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KVJfc'l
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TRAITfi
DES
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ENTOZOAIRES
MALADIES VERMINEUSES DE I/HOMME ET DES ANIMAÜX DOMESTIQUES
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m
BIBLIOTHEEK UNIVERSITEIT UTRECHT
2912 938 8
IP Jill
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*#raquo;laquo;quot;
MEMOIP.ES DE L'AÜTEUR
CHEZ LES MEJirs LBBAIBES.
#9632;
Oc la psiralTMic gönöralc lt;mi parfiello laquo;!cs ei.'iix nerfN dv in scptienu' paire, 18ü2. (Mi''nrioire conrounö par I'lastitat (Academic des sciencos). Rechcrclics surla g6n£ratioii laquo;!laquo;'s huitres, '18j4.
Mdmoire couronnä par l'Institut (Academic des seienecs). Prix de physiologic expdrimcntale,
Silt;'lt;-lii'reiilt;-s j*iir raiiKuilliilc du ä)!laquo;'- niellc consiileieo M\ point (ii! VUG
de l'histoire nalurello et do ragrlculture, 1857.
Meiiiniiv couronn6 par l'Insiitut (Academic dis sciences), pris lt;lo Physiologie cspdrimcDtale pour la partic nnalomiquc et physiologique, et couronnd par la quot;Socidtd impdrialc et ceatrale d'agrieulture. Medaille (Tor.
t'umptoK rendus dlaquo;-raquo;* siianceH '-8 mciuoires tie ia SooicSc
Premiere Serie. — Annees 1840 a 1853. Paris, 'I8ö0-I8öi, ö vol. in-8 aver planches. I.c tome Icr,anndc 1819. Pari.-, isrio. Iu-8 de 20G— 170 pages, avec l planches
lithographiees, ost epuisc. Tome II, aimec ISSO. Paris, 1851, In-8 de 203—258 pages, avec 3 planches
lithographiees. Epuisö. Tome 111, anude 1851. Paris, 1832. In-S do 16C'—284 pages, avec 5 planches
lithographiees. TomelV, annde 1832. Paris 1853. In-s de 192—314 pages, avec 7 planches
lithographiees. rome V, annde 1833, Paris, IS.'H. In-s de 173—347 pages, avec 8 piauches
lilhographides.
Deuxibmc series— A-nneeä I 854-1 858. Tninc 1'', anndc 1854. Paris, ISü,-raquo;. In-s de 173—3üü pages, avec 9 figures
intcrealecs dans Ic lovlo, et 6 planches lilhograpWees. i'......ill, annce ISSo.^aris, 1856, In-8 de lüO—393 pages, avec 3 planches
lithographiees. : Tome III, anndc I83G.-Paris,| 1857, in-8 de 253—4-93 pages, avec 9 piauches
lithographiees et Bgnces interealdes duns le texte, Tome IV, annee I8:.7. Paris, üs.'.s. In-s de 189—33i pages, aver 2 planches
lithographiees et figiires tatercatees ilans lo texte, Toinc V, aiinec 1838. Paris, 1859. In-8 de 19i—323 pages, avec 9 planches
lithographiees.
i'ri.v de ci)a(|iic volniuc : 1 fr.
Poi
Imjprimerie de I.. MARTINET, rneSIignon, 3
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TRAITE
DES '^.# ' lt;/ tj ^U
ENTOZOAIRES
Üfl:^/
MALADIES VERMINEUSES
DE L'HÜMME ET DES ANIMAÜX DOMESTIQÜES
C. raquo;AVAIWE
Memliro Jo la Socicle do biulo^ic,
r.orrespundanl de la Socii-te imperials des Sciences de Lille,
üv,.1 de l'lnsülul (Acadenüe des sciences), el de la Socielö iuiperiale el cenlralo d'agrieidlure,
chuvalier de la Lcjion d'lionneur, de l'ordro d'Isabelle la Calholinuo, ele. ^
Aceompagnlaquo; de HS Ogares interoalOes .laus Ilaquo; (exto
4^ ^A-. ^
tp
j.pi BATOÄSet i-i
RFAJU^jbE MED£GINE )
YORK
brotlicrs, 410, Broadmy
I
LIB K AIR E S
!.lt;gt;S1gt;!!
Illppolyte Balllifere,
:ii
i, c. iniiiT nTiiiiiinP fitfirf^7ll PRINCIPE, 11.
1860
lirMÜs ,l(. trailuclion el de reproducllon rcnervdü.
ffei
!t;^'laquo;:gt;
iii
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fl
Monsieur RAYER
MKDKCIX ORDINAIIIE JJK S. M. L'EMPEnEOR,
MEMBRE DE l.'lMSTITLT, DE L'ACADfiMIE I.Ml'f.RlALE DE MEDECISE,
COMJIAKDEOR Hi; LA LEGION D'UOXNECR,
PRESIDEMT UL' COMITE COSS0LTÄT1F D'UYCltNE I'UBLIQUE UE FRANCE,
PRiSIDENT DE l.A SOCIIiTE DE BIOLOGIE, ETC.
^
Hommage de profond respect, de rfCMinaissance et d'affection,
DAVA.INE.
!
viUlfcftf
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PREFACE.
Los ouvrages publi(''s cn France sur la pathologic vermineuse sont döji'i anciens : rcux de Breva et de Bremser datent du commence­ment du siecle, celui de Chabert est plus ancien encore; nöanmoins les articles sur cette mauere publics dans nos traites modernes de pathologic nc sont generalement laquo;jue des chapitres empnuites k ces ouvrages ; il rant en excepter toutefois rarticle acepkalocysies du Dictionnaire de medecineet de c/iirurgiejva/iques, excellent travail ex prqfesso de M. Cruveilhier, fiiais co travail meine est dejä d'une date assez eloignee.
A l'epoque oiii'ai entrepris ce livre, la pathologic vermineuse n'etait done guere plus avancäe qu'il y a quarante ans. Tout recem-ment, MM. Gervais et Van Beneden d'un cote, M. Moquin-Tandon de l'autre out public une Zoologie mcdicale, et M. Küchenmeister un traite des parasites du corps humain. L'histoire naturolle des entozoaires de l'homme a rocu une grande place dans ces savants ouvrages; mais par lour nature, les deux premiers ne pouvaient admettre la pathologie que d'une manibre accessoire ; quant au der­nier, I'auteur, entraine par des speculations zoologiques, a souvent accorde une large part au parasite et a reduit celle de l'höte ä des omprunts faits au livre de Bremser.
La plupart des articles et des traites ecrits ü diverses epoipies, sur les affections vermineuses de l'homme et des animaux consistent dans la reproduction plus ou raoins litterale des descriptions, des opinions et des faits contenus dans les ocuvres de leurs devanciers, descriptions qui n'ont point toujours etc puisees dans I'observation des faits, opinions souvent con(;ues et acceptees sans critique, faits quelquefbis incomplets ou denatures par des citations successives et jamais verifiees aux sources. II importait de revoir ces faits, de rechercher les nouveaux et nombreux documents qui, dissemin^s
Mm 'f'R
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VÜjnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;HRtFACE.
dans lea recueils periodiques , out etc coniplötement negliges, ainsi que des travaux savants ou estimables qui sont restcs ignores. Cette entreprise etait considerable et devait demander beaucoup de temps et de recherches pour etre menoe a bien, mais j'ai trouve de pre-cieux secours tant dans la vaste bibliotheque de men illustre maitre M. Rayer, et dans les documents rassembläs pendant salongue car-riere scientifique, que dans les bibliotbeques publiques de Paris dont I'accfes m'a cte rendu facile.
La pathologie vcrmineuse consideree chcz Thomme et chez les animaux ofTreun vaste champ qui comprend les phenomenes les plus divers, les lesions les plus variees; consideree dans une espece Unique, le champ se retrecit considerablement et n ofTre plus aux meditations du pathologiste que des fails isok's ou incomplets et sans rapport entre cux. Quant äriiomme certaines affections vi rmi-neuses ne I'atteignent pas, d'autres ne l'atteignent que rarement et comme par exception ; de la la nccessite pour les auteurs qui se sont occupes de ces affections de cliercher des lumiercs dans les maladies analogues chez les animaux et reciproquement pour ies auteurs do medecine veterinaire de demander des eclaircissements a la patho­logie de rhomme. Aussi Ton a lieu de s'etoniier que le rapproche­ment dans un memo ouvrage des maladies vermineuses qui attci-gnent rhomme et les animaux n'ait jamais ete tente. L'interet d'un semblable rapprochement, les lumieres qu'il devait apporter dans notresujet m'ont determine ä l'entreprendre malgre la difficulte de coordonner des fails nombreux et varies, de les exposer d'une ma-niere methodique et lucide.
L'etude des affections vermineuses ne pouvant etre independanlc de celle des etres qui les occasionnent, j'ai cherche une division qui n'amenät pas l'interruption frequente de la pathologie par la Zoologie et de la Zoologie par la pathologie. De leur separation est resulle l'avantage de pouvoir exposer les caracteres des entozoaires sui-vant la methode naturelle. Pour les affections que la presence de ces parasites determine, j'ai du chercher une division qui prese.ntdt les faits semblables ou analogues par groupes homogenes, et, s'il etait possible, peu nombreux. Celle que j'ai adoptee n'est pas irrepro-chable sans doute au point de vue d'une classification nosolgt;gique,
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l'UKKACE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ix
mais eile m'a paru rdpondre mieux qu'aucune autre au but qua jo m'etais propose. Relalivement a la prominence a donncr soil ä riiommo, soit ä tel ou tel animal dans la fonnation ties groupes pa-thologiques, je lie I'ai point accord^e au rang qua chaque espece occupe dans I'echelle aniniale, mais generalement je I'ai donnee a l'espece qui präsente de !a maniamp;re la plus evidente, et le plus fre-queniment I'affection dont il elait question ; ainsi ]es lesions que determine le cysticerque ladrique out ete etudiees d'abord chez le pore, celles que determine le distome häpatique I'ont etr d'abord cbez le mouton, animaux qui sont atteints de cos lesions ct plus frequemment et plus gravement.
J'ai joint a cet ouvrage un assez grand nombre de figures utilesa rintelligence du texte. Ces figures, pour la plupart, out ete dessindes par moi-meme d'apres nature, ou sous mes yeux par Lackerbauer dont l'exactitude et le talent sont generalement coninis. Cellos qui ne m'appartiennent point sont accompagnees du nom des auteurs auxquelsje les ai empruntees.
Pendant l'execution de ce livrc, j'ai souvent eu recours a I'obli-geance d'un savant illustre, mon ami, M. Claude Bernard, qui a bien voulu niettre a ma disposition son temps et ses lumieres; j'ai trouvc dans plusieurs de mes collegues de la Societe de biologic, qui se sont aussi fait un nom dans la science, un concours utile, un emprcssc-ment dont j'ai etc vivement touchc; je prie done MM. Brown-Sequard, Charcot, Giraldes,1 Gubler, Laboulbene, Ch. Robin et Vulpian d'en recevoir ici mes remerciments.
I'aris, le 30 septcmbrc 1859.
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TABLE METHODIQUE
DES MATIEUES.
Pbeface.......................... vij
Tiihlo des Ggures contennes dans I'ouvrasfo.......... xvii
SYNOPSIS.
P.'ges.
Tape i. — PROTOZOAIRES...............nbsp; nbsp; nbsp;r
Tvpe ir. — CESTOIÜES.................nbsp; nbsp; nbsp;VIII
Type [II. — TREMATODES................nbsp; nbsp; nbsp;XI.IV
Tyik IV. — ACANTHOCtPHALES.............nbsp; nbsp; nbsp;LY
Type V. — NEMATOIDES................nbsp; nbsp; LV1
Type VI. — ACANTIIOTHEQUES.............nbsp; nbsp; nbsp;LXXXVI
PSEÜDHELMINTIIES.............nbsp; nbsp; nbsp;lAXXIX
CONSIDKRATIONS GEN'feRALES................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;I
(hupoiiniicc attribnöü nncionin im nl aus, vors, — IU;|taiii(ion laquo;los cnlozoaires t!;iii^ 'lt;•.lt; or^ancs.—Coiulilion? ilo rcxisU-nro ct tk-la frciiuoiu-c dos vors : cnnlreos, cli-m.-ils, gaisoits, c!. . V. #9632; .'u-.ylf foMns, I'o^iif ol romltryon, rhcz les rnfnnls it la inanictle, lesiinimaiiv t;ii l.if i;;i-;;, u:wi- W nl'.im'r .t in m.-Ü it- .!#9632;; — gt;i'\.'. #9632;:!lt;:(', natio-nalite, hörcdili!, conlajiiun, t-pidüiiiies, el.il lie sanlo, conslilulion, lifiuiuitiihinc. —#9632; I'lionomenes (.k-tcrriiiin-'s [raquo;arlcs cittüzoaircs),
is
DIVISION DE L'OUVRAGE..................
Livm; PREMIER.
VERS A l/KTAT DK MBERTE DANS f.KS CAVlTfcS OUI COMMUMQUENT A.VEC L'EXTf.lUEUn.
PREMIERE PARTIE. — AfFectlons vcrmincnsea laquo;Irs voles
i^-s|raquo;ü'jjlt;lt;)srlt;'s........................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;~
PREMIERE DIYISION. — Chez l'iiomme...........
.1 #9632;gt;
DEUXIEME DIVISION, — C.nv.7. r,ES AMMAU.X........
PREMIiiRE SECTION. — Vers dans les fosses nasales......
DEüXIfeME SECTION. — Vers dans hi tracMe et les branches. Chap. Iquot;. — Chez 1c bocuf, le voan, le cheval, l'äne (öron-
chfl-' verniincitse]....................
Chap. II. — Clioz le mouton...............
Chap. III. — Chez le cochon...............
Chap. IV. — Chez les oiseaus de bassc-cour........
•JS
(6
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I AHM1; MEIHODIQÜE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;XJ
IVges. lEt.J #9632;raquo;.#9632;j; .?r, PAUTIi:. — /tffectloiis vermlnciuea delaquo; voiea
dtgesttTes.......................... 38
i'REMlfeRE DIVISION. — Cm:/, L'HOMME.......... 39
(Oeneralilcs: hislorique. — Opinions sui' l'origine desvers intestinaux. -- Connais-sanco 'lt.' leur organisation, — L'tiiik: ilc's vers, — Influence de la iunc. —Associ.-i-tion dr diverses especes do vers. — Conditions do lunr frequence, — Plienomenes
.|ri'ilgt; determinent. — Explication de ccs plienomenes.-----'juiplömes, — Diagnostic.
Tableau synoplique des ovules pour servir au ilLiu'imslic. — Nature et marcho des nfleclions vermineuses, — Indication des cas J'aflbclions sympathiques causö(U par li's vuis. — Crniiilc- i'M^-vn'c- ä leur sujet, — Consequences fächeuses de celle crainte, — Tableau synoptiquo des enlozoaires intestinaux,)
PREMIfeRE SECTION. — Prolosoaires hüestinaux....... 63
ÜEÜXltME sii(',TlOgt;;. — Cesto'ides inlesiinaux......... li'.i
Cuap, Iquot;', — Hislorique.................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;G9
(jim'. II.— Distribution gcographiqucdu Lonia el du bothrio-
ccphale. — ÄnUigonisme...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;7S
Cuai'. ill. — Conditions de la propagation des ccslotdes
del'ltomtno.....................nbsp; nbsp; nbsp; 87
CitAP, IV. — Ld lonia solium.............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;03
Cuai'. V.— Lo both riocephale largo...........nbsp; nbsp; nbsp;Ill
Cuai'. VI. —CestoTdes erratiques............nbsp; nbsp; nbsp;11 i
TROlSItME SECTION. — L'anehylostome duodenal (clilorose
d'ftgyplc)........................ 1 IS
OUATl'.IivME SECTION. — Vnscnride Inmbrkdide........ 120
Sous-section I.
Chap. 1er. — Sejour, nombro, conditions de frequence. . . 1 -i
Cn.'.i'. II. — Distribution geograpltique......... 1 24
Chap. III. —#9632; fipidemies et endemie........... 126
Chap. IV.—Conditions de propagatloi.......... 128
Sous-sec'ion 11.
Chap. 1quot;'. —#9632; Symptomes, signes, accidents sympathiques. 12'.i Chap, II, —Lesions anatomiques, accidents physiques, . 131
Sous-section III.
CirAP. rr, — Lombrics erratiques dans rcslomac. I'd'so-
.:'
phage, lo ncz, lii'll, I'oreille.
143
Chap. II. — Dims lo larynx ot la trachte....... .nbsp; nbsp; nbsp;I i5
Chap. III. — Dans las voies pancröatiqnes........nbsp; nbsp; nbsp; I #9632;';•quot;gt;
Chap. IV.—#9632; Dans les voies biliaires...........nbsp; nbsp; nbsp;t'w;
Chap, V. — Dans des voies accidentelles (question lt;lcs per­forations).....................nbsp; nbsp; nbsp;175
Chap. VI, — Tumeurs et fistules vermineuses......nbsp; nbsp; nbsp;192
Chap. VII. — l.ombrics errafiqnes dans diverses condi­tions........................nbsp; nbsp; nbsp;204
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Xljnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;TABLE METHODIQUE.
P.Bp..
Cl.NOUlE.MK SliCTiON.— Le Mclwcephale dispar......nbsp; nbsp; nbsp;iOÖ
SlXltlME SECTIOS. — L'oxyure vermiculaire.........nbsp; nbsp; nbsp;20'.)
SEPTlliME SECTION. — Trailemenl.............nbsp; nbsp; nbsp;210
DEUXltMI- DIVISION, — GtlEZ LES iNlMAL'S DOMEST1QÜES,nbsp; nbsp; nbsp;223 [Historique. — Genüralilus.)
PREMliiRE SECTION. — IVr.s ches Ics solipedes........nbsp; nbsp; nbsp;227
Dia'Xit.Mii section. quot;ers cites le pore [echinorhynqucgeant).nbsp; nbsp; nbsp;22'J
TiiOlSlE.ME SECTION. — Vers dies le chimel le dial......nbsp; nbsp; nbsp;231
QUATBIfeME section. Vers chez les ruminanls.......nbsp; nbsp; nbsp;23 2
ClNQEJE.ME SECTION. — Trailemenl.............nbsp; nbsp; nbsp;23i
TKOISlE.ni: I'Aitl II — Affections wcrminenses des voics
kiliaircs...........................nbsp; nbsp; nbsp; 23)
[Iliätoriquc. — Generalilcs).
PREMIERE DIVISION. — DlSTOXIES............nbsp; nbsp; nbsp;238
PREMliiRE section. Distomes ehe: ks ruminanls......nbsp; nbsp; nbsp;238
Chap. Iquot;. — Lesions anatomiques............nbsp; nbsp; nbsp;239
Chap. II.Caclierie aqueuse..............nbsp; nbsp; nbsp;241
Chap. 111.quot;tpizoolies de cackexie aqueuse........nbsp; nbsp; nbsp;24 i
Chap. IV. — Rapports de la cachexie aqueuse avec rexislencu
des dislomes.....................nbsp; nbsp; nbsp;21C
Chap. V. — Trailemenl.................nbsp; nbsp; nbsp;21!l
UeuxiEme section.Dislomes ches I'homme........nbsp; nbsp; nbsp;250
Chap. Iquot;, — Dans les voies biliaires........... .nbsp; nbsp; nbsp;231
Chap, II.—• Erratiques dans I'intestin...........nbsp; nbsp; nbsp;2.'j3
Chap, III.— Incertains ou Octifs.............nbsp; nbsp; nbsp;205
DEUXIEMF DIVISION.Coups ovieoiimi.s.........nbsp; nbsp; nbsp;237
I'REMIEUE SECTION. — Clie: le lapin.............nbsp; nbsp; nbsp;237
ÜEüxiiiME section. Chez I'homme............nbsp; nbsp; nbsp;263
^JL'ATRIEME PARTIElaquo; — Affections vermineuses des voics
urinaires.........................nbsp; nbsp; nbsp;2GG
PUEMIEIIE DIVISION,—Vers specialx aex voies urinaires
[slrongle geanl].......................nbsp; nbsp; nbsp;267
(Historlquc.—Considerations generates. — Distribution geographiqno. — Organos envahis. — DcsorJres occasiouncs. — Phdnomcncs el symptdmes. — Diagnostic.)
PllEMIEUE SECTION. — Lestroiujle geanl chcz iIwmmc.....nbsp; nbsp; nbsp;276
Chap. Iquot;.—Gas probables................nbsp; nbsp; nbsp;27G
Chap. II. — Cas Ires incertains..............nbsp; nbsp; nbsp;280
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TABLE Ml-I110DIQOE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Mij
P;lS.-5.
DEDXlfeMlE SECTION. — Lestrangle geant ehes les animaux. . .nbsp; nbsp; nbsp;286 DEÜXlfiME DIVISION. — VEUS RARES, INDfiTERMINfiS, EBRA-
TIQDES OU FICTIFS.....................nbsp; nbsp; nbsp;2S8
Premiere SECTION.— Fe),sinfcroscopj5ues{protozoaire8) . . .nbsp; nbsp; nbsp;288
DlilXliiME SECTION. — I't-rs visibles ä ioeil nu........nbsp; nbsp; nbsp;289
Chap. Iquot;'. — Vers 6vacu6s avec I'urine [spiroplire, dacty-
lius, lelrastome]....................nbsp; nbsp; nbsp;29i
Chap. I!. — Vers Irouves dans les reins (peraquo;fa,laquo;(ome, ncmu-
toulcs indiitermines]...................nbsp; nbsp; nbsp;293
TBOISiESIE section. Verserraliques...........nbsp; nbsp; nbsp;293
QüATRlfeME SECTION. — Pseudhelminthes..........nbsp; nbsp; nbsp;300
LIVRE DEUX1K.ME.
VERS DAKS LES CAVUfiS CLOSES NATDRELIES OU ACCIDENTEILES.
IMSOUIlIti: I'%lt1 II'.. — AH.flioiis vcrmineuscM du sjsii-iui-
sanguin {khjiulozodirPs)................... 309
(Considerations generalcs.)
PueaiiEre SECTION. #9632; Hematosoaires de I'homme.......nbsp; nbsp; nbsp;311
Cbap. i'''.— Hematozoaires vrais (distoms Awmotofcie). ...nbsp; nbsp; nbsp;312
Chap. II.— H6malozoaires accidenlels (ci/sfome Wpoligue). .nbsp; nbsp; nbsp;3li)
Chap. 111. — HematozoaireS fictifs.............nbsp; nbsp; nbsp;323
Dll'.mk.aie section. Hematozoaires des solipides......nbsp; nbsp; nbsp;3 28
Chap. 1''.—Vers des arteres (anrfiTi/sme oermjneuos) ....nbsp; nbsp; nbsp;329
Cuap. 11. — Vers dos vcinos...............nbsp; nbsp; nbsp;33G
TiiOISIEME SECTION. —Ilemalozoaives duchien........nbsp; nbsp; nbsp;336
Chap. Ier. — Vers ayanl un scjoui'determine........nbsp; nbsp; nbsp;337
Chap. II.—Vers circulanl dans tout lo Systeme......nbsp; nbsp; nbsp;341
raquo;I'l'XIKMI-: PARTIE. — Affections venniaenses ties cavi(£s
serenselaquo; aatorelles olaquo; adventivelaquo; (üer-s ue'52Ca/aeVes). . . . 343 (Scjour. — Historicjue. — Confusion nvee lea kyslcs. — Dijcouvcrlc lie raniraalit^ des cyslicerqucs, '1l'gt; hydatides. — Ecliinocoques chez les animaux , cliez I'homme. — Acephalocystos. — Relation tic IMiydatide avec les dcliinocotinos. — Corps inanim(Js jit Is [ilt;jur (Us vlts vesiculaircs. — Denominations.)
PREMIERE DIVISION. — HYDATIDES............ 339
SCRIHVISION I. HvdATIDES eilEZ l'iiomme. (Caractrres des hydatides de riioinnio. — Vitalitö. #9632;— Mort.)
Phe.miei'.e section. Considerations patkologiques..... 362
Chap. Ier. — Tumours hydatiquos, conslitulion, transforma­tions [atiu'rome].................... 362
Cbap. II. — Conslitulion chimique, produits accidentels (Arf-malcftdine), , , , ................... 371
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xivnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;TABLE METUODIQHE.
Paslaquo;
Cuap. Ul. — Orgaues euvcibis; alleralions cons6cu-
tives......................nbsp; nbsp; nbsp;373
Chap. IV. — Conditions diverses; eüologie, distribu­tion göographiquo.................nbsp; nbsp; nbsp;379
CiiAP. V. — Marclie, ilm-co. lerminaison, symplönios, signes {fremisseme)tt hyduliqus, ponction exploralricej, [#9632;raquo;ronoslic......................gt;#9632;#9632;•'
Di.i \ii;\ii; SECTION. — Hydaiides du systimcsanyuin. . . .nbsp; nbsp; nbsp;393
CiiAi'. I'r. — CoBurelvaisseaux............nbsp; nbsp; nbsp;390
Cuap. ii. #9632;—#9632; Pericarde................nbsp; nbsp; nbsp;40G
'rROISli5M15 SECTION. —IJychilides d'cs organes respiratoires.nbsp; nbsp; nbsp;409 Cuap. Ier. — Hydaiides devoloppees dans la cavite tho-
raciqne......................nbsp; nbsp; nbsp;#9632;',':'
Chap. II. — Hydaiides devoloppees dans rabdomon el
envahissanl le lliorax................nbsp; nbsp; nbsp;133
OL'iVrnii'.Mi: SECTION.—Hydaiides de rabdomen.......nbsp; nbsp; nbsp;'gt;quot;gt;i
Sous-section I.
Chap. Iquot;. — Foie. Aclion sur col organe.......nbsp; nbsp; nbsp;l-'i')
Chap. II. —#9632; Foie. Action sur les conduits el la vcsiculo
biliaires......................nbsp; nbsp; nbsp;462
CiiAP. HI. — Foie. Action sur les vaisseaux sanguins. .nbsp; nbsp; nbsp;480
Cuap. IV. — Organes abdominaux autres quo lo foie. .nbsp; nbsp; nbsp;486
Sous-secd'on //.
Chap. Ier. — Tumour ouverte dans uno cavilo sörcuso.nbsp; nbsp; nbsp;493
Chap. II.—Tumeur ouverte dans une cavite ninqueuse.nbsp; nbsp; nbsp;lO.'i
Cuap, HI.—Tumeur ouverte an dehors........nbsp; nbsp; nbsp;507
ClNQUliiME SECTION. — Hydaiides du pelil l/assin.....nbsp; nbsp; nbsp;510
Sl\IJ;Mi: SECTION. —Ilydalides de I'appanil urinaire. . . .nbsp; nbsp; nbsp;524 Chap. !quot;'. — Hvdalides döveloppces dans les reins.
Mort.....'..................nbsp; nbsp; nbsp;527
Cuap. II. — Hydaiides developpees dans les reins. Guc-
rison.......................nbsp; nbsp; nbsp;529
SEPTIEME SECTION. —Hydaiides dans les organes supcrßciels
(orbite, face, con. corps Ihyroide, [niroisdu Irene. membres).nbsp; nbsp; nbsp;536
HlitiLME SECTION.-—Hydaiides du Systeme osscux.....nbsp; nbsp; nbsp;548
XEUVIEME SECTION.— Traitemenl............nbsp; nbsp; 562
Chap. Iquot;. — Trailement mödical..........nbsp; nbsp; nbsp;562
(Propliylaxie. — Agents Iharapculi'imv. — Agcnls physiques.)
Cuap. II. —Traitemenl chirurgical..........nbsp; nbsp; nbsp;B63
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TABLE METHOMQOB.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;XV
(Ppnction simple. — Ponction aveo sejour tie lacanule. — Ponclions succcssivcs. — Incision simple* •— Incision ä ileux temps. — Gmis-liqiio. — Ejections iodees. — (njeclions alcooliqucs. —Injcclions de bile. — Extirpation,— Tratlement consem-tif. —i Appreciation ct indications.)
Subdivision li. —#9632; Hydatides unu les anihaüx.......on
DEDXlfeME DIVISION. — CYSTICEIIQÜES...........nbsp; nbsp; nbsp;620
PREMIliliE SECTION. — Cysticerques dies le pore (ladrcrie). . .nbsp; nbsp; nbsp;622
DEUXIfeME SECTION. — Cysiicerqne chez I'homme......nbsp; nbsp; nbsp;t;-.1?
(Hi^loriquc. — Parois iln ca?ur, poumons, autres organes. —Geographie.)
LIVRE TROISIEME.
VERS DANS LES OnCANES PARENCHYMATEUX.
2-Ki:?!ls:!SIquot;, PARTIE. —• Affections vermineiucfs laquo;tu systöme
acrvenx central......................f;^;;
PRl'MIERE DIVISION. — PonriON cfiPHALiQUE de L'tNCfi-
I'HAI.K........................... 636
Premiere section. Vers chez les unimaux.
Chap. Iquot;. — Coenure cIil'/. les ruminants [tournis).....636
Cuap. II.— Cyslicerques chez le pore ct lo chicn...... 643
ÜEUXIEME SECTION.— Vers vesiculaires chez I'homme. . .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;01 i
Cbap. I'''. — Hydatides............... gig
Chap. II. — Cvsticorques..............' . . gSC
Tr.OISlLME SECTION. — Du tournis dnns ses rapports avec les
vers vesiculaires.................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;....,
DEUXlfiME DIVISION.— PORTION RACHIDIEJNNE DE l'ESd-
PI1ALE (ccenwre, hydatides]..............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;f6(
DE(JXIE9I£ raquo;'AKTIE. — Affections vermineuses dn Systeme
muwcuiiiirc (trichina spiralis)nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;r*.i
TROISUamp;ittE PARTIE. — Affections Terminenses des glan-
laquo;luics ou gangUonraquo; (Ttibercules vermineitx). . ,......nbsp; nbsp; nbsp;^^gt;
PREMIJamp;RE SECTION. — Chcs le Men.............nbsp; nbsp; nbsp;Gsi
l)EVXli:.\li; SECTION. — Chez le cheval..........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;gg.
Tuoisieme SECnON. — Chez I'homme...........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ,;;,.,
QUATRlfeME SECTION. — Chez dicers animaux........nbsp; nbsp; nbsp;(395
flEATRI^HE PARTIE. — Affections vcrmincnaes da tlnsu
eellniaiveinterorsanlqne {la filaireder/iomme).......nbsp; nbsp; nbsp;(jpfi
Chap. Iquot;. —. Historique...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;697
Chap. II. — Distribution geographique...........nbsp; nbsp; 700
Chap. HI. — Causes et conditions de propagation......nbsp; nbsp; nbsp;700
#9632;,
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xvjnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;TABLE METHODIQUE.
Pagelaquo;.
Chap. IV. —Froquencc, nombrc, siege, durco.......nbsp; nbsp; 715
Chap. V. — Phenomoncs pathologiques (oftseroations pardcu-
liires).........................nbsp; nbsp; 718
Chap. VI. — Traitement.................nbsp; nbsp; 729
LIVRE QUATUIEME.
VLRS DANS DliS OROANCS COMPLEXES OU APPAREILS.
I'lll-miltl. PABTIE. — Affections Tcrmincnscs dc 1'apparcil
dc la vision......................... 732
PREMlfiRE DIVISION. — Globe ocülaire.......... 732
PREMIERE SECTION. —Glübo oculaire ehe: I'homme......nbsp; nbsp; 733
DeüXIamp;ME SECTION. — Globe oculaire chcz les animanx. . . .nbsp; nbsp; 743
(quot;hap. Iquot;.—Chez lc pore.................nbsp; nbsp; 713
Chap. II. —Chez les solipedos..............nbsp; nbsp; 745
Chap. III. — Chez le boeuf................nbsp; nbsp; 749
DEUXlfeME DIVISION.—Annexes dk l'CEIL.......#9632; 750
ftECXKfejIE PAU'ITK. — Affections vcrmincuses dc I'apparcii
gcnti-ateur..........................nbsp; nbsp; nbsp;'^^
PREMIERE DIVISION.—APPARE1L male...........nbsp; nbsp; 754
DEÜXlfeME DIVISION.—APPAREIL FEMELLE.........nbsp; nbsp; 75G
IMlintl.K APPEXDICE.
Maladies faussement ATTr.mufiEs aux vehs.......... 7G3
(Aur. I. Affections vcrmincuses universelles, llovrcs vcrmincuses. — Akt. 11. Affec­tions epidemiques on conlagicuscs düterminces par ilcs vers invisibles. — Akt. III. Affections ottribuees a des vers reels cm liclifs aulres quc ceux do I'iuleslin. — Aur. IV. Affections imaginaircs aüribuces ä des vers imaginaires.)
BEUXIEUE APPE!%DI€E.
MEDICAMENTS VERMIFUGES ET LEUR MODE n'ADMINISTRATlON. . 775 (Anr. 1. Acide cyanhydrique, antimoniaux, c.-ni froidc, clain, fcr, merenrinux, pelrolo, sei marin, soufrc, zinc.—AKT. II. Ail, aides, asa fielida, camphrc, cövadille, cliarbon vegclal, cilrouillc, cousso, rllier, jiiruier dc Cayenne, i;cciili-ee, fon^ere nuilc, grenadier, Imile grassc, kamala, mousse de Corse, niürier, nmsenna, nilrale d'ar-gent, nois vomique, papaycr, panna, quinquina, sanlonine, saoria, semen-centra, spigclic, lanaisic, tatzc, liirdbcnthinc.— Art. III. Remade de Chabert, dc Clossius, de Darbon, de Garbillon.do Bicbard do Haulesierck, de Meyer, de lialicr, de Slorck, dc Swaim, do Weigel.)
Index bibliograpbiqub par nous d'adteob (*)............. 816
Table ALFHARixiQUE des iiati£bes.................. 823
{*) .V. /}. — Get index a pour but de faire arliver facilemonl lo lectcur an livro on an memoiro cite lorsiju'il e^t indiqui; par un locg ci(i!(o.
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TABLE DES FIGURES
INTERCALEES DANS LE TEXTE.
SYNOPSIS.
Fig,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; P\g.
!. Cercomonas ilc riiomme..................................nbsp; nbsp; nbsp;vi
2.nbsp; nbsp;Scolex du cysticerqae ladriqae.............................nbsp; nbsp; nbsp;vm
3.nbsp; nbsp;OEuf du U'iiia solium arnit1................................nbsp; nbsp; nbsp;ix
i. Proglotlis du U;nia solium arme............................nbsp; nbsp; nbsp;ix
5. Tniiu proglottinien do la poalo.............................nbsp; nbsp; nbsp;\
ö. llyiJatide de riiüiimie.....................................nbsp; nbsp; nbsp;xm
7.nbsp; nbsp;Echinocoque de riioimnc..................................nbsp; nbsp; nbsp;xiv
8.nbsp; nbsp;Coeaure................................................nbsp; nbsp; nbsp;xvm
9.nbsp; nbsp;Cervcau de inoutoii avoc des traces de ccenure.................nbsp; nbsp; nbsp;xix
10.nbsp; nbsp;Disposition des parties d'un cysticerque.......................nbsp; nbsp; nbsp;xx
11.nbsp; nbsp;Cysticerque ladriqae......................................nbsp; nbsp; nbsp;xn
12.nbsp; nbsp;Cysticerques alleres......................................nbsp; nbsp; nbsp;xxn
13.nbsp; nbsp;Mode de progression d'un proglottis.........................nbsp; nbsp; nbsp;xxiv
1 i. Ti'iiia soliiini arme.......................................nbsp; nbsp; nbsp;xxv
15. TtHe du tenia solium arme.................................nbsp; nbsp; nbsp;xxvi
10. Tenia suliuni fragile......................................nbsp; nbsp; nbsp;xsvn
IT. Tenia solium incrme.....................................nbsp; nbsp; nbsp;xxx
18. Tete et ncuf du tenia inerme...............................nbsp; nbsp; nbsp;xxxi
10. Trenia echinocoecws.......................................nbsp; nbsp; nbsp;xxxvi
20.nbsp; nbsp;TiUe de bolhriocephalc....................................nbsp; nbsp; nbsp;XL
21.nbsp; nbsp;liotliriocepliale de I'homme................................nbsp; nbsp; nbsp;xm
22.nbsp; nbsp;Article! grosiis du liotliriocepliale...........................nbsp; nbsp; nbsp;xi.n
23.nbsp; nbsp;OEuf du liotliriocepliale de riiomme.........................nbsp; nbsp; nbsp;xlmi
21. Sporocysle de la cercaria ecMnata...........................nbsp; nbsp; nbsp;xlvi
25. Cercaire du distoma retusum................................nbsp; nbsp; nbsp;xlvii
20. Distome b^patique.......................................nbsp; nbsp; nbsp;xlix
37. OEuf de distome h^patique................................nbsp; nbsp; nbsp;l
28.nbsp; nbsp;OEuf dc distome lanccole.................................nbsp; nbsp; nbsp;i.
29.nbsp; nbsp;Distome hamiatobie......................................nbsp; nbsp; nbsp;Lii
30.nbsp; nbsp;Hexathyridium venarum....... ..........................nbsp; nbsp; nbsp;lv
31.nbsp; nbsp;Asearidc lombrieoide inAle.................................nbsp; nbsp; nbsp;i,vii
32.nbsp; nbsp;Asearidc loinbricoide femelle...............................nbsp; nbsp; nbsp;lvhi
33.nbsp; Devcloppemcnt dc I'ascaride lonibricoide......................nbsp; nbsp; nbsp;Lil
34.nbsp; nbsp;Nernatoidc Iracheul......................................nbsp; nbsp; nbsp;lxi
35gt; Ni'matoidc du relu........................................nbsp; nbsp; nbsp;lxii
3C. Oxyure verraiculairc......................................nbsp; nbsp; lxh
IUV* lire.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;B
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xvnj
Fir.. 37. 38. 39. 40. II.
TABLE DES FIGL'RES.
Pac.
OFA\f de roxyurc vcrmiculairc..............................nbsp; nbsp; nbsp;txm
Titc de raseai ide lombricolde..............................nbsp; nbsp; nbsp;txni
Valves de l'uscaride megalücephale..........................nbsp; nbsp; nbsp;i.xiv
Bouche de l'ascaride lombricotde............................nbsp; nbsp; nbsp;lxiv
Ascaride da dial.........................................nbsp; nbsp; nbsp;lwi
42. Spiroptere ensanglaiite..........,........................nbsp; nbsp; nbsp;i.xvn
13. Trichina spiralis.........................................nbsp; nbsp; nbsp;lxh
44.
43
40 47
Triehoee|iliale de I'bommc...............................,nbsp; nbsp; nbsp;lxx
OEut du Iriohoedphak- de rliomme....................,.....nbsp; nbsp; nbsp;lxxi
EmbryoD de la filalre de I'homme...........................nbsp; nbsp; nbsp;lxxu
La lllairo de rliomme adulte, coupe...................,.....nbsp; nbsp; nbsp;lxxiii
48.nbsp; nbsp;Sclcroslomc armi anevrysmalique...................,.......nbsp; nbsp; nbsp;lixvii
49.nbsp; nbsp;Sclerostomo syngame.......i...................,.........nbsp; nbsp; nbsp;Lxxix
50. 51. 52.
53. 54.
53.
StrODgyle paradoxal.,....................................nbsp; nbsp; nbsp;],xxx
Ancliylostomo mile. . #9632; .,...........,,....................nbsp; nbsp; nbsp;, xsxl
Ancliylostome femellc.....,.,.............................nbsp; nbsp; nbsp;i.xxui
Strongle geant niilo... . ,........,........................nbsp; nbsp; nbsp;lxsxhi
Stronglo gdant femello................................., . .nbsp; nbsp; nbsp;lx\xiv
OEuf du strongle göant...................................nbsp; nbsp; nbsp;lxxxv
5C. Pentastome tt'nioide.....................................nbsp; nbsp; nbsp;lxsxvi
S7. Peulastönie denticulö.....................................nbsp; nbsp; nbsp;lxixvu
i-tnioMM.ii: (1).
1.nbsp; nbsp;Nämatoide de In trachee...................,.........
2.nbsp; nbsp;Tableau des teufs des vers de l'iatestio et des votes biliaires
3.nbsp; nbsp;Bothrioc^pbale perfore.,............................
4.nbsp; nbsp;Triclioiepliale de rhomnic,..........................
5.nbsp; nbsp;Ovule du tricliüceptiale..............................
fi.nbsp; Oxyure vcrraiculaire................................
7.nbsp; nbsp;Ovules du distome hepatique et lanceole................
8.nbsp; Corps ovifunncs du fuie du lapin.....................
0.nbsp; Strouj-'le geant fcmclle..............................
10.nbsp; Strongle geanl mile................................
11.nbsp; nbsp;OEuf du strongle gcant..............................
13.nbsp; Nemaloide du rein du einen..........................
13,nbsp; Distome boematobie...............................
M.nbsp; Distome bdpaiique.................................
15.nbsp; nbsp;Ileralhyrktium venarmn.,................... ......
16.nbsp; nbsp;Ant'vrysme vermincux, .,,,.........................
17.nbsp; nbsp;Ecliinocoque de rliomme......., ,, . ,...............
18.nbsp; nbsp;Hydatide de I'bomme................,,.............
19.nbsp; nbsp;Kystes hydatiques p^dicuMs...................,......
20.nbsp; nbsp;Fragment de membrane liydatlquc; crochets d'echinocoque.
21.nbsp; nbsp;Cysticerque ladrique du pore........................
22
51
70 200 200 210 243 259 269 27 1 275 29 4 313 322 324 331 350 3C0 3G4 392 (i21
(1) Les figurelaquo; m.iniiieclt; laquo;run * sonl dejä dans W Stjnoiisis.
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TAULE UliS KIGUUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; \i\
no.
VAC.
22.nbsp; nbsp;Coenure du moutüii....................................... 'nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;^27
23.nbsp; nbsp;TÄle de muulüii dout le eervcau contient an coeuurc..............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;OSlaquo;!
2i. Muscle conlcnanl des kystes de trichina spiralis..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 672
25. Kyste et Iricliine ayaut subi un eoiiimcncemcnt d'altöialiuu........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(;-(;
2G. Kysle et tiicliine plus älteres............. ..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Gquot;S
2quot;. Kyste de triehioe envahi par la graisse.........................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;079
2H. Kyste de triehine presque complciemcut detruit..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;070
29.nbsp; nbsp;Tubereule vermineux de l'oesophage du chieu....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;CS7
30.nbsp; nbsp;Embrjron de la fllaire de riiomme........................... *nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;707
31.nbsp; nbsp;Cysliicrque du corps vilre de rffilhuinaiu.....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;7l(
Ifi
FIN DE LA TABLE DES GBAVÜßES.
1
-ocr page 24-
ERRATA.
Page mvn, ligue i, apris paru, ajoules avoir leur lalon.
#9632;2i, lignes 10 ct iO, ou iieudlaquo; Lcuckacrt, Usez Lcuckarl
no,
7(1, 121,
17:;,
IS7, 199, 201, 20 i, •237, 2 SI, 256, 261, 299, 39S,
1 1, öles le mot tons. (!, 6tez k second mol etc.
12,nbsp; au lieu clc rondo, Uses tondo. 11, (in lielaquo; de fait, Uses furl.
13,nbsp; an (ieti de perforation. Uses pi'rilonitc. 1, mi !ielaquo; de Boire, Uses Boirel.
11, (in fielaquo; de D'Olaus, uses Olaus. 24, mi lieu de Peyre, Iises Lapeyre. 33, nu /icn rie sangsues, lises sangsues ordinaires. 30, nu \ieu de infeclis, Use: infestis, 6, iitez les raquo;
26,nbsp; nu 'it'laquo; de 0quot;quot;quot;,S3, Usez Oquot;quot;quot;,0j3. i), ajoules raquo;
27,nbsp; mi lielaquo; de strougle, lises sclerostoinc.
3il, an litre de la page, alaquo; lieu de dans le saun, lises chcz le chicn. t29, Hgno 3, mi lieu de \x\v, lises xxxvi. ri-21,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 30, au lieu de 1856, lises 1656.
1122,
GSI . (198, 707, 7 29.
3, an lielaquo; de nquot; (i. Uses uquot; 9. #9632;27, araquo; (it'll de 27, lises 28.
29,nbsp; note (1) se (route alaquo; uerso de la ixige-
17,nbsp; mi lieu do medeno), lises medeme.
24,nbsp; nu lieu de titi, lises ^no.
I,nbsp; au lieu de soient, lises sout.
HS,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 32,nbsp; milieu de principia, lises priocipes.
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SYNOPSIS
DES ENTOZOAIRES DE L'HOMME
ET DES ANIMAUX DOMESTIQUES.
Les entozoaires sont des animaux qui vivenl dans les organes des autresanimaux.etqui n'ont pointd'organes respiratoires distincts ou determines, ni d'appendices articulfe propres ä la locomo­tion (1).
Les entozoaires sont organises d'apres six types distincts; ce sont:
les PROTOZOAIRES, les CESTOIDES, les TREMATODHS, JOS ACANT110CK-PHALES, les NEMAToiüES, les ACANTHOTHEQUES.
TYPE I. — PROTOZOAIRES.
Animaux microscopiques, de forme ordinairement irreguliere, dont les divers systemes d'organes ne sont pas, en general, nettement separes; chez les uns, l'organisation tres simple est reductible au type de la cellule; chez les autres, plus complexes, les fonctions b'accomplissent neanmoins par des organes simples et non par des appareils (2).
Les teguments des protozoaires sont tantot mous, contractiles,
(1)nbsp; La (Mniiion de Rudoliihi n'est plus admissible aujourdhui, car on salt qu'un cerlain nombrc de vrais oiilozuaircs passent imp partie de leur vie hois de rorgauisine de leur hüte; celle qoe nous proposons nc chaage rieu a l'cnsemble du groupe; loutcfois, coutrairciiiciit a Rudolph!, nous rapportons am eulozoaires les iufusoircs parasites qui en avaieatdte rejelis saus raisou suflisanle.
La classc des entozoaires est artlfidelle, niais la plnpart des groupes secondaires qui la constituent, parfailcment deliiiis par le\irs caracteres zoologiques, compren-nenl exclusivcnient, ou i peu prts cxclusivcment, des parasites internes; en sortc que les entozoaires formenlen realite un groupe asscz hoinogene.
(2)nbsp; nbsp;La Wflnition des protozciaircs donnee par M. de Siebold (animaax rtfduc-libles au type de la cellule) ne convient qu'a un petit nombre de ces animaux; la oaraetdristique de MM. Gervais et Van ßeneden (animaux sareodaircs) comprendrait aussi des animaux plus cleves, tels que certains tremalodes, des larves d'iu-seete, etc. Nous croyons nolrc dölinitiou plus precise, sans oser espercr qu'elle soit irrdprochablc.
ÜAVAINE.
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11nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; SYNOPSIS.
iK/ii distinots du parenchyme du corps, susceptibles de s'agglutiner
et de s'etirer; tantot plus distinots et reticules; tantöt solides et non contractiles, ou durs et cornes, et persistants apres la destruction de l'animal. Us sont ordinairement pourvus d'appendices varies qui ser-vcnt ü la prehension des aliments, ä la locomotion, a la respira­tion? \ telles sont des expansions contractiles, proteennes, tantot courtes et larges, tantot longues et filiformes, simples ou ratniüees (jue certains protozoaires (amibes, acinetes) emettent ou retirent dans leur propre substance, et tju'ils varient incessamment; tels sont, chez d'uutres, les cils vibratiles toujours agiles, les cirrhes qui paraissent suivre l'impulsion de la volonte ; enfin des expansions roides et rcsis-tantes, comme les soies, les styles, les crochets?.
Le parenchyme du corps est une substance molle, transparente, diffluente, contractile (.mreoc?e).Uneouplusieurs väsiculesrougeätres, qui apparaissent et disparaissent suivant un rhythme non regulier, representent un Systeme circulatoire ruditnentaire. Le tube digestif est nul, incor.iplet ou complet. La generation s'aeconiplit par lissi-parite, par genuniparili'ou par des organes sexucls. Ceux-ci, tou­jours tres simples, sont consfitues par des vesicules (ovaire ou noyau, testicule ou nucleole) distinetes, dans lesquelles ae devcloppent les spermatozoides ou les ovules. La fecondation a lieu par accouple • merit, et l'embryon, quelquefois different des parents, subit alors des metamorphoses et devient adulte par une veritable^rencra^'cm alter-nanle (1).
(1) L'apprtciatiou esaefedes ph^nomines qui ont donne lieu ü In tbeoric de la geneuation altmnante etant assez rocentc et, peut-etre, |ipii familiere encore aii\ lupdccins praticiens, il Importe de doDncr ici quelques^clairciisemeotsäcet^gard, d'autant plasque des exemples de te mode de geueraliou se presonteroiil frequem-inent dnus cet ouvrage.
Ouirc la reproduction par des organes geuitaus, certains nniinaux se reproduisent encore par des genmics; dans l'un et l'aolre cas, il pent arriverqae Tindividn pro-duit ne ressemblc pas a l'individu produeteur. — On salt que ehez les batraciens, chez les insectes, la larvc qui sort de l'oenf nc ressemble pas au parent, mais qu'ellc nequiert totou tard la forme et l'organisation du parent par une milaniorphose. De l'embryoo ii l'adulte l'individnalite est toujours la meine, quoiqu'elle revete des formes dilKrentcs. —Chez d'autres animaux, Pindividu cpii sort de Tueuf, dilleraul aussi par la forme et par l'organisaiion de l'iodividu qui a produit l'ceaf, nesemc-tamorpliose point cependanl lot ou tard en un individu semblable a son parent, il peril sans arriver jamais a I'ctat adulte; cc sout d'autres individos anxquels il donne naissaucc par des bourgeons ou des gemmes qui acquiercnt la forme du pre­mier parent et qui reproduisent des ocufs a leur tour. L'iudiviJu issu dc I'oeuf, qui nc ressemble oi pour la forme, ui pour ('organisation a celui qui a produit I'oeuf,
'
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SYNOPSIS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; HI
Le groupe des protozoaires n'a point encore de limites bien deter-minees, soit parce qu'il est facile d'y comprendre des larves d'ani-maux plus eleves, soit parce qu'il est difficile d'en distinguer des veg^taux doues de mouvcment, ou meme des parcelles separee^ recemment d'un organisme vivant et participant encore de sa vie, comine il arrive aux fibres muscuhiires, aux eils vibratiles, aux sper-nmtozo'ides, aux zoospores. C'est cette interpretation que nous don-nons des mouvements que nous avons decouverts dans les globules
nc resscniblc point non plus ä sa progonilure; ccllc-cl possedc la forme du pro-micr parent ou olle l'acqaiert par unc mötamorphose. II y a done iä dcui phases dö gcneralioii bien distlnctes; mais quelqucfois cettC seconde gcncraliou u'arrivc point non plus a Tctat adulle, eile cn reproduit unc truisiome , dillorentc d'cllc-in^me et de la preecdenle, et c'est cettc troisieme gtfneraliün qui seule repreud Je type du parent primllif.
üu entend par ye'ncralion altenianle ou digänise la succession des generations üisscmblables, sexuelle et asexuclles, apres lesquellcs reparatt 1c type primitif.
11 arrive liequemnient que Tindividu appartenant a l'une de res phases de gene­ration (ordinairemeot celle qui nacquiert point d'organes gouiiaux) produise de nouveaux iudividus semblables ä lui-niime, et ceux-ci, ä leur tour, dounent uais-saucc ä d'autres individus semblables ä eux-inemes avant que chaeuu deux ue pro­duise des iiidigt;idus dissemblablcs. Ces individus semblables, u(Ss dune souclie lommunc et succcssivemcnt les uns des autres, ces rejelons ne peuvent ütreconsi-deres comme constituaut de nouvelles phases de generation, car ils ne formeat poiut un degre plus avanec dans levolutiuu de l'animal qu'ils reprdseuteut, ils uc font quo multiplier l'ifuUvidu-souche; les iudividus dissemblablcs, au contrairc, rorment toujours un achcmiucmcut vers l'^tat adulle, uue phase nouvelle, un degre de plus dans revolution de l'animal auquel ils apparlienncnt : le puceron, qui produit uue succession de dix et douze individus, plus ou moins, tics les uns des autres par gemmation et semblables les uns aux autres, n'a pas en deOni-tive dix et douze phases de generatiuu sueeessives, mais deux sculemeut, TuuC sexuelle et l'autre ascxuellc; les hydatides produilos successivcmcnt les uues par les autres ue reprcscntciit point chaeune une nouvelle phase de geueratiou, mais c'est l'echinocoque qui representc cettc nouvelle phase; et, daus les plantes, la suc-cessioQ des bourgeons ue reprösente jamaio qu'une niÄnie phase de göueration.
M, Steenstrup, lauteur de la th^orie de la generation alteroantc, a appeld nourrice I'liidividu non sexue qui donne naissance ä l'individu sexue ; et grand'-nourrice, l'individu nonsexuä qui, lorsqu'il y a deux phases ascxuelles de genera­tion, donne naissance ä la nourrice. On sait que M, Van Beneden appelle la nour­rice scoter et la grand'nourricc proscolex,
Parmi les cntozoaires dont nous allons nous oecuper, les cestoides et les triima-todesse propagent g(hicralcment par la gdnöration allernanle; mais les dilTcrenleS phases de cette generation s'aecomplissent dans des (errains differents. L'animal ne peut parcourir ses pöriodes de lane dans l'orgaue oü il devient adulte, de lä une migration nteessaire dans de nouveaux organes et chez de nouveaux auitnaux, mi­gration correspondante a chaque nouvelle phase de sou evolution.
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IVnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;SYNOPSIS.
hlancs du sang de l'horame et desanimaux (1), malgrä l'opinion il'un observateur plus recent, M. Lieberkühn, qui regarde ces corpuscules comme deveritables protozoaires (2).
Les protozoaires sont les plus repandus de tous les animaux: ils existent dans les eaux courantes ou stagnantes, douces ou salees, dans l'humus, parmi les mousses, les confervas, etc. Ils apparaissent rapidement dans les matteres vegetales ou animates en decomposi­tion ; ils se trouvent sur les teguments des animaux qui vivent dans l'eau, dans divers organos des animaux k sang froid et meine chez les animaux ä sang chaud.
Les protozoaires qui vivent dans les organes des animaux sont de veritables intesiinaux ou eniozoairefi, car ils perissont prompte-ment lorsqu'on les retire de ces organes; ct. d'autre part, les proto­zoaires libres perissent lorsqu'on les introduit dans un organisme animal (3).
Les protozoaires des animaux domestiques ont ä peine ete rechei-clies; nous n'indiquerons ici que ceux de riiomme. Ils appartiennent ä plusicurs genres distincts.
(1)nbsp; C. Davainc, liecherches sur les Qlohules llancs du sang (Mcm. Soc. biologie, 1850, t. 11, p. 103).
(2)nbsp; nbsp;LieberkühD, lieber psorüspcnnien {Mailer's Arch, für anal, undphys. I83i,
p. 11, pl. i).
(3)nbsp; Nuus rapporterons (lain Ic tourant de cct ouvragc des fails qui prouvcul ijuc les p)-o(03üaires de ihoiinnc ue pcuvcnt vivre liors des organes qui leur ser^ellt ii'habilul (voy, cc que nousavons dil, l'alhol., p. (iS, 67, 08). Ici nous nous bornc-ronsaeiler les snivants : M. Cliaussat, aynnt exposä dans un Udic unc certaiue quantitc de sang de grcnouille qui conlcuait des protozoaires parasites [paramecium coslalum ei ameeba rolaria), constata que cos hömatozoaires avaient cesscgencrale-ineut de vivre au bout de quarante-huit heures, landis qu'au bout de vingt-qiiatre il s'y etait deja devcloppe des vibrions (Cliaussat, these). — M. Vogel, ayant livi ä un clial adultc 30 grarmnes environ de sang, les remplaca par fiO granimes d'uue infusion qui eoulenail des inilliers d'infusuires (espeec de monas ou jeune äye du ctjelklinm glaucoma ?); an bout de vingt-lrois heurrs, 30 grammes de sang tirdsa cc elial nol'frircnt pas la moindre trace de ces infusoires. Deux jours apres, 1c chat fat tue et son sang, ayant ^te examine avec sein, ne contenait pas d'infu-soires; eenx-ci avaient disparn sans laisser aueun vestige, quoiqu'il en cut ete injecle des millions (.1. Vogel Traue d'anal. path, gen., 1847, p. 39(i, note).
II y a done pour les protozoaires qui vivent en parasites des conditions physiolo-giques parliculieres qui les distinguenl des aulres infusoires et les rapprochent des entozoaires.
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SYNOPSIS.
FAM1LLE DES VIBRIÖINIENS (Üüjaudin).
Pmtozoaires filiformes, extremement minces, sans organisation ap­preciable, sans oiganes locomoteurs visibles, se multipliant par division transversale, et se mouvant par l'effet de leur contracti-lite generate.
Les vibrioniens sent les protozaires qui apparaissent les premiers dans toutes les infusions, et qui, en raison de leur petitesse extreme et de rimperfection de nos moyens d'observation, doivent etre con-sideres comuie les plus simples. II est probable que beaucoup d'etres rapportes aux vibrioniens appartiennent au regne vegetal.
1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; GENRE BACTERIUM.
CorpsßUforme,roide!mouvementvacillant,non ondulatoire; longueur, 0quot;quot;quot;gt;002 (i 0nquot;quot;,00ü ; lipaiiiseur, 0quot;quot;quot;,00Ot ä O^-.OOIT.
Des protozoaires appartenant a ce genre se trouvent dans divers liquides animaux en decomposition, dans la mauere blanclie qui s'amasse autour des dents, etc.
2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;GENRE VIBRION,
Corps jiliforme, susceptible d'an motivement ondulatoire comme un serpent : longueur, (r^OOS d 0quot;,m,0l ; lipaisseur, 0,quot;quot;,,0008 d 0quot;quot;quot;,00l.
On trouve de ces ctres dans les matieres intestinales chez les malades al-teints du cholera et de diarrliee, dans I'urine alteree, dans lo pus de la balanite, de la leucorrhee, etc. [voy. Path., p. 65. 66, 289).
FAiMlLLE DES MONADIENS (Duj.vkdin).
Protozoaires ayant une forme determin^e, ronde ou ovoide ; varia­bles par leur mollesse, mais non d'une mantere prolee7ine; corps en apparence homogene, sans tegument distinct, susceptible de s'agglutiner aux objets environnants et de s'ötirer plus ou moins; point d'intestin ni de bouche visibles; un ou plusieurs filaments ilagelliformes servant d'organes locomoteuvs.
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VI
SYNOPSIS.
3nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; GENRE MONAS.
Corps nu, de forme arrondie ou obtongue, sans expansions variables ; im seid
filament ßaijelliforme; mouvement un peu vacillant.
Une espece observee diez lliommo, dans Turine des choleriques (voy. Path.,?. 289).
GENRE CERCOMONAS.
Co)-ps nu, de forme arrondie, discoide ou ovöide; un fitameiU fiagcltiforme antcrieur; un prolongement postericur en forme de queue, plus ou moms long, plus ou moins fdiforme et variable qui s'agghitine quclquefois aux corps cnvironnants et fixe momentanement Vanimal.
Fio. \. — Cercomonaa Je l'liommc grossis 1)50 fois. — i, vai-iiile A; 2, varitHe B,
4nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;CERCOMOKÄS DK L'HOMME [Cercom. hominis, Davaine).
Variete ou espece A.
Corps pyriformo, variable, Imig de Om,quot;,01 ä 0mro,012; cxliemitii amincie se ter-mhiant par un Blament caudal epais aussi Ions fllIC '* corps; filament flagelli-forme autericur silue ii l'extrcmitt'' obtuse, oppose au precedent, trcs long (deux fois aussi long qnc le corps?) et mince, toujours agite, tres difficile a voir; trait longitudinal vers rcxtremite anterieure, dnnnant rapparence d'un orifice buc-cal ?; point de nucleus bien appreciable. Locomotion assez rapide, quclquefois suspendue par raggliilination du filament caudal auv corps cnvironnants; I'animal oscille alors, comme un pendule, autour du filament.
Ces protozoa ires existent en nombre quelquefois considerable dans les garderobes recentes des malades alleints du cholera.
Variete ou espece B.
Plus petite qne la prece'dente; corps moins pyriforme, ä contours moins arrondis, long de 0quot;quot;quot;,008; deux filaments, Tun autericur, lautre caudal, situes un peu lateralcment; longueur des (ilamcuts nou detennince; locomolion tres rapide. Cette varietd se rapproche des atnplümonas.
Protozoaires observes en grand nombre dans les dejections d'un individu atteint de fievre typboide.
Cos protozoaires peiissonl et disparaissent des que les garderobes se
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SYNOPSIS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;VJI
refroidissent. Leur pelilesso, la conlinuiteet la rapidile de leurs monvements rendonl une observalion exacte tres difficile, observation qui ne peut ^tre compietee apres la mort do l'animalcule, car il devient impossible alors de le distinguer des corpuscules de diverse nature, des cellules epilheliales plus ou moins alterees parmi lesquels il se trouve (voy. Path,, p, 64, 67).
GENRE TRICHOMONAS.
Corps ovo'kle ou globuleux, susceptible de s'elircr en s'agglulinant au porte ubjet, et prdsenlanl quelgwfois ainsi im prolongement caudal; filament fla-gelliforme antMeur, aceompagni d'un groupe de cils vibratiles,
5nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; TRICHOMONAS VAGINAL (Trieft, vaffinailis, Doiwi).
Corps glutiueux, nodulcux, inegal, creuse de vacuoles?, s'iigglulinant souvent a (i'aiitrcs corps, long de Oquot;quot;quot;,01 ; filament caudal non consiant, variable; fila­ment aiiterieur (lagelliforme, flexneus, trois fois plus long que le corps; long, de 0quot;quot;,,028 0deg;quot;quot;,033 ; sept ä huit cils vibratiles siluös ä sa base. Mouve-ment vacillant.
Observe dans le mucus vaginal chez la femnie. Les triclionionas sent sou­vent reunis par groupes de cinq on six individus, plus ou moins, dans les­quels on ne distingue que quelques appendices flagelliformes en mouvement. Lorsquo lo mucus vaginal est refroidi, ces prolozoaires ne lardent pas ä disparailre (voy. Path,, p. 756),
FAMILLE DES TARAMECIENS (Düurdin).
Protozoaires ä corps mou, flexible, de forme variable, ordinairement oblong-, plus ou moins deprinie, pourvu d'un tegument reticule, lache et convert de cils vibratiles nombreux en series r^guliferes; ayant une beuche distinete.
G
PARAMEC1E DE L'HOMME (Paramecium cnli, Malmsien).
Corps ovo'ide, aminci en avant, long de 0quot;quot;n,l environ, un pen variable; tegument convert de cils serres, dls|)Osescnseries obliques; bouchc antero-lal(''ralo, ninnie de cils plus longs; oesopbagc legeremeul elargi et recourbd ; anus situe en arriere, ü la face abdominale, plus ou moins saillanl et distinct par sa consti­tution; im noyau oblong, elliptiquc; deux vdsicules coutraclilcs, l'unc plus petite, siib-centrale , l'autrc siluee pres de ranus, tres variables; — mouve-menls plus ou moins rapides, quelquefois touruoyants.
Ohservee dans le colon ol dans les garderobes cbez llionime (voy. Path., p. 67).
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V|l(
SYNOPSIF.
TYPE II. — CESTOIDES (Rüdolphi)
Animaux composes, ä corps mou, ordinairement aplati, a tegument confondu; point de cavite generale; corpuscules calcaires ordi­nairement tres nombreux, dissemines dans le parenchyme ; point de bouche, d'anus ni d'inlestin; ayant ordinairement une tete (nourrice, scolexj muniededeux ou quatre ventouses ou fossettes musculeuses tres contractiles (oscules, siKjoirs, bothries), et sou-
FlO. 2. — Cysticerque ladrique provenant d'un kysle silue ilans la paroi abdominale, clu-z I'homme.— 1, scolex ou tele, col pt portion lt;1n corps, {jrossis 40 fois et trüs legeromeiit compriiuös. Le rostro est en-t-ore invagine raquo;insi qu'une partie de la couronne de cro­chets; trois des quatre ven­touses sont visiMes; on voit anssi Ics corpuscules cnlcaircs dissemines dans le col et lo corps; ces parties sont mar­quees dc plis transversaux qni simnlent des anneaux.—2tcro-clietsappartonanl ii la premiere el ä la seconderangees, ^rossis 200 fois. On leur distingue trois parties; la grille ou lame, la garde ou talon, le manche. — ;!, corpuscules calcaires crrossis 350 fois.
vent en outre armee de crochets disposes soit en couronne ter-ininale autour d'une sortede petite trompe (rostre, rostellum), soit par paires on avant dc. cliaque fossette ou ties nombreux sur quatre trompes rutractiles; corps plus ou moins long (strobila), forme d'articles ou d'anneaux plus ou moins nombreux; articles restant longtemps minis entre eux ct a la tete, ou se dt'tachant bientot et vivant quelquo temps libres (cucurbitins, proglottis); quatre canaux longitudinaux plusou moins ramifies, contractiles. occupant la tete et les anneaux , s'ouvrani en arriere au dehorsf et formant un appareil vxcrkievr!. — Organes genitaux des deux sexes rtüunis dans un seul article; organe male disparaissant ordinairement? lorsque safonction est accomplie, I'organe fcmelle persistant. — Spermatnzoides filiformes; oeufs pourvus d'une enveloppe simple, double ou triple, avec ou sans opercule. Em-
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SYNOPSIS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;IK
bryon ordinairement ovoide et muni de six crochets (hexaoanthe),
Figlaquo; 3. — (Kuf du ttltiia aolium tmntl. laquo;, {jrossi quot;70 fois; b, 340 fois; C| mSino grossisscment et traile par une solution ttf poUsso caustique pour roodre appa­rent reniln'yon hexacanthe qu*il rcti-ferine.
quelquefois sans crochets? Larve subissant des transformations, se multipliant quelquefois sous la meme forme par gemmation.
Les cestoides sont les plus communs de tous les entozoaires; ils forment un tres grand nombre
d'especes qui, dans leurs divers ötats, vivent dans tous les or-ganes chez les animaux ver-tebres.
Les cestoides de l'homme et des animaux domestiques appar-tiennent a deux famillesou tribus distinctes.
TRIBU DES TENIAÜES.
Cestoides ayant une tete (scolex) munie de quatre ventouses et souvent d'une trompe armee de crochets ou inerme; un corps (strobila) en forme de bandelette, composed'articles plus ou moins nombreux; les
articles (cucurbitins, proglot-tis), agreg^s ou libres, pour-vus, lorsqu'ils sont adultes,
Fir., ^i (d'apr6s JIM. Gervais et Van Bcneden). — Anncau on progloltis adultc dn Unla solium, gross]. n, tejlicnlo; h, spcrmiducte; c, ori­fice dn penis -,(1,(1,11, (I, malrice remplie d'oetifs ; t', vagin; /', cloaque soxucl.
d'organes genitaux male et femelle; orifice desorganes gänitaux situes u la marge.
jEtat emhryonnaire : vesicule ovoide, hexacanthe.
Etat de Jane : forme hydatique ou ac(*phalocystc; forme cystique
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Xnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;SYNOPSIS.
(amp;hinocoque, coenure, cysticerque); forme inconnue pour le plus grand noinbre; — scolex.
Etat parfait: cucurbitin ou proglottis.
A l'etat de larve, ics teniades se trouvent dans les parenebymes ou dans )es cavites sereuses exclusivement; a l'etat parfait, ils n'existent que dans la cavite de Tintestiu des animaux vertebras, Communs chez les naammiftres et les oiseaux, ils sont tres rares chez les reptiles et les poissons.
Les cesloldes de la tribu des lenindes se propagent par une (inieration o/-
FlG. 5. — Wnia pmjloltinien {voy. Syn., nquot; 28). — 1, individu grossi 40 fuis; pourvu ile la Uquot;ie el de quatrc anoeaux; anx Iroisidme et quatridme eti a, oriflco dos or^anes genilaux, — 2. tete nu scolox el promier anncau, grossis 200 fois, un pou deformes par compresuon (des monve-ments Ipäs vifs na permettent de les observer que comprim^s). Infundibulum el ventouses nrmds de crochets, corpuscules calcoires el deux des quatre canaux Inii^itiidinanx apparetds; premier anneau netteraent separe de la U5le et do ranncau suivant, n'ofTronl point encore d'orjanos c6n\~ taux. — 3, crochets du Pinfundibuluni, disposes on deux ranj-rrs, liros.sis 540 fids. — 4, deux anneaux ou proglottis s^pards de la tele ol encore adlierents enlro eux, grossis 50 fois ; organcs LTÖnitanx alternes visibles li Pangleanterieur. — 5, partie anicricurc d'un proglottis vivani lilpi'e, grossi 40 fois (mamp;nc grosfüssemeat que le n' I); fl, penis; ft, canal deleront on spermiducle ; c, vagin ; d, (/, cananx longitodinaux. — 0, oeuf gross! '.{quot;)0 fois renformant uu embnun donl on aper^oil les crochets.— 7,enibryonmftr, sorti de rlt;euf, gross! 350 fuis. II esl vu dans la siina-tion ou II se Ironve ä la fin d'nn effort perforalif.
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SYNOPSIS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;XI
ternanle (voy, ci-dessus, p. 11, note) ; en effet, si l'on compare enlre eux l'embryon, la töte et les anneaux d'un lenia, il est facile de voir qu'ils consti­tuent trois individualitös distinetes dont l'une, au moins, derive do l'autre par gemmation.
La töte ou le scolex possede manifestement uns individualite propre; eile se distingue de chaeun des anneaux par sa forme, par sos ventouses, sou-vent par la presence de crochets, par I'absence constante d'organes sexuels et, si, dans un certain nombre d'especes, eile semble appartenir a la serie des anneaux parce qu'elle n'en est pas neltement separee, dans d'antres, la se­paration est bien tranchee, comme chez le tenia proglollinien du coq domes-tique (fig. 5); d'ailleurs la töte de certains cestoides a ete vue isolee, et memo ello a ete decrite comme un animal distinct sous le nom de scolex.
Les anneaux ou progloltis possedent aussi uno individualite propre qu'ils manifestent clairement dans un assez grand nombre d'especes, car aprös 6tre restes plus ou moins longtemps adherents entre eux et a la tfite ou scolex, ils so separent par scission et vivent un certain temps independants. Chez plu-sieurs cestoides connus, la separation d'avec le scolex so fait pendant que I'anneau est encore loin do sa maturile ; cet anneau vit, se meut, se nourrit, s'accrolt en liberte et ses organes genilaux achevont de so dövelopper dans cet etat. Cet anneau libre, qui possede tous les attributsdo ranimalit6, est le cesloide adulte qui reproduit son espece par des oeufs.
Avant que I'ceuf n'ait ete expulse des organes sexuels, il s'y est developpe un embryon qui ne ressemble nullcment au progloltis dont il provient, ni au scolex qui a produil le progloltis. II est, en effet, depourvu de ventouses et muni de six crochets qui, differant de ceux du scolex par le nombre, en diffe­rent encore par la forme.
Voila done Irois individualiles successives el dislinctes dont I'une forme I'animal parfait. Comment se complete le cercle interrompu entre l'embryon el le scolex ? le second provienl-il du premier par metamorphose ou par gem­mation? avant d'aller plus loin, constalons dans cos individus successifs les phases d'une generation aiternanto : un anneau no de la löte par gemmation ; un embryon hexacanthe provenu de I'anneau par sexualile. La töte est done une nounice suivant la denomination de Steenslrup, un scolex suivant celle de Van Beneden; I'anneau ou proglotlis est lindividu adulte.
Aucun observaleur n'a suivi dune maniere positive l'embryon dans sa transformation en scolex; on ignore done s'il reproduit celui-ci en se meta-morphosant ou bien par gemmation, oü s'il n'y a pas plusieurs generations entre la vesicule hexacanthe el le scolex. D'apres quelques observations en­core fort incompletes, on est porte a admcttre que l'embryon, parvenu dans raquo;on habitat, perd ses crochets el se developpe en une vesicule qui produit le scolex par gemmation; dans ce cas l'embryon serait une grand'nourrice (Steenslrup), un jwoscolea! (Van Beneden). Mais si Ton compare I'echinocoque au coenure, on comprendra qu'il n'y a probablement point sous ce rapport uniformile de developpement chez tous les teniades; il en est d'ailleurs un
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XIInbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; SYNOPSIS.
grand nombre (jni probablement ne passent point par la forme vesiculaire. l.es difförenles phases du developpenienld'imleniades'accompliäseril dans des milieux diflerenls, comme nous l'avons dit. L'individu aduite, le pro-glollis se developpe ol vit exclusivemenl dans l'inteslin ; l'oeuf est Ibujours expulse au dehors. l'embryon qu'il renferme, avant d'ölre apte ä vivre dans l'intestin, doil toujours sans doute acquerir un nouveau doveloppement qui i'amene a l'etal deseolex et qui s'acconiplit dans tin aulre milieu. Les crochets dont l'embryon est arme, disposes pour avancer dans un milieu reiislant et non dans un milieu nuide(voy. S;;n , nquot; 28), doivont faire pröjuger que ce mi­lieu est un tissu ou un parenchyme, presomplion qui trouve en quelque sorle sa confirmation dans le fait de 1'absence constanle de larves de cestoide dans les eaux douces ou salees et de la presence dun certain nombre de ces-toides imparfaits dans lesorganes paronchymateux ou dans les caviles closes des animaux; en outre, aucun obsorvateur n'a suivi le developpement complet d'un cestoide dans un organe determine.
Section \. — Tcniadvs ä l'6tat de larve.
(Forma i-ösiculaire. Vers ve'siculaires ou cystiques) (1).
7nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; GLNRE? BYDÄTIDE (ECHINOCOQüE, ensemble).
I'llEMIÜ-.nli PHASE DF, DEVELOPPEMENT, I1VDAI1DE (aCCphaloCIJSle, LaENNEc).
Vesicule gdnsralement sphärique ou ovoük, dun volume tres vuriable [entre une U:lc d ipingle et wie We de fcelus d tenne); renfermant un liquide iim-pide; ä parois plus ou moins minces, egales, non contraclilcs, constiluees par une subslunce homogene, elasiique, fragile, transparente, blanchAlre, opa­line ou vcfddlre, semblable, pour la consistance, u du blunc d'eeuf coagule, sans granulations elementaires, suns fibres ni ßbrilles, sans cellules, et dis-posee par lames slralifiees, loutes semblables entre elles, ayant ü peinc 0quot;quot;quot;,002 d O'quot;quot;,,003 d'epaisscur fproduisanl par gemmation, ä sa surface externe ou inlerne, ou dans son epaisseur, des rejelons ou vesicules sembla­bles, qui ucquivrenl plus ou moins de volume et se reproduisenl ä lew tour de la mdme moniere; l'hijdatide souche el plus lard les rejelons subissant des alleratiuDS plus ou moins profondes, perdanl leur liquide et se reduisant ä une membrane aptulie et plus ou moins allerec (voy. Path., p. 3Ö9, 366, 617).
(1) Malgiä les travaux nuinbrcux eotrepris (laus ccs deruiers letups pour arriver ä la (telermination desespeecs de lenias aoxqnds apparliennent los vers vesicu-laires de I'liyuimc et des animaux domesliques, 11 en reste encore plusieurs de tout ä fait indclermiu^s; en oulre, sur la pluparl des aulres, sinon sur tons, il reste en­core bien des inccrlitudes; c'est ce qui jusliQe cette section provisoire. Quant a la distribution des vers v^siculaires en genres, d'aprcs des caracieres tires de la ^si-cule, eilen'est probablement anssi quo provisoire; loutefois, il est possible que los
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SYNOPSIS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Mil
Lavesiculfliydiilique,eiisedevelo|)paiU,doiiiii'iiaiä?aiiCL', par äa face inlerne, ä une membrane qui la revet inlcrienrcmenl (membrane germinalc), elquieil
l'u;. ß, — Hjdatiilcdc l'bomine. — 1, fragment do grandeur nalmellc ; la (rauche nionlrc le? fcuillets dont Ic li^sraquo; se cumposc ; ü la surfaco extorno existent des bourgeons hydaliques, ä divers degrös de döveloppement (aceplialocysto exogene de Kühn.) — 2, un des bourgeons comprimd et grossi 40 fois ; il est forme, comme Miydalido souclie, de fcuillets stratiOes ; la membrane genni-nale ne s'est point encore developpee dans lu cavite contrale. II n'y a pas de trace d'ecliinocoqiiu.
I'ormee dun slmlum fibrillaire, infillfe de granulations elemenlaiies, sans cou­ches dislincles et bien different du lissu hydatique. La inciubrane germinale est plus ou moins apparente en certaines regions de la vesiculp bydalique; eile adhere faiblement ä ja paroi de eelle-ci, s'en detaclie facilement, s'allere et disparatt longlemps avanl l'hydatide. Toutesles liydalides ne sont pas reva­lues d'une membrane germinale.
Seconde phase ns d^veloppement, kciiinocoouk [echinococcus, Rodolphi),
Corps oblong oa inx'guiiiifcmenl ovoiik', ä peine visible ä t'osil im, loncj de 0quot;quot;quot;, 2 , large de 0quot;quot;quot;, I I environ, separe en deux parlies par un elranglement circulaire plus ou moms prononet; la parlie anlirieure formant une Wie ou scolex pourvue dun rostre, munie d'une double couronnc de crochets et de quaire venlouses muscidaii'es conlraciiles; les crochets au nombre de qua-rantc-quatre ou plus; ceux de la ramjee anterieure? p/ws longs {longueur, 0m,quot;,02 laquo; 0quot;,m,022): partie poslericure ou caudate vesiculaire, plus large que Vanterieure, depriwee en arricre on s'insere im fttnicule caduc. Quatre canaux? exereteurs? Corpuscules caleaires plus ou moins nom-breux.
Dans le plus grand nombre des cas, la tele se voit invaginee dans la vesi-cule caudale, lecliinocoque est alors regulierement ovoide; le rostre,comme
üifferenecs si grandes que Poü observe chez les larves, rorrespondeut chez les adulles, ä des dilTerences nsscz importantes pour maintenir reux-ci ilans des genres distinets.
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XIVnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;SYNOPSIS.
im doigt do ganl relourne, csl invaginä aussi enlre les venlouses, do Idle sorto que les crochets so trouvenl en arriere do celles-ci; ils ont le plus sou-vent leur grilTo dirigoe on arriere.
Les ecliihocoques se developpent dans l'epaisseur de la membrane germi-
lii;. 7. — Echinocoqucs lt;le Phommo. — 1, groupe tl'echinocuques encore atlliercnls ä la membrauo germinale par un ftmicnle, gru^si 40 fois. —2, öcbinocoque i^rossi 107 l'uis; la it'lc est invagindo j rinterienr de la vesicitle caiidalc; il existe un funlcule. — 3, 1c möme comprimä; la lele retrac-lee, les ventouso^, lus cruchcls ut los corpuscules calcaircs sont apporents ä l'inlerieur. — i, ecliliiocoque grussi 107 fois ; la löte est sortie de layesiculo eaudulc. — 5, couronnc de cro-ehels grossic 350 lois.
nale, ou plulol dans des expansions de celle-ci; ils naissent plusieurs ehseni' IjIo dans ces expansions auxqueiles ils sonl unis i)ar un funicule insere dans la depression de In vesiculc caudale; lorsqu'ils onl acquis lout lour dövolop-pement, le funicule se rompt ou se detache. et les echinocoques reslent libres dans la cavite de I'liydatide. Apres un certain temps, la membrane germinale sedelruit et plus tard a leur tour les ecbinocoques ; il ne resle plus alors dans la cavite do Thydatide que les crochets de ces vermicules. Les hydatides chez lesquelles la membrane germinale ne s'est pas developpde, n'onl pas non plus d'ecliinocoques.
L'exislence dans l'ochinocoque d'un rostre el d'une double couronnc de crochets, de quatre venlouses, do qualro canaux excreleurs'.', des corpuscules calcaircs, placenl avec certitude eel animal dans l'ordre dos cesto'ides et dans la tribu des teniadös. C.onsideni en lui'-mfime, e'est-a-dire abstraction faile de rhydatide, il roprosente un ver cystique. un cysticerquedonl lo corps ne serail point döveloppe (cyslicerque röduit a la t6le et ä la vcsicule caudale).
PlIASKS DE DEVELÜPPEME.NT PRIMITIVES Et ULTERIEURES DE l'iIYDATIDE-liCHIHOCOgUE,
L'hydalide et 1 echinocoque elanl deux phases successives et Iransiloires
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SYNOPSIS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; XV
du deu'loppemcnt d'un ver leinüTclc('l)I rembryon licxaoanlhe (Ju tenia a du preceder l'hydatide; mais celle-ci provient-elle de cct embryon par melamor-phose ou par gemmation ? C'esl ce que Ton ignoro.
La pliase scolex elanl loujours l'avant-derniere, la penultihnc dans la vie dun ccsto'ide, l'echinocoquc qui esl une l6lc ou scolex ne peul plus pro-duiro qiiquot;un progloltis, c'esl-a-dire le cesloide adulle, pcriode ultime. Les diverses phases du deveioppement du ver (enioide qu'on pourrail appeler IVma hydatigene, sent done au njoins au nonibre de quutre, savoir:
1deg; Embryon uexaonthe...; 2quot; Hvdatide; 3quot; ficHiNocoQLE; 4quot; Proglottis.
Ou bicn, suivant les denominalions de M. Steenslrt}p, I'liydatide serait appelee grand' nourrice, et l'ecliinocoque nourrice; proscolex el scokx, sui-vanl les denominations de M. Van Beneden.
Des experiences faites par M. de Siebold, elrepetöes par M. Van Beneden, experiences qui out consiste a faire avaler ä des chiens un grand nombre dechinocoques, ont [wrle :es savants ä conclure que l'ecliinocoque se deve-loppe en lenia parfait dans le canal intestinal du chien (voy. ci-apres, Synops, nquot; 24).
Les bydalides ne se developpent point dans une cavite revalue par une membrane maquease, mais dans des cavites screuses ou dans les tissus des organes; dans ce dernier cas, elles sont toujours renfermees dans un kyste adventif (voy. Patli., p. 343, 017, 04(5, 009, 739, 75ö, 707).
(1) Les rapports des dchinocoqaes a\ec l'hydatide nous paraissenl avoir clc jus-qu'ä aujourd'hui m^conuus (voy. les opinions ä cc sujet. Palhol., p. 355). Dans an memoire publidcn 1856, nuus avonsclicrclKi ii eclairer rette (|uestioii par la compa-raison des gcinnies hydatiques et des gomnics erhiiiocoques avec lesgrnirncs de deax sorles que produisent certaius polypes, les mies donuant naissaiicc a des polypes, les aulres a des möduses. Chez les liydatides eomnic clicz les polypes, ces gemmes de deux sortes ne sont pas produilcs par le nißinc tissu, ou pourrait dire par le wimc orgauc, I'liydatide etaut reproduite par la membraue liydatiquc, l'^cbioo-coque par la membrane germinale. Nous avons eu plnsieurs fois roceasiou d'ob-server un fait qui prouve rindepcndancc de I'liydatide par rapport a rccliiuocoquc : ou salt quo la membrane germinate se detruit apres mi certain temps, que l'hyda­tide devient ddsormais incapable de reproduire des ecliinocoqucs. qu'cllc perd sun liquide, s'alTaisse et quo les ccliiuoioques ([u'cllc renfermc se detruiscnt. Or nous avous vu ces membranes hydatiques atfaissees ct desormais iucapsbles dc repro duire des echinocoques, reeouvcrlcs dc bourgeons bydatiqnes ou renfermant entre leurs lames des bydalides a divers degrds dc deveioppement; ces gemmrs ou ces jcuncs hydatldcs elaicnt pourvues ou non, suivant leur degrd de deveioppement, d'uue membrane germinale et mi-mo d'ecliinocoques en nonibre correlatif. Ce fait uousparatt prouver I'individualite dc I'liydatide, qui n'est point une simple enve-loppe prolectricc des ethiuocoques, ni un ecliiuucoque anormalcment ddvcloppd; il montre en outre que I'liydatide survit a la membrane getmiuale qu'elle a produitc et aux dchinocoqucs.
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XVInbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; SYNOPSIS.
Los liydaticks oiil do observöes chez I homme, le singe, le loeuf, le mou-ton, l'antilope, le chamois, le chevreuil, la giral'e, le cheval, le chameau, le droiiiaclaiie, le pore, le kanguroo; animaux (jui gt;e nourrissenl. generalemenl de vegeiaux. On n'en a point observe chez los camassiers ?, et les rongeurs, nichez les oiscaux? (1), les reptiles et les poissons.
Les liydatiJcs-echinocoqucs iormcnl probablemenl plusieurs especes, mais les dilTerenceraquo; qui ont ele signalees, soil dans les bydatides de rhomme et des animaux, soil dans lours ecliinocoques, ne sonl point assez grandes 011 asse/. precises pour conslituer des caracteres speciliques distinetifs (2).
La presenceou l'ubsenco d'echinocoques dans une hydalide n'indiquo point une difference dans la nature ou dans l'espece de cetle vesicule, car il n'est pas rare de rencontrer chez Ihomme dans un meine kysle, des hydatides en-tierement semblables, dont les unes contiennent des ecliinocoques, et dont les aulres n'en conlicnncnt pas (3).
(1)nbsp; M. Rcyiuiud, d.iiis i'arl. Hvdatide du Diel, do nwd., dit avoir irouve un grand nombre d'aceidialocystes dans la plevre et le p^ricarde dquot;un rat de Pliaraon (ou mangoustc d'Egyple), animal carnassicr. Les raractercs de cos acephaloi ystes n'out point etc doiines.—M. Diesing domic, dans Ics species inquirenda), I'teBmo-
CÜCCLS GALLO-I'AVONIS (de Sicbold).
(2)nbsp; nbsp;Külin a crutrouverun tarattere distinetif entre Ics lijdatidesde riiumincct ecllcs dos animaux en cc ([ue Ics premieres se rcproduisenl par des bourgrons qui naissent ii la surface inlcrnc, Ics secondes par des bourgeons qui naissentala sur­face exterue de la vesicule ou arfphalocysle; il appelail Ics premieres endogenes et Ics secondes exogenes ; il n'csl point question d'ctliinocü(|ues. — Les hydatides cudogencs aequierent souvent uu volume beaueoup plus considerable que les exo­genes et Ics bourgeons, chez cos derniores, restent ordinairement fort petlts, de teile sorte que la vesicule primitive parait souvent solitaire; cellcs-ei subisseut aussi plus souvent et plus promptement la Iransfunnation atheromateuse. Les hy­datides exogenes sc rencontrent chez les ruminants; les endogenes chez rhomme, le singe, le porc, le cheval, etc.; eependant, soit qu'il n'y ait point une difference speciliqueentre Ics dein sortes d'hydalides, soit que ehaque especc ne soit point la propricHc exclusive de certains animaux, on rencontre quclquefois, mais raremcnl il ost vrai, des hydatides endogenes chez les ruminants et des hydatides exogenes ou du moins ii vesicule solitaire chez rhomme (voy. sur ce sujet Palh., p. 617 et suiv.).
(3)nbsp; nbsp;L'ctablissement du genre acephalocyüo est dö a une erreur d'observalion; on sail aujourd'hui qnc les hydatides de rhomme conlicnncnt des dehinocoques commc cellcs des animaux ; lorsque (ce qui est rare) Ics hydatides n'ont pas dYchi-nocoques, elles ne different ee|icudant point, quant a leur constitution, de cellcs qui en contiennent. L'ahsence des echiuocoqucs ne doit ctre consideree que commc im simple avortement, car dans des lurneurs qui renferment un grand nombre d'hydatiiles, on Irouve ensemble des vesiculcs iraquo; ecliinocoques et des vfoiculcs saus erhinocoques, quoique sous tons Ics autres rapports ccs vesiculcs ne dilTcrcut nul-tement. J'ai ohservö cc fait plusieurs fois et Bremser en a rapporte un cxcmple tres explicite (voy. Polft., p. 353). Les medecins ont dit que les hydatides des
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SVtNOPSIS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;.WH
Uudol|ilii a distingue Irois especes A'Echinocuqms [echiiwc. hominis, echimc. simiie,—echinoc. raquo;etot'norMm), mais cello distinction a clo elabilesur 17(u6ilt;at plotöt quo sur des caracleres zoologiques. M. Dujardin ne decrit quo IVchtnoc. eeJennorunraquo;; M. Diesing confond lous les fichinocoques dans imo seulc c?pecc, lechinoc. polymorphus. M. Küchenmeister en distingue deux especes: I'eehinoc. mlerinorum quil appclle echinoc. scolicipariem, et VecMnoc. hominis qu'il upjiello echinoc. allriciparkns; cetle dislinclion nous paralt I'ondco plulot sur dos vues IheoriqueS quo sur des cäracteres precis. MM. Van Benedon ot Gervais n'onl point d'opinion bien arrolee sur celle question.
8nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;GENRE? C0ENÜRE.
Veskuh ä forme globuleuse, atleignanl jusqu'ä lit grosscur dun acnf de poule, contenant un liquide limpide, rose; ä parois Ires minces, constiluees par un seal feuillel; o/frunl ä sa surface des gronpes de corps longs de 4 a 5 millimetres, relractiles ä I'iiUdrieur de la vesicule commune et tcrmines par une tole ; celle-ci esl pourvue d'unc double couronne de crochets au nombie de 28 a 32 e( dc qualrc ventouses; longueur des grands crochets, 0quot;quot;n,15 (i 0quot;quot;quot;, 17 ; des pelits 0quot;quot;quot;,\ 0 o 0quot;quot;quot;,13.
Lu vesicule du coenurc cst une membrane Ires mince, simple, ires con-Iractile, au moins dans son premier age, consliluee par un stratum dans Ic (|uel on recüiinait des fibrllles ayanl l'apparence de cellos do la librine coa-j;uleo el non do vcritables fibres ; parmi les fibrilles sont repandues un grand iiombrede granulations elemunlaires, dun volume variable, scmblables, pour l'apparence, aus globules du lait. L'acidc aoeliiiue esl sans aclion sur les fibrilles ot les granulations.
Los cous ol les tiles du coenare qui naisseul de colic membrane sonl con-^litues par un lissu semblable. il s'y ajoule seulement des corpuscules cal-cairos. des crocbels el cinq masses musculaires dislincles formunl les ven-lousos el le rostre. Les t/'tes se produisenl sur la vesicule par bourgeonne-inenl; on les trouve ordinairomont ä des degrcs divers do developpemenl; eiles nc doviennenl jamais libros comme les ccliinocoqnes.
mombrcs, tics parois du ironc cl des os, ue coDliconcnt pas d'dchinocoques, ce fait n'est pas aussi gnicral qu'oii Ic croil, car les liydalldes dt Bremser provenaicot de In region sous-ciaviculaire; des liydalidcs observecs par Werner a la region ingui-nale contenaieiit aussi inanifestenient des ächinocoques (voy. Path., p. oiG}. II esl possible neaumoins que dans, ccrtaines conditions, les ecliiiiüeoques avurtcnt plus faeilcment. J'ai observe avec M. Charcot uu eas dans Icquel de noinbreuses tumeurs liydatiqucs ctaient disscminees dans plusieurs organes, un grand aombro dckysles, flottanl dans la eavit6 abdominale, n'claient raliaches aux parlies que par un mince pediculc (voy. Path., p. 36i el #9830;91). Les hydatides de loutes les lumcurs eonteniiient des dcliluocoques, ä {'exception de cedes qui elaient rcnrerrriees dans les byslcs pcdieules.
ÜAVAIiNE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;/,
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Willnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; SYNOPSIS.
Lo cccnure nu reproduiljamais par gemmation une aulre vesicule sumblable ä cello qu'il conslitue.
La vesicule du cotnurc n'a aucun rajiport dc slructure avec la vesicule hy-
datique, mais eile a, avec la membrane germinalede riiydalide , une analogic complele autant sous le rapport de sa structure quo sur le fait quelle ne se rcproduil point d'elle-möme el quelle produit des tfttes de cestoide; ce-pendant les tetes du ca--nure atteigncnl un deve-loppement moins complel que les tetes de la mem­brane gcrminale, e'est-a-dirc que les cchinocoques ; en effet, les tissus dos pre­mieres participent plus que ceux des secondes dc la nature du tissu origi-naire; les ecliinocoquos
Fio. 8. - tenure Ju mouton. - 1, vesicle portanl des Iquot;1 ont acquis leur matu-groupos de icies on scolex, grandeur naturelle. — 2, deux rite sont constitues par troupes de tfites crossis I fois.— 11, miu des tdtes avec sa j .. forme naturelle (nan con.prim.Se) ct forlemenl grossie.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; des tlssus nouveaux, auSSI
se separenl-ils de la vesi­cule qui les a produits, cc qui n'arrivo point aus tetes du cccnure.
Le coenure exists exclusivemer.l dans le Systeme nerveux central, soil libre dans les ventricules, soit renfernie dans une poche creusee ä la surface de rencephaie ou dans son epaisseur. Gelte jroche est conslituöe par une mem­brane mince, incomplete en plusieurs points el fournie par la pie-mere, ou bioii par la maticre cerebralo inöme, qui s'est condensee dans le voisinago du ver (voy. r(ilt;/i.)p. 030, 663, 007).
Le coenure apparüent exclusivemenl aux herbivores; il a etc observechez leboGiif, le mouton, le moullon, lantilope, le clievreuil, le renne, le droma-rlaire, le cheval et le topm sauvage?
On ignore s'il y a plusieurs especes de ccenures (I).
(1) PoLVCEPiiALi; du lapin. — Jusqu'a aujourd'l.ui let raquo;crs vfelculaires scmblables nu coenure avaicnl 6ti rencontres dans le systi'inc nerveux central exdusivement ; un ver tres analogue a cle trouvc dernierement chez un lapin, formant au cou, sur la parolide cl le bas de rorcillc, une tumour considerable. L'examen en a
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SYNOPSIS.
XIX
THASEä PRIMITIVES ET ILTEIllEl RES DU DEVELOITEMENT DU COEKDRE,
D'apres l'opinion llieorique qui consisle ä regarder la töte ou lescolex dun ver vesiculaire comme la töte ou le scolex d'un tenia, lequel n'acquiert son
I'll.. .1. — ü apres Gervais et Van Beneden. — Ccrveaa de moulon qui a avale des osufs du lima va-imre depuis Irois stmaines ot qui a öle abatln aprös avoir donnö les symptames du lournis j la surfiice ollre des galenus parcourues par les jeunes vesiculcs du coenure.
developpement complet qu'apres elre arriv^ dans l'intestin d'un animal, des experiences dejii nombreuses onl ele tenleus avec le coenure. MM. Kiichen-meisler, Ilaubner, Eschriclit, Van licneden, etc. ont administre, seit ä des chiens, des coenures qui so sonl deveioppes en tenia. soita dos moutons, des anneaux ou des oeufs de ces tenias, ä la suite de quoi les moutons ont eu le tournis et ont offert des coenures dans le cerveau.
D'apres ces observateurs, le coenure consisle, dans les premiers jours, on une simple vesicule, demi-lransparente, qui chemine et se creuse unegalerie ä la surface du cerveau ; vers le seizieme ou le dix-huitieme jour, la vesicule a la grosseur d'une töte d'epingle (Haubner), 3 ä 4 millimetres de diametre (Van Beneden), et ne presente pas encore de bourgeon ä sa surface; vers le vingl-septieme jour, eile offre les premieres traces du bourgeonnement qui doit produire les scolex ; ä six semaines, il existe des Wies munies de ventou-ses et de crochets (voy. sur ces experiences, Synopsis, nquot; 22).
laquo;e fait par M. Baillel; la vamp;icttle a le volume d'un CDiif de poulc et conlient un liquide limpidc; eile csl surmontre d'un grand nombre de scolex du volume dun grain de blc ('2 ou 3 fois Ic volume de eclui du coenure). La iHe a une largeur de ^'quot;quot;.SO; eile csl raunie de i venlouses, d'une Irompc et de 30 crochets disposes sur deux rangs. Les grands crochets ont Oquot;quot;quot;,!! ä 0quot;quot;quot;, 16; les oetits 0quot;quot;quot; 09 a 0quot;quot;quot;,12.
Ce polyc^phale a etc adminisW h deux chiens qui ont cli tüis qualre tnois aprts; on trouva chez Tun 70 tenias, ehe? I'aulre 7. Los crochets, pour Ic nombre et les dimensions, dlaient en rapport avec ccui du poljcöphalc. Cos (duias ressem-blaicnt parrailemenl ä ceux que M. Baillel oblint avec Ic coenure du mouton, cest-a-dirc au teenia senata, que I'on rcnconlre ires Wquemmcnl chez Ic chien; uous ne pouvons done admcltrc loutes les consequences que M. Baillel tire de ce fait (voy. Ann. des sc. nolaquo;., ic serie, t. X, p. 227).
MMHM
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w
SYNOPSIS.
GENRE? CYSTICERQUE (Cyslicercus, Rudolpui).
Ccslüide solilaire, muni d'une vteicule caudate plus ou inoi/is volumineuse, d'um löte pourvue linne double couronnc do crochets at dc quatre ventuuses, d'un col, d'an corps plus on moins dh-eloppc, suhcylindrique ou aplali, ride transversalamp;menl.
Le corps du cysticerque offro des rides profondes, mais non desraquo;segments
nollemenl separes cotnme ecus
du lenia ; il renforme un grand nombre de
corpusculcs calcai-res ; la vesicule cau­date n'en renferme generalemenl pas; cello-ci est douce d'une conlraclilite Ires evidente, qu'elle perd probablenicnl en vieillissant. Chez la plupart des cysli-cerques la lele el le corps rentrent par invagiaaliou dans la vesicule, quiest alors gcneralement de-pourvuo de tout ap-pendice exlerieur, el qui offre en un poinl do sn surface un per-tuis pcu apparent.
L'äge fait subir an cysticerqoe dos mo-dificalionsprofundes: un pigment, noir en-vahil les venlouses, el surlout le rostre qui acquierl de la consislance; les cro-cliols tombenl ou sonl
|,.|0i jo. — Disposition #9632;l mode il'invaglnalion d'un cysticerque, {lt;:. ladrique), (l'opr6s loa Jossins do M. Cli. flobin. — 1, kyslo
advenlir (grandour iialiirollc), un lamb.....i cnlcvc loisso voir le cjs-
licerque (perluis dc la vdsiculc un pcu irop maniuö). — 2, corps du cjslicerqnc (gross!) sorli dc so viisiculo par prcssion, le pcrtuis a die un pcu dccliirc par lo passage du corps; dans cello silualion la vdsiculc consliluo mi appendice caudal; co qui, scion M. Robin, n'est pas un olal naturvl. — o, cysticerque Invagind dans sa vesi­cule. Cello-ci n'est rcprcscntec quo par un segment correspondanl an pcrtuis; du pourlour du perluis nail lino vesicule, qui esl con-tcime ilans la precedenlc; du fond de cotto socondo vesicule, ä l'op-posd ilu perluis, nail le corps du cysticerque. Dcus segments mil elc enlovdsdu corps pour monlrcr I'invagination dc la tele, du col et du corps en lui-inciuc. — 4, vesicule extcricurc ouvcrle pour nuontrcr la vesicule inlcricurc pisiforme rcnfermanl le corps du cvslicerque. — 5, meaic dfsposilion; par line incision piaii.pioe a la vesicule Interieure le corps du cysliccrquc n ele renvcrsc en dcliors ; la tele est invaginco. — 0, figure jrossie , meine disposilijn epic la prcce-dontc, avec ccllc dilTerencc ipie la k'tc n'esl pas invngiiicc iha-
h corps.
dclruils; lo perluis de la vesicule so relrocit ou so fernie loul a fait, el no iaisse plus sorlir la UHe • la vesicule, en outre, se deforme plus on moins, acquierl un volume anormal ou se segmenlc et meine so dedouble, mais il nc se produil point de nouvelles teles de cysticerque.
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SYNOPSIS1.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Wl
Lesfy=licerquos existonl dansleäcavilessereuseäeldans los parencbytnes; (laus ce dernier cas, ils sont toujours renferinös dans un kysle. Ceä vers sonl propres uu.\ mammiföres; cependant MM. de Siebold et Cluiussal onl trouve im ver vesiculaire plus ou moins analogue dans un mollusque gasleropode, el M. Stein dans la larve du lunebrion de la farino(voy. Pa'/i , p 347, 020).
9
CYSTICERftUE LADRIQUB (cyst, cellulosm, Robolphj).
Vesicate elllptlqae, ii laqucllc onne voit ordinairemeot aucunoppeodice e\t(5rieur ponrvued'uD pcrluisfortiielilct peu visible;
tthe presque ti'lragonc; double couronne de crochets, au iiüinbre de 32 (dans le cyst, de i7ioi/ime);i'outrescourt,grossissanteiiavant; corps cylindrique, plus lang que la vesicule ; grand diametre de, la vesicule, 10 railli-inetres; diametre moycu, 6 millimetres;
petit diametre, 4 millimetreä [chez le cijsl. du porc); — longueur des grands cro­chets 0quot;quot;quot;, 17; des pciits 0deg;quot;M 1 [chez le ct/sl. de l'homme), Canaux longitudinaux Ires apparents dans la lite; corpuscules ralcaires tres nombreux.
FlO. dl. — Cyslkcrque laJnque ( (?h porc), grandour naturelle. — a, I6I0, col el corps soiiis de la vesicule ; — b, c, vesicule vue tous deux aspects, la lote et 1c corps uUml invagincs.
Esp'eces ou Varietes achnises par plusieurs aultv.rs.
Variete A. — Cyst. Fischerianus (Labksec).
Vessie caudule pyriforme, corps fixe a la grosso extremile de la vesicule; corps et vessie plus petils que chez le cyst, ladrique, etc.
Dans les plexus clioro'ides cliez I'liomme (voy, Pa//i., p. 002;. Variete. B. — Tsenia albo-punetata (Theuileii).
Vesicule reconvertlaquo; en qnclqucs points d'une substance blanche, un siifoir, six crochets (vus ii la loup'.'), etc.
Dans les plexus choroülus cliez I'liomme (voy, Vaih , p. 002).
Variete C. — Cyst, dicystus (Laeknec).
Deux v^sicules dissemblablcs, un seul corps long de pres dun police, tile vulumi-neuse; les sutoirs formenl qnatre points tres ooirs, visiblcs ;i l'oeil nu ; crochets enveloppcs dans une masse noire, etc.
A rintcrieur du rräne d'un liomme (voy. Piilh., p. 0:19. ol'S. 11),
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wir
SYNOPSIS.
Variete E. —- Trachelocampylus (FniDAiu/r),
CysUeerquo altärd, ddcrit 4aa8 sou ötat tic nHraftion iraquo; rintt'-rjeitr de la vesiculo caudale.
Dans le cerveau die/ Ihomme (voy. Paih.}p. 661).
Le cysticerqueladrique subil avec le temps conime les autres cysticerque?i, lesalterationsqae nous avons meniionneüSci-do=sus.Descyslicerquesirouves
FlC. 1-. — Cystieotques ladriques älteres par la vteillessc prove-naiit lies musclus ot ilraquo; cervoau tii; riiunuiK1.^ 1, indiviilu (d'im muscle) dont la vdsiculo exlu-rioure est dovenue murirormo, It- jtL'iiuis est presque obliterö; 1laquo;, lu meine; la vesicule exle-ricuro incisce est renversee; la nJsiculo inteiiie, par le cütu op­pose araquo; pertuis, s'est couverle ile renflements vesiculeux. #9632;—
2,nbsp; individu (du cerveau); vesi­cule externe deformee, pertuis encore permeable ; 2(7, rostro et couronne de crochets de ce cys-licerque, ensevelis dans im pig­ment iiuir; grossis 107 fois.—
3,nbsp; individu (du cerveau) portant deux vesicules; lo corps el lu tele elaienl sUues dans le pro-longemont qui unit les vesi­cules ; 3(i, trie de ce cyslicer-que grossie 42 fois et avec sa forme; eile avail acrpiis une eon-sistance anormale , ses crochets ctaienl lorabes (deux unt elö re-trouves Ubres dans le kyste ; 'Mi, meine töte, au meine gros-rissement , mais comprim^e; l'une des veulouses el le rostro sent onvabis par du pigment,
chez rhomme dans les muscles el dans le cerveau, nous ont oflert des defor-mations et des alterations varieos : chez les uns, la vesicule etait augmenteo de volume et son pertuis etait ohlitere; chez plusieurs, eile porlait des ex­pansions vesiculaires; chez l'un, eile etait double (dicysle). Cbezaucun, la töte n'etait exsertile; chez tons, les vontouses etaient noircies par lo pigment, et les crochets detruits ou tombes, ou ensevelis dans ce pigment. II est evi­dent que tous ces vers cystiquos se trouvant chez un möme individu, ap-partenaient ä la mamp;ne espece; or, plusieurs des cysticerques decrils ci-dessus et dont les observateurs ont fait des especesdistinetes, offraient entre eux des differences semblables aux alterations et aux deformations de nos cysticerques ; d'oü Ton doit conclure que res vers n'appartenaient point ä des
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SYNOPSllaquo;.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; XX11I
(•speces, ni möme ä (Ins varieteä disliiicles, mais qu'ilä elaienl simplemenl defoi'mus ou alleres.
Plusieurs lielminthologislos adnietleiU que le cyslieerqae ladrique forme le scolex du lenia solium (voy. Si/nop.s., nü I 4).
Le cysticerque ladrique exisle le plus guneralement dans les muscles, le cerveau, l'oeil, etc. (voy. Patli., p. 020 elsuiv., 686, 736, 740). On l'a trouve chez I'liomme, le singe (simia inuus, rubra, cephus), le cliien, lours, lo rat, le porc et le chevreuil.
10nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;CYSTICERQUE DES Ul'MlNANTS (ci/s/if. (mui'coüis, Hudolpiii).
Vesicule tres voluminense, large de 13 ä 50 millimetres et plus; t(He t^iragone; pourvue d'unc double courouue de crochets ; — noinbro des crochets 30 i 48; les grands, longs de Oquot;quot;quot;,^ ä üquot;uquot;,2l ; les petits, longs de 0,quot;lquot;,12 ä 0quot;quot;quot;,ir. (Baillet); — con court, lilifonne; corps cylindrique, long de 11a 30 milli­metres.
Existant dans des kystes de la plevie, du peritoine, du mesentere et du foie chez les herbivores et principalement chez les ruminants, chez le porc, recureuil et chez les singes qui meurenl Uiberculeux en Europe, plus rare-ment chez ceux qui vivent en liberte dans leur pairic. Bremser l'a trouve denx fois dans les parois du cceur, chez le bneuf (I) (voy. Sijnops., nquot; 22).
11nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; CYSTICERQUE DU LIfiVRE (cyslic. pisifmtnis, Zedeb).
Corps long de i a 9 inlllinietrcs, cylindriqui', aminci cn avant; vesicule glolmleuse de m6me longueur; con mince; tele globuleuse, armce d'une double couroune de crochets au nombre de 3i ä 46; —longueur des grands crochets, 0quot;quot;quot;,22 ä nquot;quot;quot;,2;l; des pelits crochets, 0quot;quot;quot;,13 a 0.....',16 (Baillct).
Plusieurs heltiiinlhologistesadmellenlqu'il forme lo scolex du tenia serrala (voy. Synops, nquot; 22).
Comnuin dans les visceres de l'abdomen du lievre et du lapin; il y esl ren-ferme dans un kysle; on en Irouve assez [r6quemnoent plusieurs dans un inferno kysle.
12nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; CYSTICERQUE ALLONGE [cystic, ehmgalus, Leuckart).
Con uul; corps allonge, deprime; vesicule caudate mince, allongee, acuminee en arriere, presqne de la longueur du corps; longueur 11 a 19 millimetres; lar-geur 2 a 4 millimetres.
Dans des kysles du periloine chez le lapin.
13nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; CYSTICERQUE DU CHEVAL [cystic, ßstularis, Rudolphi).
Cou nut; corps Iris court, subcylindriqtic; vesicule tri-s tongue, longueur lOu a 130 millimetres; largenr 0 a it millimetres.
Dans 1c peritoine du cheval, rare.
(I) Dremsor. cp. mfracil., p. 19.
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\\\\
SYNOPSIS.
fSeclion lt. —TöuiwU1.'laquo; laquo;i I'i1(h( itarfnil.
[Forme rubance ou proglotlis libre.)
Les tuniades ä l'etul parfait se presenlenl dans deux conditions: 1quot; Dans l'une, le proglollis, fonue depuis peu de temps, abandonne le scolex ou le slrobila avanl d'elre complelement adults ; 11 vit libre dans l'in-
testin, se ineut, se nourrit, s'accrolt el atteinl
son developpement parfait aussi bien que celui qui reste indefininient adherent.
2deg; Dans une autre condition plus commune peut-etre, les/'roi/lon/s, adherenls les uns aux autres et au Scole.r. formenl une chatne plus ou moins longuc ou slrobila. Les Proglotlis acquierent, dans cetto situation, leur develop­pement complet; les plus rapproebes du scolex n'offrent encore aueune trace des organes ge-
nitaux, quedeja lesderniers, loula faitadulles,
l'ic. 13. —Figure au Irait rt'uu [iro-glotlis Au lieiiia proglotlina, gros-m 15 fuis, pour faire voir son modo i\o progression. — tt, individu dans sa plus grande proti'aclion; /', le mime sc renflant progressivoraont
ofTrenl des ovules complelement developpes; I'organe male disparait d'abord (I et plus lard l'organe femelle meme, par la rupture des parois de l'ovaire, et cependant quelquefois, le
d'avant en arrive ei amenont ainsi proglottis, dont lexistence est terniiiiee, adhere
IV.vtivmilc* post^rieure. ä lu ma-nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; . . .
uiüre du vor de torro.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;encore a la chalne commune.
Les ovules mürs renfernienl loujours un embryon hexaeanthe. Ils existent en nombre prodigieux : M. Dujardin a cal-cule que chez un U:iiia serntia, cesloide qui n'alteintpas uno tres grande lon-
(1) D'apris mos rechcrebes, j'ai Heu de croirc ququot;!! se passe gdiitfralemcnt dans r.iniieau du liaii un plienomeue analogue i'i celui que j'ai smiale chez Ihuilre : l'organe mile pent etre reconnn d'abord, et l'aoucau paralt male; plus lard, apparaissent Ics ovules, l'aoncau est alors bcrmapbrodlle; apres la leeondation des ovules, l'organe mdle disparait et I'anneau semblc exclusivenient femelle. M Üu-jardin a deja signald mi fait scmblahle pour le tenia pistillum : clt; les sept a qua-torze premiers articles sollt neutres, les einq i six articles suivants sent males, un on deux articles qui vieunent cusnitc sout souvent hermapliroditcs, les cinq dcrniers articles sont femellesou ovigamp;rcs. raquo; [mem. eil., p. 3li.); et il a vu (jue les organcs males n'existaient pas dans les derniers anocaus du tenia perfolie. Cliez plusieurs cestoides M. Van Bencdcn a Signale des fails qui rentrent dans ceux-ci; die/, le coryophylleus mutdbilis I'appareil male est complete avanl qu'il n'y ait un lt;euf a decouvrir; cliez le Ui'itia dispar les premieres traces de l'organe scxuel apparlien-nent ii l'organe male. (morn. cilc). Lorsqu'on examine desanneaux enclialnes les uns aux autres, on pent rccounaitre facilemeut celle evolulion en les prcnant i diverses bauleurs, mais cliez dos proglotlis librcs, on pourrait etrc amend a conclure a I'in-diflerence des sexes, comme on a pu le faire chez des niollusques.
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SYNOPSIS.
XXV
gueur, il y avail 211000 000 d'oßufs. Les ovules onl ui.e grande tenucilt. de vie, el peuvent resler un lonnps tres long (encore indöterniiiKlaquo;) sans penr: il n'en est pas de mömo des larves veslculairos qui meurcnt Iresvite et sou-vent lombent en deliquium au beul de pou du jours.
L'embryon ayanl uno forme bien differonic de celle du tenia, ne peut regenerer ce ver qua par line metamor-piiose ou par une nouvelle generalion non sexuelle. On ne peut douter aujourd'bui que le tenia ne se reproduise, en elfel, par generalion allemante; il est certain m6me fine la vie d'un tenia comprend plus de ileux pbases de generation. Ces phases sont sans deute plus nombreuses dans certaines especes que dans d'autres: le tenia hyda-tlgene, ou tiBiiia eehinocoecus, en otfre probablement une de plus que celui qui provient d'un cysticerque.
Letal vesiculaire doit 6tre regarde comme l'une des pbases de larve par lesquelles passe un tenia avanl d'ar-river ii l'elat parfait; mais chaque lenla adulte a-t-il el6 d'abord un ver vesiculaire? On peut repondre avec certi­tude, non; on effet, on ne connall pa? moins de deux cents especes de vers teniades parfails, et l'on ne connait guere plus de vingt especes de vers cystiques. D'ailleurs les l6nias des animaux herbivores no peuvent avoir ete ingeres dans l'estomac sous la forme vesiculaire. Les phases primitives du d^veloppemenl de la plupart des teniades sont done encore tout ii fait inconnues. Quant aux lenias adultes dont on croit avoir determine la forme vesiculaire, ils sont encore peu nombreux.
On s'esl base, pour arriver äcelte determination, dune part, sur la similitude de la töte de tel ver vesiculaire avec celle de tel t6nia : par exemple, celle du cysticerque Fl,. ^ _ Tinia ,„.
fasciolaire du rat avec celle du tenia crassicollis du chat; cello du cysticerque ladrique avec celle du tenia so-lium, etc., el d'une autre part, sur des experiences qui onl consiste ä faire avaler ä des animaux les vers vesi-culaires que, pour une raison ou pour une autre, l'on supposail (Hre les larves de ces lenias. Ces experiences, qui sont d'un haut interel, olTrent neanmoins, generale-ment, une grande cause d'erreur dans l'existence Ires ordinaire de vers cesloides cliez les animaux mis en experimentation. L'experience inverse qui consiste ä faire
Inmi (trine (gränücur nulurcllc); fragments pris de distanco on ilistnnco dopnis la letc jusi|n'iiii\ derniers an-ncaux, f;iisoiil voir la fornic successive de t't^ nnneaux; Fordro deslcltres tndiquelcur ilispitgt;iliiin d'avanl on an'ii'Ti'.Aux fragmcnlfi c. f, ij, los pores ^l1-nilaux sonl apparcnls. (L'ccuf de ce tenia a elc reprcsenld llp:. :i.)
avaler ii des animaux des oeufs de tenia dun autre ani­mal, dans le but de leur donner des vers vesiculaires, a 6le falle egalement, et peut en quelque sorle servir de contro-epreuve ä la premiere; uwis ici,
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XXVInbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;SYNOPSIS.
comme dans le cas precedent, il n'est guere possible de reconnatlre rigou-reusemeut si las animaux no possedent point deja des vers setnblables a mix qu'on cberche ä leur communiquer.
lit
TtMA DE L'BOMME [lania solium, limt).
lotete ou espece A. — Tenia ann^.
Slrobila long de 0 i 8 mitres (pouvant acquerir jnsqu'a tO melres de longueur? Dujardin), compose d'artitles ou anneaux (cocurbitins, proglollis) eaducs; les articles poslericurs quaürangulaires-ohlongs, d'autant plus allonges qu'ils sont plus ^loignes de la tetc, contenant im uterus dcndrilique ;de 6 ü 13 branches subdivisiSes, Kiichen-meisler)et un testicnle claviforme, qui aboutissent ensemble vers le milieu d'un des bords; pores geuilaux irreguliere-ment allernes; scolex large de 0quot;quot;quot;,56 ä Oquot;quot;quot;,quot;^; avec wie? (Dujardin) ou deux courooncs de crochets. Longueur des grands crochets 0quot;quot;quot;,167; des petits 0quot;quot;quot;,11 (Lcuckarl); üquot;quot;quot;,18 et ()quot;quot;quot;, 12 (Küchenmeister) — diametre des ovules, 0m,quot;,O33..
Fin. 15. — T.'le du lihlia de l'honiuie, rtJWtJ, f^ossio 12 fois el vuts sous deux as­
Les anneaux d^fogloltis, cueurbitins) se separeut fr^quem-meut et vivent un certain temps libres.
II exisle dans l'inlestin de lliomme, le plus souvenl solitaire (voy. Path., p. 69, 78, 87, 93, 114, 219),
pects.
Variete A'. — Fragile.
Nous avons vu quelquefois le lenia solhim arme expulsö en fragments tres pelits et avec un nombre considerable de cueurbitins, h divers degres de de-veloppement. L'individu que nous representons ici (flg. 4 6), a ete rendu a la suite de l'administration de l'huile de ricin; les fragments, en quantite consi­derable, etaiont lous Ires courts ; les articles, tres faiblement adherents entre eux par leurs exlremites margimiles, se separaient ä la moindre traction. Beaucoup de ces fragments avaient leurs extromiles conlournees en croissant, re qui faisait juger qu'ils s'etaient separes du resle du lenia avant leur sortie de l'intestin. Quoique nous nayons pas eu la töte, la constitution des anneaux, la forme et la dimension des ovules suffisaienl ii la delenninalion de l'espece, eile appartenait au lenia arme. D'oü vienl la fragilite de ces individus? de-pend-olle de läge du ver? e'est ce que nous ignorons. La femme qui a rendu celui-ci faisait remonler les premiers symplömes ä sept ans. Dans les cas ob­serves par nous, la l6to nquot;a pu 6tre chassee, probablement parce quelle se separait Ires facilemcnl des anneaux et que, comme nous I'avons dil {Path., p. 220, note 3: 221, note I), l'expalsion de la I6le s'opere ä l'aide de la traction exercee sur ello par le slrohila lorsquo les conlrnctions inteslinales le chassent vers le bas; d'oü vienl la necessite d'allendre, pour administrer les anthelminlliiqnes, que ce slrobiln ail acqnis one certaine longueur
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SYNOPSIS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;XXVII
La plupart des lielminlhologisles admeltenl d'apres lanalogie de la forme
el de la constitution de la tfite du lenia solium avec celle du cyslicorque la-
ilrique, d'apres des experiences de Küchenmeister, Van Beneden, Leuckarl e(
Humbert (sur lui-mßme), que le cysticerque ladrique ost
le premier äge, l'etat de larve du tenia solium.
Ces experiences out ete faites d'une part avec des
cysticerques ladriques ingeres dans lestomac de rhomme
pour les transformer en tenia solium, dune autre part
avec des oeufs de ce tenia ingerös chez le cochon pour
developper en lui le cysticerque ladrique.
PnEMiERE Serie d'experiences. Cijsiicerques transform^ en tenias.
Pbemikre EXPiniENCK (k('jchenbeisteb),
Une femme, condamnee k mort, a prisdans du boudin el du potage, ä son insu, successivement 12, 1 8, 1 ö, 12i 18 cysticerques ladriques, ä des epoques correspondantes ä72,60, 36, 24, 12 heures avanH'execution. Ces cysti­cerques provenaient d'un cochon tue quatre-vingt-quatre heures avant l'administration des 12 premiers vers; les suivants elaient done conserves depuis plus longlemps. L'autopsie fat faite quarante-huit heuresapresl'execution : on trouva dans lo duodenum, quatre jeunes tenias qiti tons aoaient encore sur la tcte une on deux paires de crochets ; tun de ces vers avail encore la couronnc cle crochets presque
complHe. On trouva en outre dans la lavure des inles-
Tic. lii (*),
tins six autres tenias gui manquaient do crochets (1).
M. Küchenmeister n'hesite pas ä regarder celle experience coimne lout a fait concluante; cependanl eile peut soulever bien des doutes: comment n'a-l-on trouve que 10 tmias sur 7ä cysticerques ingeres? pourquoi des crochets ä quatre de ces tenias seulemenl? La siniililude des crochets du tenia solium avec ceux du cysticerque Jadrique n'est-elie pas un des principaux argu­ments qui vous font juger que Tun de ces vers est le scolex de l'autre?Si les cysticerques etaient devenus des tenias, ils devaient done avoir conserve leurs crochets ; or. sur les dix tenias rulrouves. un soul avail conserve sa
(*) Tifria de l'homme, arme (grandeur naturelle), VarUli fragile, — Dc n en a, fragmenls isoles les uns dos autres et ay;uit söjournc un certain temps dans I'intestin avant d'avoir die oxpulsos re que Ton reconnail a la forme en croissant que prcaentent les derniers annennx laquo;le quelqites-uns de ces fragments ; la plupart der, anneaux sont faiblemenl adherents enlre euv el sculement par denv points opposes. — De lgt; cnb, encurhitins ou proglottis liln-es de ce tenia, dc plus en plus devcloppps (eti allant do has en haut). La forme primitive do ranncau so moditlo surlout par le relrecijisemcnl tie-: deux extrrmites.
(I) Ann. des sc, ml., 18S5, t. HI. p. 377.
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XXMIInbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;SYNOPSIS.
couronne de crochets prcsqiie complete. One conclure de la, si ce n'est quo les premiers cyslicerques ingeres avaienl disparu ; qua six des derniers etaienl dejä assez alleres pour avoir perdu tous leurs crochets et que les quatre autres commencaienl ä en faire aulant? D'ailieurs a-t-on examine si les vers cysli-ques, provenant d'un pore mort depuis plus de trois jours an moment de I'ingeslion, elaient encore vivants? Pour nous, d'apres les connaissances que nous avons acquises sur la vitalite du cysticerqne ladrique, nous pensons qu'il ne survit pas si longtemps ä la morl de son hole.
UEUXU.SIli EXPEIUENCE (Lel'CKART).
ün homme age de quarante-cinq ans, affecle d'une maladio de liright, prend environ douze cysticerques provenant d'un pore ladre; les selles sonl altentivement examinees pendant longtemps ; des purgatifs sont administres, mais cet homme ne rend jamais aucun proglottis. L'experinientateur conclut lui-m6me i) l'absence de tenia.
TnOlSlEME ESl'liRlENCE (LEUCKAST),
Douze cysticerques environ, provenant d'un pore ladre, sont administres a un phthisique; il meurl deux mois apres. A I'autopsieon ne trouve pas trace de tenia.
QUATIUEME EXPERIENCE ILEUCKAHT).
Un jeune homme prend quatre cysticerques: deux mois et demi apres, il rend des proglottis; un mois plus tard une dose de cousso expulse deux vers cestoides, dent lun sans la t6te. — L'auteur ne determine pas I'espece a laquelle le ver cestoide appartient.
ClNOLlEME EXPETIIENCE (HUSWEBT).
L'experimentaleur avalc, lo 16 deceinbro 1854, quatorze cyslicerques pro­venant d'un pore ladre. laquo; Dans les premiers jours du mois de mars 1805 (trois mois apres), j'ai senti, dil l'auteur de l'expörience, la presence desa-greable des tenias et en möino temps j'ai commence ä en trouver des frag­ments assez considerables ; le professeur Vogt, a qui je les ai montres a con­state qu'ils apparlenaicnt bien au tenia soliiim. Si mon experience n'a pas ele faite avec lout le soinel loulel'exacliludequel'on await pit exiger, e'est qu'apres I'avoir conimcnc6e, j'ai vu dans les comptes rendus de l'Acadamp;nie des sciences que M. le doctcur Küchenmeister en avail enlrepris do sem-blables (experience premiere, rapportee ci-dessus); mes convictions sur les metamorphoses des cysticerques en tenias etaienl d'ailieurs irop arriliei pour que j'eusse besoin d'une preuve do plus a fappui de la theorie soutenue en Allemagne. raquo;
laquo; Je dois ajoutor, dit M. Bertolus qui rapporte ce fail, qu'apres avoir tonte de se debarrasser de ces parasites au moyen d'un purgalif, noire obser-valeur resht longlemps sans en 6lre inquiete, lorsqu'au mois d'ani'it dernier
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SV.NOI'.SIS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; XXIX
(18-36), il me dil ressenlir do nouveau queliiucs sytnplomcs caraclerisliques dc leur presence (1). raquo;
A quels caraeleres M. Yogi a-t-il reconnu ce lenia solium? Le savant i)ro-fesscur a-t-il juge le fail sur le simple vu des fragments dans un tlacon, ou Lien lesa-l-il examines de pros el par le microscope? Cerles {'experience me-rilait bien qu'on le dit, car on a vu trop souvenl du mucus ou des debris d aliments pris, sur un examcn superficicl, pour des fragments de tcnia; nous avons plusieurs fois ele temoin de fails semblablcs. Comment, en eilet, ne pas concovoir de doules. lorsque Ton voil remission des fragments se sus-pendre sponlanement pendant quinzemois, apres lesquels on ne dit pas qu'ils aient reparu ?
Deuxieme seiiif. d'exi'Euienxes. OKufn de lenk pruJuisanl des cyslicerques.
PREMlfcRli EXPERIENCE (VAN BENEDES).
laquo; Nous avonsdoun^ ä uncochou desffiufsde tenia solium a avaler et, quand il a ete abaltu, il etait ladre: un grand nombre de cyslicerques celiuleux
ötaient leges dans ses muscles.
raquo; Un autro cocbon nourri el eleve dans les memes conditions que le prece­dent, no en möme temps de la nißnio mere el qui n'avait pas pris des crufs de lenia solium, n'en contenait pas (2). raquo;
Deuxieme a sixieme expeuience {Küchenmeister et Haudker).
1 quot;_Le 30 mars el le ö avril, des anneaux dun l^nia rendu la veille soul adminislres ä un cocbon; ä lautopsie faite le 15 mai suivant, on ne deiou-vrit aucun r.ysticerque.
2raquo; — Experience semblable a la möme epoque ; autopsie le -ZO mai, meme resultal.
3quot;, !quot;_ 5quot;—Trois cocbons de lait prennent des anneaux de lenia solium les 7, 24, 2Gjuin, les 2 et 13juillet. I.'un, tue le 26 juillet, avail de petits cyslicerques, dont la t6teetait incomplelement developpee. — Chez le second, tue le 9 aoüt, on trouva un niillicr dc cyslicerques clissemines dans divers organes. — Le troisieme, lue le 23 aoüt, possedait un grand nombre de cyslicerques. — Un quatricme coclion de lait, n'ayanl pas pris d'eeufs de lenia, n'avait aucun cysticerque (3).
D'aprfes ces experiences les helminthologislcs considerenl comme jugee la question des rapports da cysticerquo ladriqoe avec le lenia solium; exami-
(1)nbsp; Gabriel Berlolus, Diss. sur les melamoi'phom des cesto'ides [These de SlonlpeUier,nquot; 106, d(!cciiibrc ISoC).
(2)nbsp; P. J. van Bcneden, Mem. sur les vefi Moslinaux, eouronne |par I'lnslilut Cn 1853. Purls, 1838, p. 146.
(3)nbsp; Küchenmeister, op. infra oil , p- 120.
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XXXnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; SYNOPSIS.
nons les fails ; danraquo; la premiere serie, deux experiences (premiere et cin-qutätne] peuvent etre consid^r^es comme nuiles; deux onl donne un resullal negalif: une seole paratt irreprochable el cependaot il y manque la deter­mination du tenia expulsc. Dans la seconde serie, 11 n'y a que deux resultals negalifs sur six. Certes ces derniers fails onl beauconp plus de valeur que les premiers et seraienl tout a fait convaincanls, si les auleurs avaienl etabli que la ladrerie esl rare dans la contree oü ils onl experimente.
On a cherche d'autres arguments en favour do lidentite du scolex du cys-ticerque ladrique et du lenia solium, dans la frequence de ce tenia en Abysraquo; sinie, oh Ton mango du la viande crue el ä Saint-Petersbourg chez les petits enfants quo Ion nourrit de ebair de bosuf cm, Mais nous avons monlre (voy. Path., p. 90) qu'en Abyssinie, ainsi qu'a Saint-Petersbourg, la chair que
Ton mange crue esl celle du boeuf el
non celle du pore ; or le boeuf ne con-tienl point de cysticerque ladrique; ce fait prouvcrait done, au conlraire, que 1c tenia solium ne provient point du cysticerque ladrique. Nous avons montre aussi que I'argument tire de #9632;'absence du tenia cbez les juifs esl puise dans une assertion faussc.
Du rapprocliemenl de tous ces fails, il resulte pour nous que la question de 1'idenliledu scolex du cysticerque ladrique el du tenia solium arme, n'esl point encore resolue.
Variete ou espece B. inerme.
#9632;Tenia
Tamia meAiocanellala (Küchenmeister).
Tenia Ires long, trcs large el Ires epais (bcaucoup plus large que le tenia arme); tiHc inerme, grandc, large de
Fre. 1quot;.— Tilda dc I'hoihwc. iucni:laquo; (gran-ilcur naUirclto}. t'ragir.enls pris ile ilislancc lt;:ti diglnncc, Pordrc des Icltrcs iikli-ine Icnr snf-(-(#9632;#9632;oitiii il'uvnnl en ;ini.gt;rc;— 'lo c en ff, Ics pores lalcraux ^onl visibles.
2 millimetres, noirätre, normalcnicnt incliiicc sur I'une des faces du col; roslrc nul, veutouses Ires grandes; rou trcs court, mais plus distinct que
celui du T. solium arme; Systeme de rananx pins simple dans la tetc que chez le tfriia armö; corpusculcs calcaircs plus grands et p'us nombrcm que cliez ce dernier; articles post^ricurs trcs large-, ayant jusqu'il 17 millimetres, et de 9 ä H milliniclrcs en longueur;
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SYiNUI'SIS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; XXM
pores genitaux irrcgulieremenl altenies; proglotlis tri's grands, tri's vivacoraquo;, sortanl suuvent d'eux-mimes dc Taiuis dans l'iatervalle dos gardcrubcs ct (res hu-oimnudes, ayant dans leur plus grande extension 23 a 30 iiiillimetrL's de longueur et jusqu'a 7 milliinetres dc largcur; uleius ayant uu grand iiombrc de divisions, jusqu'ä trente de chaque töle , cluvirornies vers le bord libre, bifurquces vers Ic somniet el paralleles enlrc ellcs; ovules plus ovales, plus lisscs el plus clairs que ceux du T. solium, laissant mieux voir leur embryon,
longs de 0quot;quot;quot;,03ö et larges de 0.....',028 a 0quot;lquot;'gt;033 ; coquc epaisse; embryous longs
de 0,quot;,quot;,028 ä 01quot;quot;,gt;ü32 larges de üquot;quot;quot;,023 a O'^.O^G.
Ce tenia forme probablement une espece distincte et non une variele du
tcnia solium ; 11 a ete figure par plu-
sieurs auleurs el confondu avec ce
dernier ver; M. Küchenmeister Ten a
dislinguö. Le savant medecin de Zitlau
la observe plusieurs Ibis; M. Van Be-
ncden dil qu'un cliarcutier de Louvain
et une jeunc fillo de Liege en ont rendu
de semblables. Sur trois tenias qui ont
6le rendus en 1806 et 18i)7, dans le
service de M. Raver, a la Charite, et ,.#9632;,. ,„nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;,
'nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 'nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; MG. 18. — t, A, Idle du tenia de Ikonme,
quo lions avons en noire possession, iiiecme vue souraquo; deux aspects; grossie 5 fois
deuxapparliennenlä ceUeespece? Deux !;;#9632; Jr-,quot;quot;c-'1quot; '''quot;laquo;laquo;'-quot;quot;Mif-j^-*.'.ffiquot;f rrnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; mar an memo tenia, grossi 340 fois. (Voycz
tenias qui nous ont ele envoyes der- par comparalson avee I'tsut du liiniaanno lu nierement dc Beyrouth par M. le doc- nsl,re 3) lour Suquet, sonl aussi dos tenias inernies.
J'aricie ou espece C.
Tenia du cap de Bonne-Esperance (KücHENUEiäTER).
#9632;tcolex inconnu; partle posterieure du strobila seule obscrvde. Articles epais el longs, pourvus sur toule la longueur du corps dune crete longitudinale; pores genitaux marginaux, alternes; uterus el ovules semblables a ceux du tenia mediotane((a(cr.
Variete ou espece D. — Tenia des tropiques? Botkriocephalus Iropicus (Schmidtmülleb).
Cesloide indetermine, observe par Schmidtmüller sur la moitie des ne-gres qui arrivent aux Indes, et sur quelques Europ^ens qui avaient visile la cole de Guin6e (I).
(I) Schmidtmüller, in Hamrop, Annalen, Tier Jahrgang, heft j mid (i (Gervais Ct Van Beneden).
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WV.l
SXKOPölS.
1
'l'KMA NAIK {Tmia nana, Bilharz, von Siebold).
Corps ftliforme, depriraä; itHc obtuse on avant, atlcnucc graducllonicnt vcrs le rou; vcnionses snbglobuleuscs; rostrc pyriforme, arme d'une couronncdc cro-clicls hilulcs; .-.rticlrs plus largos que longs; oirrhos vmilaldraux; ovules globu-leus avani 0quot;quot;quot;,(raquo;2 lt;le diamilrc, pourvus (i'mic coque lisso, epaisse, simple'.'; loogneur lolale du tcnia 13 h 21 niillimctrcs.
Trouve uno fois, en £gyple (mai 18ol), par M. Bilharz, dans linlcslin gr.'-le d'un jeune homme morl de möningite ; en nombre considerable.
16
TKNIA DU MOlTON (/. expansa, RüDOLPDl).
Long de 3n millimetres ä 30 metres, large deS a 27 inillimelres; tete Ires petite, arrondio, incrmei'; veDlousesdirigdcs en avant, prcsqucconliguiis; euu trcs court on nul; bord postericur do chaque article crenolc on omlule, recouvront en partie I'article suivant; deux pores geniiaux opposes a chaque anneau; penis CD forme do papillc Ires petite.
Trcs commun en Allemagne, dans l'inleslin gröle du nioulon; se Irouve uussichezleliocuf, la gazelle, le chamois el lechevrenil(voy. PatA., p. 232).
17
TEMA DU BOEUF ((. dcnlkulata, RüDOLPHl).
I.ungdc 10 contiinetres environ; tctc polite, lotragoiio; point-do crochets in do rosire; ventonses dirigees en avant, prcsque conligues; articles Iris courts, dome a ungt fois aussi largcs quo longs, ii bord posterieur ondule, recouvrant en purlic le suivant; deux pores geniiaux opposes sur cheque article; penis en forme do donl aigue, duro, sailiantc.
Trouve dans l'inteslin du bimif, en France el en Allemagne.
18
TEMA DU LIfiVRE (t, peclaquo;laquo;a(o, Goeze).
Long de 20 centimetres, ovalc-laneeole ; tele inerme, nettement scparee dcsarli-(les par un roiillement anmilaire ; articles largos et tros courts; pures geuilauv unilatdraux?, papilliformes; oeuf arrondi, pourvu dc plusieursenveloppes, I'in-terne pyriformoet lormince par un double prolongcmont simulaul deux crochets.
19
TRNIA PLISSE (t. plkala, RuDotpai).
tottquot; ii6 Ilia 80 cculimctrej; lute inorrne, plus large quo ehez aticun aulrc tOnia (5 a li milliinelros , discoidc, tetragonc, cou court, plissö traiisvcrsalcnieut; articles six ii dix fois aussi largos qnc longs, so recouvrant en partie par lour bord poslorionr; pores geniiaux unilalcraux.
Dans rinlc.-liii gr61c cl nicmc dans lettomac du cheval (voy, Valh.,
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^#9632;^
SYNOPSIS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;X.WJll
2Jnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; TfiNIA MAMIU.AN (T. momatono, Mehlis).
Tele obtuse, it'tnigonc, vciitouscs himispbdriqaes a ouverluro allongee : col mil; articles cuodifurincs; penis marglaal entourd d'unc ^iosso papllle. Longuenr
totale 10 a li niillinielres, largeiir i inilliinclres.
Dans !e gros intoslin du cheval (voy. ruth., p. 227).
'Jlnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; TfiNIA PERFOLIE (T. perfoliala, Goeze).
Long de 18 millimetres .i 8 ccntiinetres, large ile 3 n !) millimedes; forinö (l(( ii articles?; tftc assez petite, tetragone, prolongec en arrii're pur des lobes lale-raux; ventonses larges, traversees par un sillon dirige en nvant; con mil; pre­miers articles courts el tros larges ; penis fmement h^ isses, entouies dquot;mie gainc saillanlc, unilatcranx, existnnt jusqu'au 2•2'#9632; article settlement, les articles suivanls nc posscdant que I'organc fcmclle; a'uf a trois cmcloppes.
Dans le cocciim et lo colon, quelquefois I'intestin grfile, chez le cheval (voy. Palh., p. 227).nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; raquo;
Lgt;'Jnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; TfiNIA ES SCIE (r. senala, Coeze).
Kong de SO ä 130 ccntiniMrcs, large de 3 a 0 niillinielres; lete arromlic, roslrc Ires court el Ires epais ; is crochets, longs de 0quot;quot;quot;,13 sur deux rangs : articles iiioyens ayaul les angles postcrienrs saillauts en dents do scie; pores genilaux irrcguliercnieiit alternes, sailianls au milieu des bords; penis lisse; oeuf (ires-que globnleux, long de 0quot;quot;quot;1(U) ä coque dure, granuleuse.
l.osjeuncs, dit M. Dnjardin, n'ont qu'un seul rang de donzo amp; qnalorzc croclicls, longs sculement de 0quot;quot;quot;,08 ä 0quot;llquot;,09.
Tres commun dans I'intestin gröle du chien (voy. Ptüh., p. 231).
De nombreuses experiences nnt ete failes pour arriver a la delorminnlion du ver vösiculaire qui, ingere dans lo tube digestif du chien, produit le hema serrala. I.cs [ilus importanles de ces experiences sent cellos qui out conduit ii determiner les rapports du coenure cerebral avec un tenia du chien Ires voisin du toinia serrala suivant M. Kiiclienmeisler, avec, le lania serrala mdme sui-vant plusieurs aulres cxperimentatours. II parail certain que, quant an Iwnia serrala qui so renconlrele plus commun^ment dans rintestln du chien, sesoeufs udministres au nioulon ne produisent point chez ce ruminant le ca'iiure cere­bral. M. Küchenmeister donne le noni dc Iwnia comurus au ver cesloide dn chien qui se dcveloppe, ii I'clat do ver vesiculaire, dans le cerveau des herbi­vores. Une experience remarquable provoc|uee par le medecin do Zittau, lais-serait difficilemenl des doules sur le developpement en coenure des embryons de celte especc do lenia, si setnbiabie au twma serrala: en elTet, des oeufs dun lenia, provenant d'un chien auquel on avait fait prendrc, un oerlain temps auparavant, des tetes de coenure cerebral, furenl envoyes ii MM. Van Benedcn a Louvain, Leuckart ä Giessen, Gurlt ä Berlin, et Eschrichl ä Copenhague (mal IS34). Les oeufs furent adminislres par ces divers observaleurs ä des Davaimeraquo;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;c
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XXXIVnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; SYNOPSIS.
moulons, qui prcsonterenl a la suite Ics symplomes clu lournis (I). Dans lo cerveau do ces moutons, on Irouva des vesicnles qui furenl rapporlies avec toulo apparence de raison au coenure cerebral (voy. Synops., nquot; 8)~
Si Ton considers t'ensemble des fails [concernant le Iwnia serrata) rap-portes par las experimentateurs, on voit qne les resnUals obtenus n'onl pas toujoars ele concordants, quo les resullals negaJ.il's onl ele peul-elre trof) son-venI negliges, quo l'existenco frequenle du Icenia serrata chez lecbien el des vers vesiculaires die/, les berbivores n'a p;is loujours ele prise en eonsidera-lion, Les divergenceraquo; d'opinion des experinienlaleurs prouvent que la question attend encore une saine critique et de nouvelles reclierclies ; en eilet, le lamia serrata serail produil par :
1deg; — Le cysticcrcus pisiformis, saivant Küchenmeister [i], Van Be-neden (3), de Siebold (4), Baillet (3).
2deg; — Le cysticercus tenuicollis, snivanl de Siebold (6).
3deg; — Le cysticercus cellulosee suivanl de Siebold (7).
4deg; — Le casnuras cerebralis, suivanU llaubner? (8), de Siebold (!)), Van Beneden (10), Eschrichl? (II), Leuckarl? (12).
(1)nbsp; Friedrich Küchenmeister, Die in undandem Korper des Lebenden Menschen vorkomendenparasiten. Leipzig, ISquot;gt;:;, p, -21. (Voy, ausslComples remlus Acail. des sc, juillet, IS.ji, p, 46.)
(2)nbsp; Eücbenmcislcr, Ueher die Umwandlung der Finnen in teenien (Prager vierteljahrsschrifl 1852).—Ueber dencestoden im Allgemeinen, etc. Zittan, 1853. — Mem. presenU ä /'.lend, des sciences, 1S53.
(3)nbsp; Van Benedeo, mem. eil., p. 152. — Comptes rendus Acad. dessc, avril •1855, p. 997.
Valenciennes, liemarques au sujel de la prccedcnle communication {Comptes rendus Acad. des sc, avril 1S55, p. 1000).
(i) De Siebold, '/eilselirift für wissenscliaflliche zooloyie, 185i. — Me'm. sur les vers rubanesde l'homme cl des animaux, etc., dans Ann, des sc. nal., 1855, t. IV, p. 184. — Lewald, De cysiiccrcorum in unnias metamoi'phosi pascendl experimentis in inst, physiol. Vralislavionsi adminislratis illustrata {These inang. Berlin, 1852).
(5)nbsp; C. liaillet, professeur ä l'Ecolc imperialc velcrinairc de Toulouse, Compte rendu des recherches cl des experiences (altes sur Vorganisation et la repi'Oduclion des cesto'ides du yenro t(nia{Journ. des rete'rin. du midi, 1858, p. 60i, reproduit par txtrail dans Ann. des sc. nat., 1858).
(6)nbsp; nbsp;De Siebold, me'm. claquo;(., p. 188. ,7) De Siebold. mein. eil., p. 192.
(8)nbsp; nbsp;llauliiKT, Journ. agronomique de Hamm, 1851, nquot; 10, p. 157, cite par de Siebold, mein, eil., p. 202.
(9)nbsp; nbsp;De Siebold, ntem. eil., p. 195.
(10)nbsp; Van Benedcn, mdm. ci(., p. 118. — Cuniilos rendus Acad. dessc, communi­cation de M. lt;le Qualrerages, juillet, lS5i, p. 16. — Hull. Aead. roy. de Belgique, t. XXI, n-' 5 et 7.
(11)nbsp; nbsp;Eschrichl, communication de M. de Qnalrefages, i'omples rendus Acad. des sc, juillet, I85i, p. J7. — Voy. aussi Kttchenmeister, eile.
(12)nbsp; nbsp;Commuaication de M. de Quatrcfagcs cittie.
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SYNOPSIS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; XXXV
Pour M. Küchenmeister aucun deces trois derniers vers cysliques nc pro-duil le ttmia servata : lerreur des experimentateurs provienl en partie de ce que trois especes distincles de tenias sent confondues ensemble et sous la memo denomination de tasnia serrata : Tune est, a l'etat de larve, lo cysli-eercuraquo; frisiformis; une autre le cysticercm tenuicollis, la troisieme lecosnurtis cerebralis (1). Dans de nombreuses experiences M. Baillet pense 6tre arrive aux niftmes resultats que lo savantmedecin allemand (2). II conclut aux trois especes de Umia serrata : i Cos trois especes, bien que distincles, dit-il, sent cependanl assez rapprochees pour avoir, indöpendamment des caracteres ge-neriques, de nombreux caracteres communs. raquo; M. Baillet donne les difTc-rences deces trois especes; mais les caracteres des cestoides sent souvent tellement variables dans les individus d'une nitSme espece et si peu precis, qu'il scrait difficile do reconnattre les uns des autres d'apres la caracteris-tique donnee par ce savant vetorinairo, los individus des trois especes de tmma serrata. L'experimenlalion est, sans doule. 1c meilleur moyen de re-soudre la question.
'•23nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; TftMA CUCÜMER1N [T. cucumetina, Block).
Long do to ä 35 cciitiniL'tres ct jus(iuquot;a 3 metres, large do 2 a ;; millimetres; letc prosiiuc rhombotfdale; trompe armec de iH crocbets, tres pctits, a talon large et de fünnc ovale, sur trois rangs. Ires caducs; segments carrcs, [mis cn forme de somenecs de melons; dem pores geiiilaux ä cliaque article, au milieu de la marge, opposes; ueufs peu nombreux daus ehaque article.
Dans l'intestin gr6le du einen domestique, commun et souvent en Tand nombre (voy. Path., p. 231).
2knbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; T.EMA ECHINtJpOCCÜS (De Siedold).
Espece prcsqne microscopique quoique adulte ; strobila compose d'un pellt nombre de segments; le quatriemc ollrant dejä des oeufs; le proglottis libre deveuaut aussi volumiocux que le strobila tout entier.
Nous avons dit (Synopsis n0 7) comment l'liydatide se multiplie par des getnmes semblables et comment cette hydatido, et ses rejetons se develOppenl par la ])roduction de gemmes dissemblables, les echinocoques. Ceux-ci posse­il) Küchenmeister, in Gurlfs, Magazin für Tierheilkunde, 1851, 183ä, et op. eil., trad, angl., p. 28 et p. 70, note.
f2) Baillet, mim. eh., p. ioi. — Experiences sur lo Umia coenurus et le coeuuras cerebralis, p. 492. — Experiences sur le tajnia e cysticerco leuuicolli ei le cysliccrcus tenuicollis, p. 553. — Experiences sur le Ixuin serrata el le cysti cercus pisiformis, p. GUi. — Voycz encore un premier memoire avec M. Lafossc, mime Journal, 1851J, 2quot; serie, t. IX, p. 97.
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XXXMnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; SYNOPSIS.
dent los atlribuls dos vers leniades danlaquo; leiir puruiliiemo phase de develo|i-pement, c'est-a-dire a 1 etal de nourriceou do fcolex. MM. de Siebold et Van Benoden out cliorche par des experiences a deler-miner les caracteros de la phase ultime on de pro-glottis.
Le premier de ces savants donna, ä douze jeunos cliiens et a un jonne rcnard, des echinocoques pris dans des liydatides du foie ol des ponmons du ba;ul et du inouton. Apres un certain temps, il Irouva dans i'inloslin gr6lo de ces chicns nn grand nombre de po-lils lenias. Du quinzieme au vingtiemc jour, lo scolox elait pourva de deux articulations; qoelques jours plus tard, do trois. Au vingl-sixiomo jour, les oeufs elaient formes et au vingt-seplieme, lembryon etait visible dans l'oeuf. Vers celle Spoqae, le scolex
avail perdu, die/- quelques-uns, sa couronne de cro-
cliels. Chez ce tenia, le nombre des arlicles resle
m
borne a Irois, et la longueur totale du ver ne depasso
pas 2 millimetres. Le scolex possede one couronne do crochets semblable a celle du scolex de I'^c/imococcus velerinorum (I).
Ss,-
M. de Siebohl rapporle au Icenia echinococcus de
petits tenioi'des du chien que Uudolplii crut Irouver
en voie do formation aux depens des pa()illes in-
m
testinales, et des lenias ä trois anneaux observes
m
aussi chez le chien par M. Roll et que cet observa-
teur crut iMre de jeunes individus du lania ser-
Via. 10 (d'opres M. Von Bcncdcn). — Tatnia echinococcus ou twnin nana ? ^laquo;quot;u^r-i -2 fois. Slrobila complct nmn-Iranl un proglotlis adullc, rcmpli li'rcufs el pröt it scdclaclicr.]Lo praquo;;iii.gt; fnit
^ailüf .gt;IM- 1c CUlf'.
rala (2).
En 4 852, M. VSn Beneden Irouva, dans louie la longueur de I'inleslin gr61e d'un chien, un Ires grand nombre de pclits lenias dont les plus grands avaient a peinc la dimension dun grain de* millet. II leur donna le nom do tasma nanlaquo;, et allribaa leur exis-
lencc a des liydatides que lo chien aurait man­goes (3). En I8Ö7, le savant zoologiste de Louvain adminislra des echi-nocoquea du pore a deux chiens äges de dLx jours, et oblint des resul-tats concordanls avec ceux de M. de Siebold; il vit quo le dernier segment
(I) De Sichold, Zeitschrift für Wissens, Zoo!., 1853, t. IV, p. 409, pi. XVI, tig. I-!). — M4me recueil, t.S.'iii, I. IV, p. i23. — Ann. des sc. nal., mem. cil., p. 198.
(•gt;) Uudolplii, tquot;raquo;(or. hist, infia cil., vol. I, p. ill. — Roll, Transact, de la .Sot. physicO'fncdicale do Wiirlsbourg, 1855, t. Ill, p. 55.
(;!) Van beneden, incm. cil-, p. 158, pi. XXI, fig. 13 ii 20.
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SYNOPSIS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;XXXVII
(Jevient auääi volumineux que le strobila tout onlier (1). Los crochets du Icenia nana se font remarquor par un enorme talon, dil M. Vun Beneden, el c'estun des caractäres qui le rapprochent des ^chinocoques. Les croclieis des ßdtinocoques ne nous ont Jamals paru aiissi considerables quo ne le dit M. Van liencden el surlont aussi pyriforraes et aussi proeniinents quo ceux du teenia mm. (Comparez nolrefig.7 avec la 6g. 17,18, pl, XXI,de Van Ben. il/laquo;m,)
Ouelques medocinä ont nu la ponseo que les ecliinccoqueä introduits dans l'inteslin de I'liommo peuvenl se devolopper en lenia; M. Rüchenmeisler n parlagsect; cetle maniero de volr, el il s'esl demande si le icsnia nana observe par Billiarz n'avait pas une semblable ori^ino (2). Les fails rassemblös dans cet ouvrage röpondent ä cctte assertion. Nous avons rapporle trente-six cas de lumeurs bydatiques evacuees par le lube digestif et dans aucun Ton n'a note [quot;invasion de tönias; six fois Tautopsio a ele falle, ct Ton n'a trouve dans l'inteslin de ver cestoido d'aucune espece. On pourrait ajouler ä ces fails ceux qui concernenl des lumeurs bydatiques en communication avec les broncbes, car dans ces cas, revacualion des echinocoques par la boucbe ayant lieu Bouvent pendant des mois enliers, il est impossible que le malade n'en avale pas un grand nombre avec la salivoou les aliments. Or, sur Irenle-deux cas rapporlcs dans cet ouvrage, aucun malade n'a oll'ert de tenias et cependanl i'examcn cadaverique a ele fail douze Ibis. Si I'ecliinocoque del'liomme |)ou-vait acquerir son developpement complet dans l'intestin de I'liommo, il esl knbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;probable que le tenia qui lui correspond et qui, dans les soixanle-buil cas
cites, aurait du exister souvcnt en nombre prodigieux, n'aorait point con-slamtnenl echappo a I'cDil des observaleurs.
-20nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; TKMA A COL fiPAIS [T. crasskollis, lU'DOl-l'lll).
Long do i .'gt; ii 60 centimetres; tele hdmispbdriqoc, trompe ires courle, is a :;2 cro-(•hels; cou in'.'s opais; premiers articles ires courts, articles postörieurs plus longs quo larfjes; pores gönitanx Irrdgulierement ? alternes,
Assez commun dans linlestin du dial domesliqiie et de plusleurs animanx dn genre dial (voy, Path., p, 231).
La lele de ce lenia ost semblable ii edle du cyslicerque fasciolaire qui se trouve dans le foie des rats el des souris. Celle ressemblance, indiq\:ee par Pallas el confirmee par M. de Siebold, a porle ce dernier observalour ii re-garder le cystieeniue fasciolaire comme un germe egare du lenia du dial, el dans un elal anormal ; on lo considero aujourd'liui generalemeiil. coinine un premier elat, l'elal de larve de ce lenia.
Quelques savants onl clierclie par I'experimentation ii confirmer celle ma-niere do voir: M. Leuckart a trouve des cyslicerques fasciolaires dans le foie
(1)nbsp; nbsp;Van Bcneden, Bull. Acad. roy.dessc. de Belgique, 185quot;, t. XXIV. nquot; l et 18igt;7, 2quot; seric, I. II, p. 340. — Zoo/, mid. cit., t. 11, p, 27r;.
(2)nbsp; nbsp;Küchenmeister, ouvr. cil,, trail,, t. II, p. 203.
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XXXVIIInbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;SYNOPSIS.
de souris auxquelles il avaitfait manger des articles mürs dutenia crassicol du (•lial(l). M. Baillot a rcpele cotte experienre sur plusieurs individns el il en a tire dos conclusions favorables ä la generation du cysticerqne de la souris par le tenia du chat: mais l'examen des experiences do ce savantmenerait, suivanl nous, ii une conclusion contraire (2). D'ailleurs il faut tenir compte de {'existence possible et menie frequente de cyslicerqnesou de vers cestoides chez des animaux qui paraissent avoir etc mis cotnpletement a l'abri de ['inva­sion de ces entozoaires; ainsi M. Vulpian a ironlre a la Societe de biologie, a plusieurs reprises, des foics de rat blanc contenant des cysticerques fascio-laires et cependant, les rats, nes au museum d'liisloire naturelle, et constam-ment inaintenus en cage, avaient ele exclusivemenl nourris de pain et de rarotte, n'avaienl pas bn d'cau et u'avaient jamais eu !e voisinage des dials. Ce n'est pas que nous voulions nier les rapports quo {'analogic des l'ormes elablit entre le cysticerquo fasciolaire et le tenia crassicol, mais nousnepou-vons accepter sans reserve des experiences souvenl fort incompletes ou incer-taines et qui tendraienl a introduire dans la science comme suftisamment prouves des faits contcstables.
(1)nbsp; Cite par do Sicbold, mein, vil., p. 203.
(2)nbsp; M. liaillcla doiiiK* des anueaux mürs du Iceina crassioollis a deax rats et six souris. Ucux des animaux ayaut ete sacrilies le jour ineine, nc pouvaient fournir aueuu resultat quant ä la question. Trois mil etc examines bait, douze, vingt-quatre jours apres l'iagestion des ceufs du li5nia; on trouva dans leur fole des vesi-cules plus ou iiioins nombreuses; auruno de ces vesicules n'avait de corps nidetclo de cyslicerque, point de ventouses, poinldraquo; crochels. Sur los trois autres, examines trois mois apres, Tun avail un seul cyslicerque fasciolaire, deux n'en avaient point (nt^m. cite). On conclura sans doule de cette experience (iue les trois premiers animaux ilonnent im resultat mil; car rien ne prouve que les vdslcules obsorvees fusscul ties cysticerques fasciolaires; on conclura que los trois dorniors inlirment la transmission du eysticerque fasoiolaire par les oeul's du tenia du chat; car deux (Haieut exempts de cysticerques, et {'unique iudividu qui so, trouvait chez le troi-sieine, pouvait venir d'autre part; ou sait, en ctTet, que le cysticerqne fasciolaire est tres comnum elioz la souris, et ce n'est pas une proportion trap Torte que den trouver une fois sur six ; d'aillenrs sorait-il probable quo, parmi les centaines d'ueufs qui out du etre ingerds, un seul IVit arrive a bleu ? Done, sur les six experiences, on pent compter que trois sont nulles, et que trois prouvent la non-transmission du cysticerqne fasciolaire par 1'lngestion dos ooufs du twnia crassicollis, Ce ne sont pas la cependant les conclusions do rexperimentatenr; il ne tienl nul compte des rC'snltats ndgatlfs, ni do la possibilite, pour l'nnique cysticerqne observe, dc sa provenance d'autre part. A cc sujot, on pourrait se demaudor pourquoi les expe-rimentateurs ne tiennent gendralement pas de compte dos rdsultats negatifs, et s'il suffil dc dire, pour avoir 1c droit de les negliger, que le sujet etait malade on qu'il avail la diarrhde el moins encore, car il asufli qu'on reilt prevu. • El comme je l'avais prevu, dit M. liaillet a propos de ses souris refractaires, elles avaient echappe a rintoxiralion verminousc. raquo; Est-ee mcltre dans l'examen d'nne question scieotiflqne toute la rigueur quo la science exigc, el doit-on accepter sans controle, comme le foul trop les auteurs de nos livres classiques, des faits autour desqnels sont accumulees des causes d'erreur?
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SYNOPSIS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; \XXI\
'20nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; TKM.V ELLIPTIQDE (7quot;. eüiplica, Ratsch).
Long do 10 it 30 ceutimetrcs; U'-tc obtuse, Irompe eu uiassue, arrode du pctils crochets disposes en plusicnrs ran^'i's, larges au talon et asscz scmblables mn boucles de la peau des raics; premiers articles tres courts, li's suivaats presquc carrcs, imis arroadis, puis elliptiques; les dcrnicrs deux h trois fois aussl Uiiil's ([lie larges; deux purrs gdnilaux opposes It cbaque article; oeuls giobulcux, ä double cuveloppc.
Suivant M. Van Bonedcu, ce lenia serail lu inüiiio (iuu 1c lenia cucumerin du chien.
D.\ns I'inleslin gr^iedu chat domeslique (voy. Path., p. 231).
'27nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; TKMA INI TMMI'.l'Uror.MK [T. infundibuUformis, Goeze).
Long dc 2 a Iquot; centimetres ; titc sph^roide, ventouscs petitcs, crochets au noinbre de 2iraquo;8 sur deuv nmgs ; con susceptible desegonfler autant quc la the; pores gdoitaux irrdguliercmcnt altcrues; penis court, tronqudet bdrissd.
Dans I'inleslin tin coq domeslique, do l'oularde, du canard ot do 1'oie.
28nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Tfi.NIA PROGLOTTIN1EN (7quot;. proglotlina, DavAIMe).
Long do 0quot;quot;quot;,9; u'te ovniaire (diametre transversal, oquot;quot;quot;,^; longitudinal 0quot;quot;deg;,in) roslre remplaci par un infundibulnm ? (ou venlnuse ?) tres large i0quot;lquot;1gt;08), arme de plus de SO crochets ayant la Cormc d'dpingles, longs de 0miquot;,00ü, sur deus rangs; quatre venlouses n'ayaatque le tiers du diamitre de l'in/i(nd(6uium, armecs de crochets semblables, mais plus petits. Strobila ayant prcsqoe loujours moius de quatre articles; le premier nettement scpnre de la lete, beaucoupplus petit (pic celle-ci, second article plus grand que la tele, trolsieme ct (pialrieine siiccessivement beaacoup plus grands; pore geiiil.il a I'anglc anterieur du troi-sicme article d'un cote cl it langle anterieur du qu.ilrieme du cote oppose; canal deferent tres long, flcxucnx ; penis dans une gaine aniiec d'epines, retractile; zoospermes Qliforraes, tres longs, en ccheveau; ccufs relativement ires grands (0quot;quot;quot;,0j), ponrvus d'un otnliryon Ires vivace (voy. la fig. 5).
Les arlicles se separent presqae aussitöl apres qu'ils Sönl formes : ils vi-venl et so developpent libres, ils acquierent alors jusqu'au double de la lon­gueur totale du lenia (la löte el quatre arlicles): dans leur plus grande pro #9632; traction ils out Iquot;quot;quot;, 8 et la moitie de celle longueur dans la retraction; ces proglotlis ont une grande vivacite, ils marclionl, a la maniere des sangsues (voy. fig. 13), le cöte anterieur en avant (il se roconnatl ä la situation du pore genital). Quelqnefois deuK articles separes reslent adherents et marchent ensemble (voy. fig. 8).
Les embryons nous ont ofTert le curieux spectacle du travail de leurs crodiels pour avancer dans les lissus, fait dtp vu dans une autre espece par
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XLnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; SYNOPSIS.
M. Van Bcnpdeii; nuiis la niaiiiiirc ilont le pplil animal so servait ile ses rrn-cliels L'lait im peu diilerento du celle qu'a diicrile ce savant zoologisle. L'em-bryon du proglollis de la poule, enfermä dans un magma place sous le mi­croscope, s'eflbrQait d'en sortir; rassemblant ses six crochets en un faisceau unique el dirigö en avanl, il so precipitait sur 1'obslacle place devant lui, puis, leraquo; deux crochels moycns fonnaut la proue, les deux crochets laleraux de chaque cote etaienl ramenes en an-iere comme ruuraionl fait des rames [voy. fig. ä, nquot; 7); ä peino co moavement etail-il tennino qne I'embryon re-eulait, rassemblait de nouveau ses crochets el se precipitait encore en avant, Nous avons pu observer ce travail singulier pendant plus d'un quart d'heure, sans quo des efforls precipites et incessanuiient renouveles ralentissent 1'ar-deur du petit 6tre.
Nous avons trouve ces proglollis, en nonibre considerable, dans le duo-deniun de touies les poules qne nous avons examinees, on octobre IS'i.j, ä Saint-Amand (Nord). Nous avons oblenn les letes, en fort petit nombre tou-tefois, en raclant la membrane muqueuse du duodenum.
Les proglollis libres onl etc vus et figures, mais non dccrils, par M. Du-janlin, qui na pas observe le tenia auquel ilsappartenaient(4).
l.a disposition de Vinfuadibulum, la forme des crochets, leur existence au-tour de chaque ventouse, doivcnt faire ranger ct^ tenia dans un genre distinct.
29. Piasieurs autres lenias, encore indelermines, onl ete observes die/, le coq domeslique. — Clio/ le pigeon, existe le T.ksia ciiasscla; chez l'oie et le coq domestiques. le T.i:ma malleus; cliez plusieurs pal­mipedes domesliques et chez les especes sauvages correspondantes, le T.bnu lanceolata, le Tusia
SETIGERA, le T.KSIA S1ND0SA, le T.VXIA FASC1ATA,
Fir,. 20.— i,h, U'-tc iliibo-IliriociSplialo de Vhomme groisio 11 fi)i? el vuo sous
TRIBI DKS BOTHRIOCKPIIALES.
Cestoides ayant une lete ou scolex et des an-jieuux pourvus d'organes sexuels male et femelle ; orifices des organes sexuels ouverts sur la ligne mediane do l'une des faces des atmeaux.
#9632;Igux raquo;sports. — Aquot;, lele laquo;hi liothriocöphalo laquo;lit tmbot
grossie 13 tois;coupe en fa ( emlry0nnaire / Iravors f;iis.'uit voir lanbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; •'
disposition des ventouses
Elal de larre : inconnu.
laterales.
(I) Dujardin, Ann des fc. raquo;a/., 1843, I. XX, 2e serio, p. 342.
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SYNOPSIS.
M.I
GENRE BOTHRIOCfiPHALE [Dibolhnus, Kodolphi).
Corps mou, deprirni, fovt aüonrji', cumposO d'un trös grand nombre d'arlicks; H'lfi oblongue, pmircue de äeu.r fosselles lalerates, allonyees longHudinale-ment, point de eroohels ; proglotlis reslanl i-amin.
Le gcm'ü Ijoiliriücepholo coiuprend im grand norobre dquot;esp6ces, qui viveut preüque loules cliez les poissons; ct'lles, en Ires pelit nombre, qui ont öle i.-üuvees choz des mammiföres ot döi oiseaux sont encore Ires pou comuics, exceple touiefois l'espece qui vii chez l'hotnme.
Les bülliriocephules üxisteul dans le iiibo (Jigeslif,
;sO
DOTHIUOCfiPHALE DE L'HOMME (Bolhriocephalus lalus, Bremskr).
I.oiii; de G a 20 mitres, Ollforme en avant, large jusqn'u 2quot; iiiilliineires on arriere, ordinalrcmeot de coulcar foacäc, d'un
fr; lift
gris roussälrc (nons cn posseduns im parfailc-meat blaue]; lile oblongue, avec deux rentouses laierales allongOcs; run presque uul ; premiurs arllules cn formo de rides, les suivanls courts, subcarrcs, cnsuile plus larges transversalcmcnt, les dernierstoujours plus larges i|tic longs, oU'rant im dpalssisserncnt pins foiicö an milieu, quelquc-lois perfores; orilice male sitne snr la iigne me-diane, pri'S du bord anleilciir de l'anncau ; penis court, lisse, faisant saillie par cet oridec; pore genital femellc silue um pen cn arricre. UKnfs
ovoides, longs de (iiquot;lquot;,0(!H, larges de 0......,04i,
pourvus d'un opercule; eiiilii-ymi iuerme ?
Le bolhriocöphale de i'liomme esl probable-ment de Ions les cesloules celui qui atteint In plus jzramle longuenr; sos anneaux ne so sdpa-n-iit [loinl en cacurbitins comme ceus du lenia soiium , en sori^ qu'on trouve souvent apres in ponle les derniers segments encore adlierenis au ;-lrol);la ; la sortie des oeufs s'efleclue ordi-nairement par la rupture des parois de la nui-trico, il en resulte que les anneaux sont l'reqnem-nient porfores (^oy. Path., flg. 3), quelqnefois ils sont divises longiludinalemeiit et consliiuent deux cordons laleranx en forme de queues, sou­vent ils sont siinplemciil ratatines, Le bollirio-
:i
HM
#9632;;v
cephale, ne donnant point de cucurbilins, se
F.f. 21 (*).
I
(*) Bollirioccplialc Jo riiommc, grandeur naturelle; fragments pris tlc ilistanco en tlislance: rordre Acs lellrcs indique leur situation relative, de la löte ;'i rexireinile poslerienro; en
i, d, e, /', lu pun; günilnl müle est visible; ij, derniers anneaux ratalines apres la ponle.
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XLIInbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; SYNOPSIS.
brise en fragments presque loujours considerables et qui ne sorteot qu ü de* intervalles eloignes. La leto du botbriocepbale vivant prend des formes variees par la grande
coiilraclilile (lout olio est douoe; olio esl loujours Ires distincte do cello du tenia. Los anneaux separes de la tölo sout aussi Ires faciles ii distinguer de ceux du vor solitaire, par I'absence d'un pore genital a la marge, en outre par un epaisissement central souvent plus colore qui a fait comparer la cbatne dos anneaux du bothnocepliale a un raclus, d'oü la denomination donnee a ce vor par Andry (tenia a Spine], enfin par les autres caracteres donnes ci-dessus.
La focondite du bothriocephale, comine celle des cesloides en general, esl prodigiease ; M. Escliricht a compte sur un seul individudix mille anneaux,
or, attribuant mille ceufs ii
cliaquoanneau, ce qui est au-dessous de la roalito, on porle ii dix millions lo nombre d'toufs fournis par ce bo-llirioce[tlialo (I); il faudrait ajouter encore ceux quo four-niraient les anneaux ä venir. Chaque segment est pourvu d'organes gönitaux male el femelle. L'orifice, par lequel fail saillie Ic; penis, exisie an sommet d'un mamelon pen apparent, situe sur la ligno moyenne de l'une des faces. Le penis, d'apres M. Es­cliricht, esl muni d'unegaine, el est en rapport avec un ca­nal deferent long, ramasse el termine par une vesicule se­mi nale sacciforme. Le tesli-
cule, forme de granulations
Fin. 22 (.l'apiis Gervais et Van Bonodcn). — Trois annennx ilu iKillirioreptialo de rhomme grossis. — Kn a se voicnt le mamelon el rorifice genilaux males; au-dessoiiraquo;, l'ori­fice fomello. Ah troisiÄme aiinoau le penis c^i saillnnt; il esl rentrc dans le.^ premiers.
blancbälres, communique avec la vesicule par plu-sieurs conduits. L'orilice de
la vulve situe en arriere de rorifice male n'est point proeminent: lappareil femelle esl compose d'un oviducle long el souvenl roplie, d'une malrice constitute par denx poches divergentes, de plusieurs ovairos volumineux.
(I) Kscliricht, AnlUomisch physiologische imtersuchungen ueher die hothrioce-phalcn {Act. Acad. nut. cur., 18iO, vol. IX, suppl. n).
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SYNOPSIS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;XL1II
L'oriüce femolle n'osl pas toujours apparent; il en eslde möme du piinis, ce qui a fait supposer qne l'bermaphrodisme pour cbaque anneau n'est [las constant; mais pent-fetre ces variations d6pendent-elles de l'epoque ii iaquelle se fail l'examen; i'organe femelle pouvanl devenir apparent plus tard (pic i'organe male ei celui-ci pouvant disparattre apres t'accomplissement do sa fonction, comme ciiez los tenias dont nous avons parlö.
L'ceaf da bothriocephale de l'homme ost grand et muni d'un operculo; nous n'avons jatnais pu y decou-
H
vrir d'embryon ni lindieo d'un fractlonnement. D'apies un dossin laisse par Schubart, d'Ulrecbt, l'embryon sorail cilio el en outre muni de six crochets (I).
Mayor a distingue dans le bo-tliriocepliale de I'hotnme deux va-
rietes ou ospeces, d'a|)res les di­mensions relatives des anneaux; mais on salt quo c'est lii un carac-
FlO. 2:). —(Eufdu bolhnoi'(;|iliale lt;'#9632;lt;#9632; lliomme. a, grossi 70 fols; Ii. prossi 3iü fquot;is; c, Iraile par t'acide sulfurique concentre qui fait veir ropcrcule.
'quot;
I
tero fort incertain. Personne jus-
qu'aujourd'liui n'a verifie la distinction qu'a voulu etablir Ic medecin do Geneve.
Le bothriocepbale exisle chez 1'horame dans I'intestin grele (voy. Path,, p. 70, 70, 78, 87, III).
,')1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;BOTHRIOCßPHALE Dt CHAT {Hibolhriuin dcripiens, DiESlxr,).
Tote ovale, olilün^iic; vonlouscs laterales, beanies en arricrc. cl femiees dans la plus grande parlie dc leur longueur par suite da rapprochement des levips; cou long, mince; articles anlcriouis paralldlipipedes, les moyeus tres longs, les posterieurs prcsque carres, Ic dernier arrmnli; longueur de In ti^te 3 millimetres, largeur I millimetre; longacur des anneaux inoyens 9 millimetres, des poste­rieurs i niillimi'lres; longueur totale 1 metre 60. L'adulte ressemble heaueonp pour la forme et la eouleur au bothriocepliale large.
Trouve par Cr6plin. ä Greifswald, dans lintestin gröle d'un chat; par Nat-terer, an Bresil, dans le raton el dans d'autres animaux du genre chat ; par Diesing, a Vienne, dans l'once; ä Goeltingue, par Leackart, dans le leopard.
li'J
r.OTlir.lOcfiPHAl.F. OU CHIEN {Dibolh. serratum, Diesisg).
Tele lineaire, arroudic au sommet; vcntouses laterales allongees; cnu eourt, fili-fortne; articles anterieurs tres courts, les suivants trois fois plus largos que longs,
(I) Dans un atlas sur les vers intestiuaux fait par Peliubart, et qui est devenu, apres la mort de lauteur, la propriele du docleur Verloren, on volt im oeufdn botbrioedphale de rimmme contenant un embryon cilie ct dans celui-ci un appareil hexacanthe (Gervais et Van Bcnedcn).
; It:quot;'
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XI.IVnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; SYNOPSIS,
ayant los angles postörieurs proämiaents, le dernier arroudi. Kougiieur totale 50 ccalimctres; arllclcs lungs de 2 millimetres, largos de ti inilliinetrcs; l(He longuc do - millimetres, large de 0quot;quot;quot;,,quot;j.
Fragments rendus par un cliien en Pomeranie, examine? par de Siebold. Vivant, au Br6sil, dans rinlcslin grOie du renard du Br6sil ou aguarachai (Canis iizanu, — ^allerer).
TYPE 111. — TUWUTODES (Rudolpui).
Animaux solitaires, inai'ticules, plus ou moins allonges et döpriinös ; pom'vus d'un ou plusieurs organes d'adherence ou de tenlouses, d'un tegument mou, non revetu de cils vibratiles, d'une Louche, d'un intestin ordinairement bifurque, quelquefois simple, ijuelque-iois ramifie, toujours ternune en ceecum et sans anus; possedant un Systeme nerveux represent^ par une masse centiale et deux cordons lat^raux, un Systeme de canaux excreteurs (urinaires?); depourvus d'appareil circulatoire ; generalemei:t hermaphrodites, et tres rarement ä sexes separes sur deux individus; orifices geni-taux distincts ou reunis; testicules multiples ; penis plus ou moins long, retractile ; ovaires complexes ; oviducte ou uterus ordinai­rement tubuleux , tres long; oeufs elliptiques, ordinairement pourvus d'un opercule.
Les tremadodes ofl'rent deux types secondaires bien tranches par leur organisation, leur mode de developpeniont et leur genre de vie.
1deg; Le type ou sous-ordre des Polystomides, ou iremaiodes mo-nnyhieses de Van Beneden, coniprend des trematodes pourvus de plus de deux organes d'adherence ou ventouses. 11s ont un develop-pement direct; l'embryon, nu et sans cils au moment de l'eclosion, possede dejä la forme do I'ailulte. Tous vivent en parasites ex­ternes, sur la peau ou les branchies des animaux aquatiques, di s pois-sons prineipalement; ils ne sunt jamais reni'ermes dans un k3'ste.
Aucune des especes de cette grande division des trematodes no doit nous occuper.
2deg; Le type ou sous-ordre des Distomides, ou iremaiodes dige-neses de Van Beneden, comprend les trematodes qui n'ont pas plus do deux organes d'adherence ou ventouses. Us ont un developpe-ment indirect, rembryon ne ressemblant nullemenl ä l'individu qui 1'a produit. Tons, a la periode atulte, vivent en parasites internes des animaux vertebres.
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SYNOPSIS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;XLV
Los Distomides n'atleignent jamais une grando tbillo: Icur furoio la plus ordioaire esl aplatie, Ibliarce ; ils sonl rcvötns d'une couche äpidermiqae iisse ou recouverlo de spinuleraquo; dirigeeraquo; en arriero; ils n'ont point de cavile gene-rale; ie lissu do lour corps paialt forme dune substance iiomogenc dans ccr-taines especes ou de fibres qui so croisenl en divers sens ou do cellules eon-tracliles? ])ossedant un noyau bien distinct. Le tube digestif ou ses ramifica­tions jouissent d'une contractility grande au point, d'effacer souvent cotn-[iletenienl leur cavite dans uiks parlie do leur elendue (voy. tig. 26); il en esl de niöme des canaux exereteurs qui paraissenl souvent inlerronipus t,ii et lä.
La locomotion de ccs liematodes esl assez bornee ; eile so fait principale-ment, au moyen des organes d'adherence, a la maniere de celle des sang-sues ; ces organes dadlierence sont des excavations plus ou moins profondes revetues d'une couebe nmsculaire epaisse (ventouses;. Le plus souvent l'unc des ventouses, situee ii lextreinile anterieure, constituo en m6me temps la bouche; lautre est imperforee et sert oniquement a lixcr lanimal; eile est placee a la face ventrale, plus ou moins rapprocheo de la premiere, ou bien ä rextremite caudale; eile n'existe pas dans loules les especes.
A IVxcoplion de doux especes, tous les distomides sont hermaphrodites, Los appareils göneralcurs male el femelle sont conslruit sur im type uni-forme; leur disposition la }ilus generate est la suivante :
Uoppareil male se compose de deux [rarement moins, quelquefois plus) or­ganes formateurs du spenno ou leslicules, qui soal situes en arriere ou au-tourdela ventouse ventrale; Aunovesicule siminale externe, commaniqtianl avec chaque testicule p;ir un canal deferent distinct ou rarement reuni en un seid tronc avec son congenere; dun organe allonge, creux, nomme poche •In cirrhe qui esl. en rapport avec la vesicule seminale d'un cöle et qui se prolongs de l'autre en un lube long, flexueux, terming par un chrheoa [raquo;inis tubuleux, lisseou berisso, saillant ii l'exlörieur, ou retractile dans la poebe du cirrhe; I'orifice externe de celte poebe est comnuui aux appareils male cl femelle. Les spermatozoTdes sont ties pelits, filiformes el tres vifs.
L'appareil femelle se compose dun reservoir creux (ovuligenc, ovuirc] dans lequel naissentles vesicules germinatives, dun organe forme par une reunion de ciücums dans lesquels so forme le vitellus [vitetlogeue. ; un conduit de l'ovu-ligene et un aulre conduit commun aux ca!cums du vilellogene, s'abouchent et constituent un canal plus considerable qui esl. loviducio: celui-ciest un tube simple, formanl un tres grand norobre de circonvolutions, qui reniplissent plus ou moins loute la parlie posterieure du corps : il conserve un calibre assez uniforme dans toul son trajet et aboulil ä lorifice genital externe. L'oviducte regoit d'une part les vesicules germinatives, de l'anlre le vitellus, qu'il revfit de leur coque.
II exislo un aulre organe, la vesicule seminale inlerne, dont nous na von? pas parle, qui relie les deux appareils; c'esl une poche ou reservoir appar-lenant par sa fonclion ii l'appareil male, par sa situation ii l'appareil femelle
' rr.'
#9632;#9632;#9632;#9632;
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XLVlnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; SYNOPSIS.
et qui s'üuvrc clans l'oviducte avec ies conduils lt;le l'ovuligeno t'l ilu vitello-geno; cello jiocho communique d'un autre cötü directement avec l'un dos teslicules par un conduit special qui y verse la semence. 11 resulte de cello disposition que les parties conslilulivns de rovulc, levitellus et la vesiculc germinative, se forment dans des organes distineta et qa'avant d'Otre revÄtues par la coque, alles sent en rapport avec les spermatozo'ides qui arrivent de la vesicule seminale interne. L'aaif pent done ötre fecoiule uvant d'etre completement ronstitue.
Le deveioppement de l'oevif so fait quelquefois completement dans l'oviducte. L'embryon qu'il renferme est ordinairemenl revölu de cils vibratiles; il est quelquefois arme do crochets (voy. Path., p. '2C 1, note 2]: il differc toujours beaucoup par sa forme, et par son organisation de lindividu qui lui a donne naissance.
C'esl par line gendralion allemmte que reparait le type dc lindividu qui a produit l'embryon; celui-ci, semblable ä un infusoiro, n'a point d'organes internes distincts; il est genii-ralement recouvert de cils vibratiles au moyen desquels il nage dans le liquide ambianl ; il nosubil point ordinairement de metamorphoses, mais il perit apres avoir produit une on plusieurs ? gemmes qui so sont d6veloppeesdans son interieur. Ces gemmes jouissont d'une vie propre et continuent ä se de-velopper ; leur organisation differe de celle de I'enibryon qui les a produites: ello n'est point non plus celle d'un distomide parfait. Ces gemmes deviennent souvent un simple sac ovoide ou cylindrique, pourvu d'une ventouse rudimenlaire, on des tubes ramilies plus on moins longs sans organes internes appreciables; d'autres fois elles acquierenl des organes, un tube digestif, une ventouse buccalo,
Cos or^anismes qui precedent de I'ombryon formenlune secondo phase do ceneration. L'embryon, apres l'eclosion, vivait ä I etal de liberle, I'individu qui lui succede vit toujours en parasite a I'inlerieur d'animaux mollusques. On a designe par le nom de sporocj/stelaquo; les individus do cette seconde gene' ration donl I'organisation est la plus simple et par le nom de redies ceux dont I'orL'anisation est plus complexe. Les sporocystes so multiplienl quelquefois sous la möme forme, comma les hydatides, soit par scission, soil par gemma-lion externe ou interne (1). Les sporocystes ou les redies ne sont point des-
(*) (D'aprcs V;in Bcncitcn) sporocyslc grossio tie cercarla ecliinata, conlcnani th's geaimes el iicsgt; eclxoires plus ou moins developpees; ii roxlrcinild anlerieurc exisle uno venlouso, ii roxlromilü posle-ricuro une sorlc d'appendicc cnuilal; vcrs ('(.-tic cxlrönüle une cercairo igt;'cgt;i pruinatureniont envc loppee illin llt;gt;sle.
(1) Ces gemmes scmblablcs no doivcnl pas cue considcramp;s comme coaslilodnt une noiivellc phase dc generation, aiusi qu'ou la fail, a tort croyons-uous (voy. Synops, p. in, note).
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SYNOPSIS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;XLVU
linees ä devonir des dislomides parfaits ; ellcs sonl douces, dans les premiers temp?, de vie et de mouvements tres aclifs, puis il so forme dans leur inlörieur des gemmes qui s'accroisseiit rapidement; ces gemtnes distendent par leur accumulation le corps de leur mere qui, perdant graduellomont sa vitalile et ses mouvements, se trouve enfin reduile a l'etat d'un saü membraneux et completemcnL inerte.
Les gemmeä developpees dans la sporoeyste constituent uno troisienie phase de generation qui ramenera Ic distomide parfait; elles forment d'abord des individus anxquelles on a donno le nom de cercaires et qui ne sont point semblables aus individus adaltes: leur corps estovo'ide, tres contractile, or-dinairement pourva d'organes transiloires, lelsqa'une queue plus on moins longue qni sen ii la locomotion, un ou plusieurs crochets qui /g), servenl ä pönetrer dans les lissus, et d'organes definilifs comme des venlonses, un tube digestif, un appareil exereteur. Apres (|ue los cercaires onl ou acquis un certain developpement dans leiirincrü ou sporoeyste, celle-ci se dechire cl laisso sa progenilure en liberte. La cercaire dovenue libre nage a la recherche d'un nouvel bole ; eile po-netre, au moyen de son armature buccale, ii travers les tegumentsd'un animal aqualique, larve d'insecte ou mollasqoe principalement, perd sa queue dans le passage, et s'enveloppe aussitöt dun kyste; la, eile revel la forme du distomide parfait, mais eile n'aequiert point
d'orsanes senilaux; ce n'est que lorsque l'höle devientla proied'un ,. ..
5(*).
verlebre, que le jeune dislöme, parvenu dans l'organe et cliezl'animal qui lui convionl, acquiert delinitivement les atlributs de l'adulte de son espece.
Ainsi, les diverses phases du developpement d'un distomide sonl au nombre de trois : l'enibryon est une grand'nonrricc, la sporoeyste unc nourrice, la cercaire une larve (/ui ramine l'elal adullepar metamorphose. Toulcfois. le de-veloppement des dislomides offre suivant les especes des variations quo los etroites limiles d'un synopsis ne permettent pas dindiquer.
Los dislomides adultes ne vivent jamais libres ; extrails des organcs qn'ils habitent el places dans l'cau, ils se decomposent et perissenl trös vile. Usse trouvent principalement dans le tube digestif, dans les cavites respiratoires, dans les canaux biliaires, chez les animaux vertebros. Ils sonl plus repandus cbez les animaux aqualiques ou chez ceux qui- vivent dans le voisinage de l'eau que chez les animaux qui vivent clans les lieux sees ; comme on le rc-marque parmi les reptiles chez les amphibiens, parmi les oiseaux chez les cebassiers et les palmipedes, parmi les vertebres chez les poissons.
Les especes des dislomides ne paraissent point limilees a cortaines parties du globe, elles sont aussi moins exclusivement que d'autres enlozoaires, pro-
(*) (O'aprü.s Van Beneden) cercaire du disfßtna retusitm, Ircs g^*ossic; cllo estpourvue de tlcux ventouses, trau lube digestif rudimcntairc, (Tano queue. Dans l'epaisseur de laventouse buccale exislo im crocliel unique ou stvlet, dont eile se sert your penclrer ä trovers les tdgumonlslaquo;
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*IP
XLVlllnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;SYNOPSIS.
pres ä un animal dölermine; elles se trouvent, en eflel, souvent sur deux ou troiset m6me sur un beaucoop plus grand nonibre d'espamp;ses difförentes d'a-nimaux.
Les distomides offrent quatre formes qui se distinguent par le nornbre et par la position des ventouses el qui constituent quatre genres. Deux sent caracterises par I'existence d'une seule ventouse, ce sont les genres monostome et arnphistome dc Rudolpbi. Chez les monostoines la ventouse est situee ä l'extrdmitö antcrieure, cliez les amphistomes k lextreinitc posterieure. Les deux autres genres, dis-tome et holostome, ont une ventouse nnterieure buccalc et une ven­touse abdominale.
Les genres telraslome et hexathyridiura, (pii font aussi partie de l'ordre des tramp;natodes, concernent des animaux fictifs ou devant rentrer dans d'autres genres d'entozoaires.
GENKE MONOSTOME (Rudolpui).
t Covps plus on moins ttllongi) cl aplali; louche siturc ii Ir.rlicmile itittc-rieure et eiUourec d'unc masse musculaive urctoh'e, formant une tenlouse; deux orifices genitaux dislincts, cl quelquefois un orifice poslcrieur rcspirn-toire ou excreloire, mats sans ventouse ventrale. raquo; (Dojardin.)
Le genre monostome comprend plusieurs especes qui se Irouvenl principa-
ienient diez les oiseaux, les reptiles et les poissons, (Jans linleslin ou dans d'autres organes.
Gonbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;MONOSTOME DE L'HOMME (/Uonosfoma lentis, NonDsiANs).
Corps deprimd, long de oquot;quot;quot;,2l.
Trouve dans un cristallin atleintdo cataracte, ehe/. I'liomme (voy, Puth., p. 735).
Mi Plusieurs especes do monostomes out etc obsorvees die/. Ir^ animaux domesliques; une exceptee, ellesapparliennenlaux oiseaux.
Chez le lapin, existe Icmo.nostomum leporis; ciiez loie, les sionosiomum uuta-
B1LE, M. VARIABILE, M. IIUSEWALE j cIk'Z le eaiiai'd, leS MOSOSTOMOM ATTENLATl'M,
m. cAnvoiMni.i.iNL'M : die/, le canari, le monostomuii faba.
Le monostome du lapin n'a encore ele rencontre qu'unc fos, par Kuhn: il esl long de 7 millinielres ct large de 2, ovale, deprime; il habile le periloine.
Lo mosostome changeant (M. mutlt;iliilc) luihile les cavilcs sons-orbilaires de I'oie el d'autres oiseaux aqualiques, 11 produit des oeufs dont rembryon se de-veloppe avanl la ponle; dans eel cmbryon. apparail un corps vivant, un animal qui, lors de sa deeouverte, oxcita au pins haul point la surprise des
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SYNOPSIS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;\UX
naturalistes, car il fut pris pour un parasite do lembryon et, comme il existe constamment, il fut regarde comme un parasite necessaire; niaisce parasite est une geinine qui se devoloppera en sporocyste. La i'onclion de ce parasite necessaire, comprise enfm par Sleenstrup, ecluira d'une lumiere soudaine les phases succossives et jusqu'alors incoiinues du developpement des dis-tomides.
Le münostome feve est un autro parasite non nioins interessant; il a la lorme que designe son nom; il existe chez plusieurs oiseaux renfermo dans un kysle des teguments; mais ciiaque Uyste contient toujours deux individus appliquös Tun contre l'aulre par leur face ventrale.
GENRE DISTOME (Retzius).
Curps diprimd uu cylindrique, arme ou inerme, mum de deux veittouses dis-lincles el isolees, l'une anlMewe conlenant la bouche, l'aulre imperforie et siluöe ä la face ventrale enlre le milieu et le premier sixieme de la longueur; intestin divise en deux branches simples (ratneuses chez le dislome Itepatique); ouverlures gemlales rapprochees ou reunies et con fondues enuncluacjue, situees en avant, tres raremenl en arriere de la ventouse ven­trale ; un orifice posterieur contractile, don-nant entree duns une cavile Interieure, quel-quefois ramißee el se dislribuant dans toutes tes parties du corps.
Le genre distome forme un groupe conside­rable et tres nalurel d'animaux dont les nom-breuses especes vivenl toutes en parasites, soit dans des cavitiis communiquanl plus ou moins 7! direclement avec lexterieur, soit. dans des ca-vites closes, soit dans des kystes. A l'etat de larve, alles existent chez des crustaeees, des mollusques, et libres dans l'cau ; ä l'etat par-fait, elles se rencontrent chez les animaux ap-partenant aux qualre classes des vert6bres.
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il
35 DISTOMG Hfil'ATIQUE {Distomum hepaticum Abildgaabd).
FlC. 20. — Dislome liepjitique (noa encore adulte) irrossi 8 fois. II pro-vient (run ttbeis, ehe/, un liüiiiiue. — a, vcnlüusc buccalo; b, ventouse abdominale; c, ossopbage; dt d, d, d, ramifications ite l'intestin ; ellcs ue sonl pas apparenlcs partout a cause de leur contraction.
Corps blaniliiUre, long de 18 ii 31 niillimölrcs et ttuge de 4 ä I3quot;quot;n,.quot;i chez l'adulte, n'ayant en­
viron que la moitic de ces dimensions chez les jeunes; ovalc-oblong ou lanceold, oblus; plus large et arroiidi eu avant oü il se. retreeit tout ii coup et forme uue sorle de eou conitinc; retr^ci en arriere el aplali Uavaise.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; d
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tnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; SYNOPSIS.
cu ((Mini: raquo;Je feuillc; tegument couverl d'epiucs plus ou tnoius aplaties, lougues de ((quot;quot;quot;.ori; vcutouse antericure terminate, arrondie; \cntoase post^rieurc a orifice triaugulaire, situee ties pies de la premiere; iulestin ramifie distribulaquo;1 dans lout le corps, plus ou nioius apparent suivaot Vital de contractioo de ses divisions; oriDces geuitaux contigus, Mines an niilicn de l'intervalle des deux veulouses; penis cylindrique, saillant, eontoiinie en spirale; ovaires blancs, en grappe; oviducte formant des circonvolutions nombrenses, contenant des oeufs plus on moins colons en jauue, ovoides, pourvus d'uo opercule, longs de 0mln, 13 ii Oquot;11quot; 1* larges de nquot;quot;quot;^)quot; ii 0ra'n,09 ; — embryon ineonnu.
tu;. 21. — Ovule Ju ilislome lieplilique, gfossi 107 Ibis cl Iralle par la polasse causlique pour separer fopercule.
Le dislome b^patique apparlienl aux ruminants, car e'est generalement cliez. ces animaux qu'on le rencontre, inais ce ver est cki nombre as?e/. res-Ireint de ceux qui peuvenl vivre dans des animaux Ires dillerenls : il a elo trouve chez I'liomme, ehe/, le boeuf, le mouton, la chevre, le cheval, l'äne, le cluuncau, le pore, lolephanl. le lapin ; et, parmi les animaux sauvages, duns le daim, le clievreuil, le cerf, I'antilope, I'ecureuil, le iievre, le kangnroo (voy. Path., p. 235, 238, 246, 251)).
Le dislome hepatiquo vit generaleinenl dans les conduits el dans la vesi-cule biliaires, mais il ne fait pas son sejour exclusif de ess organes; on le trouve assez frequeninienl dans rinteslin ; on I'a vu dans les vaisseaux san-guins chez riioranic, el mea.e dans des tumeurs inflammatoires situees sous la peau : peut-^tre dans ces dernieres conditions n'alteini il jamais letat adulle (voy. Path., p. 318).
36nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DISTOME LANCfiOLfi (Dis(. lanceolalum, Mf.hi.isi.
Corps (Icnii-trauspaicnt. plus ou inoiiiä taelie de bruii par les oeufs. long de 4 ä 9 inilliiiielres, large de 2quot;quot;quot;,2, laiueole, obtus en arriere, aniinei en avaut, et termini! par la ventouse baccale; legumeut lisse; ventouse ventrale orbiculaire.
Ku'.. 2S. — Ovuli- du distome lancöülö. — a, gross! 107 lois (iiienic grossissement que la tig. Hi; lgt;. gi-ossi 340 fois; c, 1c iiiciiu: traile par la potasse caustique pour en sBparer t'opercule.
pins grandc que la buccale; intestin divise en deux branches longiludinalq? , droltes, simples; orifices gcnilaux contigus, situes entre les deux vcnlouscs; penis long, geueralement droit; trois lesticales dent on plus petit; ovaires blanchatrcs, ramifies; oviducte Irelaquo; long, replie uu grand nombre de fois en arriere des tes-
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SYNOPSIS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1.1
ticules et culuio ou jaune, en bruo et 011 noir d'airii-ie en a\uiit) par lei o'ufs; tt-iif tm'ir noirätrc, long de 0quot;quot;quot;,()3- a ü,,,,,l,04, pourvu d'uu operculc trilaquo; grand (le diheloppcmcnt lominencc dans l'ovidacto et, lorscnic l'iEuf est expulse dans lintesiiii, l'embryoo est dcjii forme) (I); orifice caudal dUlioct, commaoiquaat avec des canaux cxcreicuis.
Variete de l'homme.
Plusieurs des dislomeraquo; observes cliez lliüiiime appai'tiennent au (?/s(. lan-ceole; tels etaient, d'apres la determination de Rodolphi, lesdistomes trouves |iar Buchbolz et ceux do Chubert.
Les dislomes renconlres par M. Busk, non dans les canaux biliaires oii ii n'en existait aueun, mais dans le diiüdenum, doivcnt elre rapporlcs au dis­lome lanceolü. Ils possedaient la constitution dece dernier, le double conduit alimentaire non lamifie, et leul l'intervalle compris enlre ses deux branches etait rempli par les circonvolutions de l'oviducte ; mais ces individus etaient. beaueoup plus considerables ipie le dislome lanceole, ils avaienl depuis un pouce et demi ^quot;quot;.OSS) jusqu'ä presque trois pouces de longueur (Oquot;'.copy;'.?) et ressernblaienl au dislome hepatique pour la forme.
L'individu chez qui exislaienl ces distomes, etait un Lascar (malelotorigi-naire de l'lnde) (voy. Puth , p. 2Si).
Le dislome lanceole se trouve generalement avec le dislome lie[)atiquedaiiji les conduils biliaires des ruminants; il a ele Ironve aussi chez le lievre, le lajiin, le coclion et le cliat domeslique (voy. Pallt., p. 238).
. *'
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DlSTOME HfeTfiROPHYE (Dist. helerophyes, üe Sieuold).
^r-
Cor\)i ovale, ohlong, deprlinc, plane cu dessous, lägeremeut couvese en dessus | tegument convert d't'pines petites, dirigees en arriere; vcntoiisc liuccale presque terininale, iofundibnliforme, petite; venlouse ventrale siluee un peu en avant du milieu du corps, grande (douze fuis la venlouse buccale]; pharynx niusculcux, globulcux; tube digestif se divisaot en avant de la ventouse ventrale, en deux branches tcrininces eu eteenm ; gaine du penis situce en arrlcrc de cette venlouse et reunie avec sa partie gauche, gloliuleuse, en forme de cupule, couronnce par un cercle iucomplet de 72 soies tres petites et pourvues de 5 barbes; deux lesticules avec une vesicule seminale interne globuleuse; oeufs a coque rouge; organe exereteur s'ouvraut sur la liguc moyenne de la face ventrale. Longueur 1 milliinetrc ii lquot;11quot;,raquo;, — largeur O1quot;1quot;^.
Trouve deux fois, en figypte, parBiliiarz(l8öl), dans linlestin gröle dun enfant, oil il en existait un tres grand nombre. On ignore s'il occasionnequel-que pbenomeno palliologique.
(1) Vojez cc develnppcnient dans im excellent niemoirc de M. J.-J. Moaliaid: Ik' In reproduction ehe: les tremalodes endoparasiles (exlrail du tome 111 des Mein, de l'lnslilul genevoü, Geneve ISjü).
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Ml
SYNUl'SIS.
38
DISTOME H.amp;MATOBIE {Bist, hcmialobium, I'.ii.iiaiizi.
Dislouie u sexe dislioct.
Mule. — Corps moil, lilaiuli.'ilrc, filifoiini'; parlic anlärieurc (trooc) dislinclc, for-inani k' huitiüme on Ic ncuviimede la longueur loialc du corps, deprinu'c, lan-cöoldc, plane un coucave cu dessoos, iegcrcment coavexe en dessus, lissc; panic poslerieuie (queue] cyliudrique, six a sept fois plus lougue qne I'aiilerieure; en arriere do la venlonse ventrale, la marge mflecliie de chaque c6li snr la face ven­trale, forme de cettc nianiere UD canal longitu­dinal (canalis gyniECopliorus); cxtremile poste-rieure arnincic ; surface externe couvertc de papüles pilißres; surface iuterieure (ilu canal) lissc sur la panic nioyenne et couvorte d'e-pines Ires pctitcs sur les coles; veutouse buc-ealc sitneeä la face inferienre, terminalc, triau-gulaire; ventouse ventrale silu^e pros dc la limile des deux parties dislinelcs du corps (tronc et queue), orbiculairc, de la meme dimension qne la buccale; surface de chaque ventouse cou­vertc dc granules serres ct Ires petits; tube digestif depourvu tl'un pharynx musculcux, di-\ise, cu avant de la ventouse ventrale, en deux parlies qui sont reunies de nouveaa en arriere en un canal unique et leriniuc en ca'cum; pore genilal situo cntre la ventouse ventrale et Tori-giue du canal longitudinal (gymccophore); lon­gueur totale 7 a 9 millimamp;lres.
FlO. 2!). —D'apros Bilharz. — Uis-tonic hicniatohie; male el fcmolle forlement grossis; n, fc, la remcllo en partie contenue dans 1c canal ijijuivcuphorc ; a, I'cxlremilc an-Icrieure; c, roxliciniic posle-ricuro ; d, 1c corps vlaquo; par trans­parence ilans Ic canal. — c, f, lt;/, ft, i, Ic male ; e, f, canal f/J/Hii-cophore entr'ouverl en avanl ct en arrici'e ile la fomellc, qui a elc
Femelle. — DilKranl du male par la forme, trca mince ct grille; corps rubaue, lissc, transparent, ires atninci en avant, depourvu d'uu canal lon­gitudinal: venlouses el lulic digestif cotnnie chez le male; pore genital reuni avee la marge püsterieure de la ventouse ventrale; oenfs ovales, prolonges en pointc d'uu cote.
Le male, surpassaut dc beaucoup la femelle cu grosscur, portc cclle-ci placcc lougitudinalemcut dans Ic canal gyiuecopliore, realisant ainsi, en quelque Sorte, l'hcrmaplirodisnic du genre dislomc auqucl cc ver dcroge cxccptioimcllcnient.
Vcmbryon encore contenu dans I'tcuf est cou-verl dc cils vibratiles; ilevcuu lihrc, sa furnie est ccllc dun cylindrc allonge, plus large en avant ct lermine cu arriere obliqucmcnl en coin ; il est pourvu en avant dune eminence en rostre qui portc unc cm-preinle de venlmise?; a l'inlericur du corps, existent deux corpuscules pyri-formes (getntnesde sporocysle?), rcunis, situes en avant. I.'cmbryon nage au inoyen
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SYNOPSIS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;LIU
ili- ses cils vibraliles. Hans IVau ordinaire, il perd au bout il'nne hcurc son'pouvoir
dp locomotion et sp dissoul bientot.
Le dislome limmatobio na encore ele trnuve qu'en Egypte; il vil chez riiomme, dans la veine porle et ses ramificalion?, et dans les parois de la vessie urinaire. Dans les veines mäsaraiqaes, les male.-; ont leur femelle en-fennee dans le canal gynoeoophore; dans les veines des parois de l'inlesiin, du Ibie el do la rate,ils on scut loujours separes (voy. Path., p. 312),
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DISTOME OPHTHAUIOBIE (Dht. ophlhalmobium, Diesing).
Corps ovale-lancdold, ddprimö, variable; coa court, subeyliadrique; houebo tcr-minale, orbiculaire; ventouse ventrale prosque cenlrale, circulaire, d'uti tiers plus grande que la buccale; longueur ()quot;quot;quot;,ri 4 I millimetre ; largcur 0quot;quot;quot;,1 i a
(iquot;quot;quot;,3.
Trouve dans TurII dim enfant all'ecle d'une cataracte congeniale (voy, Piitlt., p. 733).
UO DISTOMK DK LA ISOU'.SK DK 1A15RICICS (Dts*. Oüatum, RuDOLPHl).
Corps ovale, plane; ventouse buccale tcrniiuale, orbiculaire; ventouse ventrale deux fois plus large, circulaire; penis assez long, pen flexueux, situe ilerrierc la venlouse anlerieure; oeufs elliptiqnes, Irespetits, longs de OTIquot;quot;,02.
Dans la bourse de Fabricius d'oiseaux de differenls genres, rapaces, pas-sereaux, gallinaces, palmipedes. II remonte quelquefois dans l'oviducte, et s'introdnit sous la membrane co:piillierede l'cpuf (voy. Path., p. 9),
M l'arml les animauxdomcsllques, on a renconlrü encore:
Le Distome LiN^AinE (dist. lineare Zeder); lo Distome ul\rgi (dlst. dilata-Uim .\[iram]l dans le gros intoslin, chez lecoq domestique.
Lo Distoüf. du CANAfto(dist, eebinatamZeder) ; le Distome oxvckpuale (dist, nxyceplialum Rtulolphfj, dans les intestiiis du canard el de l'oie.
GENRE HOLOSTOME [Holmlomum, Nitzch),
Deux ventouses peliles, peu aecusees, l'itne buccale, l'aulre abdominale.Corps ilivisi en deux parlies dont ianlerieure est sepnree par un elranglemenl ou considerablement ilavgie et comnw membraneuse, faisant tout entiamp;re les functions de venlouse; la posterieure est plus epoisse et presque cylindriqtie,
Toutes les especes apparlenant ä ce genre, ä l'exception d'une seule, se Irnuvent, dans l'intcstin chez des oiseaux.
43 L'Holoslonnim alalum a ete trouve dan? l'inlesiin du cbien.
'm
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innbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; SYNOPSIS
GENRE AMPHISTOME (^laquo;ipWstowio, Rotolphi).
I'ue settle veulouse. sitttee n I'exlrSmitd postMeure.Corps musculeuse, tissez ipaii, etroit en avant, jihts large et ohliguemenl tronqttc en ttrriere ot) Use Icrminc pur la ventouse, lovjours Ires large ; bouclte orbiculaire, snicie d'un site mophagien oroide; iittestin hifttrqtte; sysUme nerveux distinct; sysUme lie canaux e.tcretetirs Ires deoeloppe; orifice geniiul silne au-dessous de I'asophagc: ceufs eUipliques, asses vohmineux; embryon cilie.
Les ospeces du genre ampbistome se trouvent surlout die?, les mammiferes,
43nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AMl'HISTOMLM CONICÜM (RüDOI.PHl).
Se Irouve cliez le boeuf, le moulon, le cerf, lo chevreuil, lo daira ; dan? la pame el le feuillel.
littnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AMPB1STOMÜJI CliUMEMIKlUM (Cbepi.Is).
So Irouve chez le baaif.
tiönbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AMI'lllSTOMlM EXPUNATl'M (I'.iiK.ri.iM.
Se Irouve dioz le bccnf; duns les conduilä et la vesicule biliaires.
ifinbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AMPHISTOMUM TUCNCATUM (UuDOLPHi).
Setrouve chez le dial domestique,
GENRE TETMSTOME {Tetrastoma Delle Ciiiaje).
forps oblong, deprimr: l/ottche anlerienre: qualre ventouses siluecs u I'extn'' mite po.itericure: ouverture genilale rapprochee de la bouche.
Genre qui n'est pas sufflsamment elabli.
/i7nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;TETRASTOME DC F.EIN (Dei.i.e Chiaje).
gt;:orps ovale, oblong, d^primd, Idgäremeut convexc en dessus, long de S milllmelrrs, large tic 2 millimitres.
fronvo ä Naples, dans les urines d'une feinme (voy. Path., p. 202).
GENRE HEXATHYRIDIDU (Teeoileb).
Corps oblnng on lanceole: bouche sttblenninale, nnlerienre; six ventuuses ran-gi'es en arc de cercie: ouvertureraquo; genilales rnpprorhees, venlrales.
(Jenrcqul n'est pas suffisammenl elabli.
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SYNOPSIS.
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Ill-AATIIVHIIIIIM l'INCllr.Ol.A (Tbeutler).
laquo; Corps jauoAtre, long .lo 18 raillimitres, large de {iquot;quot;,7 enviroD, ublöng, diSpriraiS, vilreci ou acurviinc on avant, troaqod oraquo; orrifere, oii se Irou-vent les six ventouses orbiculaircs raagdcs en arc de cerclc quot;
(Diijanlin).
Treutier seal d troave cet helminthe que personne n'a vu depuiä. Le ver se trouvait danraquo; on (uftercufe du lissu grais-seux qui eiitourail l'ovaire dune femme fle vingt-six ans, morte ä la suile d'un accoacliementlaborieux, Son existence est done tres problematique.
VJnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; IIKXATKVIUIMIM VENARUM (Treutler).
Corps übtns, lanceolc; venionscs dispos6es en deux series lon-gltudinales; longueur, 6millimetres.
Fio, 30 (*).
Troiive par Treuller, dans une plaie de la veine tibiale anlerieure; c'est probablement un dislome höpatiquejenneou bleu undislome lanceole (voy. Path., p. 324).
TYPE IV
ÄCANTHOCEPHÄ.LES Uunomu)
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Animaux ovdxdes-oblongs ou cylindriques, plus ou moins al-longös, revetus d'un tegument ölastique, resistant, et pourvus
d'une trompe retractile, aiiuee d'aiguillons , mais saus bouche et sans tube digestif; se nourrissant par absorption; ä sexes separes; ovipares gt;gt; (Dujardin).
GENRE (unique) 6CHlNORBYNQUE(ßc/imogt;%nc/tlaquo;s) Müller),
laquo; Helminlhes ä corps saeeiforme, plus ou moins allonge, ordinairement jlasquc penduut la vie, gonßi par absorption apres la morl, quelqxiefois lidrisse en parlie d'aiguillons; irovipe retractile, plus ou mains aUonijec. cylindri-que, elaviforme ou presque globuleuse, annee d'aiguillons quelqu*fois en­dues, formanl une ä soixanle rangees tramverses; eou ordinairement eowt, quelquefois allonge ou ßtiforme, et plus raremenl renfle a l'extremili.
„ __Male ayant ä Nnterieur un, den.r ou trois testicules, avec des vesieuies
semimies complexes; souvent termine pur un appendice copulatoire, en forme de visicule membraneuse, quelquefois rilractä en parlie, et figurant
(*) Hexathyridium venarum ; Vn\w* In figure donnco par Trcntler. b, irrosäi *i\ fquot;igt;.
idilciir nalurclle
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tVlnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;SYNOPSIS.
alors soil mif capsule, soil une cloche on wi tube court, epai.t; penis simple, entoure dime ga'ine membraneuse.
raquo; — Fcmello ayant ä I'inierieur un ovulude lubiilcux et museuleux eltirgi en avant, aboutissant ä ie.rtremite poslirieure et soutenu dans faxe du corps pur un faisceau membraneux ou ligament qui part du fond du receptacle de la irompe. Ovuires lilires, isolis, naissanl ä la paroi interne de la eavili viscerate on de la couche musculaire; ceufs elliptiques ou fusifor-mes, ßottant librement dans I'inierieur du corps jusqu'ä ce quils soient saisis par lea contractions alternatives de fexlremitc dilatee de Vovidmte u (Dojardio).
Le genre echinoihynque comprend un grand nombre d'especes qui vivent chez les animaux verlehres, principalement cliez los olseaux et los poissons ; une seule espece exisle chez les inverlebres. Les ocliinorliynques habitent generalement dans l'intestin, et quelquefois, mais rarement, dans des kysles du mesentera.
51nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;fiCHINORYNQUE DD COCHON (Echin. gigas, Com:).
a Corps blanc ou mi pou hieuätre, lissc ou ridlaquo;1 Iransversalemcnt, Ires allungi1, cylindrique, an pou amlnci en arriire; trompe iiciito, presqnc globnlease, armcp de cinq a siv ranges transYcrses dc crochets cu quincooce, asscz forts; con ires court,invagin^.-cJIMtelong do (SOU 86 mlllimetros, large de :i h *ram,s ; terminö par un appendice membraneux en forme de clüdie ou do cii|iiile servant a la copnlation. = Femelle longue do 8(1 ä 320 mil'limetres, large de i ä 7 mil­limetres; mufs oblongs, presqnc cylindrlques raquo; (Dujardin).
Ce ver se trouve frequemment eliez le pore et le sanglier on France ct en Allemagno. II vit dans les intestins aux parois desquels ii se fixe solidement par sa trompe (voy. Path., p, 230).
TYPE V. — NEMATOIDES (Rüdolphi).
raquo; Animaux k corps filiforme ou fusifonne tres alloiigt'-, revetu dun tegument resistant, avec une Louche terminale ou presque ter-minale et un anus presqnc terminal ou precedant une queue tres amincie; intestin droit; sexes söpares.
.. — Appareil genital mate forme d'un long tube filiforme replie a l'interieur et aboutissant a I'anus ou ties pres de l'anus, avec une ou plusieurs pieces copulatoires sou vent (lures, cornees et souvent aussi accompagnees a I'exterieur par des expansionsmembraneuses laterales en forme d'ailes, ou par une gaine ou par des papules ou des ventouses.
•• — Appareil genital femelle forme d'un ou plusieurs ovaires fill-
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SYNOPSIS.
formes, ties longs, replies ii l'interieur et venanl nboutir ä lavulve situee en avant de l'anus, plus ou moins rapprochöe de la tete. — CEuFs ronds ou elliptiques, öclosant quelque-fois dans le corps de la mere '• iDujardinj.
I.VII
Les nematoides sonl loujours pourvus dun legumenl distinct, conslilue par un lissu cellulaire dont les fibres tres egales, paralleles, disposees sur plusieurs plans, se rroisent d'une manure reguliere. Sous les teguments existe line combe musculaire, qui forme une enveloppe generale aux visceres. Les fibres les plus apparentes sonl longilu-dinalos et disposees dans toute la longueur do I'animal en deux, qualre ou huit bandes; ces fibres sonl lis--es, quel-quefois plissecs transversalement, quelquefois strides? (I): dies sonl quelqnefois pourvues, de distance en distance, d'un noyau tres apparent, el mßme le noyau peut cor-respondre ä une division de fibres en cellules distinctes.
Nous n'avons Jamals pu voir le Systeme nerveux decrit par les auleurs, m6me chez le slrongle geanl (voy. Sy-nopx., nquot; 99); mais, chez quelques nematoides, nous avons aper^u des amas de cellules qui, par leur situation, nous paraissaient appartenir a ce Systeme. Ces cellules, assez apparentes chez les trichocephales, sonl surtout tres visi-bles chez le trichosome de la poule, au centre de chacun des articles en lesquels linleslin parait. divise.
Le Systeme circulatoire, chez les nematoides qui en possedenl manifestement un, esl toujours rudimenlaire. Le Iricbosome de la poule est pourvu d'un canal longitudinal rougeiUre qui nous a offerl, dans sa parlie anterieure, des contractions rhythmiqucs pendant lesquelles cette partie disparait completement, Quelques autres vers de cet ordre, telsquela filariapiscium, ranguillule dela nielle, etc., pos-sedent un Systeme circulatoire analogue.
L'appareil respiraloire n'a pu ötre dötermino chez aucun do ces animaux.
Un ou deux canaux longitudinaux, plus ou moins longs ,
(') Ascaiule lomhricohte male, grandeur nalorelle, omert dans line parlie He sa longueur. — rt, t*quot;le; b, exlremite caudale; c, c', I'tntestifi etileve entre res deux points pour montror les replis innliiplii'S ilu tulio genital floltanl clans la cavilc abdominale ; lesticule el condnil deferent conlinus s'inser.inl, en rf, sur une vesicule seminale Ires allongee et graduellcmenl allennce en arriere; b, exlremile ramlale grossio monlrant Ic double penis.
(I) Nous avons vu des slries manifestes dans des (ihres imisculairei de l'ascaride m^galocophalc, et antant qn'on en pout juger VU lenr pplitesse, dans celles de I'an-guillule de la nielle.
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et qui s'ouvrenl non loin du \a bouche. :.\ l.i faro ventrale, representenl sans doute mi appareil excivleur. II esl Lres apparent chez quelqaes strongyles, cliez quelques ascarides et ehe/, I'anchylostome duo­denal.
L'appareil digestif est toajours trössimple, Labonclio difföre quant a sa conformation suivanl les genres de nematoides; eile est souvent ainiee de pieces cornees on de vöritables crochets; rcesophageou le ventricule est souvent aussi renflo et musculeux, on muni de pieces covnees; le resle de I'inteslin esl generalement droitet n'offre rien lt;le particulier, excepte chez les tricho-somiens et dans les genres voisins oil il est reguliere-ment annele on moniliforme ; chez quelques especes, siiion chez loules, il est revctu inlerieuroment d'un gpitbelium cylindrique; I'anus esl quelquefois imper-fore et la partie poslerienre de I'inteslin atrophiee. Le lube digestif, dans cerlaines especes, est entoure d'un amas lt;le substance grenue, contenant des noyaux de cellule, substance qui represente peul-etre tin tissu b^patique.
Les organes genilaux olfrcnt constamment un devc-loppement considerable; dans les deux sexes, ils sont constitucs snr un type uniforme. Ils consistent en un tube allonge, simple, on double snr une portion de son Irajel, et termiue en caecum. On distingue gene-raleinciit chez le male, le testicule, le canal deferent, la vesicule seminale, le conduit ejaculateur, le penis: chez la fetnelle, I'ovaire, la trompe, i'uterus, ie vagin el la valve. Les differenles parties cpii constituent le tube genital ne sont point toujours distinctes les unes desautres. Le tube genital est constamment simple chez 1c male et constamment il aboutit ä l'extremite poslerienre; chez la femelle, il s'ouvre en des points tres diiferents de la ligne mediane ventrale , quel­quefois la vulve esl tout aupres de la bouche. L'ap-
{*) Ascariile lombrieoUe fcmullo, prandeur naturelle, ouvcrl daos liuilo sa longtiuur. — a, ltquot;'te avec Irs trois valves .:i lit n:iis*nnce de I'oesoplia^G, on voil nn faisccau Hbrcux Iransversal rjui s (ile regardö, par quelques auteurs, contme un filet irtvcux ; /;, cxlremitc caudate ; de a en b, iiilc-lin droil figt;:t: aus parois par dus flbrcs transversnles dans I:i portion anlcrieurc el poslerienre on n'exisle p:is le lube ^cnilal; d, d, ,.,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; deux liffnes laterales indinuanl lo division des Obres musculaires en
bandes lungitudalcs; c, orifice vaginal tn-s pen apparent; lt;', c, ovairc el Irompc continus formant deux lubes replies un grand nombredo f'tis
imloui' de riiilelt;lin et gt;',laquo;1quot;'H, li;iiil eti nn lidie coinniini oil ni:i(rirc, qui ne sc distingue point, ehe/
rette espeee. par une lomie ou par un ventiemetit particulicrs.
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SYNOPSIS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; MX
pareil copulalear clipz le male offro des differences considerables duns .lillr-rentes espöces. Le p6nis est simple on double, parfois dime exlr6me lon­gueur, revetu par unegatne ii forme Ires variee; ou bien ii esl ponrvu d'nne bniir^e, ou d'ailes laterales, on do papilles, oic, (|iii servenl a assurer Innion des individus dans In copulation ; ii arrive ii cerlaines esperes que celle union devient permanente,
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l'n;. 33, — Dcvcloppcmcnt do I'couf de Vns-crhle lomJbrieoUe. — CKnfs 2r.i*sis 200 flt;.igt;, l/ordre deslettree indiquc succession du devcloppcnicnl. — Km b, l'oeuf u'csl point encore rrnclionnc; un m, 7), o, il conlicnl im embryon;p, embryon oyant alteinl iquot;'it li.- developpemcnl dont ii esl susceptible dans l'oeuf, grossi 200 fois,
Lc tube gc'iulal chez le uii'ileet la femelle esl constitne par une enveloppe externe tres minre, Sans slrncltiro appreciable, par une enveloppe tnnscu-laire ires apparente en certains points el chez certains neinaloTdcs; celle der-niere enveloppe est formte par des cellules pourvues d'un ou de plusiears novaux quo l'acide aedtique rend apparents. Enfin ii rinterienr existe une nf.u-velle conche 6paisse de cellules dont la fonclion est gt;ans doute de secnMer seil le vitellus, ?oit la oorpte de l'cEuf. Le peni~ esl de nature chitineuse et possedo des nuircies distinrls.
Le modo de formation des ovules n'est pas uniforme chez Ions los nema-toKles:soiis ce rapport ces vers peuvenl etre ranges en deux categories: cliez rune les ovules sonl gronpes, dans la partie ovarienne, autonr d'un rachis cenlral die/ lanlre, il n'v a pns de rarliis. L'ovnle so forme danlaquo; lc cnl-de-
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l.\nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;SYNOPSIS.
sac du tube genital; il n'csl constituö d'abord quo par la vesicole germina-tive (I) qui s'cntouro de vitellus on cliominnnt; la cociue do I'cpuf est siVretoe dans la malricoel le vagin,
La formation des spermalozoides prorode, commo celledo rembryon, d'un ovule; cet ovule nail dans Ic cul-de-sac du tube genital male; parvenu a un certain point d'evolution, il so resoul en corpuscules seminaux, landis quo {'ovule femelle, arrive an point correspondant do formation, continue son evolution el parcourt de nouvelles phases de developpement.
Les spermalozoides, d'apres les travaux recenis de jilusieurs savants, ont une constitution toute parliculiere; ce sont des corpuscules qui projettent des expansionscomme les amibes; el les ccufs ofTriraient un micropyle par lequel s'inlroduiraient les spermalozoides; mais cette derniere opinion est infirmäe par le resultal dos nombreuses et importantes reciierclics de M. Ed. Clapa-rede (2).
Les oeufs des nematoides se develojipent generalement par segmentation, ä la maniere ordinaire; mais dans quelques especes, il se .forme ä i'interieur du vitellus des cellules embryonales qui se multiplient par division ot absorbent pen ä pen toule la substance vitellaire, sans qu'elle se soil fractionnee.
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I
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L'embryon mür est reduit au tube digestif el ä l'envoloppe generale du corps ; la bouche n'esl point encore numie d'un appareil plus ou moins coni' plexe commo diez ladulte; I'anus est raremenl visible; il n'y a ancune (race d'organes genitaux externes ou internes ; les embryons male et femelle
no sont distincts Tun de l'autre par aucun caractere.
L'embryon possedo la forme generale de l'adulle el il alteinl tout son de­veloppement sans subir de melamorpliose. Les.changements qui s'operent pendant la secondo evolution onl ete peu etudies; mais il parait quo quel-ques-uns au moins des vers nematoides eprouvenl, avant d'etre complete-menl adultes, de veritablos mues el que leur appareil buccal, par exemplo, est remplace successivement plusieurs fois, par un appareil de plus en plus complet; e'est ce que Ton voit dans le scleroslome du clieval.
La femelle, cbez les nematoides, atleint generalement des dimensions beau-coup plus grandes quo lo male; eile existe en nombre plus considerable.
Les nematoides formentun tres grand nombre d'especcsqui, pour ,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;la plupart, vivent en parasites soit dans les organes creux, seit dans
les tissus des animaux vertebres et invertebres; il en est qui vivent ü 1'etat libre, dans les eaux deuces ou salees, la terre, les mousses, le ble, la colle de farine, le vinaigre, etc.
Le mode de transmission et de propagation de ces vers n'est
(1)nbsp; nbsp;II nuns a para, clicz rangaille du lilt1 niolli1, que la membrane vitellioe so formo avant le vitellus. iVoy. mem. infra cit., p. 28.)
(2)nbsp; nbsp;Kdouard Claparide, De la formalion el dc la ftcondation fte reuß die: les vers nematoides, in-4. Gpni've. 1859.
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SYNOPSIS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; I.\l
connu que pour un petit noinbre : chez les uns, les embryons se de-veloppent ä cotö de leurä parents dans l'organe oü ceux-ci dcpo-sent leuivoeufs; chez les autres, ils se developpent au dehors et doi-vent, pour atteindre l'etat parfait, renlrer dans leur sdjour nature) ä l'etat d'embryon renferme dans l'cEuf ou de larve libre; dans ce dernier cas, la larve jouit quelquefois de proprietes vitales distinctes de celles de Tadulte; eile resiste a l'action d'agents qui font rapide-ment perir celui-ci.
Les nemato'ides sont conformes d'apres un certain noinbre de types secondaires distincts : la forme g^nerale du corps, la constitution do la bouche, celles des organes genitaux externes ou internes et meme celle de Trouf out de grands rapports chez un certain nombre de genres dontle rapprochement pourra constituer des families ties naturelles : ainsi les oxyurides, les trichosomiens, les ascaridiens, les strongyliens, etc., sont formes d'apres des types parliculiers bien distincls, communs ä un grand nombre d'especes ou ä plusieurs genres ; mais les connaissances acquises sur 1 quot;organisation des di­verses especes de vers nematoides ne sont pas encore assez precises pour qu'on puisse grouper en families avec quelque certitude les genres qui doivent les constituer.
Section .%.. — I\laquo;;iiiftlt;oilaquo;les ä l'etat de lai'vc.
5a
NfiMATOlDE TRACHfiAL (...? RaisEY et Bbistowe).
Corps long dcOquot;quot;n,50, large de On,m,OI6, oblus en avant, gradacllcment amiuci eu arrierc; oesopbage? occupant plus tl'un tiers do la longueur dncorps; in-lestin droit ; apparcuce d'aims un peu en avant de rextrcmite postdrieurc; point d'organes genitaux externes ou internes. Vers souveut cnroules aprbs leur mort.
Trouvos uno fois, libres djns la tra- Via.ai.—Ndimiauietniciiamp;iisromiiiihis,
. .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; .iinbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; i* unbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; d'aprös undessindo M.BrUlowe. — a,tele;
Chte-arlere et 1c larynx dun homme 6( ^lnild „.„daie.
(voy. Path., p. 21).
ö'inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;NßMATOIDE DU REIN DU CHIEM (Volpian).
Dorps long dc (raquo;quot;quot;quot;,3 environ, cylindrique dans la premiere inoitie, reguiierenient altenue d'avant en arrierc dans la sccondc; tele troni|uee Jlransversaleinent;
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LXI[nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; SYNOPSIS,
bom-he lar^.-. tres appincnlc ; Qüopljage indiqud ; inteslin enlourd d'une sub-slauccgrcnuc?; auusraquo;; queue brusqueuieutamincie; point il organcs geuitaux exlcrnes on internes,
Trouve une fois dans tin kyste du rein chez le cbien (voy, Pa(/i., p. 294).
Fig. :;:,. _ Ver du rein, ubservepaiM.Vuli.iaii, Urossi cuviroii I 50 fuia.
13 autres vers nematoides a l'etat de larve qui peuvent etre rnpportes par quelque caractfere a un genre determine, pomme la trichine, ou qui ont 6ir rapportdä arbitrairement a quelque genie par Jes auteurs, trouveront leur place lorsqu'il sera question des vers dont ils peuvent etre ou
cont ils out ele rapprochös.
Scetlou It. — Wematoiflcs laquo; IVtai parfailaquo;,
GENRE OXYUUE [Oxyurh, Rodolphi).
Corps cijlindriiiiw ou presque fus'foi me, mbule en arrive ehe: les femelles; Wlo
inerme; bovche ronde dans fetal de contraction, triangulaire cjitandclle est sailtanle, trilabiee; cesophage musculeux, traverse par an canal triquetre; venlricule globulettx ou turbine, prisentanl une cavite trian­gulaire; anus situe a t'origine de la. queue ehe: la femelle, dans le centre de eel appendice chez le iiuile.
Male Ires petit, plus ou mains contourne en spirale; spicule sim­ple. — Femelle a queue aiyur : vagin situd ä la parlie anlerieure du ver, uterus biloculaire, deux ovaires.
iiG 30. — 0.ryure v.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;lei oxyureä 8laquo; Iroiiveilt (hns la
iiidiviik de gromicjiu liaiureUo; —a, oxirei.....'; demiere parlie de riutestin de quel-
i it'll' i.'ii.m./iii grossic—a, bouchcimiiiiu reptiles; les males soul geaeraiement •iquot; m.,- i,.m,gt;;/.. ;. i,,,,!,.,,,.,,!- laic.laquo;laquo;laquo; jlaquo; tres rares.
di'i'mc w\ ailes l.ii rnid-.
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bYfiOPSIS.
I,Mil
öjnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;OXYÜRE DE L'BOMME. —(Ojijuris i-ennint'nrh; Uhemseii).
Blanc; lete ailte, c'est-amp;-dire montrant deux renllcmonis latdraux vii-iculeux du
ti'siiniciit; oesopb'agc on massue; onviic de I'eslomac revalue d'uno armure pliee apgulairemeot. #9632;=#9632; Meile Ions dc 2lquot;quot;,,r, a 3quot;quot;quot;raquo;3; a queue eoroulöe en spirale ; cxtre-mile de la (iiicue pouvant former
une cupule ou ventouse; prnis simple, rccourM vers le sotntnet
[.'IG, 37. — CEuf de roxyurc vermiculair ii. srrossi 70 fquot;is; i, 310 hi*.
en liamecou. ^= Fentcllc lüiigue de
9 a 10 millimetres, large dc Omm,-i a 0,quot;ul,5; corps tres aminci postericuremeul en forme dequeue; oeufs lisses, oblongs, nun sym^lriques; lungs dc 0ln'quot;,033, largcs dcOquot;,quot;l,lt;)28.
So trouve duns le gros intestin, surtout dans le rectum, chez riiomme (voy. Path., p. -200).
56
OXYÜRE DL CHEVAL
(Oayyuris eurmia, Rudoli'iii).
Töte mi pen amiacie, tronqu^e, sans ailcs latdralcs; corps blanc, aiii;mie aus deux cvlreniltes, comle ou inlleclii en avanl; = Longueur du nulle, 9 millimetres a |{jquot;quot;quot;,(i; extreiniic candale suljulee droite el presque de la longueur du corps. = LoDgaeurde la/laquo;nicUe, 29 millimetres (ct jusqn'a 80 millimetres?, Rud ); exiromile caudalc presque subulce, droite el presque de la longueur du corps.
Se Irouve dans le caecum ei le eolou du cheval el de l'äne (voy. Piilh., p. 228).
GENRE ASCARIDK (^scarts, Lmni).
#9632; gt;1
ff:
Vers ordinairement blancs ou jaundtres, cylindriques, amincis de pari el d ent­ire, ayant qualve lignes longitudinales opaques, diamii-tralemeiU oitposecs, corresponduiu aux divisions de la masse museulaire; tigument slrle tramversalement; Ute munie de trois valves dislincles, presque semblables, con­venes ou semi-globuleuses, dont une superieure el deu.v lu-lerales infiirieures, (endues inlirieurement, el pounues de dentelures mieroscopiques; louclie tituee entrc les valves; wsopltage musculeux. eylindrique ou en massue, ou en forme de pilou, pourvu d'un canal Iriquelre; venlricute pen apparent, quelquefois non distinct de t'wsopliaije; inleslin muni quelquefois dun oivcum ou appendice pylorique.
— Male plus petit que la femelle; queue recourbec ou enroulee. me oupou
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#9632;; ii
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IX IVnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; SYNOPSIS.
de deux alles laterales membraneusen, ou de deux series de papilles, plus ruremenl dune venlouse ; deux spicules plus ou moinsurques.
— Femelle ü queue plus droite et plus longue: rulvc situee en avant du milieu ou mcme du premier Hers; vagin simple, Uterus simple, puts divise en deux ou plus de detix branches tongues, ßliformes, enroulees aulour de l'lntestin, et formant l'oviducte ei l'ovaire; aufs elliptiques ou ijlobuleux, eclosant quel-quefols dans Ic corps de la mere.
--^^ ^^^A^M\fCVo
Flü. 3U. — Ücululurcs des valves de l'ascaritle uiiigsilucüplialo, gi li. vues Je face.
U iU luis.— ((, vues de j'iutii;
Le genre ascaride esl tres nombreux en especes, qui se Irouvent presque loujours dans l'inlesiin cliez les vertebras duraquo; ditförentes classes.
57
ASCAllIDE LOMBRICOIDE {Ascaris lumbricoides,Limamp;).
röte nuc, buuehe petite, pourvue de iruis \al^('s fiaemeut donticulccs en dedaas; corps ailenuc vers los deux cxtrdrailes, strie transYersalcmeat.
= Male, long de Klaquo; ii 17 ceutim6tres; extremite caudale co-nirjue, iiillecliio; deux splcules courts, aigus, lägercmeot arquos. = Femelle longue de 20 a 'J3 centimetres; vulve situee en avant du milieu du corps; deux ovalres lilirornies; uuifs longs de 0,quot;lll,075, largos de Oquot;quot;quot;,05S ; a coque mince, lissc, recou-
1 k.. .10gt;-- üen-clie de l'asca-lide lonibricoTUe ^rossie, vue de
Um.
veric d'uneonvcloppe transparente, muriforme, blanche; domi-opaque et brunamp;tre apres la ponlo.
(Vo\. äse. lombric. inälo et Icmellc, el icHc vue do profll, Gg. 31, 32, 38. L'a'uf et rembryon, iig. 33, 0, p.)
L'unif de l'ascaride lombricoide ne sc developpe pas dans l'iateslin ; il est toujours expulsc avec les garderobes avant qu'ii nc se manifesle en iui aueun plienomene de segmentation (voy. (ig. 33, o). Celle-ci se fait ii la maniere ordinaire, cest-a-dire que le vitellus tout enlier prend part au fraclionno-nient; les spheres de segmentation se subdivisent de plus en plus, successi-veinent comme nous l'avons figure (de b en /.); le vitellus, avant acquis un aspect muriforme, se deprime sur un cötü et dovient reniforme: on apergoit ensuite les lineaments du rembryon qui bientöt se nieut lenlemenl dans la coque de l'oeuf.
L'embryon [p) est cylindriqne; sa longeur est de 0liquot;quot;,2ö ; lextremite ante-rieure esl obtuse ; les valves de la bouclie ne sent pas apparentes; lextreiniie caudale est brusquement amincie el tenninee en pointe.
Le developpement de l'fleuf de l'ascaride lombricoide demande lou
ijours un
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SYNOPSIS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;LXV
long espace de lemps ; cet ocuf traverse l'automne et l'hivor avant que la scquot;-inenlaliori ne commence; il peut meme resler un an dans son etal d'inertie. En etu, le developpement commence plus toi, quoiqu'il soit toujours tres len(. L'embryon reste renfermo dans ia coque donl il ne sort jamais spontanemenl; il y vit plus d'un an, en sorte que dans les cas oü l'oeuf s'est develop|)e tar-divement, il peut secouler plus de deux ans entre la ponte et le lerme de la vie embryonnaire.
D'apres nos observations et des experiences faites sur le chien, nous croyons pouvoir etablir que l'embryon resle renferme dans la coque jusqu'ä ce que l'ücuf soil rapporte dans i'intestin, et quo la, l'acdon des sues inteslinaux ra-molliasant cello coque, l'embryon la perce et se trouve dans l'organeqa'il ne doit plus quitter pour atteindre Tötat adulte(l) (voy. Path., p. 128).
L'ascaride lombricoide vit dans I'intestin grcMe de I'liomme, et probable-ment aussi clioz le bccut'(voy. Palh., p. 120, 233)
58
ASCARIDE DL1 COCHON {Asc. Suilla, Üuarmn).
Tres semlilablc i celui de l'homme; diflerences : stries plus ctroites; oeufs plus pclils; deux uliirtis quaturzo fois plus lougs que dans l'ascaride lombricoide; ovuires autremeat disposes; spicules du mdle moins aigus.
59
ASCARIDE DO CHEVAL {Ascaris megaloeephala, Cloquet),
Tetiquot; pourvue de trois valves arrondies, saillanles, tres fortes ; = raquo;iu(e long de 21 cen-linietres; qdeue pourvue de deux alles laterales; = femelle longuc de 20 a 32 cen-metres; (pieuc coiioidc, mucronde; vulve situec au quart autericur; cent's ronds, diamotre ()quot;quot;quot;,09 ä Omill,10.
Tres cominun dans I'intestin grcle du cheval ; il existe aussi cliez l'äne, le mulet, le zebra (voy. Path., p. 228).
GO
ASCARIDE Allt (Ascaris alala, Bellixüham).
Femelle longuc de 88 millimetres; Texlrdmite anterieure inflechie, immic de deux ailcs membraueuses demi-transparentes, longues de 3quot;quot;quot;,16, plus larges cn arriere; cxlremil(5 caudale conique, marquee d'une (ache uoirc.
Deux fcmclles ont Hi lrouv(5cs une seule fois daus I'intestin de Ihomme, par Bel-lingham, cn Irlandc. Cet aulcur croit que la m6me especc avail deja ölii observec une fois anparavant par le docteur J.-V. Thompson.
Ccs vers rcsscmblent ä l'ascaride du chal (Duj.).
:']i-:-
(I) C. Oavaine, Reclierches sur le Mveloppemmt et la propagation du irichoce-jilmle de l'homme el de l'ascaride lombricoide. [Comptas rendus des seances de VAca-demie des sciences, I. XLV1, seance du 21 juin 18quot;i8. — /ti., avec im comple­ment {Journal de la physiol. de I'liomme et des animaua-, par lirowu-Sequard, t. II, p, 295, 1859).
DAVAUftinbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;laquo;
Vit
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LXVI
SYNOPSIS.
ül
ASCARIDE DU MOUTON (Ascaris ovis, RüDOLPHl).
Ascaricie indelcnnine, Irouve une seule fois, ä Vienne, dans l'inteslin du mouton.
C2
ASCARIDE Dl CHAT {Ascaris myslax, Zeder).
The iunechie, pourvue de deux alles membraueuses semi-ovales; valves de la bouebe arrondies, i)clites.= Meile, long de 3 ä G ceiiliinfetrcs; parlic posterieurc pourvue de deux alles peu saillantcs et de deux rangees de treize ä quiiizc papilles ; spitiilesrecourbes; = /'cme//c longue de ;i ä 10 centimetres; vulve situee vers le quart aulerlcur; deux oviduclcs et ovaircs; oeufs presque globuleux, revi'lus d'un äpaississetnent reticule ou alvcold.
Ce ver existo dans l'inteslin gr61c du chat do-nit'sliquc et sauvagc,(lu lynx, du guepard, du tigre? Variete chez le lion (voy. Palh., p. 231).
!
FIG. tl (il'apft'S Gcr\-.Trs laquo;t Van lioneiilon). —#9632; Asca­ris mystax {tki guepard). — a, le mälc ; b, la fe-mollc; c, (/, expansions aliformcs de rexlremitü anlcrieurOi vuelaquo; de faee et de profll.
63 ASCARIDE DC CHIE1N [Ascaris marginalu, LlNNt).
Tito ä lobes convexes, portant chacuu uue papille sail-lante au milieu de leur eonvexitd et une minco bordure denticnläe sur lour contour; deux alles la­terales semi-elliptiques; = Longueur du mälc, 'i a 9 centimetres; oxtrdmile caudale portant deux ailes ötroites avec quinze papilles de chaque coli ; = longueur de la fcmelte, 9 ii 12 centimetres; vulve siluec cn avant du quart autdrieur; oeufs presque globuleux, reticules h la surface.
Ceverexislc communement dans l'intestin grelo du chien et du loup (voy. p. 231).
f)k On trouve encore parmi les animaux domes-liques: I'Ascaius vesicdlaris chez le coq domestique
et ledindon: L'Äscaris DisPAnchez Toiedomestique;
l'AsCAnis inflexa chez le coq domestique; TAscaius maculosa chez le pigeon;
I'AscAnis PEuspiciLLLM chez le diiulon; 1'Ascabis ciBuosA? chez lo coq domes-'
lique.
GENRE Sl'lUOPTi:RE {Spiroptcra, Rodolmi).
quot; Vers blanchdtres ou rougcdlres, a corps cylindrique, aminci cn avanl ou dt! part et d'aulro; Itlle nue ou munie de quelques papilles; bouche rondc,
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SYNOPSIS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;LWU
quelquefoia sutoie d'un pharynx; omphage simple, long, charm, ctjlindri-
que ou cn massue, qmlquefois suivi d'un petil ventrienh glubulcnx ä cöle iluqacl l'inleslin envoie an avanl im appendice cn aecum plus ou inuiiis long; tegument ü strks Iransverses; anus en avanl de l'eMrämüi oaudale.
laquo; — Male a queue ordinairment enroulee cn Spirale, munied'expansions mem-braneuses ou vesiculeuses, avec deux spicules inegaux.
8 — Fumelle (i queue conique, droite; ovaire simple ou double.raquo;
Les spiropleres vivent cliez les animaux vortebies, ptincipalomeiil cliez les mammiferes et les oiseaux ; ils habitenl souvenl enlre los tuniques de l'esto-mac ou dans des tubenutes de cet Organe et de I'oesophage; raromonl dans d'autres regions ; un ires pelit nombro est libre dans la cavite de rinteslin.
} 1
• #9632; 1
55
SPIROPTfiRE DE L'HOMME {Spit: homims, Rudolphi).
Corps blanchAlrc, mince, Ires ölaslique, amiiici aux doiix exlrcmiles et roule en siiirale; töte Ironquäc, paraissant mimic dune uu iloux papilles; queue de la fcmelle plus epaisse, loiiiiiiife par unc püintc Ires coartc, obtuse, mince et dia-pliane; celle du male tcrinliiee par uuepoiiite plus iniuce, plus longue, ü la base de laquelle se voit uue alle miuee et ties court.c et un petit tube median, cyliu #9632; drique, qui est peut-ütre la gaiue du ptois. = Male long de 18 millimetres. = Femelle longue de 22quot;quot;quot;,5.
Trouve une senle fois ä Londres. dans les urines, chez une femme qui en oxpulsa longtemps et en grand nombre. Espece probablement ficlive (voy. Paih., p. 289).
:
06 SPIROPTfiRE MEGASTOME (Spir. megasloma, Rudolphi).
Corps iucrmc, droit, attenue egalemeut aux deux exlrcmitds; löte separee par uu elraiiglcmeut, munie de quatre lobes clar-gis, opposes par paircs; bouchc grande. = Mdle long de Tquot;quot;quot;,!); partie postericure fortement cnrouldc unc ou deux fois; queue obtuse, munied'ailesmeinbraneuses; deux spicules arquös inegaux. = Femelle lüiigne de 11 millimetres; vulvo situde vers le tiers de la longueur; oeuf oblong, presque lincaire, sans cuveloppc visible, dcvenanl un embryon repliii cn deux.
Vivanldans des tubcrciites de lüsloma ! du clieval (voy. Palli , p. 691).
FlO. I- (d'aprcs Rnycr). — 1, tuborculc vor-nilneux Je l'oosophago lin cliion, demi-naturo; — 2, spiroplero cnsanglaiild ilcini-naturo. —a, fomello; b, mälo.
kl
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LXV11Inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; SYNOPSIS.
07nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;SPlROPTfiRE ENSANCLASTfi (Spir. sanguinolmla, Rudolphi).
Corps incrmc, ruugcitrc; ttte mie, plus (Hroitcque le corps; bouche grande, cntourec de popilles ou ii bord oaiv.li.=M(Ue, long de 40 ii 51 millniielros, äqueue ton-touniöe une ou dcu\ fois et muiiic de deux alles vesitulcuscs slriees et de deux rankes de papilles retracliles ; deux spiculcs iut'gaux et disscinbliiblcs.
Vivanl dans des tubercules de l'oesophage el de l'estomac du chien et du
loup (vny. Pulk., p. 684).
(ignbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;SPIROPTßRE STUONGLE (Spie, slrongylina, Rl'DOLPHl).
Corps inenue; tdtc uon ailcc; bouciie u\xe.= Meile long de II quot;quot;quot;,3 a ISquot;quot;quot;,5. Spiculc tres long. = Femellc louguc de 15quot;quot;quot;,8 ä 20Iquot;,quot;,3.
Dans l'eslomac du codion el du sanglier, en Allemagne (voy. Puth., p. 229).
69 On connall encore parmi les animaux domesliques ; chez le ooq lo Spihoptera haml-losa qui se trouve dans des tubercules a la surface du \enlricule, el chez Toie le Spiroptera dncinata, dans des luberculcs de loGsophage.
GENRE TRICHINE [Trichina. Owen).
Genre cree par M. Owen, pour un petit vor nemato'ide trou\e dans \ci muscles de riiomme; mais ce ver, imcompletement devcloppe, apparlient au
genre tricliosome ou trichocephale.
70nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; TRICHINA Sl'IRAI.IS (OWEN).
Corps enroulö cn spirale, formant ordinairemeDt deux lours, arainci regulierement d'arriere cn avaut; exlrdmite antärieure plus amincie, exlremltc postdrleurc obtuse, arroudie; tube intestinal toruleux dans sa premiere parlie; ventricule petit, pyriformc, aecompaguö de deux appendices indetermines ; anus terminal. Tube? situe daus la seconde moitiC' du corps, parallele Ä riiiteslin, borguc aux deux exlremites (organc gönital interne rudimenlairc?). I-ongueur du ver Oquot;11quot;^ a lquot;quot;quot;,!! ; largeur de rexlremile antörieurc 0quot;quot;quot;,008, de rcxtremilc poste-rieure 0quot;quot;quot;,02. (Voy. la trichine dans son kyslc. Path., fig. 11, 25,260
La trichine existe chez l'honime dans les muscles a fibres slriees, ren-fermee dans un kysle (voy. Path , p, 672).
Suivant M. Küchenmeister, ce ver serait un Iriehociphale dispar incom-plelemenldöveloppe(l). Son organisation le rapproche, en eilet, des trichoco-
(1) U scrail plus ratlonuel de supposer que la trichine est la larve d'un tricho­cephale ou d'un trichosome, qui devient adultc chez un autre animal et qui, ne trouvant pas daus le canal inlcslinal de 1 homme des condilions d'eiistence, le qnillecn s'cngagcanla travers les parois inteslinales; mais il esl bien plus probable que la tricliiue est la larvc d'un trichosomieii qui acqniert uu developpemeut com-
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svNOPSis.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; r.xix
phalos ou des irichosomeä auxquels, ä Total adulte, il devrait ^iro rapports; mais il y a loule raison de croire qu'il n'ost pas la lorve du Irichocöphalo dis-par: los cunfs de ce dernier ver se developpcul liors du canal intesUnal de llionime, lüngtempsapres leur expul­sion; lorsque I'embryon. developpe et encore enferme dans TcDuf, revienl dans le tube digestif de riionmie, il säe trouve d;ms son sojour noimal, ot ne doit point etre sollicite h 6migrer do I'organe oil il deviendra adulte.
Plosieurs especcs de Trichines? trouvees dans des kystes chez quolqucs animaux, n'onl ete rapprocliees do celle do I'liommo que par lo fait de leur existence dans un kyste, de leur enroulement, do {'absence d'organes geniUuix, et do leur pelitosse; pour quo le rapproche-menl füt justifie, il out fallu qu'on eiit reconnu dans cos vers los caracloros organiques propres aux tricbosomes ou aux tricliocoiihalos.
71
GENRE TKICHOSOME.
Vers ßliformes, irlaquo; minces, tres allonges, composes de deux
parlies : I'anterieure plus courlc, Irds amincie en avant,
conlenanl I'wsopliage ou I'inteslin toruleux; la posle-
rieure eyale. conlenanl Vinlestin plus ou mains bosseli,
et les organes (jenituux; exlremile posterieurc obluse,
anus terminal. •— Male pourcu d'un long spicule simple, renferme dansnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;.fig. \3 {*).
tine g'.iine metnbraneusc extensible. — Femelle, vulve siluie ä lajonction de la parlie unlerieure et poslerieure,
munie quelquefois d'un appendice saillant en forme d'eutonnoir; ovaire et
ociducle simples; oeufs oblongs, prolonges aux e.vtremiteset lennines par un
boulon translucide. comme chez les Irichocephales.
Les tricliosomcssonlordinairement d'une extröme lenuite, et relativement tros longs; ils vivent generalement dans le tube digestif des animaux verte-bres ; quclques especes habitent la vessio urinaire, la tracliee-artere et niöme les parois du tabeintestinal.
(*) Trichina spiralis, forlcmenl ^i'os^io,—a, legumonts; li, couclic miisctilairc; c, oxhvmile c6~ phatiquo ; (/, exhüniite caudalc el anus; e, ccsoph.-igu; /', /', lube ialostinal; i, h, lube gonit.il rudi-mentairo; en i, depot inddtermind, ä rintcricur lie cc tube (d'apres Rrislowc el Piainov).
plot dans les tissus chez d'aulrcs animaux et qui clicz lliomme est tfgarc ct dc pent devenir adulte. On connait plusicurs cspuccs dc trichosomes qui vivent dans les tissus et qui y sonl adullcs ; tels sonl: le trichosome {calodium) dc la musaraignc, dans la rate; les trichosoma obtushisculum, dispar, coulorlum, qui vivent dans les tuniques de l'cesophage et de Testoniac chez plusicurs oiscaux. D'autrcs vivent dans la trachie-arlire, les broaches, la vessic.
[#9632;il
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UXnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; SYNOPSIS.
Parmi les animaux domesliques, on trouve: chez le chien. le Tmcii. plica dans la vcssio urinaire; chez I'oie, lo Trich. nnEvicoLLE dans le CEBCu'm; chess
cs gallinaces, le Tricii. longicolle danslo gros inlestin.
GENUG T1UC110CEPHALE [Trichoccphalus, Goeze).
a Corps Ires ntlonyc, forme dedeux parlies, Vanlerieureplus lonyne, fdiforme, Ires
amincio en uvunt cl contcmmt
seulement l'oesophage ou wie premiere portion lonileusc de l'inteslin; I'autre partie ou la poslericure. subitemenl renßec, conlient le reste de linleslin el les organes genitaux. L\vnis cst ä rexlremite qui ßuit en poinlo obtuse. raquo; — Male, uvec un spicule simple, tuhaleux, contenu dans line game rcnflee ou vesiculeuse, de
forme variable, et sortant a
Flo. 44. — Tricboccpbale ile I'lumimc. — i, nifile, ifiandour nalurelic ; — 2, fumolle, p'andeur nalu-rt-'llu; — 3, extreuiitü cdphallquo ^rossio; — 4, cxlrt'-mile caudalu du male grossio,~~ a, amis ; b, b spi-cplc'i c, c, gainc do spicule.
iexlremite postcrienre. )j — Femelle, a ovaire simple, rc-})lie dans la partie poslericure,
termini en avant par nn ovi-
ducte charmt qui s'ouvro au point de jonction des deux parties du corps ;
cetif oblong, raquo;•cvt'/ii d'une coque resislaide, prolomjee en un youlol court,
iirrondi, Iranslucide nux deux extremites raquo; (Dujardin).
L'organisation dos trichocephales resscmble beauconp ä celle des triclio-somes; les premiers dißiärent des seconds principalement par le renflement brusque el la plus grande üpalsseur de la partie poslerieure du corps ; le tube digestif, l'organe copalateur du male el I'cEuf sonl conformes sur un mfime type dans les deux genres qui constituent une famille Ires naturelle.
Les Irichocepliales vivent, pour la plupart, dans le c;ucum ou dans le gros inteslin de I'liomme ot des mammiferes; ils sent inconnus dans les autres classes des vorlebres.
72
TRICHOCfiPHALE DE L'HOMME (Tnc/i. dispar, Ridolpiii).
Tegument slrit5 transversalcmcot ä rcxccplioti dune bände longiludinale Wrissee do pctitcs papules; cou trcs long, capillaire. = Jfetfe, lung do 37 millimetres; partie postericure ciirouleo; spicule long, contenu dans unc galne cylindrique rennte et vesiculeuse h VnMmM, Mrissee dc pointes ; = femelle, longue de
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SYNOPSIS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; LXXl
3i ik 50 millimetres; parlie amincic formant les i\en\ tiers de la longueur totale, partie postdrienre, lt;m rennte,
droitcou arquee; queue en poinlc mousse; amf long de 0mi,1,058, large de 0......,021.
:, *:
Les oeufs du trielioc(fpliale, pon-dus dans rintestin, sont evacues avec
les ffcces; ils ne se d6vcloppent que plusicurs mois apres. L'embryon
Fig. 45. — (Euf du lricliocü|i!ialo de l'lionnne. (1, gtossl 70 fois; b, 340 fois.
reste longtcmps enferme dans la coque et vivant; il n'est mis en liberty que lorsque l'oeuf rentre dans le tube intestinal de l'homme, apport(5 par les aliments ou les boissons. Le döveloppcment du trlchocephale et les conditions de sa propagation, sont cd tout semblablc ä ceux de l'ascaride lombricolde (voy. ci-dessus, p. l\iv).
Le trichocephalo dispar exisle dans le cffioum chez Thomme; plus raroment dans l'inteslin gröle ou le colon.
' :p
73
TRlCIlOCfiPHALE VOISIN {Trich. affinis, ntmoLPlll).
mm
Tite avec deux renflcmcnts latdraux vösiculeux, en forme d'ailes; papillcs de la bände longitudinale plus fortes sur les bords. = Male long de 80 millimetres; spicule pointu , tres long; gatne tubuleusc, cylindrique, tres longuc, = Femelle longue de CO ä TO millimetres, ä queue obtuse; oeuf long de O^OT.
Vivanl dans le ccocum chez les ruminants des genres cermis, anlilope, ovis et hos. Le trichocepbaledu chameau et du dromadaire est probablemenldela mömo especo. Le trichocephale voisin aurait encore etc trouve dans l'amygdale chez l'homtne, d'apres une observation probablcment crronöe (voyez Pa(/laquo;,, p. 206). 7Z|nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; TRICHOCEPHALE DEPRIME {Trick, depressiuseulus, Uudolphi).
#9632; '.f
Dans 1c cocum chez lo chien et le renard.
75
TRICHOCEPHALE CRENELfi (Trich. crenalus, RuDOi.nn),
Dans le gros inleslin du cochon et du sanglier. II ne differe pas assez du Trich. dispar pour qu'on puisse le regarder sürement comme uneespece dis-tinete.
GENRE FlLAIRE(Fi7aWa, Molleb).
laquo; Versblancs, jaunätres ou rouges, elasüques, cijlindriques, filiformes, trds longs, de quatre-vingts d dt'ng cents fois plus longs que larges, quelquefois un peu amincis vers une des deux cxlremitös; Ute continue avec le corps, nue ou munie de papilles saillantes, ou de pieces comees conslilnant une sorte d'ar-mure exlerne ou interne; bouche ronde ou triangulaire; oesophage court,
il
v 1
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r.XXIInbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; SYNOPSIS.
tubuleux, plus cHroit qw I'iittestin; anus terminal on suivi dune queue; teijumenl lisse ou finement slrii en It-avers. raquo; — Male, lt;( queue souvent obtuse el quelquefois munie d'une alle membraneuse enloumnt t'exiremite; spicule principal tris long, plus ou moins lurdu; spicule accessoire ordinuire-ment tordu el obliquement slrie. raquo; — Femelle, a valve silaee h-es pres de lexlremile anlerieure; oeufs ellipliques ou presque ijlobuleux, ordinalrcmenl tisses, toitcjs de 0quot;quot;quot;,02 ä 0quot;quot;n,0G; eclosant quelquefois dans le corps du la mere a (Dujardin).
Les fiiaires se trouvent chez !ps aninianx vcrte-bres, principalement chez les mammiferes el les oiseaux, plus rarement cliez les reptiles. Kllesexis­tent dans des organcs ties differents, a lexception du canal digestif.
Les fiiaires des poissons appartiennent probable-rnent a d'autres genres.
70
FILAIRE? DE L'OEIL HBMAIN.
Kic. 40. — Riuliryons ili: hi filairc de Phomme.— 1, mis au grossissenienl dc 05 dia-metrcs ;—2, trie vnc au gros-sissementdc 350 diamötrea ; — 3? fragment pnSsenlant 1;raquo; naissance de la qm uc, nirnie jrrossissciiienl; on (I, I'onus.
Variete ou espece A.
(DiESlNf.).
Filaria lent is
Corps filiforme, egal, blanc ou rougcAtre, bouche incrme; amis distinct, terminal; vulve situec a I'cx-Irdmite cauilalo; rnillc? beaaconp plus petit quc la fcmcllc,
Trois fois des vers nematoides ont ele trouves dans le crislallin cliez riionime ; lour description laisse beaucoup ä desircr. mais il est probable que tous ces vers appar enaient ä la mtoie especo: — 1quot; deux individus examines par Nordmann (Grtcfe) etaient longs de f'^^S; la bouche, le canal intes­tinal, l'anus, l'iUerus? entöle reconnus;— ^ un individu examine par Nord-mann (Jüngken) avail 13 millimetres de longueur; non decrit; — 3quot; trois indi­vidus examines par Gescheidt avaient: I'un I quot;quot;quot;,(53 ; les deux aulrcs iquot;quot;quot;,;!!) environ. Le premier, considere comme io male, vu sa petitesse, etail d'un blanc rougeatre, el conlourne en spirale. Les deux aulres elaient des femelles; clles etaient blanches, assez droites, avec la queue un peu rocourbeo en dedans. Cliez ces nematoides, le corps est egal, la bouChe petite, ronde, sans papules; le canal iiile?tinal egal, droit; l'anus terminal; les ovaires distincls, cylindriqucs, contournes en spirale; la vulve formant un cloaque avec l'anus, rextramp;nite caudale ronilee et garnie d'une pointe fine, courte et crochue.
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SYNOPSIS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; LXXIII
Trouvee dans l humeur de Morga^ni chez des individus affecles de cata-racte (voy. Path., p, 734).
Variete ou esp'ece B. — Filaire de la chainbre anterieure.
Ver nemaloTde observe chez im homme dans l'iuinieur aqueuse de la chambre anterieure de I'cbiI, par le docteur Quadri; non decril (voy. Path., p. 738).
Variete on esp'ece C. —Filaire de l'orbite (Loa, Gdtot).
Vers cylindriqae, tris blanc, plus dur, et moins Ions proportionnellement qae la filaire de l'bomme; lüiigueiir, 32 millimetres; grosseur un peu moindre que cellc d'anc chanterelle de violon; organes gdnitaux?; tnouvemeDts tres vifs (Guyot).
Espece de filaire appoiutic a rune de ses extrcinites, obtuse ä lautre et longnc de 30 millimclres; sa bonche est inornic (l.esirillc).
Vers observes sous la conjonclive des negres au Congo et au Gabon (voy. Palli , p. 750).
^w
\ . i
it?
77
FILAIRE DE L'HOMME {Maria Medinensis, CäröuN).
I
Mülo inconnu.
Femelle, Imigiio ilc 50 eeiitimelres a I metres, liirge de 1 millimetre ä lmm,18, Oliforme, un pen amincic en arriirc, blanche avec deux liguos longiludinales oppo-sees, larges, correspondont a l'inlervalle de deu\ masses imiseulaires longiludi­nales; bouche orliieulaire, pomvue de quatre poi7s opposes en eroix?; queue subaigue, recourbee eu crochet; oeuf eclosant a rinlerieur du corps de la mere. — Emhryon long de Oquot;11quot;,75, epais de Oquot;quot;quot;^! ; cylindriqae, ä tegument finement strie eu leavers; extreaiite anlerieurc un peu allemiee; extremile posterieurc terniin(5een unc queue tres longue et tres effilec ; anus visible ä la naissance de la queue (voy. lig. 46).
La fdaire de rhommo a ete rcnconlree aussi chez le einen. Elle n'oxislc
FlO. iquot;. — Coupe eu Iravers du corps de la filaire de rhomme, yrossi 20 fois. — a, a, la peau ;
b,nbsp; b, masses imisculaires longiludinales formecs de fibres aplalies, longiludinales, inserees :i la peau comme des feuitlots au dos d'un iivre;
c,nbsp; c, deux lames imisculaires minces, offrant Line disposition de cellules ii noyim, revetant les le-guments dans l'intcrvallo des masses imiscu­laires longiludinales. La portion des legumenU rovelne par cello lame, apparait exleiieincinunt coniine deux Hgncs larges, longitudinales, plus foneees.
que dans los conlrees intertropicales ou chez des individus qui ont receni-ment visile ces contrees, en sorle que les vers nemaloides trouves dans l'ceil ou dans les broncfies? chez des habitants de nos contrees ne peuvent amp;re rap-
I
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LXX1Vnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;SYNOPSIS.
porlos a cello filaire. Ello vildans les (issus qui forment les parois rlc la t6tc da trone el les membres (voy. Path., p. 096).
78nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;FILAIRE IlEMATIQlE (F. immilis, Leidv).
Corps cylindriquc, nrrondi-übtus aux cxtremilds; bouche pplilc, rondo, incrinc.
= Longueur du male, 12 centim^lrcs; öpaisscur, 0......,50; extremile caudalc en
spirale, avec an rang de cinq papillcs el une aile ctrolte dc cliaque cold; pdnis soillant a une pelile distance de I'anus. = Longueur de la femcllo, 2a centi-melres; epaisscur, 1 millimetre.
Trouvöe dans lo coeur chez le chien (voy. Path., p. 338).
Des vers nemaloides microscopiques qui circulenl dans lous les vaisseaux chez cerlains chiens, sont probablemenl les larves de celle filaire (voy. Path., p. 3H).
78nbsp; Us. FILÄIRE A TROIS EPINES (F. trisphmlosa, Gesciieidt).
Corps blano, (?gal, plus fort relalivement a la filaire de Pccil humain, sensiblement aminci on arriere; bouche arrondie, avec trois petitcs papilles rondes; pharynx assez large; canal intestinal etroit; anus terminal. = Femelle, longue de 7 millimetres.
Trouvöe par Gesclieidl dans le corps vilre sous la membrane byaloide, chez le chien (1).
79nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; FILAIRE DES BRONCHES, — (Hamularia lymphatica, Treiti.eb).
Ver fdiformc, cylindrique, long de 27 millimetres plus oumoins, un peu aminei en avant, unpeu comprimd lat^raiemcnt, brnnfttre, variedc blanc ct presqne trans­parent en arriere, avec la töte et la queue obtuses; deux crochets salllants a la face inferieurc derrierc la tiHe (spicules de l'extrdiiiitö caudale du mile, suivaut Uudolphi).
Trouvee une seule fois, par Treutler, dans les ganglions bronchiques chez riiomme (voy. Path., p. 692).
80nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;FILAIRE UCRYMALE (Filaria lacrymalis, Gurlt),
Bouche orbiculairc, inerme; corps fdiforme, attönuö aux deux cxtreniilds. =M(Ue long de 13 ä 16 millimetres; queue formant un demi-spirale. ess Fcmelle longue de 20 ä 22 millimetres; viviparc.
Trouvee par Boneli, Gurlt, Gescheidt, Gerber, Creplin, Van Beneden, dans les conduits lacrymaux ou entre los paupieres du cheval el du bceuf (voy. Pot/raquo;., p. 753).
(1) Amman's Zeitschrift für ophthalmologie, t. Ill, p. 37, — Froriep's nolizen, raquo;. XXXIX, p, ;gt;5. — Raycr, mem. cit., p. 130.
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^
SYNOPSIS.
LXXV
81
F1I..VIRE I)U CHEVAL {Filaria papillosa, Rcdolphi).
Vcr long dc5 a IS centimetres; tftte obtuse avec buit popilles oppusees et par paires a diverses distaoces de la bouche qui est trös petite, tcrminale. = Mdleix queue recourbec et inunic de deux ailes membraneuscs itroitcs entrc lesquelles sort Ic spicuie; =:Femelle, vulvc situee tres presdc la tite. Vivipare.
Vivant dans la cavite abdominale du chevat et de l'äne (et chez le boeuf, sui-vant Gurlt); on dit lavoir trouvee dans la cavite thoracique, dans I'oei!, entre lesenveloppes du corvoau, el une foisdans I'intestin, d'apre= Rudolphi.
81 Us.
FIUIRE? DE L'OEIL DL' CHEVAL {Saup, Kennedy;.
Ver resscmblant ä un bout de fil de soie blanche, long de 22 millinietres plus ou moins, d'un blanc grisftlre, demi-traiisparcnt, un peu plat; offrant cinq places lumlneuses (au microscope) disposes en ecrele pres dune des extrdmitds qui est arrondie, plus volumineuse quc I'aulrc (probablcmcnt la tete); au-dessous cercle lumheux irregulier presque du diamctre du ver, d'oii partent deux lignes d'une apparence semblable qui s'etendent dans toute la longueur du corps ; extrdmitd cavdale? aplatie (Twining). Nagcant par un mouvement analogue a celui dc la sangsue.
Ce ver se trouve frequemment dans l'ccil du cheval aux Indes; il est probable qn'il diPfere de ceux qu'on a queiquefois observes en Europe et on Amerique, et qu'il ne doit pas 6tre rapporte ä la filaria papillosa (voy. Path.,
745 .
GENRE DOCHMIE [Dochmius, Düjabdin).
a Vers ä corps blanc, cylindrique, mince; töte obliquement tronquee en dessus, contenant une large cavitu pliaryngiennc anyuleuse; bouche laterale; oeso-phagc musculeux, renfle en arriere; tegument fmement slrie en traders.
b — Male, extremiti'' posterieure tronquee, terminee par une large expansion membraneuse rapprochee en forme de bourse ou Men ouverte et campamlee, formte de deux lobes lateraux soutenus par des c6tes rayonnantes et reunies en arriere par la poinle caudate, qui est elargie elle-möme en un lobe aigu, recourbeen dedans; deux spicules longs et grilles.
„ — Femelle ä queue amincie, droitc, conique, obtuse ou mucrome; vulve situee en arriere du milieu, aux deux tiers environ de la longueur raquo; (Dujardin).
Los especes du genre dochmie vivent dans I'intestin de quelques mammi-feres carnivores, et, d'apres Diesing, de quelques ruminants.
-p.
82nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DOCHMIE HYPOSTOME {Doch, hypostomus, Diesing).
jl/d(c long de lü millimetres. = Femelle dc 20 millimetres.
Vivant dans l'inlestiti du mouton, de la chevre et de quelques autres rumi­nants.
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LXXVInbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; SYNOPSIS.
83nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DOCHMIE DES CHATS (Dochmius tula-formis, Dwardin).
Bouclu; ouverte on dessous ot en Iravcrs comme cello d'un serpent, garnie de chaquc coU d'une forlc dent a trois pointes. = Male long dc 7 millimetres. = Femelle longue de 10 millimetres.
Trouvee dans le duodenum du chat domestique el de quelques autres chats, en Europe et en Amerique.
Sinbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DOCHMIE TRIGONOCfiPHALE {Doch, irigonocephalus, Ddjaroin).
Variete ou espece A (du tube digestif)-
Tele obliquement tronqa^e, irreguliero ; bauche laterale, vnsle, enveloppee par deux larges lobes; oeso|)liageclavifoiiiie, musculcux. = MiUe, long de (i h 7 milli-mctres, ayant le corps termiue par deux lobes lateraux assez larges, forniaut unc bourse ouuiieclochc. = Femelle, luugucde 13 a 14 millimetres, a queue amincie, rnucrondc; crufs longs do Oquot;quot;quot;,07 ; larges de 0quot;quot;quot;,0i.
Vivant dans l'estomac et l'intestin, chez le chion, le loup, le renard.
Varieii ou espece B (des cavites droites du coeur).
laquo; Vers cylindriques, filiformes, un peu atlcnui's a cbacunc des extremites, longs do 14 ä 17 millimetres, largos do 28 ü 30 centicnies do millimetre ; corps blau-chitrc ou rose1, inarquä chez quelquos-uns d'uue sorte do spiralc rougeitre sou-vent intorrompue et qui dossine le tube digestif ä travcrs les teguments. TiHe pourvue de deux lobes peu saillauls; ouvcrturo do la bouche circulnire, un peu laterale, b^aule ; ffisophage ä peu pies cylindrique dans la plus grande partic de son etendue,sc renflant no peu avant son insertion ä l'intestin : eelui-ci environ trois ou quatre fois plus largo quo I'ocsophagc, decrivant un trajel sinueux ; anus pas tout ä fait terminal. = Male, deux spicules assez longs, tres gn'les, prosque (?gaux ; une bourse caudale, ä deux lobes, soutenue par des cötes. (II no m'a pas M possible de bien voir le testicule, qui cependant m'a paru forme par un seul tube s'ötendant jusque vers les deux tiers anlörieurs du corps. Cos vcrs etaient conserves depuis plusiciirs mois dans I'alcool lorsque j'ai pu les Studier.) = Femelle, queue amincie lerminec par une pointe, grile; oeufs ovoides. (Jc n'ai pas pu bien voir les ovaires ni l'oviducte qui, ä traverslcs legumonls, apparais-sent sous formes do tubes replies.) quot;
raquo; Ces vers sont indiques comme esistant dans l'estomac et I'lntestin du ehien, oü je ne les ai point encore rencontres, malgre des recherches assez nombreuses (I). raquo;
Trouves dans roreiilelle et le ventricule droits du coeur et Tariere pulmo-naire dun einen, p;ir M. Serres, a Toulouse (voy. Pa//t., p. 339); examines par M. Bailiet.
(1) Raillet, Journ. des veterin. du Midi, 2e s^ric, t. VII, p. 72, Toulouse, 1854.
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SYNOPSIS.
LXXVII
GIiNKli SCLßROSTOME [Scltrostoma, Dljardin).
Versa corps blunc ou brundlre, cißindriqvc, asses epais et assez roide; täe globulcuso, tronquee, soutenue ä Vinterkur par une bulbe ou capsule cornee, dont l'ouvertwe terminate, tenant
lieu da louche, esl large, orbiculaire, di-rigee en avant et en dessous, limbc garni quclqitefois de dcnteturcs ; cesophage epais, musculeux, renße poslerieuremenl; inles-tin larqe; tegument strie en travers.
—nbsp; Male muni d'une bourse caudale large, membraneuse, formee de deux lobes lale-raux, soutenas par des cötes et reunis en arriire par un lobe plus ou moins pro-nonce, represetUant la pointe caudale; deux spicules longs et grües.
—nbsp; Femelle agant fexlremite caudale amin-
cie, conique; vulve situee vers les deux Hers de la longueur en arriire ; ceufs ellipli #9632; quesou presque globuleux.
Fig. iS (d'apröä Royer). — Sclerostomo arme ancvrysmaliquo. — 1, mälo, g^ranileur nalurollß; — 2, fcnicllo, grandeur naturcllo ;—ü, exiremilöan-tcrieure fortemonl irrüssic. —ff, cap­sule buccalo complete; b, oesophn^e; c, rinteslin entuure d'iinc substance greiuic, foie? — 4, oxtrdmitc cau­dale du mälo; ff, spiculo el piece accessoirc? b, hoursc.
I
Ces vers ne sont connus que chez quol-ques mammiferes, solipedes, ruminants, el chez divers reptiles exoliques. Ils habitenl dans l'intestin, aux parois duquel ils sc fixent par leur appareil buccal. Quelques-
uns vivent dans les tissus et les vaisseaux
sanguins ; une espece, qui devra sans doule elre rapportce a un autre genre (le S. syngamus), vit dans la tracliee de quelques oiseaux.
laquo;5
SCLEnOSTOME DL' CHEV.4L {Selcrost. armatum, Dijaiidin).
Variete ou espece A (intestinal).
Corps gris-rougeAtrc ou bruuitre, slrie en travers et longitudinalement; töte glo-buleuse, plus grosse que le corps, tronquöe en avant; bouchc largeniciit ouverte et bordöe par un ou plusicurs anneaux garnis de dentclurc fines ou de franges convergentes; intestin entoure d'unc substance brunälre (foie?). = Male, long de 27 ä 30 millimetres; bourse caudale assez elalte, longaede 0quot;quot;quot;,quot;. == /•gt;-melle, longue de 35 ä 55 millimetres; queue droile et emonssec, anus non ter­minal ; uterus bicorne; ovalres longs enroulcs autour de l'inteatia ; oeufs longs de ümlquot;,09.
I-
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Lxxvia
SYNOPSIS.
Variete ou espamp;ce B (an^vrysmatique).
Corps blanc ou grisitre avcc les cxtrcmites queUiuerois d'un rouge vif; tägumeut se scparant fai'ilement de la tuniquc musculairc sous-jacente; li^te spheroidalc, tronquee cm avant; Ouvertüre de la bouclic petite , circolaire, bordee de dente-lurcs en forme de cits ou d'aiguülons; iutestin rempli d'une mature rougeüitre ou brunitre. = Mdle, long de 1 i a 16 millimetres; orgaues geuitaux formes de deux? longs tubes disposes en spirale; penis long termini eu forme de stylet; toujours double ?. = Femelle, longue de 18 ü 20 millimetres; vulvca la reunion des trois quarts antericurs avec 1c quart post(5rieur; utdrus bicornc, transversal au vagiu; oeufs tres petits; pcut-ctre rudimentaires ?.
Ces sclerostomes subissent, ä niesure qu'ils grandissent, do vwitables mues, par suite de chacune desquclles une armure buccule plus simple osl remplacee par une armure plus complexe, jusqu'a ce que I'animal ait atteint tout son developpement. Chez les plus jeunes, rarmure ne se compose que d'un simple anneau öcailleux ; plus tard, il se developpc en arrierc une cap­sule Ires petite d'abord el successivemenl plus gramle ä cbaque mue (Du-jardin).
Les sclerostomes de linteslin et des arteres existent cliez les solipedes I lerf premiers principalenjent dans le ccecum et le colon (voy. Path., p. 228); les seconds principalemenl dans Tariere m^senlerique et ses divisions (voy. Path., p. 329).
86nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; SCLEROSTOMR QtJADniliENTfi (Sderosf. tetrachanhm, DiesixG).
Corps plus petit quo cliez le precedent; boucbe ayant quatre papilles ou dents di-rigdes en avant, opposees; = bourse du mdle tres grande. = I'emellc, ayant ä la queue une substance amorphe, noirAtie. I'requenunont accouplds.
Dans le cfficnm et le colon cliez les solipedes.
87nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;SCLfiKOSTOME DENTfi (Sclerosl, denlatum, Rudolphi). Ver long de 10 ä 15 millimetres.
Vivant chez le pore et le sanglier dans le caecum el le colon.
88
SCLtUOSTOMF. SYNGAME [Sclerosl. syngamus, Diesinc).
Vcr ordinairemeut accouple d'une manure permanente ou par soudure des tegu­ments; corps droit, cylindrique, colore en rouge vif par un liquide interpose entre les viseeres. = Male beaucoup plus petit que la femctle, a queue Ironqude, qui se soude autour dc la vulve dc colle-ii et qui n'en peul etrc detaelice sans ddehirurc. = Longueur du male4 millimetres ä iquot;quot;quot;,;), epaisseur 0quot;quot;quot;,4. = Longueur dc la femclle 13 millimetres, cpaisseur 0quot;quot;quot;)85 a 1 millimetre.
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1
SYNOPSIS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; LXXIX
Cover a ele trouve dans la Irachee ou les bronches chez le coq domestique, le dindon, la pie, le mariinet, l'etourneau, le pic-vert, la perdrix et la cigogno
i w #9632;
Fjg. 10. — Pi-leroslwnc syngamc. — 1, doux individns nccouples, grandeur naturelle; — 2, jiarlio antdriouro grossie; tt, le male; b, lote ile la fvmcllc ;c, veotonse du male appliqude i la vulve ile la femelle ; (/, telc du male; e, l'inteslin. — 3, eslrümile cau-Jalc ile la fcmclle raonlrant les circonvolutions du lube genital; — 4, a, 6, fragment du male ; e, /', do la femelle; n, lionise ; b, b, teguments; c, intcstin ; (/, tube genital; e, e, portion antencure du corps do la fcmelle; f, I'lotealin.
noire. M. Leidy I'indique comme tres commun chez les poules en Ame-rique (voy. Path., p. 36).
GENRE STRONGYLE (1) {Sirongylus, Müller).
Vers souvent rouges, ä corps ßtiforme, ordinairement triis mince, altenue en avanl ou de part ct d'autre; tile petite, nue ou imtnie de deux expansions laterales, membraneuses ou vesiculeuses; bouchc petite, nue ou entource de plusiours papilles, orbiculaire ou iriangulaire, nan cornce; cesophage muscu-leux,ren(lc en massue: tegument fiueinentslriii en trovers.
— Male muni d'une bourse caudate, (erminale ou obliquement tronquee, et
soulcnue par le prolongement de la pointe caudate, enlicre ou formee de plusieurs lobes, mulliradiie; penis filiforme , dans wie gaine formee de deux piüces.
(l) M. Diesing a separe du genre Stronyylus, pouren former un nouveau genre, plusieurs nematoTdes qui onl des caracteres parlicullers; 11 a designlaquo;? sous le nom d'Eustrongylus, cc genre nouveau, datis lequel est compris le Strangle geant. Ap-peler en frantjais ee ver du nom d'Euslrongte, e'est lui donncr une consonttancc qui prtke ä la confusion ; dquot;un aulre cöte, il n'est pas sans ineonvctiieiit ilc changer la deuomination d'un ver aussi important el aussi geticralcnient cunnu; nous avons done pröferö, en adoptant la division tres raliunnellc lt;lc M. Diesing, faire porter le chaugement dc denoniiuatiou sur le genre qui ne comprend |ns Ic Strangle geant, genre auquel uous conserverons son nom actuel, mais nvce la desi­nence latinc : Strongyle.
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LXXXnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; SYNOPSIS.
— Femelle, ayanl Vextremiie caudale umincie, coniquc; vulve situec m nvanl da milieu de la longueur, pliwraremmt en arriire. Ovipare ou viviparc.
Los strangles so trouvent plus particulierement chez ies mammiferes, quel-([uefois chez les oiseaux ou chez Ies reptiles; dans l'in-testin, ou dans des kystes annexes au tube digestif, dans la trachee-artere et les bronches.
89nbsp; nbsp; nbsp; STRONGYLE r.ADl£ (Strong, mdiatus, Rddolphi).
Tete uon ailee ; beuche imc. = Male long de 12 milliim'lres; bourse bilobec, lobes multiradies, = Femeüe, longue dc li ä 20 millinii'tres; vulvc pros dc la queue.
Vivanl dans rinleslin gröle el dans le colon du beruf et de plusieurs autres ruminants.
90nbsp; nbsp;STRONGYLE VE1NEÜX {Strong, venulosus, RodoLPHI).
TcHe nonailec, limbe dc la bouchc nu. = bourse du male bilo-bee, multlradiee. — Femeüe lougue dc 27 millimetres.
Vivantdans l'inlostin de la chevre.
91nbsp; nbsp; nbsp;STRONGYLE FILAIRE (Strong, filaria, Dudolphi),
Fio. 50 (*)•nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Corps fllifurme, trös long , un peu amioci auv extremiies,
blaue. TSte obtuse non ailee ; limbe dc la bouche ponrvu
dc trois papilles petites. = Longueur du md!e G.'i nillliniclres; bourse culiere,
avec dix ravons biüdes ou trifldes. = Longueur de la femeüe 90 inillimelrcs;
vulve situce aus trois cimpiii-mes de la longueur; vivipare.
Vivantdans la trachee et les bronches chez le moulon, le mouflon, la chevre, anlilopo, lo chameau et le dromadaire (voy. Pa//i., p. 34).
92
STRONGYLE M1C1UU1E (Strong, micrurus, Mehlis).
Corps filiforme ; UHe arrondic, non ailee; limbe de la bouche pourvu de trois pa­pilles pclites. = Longueur du male, 40 millimetres; bourse entierc, avec cinq rayons temlus prufondement. = Longueur de In (cmelle, 80 millimetres plus ou moins; exlrcmite eaudale pointue, vulve situe'e en avant du milieu du corps. Vivipare.
Vivantdans la trachee et les bronches chez le bouuf, le choval daim (voy. Path., p. 21).
I äne et le
(*) Strongylo paradoxal.— i, 1c mile, grandeur naturelle; — 2, la femollc, grandeur naln-rollc; — 3, cxtremile antörieure du la femcllc grüssie; a, 1'oesophagei b, rintcstin; c, tubo gönilal.— 4, extremilÄ caudale de la femcllc;laquo;, le vagin se lerminanl par une vulve saillanlo; d, rinleslin aboutissanl ä uri anus papilltforme; — 5, cxtremile caudale du m;ile;laquo;, (/, les deux lubes dc la bourse ; c, spicules.
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SYNOPSIS.
LXXXI
#9632;I
.#9632;.ja #9632; i
93 STRONCYLE A [.ONO FODRREAU {Strong, longeüaginatos, Diesino).
Töte tronqaäe, conique, non ailec ; limbe de la bouchc pourvu de qiialie ä six pa-pilles; corps dgnl, droit, d'un hlanc jami.Ure. = Mdte im peu amimi en avant ; (.'xlmniic caudalc infleihic; bourse subcanipamitee, bilobec, chaque lobe Iri-radie; gatne du penis fbrmde de dem purties (cruribusj tres longucs et lineaires, ayanl presque la muitie de la loogueur du torps, de rouleur orangde, stride transvcrsalemcat et lies flnemeni; lon­gueur du corps 13a! U niillimetres, opaisseur 0quot;quot;quot;,.ni. = Femelle amiiicie de part et d'autre; exlremile mucronee ; vulve siluec .m-dessus de lexlreinile caudalc ; vivlpare. l-oiigucur 20 inilli-inelrcs, epaisscur üquot;quot;quot;,quot;2.
Trouvo unc fois dans lo parenciiymo du poanion d'un enfant (voy. Pulli., p. 21),
%n
94 STRONGYLE l'ARADOXAL [Strong, paradoxus, Mehi. s).
Tete non ailee; corps blanc ou brunälre, filifornie ; limlie de la iKmcbc pourvu de Irois papillcs; u'sophage muscillcux, rcguliere-nient renne cn massue ; anus un peu cn avant du sommet de la (pieue, forniant mie papille saillante. = Longueur du male, lo millinielres; bourse bilobee, chaiiuc lobe avec cinq rayons, les lateraux divisiis, le median simple. = I.ongucur de la femeile, 32 ä 33 millimetres; vulve pres de l'anus, saillante ; vivipare.
Vivant dans la trachee cl les bronclies du porc eldu sangiier (voy. Path., p. 3o).
93 STRONGYLE CONTOÜRNfi {Strong, contorlus, liinoLPin).
Corps Glirorme, effilc aux deux extrdmites, plus aminci nntcrieure-inent; lele pourvue de dein alles scmi-ellipliques; limbe de la bouebe pourvu de Irois papilles pctiles. = Longueur du mdle, 18 ä 20 millimetres; bourse bilobee, chaque lobe avec huil? rayons divergents; gaiue du peuis tres longue. i= Longueur de la femeile, jusqu'ü 10 ceniinictrcs.
Vivanl dans l'inleslin gröle du mouton.
Fig. 51 (*#9632;)
90
STRONGYLE F1LIC0L (Strong. ßlicolUs, RuDotPHi).
Corps capillaire, le plus souvent blanc, rarement rougeälre; ttHc pourvue de deiu
{*) Anchyloslome mdle;— 1, grandeur naturello ; —2, forlcmenl gross!; a, spicule ronlrd #9632; raquo; l, lioursc camlale ; c, Ouvertüre Je l'organe exmlcur sitnee prOs ,1c I'msopliaso; d arcane exerdtenr avec un noyau de cellule apparonl (colte loltre cat mal placde); e, circonvolnliom du lube njnilal (d'aprea Bilharz).
DilVAlNE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;/#9632;
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LXXXllnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;SYNOPSIS.
alles Ires peliles ; limbc Je la liiniclio pourvu de Irois papilles; bourse du male bllobee, six rayons ii chaque lobe; longueur 'J ä 21 millimetres.
Vivanl dans les inteslin? grfiles du moulon.
97nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;STRONGYLE NODÜLAIRE (Slrong. nodularis, RüOOLPHl).
Vivant dans le tube digestif ou dans l'epaisseur du gesicr, chez i'oio et le canard.
GENRE ANCHYLOSTOME [Anchyloslomum, Dobini).
Vemcendres, ä corps cylindrique; täte im pru amincie; bouchc cn forme de ventouse, subcornäe, (tont l'ouverlure csl ample, cimUairo, tournee vers In face dorsale; denls siliices dans la bauche, en dedans de la marge inß-rieure, au nombre de gualre; pharynx infundi-bidiformen, a parois resislantes; aesophage miis-culeux s'l'lanjissanl en arrierr; tegument slric en traoers, deux eminences coniques ou papilles opposees siliiees ä la limite du premier sixiemc de la longueur totale dn corps; anus lateral, un pen cn avanl de fextremite de la queue.
—nbsp; Male, pourvu d'une bourse caudate termiiiale, entUre, excisee en dessous, midliradiee, exappen-diculee: penis double et tres long.
—nbsp; Femelie a queue obtuse; valve situee cn arrierc. Vlvipure.
Vers existant dans I'intestin chez I'homme.
08 ANCHYLOSTOME Dt'ODfiNAL [Anchyl,
duoclenale, T)iji;I.ni).
Tele nrrondie an sommet; lirnlic de la bouche muni (16 |in|iillcs coiii(|ues inegales, dedx plus petiles, cro-chets lennlnanl les papilles CODVergeant par leur summet; corps droit ou l^geremeiil coürbe, Irans-parenl en avant; vcnlriciilc globuleiix Doiritre vi­sible par transparence; parlie poslerieure jaune-rouseätre. = Aldlc aminei en avant; long de (i it 8 millimetres; extremity caudate iaflöcbie, bourse cyalliiforrne, formant deux lobes ä cinq rayons, disposes par quatre de chaque eöle et trois au milieu; tous les rayons simples, excepte le, median qui est bifurque au sommel. =Femelte
(*) Anchylostome femetle.— 1, grandeur nalurello. — i, fortcinont grossio;—laquo;, caviiclmr-calc; b, anus; c. ouvorluro communo anx organei d'cxcrclii^u ; (/, vulvo. Les circonvolutiona du-Uibo genital sunl visiblea a rinteiieur du cur]'raquo;.
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SYNOPSIS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; LXXMU
longueur s a 10 millimetres ; dpaisseur 0quot;quot;quot;, Jquot; ; cxlmniu1 itosleriouro lermiuec en pointe conique; vulve silude vers le quart postdrieur. Le male et la femelle se trouvent dans la proportion de I a 3.
Vivant dans le duodönum el lo jejunum cliez lliomnie. ä Milan et en ligyple (voy. Path., p. 117j.
GENRE STRONGLE {Ewirongylus, Diesiko).
Corps subeylindrique, aminci de jiacl el d'autre rigulUrenient; tdlo coiUinnt! nvec le corps; louche terminale, orbiculaire, munie do papilles; systime ncrveux Ires distinct?
—nbsp;Male : bourse caudale terminale, enliere, suns rayons ni appendices; spicule ßtiforme, long, sans gaine,
—nbsp; Femelle i vulve siluee cn avant ou en arriire j ovipare ou mvipare.
Parasilc chez les mammirOres cl les oiseaux, dans divers organes, exceple le lube digeslif.
;i
1%)
#9632;!
Kic. 53. - Strangle gdant nwflc, provonantd'un chien, demi-nature. —a, tole; aiA, Cßsopliage;
a, b, intesiin ; d, d, d, tube gcnilal commcnQnnl prds ile r.inus oü il est tixe ; c, c, teguments; /', bourse caudale; g, penis.
09
STRONGLE GfiANT {Euslrong, gigas, Diesikg).
Corps genenilemcnt rouge, cyliiidrique, Ires long, un pen aiiiinci depart cl d'autre, prdsentaot des slrics rapproeliees, Iransverses, interrompues par des strics lon-gitndinales prufondes et hull fnisccaux de fibres iiiusculaires lotiglludlnales ; lete obtuse, bouche petite, orbiculaire, enloarde de six nodules ou papilles planes, rapproeliees ; oesopliagc grele, plus etroit (|ue l'intestin, tonrne en s chez la fc-niclle. = Mdle long de 1'laquo;• a iO eentiinetres, large de 4 ii 6 inilliinelres; queue obtuse, tenninde par line bourse patelliforme, membraneusc, eutiere, large de 3 inilliinelres, lroiir|iiec, d'ou sort im spicule simple, lies grele. = Fe-mcltc longue de 2 decimetres a I metre, large de 4mm,b ä 12 millimetres ; queue plus droile ct obtuse; anus triangulaire oblong, silue sous rcxlrcmite caudale ; ovairc et oviductc simples, replies longiludinalement; malrice oblongue ; vulve ires rapprochde dc la bouebe ; ocuf ovoide, brunälre, lung dc 0quot;quot;quot;,07 ii 0quot;quot;quot;,08; large de Oquot;quot;quot;,0i. Ovipare?.
Le slrongle gcant cst le plus grand des vers nematoides ; il est ordinaire*
t
I
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I.X.WIVnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;SVNOI'SIS.
ment rougp, coloration qui depend sansl'doule draquo; liquide dans lequel il cst
plongo et donl il so nourrit, car Chabert a trouve un slronglc blanclialro clans
une collcclioii de liquide purulent. Lc slrongle. piacö dans I'eaa ordinaire,
ab?orbe apres sa niort, par endosmose, une grande quaniite, ä lei poinl
l?io.5i.-~ StvonQle gdanl ftnielk, provcnanl d*iiR cliicn. — 1, individi] demi-halure; lc iitliu genil.'i! a cte t-lale on dcliors pour foirc vonquot; sa dis[gt;osiiioii el ceile du lube di^eslif.—a, bouclic ; b, anus; n, c, ccsopliage recourbti en s; c, b, intestin Rxlt;S aux parois par des brides transversales; /*, f, ovaire el oviducto forwant un lube conlinu, naissant pros dc I'anus, suivant lo bord do I'in-leslin, et fixe pur les brides transversales; 3, .7, oviducle avec quolr{ues dilatations /(, h; i, i, ma-Irice; i, fc, vagin; /i, vulvc. — 2, eNtremile anlerieure, jrrnndeiir nalurelle, monlranl les liuit slries longiludinales do la peou (les papilles labiales out ctd oiuises).
que les legumcnts eclalent el projeltenl au loin le liquide qui les distendait. La peau clioz la femelle, est epaisso, Gbreuse et doubleo inlericurement jiar une couclie do papilles arrondies, Ires serröes, L'inlestin est largo, noirätre, it l)arois ires minces et fixe de cliaque cöle aux legtiments par des brides cellu-laires on musculaires. L'cxlremile libre de l'ovaire ou du tcslicule est fixee pres de I'anus. L'ovaire ot loviducle qui lui esl conlinu ou le leslicule et le conduit deferent formanl un tube sinijile, so dirigent de lit en avant jusqu'ii une cer-luinc distance dc la töte, el se trouvent fixes, dans tout lour trajet, par les brides qui se portent des teguments ä {'intestin. Lc lube genital se degagc ensuito el forme libremonl dans la cavile gencralc un grand nombre do cir-convolntions, mais sans s'enrouler autour do tube digestif qui est fixe aux parois dans loule son elendue. Le vagin tres etroit s'engage aussi sous les brides de l'inlestin on continuant le trajet suivi par roviducte et s'ouvre it la face ventrale, auprts de la bouclic. None avons vainement clierche un Sys­teme ncrvcux. Le cordon nerveux vu par Ulto ctait Ires probablement la portion du tube genital ftxce pur les brides intestinales, et ces brides meines
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SYK0PS1S.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; lA.WV
constituaient, sans douto, les filets sccondaires; mai* le plus simple cxamcn suffit ii montrer rindepciulanco de cos fibres el,' du cordon qn'e'les fixcnl anx parois. L'aceouplemcnt se
fait probableraent d'une maniere assez prolongöe, car Drelincourt a Iroavechez lechien deux stran­gles accouples. Leslronglo geanl cst-il ovipare? I'oeuf cxpulse conlienl-il un embryon ? Wedel dil avoir vu im de ces animaux rsmpli de vermicules vivants . mais i! ne donns sur lus dimen­
sions des vermicules anciin de­tail ; il ne dit mime pas s'il les a vus avec un instrument groslaquo; Bissant.
10. 55. — Ovule ilu strangle ot'unt {(in cliien).— (.', p:rogt;si 3 10 Uns.-b, le niruli; au inc-mc pfTöS-sisseracnl, iraitü par I'acide sulfuririno conconlrd lt;jiii mill 1c vilcllus Pifmvquot;!,
Le slrongle geant exislo chez I'Aomine? le clieval, le boeuf, le chien, lo lonp, le vison, la marie, le putois, etc. II se Irouve ordinairement dans le rein, raremont dans la vessie, dans le lissucellulaire sous-peritoneal, etc. On n'en rencontre ordinairement que deux ou trois (voy. Path., p. 267, 286). On dit I'avoir Irouve dans le coßur {Palli., p. 340).
GENRE DÄCTVLIUS (Cubusg).
Corps cylindrique, lilastique, annele, allenue de part et d'aulre; Wie obtuse; louche orbiculuire; anus trilobie,
Genro d'entozoaire tres probablement (iclif.
100
DACTYLIUS ACILEATL'S (Curling).
I'He obtuse; corps anno dans toute sa lougutur de plusieurs series d'dpincs j queue obtuse, anuelec,
Pans la vessie urinaire chez I'homme.
Ce ver, rencontr6 une seule fois, apparlient Iris probablement a la famillo des lombricides et se sera trouve, accidenlellement, dans I'caii avec laquello on avait nettoye le vase de nuit (voy. Path., p. 291\
101 D'autros vers nemato'ides ? de genres indetermines out encore 6le ren­contres cliez I'lioninie et cliez les animaux domesliques, ce sont:
1deg; Chez I'homme:
a. —Un ver fiiiforme rendu par le vomissemenl, observe par Degland. II s'agit d'un ver rendu par un enfant de hull ans, ii la suite del'adminis-
h!?!
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UXXVInbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;SYNOPSIS.
tration dun vomilif. Ce vor avail le corps cylindrique, nu, lisse, r^sistanl an toucher, egal et noirätre dans presque toute son etendue, long de 15 ä #9632;1 6 centimetres, sur an millimölre ol demi de diametre. L'e^lremile antSrieure? un pen amincie etait arrondiu ol torminee par un point noir ; 1'aulro extremite, un pen plus grosse, presentailune bifurcation distincte au microscope. Lapeau etait parsemee do petits points spheriques, sailianls, disposes on cerclo. A I'inlerieur, ce ver n'offril qu'un canal cylindroide qui s'etendail d'une extre-initö ä l'autre.
Ce ver vecul dans I'eau ordinaire pendant un moiä (1).
Par lous los caracleres deceits ci-dessus, ce nemalüide apparliendrait au gordias aquaiicas, comme l'auleur de I'observation I'a reconnu; mais un lei ver vivrail-il dans I'estomac? 11 esl probable qu'il squot;esl irouvc accidenleile-nient dans le vase oü I'tinfant a vomi.
/;. — Dos vers Irouves par Pruner, ä la surface du foie ou de I'inlestin, et renfernie? dansdes kystes; probablement des pentastomes (voy. n0 102'.
2deg; Chez le chival:
c. — Des vers semblables ä la tricliine existant dans les parois du gros intestin (Diesing).
i/. —Un nemaloide trouve, ii Dresde, dans !es [larois do la veine snphene (Diesing).
3deg; Che: le mouUm :
e.nbsp; — Un ver nematoide long de IS centimetres, roule en Spirale, altenue aux exlremiles el donl I'habilat n'est pasindique (Diesing).
f.nbsp; — Un ver cylindrique, graduellement nminci en arriere et qui exislait dans un kyste du poumon (Diesing).
#9632;iquot; Chez If chien :
(/. — Des vers Ires minces, cyliudriques, longs do quot;gt; ii 7 centimetres, trouves par Warren ii Malte, dans lecsophage de chiens moils de la rage. Probablement dos spiropleres ensanglantes (Hudolphi).
TYPE VI. -AGANTHOTHEQUESC Diesing).
Animaux solitaires, ayantun tube digestif complet; bouche situee en avant, ä la. face Interieure, et accompagnde par deux paires de crochets retractiles; anus terminal; Systeme nerveux distinct j sexes separes.
(1) C. D. Dcglaml, Description (Tun verfiliforme rendu par le vomissement (He-cueil des travaua: de la Socielc d'amaleurs des scimtces, de l'agricullwe et des arts de Lille, 1819-1822, Lille, 1823, p. 166).
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SYNOPSIS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;txxxvii
Les acanthollujquos offrent des rapports avec les crustaces; leurs embryons out une analogic evidente avec ceux des lerneides, crus­taces qui vivent en parasites chez les poissons.
OENRE PENTASTOME,
Le corps esi ohlong, cijlindrique nu comprimi, plissd transversalment oit prescjue anneli, alleignanl leplus sottveiu la grosieur d'une plume d'oieeljuscju ä C ci 8 centimHres dlaquo; longueur; la letc eai obluse et l'extremüe poslerietire uiu'-
luicc; les deux paires de crochets, simples ou doubles, situees pres de la bouche, sonl rctructiles dans autunl de caviles dislinctes; le Systeme nerveux est constilue par tin ganglion sous-cesophagien volumineux, et deux filets prineipaux qui se dirigenl le long du corps; les muscles out leurs fibres striees; il existe un vaisseau dorsal plus ou moins manifeste; l inlestin simple se dirige cn droite ligne de In bouche a l'anus.
— Chez le mälo, l'uppareil genital se compose d'an lomj teslicule cijlindrique, etendu depuis la queue jusqu'au milieu du corps oit il se continue par deux cauaux defirenls qui embrassenl l'inleslin; le penis simple, papilliforme, est siluc en acant, derriere la bouche.
#9632;Che: la femelle, l'appareil yenital se compose d'un long ovaire cylindrique, divise en deux branches, enlouranl l iu-testin, rececant le produit de deux glandes accessoires, et se remissanl en un oviduele unique, Iris long el formanl de nombreuses circonvolutions autour de l'inleslin} vulee siluee aupres et en acant de l'anus. Ovipare.
Les pentastomes vivent dans les sinus frontanx, dans le larynx, la tradiee, dans les poomons, ou dans des kysles a la surface des organes. 11s so trouvenl ehe/. I'lionime, ehe/, les mammiferes, mais surtout die/ les re|itilcs; on en conimil aussi chez les poissons. Cos parasites paraissent plus conimnns p,0, r,o.C) au Presil que dans les aulres pays.
#9632; |
1L
#9632; .i
Section A. — lraquo;cMlt;raquo;stomcs n VHat laquo;le lorve.
102 PENTASTOME ETREINT (Penlaslomnm constrklum, de Siebold).
Corps allonge, cylindrique, anneM en apparence par des coustrielious transversales, arrondi ant^rieurement, tennine poslericureHieut cn c6ne obtus ; dos convexe
il
(*) PentMtome leuio'ide, provenant #9632;J'iin cliicn, grandeur nalurello. A I'lnterienr gt;lii corps Dpparaisscnl los circonvolutions Je l'ovidncle.
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LXXXVUInbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; SYNOPSIS.
vcntrc aplati; tegument sans dpincs ; long de 13 millimetres, large de 2 milli­metres.
Trouvöon ßgypte, par Prunar, chez deux negres et cliez la girafo.
Des deux negres Tun elail mort dune pentonile, lautre d'uno colilo : chez 1'un bs vers etaiont vivants, chez I'autre Us (iuiieiil. morls. Ils i laiciit silues dans des kysles, de la dimension d'un kreulzer, plus elliptiques que ronds, dun tissu en apparence cartilagineux, qui faisaienl saillie amp; la surface du fole, che^ lun des individus; chez I'autre, le parasite avail guille son kysUi el so trouvait duns le duoJenum. laquo; Quand nous avons visile, en I 833, (lit Pruner, le niusöe d'anaton)ie palbojogique de Bologne, nous avons trouve deux ecliaii-Ijilons de ce möme animal, sans kysle, conserves entra deux verres du moiUre, avec celle inscription: laquo; jnsectes troyveä dans le foie d'un bomme (I)- D
Billiarz a de nouveßu trouve ces parasites ea tgypte. a la surface dq fpio chez deraquo; negres.
103
PENTASTOME DKNTlGl'Lfc (p. denticulalum, Rudolphi).
Corps blanc, ovale-allonge, d^prinid, i dos un pen convexe, it venire aplati, atliinud en arriire, plus ou moins ediancrd aux deux extrdmitiis, anuele ou prtseniant des franges transverses ires nom-brcuses (70 h 80, Kiichenm., pres de 200, Duj.), formds de lames lanceolees a puiutc multiple. Larnelles ou cpines des franges longues de OIJquot;quot;,025, implantees dans le tegu­ment au mojen d'un pedoncule tubuleux. I.ongucur 4 a e11quot;quot;; largeur eu avant 1 millimetre a 1Iraquo;,deg;,35 (Duj.). Longueur jusqu'a ;i millimetres; largeur en avant, 0quot;quot;quot;,4, ea arriere 0quot;quot;quot;,1C (Kficbeum.). Point d'organes genitaux,
Larve du peiituslomeienioide? (voy. I'ath., p. 24).
Trouve dans des kysles des organes parenchymateux, surlout ii la surface du foie, chez la chevre, le boeuf, le coclion d'Inde, le lapin, le pore-epic, le chat.
Dans ces dernieres annees, il a ete trouve assez fre quemment chez Ihomiiio. M. Zenkor, prosecteur ä l'hu-pital civil de Dresde, est le premier observateur qui ait signale l'exislence do eel entozoaire chez Ihomme; il la rencontre dix fois (huit hommes el deux femmes; Age, viugt el un a soixante-qualorze ans); on I'a trouve en-suite a Leipsick et ä Vicnne: it Dresde, dans la propor­tion d'un sur dix-huil autopsies; a Leipsick dans celle d'un sur dix, et dun sur quatre ii Vienne.
(*) Pentastmne denticult forlcmool gross!. — rellf (d'aprda Zunker).
(I) Pruner, o;;. infra cit., p. 249, 250*
L'n frail iilacü ii cüle marque la p'andeur nalii-
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I'SEUDHELMINTHliS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;LXXXIV
Dans lous Ics cas (sauf un), c'est ii la surface du foie que los penlastonics denlicules onl (He renconlres cliez 1'liomme; ils claient renfermes dans un pelil kyste fibreux ; un seul exislail a la surface du rein (voy. Path., p. 293).
Get eotozoaire paratt ne causer aucun trouble dans les fonclions de lor-gane qui 1c recele ; aucun phcnomene ne fail soupconner son existence pen­dant la vie ; sa petite-ise conslante le rend tout ä fail inoffensif pour son hole.
Section U. — Pciifastoincs a l't-lat ndultc.
1
10/1
PENTASTOME TEN10IDE (Plaquo;iit. Tmioides, ESodolphi).
Coriis dcpriiiiö, laaoöold, trcsallongö et rdtrdci en arrierc, pllssd transvcrsalemcnt, crdncld au liord ; bouchc prcsquc orbiculairc ; crochets ranges ea (lcini-ccrclc.= Male blaac, long dc IS millimitrcs, large en avanl de 2:quot;lquot;,3, et en arrierc de 0nquot;quot;,45. = FcmcHc gris-blanchälre, rcinlu plus OU moins lirmi-rotigcUre par I'ovidacte plein d'oeufs dans la jiartie moycoDC 011 le töguiucnt est mince
et dcmi-lransparcnt; longueur 50 a 100 inillinielres; largour en aviuit, I......,',
en arrierc lquot;quot;quot;,!!! (voy. fig. 56).
Vivanl dans le larynx, les fosses nasale?, les sinus ellinioiJau\ etfronlaux, chczle cbicn, le loop, le clieval, le mulolet le moulon (voy. Path., p. 23'.
PSEUDHELMINTHES.
sect; I. — Les cntozoaires decrits dans le synopsis sont loin do comprendre tous les parasites internes qui ont ele altribues a riiomme ct aux animaux domestiques. Des cas de vers donl, souvent, le plus simple examen demonlre la faussete, se sont succede dans les recueils scienlifiques depuis les temps les plus recules jusqu'a nos jours.
Les lielminlliologistes ont du accorder quelque attention ä ces entosoaires fictifs: Brera en a parle sous le nomde venni metaslattci, Rudolphi sous celui de enlozoa pcla; Bremser les a appeles des pseudohelminlhes; M. Moquin-Tandon en a parle dans un cliapitre special de son excellent traitedc Zoologie medicale, sous la designation de faux helminlhcs (1).
Les cas d'enlo/.oaires fictifs so trouvcnl le plus souvent rapporlcs dans les auleurs avec la simple designation de vcrs ; d'autrcs fois on a etabli sur leurs airaclires organiques un genre ou une espece auxquelson a donne une deno­mination particuliere. Les corps qui ont fourni matiere a ces interpretations erronees sont tres nombreux; ce sont quelquefois do verilables animaux, quel-quefois des vegetaux; enfin de simples fragments de corps organises.
(1) A. Moquin-Tandou, A'(t;mc/i(s dc soofoj/ie maiica/e, Paris, 1860, p. 386.
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\r,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; PSEUDHfeLMlNTHES.
sect;11, — Les cas de päeudliolminlhos sans indication generiquc ou spoci-li(]iio soul les plus nombreux :
Iquot; Les larves de mouclie en out fourni beaucoup, soil que, introduilesdans une cavite natarelle coinmo ie nez, roeil. i'oreille, elles aient apporte leur lrii)iii aux vers rhinaires, ophthalmiques, auriculaires, soil quo, nees a la sur­face de plaies, truleeres, a lonibilic chez les pelils enfanls, elles aient ele re-gardees comme dos vers elcophages, culancs, ombilicaux, etc. Les observa­tions do larves de mouclie dans les pustules de la petite veröle sont tres com-numes; un fait qui leur apparlient manifestement se Irouve rapporte sous Ie titro de sueurs de vers (I |. Les larves de nioucho arrivees accidenlellenienl duns les urines ou dans les gardorobes out fourni do nombreux cas aux vers liclifs. Enfin dos larves semblables dcveloppees dans des cadavres ont encore ele considcrees comme de vrais entozoaires; tels soul les vers dans le foetus liumain observes par Kerckring el dent nous avons perle (voy. Path., p. 8. note'. Tels sont cos aulres vers determinant la rage etlrouvcs en grand nom-bre par P. Desault dans le cerveau dun cbien (2).
2deg; Hos cestres des ravites nasales ont etc rcgardes comme des vers du cerveau: Biaacbi rapporte une observation detaillce el incontestable de deux vers Irouves, a Vuulopsie dun mouton malade, dans la substance cerebrale. La description ies rapporte exactotr.ent auxocslres (3). II est evident que la scie qui a ouverl le crane, avail arracbö ccs oeslres aux sinus eibmoidaux el les avail porle* dans la substance ceiebrale adjacenle. Un autre fail du mOme genre a donne lieu a un memoire inlitide : Clienille irouvee duns le cerveuu d'un moiiion (4). üne sembiabie crreur s'cxplique cbcz les animaux dont les fosses nasales sont Ires developpees et prolongees ä la base du crane; celle do Desault a ete due manifestement a cette cause, comme celle dont nous avons parle a propos du pentastome teniolde (voy. Pulh.,\gt;. 24),
3deg; Des animaux, des insectes surlout Irouves accidenlellenienl dans les organes, dans les dejections des iralades, ou dans les linges qui leur ont servi, des chenilles, des scolopendres, des cloporles, des scarabes meme ont (Me souvenl consideres comme de veritables parasites ; on trouve encore des l;Lgt;lüires do ce genre qui concernent des crapands, des couleuvrcs, etc, (;J).
4deg; Des enlozoaires sorlis des organes quits habitent normalement onl ele [iris pour des vers propres a d'aulres organes, tels sont des ascarides lom-
(1)nbsp; nbsp;Colled, elrang., I. III. p. 251.
(2)nbsp; ci Nous ouvrlmcs le crane ilc eel animal, iJit Desault, cl nous fumes surpris rl'adiniratioa d'en mir sor(laquo;r une infinite do pctils vers iIotiI les uns dtaient cu-lassos en pelotons, ol les aulres fourmlll.iieiil visiblemcnt. raquo; (P. Desault, ouw. d/.). Ccs vors (ini fourniillaicnt uc pruvenaient-ils pas d'oeufs dc mouclio deposes dans les fussos nasales, ol qui so tronvaient, non dims In ravilc du crAiio, mais dans cello do I'ethmoido? — Voy. un autrO oas sembiabie, Vaih., p. 2If!.
(3)nbsp; nbsp;Biaacbi, op. ctl., p. 3i8.
(1) yourraquo;, de med. chir. pharm, de Corvimrl, etc., 1811, I. XXII, p, 370. (S) Voy. Path., p. 235, 30i, 328, 752, 7li2.
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^
PSEUDHELMINTHES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;.\lt;:i
bricoitles trouvösdans les conduits biliuires ou sorlis par le nez, par le canal nasal; des oxyures Irouvüs dans les urines ou dans le vagin, qui onl etc pris pour des vers du foie, des narines, de I'tEil, de la vessie ou de la matrice('l).
öquot; Des concretions ßbrineuseö plus on moins anciennes trouvees dans le eucur ou les gros vaisseaux ou sorties pur la saignee onl etc rapporlecs aux vers; des caillots sanguins qui avaient passe a la filiaire de rurethrc ont ete consideres comme des slrongles ; des concretions de mucus rendues avec les garderobes, ou inönie des portions de la muqueuse intestinale, ont ete regar-dees comme des vers lenioidos ou aulres, des fragments d'aliments non di-gercs comme des cucurbitins (2).
6quot; Des prodails patliologiqiiL's, tels quo les vesicules choriales, les corps riziformes, les comedons, etc. (3), ont etc rapprocbes des vers inleslinaux par suite d'une ressemblance do forme, ou par des appreciations erronees do leurs proprietes vitales.
7quot; Des parties de vegelaux qui avaient resisle a la digestion, des graines de mürier, do fraisier, des semenees de jusquiaine, des utricules vides d'orange, etc., onl aussi ete regardes commodes vers.
8'' De veritables vers ou des corps quelconques presentes par la fourberie comme provenant d'un organe auquel ils n'apparlenaient pas. onl trompe la bonne foi de quelqucs observaleurs.
^ III. —#9632; De nouveaux genres et do nouvelles especes d'entozoaires onl
6te formes sur des corps analogues a ceux dont nous venons de parier; nous nous bornerons a enumerer les principaux :
A.CEPHALOCVSIIS RACESOSA, //. Cloqiiet,
vesicules choriales.
AsCAIUS COMOSOMA,
ascaris stepiianostoma, Ceiicosoma,
DlACANTIIOä I'OLVCEPllALLa, DlTRACBYCEnOS ItUDIS, FlLABIA ZEimA, OPHVOSTOMA Po.NTlEHl, I'lIVSIS INTESTINALIS,
Sagittula, Stümaciiide, Striatole, Tbelazie,
Lenz et Jördens, larve de la mouche domestique. Lenz et Jördens, larvc de la mouche carnassiere. C(iraquo;n/iet Brem, larve de l'eryslaliä pcndulus. Sliebel,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;rade d'unc grappe de raisin.
Sttllzer,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; graine do mürier.
Mongrand,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; concretion librincuse.
//. Chquel,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;gordius aquaticus?
Scopoli,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;tracluie d'oiseau.
Basliani,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; appareil hyo-laryngien d'oiseau.
Pereboom,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ascaride lombricoidc alterö.
.....?nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nervure de salade.
Hltodcs ct liosc, larvc d'insecte sous la paupidre
d'un boeuf.
(1)nbsp; Voy. Path., p. ltgt;5. 206, 295, 302, 760.
(2)nbsp; Voy. Path,, p. 75, 301, 325, 327.— Fragments de la membrane mugueuse intestiiude, p. 62. — Voyelaquo; encore line observation rapporUe par M. Cruveilhier, ctqul conccrnc unc longue portion de I'lutestio cxpulsec par une femme apres des symplömesd'^traiigleiiicnl interne(/iuK, Ac'ad. famed., 1851-1852,1.XVII,p. 786).
(3)nbsp; Voy. Path., p. 357i
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XC1Inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;PSEUDHELMINTHES.
D'aulres genres on cspeces donl il a cle question dims le synopsis appar-liennent vraisomblablement encore aux pseudlielminllies; ce sont : 1c dacly-lius aculeatus, lo spiroptera liominis, In Ictrasloma venale, lo imlysloma sun-tjuicohi. i'hexalhyridium pinguieola, etc.
sect; IV. — Los pseudhehniDlhesont cte rapportes aux cniozoaires d'apres la cüiisideralion do leur provenance, dc leur forme oude leurs iiiouvemenls. Ce dernier caraclere esl soavent aussi iliusoire qua les deux premiers ; 11 ue suflil pas en effet qu'un corps ail dos mouvemenls spontanes pour qu'il apparlienne aux animaux; dun aulre cöle. il faul souvent uno attention soulenue, pour dislinguor des mouvemenls tommuniques d'avec des mouvements spontanes. D'apres une oliservalion do Percy qui a vu des hydatides sc mouvoir sur sa main, on a göncraiemenl admis que ccs corps sont des animaux, ot les hyda-HJes dc Percy etaicnt des rhicules choriaks I Dopuylren ponclie i) regarder les corps riziformes des synoviales commodes animaux, parce qu'il croit leur avoir vu des mouvemenls. Les corps dosieclies qu'on luimeclo. ceux qu'on place dans un liquide nouveau et d'une densile dillerenle sonl d'abord agiles de mouvemenls hygroscopiques plus ou moins vifs qui en onl impose a plu-sieurs observaleurs.
La connaissance de l'organisalion des entozoaires, I'examen allenlif des caraclercs exlerieurs, la recherche histologique des lissus conslilutifs niet-Ironl prosque toujours a labri dcl'crrcur. L'exislence de tracliees el de cel­lules vegetales, la coloration bleue obtenue par I'acide sulfurique et i'iodo monlroront que le corps observe apparlienl aux vegetaux ; la presence do vaisseaux conlenant des corpuscules sanguins, ou ces corpuscules isoles, celle d'un tissu adipeux, dun tissu cellulaire ä fibres inegales, celle do tra­cliees aeriennesne conviennent point aux enlozoaires. Les teguments consti-lues par des fibres semblables et regulierenient croisees chez les nematol'dos , les corpuscules calcaires chez les cestoidos, les ovules chez presque tons offri-ront des caracteres tres precis sur la nature de lindividu observe ct m6niB sur la classe et sur I'ordre auxquels il appartient.
Tous les entozoaircs connus el qui onl etc rcclierclics dans un nombre im­mense d'animaux vertebres sont organises snivaiu les six types distincls que nous avons decrils ; ainsi Ion pent conclure quo les vers inteslinaux qui se-ronl decouverts a lavenir chez llioninie ou chez les animaux domesliqnes no nous presentcront point de type nouveau ; si done on rencontre chez ces animaux ou chez I'liommo quclque corps qui no rcnlrc point par son orga­nisation dans Tun des types connus, on pourra sans crainle le rejeter du groupe des enlozoaires.
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TRAITE
DES ENT0Z0A1RES
ET DES
MALADIES VERMINEUSES
!; 11
CONSIDERATIONS GENERALES.
tmportance atlribude anciciuicmenl aux vcrs intestinaux. — Repartition des entozoaires dans los orgaaes. — Conditions de l'existence et de la frdqaeace des
vers : contnrs, climals, Saisons, liumidile, {.'eure de vie, regime, age. Vers ehe: le foelus, l'a'ufei t'embri/on, chez les enfauis ä la mamclle et les aoimaux en lactation, dans l'enfanceet la vieillcsse. — Sexe, race, nalionalitc, hcredile; contagion, epidemic; clat de santd, constitntion (helminthiasc). — Pheiiomencs et accidents occasionnes par les vers.
Les vers intestinaux ont jouö longtemps un role considerable dans la pathologie de rhommc. Aux siecles derniers, un diagnostic incer-lain, une ignorance presque genürale de l'anatomie pathologique, laissaient souvent couverte d'un voile impenetrable I'origine ou la cause des symptomes observes. Alors les inedecins, disposes a clier-clier des relations entre un etat morbide mal determine et qnelqne phenomene apparent, attribuaient aux vers les maladies dans les-([uelles l'existence de cos parasites avail etc conslatee. Los faits mal interpretes, accuinulcs par la suite des temps, leur lournirent do nombreux exemples des maladies les plus diverses dont la nature vermineuse n'etait point contestee. Les nosologistes anterieurs ä notre epoque font ä peine mention des desordres occasionnes par les entozoaires des organes parenchymateux, mais ils admettent une apoplexie, une pleuresie, une goutte vermineuses, des tievres venni-neuscs, etc., donnant ä ces affections pour point de depart I'intestin,
DAVA1NE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'
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2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; CONSIDliRATlUNS CENLRALl-S.
#9632;et pour cause rascaride lombrico'ide. Depuis le commencement tie notre siccle, des obscrvateurs plus judicieux soumirent Ics faits a une critique eclairee, et porterent dans ces questions obscures de la pathologic de rhomme les lumieros do la pathologie comparee. Aujourd'hui les progres de nos connaissances en helminthologie ct dans le diagnostic des maladies, les investigations anatomiques fre-quentes, out fait disparaitre de nos traites de pathologie les affec­tions vermineuses qu'on appelait universelles. II n'en est pas de meine des affections vermineuses locales; les tiavaux des medecins modernes out montre qu'elles ne sont que trop reelles et trop fre-quentos.
Chez les animaux verlcbres, aueune partie du corps n'est a I'abri de l'invasion des entozoaires; ä no considerer que rhomme et les animaux domestiques, on en a rencontre dans presque tons leurs organes. Les parties les plus inaccessibles, comme l'interieur de l'oeil, le cerveau, le canal rachidien, aussi bien que les caviles qui communiquent avec le dehors, en sont quelquefois le siege; la cavite medullaire des os meme en ;i offert des exemples.
En general, des organes differents ne donnent point asile ;i des entozoaires do meme espece : I'intestin grele de rhomme est !c se-jour de l'ascaride lombrico'ide, du tenia solium, du bothriocephale laree, etc., mais aueun de ces vers ne vit normalement dans I'esto-mac on dans le gros intestin. Les principaux organes ou les princi-paux appareils out leurs vers speciaux : le efficum est halnle par le trichocephale, le rectum par I'oxyure, les voies biliaires out le dis-tome höpatique, les voies urinaires le strangle geant, etc. Comme les organes, les systemes out des vers qui leur sont propres : dans les muscles de la vie animale se trouve le trichina spiralis, dans le svsteme nerveux central le coenure, dans des cavites sereuses natu­relles ou adventives le cysticerque ct I'echinocoquc.
ün tres petit nombre d'entozoaires n'ont point de sejouv fixe; generalcment, chez les parasites intestinaux, I'espece est subor-donnee ü tel organe ou a tel systeme, dont olio ne change quen changeant d'etat. Cette subordination s'observe chez les vers des animaux vertclnes avec une Constance teile qu'elle pent etre regar-dee comme une loi gdnerale; aussi les cas, en apparence contradic-toires, observes chez rhomme, 11 rapportes par les medecins, eussent etc pour la plupart rectifies par un examen plus attenlif ou plus judicieux; une critique eclairee cut montre, tantot une erreur dans
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CONSIDERATIONS GfiNERALES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;3
la determination de l'espece, tuntot une migration accidentelle dc I'entozoaire observe, tantot une erreur plus grave encore sat la nature d'un pretendu ver. Soit par defaut de notions en helmintho-logie, soit par defaut de critique, on a confondu I'ascaride lombri-coide avec le strongle des reins, les vösicules choriales avec les hydatides, des concretions iibrineuses avec des vers, etc., et Ton a accumulc dans les livres de medecine une foule de faits errones.
Le ddveloppement dans les organes et la multiplication des ento-zoaires sont favorises par des conditions diverses, qui sont tantot exterieures, comme des influences de contrees, de climats, de Sai­sons, et tantot propres a Tanimal affecte, comme Tage, le sexe, etc. Ces conditions sont permanentes ou transitoires, et dans ce dernier cas les entozoaires peuvent apparaitre par dpidjemies : rien n'cst mieux ctabli que la subordination des entozoaires ä certaines cir-constances exterieures ou propres ä l'individu alfecte; cependant rien n'est plus obscur encore que le mode d'action de la plupart de ces circonstances. Nous nous bornerons ici a signaler les faits sans chercher a les interpreter.
De toutes les influences sur la production des entozoaires, celle des contrees est la plus manifeste. Les anciens avaient deja remar-(]u£, au rapport de Pline, que les vers n'etaient pas aussi frequents dans certains pays que dans d'autres (1). D'apres Theophraste, les habitants de la Thrace et de la Phrygie, et meine ceux de l'Attique, etaient tout ä fait exempts de vers (2). 11 nous est impossible de contröier cette assertion par quelque fait analogue et contemporain ; mais on peut etablir aujourd'hui, pour certaines contrees, la vörite de la proposition inverse ; en Abyssinie, par exemple, tous les habi­tants sont attaques du tenia.
La question de l'existence des entozoaires dans les divers pays peut etre consideree ä deux points de vue :
1.nbsp; nbsp;II existe dans certaines contrees des vers qui ne se trouvent point ailleurs :
2.nbsp; nbsp;Le nombre des individus aflectes de vers est plus considerable dans certains pays que dans d'autres.
1deg; La filaire do I'homme se developpe dans les contrees tropi-
(1)nbsp; C. I'linc, Hist, nal., lib. XXVII, sect; 120.
(2)nbsp; Theophraste, Do lusioria plaiHai:, lib. IX, cup. mis
J
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Unbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;CONSIDERATIONS GfcNfiRAr.ES.
calos exclusivcment; I'anchylostome duodenal n'a encore etc observe qu'en Italie (Milan) et en Egypte; le Teenia nana et le Distomum /(fcma/ofo'wm ne font etc quo dans ce dernier pays; l'existence du bothriocephnle n'a etc constatde avec certitude qu'en Europe; il en est de mime pour quelques cntozoaires des animaux donicstiques et sauvages. Nous nous bornerons a rappeler le fait remarquable d'un ver nematoide vivant dans l'ocil des chevaux, fait tres comnuin dans I'lnde, et si rare en Europe et en Amerique.
Beaucoup de vers sont, au contraire, cosmopolites, si Ton peut s'exprimer ainsi : le tenia, Toxyure, I'ascaride lombricoide, out ete signales chez tons les peuples.
2deg; Quant a la frequence des vers suivant les contreos, on connait generalement celle du tenia dans certains pays, en Egypte, en Abyssinie, etc.; cglle du bothriocephale dans plusieurs parties de la Suede, de la Russie et de la Suisse; celle de I'ascaride lombricoule chez les negres de nos colonies; eniin, celle des hydatides chez les Islandais.
L'influence des contrces sur la production des cntozoaires tient a des conditions dont la determination est generalement tres incertaine; toutefois le climat parait la condition principals de l'existence de la lilaire de l'homme, peut-etre ost-il aussi une condition d'existence pour ranchylostome duodenal et le distome hematobie.
Une influence moins permanente, mais qui tient a quelques ^gards de celle du climat, est l'inüuence des Saisons. Les Saisons apportent avec elles des variations de temperature, d'humiditö, de nourriture qui doivent favoriser la transmission et le dcveloppement de teile ou teile espece de ver, et rendre, par consequent, ces especes plus ou moins communes, suivant les diverses epoques de l'annee. Cast, en effet, ce que I'on observe pour les entozoaires d'un grand nombre d'animaux. Par exemplc, suivant Bloch, on trouve la ligule chez les poissons, en automne et en hiver, rarement au printemps et en ete (1). On ne trouve point de tricuspidaires dans les brochets en automne, au rapport de Bremser, tandis que ces poissons en sont remplis au printemps (2). #9632;• Dans le Cotlo scorpioqae j'ai examine
(1)nbsp; nioch , Traile do la gdniralion des vers des intestim, trad. Strasbourg, 1788, p. I.
(2)nbsp; Bremser, Traile soologique el physiologique sny les vers iulesUnmtx de l'homme, trail, por Oramller, p. 196. I11-8, Paris, 1821.
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CONSIDERATIONS GENtliALKS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;5
quot; ties souvent, dit Rudolphi, je n'ai trouve de tenias qu'au prin-•gt; temps etjamaia en automne (1). quot;— quot; Toutes les taupes que j'ai .• disscquees a Reimes en fevrier el mars, au nombre dc soixante' #9632;• huit, dit M. Dujardin, contenaient abondamment des Spiropiera raquo; sirumosa... Dans d'autres saisons, a Rennes, j'avais cherchd quot; vainement les spii'opteres dans les taupes (quot;2). quot;
Le developpement des vers dans l'oeil des chevaux, aux Indes, es/, propre aux mois froids. M. Gibb n'a jamais vu de cas do vers dans I'ceil avant le commencement d'octobre ou apres le commence­ment de mars (3). L'apparition dos vers dos bronches chez les betes bovines a lieu generalement en ett5 et en automne.
Quant a la frequence des vers, suivant la saison, chez l'homme, les medecins anciens deja en avaient parlö : la plupart out dit que les lombrics sont plus frequents en automne, assertion que vient confir-mer le developpement de la larve au printemps et en öte , au moins dans nos climats. La filaire de Medine apparait le plus commune-ment a l'epoque des grandes clialeurs. A Tegard du tenia, ou plutot du bothriocephale, Rosen rapporte que dans Bioemeborg, dont un quart des habitants est attaqud du tenia, ce ver se manifeste prin-cipalement en septembre et en octobre; or, ajoute-t-il, c'est le temps oil finit la peche (J). Quoi cju'il en seit de cette remarque, c'est le seul fait que nous connaissions touchant l'apparition des vers cestoides chez rhomme a unc epoque determinüe de l'annde.
Parmi les conditions favorables au developpement des entozoaires qui dependent du climat ou de la saison, l'humiditö est une des plus manifestes. Nous verrons que les pluies prolongecs clans les climats tropicaux pcuvent donner lieu ä de veritables epidemies du dragon-neau, et que, dans l'Inde, les vers de l'oeil dont nous venous de faire mention deviennent beaucoup plus communs chez les chevaux, lorsque, dans la saison froide, il y a des pluies abondantes. On con-nait I'influence do l'humiditd des paturages sur la frequence du distome hepalique chez le mouton ; de sorte que I'etat atmosphe-
(1)nbsp; nbsp;Enlozoontm sive vermium inlesHnalhm historia nnluralis, autore Carolo Asmundo Radolphi, t. I, p. 122. In S, Amsterdam, 1808.
(2)nbsp; Felix Dujardin, Histoiro naturelle des belminthes ou vers inleslinaux, p. 8quot;, I11-8, Paris, 1845.
(3)nbsp; P. Raycr, Archives lt;le medecine compares, p. 139. In-i, Paris, I8i3.
(i) Nils Rosen dc Roscnslcin, Traile des maladies des cnfanls, trad, Paris, 1778, p. 3TCgt;, note.
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6nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;CONSIDERATIONS OfiNfilULES.
rique norma! ou anormal tie la saison, la difleronce dos anm'es, nnt une action tvha prochaine ct trfes grande sur rapparition, la frequence ou la disparition de certains cntozoaires.
On a accorde au genre de vie une grande importance dans la pro­duction dos vers; on trouve, en elTet, quelquefois cliez des animaux d'espfece differente, raais vivant dans des conditions semblables, dos
er\tozoaii'es de nietiie espece : e'est ainsi que le distome hepatique, qui apparticnt plus particulieremetit aux ruminants, se trouve quel­quefois aussi chez les autres herbivores, et s'est rencontr^ chez rhomme et meine chez le chat domestique, quoique ce ver soil tout a fait inconnu chez les carnivores sauvages.
Le strongle geant que Ton a rencontre aussi dans des animaux iTespeces et meine de genres differonts, se transmet probablement des uns aux autres, ainsi qu'ä I'homme, par des circonstances de vie commune; car ce ver, gen^ralement rare, semble apparaitro plus frequemment ä certaines epoques et dans certaines locnlites.
Les rnarins paraissent etre tres rarement affectes d'hydatides (1). Les peuplades qui menent une vie errante sont, d'apres Pallas, fort peu exposees aux vers intestinaux : quot; Dans les contrees desertes •gt; de l'empire russe, dit le celebre observateur, et en Siberie oü la raquo; population est nouvelle et clair-semee, ainsi que chez les peuples .. pasteurs quichangent souvent de residence, toutes les especes de •#9632; vers qui habitent l'intestin sont rares. Chez les animaux sauvages •• de ces contrees, e'est ä peine si ces vers se rencontrent une fois #9632;• sur cent, comparativement a ceux d'Europe (2). #9632;#9632;
D'apres une opinion generalement re^ue, e'est le regime de vie qui rend les oxyures et les lombrics plus communs chez les enfants que chez les adultes; opinion qui semble confirmee par ce fait que les enfants a Paris sont plus rarement qu'a la campngne attaques de ces demiers vers. D'apres mes propres informations, la frequence comparativement plus grande des vers k la campagne est certaine, mais on verra que ce n'est ni aux fruits, ni aux legumes verts, ni aux aliments farineux qu'il est rationnel d'attribucr ce fait, e'est a la qualite de l'eau qui sert aux boissons.
La frequence du bothriocephale aux bords de certains lacs ou de
(1)nbsp; George Budd, On Diseases of the liver, p. iin. In-S, London, I8quot;gt;2.
(2)nbsp; P. S. Pallas, Neue nordische Beitrüge, etc., erst, liand, S. 43. Petersburg, 1781.
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CUISSIDfiRATlONS C.fiNKlUU'S.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;7
certains lleuvcs a ete ^neralemcnt attribute au poissnn dont les habitants font usage, et toutefois Reinlein rapporte quo, medecin des Chartreux pendant dix ans, lesquels faisaient leur nonrrilure presque exclusive de poisson, ii n'a jamais observe chez cux le bothriocephale (1).
Pour le tenia, le bon ou le mauvais regime neparait avoir aucune influence sur sa frequence : il existe aussi bien, dit Werner, dans les palais que dans les chaumieres (2). Tous les malades dont M. Louis rapporte I'histoire dans son memoire sur le tenia faisaient habituellement usage d'une bonne nourriture (3). Ce n'est done ni a 1'usagedu poisson, ni au bon.ou au mauvais regimequ'on doit rap-porter la presence des vers cestoides chez I'homme; mais nous ver-rons qu'une circonstance accessoire au regime, l'usage de viando crue, parait avoir une action reelle sur la production du tenia.
L age est une des conditions les plus evidentes de la frequence ou de la rarete des entozoaires. Chez rhomme aux differentes pe-riodes de la vie, les diverses especes de vers sont inegalemcnt com­munes ; dans la premiere enfance et dans I'extreme vieillesse les vers sont rares.
VeiIS CHEZ LE FOETUS Hl'HAlN.
Par nue vue theorique, on a longtemps admis que les vers sont innes, et Ton a cru trouver la confirmation de cette opinion dans des observations de vers chez le fectus; mais, outre que ces observations se reduisentä quelques-unes, le plus simple examen les montre fort incertaines. Le premier fait remonte, dit-on, a Hippocrate; or, voici comment s'exprime a ce sujet le pere de la medecine : quot; Aussitot -. apres la naissance des enfants, les femmes leur font prendre les quot; memes medicaments, afin que les excrements sortent des intestins, quot; ne s'y calcinent pas, et en meme temps a(in quo I'intcstin soit •• dlargi. Apres cette administration, beaucoup d'enfants ont rendu .. des vers ronds et plats avec les premiers excrements; s'ils ne vont m pas a. la seile, les vers se developpent dans le ventre (4). •gt; 11 est
(1) Bremser, ouvr. cii., p. 340.
(•2) P. Ch. Frid. Werner, Vermium intest, prmert. lanimhumance brems expo-sitio, p. IOC. Lipsiie, 1782.
(3)nbsp; nbsp;1'. Ch. A. Louis. Du tcnin el dr son Irmtcmrut, dunsses Mnnoires sur diverses maladies, p 548. Paris, 182(1.
(4)nbsp; nbsp;Hippocrate, Hes maladies, liv. IV, Irad, par E. Liltrö, t. Vlf, p. iiCquot;. Paris, 1851,
'#9632;U
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8nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;CONSinfillATIONS GfiNßnALES.
evident (juo l'auteur du quatrieme livre des maladies n umot qu'une simple assertion, une opiiiiün, mais non im fait, car ii ne l'eüt pas dit aussi comimin.
Trois cas seulement de vers chez le foetus humain ont etc rapportes par divers observateurs ;
1deg; Gas de KEncKniNG. — o Älterum(l) etiam occurrit in foetu sex men-gt; slum et medii, qui venlriculum luibebal triplo majorem quatn solent alii, raquo; qui tanio lempore luceni vitalem, in uteri materni vitali careers expeclave-raquo; runt, in hac aulern tanti ventriculi capacitate membrana, et in ilia venues i) erant, iis quibus pueri s.'cpe laborant similes [i). raquo;
2deg; Cas de Doi.ke. — laquo; Nee ipse foetus in ulero ab iis (vermibus) liber est, i) quemadmodum mihi videre lieuit in fcelu mortuo, stalim a parlu expiraute, raquo; et a me exenterato, in quo glomum vermium inveni (3). raquo;
Squot; Cas de Bhenosl. — laquo; Divas Brendelius auditoribas narrare solebat so
i) in fcelüs immature partu editi intostinis tenuibus lumbricellorum glomcrem raquo; reperisse, quern etiam in preparato asservabat. Itec sununi viri recenlis-raquo; sima observalio magnum prioribus addit pondus (4). raquo;
Le nombre des cas de vers chez le foetus humain passe pour etre plus considerable; il se rcduit k trois, et dans ces trois cas on a omis de mentionner, non-seulement les caracteres, mais meine l'es-pece des vers observes. Si Ton tient compte de cette omission, do I'epoque a laqnellc rcmontent cos observations, des nombreuses erreurs cominises, memo do nos jours, relativement a des caillots fibrineux, a des concretions de mucus pris pour des vers, on aura lieu de croire que cos faits sont le resultat de quelque erreur du
(I) Un outre fait observe par Kerckring, ct moins gendralcmcnt connu, cst rap-porle par cct antoar en cos termes:
ii Imu fcetus cujusdam bumnni intcstina scmol inveni vermibus cxiguis lt;iui vi\ gt;) aeüs aciem magnitudioc excedebant, ita scatcntia, at uiliil in illis prncter has raquo; conspicerctur, manifesta tamen dabant in tanla parvitate \ila; indicia, quales ii s;rpe apparent in caseo, dum ille n siceitatc verminat. raquo;
Kerckring ne parlc point do rage do co foetus. D'ailleurs la description des vers nc so rapporlo a aucun des entozoairos du corps bumaia: les oxyures sont phis grands que dos pointos d'aiguillo; en outre, on ne les cut point trouves vivanls lots do 1 autopsie. II cst ii croirc qu'ii s'agit ici do larvos dc monche rccemmenl eclosos dansun cadavrc expose! h i'air dopais quelqacs jours
(2)nbsp; Th. Kerckringii Spicilegium anal., obs. 79, p. lot. Amsterdam, lii'O.
(3)nbsp; J. UoIumis, Encyclop. medicince, lib. IV, cap. x. - De infanlum el puerorum MOrhis. Fnincofurti, KiSi-lGOl, in-i.
(4)nbsp; P. S. Pallas, Dissert, med. inaug. do infeslis viventibus intra viventia, p. quot;JO. Lugiliiui Batav., HCiO.
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CONSIDKHATIONS GfiNERAI.ES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 9
riivmo. genre (1). A ces raisons, qui nous portent anc point admettre comme vrais les cas cit^s ci-dessus, nous ajouterons que les vers dont il s'agit ont elö rapport^s ä des iiematoules; or, le mode de transmission, aujourd'hui connu, de ces entozoaires ne permet pas d'admettre qu'ils arrivent dans I'intestin autremcnt que par i'eau desboissons. S'i! s'agissait des entozoaires que Ton trouve dans les tissus chez I'adulte, comme la trichine, la filaire, les hydatides, etc., ou des vers dont la larve est probablement armce, comme 1c distome hepatiquo, on n'aurait point les meines raisons d'en repousser 1'existence chez le foetus huraain : de tels vers peuvent sans doute arriver dans I'oeuf a travel's les organes de la mere, comme ils arri­vent chez celle-ci dans les muscles ou dans le foie.
Vers dans l'qedf, i/embbton or le foetus des ammaix. Chez les animaux, on a signale aussi des vers, soit dans I'ocuf, soit dans I'embryon ou le foetus; mais ces cas, bien que peu nombreux, sont plus certains que les precedents.
Vehs dans l'oedf. — Le distome do la bourse de Pabricios [Dislomum ovatum, voy. Synopsis, nquot; 40) a öle trouve dans I'oBuf do la poale par Ha-now, Purkinje, Eschholz, Schilling (2).
Le sejour de ce ver dans la bourse de Fabricius, d'oü il peut faci-lement remonter dans I'oviducte , explique son introduction dans i'oeuf.
Vers chez l'eubryon. Cas de Fhommann. — I.ors d'unc epizoolio meur-triere, qui rögna principalement sur les moutons en 1003, Frommann ob-scrva dans le foie des b6tes qui succombaient un grand nombro de dis-locaes(Disloma hepaticum), et, ajoute-t-il, lo foie de leurs pelits encore dans la malrice en conlenait do m6mo (3).
(1)nbsp; Cost encore a unc erreur semblable qa'il faut rapportet les cas cites par Vander-Wiel d'unc sage-femme dc sa coanaissance, qui avail vu an ver d'uu qaart
d'aune do longueur envctoppc le lonrj du cordon ombilica! d'un cnfanl, et dans uuc autre occasion un vcr plus pctil dans le placenta memo. {Observ, rares de me'de-cine, etc., t. II, p. 302, obs. xxix. Paris, ITSS.)
(2)nbsp; C:it. Maur. Dicsiug, Syslema helminthum, VindoboniB, 1830, vol. 1, p. 333-330.
Je meiilionuerai ici simplemcut le cas observe par Aldrovaude {Hist, monslr., p. 339) d'un ociif de poule dont le blanc conlenait un serpent ou line espece de ver, et eclui de Fabricc ab Acquapendcntc, d'un grand ver trouve par lui dans on lt;L'iif qu'il niangeail. (Cites par Vander-Wiel, ouvr. eil., I. II, p. 407.)
(3)nbsp; Ephem. dr VAcaddmie des curieux de la nature, dec. I, aim. 0 ct 7, obs. 188, 1073 et 1076, et Collect, acad., part, etrang., I. HI, p. 292.
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10nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;CONSIDfRATIONS GfeNfiRALhS.
Tas df. Valentin. — Apres avoir parlö des ceufs de dislomo quo Ton Irouve dans la vesirule du fiel des ruminants, et avoir donnu leurs caracleres, l'au-teur rapporte le fait suivant: a Apres avoir fail des recborclies sur la struc­ture de la vösiculo du fiel, j'avais appris ii connattre exactement les ceufs de disiomc, lorsque, dans le couranl do cat liiver (1840), j'en rencontrai de nouveau: c'etait en faisant des rechercbes microscopiques sur la moelle epi-niere encore oidouree de sou liquide chez un embryou de inouton long de six pouces. Ilselaient d'un brun jauno, munis d'un opercule et renfermaienl uue masse granuleuse semblable a celle des osufs que j'avais vus dans la vesiculo. Lear nombre, ii la verile, n'etait pas aussi considerable que dans la bile des ruminants, mais cependant il etait assez grand. Leur siege etail limite a la region du canal vertebral, dans laquelle la moelle allüngee devient la moelle epiniere (1). raquo;
Ce sont tä les seules observations de vers dansl'oeuf ou l'embryon des animaux qui nous soient connues (2). Les premiferes s'exiiliiiuent facilement par le sejour meme des entozoaires; les secondes appar-tiennent ä des vers quo Ton a rencontres quelquefois, seit dans les \,aisseaux,soit dans les tissusfvoy, / crs du Systeme sanguin), et dont on peut concevoir par ce fait la penetration jusqu'ä l'embryon. Si beaueoup d'auteurs out dit, et si Rudolph! lui-möme, ordinairemenl fort exact, a dit que quot; dans le foetus nouveau-ne des vers sont sou-vent observes •#9632; (3), c'est manifestement une assertion irreil'clüe.
L'absence des vers chez le foetus humain a ete constat^e par Reederei' et AVagler dans röiiideiuie de fievre muqueuse qu'ils onl
(1)nbsp; nbsp;G. Valentin, OEufs de dislome dans la cavile du canal vertebral d'un foelus [Archives de Müller, 1840, p. 317).
(2)nbsp; nbsp;Blüch, Werner, Brcra', parlcnt d'un cas iln distomes observes chez 1c foHus du inouton par Hartmann; mais, d'aprös l'indication bibliograpliique, il est c\\-doiil quo cos autcurs out fait une confusion avec le cas de Frommann. Bloch ajoiitP : laquo; cl Rousseus a Iroavc dos ascarides cbez des animaux qui n'ctaiciu pas encore nos. gt;• II s'agit dvidemment do Ronsseas, car il n'a point o\ist(; de Rousseus. ^'assertion de Bloch ost inexaete; nous avons inutilemenl cherche le fait dans los oeuvres de Ronsseus. Cet auleur dit bion, dans son livre intitnlö Venalio medica, p. 78, que los vors viennent aux cnfants encore renfertnes dans le soiu materoel, mais il ne eile aueun fait. Dans le livre De morbis mulieribus, p. 221, il dit qu'il a rapporto, d'apres Hippocrale, que les vers sout communs chez los onfaiits nais-sanls (lialdnini Ronssci Op?isctt/a medica, Lugduni Batavorum, 1618). L'ouvrage de liloch renferme un grand nombre de faules typographiques ot des fails dena-lurds, qui out passe snccessivemeol dans los traitös ou les articles d'hclminlbo-jogic jusqu'ä nos jours.
(3)nbsp; nbsp;Radolpbi, £n(0£., htst. na(,| l. i, p. 40quot;.
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• I
CONSIDERATIONS GfiNfiRALtS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;11nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;|
decrite, epidemie dans laquelle on salt que les vers ätaient extre-mement communs ; laquo; Nous avons vu, disent ces observateurs, plu-laquo; sieurs femmes enceintes perir de la fievre muqueuse coiTipli(jU(''o •• de la presence des vers, tandis que leurs foetus presentaient seule-#9632;• ment des traces de l'affection muqueuse dans son etat do simpli-gt;• cite, sans complication do vers (1). laquo;
Rudolphi rapporte qu'il a vainement cherche des entozoaires dans les embryons de divers animaax, tels que le herisson, la taupe, le rat, le cheval, le boeuf et la poule (2).
M. Chaussat, ayant examine le sang d'une femelle du rat noir en etat de gestation, trouva dans cc sang un grand nombre d'hemato-zoaires filiformes, mais il ne put rencontrer aucun do ces vers dans celui des cinq foetus qu'elle portait (3).
D'apres ces fails, on doit admettre que l'existence de vers chez le fcetus humain est fort incertaine, et qu'elle est extremement rare dans l'embryon des animaux.
Vers cuez i.'enfant a LA mamklle, i.'animal e^ lactation, l'oiseau ad xm.
Chez les enfants ä la mamclle et chez les animaux on lactation, les vers ont dtc plus frequemment observes. On a vu dos ncmatoülcs, des trematodes et plus souvent des cesto'ides, qui dejä avaient acquis une grande longueur chez des enfants ou chez des animaux äges de quelques mois seulement. Ces faits pouvaient avoir un grand interet iorsqu'on y cherchait un argument en faveur cle la thcorio de la gone-ration spontaneo ou de 1'opinion qui voulait que les vers fussent transmis des parents aux enfants; ils ne peuvent en avoir pour nous d'autre que de donner, en quelque sorte, la mesure de la rapidile do la croissance de certains entozoaires.
1deg; NäHATOlDES,
Che: I'enfant. — De Lille rapporte que sa fiilc. iigee do onzo semaiiies ct qui n'avait encore pris quo le lait de sa mere, rondil des vers (inlegros wr-mium nidos). II ne (111 pas (jue eel enfant n'eul jamais bu d'oau (4).
Chez le chat. — Wepl'er nipporle avoir vu 1'intestin ileon d'un pelil chat plcin de vers lombricoides (5).
(1)nbsp; Roedcror etWagler, Traclalus de morbo muenso, sect. I, sect; ix, p. 291, trad. Paris, 1855.
(2)nbsp; Rudolphi, Entos., hist, nat., t. 1, p. 3S7.
(3)nbsp; .T.-B. Chaussat, Des h4mato2oaires,lbbse, p. 2(i. Paris, 1850.
(4)nbsp; Christ. Evcrh, De Lille, De palpilalioiie conlis, p. 133, iii-8. Zwcilla-, IT.quot;;.quot;'., Co cas est rapporte par Bloch sous le nom de Linne.
f5) Dedcuta aqtwtica, p. 383. Basilea;, IG7S), cit(? par Brera.
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12nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;C.01NS1DEKATI0XS 6ENamp;IALES.
Ches le veau. — Vallisneri pbserva un cas serablable cliez un Jeune veau (l).
2deg; CESTOtoES.
Cliez I'enfant. — Gaspard Wolphins rapporte qu'un enfant ä la mamelle rendit un vor plat (bülhriocüpliale) de trois aunes de longueur (quot;21.
laquo; M. Heimmecertifia, dillilocl], qu'il connaissait locasoü Ton avail trouve raquo; un tönia dans un enfant nouvelloment no (3). raquo;
laquo; Hufeland fait mention d'un enfant de six mois qui avail rendu pen a pou raquo; Ironie aunes de lönia. sans eprouvor la moindre alleration dansla sanle (4).raquo;
Chez lecliien. — a Lo professeur lilunienbach a vu le canal intestinal dun jeune chieu rempli. aussilöl apres sa naissance, d'une quanlile innoinbrable do lenias (•quot;)). raquo;
Darolius. d'aprös Rosen, a observe un lönia dans un chien nouvellcment ne(6).
Ches l'idjncuu. — a II n'y a quo pen de jours qu'on m'apporta, dil Raulin, raquo; un morceaii de lönia qui avail vingt six pieds dc long, un lavait trouve raquo; dans le venire d'un agneau qui n'avait pas encore trois mois (7). raquo;
laquo; Mon respectable ami. M. lioeze, a Quedlinbourg, me marqua qu'il avail raquo; retire un lenia forl long d'un agneau ä la mamcllo (8). raquo;
Uudolpbi dit avoir trouve plusieurs fois des lenias dans des agneaux ä la mamelle (i)).
3deg; TuiHATOOES,
Chez I'agneau, — Bloch dit avoir trouve dos douves du foie ehe/, un agneau a la mamelle. qui n'avait pas encore bu d'eau el qui n'etait pas encore sorli de ratable (10).
Chez les oiseaux. — Rudolphi rapporte avoir vu plusieurs fois des dislomes Chez des oiseaux qui elaient encore prcsque sans plumes (II).
Chez rboQimc, e'est vers lüge de deux ans que les entozoaires deviennent communs. L'enfance et la jeunesse y sont plus sujeltes
(1)nbsp; Operlaquo; flsico-mediche, t. I, p. 271, cite par Brera.
(2)nbsp; De cbserv. pi-opriis, cild par Schenck.
(3)nbsp; Bloch, ouvr. oil., p. 84.
(i) Journal, Bd. XVIII, St, 1, p. 3, eile par Bremser, onvf. cit., p. 181.
(5)nbsp; Handbuch der Naturg., ou Manuel de l'hisl. naturelle, p. 21, cite par Bloch, p. 80.
(6)nbsp; Rosen, ouvr. ril,, .quot;.8lgt;.
(7)nbsp; Joseph Uanliii, Lett, conten. des ohserv. sur le tenia, 1751, a la suite de : Des maladies occcuionn. par lespromptes variat, de I'air, p. Hi. Paris, 17ü2.
(8)nbsp; Bloch, p. 85.
(9)nbsp; Badolpbi, Entos. hist, mt., t. I, p. 387.
(10)nbsp; Ouvr. cit., p. 86.
(11)nbsp; Rudolphi, Enlos. hist, nal., t. 1, p. 387.
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CONSIDßnATlONS GfcNtRAI.ES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;13
(juc Tage mür et que la vieillesse; mais cettc proposition, prise dans sa gcneralitü, n'est vraie que par la raretö des vers ccstoides dans nos contrees; eile cesse de l'etre dans les pays oü ces vers sont tres conimuns. Chez les animaux domcstiques, chez lo chat et le chien surtout, si les entozoaires sont plus frequents a Tage adulte, c'est parce que ces animaux sont rarement exempts de tenias. La ques­tion de la frequence des vers suivant les äges ne doit point etre envi-sagee d'une maniere generale. Chez l'honime et chez les animaux, certains vers sont plus frequents ä teile periode de la vie, et d'autres se rencontrent egalement dans toutes. L'oxyure et l'ascaride lom-brico'ide sont plus communs dans l'enfance; le coenure envahit sur­tout les agneaux; le strongle des branches n'atteint guere que les veaux äges de moins d'un an; le sclerostonic anevrysmatique, tres rare chez le poulain, est tres commun chez les vieux chevaux. D'un autre cote, le tenia en Abyssinie, le bothriocephale dans plusieurs localites, le trichocepliale et la filaire de l'hoinme se rencontrent a tous les äges.
Le sexe a une influence remarquable sur la frequence du tenia; ce fait singulier a £te constatü par plusieurs observateurs. Les recher-ches de Pallas et de Wawruch ne laissent point de doute ä cet egard. D'apres les releves de ces deux observateurs, les cas de tenia chez la feinme sont proportionneliement aux cas de tenia chez l'homme comme 3 est ä 2. Plusieurs auteurs, qui ont ecrit sur les maladies des negres, ont fait une reinarque semblable quant a la frequence des lombrics plus grande chez les negresses.
Si 1 äge et le sexe ont une influence sur la frequence de plusieurs vers, la race et la nationalite ne peuvent-elles avoir une influence analogue? Cette question a du etre resolue affirmativement, lorsque Ton voyait dans un ver le produit d'une generation spontanee, et que, d'un autre cote, on remarquait chez certains peuples des vers particuliers. C'est sous l'inspiration de cette theorietouchant l'ori-gine des vers que Bremser a dit: Cclui qui est ne d'une mere misse na peut-etre jamais etc incommode par im tenia; et qu'il s'est demands si Vexistence du tenia chez les Suedois et relle du bothrio­cephale chez les liusscs ne tiendraient pas ä la difference d'oriyinc des deux peuples (1). La meine question a etc faitc pour la filaire de
- m
(1) Bremser,ouvr. lt;:U., p. SiS.
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linbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;CONSIDlSBATlONS GENßRALES.
Mödine; mais depuis longtemps dcja on sait que toutes les races d'homraes sont ogalement sujettes aux atteintes de ce dernier ver. Quant au bothriocäphale, on sait de meine aujourd'hui que son existence tient ä des circonstances locales, et que, dans ies contrees oil il est endömique, les Strangers en sont atteints conume les gens du pays; d'ailleurs on a vu le tenia et le bothriocephalc ensemble chez le meme individu.
Le developpemcnt des vers par heredite a cte indique par quel-(|uesniedecins; nous verrons, ä propos du tenia et dubothriocephale, sur quelles raisons cette opinion s'apptde. Le seul faitbien avdre de rhercditö d'un entozoaire a etc signale chez le chien : ceux de ces animaux, en effet, qui out des hamp;natozoaires proviennent ordinaire-ment, d'aprfes MM. Gruby et Delafond, d'un pere ou d'une mere qui en etaient atteints.
La transmission par contagion nous parait etabüe pour la filaire de I'homme; eile existe vraisemblablement aussi pour le strongle des bronches qui, chez les moutons et les boeuf's, occasionne des epizootics meurtrieres.
L'apparition des verspar epidemie ou par Epizootic est un fait des aiieux avercs.
La constitution ou i'ctat actual de sant6 passe pour etre une cause de l'existence ou de la frequence dos vers : de ce fait que certains epizoaires envahissont les teguments des animaux mal nourris, malades et miserables, on peut inferer qu'il se passe quel-que chose d'analogue pour les entozoaires. On voit, en eß'et, dans la cachexie aqueuse, les moutons envahis par un grand nombre dc distomes hepatiques ; mais on voit aussi chez des animaux qui oflrent toutes les apparences de la meilleure sante , un nombre immense de parasites internes (1); et quant a la presence des di­stomes chez les moutons cachectiques, onne sait encore preciscment si eile est I'effet ou la cause de la maladie, ou si l'existence des vers
(I) Plosicarsaateursrapporteat des cas daccumulaliuu extraordinaire de vers eliez des animaux bien portants. On pent voir un eas dc cc genre observe par Rudolphi (Op. oil., I. I, p. 4quot;i7); une autre observation par Nathusius (Wicgmaon's Archiv, ISLiquot;); enlin le suivanl, rapportc dans ces mimes Archives (t. U, p. i96, 18S0) par Krause dc Belgrade: Uncbeval dc deux ans et dcini conteuait 5I'J Ascaris me-galocephala, ISOOmyurus curvula,2H Slfuiiyijlm annuius, ph-aicms niillicrs de
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CONSlDßHAXIOMS OfiNtRALES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;15
et celle de la cuchexie ne sont p;^, ind^pendamment l'ane de lautre,
le resultiit des conditions dans lesquelles a vecu l'animal affecte. On ne doit point oublier quo les memes conditions qui sent favorables a. la propagation des helminthes peuvent agir en dehors de ces para­sites sur la constitution des animaux : on sait, par exempie, quo los chevaux mis au vert dans des päturages humides sent bientot envahis par un grand nombre de lombrics et de tenias, et que, lors-qu'ils sont ramenes ä l'öcurie et soumis ä un regime sec, cos entozoaires sortent avec les l'eces et disparaissent peu ä peu d'eux-niemes. Si les chevaux, dans ces prairies, sontmous, amaigris, s'ils sont sujets ä la diarrhee, n'est-ce pas a la nourriture aqueuse et debilitante qu'ils le doivent, plutot qu'aux entozoaires qui, de leur cote, trouvent dans rhumidite des conditions favorables ä leur transmission ou ä letfr propagation !
Pour ce qui concerne les versde l'homme, on a dit qu'ils sont plus frequents chex, les individus delicats et debiles, chez los malades atteints d'affections astheniques, chex les scrol'uleux, etc., que les vers cystiques sont plus frequents chez les hydropiques ; mais aueune de ces assertions n'a et^ etablie sur des faits bien observes. 11 fau-drait voir si la deterioration de reconoinie n'a pas ete consecutive ä l'invasion des entozoaires dans les cas de tenia, par exempie; si l'hydropisie n'a pas cte la consequence plutot que la cause d'une hydatide du foie ; si le malade n'est pas atleint de vers, parce qu'il vit dans une condition qui les rend communs autour de lui, conrime on le voit dans certaines localites pour l'ascaride lombricoide. Je no sache pas, d'ailleurs, que dans un etablissement hospitalier oü los conditions de vie sont les meines pour tous, je ne sache pas, dis-je, que dans un tel Etablissement on ait jamais fait un rcleve comparatif des cas de vers chez des scrofuleux et chez des individus d'une constitution ordinaire.
Plusieurs auteurs,Isurtont parmi les plus recents, ont donne le nom d'helminfhiase k l'etat de reconoinie qui favoriserait ou qui d^ter-minerait la formation des vers, ainsi qu'ä Tetnt pathologique que la presence de ces parasites entretient. Suivant les difTerentes especes
Slrongylus teiracanlhus, 69 Tmniaperfoliata, 287 Filaria papillosael C Cyslicercus
ßitnlari.i. u D'apres cela, ou peat so demaoder, dil M. Dujardia qui rapportc co fait,
si los belmintbes simt verilaülciiu'iit imisiblos aux iiiiimaux dans losquols ils habi-nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;j'|
lonl? Jo suis pour la nofiativc, taut j'ai vu d'eiemples daniinaux bioa portant^nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; i
(im coutciiaiout |)lus d'helminthes (jue d'autrcs iadividat do ebdtive apparence. raquo;
(Oute, eil., p. 13.)nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;S
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IGnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;comsidGratkcss gLnürales.
d'entozoaires dont on est atteint, ces auteurs ont decrit un ö(at i'helminthiase particulier : on possede Yhelminthiase cysto'ide, teniacSe, lombricoidienne, trichocephalee, etc., lorsque Ton a le cys-ticerquo, le tenia, l'ascaride lombrico'ide, le trichocöphale ; et Ton pourra se trouver dans un etat i'kelminthiase compliquie, lersque l'on aura plusieurs vers dilTcrcnts.
Tu kelminthiase a trouve sa raison dans la croyance ü la genera­tion spontanöe des entozoaires. Suivant cette hypothese, le ver est le produit et l'expression, en quelque sortc, d'un etat particulier de reconoinie , etat qui meritait done une designation distinete (1) ; mais loin qu'il en soit ainsi, la presence des vers est, dans la plu-part des cas, accidentelle coinino cello des parasites ilc nos tegu­ments. Nos entozoaires viennent tous primitivoment du dehors ; bien plus, ils sont, pour la plupart, incapables de se propager en nuus-memes, et chaeun des individus qui nous atteint nous est veri-tablement ctranger. On a des vers lorsqu'on est expose ä leur invasion par des boissons, par des aliments qui nous apportent leurs
(1) L'cxprcssiou iVhelminihiascheliiiintliiasic, helminthiasis, n'est pas nouvelle, mais olle n'avait pas dtcg^n^ralemeatrecue dans nos traitds ito pathologic, lorsci'.io Reqaia s'cn empara, cn quelque sorte, ot la vulgarisa. .le la rejette, parce qu'ellfl üst presque dans tousles cas faasseou sans prdeision. Rcciniii croyait a la gänera* lion sponlanee des vers: laquo; Je nc dlssimulerai pas, dit-il, que, pour inon coiniilc, raquo; je suis, avec Radolpbi, Bremser, Uiehanl, etc., un partisan diiterrnine dePhypo-
raquo; these ilc la generation spontaneo des liclininthes..... c'est la ma croyance, raa
laquo; ferrnc croyance..... ha Mea äe medadie vermineuse, lenue complexe, pourquoi
11 D'adoptcrioDS-Dons pas celui i'helminlhiasis....'! raquo; ( Moments de palhologie medi-calc, 1. HI, p. l!)3. Paris, 1852 ) Mais Requin De reste puinl lidele a sa delinition de Vkelminthiase; ce n'est pas sculemenl une maladie qu'il designe par cenom, c'cst le fait simple de la presence des vers. Cela resulte de la lecture de tout son chapitre des maladies vennineuses, et se resume dans cetlo phrase : laquo; Vhelminlhiase ji trichociphale'e nc paratl guere etre de nature a jamaisconstituer une nialadic pro-laquo;prenent dilu. laquo;[Ouvr, eil., p. 218.) Voila done une maladie qui ne pent jamais constituer une maladie ; mais ceci s'cxplique, et n'est que la consequence de l'liy-pollicso relative ä la generation des gt;crs adoptee par l'auteur. ün ver, naissant s[iünlaiienicnt dauslc corps lunnuin, doit 6tre,suivant la theoric de Requiu, 1c pro­duit dun etat particulier, anormal de recouomic; sa presence devient le Symptome de la disposition a laqiielleson existence est lice. L'homme atteint de vers est done dans un (Hat anormal, pathologique ou d'kelminthiase prouve par le produit, par l'cnlozoaire observe. Avoir un ver ou avoir une maladie vermineuse, c'est au fond la nuhtie chosc. Cepcndant il y a une kelminthiase sans accidents, et une helmin-tkiase avec accidents, et c'est sans doute dans ce dernier cas que Vhelminlhiase •devient une maladie propremenl dite.
II est evident (pie le rnot helminlhiase, introduit dans la pathologic des vers, n'estd'aucun avantage. Si Ion parle de l'exislencede tel ou tel ver, du teuia ou des
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CONMDtRATIONS GtlNlilULLS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 17
larves, par des conditions exterieures qui permettent rintroduction de ces larves k travers nos teguments, fait aujourd'hui reconnu pour le tcnia, I'ascaride lombricoMe, le trichocephale, la filaire de rhotnme. L'oxyure seal, une fois introduit en nous, se propagedans nos intestins, et reconnait peut-etre, dans sa tenacite et dans sa persistance chez certains individus, une influence individuelle a laquelle on pent donner sans doute une designation particuliere ; mais c'est le seul cas oil I'expression A'helminlhiase puisse etre appliquee avec quelque apparence de raison ou avec justesse.
Chez l'homme et chez les divers animaux, la presence de vers dans les organes est compatible avec rintegritü de ces organes : souvent aucun phenoinene ne vient deceler l'existence des entozoaires soitdans les cavitös, soit dans les parenchymes, quoiqu'ils puissent en renfenner uu nombre considerable. La structure ou les fonctions des parties qui donnent asile ä ces parasites ne re^ivent generale-ment de leur presence aucune atteinte, et la sante de l'individu qui les porte n'est nuliement troublee. L'innoeuite des entozoaires est
lombrics, ost-cc rcndrc le langage moins lourd, moins embarrass^, de dire : ,1'ai uuc Iwlminlhiase leniacee ou lomhrico'tdienne, jilutot quc : J'ai 1c tenia ou des lombrics? Si Ton parle des accidents que les vers ddlerinincnt, dira-t-on plus convenable-incut ccux qui rcsultetU de la presence d'un lombric dans le larynx, dans les voies biliaires, dans le pcriloioe, etc.? Comment exprimer avec le mot lielminthiase les accidents sympathiquos que les entozoaires occasionnent? Jc ne vois pas ce (pie le langagc medical gagne en elarte, et surtout en concision, par rintroduction dc cette expression qui, d'un aulrc cöte, manque de justesse. La presence des vers est gencralement accidentelle, et l'ctat de Pecouoniie n'est le plus souvent pour ricu dans Texistencc de ces parasites: le tenia, une fois chassc, ne se rcproduit plus; les lombrics ue vicnuent point chez Tiudividu qui n'introduit point leurs larves dans ses intestins; pourquoi se scrvir d'une expression qui impliquc line relation de cause ä ctTct entre l'höte et le parasite? Les conditions et les circonstances dc la propagation des vers sonl pour presquc lous ces parasites exterieures ä rhomme; Vhelminlhiase se trouvcrait daus la viande ou dans I'eau dont il fait usage; et quelle complication d'helminlhiases! On trouve Ires commundment ensemble le tri-chocdphalc et I'ascaride loinbricoide ou l'oxyure; il est assez commun de voir h la fois trois vers intcstinaux diflcrents; on en voit quclquefois quatrc chez le m^me individu, (iui scrait alors alTectö dc trois ou de qualre especes d'helminlhiases. Dans certains pays tous les habitants scraient malades de VIwlminlhiase leniacee ou lombri-CHdionne; a Paris, le plus grand nombre des habitants soulTriraient ilc Vhelmin-Ihiase IrivhneephaUe; enfin, la plnpart des animaux verlöbres sont toujours dans un ctat A'helminlhiase fort complique. 11 faul done laisser une expression sans precision, ct qui portcra presque toujours avec eile une idee fausse, en tant qu'ellc exprimcra une relation eulre l'existence dun ver et une disposition de reconomic. C'est a tort qu'clle csl adoptee aujourd'hui par un grand nombre de pathologisles. Davaise.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2
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T
18nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DIVISION DE L'OÜVRAGE.
presque constante chez les poissons et les reptiles; las nombreux parasites de ces animaux semblent quelquefois s'identifier avecleurs organes et vivre avec leur hote en communaute d'existence. Chez les oiseaux et les mammiferes, les entozoaires amenent plus frequem-ment des alterations pathologiques; les phenomenes qu'ils produi-sent sont surtout locaux, et e'est principalement en determinant le developpement de tumeurs plus ou nioins volumineuses ou nom-breuses, e'est en mettant obstacle aux functions des organes, qu'ils leur deviennent nuisibles. Chez rhomme, sans doute a. cause de la sensibilite plus grande dont il est doue , ä cause de sympathies organiques plus developpees, les entozoaires donnent lieu frequem-ment u des phenomenes que Ton n'observe point ou que Ton observe tres rarement chez les animaux.
DIVISION DE L'OUVRAGE.
Dans l'amp;ude des affections vennineuses, nous considererons les helmintbes a leurs diPFerentes phases de developpement comme des helininthes differents, ainsi qu'on Ta fait jusqu'a nos jours. On ap-porterait une confusion inevitable dans cette ^tude, si J'on s'occu-pait successivetnent des phenomenes morbides qui peuvent etre occasionnes par certains entozoaires dans leurs differentes periodes de developpement et dans leurs differents sejours ; on ne possede, d'ailleurs, sur les etats succcssifs des entozoaires de I'homme que des presomptionsou des notions trop incoinpletes pour quo Ton puisse rapporter avec quelque certitude tel ou tel ver imparfait au ver adulte. Au reste, que le cysticerque, par exemple, soit un premier etat tie tamp;iia, cela importe pen au pathologiste qui rencontre Tun dans les muscles, I'autre dans la cavite de l'intestin, ct qui observe des phe­nomenes pathologiques d'un ordre tout different pour chacun d'eux.
Nous etudierons les affections vermincuses dans Tordre suivant:
I. Un premier livre comprendra celles que determinent les vers existant a l'etat de liberte dans des cavites ou des conduits qui com-muniquent immediateinentou mediatement avec rcxterieur, savoir :
1deg; Les voies respiratoires ; '2quot; Les voies digestives ; 3deg; Les voies biliaires; 4deg; Les voies urinaires.
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DIVISION DE L'OÜVRAGÜ.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 19
II.nbsp; Un second livre comprendra les affections detenninees par les vers contenus dans les cavitcs closes naturelles ou accidenlelles, savoir :
1deg; Les vaisseaux sanguins ;
2deg; Les cavites söreuses naturelles ou accidentelles.
III.nbsp; nbsp;Dans un troisifeme livre nous ötudierons les lesions causees par des vers qui appartiennent specialement ä un Systeme orga-nique, savoir:
1deg; Le Systeme nerveux ; 2deg; Les muscles de la vie animals;
3deg; Les ganglions lymphatiques ou les glandules (tubercules ver-mineux);
4deg; Lc tissu celiulaire inter organique.
IV.nbsp; nbsp;Un quatrifeme livre comprendra les affections vernoineuses de
certains organes complexes ou appareils, tels que : 1deg; L'oeil;
2deg; Les organes genitaux.
V.nbsp; nbsp;Nous donnerons en appendice :
1deg; Un aperiju sur les maladies vermineuses fictives qui ont 6te appelces vermineuses universelles, sur cclles qui out etc attributes ä des vers invisibles ou microscopiques; enfin, sur d'autres maladies qui n'ont probablement jamais existe quo dans rimagination des honimes.
2quot; Un cüinplöment au traitement des entozoaires intestinaux oü seront rappelös les principaux medicaments et les principales me-thodes de traitement proposes a diverses epoques pour l'expulsion des vers.
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LIVRE PREMIER.
rt
VERS A IvETAT raquo;E LIBERTK DAMS EES CAVITES QL1 COIIHUKIQI'EUT AVEC I.'EVTEIIIEIK.
PREMIERE PARTIE.
AFFECTION'S VERMINEUSES DES VOIES KESPHUTOIRES.
Les voies respiratoires, chez beaucoup d'animaux, donnent asile ä des vers particuliers : les mammileres, les oiseaux et les reptiles en offrent de nombreux exemples. Generalement, et chez les reptiles surtout, ces vers ne determinent dans les parties qu'ils occupant au-cune lesion appreciable et dans les fonctions aucun trouble apparent; ils ne deviennent nuisibles que par leur multiplication excessive.
PREMIERE DIVISION.
VERS DES VOIES RESPIRATOIRES CHEZ l'HOMME.
Nos connaissances sur les entozoaires des voies respiratoires chez rhomme sont encore ä peu preraquo; nulles.
a.nbsp; Un ver dccrit par Treutier, et dösigne dans les traites les plus modernes d'helminthologie (Rudolphi, Dujardin, Diesing) sous le nom ießlaria hominis bronchialis, ne rentre point dans la cate-quot;•orie de ccux dont nous nous occupons ici, car cet entozoaire a ete
•nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1raquo; MI
trouvc dans les ganglions bronchiques (1); son existence d ailleurs est tres con testable.
b.nbsp; nbsp;Un autre ver, observe par Diesing, ne paraitpasnon plus ap-partenir aux entozoaires libres dans la cavite des bronches. Voici
(I) Voyeraquo; Fers des glamks (tubcrculcs vermiueux), ct 1c Synopsis, nquot; 79.
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YERS DliS V01ES BESPIRATOIRUS CHEZ L'HOMME,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;21
dans quels termes le fait est rapporte par le savant helminthologiste de Vienne :
Slrongylus longevaginatus. (Voyez pour la description. Synopsis, nquot; 93.)
Hahiiaculum : Homo, in pulmonum parenchymate.
Noia.Ci. Jortsits, medicus castrensis, anno i 845, Claudiopoli in Transyl­vania, in pueri sex annorum, nescio quo morbo confecti, substanlia pultnonali vermiculos legit bene multos. quorum alios liboros (1), alios pulmonis frustulis adhuc inhärentes benevolentissime mihi communicavit eel. Rokitansky (2).
Le nombre de ces entozoaires et l'examen qni en a 6t6 fait par M. Diesing ne laissent point de doutes sur leur nature, mais on doit regretter l'absence de details sur les rapports de ces vers avec les parties dans lesquelies ils etaient contenus et sur l'etat du paren-chyme pulmonaire environnant; peut-etre ötaient ils renfermes, non dans le tissu pulmonaire meme, mais dans les petites ramifications des branches: les vers, en effet, qui appartiennent au meine genre et que Ton observe dans 1'appareil respiratoire chez les animauxsu-perieurs, ont pour sic^ge la trachee ou les bronches.
c. Dernierement des vers ndmatoides a l'etat de larves et dont I'espece, par consequent, ne pent etre d^terminee, ont etö trouves libres dans le larynx et la trachee d'un homme. Ces vers etaient en­core vivants et en nombre süffisant pour qu'on puisse croire qu'il n'y a pas eu la simplement une migration accidentelle. Voici le fait :
M. Rainey ecrit : laquo; En examinant des membranes muqueuses, a la requete du Board of health, je rencontrai un individu qui etait mort ä la suite d'une affection des extrdmites inferieures. Le larynx et la trachee de cet individu contenaient un certain nombre de petits entozoaires vermifonnes, differents de tous ceux que j'avais encore vus. Commej'aimerais ä avoir ropinion des membres de la Societe pathologique sur ces animaux et ä savoir si quelqu'un des mem­bres en a rencontre de cette esp^ce soit dans la trachee, soit dans un autre organe, j'ai pri^ le docteur Bristowe dc les presenter ä la societe.
gt;gt; Au moment oü ils sont recueillis avec repithelium de la mem­brane muqueuse et places sous le microscope entre deux lames de
(1)nbsp; Alios liheros se rapporte-l-il ii des vers qui etaient primitivement en dchors du parenchyme pulmonaire, e'est-a-dire dans les bronclies, ou Lieu a des vers qui avaient i\.i pr^cedemment extrails de co parenchyme?
(2)nbsp; Diesing, Syslema helminthum, cit., t. II, p. 317.
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22nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;VERS D1S V01ES RESPIBATOIßES CHEZ L'HOMME.
verre, ces animaux ont des mouvements tres forts. L'extremitö la plus grossedu ver commence toujours ses mouvements avant la plus petite, en sorte qu'on ne peut conserver aucun doute sur celle de ces extrömites qui est Tanteneuro et celiequi est la yosterieure. Apies quelque temps, les mouvements deviennent plus lents, s'afTaibüssent, et enfin ils cessont tout ä fait. Alors quelques-uns de ces vers restent enroules et ressemblent beaucoup ä la trichina renfermee dans son kyste; d'autres sont beaucoup moins enroules ou piesque droits. Le dessin (ci-joint) de 31. Bristowe est une bonne representation d'un de ces ani­maux tel qu'on le voit avec une lentille d'un huitieme de pouce de foyer. Ils ont un cin-quantieme de pouce de longueur (0m,quot;,5) et un quinzo-centieme d'epaisseur (0quot;quot;quot;,016). •• Fir,, i. —ver du lannx de (Suit la description des vers que nous avons
l'homnie, d'aprvs le dessin denbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;^nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; _0 ,-.
M. Bristowe, grossi H 0 fois. rapportüC raquo;Sl/JiO/W^, 11deg; Öö) (1).
a,iüie;6, exireuuiccau- ^ D'autres entozoaires que Ton a trouves quelquefois dans le larynx, la traehee ou les bronches chez l'homme, ne s'etaient point developpes dans ces parties, mais ils s'y etaient introduits du dehors, soit par l'ouverture supdrieure du larynx, soit par une perforation de quelque rameau bronchique. Cesont, dans le premier cas, des ascarides lombricoides venus de l'intestin; dans le second, des hydatides developpecs primitivement dans Tun des organes du thorax ou de l'abdomen. Nous nous oecuperons aüleurs de ces entozoaires erratiques.
DEUX1EME DIVISION.
VERS OES VOIES UESPIRATOIRES CHEZ LES ANIMAUX.
Chez la plupart des animaux domestiques, on observe des en­tozoaires qui se developpent dans les voies aeriennes, et qui, quel­quefois, se multiplient beaucoup ; ils apportent alors un obstacle
(1) Docleur Raiaej, BlUosoon found in the larynx, in Transact, nf the palho-logical Society of London, vol. \'t, p. 370,pl. xvn, Og. 1. Loudou, 1855.
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VERS DliS VOIES RESPIRATOlliliS CHEZ I.LS AX1MAUX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;23
plus ou moins complet ä l'acte de la respiration et döterminent des desordres graves, souvent morlels. Ces vers se montrent fr^quem-ment par epizooties.
On a constate l'existence d'entozoaires dans les voies respira-toires chez le chien, le pore, le cheval, l'äne, le chameau, le dro-madaire, la chevre, le mouton, le bceuf, le coq ordinaire, ledindon.
Ces entozoaires sent:
Le Pentastomum ianioides, chez le chien, le cheval, le mouton;
Le Slronr/ylus paradoTits, chez 1c cochon ;
Le Strongylus fdaria, chez le mouton, la chevre, le chameau, le dromadaire;
Le Strongylus micrurus, chez le bceuf et le veau, le cheval, l'äne ;
Le Sclerostomum syngamus, chez le coq, le dindon.
Le pentastome taiiiio'ide habite principalcment les parties des voiesrespiratoiresanterieures au larynx; les autres versse trouvent dans la trachee et les branches: il resulte de cette difference dans l'habitat des differences importantes dans I'expression symptoma-tique de raffection qua ces parasites determinent.
PREMIERE SECTION.
VERS DANS LES FOSSES NASALES.
(Penlaslome tenioiJe chez le chien ct lo cheval, S'jnops., nquot; 104.)
Chabert decouvrit a. Paris, en 1787, le pentastome tenioide dans les sinus frontaux du cheval et du chien (1); il confondit cet ento-zoaire avec les tenias, et le nomma tenia tanceole. D'autres observa-teurs l'ont rencontrd ensuite chez le niulet, le loupetle mouton.
Le pentastome tenioide a amp;\A observe dans diverses contrdes de l'Europe, mais partout un tros petit nombre de fois. #9632;• Cet animal, quot; au moins dans notre pays, est d'une extreme raretd, dit M, Blan-.. chard, je l'ai cherche en vain dans un nombre considerable de n chiens..... la collection lielininthologique du Jardin des plantes
(1) Chabert, Traitii clcs maladies vermineuses dans les animau.r, 2C edit., p. 89. Paris, 1787. (Daus ledition de 1782, Chabert nc fait point mention do cc ver.)
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24nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; VEP.S DANS thS FOSSES NASALES.
raquo; n'en possede que deuxindividus (1). laquo; Le pentastome a ete trouvo par Greve chez un mulet, ä Oldenbourg (2); par Rudolph! chez un chien, ä Berlin (3); par Bremser chez le loup, a Vienne (4); par Colin chez un chien et chez un loup, a Auxerre (5); par Miram chez ces deux animaux, ä Wilna (6); par Dujardin chez le chien, a Paris (7) ; par Rhind chez le mouton, en Ecosse? (8).
M. Rayer m'a rapporte un cas peut-etre unique par les circon-stances du fait. Pendant son Internat dans les hopitaux, M. Du-meril, son chef de service, lui inontra un pentastome qui avait ete expulse, en sa presence, par un chien, dans un eternument. Der-nierement, j'ai eu l'occasion de voir un pentastome fenioide, qui avait ete envoyö ä M. Rayer et qu'on disait avoir ete extrait du cerveau d'un chien; mais nous pumes nous convaincre qu'une per-sonne dtrangere aux etudes anatomiques Favait retire des fosses nasales, en arrachant I'ethmoide.
Tout recemment M. Leuckaert a observe le pentastome tenio'i'de chez des chiens, dans les narines desquels il avait introduit le pen­tastome denticule du lapin (Synops., nlaquo; 103). D'apres les expe­riences de cet observateur, le pentastome denticule, qui vit enkyste dans les visceres de plusieurs especes d'animaux, serait une larve qui, ä sa periode adulte, deviant le pentastome tenioi'de (9).
Le pentastome tenio'ide habite ordinairement les cavites nasales, oü il est fixe par ses crochets; on I'a trouvc aussi dans le larynx; mais il siege principalement dans les sinus frontaux et les cellules
(1)nbsp; Em. Blanchard, Recherrlwssur l'Organisation des vers, dans Annales des sc. nat., 3' siric, I. XII, 18i9.
(2)nbsp; B. A. Greve, E.rp. ct ods. sur les maladies des animaux domestiques comp, aux maladies de l'homme, t. 1, cliap. xvn. Oldenbourg, 1818. (C'est probablement par nne faule de lypograpliie que M. Dujardin attribue eelle observation a Goeze.)
(3)nbsp; nbsp;Rudolph!, Entos. hist, nul., t. II, part. 1, p. Hi.
(i) Bremser, Iconcs helminlhum, lab. X, flg. 11-16. Vienna!, 1824.
(o) Colin, Observ. sur des vers troures dans le larynx et les carites nasales d'un chien et d'un loup, dans Kec. denied, veterin., 1. I, p. 390. Paris, 1821.
(G) C. Ed. Miram, Kecherch. sur l'unalonüe du pentastome tenio'ide, dans .l/em. cur. nat. dc Bonn, t. XVII, el Ann. sc. nat., 2,#9632; serie, t. VI, p. 135. Paris, 183f!.
{quot;) Dujardin, ouvr. cit., p. 304.
(S) Rliiud, in Edinb. .lourn. of nat. and gcogr. sc., 1. I, p. 29. Cite par Diesing.
(9) Demonstration par vote experimenlule de l'identite späoiflqüe du Pcnlasto-imiin dcnliculaluni ('( du Penlaslomuni la'iiioides, par Bad, Leuckaert, dans Hull, de l'Acad. roy. des sciences, etc., dc Uelnique, 2' serie, t. II, p. 30; I. Ill, p, 4, Ugt;3,352. Bnuelles, 1857.
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VERS DANS I.ES FOSSES NASALES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;25
de l'os ethmoide; sa tete est toujours dirigee du cote de la partie posterieure de cet os. 11 est rarement solitaire, surtout chezle chien; Cliabert en a vu jusqu'a six dans ies cellules de Tethmoide, repon-dant ä Tun des cot^s des naseaux. II est tres rare qu'on en trouvo dans les deux fosses nasales a la fois.
Chabert attribue ä la presence du pentastome dans les cellules ethmoidales la production de pbenomenes violentlaquo; et des plus graves chez le cheval et le chien; Rudolphi, toutefois, fait remarquer que le chien chez lequel il a trouvo un de ces vers se portait parfaitement bien ; Greve, Colin, Miram, M. Dujardin, ne font aucune mention de phenomenes particuliers chez les animaux qu'ils ont observes. La description que donnent nos auteurs contemporains des symptomes determines par le parasite des fosses nasales parait n'etrc qu'une simple paraphrase de celle de Chabert, en sorte qu'il est permis de concevoir quelques doutes sur la gravity de la presence du penta­stome et sur l'exactitude de l'opinion du celebre veterinaire fran9ais.
quot; Le cheval affectd du pentastome mange avec voracite, et plus il mange, plus il semble deperir, dit Chabert. Cet appötit voraoe est souvent interrompu par un (Hat d'anxidte; l'aniinal gratte le sol, le frappe avec un des pieds de devant; il regarde son flaue; l'inquietude augmente, il se couche et se releve subitement; le flanc s'agite, les naseaux s'ouvrent de plus en plus, les yeux deviennent hagards.. raquo; Ces symptomes sont communs ä plusieurs maladies, mais quot; l'irritation augmentant ä mesurequeles vers acquierent plus de force, les signes qui annoncent leur presence cessent d'etre equivoques. Ils consistent dans des öbrouements frequents, des secousses convulsives de la tete, des actions effrenees qui portent 1'animal ä heurter avec la plus grande violence le crane centre tous les corps durs qui sont a sa portee. Quelle que seit la force de ces heurts, l'ebrouement s'effectue toujours, il s'opere meme avec une sorte de fureur de la part de l'aniinal; souvent il s'abat, plie son en-colure et porte la tete sur les cotes, la rejette sur le sol avec colere, la renverse en arriere, la ramene en avant, etplonge le nez dans le poitrail (1). laquo; Ces paroxysmes sont suivis d'abattement et d'une soit ardente. Apres un certain nombre d'aeecs qui se rapprochent de plus en plus, si 1'animal ne se tue pas violemment, il deperit rapidement, tombe dans le marasme et suecombe.
(1) Chabert, ouvr. et';., p. 77.
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26nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; VERS DANS LA TRACHfiE ET UiS RROXCHIS
Le chien est dgälement sujot a des paroxysmes pendant lesquels il s'agite, court, se heurtc la tete, se roule, se frotte le nez sur le sol, öprouve des secousses convulsives dans les mäcboires; il devore toutce qui se trauveii saportee: la terre, la paille, lebois, lelinge, etc.; il laisse echapper une grande quantitc de salive, urine involontaire-inent, eternue sans cesse; il court sans intention et succombe dans les convulsions.
Dans les parties envahies par le pentastome, la membrane inu-queuse est rouge, noiratre, epaissie, ecchymosee, couverted'ulcera-tions ; les sinus sont plus ou moinsremplis de pus; l'etlnnoide estquel-quetbis en partie cariö.
Chabert conseille, pour detruire le tenia lanceole, de pratiquer dans les fosses nasales des injections d'huileeinpyreumatiqucetendue (huile empyreumatique, 30grammes ; infusion desarriette, 300 grammes) ; ou bien de faire l'extraction des vers par la trepanation de l'os frontal; mais il est tres rare, ajoute-t-il, que cette operation soit necessaire, surtout si les injections sont lancees et dirigees avec art (1). L'extraction par le trepan offrirait probablement de grandes difficultes chez le cheval, a cause de la situation profonde des cellules othmo'idales, et chez le chien, a cause de l'etroitesse des parties; d'ailleurs, l'incertitude dans le diagnostic d'unc affection obscure et fort rare ne permettrapas, sans deute, d'entreprendre une operation difficile et d'un succes douteux.
ÜEUXlfi.ME SECTION.
VERS DANS LA TRACIIliE ET LES BRONCHES.
Dans son Thesaurus anaiomteus, Ruysch donne une indication de vers qui etaient probablement des strangles des bronchos du veau (2). Le premier observateur qui ait parle d'unc maladie occasionnee par ces entozoaires est Frank Nicholls. Ce mödecin observa en Angle-
(1)nbsp; Cliabcrt, ouvr. eil., p. 1S2.
(2)nbsp; nbsp;laquo; Vcrmcs in bronchus pulmonum reperli, qui admodum tenues. raquo; (Fred. Ruysch, Thcs. anal.., t. VllI, uquot; 95, p. 24. Amst., 1744.) (Daus 1c nquot; 94, il est qucstimi d'unc piece aoatomiqae provenant d'un veau, re qui fait pn'sunicr ä Rudulphi que les vers du nquot; 95 proviennent du mime animal.)
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CHEZ LES ANIMAUX DOMESTIQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;27
terre, en 1755, clans le comte de Lincoln, une affection qui faisait pörir les jeunes boeufs, et principalement les veaux äg^s de moins d'unan. Alouverture des cadavres, il trouva la trachde-artere et les bronches pleines de petits vers d'environ deux pouces de lon­gueur (I). Daubenton, en Bourgogne, fut temoin d'unc öpizootie ana­logue qui n'gna sur les moutons en 1668. P. Camper, en 1778, vit en Hollande une maladie semblable a cello qu'avait observee Frank Nicholls; eile attaquait les voaux et respectait les vaches, les che-vaux ot les moutons qui paissaient dans les memes prairies ; toutes les betes attaquees perissaient: on perdit au dela de mille tetes do betail, dit Camper. Les vers existaient principalement dans la trachee-artere ; on les y voyait par milliers; il n'en existait pas dans les vesicules pulmonaires. Cette maladie cessa au commence­ment de l'hiver, et ne reparut pas dans les memes prairies I'annee suivante. D'aprfes des informations ulterieures, Tillustre anatomiste apprit quo cette affection vermineuse apparaissait epizootiquemcnt tantot dans un canton, tantot dans un autre (2).
La presence de vers dans les bronches chez les betes bovines a ete assez frequemmerit observee depuis Camper, soit epizootiquemcnt, soit sporadiquement.
Adolph. Modeer, en 1791, signala 1'existence de vers du meine genre {Sirongylus paradoxus) dans les bronches chezleporc ; obser­vation qui, depuis lors, a ete renouvelee plusieurs fois. Chez le cochon, les entozoaires des bronches n'ont ete observes qu'ä Veiat sporadique; dans ces dernieres annöes, le Slrongylus paradoxus apparut epizootiquemcnt sur les sangliers de la chasse royale de Grunewald pres de Berlin (3).
On a signale encore chez des oiseauxde basse-cour des epizooties occasionnöes par des vers dans la trachee; mais c'est chez le bceuf et chez le mouton que Ton observe le plus communement les vers de la trachee-artere ou des bronches, et c'est chez ces animaux qu'ilspro-duisent les effets les plus desastreux.
(1)nbsp; nbsp;Frank Nicholls, An account of worms in animal bodies, in Philos. Transact., vol. XLIX, part. I, for the year of 1733, nquot; 39, p. 240. London, 1756.
(2)nbsp; nbsp;Pierre Camper, Des vers pulmonaires, dans OEnvres d'hist. nat., etc., t. Ill, p. 190. Paris, 1803.
(3)nbsp; nbsp;Spinola, Rec. de med. veterin., t. XXVII, p. 938. Paris, 1850.
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2S
AmCTIOK VEKMINEÜSE DES BRONGHES
CHAPITRE PREMIEB.
affection vermineüse des buonciies chez le boetjf, le veau, le chevai-,
l'ane(i).
(Slrongijlus micmrus, Synops., nlaquo; 92,)
Le ver qui envahit les voies respiratoires chez les betes bovines est le Strongylus micrurus; W existeaussi chez lecheval, I'aneei le claim. Ce ver determine uno irritation vive de la trachee et des bronches, le deperissernent des aniinaux, et la inert par epuisement ou par asphyxie.
L'affection vermineuse des bronches apparait le plus ordinaire-ment par epizootie ; eile s'est montree dans diverses contr(5es de l'Europe. ATous avons parle de celles qui ont etc observees en Angle-terre par Frank Nicholls et en Hol lande par Camper.
Aux environs de Sion, en 1803, les veaux perirent de cette ma-ladie, qui rügna aussi plusieurs fois dans les cantons de Berne et de Fribourg. En 1795, une epizootie semblable enleva cinquante-cinq veaux sur la montagne da Soladier (Ain); eile apparut de nouveau en 1811, dans les meines parages (2). Morier parle d'une epizootie de vers des bronches qui regna en 1812 ä Aigle (Suisse) (3). Vigney en observa plusieurs dansle Calvados (4); M. Reynal en vit une dans la vallee de la Meuse, en 1845 (5).
Ce n'est pas seulement dans les päturages que l'affection vermi­neuse des bronches fait son apparition; eile envahit aussi bien les
(1)nbsp; Ddnominalions diverses : maladie vermineuse pulmonaire (Morier); pneu-mnnie vermineuse; hronchile vermineuse; hdtis ou refray, en Normandie (Vigney); the liusk, en Angleterre (F. Nicholls); la lou.r, en llollande (Camper).
(2)nbsp; nbsp;Dcspallens, dans Compte rendu de VKcolc veterinaire de Lyon, prononc(5 le 22 mai 1812 par ßainard, et dans .T.-B. Gohicr, Mem. el obs. sur la chir. el la mcd.velcrin., t. II, p. i32. Lyon, 1810.
(3)nbsp; nbsp;Morier, Malad. verm, pulm, obs. sur des chevaux el des veaux, dans Collier, outr. cil., I. II, p. 423.
(4)nbsp; nbsp;Vigney, Obs. sur le dcvelopp. de vers plaires dans les bronches, etc., dans Mem. de la Sociele veierinaire du Calvados, aim. 1, p. 99. Paris, 1830.
(5)nbsp; Roynal, Souv. Diclionn. de mvd.chir., etc., vvlcrinuires, art. BuOHCHITE ver­mineuse. Paris, 1856,1. II, p. 027.
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CHEZ LE nOEUF, LE VEAU, LE CHEVAL, L'ANE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 29
etables, comme l'a constatü M. Delafond, en 1844, aux environs de Gournay et de Forges-les-Eaux (1), et M. Jaime, en 1855, a Ruremonde (Belgique) (2).
On a generalement remarque que les vers des branches n'atta-quent que les jeunes sujets, et que les vaches et les hoeufs qui paissent avec ceux-ci sent epargnes; toutefois M. Michels vit perir de cette maladie une vache de six ans (3), et M. Fischer une autre ägee de dix ans (4).
On a attribue a l'humiditd des päturages le dcveloppement de ces affections vermineuses: Vigney n'a trouve leur cause ni dans le re­gime, ni dans la secheresse ou I'humidite, ni dans le froid ou la cha-leur. Si certaines epizooties ont envahi les päturages des valises humides, d'autres se sont montrces dans les montagnes.
La constitution, le bon ou le mauvais etat des betes ne parait pas non plus avoir une grande iniluence sur l'invasion de la maladie, car ordinairement tous les veaux d'un troupeau ou d'une etable la con-tractent presque simultanement.
L'apparition des vers des bronches a lieu gdneralement en 6ic et en automne. Camper parle de fails observes au mois d'aoüt et de septembre, Despallens ä la fin de juillet et aoüt. Morier dit que les epizootics, dans sa contrce, commencent au milieu ou ä la fin des etes tres chauds. Ce qu'il y a de particulier dans cette affection, dit quot;Vigney, qui en a vu plusieurs epizooties, c'est qu'elle se developpe constamment depuis le mois de juillet jusqu'au commencement d'oc-tobre (5). M. Jannö I'observa auinois d'octobre.
Le jeune äge et la saison sont done jusqu'ici les deux seules con­ditions appreciables du dcveloppement de la maladie vermineuse des bronches; mais il en est une troisieme qu'on ne pent aujourd'hui rövoquer en doute: c'est la cohabitation des animaux malades avec les animaux sains. Une ibis devcloppee sur un veau, la maladie ne tarde pas ä atteindre tous les autres veaux de ratable ou du trou­peau auquel il apparticnt. Vigney a le premier signallaquo;* ce fait.
(1)nbsp; 0. Delafond, Rccherches sur I'eleve et Vengraissement des veaux dans le Gdlinais (flee, de med. vck'rinairc, t. XXI, p. 252, Paris, 1844).
(2)nbsp; A. J. Jannd, Uronchilc vermineuse ohsence sur des veaux d'eleve, dans Ann. de med. viile'rin., publiecs aBruxcllcs, aim. 4, p. G33 [1835).
(3)nbsp; Michels, Journ. vcterin. et agricol de Belgi'iuc, ami. IV, p. 406. Brujcllos, 1845.
(4)nbsp; Eng. Fischer, nicme journal, ami. 5, p. -iSü (1846;.
(5)nbsp; nbsp;Vigney, Mem. cit., p. 104.
#9632;y
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30nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTION VERMIXEUSE DES BRONCHES
laquo; Lorsqu'ily nun individu attaijue dans le troupeau, dit ce voteri-naire, il est rare quo tous ne soient pas attaques en meine temps; et si I'on en introdnit d'autres parim eux, ils ne tardent pas ä etre infectes, meine avec plus de vehemence que les premiers, sans dis­tinction de sexe(l).....Lememeproprietairepeutavoir, dit-ilencore,
deux troupeaux, Fun sain et l'autre malade, pourvu qu'ils ne com-muniquent pas ensemble (2). ..
Deju Despallens avait observe que tous les jeunes animaux d'un troupeau sont pris ä la fois (3). M. Delafonddit avoir constate dans le Gätinais le fait de la contagion indique par Vigney, sans toutefois qu'il ait pu se I'expliquer (i). Ce fait trouve une nouvelle confirma­tion dans une observation de M. Janne: cinq veaux d'eleve compo-sant une etable furent attaquds de l'affection vermineuse des bron-clies: #9632;• La toux, premier Symptome qu'on avait observe, dit lo vetd-rinaire beige, s'etait d'abord declaree sur un veau achete dans une ferine voisine, et, peu de temps aprcs, les autres furent egalement atteints (5). laquo;
Les animaux infectes rendent une bave abondante qui se repand sur l'herbe des prairies ou sur les ustensiles qui servant ä abreuver les betes dans les etables. La bave contient avec des ddbris de stran­gles de nombreuses larves; car ces vers vivipares se reproduisent par myriades. Les larves du Strongylus micrurus peuvent vivreen dchors de l'animal qui rccdlait leurs parents adultes, pendant plu-sieurs jours'encore apres que ceux-ci ont ete expulses et out peri (6); propriete particuliere ä certaines larves dont nous avons signalc ddjä I'importance au point de vue de la propagation des vers nema-to'ides parasites (7).
Ainsi s'explique la transmission facile et prompte de la maladie des animaux infectds aux animaux sains.
(1)nbsp; nbsp;Mim. cilaquo;.,p. 100.
(2)nbsp; Mem. cit., p. 104.
(3)nbsp; Dans Gohicr, .1/em. el ols. cil., p. 432. (i) Delafond, Mem. cil.
(5) Janne, Mem. rit., p. 653.
{tgt;) .Tquot;ai trouve l'indication dc ce fait dans la romarque suivanle de Camper : lt;i Jc tAchai dc conserver ces vers dc difTcrcntcs manures, mais ils moururent tuus le troisiiMiic jour; ocpondaiit leur corps fourniillait de pctils vers qui veciircnt qaelque temps dans le corps de leur mere inorte depuis jilus de (piatre jours, et ii laquelle ils ressemblaient parfaitement. raquo; (P. Camper, outn*. ci(., t. Ill, p. 192.)
(7) Davaine, Itecherelies sur I'anguillule du bl6 nielle, p. 61, Paris, 18;)quot;, e Mem. Soc. biologio, ami. 1856, p. 254.
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CHEZ LE BOEUF, LE VEAU, LE CHEVAL, L'ANE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;31
La hronclnte vermineuse chez le veau offre dans sa marche et dans ses syraptomes des differences qui sont en rapport avec le noinbre des strongles renferaies dans les voies respiratoires.
Lorsque les vers sont en grand nombre, ils occasionnent une toux forte, sonore, et plus tard d^chiree et avortee ; clle est Ires fre-quente, accompagnee d'acces de dyspneeetde suffocation. Pendant les paroxysmes, I'animal a la respiration precipitee, les flancs agites, le pouls accölere, la conjonctive rouge et injectee; il allonge fre-quemment la tete sur I'encolure, ouvre la bouche, sort la langue, et la salive s'^coule par les commissures des levres. Dans les crises les plus fortes, il totnbe sur le flanc; les yeux saillants et hagards, la bouche bcante, la langue pendante, il se debat dans les angoisses do I'asphyxie. Ces paroxysmes se renouvellent quatre, cinq et meme dix fois par jour. Quelques animaux succombent dans Fune de ces crises.
Lorsque les strongles sont moins nombreux, les symptomes n'ont point cette ncuite : la toux est plus rare et moins quinteuse; eile est petite et grasse, avortee, accompagnde de la sortie par la bou­che d'une bave cpaisse, ecumeuse et de glaires par les naseaux. Le veau s'affaiblit et maigrit; les yeux s'enfoncent dans leur orbite; la conjonctive ct les levres pälissent; les poils tombent par places; des parasites envahissent les teguments; I'appetit, conserve d'abord, se perd; la diarrhee survient, quelquefois I'hemoptysie; les forces s'epuisent; enfin I'animal succombe dans le inarasme.
Les mucositcs expulsees pendant les quintes de toux, par la bouche ou par les narines, sont quelquefois striees de sang; dies contiennent frequeminent des vers isolcsou reunis en pelotons qu'on peut facilement distinguer ä leurs mouvements, surtout lorsqu'on les place dans de l'eau ti6de.
La bronchite vermineuse est, dans la plupart des cas, une maladie lente, mais sa marche et sa duree peuvent diff^rer beaucoup chez les individus d'un meme troupeau : lorsqu'une pneumonie, ou une hemorrhagie puhnonaire n'en abrege point le cours, lorsqu'une accu­mulation excessive de strongles ne vient point determiner I'asphyxie, eile peut durer de deux a trois mois. Morier a vu quelques sujets vivre un an.
La violence et la frequence des acces de toux, la duree de la ma­ladie, I'amaigrissement progressif, peuvent faire presumer I'existence de la bronchite vermineuse que la presence de vers dans les matieres expectorees rendra tout ä fait certaine.
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32nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTION VERMINEUSli DtS RRO.NCHES
L'aflection vermineuse des branches chez le veau est generalement grave ; eile enleve toutes les betes qui en sont atteintes, lorsqu'elles ne sont pas soumises ä un traitement convenable.
A I'autopsie, on trouve des strangles dans la trachte et dans les principales divisions des bronches; ils y sont souvent enroules en pelotons plus ou nioins volumineux. Camper ne les a jamais trauves dans le tissu pulmonaire meme ; Vigney en a vu jusque dans les derniferes ramifications des bronches ; dans un cas observe par lui, les plus petites bronches en etaient comme bourrees, tandis que la trachee n'en contenait pas. Morier rapporte que, chez un cheval, quot; le lobe droit du poumon avait ä sa superficie, entre la plcvre pul-raquo; raonaire et le tissu meine de cet organe, quantite de pelotons de quot; cos ters ckevcux qui etaient, pour ainsi dire, aux derniers ramus-raquo; cules des bronches; il n'en cxistait point dans les grosses divisions gt;• ni dans le tissu meme des poumons (1). quot;
La membrane nmqueuse des bronches envahies par les strangles est le siege d'une inflammation viva; sa surface est 911 et lii poin-tillee, rouge, ecchymosee; son tissu est epaissi dans certains points, aminci, ulceie ou dctruit dans d'autres points. - 11 existe aussi sur quot; la muqueuse des grosses divisions bronchiques, des clevures, des quot; boursouilures formecs par desnidsde strangles semblables, a part quot; leur volume, ä ccux qu'on observe sur la muqueuse de l'intestin raquo; grele du cheval (2). •#9632; Enfin des portions plus ou moins conside­rables du parenchytne pulmonaire sont hepatisees et le poumon en totalite est emphysemateux.
La transmission par contagion des strangles des bronches doit, avant tout, faire retirer les animaux sains d'avec ceux qui sont dejä malades, et leseloigner pour quelque temps des prairies qui ont etc paturees par des betes infectees; dans les etables il y aura a prendre des precautions particuliercs que chacun comprendra.
Le traitement de cette maladie est simple et generalement effi-cace : il consisteprincipalement dans l'administration de substances volatiles qui peuvent etre portees dans les voies respiratoires avecnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; I
Tail' inspire,ou dans l'emploi de medicaments qui contiennent quelque principe analogue, lequel est exhale a la surface des bronches. Les
is
emanations d'ether employees par Despallens, les fumigation
(1)nbsp; nbsp;Morier, Mem. cil., p. itiG.
(2)nbsp; nbsp;Ueyual, omit, cit,, p, 022.
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CHEZ LE BUEUF, LE Vf.AU, I.E CllEVAl, L'ANE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;33
d'asa fcrtida par Morier, d'huile empyreumatique par Vigney, d'essence de terebenthiiie et d'ether par M. Delafond, dc goudron et de tabac par M. Read (1), out et^ grn era lernen t suivics de bons effets. Ces fumigations peuvent etre pratiquces plusieurs fois par jour au grand air; mais il est preferable qu'elles soient faites dans un local clos, comma Font pratique Vignej^et Read, avec la precau­tion toutefois d'operer le degagement des A-apeurs au moyen de cendres chaudes ou d'un fer rougi, et non sur descharbons qui pour-raient determiner Faspln-xic. Ce traitement externe peut etre seconde. par 1'administration des meines substances ä l'interieur.
Une medication interne seule suffit nieme pouramener la guerison de la maladie. M. Janne, apr^s la mort de Fundes cinq veaux dont nous avons parle, eclaire par Fautopsie sur la nature de FafTection dont ils etaient atteints, obtint la gudrison des quatre autres par le traitement de Reynders (d'Utrecht), quiconsiste dans Fadministra-tion de la mixture suivante :
Asa foetida................. 30 grammes.
Huile empyreumatique do Chabcrt...... 60 —
Uecoction raucilagiaeuse.......... 500 —
Unc cuillerdc par jour dans un verrc de lait,
Chez un proprietaire d'Utrecht, qui avait dejä perdu qualorze veaux, Xumann prescrivit cettc medication a neuf autres qui res-taient et qui guerirent tous. Le traitement fut continue pendant qua-rante jours (2).
L'administration d'ail, d'asa foclida. d'essence do terdhenthine, d'huile empyreumatique, etc., s'est montrte generalement utile ; celie des eaux sulfurenses le serait sans doute aussi. L'action de ces substances s'explique par Fexhalation de qixelqu'un de leurs principes volatils qui se fait a la surface des bronches; on comprend moins Faction des nnthelminthiques fixes, tels que la fougere, le calomel, le kermes, qui ont ete administres interieurement avec succes : il est vrai qu'on a fait usage en meine temps de fumigations ]nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;empyreumatiqnes. et que les bons effets qu'on a obtenus peuvent
etre altribucs a ces fumigations.
(1)nbsp; Road, in The Veterinarian, yol XXH, p. 37. London, jad. 18(9.
(2)nbsp; Numami, Vce Arlsenyknndig Magasyn, 1843, cM dans liecueil do mid. vclcrin., laquo;nn. xxiti, p. 951. Paris, ISIC.
Davaine.
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ZUnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTION VERMINBDSE DES BRONCHES
CEAPITRE II.
AFFECTION VERMIXEÖSB DES BBONCHES CHEZ LE MOüTON. [Srongyhu filaria. Synods., n* 91.)
Le mouton est fort sujet ä l'affection vermineuse des bronches; eile est causee chez cet animal par le slrongh ßlaire qui attaque aussi la chevre, le chameauet le dromadaire.
Daubenton en a observe une epizootic meurtriere en 1768 : •• II raquo; mourait, dit le celebre naturaliste, un ties grand noinbre de betes raquo; a laine dans le canton de Bourgogne oü ina bergerie est situee. raquo; Ces betes avaient dans la trachee-artore et dans le poumon une raquo; multitude de vers qui n'etaient pas plus gros que des fils, mais gt;#9632; qui avaient jusqu'ä trois ou quatre pouces de longueur. Je les ai •gt; vus dans i'animal dont je viens de faire mention (le seul qu'il ait raquo; perdu pendant l'hiver), qui etait mort de cette maladie, et dans un raquo; grand noinbre d'autres betes ä laine mortes de la meine maladie raquo; dans la ville de Montbard et dans les villages circonvoisins. II a quot; peri plus de la iriüitic d'un troupeau de cinq rents betes dans le raquo; village de Villiers, qui n'est distant de ma bergerie que d'un tiers quot; de lieue ; cependant, au milieu de cette mortality parnii les betes raquo; ä laine de l'Auxois, celles de la meme race qui etaient parquees •i jour et nuit en plein air dans ma bergerie se sont toutes main-gt;i tenuea en tres bon etat; un troupeau arrive du Roussillon s'est raquo; conserve pendant tout l'hiver (1). #9632;•
Les betes a laine sur lesquelles sevissait l'epiznotie observee par Daubenton etaient rentVrmees la nuit dans des bergeries; celles qui appartenaient a ce savant, et qui furent epargnees, passaient les nuits et les jours dans des pares, exposees ä toutes les intemperies. Daubenton attribue ä cette circonstance la preservation de ses mou-tons; mais il est probable qu'elle tt-nait ä une autre cause, et peut-etre k l'isolement oil vivait son troupeau.
Outre leur apparition par epizootics, les vers des bronches se montrent encore tres communement a l'ctat sporadique chez les betes atteintes de la cachexie aqueuse.
Rudolphi rapporte, saus donner de plus amples renseignements, qu'il a re9U de Sick, celebre veterinaire, des strongles Iruuves dans la trachee-artere du mouton, et du professeur Florman des vers sem-
(1) DaubciUou, Inslniclion pour les bergers, 3' Mit. Paris, an X, p. 2(59.
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CMf.7. I.F. COCHON.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;35
blables trouves dans les bronches (1). Waldinger, d'npres le meine auteur, a traitcsavamment de ces vers (2). J. Peterka a vu et decrit \k pneumunie vermineuse epizooiiqxie du niouton (3).
I
CHAPITRE III.
AFFECTION VEKMINEOSE DES BRONCHES CHEZ LE COCHON.
{StronQijhts jiaradoxus, Synops., nquot; 94.)
La presence Je strangles dans les bronches du pore a 6ti signalee pour la premiere lois par Modeer, qui observa ces vers en Suede (4). M. Rayer en a rencontre plusieurs tois a Paris (5), et Beilingham en Irlande (6).
D'npres les recherches de M. Chaussat, il paraitrait qu'il est tres commun de rencontrer des strongles dans les broaches des pores que Ton ainene a Paris, au moins dans certaines Saisons de Tannee. Si Ton en juge par le silence des veterinaires et des agriculteurs, les accidents que ces entozoaires dctenninent sont moins frequents et moins graves que ceux qui sont occasionnes chez ]e veau et le niou­ton par d'autres especes du meine genre d'entozoaires. Les poumons et les bronches des pores examines par M. Chaussat n'offraient point de lesions pathologiques notables (7).
M. Vulpian trouva aussi, a Paris, un grand nombre de strongles [Strongylusparadoxus] dans les petites bronches d'un cochon age de sept rnois, qui fut sacrifi6 pour des etudes physiologiques, et dans le poumon duquel il y avait en oulre de nombreuses tumeurs epiihi'-liales [emtheliomas] 18).
(i) Radolphi, li a to:., hi si. nat., t. II, part. I, p. 219.
(2)nbsp; nbsp;Hieronymus WaldiDger, Abhandlung aber die Würmer in den Lungen und. der Leber md da.t Klauenweh der Schaafe. Wien, 1818, 125 pages iii-12, cilii par Rudülpbi, Synopsis, p. G16.
(3)nbsp; nbsp;J. l'eterka, \'ersuch einer systematischen Darstellung der lireh-horn und Lungenwurm Krankheil der Schaafe, etc. ln-8, Prague, 182t).
(4)nbsp; Adolph. Modeer, Ay Journ. eile. Hushulln, 1791, p. 75-83, dl6 par Rudolplii, Bill, uquot; 435.
(5)nbsp; nbsp;DujardiD, ouvr. eil., p. 127.
(G) Beilingham, Ann. of na!. Hislory, 1844, p. 104, cil^ par Dujardin, mc!Hio ouvr., p. 128.
(7)nbsp; nbsp;Chaussat, .Su?- le strangle des hronches du pore, dans Cumples renjus des seances et Miimoires de la Sociele de hioloyie, t. I, p. 85, anti. 1849. Paris, 1850.
(8)nbsp;Vulpian, Compt. rend.Soc, biol,, 2i:S(';rie, 1.111,p. iS.anu. 1866sParis, 1857.
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36nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AfFECTION VER.M1NEUSF, DES BRONCHUS
La pnisence des vers dans los bronches n'est pas toujours inoffen­sive pour le pore; Deguilleme, veterinaire k Saint-Denis-de-Pille (Gironde), en vit un, age de trois mois, qui pörit asphyxia par ces
entozoaires (1),
M. Perrin observa dans les bronches, principaletnent dans celles du poumon gauche, chez un pore äge d'un an, des strongles dont 11 4valua le nombre a plus d'un millier. Ces vers, reunis en faisceaux par cinq, dix, vingt, trente individus et plus, remplissaient comple-tement les tuyaux dans Icsquels ils etaient renfennds. Les moyennes et les plus pelites bronches etaient seules envahies.
Les deux poumons ayant ele insuffles, le droit se dilata a pen pres completement; le gauche, au contraire, resta en grande partie aflaisse sur lui-meme; quelques lobules disscmines se laisserent seuls penetrer par 1'air. — Les portions du poumon impermeables ä l'air correspondaient aux branches obstruees par les vers; — ces portions de parenchyme, comma splenifiees, n'etaient le siege que d'une simple congestion sanguine; des fragments jetes dans I'eau resterent ä la surface du liquide. — La membrane muqueuse des bronches dans toute son etendue, et dans les points inemes oü existaient les strongles, n'offrait aucune trace de rougeur ou de quelque autre alte­ration morbide.
Le pore qui fait le sujet de cette observation n'avait fourni, malgre des soins convcnables, qu'un produit mediocre et refractaire ä l'engraissement; suivant un terme consacre, il avail toujours ^te dw d'amendement; cependant il n'etnit point malade, et il fut tud pour etre mis au saloir (2).
CHAPITUE IV.
AFFECTION VERMINEÜSE DES BRONCHES CHEZ LES 01SEADX DE BASSE-COrn.
[Sclcvoslvmum synijtvnut, Synops., nn 88.)
On a observe chez les gallinaces des epizootics meurtrieres occa-sionn^es par des vers developpcs dans les voies respiratoires. Ces entozoaires, qui ont etc longtemps rapportes aux distomes, appar-tiennent probablement au Sclerosiomum syngamvs, ver nernato'iiie
(1) Observ. sur des vers trouves dans le poumon (('laquo;ne {rufe(1813), dans Gohicr, Mem. et obs. eit., t. II, p. 434.
{'?.) Perrin, Complcs rendvu Soc. bioloyie, 1850, t. II, p. 138,
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CHEZ LKS OISUAU.V DE DiSSli-COUR.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 37
auquel la soudure permanente du male avec ia femelle düune uue phj'sionomie particulifere qui a pu tromper les premiers observateurs.
Le docteur Wiesenthal fit !e premier mention, en 1799, de cette maladie c|u'il ob-erva ä Baltimore (Amerique) s-ur les poules et sur les dindons (1). George Montagu, en 1S06, 1S07 et 1808, vit des t'pizooties semblables sur des pouletsen Angleterre (2). 11 parait qua cette maladie, mais non le ver qni ':i cause, ötait connue depuis longtemps dans le pays, oil eile porte, comma en Am^rique, le nom de gape (bäiller). Ce nom vient du Symptome principal, qui est un baillement frt'quent, suivi d'une extension du cou, comme dans la suffocation.
Cette affection vcrmineuse attaquc les poulets ages d'un mois ou six semaines; tile s'ötend frequemment ä toute une couvee. Suivant Montagu, la poule seule parmi les oiseaux de basse-cour y serait sujette : en effet, les dindons et les canards qui vivaient avec les poulets infectes en ont (He exempts. Mais Wiesenthal a vu cetta maladie chez le dindon (3); eile a etc observee encore d'une maniere epizootique par Montagu lui-meme chez les jeunes faisans, a Tepo-que oü ils revetent la livree qui distingue le sexe, et chez la perdrix.
Cette maladie vermineuse a ivgnö aussi bien dans les localites ölevees qua dans celles qui sent basses et humides.
Les vers, dit Montagu, occupent la trachee et s'etendent quel-quefois au pharynx, mais ils ne vontjamais jusqu'auxpoumons. On en trouve jusqu'a vingt qui sent fixes a la membrane muqueuse; celle-ci est enllammee, ainsi qua le poumon meme. Ces entozoaires finissent par apporter un obstacle absolu nu passage de l'air et deter-minent la mort par aspbyxie.
G. Montagu administra, dans plusieurs occasions, un remede vulgaire dans le pays, mais auquel il n'avait d'abord nulle foi; a son grand etonnement, tous ses poulets mulades guerirent prompte-ment. Ce remede consiste a delayer le grain dont on nourrit les pou­lets avec de I'mine au lieu d'eau, et a renouveler cette pätee trois ou quatre fois par jour. En Amerique, d'apres Wiesenthal, on introduit dans la trachde une plume qu'on y retourne pour la degager des vers.
(1)nbsp; nbsp;Wiesenthal, in Medical andphysicalJournal, 1799, t. II, p. 204.
(2)nbsp; George Montagu, Account of a species of fasciola ivhich infeils the trachea of the poultry, with a mode of cure [Transact, of the Wernerian nat. Bist, Society, t. I, n0 xit, p. 194, ann. 1811).
(3)nbsp; nbsp;Rudolphi {Synopsis, p. 415), et les autcurs qui Pont suivi, discnt par crrcur quo Wiesenthal a vu cette maladie chez le canard : e'est chez le diudon.
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38nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERUINEÜSES DES VOIES DIGESTIVES
!nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DEUXlfeME PAHTfE.
AFFECTIONS VEBMINEUSES OES VOIES DIGESTIVES.
......
Llvs entozoaires des voies digestives [lumbnci ahi) sont les pre­miers qui aient iHöobservds, et, sil'on vxceptehx filaire de /'//onime, ils ont öU'' pres'jue ies seuls conrms jusqu'au xvii' siecle, epoque k laquelle on commen^a d'attribuer anx vers uhr grande importance pathologique, öpoque a laquelle aussi les parasites renfermes dans divers organes chi-z les animaux attircrent l'attention de ])lusieiirs Miedecins naturalistes. Des iorraquo; les entozoaires des voies digestives furent dösignes par un nom particulier ; on les appela ve?-s intesti-naux ou enieraux. Quant ä ceux qui existent ou que Ton supposait existerdans les autres organes, iislurentdesignesde meine par le nom de leur sejour: on disait les encephales, les cardiaires, les hepatiques, les vesiculaires, etc., en parlant des vers du cerveau, du cocur, da foie, de la vessie ; ou coliectivement on les appelait les exenteraur.
Lorsque les entozoaires de rhomme et des animaux, plus freijuem-nient observes et raieux connus, commencferent a etre classes d'apres leurs caracteres zoologiques, on ressa de les designer parle nom de leur haititat, mais alors Texpression de vers inlesünaux re^ut une plus grande extension et fut donneeä tous les entozoaires, quel que tut leur sejour.
Les Grecs, qui n'avaient observe que les vers intestinaux propre-ment dits, les designaient par le mot D.^/Jej, et les Romains par celui de lumbrici (11.
(I) Lc mot j:/.u.iv; ou i#9632;;•'#9632;#9632;•#9632;;#9632;; nc s'appliquait qa'aox vers inteslinaux.D.u.iv; a-.s-^y^.r, (l'ascaride lombricoiile ), ii.'i.:'^-'i.%-v.y. (loicnia).
Les IjUtins et les auteurs qui (Scrivirenten laiin rciuliroul le :nol z/.u.n- par celui de lumbricus. Us desi^nereut par celte expression tous les vers intestinaux indis-tiueteraent, et de plus le ver de terre, qui etail pour eux an animal du m^me genre. Le mul lumbricus 6\a\X douc uu terme geuerique qu'ils appliquaient avec une epi-Ihete [lour designer les especes ; Iwnbricm leres, lumhricus latus, lumbricus lerronus.
Le mot firec sxüXr,? et le mot latin vermis ont la menie signification que le mot franenis ver; on designait par ees tnots, d'uae innriere generale, les animaux libres OU parasites que nous appclons vnlgairenient des vers.
Les medeeins grecs däsigoaient encore le lenia (slij.n;-'/.%-Hz) par lc mot T7.tv;x, et Toxyiire par le mot ic/.aj!;; ils ont aussi quelqnefois employe le mot öwptcv comrae synonyme de ü.y.'.-i;. Eufin, Pline et les mCdecins qui ont ikrit en latin ont quel-quefois pris daus une autre aeeeption que teniu lc mot tinea, par lequcl ils cl^si-guaieot aussi les vers rouds: linece rotunda.
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CUBZ L'HOMME. — GfiNEUALllfiS.
PREMlfeRE DIVISION.
VOIES DIGESTIVES CHEZ l'iIOMME.
Genkiulites : connaissance des aaclens, des Arabcs , de leurs successeurs. — Oiiiuions sur l'origine des vers intestinaux. —Examen de leur organisation. — Leurutility. — Inflaence de lo lime. — Association de diverses ospeces do vcrs. — Condilions de leur frequence. — Plienonienesquils dclerminent. — Ex|ili-cation dc ces plienomenes. — Symplöines. — Diagnostic. — Nature ct marche des alVectious vermincuses. — Craintes cxascrees qu'elles inspirenl. — Consä-qucuces f,\clieuses do cctte cralntc. — Tableau syuoptique des enlozoaires intestinaux.
Les anciens ont connn ttois des especes qai vivent dans les intestins de i'homme : I'ascaride lombricoide (H.pivc at^yyvhi, lum-bricus iercs) ; l'oxyure vermiculaire (älaquo;raquo;^, ascaris], et le tenia solium (cXpv? icXa-rtta, Tlaquo;(velaquo;, lumbricus latus, tcBnia).
Dans l'un de ses aphorismes, Hippocrate fait mention des deux premiers de ces vers, et Ton trouve des notions sur ces meines vers et sur le tönia dans quelques-uns des traites qui lui ont ete attri-bues. Aristote fait egalement mention de ces trois espfeces d'entozoaires. Celse se borne a indiquer l'existence de vers plats [lati] et de vers ronds [teretes). Pline ne mentionne aussi tpie ces deuxsortesde vers. Galien distingue avec precision les trois especes mentionnues ci-dessus, et indique quelle portion de l'intestin chacune d'elles occupe. Les autres auteurs grecs ou latins sont restes ä peu pres dans ces meines termes sur les vers intestinaux.
Hippocrate [OEuvres par Foe?, Geneve, 1657). — Generation des vers. tenia. asc. lombricoide, seel, v, De morbis, lib. IV, p. SI I. — Asc. lombri-co'ides et oxyures cotnmuns cbez les enfanls, sect, vu, Aphor., lib. Ill, aph. 20), p. 1248. #9632;— Vcrs en aulomne, oxyures incommodes le soir, sect, vm, Dc morb. vulg., lib. II, p. 996. — O.xyures cliez les femmes, traitement, sect, v, Demorb. mul., lib. II, p. 666. — Pronostics tires des vers, sect, n, Prcenot. liber, p. 40 ; Dejudicul. liber, p. 52.—Fistulc vcrnuneuse, sect, vn, Demorb. vulg., lib. VII, sect; 129, p. 1239.
Aristote. — Hislor. de animal, (edit. Scaliger, Tolosae, 1619), lib. V, cap. ccxm, p. 397 .
Theophraste.—De historia plantarum, lib. IX, cap. xxn (6dit. Med. art. prinn., 1567, p. 128).
A.-C. Cclsc. — De re medica libr. od., lib. IV, cap. xvn, De lumbricis a(curaquo;i occupa?i(i6ilaquo;s (edit. Med. art. princ, 1567, p. 78).
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40nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VEKMINELSES DES VOIES DIGESTIVES
f. PUnc. — Bistoirenalurette {irad. Littre, Paris, 1850), tenia de (rente pieds. lib. XI. sect; 5i8 [33).—Vers suiiant les nations, lib. XXVII, sect; 120.— Medicam., lib. XX. g 19, ill). XXIII. sect;sect; 60 el 70, lib XXVI, sect; 28, lib.XXVII, sect; 83, lib. XXVIII. sect; 39, lib. XXXI, sect; 45.
Scribonlu.laquo; Largaa, — De compos, med. liber., cap. xxxvi, sect; 140, ad tineas et lumbricos xecaiu/os (edit. Med. art. princ, 1[)67, p. 217).
r.{trti(,:cza Pc-d. Diascoridi!laquo; Anarzubei ad Andromaclnim : hoc est de curatiombus morbontm per medicamema paralu faciliaHbri duo, in-8, Argen-torali, 15GÜ. — Remedes conire le ver plat (mürier, fougere, grenadier), lib. II, cap. lxxi, p. 707. — llemedes centre les lombrics, les oxyures, les vers des enfanls, lib. II, cap. lxxii, p. 710, 711.— Topique centre les oxyures, lib. II, cap. i.xmi, p. 714.
Ualicn [OEuvres complitet, Bale, 1Ö62). — Tomus I, Isayogici libri, in-troduclio seumedicus, p. 114. Enumeration, caractere, sejour, denominalion des vers. — Toauis III, In Aphorism. Hippocr. commcntarius III, apb. 26, p. 49. Generation.—Tomus II, De differ, morb., cap. vm, p. 8. —TomusIII lib. XIV, cap. xix. Traitement. — Tomus III, De simpL medicam. : De (dice. p. 84; De moro, p. 87 verso.
(.'eelins Aurelianus. — De morbis acul. et chron., lib. IV, cap. VIII : De lumbricis. Amstel., 1722, p. 533.
Orihasti Sardiani ad Eunapium, tomus tortius. Basiletti, 1SS7. __De
virt. simpl., lib. II : racine de mürier, p. 84; fougere, p. 89; autres medi­caments, p. 66, 67, 70, 76, 83, 93.—De/oc. affect, curat., lib. IV, cap. xc. Ad lumbricos.
Marccllus EinpiricnM. — De medicamenlis liber, cap. bricis et tineis. etc.. remcdm (edit. Med. art. princ, \''gt;6~, p
xxvi 11, Lum-
372 et suiv.,
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et p. 387),
Actias. Medic, tetrabiblos [vd'd. Med. art. princ., '1067). —Tetr. Ill Serm. I, cap. xxxix, De lumbricis ex Herodoto, p. 490. — Cap. xl. De lato lumbrico, p. 492.— Cap. xu, Dc ascaridibtts, p. 492. — Medicam. centre les lombrics et oxyures, tetr. I, serin. I, p. 20, 26. 27, 30, 33, 41, 43, 52 #9632; serm. II, p. 65, 68, 92; serm. Ill, p. 147. Tetr. IV, serm. I, cap. xcvi, p. 632, cap. xcvii, p. 654. — Medicam. centre le tenia, tetr. I, serm. I p. 7, 33, 44, 49, SS ; serm. II, p. 92; serm. Ill, p. 147, Tetr. IV, serm. I, cap. xcvi, p. 632, cap. xcvii, p. 634.
Alexandre de Tralles. De lumbricis epistola, mine pritnum grcece et latine edila, Venetiis. 1 370, et Hier. Mercuriads tract, varii, lib. Ill, p. 178, Lugd., 1623.
Paul d'£gine. —Be re medica, lib. IV, cap. lvii, Dc lumbricis, p. 531. Lumb. rotund., lumb. latus. — Cap. tvin, De ascaridibus, p. 333(edit. Med. art. princ, 1567).
N'tcol. SlyrApsns. De compos, medic, opus (amp;]it. Med. art. princ, ^367). — Le declin dc la lune favorable au remede, sect. I, De ant., cap, ccxcviu. p. 421 — Medicam., sect. III. De ung., cap. lvii, lviii. lii.
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CHEZ L'HOMME. — GtNtRAI.lTtS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; /ll
ix, p. 482. — Sect. VIII, Ik drosal., cap. xtvm, p. 821. — Sect. XIV, Df Hi qiue lumb. expell., el /raquo;(mm medic., p. 595. 096. — Seel. XXXYIII, Ad lumbricox, c:ip cxlu. Ad lumbr. kilos vtuscar., cquot;p. cxliii, p. 770.
Actuarius. — Opern (eilil. Metl. art. priuc, 1067),Medic, sive de metlt. medmidi, lib. I, cap. xxi, p. 4 64, 163.
La plupart des auteurs arabes ne parlent que de Irois especes du vers; mais ils ne s'accordaient point precisrment avec les anciens, car ils ne consideraient puint le lenia com me un ver : les anneaux libres da tünia, regardes par eux comme une espoce distincte at appeles cucurbitins, fonnaient leur troisifeme espece de vers intes-tinaux. Toutefois Avicenne parle de quatre especes, dont l'Enume­ration peut etre ainsi interpretiie : 1deg; le tönia , 2quot; rascandc lombri-coide, 3deg; le cucurbitin, 4deg; I'oxyure.
J. Serapion, auleur arabe du vmquot; ou du ixe siecle, parle de trois es­peces de vers : laquo; Species vermium sunt Ires; quidam enim eorum sunt longi raquo; el rotundi, et quidam lali parvi, et quidam parvi graciles, qui gnece nomi-raquo; nanlur ascarides (I). raquo; II est clair qu'il est question ici des lombrics, des cucurbilins et des oxyures, les cucurbilins etant regardes comme une espece distincle. Quant au lenia, I'auteur arabe le regarde comme une membrane formue par I'inteslin, membrane qui renferme les cucurbilins : laquo; Et fit hoc raquo; corpus ex paiiniculo mucoso qui est in parle inleriori lnlestinorum, quando #9632; dimittitur naturae suasetpulrefit; tune enim efficitur isle panniculus circum-raquo; volvens etconlinens istos venues (cucurbilinos). raquo; Nous reviendrons ailleurs sur cctle maniere de voir relativement au lenia qui Cut parlagee par plusieurs aulres medocins.
Le texte que nous venous de rapporter ne laisserait aucun doute sur Topi-nion de Serapion quant a la distinction des trois vers de rinleslin, si, dans la suite de ce passage meme, on ne trouvait une confusion qui le rend tout a fait inintelligible. En effol, les parvi yracilcs ayantele dits etre les ascarides des Grecs, les ascarides sonl ensuile confondus avec les cucurbitins : t Asca-s rides seu cucurbitini el graciles non possunt occultari nequepermanere.etc.raquo; Toutefois cetle confusion ne doit point etre imputeo a Serapion, mais a son traducteur, comme nous le montrerons ci-apres.
Avicenne parle de quatre especes de vers intestinaux (2); il est difficile d'interpreter exactement lenunieiation qu'il on fait. Voici sa phrase d'apres le texte laiin : laquo; Species vermium sunt quatuor : longi et lali et rotundi; el lali; raquo;el sunt ascarides el parvi (3). raquo; Les savants commentateurs Manard, Gabu-cinus, Mercurialis, etc., onl cherche ii eclaircir le sens decette phrase, mais leurs interprötaliojis ne sont nullement satisfaisanles.
(1)nbsp; Trad. Hl de cpyrUud. stomaehi et inleslinorum, cap. xxt.
(2)nbsp; AviccnriH) libri in ro medica omnes..... Venctiis, 1574, p. 839-810.
(3)nbsp; Lib. Ill, fen. 16, tractat, 3, cap. i ct u.
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l\2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEBMlSEOSES DES VOIES DIGESTIVES
T). Ledere, ayanteu recours an texte arabe, en refoima la Iraduction do la maniere suivantc : laquo; Species vermium sunt quatuor ; longi magni et rotundi; raquo; et lali atque hi grana cucurbitaB; et parvi (I). raquo; l.e sen? danscette derniere traduction ne nous paralt pas douleiix , malgre ropinion conlraire tie Leclerc: ce savant errivain n'y trouve que l'indicaiion de trois especes de vers, at il penso avec Gabucinus (pie le mot quatuor a elo mis par erreur pour le mot (res. Nous ne saurions 6lre de cet avis. En effet, il ne pent y avoir de deute sur la signification du mot lali, luquelle ie trouve fixee par hi grana cucur-biice. Avlcenne parlait övidemment du cucarbitin qu'il regardait comme une especedever distincte: par cela mönie, lo sens du mot panri se trouve deter­mine: il ne peut s'appliquer qu'aux oxyures. Hestent les expressions longi magni et rotundi, qui, suivant Leclerc, designent un seul ver. Mais, si Ion considcre qu'il y a lei une redundance de mots; qu'Avicenne, dans les autres passages oü il parle des entozoaires, n'emploie ordinairement qu'un mot pour les designer, et que les auteurs anterieurs on conlemporains n'en ont jatnais employe aussi qu'un ou deux pour caracteriser un ver, comme lomji, graciles, lati, ou bien longi et rotundi, pani el lali, etc., on sera dispose a croire qu'il s'agit ici de deux vers differents. II suttit, en effet, de l'intorposition d'one virgule entre les mots longi et magni pour leur donner deux designations distinctes, et pour donner en m£me temps aux expressions longi, mayni el rotundi un sens clair, precis et parfaitement en rapport avec le sens general de lg phrase ; car, en designant deux especes de vers diflerentes, elles c.om-pletent lennmeration des quatre especes qu'annonce Avicenne. Nous dirons done :laquo;//;/ a quatre especes de vers : leu longs, les grands rl ronds et les plats, semblables aux graines de courge, el les pelils, raquo; On autremenl : laquo; Il y a quatre especes de vers : les lenias, les ascarides lombricoldes, les cueurbitins el les oxyures. raquo; Cotte interpretation nous jiarail d'autant plus juste, que si Ton admettait avec Leclerc que les mots longi magni el rotundi designent un seul ver, Avicenne n'eüt fait aucune mention du tenia.
La principale difficult^ de la premiere legon du texte latin d'Avicenne pro-vientdelintroductiondumot ascarides pour hi grana cucurbilOB. Or, ä l'epoque oü les Oeuvres des Arabes lurent traduites.le premier de ces mots ne designait point les vors du rectum, que les Grecs nommaient aaxapiSti, et que nous ap-pelons oxyures ; ceux-ci elaient appel^S alors parvi el graciles ou parvi el ro­tundi, ou simpiement parvi, el les expressions cuctirbitini ct ascarides etaient synonymes. La synonymic de ces deux derniers nonis se rctrouve, en effet, frequemment dans les ouvrages de l'epoque oil vivaient les traducteurs et les commentateurs des ecrits arabes. Pierre de Abano le conciliateur) dit: laquo; El lati raquo; cucurbitfc seminibus similes, undo et cucurhitini dicunlur, primo cliam in-raquo; teslinorum instar seminum cucurbiUcfilo unius in alterum conjunclorum, qui raquo; ascar/deseKi'i/Tcmessecundum quosdam dicunlur (2).raquo; Dana les commenlaires
(1)nbsp; Daniclis Clerici hist. nal. et nied. latorum lumbricorum, etc., p. 14. Geneva;, 1715.
(2)nbsp; Differentia, 101.
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CHEZ r.HOMME. — GElNfcRAUTES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 43
dn neuvieme livredeRhazesiAlmanzor par Sillanus, on lit cello phrase: a Sci-raquo; licet in inteslinis mediis geaeranlor venues curli et lali el vocantnr ascarides raquo; vel cucurbitini, quod idem est (t). raquo;Or, lauteur, on confonflani les noms, nc confomlait point les choses ; il connaissait les oxyures qu'il venait de designer clairement dans cello phrase : laquo; ... Recto generantur quidani (vermes) parvi raquo; el rotundi, sicul sunt vermes qui reperiuntur in caseo.raquo; Bernard Gordon, au commencement du xivquot; siecle, designanl les oxyures sous le nom de curli graciles, el les cucurbilins sous celui de curli lati, dil ; laquo; Curli lali, alias cm-curbitini vol ascnrules (2). raquo; Pour citer encore un exemplepris parmi beaucoup d'autres, on trouve la confirmation de cette synonymie dans un passage qu'il n'est pas hors de propos de rapporter id. Apres avoir chorche ä retrouver dans la phrase d'Avicenne, cilce ci-dessos, les trois vers connus dos anciens, Manard, !o plus savant commentateur do son temps, s'exprime ainsi : laquo; Unus raquo; adhuc superest scropus circa Inmbricorum species, qui me stepenumero non raquo; mediocriter perturbavit, nam qui evcurbilini vocantur ad nullam trium die-d larum specierum videntur perlinere, el proplerea quartam per se speciem sgt; putari possunlconsliluere. Quod ex recenlioribus nonnulli prodiderunl, kilos raquo; in duas species disiinguonles, hmgos videlicet el breves : illos ascarides, hos raquo; cucurbitinos m minanlcs (3). raquo;
C.'esl done d'apres les errements de son epoque que le traductenr d'Avicenne a remplace les mots hi granacucurbilw par cvlai de ascarides. prircipale cause de l'obscurite et de la confusion de lancien lexle latin d'Avicenne qui, avec cesdonnees, peul etro Iraduil de la maniere saivante : laquo; lly a quulre espöees de reis : les longs et plats, et les ronds, et les plats qui sonl les curcubitins (ascarides), el les pelits; c'est-ii-dire les lenias, les lombrics, les cucurbilins el les oxyures. raquo;
Au resle, Avicenne, dans plusieurs passages, enumere de nouveau qnatro especesde vers. En parlanl des parties qu'ils habilent, il les designe par les mots longi. rotundi, lali, parvi (4). En parlant des signes des vers, il dit: laquo; Deinde/ongos significant commolio oris stomachi el tnordicalio ipsius....
raquo; cum latis aulem el rolundis appetitus secundum plurimum mulliplicatur.....
raquo; parvos aulem significal pruritas ani..... (8). raquo;
11 est important, pour ['intelligence de plusieurs passages d'Avicenne et des auteurs de la m6me epoque, deconnattre exactement la valeur des expressions par lesquelles les Iraducteurs onl designe les vers. Nous avons dejii signale dans Serapion une contradiction qui s'expliqnera facilement mainlenant. Get auteur n'a pu dire ascarides sen cucurbilini et graciles dans le sens que nous atlachons aujourd'hui aux deux premiers do ces mols. ^scorides est certaine-
(1)nbsp; Almauzoris lib. nonus cum cxposil. Sillani, 1*90, cap. Ue verm., etc.
(2)nbsp; nbsp;Leclerc, op. oil., cap. n, p. 17.
(3)nbsp; Joannis Mannrdi Ferraricnsis epist. medicin. libri, lib. IV, epist. i, p. 43. Lugduni, 1549.
(4)nbsp; nbsp;Op. cit.,cap. n, p. 840, I. 28. (;gt;) Op. cit.,cap. in, p. 841,1. 40.
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litinbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VEDMIMEOSES DES VOIES DIGESTIVES
menl un mot mal renriu ou surajonte par lo traducteur, qui, comrne celui
d'Avicenne, prenait pour synoi\yiiies les expressions cucurbitinietatcurides.
On voii. p.n resume : 1deg; qua les auleurs arabes onl regard^ le cucurbitin cnmme une espcce de ver parliculiere; 2deg; quo ceux qui admeltaient irois especes (Je vers ne s'accordaietil qu'imparfailetnent avee les unciens, qui ne regardaient pas le c curhilin comine une espece dlslincle ; 3quot; que d'uutres auteurs arabes onl admisles Irois especes des anciens, et qu'ils y ont ajoute une quatrienic espece ficlive, lo cucurbitin.
Parmi les mödccins des siecles suivants, les uns ne parlörent que des trois vers connus des anciens; les autres, ainsi qu'Avicenne, regarderent les cucurbilins comme une quatrieme espece. Ce n'est qu'ä dater de Plater que Ton acquit des notions exactes sur I'exis-tence d'un quatrieme ver de l'intestin. Felix Plater (1602) reconnut qu'il y a deux especes de vers plats, fait que les recherches d'Andry et de Bonnet confirmerent dans la suite. La connaissance du tricho-cephale est du siecle dernier, et celle de ranchylostome duodenal, du tenia nana et des protozoaires intestinaux est toute recente.
Les medecins se sont beaucoup occupes de l'origine des vers de l'intestin; ä cet egard, les naturalistes ont partage longtemps leurs opinions et leurs erreurs. La plupart des nombreuses hypotheses qui ont ete imaginces en vue d'expliquer l'origine des animaux dont la generation sexuelle n'etait pas evidente, ont pris leur source ou puise des arguments dans la consideration des vers intestinaux. Quelques-unes de ces hypotheses, nialgre leur singularity ou leur absurdite meine, ont eu des adherents jusqu'a nos jours : beaucoup d'auteurs, avec Hippocrate, out pense que les vers se foment dans le fastus et preexistent iila naissance; d'autres ont imagine que leurs germes sont transmis des parents aux enfants, et se sont preoccupes d'en faire remonter l'origine primitive au premier hommo; un plus grand nombre ont suppose que les vers proviennent des matieres contenues dans le tube digestif, ct que la force qui leur donne la vie, c'est la putrefaction, la coction ou la chaleur. Pour Aristote, la mattere qui devient ver est celle des excrements ; pour Galien, ce sont les ali­ments; cesont, pour Oribase, toutes les humeurs : d'une humeur noire naissent lesoxyures; d'une humeur bilieuseleslombrics; d'une humeur pituiteuse le tenia. Pour Spigel, le melange de lapituite et d'une matiere tcrreuse et stercoraire produit, avec I'aide d'une cha­leur convenable, les oxyures; celui de la pituite et de la bile forme
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CHEZ L'HOMME. — Gt\£RALirES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ti5
les lombrics; d'une pituite epaisse et visqueuse nait le tenia (1). Pour d'autresauteurs, la difference dans lachaleur de l'organe fait la difference dans l'espece de l'eiitozoaire : Gal)ucinus explique la for­mation du tcr.ia par le refroidissement de l'intestin (2); suivant Mon­tane, les oxyures ont besoin pour se former de plus de chaleur que les autres vers; Mercurialis pense prouver qu'au contraire, les grands vers reclament plus de chaleur que les oxyures (3).
Pendant des siecles, l'etude des entozoaires de l'homme consiste dans rintcrpretation des opinions de maitres. On consulte I'autorite et non la nature. II s'agit de mettre d'accord Hippocrate avec Galien, Galien avec Avicenne, Paul d'Egine et Alexandre de Tralles avec eux-memes. Si ces derniers auteurs ont dit, d'une part, que les vers viennent d'une humeur crue, et, d'une autre part, qu'ils vien-nent des aliments corrompus, e'est qu'il y a deux matieres forma-triees des vers : I'une immediate (I'humeur crue), I'autre mediate (les aliments); celle-ci, parlacoction ou par la corruption, produitla premiere. D'apres ces doctrines, on discute et Ton explique I'in-fluence de tel ou tel genre d'alimentation, celle de 1 age, du repos, de la fievre, etc., sur la production des vers intestinaux.
Ces opinions, plus ou moins modifides, arriverent jusqu'a nous. Les helminthologistes les plus eminents de notre temps, tels que Ru-dolphi, Bremser, etc., regardaient encore les vers intestinauxcomme le produit d'une generation spontanee ; toutefois, depuis longtemps deja, plusicurs savants, Hartzoeker (4), Wolff (5), Van Doeveren(6), Rosen (7), Pallas (8), etc., avaient cherchö a prouver que les ento­zoaires s'engendrent et se propagent comme les autres animaux: maiscette opinion, contre laquelle s'elevaient de serieuses objections, n'a pu s'etablir que par la connaissance recemment acquise de quel-ques-unes des conditions de la transmission des entozoaires.
(1)nbsp; nbsp;Adrlani Spigelii de lumbfico lato liher, p. 25. Patavii, 1018.
(2)nbsp; Hicronymns Gabucinus, De lumbricii alvum occupantibus commenlarius, cap. Hi, p. 6, vcrgt;o. Venpliis, 1517.
(3)nbsp; Hicron. Mercurialis, De internis puerorum morl/is, lib. Ill, cap. vn, p. ifil, dans Tractaltu varii, Lugdaoi, 1623.
(4)nbsp; Nicolas Hanzoekcr, Leltre a Andry, IG99, ilans N. Andry, De la genera' lion des vers dans le corps del'homme, iquot; edit. Paris, 1700, p. 3i0.
(5)nbsp; Ido. WolDi obierv. Chirurg, medic, lilri duo, lib. H, p. 18 4, in ScholiiS, Qucdlimburgi, 1704.
(6)nbsp; nbsp;Van Docveren, Observations phys.-medic. sur les vers. Paris, 176i, p. U0.
(7)nbsp; Nils Kosen de Rosenstein, ouir. cit., p. 374. Paris, 1778.
(8)nbsp; nbsp;Pallas, iV. .Void., etc., cite. Petersburg, 1781.
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46nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMI1NE0SES DES V01ES DIGESTIVES
Los medecins anciens se sont Lomes ä l'exainenextth'ieur desvers intestinaux; ils ne soup^onnaient pas 1'organisation complexede ces
etres, qui etaient pour eux une pituite, une humeur, une abrasion de l'intestin douee de la vie : laquo; Lumbricas nihil aliud est nisi animal raquo; seu substantia aniinalis fonnain referens, raquo; dit Mercurialis (1). Ce n'est que vers la fin du xvn' siecle qua I'on reconnut dans ces ani-maux une organisation veritable. Les recherches de Redi (1684), medecin du grand-due de Toscane Cosine HI, celles de Tyson et de Vallisneri, firent connaitre les organes de la generation et de la digestion de l'ascaride lombricoide. Vers la meine öpoque, la consti­tution du tenia attira l'attention de Tyson, de Malpighi, de Nicolas Andrv, etc. : les crochets ivgardös comme des dents, les ventouses comme des yeux ou des narines, les pores lateraux comme autant de bouches, et les canaux longitudinaux, t'urent des lors observes. Les interpretations erronces des premiers observateurs ne tarderent pas ä etre reclifiees par les recherches des naturalistes du siecle suivant; alors les c-ntozoaires, inieux etiulies et mieux connus, sortirent, pour ainsidire, du domainede la medecine, et lormerent une brauche im-portante de rhistoire naturelle.
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Quelle est l'utilite des vers intestinaux? Cette question s'est pre­sentee rrequemment a l'epoque oü l'on s'occupait de la cause finale des choses : suivant Avicenne, ils out pour but de debarrasser l'in­testin des matieres putrides dont ils se formenf et qu'ils continuent de detruire en s'en nourrissant. 11 est surprenant de voir de sem-blables opinions partagees, jusqu'a un certain point, par des savants raquo;Sininents etpresque noscontemporains. Roederer et Wagler, Goeze, Abildgaard, etc., regarderent les vers de l'intestin non-seulement comme inofiensifs, mais meme comme salutaires. Suivant ces au-teurs, les vers se nourrissent du residu des substances alimentaires, debarrassent l'öconomie de ces matieres et des mucosites surabon-dantes, stimulent le tube digestif par leurs mouvements, et favorisent l'exercice de ses fonctions.
Enfin, il n'est pas jusqu'ä la croyance ä i'influence des astres qui n'ait trouve credit auprcs de quelques bons esprits et qui ne soit arrivee jusqu'ä nous : •• Le tenia se fait sentir surtout au declin de la lune et ä son renouvellement, dit Rosen. Ce n'est pas que je rap-porte ce phenomene ä I'influence directe de la lune; mais je parle
(1) Mercurialis, op. cit., lib. HI, cap. i, p. 154.
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chez l'homme. c.tNfeiuLrrfcs.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;47
d'aprfes mon experience constante, quelle que soit la cause de ces evenements. Nombre d'enfants me les out montrds avec un ordre si regie, que sans altnanach, je savais, ä ces revolutions, la date du inois, et Ton doit me croire (1). ••
quot; Les moreeaux de tenia, dit M. Wawrucli, professeur de cli-nique ü Vienne, partent a une epoque iTideterniinee, ou, ce qui arrive le plus souvent, ä une epoque detenninee, et ordiuaireinent pendant la lune decroissanteoupendant la nouvelle lune, et alors ily a aussi une exacerbation des autres symptomes inditjues (2).raquo; Ces auteurs et beaucoup d'autres recommandent, en consequence, d'entreprendre la cure des vers intestinaux ä t'epoque de la lune decroissante (3).
Les diverses especes de vers de i'intestin ne s'excluent pas mu-tuellement: chez beaucoup d'animaux, on trouve souvent a la fois dans !e tube digestif plusieurs vers diffcrents; cette association est peut-etre moins commune chez l'homme. Rosen rapporte le cas dun enfant äge de quatre ans, qui rendit ä la fois dix ascarides lombri-coides, une quantile innombrable d'oxyures et quatre aunes de
(1)nbsp; nbsp;Rosen de Roscnsleiu, ouvr. cite, p. 100.
(2)nbsp; nbsp;Wawruch, He/lcxions liries de deux cent six observations de Idnias [Ga:. me'd. de Paris, 18il , t. IX, p. 633, exlrait do Medizin. Jahrb. des Olisterr. Staates],
(3)nbsp; nbsp;Nicolas Myrepsos, medociii yrec du xuic siedo, cst le premier autcur qui, k ma coDiiaissance, ait parU dc iinllueiue do la lune sur les vers; il conseille d'ad-miaistrer les authelmintliiques au decliu de eel astre ( Ue antid., sect, i, cap. 298). — Beaucoup d'auleurs out parlagä ce senlimeat, et imHne out rapporte des obser­vations a I'appui. Tels sont : l'rederie llulTmaim, qui present les anllielmimliiques au\ epoques de changeinent de phase de la lune (Opera omniaphys, medic., t. Ill, part. IV, cap, vu, obs, 3, p. 250, Geneve, 1748); Zimnierniaiiu, qui rapporte une observation curieuse relative au tenia [Traile de Vexperience, chap. Ill, p. 380, (5dit. Paris, IStlo).—Bannics eroit a I'inflaeQce de la lune, et rapporte une obser­vation a I'appiii [And. jourraquo;, de mal., t, I.VI, p. 432. Paris, 1781). Prestat dit que I'ascaride lombricoide parait au deelin de la luae{Theses de Paris, nquot; 33, p. 13, 1821). Rosen eile Bisset (Constit. me'd. de CAngleterre, p. 332), et van Phelsum (p. loO; conime panageaiil cette opinion. Tout receiiinicnt, M. Küchcnnieister, attaque d'oxyures, a recherche les epoques de leur expulsion spontanee compara--livenicnt aux phases de la lune. Dans I'espace dc 329 jours, 93 oxyurcs sont sortis pendant le dcclin de eel astre, et quot;lquot; pendant sou accroisseincnt; les premiers sont sortis en 49 fois, ou jours, el les seconds en 3G Ibis. 11 y aurait, suivanl M. Küehcnraeisler, des phases plus favorablos h I'expnlsion des oxyures, mais il n'y a pas lieu d'eu tcuir coinptc pour le traitcnient, uon plus que des öclipses du soleil ou de la lune (oki r. ci;., 2C edit., art. Oxvlris verhiculabis). Dans un temps moins ^claire que le noire, Nie. Pechlin avail dit que, dans radminislraliou des medica­ments anlhelminlhlques, il n'y a pas plus il s'occuper des phases de la lime que dc cellos du soleil et des autres aslres [op. infra cil., lib, I, obs, (ii).
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48nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFKCTIOJsS VEBMINEUSES DES VOIES DIGESTIVES
tenia (1). Des faits semblables sont assez rares; mais la presence dans l'intestin de deux especes de vers difforentes est tres commune.
Les enfants sont proportionnellement plus sujets aux vers nema-tdides, les adultes aux cestoides, du moins dans nos pays. Les femmes sont plus frequemment atteintes de vers intestinaux que les homines. En general, on ne souffre de ces parasites que pendant un temps limitc; neanmoins on voit des personnes qui ne peuvent jamais squot;en debarrasser completeinent.
La presence des vers dans l'intestin nc dcnne pas toujours lieu a des phenomenes apprcciablcs : eile est compatible avec la santd la plus parfaite; mais dans des cas assez frequents, eile se manifeste par des phenomenes ties variables qui sont locaux et plus souvent peut-etre sympathiques.
1deg; Les phenomenes locaux consistent dans le derangement des fonctions intestinalcs, dans les donleurs abdominales, dans le prurit ä Fanus; bien rarement on observe des lesions anatomiqucs de quelque importance.
2deg; Tons les organes, pour ainsi dire, peuvent ressentir I'influence sympathique des vers du canal intestinal : la fausse perception des odeurs, la dilatation de la pupille, I'amaurose permanente on pas-sagere, l'exaitation de rouie, la perversion du goüt, le prurit et les fourmillements ä la peau temoignent de l'action sympathique des vers sur les sens; d'un aufre cute, la somnolence ou les vertiges, les reves fächeux, les spasmes, les douleurs vagues, latoux, la dys-pnee, les palpitations, les intermittences du pouls, la faiin insatiable ou lanorexic, la salivation, la qualite des urines, ramaigrissement, temoignent egalernent de leur action sur le systeme nerveux, sur les organes de la respiration, de la circulation, de la digestion, sur les söcretinns, enfin sur la nutrition.
La croyance exageree aux effete pernicienx des vers intestinaux fut suivie, ä Paris au moms, d'une reaction qui ameua pres(]ue ä nier I'influence de ces parasites sur la plupart des fonctions dont la relation avec le tube digestif n'est pas evidente. Cependant I'in­fluence sympathique des vers du tube digestif sur des organes cloi-gnes n'est pas aussi etrang^re aux phenomenes ordmaires de la vie qu'on serait porte ä le croire au premier abord : en effet, le riro, les pleura, rcternument, le vomissement, ne sont-ils pas detennim's
(!) Rosen, oxar. cil., p. 389.
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ciiEZ i.'homme. — lt;;£Mti!Ai.ni;s.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;49
par certaines excitations physiques appliquees loin du siege de ces phniomenest ne voit-on pas une blessure de l'iris, uu calcu! renal, une irritation de l'uterus provoquer des voinissements?
Les effets sympathiques de la presence des vers sont evidemment des phevomenes reflexes, dont la Variete et la complexite cdiappe-ront a toute explication taut qua les actions reflexes du systeme nerveux de la vie organique ne seront pas mieux connues. Une expe­rience recente de notre savant et illustre ami, M. Claude Bernard, experience qui demontre qu'une irritation physique portee dans I'es-toraac excite la secretion salivaire par rintennediaire du nerf grand sympathique, explique Tun des phenomenes les plus frequents occa-sionnes par la presence des vers clans le tube digestif, a savoir : la formation surabondante de salive qui a ete remarquee par tous les medecins (1). Nous nous garderons done de repousser absolument des faits maintes fois observes, par cela seul que nous n'en voyons pas la relation avec leur cause presumee.
Si Ton ne peut nier I'influence sympathique des vers de I'inteslin sur des organes plus ou moins eloignes, et les desordres fonctionnels qu'ils occasionnent, on doit ndanmoins faire la part de I'lgnorance et des prejuges d'une autre epoquc, et ne point accepter sans cxa-men toutes les histoires qui nous ont etc transmises, meme par des hommos considerables. On ne peut admettre aujourd'hui I'exis-tence d'une pneumonie ou d'une pleuresie en relation avec la pre­sence des vers dans le tube digestif, et quoique les accidents les plus graves puissent incontestablcment etre determines par la pre­sence des cntozoaires intestinaux, le doute et la reserve devront sus-pendre notre jugement dans bien des cas oü l'existence des vers et la maladie peuvent n'etre qu'une simple coincidence.
Remarquons toutefois que la rarete des vers ä Paris nous porte au scepticisme ä l'ögard des accidents qu'ils occasionnent; mais, sans tenir compte d'obscrvations plus ou moins imbues des prejuges cl'im autre temps, si nous acceptons ce que des medecins eclaires de nos jours observent dans d'autres pays, nous pourrons sur ce point rec­tifier nos impressions et nos jugements : car, dans des contrees oil les vers attaquent, pour ainsi dire, toute la population, les accidents les plus varies sont attribu^s a la presence de ces parasites dans 1'intestin ; ilssont Iraites et gueris par les vermifuges.
L'absence oul'apparition des troubles fonctionnels, leur frequence ou leur intensite variables ne s'expliqucnt point par la difference de
(1) Claude Bernard, EccpcHence faile decani la Sociamp;ede biologic, 1858.
UAVA1NE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;4
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50nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERM1NEÜSES DES VÜ1ES DU.ESU\£S
nature des vers ile 1'intestin : le tenia, le botluiocephale, 1'ascaride lombricoido ou I'oxyure peuvent tous donner lieu ä des phönomenes semblables. Le nombre ou la grandeur de ces entozoaires n'est pas sans influence, sans doute, sur le döveloppement des phenomenes pathologiques; leur presence parait anssi nioins bien supportee duns I'estornac (pie dans I'intestin ; mais, dans certains cas, ni l'espece dc ces vers, ni leur nombre ou leur volume, ni la partie de I'intestin qu'ils occupent ne rendent compte des variations ou del'intensiiö des symptömes; souvent dies dependent d'une disposition actuelle par-tieuliere et de i'impressionnabilitä plus ou moins grande de l'indi-vidu aflecte : en elfet, les femtnes eprouvent ordinairement dans leur sante des troubles plus nombreux, plus varies et plus graves, et les individus affaiblis et nerveux sont aussi plus eprouves que ceux qui se trouvent tous dans des conditions meilieures.]
On se ferait une idee erronee des affections vermineuses si Ton jugeait ces affections d'aprcs le tableau des symptömes que les auteurs se sont transmis. La plupart des phenumenes dont ils out patio ne surviennent que dans des cas rares, et jainais on ne les trouve tous reunis. Ln voici le sommaire :
raquo; Couleur du visage alterec, tantol rouge, tantot pale, tantot plombee; demi-cercle azure sous les yeux, ceux-ci moins vil's et lixes; paupieres inferieures gonilees, pupilles tres dilatees, paupieres et conjunctives quelquei'ois jaunätres ; prurit insupportable vers les narines; hemorrluigic nasale, cephalalgie tres fiequente et tres in­tense ; bouche remplie de raquo;alive, haleine fetide; grincements de dents ; sommeil inquiet et agite, soil'considerable; somnambulisme, ddfaiilances, vertiges, tintement des oreilles; toux scche, convulsive, quelquefois stertoreuse et meine suffocante; respiration difficile, hoquets, paroles entrecoupöes et dans quelques cas entierement in-teice[itces; I ouche ecumeuse ; palpitation de coeur, pouls dur, fre­quent; intermittent; abdomen tumefie, borborygmes, rots, nausees; appetit tantot nul, et tantot tres augment^; coliques; sentiment de piqure et de dechirement qui n'est point fixe, mais vague dans toule la cavitc de i'abdomen, qui augmente par l'ctat de vacuite de l'es-tomac et diminue quaiul on aprisd.es aliments; cardialgie; diar-rhee ou constipation, urine limpide et rarement fetide; amaigrisse-incnl; demangeaison vioJente a lanus ou tenesrae; ennui, anxiete, negiigencc et extravagance dans les actions (]). raquo;
(I) I'hicl, Nosographiephilosophigm, l. Ill, p. 57;!, r,e edit. Paris, 1813.
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CHEZ LHOMME.
GENERAllTES.
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Fic. 2.— Tableau des ovules qui peuvent 86 rencoatrer dons les guvderohes, pouv diagnottic dc la pramp;enceües vers dann I'inteHin ou dans les votes bil'Mires.
Tousles uviilesilo I;i prerotäre colonne sont au gi'ossisscniODl dc TO ;i J07 diamctrcs; ceux do ]a seconde et dc la troisiamp;ne colonne sont au grossissement do 310 diiunclres,
#9632;1. Ascande hmhricoide. a, ovule grossl 107 fois ; (', ;{iU fois. — Cos ovules expulses avoc les fccL's sont ü'un jauue liruuälre, muri-lonues ; souvcnl leur coque nVsl [raquo;lus visiblu5 travel's Fenveloppe oxterieuro ulhuniuteiisc ? [cnveloppe b^insparcntc chez I'ceuf [iris dans t'oviducto) qui s'osl imbib^edeR liquides inles-liuaux apirs Inpoulc^l quiestainsi devenuo plus on moins opaque.—Longueur, 0quot;quot;quot;,075; lai-gciir,0quot;quot;quot;fur.S.
Cos ovules sont expulses ovoc les garderobes chez les individus atlcints d'ascandes lombri-uoides adultes. On les irouvc facilemcnt.
2.nbsp; Trichoctyhaledlspar. — a, ovulegrossi 70 fois; b, 3-iÜ fois.— Longueur, 0quot;quot;quot;,053; largour, unquot;quot;,0-i.—On les Irouvc Ires lacile-menl el trcs coramunement dans les sellcs.
3.nbsp; nbsp;Oxyure vcrinieulaire. - a, ovule grossi 70 fois; ]gt;, 3to fois. — Longueur, O-'-.eSS; largcur, O^'.OSS.— Se I'ai cherclie vaincment dans les seile- chez des individus attoinls d'uxyures.
i. Tritia solilim arme. a, ovule grossi 70 fois ih, :lt;U) fois;c, niömc grossisscmenl, irailc par la solulion dc potasso caustique con-centree.—Diamelre, 0nquot;quot;1033.—J'ignure en­core si los oeufs de lenia sc prescntent dans les sellcs lorsquo ce ver est intact ; il doil en elreainsi dans les cas de Ticnia feneslrala;]'^ ai Irouvd chez un individu qui rendit des frag-menisddchirte. De nouvelles observations sont ncccssaires pour qu'on sachc ce quo la recher­che des ovules peul donncr d'eclaircissemenls an diagnostic.
5. Botkrioctphale large.- a,ovule grossi 70 fois i b, 3-iO fois ; c, traile par Tacido sul-furiqucconccnlre qui fail apparaitre Topcrcule. — Longueur, O^.OGS; largcur, i)mm,0M. Monies remarques que pour le lenia soltam.
it. Distome lancdoli. a, ovule grossi 107 fois; b, 340 fois ; c, traite par la potasse caustique qui rend la separation de 1'opercule plus facile. — Couleur brun noirfilrc; lon­gueur, 0m'n,0i; largcur, 0m,n,02.—Cesovules serencontrentchez lemoutondanslesnialiäres lecales; ils indiipienl avee certitude la presence du distome lanceolc dans les canaux biliairos un dans rinlcstin. S'ils se rencontraient dans Ics garderobes raquo;die/, riiomme, ils seraient cgalemenl un signc certain tie la prpsence tin distome lanccold dims Ics voies hilimres ou digestives.
7. Uistome hipatique, a, ovule gross! i07 fois el traite par la potasse caustique pour en scparer ropcrcule. — Longueur, Üquot;quot;,13 ; largcur, 0quot;quot;quot;,ulJ.—Mcracs remarques quo poar le distome lanceolc.
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52nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ArUiCIIONS VEBMINEUSES DtS VOlliS DIGESTIVES
Aucun de ces symptomes n'est pathognomonique, el lour asäociü-tion meme ne pent faire reconnaitre d'une maniere certaine la pre­sence des entozoaircs dans I'intestin.
L'evacuation de quelques oxyures ou de queicjue portion de tcnia pent etre regardee comme un signe pathognomonique de 1'existence devers de cette esp^ce dans le tube digestif; la sortie spontanee dc queique ascaride lombricoide ne peut donner que des pnJsomplions sur I'existence d'un certain noinbre d'autres dans I'intestin ; mais rexamen inicroscopiqne des matieres evacuees par lo malade pourra donner une certitude ä cet egard. Quant au trichoccplialc. cet exanicn est le seul moyen d'cn reconnaitre la presence: pendant I'^pid^mie du cholera, en 1853, nous avons trouve plusieurs fois, dans les garde-robes des individus atteints de cette maladie, les ovules des tricho-cephales qui decelaient la presence de ces entozoaires dans I'intestin. Nous avons observe depuis lors, dans les matieres evacuees par des individus affectes de loinbrics, les ovules de ces vers, en quantite teile que chaque parcelle de mattere grosse comme une tete d'epingle en renfermait plusieurs (1).
La recherche des ccufs des entozoaircs intcstinaux dans les ma­tieres fecales est done un moyen precieux de diagnostic, aumoins pour un certain nombie d'entre eux.
L'apaisement ou la cessation des phenomenes observes qui suit l'expulsion des entozoaires est un indice generalement assure de la subordination de ces phenomenes ä la presence des vers.
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Les maladies vermineuses ne sontautres ({ue les phenomenes enu-meres ci-dessus qui ont acquisde l'inteiisile et de la duree; les plus communes sent des attaques convulsives qui reviennent par acres plus ou moins frequents et qui se rapprocbent par leurs caractcres de l'epilepsie, de lacatalepsie, du ttHanos, de l'hystörie, de l'hydro-phobie meine. On a vu se produire sous ['influence des vers, et dispa-raitre avec eux, le strabisme, I'amaurose, I'aphonie, la toux, la paralysie, l'anesthesie, rhypereslhösie, le coma, la folie. Dans quelques cas, les desordres fonctionnels ont ac(iuis assez d'inlensite pour amener une raort rapide.
(1) C. Davainc, Slaquo;r le diagnoslic do la presence des vers duns Vinleslin par l'igt;i-speelion microscopiQue des malieresexpulseesfiomples rendus Soc, biologie, -quot; siirie, 1857, t. IV, i). 188).
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ciiiiz i.'iiomme. — G(;Ni:;RALm';s.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;53
Can d'affeciions sympathiques causees par les vcrs de I'mtestin.
LESIONS DE l'iNTELLIGEKCE. Tenia.U'epfcr. Gas d'une fille de sept ans, calaleptique, puis epileptique el imbecile pendant plusieurs annees, guerie par I'expulsion d'un tenia. (Cil6 par Baumes, ouor. citi, p. 268.) — Girardin, Cas de manie guerie par I'ex­pulsion du tenia. (/lead, de nu'J., seance du 2:? septembre I 834.) — Ferrus, Hotntne alteint de folia el mis a Bicc-tre; expulsion d'un tenia, guerison de la folie. — Fourreau de Beauregard. Penchant an crime gueri par rexpulsion d'un tenia.Esqw'rol. Slanie alguö guerie par I'expulsion d'un tenia; un an apres, recidivo de la manie, guerison definitive iipres une nouvelle expul­sion de tenia. Autre cos ; Femme alienee et bysterique; expulsion d'un tenia, cessation du delire; expulsion d'un second tenia, guerison do I'liysterie. (.(laquo;((/, de meil.. mamp;me seance. Arch. gen. de mid., p. 278, 2''Serie, t. VI.)
—nbsp;.1.-11. David. Aberration mentale, tenia. [Gas. mid., 184:i, t. XI, p. 39.)
—nbsp; Docleur Wood. Gas de folio guerie par I'expulsion d'un tenia. [The Lancet, 1851, et Bull, tkrrap., 1. LX, p. 282.)
Lompiucs.— Pro.it a cru pouvoir deduire de ses autopsies que les affections mentales dependent souvent de la presence des vers dans I'estomac on I'in-testin. — Enfant de onze ans, stupide des son has äge, convulsions frequenlos; expulsion d'un grand nombre de vers par suile d'un empoisonnement, gue­rison des convulsions et retour de lintelligence. [Gaz. salut., annee 1701, cite par Baumes.) — Esquirol, Alienation mentale avec fureur par des loin-brics et des oxyures. [Journ. lt;le Scdillot, t.XlX, p. 133; el lluvelier. These, 1820i p. 17.) — Docleur Mc/teJ. Fille de dix ans, epilepsie depuis cinq ans, symptömes graves, idiolisme ; expulsion pendant plusieurs jours d'ascarides lombricoides, retour ä la sante el a laraison. [Bull. Ihemp., t. XXII, p. 375.*
—nbsp; Rolland. Manie furieuse guerie apres l'cxpnlsion de vors lombrics par le vomissement. {Journ. de mid. de Toulouse, mars I8i5, el Bull, themp., t. XXVIII, p. 168.) — P. Frank. Tcrreurs sans cause, delire violent: ver­mifuge: expulsion de qualre-vingts lombrics, guerison. (Outir. cit., t. V, p_ 379.).— Exaltation des facultes intelloctuellos. Zimmermnnn cite I'obser-valion do Pechlin, d'un enfant affecte de vers el d'une faim insatiable : laquo; II eut pendant toute fa maladie une memoiro extraordinaire et un genie plus que mediocre; mais il perdit Tun et lautre des qu'il fut retabli. raquo; [Traitö de I'eaxpirience, chap, xv.)
Oxvures. — rj/mwrf;/. Melancolie; jeunc liomme de seize ans, gueri apres plusieurs evacuations d'ascarides vermiculaires. [Obscrv. sur les mal. vermin. äans Journ. Sedillot, 1800, t. XXI, p. 150.)
HYDROPHOBIE.
Serres. Enfant de Ireize ans mordu par un chien jugo enrage; six mois apres, agitation, tiorreur des liquides; mort. Prodigicuse quantile de lorn-
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54nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS FEBMINEUSES DEraquo; VOIES DIGESTIVES
liricä dans l'intestin grÄIe. {Jouni. Boyer, Corvisart, elc, t. XXV, p. SüS.1!
—nbsp;Gargon de neuf ans ((ii^nes. 1 787), atleint de convulsious. de fievro, d'hy-drophobie Ires caracteiisöe. quoiqa'il n'out pas eto mordu jiar un f:liioii on par quelque autre animal; mort. Soilie par les narines de vors lombrics: loul le lube digestif estplein de ces vers. (/)icj. dcssc. raquo;uV., art. Cas bahes, p. 342.)
HTST^RIG.
TimA.— Delius. Cas d'liysterie venuineuse. {Amcenitaies acud., p. 341.) (Mondiere.)
Lombrics. Dufau. Cas d'liysterie grave chez uno jeune fille de neuf ans, ayant persisle plus d'un an; gnerison par lovacuation d'un immenee nombre d'ascarides lombricoides et d'oxyures. (/own. de med., t. XXIX, p. 120, I 708.) — Un autre cas, möme journal. (T. XXXVI, p. 38.)
CATAXEPS1E, TETANOS, COMA.
Van Swieten. {Op. infra cil., t. Ill, p. 3 10.) — Bourgeois. Enfant cata-leptique; expulsion do dou/.e lombrics, guerison. (Rev. imJil., t. II, p. 4öl.)
—nbsp;Lupieri, eile par Baumes. [Ouvr. eile, p. 258.)—Plusieurs cas de convul­sions telaniques d'aprösdivers auteurs : Baumes, ouvr. cite, p. '25ii.—Do Sau-vages, Nosol. mHh. morb., classis IV, ord. n. vraquo;, sect; 8.—Crommelinck. Fille de sept ans, altaques catalepliforraes; expulsion do cent lombrics, gue-rison. (Gos. med. Par!laquo;, 1843, t. XI, p. 132.) — Darwin. Coma, tcnia: expulsion, guerison. [Joum. miversel, t. VII, p. 114.) (Mondiere.)
CONVULSIONS GESKRALES. —ATTAQUES ßPILEPTIFOUMES.
Tesia. YVepfer. Fille de Irois ans, epileptique pendant plusieurs mois, gusect;rie apres avoir rendu Irois aunes de lenia. (Baumes, p. 208.)De Malle. (Dim. tie ri riiali. S 107. (Baumes.) — Consolin. Attaques 6pileptiformes de-pnis deux aus; expulsion d'un ionia cucurbitin; guerison. [Ancien Joum. de mid., 1TC4, I. X\, p. 443.) — Sibtot. Fille flgee de neuf ans; agitation convulsive des bras el des jambesqui, depuis liuit jours, necessail pas, meme la nuit; difticnile a prononcer les mots, conlorsions du visage, gone do la respiration; guerison par la sortie d'un tenia. (Joum. de med., I7f*3, I. L\, p. 22.)—Bremser. Garcon de neuf ans, epilepsie depuis deux ans; expulsion d'un tenia, guerison, [Ouvr. die, p. 374.)J.-IJ. David. Attaques epilepli-formes, tenia. (Gas. med., 1843, I. XI, p. 39.)
Loubrics. Wahlbom. Convulsions violcntes sans perte do connaissance; vermifuges, expulsion dc lombrics el, d'oxyures, guerison. Deux cas. {Ruten, p. 394.)— Slangon. Enfant de trois ans, convulsions generales, lötaniques, avec perle de connaissance: anlholminlliiques, expulsion do trente-qualre lombrics, guerison. {Mem, infra cil., p. 72.) — Gauliier de Claubry pere. Enfant de trois ans, convulsions repelees; linilo dc ricin, expulsion d'un grand nombre de lombrics, guerison. [Mem. infra cil., p. 301.) — Le meme auleur rapporle plusieurs observation? semblables, {Joum. Scditloi, t. XI,
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f'IIEZ T.'llOMME. — r.ftNfiRAIJTf.S.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 55
p. 281).) — Menard. Convulsions; expulsion do Irenle a quarante lomlirie;, guerison. {Bevue medicate, 1829, t. 1, p. 22G.) Oxvum-s. —TVi. Bartholin. fipilepsie entretenue pur des oxyures. (Bauraes,
p. 205.) — .S/d/i/. fipilepsie chez un enfant de six ans. (Damnos, p. 268.) (Pour Bartholin, voyez op. infra oil., cent. IV, obs. vn. —Cent. VI, obs, x\. — Pour Sthal, voyez Theoria medico raquo;era, p. lOIS.)
DKSOr.DRE DES MOÜVEMENTS, CHOREE, TUliMHLEMKNTS.
Gaub, Krammer, Prisynger. (Cites par Baumes, p, 257.)
TtKiA.—Mondüre. Fille de quatorzo ans ; choree tres intense. m6me la nuit; inulilite de tons les traitements; racine de grenadier, expulsion d'un Ionia et de trente-deux lombrics, guerison. (Mem. eil.. Gas. Mp., 1843, p. 210.)
Liimrrics. — Fille de donze ans, grimaces, rires involontaires; expulsion de lombrics, guerison. (Journ. de mid. et de chir. pratiques, ls:H3, p. 332.) (Moudifere.) — Autre cas : Expulsion do huit lombrics; guerison. (M6me jour­nal, 1831, p. 269.) (Mondiere.) — /lulre cos par Hufeland, (ßibliolh. mid., I. LWll, p. 149.)- Choree vermineuse, fille de six ans; evacuation de lombrics, guerison. {.luiini. mid. chir. pharm. Corvisarl, 1810, t. MX, p. 77.) — Tremblements universels chez un enfant de quatre ans. (II echers dans Schenck, cite par Baumes, p. 257.)
Oxwtxs.—Leveilli. Convulsions de la face chez un enfant; oxyures espul-sfe, guerison. {Journ. Sid., I 804, t. NLV p. 368.) — Baumes. Mouvements spasmodiques tres forts de tons les membres, dans le cours d'une lievre pu-tride bilieuse; expulsion d'un grand nombre d'oxyures, guerison des mouve­ments spasmodiques, continuation de la lievre. [Ouvr. cil.. p. 260.)
PHENOMfeNES SINGUUERS; PERVERSION DES SENS. Hufeland parle d'un hemme atteinl de vers, el qui voyail, etant hjeun, pendant ineme un quart d'houro, tons les objets teints en jaune, quoi-qu'il ne ful nullemenl afVecU- d'iclere ct quo les humours de ses yeux conser-vassent leurcouleur naturelle. Gelte illusion d'oplique disparut par I'expulsion des vers, {Jovrn., Hand IV, p. 202, cue par Bremser et 1'. Frank.)— Un cas do rire extraordinaire ehe/, un Soldat, observe par Fan Doeveren, guen par I evacuation de vers lombrics. (D'apres Rosen, p. 390.)— Krause. Cas semblable (probablement le meme) die/, un homme age do trente et un ans. (Bremser, ouvr. dt., p. 368.) — Le docleor IV'agfer raconte qu'un jeune homme incommode parun tenia cucurbitin devenait inquiet et impatient lors-qu'il entendail delamusiquo, el qu'il etait oblige de se retirer (cite par lirera, p. 171). (Goezo, yersucheiner Naturgeschichte der Eingeweidewür­mer, etc., p. 278.) Dans le m6me oavrage, Goeze parle de plusieurs per-sonnes attaquees de tenia, ehe/, lesquelles la niusique produisaitdes sensations desagreables. — De/is/i', observation semblable. (Cite par Bremser, p. 370.) Odeur insupportable resscnlie par le malade soul. (P. Frank, ouvr. cil., I. \ , p. 383.)
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PARALYSIE.
Tknia.MuH (do Vienne). Femme de Irente-sis ans, paralysie des exlrö-miles superieures: diiröe, trois mois; expulsion d'un tenia long de trenle pieds, cessalion immediate de la paralysie. [OEsteiT. med. Jalirh.. Bd. XIX, St. 2, el 7i,r;).;/-., 18i0, t.VI, p. 47.)
LoMBtics, — Hannes. Fille de onze ans, impossibility de parier et de mar­cher: expulsion de vers intestinaux, guerison. (Bremser, p. 370.) — Mroi-giiu. Garron .Ige de neuf ans, perte de connaissance, syncope, vomissements, convulsions; retour de la connaissance, paralysie du cole droil; antiielmin-tliiques : deuxieme jour, deux lombrics vomis; troisieme jour, quinze lom-brics par les selles; qualrieme, cinquieme, sixiemo jour, plus de soixante el dix lombrics sent expulses; amelioration progressive, guerison de la paraly­sie le douzieme jour. [Mim. infrä dt., p. 76.) — Mcennkh. Enfant de Irois ans, paralysie des exlrimiUs inferieures et strabisme; dix-huil lombrics ex­pulses, guerison. [Bibliolh. mcd., t. LXI, p. 269.) (Mondiere.)
DOULEDRS VIOLENTES ET GKNKnALF.S. Daquin. Enfant de douzo ans pris de fievro et de douleurs vives dans toutes les articulations, dans les os des lianches, les vertebres du cou et du dos ; impossibility de supporler le poids de ses couvertures, ou do faire aueun mouvement; evacuation de quaranto ascarides lombricoides, suivie bientöt d'une nouvellp evacuation de ces vers qui remplit tout un pot de chambre; disparilion rapide de tons les symptöraes. [Ancien journ.. 1770, t. XXXIV. p. l')7.)— Donleur semblable alasciatique. Gas rapporlöparDarelius.(Rosen, ji. 398.) — Mareschal de Rouyi-re. Enfant de six ans, douleurs violentes au moindre mouvement, immobility forcee; expulsion d'un grand noinbre de vors, guerison. [Ancien journ.. I7n9, t. XXX, p. -46.)—DeSauvages. Fille, engourdissement douloureux do tons les membres, assoupissement profond; expulsion de quarante-quatre lombrics, guerison. (Nosolog.mdd., I. 11, p, 32. Amsterdam, 17(18, in-l.)Mondiire. Fille de donze ans, douleurs gene-rales. exaltation de la sensibilite; expulsion de douze lombrics: guerison, (Gaz. hop., 10 fevr. 1844.)
AIMIOMK, B^GATEMENT, SÜRDI-MDT1TE. Sehende. Mulisme par des vers. (Lib. Ill, p. 3:;8.) — I). Caroli Schroe-teri. Depueroperqnataordecimdies ob vermiam copiam mulo, posiea vocali. Guerison apres l'expulsion de vers lombrics? [DeciiHceamorum qnnrlin miicell.
med. phys., 1697, dec. Ill, ann. 4, obs. 67, p. 125.) — De Home. Mili-taire muet: expulsion d'un grand nombre de vers, guerison. (R. de llauter-sieck, Rec. (Tofts., t. II. p. 473). — Lindelslnpe. Mutisme momentane; ver in-determine. (Rapportd par Rosen, p. 397.) — Begayement. [Mem. de l'Acad. de Suide, 1717, p. Ml, cite par Rosen, p. 394.) — Hannoeus. Fille de qualre ans, perte de la parole el de la vue; vermifuges, guerison. (Bremser, p. 370.)— Frid, Hoffmann. Enfant de onzo ans, pris tout a coup d'une
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CHEZ I.'llOMMK. — flKN'ERAI.rrfeS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ;')quot;
aphonie ; aprös plusieurs semaines de duröe, expulsion de lombrics; remedes anthelroiDlhiqaes, gu6rison. (Tom. III. part. IV, cap. vn, obs. 3, Geneve, #9632;1748, p. 250.) — BeiHer. Aphonie chez line femme de trenle ans, snivio de convulsions et mort (Wahrnehmungen, nquot; 372, p. 6li.)Mondiire. Jeune fillo, aphonie de quinze jours; traitements divers sans succes; vermifuges, expulsion de soixante lombrics, gu^rison immediate. (Mim. cit., p. 208.) — Docteur Schleifer. Surdi-imitito, enfant de neuf ans; expulsion de quatre-vingt-sept lombrics et d'un grand nombre d'oxyures, guerison. [OEsler-relchiselie, etc.. et Gas. mid., Paris. 1813, I. XI, p. 082.)
SCP.niTK.
Tenia. Laborde. Surdite et antres symptomes chez une fille qui rendait depuis lonetemps des cucurbitins; guerison avec I'expulsion d'un tenla. [Jonm. dc midecine de Roitx, 1769, t.XXX, p. 436.)
Lombrics,—/tard. Enfant, six ans; surdite, duree trois jours, disparait et re-vient; expulsion de onze lombrics . guerison soutenue. Autre can: Enfant, onze ans; surdite incomplete; traitements sans succes: purgatifs, expul.-ion de donze lombrics, guerison. [Tratte des mal. de l'oreüle. Paris, 1821, t. II, p. 338 et 340.)— Ilonseht. Accidents frequemment röpetes et de longue duree, consistanten perte de la vne, de l'ouie et de la parole: convulsions telaniques et epilepliformes, etc.; expulsion d'environ deux cents lombrics, guerison. (Journ. Sedillot, 1804, t. XIX, p. 353.) — Giraudy. Cecite, surdite, mutisms successifs; delire, folie: jeune fille de douze ans guerie par l'evacualion d'oxyures et de lombrics. (Journ. Sedillot, 1800. t.XXl.p. 154.)
CÄCITE, AMAUROSE, TROUBLES DE LA VDE.
TiSnia. Wawruch. Un cas de cecite puriodiqnc par letenia. [Mem. eile.) Lombrics, Fille de quinze ans, atteinle de cecite pendant quatre jonrs. (Baumes, ouraquo;r. craquo;7., p. 2öS.)— Docteur Fallol. Enfant de sept ans, cecil^ subiteet presque complete pendant un mois; traitements divers Sans succes; vermifuges, expulsion de vingt-huil lombrics, guerison. {ßev, themp, da Midi, et Bull, de Iherap., 1853, t, XLV, p, 620.) — Petrequin. Amaurose chez une. jeune fdle de quatorze ans; expulsion de soixante lombrics, guerison im­mediate, (Gas, medic, 1838, p. 4, Feuilleton.) —Revolet. Canonnier, amau­rose; expulsion de lombrics, guerison. (Bibliolh. med., t. VII, p. I 18.) — Laprade. Enfant, cecite complete: expulsion de lombrics, guerison. (Soc. de med. de Lyon, 1841, p. 38.)— Remer. Deux cas de guerison d'aniaurose par l'expulsion d'ascarides, (Bremser, p. 371.)
PALPITATIONS, SYNCOPES.
Ti'-xiA. — P. Frank. Salivation abondante, lipotbymies, palpitations ; expul­sion d'un Ionia, guerison. [Oner, cit., t. V, p. 38-quot;), obs. 1.) — Andral. .Tonne dame espagnole, palpitations violenlcs entendnes ä plusieurs pieds du lit de la malade; expulsion spontanee d'un grand nombre do lombrics, piierison tres prompte, (üidl. Iherap., 1838, t. XV, p. 17.) — Autres cas: Hufeland,
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Bibliolh. med.. i. LXVII, p. 149; Revest 37uw. 1831. Montpellier,
ndeg; 72: Kühnhollz, ßph. mid. Monlpellier. 1827, I. VI. p. 131. (Mon-
diere.) — Ruberi, medecin ä Langres. Fille du vingt-qaatre ana, syncopes rep6t6es, delire. byst^rie, choree; expulsion d'un grand nombre d'oxyures, guörison. (/own, mid. Corvisart, t. V, p, 2;!2.)
TOIX. ASTHME.
Texia. — Toux. Gas do Bremser (voy. Tenia). — Docteur Giscaro. Asllnno datnnt de quinze ans ; tönia solium reconnu par des cucurbitins rendus de-puisenviron trenteans; expulsion du tunia, gaerison de I'asthme. [(Jit:, hop., is;;:;, p. 482.)
Lohbrics. Delarroque, Toux vermineuse. loinbrics. [Arch. gen. de med.. t. II. '2,#9632;• scrie. p. 502.) #9632;— Mondidre. Fille de dix-neuf ans, quintes de loux fatigantes; rien a ['auscultation ; palpitations, essouftlement; traitemenls imi-tiles; expulsion da soixante lombrics et d'un grand nombre d'oxyures . gne-vison. [Mim. sur les accidents qne pent produirc die:- Vhommela presence des versintestinaux, dans Gas.'deshop., 1844, t. VI. p. GC.)
FA1M INSATIABLE, EXTUAORDINAIRE.
Texia. —Voyez un cas rappor(e an chapilro Tenia. Eugeuius Horalius. Homme de vingt-six ans. appelit violent; meine en sorlanl du rcpas, ii n'esl pas rassasie; deux heures apres, il tombe en faiblesse s'il no mange pas ; ex­pulsion d'un lenia cucurbitin long de vingt coudees, guerison, (Debry, Sur le tenia humain. Paris. 1817. thAse nquot; 75. obs, 3. p. 9.) — Leroux. Paim vorare, liomme de dix-neuf ans. ne a Geneve . ver cestoids (bolhriocephale?) expulse, guerison. [Ouvr. oil., i. IV. p, 323,] — Lagasquie. Homme, faim vorace, vols pour la satisfaire; tenia; instruction judiciaire, [Gaz. des hop., 1.8.5i, p. 216.)
Lombrics. Marcellus Donalus. De canina fame ex lumbricis aliraenlum assumptum depascentibus ; guerison par un vermifuge. [Bonet. I. 11. p, 13,] — Jcuno liomme tourmenle d'uue faim insatiable, produite par desvers/om-brics? [Curieux de la not., dec, II. an 6. obs. 33, p. 88.)
VOMISSEMENTS, COLIQÜES, DYSENTERIE,
Delacroix. Vomissement presque continue! aecompagnö de hoquets el (li! convulsions, gueri apres I'expulsion do sept lombrics par la bouche. {(ato par Bremser, p. 371). —Drclinconrt. Coliques violentes suivies de mort; liomme dequarante ans; grand nombre de vers dans le colon, [Bibliolh. med., t. XXVI, p. 34 5.) — Bricheleau. Fille, vingt ans, coliques, sangsues; moil par he-morrhagie causee par les sangsues ; grand nombre de lombrics dans ies intcs-lins. {Arch, demed., 1832, t, XXX, p, 327.)— Baumes. Dysenterie rebelle; expulsion d'une enormequantile de lombrics, guerison rapide. [Ancicn Journal, 1780, t. LXIX, p. 207). — Dysenterie mortelle causeo par des vers, en '1008, chez 1'enfant de du röricr. lionet, Sepulcr., t, 11, p, 174.)
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iiKMor.iuucii'.s.
Doctear Pu(laquo;2/o. ^pistasis cliez un onfunl: lomlniclaquo;. (il/em. clcllu med. con-icmp., 1839, t. !. p. 275.) [Mondifere.) — Daulioulle. Femme, vingt-sept ans; hemoptysie revenant a plusieurs reprises ; oxpiilsion de douze lombrics, geu'irison. [Journ. universal,l. XLV, p. 374.) (Mondiere).—Ehrard. Entrro-liemorrhagiegtKMiu parl'expulsion de vingl et un lombrics. [Medicin. chirttrg. Zeitung, ISIS, t, I, p. 883.)—Sehmidtmann. Femme trente-neuf ans, violentes coliqnos depuis plusieurs semaines, deux ent6ro-h6morrhagies tres graves; trnis mois aprcs. nouvclle entdro-hemorrhagie; expulsion d'uu frag-ment detönia; vermifuge, expulsion do trois lombrirs et de deux teiiia,s |)oiir-vus de leurletc; gnerison fompieto. fSumnia, Obs.med., vol. Ill, p. 43,sect;x, rapporte par Gendrin, TraitS de med. prat., t. I, p. 230.) — Gaube. Ilonime de tronte-cinq ans , hemaluric de|)iüs Irois semaines ; convalescence' a prte l'expulsion dun tänia. [Revue med., 1826,t. III,]). 9i].
SÜEÜRS, SALIVATION, INCONTINENCE d'üRINE.
Manget. Biblioth. med., liv. XV] . f. [V, p. 897, et id., liv. IV, p. 880. — Salivation : cas observe par Mondiere. (Mem. cite, p. 00.1 — Docleur Suender. [ncontinence d'urine ehe/, un enfant, traiteeavecsucces par les ver­mifuges, oxyures. [El forvenir medico, el Bull. tMrap., I. XLV, p, 276.) — Mondiamp;re, Incontinence d'urine par des oxyures chez un enfant. [Presse me-dicale, IS37, I. 1, [.. ll-'i.j
ACTION SYMPATHIQUE St!'. LES ORGANES CKNIIAIX.
1deg; Chez l'homme. (voyez le chaj). des Oxyures). 2deg; Che: la femme, P. Frank. Deux cas do fureur uterine guerie par l'expulsion du tenia. [Ouvr. die, t. V, p. 39'6.\Bosen dit, quo les vers causent aux feunmes la reten­tion de leurs regies. (Ouvr. cite, p. 394.)— ll'atorwcA Signale plusieurs cas de derangements de la menstruation el l'amÄnorrhee causes par le tenia. [Mem. cite.) Olombel. Fille de dix-huit ans, suspension des menstrues; expulsion do fragments de tenia, guerison. [Remarques sur la maladie vermi-neuse, p. \2l. Paris, IS 10.quot;! — Amenorrliee duo ä la presence des vers dans les inteslins. [Bull, iherap., t. XXXVII, [gt;. 86.)— Tenias excitant 1'avorte-ment a trois on quatre mois. (Leclerc, p. 78.) — Rosen (lit en parlant des vers: laquo; Ils font couler trop lot le lait des nourricos. raquo; [Ouvr. eile, p. 39 4.)— Andry, Cessation de la secretion du lait ; 06s, /. Nourrice guerio de la perle de son lait par l'expulsion de vingt-lrois vers.—06s. If. Nourrice guerio par l'expulsion (levers pendant plusieurs jours. [Ouvr. eile, lree(lit.,p. 123 et p. 124.)
AFFECTIONS Of ACCIDENTS INTERM1TTENTS. Perraull. Violente convulsion cbaqtie jour ä la mamp;ne licure, expulsion de vors. (Journ. des savantraquo;, 167'), I. IV, p. IS4.)—Louyer-Villermay. Enfant, manic intennillenle di-^parue apres ['expulsion d'un paqnet deloml)rics.(/lc(i(t.
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60nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VERMINEUSGS DKS VOIES DIfiESTIVES
de med., seanccdu 23septembre 1834. elArch. de med. 1834, I. VI, p. 279.' Mondiire. Deux cas de ßövre inlermiUenle guerie par I'expulsion delom-brics. [Gaz.höp., 1843, Mi'm. die, p, 303.)Crommelinck. Fievrc inlor-mittente, enfant de Imit ans: expulsion de phis de soixanle lomhrics, ^nei'i-son. {Gas. med. deParis, t. XI, p. 133.)
MOKT SUBITE Oü RAPIDE. Ildjon. Nögresse,coma, mort. {Ancien Journal,Mim. cite, p. 69.) — Obsor-vations sur les vers lombrics par Courfton-Peruse/. 'Juuni.mt'J. chii: pharm. iU Corvisurl, t. XII, p. 3, et I. XIII, p. 3 I 5. Paris, I S06 et I 807.) — Eber-maier. Enfant, morl inopinee avec les convulsions: aatopsiejudiciaire, Ions lesorganes sains, un grand nombre do lombrics dans I'inlestin. (Ga:-. med., 1834, p. lt;)15). — Docteur Slers. Kille de liuit ans; convulsions pendanl sept beures, mort; inslrnction judiciaire, Ireize lombrics dans Fostoinac, plu-sieurs centaines dans l'intestin grcle. {Med.Jahrb. des OEslerr. Staats, 1837, Rd. XXII, p. 547, et Arch, de med., 3quot; scric, t. [, p. 480.)
Les affections vermineuses n'ont point, en general, une marche
n'gulifere. Souvent l'apparition des accidents est subite, et suivie de remissions plus ou moins longues, plus ou moins completes. Souvent aussi il existe quelque phenomone predominant qui survient et dis-parait sans cause appreciable et sans periodicite reguliere. Parfois les accidents out quelque chose dinsolite, de bizarre meine, et s'ils sem-hlent lies A la lesion de quelque organe, ils ne sont pas accompagnes des symptomesordinairesd'une affection de cet organe. Frequemment les phenomfenes n'onl entre eux aucun rapport, aucun lien ; leur reunion ne constitue point une! maladie determinee : ainsi, on ob­serve a la fois le prurit des narinos, la salivation, les palpitations, des coliques ; ou bien il existe un disaccord marque entre les trou­bles locaux et les phenomenes generaux ; ou bien l'individu languit et maigrit sans maladie apparente.
Quant aux affections qui consisteraient clans quelque lesion ana-tomique d'un organe eloigne du siege des vers, nos connaissances plus approfondies des lesions pathologiques et des symptomes corre-latifs ne permettent plus aujourd'hui de les attribuer a ces ento-zoaires; et, quant aux fievres continues dans lesquelles la presence des ascarides lombricoi'des et des trichocephales a souvent ete signalee, elles en sont sans doute toujours independantes : Dependant la coin­cidence i'requente de ces fievres avec les vers meriterait pcut-etre plus d'attention qu'on ne lui en accorde gvneralement aujourd'hui.
Lorsque les vers quittent les intestins et se portent dans d'autres organes par des voles naturelles ou accidentelles, iis provoquent
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ciitz L'lioMMi:. — (ihi\iiiiAr.iTi.s.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 61
souvent deb symptömesou ties accidentsnouveaux. En general, c'est la migration de l'ascaride lombricoide qui seule detennine des acci­dents serieux.
La crainte des vers intestinaux, et celle du lenia surtout, preoc-cupe beaucoup certains esprits. Elle peut aller jusqu'ä I'obsession ; eile [jorte les malades ä faire abus des anlhelminthiques et de medi­caments intempestifs qui detcriorent leur sante. Bremser rapporte le cas suivant, parmi plusieurs autres aussi peu raisonnables :
Un pretre pour lequel il fut consultc avait rendu im tenia trois ans auparavant; depuis lorscethomme avait essayö tous les rciuödes connus pour so d^barrasser du verqu'il croyait avoir encore. Aucun de ces remfedes administr^s soit par des ineJecins,soit par des charla­tans, n'avait fait rendre im seul morceau de tenia. Cel homine, jadis robuste, avait tellenient maigri, qu'ilressemblait ä un squelette couvert de sa peau, et sa faiblcsse etait teile qu'i! pouvait a peine sc tenir sur ?es jambes (1).
Chez quelques-uns de ees malheureux In ci'ainte des vers est une forme de la monoraanie.
Les medecins, quant aux questions de pathologie vermineuses, ne
sont pas iion plus toujours trfes eciaires, ni exempts de prejuges; des faits trop nombreux prouvent cette assertion. Je citerai los deux suivants, qui montreront tout le mal que de semblabb s prejuges peu-vent causer:
quot; M. Noel... etait alfecte de phthisie pulmonaire au dernier degre, et il eprouvait depuis plus de six mois des douleurs tres vives dans l'abdomen, toutes les Ibis qu'il prenait une substance solide ou liquide. II ne voulut pas suivre les sages conseils donnes par le pro-fesseur Pinel, et il appela le docteur Genens, qtii lui assura qu'il avait le ver solitaire. 11 lui adiiiinistra d'abord des anlhelminthiques tirüs du regne v-egetal, et ensuite plusieurs preparations mercurielles, et le bei de la veuve NoufFer. Ces medicaments i'urent sans effet pendant plus de trois mois et lui occasionnerent lesangoisses les plus cruelles; il mourut au bout de en temps dans le plus grand cpuise-ment, avec des douleurs affreuses, quot;
L'autopsie, faitepar le professeur Thillaye, montraqu'il n'y avail pas de vers dans l'intestin (2).
(1)nbsp; nbsp;nremscr, ouor. eil., p. 370.
(2)nbsp; J.-B.-E. Sorbier, Disscrl. sur les vers des inlcs'ins {These, n ' M-9, p- 12, Paris, 1813).
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02nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMIKEÜSKS DES \(J1E.S DIGESTIVES
L'iin passe, un niedccin vint consulter M. Rayer pour sou His, ägö de viugt-trois aus, et sujet dcpnis plusieurs annces ü des atta-ques öpileptiformes qui se renouvelaient tres frequemment. Lc ma­lade avait consulte ä Londres, au mois de septembre 1854, uu me-deciu qui le jugea attaint du tcniu solium. Dos lors le malheureux subit tous les Iraiteraentsimaginables; il rendit enfin avec les selles des lambeaux quc je reconnus, ä la simple vue et par l'examen mi-croscopique, pour des debris de la membrane muqueuse de l'iu-lestin. Ces lambeaux rdunis bout ä bout avaient une longueur de quinze pieds ; on les avait pris pour des fragments de tenia, et commo les attaques öpileptiques continuaient toujours, comme la Ute du ver n'etait pas rendue, on avait continue les remedes jusqu'au jour oii le malade se presenta a M. Rayer (octobre 1857), c'est-a-dire apres plus de trois aunecs de traitements successifs et non inter-rompus (1).
TABLEAU SVNOPTIQüE DES ENTOZOAIRES DE t'lNTESTIN.
Les entozoaires de l'intestin observes chez l'homrae ajopartiennent aux protozoaires, aux cestoides, aux ticmatodes et aux ueiuatoides. Plusieurs de ces entozoaires n'ont ete observes qu'une seule fois uu un petit nombre de fois, et Ton ne sait s'ils occasionnent des pheno-
.
(1) Voici an apercü des (livers traitements : — 1834, septembre. Cinq düscgt; de l grus de konsso; iloux doses de li gros; dou\ doses de 3 gros ilc foogere male. Octobre, le 1.quot; et le 3, une once essence de tcrebenlliine avec liuilc de ricin ; Ics ü, 8, 11, 13, une onee etderaic essence de tenibenthinc cbaque fois, avec htiile di-ricin; les 14, 16, 26, 29, deux onccs de terebenlliinc avec linile de ricin; lavement d'uneonceel demie d'essencc de tördbenthine cheque fois. Ueceinhrc, vermifuge de Raspail pcndanl iduslcuri jours; le 20, une dose de decoction de racinc de gre­nadier.— 1835, Janvier. Plusieurs doses de tcrdbentblnc; calomel el jalap. Iquot;e-\rier, du i au 19, une dose de decoction de racine de grenadier cbaque jour. Lc #9632;2 avril, une infusion de fongfere male avec 10 grammes dc'pondre de fougere,
10 grammes de racine de grenadier, 20 de semen-conlra et 10 de valeriane; i.....
Iieure apres, 50 centigrammes de calomel et 50 de scammonäe. Los IG, 17, 20, 26 mal, uouvelles doses de grenadier, fougere, etc. En juin, un remede prussien; cnjuillet, an vermifuge nouveau; cm septembre, kousso. Le n octobre, vermifuge et (juatre goulles d'buile de croton; le 18 et lc 19, meine remede et Imit gonttes de croton; lc 23, kousso. — Pendant rannee isriü, on cssaye de iiouveau du gre­nadier de diverses provenances, la fougere, le kousso, des pilules cic Gardiner (de Londres). —Pendant l'annee is:,7, on administre des pilules avec l'buile etlicree de fougire male, des pilules de Martinet, le grand remede do Martinet, de nouveau la racine de grenadier, le kousso de Doggio, ciiün, le 10 et le 20 septembre, l gros d'buile elbereede fougere mile,
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CHEZ L'HOMME. — 1gt;I\UT0/Ü.\IIU.S.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(Ij
nienes pathologiques ; nous re t'erons que les raentionner ici; leur description se trouvora dans le Synopsis.
Aux Protozoaiuks appartiennent: 1deg; le vibrion du cholora el do la diarrh^e; 2quot; In cercomonadede rhomme; 3deg; lo paruiiieciiun coli.
Aux Cestoides : 1deg; le tenia solium ; 2deg; le bolbriocäpbale large; 3quot; le lenia nana [an Egyple] (voy. Synopsis, nquot; 15).
Aux Trkmatodes : le disloniuiii beteropbyes (Egypte) (voy. Synopsis, ir 37).
AdxNematoides : 1quot; I'anchyloslome duodenal; 2deg; I'ascaride lombrico'i'de; oquot; I'ascaris alata (voy. Synojisis. nquot; CO); 4deg; le incliocephale dispar; 5deg; loxyure vermiculaire.
Danraquo; l'intestin urkle vivent; le vibrion du cholera, la cercomonade de rhomme, le loniu solium. le bolhriocephale large, le lenia nana, le distoooe belerophyes, ranchylostomeduodenal, I'ascaride lombricoide, I'ascaris alata.
Dan- le c.bcüm vit le trichoccphule dispar.
Dans le linos iKTEsim se trouveni le paramecium coli et I'oxynre vermicu­laire,
II n'y a pas de vers, si ee n'est accidentellement, dans la partie du tube digestif qui s'etend de la bouche au pylore.
On a rencontre dans les intestine, mais erratiquement, des byda-tides, le distome hdpatique, le Pentastomum constrictumf
PREMIERE SECTION.
PROTOZOAIItES INTESTINAUX.
II se developpe, dans les substances vegetales et animales qui entrent en putrefaction ä I'air libre, des protozoaires ou infusoires tie diverses especes. On pourrait croire que ccux qui vivent dans les matieres encore renfermees dans l'intestin s'y sont d(;ve!oppes par suite de la putrefaction; car, dans cea matieres meines evacuees depuis quelque temps, on voit apparaitre des bacterium, des vibrions, des monadiens, e|c., comme dans les substances qui se dccomposent a I'air libre : mais il exists une difference importante entre ces protozoaires developpes ä letat libre et ccux qui doivent etre appeles intestinaux. Les protozoaires qui existent dans les matieres tecales au moment de l'evacuation perissent des que ces evacuations se sont refroidies ; on ne peut done regarder ces derniers animalcules comme des inlusoires qui se produisent dans une sub-
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(j.'inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERM1NEUSES DüS VOIES DIGESTIVES
stance (juelconque en decomposition ou en putrefaction : ee sont do veiitables parasites qui trouvent dans les intestins des conditions indispensables a leur existence. Ce fait que nous avons etabii pour des cercomonades observees par nous, en 1853, dans les selles des clioieriques (1), nous l'avons verilie de nouveau pour des vibrions des selles d'un phthisique, et dernierement il a ctö signalö par M. Malmsten pour une autre espece de protozoaire.
La disparition des infusoires intestinaux avec le refroidissement des matieres qui les contiennent nicrite d'etre connue des obser-vateurs, car on chercherait vainement ces animalcules dans les matieres intestinales au moment de l'autopsie (2), ou bien plusieurs heures apres leur evacuation.
II n'existe point ordinairement de protozoaircs intestinaux dans les evacuations des individus sains. Ces parasites out etc rencontres dans les garderobes des malades atteints de flux de venire, comme dans le cholera, la diarrht'e des phlhisiques, la lienterie.
L'existcnce de ces animauxcst-elle la cause oul'effet des maladies dans lesquelles ils s'observent ? Les i'aits sont trop peu nombreux encore pour qu'on puisse juger cette question, et nous croyons pre-maturees les conclusions quo M. Malmsten a tirees de deux obser­vations qui lui sont propres.
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Les premiers protozoaircs intestinaux dont 11 soit fait mention out 6te observes par Leeuwenhoek dans ses propres dejections : atteint depuis quelques jours d'une diarrhee qui se manifestait sur-tout trois ou quatre heures apres le repas, il rencontra dans les matieres evacuees des infusoires dc plusieurs especes, infusoires qu'il ne retrouva plus, lorsque ces matieres eurent repris leur consistance normale (3). M.Pouchet, de Rouen, signala ensuite (1849) I'existence de vibrions en nombre considerable dans.les garderobes des malades atteints du cholera. En ]S5;3, j'ai observe dans ces meines garde-CD C. Daraine, Sw des animalcules infvsoires trouves dans les selles de malades altcinisdu cholera d d'autres maladies (Comptes rendus Sociilede biologie, 2deg; scrio, 1854, t. 1, p. 129).
(2)nbsp; Ccci doit s'entendre de notrc pays uii l'autopsie ne peut fitre praliqaöe quc vingt-qaatre heures au moins apres le ddecs; il n'en scinit pas de mime si eile plait praliqudc quelques licurps apres la mort et avaot lo rcrroidissement du cadavre. Cost cc qnp Ion remarqnc dans une observailon do M. amp;Falmstca, quc nous rapportons ci apres.
(3)nbsp; Antonii a Leeuwenhoek opera ontma, I. I, Aiialomia el conlempU-Uones, p. 37. Lugduni Balavorum, 1722.
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CHEZ l'BOMUE. — I'iiOTOZOAll'.ls.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;fi)
robes des int'usoircs appartenant ä un autregt; genre; et, lattnee *ui-vanle, MM. Rainey et Hassall, ä Londres, sigtuilerent do nouveau I'existence d'un nombre considerable de vibrions dans les garde-robes des cholcriques. Enfin, M. Malmsten vient de publier deux observations concernant d'autres prolozoaires qui vivent dgalemont dans les matieres intestinales (1).
Les infusoires intestinaux signales jusqu'aujourd'hui, en excep-tant quelques-uns de ceux dont parleLeemyenhoeck, qui ne peuvent etre d^terminfe, appartiennent ä trois genres distincts :
sect; I. — quot;Vibrioniens {Vibrio rugulaf). Voy. Synops., nquot; 2.
A. Choln-a.—Aux vibrions appartiennent les infusoires observes par M. Pouchet, Rainey et Hassall chez des cboleriques. Ces pro­lozoaires existaient en immense quantite dans les dejections de quatre cboleriques observes par !e premier do ces savants qui les rapporfa au vibrio rugula de Muller : •#9632; M. Pouchet n'a trouvc ces animalcules quo dans les selles caracteristiques ayant I'apparence d'eau de riz ou de petit-lait et lorsqu'elles ctaient examinees /resnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;
pen de temps aprcs avoir etc rendues. II n'en a point encore ren­contre dans les vomissements (2). -
La decouverte de vibrions dans les garde-robes ayant I'apparence d'eau de riz, parut d'abord a M. Rainey une circonstanoe digne de fixer I'attention. Ce medeein trouva des vibrions dans les matieres aussitot apres leur evacuation ou dans celles des diverses parties de I'intestin jusqu'au duodenum, peu de temps apres la mort et lorsqu'il n'y avait encore aucun signe de putrefaction. Desireux de connailrc si ces animalcules no se renconlraient que chez des individus morts du cholera, il examina les matieres de I'intestin chez des individus qui avaientsuccombe ä d'autres maladies, et il y trouva egalement des vibrions; d'oüil conclut que ces etres n'etaient point en relation avec le cholera (3).
Le docteur Hassall trouva aussi des vibrions dans les selles des cholcriques et meme dans les matieres intestinales douze heurcs apres la mort. II conclut de ses recherches que les vibrions existent
(1)nbsp; nbsp;1'. H. Malmsten, Infusorien tils inlcslinal canal Ihiere beim menschen. {Arch, für path, anat., etc., von Virchow, p. 302, ISoquot;).
(2)nbsp; nbsp;Poudipt, Comples rendus do VAcad. des sciences, 23 nvril ISi'J.
(3)nbsp; nbsp;General Board of heallli. Appendisc lo rep. of the commilUe forscienl. imiuir. in rclat. lo tlic cholera epidemic of 1831, |). 137. LoniloD, 1853.
DATAIRE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; s
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66nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEBMINEUSES D1£S \OIl'S DICtSTlVLS
constamment clans les matieres ayant I'apparence d'eau de riz et qu'ils s'y devcloppent pendant la vie des malades. II croit possible que ces nniinaux s'inlroduisent dans l'estomac et les intestins par ie vdhicule de l'atmosphere ou par l'eau des boissons (1), et que, trou-vant des conditions favorables, ils se developpent et se propagent avec une inconcevable rapidity.
Dans les garderobes des individus bien portants, lo docteurHassall a trouve des vibrions egalement, naais en nombre comparativement fort petit. La consideration que les vibrions sent extremement rö-pandus dans la nature, qu'ils se developpent dans toutes les infusions vegetales ct animales, dans toutes les saisons, suffit, suivant cet auteur, pour ctablir qu'il n'y a point de connexion essentielle cntrc l'existence de ces infusoires et celle du cholera; cependant la pre­sence invariable de ces animalcules en nombre considerable dans les selles ayant I'apparence d'eau de riz lui parait un fait ties interes­sant, et si ces animaux nc sont point la cause du cholera, on pent au moins croire qu'ils ne sont pas sans influence sur rapparition et l'aggravation des symptomes. Suivant le metne auteur, les vibrions ne se repandent jjoint dans l'atmosphere avec les vapeurs qui s'elo-vent des dejections des choleriques, fait (ju'il a constate experi-mentalement par la distillation de ces matieres. Leur existence dans l'atmosphere pourrait neanmoins etre due ä queique aatre procede (2).
Les observations des trois savants cites ci-dessus, prouvent que des vibrions so developpent dans les matieres qui out I'apparence d'eau de riz, et pendant qu'elles sont encore rcni'ermees dans lintestin, e'est-a-dire qu'ils se developpent pendant la vie du inalade. II est ä regretter qu'on n'ait pas determine la duree de l'existence de ces ani­malcules ; car s'ils perissent apres le refroidissement du milieu qui les renferme, on eut determine de la sorte, sinon leur relation avec le cholera, au moins la subordination de leur existence ä la vie do leur böte, et l'on eut prouve, en memc temps, que ces vibrions n'etaient pas des particules quelconques agitees du mouvement brownien.
B. Diarrhec. — II faut encore rapporter aux vibrioniens I'une
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(1)nbsp; nbsp;General Board,, ü%. p. 119, Report on the examination of certain almo-spheres during the epidemic of cholera, by r)r R. I). Thomson,
(2)nbsp; nbsp;Dr Artlmr Hill Ilassnll, ni^nic recueil, p. 289 et suiv., Report on the
microscopical e.rainination of the Hood and eoccrelion of cholera patients.
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CllliZ I.'llO.MMli. — PROTOZOAIRES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (i7
des espfeces observöes p;u' Leeuwenhoek dans ses excrements, lors-qu'il etait atteint de diarrhee.
J'ai vu aussi dans !cs garderobes diarrheiques d'un phthisique un nombre immense de vibrions, et cela pendant plusieurs semaines de suite. Ilsdispnraissaient avec le refroidissement des matiferes.
sect; II.—Cercomonadiens(Cercomolaquo;as /tommtsj.Voy. Synops., n04.
Pendant I'epidemie da cholera tie 1853-1854, j'ai vu souvent cliez
les malades des salles de M. Rayer, ä la Charite, des cercomonades
qui out öte l'objet des observations dont j'ai parle ci-dessus. Dans quelques cas, ces animalcules etaient en quantite assez considerable pour que chaque goutte de liquide en contint plusieurs. Ces pro-tozoaires disparaissaient avec le refroidissement des matieres. Je n'ai pu determiner s'il y avait une relation entre la presence de ces infusoires et l'existence du cholera.
J'ai vu, en outre, chez un inalade atteint de lievre typhdide, des monadiens tres analogues a la cercomonade des chol^riques; Depen­dant ils ne lui etaient point identiques (1).
g HI, — Parameciens [Parameciumcoh). Voy. Synops., ndeg; h.
C'est aux parameciens que M. Malmsten rapporte les protozoaires qu'il a rencontres dans deux cas. Peut-etre l'un des infusoires observes par Leeuwenhoek dans ses propres dejections, appar-tient-il au meine genre.
Cas observes par M. Malmstex. 1deg; II s'agil d'un marin äge de trentc-huit ans, enlre ä l'höpital de Stock­holm le 2ü mars 1856. Atteint. du cholera deux ans auparavant, cet liomnie avait conserve depuis lors, des desordres des fonclions digestives tels que sensations dfeagr6ables ä l'epigaslre, ballonnement du venire, diarrhee et constipation allernantcs, coliques, selles composees en parlie d'aliments non digeres. Lors de son entree ä l'höpital, il csl amaigri, sans fievre ; il a de la diarrhee, de la soif; on constate a la parlio inferieure du rectum une petite ul-ceration fournissant un pus sanguinolent dans lequel I'examen microscopique niontrc une masse d'inrusoires (Paromecium coli). Tar des cauterisations au nitrate d'argenlel quelques medicamens, I'ulcere fat cicatrise en mai: cepen-dant letat du ventre ne fut pas ameliore. L'examen microscopique des solles fitdoconvrir alors une enorme quantite d'infusoires scmblables aux precedents qui, pendant deux mois consecutifs, furent observes dans Irs matieres pwi-
sies dansle rectum meine. Tons les remedes adtninistrcs jusqu'alorsn'avaienl
#9632;y #9632;-
(1) Mim. cil,
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68nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMlMEUSES DES VOlES ÖI6UST1VES
produil aucune amelioration; den lavements avec addkion d'acide nilrique ayantele t-nlin prescrits, li'tat du malade s'amelioradejour en jour, les forces el rembon point revinreat; iln'y avail plus quo deux selles dans vingl-qualre heuresloi-squele malade quilla I'tiopital, le 28 aoül. On out ensuite plusieurs Ibis encore loccasion d'observer chez ce malade, dans les garderobes qui avaient repris le caraclorede la diarrhee, la presence des monies infusoires.
II a ele constate que, liors du tube intestinal, les paramecium vivaienl qoelques heures ä peine ; neiinnioins,on avail pu les garder en vie pendant vingl-quatre heures en maintenant les garderobes a la temperature du corps humain par le bain-marie.
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2Ü Uno fern nie ägee de trente-cinq ans, ayant jooi d'une bonne santejus-qu'en septembre 1854, l'ut prise d unedouleur au cöle gauche, de coliques, d'une diarrhee sereuse dans laquelle des aliments non digeres pouvaient $lre facilemenl reconnus. Apres une guerison a()parenleet plusieurs reeidives du nißme mal, eile enlre le 2 mai de l'annee 1 Hiiü, dans un liopilal de Slock-holni. Elle offrealors un amalgrissement et une prostration considerables, le liouls regulier, petit et faiblo, ä 92: inappelence, seif ardenic, nausees, vo-missements rares, hoquet continuel, venire comrade, gargouillements a la pression, borborygmes, selles Wquentes, aqueuses, jaunätres,excessivement letides. L'examen microscopique y constate la presence de pus et d'infusoires (Paramecium coli] tres vifs et ties nombreux. Les jours salvants, la diarrhee continue, on y retrouvetoujours les memes protozoaires. Les forcess'epuisent et la malade succombe le 1 3 mai ä dix heures du malin.
L'outopsie est pratiquee le mime jour a cinq heures ajires midi (septheures apres la inert). L'estomac el I'inteslin grele offrenl quelques lesions peu im-l)ortanles ; le colon presenle cii el lä des ulceres grangreneux de la dimension dn petit doigt. On trouve aussidans linlestin un pus ichoreux el felide.
On constate, par l'examen microscopique, Tabsence d'infusoires dans I'es-lomacel I'intestin grfile, ct. leur existence dans le Ciccum el le colon. Ces ani­malcules etaient surtout nombreux dans lo mucus qu'on enlevail en grallant la membrane muquease avec un scalpel. Le mucus pris sur les parties les plus saines, contenaitde cos infusoires par milliers; ils etaient moins nombreux sur les parlies les plus malades.
Des malleres renfernuml les protozoaires ayanl ele recueillies pour 6tre monlrees ä l'Academio des sciences de Stockholm, aueun de ces animalcules, pleins de vie au moment de l'aulopsic, ne pul ölre retrouve vivanl ä sept heures el demie, c'esl-a-dire deux heures el demie plus lard
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En prcscnoG de ces deux fails, M. Malmsten se demande quel role jonent ces infusoires et quelle influence ils exercent sur I'orga-nisme. Suivant lui, ces animalcules, vivant dans la mugueuse meme cntre les villdsifes, clones d'une motilite el d'nne vivaciii
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CHEZ I.'HOMMU. — CESTOlDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 69
grandes, assez nomhreux pour qu'on en trouve ringt ä vingt-cinq clans une gouttehlte de mucus, doivent augmenier Ja secretion intestinale et le mouvement peristaltique; ce qui explique, jusqu'a un certain point, la diarrheeavec le caractfere de lienteriedont etaient attaints les deux malades.
Les lavements, acidui^s avec I'acide nitrique, lui paraissent les seuls moyens de detruire les Paramecium colt et de ^uerir la diarrhee qu'ils ocoasionnent.
DEUX IE ME SECTION.
VKliS CKSTOl'DF.S !gt;E t'lNTESTIN DE l'hOWME,
C HA PIT RE PREMIER.
HISTORIQUE,
Trois vers cestoides existent dans l'intcstin de riiomme : !o tenia solium, le bothriocephale large, le ienia nana. Ce dernier n'a encore ^te observe qu'enEgvpte (voy. Synops., nquot; 15). Nous ne nous occuperons ici que des deux premiers.
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Le t^nia a ete connu des les temps les plus reculi'-s ; nul animal n'a donne lieu a plus d'hypotheses, de discussions et d'erreurs. quot; Ce ver, dit avec raison Biocli, fournirait assez de matiere a I'esprit phi-losophique qui voudrait observerjudicieusement lamarchedes erreurs humaines. •• Nous n'entreprendrons pas cette longue et difficile his-toire ; il suffira, pour en faire apprccier toute I'etendue, d'exposer en peu de mots les diverses questions qu'a soulevees parmi les m^de-cins, l'observation du tdnia et du botriocephale chez l'homme : quelle est l'origine du tenia? Est-ce une production ou une excroissance do I'intestin? Est-ce un animal? Si c'est un animal, est-il simple ou ngrege ? a-t-il une tete ou vit-il sans tete? quelle est rextrcmitd qui ost la tete ou qui supporte la tete? Comment est organisi'e cctte tete? a-t-elle unebouchel chacun desanneauxest-il pourvud'uneboucbe? Le t^nia est-il un animal primitivement agrege dont les anneaux dcviennent libres ? Les anneaux sont-ils primitivement libres et for-ment-ils le tenia par leur agr^gation? y a-t-il plusieurs especes de tenias? Le cucurbitin est-il un ver distinct du tenia? Comment le
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70nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFliCTIONS VKBMINtUSES DES VOIES DIGESTIVES
tcnia cst-il (irganisc? Comtnent so noumt-il? So r6genere-t-il apres avoir ete rojnpul Coiubicn do temps vit-il? est-il toujours solitaire 1 (iuelle partie de 1'intestin occupe-til? pourquoi tst-il si difficile ä expulser, etc.?
Teiles sent les questions quo les mödeciiis ont cberche ä resoiuire par la simple obseivation de ces entozoaires chez Ihomme; aussi chacune d'elles a-t-elle donne matiere a des hypotheses et ä dos dis­cussions sans nombre. La piupart de ces questions seraient resides sans reponse, si Ton n'en avait enfin cherchc la solution dans I'oh-servation des cestoides des animaux.
(Test vers la fin du xvii' siecle que le jour commen^a do se faire sur ces diverses questions; inais ce n'est que vers la fin du xviue siecle que Ion acquit des connaissances precises sur i'orga-nisation des cestoides. En donnant ici un aper^u de l'histoire de ces vers, nous no traiterons que de ce qui interesso plus particu-lieremenl la litteraturo medicale.
Nous avons dit que Ftsect;lix Plater (1602) a reconnu I'existence do deux vers plats chez I'hoinme; quoique la description qu'il a donnce de ces vers soit fort incomplete et en quelques points erronee, olio suffit cependant ä faire roconnaitre que, dansle tenia dont il a parle d'abord [leenia prima), Plater avait en vue le botriocephale, et quo, dans le second [tmuia sccunda], dont los anncaux seseparent facile-ment et forment les cucurbitins, 11 avait en vue le tenia solium. Quelques annees plus tard. Spinel reconnut aussi I'existence de deux tenias distlr.cts chez l'homme et, comme Plater, il en donna une description fort incomplete et des interpretations erronees. Un siecle apres, Nicolas Andry indiqua quelques-uns des caracteres generi-ques de ces deux vers, et mit leur existence hors de toute contestation.
La dislinclion des deux especes de vers cestoides qui affectent I'hommo dans nos pays, ne se fit quo tardivement el la verile se trouva longlemps melee do beaucoup d'erreurs. Plater, exergant la medecine ä Bale on le leniu solium existo (llerrenschwands n'a observe que ce ver ii BAIe. au rap­port de Ch. Bonnet et de Van Dceveren), tandis que generaleinonl on Suisso se trouve le bolliriocephale. Plater a pu facilement voir les deux especes de cestoides; aussi paratl-il en avoir etabli la dislinclion d'apres ses propres ob­servations.
A lepoque on vivail ce medecin , l'animalite du tenia etait en question, et mamp;mo eile ne ful misohorsde douto que dans le siecle suivant : Hippocrate, Arisloto, Galien, etc., regardaient le ver plat comme un animal, mais qnel-
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CHEZ L'HOMME. — CESTOiDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;71
ques autears grecs furent dcjii d'una opinion differente. .litiuä (lit:laquo;Esi auiem .1 latus lumbricus, si iu dicero liceat. permulalio pelliculae iulrinsecus inles-raquo;lina ambianlis, in corpus quoddam vivuiii,etc. (1).raquo; Paul d'EgineiJilaussi; laquo; Liimbiicus lalus transmulalio, utitadicam, est niembranu3 intcslinis intrin-
raquo;secusagnalaä in corpus quoddam animalum.....(2).raquo; Lever plat nelait done
point pources auleurs un veritable aiiimai. Cette opinion fut reprise el tn6mo exagcroe par quelques-uns de leurs succosseurs : J. Serapion, medecin arabe que nous avons deja cite (p. 41), parlo en termes assez obscurs de la ge­neration des cucurbitins dans une sorte de membrane (ponnicti/o mucoso) qui se forme dans i'inteslin. Avicenne el Arnauld de Villeneuve, donl nous parleronsci-apres. disenl quelque chose de semblable. U. Gabucinus (1547), quelques annees avanl Plater, ecrivail: laquo; Ego veto nil aliud latum lumbri-raquo; cum esse existimo, quam. ut inquil Hippocrates, abrasionem veluti inlesli-raquo;noiuin albam tola compleclentem intestina : intra quam cucurbits semini
raquo; similes animantes procreantur : et quidem vilam sensilem Vivantes..... quo
raquo; faeluni est u( latum lumbricum niliil aliud esso existimem quam mucos inlra raquo;intestina congenitos, vel mucosam piluitam intestinorum frigiditale adden-raquo; salam (3). raquo;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;V;'|
Beaucoup d'autres auleurs, donl il est inutile de faire ici mention, ont par-tagö cette maniere de voir. Ainsi, pour beaucoup dc medecins devanciers on contemporains de Plater, la question n'elait point do savoir s'il y a plusieurs ospeces do lenias, muissi le (cnia est roellement un animal,
L'opinion relative u la plurality des especes de tenias parait avoir etc emi?o d'abord par les Arabes, mais alors eile reposait sur une erreur. Nous avons dit qu'Avicenne a probablemcnt regarde comme formant deux espfeces dis-tinctes de vers plats, ceux qu'il appelle les longs el ceux qu'il appelle les plats, c'esl-ä-dire le tenia el les cucurbitins. Quant a la mention de plu­sieurs sortes de lenias {tinea}), que Ton trouve encore dans quelques anciens ouvrages, leurs auteurs n'ont point voulu designer plusieurs especes de vers plats, mais ils ont employe lexpression de (melaquo; comme synonyme de ikpiv;. on lumbricus,
Arnauld de Yillencuvc, qui vivail vers lau 1:$00. est le premier auteur qui ail parle d'une maniere Wen nette de plusieurs especes de vers plats : laquo; Ex )gt; phlegmatedulci, dit Arnauld de Villeneuve, fiuntlongi et lati; ex phlegmate raquo; natural! fiunl breves et lali et isli dieunlur cueurbitini et quidam dieunt quod raquo; isli cueurbitini genorantur in ventre cujusdam maximi lumbrici qui aliquando ji cmiltilur longior uno vel duobus brachiisqui solium sive cinyulum dicitur (4).. La distinction de ces Irois especes de tenias est lout ä fait erronee; cepen-danl, ä pari ce ver appele so/Zum, qui est purement üctif, le ver plat el long
(1) Op. eil., tclrab. 111, sermo I.
(•2) Op. eil., lib. IV, cap. urn.
{:gt;) llioron. Gabucinus, Op. eil., p. 6 et 7.
(1) lireviar, lib, 11, cap. xxi.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; -ij
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V-'nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFKECIIONS VHRMINEUSKS DES VOIES DIGESTIVES
i't lever plat el court, c'est-a-diie le tenia et le cucurbilin, sent deux 6lieraquo; reels, quoique non specifiquement dislincts. La maniere de voir d'Arnauld de Villeneuve relativement a ces deux espieeraquo; de vers plats, qui paratt avoir eiti aussi celle d'Avicenne, eut par la suite beaucoup d'adherenls.
Si ron ajouteä ces opinions relatives ä la nature ou a la distinction des vers plats, celle qui consistait ä faire du tenia uno cliaine forniee par la reunion do vers cucurbitins momordicüs inhmrmtes, on comprendra qu'a I'epoque oil vivail Plater, la plus grande obscurite rögnait sur la nature et la constitution du ver plat, et que la distinction qui avail ele fails avanl lui de plusieurs especes de tenias n'6tait que le resullat d'erreurs grossieres.
Voici comment s'exprime P. Plater au sujet des tenias de l'homme : laquo; Per raquo; podicom talia corpora eliam. sed raro, rejiciuntur diversonim generum :
raquo; 1deg; E quibus unum fasciam quamdam referl. membraneam. intestinorum raquo; tenuium substantiffl similem. eorum longitudinem ad;oqiianlem. minimö raquo; tarnen, uli ilia, ravam. sed digitum transversum lalam, quam latum iumbri-raquo; cum appellant, recliiis ta^niam intestinorum. siquidem cum lumbrico nullam raquo; babeat simililudinetn, nee. uti lumbricus. vivat, aut loco moveaiur: sed n tamdiü, donee, none integrum, magno impetu aut terrore palienlis existi-raquo; mantis intestina oinnia sic procidere. vel abruptum. elabalur. In qua fascia quot; pierumque lineae nigraa transverste, spalio digiti, ab invicem distantes, per raquo; totum ipsius longitudinem el ad forinam verlebrarum. in intervallis Ulis cx-laquo;tuberantes, apparent.
raquo; 2deg; Alias verö aliler fonnala ejogmodi l.Tnia longissima. veloli ex porlio-raquo; nibus mullis cobsBrentibus el qua' ab invicem abscedere possunl, cdnstare #9632;' videtur. quas porliones. cum oacurbltae semina quadrala nonnibil referanl, u cucurbilinum vermem vocanl, qualis rarius integer, sed ])lerumque in plura laquo;frusta divisus, rejicitur; qua) singula privalos vermes esse, cucurbilinos
raquo; dictos, crediderunt licet tantum fasci;e illius abrupt^ sint particukc (1). raquo; Cette description indique sufßsamment lo bothriocepbale et le tenia de
I'lionime. Une seule erreur notable s'y rencontre, e'est celle qui altribue an
premier do ces vers I'absence dc vie el de mouvcmenls.
Plater n'a point domic de nom ii ces deux especes de lenias, c'esl pourquoi
lesmödecinsqui en out parleaprus lui.'les onl appeleos tcenia prima ou seciuula
Plaleri.
Le Kenia prima (bothriocepbale) n'esl pas roste tout a fail inconnu jusqu'aux öcrits de Plater: ThaddcBns Dunusf-2) parled'un verde plus dc vingt-cinq aunes qu'il observa en Suisso, en 1571, el dont la description se rapporte an bo-Ihrioc^phale.Gaspard Wolpbius(3)ä Zurichters lam6me epoque, en fit rendro par un enfant a la mamelle deux longs fragments qui apparlenaient övidem-monl au bolhriocephale: mais ces auleurs n'onl point pensö quo le ver qu'ils observaient fill different du Uniasolium.
(1)nbsp; Praxeos medtcceopus, t. II. Deanim. cxcrel., 1602.
(2)nbsp; Miscel. de re medica, cap. xv, 1592.
(3)nbsp; Observ. oil.
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CHEZ L'HOMUE. — CESTOSDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;73
Adrien van der Spiegel, ou Spigel (1018), apres Plater, mais probabte-nient sans connaitre ses ecrits, reconnut l'exislenee de deux especes de ces-loides chez I'homme. Spigel parle d'abord en ces termes d'un ver qu'il avail vu rendre par une fomme : * Noslram vidimus prorsus candidam, lineis seu raquo;incisuris, more insectorum, quibusdam mqualiter a se invicem distanlibus, j per transversum praedilam, in quarum spalio intermedio habebat quaedam
i) velutiinternodia, lenticulea figura.....(1).laquo; Dans les diverses circonstances
du fait, dans la description el la figure du ver, on ne peut möconnaltre un bothrioceplmle que Spigel, ä tort, prit pour le tenia des Grecs. Dans le chapitre suivant. ä propos du tenia sotium qu'il reconnalt 6tre un ver diffe­rent, il s'exprime ainsi : laquo;...... Neque ex multis vermibus, ut somniantauc-
raquo;tores, gibi invicem adlia;rentibus catenalim, conllatam; scd ex multis nodis, raquo; velutl articulis, semen cucumeris referentibus, unum vermem esse compo-raquo; sltum. qui, quod non habeat fasciae aliquam similitudinem, non debet pro raquo; veteran) lato lumbrico sum!, el si longitudine par ei aliquando esse videatur, )i sed pro suae specini lumbrico, quern Arabes forlassis cucurbilinum vermem
raquo;a figura ejus artlculorum appellare voluerunt..... ego nihilominus fasciam
laquo; potius seu tieniam deijenerem nominabo, de hac apud antiques Grsecos fateor raquo; ingenue me nullam reperiisse faclam mentionem.....(2). ji
Spigel, ayant cru reconnattre le t^nta des Grecs dans celui dont il a parle en premier lieu, ne pouvait le rotrouver dans son laenia degener. La premiere erreur causa la seconde ; toulefois ces erreurs ne touchent point le fends de la question, el Ton reconnait, par le texte el par les figures qu'il a jointes a son ouvrage, que I'auleur avail diälingue deux vers cestoides^chez I'homme : le bothriocephale dont il parle, cl dont il donne la figure d'apres ses propres observations, et le tenia solium [degener], qu'il represento d'apres Cornelius Gemma.
La question de la pluralite des vers cestoi'des de I'homme resla jiisqu'a la lln du xvnquot; siecle au point oü I'avaienl laissee, au commencement dece m6me siecle, Plater el Spigel. Nicolas Andry, dans la premiere Edition de son TVartfraquo; de la geiUration des vers (1700), admet l'exislenee de trois especes ou Varie­tes de tenias : il L'un qui relienl le nom du genre el qui s'appelle proprement Uenia, lequel n'a point de mouvement ni de tele formee; et l'autre, qui se nomme solium el qui a du mouvement el une l6to ronde, fort bien formee, faite comme un poireau (3). raquo; Celui-ci a deux varieles principales : t L'un a le long du milieu du corps, par-dessus, comme une longue epine; e'est ainsi que Spigel le represente.....; l'autre n'a point cette epine, etc. (4). s
La premiere espece rappelle le twnia primu de Plater, laquo;jui n'a pas de mou-vements; la seconde, comme lauteur le (lit lui-m6me, csl le lenia des Grers
:Vi-:
(1)nbsp; De lumbrico lalo lib., cap. v, p. 13 ; Palavii, 1618.
(2)nbsp; Oner, cit., p. 17.
(3)nbsp; Ouvr. cit., p. 78, V idit.
(4)nbsp; Ouvr. cit., p. So.
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lhnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFKClIüNS VERMINEÜSES DES VOIES DIGESTIVES
de Spigel; la Iroistäme appartient ii I'uuUmh-, qui la d^crit d'apife ses propres
observations.
Dans la seconde edilion du meine ouvrage (1714). Audry rccoimalt qu'il n'y a que deux especes de Janios chez rbomme; il donne quelques-uns du leurs caraclöres dislinctifs d'une maniere precise : laquo; II y a deux sorles do Kenias, dll-il, Tun a le long du milieu du corps en dedans une espece d'epine
qui seiend depuis un bout jusqu'a lautre...... (par epine, Andry enlend un
rachis qui esl constilue par la Serie des pmeminences qui existent au centre de chacUD des anneaux chez le bothriociphale); I'autre n'a point cettu e|)ine, mais on y renianjue au bord, apres ehaque article, une espece de mamelon au bout duquel parail une ouverlure, dans laquelleon discerne un vaisseau bleuätre qui traverse jusqu'a la moilie de la largeur du corps; l'un et lautre out une tele ronde et un cou exlrfimemenl mince (1). laquo;
Plater et Spigel avaient indique dejä l'apparenr.e de rachis que presenle le bothriocephale [Taniia prima, tenia des Grecs); mais les caracteres (listinctifs du tenia soiium appartiennent enlierement a Andry.
Dans sa troisieme edition (I7il), I'auteur confirme ces fails et donne ii Tun de ces vers, le premier qu'il ait observe, le nom de lenia de la premiere eapecc ou tenia sans epine, c'est le tenia soiium; ii I'autre le nom de tenia de la seconde espese, ou tenia ä epine, c'est le bothriocephale (%).
Charles Bonnet (de (Jeneve), apres Andry, (it une nouvelie etude des vers plats de I'homme : il signala entre les deux especes un caractere dislinctif nouveau : la longueur relative des anneaux. En consequence, il proposa d'ap-peler Tun (le bothriocephale) lenia ä anneaux courts, lautre (le (em'o soiium] tenia a anneaux longs (3).
D'autres especes dc tenias se trouvent encore indiqueos dans les livres de medecine: F. Plater, outre celles dont il a oHe question ci-dessus, parlo d'une troisieme espece dont les individus ne sovt point aplatis, mais cylindriquex, comma les lombrics, semblables duns iouie leur longueurprives de mouvemenis, rares chez les hommes, mais frequents chez les chiens. II ne peut etre question ici de l'un des tenias du chien ; il est possible que Plater ait observe, comme le pense Rudolph!, quelque ver nematoule altere ; mais, ü notre avis, il s'agit plutot de ces concretions membranilbrmcs formees d'un mucus condense, que rendent certains individus avec las selles et dont nous allons parier immediatement.
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(1)nbsp; Ouir. cit.,2'M\U, p. 73-71.
(2)nbsp; Ouir. eil., t. 1, p. 19i-10ri.
(3)nbsp; Cli. Bonnet, Diss. sur le lenia, salaquo;. c'lrang., t. I, p. 478, 1750, ct OEuv. compl., t. U, p. C5. NeafchÄtel, 1779.
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CHEZ L'BOMME. — CESTüiDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 7,'raquo;
Cli. Dionis, prenant pour un tögument une igt;nveloppe fornnöc par du mucus quientourait untenia soumisa son observation, crut avoir decouvert une nouvelle espfece de ee ver et lui donna le nom de ienia ä enveloppe{\]. Le mucus condense sous forme de membrane, qinl n'est pas absoluinent rare de voir. sortir avec le tenia, et que Ton reconnaitraitaujourd'huigeneralement pourcequ'il egt;t, avait depuis longtemps fixe l'attention des inedecins. Un assez grand nombre on avaient fiüt mention, soil qu'il cut consiste uniquement da)isune con­cretion raembraniforme prise pour un ver, soit qu'il eut enferme des fragments du tenia. C'estcette enveloppe de mucus qu'Arnauld de Villeneuve dit etre un grand vormmime solium ou cingulum, que Sdrapion, Avicenne et dautres auteurs ont appelee panniculns mucosus, que Gabucinus dit etre une abrasion dc I'intestin formee parle refroidissement de cet organe, que d'autres ont appele ledulus vermium.
Cost sans doute k des corps de ce genie qu'il faut rapporter le tenia de la troisieme espece de Plater, et ce ver roml de trente pieds de longueur qu'un jeune liomme, au rapport de Baglivi, rejeta par le vomissement (2).et cet autre dont parle Zacutus Lusitanus, qui fnt evacue par un enfant de trois ans, apres de violentes coüques. •#9632; Membranam latam, ta?niamdiceres,longam palmos vigintiquinque, gt;#9632; crassiusculam, quatuor digitorum latitudine (3). -
Vallisneri parle dune femme juive qui rendit plusieurs fois de ces concretions rnembraniformes remplies de vers cucurbilins, concre­tions prises par la malade pour une portion de ses intestins: quot; Erat -. hffic substantia, dit Vallisneri en parlant tie Tune de ces concretions, quot; velut fascia qusedam duplicata, oinni partc clausa, erassa, lubrica, raquo; splendente, diapbana, mucilaginosaque membrana contexta, duos raquo; pallices lata, duobusque cubitis longior, cava inteiiiis, in siphonis .. modum... in ijus verö cavo innumeri continebantur venues cucur-.. bitini (4). •#9632; Quant ä la nature dc ces tubes, Lancisi, lea comparant aux concretions polypifonnes du cocur, emit I'Dpinion qu'ils sont
(1)nbsp; Charles Dionis, Dissert, sur le tenia ou vert iilal, p. 5. Paris, 1749.
(2)nbsp; nbsp;Andry, one. cit., 2e (;(lil., Lellre dc Uagliri, p. 138. (Baglivi (lit lumbricuiu teretem, expression quo, dans sa troisieme Edition, Andry rend incxactemeiU par edle de un vert plat.)
(3)nbsp; nbsp;Zacutus Lusitanus, De prindp, medicor. /i/sf., lib. 11, hist. 08; et Lcclerc, op. cit., p. ill.
(4)nbsp; nbsp;Antonio Vallisneri, Opere fisko-medicke, t. I, p. I *G (DeH' origine lt;(lt;#9632;' vermi onlinari nei corpo mnano). Veuezia, 1732, in-fol., Irad. par ledere, quot;/gt;. cit., p. Sfi.
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7Cnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VERMINEUSES DES VOIES DIGESTIVES
formäs d'un sue concresciblefourm par I'intestin. Vallisneri partagea ce sentiment; i! se tlemanda, toutefois, si ces tubes no seraient pas en partieToeuvredesvers, qui les formeraient ou les consolideraient pour y d^poser leurs oeufs (1). L'opinion que les vers forment eux-memes ces membranes avait ete deja 6t£ ömise par Houllier (2); eile fut reproduite par plusieurs auteurs ensuite a l'egard des con­cretions membraniforiDes qui ont ete quelque-fois observes autour des polotons d'oxyures ou de lombrics.
Fie. 3. — Bolbriocephale per fore, observe parM. Rayerlaquo;
On a encore regarde commc appartenant ä uno nouveile espece de tenia, les cestoides dont les anneaux sont perfores [Tamia fenes~ imta]{ß), par suite de la rupture des parois de l'ovaire qui laissent sortir par cette sorte de ponte les ovules arrives a maturity. Les individus dont les anneaux mürs sont ainsi perfores dans une etendue plus ou nioins grande, appartiennent le plus souvent sans doute au bothriocephale, car les segments du ienia solium se scparent generalcment avant d'avoir acquisun degre süffisant de maturite. Une femmc qui etait, en 1813, dans le service de M. Rayer a la Charity, rendit trois bo-thriocephales ä la fois, apres avoir pris deux gouttes d'huile decroton ; Tun de ces vers avait les derniers anneaux perfores assez reguliere-
ment. Un ver cestoide perform, dont parle
M. Fievct, etait aussi un bothriocephale (/i); cependantRudolphi a vu deux tenias solium, dont I'un au nmsee de
(1)nbsp; Leclcrc, op. cil., p. no.
(2)nbsp; cc Nonnutlix quoque contigit ut multitudo vermium tunicam sihi conlexeril raquo; exlenmm totointestino, raquo; (Holler, Ttemorb. inlertm, lib. I, cap. liv.)
(3)nbsp; Masars de Cazeles, Slaquo;r le lenia ou ver solitaire, et plus particulie-rement sur un lenin perce it jour (Journal de liou.r, l. XXIX p 26 17G8).nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;' ' ' '
(4)nbsp; J.-C. Fievet, Quelques mote sur lex helmmthes tie I'hommlThise, Paris nquot; 2^-., p. II, 185';;.
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l'.Hfl f.'llOM.Mi:. — CESTOlDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 77
Vienne, qui avaient leurs anneaux les plus grands performs (1), et Bremser en a fait rcndrc ä deux malades (2).
Aux erreurs des medecins sur la determination des especes do cestoides propres ä rhomme, quelques naturalistes, d'aprcs des carnc-teres insuffisants ou mal interprets, en ajouterent d'autres soit en indiquant comme appartenant ä de nouvelles especes de simples va-riätes, soit en attribuant a rhomme des cestoides propres ä d'autres animaux.
Entin, nous avons vu que les segments libres du tenia (cucurbi-tins) out cte regardes par les Arabes comme une espece de ver dis-tincte ; des connaissances exactes sur l'origine et la nature de ces segments ne furent acquises qu'avec beaucoup de lenteur et de difficulte.
Hippocrate, a propos du ver plat, parle de ses anneaux separös qui sont expulses sous la forme de semences de concombre ; mala ces indications, qui se retrouvent dans quelques auteurs grecs, ont etc negligees et oubliees jusqu'a F(51ix Plater. Plusieurs auteurs poste-rieurs aux Arabes, regardant aussi les cucurbitins comme des verraquo; particuliers, penserent que ces vers, primitivement libres, se reunis-sent quelquefois en nombre plus ou moins considerable, et consti­tuent le tenia par leur enchainement ou par leur rapprochement dans une membrane detachce des intcstins ; quelques-uns, confondant les cucurbitins avec les ascaridea ou oxyures, crurent que le tenia est une chalne formee par la reunion de ces entozoaires qui habitent le rectum (3).
(1)nbsp; nbsp;Rmi., Synops., p. 522.
(2)nbsp; nbsp;Bretnsor, our)-, cil., p. 197.
(3)nbsp; nbsp;L'opinion que 1c tenia esl forme par une serie de cucurbitins accidentelle-meiit reuois, esl fort aiuienue. On sail aujourd'hui que chaeun des anneaux du leuiü est produit par la tele comme un bourgeon, que ce bourgeon s'accrott el Quit chez (|uelqnes cestoides, par sc detacher pour vivre encore qnelque temps a i'elat de libeiic. Les bourgeons ou anneaux, cliez le bothriocephale, restent conslamracnt adherents les uns aux aulres; mais chez 1c lenia solium, ils se separent nssez ordi-iiairernentet forment ce que les naturalistes aujourd'hui appellcnt nn proglotlis et ce que les medecins appelaieut autrefois uu eucurbitin, Les anciens ne se rendaient pas comple comine nous du mode dc forinalion d'unc chaine de proglotlis ou cucurbitins. Les uns, nous l'avons dit dejä, out pense que les cucurbitins dtaient mnintenus par une membrane enveloppante {pmniculo mucoso); les aulres, qu'ils etaienl simplement colles {mediante huiiiidilale fiegmalka): un plus grand numhre ont cm que les cucurbitins s'accrochaieut les uns aux aulres par leur boucho: quot; ..... rueurbitinos venues ejecil, dit lienivenius, qui ita inter sese (dum scilicet
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78nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEUSES DliS VOIKS DJGUSTIVES.
Les antieaux libres du ver solitaire out encore etc regardös comme
les ncufs de ce ver, accrus et en voie de developpement; Andry pro-fcssa cette opinion, raais il reconnut ensuite son erreur et revint au sentiment d'Hippocrate, do Plater et de Tyson qui avaient indiquc ilcja la veritable nature des cucurhitins. En couiparant la forme et la constitution de ces segments libres avec celles des anneaux du tcnia, il reconnut et ctablit dcfinitivcment quo les cucurbitins sont les anneaux du tenia, qui, apres s'etre detacbes de ce ver, jouissent encore pendant un certain temps du mouvement et de la vie.
CHAPITRE II.
RAPPORTS Uli TENIA AVEC I.E BOTHRIOCEPHALE. DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE
HE CES VERS.
I
Los deux vers cesti.ides de l'homme, 1c tenia solium et le bothrio-ccphale large, existent dans des contrees diverses et semblent s'ex-
u alter allcri mordieiis inhtBrerct) jungebanlor, ut.....raquo; (Ant. Bonivcnii, l)e abdilis
morborwn causis, cap. 87).
Pierre de Abano parail avoir 1c premier (I2.quot;i0) emis I'opiniou (pic le tenin e.^l roriii(5 par unc reunion de vers cucurbitios (/i(o unius in nlterwn conjunc-lorum) (voyez p. 42). Tliadee, Michel Savonarola, Fernel, AI. Bencdctti et beau-conp daulres adopterenl celte nianierc dc voir, qui fut repoussec par Plater el Spigel.ElIe fut ensuite reprise par Vallisneri. Aucun autcur, avanl ce c^lebre na-turaliste, n'avait entrepris d'apporter des preuves a l'appai de cette opinion; Vallisneri le lit. II sefondait: 1deg; stir la vitaüle des anneaux isoles; 2quot; snr rabsenco de communication vasculaire enlre leur S('rie; 3quot; sur la presence do deux crochets au bordde chaque anneau, qui servaient a le fiver a I'anneau voisin {Del origine de' vci'ini nel corpo unutno); la scconde ct la troisiemc de res propositions sont fausscs.
L'opinion dc Vallisneri et de ses predeccsseurs n'est pas tout a fait denuee dc vcrile; I'crrcur a etc de croirc quc les cucurbitins sont primitivemeul libres.
Plustard, Stepb, Coulet cut la nierne nianierc dc voir relalivcinent a la consti-tulion du tenia; mais cet auteur pensait que les ascarides (oxyures) nc sont point dillerents des cucurbitins. Cette confusion qui so trouve, avons-nous dit, die/ les auleurs du mu' el du mvquot; sicele, n'exislait pour euv, probablctncnt, (Hie dans les expressions ascariiles vel cucurbilini. II n'en est pas de meine pour Coulet, qui dit de I'oxyurc; i'nscan's est vennicnlus planus. raquo; {Diss, inaug. do ascaHdibus i-l lumbrico lalo, \'2'J].
I,es deruiers partisans do ropinion de Vallisneri furenl, parmi les medeeins, l'ostcl de Kranciere [Journ. dc med., t. .Will. p. ilti, 17(i3 et t. XXVI. p. Ho, 1quot;liquot;), el liluinenbacb parmi les naluralistcs [Gvellingsche Anzeigen von ijelehrien Sachen. St. lcgt;4, 177 1).
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UAPPOBES DU TENIA AVliC IE IIOTIIIUCCLI'IIALU.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 79
clure rautuellement; car, göneralemcut, dans !es regions oü 1'uti de cos vers est tres commun lautre n'existe pas, cm du moms, il y est ties rare. Cependant, il n'y a point d'incompatibilite cntre ces deux vers; Tun et 1'autre penvent atteindre le meme individu a la fois ou successivement; i'un peut exister avec I'autre dans la meine conlree ou, suivant des circonstances nouvelles, sc inontrer fre-quemment dans unc locality qui semblait le doinaine exclusif de i'autre. C'est ce qui ressortira des faits qua nous alions exposer.
On rencontre souvent chez ies animaux des vors cestoides d'es-p^ces did'erentes vivant ensemble dans l'intestin. L'association du tenia avec le holhriocephale chez rhomme n'auraitdonc ricn d'inso-lite ; quoiqu'elle ait ele fort rarement observeo, Ton en possede des exemples certains.
Dionis dit qu'un de ses malades a rendu un inorccau de tenia ä epineet huit jours apres un morceau de tenia anoeuds (1).
Van Doeveren rapporte qu'il a observe un tenia de la premiere espece [boi/mocephale), brunatre, avec son extremite anterieure, et de plus une portion d'un autre ver fort blanc dent les articulations n'etaient point de la meme conformation quo celle du premier (2).
A Tautopsie d'unc femme de Fiesolc (Toscane), morte quehjues jours apres avoir rendu un tenia solium, le professeur Lorenzo Nan-noni trouva un autre ver cestoide, long de 3 metres k peu pres, et qui differait du precedent par ses anneaux plus courts et par sa couleur (3).
Le docteur Breton rapporte qu'une petite fillc evacua, apres avoir pris l'ecorce de racine de grenadier, un tenia largo vivant ct long do 4 pieds 9 ponces, et le lendemain un tenia solium mort, de 9 pieds 10 pouces de longueur (-]).
(1)nbsp; nbsp;Dionis conoaissait parfaileraenl les dcus ospocos dc vers plats distiiigiu;s par Andry, et si les exprcssioas dc le'iiia ä e\me ol tenia ä mend no s'accordeot pas pre-ciscnicnt avec ies ilenoininatiüiis d'Andry, ils expiiiiicnt ccpondaiit deux vers dif-fereuts, ear Dionis ajoulc : laquo; que pciil-on conclnrc, sinon (pic le malade avail ces ileux cspices dc teni;i? raquo; (Ch. Dionis, Dissert, sur le tenia on ver pint, p. 2(1. Paris, 1749.)
(2)nbsp; nbsp;Van Doeveren, ouvr. oil., p. 181.
(3)nbsp; Guidelti, ücivcnnilwniain in gcnerale,clc. Fircnzc 1783, cite par M. Raikem [Rapport ä l'Acad. royalo tie medeciiio de Betgigue, llullelin, I. XII, p. igt;i3. llmxelles, 1853.)
{i) BrctoD,itfmttc. Chirurg. Transactions of London, 1821, I. XI, p. 307, cite par M. RaikciD, rapp. cit. p. 2l(i.
M
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80nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEOSES DKS VÖIES DKlKSTlVliS.
Ces observations sont certainement trbs contcstaiiles ; il leur manque ä toutes rindication de quelque caractere precis qui autori-serait a regarder les deux vers de chacun de ces cas comme appar-tenant a deux genres diffdrents; mais il n'est pcrmis de conserver aueun doute ä l'egard du fait suivant .
laquo; II y a quelques annees, dit Rudolphi dans son ouvrage de Phy­siologie, je recueillis plusieurs vers solitaires qui avaient ^te eli-minfe par uue femme; il y en avait en meme temps de deux especes munies de leur tete. C'est la ie seul exemple hien averö de ce genre que je connaisse (1). raquo;
On possede aussi plusieurs exemples de bothriocephale et de tenia, pris successivement par le meme individu dans des contrces difFerentes :
quot; UnSuisse, etabli aBologne depuis deux ou trois ans, ditBrcra, offrit les symptomes de la presence du tenia. Un traitement con-venable fit evacuer en entier un trfes beau tcenia inerme, especo en quelque sorte indigene chez les habitants du Nord et chez ceux de son pays; malgre cette expulsion, les symptomes s'aggravercnt; Ton dut reprendre le traitement et recourir meme a des anthel-minthiques trcs puissants qui procurerent 1'evacuation de plusieurs tenias armes (2). laquo;
Le docteur Wawruch rapporte lecas d'un orfevre de Geneve qui s'etait etabli a Vienne : cet homme avait expulsc un hotkriocephale dans son paj-s; aprfes deux ans de sejour ä Vienne, il rendit un tenia solium (3).
Le bothriocephale est moins univcrsellement repandu que le tenia ; il occupe des regions restreintes, principalement au bord do la mer, de certains lacs ou de certains fleuves. II n'est hien connu qu'en Europe.
Le tenia solium a ete observe en Europe, en Asie, en Afrique et en Amerique. II existe probablement chez tons les peuples du monde. On dit quo les Malais n'ont pas de vers cestoides (4); mais
(1)nbsp; Phys., IIBd., II Abth., p. 239(1821), clUIpar J. I'riinkct Raikcm, rap/), cil.
(2)nbsp; Viilerianu Luigi Brcra, Uemorie psicu-meil. sopra i princip, vcrmi del cor;raquo;. umano. Crema, 1811. Mem. prim., p. 58.
['A) Wawruch, Mem. cit.
(4) Schmidlmüllcr, ciU par M. Boudin (7Vai((; de yeographie ct dc slatislique medicates, t. I, p. 336, Paris, 1857).
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DisnummoN cfcuciupniouE nu tCnia et dl' bothriocephai.e. 81 nos renseignements sur ce peuple sont trop incomplets pour qu'on puisse aecorder quelque cr^ance ä cette assertion.
Europe. — Le tamp;iia solium domine ou se trouve a I'exclusion du bothriocephale : en Grece, en Italic, en Espagne, en France, en Autriche, en Prusse, en Angleterre.
Le tenia et le bothriocephale sont plus ou moins communs en Hollande, en Suede.
Le bothriocephale domine ou se trouve a I'exclusion du tenia : en Suisse, en Russie.
Grecc. — Les de?criptionä du ver plat par les ancions Grecs designent suf-fisamment le tenia sulium.
Matte. Lc tenia solium exisleseul a Malle (Montgomery-Martin, History of Uritish Colonies. Cite par M.Boudin).
Italie.— D'apres Vallisneri. Brera, Delle Chiaje, le tenia solium existe en lialie. D'apres Baglivi (leltre ä Andry), ie l6nia n'est pas aussi cominun ä Rome et en Italie qu'en Hollande.
Espagne. — Les auteurs arabes n'ont observe qaedes tenias cucurbitins.
France. — Le tenia solium existe generaieinent en France. Le botlirioce-pliale s'observe cependant dans les departements voisins de la Suisse. Dujar-din avu ce ver a Saint-Malo (ouvr. oil., p. G12).
Autriche.— A Vienna, Geischliiger ne vit que le tenia solium (Uud. Ent. hist, raquo;int., 1. I, p. 3i5;. — Bremser ne trouva le bothriocephale que chez des elrangers. — Wawruch, sur 206 eas de vcrs cesto'ides, ne vit que trois bolhriocephales, lous les trois d'importation etrangere.
Dans le Tyrol, d'apres Bremser, on n'observe que le tenia solium [Ouv. cit., p. 345).
Prusse. — D'apres Rudolphi, on ne trouve ordinairement a Berlin que le tenia solium. II a observe le bothriocephale chez une jeune fille de Pomeranie (Rud. Ent. hist, cit., t. I, p. 343).
Anglelerre. —Carlisle (cite par Rud., p. 345) dit qu'on ne trouve guere en Angleterre que le tenia solium. M. Owen, ä propos d'un fait que nous rap-portorons ci-apres. confirme cette assertion relalivement ä Londres.
Ilollande. — D'apres Van Doeveren [ouvr, cit., p. 132), los deux especes de cesloides existent en Hollande, mais il a observe plus frcquemment le bo­thriocephale.
Belgique. — Les deux cesto'ides existenten Belgique. C'est a Bruxelles que Spigel a observe le bothriocephale. Le docteur Lombard dit que le t^nia est Ires common a Liege [Hull. acad. demed. de Belgique, t. XIII, p. 32. 1853).
Suede. — Rudolphi rapporte [ouvr. cit., p. 345) que tous les vers cestoides qu'il regut de Suede appartenaient au tenia solium. D'un aulre cöte, Linne avail dit que le (ow'u tm'jar/s'bothriocephale) est tres commun dans cepays,
TiVAlNE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (•
1;
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82nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEUUINEUSES HES VOIES DIGESTIVES.
D'apros M. Huss, le bothriocephale esl Ires commun sur les cötes de la pro­vince de Nordbolten. dans la Finnmark et dans d'autres parties de la Suede a l'emboachure dos lleuves. Lo tenia s'y Irouve raremenl. (Huss, Krankh. d. Schwed. Exlrait dans Arch, gen. de meJ., üe serie, t. VII, p. 349. Paris, 1856.)
Islands. -— D'apres M. IIuss, les Islandais sont raremenl allaques de tenias. [Mem. cit.).
Danemark. — Les Danois sont Ires raremenl altaquös de vers cesloides au rapporldeO. Fr. Müller {GoezeNaturgesch., p. 22. CileparRud., ouvr.cit., p. 344).
Russie. — Le bothriocephale esl endemiqne en Finlande d'apres M- Huss (eile ci-dessus). Erdmann rapporte que lo botlirioceplialo esl tres commun en Livonie, aux environs de Dorpal el de Riga ; le tenia solium y esl d'impor-talionelrangere. [Zeilsclir. für Xaturund Heilkunde, t. V, nquot; 1, p. 160, el Dull, sc. meil., I. XVI, p. 65, 1829.) laquo; Le botriocephale large esl endemique en Russie, en Pologne, en Prusse jasqu'ä la Vistula aussi bien qu'en Suisse, dit de Siebold, tandis que dans les autres pays de I'Europe, le tenia solium prend sa place raquo; (arl. Parasites du Dictionnaire de physiologie de R. Wagner, t. II, p. 652). Recemtnenl, M. AV'eisse a observe plusieurs cas de tenia su-lium a Sainl-Petersbourg.
Suisse. — Le bolhriocepliale paratl generalemenl repandu en Suisse, a l'exceplion de quelques localiles reslreintes. Leclerc (ouvr. cit., p. 1 2 I), dans l'espace de quaranle ans, n'a vuä Geneve qn'un seul cas de tenia solium; c'etail chez une femme ulrangere au pays. Odier Signale l'extröme frequence du bothriocephale dans cello ville {Med. iiratique). Guillaume Fabricius (Leclerc, p. 121) a vn conimunement ce vor ä Borne, llorrenschwands h Moral. Rremser [ouvr. oil., p. 173) la vu chez uno fille de Claris. Un ver cestü'ide que Thaddaeus Dunns a vu chez uno jeune femme du canton de Zurich (Leclerc, ouvr. cit., p. 124) et celui qne Gaspard Wolphius a vu chez un enfant do cetle ville (cas cite), appartiennont certainemenl au bothrioce­phale ; cependanl, M. Leberl dit: laquo; Nous avons le icenia solium a Zurich et dans une bonne parlie de la Suisse Orientale, tandis que dans la Suisse occi-denlaie el dans le canton de Vaud surtout, je n'ai observe quo le bothrioce­phale raquo;[Traite d'anat. paihologique gen. et speciale. 1.1, p. 408. Paris, 1857). Herrenschvvands n'a vu que le teniasolium a Bale (Bonnet, ouvr. cit., I. II, p. 69, el Van Doeveren, ouvr. cit., p. 132).
Ces Jonnees gonerales souffrenl quelques exceptions locales ou accidentelies, et Ton observe quelquet'uis, par suite de son importa­tion de 1'etranger, le tenia ou le bothriocephale dans une contree qu'il n'habite pas naturellernent : ainsi, nousvoyons assez frequem-ment ä Paris le bothriocophaie chez des individus venant de la Suisse ou des departements limitrophes ; ainsi Bremset' et Wavvruch
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msTiunimoN gkograpiiique m tönJa kt du botbriöc£phale. 83 ont observe ce ver ä Vienne, Brera ;i Bologne, et Leclerc a vu le teiiia solium ä Geneve.
Le tenia et le bothriocephale sont loin d'etre repandus avec quelijue uniformity duns les contrees que nous venons d'enumerer; mais les observateurs s'ötant bornfe a signaler leur extreme fre­quence sur quelques points, leur rarete sur d'autres, nous n'avons pas de documents suffisants pour apprecier leur repartition d'une maniere g^nerale.
En France, aucune donnee statistique ne nous permct d'apprecier la proportion du tenia par rapport au norribre des habitants; toute-fois nous possedons dans le rapport des nitklecins militaires sur les cas de teniasdansl'armee, un docuiuent pr^cieux, s'il est complet. Sept cas de ce ver seulement, dans l'espace de huit ans (1840-1848), ont ^te signales dans la partie de larmde qui s^journait en France, et qu'on pent estimer en moyenne, suivant M. Boudin, a deux cent cinquante mille homines : or, l'armee etant disseminäe sur toute la surface de ['empire, pent donner, jusqu'a un certain point, la mesure de la frequence du tenia en France. Ce serait done moins d'un cas par an sur 2o0 000 individus. En supposant la vie moyenne de trente ans, il y aurait en France un individu attaint du tenia par 8300 habitants environ. Cette moyenne estcertainement trap faible pour Paris ; eile pourrait etre trop forte pour d'autres localites : un praticien distingud d'Agen, le docteur Chaulet, m'a dit n'avoir traits que deux malades du tenia dans l'espace de vingt-deux ans; d'un autre cote, aux portes de la France, äLiöge, ie docteur Lombard dit connaitre quarante personnes atteintes de ce ver.
Le tenia solium est coinmun en Angleterre, si Ton en juge par un releve que nous avons fait des cas consiges dans le rapport de Bate-man touchant les malades traites par lui a Londres, de 1804 ä 1816. Lenombre de ces cas a ete de vingt-sept sur 14 685 malades, e'est-a-dire un cas de tenia sur 543 malades (1).
Le bothriocephale est tellement commun ä Geneve, qu'un medecin C^lebre de cette ville, Odier, a dit : - Le tcenia lala est si frequent
(I) Thomas Bateman, Iteporl on the diseases of I^ondon and the stale of the weather from 1804 (o 1816. London, 1819.
De I80i h 1810, les cas de tenia, de lombrics on d'oxyuros nyanl eto le plus souvent confoDdas eosemble sous le nom de verminalio, nous n'avons fait partir notre rclcv^ que de rannte 1810 oü rindication est devenue plus precise et r^guli^ro.
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8inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFftCTIONS VEII.MIM.USI.S DES VOIliS DIGESTIVES.
chez nous qu'au moins le quart tl^s liabitants I'a, I'a eu cm I'aura (1). laquo; Ce ver ai L'ga'einent trescoinmun clans les contröes baignees par la mer Ballique : quot; Dans BicErncborg- (ville situee sur le golfe de Botbnie), dit Rosen, un cjuart des habitants en est incommode. Seion M. Faxe, le tenia (bothrioc^phale) se manifeste chez les habitants principaiement en septembre et en octobre; or, c'est le temps oü finit la peche (2). gt;• D'apres les recherches de M. Huss, c'est ie itenialaia (bothriocephale)qui cxiste dans ces contrees. •• Le tenia, dit ce savant mcdecin, est endemique sur les cotes de la province de Nordbotten, confinee ä la Laponie. A mesure qu'on s'cloigne de la mer, les lenias (bothiiocephales) sent moins nom-breux, et dans l'interieur des terras, ä huit ou neuf Heues de la cote, on n'en trouve plus d'exemples. Peut-etre parmi les families qui habitent la cole n'en trouverait-on pas une seule ou plusieurs membres ne soient atteints de cet helminthe; on le rencontre chez les riches comme chez les pauvres, les jeuncs comme les vieux ; on I'a observe meine chez des enfants ä la mamclle. La frequence des tenias remonte a une epoque trfes reculee, comme lindiquent les traditions populaires. Le tenia (bothriocephale) est endemique aussi bien en Finlande qu'en Suede, le long du golfe de Bothnie;
il n'est pas moins repandu dans la Finnmark...... Los individus
qui viennent d'autres contrees se fixer dans la province en sont
affectes apres un sejour plus ou moins long...... Les medecins
I'attribuent a la nourriture composöe exclusivement de poisson, de lait et surtout de petit-lait. Les montagnards, qui se nounissent presque exclusivement de viande, en sont completement exempts ; on a suppose que les eaux potables n'etaient pas sans iniluence.
quot; Le tcenia lafa s'observe dans d'autres parlies de la Suede, et il est remarquable que ce soit toujours ä l'embouchure des üeuves, oü le saumon est Valimentalion principale, qu'on le rencontre : ainsi, dans la ville de Gefle, oil ces conditions se trouvent reunies, un habitant sur cinquanle au moins en est afTectö (3). raquo;
Le ver dominant ä Saint-Petersbourg est aussi le bothriocephale ; il y etait tellement commun dans le siecle dernier que, d'apres des renseignements re^us par Gaubius el Winter, sa presence y consti-tuait la maladiela plus frcquenle (4). Generalement, dans la partie
(1)nbsp; nbsp;L. Odier, Manuel de medecine pratique, 3'ed., p, 222. Genivc, 1821.
(2)nbsp; nbsp;Rosen, ouvr.cil., p. 376, note.
(3)nbsp; nbsp;Huss, Mem. cil.
(4)nbsp; nbsp;Van Doevcren, ouvr. cil., p. i'.'S.
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DISTRIBUTION (;£OGUAPIIIlt;)UE l)U TllNIA ET DU liOTHIUOCEPHALE. 85 de l'Europe qui comprendlaRussieet l'Allemagne, le bothriocöphale existe a Vest de la Visluie et le tenia a I'ouest; toutefois, le premier de ces vers se trouve encore a I'ouest de ce flcuve dans des contrees assez voisines, en Pomeranie par exemple, pour qu'on ne puisse admettre avec M. de Siebold quo la Vistule forme une ligne de demar­cation tres tranchee dans le domaine de Fun et de l'autre entozoaire.
Asie. — L'cxistence du bothriocephale n'a point etö signalee en Asie d'une manifere ccrtaine (1). M. G. Balfour assure avoir constate souvent cet entozoaire a Londres chez des orphelins militaires venus de Ceylan (2); or, comme le bothriocephale est tres rare a Londres, il est a croire quo dans ces cas le ver isect;tait importe de Ceylan.
Le tenia soliiim existe dans un grand nombre de contrees d'Asie et probablementdans toutes; comme en Europe, il est plus ou moins commun suivant les localites; il a ete signale en Syrie, en Arable, dans I'lnde. D'apres le docteur Anderson, le tenia est tres commun chez les Europc'ens qui servent dans le Punjab, ainsi que dans la population musulmane de cette province, et chez les Hindous qui font usage d'une nourriture animale; tandis que co parasite est in-connu dans piusieurs regiments d'insulaires, chez les Hindous cipayes et chez les domestiques qui tons font usage d'une alimentation exclu-sivemcnt vegetale (3).
Parmi les soldats cantonnes a Peshawar, le tenia est tres commun, dit le docteur Gordon ; on estime que dans les deux armies de sdjour du regiment un homme sur trois en est atteint (4). D'un autre cote ce ver est, dit-on, inconnu chez les Malais.
A Java, d'apres Schmidtmüller, le ver solitaire est commun chez les soldats negres et rare chez les Europcens.
Afriqxje.—Le bothriocephale est inconnu en Afrique (5); le tenia parait au contraire generalement repandu sur tout ce vaste conti-
(1) lioudiii, Traite de Geoyraiihie ine'dicale, I, I, p. 337.
(2; UuU. de tMrapeutiqtw, t. LIV, p. 316. Paris, 1858 (cstrait d'une note de M. Hunsbry sur le kamala).
(3) Meme note, p. 17.
(i) Boudin, ouvr.cil., t. I, p. 337.
(5) On dc pent ajoutor aueunc foi a ee que Ton rapporlc de rexistenee du bothrioceplinlc dans I'Afriquc centralc. Voici eomment en parle Diesing : laquo; Ejusdem iu Africa ccntrali apud Tumalos proventns (quibus Ndak'-n audit, teste Djalo Ujodan Are, apud Tutsehek) Diagna nonnisi cam ha'sitalione vcri existimaiidus. jgt; (Diesing, op. fit., 1. I, p. 58(gt;.)
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86nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VERMINCÜSF.S 1gt;ES VOIES DIGESTIVES.
nent; •• Hasselquist ditdanssou Voyage en Palestine, qaeletämamp;esi tres commun en Egyjite et qu'au Caire le quart des habitants, sur-tout les juifs, en sont trfes tourmentes (I). quot;
Nous verrons ci-apres quepresque tous les Abyssins sont atfect^s du tcnia. Ce ver a etc signals au cap de Bonne-Esperance par Hodgkin (2) et Küchenmeister (3); au Senegal par Montgomery-Martin [4); dans 1'Afrique centrale, au royaume de Tumale, il existe mais plus rarement, d'apres le rapport de Tutschek (51. II a it6 tres souvent observe en Algörie par les medecins militaires fran^ais.
De 1840au 1quot; aviil 1846, il y eut dans lärmtedAlgene 34cas de tenia, savoir ;
Province d'Alger............... 1H
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;d'Oran............... 7
—nbsp; nbsp; nbsp; de ConstautiQe........... lt;)
D'apres les rapports des medecins militaires, on a signals dans larmee fran^aise, de 1840 au31 mars 1848, soixante et onze cas de tenia, savoir:
En France.................. 7
En Algcrie.................. gj
•• Or, ditM. Boudin, en admettant qua pendant la periode dont il s'agit, Tarmce d'Afrique ait etc constamment de 100 000 homines, ramiee de l'interieur seulement de 250 000 homines, on trouve que le tenia s'est montrö 23 fois plus frequent en Algonc qu'en France (6). laquo;
(1)nbsp; Hasselquist, Heise nach Palästina, 587-590, cite par Rusen, p. i28, et Bud., Ent. lust., t. 1, p. 2 43.
Pruner n'est pas d'accord avec Hasselquist : laquo; (.e kenia lula n'csl pas endemique en Kgyptc, dit-il, mais bien flans les montagnes de Syric, dans les environs d'Alep, dans la montagoe Assyre, en Arable, en Abyssiuie el dans les pays des negres. On cmvre pen de cadavrcs de negres sans y tromer de tenias. raquo; (Pruner, ouv. cit., p. 245.) On doit prendre pour le tenia solium ce que Pruner dit du tenia lata, car II esi generaleinenl reconau que e'est le tenia soliwn qui regne dans les pays dont parle ['rimer; il csl egaleincol rccounu qne ce vcr est tres commun chez les Kgyptiens.
(2)nbsp; nbsp;Hodgkin, dans Schmidt's Jahrbücher der gesammt, Medi:., p. 17quot;), 1845, ciU par Boudin, t. I, p. 336.
(3)nbsp; F. Küchenmeister, Die in und an dem Körper des lebenden Menschen vorkom­menden l'arusitcn, p. 93. Leipzig, 1855.
(i) Mim. eil.
(5)nbsp; nbsp;laquo; Tumale in Africa ceutrali rarius, teste Djalo Djondam Are apud Tulschek : Media. Zustände in Tumale. München, 1845, 15. raquo; Cito par Diesing, t. I, p. 516.
(6)nbsp; nbsp;Boudin, ouvr. cit., t. I, p. 338.
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quot;•ii
* CONDITlOiNS DE I.A PROPAGATION DKS CBSTOlOBS DE L'llOMME. 87
quot; A I'lle de France, le lenia est extremement commun, dit Chapotin, surtout chez les noirs ; des enfants tves jeuncs, meine des bommes qui se nourrissent bien en sent affectes, quoique plus rare-ment (1). raquo;
Ameriqie. — L'existence dubothriocephalen'a point ete signalee dans 1'Amerique meridionale ; le tenia solium s'y trouve au contraire tres cüimnunement. Au Bresil, d'apresM. Sigaud, ilaffecte surtout la race noire. II est plus commun chez les negresses que chez les negres (2).
laquo; Le bothrioc^phale est tres rare aux Etats-Uunis, m'ecrit M. le docteur Shattuck, medecin distingue de Boston ; les mt-decins que j'ai interroges a ce sujet m'ont dit n'avoir jainais rencontrö ce ver chez des individus qui avaient toujours habite le pays; le tenia, au contraire, s'y voit tres frequemment. gt;gt;
M. J. Leidy, dans le Synopsis des enlozuaires observes par lui-meme aux Etats-Unis, ne donne pas le bothriocephale de l'homme (3). Dans le catalogue du inusee de Boston, il ne se trouve que deux specimens du bothriocephale : Tun pruvient d'un Anglais, I'autre d'un enfant ägö de dix-neuf inois, qui avait ete sevre ä six mois ; cet enfant rendit son ver entier et spontanement, sans avoir eprouve dans sa santö aucune alteration qui eut fail soupQonner la presence du parasite; on ne dit pas que cet enfant füt etranger au pays (4).
En ivsuine, le tenia parait universellement repandu surla surface du globe ; le bothriocephale n'existe que dans des regions determinties et relativement assez restreintes.
CHAPITRE III.
CONDITIONS DE LA PROPAGATION DES CESTOlDES DE L'HOMME.
On a fait depuis longtempsla rcmarque que les contramp;s dans les-quelles le bothriocephale est endemique avoisinent la met, des lacs
(1)nbsp; Ch. Chapotin, Topographie medicale de I'lie de France, p. 1-15. Paris, 1812.
(2)nbsp; J.-F. Sigaud, Du climat et des maladies du Bresil, p. 133 ct 428. Paris, 1844.
(3)nbsp; nbsp;Synoiisis of entozoa and some of their eclo-congeners observed, by the author. by Joseph Lcidy. Philadelphia, 18quot;i6.
(4)nbsp; A descript. catalogue of the anatomical Museum of the Boston Society, by J.-B. Jackson, nquot;* 901 et 903. Boston, 1847.
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88nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECI10NS VEKMlNKtSliS DES VOIES DIGESTIVES.
ou des fleuves. 11 ötait naturel de chercher duns quelque condition cominune ä ces diverses contrees la cause de rexistence et de la fre­quence du bothriocephale; on a cru la trouver dans le regime de poisson dont usent largement leurs habitants; mais les arguments n'ont pas manqu6 pour infirmer cette nianiere de voir (1); toutefois, comme il y a une relation Evidente entre l'existenee du bothrioce­phale et la situation particuliere des contrees oil il existe ; comme le säumen et la truite sont propres a la mer, aux lacs ou aux lleuves de ces diverses contrees, en cessant d'attrihuer les causes du botrioce-phale aux poissons en general dont se nourrissentles habitants, c'est au saumon et a la truite qu'on les attribua. Un fait encore venait a l'appui de cette opinion : il existe communement dans ces poissons des bothriocephales qui, bien que specifiquement differents de celui de l'homme, sont toutefois encore mal determines; mais, malgro ces considerations, ropinion ties repandue aujourd'hui, qui attribue la cause du bothriocephale largo ä la presence du saumon et des truites dans les contrees oil ce ver cestoide existe chez l'homme, ne pent se soutenir devant ce fait quo le bothriocephale large est tres rare et memo n'existe pas dans des pays ou la truite et le saumon sont tres coinmvms : tel est le Danemark oü, d'apres Müller, Ton ne verrait pas de gens aff'ectes de vers cesto'ides [Iceniosos]; tels sont I'Angle-terre (2), l'Irlande et les Etats-Unis, pays dans lesquels le saumon et la truite entrent pour une part tr^s notable dans l'alimentation du peuple.
(1)nbsp; Voyez a ce sujet Bremser, ouvr.cif., p. 346,
(2)nbsp; nbsp;Une observation tie bolriocephale manifestement ddvcloppc1 ä Londres a paru mcriler une attenlion particuliere: il s'agissait d'linc petite fille sevrdc ä douze mois, ct qui t!tait devenue Ires malade ä läge de din-luiit inois; eile avail ^vacuealors et eile evacua plusiours fois depuis de longues portions de bothriocephale. Elle fut debarrassfr; completement de son ver par l'huile de fougere mälc. Lc doc-teur Withey Gull, qui traita cet enfant, se livra ä des investigations soigneuses ponr rcconnaltre l'origine de ce ver, et sa conclusion fut que la malade nc pouvait l'avoir pris qu'en Angleterre. A cette occasion, M. Owen rapporta ü l'auteur qu'ä I.ondres, dans la collection d'un medecin tres connu pour s'oecuper spöcialement des vers (Collection made by a celebrated irorm-doctor in Long-Acre), il nc trouva que trois bothriocephales : deux provenaient dindividus qui avaient voyage en Suissc; on n'avait point de renseigncments sur le troisiemc. D'apres ee fait et les considerations qui Taccompagnent, on peut conclurc qnc les medecins anglais con-sidcrenl le bothriocephale comme etranger a leur pays. ( Bolhriocephalus lalux occurring in an english child, by W \V. WilheyGull. The child teas admiltci into the children's ward, on the 20quot;gt;/eb. 1852.) — The Lancet, Aug. U, p. 1 i8, 1832.
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CONÜiriONS DE LA PnOP.lCATlUN 1)1 S CF.STOiDES DE L'uOMME. 80
La presence du bothriocephalo dans des contrces determinües, celle du tenia dans les contrees los plus diverses, au bord de la iner comme au centre des continents, dans des deserts arides, sous toutes les latitudes, et par des altitudes diverses, temoigne d'une difference prpfonde dans le mode ou les moyens de propagation de ces deux vers cestoides.
Ou a toute raison de croire que la transmission et la propagation du tenia solium se fait dans des circonstances particulicres d'alimen-tation. II y a longtemps (1S0-1) qu'un helminthologiste (rancjais, Fortassin, enleve jeune ä la science, a fait l'observation quot; que ceux qui sont occupes ä des preparations de matieres animalcs fraiches ont plus souvent le tenia que ceux qui ont une autre profes­sion (1). •• Ce fait trouve en quelquc sorte une confirmation dans les remarques suivantes du docteur Deslandes : quot;Je consignerai ici, dit ce medecin, a propns dune femme alteinte du tenia, une remarque trop singuliere pour que je l'oiTU'ttc. Madame Saint-Aubin otait charcutiere; le mari de cette dame a rendu, a diverses epoques, de longues portions de tenia; le sujet d'une autre observation, que j'ai lue ä l'Athenee et qui a ete inserce dans son Bulletin de novembre 1824, etait aussi charcutier. Ces personnes counaissent et ni'ont cite un certain nombre d'inclividus de la meine profession qui sont affectesdu tenia; on m'en a, d'autre part, designe plusieurs autres. L'opinion existe parmi les charcutiers qu'ils sont, ainsi que les bou-chers, ties sujets au ver solitaire. On ne s'attend pas sans doute ä ce que je recherche les rapports entre leur profession et le develop-pementdu tönia, rapports qui sont peut-etre purement fortuits (2). #9632;•
Le docteur Merk ideRavensburg) a signale aussi la frequence du tenia chez !es charcutiers (3). Sur les deux cent six malades traites par M. Wawruch, plus d'un quart appartenait ä la profession de cuisinier; enfin, nous avons rapporte (]ue dans Finde les individus de certaine caste, usant d'une alimentation exclusivement vegetale, ne sont point atteints du tenia qui est cependant tres commun autour d'eux. Ces considerations n'ont pas grande importance par elles-meines, saus doute, dans la question qui nous oecupe, mais elles ne sont pas sans interet etant rapprochees des suivantes :
(1)nbsp; L. Fortassin, Connderations sur l'hisloire nal. medic, des vers du Corps de l'homne, p. 3i, These de Paris, an XIT, 1804.
(2)nbsp; Doslaniies, Observation sur l'emploi de l'ecorce de racine de grenadier euntre le lenia {Snuv. Biblioth. med., t. IX, p. 7(gt;, 1825),
(3)nbsp; nbsp;Arch. gen. dsmed., rr ,'eric, t. X, p. 90. Paris, 18i!.
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90nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEItMLVfiDSES DES VOIES DIGESTIVES.
Le tcnia solium, comrae chacun sait, est extremement commun en Abyssinie : M. Rochet d'Hericourt rapporte que tous les Abys-sins sont affectös de ce ver (1). •gt; On peut juger si linfirmite du tenia est gdnerale dans le pays, disent MM. Ferret et Galinier. Les Abys-sins le regardent couime une incominodite inherente a une bonne constitution. Hommes et feinmes, depuis Tage do six ou sept ans, tous les Abvssins sans exception, sont infectes du tenia. Mainte-nant d'oü vient ce mal ? quelques voyagturs en voient la cause dans la qualite des eaux, d'autres aecusent l'usage de la viande crue, de ce broundou qui est le mets le plus recherche des Abvssins (2). - Cette derniere opinion etait celle de J. Bruce qui l'appuie sur les raisons suivantes : laquo; Quelques personnes croient (jue c'est ä l'usage du ief (giaine dont on fait du pain) qu'on doit attribuer cette maladie venni-naire dont j'ai park1 dans l'article Cusso ; mais je pense autrement, car les Gibbertis, ou les mahometans qui viventen Abyssinie, man-gent tout autant de /e/que les chretiens et n'ont jamais de vers. Je crois plutot, commeje l'ai dejä dit, que cette maladie vient de l'Jiahi-tude de manger la viande crue dont les seuls maliometam onl grand soin de sabstenir (3). gt;• Un medecin qui a sejoumc en Abyssinie, M. Louis Aubert, dans un Memoire public par l'Academie de mede-cine (1841), s'exprime de la meine maniere sur les causes du tenia chez les Abyssins. Connne Bruce, il attribue la frequence du ver solitaire a l'usage de la viande crue, et, comme le celebre voyageur, il signale l'absence de ce ver chez les habitants qui suivent la reli­gion de Mahomet et qui raangent la viande cuite; il rapporte, en outre, quelques observations de tenias chez des Europeans habitant l'Abyssinie, qui confirment ses vues (4).
(1)nbsp; Rochet d'Höricourt, Second voyage mr les deu.v fives de la mer Rouge. Paris, 1846.
(2)nbsp; Ferret et Galinier, Voyage en Abyssinie, t. II, p. 109. Paris, 1847.
(3)nbsp; nbsp;James Bruce, Voyage en .\uhie, en Abyssinie, etc., pendant les aranees 1768-1773, trad, de l'ariglais, I. IX, p. 1G7. Paris, 1791.
(4)laquo; Les musulmans out la viande crue en horreur; seuls parmi les habeschs ils n'en mangent pas, et seuls ils sont exempts de tenia, landis qu'ils maugent du pain de left'. Pour appujer ce fait, je citcrai tous les blancs (dans ce pays on ne distingue que la couleur] que j'ai connus. Beaucoup ont eu le tenia, mais aussi beaueoup en out 616 exempts; ce sont ceux qui n'ont pas mange do viande crue et qui ont cuitinue a vivre ä reuropeenne le plus possible. L'dpreore et la contre-dpreuve de rinlluence de la nourriture sur la production du Uoiaa m(lme M faite par un missionuaire Protestant nomine Gobat. Dans un premier voyage, comme il vivait ä l'abyssiniennc, il a contracle le tlt;fnia dont il nc pul se debarrasser en Europe. De retour en Abyssinie pour sa mission et avec une jeune femme, il se
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CONDITIONS DE I.A PROPAGATION DES CESTOiDES DE L'HOMHE. 91
Dans nn pays du Nord oil le bothriocephale re^ne ä I'exclusion du tenia solium , un fail interessant s'est produit depuis quelques atinees ; pour guerir nne dysenteric generalement inortelle, qui s^vit sur les enfants ä Saint-Petersbourg, un medecin eminent de cette ville, M. AVeisse, a eu I'heureuse inspiration de nourrir ces petits malades de viande de bocuf crue. Grace a ce mode d'alimentation, ces malades guörissont genöralement; mais on n'a pas tard^ ä s'aper-cevoir que plusienrs de ces petits enfants avaient contracte le tdnia solium (1).
d^barrassa du ver par le cousso, \(1CHt ä reuropccnnp et depuis nc I'a plus ressenti. Trois autres missionnaires, une femme et i\cax Allemands, vivant ä l'europ^enne, ont ete exempts de cette aiTection, ainsi qu'un Armenien qui habitait le pays depuis doiue ans. Au conlraire, deux Kuropi^ens, deux Grocs, un ArmtHiien, mon com­panion de voyage et moi qui vivions a Tabyssinienne, nous avons en tons le t^nia. raquo; {\Memoire sur les substances anthehninthigues usitees en Ahyssinie, par M. L. Aubert, dans Mom. de l'Acad. roy. de me'd-, t. IX, p. 608. Paris, 1841.)
II importe de rcmarquer que M. Aubert, corame Bruce, dit que les Abyssins mangentde la viande crue, sans specification, ce qui ne pent s'entendre que de la viandedeboucherie, c'est-ä-direcelledu brenfet dumouton. Cepcndant MM. Gervais et Van Beneden disent, en parlant de M. Aubert: laquo; Ce medecin attribue la fre­quence de cc ver ä ce que les Abyssins catlioliques mangent non-seulement de la viande cuitc, mais aussi de la viande crue, ct que cetfe viande esl celle de pore. raquo; [Ouv. cil., t. II, p. 257.) MM. Gervais et Van Beneden ont fait cette citation d'aprts des souvenirs infidcles, car dans aucun passage de son memoire, M. Aubert ne parle de viande de pore. Dans la description d'nn repas anxquels MM. Ferret et Galinier ont assisle, ces voyageurs parlcntdu boenfet du monton qn'on leur servit, mais il n'est pas question de pore : laquo; En entrant dans I'eDCeinte de la demenre (de Ato-R^ma), nous vlmes qu'il s'apprftait ä nons bien recevnir. Deux boeufs Enormes etaient lii encore vivants; mais on n'attendait que notre venue pour lesimmoler... on appnrte le broundou, le mels favori des Abyssins qui n'est autre cbosc que la viande crue; nous allions ecrirc la viande vivante, car eile est chaude, car eile fume encore et celui qui la mange la sent palpiter et tressaillir cntre ses doigts. Les deux beeufs venaient d'iHrc abattns, eventrds, deconpes dans leur sang... raquo; (Ferret et Galinier, ouvr. eile', t. II, p. 172 et suiv.)
On voit ici que le broundou auquel, disent MM. Ferret et Galinier, les voyageurs attribuent la frequence du tenia chez les Abyssins, est la viande du boeuf crue et uon (.eile du pore.
(1) M. Weisse a bien voulu me donner les renseignements suivants: t Cher monsieur, il y a dix-sept ans quo j'ai recommandd pour la premiere fois la viande crue comme un remfede presque infaillible contre la diarrh^e des enfants sevrts (diarrhaa ablaclatorum). L'emploi dc ce medicament s'est röpandn pen ä pen chez nous, en Allemague, en France et en Anglelerre; et partout on a vante son utility. Cependant plusienrs medecins a Saint-P(Hcr.sbourg, av.iient observe qu'apres l'em­ploi dc la viande crue, il se montre le ver solitaire chez des enfants gueris par cc nioyeu. Mais tons ces coliegues disaicut que c'dtait le tcenia solium, Fespece qui
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92nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VKRMlNEUStS DES VOIES DIGESTIN ES
Ainsi, dans une contree dont les habitants sont genei'alement atteints du tenia, ceux-lä seuls qui s'abstiennent de viande cruesont exempts du ver solitaire; dans une autrecontree, dont les habitants sont generalement exempts du tenia, ceux-lä seuls qui mangent de la viande crue contractent ce ver, et cc sont de jeunes enfants chez lesquels le ver solitaire est si rare.
Le rapprochement de ces faits ne permet pas de meconnaitre I'in-fluence du regime sur la production du tenia, et Ton est port^ ä conclure que la chair du bocuf renfenne \e yerme du tönia solium. Ce germe est-il, comme le disent generalement les helminthologistes de notre epoque, un cysticerque iadrique? Nous examinerons cette question ä propos de l'histoire naturelle du tenia; nous nous borne-
n cxisle pas chcz nous comme indigene; nous avons ordinaircmeiU chez nos ma-lades le bolhriucephulus latus. \TA, en elTet, je me suis assure1, dans six de ces cas, par 1'cxamen de ces vers, de la virile dc Icur assertion.
raquo;A peine de retour de rnon dernier voyage, j'ai en Coccasion de confirtner cc fait interessant dans deux nouvcanxcas: l'on m'a apportö qaelques morceaux d'uu kenia solium evacucs par un enfant de deux ans, a qui j'avais reconimande, il y a hnit muis, l'emploi dc la viande crue. II est a reniarquer que dans ce cas le nie-decin ordinaire avail avcrti les parents de I'apparition possible du ver solitaire ; 2quot; une dame, arrivee de l'Icskov ä Saint-I'etersbourg, m'a consiiltc pour sa fille, ilgce de quatre ans, incoinmodee depnis deux ans par cc ver. En prenantdes int'or-matious sur le passe, j'ai appris que lenfant avail consomme benucoop de viande crue pour une diarrhöe qui s'clait manifestee a l'epoque du serfage. Quelques jours aprcs, on m'a apporte plusieurs morceaux du ver, et j'ai reconnu dercchefle tenia solium.
raquo; A la Gn de ma lecture a Bonn, qui a etc tres bien nceueillie, M. le professeur Woulzcr s'esl approchd de moi en miiiMlant a venir voir sa fille guerie par l'em­ploi de la viande crue. Chez cette petite fille s'est montre aussi lo tcenia solium quelquc temps apres la gucrison. Le ver est conserve a ramphitlicatre anatomiqnc de Bonn.
i M. le professeur Charles de Siebold a fail mention dc ces faits dans son Traile sur Ic ver solitaire (Leipz., IS.'il). II s'exprime dans les lermcs suivants: n C'est raquo; pourqnoi il ne faul pas s'etonner si des medecins rapporteut que Ic ver solitaire raquo; s'est moutre aprcs une cure par la viande crue. La circoustance qu'on a dans ces gt;) cas toujours trouvc le Icenia solium soutient juslemeut I'opiiilon que cette espicc raquo; dc ver solitaire, cxtremement rare ä Saint-Pctersbonrg, est importec paries biles raquo; de boucberie (souvent sans doute bourgeonnees), qui vienncnt des contrccs on Ic raquo; lecnia solium scul est indigene, el que son scolex se couve dans linlcricur des raquo; malades trailes par la viande crue. u
quot; N. B. I.es I)6les a comes consommccs dans noire capitalc vienncnt en plus grande panic dc la Podolie.
laquo; Agreez, elc.
raquo;Sninl-Pclersbourg, 31/rj j.uiv. 1S58, raquo;
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CHEZ l'hommi:. — TtMA soliüm.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 93
rons ici ä quelques remarqueä desquelles il nous semble resulter que la question est moins uvancee qu'on ne le croit. La th^orie des generations alternantes a jete une vive lumiere sur les moyeris de transmission et de propagation de plusieurs vers intestinaux; eile a ete accueillie avec une grande favear et chacun s'est einpresse d'ap-porter des faits ä son appui; tnais peu d'hommes ont examine la valeur de ces faits, en sorte que dans des cas particuliers, Ton a admis trap facilement, sans doute, des preuves fortcontestables.
Le cysticerque du tissu cellulaire ou ladrique qui, dit-on, se deveioppe en tenia solium dans Tintestin de l'homme, est tres com-mun chez le pore, mais il est inconnu chez le bocuf.
M. Virchow fait observer que le cysticerque ladrique est coinmun a Berlin et le tenia egalement (1); mais ä Vienne aussi le tenia solium est tres coinmun ; cependant, si I'on s'en rapporte aux re-cherches de Bremser, lo cysticerque ladrique y est tres rare (-2).
On a fait observer, avec quelque complaisance, que parmi les deux cent six malades du tenia traitds a Vienne par M. Wawruch, il n'y avait pas de juif; mais Hasselquist rapporte qu'au Caire le tenia, qui attaque le quart de !a population, est surtout commun chez les iuifs. Vallisnieri dit avoir vu plusieurs femmes de cette nation atteintesdu vcr solitaire.
Concluons done que si la chair du boeuf qui ne contient pas le cysticerque ladrique propage le tenia; que si ce dernier ver se deveioppe chez des individus qui ne mangent pas la viande du pore, \ecysticerque ladrique n'est point le scolex ou la tete du tenia so­lium, ou, tout au moins, que le tenia solium possede un autre mode encore de propagation.
CHAPITRE IV.
TENIA SOL1VM (Sl/llOpsis, D0 14).
Denominations.
fxlt;j.:% -gt;.laquo;tÜ7., Hippocrate, Aristolc, Theophrastc, Oribasc, AI. de Tralles, Taivta, Galien.
Ktisilaquo;, x.r,zU, Erotiaous, Galien.
Lumbricm lalus, Colse, Foi;s In Hip., Aetius trail., Paul d'Egine trad., etc., Ga-bucinus, Mcrcarialis, Spigcl, Senncrt, Tyson, etc.
(1)nbsp; R. Virchow, Noticeshelminlhologiques[Arch, fiirpalhol. Amt., et Gaz. mtd, Paris, p. 4 43, IS-iS).
(2)nbsp; Bromser, ouvr, cit-, p. -8H.
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94nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEBMINEOSES DES VOTES niGESTIVÜS
Lumbrifus longus, Aviccnnc.
L. longus el lalus, Arnnuld de Villeneuvo. — /.. lony et largo, Ambr. Pari.
Tmnia, tinea, Pline, Scribonius Largus. Marcellus Enipir. — 7Vma, Malpighi.
Tinea lata, Actuarius trad. — Tenialata, Pruiior.
Tmnia (secunda). Plater. — Tania de la seconde espece. Van Doevcrcn (p. 174).
Tmnia degener, Spigel.
Tmnia de la premiere espece, tcenia sans cpine, Andry.
Tania ä longues articulations, Ch. Bonnet, Van Doevcren, Cuvicr.
Twnia cucurhitina, Pallas, Bloch, Goeze, etc. — T. cucurlilin. De Lamarck.
Tenia armata umana, Brera, dellc Chiaje. — Tenia arme, les medeclns frau.;ais
au conimencement du xixe sieclc. Tmnia solium, Linni. (denomiuatioii g(5neralcmciit usitec aujourd'hui). Solium ou cingv.lum, Arnauld de Villeneuve.
le ver solitaire, Andry, Van Doevcren, Bloch, etc. (nom vulgairo francals;. Vermis cucurbilinus. Plater. — Vermi cucurbitini, catena de cucurbitin, Vallisneri.
Noms culgaires.
En Allcmagnc, der Kettenwurm, der Kürbisbandwurm, Handwurm.
En Augleterre, Tape wurm.
En Flaodrc, Linlworm.
A Tumale, Afrique centrale, Ling ditg (Tulschek).
AüKEAUX LlliUES.
Cucurbitini, Arnauld de Villeneuve, Abano, Gordon, SiSrapiün , Sillanus, Ma-
nard, etc. Lali, Pierre de Abano, Avicennc.
Curti lati, Bern. Gordon, Sillanus. #9632;— Lali parvi, Serapion. Breves et lali, Arnauld de Villeneuve. Buffones, Pierre de Abano. .dscandes, Bern. Gordon, Pierre de Abano, Avicenne, Serapion, Sillanus, Manard.
St. Coulet, etc. Cucurbitins, cueurbitaires, noms vulgaires francais, - Kurbiswürmer en allcmand. Proglottis, moderne.
Sejour du tenia (autopsies). — Nombrc. — Age. — Seic. — Hcredite. — Epide-mies. — Expulsion par l'anus, par la bonebe. — Duree; succession de deux t(Snias. —Phenomencs chez radulle, chez Peafant. — Symplömcs. — Gravite. — Observations: attaques epilepliformes; tremblements periodiques; accidents singuliers; faim extraordinaire; toux rebellc; troubles des sens.— Diagnostic. — Expulsion et rcapparition du ver.
L'intestin grele est le sejour ordinaire du tenia soüum, qui, sui-vant sa longueur, en oecupe une etendne variable et a'y trouve plus ou moins replie sur lui-meme. Dans le cadavre d'un negre dont Primer fit l'autopsie, cinq tenias, mesurant ensemble environ deux cents aunes de longueur, occupaient tout I'inteslin yrele qui en
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CHEZ I.'llOMME. — TKN1A SOLIUH.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;95
paraissaii comme rembovwe dans le sens propre du mol (1). Lors-que le tenia est tres long, il s'l'tcnd meine jusque dans le gros intestin : Robin raconte qu'il a trouve dans le cadavre d'un homme, iitimediateihent au-dessous du pylore, un tenia forniatit daiis le duodenum un pelolon gros comme une pomme de reinette et qui s'etendait, en outre, dans toute la longueur des intestins jusqu'u 7 ä 8 pouces de I'anus (2).
La situation du ver est teile que la partie anterieure se trouve la plus rapprochee du pylore; c'est un fait dont Pruner a souvent eu l'occasion de s'assurer en ouvrant, en Egypte, des cadavres de negres qui, dans ce pays, out pour la plupart des tenias. La tete du ver est fixec dans la paroi de l'intestin, comme on le voit chez les animaux que Ton ouvre aussitot apres leur mort : Brendel a vu dans le cadavre d'un enfant de dix ans un tenia cucurbilin attache a I'ileun (3). Salathe rencontra dans le cadavre d'un bou-cher, äge de quarante ans, quot; huit lenias armes qui occupaient toute l'etendue des intestins greles. Ces vers avaient tons la tete
tournee vers l'cstomac...... Quelques-uns de ces tenias avaient
encore la tete fixee dans la membrane interne, cachee sous les val-vules et donnani des signes de vie (4). - Bremser rapporte avoir vu dans le cadavre dun enfant un tenia vivant et fortement implante par son orifice huccal k la paroi interne de l'intestin (5). M. Lom­bard (de Liege), en examinant le cadavre d'un centenaire, trouvaun tenia fixe ä la paroi de l'intestin laccroclie suivant l'expression de l'auteur) (6). Si, dans les autopsies, on no trouve pas plus frequem-ment (7) le ver solitaire fixe par sa tete ä 'l'intestin, c'est qu'il s'en detache lorsque le cadavre se refroidit.
La fixaiion du tenia a la paroi intestinale explique comment la portion anterieure avec la tete n'est. pour ainsi dire, jamais expulsde
(1)nbsp; nbsp;Pruner, uuvr. oil., p. 24'i.
(2)nbsp;Robin, Lctlre sur Ic ver solitaire. Journ. de mcd., t. XXV, p. 222. Paris, 1766.
(3)nbsp; nbsp;Pallas, TMse cilee, p. iquot;. iDans cc cas le corps du ver etait dirigc vers le Uuodenum, en sens inverse du cours dos matieres inlcstiualcs.)
(4)nbsp; nbsp;Salalhe, Dissert, inaug. Strasbourg, 1803, eile par Raikem, Happ. cite, p. 212, 1850.
(5)nbsp; nbsp;Bremser, ouvr. cit., p. 399.
(6)nbsp; nbsp;Bull, de l'Acad. roy. de mcd. de lielgique, t. XUI, p. 33, 1853.
(7)nbsp; nbsp;Les eas dc tenias rencontres a raulopsie ne sont pas rares; aux precedents on pent ajouter les suivants : celui d'uiie jcune fille prfoumec d'etre enceinte, a Taulopsie de laquelle on trouva an lenia. (Uapporte par Splgel, op. cit., p. 19.)— Le cas dun buninic de Iraneforl, ehe/, lequel J. Itocca \ilun lenia?qui occupait toute la longueur des intestins. (77t. Donet Seputc, liv. IV, sect, x, obs. XIV, sect; 2,
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96nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VEBMINEUSIiSDES VOIES DIGESTIVI-S
par les seuls efforts de l'intestin, tanclis que des portions conside­rables s^parees de la tete sent souvent rendues spontanement.
Le teniasolium rst ordinaircment solitaire; plusieurs auteurs grecs semblent avoir connu ce fait, car ils out ditque le ver plat, expulse en entier, n'est plus ivgenerö. Actuarius en a fait le premier une mention explicito : quot; Porro tinea tina lata in intestino gignitur. .. Spigel ensuite a cliercliö ä ctablir que le tenia n'existe Jamals qu'a I'elat solitaire (1); opinion qui fut generalement acceptee et qui valut k ce ver son norn vulgaire; mais un grand nombre de fails prouvent que chezl'liomme, comme chez les animaux, plusieurs tenias peuvent exister ensemble dans le tube digestif (21. Ces vers forment quelque-
l. Ill, p. 527). — Le las du due de Brunswick, eliez le(iuel Adam Luchtenins trouva dans le colon un ver plat, long de quot;i auncs. [Ades de Copenhague, U173, Collect. acad., p. ctraii;;., t. VII, p. 199.) — Sur 300 cadavres, dit Pallas [These, p. 16), Roederer a trouve uiic I'ois un tenia long de 10 pieds (Roederer, Programma de teMto. Goettingne, 1760). —J. \Uraquo;\in(ietlie cilec, p. 424} a va an tenia dc IC pieds dans un cadavrc. — Rudolph! a vn, a Berlin, dans un seul liiver, trois cadavres avec 1c tenia {Synopsis, 522,. — M. l-orijet fdo Strasbourg) a trouve dans un cadavre nu tenia (Hendu depuis la fin du duodenum jusqu'ä quelques pouecs du ca-cum. ([.'Experience, t. 11, p. 57.V Paris, 1838.) — M. Bilbarz dit que sur 200 cadavres qu'il a ouverts en Egypte, il a trim\(- trois ou quatrc fois le tfnia solium ; Tun de ccs cadavres ctait celui d'un negrc, un aulre ctait eclui dun Galla; dans l'un il y avait a la fois cinq tenias. {Mem. infra cit., p. 54.)
(tj Spigel, op. cit., p. 31.
(2) On conuait anjonrd'hui nil assoz grand nombre de cas dc tenias multiples dans rinteslin de I'hommc. Ce fait est tres ordinaire clicz les negres de lligypte. Outre les cas diija cites, nous indiquerons les suivants : Werlhove rapporte le cas d'une femme enceinte qui rendit cinq vers plats tout vivants [Commerc. litter., p. 371,1734). — Dozy, inedeciii hollandais, (it evacuer par une servante trois tenias ii la fois. Ces vers etaient munis de leur tete; ils avaicnt 2, 3 et 7 aunes de longueur (Van Doevereu, ouraquo;. cit., p. 183). — Duhaume a lu dans une seance de la Faculte dc medecine robservalion dune femme de quatre-vingls ans qui avait reudu deux tenias {Journ. me'd., etc., t. L, p. 273. Paris, 1778). — Gerard Silcrt, mödecin hollandais, traita une femme de trente ans, qui rendit divlmil tenias dans l'espace de quelques joors. Ils etaient vivants et tons termines parun til tris mince. Leur longueur etait dc 3 a 0 mines (De Haen, Hat. medendi, pars XII, cap. v). — Werner a observe une femme qui, dans l'espace de six mois, a expuls^ vingt et un lamp;nias (Op. cilt;., p. 44). — Kortassin parle d'une grande quantite de tenias qui provenaient du rnemc individu (ouv. cit.). — Rudolphi posscdait quatrc tenias, pourvus de leur tile, qui avaicnt etc rejetes ä la fois par un malade {Em., t. II, pars ii, p. 1G3). —Hremser dit avoir vu plusieurs tdnias clicz le meme individu.— M. Louis rapporte le cas d'une femme ä laquelle le remede de Darbon lit rendrc sept tenias pourvus de leur töte (Du tenia et de son traitemenl, Obs. Ill, 1826). — Delle Chiajc a connu une dame qui en a rendu deux b la fois
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CHEZ I.'llOMMF.. — XliNU SOMLXI.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;07
foid alors une masse tvbs considerable qui distend tout i'in!estiii grC-le, comme nous I'avons vu dans un cas rapportd par Primer; ou bien ils donncnt lieu ä une expulsion extraordinaire de fragments. 11 y avait probablement plusieurs tenias chez cette jeune iille dont parle Strandberg, qui, depuis le milieu dejuin 1759 jnsqu'au milieu de septembre 1764, evacua sept c.nt quatre-vingt-treize aunes trois quarts de tenia par morceaux (environ -170 metres) (1).
En Europe, e'est ehe/, les adultos qu'on observe le plus ordinaire-ment le tenia, mais aucun age n'en est exempt. On a vu le ver soli­taire chez des enfants a la mamelle. Nous avons mentionne dejä le cas observe par Hufeland, d'un enfant de six mois qui avait rendu en plusieurs fois quot;20 metres de tenia, sans avoir eproave la moindre alteration danssasante, et les cas assez communs qui se sont offerts depuis quelques annces k Saint-Petersbourg chez des enfants nou-vellement sevres. A partir de 1 age de trois ans, les cas de tenias ne sont pas rares (2) : sur les dtux cent six malades observes par M. Wawruch, vingtdeux ötaient äges de moins de quinze ans; le plus jeune avait trois ans et demi. D'un autre cote, le tenia a ete observä non moins souvent chez los vieillards : nous avons cite le cas de. M. Lombard qui trouva le ver solitaire chez un centenaire, et celui deDuhaume qui vit deux tenias chez une femme agee de quatre-vingls ans. De Thomas observa co ver chez une femme de quatre-
:lt;•
(Op. infra cil., p. 19). — M. Mongeal a fait rcudre ä une ffmitio de irontc-deux ans, par la racine do grenadier; douze tdnias avoc leur kHe, ct ayant ensemble une longueur dc 18 metres {Arch. gen. de me'd., 3r seile, t. VIII, |). 310, 1840;. — Six lenias avec leur tele expnlses jwr une, jeune fillc (Barth, Soc, araquo;ai., ami. XIX, p. 38, 18U). —Qnalorze tenias e^pulses en line fois (Eseallier, interne du ser-viccde M. Monod, Soc. unal., ami. XXil, p. 38, I8i7). — Sept tenias cxpulsds par une femme (Arm. Moreau, Soc. anat., ann. XVII, p. MS, I8.-gt;2}. — Vingt-cinq tenias avec leur tele expulses par un liomme en huit lieures (Kubyss., in Froriep's NotU,, t. XI.1V, p. 352, cite par Diesing). — Enfant, trois tenias expulses par Ic kousso, pas de tete (Martin-Solon, Bull, tlierap. et Gas. hop., p. 194, 1850). — Hommc, vingt ans, expulsion de trois tenias solium entiers (Drasseur, rapp. do Raikem, null. Acad. roy. dcmed.de Belgiqiie,t. IX, p. 210. Bruxelles, 1850).—
Expulsion de quaranle el un lenias par un hommc (docleur K..... (de Görlitz),
Deutsche Ktimck von AI. Gasseken, 1853, rite par Gervais et Van Bencden).
(1)nbsp; Cite par Rosen, p. 383.
(2)nbsp; Gabucinus, d'aprcs Scnnerl.a vu un tenia chez un enfant de deux ans. — j .11 Brechlfold rapporto le cas d'nn raquo;er pfal rendu par une petite fillc de deux ans lActesde Copenhag e, obs 71, IGTilfiTS). — Andry, celui d'un enfant dc qnatrcans(ouraquo;.-.claquo;.,t. I, p. 730).-Uullier, cplui d'uu enfant de trois ans(.^C.
U.lVilNE.
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98nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEDSES DES VOIES DIGESTIVES
vingt-six ans (1). L'epoque de la vie dans laquelle on rencontre le plus ordinaireinent le tenia est, d'apres M. Wawrucli, de quinze a quarante ans; d'aprfes Merat de vingt ä trente ans (2).
En Abyssinia, d'apres M. Louis Aubert, le tenia est de tous les
Les femmes sont plus sujettes au tenia que les hommes : sur 164 observations rassemblees par Pallas, 90 appartiennent a des femmes et 74 ä des homines (3). P. Frank cstime que, pendant cinquante-cinq ans de pratique de la mddecine, les individus du sexe masculin n'ont forme guere que le tiers des malades atteints du tenia qu'il a traites (4). M. Wawruch, dansl'espace de vingt ans, a traitü du tenia, ii Vienne, soixante et onze homines et cent trente-cinq femmes (5). Nous avons vu qu'au Bresil les nc'gresses sont plus souvent que les negres atteintes du ver solitaire (voy. p. 87). Toutefois Merat, dans les fails qu'il a rassembles, a coinptö un peu plus d'hommes que de femmes (6).
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quot; Ne pourrait-on pas croirc, dit Rosen, que le tamp;iia est un insecte quelquefois inne, d'autant plus que ce ver s'est trouve dans la grand'-
de mid., t. XXV, p. 370, 1831). — Durt, observation (l'un cnfaiU de qnatorze mois (Merat, Mem. cil., oljs. t).
Lc docteur Lcgendre, de regrettable uieinoire, a fail dans divers auleurs uu rclevtf de 27 cas de lenias chez des eafants ages dc nioins do quinze ans. Ces cas so reparlisscnt d'apres les ages dc la maiiiere suivanto :
14 el
IS
mois. ,
o
cas.
C
2 ans.
. . .
1
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. . .
2
8
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. . .
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G ans.
3 ras. i 1 1
10 ans. .
. 2 cas
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12 . .
. 1
14
. 1
F.-L. Legcndrc, Note ä propos de plusieurs ras de ver solitaire observes pendanl Venfance {Arch, gen. de med., 1854, t. IV', p. 642),
(1)nbsp; nbsp;Dc Thomas, Observ. sur le ver solitaire {Journ. de me'd., I. XXIII, p. GS. Paris, 17G5).
(2)nbsp; F.-V, Merat, Du tenia ou ver solitaire et de sa cure radicalepar Vccorce de la ravine de grenadier, p. 115. Paris, 1832.
(3)nbsp; nbsp;Pallas, These eilte, p. Cl.
(i) P. Frank, Traild demedecinc pralinueArnA., t, V, p. 30j. Paris, 1823.
(5) Mew. cil.
{Ci) Merat, Mem. cil., p. 148.
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IB
CHEZ L'HOMME. — TENIA SOI.IL'M.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;99
mere, la filleetla petite-fille (I).raquo; Le fait dont parleRosen et qu'il ne dit point avoir observe lui-meme, a fait croire ä plusieurs mede-cins qua le tenia peut se transmettre heriklitaireincnt; mais les cas aujourd'hui coimus de vor solitaire chez des parents et des enfants sent peu notnbreux, et Ton doit plutot en tirer une conclusion contraire (2). D'ailleurs, d'apres ce que nous pouvons presumer du mode de transmission du tenia solium, il paraitra tout nature! que plusieurs membres d'une famille, soumis au meme regime, contractent ce ver, sans qu'on doive invoquer une cause d'heredite. C'est encore ä quelque circonstance du genre de vie qu'il laut attri-buer ces epidemies atteignant toute une famille ou meine plusieurs families d'une localite; epidemies dont les auteurs out rapporte quel-ques examples : le professaur Laneri (de Turin) connaissait une famille d'un village appele Ganelli, dont tous les membres etaient atteints du tenia (3). Le docteur Samuel Budd (d'Exeter), observa le fait suivant: laquo; 11 y a quelque temps, deux personnes vivant dans la meme maison, mais membres de families differentes, me consulterent pour le tenia; peu de temps apres, deux sceurs d'une autre famille, dans le meme hameau, demanderent mes soins pour le meme ver, at dernierement une autre personne de ce hameau, mais qui n'avait point de rapports avec las precedentcs, me consulta pour la meme maladie. II nc peut y avoir d'erreur sur ce fait, car toutes ces per­sonnes out evacue leur ver (4). raquo;
Les individus atteints de tenia rendent de temps en temps par les salles des portions plus ou moins considerables de ce ver, soit spon-tanement, soit par l'effet des remedes, oubien ils rendent frequem-
(1)nbsp; Rosen, ouw. cit., p. 3SG. (Cc fait a old gtafraletneat attrilme a Hosen ; mais c'est saus doute a tort, ct pcut-iHre conccrne-t-il le botbriocdphale, dont des lamilles cntieres sonl atteintes dans ccrlaiues parlies de la Suede?)
(2)nbsp; Voici les cas de tenia chez des parents, que nous nvons rcleves dans divers au­teurs: Deuxsocurs ayanl le tenia oliservecs par Spigel(ouvr. cil., p. 17).—On liomnie et sa fillc observes par Gandolphe {Acud. roy. des sciences, p. 32, 1709). — Une mfcrc et sa filleobservces par P. Frank (J. Frank,Proa;, med., t. XIV, p. 328).— Un pfere ct son fils, par M. Louis {Mem. cit., obs. VII et VIII). — Une femme et sou fils, par Ic docteur Caspeer(/oMn!. compUm., I. XXXIII, p. 42, 1820). — Une femme ct sa lille, par Wawrucb. — Un bomme et son tils, parWawruch [Mem. cit.). —Autre fait, par Martin-Solon {.lourn. des conmissances medico-chirurg., 1830). — Un borainc et son fils, par Lavalettc (de Meatu) (Moral, Mem. cit., obs. 142).
(3)nbsp; nbsp;Brera, .Wem. cit., p. 407.
(4)nbsp; nbsp;George Budd., owor. infra cil., p. 430, note.
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100nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VGBMINEDSES DES VOIF.S DICEST1VF.S
ment, ou meine presquo tons les jours, quelques annoaux libres et vivants (cucarbitins); ceux-ci sortent parfois aussi spontandment dans l'intervalle des solles et se retrouvent clans les vetements ou dans le lit du malade.
11 est rare que le tenia soit rendu par le vomissernent; on en connait cependant quelques exemples :
J.Rodv'iguez {AmafusLiisilanus] parle d'une femmequi rendit par la bouche, apres une quinte do toux, un ver dont la description se rapporte au tenia (1).
Schenck donne l'observation qui lui est propre, d'uno femme qui vomit, au grand peril de suffoquer, un tenia rasseinble en beule et long de trois aunes (2).
Vallisneri dit d'une femme juive qui avait le tenia, quelle en avait rendu des fragments par la bouche (3).
Van Doeveren rapporte I'histoire d'un paysan auquel on avait administre Temetique et qui vomit un tenia: lt;• Comme il vomissait, on apenjut sortir de la bouche un corps blancbätre, long, pendant, qui ne finissait point et qui se manifestait de plus en plus par I'irri-tation du gosier a mesurc qu'il vomissait et que ses efforts redou-blaient... Le Chirurgien, reconnaissantque c'etait un tenia, se mit ä en faire 1'extraction avec toutes les precautions possibles pendant que le malade vomissait; mais ce paysan, s'imaginant qu'on lui otait tous ses intestins, mordit le ver et ne songea plus qu'ä avaler ce qui en restait et a l'empecher de sortir. On mesura ce qu'on en avait tire et on en trouva quarante aunes (4).raquo;
Le docteur Lavalette (de Meauxi, parle d'une femme de trenle ans, qui, bien que grosse et vermeille, öprouvait du degoüt pour les aliments et rendait des cucurbitins par la bouche (5).
(1)nbsp; nbsp;Amat. Lusit, Op. infi-a cil., cent. VI, curat. 7i.
(2)nbsp; nbsp;Joannis Schcnckii a Grafenberg, Observaliones medicm rariores, lib. Ill, De hmiricis, p. 360. Lagduni, 164i.
(3)nbsp; nbsp;Observ. cil.
(4)nbsp; nbsp;Van Doeveren, OMt;)•. eil., p. G7.
(5)nbsp; nbsp;Cominuniqud ii !'Academic de medecine (13 mai 1828), el cil^ par Mt'rat (Mem. cit., obs. H2).
Merat (art.Ti;M\ du Dictionn.dessc. we'd.) rapporte que Bose dit avoir vu une femme rendre un tenia par le vomissernent. Je n'ai point Irouve ce fait dans VHisloirc naturelle des van de Bose. — Le docteur Cassnn parle d'un homme affecte du tönia depuis di\ ans qui, dans une violcnte indigestion, rendit (par le vomisse-inent?)uii tenia tout entier (.trc/it'ws gem'rales de medecine, I. XIII, p. quot;7, 1827).
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CHEZ L'HOMME. — itMA SOLILM.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;!0l
La duree du tenia est quelquefois ties longue; les observations de malades qui en ont 6vacu6 des fragments pendant dix et douze ans ne sont pus rares. M. Wawruch rapporte quelques cas oü la maladie a persist^ pendant quinzc, vingt-cinq ans, et une fois trente-cinq ans. Souvent le tenia reparait plusieurs mois et meine plusieurs annees apres qu'ou s'en est cm delivre. Ce n'est que par un examen attentif des fragments expulsos que Ton pent reconnaitre si Ton a affaire au meine ver regenere ou bien ä un ver nouveau. Brera donna des soins a un malade qui rendit, en hiver, un tenia solium avec la tete reconnaissable ä ses crochets, et l'ete suivant un autre tenia muni egaleincut de sa tete et de ses crochets (1).
L'ilt;rnorance oü Ton est de la duree de la vie du tenia et la certi-tude qu'il peut en exister plusieurs ensemble ou successivement dans le tube digestif de l'hoinme, autorisent a penser que, dans les cas de longue duree uu de reapparition tardive de cet entozoaire, plusieurs vers se sont succede. On ne peut guere admettre, apres la dispari-tion de toute trace du tenia pendant dix, douze et meine %'ingt ans, on ne peut guere admettre, disons-nous, que des fragments nou-veaux qui viennent a etre expulsös, proviennent de la regeneration du tdnia primitif.
Un homme de quarante ans apporta ä Dionis differentes portions de tenia qu'il venait de rendre. A Tage de quinze ans, cet homme en avait dejä rendu do semblables, mais il n'en avait plus övacue depuis (2).
Dehacn rapporte I'histoire d'un etudiant en medecine, äge de vingt-quatre ans, qui souffrait du t(5nia; ce malade en avait döjä ete atteint a l'äge de douze ; mais dans l'inlervalle, e'est-a-dire pendant douze ans, il en avait etc completement exempt (3).
P. Frank rapporte egalement I'histoire d'un homme qui, ayant rendu cinq aunes d'un tenia, n'en evacua de nouveaux fragments que dix ans apres (4).
La presence du ver solitaire inspire gen^ralement beaucoup d'in-quietude aux malades; eile etait autrefois extremement redoutee. Postel de Franciamp;re, qui attribuait aux lombrics les accidents les plus graves, s'eleva cependant contre les terreurs que le tenia inspi-
(1)nbsp; nbsp;Brera, Malad. verm., cit. p. 9.
(2)nbsp; nbsp;Dionis, ouvr. oil., p. 26.
(3)nbsp; Dc Hacn, Ratio medendi, pars. XH, cap. v, sect; 2, t. VII, p. IS3. Paris, 1771. (i) P. Frank, ouvr. cit., t, V, p. 391.
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f02nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEtUUNEUSES ni;S VOIES DIGESTIVES
rait de sun temps et chercha, par des exemples, a prouver quo ce ver est moins dangereux qu'on ne Ic disait generalement aloi's (I). En effot, la presence du tenia dans 1c corps de I'homme n'est pas toujours accompagnee de pheiumienes pathologiques apprcciables. Quelquefois les individus qui en sent atteints jouissant d'une sante parfaite, ne connaissent l'existence de ce ver quo parce qu'ils en rendent des fragments. Bloch, Rudolph!, Bremser, Brera, P. Frank, etc., out oliserve des cas d'innocuit^ absolue du tenia, innocuile plus frequente qu'on ne le croit generalement. D'autres fois les derangements de la sante sent pen marques; neanmoins, chez le plus grand nombre des personnes atteintes du ver solitaire, il exists nne sorte de malaise general, d'anxiete, des derangements plus ou moins prononces, plus ou moins persistants dans les func­tions de la digestion, de la nutrition ou du Systeme nerveux. Cos individus no savent a quoi altribuer le derangement do leur sante; ils en accusent successivement tel ou tel organe, jusqu'a ce que l'expulsion do quelque portion du tenia vienne reveler la cause de leurs souffrances.
La frequence, la variete et l'intensite des phenomenes determines par la presence du tenia sent, en general, dans un rapport marque avec la constitution do I'individu affects. Les syinptömcs sent plus apparents, plus penibles cliez les hommes nerveux et doues d'une grande sensibility; aussi les femmes, cjui sous ce rapport I'emportent sur les hommes, ofFrent-elles, lorsqu'elles sont atteintes du tenia, des symptomes beaucoup plusnombreux, plus varies et plus intenses. Certaines femmes a constitution hysterique, ressentent et decrivent les mouvements d'ondulation, de reptation du ver solitaire, son enroulement en peloton ; il est vrai qu'elles peuvent prendre pour de telles sensations des plienomönes hysteriijues, ou que leur imagina­tion, frappeo par la pensee dun animal qui leur inspire dc I'hor-reur, se reporte constamment sur ces sensations ct en accroit la perception.
Chez les petits enfants, la presence du tenia parait souvent tout ii fait inoffensive. Nous avons mentionne plusieurs cas dans lesquels la sante s'dtait maintenuo parfaite jusqu'au moinent de l'expulsion totale de l'entozoaire. Dans la plupart des faits connus, ce n'est
(l) Poslol de Francierc, Obseroalions sur le mr tania (Journ. dc mid., t. XVIII, p. ilG. l'aris, 1703, ct t. XXVI, p. 115, 1767).
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CHEZ I.'llOMME. — TßNIA SOLIÜM.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;103
point 1'alteration de la santc de l'enfant, mais l'expulsion de quelques fragments du tenia qui a fait reconnoitre la presence do ce ver dans I'intestin.
Les principaux symptomes du tenia sent : des etourdissements, desbourdonnements d'oreillc, des troubles de la vue, le prurit au nez et äl'anus, la salivation, des desordres de Tappetitet des digestions, des coliques, des douleurs ä l'epigastre et dans differentes regions de l'abdomen, des palpitations, des lipothymies, la sensation d'une boule ou d'un poids dans 1c ventre qui se deplace et suit les mouve-ments du corps, des douleurs et des lassitudes dans les membres, ramaigrissement.
Chez certains malades, les phenomenes morbides, les sensations penibles ou douloureuses dc I'estomac, les anxiet^s, les defaillances se font sentir a des epoques dc la journee assez regulieres qui ont du rapport avee les heures des repas et qui se calment par I'ingestion de quelquc aliment ou do quelque boisson.
Les douleurs de l'abdomen causees par le tenia sont tantot des coliques, tantot de la gastralgie; quelquefois leur caractere est diffi­cile a lu'en apprecier. Ellcs ont leur siege dans diverses parties du ventre, dans les flancs; elles sont plus ou moins fortes, quelquefois tres vives, intermittentes; elles ne sont pas ordinairement accom-pagn^es ni suivies de diarrhee. Elles constituent le Symptome le plus frequent du tenia.
Le prurit de l'ar.us est encore un phenomene des plus ordinaires. Si, dans quelques cas, lesdemangeaisons doivent etre, coinme cellos du ncz, attributes a une inliuence sympathique, clans le plus grand nombre, elles sont produites par l'irritation qu'occasionnent ä la membrane muqueuse de rextremite inferieure de I'intestin, le contact ct les mouvements des cucurbitins. Le prurit du ncz est moins fre­quent; mais il est rare qu'un individu atteint du tenia ne souffre pas de demaiigeaison soit au nez, soit a I'anus.
L'appetit est souvent augments, quelquefois insatiable; d'aulros fois il est tout a fait nul ou sujet a des alternatives d'augmentation et de diminution.
II existe encore fort souvent, chez les personnes atteintes du tenia, un brisement genoral, des lassitudes, des crampes, des douleurs dans les extremites, douleurs assez fortes pour empecber les malades de se livrer ä leurs occupations habituelles.
L'amaigrissement est tres ordinaire cbez ces malades lorsqu ils
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lO'lnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEU.MINEISF.S DES VOIES DIGESTIVES
souffrent depuis assez longtemps ; quelquefuis il s'accompagne de la boullissure et de la distension du ventre.
La plupart de ccs pliönomfenes ne constituent pas des affections tres sörieuscs pour les individus qui en sont atteints; mais il n'en est pas de nieme de certains symptomes convuisifs qui se devcloppent sous rinfluence du tenia : iis consistent dans des attaques plus ou moins rapprochees, qui offrent les caractferes de l'epilepsie, de l'hys-terie, de la choree, etc.; ils acquierent, dans quelquescas,unegrande intensite et beaucoup de gravite. Ces dcsordres fonctionnels sont les plus frequents panni ceux quo determine la presence du tenia ; ils disparaissent avec cet cntozoaire, et cetle coincidence, la guerison qui persiste, ne peuvent laisser do doute sur la cause qui les cntre-tenait. II ne sera pas sans interet de trouver ici quelques exemples de ces affections :
Cas de Bremser. Accis epileptiformes.
laquo; On me prescnia, en I SI 6, im enfant de neuf ans, du sexe mascalin, qui avail depuis deux ans des acccs ires violcnts el tres frequents d'epilepsie; il rendait en nieme temps dos moreeaux de lenia. Je fus assez höureux pour le döbarrasser du resto de l'aninial, et, des ce moment, il n'eul plus d'acces
d'epilepsie. — Le memo enfant est venu me voir le 4 fesrier 1821 : il a toil' jours joui depuis mon Iraitement d'unc sante parfaite(l). n
f.As tie Leroux. A/feclion spasmodique,
laquo; La füle (.'.das (Marie-Louise), ägeo de dix-neuf ans, blanchisseuse, fill prise do mouvements convuisifs, au prinlemps do 1809. 11 se (it une contrac­tion subite, involontalre et lötanique des muscles qui font (lecliir la UMc en avant comino iorsqu'on vent saluer: la roideur des muscles rempöchait de reiever la UMe pendant quelques minutes, quelquefois pendant un quart dlieure, pendant une demi-heure. Getto contraction se renouvela plus ou moins frequemment pendant lout i'elö, el Marie-Louise vint ii lliospice cli-nique, le I i seplembre de la mime anneo.
raquo; Toules les functions s'opcrenl commo dans la plus parfaile sante. 11 y a de rembonpoinl et de la fralcheur; le pouls esl regulier et consistant; ou ne sent point les baltemenls du coeur; la respiration esl fort libre; I'appelil esl Ires bon-. les digestions so foul ä merveille; les garderohes, les urines sont dans letal nalurel; les menslruos n'onl pas cesse de couler regulicre-raenl; la jeunc fillc n'a dquot;aulrc incommodiitWpic le mouvement spasmodique que nous venons de decrire. Marie-Louise saluc plusieurs fois par jour : son menlon s'appuie sur lu haul de la poitrine: on essaye vaincment de i'en dela-
(I) Brcros?r, ouvr. oil., \). 37{.
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CHEZ L'HOMjiE. --- TtMA SOI.UM.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 1(1,}
eher, la contraction est trnp forte; niaisi II n'ya ni douleur, ni perle lt;lo con-naissance, ni roidenr d'aucune autre jiartie du corplaquo;; feulement, lorfque le relachement s'esl opere de lni-m6me, la malade epiouve dans lo col un sen-timt'nt de lassilndo qui so dissipe proinptcinent.
raquo; Ueconnaisäant pour toule maiadic une affection nerveuse dont on ignoralt la cause, on ne ßt que la medecine du Symptome. On appliqua ii plusieurs reprises des sangsues le long du col et sur l'apophyse mastoidc : on fit prendro constamment des bains presque froids ; nn ordonna successivement les oaux disiillik's aronuuiques, l'ölher, la valerians sauvage, l'asa fuetida, les fumi­gations avec des substances d'odeur fetide, les marliauN, etc., eic. Ce irailc-ment reussit, sinon complelement au moins de maniere a rendre les convul­sions beaueoup moins fortes el moins longoes, et ä les eloigncr tellomcnt qu'elles ne se renouvelaienl tpie tons les cinq ou six jours. Marie-Louise, ss contentant de cettecure palliative, et s'ennuyant du sejour de 1 höpital, sortit de l'liospice lo 18 decembre.
d Pendant 1c reste du niois, eile n'eul qu'ane convulsion, et pendant la mois de janvier et fevrier IKIO, eile n'en cut que deux exlremcinenl legeres et tres courlcs; ce qui ne I'empdclia pas de conlinucr assidüment ses travaux ordinaires.
raquo; Au cotnmenccmenl de mors, les convulsions revinrent; ellcs claicnt d'un genre different. La malade en etait avertie par un hoquet violent et preeipite; ensuite eile senlait comme une espece de tournoiement dans la region ombi-licale; celte sensation remontait vors la gorge el y produisait de la constric­tion. Bienlöl il s'elablissait une roideur generate dans lous les niembres, qu'il elait impossible de llccliir. En meme temps on entenclait comme un mouve-ment quo Ion ferait pour avaler avec peine,
raquo; A la suite d'une de ces convulsions, Marie-Louise rendil par les selioraquo; plus de 63 centimetres de lenia cacurbilin.
raquo; Un medecin qui fut appele, saisissant lindication, adminislra Icibersul-furique a la maniere indiquee par M. Bourdier: il fit faire usage de la rbu-barbe, du quinquina, des pilules de Bellosle, des pilules drasliques avec la scammonee, la gommo gutie, le mercure doux. Ccs divers moyens firent rendre encore plusieurs portions de lenia et qualre ä cinq vers lombricotdes. raquo; Les syniplömes nerveox existaient avec la meme intensite et la mfime frequence: ils se ronouvelaient deux ou trois fois par jour, ce qui determina la malade ä revenir a i'hospice clinique. le 11 mai. Les atlaques avaienl lieu cinq a six fois dans la journce; il existait constamment dans 1'eslomac un sentiment do plenitude et de soulevemenl qui allait jusqu ä la nausce. L'ap-pelit elail perdu en partic; toutc la face etait pale el plombce: lair etail lan-guissanl el souffrant; des demangeaisons conlinuelles se fai^aient sentir au-lour des narines; le venire etait un pcu bouffi; la region ombilicale etait doukmreuse: la diarrhee survenail de temps en temps; on ne remarquait aucun trouble dans la circulation ni dans la respiration; seulement le pouls etail irregulier, Irembiotant, vibratile.
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106nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VEUMINEBSF.S DES VOIES DIGESTIVES
j On tenla inulilement, a plusieurs fois, le icmede de M. Bourdicr; la malade nc rondit pas un scul morceau du lenia; lout ce quu Von ohlinl, c'eil quo les atlaques nervcuies furent nioins frequcntes. ct ne revinrent quo tons les trois ou quatre jours. On adminislra le rcmede do uiadame Nouffer, qui n'eot pas plus de succes. Enfin, on soumil Marie-Louise an Irailement qae Ton oppose a la colique do plonib. Le jour oil eile avail pris les six grains de tartralo de potassc anlimonie, eile rendil une masse blancliatre, poiotonnt'e, plus grosso que le poing. On deroula cello masse ; e'etait un tönia de plus do vingl-qualre metres de long, donl on crut reconnaitre la t6lo.
raquo; Des cet instant, les accidents nerveux cesserent. Pendant plus d'un mois, la malade ne rendil pas une seule portion de tönia; l'appetit el I'embonpoint revinrent ainsi quo les couleurs, ct Marie-Louise sortit de l'bospice, le 14 juil-let 18lo.
raquo; Ouatre ans apres, je l'ai revue a Boulogne, pres Paris, quelle habitail; ellc ctail mariec, avail eu deja un enfant, el ne s'etait ressenlie ni dc son affection nerveusc, ni du tenia (I). raquo;
On observe, principalement chez les malades naturellement ner­veux ou qui le sont devenus par suite de derangements produits par le tenia, des phönomenes sympathiqucs dilTerents de ceux que nous avons indiques. Ces phönomenes sont tres varies, quelquefois bi­zarres, et consistent dans des desordresdequelque sensou de quelque fonction; tantot ils persistent avec tenacite, tantot, au contraire, ils sont mobiles et variables. Chaque cas a sa pbysionomie propre, se rattachant en apparence a. quelque ötat morbide determine, ou formant une affection sans analogue. Malgre tout I'interet que pent avoir la connaissance de ces faits, nous ne pouvons en donner ici que quclques exemples :
Cas dk Quettier. Tremhkmenl pcriodiqne.
laquo; En 1802. un homrae do (juarante-cinq ans eprouvail depuis un an un tremblement poriodique extraordinaire do la tele et des extremites; il durait quelquefois sept a hull heures. Cot hommo consorvail ['usage de sesfacultes intellectuollos pendant les intervalles qui elaient de deux ä trois jours. Je
jugeai ii la dilatation des pupillos qu'il avail des vcrs..... raquo; L'adminislration
du rcmödo do Bourdier fit rendre un tönia et la maladie disparut (2).
Cas de Legenpiie. Symplömes nerveux singuliers.
laquo; Un hommo, aujourd'hui äge de vingl-scpl ans, fut pris, ä l'äge de qua-torze ans, sans cause connue, d'unc especedc chatouilloment presque conli-
(1)nbsp; J.-.T. Lcroux, Cours surlesgen. do lamed, prat,, t. IV, p, 316. Paris, 182G.
(2)nbsp; Quetticr, These da Paris, uquot; 97, p. 13, 1808.
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CHEZ L'HOMME. — TtMA SOHI3M.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 107
nuel, ayanl pour siege la peau du bord externe du pelil dolgl de la main gauche ; ce chalouillement, tilait semblable ä celui qui serait delcrminu par la marche d'un insecte sur la peau, dune mouche, par exemple; cette sensation morbide persista huit jours; eile s'accompagnait de peu de sürete des mouve-monts de la main gauche, qui, m6me ä deux ou trois reprises differentos, s'engourdit completemenl en m6me temps quo les doigts s'ouvraient involon-laircmenl; c'est ainsi qu'une fois etant sorli tenant plusieurs sous renfermes dans la main gauche, il arriva au bout de sa course, la main ouverte, et ayant perdu sans s'en douter l'argent qu'il avait empörte. Avec ces troubles de la sensibilite tactile, cxistaienl de la diplopie, do frequents eblouissements et des visions bizarres; ainsi, il croyait voir une autre töte a cote de la sienne, el il lui semblait que ses bras ne lui appartenaient pas.
raquo; Apres un certain temps de duree de ces phenomenes, le malade fut pris d'une attaque epilcptiforme, precedee dune sorte d'aura avec perte complete de connaissancc qui dura plusieurs heures.
raquo; lluit jours apres eel acces. il s'en manifesta un second a pcu pres sem­blable; dans rinlervalle, la sensation de chatouillemcnl an petit doigt ne se reproduisil plus, mais les troubles do la vision persislaient loujours; le ma-lade conlinuail a voir une t6te a cote de la sienne, et, a de nombreuses re­prises, les globes oculaires elaient agites do petits mouvemenls convulsifs dans les orbites; en meme temps, il n'etail pas completement niaitre de so diriger la oil il voulait, et, par exemple, de suivre un trajet en ligne droite; il avait une tendance invincible en marchant ä inclincr sur sa gauche. C'est ainsi qu'un jour, en voulant traverser droit devant lui une rue, alors qu'une voiture venail vers lui de gauche k droite, il alia donner de l'epaule gauche centre le poitrail du cheval, entraine d'une maniero invincible vers cet obsta­cle qu'il voyait parfaitemenl el par lequel il fut renverse bien qu'il cut fait tous ses efforts pour Teviler. raquo;
Les attaques convulsives continuerent pendant trois annees. Do dix-sepl a vingt-qualro-ans, la santö fut meilleure: il ne restait guere que des mouve­menls spasmodiques de differents muscles et principalement de l'orbiculaire des paupiercs qui se reproduisaient tons les jours, surtoutle matin. A vingt-qualre ans, il eprouva le soir dosdouleurs pongitives tres vives iv lepigaslre; elles so reproduisirent frequemment el pendant les huit derniers mois tous les jours; elles devinrent tellemenl fortes quo le malade redoulait le moment de se coucher.
L'evacuation d'un lenia de g metres de longueur, ä la suite de l'adminis-tration dclecorce de racine de grenadier, fit disparattre tous les symplömes. Deux mois apres, la guerison s'etait maintenue complete (1).
f.As he Billard. — Fatnraquo; eatlraordinaire. II s'agit d'un matelot, age do vingt-huit ans. qui eprouva peu de temps (I) lquot;.-L. Lcgcndrc, Observ. propres ä eclaircr les symplömes uerveux que deter­mine lo lenia, obs. 1, p. 188 {Archiv, gen. de med., ie siric, t. XXIII. Paris, 1850).
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108nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VERMIXKISES DES VOIES DIGESTIVES
apros son embarquement, une fiiim devoranlo: il iretait occupe nuit et jour qn ä chercher les moyens do I'assouvir. II fut force d'implorer la pili6 de ses camarades, qui lui livraient, apres leur repas, les resles de soupe, de pain ou de biscuit, et cos secours no lui suffisaient pas; il vola enfin et vendit ses vamp;ements pour se procurer ä manger. Condamnü pour ces fails, il finit par 6tre envoye a I'liopital. La, on augmente sa portion d'une ration tons les dix jours sans pouvoir le rassasier; apres cinq mois, il passe dans la settle des con-signes, confiee aux soins du docteur Billard : laquo; Le premier jour, je lui signal un bon de vingt-deux rations ordinaircs, ct malgre cela Emenj eprouva de violenles agitations. J'accordai une ration de plus, et jo fis tons mes efforts pour reconnaltre quelle etait la cause de cetle maladie, sans pouvoir etablir un diagnostic. Le voyant apres qu'il eut copieusement mange, je lui trouvai la region ^pigastrique ^levee; une demi-heure apres eile etait tres affaissee. La figure etait pale; les secretions so faisaient commo dans l'etal de la sante; le pouls etait {lelit et serre dans les paroxysmes et naturel hors des acces. Le malade, qui i'tait gai pendant la plenitude de l'estomac, otait triste dans sa vacuite ot extr^mement agite. raquo; N'esperant pins trouver de remede a ses maux, le malade cherclio k sesuicider; qualre jours apres cetto tentative, on remarque dans ses garderobes une portion de tenia; l'adminislration du remede de Boordier fait evacuer en masse un tenia ; tous les symplömes dis-paraisscnt. laquo; La simple ration suffit desormais a Emery, qui jouit d'une par-faite sante (I). raquo;
Gas de Bremser. Toux rebelie.
laquo; Une jeunc fille de onze ans etait tourmentee par une toux sechc et prcsque continuelle. Avant observe qu'elle rendait des articulations dc tenia, on lui fit faire usage d'anthelminthiques: eile evacua un grand morccau de I'animal, et la toux se calma pendant deux mois, 6poque a laquelle eile reparut de nouveau. Une nouvelle Evacuation d'un morceau de icnia cut lieu et la toux cessa encore une fois momentanement. Cetle fille eprouva encore par la suite les monies accidents Irois ou quatre fois, jusqu'a ce qu'enfin je parvins, il y a a peu pros hull ans, ä dctruire coniplutement son tenia. ct depuis ce temps la toux n'a plus reparu (2). raquo;
P. Frank rapporte robscrvation d'un homme age de quaranteans, qui cprouvait une puanteur imupportable des narines; I'odeur n'^tait sensible que pour lui; il n'y avait aucun signe d'alteratioti morbide des fosses nasales. Get hommc rendait des anneaux de tönia; par un Iraitement convenable le ver fut expulse en entier et le inalane se trouva aussitot delivrc de i'odeur infecte qn'il eprou-vait (3). Le meine auteur rapporte deux autres fails (obs. 3 et
(l) Dcbry, Sur k tenia humaln {These, n0 75, observ. IV, p. 11. Paris, 1817). (•2) Bremser, outraquo;'. cit.,\t. 37i. (3) Omit, fit., I. V, p. 383.
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c.iiEZ i.'iiojnii:. — t£ni.\ soi.ium.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 1U9
obs. 4), dans lesquels cette perversion de l'odorat et d'autres phe-nomenes determira-s par la presence du tenia farent gueris par I'ex-pulsion de ce ver.
Dans d'autres cas c'est une perversion de l'ou'ie qui consiste dans l'impression douloureuse ou düsagroable occasionnee par la mu-sique.
Parmi les troubles de la vue signales par les auteurs nous ne par-lerons ici que de l'amaurose. Ce phenomene se montre quelquefois dans les cas de tenia, mais non dune maniere permanente. Parmi les maiades dont P. Frank rapporte I'histoire (1), celui de l'obser-vation 4 eut une amaurose momentanee; la fille qui fait le sujet de l'observation 6, fut atteinte d'une amaurose complele, mais mo­mentanee qui affectait tantot I'ceil droit, tantot 1'oeil gauche; chez le malade de l'observation 7, I'ceil gauche fut frappe d'amaurose pendant un quart d'hcure.
Outre le prurit de certaines parties, le sens du toucher pent offrir des symptomes d'hypereslhesie ou d'anesthesie. Le malade de l'observation 4 de P. Frank se plaignait (Tun sentiment de formi­cation dans les maim, clans les doigls, qui elaient prives dc sensi-hiliie el de mouvement, ce qui I'empecJiail de vaguer a sos occupa­tions. Ces symptomes disparurent apres l'expulsion d'un tenia de huit aunes.
Beaucoup d'autres phi'iiomenes insolites ont etc observes chez les malades atteints du tenia, tels sont: I'aphonie momentanee, la perte ue la memoire, une insomnie persistante, des epistaxis frequentes, des vomissements repetes, une ardeur inaccoutumee dans les rap­ports conjugaux, des desordres dans la menstruation, etc. Xous avons donne dans les generality sur les affections vermineuses des voies digestives, I'indication d'un certain nonibre de fails qui ont rapport a ces desordres (voy. p. 53).
II n'y a point, parmi les phenomenps dont nous avons parM, de Symptome patbognomoniqr.e de hi presence da tenia, mais on peut trouver dans l'association de quelques uns de ces phenomenes des' raisons de la soup9onner. Un long etat de malaise avec I'amaigris-sement et des desordres de l'appetit sans symptomes d'une maladie organique, du diabete, etc , la gastralgie, des coliqucs frequentes sans diarrhee, avec le prurit du nez ou de l'anus, quelques-uns de
(I) Oiiir. cit., t. V, p. 383 ct suiv.
,;
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110nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VERMINEL'SliS DES VO[ES DIGESTIVES
ces sj-mptomes accompagnes de crampes, de douleurs dans les mem-bres, d'un brisement general, etc., ou de quelque phönomene inso-lite, extraordinaire, indiquent presqueavec certitude la presence du ver solitaire, s'ils datent de plusieurs mois ou de plusieurs annees et s'ils se produisent par accos irreguliers.
Si le malade, chez lequel existent plusieurs de ces symptomes, n'a pas remarque de fragments de tenia dans ses garderobes, il ne tardera pas, en general, k en decouvrir, lorsque son attention aura dte appelde sur ce point; car, ainsi que nous Favons dit, Tissue de fragments ou d'anneaux libres du ver solitaire a lieu frcquemment et quelquefois journellcment. Neanmoins, dans quelques cas, il est ndcessaire de mettre de la perseverance dans cette recherche, I'ex-pulsion des fragments du tenia n'ayant lieu, chez quelques malades, qu'apres un Intervalle de plusieurs semaines ou meme de plusieurs mois; au reste, radministration d'un purgatif pourrait, dansun assez grand nombre de cas, mettre ['existence du ver en evidence.
L'expulsion complete du tdnia fait ordinairement cesser tous les accidents; celle d'une partie de ce ver les fait cesser pour un temps dont la duree est probablement en rapport avec rimportance de la portion expulsc'e. Lorsque la tete n'a conserve qu'un filament trcs court, les accidents ne reparaissent qu'apres plusieurs mois. C'est ce que Ton pent inferer de l'etude d'un certain nombre de fails parmi lesquels je me bornerai a citer les suivants :
M. Louis Aubert, attaint du tdnia en Abyssinie, le chasse par le cousso, mais la tete n'est pas expulsee. D'apres l'inspection de i'ex-trdmitc mince du ver, cc medecin estime qu'il no doitrester avec la tete qu'un filament de quelques centimetres de longueur. Les cucur-bitins reparaissent au bout de trois mois (1).
Una fille de vingt-trois ans, observee par le docteur David, est atteinte d un tenia qui determine une longue serin d'accidents ; une grande portion du ver est expulsee et les accidents ccssent. Trois mois apres, les accidents reparaissent et en meme temps des cucur-bitins dans les selles (2).
Dans certains cas, asscz rares cependant, les malades sans le se-coursd'aucun remede cessent de rendre des fragments de tenia ; les symptomes qu'ils dprouvaient disparaissent et la gucrison arrive spontanement.
(i) ilcm.cit.
(2) David, Gaz. mid. de Paris, t. XI, p. iO, 1813.
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CHEZ L'HOMME. — BOTIIRIOCliPHALE LARCE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Ill
CIIAPITRE V.
bothriocephale lauge {Synops., n0 30).
Denominations.
Lesnoms anciens et vulgaires du lenia solium unt aussi clcsiynejc bothriocephale
large. Twnia prima. Plater. Tcenia vetcrum, Spigel.
Tcenia de laseconcle cspeco, tcenia ä opine, Andry. Tcenia tic la premiire especc, Van Doeveren. Tcrnia ä anncaux courts, tcenia ä mamolons omhilicaux, Bonnet. Tcenia lata, laenia vulyaris, lAnnd. Tc'nia inermc wnana, Brera. Bothriocephalus lalus, Bremser. Tenia inerme des medecins.
En faisant l'bistoire du tenia solium, nous avons, pour ainsi dire, fait cello du bothriocuphale large. Comma le tenia, ce ver habite I'intestin grele auquel il se fixe par sa tete. 11 cst plus frequent chez les adultes et c/^z lesfemmes? Les conditions qui determinent son developpement sont inconnues. II pent etre inoffensif ou donner lieu a des phenomenes plus ou moinsintenses, analogues a ceux que pro-duit le tenia, et a des accidents semblables. Nous n'aurons done, pour completer son histoire, qua signaler quelques differences peu importantes qui distinguent les deux vers cesto'ides de l'bomme dans leur existence pathologique.
Le bothriocephale acquiert ordinairement plus de longueur que le tenia; il prend quelquefois des proportions enormes; aussi les acci­dents qu'il determine sont souvent plus intenses et plus graves. Les anneaux arrives a maturite ne se detachent point isolement et ne vivent point d'une vie independante; le bothriocephale, en un mot, ne forme point de cucurbitins. L'evacuation des fragments de ce ver se fait par portions plus considerables que cellos du tenia et l'inter-valle qui existe entre l'expulsion de chacune des portions du ver est, en general, tres long.
Un fait singulier qui a ete signale par Rudolpbi et Bremser, e'est que, aleurconnaissance, jamais un bothriocephale n'avait ete trouve dans un cadavre humain (1).
(I) Best probable que le cas d'uii ver plat qui occupait loutc la longueur des
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M2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VEBMINEOSES HES VOIES DIGESTIVES
Comine le tenia, le bnthriocephale est onlinairoment, mais non toujours solitaire : Boniiet a vu deux botbriocepbales expulsös par un malade. Leur partie antörieure termincc par un fil ties mince prouvait quc ces vers formaient reellement deux individus dis-tincts (1), Le docteur Rontet (d'Anversj fit rendre h une fille de trente-deux ans deux bothrioc^pbales munis de lour tete ; cette fiiie n'avait d'autre s-ymplöme de vers que les pupilles dilafces (2). Nous avons rapporte deju un cas de trois bothriocqihales observes chez une femme par M. Raser (voy. p. 7G1. Sur les cotes de la province tie Nordbotten (Suede) oü le bothrio.cephale est endcmiqtie, ce ver dit M. IIuss, est rarement solitaire.
Dans la meme eontree, suivant I'opinion generalc, le bothrioce-phale serait hereJitaire. On le rencontre chez les riches cpmme chez lespauvres, lesjeunes comme les vieux ; on I'a observe meine chez des enfants ä la mamelle (3).
quot; Autant quo nous pouvons en jugcr, dit P. Frank, par nos pro­pres observations et celles des autres, nous rcconnaissons que ces deux genres dc vers ftenia, bolhrioc^phaie) n'ont point de signe qui puisse les faire distinguer Tun de i'autre avant leur sortie du corps (4). •• II est un Symptome frequent de la presence du ver soli­taire, Symptome' que ne produit point ordinairement le bothriocd-phale, e'est le prurit ä l'anus ; en el'fet, quoique ce prurit puisse etre sympathique, comme celui du nez. il est bien plus frequemment determim'' par la titillation des cucuibitins.
.. Les symptomes qu'il produit, dit Odier qui a souvent observe le bothriocephale :i Geneve, sent des gonllements dans differentes parties du ventre, des selles irreguüeres, des nausees, desvertiges,
intcstins, petits ct gros, ehez une femme dunt p.irlo Th. Bonct, sc rapporle nu bothriocdphalc. Cetle femme saccomba u Geneve h la suite d'accidents ncrveux ires Violenls (Bonct. Sepulc, lib. IV, sect, x, obs. XIV, sect; 1, t. Ill, p. 527).
(1)nbsp; nbsp;Ch. Bonnet, ouvi: cit., t. II, p. I2,quot;i.
(2)nbsp; nbsp;Rontet, i reft. gin. domed., 1820, cite par Merat (.1/cm. claquo;.,obs. 148, p. 130). Vindication bibllograpbique est incxactc, comme beaucoup daulrcs de cet aulcnr.
(3)nbsp; nbsp;Magnus Huss, Mem. cit.
Nous avons rapporle le cas d'un enfant a la mnmellc allcint du bothriocdphale, observe par Wolphios (p. 12); celni dun enfant de dix-neuf mois, observe i Boston (p. 87); un autrc observe1 a I.ondrcs, d'unc petite lillc de dix-linit mois (p. 88, note).
(4)nbsp; nbsp;P. Fruqk, ouvr. cit-, I V, p. 381.
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chez i-'homme. — noTiiKlof.tPim.r. r.ARr.E.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;lis
des palpitations, dos cris et des soubresauts pendant la nuit, de la cardialgic, desdefaillances, etc. (1). ••
Dans la province de Nordbotten, dit M. Magnus Huss, les sym-ptomes du bothrioedphale consistent, en general, dans une sensa­tion desagreable de succion k I'epigastre, surtout a jeun, dans I'ap-petit d'aliments sab's, dans les gargouillements du ventre, une douleur aveepesanteursus-orbitaire revenant et disparaissant par acces. Les jeunes filles eprouvent souvent des accidents nerveux; les hommes, au contraire, ne ressentent ordinairement aucune incommoditc.
Plusieurs auteurs out dit que le ienia arme (tenia solium) occa-sionne d^s douleurs plus vives, plus constantes qua le ihiia incrme (bothrioedphale); mais il est visible que ces auteurs ont fait ici un raisoimeinent par induction et qu'ils n'ont pas reflechi äla petitesse des crochets du tenia; il en est aussi qui, a raison de Tadherence des crochets ä la membrane inuqueuse intestinale, ont regards le tenia cornme plus difficile a expulser; cependant un plus grand noitibre ont regards le bothrioedphale comme plus tenace, plus difficile a chasser que le tdnia, et par cela plus fächeux (2). Cette opinion, qui est ancienne, vient peut-etre de ce que les remedes employes au-trefois ne conviennent pas egalement aux deux vers cestoides de riunnme, et que ceux qui expulsent le tenia ont cte plus ancienne-ment ou plus generalement employes. A ce point de vue, il impor-terait de connaitre a quel ver on a affaire, lorsqu'on se propose de I'expulser. La frequence ou la rarete de l'evacuation des fragments, leur petit ou leur grand volume, l'existence ou l'absence de deman-geaisons ä lanus, le pays qu'habite oil qu'a habite le malade, don-neront des indications ä cetegard; I'administration d'un purgatif et l'examen des anneaux, s'il en est d'expulses, ne laisseront au­cune incertitude.
La duree du bothriocephale ne parait pas moindre que celle du tenia; Bremser a vu ce ver, ä Vienne, chez un Suisse du canton de Claris, qui avait quittd son pays depuis treize ans (3). Nous ne connaissons aucun fait qui prouve que cet entozoaire disparaisse quelquefois spontanoment.
(1)nbsp; Omr. cit., p. 222.
(2)nbsp; laquo;Nous avons vu constamment, dit P. Frank {ouvr. cit., I. V, p. 395), le bothrioedphale occasionner les meines symplömes que 1c tdnla; ils etaicnt sculc-ment plus opinialrcs. quot;
(:lt;) Bremser, ouvr. cit., p. 173, 171.
Da vane.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; !
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HAnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS YERMINEUSES DES VOIES DIGESTIVES
. CHAPITRE VI.
CESTOÜDES ERUATIQUES.
Queliiuefüis les vers cestoides, comme les lombrics, sortent par une lesion de l'intestin ; mais dans ce cas, d'ailleurs trfes rare, le t^nia ou )o bothriocepliale n'est [)our rien dans la production Je la lesion qui lui donne issue; sa tete, qu'il enfonce dans la membrane mu-queuse de l'intestin, ne tletermino aucune inflammation, aucun clian-g-eiiient appreciable dans cette membrane, et ne peut en causer la perforation. Nous parlerons avec quelque etendue, a propos de l'as-caride lombricoide, des lesions pathologiques occasionnees par les entozoaires dans le tube digestif, nous nous bornerons ici ä rappeler les faits qui concement les vers cestoides. On a vu ces vers sortir ä travers les parois abdominales ou pamp;ietrer dans la vessie.
1deg; Cestoides sortant ä travers les parois abdominales.
Ier Cas (Hildesius), Abels inguinal.
laquo; Uxor caJDsdam pistoris in hoc oppido, eodem in loco (I'aine) ulcus lia-buil.... cum aiiiem adbibito emplastro aperiretur, lambricum latum longitu-dine fere 2 spillmmorum manu extraxit, ac postea consolidaUim est ulcus(I). raquo;
II*' Cas (II. D. Spoebing). Fisluleinguinale.
II s'agit, dans cette observation, dune fistule consecutive a unc hernie in­guinale du culedroit, de laquellc uue portion de teuia fut extraite. La fistule laissa suinter iongteinps apres la sortie du ver une imitiere jaune noinitre, fötide (2).
Ill'- Cas (Modlenq). Fislule inguinale.
11 s'agit, dans cc cas, d'une femme de quarante ans qui portait dans I'aine droite, au-dessus du ligament de Fallope, une tumour de la grosseur d'un ccufde pigeon Cette tumeur devint douloureuse et s'ouvrit par deux petits porluis, qui resterenl ßstuleux. Quelque temps apr^s, unu portion du lenia se pramp;enla ä l'une des ouvertures et fut extraite par le Chirurgien, qui crut y roconnaitre la töte. Trois ou quatre jours apro-, un second lenia parut et fut extrait par l'autre Ouvertüre. II etait plus petit que le premier et ne fut point examine.
(1)nbsp; nbsp;De Joann. Franc, llildesii Camcniveni observalionilats, ct J. Sclienckius, op. oil., lib, 111, De lumbricis.
(2)nbsp; Svensk, VeC.acHandl., 1717, p. 103, ct Rudolph!, Enl. hist., t. I, p. 144.
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CHEZ LHOMME. — CESTOlDES EtiRATIQIES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 115
La suppuration devint plus mauvaise el plus abondanle ; les malieres lo­cales lesplus liquides s'^chappaieotpar le irou d'oü elait soni ledernierl6nia, Au bout d'un inois, l'unc des ouvertures se ferma, l'autre resta listuleuso et fut plus longtenips a guerir (1).
IV0 Cas (Von Sikbold). — .l^c^s ombilical.
laquo; En avril 1 841. on regut ä la clinique (a Erlangen) un garcon de vingt-deux ans. Celui-ci, issu de parents sains et bien portants, soulIVait depuis son enfance de la maladie scrol'uluuse qui so traduisait surtout par la forme d'abces nombreux. A l'entreedu malade, il avail sur le corps un certain nom-bre de ces abees petits et ouverts; lun d'eux siogeait inimediateinent sur l'ombilic, de maniereä lui dormer I'aspect do celui d'un nouveaa ne. Un pea au-dessus de l'ombilic, il existaitun depot assez considerable do matierescro-fuleuse non ramollie. On mit ce malade a l'usage de la decoction de Zitlmann. Un jour, apres avoir pris environ 1 2 onces de ce medicament, on appela en toule liAle le medecin assistant, parce qu'iisembiait sortir quelque chose do vivant par l'ombilic. En effet, on trouva en ce point une anse de twnia solium longue d'environ 6 pouces ; celte anse paraissait douee de vie ; eile etait blanche, el n'offrait aucun vestige de matiere chyleuse ou excrementitieile. On exerga quelques tractions, et Ion pul faire sorlir une cerlaino quantile de ru-ban verminenx ; celui-ci devint do plus en plus etroil, et Ton ne tarda pas ä extraire la löte du ver parfaitement conservee et reconnaissable. l/exire-mite infe: ieure du tenia fut ensuile extraite avec facilile. II elait long de pln-sieurs metres ; dans I'ean liede, il se remua longtemps avec loutes les appa-rences de lasanle; il elait lisse, uni el parfaitement propre. II ne sortil par Touverlure qui lui avail donne issue aurune matiere liquide ou gazeuse qui püt faire soupconner une perforation inteslinale. Le malade fut mis a l'usage de soupes legeres et souniis a un repos absolu.
raquo; II ne survint aucun accident, et, quelques jours apres la sortie du ver, on put revenir au regime babituel. La plaie suppurante de l'ombilic qui avail donnä issue au tenia fnl plusieurs fois el soigneusement examinee avec le stylet, mais jamais I'examen ne put 6tre complet, ä cause des vives douleurs qu'il detenninait. On ne put jamais porter le stylet ä plus d'un demi-poucede profondeur. La plaie ne subit d'ailleurs aucune amelioration, et le malade
(1) Moulenq. Sur un tenia sortlaquo; de l'ainc d'uno femnte {.hum. de mid., 1781, t. LVI, p. 330).
L'exameo do la seconde portion du tenia n'ayaiit pas etc fait, on ne peul dir(\ avec I'antear el Rudolplii, qu'il y ciH dans cc cas deux tenias.
Brera, ii la page 1 quot;2 dc son Traite des malaiies verminenses, dit qua la presence du Khiia peut occasloaner la suppuration et la gangrioe de Pintestio; ileile, ä l'appui de cette opinion , Syüogen dbservationum rarii argumenti, Hauoiie, 1782, p. 43. S'agit-il de robscrvalion de I'uncieu Journal de medecine, 1781, qui auniil etc reprodoit dans ce rocueil? Je u'ai pa men assurer; mais le rapprochcmenl dos dates rindiqucrait.
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11Gnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS V'EDAllNEL'SES DFS VOIES DIGESTIVES
mourut un an aprfes, de phthisie pulmonaire. On ne put pas faire l'aulopsie du cadavre (I). raquo;
2deg; Cestoides penetrant dans la vessio. Vquot; Cas (Bellacatcs).
raquo; Aloisns Bellacatus, medicus Palavii sua ;elate Celebris, in schedis reli-quit uduloscentulumquemdam, Curtii presbyteri nepotem, postdifficilera quin-que dierutn mictionecn cum insigni dolore pungente ad cervieem vesicffl, pro-pinala clielidonii aqua, moxeonvaluissepostquam copioso lolii proflavio tseniam reddidisset vivam (2). #9632;gt;
VIe Cas (Darbu.n).
laquo; M. T.....öge de cinquaiUe-six ans, eprouvail dcpuis quelque temps une
deinangeaison insupportable ä I'anus, lorsqu'il se vit atteiiil tout ii coup de violentescrampes ä la verge, accompagnees de douleurs atroces qui lui firent perdre connaissance pendant plusieurs heures. Uevenu ä lui, il eprouva une grande difficulte d'uriner, bien qu'il en eat un besoin extreme. Au bout de quelques minutes, il rendit par I urelbre quelques articulations de tenia, et des lors remission de l'urino eut lieu avec facilile. Los douleurs cesserent pendant sept ou liuit jours, au bout desquels les mümes symptömes reparurent avec frissons, douleurs dans les membres, retraction do la verge versla racine, ainsiquedes testicules qui devinrent douloureux. Le scrotum prit une couleur ardoisee, due sans doute ä une transpiration gluante qui teiynail le tinge en bleu. Le malade out une attaque semblable ü la precedentc, quise tormina en rendant do nouveaux fragments do tenia. Cesaltaques roparaissaient tousles liuit jours et duraient do clouze a quinze beures. Dans une, il en sorlit par rurethre un fragment de six pouces de long, el dans uno aulre, un dedemi-aune, ce qui causa un tel obstacle a remission de l'urine, quo le malade se trouva dans une situation tres alarmante. Get elal pcrsislait dcpuis un an, lorsquo M. A... se prcsenla au doctour Darbon. Ce dernier, apres s etre con-vaincu de l'existence du tenia, commenca par injector dans la vessie de l'eau liede, afin do la bien vider; il y introduisit ensuite, au moyen d'une sende crease, sa potion centre le lenia, et y laissa cette son le fixoo, afin do favori-ser remission des urines sans charrier aucune partie du vor. II renouvela pendant deux jours I'injoction do sa potion, on y iaissant la sende fixoo cinq jours de plus. Lenouviome, I'ayant retiree, lemalade excreta, avec ses urines, plusieurs aunes do tenia en grande partie dosarticule, et dans un grand ötat deflelrissure. Depuis ce temps, M, A... s'est vudelivre do lousses maux(3). •
(1)nbsp; Med. Zeit, i-on Preuss, nquot; 17, 1843. — Arch, domed, de Paris, I8ii. — Edinb. med. andsurg. Journ., lSi:gt;.
(2)nbsp; Joannis Rhodii Obs. medic, rent, lit, obs. xxxvi, p. 158. Patavii, 1057.
(3)nbsp; Observation rapporl^e par Julia Fontcaelle {Arch, de med., 1821 t. V, p. 351).
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CHEZ L'llOMME. —ANCimOSTOME DCOnfeXAL.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;H7
On ne peut admettre que Darbon se soit troinpe sur la nature de ce tc-nia; mais que ce ver ait uxistö pendant un an dans la vessie, en dehors des conditions physiologiques dans lesquelles il vit ordi-nairement, c'est ce que i'on re peut non plus admettre. II est pro­bable qu'il y a dans les circonstances de ce fait quelque omission ou quelque erreur.
C.AS VII, DE BURDACII.
laquo; M. Burdacb, i\ Scnftenberg, a vu sorlir de l'urethre d'une femmo deux boutsd'un lenia do la longueur d'un doigt, ct tout au plusd'undemi aim tiers de ligne de large. On a Ires bien pu dislinguer les arliculations longues d'un quart de pouce. Gelte femmo n'avait. ressenli qu'une legere demangeaison dans l'urethre (I), raquo;
TROISIEME SECTION.
ANCHYLOSTOME DUODENAL {Synops., 11deg; 98).
L'ancbvlostome duodenal appartient aux neinatoides. Decouvert ä Milan par Duhini, en 1838, il n'a point ete observe depuis lors dans d'autres localities en Europe (2). Pruner, quelques annoes apres, signals son existence en Egypte (3). MM. Bilharz et Griesinger, d'aprfes les indications de de Siebold, en firent un objet de recher-ches et l'etudierent plus completement que les observateurs prece­dents (4).
L'anchylostome n'a quo 6 a 9 millimetres de longueur, et peut-etre sa petitesse est-elle la cause pour laquelle il a ete si tardive-ment et si rarement observe en Europe. Sa bouche est armee d'une capsule cornee, relativement trcs orande et obliquement tronqu^o; eile porte sur la portion la plus saillante de la marge quatre fortes dents au moyen desquelles ranimal s'attache ä la membrane mu-
queuse.
C'est en mai, et ensuite en novembre, decembre et Janvier, que
(1)nbsp; Medizinische Zeitung, 1839, nquot; I 3, et Arch. gen. demed. dc Paris, 3C scrie, 1840, t. VI11, p. 3i6.
(2)nbsp; V)ub\n\,\n Omoici AnnaL imivers.dc medic, di Milano, 18t3,t.CVF, p. 5-13.
(3)nbsp; Pruncr, Krankheiten des Orients, 1847, p. 24*.
(i) Vicrordt's .-JrcÄiu. für plujsiotog. Heilk., an XIII, liv. IV, p. 551 (cite par Gai. hebdom., 13 avril 1853), et Zeilschriß für wissenschaftliche Zoologie, p. 55. Leipzig, 1853.
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IISnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEÜSES DES VOIKS DIGESTIVES
Duhini l'a rencontrd ä Milan. En Egyptp, il est tellement commun, que dks que l'attention de MM. Bilharz et Griesing-er a 6ie appelde sur ce ver par les lettres de de SieboIJ, il fut trouvt' par ees observa-teurs, au Caire, presque dans chaque cadavre, quelquefois en petit nombre, d'autres fois par centaines. II habile le duodenum, et sur-tout le jdjunura.
D'aprfes M. Griesinger, I'anchylostome s'attache avec force en pöiK'liant dans hi membrane muqueuse, et meine dans le tissu sous-jac.L'iit. L'endroit auquel le ver est fixe est indique par one ecchy-mose de la dimension dune lentille, au centre de laquelle apparait une tache blanche de la grandeur d'une tete d'^pingie. La mem­brane muqueuse est percee en ce point comrae par un trou d'ain-uille qui ponfetrojusque dans le tissu sous-muqueux. Par cette ouverture, le sang se rcpand librement dans I'intestin, dont la cavitc contient quelquefois une notable quantite de ce liquide. Souvent la membrane muqueuse offre un nombre plus ou rnoins considerable d'elevures de la dimension dune lentille, aplaties, livides et d'un rouge brunätre. Ces clevures sont produites par l'accumulation du sang qui s'e-panebe entre les membranes muqueuse et musculaire. Alors le ver, ayant penetre dans l'epaisseur de la paroi intestinale, est logo dans la cavite meme oü s'est cpanche le sang dont il est tout gorge et entierement recouvert a lextcrieur.
D apres M. Griesinger, la presence du ver determine I'anemie pardes saigaees petites, i! estvrai, maisincessamment renouvelees. La maladie que cet auteur designe sous le nom de chlorose lVE-gypte, maladie qui, suivant lui, affecte k un degre plus ou moins grave le quart de la population egyptienno, serait produite par I'an-chylostome; toutefois ropinion du savant helminthologiste allemand s'etant fonnde dans les derniers temps de son sejour en Egypte, n'a pas etc suflisamment etablie.
Chlorose d'jZgypie.—Cette maladie est probablement une affec­tion propre aux contreesafricaines, et qui a ete decrite par plusieurs autcurs sous des denominations diverses. D'aprfes M. Griesinger #9632;eile attaque en Egypte toutes les classes de la socii't^. Elle est ca-ractcrisee, dans les cas les moins graves, par la pfileur generale des teguments, le bruit de souffle dans les jugulaires, des palpitations, de lacceleration du pouls, des lassitudes des membres, de legers derangements des digestions, sans amaigrissement.
La marche de cette maladie est plus ou moins rapide; eile sag-
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chez l'homme. — ANCHvrosTOMK nronfiNAT,.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;119
grave prog-ressivemcnt, et arrive enlin au plus haut degre, ]e ma-rasmechhrotique. Alorsla maigreur se prohonce; I'oedfeine survient
aux paupieres et aux extreinitüs inferieures. La peau, qui, n I'tHat normal, est fortement basan^e, prend une teinte d'un jaune pale obscur ou d'un bland verdätre; eile est meine plus pale et plus grise encore chez les negres; eile est en meine temps fletrie, flasque, seche, ecailleuse et froide. La conjonctive est d'un Mane bleuatre; toutes les muqueuses apparentes sent d'une päleur cadavereuse. On observe en outre les phenomenes suivants : hebetude, apathie, fai-blesse et epuisement general; palpitations constantes et battements violents du coeur augmentes par le moindre mouvement; pouls fre­quent et petit; respiration frequente et courte, ilyspnee; a Yauscul-talion, les deux bruits du coeur egalement forts, le second quelque-fois retentissant et perceptible raeme a quelques pas de distance; murmures et bruits morbides dans les prineipales arteres et la veine jugulairo, aecompagnös d'un fremissement cataire sensible au tou­cher; murniure respiratoire affaibli.
Le malade eprouve de la cephalalgie frontale et temporale, des etourdissements, des bruits aigus dans les oreilles, des douleurs arti-culaires et prdcordiales, une faim constante, des appetits bizarres, de la dyspepsia avec de legers mouvements febriles et de la sensi-bilite du bas-ventre. La langueest recouverte d'un enduit visqueux; la poitrine est quelquefois agrandie par emphyseme, la rate hyper-trophiee, le foie diminuede volume, l'urine abondante, pale et tres rarement alhumineuse.
Assez souvent la marebe de cette maladie est tres aigue. Avec des soins et un bon regime eile peut dnrer plnsieurs annöes; mais, le plus ordinairement, meine ma'gre de grands soins, I'individu reste pale, maladifet miserable; les affections les plus legeres qui sur-viennent sont tres serieuses; la dysenterie, dans la plupart des cas, apporte un terme ;i la vie des malades; d'autres mcurent d'hydro-pisie sans albumine dans les urines.
Les toniques, le vin, le fer, sont impuissants a guerir cette affec­tion ; les travaux faligants, un traitement debilitant, antiphlogis-tiquo, hätent la fin des malades: mais un changement de climat et de regime exerce une influence heureuse sur quelques-uns qui, excep-tionnellemcnt en quelque Sorte, reviennent ä la raquo;ante.
Les lesions cadaveriques consistent dans des infiltrations sereuses de diverses regions, la mollesse et la decoloration des muscles, 1 a-ncmie generale ties apparente dans le cerveau, le poumon, restomac
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120nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VERMlNEtbES DES VOIES DIGESTIVES
et la membrane muqueuse de l'intestin. Le cocur, dont les couches musculaires internes surtout sont ties pales et graisseuses, est gene-ralement vülumineux, hypertiophic5: le ventricule gauche est prin-cipalement dilate; l'endocarde et les valvules sont fn'quemment irregulieres et epaissies; les cavites renferment un caillot petit, brunatre, peu iibrineux; souvcnt elles ne contiennent qu'un liquide söreux, jaunätre, avecquelques corpuscules sanguins päles et grands; dans les veines principales so trouve un liquide semblable, ou bien elles sont vides; la rate et les reins ont l'aspect de cire graisseuse; le foie est uniformamp;nent atroplue.
Avant quo la cause de la^ maladie füt soup^onnee par M. Grie-singer, le traitement consistant dans l'administration de prepara­tions ferrugineuses, de quinquina et de phosphate de chaux, ame-nait une amelioration marquee dans les cas legers; mais il 6tait sans effet dans les cas graves, et dans aucun il n'etait suivi de guerison. A I'autopsie d'un sujet mort de la chlorose d'Egypte, la decouverte de milliers d'anchylostomes fix^s 9a et la dans l'intestin grele, cha-cun au centre d'une petite ecchymose semblable a une morsure de sangsue, I'epanchement dans le duodenum, le jejunum et meme dans une partie de I'ileon d'une grande quantite de sang rutilant qui pro-venait evidemment de piqüres de l'intestin, eclairerent d'une lumiere soudaine la cause de l'affection qui, dans ce cas, avait determine la mort. II faut dire toutefois que cette autopsie fut la derniere que pratiqua M. Griesinger avant son retour en Europe; ropinion de cet observateur, que la chlorose tient aux hemorrhagies determinees par ranchylostome, demande done d'etre contirmde par de nouveauxfails. Si ello se verifie, les anthelmintiques, le calomel, la terebenthine, etc. seraient, sans doute, coinine l'indique M. Griesinger, les meilleurs remedes ä opposer ä la chlorose d'Eyyple.
QUATR1EME SECTION.
ASCARIDE LOMBRICOIDE [SynopS,, X\0 57).
Denominations :
t),f*'iv; aTf,oyyvli), Hippocrale, Aristote, Oribase, AI. de Tralles, etc.
Tinea rotunda, Pline (lib. XXVI, sect; xxvm).
Lumbricus leres, Celse, Foes in Hipp , Spigel, Sennert, etc.
L. longus et rolundus, Serapion trad., Arnauld de Villeneuve, Redi trad.
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CHEZ L'HOMME, — ASCAIUDE LOMBKICOiOE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 121
L. roluii(/i(s, Caelius Aureüanus, Oribaso trad., Avicenne trad., yElius trad., Foes in Hipp.. Pierre de Abano, Mercurialiä, Spigel, Sennerl, Boer-haave, etc.
Le rond et long, Anibr. Pare.
Le strangle, plusieurs auteurs du xviuquot; siecle.
Le lombrical, la plupart des auteurs du xviiie siecle.
Ascaris lumbricoiiles, Linne et la plupart des naturalisles.
Noms usites aujourd'hui en Franco : Vasearide lombricoule, le /omhn'c. —
En Allemagne, Rundwurm.— En Hollande, rondeworm, mensdienworm, kin-
derenwonn. — Danemark, menneskeorm, spolorm, skolorm. — Suede, nioi-
nisko-mask, spohnask. — Anglcterre, tlw round worm, large round tvorm,
long round worm, round gut worm. — Italie, verme rondo, lombrico. — Es-
pagnc, lombriz. — Portugal, lombriga.
SOGS-SECTION I.
CONDITIONS DANS LESQUELLES SE PKESENTENT LES ASCAR1DES LOMBRICOIDES.
CHAPITRE PREMIER.
SEJOÜR, NOMBRE , CONDITIONS DE FREQUENCE.
Le sejour ordinaire des ascarides lomLricoides est rinteslin grele. Ces vers se trouvent aussi quelqucfois dans Testomac ou dans le gros intestin, mais ils n'hahitent pas dans ces derniers organes, et, lorsqu'ils y arriverit, ils ne tardent pas ä etre expulses ou ä perir. Les lombrics peuvent encore se trouver erraiiquemcnl dans des ca-vites qui commnniquent plus ou moins immediatejiient avec le canal digestif, ou bien ils arrivent, par suite d'une lesion pathologique, dans des parties qui ne sont point en communication avec ce canal. Les ascarides lombricoides que Ton rencontre dans un organe autre que I'intestin grele ne s'y sont pas dcveloppes, et, en general, ils n'y vivent point au dela de quelques jours.
Le nombre des ascarides existant dans les intestins est Ires va­riable : on n'en rencontre souvent qu un ou deux et jusqu'ä six ou huit; quelquefois ils sont assez nombreux pour reoiplir ct distendre
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122nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VFRMINEUSKS DES VOIES DIGESTIVES
I'intestin ; on les trouve alors, A 1'autopsie, agglomerds en pelotons volumineux (1).
M. Cruveilhier dit, en parlant de vers qu'il trouvacliez une fille idiote : #9632;• Tuut I'intestin grele en etait remplij ces vers fbrmaiont, en outre, dos boules ou pelotes qui obliteraient rintestin. J'en rem-plis un grand bassin; il y en avait plus de mille (2). quot; Ce chiffre est probablement une maniere de dire un nombre considerable.
Dans les cas suivants ce nombre a et^ precise :
Brassavole fait mention d'un vieillard de quatre-vingt-deux ans, qui rendit cinq cents vers apies 1'administration d'un medicament compose de scordium et de coralline |3i.
Campenon rapporte qu'ä l'autopsie dun hotnme, rjui mourut apves avoir eprouve pendant vingt-quatre heures des coliques violentes, il trouva le caecum et ur.e partie du colon remplis et distendus par un peloton d'ascarides; il y en avait trois cent soixante-sept, de la longueur de cinq a six pouces (4).
Marteau de Grandvillers a connu un soldat qui a evacue trois cent soixante-sept ascarides dans l'espace de six jours (5).
Dall' Olio, medeein do iModene, raconte qu'il a rendu par la bonche, dans l'espace do deux semaines, quatre cent cinquante lombrics (6).
line femmo atteinte dune fievre lente, qui vint, en 1804, ä Fho-pital de Crema, övacua pendant vingt-sept jours de suite des lom­brics dent le nombre variait de vingt-trois ä quarante-neuf par jour (7).
(1)nbsp; Je n'ai jamais vu les ascarides agglomcres en pclolon dans les animaux quo j'ai examines iinniediatcment apres lenr rnort. Ces vers nc so reunissent proba­blement en peloton ipie lürs(iu,ils commeoeent a ressentir le refroidissement du cadavre, ou lorsqa'ils arriveot dans ao organe qui no leur oirrc plus des conditicos d'existence, lei (juo le gros inteslin. 11 est possible que la diele, la lievre, eertaines condilions des substances coateoues dans le conduit aliinentaire, l'iugestioa de cerlains medicnineiils, comiue renictique, agissent sur les ascarides de la memo maniere; mais, dans la plupart des cas, los lombrics que Ton trouvera reunis eu peloton uesc seronL ainsi agglomcresqu'apres avoir peni'lredaus legros inteslin, ou bieu apres la mort de leur böte, lorsqu'ils sonf. eui-iuömcs lauguissauts et mourants.
(2)nbsp; Dietionn, do mamp;l. el Mr. prat., art. Entozoaires, p. 332.
(3)nbsp; Brassavole, in Simplic. examine, cite par Andry, ouvr. cit., t. II, p. 616.
(4)nbsp; Campenon, mamp;lecin dc Toiinerre, dans Richard de Haulesierk, liecucil d'ob-serv., in-4, t. II, p. 472. Paris, 177-'.
(5)nbsp; Cite par Bremser, ouvr. cit., p. 383.
(6)nbsp; Dall' Olio, Mcmorie ilella Societä italiana deUescienze, etc., t. XI, cili par Brera {Mem. prim., p. 215).
(7)nbsp; L. Brera, Mem. fisico-med. cit. {Mem. prim., p. 215.)
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CHEZ l'HOMME. — ASCARIDE LOMP.RlCOiDE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 123
quot; Le jeune Guy, fiis d'un voterinaire de Roanne, ccn'vait Petit (de Lyon) ä Prost, a rendu deux inille cinq cents vers lombricaux dans I'espace do cinq inois, sans avoir eprouve d'autres symptomes fächeux qu'un vomissement de sang. Ces vers sortirent tous par la bonche et par le nez (1). raquo;
Les auteurs rapportent un grand nonibre d'autres cas dans les-quels les ascarides lombricoides etaient au nombre de deux et trois cents.
L'enfance ost plus sujette aux ascarides lombricoides qua tout autre age, ncanmoins on volt bien rarement de ces vers chez les enfants ages de moins d'un an ; e'est vers Vage de trois ans qua ces entozoaires connnencent a devenir communs. A Paris, d'apresGuer-sant, on trouve a peine dans le premier age un ou deux enfants affectes d'ascarides sur cant, tandis qua chez caux de trois ä dix ans, il y en a au moins un sur vingt. Les ascarides lombricoides sont pen communs chez les adolescents et rares chez les vieiilards. Las femmes, dit-on, y sont plus sujettes que les homines.
Les ascarides lombricoides se dcveloppent principalement chez les sujets faibles, lymphatiques, chez les scrofuleux, chez ceux qui se miurrissent d'aliments de mauvaise qualite ou qui font leur nourri-ture principale de legumes, de fruits, de laitage, chez ceux qui ne font point usage de boissons fermentces comme le vin, la biere, etc. II convient de dire ncanmoins quo l'influenca da la constitution at du regime sur la production des vers n'est point suffisamment bien elablie.
La saison parait avoir une influence sur le developpement das lombrics. La plupart des auteurs, depuis Hippocrate, ont dit que ces vers sont surtout communs en automne; il est vrai que cette opinion a etc quelquefois bas^e sur I'action que Ton attribuait aux fruits dans la production des vers i2); on a dit aussi que les lom­brics sont plus frequents au printemps (3).
Ordinaircment ces vers existent chez I'homme pendant un espaca de temps variable, mais assez limite; ils peuvent reparaitre k plu-sieurs reprises; rarement on an est tounuente pendant une longue suite d'annees.
(1)nbsp; nbsp;Troisieme coup d'ocil sur la folie {p. 28. Paris, 1807), c\li par Mondi6re. Gas. des hdpil., 23 mars 184i.
(2)nbsp; nbsp;Aviconne, op. oil., cap. n, p. 8 40.
(3)nbsp; nbsp;Danielis Senucrli Vralislavicnsis Opcrwm tomus 111. Parisiis, 1641, lib. Ill, p. 38.
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12ftnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFfKCTIONS VEIUIUNEUSES MS VOILS DIGESTIVES
CHAPITRE II.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE.
On dit gen^ralement que les habitants des pays froids et humides sont plus exposes aux ascarides lombricoi'des que ceux des pays chauds. Cette assertion est tout ä fait erronee : si les vers sont tres communs en Hollande, en Suede, etc., ils ne le sont pas moins clans les contrdes tropicalos. II suffit, pour s'en convaincre, de consulter les autcurs qui ont pratique la medecine dans ces contrees : d'apres Bajon, la maladie den vers, avec le tetanos, sont celles qui enlevent le plus de monde a Cayenne : quot; II n'y a personne, dit-il, de ceux qui sont dans le cas de faire l'ouverture ä Cayenne de quelque cadavre, qui n'ait trouve, ä son plus grand ctouneinent, un nombre prodigieux de ces animaux (ascarides lombrico'ides) (1). laquo; Pouppe-Desportes s'exprime d'une maniere analogue sur la frequence des loinbrics ä Saint-Domingue (2), et M. Sigaud sur celle de ces entozoaires au Bresil (3). quot; La presence de vers loinbrics dans les intestins, dit Levacher, est un accident beaucoup plus frequent aux colonies
(Antilles) qu'en Europe__11 est commun de voir, dans l'espace de
quelques jours, des enfants encore en has age rendre par les vo-missements et par les selles jusqu'ä quatre et six cents loinbrics. Des autopsies cadaveriques in'out plusieurs fois rcvcle la presence de ces animaux dans les intestins greles par multitude innombrable (-1).quot; Nous possödons des temoignages semblables pour la Jamaique (5), l'ile de France et Bourbon : laquo; Nous avons dejä observe, dit Dazille, qu'ä l'ouverture de tons les cadavres de negres morts de maladie quelconque dans plusicurs colonies (ile de France, Bourbon, An­tilles), on trouve les intestins farcis de vers (6). raquo;
D'un autre cote, si Ton considere que dans la province de Sma-
(1)nbsp; nbsp;Bajon, Olsen-, sur quelques hons rcmhks conlre les vers de l'Uc de Cayenne {Journ. mid. chir., 1770, t. XXXIV, p. 09).
(2)nbsp; nbsp;Pouppc-Dcsporlcs, //is(. des maladies de Sainl-Domingue. Paris, 1770, t. I, p. 35, 92; t. II, p. 271.
(3)nbsp; J.-F. Sigaud, Du climat et des maladiesdu Bresil. Paris, 1844, p. 425 ctsuiv.
(4)nbsp; nbsp;Levacher, Guide medical des Anlilles. Paris, 1834, p. 9G.
(5)nbsp; nbsp;James Tliomson, Remarks on tropical diseases, etc., Jamaica {Edinburgh me-dical and surgical Journal, 1822, t. XVIII, p. 43.)
(6)nbsp; Dazille, Observ. sur les maladies des negres. Paris, 1792, t. I, p. i06.
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CHEZ l'hOMME. — ASCAB1DE LOMBRICO!oE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 125
land (Suede), par example, presque tous les habitants ont des lom-brics (1), il sera manifeste que l'influence du climat est nulle dans la frequence on la rarete de cet entozoaire. Nous trouvons. au reste, une nouvelle preuve de ce fait en France: u Paris, I'ascaride lombri-coSde est rare, tandis que dans certaines provinces, 1'Alsace, laBour-gogne, ce ver est tres couimun. Cette difference tient probablement a certaines habitudes locales dont nous nous occuperons ci-apres.
Dans les contröes oil les lombrics sont tres cornmuns, tous les ages y paraissent presque ^galeraent sujets : quot; Dans le pays que j'habite (Chambery), a dit Daquin, il ne se presente pas de maladie ou les vers strangles ne se montrent, qu'elles soient aigues ou chro-niques..... On ne voit pas que Tage, la force ou la faiblesse du tem­perament y apportent une grande difference. II nous arrive souvent de voir des personnes de soixante et soixante et dix ans n'etre ma-lades que de vers (2). raquo; 11 en est de meine aux colonies; ä ce sujet, Bajon rapporte qu'il a connu a Cayenne une dame äg(',e de pres de cent ans qui prenait quelquefois da hit defiguier (vermifuge), et qui rendait chaque fois une abondance morme de lombrics.
D'aprfes le temoignage unanime des medecins qui ont ecrit sur les maladies des negres, ceux-ci sont beaucoup plus frcquemment atteints de vers que les blancs. Bajon, Pnuppc Desportes, Levacher, sont sur ce point tics-affirmatifs. Ces autcurs n'ont pu discerner positive-ment aucune cause de cette difference. Dazille I'attribue, il est vrai, a la nourriture insipide, non fermentee des negres; R. Dyer, ä ce qu'ils ne mangent point de sei; mais ce sont de simples hypo­theses. Daquin, qui a ete cgakment a portee d'obscrver un grand nombre d'individus atteints de lombrics, rapporte quVn commen-9ant sa pratique medicale par les pauvres, il a cru a l'influence de la mauvaise nourriture sur la frequence de ces vers; mais plus tard, il renonc.'a a cette explication en voyant les ascarides lombricoides aussi frequents chez les riches que chez les pauvres.
(1)nbsp; nbsp;MagnusHlISS, Mim. cit, {Arch gin. de we'd., 1856, t. I, p. 351).
(2)nbsp; nbsp;Daquin, mddecin de Illötcl-Dieu de Chambery, Olsen, sing, sur des affect, verm. {Jouni. dc mdd. chir., etc. Paris, 1770, t. XXXIV, p. 152).
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126nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEÜSES DES YOiES DIGESTIVES
CHAP1TRE HI.
EP1DEMIES ET ENDEM1E.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; v
Sous des influences qui n'ont point ete ddterminees, les lombrics peuvent apparaitre par epidemies ou s'etabiir en quelque sorte en-deniiquLMnent dans une contrce. Les auteurs du siecle dernier surtout ont frequcinment fait mention dV'pidemies de dysenteric et de fievre vennineuses. Tout en faisant la part des doctrines erronees qui re-gnaient ä cette cpoque et de rimportance exa^erce que Ton attri-buait aux vers, il est impossible de ne pas etie frappe de 1'existence presque generale des lombrics dans queiques-unesde ces (Spideinies, et de n'y pas chercher plus qu'une coincidence; il est au tnoins cer­tain que ces entozoaires ont etc quelquefois une complication fä-cheuse qui reclamait un traitement paiticulier.
En 1730, les ascarides lombrico'ides devinrent tres communs ä Beziers. •• Des personnes de tout äge, de tout sexe, de tout tempera­ment en ont ete attaquees, dit Bouillet; ils en ontrendu meine par la bouche; quelques-uns en sont morts, malgre tous les secours de la medecine. •• Bouillet attribue cette ahondanle generation de vers ä la gramle douceur de l'hiver de 1730 (1).
En 1757, il rägna ä Fougferes (Bretagne) une dj'senterie öpide-mique; presque tousles malades avaient un grand nombre de vers. Us guerissaient jiar It s anthelminthiques, et ramtMioration se manifes-tait ä mesure ([ue les vers etaient expulses (2).
A Clisson, le meine fait se remmvela, inais d'une maniere plus durable : quot; Nous rencontrons toujours la disposition vennineuse dans les maladies du peuple, dit du Buueix. J'ai vu rendre en trois ou quatre jours, par le tneme sujet, jusqua cent cinquante lombricaux tres grands; il est tres coimnun que les malades attaques de mala­dies aigues en expulsent cinquante, soixante, quatre-vingts en peu de jours.... Un Chirurgien tres instruit, qui a pratique ici pendant trente ans, m'a assure que cette complication vennineuse, qui dominedans toutes les maladies, n'etaii devenue dominante que depuis une Epide­mie dysenterique qui ravagea cepays en 17G5 (3). - (Ecrit en 1788.)
(1)nbsp; Bouillet, secretaire de r.Uiidemie do Beziers, dans Hist, de VAcad. roy. des sciences, annee \~::.0, p. 42.
(2)nbsp; Nicolais duSauisay, ./ourlaquo;, de med., 1757, t. VI, p. 380.
(3)nbsp; nbsp;Du Boueix, Topogr, mtd. dc la viUe cl de l'höpilal de Clisson, en Bretagne [Journ, de med. Chirurg., vtc Paris, 1788, t. LXXV, p. HG.
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On a vu aussi les ascarides lonibricoides attaquer les armees en campagne :
quot; Entre les maladies conlayieuses qui affligerent I'arm^e danoise dans la Scanie, la dysenterie fut la plus universelle et la plus fä-cheuse; beaucoup de soldats avaient en meine temps des vers aux-quels on attribua la cause du mal (1), laquo;
Rosen dit qu'un grand nombre de soldats suddois, cavaliers ou fantassiiis, qui revinrent, en 1743, de l'expödition de Finlande, ren-daient une grande quantity de vers par haut et par bas (2).
Aprfes avoir rendu compte des maladies qui attaquferent I'armee anglaise pendant la campagne de Flandre, en 1743, Pringle ajoute : quot; Dans le cours de cette dysenterie et de cette fievre (reniittente d'automne, intermittente des camps), plusieurs remlirent des vers ronds, et ce meme symptome s'est renconti'e chaque campagne dans ces deux maladies (3). #9632;•
A propos dc ce fait. Van Swieten dit avoir observe la meme chose dans son armec (autrichienne?) (4).
Dans des temps plus rapproches de nous, les medecins milifaires out signals des faits semblables. Marie, Chirurgien au 12deg; regi­ment de dragons, dit que le cinquieme de son regiment, cantonne a Ravenne pendant Töte de Pan X, fut atteint d'une lievre putride veimineuse (5). Savaresi rapporte qu'au mois d'aout 1806, en Pouillo et en Abrvuze, Tannee fran^aise fut atteinte d'une diarrhee grave, compliquee de vers (6). Bourges, medecin ä la grande armee, dit que les lombrics se sont montrcs frequemment dans les maladies des soldats fran^-ais cantonnes, en 1807, dans la ville de Bromberg (Pologne) (7).
Nous reviendrons ailleurs sur ces epidemies de dysenterie, de fievres, etc., dans lesquelles la presence des vers a etc generale.
(1)nbsp; nbsp;Sur une dyscnlerie vennineuse, par Paul Brand, niedcciii de I'armde, dans Act. do Copcnhayuc, ami. 1ü77-1ü7'J, obs. xxxi, et CoH. acud., part, elraug., t.'vil, p. 342.
(2)nbsp; nbsp;Rosen, ouvr. cit., p. 390.
(3)nbsp; nbsp;Pringle, Ohserv. sur les maladies des armees, part. I, chap, in, p. 21, trad. Paris, 1855.
(4)nbsp; nbsp;Gcrardi Van Swieten, Comment, in £ferm. Boerhaaoe aphor. Paris, 17C5,
t. IV, sect; 13(12, p. G20.
(5)nbsp; nbsp;Marie, Joum. de mid. de Scdilhl. I. XXI, p. 250. Paris, 1806.
(G) Savaresi, llisl. mid. de larmce de Maples {Joum. de mid. de Corvisarl. Paris, 180G, t. XII, p. 337).
(7) Bourges, ./ourn. de med. de Sedilhtl, 1800, t. XXXVI, p. 184.
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128nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFIX riONS VERMINEÜSES DES VOIES DIGESTIVES
CHAPITRE IV.
CONDITIONS DE LA PROPAGATION DES I.OMBRICS.
Si Ton recherche quelles sent les conditions ou les causes qui determinent, soit la raretc des lombiics dans certaines locaiites, et leur frequence dans d'autres, soit ieur apparition en grand nombre et, en quelque sorte, pardpidemie, il faut avant tout se souvenir que I'ascaride lombricdide nait d'un ceuf, et que cet ccuf, depose avee les feces a la surface du sol, doit, pour ecloro, arriver dans le tube digestif de I'homme (1). II faut done chercher par quelle voie et com­ment I'oeuf peut etre transports dans le tube digestif. Ce n'est evi-demment, ni par les legumes, ni par les fruits c u le laitage, ni par wi mauvais regime, etc., o'est par l'eau Les oeufs des lom-brics sont expulses avec les feces, qui on contiennent quelquefois par myriades. Ces oeufs peuvent renter dans l'eau d'une mare, d'un ruisseau, d'un puits, etc., pendant six, sept moiset plus sans subir aucune altera­tion; I'embryon s'y developpe et n'est mis en liberte quo lorsque I'ovule arrive dansle tube digestif de riiomme. Un filtre I'arrete en chemin; une temperature elevee le tue.
Avec ces donnecs, on [raquo;ourra trouvcr, sans douto, la raison qui fait ces vers rares ä Paris et communs dans les campagnes : ä Paris, oil Ton boit generalement des eaux puisees a la Seine et passces au filtre, lequel retient les ovules des ascarides; ü la campagne, ou Ton boit l'eau des marcs et des puits non filtrde. Ces mares ou ces puits sont alimentes ordinairement par les eaux pluviales qui tombent autour des habitations; or, l'usage des fosses d'aisances est assez generalement neglige a la campagne, surtout par les enfants, qui satisfont leurs besoins autour des habitations meines. On s'expli-que done, par Faction des eaux pluviales qui les entrainent, I'atrivee des oeufs des lombrics dans les mares, les ruisseaux, les puits, et finalement dans les boissons. Ces considerations ne jetteront-elles point quelque jour sur les causes de ces epidemies qui out sevi dans certaines armees (2), sur ce fait que les lombrics, si communs chez
(1)nbsp; C. Davaiae, Recherches sur lo dcveloppemeut et la propagation du tricho-cephale de l'hommraquo; et de I'ascaride lombricdide (CoHipfes rendus Acad. des sciences, t. XLV1, 21 juio 1858).
(2)nbsp; nbsp;On sail quo ilaüs reiidemic de fievre imi(]iieusc qui sövit en I760-I7CI, a Goettinguc, sur la population cl sur l'armöcfraoQaise qui occopait cctic villc, tons les malades, prcsquc sans exception, avaicnt des lombrics et des Irichocpphales en
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CHEZ L'HOMME. — ASCA111D1- LOMBRXCOlOE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 129
les habitants de nos campagnes, sont Ires rares chez les peuples nomades [1)1 Ne diront-elles point pourquoi les iiegres qui, dans les colonies, ne sont pas genenilement plus delicatsdans leurs habitudes que nos paysans, et qui font usage de l'eau qu'iis puisent autour des habitations, pourquoi les nfegres sont si frequeminent atteints de lombrics et par centaines, tandis que les blancs, qui font plus genö-raleuient usage de boissons fernientees iniportees de l'ötranger, de the ct d'eau filtree, sont beaucoup nioins sujets aux versl
Les conditions d'äge, de tcmperanient, de sante, etc.,peuvent avoir peut-etre de l'influence sur le developpenrient des ascarides lombricoides, inais ces animaux ne naissent pas sponlaneinent, et, pour qu'iis se developpent dans le corps huniain, il laut d'abord que I'ocuf y soit porte.
SOUS-SECTION II.
PHE.NOMENES ET ACCIDENTS CAUSES PAR LES ASCAIUDES LO.MDRICOlDES RENFEBMfo DANS LEÜB SEJOUll NORMAL.
CHAP1TRE PREMIER.
SYMPTÖMES, SIGNES , ACCIDENTS SYMPATHIQUES.
sect; I. —En general, loiv-que les ascarides lombricoides ne sont pas tres nombreux, et lorsqu'ils n'ont pas quitte leur s^jour normal, ils ne determinent aucune douleur, aucun derangement fonctionnel appr^-ciables; lorsquo, au conlraire, ils sont rcunis en nombreconsiddrable,
ils determinent plus souvent dans les fonctions de la digestion, de la nutrition, dans celles du Systeme nerveux des troubles varies. Les symptomes qui decelent la presence des lombrics dans I'in-
grand nümbrc; or repidctnic durait dcpiiis plusicurs mois dejä, lorsque la compli-cntiou vcrmiuculaquo;- sc fit rcmarqiicr. Le passage suivanl dc Rocdorcr ct Wagler ue donne-t-il pas I'explication dc cos tails ? laquo; Dans la circonstancc oü nous ctlons, oil uc pouvait faire de la btfrc; en sorlc que Ton uc irouvail pour satlsfairc sa soif que de Veau troublee par les pluies et remplie d'ordures, car les ccoulemciits des immoDdlces el des fumicrs amoiicelcs derrierc cliaquc maisoo, faule de betes de sommc pour les enlevcr, sc rcpaiulant sur la icrrc, penctrcrentlientul les fontaines et les infcelerent. Nous avions beaucoup decavalerle, tic sorle que nos rues ctaieiit couvcrtes de furnier, et de chaqm cote cites rlaient bordecs en forme di haies par des excrements humains. raquo; (HoBricrer ct Wagler, ouw. cit., sect. I, sect; 8.) (I) Pallas, passage die.
LlAVilNE,
D
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130nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEBMINEÜSES nrs V01ES DIGESTIVES
tcstin sont les memes quo ceux qui annoncent la presence ilcsaulrcs entozoaires, et que nous avons enumöres dans les gcneralites sur les vors du tube digestif. 11 n'en est aucun qui salt special aux vers dont nous nous occupons. Les plus fivquents sont : des coliques qui se font senlir principalement vers l'ombilic, des douleurs pongitives quelquefois dechirantes de l'abdomen, la tumefaction du ventre, des ddsordres de 1'app^tit, la salivation, des nausecs ou des vomisse-ments, quelquefois de la diarrhec avec des selles contenant des ma-fieres glaireuscs mCdces de sang, la demangcaison ties narines, des urines semblables a du potit-lait, laissanl un sediment blanchätre. On remarque en meine temps les phenomenes cxtcricurs sui-vants : la bouffissure dc la face, la couleur bleuätre des paupiferes, la dilatation souvent inegale des pupilles, l'odeur aigre de l'haleine, l'amaigrisseincnt, et des phenomenes nerveux, tels que rirregulan'lc du pouls, de mauvais reves, de l'agitalion et des grincements de dents pendant le sommeil, des douleurs vagues dans les membres.
i^ 11. — Tons ces syniploines pris separement sont Ires incertains; leur associationpeut neanmoinsfaire presumer avecune grande pro­bability 1'existence des lombrics dans 1c tube digestif. Lorsque des coliques, des douleurs de ventre existent depuis un certain temps, cessent et se reproduiseut sans cause appreciable, si elles ne sont point aecompngnees do diarrliee ou si les selles coTitiennent des ma-tieies glaireuscs et sauguinolentes, et si, en ineaie temps, Ton re­marque quelque symptoms qui suit sans rapport avec une affection dc I'intestin, tel quo le prurit des narines. la dilatation des pupilles, on aura louf lieu de croire äl'existence des vers dans letube diges­tif; car la reunion dc symptomes aussi strangers, pour ainsi dire, les mis aux autres, ne so rencontre guere que dans les affections vermineuses.
D'api'es Rosen, un signe des plus sürs de la presence des vers est le bien-etre que sent un malade apres avoir bu un verre d'eau froide (1).
D'npres Romans, l'existence de petits points rouges, saillants et isoles sur les lords de la langue serait un earaetere pathognomoni-que de la presence des ascarides dans rintestin (2).
L'expulsion des lombrics par les vomissements ou par les selles
(1) Rosen, ouvr. cil,, p. 397.
(2 Ann. dela Soc, mal. pra!. de Montpellier, t. XNIL p. 110. 1810, rite par Barthczet Rillict.
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IMMZ L'flOHME. — AbCAniDli LOMriRICO'iUE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;131
est 1c seul signe qui soil regards genLlralement coranae patbognonao-nique de rexistence de ces vers; mais ce signe meme est equivoque en ce sens qu'il ne prouve pas leur existence actuelle dans le tube digesfif.
Nous avons dit deja que la presence des ucufs dans les dejections des individus atteints de lombrics est un signe certain de la presence de ces cntozoalrcs du tube digestif. (Voy. p. 51, 52.)
sect; 111. #9632;— Les phenomenes sympathiques ddlermines par la presence des lombrics dans I'intestin, sent, commeceux du tenia, tres varies; ils acquicrent parfois une grande intensity, et constituent alors des affections graves et meme mortelles. Si leur frc picneo ct leur gravite out etc fort cxagerces ä une autre epoque, peut-etre aujourd'hui ces affections sont-elles quclquefuis meconnues. Je parle de Paris, oil, par leur rarete, les lombrics attirent pcu I'attenlion ; il en est autrement dans les contrees oil ces vers attaquent toute la population : #9632;• Les vers occupent une grande place dans la pathologie infertropicale, dit M. Sigaud, car ils compliquent la plupart des maladies, causcnt souvent dejgraveslesions.... Chez les enfants, les vers donnentlieu a une sörie de plienonienes morbides, tels que convulsions, conges­tion ci'rebrnle, vomissements, diarrhce, appetit excessif et irregulier, loux opiniätre, soubresauts des tendons et surtout ii im refroidisse-ment de la temperature des mains, des avani-bras, des genovx ct des pich, avec hallonnement da ventrc, sans saccompayncr de reaction febrile (1). quot; — •lt; Les vers produisent chez les enfants, dit Bajon, des maladies qui les fontperir dans des convulsions affreuses avant qu'on ait quelquefois le temps d'y apporler remedc (2).raquo;— laquo; Ln sang des negres, dit Poappe-Desportes, est d'ur.c qualite si propre ä la production des vers, qu'ila en meurent quelquefois subitcmint... J'en ai fait onvrir qu'on soup9onnait avoir ctd empoisonnes, et je n'ai trouve d'autres causes de mort que des paquets de vers entor-tilles dans lestomac et les intestins (3)... laquo;
Les auteurs qui ont ecrit sur les maladies des colonies sent una-nimessur la frequence ct la gravite des accidents determines par les vers, et on particulier par I'ascaride lombricoide. Nous avons en Suede un temoignage semblable d un medecin dont le merite est gdndralement reconnu : #9632;• Dan-: la province de Smaland, presque
(1) Oiut. ci(., p. iir,.
(#9632;I) Mem. cit., \). 68.
(3) Omit, dl., t. II, p. 271.
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lo2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AKFECnONS VERM1NEÜSES DLS VÜ1ES DIGESTIVES
tons les enfants qui habitent la cöte dc la mer jusqu'a sept a liuit millcs dans les terres, sont ou out etc sujets aux ascarides. Jusqu'ä Tage de douze ans, les deux sexes y sont egalement soumis, et la position sociale des enfants est sans influence; apres l'äge de douze ans, les filles en sontbeaucoup plus tourmentces. Les ascarides sont si repandns, quo les moindres accidents nerveux sonl Irailes par les vermifuges.
quot;Les ascarides sont egalement endomiques dans le nord de la pro­vince de Halland ; leur production tient evidemment a des causes locales : les etrangers qui viennent s'elaMir dans la province et qui n'avaient jamais eprouvc d'affeetions vermineuses, en sont bientot attcints: des symptomes nerveux ires (/raves en sont frequemment la consequence (1). laquo;
sect; IV. — Nous avons donnö deja I'indication d'un certain nombrc d'observations d'affeetions detenninees par les lombrics (voy. les Generalites, p. 53); nous en rapporterons ici quelques-unos qui offrent de I'interet ä divers litres.
Iquot; Gas (Mäplain). laquo; Unc fille de vingt-deux ans, apres quelques prodromes, lomba dans I'etal sulvant : Iinmobilile complete, paupieres reiovees, yeux fixes et humides, pupilics resserrees, t6te fortemont renversee en arrierc, mächoires convulsi-vemenl rapprochees sans qu'aucun effort puisse les ecurter... ; roideur lula-niquo des membres, respiration presque inapprociable, pouls a poino sensible, perte absolue de sentiment. —Aucun leniöde n'ayant igt;u 6trc administre, ni par la bouche, ni par i'anus, et la morl paraissant imminente, une injoclion dequatro grains do tartrcstibie futfaito dans la veine mediane du bras gauche. Une demi-heure apros, une pelotc de huit vers lombrics, tons vivants, ful oxpulselaquo; par le vomissement. La malade vomit ensuile, en plusicurs fois, sept autres vers. Tons les plienomenes decritsci-dessus netarderent pas a s'apai-ser, puisa disparatlre, et quatre jours apres, cette fille etait completement relablic (2). raquo;
II'' Gas (G. Calvebt Holland].
k Le 23 septombrc \Sii, Harriet Blackburn, ägeede vingl ans, demanda mes soins ä rindrmerie de Sheffield, pour une paralysie. Kilo avait perdu l'usage des exlremiles inlericurcs ct un peu aussi celui du bras. Ces mem­bres, maij principalement les premiers, elaient insensibles ä une piqüre
(1)nbsp; nbsp;lluss, Mt!m, cit.
(2)nbsp; nbsp;Mo|)laiii, mudedn auDuujun (Allicr), Juarn, compUmentaire, 1823, t. XV11, p. 372.
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CHEZ L'HOMME. — ASCABIDE LOMRRICOiOE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 13:5
superficielle de la peau.Elle sentait, mais faibloment, lorsqu'on inlroduisail lino aiguille profondtimenl dans les chairs. Trois semaines auparavant, eile
avail ele prise d'un engourdissemenl des bras et des jambes.qui s'accrnl, graduellement jusqua ce quelleperdit I'usage do ces clerniers. (Vingt sang-siies aux lomlies.)
• ... Sa sanlegenerale etail bonne avanl cello allaque, el Ton nu peul döcouvrir aucun derangement conslilulionnel en deliors de la perte du mou-vement et de la sensibilile. II n'y avail aucune douleur dans quelque parlie de I epine, ni de löte, etc. Les fonclions intostinales elaient regulieres. La paigneegeneralo, des sangsues, des rubefiants le long del'epine, le calomel ä rinleriear, la poudre de Dower, etc., furent administres depiiisl e 24 sep-letnbrejasqu'au 4 oclobre.
raquo; Le 9 oclobre, il y eulqnelqiies signes de retour dans la sensibilile, mais point dans I'usage des membres. Alors six drachtnes d'huile de lerebenlhine el deux d'huile de ricin furent prescrits avec de l'eau de menllio. Le jour m6me ou le jour' suivanl, la malade rendit par I'anus un ver rond (ascaride lombricoide); apres quoi, le mouvemenlel le sentiment revinrent immediato-ment dans les membres. Dansle coursde deux ou trois jours, les symplomes Elaient entieremenl dissipes;des purgalifs furent encore adininiätres, mais aucun nouveau ver ne ful rendu (1). raquo;
III' Cas (P. Frank). a Nous avons Irouve le lube intestinal, depuis le duodenum jusqu'au rec­tum, cntierement rempli d'ascarides lombricotdes el de matieres fecales sur le cadavre d'un hommo qui mourut au milieu des convulsions les plus cruolles el des cris les plus aigus, le second jour do son entree a I'liopilal de Pavie (2). raquo;
IVC Cas (J. Leroüx).
II s'agit d'un jeune homme de dix-huit ans, cultivaleur, Ires bicn constitue. n Je fus appele aupres de lui, dil Leroux, vers midi; je le trouvai dans une con­vulsion generale el tetanique. La tele etail foi'lement ronverseo en arriere; lo tronc et les membres eiaient dans un etal do roideur qu'on ne pouvait vaincre; les yeuxrenverses. les mfichoires serrees; la respiration balelanto el la poilrine soulevee precipitamment; le coeur batlait avec force ; le pouls amp;,ait vibralileellres agile; le venire metdorise.
raquo; J'appris que le malade avail ele Irouve dans col etat ii dix heures du malin. Cejeune homme elait sans connaissance el ne pouvait parier. On mo monlra halt vers lombricoldes qu'on avail Irouves sur son lit, et qu'il avail vomis avec beaucoup de matieresverdätres. On m'apprit aussi que depuiä une
(1)nbsp; G. Calverl Holland, A peculiar case of nervous disease or derangenwiil of the nervous system, in Edinburgh, med. and surg. Journal. London, 1845, t. LXIII, p. 325.
(2)nbsp; P. Frank, ouvr. cit., t. V, p. 3i8.
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13/lnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEDSES DES VOIES DIGESTIVES
quinzaine de jours, Pessou so plaignait do vlves coliques, qu'il ne mangeail
quo Ires pen et qu'il avail souvenl do,- envies dovomir.
raquo; .lo jugeai facilement quo la cause do la convulsion elail la (gt;reseiice do vcrs dans ie canal alimentaire. Jo n'avais point do phannacie a ma dispo-silion.... Jo fis preparer un bain; on y plongea le malade; on 1'y retint pen­dant uno lieure avoc beaucoup do peine. En eilet, je n'ai jamais vu do con­vulsions plus cffrayantes; il fallait trois hommes tres furls pourconlcnir ce malhenrcnx patient. On vepeta le hainä cinq lieures; pendant ce second bain, im vomissemenint rejeler en deux fois cinq aulros vers lombricoides. Jo lis faire avec do I'lmile des frictions sur I'epigastre el sur rabdonien, qui parais-sail Ires douloureux ; je praliquai une saignee du bras.
raquo; Cos moycns procurerent un pen do calme : vers liuil hcuros do soir, les convulsions devinrent horribles; lo malade poassall des cris p.cicants; il cxpira a neuf benres et demie.
a Autopsie. —Jene pusouvrir latelo. Tons les organos do la poilrine cl de I'abdoinen etaient parfaitcment sains; mais, ayant fendu lesloinar, j'v Irouvai encore onzo vers pareils a ceux quo le malade avail vomis. Je liai le duodenum et le rectum; j'onlevai lout le paquet des inleslins, qui ciaient remplis de vers, au point qu'on les sentail ä Iravers les membranes..., Jen complai qualre-vingt-lrois; ainsi. ce malbeureux jeune homme avail uourri cent sept ennemis, dont les piqürcs, en irritant la membrane muqueusedu canal alimentaire, avaient cause des convulsions telaniqucs el la mort. L'es-tomac, I'intestin grele ct le gros inleslin olfraient. dans un grand nombre de places, dos points qui paraissaient des piqöres enlourees d'on petit cercle rouge (I). raquo;
CHAPITRE II.
.LESIONS ANATO.MIQUES, ACCIDENTS PHYSIQULS.
sect; I. — Peu d'observateurs se sont occupes de l'dtat anatainique de I'intestin chez les individus alTectes d'ascarides lombricoides. MM. Bartlicz et Riiliet, ayant fait des rechercheä ä ce sujet cliez les enfants, out ordinairement rencontre la membrane muqueuse de la partiede I'intestin qui contenait des ascarides lombricoides dans un tHat d'integrite parfaite. Dans quelques cas, ils out obseive une fine injection vasculaire, semblable a cclle de l'enterite crvthemateuse ; tres rarement la cousistance de la membrane muqueuse dtait diminuee. Coinme ces legeres alterations do tissu existaieut seu-lenient dans le point oü etaient rassembles plusieurs lombrics et
(I) Lcroui, omit, ciV., t. IV, p. 307.
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CHEZ L'HOMME. — iSCARIDB LOMBWCOiDE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;135
manquaient ailleurs, ces observateurs ont conclu qu'ellea dtaieut 1 ramp;iultat de rirritaiion locale exercde paries vers(l).
Dans 1'observation de Leroux, les lesions anatomiques de l'iiitestin qui renfermait encore an moment de la inert quatre-vingt-trois lom-brics, ne consislaient aussi que dans des pow^ cnjani I'apparence de piqures entourees d'un petit cercle rouge.
Uu enfant de dix a doiize ans, observe par Daquin, minmit aprfes avoir eprouve des coliques violentes, des vomissements repetamp;ä et des phönomenes eerehraux : raquo; Lc duodenum etait farcide vers gros et petits a im pointqu'il en etait ilistendu, et avait acquis beaucoup plus de volume qu'il ne doit en avoir naturellement, formant im Loyau dur et renitent. Le jejunum, l'ileum et le caecum en elaient si remplis, que je ne puis mieux les comparer qu'ä des godiveaux. II semblait qu'on les y eut fait entrer par force... Ce qui me pamt extraordinaire, c'estqu'une irritation teile quedut la causer cette pro-digieuse multitude do vers n'avait pas inenie produit la plus legere phlogose dans les membranes des intestins (2). -
En presence de ces faits et de beaucoup d'autres semblables, on no pout accepter sans reserve robservation suivante de M. Bre-tonneau :
11 s'agit d'un enfant de liuit ans, convalescent d'une angine ma­ligne, qui niourut presque inopindment nines avoir eprouvequelques mouvements convulsifs et des vomissements. quot; Deux pelotes de vers distendaient l'intestin grele : une surtout, qui surpassail en volume le poing du sujet, etait arretee dans le duodenum et formee par I'entrelacement d'une vinglaine d'ascarides lombnco'ides dont les mouvements avaient froisse et meurtri les tuniques de l'intestin au point que, dans une grande partie de sa circonförence, la membrane muqueuse etait detruite par cette attrition. Le mucus ensanglanto qui se trouvait au-dessus et au-dessous des pelotes de vers, attestait quecet entrelacement qui subsistait encore, avait eu lieu pendant la vie, en meme temps qu'il etait d'aillems evident que cette agglo­meration elait assez rdcente, puisque les tuniques de lintestin n'of-fraient aucune trace do veritable inflammation (3). ••
Nous ne nions pas que de semblables lesions no puissent se pro-duire pendant la vie; mais il est probable que les vers qui les auraient occasionnees ne se trouveraient point, til'autopsie, en rapport avec
(! l liarthoz cl Rillict, TraM des maladies des enfants. Pans, 1813, I. IU, p. 603.
{#9632;!) Daquin, Mem. cil., p. lquot;)7.
{#9632;.v P. Brclonncau, De hi diphlhirile. Paris, ISiü, olis, 11. p. 23.
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136nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VEHWINEDSES DES VOTES DIGESTIVES
la partie contuse. II n'est pas admissible que los lombiics ne so fas-sent pas sdparcs lors du refroidissetnent du cadavre, et fussent morts eux-memes sans quitter l'attitnde et la place qu'ils avaictit dans I'intestin vivant (1). Le fait d'avoir rencontre les vers en rapport avec la lesion qu'ils avaient detenninee, prouve pour nous, contrai-rcment a ce qu'on en a conclu dans le cas actuel, que l'agglomöration des lonibrics et l'attrition de I'intestin se sent produites apres la mort.
Si Ton ajoute aux faits qui precedent ceux qni resultent de l'ob-servation des animaux, chez lesquels des ascarides existent souvent on nombre considdrable sans determiner aueune lesion infestinale, on sera dispose u crone que l'attrition, les meurtrissures de I'in­testin occasionnees par les lombrics sont des faits au moins tres rares. Par les meines raisons, on n'admcttra pas sans examen ces cas de gangrene, d'ulcdration et de perforation determinees par les lonibrics dont les auteurs out rapporte de nombreux exemples. La plupart de ces observations remontent, il est vrai, a. une epnque oü Ton etait pnrte k mettre sur le compto des lombrics les lesions les plus diverses. Sans contester la realite de ces faits, il est permis de contester I'intorpretation qui en a ele donnee. Xous ferons pins loin cet examen (2), et nous apporterons les raisons qui nous paraissent prouverque les lonibrics no peuvent dilacdrer ou perforer les parois saines de I'intestin.
sect; If.—Dilaciration des vaisseaux sanguins; hemorrhame.—Des h^morrhagies mortelles out eto attributes a l'action des ascarides lombricoides. On con^it, a la rigueur, qu'un lombric puisse de­terminer la rupture dune artere denudee par une ulceratinn, en interposaiit sa tete entre cette artere et la paroi ulcerde; mais les meines raisons qui empecbent cet entozoaire de traverser un intestin sain s'opposent ä co qu'il en dilacere les parois et eonsecutivenicnl les vaisseaux.
(i) Benacoup d'autenrs onblicnt compldtemcot ((iip los versvivent encore quelque temps aprfes la mort lt;lo lour böte, et qu'ils soul, dom's d'un certain ponvoir dc locomotion, lls ddcrivent avec sein lasitaatioa dos vers aa monicnt de raotopsic, comrnc si ces animaux n'avaient pas do en changer depuis la inort da malade. Aln-i Lcpcllelier, qui parle d'une large perforation dc I'oesophage operdo par des lombrics, dit, pour prouvcr qn'elletftolt bicn I'cffct dc ces cnlozoalrcs:laquo; Le vcr encore engagd dans cettc mfimeonvcrtaro love ions les doutes. u llsufflldo la plus simple rdüciion pour voir co quo valcut dc pareillcs raisons.
(2) Voyez chap. V.
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CHEZ L'HOMMG. — ASCARIDE LOMCRICOtDE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 137
[•'' I'v-i (Chabcellav). II s'agit d'un enfant Age de =ept ans, qui fut admis a I'hospke general do Tours, le 7 fevrier 1839. — Lo 7 mar?, on apprend qu'il avail du devoie-laquo;innt depuis [ikisieurs jours ; il a des coliquos fortes, une fievre moderee, la iangoe blanche au milieu, rouge ä la pointe ct sur les bords. Lo 8, memo etat general, fades douloureux, epreinles violenles, selles frequentes rl pen abondantes ; matieres formees par des mncosiles rougefttres. -— Le 9ct le 4 0, meine etat ii peu pros. laquo; Le 11, le malade est agite, sinquiete et pnusso sou-vent des cris ; dopuis la veille, il ne repond aux queslions qu'on lui adrosse quo par des plainles... Pälour du visage ; pouls petit et frequent; peau d'une chaleur ordinaire ; pupilles dilatees; regard fixe. Les matieres sent rendues presque involontairement; cbaqae fois, ellcs sont fortement laquo;nsanglant^e?, Depuis hier au soir, le sang est noirätre ; un ver lombric non vivant a encore etu expulso... Dans lajournee, et surlout vers lo soir, col enfant rend par lo rectum une grande quanlite de sang pur noir. II s'agite beaucoup, pousse des cris plaintifs ot succombe enfin ii dix lieures du soir. raquo;
Autopsie. —raquo;La muqueuse du gros inlestin est fortement epaissie, irrü-guliere, granulee, nulle part ulceree, offrant des laches verdätres on grisAlrcs sur toule I'etendue do sa surface. Getto alteration se prolonge dans I'ileon, a un pouce au-dessusde la valvule ileo-ca3caIe, donl la face superioure offre lo minw etat quo I'inferieure. La plaque de Payer la plus införieuroest injectee, lurgescente, et comma boursouflee; eile fait saillie au-dessus de la mu­queuse ; les deux plaquesqui viennent apres sont moins gonflees; aulreuienl la muqueuse ost saine dans tout l'intestin grfile, oü Ton trouve une enorme quanlite de sang noir liquide. raquo;
Dans lo jejunum, on rencontre trente-sept lombrics reunis par pelotons. Dans le duodenum, on Irouvo un pelolou do lombrics encore plus considerable. La muqueuse de eel intestin est saino. En dehorsde la cavitedu duodenum et sur sa face postamp;rieare,existe une (onto petite ecchymose qui correspond ä une cxulceration arrondie, de deux lignos d etendue situee dans cet intestin. c En cet endroit, la membrane muqueuse et le tissu ccllulaire sous-jacenl semblaienl avoir etc dciruits par teArtement. Dans cet espace otroil et comme erode, je suis |)arvenu ä ;ipercevoir, nißme ä Toeil nu, apres des recherches reiterees, uno arteriole blanche, d'un tissu resistant; son orifice est Leant, car eile est divisee completement en travers (I)... raquo;
Parmi les raisons qui determinent l'auteur ä mettre la rupture de l'artfere sur Je compte des lombrics, sc trouvent celles que Ton donne generalcment pour prouver I'action tie ces aninmux dans les perfo­rations; nous verrons plus loin (2) queloutes ces raisons n'oni aucune
(1)nbsp; Cbarcdlay, Recites trav. do la Soc. med. d'fndre-et-Loirc, annee 1839, S1' serie, p. 16.
(2)nbsp; Chap. V.
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138nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VKRMINEÜSES DES VOIES DlfiESTIVES
valeur. La rareld des ulcerations dans le duodenum n'est pas non plus mi argument de grande valeur; il n'cst pas saus exemple de renconlrer des ulcdralions isoldes, surtout dans un cas comme celui-ci qui dtait unefievre typhoide plutot qu'une dysenterie, ainsi qu'on on peuf juger par les symptomes et par l'iUat des plaques de Peyer. La division de l'artere en travers ne prouve absolument rien, d'ail-leurs, sur la cause de sa rupture; dernit-rement, dans le service de M. Rayer, chez un horame mort d'hßaiorrhagie inteslinale, on trouva une petite ulcöration au fond do laquelle on opercevait tres distinctement, a l'cci! nu, une aiteriole ouverte. Ce vaisseau ötait dechire d'une maniere tres nette et les deux bouts s'adaplaient exac-tement. Nous avons pu montrer le fait aux membres de la Societe de biologie (1). Gelte arleriole seule avait foumi tout le sang; il n'existait aucun lonibric dans l'intestin pour expliquer la dccliirure du vaisseau ; suffit-il done que Ton ait trouve des lombrics aupreä d'une ulceration pour qu'on doive la leur attribuer (2)1
II' Cas IIalma-Gra.nii).
II s'agil d'un enfant Sg6 do six ans, qui, depuis quelque lemps, offrall des symplömes de bronchite et des douieurs de I abdomen vers rombilic.
Le 13 mars I.S-'iO, pouls pas notablement cleve, facies ä pen pros normal langue naturelle, coliques faibles. Le IS, l'enfanl paralt loul ii fait bien. Le 16, Invasion de symptomes alarmants. Facies cholerique, vomifsemenls reputes de malleres verdätres, parnil lesquelles Irois lombrics sonl rejetes #9632; abdomen meleorise, douloureux a la pression; pouls petit et concenlrö; sidles legerement sanguinolentcs; agitation, refroidissement. Vers le soir du mörne jour, tous cos phenomenes s'aggravent; seile considerable de sang pur el vermeil; mort inopin^e.
.•1 l'autopsie, le periloiuo esl normal, l'intestin grcMe est ir.eleorlse. A l'ln-lörieur de cetinlestin, on trouve six ascarides lombricoides et un peloton forme par dix-buit de ces vers.
• La muqueuse do l'intestin gr6le ayanl ole lavee, nous la trouvämes
(I) M. Dupuis, Hein. inleU., etc. {ComptesrenäusSoc. biologie, dicemhniShT,) (•2) M. Cliarcolhn , en rcdigeaat cette observation, ctait cerlainemenl prdoccnpd de la tbdorie Je Mundierc sur les perforalions qw* produiraicnt los lombrics (voyez ci-apres rette Ihdorie); rar il dit : laquo; Le tissu ceUulaire et la meuihrane muqueuse semblenl avoir iti detruils par evartement, raquo; et une lignc apres il ajoute: uihms cct espace etroil et comme erode. raquo; S'il j avail Erosion, il u'y a\ait pas äcarlement des (ibres. Quant am arguments sur Icsqnels l'aulcur appuie surlout son upinioa d'une derliirure operee par les lombrics, il los prcinl dans la CGDformatioQ de la bouchc du lonibric et dans les nombreuses observations de vers e/fracleurs qui sent reproduiles un peu partout, mais qui sent reproduites ici sans auemic critique.
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CHEZ l/llOMMIi. — ASOAUIDE LOMMICO'l'DK.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 139
ramollie, so dechirant par lambeaux et criblie cVukrvuiions, dont la plus grande avail la longueuv dune piamp;ce de deux francs. Uue do cos ulcoralions fixa noire altenlioo par sa profondeur, et, rexaminanl a la loupe, nous trou-vämes les vosiiges do vaisseaus ouverls qui auraient domie lieu a llicmor-rbagie iulestinale. Nous no poussämes pas plus loin nos investigalions (!). raquo;
Aprfcs cc que nous avons dit des lesions anatomiques eausdes p;r les lombrics, il est inutile de faire remarqtier que le ramollissement de la muquease qui se dechirait par lambeaux, ne pouvait etre le fait des vingt-quitie vcrs trouves dans I'lnteslin, et que les ulcoralions, surtout cells qui avail la largeur d'une piece de2fr., n'e'laient point davautage le fait de cc, vers; au reste, I'auteurn'a mis riu'iuor-vhaquot;ie sur le compte des lombrics que par la consideration suivante : u Le fait que nous indiquons u'est pas unique; il re.-ulte d'une obser­vation de M. Charcellay qu'une avleiiole pent etre percee par un lumbric de inuntere a pruduire une hemorrhagie intestinale mortelle. lt;• Nous avens vu combien ropinion Je M. Charcellay est pcufondee.
5; HI. _ Obstruction, ileus, elranglement. — On a dit que, par leur accumulation, les ascarides peuvent obstruer I'intestin, mettre obstacle aux cours des matieres el donner lieu aux accidents d'un elraiig-lemeut interne, ou de lengouemeiit el de retranglemeut dans les hernies. Les cas, dont nous avons rapports quelques-uns, dans lesquels on a vu I'intestin rempli el comme bourn' par des lombrics, cas dans lesquels cependant on n'a point observe de tels accidents, I'absence d'observations positives a cet cgurd ne perraettent point d'admeltre que les ascarides puissent apporter un obstacle seiieux au cours ordinaire des matieres. Rudol-piii, apies avoir appuve cette deruierc opinion sur des exempies d'accumulaliuu extraordinaire de vers dans les animaux, ajoute : quot; Entre les vers, quelque accunmles qu'ils soient, le chyme ou les matieres fecales circulent librement, el s'il entre dans le tube diges­tif des matieres dines, les vers les detruisentet les decliirent (-2). laquo;
Un fait observe par Rcquin semble en contradiction avec ces vues : un homme age de cinquante ans mourut a I'l.lo'.eUDieu (annexe), aprfes avoir eu, pendant plusieurs jours, des vomissements sterco-raux el une diarrhee abondante. -1 I'ant optic, on ne trouva pour expliquer ceile sorie dilcus imparfait rien autre chose que deux
(1) Halma-Grand, Union mcdicale. Paris, 1856, t. X, p. 202. (•2) Radolphi, llisl. raquo;at. Knlozoarum, cit., t. 1, p, iSS.
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ikOnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEBMINEUSES DES VOIES DIGESTIVES
paquots de lombrics, 1'un vers la pnrtio moycnne de I'intestin grele, lautre vers le milieu du colon transverse. quot; Surl'un et 1'autro point les helminthes, enchevetrds las mis avec les autres, avaient evidein-ment forme une espece de barriere qui mettait obstacle au cours des matieres, sinon absolument ot invinciblement, du moins assez pour produire la maladie ci-dessns relatee ; d'autant mieux quo I'intestin se trouvait considerablement retreci dans toute sa longueur, par suite sans doute de l'abstinenre forcce a. laquelle la nature meine des acci­dents morbides avait reduit depuis longtemps le pauvre malade (1 i.quot; Encore une explication dans laquelle le lombric est considero comma un corps inerte et capable de rester un temps indefini sans mouvement. Si le retrecissement de I'intestin avait etc produit par l'agglomeration des lombrics, pendant combien de temps ces vers eussent-ils du rester rcunis sans se deplacer, sans donner signe dc vie'? et n'auraient-ils pas plutot occasionnc une dilatation (2)? Quoi qu'il en seit, si les vers ont cte pour quelquc chose dans les phenomenes observes, si leur reunion en peloton n'a pas etc. determince par le refroidissement du cadavre, on ne pent leur attribuer que les acci­dents des derniers jours, et l'obstacle au cours des matieres n'est survenu que parce que I'intestin dtait considerahlemrnt retreci, car un semblable fait devrait avoir lieu dans tous ces cas oil les lom­brics se comptent par centaines.
Morgagni suppose que les lombrics peuvent etre une cause d'in-vagination de I'intestin par suite des tnouvements convulsifs qu'ils determinent clans cet oi'gane en Tirritant; e'est une pure hypotbese qui lui a ete suggerce par quelques cas d'intussusception dans les-quels il y avait en meme temps des lombrics, cas observes par Peyer, Ruyscli, Heister et parlui-memc (3).
Quant ä 1'accumulation des vers dans une portion d'intestin ren-fermec dans une hernie, il est probable qu'ello a les memes inconve-nients que l'accumulation des matieres fecales. Bremserpense que la reduction des lombrics doit etre facile, dtant favorisee par les mou-vements de ces entozoaires; quoi qu'il en soit, il ne peut resulter de leur presence que les eflfets de l'engouement.
(1)nbsp; A.-P. Rcqniii, omr. cit,, I. Ill, p. 2li.
(2)nbsp; Voycz ci-dessus (p. 135), line observation dc Raquin, dans l.iquclle on a note, au coiitraire, une dilatation dc I'intestin.
(3)nbsp; J.-B. Morgagni, fMl, anal, swr le siege el les causes des maladies, lettrc XXXIV, sect;32, trad, frang. Paris, 1803, I. II, p, 203.
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CllEL L'UOMME. — LOMBRICS EUUATlQL'liS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;141
Wedekind, dans une dissertation intitulüe : Des etranglements des hernies occasionnes par /es vers [I], nous apprend que, dans Ig comtc deDiepholz, ou il avait pratique la inedecine, les cas de hernie avec complication de vers etaient tres communs et presque endemiques. Suivant cet autcur, les lombrics occasionnent quelque-fois I'etranfflement, qui se produit de deux manieres: 1quot; par le spasme derintestin, lequel est consecutif ä Tirritation que les vers determi-.nent; -2quot; par raccumulation de ces vers et l'obstruction qui en resulte.
G. Richter rcgarde aussi la presence des vers coinme unc cause possible detranglemeut des hernies (2). Les raisons que donne le premier de ces autcurs ä l'appui de ces opinions et que reproduit le second, ont etc refutees par Bremser; il serait sans utilitc de nous en occuper da vantage.
SOUS-SECTIOX HI.
mENOMENES ET ACCIDENTS CAUSES VM\ LES ASCAUIDE3 LOMBUICOÜDES S011T15 DE LEÜR SEJOÜR NORMAL.
Les ascarides lomLricoides quittent quelqucfois leur sdjour nor­mal soit spontanement, soil cbasses par les efforts dc 1'intcstin. Ils en sortent par une voie naturelle ou par une ouverturo accidentelle ; dans le premier cas, ils arrivent dans une cavitc viscerale ou bien dans un conduit excreteur en communication plus ou moins directe avecle tube digestif; dans leseconJ, ils arrivent dans une cavitc sans rapport avec celle de 1'intestin ou dans l'cpaisseur des parois abdo­minales ; dans tous ces cas, ils peuvent produire des phenomenes varies et des accidents graves. Toutefois, il ne faut pas croire que des vers rencontres ä l'autopsie dans un organs, s'y trouvaient neces-sairement pendant la vie du malade, ni qu'ils avaient avant la mort la situation dans laquelle on les trouve : les vers vivent encore plu-sieurs heures apres la mort de leur hote, et leurs mouvements sent assez cnergiqucs pour qu'ils puissent ramper dans les intcstins et traverser des orifices qui nc leur opposent plus actuellement aucun obstacle.
(I) Wedekind, dans Richter, BWliolh. de chir., I. VIII, p. 79. i'l] U. Bichler, TraUii des hcruks, trad, frauc., 1788, p. Uli.
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iU2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIOKS VURMiNEÜSES m:S VOIliS DIGESTIVES
CHAPITRE PREMIER.
LOMDRICS DANS l'ESTOMAC, L'OESOPHAGE, LES FOSSES NASALES, t'ofiEILLE, LES VOIES LACRYMALES.
sect;1.—Les lotnbricsparvenus dans legrosintestin n'y prolongentpas longtemps leur existence et sont evacues sans causer d'accidents.
sect; H.—Dansl'estomac les lombrics sont fretjuemment chasses par le vomissement. En general, leur presence dans cet organe parait etre difficileraent supportee; ils y excitent des douleurs obscures ou vives, des nausceset des vomissements.
Dans un grand nombre d'observations oil des accidents sympa-thiques out paru redet des lombrics, 'on a constate par le fait de leur expulsion au dehors ou par I'autopsie, la presence de cos vers dans I'estomac; ncanmoins il faut observer que, dans certains cas, les ascarides lombricoides peuvent etre amenes dans la cavitd gas-frique et rejetes au dehors par suite do vomissements sjmptoma-tiques d'une affection independante de leur presence. C'est ainsi quo dans la nn5niiigite chez les enfants, dans la peritonite des nouvelics accouchecs, etc., rexpulsion des vers contenus dans I'intestin a lieu commc celle des autres matteres intestinales; les vomissements, aussi bien que la maladie, sont ind^pendants de 1'existence de ces entozoaires. C'est certainement ä cet ordre de plienomenes qu'on doit rapporter les vomissements vermineux consccutit's a I'operation de la cataracte dont parle M. Alessi (1).
sect; III.—Los ascarides lombricoides sortis de Tcstomac peuvent s'ar-refer dans I'oesophage; mais il n'est pas probable qu'ils fassent Jamals dans cet organe un long sejour. On n'a point Signale d'une maniere certaine d'accidents graves resultant de la presence des lombrics dans le conduit oesophagien. 31. Tonnele rapporte 1c fait suivant:
quot; Appelc un jour pour donner des soins ä une petite fille ägee de dix ans, je la trouvai dans un etat d'oppression et d'angoisse inex-
(1) M, Alossi, ocnlisie iiiipolitain, rapporte nenT observations dc vomissements d'ascarides lombricoides ä la suite d'opfrations pmiiqueos sur IVil. II sedemande si I'opdration nc pom rtro la cause de Vhebnimhiaso inlestinale; si les lombrics, siir-excites par I'operation, ne provoqaeraient pas les vomissemcDts par leurs monve-menis iosoliics; il donne cnliu a ecs vers uuc importance qu'ils u'ont certainement pas en cello circonstance {Man. cit,, voycz Vers de l'ceil).
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CHEZ L'llOMME. — lOMÜP.ICS ERKA.TIQÜES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;I?l3
primables; le cou etait teiulu, latete renversoe, la face violette, lea ycu\ saillants, la respiration sifflante, convulsive. En abaissant la langue pour m'assurer de l'dtat du pharynx, je ddterminai de violents efforts de vomissement et l'expalsion d'un enorme paquet de vers lombrics entrelacds; la petite umladefutimniediatementguerie (I). laquo; Ces accidents etaient occasionnes, suivant M. Tonnele, par la compression du peloton de lombrics sur le conduit at'rien.
s iv. —Lesascarides arrives dans le pharynx, occasionnent des picotements, une constriction incommode, des efforts de vomisse­ment qui expulsent ces entozoaires, sinon les malades les retirent eux-memes avec les doigts. Quelquefois, au milieu des efforts de
vomisse
ment, les vers sont chasses dans les fosses nasales et sortent
par le nez.
Du pharynx, les ascarides peuvent quelquefois aussi se porter spontam'iTicnt dans les organes voisins, les narines, la trompe d'Eus-
I1X.
tachi, les voles lacrymaleset 1c laryn
s y__L'issue des lombrics par les narines, chez des individus
vivants on meine aprf's la mort, esl un fait (pie Ion observe journel-lement dans les'contrdesou ces vers sont ties communs.La guerison de maux de tete habituels a etc quelquefois rapportee a ce fait; mais il est dvident quo dans ces cas il n'y eut qu'une simple coin­cidence.
Martin Slabber a vu un homme rendre un lombric par les narines en etermiant. Cat homme, ä-ö de cinquante-deux ans et sujet ä de violentes cephalalgics depuis son enfance, en fut des lors dehvre,
dit-on (2).
Brera rapporte qu'une femme, sujette depuis longtemps a des vertiges, en fut guerie apres quelle cut retire de ses narines, au moyen dune aiguille recourbee, qnatre lombrics encore vivants, et quelle en eut evacue sept autros par reffet de reniedos anthelmin-thiques (3). Barlholin, Bremser, etc., rappertent des faitssemblables.
sect; VI. —Nous possedons deux cas de lombrics qui ont pen^tre dans la trompe d'Eustacbe : dans Tun de res cas, le ver a pn etre extrait par le conduit auditif externe. Voici les faits :
(1)nbsp; Totmel6, Journ, hebiom., 1820, t. IV, p. 290.
(2)nbsp; Baarlem Verhand, t. X, sect, n, p. 105, cittS parRutl., Bibl.
(3)nbsp; r.rcru, Aff. vermin., cit., p. 107.
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IhUnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFCCTIÜMS VüllMINEUSES DES V01ES DIGESTIVES
Iquot;CAS (Winslow).
laquo; Vous avez souhaite quo je vous communiquassc I'observation quej'ai falle aulrefoisd'un ver dans le cadavre d'une fille de trois ans ; voiei ceque c'esl: En I71G, au mois d'oclobre, commeje faisais l'anatomie de la lete de celtö enfant, je trouvai au bout du pharynx, derriere la luelte, un ver long el rood comme les vors ordinalres des liitesllns, lequel avail une de ses extremlteä dansle pharynx mörne, et s'etalt glisse dans la Irompe d'Eustachi, jusque dans la cavitö du lyinpan, oü lautre extrömite etail engagee entrc les osse-lelsde l'ouie. Je ncdoute point, monsieur, que ce ver ne vlnt des inleslins, et nefütnionle par l'oesophage. 11 avail environ cinq pouces de long, et I'epaisseur d'une petite plume ä ecriro. Ce quej'ai Irouve de singulier, e'est qu'ayantco volume, il ait pu s'engager dans im passage si etroit, et je no saurais deviner ce qui pent avoir determine cot insocte ii aller plutöt la quo dans la narine attenanle, qui est bien plus spacieusc. Vous ferez la-dessus vosrellexions. Je suis, etc, AVinslow. Ce i seplembro -1730 (I). raquo;
IT Gas (Bri.neau, HioECm A Aüieoise).
laquo; Une domestiquc de vingt ä vingt-deux ans, fut prise pendant la messe de convulsions, accompagnees de cris et de doulours dans l'une (les oreilles. Arrive pres d'elle, Bruneau no fut pas pen elonne d'apercevoir un lombric sorti eu parlie du conduit auditif externe. II se häta de le saisir avec pre­caution, et, ä i'aide de douces tractions, il parvint a le relirer tout entier. Apres avoir passe a cette cspece de filiere, ce vor etail sans vie, fort aminci et allonge. Les accidents ncrveux cesserent aussitöt, et la malade fut promp-lement retablie; mais ce no fut que qualrea cinq mois plus tard ququot;elle recouvra rouic :car, quolques semaines avant son attaquo de nerfs, eile l'avait perdue d'un seul cöte, en mSme temps quelle avail eu dans la gorge un depot qui, apres s'ötre developpe lentement, se vida par la boucho. Deux vers lom-brics niorts s'echapperent avec le pus (2). raquo;
sect; VII. —J. Rodriguez (Amatus Lusitanus) rapporteI'observation
d'un ver extrait par le grand angle de l'ceil, et qui ne peut etre qu'un lombric:
c Une petite fille de trois mois, se portant bien eine senlant paslemoindre mal, rendit par la partie anterioure de l'ocil, appelee communement le grand angle, un ver dont la löte commenga d'abord ä paraltre. Des personnes qui se trouverent la, voyanl cette töte, se hälcrent de lircr lever avec lesdoigls et furcnl fort surprises de voir sortir de l'cEiJ de cet enfant un insecte vivant long d'un demi-palme, de la grosseur dune ligne et lout blano, sans que
(1) Andry, ouraquo;r. cit., i. I, p. 9o.
(2 Fait rapporW par M, Besoarddans le HecucU de laSoc. mid. du departem. d'Indrc-cl-loirc, ami. 1839, p. 30.
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CHEZ L'HOMME. — LOMßRICS EHRATIQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 1/i5
l'oeil parüt ondommagö en ricn. Le cas est surprenant el merito d'ßlro ecrii. On a vu sorlir des vers par le noz. et j'en ai vu plusieurs fois sorlir ; mm qu'il en soil sorti par les yeux, c'est un fait des plus rares (1). raquo;
En disant que l'oeil n'etait endommage en rien, I'auteur ne veut parier, sans doute, que du globe oculaire. Andry rapporte un fait semblable observe par Yrayet:
laquo; Vrayet, dont nous rapportons ci-apres deux leltres au sujet des vers sanguins, me mande dans la derniere, qui est du 31 juillel lt;736. avoir tire, il y a vingt ans, du grand angle do l'oeil dun enfant do six mois, un ver slrongle, c'est-a-dire long et rond, qu il mil aussitol dans I'esprit-de-vin, el qu'il y a conserve pendant plus de six ans. Ce ver, dit-il, etail de la lon­gueur du doigt, de la grosseur d'une plume de pigeon, el venait certainement des premieres voies (2). raquo;
En parcourant les observations, qui sent nombreuses, de vers sortis des sinus frontaux, des narines ou de l'oreille, il est facile de se convaincre que, dans la plupart des cas, il s'agit de larves d'in-sectes ou de corps divers qui n'appartiennent nullement aux entozoaires.
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CHAPITRE II.
ASC.VRIDES LOMBRICOIDES DANS LE LARYNX ET LA TRACHEE.
Le nombre des cas d'introduction des lombrics dans les voies res-piratoires observes jusqu'aujourd'hui est assez restreint. Aronssohn, dans un memoire sur ce sujet (3), en a rassemble six exemples, dont trois lui sont propres; j'en ai recueilli huit autres. Dans neuf de ces cas, des accidents de suffocation, evidemment provoques par l'entree des ascarides dans le larynx ou la trachöe, prouvent que ces vers se sont introduits dans les voies respiratoires pendant la vie; mais, sans doute, leur introduction peut avoir lieu quelquefois aussi apres la mort. Guersant, ä ce sujet, s'exprime ainsi: laquo; Nous avons trouvc quelquefois de ces animaux (lombrics) dans la trachee-artfere, et jusque dans la derniere division des bronchos; mais il nous a ete
(1)nbsp; Amatus Lusitanus, Curalioiuim medioinalium centurke septem, cent, VII, curat, Lxm.
(2)nbsp; Andry, ouvr. oil., t. I, p. 00.
(3)nbsp; L. Aronssohn, Mem. surl'inlroluclion des vcrsdans les voies aMennes [Arch, yen. de mid., -2' stfric, 1,836, t. X, p. ii.
lUVJISCE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;10
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libnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEKJIINEUSES DES VOIES l)IGESn\ES
impossible de determiner si cette introduction avait eu lieu avant ou apres la mort, celle-ci n'ayant ete precedee d'aucuns symptomes qu'on puisse attribuer au passage de quelques corps Strangers dans l'interieur des voies aeriennes (1). raquo;
II importe que Ton sache que les vers peuvent s'introduire pen­dant la vie dans le larynx, et causer une suffocation moitelle. L'at-tention des medecins, appelee sur ce point, pourrait'sans doutearra-cher quelque victime ä une mort certaine.
La connaissance de ce fait importe encore ä la medecine liigale : un m^decin qui occupe une position elevee dans un pays stranger nous a dit avoir etc temoin du cas suivant, qui donna lieu a une instruc­tion judiciaire: Unefemme, bien portantela veille, ay ant ete trouvee un matin morte dans son lit, des inedecins furent appeles a constater la cause de la mort. Un ascaiide lombricoide i'ut trouve dans le larynx. Pensant qu'un pareil ver ne peut s'introduire dans cet organe pendant la vie, les medecins furent d'avis qu'il y avait penetre apres la mort de la femme, et 1'instruction suivit son cours.
Sur les quatorze observations d'introduction d'un ascaride dans les voies aeriennes rapporteesci-apres, hull foisl'accident est arrive chez des enfants äges de quatre ii dix ans; trois cas concernent des adultes, les trois autres sont sans details. Une seule fois la gue-rison a eu lieu par 1'expulsion du lombric dans un acces de toux. Une autre fois uu a trouve, a I'autopsie, le larynx libre; mais un ascaride lombricoide encore vivant, qui se trouvait dans le pharynx, ätait probablement l'auteur des accidents.
Les ascarides, apres avoir penetre dans le larynx, y restent en­gages plus oumoinscompletement, ou bien ils franchissent leslovres de la glotte et penetrent jusque dans la trachee et les bronches.
Dans le premier cas, il survient de violents acces de toux accom-pagnes de suffocation, d'anxietes, de cris et de douleur au niveau du larynx; I'asphyxie fait de rapides progres, et la mort survient au bout d'un temps trcs court, ä moins que le ver ne soit expulse par une violente quinte de toux.
Dans le second cas, on observe des phenomenes semblables; mais lorsque, apres avoir penetre dans la trachee et les bronches, le ver a
(1) Dictionnaire de medecine. 1828, t. XXI, p. 24a.
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laissc libre l'ouverture de la glotte, la toux devient moins intense, la suffocation moins forte et moins continue; noanmoins la maladie ne parait pas s'etre amelioree : la voix est etoulFee ou ubolie, ainsi que la toux; le malade porte la main au cou et a la partie supe-rieure du sternum comme pour indiquer ou pour arracher I'obstacle 0^nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;qui s'oppose ä l'entree de i'air; la dyspnee se reproduit par acces
avec une grande agitation, des vomissements, quelquefois de l'in-continence d'urine et des convulsions. Enfin la mort arrive apres un temps qui, suivant les observations connues, varie de quelques heures a trois jours.
Lorsque, par un violent effort de toux, le ver est rejete ä l'extc-rieur, tousles accidents cessent aussitot.
raquo;
Le diagnostic de l'existence d'un ascaride dans les voies respira-toires est fort ineertain : l'cedamp;ne de la glotte, le croup, la laryngite spasmodique, les corps etrangers venus du dehors, dcterminent des symptomes et des accidents analogues. Toutefois les acces de suf­focation occasionnes par loedenie de la glotte et le croup ne sur-viennent point inopinement et sans avoir ete precedes ou sans etre accompagnes des symptomes d'une afi'ection du larynx. Ceux de la laryngite spasmodique surviennent ovdinairenient pendant lanuit et
chez des enlunts en general äges de moins de huit ans. L'introdu tion dans le larynx de corps etrangers venus du dehors n'a lieu q
c-ue
pendant certains actes, dont on pent ordinairement avoir la notion; tandis que les acces de toux et de suffocation que produit I'introduc-tion de I'ascaiide dans le larynx surviennent inopinement, A. n'im-porte quel moment, chez des individus qui peuvent avoir les appa-rences de la meillcure santö, dans I'enfance surtout, mais point exclusivement chez les jeunes enfants.
C'est sur la consideration de läge du malade, de l'habitude qu'il pourrait avoir de rendre des vers, de l'absence des symptomes d'une affection des voies respiratoires avant l'apparition des premiers acci­dents, de l'heure a laquelle ils sont survenus, de leur apparition subite,de Timpossibilite de les expliquer par l'introduction d'un corps etranger venu du dehors, que Ion sera aniene a presumer que les accidents observes sont dus ä l'entree d'un ascaride dans le larynx. L'inspection de la gorge et de la partie superieure du larynx, soit par la vue, soit avec le doigt, fera reconnaitre la veritable cause des accidents, si le ver est encore en partie dans le pharynx; fait qui s'est präsente presque dans la moitie des cas.
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Est-il necessaire de dire qu'un ascaride introduit en partie dans le larynx, en partie dans le pharynx, devra etre extrait le plus prompteinent possible avec les doigts, avee une pince a panse-ment ou a polype! Lorsque le ver ne sera plus accessible par la beuche, on administrera immediatement des sternutatoires, des vomitifs dnergiques ct prompts, et Ton aura recours, enfin, äla tra-cheotomie, si ces moyens restent sans succfes et si I'asphyxia devient imminente.
1quot; Lombrics introduits dans los voies respiratoires iiondant la vie.
Ier Gas (Haller). laquo; Denique inter rariores mortis causas fuisso pulo quam in puelia docenni raquo; vidi; earn feperimus cum omnibus visccnLmssanissimis, unlcö verminosam, raquo;et fauces atquo os lumbricis plenum, duo vero de terete genere vermes in raquo; aspera arteria, ad cordis sedom, inque principio pulmonis repertisunl, mani-raquo; festi suffocationis autores(l). raquo;
11* Cas (Pouppe Despohtes). laquo; Un enfant de quatre ou cinq ans, jonant avec ses camarades, tomba sansconnaissance et en convulsion, et mourut au bout de deux ou troislieures. Le Chirurgien l'ouvrit, lui trouva toules les parties internes saines el an ver dans Testomac. 11 lui vint dans'la pensoo de couper la töte de eel enfant pour en faire la dissection et la demonstration du cerveau a uu appreuti qu'il avail. En coupanl la trach^e-arlere et I'oesopbage dans la partie superieure, il decouvrit un ver dans le dernier et un autre qui ulait ii moitie passe dans la glotte. II connutparla la veritable cause de la morl de eel enfant (2). raquo;
IIIe Cas (Akonssohn).
lt; Une petite fille, Ageo de neuf ans, fut mordue par un cliion,le 13 no-venibre1822. Aucun syoiptome alarmant ne s'etait manifeste, lorsque le 30 decembre (quarante-six jours apres la morsure), il survint subilement de la gene de la respiration. Quelques beures apres, cetle petite fille se mit au lit et refusa toule nourriture, se plaignant beuueoup de la difficulte quelle eprouvait ä respirer. La dyspneo augmenta pendant la null; la petite malade ne pouvail rester couchee et grincait souvent dcsdenls.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; '
raquo; Le deuxieme jour, il sejoignit a letal precedent de fortes sueurs, resultat de Tagitation perpetuelle quo la roalade ne pouvail maltriser, bien quelle joult de toule sa presence d'esprit; il y avail en outre suppression d'urineraquo; , plus tard eile ful prise de vomissemenls dun liquide noirätre.
raquo; Le troisieme jour, a six beuresdu matin, il survint des cracbements conti-nuels : I'enfanl rapporlail lout son mal a la partie anterieure el moyenno de
(1)nbsp; Haller, Opusc. pathol., ohs. x. Lausami.T, 1708, p. 2ii.
(2)nbsp; Pouppe Desportes, OKtr. (if., 1770, t. II, p. 2i8.
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la poitrine. A uno heurc de I'iipres-micli, ayant lemoigne lo desir doboire, on lui presenta un verre d'eau sucree, quelle vida avec aviditc et par pelites portions, aussilöt apres eile vomit ce liquide et se dit soulageo. Bientötapres eile demanda des aliments qu'elle vomit aussitöt apres leur Ingestion. Puis il survint un tremblement general dans les membres, suivi de convulsions et de trismus. Enfin, ä une lieuie et demie, la niort termina cette scene de desolation; et cette enfant, qui, quarante-sept heures auparavant, paraissait pleinede sante, perit au milieu des plus terriblesangoisses.
raquo;Autopsie. — Quaranle-huit heures apres la mort, nousflmes l'examen du cadavre avec la plus scrupuleuse altonlion, sans pouvoir rien decouvrir d'anormal, sice n;est la presence de trente-sept strongles (ascarides lombri-coldes), donl l'un, environ de cinq pouces de longueur, se trouvait engage en parlie dans la trachee-artere ct en parlie dans la bronche droite. La mem­brane muqueuse do ce dernier conduit etait injectee et recouverte de mucosi-lesrougealres. L'estomac contenait deux de ces vers , lo duodenum huit et le jejunum vingt-six (1). raquo;
IVC Cas (Andral ct Blandin).
laquo; J'ai trouve une fois, ditM. Andral, avec Blandin, äl'höpital dasEnfanls, un ascaride qui s'etait engage dans la cavite mfime du larynx ; il occupait I'espace qui separe les deux cordes vocales, et une parlie de son corps etait encore dans le pharynx. L'enfant avait ele pris lout ä coup d'une dyspn^e extreme, el il etait mort en forl peu de temps dans un etald'asphyxie (2). raquo;
C'est probablement de ce fait qua parle Blandin lorsqu'il dit:
laquo; J'ai recueilli I'observalion dquot;un malheureux enfant qui fut elouffe par un enorme ver ascaride lombricoide, qui, remonlö de l'estomac, s'6lail place dans la tracheo et s'avancail presque dans la broncho droite (3). raquo;
Vquot; Cas (Tonnelk). laquo; Un jeune gargon, ago de neuf ans et bien conslitue, enlra ä l'hopilal, le 17 mai 1828, pour y etre Iraito dune fievre intermittente ancienne. Get enfant n'offrait d'abor'd rien de remarquable ; maisle 21 au soir, appele pre-cipitammenl aupres de lui, je le trouve couche sur le dos, la töte renversee, la face rouge, les yeux etincelanls ; il pousse par instants des cris aigus, et se plaint d'une vive douleur qu'il rapportc confusement ä la parlie superieure de la poitrine et ii la region cervicale. La respiration est precipitee et convul­sive ; la parole breve, presque impossible; le pouls frequent, petit et irnS-gulier. L'exploralion des organes thoraciques ne fournit aucune lumiere ; l'inspection du pharynx est rendue impossible par lagilalion du malade et
(1)nbsp; nbsp;L. Aronssohii, Mem. cite.
(2)nbsp; nbsp;Andral, Anatom, path. Paris, 1829, t. II, p. 181.
(3)nbsp; nbsp;Blandin, Anatom, lopograph. Paris, 1826, p. 21b.
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150nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; iFFECTIONS VERM1NEUSES DliS XOIES DIGESTIVES
pnr Ip serretnent des mächoires. Force futde se borner a des moyens om-piriques, fies sinapismes, im vösicatoire ä la nuqno, des poiions antispasmo-diques, (]iie le malade ne put avaler,
raquo; I.a miit se passa dans un etat d'agitation et d'angoisse difficile ä decriro, et le lendemain au matin nous eiimes la douleur de voir perir cet enfant, verilublemont digue d'inler^t, sans pouvoir lui porter aucun secours.
raquo; L'autopmfut faile dis-hait heuresenviron apres la mort; voilä ce qu'elie nous apprit :
raquo; On ver lombrio, d'un volume et d'une longueur considerables, elait engage dims lo larynx, dont il bouchait presque entierement la cavile ; 1'une de ses extremites savanQait jusqu'aux premiers anneaux de la trachee-arlere, tandis qae I'autre se reployait dans I'oesophage. Un second ver, un peu moins volmnineux, elait pla^e entre le plancher de la boudie et lalangue, dont il entourait la base, en sorte qu'il se derobait entierement ä la vue ; une de ses extremites etait engagee et comme etranglee entre le eollet des deux dents molaires.
raquo; L'intestin gr^le contenait six ou sept vers do meine espece et de meine volume; la membrane muquense offrait une vive rougeur dans le point cor-rcspondant. Les autres organes olaient parfaitement sains, a l'exception de la rate, qui avail acqais un volume et une durete beaucoup plus conside­rables que dans I'etat nalurel (I). raquo;
VIe Gas (Jobert).
laquo; Un ver lombrio pent remonter de reslomac dans loesopbagc, relever I'epiglotte, tomber dans la trachee, el, en produisant I'aspbyxie, simuler Fapoplexie, comme j'en ai vu un cas chez une femme de trente-cinq ans (2). raquo;
VIP Gas (doctkur Bourgeois).
a En mars 1831, i'lnnt de garde ä l'höpital des Enfants, ä Paris, la sceur de salle vint me revoiller au milieu de la null, me disant de me rendreau plus vile aupres d'un jeune enfant de quatre ans, admis pour une indispo­sition sans gravite apparente, qui venait d'Älre pris subitement de suffocaiion el lui semblait fort mal. Je m'empressai da me rendre aupres de oe petit garc-on; inais. a mon arrivce, je le troiivai mort. Je ne savais a quoi allri-buer une terminaison aussi soudaine, el que rien chez Tenfant n'avait pu faire pre-ager.
raquo; A ['aulopst'laquo;, je ne fus pas peu surpris de rencontrer un enorme asca-ride lombricoide de IS centimetres de long et gros en proportion, qui, remontant dans I'ajsophage, setait engage dans la glotte el. avail, amene
(l) Tonnole, Riflexions ct observations sur les accidents produits par les vers lombrics (Journ. Iwbdom. Paris, 1820, I. IV, nquot; 47, p, 290).
(2; A. Jobert (de Lamballc), These sur los hemorrholdeselquetques propositions. Paris, 1S28, p. 45.
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CHEZ L'HO.MMF. — LOMBRICS EKRATKIUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 151
I'asphyxie. Uno moil ie de ce ver elait passee dans le larynx et la trachte, I'autre iHait encore dans I'oesophage; de sorle qu'il etail a cheval sur la partie pos-lerieure du premier de cesorganes (1). raquo;
YUI* Cas (docteur IIoi^ikg).
lt; Le sujet de l'observation est un horame ago de cinquante-deux ans, cul-tivatcur, atteint do la miliaire. I.e 26 octobre, le docteur Hoering trouva le malade dans I'elat suivant : Prostralion extreme des forces avec douleurs et engourdissementdesmembres ; alternatives frequentesde froid et de chaud ; langue cliargee, anorexic, secberesse de la bouche, cephalalgie; soif Ires grande, et surtoul dyspnee. (Limonade legerement emctiseo; sinapismes volants.)
igt; Le douxieine jour, nuit ties agit^e ; sueur abondante et fetide, dyspnde plus forte, incontinence d'urine : soif inextinguible, constipation. (La limo-nade omelisee n'avait pas ete prise. Saignee du bras de douze ;i seize onces ; huile de ricin. deux onces.) A deux henres de rnpres-midi. cinq selles ; di­minution considerable do la dyspnee, apres la saignee, dont lo sang ne prä­sente rien do remarquabio. Le soir, la dyspnee augmenle do nouveau; chaleur et pouls febrile?.
raquo; Le troisieme jour, pendant la nuit, anxietc ; pesanteur do tote, vertiges, bourdonnoments d'oreille; symptomes qui subsistent encore le matin. (Douze sangsues derriere les orcilles ; frictions raquo; la base de la poitrino avec I'on-guent mercuriel stibie. vesicatoiros aux mollels, lavements et quelques grains de calomel). Pendant la journce. Mgero amelioration ; la nuit, exacerbation de tous los symptomes.
. Le quatrieme jour, öruption puslulouso ä la region epigastrique; t^te plus libro ; urine rouge ot en polite quantitc, sueur abondante ; persistance de la dyspnte. 'Le calomel est continue ä doses graduellement angmentees.)
raquo; Lecinquieme jour, pendant la nuit, la dypsnee a encore augmente ; la soif a ete tres grande, et il est survenu do la diarrhee el de l'incontinence d'urine, landis quo les sucurs se sent .supprimees. Dans la matinee, acces Ires intense de dyspnee, agitation continuelle; plusieurs personnes ont de la peinc raquo; rotenir le malade dans son lit. (Potion calmanto.) Le soir, le malade est plustranquille; mais plus tardla dyspnee s'aggrave de nouveau de la maniere la plus alarmante.
raquo; Lo sixieme jour, agitation continuelle, suffocation imminente a plusieurs reprises, Pendant la journöe, difficullo pxtrömo de la respiration, qui devient sifflante , deglutition penible. Le malade ne perd pasconnaissanco: il se fait comprendre par gestes, ne pouvant plus parier; il indiquo sans cesse la parlie superieure du sternum comma le siege principal de ses souffrances. Vers deux lieures, la region epigastrique se tumefio considc'rabloment; la dyspnee s'accroit do nouveau jusqu'a la suffocation, et le malade mcurt snbi-
,1) Docteur Bourgeois, union medicale, Paris, ISiiC, 1. X, nquot; 69.
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15'inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEUSES DES VOIES DIGESTIVES
tement a quatre heures du soir, an moment oil 1 on se disposait a lui donner
un vomitif.
raquo; A utopsie cadaverique faite guarante-deux heures upres la mart.Habitus ex(erieur ne presenlant rien de remarquable ; nulle trace de l'exanlhemo miliaire ; tous les visccres thoraciques et abdominaux it I'elat normal, la rate seule un peu plus volumineuse. Dejä M. le docleur Hccring etait dispose ä attribuer cette morl subite, sans lesion cadaverique, ä une paralysie des nerfs pneumogastriques, due au principc miliaire, lorsqu'il lui vint ä l'idee d'in-ciser le larynx el la tracliee-artere. Dans celte operation oxecuteo avec des ciseaux, il coupa en deux un lombriequi s etait loge en travers sur la bifur­cation de la trachee. La membrane muqueuse etait injectee, et offrait dans un point une erosion superficielle. L'endroit oü etait place le ver correspondait ä celui auquel le malade rapporlait la doulour el le sentiment do constric­tion (1). raquo;
IX' Cas (P. äbonssohn, fils du |)recedeiit).
o Etienne Desfourneaux, äge de quaranie-six ans, d'uno constitution Ires robuste, cntra ä l'böpital pour des douleurs rlmmatismales.
raquo; Le 28 decembre 1854, ä liuit lieures et demie du matin, lors de la visite, rien de particulier neful observe; louiofois, lo matin, ['inBrtnier de la seile avail remarque un changement dans la voix du malade, qui rattribuail ä un peu d'enrouement.
raquo; Ce mftmejour, ä dix heures du malin, je fus appele en touleliäte : laquo; Lo nquot; 3 va mourir, !gt; me dil-on. Je mo transporlai inimedialeiiienl aupres du malade el je constatai letal suivant: decubitus dorsal, resolution des mem-bres; face boursouflee, levres cyanosees, laissant baver des mucosiles spu-meuses, rougealres ; pupilles contractees; sueurfroide abondanle sur la face; absence complete de I'intelligence, pas de reponse aux questions qu'on lui adresse; pouls normal; bruits du coeur clairs el normaux ; aphonie, respira­tion stertoreuse ; pas d'evacuation, ni loux, ni vomissement. Le malade retire ses membres quand on en pince la peau; c'est le seal signe de sensibilitö qu'on parvient ä reveiller en lui. Get etal etait survenu subitement, sans cause connue ; je fis appliquer des sinapismes aux extrömites inferieures et des compresses froidessur la töte, el j'allendis une beure pour voir si quelque nouveau symptömene viendrait pas jeler quelque jour sur la cause do ces graves accidents. A onze lieures, aucun changement ne s'elait produit. Je fis appliquer six sangsues aux apophyses mastoides de cbaque cole. Lo malade avail porte de temps en temps les mains vers le cou et le slernum et enlevait m6me les compresses froides desa töte. A parlirdece moment, il restedans un 6tal d'insensibilile el de resolution completes.
raquo; A qualre heures, la scene etait encore la meme, avec aggravation des
(I) L. Aronssobu, Mem.eil,, p. raquo;;gt;.
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am l'ikj.vimi;. lombiucs ebrauques.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1;)3
l)henomenes asphyxiques. Vers sept boures du soir, il y eut quelques tenta-lives de vomissement, apres lesquelles le malade expira.
d A l'otttoplaquo;'laquo;, le cerveau et la moelle epiniere, le coeur, les poumons n'offrenl rien de particulior. En incisant de bas en haul lo poumon droit en place, je lombe sur I'exlremite d'un lombrie faisant issue hors d'une bronche; abandonnant alors celte incision, nous ouvrons le larynx et la tradiee el nous Irouvons que ce lombric, qui mesure 0m,20 de longueur, correspond d'une pari ä FepigloUe el da I'aulre a la Iroisieme division broncliiquedu cote droit. La muqueuse, dans loute I'etendue occupee par le lombric, est rouge el cou-verte d'ecmne. Douze lombrics exislaient dans rinlestin grele. raquo;
(La piece pathologique est au musee analomi(|ue de ia Faculte do mede-cine do Strasbourg) (1).
Les accidents qui out ete observes clans Its deux cas suivants doivent tres probablement etre attribues a des lombrics introduits momentanement dans le larynx.
Xdeg;Cas (.......?).
i Une jeune enfant de neuf ans, rachitique, d'un embonpoint considerable, lut prise des prodromes de la rougeole. Elle eprouvait depuis deux jours de la toux, des elernumenls, des mmseos, des vomissemenls, de la fievre el une vive anxiele prccordiale, lorsqu'elle a ele Iransporlee ä Ihöpital des Enfanls. Arrivee a midi, ello otfrail une leinte violacee de la face el des levres, une g6iie tres grande de la respiration; elie accusail une vive douleur de gorge, porlail la main ä la partie anterieure du cou, comme pour en arracher lob-stacle qui s'opposait an passage de l'air. L'exploration de la gorge ne fit rien reconnaitre d'anormal; la lonx et la voix n'etaienl pas croupales; cependant la suffocation elant imminenle, l'interne de garde fait appliquer huit sangsues sur les parlies laterales du larynx. Pendant celte application I'anxiete el lagi-tation augmentent; la respiration est haute, coslalo, saccadee, inegale; la malade fait do vains efforis de tous comme pour expulscr un corps Stranger retenu dans les voies aeriennes, so plaint toujours de douleur de gorge. L'as-phyxie devient imminenle, l'interne so decide ä ouvrir la veine; mais ä peino s'est-il ecoule une once de sang, que la malade succombe. C'etait environ deux lieures apres son entree ä l'höpilal. raquo;
A l'aulopsie, on trouve sans alieration la muqueuse du larynx, de la trachee el des bronches, la gleite, l'epiglotte, les differenls replis muqueux et les ganglions bronchiques. On ne constate aucune lesion dans les organes ence-phaliques et tlioraciques ; rien de bien notable dans le tube digestif, si ce n'est la presence de vingt lombrics : laquo; On elait dans I'impossibilite d'expli-
(t) Paul Aronssohn, Dcscorps ürangersdans les voicsadriennes(ThesesdeSiras-
I'Uitry, 2' sorio, ISaO, ir 372, p. 57).
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154nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VKKMINEUSI.S DES VOIES DIGESTIVES,
quer la mort par les symptomos observes, lorsque pom- n'omettre aueun Or­gane, on procede ii I'examen da pharynx et de l'oesopliage. A peine a-t-on porle le scalpel sur le premier de ces organes, qu'un ver lombric d'environ 6 pouces do longueur, encore vivanl, s'echappe par l'ouverture superieure de I'cEsophage.
raquo; Quoique, dans ce cas, le ver n'ait pas ete trouve dans les voies aeriennes, nous ne douions pas, d'apres les accidents observes, que la mort n'ait ete le resultat de rintroduclion de cet entozoairo dans le larynx, qu'il aura aban-donne pendant les vlngt-quatre lieures qui ont precede l'ouverture du corps (1). raquo;
XIquot; Cas (Aronssohh). Gudrison.
laquo; Mademoiselle Philippine L..., agoc do luiil ans, jouissant de la meilleure sante, ful prise tout ä coup, sans cause connue, d'une loux qui devint tres forte, el continua d'aagmenter en s'accompagnanl de suffocation, malgre tout ce qu'on püt faire pour la calmer. Cet elat d'angoisse durait depuis deux heares, et dejii dps convulsions commencaient a squot;y joindre, lorsque, ä la suile de grands efforts, la pelile malade rendif un strongle vivant ; aussitöt sa toux cessa complelemenl.
raquo; On no put avoir aucun doute sur la cause de cette toux violenleavec im­minence de suffocation, car I'effet cessa des que la cause toute materielle fat expulsee des voics aeriennes (2). igt;
2deg; I.orabrics introduits dans \es voics rcspiratoiros, pcut-etre apres la mort.
XIP Cas [Coidgno). Cotugno ecrit, dit Delle Cliiaje : laquo; Mirum full lumbricum invenisse qui raquo; tracheam tranabatet in sinistrum broncliium eral intrusus, nullaedita tussi raquo; donee tcger visit (3). raquo;
XIII''Cas (Chassaigkac).
• JI. Cliassaignac fait presenter les voies aeriennes d'un sujet chez lequol se trouve un lombric occupant la trachee-arti're et l'une des bronclies. Les poumons sent engoues et noirfltres, sans hepatisalion. On n'a pas de rensei-gnements sur ce sujet.
raquo; M. Cruveilhier pense que c'esl apres la mort que ce ver fi'est introduil dans le larynx (4). raquo;
XIV' Cas (Oppolzeh). laquo; Un fait remarquable, dit Oppolzer, cst celui d'une obstruction de la glolle
(1)nbsp; Bulletin de therap. Paris, 1833, t. VIII, p. 32.
(2)nbsp; L. Aronssolin pi-re, Mem. cit., p. 19.
(3)nbsp; Dclle Chiaje,Compendto di elmintografia iiniana, 2' id, Napoli, 1833, p. 8(3. (i) BulletinSoc. mat., \3C ami., 3' iitie, 1S38, raquo;, IV, p. 303.
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CHEZ L'HOMMK. — LOMBRICS ERBATIQÜES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 155
par un ver lombric, chasse par le vomissement dans lu pharynx, contournant la luetle el penetrant dans le larynx; je n'ai pas, ajoute-t-il, observe ce fait pendant la vie, mais seulement lors de l'autopsie (1). raquo;
CHAPITRE III.
LOMBRICS DA^#9632;S LF.S VOIES PANCREMIQUES.
On a quclqueibis rencontre des ascarides lombricoides dans le conduit pancreatique. On ne pent dnuter que ces vers ne viennent de l'intestin.commeceux que Ton observe dans les conduits biliaires, et dont I'invasion dans ces conduits pent se faire pendant la vie des malades.
Iw Gas (Thomas Babtholin) .
laquo;Vermes ubique srigni ac permeare posse testituonia fida non desunt, nee raquo; mea ad comprobandum delicit experienlia cum ct in pancreate nee parvum #9632;gt; adinvenerim (2). raquo;
11laquo; Gas (Fr. Gmiun). raquo; A l'autopsie d'une femme, on trouva un lombric mort, de trois pouces environ do longueur, dans le milieu du conduit pancreatique. Un autre sem-blable, mais un peu phis grand, se trouvait dans le duodenum. L'orifice du canal pancreatique n'etait point dilate ni ulcere (3). s
IIP Gas (Hatner). laquo;In mulieris vesana;, mortem ex fame metuenlis, ductibus hepatis biliferis raquo; valde extensis septem ascarides lumbricoides, octava parlim in duodeno, raquo; parlim in ductu choledocho, undecim in venlricnlo, in lenuibus, potissimura laquo; duodeno et jejuno triginla et quod excurrit, parva tandem in ductu pan-raquo; crlaquo;at!CO repartae sunt. De conlentis statuque intestinorum nihil refertur, sed raquo; aegra longiüs diarrhffia laboravit aquosaf;pculenta, et causa eerie peculiaris raquo; in intestine ipso aut ejus contentis quoerenda est, qua vermes omnes sur-raquo; süm et in loca aliena pnlsi sunt (4). raquo;
(1)nbsp; P. Aronssohn Ills, These citte, p. 59.
(2)nbsp; Thomie Bartbolini Epist. medtcin., cent. I, epist. i.xn, 1644, p. 254. Hagae loniituin, 1740.
;3) Dissert., Lumbticiteretes in dticfu pancreatico reperti,nec non aliorum prater naturam observatorum in fcomina nulocheire historia et examen. Pra-s. Bnrcard David Mauchart, resp. Philipp. Frid. Gmelin. Tubing, 1738, 28, p. i.
(4) Würmer in der l.eber einer Wahnsinnigen, cine KrankengeseMchle nebst
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156nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VEUM1NEUSES DES VOIES DIGESTIVES
IV- Cas (Buera).
laquo;J'ai irouve le conduit |)aiicieaüque completemcnl obstrue par la presence d'un volumineux lombric dans le cadavre d'une femme qui, pendant la vie, avail donne des signes non equivoques do squhrhosite du pancreas (I). raquo;
CH A PI THE IV.
I.OMBItlCS DANS LES VOIES BILIMRES.
Los ascaridcs lombricoides introduits dans les voies biliaires out ^te rencontres : 1deg; en partie dans le canal choledoque, le reste du ver ^tant encore dans le dundenum ; 2deg; dans le conduit choledoque ou dans la vesicule; 3deg; dans les conduits biliaires plus ou moins dilates sans alteration du foie; 4deg; dans ces conduits rompus; 5deg; dans le tissu du foie plus ou moins altere ; 6deg; dans le tissu du foie avec abces: 7deg; dans un kyste hydatique du foie.
Ier Cas jHavner). Lombric en partio dans le conduit ehoUdoque.
Nous avons rapporte ce fait a propos des vers du conduit pancreatique (cas III), Sept lombrics existaient dans les conduits biliaires tres dilates; un huitienip. introduit a demi dans le conduit clioledoque et ä demi dans le duodemnn, montrait la route quo les precedents avaient suivio pour arrivcr dans les voies biliaires (2).
IIC Cas (Broussais). Lombric en partio dans le conduit choledocjue.
a Un militaire souffrail beaucoup ii la region hepatique el duns toute leten-due de lepigaslro; il etait jaune , la fievre etait violentc, l'agitation ä son comble: le tout accompagne d'une respiration entrccoupee, suspirieuse et do mouvoments convulsifs. II peril an bout d'une quinzaine de jours.
i) Je rencontrai un foiede couleur naturelle, quoiqueassez tumefiepar I'en-gorgomentsanguin; mais ce qui m'etonnri le plus, co tut de decouvrir dans le duodenum un enorme lombric ä inoitie engage dans le canal clioledoque, et un aulre non moins considerable qui s'elait introduit jusque dans le parenchyme du foie, en suivanl la meine route oil s'elait engage le precedent (3). raquo;
seclionsbericht, von D' llayner, in Nassc's Zeitschrift für psycliische, JErzlc I, 4, p. 514-520 (Rudolplii, Synopsis, p. o'lii).
(1)nbsp; L. Brera, Mem. prim., cit. p. 207.
(2)nbsp; Bremser [ouvr. ciL.p.SSi, note) appclle l'auteur de cette observationHagucr, et de Blainvillc (Appendice ä Bremser, p. 538) I'appelle llagner.
(3)nbsp; F.-J.-V. Broussais, Ilisl. des phlegmcuies chrnniques, i' tdil. Paris, 182G, t. Ill, p. 272.
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CHEZ L'llOMME. — LOMfiKICS EP.KATIQL'ES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Iquot;)?
Illquot; Cas (TonneU). Lombricen parliedans le conduil choledoque. o Une fois j'ai rencontre un de cos entozoaires (ascaride lombricoide) a demi introduit dans le conduit choledoque, qu'il remplissait en enlier. II n'en etait resulte aucun accident. La vesicule biliaire et le canal hepatique etaient vides. Peut-6tre le ver ne s'etait-il engage que depuis peu dans les voies biliaires (1). raquo;
Nous verrons encore, dans un cas observe par M. Forget (cas XXXIII), un lombric occupant le canal choledoque et faisant saillie par une extremity dans le duodenum. D'apres les faits pre­cedents, on pent conclure a ceux qui suivent: Les lombrics ne se d^veloppent pas dans les voies biliaires, ni dans le tissu du foie; ils n'y sont point port63 en germe, comme on l'a dit de nos jours, rcais ils y arrivent de l'intestin. Cette opinion, du reste, n'est pas nou-velle, comme le montreront les deux observations suivantes :
IVe Cas (G. WlBRl's). — Lombric ä Vorißce du conduit choUdoque. o Interim unicum illud, dum hioc scribe, in montem venit, quod in obser-raquo; vationibus tuis legi, exmeorelatu additum, de vermein cysti fellis reperto,
gt;nbsp; verissimum quidem illud esse, non unum sed duos fuisse venues, qui in raquo; puella quadam liydrope niorlua Monspelii, cujus cadaver in hospilio meo a secui, sunt invcnli: quorum unus adhuc inlitcrebat poro cholagogo declivi, raquo; at alter penetrarat in hepar : qms ego non in vesica fellis genitos, sed ex
gt;nbsp; inleslinis per rnealum ilium expurijandce bill destinalum uscendisse exislimo, raquo; cysli fellis aquea bile vel aquoso potius liumore, quam feile referla in cor-raquo; pore liydropico; bine etiam allerum vermem ponuria alimenli ad hepar raquo; penetrasse verisimile esl..... Dusseldorpii, ann. 1603 (2). raquo;
Jean Wierus, pere du precedent, rapporte que ce fait a 6[6 observe en 1572; que Tun des vers occupait le meat du conduit biliaire insere au duodenum, et que la tete de lautre etait placee sous la membrane propre du foie (3).
V Cai (Nebel). Lombric dans le conduit cysliquc. laquo;... Sed in cadavere mililis. tain in ductu cystico quam hepatico, invenit raquo; lumbricum Nebelius et copiosos simul in inlestinis; unde non sine ralione
(1)nbsp; Tonnele, Mem. cit., p. 292.
(2)nbsp; Galenus Wierus, l.ettrc ä Fabrke de Hilden, in Guilh. Fabricii HilJani Observ. centurice. Lugduni, 1641, p. G7, cent. I,obs. i.iv, cpist. annexa, ct p. 7-i, obs. lx. — Th. Bonet, Sepulcr., lib. Ill, sccl. xxi, obs. iv, sect; 30.
(3)nbsp; Joan. Wierus, Dtprmstig. diem., lib. IV, cap. xvi, dans Scheock, ouyr. ciV., lib. Ill, De jecore ; Vermes in heiiate, observ. I, p. 30i.
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158nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEOSES DES VOIES DIGESTIVES.
gt;nbsp; suspicatur, lumbricos ex duodeno per ductum choledochum in ductum raquo; cysticum el hepaticum irrepsisse (I). raquo;
VIe Gas (Hatkbb). Lombric dans le conduit choledogue.
laquo; Incadavere fa'minae periodice raaniaae, idem auclor (Hayner) ascaridem raquo; in ductu choledocho offendil (2). raquo;
YIP Gas (Liedtaud). Lombric dans la conduit chok-doque. laquo; Puer quatuordecim annorum in febrem acutam, variis torminibus slipa-
gt;nbsp; tarn, incidit. Ubertim fluebat saliva, lumebat abdomen et prceserlim Iiypo-raquo; chondrium dextrum. Fades et ipsimet oculi subicteritium colorem pra? se raquo; ferunt, Sicviunl cardialgiae, pulsus inaequalis exploratur; albicant dejec-raquo; liones alvinae ac demum ingruunl inter ferociores dolores, convulsiones raquo; lelhales.
raquo; Hepar lumidum et croceum occurrit; cyslis follea bile ultra modum raquo; target. Ductus communis a lumbrico proceriori, hac educto, repletur et b obluratur. Yentricalus el inteslina vermibus scatebant (3). raquo;
V11Iquot; Gas (Rqedeher el Wagler). Lombric dans k conduitcholidoque;
calad dans la vesiculc.
Reederei- el Wagler, en faisanl I'autopsie d'une femnie de trente-trois ans, morle d'une fievre muqueuse, remarquerenl que le canal chöledoque etait dur, cylindrique, allonge; I'ayant incise, ils y trouvereni un lombric qui le remplissail completement, ot dont l'une des extremiles I'aisait, dans la vfei-cule biliaire, une saillie denviron 3 cenlimetres ; un autre lombric existail dans le duodenum. La vesicule du fiel contenait un calcul rond, irregulier et mobile dans son col (4).
IX' Cas (Duona-parie). Lombric dann k conduit choluduque. laquo; Le celebre medecin Buona-parle (do Pise) trouva un lombric assez grand dans le conduit cboledoque. II attnbua. avec toute raison, lictere auquel a succombe le malheureux malade k la presence de ce lombric (:.;). *
Xquot; Gas (Zeviani). Lombric dans le conduil cholidoque. i Zeviani a observe aussi un lombric dans une situation semblable (6). gt;.
(1)nbsp; VanSwieten,ü/). cit., t. Ill, p. 89, dapres Nebelius, in Nova Ada physico-medka, t. Y, obs. cvn, \gt;. 392.
(2)nbsp; Rudolph!, Synopsis (vuy. ci-dessus, Lombrksdu conduit poncreotfjulaquo;, cas III).
(3)nbsp; Liculaud, Bisloria anatomko-medica sislens, obs. 901 {['asa biliaria lum-bricis oblurala). Parisiis, 1767, 1.1, p. 210.
(4)nbsp; Ohw. cit., sect. IV, ouvert. xm.
(5)nbsp; Brera, Mem. prim., p. 207, d'aprts Guidetli (Dei vermi imani in generale, Fireuze, 1783, p. 10),
(6)nbsp; Brera, A/cm. et pan. cit., d'apres Mmorie ddla Socittä italiana, t. Ill, p. 473.
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CHEZ L'llOMME. — LOMBRICS ERllATlyLES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;159
XIC Cas (Heaviside). Lomhric dans le conduiC cystiqw et la vesicule biliaire.
lt; Lo docleur Heaviside conservait dans sa collection, a Londres, un lotn-bric dont la löte elait entree dans la vesicule du fiel, et une portion de la queue se trouvait dans le conduit cystique (t). raquo;
Xllquot; Cas (Bloch). Lombric dans la vesicule biliaire.
laquo;üernieremenl j'obtins, dit Bloch, un ascaride blanc et mince de la lon­gueur de cinq pouces (44 centimetres) que M. Macker, chirurgien-major, avait Irouve it I'ouverture d'un cadavre dans la vesicule du fiel (2). a
XIII' Cas (Cauolo Lorrv). Trois lombrks dans la vesicule.
laquo;Vidimus raaniacum, exulceratione leviore nasi labiique superioris fere r continua vexatum, qui prime vulgo sic dido crampo admodum dolorifico raquo; unius hinc et allerius maims brachiique afficiebatur. Simili dolore baud raquo; ita longo post pes uterque atque crura corripiebanlur. Hunc statim exci-raquo; picbant convulsiones atrocissimaj totius corporis el continute per plures raquo; dies, inter quos summosque cruciatus ejulatusqae toger magnam lumbri-raquo; corum vim sensim evomens, miserrime exanimabatur.
raquo;Cadavere aperto, inter alia notatu digniora, rarissimo et quantum sci-gt; mas, nunquam antehac cognito exemplo, Ires quoque magnos lumbricos raquo; mortuos vesiculaj fellecc una cum bile, halecum solilorum muriee, quoad raquo; colorem et consistentiam simillimainciusos scctione deteximus (3). raquo;
XIY5 Cas (Moses de Bosto.s).Lombric dans la vesicule. laquo; N0 882. Lombric de la vesicule du fiel d'un homme qui mourut d'une dysenterie aigue (Nov. 4 836. Mass. yen. Hospital) (4). raquo;
XVquot; Cas (docteur Treille). Lombric dansles conduits choledoque et
hepalique,
t Le docteur Treille m'a raconte, dit M. Fauconneau-Dufresne, qu'un
sapeur, äge de vingt-lmit ans, et fort, se trouvait, pendant l'ele de 1806, it
l'höpital d'üdine, eprouvant de la fievre, des vomissements, une douleur vive
(1) Brera, Mem. eil., p. 207, 12) Blocb, OUW. eil., f. C(j.
(3)nbsp; De melancholia el mortis melancholicis, Carola Lorry, (laus les Comment, de Leipsick, 1767, l. IV, p. C64 (cite par M. Bonfils, Mem. sw les lombrics dans les catiattx bUiaires, dans Arch, de med., juiu 1838).— Borsicri (t. IV, p. 365) attriliue celte observation a Ludwig. — Uudolphl {ouvr. eil., t. 1, p. 139) la donne sous le nom de censor cmonymMs (Comment, tips., t. XIV, p. 664). 11 se demande si ces vers n'eiaient pas des strougles. Les observatious rapportees ici repoudent ü celte questiou.
(4)nbsp; V.alaioijue dquot; .Viislaquo;laquo; de Doston, c\l6, p, 317,
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160nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VF.ftMINtUSKS DES VOIES DIGESTIVES
ä la region du foio et ayantun icti-re. II mourut, el M. Treille trouva un long ver lombric engage dans les conduits choledoque el liepalique (l). raquo;
XVI1' Cas Xrcveilhier). Lombrics dans les conduits hcpaiiqucs. A I'autopsie d'unefemme mortod'une pneumonie lalenle (1820), M. Cru-veilhier a vu deux ascarides lombricoldes remplissanl les deux divisions du canal h6patique qui occuponl le sillon transversal du foic. Trois autres vers etaient loges dans des divisions moins considerables. Du reste, il n'y avail aucune trace d'inflammation, soil dans le foie, soil dans les conduits biiiaires. La malade n'avail eprouve aucun Symptome du cötö de Tabdomen (2).
XVIIquot; Gas (Tenderini). Lombric dans nn conduit biliaire, laquo; Le docleur Tenderini (de Carrarn) ecrit a la Sociele medico-physique que, en 18Ö2, en ouvranl le cadavre d'unc femme morle des suites d'une fracture du cräne, il Irouva l'un des conduits biiiaires occupe par un asca-ride lombricoide long de 13 conlimelres. Le foie etait augmente de volume etramolli, le peritoine etail. enllamme (3). raquo;
XVIIIquot; Cas (W. B. Joi). Lombrics dans Irs conduits biiiaires. c W. B. Joi dil avoir vu des vers lombrics obstruer les conduits bi­iiaires (4). raquo;
XIX* Gas (Leclbp-c, de Toul). — Lombrics dans les conduits hepatiques. a M. Leclerc pere, medecin h Toul, a vu en 1828. chez un malade de son service, des lombrics qui avaient pinetre jusque dans le foie (3). raquo;
XXC Cas (Lobstein).Lombrics dans les divisions du conduit hepalique. Lombric noyuu d'un calcul.
laquo;Une femme d'une cinquanlaine d'annees mourulä la clinique de Lobstein.
i) A rexamen du cadavre, on rencontra une enorme quanlite de vers lom­brics dans loute lelendue de rinlestin gröle ; d'autres remplissaient loutes les divisions du canal liepalique, el le canal choledoque en etait, pour ainsi dire, farci: ce canal avail arquis, par sa distension, la grosseur du doigl.
raquo; Mais ce qn'il y avail de plus remarquable, c'esl qu'un calcul biliaire pyriforme, qui correspondail par sa base ä I'orifice duodenal qu'il obslruail complelemenl, ayanl ete divise, montra qu'il avail pour noyau un lombric desseche (6). raquo;
(1)nbsp; Faucouneau-Dufrcsne, Precis des maladies du foia et du pancreas. Paris, 185C, p. 279.
(2)nbsp; Dictionnaire du med. et rliir., art. ENTOZOAIBE3, p. 340.
(3)nbsp; R. Mallei, Discorso infra cit. ,p. 4, nolc.
(4)nbsp; Encyclop. delta med. prat., trad, del Michelolti, art. Vekmi, cite par Mattel, p. 2.
(5)nbsp; Cilc par Mondlcre, Gazette des hüpitaux, 1844, p. mo, d'apres Bulletin de la Soc. de med. de Toul, 1839, p. 30.
(0) Catalogue du Musce aaaUmique de Strasbourg, nquot; 19S7.
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V.III.Z L'flOMME. — LOMßlUOS liRliATKJUKS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 161
XXI' Gas (G-uersakt). Deux lombrks dans les conduils biliaires.
laquo; Un cnfunl qui se pluignail dc coliques logurcs, fut bicnlot uprus pris do convulsions qui furent suivios dune moil promple. A louverluro du cadavro nous ne trouvames aucune altcralion dans le cerveau, dans ie prolongement racludien el dans les organes contenus dans la poilrine et dans lo vcnlro ; on reconnut seulemenl que deux ascarides do 7 ä 8 pouces de longueur avaient pönelre par le canal hepalique et setaient introduils profondemenl dans les canaux biliaires. Comme les convulsions avaient immedialemenl suivi les co­liques, nousavons pense que limroduclion brusque et innlantanee deces deux animaux dans les conduits biliaires avail ete la veritable cause de ces con­vulsions (I). laquo;
XXIIe Cas (Estevenet). #9632;— Lombrics dans les divisions des conduits hiipatiques.
laquo; M. Estevenet inonlre le foie dun enfant de trois ans, sur lequel on ne possedo aucun renseignoment el dont les conduits höpatiques sont remplis de vers lombrics. Ces derniers occupent jusqu'aux dernieres ramifications de ces canaux, pros de la superficie de lorgane. On nen trouve aucun dans la vesi-cule; il n'y a du reste aucune alteration du foie ni de ses vaisseaux (2). raquo;
XXIII' Cas (nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; .....)? — Lombrics dans les divisions des conduits
liepatiques.
laquo; Un enfant de trente mois, eleve hors de Paris, esl amene a Ihopital Neeker, en Janvier I8i0, dans Tclat le plus grave, et conduit par une femme qui ne peut nous donner aucun renseignement. L'enfant etait tres maigre et portait au ecu, notamment du cöte gauche, de grosses lumeurs gan-glionnaires. II avail de la loux, des rides, de la faiblesse dans le bruit respi-ratoire en certains points du poumon, de la diarrhee. Ses cils etaient fort longs. L'amaigrissemenl etait survenu graduellement. L'enfant fut juge tu-berculeux.
raquo; Vers le milieu de Janvier et dans les premiers jours de fevrier, il rendit environ une quinzaine de vers intestinaux ; puis, ä partir de ce moment, il tomba dans un etat de morosile extraordinaire. II etait assoupi el ne pouvait Ctre eveillu malgrö tous les efforts qu'on faisait pour lo tirer do eel etat. Le pools devint lent, irregulier. La respiration prit le meme caraclere. II sur-vint, apres une opiniätre constipation, un peu de diarrhee, qui parut provo-queo par ladministration du calomel. On constatait d'ailleurs dans le venire,
(i) Guersaut (pere), Dielaquo;, de mcd., 1828, t. XXI, p. 244.
Est-ce de cc fait que M. Andral (Anal, path., I. II, p. 181) dit: n M. Paul Guersant (fils) m'a monlre un fule qui etait comme laboure en divers sens par des ascarides qui paralssent s'y iHre introduils en passaut du duoddnum dans le canal dioledoiiue? raquo;
(2) Bull. Soc. anal., aim XV. Paris, IS40, p. 396.
Davaine.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;it
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1G2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VERMlNEDSBS DES VOIES DIGESTIVES
el surlout du cole droit, dc nombreuses tumeurs qu'on regarda commo des masses luberculcuses. La stupeur coiilinua avec le ralenlissemcnl du pouls, cl 1'enfanl mourut sans convulsions dans la malineo du 7 fevrier. Ses dernieres garderobos avaient etc diarrhelques cl contenaienl deux vers inlestinaux.
raquo; A I'aulopsic, praliquee le londemnin matin, on constalait les lesions sui-vantes : Les ganglions du cou formont une masse luberculeuse on panic ra-mollic; los ganglions broncbiquesclmesenteriques, le parenchyma pulmonaire, la rate el les reins ne contiennenl pas la moindrc trace de maliore lubercu­leuse. La substance cerebrale, examinee avec le plus grand soin, esl par-failement nelle ; on ne trouve pas dans la pie-mere la moindre granulation; mais, du cole de rintestin, apparaissont les lesions les plus inallendues alles plus insoliles.
raquo; Depuis lo duodenum jusqu'a I'anus, rintestin est lillcralement rempli d'ascarides lombricoides qui le dislendcnt. enlremiiles les uns dans les au-tres ou allonges parallelement. Dans les points ou la distension esl la plus forle, rintestin esl le siege d'une vivo plilegmasie. Le ctecum particuliere-ment, conlienl une enorme accumulation de vers qui en augmentent consi-derablemenl 1c volume. Un lombric esl engage dans I'appendice cujeal ciu'il remplil. Ces masses formees par les ascarides sent precisemenl celles qui, pendant la vie, faisaicnt croire, a la palpation, a des tumeurs mescnteriques.
raquo; Dans le canal choledoque, dans le confluent des conduits bepaliqucs et dans un grand nombre de canaux biliaires, on trouve des lombrics dun vo­lume considerable, aussi gros qua ceux de Imteslin, dislendanl les canaux dans lesquels ils soul loges el formant une espece d'ampoule situee profon-demenl dans rinlerieur memo de Forgane. La vesicule biliaire no renferme aueun ver, eile nc contient quo du mucus (1). raquo;
XXIVc Gas ( ...)? — Lombrics dans les divisions du conduit Iwpalique. laquo; Dans le University museum (a Philadelphie?), il y a une preparation du foie d'un enfant, dans leqiiel plusieurs ascarides lombricoides ont penetre jusque dans les divisions du conduil hepalique (2). raquo;
XXVquot; Gas (Fostaneilles). Perforation d'un conduit biliaire.
II s'agit dans celle observation dun gargon de seize ans qui mourut apres seize jours d'une maladie dans laquelle il eprouva surlout des convulsions, des altaqucs epilepliformos, de la stupeur. un assoupissement profond.
A fautopsie Von Irouva : laquo; Un ver lombric de 6 ponces da longueur sur 2 lignos au moins de diametre, qui avail passe dans le canal choledoque el qui, en lo dechirant, avail penelro jusqu'a la reunion du conduil cystique avec I'hepatique qu'il avail pcrcc cl dont il ctail sorti dc la longueur d'un pouce; la vesicule du fiel tres dilateo el pleine de bile visquense el d'un verl fonce ; les parties environnantes fortcment colorees par la bile el offranl des laches do
(1)nbsp; Bulletin gin. dc (he'rap. Paris, 1846, t. XXXI, p. 211.
(2)nbsp; J. Leitly, Synops, cite, uquot; 108.
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CHEZ L'llOMME. — l.OMlUilCS EBRATIQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;163
couleur jaune fonce...raquo; II y avail dix-neuf lombrics dans los inteslins. On no fait point mention de quelque lesion du foie ni du peritonile (I).
Nous ne pouvons adinettre que la perforation ait etc due a I'ac-tion du lombric. La rupture s'est tres probablement pioduitc par I'obstacleque la presence du verapportait aucours de la bile, comme on I'a vu plusieurs fois pour les calculs biliaires. Le docteur Wolf (de Bonn) rapporte une observation Ae rupture spontanee du canal hupatique; des calculs contenus dans la vesicule et dans le canal cystique donnaient la raison de cette rupture (2). M. Pigne (3) et M. Marjolin fils (4) ont observe Tun et lautre un cas de rupture des conduits biliaires par suite de leur obstruction causee par un calcul. Le lombric a done pu produiie la perforation du conduit hepatique d'une maniere passive, comme le fait un calcul biliaire.
Les deux cas suivants donnent lieu aux meines remarques :
XXVI'- Cas (Lorrextini). Perforation du conduit cholcdoquc. o On voil a Naples dans lo cabinet du docteur Lorrentini, un foie conserve dans I'esprlt-de-vin avec le conduit choledoque perfore par un ascaride loni-hrico'ide qui etail on partie renferme dans ce canal et en partie pendant hors de ce canal par une perforation qui y existe (S). raquo;
XXYIIquot; Cas (nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;...)'? — Perforation ci'im conduit biliaire.
laquo; Uno piece pathologique toute semblable se trouve ä Vienne dans le ca­binet du grand hopital civil (6). raquo;
XXVIIIc Cas (Doimilen). Lombric duns unecuvite propre.
laquo; Un jour, en incisant a I pouco environ de profondeur le grand lobe du foie, pros de la scissure horizontale, quelle fut ma surprise de voir sortir de cette division deux parties d'un ver lombric long de 4 ä 3 ponces. II etait vivant. Sa loge etait parfailement circonscrite dans le grand diametre de ce viscere; nous ouvrimes le sillon clans tout son trajet, il ne presontait a ses extremites aucune issue, aucune ouverturc sensible par laquelle on put soup-Qonner qu'il ait pu s'introduiro.
jgt; Depuis un an environ, lo malade cprouvail une ou deux fois par jour des
(1)nbsp; Fontaneilles, Observation sur une perforation failo par un ascaride lomhri-coide qui a cause la mart {licv. me'cl., scptembre 1835, et Journ. compl., t. XXIll, p. 188.
(2)nbsp; Journ. comple'm., 1829, t. XXXIV, p. 2G7 (Extrait Uu Journal de Gmfe, 12eB., S. 370).
(3)nbsp; Bull. Sue. anal., aim. XI, 1836, p. 266. (i) Bull. Soc. anal., ann. XII, 1837, p. 39.
(5) Faiicüiiiicim-Dufrcsiic, ouvr. cil., p. 280 (communique pur Guersant). ((i) Idem, ibid., p. 281 (commaniqalaquo;! par Guersant).
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16-'raquo;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VERMINEUSES OES VOILS DIGESTIVES
douleuri si violenles dans la region du foie, qu'eiles le jetaient dans une es-peco d'dvanouissement qui durait quelqaes minutes. Lorsqu'll est enlre a I'liupiud, ii seplaignait d'eiancement!; vifsdans le cole droil; il vomissail une quantile prodigieasedebile noire et degeneree; les dejections par le has elaient frequentes et do möme nalure... II est mort au septieme jour (1). raquo;
XXIX' Cas (docteur Bourgeois). Lombric dans une eavitäpropre,
laquo; En 1831, elaiit interne ä l'höpital des Enfants, j'ai rencontre dans le foie d'un jeune gar^on de sept a Imit ans, vers le milieu de la largeur et de repaisseur de la glando biliaire, un ver lombric de 5 ä 6 centimetres do long, d'un blanc presquepur, rondet ferme et ne paraissant mort qne de-puis fort peu do temps; il etait enronle sur lui-memea lamaniere decespetits cylindres d'extrait de reglisse, et occupait une dilatation considerable des con­duits excretcursdcla bile, communiquant evidemment aveccescanaux par des ouvertures Ires appreciables. II n'y avait, dans cetle espece de poche, dont les parois etaient minceraquo; et nullement enilaminees, auoun aulre corps etranger que le vers lui-m6me. 11 semblail s'fitre developpe dans ce point des conduits hepatiques, qu'il avait considerablemonl distendus en grossissant. Le resle de I'organe n'offrait rien d'anormal (2). raquo;
XXXe Cas (Laexnec). Lomhricsdans les conduits hepatiques el le tissu du foie.
laquo; Le cadavred'un enfant, age d'environ deux ansot demi, avail ele apporte dans un amphitheatre pour y servir ü l'etude de la nevrologie. II paraissait avoir succombe ä une maladie prompte, car il avait beaucoup d'embonpoint et tous les visceres etaient sains, si Ton exceple restomac el le foie. L'es-tomac etait rempli de vers blancs, cylindriques, dont la longueur variait de-puis 6 lignes jusqu'ä 5 pouces, et qu'il (Laiinnec) reeonnut pour des asca-rides lombricoides aux trois tubercules demi-transparents que presenlaitleur tete examinee a la loupe.
raquo; ... Au cöle gauche(de l'estomac), et lout attprds de Vcesopliage, s'ouvraitle conduit clwledoqtte, qui avait en cet endroit environ un demi-pouce de dia-metre. Le conduit hepatique et ses ramifications offraient une dilatalion pro-portionnee. Tous ces vaisseaux elaient remplis de lombrics, et contenaient si peu de bile, que les vers n'en etaient pas feints. La membrane muqueuse des voies biliaires offrait par endroils dos rougeurs ties marquees et accompa-gnees d'un peu d epaississement. Dans quelques points cetle membrane eJaif rongieei totalement delruite, el les vers se trouvaient en contact immediat avec le tissu du foie, dans lequcl its avaient cretad de peiites cavites, dont quelques-unes auraient pu loger une amande. Le foie presentait dans les
(1)nbsp; Joum. de mid. chit:, etc., de Leroux, I. IV, p. 3iG (chapitrc Inlituld fic-eapitulalion generate), cite par M. buafils, Mem. cite.
(2)nbsp; Docteur Bourgeois, Union medicale. I'aris, IS.-iG, 1. X, nquot; 09.
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ciiez l'uommb. — r.oMP.iucs ebraxiques.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;165
parois de ces excavations un lissu moliasse, fongucnx et plus rougcalro qtie partout aillours. La vesiculc biliaire etait pleine clascarideraquo; lombricoides. Le conduit cystiquo n'etait point diiatö; niais les membranes internes y for-maient des replis qui semblaienl annoncer qua le conduit avail etc pröcedem-ment dilate; il ne contenait aucun ver. Le restedu canal intestinal n'en rece-lait egalement aucun (I). raquo;
L^ennec, en parlant de ce fait dans le Dictionnaire des sciences vtrdicales, suppose que les petites cavites avaient ete produites par les oryanes de svccion des lombrics. L'action de la bouche des as-carides est une hypothese (jui, rcproduite ä propos des perforations intestinales, sera, ci-apres, reduite ä sa juste vaieur(2). Nous allons voir que la presence dun lombric dans le foie ;uffit pour determiner des col lections purulentes soit en rapport avec le ver, soil dissemi-nees dans le parenchvme amliiant; et, comme dans ce dernier cas Ton ne peut en accuser les oryanes de succion du lombric, on peut expliquer I'autre cas sans faire intervenir ces organes. Le pus, accu-inule autour du ver, est retenu lorsque le conduit ne s'ouvre pas largement dans le foyer purulent; mais lorsque le conduit dilate communique largement avec le foyer, le pus trouve une issue dans ce conduit et, s'ecoulant a mesure qu'il se forme, il doit laisser une cavile dont la surface est en apparence rongäe. Ainsi s'cxpliquera le fait de Laennec.
XXXIquot; Cas (Tonxei.k). Lombric el trois abces dans lefoie.
quot; Dorand (Louis), joune gargon d'une bonne constitution et d'une sanle ordinaircment excellente, i'-prouva vers la fin de Janvier 1829 divers troubles des functions digestives, particuliöremenl des diarrhees et des vomissements. 11 devint depais lorraquo; languissant el perdit sa gaielc el [son embonpoint natu-rels. Conduit a lliopital le I 8 mars de la möme annee, il presentait les sym-ptömes suivants: venire lendu, volumineux, sensible ä la plus legere pres-sion, surlout dans la region du foie; quatre ou cinq selles liquides chaque jour; vomissemenls rares, langue rouge et seche, soif vive, pouls frequent, tiraillement des trails, air de souffrance el d'abaltement. M. Jadelol fit d'abord appliquer quinze sangsues sur le cöte droil, etc. L'enfant ne retirait aucun avanlage de ces diflerenls moyens ; cliaque jour, au conlraire, il s'af-faiblissail davantage, lorsqu'il fat atteint de rougeole et en mfime temps de tous les symptomes qui caraclerisent le croup. Celle terrible affection de-
(1)nbsp; Rapport sur ime observation luc par Laenncc {Bulletin de la Faculte de medecine, nquot; 5, 20 nivösc an XI11). — Laenncr, art. Ascarides, Diet, des sciences medicates, p. 3 it.
(2)nbsp; Voycz chapitre V,
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a !
16f)nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEBMIKEÜSES DKS VOILS DIGESTIVES
vait Bntratner imo perta inövilable et procbaiDe; il n'en fiit cependant rien: les accidents so calmerent. et lo petit malade no inounit quo dix jours apres d'une pneumonie,
raquo; Autopsie. — Lo lobe antorienr droit du cerveau contenait, ä la partio nioyenne, deu.v hydnlitlcs aetphaloeyales da volume d'une grosso noisette cluicime, et commc encluilonnües dans son tissu. Hepatisation rouge de la moitie superieure du poutnon droil et do la base du gauebe.
raquo; L'intestin grfele contenait environ trente vers lombrics rassembles en plasieurs petites masses ; la membrane muqueuse elail fortement injeeteo dans les divers points oü ils sejournaient. Le feie avail conserve, a Texte-rieur, son aspect naturel; mais, dans son intörieur, existaient trois foyers communiquant les uns avec los autres; deux plus petits, et pleins d'un pus brun Inen consistant; l'autre, beaueoup plus etendu et rempli partie par du pus, partie par un gros ver lombric roule sur lui-memo.
raquo; Vainement nous eberebämes, avec la plus smipuleuse attention, s'il n'existait point quelquo communication entre ces caviles et les vaisseaux biliaires, au moyen de laquello le ver eüt pu s'introduire dans le tissu du foic, nous n'en trouvames aueun vestige.
raquo; Nous pensames done quo, si le lombric etait venu primilivement du tube digestif, co qui paraissait probable, il n'avait du moins 616 apporte qu'en gernio dans le parenchyme du foie; qu'il s'y etait ensuite developpe, occru, et qu'il avail donne lieu, par sa presence, au travail d'inllammation el de suppuration dont cot organe nous presentait les traces (1). raquo;
L'examen de ce cas jette du jour stir le precedent : on no son-gera pas ä attribuer les collections purulenles a l'action des organes de succion du lombric, puisque deux des foyers etaient isoles de ce ver. II est assez clair qu'elles ont öte determin^cs par l'irritation du foie produite par le corps etranger. Que füt-il anive si Tun des conduits biliaires dilate, comine dans le cas de Laennec, eüt cum-munique librement avec les foyers purulents? le pus eüt cte en-traine par la bile ä mesure qu'il se fut forme et Ton eüt trouve en rapport avec le conduit trois cavitäs dont on eüt pu dire : la mem­brane ihi concluil. eia.il ronyee et detruiie toialement dans quelques points oh /(? ver avail creuse de jteiiies cavites. Quant ä labsence d'une communication entre le foyer qui contenait le lombric et les conduits biliaires, on ne pent l'admettre. Elle etait sans doiite in-directe et pen apparente puisque le pus etait retenu; mais avec des precautions convenables eile eüt pvobablement etc rendue evidente, comine i! est anive dans le cas suivant :
(1) Tomicle, .Mem. cil., p. 292.
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CHEZ L'HOMME. — LOMBRICS EBRATIQDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;167
XXXIl0 Cas (Pellizzaui). Deux lombrics dans I,: parenchyme du foic.
laquo; Lo 14 fovrier 1837 on regoit ii l'höpital Sonta-JlfaWa-iVMOca, dans lö service du docteur Gonnelli, un coi-donnier äge de quarante ans. Des son entree, il presentc les symplomesd'un acces convulsif de nature epileptique: stupcur profonde; aspect d'un homme tr6s gravement malade; emaciation considerable; ri'ponsos incoiierenles; difficultc de la deglutition. Pouls petit, fugace, deprime; aucunc lesion dans les regions thoraciqne et abdominale.
raquo; La pens6o du medeein s'arrfile sur I'exislence d'une congestion des me-ninges ou de rencephalo, et i! prescrit en consequence des ventouses, des sinapismes, une potion legeremenl stimulante. Les jours suivants, on con­state une amelioration momentanee ; mais bientol la prostration augmente, ot le malade meurt le 2S, sans avoir jamais pu fournir de donnees exactes sur l'invasion et la nature de sa maladie. raquo;
Autopsie. — Rien de bien notable dans la t6te et la poitrine. laquo; L'estomac contient douzo vers lombricoldes, le duodenum cinq, I'ileon cinquante-huit, le gros intestin quatre. Sur la muqueuse Lntestinale apparaissent de legeres arborisations sanguines; les reins ot la ratesonl gorges do sang.
raquo; A la surface convcxe du lobe droit du foie, et dans sa partie la plus eleveo on apercoit une aire blanchätre de forme ovale (3 centimetres sur 1), ayant son grand diametre de droite a gauche. En pratiquant une incision, M. Pollizzari met ä decouvcrt un lombric. Un examen attentif de l'organe en fait voir un deuxieme sur lo cote gauche de la face convexe du lobe droit. Le premier ver est none dans son milieu et entortille sur ce centre; le second est roule en grande partie. mais Tune de cos exlremites plonge dans le parenchyme du foie. Les deux cavites qui les renferment contiennent une petite quantite de liquide gramileux de couleur blancjaunätre, dans lequel le microscope re-connall des globules de pus, des cellules epilhüliales cylindriques, une grande quantite d'eeufs d'ascarides lombricoides. Leur capacite est exactemont en rapport avec le contenu ; leur surface est tapissee d'une couche do Qbrine con­crete. (Juantau parenchyme hepatiquo environnant, il est plus colore, plus com-pacte, plus dur, vu les transsudations de mattere plastique; en un mot, il a les caracteres de l'inflammalion chronique, et, commo cetle alteration est neces-sairement due ä la presence des lombricoides, il etait aussi evident que ceux-ci existaient longlemps avant la mort.
a Pour prouver a ses eleves quen realite les deux vers lombricoides avaient penelre dans le foie, en suivant la voie des conduits biliaires, le pro-fesseur Pellizzari institue diverses experiences : Tout d'abord, il met ä decouvert avec le plus grand soin lo conduit hepatique, ses premieres divi­sions, le sinus de la veine porle, afin de reconnaitre celui de ces vaisseaux qui se trouvait en communication avec les cavites qni contenaienl les lom­brics. Cela fait, il remplit d'eau la cavite situee ä la partie gauche du lobe droit, dans I'espoir qu'en s'ecoulant le liquide indiquera le chemin suivi par le ver dans sa peregrination; Tcau n'ayant pas diminue do nivoau, il fallut
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168nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERJIlNEObES DES V'OIES DIGESTIVES
admellre ou une obliteration du cciviuit h^patique, ou son obstruclion par i'animal. Alors il poita Icxlröiiiilö dune seringue elastique tres mince le long de la portion du lombric qui etait cacliee, et 11 l'insinua entre le ver lui-möiiie et la substance du Ibie. En poussant le piston, on vit immediatement I'eau sortir par le conduit liepatiquo.
raquo; Pour rendre la demonstration plus evidente, le professeur Pellizzari retire le lombric do sa cavite;on aper(;oit alors la partiejadis cacliee teinte on jaune (cette portion etait la caudalo). Deux nouvelles experiences mottent l'opinion du docteur Pellizzari hors do doute.
raquo; En versantde lean dans la cavile, oomroe pour la premiere experience, on la voll diminuerpeu ä pcu et s'ediapper juir le conduit liepatique.
raquo; En poussant, au moyen d'uue seringue, de I'eau dans le conduit liepa­tique, le fluide surgit immediatement dans la cavite et precisenicnl sur le point ou plongeait la queue de I'ascaride.
raquo; La presence des cellules cpitlieliales cylindriques dans le liquide qui baignait los deux vers, prouve qu'elles provenaient de la membrane interne des conduits biliaires, et fait supposer, ä jusio raison, quo les deux cavites n'elaient qu'unc dilatation des conduits biliaires eux inftmes.
raquo; De ces fails on pent raisonnablement conclure quo les ascarides lom-bricoides ont penelre dans le foic en suivant la voie des canaux choledoque ct liepatique, d'aulant plus quo Ton a rolrouve dans le lube gaslro-enterique une quantiu1 considerable d'lielmintlies de la meme espece (1). raquo;
XXXIII''Cas (Forget). Deux lombrics dans tea conduits et le lissu Ju foie.Abri-s multiples.
laquo; Une femme Agee do soixante-cinq ans, couturiere, est apportee ä la Cli-nique le 7 avril ISöö. On ne pent en lirer quo des renseignements tres vagues et tres incomplets. Elle se dit malade depnis quinze jours; eile a eprouve de la (levre avec toux, dyspnee, vomissemenls, bouche douloureuse. Nous constalons : proslralion, elat semi-comaleux, narines pnlvirulentes, dyspnee, toux moderee , un cracliat rouille ; poitrine sonore en avant, en arriere et a droite dans toute la hauteur du Ihorax, malite, souffle tubaire, bronchophonie. Toules les parois buccales sont recouvertos d'une matiere blanchatre, pultacee ; deglutition difiirile, douloureuse , soif vive, vomisse­menls glaireux el bilieux, epigastre douloureux ä la pression: pas de diar-rliee. Pouls a 90, petit et mou ; point de chaleur h la peau. Le 8, nuit agitee, ortliopn^e, cracliats rouilles; elat de la veille, Le soir, reaction assez vive. Le 9, mc^meetal que la veille; enduit pullace Ires abundant, soif vivo, une seile. Le 10, prostration, coma, bouebe fuliginouse: pouls presque insensible; une seile involontaire. — Mort ä cinq heures du soir. raquo;
Le trailement avail consiste dans des potions slibiees, des vesicatoires volants, des sinapismes, vin, bouillon.
(I) Di duo lombricoidi penetrati net feyatu durante la vila, dal prof. Giorgio Pcllizari, in üisco-so dal dot!. Raf}'. Mallei. Fircnje, 183quot;.
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CHEZ l-'llOMMK- — LOUBRICS ERRATIQDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 1C9
L'auJopsie, failo quarantc-huil lieures apres, nionlra une hepalisation grise tie toute la moitie posterioure dn poumon droit. Rien de notable dans la cavile du crane et dans les organes abdominaux, a l'exceplion du foie. Cet organe esl de volume et d'aspect normal; le canal cboledoque est occupe par un ascaride lombricoide dont une extremite fail sailtie dam le duodenum, tandis que I'autre parvient jusque dans la division gauche du canal hepatique. Lo ver qui remplit exactemenl les conduits biliaires offre une longueur de plus do 20 cenlimölres; 11 n'est passensiblement altere. En suivant avec la sondo cannclce et le scalpel la division droite du canal bepalique on arrive dans une cavitii anfractueuse, du volume d'une noix, conlenanl du pus blanchälre et um ver lombricoide pelotonne d'environ 8 centimetres de longueur ; ce ver est mou, fletri, commo macere ot mort depuis longtemps. La cavile qui le conticnt parait etre une dilatation du conduit hepalique. Autour de cetto cavite, mais sans communication avec eile, on rencontre dans le lissu du lobe gauche du foio une dizaino dabces ou kystes purnlents de diverses gran­deurs, depuis le volume d'un pois jusquii celui dun marron, contenant une matiere grumeleuse, roloree par la bile et tapissee de pseudo-membranes öpaisses et consistanles, autour desquelles lo tissu du foie est d'un rouge foncö (I).
XXXIVC f.As (Lobstein).— Lombric dans un conduit biliairc. Ahccs mul­tiples tlu foie. Communication de Cun avec une vomique.
II s'agit dune femnic de trente-luüt ans, qui entra a l'liöpital lo 4 mars -1829. Elle etaildans un elat de marasme general avec fievre hectique. toux, cracbats muqueux, tension dans I'bypochondre droit, pouls petit et frequent. Plus tard, cracbats puriformes, pectoriloquie au sommet du poumon droit. Le 9 avril, diarrliec qui persiste plus ou moins jusqu'au 6 niai. Ce jour-la : frissons, vomissemenls bilieux qui se repetent les jours suivants. Faiblesse croissante, voix eteinto, lipothymies, dyspnee. Mort le lo niai.
laquo; Autopsie. — Le poumon gauche etait parfaitement sain, celui du cote droit contenait dans son sommet quelques tubercules osteopierreux; la partie inferieure etait adherente a la plevre costale, et renfermait une vomique d'une Iresgrande capneite. Cette vomique communiquail d'une part a I'exle-ricur par une ouverlurc fistulouso dune etendue dc trois lignes, placee entre les cinquieme et sixieme cotes sternales, sans que les muscles pectoraux ni les teguments de cette partie fusscnt endommages; dun autre cote avec la partie superioure du grand lobe du foie, au moyen d'un abces dc pres de 2 pouces d'etendue, qui avait detruit le diaphragme dans cette partie.
raquo; Le foie etait d'une texture sainc dans toute la moitie gauche et dans le tiers inferieur de la moitie droite. Des brides celluleuses I'unissaient a la petite courbure do I'eslomac, au colon transverse et aux autres parties voi-sines. La parlio superioure de son 001(5 droit, adherente au diaphragme, con-
(1) Profcsscar Target (de Strasbourg), dans Onion medicale, 29 mal 18S(i.
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tenail un grand noiubre de tubercules blaocbätres et do vasleraquo; foyers puru-lents semblables ä des vomiques, reiii[)lis d'un pus lie, blanc jaunätre et commuuiquant par une ouvcrlure fistuleuse avec la perto de substance du diapliragme indiquec plus haul, et par ce moyen avec la vomique du pou-mon. /,(' cf/Hlaquo;; cholddoque el le canal Mpatique etaient mfßsamment dilatis pour permettre I'mtroduction du petit doigt; l'wi des conduits biliaires y aboutissant, dilatt de nn'me, rcnfermait un lombric tony de 4 d 5 pomes.raquo; Rien de particulier dans les autres organcs (1).
XXVs Gas (Lebert). Lombrics dans les conduits el le tissu dufoie, abct's multiples, I'un d'eux communiquanl avecwi abces du poumon.
Uno fille, ägöe de quinze ans. habitant Zurich, cst prise le 8 decembre 18Ö4 d'un violent frisson, suivi de chaleur et de fievre. soif vive, douleurs vagues dans leeöle droit de l'abdomen, dianheo. Le IC decembre, le foie est le siege de douleurs assez vives augmentant par la pression, il depasso les fausses coles d'environ deux travers de doigt. Les jours suivanls il y a de ramelioration dans la douleur, la fievre et la diarrhee. Le 32 decembre, il sur-vient de la loux avec expectoration muqueuso peu abondanle, rien ä l'auscul-tation. Lo26, expulsion de lombrics par le vomissomenl ct par les solles; la toux a cesso. Le 2 Janvier, douleurs dans la parlie inferieure droite du thorax; son mat a la percussion, depuis I'omoplale jusqu'en bas ; respiration bronchique et bronchophonie dans louto celte elendue ; pouls, 124; toux fre-quenle ; crachats gluanls. legeremenl sanguinolenls; respiration 32 ; diarrhee-Lo 4, rale crepitant avec la respiration broiichi(iue. Lo ö, ä la base du poumon gauche malile qui diminue le lendemain et disparait les jours sui­vanls. Les symptomos persistent a droite, respiration bronchique au sommct, malile en haut et ä droile jusqu'au marnelon. Le -10, persistance des sym-plomes et de la diarrhee. oedeme au pied droit. Le H, son lympanique dans la partio anterieure et superieure du cote droit du thorax ct en arriere dans la moilie superieure, malile en bas; respiration amphorique aulour du marnelon. Malile (du foie) jusqu'a trois travers de doigt au-dessous des coles. Crachats non sanguinolents, dyspnee Ires forte. Le 12 tous les symplomes s'aggra-vent. Mori le 13.
Autopsie trente-cinq heures apres la morl. — On constate la presence de gaz dans la plevre du cote droit. laquo; A l'ouverture du thorax on trouve le pou­mon droit refoulö en arriere, mais fixe en bas au diaphragmc. Un epanche-ment sereux, legeremenl trouble, occupe la partio anterieure jusqu'au sep-tieme espace intercostal, oil il est delimite par des adherences et des fausses membranes. La principale alteration est dans le foie. Dejä, en I'enlevant, on voit les conduits cholamp;loque, cystique el hopatique dilates; ils renferment
(I) Notice sur les maladies qui ml etc trailees n la dinique de Lobstein,ä Stras-lourq, pendant le mots de mal 1829 [observation intitulec: I'luhisie pulmonaire ct hepalique). Journ. complcm., 1829, t. XXXIV, p. 271.
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CHEZ L'HOMUE. — LOMBRIGS ERRATIOUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 171
nlusieurs lombrics. La parlie convexe du fuio osl intiment adherenle au dia-[)li!agnie, el en 1c dissöquaiil, on ouvro un abces du foic ; on aperroit a la surface do I'organo un certain nombre dc pelits foyers purnleots. La voine porte esl saine et montro seulement quelques caillots non adlieronts, dans des ramifications de troisiemc ordre. Les abces se trouvont partout en dehors do la veine, mais plusieurs d'enlre eux conimuniquenlavec des conduits biliaires, et dans deux on trouve des lombrics Ires älteres, dont Tun surlout ost pres-que diflluent par maceration. La plupart des abces so trouvont dans le lobe droit et variont entre le volume dun petit pois et celui d'une pomme; tout autour d'eux, le tissu hepatique est hyperemie, d'un rouge fonce, avoc legere diminution do consistance. Au microscope, on voit les cellules du foie nor­males, pcut-6tre leur contenu graisseux un peu augmente.
raquo; Le pus momre de fort beaux globules ii noyaux. Le lobe gauche ne ren-ferme pas d'abces, mais ogaloment plusieurs lombrics dans tes conduits biliaires. Le foie dans sa totalite nest que legercmont au-dessus du volume, normal.
raquo; Un des abces du foic a largement perfore le diaphragme ; son ouverture, de plus de 1 centimetre dodiametro, communique avec la base du lobe pul-monaire inferieur droit, non-seulement par une large ouverture, mais aussi par un certain nombre de petits trous, ot la partic correspondante du poumon est comme criblöe de ces peliles ouvertures, qui conduisent dans des infiltra­tions purulentes du parcnchyine pulmonaire, et qui, par une communication directe avec les bronclies, ont provoque le pneumotborax. La membrane mu-queuse bronchique est genoralement hyperemiee cl couverte d'uh mucus pu­rulent; la partie superieure du poumon droit est condensöe et carnifiee; la sommet gauche est cedemateux et renferme un seul tubercule cretaco (1). raquo;
XXXVIquot; Cas(Kirkland). Lombricsorli d'un nbces du foie. Kirkland rapporte laquo; un cas remarquable d'abces qui s'^tait formö au niveau de la derniere fausse cöte du cote droit. Lorsqu'il s'ouvrit, il en sortit un ver long et rouge et une grande quantite de pus. Par la suite I'abces so transforma en fistulo par laquelle sortait cbaque jour une cortaine quantito do bile. Sans doule la fistule communiquait avec la vesiculo biliaire. Comment ce ver avail-il pu ponetrer la? e'est cc qu'il est difficile d'expliquer (2). xgt;
Les fails qui precedent donnent l'explication de celui-ci; il s'agit evidemment d'un ascaride lombricoide qui, s'etant introduit dans les canaux biliaires, a detennind la formation d'un abces. On con^.oit qu'un tel abces doive se faire jour dans des regions differentes suivant la partie du foie qu'il occupe. Quant a l'öcoulement de bile, il est
(1)nbsp; H. Lcbcrt, Traili' d'analomio patholofjiquo gin, cl spec. Paris, 1857, t. I, p. 412.
(2)nbsp; Richter, Chir. bibl., B. X, ?. 603 (oxtrait de : Kirkland, On inijuiry inlo the present state of medical suryenj, Londoo, 178Ü, t. II, p. 18C).
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172nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFi-ECriONS VERMINEDSES DUS VOIES DIGESTIVES
probal-le qu'il avail lieu par suite de la communication du conduit biliaire dans lequel s'elait introduit le ver, avcc le foyer de l'abces.
XXXMI'Cas (Rokderer et Wagier). Lombric dans m kyste hijda-ligue du foif.
Soldat, point de rensoignemonts sur la maladie.
laquo; Lo foie se trouva d'un volumo plus considerable que dans I'clal ordi­naire. . le lobe droil ayanl ete incise pres de la vesicule du fiel, 11 jaillit une humeur lerne, aqueuso, du centre d'une tumeur enkyslee, logee dans le pa-renchyme de ce viscere et dont une partio paraissait ä sa face convexe, cou-verle d'une peau blanche, dure et epaisse. Gelte tumeur ronfermait une grande quantite d'hydalides, mais sa cavite ne prcäenlait aucun lluido; do sorto qu'il parut que le lluide sorli sous le coup de bistouri appartenait ii I'ou-verlure d'une hydatide un peu grande. Ces vesicules se trouvaient do difTe-rents volumes : la plus considerable egaldil en grosseur un ceuf de poule, d'aulros etaient graduellement plus petites, les moiudres etaient pisiformes el lineaires, la figure des plus grandes (Hail oblongue, les plus petites parais-
saient parfaitement rondes.....Ces hydalides enlevees de la poche qui les con-
tenail,il reslail une concretion membraneuse blanche, molle.....Aux environs
de cette concrelion on decouvril. un lombric, petit, lerne, rougeätre, lisse, roideel dur. Ouelques-imes de ces vesicules etaient marquees a leur surface d'une ou deux laches anciennes jaunes el bilieuses.
raquo; Le kyste commun irregulier approchait a peu pres de la forme spherlque. Sa surface interne, deprimeeci) et lä, prcsentail par inlervalles de petites emi­nences, de sorteque les caviles intermediaires les plus grandes repondaienl aux
hydalides les plus considerables.....La cavite de ce grand kyste presentait pte-
sieurs orifices, mais on ne put decouvrir oil ils aboulissaienl. Sa paroi externe, repondant ä la face convexe dulbie, avail aumoins une ou deux lignes d'epais-seur; ello etait d'une durele tenant le milieu entrecelle des carlilages et celle des ligaments.....Le conduit hipaliqm etail ample, ct, comme dans la dis­section il avail 6te coupe pres de son insertion dans le canal choledoque, on ne put savoir s'il se rendait dans re kysleou non. Cepcndant il csl vraisem-blable, el ceci est encore probable par les laches jaunes des hydalides, que le ver trouvedans le sac y etait parvenu du duodenum au moyen des conduits biliaircs. raquo;
Six vers lombrics existaienl dans I'lnleslin grele; quant ä celui du foie, les auteurs ajoutent dans les rcllexions anncxees a I'observation ; laquo; Quoique ce ver fiH ires petit, sans doute faule de nourriture, il parait cependant qu'il a jouide la viejusqu'a la fin de la maladie; ce que nous avonspujuger par sa roideur el la vivacite de sa couleur (I). raquo;
(I) Rreilcrrr et Wagier, mar. cil., sect, iv, out. VIII.
D'aulros cas dp lesions du foie opörecs par les lombrics out encore ete rapporles, mais les circonslanccs dc ces fails ue nous permcttCDt point d'en tcnir compie: Rosen ilit que chez un homme hgi dc viogt-hait ans ou troma, a l'autopsie, des
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C11UZ L'llüMUt. — LOMBRICS liRUAMQOES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 173
D'apies tous ces fails, on voit clairement que les ascaikks iom-bricoides envahissent les voies biliahes pendant la vie de leur hote, en s'introduisant de l'intestin clans le conduit choiedoijue, Us reinon-tentdelasoitdanslavesiculebiliaire, soit dans les conduits hepatiques. Leur presence dans les voies biliaires determine des lesions di­verses ; eile occasionne ou eile entretient unc dilatation tics conduits envahis et quelquefois leur rupture : la dilatation des conduits est plus ou moins generale, ou bien eile est partielle, bornee a la partie occupee par le ver qui parait alors etre contcnu dans une poche particulicre. La rupture des conduits non plus que les erosions de leur surface interne ne doivent etre attributes a la succion opöree par les lombrics ; elles dependent de l'obstacle ajjportü au cours de la bile ou bien de l'irritation causee par ces corps etrangers.
Lorsque les vers ont penetre profondement dans les voies büiaires ou dans le parenchyma du foie, iis determinent rmllanimation et la suppuration des parties. Dans quelques cas le pus s'ecoule par le conduit biliaire dilate; dans d'aulres, lorsque le foyer ne commu­nique pas largetnent ou directement avec le conduit, le pus est re-tenu, et, au lieu d'nne cavite vide et erodee, on trouve en rapport avec le lombric une veritable collection purulente. Parfois les foyers sont multiples, comme il arrive assez frequeminent dans les suppu­rations du foie; ces collections purulentes cominuniquent entre elles ou sont independantes les unes desautres, disseminees dans I'organe hepatique ; elles peuvent devenir considerables et s'etendre vers le poumon oü elles entrent en communication soit avec la plevre, soit avec les bronches. II se pent meine qu'un tel abces s'ouvre au dehors, ä l'epigastre ou dans l'hypocliondre droit, et donne issue ä des lom­brics dont le trajet a travers I'organe hepatique ne pourrait etre soup9onne, s'il n'y avait en meme temps un ecouleinent de bile par la plaie.
Quelles sont les causes ou les conditions qui determinent lenva-
vers qui avaicnt perce plusicurs ondroits des inteslins; rcsloinac en avail trois cicalrices, et le foie, le diaplirasmc, en olaient tout rouges (oulaquo;)'. oil., p. 392).
Daus unc observation inlitulee : Ver nourri dans ie foie d'unefemme donl il causa la mort, il s'agit (#9632;videmnicnt d'un cancer du foie ouvert dans rintcstia. L'n lombric expulsd avec les selles, quarantc-hoit hcurcs avant la mort, provenait, dit-oii, du foie (Journ. de mod. clilr., etc., IT.-iO, I. II, p. 303).
Enfin, dans une observation de Godot, il s'agit dun abces situe a la region (^'pigastriquc qui donna issue ä plusieurs lombrics, ct dans Icquel le petit lobe du foie elait iuteiesse {Mi'ine jouni., t. XL, p. 1 15).
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hissemeiit des canaux biliaires par les lombricsl II est ä presumei', quelescausespriiicii)alessonttoiitescellesquideteriniiientuiie dilata­tion de ces canaux; teile pourrait etre Tissue dequelque calcul biliaire dans I'intestin. Nous avons vu, en effet, dans deux cas (VIII, XX) la coexistence de l'affection calculeuse du foie avec les ascarides loni-bricoi'des; dans un autre cas (XXXVII), un de ces vers avait penctre jusquedansun k^-ste hydatique ; or, nous verronsque lorsqu'unkyste de cette nature entre en communication avecun conduit biliaire, les hydatides peuvent s'engager dans ce conduit, puis, cheminantcomme des calculspar rclargisseinent progressif du canal, elles arrivent enfin dans I'intestin. Dans le cas de Rocderer et Wagler (XXXVII), le kyste ctniten communication avec les conduits biliaires, la bile mcme y avait penetre ; d'un autre cote le conduit hepatique etaif ample. N'est-il pas presumable que quelques-unes des plus petites hyda­tides s'etaient engages dans ces conduits, les avaient dilates et que le ver, trouvant leur orifice beant, s'y etait engage? Les cas rapportos ci-dessus donnent environ la proportion de trois individus äges de plus de quinze ans pour un au-dessous de cet age (1); or, si Ton con-sidere que les accidents occasionnes par les lombrics sont gcndrale-ment beaucoup plus frequents chez les enfants que chez les adultes, on devra chercher la raison de la difference que nous signalons ici, dans quelque condition anatomique nu pathologique des voies biliaires aux difforents ages. Nous n'en voyons point d'autre que la rarete des affections des voies biliaires dans Tenfance et surtout celle de Taffection calculeuse.
Les symptomes produits par la presence des lombrics dans les conduits biliaires sont tres variables ; dans aucun des cas connus la presence des lombrics n'a ete soup^onnee; dans la plupart meine, l'affection du foie est passee inapercjue. Les pheiiümenes les plus appivciables et les plus frequents ont ete ceux de i'hepatite; ils ont consistedans la fievre, dans une douleur plus ou moins vivca I'hy-pochondre, l'ictere, des convulsions, des vomissements, la diarrhee, phenomenes qui, dansquelques cas, etaient permanents et qui, dans d'autres, revenaient par acces.
L'introduction des lombrics dans les voies biliaires est probable-
(1) Les cas, rapportcs ci-dessus, dans lesquels l'4ge a etc cxprimd, ou ccuxdans lesqucls un peat le damp;laire lt;lc qaelciae circonstancc du fait, sont au nombre do vingt et un pour des individus adullcs ou ages de quinze ans et au-dessus, et de buit pour les individus äges de moins de quinze ans.
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CHEZ t'llOMME. — LOMBR1GS EnUATlQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;il5
inent foujours uii accident grave; line fois cntres clans ces voies, les lombrics n'cn peuvent, sans doute, plus sortir, en exceptant cependant ceux do la vesicule qui pourraient, peut-etre, retrouver lonfice du conduit cystique et reprendre lechemin de l'intestin.
Un cas de gucrison d'un ictöre, occasionne par I'introduction d'un lombric dans 1c meat choledoque, a ete publie tlernierement; mais, en I'abscnce d'un signe plus ou moins certain, plus ou moins pro­bable de cette introduction, on ne peut regarder un ictfere qui dis-parait rapidement apres Texpulsion par la l)ouche ou par Tanns d'un ascaride lombricoide, comme etant le fait de ce lombric; aussi, nous considerons comme fait incertain le cas observe par le doc-teur Schloss (1).
CHAPITRE V.
MIGRATION' PAK DES VOIES ACCIDEXTELLES. — QUESTION DES PERFORATIONS.
Les ascarides lombricoides renfennes dans le tube digestif peu­vent encore en sortir par des voies accidentelles, soit qu'une destruc­tion gangreneuse d'unc portion de l'intestin, soit qu'une ulceration simple, tuberculeuse ou de toute autre nature leur offre une issue, soit qu'ils aient eux-memes pratique cette issue par la pression de leur extremite cephalique sur une partie ramollie, amincie ou bien ulcertie des parois du tube digestif.
Au sortir de l'intestin, les lombrics arrivent dans la cavite du pdri-toine, dans Tun des organes du ventre, comme la vessie, dans I'epais-seur des parois abdominales ou dans une cavite accidcntelle ; enfin i!s arrivent directement au dehors, si la perforation de l'intestin com­munique avec unefistule ouverte a Texterieur.
La migration des ascarides lombricoides ä travers les parois abdo­minales a ete connue dc tout temps. Hippocrate lapporte le fait sui-vant: quot; Abderse Dinii puero ad umbilicum mediocriter pertuso, fistula quot; parva relicta est intcrdumque lumbricus crassus per se pervasit; raquo; cumque febricitaret (ut aiebat) biliosa quöd et ipsa hac prodibant. n Huic intestinum infistulatn prolapsum est, ac velut fistula corrode-
(1) Schloss, Jclcre paraissant symplomatique de la presence d'un ascaride lom­bricoide dans les voies biliairts [Bull. Soc. anal., van. XXXI. Paris, 185C, p. 3(31).
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raquo; batur rursixsque disrumpebatur, tussiculic que intus permanere non laquo; sinebanl (1). ..
On ne voit pas que l'auteur du septifeme livre des epidemics ait attribue la perforation intestinale ä l'action des vera. Ce cas a etc neanmoinscite generalement commeun exemple de vers rffracteurs [lumbrieiefraciores); c'est ainsi qu'on appelait lesvers, qui, sortant ä travers les parois de rabdomen, etaient supposes avoir perforc ces parois. Dans des cas semblables, la plupait des auteurs des siecles passes ne concevaient ä cet egard aucun doule: laquo; Maitre Pierre quot; Barque, dit Ainbroise Pare, et Claude Legrand, demeurant ä Ver-quot; dun.nagueres m'ont affirme avoirpans^ la femmed'unnommeGras gt;- Bonnet, ü Verdun, laquelle avail une aposthne au ventre, de la-raquo; quelle ouverte sortit avec le plus grand nombrede vers, gros comme raquo; les doigts, ayant la tele aigue, lesquels lui avaient ronge les intes-raquo; tins; en sorte qu'elle fut longtemps qu'elle jetait les excrements raquo; fecaux par l'ulcerc et ä present est dutoutguarie (2). -
Beaucoup d'auteurs rapportent sans plus de critique, des cas oil la perforation, attribute a l'action des lombrics, a ete pri^cedee de hernie ctranglee, de contusion violente de rabdomen, d'abces ouvert depuis longtemps, etc. Paul d'Egine, Alexandre de Trades, Avi-cenne, Spigel, Andry, Van-Dceveren, etc., avec la plupart deleurs contemporains, ont admis sans conteste 1'interpretation erronee de faits semblables. Felix Plater toutefois, au commencement du xvii= siecle, Bianchi dans le xviuquot;, ont expriim; leur dissentiment a cet egard; mais c'est aux efforts de quot;Wichmann que cette question, comme plusieurs autres de pathologie vermineuse, doit d'avoir etc plus generalement soumise a une saine critique.
Felix Plater, parmi plusieurs raisons moins bonnes, dit, que les lombrics ne sent pas munis d'instruments perforants. Cet argument estreproduitpar Bianchi (3). La connaissance que nous avons aujour-d'hui de l'organisation des entozoaires a confirme cette assertion. En effet, quoique les trois valves qui terminent la tete de l'ascaride lombri-co'ide soient munies d'un appareil come et de dents aigues, les parties tranchantes de cet appareil ne peuvent agir que sur des substances
(1)nbsp; Hippocralc, De morbis mdgaribus, cdente foes, sect. YII, lib. VII, sect;127, p. 1239.
(2)nbsp; Amb. Pan!, QCu.vres compliles, nouv. dditioii, par J. F. Malgaignc. Paris, 1841, t. Ill, p. 37.
(3)nbsp; J.-1J. Uianclii, De nat. in hum. corp. viliosa morbosaque gencralione hist. Augusta; Tauriuoruin, 17 49, pars 111, p. 353,
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introJuites cntre les valves ot nullement sur des parlios sitaecs en avant.
Wiclimann, etudiant les preteiidues lesions operees par les lom-brics, ötablit qu'ellesse presentent semblables dans bleu des cas ou l'absence de vers ne permet pas de lesleur attribuer (1).
Rudolpbi s'occupade la question d'une maniereplus approfondie. Aux raisons donnes ci-dessus, le colcbre helminlhologiste ajouta les arguments suivants: 1deg; II n'ajamais vu d'ascarides fixes aux parois intestinales; '20datis plusieurs cas de perforations attribueesaux vers, les ouvertures etaient tellement larges que ni le tenia, ni les asearides n'eussent pu les produire; 3deg; souvent les perforations ont etc prc'ce-dees d'une bernie ; 4deg; clans des cas frequents oil des vers existaient en nombre extrememcnt considerable, on atrouvc^, a I'autopsie, les parois de l'intestin parfaitement intactes; tandis qu'au confraire dans les cas de perforation attribuce aux vers, ces animaux etaient le plus souvent peu noaibreux; 5deg; les lombrics ayant pour sejour ordinaire l'intestin giele, le siege presque exclusifdes perforations devrait etre cat intestin; or, dans beaucoup de cas, les perforations existaient dans d'autres parties du tube digestif; 6deg; si les vers sortent par 1'ouverture qu'ils ont eux-memes pratiquee, pourquoi le plus sou­vent les voit-on sortir plusieurs successivement par le meine trou (2)?
Personne ne croit plus aujourd'bui que les lombrics determinent la gangrene, ou pratiquent de larges perforations dans l'intestin; toutefois, beaucoup de medecins admettent encore que ces vers peu-vent s'insinuer entre les fibres des parois du tube digestif et les traverser, ou qu'ils les ulccrent par leur contact prolong^. Ils adoptent en ceci les theories de Mondiörc, medecin de Loudun, qui s'est efforcö de les etablir sur des raisonnements et sur des faits (3).
(J) Wichmann, /oc.C(f.,p. 83, d'aprcs Rudolph!, 1.1, p. 432,ct Rud.,t. I, p.lGO.
(2)nbsp; Rudolph!, Hist, nal.cit., t. I, p. 429.
Bremser, Scoutclleii, Cruvcilhier, J. Cloquet, etc., ont adoptd ('opinion de Budolph!. P. Trank d!t que pendant c!nquante-quatrc ans de pratique, ayant ouvcrt plus!curs millicrs do cadavros, il n'a pas rencontrö de perforation qu'ou put avec raison attribuer aux vers (t. V, p. 3G!)). Leon Dufoura trouvc dans I'obscr-vatiou des malades, dans l'examcn anatomique des lombrics, dans la recherche de ces vers chez le pore, des raisons de ne pas admcttre la perforation pratiquee par les vers (Journ. Sedillol, I. XCII, p. 332, 1825). Guersanl pere n'a jamais vu de lombrics dans la cavilö abdominale chez des individns dont rintestin etait sain [Diet, med., t. XXI, p. 217).
(3)nbsp; J.-B. Mondiörc, Kechenhes pour icrvir u Vhifloire dc la perforalion rfelaquo;
PAVAÜtK,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 12
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178nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VEBMINEÜSES DUS NOILS DICESTINliS
I. Examinons d'abord les raisonnements:
Mondifere, admettant que les lombrics pratiqueut la perforation par lesimple ecartemeiit des tibres de l'intestin, et developpantune asser­tion de DeBlainville (1), compare le mecamsmeparlequelle lombric accoraplit son passage ä travers les tissus a celui du ver de terra s'enfon^ant dans le sol. Mais, c'est a tort que ces auteurs out assi-milö les mouvements et Faction des ascarides a coux du lombric ter-restre: I'ascaride avance par des mouvements de flexion et de redres-sement, et non par l'allongeraent et la retraction suceessifs des . diverses parties de son corps, comme le fait le ver de terre; sa tete ne peut s'effiler comme celle de ce dernier animal ; eile n'est point sus­ceptible d'un mouvement de vrille; eile ne peut done s'insinuer entre les fibres des tissus, apres avoir pris, comme on I'a dit, la forme d'une pointe aceree et resistante. Ces assertions n'eussent point ete avancties, si, au lieu d'examiner la progression d'un ver de terre, on eiit examine celle d'un ascaride.
La perforation de l'intestin par le simple reloulement des fibres de ses parois ayant ete admise, on a conclu que ces fibres, apres le pas­sage de l'entozoaire, reviennent sur elles-meraes par leur elasticite et leur contractility propres et fermentl'ouverture laissee par le lom­bric; c'est du cette maniere que Mondiere explique l'absence de perforation de l'intestin dans certains cas oil Ton ne peut nier qu'elle n'ait exislü a un moment donne; en outre, par une sorte de cercle vicieux, l'absence de la perforation de l'intestin dans ces ens, fournit au meme auteur la preuve que l'ouverture de sortie a etc pratiquee par l'action meine du ver, car autiement eile ne se füt pas fermee aussi facilement.
Si, dans les iaits rapportes par Mondiere a l'appui de son opi­nion, on n'a point trouveTouverture qui avait livre passage aux asca­rides, c'est que, sans doute, entre le moment oil la perforation s'est operüe et celui ou Ton en a fait la recherche, il s'est ecoule un espace de temps assez long pour permettre a l'ulceration de se cicatriser, ou bien c'est que cette recherche, faite generalement sur un individu vivant et sensible, n'a pu etre complete (2).
intestins par fes vers ascarides et des lumeurs vcrmiiieuses des parois abdominales (VExperience. Paris, 1838, I. II, [gt;. 85).
(1)nbsp; nbsp;Ue liliiinvillc, Appendice ä Bremser, ouvr. eil., p. 537.
(2)nbsp; nbsp;Nous donooDS ti-a[)rcs l'aoalyse des observations rapporlees par Mondiere comme dos exemples do pcrl'oratious pratiquamp;s aclivement par des vers, cesont: nne observation de llufeland (voy. Ven dam (e gentotne, p. 182, cas III), uuc
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CHEZ L'HOMME. — LOMBR1CS ERItATlQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;179
Pour expliquer la formation de certains abcfes vermineux des parois de 1'abdomen, le meine auteur a suppose quo •#9632; des vers, agglo-mdres en nombre plus ou moins grand, sejournenl dans un point limitö des intestins, le dilatent, renflamment, lui font contracter des adherencc-s avec les parois abdominales auxquelles se propage I'in-flammation, qui se termine par la formation d'un abcesqui s'ouvre au dehors au bout d'un tem|)s plus ou moins long (1). quot;II ne s'agit plus de la Perforation active des intestins par les lombrics ; ees vers agissent ici passivement. Ce mode de perforation est une simple hypolheae, qui n'est basee sur aucune observation anatomique. Pour admettre cette explication, il faut admettre aussi que des ascarides reunis en peloton sejournent Jans le meine point de l'intestin pendant un temps ties long, car nous avons vu queleur contact, meme quandils sont accu-mulds en grand nombre, est compatible avec l'integritä du tube digestif; or, pour determiner l'inflamtnation des membranes de l'in­testin, Tadliesion de la tunique sereuse aux parois abdominales, et fmalement l'ulceration, il faudrait que ce contact se prolongeät pen­dant un assez grand nombre de jours. Des ascarides vivants res-teraient-ils tout ce long espace de temps sans se deplacer sponta-nement? Vivants ou morts, ne seraient-ils pas deplaces et chasses par les contractions de l'intestin ? Dans tous les cas leur presence ne produirait point d'nutres effets, sans doute, (jue ceux qui resultont de 1'accumulation des feces.
Les observations que Mondifere a rassemblees et rapportdes ä l'appui de son opinion sur la formation des tumours vermineuses par 1'accumulation des ascarides lombrico'ides dans un point du tube di­gestif, ne prouvent nullement que les choses se soient passees comme ill'a suppose (2). Des fails nouveaux. observes sans systeineprecon^u, des recherches necroscopiques surtout, mais non des suppositions et des hypotheses, apporteront des lumicres dans cette question.
11. Voyons maintenant lesfaits.
Les cas de perforation inteslinale attribute ä l'ascaride lonibri-coide se presentent dans deux conditions principales :
autre de Velpcau (voy. Verssortii par un alces par congestion, chap, vn, p. 20i, cas VI), ct six cas do tumeurs vermineuses (voy. cati'g. I, p. 195 ct suiv., cas IV, V, VII, VIII, IX, X).
(1)nbsp; Mondierc, Mem. oil-, p. 71.
(2)nbsp; Nous donnons ci-apres Panalyse de cos observations, (|ui sont les cas XI, XII de la categ. I, p. 19Ü ct suiv.; X, XII, XV, XXXI, XXXII, XXXIII, XXXVII, dc la catef.'. 11, p. 199 el suiv., ct le cas III dc Wnia erraliqae, p. 11 i.
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180nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;iFFECTIONS VEUMIM-USES DliS VOitS DIGESTIVES
1deg; Lei vers, ayant traverse rintcstin, sont tombös dans la cavite päritondale;
2deg; Ccs animaux, ayant traverse l'intestin et la paroi abdominale, sont arrives au deliors.
sect; I. — Tcrs dans la i'avillaquo;- laquo;In peritoinc.
L'intestin grele, ä l'rtat sain, Holte librement dans le ventre ; tout ascaride qui le traverse arrive done ndcessaireinent Jans le peritoine; il en est de ineme pour toute la portion de l'estüinac et du gros in-testin que revet la membrane sereuse. Des accidents de peritonite et une tnort rapide suivrontun tel accident. Lorsqu'on n'aura pas re-connu, pendant la vie, les symptomes de la peritonite, ou, a l'au-topsie, les caracteres anatomiques de cette affection, on devra conclure que l'arrivee de l'ascaride lombricoide dans la cavite abdominale s'est i'aite apres la mort. Cost suivant ces vuesque nous allons examiner les faits rapportes par les auteurs.
A. — Absence de peritonite.
Ier Gas (Ji:les Cloqdet). Perforation de Vinteslin grdle.
laquo; J'ni renconträ plusieurs ascarides lombricotdes dans la cavite du peri-loine d'une jlmiiio fillo, ägeo de dix iins. qui mourut ä l'höpital des Enfants, vors la tin de l'annöe LSI 3, h la suite d'une/teere muquiTuse. La membrane interne des intestins e'tait couverle d'ulc^rations arrondies, grisdtres, qui
avaient dans quelques endroits delruil toutes les luniqucs. ün lombric fort volumineux etait engage et commo retenu [gt;dr le milieu du corps dans une des perforations de l'ileon (I). raquo;
M. Cloquct n'attribue pas les ulcerations nombreuses ni les perfo­rations a l'action des lombrics. Xous ne rapportons ce fait que pour n'en omettre aueun; il nous fournit, d'ailleurs, l'occasion de donner quelques explications sur des circonslances (]ui se presenteront encore dans plusit-urs ras.
Malgre la presence des vers dans le peritoine, il n'y avait pas de peritonite, car, ä defaut des symptomes de cette affection qu'il n'a peut-etre pas ete a. meine d'ohserver, M. Cioquet en eut reconnu les lesions anatomiques, et n'eüt pas omis d'en faire mention. Si Ton n'admet pas quo les ascarides sont arrives dans le peritoine apres la mort, on doit admettre qu'ils y sont arrives fort peu de temps
(I) .1. Cioquet, Anat, des versinlesl. Paris, lS2i, p. ii.
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avant; en effet, on saitavec quelle rapiditö se forment les adht'rences du peritoine et se produit I'epanchement purulent lorsqu'une perfo­ration donne issue aux matieres intestinales. Tous ces vers sont done sortis de Tintestin peu d'heures avant la mort du malade, e'est-a-dire duns un Intervalle de temps tres court et presque simul-tanement; cependant, les ulcerafions arrnndies, grisalres, qui avaient dans quelques endroiis detruit toules les iunigues, ne so sont point formees aussi tardivement; elles olTraient depuis long-temps, sans doute, aux lombrics une issue dans laquelle quelques-uns eussent pu s'engager bien avant les autres, et donner lieu a la pöritonite. D'un autre cote, la presence de l'ascaride lombricoide dans le peritoine est un fait tres rare, puisque nous n'en connaissons que quinze exempies, et ueaninoins Ton voit ici plusieurs de ces ani-mauxdans cette condition chezun individu.Pourquoi celte migration de plusieurs ascarides ä la fois, dans un moment donne et par une sorte d'accord unanime ? 11 faut que la cause qui les a portes ä quitter I'intestin, ait agi sur tous au meine instant, ä une opoque tres voi-sine de la mort, si ce n'est pas apres; cette cause que peut-elle etre, sinon la mort meine du malade, le refroidissement du cadavre?
Les vers, fuvant des organes qui ne leur oli'raient plus de condi­tions d'existence, se sont engages dans les perforations ou peut-etre dans les ulcerations qu'ils out acbevees; Tun des ascarides retenu dans une perforation qu'il n'avait pu franchir, temoigne assez qu'il s'y etait engage lorsqu'il etait dejä languissant et mourant.
Ainsi s'expliquent la presence simultance de plusieurs vers dans le peritoine et l'absence de peritonitc.
IIe Cas (Van Doetgrbn). Perforation de I'intestin ijn'le.
Van Doeveren attribue ü l'action des lombrics Irs perforations qu'il rcn-contra chezun enfant dont 11 fit rautopsic en 1732, ot sur la maladie duqpiel il n'eul point do ron~eignements. II s'agit d'un enfant de deux ans apporto a rampliilheatre pour des eludes anatomiques. On trouva, apres avoir ouvcrt le ventre, deux lombrics enlaces, dont. 1'un etait dans la cavitc du ventre at I'autre, aux deux tiers sculemenl dans cette cavitc, avait le roste du corps engage dans une ouverturc de I'intestin grelc qui leur avait donne passage. Par une seconde perforalion, situie ä deux pieds de la prcccdcntc, sortait d'en-rirontrois polices Vune dm cxtrimitesd'ini lomhric. dont I'autre extrinite etait engagie dans wie troisUme perforation ; enfin , une quatrieme ouverturc con-lenail encore un autre vor (I).
(I) Van Docvcrcn, ouvr, oil., p. 28M,
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1S12 miiCTUm VEaMINEÜSES DES voies digestives HI1' ('.as (.....#9632;.'). — Perforation de l'inteslin gräle.
On Irouve dans le Journal d'Hufeland lo ras suivanl :
laquo; Une jenne fille, ägec de, douze ans. meurt hydropique et au demier degri de tu diathtse scrofuleme. Lee inlestins grelus elaionl perfores en cinq ou six endroits difförents, et par cos petites plaies on voyait pendre autant de vers; d'autres encore füren) Irouves dans la cavite abdominale mömo, au milieu de la serositö epanchöe. Les orifices etaienl ronds et rnpondaient ontierement a la grosseur de ces vors. II n'y avail pas ä penser a une lesion do l'intestin par lo scalpel; de plus, l'inlestin notait ni gangrene ni aminci, mais plutöt opaissi (I). raquo;
Voilä deux cas dans lesquels plusieurs vers se determinent a la fois ä perforer l'intestin. Dans le premier, l'obscrvateur apu croire qu'un Iombricavaitperfor61esparoisparlesdeuxextr6mitesdesoncorps(2). L'auteur de la seconde observation n'y met pas plus de critique ; car il est assez clair que chez cet enfant, mort dans le dernier degre de la diathese scrofuleuse, les vers sont sortis par des ulcerations tuberculeuses, et la situation de quelques-uns des ascarides, engages encore dans les perforations intestinales, montre suffi-samment qu'ils s'y ctaient introduits lorsqu'ils etaient dejä mou-rants.
jyc E-r ye qäs ({5.AlIT,ER DE CLArnRv). — Perforation de l'estomac.
Une jeune fille fnt surprise de convulsions ot succomba lo sixieme jour. laquo; A l'ouverture du cadavre, M. Gaultior trouva clans I'abdomendistendu onze vers fortgros cl ires longs couchos snr la masse inteslinale. L'estomac etait perce de trous, au Iravers (lesquels avalent passe cos vors; plusieurs y ötaient encore engages a moitio. Ce viscere, incise, on oti'ril dans son Interieur cin-quante-deux autres. Les intoslins n'en contenaient quedenx.
gt;gt; Chez un autre enfant, qui succomba le septioine jour d'une affection semblable, M. Gaultier trouva: 1quot; une grande quanlitö deserositeopanchce dans le cerveau et dans les ventricules ; 2deg; des vers lombrics disposes ga et Ik sor la masse inlestinale. L'estomac etait lanlö do vors; les uns etaient a moitio sortis, les aulros commenQaient ii le faire ou otaient pres de sortir
(1)nbsp; Hofeland, Jmim. derpract. Heilkunde, 1834, et Gas. med. do Paris, 1834, p. -481raquo;.
(2)nbsp; Void une mmvclle preave do la fatililc avec laqucllc les fails les plus absurdes out eU; admis: laquo; M. Anlonucci, professeur de cliaique a Naples, dil le doc-teur Lini, rcnconlra une fois, a I'aalopsle d'uo horame mort ä l'böpltal des Incu­rables, rinteslin gröle percd sur sfcc points par trots lombrics, qui, sortis dc ce tuba par trois points diffirents, y liaknl rentres par trois autres perforations distinclcs 'iH'ils a avaicnt faites. raquo; (/' Fihatrc sebesio, 1837, cite ci-apres.)
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onlieremont. En tout, il y en avait oingi-sept en eel '#9632;im, e'est-ä-dire onga.L'eä clans Ips parois d(! I'estomac, el trente-six sur hs intestins. L'estomac, dur et volumineux, fut ensnite ouvert; il contenait encore une ma.sso do vers lombricoides (1), raquo;
Est-il besoin de signaler dans ces deux cas labicnce de p^rito-nite, la multiplicity des perforations, le nombre des vers sortis I Qui done, en y reflechissant, croira que les vers out perfore l'estomac? Et cependant ces deux faits sont cites partout conmie des exemples irröcusables de perforations operees par les lombrics. Nouveau temoi-guagede lalegerete quia ete göneralement apportee dans I'exainen de la question.
A l'appui des observations de Gaultier de Claubry, un medecin de 1'hospice civil de Carentan, s'empressa de publier les suivantes qui peuvent etre, en efl'et, rangees dans la meme categurie.
VI0 Cas (Mangon). Perforation de i'estomac.
II s'agil d'un gargon age do hnit ans. scrofuleux, atteinL depuis un mois do diarrbeo et de coüques. 11 moiirnl avec des symptömcscerebraux.
laquo; Autopsie. — Serosite tres abondatite dans les venlricules, adherence du poumon droit, tubercule sans suppuration dans les deux poumons.FmglJ-neM/ vers lombrics morts, dissoniines sur la masse inlcslinale, onze plus ou moins pres de sortir de l'estomac, trente-cinq dans ce viscere et dix dans I'intestin, qui paralt n'avoir ete perce en aucun endroit (2). raquo;
V1IC Cas (Maxgon). Pcrfordlion de Veslomac, Un bomme do cinquante ans. sujel a la lienterie, estatleint de sympt6mes qu'on rapporte i) lilens. laquo; Le malade meurt le lendemain, et l'ouverture clu cadavre dcvoile la faule que nous uvions commise ; plus de soixante vers lom­brics otaient morts dans restomac, donl qainzo pris d'en sortir ä travers ses parois percees en cent endroits (3). raquo;
VIIIe Cas (Mangos.) Perforation ilr l'estomac.
Un coureur, age de Ironic ans, meurt avec des symptomos cerebraux, laquo; ^utopstlaquo;. Abdomen ballonne, couleur jaune de la masse inlestinale sur laquelie so trouvaient cinq vers lombrics sortis de l'estomac: vingt-deux autres sont contenus dans cot organs el quarante-sepl dans I'inlestin (4). raquo;
(1)nbsp; Gaullierde Claubry iii'tc, Kouvcau Joum. dc mcd. chir., olc. Paris, IRIS, t. II, p. 269, et Joum. gin. da mod. chir., etc., de SnliUM. Paris, 1818, t. LXIII, p. 299-300.
(2)nbsp; Exlr. de la enrrcspondance de M. le docleur Mangon, etc. (Joum. ycgt;raquo;. do med. chir. Paris, 1819, I. LXVI1, p. 74).
(3)nbsp; Mem. oil-, p. 7 5. d) Mem. cit., p. 7quot;..
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184nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFEf,lIO^S VERMINEDSES DES VoIES DIGESTIVES
IXC Cas (FisciiEn). — Perforation du ccecum. Fischer rapporte I'observiition d'une vieille fcmme qui, par superstition, s etait priveo de toute nourriluro et de boisson pendant neuf jours, et qui avait succomM Imtement le dixieme. Le ca3cum elait perce de deux ouvertures assez lanjen. autour desquelles existail une inflammation assez etendue. On trouva quatre ascarides dans les intestins, un cinqiiieme engage dans Tune des perCoralions et un sixieme dans la cavite du bassin (1).
On ne voit pas non plus dans ce cas survenir de peritonite (la malade avait succombc lentement), et l'on ne peut certes attribuer les larges perforations et rinflammation du ctccum aux ascarides lombiicoides.
Xe Cas (Becouerel). Perforation de l'appendice cwcul. laquo; M. Becquerei communique un cas d'issue de vers iombrics dans la cavite peritoneaie ii travers une perforation de l'appendice ciecal; i'enfant avait prcsente quelques symptömes de fievre eruptive, et elait mort promptement. On a trouve plusieurs Iombrics dans le peritoinc; un deux elait passe par 1 hiatus de Wmslow, dans l'arriere-cavile des epiploons ; deux autres sont restes conime eiranglesdans la perforation qne Ton voit a rextremite de l'ap­pendice vermiculaire, et out empeche l'öpanchemenl des matieres stercorales dans ie peritoinc (2). raquo;
Dans ce cas, comma dans les precedents, il n'est pas question do peritonite ; cependant le lombric qui s'est trouve dansTarriere-cavitö des epiploons aurait pu, avant d'y arriver, donner lieu aux sym-ptomes d'une peritonite intense. Nous remarquons encore ici la sortie de plusieurs Iombrics a la fois et, en outre, l'absence de matieres epanchces dans le peritoine. Faut-il attribuer ce dernier fait ä 1 occlusion de la perforation par les ascarides? Non, sans doute, car plusieurs vers l'avaient traversee successivement, et, dans I'inter-valle, les matieres eussent pu s'echapper de l'intestin. Ce fait doit etre attribue, suivant nous, a l'absence, apres la mort, des contrac­tions intestinales sans lesquelles les matieres ne pouvaient s'epan-cher au dehors, et sans lesquelles les Iombrics pouvaient se porter dans la cavite peritoneale. Quant a la cause de la perforation, en supposant meme quelle eilt ete le fait d'un ascaride lombricoide, ce
(1)nbsp; Jo. Fischer, Tieniai hydal. /uslaquo;., 1789, p. 40.
Lacnnec ct H. Cloquet ont, a tort, rapporte les vers aux oxyurcs; e'ctaicnt des Iombrics.
(2)nbsp; Becqnerel, Dull. Sue. anal., aoüt 1841, p. f69.
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ver a pu la determiner commo tout autre corps etranger. Pour ne citer qu'un example, on trouve dans le recueil, dans le volume meine oü l'observation de M. Becquerel est consignee, le cas d'un enfant de quinze ans, mort d'uue jjeritonite determinee par la perforation da I'appendice ctecal, perforation dont la cause etait une graine de melon qui avait penetre dans cet appendice (1).
B. — Cas avec peritonitc.
XIe Cas (Skdillot). Perforation des inleslins. On enfant de qualorze ans meurl de perilonite (?) survenue a la suite de loperation de la taille. lt;,( A l'ouverlure du corps, on trouva les inlestins per-forcs en diflerenls endroils, et remplis d'une prodigieuse qnantite de lombrics rougeatres rassenibl6s par pelotes; plusieurs cTentre eux etaient dissemines dans la cavite periloneale (2). gt;
XIIcCa3 [docteir Chambebi). Perforation de I'eitomae, perilonite (?).
laquo; Une petite fille de huit ans eprouva une indisposition legere le \ 9 Janvier 1842 ; eile se remit rapidement; mais le 30 eile fut prise de vomissements, el rendit une grande quanlile de liquide noirätre. L'estomac ne pouvail ricn garder, et I'enfant inourul le jour suivant ä cinq heures du matin.
raquo; A Vautopsie, on Irouva les intcstins complelenienl recouverls par une grande quantite de serosite sanguinolenle, et en I'enlevant, la premiere chose qu'on dccouvril fut un ascaride lombricoide place sur Tepiploon. En pour-suivant lexamcu, on decouvrit une perforation a la face auterieure de I'es-tomac, ii environ deux pouces de son extromite pylorique. Toute la surface peritonealo etait injecleo et d'un rouge vif (3). raquo;
raquo; L'absence de details dans cette observation, dit le redacteur des Archives de medecine, empeche de determiner la veritable nature de la perforation de l'estomac, et de decider si cette perforation a (He röelleinent produite par le ver. raquo; Nous en dirons autant du cas deSedillot; ni Tun ni I'autre ne pcuvent fonrnir un argument en faveur de l'opinion qui attribue aux lombrics la faculte de perforer I'intestin.
XlII' Cas (Duben). Perforation du I'appendice edcal. laquo; Un enfant de trois ans neuf mois est transporte ä l'höpilal le 18 fevrier.
(1)nbsp; Bull. Soc. anal., jam. 18*1, p. 382.
(2)nbsp; Journ. gen. de med. chit:, etc., de Sedillol. Paris, 1817, I. LX,p. 181.
(3)nbsp; Obs. de perforalion de Vestomaa par un ver, dans British and forcing med. Hcvkw, avril 1842, et Aich. de med, Paris, 1842, 3escric, U XV, p. 333.
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186nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEDSES DES VOIES DIGESTIVES
La maladie esl caractcri^ee sous le nom do iracheo-bronchfte chronime. II se remil assez promptement, au poifil qu'il put se lover vers la fln de fevrier.....
raquo; Le 4 mars, il est pris d'une fievre violenle, avec douleurs del'abdomen: les symptömes d'une peritonite se dfivelopperent de plus en plus les jours suivants. et il mourul dans la soiree du 7, dans un etal d'epuisement.
raquo; On trouva des depots tubercideux dans le cerveau, les poumons et I'm-testin grele. Le processus vermiforme etait rongc rfons tout son pourtotir par un ulcere, et offrait une longite ouverture. On trouva dans I'abdomen, au mi­lieu d'une exsudation sero-purulente , quarante-sepl ascarides de diverses grandeurs (1). raquo;
quot;L'auteur pense, ditle redacteur de la Gazette medica!e,que ce sont les ascarides qui out deterniint5 la perforation de l'appendice et occasionne la perforation. Nous crayons que la dechirure de l'appen­dice a ete causee par l'ulccre qui l'entourait, et qu'il en est resulte une ouverture süffisante pourlivrer passage aux vers. gt;.
Nous n'avons rien ä ajouter ä ces remarques.
XIVC Cas (Pinnov). Perforation, du jijumm.
II s'agit d'une malade ageo de quinze ans: eile entra a l'höpital le 7 Jan­vier 1856. laquo; A son entree, eile so plaignait de cephalalgie, de douleur de ventre, d'inappetence et de soif; eile etait prise d'une fievre legere, quiaug-mentait Dependant un pen vers le soir: les solles etaienl retardees.
s Lq 9, tous los symptömes, qui auraient pu faire croire a une fievre mu-queuse commengante, avaient cesse. Les jours suivants, l'amölioration con-tinua, mais dans la nuit du 1:2 au 13, survinrent lout, ä coup dans le venire de fortes douleurs, des voraissements verdätres avec fievre Ires intense; la langue etait chargee d'un enduit blanchätre; la soif vive. Le ventre etait tres balionne el douloureux a la pression, notammenl a la region hypogastrique (15 sangsues sur ie venire; cat. cmoll. op.). Le 13, les douleurs abdomi­nales avaient beaucoup diminue; les vomissements avaient cesse. Le 17, tout allait bien.
raquo; Le 18, celte jeune fille niourut presque subitement, alors quelle semblail en pleine convalescence. De nouvelles douleurs abdominales extre-memenl violentes el une grande gene de la respiration avaient marque ses derniers moments.
raquo; A Vautopsie, on trouva des signes bien manifestes de peritonite; mais, outre cos lesions, on observa un vers lombricoide, long de ü a 6 pouces, logo dans un repli ifc Vepiploon gaslro-colique el engagS dans une petiteouver-ture rondu praliquee dans ce repli. raquo; L'auteur ajoule que le paquet intestinal
(1) (J. do Dubcu (dc Stockholm), Joura. für Kinderkrankheiten, et Gas. mcd. de Paris, 18Ü7, uquot; 7, p, 109.
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CHEZ I.'llOMME. — LOMBRIGS EUHATlQUtS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;187
ayant ete onleve, on y constaia la presence de plusieurs lombries. laquo; On lo remplit ensnite d'eau, et l'on vit bienlöt sninler quelques goutlelettes a tra-vers une onverlure qui exislait ä la parlie superieure et anlerieure du jeju­num. A loxtcrieiir. cette ouverlure etait arrondie, comme si eile avail etc faile par un emporte-pifece; autour dc ses bords, il n'existe ni ramollisse-ment, ni aucune aulre lesion. A I'inlerieur, louverlure etait egalement rondo, el en lout semblable ä l'autre. Le canal intestinal ne presentait nulle part de traces d'une autro lesion; la muqueuse avail son aspect normal, sans ranioilissoment d'aucune sorts ()). raquo;
L'auteur attribue-t-il les symptomes de peritonite qui survinrent 16 12, ä l'arrivee du lombric dans la cavitd ahdoininale? Non, proba-bleinent, carles phenomenes de la peritonite eussent necessairement persiste en s'aggravant. Attribue-t-il la inert a l'arrivee du lombric dans le peritoine, le 18? alors comment se fait-il qua cette mortait et^ presque subite I Si nous cherchions ä nous expliquer la marche des phänomenes, nous pencherions ä croire que dans une tievre typhoide legere, il s'est fait une petite perforation qui a donnö lieu le 12, aux svinptomesdelapcritonite, et que six jours apresrascaridelombrico'ide s'etant engage dans cette perforation, a determine des phenomenes plus intenses qui out occasionnc la mort de la malade. Mais, malgre cette explication, il reste dans la relation du fait beaucoup d'obscu-rite autant par le defaut de precision des circonstances qui ont pre­cede la mort, que par les circonstances de I'autopsie. En effet, on devrait ccnclure de la lecture de cette observation que le lombric, apres avoir perfore I'intestin, a perfore encore un repli de l'epiploon gastro-colique ! II y a dans cette observation utie absence de critique qui lui ote certes toute valeur.
XY0 Cas (oocTEun Rover).Perforation de tintestin gröle, peritonite.
laquo; Gouvenot fils, a Joinville, ige de douze ans, un peu maigre, mais assez fort et habituellemenl bien porlant, rendanl de temps en temps par l'anus des vers, pril, le 15 avril 1848, du semen-contra qui lui fit mettre bas une arande quantite de lombries (au moins trente), lorsque, quatre jours apres, ot sans cause appreciable, se porlant bien, il survint tout a coup de violentes douleurs abdominales, qui ne lui laisserent pas de repos, puis des vomis-sements.
% Appele prelaquo; du malade, je constalai une tension el une Ires grande sen-sibilite da bas-ventre, un facies päle, exprimanl la soulfrance, un pouls petit-,
(1) P. Plnnoy, Ann. de la Hoc. de me'd. d'Anven, et Gas. med. de Paris, 1857, n-li, p. 222.
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frequent, des vomisseraents bilieux, jambes el cuisses ftechies sur labdomcn; enßn, je diagnostiquai uns perilonite violente qui, malgre le Irailement ener-gique que je lui opposai, amena la mort en moins de vingt-quatre heures.
laquo; Autopsie. 1quot; Epanchoment de matieres inteslinales liquides dans le peri-toine, facilenient reconnaissables par ieur odeur el leur couleur ; 2''les signes d'une pöritonilo aigu(i geneiale cornmenc;ante; 3deg; la presence dun ascaride lombricoide dans le peritoine. au milieu de ce liquide. Ce ver, qui elait mort et de moyenne dimension,'correspondait ä la portion inferieure de l'intestin grele, a l'ileon, ce qui me fit penser qu'il devait y avoir une perforation intes-tlnale dans les environs; 4deg; en effot, en examinant avec soin, je trouvai une perforation de l'Ueon en avant et ä 3 centimetres de son union au Ciccum ; cette ouverture est petite, directe (e'est-a-dire qu'elle ne rampe pas entre les tuniques intestinalcs), et laisse encore echapper quelques maliercs liquides do l'intestin ; eile ne semble pas produite par un emportepicco, comme si eile etait I'effet d'une ulceration ; eile paralt, au contraire, avoir ete produite par un instrument piquant, qui aurait agi en icartanl lea fibres plulöt qu'en les coupant ou en les dechirant. Ses bords ne sent le siege d'aucun travail indammatoire, ce qui indique sa formation reoente; 5deg; la muqueuse intesti-nale est normale; il n'y a ni ramollissement, ni ulceration dans ce canal, qui renfernie encore plusieurs lombrics dans son trajet (1). raquo;
1
D'autrcs cas d'ascarides lombricoideä dans le peritoine ont encore dte rapportes par quelques auteurs, mais nous n'en avons pu tenir aucun compte dans la (juestion qui nous occupe, soit parce qu'ils sont complelement denues de details, soitä cause des circonstances meines de ces fails (2).
\.
(1) Docteur Royor de Joinvillc, Bull. Acad. meil., 1855, 1. XXI, p. 18. '' (2) 1quot; Dans un cas observe par J. JIardeius, dos vcrs furent rencontres dans la tavilö du vcotrc sans qu'ou out trouve de perforation des intestins (Joan. Jacob. Marderus, Prodromi phys-, cap. vn, p. lOi, eM par Bonet, Scpulc, t. II, p. 2Ö7, lib. Ill, sect, xiv, obs. IX).
2deg; Dans un cas dc perroration inlestinale qu'il attribuc aux vers, Biinerwolf rapporte que la malade en vomit, mais il ne dil point qu'ou en eilt trouve dans le piiriloine (Bonet, Scpule., I. II, p. 268gt;
3deg; Lasare liiviere par\c ilcdeuxsa:urs mortesdes vers. Chez Tune, on trouva dans le bas ventre des vers qui avaient perform les intestins, et surtout le colon. Chez I'autre, on trouva des vcrs qui non-seulement avaient percc les intestins, mais qui avaient encore corrode ct o\ca\6 le foie ct le coeur. Point de details (Laz. Riverius, obs. IV, cite parTh. Bonct, Slaquo;ptt/c., t, II, p. 219, lib. HI, sect, xiv, obs. XII).
iquot; Dans un cas observe par Soye, un ulcerc du colon, large a laisscr passer Ic poing, claitboucM par un peloton de vers plus gros encore. II nest pas dit qu'il y en cut dans le peritoine {Colled, acad., part, etrang., t. VII, p. 29).
Squot; Laurent Heister rapporte sous ce litre : Do lumbricisincavo nbdominis repertis intestinisque ab iis perforatis, Ic cas d'un enfant dc sept ans cbez qui Ton trouva ä
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Ainsi, sur quinze cas d'ascarides lombriooides dans le peritoine dont on pent tenir compte pour juger la question des perforations operees par ces animaux, le siege de la lesion a ete six fois I'es-tomac, trois fois le ceccum et six fois l'intestin grele; d'oü il resulte que la perforation a eu plus frequemment pour siege la partie de l'intestin que les lombrics n'habitent pas naturellement.
Quant ä l'existence de la poritonite, eile n'a ete mentionnee que dans trois cas (obs. XIII, XIV, XVI; dans deux autres, eile n'a 6t4 que tres vaguement indiquee (obs. XI, XII); on n done tout lieu de penser quo dans les sept cas oil les lesions de la peritonite n'ont point ete remarqu^es, les lombrics sout arrives dans le peritoine apres la inort. Le nombre, quelquefois trfes considerable de vers sortis dans tous ces cas, vient confirmer cette vue, car il faut que la cause qui les a fait sortir des intestine ait agi sur un grand nombre ii la fois. Cette cause nous la trouvons, avons nous dit dejä, dans le refroidis-sement du cadavre; en effet, les parasites n'ont generalement point do tendance ä quitter la partie qu'ils habitent tant qu'ils y trouvent
l'autopsie des lombrics dans la cavilö pörilondalc, et dans l'lnlestin grele une tumeur ulccroo. laquo;r Tumor durus, rubens, aliquot foraminibus pervius se monstra-raquo; bat, per qu.x foramina vcrmes sine dubio transierunt. raquo; [Ada physico-medica Acad.cur. nat., 1727, t. I, p. 391, obs. CLXXII).
6deg; raquo; Molinetti trouva, dit Jlorgasni, autant et meine plus dc lombrics; car, outre CCUX dont tous les intcstins dtaient remplis et farcis, il y en avail d'autres qui ^taicnt sortis du tube intestinal perforö comme un crible, et qui rcmplissaient de tous coles la capacite du ventre; mais ce fut apres la niort que ceci fut observe. raquo; [Üo serf, el cans, morb., episl. XXXIV, sect; 36.)
7deg; lt;( Bonnet, dit Baumes, rapportc riiistoire d'un enfant de deux ans qui mourut dans des convulsions horribles, et dans le cadavre duqucl on trouva le duodenum percö parun strongle quieUit encore vivant. raquo; [Traite des convulsions, p. 25G.)
8quot; Un hommc meurt peu d'heures apres avoir recu dans le ventre un coup de pied dc cbeval. La paroi abdominale ost intacte, cepcndanl lquot;on trouve a Tautopsie Tia-tcstin grile decbirc, et daus le pcritoine des matiercs epanebces avec deu% ascarides lombricoides (cit(5 dans Rudolph!, Hist, nat., 1. I, 433).
Öquot; L'n enfant de dix-lmit mois meurt danslc marasmc ; a l'autopsie, on trouve une perforation du diametic d'une lentille dans rintcstiu grele, un petit epanchement dans la cavitd p^ritonialc et un grand ver lombric dans le casevm. On attribue la perforation a ce ver (cas obscrvd par le docteur Jubim et rapport par Sigaud, outT. ci(., p. 427).
10deg; P. Frank rapportc que, cbcz un individu age dc quinze ans, il trouva le dia­phragm gangrene, et dans Pa-sophagc une ouverture par laquelle cinq ascarides lombricoides s'ctaient glisscs dans la cavild abdominale. Un de ces animaux avail passö ü iravers le^diapbragmc ct s'elait loge derricrc les poumous (ouir. ci(., p. 37().
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des cüiiditions d'existence; ils se hätent, au contraire, de l'aban-donner des que ces conditions leur font defaut. Co fait s'observe chaque jour sur les nombreux epizoaires que Ton voit a Textn'-niite des plumes ou des poils cbez les unimaux recemment tuös.Les ento-zoaires, dans les menies conditions, cherchent de meme bien certai-neinent a quitter l'organe qui se refroidit, et c'est dans leur agita­tion qu'ils rencontrent ou qu'ils achevent les perforations qui leur livrent passage ; de la, la multiplicity des vers emigres; de la, 1'ab-sence d'accidents consecutifs ä leur migration. Combien de fois n'a-t-on pas trouve ä Vautopsie des vers dans I'oesophage, dans le pha­rynx ou bien accumules en grand nombre dans I'estomac, car, une foisintroduitsdans ce viscere, iis n'en rencontrent pas facilement les issues et ils y restent forcement! Combien de foisn'en a-t-on pasvu sortir spontanement, aprfes la mort, par la Louche ou par le nez! Enfin n'ai-je pas tiouvc plus dune fois dans la cavite peritoneale d'ammaux tues k la chasse, des vers qui etaient sortis de l'intestin a travers des trons faits par des grains de plomb!
Si Ion ajoute a ces raisons, la largeur des perforations ou leur multiplicity on verra qu'aucun des onze premiers cas ne pent etre invoque comme un argument en faveur de l'opinion qui attribue aux lombncs la faculty de perforer le? intestins. Parmi lesquatre derniers cas, les observations XII, XIII et XIV ne sont pas plus demonstra­tives par des raisons que nous avons donnees deja. Reste un cas unique, celui querapporte M. Royer. Quand toutes les circonstances du fait eussent etc bien observees, un seul cas dans cette question ne peut etre concluant. Examinons done les autres, ceux de perfora­tion intestinale avec issue des lombrics a travers la paroi abdo­minale.
^
% H. Vers traversant les paroia abdomluales.
Nous ne ferons point l'examen particulier dechaeun des cas dans lesquels les obsemteurs ont suppose que des vers avaient eux-memes produit la lesion qui leur avait livre passage. Plusieurs de ces faits ont ete releves et reduits a leur juste valeur par Rudolplu (1), Bremser (2), M. Cruveilhier (3). Nous nous bornerons ici ales con-siderer d'une maniere generale.
(1)nbsp; nbsp;Rudolph!, IHst. nal. cit., p. Ii2 ct 435.
(2)nbsp; nbsp;Bromspr, ourr.cit., p, 387.
(3)nbsp; Cruveilhier, Did. dc nwil. cl chir. prat. Paris, 1S31. t. VII, p. 341,
:
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CHEZ L'HOMUE. — LOMBRICS liKRATlQL'ES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;191
Le nombre des observations qui nous sont connues se monte u quarante-neuf (1). Dcjlaquo;, nous i'erons remarquer que I'iiitestiii grele etant entouie pour ainsi dire de toute part par le peritome, que 1'es-tomacet le gros intestin etant en grande partie dans la meine condi­tion, le nombre des cas d'ascarides tombcs dans 1c peritoine a la suite d'une perforation que ces vers auraient pratiquee, devrait depasser de beaucoup le nombre des cas dans lesquels les lombrics, pour traverser l'intestin et les parois abdominales, doivent sortir par­ies parties du tube digestif non recouvertes de la membrane s^reuse; cependant, nous n'avons releve que quinze observations de perfora­tion de l'intestin avec des vers dans la cavite peritoneale, et vingt-trois si Ton tient compte de celles que les auteurs attribuent a la gangrene de l'intestin, ä quelque violence exterieure, et de celles qui sont denuees de tout detail.
Les observations de vers sortant ä travers la paroi abdominale donnent par region :
A I'ombilic............................. liJ tas.
A Paine,............................... 21
Dans d'autrcs purlies...................... 7
Or, si les vers renfermes dans Tintcstin en pratiquaient la perfo­ration, leur sortie devrait avoir lieu dans toutes les regions indis-tinctement. Pourquoi done genörnlement se fait-elle a I'ombilic ou dans I'aine?
Ces cas se repartissent suivant les äges de la maniere suivante :
A I'ombilic, iadividus Ages de moins de quiuze ans..........nbsp; nbsp; 15
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; indivicJus Ages de plus de quinze ans..........nbsp; nbsp; nbsp; i
Dans I'aine, individus Ages de moins dc quiuze aus........nbsp; nbsp; nbsp; 2
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; individus Ages de plus de quinze ans...........nbsp; nbsp; 19
Ainsi, generaleinent, les lombrics sortent par I'ombilic chez les enfants, et par I'aine chez les adultes (2).
(1)nbsp; Nous donnons ci-apres plusicurs de ces cas in extenso, l'analysc ou Vindication des autres (voy. chap, vi et vn); il en cst dont nuns u'avons pu tenir compte dans les considerations qui suiveui a cause de I'absence dc details.
(2)nbsp; Voici les Ages indiques dans les cas oil Fun uc squot;cst pas born^ A dire uu enfant, un IwiniHe, etc. :
Ombilic: I, 3, 3,5, 7, 7, 9, 11, 12, 14, 14, 40 ans. Aine : I i, 27, 33, SS, 30, 40, il, 45, 50, 60, 70 aus.
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192nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMIMU'SES DtS VOIES DICESTIVES
Ces fails parlent d'eux-niemes : la sortie des lombrics a travers les parois abdominales est en rapport avec le siege des liernits, plus fröquentes ä Tombilic chez les enfants, dans I'aine chez les adultes. Quelle est, en presence de ces rcsuitats, la valeur de quelques faits particuliers chez lesquels les lesions primitives n'ont pu etre bien apprcciees pendant la vie ni detcrminees par I'autopsie?
En resume, d'apres les considerations qui precedent, la question des perforations operees par les lombrics ne peut elre jugee que par les cas ou ces vers sont arrives dans le peritoine. Nous avons vu que, göneralement, cette migration s'opere apres la mort et qu'une seule observation, cellc de M. Royer (obs. XV), peut supporter la critique; mais pour ^tablir mi fait en contradiction avec le raisonnement et rexperienco de chaque jour, il ne suffit pas d'une seule observation, quelque probante qu'elle paraisse. Nous conclurons done que les ascarides lombricoiides ne perforent pas les parois saines del'intestin, soit en les dilacerant, soil en ecartant les fibres qui les constituent, soil en les ulcerant par leur contact prolongd ; mais nous ne nous refusons point ä admettre que dans un iutestin ramolli, aminci, ou profondement niedre, la pression de la tete d'un ascaride ne puisse operer la dechirure et la perforation des parois.
CHAPITRE VI.
TCHEORS ET E1STULES VtUMINEUSES.
Nous croyons avoir etabli par les considerations qui precedent, que les tumeurs vermineuses seferment consecutivement ä quelque lesion intcstinale, teile que ['inflammation, rulceration, ou la gangrene. Leur siege, le plus ordinairement ä I'aine ou ä I'onibilic, doit faire presumer que I'etrangleinent intestinal en est la cause la plus frt;-quente.
Ces tumeurs se presentent dans trois conditions:
I.nbsp; Le ver, t'tant sorti de l'intestin, parait I'nnique cause de l'in-flammation et do la suppuration des parties qui le recelent. A I'ou-verture du foyer, il sort un pus de bonne nature, un ou plusieurs vers et point de matieres intestinalcs ; il ne survient pas de fistules ster-corales, et la guamp;'ison est facile et prompte.
II.nbsp; Les vers et les matieres intcstinales sorties de l'intestin pren-
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CllbZ L'HOMME. — LUUBBICS KKkATlQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 195
nent egalement part a la tunnatiun ile la tumeur; l'ouveiture du foyer reste plus ou inoiiis longtemps fistaleuse; la sortie de matieres stercorales, quelqucfuis celle de nouveaux vers temoignent de la communication du foyer avec I'intestin.
III. Le ver n'arrive d:\ns un foyer purulent que coiisecutiveiiietit a son ouverture au deliors.
1quot; Les cas appartenant ä la prumieic section sont rares; cest pour les expliquer rju'on a dit ijue lo lombric traverse la paroi de I'intestin en ecartant seraquo; tibres, lesquelles reviennent suielles-memes et ferment l'ouveiture des que le ver a accompli son passage. On pent expliquer d'une autre inaniere ['absencede matieres intestinales dans la tumeur vermineuse: une ulceration petite existe dans une portion de I'intestin non revetue par le peritoinc ou lixee aux parois par des adherences; le lombric s'engage dans cette ulceration et se poite dans les parties adjacentes en suivant un trajet oblique, sein-blable a celui que laisse un instrument qui a ete introduit dans une cavitc par la mcthode sous-cutance, ou semblable an trajet dc I'ure-tere entre les tuniques de la vessie.
Dans aucun des cas observes, on n'a determine par l'autopsie quelle portion du tube digestif avait ete le siege de la perforation, et meme si cette perforation avait existe dans I'intestin grclc ou dans le gros iutestin.
On a dit que le malade eprouve dans la tumeur une sensation par-ticuliere de freiuissement, de ponction ou de picoteinent, et que la main y per(;oit une sorte de crepitation. Les symptömes et la marcbe du ces tumeurs sontceux des abces phlegmoneux. Dans tous les ca^ connus la terminaison a ete heureuse.Le traitemeut ne ditfere point de celui des abces ordinaires.
Nous rangerons panni les fails dont nous nous oceupunraquo;, quelqueraquo; cas de tumeurs de la paroi abdominale accompagnees probablement d'une faible reaction inflammatoire. D'apres certains auteurs,leslüi!i-brics n'auraient point cause d'inllammation autour d'eux etse seraient entoures d'un veritable kyste (1). Les deux seals cas qui nous soient connus, out ete observes chez des individus vivants. Dansl'undes cas, la tumeur s'estouverte spontanement, en l'absence du niedecin, qui a pu etre mal renseigne sur les circonstances et les suites de la rupture du foyer (cas XI); dans l'autre, eile a ete ouverte par une iegeie ponction (cas XII). L'examen du foyer n'a done pas ete suffi-
(i; Mdrat, nrl. Verraquo;, Dkl. des sc. nwd. Paris, 1831, t, lAII, p. 217, Davaike.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;lo
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1'
I'Jinbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AllliCUOAb VEHMINEUSES Dtb MJItS DlGLbilStS
sant pour i^ue 1'on ait pu prdnoncer en connaissance du cause de l'existence d'iui kyste.
'1deg; Les eas appartenaiit a la secunde section sont beaucoup plus frequents et genemlementen relation evidente avec une lesion intes-tinale primitive. La lumeur a pour siege ordinaire la region iu-guinale ou ombilicale. Dans la plupart des cas, eile offre, avant son ouverture, les meines symptomes et la meine marche que celle dont nous venons de parier; niais eile est quelquefois accompagnee de phenomenes generaux plus intenses, des symptomes d'une hernie ^tranglee; quelquefois il se forme au sommet une cschare plus ou moins etendue.
L'ouverture spontanee ou pratiquee par le bistouri, donne issue ä du pus, ä des matiferes intestinales, a des vers qui sortent a la lois ou successivement. La sortie des vers pent avoir lieu plus ou moins nn-mediatement apres l'ouverture du foyer, et durer pendant un temps indetermine. La plaie degenere en une listule qui donne issue aux rnatieres intestinales. Dans quelques cas, la fistula a paru etre en-tretenue par les lombrics qui s'y engageaient de temps ä aütre. Ces sortes de iistules ont gueri souvent spontanement et, disent quel­ques auteurs, apres I'evacuation complete des vers ; mais lorsqu'elles se sont fermees, on ignorait necessairement s'il ne restait pas dans lintestin des vers dont la sortie ne se faisait plus par le fait meine de la guerison.
Dans certains cas, la listule ne se gucrit point spontanement. La mort pent etre la suite des accidents primitit's dc ia tumeur ver-mineuse, ou bien die survient i\ la suite des longues d^perditions dune listule intarissäble.
Le traitement de ces tumeurs vennineuses est celui des abees des parois abdominales. Les cataplasmes, I'incision avec le bistouri, ded pansements simples sont les moyens ordinaires de traitement. Si la plaie est devenue lisluleusc et donne issue ä des vers, il est bon de debarrasser l'intestin de ces entozoaires par des purgatifset des ver­mifuges, car les lombrics qui s'engagent dans la listule peuvent I'en-treteniret s'opposer ä sa guerison. Si, malgre ces moyens, le trajet li^tuleux ne se ferme pas, on devra recourir au traitement ordinaire des Iistules intestinales.
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3quot;On volt quelquefois apparaitre paries fistuleades parois abdo-
minalt - qui ont eu une cerlaine durce, des lombrics qui s'y sont
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G1ILZ l'üOUM. — LOUBltfCS EfiBATlQUESinbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 195
engages comme les inatieres intestinales memes. Ces lombrics n'ont pria aucuue part ä la formation rlu foyer qui a donnö lieu k la fistulu, et tout au plus peüVent-ils entretenir celle-ci par leur passage plus ou moins frequent.
Les cas appartenant ä cette section iie different point essentielle-ment des cas de la section precedente ; il n'y a souvent entre eux iju'une difference dans l'epoque de rapparition des vers au dehors; nous ne les separerons pas dans I'indicalion ou 1'analyse que nous allons faire des uns et des autres.
Premiere cateyorie de fails. — Cas de lunipur vennineuse sana communication apparente avec l'intestin.
Ier C*s (Ronsseus, 1584!. — ffypöchöftdi'e cjUttche.
Chez une femme, qui avait uns douleur lies vive dans l'hypocliondre gauche, 11 survinl une tuinenr semblable a un abees; eile s'ouvrit et il ou iorlit immedialument Iruis vers de la grandeur du doigt; aussilot la malade
te relablil (1).
IIC Gas (Tolpids), Äine. quot; Sartoriä uxori, vivus lumbricus ex inguinis ubi eiupit abscessu: verilüs raquo; fuil chirurgus, indc evenlurmu imnledicabile inleslinorum ulcus Sed raquo; benedixit Dans tarn clementer... ul brevi evaseril. elc. (2).raquo;
ill1' Cas (Willius). Grosseise, üiiie Oroik.
Femme de trenle-cinq ans, gros^e de qualre mois. Abces dans les muscles du bas du ventre, silue enlrc le pubiset Ins des lies du cöledroit, La lumeur s'ouvril d'elle-möme el röUVeriure fut agrandie par le Chirurgien ; quelques jouis apres on retira im cnnrnie lombric de la plaie : la inalade gu6ritensuite, el son enfant vint vivanl et ä ternie (3),
IVL' Cas (Lebeau). — line droilu.
Paysanno de qdarantö cinq ans; lumeur phlegmoneuse de l'aibe droile, resolution Incomplete, puiä reapparilion de la tuineur; ouverturc t-pontanee par plusieurs pertuis; issue d'un lombric long de 7 pouces par Tun de ce? pertuis; dans l'espace de six semaines, issue de liois nouveaux lombrics. A aueune epoque il n'esl sorli de malieres inteslinales. Oucrison Complete (luinzc jours apres la soilie du dernier ver (4).
;i) Balduinus Boosseus, episf, .V (Schcück).
(2; Nicolai Tulpii Obsettiül. medic, lib. Ill, cap. tu, lumbricmejcingume. Amst.,
lü-2, |). I!J!gt;.
[3] Nicolai! Willii, obs. I, Deabscessu rmmulorum aidominis in fasmina gra-vida et Inmbrico in abscessu reperlo, in Ada helfelica. Basilcai, 1751, vol. I, p. quot;:!. ('.) Lcbean, Journ, domed, ehir., elc. Paris, 1757, l. VI, p. 06.
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AFHICllüNS VliRMlNEUSES UKS \Uli;S Dlti£STiVE!raquo;
\'c Cas (Cuaillv et Michado). Bas-ventre.
Enfant de deux ans. Tumeur plilegnioneuse au cötc du bas-veutre; ou-verture spontanee: issue d'un strongle. Guerison an bout de quinze jours (1).
VI' Cms (Blanchet). Ombilic.
Le cure de Cour-Cheverny est saisi un jour de violentes douleurs dans la region ombilicale ; cette partie se lumefle: au bout de hnit jours, fluctualion sensible dans la tumeur, qui presente ii son sommel un point noir. L'ouver-lure en est faite: un flot de liquide qui s'en ecbappc entralne un ver louibric vivant. Au bout de ((uinze jours, le malade est bien guori (2).
VIP Cas ( ..... ).—Ombilic.
Negre, age de onze ans. Dysenterie; luiueur pblegmoneuse pres de l'om-bilic: expulsion par les garderobes de quatre-vingt-douze lombrics; Ouver­türe de la tumeur par le bislouri; issue de pus de bonne nature et d'un ver a deini corrompu (3).
Vlll1' Cas (docteur Ueeb). Ombilic.
Jeune fille ; vers rendus par la boncbe el I'anus; lornialion d'un abecs |irc; de rombilic. L'ouverture faile par le bistouri donne issue ä du pus el a un ver mort de 4 ä ö pouces. Une Ouvertüre de communication avec rinlestin csl vainement cherchee. Guerison prompte et complete (4).
IXquot; Cas 'Moxdiere). Abdomen.
l-'ille de Ireize ans ayant rendn plusieurs vers depuis quelques mois; dou-leur sourde dans un point de labdomen, puis tumeur dans le nieme point. Incision, extraction d'un lombric vivant. Kcoulemenl de pus sans niatierc-tecales. Des recherches faites avec un stylet mousse intioduil dans ic foyer, ne trouvenl point d'ouverture do communication avec rinlestin. Guerison assez prompte sans accidents (5).
Xe Cas (Destbetz).
Destretz est cite par Mondiere comme ayant recueilli une observation sein-blable a celle ci-dessus (0).
XI1 Cas (Wandebbacb), — /line yauclte.
II s'agitd'une femmeageede trenle-six ans, qui avail depuisquelque tempä
(1)nbsp; Chailly et Midland, .Vkouo Oionmle, 1795, t. I\, p. 105, cM par Mondiere,
(2)nbsp; Acad. inrd., seance du 9 oclobre 1827.
(3)nbsp; Journal des progris, 1831, p. 382, cite par Mondiere.
(i) Heer, lieruc medkale, 1837, 1. II, p. iäü, cite par Mumliere. .:gt;) Moudiere, Mem. cd. dans I'Experience, 1838, 1. II. p. i.t. (6) DeslreU, V'oiiagaicw des sciences mMkales, 182;., nquot; 27, p. 81, tile par Mundiero.
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CHEZ L'HOMME. - lüMBniCS ERBATIQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 197
dans i'aine gauclie, an pea en delior.* de 1'anneau inguinal, une tumeur sans chaleur, sans rcmgear ni douleur, el qui etail le siege d'un framp;nissemenl con-linucl. Apres luiit jours d'observation, la tumeur rougit au centre: eile se rainoliit et donne de la Qactnalion au toucher: apres trois jours, il se forme (i mie peiile crevasse, assez forle neanmoins pour me laisser apereevoir une masse do vcrs, dils lombrics, replies les uns sur les aulres. Je pus obtenir alors d'agrandir rouverture, el jo retirai quinze de cesanimaux. Apres avoir vide la poche qui les contenait, j'en examinai attentivement les parois ufin de decouvrir s'il n'existait pas une ouverture dans leur epaisseur, et ou eile communiquail. Je voulais me rondre comple do la formation de celte poche el de l'existence de ces vers; maisje n'en troovai aucune: le Kyste, loin de paraltre dependre d'une rupture intestinale etait, an contraire, tres uni. tres llsse, ne contenait poinl de sernsile el ne portait aucune trace d'inllam-rnalion. ...
raquo; Le fond du kyste el in plaie cxtericnre furenl Iraitos mamp;hodiquement. La malade hit parfaitement guerie an bout de trois semaines, el pendant, un an quo' jo his a meine dilaquo; la voir, eile n'6prouva aucune apparence de recidive (i). raquo;
Ml'' (quot;\S (MliNAKIl).
o lTii homme, ägä de quaranle ans, alteint d'une affection intestinale, por­tait une tumeur renitente sur laquelle on appliqua des sangsues et des cata-plasmes Emollients. Le malade so trouva mieux; la tumeur mollil, el bnit jours apres M. Menard, ayant apeivu une crepitation emphysemaleuse, acquit la certitude quo la tumeur contenait des vers.
raquo; M. Menard praliqua une petite ponclion qui donna lieu a la sortie d'une liumeur srro-sanguinolente lactee, puis a plusieurs ascarides lomhricoides. Deux jours apres, une nouvelle ponctlon fit sortir plusieurs autres ento-/.oairos (2). raquo;
Deu.rihmc ft Iroisieme categories de fails. — Cas do tumour vermineuse en commtmication avec I'intestin; fistules vermineuses.
A. — Hegion ombilicale, I'''' Has [Cabaixaru). o Bapt. Caballaria, vir doctus, in agio Manluano... assoruit mihi sehim-• bricos vidisse qui ex ombilico eruperinl cujusdam infanlis annorum trium raquo; plus minus (3). raquo;
ii Pierre Wanderbach, cliirurglou aide-major, Recueit de m(d. cMr. pharm milil.. IS'.'li, t. XVIII, p. 2i0. (i' Miuuliiire, Ucm. cif., quot;6. (3) Omnibonns, lib. IV, cap. \iu, art, .Vftf. infnnlum (Srbenck).
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VIII C.TfONS VKnMIXi:i!Sr,S OfiS VOIF.S DIGESTIVES
IT Gas (Petbvs Foresius]. (I s'agii d'une femrae enceinte, ägöe de quaranle au.-, qui avail un ulcere ii rombilic; il on sortit des luaUeres comme fecales, plusieurs grands vers et enfin un os mince, long ot large de deus travers du doigt; rien des suites (I).
Uh Gas (Nicolas Florestin). a Mihi quidem relalum fuir. a fide digna persona quod a quorlam noslro #9632;i comitalivovermes plnres ex umbilico egressi suntel vixit (2). laquo;
IVquot; Gas (TniNCAVELLA). a Ego elenim vidi puerum qumqueunem, in quo venues hi rotundi. perfo-v ralo venire, per utnbilicum exiere (3). i
V1' Gas (Gladdu's).
II s'agit d'un hommequi, souffranl de I'ombilic, en vii sortirdes vers aprös y avoir mis un emplStre 5 \
VI1-'Gas (Thus. GNEULiMug).
Une fille de douze ans avail une tunieur a rombilic qui s'aliceda: il en sortil trois vers lombrics que Ion crul provenir du foie. la malade uuerit (3).
VII' ('.as (Saluüthüs). Lornbrics sorlis par I'ombilic ciiez un enfant qui avail souflert de ceüe partie pendanl quatreans; une tumeur s'ouvril sponlanömenl a I'ombilic, II en sorlil du pus, du sang el dos vers pendanl longlemps (6).
VIII' Gas (Lanzoni). raquo; Lanzonus in adolescente 14 arm. qui pusl conlimiani febreni, bine dolorem raquo; venlris, poslea lumorem ad latera umbilici in abscessum vergentem cum raquo; uberi putridee saniei alquo iclioris el'lluxu, iodeque in hac parte tereliLim raquo; plurium vermium egressu, summe tandem emaciatus cmoriebalur aperto ii sialim. ail, sublalum fuit dubium de loco ubi lumbrici fuerunl producti; foil raquo; enim notatus el diligenter observatus canalioulus quidam membranosus, laquo; calami scriptorii magnitudinem el laliludinem adacquans, ducem originem laquo; a tunica interna iniestini ilei, usque ad perilonoeum protensus : per quern raquo; vermes abinlestino transibanl el per abscessum apertum sibimet ipsis pa-ii rabant (T . raquo;
(1)nbsp; Petrus Foresius, in Scholiis ad ubsei'o,, o;gt;, llv. VII (Schcnck).
(2)nbsp; Nicol. Florent, serin. V, li'.ict. VIII, rap. liv (Scheack).
(3)nbsp; Trincavella, t)e raliotte cm-, inut. hum. corp. afferius, lib. IS, rap. \i. Pchenck).
(#9632;}) Dei', i. I'. I). Claudii a S. Maurilio observaUonibus(ßcheaek), (5) Thol). Ciu'ulimis, ;)e oftseri'. propriis (Schcnck). (0) Salmuthus, cent II, obs. LXI, cite par Biancbl, op. cii., p. KG. {') Ephpm. nni. on;, .inn. iti-_', obs. CLXX, clU par Binnchi, op, eil., p. 356.
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cm;/, r.uoMME.
r,OMBRIOS EBHiVTIQUES.
199
l\'! Cas (Boire ). linirel rapporte laquo; quo M. Eade, son confrere, a vu sorlir par le nombril d'une petite filie. hnit vers semblables a ceuxqui s'engendrenl flans les intas-tins, sans aucun abces dans cette partie 1). raquo;
Ke Gas (Marteao).
Fille do sept iins, tumeur phlegmoneuse a lombilic, ouverture spontaiiae, issue de trois lombrics, Pendant six mois des maliöres chyleuses, du pus, el treize vers sortenl p.n I'ooverture. Guerison complete apres deux ans (2)
XI' (!as (Hamilton).
Enfant de douze mois, piusieurs lombrics .-^orient par deux ouverlures a I'ombilir (3),
XIP Cas (Diego Girose).
Enfant de quatorze ans, douleurs br61autea dans la reginn de rombilic, inmefaclion, rougeur, fievro, uu abces s'ouvre spontanement ä rombilic. Cinq jours apres issue d'un lombric mort; dans les hail jours suivanls, trois vere sortent encore ; issue de matieres fecales, Longtemps apres issue d un autrc ver. A la suite, la guerison -e fil assez rapidemenl (4),
XTII0 Cas (Podssin).
Enfant, ulcamp;re a lombilic a la suite de tractions pratiques, cinq jours aprte lanaissance, sur le cordon ombilical pour hater sa chute; fistule consecutive donnant issue ä des matieres inleslwales{?); h i'äge de troic ans, sor;.ip par la Bätale de vers lombrics pendant piusieurs mois (5).
tro
XIV0Cas(A. W. Brilman).
Enfant, d'un esclave a Batavia, point dage, indispose el (ieperissant; raquo;n vers 'lombrics) dans les langes pendant hull joors; a la suite
la
deremedes anthelminthiques, il en rendlt quatre par les selles. irois par bouclie. et quatre-vingt-seize par le nombril; la plaie du nombril se relerma ensnite, et le maladn se retnblit (6).
(1)nbsp; N. R. Blegay, l.cs raquo;our, dteouv. surloules les parlies itr. In medecine. Paris, 1G79, |). 229.
(2)nbsp; Martoaii, ./ok™, rfc )raquo;cV/. Paris, 1756, I. V, p. 100.
(3)nbsp; Rob. Hamilton, London,med. Joum., MM, p. IV, nraquo; 2, rite par Radolphi, Ent. hist.,1. I, p. 146.
(4)nbsp; II pliatrc Sebezio, 1837; ct Ga:. mid. Paris, 1838, I. VI, p. 2S1.
(5)nbsp; Poussin, mnlccin a borient, Joum. Corvisail, cU\. 1817, I. XL, |(. 81.
(6)nbsp; Brilmao, Vaderl. leller.igt;ffer),.\S2~. p. 4'iO, et Hull, sr. nicrf. dr Fnussar, 1831, I. XXV. p. :un.
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kFP£GT10KS MiltVIINKlSl.S DES VOIES DIGESTIVES
\.V' Cas (Lini).
Enfant ftg6 cl? sepi ans, douleurs abdominales dopuis un an. Tumeur rouge et doulooreuse a 1'ombilic, ouverture spontanelaquo;, issue d'nne hnmeiir sanieuse Ktide suivio de cellc d'un lombric mort; la plaie resle fistuleuse pendant long-temps. In jour 11 en sort quarante-qaalre lombrics vivants; plus lard, a plu-sieurs reprises, onze nouveaux lombrics en sorlent encore: I'ouverlure a en-^uile acquis tons les caracteros des flslales slercorales (I).
XVfquot; Cas [Coppola).
Enfant, neuf ans, tumeur douloareuse a gauche de rombillc, flevre, Huc-tualion, incision. Sortie immediate de deux lombrics, jmis de qnarante-cinq en qnelques jours, fistide slercorale. guerison lenle i^).
B,
Kcfiion inguinale.
I-
XVIIlaquo; et XVIIIC CAS (Thomas a Veiga).
Deux individus, altaqu^s de vers, virent toutä coup soriir par l'aine, des lombrics qui avaient perfore I'intcslin et les parois du venire. L'nn suerit, I'autre conserva toute sa vio one fistule stercornlc f.'!}.
XIX' Has (Claidids).
II sagil d'une lemrne ehe/, laquelle des vers lombrics sortirenl par I'aine (4),
XX0 et XX!laquo; Cas (Hildesids).
ün paysan, äge de soixante el dix ans, avail nn vaste abces ;i In region de I'aine qui fut ouverl, il en sorlit d'ahord du pus el ensuile quelqnes lombrics ; le malade gueril.
(In enfant dedix ans, qui etait dans lemamp;ne cas, mourul quatre jours apres qn'on eul ouverl I'abces (quot;i).
\Xllc Cas (Cnecmscs).
L'n paysan. flgödequarante ans, eul un aliens dans I'aine qui s'onvril spon-lanemenl. il en sortil des matieres lecalos. el quelqnes jours apres des lom­brics; le malade mourul (fl).
,1; /( fdiatrc Sebesio, et Ca:. med. Paris, 183quot;, t. V, p. as.
(2)nbsp; Coppola, dans II ßHalre Sebesio, ct flt;a7. mid. Paris, 1843, l. XI, p. 19?.
(3)nbsp; Thomas a Vpiga, Comment., ad cap. Y, lib. I, lgt;e Inc.aff. Gal., dans Sehend.
(4)nbsp; he C L. V. D. Claudraquo; a S. ilawilio, observalionibus, dans Schenck.
(5)nbsp; j. F. Ilildesius, r^. cil., dans Schenck.
(fil D. Thom Cnealinus, Dc shjsohserrotioniiws, dans Schenck.
#9632;fti
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chez i.'iiomme. — i.minnics r.iinvTioris.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;201
KMII'' C*s (Reiseb Solekaroeb).
11 s'ugit (I'unc femme dos environs de Dusseldorf, ehe/ laquelie, apres de longues douleurs du ventre, des vers lombrics sorlirent par une Ouvertüre qui se fil dans laine droite. Les premiers qui sorlirent parnrenl Imni-neux (l).
XXIV Gas (Wolicnad).
Femme qui, en faisant un effort aver les bralaquo;, senlil une douleur dans le ventre, et aussitöt apemil une lumeur dans laine qni acquit plus quo le vo­lume du poing; apres de vives donlenrs la lumeur s'elanl ouverle, il en sortil im lombric et des malieres felides; mort apres trnis seniaino5(2).
XXV1quot; Gas (D'Olaijs Bonnir.iurs).
II s'agit d'une femme qui eut un abees dans raine.d'oü sorlirent deux vers; eile gueril (3).
XXVIe Gas (BomEt).
Roirel rapporte avoir vu sorlir un ver d'un uloere a laine, ulcere qui sem-blait penetrer jusqu'anx intestins, elie/ une femme ii l'Hötel-Dieu d'Ar-gentan (4).
XXVII' Gas (Pages).
Hemme, vingt-sept ans, tumeur phlegmoneusedel'aine droile, fievre, point de signes de hernie, ouverlure par le histouri, issue de pus flnide, fetide. et des malieres fecales. Qualre vers strongles, morls, assez longs, sorlirent du fond de l'abees: le lendemain absence de malieres feealos dans le pus; guerison an bout de sept somaines (5).
XXVIIl' Gas (GourdOn Perusel).
Gargon de qualorze ans, tumeur a laine, ouverlure par la potasse caus-lique, ecoulement de pus, el le lendemain issue par la plaie dun ver lombric; expulsion par les selles d'un assez grand nombre do ces vers ; guerison (6).
(1)nbsp; Reiner Solenamlcr, sect. V, cons. 15,!; 23, et Ephem. cur. mit., I. I, p. Sri, Supplem.
(2)nbsp; D. H. Wollgnad, Ephem. not. cur., 1C70, ann. 1, p. 283.
(3)nbsp; Acl.deCopenhague, ann. 1670, obs. 46, el Collect, acad., pari, elrangere, t. VU, p. 315.
i) Blegny, Nouv, decour., rite p. 230 et 277.
(5) Recueil periodique de la Sociele de mnl., l, V, an VII, eile par M. Cliar-cellay. Mem. eil. (6i Conrhon Ptfrnsel, Mem, cit., 1807, p. ^17.
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202
AFFECTIONS VliRMINEDSES DES VOTES DIGESTIVES
\XIX'! Gas ((iiiiAiin .
Femme ägee de cinquanteans
lumeiu'ä l'aine, esch^regangröneuse, issui
de rinq lombrics; guei'ison (1).
XXXe Gas (Saint-Lai rf.ns).
Homme, niaire de sa commcme, lumeur a l'aine, Uuctuation, Ouvertüre spontanee, issue de pus, de malleres slercoralos el de deux lombrics. ün jonr apres, deux nouveaux lombrics ; guerlson six semaines apres (2).
XXX1deg; Gas (Joöe Bemio de Castro-Tohbeiba).
Femme, quarante-quatre ans. rendant habituellement des vers depuis denx ans; lumeur dans l'aine droitedu volumed'nno nolx: la tumeur devient plilej;-monense, uneeschare gangr6neuse se forme au centre; vomissements, fievre; ouverlure de l'eschare: deux vers lombrics sont extrails de la lumeur; sortie ulterieure d'ascarides et, de malleres fecales pendant denx mols environ, admi-iiistralion des anthelminthiques; guerlson six semaines environ apres la sortie du dernier lombric (3).
SXXIPCas (Denarie).
Femme ägee de soixanle ans, ayant aouvent renilu des vers lombris depuis son enfance : coliques vives. lumeur recenledans la region inguinale gauche, de la grosseur d'un renf de poule, rouge el chaude ; ouverture spontanöe, issue de trente-six vers lombric-; purgalifs, soixante et un lombrics sont rendus par les selles; gnerison prompte (4).
XXXTII8 Gas (MoNDii.BE). Femme, agee de trente-trois ans, qui rendail depuis son enfance de temps on temps des vers par les garderobes; lumeur du volume d'un oeuf de pigeon dans l'aine; indolore d'abord, eile devient douloureuse au bout de quelques jours. Sensation particuliere dans la tumeur, que la malade compare au fremis-sement que feraient eprouver des hannetons renlermcs dans la main. Seiles faciles; la tumeur esl peu douloureuse ä la pression, sans Qucluation, pelite lache d'un rouge fonce au centre. Quatrc jours apres la lache est devenue noire, gangreneuse; fluctuation obscure dans la tnmeur; pulsations senlies par la malade; incision de la lumeur, ecoulemenl de pus de bonne nature; ie
(1)nbsp; nbsp;Girard, Journ, de me'd. chir. pharm. do Corvisarl, etc. Paris, 1810, I. XIX. p. 312.
(2)nbsp; J. Saiot-Laorens, mädecinde I'lsle en Jourdain, Journ, gen. rfc me'd., etc., ie Sidülot, 1SIT, t. I.X, p. 182,
(3)nbsp; nbsp;Diario gen, de las scieno. med. Barcelona, mars 1827, et Archiv, fien. de med., 1828, t. XVII, p. 99.
(4)nbsp; nbsp;Repertorioäeüeseiensemediche del Piemmle, n Gaz. med. Pcirh, )S37. t. V, p. quot;i7l.
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CHEZ r.'HOMME. — LOMBBICS EBRATIQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;203
lomleniain douze vers lombrics sorteni ou soni e\traillaquo; par la plaie; dix-sept \ers fortent dans les trnis jnurs qui snivenl; issnr de matieres fecales; gne-rison flans l'espace de f|iielquos semaines (i).
C. — Regions diverses de l'abdomeo.
KXXIVquot; Cas (Cn. Roesleb). Hypoohondredroit. Une femme vit sorlir un ver assez grand, et ensnile du pur, par une ouver-lureqni se fit sous I'hypochondre droit. Dans les scoliesdecette observation, Winchler dil qne le ver s'esl forme dans l'abcamp;ä pnr ractinn de la putre-lactinn (2).
SXXV'Cas (Ch. Fit. Gvr.mann). Rigion pubienne.
La femme d'nn bouianger eut sous i'omljilic, el pros du pubia, im abces de la grosseur d'une noix qui s'ouvrit sponlanomenl; it en sortit des matieres (eralo?. el pen aprös cinq vers lombrics; des antbelmiatbiques firent evacuer plus dp cenl vers ; guerisnn en trnis semaines (3).
Garmann prononce qu'il y ent lä line peiToralion cansee par les lömbrics, ear. dil-il. Schenck a rassemblöplusieurs hisloires semblables.
XXXVI' Cas (Boihel). Partie inferieureduthoraa).
#9632; Uu liomme avail une plaie au cole gauche, sur la qualrieme des coles, b compter de bas en haut, el qui en montant transversalement. penetrait la capacite du thorax entre la cinqnieine el la sixieme. Pendant les six premiers jours cette plaierendit une fort grande quantite d'eau claire... Un mois apres, on ver se presenla a Tentree de la plaie, long de sept on hull travers de doigt; la sortie de ce verfut suivie de celle de quelques autres qui parnrent quatre jours apres (4). raquo;
NXXVIIlaquo; Cas (G. Guastahacbia). Ligne blanche.
Fille ägco do cinq ans, chute el contusion du cöte droil rlu corps: ii la suite etat de maladie el de morosile pendant rleux mois ; alors. coliques vives, expui-sion de vers par les selles cl le vomissement, tumeur rouge el dooloureusede la ligne blanche, ii quatre travers de doigl au-dessous dc Fomhilic ; ouverture spontanee, issue de pus et de vers lombrics vivants. L'ouverture reste fislu-leuse, eile se ferme el se rouvre do temps en temps, el donne issue a des ma­tieres sanieuses el ii de nouveaux vers. (ievre. devoiemcnt, amaigrissement, mortdansle marasme (5).
(1)nbsp; Mondierc, Mem. cil. dans VExpcr., I. II, p. 71.
(2)nbsp; Kphem. nat. cw., 1672, dec. I, auu. 3, p. 476.
(3)nbsp; Ephem. nat. cm:, 1670, dec. I, ann. I, p. 283.
(4)nbsp; Exlrait d'une letlre de Boirel, lieutenant des cliirurglens d'Arffcnlan, dans Blegoy, ouvr. cil., letl. vu, p. 274.
(5)nbsp; Giovanni Gnastamacchia . dans II flliatre Sebesio, et Gas. mnl., 1837. p. 570.
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20(|nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEÜSES DES VOIES |gt;IGF.STIVES
CHAPITRE VII.
r.\S DE LOMBRICS BRRATIQDES QVl NE SE RAPPORTENT A VÜCDNE DES CATEGORIES PRBCEDENTES.
Iquot;'Cas (Stoebck), Parois de l'intestin.
Stoerck rencontra dos !ombricgt; dans I epaisseur nn'-me des parois de I'in-testin chez tine femme sujette aux vers. el qui peril deconsomplion(4).
![• Cas (Brera), Sac hcruiaire.
lirpra dil avoir tronve des lombrics dans 1111 sac hemiaire (-2).
IM' et IV'Cas {Lf.pellf.tikr'i. OEsophage.
Sous ce tilre: Perforations organiques produiles par les vers inteslinaux, Lepelletier rapporte deux cas dont Tun concerne un enfant de douze ans, chez lequel I'cpsophage offrait un alcere inegal de sixü huii tignes a pen pros. Deux
vers lombrics occupaient la parlie inferieuro du lobe pulmonaire nun en, nn troisifeme elait encore engage dans 1'ulcere, un paquet de six de ces vers se Irouvait dans lo conduit oesophagien. o (gt;s vers out dötruil, I'epaissour des parois oesophagiennes, dil lauteur... le ver encore engage dans (#9632;'•lie mi'me ouverture levo lous les doules qui pourraient s'eleverä cetegard. raquo;
L'autrc, cas esl relatif a une fille de cinq ans dont Toesopiiage offrait une perforation d'un ponce au moinx d'Hendue, duns laquelle se trouvait engage tin lombric volumineux ; deux autres occupaient la partie correspondanle du rachis; trois etaient encore dans I'oesophage. La perforation ne peul 6tre o\pliqueo, suivant rantcur. que pm- l'actinn rongeanle des insecles indi-qiws (3),
Ve (.'.as (Peyre). Abces lombaire.
Peyre trouva trois lombrics dans les muscles de lepine dun homme, qui mourut avec un vaste abces lombaire (4).
;' !nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;VI' Cas (Velpeau). —#9632; .\bces par congestion.
Jeune homme de dix-sept ans ; carie vertebrate ; plusieurs ascarides lonibri-coides sortis par le trajel (istuleux d'un abces ouvert a la partie superienre de l'aine gauche, point dissuede matieres fecales; a lautopsie, la perforation de I'inlestin n'a pas ele retrouvee (5 .
(1)nbsp; Annus medicus, 1. II, p. 228, cite par Brcra, Mem., \t. 2(is.
(2)nbsp; Mem. prim, cil., p. 208.
(3)nbsp; Lepelletier (do Mans), ./own. unio. elhehdom.de mrtl., etc.. 1831, I. IV, p. 365.
(4)nbsp; Jntirn. ilemed.. 1785, I, LXV, p, 3fi0, cl lirera, Mai. verm., p. 20S.
m 'nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(5) Arrlt'w. de mid., IS2:., I. VII, p. :J2P.
#9632;sect;#9632;' i 3; '
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CHEZ L'UOMMH. — TRlCUOCftPHALE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;20,quot;)
[uuret). Ahcis par congestion.
Mondiere rapporle qu'un cas analogue au precedent a etc observe par üuret(l).
VIII' Cas (Malacause). Region pMneale.
laquo; Men college Malacarne, dil Brera, trouva des lombricj dans un abces siUiii entre la parlie inferieure de linleslin rectum et l'uterus (i).
IXL' Cas (Jcles Cloqoet). Region sacree.
laquo; En 1808, j'ai rencontre sur le cadavre d'un enfant do cinq a six an.-., trois lombrics vohnnineux, qui s'etaient loges sur la face anterieurc du sacrum, dans reoaitement des deux feuillets sereux du mesoreclum, el n'avaient determine aucune inflammation dans eel endroit; ils elaient sorlis de linteslin par uue perforation ulcereusedu commencement du rectum (3). raquo;
Les cas d'ascarides lombricoides ayant peiuhrö dans la vessie, seront rapport^s k propes des vers des voies urinaires.
CINQUlfiME SECTION.
TKICIlllCKl'HAI.IC DK l.'llO.MMIi {Sl/nv/IS,, llquot; 72;.
DEKOMINATIONS :
Trichuride, Bcederer et Wagler, Wrisberg, etc. Trichocephalui dispar, Rudolplii, Bremser, etc.
Tricuccphale sans pareil, Forlassin. Trichoccphale de Vhomme, Gaze, Dujardin, etc. En Italic, Tricoeefalo.
Le trichoccphale nest connuque depuis un si^cie; il lut decouverl pendant l'öpidetnie de fievre inuqueuse (1760-1761) dütit Roedeier et Wagler nous out donne I'histoire. Morgagni cependant 1'avait deja observe, comme l'a rappele Rudolphi, mais ce fait etail passe inaper^u (4). Un üleve de Roedeier, faisant une preparation anato-mique de la valvule ileo-ewcale, iiper(,-ut quelques petits vers dans les matieres du Cfficum ; Wrisberg qui etait present, pensa que ces
(i) These de Paris, aquot; it, 1814, dtee par Mondlcrc.
(2)nbsp; lircra, ouvr. til., {gt;#9632; 2ÜS.
(3)nbsp; .). Cloquel, Horn, eit., |raquo;. 'gt;.
(f) Murgagni, Episl. anal , xiv, sect; il, cite |raquo;ar Kuil. raquo;Blbl., nquot; 51.
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20Ünbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFfECTIONS VEHMINEÜSES DES VOILS DIGESTIVES
vers appaitenaient a une espfece nouvelle, mais Wagler, aloiä pro-secteur, et quelques autres jeunes medecins les prirent pour deraquo;
oxyures cm pour de jeunes
loinbrics. Reederei' interve-nant dans la discussion, ic-connut avec Büttner qua ces vers ötaient d'une espece nou­velle a laquelle ces savants donnerent le nom de trichu-ris, car I'exlreniite amincie du vor avait ete regardee cominercxtidmitecaudale(l). Gocze, en 1782, reconnut que rexlreinite amincie est au
Via. i.—Trichocdpbile de i'lioinnic. — 1. Male, gran-dciir naturelle. — 2. Femelle, grandeur naturelle. — 3. Exlmmlc cdphaUquegrussie.—I. Exlroinilii caudale du iu:ilo, grossie; bb, spicule ; cc, fninc iln spicule.
contraire la töte, ce qui fit substituer au nom precedent celui de trichocephale.
'•''%
L'erreur relative a i'extre-mite cephalique de ce ver ne i'ut pas la seule commise par Roederer, Büttner et par beaucoup d'aütres medecins; les differences grandes qui existent entre le male et la femeile firent croire que les individus de Tun et de l'autre sexe apparlenaient ä uue espece differente.
Roederer poursuivit ses recherches : trompe par la nouveaute de la decouverte, par la coincidence d'une nuiladiejugee nouvelle aussi, il atlribua trapfacilementa repidemiede fiövreitmqneusequi regtmit alors, la grande epiantite de Irichoccphales observes par lui dans lous les cadavres (2).
Le trichocephale de l'homme existe le plus ordinaireraent clans le csecum, moins souvent dans le colon; on en voit aussi quelquefois dans 1 inteslin grele. Wrisberg en a trouvo dims le duodenum ; jamais il n'en a rencontr^ dans I'estomac.
Iln trichocephale trouve chez un homme dans I'aniygdale gauche, a etc rapporlo au trichocephalus affinis (voy. Synopsis, nquot; 73). espece qui vit dans le ciccuin chez le mouton et chez d'autres ruminants; niais il est Lien probable qu'il s'agit ici d'mi (richocepliale dispar chasse de l'iiite^tia et de I'estomac par le vomissement (3).
(1)nbsp; nbsp;Roederer el Wagler, ouvr. cii., preface de II. Any. Wrisberg, sect;;., aule.
(2)nbsp; nbsp;Wrisberg, S .quot;gt;, null'.
(3)nbsp; .i At a post mortem examination of .liimcs Flack, of the TS1'' regiment, al
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clitz L'HOMMb. — XftlCHOC^PHAtE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 207
Cos vers raquo;out probablement tixüs pendant la vie aux paroi:! intes-tinales, par leur tete qu'ils enfoncent danä la membrane inuqueuse ; Wrisberg dit qu'ils font penetrev l'une ou l'autre de leur.s exlreinites dans \orifice des glandes de Peyer on AesJ'oUicules mnqueux; Bellingham dit, au contraire, qu'ils sont libres et que leur tete est rarement appliquee cöntre I'intestin.
Le trichocephalc exibte chez des individus de tout age : Wrisberg eu a vu chez des eofanta de deux ans; chez les adultes il est extre-niement commun. Rudolphi, de menie que 1'auteur precedent, en a trouve dans presque tons les cadavres humains qu'il a examines; il en a compte plus de mille dans le gros intestin d'une femme (1). laquo; Pendant dix ou douze annees, dit Merat, les cadavres que j'ai ouverts a, la clinique de laFaculte de Paris, m'en ont offert, etj'en ai inontreaux eleves toutes les fois qu'ils ont desire en voir, meine dans ceux qui avaient succombe ä nne inert violente et dans letatle plus pai fait de santc (2). •• Beaucoup d'auteurs ont fait la meine reraarque; pour nous, ayant examine au microscope les garderobes d'un grand nombrc d'individus atteints de maladies diverses, nous avons ren­contre des oeui's de trichoc^phale dansau moins la moitie des cas.
Le plus souvent, ces vers sont pen nombreux; on n'en trouve quel-quefois qu'un seul, mais, dans certaines aft'ections, et en particulier
gt;#9632; tlic army general hospital. Fort Pitt Ciialum, one specimen of lliis entozooQ(tri-raquo; chocepbaim affiois] was found imbedded on cntling into the left tonsil, wich was raquo; considerably enlarged and in a gangrenous sloughy condition. This species, first raquo;described by Rudolphi, has not, according to this observer, been hitlicrlo disco-i vcrcd in the human subject. On subinilting the specimen to examinalion under the raquo;microscope, it was found to be a female. It is preserved in the museum, of Furl raquo; Pitt. laquo; {Microscopic Journal. London, 1842, p, 9 4.)
Ousaitque les caracteres qui distiuguent le trichocephalus dtspar d'avec le iri-i-huvephaius affinis sonl surtout apparenls dans le male; quant ä la femelle, eile est foil semblable dans les deux especes, d'ou Ton a in^mc tire la dcnomiualion de la seconde (tricbocepbale voisin); or, le specimen observe dans une amygdale, etant une femelle, pent avoir donoi1 facilemenl lieu a une mepiise, et nous pou-vons d'aulant plus le croire, qu'il n'est pas fail nicntion des caracleres d'aprcs les-(luelson a rapporte cc trichocephalc a eclui que Tun ne connait encore quechezdes ruminuuts. Quoique Ton n'ail point observe le trichocephale dispar dans I'es-tomac chez rbonunc, il se pent cependant (pie le ver donl il csl ici question, ail etc rapporte des iulestius dans restomac par des efforts de vomissemenl, cl ensuite dans le pharynx, d'oii il a pu facilemenl s'introduire dans les anfractuosites de la lonsille.
(1) Rud., lli^t. mil., I. II, p. 'Jl.
ri Meral., Diel. sc. med., art. Tricuockpbale, p. jbü.
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•208nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AKFECUONS VEKMI.NEISES DES NOIES DIGESTIVES
dans la fievre typhoide, ou les irouve ordinairement en plus grand nombre que dans d'autres maladies.
Le trichocephale parait exister dans toules les contreeä du globe; uutre les observations prcc^dentes qui prouvent sa frequence en Alle-magne et en France, nous citerons celies de Bellingham a Dublin, (iui trouva dans les cadavres de vingt-neuf individus (honime.s ou femmes), vingt-six fois le trichocephale (1); celies de Cooper, Chirur­gien de Greenwich, qui letrouvaonze fbis,surdix-septsujets (2); celies du docteur Thibault qui, ayant examine ä Naples les cadavres de quatre-vingts individus mortsdn cholera ou d'autres maladies, con-stata chez tous la presence de ces vers (3). Pruner rapporte qu'en Syrie et en Egyple, le trichocephale est extremement commun chez les enfants (4), et M. Leidy rapporte egalement qu'il est commun aux Etats-Unis chez les enfants des Anglo-Americains et des negres (5),
Le mode de propagation du trichocephale est analogue ä celui de i'ascaride lombricoide. Les oeufs, expulses avec les feces, ne se deve-loppent que plusieurs mois apres, dans les eaux qui les out eutraines de la surface du sol; rapportes, sans doute, ensuite dans le tube digestif par les boissons, leur coque est dissoutepar les sues intesti-naiix, et l'eiiibryon est rendu libre (6).
Les phamp;iomenes on les symptomes determines par la presence des trichocephales dans !e tube digestif sont tout h fait ignores.
Un medecin connu pour avoir donne une edition des ocuvres de Chopart, Felix-Pascal, dit, dans un memoire sur les trichocephales, que ces vers determinent, lorsqu'ils sont tres notnbreux, les pheno-menes pathologiqnes snivants : le pouls est petit, concentre, irregu-lier, intermittent, la face rouge; les yeux sont saillants; il existe tie la cephalagie, des pinccinents dans le bas-ventre, etc.; mais personne depuis n'a vcrifie ces assertions. L'auteur rapporte I'observation d'une petite tille ägoe de quatre ans, qui mourut avec des accidents
(1)nbsp; nbsp;O'B. Rcllingham , Jgt;uldiH Journ., 1838, el Arch, du Hied., 3U seric, I. II, p. 10 i.
(2)nbsp; Citd par Carling, Mem. infra oil., p. li.
(3)nbsp; Encychgraphie des sc. med., aoiU 1837, Soe. sac, p. 183 (die par Curling). ilraquo; Pruner, ouvr. cil., p. 244. (5) Lcidy, Synops. c-ii., hquot; M-l. (0 C. DnvaiDC, .Vcm. cil.
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CHEZ L'HOilME. — OXYIJKE VEBMICULAIBE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 209
uerebraux et ehe/ laquelle il trouva, äl'autopsie, une quantile pro-digieuse de trichocephales occupant le CEecum et le colon (1).
Onn'apossedö, jusiiu'aujüurd'hui, aucun signe qui put faire dia-gnostiquer l'existence de ces animaux dansles intestins, car il n'est pas ordinaire de les voir dans les garderobes; cela n'arrive guere que chez des malades atteints de diarrhee grave on de la dysenteric (2), Fl(;- \-^Aa quot;^'^i'^- -laquo;. gross! to fo^; mais lexainen raicroscopique
des imitieres fecaleä rend 1c diagnostic facile et certain. Lesccui's de cesversse tronvent en grand nombre dans les maticres evacuees (3).
SIXIEME SECTION.
OXVLUE VERMICILAIRE (Sl/nopS., 11quot; 50!.
Dekojiunatioxs :
Xoitapt;, Hippocratc, Aristolc, Galien, Oiibasc, .Elius, etc.
Ascaris. Pierre de Abano, CaeUos Aurelianus, Mercurialis, etc.
Parvus, Avicenne trad., P. ilc Abano. — Grncilis, P. de Abano.
Parvus (jyacUia, Serapion. — Parcus ct rctundus, Sillanus.
1'urcus ac lenuii, Actuarius.
Curtus grncilis, Gordon. — Curlus et rolundus, Arnauld dc Villeneuve.
Le pelil el grile, ascariäe, Amhr. Parö.
Ascaris vermicukiris, I.inne. — Ascaride vermiculaire, Cuvier.
Oxyuve vermiculaire, Bremser.
Nonas usitesea Allcinagnc: Der Pfrkmensckwanz, Einderwurm, Masldartmourtn, Uadenwurm, die Arschmade, Darmschdbe. — En Hollande, .lacsniodf. — Dane-mark, Smaa spolorme, Boerneorm, —Suede, Bammask. — Anglctcrre, Dots, maw-icorm, small thread like worm, Italic, Ascaride vermicolare. — A Tu-male (Afriqae centrale), Humdäjen.
(1)nbsp; Observ. sur des vers trichocephales, par M. Pascal, mcdcciii de l'Hötel-Dieu de Brie-Comle-Robert {Bull. Soc. me'd., n 3, p. 59 ctsuiv.).
(2)nbsp; Bremser (quit, eil., p. it5) dit iron avoir oliscrve qu'unc fois dans les jiarderobcs; c'clait die/ une petite fille dc six-ans qu'll traitait du lenia. Octtc enfaul avail a la foislc tenia, des lombrics, des oxyurcs el le trichocöphale.
M. Ic docleur Dancl m'a remis des tricboceplialcs trouves dans les g.irdcrubcs dune malade qui en rendait dc temps en temps.
(3)nbsp; Vuyez pages 51, 5i.
Davaire.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;iraquo;
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210nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; APCECTIONS VEHMINEÜSES DES VOIES DIGESTIM'-S
Lesoxyui'es vei'miculaires s^journent dans le grosintestiu et prin-cipalement (tans le rectum. Ordinairement its en occupent la [Kirtie inWrieure ; ils s'insinuent entre It-s replis de l'anus et se repandent meine uu dehoib.
Ces vers existent geuiöraleinent en nombre considerable, et se trouvent quelqutfois agglomörds en masses assez voltunineuses. Qaoique expulsea par centaines fpontan^ment ou par l'effet des re-medes, cm ies voil souvent, au bout de quelques jours, reparaitrfe en tri's grand nombre.
Les enfantssont beaucoup plus sujets aux oxyures qüe lesadnltes; toutefois 1'on en est atteint ä tout age. On voit des vieillards qui en souffrent ou qui en ont souffert, ä plusieurs repriselaquo;, depuis leur enfance.
On ne salt rien de precis louchant l'influence du regime sur le ddve-
loppement de ces vers; celle des
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saisons est egalement fort peu certaine. Beaucoup d'auteurs di-sent les oxyures plus communa au printemps et en autenme; P. Frank dit qu'ils sent plus nom-breux et plus aninies aux appro-cbes ilu printemps que dans I'automne.
raquo;I
:
Les oxyures existent dans toutes les contrees de l'Europe ; d'apres Pruner, ils sont tres com-rauns chez les enfants en Syrie et en Egypte (I); ils existenten nombre considerable chez les
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Flc. it. — Oxyui'o vermiculaii
grandeur naturelle. —2. Extremile ceplialiqu grossie. — 3, Bxlremilä caudale grossie. -i. TOte fortement ?rossic; a, bouche rounie tic !u'igt; l^vres, bb, renflements lat^raus
Egyptiens, au dire de ßilharz : ii n'est pas rare de trouver dans les cadavres qu'on ouvre au
Caire, ä la lois cent anchylosto-mes, vmgt a quarante lombrics, dix ä vingt trichocephales, et quel­ques milliersd'oxyures agglomeres en pelotons(2). D'apres Tutscbek,
(11 Pruner, '#9632;#9632;nrr. ciu, p. 2i I.
(2) Um Beitrage-ur llelminlhognipliia linmnna aus brkjlicheii MiUUeilunyeii dci'D1 Bilharz in Cniru, ncfol Uemn hangen von prof. C. TU. r. Siebuld l/.cilschrifl für luisscHscIiaflliche Xooivgie, Vierter hand, p. 53. Leipzig, 1853).
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(111:?. l.'llOMMi:. #9632;— OXYUKE VEKMICl l-Allili.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Jll
i)s existent ii Tumale (Afrique ceiitrale) (1), et d'apres M. Leidy ils
sont, chez les Anglo-Americains, los [ilus communs de tous les vers (2).
La presence des oxyures se tleeele par des plieiioinenes patholo-giques plus framp;juemment, peut-etre, que celle d'aucun a\itre ver. Ces entozoaires causent ordinairement dans le rectum une irritation sourde, des douleurs lancinantes, du tenesmc, et ä l'anus un prurit vif, intolerable, qui se propage quelquefois jusqu'aux organes gt-nilo-urinaires. Ces phenoiTiencs s'exasperent a certaines lieures qui va­lient suivant iesindividus on, peut-etre, suivant I'epoque desrepus. Ordinairement les malades sont vivement tourmentes aux approches de la unit, at principalement lorsqu'ils viennentdese mettre an lit. 11 y a dans le retour de ees douleurs une periodicite si constante, dans quelquescas, qu'on ne pent, suivant Lalleinand, I'expliquer que par le letour periodique des phenoinenes digestifs qui se terniinent dans la tierniere parlie du gras intestin ^3).
Chez un jeune malade observe par M. Cruveilhier, ces retours ctaient tellement reguliers quo ce savant praticien crut avoir affaire ii une affection interinittente. Voici le fait:
quot; J'ai donne mes soins ä un enfant de neut a dix ans qui etait reveille toutes les nuits a la meine heure par des douleurs intolera-bles a la region de l'anus 5 ce mallieureux enfant poussait des cris, se compriniait le fondement et se trainait dans lappartenient. La, periodicite de ces douleurs me tit d'abord penser ä une tievre inter­inittente: je lui administrai le sulfate de quinine en potion, puis en lavements, mais sans effet. J'eusl'idde que ces douleurs periodiques pouvaient tenir ä des oxyures; je priai de m'envoyer chercher ä l'heure de la douleur; j'examinai l'anus et je trouvai au fond des plis plusieurs de ces petits animaux qui s'agitaieut avec beaucoup de vivacite. Un peu d'onguent gris pose sur l'anus pendant plusieurs jours, enleva les douleurs avec la cause. Quelques annees apres, les douleurs s'etant reproduites, le memo moyen les dis^ipa imme-diatement (4). ••
(1)nbsp; nbsp;Teste Djalo Djondan arc apud Tulsclwk (Diesiog).
(2)nbsp; Leidy, Synopsis cili, nquot; 107.
(3)nbsp; Malgr^ tout moti respect pour Pillustre professeur, je suis peu dispose it par-lager cctte opinioo, par la consideration (|ue les heures des repss varient suiviint les provinces, ci (pie partout on a sigool^ l'existcucc des d^niangeaisous aax appru-uhes dc la miii.
(i) Cruveilhier, art. Kmozoaiufi*, cito p. 337.
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'2V2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS V£RMIN£USES DliS VUltS DIGESTIVES
Le tail suivant est rapporte par Bianchi dans son Historia hepa­tic a :
quot; Un de mes amis, ago de trente ans, souffre depuis longtemps des ascarides (oxyures), mais seulement d'une nianiöre pdriodique. Chaque jour, ä ncuf heures du soir, une multitude de ces vers accu-imdes au-dessus de I'anua, lui causent pendant une heure entiere, c'est-ä-dire jusqu'ä dix heures, une titillation si fächeuse que pen-diint tout ce temps il ne peut vaquer a aucune affaire. A toute aulre heure, il est parfaitement en repos. Ce phenomene existe constam-ment a toutes les epocjues de i'annee. gt;#9632; Bianchi, rapportant de nou-veau ce fait longtemps apres, ajoute qua le malade, alors d'un age avance, suuffrait encore quelquefois, mais tres rarement de ces oxyures (1).
Chez les individus atteints d'un certain noinhre d'oxj'ures, leraquo; selles sent ordinairement laciles, molles, fetides , enveloppöes de mucosites epaisses et teintes quelquefois de stries de sang. Chez ces malades, la diarrhee est frequente; souvent, ils sont tristes et abattus.
il est, en general, facile de raquo;'assurer par linspeclion des parties que les demangeaisons et les douleurs du rectum et de 1 anus tien-nent ä la prösence des oxyures. On trouve frcquemment quelques-uns de ces vers entro les replis du sphincter ou dans les environs ; il en sort aussi de temps en temps avec les matieres fecales.
L'examen de la marge dc I'anus ne fait reconnaitre aucune affec­tion cutanee dans le voisinage, mais la membrane muqueuse qui tapisse le sphincter est injectce, rouge, gonilee, enduite d'un mucus epais et quelquefois sanguinolent. Elle est parsemee d'une multitude de petits points rouges qui, suivant Lailemand, sont dus ainsi que la demangeaison, aux piqures produites par la queue des oxyures.
Quoique l'examen de la marge de I'anus et celui des matteres lecales sufRsent gencralement pour faire constater l'existence des oxyures, il arrive quelquefois que ces vers echappent a linspeclion ; dans ces cas, leur existence peut etre mise en evidence par ladmi-nistration de vermifuges continuee pendant plusieurs jours, ou par celle de lavements froids,
Outre les phenomenes locaux, qui sont les symptömes les plus ordinaires de la presence des oxyures dans le rectum, ces vers occa-
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(1) DiaiR'lii, oiwt, cil., p. ijO.
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CHEZ f.'llOMME. — OXYUIU: VERMICDUIRK.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 213
siomipiit encoro des phöiioiiieiics ou plutot des affoetions sympathi-ques plus ou moins graves. Nous ne parlons pas des attaques con-vulsives, de la choree, do I'epilepsie, delacatalepsie,etc., qui peu-vent elre produites par les oxyures aus^i bien (jue par le tenia ou par l'ascaride lombricoide, et dont nous avons cite des exemples (voyez p. 53); nous voulons parier des desordces graves que ces vers pro-duisent chez quelques individus, dans les functions des organes genitaux.
Plusieurs observateurs out fait mention de l'excitalion que las oxyures, bien que renfennes dans le rectum, occasionnent dans les organes sexuels, excitation qui peut etre portee au point de faire naitre, meme chez des homines d'un certain äge, l'habitude de la masturbation. Wichmann rapporte un fail de ce genre, etle traduc-teur du Traiie des vers de Bremser, dit en avoir vu trois exemples chez ties homines äges de dix-huit, vingt, et quarante ans (1). Mais c'est surtout dans le jeune as'e qua l'ün voit les oxyures produire cette funeste habitude; en effet, les demangeaisons et les elance-ments que ces vers, si communs chez les enfants. occasionnent k l'anus et dans le rectum se propagent jusque dans les parties geni-tales, provoquant des erections plus ou moins frequentes et persis-tantes, des sensations incommodes ou douloureuses dont ces petits malhenreux cherchent ä se soulager par des attouchements perni-cieux. Alors la masturbation s'etablit, quoique les parties sexuelles ne soient pas encore developpc'es. Elle s'etablit aussi de la meme fa^on chez les adultes qui n'ont point la force de resister a des exci­tations dont ils ne comprennent pas toujours tout le danger; ces derniers peuvcnt encore, sous l'empire de ces excitations, se livrer a des actes veneriens excessifs et sans proportion avec leurs besoins et lour puissance; de la resultent bientot des consöquences graves pour leur sante.
Enfin, rirritation consecutive a la presence des oxyures dans le rectum produit quelquefois des pertes seminales involontaires: Lalle-mnnd en rapporte plusieurs exemples dans son celebrp ouvrage sur les perti s seminales (21 Ces pertes involontaires, souvent mecon-nues, peuvent devenir assez frequentes pour alterer proibndenient la sante de l'individu qui en est affecte, et entrainer tout leur triste
(1) Bremser, ouvr. ci/., p. 3riii. note.
[i's Lnllcmand, Des yerUs stminales involontaires. Paris, 1SJ-2, t. IK.
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2lllnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VBflMlNEÜSES Di.S VOJES DIGESTIVES
cortdge d'accidents et de miseres. L'etut tie ces tabescents a quelqiie chose de particulier dciiiL il Importe tie narlei':
quot; Les malades dont les pertes seminales sont provoquees par les ascarides.a dit le celebre professeur de Montpellier, conservent souls des erections, tl(gt;s reves erotiques, et des desirs veneriens dans les tlerniercs periodlaquo; de la raaladie, quelles (jue soient la faiblessß et l'alteration de l'econoinie ; mais tous ces phenomfenes out quelque chose de bizarre et d'irrögulier, qui ne permet pas de les confondre avec ceux qu'on observe a l'etut normal. Les erections sont energi-ques, opiniätres pendant la nuit ; elies reviennent meine souvent dans la journee d'unc maniere importune, des que le corps est en repos, quoique ['imagination ne soit occupee d'aucune ideelaseive, mais elles ne reparaissent pas, du moins aver, la meine energie, lorsque ees malades le desireraient le plus ardemir.ent. Ainsi, malgrd cette espfece de satyriasis, ils sont röellement impuissants.., D'un autre cote, si les reves de ces malades ont rapport ä la gönöration, ils sont sales et dögoulants plutot quagreahles. Ils rappeilent sou-vent des accouplements d'animaux qui onl ^te remarqu^s pendant la veille; ou des rapports monstrueux, impossibles, des scenes de pädi-rastie, de bestialite, etc., et e'est an milieu de ces images repous-santes qu'ont lieu les pollutions nocturnes,
•#9632; Pendant la veille, l'attention de ces malades, leurs pensäes habi­tuelles, leurs preoccupations involontaires nesont tournees (]ue vers des objets de meine nature... J'ai toujouis \u ces tabescents affliges de la direction involontaire de leurs idees sans pouvoir les maitriser tant qu'ils etaient tüunnentes par des ascarides ; ils ne m'ont plus parle tie rien desemblable desqu'ils en ont etc dclivres il).
quot; Un autre symptorae remai'quable, c'esl la frdquence d'elance-inents douloureux qui partentde la base de la verge pour se terminer ü rextremitt; du gland, semblables a des coups de canif, ei.tremeles d'une espece de rongement continuel vers la fosse naviculaire. Ces sensations ont de l'analogieavec cellesque produit la presence d'une pierre dans la vessie, et elles poussent aussi le malade ä se tirailler le prepuce pour les faire cesser ou dn moins pour en diminuer I'im-portunite.
•#9632; II est clair que ces sensations ne peuvent etre provoquees quo par la piqüre de la partie du rectum qui tapisse la prostate et la por­tion membraneuse de l'urelhre. Je n'ai pas besoin de dire que les
(1) Lollemand, ouvr. ct(., t. Ill, p. ne.
#9632;
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1: III
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CBEZ r/HOMME. —OXYÜRES EttlUTIQüES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;i I T.
[lollutioiiä nocturnes el diurnes soni dues a la meme cause, donl l'ac-tion s'eteihl aux vdsicules sdminales.
•#9632; J'ai pavlo ailleurs ile.s erections importunes, des reves drotifjues, ilos desirs vönöriens cpi persistenl chez las talgt;escents malgrö l'affai-biisseinent g^n^ral de röconomie, le trouble de toutes les fonplions et meine la perte dela virilite. Ces phönomfenes ne peuvent se conci-lier que par l'action des ascarides ; aussi n'existent-ils simultand-nient que dans Ir-s cas oü les pertes seminales soni entretenues par lesoxyures ; leur rapprochement doit done faire soup9onner aux pra-ticieiis 1'existence tie ccs parasites (I). •#9632;
Lallemand rapporte sept observations de pertes säminales pro-duites par la presence des ascarides dans le rectum, Dans In plupart des cas, les pertes existaient depuis plusieurs anndes et avaient pro-duit sur l'etat physique et moral des malades des efFets ddsastreux. Tons ont t't!-' gu^ris par im traitement dirigd contre les oxyures, Crs faits et les reflexions du cölebre professeur qui les rapporte- sent il'un haut interel ; leur etendue ne nous permet pas de les donner ici.
Oxywes erralit
ues.—Le sejoui' des oxyures dans la partie infe-
rieure du tube digestif,.explique comment ces entozoaires ne. laquo;ont jamais rejeWs par le vomissement, i t comment ds ne se montrent point e}ralicftemeni ifins les organes oü nousavons vu penetrer l'as-caride lombricoide. Les oxyures remontent rarement jusqu'au cfecum et liien jilus rarement encore dans la partie du tube digestif snpe-i ieure ä cet organe,
Le fait de Brera qui dil avoir trouve plusieurs masses de ces vers dans l'oesophage d'une femme morte d'une tievie lente nerveuse, a ete oeneralement revnqui' lt;''ii doute par les helmintbologistes (2).
P. Frank rapporte plusieurs faits semblables : quot; Unesociete mddi-cale d'Angleterre, dit-il, parle d'un malade qui en rejetn unegrande quantite par le vomissement, Un enfant nous prdsenta, a Vienne en 1802, un ras absolument semblable ; chez un autre enfant du meme äge, qui \'enait de suecomber k une violente cardialgie, nous trouvämes le ventricule rempli de cvüe espfece de vers ; d.s etaient encore adherents aux parois de ce viscere ; nous d^posämes la piece anatnmique au mustnim de Vienne (3). quot;
Des faitsaussi exceptionnels demanderaient, pour se faire accepter,
(1)nbsp; Lallemand, ouvr. cil.,t. 111. p, 247.
(2)nbsp; Malad, rerm. eil., p. 45,
(3)nbsp; P. Krank, ouvr, eil., t, V, y. 31quot;.
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2I()nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VERMINEUSES OES VOIES DIGESTIVES
uii!' description dötaill^e des entozoaires; car on sera toujours dis-pose a croire ijue I'observateur s'est trompc non seulement sur I'es-pece, mais meine sur la nature dc ces vers.
Quant aux parties voisines de l'extn'inite inferieure du tube digestif, olles sont, au contraire, assez frequemment visitee.s par les oxyures. Ces vers sortent de l'anus et se ivpandcnt quelquefois sur le ptVinee et les cuisses. Chez les feimnes et surtoutchez les petites filles, iis prnetrent dans la vulve et remontent dans le vagin.
Los oxyures qui ont pönetre dans la vulve ou le vagin y detenni-nent un prurit violent, une inflammation vive, un öcoulement leucor-rheique opiniätre,accompagnesderougeur et d'excoriations duclitoris et des petites levres. Par suite des dömangeaisons irresistibies qu'ils occasionnent, ils conduisent les malades a des habitudes perni-cieuses. On a meine vu, sous I'influence de la tilillation de ces ento­zoaires, survenirdes acces tres intenses de nymphomanie.
D'apres quelquesobservateurs, les oxyures pourraient encore s'in-troduire et vivre dansl'iiterus et dans la vessie; mais les fails qu'on rapporte sont pen vraisemblables ; nous en parlerons a propos des vers des voies urinaires et de ceux dos organes de la generation.
Enfin l'on a rapporte ä des oxyures des vers d'un autre genre ou des animaux qui n'etaient peut-etre pas des vers ; tels sont ces pretendus oxyures de l'estomac do I'lioniirie qui auraient ete observes par Wulf, et qui sont des vers de restomac du chien ob­serves par Wolff (1); tels sont encore ces vers semblables ä ceux du fromage que Bianchi dit avoir ete trouves dans le eerveau d'un jenne honime (2) et dont quelques auteurs ont fait des oxyures.
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SEPTIEME SECTION.
TRA1TEMENT DES ENTOZOAIRES INTKSTIX.VIX DE l'HOMME.
Les moyensde combattre les vers sont preventifs ou curalifs:
A. La connnissanee du mode ou des ditfeivnts modes de propaga­tion des entozoaires pout seule fournir les nioyens de nous preserver
j I) Votpz Tubercvles verminen.r.
{2) Bianchi, op. oil., p. Sin. — Ces vers elaicni proboblemml laquo;los lanes de mouchp.
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CHEZ (.'ROMME. — TRAITEMENT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;217
ellaquo; Ipnrs atteintes. Los piogros rcVenls de l'helininthologie, en dissi-jmnt pour quelques-uns de ces parasites lobscurite profonde qui couvrait leur origine, nouspermettront de donner quehjues preceptes ii cet egard.
L'ignoraiice oü nous sommes encore du mode de transmission du bothriocephale s'etend necessairement aux moyens de prcvenir son invasion. 11 n'en est pas de nienie du tenia; on connait du moins l'une des conditions de sa propagation, et Ton ne pent douter que la cuisson des viandes ne soit la cause de la rarete de cet entozoaire cliez les peuples de l'Europe.
L'ascaride lombricoide et le trichocephale se developpent en dehors de l'hoinme, dans les eaux qui croupissent ou qui coulent dans le voisinage des habitations; c'est avec ces eaux que les oeufs dejii ddveloppes sont portcs dans I'intestin; on previcndra done I'inva-sion de ces vers par l'usage de boissons extraites des fruits, comme le vin oule cidre, ou preparees ä une haute temperature, comme la biere et !e the, par la cuisson des mets, des potages, etc., par 1'usage domestique d'eau filtree ou, tout au moins, puisee dans les grands cours d'eau, dans les puits artesiens, dans les sources vives, et enfin par des habitudes de proprete, qui font souvent defaut chez les habitants des campagnes, et surtout chez les enfants.
L'introduction des larves du lombric ou du trichocephale dans Teconoinie huniaine est purement accidentelle ; leur developpenient chez l'hoinme est done un simple accident. Les theories anciennes relatives ä la generation de ces vers, la cachexie vermineuse, 1'etat helminthiasique ne sont que des reveries dont les inductions ne doi-vent plus nous occuper. Bientot personne ne cherchera plus dans un etat particulier des humems, dans les saburres des premieres voies, la cause de l'ascaride lombricoide, et ne prescrira plus, pour prcvenir son invasion, l'evacuation de ces saburres par des vomitifs ou des purgatifs I'requemment rcpetes; personne ne verra dans l'usage des fruits, du laitage, des aliments farineux, une condition de son exis­tence.
II se pent que certains (itats de l'ecoiioinie favorisent le develop-pement des entozoaires ; sous ce rapport, il en est, sans doute, des , parasites internes comme des parasites externes, et Ton sait, en effet, que les femmes et les enfants sont plus souvent atteints de vers que los homines et les adultcs; mais, comme Ton ne voit point l'acare de la gale ou les pediculi envahir I'lionnme qui so tient eloigne du con-lact rle ces parasites, de meine Ton ne verra point les vers se pro-
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218nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VEßMINEUSES lgt;rs VOIES DIGESTIVES
pager chez les individus qui se metlront a l'abri des conditions qui les propagent. Toutelbis, ces considerations iu_gt; soul probablemenl point applicables ü l'oxyure (jui se reprodait dans l'intestin meme. Sa presence parait, dans quelques cas, enlretenue par nno disposi­tion particuli^re de l'äconomie; on a cite bien des fails qui le prou-vent; nous en connaissons plusieurs, et particuliferement celui dun homme, age de pros de soixante et dix ans, qui, depuis Tage de six ans, est forcö de se purger frequemment, tous les mois meme, pour se deliairasser de res hotes incommodes et sanscesse renaissants.
B. La therapeutique des entozoaires intestinaux doil variersni-vant Tespecedu ver et la portion de l'intestin quelle habite, suivant Tage et l'etat de sante de l'individu affecte,
Li's medicaments anthelmiiithiques so comportent soil comme excitants des secretions et des mouvements de l'intestin a la faveur ilesquels les entozoaires sont expulses, soil comme agents toxiques a l'egard de ces animaux. Geaeraleinenl tout anthelminthique agil sur plusieurs des especes qui habitent le tube digestif, mais il en est qui possMent une action plus marquee sur tel ou tel ver.
Les vermifuges peuvent etre administres de plusieurs manidres qui, suivant les circonstances, recevront une indication particulifere.
Dans le plus grand nombre des cas, ces medicaments doivent etre administres par la bouche; ils arrivent ainsi plus directement sur les vers qui se trouvent accidentellement dans I'estomac ou sur ceux qui habitent l'intestin grele et meme le caecum. Pour les vers qui sejournent dans le gros inteslin, les antbelminthiqups auront plus d'action administres en lavement.
Chez les petits enfants, chez ceux qui, par suite d'une affection intestinale, ne supporteraient pas les vermifuges ä l'interieur, on trouvera quelque avantage a les appliquer exterieurement, soil en fomentations, soil en onctions surle ventre, soit en bains. Les anthel-minthiques qui peuvent etre administres ainsi, sont: la santonine, la tanaisic, I'absinthe, le camphre, etc.
Dans certains cas, comme ressource extreme, on pourrait in­jector le medicament dans les veines. Nous avons rapporte I'ob-servation d'une fumme qui, ne pouvant prendre aucun remede et sur' le point de pi'rir, evacua uu grand nombre de lombrics par Teilet d'une solution de tartre slihie injectee dans la veine mediane, et qui fut ainsi rendue ä la santö (voy. ]). I3-2. cas [quot;).
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CHEZ i.'iiomme. t1!AITi:mi:nt.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;219
Loi'sqii'ii existe une maladie grave de l'intestin, lorsque l'öeo-nomie cst profondemeni altcräe et que leavers nesontpoint la cause ile cet I'tat, il laut s'abstenjr de tojite laquo;ißdication anthelminthique; cepeiulapt, il sera souvent difBciie tli; determiner si la presence dps vor.s ne prencl point une certaine part dans la production de^s phöno-menes observes, si elie n'est point une complication fächease. Nous avons vu (juc, dans certaines rpidemies de dysenterie, la gu^rison iHait plus facile et plus prompte apres l'evacuation des lombrics; aussi ne faudrait-il point poser rabstention en regie generalc : des ten-tatives faitesavec circopspection, radministration de vermifuges d6-pourvus d'action irritante ou purgative, leur application extcrieure seront toujouis tres justifiablts et seront quelquefois utiles. Enfin, il laut encore, apres l'expulsion des vers, remedier aux desordres qni auraient persisle surtout dans les functions du Systeme nerveux, retablir les forces et la constitution, lorsqu'il y a lieu.
sect; I. — Cestoüdes.
On sesert aujnurd'hui, contrc les vers cestoides, d'un petit nombre de medicaments; on leur en associe quelquefois d'autres plus ou moins actifs, ou Ton fait subir au malade quelque preparation par-ticuliere, ce qui constitue teile ou teile inethotlo de traitement.
Les medicaments les plus usitds sont la fougere male, l'ecorce de la racine de grenadier et le cousso.
Ces remedes ont etc employes presque indifferemment contre les deux vers cestoides de l'homme; toutefois la fougere male parait avoir contre 1c tcnia solium une action moins certaine que d'autres vermifuges (1).
II importe, apres ['administration du remede, ile s'assurer si le teniaoule bothrioc^phale a etc expuUe eoniplc'tenient ; il laut done faire recueillir toutes les evacuations du malade et les examiner avec soin. On accordait autrefois, et avec. raison, beaucoup d'attention ä l'expulsion de la tote du tenia ; en etfet, connne ce ver vit ordinai-rement solitaire, la tete ötant sortie, la guerison, dans laplupart des cas, est certaine. Peut-etre aujourd'liui ne doit-on plus attacher la
(1) Odior (de Geneve) dil que la fougere niAle, administree suivant sa melhode, ne maoqne jamais et fait presque (oujours rendre le bothrioc^phale par peloton saus aueun mioiiv(?iiiciit... Ce remade ne reussit qu'iniparfaitemenl pour l'eipol-sion du ti'nia solium (ouur. cit., p. 223). D'un autre tAtä, P. Frank dit: laquo; Le hotliriocephalc oppose souveut une resistance opiniitre aux remedes qui chassent onlinairemcnt le tenia solium. raquo; {Ouvr. eil., I. V, p. 382.)
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220nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFF.CTIONS VERMINEDSES DES VOIFS DIGESTIVES
memo importance a celte expulsion par la raison qu'autrefois on
cniployait le {)lu3 souvent contre le tenia des purgatifs plus ou naoins eiiergiques qui le chassaient, mais ne le tuaient point, tandis qua les remedcs que Ton administre generalement aujourd'hui, sont des substances toxiques pour le ver solitaire, et lors ineme qua la tele fixee ä.la paroi de I'mtcstin ne s'en detache pas at n'est point ax-pulsec avec le raste du ver, il peut se faire qu'alla perissa et que la guerison s'ensuive; aussi Bremsar a-t-il pu dire: #9632;lt; Parmi plusieurs centaines de personnes tourmentees par ce ver, et traitees par moi, il n'y en pas une seule qui ait vu sortir la tete da son tenia, at capen-dant je puis assurer qua quatra-vingt-dix-neuf sur cent se Irouvcnt gueries (If. #9632;#9632;
11 est toujours avantageux de conslaler rexpulsion de la teta (2), c'est une securite pourle malade, et c'est, pour le medacin, una indi­cation de cesser tout rcmede; mais il faut savoir aussi que la giu-'-rison pent se faire sans que la täte ait etc amenee au dehors, et qu'il ast bon da cesser le traitement, moinentain'mant au moins, lorsque Ton a fait quelques tentatives inutiles at fatigantes; dans co cas, il vaut mieux attendre, avant de reprendre le traitement, que la reap-parition das symptömas ou l'axpulsion des annaaux du tenia vian-nent donnar la certitude que ce ver existe encore. Au reste, lorsque la plus grande paitie du ver est sortie et que la tete ne poss^de plus qu'un appendice de quelques centimetres de longueur, on fe-rait souvent pour l'expulser das tentatives infructueuses. Plusieurs medecins out signale l'insuffisance de tous les traitements dans cas cas, at la facilite plus grande da chassar le tenia lorsque Ton ob­serve remission das cucurbitins (3); da lii la precepte d'attendra
(1)nbsp; nbsp;Bremser, ouir. cil., p. 196.
(2)nbsp; laquo; II arrive dans beaacoap de cas que le tenia se rompt dans le voisinage de la lele, et alors eile devicnt ties difficile a decouvrir dans les matieres locales. La incilleure manii'ie pour atteindre ce but est la suivante : ou fait verser de leau liedc en petite quantitd sur les dejections, afin de les faire raniollir; quelques moments apres, on laissc decoulcr avec precaution tout ce qu'il y a de liquide; on r^pete ensuite cette operation jusqu'a ee que le ver et ses parlies detachees reslenl soules au fond du vase. Je me suis procure de cette maniere la uHc d'un tenia qui se Irouvait jointe a an morceau d'on pouce de long seuletnent. raquo; (Bremser, p. I9(i).
(3)nbsp; Ce fait, qui, an premier abord, parait singulier, peut squot;e\pliquer d'une ma­niere assez satisfaisaute: La t^le du lenia, fortcment implanlee dans la membrane nuiqucusc de I'lntestin, ne s'eu detache que par une forte Iraction; apres ['admi­nistration d'un anthelminthique, ccllc traclion s'opere sur le corps du tenia par les niouvemenls perislaltiques de rimeslin qui le chassent vers le has. Plus le corps offre un grand volume, pins il donne dc prise aux contractions intesliuales;
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CHEZ L'HOMMt. — TBAltEMENT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;221
['apparition, dans les garderobes, de fragmenta ou des anneaux du cesto'ide avant de recourir ä un nouveau traitement (1).
Apres 1'expulsion complete du tenia ou dubothriocephalc, quelques malades restent cependant nerveux, impressionnables, snjets encore a d^s phenomciics semblables a ceuxque leur laisait dprouvcr !e vcr cestoide; Icur saute ne redevient pas aussibonne qu'elle elait avant l'invasion de cot entozoaire ; ce qui leur fait croire qu'ilsen sont en­core atteints. Ils sont portes ä continuer l'usage de medicaments actuellement inlempestifs et nuisibles. Le medeein doit s'altacher alors ä combattrc par des reinedes appropries les accidents qui per­sistent, et surtout arassurer l'esprit du malade. (Vuir, pourle mode d'administration desanthelrainthiques, I'appendice au traitement.)
sect; II. Ascarldes lombrlcoVdes.
Les principaux medicaments employes contrel'ascaridelombi'icoide sont la mousse de Corse, le semen contra, la santonine, le calomel. Ces medicaments doiventetre donncs pendant piusieurs jours de suite; on favorise l'action des premiers par l'administration de quelquepurgatil.
Apres piusieurs jours de l'usage des anthelminthiques, l'examen microscopique des matieres fecales pourra faire reconnaitre si les lombiics ont ete tous expulses, et s'il faut continuer ou cesser les re-medes. 11 n'y a pas a craindre que de nouveaux lombrics reparaisscnt par suite d'une disposition particuliere de I'econonuc, si le malade a ete mis k l'abri des conditions de transmission que nous avons si-gnalccs. L'usage indefiniment prolonge des anthelminthiques pour prcvenir une recidive, serait inutile et pourrait devenir nuisible {2k
mats s'il ost Tidml h un mince lilet dc quelqucs ccnlimilres dc longueur seiile-meut, rinlestiQ n'a plus sur Ini aucunc action. On pourrait objecter h cettc ex­plication (lu'un purgatif devrait produire le mihnc effet; mais no anthelminthiquc agit encore sur la vilalile du ver qui, malade et quelqucfois mourant, resiste moins au\ forces qui le sollicitent.
(1)nbsp; Gomez est, ä ma connaissaucc, le premier auteur qui ait donnL1 ce precepte a regard du tenia; Odier (de Geneve) I'avail donne anterieurcment a l'egard du botriocephale. Ce dernier auteur supposait qu'a ccrtaincs epoqnes le ver est malade, que son irritability est alors augmentec, ce qui se manifeste par sa rupture ct I'expul -siou dc scs fragments, el c'esl k ce moment, suivant lui, que les remedes agissent.
(2)nbsp; C'est d'apres la croyancc a la generation spoulaucc des vers que Requin ccrivail de iios jours, a propos du traitement de I'ascaridc lombricoide : laquo; On pent au besoiu fnire des anlhelminthiqiics un usage quotidieu pendant des mois, des anneescntieres... pour prevenir In reproduction de l'ÄeJmlaquo;n(ftiOSe(lombricolfdienoc), et detruire ce qu'on pent appelcr, chez certains snjols, la disposition vermiucusc
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222nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 1FFECT10NS VEBMINEUSES DES \OIE.S DIGESTIVES
Dans lescas oil les malades ne peuvent se soustiaiie completement ;mx causes de 1'invasion des lombrics, il faut attendrc, avant de recourir a un trailement nouveau, de nouvcaux indices de la presence de ces entozoaires dans lintestin.
S •'•. — '•'riolioclt;''|gt;li:ilc ilispar.
On s'est peuoccupe du traiteinent du trichocephale ; l'incertitude del'existencede ce ver dans le tubeinlestinal ne permettait aucune indication, seit sur Topportunitedun traiteinent, soitsur le resultat qu'on en eüt obtenu; cet entozoaire passe d'ailleurs pour etre inoffen-sif. Aujourd'hui qu'il est tres facile de reconnaitre la presence uu 1 ab­sence du trichocephale, peut-etre trouvera-t-on que l'existence de ce vern'est pas tout ä faitel toujours sans inconvenient; on peut, par I'inspection microscopique des matieresevcicuces, g assurer de leffica-cite des remedes employes pour obtenir l'expulsion de cet entozoaire,
Les vermifuges proposes centre le trichocephale sont ceux de las-caride lohibrico'ide. Roedefer et Wagler ontremarquö que le mercure cm, triturc avee du sucre, ctait le meilleur anthelminlliique. Dane I'epidemie qit'ils observercnt, ils employferent aussi avec succfes ley preparations de campbrc, laquo; rnais, lorsque la fievre ätait developpee, il fatlait bien se garder, disent-ils, d'employer les inercuriaux; les malades ne supportaient pas impunamp;nent leur usage qui amenait une prostration des forces marquee, et la tnaladie ainsi que la fievre s'exasperaiont evidemment (I). raquo;
S iv. - Oxymre.
Le traiteinent dc I'oxyureconsiste dans radministration des ver­mifuges conseilles contre les autres vers nematoides et de purgatifs; niais ces moyens seraient insuffisants dans la plupart des cas, si Ton n'attaquait en meine temps l'entozoaire du rectum par des moyens plus directs, tels que des lavements d'eau froide, salee, vinaiyree, ou bien additionnec d'huile enipj reumatique, d'huile campliree, etc., ou des lavements d'une decoction de plantes fctides, comme Tail, I'ab-sinthe, etc. On eloigne ces vers pour quelque temps de 1 anus, (t Ion fait cesser lesdemangeaisons par rapplicatlon locale d'une pominade inerenrielie, par une injection d'huile d'olive ou d amandes douces. de l.i constitnlion; il faut quo In vlandc entre poui' uue lal-gc piirl diins le regime Blimculaire, etc. - (Ouw. oil., p. 215, Ulli.) Cones, s'il cfti conoa lo mode dc geiieriiilon et de transmission de I'ascarlde lorobricolde, Bcquln n'edt puim donnd dc semblablcs prdceptes. (I) Roedercret Wagler, ouvr. /#9632;u.. p. 302.
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Di #9632;
#9632;
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CUhV. T.KS AMMMX DOUESTJQOES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 223
Lallemand conseille, comme Tun des meilleurs thoyens, les injections ou lea douches ascendantes d'cau sullurcuse naturelle.
Le traitement doit etre continuä longtemps, quinze )oiir.-s,uii mois, et meine plus, rar il Importe de faire disparaatre tous les oxyures ü rnesure tju'ils sortent des ocui's qui, vraisemblablement, sont deposes dans l'epaisseur de la membrane inuqueuse intestinale, ou dans le mucus qui la revet. Malgre des soins persevcrnnts, on n'aüeint pas toujours ce but, et certains malades sont reduits a prendre de temps en temps quelque purgatif pour se d^barrasser nioinenlanc-ment de ces holes devemis tiop nombreux et trop inconomodes.
DEUXIEME DIVISIOiN.
VEUS DES VOIES DIGESTIVES CHEZ EES AMMAIJX DOMESTIOLES.
Chez les animaux domesticjUes comme ehe/, rhomme, les vefs des voiesdigestives ontete connus avanteeux des autresorganes.
Aristote n'ignorait pas que le chion en est quelquefois atteint; il dit, en effet, que cet animal, infeste de vers, mange le froment en
herbe (roh ci-rzv to Xriiov) (1).
Columelle a parle des vers du veau (ascarides loinbrieoides ?) et du cheval{2).
Gallen dit que les vers ne naissent pas cbez l'liomme seuieraent; il signale l'existcnce frequente des oxyures, celle des lombrics et celle plus rare du tenia chez le cheval (3).
Vegeee signale aussi l'existence de lombrics et celle d'autres vers (tineolas) chez les chevaux (4).
Jusqu'ä l'epoque de Redi (1684), quelques auteurs encore, de loin en loin, ont parle des entozoaires intestinaux chez les animaux domestiques: Spigel a vu le tenia du cheval,du chien etdu bocu[(5), mais, generalcment, tous ces auteurs ne font qu'une simple mention de l'existence des vers qu'ils ont observes.
(1)nbsp; Aristole, Hist, cifiim. til., lib. IX, sect; 103, p. 1025.
(2)nbsp; Lucius Juiiius Modcralus (.'olumclla, De re ruslica. — l'cis chez Iß veau, lih. VI, cdp. xxv, p, 630, — Chcs leschevaux, üb. VI, cap. isx, p. 033 (Und.).
{,'#9632;'lt;) GBliea, ouvr. cit., t. Ill, iunpli., Bipp., Comment.j in, aph, 20, |i. iO. [i] I'iiblius Vegetiag, Mulomedkinm, lib, I, cap. \lis, tu. (ö) Spigel, Helumb. lal. eil,, p. 10.
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'22knbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VEUMINEUSKS DES VOIIS OIGES'llVKS
C'est a Reili que Ton doit les premieres observations suivies suj les entozoaires des animaux; c'est depuis son epoque que ces ento-zoaires out appele l'attention des savants, at c'est a leur etude que rhehninthologie a du ses progres (1). Avant l'apparition de l'ouvrage de Redi toutefois, Ed. Tyson avait publie ses recherches sur le ver plat, dans lesquelles se trouve decrite la tete du tenia du chien ; celle du tenia de 1'homme etait encore inconnue (2).
En 1712, Vallisneri eut I'occasion devoir frequemment i'ascaride lombricoide chez des veaux; on sait que ce ver est extreinement rare dansl'espece bovine en France et en Allemagne; il paraits'etre inontre epizootiquement dans la contree qu'habitait Vallisneri (Padoue). Les lombrics etaient accumules en grand nombre dans les intestins des jeunes veaux qui en mouraient quelquefois; leur chair contractait line odeur forte et nauseabonde (3).
Chabert, le premier (4), considera les entozoaires intestinaux au point de vue de la pathologic. Les nombreuses recherclies faites dans le siecle dernier sur ces animaux parasites, ne I'avaientete qu'au point de vue de l'histoire naturelle; le celebre veterinaire s'occupa des desordres que les entozoaires occasionnent chez les animaux domes-tiques, et de leur traitement (5).
Dans son traite ex professo, Chabert n'a pas sufFisamment expos^ les caracteres zoologiques des vers dont il a parle, ce qui rend quel­quefois pour nous leur determination difficile ; en outre, il a confondu plusieurs especes ensemble, el meine piusieurs genres: il rapporta les diverses especes de tenias des animaux domestiques au ver soli­taire de Vkomme; il confondit, sous le nom de crinons, la filaire du cheval, divers strongies, les sclerostomes et le spiroptfere megas-tome; sous le nom de strangle, I'ascaride lombricoide, rnegaloce-phale, etc., le strongie geant; sous le nom d'ascarides, le dochmie irigonocephale(t) du chien avcc les oxyures de divers animaux.
(1)nbsp; Kranccsco Redi, Osservasioni inlorno agli animali vivenli ehe si Irovano negli (inimali viventi. Fircnzc, itiSi.
(2)nbsp; Edw. Tjson, Lumhricus lalus, or a discourse of the jointed worm, in Philo­soph. Iransacl., 1C83, p. 113, 141, tab. II, ct Lcclcrc. op. cit., p. 37.
(3)nbsp; Antoinc Vallisneri, Nuove ossermzioni... inlorno air ovaja scoperla ne' vermi tondi dell' uomo e de1 vilelli. Padoue, 1713, et Ledere, op. eil., p. 222.
(i) Bourgelat avail di'ja public an memoirc sur les vers du clicval (1760), mais il n'y est guerc question qnc de larrcs d'oestrc trouvces dans les sinus frontaux ct dans I'egtomac.
(5) Cbaberl, Traite des maladies vermineuses dans Icsanimaiu1. Paris, 1782, iiiigt;. Paris, 1787, 2' edit.
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CHEZ US AMMAl X DOMESTIQL'ES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;225
L'ouvrage de Chabert cst le seal qui ait encore cti5 publie en France surles maladies vermineuses des animaux domestiques. Les articles relatifsiaux entozoaires des inteslins qui se trouvent dans les ouvrages, meine les plus recents, de medecine veti^rinaire, ne sont, en general, qu'une reproduction plusou moins textuelle puisne dans le traite de ce celebre vetörinaire.
Les animaux domestiques sont atteints de vers intestinaux non moins frequemment que l'hoiume. Le cheval.le mouton, le einen, le chat et le pore en sont fort sou vent affectes; Täne, le mulet en ont plus rarement, et plus rarement encore la chevre et le boeuf. Les oiseaux de basse-cour sont peut-etre plus frequemment atteints des vers du tube digestif; I'oie, le canard, la poule en ont presque con-stamment, le dindon moins peut-etre, et le pigeon plus rarement que les autres.
Suivantqu'onobservera les animaux dans une contr^e differcnte, ou bien suivant qu'ils seront soumis au regime de l'etable, des pätu-rages, etc., leur disposition aux entozoaires paraitra sans doute variable; on observera encore des variations, quant aux especes dont ils seront atteints; läge aussi peutapporter sous ce rapport quelques modifications.
Consideres en general, les entozoaires des voies digestives existent chez des animaux jeunes ou vieux, sains ou malades; ils existent quelquefois en quantity considerable, neanmoins il est tres rare qu'on observe des affections que Ton puisse veritablement leur attribuer. Le cheval, le pore, le chien et le mouton sont peut-etre les seuls chez lesquels on ait observd des phenomenes pathologiques determines par la presence des vers dans le tube digestif.
Les animaux mal nourris, mal soignes, appartenant ä des gens pauvres, paissant dans des pres mar^cageux, humides, ceux qui sont affaiblis par quelque maladie chronique, sont plus sujets que les autres aux entozoaires intestinaux; le nombre quelquefois prodigieux de leurs vers, ne parait generalement pas aggraver leurs maladies ou en faire naitre d'autres. Si ces animaux sont placös dans des con­ditions hygi^niquesplus favorables, si leur nouniture est am^lioree, si la maladie dont ils sont atteints se guerit, si les chevaux, par exemple, qui paissent une herbe aqueuse et sans sue sont ramen^s a Tecurie et soumis a un regime sec et substantiel, los vers dont leurs intestins etaient remplis diminuent dc nombre et disparaissent pcu a peu.
Pav.mnc,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; IS
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226nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VKRMINEL'SKS DES VOIES DIGESTIVES
Qaantaux oiseaux domestiques, les vers nematoides et les täriias surtout existent souvent en nombre considerable dans leur tube digestif sans occasionner le moindre desoi'dre dans leur santd, car on trouve ces oiseaux, dont l'intestin est farci de vers, tres sains et
tr^s g
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as.
L'anaiogie seule peut nous donner quelques idees sur les sensa­tions des aniniaux, aussi les phenoincnes de douleurque les vers leur occasionnent, doivent-ils souvent nous echapper ou nous laisser fort incertains sur la cause qui les produit; nous nous abstiendrons done de decrire minutieusement, comme I'ont fait plusieurs auteurs de medecineveterinaire, les douleurs colliquatives plus ou moins vives, prolong^es, intermittentes, les nausei-s, les epreintes, etc., que les animaux affectes de vers peuvent öprouver.
Les phenoint'iies observes chez I'lioninie existent probablement aussi chez les animaux; toutefois ils sont certamement beaucoup plus rares : les bäillements, l'appötit nul ou vorace, les gouts de­praves, l'haleine fetide, des vomissements, la diarrhee, le ballonne-inent du ventie, la dilatation de la pupille. le prurit du ncx et. des levres, les grincements de dents, la toux, les horripilations, la tris-tesse, rarnaigrissement, sont les principaux sjmaptomes qui aient ete remarqufe chez leschevaux, les chiens, etc., affectes de vers de l'intestin,
On ditque ces entozoai res occasionnent chez les animaux des atta-ques convulsives, I'epilepsie, le vertige, etc.; ces accidents sont extremementrares. Quanta l'introductiondes vers lombricoidesdans les conduits biliaires et dans le larynx, nous n'en connaissons aucun exemple.
On a attriliuc, chez les animaux comme chez l'homine, des perfo­rations intestinales ä l'actiop, des vers; si Ton excepte celles que cause I'echinorhynque g(5ant chez le pore, les exemples qu'on en pourrait citer sont fort peu nombreux et tout aussi peu certains, quant ä leur cause, que ceux de i'hornme.
Morgagiii a vu, chez une poule, l'intestin perfore et un ver sorti par cette Ouvertüre, dans la cavitd du ventre (1).
On trouve dans le Recueil de medecine velerinaire un cas de perforation de l'intestin yrelepar des lombrics chez un cheval. La
(1) Morgagni, £praquo;slt;. mat., xiv, sect;44, et Dosed, el caum, Einst, xxxiv, sect;36.
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CHEZ LES ANIMArX DOMESTIQüES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;227
perforation communiquait avec une poche situ^e dans le mäsentere;
pas de ver dans le peritoine (1).
Dans le meine recueil se Irouve encore un cas de perforation de l'estomac par des lombrics ehe/, un cheva]. Les lombrics etaient dans le peritoine; la perforation avait un pouce de diametre (2).
Rudolphi a trouve, chez un chat dont i'intestin grele etait spha-c^le, un tenia dans la perforation et trois ascarides dans le mesen-tere(3).
PREMIERE SECTION.
VEUS CFiEZ LES SOLIPEDES.
1quot; Cheval. Tcsnia plicata, cstomae, inlestin gnHe {Synops., nquot; 19). Tcenia viamillana, gros intestin {Synops., ndeg; 20). Tcania perfoliata, intestin gröc, caecum, colon (Synops., nquot; 21). Oxyuris curvula, caecum, colon, reclum (Synops., nquot; 56). Ascaris meyalocephala, intestin grele {Synops., ndeg; 59). Spiroplera megastoma, estomac [erratice?] {Synops., aquot; 66). Scleroslomum arrnalum, duodenum, CiBCUm, colon (Synops., uquot; S5). Sclerostomum tetraoanthvm, duudenum, caicuin {Synops., adeg; 86).
2quot; Ane. Oxyuris curuula, caecum, colon, rectum, ^scan's meyalocephala, intestin grOle. Sclerosloimim armatum, caecum, culou. Sclerostomum tetracanlliuin, cacum.
3deg; Mület. Oxyuris curvula, caecum.
Sclerostomum armatum, caecum, c6lon. Sclerostomum tetracantltuni, ca!cum.
De tous les mammifferes domestiques, le cheval est le plus ir6-queinment affectö de vers des intestins; c est chez lui quo les espeees en sont le plus nomhreuses, et e'est chez lui que Ton trouve les in-dividus de ces espeees en plus grand nombre.
L'iine et le inulet sont moins sujets aux vers intestinaux. Toutes les espeees observies chez le cheval n'ont point encore ete signalees chez ces deux autres solipedes ; il est probable, cependant, qu'elles les atteignent egalement. Les phenomenes palhologiques determines
(1)nbsp; [iecucil de med. veterin., t. XIV, p. 70.
(2)nbsp; Id., 1846, ann. XXIII, p. 919.
(3)nbsp; Rudolphi, Wist. nat. laquo;{., t. 1, p. 435.
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228nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEUSES DES V01ES DIGESTIVES
par les entozoaires sont, sans doute, les meines chez le cheval, 1'ane et le mulet.
JJascaris megalocephala (1), comma le lombric chez I'homme, fait son s£jour dans I'intestin grele ; on le trouve aussi dans le crecum. II existe quelquefois en quantite prodigieuse; Greve sign ale i'existence de ces vers par milliers chez les chevaux morveux et farcineux.
Les phenomenes qu'ils developpent sont probablem en t analogues ä ceux que d^terminent les lornbrics chez rhomme : le cheval affects de lornbrics, se frotte le nez et les levres contre la mangeoire ou contre tout objet dur, regarde souvent lentement du cote de son ventre, et ec remet a manger sans autre manifestation de douleur'; d'autres fois, il parait eprouver des coliques vivrs et plus ou moins prolongöes, il a de la diarrhce, et dcperit. Quant a l'inflammation de la mem­brane muqueuse intestinale, aux ulcerations, aux perforations, I'exis­tence n'en est pas mieux ütablie chez le cheval que chez I'homme. Greve, chez un poulain mort de colique avec constipation, a trouve un gros peloton de lombrics auquel il semble attribuer la mort de l'animal. Ce peloton etait forme de cent cinquante-sept ascarides entrelaces, et bouchait enti^rement I'intestin.
Uoxijuris curvula (2), analogue de notre oxyure, habite le ctecum, la portion ctecogastrique du colon, le rectum ; souvent on le voit ä l'orifice anal, hors duquel line partie de son corps fait saillie; on le trouve encore a la surface des excrements, dans un mucus glaireux ou strie de sang qui les enduit. II occasionne evidemment de la chaleur, du prurit, des tenesmes, ce que Ton pent constater par l'inspection de la marge dc I'anus, qui est rouge et gonflee, par les mouvements de la queue et les actions de l'animal affecte.
Le sclerostome arme du cheval (3) existe ordinairement dans le ca;cum et le colon, rarement dans I'intestin grele et le duodenum ; on I'a rencontre quelquefois duns le pancreas. II est fixe par son arma­ture buccale a la membrane muqueuse, qui forme au point d'adhe-rence une petite papüle de couleur foncee.On le trouve ties commu-namp;nent ä Paris. Le gros intestin du cheval est quelquefois herisse de
(1)nbsp; Slrongle, Chabert; ascaridc lombricoide, Greve, Hurtrcl iTArboval; lombric, lomhricos, viilg.
(2)nbsp; Ascaride, Chabcit; ascaride vcrmiculaire, Hurtrcl d'Arboval.
(3)nbsp; Crinon, dra^onneau, Cbaborl; Slrongylw amaliti, Greve; slrongle, lliir-trcl il'Arbovol.
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CHEZ US ANIMALX D0UEST1QUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 229
ces Voss; Chabeit en a comptii plus de mille sur uno surface de deux pouccs, de sorte qu'on pent (#9632;stimer, dit-il, la tutalitc dc ces insictes a plus dun million (1); ils ne delerminent neaiiiuoiiis aucun 83111-ptome qui puisse faire recommitre leur presence; eile ne se manifeste que par leur sortie avec les excrements. Le sclerostome ne passe pas generalement pour etre tres nuisible aux chevanx, cependant Greve dit qu'une experience frequente lui a enseignc que ce slrongle cause assez souvent la mort de ces animaux ; mais peut-elre ce savant ve-terinaire avait-il en vue le sclerostomo anevrysniati(iue dont il con-fondait l'espece avec celle des intestins (2) ?
Les ienias sont Ires communs chez le cheval: Chabert en a comptc quatre-vingt-onze chez unseul individu, et Greve dit en avoir vu des milliers dans I'intestin grele, dans le ca;cum et meine dans l'es-tomac des chevaux mis au vert dans des päturages humides; leur canal intestinal en etait bourre. La longueur de ces vers est genera­lement chez les animaux beaucoup moindre que chez I'hointne. Les tenias, d'apres Greve, n'occasionnent aux chevaux ni coliques, ni maladies ; ils sont evacues et diminuent considerablement denombre, si les animaux sont remis ä un regime sec.
DEUXlfiME SECTION.
VERS CHEZ LE I'ORC.
Echinorhynchus gigas, inteslin grile {Synops., udeg; 51). Ascaris suilla, inteslin grele [Synops., nquot; 58). Spiroptera strongylina, estomac (Synops., nquot; 68). Trichocephalus crenalus, gros inteslin {Synops., nquot; 75), Sclerostomum dentatum, eaecum, colon (Synops., nquot; 8quot;).
Les effets des vers ne sont pas mieux determines chez le pore que chez les autres animaux domestiques. On dit que les entozoaires intestinaux entretiennent le cochon dans un grand etat de maigreur, qu'ils lui occasionnent une toux forte, une certaine inquietude qui se manifeste par des allees et venues indeterminees, des coliques qu'il annonce par des cris, des convulsions, etc. De tous les vers, le plus fächeux pour le pore est I'echinorhynque geant.
(1)nbsp; Chabert, ouvr. cil., p. 23.
(2)nbsp; (jreve, ouvr, cil., chap. xvu.
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230nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINKUSES DES VOIES DIGESTIVES
Echinorhynque cjrmit. — La connaissance de l'cchinorhynque geaul est d'une ciute nvente; toutefois ce ver avait ct^ observd avant d'avoir ete reconnu comme appartenant ä uii genre distinct dijs ascarides ou des tenias. Pechlin en parle evidemment dans le passage suivant; laquo; Et vero pro anni conditione, est seepö morbus ille - epidemius in porcis, quorum exenterata intestina, vermium lon-quot; gioruin agminibus obsita, curam non admittunt, quandö ita mein-raquo; branoe inbserent, ut, nou nisi vi et cum offensa membranffi, avelli quot; possint (1). •gt; II y a environ un siecle qua J.-L. Frisch a donne une description de ce ver, mais sans le croire different de l'ascaride lombricoide (2). Pallas l'observa ensuite et le prit pour un tenia; bientot apres, Goeze, Frölich, Bloch... reeonnurent qu'il appartient ä un genre distinct.
A I'^poque oil ccs naturalistes publierent leurs observations, les vet^rinaires ignoraient encore l'existenee de l'echinorhynque geant: Chabert (1787) n'en fait point mention, quoiqu'il connut les le­sions que ce ver produit dans l'intestin du pore, lesions qu'il attribua au strangle [ascaris suilla) (3). Cette erreur n'a point ii€ rectifiee par Hurtrel d'Arboval, qui, exprirnant ses doutes ä l'egard de la halite des perforations attributes aux lombrics du pore, n'indique point par quel ver ellcs sent produites, ver qu'il connaissait toutefois (4).
L'echinnrhynque geant est commun en France et en Allemagne: ä Vieiuie, on I'a trouve chez un pore sur quatre ä peu pres (Duj.); d'aprfes M. Cloquet, les cochons qui sont envoyes du Limousin aux cchaudoirs de Paris, out bien plus souvent des echinorbynques que eeux qui viennent des autres provinces. Les docteurs Jeffries Wyman et Leidy en ont trouve chez le pore aux Etats-Unis (5).
Ces vers sent plus conmiuns vers la fin de l'hiver que dans les autres saisons (6). D'aprfes Frpelich, les cochons qui se nourrissent de glands y sontfort sujeis (7).
(1)nbsp; J. N. Ppchlin, Oamp;serü. phi/sico-med. libri tres. Hamburgi, 1691, lib. I, übs. LXIV, p. 135.
(2)nbsp; nbsp;Frisch, in Uiscell. Bernlinens, t. Ill, p. Gi (Dicsing).
(3)nbsp; nbsp;Chabert, oucr. oil., 1787, 2''ed., sect; 30, p. 34.
[It) Hurtrel d'Arboval, Diet, dc nud. chir^ctcvrler. Paris, 1839, 2* ed., t. VI, p. 397, 401.
(5)nbsp; J. Wyman, in Boston cabinelrU., sect; 890. — I.eidy. Synops. cil., sect; 78.
(6)nbsp; Jules Cloquet, Mem. cil., p. 64, note.
(7)nbsp; Cit^ parRud., Synops., p. 310.
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CHEZ I.ES AN1MALX OOMESTIQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;231
L'echinoi'hynquc du pore so trouve dans les intestins greles et fort rareincnt dans le gros intestin. 11 nage librement dans k's ma-tieres intestinales liquides, ou l)ien il est fixe par sa troinpe a, la membrane muqueuse. Quelquefois, apres avoir perce completement I'intestin, il s'avance plus ou moins dans la cavite pt'ritoneale. La fixation de la tete de ce ver ne donne pas gcneralement lieu a I'in-flammation do la partie a laquelle eile adhere, et les ukerations ou les perforations qn'elle laisse se cicatrisent facilement(l).
D'apres Hurtrel d'Arboval, le pore dont I'intestin est envahi par des echinorhynques, est maigre : #9632;• il a la region lombaire taible et le train de derriere roide. Le matin et jusqu'äl'heure du repas, il fait entendre un grognement continue!, et, s'il mange en commun avec les autres, il mord sesvoisins; mais, cotnme il est sans force, dbs qu'un de ceux-ci sc defend, il tombe. Sea yeux soul enfonces et pales; ses excrements sont durs et fortement colores; la debilitö allant toujours en croissant, eile conduit a uno epoque oü I'animal ne pent plus se lever ni se tenirdebout (2). quot;
Les perforations causeos par l'eeliinorhynque sont quelquefois assez nombreuses pour rendre les intestins du pore impropres aux usages auxquels on les destine generalement.
TROISIEME SECTION.
VERS CHEZ LE CHIEN ET LK CHAT.
1quot; Chif.n. Ilemistomum ahlum, intestin grile (Synops., ndeg; 42). Tceniaserrata, intestin Rrelc {Synops., nquot; a2). TcBniacucumerina, intestin gröle (Sj/nops., nquot; 23). Tcenia ochinococcus? T. ccenurus? {Synops., nquot; 2i). Ascaris marginata, intestin grele [Synops., nquot; OS). TrichocephalusdepressiusctUus, ciBCam {Synops., nquot; 7-4). Dochmius trigonocephalus, intestin {Synops., nquot; 8i).
2quot; Chat. Tcenia crasskollis, intestin grtMe {Synops., nquot; 25). Tcenia elliplica, intestin grAle {Synops., nquot; 26). Jjibolhrium decipiens (bothrioct'phalc), intestin [Synops.) nquot; 31). Ascaris myslax, intestin gröle {Synops., a' 62).
Les chiens affectes d'un grand nombre de vers sont tristes, abattus, amaigris ; leur poll est see, hcrisse, terne, sale ; ils se tour-
(1)nbsp; nbsp;Rud., Hist. nal. cit., t. I, p. 428.
(2)nbsp; nbsp;Hurtrel d'Arboval, ouir. cit., t. VI, p. 401, art. Vers.
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232nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEUSES DES VOIES DIGESTIVES
mentent. s'agitent, poussent des cris plnimifs, des huriements; ils deviennent insociables et irasciblcs; ils mearent quelquefois dans les convulsions : ces phenomenes sont principalement causes par I'accu-mulation des tönias.
Les t^nias sont plus frequents et generalement beaucoup plus nom-breux chez le chien que chez les autres mainmiferes domestiques ; Chabert en a compte jusqu'ä deux cent vingt-septchez un seul indi-vidu. Ils produisent des coliques que l'aniinal manifeste tantöt en se trainant le ventre appuye centre le sol, tantöt par des cris, des hurie­ments, de l'agitation, par une course diisordonnee, apres lesquels il reste triste et taciturne. D'aulres ibis, apres I'acces passe, le chien mange, bolt et reprend sa gaiet^jusqu'a l'invasion de nouvelies coli­ques qui se traduisent de la meme maniere. Lorsqu'elles sont tres vives et repct^es, elles peuvent arocner des convulsions, des atta-ques cataleptiques, le deperissement et la mort. On reconnaiirexis-tence des tenias chez le chien a ce que 1'animal en rend de temps en temps avec les leces.
Chabert rapporte avoir vu chez le chien une epizootic dans laquelle ces animaux vomissaient des paquets d'ascarides [Sirongylus trigo-nocephalusfRüd., Dochmie trigonoccphale? Duj.) de lagrosseur d'un ceuf de poule. Ces chiens avaient des convulsions, des vertiges, des attaques epileptifonnes suivies de coma; la bouche etait pleine de have; ils mouraient dans la consomption ou dans des acces de ver-tige connus sousle nom de raye-nme (1).
QUATRIEME SECTION.
VERS CHEZ LES RUMINANTS.
i' Mobton. Amphistomum amicum, premier esloraac {Synops., n* 43). TcBnia expansa, iutcstin gr6le {Synops., qdeg; 161. Ascaris ovis, intestin (Synops., ndeg; 61). Trichocephalus affinis, gros intestin (Synops., ndeg; 73). Dochmius hyposlomus, intestin {Synops., nquot; 82). Sirongylus conlorlus, estomac (Synops., ndeg; 95). Sirongylus filicollis, intestin gr^le (Synops,, ddeg; 96).
(i) Chabert, ouvr.ci(.) p. 5S.
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CHEZ LES AMMMX DOMESTIQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;235
!•gt; Chevbe. Twnia caprm, intestin (Synops./n* 16 his), Trichocephalus affinis, gros intcstin. Dochmius hyposlomus, inteslin. Strongylus venulosus, inteslin gröle, colon {Synops., n' 90).
3deg; Bceif. Amphistomum conicum, premier estomac. Tcenia expansa, inteslin. Tmnia denticulata, inteslin (St/nops., n* 1quot;), Ascaris lumbricoides, intcstin grdle [Synops., nquot; 57). Trichocephalus affinis, gros inteslin. Strongylus radialus,i\\iüiXcaaa\, intcstin grfile, colon (Synops., ndeg; 89).
Chez les betes ä cornes et chez les betes a laine, les signes de la presence des vers sont toujours fort obscurs.
Le boeuf est inoins frequeminent attaint do vers des intestins que les autres animaux domestiques ; le U'nia est moins commun chez lui que chez le inouton. L'ascaride lombrico'ide, dont Vallisneri a vu r.ne veritable epizootie chez le veau, est d'une extreme raretc chez cat animal a Paris. Le boeuf affecte d'entozoaires intcstinaux offro des desordres de l'appetit, des meteorisations passageres, la cessation de la rumination, la diminution de la secretion laiteuse, le deperisse-ment. L'issue des vers avec les feccs, ties rare, est un signe qui manque generalement au diagnostic.
Les betes ovines nourries dans des päturages humides, ct-lles qui conlractent la cachexie aqueuse surtout, sont ires frequemment atteintes de vers de Tin testin, et principalement de tenias. Les sym-ptomes que ces entozoaires produisent ne different point de ceuxque nous venons d'enumerer; le mouton atteint d'un grand nombre de vers est faible; il marche lentement, sort le premier de la bergerie, y rentre le dernier; il maigrit, se decharne le long de l'epine; il a les orifices du nez enduits de mucus.
Ces phenomenes pourraient reconnaitre, sans doute, toute autre cause que l'existence des vers; les ressources que le diagnostic des entozoaires intestinaux trouvera dans l'inspeclion microscopique des matieres evacuees, permettront desonnais, probablement, une etude plus approfondie et plus certaine des affections vermineuses des animaux domestiques.
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23inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VERH1NEÜSES OtS VOIES DIGESTIVES.
CINQIIIEME SECTION.
TUAITEMENT DES GNTOZOAIRES IXTESTINALX DES AN1MALX DOMESTIQUES.
^Letraitement prophylactique desvers iufcstinaux des animaux domestiques ne peut se dcduire que de laconnaissance des modes de transmission et de propagation de ces vers ; il est done aujourd'hui presque impossible de rien prcscrire ;i cet egard. Un regime sec et substantiel, l'eloignement de prairies mardcageuses habituellement fr^quentees par le betail, comme le sont certains comnmnaux, sous-trairont, sans doute, les animaux aux condilions principaies de la transmission de leurs entozoaires.
2deg; Les indications du traitement curatif ne different point de cclles que nous avons exposöes a l'egard de l'homme. Chabert recommande de mettre ä la diete 1'animal auquel on doit administrer un medica­ment vermifuge, afin, dit-il, de laisser vider son estomac et les intes-tins, et de faciliter ['action du remfede.
Les medicaments employes chcz les animaux domestiques, sont despurgatifs energiques, tels que I'aloes, le jalap, la scammonee ; les preparations mercurielles; des substances anthelminthiques telles que la racine de fougere male, I'absinthe, la valeriane, la tanaisie. Tail, I'asa foetida, le camphre, etc. Mais le remede le plus souvent employe et le plus generalement efficace estl'huile empyreuraatique de Chabert; ce medicament doit etre administre neuf ä dix jours de suite. Les doses doivent varier suivant l'espece des animaux et suivant leur taille; chez les individus fins, vifs et irritables, elles doivent etre menagees et eloignces si les effets sont trop energiques. Les precautions sont surtout necessaires chez les chevaux, poulains et pouliches et chez les chiens (voyez I'appendice au traitement).
On doit s'abstenir de tout traitement vermifuge si le tube digestif est actuellement atteint d'une affection aigue, independante de la presence des entozoaires. Apres I'expulsion de ces parasites, un regime sec et substantiel, l'usage des toniques, des amers, des sti­mulants, lesel marin, pourront etre utilement employes pour relever les forces digestives et la santd delabree.
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AFFECTIONS VERMINEÜSES DES VOIES B1LIAIRES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 235
TR01SIEME PARTIE.
AFFECTIONS VERMINEUSES DES VOIES BILUIRES.
Les anciens n'ont pas connu les entozoaires des voies biliaires. Gabucinus, en 1547, fit mention de vers semblables ä des graines de courge (distome hepatique) qui habitent dans le foie des brebis et des chevres (1). Quelquos annees aprte, Cornelius Gemma fit de nouveau mention des vers du foie en ces tennes: •#9632; Anno 1552... quot; morbi a fluxionibus oriundi popularitergrassabantur supra modum, i vermes, abortus, sicca puerperia, inflammationes subitse, dysen-raquo; teria;, lues quocjue infanda pecoris in Hollandia, natis vermibus •• passim circa hepatis regionem (2). raquo; VolcherCoiter et Franc. Bona-micus parlferent aussi de cos vers (3).
Dansle sieclesuivant, los entozoaires des voies biliaires du mouton et du bceuf furent assez fr^quemment signales: Pecquet, ayant ob-
(1)nbsp; nbsp;Gentilis Arnulphus cst indiqud par plusicurs auteurs comme ayant le pre­mier observe le distome hepatique. Ce fait sc Ironvcrail consign^ dans une lettre (Scrile en lö42, et jointe ä Touvrage de Gabucinus sur les vers (Gabucini Hieron., De lumbricis alvum occiqjantibus comment, quihus accedit epislola Gentilis Arnul-jihi, etc. Vcnetiis, 1547). La lettre de Gentilis Arnulphus, ami et probablement niaitro de Gabucinus, ne fait aueune meutioti des vers du foie. Celui-ci en parle dans les lermes suivantraquo;: quot; In jocinoiis ovilli capillique venis saepe mibi visa sunl raquo;animautia qua;dam cueumeris seminibus hand omuiao dissimilia. gt;#9632; {Op. cit., cap. vm, p. 25). Gabucinus n'aurait pas mauque, sans doute, de citer sou ami et mailre Gentilis Arnulplius, si tette deeouverte lui eül appartenu. D'un autre eöte, Marccllus Donatus, qui ölait presque eontemporain, rapporte les observations de Gabucinus et de Gemma, et ne parle nulleiucnt d'Arnulpbus (Marcellus Donatus, Demed. hist, mirab., cap. xwi, p. 175. Veuiliis, 1597).
L'erreur des auteurs qui ont attribue la deeouverte des vers du foie a Gentilis Arnulplius vient sans doute d'une indication bibliographique qui se trouve dans l'ouvrage de Gabucinus sur la marge, en regard de la phrase relative aux vers du foie ; niais celtc indication se rapporte a la phrase prcccdentc, et coucerue Gentilis Fulgina, raedeciu du xivc siede.
(2)nbsp; Cornelii Gemmae, De natarm divinis chararterismis. Autucrpilaquo;, 1575,1.11, lib. II, cap. n, p. 40.
(3)nbsp; Volcherus Coitcrus, O^s. awa(. Franc. Bonamicus, II, De alimentis, XIV, ciWs parG. H. Welsch, op. infra eil., p. 136.
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236nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VüRMIiNEUSES DES VOltS B1I.IA1BES.
servo des distomeshepatiqucs, fit la remarquequeces verssont com-muns dans le foie des moutons malades (1). Willius, en 1674, ob-serva une epizootic qui exei^a des ravages considerables sur les bocufs en Seeland: laquo; le plus grand nombre avaient non-seulement dans presque toutes les ramifications de la veine porle, mais encore dans les conduits biliaires, unegrandequantitede \(iTscucurbitaires de la couleur du foie (2). #9632;• Frommann, Wepfer,Redi, P. Borel, Ant. de Heide (3), Bidloo, Malpighi et, dans lesiecle suivant, Leemven-hoek (4), Ruysch (5), Kulm (6), Schäffer (7), etc., donnerent sur ces entozoaires des notions plus ou moins exactes; mais les agriculteurs et les bergers connaissaient ces vers avant que les savants ne s'en fussent oecupös, car, au rapport de Redi (1684), les distomes etaient vulgairement designes en Toscane sous le nom de bisciuole (8); d apres Borel, ils portaient en Provence le nom de dalberes (9), et deja du temps de Pecquet, les bouchers attribuaient leur presence chez les moutons ä ce que ces animaux avaient mange d'une certaine herbe, la sidentis glabra arvemis. On sait que les gens de la campagneont encore aujourd'hui une opinion semblable sur Torigine de la douve. Malgre le grand noinbre d'observateurs qui avaient signale I'exis-tence du distome hepatique, la plupart des medecins, au commen­cement du xvmquot; siecle, ne connaissaient point encore ce ver: Andry, dans son Traite de la generation des vers (1741), n'en parle que d'aprfesla lettie de Pecquet et d'apres des notions peu exactes qu'en avait donnees P. Borel (10).
Les premiers observateurs n'eurent que des idees assez confuses sur la nature des entozoaires des conduits hepatiques: Gabucinus,
(1)nbsp; Exlrait d'une lellre de M. P. a .1/. *** sur le sujet des vers qui se trouvenl dans le foie de quelques animaux, du Ojuillet {Journal des savants, 1668, p. 66). Mem. acad. des sciences, t. X, p. 476. — Collect, acad., t. I, p. 370.
(2)nbsp; J. Valentin Willius, Collect, acad., part. (Strang., t. VII, p. 287, et Act. de Copenhague, 1674-1675.
(3)nbsp; Ant. de Heide, Vermes inhepale ovillo, in Ejus experimentis. Amst., 1686-1688, p. 46-47 (Dryander).
(4)nbsp; Id Philos, Transact., auu. 1704, p. 1522-1527, nquot; 289.
(5)nbsp; Ruysch, Op. eil.. De valv., cap. iv, obs. 18.
(6)nbsp; Joh. Ad. Kulmus, in Hreslaucr Sammlungen, 1721, p. 596 (Rud.).
(7)nbsp; Schäffer, ibid., 1726, p. 57 (Rud.).
(8)nbsp; P. Rcdi, l)e animalculisvivis quaiin corporibus anim.viv. reperiunlur observ. Amst., 1708, trad., p. 198.
(9^ Petrus Borellus, Insecla baleniformia in sanguine humanu, cent. Ill, obs. iv, cit. par Ledere, op. cit., p. 282.
(10) Andry, ouvr. cit., t. I, p. 62 ct IDS.
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AFFECTIONS VEUMINEUSUS DES VOIES BIUAIRES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;237
Willius, Redi.Malpighi, Borel et ineme Van Swieten (1) paraissent les avoir confondus avec les vers cucurbilins; Bonamicus, From-mann (2) et Wepfer (3) avec les sangsues.
Le s^jour de ces vers ne fut pas non plus exactement determine: Gabucinus, Willius, Redi et P. Borel croyaient qu'ils existent dans les vaisseaux sanguins; d'autresobservateurs leur attribuaient pour habitat la substance propre du feie; mais Bidloo, qui a donnö sur ces entozoaires des notions fort exactes sous beaucoup de rap­ports, dit ne les avoir jamais rencontres dans les vaisseaux san­guins, et indique avec precision les conduits biliaires comme leur sejour normal (4).
Certains animaux sont fort sujets aux entozoaires des voies bi­liaires; d'autres en sont toujours exempts. Les herbivores et princi-palement les ruminants sont dans le premier cas ; les carnivores, a l'exception du chat domestique (5), sont dans le second.
Chez l'homme et chez les animaux domestiques, les entozoaires qui vivent a i'etat de liberty dans les voies biliaires appartiennent a l'ordre des trematodes, et, ä peu pics exciusivernent, au genre dis-tome; on rencontre encore dans les voies bilaires flapin, komme?) des amas de corps ovifonnes d'origine inconnue, mais qui appar­tiennent probablement aux helminthes ; nous en donnerons ici I'his-toire.
Les nematoides que Ton a quelquefois observes dans la v^sicule et dans les conduits biliaires, etaient des vers de l'intestin arrives accidentellement dans ces voies. Les hydatides du foie peuvent aussi
(1)nbsp; Van Swieten, Comment, in aphorismos. Paris, 1758, t. Ill, p. 89.
(2)nbsp; Joh. Frommanni, Obs. de verminoso in ovibus el juvencis reperto hepate, in Ephem. nat. cur., 1676, dec. I, an 7, p. 219, 255. — Id., Obs. de salubrit. earn, animal, verm, laboranl. Ibidem, p. 255, 262. — Th. Bonet, Sepulchretum, lib. IV, sect. I, t. Ill, p. 249.
(3)nbsp; nbsp;Wepfer, en appelant ces vers des sangsues, comme les nommaient les bou-chers dc son temps, fait la remarque cependant qu'ils different beaucoup des sangsues [Misc. nal. cur., 1688, dec. II, an 7, obs. xvi, p. 31).
(4)nbsp; D'apres Trcutler, 1c dislome lancdole se trouverait aussi dans la vcine porte {Mem. infra cit., Animadv. ad, obs. VI, 35).
(5)nbsp; Creplin a trouvö dans la vdsicule ct les conduits biliaires d'uu chat domes-tique unegrande quantite de trdmatodes ququot;il rapporla au\ distomes, et plus tard am ampbistomos. —Uudolphi et Siebold out Iroavd dans 1c foie du chat le distonic lancvolö, suivant 1c rapport de M. Dujardin. — M. Finck a \u aussi dans 1c foie du chat un grand nonibre d'entozonircs plats, jmbablemenl des douves {passage infra cil.).
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238nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEUSES DES VOIES BILIAIRES
aniver accidentellement dans les conduits biliaires par une perfora­tion qui met ces conduits en rapport avec un kyste hydatique. Nous n'aurons point a nous occuper ici de ces vers erratiques; nous ne nous occuperons point non plus despentastomes (Pew/. con^n'c^Mm et Pe/J^. denticulalum], qua l'on trouve ä la surface du foie chez l'homme et chez quelques aniraaux domestiques; ces entozoaires ne sont point speciaux a l'organe hepatique, et d'ailleurs ils n'occasionnent aucun phenomene pathologique appreciable (voyez Synops., nquot; 102, 103).
PREMIERE DIVISION.
PHfiNOMfcNES PA.THOLOG1QUES OCCASlONNfiS PAR DES DISTOMES.
PREMIERE SECTION.
DISTOMES DES VOIES BILIAIRES CHEZ LE UODTON IT LE BOEUF.
(Distome falpalique, Synops., n' 35; Liistome lanceole, Synops., nquot; 30).
DENOMINATIONS.
Noms vulgaires: France, fasciole, douve. — Angleterre, Licerfluke. — Allemagne, Leberwurm, Schafegel. — Hollande, Botten, Leverworm. — Danemark, Faare-(lynder. — Suede, Ucevmask. — Uulie, Hisciuota. — Espagne, Caracolillo, Serilla.
On trouve dans les voies biliaires des inoutons et des bceufs le disiome hepatique et le distome lanceole; ordinairement ces vers existent ensemble; le dernier, a cause de sa petitesse, penetre plus avant que le premier dans les conduits hepatiques. Ces entozoaires se trouvent encore dans la vesicule du fiel , cependant moins frequemment ou en plus petit nombre quo dans les canaux hepa-tiques.
Les inoutons sains sont sujets aux distomes; mais chez ceux qui sont atteints de raffection connue sous le nom de cachexie aqueuse, on trouve dans les voies biliaires un nombre considerable de ces ento­zoaires et souvent les conduits en sont coinme bourres: Bidloo estime ä liuit cents le nombre qu'il en a quelquefois vu dans un seul foie, et Dupuv en a compte plus dun millier chez un seul indi-
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CHEZ I.E MOUTON ET I.E BCEL'F. — DISTOMES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;239
vidu (1). Dans la maladie qiie nous venous de nomther, on comple ordinairement par centaines les distoiries renfermcs dans les voies biliaires.
CHAPITRE PREMIER.
LESIONS ANATOMIQUES.
Les conduits hepatiques et meine la substance du foie eprou-vent des changements remarquables par raccumulation des dis-tüines.
Les conduits se dilatent, leurs parois s'epaississent et les princi-pales branches do ces conduits peuvent acquerir des dimensions con­siderables, atteindre meine la grosseur du pouce ; elles font alors une saillie tres prononcee sur la face concave du foie. Les branches moyennes acquierent le volume d'un gros tuyau de plume; elles sont tres apparentes vers le bord du foie, ^a et lä sur la face convexe et äla surface des coupes pratiquees au travels du tissu hepatique. On voit aussi de tres petites branches qui ont participe de ces altera­tions. Les canaux occupes par les distomes sont remplis d'une mu­tiere verdätre ou jaunätre, gluante, concrete, qui remplit leur calibre, oud'un mucus epais dans lequel se trouvent des ceufs de distomes et ces animaux meines reunis en pelotons.
Les conduits biliaires s'obliterent quelquefois en partie, ou cela arrive aux petites branches qui concouraient ä les former; alors la partie qui reste permeable constitue un tube termine en cul-de-sac, rempli par du mucus et par des restes de distomes, lesquels pöris-sent probablement lorsqu'ils ont cesse de recevoir labile dont ils se nourrissent (2). On voit encore dans le foie envahi par des distomes, des poches pleines de mucus, sortes de kystes produits surquelques points des conduits biliaires par une dilatation partielle et isolee.
(1)nbsp; Dupiiy, Mem. tu ä l'Acad. domed., 3 seplembre 1822.
(2)nbsp; nbsp;Les distomes sont enroulcs sur eux-m^mcs en cornet dans les conduits d'un petit calibre et fortement serrcs. Les opines nombreuscs qui rev^tcnt la surface de leur corps el qui sont toutes dirigces eu arrierc, favorisent la progression du dis-lomc vers rextremitii dos conduits biliaires; niais, eu memo temps, lorsqu'ils sont ^troilcmenl serrös, ellos ne leur permettent point de retour en arriüre ; aussi doi-vent ils nccessaircment y resler ct po'rir lorsque ces conduits se tcrminent en cul-de-sac.
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2.'lOnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AfFECnoxS VEKMISEÜSES DES VOIES niLUIRES
Les alterations des conduits biliaires coimncncent generalement par les plus grosses branches; souvent cos conduits, malades dans une portion du foie, restent parfaitement intacts dans une autre, mais, apres un certain temps ou lorsque le nombre des distomes est considerable, tous les conduits sent älteres. Les parois epaissies deviennent dures, comme cartilagineuses et blanchätres; plus tard elles s'incrustent ä leur face interne d'une matiere terreuse qui les transforme enfin en de veritables tubes calcaires. On trouve aussi dans la substance du foie cle petits kystes remplis de matiere cre-tacee, qui se sont formes peut-etre par Tenvaliissement des pochea isol^es dont nous avons parle. Les incrustations sont composees de phosphate de chaux et d'une petite quantite de phosphate de ma-gn^sie allies ä une matiere animale.
Les distomes pörissent queiquefois aprfes avoir occasionnö tous ces dösordres, et, si le mouton survit, on rencontre par la suite dans les conduits biliaires des alterations profondes, des ossifications etendues, dont on chercherait vainement alors la cause.
Le tissu hepatique subit aussi frequemment des alterations nota­bles : il devient ferme, resistant; ?a couleur passe au jaune brun; il perd en partie ou completement son aspect grenu; dans certains points, il äprouve une veritable atrophie; ces points correspondent aux conduits excreteurs obiitcres; la, le tissu est pale et comme rata-tinö. Queiquefois les parties les plus malades sont recouvertes ext^-rieurement par une fausse membrane mince, qui etablit des adhe-rences avec les organes vomns.
La vt5sicule biliaire parait genöralement saine ; eile est peu volu-mineuse, et la bile qu'elle contiont est d'un brun fauve, öpaisse et visqueuse.
Teiles sont les alterations qua la presence des distomes occasionne dans le foie chez le mouton et chez le boeuf. Des lesions aussi profondes seraientelies compatibles avec l'integritö des functions höpatiques, et avec le maintien de la sante gdlnerale? La constitu­tion des betes qui offrent de tels d^sordres est ordinairement profon-döment deterioree, mais, avant de chercher quelle peut etre la part des distomes dans cat 6tat de ramp;onomie, il convient de le connaitre; on lui donne generalement le nom de cachexie aqueuse.
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ClltZ LES AMMAÜX DOMESTIQU£S. — D1ST0MES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2/|l
CHAPITUE II.
CACI1EXIE AQUEUSE.
Nous vuLGAiREs : France., la pourriture, bete pourrie, 1c fuie douvp, la douve, la
donvelle, la jaimissc, bouteille, Luulc, gamadurc, gouluumou, gauache, elc. Anglelerre, Rot, Rot dropsy. y/o/toide, Hot ongnns.
Allentagne, Waserblase, Hgelii (l'rommaiin), Egelichte Lebern {id.). Italia, Uisciuola, Murciaja.
La eachexie aqueuse cst encore connno sous le rom de pourri­ture. Lc sang, dans cette maladie, est toujours profondeiueiit inodifie. La masse totale de ec liquide, sa densite, la proportion des globules, celle de ralbumino out diminue; sa temperature s'est abaissee; I'eau s'y trouve en proportion beaucoup plus considerable que dans le sang- normal; aussi, quelques auteurs ont-ils donnö a la eachexie aqueuse le nom H'ltydrohemie.
Le mouton et le bocuf sont sujets a cette maladie; le cheval, le chien, le lapin, les oiseaux de basse-cour, lc ver ä soic sont quel-quefois atteints d'une affection qui n'est pas sans analogic avec la eachexie des betes ovines et bovines, mais qui, chez les oiseaux de basse-cour et chez les vcrs a sole, en differe sans doute complete-raent quant a sa nature. Parmi les animaux sauvages, le cerf, le daim, lechevreuil, le lievre, etc., paraissent exposes ucontracter la eachexie aqueuse.
Le bocuf est moins frequomment attaint de la pourriture quo le mouton. Chez ces deux animaux, les phönomenes et la marche de la maladie ne different point d'une maniere bien notable. Nous nous occuperons principaJement du dernier.
Le mouton, au debut de la eachexie aqueuse, perd sa gaiete, sa force, sa vivacite; la marche est lente, I'appetit diminue, la rumi­nation troublec, la soif vive; la teintc rosee et normale de la con-jonctive, du nez, des oreilles et de la peau est remplacee par une päleur generale. Apres un certain temps de dur^e, ces phenomenes s'aggravent, la faiblesse augmente; l'animal sesoutient mal et tombe au moindrc obstacle ou au moindre choc; la conjonctive devient jaunälre, plus tard eile s'infiltre et forme un bourrelet circulaire en
DiVAlNE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;16
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2/i-2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFBCTIONS VKRMINEÜSES DES VOIES BIUamp;IBES
saillie sur le bord de^ paupieres : ce syraptome est caracteristiquo du lacachexie aqueuse. La peau, laniembrane nmqueuse des levres, des gencives, sont d'un hlanc mat.legercinentjaunätre et sans aucune apparence de vaisseaux sanguins; la laine seche, cassante, terne, se detache par unc faible traction; le tissu cellulaire sous-cutane s'ocdematie, ee qui, dans les premiers temps de la maladie, donne a 1'animal une apparence d'embonpoint.
Apres ctre restce un certain temps stationnaire, la cachexie aqueuse reprend sa marche et se manifeste par de nouveaux sym-plomes : Iccdeine general disparait, inais il sc montrc particuliere-ment sur les parties declives, surtout aux jambcs immediatement au-dessous des jarrets. Lorsque ranimal, en paissant, maintient quelque temps la tete penchee vers le sol, les joues, les parties late-rales du col et principaleraent I'espace intermaxillaire se gonflent d'une maniere Ires remarquable; sur les autres parties du corps la maigreur se prononce de jour en jour davantage, eile devient enfin extreme. Le ventre est ballonne; I'urine est claire, abondante, nun albumineuse; le pouls devient petit, accelere, fdilorme; les batte-ments du coeur sont forts et retentissants; la laine tombe sur de larges surfaces ou meme sur la totality du corps; il survient a la peau des laches plus ou moins larges, jaunes ou nnires, formees probablement par du sang extravase. Les brebis pleines avortent fr^quemment; celles qui allaitent donnent um lait clair et screux, insuffisant pour 1'alimentation desagneaux qui sontraaigres, chetifs, exsangues, Une diarrhee sercuse acbeve d'epuiser les betes cnchectiques.
L'animal, rdduit ä l'etat de squelelte, meurt ordinairement de deux ä six niois apres le debut de la maladie ; cependant la pour-riture n'est pas inevitalilement mortelle; des soins convenables peuvent arreter les progres du mal et amener la guerison, mais ce n'est guere qu'au döbut de la maladie que Ton oblient ce rcsultat; lorsqu'elle est bien confirmee, la plupart des betes cachectiques pörissent.
Lorsque la cachexie aqueuse a (lure un certain temps, le diagnostic s'etablit facilciiient d'apres l'apparenceextcrieure de la bete malade: la teinte rose pälc et quelquefois legereaient jaunatre de la conjonc-tivc, de la membrane muqueuse des levres, de la peau, lasoif exa-geree, signalent gcneralement le debut de la maladie. La presence des distomes dans les voies biliaires pourraitetre reconnue par l'inspec-
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CHEZ LES ANIMALX D0MEST1QUES. — DJSTOMES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2i3
tion microscopique des leces dans Jesquelles on constate la pre­sence des ceufs de ces entozoaires.
A l'ouverture du corps, on remarque la päleur et l'infiltration des tissus, l'affaissement des vaisseaux, la raretcdu sang (1). Les lösions
anatomiques qu'on peut attri-buer k la cachexie, se rdsu-ment, en general, dans la decoloration , le ramollisse-ment et l'etat exsangue; mais on observe dans la plupart des cas des desordres locaux qui dependent de l'existoncc d'un grand nombre d'entozoaires
dans plusieurs organes : dans
les conduits biliaires, qui ont plus ou moins subi les altera­tions que nous avons decrites, se trouvent les distotnes; dans la substance du foie ct dans d'autres organes, des vers ve-siculaires; dans l'intestin, des tenias; dans les bronches, dos strongles; mais tous ces ento­
FlC. 1. — Ovules iks tlislomes hipatique ct lanceole.
A. — /'. laneioU. a, ovule gross! 107 fois; b, 310 fois; c, Irailc par \:t pnlassc causliqne i|ui rcii'l la separation 'it* I'opercule plus facile. — Couleur lirnn noirdtrc; longueur, U,nm,04 ; larirrur, 0mmt0-. — Gcs ovules se roncontrent cliez lo mouton dans les maliuros fecolcs; its indiquent avec certitude la pre­sence dn distomo laueeule dans les canaux biliaires ou dans rinlcslin.
It. — /;. Iilt;:jifitiiii(e. — Uvule tri-iissi iüT fois ct traite par la polasse caustiquc pour enscparer I'oper-culo. — Longueur, 0quot;quot;,d3 j largour, 0,quot;,quot;,0IJ.— Meines remarquosque pour le distomo lanceole.
zoaires, que 1'on rencontre frequemment aussi chezle mouton bien portant, sent moins constahfs que les distomes dans le foie. Ceux-ci paraissent plus dircctement lies, soit comnie cause, soit comme effet, k l'etat cachectique dent nous nous occupons.
La pourriture exerce principalement ses ravages sur les jeuncs animaux. Dans plusieurs des epizootics qui out regne sur I'espece
(1) M. Andi'al a signals depuis longtemps la (iimiiuilioii de rnlburiiinp dans l(; sorum et rabaiisement du ciiilTrc des corpasmles sanguins [Ann, ile chimie el de physique, l. V, 3' sdrie). les rechercbes plus rtentcs dc M. O. Delafond domicul les rtsnltats suivauts: laquo; Dimiootion notable dc la lempcraturc du sang, do sa den-sile, du dlamclre de ses globules el plus particulleremcnt dc In masse lolalc de ce liquide; abaisseinent du poids normal des globules, dc son albumlne et augnienta-lion considerable dc son cau. raquo; {Traite dc la pourriture, on cachexie aqueuse des beles ä laine. Paris, iSoi, p. H ; extr. des Man. do la Snc. impir. d'agrkuUurc, 1853).
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244nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VERUiNEUSES Dl-S VOIES B1UA1UES
bovine, on a remarque ijueles veaux etaient atteints les premiers et que les betes de deux ans et au-dessous perissaient en proportion plus considerable que celles d'un age plus avance. II en est de meine dans l'espbce ovine; toutefois, il n'est pas rare de voir la ma-ladie atteindre et empörter tous les moutons d'un troupeau, quel que soit leur age.
La cacliexie aqueuse rhgne en automne, ä la fin de l'hiver et prin-cipalement an printemps.
Parmi les causes qui favorisent ou qui determinent I'invasion do cctte maladie, on a signale la depaissance d'une herbe chargee de brouillard on derosee, la nourrituremauvaise, insuffisante, lesejour dans des etables mal tenues et mal aeiees.. etc.
Les troupeaux qui vivent dans des contrees humides, mareca-geuses, dans des lieux boises, dans les prairies dont le sol ou le sous-sol est argileux, impermeable, dans lies terrains exposes aux inon-dations, ces troupeaux sont surtout sujets a la cachexie aqueuse. Le climat ne parait pas tant avoir d'influence sur le developpemcnt de cette maladie que la permanence de l'humidite; aussi la voit-on regner en Angleterre a l'etat d'enzootie, et se developper dans des pays habituellement sees, apres des inundations ou des [iluies long-temps prolongees.
La cachexie aqueuse est tres universellement repanduo; aucune affection n'exerce dans I'espfece ovine d'aussi grands ravages : du nord au midi de l'Europe, en Espagne comme en Norwege, eile regne quelquefois par ^pizooties desastreuses. Elle a ete observeeen Egypte, dans l'Aineriquedu Nord, dans la terre de Van-Diemen, en Australie, etc. On estime qu'clle fait perir annuellement en Angleterre un million de moutons ; en France, dans certaines epi-zooties, eile a enleve la moitie el quelquefois la totalite des trou­peaux atteints.
CHAPITRE III.
lil'IZOOTIliS UE CACHEXIE AQUEUSE.
La premiere epizootie dont l'histoire fasse mention est celle qui apparut en Hollande en 1552, et que Gemma appella lues infanda pecoris (1).
(I) Coruelius Ucmma, op. cit.
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CHEZ LES ANiMALX DOMESTIQDES. — D1STOMES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2l\'gt;
Frommann, en 1663, 166-1, 1665, observa dans le duche do
Cobourg, une epizootic qui attaqua les brebis et les moatons de /cm/ df/e, les veaux et les genisses jusqu'ä Vage de deux ans, mais point les boeufs et les vachos. Los liövres et les cerfs, dans les champs et les forets, inoundent de cette maladie. Les chevaux, les chevres et les cochons en etaient exempts. Des veis existaient dans le foie des betes malades; dans quatre bergeries composees ensemble tie plus de trois mille moutons, il n'en cst pas reste quarante (1).
En 1674, une affection carncU'riseo aussi par la presence du dis-tome dans le foie, fut observee par Willius en Seeland; cette affec­tion atteignit presque tons les bocufs (2).
La cachexie aqueuse regne frequemment en France par epizoo­tics; celles qui out, ete d^crites depuis un siecle se sont ctendues, pour la plupart, sur une grande surface comprenant plusieurs departements et meine la plus grande partie du pays ; elles se sont montrees dans des annces remarquablcs par des pluies abondantes ct de longue dürfe:
En 1743 et 1744, la pourriture enleva toutes les betes ä lainc du territoire d'Aries;
En 1761, la meme maladie enleva tous les troupeaux do I'Avcyron;
En 1761 el 1762, dans le nord de la France, ct principalement dans le bas Boulonnais, les moutons furent decimes par la cachexie aqueuse;
En 1809, une grande partie de la France fut ravagce par cette maladie ; dans le Beaujolais, des troupeaux de merinos perirent sans qu'il en restät un seul individu ;
En 1812, la cachexie regna clans le midi et principalement dans les departements du Rhone, de l'Herault et du Gard ; trois cent mille betes ä laine perirent dans le territoire d'Arlcs et quatre-vingt-dix mille dans les arrondissements de Niines et de Montpellier;
En 1816 et 1817, eile exer^a de nouveau de grands ravages dans un grand nombre de departements ;
En 1820, eile regna avec intensite dans les environs de Beziers;
En 1829 et 1830, eile exer^a ses ravages clans la plupart des localitcs du d^partement de la Meuse, ct dans les depaitements voi-
(1)nbsp; nbsp;l'ronimnnn, ,1/em. oil.
(2)nbsp; nbsp;Willius, 3/i/hi cit
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2Minbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFIXTIONS VERMINCUSES DKS VOIES BUIAIRES
sins; non-seulement les moutons, mais aussi les Iia-ufs perirent en grandnombre. Danäl'arrondissement de^fontmcdy, sur vingt-quatre k vingt-cinq mille betes a comes, on en perdit environ cinq mille; parmi les betes ä laino, 11 n'cn resta pas la moitie. Certaines coin-munes ont perdu deux cents betes ä comes et quinze cents a dix-huit cents betes a laine (1);
En 1853 et 1854, la cachexie regna de nouveau dans la plus grande partie de !a France, ct principalement dans les d^partenienls du centre; dans le Berry, In Giitinnis et la Sologne, des cultivateurs ont perdu le quart, le tiers et les trois quarts des betes composant leurs tronpeaux (2).
CHAPITRE IV.
RAPPORTS Di: L.\ CACHEXIE AQDEUSE A\EC l'exISTENCE DES DISTOMES.
#9632;
L'existence des distomes dans les voies biliaires est-elle la cause de la cachexie aqueuse ou n'est-elle qu'une simple complication? Cette question a etc diversement jugde. Plusieurs raisons nous por­tent ä eroire que la presence des distomes dans les voies biliaires est une cause determinante de la pourriture : on salt generafement que la cachexie aqueuse est occasionntc par rhumidite des päturages; parmi le grand nombre de faits qui peuvent etre invoques ä l'appui de cette assertion, Tun des plus remarquables est le suivant, observe parDupuv: cinq cents moutons, qui avaient päturc sur un terrain humide ou se trouvaient des fosses remplis d'une cau stagnante, perirent de la cachexie aqueuse ; quinze brebis qui ne pouvaient suivre le troupeau jusqu'ä ces fosses parce qu'elles etaient boiteuses, furent toutes preservees (3),
On comprend que I'herbe trop aqueuse d'une prairie humide puisse laquo; la lonque avoir quelijue influence sur l'econoniie du mouton, et qu'elle determine la deterioration de sa constitution ; teile etait pent-etre la cause de la maladie des cinq cents moutons de Dupu^y; mais cette explication ne peut plus etre invoquec a l'egard des faits suivants:
(1)nbsp; nbsp;Diilry, De la cachexie aqueuse ou hydropisie des betes ä grosses comes {lie-tueilde mcd. vet., ann. IX. Paris, 1832, p. 139).
(2)nbsp; nbsp;0. Delafond, Mem.cil.. p. 3.
(3)nbsp; Diet, de mM. chir. viHdrm., de Hurlrcl d'Arboval. Paris, 1838,1. I, p. 2üS, art. Cachexie.
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flHEZ LES ANIMAUX DOUESTIQUES. — DISTOMES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 2'l7
o 1deg; Un ferraier, dans le voisinage de Wragby (Lincolnshire), mcna vingt moutons ä la foire, et en garda six dans sa propiiete. Les vingt moutons,n'ayant pas etc vendus, furent ramenes et remis dans le champ oil les six. autres etaient restes. Dansle courant de l'hiver, ces vingt moutons mouiurent de la pourriture, mais les six qui etaient restes ä la ferine, continuerent ä se bien porter. II ne peut y avoir de doute sur l'exactitude du fait, car les moutons envoyes ä la foire avaient re9u une marrjue que ne portaient pas les six autres.
•• La perte de ces vingt moutons ne peut etre expliquee que par la supposition qu'ils avaient traverse quelque communal ou quelquc päturage dans loquel ils out contracts la pourriture (1). raquo;
u 2deg; Un mouton, appaitenant ä un lot de vingt, ayant ete atteint d'une fracture de la jambe en sortant de la foire de Burgh (Lincoln­shire), les dix-neuf autres furent parques dans un communal ä rcxlremite dela ville, jusqu'ace qu'oneutpu se procurer une voiture pour empörter le mouton hlesse; cos dix-neuf moutons moururent tous de la pourriture, tandis que celui qui avait etö hlesse fut exempt de la maladie (2).quot;
Si la cachexie aqueuse peut etre contracted dans I'espace d'une ou de deux journees, eile ne peut plus etre expliquee par une influence de regime ou de nourriture.
II est aujourd'hui reconnu que le distome hepatique ne s'engendre pas dans les voies biliaires, mais qu'il y arrive du dehors ; on salt encore par analogic, qu'a l'etat de larve, ce ver vit libre dans I'eau ou parasite ehe/, de petits animaux aquatiques; une seule journee de pacage dans un lieu infestc de ces larves pourrait done suifire pour quo le mouton en ingvrat un grand nombre dans son estomac. Les larves, une fois parvenues dans les visceres, trouvant un sejour convenable, se metamorphosent, se developpent, grandissent et peuvent troubler profondement les fonctions de l'organe qui les re-cele. L'influence de rhumidite sur la constitution du mouton trnuve-rait de cette manifere une explication nouvelle et plausible, car nous savons que les distomes produisent de graves desoidres dans les canaux biliaires et dans la substance meine du foie ; or, I'impor-tance des fonctions hepatiques aujourd'hui bien connue, ne permet
(1)nbsp; George Budd, On tliseascs of the liver. London, I8:i2, p. 481. D'aprts £iamp;. of uscfitl knowledge. Treatise on Hie sheep, p. iquot;)3. Quoted from Parkinson, on live stocfc, vol. I, p. 421.
(2)nbsp; Meine ouvr.
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2/|8nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VERM1NEUSES DKS VOIES RIUAIRF.S
point do regarder de pareils ddsordres commc compatibles avoc le maintien de la sante generale. On congoit quo le sang, prive d'une partie des principes qu'y diverse le f'oio, subisse une deterioration graduelle, et que la cachexie aqueuse en soit la consequence.
Ainsi l'apparition de la pourriture chez un animal qui n'a pass6 qu'un court espace de temps dans de mauvaises conditions, la per-sistance de la maladie malgre l'öloignement de ccs conditions, son aggravation ulterieure et progressive, rogoivent une explication toute naturelle par l'invasion des distomes qui so dcveloppent et sejour-nent dans lesvoies biliaires,
II se pent que la cachexie aqueuse, comme I'anamp;nie, comme I'hy-dropisie, reconnaisse des causes diverses, qu'elle soit quelquefois lo resultat d'une influence dcbilitante longtemps prolongce, d autres fois celui d'une alteration des fonctions hepatiques par l'invasion des dis­tomes ; mais il est remarquable que dans certaines epizootics, des animaux d'especes differcntes et des animaux qui sont peu sujets ä l'envahissement des distomes, ofFrent tous, dans les conduits biliaires, deces entozoaires en quantity considerable. Non-seulement on voit frequemment ä la fois les boeufs et les moutons affectes de la cachexie et des distomes, mais on a vu, et notamment dans I'epi-zootie dont parle Frommann, les ccrfs dans les forets, les lievres dans les champs, offrant de nombreux distomes dans les voies biliaires, p^rir comme les moutons et les bocufs.
En exposant ces vues theoriques, nous n'avons d'autre but que d'indiquer aux recherches une direction qui nous semble devoir mener a la connaissance de la cause la plus ordinaire de la pourriture. Si ces vues so confirment par l'observation des iaits, peut-etre en res-sortira-t-il un moyen de prevenir la desastreuse maladie dont nous nous occupons ; trouver ce moyen, cc ne serait pas seulement rendre service a 1'agricalture, ce serait encore servir grandement I'intcret public. C'est aux homines qui sont ä portce d'observer les debuts de la maladie qu'il appartient de determiner les conditions de son deve-loppement, le mode de transmission et de propagation des helminthes qui paraissent jouer un grand role dans l'invasion, dans les progres et dansl'issue funeste de la cachexie aqueuse. Les hommes instruits, les medecins, les naturalistes, aussi bien que les vcteiinaircs, pour-raient faire de cette maladie nn sujet de recherches dont le succes no parait point au-dessus des rcssources de l'observation et de IVx-perimentiition.
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CHEZ LES AN1MAUX DOMESTIOUES. — DISXOMGS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2tl9
CBAPITRE V.
TRA1TEMENT DE LA CACllEXIE AQOEUSE,
On no connait point de moyen de guerir la cachexie aqueuse arrivoe a un certain point; les cultivateurs doivent done incttro tons leurs soins a preserver leurs bestiaux del'invasion de cette maladie. Eviter de faire paitre aux troupeaux line herbe chargee d'humidite, soit apres des pluies prolongees, soit pendant les brouillaids du matin on du soir, les eloigner des prairies marecageuses, donner aux animaux une nourriture substantielle et süffisante, assainir les bergeries, drainer les terrains humides, etc., tels sent les moyens peneralcment conseilles pour premunir les bestiaux contre la pour-riture.
Lorsque la maladie s'est declaramp;J dans un troupeau, le mcilleur moyen d'en arreter les progres est Immigration dans une localitd elevce et sechc. L'usage de certains aliments ou do certains medi­caments pout avoir encore quelques avantages : le tourteau de colza, les feuilies d'arbres resineux, tels que le pin et le sapin, les tiges du
B
enet, do i'ajonc, la gentiane, l'ecorce de saule, la chicoree sauvage,
I1 absinthe, I'armoise, les bales do genievre, le poivre, etc., le sei
^
emme que Ton fait lecher aux betes, le sei marin, ä la dose de cinq
a six grammes par tete, melange a de lafarine d'orge, d'avoine, de vescc, ou jote en solution sur les fourrages, la limaille ou l'oxyde de fer, le carbonate, le sulfate de cette base donnes ä la dose d'un a deux grammes et de la memc maniere, peuvent quehjuefois ramener a la sante des betes manifestement malades (1). La teinture d'iode,
(I) M Key a conscillr l'usage (run pain nulrilif ct nii'dicainontciix dont il dit avoir obtcnu de Ires hons diets, et que M. Delafond a modifie dc la maniere snirante :
Farinc de ble non lgt;lute..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;5 kilogranimcs.
—nbsp; nbsp; nbsp;d'avoine........................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;10
—nbsp; nbsp; nbsp;d'orge..........................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;5
I'rolosulfate de Per pulverisd.............. ) ....
gt; aa 150 grammes. Carbonale de soude..................... )
Sei marin.......................... .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1 kilogramme.
Failes une päte aver quantity siiffisantc d'eau, laissez fcrtnenlor et faites oulreau four. On en donne a chaque mouton 250 grammes matin et soir. Uno amelioration notable sc manifeste dans la sante des bites rachectiques apres dix on quinze joins de l'usage de ce pain.
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250nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VERMINEUSES DES VOIES BIUAIRES
ä la dose de 20 u SO gouttes pour 2 a 3 decilitres d'eau, a etr der-nierement prdconisfe par M. de Romanet.
DEUXIE.ME SECTION.
VKRS DES VOIES BIUAIRES CHEZ l'iIOMME.
Chez 1 homine, les vers propres aux voies biliaires sont aussi des distomes. Les ascaridcs lombricoldes qui ont etü quelquefois rencon­tres dans ces voies. ne s'y etaient pas developpes; il en est de meine des echinocoques qui n'arrivcnt qu'aecidentellement dans les con­duits hepatiqucs (voy. Vers de l'infestin, p. 156 etsniv., et Vers des caviies sereuses),
Les cas de distomes observes dans les voies biliaires cbez rhomine sont rares; quelques anciens auteurs ont eaiis a ce sujet des asser­tions, sans rapporter d'observations positives:
quot; Atnicus quidam, dit Pierre Borel, mihi asseruit in omnibus •• animalibus insecta hree reperiri et sein bominibus, porcis, etc., quot; oos vidisse (1). ..
Malpighi, auquel on attribue d'avoir vu ces vers cbez rhommc, dit seulement: laquo; In hepate frequentes occurunt vermescucurbilini in quot; homine et brutis, pnesertim in bove (-2). laquo;
Bitlloo, apres avoir parle du distome hepatique du mouton, s'ex-prime sur ceux de l'homme en ces tennes : raquo; Detexi aliquando in quot; et circa humana jecinora diversse ab hisce animalculis fabricse et quot; ut tune temporis mihi videbantur, alterius figune animalia, si've quot; vermes. Quanquam mibi persuaders jam ausim [penitiore videlicet raquo; instructus animalculi praedicti cogitione atque expertus insuper •#9632; quo sese modo complicarepossunt) me ea quoque in hepate vidisse #9632;• humane : priusquam autem vel minimum quid utcertum affirmem, raquo; conabor, nulla neglecta opportnnilate, ipsam hujus rei eruere et quot; patefacere veritatem (3). quot;
C est a Pallas quel'on doit la premiere observation positive.
(1)nbsp; nbsp;P. Borel, äU par Leclerc,p, 283.
(2)nbsp; Marcclli Mnlpiglii, Opera pottuma. London, 1C97, p. 84.
(3)nbsp; Godefridi liidloo, Obsermtio de animalculis in orino, aliommgtte animan* Hum hepalc detectis, dans Leclcrc, o;). cit., p. 119.
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CHEZ I'HOMME. — D1STOMES.
251
CHAP1TRE PREMIER.
CAS DE DISTOMES PANS I.ES VOIES BILIA1RES.
Iquot; Gas (Pallas).
lt;#9632; In bepale el biliario syslemate..... abundant fasciokc varioe, inqaehu-
jgt; mano jecinore a se visos asseril Biillous, quemadmodum ipse quoquo Bero-raquo; lini easdem mortuas, contractasque ramo hepatici duclus incuneatas in fe-raquo; minae cadavere vidi (1). raquo; Dans un autre passage, Pallas dil: laquo; El mea me igt; denique docuil experienlia in Ihcatro analomico Berolinensi, ubi in feminte raquo; fibris fasciolam ramo ductus hepatici inscrtam vidi (2). raquo;
IIe Cas (Bochhou).
u La nouvelle decouvcrto de feu le conseiller des mines Buchholz, a Weimar, 61oigneceqa'il y adcdouteux danscotle observation (devers du foie) et les autres pareilles ; en cffet, il a trouve, en 1790, dans la vesicule biliaire d'un forgat, morl de la fievrc putridc, unc grande quantite de vers qu'il en-voya au professeur Lenz, qui me les a communiques, en les prenant dans la collection ducale pour les dessiner et les introduire dans le present me-
moire.....Malheureusement. Buchholz no nous a rien ditdes circonstances par-
liculieres de la maladie do ce condamnc et des changemcnls centre nature qu'il a trouves dans lo cadavre (3). raquo;
Ce recit de Jördens est tout ce que Ton suit du fait observe par Buchholz. Les vers conserves dans la collection de Weimar out etc examines aussi par Rudolphi (4) et Bremser (5).
IIlc Cas (Fobiassis). En parlant des fascicles de Ihomme d'apres Bidloo et Monlin, Forlassin dit: laquo; Ily a longtempsque j'en ai trouve deux dans les pores biliaires d'un homme (6). raquo;
1VC Cas (Brera). laquo; Le cadavre dun individu scorbutique et hydropique m'offrit, dit Brera, nn foie assez dur et volumineux, couvert ii la surface de cystlcerqoes [fine
(1)nbsp; P. S. Pallas, Dissert, inaug. dc infeotis viventibus intra viventia. Lugdani, Batav., I'GO, p. s.
(2)nbsp; Mom, ibid., p. 28.
(:i) ,T. II. Jiirdens, Entotn. und Helminth des Menschlichen korpers, 1802, p. 65. (i) Rud., Hist. ml. citee, 1.1, p. 326, ct t. 11, part. I, p. Sdd. (il) Bremser, ouvr. eil., p. 2G9.
(0) L. Forlassin, Consid. sur Vhisl. ml. el med. des vers du corps de Vhomme. Paris, an XII (1804), p. 19.
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H
252nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFKCTIONS VERMINUDSES DES VOIES BIUAIBES
epatiehe) et rompli de fascioles dans sa substance Interieure, lesquelles ici soli­taires, lii reunies en nombre plus on moins grand, so trouvaient principalo-ment dans les acini biliaires (1). raquo; Et plus loin il ajoute ; laquo; Nous devons a Jiirdens I'excellenlc figure de la fascicle quo Bucliliolz a trouvee ii Weimar... Les fascicles quo j'ai observees dans lo cadavre d'un liommo scorbutique et hydropique sent un peu plus grosses (2), raquo;
V Cas (P. Fbakk).
laquo; Anlcinette Aragnoli. Agoe do liuil ans. ful recne ä I'liopilal do Milan lo 27 novemlire 1782; elleetait reduite an dernier degro de marasme; eile avail lepouls frequent et Ires faible, la face cadavcreuse, l'abdcmen metoorise. La diarrliee la fatiguait depuis six mois et s'accompagnait d'uno douleur ä la re­gion bepalique. Getto douleur revenait quolquofois si vivo que la malade Tex-primait par des conlorsions et une anxiete violente ; malgre la longueur do la maladieon n'observa jamais de nuance icterique. La vie se sculint encore quelques jours dans eel etat fächeux el la morl survinl au milieu des convul­sions.
raquo; A I'ouverture du cadavre, on rcmarqua que le conduit hepatique avail le volume d'une jilumca ecrire do mediocre grosseur ; il prescntait de plus, a sa naissance. une poche au milieu de laquelle etaient cinq versroules en peloton, tons vivants, de couleur vert jaunätre, de la grosseur d'une paille plate, do la longueur d'un ver ;i sole (3). raquo;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ,
La description de ces vera est fort obscure; eile ne pent guerc se rapporter qu'au distome hepatique.
VIe Gas (Partridge).
laquo; II y a peu d'annecs, dit M. Budd, un distome unique fut trouve parmon collogue, M. Partridge, dans la vesicule biliaire d'un individu qui mourut ä l'büpiial de Middlesex.
raquo; M. Partridge, present a I'autopsie, fut frappe do rapparence de la vesi­cule qui, au lieu d'etre coloree par la bile eemme ordinairement, ctail parfai-lement blanche. 11 onleva eel organo dans le but d'examincr sa structure el en I'ouvrant, il rencontra lo distome. Le professeur Owen, auquel le vor fut remis, no le trouva nullement different du distome bepalique dn nioiiton. La vesicule et lo conduit cystique, qui etaient parfaitement sains, sont conserves dans lo museum de King's college (i). raquo;
(I) lircra, Mem. prim, cit., p. 94.
(•2) Wem, ibid., p. 96.
(3) P. Frank, ouvr. cit., t. V, p. 351.
(i) Ooorgc Budd, On diseases of the liver. London, I8'i2, p. Si.
J
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UlliZ L UOMMIi.
OISXOM£S.
253
CHAP1TRE II.
DISTOMES EUKAT1QUES.
Chabert et Mehlis out encore observe chez 1'hommedes distomes qLii, originaires sans doute des voies biliaires, etaient arrives acci-deiitelleinent dans I'intestin. M. Busk en a trouve dans 1c due-denum provenant aussi probablement du foie.
VIIC Cas (Chabert). Lo fait de Cbabert n'esl connu quo par lo rapport do Rudolph! dans Wiedem Archiv., Ill, 2. p. 24 (1). et par ce qu'en a dit le celobro helminlliologisto dans sou histoire naturolle des entozoaires, en ccs lermos : laquo; Mirum autem raquo; est, in homine non nisi specimina juniora reperta osse, sic qiuo Jördcns sub raquo; distomalis hepalici nomine male descripsit et qua; celeb. Chabert oloi sui raquo; empyreumatici ope a paella, copia maxima deorsum dopulit. Dlraqae pos-raquo; sideo : omnid parvala Bunt, ut pro specie nova olim vondilaverim (2).
raquo; ..... In ductibus biliariis rcperiuntur, undo eliam in vesiculam felloam ct
raquo; per ductum choledochum in intestinum doforuntur, in quo passim reperi, uli raquo; eliam distomata plurima, olei empyreumatici ope a puolla lenera dcpulsa a raquo; Cliaberto accepi (3). laquo;
VIIIC Cas (Mehlis).
o Nee non Claustbalise deglt melallifossoris vidua, enjus liepar ab utrius-raquo; quo speciei dislomalibus incolitur. Femina Ikcc, 31 annos nata. simplex • atque proba, de raorbo hepalis mihi jam ex aliquo tempore suspecta, allatis raquo; vere anni 1821 noveni distomatibus hepaticis narravit. so aliquot diebus raquo; ante plura talia animalcala et islo ipso die ea. qme apporlasset, sub repotitis raquo; animi delicpiiis cum multo sanguine coagulato evüinuissc vormesque ejeclos raquo; adlmc vivos manifesto so contraxisse el movisso. Alvum leniter purgavi, ut laquo; deducerentur fasciolao, quae in intestinis forsan morarenlur. scduloque fe-raquo; minam admonui, ut, dejectis qaibusque altente perquisilis, quas rcperirel, raquo; statim adferret. Proximis diebus nulkc apparuerunt. excremenla naturalia raquo; erant et regrota satis bene so habebat. Post qualnordedm dies autem in raquo; silvam lignalum profecla, subito tenesmo ibi correpta, satis multos illorum raquo; vermium, ut postta relulit. in globum eonvolutos cum multo muco, sed o nullis cum faecibus dejecit. Anno insequente frequenter color faciei llaves-raquo; cons, sa^pius lovis dyspnoea, ita ut asgra in eundo intordum consislere de-
(1)nbsp; Bremser, ouvr. ci(., p. 269, douuc 1'iudication suivanle ; Rudolphi, Bemerk Auf einer Heise, II, S. 37.
(2)nbsp; Uud., Bist, not., t. I, p. 327.
(3)nbsp; Idem, ibid., t. II, p. 336.
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254nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEBMINEÜSES DES VOIES BILIAIRES
raquo; berel, tussis brevis, angor, abdomen inflatum, hypochondria dolenlia el raquo; lensa et magna membrorum lassitulo; tum plerumque mox sub spasmis raquo; variis el animi deliquiis vomitus lymphrr; tennis, crucnlx. interdum san-raquo; guinis coagolati parliculis commixUe, qua eruclata siatim molestise ilte raquo; valde levatiB| ceterum valetndo corporis satis bona, ciborum desiderium i) illffiÄum et coclio, prseterqnam quod tubera solani aliique cibi graviores ven-raquo; triculum onerare et inflare solebant, integre. Mense demum junio anni raquo; l8'-3, oppressio pecloris sensim aucta, Spiritus angustior, crebrior tussis n brevis et sicca. lassiludo membrorum gravier; tum, sensu omni intereepto, raquo; repente vehementes totius corporis convulsiones iterato revertentes, quas raquo; aphonia ferc perfecla et plures dies protraeta, tussis frequentissima. arida, raquo; respiratio valde laboriosa. dolor pecloris et hypochondriorum stevus atque raquo; mira abdominis ne levissimum quidem altactum ferenlis inflatio et lensio raquo; exceperunt, sub affeclibus his et aliusmodi spasticis, nunc paullum remit-raquo; lentibus, nunc iterum aggravescentibus, tandem vomitus ileralus, quo raquo; prater eibos comestos atque bilis vitiatae, maleriei membranosae el san-raquo; guinis coagulali magnam copiam denuo plura distomata hepalica ejecla raquo; sunl. Qufc itidem vixisse adseruerunt, qui adslilerant. Eorum partem exce-raquo; perant, reliqua abjeeerant. Jussi statim, ut vas purum ad manum ponercnl raquo; et sollicite omnia, quse sequentibus diebus exspuerentur, asservarent. Ter gt;gt; adbuc vomuit eegra, In liquore eruetalo non solum illonim dislomalum raquo; iterum plura fragmenla et nonnulla Integra, sed eliain ad quinquagenla s distomatalanceolala reperi. Alvo veronulla dejecta visa. Symptomata dicta i) doinde paullatim plane remiserunt et aegrota sanilati restituta est. Tem-raquo; pore lade elapso in Universum ea bene valuit, sed nonnurquam iisdem raquo; molestiis conflietata est ae priori anno, unde hepar ejus ab hospitibus islis raquo; nondum liberalum esse suspicor. Diätomata, quaeevomail, ejusdemsunl ma­il gnitudinis,qiianiea, qua; in animalium hepatibus reperiuntur, insignia esse raquo; solenl, et omnibus partibus hisce icqualia atque paria (1). raquo;
IX^ Gas (Busk).
c Dans l'hiver de 1843, dit.M. Budd. qnatorze distomes furenl trooves par M. Busk dans le duodenum d'un lascar (2), qui mourut au Drcatlnougiit (vaisseau höpital sur la Tamise). II n'y en avait point dans les conduits ni dans la vesicule biliaires. Ces distomes elaient beaueoup plus epais el plus grands que ceux du moulon, ayant depuis un pouce et demi jusqu'a presque trois pouces de longueur. Ils rcssemblaient au dislome hepatique pour la forme; mais ils elaient semblables au dislome lanceolequant a la structure, le double conduit alinientaire, comme dans ce dernior, n'elant point ramifie. el lout l'espace compris entreses branches, vers la partie posterieure du corps, elani
(1)nbsp; Eduardns Mehlllaquo;, Observ. analom: de dislomale hepalico el lanceigt;kUo. Got-lingup, iH2j. p, (gt;.
(2)nbsp; Malelot Indien qül sertä Bord des vaissp/iux anglais.
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CIIEX L'HOMUE. — DISTOMtS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 255
occupo par los ramifications de lulerus. Deux de ces distomes. qui m'avaient elo donnts par M. Busk, sont conserves dans le museum do liing's college, Prep. 346 (1). t.
CHAPITRE III.
CAS INCERTAINS OU F1CTIFS.
D'autres cas de vers des voies biliaires sont encore mentionnes par plusieurs auteurs, mais ces cas de vers reels ou fictifs n'appar-tiennent point ä !a categoric dont nous nous occupons ici, ce sont :
1deg; Un cas de Gaspar Bauhin; il s'agit de vers indeteimincs et probablement fictifs qui existaient dans les rameaux de la veine porte soit avant, soit apres la penetration de ces rameaux dans le t'oie; nous en parlerons a propos des vers du Systeme sanguin.
2deg; Un cas de Bianchi, relatif a des animaux fictifs, a. des insecies trouves dans la substance du foie et que des auteurs postorieurs out rapportös aux distomes (2).
3deg; Un fait rapportd par Pcrrault n'est pas sans analogies avec celui de Mehlis, et peut-etre les vers semblables ü des sangsues et blancs que la malade vomisssait, etaient-ils des distomes; on ne voit pas au moins ä quels autres animaux ils pouvaient appartenir. Ce cas pourrait done ctre regarde comme un cas de distomes erra-tiques.
11 s'agit d'unc iille, ägee de vingl-trois ans, se disant tourmentec depuls deux ans d'un vomisfement de vers qui avail lieu tous les jours ä la nifhue heure. Pendant une convulsion, eile rendit ä l'hcure ordinaire, en presence de plusieurs medecins el de Penault, s vingt-huit a trente vers do la forme el de
(1)nbsp; Bndd, omr. cit., p. 481.
(2)nbsp; Voici le fait: laquo; Animalla qatf forte in humano hopatc a nnbis inspcclasuut, i) hie cliani refcramus. Base iijitur animaleula Don in biliosis solum jecoris poris, i) sed in ipsa intima alquc pareiuliymatosa, ut dicunt, subslautia invenimus; in laquo; qua soposilas cellulas, taixiuam distinclas cryplas ct lustra, sibi pxcavasse vidc-raquo; bantur. Noil ita exigua haic animanlia fuerc ut nudis ctiam oculis facile inlucri )gt; non posscnt, eoruin color subviridis; dorsum uomiibil concavum ; caput pan urn )gt; el nigricans, pedes inimitissimi ct immero sex ; tolius animalis ambitus ad rotun-ji duni acccdcns; uuo verbo, si colorem demas, noa mulUini cimicibus absitniles. raquo; In honiiue hi vermes visi sunt melaucholico qui prius gravi obstructioue hppatis ii longoquc iclero prchciisus, cachpxia postmodmn lentaque febrc ac diarihiea absu-i) meliamr. raquo; (J. ß. Bianchi, De not. in hum. corp. viliosa tnorhosar/ue genera-Oonc hist. Augusta- Tauriiiorum, 1749, pars tcrlia, p. 311).
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256nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VEBMtNEüSES DES VOIES PILIAIRES
la grandeur des sangsues mediocres, tous fort vifs et ayant le mouvement de raccourcissement et d'allongement que les sangsues ont. Ils etaient differents des sangsues seulement par la couieur qui etait blanche. raquo; Getto fille vomis-sait quelquefois plus de cent vei'S; deux vers places dans une holte de sapin etaient encore vivants au bout d'une hcuro. Places dans l'eau froide, ils mou-rurent en quelqaes instants (I), b
4deg; Un cas de Montin, dar.s lequel un vor indctei-mine et designe sous le nom de Fasciola inlestinaUs a ete rendu par une femiiie. Ce ver, qui n'etait probablement qu'un fragment de tönia ou de bothrio-cephale, a etc rapportö k tort par quelques auteurs au distome hepa-tique (2).
5deg; Un cas de Deleau-Desfontaines oü il s'agit d'un ver? dont la description ne se rapporte ä aueun des entozoaires connus (3).
6deg; Enfin Fortassin dit que Smezio a aussi trouve des fascioles dans riiomme (4).
Nous rappellerons, avant de lerminer l'histoire pathologique du distome hepatique, que ce ver qui a passe longtemps pour etre tout ä fait special auxvoies biliaires, a ete rencontre encore dans la veine porte et dans des tumeurs inflammatoires sous-cutanees. Nous rap-porterons les cas qui nous sent connus lorsqu'il sera question des vers du Systeme sanguin.
(1)nbsp; Rapport de Pcrrault, dans Mem. Acad. des scienclaquo;laquo;, 1G7ü, t. X, p, 530 ct Collect, aend., t. I, p. 080.
(2)nbsp; t.a ciiuiuicinc espoce osl colle du Fasciola iiilcäiiialis,iiil Rosen (ouvr.cil., p. 3SG). Lc doctcur Montin l'a cliasse du corps rt'une fcmiiic, et I'a bien decrit dans les Memoircs de I'Academie royale dc Suede de Iquot; G3, page 113: laquo; Ce ver est epais, etc. u Suit unc description donucc d'apres des vers plus ou inoins scmblables trouves dans les poissous et qui ne sunt point des distomes. C'est dune a tori qu'Hippolylc Cluquet dit, en parlaut du distome hepatique : •#9632; Lorenz Montin a observe l'exis-lenee dc cet animal dans noire espece. raquo; (Faune mälic., t. V, p. l il, art. Fasciole
HEPATIQUE.)
(3)nbsp; Chez un honime äge de trentc-trois ans, raquo;on aperfnt, vers lc milieu de la partlc concave du grand lobe, une espece dc eavllc d'envirou six a sept lignes dc dlametre et de qualre a cinq dc profondeur, reinplie d'une Immeur epaisse ct uoi-ritre, du milieu de laquelle sortit un iuscete encore vivant. raquo; C'elail un ver long dequatre pouces, gros comme un ver ä sole, rouge brun, compose d'anncaux; poll roidc au milieu de ehaque anneau; tdtc avee unc trompe en sucoir; extiemlKi pos-tcrieure large ct plalc (IJclcau-Desfontaines, Ota. sur une maladie extraordinaire suioie de la mart, occasionne'e par la presence d'un insecte vivant trouvc dans la substance da foic {.hum. gen. de med. de Salillol. Paris, an X, t. XV, p. 43).
(i) Fortassin, Mem. cit., p. 20.
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CHEZ LE LAPIN. — CORPS OVIFORMES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;257
•raquo;
DEUXlEiME DIVISION.
PHtNOMENES PATHOLOGIQUES OCCASIONNfiS P-Ul DES OEUFS
d'helmimthe.
(Corps ovifurmcs Jcs voics biliaircs.)
PREMIERE SECTION.
CORPS OVIFORMES CHEZ LE LAl'IN.
On voit tres commun^ment a la surface du foie chez le lapin domes-tique, des trainees ou des amas l)laiich:itre3 ionnes de corpuscules dont ['aspect, au microscope, offreune tres grande analogic avec celui des ovules de quclques vers intestinaux ; en effet, ils sont blancs, ovoulcs, pourvus d'une coque epaissc, lisse, resistante et d'un con-tenu granuleux. Cependant, 1'absence constante d'un entozoaire qui les eüt deposes dans les voies biliaires, rimpossibilite d'expliquer leur arrivee du dehors, couvrent leur origine d'unc obscuritc com­plete.
En 1843, le docteur Herrn. Nasse etudia ces corpuscules avec soin. II rapporte que deja Carswell avait connu les depots qu'ils fer­ment et les avait conslderes comme de nature tuberculeuse (1), que Hake, en 1839, les avait rapportes au carcinome et qu'il avait re-garde les corpuscules oviformes comme Acs nuclcoles de pus [Eiler-knge'ehen) faisant partie Constituante du cancer (2). Le docteur Nasse rectifie sans peine ces opinions erronees, et cherche ensuite dans la constitution des corpuscules et dans l'action des reactifs ä reconnaitrc leur nature. 11 n'est pas eloigne de les regarder comme des cellules analogues acelles du cartilage, et finalement il conclut que ces cor­puscules sont des productions cpitheliales anormales de la surface des conduits biliaires (3).
(1)nbsp; Carswell's, Illustrations of morbid anatomy, fasc. tubercle, pi. 11, f. 6, citd par Nasse.
(2)nbsp; Hake, A Trealise on varicose captllaries, as constituthuj the structure of car­cinoma of the hepatic ducts, with an account of a new form of the pus globule. London, 1839, cW par Nasse.
(3)nbsp; nbsp;Prof. doct. Herrn. Nasse in Marburg, Ueber die Eiförmigen Zeilen der tuber' kelahnlichen Ablagerungen in den Gallengangen der Kaninchen (Arch, de Müller, 1843, p. 209).
Davaike.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;*T
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258nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VEllMIPiELSES DES V01ES BILIAIKES
Le docleur HandGeld Jones, en 18-16, dtudia de nouveau ces corps et les considera comine 1c produit ile la transformation des cellules normales du parenchyma du foie (1).
A la meine epoque, M. Rayer, ayant observe des depots blan-chatres dans le foie chez plusieurs lapins, fut frappä de la ressem-blance des corpuscules qui lesconstituaient avec des ocufs d'helmin-the, et en p-.rticulier avec ceux du distome lancoole. M. Dujardin, auquel ilen envoya, crut meme y reconnaitre un opercule, et pensa, vul'absence d'une coloration noirätre etleur moindrc diamctre, qu'ils ^taient des ovules du distome lanceole ron parvenus a maturite. M. Raycr reconnut encore que ces formations ctaient contenues dans des dilatations ovo'ides ou fusiformes des conduits biliaires, que les paiois dilatees de ces conduits etaient plus öpaisses qu'ä l'etat normal, et que le reste de Torgane höpatique paraissait n'avoir subi aucunc alteration (2).
Mon ami, M. Brown-Scquard, fit en 1819 quclques nouvcllcs recherches sur ces corps qu'il considera aussi comme des ovules d'helminthe (3).
En 1852, M. Küchenmeister s'occupa de nouveau de cette ques­tion. 11 rapporte que M. Yogel prit ces corpuscules pour des oeufs de tenia, et que M. Virchow lui ccrivit qu'il trouvait fort difficile de se prononcersur la question de savoirsi ces corps sent des oeufs d'entozoaireou des formations psorospermiques; aurestc, M. Küchen­meister ne se prononce nullement sur leur nature (4). Enfin, M. Kolliker les considera comme des ocufs de bothriocephale (5).
On voit que les homines les plus competents ont eu sur cette question les opinions les plus diverses.
Des corpuscules qui ont avec les precedents quelque analogic, ont etc rencontres dans les glandes ou dans les villosites de lin-teslin. M. Remak a donne la figure d'un corps plus ou moins ana­logue; il I'a regarde comme un parasite particulier qui se developpe-
(1) Ilaiulficld Jones, Examen microscopigue d'un fuic dc lapin alteix' {Arcliiv. d'anai. generals el de Physiologie. Paris, janvicr, 1856, p. 18). p (2) Raycr, Oi'i(/s rfe distome en rjuaniile innombrablo dans les votes biliaires du lapin domestiqne, sans distoine dans les memes parties [Archiv, d'anai., cit. p. 20).
(3)nbsp; nbsp;Brown-S^quord, Uelmmlhes trouves ehe: des lapins [Comples rendus Soc. tioloyie. Paris, 1819, I. I, p. Hi).
(4)nbsp; nbsp;Küchenmeister, in Arch für patholog. Anal, und phys. von Virchow, 1852, p. 83.
(3) Kolliker, Mikroskopische anatomic. I. II, 2C division, 1quot; parliB, p. 173, cit par Finck.
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CHEZ LE LAPIN. — COUPS OVIFORMES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;259
rait dans les cylindres opilhamp;iaux des glandes de Lieberkühn (1). M. Finck a trouvödans les villosites de l'intestin du chat des corpus-cules, ordinaire?nent reunis par deux, et qui ont aussi avec ceux du foie du lapin une certaine analogic; il les nomme corpuscides gemines et les croit en relation avec Vabsorption yraisseuse (2).
On trouve constamment ensemble deux Varietes de ces corps : les uns plus petits, en fonvie d'olive, longs
de 0,quot;n,,032 et larges de O^'.Olo, ont un contenu grenu (vitellus?) uniformeinent re-pandu dans la coque; les autres plus grands, regulierement ovoides, longs do 0'quot;m,04, larges de O'quot;quot;,,02, ont un contenu grenu
(vitellus?) rassemble en une masse spheri-
que, ordinairement centrale.
Quelle est la nature de ces corps ? Ils n'appartiennent evidemment ni au pus, ni au tubercule, ni au cancer; ils different complötement des psorospermies ; quant a
Fig. 8. — Corps oviformes du foie debpin, ^rossis 340 fois. — a, varieteraquo;linor; fr.varietc majO}'; c, le meine apres avoir sejourne quelque temps dans de la terra Iiumidc; 1c conlenu (vUetlus'l) s'ost diviseou frac-lionno cn quatre splieres.
etre des cellules du foie ou des conduits biliaires degen^rees ou transformees, l'examen direct ne l'a point montre, aueun fait analogue observe dans un animal ou dans un
(1)nbsp; Remak, Diaijnost'nche und palhoijenelische Oalenuchungen, Berlin, 1815, p. 239, cxplic. dc la fig. 7, tile par Finck.
(2)nbsp; Voici comment s'exprimo M. Fiock ä ce sujel:
lt;f Sur le iminie animal (le that) nous avons rencontre uue autre forme bieu plus singulierc (fig. 22). Beaueoup de villosites, scmblables du rcste acelles chargties do graisse, a la plate de gouttes gralsseuscs, reuferraalent, cn quanlite considerable, des corpusculcs quc nous appellerons gemines, parcc que le plus souvent ils tlaicnt r^unis par paires. Tantöt uue scule et mfiiuc villosite offrait a la fois et des gouttes huileuses manifestes et des corpuscules yeminc's, le tout entremeld d'unc nianicrlaquo; irreguläre; lantöt les corpuscules gcinines remplissaient seuls le bout de la villo-iili. Ils ctaient pour la plupart elliptiqucs, et leur grand diamclre atteignait ;i peine un centieme de millimetre; la plupart mesuraient 0quot;quot;quot;,08 sur 0quot;quot;quot;,07, ou bien 0quot;quot;', I sur 0quot;quot;quot;,09. Leur contour (?lait tin, net, tres noir; leur contenu variable, occupant tantöt presque toute la cellule, plus souvent accumultf vers son centre. CiHait une matiere granulcuse reunic cn une ou plusieurs masses. II nous a scmblc parfois voir une euvcloppc commune pour deux corps irniiiiits.
raquo; Quelle cst la nature dc ccs corps? Remak rcprcsente un corpuscule semblahle au premier aspect, sculement plus grand et non gemine. II croit devoir le consi-d^rer comme un parasite particulier qui sc developperail dans les cylindres cpilbe-liaux des glandes dc Lieberkühn et dans ceux des conduits biliaires. II cite Hake et Nasse comme ayant trouvd des formes scmblables, par masses, dans le foie du
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260nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMlNliliSES DES VOIES BILIA1RES
organe quelconque, ne permet non plus de le supposer (1). L'ac-tion des acides et desalcalis sur ces corpuscules cst tout ä fait sem-blable ä celle que ces reactifs exercent sur les ovules d'un grand nombre de vers intestinaux; i'apparence de ces corpuscules a encore la plus grande analogie avec celle de beaucoup de ces ovules, en sorle que plus on examine les corps oviformes du foie du lapin, plus on se persuade qu'ils appartiennent ä quelque entozoaire. Ces ovules, s'ils en sont en effet, n'appartiennent point au tenia dont I'oeuf est pourvu d'un embryon hexacanthe ; ils n'appartiennent point au bothriocöphale ou ä quelque distome dont I'oeuf est muni d'un oper-cule. L'action de l'acide sulfurique concentre par laquelle nous avons toujours reussi a voir lopercule des ccufs de ces animaux, n'en a point montrö dans les corps oviformes dont nous nous occupons; il y a done tout lieu de croire que ces corps sont des ovules de quelque ntsect;mato'ide, d'autant plus que nous avons reconnu un fractionneinent en quatre du vitellus, dans plusieurs de ces corpuscules conserves depuis huit jours dans de la terre humide (2).
apin. Kollikcr a observd la miiine chose. Selon lui, les corpusculos da foie laquo;lu lapin seraient des oeufs de bothriocephale; ceux des villosilc's du memc animal.'plus petits que les premiers, des oeufs d'entozoaires, siegeant dans rintoricur des villo-slles, ct pcut-iHre aussi dans des cellules dpillicliales distenducs. Dans ee dernier cas, ils rcsscmbleiit, selon lui, a dc grosses goullcs graisscuses rcmplissant les cel­lules epilhelialcs.
laquo; Nous n'avons ricu trouve do pared dans les cellules cpitlielialrs de noire chat; mais son foie renfermait des amas dcnlozoaires plals, clliptiqnes, longs dun milli-mclrc, probablcmeut des douves. Ils etaient contenus dans des cspeces dc kysles.
raquo; Quant ii nous, lenant lompic de I'dnorme quantild des corpuscules en question, dc I'abscDcc de toutc furmc semblable dans la cavity dc rinteslin, de leur absence dans toute vlllositö n'ayant point subi l'espece de maceration cnracterisanl les villositcs farcies de globules graisseux, enOn dc ccrlaines formes de transition cnlrc ces dcrnicrs ct les globules geminfa, nous croyons no pas trop nous hasarder en rattachant les corpuscules en question au fait du mccam'sme dc I'absorplion graisseuse. C'esttoul ceque nous pouvons en dire quant a present.laquo; (Heori 1'inck, Sur la Physiologie de Vepilhcliwn inlcslinal, Ihise do Strasbourg, 185i, 2* st!ric, nquot; 324, p. 17),
(I) Depuis que ceci est dcrit, men ami M. Vulpiau a fait des reclierches sur ce sujet: il a vu des corps oviformes Indus dans des cellules da foie, ct il serait dispose ä penser que ces corps out pour origiue le noyau de la cellulequi sc devc-lopperait anormalcincnt (ces reclierches seront publiees dans les Comptes rendus de la Socicli de biologie 1859). L'opiiiiüii de M. Vulpian nc mc parail pas encore suffisamment laquo;Hablie par les faits, cc qui m'engage ä uc rien changer a cct article.
(2) Ces ovules n'offraicnt aucunc trace dc fractionuomen t lorsqu'ils out etc rccueillilaquo; dans liutcstin. Lcur petit nombre et la graudc difficulte de les retrouver dans la terre oü je les avals deposes ne m'out pas pennis dc pousscr plus loin Tobscrvation.
I
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CHEZ LE LAPIN. — COKPS 0VIF0RME3.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 261
La presence dans un organe d'ooufs d'holminthe agglomeröa ne serait point sans analogue;
M. Dujardin a observe des tumeurs de la rate chez la musaraigne [Sorex araneus), tumeurs qui etaient constitutes quelquefois par des ovules de calodium. Les faits observes par M. Dujardin don-nent meme le mode de formation de ces tumeurs : laquo; Ce ver (le ca­lodium], dit le savant observateur, vit d'abord dans l'estomac et le duodenum ; puis il penetre dans l'epiploon ä travers les tissus, et il arrive dans la rate, oil il produit des tubercules blanc jau-niltre, d'un aspect crctace, qui en augmentent consid^rablement le volume. Ces tubercules finissent par n'etre plus qu'un amas d'eeufs, de debris membraneuxde/r/c/wsomes [calodiumsjet de la substance gdlatineuse dont les oeufs sont entombs ä l'instant de la ponte. Les tnchosomes, avant do disparaitre, se sont allonges de plus en plus par suite du döveloppement des ceufs; en meme temps, l'intestin s'est atrophie et il semble alors n'etre plus qu'un tube membra-neux rempii d'oeufs (1). •#9632; La migration des cahdiums hors de l'in­testin a-t-elle etc observco, ou n'est-elle admise que par une vue theorique? C'est ce queM. Dujardin ne dit pas; quo! qu'il en soit, 1'atrophie progressive des organes du ver et leur disparition parait un fait acquis.
M. Rayer, de memo, a observe raecumulation d'un nombre con­siderable d'oeufsd'belminlhe älasurface du foie frünsurmulot, sans qu'il restat de traces de l'entozoaire qui les y avait döposes. Un certain nombre de ces ovules offrait un fractionnement dejä avance. 11s etaient longs de 0m,quot;,05 ä 0,,quot;a,55 et par leur forme, ils avaient beaueoup de rapport avec ceux des trichosomes ou des calodiums, helminthes de genres tres voisins.
Nous avons donne la description d'une tumeur commune chez Vaigle-har dans laquelie sont contenus un nombre prodigieux d'oeufs deposes ^videmment par un helminthe, quoiqu'il n'ait pas ete pos­sible de reconnaitre cet helminthe, ni meine u quel genre ou ä quel ordre il appartient (2).
(1)nbsp; Dujardin, ouvr. eil., p. 26.
(2)nbsp; Cos tmneurs singuliercs de Vaigle-har avaient H6 d(?ja ddcrilcs par notre collegue et ami, M. Ch. Rubin, lorsque nous en donnAmes unc description nou-vellc dans les Comples rendus de la Sociele debiologic, 1854. Nous ilölerminAmes la nature des corps oviformes qu'elles contenaient, en d^moiitrant dans ces corps la presence dun cmbrjon arme de /iui( (?) crochets. Le nombre ct la forme des cro-chels ne permettaienl pas de regarder cet embryon commc eclui d'un tcnia, ct
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!
262nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEUSES DES VOIES BIUAIRES
Ces differents faits prouvent que des ovules peuvent etre dd-posos dans les organes par un ver qui se dctruit et disparait, et Ton est, des lors, autorise a regarder les corps oviformes du foie du lapin comme des ovules dans une condition analogue.
Les amas des corps oviformes constituent ii la surface du foie chez le lapin des elevures aplaties, blanchatres, plus ou moins isolees et irrdgulieres, semblables en apparence a des depots tuberculeux. La matiere qu'ils contiennent est molle on solide, d'un blaue grisätre ou jaunätre, et formee par les corps oviformes decrits ci-dessus, qui sont tan tot parfaitement intacts.tantot plus ou moins altdres, reduits en detritus, et meles avec I'dpithciium des conduits biliaires. Ces amas ont pour siege les conduits biliaires dilates et dpaissis. Un certain noinbre de corpuscules, entrainds par la bile, arrivent dans la vesicule du fiel ou dans I'inteslin; ils sont ensuite evacues avec les feces.
Cette affection du foie est tres commune ä Paris chez les lapins dleves dans des reduits etroits et obscurs, Au rapport de M. Hand-field Jones, les dleveurs en Angleterre I'attribuent a la nourriture exclusivement compoäeed'herbesfraiches. M. Brown-Sequard a ob­serve des depots semblables en apparence chez des lapins nouveau-nes. Ce fait temoignerait de l'existence des corps oviformes anterieu-rement äla naissancc, s'iln'y manquait I'examen microscopique. Le meme observateur n'a point vu cette affection chez les lapins domes-tiquesaux Etats Unis.
Sur six lapins d'une meme portee, M. Raver constata la maladie chez trois; deux en etaient exempts; chez le sixieme les conduits biliaires offraient des dilatations partielles, fusiformes et d'autrcs dilatations terminees en caecum, remplies dquot;une matiere grisätre ou jaunätre. Dans cette matiere examinee k un fort grossissement, on
l'existence mime de crochets nous eloignait de le rapporter anx trdmatodes, quoiquc l'existence d'un opercule rapprocliAt les ovules de ceux des trdmatodes. M. Vulpian [Comptes vi'iidus Stic, biologic, 1858) ayant renconlrd depuis lors, dans la caviUS liuccale d'une grcnouilk', quelqucs distomes dont les ovules reuferment un em-bryoa pourvu dc crochets, il nous est permis de penser aujourd'hui que les ovules dc la tumcur de I'aigte-iar apparlienneut a un tremalodc. II ne serai I pas im­possible encore qu'ils apparlinssciit a un botbrioctyhale; mais Ton ne connalt aucun de ces vers vivant adulte hors dc riutestin. Dans sou Minioire sur les vcrs inleslinau.gt;•, qui a obtenu le prix des sciences naturelles pour 1853 et qui vicnt d'ölre public, M. Van Beneden decrit ce ver et le rapprochedes trdmatodes.
IL
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CHEZ l/HOMME. — COUPS OVIFORMES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 263
nedistinguait point d'oeuf ni d'autre corpuscule a forme bien Joter-minee. II est probable que, chez ce lapin comme chez les autres, les däpots avaient öto originairement formes par des corps ovi-formes qui s'etaient detruits ou qui avaient (5te evacues dans I'in-testin.
Nous avons observe plusieurs fois de ces depots dans lesquels on ne retrouvait plus qu'un detritus compose de matiferes amorphes et de cellules alterees. Chez les moutons, les distomes des conduits biliaires laissent quelquefois dans ces conduits des traces analogues de leur existence antörieure.
Les lapins dont le foie offre des depots assez considerables, sont gamp;ieralement maigres. M. Claude Bernard a remarque que lapiqure du plancher du quatrieme vcntricule ne produit point chez eux le diabete.
DEUXIEME SECTION.
CORPS OVIFORMES C.UEZ L'HOMME.
Des corps oviformes, qui paraissent analogues a ceux du foie du lapin, ont 6t6 observes dernierement dans le foie de Thomme par M. Gubler. Ces corps, que nous avons pu examiner, mais malhcu-reusement dans un etat döjä avanco de putrefaction, nous ont paru se rapprocher de la plus petite variete qui cxiste chez le lapin. Voici le fait:
laquo;Lenommo Jean-Nicolas M...... carrier, flgee de quaranle-cinq ans,
entre a l'höpital Beaujon, n0 3, salle Sainl-Jean, le i aoüt 1 8Ü8.
raquo; Get homme se plaint de troubles dans les fonclions digestives dopuis uno 6poque qu'il ne pent bien preciser. L'appelil, sinon supprime, est. Ires amoindri; il n'a pas de vomissements, mais des renvois acides ; la digestion est lenleet penible; il accuse dans la region hypochondriaque droite une dou-leur obtuse que la pression exagere un peu. Sa constitution est robuste, il n'oflre pas d'amaigrissement mais seulement une teinle cachectique assez prononcce, se rapportanl bien plus i) l'anemie qu'ätoute autrediathese.
raquo; A la percussion, le foie presente une augmentation considerable de vo­lume; la malite squot;ütend depuis 2 cenlimelresau-dessus du sein droit jusqu'au niveau de l'epine iliaque anlero- superieure en dehors, et de l'ombilic en de­dans. La palpitation reveledans la partie inferieuredocette region une lumeur
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i. ?i
#9632;#9632;. #9632;
264nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEBMINEDSES DtS VOIES TiILIAIRES
globuleuso dont la plus grande saillie est siluee vers lo milieu de 1 etendue du lobe droitet corres[)Oi)d assoz äla vesiculo biliuire.....
n Rien de notable du cotö de l'eslomac ni dans la region des reins ; urines ambrees no s'eloignant pas do I'etat normal; Jamals de jaunisse ni de coli-ques hepatiques. — M. Gubler 8'arr6le a lidee d'un kysle hydatique.
raquo; II n'y a pas eu grande modification dans los signes fonclionnels durant lo sejourdu maiade ii lliopital; toutefois la teinte cachectique s'est prononcee do plus en plus; les muqueuses sont completement decolorees, ä tel point qu'il est difficile, par la coloration, detablir une ligne de demarcation nette entre la peau et la muqueusedes levres. L'examen physique, soit par la per-cussion, soit par la palpation, no rcvele rien de nouveau.
raquo; Le 28 seplembrc au soir, le malade sort de son lit pour aller a la garde-robe, et fait une chute pendant le trajet. 11 no peut se relever sans le secours del'infirmier, et, aussitöt apres etre couche, il est pris dun frisson general tres inlense el persislant.
:J
raquo; Le 29, ii la visile, on constate ; Douleurs vives dans le ventre, fievre, pouls petit, precipile, vomissements bilioux, dyspneo exlröme, refroidisse-ment des extreraites, decubitus dorsal, prostration complete; dans la nuit il y a eu du delire. Le maiade succombe ä onze heures du matin.
o Autopsie. Coeur: hypertrophio excentrique porlant surtout sur le ventri-cule gauche. Peritoine: injection vivo, inHamniatoire. Rien ä noter du'cole de reslomac.
raquo; Augmentation considerable du volume du foie; ii la face convexe de ce viscere, on remarque un epaississement avec adherence de la membrane se-reuse. De nombreuses tumeurs sont disseminees dans la substance hepali-quo. prescnlant la forme et le volume de marrons, avec l'aspect du cancer encephaloide; vers le bord exlerieurexisle im kysto enorme ayant environ 12 ä 1 ücenlimetres et s'enfonQant profondomenl dans le paronchyme. En arriere, il est environne d'une masse de substance semblable ä celle qui forme les tu­meurs d'apparence cncöphaloifJe, et dont la limite atleint le quart posterieur du diametre antero-posteriourdu lobe droit. Ce kyste est reinpli d'un liquide fllanl, comme muqueux, möleä du sang altere en assez grande quantite ; ses parois sont organisees et anfractueuses. La lumeur est ramollie et laisse suinter un pus concret, lorsqu'on la presse.
i raquo; Une incision pratiquee dans lo milieu de la tumeur permet l'ecoulement d'un flot de liquide sanieux, bigarrd- de rouge et de blano grisätre ou jau-nfttre, ayant generalcment la consistance du pus et d'un mucus visqueux; line partie resscmble au pus rouge des muscles dans les abces farcineux, une autre au pus phlegmoneux, möle de grumeaux de sang et de llocons casei-
I nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;formes, de matiere albumino-fibrineuse.
raquo; Le foie est parseme d'une vingtaine d'aulres tumeurs plus petiles; plu-sieurs ontle volume d'un amf, d'autres cclui d'une noix. Toutes sont formeos au centre par une masse grisätre, parfois deprimee en son milieu et un peu mamelonnee, oomme les marrons cancereux; mais elles n'ont pas la couleor
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CHEZ L'HOMME. — COUPS OVIFORMES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;265
blanc rose de ces clerniers ni lour vascularisation speciale, ni I'ombilic jaune indiquant la transformation graisseuse retrograde. Elles sonl ordinairement cnvironnees d'une zone differenle dans laquello apparaissenl des ampoules demi-tranSparentes, droü s'echappe, par des incisions, une maliere excessi-vemont gluanle, ambree ou rouillee, assez semblable aus crachats de la pneu-monie, dont nous dirons plus tard la composition microscopique. D'autres ca-vites, creuseos dam l'interieur de ces masses, offrent en general les caracteres du kyste principal, tant sous le rapport du contenu quesous celui do la struc­ture des parois, seulement la sanie rougeatre y est plus abondante. L'une des plus grandes de ces caviles presento une ulceration irregulierement circu-lairc, de 15 a 20 millimetres de diametre, au fond de laquelle apparail a nu une partie de celte substance grise ramollie dont la masse ressemble a de lencephaloTde. Quand on presse sur l'une quelconque de ces tumeurs dapparence cancereuse, apres I'avoir incisee, ou fait sourdre, par un grand nombre de points, comme cela a lieu pour le poumon dans la pneu-monie suppuree, une matiere dun blanc grisätre, nuancee de vert ou de jaune, n'ayant pas cet aspect blanc rose ou cremor encepbaloide, el douee d'une cohesion plus grande que ce dernier; eile ressemble davantageau pus concret.
raquo; Examinee au microscope, cette matiere cremeuse montre un grand nombre de cellules epitheliales cylindroides, comme cellos qui appartienuent normalement aux canalicules biliaires, avec d'autres tres largos munies de noyaux parfois tresgroset fortement granuleux. Cellos-ci no paraissent autres que des cellules d'encbyme hypertrophiees et obeses, bien qu'elles offrent alors les caracteres assignes par quelques personnos aux seuls elements can-cureux. 11 existe, en outre, des noyaux libres ou des globules puriformes, des granules moleculaires, de nombreux corps granuleux et des gouttelettes de graisse, Dans la sanie rouge on voit encore de la matiere globulaire du sang altere. Mais 1 element le plus curieux est le suivant: on constate une propor­tion assez considerable de cellules, colorables par liode en jaune, au moins qualre fois plus grosses que les plus grosses cellules d'encbyme, les unes Ires regulieromenl ovoides avec un double contour parfailement net, et remplies exactement par un contenu finement granuleux, les autres plusou moins apla-lies, fletiies et comme videos. Les deux exlremites do ces ovoides ne m'ont pas paru exactement semblables, l'une est un peu plus obtuse, lautre offre un etranglement Ires leger et peu visible sur plusieurs d'ontre elles, ct se ler-mine par une petite surface un peu aplatie ou mfime tres legerement de-primee, comme s'il cxistait la un opercule ou un micropyle. Dans quelques cellules ayant subi un commencement d'alleration, le contenu revenu sur lui-möme s'est separe do la paroi desormais trop spacieuse pour lui; il est en meine temps devenu plus opaque et se presenle dans la cellule sous forme d'une masse assez sombre, assez fortement granuleuse, cllipsoide, rappelant le pollen en masse dune orchidee, plus rapprochee d'une des exlremites de la cellule, de celle qui olfre l'apparence d'un leger etranglement ä laquelle eile
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266nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEÜSES DES VOIES URINAIRES.
semble adherer. Dans un cas, celle masse m'a paru legerement renflee a ses deux bouls. L'acide sulfurique ajoule en petite quantite ä une preparation renfermant des cellules ovoides bien conservees, produil artificiellement la modification indiquee en dernier lieu, parce qu'il exerce une corrugation plus marquee sur le contenu que sur la paroi cellulaire.
raquo; Les elements que nous venous de decrire se relrouvent aussi avec des globules graisseux, soudes par une sorte de mucus, dans la mauere visqueuse des petites ampoules qui regnent autour de quelques lumeurs, et mörae dans
la raclure de la substance hepalique tresloin des parlies degenerees..... De
quelle nature sonl ces elements ? Bien certainement ils n'onl aueun analogue dans l'economie normale, et des l'abord tous leurs caracteres doivent les faire considerer comme des ceufs d'animaux inferieurs, oeufs formes d'une coquo ä double contour et d'un vitellus granuleux, c'est l'aspecl sous lequel se pre-senlent les oeufs d'un parasite Ires frequent dans l'appareil biliaire : je veux parier du distome. Si nous avions reellement affaire a des .ceufs d'helniinllies, quel role devons-nous leur assignor dans les desordres anatomiques dont lo foio etaitle siege? Sont-ils un accident, un effet ou une cause (1)?..... gt;
QUATRIEME PARTIE.
AFFECTIONS VEKMINEUSES D£S VOIES IT.IWUU.S.
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Les voies urinaires, chez l'homine et chez les animaux domesti-ques, sont tres rarement atfeintes par les entozoaires ; un scul ver chez rhotnme et chez ces animaux parait special ä l'appareil uri-naire : c'est le slronylegeant.
Les cas rappnrt^s aux entozoaires des reins ou de la vessie qui n'appartiennent pas aux strongles, concernent: 1deg; des protozoaires; 2deg; des vers d'espece indeterminde ou mal determinee, observes une ou deux fois au plus, ou bien des corps vermiformes qui n'etaient peut-etre pas des animaux; 3deg; des vers de l'intestin ou des liydatides
(1) A. (nibler, Tumours du, foio de'termine'es par des ceufs d'helminthe rl com-parallesä dosr/iillcsobsorreos die: lliomme {Mem. Soc.de biologie, 2' sirie, 1858, et Gas, me'd, de I'aris, 1858, p. 657).
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STRONGLE GfiANT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;267
erratiques ; 4deg; des concretions sanguines form^es dans lesvoies uri-naires, des insectes ou deslarves d'insecte tomMs accidentelleinent dans I'urine.
PREMIERE DIVISION.
VERS SPfiCIAUX AUX VOIES URINAIRES.
(STKONGLE GEANT, SynopS., Xl' 99.)
Le strongle geant est le seul ver des voies urinaires qui soit bien connu, c'est aussi le premier qu'on y ait signale.
Au xviquot; siecle, Jean de Ciamorgan, dans son traitede la Chasse du hup (1), dit avoir vu plusieurs fois des serpents dans les reins de cet animal. D'apres son rapport, on peut se convaincre qu'il s'agit de strongles geants. L'opinion que ces parasites etaient des serpents a fait croire alors que la morsure des loups qui les portaient devait etre venimeuse. Plus tard, lorsque la nature de ces entozoaires fut bien connue, plusieurs auteurs attribuerent namp;inmoins ä leur pre­sence dans le rein l'invasion de la rage dans I'espamp;ce canine (2).
(1)nbsp; La Chasse du hup, par Jean de Ciamorgan. Lyon, 1583, ia-4, page 5, Edi­tions anl^rieures 1570, 157i.
La plupart des auteurs altribuent a tort le fait observe par J. de Ciamorgan ä Jean Bauhin. Voici comment ce dernier sexprime, rdp^tant textuellement les phrases dc I'auteur prudent : laquo; Les morsures des loups doivent ^tre tres veni-meuses, suivant ce qu'en 6crit Jean de Glamorgan, seigneur dc Saave, en son livre dc la Chasse du loup ; disant: laquo; II y a une diese qui n'a estö Ecrile par aucun, au moins que j'aye lue ou ouy dire, que dedans les rognons d'un vieil loup s'engen-drent et nourrissent des serpents: ce quay veu a trois, voire ä qualre loups: aucune fois ä un loup y a en un rognon deux serpents, I'un d'un pied, Tautre d'un pouce de long, les autres moindrcs, et par succession de temps font mourir le loup, et deviennent serpents et Mtes fort venirocuses... raquo; (Jean Beaubin, Hist. notable de la rage des loups advemte en Van 1590, p. 16. Montbeliart, 1591, in-8.)
Le fait de Glamorgan a encore Etc attribud par Caspar Bauliin, Schenck, Rayger.etc., a Charles Estienne, autcur de la liaison ruslique. C'est une nouvellc erreur qui provient de ce que le trailc dc Glamorgan se lrou\e imprimd (avec un titrc parti-culicr) a la suite dc toutes les Editions de la Maison rustique depuis 1570; mais, dans le texte d'Estienne nou plus que dans la premifcrc Edition de la Maison rus­tique (1564), il n'est question de vers ou de serpents chez les loups.
(2)nbsp; nbsp;Hermann Boerhaave, Aphorism, de cur., etc. Rabies canina, aphor. 1134, p. 270. Lugd. Batav,, 1728.
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268nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEUSES DES VOIES URINAIRES.
Andre Ctesalpin prit aussi le strongle göant pour un reptile : quot; Vidi •gt; in rene cujusdam canis macilentidracunculum iongissimuin serpentis quot; magnitudine convolutuin (1). •• Mais dans le siede suivant, Hego-nitius, Th. Bartholin, Kerckring, Rayger, etc., ont reconnu des versdans ies strongles des reins: laquo; Je ne deciderai pas, dit ce der­nier observateur qui en avait vu deux chez le chien, je ne deciderai pas si Ton doit donner le nom de serpents ä ces vers et si, par la suite des temps, ils auraient pu devenir venimeux, ou si les loups sont les seuls animaux dans lesquels les vers prennent la forme de serpents; mon dessein n'a ete que de faire observer qu'il se formait quelquefois dans les reins des chiens des vers d'une tres grande lon­gueur (2). •gt;
Le strongle a ete observe encore dans I'appareil urinaire chez d'autres animaux domestiques, tels que le cheval et le boeuf, et chez plusieurs animaux sauvages, principalement chez des carnas-siers.
Quelques cas de vers des reins chez I'hoinine paraissent se rap-porter au strongle geant. Blaes est le premier observateur qu'on puisse citer a ce sujet; cependant, il faut le dire, aucun des vers observes chez I'homme ne peut etre rapportö avec certitude au strongle geant; jamais 1'organisation de ces vers n'a ete recherchee; Jamals meme l'examen des caracteres exterieurs n'a etc fait d'une maniere süffisante pour apaiser tous les doutes; ce n'est que par la consideration de Vhabilat, du nombre, de la couleur, de la longueur des entozoaires observes, qu'il est permis de les rapporter aux stron­gles. L'cxistence de ces animaux chez I'homme n'est done point absolument certaine, et les cas dont nous parlerons dans la suite demandant quelque reserve.
Les strongles qui ont dte observes dans les voies urinaires chez les animaux que nous avons cites, appartiennent a la meme espece [Strongylus gigas). Ces vers ont etc longtemps confondus avec d'au­tres nematoides et surtout avec I'ascaride lombricoide; neanmoins Redi avait reconnu que le ver du rein du chien differc des vers ronds qui sont dans I'intestin ou dans les tubereules vermineux de Fceso-
(1) Andreas Caesalpinus, VII, Pr. med., XII, cite par Welsch, De vena medin., p. 135.
(#9632;2) Cliarlos Rayger, Swr ulaquo; serpent qui sortlaquo; du corps d'm homme apres sa mon (Ephem. not. cur., dec. I, aim. 6 et 7, obs, ccxv, IfiTr., et Coll. acad., part. (ilrang., t. Ill, p. 309).
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STRONOLE GtANT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 269
phage du meine animal (1), remarque faite de nouveau par Vallis-neri; mais cette distinction resta generalement ignoree jusqu'a ce que Collet-Meygret (1802) l'eüt indiquce d'une maniere plus posi­tive, en donnant au ver du rein le nom de diociophyme (2).
Le strangle göant a ete observö dans diverses centimes de 1'Europe et de FAmörique:
A Paris, par Raygcr, dc I'Etang, Du Verney, Mdry, Moublct, etc.
En Jlollande, par Ilegeaitius, Bartholiu, Kerckring, Kuysch, Van Swiclco, etc.
£n Italie, par Rcdi, Vallisneri, Valsalva, F. Frank, etc.
En Allemagne, par Scnncrt, ScheIgvigiiis,We(lcl, Harlmaun, Schacher, Wolff, etc.
.lu Canada, par Stratton.
AuxEtals-Unis, par Erasme Miller,
.llaquo; Brisil, par Natterer,
Au Paraguay, par Bias Noscda.
Les observations de strongle chez le chien et chez quelques autres
FlG. 9. — Slrongle goant femelle, d'aprüs un individu Irouvu chez le chien, par M. Lel-lanc, cl donne a M. liayer. — i, figure rcduitc aux deux cinquiemes. Le corps de 1'animal csl ouvcrt; 1c tube genital esl etale au dchors. — a, cxlremile anlericurc; b, cxtrciuite poslericure. — 2, exlrii-initc anterieure de grandeur naturelle. (Pour I'expllcaUon dos Icltrcs voir Ic Synopsis.)
animaux, sans avoir jamais et6 tvhs communes, se sent assez mul-
(1)nbsp; F. Redi, op. ci(., p. 196,ddit. Amst., 1708.
(2)nbsp; G. F. H. Collet-Meyrel, Mem. sue laquo;n ver tromc dans le rein d'un chien {Journ. de physinue, etc., par Dc LaiinSlhcrie. Paris, 1802, t. LV, p. *58.
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270nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEBMINEÜSES DES VOIES URINAIRES.
tipli^cs avec le temps. C'est en Hollande et en France quc le noinbre des cas connus est le plus considerable; cependant ä Paris, ou ces cas sont les plus nombreux, le strongle se rencontre tres rarement: M. Rayer a examine plus de trois mille reins d'homme, et plus de cinq cents reins de chien sans rencontrer une seule fois ce ver (1). Mais sans deute ces animaux, comme plusieurs autres entozoaires dont nous rapportons l'histoire, deviennent plus communs dans cer-taines circonstances et dans certaines localitcs. Redi, Ruysch et Drelincourt en ont rencontre plusieurs fois; Kerckring rapporte que sur les quatre premiers chiens qu'il a dissdques, trois avaient des vers dans un rein et qu'ensuite chez un grand nombre d'autres qu'il a examines, il n'en a plus trouvö (2). A Dorchester (Etats-Unis), la presence du strongle dans le rein des visons [Putorius vison) est assez commune pour que le docteur Erasme Miller en ait rencontre six cas (3).
Le sdjour ordinaire du strongle geant est le rein; il est probable que ce ver oecupe d'abord le bassinet ou les calices; rarement on le rencontre dans l'uretfere ou dans la vessie. Chez un chien observe par Kerckring, un strongle oecupait toute la longueur de l'uretfere (4); chez un autre, observe par Redi, le ver oecupait le rein et une partie de l'uretere (5).
L'un dcsfilsdeP. Frank Irouva un strongle aPaviedans !a vessie d'un chien (6).
II n'y a jamais qu'un seul rein d'envahi.
Le strongle geant a ete rencontrö encore dans d'autrcs parties que le rein ou la vessie; generalement, c'est dans le voisinage de ces organes qu'il a 6tö trouve, et selon toute apparence, dans la plupart de ces cas, il s'etait primitivement developpe dans les voies urinaires.
M. Leblanc a observe chez trois chiens vivants, unetumeur sous-
(1)nbsp; P. Rayer, Traitcdes maladies des reins, Paris, 18il, I. Ill, p. 728.
(2)nbsp; Thcod. Kcrckringii Spicilegium, Anal. Amsl., 1670, in-4, obs. 79, p. 153.
(3)nbsp; Descript. Catalogue, etc.. of Ihe Boston Society, sect;598, 889.
(4)nbsp; Op. d(.,obs. 59, p. 121.
(5)nbsp; Redi, onur. cit,, p. 41.
(6)nbsp; Francois Frank, Ein Spulvüm in der Urinblase eines Hundes, in Hufeland, med. Journ., t. XVIII, part. I, p. 112, et P. Frank, onvr. cit., t. V, p. 349.
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STRONGLli GfeANT. cutauee, bituee dans le voisiuage du penis; la tumeur avail etc oceasionnöe par un strangle g^ant qui a öte extrait par une in­cision, et la gu^rison s'en est suivie. Selon M. Leblanc, quot; les trois vers dont-il s'agit se sont developpc5s dans les voiesurinaires, et, ä une epoque plus ou moins avancee de leur croissance, ils en sont sortis par une ouverture anormale produite ä Turethre, et sont venus se ioger dans le tissu cellu-laire voisin, arretes qu'ils se sont trouves, dans leur progression en dehors, par I'os penien, le long duquel le canal offre un ca­libre de 1 ä 2 millimetres au plus; en effet, chez les trois chiens, la tumeur ver-mineuse avait un pedoncule qui indiquait manifestement quo sa cavity avait commu­nique avec I'urethre (1). laquo;
A propos de ces faits, M. Leblanc en rapporte un autre qui lui a etc communi­que par M. Plasse, vtHerinaire ä Niort: laquo; Ce vötdrinaire a trouve chez un chien trois strangles grants dont un avait penetre dans la cavite abdominale apres avoir rompu la coque du rein qui I'enveloppait encore en partie ; les deux autres etaient restds dans le rein ou plutöt dans la place du rein qui avait entierement disparu. ••
Rudolphi observa un cas semblable : quot; Duo specimina in cants lupi abdomine raquo; reperi mortua quse renem dextrum exca-, laquo; vatum et emollitum deseruerant (2). •gt;
II est probable que dans ces derniers cas les strangles n'ont quitte le rein qu'apres la mort des animaux dans lesquels ils
271 chez ces trois animaux
Fig. 10. Strangle gamp;nl imile, d'aprrs un indtvidutrouve ehelaquo; 1c chicn par M. Leblnnc ct donnc ä M. Rayer. — I, figuro deini-natiirc. Le corps de l'ani-mol eat ouvcrl; ic lube genital ct rintestin sont dans leur si­tuation normale. — a, extre-milc anlericure; Hi cxtrcmilö posterieure, — 2, cxtremite posterieurc de grandeur natu­relle. (Pour l'explication des letlres voir le Synopsis.)
(1)nbsp; Sole sur une espece particuliere de tumeurs sous-cutanfas ches le chien, determinees par la presencec du strangle giant, par H. Leblanc, mddecin yHit\-nairc it Paris. Rapport de MM. Rayer, Boulcy, S^galos [Bullet, de l'Acad, nation, de mdd. Paris, 1850, t, XV, p. 640),
(2)nbsp; Rud., Synops.,p. 261.
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T
272nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VliRMINEÜSES DES VOIES I'RINAIBES.
vivaient; ainsi nous avonsvu les versdel'intestln chercher a quitter cet organe apres la mort de leur hote. Les strangles qui ont cte trouves clans la cavite abdominale du chien par Stratton au Ca­nada (1), et de la loutre par Natterer auBresil (2), etaient peut-etre aussi des vers du rein emigres apres la mort de leur hote.
Rarement on observe plus de deux strangles chez le meine animal; souvent il n'y en a qu'un, jamais on n'en a vu plus de huit. Chez le chien, Sterck et Plasse (cito ci-dessus) en ont vu trois (3), Hegeni-tius (4), et Du Verney quatre; Bias Noseda six dans le rein de l'agouara-gouazou [Canis jubatus Cuvier) (5), et Klein huit (deux femelles, six males) chez un loup (6).
La presence d'un strangle dans le rein amene de graves desorJres: la substance de cet organe est peu ä peu detruite ; les vaisseaux qui resistent un certain temps a la destruction donnent lieu ä de fre-quentes hemorrhagies. Le ver est ordinairement plongö dans une masse sanguinolente. En dernier lieu, les vaisseaux disparaissent et la capsule du rein seule forme une tumeur qui acquiert un volume plus ou moins considerable. Le liquide que renferme cette tumeur continue d'etre sanguinolent; mais quelquefois il est entierement forme par du pus; dans ce cas, le ver perd sans doute sa coloration habituelle qui est d'un rouge vif; Chabert, en effet, dit a propos d'un strangle qu'il trouva dans le rein gauche d'une jument: •• Ce visccre ötait gorgö, suppure et d'un volume enorme : le ver etait blanc (7). •-
La capsule du rein, acquerantun plus grand volume, se deforme,
(1)nbsp; Slratton Irouva a Kingston [Canada, 18-41), dans la cavite pcrilonealn d'un chien qui squot;etait noye, (|uatrc strangles encore vivants, quoique I'animal cöt passe qunrante-huit licurcs dans I'eau glacic. Croyant qne ces vers venaient dc I'intcs-lin, il y clicrclia vaincment une perforation. L'auteur ue dit rien de lelat des reins {Edinh. med. and surg. Journ. Edinburgh, 18i3, t. LX, p. 261).
(2)nbsp; nbsp;Cite par Diesing, I. II, p. 328
(3)nbsp; nbsp;Slcrck, Diss. do rabie canina, Lugd. Bat., 1740, sect; 10, cite par Pallas, thise, p. 19.
(4)nbsp; nbsp;Gothofredus Hegenitius, Uin. FHs. Holland, p. 15, cite par Welch, De vena medin., p. 133.
(5)nbsp; nbsp;Noseda, dans Essais sur l'hist. nat. des qmdrupedes du Paraguay, par D. Felix d'Azara. Paris, 1801, t. I, p. 313, ct Voyages dans VAmerique nwidio-nalc, par le meme, I. I, p. 297.
(ü) Jacq. Thdod. Klein (secretaire dc la villc dc Dantzick), An anatom. descript. of worms found in the kidneys of wolves; in Philosoph, Transact. London, 1729-1730, Vol. XXXVI, p. 269.
(7) Chabert, outraquo;-. ci(., 1782, lquot; edit., p. 65.
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STRONGLE GfiANT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 273
s'dpaissit, et subit des transformations qui n'ont point eic safGsam-inent ('tudiees. Chez le chicn dont parle Rayger, Je rein etait beau-coup quot; plus gros que dans Tetat nalurel, et paraissait entoure de tous cötes de graisse; mais ce que je pris d'abord pour de la graisse, dit cet observateur, etait une membrane blanchätre, double ou triple et qui avait, en effet, tellement l'apparence de la graisse quo du premier coup d'oeil on s'y trompait. Avant ouvert cette membrane, je ne trouvai dessous aucun parenchyme ; tout ce rein etait extre-mement defigure, blanchätre, sans vaisseaux sanguins et no res-semblait ä un rein ordinaire, ni par sa substance ni par sa figure (1). gt;•
L'accroissement du volume du rein, sa decoloration, sa transfor­mation en une sorte de sac membraneux [marsupio ex crassiori el nigoso corio similis, Pallas), ont etc remarques par la plupart des observateurs. L'ossification partielle tie la membrane interne de la poche rönale a etc signalee deux fois chez le putorius vison par le docteur Erasme Miller (2).
Le bassinet participe ordinairementde la dilatation du rein; I'ure-tere est aussi quehiuefois plus ou moins dilate. Tel etait le cas ob­serve par Du Verney. Generalement ce conduit reste permeable. Chez un chien observe par Drelincouit (3), et chez un autre observe par Sperling (4)il etait oblitere; dansun cas de Ruysch, outre deux stron-glcs, il y avait un calcul qui obliterait complutemcnt le bassinet (5).
Le rein reste sain acquiert ordinairement un volume plus consi­derable que le volume normal.
11 est k prcsumer que lestrongle occasionne aux animaux de vives douleurs et qu'il altere leur constitution; cependant Ruysch rap-porte qu'un chien, dans le reinduquel il trouva un de ces vers, etait assez vigoureux, autatit qu'il en avait pu juger par son agilite (6); celui dont parle Hartmann etait du reste sain ; celui de Sterck, qui avait trois strangles dans le rein, lt;Hait tresbien portant; un autre,
(1) Mem. cit., p. 310.
(2; Musee de Boston, cite p. 185, iiquot; SOS.
(3)nbsp; nbsp;Caroli Dreliucurtii Experim. anal, ex vivorwn scclionilms pclila, edit, per Ern. Gottfried Heiscum. Leydc, lC8t. — Mangel, Bibl. anat., t. II, p. ij81,caui-cidium Hi, sect;sect; 10-15.
(4)nbsp; Sperling, Disseii. de vermibus,sect; HI, cite pur Pallas, these, p. 18,
(5)nbsp; nbsp;Ruysch, Mem. cit., ubs. 11, p. Ii.
(6)nbsp; nbsp;Fred. Ruysch., Dilucid. valv., cap. iv, obs. anat. xl, in Op. omit., t. I, p. 17. Amst., 1737.
ÜAVA1NE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;)8
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27'lnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFliCriONS VERUINEUSES DliS VOIES UltlNAIUKS.
dont parle Moublet (1), ötait gros et vigoureux, et celui de Collet-Meygret etait gras et liien portant. Les visons, au nombre de six, dont les reins sent ilqiuses au musee de Boston, paraissaient tous bien portants.
Quelqaes auteurs rapportent des fails eonlraires : Le chien ob­serve par Caesalpin ^tait maigre; un ic'vrier, disseque u Mont­pellier pardeSillol, etait desseche, extenue et airopMe (2); le cbien qui avaitun strongle dans I'uretere, au rapport de Kerckring, setor-dait et poussait des cris nuit et jour; il en etait de meiue de eeux qui unt ete observes parBoirel, par Liefmann (3) et par Heucher (-1). Van Swieten dit qu'un chien, chezlequel il avait trouve un strongle du rein, avait ete sacrilie parce que ses hurlements troublaient tout levoisinage (5). De l'Etang rapports le fait suivant: laquo; Quondam in quot; parisiensi medicorum schola inferiore, in dissectocane quein vide-•' ramus ezmc/o in sinisirum latus inclinantcm, renis sinistri sub-raquo; stantia interior a duobus vennibus consumpta occurit (6). gt;•
Les animaux qui ontun strongle dans le rein rendent sans doute, lorsque I'uretere est permeable, des urines sanguinolentesou puiu-lentes. Un taureau observe par Grcve souifrait depuispres d'un an de retention d'urine; dans les dernicrs temps, ce liquide sortait mele de llocons muqueux. Le rein gauche de l'animal fut trouvö transformd en un enorme kyste rempli de pus et d'un liquide fetide; il conte-nait un strongle geant long dc onze polices (7).
Introduit dans I'uretfere, ce ver occasionne la retention de l'urine et la distension du rein, comme I'a remarque Redi; dans la vessie, il determine des accidents analogues ä ceux des corns etranerers dc cot organe. Le chien dans la vessie duquel Franyois Frank trouva un strongle, urinait avec beaucoup de difficulty et goutte ä goutte (8).
(1)nbsp; Monhlct, Jown. de mud. chir., etc., H'jH, I. IX, p. 346.
(2)nbsp; I)e Sillul, cas rapiiortc par Covillard, ouvr. infra eil.
(3)nbsp; Ucfmaiin, ap. Breslaviens., tcntamen xxu, citd par Pallns.
(i] Hcucher, Diss, errores circa causas mortis subilm, 5 22, eile par I'ullaraquo;.
(5)nbsp; Geranli Van Swiolcn Comment, in Aiihor. Paris, 1758, t. Ill, p. 640,
giis;.
(6)nbsp; Francois dc i'fitang, inedccin de Montpellier, in Aclismed., Th. Barlbolia, ami. I67S. — Bond, Sepvlc, L III, lib. IV, sect, xi, oljs. iv, sect; 7, p. 54Ü. — Colled, acad., part, dtrang., t. VII, p. 2,;gt;quot;i.
(7)nbsp; nbsp;Bernard Antolnc (Jrcve, Expfr, el obs, sur les maladies des anim. dornest, comp. aux malad. da I'liomme. Oldenbourg, 1818, t. I, cha|i. xvn,
(8)nbsp; nbsp;Mem. cil.
1
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strongi.i; g£ant.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;275
Chez I'homme, autant qu'on en peutjugerpar le petit noinbre
d'observations que nous pcssedons, le strongle occasionne de vio-
lentes douleurs, des hematuries et des phenomenes graves, sembla-
bles a ceux des calculsrenaux.
Le diagnostic de la presence d'un tel ver dans les voies urinaires ne pourrait etre etabli par la seule consideration des symptomes, car
1 es corps 6trangers formes dans ces voies donnent lieu ä des plienomfenes semblables ll); mais il est probable que, dans les cas ou I'uretere est per­meable, I'examen microsco-pique des urines ferait recon-naitreaveccertitudel'existence du strongle par la rencontre
des oeufs de cet entozoaire.
Ces ocufs sont volumineux, ovo'ides, brunätres; ils sont
Via. 14. —Ovulo ilu slrouyle gitaU{iv diien}. —
a, gio-si 3iü lois ; b, le ineme au nieme prosfissc-mt'iit, triiitu par 1'acide sulfurique concentre qni rend le vilellus apparent.
longs de sept a huit centieines de milliinötreet larges de quatre centiemes de millimetre; lacoque, ä l'extramp;nitö du grand diametre, parait öpaisse d'un centifeme de millimetre; ils existent en quantity teile qu'ils doivent etre expulscs
en grand nombrc avec les urines.
La determination de la nature des ocui's rendus avec l'urine et les symptomes de la presence d'un corps stranger dans les reins ou dans la vessie pouvant donner la certitude de l'existence d'un strongle dans ces parties, la nöphrotomie serait indiquee dans le pre-
mier cas, et, lithotriteurs.
dans le second, le broiement a I'aide d'instruments
(1) Vovcz cependant ci-apr4s I'observation vi, chap, iquot;, dans laqnellc des mouvfl-ments parliculiers pouvaient faire soupconner Poxisteiicc d'un (Hrc vivant: laquo; Dans les six derniers mois, dit rauleur dc robservation, la maigreur pcrmettait de seulir a travers les parois dc rabdomen ct ineme de voir des mouvemenls degonflement et d'oudulation qui agitaient le rein droit. Lc malade accusait la sensalion d'un niouvement dc reptation dans la n^ion du rein. raquo; A I'autopsie, un trouva dans cet organe un s/roni/^ vivant.
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276nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFtCilONS VEI1M1NEUSES DES VOIES U1UNA1RES
PREMlfiRE SECTION.
STKONGLE GliANT CHEZ L'uOHUE.
CHAPITRE PREMIER.
CAS PROBABLES. 1quot; Cas (Blaes).
laquo; Rcnem huiic illumve in canibus substantia sua non solum privari verutn raquo;el lumbricis siepe iilurimis, variisque, loco consumplo se exhibenlibus, re-raquo; pleri, frequentissimum adeo anatomicis ut vix altenlionem aliqaam merer! raquo;videalur. At in homino talia eveniro rarissimum, iicel plurium disscclioni raquo; prajfuerim adfuorim ve, non nisi unica tantum vice in cmaciato senc reperi.re raquo; mihi concessum venues duos, ulnae ad minimum longiludmem habentes, raquo; rubicondioris coloris, aquoso liquoro scatentes, similes omnino iis quos in laquo;caninis renibus reperiri dixi. Adumbrat unum ooruin fig. IX, licel annulos raquo; ipsos ex quibus videtur constare baud clare adeo exbibero queat (1). raquo;
llquot; Cas (Rlvsch).
Apres avoir dil qu'il existc des vors dans les arleros chez les chevaux, dans les conduits biliaires chez les moulons, Rnysch ajoulo : laquo; In renibus humanis d semel eos me vidisse memini quales in canum renibus longo fiequentius raquo; occurrunl (2). raquo;
HI'-' Cas (Moublet).
a Moublel, chirurgien-major de L'höpital de Tarascon, avail taille avec sncces un enfanl äge de cinq ans, el lui avail cxlrail une gi'osse piorrc. Qualie annees apres, il ful encore appele [)Our co raeme enfanl qui n'avait point urine depuis vingl-qualre heures, qui avail leboquet, des vomisscmenls, beaucoup de (ievro el qui se plaignait d'une donleur vivo avec elancements ä la region lombairc du cote droit. II le sonda, el I'lirinequi s'ecoula ful troulilc el en petite quanlile, et deposa un sodimonl cpais. II prescrivil dos fomen­tations emollientes sur 1c venire, des lavements, dos boissons adoucissanles, el le saigna deux Ibis dans lespace do six houres. Le lendemain les accidents parurcnt plus vifs. Le malade elail inquiel, brillant, altere ; il avait le pouls
(1)nbsp; Gcrardi Blasii Observ. mat. in homine, simia, equo, etc. Lugd. Datav., 1674, p. 125. —• Ueproduilcu partie daus: Observ. mod., Amst., 1700, pars v, obs. xn, p. 80.
(2)nbsp; Fred. Royschii Observ. anatomico-chirurgicarum cent., obs. lxiv, in Op. omn., Amst., 1737, l. I, p. 00.
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CI1E7, L'nOMMB. — STRONOf.E CßANT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;277
concentre, des coliques Ires forles ; il rendil des urines rouges, briquetees ct en pelilo quantile. La region lombairo elait lendue el la peon rouge. On nii-lera la saignee etles monies remedes, oxcepte qu'on appliqua sur les lombes im cataplasme anodin. Vers lo dixiemo jour, M. Moublol scntit un amas de pus ii la region lombaire; la (kicluation etai! lente et profonde. L'enfant avail moins do fievre, il urinail sans peine, le venire s'etail amolli; on appliqua un calaplasme maturatif sur la tumeur lombaire qui elait moins tcndue. Le lon-demain la fluctuation de l'abccs paraissant plus sensible. M. Moublet se de-termina ä l'ouvrir ; il y fit une incision profonde do deux travers de doigl, sans qu'il en sortit du pus. Mais, portant le doigl dans le fond de la plaio ot sentant l'ondulalion d'un liquide, il y onfon(;a le bistouri; alorsil sortit un jel de pus mele de sang; il agrandil cetle ouverturedu cöte des vertebrcs, ce qui pro-cura une grande evacuation puralente. Le malade pause se trouva soulage. La suppuration fut tres abondante pendant douze jours, ensuile eile diminua. Mais la plaie, an lieu d'etre vivo, restait livide, pfde. Deux moisapres, il n'en suinlail qu'uno humeur fetide, tanlöl jaunätre, tantöl verdätre; les chairs 6taienl molles, forigueuses, comme dans un ulcere sanieux. Cependant apres I'usage d'injections detersives, eel ulcere se cicatrisa. M. Moublet vil l'enfant quelques mois apres ; il remarqua quo la cicatrice elait molle, gonlleo , ct quo les parties voisines etaienl tenducs el douloureuses. Get enfant n'avait point urino depuis la veille; il so plaignait de liraillements et do dechircments dans le venire el surtoul aux lombes; il avail des mouvements convulsifs ; ses ex-treinitesetaienl froides. M. Moublet incisa la cicatrice; il s'ecoula du pus, el les accidents cesäerent. Get ulcere so referma el les douleurs recommen-cerent. On fut oblige do le rouvrir el il resta fistulcux. Les urines, dont le cours ctail souvenl interrompu, paraissaient quelquefois purnlentes, el toujours chargees de mucosiles (ilandreuscs. La perseverance de la fislule et des douleurs aigues vers le rein donnorent lieu a des recherches plus exactes avec la sende, pour juger si eel ulcere n'elait pas entrolcnu par une pierre; niais M. Moublet n'en trouva point. Enfin la mere de eel enfant vil remuer un ver dans cetle fislule qui durait depuis Irois ans. Ello le lira vivant et le conssrva pour le monlrer ä M. Moublet, qui, lejour memc, en lira un autre egalement en vie, mais plus petit. Co ver avail qualre pouces de long, et elait de la grosseur d'une plume. On maintinl la fislule ouverte. Deux jours apres, l'enfant no put urincr. On observa pour la premiere fois qu'il avail la vessie lendue et gonflee. M. Moublet no pouvant parvenir ä y introduire la sonde, injecta dans luretlire de l'liuile pour faciliter la sortie de gravier qu'il soupronnail intercepler le passage de la sonde el do l'urine. Le malade fut mis dans un bain ; il cut bienlol des mouvements convulsifs qui obligerent de Ten retiror. M. Moublol voulant encore le sonder, aperrut an bout do ruretbre un corps elranger qu'il saisil avec des piuces. C'elail un ver en vie qu il lira facilemenl. II avail la mfimc figure et la aieme longueur que le premier sorti do la fislule. La nuit suivante I'enfiint en rendit un semblablc par rurclhre. Ges qualre vcrssortis, il n'en parut plus. Les urines coulercnl sans douleur,
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278nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEBHINEDSES DES VOIUS URINAinES
sans peine, el cliargees de filamentraquo; comme momhraneux; lous les symptomes ontdisparu; la (islulelombaire s'esl cicatiisoo dans I'espace d'un mois. L'en-fant a repris ses forces, a recouvre son embonpoint, et jouis?ait depuis cinq annßes d'une sanle parfaite, lorsque M. Moublet coinmuniqua cette obser­vation (1). raquo;
IVC Cab (Duciiate.u).
Un liomnio de,cinquante ans, ayant passe dix-huit mois dans 1'ile do Val-cheren pendant I'occupation francaiso, a ete alteint quatre fois dans cet In­tervalle par des fievres remiltenlosou intermitlenles. Cliacuno de ces maladies a ete accompagnee de douleurs violentes dans ia region lombairo, sur lo rein droit et dans rurelhre, et alors une hematurie considerable ne tardait pas a se manifester. Rappele a Paris, ii fut atteint en route d'une douleur violente dans le rein droit et dans tout le trajet de lurellire du meine cote, suivio d'un frisson prolonge, d'un acces de fievrequi dura huit beiires et dune nouvelle perle de sang avec les urines. Lc malado arriva le surlendemain (4 decembre 1812) a Paris, oil il fut pris aussilot dun nouvel acces de fievre; ,1a region du foieetait tendue; douloureuse. ainsi que la region lombaire droite au ni-veau du rein. La douleur so prolongeail dans la region iliaque et jusqu'au col de la vessie. Urine rare et brülanleä remission. Le 6, ie 8, lo 1 0, le 12 nou-veaux acces de fievre, le dernier plus violent que les autres; le malade a rendu plein un pot de chambre de sang liquide el de caillots qui n'ont pas ete exa­mines ; il urine de nouveau en presence du medecin : laquo; J'exatninai, dit Duclia-teau, ce qui venait d'etre rendu ot qui consistait ä peu pres en un demi-setier d'urineou de sang, .le fis decanter doncement le liquide dans un autre pot. J'apercus quelque cliose au fond du vase dont le malade s'etait servi, j'oxa-minai de plus pres et je vis un ver vivanl; je le mis sur une assiette avec un
peu d'eau froide, ils'agita.....r.e(ver etait d'un rouge bran, long, ä peu pres,
de quatre pouces, gros comme un lombric, ayant environ une ligne de dia-melre depuis l'une de ses extremilos jusqu'ii la moilie do son etendue; le reste se terminait en queue filiformo et plate ties pointuc vers la fin. Le gros bout representait une töte aplatie en dessous comme celle de la sangsue et des sucoirs qui paraissaienl encroüles de sang : cette löte se terminait par une espece de trompeou antenne, ayant au milieu du corps un appendicc comme une espece de cordon vermiculaire. J'ai examine ce ver au microscope , j'ai apergu plusieurs anneaux dans la partie la plusgrosse de son corps..... raquo;
Le lendemain le malade urine beaucoup de sang dans lequel on trouve en­core un ver semblable au precedent et :vivant, et un autre long d'un pooceet gros comme un fit de Hrelagne; il etait frelillant; vu au microscope, il a paru semblable aux deux gros.
(I) Analyse par Chopart, ouw, cil., t. I, p. 139. — Sur des ven sorlis des reins et de l'urelhre tVun enfant, par Moublet, dans Jnurn. de me'd. et de Chirurg., juillet 1758, t. IX, p. 2ii.— Rnpporle iraquo; c.lt;(laquo;iso dans Raycr, Maladies des reins. Paris, mi, t. Ill, p. 732.
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CHEZ L'HOUME, — STBONGLE GEANT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 27D
Les tours suivants, lo malade so trouvn micux: il urine encore une7oisdu sang, puis il se relablil rapidement (I).
11 est bien probable que les trois vers observes par Duchateau, ctaient des strongies geants. Le malade avait habite la Hollande, pays oil ces vers ont etö souvent observes chez le chien et quelque-fois aussi chez rhommo, d'apres Blaes et Ruysch ; en outre, la des­cription des trois vers qui ont ete vus vivants, se rapporte au strongle geant male; seulcmcnt 1'auteur a pris la queue pour la teto. On pcut reconnaitre, en effet, la l)oursc caudale dans la tete aplatie en dessous, et le penis dans la trompe ou antenne qui la terminait (voy. fig. 10). Au reste, I'auteur donne ensuite dcsdetails plus precis sur cette pai'tie qui caracteriso le strongle male: #9632;#9632; Lors de la sortie du premier ver, j'apenjus, dit-il, au bout de sa grosse cxtremite une points en ma­nure de trompe et une tete assez grosse avcc un meplat ou facette, comme on le voit a la tete de la sangsue, du cote de ses bouches aspi-rantes ou su^oirs. raquo;
Ve (Ias (Josephi). laquo; Cel. Josephi, professor Uoslorliiensis, enlozoa magna ex hominisurethra raquo; dejecta vidit, amico qui niilii mitteret data, sed casu perdita, line eerie raquo; pcrlinentia (Ad Strung, yiyanl.) (2). raquo;
VI''Cas (nüCTEi.n Adbinais).
0 Un cullivateur, age do soixanlo ans, liomme robuste, adonno au vin...., fut jiris digt; douieurs aigues el profondes dans la region du rein droit; ces dou-leurs, qui no pouvaient etre confondues avcc celles du rhumalisme, furent
attribneus ä une nephrite: mais rien ne put les calmer..... L'opium, I'eau
distillee de laurier-cerise, letlier sulfurique el l'essencü de terebenthinc, dünnees it liaule dose, amenerent loutefois un soulagcment appreciable, mais do eourle dureo. Apres trois ans de douieurs alroccs el incessanlcs, le ma-lade, dont lobesite clail considerable au d^but du mal, so trouvail reduit ii une maigreur squelettique. Dans les six derniers niois, cette maigreur permeltait de sentir ä Iraners les parois de Vabdomeu et mime de voir des mouvements de gonßementet d'ondulalion qui agitaient le rein droit. Le malade accusait la sen­sation d'un mouremenl de replatinn dans la region du rein; le periloine sembla rester sain jusqu'aux derniers instants de la vie: des eschares se manifes-tercnt au sacrum et aux trochanters et le malade succomba dans le marasme,
raquo; L'aulopsie eomplete ne fut pas permise par les parents qui, seuiement, auloriserenl le medecin ii ineiser le llanc droil, pour examiner le rein. Vingl heures npres la mort eel Organe fut exlrail de I'abdoieen el les mouvements
(I) Duchateon, Ohserv. mr des vers conlenus dans les votes winaires, clc; dans Jourlaquo;, denied, chir., etc., ile Lcroux. Paris, 1810, I. XXXV, p. 912. (•2) Rndolphij Synopsis, p. 261,
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2.S0nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEUMISEÜSES DKS VOIES UBINA1BES
ondulaloires qui s'y manifestaient prouvuient quo I'enlozaire ctait encore vi-vant. Le rein ölantouvcrl, on y trouvaun slrongle d'un pen plus do 43 conli-metres de longueur sur 5 ä 6 millimölres de grossear, Ln lissu du rein eiaii profondemcnt altere, son paronchyme deliuit en grando partie el son poids reduit de nioitie (I). raquo;
Quoique les caracteres spöcifiques n'aient pas ete donnt's, il ne parait pas douteux que cg yer ne Cut un strangle göant. Le fait de son inclusion dans lerein prouve qu'il appartcnait bien ä cet organe, et d'ailleurs sa longueur surpassait celle deslombrics les plus grands.
D'apreslessymptomes observes, les mouvements ondulatoiresdela rdgion renale pourraient etre regarJes comma un signe doroxistence rl'un strangle dans le rein. 11 est ä rcgretter qu'on n'ait fait aucune mention de l'ctnt des urines.
VII'-Cas (.....?).
(i II y a nn ires beau specimen de ce ver (slrongle geant). provenant du rein d'un liomme, dans le Museum du college royal des chirurgiens d'An-gleterre (2). raquo;
CHAPITRE II.
CAS TRKS INCERTAINS.
Iquot; Cas.
a Anno 1595, Ernestus, arcliidux, Relg. provinc. gub. gener. node inter raquo; '20 ct 21 febr. diem, anno setatls 42, placide in Christo Bruxellis obdor-raquo; mivit; cum moriuum cjus corpus aperiretur, cor, pulmo et jeeur sana et raquo; integra repcrla sunt: in lambis tanlum calculus mediocris magnitodinis et raquo; in renibus vermis oblongus et vivus invenlus est qui interiora principiseum raquo; in modnm corroserat, ut brevi tempore marcucrit, corporcf|uc toto exte-raquo; nuatus. snperosse diutius non potucril (.'!). raquo;
Hugo Grotius rapporte le fait a pcu pros dans les memes ternies (-1). Toutefois, il n'est fait aucune mentiun de vers dans l'histoire de la nmladie et de l'autopsie de l'archiduc Ernest, que Schenck rapporte sous cc titre : - Serinissimi archiducis Ernesli, •i archiducis Austriffi, proregis Belgii, etc., morbi et symptomata :
(1)nbsp; Aubionis, Jourraquo;, de la sect, de med. de la Soc. acad. du depaiiemcnt de la I.oire-Inferieme, liv. evi (rapporte dans Revue medicale, ddcembre I8ifgt;, p. iHiO.)
(2)nbsp; nbsp;l^dwin Lankeslcr, dans KOchcnmcislcr, ouvr, cit,, trad., t. I, p. 379, note.
(3)nbsp; nbsp;D. M. Jansoaius, tome 11 SlercuriiGallo-Belgicl, cili par Schenck, op. cit.,
p. 441 Ct 4-iquot;J.
(4)nbsp; lliisonis Grolii Aim, ct hist, de rebus Belgicis. Amst., 1057, lib. IV, p. 209.
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CI1KZ r/llOMMIi. — STKONGLG GfiAST.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2S1
•• quacqnce ipsius cadavere dissecto invenla fuei'int rara (1). •• 11 y avait des calculs dans 1c rein gauche; on no parle point de vers.
II1' CAS (ZaCI'TUS LusiTANUä).
laquo; Olyssipone in Xonocliio decumbebal juvenis robuslus, qui a pueriiia ve-raquo; hit! doloro renum fueral opprossus, qui sensim ac sine sensu pedelentim raquo; que ita accrevit el immaniler excarnificavit, ui sprelis omnibus prsesidiis raquo; earn per duos annas ad mortis fauces deducerel. Extenualum esl corpus raquo; cum febrejugi : insolenter ilkim vexarunt sitis, ardor sensatus in regione raquo; renum, alvi nimia adslrictio, vigilia importuna : demum accedonte nimio raquo; fastidio tabidus vitam Rnivit.
raquo; Cadavere dissecto, in renibus (in quibus agt;gor dicebat se lignum acutum raquo; aul cuitellum portare inlixum) invent! sunl in utroque rennm cavo vor-raquo; mes crassi, albi, vivi, dimidii digiti indicis longiludine qui inleriora ita raquo; arroserant, nt tolum corpus contabefecorinl (2). •
Si les vers avaient ete trouves inorts, on pourrait croirc a des concrutiüiis fibrineuses, rouges ä des stronglcs; toutefois nous avons vu qu'un strangle observe par Chabert dans un rein purulent, u'etait pas rouge, inais blanc. Quant a la longueur de ces vers, on conceit qu'existant dans les deux reins a, la fois, ils out du faire perir le malade avant qu'ils no fussent parvenus ä un grand developpement. Malgre ces considerations, ce cas nous parait devoir etre range parmi les fails mal observes.
Ill' Cas (Albsechi). En 1678, un soldal laquo; uiait iravaille depuis longtemps d'une suppression
d'urine.....II y avait dejä sept jours ququot;il n'avait rendu une goutto d'urine.
II se plaignait de grandos doulcurs autour du nombril ol de la vessie qui
elail fort tendue..... Comma je me preparais a le faire sonder, la femmo du
malade m'apporta un ver de la grosseur d'une plume ä ecrire et do la lon­gueur de Irois doigts. Apres avoir rendu ce ver, il recouvra sa premiere fa-cilite d'urinor. L'excrelion du ver fut suivied'un ecouiemenl de sang qui dura pendant quelques jours. Le ver etail vivant, mais il mourut peu apres (3). raquo;
FV Cas (Ekt.).
b Le ver, quand jc I'ai rendu (a la seconde urine), etait vivant; ii avait la
(i) Schenck, op. c'u., lib. Ill, p. 4io.
(2)nbsp; Zocutus, Prax. hist., lib. II, cap, xvi, observ. vi, ct Bunct, Sepulchrelum, I. II, p. 5(18, lib. Ill, sod. xxii, sect; 5.
(3)nbsp; J. I'. Albrechl, Eph, nat. cur., (U-c. II, ann. 1, observ. r.xwu, 1C82, et Coll. acad., I. HI, p. 407.
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282nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEOSES DES VOIES ClUNAmiiS
raquo; liUe (I'un serpent et la queue mince ; il etait dune subsl.mcoquelcoiiqiic an raquo; milieu ; il avail en longueur au delä d'nne demi-aune. J etais trcs malade raquo; avanl dc is rendre, el depuis lorsj'ai toujoars rendu quelque clioso comme raquo; (in sang. raquo;
i) Celle relation oil faile dans les propres paroles du malade. II est fort pro­bable qu'il a eu uno suppression d'urine pendant quelque temps ; ii la pre­miere emission le ver est arrive des reins, dans lesquels il s'etail developpe, jusque duns la vessie, et ensuite de celle-ci dans le vase de unit.
gt; Le ver etanl mort et see, etait d'une couleur rouge obseur; il avail en epaisseur environ un douziemc de pouco (1). #9632;gt;
V'-'CaS (PliCllLlN).
II s'agit d'un enfant qui avail souffert longtemps de vives douleurs des reins el de la vessie; un lithotomiste ayanljuge qu'elles i'laieut dues a un calcul, bien qu'on n'en cut pas constate la presence parle catbeleiisiue, pia-tiqua l'operation de la taille el causa de grands degäls dans les parlies. On no Lrouva pas de calcul. 11 survint une tumenr qui setundail des reins a la vessie du cole droil. Le qualrieuiejour, lechirurgien trouvadans I'appareil, en rapport avec la plaie, un vor qui avail plus dun etnpan de longueur (environ 20 centimetres): la tumeur du cole disparut, ndanmoins I'enfant mourut.
A Vauiopsie, Pechlin lrouva la vessie saine, le rein droit dun volume exa-gcre, le bassinet Ires dilate, ainsi (pie I'uretere; d'oii il Stall evident, (lit Pechlin, quo le vor avail suivi ce Irajel (2).
VI- Gas (Raisin .
laquo; Un homme d'environ cinquanle ans futattaque, il v a deux ans, d'unc colique nephrötique Irfes violente. Ses urines elaient leinlesdesang et presque noirätres; quelques remedes que je lui prescrivis calmörenl pour un temps les douleurs. lilies Tont repris I'liiver dernier avec plus do violence que Ja­mals, el out persists malgre tons les secours quojai pu lui donner, jusqu'au 10 jnin, qu'il reudit par les urines un ver qui avail, plus de trois pouces de long. Depuis ce moment, il est parfaitemenl relabli et ses urines out repris leur cours naturel (:)). raquo;
VIIlaquo; Cas (Lapevbb).
Une fillo de quarante ans entre h l'höpital en 1779 ; eile epronve une dou-leur forle el conlimie ä la region lombaire droite ; il esiste dans celle roirion un engorgement oedemaleux, douloureux a la pression. Fiövre moderee,
(1)nbsp; Relation dun ver rendu avecl'urine, commaDlqa^c par M. Ent., auqucl il avail 616 envoye par M. Mallhew Milfonl, In Philosoph. Transact., for the months of #9632;July and Aur/ust. I(i7S, vol. X, p. 1009.
(2)nbsp; N. IVclilin, Vermispro calculo (op. cit., lib. I, obs. iv, p. 8).
(3)nbsp; Raisin. Obson-iition sue un ver rendu par les urims (./ourlaquo;. de med. chir., etc., 1703, t. XIX, p. 458).
11
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chez r.'riOMMi;. — stijongle g6ant.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;IK,
urines ordinaires, point do nausees ni do vomissomenls; ouverlure spontanöe de \i\ tumeur lombaire ; accidents varies ; douze lombrics civacue? par I'admi-nistration d'un pargalif. Mort deux jours apres.
Autopsie. laquo; .....Avant enleve !e foio pour decouvrir le rein, nous vimescc
dernier viscero adherent an rein dans loute sa surface el faisanl corps pour ainsi dire avec lui; le. rein delaclio ol coupe en long formait un corps Ferine, entioremont graisseux et sans vaissoaux apparents. Dans le bassinet nous trouvftmos une pierre grosse commeune feve de marais, dare etraboleuse— Nous trouvailles de plus, dans la substance du rein, trois vers en vie qui avaienl Irois pouces et demi de long. En poussant nos recherclies plus loin. vers repine lombaire, notre elonnenient augmenta encore on decouvrant Irois auires vers longs de deux a sept pouces qui 6laient fixes etcomme lardesdans la substance des muscles... . f.es inlestins ^taienl sains, le rein gauche aug-nienle de volume (1). raquo;
VIIIlaquo; Cas (Ahlaid).
laquo; Le sujel de cotte observation est une fillo de Ciierbourg, ägee do vingt-six ans, bien constitute, bien reglee, bion portanle jusqu'ii I'epoquc oil se sont manifesles les premiers symptömes de l'alfection verminouse. M. Arlaud la vit pour la premiöre fois le -i mars 1840; clle souffrait depuis dix-huit mois; eile avail eprouve d'abord les symptömes d'nne nephrite; puis il s'y etait joint un sentiment de brülure, de picolemcnl dans la region des reins... il y avail de loin en loin du hoquet, de la toux, des douleursdans lemembre abdominal droit, des hematuries.
a M. Arlaud apprit, en outre, ququot;apres trois mois do souffrance, la malade avail rendu sponlanement par I'arethre un ver ou quelque chose qui lui parut olre un ver et qu'on avail neglige do conserver. Les accidents ayant conlinue malgre remission du corps etranger, un collegue de M. Arlaud, dans I'es-pace de six mois, put conslater la sorliode six vers, dont deux furent exlrails par lui avec lasondede Hunter.....
gt;......3 mars. Fades soull'rant, un pen d'amaigrissement, douleur dans la
region renale droile, engoiirdissrme.nl et douleur le long du nerf crural droit
jusque aupres do larliculalion femoro-tibialo, iscburio.....— Le lendemain,
rötention d'urine complete. M. Arlaud pratiqua encore le cathelerisme et cetle fois il seiitit un obstacle au col de la vessie. Get obstacle vaincu, un Hot d'urine
trouble ol brunatre s'ecbappa par la soudo..... Uomplacant la sonde par la
pince de Hunter, il saisil, apres quolques tätonnemeiits. un corps mou qn'il lira avec lenteur el en causanldes douleurs Ires aigues, cetaitlaquo;;! ver, II elait de couleur rougeätre, un pen aplati, avec, deux depressions longiludinales to long du corps, atlenne aux deux extremilcs, long do 22 centimetres et do t niilliinetres d'epaisseur. Les vers exlrails plus lard n'etaient pas tous do la
(I) Lapcyre, Aids de la region lombaire (Journ. de raquo;ncrf., t. LXV, p. 375, el Raver, Afal. ffes reins, I. Ill, p. 740).
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28/lnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEÜMIKEDSES DES VOIES URINAir.ES
nißme longueur; la difference pouvait 6tre de qnelques millimelros en plus ou
en inoins. raquo;
II survint, ä la suite do cette extraction, des accidents norveux, des dou-leurs, puis une amelioration; niais le 15 mars les accidents de retention d'urine reparurent,— laquo;Le lendemain, M. Arlaud parvint a saisir avecla pince a trois branches ot a extraire un corps ?rioi;, rougedlre, d'apparence charnue, et du volume dune amaiide. — Dans l'espace de liuit mois, ce Chirurgien praliqua ainsi l'extraction d'une quinzaine de ces corps de volumes diilerenls, et de sept nouveaux strangles.
raquo; Un jour, tous ses efforts furentimpuissants; il ne pul fairefranchir lecol vesical a un corps elranger dont le volume etait fort considerable; il prit lo parti de dilater l'uretbre avec une grosso sonde. Apres quatre jours d'acci-
denls divers et graves.....le Chirurgien examina les parties genitales, vit un
corps mou, spongieuz, ayant en partie franchi lo meal urinairo, et on fit l'ex­traction avec la pince ä anneaux.....Ce corps se presentait sous la forme d'un
yros mumm pared an centre et contonait cinq autres corps plus pelits dans sa cavite.
raquo; Apres son extraction, il y eut pendant deux heures alternativement des syncopes et desacces hysteriques violents; ces symptomes furent suivisd'un hoquet qui dura quatre heures, c etait le I 9 novembrc. Le 20, il y avait une liemalurio, un point douloureux au cote droit de la poilrine, une hemoplysie, une reaction gönerale des plus intenses, du deliro.
raquo; Jusqu'au mois d'avril snivant, la malade oprouva des accidents varies et pour la plupart analogues aux precedents.
raquo; Au mois d'avril, les regies depuis longtemps supprimeos, reparurent; une membrane de 30 centimetres de longueur, formant un conduit cylindrique qui pouvait admettre le ponce dans sa cavite, sortit spontanement de rurelbre.
raquo; Vers le milieu du mois de mai, l'etat de la malade etait assez bon; elln pouvait marcher sans douleur et vaquer ii ses occupations. Neanmoins trois nouveaux strongles furent encore extraits apres cette (5poquo. raquo;
Examen des entozoaires etdes corps cuabnus, par MM. Dcmerh., Martin-Soeox, Segai.a?, rapporteur, ei M. Delafond, adjoint.
o.....Leur corps se termine a une extremitö par une pointc mousse, por-
tant plusicurs renflements de papules legerement ovalaires, au centre des-quclsse niontre une petite ouverlure arrondie qui constituo labouche. L'autre (ixtremite, termin6e egalement par une pointe mousse, mais plus allongeo, porte une petite ouverture rondo qui forme I'anus. Ces caraclbres out fait reconnuilre que ces deux entozoaires appartiennent d Vordre des verscavihtires, el sont de Vespece slrongle giant, t — Les commissaires de I'Academie do mc-decino ont en outre reconnu des ovules dans le lube genital. Qnanl au tube qui pouvait admettre Vindex dans sa cavite, il etail forme do fibres longitu-dinales et transversales blanches et nacrees. II fat juge etroune portion d'un
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CHEZ L'UOMMB. — STUONGLli GfiANT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 285
enorme strangle, Los autres corps mous etaient formes de lissu cellulairo et musculaire, elleur nature n'a puetredeterminee (I).
11 est ii regretter que l'examen des vers n'ait pas etc plus com-plet: Les caracteres indiques ne suflBsent pas pour caractcrisei- le stroTigle geant. On a bien prouve pour quelques-uns de ces corps, qu'il s'agissait de vers, fait cor.firme par la recherche des ovules, mais on aurait du indiqucr le nonibre des tubercules de la bouche, et la disposition caraetöristique de I'oviducte, car rien ne prouve absolument que Ton n'avait pas affaire a des ascarides lombricoides.
11 y a dans ce cas plusieurs circonstances qui ne sent pas ordi-naires dans les observations oil Ton a constate avec certitude la pre­sence des slrongles. Ce sont: 1deg; le nonibre des vers qui n'aurait pas cte moindre que dix-neuf; or, dans les animaux, on en voit tres ra-rement trois, une seule fois on en a vu six et huit;' 2deg; la grosseur extraordinaire du fragment de strangle; 3deg; la presence de corps charnus d'une origine inconnue. On serait lente de croire ä quelque Communication de la vessie avec I'intcstin, par laquelle fous ces corps se seraient introduits dans le reservoir de l'unnc. 11 est (.lone fort ä regretter que 1'examen insuffisant des caracteres specifiques de ces verslaisse des doutes sur leur determination [2). #9632;gt;
(1)nbsp; nbsp;Nur une ohscrvalion de slrongles ycants sortis (Us voics urinaires d'une femme, par M. Arlaud, Chirurgien de la marine ; rapport de MM. Durnöril, Marlin-Solüii, Segalas {Dull, de l'.kad. roy. do mid,, 18*6, t. XI, p. 120).
(2)nbsp; nbsp;Six do ces slrongles, (lit 1c rapport, out cte deposes an museum d'anatomic dc I'hopilal.dc la marine dc Cherbourg. II y a un au que M. liaycr a bien voulu, 4 ma priere, demander ä M. Fonssagrives, medecin on chef do la marine, la conmiu-Dicatioo de quelques-uns dc ces vers; mais los reebcrcbes que ce medecin dis-tingult;5 s'est empresslaquo;! de faire sont rcslecs sans rcsullat: les vers n'unl pas etc relrouves.
(Cc fail ct nos remarqucs etaient livrcs a liinpression, lorsque M. Cli, Rubin com-muniqua a la Societe dc biologic la leltrc d'un Chirurgien qui annoncalt avoir rc-Irouvc la malade du doctcur Arlaud, ct que cctlc femme rcudait toujours des vers. Un de ces vers, envoyö a M. Robin, a cte recouim par lui pour un intcslin de pigeon scparii do sou mescntere. Cet intesliu n'ötait pas cuit et n'avait pas passe pur le canal alimcnlaire de la femme. Les mombrcs de la Societd dc biologic out vcriOe le fail.
üne teile mystilicalion doit faire presumer que les vers envoyes a l'Acadänie de iniSdecine etaient, non des slrongles qui sont fort rares, mais des nscarides lom-bricoides, qui auront (5le introduits dans les voics urinaires, ou pcut-etre simple-ment dans le vagin, dans un but de Simulation de inaladic ou dc niyslificalion dout on posscde bien d'autrcs cxeinplcs non moins singulicrs.j
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286nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECIIONS VEHUIMEUSES DKS VOICS DRINA.IBES
SECTION IF.
STRONGLG GiXTUT CHEZ LES AXIMAUX.
A. Dans le kein.
1quot; Che: le chieu. Andbe C.esali'in, ISOo? Un stronglc (oas cite).
Dk Siliol, 1610. L'u stronglc dnorme; rein gauche. Montpellier (cas cite), IIegekitius, 1616. Quatrc struugles. Grouiugue (cas cite). Thomas Babiholis, 1()39. Deux stronglcs; rein gauche. Leydc. {Episl. med., cent. I,
epist. n, p. 5, Hag.eComilnm, 1740). Sii.NNF.iir, 163*. Slrongles? Wittemberg. laquo; Ipse in cane vidi totani unius renis
ii substantiam fuissc absomptam, supersiite tanium tunica cum ambiente, inue
)gt; tota verraibus longis instar lumbricorum repleta fuit. d (Dan. Scnuerti, op.,
I. Ill, lib. llf, part, vu, sect, i, cap. vn, p. :!59, Paris, 1641.) Speblino, 16**. Un strongle; urclcre obiitcrc (cas citd). Samuel Schelcvigius, 1634octobrc. L'u stronglc; rein droit. Wittemberg (Simonis
Siimlt/ii, Do vermibus in renihtts. Ephem. nat. cur., dec. 1, ann. 3,
cilis. cclvi, p. id.quot;), #9632;1672); Rutsch, 166*. ün stronglc; rein droit. Leydc? (cas cite). Id, 1663, juin. Deux strouglcs; calcnl dans le bassinet; rein gauche. Leydc? [cas
cite)-Id. Kein contenant nn ver (piece consorvee). {Thes. amt., t. VI, nquot; 113, in Op.
omit., t. Ill, p. 19). Amslcrd., 17*4. Kebckiuso, 1670. Trois cas. deux strouglcs dans cliacnn ? L'n anlrc cas? avee un
senl ver. Amsterdam (casciic). Wedel, 167:.. Un stronglc; rein gauche. Le ver clail rerapli d'une infinite dc
rermirules vlvants ( In Tb. Bartholin, Ada med. phil., I. Ill, cap. lvui, ex
lilt., I). Georg. Wolff. Wedelii. — Andry, ouvr. cit., t. 1, p. 6 1, Collect, acml.,
part, elrang., t. VII, p. 272). Dk l'Iviang, 1673. Deux strouglcs; rein gauche, Paris (cascite). Cn. Ratgeb, 1676. Deux strouglcs; rein droit. Paris (cas cite1. Uüihel, 1679. Un stronglc; rein droil. Argeotan (Blegni, iVoureito ddcomertes,
Paris, 1679, lett. vi, p. 22S, ct lionel, Septüc, lib. HI, sect, xxn, addit.
obs. n).
Landoüilieiie, 1679. Un strongle long dc 'Sji d'aune. Caen (Blegni, ouvr. cit., lellr. vin, p. 338).
Duelincouut, 1681. Deux slrongles unis par la copulation; rein droit Leydc (cas cite).
Id. 1681. Un stronglc long do deux pieds un ponce ct demi ; rein droil. Leydc (op. cit., canicid. Ill, sect; 16).
Id. 1681. Un strongle long de 8 pouces; rein droit. Leydc (op, cit., canicidiuni XI,
sect;33,36).
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CHEZ LES ANIMAUX. — SlUuNOLli G£AN f.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 287
liuni, 1684. On stronglc; rein goucbe. Florence (puvr, vit., p. 10).
Id., l6Si. Deux strongles; rein gauche. Florence(cas citd),
11aiithas.n(PIi. Jac(|.), liiS'j. Un stronglc; rein droil{Ephem, nat. uur., dec. II,
aim. i, observ. lxxii, p. 149, IG8quot;gt;). Du Vehkev, 1694, Qaatre strongles, dont trois petits et uo long de deux pieds
trois pouccs. UretCrc fort dilate. Paris [Hist. del'Acad. roy. ties scionc, Paris,
1733, in-i, t. U, p. 213). Mery, 1C98. Un stronglc long de deux pieds ct demi et do quatrc lignes de dia-
inetre. Paris (Mem. Acad. roy. desscienc, Paris, 1733, lo-4, t. II, p. 338, et
J. B. Duliamel, licyim scient. Acad. historia, Paris, 1701, in-*, p. uü.j). Wolff, 1701. Ucux strongles; rein droit ^Ido Wollii (Jo. Christ.), Observ. mod.,
libri duo, lib. II, obs. iv, p. 183, Qaedlimburgi, 1701). Vallisheri (clant etudiant). Un stronglc do plus de quatrc palmes; rein. Bologne
(Ant. X'allisneri, DeW origine def vermi, etc., daos CEuvr. cil., t. I, p. 118). ScnACHF.R (Polycarp. Gotll.), 1719 {Pancgyris medica, Lips., 17 Uraquo;, cite par Rud.,
7/ist. nat., I. I, p. 83), Valsalva, ami.? Oh vcr long dc trois aimes; rein droit Vite par Morgagni, Do sad.
el, causis morb., etc., epist. xl, sect; 7). Faiicv, octobre 172-2. Un stronglc; rein droit. Paris? (Mdm. de Trivoux, 1722, cite
par Pallas, These, p. 19). Mooblet, 1726. On strougle. Paris (cas cite). Liefmann (cas cite). BedCHER (cas cite).
Van Swieien, 17**. Un stronglc; rein gauche. Lcyde (cas cite). Sterck, 1710. Trois strongles, rein droit (cas citd). Collet-Mevghet, 1802. Un stronglc. Paris (cas tite). (Jodine, 1801. Un stronglc, rein gauche (ic stronglc etait silud en partic dans le
bassinet, en partie dans Varlhre rtfnale (probablement l'urctörc). Paris {.hum.
ycn.de nie.l., Paris, ISOi, t, XIX, p. 160). (Jiiilvi; [13. A.), ISlss. On stronglc long dc 2 pieds: rein gauche. Oldenbourg
(oraquo;it. oil.).
2' Chez le cheval. Chabert, 1782. .luinenl; un stronglc; rein gauche. Paris (cas citd). Rcdolphi. Un stronglc dans sa collection [Ent. hist, net!., 1. 11, part. I, p. 213;. Leblanc. Stronglc trouvd dans le rein chez Ic cheval, ddcrit par Clanchard {Ann.
sc. nat , Paris, 18i(J, 3laquo; scric, t. XI, p. 187).
3deg; t/ic; Ic iiiuiif.
Booolfbi? (ouvr. et passage cites).
Mi-see VETiiRi.^AluE d'AlforT. Un cxciiiplairc cite par Diesing, p. 328.
B. Greve, 1818. Taurcau; un stronglc long lie onzc pouccs; rein gauche. Olden­bourg (cas citd),
-4deg; Cheraquo; les animaux sauvages. Clauorgan, Trois cas chez Ic loup (citd).
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li
288nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VERMINEUSES DES VOIES liRl.NAIUES
Klein. Iluit strouglos dans le rein chcz le loup (cite).
Blas N'oseda. Six strunyles dans le rein dc I'agouara-gouazuu, an Paraguay (cilo).
Cl'vieb. Strongle lung dc trente pouccs, du rein U'unc fouine. l'aris (Bremser,
OttW. cit., p. 251). De Blaisville. Un strongle long dc 29 ponces, du rein d'une marte. Paris [Did.
sclent, mil., art. Strongle, et Bremser, p. 524). liRAS.ME Miller. Six cas de strongle dans 1c rein, chcz le I'ulorius vison. Btals-
Unis (cite).
B.nbsp; nbsp;Stronglk dans la vessie.
Frani;ois Frank, 1790. On strongle long dc deux aunes ct demic dans la vessie dun cbieo. Pavic (cas cM).
C.nbsp; nbsp; Strongle dans la cavite abdominale.
Plasse. Un strongle dans la cavitc abdominale, chcz le chien ; deux dans le rein. Niort (cite).
Straiton. Quatrc strongles dans la cavillaquo; pcritoncalo du chien (cite). Uldolphi. Deux strongles enatiqucs dans la cavile pdriloneale du loup (cite;. Natterer. Strongles dans la caviU abdominale de la loutre. liresil (cite par Die-sing, t. II, p. 328).
I). Strongle dans le tissu cellilvire adjacent al\ organes lbinaires.
Lcblanc. Truis cas cliez le chien. Paris (cite).
E. Strongle dans le coeub.
D' Jones. Chez le chien (voy. Uematozoaires de chien).
DEUXIEME DIVISION.
VERS RABES, INUETEIIMIINLS, ERKAT1QUES OU FICTIFS.
PREMIERE SECTION.
VEK8 MICHOSCOPIQUES (PUOTOZOAIRES).
II n'exisle point de protozoaires clans l'urine normale; il est menie ties rare d'en rencontrer dans cclle qui cst alteive par
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CHEZ L'HOMME. — PROTOZ0A1RES. — SPIROPTERIi.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 289
une affection des voics urinaires. Les seuls animalcules qu'on y ait observes jusque aujourd'hui sont des vibrions et des monades,
1deg; VinmoxiENs [Synops., ndeg; 2).'
L'urine glaircuse el fetide dun homme alTecle de cyslile chronique, offrit plusieurs jours de suite a noire exatnen un nombre immense de vibrions; la malade, qui etait a la Charite, dans le service de M. Rayer, urinaitdans un vase Ires propre et l'examen du liquide etait fait tres peu de temps apres remission. Pour nous assurer si les vibrions cxistaient dans la vessie meme, I'lirine fat extraite par la sonde el examinee immediatement apres ; eile con-lenail nöanmoins tout autant de ces animalcules.
2quot; Monadif.ns [Synops., nquot; 3).
Des monades d'espece indetermineeont ete plusieurs fois rcncontrees dans l'urine des cholöriques. Le dorteur Hassall a releve des observations de ce genre faites dans plusieurs böpitaux de Londres , pendant Tepidemie du cholera do 4854 (1).
Sar vingt-neuf echantillons d'urine qui avaient ete rendus au plus tot vingt-neuf beures apres la suppression,Thomas Richardson, a l'höpitalSaint-Nicolas, trouva dix fois des monades.
Sur quinzc echantillons d'urine, William Stevens, ä l'Mpilal Saint-Thomas, trouva sept fois un grand nombre do monades.
Dans un echantillon d'urine examine par John Brandon, ü VhöpitalSaint-Thomas, il y avail un grand nombre de monades.
Patrick Reilly, ä Vhöpilal Saint-Bartholomi, trouva dans deux echantil­lons d'urine un grand nombre de monades.
DKUXIEME SECTION. VERS VISIBLES \ i/oeil KU [observes unc seule fois).
CHAPITRE PREMIER.
VERS EVACUES AVEC L'UIUNE.
A. SpmopTEnE. — Observe par Bameti el Lawrence,
laquo; Une fille, agee de vingl-quatre ans, d'une bonne el forle constitution, fut saisie dans I'liiver de 1806 d'une retention d'urine qui necessita lemploi
(1) Itesulls of (he microscopical and chemical examination of seventy-lwo samples of the urine of cholera patients, in General Board of health. London, ISTiS, p. 293 ct suiv.
DlVAIHE,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; *9
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: #9632;
290nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEBMINEUSES DES VOIES URIMIRES
journalier du catheter. Elle se plaignait d'un grand poiils ä la vessie, de dou-leurs dans les aines, d'engourdissement dans les cuisses ; eile urinait rare-ment, elchaque fois eile rendail quelques gouUesd'unnemölees de sang. On pensa qu'il existait un calcul dans la vessie, mais I'exploration par la sonde n'en fournit aueun indice... Dans I'ete de 1800, eile se confia aux soins ile M. Barnett. Alors sa constitution etailepuisee, eile etait tres maigre, sa langue etait chargee et offrail souvent un aspect typhoide : eile se plaignait de douleurs dans les aines et la vessie, el n'avait urine depuis six mois qu'äl'aide du cathe­ter. Klleelait saisie de douleurs violentes si l'emploi du cathcterelail suspendu; alors la douleur et la chaleur brülante de la vessie etaient tres intenses.
raquo; Apres une nouvolle exploration de la vessie qui ne donna aucune lumiere sur le diagnostic, l'elat de la malade s'aggrava de jour en jour; un nouvel examen de la vessie fut suivi dun violent acces de convulsions. Depuis celle epoque de serablables acces eurent lieu frequemment. Une sonde ayant ete laissee a demeure. Barnett fut surpris, en la retiranl, de trouver un corps qui lui parut un ver engage dans son ouverture ; il etait du volume dun fuseau ä dentelle, d'un pouce et demi de long, et de couleur blanche. Trois vers furent encore expulses les jours suivants. L'huile de terebenthine fut admi-nistree interieurement: la malade rendit encore qualre vers, et sa sanle parul s'amelioror ; mais bientot de violentes douleurs de tele, un erysipele de la face et du tronc forcerent a suspendre l'emploi de ce medicament. Injecte dans la vessie avec partie egale d'eau, il dölermina de nouveaux symplömes fächeux, et l'erysipele.
i Ces moyens ayant eclioue, M. Barnett introduisit, le 22 fevrier, une large sonde ouverte a son extremile, mais garnie d'un stylet qui en remplis-sait l'oriQce pendant son introduction ; en retirant le stylet, un libre passage etait ouvert aux matieres conlenues dans la vessie. En raoins d'nne demi-heure, neuf vers sorlirent avec une cuilleree ä cafe de maliere sablonnouse. Quatre de ces vers avaient cinq pouces et demi do long. Cinq vers sorlirent lo 24, un le 23. La nuit suivante, la malade n'eut pas de repos, et les con­tractions de la vessie furent assez douloureuses pour occasionnor un acces. Le 28, trois vers furent rendus. Le 2 mars, il en sorlit neuf grands: le 6, quatre ; le 9, cinq : le 17. quatre; le 23, deux ; le 5 avril, sept: le C, sept; le 12 avril, une liqueur composee de parties egales d'lmilo de terebenthine el dean ayant ete injectee, douze vers sorlirent. Le 17, on injecla trois par­ties d'huile de terebenthine et une d'eau, et treize vers furent expulses. Lc 20, on injecla de l'huile de terebenthine pure, et dix vers sortircnt. De legers mouvements d'ondulalion furent observes dans ceux-ci; mais ces vers elaiont ordinairement morts. Quelquefois les vers qui sorlaient par le catheter cheminaient dans le lit de la malade jusqu'ä ses pieds. Elle conlinua a rendre des vers de la m6me maniöre, et M. Barnett suppose qu'il y en cut plus de six centsderendus.Unefoisilsortituneportion de mucus qui enveloppait plusieurs petits vers d'un demi pouce ä un pouce de long, qui vecurent trois jours dans l'urine et s'y mouvaient vivemont. o
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CHEZ l.'HOMMK. — SPIROPTKUK. — DACTYLIl'S.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;291.
En avril 1811, cette femme dtait dans le möme elat; les vcrs sortnient toujourg en plus ou moins grand nombre; des injections d'buile d'olive procurerent quelqno soulagoment dans 1'irritation el dans la duree des acces.
En juin, un large abci'S so forma pros dn vagin ; il s'ouvrit clans cette ca-vile et procura un grand soulagoment: il en sorlit beaucoup de pus el Imil ou dix vers cbaque jour.
En octobre, celle femmo esl passablement bien ; eile a bon appetit, mais ne pent |)as se mouvoir; eile a parfois des acces comme aulrefois el rend encore des vers. Le nombre qui en a ele rendu depassc un millier (1).
Ces corps vermiformes, examines parplusieurs helminthologistes, les out laisses dans le doute relativement a leur nature. Rudolphi los a rapportes au genre spiroptfere (voyez le Synopsis, nquot; 65).
M. Diesino- a commis une erreur en donnant I'mdicatioii d'un se­cond cas semblable observe en Ameriqne (2).
B. Dactylics aculf.atits. Ohserve par Curling.
#9632; Uno jeunc fille do cinq ans, jusqu'alors bien porlante, eproiiva, en 18 37, nne pneumonie subaigue; ii plusieurs reprises, eile avail rendu par les selles de pelils ascarides ; au commencement de mai, eile maigrit et ful prise de loux ; la fievre avail le caraclere remittent; les urines elaienl fort troables. Un traitement bien dirigö fit disparatlre ces accidents et I'lirine repril sa cou-leur normale. Lu 20 mai, on troova dans les urines quelques pelils vers ; il en ful de meme les jours suivants. Le Ier juin, ello rendil par les selles quel­ques ascarides, mais ce jour el les suivants les urines n'offrirent plus rion. On
(1)nbsp; W. Lawrence, Cas d'une femme qui a rendu tin tjrand nombre de vers par Vurelhre, lu le 12 novcnibrc 1812 [Medic, chirur. Transact., t. II, 3e edit., p. 38quot;i, — rapportd in extenso Anas Raycr, ouvr. cit., I. HI, p, 747 et Atlas, pi. XXVIII,
fig. 7).
(2)nbsp; nbsp;Diesing (ouw, cit., t. II, p. 223) dünne I'indicalion suivante: Var. Ii, ma-jor? Brijjliton, in The Americ. Jonru. of the medic, scienc, 1837. — Tke medic, chinirg. Review, 1837, nraquo; r,i, 19:;. — Froriep's, raquo;cue Notis., VII, 221, etc.
Le fait, rapporte dans The American Journal, etc., comme I'indique Diesing, sc trouve encore dans London med. C,n:., 1837, vol. XX, p. Gll6, sons cc tilrc : IVorms /ii the urinary bladder, simulalting stone in thai oiv/nii; il a pour aateur le docteur Itrigliam ct non Brighton.
II raquo;quot;agit d'nne feipme ä-cc de trentc-cinq ans quiofTrait depnis plusieurs annees les symptömes d'un calcul de la vessie, nmis le callielorismc iron fit point rccon-naltre. laquo; Quioze jours aprescettc exploration, ccttc fommo rendil par I'aretbre un ver tthinc de la longueur de six polices, el des lors tons les symptdmes se dissrp6-rent. La malade s'est rappeldc qu'i Tage dc qnatorze ans, ii la suite d'nne fievre typhoide, cllc avail cu one Intention d'urinc qni s'flait dissipdc aprts I'evacnBtioa par I'aretbre dun ver long d'un pome.
'
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292nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VKRMINEDSES DES VOIES URINAIRES.
conslale de nouvoau la presence des ontozoaires dans les urines, le 3 juin, et quelques-ons selaienl presenles seuls ii l'orifice de I'urelbre pendant le cou-ranl de la journee. Gelte enfant so retablit rapidemenl et n'eut aucune affection dos voies urinaires. L'urine qni conlenait ces vers, elait tres coloree et legere-ment acide ; lorsqu'ils s'echappaient les premiers, ils llottaient söparement dans l'urino; mais bienlöt ils se reunissaient et se formaient en pelo-tons (I). raquo;
Ces vers n'ont ete observes qu'ime seule fois; mais ils ont 6t6 examines i-gt;ar Owen et Quekett, dont les connaissances sp^ciales en helminthologie nous ont engage a ne pas ranger ce cas parmi ceux
qui appartiennent aux pseudhelminlhes (vovez le Synopsis, no100).
i'
C. Tetrastome du np.iN. —Observe par Luearelliet Delle Cliiaje.
laquo;Dans Tote de 1826, unc dame sexagenaire, demeurant an Capodimonle, fut prise d'une Ires vivo douleur du rein ganche. L'examen des symplomos me fit croiro quo la cause du mal etait dans quelquc calcul: jo prosorivis done les moyons que I'art consoillo en paroil cas ; mais, quoiqu'ils aiont ele suivis pen­dant longtemps. ils le furcnt on vain. Les urines, ä part uno coloration plus foncee, n'offraient rien do particulier. On jour la malade crut avoir urine du sang, et j'aperlt;;us au fond du vase des corpuscules de coulour de sang jau-nälro. Ils ne paraissaient pas (Hre des grumeaux de sang, et ils etaient Lien dislincts do l'urine qui ne parlicipait pas de leur couleur. La regularitc de leur forme me parut tenir a uno ccrtaino organisation. J'en rccueillis cinq pour los examiner a loisir, d'autant plus quo sur mes questionSj on mc rap-porta qu'on avait observe quelques niouvenionts dans ces pelits corps. Apres do minutieuses rechorclips, je pensai que ces fetres elaient des tetra-stomes, auxquels je donnai I'öpithete de renuux, d'apres leur sejour pre­sume.
ji Au bout do deux mois la malade mcurut... le rein gauche ne presenla a mes investigations que do la mollesse et un volume plus grand que d'ordi-naire. Les calicos membrancux qui recoivont l'urine do la substance tubuleuse, etaient plus amples que dans letat naturel (2). raquo;
Delle Cliiaje, qui fit aussi l'examen des entozoaires rendus avee l'urine, les decrit sous le nom de Tetrasioma rcnalis. II est a remar-quer qu'il n'a pas ('te trouve de ces vers ä l'autopsie; e'est done
(1)nbsp; T. B. Curling, Case of a girl who raided from the urethra a number of enlozoolic worms not hiiherlo described.,., in .11laquo;/. c/iir. transact. London, 1830, t. XXII [Arch. gin. de mid., 1840, et Rayer, ouvr, eil., I. Ill, p. 7ä3).
(2)nbsp; Lucardli, Hclaz. manuscr.(DelleChiajc, Cumpend. dielmint. umana, Napoli, 1833, p. 13 et |). 1l(!).
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ENTOZOAIRES A L'tTAT DE LARVE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 293
arliitraireinent cjue ce dernier auteur tlit qu'ils liubitent dans des fibtules renales (1), et que Diesing ieur donne pour sejour les tubes urinilcres (2) [voyez !e Syjwpsis, nquot; 47).
r
CHAPITIIE II.
VERS TROÜVES DANS LES REINS.
A. Peniastoue dentici'le. Observe ehe: I'lioiiiinc ()(()• E, Waijnci-(voy. Synops., n0 103). A l'aulopsie d'un peinlre, äge de soixanlo-deux ans (le 24 septembre 1 836), iVI. E. Wapner trouva sur le bord concave du rein droit, dans le tiers supe-rieur, un petit corps blancbamp;tre, comme fibreux, faisanl une saillied'un demi-millimelro a la surface de l'organe. 11 etail irregulierement ovale; long de 4 inillim., large de 3 millim., et epais dun demi-millim. Situe sous la capsule du rein qui ne lui adlierail pas, il avail des adherenccs lellemenl intimes avec le lissu propre de eel Organe, qu'on ne pouvait I'eniever sans decliirer ce tissu. Ce petit corps etail creux en dedans; il conlenaitune masse jaunatre qui se brisa en plusieurs fragments lorsqu'on en pratiqua i'exlrac-tion. L'exainen de cetle masse permit d'y reconnaitre un enlozoaire idenlique avec ceux qui ont ele trouves a la surface du foie el decrils par Zencker. C'etait evidemmenl un pentastomo denlicule (3).
B.nbsp; Ver xematoide. Observe chcz I'ours par Bedi.
laquo; Chez un ours mort dans la menagerie du grand-due de Toscane, jai remarque entre la lunique adipcuso et la membrane qui, comme un sac, ren-ferme les nombreux lobes du rein decet animal ;j'ai remarque, dis-je, enlro la membrane adipeuse et ce sac, un grand nombre de vesicules niombraneuses dont chacune contenait un ver allonge, lies petit el blanc. Quclques-unes de ces vesicules contenaient mfeme deux, el dautres trois de ces petits vers (4). raquo;
C.nbsp; Ver nematoide. Observe chez lechevreuil par Redi.
o Chez laquo;raquo; chevreuil, une masse grande et durc de glandos s'elait deve-loppee dans le rein gauche. Cetle masse recouvrait de loutes parts non-seulemenl le rein, mais encore tons les vaisseaux les plus volumineux du bas-ventre. Celte enorme masse de glandes pesait ü livres; outre qu'elle cou-
(1)nbsp; Dclle Chiaje, ouvr. cil-, p. 13-
(2)nbsp; Diesiog, ouvr. oil., 1.1, p. 408.
(3)nbsp; Doclcur E. Wagner, Vmlaslomum dcnticutalum in der .Viere, in Arch, für Physiol., elc, von Vicrord, 183(gt;, p. 581.
(i) F. Rcdi, ouit. ci(., p. 200.
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2cJllnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VERM1NEDSES DLS VOIliS DRINAIKES
vrait enliörementle rein, cllerenfernuiit six pochesdonlquekiues-unesavaient la grosseur d'une noix et les autres elaient beauconp plus grandes. Elles con-tenaient loulus dans lacavile d'une double tunique donl chacune elait lorniee, uno nialiero de couieur noirätre el d'une consislance approchant de celle du bearre. Dans cetlematierej'ai trouve dos pelotons de vers tres petits. d'une longueur variable et en nombre tel quej'en ai compie quatre cents. Du raste, les autres visceres de ce ohevreuil etaienl it I'etat sain el le rein lui-nu-mo, renfermedans celle enorme masse de glandes, n'offrait aucune alteration (1), raquo;
D. Veu nematoide.
Observe chez le chien par Vulpian [vov. Synops.,
n0 54).
ci Chez m chien qni avail servi ä dos eludes physiologiques (mai 1856), les reins offraient une assez grande quantity de petiles
|:
tumenrs blanchfttres. La plupart elaient sitaees sous la capsule propre. J'estimc leur nombre ä 80 ou 100 dans chaque rein. Ces petiles tumeurs, grosses, en general, comme des graines do chenevis, elaient for-mees par des tubes urinifercs remplis en grande partio de graisse granulaire ou vesiculaire. On voyail, de plus, de la maliere amorphe granuleuse el des glo-merulesde Malpighi. Peul-6tre, ceux-ci elaient-ils dans
la petite parlio do substance renale qu'on enlevait avec
Fig. 12. —Ver Ju rein observe par U, Vulpian,
jn-ossi 15U fui^.
les tumeurs. Dans i'une do cclles-ci. j'ai troiive le ver ci-dessus. J'avais cru o priori que toutes devaient
en contenir; nuiis apres avoir Ironve ce vor, j'en ai
dierclio infruclueusement dans plus do vingt autres petiles tumeurs prises au
hasard dans I'un ou I'aulre rein (2). raquo;
Ce dernier cas a beaucoup d'analogie avec ceux qui ont etc ob­serves par Redi. II est probable que des vers ont ettf la cause de la formation des tumeurs: si M. Vulpian n'en a pas trouve dans toutes e'est sans doute que ces vers, apres un certain temps, perissent et disparaissent (3).
TROISIEME SECTION.
VERS ERRATIQDES.
Les hydatides et les vers do rintestin p^netrent quelquefuis acci-dentellcraent dans les voies urinaires.
(1)nbsp; nbsp;V. Redi, oia)-. ci/., p. 2(12.
(2)nbsp; nbsp;Vulpian, note cumnuiniqtKV.
(3)nbsp; nbsp;Qnoiqne los fails observes par Rcdi a'appartienncnt pas aux animaux domes-
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CHEZ t'HOMME. — VEIIS ERRATIQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 295
Chez la femme, il ne serait pas impossible que les oxyures arri-vassent dans la vessie par le canal de 1'urfcthre; chez 1'homme, les entozoaires de l'intestin n'arrivent dans les voies de l'urine que par une communication accidentelle. Une tumeur du rein qui s'ouvrirait dans l'intestin, pourrait donner acces ädes vers intestinaux qui pe-netreraient ensuite dans I'uretere, puis dans la vessie ; nous ne con-naissons neanmoins aucun fait de ce genre. La lesion qui permet aux entozoaires de l'intestin d'arriver dans les voies urinaires, existe ordinairement ä la vessie. Parmi les cas connus, la communication avait pour cause: deux fois le passage d'une dpingle du canal intes­tinal dans les voies urinaires; une fois l'operation de la taille; dana les autres cas, eile avait ete occasionnee par un abces ou par une affection cancereuse.
Les cas d'entozoaires intestinaux expulses avec les urines appar--tiennent au t^nia, ä l'ascaride lombrico'ide et aux oxyures.
Les caractferes specifiques de ces entozoaires feront reconnaitre leur origine. Lorsque Ton aura affaire a de tels vers, il restera a de­terminer le siege de la lesion par laquelle ils out pamp;ietre dans la vessie. La connaissance des phenomenes et de la marche de la ma-ladie, l'examen des matieres expulsees de l'urethre ou de rintestin, rintroduction du doigt dansle rectum et de la sonde dans la vessie, une injection poussde dans ce dernierjorgane, seront les moyens du diagnostic.
Le traitement de la fistule vesico-intestinale devra etre accom-pagne de Tadministration de quelque vermifuge, aiin de döbarrasser l'intestin des vers dont l'introduction dans la fistule pourrait uuire aux moyensdiriges centre eile. Peut-etrey aurait-t-il aussi quelque avantage ä pratiquer des injections d'eau froide dans la vessie, comme on l'a fait avec succ^s dans un cas observe par Chapotin.
Nous avons rapporte dejä les cas de tamp;iias expulses par l'urethre ; nous parlerons ailleurs des Iiydatides erratiques dans les voies uri -naires.
liques, j'ai pense quc leur rapprochcmont du fait observe par M. Vulpian ofTrirail un certain int^nH. Si Ton ajoutc aux eas rapporWs jusqu'ici ceux d'hydatides des voies urinaires, dont il sera question plus loin, et les cas de trichosomes de Id vessie urinairc du renard, du cliien, du loup et du rat, on aura Ihistoirc ä peu prgs complete des lielmintlies de l'apparcil urinaire chez les mammiferes.
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I #9632;
296nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VERMINEUSES ÜES V01ES URXNA1RES
l'r Gas (Fadrice de Hilden).
laquo; Anno 1591, vocatus in Garrad ad uxorem..... quam inveni laboranlem
raquo; veliunipntisiimis circa imum veiitrem doloribus, cum manifesla durilio. Umc raquo; urinam el cxcremeiita nonnisi cum gravissimis doloribus, parlurieniiä simi-
•nbsp; libus excornobat; febrim, quandoqiie etiam lypoihymiam paliebatur. Pur-
•nbsp; gato autem loviter corpore...... ruplus est tandem in vesica abscessus,
raquo; isque octo aut novem diebus excretus fuit. Quolies vcro acgra lotium red-raquo; debat (reddebat autem saepius) simul etiam multum puris fa^tidi, innumeris raquo; scatentibus vermibus (quales in caseo nascuntur) eminxit. Inde sedati sunt raquo; doiores aliaque symptomata.....mullisque post annis incolumis vixit(l). gt;gt;
nc Cas (Bues).
laquo; Malier 26 annorum, raense inarlio 1073, postquam circa pudenda dolo-raquo; ram toieraverat siimmum, cum urina excrevit prime saniosa, hinc puru-raquo; lenta, tandem vermera, spithama; longitudinis, externa facie similem om-raquo; nino iisquos per os et alvum quolidie excerni notamus, teretes vocatos: raquo; coioris erat llavescontis, ubi prime excernebalur vita adhuc gaudens (2). raquo;
llle Cas (Claudincs).
II s'agit dun garcon i'ige de sept a iiuit ans qui avail avalo, en jouant, unc öpingle longue de deux travers de doigt. laquo; II souffrit de grandes douleurs de reins et de vessie les deux premieres annees, car ii garda cette epinglo cinq ans. II jeta par les urines des graviers, de petites pierres, des tiers vivants, une matiere puante et noire, apres avoir fait usage d'eaux mineralescbaudes. Un jour qu'il avail beaucoup de peino a uriner, il retira de l'uretliro une 6pingle dont la 'pointe paraissait a rentree da canal; eile etait enveloppee, snrtout par le milieu, d'une matiere plätreuse (3)..... t
IVquot; Cas(Alghisi).
laquo; J'ai vu ä Florence, dil Alghisi, medecin el litholomiste savant, un enfant amp;gi do sept ans qui, depuis un an, rendail des vers par le meat urinaire ; il en etait sorli par celte voic environ soixanle ; les plus grands avaienl la gros-seur d'une plume a ecrire; ils variaient pour la longueur, lun atteignail celle d'une aune de Florence ; d'autres etaient Ires pelits el apparlenaienl aux oxyurcs; en oulre, cet enfant avail rendu parlesselles untres grand nombre de ces vers. Quelques mwlecins penserent que les vers qui sorlaient de I'ure-Ihre, s'etaient developpes dans les reins ou dans la vessie. Pour moi, obser­vant que tous les vers sorlis soil par lanus, soil par la bouche, nc differaient
(1) (J. Fabrice de Hilden, op. ci(., cent. I, obs. lvi, p. 69.
(2; Gerardi Blasli Observ. med-, obs. x {Vennis cum urina excretus. Amst., 1700).
(3) Claiidiiius, Resp. med., \i., p, in, cite par Vandcr-Wiel, obs. rares, Paris, 1738, t. H, obs. xvm, p, 19G.
i
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CHEZ L'HOMME — VERS EKRATIQIJES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 297
point cTune maniere notable de ceux qui elaient sorlis do I'urolhre, si ce n'est que ceux-ci elaient plus lisses et plus polls, j'eus la pensee d'examiner I'in-
testin roclum avec un speculum....., et j'ai apergu un trajet fisluleux allanl
du rectum ä la vessie; d'oü j'ai meme vu sortir lurine : ainsi, j'ai acquis la certitude que ces vers n'etaient point nes dans les reins ou dans la vesi-ie. raquo; En remontant aux antecedents, Alghisi ai)prit que cet enfant avail eu une petite vcrole Ires grave quatorzo a quinze mois auparavant et que depuis lors les vers s'ötaientmontrcs dans les urines (1).
Ve Cas (Pereboom). Le ver rendu avec l'nrine et dent parle Pereboom dans sou memoire relalif au genre nouveau qu'il designa par le nom do stomaohide, elait certainement un ascaride lombricoide. Ce ver ctail vivant lorsque Pereboom lobserva, el do couleur blanche. Le malado elant mort, on Irouva, ä Taulopsie, des le­sions profondes de la vessie qui etail adherente au colon, au excum el confondue avec le rectum. II y avail, en outre, des ulceres fisluleux enlre la vessie el linlestin adherent (2).
VIlaquo; Cas (Auvitv). II s'agit d'un jeuno homme de dix-huit ans, habitant Troves, qui, ayanl rendu par l'usage de medicaments un grand nombre de lombrics, fut pris tout i coup d'uno grande difliculte a rendre ses urines; ellcs ne sorlaient quo goutte ä goutle et avec douleur. Auvily ne fail aucune mention de dou-leurs lombaires ou renales. Aprcs avoir pris six bains le malade rendil par le canal de l'uröthre deux vers semblablcs a ceux qui avaienl (ile rendus par les selles, seulcment un peu moins gros el moins longs; aussitot tous les ac­cidents disparurenl (3).
VII* Cas (Chapotin). II s'agit d'un negre äge de vingt ans, esclave ä l'ilc de 1'rance, qui ren-dail depuis quelque temps avec lurine du sang et des vers vivants. On fit dans la vessie des injections d'eau froide et des lors les vers ne sortirenl plus que morls. laquo; Ils elaient longs do 3 a 4 centimetres el avaienl une parfaile analogic avec les lombrics. Le malade en rendil quinze dans l'espaco de cin-quanle jours que dura ce Irailement qui suffil a sa guerison ; six mois apres, il en sorlit encore quelques-uns ; on parvint a le guerir en renouvclanl les in­jections d'eau froide dans la vessie. Deux ans et demi apres cette indisposition, ce noir existail, mais dans le dernier degre du marasme (4) raquo;
(1)nbsp; Ant. Vallisneii, A'kouc osserv. int. all. ovaja de' venni, etc., in Opere fisico-med. oil., 1.1, p. 801.
(2)nbsp; Pereboom, Descript. el icon, delin. novi generis vermium slomachidcB dicli, etc., 1772, p. 21, rapportc in exlemo dans Brcra, Mai. verm, cil., p, 207.
(3)nbsp; Auvily le jeuue, Ofcs. sur des vers sorlis par le canal de l'wrethre(fibs, sur la physique, etc., do I'abbe Rozier. Paris, iquot;79, t. I, p. 379).
(4)nbsp; Chapotin, Tupogr. medic, de Vile de France, Paris, 1812, iu-8, p. 99.
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298nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VliRMINEUSES DES V01ES URINA1RES
L'analogie parfaite de ces vers avec les lombrics, leur nombre bien plus considerable que celui desstronglea geants, dont on ne ren­contre chez les animaux qu'un ou deux, ct dont on n'a vuqu'une seuie fois jusqu'a huit chez le meme animal, l'etat de marasme de l'individu ailectc font concluie qu'il ne s'agit point ici de strangles, mais d'ascarides lombricoides parvenus dans la vessie par quelque fistule intestinale.
VHP Cas (Bobe-Moreau).
11 s agit d'uno femme qui avail, eu, dome ans auparavant, a la suite d'un accouchement, cles doulours qu'elle rapporlait a la region lombaire droite ct qui s'accompagnaientds stranguric; eile etait tres amaigrie. Ello portait dans 1 abdomen deux tumours: Tune arrondie, renitente, plnsgrosse que ie poing, occupait 1 espace compris entre Ihypochondre droit, i'ombilic et le flaue du möme cöle; i'autre, qui surmontait la precedente, avail le volume, la forme et la llexibililedu doigt auriculaire. La malade öprouvait des clancements doulou­reux tres frequents vers le pnbis el le perinee, du lenesme vesical; les urines laissaient deposer un södiment muqueux, epais, uon purulent. Apres de lon-gues douleurs, une pleuresie, une fievre quarte donl cUckjuc accis s'accom-gnail d'Mmoptysie, une fievre tierce alaxique-choloriquc, la tumeur se dissipa en parlie ; les syraptomcs du cole des voles urinaires s'amenderenl et la ma-lade devinl enceinte. Apres I'accoucliement, qui fut lieureux, nouvelle fievre ataxique-cholerique grave. Un an apres, nouvelles difficulles d'uriner, accom-pagnees des autres symptomes ; lout ii coup, douleurs] atroces avec lenesme vesical, convulsions ii plusieurs reprises: enfin. expulsion par TureÜire d'un corps que la malade oroit elre un caillol; cessation subile des douleurs. L examen dc co corps montreun vervivant: laquo; Ce ver, que je reconnus pour un lombricoide (Escorts lumbricoides), dit Bobe-Moreau, avail 6 a|7 centi­metres de long, elait de la grosseur d'une plume ä öcrire et aminci par ses deux extremites. raquo; A la suite de cetle expulsion, l'ötat de la malade s'ame-liora, les urines devinrent plus abondantes et faciles; lous les symptomes graves qui indiquaient la presence d'un corps etranger dans la vessie, dimi-nuereni. etc. (I).
tX' Cas (Ciiopart).
laquo; On m'a montre un ver ascaride sorli par i'uretlire dun enfant de hull ans, qui en avail rendu plusieurs parl'anus el qui avail une fistule urethrale penetrant dans le rectum, a la suite d'une operation de la laille oil Ton avail incise cet intestin avec le col de la vessie (2). raquo;
fi) Bobe-Morean, mddecia k Rochefort, Gbsero. sw quelques especes de vers {Jouru. gin. de mid. de Stdülot, 1813, t. XLVII, p. 3).
(2) Chopart, Traiti dos maladies dos voies urinaires. Paris, 1821,2deg; ddit. t. II, p. I ii.
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CHEZ l/llOMMlL. — VERS ERItATlOUtS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 299
Xe Cas (DuMiiniL).
o M. Dnmeril m'a dit avoir vu an malade rend re par I'urelhreun ascaride lombricoide (1). raquo;
XIe Gas (düctelr William Kikgdon).
[Is'agitd'uD enfant de sept ans qui, aa commencement de 1836, souffrit de retention d'urine pendant plus de liuil jours, apres lesquels un ver lombric se presenla au meat uiinaire et fut retire par I'enfant lui-meme. In an apres, le meine fail se reproduisil et sa mere lui retira du canal de l'urelhre un nou-veau lombric. Des iombrics se presentiircnt ainsi successivement au meat urinaire six mois apres, puis en oclobro 1838, Janvier et avril 1839. L'issuo de plusieurs Iombrics par Tanus, les douleurs violentes de la region vesicale, les urines purulentes qui enfin sortirent avec les selles, la fievre vivo et con-stante, la perte de la vue, qui se retablit cependant, la faiblesse extreme et progressive, furent les symplomes les plus remarquables de cetle maladie qui so lermina par la mort le 1 ü novembre 1839.
laquo; Autopsie. Vappendice vermiculaire, au lieu d'occuper sa place ordi­naire, s'est enfonce dans le petit bassin, a un pouce environ do sa lermi-naison ; il adhere intimement a la region superieure et laterale de la vessie. un peu au-dessus de la jonction del'urethro avec eel organe. La vessie elle-m6me etaitplus petite et resserree ä sa partie inferieure sur un corps dur, qu-on reconnut etre un calcul dun pouce six lignes do longueur, et de deux poucos neuf (lixiemes de circonference. Les parois vesicales etaient tres epais-sies, ot squot;op[)osaient presque entierement au passage de lquot;urine dans cette direction. La inuqueusc de la vessie elait ulccreo en deux endroits, el sur la ligne mediane de ('orifice de l'urelere el un pcu au-dessus do lui etaient deux ouvertures fistuleuscs, ;i cloison tres petite, qui communiquaient avec I'intc-rieur de l'appendice vermiforme; les deux ureteres etaient Ires eiargis el enllammös, el les deux reins, plus volumineux qu'ä letal normal, elaient si completement remplis do pus, qu'ä pcine restait-il trace du lissu sain.
ii Lc docteur Kingdon divisa avec soin le calcul, et il trouva dans son centre une grosse epingle dont la presence pent expliquer les lesions decrites ci-dessns. L'enfanl a du avaler l'epingle, qui, apres avoir traverse I'inleslin gröle, se sera logee dans lappondice vermiforme. De lit I'irrilation qui a amene l'adlierence de celui-ci avec i'exterieur do la vessie, puis une ulcera-tion ä (ravers laquelle lepingle lomba dans le reservoir, oü eile devint lc noyau d'un calcul meconnu pendanl la vie (51). raquo;
XII0 Cas (doctlur Petlu Clark).
laquo; Un liomme, age do trente-lrois ans, rcndil par luretlire un lombric [Lum-bricus leres) long do onze poucos: depuis dix-huit mois environ, il avail
(1)nbsp; J. Cloquct, Mem. cit., p. 9.
(2)nbsp; London msd. ehir. Hcview, jnillct 1842, ct Arch. yen. dc meil. Paris, 1842, 3' scric, t. XV, p. 323. '
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300nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTION'S VERMINEUSliS DES VOIES ORINAIKES
tiprouve les symplömes d'uno maladie de vessie. Lo doctour Clark penraquo;u qu'nne communication entre eel organe el le rectum s'esl füroieo par ulcera-tion, et il suppose que le ver esl arrive de I'mlcitin dans la vessie (1). t
XIIIe Cas (Laogier).
laquo; M. Laugier a vu un ver lombric sorti par le canal do lurL-lliro ct qui pro-venail do la vessie oü il avail penetrc par uno double perforation praliquee aux parois fie cet organe, au point correspondant dune anse intestinale adjacemo. Le malade conserva longlemps apres eel aecidenl une (istule inteslino-vcsi-cale qui linit par s'olililerer (2).
XIVC Cas (Alexandre).
II s'agit d'un gargon äge de hull ans, qui, ä la suite de la rougeole, evacua beaucoup de vers et conserva une sanle forl delabreo. Un jour, un lombric se presenla au meat urinaire ; il en Cut extrait par le pere de l'enfant, puis on en relira successivemenl trois autres; 1c medecin, appele, en relira encore deux vivanls etlongs do 7 a 8 cenlimelros; l'enfant mourut le lendemain: I'au-topsie ne fut pas faite. Point do details sur l'amp;at des urines, sur leur emis­sion, etc. (3).
QUATRIEME SECTION.
PSEUDHELMINTHES DES VOIES URINAIRES.
Nous avons fait jusiu'ici l'histoire des vers qai s'engendrent ou qui arrivent accidentellement dans !es voies urinaires; parmi los cas nombreux rapportes äces entozoaires par les auteurs anciens ou mo­dernes, il en est beaucoup qui ne concernent point les vers et qui n'ont ete rapportes aux entozoaires que par suite d'erreurs plus ou moins grossieres. Dans ces cas, il s'agissait soit de concretions san­guines ou fibrineuses, soit de vers qui n'avaient point passe par les voies urinaires, soit d'animaux, d'insectcs surtout qui s'etaient trouves accidentellement dans le vase avec i'urine: un autre genre d'erreur encore a grossi ie nombre de ces cas, e'est la fausse inter­pretation de fails Strangers aux voies urinaires (4).
(1)nbsp; Doclcur Peter Clark, New-York Journal of medicine, may 184i, ct The ICdin-hurrjh, mod. and sury. journal, 1813, t. XXVIII, p. 520.
(2)nbsp; Aead. de inedccinc, stance duoetobre 1855 (Ga;. deshöp., 1855, p. 403).
(3)nbsp; Alexandre, officicr dc sante a Ulancourt (Soinmc), VAbeiUe medkalc, 1857, p. 1C8.
(4)nbsp; On cite gcneralement, depuis Hipp. Cloquet, comme apparlenant anx vers des voies urinaires un cas observe par Slromeyer ; mais voici cc cas: laquo; Piaiterca
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CHEZ l'homme. psecdhelminthrs.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;SOI
sect; I. — Les concretions sanguines, dans les cas d'hematufie, pen-vent acquerir une grande consistance et une grande longueur en passant par I'uretere ou par l'urcthre qui leur sert de filiere. On trouvo dans les Memoires de l'Academie des sciences pour 1735, 1'cxemple d'un iiomnie atteint de gravelle qui rendait par I'urfethre des concretions sanguines grosses comme une plume d'oio et dont quelques-unes out atteint jusqu'a la longueur de douze aunes. Jac­ques Spon rapporte le cas d'un caillot fibrineux long d'un pied, qui fut pris d'abord pour un ver, et dont un examen plus attentif tit re-connaitre ensuite la nature (1). Beaucoup d'observateurs qui n'ont pas pris le meme soin sont rcstes dans leur erreur.
On pent regarder comme appartonant aux concretions tibrineuses ou sanguines les cas suivants ;
Cas de Tllp. — Yer d'un rouge de sang qui se resolut bientot en ce li­quide (Nie. Tnlpii, Ohs. mcd., Amst., 4 672, obs. xux, p. 172).
Gas de Plaxtcovius.— Un religieux de Milan, apres une retention durine, rendit avec ce liquide deux vers qui avaienl environ une ligne de diamclre et qualre piedraquo; el demi de longueur (J,-L. Hannemann, Ephem. nat. cue, dec. II. ami. fi, 1687 et Coll.acad., part, etrang., t. VII, p. 424).
La longueur excessive de ces deux vers doit faire croiro qu'il s'agit de con­cretions sanguines.
Gas de LjUwtadd. — II s'agit d'une retention d'urine avec un ver vein, tire de i'urethre d'un honinie {Journ. de mcd. chir., stc. Paris. 1760, t. XII, p. IÖI).
Cas de Decebf. — Hemme Sge de cinquante ans, ayant eu des hematuries, des douleurs abdominales et lombairos. En 1 807, il rend un ver tout couvert do sang, de lagrosseur d'un luyau de plume et long de 40 centimetres. A la suite et pendant plusieurs mois, il en rend plus dc cinquante semblables a des
raquo; puor, Jacob Reischlius filius, 9 annorum , cs usu decocti cornu cervl usli unä gt;. cum syrupo citri, veslcam quamdam magnitudine nucis juglandis ejecit, quam raquo; (Kim aperui, lambricnm tcrctem, lougitudinc soa dimidiain ulnam suporantcm raquo; inveni. An hie casus sit rarior, an vcro onincs lumbrici ita generontur, nondum gt;. satis cxploratum liabco. raquo; {Epist., Scb. Stromcyer, Phys. utmensis, G. Horslio, 1023, in Greg. Ilorstii, Operwn, torn, sec, p. 538, in-fol., Morimbergs, 16GO). II cst done question d'un ver rendu par les voics ordinaircs et renferme dans tine poeho on vesicule. Rudolphi (t. I, p. 77) rapporte ce fait cu quclques toots [De lumbrico vesica incluso), dans lesquels Hipp. Cloquct {Faune, t. II, p. US) a vu la mention d'un ver renferme, oon dans inie vessie on vesiculc, niais dans la vessie. L'origine de rerrenr de Cloquct sc rcconnail dans I'indicatiou bibliographique transcrite avec uric lellrc surajoutee, comme cllc se tronvc dans Rudulphi.
(I) .1. Spon, Act. erudil. I.ips., mal 1684, cite par Choparl, t. I, p. 138.
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302nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEUSES DES A'OIES ÜIUNAIBES
lombrics et variant en longueur dejiuis 4 jusqua 20 centimetres. Guu-
rison (I).
Ces corps vermiformes, examines par Bremser et Dumeril, ont ete recont.us par ces savants pour n'6tre que dos concretions fibrineuses (üecerf. Journ. de mid. chir. pharm. de Corvisart, etc., Paris, 1809, t. XVJl, p. 92; et Bremser, ouvr, cit., p. 2üO).
sect; II. — Les oxyures ou meine les ascarides lombricoides errati-ques dans le vagin ou la vulve, balayespar l'urine, pourraient etre pris pour des vers venus de ia vessie. La meine möprise pourrait etre commise chez les petites fiiles relativement a des lombrics qu'on trouverait dans Je vaso avec l'urine, quoiqu'ils n'auraient point etc; rendus avec ce liquide. On pent regarder comme appartenant ä cetta categorie les cas suivants :
Gas de N. Andrv. —Jeune Tille de sept ans qni rendit par les urines quatre petils vers, apres avoir pris de l'eau de fougere; ces vors ctaient blancs, menus et sans pieds (Andry, ouvr. cit., t. I, p, 123).
Gas de GuiLLAiiuE Hemeh. —Nous croyons devoir rapporter aux fails de cette categoric uncas observe par Guiilaume Uemor, malgre l'aulorite de Rn-dolphi qui le regardecorame appartenant au strongle geant (Rud., Hut. not., t. I, p. lil).
II s'agil d'uno jeune Pille de dix-huit ans, atteinle depilcpsic, qui rendit, le 42 novembre 1802, par l'urethre Irois vers (ascarides lombricoides) el le jour suivant deux aulres, La mere de la malade vint on aide ä sa fille pour extraire ceux-ci. Quelques jours apres la jeune fille en rendit avec les gardorobes, sept, puls onze, plus tard encore d'antres, mais il n'en ful plus rendu par los urines. Lo bas-ventre avail ete ballonne et resistant. II n'est point parle de doulenrs do reins, ni de retention d'urine, etc. Guiilaume Hemer clierclia en vain uno communication entre l'inlestin et la vessie j I'lirine est conslamment restee claire.
L'esamen anatomique qui a ete fait des vors, demontre qu'ils appartenaient aux ascarides, car la vulve etait siluee vers le quart anterienr du corps el l'ovidacte so divisait en deux branches; or, on sail que la vulve, chez le strangle geant, est situce pros do la bouche el que loviduclo esl simple. II n'est done point question ici do vers devoloppes dans los voies urinairos; l'absence de tonte lesion apparente de la vessie, de matieres intcstinales dans les urines, el dedysuriedoit faire aussi concluroqu'il n'est point questiond'unlombricintro-duil accidentellement dans ces voies. Mous presumons que dos ascarides chassis du rectum pendant une altaque d'epilepsio, seseront introduils dans lo vagina
(1) L'aulcur de rariiclc Gas hakes, du Diet, dessc. mid., rapporle cc fait sous le nom de Demet,
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CHEZ L'HOMME. — PSEUDHELMINTHES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;303
l'insu de la malade, et que celle-ci, commo sa mure, les IrouvarU hors de leurs voies naturelles, aura pense qu'ils etaienl dans le canal de l'urethre (Willi. Reiner, Epilepsie von Spulivünncrn und merkwürdige art der A usleerung dieser Würmer; in Hufeland med. Journ.,i. XV11, part, u, p. 116).
Gas de Maceroni. — II s'agit d'une petite fille, Agee do quatre ans, qui, dans le cours d'une fiecre ncrveuse, perdit la parole pendant quatorzo jours; ayant rendu une grande quantile d'urine dans laquelle la mere trouva un ver vivant, la malade so retablilbientöl apres. (Metaxii, Mem. zool. med. 72, cite par Delle Cliiaje. ouvr. oil,, p. 108.)
Gas de P. Fbank. — laquo; Une demoiselle de Vienne, ägeo de sept ans, apres etre sortie d'un typhus Ires grave, rendit avec I'unne une trontaine de ces vers (oxyures); ils etaient encore vivants au fond du vase, nous les sepa-rämesde l'urine en liltrant ce liquide... raquo; {Ouvr. cit., t. V, p. 347.)
^ HJ. — Quant aux animaux differents des vers intestinaux qui ont iHc pris pour des entozoaires venant des voies urinaires, les exam­ples en sent nombreux. Le plus simple examen montre le dtfaut de la plupartde ces fails, car, soit park description, soil par les figures que les auteurs ont donnöcs, on voit qu'il s'agit d'animaux tantot velus, tantot pourvus d'antennes, d'yeux, d'ailes ou de pattes. On a meine pris de veritables coleopteres pour des vers de l'urine.
Une erreur de ce genre fut un instant commise par Valsalva qui soumit ä l'epreuve dc divers medicaments de petits insectes noirs, semblablcs a des scarabees, trouves dans l'urine d'un malade atteint do gravelle. La rencontre d'insectes de la meine espece dans la chambre du malade fit cesser les expdriences (1).
Ruysch, ayant mis dans une capsule, pour les examiner a loisir, des vers trouves dans le vase de nuit d'un de ses malades, les vit, deux jours apres, transformes en mouches ; il ne restait plus des rer.t que leur enveloppe de nymphe. Le celebre anatomiste s'explique la presence de ces nympbes dans les urines par l'intioduction des larves dans le meat et le canal de l'urethre, larves qui se seraient transfer-mees en nymphe au col de la vessie (2). II n'est pas aujourd'hui de medeein qui, en presence d'un pareil fait, ne reconnaisse que ces rers se sent trouves acci'.lentellement dans le vase ou le malade a urine.
Les observations de vers de l'urine pourvus de pieds, d'antennes,
(1)nbsp; Morgagni, Ue sed., etc., cpist. xui, sect; fi.
(2)nbsp; Ruysch, Thes. anat. prim, arcula quarto, tab. m, fig. v, p. 32.
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30/lnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VERMINEtTSES DES VOIES URINAIRES
ou d'ailes ne sont que le proiluit d'eneurs semblables; telles sont les suivantes :
Cas d'Amb. Pake. — Iquot; L. Duret, interprete d'Hippocrale, rendit avee les urines un animal rouge semblablo ä un cloporle. 2deg; Pare rapporle un cas ana­logue du comledo Mansfeld. [OEuvres de Pan', edit. J, F. Malgaigne, t. Ill p. 35).
Gas de Guidi Guido. — II s'agil dquot;un ver cornu avec une cuirasse dura (Vidus vidhisjunior, lib. X, cap. xiv, Do eural. membralim, cite par Sclienck).
En. Hagendorn rapporle qu'une petite fille de qualre ans, apres avoir eu la variole, rendit pendant quelque temps avec les urines des vers alles et vi-vants (£p/i. nat. cur., dec. I, aim. 3, p. 39).
Gas de Roxsseus. — II s'agit d'im ver semblable ä une sangsue, ayant deux teles, qui fut expulse par un vieillard avec des urines sanguinolentes, et qui, conserve dans de l'eau froida, vivait sept jours encore apies son expul­sion. (Bald. Ronss., in Episl.medicin., X, p, 41, op. cit.)
Pierre Pacheco, medecin de I.unelle, vit rendrc en 1626, par une dame polonaise qui souffrail de violentes douleurs de reins, un grand nombro de vers do la longueur d'une aiguille, noirs et conuis (J. Rhodius, ouvr. cite, cent, in, p. 155; plusieurs hisloires du meme genre sont citees par Rbodius dans les sect;33 el 30.)
Tulp rapporle deux observations : 1deg; laquo; Undovigenti vermiculi excrcti. raquo; Vers ayant deux cornes el un grand nombro de pieds. 2quot; laquo; Cottidianus ver-raquo; mium miclus. gt; Vers ayant des pieds (Tulpii, op. cit., obs. l, p. 173 et obs. Li, p. 174).
Gas de Bartiiollv. — Insecte ayant la forme d'un scorpion {Hist, anat., cent IV).
Cas de TuBDEnvnxE. — Femme epileptique ayant rendu longtemps avec les urines des vers courts et munis de pieds {Trans, philos., nquot; 167, 1683, el Co(/. acad., part, etrang., t. VII, p. 82).
Cas de Ed. Tyson, —Nymphe de sauterelle {Collect, acad., part. Strang., t. VII, p. 878).
Cas de Barry. — Homme sujet a des hemaluries qui rendit avec les urines un ver donton put voir la beuche, les yeux et lesanneaux circulaires {Essais d'Edimb., t. VI, p. 381, rapp. m cxtoiso, par Chopart. oid'c. c/(., t. II, p. 138).
Cas de Bianchi. — Vieillard rendant avec l'urine des vers oblongs, sem-lilables a des oxyures, ayant une tötemunie de cornes, six patles, etc. (Op. cit., p. 327, tab. in, fig. 17).
Cas de Harvey Campbell [vers dam la vessie urinaire). — Ces vers, rondus
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CHEZ L'HOMME. — PSEUÜHELMUNTHES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;3Ü5
an nonibre de trente, avaient un demi-pouce do longueur el des jambes dis-posees en deux rangees {American Joutn. of the med. science et Gaz. med. lt;le Paris, I. VI, p. 125, 1838).
8 IV. #9632;— Cas incertce sedis. Panni les cas qui appartiennent pro-bablement soit aux vers erratiques, soit aux concretions fibrineuscs, soit a des animaux autres que des vers, il en est qua Ton ne peut ranger avec quelque certitude dans i'une ou l'autre de ces catego­ries, les auteurs n'ayant point donne de details sur letat des ma-lades ou sur la constitution des corps observes ; d'autres fois, ils en orit domn' qui n'admettent aucune explication.
Scaligek altribue la morl d'un de ses malades a des vers qui s'etaient for­mes dans la vessie et qui avaient mis obstacle aus cours de i'urine. Ces vers elaient lisses, blaues, avec des yeux de feu et un roslre aigu (J. Scaliger, in Arist., Comment, cit., lib. V, sect; 213, p. 597).
Argknteiuus el Rondei.et rapportent le cas d'un liomme morl avec de vio-lentes douleurs de reins, chez lequel on Irouva un dragonneau de la longueur du doigt index pourvu d'ailes et d'une queue (eile par Leclorc, op. cit., p. 276).
Gehtilis a vu un liomme qui eul la fievrc quolidienne avec une douleur des reins et qui, dans la convalescence, rendit avec les urines des verspetits etplats. La douleuralors cessa (Canon Avicen., Comment., ad lib. Ill, fenn. I. tract. 2, cap. in, el Schenck).
Aloysus Mündella parle de versrendus avec I'urine, longs commeledoigl, semblables it ceux de Hntestin el rouges [DMogo VI, eile par Marcellus Uoualus, op. cit., p. 153).
Thomas Mehmann, medecin du due do Ferrare, a vu une femme alteintede dvsurie guerir apres avoir rendu par les urines un ver long dune coudee (Andry, ottw. cii., U I, p. 293).
Fernel dil avoir vu de petits vers nes dans les reins qui avaient ele rendus avec I'urine {Palhol, lib. Yl, cap. x, el Schenck, obs., etc.).
Hoüillier dit avoir vu de longs vers rendus avec les urines apres de grandes douleurs des lombes (Hollerius, De morbis intemis, lib. I, cap. liv, p. 119, in Scholiis. Paris, 1664).
Tu. Bartholis rapporle qu'un petit ver rouge, long comme une phalange du doigt, a ele rendu avec I'urine par un enfant alteint do strangurie {Act. de Copenhague, obs. xxi, 1677-1679, et Colled, acad , part, etrang., t. VII,
p. 336).
lt; L'an 1633, dit Covii.i.akd, M. de Sillol me fit voir un enfant age
llAVUNE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; quot;'
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306nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VERMINEÜSES DES V01ES L'IUNAIRES
d'environ cinq ans, lequel ayant ele Iravaille duraiil plusieurs jours de la ver­mine avec fievre ardente, tomba dans une legere suppression d'iirine ; et en-suile la nature poussa dehors par la verge, avec les urines, un vermisseau excedanlun pied de sa longueur; le lendemain lui elant arrive pareille chosei ees aniinaux, sortis exlraordinairement par ce conduit, mejelerent dans quel-
que etonnement.....raquo; (J. Covillard, Obsero. ialro-chirurgiques, ouvr. publ.
en 1039, Strasbourg, 1791, p. i19.)
Le R. P. Camerin rendit longtemps par les urines du sang, des flocons de vers et enfin un animal qui ressemblail ä une peilte vipere, apres quoi il fut gu^ri (Biegny, Nouv. decouv. cit., p. 135, 1679, rapporle im extenso dans Rayer. Maladies des reins, t. III, p. 745).
Mauche a vu un garcon de six ä sept ans rendre par la verge un ver velu, long de sept ä iiuit travers de doigt et gros h proportion, el ceia aprös avoir souflert pres d'une annee de grandes douleurs de reins qui durerent jusqa'ä ce que le ver fut rendu avec du sang eaille qui sorlit peu apres (Elegny, .Voiiraquo;. d^co!(laquo;.,lett. VII, p. 317,1679; et Bonet, Sepu/c, lib. Ill, sect, xxn, addit. obs. n, t. II, p. 597).
Skgf.r a vu un enfant de onze ans rendre avec les urines un paquet de vers renfermes dans une sorte de sac (rapporle par S. Schultz, Ephem, nat. ewe, dec. I, aim. 8, 1677, et, Collect, acad., partetrang., I. Ill, p 3241.
Olaüs BonRicuius raconte qu'un lionune atleint dune fievre quarle rendait de temps en temps avec les urinis des vers morts, plus longs et moins gros que les vers de terre {Ad. de Copenhague, 1677-1679, obs. lxx, et Colt, acad.. pari, etrang., I. VII, p. 368).
Spechtius a trouve un petit ver dans une vessie dont le bas-fond etait ulcere (cite par Bonet, Sepulc, lib. Ill, sect, v, obs. xx).
Cousin rapporle qu'un soldat rendit par l'urethre un ver rond de Imil pouces de longueur. II en avail rendu beaueoup d'aulres semblables depuis plusieurs annees [Aeta helvet., I. VIII, p. 192, cite par Borsieri, Insiit. med. Lipsia;, 1826, t. IV, cap. x, sect; 132, p. 366).
Du Moncfau, medecin äTournay, rapporle qu'un homme, äge de cinquante ans, expul-a deux vers avec une urine sanguinolente el deux autres lo sui len­demain. Tun deces vers avail la longueur du doigt, lautre etait plus pelit. — Pas decaracteres de ces vers: absence de details concernaul une inuladie des reins ou de la vessie.
II parle d'un cas semblable observe chez une femme par un medecin de sa ronnaissance (lourn. de med. de Corvisarl. Paris, an XIII, t. X.p. II).
Cas de Geron. — Femme, douleurs aigues dans les lombes el dans los parlies voisines, ischurie. Un ver est rendu le 15 janvier (1788); un autie est tire de l'arethre, le 22, par la garde-malade; noavean ver le 26. Guerison
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f.HEZ L'llOMME. — PSEUDIIIJ.MINTHKS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 3ü7
en qiielquos semaines.—Absence de delails propres ä eclairer le fail; point do descripüon des vers {Ancienjourii.de mcd., t. LXXX, p. 210, 17S9).
Gas de Klhn. — lt; Un garcon de six ans, dune bonne conslitulion, avail eteatlaque tool a coup, en mangeant, d'un tetanoä que des onclions anlispas-modiques ont dissipe facilemont. Le malade, s'etan! endormi ensuile profon-demenl, a ou une sueur qui s'osl soulenue pendanl six heures. A son reveil, il a pris le pol de null el a rendu avec des douleurs interrompues une grande quanlile d'urine dans laquellc on a vu plus de deux cents ascarides (oxyures) donl la pluparl elaient encore en vie. L'urine elait naturelle, claire, sans o-laires ni graviers; une poudre laxative n'a pas fail evacuer de vers. L evacua-lion lmie,renfanl ajoui d'une bonne sante.raquo;(0/ss. de asearid. per urin.emissis, ant. J. A. Fried, Kuhn.IeniE, 1798, etJouni. deSedillot, I. I: p. 222, Paris, an VII.)
Nous rapporlons ce fail avec tons ses delails parce qu'il est generaleraenl cite comme un cas d'oxyures rendus avec l'urine, mais comment croire dune part quo ccs oxyures avaienl vecu dans la vessie sans occasionner d'acci-denls, el d'une autre qu'ils sont sorlis, tout ä coup, tous a la fois? Au reste, d'oü seraient-ils arrives dans la vessie, puisqu'il n'en exislail pas dans I'in-leslin? Ce cas concerne sans doule, comme celui de Ruysch, des larves de mouclie qui se sont trouvees accideiitellemenl dans le vase de null.
a Ballaud a vu sortir de la vessie d'un homme vivanl un ver long de ti enle ponces, gros comme une premiere corde a violon, no ressemblant ä aucnn vor connu, si ce n'esl un peu aux lombricaux, ce ver vivail encore au moment de sa sortie. raquo; [Journ. milit. el Xouv. journ. de mod., chir., etc., de Beclard, 1819, t. IV, p. 168).
Fb. Pascal rapporle que laquo; chez un jeune homme de vingtdeux ans qui eprouvait de veritables acces d'epilepsie. lusage du calomel ä haute dose el des boissons ameres determinerent la sortie d'une grande quanlile d'oxyures vermiculaires par I'anus, el dune trentaine de vers du mfime genre, mais trespelils, par le canal de I'lirethre. Les phenomenes nerveuxeesserent apres cetle derniere evacuation. raquo; [TraiU des malad, des votes urin. do Chopart, 1. I,p. Ill, note, 1821).
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L1VRE DEUXIEME.
VIlllS HAMS I.Klaquo; CAVITES C'l.OSKS MAT^RKLIiKiN OV ACCIOEMTKLLKS.
PREMIERE PARTIE.
AFFECTIONS VERMINEUSE8 DU SYSTEME SANGUIIV. ilÜMATO/.OAIUES.
L'existence de vers libres dans les vnisseaux de certains animaux estun ftiit constate depuis longtemps. Ces vers ont öte designt's sous |e noin A'hematozoaires et reunis en un groupe distinct. Si cette reunion permet d'embrasser dans une elude gen^rale les questions de physiologic et de pathologic que souleve la presence des ento-zoaires dans le Systeme sanguin, an point de vue de la Zoologie eile est purement artificielle.
On connait des hdmatozoaires chez les mammifercs, les oiscaux, les reptiles, les poissons, ct chez plusieurs invertebres. La pluparl de ces entozoaires sont microscopiques, depoumis d'organes geni-taux, et cireulent avec le sang dans tous les vaisscaux. Un tres petit nombre atteignent des dimensions plus considerables et sont pourvus d'organes genitaux. Ceux-ci se trouvent genemlemcnt dans une portion deteiminee du Systeme circulatoire. Les raieux connus parmi ces demiers sont :
Chez rhomme, le Disiomum hmmatohhnn, qui se trouve dans le Systeme veineux abdominal;
Chez les solipedes, le Sclerostomum aneurysmaticum, qui se trouve dans le Systeme arteriel abdominal;
Chez le marsouin, le Pseudaliusfilum et le Slenurus iiiflexus, qui se trouvent, le premier dans l'artere pulmonaire et ses divisions, le second dans les sinus de la base du crane.
Ces hdmatozoaires peuvent se rencontrer dans les vaisscaux de plusieurs organes, mais e'est toujonrs dans le meine syslfeme; ainsi, la pseudalie n'a etc rencontrde que dans des vaisscaux k sang vei-
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AFFLCTIONS VEBMINEDSES BU SYSTtMii SANGUIIf.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;309
neux ; le sclerostome anevry-smatique ue I'a etc que dans des arttres, au inoins aucune observution ne prouve que les vers qui ont ctö trouv^s dans les veines, chez le cheval, appartiennent ä cette espüce d'entoznaire.
II existe anssi chez le chien des hematozoaires adultes, mais leur ötudo est encore fort incomplete; ils paräissent appartenir a plu-sieurs especes ; la moins rare est Injilaire hvmatique, qui se trouve dans les cavites droites du coeur.
Les cntozoaircs du sang appartiennent aux nematoides, aux tre-matodes ou aux protozoaires. 11 en est qu'on ne pent encore rap-porter a un ordrc determine.
L'originede ces parasites, comma celle de la plupart des entozoaires, est genöralement inconnue. Si ceux qui sent pourvus d'organes ge-nitaux se reproduisent dans la cavite qu'ils habitant, on se demandera par quelle voie se transmcttent-ils d'un individu a l'autre, et coin-ment se fait-il que leur noinbre seit en general assez limitc, quand celui de leurs ceufs ou de leurs larves est extremement considerable ?
Quehjues fails rccemtnent observes permettent de penser que plusieurs des hematozoaires depourvus d'organes genitaux sont les larves d'un hehninthe qui vit dans les vaisseaux mimes ou dans les organes de l'animal envahi. Les petits vers nematoides du sang de la grenouille, design^s sousle nom d' Anyuillula intestinalis par Va­lentin qui les a decouverts, sont, ä n'en pas douter, les larves d'une filaire que Ton rencontre, chez ce batracien, dans le voisinage des gros vaisseaux de la poitrine. Ce fait, constate par M. Vulpian, jettera sans doute quelque clarte sur Torigine des larves des nema­toides, qui circulent avec le sang dans les vaisseaux de plusieurs autres animaux(l). Ddjä Ecker avait vu un fait analogue, mais moins probant chez le corbeau (2).
On comprend que Ton ne puisse trouver sur les tuniques des vais­seaux la trace du passage de ces larves microscopiques; or, on ne peut d'avantage esperer de reconnaltre celle du passage des hema­tozoaires adultes et relativement tres volumineux qui habitent les arteres ou les veines de certains animaux; car e'est a l'etat de larve qne ces entozoaires ont du arriver dans la place oil on les trouve
(1)nbsp; Vulpian, A'o/c sue les hcmalosoaires plifonncs do la grenouille Commune (.l/cm. i'ue. bioloyie, 183i, t. I, '2e serie, p. 123).
(2)nbsp; Etkcri Muller's Arch. ami. phys., 1815, p, 30!.
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310nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VEBM1NEÜSES DU SYSTEME SANG l IN
atlultes, 11 se peut meine que ces larves aient penetrc dans le Sys­teme sanguin par les vaisseaux capillaires et se suient arretces en-suite dans la portion detenninee de ce sysleine oil ellcs doivcnt prendre leur developpement ulterieur; aussi nous ne serons point surpris du resulfat des recherches de MM. Trousseau et Leblanc, sur le sclerostome des arteres du cheval : laquo; Nous avons recherche avecsoin, disent ces autturs, des traces de cicatrice sur la mem­brane interne, et nous n'en avons jamais rencontre. Nous voulions, en effet, connaitre la route qu'avaient suivie les entozonircs pour arriver dans Tinterieur du vaisseau, et nous devons dire que jusqu'ici nous 1'avons cherchee sans pouvoir la trouver (1). raquo;
Certains animaux re^ivent hereditairement la disposition anx hematozoaires; e'est co qui a et^ reconnu pour le chien par MM Gruby et Delafond. On pourrait attribuer cettepredisposition au fait de la communication des hematozoaires de la mere au foetus par la circu­lation placentaire; e'est rneme de cette manierc que quelques hcl-minthologistes ont explique la transmission des entozoaires en ge­neral; mais, si nos connaissances physiologiques relativement aux communications de la mere avecle foetus, n'infirmaient cette maniere de voir, un fait observe par M. Chaussat la detruirait coinpletcment: quot; Ayant examine, dit M. Chaussat, le sang d'unc fcmelle pleinc du rat noir [Mus rattus L.) dont le sang offrait un trcs grand nombre de ces animalcules filiformes, je cherchai si le sang contcnu dans le cceuret les vaisseaux de cinq fectus qu'ello portait en contenait ega-lement. Je ne pus en decouvrir un seul, et ce fait, au point de vue physiologique, presente peut-etre quelque interet (2). •gt;
Les jeunes animaux sont moins sujets aux hematozoaires que les vieux, Les observations de M. Rayer sur le sclerostome des arteres du cheval, celles de M. Chaussat sur l'hematozoaire du rat noir, et cellcs de MM. Gruby et Delafond sur celuidu chien, s'accordent sur ce point.
Chez la plupart des animaux, les hematozoaires n'occasionnent aucun phenomene appreciable dans la sante, aucun desordre dans les organes. Leur presence parait generalement compatible avec l'integrite de toutes les fonctions. Quelques-uns de ces vers cepen-
(1)nbsp; Recherches mat, sur ks malad, des vaisseaux {Arch. gen. dc med,, 1828, t. XVI, p. 198).
(2)nbsp; J. B. Chaussat, Des hanalosuaircs (Ihi'se, 1850, p. 26).'
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CHEZ L'HOMMt. — lltMATOZOAIKES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;311
dant ne sout point inoffensifs; ils occasionnent des desurdres locaux et peut-etre quelques troubles dans les fonctions du systems ner-vlux doivent-ils leuretre attribuüs dans des cas dont nous parlerons bientot.
Nous n'aurons ä nous occuper ici que des lu'inatozoaires de rhomine et de ceux du cheval et du chien, les seuls animaux domes-tiques chez qui Ion ail encore rencontre des lieuiatozoaiies.
PREMIERE SECTION.
IIKMATOZÜ.VIUES UE l'HOMME.
L'opinion qua le sang de l'homme contient quelquefois des vcrs n'est pas nouvelle. On trouve dans les aneiens auteurs plusieurs faits quis'y rapportent; mais c'est de nos jours que I'existence d'en-tozoaires dans le sang de l'homme a ete mise hors de doute; toute-fois les faits qui concernent les hematozoaires reels de Ihomme sont bien differents de ceux qui ont ete rapportes anciennement et ne les confirment en aucune maniere : les hematozoaires de rhomine ap-partiennent generalement a Vordre des trematodes, tandis que les vers que nos devanciers croyaient avoir vus dans le cccur ou dans les vaisseaux veineux et auxquels ils avaient donnö le nom de vers sanguins, appartientlraient a l'ordre des nemato'ides. Tous ces faits ont ete generalement regardes par les helminthologistes modernes com me mal interpretc's, ct peut-etre n'en est-il aucun qui mente d'occuper un auteur serieux.
Plusieurs incdecins ou naturalistes, nos contemporains, attribuent ä l'homme des hematozoaires microscopiquesciont I'existence est tout aussi conteslable que celle des vers sanguins.
Klencke assure avoir vu dans le sang, chez l'homme, des animaux semblables aux infusoires et rapporte ä leur presence la manifesta­tion d'acces periodiques de vertige (1). Gros dit qu'onen a rencontre dans le sang d'individus atteints de syphilis (2); mais M. Chaussat a vainement recherche des hematozoaires microscopiques chez des in-tlividus atteints d'affections syphililiques recentes ou anciennes et
(1)nbsp; nbsp;Klencke, Neue Physiol,, Ahhandl. Kcipz., 1843, p. 163.
(2)nbsp; Gros, Obs, ct induct, micrusc. sur quelques parasites, 1845.
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312nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFEG-CIONS VERMlMiUSLS DU SYSTEME SANGUIN
dansun grand iiombre d'autres maladies (1). Quoique les recherches microscopiques soient aujourd'hoi tres communes, nous ne connais-sons aucun observateur qui ait fait mention, depuis quelqoes annees, d'hematozoaii-es microscopiques cliez rhomme (2).
Nous parlerons d'abord des hemafozoaires vrais, cnmite des en-tozoaires qui, vivant normalement hors du systfeme sanguin, se trouvpnt dans ce Systeme accidentelleirunt, en apparence an moins, et comme par une en-cur de lieu. Nous rapprocherons de ces hema-tozoairesaccidenteh d'autres vers qui ont cte Irouvds dans des tu-meurs et dont, suivant nous, le siege primitif a cte les vaisseauxde la partie affectee. En troisieme lieu nous rappelleionslescasd'hema-tozoaires iictii's.
CHAP IT RE PREMIER.
lUhUTOZOAIUES VRAIS.
Bisiome kamalobie (Synops., nquot; 38).
Oi: ne connait point en Europe d'entozoaire qui fasse son sejour normal dans les vaisseaux sanguins chez I'homine; mais en Egypte, un ver du genre distome se trouve frequemment dans les vaisseaux des organes abdominaux. C'est en 1851 qu'il a ete observe pour la premiere fois. M. Bilharz, qui l'a decouvert, et M. Griesinger nous ont donne tout ce que Von sait aujourd'hui de cet hamp;natozoaire (3).
Le distome hsematobic n'a encore etä observe qu'en Egypte; il y est tres commun, car sur 363 autopsies, il a Hi trouve 117 fois par M. Griesinger. II parait plus commun de juin äaoüt, et plus rare en septembre, octobre et Janvier.
II oxiste dans la veine porte et dans les veincs mesaraiques, h^pa-tique, lienale, intestinales et viscerales. II ne parait point occa-sionner de desordres dans les troncs principaux tie ces vaisseaux, mais il en determine dans les capillaires et dans les membranes muqueuses.
(!) Chaussjil, 77i,gt;. ci(., p. I i.
(2)nbsp; Toutefois on ,i considdrt Ips globules blaues comrae doues d'nnc \ip propre (voycz le Synopsis, art. Protozoaires).
(3)nbsp; bilharz ct V. Sicbold, .Wm. dt., p. 59, 71, 72. - Bilharz, mime ouvr.,
p. 151.
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CllliZ L'HOMME. — JjlSTOMli ll.tMATODli:.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 313
A. — Ln presence du distome beematobie dans les vaisseaux des parois de la vessie occasionne des lesions variecs. Dans le degrd le plus faible, la membranemuqueuse vesicale offre destaches plus cm moius circonsciites, ibrrnees par line hyperemie tres forte et par du sang extravase, avec du gonlleinent; en ces points adherent des raucositäs et des masses d'exsudalion contenant desoeufs de distoine. Lestacbes varient enlre la dimension d'une leiitille et celle dun franc; dies existent habituellement sur la paroi posterieuie de la vessie; il est rare que la inuqueuse vesicale seit partout injeetee et ecehymosee. L'urineest pale et claire, imiqueuse, et contient quelqueiois desoeufs du parasite. Dans un degre plus avance, la membrane muqueuse de la vessie offre des elevures molles, fongueuses, d'un gris jaunätre, avec des taches pigmentaires; elles ont jusqu'ä une ligne d'epaisseur et renferment des extravasations sanguines; ces elevures sent quelquefois recouvertes d'une croüte calcaire formee en partie par une agglomeration d'ceufs de distome, des coques, et des sels de l'urine; rarement on trouve sous ces croütes de veritables ulce-rations. Dans d'autrcs cas, ce sont des exeroissances ou des vegetations isolees ou bien agglomerees, de la grosseur d'un pois a cello d'un haricot, jaunätres et ecehy-mosees, d'une ä trois lignes de hauteur, verruqueuses ou fongueuses, ;i forme variec Fic. 13, — Distoine bamaioblo,
,1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;j inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;11nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; t mälc et fcmcllc, dniires la fijnrc
et comparables aux condylomes; elles ont donnfop,r M. miiia„(pouri'ex-pourbaseletissusoiis-niuqueux.Cctissuest pKcation des iciires, wir k
.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ,,. .r Synopsis).
souvent dun jaune grisatre, ramolli, du-
fluent, infiltrede sang coaguleou de pigment; la membrane muqueuse qui le recouvre est souvent epaissie, mais eile a sa ronsistance nor­male. Dans les autres points, cetlc membrane est gönernlement un peu hypertrophiee. Le peiitoine vesical est quelquefois aussi le siege d'excroissances verruqueuses ou semblables a des cretes de coq. A la base des excroiss:mces, Bilhaiz a trouve des distomes bsematobies et leurs aufs dans les exsudations qui recouvrent la membrane muqueuse.
ß —Des lesions semblables a cellesde la vessie se tiouvent aussi
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oilnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VEItUlMmSES UU SYSTiiME SANGL'JM
sur !a membrane inuqueuse des ureteres et, dans des cas plus rares, sur celle du bassinet. Elles consistent dans des plaques irirgulicres, isolces, d'un gris jaunätre,un peu elevees, recouvertcs d'une couche de graviers urinaires dun noir fence, ayant le toucher du sable. Ces graviers sont constitufe par une agglomeration d'eeufs de distome vides ou contenant un embryon, par du sang, des corpuscules d'ex-sudation et des cristaux d'acide urique. ]1 existe en meme temps un epaississement du tissu sous-muqueux et quelquefois de la couche musculaire, qui amene des r^trecissementset par suite des dilatations plus ou moins considerables des ureteres ; de lä resultent des reten­tions d'urine et toutes leurs consequences. La membrane muqueuse du bassinet et des calices est injectee; les reins sont generalement volumineux et gorges de sang. Ces organes finissent par subir une degenerescence graisseuse, ou bien Ton observe la pyelile, la dila­tation du bassinet et des calices et l'atrophie de la substance renale. II n'est pas rare de voir les ovules du distome haunatobie consti-tuer le noyau de graviers ou de pierres dont les couches exterieures sont formees d'acide urique. Ces graviers se trouvent dans le rein, I'urelcre ou la vessie. Peut-etre est-ce ä la presence fröquente du distome hfematobie dans les voies urinaires qu'il faut rapporter la frequence des graviers ou des ulceres des reins dont les Egyptiens ^taient fort souvent affectes au temps de Prosper Alpin (1).
C.nbsp;— Dans le gros intestin il se trouve assez frequemment des alte­rations semblables a celles do la vessie, telles que des cpanchements sanguins.des depotsdansl'epaisseuret alasurfacedes tissus muqueux et sous-muqueux, des excroissances verruqueuses et fongueuses et des agglomerations d'oeufs dans les vaisseaux de la membrane mu­queuse. Les oeufs du distome hsematobie sont souvent fixes par ran-gees dans ces tissus et dans des exsudations pseudo-membraneuses qui recouvrent des ulcerations intestinales. Apres la rupture des vaisseaux, ces ovules sont mis en liberte a la surface de la membrane muqueuse. L'existence de ce distome dans les vaisseaux des intes-tins nest point en relation avec les dysenteries aigues ou chroniques qui sevissent endemiquement enEgypte, car MM. Billiarz et Grie-singer ont pu se convaincre que la dysenteric atteint des individus tout ä fait exempts de cet entozoaire.
D.nbsp; —Le tronc de la veine porte est quelquefois rempli de dis-(I) P. Alpioi, De med. .Kgyptiorum. Parisiis, 1645, lib. 1, cap. xiv, p. 26, B.
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CHEZ L'HOMME. — DISTOUE llEI'MlQUf.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;31 ;gt;
tomes hcL'matobies adultes; on trouve alors des ceafs dans la sub­stance hepatique meine. 11 se pourrait que la presence des ovules clans le tissu du foie devint unc cause d'altöration du parenchyme de ce viscere, ct le transport de ces ovules dans d'autres organes par le sang, pourrait peut-etreencore occasionner d'autres affections, ce qui toutdbis n'est jusqu'ici qu'une simple Hypothese.
E. —Lorsqu'une hömaturie sans cause apparente, ou bien lorsque ies symptomes d'une affection de la vessie ou des reins aura appelr l'attention du medecin, la recherche des ovules du distomo hsuma-tobie fournira assez sonvent des donnees certaines sur Tcxistence ou sur l'absence de ce distome dans le systfeme sanguin; les ovules pourraient aussi etre recherches dans les matieres lecales.
L'ignorance oil Ton est du mode de penetration de ces entozoaires dans le corps humain ne pennet pas de determiner los moyens de prevenir leur invasion. Quant au traitement curatif ä leur opposer. il n'est pas mieux connu. Les medicaments empyreumatiques ou fetides.tels que I'liuile deDippel, la terebenthine, i'asafoetida, etc., auraient sans doute une action sur ces vers comme ils en out une sur beaucoup d'autres entozoaires.
CHAPITRE II.
UEMATOZOA1RES ACCIDENTELS.
Disiome hepatique (Synops., n8 3-3).
Le distome qui habite les voies biliaires chez les ruminants et chez l'homme, e'est-a-dire le distome hepatique, peut vivre dans les vaisseaux veineux des organes abdominaux. Nous allons en rappor­ter un exemple incontestable observe chez l'homme.
Chez les ruminants et chez le mouton meine, cet entozoaire n'a point etc rencontrö dans les vaisseaux sanguins. D'anciens auteurs disent, il est vrai, que ce ver existe, chez le mouton, dans les veines du foie; mais il est facile de voir que cette assertion tient ä une me-prise, et qu'ils n'ont point examine d'assez pres dans quel ordre de canaux les distomes se trouvaient (1). Quant au fait observe chez
(1) Nous avons cil^ ces auteurs en parlaut des vers des voies biliaires (p. 237). Un observaleur plus reccut, Treutler (Mem. cil„ Animadv., ad obs. VI, p. 35),
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316nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEBMINEOSES DU SYSTEME SAKGU1N
l'honame, les circonstances qui I'ont accompagne, les details dans lesquels I'observateur cst entre, ne permetteiit pas de le revoquer en doute.
Ier Cas (Duval). Dislomesdans la veineporlechez I'lwmme.
laquo; Dans les premiers joiirsdquot;avril 1 8 30, j'inais pour sujelde veinologie du cours d anatomie de l'ficole secondaire lt;le medecine un hoinme age d'environ quarante-neuf ans, venanl de THolel-Dieu (Rennes); e'etait un couvreur nomme F. Faucheux, enlre dans le service de medecine le 24 mars au soir (1830), morlle 28 du mtoe mois, et sur la maladie duquel je ne pus oblenir aucun renseignement precis. Des informations prises sur .-on etat anterieur ne meclairerent pas davantage, il ne s'etail jamais plaint do rien de particu-lier; ce fut tout ce quej'en appris.
quot; Avant fait preparer pour la legen le Systeme veineux abdominal sans y pousser d'injection, et le foie etant conserve intact, je commengai par de-crire les veines mesaraiques et la veine splenique. Arrive au tronc de la veine porte, je nVapergus, en le decrivant, qu'un corps etranger place dans linterieur mamp;ne de ce vaisseau glissait entre mes doigts. L'idee d'un ver parasite, comme il en existe dans le foie de plusieurs animaux, me vinl aussilol a I'esprit; quoiqne je n'eusse pas eu encore 1'occasion d'en observer dans I'homme, j'ignorais egalement alors qu'on en eül nie I'exislence dans la veine porte. Je fis part de ma pensee aux eleves, et, prenant de suite un scalpel, j'incisai avec precaution les parois do la veine sur ce corps, que jo tenais toujours entre les doigts de la main gauche, et je decouvris au milieu dun peu de sang (luide que conUnait le tronc de la veine porle une douce du foie de la plus grandedimension. Apros avoir lermine ma lecon, que cette decouverte avait interrompue un instant, je poussai mon examen dans les divisions de la veine porte. Je ne trouvairien dans les branches ab­dominales qui concourent ales former;mais deux ou trois autres dislomes semblables au premier furenl rencontres dans le sinus el les divisions sous-hepatiques dece vaisseau. Les branches de la veine furenl ainsi suivies jusque dans linterieur du foie. el je decouvris alors d'aulres entozoaires de la möme espece, toujours dans les ramificaiions veineuses. J'en recueillis en tout cinq a six. Je ferai remarquer que les parois des veines qui contenaienl ces para­sites n'avaient pas ete ouvertes avant ma legen; qu'elles etaienl dans un elal tout a fail normal el ne presentaienl ni traces dinllammalion, ni erosion; le foie lui-m6me paraissait dans un elal nalurel, el le sujel ne presentait ailleurs rien de particulier.
raquo; L'animal du distome hepatique est trop connu pour que je m'arrfete a dc-
* (lit quit y a drux cspeccs disliuclcs dc dislomes chn le moulon, que les grauds sc
iruuverU toujours dans les taiiaux biliaires, mais que les pctits sc trouvenl, en
outre, dans la veine porte. Nous ne savons si ccllc assertion a donn^ lieu a quelqucs
rectierches verificatives.
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CHEZ L'HOMMI:. - DISTOME HtPATIQUE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;317
crire les individus que j'ai Irouves dans les veines de nion sujel; mais, alin qu'on ne puisse avoir aucune incerlilude sur 1 idenlile de 1'espere, j'ajou-ierai qu'etudies avec soin le jour ni6me de leur Jecouverle et compares aux figures de I'Encyclopedie [Hist. nat. des Vers, pi. 79, fig. 1 a 9), je n'eus aucun doute sur leur determination ; ils fiirent mis alors dans l'alcool, ou je les ai conserves depuis et deposes dans le cabinet de l'6cole secondaire. Enfm, les ayant souinis poslerieurement ä lexamen draquo; doyen de la Faculle des sciences de Rennes, M. Dujardin, dont le noin faitauiorite en pareille matiere, il reconnul tout de suite le distome hepatique; ce qui ajoule encore quelque inlerfeta notre observation , ce sonl les dimensions remarquables de ces en-lozoaires, car on ne les rencontre on general cliez 1 homme quo beaucoup phis petits (1). laquo;
II est done evident, quoique ce fait soit unique, que le distome hepatique peut vivre et sans doute se developper dans le Systeme sanguin.
D'autres i'aits, qui ne sont point sans analogic avec celui-ci, ont (5te observes r^cemment. L'analogie consiste en ce que le.s vers etaient aussi le distome hepatique, en ce que leur sejour etait en dehors des voies hiliaires ou de I'intestin. Dans ces autres faits, le sk'ge du distome etait la plante du pied, la paroi de la poitrine, la region mastoidienne, I'occiput; mais il est a presumer que, primiti-vcment, les vers etaient libres dans les vaisseaux, et que, entraincs avec le sang, ils se sont arretes dans les capillaires de la partie oil leur presence s'est manifestee par une tumeur. En effet, un distome extrait des parois de la poitrine et qui a ete confiö ä notre examen ^tait gorge de sang jusque dans les ilernii'res ramifications de son intestin. Un foyer occupe par deux distomes trouves dans le pied, contenait, non du pus, mais un caillot sanguin. Dans un troisieme oas, la tumeur s'etant ouverte spontanement, il en sortit un liquide sero-sanguinolent. Comment, d'ailleurs, expliquer la presence d'uu distome dans la region occipitale, par exemple, autrement que par le transport de ce ver par les vaisseaux sanguins ?
D'apres ces considerations, nous rangerons las cas de tumeurs sous-cutanees contenant des distömes, parmi ceux qui appartiennent aux hematozoaires. A cote de ces faits, nous placerons celui de Treutier, qui est generalement connu, et qui est gendralement aussi regarde comme un fait mal observe. II a une grande analogic avec les precedents; et, si les animaux extraits de la veine fibiale
(1) Duval, Note sur un cas de presence du distome hepathique dans hi veine pnrte dies I'homme (Gazette medic, de Paris, 1842, t. X, p. 7C9).
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.'518nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEBMINEUSES DU SYSTEME SANGUFN
antcrieure n'ontpas i'te rapportt-s aux distomes, c'est u un examen trop peu eclaire qu'il faut sans doute I'attribuer.
IIe Gas (Giesker et Fuev). Deux distomes renfermes dam une tumeur de la plante du pied.
laquo; Giesker ful consulte, le 20 decembre 1848. pour la femme du contre-mailre dune manufacture de soie, pres de Zurich. Depuis le milieu d'aoilt, un medecin traitail celte femme pour une indainmation situee dans le milieu de la plante du pied droit. II y avail lä une espece do tumeur d'environ i pouco a I pouce 1/2 do diametre, qui elait quelquefois appareiite vors le bord externe, quelquefois vers le bord interne du pied, sans jamais s'ouvrir, et qui dispa-raissait babituellement duns Tospace de six ou huit jours. Cependant, le milieu de la plante du pied restail toujours plus ou moins gonfle et douloureux, en sorte que cette femme no pouvait marcher que sur la pointe du pied. Toutes les tenlatives faites pour determiner l'ouverture de la tumeur furent vaines. En decembre 1848 , la plante du pied presentait une endure d'un rouge pale qui s'etendail obliquemont depuis le cole interne du calcaneum jusqu'au cin-quieme metastasien, mais qui nelait pas en rapport avec les os, le perioste ou les muscles de la plante du pied, puisque les orteils avaient conserve I'in-legrite de leurs mouvements. La tumeur avail en parlie son siege sous I'apo-nevrose planlaire dans le tissu areolaire. Ella n'etait pas douloureuse au tou-rher, eile paraissait ceder longitudinalement et 6tre logee dans une cavite profonde. II n'y avail pas de llucluation. un peu au-di'Ssus du bord du pied, directement sous la malleole interne, il y avail encore un leger gonüe-menl arrondi de 1 pouce de diametre el d'un rouge presque erysipelaleux. Sur ce gonflement il y avail une petite lache d'un rouge noirätre, un peu plus grande que celle qui esl occasionnee par la piqüre d'une abeille ou de quelque aulre insecte. Auoune ouverlure n'existait dans I'epiderme, aucune echarde, aucun fragment de verre ou d'une substance quelconque n'etait enlre dans le pied. De la partie externe do la cheville, le gonflement s elait olendu graduellement a la partie inferieure de la jambe el ä la plante du pied.
raquo; Ledocteur Giesker pensa que cette alTection provenait d'un corps etranger qui serait elimine par l'inflammation des parlies; en consequence, il ouvrit la tumeur sur le bord inlerne du pied, el il observa que la lache noire, qui se Irouvail au centre, menail ii un petit canal qui elait en rapport avec un plus grand silue dans la plante du p:ecl; celui-ci. dont la situation correspondait au second gonflement, ful aussi ouvert ;'il se dirigeait sous I'aponevrose plan-taire, entre celle aponevrose el les flechisseurs des doigls, el se terminait en cul-de-sac vers l'eniinenee du cinquieme metatarsien. II no conlenait ni pus, ni corps Stranger, mais seulement du sajig coagule el du tissu cellulaire non colore et libre. Apres que lecoulemenl du sang ful arrfete, on introduisil dans la plaie de la charpie el on laissa I'appareil pendant huit jours. Lorsqu'on eut leve les pieces du pansement pour la premiere fois. et apres qu'on eut pra-liqiu' une forte compression dp has m haul. un animal scmbhible i) un ver
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CHEZ L'HOMME. — DISTOME HEPATIQLE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;319
qui, place ensuito dans leau, eut des mouvemenls propres, sorlit avoc lo pus. Le medecin ordinaire crul d'abord ä une illusion, il retire encore un second corps semblable qu'il ecrasa malheureusemenl enlre ses doigls, supposant que c'etait du lissu cellulaire. Le 11 fevrier, la guerison etait complete.
raquo; L'animal, ajoute M. Giesker, ne peut avoir etc introduit dans la parlie malade par la charpie du pansement; tout indique qu'il existait dans le corps longtemps avant rouverluredo la lumeur, et qu'il avait produit le canal et la tumefacuon dont le siege clait variable. L'animal avait six lignes de longueur (13 millimetres); il a ele reconnu par le professeur Frey, et aussi par Von Siebold. pour un distomo liepalique jeune. II est plus que probable qu'il avait penetre directement sous la forme de cercaire, dans la plante du pied. La femnie a pu donner lieu ä cetle introduction en lavant du linge dans les parlies slagnantes du lac de Zurich, ou bien en baignant ses pieds ou son corps entier dans le lac (1). a
Le distome est depose dans la collection zoologique de Zurich.
Illquot; Gas (Pexn Habius). Dislomes sorlis d'un abcis situe ä l'occipul ehe: un enfant.
laquo; William Bridge, äge de vingt-cinq mois, etait päle, maigre, et avail lo venire lumefie; d'ailleurs, il etait bien porlant et jouissail d'un bon appetit. II y a environ deux mois, sa mere observa une lumeur ä la parlie superieure de l'occiput, lumeur de la grandeur dune demi-couronne et qui alleignil, en six a huit jours, la circonference d'une orange. Alors eile s'ouvril spontane-ment et rendit une grande quanlite de pus. L'abces continua a se remplir el ä se vider par intervalles pendant environ trois semaines, lorsqu'un jour, apres avoir enleve le cataplasme el absterge le pus, la mere apenjut, sur la serviette deslinee ä eel usage, plusieurs entozoaires qui ne donnaienl aucun signe de vie ni de mouvement. Je vis I'enfant pour la premiere fois, et la mere me montra les entozoaires (au nombre de six). J'examinai la cavite de l'abces mais je n'en decouvris pas d'autre. La plaie se guerit en continuant I'usage des cataplasmes.
raquo; On n'a jamaisremarqueque I'enfant eüt rendu des vers, et j'en ai recher­che vainement en prescrivant des remedes anlhelminthiques. L'enfant avait etc sevre ä 1 äge de dix-huil mois ; sa nourrilure , depuis lors , avait consisle particulierement en farineux, et les pomines de lerre en avaient forme la base.
raquo; Jusqu'ä present je n'ai trouv6 aucun cas semblable dans les ouvrages de medecine que j'ai consultes. Quant a ce qui regarde la classe ä laquelle appar-tiennenl cesanimaux , on pourrait les ranger parmi les Iremalodes, car ils paraissent avoir de la ressemblance avoc le distome qui se trouve dans le foie du mouton (2). raquo;
(1)nbsp; Uillheilungen der natwrforsehendea Gesellschafi in Zurich, 1850, Bd. II, p. 89. — Küchenmeister, ouvr. cit. — Lebert, Traile d'anatoniie pathologiquege-neraJe et speciale. Paris, ISöT, t. I, p. 40tgt;.
(2)nbsp; J. Peon Harris, Liverpool, octubre I8''.(i, f.ettre an professeur ti. Ow?n
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320nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEÜSES DU SYS1KMF SANGII.N.
IV* Cas (Fox). Dislomedans une lumeur iituee derriire l'oreiUe.
laquo; M. L...,äg6de treole-neuf ans, d'une bonno constitution et gröle oxces-sivement, avail elii marin pendant vingl ans, naviguant dans les Indes occi-dentales,la Medilerranöe, l'Ameriquedu Sud, etc. Pendant ces dernieres Imit annees, il a pris chargement a Cronstadt, dans la Balüque, et visile aussi Amsterdam. I! y a environ quatorze rnois, pendant qu'il elait ä Cronstadt, il s'apertut d'nn petit boulon place ä :J pouces derriere l'oreiUe. Ce bonton s'agrandit et atteignil la grosseur dune petite noix. Une solution iodee ful appliquee pour dissoudre la tumour, mais sans succes. Quelque temps apres, pendant quo eel Imnune etait en mer, le boulon s'enflamma et s'ouvrit, pen­dant par deux petiles ouverlures im liquide sero-sanguinolenl. Le bouton se guerit alors, et, apres quelque temps, se remplil de noaveau dun liquide sem-blable. On en fit l'ouverture el la plaie ful panseo avec de la cliarpie seclie. Le lendemain, en examinant celte plaie, jecrus voir quelque chose se mouvoir, et, l'ayant extrait, je reconnus un distome. En faisant le pansemenl le jour suivant, des portions d'nn aulre ver parurent exisler dans la plaie; mais elies etaient dans un tel etat do ramollissemenl, que je ne pus les reconnatlre d'une maniere certaine. La couleur do ces vers etait lout ä fait sernblable ä celle de la surface de la plaie. Celle-ci ful pansee avec un onguenl resineux et de la charpie; eile guerit doucement et resta en bon 6(al depuis lors. Get bomme est maintenant en mer et je n'ai pas appris qu'il ertl eu d'autres tumours du mßnie genre (1). raquo;
V'' Cas (DioNis des CAitiui;iir.s). — Distome extrait dune lumeur siluee dans la region hypochondriaque droile.
laquo; Vers la fin de mai 1807, je fus consulte parun de mes amis, äge de trenle-cinq ans, d'une assez bonne constitution, pour une lumeur Ires dou-loureuse situeo dans la region bypochondriaque druite, qui le privail de som-meil el rempecbail de vaquer ä ses occupations. Celte lumeur peu volumineuse, de la grosseur d'un amfde pigeon, elail rapproclieo un pen de la region epi-gastrique et ä 2 centimetres environ au-dessous des cartilages costaux. Elle elait non lluctuante, ties dure; la peau, qui availsa couleur naliireile, n'etail point mobile sur eile el se froncail quand on cherchait a la pincer. Par sa base, il elail difficila de la limiter ; eile paraissait se perdre dans les organes profonds.
s Le malade, qui a habite trois ans les Antilles, oü il eut un acces de Gevre intermiltente, el six mois la partie marecageuse de la province de Constan-tine, avail deja eprouve quelques douleurs vives dans le cole, a Bone, entre autres, a la suite dune longue course a chevai pendant laquelle il avail ete
[Appendix li de la traductloo anglaisc du Manuel des parasites de Küchenmelsler, par EdwiaLankcslcr. London, 1857, t. I, p. 435).
(1) Cliarle.* 1 ox, de Topsham, Devonshire, 2 fevricr 1857, Appendix li, cite, p. 434.
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chez l'bomhe. — msroMt iifiPATiyue.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;321
mouillc. Deux ans apres, il ful oblige, par ses occupations, d'habiler sur les bords d'un lac durant plusieurs semaines, a I'epoque oil commenraienl les fortes chaleurs de 1857. Ce flit dans ce sejour liumide qu'il ressentit les premieres atteintes de sa maladie, el qu'il s'aper^ut de la tumeur qui exislait dans la region hypochondriaque.
raquo; Une nuit 11 fut reveille par une douleur vive, poignante. occupant lout I'bypochondre et accompagnee de violents tiraillements du cole du sternum Un mudecin des environs, appele, lui prescrivit quelques calmants; mais les douleurs n'en continuercnt pas moins; elles se manifoslaient par interniil-tenccs. La pommade campbree, les cataplasmes laudanises, paraissaienl les diminuer.
raquo; Quelque temps apres, il revint a Auxorro. Grand fut nion embarras : M. X... se porlaitassez bien ; il n'avait pas de nausees, pas de vomissemenls, aucun accident du cöle des voies digestives, si ce nest une leinie subicle-rique ct uneanorexie qui persiste encoreaujourd'hui; il pretend n'avoir jamais rcssenli l'aiguillon de la faim. Le foie n'elait pas liyperlropbic et no depas-sait pas le rebord costal. La tumeur correspondail bien a la vesicule biliaire, niais eile etait tros dure, liec inlirneinent a la peau, ot il n'y avail aucun Sym­ptome de coliquo bepalique. 11 y avail cu anterieurement des doulourä inter-coslales; le malade se plaignait de douleurs atroces derriere le sternum. Men attention se porta du cote d'un abces par congestion, malgre l'absence de plu­sieurs signes importanls. Je prescrivis des pommades iodees. el, les accidents augmenlanl, une application de sangsues. Cos moyens, loin de calmer les dou­leurs, ne firent que les exasperer. Mon malado sen lint a sa pommade cam­pbree et a I'usagc dun bäume debile par un paysan du Morvan. 11 se senlii mieux... Sa tumeur ne laissail cependant pas que de le preoccoper, il n'y ressenlait plus de douleurs, mais des demangeaisons Ires vives. Enlin, dans le mois d'aoül de la möme annee, il me la montia en me disant quelle voulail percer, que depuis vingt-qualre heures il eprouvait des demangeaisons inlo-I6rables. Je l'examinai : eile n'ctait pas acuminee et n'offrait pas la moindre trace de iluclualion; la peau avail partout sa coloration normale, mais au centre se voyait un pelit point bleuätre de la grosseur d'une töte d epingle el forme par une pellicule mince et transparente comme une pelure d'oignon, derriere laquelle on distinguail facilement une goutleletle de serosile de cou-leur violacee. Je pressai ii droite et ä gauche avec les deux pouces, comme on ferait pour une petite tumeur sebacee; une goutle de serosile jaillit, et aussilot aprfes s'ecbappa un helmintlie Ires vivace, ayant ä peine 1 centimetre de lon­gueur, dont le corps etail aplali et tel que je n'en avals jamais vu. Des pressions plus fortes et reiterees ne firent plus rien sortir. En quelques jours la tumeur s'affaissa, et depuis ce temps, il y a bienlöt un an, le malade n'a plus rien ressenti. J'examinai avec une loupe d'horloger I'hel-ininthe provenant de la tumeur; je conslatai trcs facilement, ä une de ses exlremites, une ouverture arrondie en forme de beuche, un ecu court, un
DAVAIIfE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;si
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322nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ÄFPECTlÜiSS VI'IUllNKtSES Dt) SYSTtMli SAMiLIN
corps aplali et une arbörisalion simulant assez bien les rudimenls d'un lubo digeslif... (I). .
L'eütözoäire recucilli par M. Dionis a ete presents a la Societo de biologic par notre collegue et ami M. le docteur Gubler, qui a bien Voülu le confier a notre examen. Get entozoaire, consent daius
de i'huile, est intact, mais tros durci; il
appartient au distome hepatique, dont il ales piincipaux caracteres, cest-ä-dire le corps ovalaire, lanceole, aplati; la bouche situee en avant; une vcntouse triangulaire au sixicme anterieur; le tö-gument couvertd'epines microscopiques, l'intestin ramifiö. II est long de 6 mil­limetres, et ne possede point d'organea genitaux externes ou internes. II offre done une analogie complete avec cesui qu'ont observe MM. Giesker et Frey, et peut-etre aussi avec ceux qui ont ete d observes par MM. Penn Harris et Fox, et dont rexamen n'a pas ete fait au point de vue de l'absence ou de l'exis-tence des organes sexuels.
Fig. 14. — Liisloniü liqialiqno oxlrait d'un abecs par M. Dlonlraquo; des Car-ricrcs. — Grossi hilft fois
L'intestin ramifio etait gorge d'une
substance d'un rouge fonce, concrete,
bouche j 6, veniousc pusierieurc 1 qui, maecree dans l'eau, nous a presente
*Srrid'(',rf'r0',,i,1TOn8 llJS cal'aeteres des oorpuscales du sang
de rhomme plus ou moinsälteres; il se dessinait eil rouge a la surface du corps, et non en noir ou verdäfre, comme il arrive aux distomes extraits de la vesicule ou des con­duits biliaires; dans aueun point il ne paraissait contenir de la bile; d un autre cote, ä l'ouverture de la tumeur, il ne s'est ecoulu que de la serosite. II y a done tout lieu de croire que ce diatome, aveint de se faire jour au dehors, a vecu dans les vaisseaux sanguins, ct non dans les voies biliaires.
Cliacun des faita que nous venous de rapporter, isole et inconnu aux observateurs des aulres faits, a du soulever des doutes dans
(1) Cas connminiQiid par ledocteur Oioois des CarrtöfCs, m^decin li Auxerre, 30septembrc 1858.
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CilLZ L'HO.MMIi. — UlblUMt H£PA'fIQD£.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;323
1 esprit meine de ceux qui les out observes; ou donner lieu ä des expliciitions diverses. C'est ce qui est arrive, et ces explications sent toutes fort contestablcs; mais ces f'aits ramp;inis se confirment et s'ex-pliquent les uns par les autres : leur nombre et leur similitude ne permettent pas de revoquer en doute la reaiite de l'exislence des distomes dans certaines tumeurs sous-eutanee.s. Apres des objections exprimees par M. R. Owen, qui a constate quo les vers observes par M. Penn Harris etaieut bien des distomes bepatiques, ce der­nier s'est efforce d'expliquer comment ces distomes avaient pu so trouver accidentellement dans une serviette qui avait peut-etre servi k envelopper de la viande de boueherie; mais la mere de la malade n'a cesse d'opposer a cette explication des denegations formelles. Gelle de MM. Giesker et Frey, relativement a, I'in-troduction directe de leur distome sous les teguments, pendant quo la lemme avait les pieds dans le lac de Zurich, n'est point non plus acceptable, carles cas dans lesquels les distomes ont eu leur^iege ä la tete n'admetteut point une serablable explication. On ne peut davantage aebnettre celle de 31. Dionisdes Carrieres, qui suppose quo I'entozoaire observe par lui se trouvait primitivement dans la vesiculc ou dans les canaux biliaires, et qu'i! a perlbre ces parties, ainsi que la paroi abdominale correspondante. Un fait semblable devrait se presenter aouvent chez le mouton ; d ailleurs, il est bien evident que ce distome s'est trouve dans la paroi de la poitrine de la meme ma-niere que les autres so sont trouves a la plante du pied ou k I'oc-cipul. Suivant nous, 1'existence possible du distome hepatique dans le Systeme circulatoire, prouvee par le fait de M. Duval, autorise a croire qu'un tel vor, entrainö avec le sang, pounait arriverdans les vaisseaux peripberiques, oü il s'arreterait et deviendrait le point de depart des phonomenes occasionnes par un corps etranger.
Vlc Cas (Trei'TLeh). Deux distomes dans la veine tibiale anlevicurc (Hexalhyridiumvenarum, Treutler). Voy. Synops., ndeg; 49.
#9632; .lam igilür enarrabo historiam morbi adolescenlis sedecim circiter ynno-
raquo; rum__ Hie niinirum adolescens sordidatn fubri ferrarii artem ediscens ad
gt;i mnnditieiu corporis servaodam frequenli lavalione in Ikimine uti admonilDs raquo; est. Is igitur cum aliquando pedetenlim aquam intrftsset, vix per horae raquo; momentum ibi commoranti sponte nipla est vena libialis antica dextri raquo; pedis, atque non laevis bemorrhagia cam ruptaram secuta est, quse mode raquo; intermisil, modo vebemenlior rcdiit. Quod sanguinis profluvium nee reme-raquo; dlis stipticis, nee Grmiori fascia cobiberi poteral; in quod diligenlius inqui-i rendum ea prbpter sum provocatas. Et dum bnic examini prsBessem, sanguis
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32inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEBMINEÜSES DU SYSTEME SANGÜ1N
laquo; modo lentiori, modo ciimiori Qumine promanavit, atquc cum e vena mate-raquo; riem aliiinam densiorem eminere viderim, eam pro cruore sanguinis coa-raquo; galalo primum Imbni, scd accuratiüs intuenti duo animalcula vivendi ci sc raquo; movendi facullale instructa so obtnlerunl, quibus sine magna opera e vena raquo; rupta extractis, confestim sanguis efllucre desilL: vulnus aulem ruptum raquo; post tres fero soptimenas coaluit... (I). raquo;
Personne n'a nivoquö en doute le fait observe par Treutier; mais comma on ne connait aucun animal libre ou parasite qui reponde aux caractferes que cat observateur a donnes de ces vers, on a pense qu'il s'agissait ici de quelque hirudinee ou de quelque planaire qui s'elnit attachee aux teguments intacts ou accidenteliement excories. Cepen-dant une sangsuene penetro point dans les vaisseauxqu'elleatteint, une planaire ne se nourrit point de sang. L'exis-tence aujourd'hui connue de distomes dans les vaisseaux de l'homme pourrait donner k penser qua ces deux animaux appartenaient aux dis­tomes; et, en efFet, lorsqu'on examine la figure donnee par Treutier, on y reconnait tout d'abord le distome lanceole ou im distome hepatique jeune. La ventouse ventrale, bien dessinee, est situdenormalement, et les sixbouches anterieures dont parlo l'auteur ne sont pas rendues. Ces animaux avaient, comme celui de M. Dionis, 'lt; '#9632;#9632; Hexathm- ^ m'l''m^''es de longueur; les bouches n'ont pu (Kumticnorttm.d'appJs etre vues qu'ä la loupe, et saus doute on a pris
la (li,'iirc donnee par _nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;iiii-iwnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; i,-
Treutier. — o, gran- pour telles de simples depressions des teguments. deurnaiureiioii.'.grossi L'intcstin itait ramifiö, dit Treutier, ce qui se
six fois.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 1
rapporte au distome liepatique; sur la figure qu'il en donne, les ramifications sont tracces en rouge, couleur qui ren-dait sans doute leur coloration normale, et qui etait aussi celle du distome de 51. Dionis.
II nous parait, d'apres ces considerations, que le fait de Treutier, dont la bonne foi n'a Jamals ete revoquee en doute, s'expliqne par les faits rapportes ci-dessus. Ses hexathyridium etaient des distomes lanceoles ou hepatiques jeunes; leur petitesse n'en a pas permis un examen tres exact, en sorte que leurs caraetöres auront (5te mal in-terprötes,
(I) Fred. Aug. Trentler, Observ. path. anal, ad helminthologiam humin. corp. Upsix, 1793, p, 23.
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CHEZ L'HOMUE. — HtMATOZOAIHES FICTIFS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 32vrgt;
CHAPITRE III.
HEMATOZOAIBES FICTIFS.
Les observations que nous allons Zimmerer se rapportcnt sans doute a des concretions sanguines que la crdclulite, I'lgnorance ou l'amour du merveilleux out transformees en vers du sang. Toutefois quelques-uns de ces fails peuvent laisser des doutes dans l'esprit, et peut-etre des fails nouveanx permettront-ils un jour de les regarder cnnime \ rais.
Des cas de vers sorlis par une saiijnee ne sent pas seulement rares aujourd'hui, maisils out cesse d'etre observes depuistantöt unsiecle; ils ont öte tres frequemment mentionnes, au eontraire, au dix-sep-tieme siecle et dans la premiere moitiö du dix-huitieme. En suppo-sant que tous ces vers aient cte des caillots sanguins, d'ou vient qu'il n'en est plus question de nos jours? Faut-ii attribuer ce fait aux saignees plus frequentes autrefois, ou bien a quelque moditica-tion dans le precede operatoire? car les connaissances des medecins praticiens touchant riiclminthologie ne sent gufere plus avancees aujourd'hui qu'autrefois, et ce ne serait point la la cause qui ferait qu'on ne voit plus de vers sortir par la saignöe.
A. — Olscrrations so rappoiiaul a dos vers sorlis par une saiQiicc.
I.nbsp; nbsp;Renodoeus rapporte avoir vu un ver longd'unepalme, sortir de la veine dans une saignee (I).
II.nbsp; nbsp;laquo; J'ai plusieurs fois icl vu sortir des vers des veines par la saignee an bras, dit Guy Patin ; mais quand ils onl etc grands et morts, je n'ai vu per-sonno qui en soil eschappe (2). raquo;
HI. Tliomas Bartholin parle d'un cas dans iequel un ver fut exlrait de la veine ouverte par la saignee; en outre, le sang qui sorlait etait rempli de vers (3).
IV. Ettmuller ctRiolan, d'apres Ändry, parlentaussi de vors sorlis par une saignee (4).
(1)nbsp; Joan. Reuodanis, Pharmacopol, lib. Ill, cap. mm, citii par Rhodius, op. cit., cent. Ill, obs. lxi, p. 180.
(2)nbsp; (iuy Paliu, Lett. XCIV, t. I, p. 348, cite par Wolff.
(3)nbsp; Tb. Bartholin, Observ, de sang, vermin. (Ephem. nai. cur., dec. I, ann. i, p. 1 47, 1G70, ct dec. I, aim. 2, app., p. 23, 1(371).
(4)nbsp; Ettmuller Sdirod., Dilucid. phis., class. If, De aceto; — Riolan, Encheir, ana!., p. 247, clt^s par Andry.
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326nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFfUCTIONS VERMJNEOSES Du SYSTEME SANGDIN
V,nbsp; nbsp; o II esl ii presumer qa'il s'engeadre bien soavent des vers dans les vaissaux sauguinaires par la corruption du sang; car, outre tontes les obser­vations qni ont eie donnees surcesujet, M. Dupuy, m^decin resident ä l-'on-tenay-le-Comte, faisant faire une saignöe en sa presence, il y a environ deux mois, sur une fomme malade do fievre, ct ayant apergu que le sang elait arr(Mö a roccasion d'un corps Strange qui boucbait I'ouverture du vaisseau, en fit lirer un vor gros comma le liiyau d'une plume ä ccriro et long de trois bons travers de doigt (I). raquo;
VI.nbsp; nbsp; laquo; J'ai retire, dit Boirei, mi ver du bras do M. le marquis do Monteeler, long de deux travers do doigt, qui s'elaif präsente ii i'Duverture d'une saignee :'2). raquo;
Vl(. laquo; M. Maucbe.... (mödecin dans le faubourg Saint-Jacques), dit quo. dans uno saignöo du bras qu'il lit a M. Masson, il y a quelques annees, un vor gros ellong commo un moyen for d'aignillette sortit do la voine ouvcrte (3). raquo;
Vill. Garossi, maltre Chirurgien ii Paris, ayant ouvert la basilique du bras droit cliez un artisan atteinl do pleurosie, raquo; il so presenla a I'ouverlure la leto d'un animal qui arresla le cours du sang, et qui, apres avoir ete retire, parut de la figure d'une lamproio, gros comme an tuyau de plume a ecrire et long de six a sept travers do doigt (4). b
IX-XV. Andry rapporle sept cas do vers sorlis do la veine pendant la saignöe; ces cas lid avaient etc communiques par divers medecins : le premier par do Saint-Martin, Chirurgien ii Paris; le deuxieme par Duval, docleur de la Facoltide Paris; le troisieme par Cbarollois, mcdecin de l'höpital de Chä-lon-sur-Saone; le quatrieme par Vrayet, medecin ii Compiegne; le cinquieme par Collasson, mattre Chirurgien ä Vatan ; le sixteme et le septieme encore par Vrayet, qui exergait alors la medecine ii Abbeville (5).
XVI.nbsp; nbsp;Ledere dit qu'ä sa connaissance, on Suissc, un ver a etc extrail de la veine d'un jeune homme pendant une saignöe (6).
XVII.nbsp; nbsp;Dans un ouvrage allemand, cite parChaussat (These), se trouve {'ob­servation d'un ver sorti par Touverture d'une saignee et que l'auteur assure avoir conserve vivant pendant trois jours (7).
XVIl!-XIX. Enfin, Raratte (8) et Bousquier (9) disent avoir retire eux-
(1)nbsp; nbsp;Nicolas Blegny, le loiijilo d'Eseulape, ou Nouv. decour. P,-iri.lt;, mso, I. 11, p. 211.
(2)nbsp; nbsp;N. Blegny, A'oitv. d^couv., citd p. 27quot;, 1079.
(3)nbsp; N. Blegny, oavr. eil., p, 221, 1679.
(1)nbsp; N. nicsiny, niirf. eil,, lett. XII, p. ''lt;?,i, l(gt;7fgt;.
(rgt;)nbsp; Andry, Genir. des vers, 1741, l. 1, p. 103.
(6)nbsp; Ledere, Hisl.nat. Ini. lumbric, 17l?gt;, p, 2S.';.
(7)nbsp; nbsp;Fraenkische Sammlungen, Bd. VIII, p. S22, cum ßguris.
(8)nbsp; nbsp;Baratte, Sur (h's vers sanguins (ßecneil fßeriod. d'obs. de mc'd. el de chir., i-T^, l. VI, p. 300;.
(9)nbsp; nbsp;Bousquier, Sur Ins vers sanguins (Journal de Vandermonäe, I. VII, p. Oj).
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CHEZ L'JIOMME. — IlfiMATOZOA(RES FiCTUS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;327
memes de la veine un ver qui intercepiait le cours du sang dans une saigniie.
Dans le premier cas, c'etait une porlion de slronyk; dans le second, un m-
long de quatre pouces. qui l'un et l'aulre firent des mouvements apres leur
oxtraction,
I). — Ver e.rtfait par une opcralion.
Un homme de cinquanle ans, qui avail tons les jours un acces de fievre ruraclerise par du frisson, de la chaleur el du delire, fut gueri par I'eslraclion d'nn vcrcontenu dans la veinesubliiiguale (I).
C. — Vers irom-e's dans le cmur et les gros vaisseaux.
Un grand nombre d'anciens auleurs onl cm trouver des vers nemaloides dans le cmur el les gros vaisseaux. Les cas de ce genre observes par Welsch (2) et Polisius (3) onl eto souvent dies. Riolan , Zacutus Lusitanus, Pierre de Castro, Vidius lo jeune , Vidal, Lochnerus, Th. Bonel, Th. Cornells, Hoel-mius, Stoker, rapportonl des fails semblables (4). Lochnerus et Hcelmius disent m6nie avoir vu les mouvements de ces vers. La plnpart de ces cas appartiennent cerlainement a des concretions flbrineuses, et les autres ä des animaux qui se sont trouvös lä accidentellement ou qui sont purement imagi-naires : ainsi, les deux vers dont parie Polisius avaient des oreilks, des yeux et une trompe!,..
D. — Fers irouviis a I'autopiie dans les veines.
I. Gaspard Bauhin rapporte le fait suivanl:
laquo; Anno 1578, in PatavinoXenodocliio ame observatifuere, adstantibus plu-raquo; rimisstudiosis, tain Gormanis quam Ilalis, imprimis verii viro Kx. D. JEm. raquo; Campolongo, prof. Pat., observati, inquam, fuere, in puero qui denus non i) oxcedebat annos, vermes in hepate... Puer hie cum morbillis laborarel pi i ratione eorum vita functus esset...
raquo; Eo ergo aperlo, habila primum ratione hepatis... invenimus vermes plu-jgt; rimos in ipsis veme portte ramis et quiclem in ipsis hepatis ramis, quorum i) alii quidem vivenles adhuc, alii verö emortui; hi rubri el pro ralione loci raquo; in quo continebantur, oblongi erant, satis item magni, sed molles ad taclum, a gibbosi item quoad superficiem, ralione corporis concavi in quo geniti laquo; fuorant (a). raquo;
(1)nbsp; Ephem. nal. cur., doc. I, ann. 8, obs. c, cum fig., 1677.
(2)nbsp; Chr. Lud. Welsch, Resp. J. Anl. Helwig, Disp. de verm, rordis. Lipsiae, 1694.
(3)nbsp; J.-S. Polisius, Ohserv. de vermibus ineordh ventrirulo reperlis {Eidiem. nal. cur., dec. 1, ann. 9, p. 51).
(4)nbsp; Autcurs cilfo par de Scnac (Traile des maladies du ccrur, 1778, I. I, 248). ('gt;) C. L. V. Casparus Rauhinus, De chscrv. propriis, rite par Jclii-iirk {Obs.
med., lib. HI, obs. i, p. 394).
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328nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VERMINEÜSES DU SYSTfc.ME SANGUIN
II.nbsp; nbsp;Spigeldit avoir vu un vor remarquable, long de deux Iravers de doigt, dans le troncde la veine cave inferieure (1).
III.nbsp; nbsp;Le m6me auteur rapporte avoir trouve dans le tronc de la veine porte du cadavred'une femme dont il preparait le foie, quatre vers ronds (lumbrici teretes) de la longueur de la paume de la main (2).
IV.nbsp; nbsp;laquo; Hieronymo Fabricio ab Acquapendente, Patavii corporis dissectio-d nem peragenle, Joannes Prevotius in vena emulgenle sinistra vermem raquo; conspexit (3). raquo;
V.nbsp; nbsp;a M. Daverney a rapporte qu'un enfant de cinq ans, qui se plaignait. loujours d'une violenle douleur ä la racine du nez, avail eu pendant trois mois lino lievre lente et a la lin de grandes convulsions. On lui trouva, apres sa innrt, dans le sinus longitudinal superieur du cerveau un ver d'environ 4 pouces de long, semblable ix ceux de terre. Ce ver vecut depuis six heoresdu malin jusqu'a trois heures apres midi (4). raquo;
Vf. Un autre exeinple de ver trouve dans une veine (la sapliene) est con-siyne dans la Gazelle medkale de Paris. Ce ver, qui a ele soumis ä men exanien par M. Ch. Robin, auquel il avail ete envoye, n'elail qu'une concretion san­guine (8).
E. — Vers Irouves dans du sang ezpedorc.
Delle Cliiuje rapporte que des vers (Polysloma sanguicola) ont etc troaves dans des crachals sanguinolenls d'un malade qui avait eu plusieurs hemo-ptysies. Cos vers, dont la description est donmio d'apres le rocitdu m^decin eX nnn d'apres I'inspeclion, sent sans doule dos animaux fictifs (6).
DEÜXIFJIE SECTION.
UfiMATOZOAlUES DES SOMP^DES.
fi existe trfes frequeinmentdans le Systeme sanguin chez le cheval, 1 äne et le mulet, des entozoaires du genre stronglo ; on en a vu aussi
(1)nbsp; A. Splgel, De human, corp. fabrica, lib. V, cap. xm.
(2)nbsp; A. Spigel, De lumb. lal., IGiS, cap. v, no/a, p. 71.
(•^t ,1. Uliodlus, o;;. i/7., cent. Ill, ohs. i.xi, p. 180 (dans I'observatioo i.x,!, il s'agit dun ver noir trouve dims les vaisseaux illaqucs, el qu'on pent juger, par les details, n'avolr (He qu'un caillot sanguin).
(4) Ilistoirede VAcaclemie ray ale des sciences. Anist., 1700, p. 39.
{;'.) Filaria zebra {Gazelle mod., Iquot;' fevr. 1852, cl Mini, Soc. hiuL, t. IN', 1quot; sine, p. 127).
(6) Delle Cliiajo, ouvr. eil., p. IS.
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CHEZ LES SOUPtDES. — ANEVRYSME VERMINEUX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;329
chez rhemione. L'homogeneite du groupe des solipedes rend ties probable qua toutes les especes qui le composent sent alteintes de ees entozoaires.
CHAPITRE PREMIER.
VERS DES ARTERES. — ANEVRYSME VERMINEUX,
Ruysch est le premier observateur qui ait fait mention de vers dans la cavited'une arlere. En 1665, il decouvrit une quantity innom-brable de petits vers dans une portion dilatee de l'artere mesente-rique d'un clieval; ce fait se presenta encore trois ou quatre fois k son observation (1). Soixante ans plus tard (1725), J. H. Schulze observa un cas semblable (2j, et de nouveau Chabert (1782) vit, dans les arteres d'un cheval, des vers auxquels il donna le nom de cri-nons (3). Ces observations se sont beaucoup multipliees depuis !ors. Parmi les savants qui ont fait des recherches spöeiales sur les ane-vrysmes vennineux du cheval, nous citerons : Rudolphi, Hodgson (4), Greve, Trousseau et Leblanc (5), Hering, enfin M. Rayer, qui, dans un examen historique et critique des travaux antörieurs, a rectifiö les interpretations erronees et les generalisations fausses dont les faits rapportes par les premiers observateurs avaient ete l'objet, et qui, par ses propres observations, a fait connaitre I'anevrysme ver-mineux au double point de vue de la Zoologie et de la pathologie. L'expose qui suit n'est en quelque sorte que l'extrait de ce savant travail (6).
(1)nbsp; Ruysch, Opera nmnia : DUucidalio valvularum, acces. {Obs. anatom., 1737 ; Obst anatom., cap. iv, obs. 6, figures; 06s. anal. chir. cent., p. 61).
(2)nbsp; nbsp;J, H. Schulze, De anevrymale verminoso in arteria mesocolica equce {Act, phys. med. raquo;at. cur., t. I, p. 519, obs, ccxxix).
(3)nbsp; Chabert, Traite des maladies vermineuses dans les animaux. Paris, in-8, 1782, p. 19.
(4)nbsp; nbsp;Hodgson, Engravings intended to illustrate some of the diseases of arteries. London, 1815.
(5)nbsp; Trousseau et Leblanc, Recherch. anatom. sur les maladies des vaisseaux {Arch. gen. de medec, 1828, t. XVI, p. 193).
(6)nbsp; Rayer, Recherches critiques et nouvelles observations sur I'anevrysme ver-mineux et sur le Strongylus armalus minor {Archiv, de medecine compare'e, Paris, 1812, nquot; I, p. 1).
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330nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEBMINEÜSES DU SYSTläME SANÜUIN
l^es ammaux chez lesquels on a observe l'anevrysine vermineux sont le cheval, l'ane, le mulet et Themiüne (1).
L artere mcsenterique anterieure et ses divisions sont le si^ge presque constant de cette especo d'anövrysine. Hering a note sur soixante-cinq chevaux lan^vrysine du Ironcde l'arteie grande mös-entenque, sept fois; del'artferecolique, cinquante-neuf fois; de Tar­iere du cajcum, dix-huit fois; des alleres de l-'intestin grele, seize fois ; de la mesenWrique posterieure, deux fois ; de Tariere coeliaque, deux fois; de Tariere hepatique, trois fois; enfin de l'artere renale, une fois (2), Rudolph! fait mention d'une tumeur anevrysmale de 1 aorte du cheval, prös de Torigine de la grande mesentörique, et d'un autre anevrysme de Taorte posterieure, qui Tun et Tautre conte-naient des strangles; ces pieces pathologiques etaient conservees dans le cabinet d'anatomie d'AI fort (8). Ön n'a jamais vu d'aTie-vrysme vermineux dans les älteres de la poitrine, de la tete ou des inembres,
L anevrysme vermineux des solipedes consists dans une dilatation de 1 artere qui en est le siege aveo hypertrophie de ses parois. 11 ressemble ä l'anevrysine vrai de Thomme par Tabsence d'une dechi-rure des tuniques interne et moyenne; mais il en differe par la pre­sence dans sa cavite d'un caillot adherent.
Le ver qu'on rencontre dans sa cavitö appartient au genre Sc/e^ rosiome de Di-jardin. C'est le crinon de Ciiabekt, le Sfronyylus armaius minor de Rayer, le Sclerosiome arme anhrysmaiigue de Diesing (voyezJe Synopsis, ndeg; 85).
L'anevrysine vermineux est ordinairement fusiforme; plus rare-ment i! est globulcux ou cylindro'ide. Les dilatations fusiformes ont ordinairement le volume du doigt, et les globuleuscs celui d'une noix ; maiselles acquierent quelquefois la grosseur du poing et meine celle d'une tete d'homme.
La memhrane interne du vaisscau sendile Idgercment epaissic dans certains points; eile ofi're quelquefois une teinte blanchätre, lai-teuse, au lieu d'etre transparente et jaunatre, comme ä l'etat nor-
;l) Mod ami le docteur Labmilhenc a obserrd uu anevrysme vermineux de l'arlero niesenlerique choz un liemione, au Museum d'bistoire nalurelic, ä Paris.
(2)nbsp; nbsp;Hering, Mem. sur les anivrysmes inlernes du rhevnl {Her. de med. vele'r., Paris, 1830, p. 413).
(3)nbsp; Rudolphi, Bemerkungen aus dem Gebiet, cie. Berlin, 180quot;gt;, zweyler Theil, p. 3fi. -
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CHEZ UiS SOUPiU)ES. — AN£VRVSMli VERMINEUX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;331
„ml. Dans les cas ordinaires, eile ne pvesente point de perforation
ou d'ulceration.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;.
La membrane moyenne est toujours hypertrophiee, et quelquelo.s
d'nne maniere extraordinaire. L'epais-
seur de cette membrane, qui dans I'etat normal est denviron 1 millimetre, peut s'elevcn' a 12 millimetres. Lors-que la tumeur n'est pas tres ancieime, ordinairement, I'hypertrophie occupe tout le pourtour du tube eonstitue par la membrane moyenne. Les fibres de cette membrane, qui ont pris un de-veloppement remarquable , laissent
voir plus diatinctement leurdisposition
circulaire.
La membrane externe ou celluleuse
est le plus souvent epaissie. Lorsque
la tumeur a acquis un certain volume,
eile est induree ; eile adhere fortement
auxparties voisines, et se confond plus
TIG. 10. —Anuvrysnic vcrmineux ü'uno division clc I'artere mi'sonlerique anlc''-ricurc (clicval), d'apros une figure ile M. Royer; demi-naluro.—a, a, caillul tonlemi .Urns 1'nrlere; b, b, membrane moyenne hypertropbWe; c, sclüroslüme mälo ; d, tetuelle i granuour iialurdlo.
ou moins intimement avec le tissu
cellulaire ambiant.
L'Hypertrophie de Tariere, surtout
celle de la tunique moyenne, ne tient
point a une infiltration des fibres par
des matteres morbides: laquo; Si Ton examine au microscope, dit
M. Rayer (1), une lame mince do la coupe des parois de I'artere,
on voit nettementla disposition des fibres en faisceaux incomplete-
ment cireulaires; l'epaisseur de ces bandes est uniquement le re-
sultatd'une hypertrophie. quot; Contrairement aux assertions de quel-ques auteurs, M. Rayer n'a Jamals vu de liquide purulent dans la membrane celluleuse, ni de mattere möanique entre la tunique interne et moyenne, ni de vers dans l'epaisseur des parois ane-
vrysmatiques.
11 se developpe quelquefois dans la membrane interne, ou bien entre celle ci el la moyenne, des plaques cretacocs ou de la matifere athe-romateuse, au niveau desquelles la tunique interne peut s'niedrer ou se perforer, et ce n'est memo qua la suite du depot de ces matteres
(l) Ucm. cit.. p.
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332nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VEßMINEÜSES DU SYSTtME SANGL1N
etrangäres que la membrane s^reusese iierfore ou s'ulcamp;re; mais plus souvent, peut-etre, on voit la membrane moyenne remplacee par une coque osseuse dont l'epaisseur est irreguliere, et qui affaiblit consi-derablement la resistance de l'artere. L'hypertrophie des parois de 1 artere malade, et notamment celle de la membrane moyenne, est un des principaux caracteres des anevrysmes vermineux, Dans les dilatations andvrysmatiques non vermineuses qui ont pour siege ies arteres pulmonaires, aorte, carotides, etc., chez le cheval, les tuni-ques deces vaisseaux acquierent un epaississement bien moinseon-siderable, souvent au contraire elles sent amincies.
Un autre caractere encore distingue l'an^vrysme vermineux d'un faievrysmevrainonvermineux,om du moins del'anevrysme vrai de 1 homme.c'estrexistenceconstante.dansla portion de l'artere dilutee, d'un depot fibrineux adherent a ses parois. Ce depot est plus ou moms considerable; dans quelquescas il retr^cit la cavite de l'artere au point de ne plus laisser au cours du sang qu'un tres etroit pas­sage. laquo; Lorsqu'il n'y a qu'une couche tres mince de fibrine deposee ä la surface interne de l'artere, dit M. Rayer, soit dans une partie oudans la totalite desa circonference, cette couche fibrineuse adhere comme une fausse membrane, et la surface interne du vaisseau pa-rait inegale. En raclant legerement cette surface, on peut enlever cette lame fibreuse, et reconnaitre distinetementau-dessous la mem­brane interne de l'artere, ou bien encore en incisant les parois du vaisseau. Suivant leur epaisseur, on distingue au-dessous de cette lame de fibrine une ligne qui, en de9ä et au dela de ralteration , se continue regulierement avec la membrane interne...
raquo; Un fait qu'il Importe de noter, e'est que toutes les concretions fibrineases, meme les plus minces, situees dans l'interieur de ces arteres anevrysmatiques, sont toujours plus ou moins adherentes aux parois du vaisseau, ainsi que cela a lieu dans l'arterite. Les depots de fibrine les plus considerables sont ties adherents; leurs couches les plus externes sont denses et d'un blanc jaunätre; les internes, ou les plus röcentes, sont moins denses et rougeätres. On trouve le Sironyylus armaius minor dans les c?ifere?iles couc/ies{l]. raquo; Ces couches de fibrine ont cte prises par Schulze pour des replis de la membrane interne de l'artere, et comparees par lui et par d'autres aux colonnes charnues du cocur.
Quant aux sclerostomrs anevrysmatiques, les uns sont presque
(1) Mem. eil., p. 22-23.
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CHEZ LES SOUPtDES. — AJiliVlti'SME VERM1NELX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 333
ontierement libres dans la cavitö de Tariere, les autres, et c'est le plus grand nombre, sent comme enfouis dans le caillot fibrineux. Le nombre des vers contenus dans le caillot est souvent conside­rable, mais on n'en trouve quelquefois qu'un ou deux; il est tres rare qu'on n'en trouve aucun. quot; Lorsque le depot de fibrine est plus considerable, dit M. Rayer, on rencontre toujours an plus grand nombre de strongles. II y a reellement une sorte de rapport entre le volume et rancieimete des depots fibrineux et le nombre de ces vers. Quant au rapport qu'on a cru remarquer entre l'existence de ces vers et l'ossification de la poche anevrysmale, je dois dire qu'on trouve aussi souvent des vers dans les arteres simplement dilatees ct hypertrophiees que dans celles dont les parois offrent des incrus­tations ou des lames d'osteides (1).laquo;
Gen^ralement I'anevrysme vermineux n'est point grave; lagrande epaisseur de ses parois s'oppose a sa rupture, qui cepenJant a lieu quelquefois, etsurtout lorsque la tunique moyenne est ossifice. C'est ordinairement pendant un effort de l'animal que la rupture so pro-duit, et la mort est instantanee. Greve a observe cinq fois cette ter-minaison (2).
Get anevrysme ne donne lieu a aucun phonomene appreciable, a moins que, par exception, il n'ait acquis un grand volume. Dans ee cas, quelques chevaux ont presente des symptomes findiges-lion, et d'autres de la faiblesse dans les membres posterieurs.
Les anevrysmes vermineux sont plus frequents dans la vieiilesse des solipedes qu'aux autres ages. On n'en a jamais rencontrö chez les poulains nouvcau-nes, mais on en a observe cbez des chevaux ages de un a deux ans et meine de six inois. Les vieux chevaux en sont presque tous atteints. M. Rayer en a vu quarante-huit fois surcin-quante individus, et non moins souvent chez les änesses.
M. Mather, vetörinaire anglais, a observe chez des poulains plu-sieurs cas d'anevrysme vermineux de l'aorte pres de la naissance des arteres renales; mais, ce qu'il y a de plus interessant dans le fait, c'est que cette affection a paru regner d'une maniere 6pi-zootique (3).
(1)nbsp; Mim. cit., p. 22.
(2)nbsp; Bern. Aot. Grcve, Erfahrungen und Beohachlunyen über die lüankhcilch der Hausthiere in Vergleich mit den Krankheiten des Menschen, 1818.
(3)nbsp; Mather, in The veterinarian, anu. 1857, janv.-juin, ct Recueil de med. voter., Paris, 1858, p. 692.
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33^1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFKCIluNS V'ERUINEOSES \HJ STSTfeMli S^^(1L1^
On a attribue la formation de l'aiiövrysine vertnineax k divei'ses
causes : 1quot; ä l'existence des vers dans les paroia arterielles et ä la perforation de ces parois par l'action de ces entozoaires ou par la pression de la tumeur qui les renferme; 2deg; k la position des arteres malades dans le voisinage de parties qui sont le centre de mou.ve-ments ^tendus; Squot; aux tiraiHements resultant du poids des intestins, ou i'es efforts occasionnes par le travail, etc. La premiere expli­cation est fomlee sur une erreur icctiiiee par les recherches dc M. Rayer ; les deux autrcs ne peuvent se soutenir devant les objec­tions de I'emincnt auteur des Archives de medecine comparee: La constitution differente de I'an^vrysTne par tiraillemenf; l'existence d'anevrysmes veniiincux chez le poulain, l'hemione, chez des änesses laiticres, et nous ajouterons I'absenced'anevrysmes semblables chez le boeuf, qui sert aux travaux de ragriculture, ne laissent subsister ni l'une ni Fautre de ces explications.
M. Rayer, apres avoir fait remarqucr qu'on ne rencontre pas tou-jours des vers dans les anevrysmes dc Tartere mesenterique, ne parait pas dispose ä regarder le Slromjylus armatus minor commc la cause de ralteration arterielle t|ui nous occupe. —Pour nous, la presence presque constante du sclerostome anno dans ranevrysme des arteies abdominales nous porteä regarder ce ver comme la cause de la lesion arterielle, mais nous nous expliquons son action autrement qu'on ne I'a fait jusqu'ici. La lesion pathologique des arteres anevrys-matiques nous parait etre le resultat d'une veritable inflammation determinee par le sclerostome; en effet, 1'opacity de la membrane interne, Fepaississement de la moyenne, la presence d'un caillot, I'ad-berencede cc caillot, sont desphenomenes propres ä l'art^rite; d'un autre cote, la beuche du sclerostome est armee d'un appareil cornd pourvu de pointes acerees et resistantes, au moyen desijuelles ce ver peutexerceidespi(]üre3, des titülationssouventrepetees, et entietenir une irritation constante dans lapai'oi arterielle (1). Dira-t-on que Ion
(I) La houchc du fclt'rostorne est suns duutc li'op petite pour qu'ello puissepro-duirc des pertes dc substance apprcciahles sur la membrane interne des arteres; M. Raver a d'aillenrs fait voir que les ulcerations qui existent quelqucfois dans les anevrysmes vcrminenv dependent dc productions crelacees ou allieroinatenses. Mais ces vers peuvent entretenir line irritation constante dans les parties en y enfoncant leur tele. Les sclerostomes dc I'lnlestin, dunt la bonclic est conform^ ronimc colic do siderostonic andvrysmatique , laquo; sont fixds solidement par leur armure buccalc ä la ranquense dc riniestin, snr laquelle cliaeun forme, en sucant, tine petite papule de conleur fonece, raquo; dil M. DujarJia, it est probable qu'on pour-rait constalcr le niOme Tail dans les alleres verinincnses, si on les ouvrail peil dc
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CHIT, MiS SOLII'feDliS. — ANiCVRYSMli \ liKJUISEliX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;335
ne trouve pas toujours de veva duns l'anövrysme des arteres meseti-teriques? Nous repondrons que, dans ce cas d'ailleurs tres rare, 11 se peut que les entozoaires aient abandonne la tumeur ou qu'iU aient perl, coinme on 1'a vu poui1 les vers d'autres especes de tumeurs ver-mlneuses. On pourra dire encore que I'artere pulmonaire, chez le marsouln, contient souvenl des vers beaucoup plus volumineux (pie le selerostome anno, et quo cependant cette artfere n'offre aucunc lesion pathologique. Le fait est vral; mais la bemchede \sipseudalte du marsouin elant armndle, tres petite et tout ä fait inerme (1), ce ver ne peut en aucune maniöre piquer ou irriter la paroi qui le renferme, et cette difference inerite sans doute d'etre remarquee : dans les arteres du marsouin, ver inerme, absence de lesions patho-logiques ; dans les arteres du cheval, ver arme, existence de lesions pathologiques.
L'anevrysme vermineux n'a jamais eto observe que chez les soli-pedes. Si I'on a rencontre chez 1c chien des vers dans les parois de l'aorte, dans aucun cas la poche qui renfermait les vers ne commu-niquait a\ec la cavite du vaisseau; chez les solipedes, on n'a jamais vu dans les parois des arteres de tumeurs vermineusea semblablcs ä celles du chien ; e'est done par une Induction fautive, et non d'aprcs I'observation, que Morgagni d'abord (2), puis un grand noinbre d'au-teurs, Rudolphi (3), Scarpa (4), Hurtrel d'Arboval (5), Otto (6), etc., out admis dans les parois des arteres du cheval l'existence de vers et de tumeurs vermineuscs, et que Sabatier (7) et Laenncc (8) out admis Texistence d'anevrysmes vermineux chez le chien (9).
lemps apris la mort du cheval. No voit-on pas d'ailleurs los oxyurcs, qui sunt moins grands et moinsLicn armes que les selörostomes, occaslonner unc irriiatiou vive et meine riiiflamnialion dans les urganes qu'ils liabilcnt!
(1)nbsp; nbsp;Davaine, llcchercJws sur les vers des vaisseaux pulmonaifes cl des hronrhes ehe: lemarsouin {Mem. Soc. de biologic, IStii, 2' söric, t. I, p. 117).
(2)nbsp; Morgagni, Epist. anatom., i'GU, epist. ix, sect;sect; iä et (6, in-Col.
(3)nbsp; nbsp;Rudolphi, EntoXOOnm Hist, nat., t. I, p. 438. (i) Scarpa, i'u/rancmisma, etc., trad., ISO'J, p. 10(3.
(8) Hurtrel d'Arboval, Diet, medec. veierin,, art. CIll^•o^. Paris, 1824.
(6)nbsp; Olto, Lehrbuch der path. Ana/., etc. Berlin, 1830.
(7)nbsp; Sabatier, Medecineopc'ratoire, 1quot;' edit , 1796; et 31'(Mit., Paris, t.lll, 1832, p. 108.
(8)nbsp; nbsp;Laennec, Diet, des sciences medicales, art. CniNos, 1813.
(9)nbsp; C'est encore par erreur qu'on adit que, les an^vrysmes du prfrari (Slaquo;s tnjassu), observes par Tyson el par Daubenton, renfermaient des vers; ces obscrVatcurs ne lont aucune mention de vers (Rayer).
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336nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VliltMl.NEUSES DU SYSTEME SiNGUIN.
CHAPITRE 11.
VERS DES VEINES.
MM. Trousseau ct Leblanc rapportent que Ton trouve des cri-nons dans les veines mesentdriques du cheval; mais ils n'en ont jamais observe. laquo; M. Jobert, disent-ils, aide d'anatomie de la Facultü de medecine de Paris (aujourd'hui professeur et membre de l'Institut), a rencontre tres souvent de ces entozoaires nageant dans le sang des veines mesaraiques du cheval; il me permet de citer ce fait cu-rieux (1). raquo; Valentin rapporte que, laquo; dans l'hiver de 1841, on a trouve a l'ecoie vetdrinaire de Rerne un strangle dans la veine porte d'un cheval. On s'assura que le vaisseau n'avait point etd inis en cominunication avec rinterieur du canal intestinal par suite de quelque perforation (2). laquo;
Les observateurs n'ont pas dit s'il y avait quelque lesion patho-logique dans les veines.
TROISIEME SECTION.
HKMATOZO.URES DU CHIEN.
Chez le chien, les cas de vers du sang visibles ä l'ceil nu sont tres rares; ceux qui concernent les larves microscopiques d'un ver nematoide, larves qui circulent dans tous les vaisseaux avec le sang, paraissent devoir etre beaucoup plus communs.
Les hematozoaires du chien appartiennent, autant qu'on peut le presumer, a trois especes distinctes : le dochmie irigonocephale [l], observe par M. Serres; \eslrongle geant[l), observe par M. Jones ; hßlaire hematique (?), par MM. Gruby et Delafond, Gervais, et Jones.
Nous rapporterons simplement les faits connus, comma des docu­ments devant servir plus tard a l'histoire des vers du sang chez le chien.
(1)nbsp; Mem. cit., p. 194, note.
(2)nbsp; Valentin, Repertorinm für Amlomic und Phrjsiologic, S. 51, 1841, cild par Rayer, Archiv, de mid. comp., 1842, nquot; 1, p. 42,
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HtMATOZOAlIilS CHEZ IE CIHUlS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;337
CHAPITRE PREMIER.
HEMATOZOA1RES SEJOURNANT DANS ÜNE POKTION DETERMINEE DU SYSTEME
CIUCULATOIRE.
1er Gas (Pantiiot). Espece imlelerminee.
laquo; J'ai ouvert une petite chienne vivante pour faire quelques demonstrations anatomiques; celte chienne etail plus vieille que jeune, eile nourrissait cinq petits cliicns el n'avail aucune apparence de maladie ni de langueiir. A I'ou-verlure du ventricule droit du coeur, on trouva trenle el un vers ramasses en peioton; ils etaient chacun de la longueur du doigl et de la grosseur d'une epingle mediocre (voy. fig. IV). n (Celte figure represente un trait de plume fin, flexueux, aminci aux deux exlremites, et long de 7ö millimetres,)
laquo; Ces vers se separerenld'abord el sauterent sur la table avec unegrande vilesse; mais ils ne vecurent pas trois minutes. Je ne trouvai aucune altera­tion dans la substance du coeur ni dans les autres parties du corps (1). raquo;
IP Gas (De la Pevbonie). Espice indSterminee.
laquo; M. de la Peyronie m'a assure que, dans plusieurs chiens, il avail vu des pelolons de tels insecles (vers) entre la base du coeur el le pericarde, el ni6me dans les ventricules. Des analomisles donl le savoir el lesprit philosophique rassurenl conlre loute illusion et lout prejuge, ont fail de semblables obser­vations (2). raquo;
HIquot; Gas (docteur Pevsson). Espece indelerminee.
laquo; Un chien de forte taille etail depuis quelque temps triste el languissant, il etait presque toujours couche el mangeait Ires pen. Ginqou six fois par jour il elait pris de convulsions de lous las membres et des yeux; une sorte d'etour-dissement paraissait prec6der ces convulsions et faisail tomber I'animal. A la fin de I'acces, qui durail une ou deux betires, il avail un peu d'ecume ä la gueule.
raquo; On le tua, et le docteur Peysson (de Montpellier), l'ayanl ouvert afin d'ob-server les mouvements du coeur, trouva dans le ventricule droil de eel organe cinq ou six vers cylindriques, longs de 8 a 10 pouces el gros comme une chan­terelle do violon ; leurs extremiles se lerminaient en poinle, de maniere qu'il etail difficile dedistinguer la löte de la queue. Leur surface ne presentail pas d'anneaux dislincts, m6me ä la loupe. Ges vers etaient courbds en spirale a raison de l'etroilesse du lieu qui les renfermait; ils s'agitaient et operaient
(1)nbsp; Panlhol, docteur en miMecine el professeur au college de Lyon, Journal des savants, 28 aout 1079, et Collect, acad., part. Strang., 1. I, p. 284.
(2)nbsp; De Senac, Tratte des maladies Au creur, 2' edit. Paris, 1quot;78, t. I, p. 251.
Davaine,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;?*
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;i38nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFfECTIONS VBBMINEUSES IM SYSTEME SAMGUIN.
divers mouvements qui cesserent pen i!e temps upres ([u'tm eut place les vers sur une table. Lm parois du ventricule droit n'eiaient nullement alterees; seu-lement les piliers charous etaient plus prononces qua 1'ordinaire. I! n'y avail de vers ni dans les aulres caviles du coeur, ni dans les gros vaisseaux [1). raquo;
lVe Gas [Zevüni) Espice indeterminec.
Rudolph! rapporle en cestermes un cas observe par Zeviani : laquo; Auetor in canis ventriculo cordis sinistro q^^atuol#9632; reperisse vult vermes raquo; leretes, lenaces, glabros, Davicantes, lenues, quorum bini dimidium, bini j) integrum pedem lunui faerant. Capui, collum, aiiiEve paries discerni uon raquo; potueroot... (2). raquo;
Ve Gas (BoiiE-MoREAu]. — Espice indilerminee,
A propos dun cas de ver expulse avec lurine (voy. p. 298), Bobe-Moreau ajouie : laquo; Deux observations, dont l'une esi relallve ä un lombrico'ide rendn avec les urines, et lautre ä des crinons [ascaris criuo) trouves dans le coaur d un cbien, muni fall naltre ces reflexions. raquo; L'auteur nu donne aueun autre detail (3).
VIe Cas (docteuii Jones]. Filaria hmmulica (Synops., ndeg; 78).
Plnladelpliie(Eiats-l:nis). Cbien darret male; cine] filaires dans le ventri­cule droit. Ce einen avail un appetit vorace et insatiable; il eiail ires maigre, quoiqu'il eulune nuurriture abondante; il etail tres vif et toujours en mouve-ment. 11 avail ete sacrüie pour des eludes pbybiologiques (4),
VII* Cas (doctedr Jones). Filaria heematica.
Philadelphie, Cbien bätard. L'oreillette et le ventriculo droits, l'artero pul-moiiaire jusque dans ses dernieres divisions, etaienl blteralement. bourres do filaires adultes. Le sang contenail un grand nombre de larves. Ce cbien elail tellement maigre, qu'i! ressemblait a un squeletle; il eiuit cependant ires bien nourri. Comme le pröcedenl, il avail un appuiil vorace; il elail toujours en mouvement et ful sacnlie pour des recherches pbysiologiques [5).
(1)nbsp; Journ. demed., chir,, pharm., de Corvisart, etc., 180ü, t. XI, p. 441 (extrait lies Amtales de medecinede Montpellier).
(2)nbsp; Giov. Verardo Zeviani, Vermi del cuore vivi c veri, in Mem. di malern, et di fisica della Sov. itai., Verona, ISO'J, t. XIV, p. 2, eile par Rndolpbi, Synopsis, p. 628.
(3)nbsp; Bobc-Muicau, Wem. ci(. Paris, 1813, p. I. —Jai clicrelie vaiiicmcnt dans les recueils du temps si raulcur avail publie le fall dünl il nc donne ici qu'unc simple indication. 11 est probable que e'est a ce f.ül que tc rapporle la memioii suivanle de Dujardin ; laquo; On lquot;indi(iuc aussi vle doebmie lrii;onocepliale) eomnac Irouve ä Paris, ca 181 3, daus le eueur meine d'un cbien. raquo; [ttualoguc da Musec de Vienne, rite par Dujardin, outir. Ott., p. 278.quot; .
(4)nbsp; Docteur Jones de Philadelphie, dansJ. Leidy, Synops,, gt;\a 159, p. #9632;gt;#9632;gt;.
(5)nbsp; J, Leidy, i'i/(iü(js, (i;., nquot; 159.
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HEMATOZOAIRl'S CHKZ IK CHIEN.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;?,?,$
VIIIquot; Cas (docteur Livingston). Espice indeterminee.
laquo; Le docteur Livingston a prusonle, ii un recent, meeting de la Societe patho-logique de New-York, le coRurdun chien niorlsubitenienl el sans cause appre­ciable.... A1 ouverture du thorax, on irouva une decblrurede laplevrepulmo-naire et du fonillet du pericarde droits ; de plus, un epancliement considerable de sang dans la cavite pulmonaire du m^ine cöte. Gelte lienionliagie et.iii due a une rupture de loreillelte droite du coeur dans sa partie anierieure; la dechirure etait longued'un ponce, a bordsineguliers, ä Iravers le,-(]uels pas-saienl irois ou qualre vers ßlamentettx ressemolant aux inleslins d'un ver k sole. Dans lo coeur drnil et dans I'artere pulmonaire, on rencontra dix de ces parasites, donl la longueur variail de 6 ä 1 0 pouces, et dont le diamelre mesu-rait environ an tiers de ligne.
raquo; Le professeur Dalton considere ces vors comtne appartenant ä une espece non classee de spiroptere; il a monlre les urganes genitaux du mfile consis-lant en deux penis et des lesticules enroules autour del'lntestin (I), gt;gt;
IXquot; el Xe Cas (.....?). — Espice iudcterminee.
a Une preparation renfermant d-s helminthes semblables a ete trouvee dans le musee du College des niedecins et des chirurgiens; eile etait classee sous le litre de : Vers trouces dans le cceur d'un chien venanl de Hong-kong [Chine).
v Le docteur Isaac cite un fait analogue a celui du docteur Livingston (2). raquo;
XIC Cas (Sebres). Dochmio trigonocSphale? dans lore'il-lelte droile, le ventricule correspondant et l'arlkre pulmonaire dun chien (Synops., iideg; 84).
a Le 1 2 mai 1 853, un chien braque, age de deux ans, esl conduit dans nos höpilaux. Cel animal est nourri avec de la viande: depuis quelques jours il paralt triste, mange peu el a eu des vomissements.
j Les symptoines soul vagues. el ne permetlent pas de bien etablir le diagnostic : I'inappetence, la chaleur el la seclieresse de la bouche, la dou-leur lemoignee par I animal lorsqu'on lui comprime la region abdominale, la constipation, les vomissements qui out, eu lieu, sonl, il est. vrai, des signes suffisants pour adineltre I'exiSlence dune gastro-enlerite. II y a neanmoins dans le facies. les attitudes que prend l'animal, letal de sa respiration, quel-que chose donl on ne se rend pas compte. mais qui fait, croire ä une lesion plus grave qu'une gastro-enlerile. Le Iraitemenl consisle en lavements nm-cilagineux et tisane d'orge mieilee. Lait pour nourriturc.
i Le 4 6, Tanimal esl considere comma gueri. Avant de le retirer, le pro-prietaire desire lui faire couper un morceau dequeue. Cetle operation donne
(1)nbsp; The veterinarian or Monthly Joum, of velerin. science, aim. IS?)?, janv.-juin, et liecueil do med. veter,. Paris, 18;'.8, p. fi8S.
(2)nbsp; Meine journal.
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3'jOnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECriONS VlinMISElSES Mi SYSrfcME SANCIIX.
i'co'.ilcinpiit ii environ 50 grammes ilr ?;iiig. Lbdmoniiagie est arretee avec le cautöre chaufTe ä blanc. Dans la jourmk', i'animal ost vu plusieurs fois et n'offre lien d'anormal. Le lendemain, peu ne ful pas grand retonnement de Irouver ianimal mort. II n'y a pas eu d'liemorihagio ; I'eschare produile par la cauterisation est intacle; lexterieur de Ianimal n'offre rien pouvant rendre compte dune mort si prompte.
raquo; Autopsie. — L'estomac et I'lntestin gröle oß'rent les traces d'une inllani-mation legere. Trois lunias, mesarant ensemble environ 7 metres, sent trouves dans linlestin griMo. Le cccur est plus volumineux qua I'etat normal. Celle augmentalion de volume est duo a I'hypertrophie active du ventricule droit.—L'oreillette el le ventricule droils renferment une infinite d'entozoaires ; les plus longs mesurent environ 1 ü millimetres, et out la grosseur d'un fil de sole. Les vers sont dissemin^s dans los cavites de l'oreillelte et du ventricule drolls: on en trouve aussi par petits pelotons de la grosseur d'un pois ordi­naire. L orifice de l'artere pulmonaire esl presque entierement bouclie par de petits peloions vermineux. On trouve enfin de ces entozoaires jusque dans les derniores divisions de Tarlera pulmonaire. — Rien d'anormal dans I'orpillelie et le venlricule gaudies. Le ventricule droit, l'oreillelte droite et tout le Systeme veineux, sont remplis de sang coagule. Les vaisseaux de la pie-mere sont forlement injecles.
raquo; La mort subile a laquelle a succombe I'animal trouve parfaitement son explication dans la presence du uoinbre prodigieux des entozoaires qui out mis un obstacle au passage du sang dans le coeur droit el Tariere pulmo­naire (I). igt;
XIIe Cas (docteur Jones). Strongle geunt? (Synops., nquot; 99). .i ün individu (strongle geant) de bull pouces de longueur a ete trouve par M. J. Jones dans le cceur dun cliien, associe avec des filaires donl nous parlerons autre part (2). gt; (C'est chez le cliien du cas VI ou VII. rapporte ci-dessus.
D'apres les ens connus on peut inKrer : 1quot; que les vers du sang sont, sans dnute, [ilus communs en Amerique qu'en Europe ct qu'il en exisle aussi en Chine; 2deg; que trois especes se tronvent dans les vaisseaux du cliien ; 2quot; que la plus commune est la filaire ; 4quot; que ce dernier vor habite, u letat adulte, les cavites droitesdu cceur et l'artere pulmonaire.
MM. Gruby et O. Delafond out aussi trouvö dans les vaisseaux du cliien la filaire adulte, niais ils n'ont point decrit ses caracteres; ils ont reconnu que les hematozoairos microscopiques qui circulent avec le sang sont des larves de cette filaire.
(1)nbsp; nbsp;E. Serrcs, cbefdecllnique ä l'Ecule dc Toulouse [Journal des velcrinaires du midi, Toulouse, 1834, 2' serie, t. VU, p. 70 .
(2)nbsp; nbsp;I.eidy. Synops. cit., nquot; Io2.
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HbUATOZOAtBES RANS LE SANG.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 3/ll
GHAPITRE II.
HEMATOZOURES CIBCULANT AVEC LE SANG.
[Filaria hcemaiica, Synops., n078.!
C'est a, MM. Gruby et Delafond que Ion doit !a cormaissancc des hematoznaires microsr'opiques du chien. Ces vers out etö observes-de nouveau en Ainerique par les docteurs Leidy et Jones (cas citesi, a Montpellier par M. P. Gervais (1).
D'apies !es oliservations de MM. Gruby ct Delafond, les hcma-tozoaires du chien, ii l'etat de larves, circulent dans tout le systfeme sanguin ; apres avoir acquis un certain developpement, ils sejour-nent exclusivement dans le cocur et les srros vaisseaux. Ces vers ap-partiennent au genre filaire [Filaria papillosa hremaiica canis do-mestici, Gruby et Delafond).
Le nombre des larves circulunt dans le sang est quelquefois pro-
digieux et peut aller approxiinativement dans quelques cas jusqu'a
,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;221000. Alors une goutte de sang prise n'importe dans quelle
partie du corps renfenne de ces petils hematozoaires; le nombre des
adultes est au contraire ties pen considerable.
Les chiens qui possedent des hemalozoaires sont rares; d'apres une moyenne prise sur 480 de ces animaux, MM. Gruby et Dela­fond ont trouve un chien vennineux sur vingt ä vingt-cinq qui ne le sont pas. La race, le sexe, l'etat de maigreur ou d'embonpoint, de sante ou de maladie, nquot;ont aucune influence sur I'existenee ou I'ab-sence des hematozoaires. ]\Iais ces parasites se rencontrent plus sou-vent chez les chiens adultes it vieux que chez les jeunes. La con­dition la plus apparente pour I'existenee des hematozoaires chez le chien, c'est Theredile:
quot; Un chien ä sang vennineux donne avec une chienne ä sang non vennineux des descendants dont les uns, appartenant ä la race du pere, ont le sang vennineux, et dont les autres, appartenant ä la *nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;race de la mere, ne I'ont pas.
•• Une chienne ä sang vennineux, donne avec un chien ä sang non vennineux, des descendants dont les uns, tenant de la race de
(!) Gcrvafc ct Van Bcoeden, ZooU/giemidicale. Paris, J8rj9, I. II, p. 302.
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.
äU2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERM1NEUSES UV SYSTEME SANGULN.
hi more, ont des vers dans le sanu;, lamlis quo ceux de la race du pfere
n'en out pas.
quot; üne chienne a sang vcrmineux donne avec un chien egalement ä sang vermineux des descendants appartenant soit ä la race du pere, soit ä la race de la mere, ayant des vers dans le sang.
#9632;#9632; Les filairps dansle sang des descendants n'ont etedecouvertes qu'ä l'^poiiue nü leraquo; chiens ont eu l'äge de cinq a six mois. Le sang ver­mineux des chiens ne presente point de modifications bien notables dans les caracteres physiques et dans la proportion en poids de ses principes organiques ou inorgani |ues.
quot; Leshematozoaires, meme en nombre immense, n'altferent pas les facultes instinctives des chiens et n'affaiblissent pas l'energie mus-culaire de ces animaux.
•• Dix-neuf chiens, dont chacun avait, d'une mani^re approxima­tive, depuis 11 OOOjusqu'ä pres de 224,000 filaires microscopiques dans leur sang, en outre un chien ayant aussi dans le sang six filaires adultes de la longueur de 14 ä 20 centimetres, n'ont point ete at-teints ile maladies späciales; ccpcndant trois chiens ayant approxi-mativement, le premier 17 000, le deuxieme 25 000, et le troisieme 112 000 filaires microscopiques dansle sue vital, ont etc frappös d'attaipes epileptiformes. Drux de ces animaux sont morts de ces attaques ; chez le troisieme, elles ont disparu. La sante de ce dernier chien est parfaite depuis plus d'nn an, quoique le meine nombre de vers exiraquo;te toujours dans le sang (1). laquo;
(1) Gruby et O. Dplafontl, Troisieme Mämoire snr le ver filnire gut vit dans h sang du chien domsUque (Comptes rendus de l'Äcad. des sc, 1852, t. XXXIV, p. 9).
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AFFECTIONS VERM1NEÜSES IsliS CAVITES SEREDSES.
DEUXIEME PARTIE.
AFFECTIONS VEBMINEUSES DKS C:AV1TKS SlUsELSKS \ATU1\ELLES OU ADVENTIVES.
ükneiuutes. — Quels sont les vers des tnvitös s^reases? — Vors v^siculaires: ils existent dans dos membranes sörouscs aaturelles on adventives; ils iiroduisont dans los mios comme dans los aulrcs Ics mimes accidents; ils n'oxislont pas dans !os cavitos muqueuses.— Hiswrique; confusion dos vers vdsiculaires avec les kyslcs; deenmorlo de raninialilo dos cysticorquos, dos bydatides; ooliinoooqucs clicz los animaux, diez I'bomme; relatiou de Phydalide avec los ecliinocüques. — Corps inaniiiK'S pris pour des vers vesiculairos. — Donoin'malions. — Divi­sion do la doiixii'inc partic.
Les cavitt's qui sont revetues d'une membrane sereuse peuvent etre envahies par les entozoaires aussi bien que celles qui sont reve-tues d'une membrane mutiueuse. Ces entozoaires appartiennent aux nematoides et aux cesto'ides :
Les nematnules des cavites söreuses sont rares, on n'en a point observe chez l'homme. De ions les animaux domestiques, le cheval est eehii qui en offre le plus freqnemment; mais, si Ton excepte les vers do la chambre anterieure do i'oeil dont nous parlerons autre part, aucun de ces entozoaires nematoides n'occasionne d'accidents ou ineine de phenomönes appreciables. Nous n'aurons done point ä nous en occuper ici.
Les cesto'ides des cavites sereuses sont des vers vesiealaires qui, soil par leur nombre, seit par lenr volume, donnent lieu ä des phe-nomenes apparents ou meine a des accidents graves.
Toutes les cavites sereuses naturelles ne sont point sujettes ä etre envahies par des vers vdsiculaires : on n'en a point signale dans les cavites synoviales; on n'en a point signale non plus dans le p^ri-toine chez I'liomme, a raoins qu'ils n'y fussent arrives accidentelle-ment par la rupture d'un kyste situc dans les organes abdominaux ; il en est autrement chez plusieurs animaux qui ofl'rent quelquefois des cysticerques libres dans le peritoine.
Les cavites sereuses dans lesquelles on a vu des vers vcsiculaires libres sont celles des ventricules cerebraux et de l'arachnoide, les chambres de I'oeil, la plevrc, le pericarde, la tnnique vaginale, et, chez (juelqucs animaux, le peritoine.
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3AHnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEBMINtüSES DES CAVllts StllUUSKS
On rencontre assez fröquemment Jans les vontricules cerebruux et dans l'arachnoide chez le porc le cysticerque ludiique; on l'a vu plusieurs fois chez l'homtne ainsi que des hydatides.
Dans l'humeur aqueuse de l'cBil, on a vu plusieurs fois le cysti­cerque ladrique chez l'homme et chez le porc.
La cavite de la plevre et celle du pericarde en ont offert desexem-ples uon nioins certains. Bremser a vu des cysticerques libres dans la plevre des campagnols (l). M. Andral rapporteque, surun singe dont il fit l'ouverture avec Magendie, en 1818, il trouva l'une des plevres remplie dune grande quantite de serosite, au milieu de laquelle nageaient unc quarantaine de petits corps spheriques, tres elastiques, de la grosseur d'une noisette, et qui, d'apres les autres details, nepeu vent etre rapport^squ'aux hydatides (2). •• J'ai disscque, dit M. Reynaud, un rat de Pharaon dans lequel il existait des ace-phalocystes libres et sans kyste dans les deux plevres, en teile quan­tite que les poumons se trouvaicnt refoules vers la colonno verte-brale; linterieur du pericarde en contenait aussi un grand nombre sans qu'il füt perfore (3). laquo;
Obs. I (Andral et LkmaitukJ. Hydalide dans la plivre.
Unc femme, ägee de quaranle et un ans, enlra en 1830 dans le service deM. Andral. Elle avail oprouve pendant dix-sept mois une gone dans la respiration et une douleur dans le cole gauche de la poilrine, douleur qui redoublait au moindre monvement. Elle mourut peu de temps apres son entree a rhöpitai, avec des phenomenes d'asphyxie. On avail constate les signes d'un vaste epanchemenl dans la plevre gauche.
A VautopsiefM. Lemailre trouva le coeiir repousse a droite, le poumon gauche refoulc en dedans et en arricre vers la colonne vertebrale et reduit au volume du poing. laquo; La cavile de la plevre (gauche) est occupee par une enorme poche lluctuanle. dont les parois, blanches et opaques comme du blanc d'oeuf coagule, soul entieremenl semblables aux parois des vesicules acephalocysles. La surface externe de cetle poche, partout lisse et enucleable, est separce de la plevre par une matiere geialineuse jaunätre peu consis-tante; ses parois, epaisses de 3 millimetres, se composent de plusieurs feuil-lets superposes; sa surface externe est un pen inegale et comme chagrinee; on y apercoit ä leeil nu une multitudede tres petits points blancs; a l'interieur, eile contient trois litres d'un liquide transparent, legeremenljaunatre, d'apparence
(1)nbsp; nbsp;Bremser, ouvr. eil., p. 31.
(2)nbsp; nbsp;Aiidral,.lna(. path., 1. 1, p. 382.
(3)nbsp; nbsp;A. Reynaud, Diet, dc mM. en 30 \ol. Paris, 1837, t. XV, p, 428. article Hydatides.
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NATURELLES OU ADVEPiTlVES. — CfcREEALlTfiS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 3'l3
homogene. L'cxainei! microscopique do ce liquide et de la surface interne fies parois de la poche pennet de conätater partout rexistence d'un trfeä grand nombre d'echinocoques. Gelte poche est done une enorme aeephaloeysle de-veloppee dans la cavite mdme de la plivre. La poumon droil etait Siiin, le foie renfermait un kyste du volume d'un gros oeuf de poule, qui conlenait une hydatide solitaire avec des echinocoques (1). raquo;
Au rappoitde M. Guerault, on a vu des hydatides dans la tunique vaginale chez les Islandais (2).
Dans la cavite des viines, dont la membrane interne nest pas sans analogic avec une sereuse, M. AnJral a rencontrö des hyda­tides lib ies, et M. Wundeilich en a vu dans les divisions de l'ar-tbre pulmonaire.
On ne connait point de fait certain qui etablisse que ies vers vesi-culaires sedeveloppent dans des eavites communiquant avec le dehors, e'est-a-dire dans des eavites revetues par une membrane muqueuse ; on a vu sortir, sans doute, par les voies naturelles, des hydatides in-tactes, maisil estaujourd'hui göneralement reconnu que les hydatides expulsees dans des cas semblables proviennent d'un kyste qui s'est ouvert dansces voies. D'apres le fait suivant toutefois, il semblerait iju'il n'en est] pas toujours ainsi : •• Dans plusieurs poumons de vache, de cerf, de gazelle, j'ai trouve, dit M. Reynaud, des aeepha-lücystes renfennees dans l'interieur des extremites bronchiques. Une dissection attentive des branches m'a plusieurs fois permis d'arriver, saus inciser autre chose que leurs parois, ä un point de leur trajet oil rinstrument rencontrait ä nu une poche hijdalique adherenle par simple conliguite aux parois distendues, et se continuait par des commencements d'embranchements dans deux ou plusieurs des divi­sions suivantes. Ces aeephaloeystes contenaient tantot un liquide aqueux, et tantot une mauere comine cremeuseou caseeuse (3). - Un fait aussi exceptior.nel eüt demande des details plus circonstancies sur l'apparence des vesicules dont il est ici question. Nous verrons que lorsqu'un kyste hydatique contienl une matiere cremeuse ou caseeuse, cette matiere ordinairement n'existe pas dans la cavite de l'hydatide, mais exterieurement ä eile, dans son kyste; en sorte qu'il est ä croire qu'd ne s'agit point ici de veritables hydatides, mais de kystes s^reux. Si, neanmoins, le fait est exact, nous nous
(1)nbsp; nbsp;UM. Hoc. anal., 25' ana., p. 106.
(2)nbsp; Mime infra eil.
(:{) A. Reynaud, art. .id-, p. il').
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3'l6nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VJiBMINEÜSES DES (.AMIES SEKEUSES
rappellerons ce que nous a enseigne Magendie : la membrane qui revet I cxtremiti' des bronches se rap[)roche par ses propru'tt's phy-siologiques des membranes screusos et du tissu cellulaire.
Si I'dnumeration qui pr^cfede montre que les vers vesiculuires vivent librement dans les cuvitcs söreuses naturelles, eile montre aussi que les exemples n'en soul pas communs, surtout chez rhumme ; et e'est, en effet, dans le parenchyme des organes que ces vers font leur sejour ordinaire. II eät vrai qu'ils sont isoles de ce parenchyme par une poche accidentelle on kyste dont la structure se rapproche de celle des membranes söreuses.
Dans quelque partie que se cl(5veloppe le ver vesiculaire, il n'a d'action sur les organes que mediatoroent, ä travers la membrane serense naturelle ou adventive qui le renferme, et cette action ne differe nullement, qu'il soit renferme dans une cavite naturelle ou clans une cavite adventive, car les pbenomenes que la presence de l'entozaire determine n'etant aulres que ceux de la compression, il importe pen, en definitive, que cette compression porte son action sur les organes de dehors eti dedans ou de dedans en dehors.
L histoire pathologique des vers vesiculaires serait ici fort incom-plefe, si nous ne nous occupions que de ceux des eavites sercuses naturelles; inais, l'analogie de la structure des poches accidentelles qui renferment les entozoaires cystiques avec celle des cavit^s natu-rellts, l'identite des entozoaires, la similitude des phenonienes et des lesions que cenx-ci determinent, l'avantage de considerer ces phe-nomenes et es lesions dans leur ensemble, nous engn^ent a ne point separer I'etude pathologique des vers des cavites accidentelles de celle des vers des cavin's naturelles: ainsi, cetle partie de notre ou-vrage comprendra l'histoire t^enerale des lesions oecasionnees par les cysticerques et les hydatides (meres des echinoeoques).
Nous parlerons ailleurs du cccnure, car, bien que ce ver puisse se rencontrer dans une cavite sereuse, il est toujours en rapport avec le Systeme nervenx central, c-t doit etre considere coinme un entozoaire special ä ce Systeme.
Historiquk. — Les anciens ont observe les vers vesiculaires, mais ils ignoraient que ces etres jouissent d'une vie propre. Jusqu'ä l'epoque de la decouverte de leur animalite, ces vers n'etaient point distingues deskystes screux, et de memeque ceux-ci ils etaient re-gardes comma des dilatations variqueuses des vaisseaux lympha-tiques ou sanguins, ou bien comme un mode particulier d'alteration
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du tUsu cellulaire. Les premieres notions touchant ranimalitd des entozoaires cystiques furent acquises vers la fin du xvn' siocle; toutefois elles restferent ignoröes de la genöralite des medecins jus-qu'ä la fin du xviue. C'cst, au reste, vers cette epoque seule-ment que l'on reconnut d'une maniere positive la nature de ces entozoaires, qu'on distingualeurs genres et leurs especes, et qu'on put les separer delinitiveinent des produits pathologiques plus ou moins aTialogues, quant ä la forme et a l'apparence (1).
La confusion lt;]ui existait entre les kystes sereux, les hvdatides et lescysticenpies, a subsiste presquejusqu'au commencement de notre siede. Les cysticerques ont ete connus comme animaux bien avant les hydatides.
Cysticerques. — Le cysticerque ladrique, ou plutot la vesicule caudale de cet entozoaire est designee avec precision dans le passage d'Aristote relatif ä la ladrerie du porc (2), mais eile n'est point con-sideree comme douee de l'aniraalit^. Le premier ver vesiculaire qui nit ete regards comme un animal est le cysticerque fasciolaire : en effet, en 1668, Pecquet parle des vers que 3J. Eatienne a irouves ä Chartres clans Ip Joie des souris, ei que Ton fit. voir, dit-il, il y a cpielqnes jntirs, ä la Compagnie (Acad^mie des sciences), lesiiuels vers sonl une chose qui est ordinaire a rex animavx en cepays lä (3). Est-il necessaire de faire remarquer toutefois que le cysticerque de la souris n'est jamais invagir.e dans gt;a vesicule caudale Ires petite, et que la connaissance de cet entozoaire n'a pu servir en rien ä celle de raiiirnalite des autres vers cystiques qui, retractes dans leur ve­sicule, ne nous apparaissent ordinairement que sous cette derniere forme ?
(1) La confusion des vers vesioulaires avcc les kystes avail cess^ depnis long-temps pour los hplininthnlogistcs, que beaucoup de medecins, refus.int aux hyda­tides une vie indr pendante, elierchaienl eueore lorigine dc cos elres dans quclque alteration des liquides ou des solides de IVcoimniie. Los opinions laut anciennes que modernes relatives ä la nature de ces vesiculcs sout Ires nombreuses : seloa Bartballn, Warlboa, Bidloo, Dodard, Moraud.etc, les hydatides doivent leur origine ci des dilatations des vaissoaux Ij mphatiqnes; seien Ruysch, ä colles des vaisseaux sangtains; A une altoralion du lissn cellulaire, selon Monro et Schreiber; des follicules, solon Boerhaave, Haller, etc.; du tissu adipeux, selon Grasbuys. Elles ont 6te considerees par d'autros comme de la gälatioe disposee eu membrane (Merklia), comme une pituitc öpaisse et albumiueuse (Ch. I.opois), comme des hy-dropisies cnkyslees, comme un produit il'inflanini.itioii, etc. (2) Voyez Ladrerie. (S) Pecquet, lettro citee.
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S48nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VEBMINEUSES DES CAVITtS SEIiEL'SES
Rcdi (1684) parait avoir observe plusieurs vers vfeiculaires; il est certain qu'il a connii au moins le cysticerque du lapin (C. pisi-fornns]: raquo; Vidi mesenteriumleporis inter utrainquetunicani undique gt;• distinctum bullis sen hydatibus pellucidis, aqua limpidissitua re-•• fertis,peponissemen referentibuscum acumineabuna extremitate raquo; candido, nee pellucido (I). laquo; 11 ajouteque des vösicules semblables trouvees libresdansla cavite du ventre avaient un mouvement spon­tane (quasi animalia forent proprio motu acta). 11 est dispose a croiro que la partie de ces vesicules qui ressemble a une semence de concombre es(. un embryon de distome hepatique ; il foit ensuite la remarque irnportante (|ue le liquide contenu dans ces vesicules ne se coagule pns par la chaleur.
La döcouverte de ranimalite des vers vesiculaires est generale-inent attribuee ä Hartmann, qui determina d'une maniere tres pre­cise la nature de ces etres. Hartmann tit part de sa decouverte a l'Academie des curieux de la nature, en 16S5. Ayant trouve des hydafides dans l'äpiploon d'une chevre, #9632;• j'essayai d'abord, dit-il, d'introduire un stylet dans une de ces hydatides oil etait un appen-dice, ou pmlongement, cannele circulairement, et qui paraissait avoir une petite ouverture; mais ne pouvant y reussir, je pressai douce-inent avec les doigts une espece de mamelon rond et blanc qui etait k l'extremite de l'appendice, afin de rendre plus apparent ce que je prcnais pour un conduit: je vis a Tinstant que ce petit corps s'allon-geait, (ju'il avail la forme d'un ver rond, et je crus meme y aperce-voir quelque mouvement.
quot; Pour m'assurer si cette hydatide t^tait veritablement animee, je laplongeai dans de I'eau tiede, ets'etant precipitee d'abord au fond du vaisseau, j'apergus des mouvenients d'ondulation vifs et tres marques non-seulement dans l'appendice, mais dans toute la vessie, et ces mouvenients imitaient ceux de la systole et de la diastole du coeur, par 1'elevation el I'abaissernent successii's de la membrane qui formait rette vessie... (2) •• D'apres la description et la figure que donne Hartmann, il est facile de reconnaitre qu'il s'agit de c^-sti-ccrques. II parle de leur forme, du corps et de I'eau limpide qu'ils conticnnent, mais i! ne parle pas de leur tete qui, a cette epoque,
(1)nbsp; nbsp;Iquot;. Ucdi, OUW. oil., Irad. lot., p. 196.
(2)nbsp; nbsp;Colled, acad., part. Strang., t. Ill, p. Goquot;, obs. lxxiii. Dissection de deux ehivres, dans iiuie desguelles on Irouva des hydatides Vivantes, ou plulöt des vers väiculaiies renfennes dans I'epiploon, par le doctcur Philippe Jacques Hartmann (eitraitdes Misc. Acad. nut. cur., 1G86, dec. II, aun. i, p. 152).
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etait encore inconnue chez lescesloides, saut'chez le tenia du chien.
Edward Tyson, quelques iinnees apres (1693), reconnut aussi raninialite des cysticeniues d'abord chez lantilope, ensuite chez le mouton. 11 soupconna que ces vesicules etaient des insectes ou bien des ceufs ou des einbryons d'insecies, par les raisons suivantes :
1deg; Elles sont contenues dans une sorle de malrice renfermant un liquide.
2quot; II y a dans leur inlerieur un cnu plus opaque que le reste de la vessie et une ouvertrne ä l'extrdmitö. Ce cou a des mouveinents.
T3sonneparlepasde la tete ; ilprend l'ou vertu re termin ale du cou pour une bouche, et la vesicule pour un estomac; ayant trouve de ces vers dans des moutons pourris, il conclut que ces hydatides sont des vers ou des insectes sui generis qui sont devenus hydropiqy.es coinme laniinal dans lequel ils existaient (1).
Malpighi, probablement sans connaitre les decouvertes des ob-servateurs contemporains, airiva au meme resultat pour le cysti-cerque ladrique. II decrivit avec exactitude les vesicules qui se trouvent dans les chairs des cochons ladres [lazaroh). II fit sortir de ces vesicules un corps blanchatre qui se developpa comme les conies du colima^.on; il reconnut a I'extremitc une petite tete [in apice attolitur capiiulum) ; il remarqua encore chez le herisson des vers anneleset blancs, renfermes dans des kystes (cysticerques?): la tete sortait et rentrait alternativement; eile etait pourvue de cro­chets ou d'aiguillons (styli, aculei) ; le corps etait compose de douze anneaux et parcouru par deux canaux latoraux, regnrdes par Mal­pighi comme des trachees (2).
Pendant plus de soixante ans, les connaissances acquises sur rani­nialite des cysticerques restferent cnsevelies dans I'oubli, car Linne seul en avail lait mention dans son Sysiema naiurce. En 1760, Mor-gagni rappelle les recherches de Redi, de Hartmann et do Tyson, sans se prononcer sur leur valeur; laquo; il pense, neanmoins, que les vesicules remplies d'eau qui se presentent aux anatomistes ne sont pas toutes d'une seule espece, que, par consequent, leur origine doit etre differemment expliquöe (3). -
(I) Lumbricus hydropicus or an essay lo prove that hydatides often met with in morbid anvnal bodies, are a species of worms, or imperfect animal, by Edward Tyson, in Philosoph. Transact., vol. XVII, for the year 1693, p. 506.
(2j .Marc. Malpighi, OEuvrcs poslh., edit. I.ond., 1797, p. Si.
(3) J.-B. Morgagni, De sedibus et causis mortorum per anatomen indajatis Ithiiquinque, epist. xxwm, sect; ii. Veneliis, 17G0, trad, fram;., 18o5, r- 393.
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Enfin, Pallas etudie la constitution de ces animaux (1760), 11 re-connail les rapports qui les lient aux t6\ms, et definitivementil met leur existence hors de tonte contestation (1). Quelques annees aprts (1786), Werner d^couvre chez I'liomme le cysticerque ladrique.
Hydatides mekes des eciunocoqles. — Hippocrate avait sans doute envue les hydatides dans laphorisme suivant: •• Quand le foie, plein d'eau, so rompt dans I'^piploon, le ventre se remplit d'eau et les malades succorabent (2). raquo; Ces entozoaires sont assez clairement indiques dans le commentaire de Galien sur cet apho-risme: laquo; Le foie est bien propre ä engendrer des hydatides dans la membrane qui le revet, car de temps en temps on trouve dans les animaux que I'on ägorge ce viscfere rempli de vesicules pleines d'eau (3). •• Enfin on ne peutles mdconnaitredansle passage suivant d'Aretee : laquo; Oa connait encore une autre espece d'hydropisie; dans cette maladie, des vesicules tres petites, nombreuses, pleines d'eau, se produisent dans lo lieu oiirasciteexisteordiimirement...D'oü ces vesicules sont-elles sorties I La route n'en est pas facile a trouver, car quelques-uns disent que de semblables ampoules sont passees par I'intestin (4), #9632;•
Plusieurs observateurs du xvie et du .wir siecle rapportent des faits dans lesquels les hydatides sont parfaitement designees : quot;Vidimus saepe jecur, dit Christ, a Vega, non in nobis tantum laquo; sed et in animalibus occisis, plenum aqua, quoniara in mem-.. brana ipsum obvolvente continetur, plures efficiens vesiculas; hie
raquo; quoque rumpuntur... (5)-------Vesiculas tenuissimas, ditF. Plater,
raquo; pellucidas, aqua distentas, pomi magnitudinem nonnuuquatn raquo; asquantes, hepatis substantise accrevisse, in cachecticis saepe in-.- veni; sed similes ex hepate et Iienesiirii8e,..excepi... (6). ..
Riviere et Wolckerus rapportent des observations interessantes de tumeurs hydatiques ouvertes pendant la vie des malades:
laquo; Rusticus quidam, dit le premier, hydropicus factus, abscessum raquo; passus est in dextra parte abdominis; eoqae aperto, infinitus prope-.- modum vesicularum aqua repletarum numerus egressus est, ut
(1)nbsp; nbsp;Pallas, Miscellanea soologica, l7(iG.
(2)nbsp; Ajihor., sect. VU, n-85 (Oßuures d'ffj/ppocrate, irad. Liitrc, I. IV, p. 395;,.
(3)nbsp; nbsp;Comment, in Aphor., lib. VII, nquot; Ji4,
(4)nbsp; nbsp;De causis ct nolis diutum. affect., lib. II, cap. i : Ve hydrope.
(5)nbsp; nbsp;Christ, a Vega, Comment, ad aphor. 5o, lib. VII, Aphor. Ilipp., in Schenck, lib. Ill, obs. i, p. 303.
(6)nbsp; L, V. Felii Platerus, De observ. propriis, ia Schenck, lolt;-. cU., obs. n.
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raquo; ducentarum numerura excederet, idque per plurium dieruna spa-quot; tium, et !-ic onmiiio curatus est (1). #9632;•
Une tumeur situee pros du cartilage ensiforme fut prise pour un abces. Wolckerus l'ouvrit: •#9632; Quo facto, magno impetu eruperunt quot; pluriir.ic vesicuü partiin disruptae, partim integnc, tenui ac pellu-quot; cida aqua refertse: harum aliquot raagnitudineerant ovi gallinacei quot; velovi columbarnm,noniiull{e rainores, qiuu inter tassiendum satis raquo; longi'.' prötrudebantur.. .jvesicarum fuisseultratrecentascompertum •#9632; cst... laquo; he malade vecut encori; un an. Al'autopsie.on trouva truis abces: Tun dans le foie, contenant des hydatides; un autre dans les jjoumons; le troisieme, adherent au colon. Lemeatbiliaire etait obli-tere pres de l'intestin (2).
D'autres faits, observes vers la meine epoque, sont encorerapportes dans le Sepulcretum de Bonet (3); Us se multipliferentensuitebeau-coup; inais aucun des auteurs ou des observateurs anterieurs ä Pallas i]766 1767) ne soup^nna que ces vesicules jouissent d'une vie in-dependante. Dodart, en 1G97, rapporte un cas interessant d'hyda-tides, dunt il cherche l'origine dans la dilatation des vaisseaux lyni-phatiques (4); en 17'2;3, Morand, s'effor^ant de montrer aussi cominent ces vesicules peuvent etreformees par des vaisseaux lym-phatiques, ne fait nulle mention des observations de Hartmann, de Tyson ou de Malpighi (5).
Pallas, ayant examine, comme nous l'avons dit, la constitution du cysticerque et reconnu les rapports de ce ver vesiculaire avec le tenia, lui avait en consequence donne le noin de tmnia hydatigena; de plus, il avait remarque dans le foie des moutons et des boeufs des hydatides differentes de son tmnia hydatigena: elles ne conte-
(1)nbsp; nbsp;Riveriosap. Uoihü Sepulcr., lib. Ill, sect, xxi, sect; i, in scholiis.
(2)nbsp; nbsp;Wolckerus ap. Joachim Camcrarium, De observ. proprns, H Schenck, lil). Ill, obs. iv, igt;. 392.
(.'f) Bouct, Sepulcr., eit., lib. Ill, socl. xxi, obs. x\i, p. 420 ctsuiv.
(i) Dodail (12 juin 1G9T), in Regiwscienl. dead, historia, lib. V, cap. v, sect; 8, p. 4oi, aut. J.-B. Du Hamel. Paris, 1701.
(5) Moraad, Observ. sur des sacs membraneux pleins d'hydalides sans nombre attaches äplmimrs viscercs du bas-ventre, et clecuuverts par l'ouverture du cadavre {Mein. Acad. des sciences, ami. 1722, p. l.'iS; coiiliuualioii, aim. 1723, p. 23;.
L'aairaalitä ilcs bydatideii n'öl.iit point encore generalenienl admise au corn-inenccmcnl de notic sicclc, car Pujol, dans son Mc'moire sur les maladies propres ä la lyinplie et aux coies lymphaliques, dil quo les bydatides do doivent pas leiir cxislencc a des vcrs, niiiis a ratonie de ccrlaines portioDS du Systeme lympbaliqiie dont Its vaisseaux se dilatent {Jouni. Se'dillot. I. XIV. p. 137, an X).
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naient point, comme ce'.ui-c-i, un cou et une tüte de teniu, mais un grand nombrede corpuscules fort petits [molcculce singulee ex atomis innumeris oblonyis compactee). C'etaient des echinocoques dont Pallas ne reconnut point la structure ni la nature, parce qu'il les examina a un trop faible grossisscment. II nomma les vesicules qui contenaient ces corpuscules hydatides singulares, et partagea des lors les hydatides en deux groupes : les hydatides adhe-rentes, et les hydatides sans adherence; division feconde et vraie,
qui sdparait defmitivement les kystes sereux des vers vesiculaires. 11 yavait dans cette distinction plus qu'un fait anatomique ; la haute intelligence du savant naturaliste ne le laissa pas cchnpper. Pallas pressentit que les hydatides sinyvlieres, quoiqu'il n'eüt rcconnu en alles ni mouvements ni organes distincts, sont douces de la vie comme \e tenia hydatifi'ene : il exprima tres nettement cette opi­nion en 1767, et, clans Tun de ses derniers ouvrages (1781), il en parlade nouveau en ces ternies : •#9632; 11 est vraisemblable que les hyda­tides non adherentes, quelquefois ohservees dans le corps huniain, sont ou de l'espece du tenia vesiculaire propreinent dit, ou de ces hydatides singulieres que j'ai remarquees et decrites dans le foie et les poumons des veaux et des moutons malades, qui doivent certai-
nement etre attribuees ä une creature vivante, et qui sont evidem-ment organisees (au moins d'apres la pellicule interne parsemee de granulations) (1). gt;#9632;
La justesse des vues de Pallas ne tarda pas a eire confirmee : en 1782, Goeze reconnut que les granulations remarquees par cet observateur dans les hydatides singulieres sont des vers. Des kystes du foie d'un mouton ayant ete ouverts, il en sortit, dit Goeze, •• des vesicules internes, calleuses, bleuätres, qui etaient encore for-mees d'une substance un peu plus niolle que les vT'sicules externes, mais cependant bien plus cartilagineuses (2) que les vesicules des
(1) Pallas, .Veue Word., cit., p. 83.
(2; Avant que I'anatoinie g^nerale et l'liiätologie cusscnt determine les carac-t^res de cliaque lissu, rexprcssioii do cartiluge n'elait pas prise dans un sens aussi rcstmnt qa'aDjonrd'hui; eile g'appliquait aussi h des substances qui en avaicnt les caraeteres cslerieurs seulement. Bissou (1759, dit d'uuc hydatide du scrotum : laquo; Au premier aspect, on I'aurait prise volontierg pour 6lre de nature cartilagineuse; sa polissure, sa blancheur ct la durcte par le fluide cumprimö qu'clle rcoferniait, paraissaicnt I'indiquer. raquo; Cc sont, sans duute, ces trois qualitos que Goeze exprirae jiar I'exprcssioD dc carlilugincuse. Au reste, cetlc expression se trouve appliquee, presquc jusqu'.i nos jours, a des siibsiances qui o'ont nallemeDt la nature du car­tilage. Cniguiercs dosignc une varidli du tdnia soliurn par les innts oucurbitin
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NATURELLES OU ADVENTIVES. — 6£n£BALIT£S.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;.quot;53
vers vesiculaires gfommdes (c.ys\iceTqyies ou ccenures); en les uu-vrant, il s'cst trouve cn plusiears endroits une matiere granuleuse d'un gris blanc, commc les plus petits oeufs de poisson, qui ^tait combince avec une membrane inuqueuse ties tendre.., laquo; Ces vesi-ciiles carlilagineuses sont nos hydatides, la membrane muqueuse est notre membrane germinale, et quant aux granules (echinoeo-qucs), dont la description tres exacte vient cnsuite, Goi-ze ajoute : quot; lorsque je nie suis servi du ndeg; 1, j'ai vu distinctement que c'etaient de vrais thrias (1). •#9632;
Les hydatides singulieres des moutons et des bceufs devinrent done le Icsnia socialis [Echinococcus Rud.).
Les echinocoques ne furent point reconnus chez rhomme d'une maniere certaine avant 1821. Jusque-lä Goeze (2), Zeder (3), Ru-dolphi (4) et meme Werner (5) eurent, il est vrai, des echinocoques de rhomme sous les yeux, mais leurs observations furent tres inexaetea ou tresincompletes.
C'est Bremser qui decrivitle premier les echinocoques de rhomme: apres en avoir cherche inutilement dans des hydatides de divers organcs qui lui avaient ete envoyees par Hildebrandt, Soetrimering fils, Hieser, il en trouva enfin (le 21 fevr. 1821) dans un kyste hyda-tique de la grosseur d'un oeuf de poule, (]ue Kern avait extirpe de la region sous-claviculaire d'une femme. L'hydatide mere contenait une trentaine d'autres hydatides; la premiere lui montra des Echi­nocoques encore vivants : quot; les echinococci tie se rencontrerent pas uniquement dans l'hydatide primitive, mais aussi dans deux des pe-
cartilagineua blanc; Leroui (lit d'an bothrioc^pbale qu'il difföre ilu idnia par sa consislance cartilagineuse (ouvr. eil., t. IV, p. 329); Bosc dit (pip les crochets du itinia sout carlilagineux; M. Dujardin pailc des enveloppes ccuiilagineuses du mermis, quoiqu'elles u'aiciii du cartilage qa'une apparcDcc tri's siipprfieiellc.
(1)nbsp; J. A. E. Goczc, l'enuchnnev Kalurgesch., etc., 1782, p. 288, 2Gi.
(2)nbsp; Goczc apercut dans des hydatides que lui avait envoyces Meckcl de pilils corps olivaires armes d'nne simple couronnc de crochets (cite par Zeder, Erster -iir Nalurgesch., etc., 1800, p. 308).
(3)nbsp; Zeder, Hydatides du cerveau d'une jeune lille prises pour des cnenures (voy. ci-apres, liv. HI, part, i, Ccenure die: l'homme).
(i) laquo; Ipso liydatides humaiias plurimas vidi; inter plurcs tarnen , quas ab a-groto dejeetas am. Wcigel spirilu lini servatas commiinicavit, allera inlus pulvere adspersa, qui sub microscoplo vermiculos rotundos vcl obovatos cxbibuit, quorum autcra capita retraeta essent. raquo; (Rudolphi, Ent. Msl, eil., t. II, part, u, p. 248.)
(5) Werner parle des corpuscules blaues tres norobrenx qu'il rencontra a la sur­face interne d'hydatldes extrailes de la region iuguinalc, et qui sont evidenuneut des eehinocoiiucs (voy. obs. 231, infra cit.).
Davaine.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;23
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Sfi/lnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VERMINEOSES DtS CAVITKS SfiREUSKS
tites ; quelques autres de ces demieres ne renfermaient que de l'cau, ou tout au plus de petits globules depourvus de crochets et de su-goirs (1). laquo; Ce fait aurait du faire comprendre qu'il n'y a point une dillerence denature ou d'espfece entre les hydatides qui contiennent des öchinocoques et cellrs qui n'en contiennent pas, mais on n'en lira aucune consequence-, 1'observation tie Bremser resta, il est vrai, a pen pres ignor^e dans ses details. Rendtorf, I'annee suivante, publia une observation d'hydatides du cerveau, dans laquelle I'existence des echinocoques Cut bien etablie (2), et cecas est donnä par la plu-part des auteurs comme le premier d'ecliinocoques chez I'homme.
Dans l'intervalle de temps qui separe la d^couverte des echinoco-ques clans les hydatides des animaux et duns les hydatides de I'homme, celles-ci furent diversement interpretees et toujours d'une maniere erronöe.
En 1789, James Lind observe des hydatides (echinocoqucs) expul-sees par les selles chez rhomme, il les appelle des tcenia hydati-cjena, et ditqu'elles repondenl au lumbricus hyd7,opicusdeTyson (3). C'est la la premiferenotion, chez un medecin, des travauxdesnatu-ralistes que nous nvons cites; mais c'est aussi une erreur, car le Icenia hydatigena oule lumbricus hydropicus est un cysticerque. En 1790, la ?neme expression est employee par Berthelot pour un cas ä pen pics semblable (4), et par Lettsom pour des hydatides re-nales (5); on la retrouve ensuitedans plusieurs observations d'hyda­tides et dans le memoire de Lassus (6).
En 1804, un grand observateur, Laennec, ne confond plus les hydatides (cchinocoques) de rhomme avec les cysticerques; mais, n'ayant point vu dans ces hydatides les tetes de tenia qu'il connais-sait dans ceiles du beeuf et du mouton, il les considere comme des etres d'une autre nature ou d'un autre genre; il leur reconnait du moins des caracteres d'animalitö, an mode particulier de reproduc­tion et leur donne le nom Hiacephalocystes (7). Himly, apres
(1)nbsp; nbsp;Bremser, professeur ä l'Universitö de Vienne, Notice sur Vechinococcus ho-minislJourn. complem. I'aris, 1821, I. XI, p. 2S2').
(2)nbsp; nbsp;Bendtorf, Dissert, de hydatidibus, prceserlim in cerebro liumano repcrlis. Borliu, 1822, cap. x, p. •2-gt;.
(3)nbsp; nbsp;Observ. 119, infra cit.
(4)nbsp; nbsp;Observ. 127, infra cit. ('gt;) Observ. 166, infra cit. (0) Mem. infra cit.
(7) Laennec, mem. cit.
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NATOREIXES OU ADVENTIVES. — GßNfiRAr.ITKS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 355
Laennec (1), s'efforce de piouver querhydatide do I'homme [hydnli* simplex) i'stun animal, et peut-etre, dit-il, lo ])!us simple de tons les animaux (2). Kuhn la range dans le genre Psychodiaire dc Bory (3).
Jusqu'en 1843, l'hydatidecontenant des echinocoqiu's passe pour etre Ires rare chez I'liomme; ä cette epoque, M. Livois, dans une excellente these faite sons l'inspiration de M. Rayer. prouve qne les ächinocoques, loin d'etre rares, snnt tres conrimuns dans les hyda-tides ou les acdphalocvstes de riioinrne; il conelut que :
#9632;• F.es hydatides doivent etre rejetees de la classe des vers vesi-culaires dans laquelle les a rangees T.aennec. en en faisant un genre particulier sons le nom d'acSphalocystes;
quot; Les hydatides..., sont de simples poches dans la cavitd des-quelles snnt foujours cnntenns des ^ohinocoquei dont le nomlire est en rapport avec le volinno des poches elles-inemes (4) quot;
Ces cnnrlusions son! nujo'rd'hni -enemlement aceeptpes paries ine'lecins, pt le temps les n ronfirmeps en partie; c'est-a-'lire rpieles echinocoques existent dans les hydatides au^si hien ehez Phomme qne chez les animaux, et qne les acephnlncvstes ne sont que des hydatides ä echinornqves Mais quelle est In fonction, quelle est la nature de la v^sicule hydatique?CVst ce quo M, livois nedit pns. laquo; L^s hydatides depourvues, dit-il, de tonte espece de mouveiüerit, de tonte espece d'organes, ne sont pas des etres doues de la vie, des vers, comma on le crait encore gamp;ieralement. •#9632;
Les opinions les plus diverses qnant nnx rapjiorts des hydatides avec les echinocoques, se trouvent dans les oeuvres des auteurs con-teraporains : les uns font abstraction de la vesicule hydatique dans leurs considerations sui'l'echinocoque, ou reeiproquement; les autres
(l) Everard Homo, avant Laennec, avail dit quo les hydatides de l'homnio sont des anirnaux; rnais cet ohservatcur n'cn a parl^ quo d'apris les ronnaissaiiees de son temps, et n'a point fait sur les acc'nhalocystes de recherches partienlieros. En effet, s'il elahlil quo le ccenure est douö de mouvements, il no difpas que les nft-phalocysles en sont complötemenl priväes; il ue los a done point examinees de pr^s, et Ton ne doit point le citercomme ayant etabli le premier, ou Vun des premiers, raniinalito dos hydatides ac^'phaloeystes (voy. The Crnonian lecture on muscular motion, by Everard Home; road II nov. 1790, iu Philosoph. Transact., for the year 179.'i, part. I, p. 204).
(2 Himly, llufelancVs Journal, decembre 1809, p. 140, et Bremser, ouvr.cit., ]). 29:;.
(3)nbsp; nbsp;Kahn, mem. infra cit.
(4)nbsp; nbsp;Eag. Livois, Recherches sur les dchinocoques die: I'homme et ehe: les ani­maux (These. Paris, 1843, p. 123).
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356nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEIIJJIKEÜSES DES CAVIlfiS S^REOSES
croient que cos deux etres n'en fonuent qu'un, correspondant a.i cocnure, v^sicule pourvue de plusieurs tetes [Gervais, 1815); pour d'autres, I'hydatiden'cst qu'un dchinocoque qui a perdu sos crochets et quis'est ddveloppö(de Siebold 11838;Die8ing, 1850) ;oubieii e'est line sccrotion produite par des larves de tenia qui ont subi line dc-gönörescence hydropique (do Siebold, 1851); enfin e'est un produit iiianime, une enveloppe protoctrico tics cchinocoques (Rudolphi, 1810; Robin, 1854). Los auteurs qui nous ont donne les deux traites les plus recents sur riielminthologie, M. Küchenmeister et MM. Gervais et Van Beneden, ne paraissent pas non plus avoir, touchant la question qui nous occupe, une idee bien arretee, nous dirions meine bien definie (1).
Nous croyons avoir determine, dans un memoirc public en 1856(2),
(1) M. Kiiolienmcislpr, aprfes avoir regarde, avec M. de Siebold, les hydatides conome le prodnit de la dögöD^rescence bydropique (i'une larvc de lenia egaree, change d'opinion et professc, dans sou nouvel ouvrage, quo les hydalides, ou tex-tuellemi'iit, laquo; que les acephaloeysles sont des embryons de eeslo'ides a six crochets, lesquels onl grand! sans obstacles, mais lt;|iii sont resies nrannioins steriles on plus correctement qui nedeviennent jamais prolil'ercs el nc produiscat point de scolex.raquo; II adinet ensuite trois sortes d'aecphalorystes provenanl dc trois tenias dilTerenls (Küchenmeister, ourr. nit., trad, angl., t. I, p. 230). Si cette explication peut rondre compte de Torigiue des acephaloeysles privdes d'öcbinocoques, eile ne donne auciuic raisou des rapports d'uiie bydatide avec les dchinocoques qa'ellecontient.
MM. Gervais et Van Benedcn, dans I'ouvrage qn'ils vienneut de publier, n'ont pas traite cctte question d'ane mauiere plus claire : laquo; On admettail encore un aulre genre d'hydatides, disent-ils..., ceiaiout les acdpbalocystcs avcclcsquellcs 11 esl facile de confondre les debiuocoqnes lorsque les tiles de ceuoc-ci foul saillie en dehors on en dednns de hi pesicule, et qu'ou les examine superliciellcnient, et e'est lä sans doute re qui a donne lieu a la distinction des acdpbalocysles exogenes et des ace-phalocyslcs endogenes etaldie par Kuhn. raquo; II cst dilflcile lt;le compreudre comnienl. les auteurs envisagent I'acdphalocyslc, ear jamais un dchinocoque ne fait saillie en dehors de cetle vdsicule. Rubn a parfaitement ddflni .-es aedphaiocystes endogene ou exogene: In premiere produit par sa surface interne, la sccondc par sa surface externe, un bourgeon hydatiquo(voy. ci-apres, p. öfio. Dg. 18), une bjdatidc el non un dchinocoque qui tie pent jamais dire exogene, et qne d'ailleurs Kuhn ue eonuaissail pas ou ne connaissait (jne tres imparfaitement. 'lt; II u'eu existe pas moins, discnt ensuile MM. Gervais et Van Beneden, des aedphaiocystes veritables. r'est-a-dire des vdsiculcs bydatlqnes encore sans tiles, saus crochets et sans su-eoirs..., nous ue pensons pas qu'ou doive les cousiddrer autrement (pie connne un elat parllculier et acephale des echinocoques (Gervais et Van Dencdcn, ouvr. oil., I. II, p. 219). Kvideniment les aulenrs n'ont point sur les rapports dc I'liydalldc avec I'dcbinoeoque une opinion bien arretee.
(#9632;J) Davaine, Recherches sur tcs hydatides, les echinocoques et le coenure ct sur leur developpemenl {Mem. Ssc. biologie, is:.:;, el Ga:. med,, iSöC).
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NATUBELLES Oü ADVENTIVES. — (iÜM'RAMIES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 357
la fonction des hydatides et les rapports qui existent entrc ces vc-siculcs et les echinocoquts: pour nous, I'hydatide correspond ü une phase de düveloppcnicnt d'un animal qui vit un certain temps et peut se reproduire un certain notnbre de fois sous la forme vesicu-laire; I'echinocoque offreune phase plus avancee du döveloppement de ce meine animal. Des t'aits observes ulterieurement nous ont confirmc dans cettc maniere dc voir (voy. le Synopsis, nquot; 1, art. Hydatide-eciunocoque) .
Les connaissances nouvellement acquises sur l'animalitc de cer-taines vesicules qui se ddveloppent dans les organes de l'homme et des animaux, jelerent dc 1'incertitude sur la nature de quelques au-tres corps qui jusque-lä avaient etc confondus avec elles. Les vesi­cules choriales furent regardces aussi com me des vers cvstiques, et lormercnt une espece ;i laquelle H. Cloquet donna le nom de acc-phalocysiis racemosa (I). Laennec considcra, avec deute toutefois, les corps rizifonnes des membranes synoviales comme des etres animes, et proposa de les appeler acephalocystisplana (2).
De plus, suivant des accidents de forme on suivant des variations pathologiques, les vers vesiculaires inemes furent divises d'une ma­niere tout a fait fautive en plusieurs espfeces; dans d'autres cas, par suite des transformations profondes qu'amcne Tage dans la constitu­tion de ces vers, leur nature a ute meconnue; la tumcur qu'ils for-niaient a etc regardee comme le produit d'une affection particuliere
(1)nbsp; Laenoec considcre les vesicules choriiilos conimo de vcritables acepbalocystes (nu'in. (i/., p. 117), rnnis il n'en forme point une classe particuliörc; ectle Uis-tinctlon appartient a Bremser {ouvr, oil., p. 312) cl a Hipp. Cloquet (Fauna citee, art. Ac^pualocvste, p. iS'.i).
(2)nbsp; nbsp;Laennec rceut ces corps dc Dupuytren, qui les trouva dans imo pochc siluee au poigaet; il en reeut aussi dc Dubois. qui cu trouva une cinquantaine dans la nienie region. Laennec (mew. cit., p. 10^1) dit : laquo; Si Ton parvienl un jour ä observer en eux quelque signe evident de vie, on ponrra les designer sons le nom d'acrfpÄo-locyslisplana.laquo; II ne les considerait done point delinilivernent comme des animaux.
—nbsp; II. Cloquet observa des corps semlilables, Iquot; dans la capsule dc glissement du tendon du grand fessier sur le grand trochauter; 2deg; dans un kyste a rinsertiou cubitale du muscle triceps brachial; :gt;quot; dans la gatne dn tendon du grand pal-inaire. II resta dans le doutc sur leur nature (art. Aceimial., cite page 170, note).
—nbsp; Dose el nnmeril trouvcrent quo dos corps semblables, qui leur avaient 6ti donnes par Üupuytren , nclaicnl point des animaux; neanmoins ce grand Chirurgien per-sista il les ronsiderercomme des fitres animes. Anx raisons qu'il en domic, il ajoute : (i .Tc crois avoir aperen des mouvements dans plusieurs de ces corps.raquo; {Lemons orales, t. Ill, p. S.'i.) Leur origine n'est peul-ftre point encore bien delerminee; toute­fois, pcrsonne ne les considcrc plus aujourd'liul comme des lijdalides.
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358nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VERMINEDSES DES CAVIltS StREUSES
do 1'organe envahi.C'estce qui arriva i'üur les tumeurs du tbie dileh athöromateuses.
Denominations. — Les denominations donnües aux vers vesicu-laires out varie suivant les counaissances acquisus sur la nature de ces corps ou suivant les opinions qu'on s'en cst faites.
HiU'tmann appeia vers vesiculaires les hyclatides dont il avait de-couvert ranimalite [ccnnes vesiculares sich kydatodes; hydacides culyu diclcc^; Pallas, ajaut reinarquö les rapports de oes hydatides avecletenia, leur donna le noni de Ucniahydatiyena; Goeze, par Line raison semblable, appeia Uenia socialis cedes tj^ui contiennent des eclnnocoques. Les hydatidus de I'lioniine dans lesipuelles des tetes de ienia n'avaieul point ete observees, conserverent generalement leur nom primitif, jusqu'a ee cjueLaennec, demontrant en ellesune vita-lite propre, leur eut impose ceiui d acep/ialocysie.
D'un autre cote, les produits pathologiques consistant dans des vesicules pleines d'une eau limpide et adherentcs aux tissus ani-biants lurent rapport6s aux kystes ou aux hydropisies partielles, et le nom d hydatide cessa de leur etre donne ; ainsi, cette expression eüt ete completement abandonnäe, si la plupart des medecins n'eus-sent continue ä i'appliquer aux vesicules meres des echinocoques, c'est-a-dire aux acöphalocystes de Laennec. Nous suivrons leur exemple pour plusieurs raisons:
1quot; Le nom i'acephalocystes donne ä des animauxtres simples ct vesiculeux, sans tete, ne s'applique point avec justesse aux vesicules m^res des echinocoques, qui sont un etat transitoire d'un animal pourvu, ä nne certaine epoque, d'organes complexes et d'inie tele.
2'' Le nom amp; echinocoques a etc donne plus particulieiement aux corpuscules renfermes dans les hydatides.
.'30Lenom amp; hydatides exprime avec justesse l'apparence de ces vesicules sans prejuger leur nature; il est ancien ; il est encore ge­neralement usite; il ne designc plus aucun autre pruduit pathoio-gique; enliu il n'est applique ä aucun autre \er vcsiculaiiv, ineine ehe/les mödecins qui designenl, comme les naturalistes, Vhydatide cerebrale par le nom dc c enure, ot \'hydatide ä u?ie scule tele par le nom de cysticerque.
n
#9632; #9632;
#9632;
Division. — gt;iou,s etudierons d'abord les lesions occasionnces par les hydatides, chez rhonime, puis clitv. les aniaiaux ;
En second lieu, celles qui sont determinecspar les cysticerques.
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NATUKELLES OU ADVENTIVES. — IIYDATIDES.
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PREMIERE DIVISION.
LESIONS PATI10LOGIQIJES OCCASIONNfiES PAR LES HYOATIDES.
SUBDIVISION I.
UYDATIDES CHEZ l'hOMME.
(Hydatide et echinocoque, Synops., nquot; 7).
Les hydatides de rhomme, dans leur eiat d'intögrite, sont des vc-sicules arrondies, formees dune matifere semblable a de l'albumine coagulee, renfermant un liquide limpide, et libres de touteadherence, de toute connexion avec I'organe qui les recele. Elles contiennent des echinocoques adherents ä leur surface interne ou libres et liot-tants dans le liquide hyiatique; rarement elles n'en contien­nent pas.
ric. iquot;.
Echinocufiut's tic I'liomnic (pour t'expltcation, voir le Synopsis).
Les hydatides de rhomme sont d'un volume tres variable; il en est d'a peineperceptibles ä l'ocil nu, d'autres egalent en grosseurla lete d'un foetus a terme. Le plus communement, elles varient entre le volume d'un pois et celui d'line orange, Leur fonne, primitivement spheroule ou ovo'ide, se trouve quelquefois modifiee d'une maniere permanente par la pression des parties environnanles, qai out op-posLi quelque obstacle ä leur accroissement regulier. Leur.s parois sonl
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36Unbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VEBMINEUSES DES CAVITES SfeRELSES
göneraleiiient d'une cpaisseur uniforme et proportionnelle au volume de la vesiculo; elles sont incolores et transparentes ou d'une leinte opaline, soil en quelques points, seit dans une plus ou moinsgrande etendue de leur surface. Des circonstances accidentelles, commc le contact d'un liquide culore, de la hile par exempie, en changent quelquefois la coulcur.
La substance des hydatides est homogene, friable, ulastique, saus
Fig. IS.i, Frngraenl d'uno hydatido du l'hommo, grandeur naturelle. La Iranclic inontre les feuületu don! so compose son tissn; la surface offro plusieursbourgeons exogenes plus ou niüius dcveloppds, — 5. L'u ties bourgeons cumprimc et gross! 40 fois. II esl Cormc, couuno l'bydalide souebe, de fcuillels stratifies; la cavito cenlrale ne conlient encore ni ecbinocoque, ui membrane gcrniinalo,
fibres ou cellules, analogue pour l'aspect et la consistance ä du blaue d'oeuf cuit. Cette substance constitue une membrane disposee en cou­ches stratillces; les couches, d'une minceur extreme,se reconnaissent au microscope jusque dans les plus petites hydatides et fonnent un caractere distinetif de cc produit pathologique. Lisscs et unies ä leur surface exterieure, les hydatides presentent souvent ä leur surface in­terne des inegalites ou des epaississements d'apparences variees, spheriques ou irreguliers, transparonts ou opaques, pleins ou creux. Les plus petites hj'datides sont constitutes, quant ä ieurs parois, comme les plus grandes. A moins qu'elles ne soient d'une petitesse extreme, on peut constater toujours l'existence d'une cavitö cen-trale. Cette cavite renferme un liquideplus ou moins abondant, ordi-nairementsöreux et limpide. Elle est revetue, chez les hydatides/er-iites, par une membrane d'une nature particulicre [membrane r/cr-minah) d'oü naissent les echinocoques.
Quelquefois avec une grande hydatideon en trouve plusieurs pe­tites, qui lui sont exterieurcs ; plusfix;qücmment une grande hyda-
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NATURELLES OU ADVENTIVES, — HYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;3G1
tide en renfenne plusieurs petites qui sont libres dans sa cavite; d'autres fois ou en trouve de trcs petites adlierentes ä la surface in­terne ou externe d'une plus grande. Ces hydatides naissenl, comine des bourgeons, dans l'epaisseur ou ä la superficie des parois de leur mere, s'elevent surl'une ou sur l'autrc de ses surfaces, grossissent, deviennent creuses et ne tardent pas ä se detacher.
Les hydatides, en general fortement distendues par 1c liquide qü'elles contiennent, jouissent d'une elasticite remarquable, en sortc (juc le raoindre cbranlement se communique ä toute leur masse, et occasionne un fremissement particulier et prolonge qui, dans quelques cas, devient un moyen de diagnostic des tumeurs qü'elles ferment. C'est saus doute cet ebranlement facile qui a fait croire ä plusieurs observateurs que ces corps sont doues d'un mouvement spontane.
Les hydatides conservent leur vie pendant un temps indetermine et prolablement assez long ; dans des tumeurs dejaanciennes, on cn trouve qui paraissent parfaiteinent intacles; plus frequemment, il est vrai, ellc-s ontsubi des alterations: les dchinocoques qü'elles con­tiennent out disparu et les crochets qui persistent sont le seid indicc del'existence de ces entozoaires. La membrane de l'hydatide a perdu plus ou moins de sa transparence et de son homogeneite par le de-veloppemeut dans son epaisseur de granulations d'apparence grais-seuse ; eile s'est phis ou moins affaissee, mais le liquide contcnu con­serve ordinairementsa limpidite; quelquefois eile sesidechiree? ou sa cavitc est completcment elfacee.
11 arrive que toutcs les hydatides d'un kyste perdent simultane-menl leur liquide; les vesicules s'affaissent et se plissent regulih'e-ment, tandis que le kyste eprouve un retrait proportionnel; celui-ci ne contient plus enfin que des membranes plissces et tassecs comme les petales du pavot renfermes dans leur calice.
La substance de l'hydatide resiste longtemps ä une rcsorption ou ä une transformation complete; aussi, dans de tres anciennes tu­meurs hydatiques, retrouve-t-on des debris membraneux et des cro­chets d'echinocoque qni temoignent de la constitution primitive de ces tumeurs.
Nous allons etudier :
Leslcsions que leshydatides diHerminent dans I'organisme en ge­neral, les phenomenes locaux ou gencraux qü'elles produisent, leur diagnostic, etc.
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362nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VKft.MINEUSES DES CAVITES StREUSES
Nous examinerons ensuite ces vers väsiculaires en particulier danraquo; chacun des organes qu'ils envahissent, a savoir ;
1deg; Les hydatides en rapport avec lea organes de ia circulation ;
'2deg; Celies qui sont en rapport avec les organes de la respiration ;
3quot; Celies qui soul devcloppees dans les organes ou dans les di­verses parties de 1'abdomen ; foie, rate, epiploon;
4deg; Dans le petit bassin;
5deg; Dans les reins ou en rapport avec les voies urinaires ;
6deg; Dans les parties superficielles de la tele, du cou, du tronc ou dans les membres;
7deg; Dansle systeme osseux.
Quant aux hydatides des centres nerveux, de i'oeil et des organes genitaux, il en sera question a propos des affections vermineuses de ces organes.
Enfin nous examinerons les divers inoyens de traitement proposes jusqu'aujourd'hui pour on delivrer I'economie.
PREMIERE SECTION.
CONSIDERATIONS PATHOLOGIQÜES SÜR LES HYDATIDES DE l'hOMME.
CHAPITRE PREMIER.
COKSTITL'TIOX ANATOMIQUE ET TRANSFORMATIONS DES TUMEORS HTDATIQDES.
sect; I- — Les hydatides devcloppees dans les parenchymes sont ren-fermees dans un kyste qui les isole des parties environnantes. Ce kyste(Folliculus, Malpighi, II repfer,Lancisi, etc.; Hydatisexterna, Mtidolp/ii),est primitivement fortne par le tissu cellulaire de I'organe qui contient le ver vesiculaire, et ne paraitpas difFerer de celui qui se developpe autour d'un corps etranger quelconque; aussi le kyste hydatique pit sente-t-il des differences qui sont en rapport avec ia structure de I'organe dans lequel il a pris naissance: epais et con-sistiint dans le foie, il est tres mince et tres pea consistant dans le cerveau. L( b hydatides devcloppees dans unc cavitesereuse naturelle ne s'enveloppent point d'one poche particuliere, trouvant, sans doute, dans la membrane qui revet cette cavite des conditions de structure analogrues ä teile des kystes celluleux. II parait en etre de meine pour les hydatides devcloppees dans les veines.
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NATCKELLES Oli ADA ENTIVES. — BYDAT1DES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 363
Les parois des kystes hydatiqucs sont coiistiluöos par Je tissu cellulaire plus ou moins condense, et dispose en couches qu'on pcut separer par lambeaux d'une grandeur variable, mais qui ne peuvent etre isolees en tuuiqaes distinctes. Outre les cliirerniccs quo peu­vent offrir ces parois suivant les difFerents o'rganes dans lesquels elles se sont developpees, on en observe d'autres (jui sont en rap­port avec Tage et revolution naturelle des corps qu'elles renfer-nient. L'epaisseur des parois augmente suivant lo volume qu'acquiert la tumeur et plus encore peut-etre suivant son anciennele. Mince et puiement celluleux dans le principe, le kyste devienl ensuite fort et epais (1) ; plus tard, il acquierl la consistance d'une membrane fibreuse et meme d'un fibro-cartilage. Dans les liystes anciens, on trouve i'requemnient des noyaux disscinines et des plaques cre-tacees et d'apparence osseuse tonnes de phosphate de chaux et d'une faible proportion de carbonate de la meine base. Ces produc­tions n'envahissent pas les parois tie la tumeur d'une nianiere um­forme; quelquefois ces ]iarois sont minces et presque transparentes dans certaines parties, fort epaisscs, aa contraire, et coinme tibro-cartilagineuses dans d'autres; mais, quelquefois aussi, elles sont de-venues completement osseuses. Dans le Museum de King's College (prep. 332), il existe, au rapport de M, Budd, un foie qui contient trois grands kystes bydatiques ayant subi completement cette trans­formation. Le savant medecin que nous venons de nommer, pense quc le depot de matteres terreuses dans la paroi des kystes hydati-ques a plus de tendance a se faire chez les vieillards que chez les individusjeunes (2).
Le kyste est reuni aux parties environnantes, tantot par un tissu cellulaire assez lache et Ton voit ramperdes vaisseaux sanguins sur sa paroi, tantot par un tissu fibreux condense qui ^tablit des adhe-rences solides et dillieiles ädetruire. Sur un cadavre dont les artferes avaient eteinjectees a lacire, M. Charcot ayant trouve deux kystes hydatiques situes dans le petit bassin, vit qu'ils recevaient des vais­seaux arterieis assez volumineux et que ies petites ramifications de ces vai^sennx penrtraim! dans le 1is.su mime de la poche ßbrexise (3). Lorsque les hydatides se deveioppent ä la surface d'un organe, dans le tissu cellulaire sous-sereux, il pent se faire que le kyste re-
(1)nbsp; M. Bemud a montrea la SociiHc dc biologieon kyslc du foie en partie ossenx et dont les parois avaient un demi-centimetre depaisseur (Soc. hia\., I. I, p. 27).
(2)nbsp; Uvidd, ouvr. cil., p. 42'2.
(3)nbsp; Charcot, Mem. Soc. biologic, 1852, t. VI, p. 103.
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36.'raquo;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTJONS VERMINEÜSES DES CAVITKS SßltEÜSES
pousse la membrane sereuse, se coifife, en quelque sorte, de cetle membrane et ne reste en rapport avec son point d'origine que par
un pedicule plus ou moins allonge etaminci. C'est ceque nous avons
vu, M. Charcot et nioi, dans un cas ou de tels kysles pedicules existaient en grand nombre ä la surface du pcritoine; le pedicule de quelques-uns de ces kystes avail jusqu'ä sept centimetres de longueur ct n'etait pas plus gros qu'un crin de cheval II se pourrait que ecs minces pedi­cules se rompissent et que les kystes devinssent libres dans la cavite peritoneale (1).
La face interne des kystes hydatiques rccents est blanche, lisse, et ressemble, jusqu'ä un certain point, ä cello d'une mem-brane sereuse ; dans les kystes anciens, el!e est comme chagri-nec, rugueuse ou couverte d'ex-sudations plus ou moins adberen-tes etöpaisses ; les vaisseaux s'y
Fig. 1!). — Kystes hjdatiques pedicules obsorvfe lliontreilt aussi quelquefois avt'C pnr les doclcurs Charcot et Davaino. —ü.it, in-
tesiin grdio; b, b, mescnterc; c c. kysics ayant uneapparencevanqueuse.ousont mi court igt;e,iicuie; ,i. autre kyste supporte par un entoures dans leur traiet par une pedicule c, ires long ui trcsammci.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; J '
veritable suffusion sanguine (2).
Suivant M. Vogel, le kyste doit son origine ä de la fibrine coa-gulee qui s'est organisee peu ä peu et qui a ineme acquis des vais­seaux (3). Siteletait le mode de formation de cette poche, elleaurait
(1)nbsp; Charcot ct Davaiuc, Sole sur un cas do kysle hydalique {Mem. Soc. biologie, 1857, 2C serie, t. IV, p. 103). Voyez ci-apri'S, raquo;bs. 10:).
Daos un cas de kysle da petit hassin observe par Lelotiis, un kyslc considerable n'clait aussi rattacbe am parties que par un pedicule rcluiivenient tres mince (voy. sect, v, Petit bassin, obs. 153).
(2)nbsp; J'ai csaminc deriilcrctncul un kyste hydatiquc considerable, h la surface interne duquel les vaisseaux elaicnt en quelqacs points tres dilates, et entoures en d'aulres points par dc verilables ecchymoses.
(3)nbsp; nbsp;Vogel, IraUö d'Anat. palhoL, Paris, 1817, p. -il9.
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NATURELLES Oü ADVENTIVES. — HVDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; quot;gt;fi'gt;
proLablement la meme öpaisseur, la memo consistance Janraquo; lous les organes, aussi bien dans le cerveau que dans le foic; or c'ost ce que l'on ne voit pas.Suivant le meine auteur, sa face interne est lapisse'v d'un epithelium plus ou moins complet.
Le kvste hydatique est en general d'une forme glohuleuse, regu­liere ou plus ou moins bosselee, mais il est rarement compose de loges distinetes; ce cas pent provenir de la fusion de plusieurs kystos. Lorsque la poche hydatique devient multiloculaire par suite des ubstacles qu'elle rencontre ä son aecroissement uniforme, l'hy-datide.si eile e^t unique, envoie des prolongements dans les diverses loges, comme M. Crnveilhier l'a observe (1).
sect; II. — Un kyste renferme frequemment chez l'homme plusieurs hydatides ; leur nombre peut etre tres considerable, s'älever meine au dela de inille.
Boudet a vu un kyste hydatique qui contenait ä peu pres quatre mille hydntides (2). quot;Pemberton avuaufoie, dit Bremser, un abees qui s'etait etendu jusqu'aux poumons et qui contenait au moins cinq cent soixantc hydatides d'un diametre de deux pouces et demi ä celui d'une tete d'epingle (3). #9632;• Ploucquet cite un cas de Allen dans lequel im trouva sept ä huit mille hydatides (4) et un autre d'une tumeur globuleuse dans laquelle il y avait neuf mille de ces vesicules (5) Nous avons rapporte le cas de Riviere uu l'on a vu plus de deux cents hydatides sortir a l'ouverture d'une tumeur, et celui de Wolchcruä ou l'on en compta plus de trois cents ; nous rap-porlerons encore un cas de Tyson qui en a vu plus de cinq cents, el uu autre de Panaroli qui en a vu plus de mil'e dans des circon-stances semblnbles. Les faits de ce genre sont trop communs pour que nous nous y arretions davantage.
Dans ces cas, le volume de la tumeur est toujours enorme et atteint jusqu'a la grosseur de la tete d'un liomme.
Lorsque le kyste ne contient qu'une seule hydatide, celle ci le remplit ordinairement en entier, et tapisse immediatement ses pa-
(1)nbsp; J. Crnveilhier, Traile d'analomiejiathologique gdnärale, tSiiG, t. III, p. nn.
(2)nbsp; Olsen-. 224, infra eil.
(3j Chr. Roh. Pembcrtoa, A pracl. Ircnl. on various diseases of I he ahilom. vise. London, I Si i, cito par Bremser, p. 30(5.
(4)nbsp; Alien, p. 2'.)4, cite par Ploucquet, art. HTDATIDES.
(5)nbsp; Com in , Nor., 1731, p. 271 (9000 hydatides in tumore glohoso), file par Ploucquet.
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3(gt;6nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEHJJINE0SES DES CAVlTtS SfiBEOSES
rois; lorsqii'il encontient plusieurs, il so tronve quelquefois dans sa cavitö un liquide plus ou moins abondant dans lequel nagent les liydatides. Ce li(iuide est transparent et limpide comme celui des vesicuh-s ; ou bien il est diversement rolore, trouble,epais, etc., ainsi que nous le verrons ci-aprfes,
sect;111. — Nous avuns (lit que les hydatides ont une existence luiiitee, et qu'eiles se detruisent tot ou tard avec les öchinocoques qu'elles Cüutiennent. Cette destruction est lietei'nunee par l'action de la poche qui les renfertne; au moins la masse entiere de la tumeur offre-t-elle des transformations morbides qui ne paraissent point precede!' tics liydatides.
Lorsque le ver vfeiculaire est solitaire, ou lorsque, etant multiples, ces vera ont leur vesicule appliquee au kyste sans interposition de liquide, ime tnatiere d'apparence tuberculeuse ou sebacee, demi-liquideetvisqueuse, quelquefois dpaisse et consistante, se depose par couches sur la face interne du kysle; cette matiere s'accumule et enveloppecompletement la vesicuie hydatique ou la refoule vers un des cotes de la poche. Le liquide contenu dans I'hydatide reste ordi-nairement limpide, mais il diminue de quantity et la vesicuie s'af-faisse et se plisse; en meme temps le kyste se resserre, au moins dapres toutes les apparenees, et contribue de cette maniere a eflfacer de plus en plus la cavite du ver vesiculaire.
Avec le temps la matiere secr^tees'epaissit, se concrete, et prend l'aspect du mastic des vitriers et quelquefois celui de la rraie; I'hy­datide se reduit ä quelques lambeaux membraneux ct finit meme par disparaitre ; les echinocoques qui se sent detruits depuis longtemps ne sont plus representes que par leurs crochets. •• L'hydatide se traiisfornie entiferement, dif Bremser en parlantde celle du boeuf, en une masse calcaire que Ton peut quelquefois detacher aussi facile-ment que l'hydatide saine tie I'organe dans lequel ellese trouve(l). -
Dans d autres cas, chez I'homme, la tumeur hydatique subit des transtormations difftuvntcs en apparence, quoique toujours de meme nature ; la matiere qui remplit le kyste est liquide et ressemble, pour I aspect, a du pus ou a du tubercule ramolli. Nous avons vu, avec M. Duplay, un vaste kysle hydatique de la rate, qui contenaitun grand nombre de lambeaux d'hydatides nageant dans plusieurs litres d un liquide qu'il etait impossible, a la simple vue, de distinguerdu
(1) Bremser, ouvr, cil., p. 278.
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NATURELLES Oü ADVENTIVES. — limVTIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;367
pu.s. Ce liquide n'offrit au microscope aucun globule purulent; il n'etait certaiuement forinö quu par de la serositö truant en sus­pension la mattere dtint üüus avons parle ci-dessus. La presence des crochets dVchinocoque ne laissait, au reste, aucun doute sur loii-gine de cette vaste collection d'apparence purulente,
Les inaticres du kjste peuvent encore avoir une teinle rougeatre, jautie ou verdätre, par leur melange avec les liijuides de 1'^conomie, tels que le sang ou la bile.
sect; IV. — Los tumeurs hydatiques ainsi transformdes ctaient appe-lees autrefois aiheromateuses: il conviendraitde conserverce noiu aux matieres complexes qu'elles renfennent, quel que soit leur aspect. Les observations de kystes hydatiques suppures, trans/ormes en abces, contenant unc yrunde quantite de pus ou de mattere tuher-culeuse sont tres communes clans les ouvrages de medecine. Nous sommes persuade, d'apres nos recherches, que la plupart de ces ob-servations, sinon toutes, concernent des kystes atheromateux. JJetat puriforme, ou de tuhercule, n'est probablement qu'un degre moins avarice de la transformation atheromateuse dont I'ctat cretace est le dernier;aussi, dans des cas de kystes hydatiques multiples, on peut voir plusienrs dcgres de cette transformation chez le meine individu : M. Cruveilhier rapporte, dans son Anatomie palholoyique, un cas dans lequel un kyste hydatique de la rate contenait une mattere semblable äduplälre, tandis qu'un kyste du foie contenait dujims.
Des faits analogues se trouvent consignes dans divers ouvrages anciens, et nous aurons I'occasion dans la suite d'en rapporter plu-sieurs, niais leurs auteurs n'avaient pas reconnu que les tumeurs qu'ils observaient avaient toutes la meine origine et la meine nature; tel est le cas suivant observe par de Haen :
Obs. II. — Eystes hydatiques atheromateux du foie,
Un individu, äge de vingt-quatre angt;, avail une tumeur dans l'öpigastre
el dans 1'liypochondre droil depuis quatre ans ; pris lout a coup de (ievre el de delire, il mourut le neuvieme jour.
Le foie. dune grosscur mcmslnicuse, contenait plusieurä tumeurs: Tune, situee dans le lobe droil, renformait une enorme hydatide solitaire; uneautro, situee clans lo möme lobe, conlenail un grand nombre d'hydalides de diverse grosseur, d'une ligne ä un |)Oucc el demi de diamelrc; un troisieme kysle, situe dans le lobe gauche, conlenail des vesicules semblables ; un qualrieme existail en debors du foie; un cinquieme, situe ii la surface de cet Organe, elail gros comme le poing : laquo; Isque, dit de llaen, non, queniadmodum
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368nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VCRMINEDSES DES CAVITES SfiRIXSES
raquo; omnes prtEcedenles, aquä limpidd, verüm amurcä nigrft, tactuque arenaceä, raquo; replelus: membrana porro unica, ex[gt;lctis lolum cavum, hanc amurcam raquo; continebat, lacera lüiic incle ac complicata et ab aspera amurcu adlirerento raquo; valde indurata. Pars dexlra superiorque lobi dcxlri continebat sextum cavum i) prioremajas, biloculare, crassa ilidem ac pingui amurcä plenum... (I). raquo;
Rnysch a reconnu le premier les transformations des tumeurs hydatiques: quot; Hydatides in atheromata, steatomata et nielicerides •• mutari nulla mihi ambigendi relinquituransa, dit-il; piures enim - hoc anno istius modi offendi hydatides, in quibus aliquando inate-#9632;• riam pulti, iacti, sero, coagulo, caseoque seraulam reperi (2). raquo;
Laennec a reconnu de metne ces transformations deskystes hyda­tiques ; il a vu de plus qu'elles peuvent amonor une terminaison favorable de la maladie: laquo; Je crois pouvoir etablir, dit ce grand ob-scrvateur, d'aprlaquo;s quelques faitsquo j'ai vus, que, meine sans sortir dukyste qui les renferme, les acephalocystes peuvent perir sponta-nement: alors la partie la plus t6nue da liquide dans lequel elles nagent est absorhee, le kyste se resserre sur lui-meme comme un ane-vrysme apres l'operation faite suivant le procede de Hunter, et, au bout d'un certain tenips, un kyste ties volumineux se trouve reduit en une petite masse qui contient une matiere de nature va­riable, etc. (3). ••
Bremser fait des remarques sernblables sur les hydatides du bocuf. quot; J'ai souvent rencontre, dit-il, dans lefoie des bocufs, a cöte des hydatides complctennent developpees et saines, tons ces degres de disorganisation, L'hydatide saine, remplie d'un liquide limpide, forme ä la surface de l'organe dans lequel eile sejourne, une protube • ranee convexe et clastique; mais si, au contraire, cei animal s'est deja change en une masse ossiforme, on trouve alors une depression entouree de rides (4). #9632;•
jNI. Cruveilhier a rapporle plusieurs fails interessants qui ne lais-sent point de doutes sur les transformations du contenu des kystes hydatiques, sur le retrait de ces kystes, et sur ce mode de guerison des tumeurs qu'ils forment (5). Nous avons examine, il y a quelques annees, un kyste gros comme un oeuf de poule trouve parM. Charcot
(1)nbsp; nbsp;Dc llacn, op. cit., pars VU, cap. lit, sect; 2, p. 318.
(2)nbsp; nbsp;Rnysch, op. eil., obscrv. anat, XXV, p. a3.
(3)nbsp; Th. Laennec, Man. sur les vcrs vcsiculaires, 180i (.Ucm. (Ida Soc. de me'd. dc Paris. Paris, ISUf, p. 120 et 142, note).
(1) Bremser, ouvr. oil., p. 278.
(5) Cruveilhier, Anat. palhologiguegendrale, cite t. Ill, p. 550 et suiv.
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NAtURELLES OU ADVENTIVES. — HYDATIDES. 369
dans le foie d'une vieille femtne. Ses pnrois ötaient tres ^paisses, et sa cavilc contenait une matiere qui avait 1'apparence da mastic des vitriers, avec quelques lambeaux hydatiformes. L'existence de cro­chets d'^chinocoque ne laissa pas de doute sur sa nature. L'öpaisseur de ses parois, son petit volume reiatif, son contenu, ne permettaient pas de douter qu'ii n'eut subi une transformation et un retrait sem-blablesä ceux dont il vient d'etre question ci-dessus.
sect; V. — Si la matiere atheroinateuse etendue de serosit^ a cte prise souvent pour du pus, celle qui est concrete I'a ete pour du tubercule, et cette erreur a fait croire k plusieurs observateurs que les tubercules doivent leur origine a des hydatides ; mais entre le tubercule et la mutiere alheromateuse il existe des differences essen­tielles, autant dans leur composition que dans leur mode de forma­tion et dans leur nature. L'unestun produit primitif qui, en gros-sissant, se ramollit et tend ä la destruction, I'autre est un produit secondaire, produit de secretion, qui tend a se concreter et ä se resorber.
Jenner, ie premier, a cru trouver l'origine des tubercules dans les hydatideä. II envoya ä ce sujet au doclcur lieddoes deux observations que celui-ci pubiia dans son ouvragc sur les airs faotices (I). laquo; Ce tubercule naissant, decrit par Starck, ne serait-il pas une hydalitie? dit Jenner. II est clairemenl demonlre que les hydalides forment des tubercules dans les poumons de la vache: j'ai
fait la preparation de ces parties..... raquo; L'illustre inventeur de la vaccine
chercbe experimenlalement la solution dc la question ; il nourrit de jeunes animaux do diverses manieres: laquo; Lorsqu'il les nourrissait avec certaines sub­stances, on trouvait bientot le foie rempli d'hydalides. En les examinant, ä differentesepoques, il fut ä nifrne de tracer les diverses gradations dejä men-tionnees, depuis la plus legere bulle de lluide jusqu a l'epaississement de leur enveloppo, et leur enliere conversion en tubercules de volume el dc consis-tance divers (2). raquo;
Vers la mönie epoque (1 817), un savant veterinaire franQais, Dupuy, fit ä plusieurs reprises des rapprochements entre l'hydatide et le tubercule qu'il observait souvent cbez la vadie, sans cependant conclure que Tun derivät de lautre: laquo; Cosliydatides, dil-il, regardeeseldecrlics par les zoologi.stescoinme des corps organises el vivants, pourraient bien apporler quelque lumiere sur l'origine ol la fonnalion des tubercules, ou du nioius prouver que ces corps
(1)nbsp; nbsp;Citd par John Baron, Rcchcrches, observ, cl cxper, sur le de'ueloppement nalurel elaftifieiel dos maladies tuberculeuses, trad, par M. V. ISoivin. Paris, 1S25 p. 100.
(2)nbsp; nbsp;Baron, ouvr.cit., p. 90,
dava-.ne.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 24
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370nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEOSES DES CAVITÜS StllEUSES
qui däsorganisent le? poumons tllaquo; la mcme maniere, se doveloppent sous I'empire des mömes circonstances (I). raquo;
Jolm Baron,dans son ouvrage surlos maladies tuberculeuses publieen 1819, s'ell'orga de montrer que laquo; les lubercules, ä leur origine, sont do petils corps vesiculaires, c'esl-a-dire des liydatides contenanl du fluido; que ces corps eprouvcni des transformations subs^quentes, de la nature desquelles depend leur caractero Uibercnleux... (2) igt; Qu'enlend cet aulcur parhydalide et tuber-cule? II ne delinil ni 1'un ni I'autre; mais il residte clairement de la lecture de son ouvrage que, pour lui, toutes les vesicules renfemiant un liquide plus ou nioins transparent sont des bydalides : lels soul le cysticerquo, I'hyda-tide(inere des echinocoques), les vesicules cboriales, les kystes sereux, etc., et quo par luhrrcuks, il enlend les produits non liquides renfermes dans un kyste, qoels que soient le volume du kyste et la nature des matieres qu'il renferme.
Enlin, en 1832, lo docteur Kuhn a chercbe ii determiner la part que les bydalides (meres des ecliinocoques) prennenl dans la produclion des tuber-cules, el quoiqu'on lui attribue generalement I'opinion que le tubercule (pris dans son acception ordinaire) doil son origine ii des bydalides, c'est ä la con­clusion contraire qu'il esl arrive: laquo; J'ai reconnu, dil il, que sans 6lre pour quelque chose dans les affeclions tuberculeuses ordinaires, les ac6phalocystes pouvaient neamuoins delenniuer la production d'un genre de tuberculcs tout purtkiilier (3). raquo; Et plus loin il donne les caracleres dislinctifs de ce genre de tubercules qui sont loujours enkystes, dune couleur jaune fence, renfermant des debris de la pellicule de l'aceplialucyste, ayant une tendance a se durcir, laquo; tandis que les tubercules ordinaires linissent presque toujours par se ra-mollir. raquo; Ainsi done Kuhn n'a point confondu le tubercule avec la matiere atherümaleuse, il n'a point donne I'liydatide pour origine au premier de ces produits palhoiogiques, il n'a fait qu'ane confusion de mots.
Dun autrc cole, ayant, apres Laennec, cherche a determiner chez les ru­minants le mode de generation des acephalocystes et leur mode de destruc­tion par renvahissement de la matiere tuberculeim (atheroniateuse), il a fail connaitre mieux qu'aucun autre la generation des liydatides par bourgeonne-menl, et la production pai- le kyste de cette maliere laquo;oncrele qui refoule et envahil I'hydatide, laquelle se ride, se plisse, perd son liquide, et (hut niöme par disparattre.
Malgro les differences essentielles qui existent entre la matiere athöromateuse et le tubercule, ces deux produits sont encore aujour-
(1)nbsp; Dupuy, Del'affection tubercvleusevulgairementappeiiemorve, Paris, 1817, p. 271.
(2)nbsp; Ouwr. at,, p. 286.
(3)nbsp; Docleur Kulm, medociu a Nicdcrbronn, Hecherclics sur les aci'jihalocystes et sur la maniere dont cesproiucUons parasitespeuvent donner lieu ä des tubercules, Strasbourg, 1832, p. IG.
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XATUREU.ES OU ADVENTIVES. — IIYDATIIIES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;371
d'hui confondas par quelques observateurs; lo fait suivant, qui, du reste, est interessant a plus d'un titre, en est la preuve.
Uns. Ill (Malbebbe). Hydßtides du foie, alMrome, gangrine.
II s'agit d'un liomme äg6 de vingt-neuf ans, qui, ayant, fait anechute sur un escalier six semaines avant son entree ä I'Hötel-Dieu de Nantes, tut pris de toux et d'oppression, et presenta, le jour de son entree it l'höpital (9 de-cenibre 1850), des signes de pneumonie et damp; gangrine pulmonaire ; ii suc-comba le iO decembro.
A Vautopsie, on trouva les lesions suivantes: Quelques lubercules ramollis dans les pournons, gangrene pulmonaire ä droite: abides sous la pie-mere et dans un hemisphere cerebral; large abces enkyste dans la region splenique; abces dans la rate, un autre avec gangrene dans un rein.
II existe un kyste hydatique dans le lobe gauche du foie; sa paroi est cal-caire en quelques points; a la face interne du kyste on voit laquo; une couche molle, jaunftlre, epaissede 3 ä 5 millimetres, de consistancedefromage, res-semblant ä du pus concret on ä du tubercule jaune. Examinee au microscope, je la Irouve exclusivemenl constitute de granulations moleculaires et grais-seuses, de rares cristaux de choleslerine, et surlout de corpwscu/es tuberculeux types offrant tous les caracleres donncs pur les auteurs... pas la trace d'un globule de pus. — Une quaruntainc d'hydatides accolees ii cette couche pul-peuse, mais ne lui adheranl pas autrement que par contact, de la grosseur d'une töte d'epingle jusqu'ä cello d'une orange moyenne, les unes jaunä-tres, etc... — Enfin ce fait est, je crois, unique jusqu a present, c'est la pre­sence d'une couche de maliire luberculeuse intermediaire au kyste fibreux adventif et ä la membrane propre des hydalicles (I). raquo;
GHAPITRE II.
CONSTITUTION CHIMIQUE DE LA TUMEUR HYDATIQUE; PRODUITS ACCIDENTELS.
La connaissance de la compositionchimique des membranes liyda-tiques est sans importance pour nous ; il n'en est pas de meme de celle des liquides ou des matteres qu'elles renferment.
Le liquide limpide des hydatides ne contient que des traces d'al-bumine; il renferme en quantite assez considerable du chlorure de sodium, dontlcs cristaux deviennent apparents au microscope lors-qu'on laisse evaporer une goutte de liquide sur une lame de verre. Sa
(1) Docteur Malherbe, Gaselle des Iwpilaux, 1857, p. 130.
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densitö ejt de 1,008 ä 1,013; il est neutre ou lögerement alcalin.
// 7ie se cocK/ule pas par la chaleur ou gar les acides (l).
La matiere athcroiuateuäe est composöe principalement de phos­phate de chaux et d'mie matiere animale semblable a ralbamine; eile contient aussi une petite quantite de carbonate de chaux, de la cholesterine et d'autres matieres grasses.
M. Berthelot, ayant fait l'examen des matieres grasses renfer-mees dans la substance puriforme d'un kyste hydatique de la rate (2), obtint le resultat suivant:
•#9632; 100 parlies de la substance contenue dans le kyste ont fourni:
Matiere grassc totale........................... 1,7
Cette matiere ronfermait:
Substances saponifiables........................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 0,4
Cholostdrine.................................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 0,9
Substance (Vtiiic [jarliculierc, non saponiflablc, de nature cireuse, soluble dans rether, presque inso­luble dans l'alcoool......................... 0,4
Principe colorant jaunc qui a disparu pendant la sapo-
nification..................................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; raquo;
1,-
quot; D'aprfcs cr-tte analyse, les matieres grasses contenues dans le kyste ae rapprochent beaucoup de cclles que renfennele pus, lant par leur nature que par leur proportion. Ce qu'elles ofFrent de plus re-marquable, e'est d'une part l'abondance de la cholesterine, d'autre part la presence de la matiere cireuse et fetide que j'ai signalce. raquo; (Berthelot.)
L'examen microscopique de cette meine matiere nous a montre des granulations elementaires et des particules amorphes, uneönorme quantite de lamelles de cholesterine, des crochets d'echinocoque. L'abondance des cristaux de cholesterine ctaitle fait le plus notable; nous n'avons trouve aucua globule de pus.
La presence de la cholesterine dans les kystes atheromateux est probablementgenerale; nous avons trouve cette substance dans trois
(1)nbsp; Rcdi a fait, le premier, robservation importantc que le liquide d'un cjsti-cerque ne se COOgulait pas par la clialeur; Dodart ensuite a fail la meme remarque pour des liydalides de l'homme. C'est Uccamier qui le premier, je pense, a chcrch(S dans ce fait un signe diagnosliquc des tiinieurs hydatiqaes.
(2)nbsp; Kyste de la rate de l'lioimnc observe par M. Duplay. (Voy. laquo;eel. iv, chap, iv.)
lt;
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NATURELLES OU ADVENTIVES, — I1YDAT1DES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;373
kystcs hydatiques qui avaient subi la trnnsforniation ath^romateuse et nous l'avons vue signalee dans plusieurs cas oü I'examen mi-croscopique avail ete fait.
On trouve encore dans las kystes hydatiques d'autres substances, dont la presence est accidentelle. Ce sont : Vhemalo'idine, le sucre, et quelqucs seh de l'urine.
Hematoidine. —Toutes les tumeurs hydatiques dans lesquelles, a notre connaissance, la presence de IhematoiJine a etc constat^e, apparlenaient au foie :
I.nbsp; Dans un kyste adherent a cet organe, et qui avait subi la trans­formation atheromateuse, M. Jones trouva des globules huileux, des lamolles de cholesterine, des membranes hydatiques, des cro­chets d'echinocoque et des cristaux d'liemato'idine. Cet observateur ne fait point mention de l'existence de cristaux semblables dans des kvstes hydatiques qui, chez le meine sujet, elaient situcs dans d'au­tres parties de la cavite abdominale (1).
II.nbsp; Un kyste du foie observe par M. Leudet renfermait une hyda-tide solitaire. Alasurfaceinternedu kysteexistait un depot de matiere jaunätre qui contenait des cristaux de cholesterine et de Vhhnaline granule use (2).
III.nbsp; Dans un kyste du foie egalement, le docteur Hyde Salter trouva une matiere rouge et cristallisee (hematoidine). Les cristaux se trouvaient non-seulement dans lo liquide qui entourait les hyda-tides, mais encore a l'interieur meme de ces vesicules (3).
IV.nbsp; MM. Robin et Mercier ont trouve aussi des cristaux d'liema­to'idine, et meme une masse de la grosseur d'une noisette, dans un kyste du foie. Dans ce cas, comme dans le precedent, les cristaux existaient au dehors et dans la cavite de presque toutes les hydatides; il estvrai que celles-cictaientouverles et affaissees. Plusieurskystes hydatiques existaient dans d'autres organes, mais aueun ne conte­nait d'hematoidine (4).
V.nbsp; Dans un cas de kystes hydatiques multiples dissemin^s dans
(1)nbsp; nbsp;Voyez ci-apres, obs. 161.
(2)nbsp; Leudet, Ihtlletin Soc. anal., 1853, aim. xivm, p. 183.
(3)nbsp; nbsp;Hydc Salier, l'mnsact. of pathol. Society. London, 1854, p. 304.
(4)nbsp; nbsp;Mem, de la Soc. de biologic, 1855, p. 117. Voy. ci-apris, obs. 81.
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37'lnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFfECTIONS VERMUNKUSJiS DliS CAVITKS SfillliUSliS
piusieurs organes que nous avons observes, M. Charcotet moi, un kystc situe dans le foio oflrait de nombreux cristaux rhomboidaux d'hömatoidine. Cos cristaux existaient dans le liquide du kysteevacu^ pendant la vie du malade. Chez tens les echinocoqiies renfennesdans les hydatides evacuees en meine temps , les corpuscules calcaires oSraient une coloration d'un rouge ires intense, lout ä fait analogue a celle des cristaux d'hematoidine ; ces corpuscules n'avaient eprouvö d'ailleurs, dans leur forme ou dans leurs autres caracteres, aucune modification appreciable. 11 y avait encore des cristaux d'bamp;ua-toidine sous la paroi de quelques hydatides intactes, mais aucun des kystes situes dans les autres organes n'en renfermail (1).
Sucre. — La presence du sucro en grande quantite a etc con-statee dans le liquide d'un kyste situe k la region epigastrique et probablement dans le foie. Ce liquide avait öte extrait par une ponc-tion exploratrice. Le kyste ayant ete ouvert plus tard par des ap­plications caustiques, le liquide qui s'^coula alors ne contenait plus de sucre. MM. Ch. Bernard et Axenfeld, qui rapportent ce fait, disent que ML Cl. Bernard avait dejä constate l'existence du sucre dans le liquide d'hydatides du foic, chez le mouton (2).
Seh de /'urine. — M. H. Barker rapporte avoir trouve des cris­taux d'acide urique, d'oxalate de chaux et de phosphate de soude a Tinterieur de vesicules hydatiques rendues avec les urines par un malade soumis a son observation. M. Quekett, ayant examinö piusieurs de ces vesicules intactes, dit : laquo;Dans la plus grande hyda-tide, la couche la plus interne etait couverte d'une grande quantite de petits cristaux prismatiques ayant l'apparence generale du triple phosphate. Dans Tune des plus grandes, des cristaux semblables etaient adherents a la surface externe; les cristaux se voyaient mieux dans les grandes hydatides nouvellement ouvertes que dans les pe-tites, qui sou vent n'en contenaient pas. En pla9ant une portion de la membrane interne entre deux lames de verre, pour examiner les cris­taux en place, ceux-ci se detathaient si facüement, qu'il fallait de grandes precautions pour les conserver dans leur situation... La pre­sence de ces cristaux ä Tinterieur des hydatides me parait s'expli-
(1)nbsp; nbsp;Voyez ci-apris, obs. 10;gt;.
(2)nbsp; nbsp;Ch. Bernard ct Axenfeld, Presence du xucre dans le liquide d'un kyste hyda-tique du foio (Ccmptes rendus Hoc. biologic, 2C seric, 1856, t. Ill, p. Ü0).
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NATlT.IilXES OU ADVENTIVES. — HYDAT1DES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 375
quer par la penetration de l'urine ä travers les parois par endos-
inose (1). quot;
Cotte explication est confirmee par les fails rapportes prec.'dem-inent. Un cas observe par Freteau prouve, d'ailleurs, que la matiere colorante du sang passe Ires facilement ä travers la paroi des hyda-tides; ie medecin de Nantes, ä la suite dune observation que nous rapporterons ci-apres, ajoute: laquo; Le plus grand noinbre des hydatides etaient du plus beau rouge... ; la plus grande partie des vesicules rouges dtaient de la grosseur d'un grain de raisin, quelques-unes de la grosseur d'une lentille, un certain noinbre de la grosseur d'un grain de chfenevis... Tous les Jnjstus (hydatides) nous out paru telle-ment ;)ws(/.r, que les vesicules colorees en rouge, laissees pendant quelque temps dansl'eau fioide, y döposaient peu ä pen leur matiere colorante (2). ••
M. Cruveilhier a rendu la permeabilite des hydatides tres evi­dente, en plongeant ces vesicules dans de l'encre. Le liquide qu'elles contenaient ne tardait pas a devenir violet et noir (3).
GHAPITRE III.
ORGANES BNVAHIS PAH LES HYDATIDES; ALTERATIONS CONSECLTIVES DE CES OUGANES.
Les hydatides se rencontrent chez I'hoinme dans tous les organes parenchyinateux, mais avec un degre tres different de frequence: le feie, ä lui seal, offre plus de cas de cette affection que tous les autres organes ensemble. Souvent lorsquc des hydatides existent dans quelque partie eloignee, il t.'en rencontre en meine temps dans le foie ; lepouraon vienten secondeligne, sousle rapport de la frequence des hydatides; elles sont encore assez frequentes dans la rate, les reins, I'^piploon, le cerveau ; on en possede quelques exemples dans le canal rachidien, dans l'ceil et meme dans les os; il n'est guere plus commun d'en rencontrer dans les membres et dans les parois
(1)nbsp; T. Herbert Barker, On cystic Enlosoa in the human kidney. London, 1856, p. 9 (voy. ci-apres, obs. 192).
(2)nbsp; Voyez ci-aprts, obs. 31.
(3)nbsp; Dieliojinaire de med. el de Chirurgie pratiques, I. I, p. 199, art. Acepba-locvstes.
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3'tjnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VtUMlNEUSES OliS CAMTliS StREUStS
de la poitrine et de l'abdomen; le testicule, lovaire, la matrice et
la mamelle en sont fort rareiuent atleints (1).
Le kyste hydatique est assez souvent solitaire ; cependant il n'est pas rare d'en voir deux, trois ou quatre existant dans le meme organe ou dans des regions differentes; leur nombre depasse rare-ment dix ou douze, quoique Ton en ait quelquefois vu plus de cinquante et jusqu'ä un millier {21.
Les tissus ou les organes au sein desquels se developpent les kystes hydatiques peuvent rester longtemps sans eprouver d'alte-ration appreciable. Souvent ilss'atrophient plus ou moins; ils dispa^
(!) Voici approximativemeot le releve des cas d'hydatides dont il est fait men-lion daus cet ouvrage :
Fuie.
Kystes faisant saillic dans le thorax..................
—nbsp; nbsp; nbsp;s'ouvrant dans la pli'vre.....................
—nbsp; nbsp; nbsp;^ ä la base du poumou ou dans les brooches...
—nbsp; nbsp; nbsp;— dans les conduits biliaires................
—nbsp; nbsp; nbsp;— dans le perituinc.......................
—nbsp; nbsp; nbsp;— daus ic tube digestif....................
4 cas. 9 21 8?
Kystes dans d'autres conditions..................... 04
Poumons................ 40 cas.
Coeur................... 10
Artereet veines pulmonaires. 2
Cerveau, cervclet, etc...... 20?
Moelle epinierc........... 3?
Corps pituitaire.......... 2
Reins.................. 30
Capsule surrdnale......... 1
Petit bassiu.............. 2(i
Globe de roeil............ 3?
Orbile.................. 9?
Face................... 2
Douche................. 2
Col.................... 5 ?
Corps thyroide...........nbsp; nbsp; nbsp;2 cas?.
Parois du tronc...........nbsp; nbsp;12
Bras (parlies niolles).......nbsp; nbsp; nbsp;2
Avant-bras el main (parties
molles)...............nbsp; nbsp; nbsp;0
Cuisse (parties niolles).....nbsp; nbsp; nbsp;6
Jambe et pied (parties molles)nbsp; nbsp; 0
Systeme osseux...........nbsp; nbsp;17
Testicule et scrotum.......nbsp; nbsp; nbsp;2?
Vfeicule sdminale.........nbsp; nbsp; nbsp;1
Ovaire..................nbsp; nbsp; nbsp;4 ?
Malrice (parois)...........nbsp; nbsp; nbsp;l
Placenta................nbsp; nbsp; nbsp;1?
Sein....................nbsp; nbsp; 7?
Ce relevd est fort incomplet pour ce qui concernc le foie, car parmi les fails qui se trouvent dans les recueils de medeciue, nous n'avons mentioune que ceux qui nous olTraient quelquc interct au point de vue des lesions concomitantcs ou du trai-tement, ou par quelque particularitc. 11 est plus completpour renccphale, les pou­mons, leccEur, les vaisseaux, les reins, les organes gcaitaux, les membres et lesos. Nous avons, en effet, cite tons les cas dont nous avons eu connaissance; mais, dans un certain nombre de ces cas, il pent y avoir des doutes sur la dötermination de la nature des vösicules observees, comme aussi sur le siege primilif dc ces v^sicules.
(2) Cruvcilhicr, Anatomie pathologique du corps humain, livr. XIX, pi. I et 2.
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NAIL'ßEUES Ot ADVENTIVES. — HYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 377
raissent meine quelquefois cntiferement par les progres incessants du
corps etraTiger qui les coinprime. Ils peuvent eprouver aussi dans leur structure des changements considerables, au moins pour ce qui est de la portion en rapport immediat avcc l'hydatide; eile se con­dense; plusieurs de ses elements disparaissent, et eile subit dans sa constitution une veritable transformation. Les organes voisins con-tractent des adherences avec les parties qui contiennent le kyste et participent quelquefois a ces changements.
La partie de l'organe qui n'est pas en rapport immediat avec le kyste reste generalement normale; parfois, peut-etre, eile acquiert un plus grand developpement. Dans plusieurs cas d'hydatides volu-mineuses du foie, nous avons vu signale un etat granuleux, ou plutot granule, du parenchyme reste sam.Evidemment, il n'etait pas ques­tion de cirrhose, mais probablement d'une Hypertrophie de certains Clements qui exagerait l'aspect grenu et normal du tissu höpatique. Ne se produirait-il point dans les parties qui ^chappent ä la compres­sion du kyste une hypertrophie analogue a celle qui se produit dans un rein, lorsque son congenere se detruit?
Dans certains cas, ä la suite de quelque violence exterieure ou spontanement, Tinflammation s'empare des parties voisines du kyste; il s'y forme des collections purulentcs diffuses ou disseminees et ordinairement d'un petit volume. 11 est douteux pour nous que la paroi interne de la poche hydatique devienne spontanement le siege d'une suppuration, opinion que nous avons deja expnmee.
On a vu la suppuration s'etablir dans les veincs de la partie affectee, et l'inflammation se propagera des organes eloignes ; mais ce fait n'arrive peut-etre que consecutivement ä la communication accidentellede ces vaisseaux aveclacavite du kyste. (Voy.HvDATiDES du foie).
Dans d'autres cas, les parties anciennement ou nouvellement en rapport avec la poche hydatique se detruisent et s'ulcerent, ainsi que la paroi correspondante de cette poche, qui se perfore et livre pas­sage aux matteres quelle renferme; alors le kyste hydatique s'ouvre directement au dehors ou dans un organe qui communique plus ou moins directement avec l'oxterieur, comme les bronches, le tube di­gestif, les canaux biliaires, les voies urinaires, ou bien dans une ca-vite close comme la plevre, le peritoine et meine dans les veines. La tumeur se met ainsi quelquefois en communication avec un or­gane eloigne et sans connexion avec celui qui contient les hydatides: les kystes du foie, par excmple, apres avoir perfore le diaphragme
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378nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VEKMIKEUSES DES CAVITES SfeHEUSKS
et le tissu pulinonaiic, s'ouvreut quelquefois dans les broncbes, et par cette voieleur contenu s'amp;sbappeau dehors.
Ce n'est pas seulement sur les parties molles que les hydatides exercent leur influence destructive; lorsqu'elles sont en rapport avee unos, elles peuvent en determiner la resorption et la perforation: M. Andral rapporte le cas d'un malade chez lequel des acephalo-cysUs, logees dans la fosse sous-seapulaire, setaient fait jour dans la fosse sous-epineuse, ä travers I'omoplate dont elles avaient opere la perforation (1). Nous mpporterons plusieurs autres exemples ana­logues.
Une communication peat aussi s'ctablir entre deux kystes liyda-tiques par la perforation de Tun et de lautre. Les cas de tumeurs hydatiques contenant plusieurs loges separees parun diaphragme in-complet ne sont pas tres rares. L'observation suivante suffit a prouver que ces loges peuvent etie produites par la reunion de plusieurs kystes, dont les parois se sont perforees a leur point de contact; nous n en donnerons que les circonstances qui ont un rapport plus ou moins direct avec le sujet dont nous parlous.
Obs. IV (Neicoort). #9632;— Hydatides du poumon el du foie.
A I'autopsie d'une femme raorte de pneumonie ä l'Age de soixanlo ans, on trouva, a !a base du poumon droit, un kysto renfermant une hydalide solilaire. f.e kysle avail environ 15 centimetres d'avant en arriere, et 3 dans sa plus grande lurgeur. II paraissait constitue en partie par la base des poumons, en sorle qu'il elait difficile de dire s'il elail veritablement creuse dans lepais-seur de eel organe, ou bien s'il lui elail simplement accole.
Touto la portion droite du foie etait remplacee par des kystes, au nombre de dix ou douze; Van avail le double du volume dun rein. laquo; Le diaphragme u dispant dans la partie occupce par les kysles, de sortc que celui des poumons et ceux de labdomen se touchenl par leur face exlerne ; ä la face inferieure du foie, il y en a un gros comme le poing el elrangle ä son milieu ; les autres sont gros comme une pomme, une noix. une noiselle ; (jiiatre vu cinq de ces dcrniers sonl reunis entre cnx et presenlent un groupe de bosselures... — La face interne de ces kystes est rugueuso, jaunätre, remplie d'anfractuosites ; plusieurs d entre eux commnniquent ensemble... — On distingue au milieu de ces kystes one petite poche remplie dune bileverte, quiparait 6tre la vesicule biliaire (2). raquo;
(1)nbsp; Voycz ci-apres, obs. 223.
(2)nbsp; Neucourt, liullelin 6'oc. anal., IS42, p. 235, et Livois, These sur les iclii-noeogues, p. 107.
i.
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NATURELLES üU ADVENTIVES. — IHDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 379
CHAPITBE IV.
CONDITIONS DE l'EXISTENCE 0(J DE LA FHEOUENCE DES HYDATIDES : AGE, PROFESSIONS, REGIME ; CAUSES EXTERNES; DISTRIBUTION GEOGRAPH1QUE.
Les hydatides existent principalement ä 1 age moyen de la vie; c'est de vingt ä quarante ans que les cas en sont les plus comniuns. Elles sont presque inconnues chez les petits enfants . M. Cruveilhier croit avoir vu un kyste de cette nature, mais qui s'etait vide dans l'intestin.chez un enfant mort, äge de douzejours(l). Bodson atrouvö des hydatides dans le foie chez une ülle de quatre ans [2). Les vieil-lards en sont aussi fürt rarement atteints: M. Monod en a vu un cas chez unhomme äge desoixanteetdix-septans(3); le docteur Charvot, dans une phalange du doigt indicateur, chez un hemme äge de quatre-vingt-un ans.
Les hydatides ne paraissent point avoir de preference pour Tun ou lautre sexe.
On ignore si les professions ont une influence sur la frequence des vers vesiculaires; toutefois ils paraissent tres rares chez lesmarins: lt;• Lorsque jquot;ätais medecin n.\i Drcachiovghl [A], dit M. Budd, j'ai trouve une turaeur contenant des hydatides dans le foie d'un nfegre de la cote occidentale d'Afrique...; mais on ne connait aueun autre cas de cette affection qui ait etc rec^u dans cet Etablissement. M. Busk, qui etait reste dans l'hopital presque depuis sa fondation, m'a dit qu'ü n'en avait vu aueun autre. II est possible que le regime des ma-rins, qui consiste pour la plus grande partie en salaison, soit con-traire au developpement de cette maladie (5), laquo;
Suivant le meme observateur, les pauvres en Angleterre parai-traient elre plus frequenunent atteints de ces vers que les riches, cir-
(1)nbsp; laquo; J'ajoute une teile importance, dit M. Cruveilhier, i la structure des parois du kyste, commc caractere d'un kyste advcntifacophalocyste, qu'appcle ä prononcer sur la uaturc d'un kyste hepalique ä parois denses, fibrineuses, cartilagineuscs et osseuses, observe sur le corps d'un enfant nouveauiic. Age de douze jours, kyste hepatiqno silue a la surface convexe du foie et communiquant avec le colon ascen­dant, je n'ai pas hesite a le considerer cornme le kyste adventif d'une accphalo-cyste dont le contenu s'ctait completcmcnt vide dans l'intcslin. n (Cruveilhier, XXXVII1' livr., p. 6 du texte de la pi. i, cite dans Anat. palhol., t. Ill, p. 557).
(2)nbsp; nbsp;Bodson, Bullelin st. medie, l. V, p. 75.
(3)nbsp; Monod, Bullelin Soc. anat., et Cruveilhier, art. Acepbalocysles, p. 216.
(4)nbsp; Vaisscau-höpital sur la Tamise pour le service des marins.
(5)nbsp; Budd, ouit, eil., p. 440.
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380nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VChMlNEUSES DES CAVlltS SßREÜSES
Constance qu'il croit pouvoir expliquer pur ce fuit, que les pauvres habitent des inaisons basses el humides et se nourrissent en plus grandeproportion de vög-ötaux. On saltqueleshydatidessonttrfescom­munes chez ies moutons et chez les boeufs qui paissent dans des prai­ries marecageuses, et surtout pendant les annces pluvieuses. L'in-fluence du regime sor la production de ces vers vesiculairesest done assez manifesto ; toutefois son mode d'action est encore couvert d'une prüfende obscurite.
L'animalite des hydatides n'etant plus aujourd'hui contest^e. leur origine dans une generation spontanee n'etant pas admissible, la cause de leur existence ne peut etre attribuee a quelque violence ex-terieure, ni ä l'etat particulier d'un organe ou de 1 economie; il existe cependant beaucoup de (aits dans lesquels l'apparition des hj-datides a ete precedee d'une contusion, d'une commotion, d'un effort. Dans quelques-uns de ces cas, la violence exterieure, ayant de­termine quelque lesion dans la tumeur hjdatique ou dans I'organe qui la renfermait, n'a fait que reveler son existence auparavant ina-perfue; ou bien encore un effort musculaire a pu chasser le kyste de la place oü il s'ötait developpö et l'a rendu apparent par le fait de son deplacement (1). C'est probablement ainsi que les choses se sont passees dans un cas rapporte par Dupuytren:
quot; Un homme, ayant ete oblige de faire un effort plus grand quo de coutmne, sentit une vive douleur dans le bras gauche, vis-ä-vis du corps du biceps ; il y porta la main, et y decouvrit pour la premiere fois une tumeur... : eile avait le volume d'un petit ecuf de poule ; eile elait sans chaleur, sans changement de couleur a la peau, immo­bile, et cependant la flexion de l'avant-bras sur le bras produisait sur eile un mouvement d'affaisscment. Au dire du malade, cette tu­meur datait de huit ou dix jours au plus, mais eile etait assurement d'une epoque beaucoup plus ancienne. quot; Dupuytren, ayant fait I'm-cision de cette tumeur, en retira une hydatidn musculaire (2).
Envisageant les causes de l'apparition des hydatides ä un autre point de vue, on peut se demander pourquoi ces entozoaires siegent-ils ordinairement dans les organes abdominaux et thoraciques, fre-
(1)nbsp; Lorsqucj'elais öleve dans le service de Sanson, il vint ii l'höpital nue fcmmc chez laqiiclle une tumeur elait apparuo tout a coup a la vulvc par suite d'un cITort. Sanson, ayaut reconnu que celte tumeur u'etait point uue hernie, pensa qu'elle pouvait etre un kyste deplace, et par ce fait devenu apparent. L'opcration väriüa le diagnostic : e'etait uu kyste sereux.
(2)nbsp; Dupuytren, Lefons orales, I. Ill, p. 3S8.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;quot; 'quot;
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NATrilELLl-S OU ADVF.NTIVES. — IIYOATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;381
quence qui chez les moutons et les Locufs est cxtremement predomi-nante. II se präsente de ce fait une explication plausible, s'il est vrai que les hydatides doivent leur origine a la transformation ou au dc-veloppement d'un embryon de tamp;iia. Cet embryon, introduit dans le tube digestif avec les aliments ou les boissons, et ne pouvant vivre ou se developper clans I'intestin avant d'avoir subi certainus trans­formations, quitte cet organe en le perforant, et gagne les parties voi-sines, soit directement, seit par rintermediaire des vaisseaux san-guins, lesquels se rendent dans le foie ou dans les poumons.
On nopossede qu'un petit nombre de documents sur la frequence ou sur la rarete des hydatides, suivant les contrees ou suivant les localit^s:
Inde. — Au rapport de M. BudJ, leur existence est ä peine men-tionnee par les medecins qui out ecrit sur les maladies de l'Inde (1).
Egypte. — M. Bilharz a vu trois cas d'hydatides du foie en
Egypte (2)-nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ....
Amerique. — Elles sont tres rares aux Etats-Unis. Ce fait m'a
6t6 confirme par M. ledocteur Shattuck. M. Leidy, dans le Synopsis des entozoaires qu'il a observes, ne fait mention que de deux cas d'hydatides: 1deg; l'un concerne un kyste trouve dans les muscles du cote droit de l'abdomen, chez le fils d'un marin anglais; 2deg; I'autre deux kystes trouves dans le foie chez un Franpais; il ajoute qu'il n'a jamais vu d'hydatides chez un Anglo-Americain (3). II n'y en a point de mentionnees dans le Catalogue du musee de Boston.
France. — Les hydatides, d'apres les recherches de M. Leudet, sont plus communes ä Rouen qu'u Paris. •• Une etude attentive des vers vesiculaires chez I'homme, dit notre ancien collogue et ami, nous a permis de nous convaincre, dans I'annde 1855, de la frequence de ces tumeurs hydatiques ä Rouen, et de leur existence sans symptomes graves, meine appreciables des malades. — Sur pres de deux cents ouvertures de cadavres des malades morts dans le service de clinique chirurgicale place sous la direction de mon pere, et de celui de cli­nique medicale qui m'est confie, j'ai rencontre, six fois des kystes hydatiques du foie, dont quatre avaient subi uneatrophie spontanee. •— Pendant six annees consecutives d'internat dans les hopitaux de Paris, nous avons pratique un grand nombre d'ouvertures de cada-
(1)nbsp; Budd, ouor, ct(., p. i40.
(2)nbsp; Bilharz, Mem. cit., p. 51.
(3)nbsp; Lcidy, Stjnops. cit., ndeg; 43.
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382nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VERMINEÜSES Dl-S CAVITfiS SfiREUSES
vres, sans nöanmoins, rencontrer aussi fröquemment des kystes hy-datiques quenousI'avons fait ä Rouen dans I'annee 1855.—Le tenia ne nous a pas paru plus frequent ä Rouen qu'ä Paris ; ainsi, en 1855, nous n'avons vu que deux cas de Tania armata, et pas un bolhriocephale (1). quot;
Allemagne. —D'apres les recherches ndcroscopiques de M. Vir-chow, les (k'hinocoques sent tres communs a Würzburg aussi bien qu a Berlin (2).
En Islands, {'affection hydatique ri'gne d'une maniere ende-mique. Le docteur Schleisner, ijui a publie une topographie medicale decette contree, a, l'un des premiers, fait connaitre cefait (3). D'apres des informations donnpes a M. de Siebold parle prot'esseur Eschricht (de Copenhague), le sixifeme de la population islandaise est atteint de cette maladie (4). Le docteur Schleisner dit qu'elle est plus com­mune ;i I'interieurde Tile (jue sur le littoral.
LTn Chirurgien de marine, M. Gueranlt, a donne dernierement une nouvelle relation de cette endemie; #9632;• Les statistiques dress^es par ordre du gouvernement danois, dit ce Chirurgien, et que le me-decin general de l'Islande transmet chaque annee ä Copenhague, eta-blissent que cette maladie attaque actuellement le cinquieme de la population islandaise... L'affection hydatique islandaise [Livrur-veifd] occupe presque toujours le foie, comme le temoigne le nom qu'elle a recju dans la langue du pays ; toutefois on y a trouve des bydatides dans les poumons et dans les reins, au-dessus comme au-dessous du diaphragme; on on a trouve aussi sous la peau et meine dans la tunique vaginale (5). laquo;
II existerait des bydatides jusque dans la peau, suivant ce que dit M.'de Siebold. Le savant zoologiste ajoute que ce parasite est un cysticerque, et qu'i! doit son origine au Tainia serrala; mais il est aujourd'hui reconnu qu'il appartient aux echinocoques.
L'affection hydatique est peut-etre plus commune en Islande au-
(1)nbsp; E. Leudel, Comples rendm Hoc. hinlogie. Paris, annic 1856, t. ill, 2quot; sdrie, p. 59.
(2)nbsp; nbsp;R. Virchow, Notices helminlhologigues citdes.
(3)nbsp; nbsp;Schleisner, Forsög til en nosographie of Island. KjübenhavQ, 1849 (extrait dans Jaims, Ucm central Mayazin für Geschichte... der Medizin, 1851, vol. I, p. 300, ciulaquo; par dc Siebold).
(4)nbsp; Carl. Theodor von Siebold, Ueber die Hand und Illasenwürmer. Leipzig, 1854, p. 112.
(5)nbsp; nbsp;H. fiueraull. Note sur la maladie hydatique du foie en Islande, et lemploido Velectro-puncture ä la destruction des accphalocyites [Societe de Chirurgie, i avril 1857, dans Gazette des höpitaux, ann. XXX, p. 184).
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jounl'hui qu'au siede dernier, car il n'en est fait nulle mention dans un ouvrage assez considerable public dans ce si^cle, sur l'etat physique et moral du peuple islandais, sur l'histoire naturelle du pays, etc. (1).
CHA.PITRE V.
MARCHE, DUUEE, TERM1NAISON DES TUMEDKS HYDATIQUES ; SYMPTÖMES, S1GNES, DIAGNOSTIC ET PRON0ST1C.
sect; I. — Les tumeurs hj'datiques se developpent ordinairement avec une grande lenteur; leur duree est presque toujours de plusieurs an-nees (2); il n'est pas tres rare d'en observer dont les premiers sym-
(1) Voyage en Islande, fait par ordre de S. M. danoise, traduit du danois par Gaulhior de LapeyroDie. Paris, 1802.
Dans rot ouvrage, les maladies propres k chaque district sont indiqm'es avec soiu et souvent avec des details suffisants pour qu'oo puisse les reconnaitre aisement. Aucunc maladie, aucauc description ne se rapporle ä lalTcctioii bydatique du foie, qui a'aurait i)as etc oubliec, vu sa gravitö, si eile avail etd alors au.laquo;si commune quaujimrd'luii. Toutefois, cn parlaut du district de Kiosar, l'auteurdil: •gt; Le mal hypochoiulriaquc malum hypoohondriacum) y est trfcs eoiiiiuuu. Ne sachant com­ment caracteriscr celte maladie, il lai donne le noin generique de briostveike (maladie de poitrine). raquo; [Ouvr. eil., t. I, p. 42.)—Le uom de mai hypochondriaque donne par l'auteur pourrait bien so rapporter aux hydatides du foie; mais il ue rend pas cehii de briostveike, et celni-ci dillöre beaueoap pour le sens de celui de tivrarveiki, Icqucl serait, d'apres M. Guerault, le nora islandais de la maladie qui nous oecupe. Ces diverses considerations nous feraient croire que raü'ection hyda-tique n'etait pas tres commune en Islande, au siecle dernier.
L'auteur du Voyage en hlande dlt aussi que les vers du corps luunain sont moins communs en ee pays qu'ailleurs (t. IV, p. 183).
{•2} D'apris vingt-qnatre cas, dont les details sont assez precis pour qu'ou puisse tHablir des donnees positives sur l'äge des tumeurs observecs, M. Barrier a dressö le tableau suivaat :
Duree.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Nombre de cas.
De moins de 2 ans..........................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;3
De 2 ä 4 ans..............................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;8
De 4 ä 6..................................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;*
De 6ä8..................................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;3
De 8......................................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2
De 15......................................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 1
De 18......................................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;*
De plus de 20..............................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 1
De plus de 30.............................. __1_
Total...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 24
(F. M. Barrier, üe la lumeur hydaliqve du foie. These, Paris, 1840, p. 36.)
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38hnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VliRMINEUSES DlCS CAVITES SEREUSES
ptomes remontent ä dix et quinze ans. Mais on en a vu de beaucoup plus anciennes.
Nous rapporterons ailleurs le cas d'une femme chez laquelle une tumeur datant d'environ tränte ans s'ouvrit enfin dans lintestin et au debors, et donna issue ä des hydatides (1). Le docteur Thompson a rappoite un cas semblable :
Obs. V (Thompson).
laquo; Une fetntnc morle ä l'äge de cinquante-lrois ans, d'une affection de poilrine, portait depuis Irenle ans des hydatides ä la region iiepatiquo; ces hydatides ctaient apparues a la suite dun coup regu par la malade sur lab-domen. Vingt-neuf ans avant sa mort, el a differenles epoques depuis, eile avail rendu par une ouvcrture qui squot;etabiissait pres de rombilic un grand nombre de ces corps, accompagncs d'iin liquide parliculier qui offrait parfois le caractere purulent. A I'aulopsie, on trouva pres de l'ombilic, deux tu-meurs communiquant avec un conduit plein d'une matiere mfilce de chaux, et qui allait jusqu'ä la partie supcrieure du foie, avec lequel il paraissail avoir autrefois communique (2). raquo;
Le Journal medico-chimrgical d'Edimbourg rapporte le cas
d'une femme morte ä Tage dosoixante et treize ans, dans le foie de laquelle on trouva deux kystes completement osseux. Ils contenaient une matiere gelatineuse dpaisse et beaucoup d'hydatides. II parut probable, d'apres les symptomes, que cette femme avait eu ces tu-meurs des Tage de huit ans (3).
Dans le cns suivant, la tumeur hydatique datait de quarante-trois ans, et cependant les hydatides etaient encore parfaiternent intactes.
Ons. VI (Retnal). Hydatides de la face.
laquo; La femme d'un berger portait ä la partie laterale gauche du cou une tu­meur enorme qui s'etendaitjusque sur le tiers externe de la face; du volume de la l(Ho d'un enfant, presque indolente, Sans aueun signe d'inflammation, cetle tumeur etail le siege d'une lluclualion manifeste.
raquo; La malade, ayanl alors soixanle ans, la portait depuis l'äge de dix-sept ans, epoque ä laquelle eile avail commence ä se manifester sous un tres petit volume. On se deeida ä en faire l'ouvorture dans loule son elendue, et aussitöt il s'en echappa im (lot d'hydatides donl le poids devait equivaloir au moins ü
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(1)nbsp; Voypz Hydat. ouveries dam Vinleslin, observ, cxxix.
(2)nbsp; Thompson, fins. laquo;icrf. Pans, I8i4. et Cadet de Gassicourl, These infrä eil.
(3)nbsp; Edinburgh med. and surg. Jown., p. 286, oetobre 183S, äli par Budd.
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NATDBELLES OU ADVENTIVES.
HYOAT1DES.
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deux livres. Ces liydatidos elaient parfaitementspbäriques et avaient une leinte opaline nacröe. Ellesfilaieatenduites d'anehumeur lellement visqaeuse,qu'on ne pouvait en suisir une enlro deux düigls. Lenr grossear variait depuis cells d'un pelit pois jusqu'ä celle d'nn ceuf de pigeon, at elles n'avaient contracle au-cune adherence entre elles, iii avcc les parlies voisines (1). raquo;
sect;11. — Situee dans un organe esscntiel a la vie et qui ne pent se deplacer ou se laisser distendre, la tumeur hydatique occasionne la mcirt avant qu'clle ait acquis un grand volume; mais lorsqu'elle se devcloppe dans d'autrcs conditions, clle ne porte point une atteinte immediate ä l'existence. Dans ce cas, eile pent rester longtemps sans etre perdue, et devenir considerable avant de produire une gene no­table dans les fonctions, soit que les organes cfedent peu ä peu a sa pression et se deplacent, soit que, a raison de la lenteur du döve-loppement de la tumeur, ils s'habituent en quelque sorte a sa pre­sence.
Lorsque la tumeur, ayant acquis un certain volume, variable sui-vant les cas, comprime un organe dans lequel circulent les liquides de reconomie ou les substances alimentaires, comnic les canaux uri-naires, le tube digestif, des accidents graves et la mort meine sur-viennent par I'obstacle qu'elle apporte au eours naturel de ces liquides ou de ces matieres. Si la fonction del'organe est necessaire a la vie de l'individu, ä moins que cet organe ne puisse etre supplee par un autre, commeil arrive pour le rein, par exemple, la sante generale s'altere, le malade maigrit et tombe en comompli.on, expression qui s*applique ici avec justesse. La fifevre, la diarrhee, les sueurs colli-quatives surviennent, et la mort arrive sans qu'on puisse I'attribuer a une autre cause (pie rimperfection, I'insuffisance ou I'abolition d'une fonction necessaire. Dans d'autres cas, qui sont sans doute les plus frequents, avant que la consomption ait fait assez de pro-grfes pour amenerla mort, une affection intercurrente, la pneumonie plus souvent qu'aucune autre, empörte le malade.
sect; 111.—Le kyste hydatique n'est pas douloureux par lui-meme ; il n'est pas rare de rencontrer, ä l'autopsie de personnes mortes d'une tnaladie quelconque, des kystes de ce genre dont ellrs ne s'etaient jamais plainlcs. II occasionne, iorsqu'il a acquis un certain volume, un sentiment da distension, de plenitude, de gene, de pesanteur
(1) Roynal, Bull des sc. mcd. de la Soc. du depart, de l'Eure, juillcl 1809, d Hipp. Cloqiiel, Faunlaquo; cit., t. I, p. 178.
DAVAINK.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; in
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38Önbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINIiUSES DES CAVITfiS SEREUSJiS
plutöt ([lie dc veritable douleur. II n'en est plus do memc lursqce rinflammatioTi oa la suppuration envnhissent les parties voisines; alors surviennent des doulcnrs que la pression ou les mouvemenls exasperent, des frissons, la fifevre, et tousles symptomes et les con­sequences d'une suppuration intericure.
L'ouverture de la tumour dans une grande cavite sereuse y dö-terniinc une inflammation instantanee et des plus graves; dans les vaisseaux, suivant quo la communication est largo ou etroiie et que les matieres du kyste s'y introduisent en plus ou inoins grande quanlite, eile produit dos dcsorclrcs plus ou inoins graves, mais qui n'ont pas ete suffisamment eludies : tels sont sans doute la phle-bite, 1'infectionpurulente, lapneumonie, et probablementencore I'in-flammation des membranes söreuses, rerysipelc, I'ictcre, ete., on bien, dins certains cas, olle frappe de mort subite (voy. sect, n, et sect, iv, chap. 111). L'ouverture dans les cavites muqueuses offre une voie d'cliiniiiation aux matieres du kyste, qui assez souvent se vide peu ä peu et marche vers la guerison sans accident.
sect; IV. — L'existence d'une lumeur dans une region queieonque, les phenonienes do la compression d'un organe siluc dans la memo region, I'evacuation par les voies naturelles ou par une ouverture accidentelle dc vesicules ou do fragments d'bulatides, sont les symptomes ordinaires des affections causees par ccs entozoaires.
Dans les premiers temps do leur de\e!oppement, le diagnostic des tumeurs hydatiques est rn general fort difficile ou impossible; plus tard, les signos qui pennettent de les reconnaitre deviennent plus manifestes ; ils different: 1deg; suivant quo ie kyste est intact; 2#9632;, sui­vant qu'il s'est ouvert.
1deg; On aura lieu de croire qu'une tumeurest forniöe par des hyda-tides, lorsque, existant depuis longtemps, ddveloppce lentement et ayant acquis un grand volume, eile n'a occasionnd ni douleurs, ni fiöviv.nidepcrissement dansl'economie.Onconsideivra, en out re, que la tumeur hydatique est ordinairement globuleusc, reguliere, (;las-tique; qu'elle domic un son mat a la percussion, et que souvent ou pout y sentir de la fluctuation. Quelquefois eile est le siege d'un frc-missement parti'ulier, qui psutetreregarde comrae un signe patho-gnoirioni pie.
Le fremissemenl kydalique a etc decouvert (I) et bien dtudie par
(|i 1,1 tWc(Kivcrlc da rriSmisseraent hydatique appartient enliircment .i
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NÄXCJBELLUS Oü ADVENTIVES. —- liYDAIJDLS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;387
M. BriHti^on, qui a cotnprls touterimportance de ce phenoinene pour le diagnostic:
raquo; J'espfere, dit ce mddecin, que dösorniais ces dilficultes (dans !o diagnostic) n'existcront plus cm qu'ellcs ne so presenteront quc; dans des cas fort rares, si Ton a egard aux signes que fournissent la per­cussion scule, et la percussion et l'auscultation reunies. Lorsqu'on applique une main sur un kyste contenant des acdphalocystes, de maniere ä Icnibrasser le plus exaetement possible, eu exer^ant une pression legere, et qu'avec la main opposee on donne nn coup sec et rapide sur cette tumeur, on sent un frö/nissement analogue ä celui que ferait dprouver un corps en vibration : e'est le fremissemeni hydalique dontj'ai parld dans le commencement de ce travail. Si I'nn rcunit rauscultation a la percussion, on entend des vibrations plus ou moins graves, semblables.a cedes que produit une corde de basse (1). -
M. Pinny en donne la description suivante : quot; Si Ton tient une montrea repetition de teile sortequ'elle repose par son boilier sur la paume de la main gauche, et si alors on percute legerement sur le verre avec les dolgts do, la main droite, on eprouve une sensation de vibration due aux oscillations du timbre ; e'est prccisement la me:ne impression que per^oit celui qui percute des hydatides renfeinices
M. Britmcon, qui, ilnns sn these, fit de co phönomfenc ano dlude approfondie. Cost lt;'i tori qa'on I'attribue ii M. Piorry. Get anienr dit, en eiTet, daos la premiere idition du Iraitö de la percussion midiale :raquo; Co tatiadc, sur locjn;-! M. Briaocon a trouvö, le premier, le bruit donl il s'agit, dtait considerö par M. Rücamicr coname attcint d'hydaliJcs; malheureascmcnt, il sortit de l'böpitat sans (ju'oii ail pu vcSriücr le diagDostic. — Un autrc maladc, qui sc Irouvait aussi h la cliniquc ilc.M. Röcaraicr, prdscntait le nienic bruit accumpagnd do la mnno sensation. raquo; IP.-A. I'lorry, Dcla percussion mediate, cl des signcs Mentis o Vaide deco nouveau moyen d'exploration. Paris, ISiS, p. 158). ('lie/, cc dcruicr maladc, la tumcurfut ouvcrtc par la potasse caustiqnc; la surüe des hydatides donna la confirraation do diagnostic, el (it rccon-nalirc rimportance du phdnomene nonvcllemcnt observd.
Ce n'est pas, cependant, quc le frcniisscmcDt hydatique fat renf jusqn'alors lout ii fait inoliserve. II avail amp;l( signal^ an commcncemcntdusiöclc. On irouvc ilans une observation de lilatin (1801), relaliveä uncmassed'liydatides silueedans I'ab-domi'ii, 1c passage suivant : laquo; f.a psreussion lui faisail eprouver tin mouvement de totalilc arcc Iremblotemenl semblable ä ce'.ui qu'ctd präsente une tnasse de göhUinc. •• (Voy. ei-apres, obs. 131.) Mii. liriancon el Piorry onl fail la meme comparaison. On pourrait done faire rcmontcr ii Blalin la connaissancc du fremisscment iiyda-liquc, mais la ddcouverte d'un fail de reite nature appartient a celui qui a sn en saisir el ([ni on a signale la valenr.
; I) P.-A. Brianeon, de Tournon (Lot-ct-Garonne), Essai sur ic diagnostic cl le ir i'ement des acdphalocysles (These de /'ares, 2G aoül IS2S, nquot; i 16, p. I 8).
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388nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AlFliC.riONS Vl-KMlXlilSliS DKS CAMTES StliliUSliS
en grand nombredans un kystc commun. On pent encore s'en faire line juste idee en frappant sur de la gelee de viande dont la consis-tance esl ferme (I). laquo;
L'importance attribute au frömissement, comma signe de l'exis-tence des hydatides, n'etait encore ctablie que sur un seul fait cli-nique, lorsque M. Tarral publia 1 observation suivante :
Obs. VII (Cl. Tahiial).
laquo; M. Laugier me permit d'assister, on vilie, ii I'autopsie fort curieuse d'un homme affecte d'ascite, el quo i'on supposait egaloment affucto d'hydatides, parce qu'il en avail rendu plusieurs fois par la bouche el par l'aiuis. Guido par ces soupcons, j'oxplorai avec !e plus grand sein, a l'aide du plessimötre, les diverses parlies de rabdoraen, qui etait d'un volume vraimenl extraordi­naire. Dans la paroi anterieure du venire existaient des bosselures grosses conuuo des ceufs, et d'une forme phis ou moins reguliere. A peine je les eus perculees, que jeprouvai sous les doigts uno sensation touto nouvelle pour moi, mais que je ne doutais jjas tHre le plienomene decril par M. Piorry el quo j'avals tant cberche, mais tonjours infructueusement. Jo fis sentir cefre-missement. ä MM. Laugier et Morette, qui le trouverent, commo moi, do la plus grande evidence. Void la maniere donl je procedai }iour le trouver. La plaque d'ivoire appuyeo avec plus ou moins de legerete par la main gauche sue la partie que je voulais explorer, je percutai I'instrament d'un seuldoigt, mais en l'y faisant rester jusqu'a ce t\uo rebranlement produit |)ar la percus­sion eüt entierement cesse. Lors de l'existence do phenomene,- le doigtperce-vail ires dislinctement un tremblotement bien evident, d'une iluree assez longue, a la suite do chaque nouvelle impulsion. Getto sensation existait dans la region hepalique. dans beaucoup d'aulres points de l'abdomen, et clans plusieurs des bosselures donl nous avons |)arle. Dans quelques-unes. au con-Iraire, il m'etait impossible de la percevoir.
raquo; L'ouverture du corps lit voir des sacs enormes d'hydatides develnppees dans le foie el couimuniquant avec le lobe inferieur du poumon droit: dans le mfeeniere, entourant partoul les intestins; dans l'epiploon, et enfin dans les bosselures decrites. La percussion a nu surles sacsacephalocystiques donnait lieu au frömissemenl d'une maniere remarquable. Mais les tumours ou bos­selures superficielles qui no le presenlaienl pas, contenaient seulemenl des debris d'hydatides. Dans les autres, au contraire, les vers etaient entiers, isoles les uns des autres, el nageant dans un liquide contenu dans un kyste (2). raquo;
En 1Ö34, M. Rayer observa le fremissement hydatique, avec quelques modifications. La tumeur etait sitr.eo dansle petit bassin ;
(1)nbsp; nbsp;Piorry, Percussion mediale. Paris, 1831, 2lt;i edit., p. 37.
(2)nbsp; nbsp;Claudius Tarral, liech. propres a iclairer le diagnoslic de diverses maladies {.hum. heUloin.do mod., Paris, 1830, t. VII, p. 1 10).
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NATURELLES Oü ADVENTIVES. — flYDATIDliS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;quot;89
hi sensation de fremissement que l'on faisait naitre ressemblait ä celle que fait eprouver im ressort que l'on percute ; ['atcsculiation et lamp; percussion combinees faisaient entendre un son analogue ä celui d'un tamboorin (1).
Le fremissement ne se rencontre point dans toutes les tumeurs hydatiques, et son intonsite est trfes variable suivant les cas. On ne connait pas encore bien toutes les conditions qui le font paraitre ou disparaltre. M. Brian^on acherche pardes experiences ('2; ä serendre compte de ces variations : quot; De ces experiences, je conclus, dit-il, que les kystes liydatiferes sont d'autnnt plus faciles ä diagnostiquer par le moyen (|ue j'indique, que la quantito des acephalocystes par rap­port au liquide dans lequel elles plongent est plus considerable; qu'il est nccessaire cependant, pour que le fremissement et la vibra­tion hydatiques soient a leur SMffwmm d'intensit^, qu'il y ait dans le kyste une petite quantito de liquide; et que, si la quantitc de celui-ci est trop grande, le diagnostic finit par etre impossible. quot;
On a dit que le fremissement ne se produit pas lorsque la iumeur contient une hydatide solitaire; cependant l'existence de ce phcno-mene a ete constatee par M. Joliert dans un cas d'une hydatide soli­taire qui formait une tumeur dans la region deltoidienne(3). 11 ne se produit probablement jamais lorsque la tumeur estdevenue athero-mateuse.
(1)nbsp; Voyez Hydatides du pelil bassin 'obs. 11)6), cas rapportd parM. Bran,
(2)nbsp; Voici dans quels termes M. Briancon rapporte ces experiences: raquo; J'ai pris une vessie ordinaire (de coehoo) que j'ai remplie d'aedphaloeystes entieres et de diverses grosscurs; j'ai ajoutd une assez grande quantity d'eau pour remplir les iatervalles qu'elles laissaient entre elles, et je l'ai ferrade tres exaetement: alors, en agltant la vessie entre les mains, j'ai senti le frömissemeut bydatique de la manure la plus pronoucec. J'ai place celle vessie sur une table, et tandls que je la frappais legerement a la surface, j'enteadais d'une maniere ties distinete, avec le stdthoscupe applique sur eile, les vibratiuns donl j'ai parle plas haut. J'ai diniimie la quantity des acöpbalocystes et j'ai augmentä celle du liquide, de manure qu'ils fusseui cu parties egales; le frömissement et les vibrations ätaient moios distinets que dans le cas precedent. J'ai diminue encore les acephalocystes, et j'ai augtueute la qüaütiie de liquide; l'intensile des vilrations et du fremissement est con-stamment allee en diniinuant. Enlin, iorsqu'il n'y a plus en dans In vessie que deux on trois acephalocystes et une tres grande quantitc d'eau, les signes dontje parle ont enliercmeDt disparu. J'ai fail l'cxpdrience inverse: j'ai rempli la vessie avec des acephalocystes que j'ai tasseos les uncs contre les autres; le l'rcmissement et les vibrations n'ont point ele anssi prononcös ([uc Iorsqu'il y avaitune petilo quantile d'eau dans la vessie. n (These cilee, [). 1!).)
(3)nbsp; Cite par Barrier, Thamp;se. infra, cit., p. 07, el Piorry, Trcile de mitl. prat., 1844, t. IV, p. 522.
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390nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VERUINEOSES DES CAVITI-S SfiBEOSES
L'absence de hi sensation dufremissement pout tenirii In maniere dont la percussion est pratiquiJe. M. Brian^on veut qu'unemain em-brasse et coraprime legerement la tumeur, landis qua 1'autro donnc mi coup see et rapide. M. Tarral percute d'un seul doigt, mais en lo faisant rester appliquö au plessirafetre jusququot;a ce que i'ebranle-nieut produit par la percussion ait cntiorement cess6. L'applicalion de la main pendant et aprfes la percussion est necessaire a la per­ception du phdnomune dont nous nous occupons; on doit de plus exercer one certaine pression sur la tumeur. Chez une jeune fille que nous avons vue dans lo service de M. Rayer, et quiportait dans I'hypochondre droit une tumeur hydatique considerable, la sensa­tion deteiTiiinee par la percussion etait Ires distincte. La meilleure maniere d'obtenirce pheuomeue nous a paru la suivante : appliquer avec une certaine pression sur la partie la plussaillantedela tumeur trois doigts ecartös, et donner sur celui du milieu un coup see et rapide; ics deux autres doigts per^oivent le fieniissement dune maniere ties nette. Ce fremissement avait un grand rapportavec celui que donne un siege ä elasiiques qu'on frappe aver, la main. Chez cette malade, l'auscultation et la percussion combin^es ne donnaient pas de sensaliüii liien distincte.
Lorsque le fremissement existe, il determine sürement la nature de la tumeur, toutefois il ne faudrait pas confondre avec ce pheno-mene la crepitation qui se produit quelquefois dans les bourses syno-viales, et dans les abces fields divises par des cloisons ou dont le foj-er est dispose en bissac. Nous avons etc temoin, dans ce dernier cas, dune meprise de ce genre.
En general, l'absence de fievre et de douleur permet de ne pas confondre une tumeur hydatique avec un abces, l'absence de batte-ments et la lenteur de son developpement avec un anevrysmc, l'ab­sence de douleurs et d'alteration dans reconoinio avec une tumeur canccreuse.
Le diagnostic devient plus difficile lorsque autour d'un kyste hyda­tique il est survenu de l'inflammation ou do la suppuration : alors la douleur, les frissons ot la lievre pouveut faire croire ä un alecs, le deperissement de reconomie ä une tumeur canccreuse; mais la marchc de la tumeur, son grand developpement avant l'invasion de la lievre et de la consumption, qui n'apoint d'ailleurs I'apparence par-ticuliere ä lacachexie canccreuse, eclaireront le diagnostic, que I'exis-tence du fremissement hydatique peut rendre tout a fait certain.
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NATURELLES Oll ADVENTIVES, — HVDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;391
Lcs ,-iquot;noi physiques des hydatiqucs, Ids que la tmnofnction, la matitc #9632;! la percussion, In flucluation, 1(! frcmisseioent, ne peuvent, cn g'dnöral, etre perfus lorsque le kys'.e est sitau ilans les parties profondcs de la poitrine ou du bassin ; dans la cavitö du cräne, dont les paroisosseusea inetteut un obstacle ä l'explorstion, le diagnostic est ordinairement iinpossiljlo.
Lcs kysteshydatiques etant frequerament multiples, lorsque l'on aura constate dans un organe Texistence d'unetumeur decegenre, et que des symptomes de compression se manifesteront dans un autre organe inaccessible ä l'exploration, il sera presumable qu'il existe dans cclui-ci un .second kyste hydalique.
Dans les cas oü la nature d'une tumeur volumineuse resterait in-deunnihi'C le diagnostic pourra etre eclaire parune [onction explo-ratrice. Un liquide dair et limpide extrait d'un kyste, ne donnant point de coagulation par la chaleur ou lcs acides, et laissant, par l'uvaporation d'une gouttelette sur une lame de verre, dos cristaux de chlorure de sodium reconnaissables au microscope, apparlient guneialement aux hydatides (1). Un liquide trouble, en apparence su'o-purulent, qui öftre au microscope les caract^res de la nmtiere atbcromateusc, appartient encore aux tumours hydatiques. Dans l'iiii et l'autre cas, on rencontre assez frequemment des t'chinoco-(jues ou leurs crochets.
La ponction exploralrice, recommandee pur Dupuylren dans les tumeurs de nature doutcusc (2), mise en pratique par llecamier pour les kystes du foie, a 6iamp; regards par plusieurs medecins comme dangereuse lorsqu'elle doit traverser une cavite seieüse; mais faite par un trocart capillaire , eile parait gonei'alement exempte de danger (voy. le traiteiuent).
2deg; Lorsque le kyste s'est ouvert, l'apparition par les voies natu­relles ou parune ouverture accidentelle de membranes hydatiques rend le diagnostic tout ä fait certain ; mais pour prononcer que les
(I) Lorsqu'on fail dans ccs kysles hydatiques plusieurs ponclions sucecssives, le liquide dans li's deruiferes devient albumineux; ce fait, enlrevu par Barrier ((Aese eilet; [gt;#9632; 65) et imlique depnis par plusieurs obscrvaleurs, na point regu d'explica-liu'.i satisfalsanle : nous pensons (iue la cause cu est dans cc quo ia premiere ponc-liou amene le luiuidc propre au ver vdsiculairc, taiulis que les aulres amenent un liijuiilc prortuit par le kyste , lequel a laisse transsuder le senun ilu sang pour rem-plir le Nidlaquo; qui s'est produil dans sou inlerieur. — Le eliangomcul qui s'opere.dans le liquide du kyste fail que celui de la premiere ponction seule peultHre priä eu eonsideration pour le diaguostic.
•2) Dupuylren, ouvr. eil., I. HI, p. 3T3.
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392nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VERM1NEDSES DKS CAVITES SfiREUSES
membranes expulslt;5es sont ties hydatides, ii ne suffit pas toujours
d'un simple examen a I'ocil mi. Un mc'-decin distingue de Paris soi-gnait une dame pour une tumeur situee dans I'abdomen ; cette lu-meur, qul existait deja depuis longtemps, diraiima tout a coup avec rapidite, et 1'on crut qu'elle s'etait ouverte dans I'intestin, d'autant plus qu'il survint do la diarrheo. On fit done avec sein rexamen des selles, et Ion y constata la presence de lambeaux membraneux qui furent regardös, vu les circonstances, comrne des hydatides. Cos membranes, qui nous furent remises et que nous examinames an mi­croscope, n'etaient que des membranes tibreuses provenant des ali­ments non dig^rds. Les fragments d'hydatide out des caracteres par-
ticulicrs: ils sont, coinine nous I'avons deja dit, forme's delaines superposees de 2 ä 4 centiemes de millimetre d'epaisseur qui, au microscope, se dessinent sur la coupe transversale en ligiics pa­ralleles, semblables aux feuillets d'un livre ou mieux aux fibres du cristallin. Le diagnostic serait
Fig. 2U.-J. Fragment da morabranelij-daliquenbsp; nbsp; c011fintl(', de memc par la pre-
legurcmcnt comprime el vu au pwssissement denbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; *#9632;
350 dlamelresj ks lames qui conslituonl lenbsp; nbsp; SCllCenbsp; de crochets d'eehillOCOqilO
tissu hydatique s'ecartentplus oumoins, suivantnbsp; nbsp; nbsp;inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; , -, , ,
le d^re de la compression. — 2. Crodielsnbsp; nbsp; clfUlrinbsp; nbsp; les matieres expulsCCS ;
d'amp;liinocoque yus au grossissement de 350 dia-nbsp; nbsp; enfinnbsp; nbsp; on aurait encore raison metres,
de croire qu'une tumeur appar-tient aux hydatides, si ces matieres, ayant l'apparence de pus, offraient au microscope les caracteres que nous avons dit appartenir aux substances renfermees dans les kystes atheromateux.
sect; V. —Les tumeurs hydatiques ne constituent pas par clles-memes une affection grave, car elles n'apportent dans reconomie aucun trouble gtmeral, mais elles deviennent graves par leur situa -tion ou par leur grand volume.
Le pronostic, ctant m'cessairement subordonne au diagnostic, no pent etre etabli dans les premiers temps du developpement des vers vesiculaires, xii lorsque ces vers existent dans des parties inacccs-sibles ä l'exploration. Les kystes situes dans les membres, dans les parois du tronc, dans des regions tres accessible,- aux moyens chi-rurgicaux, ne deviennent point ordinairement la cause d'accidents serieux, et sc guerissent facilement. Les tumeurs hydatiques qui,
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NATUREIXES OU ADVENTIVES. — IIVDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;393
ayant durö longtemps, ne s'accroissent plus ou meme subissent un retrait appreciable, pourront etre considörees comme en voie de gne-rison. II en scrn dc meme lorsque, s'etant ouvertes au dehors ou dans un or^ano en communication avec le dehors, elles n'ont point determine d'accidents ct que leur volume tend a diminuer.
Ellas sent au contraire trhs graves lorsqu'elles pecupent un orgare important, qu*elles ont acquis un grand volume, et que ies parois du kyste sont devenues plus ou moins osseuses ou cartilagineuses; lors­qu'elles sent multiples; enfin lorsqu'elles out cause I'amaigrisse-ment, la consumption, ou qu'elies sont accompagnees de l'inflamma-tion dun organe important. Elle; sont generalernent mortelles lors-qu'apres leur ouverture dans un organe cornmuniquant avec le dehors, les symptomes genöraux persistent ct s'aggravent, lorsque les matieres expulsces prennent une odeur gangreneuse, lorsqu'il sur-vientunepneumonie ou des signes d'une suppuration profonde, enfin lorsque la poche s'est ouverte dans une grande cavite sereuse.
Les phenomenes patbologiques et les accidents que detenninent les livdatides offrent, suivant les organes ou suivant les regions dans lesquelles existent cos entozoaires, des differences qu'il Importe d'in-diquer avant d'exposer les moyens de lesgu^rir.
19
DEUXIEME SECTION.
HYDATIDES EN RAPPORT AVEC LE SYSTEME SANGD1N.
Los hydatides sc rencontrent quelquefois dans les organes de la circulation, soit qu'elies s'y sclent developpees, soit qu'eliesy soient arrivees accidentellement.
Parmi les cas d'hydatides rencontrees libres dans les voies cir-culatoires, il en estun, observe par M. Andral (voy. obs. IX), qui autorise ä penser que ces vers vösiculaires so dcveloppent dans la cavitö meine des vaisseaux. Piasieurs autres cas tömoignent de la possibility de leur diSveloppement dans les parois du cocur; mais nous ne possedons aucuti exemple d'hydatides renfennees dans la paroi meine des vaisseaux.
Nous rapporterons des observations d'hydatides introduites dans les voies circulatoires par une perforation des parois; ces vers
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V.i'lnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFI'ECTIONS VEBMINEÜSES DES CAM IKS .S£llUi;SI S
s'ctaicnt dcveloppes iirimitivement dans les lissus du cocuro'j dans laquo;n organe dtrangerau systemede la circulation.
Les fails concernant les vers vösiculaires des voies circulatoires sont encore assez peu nombreux (1). C'eux qui ont etö rapportes par d'anciens auteurs appartiennent le plus souvent, sans doute, a des tumeursde diverse nature qui n'ont eu do commun que 1c nom avec les vers dont nous nous occupons (quot;2).
Les hydatides develuppees dans l'epaisseur dts parois du cccur peuvent acquerir un certain volume avant de causer aucun trouble dans les fonctions tie cat organe ; souvent ellesnedonnent lieu a des pliönoiiienes appreciables quo lorsque le kyste se rumpt ct que son contenu est verse dans los cavites veiiti'iculaircs ; les vesieules in-tactes ou deeliirees sont entrainees avec le sang, el les opposent un obstacle plus ou moins absolu ä la circulation, et determinent des accidents plus ou moins rapides, quelquefois la mort subite.
La mort, sans aucun phenoruene qui I'annonce, pent meine sur-vonir lorsque le kyste hydatique du eceur est encore intact.
(I) M, Griesiager, a propos d'une observalioo ü'bydatides d6'eIoppdcs dans la paroi du coeur, observation que nous rapporterons ci-aprfes(obs. 18 , di( avoir rc-\e\i dans divers rccueils quinze eas analogues:
3 fois les Iiystes elaient loges dans 1'oreillette droitc.
3nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; dans le ventriculc droil.
1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; dans la cloison iniervcnlricnlairc, aver rnplnre
du cöt(5 droit. inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; dans la poinle dn eceur droil.
1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; dans la cloison interventriculairc, sans ruplarc.
2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; —#9632;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; dans la paroi du vcolrkule gaucbe. 1 — — a la face externe du ventricnle gaucbe. I — — dans les substances inusculaircs, sans autrc indi­cation du siege.
1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; dans le pericarde.
Plasienrs de cescas n'appartiennent certainemeot point aux hydatides, car. parmi les auteurs cites ä la suite dece releve, il s'eu tronve dont les observations nc con-cement point des vers vesiculaires.
(2 Plusienrs cas do vesieules reuferniant un liquide plus ou moins linipide, ct ilesignees sous lo nom d'hydalides, sont rapportes dans lionel {Sepulchretum) ou sont cites par Ploucqaet. Morgagni les cite dgalctncntpourla plupart et enrapportc qaelqaes autrcs (voy. De sed. et cans, oil., epist. xvi, Hi; x\v, g 15; xxxvm, sect; 35). L'un dc ces cas, observe par Wepfer, eonceme des cyslicerques dn eceur du pore; d'autres coucenienl övidemment des kystes sdreux ou mime des lubercules caneereux. Un eas dc Dupuytren [Journ. Corvisart, t. V, p. I 39), rapporUi aussi par quelques auteurs aux hydatides, n'sppariicnt tres probablcmcnl pas ä ccs vers.
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iNATCRELI.LS Oü ADVENTIVES. — HVDAT1DES,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;395
Oii no connait aucun signe qui indLque la presence il un vervesi-culaire dans le cceur.
Los bydalides döveloppees dans un organe ötranger aux voiescir-culatoires peuvent determiner la perforation des vaissenux avec lesquels le kyste est en rapport; de la räsulte i'introduction dans la cavite de ces vaisseaux du liquide contenu dans la poche, de la matiere alheromateuse, et sans doute des vesicules elles-memes ou de leurs debris. Dans un cas rapporte ci-apres (obs. Xj, des hyda-lides en grand nombre, rencontrees dans l'artero pulmonaire et ses divisions, provenaient ties probablement d'un önorme kyste hy-datique situe dans le foie ; une communication de cc fy'ste avec !es vaisseaux eut sans doute ete tmuveo, si eile eut ete eberchee.
Le transport des matieres d'un kyste hydatiquo dans le torrent de la circulation doit ndcessairement occasionner des accidents graves, mais varies, snivant que la penetration dans les vaisseaux est plus ou moins rapide, ou suivant quo ces matieres sent le liquide hyda­tiquo, la matiere atheromateuse, ou bien les vesicules. Nous verrons, a propos des hydatides du foie, quo la bile meine, versee dans un kyste en rapport avec les canaux biliaircs d'une part, et les veinesde 1'autre, doit arriver par cette vole dans le sang. Les fails connus suffiseut a montrer que la communication d'un kyste hydatique avec les vaisseaux veineux determine des phenomenes de phlebite, d'in-fection du sang, la pneumonie, peut-etre memo la gangrene pulmo­naire et diverses affections aigues des organes eloignes, affections consecutives ä la deterioration ou ü l'infection do reconomie (1). D'apres les recherches que nous avons faitcs sur cette question, la communication des vaisseaux avec les kystes hydatiques nous pa-rait devoir etre frequeute; on en trouvera plusieurs examples inle-ressants parmi les observations qui concernent le foie.
Nous nous occuperons d'abord des hydatides du eocur et des vais­seaux, ensuite de cedes du pericarde.
(I) l.os lodalitk's cm lours debris, cnlraines par le sang jusque dans le cceur droit ct I'artferc pulmonaire, duivent prodaire des plieiiüincnos identiques avec cenx quo Virchow a ctudies daus son inoinuii-e inlitullaquo; Thrombme ct embolie, plienn-rni'iios quo M. Lasoguc a exposes daus les Archives 1857, el sur Icsquels mon ami le docleur Charcot vieol de publier im interessant travail {Gaz, hebdom. de mid., Paris, 1858).
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396nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERM1NEÜSES DES CAVITßS SßREUSES
CHAPITRE PREMIER.
ÜYDATIDES DU COECU ET DES VAISSEAIX SANGÜINS.
Nous rapporterons les observations qui font le sujet de ce chapitre clans l'ordre suivant: 1deg; hydatides libres dans les cavites du coeur ou dos vaisseaux, et dont l'origine au dehors de ces cavites n'a point etd constatee; 2deg; hydatides duns las parois du coeur ; 3deg; hydatides lihres Jans les cavites du coeur ou des vaisseaux provenant des pa­rois du coeur ; 4deg; hydatides ou matteres d'un kyste hydatique libres dans les cavilesdu coeur ou des vaisseaux, et provenant d'un organe et ranger au Systeme circulatoire.
A. —Hydatides (k'veloppees? dans les enviles du coeur ou des vaisseaux.
Ons. YIII (docteur Bbodebille). Ifijdittides dans le venlrieule droit.
I.—laquo;Le docteur Broderille ful appele, en ! 838, auprfe d'une rlamc de War-mlnster, qui, apres avoir passö une unit tranquille, fat prise on s'liabillant d'une forte dj'spnee. La respiration offrait une frequence extraordinaire ; la iijiiire etait päle, les levres livides. Kile avail conserve sa coniiaissance, inais eile ne pouvait articuler, et quand on hü demandait si eile ressentait de la douleur quelque pari, eile so conlentait do porler la main sur la poitrine. Le pmils etait tres petit et donnait 130, mais sans irregularity ni intermission notable. La main, appliquee sur la region du coeur, sentait cel organe battre avec beaueoup de force et de violence. Get etat continua en s'aggravant jus-qu'ä la niort, qui arriva trois heures apres le debut del'attaque.
raquo; Aittopsie. #9632;— Le coeur est ii l'eial normal, ii reseeption dune hydatide volumineuse qui remplit si compl^tement le venlrieule droit, qu'ello semble avoir du empficher entidremenl le passage du sang dans lariere pulmonaire. En ouvranl cette hydatide unique, on trouve quelle en contient huit ou dix autres qui flottaient dans un liquide. Tons ceox qui out \ n la preparation qui en a ete falle et conservee ont recounu les caracteres de l'hydalide ordi­naire (I). 9
Ous. IX (Andral). Hydatides dann les veines pulmonaires.
II. — laquo; ün homine, de cinquanle-cinq ans, s'etait mal nourri depuis un an,
et avait souvent eprouve toutes lesangoisses de la misere. Pendant son sejour
ä la Charite, re malade no präsenta d'autre plienoniene quo les symptömes
ordinaires d'uue affection de coeur: battemenls s'eotendant avec bruit, mais
(l) Docteur Broderille, The taiiMf, julllet etaoul I838,ct Gasetle med., Paris, t. VI, p. 601.
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NATlIHliU-ES OU ADVENTIVES. — llVDATIDliS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;397
sans impalsiOD, dans loute l'etendue du sternam et sous les deux ciavicales; pouls ordinaire; face bouffte et vioiacöe ; infiltration des membres; otat d'or-tliopneo babituel. En plusieurs points des parois thoraciques, on enleiulait un rlllo bronchique humide, et en d'aulres il y avail absence complete de respi­ration. Cependanl la difficult^ de respirer devinl de i)lus en plus grande, et le malade succomba dans un etat d'asphyxie.
raquo; Autoimic.—Les deux ponmons furent Irouves remplis d'un grand nombre d'bydatides. Nous crümes d'abord qu'elles etaient logeesdans lo parencbyme möme des poumons; mais bientöt une dissection plus attentive nous ilecou-vrit un fait qui a, jusqu'ä present, peu d'analogues dans les annales de la science, savoir, ['existence des bydatides dans les veines pulmonaires. M. Bres-cliet a bien voulu examiner la piece avec nous,
#9632;D Plusieurs deces hydalides elaient logees dans des poches d surface lisse, qui /ferns parurent d'abord autanl tie kystes; d'aulres, raquo;ides cl plusieurs fois rou-lees sur elles-mUmes, elaient conlenues dans d'ctroits canaux, donl elles avaienl pris la forme allongee. La surface interne do cos cuiuiux Hail lisse comme celte des yraucles poches ; Us se ramißaient comme des vaisseaux. Enfin, nous recon-nümes bientöt qua ckuque poche aboutissait un vaisseau d'un petit calibre, qui, pour la former, subissait une dilatation plus ou mains co)isiderabte. Nous clisse-qudmcs alors les veines pulmonaires ä leur entree dans lo cwur, el nous les sui-v'unes dans le poumon, Lorsque nous fumes arrives d lour division presque capil-laire, nous coinmenedmes ä voir plusieurs d enlre elles presenter tin grand nombrede renflements quo remplissuient des lujdatides; apres s'elre ainsi dilutee, la veine reprenait son calibre primitif, puis un peu plus loin etle so dilalail encore. Les poches les plus considerables auraient pu admellre une grossc noix, el les plus petilss auraient pu ä peine recevoir un pois. Elles exislaienl egale-ment dans les deux pouiiions. Les deux bydatides qu'elles contenaient avaient tons les caraelöres desacephalooystes: plusieurs presentaienl dans leur epais-seur des petits poinis d un blanc mat, d'autres ofTraient a leur surface interne un grand nombre de granulations miliaires, la plupait elaient rompues. Autour d'elles, le tissu pulmonaire elait en plusieurs points sain et crcpitant, en d'aulres fortemenl engoue el mfime bepalise.
raquo; ün vaste kyste bydatifere ä parois cartilagineuses, pouvant admellre dans son Interieur une grosse orange, existailau milieu du foie, donl il avail refoule le parencbyme; bail ii dix acepbalocystes y elaient reiifennoes. C'est la seconde Ibis que nous conslatons rexislenco simullanee des bydatides dans le foie el dans le poumon (I). raquo;
Obs. X (Wunbehlich), Hydalides dans Varlire .pulmonaire el dans plusieurs organes.
III.—C.N..., ägede vingl-deuxans, enlre ä t'höpitalle 30 juin I 807, apres avoir eprouve de la cephalalgie, des vertiges, des bourdonneinenls dans les
(I) Audral, CUnique med. cit., I, II, p. 412, obs. j.
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39Snbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VERMINEDSES DtS CAVITfiS S^REUSES
oreilles, do hi courbature, des douleurs flims rabdomen, de la diarrhöe, une 6pistaxis, enfin un frisson'suivi declialeur et de saeur.
En examinant I'abdomen, qui ölail sensible et reconvert, dans sa moiliö inferieare, d'un reseau de veines variqueuses, on y constato ['existence de deux tumeurs occupant. Tune l'epigastre, et I'autre la fo.-se iliaque droite. La premiere etait mate a la percussion, so deplarait par les tnouvements respira-toiros, ct prcsenlait quclqnes bosseluros; la seconde etait mobile, resislanle ; eile donnail ä droite line malite complete ä la percussion, a gauche on y per-ccvait \in fremissemcnt hydatiqae pen distinct. Le malade avail uno fievre bn'danlc. un pen d'a'deme aux pieds, et son urine, faiblement albutnioeuse, contenait descylindres Gbrineux et des globules sanguins.
Les jours suivants, les tumeurs, la rale et le foie augmenterent rapidement do volume; la fievre, toujours intense, s'accompagna d'iclere et d'epistaxis repetees, qui semblerent 6tre suivies d'une amelioration sensible. Mais le niieux nose soutint pas. Le malade, outro des epislaxis, avail parfois des selles san-goinolentes et des crachals stries de sang, presque tuujours de la fievre, et s'aliaiblissait de plus en plus. Les tumeurs continiuiienlä s'accroitre. — Le #9632;Z2 septembrn, il sarvint un frisson suivi de chaleur el de sueurs. — Le 28. des douleurs vivesse firent tout ä coup sendr-ii l'öpigastre, s'accompagnant d'une dyspnee intense. L'icterc, qui avail cede, revint, el le malade moumlle •20 oclobre, apres etretombe rapidement pendant les deux derniers jours dans un coliapsus profond.
Autopsie. — Dans une branche de troisieme ordre, fournie par I'artere pul-monaire droite et eorrespondant au lobe inferieur du poumon, il y avail une dilatation cylindriqae du volume d'un oeuf de pigeon; la cavite de cetledila­tation eta't rempliepar une vesicule hydalique qui en obliterait completemcnt le calibre, sans lontefois adherer ii scs parois: cede vesicule avail environ un (lemi-millimetre d'epaisseur dans sa paroi : sa surface etait lisse, gris jan-nAtre: eile contenait un liquide limpide et ne renfermait point d'autre hyda-tido. Une broncho qui naissait de Tariere, au-devant du point oü se trouvait I'hydalido, etait obliteree par des cailiols sanguins recents ; cellos qu'elle four-nissait au dola etaient remplies par des detritus d'hydatides, en masses gris jaunalre, friables, disposees en couches concentriques. Le tissu pulmonaire oh so rendait cetle arlere n'etait pas altere.
Le pcrlcarde [iresentait lous les caraclores d'nno inDammation vio'onle (epancbement.purulent abondant, etc.): il communiquait avee une tumeur du volume d'une ttHc d'enfant qui occopait le lobe gauche du foie, par uno per­foration circulaire, dans laquelle etail engagee une petite vesicule hydalique; lediapbragmeelait perfore, La tumeur du foie etait constituee par un kyste cen­tral volumineux, qui presentait ä sa surface une foule de diverlicules et de poclies surajoulees, el qui renfermait un liquide purulent, mele d'une grando quanlite de crochets d'6chinocoques et d'un nombre incroyable de vesicules acepiudocysliques des dimensions les phis varides. Le foie etait seiilenicnl refoule par la tumeur, qui adherait au diaphragme ct aux parois abdominales.
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NATTJRELLIS OL ADVENTIVES. — HVDATIOES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 39'J
LTnc lumeur liyduliiiuodu volume du poing occupait 1 extremite supdrieure
dda rate, qui eiait tripleede volume. Trois aulres tumours, du volume d'une pomme el a poche simjile, occupaient io lissu cellulaire retro-peritoneal, depuiä ie diaphragme jusqu'au milieu do restomac. Six tumours semblabies, laquo;In volume d'une noix on d'une pomme, se Irouvaient dans le grand epiploon ; uneautre, du volume du poing,soulevait le cteium ; on en rencontrait encore line dans le mcsorecluin. Lo mesenlere renfermait plus do cinquante kystes acepliaiocystiques en grande partie desseclies et d'un volume qui variail do-puis la dimension d'un grain de chenevis jusqu'a cello d'un detni-pois. Deux poches remplies d'une masse solide, jaunätre, du voluoae d'un noyau de ce­rise, occupaient roxtrcmite libre do t'appendice vermil'orme.
Los reins elaionl voluminoux el hyneremios ; les aulres organes ne prösen-taient riondc romarquable (1).
B. — llydatides dans los parois du coeur,
Ons. XI (David Price).
IV, — II s'agit d'un garcon, age de dix ans, qui frequentait une ecole gra-luile. Le matin du jour oil il mourul, il alia a lecole avec les mains sales; le inaitre le renvoya chez ses parents, priant la mere de 1c lavcr. C.elte de-mande, ä co qu'il parait, ne fut pas exocuteo, et dans i'aprös-midi, lenfant revint avec les mains non lavees. Le niatlre commanda ä l'un des eleves do ie mener dans la cour el do le liver; mais I'eleve outrepassa les ordres, el, an lion do lo laver simplement commo il lui avail t'leordonne, il lui öta la (heiiiise el lui jeta de i'eaa froide surloutle corps. Le pauvre enfant parut cependant assez bien apres celte ablution ; il quitla Tecole avec les aulres eco-Hts, el en appa'ence :onlent el bien portant. Quand il eut fail quelques pas, il lomba foudainement sur les mains el les genoux; quelques minutes apres il elail ino:i.
II a etc constalöque eel enfant n'avail jamais eprouve de difliculte ä res-pirer el qu'il no s'etailjatnais plaint do palpitation's; il n'avail jamais ressenli dc difficullc ii monier rapidement un escalier, el il faisait avec celerile lous les rxercices des enfanls dc son ago.
Li soudainelc de, la morl delcrmina une enqnete ; le corps fat examine, Lo docleur Trice dil: laquo; En conjequenco des instructions que j'avais rccues, j'ai examine minulieusement le cerveau, los visceres abdominaox et ceux de la poilrine, ctjai trouve tout ii I'eiat normal, ä ['exception du coeur et d'une portion du pericardo iiui lui etait adherent. Danssa cavite, il y avail deux onces de liquide dorn couleur foncöe ; dans lo lissu musculaire du coeur, on trouva
(1; C. A. Wunderlich, Fall von zahllosen Echinococccn in der Lchcr, der Mils, dem {'eriloneum, dem Nelse, Uewnlerium, dem Relroperitonealraum, der Lwigen-arterie; Perforalion dlt;a llerz'jculds {Archie, für physiologische Heilkunde, I8üS, iiouv. seile, t. 11, |). 283).
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/(OOnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VEBMINEUSES i)ES CAVlTfiS SfiBEUSES
une grandc hydatide. raquo; Le docteur Price ne dit pas dans quelle partie du
coeur (#9632;tail logee 1'hydatide, si eile etait rompue ou non (I).
Obs. XII (R. Evans).
V.— laquo; En I 832, un recit inleressant et complet du m6nie genre fut envoye a la Societemedico-chirurgicale par M. Herbert R. Evans, du llamstead, et fut publiu dans le dix-si'ptieme volume des Transactions do la Sucictc.
raquo; La malade elalt une femme non mariee, d'environ quarante ans, qui, pendantquelquesmoisavantsa inort,|eut la respiration courlo, et qui, par mo­ments, sentait une douleur vive et subite dans la region du coeur. Le 20 avril, apres avoir monlo et descendu assez rapidement les escaliers, eile fut prise d'un violent paroxysme de dyspnee, accompagne de profondes inspirations et de douleurs du coeur qui la forcerenl ä prendre le lit; depuis eo temps, eile fut constamment au lit, souffrant extrßmement d'abattement, de palpitations el de suffocations qui elaient considerablement aggraves par le moindre mouve-nient. Parfois, sans mouvement, des paroxysmes de dyspnee assez uolents pour faire craindre la mort survenaient et duraient pendant des lieures. II y avait pen de sommeil, et le peu qu'il y avail etait interrompu et no reposait pas. L'urincetait rare, mais les extremites n'enflaient pas; lesjambes elaient souvent le siege de crampes vives. Les forces diminuerent graduelletnent, et le Ier Janvier, la malade mourut.
raquo; Autopsie. — Le sommet du ventricule droil elaii occupe par une tu-ineur hydatique globuleuse, de trois ponces de diametre, qui contenait un certain nombre d'hydatides flottantes. La tumeur, faisant saillie dans le ventricule droil de maniere a occuper environ un quart rie la cavile venlricu-lairc, elait unie et polie, couverte par la membrane inlerne du ventricule; exlerieureinenl la tumeur s'olendait an delä du tissu charnu du coeur, el le feuillet externe du pericarde adherait sur la partie correspond ante a la tumeur.
raquo; Le cceur esl conserve dans le museum deBarlholomew's Hospital [-2). raquo;
Obs. XIII (Portal).
VI.—laquo;J'enaivu(deshydatides)ä la base du coeur d'un cadavre; uned'olles 6taitde la grosseur d'un petit oeuf de [loule, el, dans ce sujet, il n'y avait point d'eau epancbee dans le pericarde (3). n
Uns. XIV (.....)?
VII. — laquo; Une acephalocyste de la dimension d'un a;uf de pigeon, sitnee dans la eleison interventriculaire du coeur, exisle au museum d'University College t
(1)nbsp; Lettre de 1). Priceä Astley Cooper {20 Janvier 1820), in Medic.-chir. Traun., vol. XI, cito par Budd, Mem. infra cit., p. .•laquo;:;.
(2)nbsp; Cite par Hudd, Mem. infra cit., p. 5(i.
(3)nbsp; nbsp;Portal, Anal. mcd. Paris, 1803, t. Ill, p. 2!).
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NAT Uli EU. ES Oll ADVENTIVES. — IIYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 404
(D. C. Museum, nquot; 2293); ello provient dune femme qui mourul subllemenl pendant quelle vaquait aux soinsdeson menage (I). raquo;
Oiis. XV (Cahsweix).
VIII. —quot; Parmi les flessins du docteur Carswell, appartenant au musöuni d'University CoUege[U. C. Museum, A. 9.), esl la figure d'un coeur qui con-tient, dans la partie posterieuro du ventricnle gauche, une aceplialocysle inlacte faisant saillie ä sa surface.
raquo; La malade avail succombe ä la phlliisie, et l'entozoaire avait ele trouve accidentellement ä la dissection du cadavre. Comme cette femme est morte ä l'höpital et que son cceur n'a point attire l'altenlion du rnedecin, il est pro­bable qu'il n'y eut aucun Symptome determiiie par ('existence de l'hyda-tide (2). raquo;
ÜltS. XVI (ÜOKITANSKv),
IX.— Le sujet elaitun soldat ägede Irente-cinq ans.laquo; La parlie poslerieurä et superieure de la cloison des venti icules, el la portion contigue de la paroi du venlricule gauche, etaieni occupees par une poche arrondie, du voluiiie d'un ccuf de canard, ayanl des parois durcs, d'une ligne d'epaisseur, et faisant saillie dans les cavites du ventricule et de loreillette droils. L;t poche conlenait un liquide brunätre, epais, mele avec des concrelions fibrineuses mollasses, lalutinees, et des restes gelatineux d'acephalocystes (3). raquo;
C. — Hydalldes fibres dans les cavitds du coeur et des vaisseaux, provenant des parois du cceur.
Obs. XVII (G. Bodo).
X.—aSaraliSheppard,ägeedevingt-trois ans, grasseetvermeille, fut reQue dans King's College Hospital, le 23 decembre 1857. Depuis neuf mois, eile travaillait dans ies modes, auparavant eile elail domestique; eile rapporla que qualre ans auparavant, eile avail eu une pleuresie et une indammation des reins; depuis lors, eile avail garde de la ioux avec de la dyspnee el des palpiiai'ions. 11 y a deux ans, eile eut une attaque de pleuresie, a la suite de laquelle sa same s'est alieree: la Ioux elail aecompagnee d'une expectoration sanguinolente. Neuf jours avant son admission it I höpilal, eile pnl l'roid et ses janihes s'enflerenl.
raquo; A son entree ä l'höpital, eile avail de la Ioux, la respiration difficile, les pieds legörement oedemateux; lorsqu'elle elail couchec eile ne souffrail pas, mais le moindre effort occasioanait une dyspnee considerable. Elle expeclo-
(t) W. II. Walslic, A pract. Treat, on the diseases of the lungs ami heart. London, 1851, p. 497.
(2)nbsp; Walshe, ouvr. cit., p. 497.
(3)nbsp; Rokitansky, Path. anal, translation of Sydenham Soc, vol. IV', p. 208, citC par Budd., .1/c'ni. infra eit,
DAV.11NE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; W
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602nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AfKEGTIONS VERMXNEUSES DLS CWITES SliUEL'SES
rait descrachaU maqueax plas ou cnoins opaqaes et strios de sang, [/auscul­tation du coeur laisait, entendre an bruit de rape ii la base de eel orgiine, se propagt^aiit ä droile, L'impulsion n'etait pas loiie et le potils etaii pelil et fälble; la langue elail sale, lappeiit nul, la menstruation reguliere. I.'urine trouble, avec im de()öi dacide urique et une |ielite quantite d'albumine, pe-sait 1020.
d Le 28 deceiubre, 11 fut constatöquele bruit anormal du coeur etait beau-coup moins rude, et le 30 aucun bruit morbide ne fut pergu ; depuis ei; temps jusqu ä la inort de la pauvre femme, quoique j'aie ;-üu\ont ecoule le coeur, je n'ai Jamals entendu aucnu bruit morbide de eel organe, mais le medecio ad­joint, qui residail dans l'hopiial et qui I'examioait (/lus frequemment, me dit qu'il avail parfois entendu im leger bruit de soullle.
raquo; Depuis le 2:i deoembre, jour de ladmission, jusqn'au !) Janvier, il n'y enf aucun changement dans l'etat de la malade; la tmi\ etait ires faligante et les matieres expectorees constamment slriees de sang. Le pouls donnait de 90 a 100 pulsations ; le nombre des inspirations etail de .'!(gt; a 4S par mi­nute ; il y avail de la crepitation dans les deux poumous en arriere.
raquo; Le 9 Janvier, la malale expeclora presque la nioitie dune pinte de sang mole de mucus, et pendant quelques jours, le pouls el les inspirationsperdi-renl, de leur frequence, la toux devinl moins penible el la respiration plus facile.
igt; Le 27 Janvier, nouveaux crachements de sang, mais moins abondants.
. Le 29, elie avail conserve sa force et son embonpoint; depuis lors eile est restee dans la meme condition, tourmentee par la dyspnee et la loux, et cra-cbant du mucus stric de sang. La difficulte de respirer variait considerable-naent suivant les jours: du 26 Janvier au 9 fevrier, le nombre des inspira­tions fui de 30 ä 4S ; le pouls, constamment petit, variail de 72 ii 90.
.gt; Le 19 fevrier, la respiration etait presque pure ä la base des poumons, et le 24, la malade quilta Iböpiial.
raquo; Le 28 fevrier, eile expectora une grande quanlite de sang; la difficulte de respirer s'etant beaucoup accrue, eile revint a l'höpital le 3 mars. On Irouva un bruit respiratuire rude a la partie superieure du pomnon gauche en avanl et au niveau du lobe intericiir du pomnon droll en arriere.
raquo; Le lt;4 mars, l'üedeme des jambes, qui avail disparu pendant quelque temps, elail revenu; I'mine no conlenail pas d'albumine.
raquo; Le 7 avril, il survint un mal de gorge, et un ub ere profond se forma sur I'amygdale gauche; ce mal disparut en dix ou quinze jours.
raquo; Le 12, la malade se plaignit beaucoup de douleurs lancinantcs dans le cole gauche de la poitrine; depuis lors, eile accusa souvenl une doolear in­tense ä la region pivfordialc, qui etait mate ä la percussion el qui paraissait agrandie, mais on n'entendail point de bruit de souffle anormal. I. impulsion du coeur etait passablement forte et son action elail en lout reguliere. Les bruits propres a la bronchite s'enlendaient a la partie superieure du poumon gauche en avanl, (it dans les deux poumons en arriere, mais dansjaucun point
1
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NATÜHEKLES Oü ADVENTIVES. — IlYDATIOES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;403
de la poitrine lo bruit re.lt;|)iraloire n'etait coin|tleleiiicnl absent. L'oeileme ile^ jambes augpienta et I'ascite se maniresta; la difficdllö de la respiration devint
par momcnls utie ortliOi)nee extreme; le visage, qui eiait uniforiueinent rouge, exprimait une grande angoisse. Les jambes, los eiii.s?es el rabdomen devin-rent enfin exlremement enfles.
raquo; Dans rapres-midi du 4 mai, le docteur Dulfin, medecin adjoin!, ayant ele appeie pres de teile femme, la trouva pule, fai^ant a de long? intervalles des inspirations profondes, le pouls elait a peine perceptible el cinq minules apres die expira.
raquo; Autopsie.—Lamp;s deux poumons ofl'raient des adlierences pleureliques ; lenbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ;
pericarde conlenait environ une onee de liquide sereux : ses parois elaient unies par d'aneiennes adliereuces ; le cüeur avail une forme irreguläre, au-terieurement aplaii el bombe en arriere. S.i forme irreguliere dependail d'une tumeur hydalique de la grossear d'une orange, situee dans la poinie du veu-Iricule droil et faisanl sailiie dans sa cavite. L'oreilletie et le venlriculedrpits etaient remplig de sang eoagule; les cavites gauches Elaient vides el les val-vules saines.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; S;
• Sous l'une des valvules tricaspides exisle une pelile hydalide flasque et libre ; dans Tariere pultnonaire, iimnediateinenl au-dessns des valvules, il s'en irouve une aulre inlacte, ayant plus dun demi-pouco de diamelre, et dans le Ironc de cetle arlere, avanl sa subdivision, il sen Irouve encore quel-ques autres plus petites. En suivant les branches de Tariere pulmonaire, on decouvre quelques amas d'hydalides, et des membranes hydaliqnes affaissees qui avaient en diamelre an Imiiieine ä im quart de pouce. Ces hydaiides etaient confinees exclusivement dans le poumon gauche el en particulier dans le lobe superieur. On n'en trouva qu'un pelit amas d.ms le centre du poumon, et une seule hydalide dans le lobe inferieur. Lts amas d'hyda­lides e'aienl enveluppes d'une couche päle de fihrine, mais non d'une poche organisfe.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; '
raquo; Les lobes inferieurs des deux poumons elaient carnifies, mais encore un peu crepilants sous les doigts. Les bronches et les vcines pnlmooaires ne conienaient pas d'hydalides. Tons les auUes organcs examines avec soin etaient sains.
raquo; Lexamen de Tune des peliies hydatides trouvees dans Tariere pulmo-naiie y montra des 6chinocoques bleu formes.
b La tumeur slluee au sommel du cajur elait remplie d'hydalides, el il ^lait Evident que les vesicules qui furent tiouvets dans le ventricule druit et dans Tariere pulmonaire etaient sorties de ce Ivysle (l). raquo;
Obs. XVIII (Griesinger).
XL — raquo; Une femme de trente-sept ans f'ui frappee, il y a quelques annees, dans une rixe, sur la region precordiale el sur la I6le ; depuis eile se plaignil
(1) G. Cudd, An hydatid Tumour in the apex of the eight ventricle of the heart, etc., in Medical Times, ndeg; 420, p. 54. London, 1858.
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/lü'inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;affix; noxs vehminfuses ni;s cavites sfinEUSFs
de c^phalalgie intermitlentn, n'amisa aucun sympiümetiucolede lapoitrine, mömo apres les plus grandes faligucs. Le 30 octobre au matin, clle se plai-gnil pour la premiere fois dun scnlimenl d'anxiute et d'oppression sur la poitrine ; uno demi-lieure apres, eile ful trouvee morle dans son lit.
raquo; .4i(/opsa'.— Korte ailherence de la dui-e-mero avec le crane; sinus gorges do sang; celui-ci tres tluide dans tout le corps sans traces de coagulation; conir en apparence sain a lexterieur, convert de beaucoup de graisso ; ses dimensions, ses parois, ses cavites a I'etat normal. La cloison venlriculaire, vue par la face droite au-dessous do la naissance de Tariere pulmonaire, pre-sente une ouverlure irreguliere. comme rongte, loiigue de trois lignes, et une decliirure parallele au grand diametre du coeur conduisant dans une cavite qui s't-tend presque ä loute la cloison ; le herd superieur de celte cavite n'est qu'un renfleiuenl transversal au-dessous do I'orifice pulmonaire; 1c Lord inle-rieur n'est indiqini (pie par un faible relief qui fait saillie dans le ventricule gauche. La cavite pouvait contenir une grande noix, eile esl tapissee d'une membrane lisse, blanche, male, plissee sur les fibres musculaires sous-jacentes dont on pent facilementla dolaclier. Un sac d'acäphalocystes, ayant la m6mo dimension que la cavile de la cloison interventriculaire, s'est trouve implante dans la plevre gauche en arriere, sur le diapliragme; ses parois sont dures et epaisses, et ses bords ronverses.
ji C.ette piece, envoyee ä laulcur par un de ses amis. M. lo docleur Fabro, est Ires curieuse, car il ne peut guere y avoir de deute quo L'espece de cavity trouvee dans la cloison du cceur n'apparltnt ä une aeephalocyste qui s'est rompue vers le coeur droit ot qui a produit ainsi une mort subite par I'enlree des vesicules dans 1'arlere pulmonaire; ce qui vient confirmer cetle opinion, e'est que parmi les detriius, il y avuit des fragments de vesicules dont les bords avaient de la tendance a se rouler (0. raquo;
(Jus. XIX (Rokitanskt).
XM.— 0 Dans la collection de Vionne,on trouve le cceur un peu hyperlrophiö dune Tille, ägee de vingt-trois ans, morle subilemenl. Dans la parlie supe-rieure de la cloison des ventricules so trouve un kyste fibreux, a parois minces, plus grand qu'un ceuf de poulc. Ce kysle proeniine dans les deux ven­tricules, mais surlout dans le droit, vers le cone arleriel : il a tellement corn-prime les muscles, qu'il se Irouve presque ii nu : il s'est ouvert dans le ventri­cule droit. 1 ne vesicule d'cf/i/iiococcK.s du volume du kyste lui-meme en etait sortie ; elleavait ele poussee jiar le sang dans le cone arteriel et Tariere pul­monaire. Cello vesicule etait pleine et dislendue ; eile etait si fortement tassöe dans le cone arteriel et le tronc do Tariere pulmonaire, qu'elle atteignait jusqu'ä la brauche gauche de ce vaisseau.
raquo; II y avail trois autres tumours hydaliques dans le foie (2). raquo;
(1)nbsp; nbsp;Doetour Cricsinger, Arch, für physiol. Heilkunde, 1846, cl Gaz. mid., Paris, 1846, p. 8C2.
(2)nbsp; UoklUnsky, f.ehrbuchder path. Anal., vol. 11, p. 28.quot;.
i.
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NATURELLES OU ADVENTIVES. — HmVTlDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'l05
D. — Hjdalides ou maticres d'un kysle hydatique libres dans 1c coeur et les vaisspaut et provenant d'un Organe ctianger au Systeme circulatoire.
Obs. XX (Piorrv). Kysle du foie ouvert dans la reine cave inje-rieure.
XIII. — laquo;Unefemmeseptuagenaireeprouve toulä coup los symplömes sui-vants: perle de connaissance, de moiivement et de sonlimenl ; les exlremites superieures pr6seiitenl quolques convulsions et do la contracUire ; bientöt la respiration s'embanassoje rAIe survient: la mort a lieu denx ou trois lieures apres les premiers accidents.
k La necropsie montra l'encephale el la nioelic de l'epinc exempts de loute lesion. Lo foie avail un enorme volume; enleve avec precaution en mßme temps que la veine cave inlerieure, on decouvnt. sur la face superieure et sur le bord posterieur du foie une tumeur de quatro ponces de diametre, sphero'ide, grisätre, presentanl sur quelques points une durete osseuse, resonnant aussi comme un os par la percussion mediate... On ouvrit cette tumeur avec pre­caution et Ton ne tarda pas ä döcoovrir qu'elle s'etail ouverte ((ans (a veine cave inlerieure; aecolee ä cello veine, eile en availossifie la membrane moyenne; on ne pul mdme (Ucouvrir la I unique interne du vaisseau, ni en detacher des luinbeuux de la paroi induree de la tumeur; scnlemenl la surface en rapport avec le sang etail lisse, polie ; c'elail une veritable fracture qui s'etail faite dans los parois veineuses ossiQees el faisant parlie de l'envoloppe da kyste. La solution de conlinuile avail un demi-pouce de long, elait ruguense, inegale, ossifiee sur les bords; dos concrolions nombreuses recouvraient loule la sur­face en rapport avec la cavite de la tumeur. Le fluido dont celle-ci etait rem-plie presenlait I'apparence el la consistance du pus; mais quelques portions de hjstes lujdatiferes (membranes d'hydalides] transparenles, analogues a de la gelee, nageaient dans ce fluide. On retrouva une substance semblable (la ma­llere puriforme?) dans la veine cave inferiewre, dans le coeur droil, dans I'ar-tere pubnonaire el dans ses divisions.
gt; Plusieurs aulres kystes contenant des hydatides intactes existaient dans le foie (1). raquo;
Ohs. XXI (Liiosnecb). Kysle hydatique ouvcrt dam la veine cavo inferieure. XIV.—laquo;Un hommede soisanteans, fort, n'ayant jamais ete malade, n'ayant pas eu d'iciere ni recu de coup sur I'hypochondre, eprouva dans cetle region une donleurqu'il attribuail ä la fatigue,qui ful considereecomme unenevralgie intercostalo, et trailee par une application de ventouses scarifiees. Huit jours apres, il enlra a l'böpital. On fut d'abord frappe du volume du venire. Inter-roge avec soin, ie malade disait avoir senti des elancements dans Ihypo-
(1) Piorry, Percussion mediate, 2* idit., p. 169.
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'lOfinbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEOSES Di;s CAVlTfiS SfiREUSES
chondre droitdepuissix mois, ei des diuleurs abdominales depuis deux mois siiriont. Par Iraquo; percossi n el la palpation, on constata la prösence dune tumeur male, desrendant a (I centimetres aü-dessous du rebord des fausses cöies, selcvanl jusqu'ä la quatriamp;necöte, sepanH-. par un petit espace sonore, do la rale ii laquelle tonciiail son exiremiie gauche, se confondaht plus haut avec la malitä pr^cordiale; en avant, le Ibie semble remonter jusqua la sixteme cöte. Le malade negardait pas le lit, ses fonclions digestives et autres elaicü!. en bon elat.
raquo; Dan- la null du 2 juillet, il fut pristout ä coup de sufTocation et de nau-scps: app. le aiipres de lui, rinterne ne trouva plus qu'un cadavre; la face eiaii pä'e, les levres un |)t'u bleuätres.
raquo; La p rrugt;sii)n. falte au momenl de l'autops/e, donna une maiite moins dtendueque stir le vivjnt. Le venire Slant ouvert et le foie extrait, on trouva h peine un peu de liquide dans le pertoine. et la surface du foieflasque, ridee, comme grenue; cep ndant on no voyait aucune rupture. Apres avoir pra­tique une petite incision sur la poche liquide, on y poussa de l'air et de l'eau, el Ion vii ces fluides sonir par la veine cave inferieure qui adherait au foie. Une dissection attentive demoiUra, en effet, les particularites suivames:
. 1deg; II existait vers le milieu et dans la partie gauche du foio, faisant saillie surloul vers la face interne de lorgane, un kyste hydatiqoe ayant le volume d'une t6le d'adulie, adherant an rein droit et renfermant, outre im liquide transparent, qnelques caillols sanguins mous et faciles ä enlevcr par un jet d'cau. Les parois de cette poche sont constitutes par one couche blanche d'apparence albumineuse, friable, dout quelques lambeaux flottentsous forme de feuilleis legerement cnroules dans l'inlerieur du kvsle.
i 2deg; Vers la parlie inferieure du lohe de Spiegel, la veine cave offrait une d6chirure irrrguliero de 2 cenlimetres de longueur, dechirure qui s'est faite sur une surface ulcerco, 6rodee. La face interne de ce vaisseau, au-dessous de cette solution de conlinuile, presentait, dans une longueur de S centime­tres environ, des plaques grisälres, alheromaleuses.
raquo; 30Enfin, il y avail quelques fausses membranes recentes, et une injec­tion arbori-ee de plnsieurs anses inteslinales. L'aorte etait saine, ainsi que le cceur qui etait vide de sang et de caillots (t). raquo;
CHAP IT UE If.
I.
)
HYDATIDES DU PEUICAHDE.
Nous rapporterons les observations qui font le sujet de ce cha-pitre dans i'urdre suivant: 1deg; hydatides deveioppees dans la cavity
(t; Lhonneur, Bull. Soc. unat., ami. XXX, Paris, 1855, 7 juillet, et ll^rard. Union medicale. 1855, 18 septerabrc.
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NATORELt.ES 0V ADTENTHTES. — HVDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;^07
ou dans la paroi du pöricarJe ; ^ hydatides arrivceä acculenlelle-ment chms celte cavitö.
A. — Hydalides dcvcloppecs duns la cavity ou dans Ics membranes du p^ricarde.
Obs. NXII (Docteur Habkhsuox).
I.—laquo;S. H.. .,agee(]eseizeans,ri\t admisea Guy's Hospital, lu I 2 avrill8S4, dans le service du docteur Barlow ; eile avail eu un rbumatisme pendant Tannee qui a precede son admission . eile souffrait acUiellenn nt de dyspnee et de phenomenes ressemblant ii cenx qai rösullent d'une affection des val-vules; les #9632;broilraquo; du cceor elaienl sonrds; (lie niournl le 28 a\ril.
j) L'uutopsie ful falle viiiiU-lrois heures apr6.-i la mort. La puberty n'etait pas complete. II y avail une congestion veineuse considerable de la face et du coo, un cc leine des membres inferieurs, et, a un moindre (legre, des uiem-bres superieors: il existait d'anciennesadMrences pleur6liques dans les deux cöles de la poitrine, une congestion plus ou moins marquee de la Irachee, des brondies el de plusieurs lobules pulmonaires.
raquo; Le pärieardeeiail generdlemenl adherent.: en avant. il offrait une pro^-minence considerable qui faisait sur le reste de la surface une saillie d'un demi-pouce, et qui occapail un espacededenx poucesel denii dans un sens, et d'un pouce dans l'autre; il contenait environ deux onces d'un pus epais i'matiere athöromateuse); ce liquide elait entoure d'une membrane assez epaisse el contenait de nombreuses v6sicules qui variaient beaacoup eu vo­lume. Les plus graudes avaient environ un deud-pouce de diametre; elles contenaient de [letites vcsicules secondaires adh^rentes ä leur paroi interne, et qoi avaienl dour.eä deux ligncs do diametre. C.es vesicules elaient demi-gelalineuses, Älasliques, et l'i'rnieesde couches nombreuses, paralleles, liomo-genes dans quelqoes parties cl couvertes par leur face interne dune matiere granulaire. On ne trouva ni cysticerques, ni ecbinocoques. L'oreilleCte et le ventricule droits elaient presses par cette poche qai se projotail entre les deux cavites; le coeur tout enlier elail agrandi et ses cavites elaient dislen-dues par un caillot noirätre.
raquo; Les diverses parties du coenr offraienl des lesions pen importantes el dont la relation avec le kyste hydalique u'esl pas ires evidente; les aulres or-iranes ne presenlaienl rien de particnlier a noter (lt;). laquo;
Obs. XXIII. — (...?j.
II. — D'apres Laennec, une observation d'hydalides developpees dans les dupiicalures du pericarde se trouve dans la Bibliolheque g6rniaiiique(2).
.1) Docteur Habershou, Hijdalids in Ihe pericardium {Transact of the pathol. Society of London, ISäo, t. VI, p. 108).
(2) Bibliotheqii* germaniquo, t. IV, citee par Laennec, mem. cit., p. 11*.
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MSnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECriOiNS VEB4IINEÜSE3 llES CAVIT^S SfeKUlJStS
li. — Hydatidcs anivees accidciitclloraent dans la cavile du pericarde. Obs. XXIV (Chaossier).
IIF.— o M Chaussier met sous les yenx des membres de la Societe (Faculte de medecine) une piece d'anatomie palhologique sur laqnelleil donne verbale-ment qnelques delails. Une femme mourut presque subitemenl; on tmuva, ea ouvranlson cadavre, lepencarde enormemenl distenduet remplid'un veri­table, pus, sans qne la surface du coeur offrlt de traces d'inflammation. En examinant la parlie inlerieure du pericarde, on decouvril une perforation qui, traversanl 1c diaphragme, conduisait dans un kysie ou abces rempli d'hyda-tides. et .-ilue enlre le foieet le diapbragme. M. Chaussier se propose d'ecrire I'observalion dont il vient d'entretenir la Societe (I). raquo;
OllS. XXV fÄLIBEItT).
IV.—laquo;lls'agitd'unhomnieägedetrenle-neufans, maladedepuis troisans, qui eprouvait une douleur sonrde dans le cole droit de la poitrine avec tons el dy.-pnee; le cöte droit, införieurement, etait plus developpe quo le gauclie les espaces inlercosiaux etaient elargis ; dans cetle region, la percussion donnait un son mat, et l'auscullation l'absence de bruit rcspiratoire. Le coeur etait deplace. Apres une nuit d'anxiete extreme, avec baltements du ccenr lumul-lueux, douleurs p record i a les, etc., le malade mourut.
Aulopsic. — raquo; En divisant les cartilages costaux ä gauche, le bistouri pe-nelre dans la cavite du pericarde, d'ou il s'ecoule une assez grande quantity de serosite inodore, cilrine et tout a fait limpide. Le pericarde conserve sa couleur. son epaisseur ut sa transparence naturelles. Dans le cöle droit du thorax, entre le diapbragme, le poumon at le coeur congt;iilerablemenl dejete a gauche, il cxiste une hydatidede la grosseur de la tele d'un enfant d'un an. Los parois de celle vaste poche ont environ une ligno d'epaisseur; elles sont boinogenes, d'un blanc laiteux, fragiles et resultent de la juxtaposition de plusieurs feuillels tres minces (il s'agit probablement ici de l'hydatide ren-fermee dans le kyste). Le liquide que celle poche contient cst limpide, et en tout semblable ä celui qui se trouvail dans le pericarde. La cavite du kyslo hydatique (2) communique avec le pericarde au moyen dune ouverture touto
(1)nbsp; nbsp;Bull, de la Faculte de midedne, anu. 1811, nquot; 5, t. II, p, OR, cit(5 par Cadet dc Gassicourt, These infra cit.
(2)nbsp; On iicut jugor ici quc I'expression de poche, employee anterieurcmenl, s'ap-pliqne a la vdsicale hydatique. Beaacoup d'aatears, en sc servant d'exprcssions mat ddflnies, rendenl lours observalions tout a fait ininlelllgiblos. On voit souvent l'exprcssion de poche appliquöe aussi bicn a la vcsicule hydatique qu'aa kystp, et intlinc II n'est pas rare de trouver l'exprcssion de kyste appliqudc a la vcsiiulc hyda­tique (voy. p. 375, Ft-cteau; I'obs. 20 el I'obs. 29). II est quolqiicfois impossible iilors, rndmc parune lecture tri-s attentive, de savoir de quoi les autcurs out parte. Nous croyons qu'il serail important de n'appliquer h l'hydatide quc rcxpression de icskule, et de garder le mot poche comnic synonyme de kyste.
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NATURKLLES OU AD\F.MIVliS. — HYDATIDES,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;609
recente, ^troite, longue de quatro lignes el situee derriere roreilletle droile, au-devant He la veine cave införieure. Cetto ouverlure permet au liciuide contenu dans l'liydatide de passer libremenl dans la cuvile du peticarde (1). n
V. #9632;— Nous avons vu, dans I'observalion X, une hydalide snr le point de penelrer dans la cavite du pericarde ä travers une ouverlure qui laisail corn-muniquer celte dernierecavile avec celle d'un k\'Sle hydalique du foie.
TROISIEME SECTION.
HYDATIDES EN RAPPORT AVEC LES ORGANES llESPIUATOIHES.
Les hydatides en rapport avec les organes de la respiration se sont d^veloppees dans la cavite thoracique me:nc, ou bien, devc-loppees primilivement dans I'abdoinen, elles ont cnvahi la cavite du thorax par suite du grand volume qu'elles ont acquis.
CHAPITRE PREMIElaquo;.
HYDATIDES DEVEl.OPPEES PUIM1TIVEMENT DANS LA CAVITE TUÜRAC1QUB.
11. — Los hydatides developpces dans la poitrine ne sont pas trt^s communes : M. Andral rapporteque sur six tiiiile malades en­viron, re^us dans les salles de Lerminier dans l'espace de six ans, cinq seulement ötaient atteints de cette afl'ection (2).
sect; II.-—Cost ordinairement dans le parenchymepulmonaire que lea hydatides existent. Nous avons rapportc une observation de laquelle il ost pennis de conclure que ces entozoaires se developpent quelque-fois dans la cavite de la plevre (voy. obs. I). L'inspection necros-copique n'a pas laisse de doute sur ce point. Les fails observes pen­dant la vie du inalade seraient loin de donner quelque certitude ä l'egard du siege du ver v^siculaire; il est impossible, en effet, de re-counaitre sur I'liomme vivant si le siege d'une hydalide est dans la
(!) Alibert, .hum. hebdom. de med., Paris, 1829, I. 11, p. 264, et Bouillaud, Tiaile des maladies ducceur, Paris, 1841, t. II, p. 468. (2) ti. Andral, Cliiiique midicale. Paris, 1829, t. If, p. 406.
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Äi0nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VUBMINEDSES DKS CAVlTßS SfiRKtlSES
cavitö pleurale meme ou dans les tissus voisins, car, le plus souvent, entre la paroi de la poitrine et le ver il ne reste, du tissu pulmonaire atrophie, qu'une lame extrememenl amincie et tout k fait imper­meable a Fair. AI. Cruveilhier rapporte nn cas d'hydatide dans lequel quot; la plevie pulmonaire soulevee avait ete, en quelque Sorte, dissequce par l'entozoaire pour constituer la plus grande partie de sa cavitö de reception. Gelte plfevre pulmonaire etait tellement adhe-rente ä la plevre costale, quellesest rompue lorsqu'on a voulu de­tacher le poumon, et que l'acöphalocyste est tombee dans la cavite pleurale (1). ..
Bans un cas observe par Geoffrey et Dupuytren, deux kystes enormes paraissaient avoir leur siege dans les plfevres, mais proba-blement, comme dans le fait que nous venous de filer, les hydatides existaient dansle pnuinon meme; eji prenant de raccroissement, elles avaient refoule cet organe en dedans et la plevre en dehors, Voicile sommaire deco fait:
Oiis. XXVI (Geoffroy et Ddpdytren).
Jeune hotnme ; a 18 ans, pneomonie; ii 24 ans, rliunies opiniätres, dou-leurs frequentes dans le cüte gauche. En 1800, ictere qui dare irois mois; fragments de lenia i)ar les selles; quelque temps apres, toux seche et vio-lente; tnmeur dans Tin pochomlre droit. En 1803, amaigrissement, la lumear est enorme, dnre, lisse, un pen mobile; battements du coeur dans la region öpigastrique, ötouffemenl coniinnel ; les aulres fonctions assez regulieres. En 180i, suffocations fr6quentes el mort dans un acces.
Autopsie faite par Dupuylren et Geoffrey. Kyste dans le lobe gauche du foie, contenant un liquide bruu et beaucoup dhydalides. — Un kyste volumi-neux dans chaque plevre, elendus I'un el I'aulre depuis le sommet de la poi­trine jusqu'au diaphraguie, adherents aux cöieä et a la lotalile du mediaslin ; constitnes par une membrane mince, Gbreuse, blanche; enntenant I'un et lautre une liydatide solitaire enorme qui remplissait exactement leur cavitö. Cbacune de ces hydatides contenait un liquide limpide evaiuo a cinq piutes el demie (pour chacune). — Lecceur etait repousse en bas dans la partie supe-rieuro de l'öpigastre ; les pouraons comprimes, aplalis et reduits a un feuillet tres mince, etaient refoules vers la partie anlcricuro de la poitrine, derriere les cartilages des cotes (2).
raquo; II me parait probable, dit Laennec a propos de ce fait, que ces
(1)nbsp; Cruveilhier, Anal, patholog. gdnerale. Paris, 1836, t. Ill, p. mö.
(2)nbsp; nbsp;Bullelinde VEcole dewedecine, ISOÖ, an Xlll, nquot; raquo;2. — Laeunec, Traue dc Vavscullalion, t. 11, p. 196.—Cruvcilliipr, article Acepualocvstes, p. 245^ — Dupuylren, Lemons orates, I. HI, p. 375.
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NATÜRF.LLUS OU ADVENTIVES. — HYDAT1DES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'ill
kystes s'^taient developpes priinitivemehttlans le poumon, et qu'en se devclo(ipant, ils se sont porlös a sa partie externe et l'ont tefoule contre le mediastin. •• Suivant nous, e'est par um developpement analogue que, dans presqnetouslesautres casconnus, on doit expli-(juer ['existence d'une poche hydatique en rapport avec la plevre; en effet, la inention de l'existence d'un kysie dans la plupart des observations que rapportent ks auteurs, ne pertnet pas de penser que les vers vesiculaires se soient developpos dans la cavite pleurale meme.
sect; III. — II serait encore impossible de determiner pendant la vie ie siege d'hydatides developpees enlre la plevre et les cötes ou dans le mediastin ; ces cas, au regt;te, sont t^s rares.
Ods. XXVII (Cavol). Bydatide sons la plivre costaU.
laquo; M, Cayol, dit Laennee, a presenlo depois a la Soeiete de la Faculte de inededne line observaiion a peu pres semblable i) cellede M. Geüifroy, mais ellen'a point encore ele publiee. Hans lo cas observe par M. Cayol, le kyste hydatique etait situe entre la plevre el les coles (1). raquo;
Oiis. XXVI11 (Decteur Simon). Hydalide dans le mediaslin cniJe-ricur.
II s'agitd'une femme,Ageede trenie-quatreans, qui commenga ä ressenlir, en 1837, de la gene dans la respiralion. En raquo;839, il survint tont ä coup une oppression extreme que rien ne put calmer, et la malade mourut au bout de quaranle-liuil lieures, dans un elat de veritable asphyxie.
A Vautopsie, le larynx, la trachee-artere n'offraient qu'une legere injection de la membrane muqueuse et un liquide spumcux abondant. Une vaste poche etait placee entre les deux poumons; eile conlenait une grande quantite d'by-datides ; cette poche etait ouverte el une partie des liydalides etait repandue dans la cavite thoracique, mais I'auteur allribue ce fail ä un accident de I'autopsie (2).
Nous avons vu dejä un kyste hydatique, dont le si^ge primitif a sans doute dte le mediastin, produisant des ph^noinenes analogues et s'ouvrantspontanement dans la cavite du p^riearde (voy. obs. XXV). Lorsque les hvdatides developpees dans le mediastin ne fonnent pas une tumeur extremement volumineuse, elies n'occasionnent point
(1)nbsp; Laenaec, ouvr.cit., raquo;. II, p. 200.
(2)nbsp; Docleur Maiimilien Simon, ,7ouiraquo;. des connaissances medic.-chirurg., 1840, p. 194.
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M2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFtCriONS VEBMLNEÜSES J)liS CAVlTfiS StREUSES
d'accidents et restent ignorees. Nous rupporterons le cas d'un homme, inort iivcc un grand nombre de kystes volumineux dont Fun occu-pait le mddiastin en avant du pcricarde; l'existeiicc de ce kyste n'a etö rövelee que par I'autopsie (1).
sect; IV. — Los hydatides du poumon existent ordinairement dans le lobe inferieur et surtout dans le droit, on ne possede qu'un petit nombre d'exemples do kystes dcveloppes dans le lobe superieur ou moyen.
Ois. XXIX (SoNNii-MonEi). — Hydalide du lobe supMeur des pou-ntons.
II s'agil d'une jeune fille, ägee de onze ans, qui entra le 25 fevrier 1 83 2 ä 1 höpital des Enfants. laquo; lille se plaignait deprouver depuis plusieurs jours dans la fosse sous-epineu.-e droite une douleur qu'exaspuraienl la toux el les fortes inspirations. La toux etail d'ailleurs pen intense et sans expectoration ; la respiration, un peu plus acccloree que clans I'etat normal, s'cntendail dans toute letendue des deux poumons sans aucun bruit particulier; la soif elait assez vive; inappctcnce; paroxysme feljrile le soir... L'auscultation pratiquee a cetle epoque (5 mars) fit reconnaitre du retentissement de la voix dans le lieu dejä indiquö; ce Symptome ne fit que s'accrottro jusqu'a la sortie do la malade qui eul lieu le lt;7 mars.
s Le 31 flu mfme mois, eile revint a l'liöpital: la face etail pale, le corps emacie; une diarrlieeabondanle elait survenuc;il y avail des sueurs nocturnes, et, quoique lescrachats fussent simplement niuqueux et les signes locaux peu caracteristiques, on crul ä I'existence d'une phthisic tuberculeuse. raquo;
Le 3 avril, invasion du cliolera-morbus; mort le 6.
Autopsie... laquo; Le lobe superieur du poumon droit presente des adherences constituecs par des fausses membranes assez öpaisses. Une incision, faite sur la paroi posterieure de ce lobe, donna aussitot issue ä un Hot de matiere sero-purulente et ä une masse globuleuse blanchiUre, d'apparcnce pseudo-mem-braneuse, elastique et tremblotante, qui fut bientol reconnue pour un kyste bydatiqae. Ce sac avail etc ouvert par la premiere incision, de maniere que le liquide qu'il conlenail s'etait presque onlicrement ecoule. Le peu qui res-tail etait d'une couleur cilrine et legcremcnl opaque, il n'y avail pas de vesi-cules hydatiques. L'epaisseur du kysle est d'environ une ligne; il parail forme de plusieurs couches superposees, il est absolumenl analogue igt; de I'albumine concretee par la cbaleur. Les couches interieures sent plus molles, legere-ment jaunatrcs; la surface exterieure, dans I'etat de vacuite, est ridee et conime chagrinee.
• Une vaste caverne, occupant tout le lobe superieur droit, löge l'acöphalo-cyste. Les parois de cetle caverne sont Ires minces en dehors, eine paraissent
(I) Voy. Htd. de l'abdom., obscrv. CII, de Richter.
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N.VrURliU.ES Oli AD\LNTlVt.S. — IIVDATIDF.S.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;/| 1 3
conslituees lä que par la plevre seule rcnforcee par les fausses membranes. Dans le resto do leur etendue, elles sont formees par le tissu pulmonaire re-foule et ilensifie de teile sortia qn'une portion de ce tissu, jele dans I'eau, se precipite au fond. Dans Tinlerieur do la cavernlaquo; on Iroave une cerlaine qnan-titede pus analogue ä celui que contiennenl les cavernes tuberculeuses.Cette cavite est tapissee par une faussc membrane epaisse, formant des sortes dc colonnes, el d'organisalion dejä ancienne. A la surface de la pseudo-membrane vient aboutir le gros tuyau bronchique du lobe superieur, qui pouvait ainsi transmeltre au dehors la matiere contenue dans la caverne (1). raquo;
Obs. XXX (Seguin). Lobe superieur du poumon. Hydatides dufoie.
II s'agit dune jeune fille qui avail trois kystes hydatiques dans le foie, un dans le cerveau et un au sommet du poumon droil (2).
Obs. XXXI (Trociion). Lobe superieur du poumon. Hydatides du foie.
laquo; M, Trocbon fait voir des bydalides trouvees dans le poumon d'une femme de soixante ans, journaliere, qui fat Iraitee dans les derniers temps de sa vie pour uno double pneumonic ot sur les anlccedents de laquelleon manquait de renseignomenls. On trouva les deux poumons cribles de petils abces, ou, sui-vanld'autres personnes, de lubercules ramollis ; en outre le poumon droil con-tenail, au centre de son lobe superieur, un kysle renfermanldes hydatides au nombrede trois, donlune du volume d'un oauf do pigeon. Une semblable alle-ralion se monlrait aussi dans le lobe droil du foie (3). raquo;
Ons. XXXII (Acdrk). Lobe superieur du poumon gauche, inferieur et moyen du poumon droit.
Le malaie, Age de dix-sept ans, avail etc juge atteint d'une pbtliisie pul­monaire ; il avail eu de la loux pendant plusieurs mois, des hemoptysies, des sueurs nocturnes, etc.
laquo; Le lquot;juillel 1834, il ful pris do frisson, dc fievre el dune vivo douleur dans le cole droil; cinq jours apres, il entre ä l'höpital: expectoration de malieres nuicoso-purulentos, blanchfttres, comparables ä du mastic delaye dans do I'eau. A lauscultation, diminution du bruit respiratoire dans tout le cote gauclic: a droite, gros rales muqneux. caverneux ä la base; au sommet, respiration faible ; vers la racine du poumon droit, un peu d'egophonie. lipun-chemenl pkureliqne leger. La fievre persiste, I I 2 pulsations ; le malade, apres quelques alternatives d'amelioration et d'aggravation, succombe le I9juillet.
raquo; Ä Cautopote, on ne trouve dans les poumons nulle trace de lubercules. Un peu de pleuresie avec fausses membranes, el une petite quanlile de liquide a droite. Dans cliacun des poumons, on rencontre un vaslc kysle hydatique;h gauche, la cavite admettrail au moins le poing ; ä droite, il est un peu moins
(1)nbsp; Sonntf-Morel, Dull. Soc. anal., 1836, 3e seric, t. 11, p. 36.
(2)nbsp; Voyez ci-aprcs, liv. II, part. I, Cas d'hydalides du cerveau.
(3)nbsp; Trochon, Bull. Soc, anal., 1840, ami. XV, p. 211.
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U\Unbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEDSES DES f.AVlTl:S SEBEL'SES
elendu. Dans le ponmon clroit, il occupe ä la Ibis ics deux lobes inferieurs, et s'elcnd jusqu'a la plevre dlapliragmalique; dans lo poumon gauche, le kysle occupe tout le lobe superieur et empiele legeremeiU sur l'inferii'ur. Des deux coles, il exisle des orifices de comnnmicalion entre lea bronches el la cucite acci-dentclle.Vne mauere purulente, iii61ee ä des debiis ü'liydalides, remplissait en partie les cavites. Lo kyste a pu (Hre delaclie presque en enlier; il presente les caracleres ordinaires de ces sortes de produits morbides ((). raquo;
Obs. XXXIII (Pillom). Lobe supirieur du poumon droit.
11 s'agit d'un hemme äge de vingt-huit uns, qui enlra a I'liopilal Sainl-Antoine ie i fevrier 1 8quot;)6, et chez lequel on crut reconnatlre un epanchemenl pleurelique; cet homme mourut apres avoir eu des crachuis purulents, et avec un oedeme general.
A Vautopsie, on irouva le ponmon gauche adherent a la paroi tboraciqne: sa base etait r6iinio an diaphragme par des adherences difficiles a deiruire ; son volume elait considerable; il donnait a la main la sensation d'une vaste poche ä parois minces et compleletnent templie d'un liquide ; ce liquide etait du sang recemment coagnlc, dont la quantite pouvait remplir les denx mains rapprothees. Cinq on six debris dune hydatide rompne nageaienl dans ce sang. Tout le poumon, a 1'exceplion dune petite partie de son bord ante-rieur, etait reduit ä Tetat d'une pocbe d'une capacite d'un litre au moins et dont les parois fibro-celluleuses avaienl un demi-millimetre d'epaisseur. Cette poche communiquait avec la premiere division superieure de la bronche gauche. Le poumon droit etait sain. Pas dhydatides dans le Ibie. Le kyste fut juge s'6tre developpe dans le lobe superieur du poumon (2).
Ces cinq cas et celui d'hydatides dans les veiiies pulmonaires observö par M. Andral, sent les seuls qua nous connaissions qui ne concernent pas des kystes du lobe inleneur.
sect; V. — 11 ost rare de rencontrer deux kystes dans un meine pou­mon, les cas d'un kyste dans l'un et l'aatre poumon sunt plus com-nouns. Souvent, en meme temps qu'il existe des hydatides dans la poitiine, il en existe dans iefoie.
Maloet rapporte le cas d'un soldat invalide, dans le cadavre duquel on trouva trois kystes volumineux ; ces kystes avaient deux enveloppes; ils elaieni formes par couches qui se separaient facile-menl avec les doicjls. L'un existait dans le foie et les deux autres dans
(1)nbsp; Auhr^, liuil Soc. anal. Paris, IS54, p. 241.
(2)nbsp; A. I'illon, Kysle hydatigue du poumon gauche (lobe superieur), suppuration, vomirjue, hemonhagic inlernlaquo; (liull. Soc. anat., ann. XXXI, p. 309, Paris, 1850), et Moutard-Martiu, Gaz. des hop., 1856, p. 50i.
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SATURKMXS OU AUVEiSTIVES. — IIVDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ill5
les deux, poumons. Lc liijuitle contenii dans le premier ötnit jimne iiielö Je vert, il dtait p/us pur dans les deux autres (1). Q.uoique Maloet ne parle point d'bydatides, la coexistence dekystes dans les poumons et dans le foie, la constitution de leurs parois, ne peuvent laisser de doute sur leur nature ; ils appartenaient aux hydatides; lem- volume en est une autre preuve, car nous ne penSons pas qu'un kyste sereux du foie ou du pounion atteigne jaiuais le volume d'un kvste hydatique nieine de dimension raoyenne.
sect; VI. —Dans le plus grand nombre des eas, le kyste intra-tliora-cique contient unehydatide solitaire qui en occupe toute la capacite. Ce kyste a des parois mincesetlisses, ä moins qu'il n'ait subiquelque transformation ; il est quelquefois enorme, et occupe tout un cote de la cavite tboracique: alors, la poitrine ou le cote affecte est agrandi tres notablement; les espaces intercostaux sont elaigisdans une plus ou moins grande etendue; le poumon revenu sur lui-meme, aplati, ou reduit ä un mince feuiilet, est rcfoule vers sa racine, le long de la colonne vertebrale ou vers !e sommet du thorax, et, suivant les eas, le coeur repousse du cöte oppose ä l'hydatide, se trouve sous I'uis-selle gauche, ä i'epigastre ou vers I'aisselle droite. Le foie peut aussi etre deplacc et refoule plus ou moins bas dans la cavite abdo­minale.
sect; VII. — Lorsque le kyste est considerable ou lorsqu'il est situe pres de la plevre, la cavite de ce!le-ci est ordinairement effacce et les I'finllets sereux sont reunis par des adherences. Le kyste hyda­tique peut ainsi venir faire saillie et s'ouvrir au dehors, soit ä tra­vel's les parms de la poitrine, soit a travel's le diaphragme et la paroi abdominale.
Obs. XXXIV (Fbäteao).Kysle ouvcrt par le bistouri dans le cötö droii et aponlanemenl dans tea bronches. üuerison.
II s'agit (11111 homme äge de vingt-luiit ans, qui ful pris en Janvier 18H de douleurs rbamatUmales, enaoüi de doiilours do reins, priiieipalement dans le cöte droitde la poiirine, s'elendant an bras et a lepaule. Fievre, oppres­sion, lioquet, urines roiiges. — Le 2 octobre, douleur du cole, toux penible, empälemenl de lölentlne dune carle a jener ä la partie posterieuie et infe-rieure du cöte droit, son centre repuiidant a la hauteur du onzleme espace intercostal; inatile a la percussion. — Le 1 2 novembre, un denii-verre de pus
(I) Maluiit, Sur des hydropisics enkystiies dans les poumons el dans le foie [Mem, Acad. roy. des sciences, 1732, p. 23).
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M6nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECriOSS VERUINECSES l)KS CaVhIs Ji^RUUSES
oil rendn dans une crise de toux ; une fluctuation manifesto existc au centre do l'empatement, avec cette particulirile qu'en pressant cette parlie, on fait rentrer ie lluide en dedans de la poilrine, et qu'en faisant alors lousser le ma-lade, la lumeur mollo se reproduit aussitöt. Une incision longue de 18 lignes estpratiquee au cenlre de leinpätemeiil, a la hauteur de l'intervalle des troi-sieme et qualrieme fausses cötes ot suivant leur direction ; une hydatide est mise a nu el ouverte, ecoulemont d'nne eau limpide, puis d'unegrande quan-lilede pus jaunälre. La membrane hydatique so retrouve le lendemain dans les pieces du pansement; eile a le volume d'un ocuf dole. Pendant dix jours plusieurs hydatides plus pelites sortent par la plaie, avec une grande quanlito de pus.
Dans la nuil du qoinzieme jour de l'operalion, anxiete precordiale, loux penible, dix hydatides rougeätrea grosses comme des leniilles sont rendues par expectoration: elles sont entieres et plongees dans an mucus rougeAtre. Vingt hydatides rougeAtres, avec du pus de couleur sirop de groseille, sortent le lendemain par la plaie.— Le dix-seplieme jour de Toperation, toux intense et expectoration de plusieurs bydatidos rouges. —Le vingt et unieme jour (3 ddeembre), issue par la plaie do 81 hydatides rougelaquo;. — Le vingt-dou.xieme jour, nouvelle issue dune centaine d hydatides. — Le vingt-troisieme jour, lt;ö0 hydatides sortent de nouveau, avec une grande quanlito de matieres rougeätres. — Le 10 dicembre, expectoration de deux poches hydatiques, longnes de fi ä 7 lignes, avec menace de suffocation, syncopes. — Jusqu'uu 20 decembre (quarante-cinquieme jour apres l'operatidnl, des hydatides en plus petit nombre sont rendues de temps en temps par expei toration.
Le 4 Janvier lexpectoration d'hydatides a cesse. Le 24 la plaie, reduite ä une petite ouverlure fisluleuse, n'olTre qu'uno legere suppuration de bonne nature. L'^lal general s'ameliore de jour en jour (I).
Ons, XXXV (DupimREs). — Kysie hydatique du poumon (invert a I'ombilic. Mori.
t Une femme vint, en 1 81 I, a l'Hötel-Dieu pour une lumeur intlammatoire a I'ombilic. Dupuytren ne vou'ut pas d'abord y toucher; mais la fluctuation ölantdeverme manifeste et la peau menaganl de s'ouvrir, une incision donna issue a une grande quantitede pus et ä quelques poches hydatiformes. Cette femme mourut, el, ä lautopsie, Dupuytren trouva une communication entre l'ouverture de I'ombilic et une cavile conlenue clans le poumon, par une es-pece do canal forma a travers le diaphragme, entre le fuie el les parois abdo­minales. La cavile du poumon conlor.ait encore une grande qnonlite de po­ches hydatiques. II etait evident que cot organe avail eto le siege primilif de la maladie (2). raquo;
(1)nbsp; Operalion de l'cmpyime, suivic dc la sorlie de plus de 500 hydatides, par FriHcan, medeciu ä Nantes, Janvier 1812, dans Jonrn. gen. de Sidiltol, t. XL11I, p. 121. En eilraitdans Cruvellhier, art. AciiPH., p. 2i9. — Voy. ci-dessus, p. 375.
(2)nbsp; Dupuytren, lefontorales, I. Ill, p. 3'9, elCruvpilhier, an. Actpii.,p. 252.
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NATURELLES 013 AOVENllVES. — HYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;M7
sect; VIII. — D'apres I'observation suivante, on pourrait croire que les hydatides des poumons s'ouvrent quelquefois aussi dans le tube digestif:
Obs. XXXVI (Laesnec). Kytle hydatique du poumon ouvert dam l'intestin ?
laquo; J'ai ete consulle, il y a environ quinze ans, dit Laennec, pour une joune personne qui eprouvait nne grande dyspnee, avec toux, expecloration abon-danle et amaigrissonienl notable. L'ensemble des symptomes qu'elle presen-lait annonQait, en im mot, la phihisie pulmonaire. ün jour, eile eprouva des douleurs Ires vives dans la region epigastrique, el, quelques lieures apres, eile rendit par les selles une quanlite considerable d'acephalocystes, dont la grosseur variait depuis cello d'une aveline jusqu ä celle d'un auf de pigeon. Des ce moment la fiövre hcclique, le catarrlie et la dyspnee cesserenl, et peu de temps apres, la malade avait repris son embonpoint el ses forces. Na peut-on pas penser que chez cetto malade un kysle, place dans lo poutnon gauche, se sera ouvert, ä travers le diaphragme, dans l'estomac ou le colon transverse (1) ? raquo;
sect; IX. —Beaucoup plus frequemment les hydatides se font jonr au dehors en perforant los branches ; ä la faveur de cette perforation, la poche se vide et la guerison peut en ctre la suite. La caverne qui se forme apres l'expulsion totale des hydatides se retrecit et se cicatrise; eile est d'ailleurs ordinairement unique, car nous savons que lekyste hydalique du poumon est ordinairement unique et de plus il n'existe point ici, comme chez les tuberculeux, une disposition äla formation de nouveaux produits pathologiquos analogues Toutefois lorsque la tumeur hydatique est ancienne et considerable, eile ne se vide que lentement, soit a cause de l'induration de ses parois, soit ü cause de la nature des matieres qu'elle contient. Le malade, epuise par la
(I) Laennec, nuvr. cit., t. 11, p. 201.
Baylc parle d'un cas observe par Laennec, dans lequel la gudrison d'une affec-lion qn'on croyait (-Ire une phthisic pulmonaire ful guerie rapidement par l'cspec-loration d'un grand nombre d'hydatides. II est probable qu'il s'agit du fait rap-portc ci-dessus, car il n'est point question dans les oeuvres de Laennec de celui que rapportc Bayle en ces termes : laquo; J'ai vu une malade, ftgee d'environ vingl-trois ans. traitec par M. Laennec, qui, etant alleclöe d'une toux ehronique avec une expectoration abondante et un amaigrissement trts remarquablc, paraissait dans le deuxitme degre de la phthisic pulmonaire. Elle se retablit complelcmenl apres avoir rendu tout ä coup, par rexpccloration, uue innombrable quantite d'hydalldes du genre des aeephaloeystes. raquo; Toules les circonstanccs so rapportent au fait eile ci-dessus, sauf la voie d'climinalion des hydatides. (G.-L. üayle, Rech, sur la phthisie pulm., mein, et Iravaux divers. Paris, 18jj, p. G32.)
Daval.m:.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;37
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/jl8nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEUSES DES CAVlTfiS SfinuUSF.S
lievre, par la toux et I expectoration ou parquelque affection inler-currente, succombe avaijt (juc la poche ne soil revenue sur elle-meme.
sect; X. — Leshydatidesdes poumons peuvent encore s'ouvrir dans la plevre ou lepöricarde, circonstance rar.', il est vrai, a cause des adherences qui existent ordinairenient dans ces feuillets sereux. La mort en est, sans doute, constamment la suite.
Obs. XXXVII (Fol'ijuier). Kyste ouvert dann la plcvrp et dcms les bronehes.
ünefeminc de tronle-six ans, d'une Loano sanle apparente, fni prise tout ä coup, ä la suite d'une violentö colero, du suffocation exlieme, d'anxiele, de doulour Ires vive dans le cöle droit du thorax, avec loux iVequcnte et oxpec-toralion; eile mourut vingl-deux jours apres. ayanl eprouve coinme plieno-menes principaqx, des quinles de toux ires rapproch^es, one expectoration abondante, des vomissemenls el une dyspnea extreme.
A I'aulopsie, Von trouva un kyste hydaliqne du lobe inferieur droit, com-muaiquanl d'une part avec deux bronehes et de I'autre avec la cavile de la plevre par uue Ouvertüre arroruiie, ü bords reieves, dans laquelieon pouvait facilement iotroduire rexlrcmite do i'index (1).
| XI. — I.es kystes hydatiques de ia poitrinc acquiferent quel-quefois un volume enornie et dctcrniinent la mort par suffocation. Le poumon parait n'avoir subi d'autre lesion qu'un retrait conside­rable, et e'est uniquement au defaut de sa fonction que le umlade succotnbe.
Obs. XXXVIII (Akbral). Kysle dans le lobe inferieur dc chaqm poumon.
a Un homme, dun age moyen, entra a l'böpital dans un etal do drpcris-semenl asse/. avance. Depuis longlemps il tou.-saii el avail la respiration courle. La poitrine percu'ee rendit un son mat, dans toute I'ctendue a pen pre'i des parois tlioraciques correspondent a jespace occupe [)ar le lobu infe­rieur de cliaquc poumon. Des deux coles aussi, dans celle meme (itendue, le bruit respuatoire no s'entemlail jias. Cot individu succomba pen de temps apres son entree.
raquo; Le lobe inferieur de cliacun des poumons etait transform^ en une vasto poclie h parois minces, constituees par le parenchyme pnbnonairc refoule, el
(I) 1'ouquler, C/in/r/we des höpilatuc, Journal analytique, n* 5, $, 204,ctCru-veilliicr, art. Acäphaloctstes, cite p. 250).
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natuheixes on AnvF.vnvr.s. — iiyiwtidf.s.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; MO
tapissees par une membrane blanchälre fibro-celluleuse. Chacune de ces po-ches etait entieroment occupöe par une volumineuso hydatide aci'plialoc y.sie, qui en conlenaii dans son inlerieurdeux ou liois aulres petiles. Cetie hydatide elait remplie comme de eoutume par un liquide incolore, limpide comme de l'eau de roclie (t). raquo;
La mort parait n avoir ete occasionnee que par l'atrophie du lobe niferieur des deux pouuions. La reduction du poumon est quelque-fois si considerable, qu'il est difficile de comprendre comment la vie a pu se prolonger assez pour pennettre une teile atrophie de l'organe de la respiration. Dans le plus grand nombre de cas, la pneumonie ou bien la gangrene pulmonaire vient interroinpre et terminer le cours nature! de la maladie.
sect; XII. — La duree des tumeurs hydatiques des organes de la respiration est toujours longue. Dans un grand nombre de cas, on a pu faire remonter leur existence ä une ou plusieurs ruinees avant l'öpoque ä laquelle les malades out reclame les secours de la mode-cine, ou bien avant qu'il ne i'üt survenu des accidents serieux. La durce moyenne de ces tumeurs est de deux a quatre ans.
sect; XIII. — Les malades qui out un ou plusieurs kvstes hydati­ques dans la cavite du thorax n'eprouvent de derangement fonc-tionnel que lorsque ces kystes sent devenus considerables. Jusqu'a la dernifere p^riode de la maladie, les digestions, les aelles, les urines, le pouls sont normaux, le sommeil n'est trouble que par la gene de la respiration, il n'y a pas de tievre. Plus IVequemment que celles d'aueune autre region, los hydatides de la poitrine sont accorapa-o-nees de douleurs qui se font ressentir dans le cote, dans le dos, dans l'epigastre; el!es sont vives, persistantes et sujettes ä dos ex­acerbations. Le decubitus a lieu sur le dos ou sur le cote alTecte.
Le Symptome le plus constant et le plus marque est la dyspnee ; eile offre des exacerbations frequentes et va souvent jusqu'ä la suffo­cation ; il existe encore ordinairement une toux seche ou accompa-gnee d'une expectoration mediocre. Lorsque le kyste communique avec les bronches, la toux est fröquente, vive et l'expectoration est abondante, quelquefois enorme. Les matieres expector^es sont un liquide sereux, puriformc ou aiheromateux avec des debris d'hvda-tides: ces matieres sont inodores ou fetides et meine ellesont l'odeur
(1) Andral, ouvr. cit., t. II, p. 407.
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/l20nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VERMINGUSES DES C.VVlTtS SliRLLSES
de la gangrfene, suivant IV'lat de la poche ou des parties dont elles proviennent.
Les matieres expectorees sent quelquefois teintes de sang ; dans quelques cas, il y a des hemoptysies plus ou moins considerables.
Oiis. XXXIX (IIl-sson). Expectoration d'hydatides. Uemoplysic.
laquo; M. Husson monlre des membranes rejetees |)ar expectoration et dans lesquelles on relrouve tons les caracleres de debris d'hydatides. C'est la douzieme ou quinziome expectoration semblable, cliaque fois accompagnee d'une hemoptysie abondante (de GO a 80 grammes). Cliez le jeune liomme qui est le sujel de cette observation, I'auseultation ne fournit que des signes negatifs, bormis les epoques des henioptysies oü Ton enlend des räles mu-queux au sommet des poumons. Ces accidents ne paraissent avoir eu aucune suite ficlieuse sur la nutrition ct ledeveloppemem physique (1). raquo;
Les hydatides expectorees entieres sont g^neialement petites, sinon elles sortent par fragments d'un volume variable et enroulcs sur eux-memes; on en a vu dont le volume egalait celui de la coquille d'un oeuf d'oie; on a quelquefois constate, avec ces fragments, des echinocoques ou leurs crochets. L'expcctoration de ces produits a lieu ä desintervalles plus ou moins eloigncs, ordinnirement deplusieurs jours et quelquefois de plusieurs semaines. Lorsque I'hydatide ex-pectoree est tres volumineuse, il survient des phenomenes plus ou moins graves et plus ou moins prolonges de suffocation qui peuvent faire craindre pour la vie du malade.
L'espace de temps necessaire ä Fexpalsion des hydatides varie suivant la grandeur du kyste qui les contient et probahlement sui­vant le degre de consistance de ses parois ; cette expectoration peut durer plusieurs mois.
sect; XIV. —Les signes physiques des tumeurs hydatiques des poumons sont prononces en raison du volume, du nombre et de la situation de ces tumeurs. On observe, plus ou moins, suivant ces conditions, un elargissement d'un cote ou desdeux cötes de la poitrine et des espaces intercostaux, un deplacement du cocur ou du foie, la matiteä la per­cussion dans une certaine etendue, et, a I'ausculation, I'absence, dans le meine espace, du bruit respiratoire, de bronchophonie ou d'ego-phonie ; toutefois ces deux derniers signes pourraient exister, s'il y avait un dpanchement pleuretique du cöte oü siege I'hydatide. Le
(I) Husson, Bull. Soc. anal., ann. XV, 1840, p. 172,
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NATURELLtS OU AOVENTIVES. — IIYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;h'2\.
thorax peut etre dilate et deformö piirtiellement d'une maniere qui n'est pas ordinaire dans les vastcs epanchements pleuretiques.
La fluctuation pourra se manifester lorsque la poche se portera vers I'exWrieur. II ne parait pas que Ton ait constate le fremissement dans les hydatides de la poitrine.
On entenira probablement les bruits propres k l'entr^e de i'air dans une caverne, ou ceux du pneumothorax, lorsque le kystecom-municjueraavec les branches.
Ons. XL (Beaugendbe). Hydatides cxpectordes.
laquo; Laennec rapporte que le docteur Beaugendre lui a fait voir a Quim-perlc, en 1821, une dame convalescenle d'une afTection de poilrine, dans laquelle el!e avail crache un grand nombre d'acephalocysles. On reconnais-sait encore un rbonchus f averneux dans le point occupe par le kyste. M. Beau­gendre dit avoir enlondu plusieurs fois un leger gargouillemeiU indöpendant des mouvements respiratoircs, et qui paraissail du ä la contraction automatique des vers vesiculaires (I). raquo;
sect; XV. — Les hydatides de la poitrine ont ete rarement reconnues lorsqu'elles n'avaient point de communication avec I'exterieur. Les medecins qui les ont observeesontcru, dans la plupart des cas, avoir affaire ä un epanchement pleuretique. La longue duröe de la maladie, les signes d'un vaste epanchement sans alteration tres notable de I'tSconomie, sans fievre, la deformation de la poitrine consistant en un changement de forme qui n'est pas ordinaire dans I'epanchement pleuretique, le refoulement exagerö du cocur ou du foie, peuvent mettre sur la voie du diagnostic. L'absence de tout bruit respira-toire, d'egophonie ou de bronchophonie avec une matite correspon-dante ä la percussion, est probablement un signe pathognomonique de l'hydatide intra-thoracique. Le diagnostic serait confirmc dans la plupart des cas sans doute par une ponction exploratrice. Cette ope­ration n'offrirait gencralement ici aucun danger, car le plus souvent les adherences des deux feuillets de la plevre ont oblitdre sacavite.
L'observation suivante nous donne un exemple d'hydatide intra-thoracique, dont I'existence a ete reconnue pendant la vie du ma-lade.
(1) Laeanec, ouvr. cü., t. II, p. 202.
On sail aujourd'hui que les hydalides lie soul pas suscepliblcs de rDntracliou spoiilan(5c. L'expericncc dc Percy, qui croyait avoir vu des hydatides seconlraclcr dans sa main, a (He faile avec des hydatides uterines, c'csl-a-dire des vesicules choriales qui nc sont point des animaux.
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AFFECTIONS VERMINEÜSES DLS CAVITES Samp;BEUSES
OnsKiiv. XU (V'ii;la). HydaliJe intra-tiioracique; ponction explora-trice; injection iodee. Gueriaon.
laquo; Le nomine Constant II..., Age de irente-denx ans, conducteur de bes-ti;uix,cnlre ä la rnaison municipaie de sanlo, salle 1, nquot; 5, le 20 novcmbre 4853... 11 y a quinze mois, il ful renverse |)ar un taureau ; les comes de 1'aninial laboureront. le scrotum, tandis qu'un pied frappaviolemment lecole droit de la poitrine. Depuis cotte epoque K.. eprouve de la douleur dans rhypochondre droit, et une oppression qai a lonjours ete croissant; la dyspnöe ost devenue considerable depuis cinq mois, el le malade a etc force do renoncer a ses occupations. D'ailleurs pen ou point de toux, pas d'expec-toration, janiais d'hömoptysie; aucun Symptome febrile actuel ou auterieur, aucun desordre dans les fonctions autres que la respiration.
i) La douleur donl se plaint le malade parait assez intinse; eile a son siege sous le sein droit et ne s'etend pas fort loin; I'oppression, qui est constante, devient extreme quand il vent marcher ou seulemenl quand il a parle quel-que temps ou fait des efforts exageres de respiration; il lui est impossible de se coucher sur le cöte gauclie, il se lient habituellement assis dans son lit ot peul se coucher sur le cole droit ou sur le dos. La voix est faible et alteree comme celle des personoes dont la trachee ou les nerfs larynges recurrents sont compritnes. La forme de la poitrine presente quelque cliose de Ires in-solile : vue [)ar la face anterieure, on Irouve le cote droit beaucoup plus deve-loppe que le gauche, avec votissure Ires pronnncee et elargissement des espaces intercoslaux correspondanls qui sont au moins anssi saillants que les cotes; les veines sous-cutanees sont dilatees et tres appafentes. En arriere, on Irouve I'inverse, le cole droit paraissant avoir la forme reguliere et le gauche presentant une saillie assez prononcee; la colonne vertebrale est le-gerenienl device a gauche et convexe dans ce sens.
raquo; La mensuration nous a donne les resultals suivants (le ruban n'etanlque peu serre) :
1deg; Circonference totalesaivaot une ligncqui passerait par les ma- Cent.
melons et l'cpine de la T1' \crt(,hre dorsale.............. 83
,. ,,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ( droite................. 43,4
Circonfdrence partielle..........| gauche................ S!) 6
Diffdreoce en plus pour le cole droit....................... 3,8
2quot; Circonference totale en saivaot une li^nc qui passe sous les
aisselles el a I centimetres au-dessus des mamelons....... SI,4
„. r.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;.. ,.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ( ciile droil.............. 41,5
Cireonfereiu-e partielle..........i . . „nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; .,,, .
'nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;! gaucbe................ 39,a
Difference en plus du cöle droll.
i La percussion donne un son mat dans tout le cote anterieur droit de la poi-trine, a l'exception du premier cspace intercostal ; ce mönic son est obtenu, sans changement afipreciable, dans rhypochondre el le flare du m6mo cöle jusqu'au niveau de lombilic. La matile. mesuree suivanl une ligne parallele au sternum, donne une hauleurde 28 centimelres (la longueur de l'os sternal
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NATUREU.F.S OU ADVENTIVES. — HYOATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 623
cst de IS centimelrps). Transversalemeot la malitü däpasse le coto droil de la poilrino et le sternum lui-möme, de lelle .sorlo que t'espace occu|)e par eile se Iroave circonscrit: inferieurement par mie ligneqni, apres avoir piisse par lombilic, so porlede )a obliquement sous I aisselle gaucho de nianiero ä 6lre dislunte du bord correspondant du sternom, de l cenlimetres au niveau de la dixieme cöle, de I 8 eenlimetres au niveau de la sixietne ; superieure-menl par une ligne qui, suivanl le bord superieur de la secoode cöte droite, passe sur le sternum ii 3 centimetres au-deslt;ous de la l'ourchette de cel os, et, decrivanl une ligne courbe, va rejoindre sons l'aisselle gauche la ligiie inferieure, c'est-ä-dire que la matite arrivee sur les limites du cöte droit de la poitrine et de la parlio superieure de l'abdomen qu'elle occupe enliere-ment depuis la seconde cöte jusqu'a lombilic, se prolonge de ces deux points extremes vers l'aisselle gauche de immiere ä dessiner une espece de cöne tronque, ou, si l'on veul une comparaison, les deux lignes qui circonscrivent la matite se diriment vers raissello gauebe comine les deux courbares de l'es-tomac, de la grosse tuberosiie vers le pylore. l.a imlite occupe aussi tont la cote lateral droit de la poitrine ; en arriere et a droile on la retrouve dans la partie inferieure a [uirtir de l'angle de l'omoplate, et eile empicte sur le cöt6 gauche par an prolongement analogue ii celui de la partie anterieure, mais rnoins etendu et limile enlre la septieme et la neuvieme cöte. D'une autre pari, on constate un son normal : Iquot; en avanl, dans le premier espace inter­costal droit et gauche; 2quot; dans la partie anlero-inlerieurc el dans toute la partie hilerale du cöte gauche ; 3quot; en arriere, dans presque tout le cöte gauche; 4quot; dans la partie posterieure droite, depuis la fosse sus-epinense jusqu'ä l'angle inferieur de l'omoplate.
w /duscuUntton. Eu avant, soit a droite, j-oit a gauche, on n'entend le mur-mure vesiculaire que sous les clavicules, encore est-il faible et melange de quelques rales sibilants. Parlout oü 11 y a matile, on n'entend ni murmure respiratoiie, ni soullle bronchique; si Ion fait parier le malade, la main appli-quee sur les monies points ne percoit aucune vibration, et loreille ne dis­tingue aucune. resonnimce. En arriere, bruit respiraloire exagere dans tout le cote gauche et dans les trois quarts superieurs du cöte droit; de ce inöme cöte, timbre amphorique de la voix etmöme du bruit respiratoire, semblable ä celui que Ton entend dans certains epanchoments de la plevre: absence de sonflle el degophonie. Dans le quart inferieur, absence de murmure quand le malade respire; absence degophonie el de vibrations thoraciques quand 11 parle.
raquo; Les bruits du coeur ne sonlguereentendus que sous l'aisselle gauche, sans aucune moditicalion anormale et seulement dans une Ires petite etendue; ce fail elablil, mieux que la percussion, le refoulemenl de cetorganeä l'extrÄme gauche de la poitrine et h un point de cetle region plus elevee que cela n'a lieu d'ordinaire. Aucun bruit de souflle dans la direction de l'aorte. Les cötes, oxaminees pendant l'inspiralion, restent ä pea pres immobiles ; les parois de rabdomen sonl inegalement soulevees, la difference en plus du cöte gauche
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otant Ires sensible; enfin la palpation altentive dos espaces intercostaux de la partie anlerieure dmile de la poitrino donne aux doigls une sensation qui approdie beaucoup do cellede la tluctuation.
raquo; Le 9 decembre, a huil heures du matin, M. Monod fit, entrela sixieme at la septieme cote droile, une ponction avec le trocart exploraleur; il s'en ccoula un liquide transparent comme de l'eau de roche, sans reaction sur le papier de Lournesol, qui ne perdit rien de sa transparence par son melange avec lacido a/.otique, non plus que par l'action de la chaleur. On introduisit alors une canule de Reybard, el on tira 2430 grammes d'un liquide sem-blable an premier, et dont les dernieres portions entrainerent des debris de membranes transparentes comme celles de Ireuf, et qui ullerieurement sou-mises a l'examen de M. Cli. Hobin, furenl reconnues par lui de nature hyda-lique. Le malade supporta celle operation sans fatigue, sans accidents; il n'eut mtoie pas ces quintes de toux convulsives habituellement observees ä la fin de la thoracocenlesn. Alors M. Monod injecta environ V60 grammes dune solution composoe comme il suit :
Eau distilltc..............................nbsp; nbsp; nbsp; .450 grammes.
Alcool...................................nbsp; nbsp; nbsp; 130
lode.................................... 15
lodure de potassium.......................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 15
La moitie environ du liquide injecle fut extraite quelques minutes apres. La canule fut alors retiree, un morceau de diachylon fut applique sur la piqura et mainlenu par un bandage de corps.
n Immediatement apres cette operation, le occur se rapprocliesensiblement de la ligne mediano, el la sonorite reparatt dans une elcndue plus considerable au-dessous des clavicules eldans le cölegauche du thorax; le calnie du ma-lade se soutient; le pouls marque 112. Une heure apres, un peu d'ivresse iodique qui se dissipe vers les trois heures de l'apres-midi. Le soir, le malade continue ä avoir la respiration libro et en cprouve un bien-etre dont 11 etail prive depuis longlemps; 132 pulsations, il n'y a pas eu de frissons dans la journec, la peau estchaude, cephalalgie legere; le point de cote dorsal droit a completement disparu, ol le malade a tousse ä peine deux ou trois fois dans toute la journee.
raquo; Le 10, la nuit a ete calme. le malade a dormi trois heures ; 120 pulsa­tions, 23 respiralions. —Respiralion. Murmure vesiculaire distinct dans toute la partie superieure et anlerieure du cote gauche; les bruits du cceur sont entendus au lieu quecet organe doit nalurellement occuper; bruit respiratoire normal dans toute la region laterale et posterieure de ce meme cöte gauche. Du cöte droit le bruit respiratoire manque encore dans toule la partie ante-rieure. si ce n'est au-dessous de la claviculeoii il est melange de rAles sous-crepitants et de craquemenls humides ; en arriere, absence de tout bruit dans la partie inferieure ; murmure mele de craquements humides dans les fosses sus- et sous-epineuses; retentissement normal de lavoix; au-dessous de l'ais-
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NATLREIXES 015 ADVENTIVES. — HYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;625
seile, melange de craquemenls humides et de bruil respiraloire; absence de tout bruit dans las deux tiers inlerieur? de la region laterale droite. — Percussion. En avanl el a droite, sonorile depuis la clavicule jusqu'a la quatrieme cote, obscurite du son dans le tiers moyen de cette region, nialile dans le tiers inferieur; reapparition de la sonorite entro la base de la poi-trine et la region ombilicale; reascension du foie derriere les cotos. Du cöte gauche et en avant, reapparition complete de la sonorite, si ce n'est vers la region precordiale oil la inalile resle un peu plus considerable qu'a I'etat normal. Les cotes droites sent encore immobiles pendant les mouvements respiratoires; mais on observe dejä un peu de depression des espaces inter-costaux pendant linspiration ; ä gauche, ce dernier phenomene a lieu d'une maniere beaucoup plus sensible et les coles sent tres mobiles; I'abdomen se souleve igalemenl des deux cotes pendant Tinspiration. Le soir, etat salis-faisanl; 11 2 pulsations, 1 9 respirations.
raquo; Le 11, 104 pulsations, iO respirations; nuit calme, pas de cephalalgie, absence de douleur, un peu de toux.
• raquo; Le 12, le malade a dormi loute la nuit, a tres peu tousse ; absence de toutedouleur; 10 4 pulsations, 24 respirations; la respiration est libre el le malade peut se coucher sur les deux coles. — Respiration. Elle esl tres pure et m6me puerile dans tout le cote gauche, tant en avant qu'en arriere el late-ralemenl. Du colö droit, en avant, melange de murmure respiraloire et de craquemenls humides dans presque toute la hauteur; en arriere, le mur­mure vesiculaire el la voix onl un timbre amphorique assez marque quoique paraissant se produire un peu loin de l'oreille. La fluctuation thoracique ne peut elre conslatee par la succussion hippocratique repetee plusieurs fois. — La percussion de ce cote donne, en arriere, sonorite parfaite dans les deux tiers superieurs, incomplete dans le tiers inferieur: en avanl, sonorite depuis la clavicule jusqa'au mamelon. — (Le malade prend dans la journee deux bouillons el deux pelages.)
raquo; Le 13, un peu pi us de toux que les jours precedents ; 96 pulsations, langue nette, pas de garderobes ; souffle voile et egophonie a la base du cote droit de la poilrine, en arriere; d'ailleurs absence complete de douleur. (Large vesicatoire dans le dos ; deux bouillons et deux potages.)
raquo; Le 14, sommeil la nuit; peu de toux, quelques crachats muqueux, jaunä-tres; langue netle ; 84 pulsations ; respiration tres libre ; souffle leger el ego­phonie a la base de la poilrine en arriere, mais dans une moindre hauteur que la veille, apparition dans les mfemes points de rales crepitants et de craque­menls humides; l'epanchement nous paralt avoir diminuö.
raquo;Le lö.etal satisfaisant dela respiration, sommeil pendant la nuit. Plus de souffle ni d'egophonie, mais persistance de la malite dans le tiers inferieur et poslerieur droil; 84 pulsations; deux selles liquides depuis la veille.
raquo; Le 16, 92 pulsations, apres une nuit assez honne, avec sommeil. Dimi­nution de la malite en avant, oü eile a pour limite superieure une ligne ho­rizontale passant par les mame'ons, ce qui ölablit dans ce sens uno diminution
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de Oil 10 centimelres dopiiis rop^ralLn, el pour limilo inferieurc une ligne suivant a peu preraquo; la liuiliemo cole, cc qui donne diins ce sens une diminu­tion de lä 5 cenlimötres.Tolal du relraiLdu kjste suivant la hauteur, 14 ii 15 centimelres. Transversalement, la matile ne seiend plus qua i centimetres en dciiors dune ligne (ictive, abaissee de la clavicule et passant perpendiculai-rement sur le mamelon, co qui donne une autre diminution de 9 centimetres. A rauscultalion, le murmure vesiculaire gagne un peu en force et en etendue dans la partie posterieuro droite de la poilrine.
raquo; Le 17, sommeil la nuit precedenle; 72 pulsations, Depuis comme avaiil i'operalion, la diarrhee a loujours de la tendance ä reparallre; il y a eu deux selles liquides dans les vingt-quatre heures. (Deux verres d'eau de Sediilz.)
raquo; Le 1 9, 84 pulsations; respiratiou ties libre; la disposition iliarrheique per-siste, deux selles liquides depuis hier. Uu cote gauche, sous laisselle, il y a de la resonnance. mais pas do murmure vesiculaire; dans le tiers inferienr el postörieur droiton entend do la crepitation pleurale; il n'y a plus d egoplionie. ygt; Leii, cessation de la diarrhee; le malade, qui jusque-lä,suivant l'etat du venire, n'avait mange que des bouillons, des sonpes et nifime avail garde la diele, esl mis au premier (legre d'aliments solides.
raquo; Le 22, retour do bruit respiratoire dans toute la partie posierieure de la poilrine ; le malade respire comme un bomme en etat de sante, lout au plus peut-on remarquer un peu d'anhelation quand il parle.
•gt; Le 26, la percussion permet de constaler encore une notable diminution dans la matite du cöte gauche de la poilrine, qui ne seiend plus qu'ä ä centi­metres en debors de la ligne mediane du sternum...
raquo; Le 29, vingtieme jour depuis loperalion, le sternum occupe exacte-ment la ligne mediane; le cöle droil de la poilrine esl manifestement et rcgulie-rement bombe ä parlir de la Iroisiemecote jusqua la lin de I bypocbondre; les espaces intercoslaux sent plus sensiblement döprimes ä gauche qu'ä droite... Le developpemont de la region posierieure se maiotient en sens inverse do celui de l'anlerieure. La colonne veriebrale präsente une legere convexile tourneeä gauche, et ce cole de la poilrine est plus saillant que le droil... — Mesure en serrant foriement le ruban, le cote droil. di tine au niveau des mamelons 37 centimetres el le cole gauche 35 centimetres. — lin avant, la poilrine est sonore tout le long du sternum jusqu'un peu au-dessous d'uno ligne qui reunirail les deux mamelons; de la clavicule gauche au mamelon du möme cole, sonorile parfaile; ä droite dans la menie direction, sonorite parfaite au niveau des deux premiers espaces intercoslaux, un peu obscure au troisieme et mateä partir du qualrieme, oü se trouve le mamelon; de lä, la matile, plus elendue que les jours precedents, descend jusqu'ä lombilic. — La region laterale gauche esl sonore, la droite correspoodanle est sonore sous l'aisselle niötne et mate a partir du cinquieme espace intercostal. — En arriere, sonorite parfaile dans tout le cötö gauche el dans les deux tiers supe-rieurs du cöte droil, un peu obscure mais non completement absente dans le tiers inferieur de co meine cöte.
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NATCREU-tS 08 ADVENTIVES. — HYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; /|27
raquo; 4 Janvier 1851. Kespiralion puerile m^iee do rales sibilants (IrS deux cötes de la poitrine, en arriere. A gauche, en avant et sur le cole lateral cor-respondanl, respiration puerile, un pcu sifflante, entenclue aussi lo long du bord corres'pondanl du sternum, el inöme tout lo long de cet os lui-m6me; dans tons ces points, son normal ä la percussion. — Sonorile un peu exa
quot;ereeä droite en avant, entre la premiere et la troisieme cote; diminut
ion
ui-
decelle-ci entre la troisieme et la quatrieme ; ä partir do cette derniere, mil tite so confondanl inlerieurement aveccelle du foie, qui elle-m^me ne s'etend pas au delä des dernieres cotes. — Le coeur bat entre la cinquieme et la sktemecöle gauche, un peu en dehors d'une ligne verlicale Iraversanl le ma-melon.
d Le 9, 108 pulsations, langue sale, un peu d'augmenlation de la matile, environ de 3 centimetres en hauteur; respiration puerile, diminution des
rales.
raquo; Le H , a droite, il n'y a plus que les deux premiers espar.es intercostaux qui reslent sonores; laterälement la malite s'est elendue jusquau bord gauche du sternum, inferieurement jusqua I'ombilic. Le cceur ost ovidemment plus ä gauche que les jours precedents.
raquo; Le 13, la saillie du cote droitdu thorax est devenue plus apparente; les cspaces intercostaux y parlicipeni sensiblement, et les veines sous-cutanees sent Ires gonüees de ce cote. Nous conslalons par la percussion que le kysle a aogtnenle de quelques centimetres en tons sens, el ä rauscultation, que la respiration manque dans toule letendue correspondanle ä la malite, mais que dans lous les points sonores eile a generaleinent le caractere pueril ou sibilant. — La mensuration do la poitrine i'ailo avec soin, le cordon passant en avant aa-dessous da sein, et en arriere a un travers de doigt au-dessous de Tangle de l'omoplale,(lonne pourloute la circonförence 78 centimetres at pourchaque cole 39 centimetres. — La colonne veriebralc esl devenue pres-que droite; il faul une grande attention pour voir qu'elle est encore un peu convexe du cole gauche. La poitrine examinee dans sa parlie anlerieure, on voll que le cöle droil esl sensiblement plus developpe, plus convexe que le cote gauche, et comme place sur un plan plus anlerieur el obliquemenl di-rigede gauche ii droite. Examinee dans sa partie posterieure, e'est lout le contraire : le cote gauche esl plus bombe que le droil, el setnble place sur un plan poslerieur un peu oblique de droite a gauche; Tangle inferieur de Tomoplale gauche est situe un peu plus bus el fail un peu plus de saillie que celui du cote oppose. Examinee dans ses regions laterales, le cote droil pa-rait plus plat que lo gauche, mais presenie un diamelre anlcro-posterieur un peu plus considerable, au moins ä Toeil. raquo; Sortie de Thöpilal le to Janvier.
Le malade s'etant represente le 3 decembre 1854, offre Tetat suivant: laquo; Aspect extericur do la sante; embonpoint au moins egal ä celui qu'il avail avant Taccident qui paralt avoir et6 le point de depart de sa maladie, quoiqu'il -Tail pas renonce ä ses habitudes. R... peut remplir facilemenl les exigences
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428nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VEIlMlNEOSES DES CAVlTfiS SEREUSES
de son etal. Sa respiration bonne, dil-il, esl cependant un pen moins longue qa'avant sa maladie, mais lui pennellrail neanmoins de faire facilemenl une dizaine de lieues par jour; il lousse un pen, mais il ne se rappeile pas qu'il en aitjamaisele aulrement... La poilrinea reprisson deveioppement a pen pres egal ties deux coles; mais la conformation n'en est pas reguliere, sans que je puissedire si celle-ci preexislait ou non a la maladie... Le sternum esl un peu devie ä gauche ; le cote droll de la poitrine presente en avant une legere vous-suredonl le centre est un peu au-dessus du mamelon : clle mesure 6 ä 7 centi­metres en tous sens; dans l'espace occupö par celle-ci, il y a un peu moins de son que dans les aulres regions, mais on y entend Ires bien le murmure respiratoire, un peu plus faible cependant qu'ailleurs. Dans tous les autres points, la percussion et l'auscultation constatent un etat normal, une simili­tude parlaite. Le foio ne depasse pas les cotes (1). raquo;
Dans les ens d'hydatides expoctorees, le diagnostic sera, en si-nöral, facile ; il suffira d'ätablir la nature des membranes expulsamp;s, quelquefois meme on trouvera les (khinocoques. Alors, d'apres la marclie de la maladie, on pourra determiner si le siege des vers vosi-culaires est clans le poumon ou dans le foie.
sect; XVI- —Les hydatides developpees dans le poumon, ou bien en rapport avec cet organe, occasionnent constamment des pheno-menes graves. D'apres les fails rapportes dans cet ouvrage, la mort amyerait deux fois sur trois cas; mais ces fails concernent pour la plupart des kystes qui ne se sont pas fait jour au dehors ; lorsque les kystes entrent en communication avec les bronches, apres un temps plus ou moins long, apres des accidents divers, la guerison arrive pour le plus grand nombre des cas.
sect; XVII. — Les observalions d'hydatides pulmonairesne sont pas ties nombreuses, et, comme il n'est pas sans inteiet de connaitre les divers accidents qu'elles determinent, leur marcbe, leur duree, leur terminaison variables, nous rapporterons in cr/enso ceWes dont nous n'avons pas encore parle, ou nous en donnerons une analvse sommaire.
1deg; Cas de guerison.
A cette categorie appartiennent les cas rapportes ci-dessus:
(1) Docleur Vigla, Des hydatides de la cavitii ihoracique, obs. I {Arch. gen. do mlt;decine,\' serie. Paris, 1833, t. VI, p. 282).
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NATUBELLl-S OU ADVENTIVES. — HYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ü|29
I.nbsp; nbsp;— Obs. XXXIV (Freteau). h'yste ouverl ii travers la paroi tho-racique et plus lard dans Icsbronches.
II.nbsp; — Obs. XXXV (Laennec). Kysle ouvert dans I'intestin.
III.nbsp; — Obs. XXXIX (Hussos). — Hydalides expectorees.
IV.nbsp; nbsp;— Obs. LX (Beaugendre). Hydalides expectorees.
V.nbsp; — Ous. XL! (Vigla). Ponction, injection iodte.
Obs. XLII (Dolbledav). Hydalides expectorees.
VI.nbsp; —En 1776, le docteur Doubleday rapporta le cas d'une femme d'un ago moyen, qui, apres avoir eprouvö pendant deux annees de la difliculte ä respirer otd'aulres symptomes pulmonaire?, avec delamaigrissement, expec-tora tout a coup, en toussant, du sang mole dune matiere transparente et visqueuse comme du blanc d'oeuf. La matiere expectoree rempüt une cuvette; eile contenait un certain nombre de vesicules transparentes, variant pour la grosseur depuis un gros pois jusqu'a celle d'un oeuf de poule, plus ou moins decliirees, mais paraissanl avoir contenu la matiere glaireuse expectoree. Apres avoir rendu ces corps, eile recouvra un etat desante meilleur quecelui dent eile .avait joui depuis longtemps. Elle parut lout ä fait guerie quelques annees apres (I).
Obs. Xf.lII (Johnson). Hydalides expectorees.
VII.nbsp;— En 4785, Johnson, Chirurgien de Lancaslre, publia Ihistoired'une femme ägee de quarante-neuf ans, qui avait longtemps souffert d'une douleur du cöte droit, avec des symptomes d'une maladie du foie. En septembre 1779, eile fut prise de toux at d'une grande difficulte de respirer. Dans le mois de mars 1780, eile commenca a expectorer des hydatides nageant dans une ma­tiere gelatineuse Elle conlinua den expectorer chaque jour pendant pres de quatre mois et puis seulement de temps ä autre. Au mois de Janvier 1783, tous les accidents prirent une nouvelle intensite et la malade expectora a la fois une grande quanlile d'hydatides. Elle recouvra bienlöt apres une sante parfaite. Le nombre des hydatides rendues etait de plus de cent. Les plus grosses etaient rompues, elles egalaient en grosseur un ceuf de poule. Le plus grand nombre avait le volume d'une noix muscade (2).
Obs. XLIV (...?). — Hydatides expectorees.
VIII.- — On trouve dans le journal de medecine de Corvisart (1801) lecaraquo; d'un jeune homme qui expectora des hydatides. Le malade rapporte qu'ayant atloinl Tage de vingt-sept ans sans avoir jamais souffert de maladie serieuso,
(1)nbsp; nbsp;Medical observat. and inquiries, vol. V, p. 143.
(2)nbsp; Johnson, in London medicalJourn., vol. VI, p. 293 (Doubleday); —Abn'gd des Transact, philosoph., parlic VI ou VII;Amt, anim , p. 180; — Transact. pliilos. de Lonires (Andral, sans nom d'auteur).
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WOnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEIlMINF.tlSKS DES CWfTtS SfiRF.USES
il fut pris d'ane forle doalenr dans lo cöte gnncho npres s'etre expostj au froid el ;i l'liumidite ; cette douleur, quoique bientöt gnorio, rcvinl apres un inlcgt;r-valle de deux mois et persista pendant trois mois. Ä cette epoque le malade expectora, en toussant, une grande qnanlite de liquide albumineux et d'unc couleur päle. II fut alors re^u ä l'höpital par Conisart? Peu de lemps apres avoir rendu le liquide dont il est parle ci-dessus, il comineng.a ä expectorer par intervalles des lambeaux de menihranes ressemblant ä du blanc d'oeaf coagulö. Ces lambeaux continnerent a etre expulses pendant quelques mois. Le malade, elant reduit a l'etat le plus grave, oblint un jonr une amelioration souduine apres avoir oxpectore un lambeau d'hydatidc grand commela main. Ayant renuirque qu'une position du corps dans laquelle la tfite (itail en bas favorisait la sortie des matteres, il avait pris rette position qui avait aide ä l'expulsiou de cet enorme lambeau, non sans menace de suflocalion. A parür de ce moment, la sante continua de s'ameliorer et le jeune homnie paraissait guuri a l'epoque oü il faisait la relalion de sa maladie (1).
Obs. XLV (Baumes). Hydatides? expectories.
IX.nbsp; — laquo; Baumes rapporte qu'une darne de vingt-cinq ans, sujette ä une toux forte et convulsive, fut alleinte de dyspnee, de picotement dans I'inl6-rieur du lliorax ; eile craclia du sang et de plus quelques lambeaux membra-neux blancs et lymphatiques. La malade fut mise ä ('usage du calomel et guerit (2). raquo;
Obs. XLVI (Düncan). Hydatides cxpcclorees.
X.nbsp; — En I 8 11, un medecin de Londres communiqua au docteur Duncan (d'fidimbourg) les details de la maladie d'une femme de vingt-quatre ans, qui Tut d'abord prise des symptömes dune pleuresie pour laquelle eile subil un traitement actif; au bout dedeuxinois.il survint une toux aecompagneo d'expecloration de pus d'une odeur fetide ; bienlöt apres cette malade expec­tora, ä la suite de quelques acces de toux, des fragments de membranes trans­parentes, consistant en plusieurs lambeaux qui etaient evidemment des mem­branes d'bydalides. Cette expectoration procura un soulagement immediut aux douleurs de poitrine et aux suffocations. La toux el ['expectoration ayant per-sistc pendant trois mois, eile recouvra enlin les forces, mais eile continua il soullrir de symptömes polmonaires pendant un an et demi (3).
Obs. XLVII, XLV11I (Laexnec et Ribes). Hydatides expectorees.
XI.nbsp;XII.—Laennec rapporte avoir vu, en 4 708, un malade qui expectorait
(1) Bisloired'une maladie singulierede poitrine obscrve'e ä la clinii/ue interne de VEcolede Paris [Journal de Corvisart, t. II, p. 195, an IX).
(2j ^Inlaquo;. delaSoc. de medecine de Montpellter (1803), ininuTu de thermidor au IX, cite par Fr^tcau.
(3) Edinb. med. and surrj. Journal, vol. VU, p. 490 (Doubleday).
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NATÜRFXM'S OU ADVlNTIVES. — IIYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ^31
des liydiitides,et qu'iin cassemblable luia ütemoiilreparTlibes. L'un ell'uutre de ces malades so relablircnl (1).
Obs. XLIX (Andhal). Bydalidea expeclorfrs.
XIII.nbsp;—Homme, vingt-huitans; touxdepuis qualre mois,b6moplysie, dou-leur habiluelle sons le sein ganclie, päleur, maigreur, respiration courle, de-cubitus ä dioile, crachals tnuqueux, apyrexio, reson nance egale de la poitrine dans ions les points, räle broncbique en arriero des deax cötes. Le troisiemo jonr apres son entree a l'höpital, expertoralion d'un large fragment de mem­brane rouleesur elle-miMne, ayantraspeclcaracteristiquedes acejihalocystes. laquo; Gelte membrane deionlee avait ä peu prcs la largenr de la paume de la main ; ainsi il etail bien evident qu'elle no s etait point formee dans les bron­chos. raquo; Les jours suivants, lo malade cracha beaucoup de sang, d'abondantes saignees furent pratiquees, lliemoptysie cessa, et le malado, se tronvant mionx. voulnt quitter l'höpital (2).
Obs.X (Fouquier). Ilydutiiles cxpectorees.
XIV.nbsp;— laquo; M. le professeur Fouquier a bien voiilu nous rommuniquer ver-balement, dit M. Ändral, l'observation d'un ludividu chez lequelavaientexisle tous les symptömes rationnels dune phtliisio pulmonaire tres avancee. Co malade recouvra uneparfaite sante apres avoir oxpectoro uns grande quan-tite d'hydatides rompues (3). raquo;
Obs. LI (Hqerino). Hydatides expectories.
XV.—II s'agit d'un liomme äge de i2 ans, liabituellcment bien portant; il Ini survint successivement ä la poitrine deux petites lumeurs qui s'ouvrirent et donnerent issue pendant plusieurs mois ii un liquide serenx. be 2() mars 1835, M. Hoering observa tous les signes de la pblhisie ; le 16 mai. une vo-miqvte s'oavrit, avec expectoration de pus sangninolent, puis de sang pur. Le 19, il survint des acces violents do suffocation, it la suite desquols le ma­lade rendit une assez grande masse membraneuse entource de beaucoup de pus. Le soir, nouvelle expulsion dune masse semhlable qu'on reconmit [)our une bydatide. sa dimension elait ä peu pres celle d'un oeuf d'oie. Au bout do qaelquesjours l'elatdu malade s'ameliora ; au mois dejuillct, il put reprendro ses occupations de bureau. L'automne et l'hiver se passerent bien, sans nou­velle expectoration d'hydatides (4).
(1) Laeanec, Trailc de l'anscuHcilion mrdiale, t. II, p. 201, 3quot; edit. (Iquot;5 (Mit., Paris, 1819).
[i) Andral, Clinique mrdicale, t. II, obs, vi, p. 114.
(3) Andral, Clin.äl., t. II, p. 416.
(4, Docteur Haring, WissenchafUiche Annal. der gcsammlen Heilkunde, elGas. med. Paris, 1836, t. IV, p. GOl.
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632nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEKMINEUSES DES CAVITliS SEREUSES
2deg; Cas de mort.
A cette categorie appartiennent les cas rapportdsci-dessus:
I.nbsp; Obs. I (Andral). Ihjdalides libres dans la pUvre, un kyste hy-datique duns le fok.
II.nbsp; Obs. IV (Neucolkt). Kyste Injdalique ä la base du poumon, plnsieurs dans le foie.
III.nbsp; (Cruveiliiier). Hydatide sous-pleuralc.
IV.nbsp; Obs. XXVI (Geoffroy et Dopdvtbek). Hydalide solitaire dans chaque poumon et dans lefoie.
V.nbsp; Obs. XXVII (Cayol). Hydalide sous la plivre costale.
VI.nbsp; Obs. XXVIII (Simon). Hydalide dans le mediastin anlerieur.
VII.nbsp;— Ons. XXV(Ai.ibert).Hydalide dans le mediastin, ouverte dam le pericarde.
VIII.nbsp; Obs. CM (Richteb). h'ystes multiples, I'm dans le mediastin anlerieur.
IX.nbsp; Obs. XXIX (Soxme-Moret). Hydalide du lobe superieur.
X.nbsp; — Ons. XXX (Seguin). Hydatides du foie, du cerveau, du lobe su-pericur du poumon.
XI.nbsp; Obs. XXXI (Trociion). Hydatides dulobe supdrieur.
XII.nbsp;Obs. XXXII 'Aibhe). Kyste dans le lube superieur du poumon gauche ouverl dans les brandies. Kyste de la base du poumon droil.
XIII.nbsp; Obs. XXXIII (PillonI. Hydatides da lobe superieur.
XIV.nbsp;— (MALOti). — h'yste dans chaque poumon, un dans le foie.
XV.nbsp; Obs. XXXV (Dupuvtren). Kyste du poumon ouvert ä l'om-bilic.
XVI.nbsp;Obs. XXXVII (Fooqoiek), Kyste ouvert dans la pldvre et dans les branches.
XVII.nbsp; nbsp;Obs. XXXVIII (Andral). Kyste dans le lobe inferieur de chaque poumon.
Obs. LII (Lepois).
XVIII.nbsp;— o Charles Lepois parled'un jeune hommequi peril subitement de suffocation par suite d'ortiiopnee inveteree et de fievre lente: il avail de leau dans ia poilrine, mais Tun des coles contenait en outre plusiears hydatides ; ces vesicules etaienl transparentes el ressemblaienl a des oeufs (I). raquo;
Obs. LIU (Lerodx). — Koste Uysle conlenanl des hydatides multiples.
XIX.nbsp; — I! s'agil dun individu äge de Irente-cinq ans, entreä la Cliniqae en 1815, Toux el dyspnee depuis plus de trois ans; parole lente, enlre-
(1) CarolusPiso, Observ. mid., page 239, citiS par FrcHcau,
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Naturelles ou adventives. iivdatides.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 433
coup6e, baliemenls du codup profonds, toux continuelle sans expectoration, essoufllemenl, anxietes horribles. A la percussion, matite dans tout le cote droit, membres thoraciques oedemaleux, membres abdominaux non infiltr6s. Diagnostic : hydrothorax. Mort dans ia suffocation.
Autopsie. — Le cotedroilde la poitrine est rempli par une hydalide qui en occupe toule la capacite; le poumon, reduit au volume du poing, est. refoul6 en haut eta gauche. Sac forme par i'hydatide mere de la capaciie desix litres environ, renfermant des centaines d'hydatides, refoulant le diaphragme en bas et le mediastin a gauche; tous les organes sonl a I'etat normal (I).
Ons. LIV (Andhal). Hydulides clans le poumon cl duns le foie.
XX.—Honime, vingt-six ans, symptömes et phenomcnes de la phlbisie pul-monaire ; mort. — Autopsie: lubercules ii divarsetats ; dans le centre du lobe inferieur du poumon gauche, poche de la capaciie d'unegrosse noix renfermant un liquide puriforme ; ä linierieur, hydalide unique, pleine d'un liquide lim-pide; kyste hydalique dans lu foie (2).
Obs. LV (Andral). h'ysle unique contennnl des hydulides multiples.
XXI.nbsp;— Femme, quaranle-cinq ans, respiration libre, pjs de toux, pas de malileä la percussion. Inegaliled'intensiledu bruit respiraloire entrelesdeux coles de la poitrine, plus fort a droile; mort par un cancer ulerin. #9632;—Autopsie : au centre du lobe inferieur du poumon droit, hydalide du volume d'une grosse noix qui en conlenait plusieurs aulres ; kysle fibro-cellulcux, poumon sain (3).
Obs. LVI (docteur Watts, de Manchester).Hydulides dans le poumon el dans le foie.
XXII.nbsp; nbsp;—Hemme äge de quaranle-sepl ans, ayant toujours joui d'une bonne sante jusqu'en 1 8 12. Alors dyspepsie, douleursd'estomac et du dos sous l'omoplate droite. En 1843, aggravation, douleurs d'eslomac violentes, dys-pnee; symptömes de gangrene pulmonaire; mort. — Autopsie : au centre du lobe inferieur du poumon gauche, hydalide solitaire de la grosseur du poing; une aulre solitaire, grosse comme la töte d'un enfant, existe dans le foie. Le lobe inferieur de chaque poumon, surtoul du gauche, compacte, facile a ecraser enlre les doigls, laisse echapper une maliere opaque, epaisse, d'une odeur gangreneuse (4).
Obs. LVII (Bouvier). h'ysle hydalique solitaire.
XXUI.—Femme de soixante ans,matile el absence de respiration dans une grande etendue du poumon droit, crachats incolores, pas de dyspnee. Dia-
(1)nbsp; Leroux, ouvr. cit., t. VII, p. 140.
(2)nbsp; Andral, Clin. cil., I. 11, p. 408, obs. lit.
(3)nbsp; nbsp;Andral, Clin. cif., t. II, p. 410, obs. iv. (t) Badd, ouvr, cit., p. 427,
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bthnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VSRMINEOSES llES CAVITtS SfcltEUSES
gnostic: epancliement pleariliqae. Mort par la iliarrhee. — Autopsie: poumoa droil adherent aus parois, acäphalocyste du volume dune grenade dans le lobe inferiear. Kyste Bbro-celluleux mince, lisse, tres adlierent; ä Iravers sa paroi se dessinent en relief des branches vasculaires et des rameaux bronchi-ques, un de ces rameaux est ouverl dans le kyste. Tous les organes sains, ä l'exceplion de l'intestin (1).
Obs. LVII1 (Bolvier). —. Kyste liydntique solitaire.
XXIV. — Femme de soixanle-cinq ans, morte de meningite; matile dans toutela hauleur du pounion droil en arriere, ftl ä la base du pounion gauche. — Aiitoiisic Auherences du poumon gauche avec les parois; enorme acepha-locyste solitaire, remplissant presque la lotalile du lobe införieur ; le tissu de ce lobe reduit a une lame mince et comme membraneuse. enlouranl l'hyda-tide; dans un point oir le tissu pulmonalre a dispam, plaque cartilagineuso assez large en contact immedial avec l'hydalido. Kyste forme par une mem­brane celluleuse line, a Iravers laquelle se dessinent des brandies vasculaires denudees et comme dissequees dans une partie de leur trajel (2).
uns. LIX [Pinaut). ffydalides dans les dmtx poumons, le foie et la rale.
XXV.—li s'agit dune femme, ägeedc trente ans, qui eprouvaildepuis deux ansde la g6:ie ä re.-pirer, el qulodrail de ['oedeme des jambes, les signes d un Epancliement s^reux dans 1 abdomen el dans la cavite gauche du thorax.
A I'aulopsie, on trouva un kysle hyflaliijue dans le lobe droil du foio ; un autre kyste considerable dans la rate ; un kyste de la grosseurd'oo ceuf adhe­rent au bord posteneur du foie, an diaphragme, el comprimant la veine cave, ce qui explique I'oedeme eU'ascile; un kysle considerable occupant la partie anterieure du lobe nioyen, la parlie la plus iiiferieure du lobe superieur, et la partie superieure du lobe inleiieur du poumon droit : un autre ires conside­rable occupant toul le lobe inferionr et la plus graiule parlie du lohe superieur du poumon gauche ; enfin deux pelits kystes, Tun du lobe inferiear du poumon droit, lautre du lobe superieur du poumon gauche, apparlenaienl probablemenl aussi aux hydalides (3).
/i?i rcswme; Sur les quarante cas rapportes ci-dessus, la guerisou a eti lieu quinze fois, et la tnort vingt-cinq t'ois.
(1)nbsp; Bonrier, Bydalide du poumon {Hull. Acod. rotjale de iniid. Paris, 18il-1842, t. VII, p. 935).
(2)nbsp; Bouvier, llydalide dupownon {bull. Acad. roycile denied. Paris, 1842-1843, t. VIII, p. 124}).
(3)nbsp; I'iuaot, Hull. Sih-. miflfom. Paris, 18;)4, p. ifiu, m llouel, Dapporl surcette observation, p. 411.
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NATURELLES Oll ADVENTIVES. — HYIUTIOES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; W')
La guerison ii etö due :
A l'expectoralion des hydatides..............• • •nbsp; nbsp; nbsp;'2 fois.
A lour Evacuation p.ir riotcstin................. i
A la pooctiuü avec injection iodoc............... 1
A I'ouverUire par Ic bistouri ä travers Ics parois dc la poilrinc et ä levacuation spoulau^c. par les broaches............................... 1
Le siege des hydatides dans les vingt-cinq cas de mort a 4td :
La cavili de la plevre.........................nbsp; nbsp; nbsp; 1 fois.
Le tissu cellulaire sous-pleural de la paroi Ihoraeique.nbsp; nbsp; nbsp; I
Le mödiastin..............................nbsp; nbsp; nbsp; 3
Le lobe supdrieur du poumon..................nbsp; nbsp; nbsp; 5 ou 6 fois.
Le lobe infdricur............................nbsp; nbsp; 1 2 ou 13 fois.
5 fois il y avail un kysle dans chaque poumon.
8 fois il existait en m6aie lemps un kysle hydalique dansnbsp;1c foie.
Dans le plus grand nombre de cas, ie kyste contenait une hyda-tide solitaire.
CHAPITRE II.
KTSTES HTDATIOUKS ABDOMINAÜX ENVADISSANT LA f.AVITE DO THORAX.
Les kysteshydatinues developpes dims quelques-uns des organes abdominaux, mais surtout ceux de la partie snperieuredu foie, sou-levent lediaphragme, refouientles poumons et apportent un obstacle au libre exercice de ces organes. Comme ceux qui se sont deve­loppes dans la cavite thoraeiqne nieme, ils peuvent se perforer et verser leur contenu dans la cavite du pericarde nude la plevre, ou bien entrer en communication avec que'que hronche, et seviderpar cette voie au dehors. Les symptomes, la man-he et la lerminaison de ces kystes ont la plus grande analogie avec ceux des kystes hyda-tiques intra-thoraciques; nous en parlerons done iinmediatement ä leur suite.
A. _ Kysles refoulanl le poumon, medialemenl a Iravcrs le diaphragme intact.
Les kystes developpes vers la face superieure du foie refoulent fortement le diaphragme en haut et inediatement le poumon ; d'nn autre cote, le foie est repousse en has et depasse le rebord des faus-ses cotes. La poumon peut ainsi etre refoule jusqu'a la troisieme ou la
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/l36nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMISEL'SES DES CAVITES SfiltEtSI-S
seconde cote, sans quo le diaphragme soil perforii; il en resulte une grande gene de la respiration et plusieurs dos signes physiques d'un epanchement dans la plfevre; aussi la plapart des cas ont-ils ete con-foudus avec I'hydrothorax ou la pleuresie.
Ons. LX v(joocii).
I. — II s'agil d'une petite fille, ftgee d'onviron neuf ans, qui avail une grande tumufaclion au foie, laqaelle elevail et repoussail les cötes de has en haul. La tumeur elait fluctuanle; une pondion y fut faite avec une lancotte; il en sortit un pen de liquide el lenfanl motirul le lendemain. A I'ouverture du cadavre on Irouva que le foie s'eiendait preaquejtugu'aux clavicutes, re-ponssait ct cntrainail avec lui le diaphragme; il avail cnnqirime le poumon droil jusqu'au point qu'on no put le gonller d'air en soufflanl par la irachee-artere; il etail adlierent au diaphragme ainsi qua la plevre. II y avail dans lo foie un kyste hydaliquequi contenail environ cinq pinles de liquide (1).
Obs. LXI jDolbeau).
II.—Un hoinme, agedecinquanle-huit ans, avail eu une pleuresie a droile, deux ans avantsa mort; il avail la respiration courte, anxieuse; il succomba aux progris de l'asphyxie,
Autopsie. Le foie n'etait distant de rombilic que tie trois travers de doigl; un kyste hydalique existait ä sa face superieure; ce kyste, coi/fe du diaphragme, remontail dans le thorax el alteignail ä droile la deuxieme cote ; le poumon, tres comprime, etait reiluil ä une lame mince qui descendail en ar-rierejusqu a la quatrieme cole ; le kyste depassail. encore le bord gauebe du sternum de cinq ä six iravers de doigl; le coeur, re|)0iissi3 a gauche el en haul, occupait la paroi laterale gauche do la poilrine. Le poumon gauche clail ires comprime el lacaviledcla plevre gauche presenlail les signes d'une pleuresie recente (2).
Deux cas analogues sont rapportfe 1'un par Mercier (3), I'autre par M. Combessis (4): !e premier avait ete pris pour unhydrothorax, le second puur un epanchement pleuretique. Nous rapporterons un cas semblable de MM. Daplay et Morel-Lavall^e (5).
Une observation non moins remarquable concernant un kyste de-
(1)nbsp; Gooth, Cases and remarks of surgery, p, 170.—Lassus, Mem. eit., ohs.yu, p. 128. — Cruveilhicr, arl. Acepii., p. 238.
(2)nbsp; F. Doibeaa, Etude sur les grands kysles de la surface convexe du foie {These, nquot; 113, obs. in, p. 32. Paris, 1856).
(3)nbsp; J. Mercier, Dissert, sur I'hydrothorax, these. Paris, 1810, ndeg; 63, p. 21, et L. Barrier, these cit., p. ClJ.
(4)nbsp; Combessis, Bull. Sac. anal., 1851, p. 317.
(5)nbsp; Voy. ciapres observation 112.
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NATUBELLES OU ADVENTIVES. — HYDAT1DES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; /l37
veloppe dans la rate, a ete rappnrtce par M. Rombeau : ce kyste avait refoule le coeur vers la troisieme cote, et ie poumon vers I'ori-gine des bronches; ce dernier organe avait a peine le volume du poing ; le diaphragme, repousse dans la poitrine, ctait intact (1).
Le diagnostic de ces tumeurs doit etre souvent fort incertain ; neanmoins il sera possible de les reconnaitre lorsque Ton observera des phenomenes semblables a ceux des kystes hydatiques de la plevre ou de la base du poumon droit, et qu'en outre le foie sera plus ou moins abaisse. Peut-etre poumi-t-on, dans certains cas, sentir, sous le rebord des derniferes cotes, la fluctuation ou meme le fremissement hydatique; alors l'origine de l'affection ne serait plus douteuse.
B. — Kystes pcrforant le diaphragme ct s'ouvrant dans la plevre.
Les kystes du foie developpes vers la poitrine perforent, dans cer­tains cas, le diaphragme par leur action propre ou par suite d'un effort du malade, et leur contenu sV'chappe dans la plevre. Une dou-lour de cote violente marque ordinairement cetle invasion ; il en rc-sulte une pleuresie aigue et rapidement mortelle; cependant la marche de la maladie est quelquefois moins rapide, alors une com­munication pent s'etablir entre la plevre et les bronches, et les signesdu pneumothorax succedent a ceux de l'epanchement pleure-tique.
Le diagnostic d'un tel accident ne pourrait guere etre ^tabli qua si Ton avait prealablement constate I'existence d'un kyste hydatique dans un organe de 1'abdomen.
Nous possedons huit observations de kystes du foie ouverts dans la plevre, or nous n'en avons rapporte qu'une seule de kyste du poumon ouvert dans cette meme cavite ; une teile difference tient, sans doute, ä ce que les hydatides intra-thoraciques determinent ordi­nairement des adherences entre les deux feuiilets de la membrane sereuse.
Ohs. LXII (Biakciii). Rupture spontanee.
I.—laquo;Talem saccum, gelatinosamateria plenum, ad plureslibrasaccumulate, raquo; in gibba hepalis regione, in cadavere invenit Bianchus : ingens ilie tumor raquo; diaphragmalandem lareraverat el in cavumdextrum llioracis magnam par-
(1) Rombeau, Bull, Soc. mat., 1854, p. 341.
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638nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VEKMINEDSES DES CAVITfiS SfiREÜSIiS
raquo; lern contenttc materiae efiuderal et Umdem s-utiociiverat miserum homi-
raquo; nein (1). raquo;
Obs. I.XITI (Valsalva) ? — Rupture spontanee.
II,nbsp; — 11 s'afrit dune femme sexagenaire qui se plaignait depuis longtemps d'one doulenr au-dessus de I'ombilic ; eile avail de la toux, de la dyspnee et quelques jours avant sa mort, son ventre se tumefia toulä coup consid6ra-blemont et ?üs pieds s'a'dema ierent.
A t'aulopsie. on tronva le foie dor; la vesicule pleine de calcnls : tin anuu de vSsicules pleines de ^e^osile. atlachees an foie; un abch occupant plus du tiers de eel organn: laquo; la mutiere de l'abeäs [aMromaleuse), apres avoir perfore le diaphragme, s elait preeipitee dans la caviie droite de la poilrine qui etait totalemenl remplie d'un pus sanieux, cependanl le poumon 6lait sain (2). raquo;
Ouä. LX1V (Crijveiliiieb). Rupture spontanee.
III.nbsp; — II s'agit d'une fi'tnme ägee de trente-six ans, atleinte d'une tumeur du foieconMiieree conime un abees, et qui mourut lout a coup sutfoquee.
A raulopnie, on irouva dans la plevre droile deux ou Irois pintes de se-rosite jaunftlredans laquelle nageaient une multitude d'hydatides. Le poumon itait sain el libre d'adlierences ; le diaphragme el la plevre 6laient perfores par une ouverlure inegale, circulaire, du diametre d'une piece de vingt francs, qui conduisait dans un kysle enorme, contenu dans l'öpaisseur du foie; ce kyste avail des parois Ires denses, fibrcuses, ossifiees en partie, et contenait beaucoup de serosile et des hydatides (3).
Obs. LXV (Clemot). Rupture spontanee.
IV.—Höpilal de Bochefort; matelot, quarante-cinq ans, n'ayantjamais öt6 malade, enlre a l'höpiial pour des douleurs vagoes survenues depuis peu, et jugees rhumalisiiiales. Le lendemain, suffocation imminenle, extremiles froides, anxiele extrenie, pouls pelil, concenire, piecipiie, langue naturelle, idees nettes, immobility et matite du cole droil dans loule son etendue, pas d'ex-pectoralion ; mort le ^oir.
Autopsie. Les visceres, ä l'exception du foie, ne presentent rien de remar-quable Cinq a six pintes de liquide sero-pimilenl, avec une muilitude d'ace-phaloc\gt;les clans la cagt; iie de la plevre droite; poumon comprime, aplati, ramp;lait ii l'epaissour de deux doigts; fausses membranes minces, recouvrant la plevre; dans le foie kysle a parois epaisses, communiquant avec la plevre a travers le diaphragme (4).
(1)nbsp; nbsp;Bisloria Hepatim, pats II, cap. v, sect; VI, t. I, p. 154, cit^ par Van Swieten, ujj cil., t. Ill, p. 88.
(2)nbsp; nbsp;Alorgagni, Descdih. cil., 6pist. XXXVI, sect; 4.
(3)nbsp; nbsp;Cruvcilliicr, Dkl. de mdd. et de Chirurgie praliques, art. Aceph , p. 239.
(4)nbsp; nbsp;Clcniut, Gaz. des hop., 1832, t. VI, p. 30.
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NATURELLES OV ADVENTIVES. — HYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'l39
Obs. LXVl [Doctedb Foocart). Ruplurespontanie,
V.— Fonime ägee de trenta ans; ky-lc hydatique do foie ouvertdans la
plövre: pleurösie avec öpanchement. InOllration du membre supeiieur droit,
surtout de la main et du liers inferieur de Tavant-bras, pas da-demo des
untres membres (I),
Oiis. LXVll (Fodqüibr). linpiwe spontanee.
VI.—Dne femme ftg^ede quarante-tleux ans entre ä la Cliarile;elle avail nne lumeur dans la region du Ibio el des symplömes qu'on rapporle ä l'liepa-tite: il survient lout a coup des d.mleurs vives dans le töte droit de la poi-trine, de la dyspnee,de la toux, des crachals spmneux... Malilo a la base du poumon droil, rejp'.ralion amphorique; mort douze jours apres I'invasion do c.es phenomenes.
A luutopsic, kyste conlenanl de nonibreuses hydalides, situe dans le lobe droit du loie et coromnniqaant ä travers le diapbragme avec la cavite da la plevre, plusieurs Bstulespleuro-broncbiqaes (2).
Obs. LXVIII (Monnbret). Kysle eommmiquomt avec lu plevre; un aulre avec ks canaux biliaires; thoracocenlise.
VII.- laquo;L... (lMrmin),ägededix-sepl ans, cordier,entre ä l'höpiial Necker le 1 8 aoüt 1852, II y a Irois semaines, il eprouva tout ä coup, au milieu de la null, une doulour assez vive dans le venire, et de la diarrhee. Le lendcmain, la douleur occupe rhypocliondre droil, et se transmel ä l'epaule droite; la res-piraiion eslfrequente et penible. Los jonrs suivanis, les symplömes augmen-tent, inais en restant toujours les meines ; il n'y a ni vomissements, ni jau-nisse, ni epistaxis. Le malade se deride a entrer a I'liopilal.
raquo; A son entree, on constate en avant une matile complete do bas en haul, jusqu'a la tpiaUieme cote, en arriere jusqu a la cinqnieme; la respiration est rude dms le liers superieur du poumon, et nulle ailleurs. Dans un point, on entend an frollement pleural; le foie a une hauteur de 25 centimetres; la malile du lobe gauche va se confondre avec celle do la rate. II exi.-te une vous-sure marquee de loute la region Mpalique; le diagnostic porlc le jour m^me estcelui-ci: acephalocyste du foie, avec pleuresie consecutive.
raquo; Le 20, dans la nuil, le malade ressent une douleur vive dans le cole droit; cris, sutTocalion imminenle.
raquo; Le 21, le matin, on conslale que la matile occupe loute la hauteur de la poilrine; la respiration ne s'enlend plus nulle part. M. Monneieljuge alors que le kysle du foie s'est ouvert dans la pliHre, el il pratique immedialement la thoracocenieso. La pond ion laisso ecouler qualre verrecs d'un pus blanc, sereux, qui conlient de petiies vesicules golatineuses, transparentes, verdä-Ires, reconnues aussilöl pour des hydalides.
(1)nbsp; A. Foucart, Oaz. des hop., 1881, p. 397.
(2)nbsp; Fouquier, Clinique des höpilaux. 1828, t. II, nquot; 82, et Barrier, these citee, p. 47.
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4'l0nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VERMINETJSUS HES r.AVITFS StREUSES
raquo; A la suite de cette ponction, le malade sosemantdo mieux en mieux, on ne fail rien de plus; mais, du lquot;'r au 10 seplembre, L... est pris d'un ictere leger, el bienlol d'uno bronchile Ires intense; en mfime temps, un pldegmon diffus se developpu sur la handle droite et gagne la cuisse. Malgre tous les moyens quo Ton emploio pour se rondre mailre do ces accidents, le malade nieurt le 19 seplembre.
raquo; Autopsie. On trouvo : 1deg; Une lunieur au bord posterieur du foie, qui lui adhere intimement; celte tumeur a la grosseur d'une pomme; eile se com­pose d'one membrane exterieure fibreuse. Ires opaisse, resistante, qui ren-ferme dans son inlorieur le detritus do nombreusos vesieules, de dimensions variables ot tout ä fail vides, et des fragments de membranes gelatineuses, hyalines, qui ont du avoir un volume considerable. Ce detritus est forloment teinl en jauno d'ocre, et le microscope y montre tous les elements de la bile. En examinanlde plus pres linterieur du sac fibreux hydatifere, on y aperroit quelques ouvertures capables d'admeltre un stylet, el qui laissent couler ä la pression uno mutiere jaunuire bilieuse. 2deg; Une seconde tumeur au-dessus, qui n'a de communication ni avec la premiere ni avec le foie; eile a le volume du poing, at refoule le diapliragrne qui la coiffe; en un point, exisle dans le dia-phragme une perforation d'un centiniBlre, et la poche communique largement avec la cavite droite de la poitrine; une membrane gelatineuse est engagee dans celle Ouvertüre. Le kyste et la plevre contiennent de nombrenx debris d'hydatides. qui nagenl dans le liquide purulent de la plevre. On [tie trouvo pas do bile dans celle seconde tumeur. — Le microscope ne fail apercevoir nulle part ni echinocoques ni crochets (I). raquo;
C. — Kystes envahissant le poumou.
Les kystes du foie, plus rarement ceux des autres organes, tela que la rate ou le mn, contractent des adlierences avec le dia-phragme, pnis avec le poumon ineme. Les fibres musculaires com-primees disparaissent dans une etendue variable; une perforation se fait qui met eu communication l'intörieiir du kyste avecla base des poumons; les matieres s'y creusent une cavite nouvelle ; cette cavitö entre quelquefois en communication avec les bronches qui fournissent une voie d'elimination au eontenu de la tumeur hydatique.
On peut suivre dans les fuits connus tous les diffärents degres de cette niarche des poches hydatiques de la surface convexe du foie.
Ods. LXIX(Esqüiuol). Hydulides dans le foie et dans I'ovaire. I.—Une fille folleet paraplegique depuis quatre ans, ayanl recouvre tout ä
(1) Monucret, lievue mtSdico-chirurgtcale, 185'2, t, XII, p. 257, ct Cadet de Gasficourt, these citee, p. 54.
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NATURELLES OU ADVENTIVES. — HYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;661
coup l'usage de sesjambes, alia se precipiler par une fenfire. On trouva dans le foie deux kystes hydaliques enormes : le plus grand avail contracte des adherences par la face sup6rieure avec le diaphragme qui adherait lui-m6me aux poumons, il y avail de celte maniere communicalion enlre le poumon et le kysle du foie; 1'ovairegauche contenait aussi des hydatides (1).
Ods. LXX (Cruveilhier). II.—[]n kysle solitaire Ires volumineux, a moitie loge dans une excavation de la face convexe du foie, avail forlemenl souleve le diaphragme qui adherait d'une parlau kysle, delaulre ä la base du poumon (2).
Obs. LXXI (Andral). HI. — laquo; Un liomme de cinquante ans environ, mourut dans noire service (Andral) ii la Maison royale de sante, apres avoir presente un iclereet d'autres symplomes dune affeclion du foie. Nous troovAmes dans eel organe une vaslo poche retnplie d'hydalides el qui communiquail a Iravers le diaphragme avec une antre cavite, pleine de pus el d'hydalides, creusee ä la base du poumon droil (3). raquo;
Une observation rapportee par le docteur Machaud, concerne une tumeurdont lepoint dedöpart avail probablement ctd la rate, et qui avail envahi le foie et le poumon droit; inais il peut aussi se faire que le kyste qui existait dans ces trois organes ne füt qu'une fusion de trois kystes developpes d'abord isolement: quoi qu'il en soit, voici les principales circonstances du fait:
Obs. LXXII (Machaid). Kysle envahissant le foie, la rate ct It poumon.
IV. — II s'agil d'un homme mort a l'liöpilal de Dole, avec une lumeur ii I'epigaslre el des symplomes qui Brent croirc ä Texistence d'un hydrolhorax.
A t'autopsie, laquo; on reconnul que la lumeur appartenail a la rate, dont lö volume elail sextuple el occupail I'hypochondre gauche, I'epigaslre, une parlie de I'hypochondre droit, el descendail en outre jusqu'ala region ombili-cale au-de?sous de laquelle l'estomac venail faire une saillie remarquable... Le foie, profondement cache dans I'hypochondre sous la portion anterieure et droile de la rate, n'etail pas sensiblemenl allere dans sa couleur, mais il pa-raissait alrophie... Quant a la rale, ses dimensions etaienl exlraordinaires et sa couleur violacee... Une tumeur placee au tiers sup^rieur et ä droile de eel organe, et correspondant a rexlremile inferieure du sternum, ful ouverte ä
(i) Esquirol, Journ. gener. de medecine de Sedillot. Paris, 1819, t. LXVII, p. 363.
(2)nbsp; Cruvellhicr, art. Aceph., p. 237.
(3)nbsp; Andral, Clin, ctt., t. II.
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son soniiiiet, dans la longueur dun pouce eldenii,' un grand nombre d'hyda-tides sen echapperent.. Lo sternum ayant ete enleve, Ion reeonnut un vasle kyste qui, ayanl fait saillie ä la partie supeiieure ol anlerieuro de la rale a la region epigastrique, avail envahi toule la cavite droite do la poitrine el une partie du foie. On lira environ trois litres d'hydalides el de Quide albumi-neux... Le kyste ainsi vide, on reeonnut qu'il otait compose de trois poches distinctes, I'une Ibrmee par le poumon droit donl 11 n'exislail qu'une faible porlion a la naissance des broncheä ; de toules parts, le parenchyrne de co viscere avail ete refoule sur la plevre pulmonaire, qui du reste avail contract^ d'intimesadherencesavecJaplövrecoslale, le mediaslin etaussi aveclefoieet la rate... La base du kysle offrail deux poches, Tune formeepar la depression du parenchyrne du foie, dans sa partie anierioure et supeiieure. pres de ses ligaments ; il existail dans cetle partie des brides et des membranes frangees el llotlantes qui paraissaienl provenir de la destruction de la partie membra-nense du diaphragme et des leguments du foie; l'autre poche occupait la partie superieure droite do la rale, comme nous lavons vu. Cetle portion du kysle etailplus grande que celle du loie et sa surface plus unie; enfin les trois po­ches ne formaient par leur union qu'un seal et menie kysle, el reunissaient les trois viscores, en laissant toutefois inlacte la cavite gauche du thorax dans laquelle se trouvait un poumon asse/. sain (1). raquo;
Obs. LXXIII (Uostan).
V. — II s'agit d'une femme ägee de quaranle-cinq ans, malade depuis six mois et offrant les symptömes de la phthisie pulmonaire. Dans les derniors jours de la vie, il etait snrvenu une hematemese causee par une ulceration chronique de restomac.
A VautopHe, on trouva une enorme cullcciion purulente dans le poumon avec des hydalides fleiries. raquo; Tout l'inlerieur du lobe inferimr gauche est occupe par une cavite anfraclueuse avec. des brides allanl d'une paroi a l'autre, paroisqui sontfonnees parle parenchyrne Iui-msect;me ramolli et infdirede pus. II n'y a pas do membrane kystique. Cetle cavite est remplie par des detritus organiques reduitsen bouillie grisalro, par do la serosite ruussätre et puru­lente, par des hydalides fletries en ties grande quantite... Celte cavite cor­respond ii une perte de substance du diaphragme de la grandeur d'une piece de 5 francs, ä bouls laillcs ä pic, le doigl peneire a travers co trou presque dans linterieurdu foie. raquo; II existail dans le foie un hysle du volume de la t6te dquot;un enfant nouvean-ne, on communication avec la base du poumon ; cc kvste etait rempli de substance puriforme, de pus, dit lauteur. el d'hydalides (2).
(1)nbsp; Observation sur un enorme kysle d'aciphalocysles qui avail envahi le poumon droit, le foie el la rate, par le docleur Machaud, niedfiia de l'bdpital de Diile (Journ. complem., IS23, t. XV, p. 8.-*).
(2)nbsp; Devers, Cas recueilli dans le service de M. Boston, ä I'HVel-Dieu (Gas. des Mpitaux, 1834, p. 346).
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NATURKIXES OU AbVENTIN liS. — HYUATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;443
La presence d'un kjraquo;te duns le foie et l'alwence d'une membrane semblable dans le jjcumon prouvent suffisamment qua l'origine de cette vaste collection athöromateuse on purulente ctait dans le pre­mier de ces organes.
D. — Kystes communiquant avec les bronches.
Les kystes dont nous venons de parier se sont ouverts ä la base du poumon dans laqnelle les hydatides se sont oreuse une cavite plus ou moins profonde; dans les cas swivants, apres avoir cause des desordres semblables, la tumeur hydatique cst entree en communi­cation avec les bronches et son contenu ä pa etre expeclore.
Ces tumeurs hydatiques pffrent une iriarche et des phenomenes semblables ä ceux des kystes intra-thoraciques qui se mettent en communication avec les bronches; il y a, en outre, un abaissement plus ou inoins considerable du foie, ou bien une tumeur dans l'äpi-gastre ou dans I'hypochondre gauche. C'est d'apres ces diverses considerations (jue Ton pourra etablir le diagnostic. Dans plusieurs cas, on a vu le malade rendre de labile avec les matteres expec-torees ; ce fait ne laisserait aueun doute sur le siege du kyste dans le parenchyme bepatique.
La communication d'un kyste hydatique du foie avec les bronches offre une voie d'elimination aux matieres du kyste et aux hyda­tides, et en meine temps un moyen de guerison.
1 deg; Cns de mort.
Obs. LXXIV (Simmons).
I. — üne femme agee de qnarante-qualre ans, dont le docteur Simmons rapporte I'hisloire, avail dans i'abdumen une tumeur qui commence en 1772, apres nn accouchement. En 1781, cette femme avail le ventre lr6s lumefie; eile eprouvail de la dyspnee, de la toux avec expectoration el de la fievre bec-tique. L'abdomen fut ponctionne, mais deux litres (two quarts) de liquide seu-lement furenl evacues. La malade mourul quinze jours apres.
A I'autopsie, on trouva dans l'abdomen un vaste kyste plein d'hydatides qui adhirait au foie, au pancreas, au mejenlere el an periloine. Lo poumon droit etait refoule en haul, el sain en apparence; mais le poumon gauche 6lait en grande panic deti uit par la suppuration ; en outre, le cote gauche de la poilrine etait presque rempli par une tumeur qui communiquait avec celle de l'abdomen par uneoiiverlnre creusee a travels le diapbragme et qui s'ouvrait aussi dans le poumon malade en plusieurs endroits (1).
(1) Medical communications, vol. I, p, 101, e'M par le docteur Peacock.
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lil\Unbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEÜSES DES CAVITtS SfiRELSES
Obs, LXXV (docteir Pkacock).
II. — laquo; Marie Holland, ägöe de vingl ans, fut recue a I'hopilal (Royal-Free) le 4 aoiit 1848. Le jour de son admission, eile faisail remonler sa ma-ladie ä quinze jours, mais eile etait Irop abattue pour donner des ronseigne-menls satisfaisants ; sa maniere de vivre avail ote Ires irreguliere depuis plu-sieurs annees. Elle avail one legere jaunissc, de la douleur dans la region du foie, accompagnee de diarrhee, de vomissementsel do symplömes febriles. (Calomel el opium ; liuile de ricin; petiles doses demercure, etc.; vesicaloire ä l'epigaslre).
raquo; Le 16, elleeslassez bien, mais le jour suivant, la jaunisse qui avail presque disparu, devient plus intense.
raquo; Le 20 au matin, la malade est prise subilement d'nne douleur violente dans ia parlie inferieuro du cote droit do la poitrine, eile est Ires affaissöe; la face est livide el tiröe, la peau plus jaune; la loux conlinuelle, saccadee, avec expectoration de pus dune couleur jaune fonce el dune odour excessivement fetide.
raquo; Le 21, le decubitus devient impossible sur le cote droit; il existe une douleur vivo dans cecote, dans le dos, et de la sensibilite dans I'hypochondre droit; la peau n'esl pas Ires jaune, mais lurine est tres coloree. el les ma-tieres fecales consistent dans do petiles masses blanchalrcs. La malade est tres lourmenlee de nausees et de vomissements ; eile a eu du deiire pendant la nuit, eile parle encore d'une maniere incolierenle. Le pouls est a 136 et regulier ; la languc est reconvene d'un enduil epais, dun blanc brunätre. II y a de la toux avec expectoration d'une grande quanlile de liquide tres fetido de la couleur du porter. A la percussion, le role droit lout enlier donne un son nioins clair quo le normal; en avant et en bas, il y a une matite com­plete qui s'elend aussi dans l'abdomen. Un leger gargouillement s'enlend vers la parlie inferieure du cote droit, en avant; il y a aussi une espece d'echo melalliquedans la toux el dans la voix. (Morphine, acide cyanhydrique dans une potion, eau-de-vie avec de l'eau de Sellz glacee, jusquiame ; vesicatoire a l'epigaslre).
raquo; Le 23, la malade est un pen soulagce; la jaunisse a presque disparu, quoiqueles matteres fecales soient encore d'une couleur grisätre; la douleur du cole a presque cesse ; le pouls est a 1 20 et faible; la langue est rouge au centre et aux bords; eile a une rale jaune de chaque cole, formeed'un enduit epais. Face moins livide; toux tres frequente, expectoration d'une grande quantitede pus de couleur jaune vif; le decubitus ä droite amene la toux et l'expectoralion ; malite complete en avant el en arriere, du cote droit, mais dans la region laterale, la percussion donne une resonnance imparfaite, res-semblant beaucoup au bruit de pot fele; on enlend la respiralion, quoiquo faible, dans loute la parlie superieure du cöledroil, el quelques rales muqueux en arriere; inferieurement, dans la parlie mate et dans la region laterale oil exisle la resonnance tympanique, il y a une absence complete de respiration.
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NATUREUKi OL' ADVENTIVES. — HYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;t\h't
raquo; 28. Depuis la derniero dale, I'aiTielioraiion avait conlinue, quoiquo la toux et lexpectoralion eussent persiste; niais hier, vers onze heures du malin, Tetal de la malade empira el ä la möme heure, aujourd'hui, eile eut une allaque semblable. Elle e=t exlr^mement affaisseo, eile a une toux sac-cadee et eile expectore une grande quantite de malieres d'une odeur Ires fetide; ces malieres sent composees en partie dune substance epaisse, lege-remenl leinte de bile, el en partie de masses ressemblant ä des parcelles da poumon gangrenees avec im liquide clair et mousseux. La toux el lexpecto-ralion reviennent par paroxysmes el la malade paralt alors sur le point de suflbquer; eile est forcee de resler assise sur son lit, niais apres quelque temps ces symplomes se calment. Ces paroxysmes sonl ramenes immediate-ment par ledecubitus sur le cötedroit. Le pouls est rapide et Ires faible; la peau est baigneedesueur; la langue est chargoe d'un enduit jaune, epais; il y a du delire plus ou rnoins constammeiil; la jaunisse est Ires legere, quoique les malieres soienl pales el les urines Ires colonies ; il snrvienl de la douleur dans la partie inferieure du cole gauche; la respiration est courle el preci-pilee. La percussion donne un son parliculier de maiile et lympanique dans la partie inferieure de la region laterale droite ; el, dans un espace non beau-coup plus grand que rextremiledu stethoscope, situe ä trois pouces du cöle droit du cartilage xiphoide sous le rebord des coles, eile produit un son dis­tinct de pol jtHe; lauscultation fail percevoir un bruit de gargouillement et un soraquo; lympanique pendanl linspiralion, dans loute la partie inferieure du cole droit et surtout dans les parlies mentiontiees plus haul. II y a dans la parlie inferieure, laterale el posterieure du cöle gauche une matile a la per­cussion, el une fine crepitation ä lauscultation. La malade accuse des palpi­tations, mais les batlemenls du coeur, quoique forts, sonlnaturels.
raquo; 4 septembre. Deptiis la derniere dale, la malade esldans le m^me elat; les paroxysmes de toux et d'expectoration, survenant par inlervalles, I'ont laissee dans un epuisement exlrüme. Les malieres quelle a expectorees ont varie: quelquefois elles ont puru n'ötre que de la bile pure, d'autres fois elles onl consisle en totalileou en partie quot;en une sorte de blanc d'oeuf partiellement coao-ule. Delire presque conlinuel, agitation la nuit. nauseeset vomissements, urines involontaires. Aujourd'hui les crachals ressemblenl davantage a ceux de la pnenmonie, ctant ires adherents, d'une couleur roussätre, et acres. Le decubitus se fait maintenant sur le cöle droit et non sur le cöle gauche. La jaunisse est plus marquee; le pouls a 140 el Ires petit; la langue secbe el couverle d'un enduit d'un jaune blanohatre; matile dans la partie inferieure du cöle gauche de la poitrine , el respiration bronchique avec rales mu-queux. A droile, persistance des phenomenes deja decrits.
raquo; Depuis ce temps, il n'y eut guere de changements jusqu'ä la mort; lex­pectoralion est moins abondante, probablemenl par le manque de force; la toux el les vomissements sonl incessants, la prostration est extreme. Le S, garderobe d'une couleur biliciise foncee; eruption de laches purpurines sur la poitrine; mort dans I'epuisement le 8 septembre.
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Uhfinbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VERMINRUSI'S llES CAVIT^S SÜREUSES
raquo; L'auloptie eut Heu le jour suivant : Le foie, tres volumineux, s'etendait, depuis le niveau du sein jusquä l'ombilic et mönie dans le c6l6 gauche. La tumeur occopait pailiculierement le lobe droit, qui etait fortemenl attache au diaphragme dans une elendue considerable par d anciennes arlherences et dans le reste par de la lymplie plastique röcemmebt epanchec. En cherchant äenlever ensemble le foie et le poumon droit, tout en maintenant leurs rap­ports mutuels, une cavite qui occupait la partie inferieure de la region laterale anterieure, fut ouverte. Cette cavite elait constiluee par une vasie excavation creusee inferieurement dans le foie et superieuremont dans la base du poumon • la partie du diaphragme interposee enlre ces deux organes etait detruite; celte cavite conlenait au moins deux pintes d'une matiere purulente, epaisse, opa­que, d'une cooleur blanchälre, inölee d'air, dans laquelie Dottait une grande acephalocyste affaissee.
raquo; Le kyste etait compacte et fibro-cartilagineux, variant en epaisseur d'un huitieme k un quart de pouce; il elait pins epais stir les cotds oü les resles du diaphragme le recouvraienl, (andis qu'en haut, dans la portion limitee par le poumon, il etait incomplet par places, de sorte que son contenu etait en contact avoc le parenchyme möme du poumon. Son tissu consistait en fibres fermes, entrelacees, et sa surface interne elait lapissee de masses öpaisses ou de plaques d'une matiere inorganique, brunfltre el calcaire. Ces plaques etaient adherenles au kyste ou libres dans les matieres qu'il contenail. A la surface du kyste, dans la partie en rapport avec le foie, on voyait un grand nornbre de petites ouverlures, ä trajet oblique; dans l'une d'elles, une sondo peut penetrer dun pouce au moins. Quolques-unes de ces ouverlures com-muniquaient probablement avec les conduits biliaires, mais ce fait ne fut pas distinciemenl etabli. Lacephalocyste affaissee etait d'une couleur d'ambre fonce.
raquo; Le poumon droit avait etc repousse en haut par la pression du kyste, et sa tunique sereuse etait adherente ii celle dos parois. Le poumon entier, ä l'ex-ceplion de la portion anterieure du lobe superieur, 6tait plus ou moins con­dense, et dans son lobe superieur le parenchyme etait converti en une masse compacte, contenanl des portions gangronees, ou passant a l'etat de gan­grene, el en outre des cavites irregulieres evidemmenl produites par la fönte de masses gangrenees. Ces alterations existaient paniculierement dans la portion du poumon en contact avec le kyste. Une sende passait facilement des grosses bronches dans les cavites gangrenees.
raquo; Le poumon gauche etait adherent aux parois par de la lymphe plaslique röcente, d'une epaisseur considerable, principalement ä la partie inferieure. Les parties inferieures et posterieures du lobe inferieur etaient condensees et dans certains endroits passees en gangrene, dans d'aiures elles etaient enlie-rement reduites en une pulpe gangrenee et fluide.
raquo; Les bronches, dans les deux poumons, contenaient un liquide ecumeux et fonce.
raquo; Dans le foie, on trouva un second kyste de grosseur moindre que le pre-
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NitUftELLES 01! ADVENT1\KS. — IlVDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ttkl
mier el siliie en arriere. II etait en tout semblable h celui-ci el contenait aussi un li(niiiie epais. d'une couleur blancliftlre, avec une liydalide ufl'aissee. Un troisiöme kv^le plus petit exUlait entre le duodenum el le foie; il elail em iron de la grosseur dune petile orange; sa paroi elail Ires condcnsee el plus mince que celle des deux autres; il elail tapisse par des plaques sem-blables el contenail une acephalocysle unique et un liquide Ires charge de bile.
y Tons les aulres organes de la poilrine el de labdomen iurent examines ; on les Irouva sains el ncrmaux, a l'exceplion des reins qui etaienl dune cou­leur päle. tnais sans apparence d'aucun depot de malieres elrangeres (1). raquo;
Obs. LXXVI (Goupil). Deux lnjstes du foie. Pomlions. Rupture par un effort?
HI, — II s'agil d'une fem:iie figee delrenteans, trailee, en Janvier 1853, pour une pleuie,-ie qui persists jusqu'au mois de juin ; on constate alors, en outre, une lumeur volumineuse dans la region du foie. Le 11 aoüt, ponction exploralrice au dessous des fausses coles g-iuches, issue de 1500 grammes d'un liquide incolore, non albumineux. Amelioration. Le 18, nouvelle ponction sans rc-sullal. En oclobre, la lumeur a diminuede volume; letal general s'est amelioro el la m.ilade se croit presque guerie, lorsque, a la suite d'un efforl, une doulour vive esl ressentie tout a coup au niveau des quatrieme el cin-quieiue cotes droiles. Quatre jours apres, nouvelle ponction ä droilede I'om-bilic, sans resullal; loux, satfocalion, crachats liquides el visqut ux, colores
en jaune, respiration amphorique, tintement melallique..... diarrhee abou-
danle ; mort un mois apies linvasion de la douleur de cote.
A l'autopsie, kysle bydatiqae du lobe gauche du foie, diminue de sou volume primitif (kysle ayant regu la premiere ponction); second kysle a la face superiiMirodu lobe droil du foie, ayant perforo le diaphragme , reloule le poumon, el communiquanl largement avec une caverne el deux tuyaux bron-chiques (2)
Obs. LXXVII (Tubbeh). liysles mulliples de l'abdomen; l'un du
rein ? IV. — Feimne, ägee de vingl-nouf ans; expulsion de malieres ayanl I'appa-rence de mucus, de pus el de sang avec des portions de membranes blanches, duranl depuis plusieurs annees, Foie el rate hypertropliies; tumour volumi­neuse. 6tendue de la region iliaque droile ä l'ombilic; plusieurs petiles lu-
(1)nbsp; nbsp;Tliomas Bevill Peacock, Case in which Hydatids were expectorated, and one of suppuration in a Bydalid cyst of the Liver, communicaling ivith the lungs [Edinburgh med. and surg. .Inurn., 1850, vol. I.XXIV, \t. 33).
(2)nbsp; nbsp;Eriii'sl Cadet dc Gossiconrt, Rech, sue la rupture des kijstes liydaliques du foie a iravers la paroi abdominale el dans les orgaMi voisin* {TUise de Paris, 1856, nquot; 50, p. 46).
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M8nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEBMINEDSES DES CAVnCS SfiREUSES
meurs arrondies dans lo venire; cavite du bassin reniplie par une masse
volumineuse.
Trois applications de potasse causlique sur la tumeur du venire, issue d'une grande quantite de liquide et d'hydatides, affaissemenl du ventre. Accidents nouveaux vers la poitrine ; mort.
Autopsie. laquo; Un tres grand nombre de kystes existent dans le peritoine; 1'un, Ires volumineux, situe en arriere du foie et au-devant du pilier droit du diaphragme, avail aplati le rein droit et selait fait, a travers le diaphragme, une ouverlure dans le poumon qui elait creuse d'une large cavite, lapissee d'une membrane mince, transparente, dans laquelle venaient s'ourrir de nom-breux tuyaux brcncliiques, donl I'un conlenait encore une petite hyjalide. Un autre kysle existail dans lepiploon gastro-splenique el s'etait accole la rate et le pancreas; une autre tumeur occupait le bassin sans avoir de rapports avec l'ovaire, eile elait tros volumineuse; cbacune des hydatides meres pou-vait peser de sept ä hail livres....; un petit kyste, au lieu de renfermer des hydatides et un liquide Iransparent, contenail une matiere molle, bru-nätre, commo caseeuse; il elait allaisse et comme revenu sur lui-m^me (I). raquo;
Obs. LXXVII1 (docieur Fiadx). Kyste da rein, ouvert dans tcs votes urmaires el dans les branches.
V.—laquo; M. Fiaux expose les pieces analomiqnes el donne les details d'un cas d'acephalocystes d'un rein du cote droit, avec cetto particularile qu'il y a eu expulsion de ces acephalocystes par les voies urinaires pendant la vie et for­mation d'une fistuie reno-pulmonaire, situee en dehors du foie el accusee, quinze jours avant la mort du sujet, par une expectoration purulente (2). raquo;
Obs. LXXIX. (Gros). Kysle du foie.
VI.nbsp;— Kyste hydatique du foie, perforation du diaphragme el du poumon, expulsion d'hydatides par la bouche. Mort (3).
Obs. LXXX. (docteur Kunde, de Berlin). Kyste du foie.
VII.nbsp; — Abces du foie avec hydatides communiquant avec le poumon; ex­pectoration de pus. Mort (4).
Obs. LXXXI (Robin el Mercier). [iysles multiples.
VIII.—Kystes hydatiques du foie et du peritoine; pneumonie ; expectora­tion de matieres jaunätres, abondantes, fetides; mort. A laulopsie, kystes nombreux, avec hematoidine el debris d'hydatides dans I'un d'eux qui com-
(1)nbsp; Turner, Bulletin gen. de Iherapeulique, 1848, t. XXXV, p. 226.
(2)nbsp; Fiaux, Comptes rendus Soc. biologie, t. IV, p. 8, ami. 1852.
(3)nbsp; nbsp;Bull. Soc. anal., ami. 18ii, p. 133.
(4)nbsp; nbsp;Wochenschrift für die gesammle Heilkunde, v. laquo;lr Kasper; - Go:. mM. de Paris, 1837, t. V, p. 36a; — Cadet de Gassicourt, These.
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naturelles ou adventives. hydatiues.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;449
muniquait avec une bronche; deux kysles sous le peritoine qui revßt la vessie (4).
2deg; Cas de guerison.
Obs. LXXXII (Collrt).
I. — a M. Collet, medecin ä Newbury, a fait part a M. Baker d'iine ina-ladie fort singuliere :
laquo; Une dame delicate, mais qui s'etail bion porlee jusqu'a lüge de troiite-trois ans, senlit de I'abattement el de l'oppression; il lui survint de lenflure au bas des jambes. Au bout de trois ans, eile commenQa a 6tre lourmentee dune toux qui lui faisait cracher un phlegine epais et tres visqueux. — Le 0 septembre il7\, eile cracha douze hydalldes el, depuis ce temps, eile en a crachecent Irenle-cinq; olios etaienl de differentos grosseurs, depuis cclle d'un pois jusqu'a celle d'un oeuf. En general, elles sorlaient avec facililc, mais toujours precedees de la toux, elles venaient consiamment rompues et elles 6laient suivies d'un phlegme epais. Celle dame avail en outre une tameur au-dessus du nombril, qui selait declaree depuis six mois : son venire elait distendu et on y sentait de la fluctuation. Les remedes dont on lui a fait faire usage sont des pilules composecs de gomme ammoniaque, de myrrhe, de fleurs de benjoin et de scille; eile a pris aussi du calomel ou raercure doux sublime sept fois, et eile parail se relablir (2). raquo;
Qua. LXXXII1 (docteur Hill de Dumfries).
11.—En 1784, le doctear Hill de Dumfries rapporla deux cas dans lesquols des bydatides furent cxpectorees : Tun de ces cas concernait une fille ügee de dix ans, qui, apres avoir re^u une contusion dans le cote, avait eprouve de la douleur et do la sensibility dans la region du foie el dans repigastre, avec de la difficulte ä respirer et de la toux. Elle expectora ensuite du sang et du pus mtile avec des vesicules el des membranes d'hydatides. Celte expec­toration futsuivie de l'apparition d'une tumefaction dans i'hypocbondre droit, qui s'ouvril el donna issue ä de la nialiere contenanl des restes d'hydatides. Apres quelques mois, les ouvertures se ferrnerenl el la joune fille recouvra sa sante. Elle continua d'6tre bien porlante pendanl ireize ans ; alors de nou-velles lumeurs se formerent dans labdomen ou dans ses parois, les lumeurs disparurent apres l'expulsion de masses d hydalides par linlestin.
L aulre cas est incerlain, il esl rapporte dune maniere succincle: le ma-lade, apres avoir soullerl dune douleur de cole el de la toux, expectora de la
(1)nbsp; Mem. stir I'hdinaloidine {Mem. Soc. biologie, p. 1 16, ami. 18ä5).
(2)nbsp; Jourraquo;, deme'd. chir., etc. Paris, 1773, t. XXXIX, p. 121 (cxtralt de Medic. Transact. London, 1772). — Med. Transact., vol. II, p. 48Ö. — Commentaiii de rebus in scient. natural., vol. XIX, p, 222 (Laenncc)— Cruvcilliior, art. Aciir-H., p. 237.
DAV.UNf.,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; iM)
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430nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFW.TIONS VERMINEUSES DES CAVITtS SfeREL'SES
bils mölee avec des vesicules ressemblant ä des peaux do groseilles el apres quelque lemps il guuril (1).
Obs. LXXXIV (Smith).
III.nbsp; — 11 s'agil dune femme ägeede vingl ans qui fut prise de fievre, de nausees, de vomissemenls, de toux avec expectb'raliöb inuqueuse, elc; il exisiail en möme lumps une luineur ä lepigastre, sur la ligne mediane. Ces premiers symplöines, sclanl dissipes, reparurent avec plus d'iiilensile un mois apres; la malade expectora alors dans des crachats sunguinoieiits des corps vesiculeux, ovoides, recünnaissables pour des hydalides ; il y en avait de tres petits eld'aulces gros comme une noisette. La quanlile des nialieres eldes hydalides expeclorees dans une nuil rempiissait la moitie d'un grand pol de nuil. Uuil jours apres, trois liydalides furenl encore expeclorees. La lunieur de l'epigaslre avail nolablemenl diminue de volume, ün mois apres, la malade avail repris sesoccupaiions el semblail guerie (2).
Obs. LXXXV (Hdssob).
IV.nbsp;— laquo; M. llusson presenle une quanlile considerable de debris d'hyda-lides rendus par expectoralioo. Le sujel de celle observation avail offert lous
les sympiömes d'une affeclion organique du foie.....; il expectora sans effort
el saus eprouver de tocx, ni aucuno irritation dans la poilrine, un grand iiombre de lambeuux membraneux ; celle expuition dura pendant deux ou trois jours. Guerison parfaite (3), raquo;
Ües. LXXXVI (Nonat).
V.—11 s'agitd'un homme, ägc de vingUcinq ans, maladedepuis seize mois, loussanl IVequemmenl, entre a riiopital Cochin. Cracbements de sang et de mucosiles depuis deux mois ; par des ellorts pour vomir el par la toux, il ex-pulse des fragments d'hydalide et une entiere tres volumineuse, mais rompue. A la base du poumon droil, bruit de l'air traversant un liquide. Point d'au-ires phenomenes notes. On presume que les hydalides viennem du foie (4).
OllS. LXXXV11 ^UlUCHEIEAu).
VI. — 11 s'agil dune femme, ägee de trente-deux ans, sujette depuis son enfance ä des douleurs du foie, ä des vomissemenls, de la dyspnee, elc. — Le i juin 1851, souffle et frottement pleuräl au cöiedroit; malitedans les deux liers iid'erieurs de ce cöle; egophonie, bruit do souffle au coeur el dans les carolides, inappelence.....; foie volumineux et donl le prolongement, ainsi
(1) J. Hill de Dumfries, Account of singular appearances from affections of the liver, in Medical and philosophical Commentaries, vol. 11, p, 303. ,2) Andral, Clin, dt., t. II, sett. IV, observ. vu.
(3) Uussun, AcoJ. de medetmc, seance du 24 aoiU 1821, dans liull. des SO, medic, t. IV, p, 89, etjircA. de med., 1824, p. 139. j4) Oazelte des hopilaux, 1847, p. 'gt;7 2.
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NATURELLES OH ADVl-NTIVES. — HVOATIKI S.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;651
qu'une lumeur(|ui iuiesl adluiienlo, seiend jusqu'au bord anloiieur du bassin el rend un son tres mat k la percussion qui est lies douloureuse. Crachats jaunes, d'une saveur Acre et amere. — Le 10, epancliemonl diminue, (quot;go-plionie disparue, continuation de la dyspnee et de la toux. — Le I 3, etenduo insolite du bruit respiratoirc, bruit ampliorique ou vibratoire en aniere dans la region lombaire ou thoraco-abdominale et dans tout le pouinon droil. Expui-tion de petits kystes membraneux du volume d'un oeuf de pigeon nageant dans une expeeloration bilieuse jaunalro, c'etaient vraisemblablement des hydatides. Le 14 et le lö, souffle ampliorique dans la region du foie, dans le poumori droil; pectoriloquie tr6s marquee lt;ians la region liepatique, en avant et en arriere, Acces dedyspnee, vomissements bilieux. — Lesjours suivunts, amelioration progressive. — Le 20, respiralion rude en haut et a droile, bronchophonie confuse, plus de bruit ampliorique, etat general satisfaisant; sortie de l'höpilal (1).
Obs. LXXXVIII (docteur Peacock).
VII.—laquo; Samuel Hewdibank, äge de trente et un ans, tisserand en soie, fut admis, le 18 juillet 1849, pour une maladie de puitrine daus I liüpilal de la cily of London, service du docteur Benlley.
raquo; Quandje l'aivu, le Ier septembre, il me dit que son indisposition durait depuis quinze mois, mais qu'il avail cte depuis longlemps maladifet avait soutteri quelquefois dans le cote droit de la poilrine. Sa maladie commenQa par une tres grande douleur dans lepigaslre, ilouleur qui survinl subileuient et fut suivie de malaise el de voniissemenls; les fonclions inteslinalesetaient alors regulieres, il souffrait aussi dans l'omojilate droile et elait un peu jaune. Pendant un mois environ la douleur revinl par intervalles. Les altaques du-raient generalement deux lieures ; il y en avait quelquefois deux ou trois par jour; d'autres fois, il n'y en avail que deux ou Irois par semaine. Apres un mois environ, il reprit ses occupations habituelles, mais il ful bienlol plus mal et dul les suspendre de nouveiiu pendant sept semaines. Son elat devint ensuile supportable jusqu'au nioment oü jel'aivu, e'est a-dire pendant onze mois. Alors il avait ele pris, un matin en seveillanl, d'une grande douleur sous le rebord des cotes droiles, dune diHiculle ä respirer, üune forle loux suivie peu apres d'expectoration, 11 vinl a 1 böpilal el le traitement qu'il suivit soulagea la douleur de cole, mais la toux continua el 1'expectoration devint plus considerable, allanl quelquefois a une pinte par jour ; ses crachats consistaienl d'abord en une maliere jaune, qui oli'ril plus lard des stries de sang; quelquefois, apres de fortes quinles de loux, des masses solides conime de la gelee, et semblables ä celles qui soul encore rejelees aujourd'hui, furenl expectorees.
laquo; Lemalade a la mine inauvaise, le leinl pile, jaunätre, la voix voilee [huskyj,
(1) Bricheteau, Revue med.-chiturg., aoüt 18o2, I. XU, p. 70, ct Cadet ''e Gassicourl, These.
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/t52nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECriOXS VERMINKUSßS DES ('.AMTES SfeREOSES
la langue couverle d'un enduit jiiunß, lilanchälre, ^pais, lo pouls ä 100 el peiit; il estamaigriet se plainl suilout dune forte toux, accompagnee d'une doalüurdans lecötädroit et suivie d'une expectoration abondanto de matieres äpaisses, d'une couleur jaunätre, parfois tres fetides et contenant degt; masses de matieres gelatineuses. evidenimeul des dobris de vesicules [cysts) d'hy-datides; il ne pent rester sur le cölo droit que quelqnes minutes de suite a cause de la douleur et de la toux que cette position amene. Quand il est couche sur le dos, il est aussi tres tourmenle par l'expectoralion. La toux s'aggrave par intervalies : ileprouve une sorte de suffocation dans la gorge qui l'oblige ä tousser violemment, et alors, apres quelque lemps, il expulse des matieres en masses, el ce pla'iiomene secalme. Quelquefois la toux suffo-cante survicnt une ou plusieurs fois dans la journee, d'autres fois eile se suspend pendant plusieurs jours ot meme pendant une semaine, il ne resle dans les intervalles qu'une toux Idgere et une expectoration pen abondanlede pituilepäle. Laquantite des matieres solides expector^es varie beaucoup; par-fois le malade rend süiiiement un ou deux petils lambeaux, en d'autres temps, il en a observe quinze ou vingt; quelquos-uns de ces lambeaux etaient d'une grande dimension, üeneralemont la matiere cxpecloree a une mauvaiso odeur.
raquo; Le cote droll de la poilrine, pariicnlierement dans sa partie inferieurc et rhypochondre, est elargi par comparaison avec le cote oppose, mais lo mouve-ment respiratoire somble egalement libre de cliaque cöte. A la percussion, la poilrineresonnenormalement partout ä gauche; dans le cole droll, une matite profonde commence presque a un pouce au-dessus du telon; et la matite superficielle, partant dun pouce au-dessous, s'etend jusqu'au pres de l'om-bilic el ju5(|irau cole gauche. Ä 1'auscultation, la respiration est bonne dans ce cole el dans la partie superieurc du cöte droit, jusqu'ii un pouce au-des-sous du telon ; au dola de ce point, eile nc peut pins elre entendue en avant, el il existe une legere subcrepitalion vers la partie inferieure du poumon. Aux environs de ['angle inferieurde I'omoplale, la resonnance est cellede pot ft'le, la respiration est caverneuse ainsi tiue la vuix el la toux.
raquo; Le ö septembre, les matiörcä expectorees sonl visqueuses, dune couleur vert jaunätre foncec el legercinenl slrie/s de sang ; lour odeur est fclide el il y tlotle de petils fragments d'acepbalocysle afl'aissee, dune couleur d'ambre foncee, ressemblant ä cenx qu'on trouve dans des kysles hydaliques du Ibie dans lesquels la bile a iienetre ; au microscope, les crachats se composent de globules ressemblant aux globules de piis par leur apparence el par les clian-gemeifls que produit en eux lacide acelique , el en outre de corimscuks d'ex-sudatiun el d'tpUhäium, meles avec dos portions d'acepbalocysle, avec des resles et des crochets d'echinocoque.
i) Le 1 ö decembre, letal du malade parait s'elre amelioro. Depuis quelques jours, il a ressenti frequemment des coliques avec des llatuosites, suivies de l'expulsion de masses fecalcs (lures, de couleur grisätre. Les quinles de toux onlele moins fortes dans les derniers jours, mais il continue d'expectorer de
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NATURELLES OU ADVENTIVES. — HVDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;/lquot;)3
temps en temps des hydatides, lanlöt reunics en masses, tanlöt isolecs. II peut se coucher sur les deux coles, niais il so trouve mieuxsur !e dos. Son poulsest a 198, faiblo: la conjonctive a une leinte jauno pä!e; la langne est nelte; la loux provoque do la douleur dans Ihypochondro droit et sous l'omo-plate droite; l'cpigaslre est proerainent, le cöte droit est un peu plus gonfle que ie gauche, particuliercmenl en bas. L'auscullation et la percussion don-ncnt des resultats pen differents de cenx qui ont dejä ete notes. Les crachats consistent comme precedemmenl dans une matiere visqueuse, opaque, muco-purulente, jaunätre, contenanl des vesicules hydatiques colorees en jaune avec des crochets d'echinocoque visibles au microscope. Les hydatides sont generalement expectorees sous la forme delambeaux membranoux, mais par-fois elles sont presque entieres et quelques-unes ont le volume de billcs ou denoix; les plus grandes sont generalement expulsees apres de violentes quintes de toux (quinine, far, morphine, nourriture substantielle).
raquo; Le 8 mars 1850, amelioration Ires notable dans la physionomio et dans les forces ; la toux a presque cesse. L'expectoration beaucoup moins abon-dante ne consiste pendant le jour que dans un mucus päle qui devient dans la nuit d'une couleur brunätre, commo auparavant. 11 y a neuf semaines qu'il n'a expcclore des hydatides, et la toux suffocante ne Fa pas repris depuis ce temps ; il peut se coucher sur le coto droil pendant quelques minutes et quel-quefois pendant un quart d'heure, mais apres un certains temps, la toux et l'expectoration surviennent; il se couchlaquo; generalement sur le cole gauche. L'appelit, la digestion, les evacuations sont ä l'etal naturel; il n'y a pas eu recemment fie douleurs dans le cote droit el le sentiment de pesanleur con­stant dans cello region a disparu; le pouls est ä 88, el faible ; le sommeil hon , I'enQore des malleoles a presque cesse, et depuis un mois le malade a pu re-prendre son ouvrage plus regulierement que depuis deux ans. La base do la poitrine du cole droit est un peu plus enflee que du cöte gauche et le mouve-ment des cotes y est moins libre. Quant aux phenomenes produits par la per­cussion et l'auscultalion, ils sont restes ä peu pres les m6mes. II n'y a pas d'apparence d'une affection du sommet de Tun ou de lautre poumon, il y a done loule raison d'esperer que la santo seretablira completeinent (1). raquo;
Ods. LXXXIX (docteur Bourgkois). VIII.—Homme ägedetrenteans ; douleur du cöte droit sans cause connue. Flancdistendu, matitedans un grand espace, toux, expectoration subite dune grande quantile de matieres purulenles, dune leinte jaunätre avec de nora-breux debris d'hydatides. Quinze jours apres, nouvelle expectoration de ma­tieres semblables et de debris d'hydatides. Trois ou quatre retours sembla-bles, ä des inlervalles de dix ii vingl jours. La sante se raffermitet la guerison est complete apres quelques annees (8).
(1)nbsp; nbsp;Docteur Peacock, Mem, cit., obs. II, p. S/
(2)nbsp; nbsp;P. Bourgeois, Gaz. des höpilaux, 1857, p. 39ü
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Ü5Z|nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECllONS VEKällNEUSES DES CAVITES SEliEUSES
En kksvme, d'apres les faits rapportamp;ä dans co chapitre, on voit que dfs kystes hydatiques ddveloppes dans les divers organes de l'abdomen, le foie, la rale, le rein, etc., retnontent vers la cavite du thorax, repoussent le diaphragme, compriment et atrophient les poumons; ils donnent lieu alors ä des phdnotnfenes semblabies ä ceux des kystes intra-thoraciques et se tenninent de meine.
f.e diaphragme restant intact, ils peuvent remonter jusqu'au ni-veau de la tmisieme ou de la seconde cote et peuvent etre prispöur un epanchi mcnt ou pour une hydatide de la plfevre.
Le diaphragme ötant perfore, ils peuvent so vider dans la cavite de la plevre, ou se creuser un foyer ä la base du pouinon ou bien
entrer en c.....munication avec les branches; alors ieur contenu peut
etre expulse au dehors et la guerison en etre la suite.
QÜATRIEME SECTION.
HYDAT1DES lraquo;KVELOPI'l?ES HANS LA CAVITE ABDOMINALE OU DANS l/üN DES ORGANES DK CETTE CAVITE.
On n'a point rencontr^ d'hydatides libres dans !e pcritoine, ä moins qu'ellesne provinssent d'un kyste dans lequel elles s'etaient developpees et qui, apres sa rupture, avait verse son contenu dans la cavite psM'itoneale. Les hydatide s de l'abdomen se developpent dans le parenehyme de Tun des organes du ventre, ou bien dans le tissu cellulaire sous-sereux; dans ce dernier cas les kystes sont fre-quemment multiples; cell es du foie sont les plus freijuentes.
Ordinairement, ces tumeurs hydatiques parcourent tuutes leura periodes dans la partie meine oü elles se sont devclopptSes ; quelque-fois, par suite de leur grand aecroissement ou accidentellement, leur kyste se rompf et leur contenu arrive dans une cavite ou dans un organe plus ou moins eloigne, ou bien ä Fexteneur en perforant les teguments; il en resulte tantot des accidents varies et mime mortels, tantol la guerison.
Nous nous oecuperons en premier lieu des hydatides dans leurs rapports avec la partie qui a ete le si^ge primitif de leur dövelop-pement.
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NATUBELLES OU ADVENTIVES. — HYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;/lö.S
SOUS-SECTION PREMIERE.
BYDATIOES DE I/.VUDOMEN CO.NSIDEUKES DANS l.'OKGANE OU ELI.ES SE SONT
developp^bs. . •#9632; :
CHAP1TRE PREMIER.
BYDAT1DES DÜ FOIE; ACTION SOR LE PAREN'CHYME DE CET OKGANE, SUR I.'ECONOMIE; MAaCHB, SYMPTÖ.MES, DIAGNOSTIC.
Los gön(5ralitös par lesquelles nous avons comnience l'histoire des hydatides, sont surtoat applicables aux yers vesiculaires du foie; nous n'aurons done a indiquer ici que les particularites relatives a leur siege special, e'est-a-dire cellos qui resultent de la structure at de la fonctiqn de l'organe hepatique, de sa'situation et de ses rap­ports.
Tl n'existe quelquefpis qu'un seal kyste hydalique clans la sulv stance du foie, assez souvent Ton en trouve deux ou trois et rare-nient plus de cinq ou six ; en meine temps il pent s'en trouver dans d'autres visceres, ni.iis, generalement, lorsqu'onen rencontre qael-ques-uns dans d'autres visceres, il s'en trouve aussi dans le foie.
Les kystes hydatiques de cet organe se developpent avec une orande lenteur. S'ils soul solitaires, ils occasionnent rarement des troubles dans les fonetions, avant qu ils n'aient acquis un grand volume. La digestion, la nutrition s'accomplissent d'une maniere normale; il n'y a point de douleurs, ou s'il en existe, elles sont va-gues et consistent plutot dans un sentiimnt de pesanteur, de dis­tension que dans une vraie douleur. Elles occupent la region epiga-strique, rhypochoiuiie droit, qftelquefois I'epauledu raeme cote.
Lorsque le kyste a acquis un grand volume, le foie subit une atrophie plus ou moins etendue, plus ou moins profonde. S'il no sur-vient point d'accidents, ramaigrissement et le deperissement de reconomie se manifestent, et ie malade finit par succomber aux progres de la consomption dont la cause ne pent etre attribute qu'ä l'insuffisance de la Ibnclion de l'organe secreteur du sucre.
\ Ohs. XC. (Leboux). Kyste enorme du foie; tons les organes sains; morl
daus le mar as me : obiiteration des canau.rbiliaires. 1 Bougniol (Augastin), age] do quarantf-deux. ans, se disanl homme do
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456nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMI.nEUSES DES CWITfeS S^BEUSES
letires, esl d'un temperament ^minemmenl bilioux... II y a environ quatre ans que Bougniol commenga ii senlir des picotements dans I'hypochondredroil; ensuile il yeprouva une douleur pongitive, sourde, niais peu fatiganle. II y a
ä peu pres dix-huit mois qu'il s'apen-ut quele foie acqn^rait plus do volume... Co malade, dans la detresse, endura ses maux, ne consulla personne, el ne fit aucun remede. Cependant les accidents s'elant ajrgraves, etant portes au comble, il se decida ä venir cliorclier des sccours ä la clinique inlorne et il y entra ie 24 vendemiaire an X (16 octobre 1801).
raquo; Toute la surface du corps esl d'un jaune verdätre el comme bronze; les conjonctives sont restees blanches. La figure esl singulierement grippee; ello annonce piulöl la morojite quo la grande souffrance. La maigreur est hor­rible: sur tous les membres el sur la poilrine. il n'y a qu'une peau mince, llasquo, teneuse et plissee. La region epigaslrique, el encore plus I'hypo-chondro droit, sont tendus par uno Uimeur enorme qui deforme Ie venire. Cette tumeurest douloureuse au toucher ; on y sent uno nuctuation plus pro-fonde, plus obscure que dans l'ascite, et nißme que dans les hydropisies en-kyslees. II n'y a point de fluctuation dans Ie restc de l'abdomen, qui paratt n'Älre lendu quo par Ie refoulement des visceres; on n'y produitaucune dou­leur en le palpant. La langneest encore assez vermeille, mais eile estseche el rude : I'anorexie est complete ; la conslipatioD subsisle; les urines, assez abondantes, sont presque aussi foncees en couleur, aussi huileuses que cliez les icleriques. La fievre lente, hectique est continue, avec des exacerbations le soir; la soif esl inexlinguiblo ; la respiration est extrömemenl g6nee; il y a une petite loux sans expectoration. Le malade dit senlir du mouvement dans la tumeur el une espece de ballottement; il se croit hydropiquc, el desire qu'on lui fasse la ponction.
raquo; Nous reconnümes bien, Corvisarl el moi, que le foie etail le foyer d'un epanchemenl considerable, mais nous ne pumes conslater de quelle nature 6tait eel epanchemenl, soil sereux, soil sanguin, soil purulent. D'ailleurs voyant le malade si pres de sa fin, nous nous conlentAmes do prescrire de legers aperitifs... Bougniol languil jusqu'au 6 novembre, qu'il mourula sept heures du matin.
Autopsie. — raquo; Dans le crane, on ne trouva aucune desorganisalion; seu-lement I'encephale paraissait un peu dess^che el consislant. Les poumons 6taienl flelris, mais point älteres; le cosur etail petit, mais sain. L'eslomac avail une fort petite capacite ; le pancreas etail comprime; les inlestins etaient diminuös d'elondue dans leur calibre, mais leurs membranes n'offraient aucune lesion; l'epiploon ressemblait ä une loile d'araignee Ires mince et Ires dia-phane; la rate, les reins, les ureteres el la vessie ne presenlaient aucune affection morbide.
raquo; Tous les desordres se trouvaient dans le foie. Le grand lobe de ce viscere n'etait plus qu'on large sac, a parois epaisses et formees par le parenchyme refoule el comprime contre lenveloppe pcriloneale, au point de n'avoir pas plus d'un ponce (27 millimetres) d epaisseur. Ce parenchyme, de couleur
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NAXtlBtLLES OH ADVENTIVES. — IIVDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;^57
brune, ainsi aplali el desseche, ressemblail ä une portion de chair ququot;on aurait soumise a la presse ; on n'y dislinguait plus aucun vaisseau. La rrsicule hi-lictire avail diaparuf on neretrouvait aucun vestige des canaux Mpalique, cys-tique el choledoc/ue. Dens ce sac, ii parois consislaiites, elait contenue une autre enveloppe tres molle, tres blanche, Ires facile ä dechirer, dans laquelle on au-rait pu faire lenir liuit a dix litres do fluide. Cclte grande hydalide etail pleine d'uneserosite opaque, gluanlo, conime laclescenlo; eile renfermait plusieurs centaines d'aulres hydatides, quelqucs-unes de la grosseur dun oeuf do poule,d'un oeuf de pigeon, le plus grand nombre do la grosseur d'une noi­sette el mime d'un pois ; ellt'S etaienl toutes isoleos el distinctes ; elles n'e-laientunies entre elles que par une espece de gluten ; on pouvail les enlevcr separement sans rompre la vessie el les faire couler dans la main lorsqu'on les ouvrait, il en sortail une serosile .limpide.
raquo; De toutes les hydatides que j'ai ete dans le cas d'observer, e'est une des plus considerables que j'aie Irouvees. Je n'en ai connu qu'une autre aussi monstrueuse qui exislail dans la poilrine (I). raquo;
II est rare qu'un kyste unique lasse eprouver au foie une atrophie aussi complete; le plus souvent une grande partie de l'organe cchappe a la compression et suffit k l'entretien des fonctions hepa-tiques. II n'en est plus de memo lorsque plusieurs kystes hydatiques envahissent le foie; alors, le deperissement de l'öconomie est plus certain et plus rapide et, sous rinfluence de l'ctat general, on voit ftvquemment survenir des complications graves telles que l'örysipele, la pneumonie, la pleuresie, la peritonite, etc., qui emportent le malade.
Une disposition a la gangrene est probablcment encore Tun des effets des grands kystes hydatiques du foie; il n'est pas tres rare de voir la gangrene du poumon enlever les malades atteints de ces kystes (obs. LV1, LXXV); nous avons cito tin cas (obs. Ill) dans lequel des abees gangreneux s'etaient manifestes dans plusieurs organes.
Une disposition aux h^morrhagies parait aussi la consequence des hydatides du foie; nous connaissons plusieurs cas dans lesquels il s'est manifeste des epistaxis repetees et abondantes et dquot;autres dans lesquels on a observe des metrorrhagies.
Les hydatides da foie ne produisent pas tres frequemment I'ictere; ce ph^nomäne survient principalement dans trois conditions : lorsque le tissu hepatique devient le si^ge d'une inflammation plus ou moins etendue, lorsque les vers vesiculaires s'engagent dans les conduits
(I) Leroui, uuit. eil., t. Ill, p. 187, obs. IX.
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458nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS V'ERMIMEUSES l)l£S CAVIT^S hKHliUStS
biliuires par la coiDmupicalioJi de ces conduits ou de la ve-icuk; avec le kyste, ou bien lorsque la tnmeur compriiiie le canal choledoque ou Tun des tronos principaux des conduits hiäpatiques. 11 est pro­bable que I'ict^re surviendrait encore si les canaux biliaires et les veines communiquaient avec le kyste, la bile pmtHrerait dans lesan^ par cette voie. (Voy. obs. XC1II.)
Si la tumeur exerce une ooniprcssion sur les principaux troncs veineux qui sent en rapport avec le foie, il survient un oedbme des membres inferieurs, ou meme un epancheim-nt de serosit^ dans l'abdomen.
La presence du kyste hydntiquc occasionne quelquefois dans le parenchyme hepatique une inflammation plusou raoins aigue qui se termine par suppuration; cette inflammation survient soil parce que le kyste slest accru rapidement, soil parce qu'i! a acquis un grand volume; raais l'action de ces causes est a vrai dire fort incertaine. Ellepeuf survenir aussi par suite d'une violence ext^rieure ct lorsque l'existence des vors vesiculaires n'a encore etc dccelee par aucun Symptome.
Obs. XCI (Bidd). Kyste du foie ; rupture par un coup.
laquo;ün boxeur de profession regut un coup de poingdans I'hypochondredroit,
sous les fausses coles; la boxe se faisait avec des gents. Avant ce moment., cat homme avail loujours joui dune bonne sanle, mais depuis lors il eprouva des douleurs conlinueilesdans le eöle droil, et, seien son expression, ilnefut plus le mamp;uebomme. Environ six semaines apres avoir reru le coup, il res-sentil soudainement des douleurs lies vives dans leeöle ; cello exacerbation fulbienlöl suivie de cephalalgie el dc nausees; le malade perdit I'app^tit, de-vint faible, languissant, et. la diarrliecsurvint. Ces symptömes ayanl persisle pendant deux jours, la peau pril uno teinlejaune; la diarrliee cessa, mais le mal de töte el les nausees persisterenl el la jaunisse augmenta. Le 4 avril, cinq jours apres lapparilion de la jaunisse el environ sepl semaines apres avoir recu le coup, eel bomme entra a l'höpital dans men service(.M. Budd).
raquo; Alors il avail la peau tr6s jaune, il se plaignait dune douleur forte, avec beaucoup de sensibilite au loucber dans Ihypocliondro droil; le venire etait ballonne ; le foie, considerablemeni augmenle de volume, depassailles faus.-es cotes de cinq Iravers de doigl; il y avail de la fievre, plus de 100 pulsations par minute ; la peau etait chaudo el seche ; la langue seche, fendillee et cou-verte d'un enduil epais ; I'appetit nul el la soif viveavec de la cephalalgie et des nausees. La maladie fui rogardee coimno une inflainmalion du foiecauseo par le coup. (On appllqua des sangsues sur leeöle qui furenl suivics dequelqiio soulagemcnl dans les douleurs, plus lard on administra des sets, des pilules bleues cl quelques purgaiifs.)
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NAT0BELLES ül) ADVENTIVES. — IlYDATiniiS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;/ir)9
raquo; Les pilules occasion nercnl de la s:ilivalion sanä elre suivies dun soala-gemenl appreciable. La douleur, la sensibililo ä la pression, la fievre, la jau-nisse conünuerent, la lumeur du foie parul s'accroitre, el le malade sc plaignait beaucoup de douleursdans l'epaule et dans le bras droit. Le pouls elail tou-jours frequent et la langue chargee el seche ; malgrö la jaunisse les selles avaienl une couleur bilieu?e.
raquo; Le 26 avril, douze jours apres admission du malade ä Ihopilal, le foie de-passait l'ombilic de deux ou trois pouces ; lorsqu'on appliquait la main sur le cote droit, on senlait une crepitation distincte ; roreillc appliqnee sur cette partie percevait un bruit de frottement analogue ä celui de la pleuresie. Le lendemain l'etat du malade s'etait beaucoup aggrave, il öprouvail une vive doulour a l'epigastre ; la face etait anxieuse, la respiration acceleree, le pouls rapide et faible et la peau couverle dquot;uno sueur froide, La mort arriva dans la meine journee.
laquo; A t'uulopsie, on trouva le foie consid^rablement augmente de volume, des­cendant dans l'abdomen jusqu'a rombilic. La surface elait couverte d'exsuda-lions molles, mais il n'y avail pas de traces de peritonite dans les autres par­ties du ventre. En soulevant le foie, on trouva un caillot de sang dans la re­gion epigastrique, mais en le relirant j'amenai en tnöme temps unehydatide qui devait s'ölre echappee de son kyste, entierement ou en partie avant la mort. L hydatide etait affaissee el n'en contenait pas d'autres ; la poche qui avail renfermö l'hydatide etait siluee ä la face inferieure du foie, entre les lobes droit et gauche ; eile avail la grosseur d'un orange, et elail remplie par un caillot de sang. Le kyste avail des parois tres minces relalivement ä son volume. Dans la substance du foie etaient un grand nombre d'abces, variant de la grosseur dun pois ä colle d'une noix, le pus avail une couleur jaune orange. Tous ces abees existaient dans le voisinage du kyste hydatique et dans la partie superieure du foie entre le kyste et le diaphragme, il n'y en avail pas dans la' parlie inferieure du lobe droit; parmi ces abces etaient dis-seminees do pctites laches brunes ou jaunes.
raquo; linexaminant sous re;ui des coupes pratiquöes dans le foie, on voyait dairemenl que la lesion palhologique, qui se terminait par la suppuration, avail commence dans les lobules. Au debut, ces lobules etaient d'une couleur brune foncee ; dans un etat plus avance, ils etaient dun jaune fonce, couleur qui persislail jusqu'a ce qu'ils fussent transformes en matiere purnlente. Les conduits biliaires et les ramifications de la veine porle parurent normaux. laquo;
L'examen microscopique demontra dans les plus grands abces du pus en grande proportion, de la matiere jaune de la bile, des globules huileux el des parlicules amorphes qui etaient prubablement les debris de cellules hepaliques et du parencliyme du foie (1).
Quelque forte qu'ait ett5 la commotion, il esl probable que le coup (I) Budd, ouvr. cU., p. 90.
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460nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VEBM1NEÜSES DtS CAVllfeS StntUSES
requ. dans l'hypochondi'e droit n'eüt pas occasionne d'accidents sans
la presence du kysto hydatique.
M. Budd attril)ue les pli^nomenes inflammaloires survenus chez ce iralade au contact du liquide de l'hydatide avec le parenchyme du foie ; suivant cet observateur, qui partage en ceci 1'opinion de M. Cruveilhier, le fluide hydatique, quoique clair et limpide, est un irritant violent pour les tissus, et la preuve c'cst qua des kystes du foie, qui contenaient une hyJati.de solitaire, s'etant roinpus et ayant verse dans la cavite du peritoine le liquide du ver vesiculaire et les cchinocoques tout en retenant la vesicule elle-meme, il s'en est suivi une peritonite rapidement modelle il).
L'inflammation du parenchyme hepatique pent survenir encore a la suite des operations pratiquees pour procurer l'cvacuation du kyste, et cette inflammation peut se communiquer aux veines, comme il semblo rosulter d'un cas observe par M. Dolbeau (2). Nous reviendrons, ci-apres, sur les conditions de l'inflammation des veines sus-hepatiques en rapport avec les kystes hydatiques. (Voy. ci-apres, chap. HI.)
Lorsque le kyste est tres considerable, il produit des desordres dans les organes voisins : developpe vers la face inferieure du foie, il repousse en bas I'estomac, le colon, et fait saillie jusqu'au niveau de l'ombilic ou ineme jusqu'a la Crete iliaque droite; developpe vers la face superieure, il repousse en haut le diaphragme et mediate-ment le poumon droit et le cccur; ou I'a vu remonter, sans avoir perfore le diaphragme, jusqu'au niveau de ladeuxieme cote et meine jusqu'ä la clavicule. Nous en avons mentionne plusieurs exemples (voy. sect. Ill, chap. II). Dans cos cas la respiration eprouve une gene qui pent etre portee au plus haut degr^ et qui peut en-trainer la inort, pour peu qu'une autre affection, meine legere, occasionne un nouveau trouble dans la respiration : M. Budd rap-porte I'observation d'un homme, qui, atteint d'une tumeur du foie, offrait comme phenomene le plus apparent une grande gene de la respiration avec une ascite et de l'oedenie des membres infe-rieurs. — A I'autopsie, Von trouva dans le foie un kyste hydatique considerable et deux plus petits; tous les organes etaient ä l'etat normal, äl'exception de la valvule mitrale quietait epaissie. Or, dit
(!) Budd, ouvr. cif., p. 423.
(2) Dolbeau, these cilec, p. 28. (Vojez ci-aprcs, obs. 290.)
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IUTüKELLES OU ADVENTIVES, — IIYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Ml
M. Budd, la respiration et la circulation elaient certainement afiec-tees par cat ötat de la valvule mitrale, mais la mort n'a ete deter-ininee que par l'obstacle additionnel apportö'aux fonctions par la tumeur volumineuse du feie (I). La röciproque est egalement vraie.
Le kyste hydatique du foie qui n'a pas acquis un grand volume est d'un diagnostic fort incertain; mais, lorsqu'il est volatnineux, la presence dans l'hypochondre droit d'une tumeur tres apparente, egale, qui s'est accrue lentement, sans beaueoup de douleur, sans jaunisse, sans ascite, sans fievre, sans döperissement g(5n£ral, ne peut guere appartenir qu'aux hydatides. Celui qui, developpe vers la face convexe, aura fortement repousse le diaphragme, sera dis­tingue d'un epanchement dans la plevre aux signes que nous avons di^jä indiques (p. 437). La tumeur hydatique du foie ne pourra gueres etre conl'ondue avec un abees qui acquiert rarement un grand volume sans etre precede ou aecompagne de douleurs et de fievre, ni avec un cancer qui n'atteint pas en general un volume aussi con-durable et ne forme pas une tumeur globuleuse et unie, mais qui parait resulter de la reunion d'un certain nombre de tumeurs; on observe d'ailleurs ordinairement les phenomenes de la cachexie can-cereuse.
La tumeur de la vosicule biliaire pourrait plus facilement elre prise pour une hydatide; eile est, en effet, globuleuse, arrondie, dcprcssible, mais cette tumeur est constamment et presque au debut, aecompagnee d'une jaunisse intense, de douleurs vive-s, et jamais on n'v produit le fremissement hydatique.
On pourrait encore confondre avec une tumeur hydatique, un anevrysme de l'aorte abdominale; en effet, cet anevrysme, de meine qu'une tumeur hydatique, est globuleux et sans douleur a la pres-sion , il ne produit ni jaunisse, ni epanchement de serosite dans l'abdomen, ni troubles de la digestion, ni gene de la respiration, ä moirs qu'il n'ait acquis un grand volume; mais, generalement, il occasionne des douleurs vives, douleurs qui non-seulement se font sentir au siege de la tumeur, mais qui se propagent aussi au loin; en outre, des pulsations tres distinetes, un bruit de souffle percep­tible au niveau des dernieres vertebres dorsales ou des premieres loinbaires, sont des symptomes caracteristiques de ces tumeurs ainj-vrvsinales.
(I) Budd. owr. eil-, p. il2.
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Malgrä tons ces signes dislinctifs, il cst des cas dans lesquels h diagnostic offre lea plus grandes difficult^, c'est iorsque I'accrois-seiiient de la tumeur hydatique plus rapide que d'ordinaire, est accompagne de douleurs et de fievni, lorsqu'une circonstance parti-culifere, comme line violence exterieure, est venue en changer la marche, Iorsque, i)ar la compression quelle exerce sur les conduits biliaires, sur la veine porte ou sur la veine cave, la tumeur produit mi ictere, une ascite ou un oedeme des membres infcrieursqui chan-gent plus on moins la physionomie ordinaire de la maladie, Iorsque plusieurs kystes donnent a la turaöfaction de l'hypochondre un aspect inegal; mais, dans ces differents cas, ä defnut du fremisse-ment hydatique, la ponction exploratrice avec un trocart capillaire pourra donner des indications precises sur la nature de l'afiectiüii du Ibie, autant qu'il sera etabli que celte ponction est exempte de dangers.
CHAPITRE II.
ACTION DKS HYDATIDKS DU FOIE SUll LES CONDUITS ET LA VESICULK
BILIAIRES.
L'un des points les plus inteiessants de l'histoire des hydatides du foie est la communication qui se fait dans certains cas entre le kyste et leraquo; conduits biliaires.
Quelques auteurs onl pense que la poche hydatique en commu­nication avec an conduit biliaire, se d^veloppe aux depens de ce conduit et que la cavite qui renferme les vesicules est celle du con­duit dilate. Les hydatides, Jans ce cas, se seraient deveioppees dans une cavite muqueuse, ce qui serait tout a fait exceptionnel; l'examen des faits prouve qu'il en est autrement. Genoralement les kystes liydatiques perforent les parois el entrent en comtnunication avec les cavit^s qui sont dans leur voisinage , comme nous I'avons constate dejä pour ies vaisseaux et les bronches. Nous verrons ce fait se repioJuire ä l'egard de la trachee, du tube digestif, de la vesicule biliaire, du bassinet, de la vessie, des trompes uWrines. Les conduits biliaires seuls feraient-ils exception? Non sans doute ; 1'existence d'un veritable kyste, le grand nombre de conduits bi­liaires ouverts dans sa cavite, lie s'accordent point avec I'idee d'un developpemeiit dans la cavite meine dun conduit; or dans la plupart des cas connus, on a signals lexisteuce dun kyste et des ouvertures
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quelquefois nombreuses a l'interieur de cc kyste; on a meine vu les ouvertures coiiiinuniqueiquot; dune purt avec les canaux biliaires, d'une aulre avec les veineö; d'ailleurs une hydatiJe developpee dans la cavite d'un conduit biüaire serait neceüaiieinenl chassde dans I'in-testin ou dans la vösicule par la bile qui s'aecuitiulerait derriere eile. Un fail observe par M. Cadet de Gassicourt nous montre un kyste en communication avec deux points distinets du canal chole-doque, de teile sorte que la communication n'a pu etre primitive en ces deux points; il laut done admettre qu'elle s'est faite par ulce-ration dun cole comme de l'autre. Voici cetteobservation :
Ous. XCII (Cadet de Gassicourt).
I. — II s'agit dun gar(;oii äge de sepl ans qui, au mois de mai I 854, fut pris de jaunissc; a la suite dune impression morale vive; lictere disparut, mais au niois de mars de lannee suivante, il reparul; le malade entra alors ä la Cliarite dans le service de M . Cruveilliier.
laquo; A son entree, oulre 1 ictere cl les phenomenes presentes par les garde-robes el leraquo; urines que I'aclde nilrique verdissait fortement, on constala une lögöre augmentation du volume du loie. Le Ibie remonlait jusqu'aa niveaudu niamelon droil; au-dessous des fausses coles, on senlail parfaitement le bord tranchant, qui ne descendait pas beaacoup plus bas que de coulume (ä 4 cen-limelres a peu pres au-dessous des fausses cotes). Le malade, du resie, n'ac-cusail aucune douleur dans la region liepalique ; ii se plaignait seulement d'eiiislaxis repelees, qui, apres avoir a peu pres complelemenl cesse depuis le commencement de novembre I8öi, jusqu'ä la lin de fevrier 1805, avaienl reparu en meme temps que liclere, cl amenaient une grandc faiblesse. M. Cruveilliier ordonna d abord quelques legers purgatifs, mais il insisla par-licuiierement sur le tannin el les preparations Icrrugineuscs deslinees ä com-baltre les liemorrbagies el ranemie.
raquo; Souraquo; 1 inlluence de celle iiiedicalion, le malade sembla marcher vers line gueiisou rapide: les saignements de nez. devinrent moins I'reijuenis ; i'ictere diminua sensiblement; les selles, les urines, reprirent presque tout ä faiileur coloration nurmale, ä peine si lacide nilrique decelail quelque trace de bile dans les urines. Cel elat d'amelioration elail Ires manifeste du ö au 1 0 avril, lorsque, ä celleepoque, les accidents reparurenl avec une violence plus grande que Jamals. Tout a coup, presque du jour au lendemain, lictere repril une inlensite remarquabie; les selles redevinrenl dares, seclies,(lecolorees; lurine pril une leinte jaune fonce, puis brune, et sembla so couvrir d'une couclie huileuse. lin iiienie temps, labondance, la frequence des epistaxis redouble-renl, surtout par la narine droile ; un premier lamponnemenl tut fail le 17 avril au malm; le sang coula dans la jouruee, et surloul dans la nuit, par la narine gauche; un second lainpon fulapplique, le lendemain I 8, ä la narine gauche, yuelques instants apres, le malade vomissait environ I litre de sang; ii dix
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U(Shnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEBMINIilStS DhS CAVms SfiftEÜSES
lieures el demie, il rendail une seile entierement i-anglante ; a midi, une se-conde gardorobe, dans laquelle les malieres, dines el decolorees, elaienl en-veloppees dune couclie de sang. Puis, a deux lieures el demie du soir, il se plaignit, pour la premiere fois, d'une vive douleur a la region hepalique. A trois heures, il etail mort. raquo;
Autopsie. — Rien de bien notable dans les divers organes, si co n'est la lluidite du sang contenu dans les vaisseaux.
laquo; Le foie avail une couleur bronzee a sa surface, el, en le coupant longitu-dinalement, on voyait que relle coloration se prolongeait dans toute lepais-seur du tissu; les vaisseaux biliaires n'etaient nullemenl dilates. Sur le Irajel du canal clioledoque , enlre la vesicule et le canal cystiquo d'une part, el louverturedu canal clioledoque dans le duodenum de lautre, se Irou-vait une poche, du volume d'un (ruf de poulo ä pen pies, qui etail silnee sur le trajet möme du canal clioledoque; cctie poche n'elail pas distendue el se laissait facilemenl deprimer par lapression. Elle fut fendue dans sa longueur el par sa paroi opposeeau Irajel du canal clioledoque: rincision donna issue i quelqaesgoalies seulomeat de bile epaisse, et ä une autre poche plus pe­tite, affaissee sur elle-möme, plissee et vide, colorec en jaune verdfitre, qui fut aussiiöi reconnue pour une hydatide. Cette bydalide avail tine longueur de 3 centimetres et une largeur de 4; eile elail, comine je l'ai dit, entiere­ment vide, el presentail, dans im des points de sa pnroi, une ulceration do 1 centimetre de longueur, dont la circonferenceetait bmmilre.
raquo; La premiere poche etant ainsi video, el inciseedans sa longueur, voici co qu'on a pu constater:
raquo; Les p:irois du kysle etaient resistantes, assoz epaisses, de couleur blanc mat exterieureuient, el jaune verdätre a I'interieur. A lextreinilö superieure du kysle, du cote do la vesicule biiiaire, on voyait une ouverture irreguliere-ment ovalaire, longue de 1ö miHimelres. et donl la circonference etail en-touree d'une coloration brunätre, presque noire. Cette ouverture, ou plulöt celte ulceration, etail probablement en contact avec I'ulceration que nous avons decrite sur l'liydatide ello-möme. et qui avail la meme apparence. En faisant glisser un stylet par la partic superieure do i'ulceration, on arrivail, d'une part, dans le canal hepalique, del'aulre, dans le canal cystique el la vesicule biiiaire; et de plus, on a pu constater, par la dissection de ces difle-renls canaux, que le point de jonction du canal cystique et du canal hepalique etait situe a -2ö niillimetres ä pen pres en dega do la perforation. Ainsi il esl demonlreque I'ulceration interessail en mtime temps la paroi du canal cliole­doque et celle du kysle ; que le kysle communiqiiait avec le canal clioledoque, el que c'est en passant par cc canal que le stylet penetrait, dun cote dans le canal hepalique, do I'autrc dans le canal cystique et la vesicule.
laquo;Un styletintroduil par I'exlremite inferieure dc riilcoralionpenetraitaussi dans un canal, mais il elail arrdtedans un cul-de-sac apres un Irajel de 3 cen­timetres. En dissequant avec attention cetle portion du canal par la face ex­terne du kysle, il etait facile de voir qu'elle faisail suite au canal clioledoque,
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donl la paroi superieare avail elii e;i parlie dclruile par l'ulceration qui s'ou-vrait dans le kyste.
raquo; A rexlremiie införieure du kyste, on trouvait une seconds perforation,
egalement ovalaire, longuede 1 centimetre, qui nc presentait pas de colora-lion brune ä sa circonlerence. Cette seconde ulceration etait distanle de la premiere de ö centimetres, et eile etait separös de rextremite du canal cholö-doque termine en eul-de-sae, i)ar un Intervalle de 2 (•.entiiuelre-. 11 semble done que, duns cet Intervalle, leeanal chol6doqae a ete detruit par compres­sion; du moins on n'a pu constater sa continuite.
raquo; Enfin, en faisant punelrer un stylet par cette ulceration, on arrivaitdans le duodenum, ä l'endroil oü les canaux choledoque et pancrealique reunis s'ou-vrent dans eel inleslin. La distance de cette seconde ulceration ii rouverluro duodenale etail de lö millimetres (1). raquo;
Lorsque le kyste s'est mis en comuiunication avec les conduits biliaires, les hydatides qu'il contient s'engagent quelquefois dans ces conduits, coinnie celles du poumon s'engagent dans les bron-ches. Nous verrons, dans les fails que nous allons rapporter, que les canaux biliaires sont dilates par les vers cystiques qui s'y intro-duisent coinnie ls le sont par des calculs, que ces vers sont ex-pulses dans l'intestin ou dans la vesicule biliaire; enfin que la gue-rison d'une tumeur hydatique du foie arrive probablement par suite de revacuation du contenu du kyste dans le canal intestinal.
L'introduction dans les conduits hepatiques ties hydatides d'un kyste parait, au premier abord, peu susceptible d'explication ; rien de plus simple cependant, si Ton y reftechit : un kyste hydatique qui a perfore un conduit biliaire est en rapport d'uue part avec les branches peripheriques de ce conduit, et d'une autre part, avec la portion införieure ou le frone de ce conduit qui se rend au canal cho­ledoque ; le kyste recoil done la bile qui lui vient des conduits pe­ripheriques, et ce liquide s'ecouie par le ironc en communication avecle canal choledoque; les plus petites hydatides, d'abord, peu-vent se presenter a I'orifice dc ce dernier conduit ou tronc, entrances par la bile; elles peuvent s'y introduire et le parcourir sans diffi-culte, si elles sont fort petites ; elles peuvent eprouver quelque resistance, si elles sont plus grosses ; niais, pressees par le liquide qui s'accuraule dansle kyste, elles cheniinent en dilatant les canaux comme font des calculs. Ainsi, des hydatides successivement plus
(I) E.CadetdeGassicourt, (7iese ciJee, obs. XIV, p. 36, ct Buii. Soc. alaquo;a(. 4S55,. p. 21 i.
Davaise.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 30
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666nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEBMtNEUSES DES CAVITKS Sf;REtTSF.S
grosses peuvent s'engager duns le conduit excreteur du kysle et le parcourir en le dilatant de plus en plus.
Nous rapporterons d'abord les tails qui concement des hydatides sorties d'uri kyste el engagtes duns des conduits ouverts dans ce kysle; nous rapporterons ensuite d'autres fails dans lesquels plu-sieurs circonstances doivent faire presumei- que des hydatides ont aussi Iraverse les canaux biliaires, et ces derniers fails emprunteront une explication el un nouvel interel de leur rapprochement des pre­cedents.
Ous. XCIII (Charcf.llav). Kyste communiquant aveo les conduits hepaliques et les mines; pus dans les veines, hydatides dans les conduits.
II. — laquo; Le nomine Leguey, äge de cinquante et un uns, peintre en bailment, bruu, asse/. robuste, de temperament nervoso-ljilieux, enlre a l'höpital de la Charile le 2 aoüt 1 836, dans le service de M. Rullier, salle Saint-Ferdinand, nquot; 30. Cet homiiie na Jamals eu de colique de plomb, ni de jaunisse, el mene une vie fort reguliere. II y a quatre a cinq ans, 11 a garde sept mois les fievres, donl 11 a ete trade a I'llotel-Dieu ; 11 y a ilix-lnnt mois, il a regu un violent coup de pied dans fun des cötes, niais n'a point ete indispose a la suite; 11 y a un an, sejour tie trois mois a I lletel-Dieu, pour fievre tierce de-venue ensuitequotidienne. Dcpuis longtemps 11 est sujet a avoir des faiblesses, a se truuver mal.
raquo; 3 auüt, le malade est jaune depuls hier; pas de dlarrhee ni do vo-missenient; cepondant il a vomi hier de l'huile d olive qu'il avail prise d aprcs I'ordonnance dun medeeln lequel avail diagnostique une colique de plomb. Aujourdliui, douleur des jambes, grandes coliques, pas de selles; venire suns tension, un peu douloureux ; legere leinte jaune des sclerotiques ; pouls assez frequent et developpe ; peau un peu cbaude et incite: langue hu­mide, un peu blanche, jaunälre; pas de vomisseraents; lace non grippee. {Ttailement de la Charite, du premier jour ; diele.)
s Le diagnostic porte: colique de plomb avec teqere fievre el iclere.
laquo; i aoüt, toujours de la fievre, pouls assez fort et frequent; peau cbaude, langue blanche, liuinide : bier, selles I'requentes apres le lavement purgatif; 11 a eu aussi quclques voniissemenls; venire douloureux ; peu de souiage-ment. (Trailemenl du deitxiemejour : bouillon, tail.)
gt;i ö aoüt, a peu pies le meine etat; II a ele souvent ä la seile: pouls assez fort; la pulion emälique a produit plusieurs vomisseraents; langue humide; inoins de douleurs du venire. {Trailemenl du iroisiime jour: bouillon, lait.^j
raquo; (i aoüt, letcrc plus prononcee : pouls a.-sez develop]);'' et frequent; soif; langue blanche-jaunülre, un peu rouge stir les Iwrds, humide; quelques selles; venire un peu developpe, sonore, asse/. douloureux. ITraitement du qualrii'ine jour . buuillun, soupe, lait.)
raquo; 7 aoüt, letal du malade avail ele juge le meine que celui de la veille.
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et dejä le traitement da cinquifeme jour avail 6te present, lorsque j'appelai #9632;'attention de M. Rullier raquo;nr de nouveaux symplömes qui firent changer la prescription. Face grippee; iciere assez intense ; peau chaude, un pea sfeche ; pouls assez dor el fort, un pen frequent: langue blanche, jannAlre, rouge sur lesbords et a la pointe; matile normale de Ihypochondre droit, qui n'est pas douloureux ; pas de douleur a 1 opanle droite; venire assez developpe, sonore et douloureux, plusieurs selles liier, el nausees. [Fomentation emollientes, bain de sitye, riz gommc, demi-lnvcmcnt amylace.)
a Mori le 7 aoul ä six heures dn soir.
raquo; Autopsie le 8 a dixheures du matin. Iquot; Teinte ietirique assez ptononcee; 2deg; crane, —arachnotde un pen injecle; le cerveau, un pen petit, remplit a peine la cavile crftniennc ; la substance cerebrale est pen renne, saine da reste; 3deg; thorax, #9632;— plevres saincs ; la moilie inferieure des poumons est engouee ; bronches remplies d'öcume rosee, el leur nuiqueuse rouge, epaissie ; coeur uu peu gros, retnpli de caillots en partie noirs et fibreux, jaunälres dans les ca-vites droiles, noirs seulement dans les caviies gaudies : pas de Iraces de [ms, nonplus quedans le lissu puhnonaire.
raquo; 4quot; Abdomen lympanisc, sonore: a lonverlure du periloine, il sort one grande quanlile de gaz; celle membrane sereuse est genei-alement rouge, enflammee, eile offre en quelques endroils des fausses membranes pullacees, jaunälres, rnolles, recentes, surloul dans I'hypochondre droil el les fosses illa-ques; en outre, la cavile peritoncale contient quatre onces environ de serosilö jaur.ftlre, purulenle, un peu consislante; vessie assez distendue par da I'urine: rate saine ; les reins sains contiennent assez de granse, de conleur icterique: inlestins fort rouges ä Fcxlcrieur, assez distendus par un liquide grisälre dans lequel llollent quelques mucosiles jaunälres, ainsi que des gru-meaux dun delrilus purulent.
raquo; Pas de malleres föcales ; la muqueuse inleslinale nest pas rouge ; pla­ques ou glandes sans developpement; vera la fin de I'intestin grele existe do remphyseme sous-muqueux, repandu jiar stries Iransversales dans 1 etendue de deux pieds environ.
raquo; Le duodenum est rouge, bran, verdalre dans relendue de deux peaces, un pouce aa-dessus el un ponce au-dessousde l'emboachure du canal cliolö-doque ; celle portion de duodenum est un peu friable, ä [larois epaissies, el la muqueuse est piquelee en noir dans les orifices des glandes mucipares; eslomac sain.
raquo; Le canal pancrealique assez dilate, contient un peu de liquide laitenx, gris-blanehälre: sa muqueuse epaissie, grise, jaunätre; le pancreas lui-mtoie est Ires volumineux, injecle, friable, on y veil un grand notnbre do points jaunes, verdalres plus ou moins ramollis, et inline avec commencement de suppuration en quelques endroils ; le foie un pen volumineux, est reconvert de fau-ses membranes pullacees; one enorme hydalide monoloculaire, ayant trois pouces de diamelre, remplit le tiers inoyen du lobe droil, en arant, oil eile est ä nu, ainsi qu'ä la face superieure et inferieure ; eile est parfailemont
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iüSnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AHUCTIONS VEttMINEOSES DLS CAVITfiS SKKEUSES
spbörique; ses parois assez ^pais$es, sont nacrees, d'un blanc-opalin, peu consislantes, et lo liquide qu'elles conlienuentest transparent, clair et limpide comme l'eau de fontaine.
raquo; I.e kyste qui environne cetto poche solitaire est fibreux, assez epais, dur et resistant, forlement uni au foie ; sa cavite esl lierissoe de fibriiles et cn quel-ques points tapissee par line legere exsudalion pultacee; eile n'offre pas un seul orilice de vaisseaux. Le foieayant ete coupe en plusieurs tranches, l'ex-pression el divers mouvements necessaires pour examiner eel organe/bnt sortlaquo;quot; par les veines sus-hepatiques et Us canaux biliaires, en assez grande qmnlite, du pus jaune-verdätre, crtmeux. On trouvedans le tiers droit du lobe gauche un foyer hydatique purulent, assez grand pour logor un teuf de poule ; il con-tient du pus jaune-verdätre, des fausses membranes pultacees et des debris de parois d'hydatides rompues dont les unes sont blanches-nacrees, et les au-tres jaunes, verdätres ou brunälres; i'une de ces dernieres est engagee en parlie, par an prolongement d'un pouce et Aemi de tony, dans un large conduit biliaire, ä jieu de distance de la racine gauche du conduit hepatique. Ou en trouve une autre semblable, longue de deux pouces el demi environ, dans les trois quarts inferieurs dn canal choledoque dilate, dont eile a pris la forme. Le kyste librcux, contenant ces acephalocystes multiples, est fortement cn-flamme, ramolli et lapissö de couches pseudo-membraneuses jaunätres, molles ; et, chose bien remarguable, on voit ä la surface de sa cavile un Ires grand nomhre d'ouvertures plus ou moins ianjes, qui, suicies avec soin, condui-sent la plupart dans des reines sus-hepaliques, et quelques untres ilans des con­duits biliaires dilates.
raquo; La vesiculo du liel esl dislendue ])ar de la bile verte, brunfitrc, assez consistante; ses parois sont epaisses, un peu injectces; la muqueuse ollie une alteration assez rare; eile est, en un grand nombro d'endroils, marquee de laches verlas, brunälres, etendues et de formes differentes. Dans cos points la muqueuse est ramollie; on pense que ce sont de pelites eschares de cette membrane ainsi que du tissu cellulaire sous-jacent. On ne peut faire dispa-rattre ces laches qu'en enlevanl la muqueuse, qui cede facilement. En d'au-Ires points cette lesion est plus avancee, et cousisle en une veritable Dicta­tion ; la, on voit que la muqueuse niamjuc el a ele enlevee comme par un emporte-piece ft). raquo;
Tl ne peut y avoir de doute sur l'origine des h\-ilatides rencontrees dans les conduits biliaires, car I'une d'elles n'etait qu'en partie en­gagee dans le conduit excrelcur du kyste. Ce conduit, comme le canal choledoque lui-meme, etait dilatö, el les vcsicules qui setrou-vaient dans ce dernier canal allaient etre evacuees dans I'lntestin, si la mort ne füt survenue. La presence d'un kyste fibreux ote
(1) Charcellay, Hull. Soc, anal., 1836, ami. X!, p. 317.
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I'idce d'une poc-he developpde par la dilatation d'un conduit h^pa-tique; les ouvertures, communiquant d'une part avcc des conduits biliaires, d'un autre avec des veines, prouvent bicn que la commu­nication de la pocbe avec les voies biliaires etait ie fait de la des­truction des parties; d'ailleurs, si les bydatides se fussent dövelop-pees dans la cavite meine d'un conduit, elles eussent ete ontrainees vers I'intestin, pendant qu'elles etaient petites, bien plus sürement et plus facilement qu'au moment oü elles avaient acquis deux pouces et demi de longueur. II est ä croire que le passage des matteres du kyste dans les veines n'a pas 6te ätranger ä la production de l'ictere et de la pöritonite qui enleva le malade.
Dansle cas suivant I'dvacaation des bydatides etait plus avancco; jl n'en restait plus dans le kyste oü elles s'etaient developpees.
Ons. XCIV (Chabcot). Kyslecommuniquant avcc les conduits biliaires; hydatides dans ces conduits; absence de ces vers dans le kijsle.
III. — laquo; Lo nomme Platz (Christophe), äge do quarante-sepl ans, cui-sinier, entre, lo 20juillet 1834, salle Saint-Charles, n0 0, ä I'hopital de la Charilo.
i) Ce malade, extrfemement affaibli et ires souffrant lors de son entree ä I'ho­pital, pent a peine nous donncr quelques renseignemenls sur son elat ante-rienr; nous apprenons cependant de lui qu'il depörit et qn'il souffredepuis quatre mois environ. Les symptömes qu'il a remarqiu'S pendant cetleperiode de la maladie soni de l'oppression et one douleur sourde et prüfende dans la region du foie. Cette douleur s'ctend parfois vers iöpanle droiic el vers le Oanr. droit, mais eile a tonjours etc presque continue, et no s'est iamais presentöo sous forme d'accos capables do faire croire a l'existence de coliques hepati-ques calculeuses. II n'y a jamais de vomissements noirs, el la constipation est I'elal habiluol. II y a trois mois, unejaunisse tres marquee est apparue. Au debut, cette jaunisse a ele accompagnee do vomissements do matiores ali-mentaires; puis il s'est manifesto do la diarrhee. Elle a disparu au bout de quelques semaines ; puis olio a reparu il y a uno quinzaine de jours. Cette fois eile a persiste jusqu'a la terminaison fatale do la maladie.
raquo; Le 19 juillet, Platz est pris tout a coup de douleurs bepatiques beaucoup plus vivesque d'habitude, et qui so repandent dans tonte Tolenduo de 1'ab-düinen. Presque aossilöt la physionomie est profondomont alteree; la face est grippee, bleuätre ; los yeux sont enfonces dans l'orbite; los oxtrömites sent froides, cyanosees comtne dans la periode algide du cholera. Le malade est transporte a la Charile, quelques heuros apres Tapparition de ces nouveaux symplomos. Nous I'y trouvons dans I'etat suivant: iclcre extrömoment fonce, presque vert; maigreur generale tres prononcee. La face est grippee, violacee, froide. Les exlremites sont egalement froides et cyanpsces. Le pouls est MIO,
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U'Onbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMIISEÜSES DES (AVITtS SEHEUSES
I 20, treä fort, Ireraquo; dur, tri-s ftlein. Conslipation opiniätre depuis deux jours ; douleur tre.~ vive a la pression dims toute la rögion de i'abdomeü, mais bion plus prononcße ä droite, sous les fausses cotes, que partout ailleurs. L(3ventre nquot;esl pas volumineux : il est plutöl rrinuie, ot los muscles drolls anleriours se dessinenl fortement sous Ic-s teguments. II rend par la percussion un son obscur. Lola! de convulsion oil se trouvent continuellement les muscles des parois abdominales rend la palpation impossible; mais par la percussion des hypocbondres, on obtient oe resultat que le bord superieurdu foie no re-nionto pas plus haul qua Total normal, et qu'il o\isie au niveau de la region spleuiqueuuematite trös ötendue et tr6s considerable qui n'ostpaslo resullatd'un epaiu-heiuoni pleural, ainsi qu'on son assure par l'exameo du cole gauche de la poilrine. Les poumons et le cceur paraissent compleleinenl exempts de lesion. Aucun pbenouienedu cöle du cerveau. Les urines ne sonl pas albumi-neuses ; dies sonl fortement chargees de la maliere coloranle tie la bile. La languc est secbe; la voix est extrfimement faible. (On prescrit les opiaces ä haute dose el les lavements laxailfs.)
•gt; Les jours suivants los symptömes vont en s'aggravant, et le malade succombe le 23jiiillet. trois jours apros son admission dans lessalles.
raquo; Autopsie. —#9632; A louverture de la caviteabdominale, on reconnattI'exis-tence dune peritonitc generale Ires intense. Le fuie est refoule directement d'avant en arriereel de dehors on dedans, de teile sorte que les faces supe-rieures laquo;In lobe droit el du lobe gauche presenlent, chacune de leur cute, une concavite qui regarde en avant et en dehors. Ces suites do cavitesainsi com­prise- entre la face superieure du foie et la paroi abdominale anterieure, sont rempties par un liquide d'unjaune fonce, ayant tout ä fait l'aspect de la bile, et ton,ml en suspension dos üocons albumineux.
u Les circonvolutions de I'iDtesliu sont collees les ones aux autres par des fausses membranes molles, de formation evidemment Ires rocenlo, el leinles en jaune par de la maliere coloranle de la bile. Le grand opiploon presente une coloration dun rouge vif, et il est comnie poloionno, recoquille. Une certaine quantite de liquide dun jaune fom-e so rencontre dans les parties les pins declives de la cavite abdominale, mais il y esl peu abondant. Traite par l'acide nilrique, ce liquide presente un depot albumineux Ires abondant, mais en inenn' temps il se colore en vert fence, puis en rouge quand on y ajoule un exces d'acide. A I'examen microscopique on y rencontre une grando quantite de globules de pus fortement colnres en jaune.
raquo; Los inlestins, ouverts dans toute leuretendue, no presenlent aucune alte­ration: ils sont remplis par une maliere semi-liquide dune coulour gris sale. Us no contiennent rlen qui ressemblc ii des fragments dhydalides ou a des calculs bilialres. L'estomacest normal, sa membranemuqueuse un peu injectee. Rate normale.
raquo; Le foie, a part l'aplatissement du ii la compression qu'il a subie el les fausses membranes qui le recouvrent, ne presente aucune alteration de tex­ture. On lelaisse on place, ainsi que l'eslomac at le duodenum, el Ton disseque
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avec soin les conduits biliairc-s : Le canal choledoque est exlrdmemeni oolumi-neti.v; il paralt distendu pur unc substance atianl hi consislame de la cire. Quand on le comprime, on roll soriir par son orißoe duodänal, d'abord une gouttelettede bileverle, puts unesorlede membrane ridäe, fortement leinte cn vert [once par ta bile, et qui, ainsi que nons le laquo;errons, n'esl aulre chose qu'une hydatide. Le canal choledoque est alors ouverl avec precaution, el on le tronve rempli par im grand nombre du debris d'hydalidei haujnes dans la bile. Ces fragments s'etendsnt jusque dans la ramißcalion prineipale gauche du canal choledoque qui esl Ires dilalee. La ramification (iu cote droil est eiralement fort distemlue, tnais par de ia bile seulement.
raquo; Lo canal cystique est tout ä fait apiati par suite de ia compression exercee sur lui par lo canal choledoque distendu. La vesicule biliaire n'est pas plus volumineuse qu'a I'ctat normal; eile est ploine d'une bile epaisse, dun noir vert, beaucoup plus lonce (jue celle qui impr^gne les hydatides dans le canal clioledoque.
raquo; En examinant aver attention la face inlerieure du fnic, on pnit par decou-vrir au niveau de lorigine oesophagienne de la petite courhure de l'estomac, plus pres du bord poslerieur que du bord anlerieur de l'organe hepatique. a i ou 5 centimetres environ a gauche du canal choledoque, une cacite himisphirique, allongec dans le sens transversal, el qui, si eile elail cumptete, pourrait loger un gros veuf de poule. Gelte sorte de poche s'ouvre largement dans Farriere-eavite des epiploons : cependant on la trouve limileede cecote, mais en parlie seulement, et d'une maniere tres incomplete, par une surte de membrane blancMtre, d6chiqaet6e, qui est libreel llottanle ducole de rexlremiteiiauclie du kyste, tandis qu'elle est adherente ä son exlreniite droile. La cacile que nous venons de dicrire n'esl autre chose qu'un kyste hydatique; eile esl con-stilni'e par une membrane propre, brune.dontla surface c.rterieurr adhere inti-memenl au lissn du foie qui la löge, et dont la membrane flottante dont nous avons parle n'esl qu'un debris. La face interne de ce kyste est tapis.see pur une matiere d'apparence caseen.se, leinte de bile. Sa cacile communique largement avec la branche droile de bifurcation du canal clioledoque par deux perluis ayanl environ 1 centimetre etdemi delong cliacun, sur un demi centimetre de large seulement: mais ces orifices sont encore dilatdbles,
raquo; La cacite du kyste necontient pus de debris d'hydatides, on n'en a pasren-contre non plus dans le liquide epanche dans iabdomen.
raquo; // esl hors de doute que les fragments memliraneux contenus dans le canal choledoque sont bien des debris d'hydatides. D'abord, quand on les fail Hotter dans I'eau, on reconnait les membranes anhistes, transparentes, el couvertes de granulations qui caracterisonl ces sortes de poclies : seulement ici ellos sonl fortement leinles en vert par la bile, Enßn, I'examen microscopique fail recon-nuilre, au milieu du liquide qui les baigne. l'existence des crochets qui soul la preuve indubitable des echinoenques.
raquo; Les aulres organes n'onl presente aacone alteration (I). raquo;
(1) Cbarcot, Comptes rendus Hoc. biologie, iS'ji, 2' seric, t. I, p. 1)9.
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472nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VtRMINF.fSES DES CAVlTtS SfiREESES
Les vers vesiculiiires contenus dans le canal clioledoque provc-naient övidemment du kyste hydatique comme ceux du cas prece­dent. Ce canal etant obstrue, la bile, qui aflluait, dans le kyste et qui le distendait, en duterinina la rupture, raais deja t-outes les hy-datides etaient sorties de ce kyste, car on n'en retrnuva ni dans la poche meme, ni dans la cavite du peritoine. Si cette poche eüt resiste plus longtemps, les debris des vers vesiculairesqui avaient parcouru deja un long- trajet dans les eanaux bepatiques dilates, eussent ^te evacues dans I'intestin comme des calculs biliaires et la guerison en But etc sans doute la suite.
Ous. XCV (Lehoux). Plusieurs kystes aMromateux, communication avec les conduits biliaires; dilatation des conduits, hydatides dans tear orifice; conduit cystique ohlitere; visicule communiquanl avec un kyste.
IV. — Ils'atritd'un liomme ägo de vingt-qualre ans, qui, ayantfaitunechute sur I'hypochondre droit, y ressentait des douleurs depuis dix-huit niois quo cette chute avalt eu lieu. A son entree a I'liupitnl (2 mal 1798), tonte la sur­face du corps etait d'un jaune bronze; le foie descendait jusqu'a la cretc iliaque ; lo marasme etait complet, et la mort arriva vingt jours apres.
A Vautopsie, lo foie soul offrit des lesions remarquables.
laquo; Cat organe descendait jnsqu'au bassin et remplissait presque loute la capacitc du ventre; il etait adherent de tons cötos aux parties environnantes, et refoulait I'eslomac. l'epiploon et les inteslins contro le diapbragme; il |ia-raissait rempli de liquide; on distinguait particulierement ii sa surface la vesi-culo du liel, dilatee au point d'y pouvoir loger un corps plus grcs que le poing ; eile contenait un liquide moins jaune que la peau du cadavre. Le foie etant incise, oQrit plusieurs cavites tres considerables remplies d'un pus 6/anc [matiere atheromatense?) dans lequel Qotlaient des flocons membraneux. des debris d hydatides qui bouchaienl les eanaux hipalique el choUdoque, lesquels etaient plus dilates que le cystique, dont on no put parvenir ä decouvrir {'ori­fice, mats dont le liquide s'crhnppait pur une communicntion etablie entre ce conduit etun foyer purulent [alheromateuxl) formi dans la substance dugrand lobe du [oie. Une autre poche assezgrandecontenait une hydatidopleine d'une serosile tres claire et qui ne comnnmiquait avec aucune autre cavite (1). raquo;
Cette observation nous ofTre plusieurs fails interessants : 1deg; un foyer pnni/ent communiquant avec des conduits bepatiques dilates; ce foyer, dans lequel nageaient ties membranes d'bydatides, etait övidcinniont un kyste atht'romateux; 2deg; plusieurs des membranes
11) LcruUT, ourr. cit , t. lit, p. i'j.
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NATURELLES OL' ADVENTIVES. — UVDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;473
introduites dans les canaux hepatique et cholödoque qu'ellcs bou-chaient, comme dans les deux cas precedents ; 3deg; la vesiculc biliaire comnmniquant avec un/oj/^'p/ra/e?^ qui etait encore tres proba-blement un kyste hydatique atheromateux ; 4deg; 1'obliteration du con­duit cystique.
Obs. XCVI (Laf.nnec). Conduil ouverl Jans un kyste hydaliqueP hyda-lides duns la vesiculc biliaire.
V. — II s'agit d'un homme äge do vingl-six ans, qui avail de ia douleur el une lumeur dans la region du foie; cello lumeur acquit lout ii coup un accroissement rapide; au bout de vingt jours, eile occupa presquo Ia moilie de la capacite du venire. Le malade (ilait jaune. amaigri; il avail la respi­ration genoe, des nausees, des vomissements, etc.; un jour la lumeur s'af-faissa el diminua considerabkmenl de volume, neanmoins l'etal general con-tinuad'ölre tres mauvais et le malade succomba huil jours apres.
Autopsie. raquo; L'ouverture du cadavre fit voir qu'il existait ä la fois chez ce malade une perilonite, une affection du pancreas assez analogue aux squirrlies el des vers vesiculaires dans le foie.....
raquo; Lo foie, d'un volume Ires considerable, remplissait lout Thypocliondre droit, presque tout l'epigaslre et une partie do I'liypocliondre gauche. Son
lobe droit surtoul elait extiememeiil volamioeux..... On y plongea le scalpel
el il en sortil environ trois pintes d'un liquide pariforme, d'un jaune un peu
verdälrc.....ce liquide contenail unegraode quantite de vesiculesaplalies.....
Le kysle adherait intimement ii la substance du foie, auquel il paraissail aussi lenir en certains cndroits par quekiuos vaisseaux biliaires, comme par des racines. //;/ avait mt'inc au dedans du kyste une ouverture au fond de laquetle paraissail n'ouvrir unde ccs vaisseaux. On oublia de verifier le fait.
raquo; La vesicule biliaire contenait environ quatre gros d'un liquide a peu pros semblable ä cclui du kyste, mais un peu plus vert et moins puriforme. Co liquide contenait trois acopbalocystes semblablcs aux precedentes et d'environ 1 pouco de diamelre; la membrane muqueusede la vesiculc biliaire, celle des conduits cystique, hepatique et choledoque elaienl saines (1). pi
Comment expliquer la presence de ces bydatides dans la vesicule biliaire, car tout tend a prouver que ces entozoaires ne se develop-pent jamais dans des cavitcs muqueuses! Dun autre cote, il est tres probable que Faction de la bile les altere et les fait perir prompte-ment. Nous nous expliquons leur presence dans la vcsicule, par la pensee que ces hydatides so sent engagdes dans un conduit biliaire ouvert dans le kyste; et en effet Laennec signale I'existence d'unc ouverture au fond du kyste; les vesicules nuront suivi ce conduit et
(1) Lacnucc, Jlfem. cil., obs III, p. 130.
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UlUnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VURUIN.EUSES raquo;KS C.AVlTfiS SKBEUSES
seront arrivöes par le canal cystique jusque dans la \ üsieule, pous-sees sans doute par la bile qui y refluait. Les fails rapportes ci-dessus, i|iii raontrent que des hydatides peuvent cheininer dans les conduits de la bile, rendent cette explication tres admissible. Nous ajtmterons que Laennec fait la remarque'que le liquide contenu dans la vesicule etait a peu pies setnblable ä celui du kyste. Quant au volume des bydatides, on sait que pour passer ä travers des con­duits lels que les bronches, luretere ou I'urethre, ces vesicules s'al-longent beaucoup et qu'elles reprennent ensuite leur forme sphenque.
Ous. XCVII (Uoehehkr el VVaglek). Kyste communiquani iwec tin coiuluil biliaire, lombric duns le kysle.
VI.nbsp; nbsp;— Nous avons rapporte le eis observe par Wagler dun kysle hyda-tique communiquani avec un conduil Ijiliaire. N'oyez cas XXXVII, p. lt;72.) Un ascaride lombricoide venu de I'mtestin uiail arrive par ce conduit jusque dans le kyste; la voie lui avail Ires probablement ete ouverte par des byda­tides qui, s'elant engagees dans les conduits, les avaient dilates, et, sans doute, celles qui etaient encore contenucs dans la poche eussenl continue a prendre la meme voie, si lo malade n'eüt succombe ä la lievre muqueuse.
Le cas suivant nous montre des kystes communiquant avec plu-sieurs conduits biliaires ; dans chaque kyste, Tun de ces conduits se rendait directement dans le canal hcpatique; les autres etaient des branches pöripheriques qui amenaient la bile dans le kyste. La di­latation des conduits principaux, qui admettaient une sonde de femme, et cede du canal hepatique, qui avail: acquis le volume de l'index, ne peuvent gufere s'expliquer que par 1'introduction et le passage des bydatides dans ces canaux.
Obs. XCV1II (Saossieb).
VII.nbsp; —- a Au mois d'aout 1839, enlre ä l'Hötel-Dieu, salle Sainte-Jeanno, le nomme Hippolyte Sbawliego, äge de quaranle ä quarante-cinq ans, tail-leur. Ce malade a eu, il y a quatre ans, une pleuro-pueumooie ä droite, qui ceda au trailement anlipblogistique. II s'etaii bien porte pendant deux ans, lorsque, vers la fin de l'anneo 1838, il me consulla pour une tuineur volu-mineuse, bilobee. fluctuante, qui avail son siege a la region epigastrique, et se prolongeail dans rhypocbondre droit, en remontant au-dessous du rebord des cotes. Croyant avoir afl'aire ä une bydalide, je prescrivis des preparations mcrciirielk's localeinent el a linterieur: une salivation survint sans modifier la lumeur; des preparations ioduröes ne furenl pas plus efficaces; Dependant le malade conlinua son travail, eprouvanl des douleurs moderees ä la region epigastrique.
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NATURELLES OV ADVENTIVES. — HYOATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;UlS
raquo; Au coniinencement de l'ann^e IH39, il ^prouva des douleurs |)lus vives, de la fievre et des symptömes locaux de phlegmasie dans la ri'gion böpatiqae. Les accidents, combatius antipblogistiquement, so calmerent, niais il sur-vint un ictere des plus iiileuses ; le malade maigrit et tomba dans le ma-rasme ; la lumeur avait acquis un nouveau developpement. La niort semblait procliaine, lorsque j'essayai lapplicaliou d'un large vesicatoire sur la tumeur. Des lors cette tumeur s'affaissa sentiblemmt, l'ictere disparut, les forces re-vinrenl, l'embonpoint se retablit, lu malade recommenga ii travailler. Au bout de quelipe temps de celte convalescence, la tumeur, qui avait diminue de moilie environ, redevint douloureuse, rictere . reparut, des frissons se mani-festerent; les inemes inoyens furent employes, mais sans succes.
raquo; Au beut de quinze ii vingt jours de cetle reclmle. le malade vint a l'Holel-Dieu. La lesion importante semblail encore bornee ä la region du foie. Cet Or­gane faisait, au-dessous des cötes, une saillio tres prononcee, et descendail de (i pouces environ plus bas qu'ä Fordinaire. II formait une tumeur princi-pale, voluinineuse, sur laquelle on apercevait immediatement une tumeur se-pondaire, dont le contour etait facile ä dessiner, parce qu'elle selevait brus-quementeten pointe. Celle-ci paraissaitavoir 4 pouces de diametrei) sa base; son sonunet, large et convexe, soulevailles legumenls dune maniere tres evi­dente. Toute la region oecupee par le foie rendait ä la percussion un son coinplelenienlinat. Dans la tumeur secondaire on sentait une iluctuation bien caraclerisee, sans crepitation ni fremissemeot, seit ä I'oreillu, soit au toucher. — L'abdomen, au-dessous de la partie oecupee par le foie, n'etait pas deve-loppe et ne presenlait rien qui meritäl d'ötre note.—L'etal general du malade etait encore assez salisfaisanl: l'ictere, qui avait paru dans les premiers temps, avait disparu. — On employa, conlre l'affection du foie, les inoyens de trai-tenient qui avaient deja reussi; des vesicatoires sur la tumeur et des pur-gatifs. Getto fois, on n'obtint aueuue amelioration, möme momonlanee ; la tu­meur augmenla, l'ictero reparut; il survint ensuito une diarrbee abondante, puis une ascite considerable, et le malade, deja tres affaibli d'aulre pari, finit par suecomber dans un etat de dyspnee considerable. Les selles navaienl pas perdu lous les caracteres qui annoncent, lorsquils existent, que la bile con­tinue ii passer dans les intestins ; ellus avaient une couleur legerement jaune, mais nous avions vu des matieres fecales beaueoup moins colonies cbez des malades qui no prosentaienl pas d'ictere.
raquo; Autopsie.—^'abdomen seul nouspresenla dos pbenomönes importants ; il contenait environ six litres d'une serosilo limpide. La muqueuse intestinale etait päle et exeoriee en quelquos points dans le gros intestin. — Le foie de-passail de 6 pouces le rebord des cötes, et s'olendait jusque vers l'liypo-chondre gauche; son volume nous parut augmenle do moilio. Sa couleur bruue, normale, etait remplacee par one teinte jaune fouce. On constala sur sa parlie anterieure l'existence de la tumour que Von avait reconnue pendant la vie; mais il en otTrit aussi un grand nombre d'autres. — Ces tumenrs otaient de deux natures; les unes, tres volumineuses, au nombre de trois, contenaient
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Ü76nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VEItMlNEÜSES DES CAVlffeS SfiliEUSES
du pus el dos kystes (cgt;5l-ä-dire des vesicules) aceplialocystcs; los autrcs, donl los (limerisions variaienl d'unc ligne ä liuil ou dix lignes de diametre, ne conlenaient que du pulaquo;. — Las trois grosses tumeurs occupaient, l'une la parlie anlerieure et införieure, la seconde la parde superieurc, la troisieme la partie posterieure du foie. Leur diametre etail de 6 pouces environ ; elles siegeaienl toutes dans rinteriuur de la substance du foie, mais faisaient ä la Peripherie une saillie plus prononoee quo vors le centre; une couche de la substance du foie les recouvrait lä ou elles anraient pu sembler n'avoir qu'une membrane peu epaisse pour paroi, c'ost-ä-dire ä la circonforence de l'organe. — Ces tumours etaient remplies d'un pus Ires liquide, legerement verdAtre, et dans ebaque kysle on Irouvait en outre cinq ou six acephalocystes tres volumineuses, dont les unes contenaiont un liquido trouble, les autrcs une espoceda serosite transparente; qiiclques-uncs de ces acephalocystes etaient doublees par une couche tres remarquable de matiöre biliaire concrete, brune, facile ä ecraser entra les doigts, laquelle formait aux hydatides comme une coque calcaire. — Les parois des trois tumeurs, constiluees par un tissu fibreux de 2 ä 3 lignes d'epaisseur, etaient elles-memes recouvertes de cetle matiore a leur Interieur, et, lorsqu'elles eurent ete lavees, elles nous presen-terent une face interne blanche, roliculee, analogue, sous ce rapport, ä la face interne dos veniricules du cceur, et formee par des bandoleües libreuses de difforenles dimensions, lesquelles, s'entro-croisanl ä l'infini, produisaient la disposition remarquable quo nous venous do signaler, et que Ton renconlro d'ailleurs souvent dans les kystes ovariquos on particulier.— La face interne, ainsidisposce, prosentait une sörie d'enfoncements et da saillics plus ou moins considerables, et on cherchant ä apprecier la profondeur des onfoncements, de ceux qui etaient les phis marques surlout, nous fumes frappos du resullat auquel nous arrivames : L'ne sonde do femme, introduite dans ces enfonce-ments, vonait sorlir ä la face inßrieure du foie; il en etait de möme de quel-ques-uns dos petits, qui ne pouvaient admeltre qu'un stylet. En oxaminant lo point do la face inferieure du foie, par lequol los instruments so presentaient au dehors, nous ne fumes pas peu surpris de reconnattro que cotait le canal hepatique qui avail acquis le volume de l'index. Nous fumes certains do nepas nous trompar iicet ogard, lorsquo nous eiinies mis en evidence a la fois la vaine porle avant son entree dans le sillon transverse, la veine cave, le canal cystiquo et le canal hopatique. La sonde et la stylet demontraiont done que le cana2 hepatiqite communiquait directement, mats par des branches differentes avec Vintdrieur des kystes; dans chacun d'euxon trouvait un tronc particulier qui s'interrompait hrusquement ä son entree, el dont le canal etait remplaca par la poche elle-mfime. Le stylet, introduit dans d'autres onfoncements, ne sortait plus au dehors, mais se dirigeait vers d'autres points du foie, auxquels aboutissaient des ramuscules du canal heputique. — Les tumours les plus pe-titesötaient en quantite innombrable; elles conlenaient toutes un pus jaune vert, qui etait en contact avec la substance niÄmo du foie; cotte substance etait generalement ramollie, surtout au niveau des abces. En introduisanl un
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NATCBEIXbS UV ADVI-Nl'lVliS. — HYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Uli
stylet dans qnelques petites ramifications, on pdnelrail facilemenl duns I'interieur desabcamp;s; mais comme la substance du foie etail notablemenl raniüllie, il elait difficile de savoir si la communication etail direcle, ou si le stylet ne de-chirait pas cette substance en penetrant, qnelques precautions que nouspris-sions. — Le canal cystique avail son volume ordinaire; la vesicule contenail un liquide jaunätre, trouble, visqueux.
raquo;II noul ful impossible de savoir comment les canaux cyslique el hepatique secomportaient, soil relalivement ä eux-memes, soil relativementä I'inleslin; le foie avail 6le empörte pour 6tre examine ii loisir, el les canaux se Irouvaient divisesavanl leur jonclion (1). raquo;
Le kyste s'ouvre quelquefois directement dans la vesicule du fiel; laquo;ne semblable communication cxistait dans le ens de Leroux rapporte ci-dessus (obs. XCV). Nous en verrons deux nouveaux exemples observes par MM. Bowman (obs. CI) et Budd (obs. CIII); dans le premier cas, les hydatides renfennees dans la vesicule avaient un diametre plus considerable que celui do l'ouvcrture de communication, mais ce fait n'iraplique nullenaent que les vers cys-tiques ne provenaient point du kyste ; I'ouverture avait pu se re-trecir depuis le passage de ces corps, ou plulot ceux-ci s'dtaient allonges pour la traverser, comme nous l'avons dit dejä a propos d'une observation de Laennec.
L'introduction des hydatides dans la väsicule du fiel pourrait avoir pour effet la retention de la bile, mais eile pourrait fournir aux vers par le canal cystique une voie d'elimination, surtout si, par l'existence de calculs biliaires, ce canal avait subi prealablement quelque dilatation. Le fait suivant ne nous pamit pas susceptible d'une autre interpretation ;
Obs. XCIX (doclour Perrin). Tumour dam la regiondu foie; hyda­tides ct culcuh biliaires rendus pur les selles. VIII. — c Une (lomoiselle de cinquante ans, lymphalique, obese, valetodi-naire, eprouva, a la fin de Janvier I84C, devives douleurs partant de lepi-gastre. Le 31 du mois suivant, elles reparurenl subitemenl el avec violence, accompagnees de nausees el de vomissements. Venire nieleorise, douloureux, pouls petit, concenlrc. Des fomentations emolliontes, huileuses, soulagerent peu; niaisun laxalif prodaisit d'abondantes evacuations alvines qui firent du bien. Cependant le foie depassait les fausses cotes, et Ton croyait sentir line (luctualion au-dessousde celles-ci. La douleur for^ail la malade ii sepencher en avant. Trois semaines apres, nouvelles douleurs plus violenles, plus lon-
(1) Saussier, dans F. M. Barrier, De la lumeur hydalique du foie {these, p. 22, obs. I. Paris, 1840).
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Ü7Snbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEUSES DES CAVrTÜS SÜREl'SES
gues. Les urines sont couleur rhubarbe. Efforts expulsifs qui amenentd'abon-danles malieres glaiieuses, oü se trouvenl des hydatides et des concretions friabies. Pendant quatre mois, tous les trois septenaires, a jour fixe, coiiques hepatiques, accompagnees devacualions abondantes dans losquelies sont des hydatides et des caiculs biliaires au milieu d'une bile gluante. Lo 4 avril, eut Heu la deniiore colique ; le foie restait douloureux et proeminont, nepouvant supporter la moindre pression ; pas de fievre. Un traitenient variö et enfin une saison ä Vichy, sur le conseil de M. Prunelle, amenerent laguerison (1). raquo;
L'ulceratiun des conduits biliaires dans les cas d'hj'datides du foie, et la communication de ces conduits avec le kyste sont saus doute un fait trüs commun, Nous en avons rappode quelques exam­ples a propos des kystes du foie ouverts dans les brooches, et nous aurons occasion d'en rapporter encore plusieurs autres.
Lorsque la bile a penetn' dans le kyste, on trouve souvent les hydatides rompues, vides. et plus du moins fortement teintes par ce liquide. Dans le cas cite de Roederer et Wagler (obs. XCVII), toutes les vesicules etaient intactes, il est vrai, mais eiles n'etaient que legerement colorees, et, sans doute, la communication du kyste avec les canaux biliaires etait assez recente. II est probable que le contact prolonge de la bile est une cause de mort pour les vers vesi-culaires, mais l'invasion de ce liquide produit-elle la suppuration du kyste? c'est l'opinion de M. Cruveilhier, opinion partagee par M. G. Budd (2). Ce dernier auteur rappeile, ä l'appui de cette ma-niere de voir, l'action irrilante de la bile sur les membranes se-reuses, puis il ajoute que les kystes du foie suppurent meme sans qu'il y alt eu de penetration de la bile dans leur cavite ; a ce sujet, il rapporte une observation dans laquelle de nombreux debris d'hy-datides nageaient dans un liquide puriforme et nullement teint par la bile. Dans ce cas, comme dans d'autres observes par MM. An-dral (3) et Cruveilhier (4), le liquide etait sans doute de la mauere atheromateuse et non du pus. Quant ä l'action de la bde sur le kyste, nous avons vu une tumeur hydatique du foie commnniquant avec les conduits hepatiques, et nous n'avons point trouve de cor-puscules de pus dans les matieres fortement colorees en jaune qu'elle contenait.
(1)nbsp; nbsp;TraUii de Vaffection cakukuse du foie el du pancreas, par M. V. A. Faucon-neau-Dufrosiip. Paris. 1851, p. 292 (Entrail de l'tnion raquo;mJdtca/e, 1849, 20 fcv.).
(2)nbsp; nbsp;Budd, ouvr. eil., p. 4:23.
(3)nbsp; nbsp;Auilrai, CKn. eil., t. IV, liv. II, chap. I, sect; l3;liv. II,obs. XLV.
(4)nbsp; Art. Acephalocystes, eile p. 201, 208, 212, 215.
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NATURFXtES Oll ADVP.NTIVt.S. — IlYDATinES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;^
Nous ajouterons que le contact de la bile a etc considerc dans ces dernieres annees comme favorable ä la guerison du kyste, et que l'injection de bile do boeuf, pratiquee a plusieurs reprises dans un kyste hydatique du foie, n'a pas donnr lieu k la formation de pus (obs. CCXCV1II).
Dans les cas oil la tumeur hydatique du foie s'ouvre dans les bronclies ou bien ä l'exterieur, l'apparition de la bile dans les era-chats ou par la plaie est un signe certain de la communication du kyste avec les conduits biliaires. La diminution rapide et sans cause apparente d'une tumeur hydatique du foie pourrait encore etre un signe de cette communication; nous avons vu, dans le cas de M. Cadet de Gassicourt (obs. XCII), que la pression de la main, a Tautopsie, deprimait un kyste qui communiquait avec le canal cho-ledoque; et nous avons vu que dans les cas de Laennec (obs. XCVI) et de Saussier (obs. XCVIII), un afifaissement de la tumeur du foie s'elait opere pendant la vie, fait dont les observateurs n'ont point cherche rexplication. Dans Tun el lautre cas, lautopsie montra one communication du kyste avec les conduits biliaires.
Les kystes hydatiques du foie detenninent encore I'obliteration
des conduits biliaires et l'atrophie partielle ou totale de la vesicule
du fiel. DanslecpsdeWolcherus^apporteparCamerarius^bs.CCLXXlI),
le niäat biliaire, pres de l'intestin, etait oblilere. Ruysch rapporte que chez un hydropique, dont le foie comisiait entierement en ve-siculcs, il rie retrouva plus de rameaux de la veine porte, de la veine cave, de Tariere hepatique, ni des conduits biliaires (1). Dans un cas de Leroux, non-seulcment la vesicule avail entierement disparu, mais on ne trouva aucun vestige des canaux hepatique, cyslique et choledoque (obs.XC). Dans celui de Cadet de Gassicourt (obs. XCII) le canal choledoque etait en parlie obiitere ; dans un autre cas de Leroux (obs. XCV), le conduit cystique ne put etre relrouve.
Quant ä la vesicule du fiel, nous avons vu, dans le cas de Neu­court, qu'elle etait reduile a une petite poche remplie de bile verte (obs. IV); Lassus n'er. trouva point chez un individu dont le kyste s'elait ouvert dans le peritoine (obs. CVIi; ehfih nous constaterons encore son absence dans un cas de M. Mesnel (obs. CCXC1).
(I) Ruysch, np. c'd., flics, anal., I, uquot; 12, p. 23.
Ruysch, conclut do cefait t\ar non-swilemcnl les vaisscaux lymphaliques, mais augt;si les vaissoaux sanguins d^eneront on hyriatides.
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ftSOnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECriONS VERMINEOSES DES CAVllfS SfcREUSES
CHAP1TRE IH.
ACTION DES HYDÄTIDES DU FOIE SUR LES VAISSEAOX SANGDINS.
Nous avons vu que rinflammation s'empare quelquefois des tissus qui avoisinent le kyste hydatique; cette inflammation se commu­nique, dans quelques cas, aux veines, ainsi que le ddmontre le pus qui se trouve dans I'mterieur de ces vaisseaux; neanmoins, au lieu d'etre consecutive k linflammation du tissu hepatique, il se pour-rait que la phlöbite füt, au contraire, un phenomöne primitif. II est rare, en effet, de voir las vaisseaux parliciper de rinflammation francbe des tissus ambiants, mais cet accident est commun lorsqu'il s'introduit dans ces vaisseaux quelque mattere Prangere ou sep-tique. Suivant nous, rinflammation des veines des organes qui ren-ferment un kyste hydatique reconnait ime cause semblable, et survient par suite de la communication de ces veines avec la cavite du kyste et de l'introduction dans leur Interieur des matieres qu'il contient. La possibilite d'une teile communication est etablie par plusieurs fails : nous avons rapporte (li^jä deux cas de kystes du foie ouverts dans la veine cave inferioure (obs. XX, XXI); un autre cas que nous avons egalement rapporte (obs. XCIII), montrequece n'est pas seulement avec les gros troncs de ces vaisseaux que les kystes hy-datiques se meltent en communication , mais que les petites veines sent egalement perforees : quot;Chose remarquable, dit M. Charcellay, quot; auteur de cette observation, on voit a la surface de la cavity du •#9632; kyste un grand nombre d'ouvertures plus ou moins larges, qui, •#9632; suivies avec soin. conduisetit pour la plupart dans les veines sus-raquo; hepatiques, et quelquesautresdans des conduits biliaires dilates.raquo;
Le cas suivant est un nouvel excmple de communication d'un kyste hydatique avec les veines qui rampent ä sa surface :
Obs. C (Dolkeau).
laquo; M. Dolbeau presente a la Sociele un foie Ires voiumineux renfermant a peupres quaranle kysleshydatiques. A la periplieriese voienUle nombreuses bosselures; a rincisionon Irouveaussi plusieurä lumeurs dans le parencliyme de lorganc. — Dans ces poches se Irouvent de la bile et des concrulions biliaires.
raquo; Une injection legöre a ete poussee dans les vaisseaux du foie, et celte injection penetre dans les tumeurraquo;. A laperipherie de chaquc lumeur se voicnt des ramitlcalions de U väne porte et de I'orJ^re Mpatique, ce qui explique
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parfailemenlcominenl on trouve du sang dans quelques-unes deces lumours; en effel I'liydaiide usant pelit a peiil un des vaisseaux, I ecoulement sanguin a lieu dans finlerieur du kyste (I), raquo;
L'auteur a neglige de dire dans quelles veines I'iiijection a ete falte, et quel ötait l'etat de ces veines et du parenchyme du foie.
Un k3rste hydatique de la grosseur d'une tete de foetus i\ terme que nous avons eu I'occasion d'examiner, etait parcouru a sa face interne par un grand nombre de veines dilatecs, comme variijueuses et entourecs d'ecchyinoses ou de suffusions sanguines assez larges. II etait manifeste quele moindre travail ulceratif eut mis ces vaisseaux en communication avec la cavite du kyste, comme il arrive aux bronches, aux canaux biliaires, etc., qui sont en rapport avec de sctnblables tumeurs.
L'ulceration des rameaux veineux qui parcourent le kyste doit produire des effets differents, suivant que ces rameaux appartiennent a la veine porte ou ä la veinecave. Dans le premier cas, il doit en rösulter un öpanchement de sang dans le kyste, et dans le second, fm contraire, l'introduction des matieres du kyste dans les vaisseaux ; de cette introduction rciultera la phlebite qui n'aura pas lieu dans le premier cas. Dans le fait observe par M. Dolbeau, il est probable que les rameaux de la veine porte etaient seuls atteints.
Le cas suivant offre un exemple d'inflammation suppurative du foie, accompagnee de phlebite; il se pourrait, et e'est notre opinion, que tous les desordres aient eu pour poitit de depart la communica­tion d'une veine avec un kyste hydatique.
Ohs. CI (Bowman). Plusieurs kystes dans Upie; Vun comwuniquant avec les canaux biiiaires et la re.iicule: hydatides dans cette vesicule ; suppuration du foie et des veines ; kyste ou abcis communiquant avec wie veine.
laquo; Una domeslique, ;igee de vingt-cinq ans, fat admise dans l'hopilal de Birmingham, le 24 fevrier 1837. Selon son recil, eile avail joui dune bonne sante jusqu'a la fin du mois de decembre, lorsque, sans cause connue, eile fut prise de frisson el d'autres plienomenes febriles, de douleurs dans la region du foie, el quelqnes jours apres de jaunisse. Sa maladie fut regardee comme une inflammation da foie. La saignee du bras, des sangsues, des vesicaloires, eile mercure jusqu'ä produire une legere salivation, furent les moyens de tralte-ment qu'on lui opposa. A la suite de ce traitcmenl, la malade parut guerie; cependant eile eprouvait encore une g6ne dans le cöle, de la lassitude el de la
(I) Dolbenu, Bull, Sac, anat. Paris, 185quot;, p. H6,
Damp;VAIME.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Si
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.'|82nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFEOTtOKS VERMINEUSES DES CAVITES SßREüSES
faiblesse. A peine avait-elle repris ses occapaliobs depuis unesemaine, qu'elie tut saisiü soadainement d'un frisson suivi de cbaleur ä la peau et de transpi­ration. La lendemain, trois jours avanl son admission ä l'höpital, eile devint jaune.
o A son entree, eile presentait les phenomenes suivants : jaunisse assez pronono6e, dömangeaisoDS, crampes dans les membres, peau seche et fa-i-ineusc. dune temperature naturelle, pouls legeremenl aecelere, respira­tion naturelle; point de toux, pas d'appetit; soif, langue chargee, nausees, cöphalalgle, constipation, selles fi'un brun clair, urine d'un jaune fence, ta-#9632;liant le linge et devenantdun vert olive par l'addition d'acide müriatique, malaise dans I'bypochondre droit particulierement dans les mouveinents et par le (Iceubitus sur le cote gauche. Dans cetle position, la malade sentait un poids qui tirait le cote droit du ventre, et quelquefois eile avait des nausees ; eile se coucliait loujours sur le cote droit ou sur le dos, eile avait aussi par moment une douleur dans l'epaule droile. L'examen des parties fit recon-nallre une plenitude considerable ot un gonllement resistant qui s:etendaieiit depuis les cartilages des cotes du cote droit et le cartilage ensilbrme jusqu'a rombilic. Autant qu'on en put juger, la partie gontlee etait unie, resistante et douloureuse ä la pression ; la percussion y donnait un son mal et tympa-niquedans le reste de i'abdomen. La face etait tres alteree. (Pilules bleues et coloquinle ohaque soir.)
raquo; Le 4 mars, douleurs plus vives dans le cote droit (vesicatoire), la dou-leur ne fut pas soulagee.
b Le 8 ou matin, leger frisson, cephalalgie, soif, nausees; une inllam-malion erysipelateuse apparait autour du vesicatoire. (Tartre emetique ä la dose de trois quarts de grain toules les deux heures, jusqu'au vomisse-meut.)
o Le 9, I'erysipele s'est etendu jusqu'a l'aisselle et des phlyctenes se sont formees sur la partie premierement affectec; soif moins vive ; pas de nausees, langue couverte d'un enduit jaunätre; pouls ä 88. (1'etites doses de tartre eme­tique et, d acetate d'ammoniaque dans une mixture camphree, lotions alcooli-ques sur le cute.)
raquo; Le I I, I'erysipele est gueri; les feces sont teintes par la bile; la jaunisse a presque complelement disparu ; mais I'urine est encore foncee, la physio-noinie alteree; les forces diminuees, I'liypochondre n'est pas moins gonlle et la sensibility est la inönie. (Sulfate de quinine ä peliles doses, ether nilrique, deux verres de vin par jour.)
raquo; A parlir de ce moment la tumeur grossil rapidement et vers la fin du mois eile devint de nouveau tres sensible. La malade avail des vomissements frequents qui continuerent jusqu'a sa mort.
o Le 23 et encore le 26 mars, eile eut un frisson fort et prolonge La lievr.' hecliqae, les yomissemehts, la douleur de Thypochondre persisterent.
raquo; Le •gt; avril, la sensibilite de la tumeur s'etait accrue: une proeminence su-perlicielle et arrondie, etait apparente entre les cartilages costaux et loin-
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NATURELLES OU ADVENTIVES. — HYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 683
bilic ; la jaunisse avait comiiliitement disparu; l'urinH döposait un sedimenl rose.
raquo; Le 9 avril, la malade eut un aulre frisson qui dura deux lieures; la per­cussion de la tumeur donna une sensation pou distincle de fluctuation. La tumeur conlinua de s'olever, la Quclualion devint plus distincle; le ventre etait meteorise ; la douleur de 1 epaule droite s'elait beaucoup accrue ; enfin la malade s'ail'aissa graduellemenl et mourut le 12.
raquo; Autopsie. — Le corps fat examine vingl lieures apres la mort.
raquo; Le foie, excessivemenl developpe, arrivait jusqu'a l'ombilic et dans l'hy-pochondre gauclie; il avait conlracle des adherences receiites avec le dia-phragme, les parois du ventre, le colon transverse et le rein droil: le lobe droit semblait transform^ en une grande poche pleine de liquide; le gauche etait en grande partie sain. La poche du lobe droit contenait plus de trols pintes dun liquide opaque, colore par la bile, et contenant environ un tiers de pus dans lequel flottaient un grand nombre d'hydatides de grosseur va­riable, depuis cello d'un pois jusqu'ä celle d'un gros oeuf de poule. La grande cavite qui les contenait etait revetue par une membrane condens^e, blan-chätre et epaisse d'un huitieme de pouce.
raquo; Cette cavite etait traversee en different sens par de nombreuses brides, restes des vaisseaux devenus impermeables. A la partie posterieure de la surface interne de la poche claient les restes d'un kysle cartilagineux tr6s 6pais, qui offrait queiques plaques cretaeees. II n'y a pas de deute que cette poche ne fül un ancien kysle dans lequel les hydatides avaient ete d'abord contenues. Plusieurs conduits biliaires s'ouvraienl dans sa cavite; mais, ce qu'il y avait de plus remarquable, c'esl quelle .conimuniquait avec la vesi-cule du fiel. Cette vesicule contenait, au lieu de bile, un certain nombre d'hydatides llottantes dans un liquide semblable ä de l'eau de gruau. L'ouver-ture de communication situee pres du conduit cystique, eiait circulaire et avait le diamelre d'une plume d'oie ; les hydatides renfermeos dans la vesi­cule elaient trop grosses pour pouvoir passer par cette Ouvertüre : l'une d'ellos avait la grosseur d'une aveline; toutesces hydatides ötaientglohuleuses et paraissaient plus minces que celles du kyste. La membrane muqueuse de la vesicule biliaire etait päle et saine, ni6me sur les bords de Touverture. Le conduit cystique n'etail pas colore par la bile, mais il avait une communica­tion libre avec le conduit choledoque. Ceiui-ci et les conduits hepatiques etaient normaux.
raquo; En dehors de l'immense kyste, l'etat du foie etait different dans diffe-rents endroits : en certains points, le tissu hepatique etait plus rouge qu'a l'ötat normal et condense, dans d'autres il etait päle et ramolli, tandis que. dans une grande etendue, il etait profondement alterö; lä, le parendiyme, de couleur brun clair, d'une odeur felidc, etait presque detruit; rien ne restait que des flocons celluleux et les ramifications des vaisseaux ä moitie dissoutes.
raquo; Dans le lobe gauche, pres de la surface convexe adherente au dia-phragme, il y avail un abeös du volume d'une noix, entoure d'une membrane
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484nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VEBMINEÜSES DES CAVIifcs sßftECSUS
epaisse et no conleiuiül que (iu pus; cd abccs elail conligu ä uuu des veines hepaiiques, avec laquelle il commuuiquait par nue ouverlure assez large pour y inlroduire im Jiiyaraquo; de plume d'uie. Gelte porlion de la veine, qui conimu-niquait ainsi uvec Tabces. conlenait du pus ; le pus elait entoure par de la lymplw qui, upres avofr tapisse les parois du vaisseau, les abandonnail dans la veine cave el se prolongeait en im long lube conique, dont la cavite elait ainsi continue avec celle de l'abces.
raquo; Plusieurs branches veineuses du lobe gauthe conlenaienl de petites col-leclions de pus circonscrites par de la lymphe. En incisant le foie dans difle-renles directions, on remarquait de petites laches dun vert vif, formees ap-paremmenf. par une pelile quantite de bile sorlie des conduils cntlammes et ulceres. De quelqaes-uns des conduils, il sorlait aussi un peu de pus. Toules les branches de la veine porte elaient saines.
raquo; Le lobe inferieur du pouniou gauche elait condense, lourd, d'une couleur foncee et ne crepitail pas. II etait gorge d'ün serum sanguinoient et dans plusieurs endroils il elail d'une couleur gris jaunätre. Son tissu etait tres mou, la plus legere pression des doigts suffisait pour lecraser. Le poumon droit elait dans un elal analogue, excepte quo son lobe inferieur elait simplement gorge d'un serum sanguinoient et Ires condense.
raquo; L'etat des aulres visceres parut generalement normal (I). raquo;
L'inflammation qui envahit tout a coup le foie, est survenue sans cause appreciable; eile n'a pas ete ileterminee, sans doute, par le grand ddveloppement du kyste hydatique, car nous en avons vu de plus volumineux encore ne rien produire de semblable. Tous les de-sordres s'expliqueraient facilement, si le foyer qui communiquait avec une veine et quo I'on a regards commeun abees, avait ete un kyste hydatique athöromateux. L'introduction dans la veine de la matiere de ce kyste aurait ete le point de depart de tons les acci­dents. Nous savons que, jusqu'aujourd'hui, duns la plupart des cas, la mattere atheromateuse a ete prise par les observateurs pour du pus; n'en a-t-il pas ele de meine ici ? Examinons ce fait de plus pres : laquo; Dans le lobe gauche il y avait, dit M. Bowman, un abces du volume d'une noix rntouiv d'une membrane epaisse; cet abces etait contigu a l'une des veines sus-hepatiques avec laquelle il com­muniquait par une ouverture assez large poury introduire un tuyau de plume d'oie; cette portion de la veine qui communiquait avec l'abces contenait du pus, etc. •• La communication d'un abces du foie avec une veine est certainement un fait tres rare; nous n'en connaissons aucun exemple. S'i! est vrai que les collections puru-
(J) Budd, owr. eil., p. 431,
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NATURELLES OV ADVENFIVES. — HYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;485
lentes du foie s'entouretit fiöquemment d'une membrane epaisse, on peut en dire autant des hydatides, en sorte qu'il est permis de con-cevoir des doutes sur l'origme decette membi-ane epaisse qui com-muniquail laryement avec une veine, et qui pouvait etre un kyste hydatique ancien et devenu atheiomateux. Un kystc atheromateux existait dans une autre partie du foie, raison pour croire qu'il pou­vait en exister un second. Quant au pus, il pouvait etre de la da­tiere atheromateuse, car sa nature ne parait pas avoir öte detenninee par l'examen microscopique. Dans le cas de kyste hydatique com-muniquant avec la veine cave inftrieure observe par M. Piorry, - le Uuide dont la cavite de la tuineur etait remplie presentait, dit l'in-venteur de la percussion mediate, l'apparcnce et la consistance du pus, mais quelques portions des hydatides transparentes nageaient dans ce fluide; on retrouva une substance semblable dans la veine cave inferieure, dans le cceur droit, dans l'artfere pulmonaire et dans ses divisions.....(1). •#9632; Dans ce fait, la presence des hydatides a de­termine la nature de la collection puriforme, mais snpposons que la poche hydatique, plus avancee dans sa transformation , n'eüt plus contenu que la matiere puriforme seulc, l'observateur n'eüt-il pas pu dire, comme M. Bowman, qu'un abces entoure d'unc membrane epaisse communiquait avec. la reine qui conlenait du pus? Ces considerations nous disposent ä conclure que le cas de M. Bowman concerne un kyste atheromateux en communication avec une veine, d'oü sont resultes le passage dc la matiere atheromateuse dans les veines sus-hepatiques, la phlebite, rinflammation et la suppuration du parenchyme du foie, des poumons, etc.
Quoi qu'il en soit, au reslc, de ce fait particulier, il est certain que les kystes hydatiques du foie peuvent entrer en communication avec les veines qui rampant a leur surface ou dans leur epaisseur; alors, les matieres qu'ils contiennent sont versees plus ou moins rapi-dement dans la cavite des vaisseaux et sont portes jusque dans les dernieres divisions de l'artere pulmonaire; de lä doivent ou peuvent resulter des accidents locaux ou gcneraux, les inflammations et les suppurations locales du foie et du poumon, l'infection purulente, etc., et, comme phenomene du debut, les frissons, la fievro, la cipha-lalgie, les vomissements, etc. Ou coiKjoit (jue ces accidents, toujours graves, seront plus ou moins rapides, suivant que la communication des vaisseaux avec le kyste sera phis ou moins large, et suivant la
(1) Voyez obs. XX.
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/l8Gnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTlOaiS VKRMINELShS DLS CAVITfiS SEUEUSES
nature du contenu de la pocbe hydatique; lursiju'il cousistera en de siiuples vesieules sans liquide interpose entre leurs parois et celles du kyste, la communication pourra etre inoffensive. 11 n'en serait plus dt,quot; meine si ci.'s vesicules venaient a se rompre ou s'il existait au dehüis d'elles un liquide plus ou inoins limpide ou bien de la matiere atheroinateuse. La bile deversäe dans le kyste, lorsque les canaux biliaires sont en communication avec lui, coinme dans'le cas cite de M. Charcellay, la bile meme devra arriver dans le sang des veines sus-höpatiques ; il est aisö de prevoir tout ce qu'un tel me­lange doit avoir de funeste pour leconomie.
Des phenomfries, des symptomes ou des alterations anatomiques semblables a ceux que nous avons vus dans le cas de M. Bowman, sont signales assez frequemment dans las cas d'hydatides du foie; ils accompagnent I'hepatite dent la cause a ete attribute au döve-loppement rapide, au grand volume de la tuineur hydatique. La po-ritonite, la pleuresie, la pneurnonie, qui surviennent aussi dans les cas d'hydatides du foie, out ete attributes ä cette meine cause ; inais, lorsque 1'on voit les kystes les plus considerables, tels que celui dont nous avons parle d'apres Leroux (obs. XC), etre exempts de ces accidents, on est dispose4 ä chercher lour cause dans une autre con­dition : des investigations ultorieures montreront, sans doute, que la communication du kyste avec les veines est une de ces conditions et quelle est plus frequente qu'on nc pourrait l'inferer des faits connus. La frequence d'une comimmication semblable avec les ca­naux bronchiques ou biliaires qui, au voisinage des kystes hvdati-ques, se trouvent anatomiquement dans une condition analogue a celle des vaisseaux sanguins, l'existence fröquente de l'hömatoidine dans les hydatides du foie, substance qui doit sans doute son origine a du sang epanch6, nous confirment dans cette opinion.
CHAPITRE IV.
I1TDAT1DES DES ORGANES DE L'aBDOMEN ATTRES QUE LE FOIE.
Rale. — Les hydatides de la rate sont beaucoup moins com­munes (jue celles du foie. Dans le plus grand nombre de cas, elles coexistent avec des hydatides de cet organe ou de l'abdoinen. Elles se developpent frequemment dans le tissu ceilulaire sous-peritonöa! ou dans le voisinage et n'envahissent la rate que consecutivement,
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NATURKU.ES Oll ADVKNTIVES. — HYrUTIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 487
mais elles se fqrraent aussi dans l'intiVieur du parencliyme splcni-que. Dans un cas observe par .\l. Dujilay, !e kyste, dun volume enorme, avail se[)are la rate en deux moities qui se trouvaient l'uno etl'autre, avec leur apparence presque normale, sur les deux cötes opposes de la tumeur (1). Les kystes de la rate ont leurs parois plus minces que ceux qui se developpent dans le tissu hepatiquc; le pa-renchyine enviroimant rcste ordinairement normal (2). Le dövelop-pement de ces tumeurs, le volume qu'elles acquierent et les trans­formations qu'elles subissent n'offrent rien de special. — Leurs effets pathologiques, si l'on oxcepte les phenomenes qui resultent de la compression ou de ruleeralion des conduits biliaires, sont ana­logues a ceux que produisent les kystes du foie; ils deplacent comme eux les organea voisins, envahissent la cavite thoraciquc et causent les meines accidents.
Les signes diagnostiques des hydatides de la rate sont analogues a ceux du foie et ne different que par le cote aü'ecte.
Meseniere; epiploon; parois de l'intestin, de Fabdomen. — Lelaquo; hydatides se developpent encore dans d'autrcs organes ou dans d'autres regions de rabdomen. On les rencontre en un point quel-conque de la grande cavite viscerale, non dans la cavite du peri-toine, mais dans le tissu cellulaire exterieur ä cette membrane; elles naissent soit de la face interne des parois du ventre. soit do la face externe de l'intestin, de la vessie ou de quelque autre organe, soit dans l'epaisseur du meseiitere et des epiploons. Leur kyste est re-vetu exterieurement par le peritoine qui lui forme une enveloppe plus ou moins complete, il s'isole quelquefois de la paroi qui lui a donne naissance, et n'est plus maintenu que par un mince pedicule (voy. p. 364, fig. 19). Plus frequemment peut-etre que celles d'au-cune autre partie du corps, ces tumeurs hydatiques sont multiples et en grand nombre. Elles peuvent acquerir separcnient un tres grand volume ou former ensemble une masse considerable.
Obs. CII (Ricuteh).
Un tailleur äge de cinquante ans, entra en 1797 dans un des höpitaux de
Gcettingue el refill les soins du professeur Richter. — II porlail dans I'ab-
(1)nbsp; nbsp;Uuplay, Observation d'un kyste hydatique dcvclofipe dans i'lipaisrcur de la rale, el ayant divise eel organe en deux moities laterales [Coniples renrlns Societe biologic, 2' seric, t. II, p. II. Paris, 1855).
(2)nbsp; nbsp;Kyste hydalique dans le foiect dans la r(ite{i\nlt;lTa\, Clin. medic.,l. IV, liv. II, obs. XLIU).
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/|88nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINHLSKS 1gt;ES CAVlllS SfiRtUSES
dornen une lumeur volumineuse, obscuremenl iluctuanle, formee de plusieurs lobes. L'emission des urines et la defecation etaient libres. — La fievre hec-tique, le delire, la diarrheo colliquative, la leucophlegmasie survinrent el emporlerent ie malade.
Ä lautopsie Von trouva :
lu Un kystc hydatique dans la paroi abdominale s'etendant de la region precordiale ä l'ombilic; un second kyste d'un volume egal se trouvait a cote du precedent et dans la region du foie, developpe sous le peritoine, il con-tenaitune maliere epaisse, grisälre, comnie graisseuse, et des hydatides; la paroi abdominale contenait encore dans son epaisseur un certain nombre do kystes bydatiques plus petits.
2deg; Dans la duplicature de l'enveloppe sereuse de lestomac existait un kyste hydatique volumineux.
3deg; Au voisinage de la vessie, on rencontra un sac volumineux, contenant un liquide clair ct plusieurs hydatides. — Ce sac etail situe entre le peri­toine et rextremile superieure de la vessie; on put I'enucleer completement et ce n'est qu'alors qu'on apercut la vessie elle-meme.
4deg; Le foie et la rate contenaient plusieurs kystes dissemines dans leur parenchyme,
Squot; Un hyste hydatique volumineux existait encore dans le mediastin an-lerieur, en avant du pericarde (I).
Lorsque les kystes out acquis un assez grand volume, on les sent a travers la paroi abdominale; ils pourraient etre alors con-fondus avec des masses cancereuses ou avec des tubercules du me-senteie, mais pendant longtemps, ils n'occasionnent ni douleurs, ni desordres dans les functions, ni trouble clans I'economie. S'ils ne determinent pas, par un accident quelconque ou par leur situation, dans un organe voisin une affection aigue qui empörte le malade, ils finissent neanmoins par causer dans plusieurs fonctions une gene si considerable que 1'individu maigrit, tombe en consomption et pcuit.
Obs. CHI (Budd).
laquo;Georges Berbick fut admisdans King's College Hospital, le 31 aoüt 1842; il etait äge de vingt-huil ans, il avail loujours reside ä Londres, el avail 6le d'une bonne sante avant les dix dernieres annces: alors, son venire avail commence de grossir sans qu'il en souffrlt, excepte que depuis il avail lou­jours ete lourmente par la bile. II y a cinq ans. il eut une malddie grave qui parail avoir ete la fievre typhoide el qui dura sept ä huit semaines; il guerit parfaitement de celts maladie, mais le venire continua de grossir
(1) Journal do chirurgk do Chreslien-Loder, 1797, t. I.
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jusqu'ä il y a Irois ans ; a dater de celle epoque, il resla stationnaire. Depuis sept ans, cet homme a 6te sujet ä des spasmlaquo;laquo;, qui sont devenus moins fre­quents depuis quelque temps. II y a six semaines, il fut pris d'un mal de gorge et d'un erysipele ä la t6le qui dura quinze jours; depuis lors, il mai-grit et vomit presque tout ce qu'il prit.
raquo; Au moment de son admission a l'böpital, il etait tres amaigri el son intel­ligence etait affaiblie au point qu'il ne repondait pas toujours aux questions qu'on lui adressait; il vomissait lous ses aliments et avait de la diarrhee; l'urine el lesfeces etaient rendues involontairement; I'appetit etait mauvais, la langue couverte d'unenduil fence; pouls a 84, treraquo; faible; venire tres vo-lumineux; partie inferieure du thorax tres elargio: tin grand nombre de tu-meurs dures, de la grosseur ä peu pres d'tme orange, pouvaient etre senties ä iravers la paroi du ventre, mais il n'y avail pas de llucluation ; la malile a la percussion du foio s'etendait considerabiement au-dessous des fausses coles, le son clair de l'intestin s'entendait suivant une ligne transversale passant par lombilic ; dans le resle du venire, la percussion produisail une resonnance qui netait ni lout ä fait claire, ni lout ä fait mate, donnant I'idee d'une couche solide placee sous les muscles abdominaux et recouvrant les intestins. La poilrine du cole droit elail mate ä la percussion, jusqu'ä la hauteur du nia-melon, el presque jusqu'ä la möme hauteur du cote gauche. Le coeur baltail au-dessus du mamelon gauche.
raquo; Le malade s'affaiblit graduellement et mourut le 3 septetnbre.
raquo; A l'ouverture de l'abdomen, on vit un grand nombre do tumeurs globu-leuses en rapport avec repiploon ; quelques-unes contenaient une hydalide solitaire, pleine dun liquide transparent, d'autres en contenaient de deux ä cinquanle ou plus; il y en avail rie tout ä fait solides, remplies qu'elles etaient d'un grand nombre d'hydatides sans liquide et pressees dans leur kysle comme des raisins sees. L'epiploon etait souleve par les tumeurs; linteslin, au dessous, etait parfaitement sain ; le colon passait suivant la ligne qui donnait un son clair ä la percussion observee pendant la vie.
raquo; Quelques tumeurs de la möine nature etaient en rapport avec le foie, lui donnant un volume enorme; le parenchyme de cet organe etait tout ä fait sain. Quelques-unes des lumeurs etaient en partie enclavees dans sa sub­stance et (a vesicule bitiaire co:nmuniquail avec l'un des kysles. Le plus grand contenait environ une demi-pinle de liquide.
s Des tumeurs du möme genre etaient aussi en rapport avec la rate el une aulre etait adherente au sommet de ia vessie urinaire. Tous les grands kystcs etaient globuleux, comme aussi les hydatides contenues (I). raquo;
Ces tumeurs inultipl.es sont d'autant plus graves que si la naturi-ou Fart amene la gu^rison de quelqu'une d'entre elles, les autres n'en cotitiiiuent pas moins leur marchc et, soil pnrce iju'elies ne
(1) G. Budd, otur. cil., p. 431.
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490nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEfiMlNEUSKS OES CAVlTfiS SfiliEUSES
sont pas toutes accesstbles aux moyens chirurgicaux, soit parce que reconomie souffre de plus en plus de leur presence, la inort en est constamnient la suite ; du moins on n'a point vu chez rhonnne dc guerison bien constatee dans les cas de tumeurs hydatiques multi­ples existant meine en nombre peu considerable (1).
Nous avons rapporte (obs. LXXV11) un cas de tumeurs hydati­ques multiples de l'abdomeii, dontl'une fut ouverte par la potasse caustique et se vida; inais les autres n'en continuerent pas moins leur marche et firent perir le malade. L'observation suivante est un autre exemple de tumeurs multiples de l'abdomen dans lesquelles la nature et l'art semblent devoir rester toujours impuissants.
Obs. CIV (Giieriiois et Pinaiilt).
Merlin, cordonnier, äge de trente-cinq ans, ayant joui d'une bonne sante jusqu'en aoüt 1S24, fut pris a cetteepoque dune douleur du cote droit, avec toux, dyspnee, etc., dont 11 ne se guerit pas completement; en octobre 1825, il entra ä l'liöpital Cochin.
laquo; Sous les cartilages duraquo; cötes asternales droitos existait une tumeur plus volumineuse que lo poing, indolente, lluctuante, acuminee; la peau qui re-pond au sommet est d'un rouge livide et paratt prele a se rompre. Lo venire est tres volumineux, tres dar et pou sensible ä la pression ; le foie se prolon-geait au-dessous des fausses coles.—Les fonclions digestives sont reguliores, amaigrissement, päleur, point d'infillration. —On applique des cataplasmes emollients el deux jours apres AI. üuerbois ouvro la tumeur; il sechappe
aussitot un liquide sero-purulent et des hydatidea..... une meclie est intro-
duite dans la plaie el, a cliaque pansement qui se renouvelle tons les juurs,
on trouve des hydatides dans les pieces de 1'appareil. — .....Au buut de
cinq jours, la matite, l'ogophonie et d'autres signes firent reconnaitre I'exis-tence d'un epanchement dans la plevre droite. — Le lendemain, le malade mourut.
raquo; Autopsie.—4 I'ouverlure do l'abdomen, on trouva un foie tres volumineux, remplissant tout Thypochondre droit, l'epigastre et l'hypochondre gaucbe; les epiploons parsemes de kystes qui s'etendaient jusque dans le bassin. La face convexe du foie adlierait intimemenl au diaphragme et aux parois abdomi­nales des cötes asternales droites. L'incision faite a la tumeur conduisait dans une vaste poche creusee dans l'epaisseur du foie. Ces premieres obser­vations faites, le foie, les epiploons farent delaches avec precaution, et pre-sentes intacts ä la Sociele analomique ; nous vimes qualre kystes hepatiques, dont deux gros comme un oeuf de dinde; le plus considerable, celui dans lequel on avait penetre, avait le volume de la töte d'un foetus; le quatrieme
(1) Nous rapporlerons un cas (obs. CCXCVII), 1c scul que uous connaissions, dans lequel deux kystes out etc opcres avec succes.
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NATURELM-S OU ADVINTIVES. — HYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;491
avail le tiers du volume du precedent. L'un des pelils kysles contenuit une maliereboueuse, jauno, d'odeur fecaie (I). Un kyste acephalocysle developpe dans l'cpaisseur du petit epiploon comprimail la rate. Enfin lepiploon gastro-hepatique, le grand epiploon, contenaient dans leur epaisseur plus de cin-quante kystes hydatiques dont le volume variait depuis celui d'une noix jus-qu'a celui des deux poings, el qui formaient une sorlc'.de chapelet elendu de la face concave du foiedans le petit bassin, oil 1 on voyait un grand kyste rem-plissant la cavile pelvienne, situe entre le recluir. el la vessie, adherant ä la vesicule seminale droite aux depens de laquelle il parait formö (2). raquo;
Le cas suivant, que nous avons mentionne dejä plusieurs fois, est interessant a divers points de vue :
Obs. CV (Charcot et üavaiüe). Tumeurs hydatiques du foie, du me-sentire, du petit bassin; kystes phlicules; absence remarquable de* dchinocoques dans quelques-uns; hematoidine.
II s'agil d'un hommc, äge de soixante-trois ans, entre ä I'liopital de Lari-boisiere, le 9 juin 1856. II avail dans rhypochondre droll une lumeur fluc-tuante, sans fremissement bydatique, qui donna, par une ponction explora-trice, un liquide limpide, non albumineux.
Une application de caustique de Vienne est faite le 23 juin ; eile est renou-velee tous les deux jours; apres la quatrieme, leschare s'ouvre el laisse echapper une grande quanlite de liquide avec des vesicules hydatiques du vo­lume d'une I6te d'epingle ä celui d'un osuf de poule.
Le liquide etail trouble, de couleurjaunätre et contenait de petils grumeaux d'une maliere rouge vif, qui, examines au microscope par MM. Senac et Heurtaux, internes de I'liopital, offrirent de nombreux cristaux rhomboidaux d'hematoidine. Les hydalides renfermaient toutes des ediinocoques dont les corpuscules calcaires, bien que normaux dans leur forme el dans leurs autres caracteres, avaient une coloration d'un rouge Ires intense, tout ä fait sem-blable a celle des cristaux d'hematoidine. Quelques-unes des hydalides offraienla I'interieur des laches de couleur rouge, formees par des cristaux de celle derniere substance.
Jusqu'au 9 juillet, il sort chaque jour par la plaie quelques hydalides en-tiferes on dechirees ; le malade est dans un elal satisfaisant, il se leve plusieurs heures tous les jours; la tumeur a diminue et son bord inferieuresl remonte
(1)nbsp; nbsp;C'est probablement de ce kyste qu'il est question dans celle phrase do la relation donnOe par M. I'inault {Bull, de la Snc. ami., 1826, I. I, p. 23): laquo; 11 (le kyslej clalt uni au foie par un lissu ccllul.iire dense : la veine cave lui adh^-rail inlimement, el contenait uu grand nombre d'hydatides opaques, alTaiss^es, el une maliere coinine une bouc. laquo; C'est sans doule le kyslc ct non la veine cave qui contenait ces substances, car le fait eut ^te assez remarquable pour que M. Cru-vcilhier, dontj'cniprunte la relation, ne I'eut pas omls.
(2)nbsp; nbsp;Pinault, Bull. Soc. anat., et Cruveilhier, art. Acepiulocvsies, p. 226.
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W2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VEBMIKEOSES DKS CAV1TES StrtElStS
ä deux Iravers de doigt au-dessns de lombilic; I'hypochondre droit s'est affaisse ct, dans la region correspondanle du cölv gauche, une tumefaction fluctuaiite est devenue apparente.
Une injection d'une grande quanlite d'eoa est faite matin et soir dans le kysle, el sa cavile, apres cl:aquo lavage, est maintenue pleine de ce liquide ; deux fois on injecle une solution iodee tres otendue.
Jusqu'au lojuillet letatdu malade est salisfaisant, inais alors l'appetit et les forces diminuent. I'affaiblissement fait de rapides progres; un erysipele parait au bras et a la cuisse el laisse apies lui des laches de purpura ; le liquide du kyste devient purulent el felide el le malade succombe le 3 aout, dans le marasme.
Autopsie.—Fausses membranes dc formation recente dans le pericarde ; ad-herences presquo gtinerales dans les deux plevres: base du poumon gauche adherant intimement au diaphragmc, enlin adherence du diaphragme au foie dans toule son etendue.
Un grand nombre de kysles hydaliques plus ou moins volumineux existent a la face inferieure du foie, en partie contenus dans le parenchyme de eel organe, le resle fail saillie au dehors.
En outre, ä linterieur du foie, un kysle atheromateux conlenanl de nom-breuses hydatides, existe vers la face superieure du lobe gauche; sa paroi su-perieure adhere au diaphragme el au pericarde. — Un aulre kysle, tres vaste, existe ä la face superieure et anlerieure du lobe droit; il adhere au diaphragmc et a la paroi abdominale; e'est ce kysle qui a regu la ponction. — Un troi-sieme kyste d'un volume nioyen exisle dans le lobe de Spigel en partie delruil.
Dans lepiploon gastro-hepalique se trouvent deux tumeurs hydaliques, egalant le volume dun oeuf de poule. —Dans lepiploon gaslro-splenique s'en trouvo une aulre plus volumineuse.
A la surface du mesentere, on remarque un Ires grand nombre de kysles du volume d'une noix ä celui d'un pois ; ils sent silues dans le tissu cellulairo sous-peritoneal, le long de l'inteslin gr61e et du gros intestin; beaucoup de ces kysles sont pourvus dun pedicule plus ou moins long el plus ou moins aminci. (Voy. p. 364, fig. 19.)
Dans le petit bassin, entre le rectum et la vessie, existe un kyste hydatique du volume du poing; il adhere a la face exterieure du rectum el posterieure de la vessie; sur ses cotes rampent les ureleres ; il conlient un liquide puri-forme et des hydatides rompues.
Tous les kysles silues dans le foie el dans les replis du peritoine avaient des hydatides pourvues d echinocoques, mais les hydatides des kysles pedi-cules n'avaient pas d'echinocoques.
Aucun des kysles hydaliques silues en dehors du foie ne conlenait d'he-matoidine (I).
(1) Charcot et Davaiue, Xolc sur un ras de kysles hydaliques mulliples {Mem. Soc. biologic, 2' söric, t. IV, p. 103, unu. 1857, — ct Scnac, Bull. Soc. anal., ami. XXXI, p. 357. Paris, 1856).
I
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NATUKiaLE, OC ADVEXTIVE'. — IIVDATIOKS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 'l93
SOUS-SECTION II.
HYDATIDES DES OltGANES ABDOMINAUX OUVERTES DANS INK GRANDE CAMTK NATURELLE.
Assez frequemment les kysles hydatiques du foie ou des autres organes abdominaux s'ouvient dans les cavites sereuses ou inu-queuses voisines, soit pai- suite de quelque violence exterieure, soit par suite d'un effort du inalade, soit par un exces de distension du kyste, lorsque, par exemple, la bile y penetre, soit enfin par les progres memes de la tumeur.
CHAPITRE PREMIEI5.
TCMEURS HTDATIQUES S'OUVIUNT DANS ONE C.VVITE SEREÜSK.
Lorsque le kyste hydatique de Tun des organes de l'abdomen s'ouvre dans une grande cavite sereuse, linflammation en quelque sorte instantanee qui survient, a une marebe rapide et se tennine toujours par la mort. On a vu cet accident entrainer la perte du ma-lade en quelques heures, d'autresfois apres plusieurs jours. La diffe­rence dans la marche de la maladie peut tenir äl'etendue de la per­foration et ä la nature du liquide epanche : dans un cas observed 'par Cbomel, le malade vteut encore douze jours apres la rupture de la poche hydatique dans le p^ritoine, la perforation etait etroite; dans un cas observe par MM. Duplay et Morel-Lavallee, le malade suc-comba en quelques heures, cependant le liquide seul de l'hydatide avait envahi la cavite, peiitoneale.
L'aflaissement d'une tumeur abdominale, quelquefois precede ou accompagne d'ime sensation de rupture, la coincidence de douleurs violentes et les signes de la peritonite ou de la pleurdsie doivent faire presumcr que la tumeur s'estouverte dans la cavite sereuse du ventre ou de lapoitrine.
Nous avons rapporte dej-i les cas de kystes abdominaux ouverls dans la plevre; il ne sera done question ici que des kystes ouverts dans le peritoine.
Obs. CVI (Lasses). Rupture par une chute. J, — Lassus rapporte qu'un homme qni suivait un trailement pour uno
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/raquo;9/|nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; APFF.CTIONS VEHMIXELISES DKS CAVITfeS SEREUSES
obitruction du foie, mourut six heures apres avoir fail une chute de choval.Un kyste hydatique silue ä la parlie inferieure du foie s'elait rompu et trois pinles d'eau etaient epanclieesdans le ventre; la vesicuie du fiel ne fut point trouvee (I).
Obs. CVII (Rome). — Rupture für im effort.
II.nbsp; — Une jeune fille entree a Ihöpital pour une tumeur volumineuse de l'bypochondre droit, pouvait neanmoins se livrer a quelques occupations. Elle eprouva tout ä coup, en faisant un effort, une vive douleur; la tumeur s'af-faissa, le ventre acquit du volume et devint le siege dune fluctuation evidente. Une incision prutiquec ii la parlie inferieure de la ligne ft/imr/ieevacua un liquide transparent et un tres grand nombre d'hydatides. La malade etant morte, on trouva des hydatides dans la cavite abdominale, el dans le foie, un kyste qui s'etait rompu et qui avail verse ses hydatides dans la cavitö du peritoine (2).
Obs. CVII1 (Rüux de Brissolles). Rupture par un effort.
III.nbsp; — Hoiume, vingt-cinq ans, effort en travaillant aux cliamps, douleur vive dans le ventre ; mort dans la journee. Rupture dun kyste hydatique du foie; nombreuses hydatides dans le peritoine (3).
Obs. CIX (Chomel). Rupture par un effort.
IV.—Homme, quarante-cinq ans; tumefaction excessive du ventre sans de­rangement des functions. Exercice force porte a I'exces, sentiment de dechi-rement dans le ventre, suivi de frequentes evacuations alvines, de vomisse-ments, etc. Mort quinze jours apres. Liquide brunätre ot trouble avec un grand nombre d'acephalocysles dans le peritoine. laquo; A la face inferieure du foie existait une poclie ä demi ploine dun liquide semblable a celui dont il yient d'etre parle et dans lequel nageaienl encore quelques hydatides. Cette poche llasque etait percee d'un trou peu considerable par lequel 1'epanclie-ment s'etait effectue (4). raquo;
Obs. CX (Lassüs et de la Porte). Rupture spontnnee.
V.nbsp; — II s'agit d'une fille de douze ans, qui avail deux kystes hydatiqnes enormes dans le foie; Tun des deux s'etait ouvert dans le peritoine; point do details sur les circonstances (5).
Obs. CXI (Andbal). Rupture spontanee.
VI.nbsp; — Femme de vingl-sept ans, phthisic pulmonaire avancee; tout a coup, sans cause connue, vive douleur abdominale ; mort quatre jours apres.
(1)nbsp; Lassos, Recherches el observations sur Vhydropisie enkyslce du foie, obs. II {Journ. demed. chir., etc., de Corvisart, t. I, p. 121, an. IX).
(2)nbsp; Roux, Cliu.deshOpitau.v, t. II, p. IS, cit(! par Cruvcilhicr, art. cite p. 220.
(3)nbsp; nbsp;Rouv de Brignolles, Gaz. des hOpilmu-, 1855, p. 491.
(4)nbsp; Choniel, Journ. denied, de Sediliot, 1821, t. LXXVII, p. 223. j (5) Lassns, Man, eil., obs. VIII.
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NATURELLES OL1 ADVENTIVES. — HYDAT1DES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;^95
Membranes hydatiques dans 1c periloino, el lesions de la peritonile; kyste hvdalique du foie offrant une rupture qui pouvait admettre trois doigls reunis (1).
Obs. CXII (Dlplay et Mouel-Lavallee). Rupture spontanee.
VII.nbsp; — llomme, quarante-cinq ans. ßpanchement pkniretique presume. Tout ä coup, sans cause connue, violenle douleur dans le ventre. Mort cinq heures apres.—laquo;Kpanchement sanguinolent dans ie venire el, du resle, aucune trace de peritonile ; crevasse ä la partie inlerieure du foie qui refoule en s'ele-vant dans la poitrine le diaphragme et le poumon droil jusqu'a la deuxleme cöte, et il ne depassait point la base du thorax. On penelre dans son paren-cliyme par i'/woturaquo; qu'offre la face inferieure, il conduit ä une cavite enorme occupee par la coque d'une liydalide unique enorme et vide; sans doule le liquide hydalique el le sang provenant de la dechirure coinposaioul lepan-chement (2). raquo;
Obs. CXllI (Nicolai). Rupture par un coup.
VIII.nbsp; — II s'agit d'un gargon, äge de vingt-huit ans, qui soutl'rait dans riiypochondre droit oil il exislait une tumeur dure el arrondie; I'etal general elail bon. Un jour, en luttanl avec un camarade, il regut un coup de poing dans le cote droit; il s'affaissa et mourut peu de temps apres.
A I'aulopsie, on trouva deux kystes hydatiques volumineux dans ie foie ; 1'un elail dcchire et son conlenu s'elait echappe dans le periloine (3).
IX.nbsp; — Voyez aussi 1'observalion XCIV dans laquelle la rupture d'un kysto du foie causa une peritonile mortelle.
CHAPITRE II.
TÜMEURS HYDATIQUES S'OÜVKANT DANS ÜNE CAVITE MÜQUEUSE.
Lorsqu'un kyste hydatique de 1'abdomen s'ouvre dans une cavitö revetue par une membrane muqueusu, les hydatides intactes ou rompues sont evacuees audehors, soit par expectoration, soit par le vomisseraent, soit par les garderobes, soit avec les urines. Nous ne nous occuperons ici que de celies qui, penetrant dans le tube di­gestif, sont evacuees par le vomissement ou par les garderobes.
L'ouverture de communication qui se fait entre le kyste et l'es-tomac ou I'intestin est gencralement assez etroite et donne issue aux
(1)nbsp; Amlral, Clinique medkalo, t. IV, p. 314, cl Cruvcilhier, art. Aceph.
(2)nbsp; Vigl.i, Mäm. cit., p. 532.
(3)nbsp; Docleur Nicolai, Ailg. medic, centr. seil., 1853, oquot; 15, et Gas. hebdom., 1855, I. II, p. 700.
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496nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFF;.r.rioxs v'ei'.iiinelSls raquo;ls cavuks süreuses
v(5*iculos avec beaucoup de lenteur: celles-ci sont cviicut'cs au de-hors par intervalles plus ou moins ^loigncs et souvent pendant plu-sieurs mois. La perforation ne suffit pas toujours ä revacuation complete du kyste qui s'ouvre encore dans un autre organe ou bien a i'exierieur.
L'introduction des bydatides ou des matieres du kyste dans le tube digestif ne donne point lieu ä des phenomenes inflammatoires de la membrane muqueuse, et Ton ne voit point ordinairement sur-venirune diarrhee difficile ä arreter.
La rupture du kyste dans I'estomac ou I'intestin peut etre re-connue a divers signes : a la sensation de rupture eprouvee, clans quelques cas, par le malade, ä l'affaissement plus ou moins rapide de la tumeur, a l'apparition au dchors de vesicules intactes ou rom-pues, reconnaissables a I'oeil nu ou bien au microscope et contenant quelquefois des crochets d'^chinocoque.
Get accident amene ordinairement une tenninaison favorable de la maladie.
A la suite de l'invasion des bydatides et de leurs echinocoques dans restomac et dans les intestins, aucun observateur n'a signale l'apparition d'un grand nombre de tenias, malgre les craintes expri-m6es a ce sujet par quelques auteurs.
A. — Kyste s'ouvranl daus restomac. I0 Cas de mort, avec autopsie.
Obs. CXIV (Clever). llydiUUks Irom'ees dans ieslomac.
I.nbsp; —Un nombre considerable do vesicules dent la description se rapporte aux hydalides furent trouvees dans i'estomac dun cadavre : point de details sur l'ötat des organes voisins, ni de Ieslomac; point de relation de la ma­ladie (1).
Obs. CXV (Portal). Hydatide irouvie dans I'estomac.
II.nbsp; — Portal dit simpiement avoir trouve une hydatide grosse comme un ceuf de pigeon, qui ^lait libre dans la cavite de restomac (2).
Obs. CXVI (Crlveilhif.b). h'ystc communiqmnl avec I'estomac.
HI. — Une femme qui avail une tumeur saillanle au-dessous de l'appen-dice xyplioide, raconta qu'avant son entree a l'hopital, eile avail vomi, a plu-
(1)nbsp; Arnlro.T Clcyeri, De corporibus sphericis permuUis in ventriculo humano invenlis {Ephem. nal. cur., dec. II, nnn. I, obs. XV11I, p, 40).
(2)nbsp; Portal, Anatomie medicate, t. Y, p. 198. Paris, 1803.
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NaTUKEM.ES Ot ADVEMIVIS. — llYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;/|97
siours reprises, des membraneä semblables ä du blanc docuf cuit: eile sne-eomba peu de jnurgt; apres snn enlree.
A Vautopnie, on Irouva U lobe gauche du foie converli en une vasle poche hydatique, adherenle ä I'eslomac, et qui s'ouvrait assez iargenunl dans ce viscera (1).
Obs. CXVII (Ditchaüssoy).
IV.nbsp; — laquo; Une femnie, chez Ijquelle existait depuis longtemps une lumeur volumineuseä la region epigaslrique, rendit, le 27 decenribre 1853, des by-dalides mftlees ä ses matieres fec-des. Avant celllaquo; epoque, el e navail pas de devoiement; depuis le 27, ses smiles elaient jaunätre-i et semblables aux ma­tieres conteimes dans le kyste du foie. L h deine elail fetide : il n'y eut; imatj de vomissementi. Le 30 Janvier, une pericardite se declara et e.nporta bientot la malade.
raquo; A I'aulopsie, on trouva : 1deg; une pericardite ; 2deg; mi vasle kysle ä lunion du lobe droit et du lobe gauebe du foie; ce kysle elait rompli do liquidd et de detritus jaunätre; il Cümmuniquait avec l'estoinac ä 3 cemimeires ä gauche du pylore ; I'orifice do communication elait assez large pour laisser passer le doigt; 3quot; entre reslomac et. le foie, dans I'epiploon gastro-bepati-que, existaient plusieurs petits kystes kydatiques; on en Irouvail un aussi dans un des reins; 4deg; la muqueuse de lestonac n'etait pas hyfiertrophiee, mais eile offrail une teinte noiratre, comme dans les phlegmasies chro-n:ques(2). raquo;
V.nbsp; — Voyez aussi I'observation VII. 2quot; Cas de mort, pas d'autopsie.
Ous. CXVIII (Balme). Hydatides rendues pnr le vomissemenl et par
les selies.
VI.nbsp; — Une femme, ägeede trente-cinq ans, fut prise, quinze jours apres son accouchement, dune fievre et. de divers symptömes qui furent attribues ä une humeur laiieuse. Six semaines environ apres, la malade rendit, sans grands efforts et comroe sponlanement, une foule de corps ronds ou ovales, qui se decbiraient au passage de loesophageou en tombant dans le vase. La matiere dont ils etai nt remplis etait une humeur bilieuse; il y avail vingt-Irois de ces vösicules rompues, Irois on quatre etaient de la grosseur d'un CBufdepoule, quelques-unes ressemblaienl a du blanc d'eeuf cuit, Dans la soiree, la mabde en rendit encore trois ou quatre dun grand volume par les selies; le lendemain, nouveau vomissement de vesicules. Les phenomenes graves n'en persisterent pas moins : les vomissements elaient frequents; la diarrh6e survint el ne put 6tre an 6iee : des vesicules furent encore expulstes
(1)nbsp; Cruvpilhier, art. Aceph., obs. XXUI, p. 24t.
(2)nbsp; Duchaussoy, Bull. Snn, anal., 183raquo;, p. 17. ct Cadet de Gassicourt ((Aclaquo;).
Daviisk.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 5*
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/l'JSnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ÄFFECTK^S VEBMINEUSES DES TAVITHS SfRECSES
unc fois par les selies; enfin, apre? plus d'un mois d'alternatiyes du niieux ^Ire
et de rechaies, la malade succomba dans la conäompiion, L'autopsie ne fut
pas falle (I).
;iu Cas de guerison.
Obs. CXIX. (Lino). Hydatides rendttes pur les vomissements et pat- les sclles; abcamp;s ouvert spuntatiement it l'ipigaslre.
VII.nbsp; — laquo; Vers la ün d'octubre l/SG, je fus appele pour une dame ägee d'environ trenle aus, ijui depuis quelque tempa se ireu^uii incüuiniolee. — Elle avail aiors une tumeur douloureuse au creus de i'eslomac et danraquo; la re­gion du fuie. Le mal pie?enlail lapparence dun hepatitis, et il sembiail que le fuie etait menace de lombiü- promplemenl en suppuration... (traitement mercuriel pous.-c jusqu'a la saüvalioo). Au boul du dix jours, la malade rendit par les selles et |iar le vomissemenl une quantity it.croyable de Icbmib hyda-tigence (iu liydaiides. II sen irouva plus de mille; elles avaient presque rempli deux grands pots de charnbre. Ces hydatides avaieift depuis la grus-seur dun petil pois, jusqu'ä un pouce ei denn de diumelre... plusieurs elaient lorleiiuni leintes de bilo. ün peu de ceile bde etail aussi mele avecla lymplie
gölalineuse dont les hydatides etaient.recnplies, eie..... [d'oii 1 auleur conclut
quelles viennent du foiej. li d ei^it pas douteux non pius qu elles ne fussent la causa de la maladie presente du fuie, et des douleurs d'e^lumac donl cette dame avail ete lourmeuiee depuis enviion deux ans, pendant lequel temps eile avail, par intcrvalles d'a pen pics six muis, rendu quelques-uns de cos
animaux par led selles..... raquo; Il s'ouvrit eusuile pres du creux de lestumac un
abces par lequei se.oulerenl des in,.tieres lelides ei purulcmes; il sortil aussi un calcul biliairc, gros couiuie un haricot, el la malade liml par guei ir (2). raquo;
Uns. CXX [Becker). #9632;— Hydatides /'.#9632;raquo;dues pur les vomissements el par les selles.
VIII.nbsp;— b s'agit u une feimne ägee de quarante el un ans. malade depuis lüiigiemps. Douleurs a gauche ue IVpigastre ei pesanteur de ce cole. Expul­sion Insiamaiiee par U-s relies de seize \essies, de la grosseur dun oiufde pigeon .i celle d un cenl de poule, les unes eulieres, les aulres crevees; cin-quanle environ tonl rendues en plusieurs fois. Vomissements lepeies dans lesquels se trouvenl des vesicules semblables. A partir de celle epoque, ame­lioration el guerison (3).
(1) Balme, m^decin au Puy, Fievre hectique laileuse pendant laguelle fureiU rendues des bydalises paries sedes ci par le vomissement Journ. de med. cltir., etc, l. LX.VMV, p. ...'ISraquo;. Pans, 1790).
(2j James Lind, Observ. sur des lamia; bydatlgente trailees avec succci par I'usayc du, mereaie [Journ. de rued, elm., 1. I.XXIX, p. 345. i'aiis, 17)S9, trail, du Journ. demid.de l.ondres, I. XXX, p. uiij.
(Je ras esl rapportc raquo;aus riuin d'auteur par P. Frank, l. V, p. 360.
(3) .iuiir,i. gen. demedecinede Sddillot, l. XLI, p. lull, 1811 (Kxlrait du Jour-nal de Hwjeland).
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NATUREI.r.ES 01! ADVENTIVES. — HIDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;/|99
Obs. CXXI (Clemüt). Hydatides vomies; kysle ouverl par le bislouri.
IX.nbsp; — Un homrae, en 1824, avail un depöl an foic, dont I'oaverture fut faile par laquo;11 diiiurgion et donna issue a piusieurs pintes de liquide purulent, dans lequel nageaient une quanlile considerable d'hydalides. Apres an niois, 1'ouverlure seferma; quelque temps apres, voniissements de malieres scm-blables ii colles qui sortaient par la plaie et de lambeaux d'hydatides. Plus tard, les voniissements ayant cesse. la sante se retablit. Huit ans apres, eile etait encore parfaite (t).
Obs. CNX1I (Chomel). Hydatides rcndues par le* vomissetnents el par les selles.
X.nbsp; — Femme, cinquante ans, amaigrissement, Uinieur du cote droit s'6-tendant depuis les fausses cotes jusquä la crftte iliaque. — Invasion de la maladie, il y a trois ans: tumeur developpee de haut en bas; iciere deux fois depuis un an; point de framp;nissemenl hydatique. Tout ä coup, vomissements abondants, deux pinles environ d'un liquide trouble, tres lelide, tenant en suspension une vinglaine d'hydatides dont le volume varie depuis celui d'un pois jusqu'a celni d'un oeuf de pigeon ; ininiodiatement apres rabdomen s'est affaisse. La inalade a rendu aussi des hydatides par les selles et a quitie I'lio-pital (2).
Obs. CXXII1 (Vitiuc).Hydatides rendues par les vomissements et pur les selles.
XI.nbsp; nbsp;~ . Un peintre, marie depuis cinq ä six mois. frvquemmenl derange du venire, presenlail une leinte icterique ; deux mois s'ecouleut sons amelio­ration; anuiigrissemenl, vomissements incessants, douleur dans la region du foie. La coloration jauneseprononce de plus en plus; perle complete d'app6tit, constipation; il n'y a poini de tumeur cancereuse ä la region dc reslomac, mais une espece de bombement qui part de I'appeodice sternal et occupe une
circooference de 1ö ä 20 centimetres..... il se plaint de quelque chose
qui lui remonle au gosier el rejette par naut ou rend par les selles un certain nombre d'hydalides. Daus l'espace de quinze jours, il en a rendu une cin-quanlaine; les trois quarts out etc expulses par lanus ; la guerison n'a pas tarde ä venir (3). raquo;
B. — Kysto s'ouvrant dans liulestin.
1? C'u-s de iiiort.
Obs. CXXIV (Falloord). h'yste communiquant avcc le duodenum? I — yne femme, 4gee de Irente-huit ans, eprouvait depuis longlemps des
(1)nbsp; nbsp;Cl^mot, Gaz. des höpitaux, t. VI, p. 31, 1832.
(2)nbsp; Chomel, Gaz. des höpilaux, t. X, p. 597, 1836.
(3)nbsp; Vitrae, Pmon medicale de la Gironde et Gaz. des höpilaux, 1857, p. 220, et 1858, p. 28.
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SOOnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AfFlCriONS VEBMINkDSES DliS CAVITKS sfeliLt SI.S
doulenr^ lancinanles raquo; hi region da foio qui eiailaugmenle de volume. Apres quelquesgarderobesdecouleur noire, eile evacua des hydaiidcs rompues ou inlactes, au notnbre de sepl on de hull danraquo; chaque seile. Ces garderobes fu-renl suivies dun grand soulagement, le tbie diminua de volume; eel etal se mainiint pendant six jours: niais alors la malade niouiut empoisoimee par tine mepnse.
A I'miiopsic. faile inpompleteinent. on reconnut dans le fuie une lunieur contenanl trois pinles de pus avec des cenlaines d'hydatides. De [jIus M I'^al-loord remarqua un canal rempli rie pus qui se dirigeail en bas vers le duo­denum (i),
2deg; Cas de guerison.
Ons. CXXV (Lossi).
II.nbsp; — laquo; Une veuve quadragenaire avail une maladie du Ibie avec douleur et tension dans les liy|)Ocliondres. On lui conseilla un purgalif; eile Evacua par l'anus une quinz ine de vesic.uklaquo;; les unes avaient le volume dun oeuf de pigeon, les aulres etaient (raquo;Ins grosses, d'autres l'elaienl moins. La malade lul el demeura guerie (2). raquo;
Obs. CXXVI (V'ivabes). Hydatides dufoieP
III.nbsp;— II s'agitd'unefemme qui souffril decoliques, le 27 novembre 1774: le 16 decembre, ces coliques revinrenl plus vioientes, avec fievre. soif, etc. Trois lumeurs considerables esislaient dans le venire vers Ibvpocliondre droit. A la suilede radmiiiislralion dun lavement, il y out plusieurs evacua­tions MJreusos dans lesquelles se trouvaient cent Irente corps smblables ä des auß sans coquc, de giosseurs diflerentes depuis celle d'un oeuf de moineau jusqu'a celle dun ceuf de poule; leur couleur etail aussi differente, il y en avail de noirs, de rouges, de jaunes el de gris. Les lumeurs du bas-ventre disparurenl apres ces dejections. Au bout de quinze jours, la sante se re-tablil (3).
Ons. CXXVM (Bekthelot). Hydatides do la rale/
IV.nbsp; — II s'agit dune femme agoe de quarantc-six ans, qui avail depuis dix-liuit ans des obstrttctions squirrheuses duns presque tous les visceres da bas-ventre. Depuis quelque tumps eile avail une fievre lenie hectique, eile s'e-puisailde jour en jour et Femblait lonelier ä sa fin, lorsque, pensanl aller ä la garderobc, laquo; eile rendit un nombre prodigieux d hydatides eniieres. les unes
(1)nbsp; nbsp;Falloord, Tlie medical Times, 1846, el Gax. med. de Paris, 1846, t. I, p. 568.
(2)nbsp; nbsp;Frcdcrlci Lossii, 06s. med., lib. IV. I.undon, 1762, cito par Barrier 77ilaquo;se cil.).
(3)nbsp; nbsp;Vivares, Sur des lumeurs enkyste'es rendues par les selles a la suite dune colique violenle Uimrn. de med. chir. pharm, de Houx. Paris. 1775, t. XUV, p. 3ii)V
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NA'füllEIXES Ot ADVENTIVES. — HYDATlÜtS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;501
grosses comrr.e rles ceufs de pigeon et (lautres plus pelites..... ello a ainsi
continue de rcndre des hydatides pendant six semaines, au nombrede 1000 a 1200.....La fievre a cede peu a pen el le venire, qui avail acquis un vo­lume et une durete considerables, s'esl iifl'uisse avec le temps. Le squirrhe de­in rateestdiminueen proportion; la convalescence a ele penible et loiigue(l).n
Obs. CXXVIII (W. Musgrave). Hydatides rendues par les seilet; une par le vomis/sement.
V.nbsp; -— II s'agit d'une femme de Tiverton, ague de trente ans, qui souflrait dans son corps et qui fut prise de fievre qualre mois avant la vi-ite de W. Musgrave; celle fievre dura trois semaine? et s'accorripagna de vomisse-menls et de douleurs d'esiomac. 11 y avail Irois semaines que la malade avail ete prise de jaunisse et qu'elle avail rendu, par les selles, plusieurs vesi-cules; eile avail continue ä en rendre lous les jours ou bien tons les deux ou irois jouis. Ccs vesicules etaient de dimensions variees. depuis la gros^eur d'une tele d epingle jnsqu'ii celle d'un oeufde pnule; leur coulcuretait variable aussi du blanc au jaune, suivant celle du liquide conlemi.
Avant de remlre ces vesicules, hi malade avail des douleurs d'estomac, de frequcnies envies de vomir, des suffocalions h.ysteriques, qui disparurent en-suite. Ces vesicules etaient evacuees sans douleurs. les unes enlieres, d'aulres rompues; les premieres grosses comme des nnix de gaile ou des billes de marbre, !es secondes semblables ä des peaux de grnseilles ou de pruivs.
Une seule de ces vesicules fut rendue par le vomissement; eile elaii rompue el avail du fire de la grandeur d'un osuf d'oie; son contenu elail plus epais et felido. Le nombre des vesicules evacuees par les garderobes pout 6lre estime a plusieurs vinglaines.
On ne trouva dans ces vesicules aucune pariie, aucun organe, qui ait appartenu ä un insecle; aucun animal n'exislait dans le liquide; il e?t viai, dit I'auleur, que n'ayanl point de microscope, on nen fit lexamen qu'ä I'cBil nu.
La malade se remit, recouvra I'appetit el cinq mois apres la premiere visile de Musgrave, eile parut guerie (-2J.
Obs. TAXIX (Brillou^t, Leroux, Märat). Hydatides rendues paries selles; ouverlure ä l'exläriear par la polasse et sponlanee.
VI.nbsp; — II s'agit dune femme ägee de cinquantc-cinq ans. qui enlra a la clinique interne, en 1803. Elle portait dans Ihypochondre drnit, depuis plus de Irenieans, une lumeurde la gmsseur des denx poings reunis, qui, depuis un an, elail devenue douloureuse: ä la suite dun lavement, eile rendil des
(I) Berlhelot, Obl'rv, sur des Immx liydatigciis ou hydatides [Journ. de mid. chir., 1790, I. LXXXIV, p. 48).
(21 A letter from D' IK. Musgrave tn D' Hans Sloane, concerning hydatides voidedby stool, in Philosoph. Transact., vol. XXIV, fur the year 1704,1703, nquot; 2!'5, SHI, p. 1797.
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502nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS Vliail.M.l si:S UBS CAMTl-.s SiREDSES
hydatides an hombre tic quatre on cinq, do la grosseur d'un a?iif do pigeon. Klles et.iieni intacies on cnnoes; chaqae garderobe en amenait autant. La tu-tneur de l'hypochondre s'ailäissa ; il survint, tine nouvelle tumeur a 1 epigaslre, qui ftit otiverle par le cbirargien Brillouet, avec la polas^e causlique; il en sorlll du pus et des hydatides en grand nombre; le foyer se vida peua pen et cinq mois apres, la inala-ie parul guerie. Une nouvelle lumeur apparul pres de l'appeadiue sternal; eile s'ouvrit spontan^ment. II survint encore un autre abces anpres de ce dernier; il en sorlit du pus sanieux et beaucoup de bile, puis dfiix esquilles, qui parurent venir du sternum ; enfin la guerison se fit. — Ceite feinme passail dans son quartier pour pondre desoeufs (I).
Uns, CXXX (Blatin). .\fniixc d'hydatides? rendues par I'anus. — Pri-missemenl hydalique '1801).
VII.nbsp; - II s'agit d'une femme flgee de vingt-huit ans, qui, aprcs avoir eprouve pendant quelque temps des derangements dans les menstrues, fut prise de refroidissement des exlienntes. de crampes, etc. (1801). laquo; Abdomen du volume dune grossesse de sept mnis, sans Quctualion ; la percussion lui fai-sail epromer un mouvement de lotaliti avec tremblotement semblable a celui qu'eäl presenie une masse de gelatine. Lc timelier n'indiquait ni gestation, ni
augmentation quelconque du volume de Tuterns..... raquo; La malade eprouvait
des nausees, des coliques atroces, des syncopes, uneronstipalion opiniätre, etc. A la suite d'un lavemeol purgatif, a eile rend par lanus, dans I'espace d'une heureel demie, environ dix-sept livres d hydatides melees a une grande quan­tity de sänget d'excrements... los plus grosses avaienl le volume dune petite noisette, les plus petites celui d'un pois; elles adheraient les unes aux autres par un tissu fllamenteux lache el tres abreuve ; elles elaient blanches, formöes par une membrane d'un blanc argentin, remplies dune serosile linipide et incoiore, dans quelques-unes ce liquide eUiitjaunülre.....raquo;
Immediatemenl apres cette evacuation, la malade eprouva des syncopes et une hemorrhagie intestinale assez copieuse, eile se retablit ensuile comple-tement (2).
Ous. CXXXI (docteur Deciedx). Hydatides midues avec les sotles; incision da kyste; guerison.
VIII.nbsp; — laquo; Un homme avail depuis plus de vingt ans des obstructions; il y a sept ans il rendit des hydatides par lanus. Les trois quarts de la partie
(1)nbsp; Ce cas a M rapports par trois anteurs dilTerents avec quolques varlantes; rnais los circonstances de läge, de l'anneo, de lliopilal, etc., nc laisscnt point de donle qu'il ne s'aglsse du mime eis.— Brillouet, Observ.sur la sortie d'un grand nombre d'hydali.les par t'anus, mirie d'acctdents graves {Jdurn. de Corvisart, Boyer, etc., t. VII, p. 2:{-. an XII. — Lerom. ouvr. cit., t. ill, p. 193, obs. X. — Mcrat, Diet, desse. medic., art. Foie).
(2)nbsp; nbsp;Dlatin, niedciin a Clermoot (Pnjr-de-DAme), dans /Mem. de hi Hoc. medic. d'emulalion, I8U2, aim, VI, p. icio.
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NATOBELIES OD ADVENTIVES. — HYDATIDES,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;503
suporiuura de l'abdomen etaienl occup^s par line tumeur bosselee dont le a6ge etail difficile ä determiner. Deux mois environ avant l'epoque oü celle observation esl dcriie, le malade ressenlit de vives douleurs dans labdomen et mi mouvemeni föbrile s'alluma. Sept semaines aprfeä rapparilion de ces nouveaux symplömes, une des bosselures les |)lus saillanles de la tumeur de-vinl fluctuanle ; le malade y öprouvait de tres vives douleurs. Une incision ful pratique sur le sommel de la tumeur : il en soriil par jet une assieito de pus ei un liquide brim semblable a celui quo I'on rencontre quelquefuis dans les kvsies de I'Dvaire; 11 en sorlit de plus des irembranesde plusimrs pnuces do longueur, molles, friable-, que M. le docieur Decieux, auleur de celle observation, regarda comme des debris d'hydalides. Pendant les qnatre jours suivants, du pus et des hydatides s ecouleieul dabord en abondance. A l'epoque oü ceci estecritdu pus seulement s'ecuule sans melanged hydatides; l'abdomen estsouple, pen douloureux, loules les bos-eluresontdisparu ; le malade est ties faible, mais saus Gevre: les övacualionssontlibres (I). raquo;
Obs. CXXXII (docteur Th. Thoupson). Hydatides rendues avee les selles; ichinoeoques dans leu hydatides. ]\. — Un liomnie äge de vingt-sept ans, avail dquot;piiis six mois (nov. I 845) les symptömes d'une maladie du foie. Get organe distendait le cöle droit de läpoitrine etdescendait jusqu'ä l'ombilic. Des vesicules, qui furenl reconnues pour des hydaiides, sörtirent avec les selles et le foie diminua rapidement de volume. Des echinocoques furenl reconnusdans quelques-unes des hydaiides. Le malade etail alors atnaigri el jaune, mais sans fievre; l'expulsion des vesi­cules n'elail. point accnmpagn^e (ie votnissemenls ni de diarrbee; d ou I on pent conclure, dil M. Budd, que leliquidedes hydaiides nest pas un irrilanl, violent, pour la membrane muqueuse du tube digestif comme il I'est jiour d'aulres membranes. L'expulsion des hydatides conlinua encore quatre ou cinq semaines; eile cessa alors et leiai du malade s'anieliora. Quatre mois apres, I elat -eneral etail Ires satisfaisanl ; il restail sous les fausses coles droites une douleur qui revenait par intervälles; mais le foie ne faisait poin( de saillie sous le rebord des cöles el Ton n'y sentait point do tumeur (2).
Obs. CXXXIII (Guillemin).
X. — Homme äge de soixame ans: tumeur de lliypocliondre rlroit; ex­pulsion d'un grand uombre d'hydalides par les selles ; disparition de la tu­meur; guerison ('!).
!l Anilral,'7iraquo;. fit., t. IV. liv. II, obs. XIA', in Scholiis, 1827, p. A2\.
(2)nbsp; nbsp;DocteurTheopliilus Tbompsoo, in Budd, ouvr. cit.. p. i4;t.
(3)nbsp; v. Gnillemin, ATlaquo;/e sraquo;r un bruit particulierproduil paries aciphalocystesau moment de leur expulsion, du sac jtti les cohlient, dans la cavite inlntinale 'Kaz, med. Paris, IRiT, p. 770).
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quot;lO/i AFFECTIONS VliKMINElSES DtS CAVlTtS sfeRliliSES Obs.CXXXIV(.....?).
XI.nbsp; — Homme Sge de vingl-quatre ans. Coliques dans la region du foie, il y a qualre ans; nouvelles coliques, il y a deux mois, puis a Tepoque de son entree a IHöiel-Dieu Donleur au foie par la pression, penitence, point de tievre: apte-qiielqnes jours, coliques exlrtmement violentes accompagnees de cris, diarrhee avec evacuation d'hydatides, cessation des coliques ; les hy-datides out la grosseur d'un pois ä celle dune noisette, la plupart sont ou-vertes. Lc lendernain et deux jours apres, nouvelles evacuations semblables. Sortie quinze jours apres, guerison apparente (1).
Obs. CXXXV(R. Thompson).
XII.nbsp; — o Un enrdonnier iae de trente-six ans, d'habitudes temperees, consulta M. Thompson en novemhre 1848, clant souffrant d'une atl'eclion
chronique dn foie ; cet organe elait im peu aufinienle de volume..... II con-
linua riepuis lors ä aller de pis en pis. le foie devinl enortnement hyper-trophie, so prniongeant en lias jusqu'ä lombilic, a gauche jnsqu'a I'liyiio-chondreel soulevant fortement les coles ii gauche el a firoite; la respiration
6tait acceleree..... la jaunisse Unit par se declarer et les feces prirent une
teititeargileuse.
raquo; Le 7 fevrier dans la matinee. M. Thompson fut appele en toute häte par col homme qui disait qne qnelque chose venait de se rompre au dedans de lui ; quand il arriva il trouva qu'une grande quanlile dtiydatides elaient sorties par le rectum. Le foie diminua de volume el le malade, quoiqueayant ete Ires epnise sin le moment, se senlil mieux au bout dune heure. Mainlenant il reprend une physionomie plus naturelle: aueun symplöme lacheux ne s'est manifeslejusqiMci (2). raquo;
Obs CXXXVT (Dupont).
XIII.nbsp; — o Une femnie. jenne encore, etait afTectee depuis qualre mois a une tunicur hydatique du foie qui augmenlait ties rapidement de volume el qui mpnaQnit de causer Tasphyxie; I'oppression elail exliftme; il y avail un pen de bronrhlio, dont on put heureusement se rend'e maitre. Le foie pre-entail d'abord trois hosselures, puis ces trois bosselnres disparurent,
t la distension de la lumeur devinl exlröme. Le docteur Dupont, qui avail diasrnoslique un kystehyiialique du foie. pioposa p'usieurs fois la ponclion de la lumeur; eile fut loujours repoussee. C'est alors, el quand la malade semblail ä toute extrcmiie, que cette femme, en allant ä la seile, enlendit tout ä coup un bruit sourd dans son abdomen, el vil sa tiimeur s'atl'aisser rapidement. Le docteur Dupont reconmit, pour la premiere fois, la presence,
(1)nbsp; Butletiraquo; general do Ihirapeulique, 1818, t. XXXIV, p. IS.V
(2)nbsp; R, Tliompson, Sur une lumeur hydatique da foie evacuee par le canal intes­tinal (The Lancet, ianv.-mnrlaquo; Isiq. ryirvi' iansOas. med Pari*. 1849, t. IV. p. 681':
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NATURELLES ÜL AD\hMiVi:S. — I1YÜAT1DES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; JOS
dans les garderobes. d'liydatides llelries. Les nuilieres continrenl de nom-breuses bydalides pendant quatrejours. A parlirdecclleepoque, dies dispa-rurent, el une convalescence franche se declara ; cinq semaines plus lard, celie femme put reprendre ses travaux. Deux ans el demi apres lo debul de la maladie, les regies, supprimees depuis la premiere apparilion de la lumeur, se retablirent. La gu6rison nes'est pas demeniie (1). raquo;
XIV-XV. — Voyez encore les cas preeedemmenl rapporles de Laennec (obs. XXXVI) et du docteur Perrin (obs. XCIX).
;i'' Cas dunt lu terminuism n'cst pus indiquee.
Obs. CXXXV1I (Bidloo). XVI. — Bidloo rapporle qu'on medecin (Cossonius) avait donnc des soins a un malade qui rejela par l'anus des liydalides ; la quanlile de ces vesicule? selevaitii plusieurs livres. Bidloo ne donne aucun detail sur la maladie, mais il donne la figure des hydaüdes (2).
Ous. CXXXVIII (Portal.. XVII.—Portal dit qu'un malade dont il a parle dans son Traile de la phlhisie rendait quelquefois par les selles des hydalides qui avaienl le volume d'un teuf de poule. Point de details (3).
XVIII.nbsp; — Hydatides rendues par les seileraquo; et provenant probablement du Ibie, conservees dans l'alcool et communiquees ä Rudolphi. Point de details sur la maladio (4).
Ous. CXL (Casini).
XIX.nbsp; — Femme, tumefaction de Thypochondre droit, sensation de dechi-rement avec expulsion par l'anus d hydatides ou acephalocystes ovo'ides et granuleuses; mouvement de formication accompagnani cette expulsion donne comine signe de l'existence des hydatides (5).
Obs. CXLI (Le Holx). Hydatides rendues par les selles; lumeur de la fusse iliaque gauche,
XX.nbsp; — Fille de trente-sept ans, lumeur dans la fosse iliaque gauche; evacuation dhydatides par les garderobes, affaissement de la lumeur. Reap-
(1)nbsp; Dupont, Gas. med. de Paris, 1853, p. 66, et Cadet de Gassicuurl, these oilaquo;., p. 19.
(2)nbsp; G. Bidluo, Exercit. anat. Chirurg, decas. Lugdiini-Batavorum, 170*, p. 18. ,3) Portal, yinaf. med. eil., I. V, p. 198.
[4)nbsp; Rudolph!, Enl. hist., t. II, pars 2, p. 218.
(5)nbsp; Anlologia, giorn. dt •gt;lt;#9632;., etc. Fironzc, 1827. p| Journ. des Progris, t. V, p. 2.S3.
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506nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VE11MIKKÜSES DKS CAVlTfeS SfiREUSES
paritioDS et affaissements successifs de la lumeur. Point de terminaison in-
diqucv! (1).
C. — Hydatides rendaes par le lube digestif ct d'aatres voics.
Ons. CXLII (Govrand n'Aix). — llydulklcs evacuees par les brunches el par le lube digestif.
I-— laquo; Troi? kystes hydatiques du foie s'ouvrant spontaneuient, le premier en 1833 chins les brooches, le second en 1840 dansl'estomac, et le dernier en 'ISiS dans I'intestin. Uuerison (2). i
II. — Voyez encore le cas precÄdemment rapporte de Bill de Dumfries (obs. LXXXIII).
Ons. CXLIII (P*saM.).~Hydalidesreiidues.i)ur les selleset par Vurethre.
'!'• —Homme; phänotnenes varies, douieurs des lombes; Evacuation
d'hydatides par I'anus, preci'dee de plusieurs selies ires saiiguinolenles;
evacualion par I'urelbre d'une hydatide grossecomme un oeuf de poulo ; gue-
rison apres une longne convalescence [3).
Ons. CXLIV fBABTHEz)
Hydatides rendues pur les selles et par
I'urilhre't
Iraquo;- — tl s'agitd'une femme ägiie de trente-neuf ans, qui ressentit, apres on effort, une douleur violente dans le Haue droit ; la douleur persista en duninuant. Apparition de phenomenes plus aigus, necessile de garder ie Ml; tumeurau point douloureux, augmentation graduelle do la lumeur; peu a peu possibilile de se lever, de marcher; entree a i'höpital; deperissement notable, lumeur dans le Qanc dioil recouverle par le foie; apres quelques seinaines evacualion d'hydatides par les selles, diminution de la lumeur; pendant quinze jours, evacuations serabiables de temps ä autre, frissons repetes ; rejet par les selles d'une certaine quantite de pus avec one derniere hydatide. Vesicule hydatigue? el pus rendiis par les urines; cessation graduelle des symptömes, disparition de la lumeur. Guerison apres neuf mois el demi do maladie (4).
V. — Voyez encore le cas de Brun (obs. CLXVII), hydatides du petit bassin evacuees par les selles el par les urines.
(1)nbsp; Doctear le Uoux, Tumeur hydalique abdominale, ruptures sponlantes et pii-rioaiques du kysle suivies de l'excrilion de son conlenu par la roie inlestinale {Journ. dc la sect, de med. de la Luirc-Infcricure, 1K;,G. et Ga:. mal. de Paris, 1806, I. XI, p. 78.deg;,).
(2)nbsp; Gazette des hüpitaux, 1S50, p. 100.
(3)nbsp; Fonrcioy, Medecine i-ctnircc par les sciences physiques. Paris, 1791, l. I, p. 87, cite dans Chopart, ouvr. eil., t. 1, p. 153, note, et liaycr, uuvr. cit., p. .quot;ioi, laquo;0(6.
(4)nbsp; Bartbez, Cos observe dans le scrrice dc. Choniel, i Janvier I84i (Cadet de Gassicourt, these cilee, p. JO)
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NATDRECXES OH ADVENTIVES. — HYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;507
Les auteura suivants stmt encore cites comme ayant observe des hvdatides evacuees par les vomissements ou par les selles, ou comme ayant fait mention de cas de ce genre.
Wm. Scott of Hawick. Account of lußlatid discharged by stool {Medical
commentaries, I773-I79Ö, vol. V, p. 183).
Boxomo. Hijdatides ivacueesi par Vintestin {Transact, philosoph., nquot; ^QS,
cite pur B. Cloqnet).
Powel. London med. Journal, VI. p. 139. (Ploucquet.)
Astrl-c. TraiU des tumews, I. I. (Ploucquet.)
Baldinger .V. mag., IV B., p. 356, XB, p. 345c/ Baginom. (Ploucquet.)
__ Arsneyktmdige Beobachtungen eines arztes, in Amsterdam, nquot; 18.
(Ploucquet.)
Bartholi;raquo;. ejrist. IV, p. I9t. 503. (Ploucquet.)
EtTMÖLLEB, Pr. de vesieuVs e recto erumpentibus. Lipjia3,1731. (Ploucquet.)
GiLiiir.RT, Advers. pract.prim., p. 28S. (Ploucquet )
Hecermanx. Vermischte Bemerkungen, 11, p. 227. (Ploucquet.)
Lambsha, I'laxns ventris multiplex, c 1-2. (Ploucquet.j
Nashuvs, m Verhandel van Vlissingen v. ans. abh. ßr pr. Aerzte, V. B.,
p. 51 I. (Ploucquet.)
Riedlin, Linealtnediew, 1696. p. 232, (Ploucquet.) Riverus, Observ., cent. Ill, nquot; I 7 ; IV, nquot; 48. (Ploucquet.) Tieffexbach, gt;'i Act. mar. Baith, 1703, decemb. (Ploucquet.) Tode, Med. chir., Bibl. 11, B. 3, p. 108, in icterico. (Ploucquet.) Vallisneri, Itaccolta di curie osservazioni, etc, (Ploucquet.)
CHAPITRE III.
TOMEURS BYDATIQUES SOUVRANT A TRAVERS LA PAKOl ABDOMINALE.
Les hydatides du fine ou celles qui se developpent en dehors de cet organe dans les visceres de I'abdomen, s'ouvrent quelquefois spontanement ä travers les parois du ventre; les vesicules et les matieres contc-nues duns le kyste sont evacui'es au dehors et la gue-rison peut en etre la suite; d'autres fois ['ouverturo se ferme pour se rouvrir plus tard, ou bien la tumeur s'ouvre de nouveau dans
1'intestin.
Des tumeurs hydatiques de l'abdoroen, prises pour des ahces, ont
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508nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VtUMlMiLStS DtS CAVUES hfenEUSES
aussi eti- quolquefois ouvertcs par rinstrument tranchant on par la potasse causiique ä travens les parois abdominales.
A. — Ouvertüre raquo;poiilanee. Iquot; Las de guerison,
Ons.CXLV (I'LATEn:.
I.nbsp; — laquo; Plater parle d'une tille ägee de vingtans, qui, apres avoir eprouve longleraps une tension clouloureuse dans lliypochondre droit, vil s'y former une tumeur qui fut prise pour un squirrhe el souvrit spoiilanement. II sortit ä diverses reprises de la serosile limpide et des hydatides qui etaient lancees an loin. La malade guerit parfailement (lt;). raquo;
OllS. CXLVI (Guattan^.
II.nbsp; — o Un homme ägö de qnaranle ans, avail dans la region du foie une tumeur durc. reniiente, circonscrile, avec tension, et qui se prolongeait vers la ligne blanche el I'Dmbilic. En touchant cette tumeur, on sentait assez dis-tinctement dans son centre une fluctuation sourde, obscure ; du reste, le ma-lade ne souflrait poinl el son teint clait bon. Cel eNarnen ne donnant pas une idee bien precise de la maladie, Guattani (-rut plus convenable de temporiser qued'agirel conseiila seulement un regime de vie Ires exact, qua le malade
observa pendant plusieurs mois..... An bout de nenf mois, il y avail dans
I'epigastre une tumeur ovale, legerement enflammee, un peu douluurcuse, avec Quctnalion. La peau etail amincie dans le centre de la tumeur qui pa-
raissait devoir s'ouvrir prochainement.....quelq^es jours apres,elle se creva
dans im acces de loux assez vive el il sortit avec impeuiosite par une tres petite crevasse des teguments, capable de recevoir, au plus, un tuyau de plume mediocre, plus de trois cents hydatides enlieres, qui furent lancees a une tresgrande distance. Un stylet introduil dans cette Ouvertüre fit distin-guer un grand vide dont il ne fut pas possible de parcourir I'amp;endue, mais qui se dirigeail vers la face concave du foie. Pendant qnelques jours on fit des injections qui reslt;orlaienl au deliors. La crevasse ne se ferma point, eile deviiit fisluleuse et donna issue a une Ires petite quaniiie de sero.-ile, sans que le malade en I'ut sensiblement incommode. II fut meine assez fort pour reprendre son etal de domeslique. Au bout de six ans, la fislulese ferma com-plctemenl el ce malade se trouva radicalement gueri, sans qu'll se soil jamais fail aucune exfoliation du kyste (2). raquo;
Ocs. CXLVII (Roox). III. — a M. Roux ma raeonte, dil M. Cruveilhier, qu'il fut appele aupres
(1)nbsp; Observ. select., observ. XVIII, p. 44, cit^ par Cruveilhier, art. Acepb., p. 223.
(2)nbsp; Guattani, De externis aneurysmatibus. RoniK, 1772, p, 119, rapporte par lassns, ^fem. dt., obs. X, rt MAn. Aca.1. rmj. des sciences, 1767.
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XAIllUI.US OH ADVENTIVES. — HYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;509
d'une dame qui avail a rombilic une tumpur qu'on avail prise pour une hernie el sur laquelle, je crois, on avail applique tin bandage. La peau qui recouvrail la lumeur s'ouvril sponlanemeni; suivirenl queiques aciidents qu'on orul devoir altribuer a 1 etraiiglfineiit. Une surface couvexo, blanche, proeminail a Iravers louverlure de la pnau, on la prit pour ie sac herniaire. M. lloux fail queiques debridements qui lui paraissenl necessaires pour lever 1 elranglemenl. Quelle n'e^l pas sa surprise, lorsqu'il voit que ce pretendu sac lierni.iire n'eiail aulre chose quune acepbalocyste I La malade gueril par-failemenl (4). raquo;
IV, V, VI, MI. -CXXIX.
2deg; Cas de mort.
Vovez encore les observalions V, LXXXUI, CXIX,
Obs. CXLVIII (Lecat).
VIII.nbsp; — -i Le 20 seplembre 1739, mourul ä l'liöpital de Rouen une femmequi avail un abces dans rhypocliondre droil. par lequel sorlirenl des hydaiides; eile avail de plus une tumour Ires voiumineuse dans I liypochondre gauche. Son corps ful ouverl: l'abces de I'liypocliondre droil etail sous la membrane propre du foie. La lumeur du cote guuclie etail presque aussi voiu­mineuse que la löte d un adulte el deux fois aussi longue, o!le etail siluee sur la rate, s'elendail sur les parties lloilanles du bas-venlre, les avail deplacees el soulevail en dehors les teguments. Cetle lumeur elail un grand kyste epais, rempli dhydatides, d-eau Ires claire et de fausses membranes (2). raquo;
Ons. CXLIX (Veit).
IX.nbsp; — II sagit d'une femme, d'un ägemoyen, chez laquelle un ahci:s dans la region du foie s'ouvril sponlanemeni entre la dixieme el la onzieme cote. Cel abces donna issue ä plusieurs cenlaines d'hyddlides de la grosseur d'un pois a celle dun ceuf de pigenn, la malade mourul en tres peu de temps.
On irouva. ä Vaulopaie. une inflammation purulenledu peritoine. Le siege de Xabces elail en avanl el ä droile, enlre la face inferieure du diapbragme qui 6lait refoule jusqu ä la seplieme cöte el la partie superieure du foie (3).
B. — Ouvertüre par I'inslrument iranchaui ou les caustiques (voy. le iraitement).
(1)nbsp; Cruvcilhicr, Dictionnaire de medecine el de Chirurgie pratiques, an. Acp.pha-locvsies, cite p. 224.
(2)nbsp; Philosoph, transact., ann. 1739 ct 1**0, vol. XL1. p. 712, rapporle par Lassat, obs. IV.
(3)nbsp; nbsp;D. Veit, Einige Bemerkungen iihcr die Entstehung der Uydatiden, in Arch, für die physiol. von Reil, Zweitor Band. Halle. 1797, S. 486.
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I
510nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINUL'SUS DES CAMTtS SfeREUSES
CINQÜIEME SECTION.
IIYDATIOKS IIIquot; PETIT BASSIN.
Si les hydatides tie la cavite abdoininale n'occasionnent d'acci-dents que lorsqu'elles ont acquis un grand volume, circonstance qui tient a la laxitö des parois de cette eavite et au deplacement facile des organes, il n'en est plus de meme lorsque les vösicules se sont developpees dans le petit bassin : l'inextensibilite des parois, en domiant un point d'appui ä la tumeur ou bien en s'opposant au de-placement des visceres, determine la compression des organes pel-viens el consecutivement les accidents les plus graves. Le docteur Charcot, qui a fait sur ces tumeurs un bon travail, en a rassemble douze observations jl), nous en signalerons encore plusieurs aulres ; cette affection nest done pas tout a fail rare.
Les hydatides de la cavite pelvienne se developpent ordinairement dans le tissu celluiaire extra-peritoni'al qui revet les organes con-tenus dans cette cavite. Chez rhomme elies n ont pas d'autre siege primitif; mais chez la femtne un kysie developpe dans I'ovaire peut toniber dans le cul-de-sac recto-vaginal et amener les meines acci­dents que s'il s'etait developpe primitivement dans cette region. Les deux cas suivants, dont nous ne donnerons qu'tme analyse sommaire, en offrent des exemples :
übs. CL (Hasset). Hydatides de l'ovuire; conslipation, ischurie. Mori.
I. — Une feranoe ügee de tränte uns, avail ä la region hypogastriqne une lumeurqui faisail saillie dans le vagin el le rectum, el qui elait Ires apprö-ciable par le louclier rectal el vaginal. Conslipalion, retention durine; ea-theterisme diflicile, quelquefois impossible. Mort dans un etat adynamique.
Autopsie. Un des ovaires, transfornie en un kyste hydatique de la grosseur d'une l6te d'adulle, elail lombe dans le cul-de-sac reclo-vaginal el avail con-trade des adherences avec les organes voisins. Liquide purulent el hydatides volumineuses dans la lumeur. Une autre kysle hydatique dans lepiploon grslro-splenique (3).
(1)nbsp; Charcot, Mem. sur les kysles hydatiques du pelit bassin {Mem. Soc. liologie, 1832, I. IV, p. 101.)
(2)nbsp; Bull. Soc. ami.. 1828. Cruveilhier, art. Acephal., el Charcot, Mem. cit.
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MATUftELLES OU ADVENTIVES. — IlYDATinES.
511
Obs. CLl (P. Dubois et laquo;üivin:. Bydatides du Vovaire, incision par le oagin. Moil. l\ —Femme; tumeur romontant jusqu'ä la face inferieure du foie, el soulevant les parois poslorieures du vagia; incision a travors leraquo; parois vaginales ; issue de '20 litres de maliere analogue ü de la bouillie; mort un mois apres. —La tumeur appartenait a l'ovaire jauche et contenait des by­datides et de la maliere tuberouleuse (1).
Les kystes du petit bassin ou ceux de l'ovaire qui tombent dans cette cavile Cüiitraclent souvent des adherences plus uu moitis eten-dues et plus ou moms fortes avec les organes voisins ; ils compri-raent le rectum, la vessie, le vagin, repoussent en haut et enavant, eontrele pubiiä ou contr.e la paroi anterieure de l'abdoinen, I'uterus ou la vessie qu'ils aplatissent et deferment plus ou moins.
Obs. CLII (Perbih). liysle hydalique deoeloppS duns lepelit bussin; aulre kyste dans la capsule surrenale; hernia de la vesiie.
HI. __ Dans le cadavred'un homme äge d'environ soixante ans, on Irouva
un kyste hydalique considerable qui remplissait presque toule la capacile du petit bassin. raquo; L'une des extrenütes de son grand diameire leposait sur le rectum vers le niveau de la troisieme piece du sacrum , et prenait des adhe­rences solides sur laponevrose p6rineale superieure, par I'interniediaii-ed'ane bände Bbreuse disposes transversaletnenl dans nne elcndne de 8 centimetres. Lautre e\tremite. dirigee en hautet en avant, avait franchi le detroit supe-rieur du petit bassin, et remontait jusqu'a 5 cenlimetres au-dessous de I'om-bilic. Par la palliation el la percussion, on pouvait, malgre lopaisseur des parlies, la decouvrir el la limiter dans la region hypogastriqae avec la plus quot;lande facilile. A.insi, comme on le voil, sa direction el sa situation eiaient tout a fait celles de I'uterus, ii eelte epoque de la grossesse oü, trop a I'elroit dans la cavile du petit bajsiu, il s'cieve dans la cavile abdominale.
raquo; En cherchant a apprecier les rapports du kyste, j'ai trou\e un ires re-marquable deplacemenl de la vessie sur lequel j'appelle toute railenlion , car il ne s'est pas encore presenle en pareil cas. La muilie antero-superieure de la vessie a abandumie le petit bassin pour venir so loger dans la cavite scro-tale du cote gauche, de teile fagon qae la forme totale de l'organe est cede d'un bissac contourne en fer ä cheval el embrassant dans sa concavite l'os du pubis.
. La porliun herniee forme une tumeur vohimineuse, nllongee el parfaite-menl semblable ii une hernie inguinale ordinaire. En pratiqoant le lasis, rurine s'ecoule par le canal: la tumeur s'atfaisse el ne represente plus qu'une
i'l) Kerne nieflicale. 18^8. et Cbarcot, Mem. eil.
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Jl2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFPEOTIONS VtUMlMt Sl-S UES (UVlTfeS SKRLUSKS
masse ovulde, (hire el renitente au toucher. A la dUseclion, je la trouve coin-posee de la peau, du darlos. dun lissu grais-eux Ires abondanl, au milieu duquel se tnmve une poilie vesicale a tuniques liyperlro|)iiiees et pouvant contenir environ 150 grammes de liquide. La leslicule, le cordon, recon­verts de la tunique vaginale, sont rejeles en arriere et en dehors.
raquo; La portion nnn herniee est consliluee par le bas-fond de la vessie, souleve el entraine derriere la symphyse pubienne; enfin la portion retreciedu bissac appuie sur la branclie horizontale du pubis, en dehors de l'epine de eel os, et y prend de nombreuses adherences. Les ureteres de^cendent jusquau fond du petit bassin, s'accolent sur les faces laterales du kysle, comme on pent le voir sur la piece, el reniontent de bas en haut et d'arriere en avant pour ga-gner le bas-fond de la vessie.
raquo; Leperiloine ne penetre plus dans le petit bassin en arriere; au niveau de la symphyse sacro-iliaque, il quitle la face antörieure du rectum, so porte sur la tumeur, qui en est coiffee dans toule sa portion abdominale, puis re-descend vers les pubis, louche a peine en ce point ä la vessie, it se continue avec le periioine parietal derriere lanneau inguinal externe. raquo;
Le kysle avail la gro^seur d'une t^te de foetus ä terme; ses parois elaient fibreuseset en un poinl carlilagineuses; il contenait de nombreuses hydatides dans lescjuelles se trouvaiont des echinocoques.
II exislail un autre kysle volumineux dans la capsule surrenale droile; il n'y en avail dans aucun aulre organe (1).
Soil par la compression, soil par le deplacement tie la vessie, soit par la compression de la prostate, tie 1'urelhre ou par le change-ment de direction (ju'elles donnent ii ce canal, les tumeurs hyda-tiques mettent souvent obstacle a remission des urines ; la reten­tion de ce liquide est quelquefois complete et le catheierisme impossible.
Obs. CLIIl (Lklouis). Ischurie; ponclion hypogaslrique, Mori.
IV.— f Un charpenlier, ftge d'environ qnarante ans, apres avoir eprouve des dificulles d'uriner, eut one retention lotale d'urine. On ne pul le sonder, mais apres lui avoir donne les soins ordinaire?, comme saignees, fomenla-lions, etc., on parvinl ä lui passer une sonde dans la vessie. II en ful sou-lage d'une maniere si efficace, qu'on le crut gu6ri el qu'on In! ota eel inslru-ment au bout de deux jours. Peu de temps apres il eut encore de la peine a uriner; nouvelle retention ; il resta deux jours sans uriner; il pril peu de boisson, el, naturellement dur au mal, il continua de travailler de son elal. Le troisieme jour, comme il faisait Ires chaud, il ne put resisler a la soif et il but abondammenl. La vessie, plus distendue par lamas de l'urine, s'eleva
(I) Pcrrin, A'j/s(c hydatique du pelil hassin ayanl determine une hernif de la vessie [Complen rendus Soc- biolnqic. aim. 1853, t. V, p. 15quot;)).
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NATimiii.i.Rs or AuVF.vnvis. — hvdatioes.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;513
davantage au-do-sus des pubis; les douleürs pour uriner augmenlerent, et
apres de grands efTorls il sorlil de t'orine par rurellue. Le malade ne fi:l pus beaucoup sotilagc par celto evacuation, le^ urines conlinuennt ;\ secnuler par regorgement, enfin elies s'arreleieni tout ii fail. On la Iransporla ä l'höpital de Rocheforl. Le Chirurgien en clief de cet höpital, ne pouvant par-venir a faire penetier des sondes de differentes especes dans la vessie, fit mettre le maiade dans un hain; il essaya ensuite de le reionder, et cette tentative fut encore sans succes : il lui fit ensuite une pnnclion au-dessus du pubis. Cette operation procura levacuation d'environ une pinle et demie d'urine, et de suite le soulagement du malade. On put alors passer une sonde par I'urethre dans la vessie, et Ion retira sur-le-champ la canule du Iro-cart. La plaie de la ponction se guerit en deux jours ; tons les accidents se calmerent. Le sixifeme jour, le bon (itat du malade dolermina a oter la sonde. C etait moins prematurement que la premiere fois, mais encore trop tot; le ressort de la vessie ne pouvait pas ölre retabli en si pen de temps, aussi la retention de l'iirine ne tarda-t-elle pas a se faire sentir. Le malade, qui elait sorti de l'höpital, y fut reconduit deux jours apres. II avail les symplomcs les plus alarmants de la retention d'urine. On no put le sonder ; il eüt fallu faire une autre ponction a la vessie, on ne la (it pas ; le malade mourul dans la nuit.
raquo; M. Lelouis fit l'ouverture du corps. II trouva la vessie soulevee par une tumeur situee enlre ce viscere et le rectum. Cette tumcur ovalaire, du vo­lume dun boulet dedouze livres, etait libre et mobile enlre ces [lariies. Elle ne tenait que par un yedicule de hi grosseur du petit doigt. Ce (gt;edicule etait fixe au repli du peritoine qui forme le ligament poslerieur et inferieur de la vessie. Cette tumeur etant ouverle, il s'ecoula une serositö limpide el ino-dore. On trouva dans la cavite dix hydatides de la grosseur dune noix, sans adherences entre elies ni avec la poclie commune qui les renfermail. Elles etaienl remplies de serosite; leurs parois membraneuses eiaienl plus minces que celles de la poche exierieure. On conserve ces hydatides dans le cabinet anatomiquede l'höpital de Ruchefort. 11 ne parulaucune affection particuliere a la vessie, ä I urcihre, niä la proslate (I). raquo;
Obs. CLIV (John Hunter). Retention d'urine. Mori.
V. — Homme, quaranie-six ans, difiiculte plus ou moins grande d'nriner pendant qu itre ou cinq semaines; morl subite. — Vessie contenanl environ six pintes d'urine. — Tumeur volumineuse siluee enlre son col et le rectum, remplissant complelement le bassin et repoussant la vessie en avant et en haul; beaucoup deau et d'hydatides dans la tumeur. Deux ou trois kvstes hydatiques plus pelits au voisinage du col de la vessie, plusieurs kystes hy-datiques adherents ä la rale el reimis en une tumeur volumineuse (2).
(1)nbsp; Acail. de Chirurgie, novembre 1789. — Chopart, ouvr. cit.,l. II, p. 114.
(2)nbsp; J. Hunter, Medic, and Chirurg. Transact., 1793, vol. I, p. 33, et Charcot, Mem. cil.
DAVAINt,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; JJ
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51'4
AFFECTIONS VERMINEISES DES CAVIliS SfiliEliSES
Ubs. CLV (Lesauvace), Ischurie, ponelion Oc la vessie. Morl.
VI. — lloiDine, soixante et im iins, iiremiers syinpiünies d'une tumeur abduiiiinale (laliint de vingt ans. Kn 1811, ischurie, callieteiisme difficile. En 4 81-2, reiiüuvelleineiit des mömes plienomeiics, existence dune tuiiieur du petil bassin constalee par le toucher rectal. Poiiclion de ia vessie par le rectum, issue par la canuie d'un liquide limpide el incolore. — Aussitot l'urine secoule tres facilement par la verge; Lesauvagediagnostiquealors l'existence d'un kyste situe enlre Ia vessie et le rectum.'—Peritüiüte, lievre adymmiquc; morl.
A un pouce du col de la vessie, üuverture conduisanl (laus une cavite qui aurait pu rontenir un verre de liquide. Gelte ou.verture fait cominuniquer la vessie avec une arriere-eavite qui s'etend jusqa'an reetmn. — Kyste hyda-tique enorme dans le foie, plusieurs autres dans l'^piplpon (1).
Obs. CLVI (Blondeaü). Ischurie, ponelion hypogastrique. Morl.
VII.nbsp;#9632;—#9632; Honime snjel a la retention d'urine. Les bougies les plus lines ne pouvaiept penetrer jusqu'ä la vessie. Ponelion hypogastrique; mort. Hvdalides rempiissant tout le petit bassin; rectum el vessie comprimes, fibres muscu-iaires des deux organes hyperlrophiees. Autre kyste hydatique adherent au ciecum [i).
La compression (jue la tumeur hydatique exerce sur le rectum determine la constipation d'abord et plus taed ia Suspension com­plete du cpurs de matieres.
Obs. CLVll [docteur Obre). Retention des matures ßcaleq. Mo)-i.
VIII.nbsp; nbsp;— ii Une femme, qui re(.-ut lessoinsdu docteur Obre, mournt apres avoir presente les sytnjitönies dun obstacle au cours des matieres: absence de garderobes, tympanile, vomissements, etc.
a A l'(iutoigt;sie, on trouva de nombreuses tumeurs sous-peritoneales de la grosseur dun haricot a celle dquot;une orange; elles conlenaienl des hydatides multiples el des ecliinoeoqncs. La plus grosse tumeur elait situeo sous le nie-soreclum el comprimait si forlemenl le rectum, pros do sonorigine, quenon-seulement eile empiVbait le passage des matieres. mais encore olle avail cause la destruction de ses parois (3). raquo;
L'obstacle que le kyste hydatique apporte au cours des matieres dans le rectufh, determine quelqvtefdis l'hj'pertrophie des fibres müseufeires de ret organe au-dessus du point comprime; le nilme
(1) Bull, de In Facullede niM., 1812,01 Charcut, Mem. cil. (2j Blondcau, Hull. Soc. anal., 1841), et Cbarcot, Mem. cil. (3) Ohre, Transact, of the pathological Society. London, 1834, p. WI.
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NATURELLES OU ADVEM1VES. — HYDATiDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;MS
eflet s'observe pour lavessie; eiitin la.comprt'ssion qu'il exerce sur les ureteres, cause la dilation de ces conduits, des bassinets et des calices, et consecutivement leur inflammation, sans doute, et celle des reins.
Om. CLVII1 (Cuarcot).
IX.nbsp; —Dans lecadavre d'une femme qu'il dissequait, M. Cliarrol trouva deux kvstes liydaliques situes dans le petit bassin, Tun adherant a la face antamp;neure du rectum, l'autre adherant au co! de I'uterus.. Le premier, ouvert dans le rectum, contenait encore des nydatides; le second, intact, renfermait environ qainze de ces vesicules avec des ächinocoques. Les obres musculaires du rectum etaienl hyperlropliiees. Anatomie dc^s kysles faite avec soin. Pas de renseignemcnts sur les antecedeiils et sur la maladie de cette femme (1).
Obs. CLIX (Leudet).
X.nbsp; — Femme Agee do soixante-douze ans; retonlioti d'urine; tumeur si-tuee deniere le col uterin, altribuec a one relrollexion ; morl dans le tna-rasine. Kyste hydatique du foie; kysle du volume d'une töte de fcetus a terme entre I'lilerusel le rectum. Uterus releve; parois de la vessie öpaissies, uretereset calices dilates (2).
Obs. CLX (Tyson;.
XI.nbsp; — Tyson rapporte un cas dans lequel un kysle hydatique avait evi-demrnent comprime les ureleres avant de s'ouvrir dans la vessie qui conte­nait encore douze hydalides.
laquo; Les ureteres utaient aussi larges que les intestin- grÄles d'un enfant, de Sorte qu'on introdoisait facilement deux doigts dans leur caviie; ils eiaient Tun et lautre pleins d'urine qui, lorsqu'on les pressait, coulail versles reins, mais il n'en passail pas une gouite dans la vessie. Les reins avaienlla (Igure et la grosseur ordinaire; ils lilaient si maigres qu'ils semblaient ölre de larges sacs membraneax, plulöt qu'une substance charnue; la cavite du bassinet etait assez ample pour contenir trois onces d'urine (3). raquo;
Obs. CLXI (docteur Jones, de Londns).
XII.nbsp; — laquo; Chez un malade inert a l'böpital Saint-Thomas, M. Jones tnjuva cinq grosses tumeur,- hydatiques et plusieurs petites. L'une de ces tumeurs 6tait situoe dans la caviie du bassin, entre le rectum et la vessie, et avait contraclc des adherences avec ces deux organes. Elle avait repousse ie der­nier conlre la paroi anlerieure de rabdomen, et par sa pression, eile avait determine la dilatation deraquo; ureteres, du bassinet et des calices dans les deux
(t) Charcot, Mem. eil., p. 102.
(2)nbsp; Comples rendus Soc. biolog ie. 1856, 2e Serie, t. Ill, p. 59.
(3)nbsp; Transact, philosopli., an 1687, ii0 188, art. 1. — Chopart, ouur. cit., t. II,
p. i y. ,
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516nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VEIUIINIX'SKS DES CAVIltS SI-ULISES
reins. Le kyste etait rempli p:ir unu grandlaquo; hydalide qoi en contenait plu-sieurs aulres floltanles dans un liquide clair el lunpide. Parmi les aulres tu-meurs, Tune, siluee pres du foie el Ires considerable, conlenail une maiiere semblabie ä du pus, dans laquelle llütlaieiU une centaine d hydatides dont le liquide etait limpide. I^e kysle, divise en deux parties par un diaphragme in-complet, paraissait forme de deux kystes reunis ; un autre kyste adherent ä la surface du foie avait le volume d'une noix el etait rempli d une maliere sem-blable au mastic desvitriers, avec quelquos membranes dhydatides. Par I'exa-men microscopique, Ion conslata d.ins cette matiere la presence de lamelles de choleslerine, de crislaux i'hemalamp;Cdine [hcematoid.) et des crochels d'echi-nocoque (I). raquo;
Ce cas nous offre un nouvel exemple de l'influence des tumeurs du petit bassin sur la production des maladies des reins. Les tumeurs du petit bassin, quelle que soit leur nature, agissent sur !es reins par l'obstacle qu'elles apportent au cours de l'urine dans les uret^res ou dans la vessie, el par la retention consecutive de ce liquide dans le bassinet, les calices et les reins. Depuis longtemps dejä, M. Rayer a appele I'attention sur cette cause de maladies des reins et sur les accidents graves et souvent inortels qui en resultent et qni viennent precipiter Tissue d'une affection benigne en eile-meme ou de longue duree. Outre I'interet qu'eile a au point de vue pathologique, cette observation en offre un autre encore au point de vue des transfor­mations qu'avail subies le contenu des poches hydatiques : dans Tune le liquide du kyste ötait limpide, dans une autre il etait puri-fornie, pendant que la scrosite des hydatidfS etait restee limpide ; dans une troisieme ii etait semhiable au mastic des vitriers , et celle-ci nous presente un exemple de guerison par resorption du contenu des kystes devenus alheromateux.
Les accidents qui resultent de la compression du rectum ou de la vessie sont presque les seuls auxquels le developpement des hyda­tides du petit bassin expose I'homine; mais la fercme est exposee en outre a tous ceux qui peuvent etre produits par la compression du vagin ou de la matrice.
Dans un cas remarquable observe par Park et dans un autre ob­serve par M. Blot, une tuineur appurtenant evidemment aux hy­datides, comprimait le vagin et s'opposait ii raccouchement ; voici les fails :
(1) D'Jones, Transact, of yalhol. Society, 1854, vol. V, p. 298.
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NATURELLES OU ADVENTIVtS. — HYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;517
Obs. CLXII (Pabk).
XIII. — o Park fut appele, avec le docteur Lyon, aupres de madame S..., primipare et donl l'accouihemenl semblnit devoir hientot se faire Au premier examen, il troma le vagin presque entiercmenl rempli par une tumeur dure, situee enlre le vagin et le rectum. Ce ne fut qu'apres une cerlaine difficulte que le doigl put elre !• Iroduit enlre la lumeur et le pubis, et penelrer jus-ququot;au col. Park damp;e^perail de voir raccouchement s'aceomplir par les seuls eflforts de la nature; cependanl il s'effectua naturellenient; toutefois ce ne fut pas sans un travail long et penible.
raquo; Par la suite, madame S... eutdeux grossesses gemellaires terminees pre-maiuremenl: la premiere au quatrieme mois, la deuxieme a la fin du sep-tieme. Les enfants de sept mois fureni expuli-es suns accident.
raquo; Pendant ces grosse^ses. la tumeur en comprimant 1 urelhre, occasionnait de temps äautre la retention de I'urine dans la vessie el necessitail I'emploi du catheter, et cependant le toucher ne faisait reconnattre auciine modifica­tion dans le volume de la lumeur. Un jour Park, en la refonlanl par hasard avec ledoigt, dctermina remission des urines. II instruisit le mari de cetle manoeuvre, et le catheter devinl des lors inutile, ce fut lä, d'ailleurs, le seul incident notable de ces grossesses.
raquo; Une nouvelle grossesse eul lieu. Le termearriva; Park fut appele pour prendre des mcsures decisives ä l'egard de la lumeur. La dilatation du col etait complete, et dejiraquo; les membranes s'etaienl rompues. Touto la nuit se passa dans le travail le phis penible, el cependant rien n'avanQail. La tdle appuyait sans cesse contre la partie superieure de 1'obstacle, mais sans pou-voir descendre le moins du monde dans le bassin.
gt; Alors il fut decide qu'une incision serait pratiquee. L'inslrument choisi fut une lancolle cachee ou pbaryngotomo. Park le conduisit sur son doigl jus-qu'au point oü les enveloppes de la lumeur lui parurent le plus minces, et y pratiqua cinq ou six incisions tres legeres el non penetrantes; puis, forgant avec ledoigt, il penetra dans une large cavite, qu'ilcrut remplie par une ma-tiere gelatinense. Aussitöl il s'en ecoula un liquide sero-sanguinolent entra!-nant avec lui un certain nombro de fragments membraneux, ayanl I'apparence de morceanx de trippe [Slrippings of tripe). Quelqiies-uns de ces lambeaux atleignaient en dimension le quart d'une feuille de papier ordinaire.
raquo; La premiere douleur qui suivit cetie operation evacua completement le contenu de la tumeur; celles qui suivirent lerminerent bienlot raccou­chement.
raquo; Ce ne fut que Ires lentement que madame S... se relablit. Une suppura­tion abondante et extrömement. fetide so manifesla ; des douleurs de reins assezvives, de la fievre, une grande prostration, furent les principaux sym-ptomes observes, el ce ne fut qu'au bout de huit ou dix semaines que la ma-lade se relablit completement.
raquo; Il est probable que le travail do cicatrisation qui suivit cette operation
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518nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VEWU1NEÜSES DKS CAVlltS SEREUSES
amena un cerlain degre de relrecissi'mnit; car, dans laccoucliemenl qui suivit, alors qae le col Hierin etait coroplölement dilate et les membranes rompues, ce ne fut qu'apres un Irnvail Ires penible, de sept ou huit henres de duree, qua la t(He franciiil. le bassih. Un aulre accouchement eul encore lieu par la suite, il s'agissait dune presentalion du bras ä la fin du huitieme mois, Park eprouva beaucoup de difficultes ä inlroduire sa main pour aller h la rechercbe des pieds, et lobslacle, dit-il, ne residait cerlainemenl pas dans le col ulerin {')). raquo;
Ons. CLXIII (Blot).
XIV.nbsp; — Chez une femme en couches, hgie de vingl-quatre ans, uiie tu-meur, siluee clans la cloison reeto-vaginale, obliterait le vagin et mettait un obstacle absolu au passage de la tÄie du foetus. L'accouchement langnissait depuis tfois jours: la ponclion de la lumeur fut faile par le vagin avec. un trocart courbe: tout le liquide fut 6vacue ; au bout de vingt minutes, I'enfant vivant franchissait la vulve.
Le liquide evacue fut presenle ä la societc de biologie; il elait transparent, la chalenr et I'acide niirique ne donnaient point de precipite. L'exenien mi-croscopique n'a pas fail döjouvrir d'echinocoques (2).
Unetumeur semblahlc qui aurait pu amener !es inemes accidents si la lemme iüt clevenue enceinte, a ete observee par le professeur Roiix ; — eile faisait obstacle a l'emisiion Jes urines et des ma-tieres fee ales :
Obs. CLX1V (Ronx).
XV.nbsp; — lt;i Madame B..., ägee de trente-buit ans, avail eu, huit ans aupa-ravant, un accoucheraenl long et penible. L'accoucheur reconnut la cause da la difliculte dans une lumeur existant au cote gauche du vagin, el ne dissi-tnula pas ä la malade I'obstacle qu'elle (lourrait apporler a un accouchement ulleiieur. Cette tunieur s'accrut, mais sans determiner aucune ospece d'acci-dent pendant cinq ans. Pendant les trois annees qui suivirent. remission des urines et des niatieres ferale.s devint difficile, et le niari de la malade etait force de la sonder trois ou qualro fois par jour.
raquo; A riiöpilal de la Charite. on constata, en effet, I'existence d'une tumeur dure, situee a gauche, s elendant de la marge du bassin ä la grande levre. Le vagin elait dejele du cole droll el paraissait immobile. La malada eprou-vait un sentiment de pesanteur, de distension douloureuse dans le bassin, un engourdissement du membre pelvien gauche. M. Boux se decida ä pra-liquer une operation ; croyant a I'existence dune tumeur solide, il voulait
(1)nbsp; nbsp;Transact, msdko-chirury. I.ondrcs, 1817. —Charcot, Miim. Soc. biologie, 1852, t. IV, p. 105.
(2)nbsp; Cmnptes rendus Soc. de Hinlogic. avril I 859.
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NATUlil-IJ.ES Oll ADVENTIVES. — HYOATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Öl 9
inciser le vagin (lans toulosn himtenr; tiiais au premier coup fle bisloun, il s'ecoule une grande quanlile de liquide diapliane, laquo;le couleur ciliinc. Le doigt inlroduit dans Touvorture penetre dans une väste jidche äöi parois de laquelle päräisserit adln'rer des flocons membraneux. On exlvait, avec une pince a polype une membrane dun grand volume d'un blanc nacre, qu'on reconnatt 6tre une grosse hydalide. On remplit la plaie deboordonnets de charpie. Les jours suivanls on fait des injeclions. I.e troisieme jour, hemorrhagie conside­rable qui va jusqu'ii la syncope el qu'on attribue a rintroduction maladroitlaquo; de la canule ä injection. Le sixieme et le septieme jour on finit d'enlever les bourdonnets de cbarpie; la suppuration diminue cbaque jour et la guerison complete ne tardera pas a s'operer (I). raquo;
Le kyste hydfttiqite du petit baslinj auSsi bien que ceiui des autres regions, dÖterniihe i'ulceration des organes voisins et se met en communication avec leur cavite; tiüüs en avons raiporte plusieurs exemples. Les hydatides arriveesdans laveSsie, ou dansle rectum, pen vent etre evacuees completement et la guerison en eft la suite; (outelbis cette feeureuse ierminaison h'arrive pas fi;equein-ment. La tendance k revenir sur iiii-meme et ä sei vider est moins grande, en eilet, pour le kyste du petit bassin que pour celui des autres regions, ce qui tient a la disposition anatptuique des parties qui ne se pretent point au rapprochement des parois du kyste, ou meme qui s'y oppösent lorsque celui-ci a cöntracte des adherences.
Nous ne connaissons point d'exemple de kyste hydatique oüvert spontanemenl dans la cavite du peiiloinc ou du vagin, hi dans celle
de Tuterus.
La risidite des parois de ce dernier organe s'opposerait sans donte ä l'evacuation des hydatides qui arriveraient dans sa cavite.
II existe un cas dans lequel ia cavite uterine etait en communi­cation avec celled une tunieur hydatique par le inoyen destrompes, mais il ne parait pas qu'aueuhe hydatide fat sortie du kyste, Voici le fait:
Obs. CLXV (Barre).
XVI.__laquo; M. Bane lit lobservation dun kyste kydatique d'un volume
enorme developpe dans le bassin. L'uterus est applique sursa face anterieure et lui est intimement uni. Les trompes et les ovaires sont en grande pailie confondus avec les parois du kyste ; la cavite de ce dernier et celle de Tuterus
(1) Roux, Tiimcui- hiidiUique formen (Inns la /)ß(it bassin et guerie par Vgpera-tion {.hum. de mid. de Sertiliol, 1828, t. C11I, p. 287; — CUnique des hOpilaiix, t. II ndeg; 46 ; — Cruveilhier, art. Acephalocvste, p. IbT, - Charcot, Mem. cil.).
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520nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEUMINEUSES DES CAVITES SEREÜSES
communiquenl ensemble an moyen des trompes. Le rectum esl adherent ä la partie pusterieiire et gauclio de la tumeur. Le kysle conlienl un nombre im­mense d'aiephalocysles, dont le volume varie de celui d'un ffiuC de dimle ä celui d'une noisette; le liquide a l'aspect du pus sereux. Un kysle hydatique semblable, mais beaucoupmoins volumineux, exisle dans la rate (I). raquo;
Le kyste hydatique du petit bassin peut encore s'ouvrir au de-hors; circonsiancp rare, il est vrai, ä cause de l'epaisseur des parois de cette region. Nous n'en connaissons qu'un seul cas :
Obs. CLXVI (Sibilie).
XVII. — laquo; Un regissenr de terres, äge de quarante-huil ans, attaque d'une retention complete d'urine, tit appeler M. Sibilie pour y remedier : il se plaignait d'ppreintes, de douleurs violentes ä la ves^ie et au fondement; il avail le hoquel. des envies conlinuelles de vomir, et faisait de vains efforts pour uriner et pour idler a la seile. Au moment oü M. Sibilie sedisposait ä le sonder, il fit un cri pergant avec de grands efforis, el seplaignit d'une espece de decliirement a la region inforieure du bassin, oü il porta la main pour resisler, disaitil, ä ce qui poussait de dedans au dehors. Une tumour de la forme dun cervelas se manifesta en cetendroit ; eile s'etendait de la tubero-site de 1 ischion du cole droit vers la racine du scrotum. Les douleurs cesse-rent aussitot: les urines s'ecoulerent nalurellement, en abondance el sans peine. puis la tumeur fnt mninssaillante; quelques heures apres eile reparut dans le m6me elat; eile diminua encore lorsque le malade eut urine.
gt; M. Sibilie, pensant queo'elail une hernie de vessie, tentala reduction el appliqna un bandage ; le malade ne put le supporter longlemps. La lumeur resla fixee an perinea: pour quelle fül moins comprimee lor-que le malade monlait ä cheval, on fit faire une cavile ä la seile. Malgre celte precaution, les tpguments qui reconvraient la tumeur devinrent d'un rouge livide, et il s y fit une ouverture par laquelle M. Sibilie aperQut et toucha un corps rond, blanchätre, mou, qui proeminait au dehors, mais qui etait adherent aux par­ties voisines. Ce Chirurgien agrandit louverlure, en incisanl du cöte de I'anus et vers le scrotum; apres avoir separe les adherences lalerales, il vit sortir une hydai de de la gro*-eur d'un oeuf, qui, s'elant crevee, laissa ecouler une hnmeiir semblable a du petit-lait clarifie. Nombre d'bydalides sorlirent en-suite par la mamp;me ouverture, en differenls temps el dans l'espace de plusieurs semaines: les unesetaient de lagrosseur dun petit oeuf de poule, d une noix et elles se crevaient ordinairement en passant par louverture du perinee; d'aulres, de la grosseur d'avelines ou de pois, sortaient cntieres. M. Sibilie en a fait voir plusieurs a M. Petit, medecin de Soissons , et en a envoye une grande quimtile a I'Academie; par un calcul aussi exact qu'il a pu le faire, il a pense qu'il en etait sorli environ douze cents. II na jamais passö d'urine
(I) Barn1, Bull. Soc. anal., 24 avril IS28, p, 91. Paris, 183!.
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NATURELLES OU ADVENTIVES. — HYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;521
dans le perinee, et le cours de ce liquide a toujours el6 libre et nalurel par l'ureihre depuis l'apparition de la premiere tumeur. L'ouverture du perinee s'est fermee; el, quelque lemps aprös la gueii^on, M. Sibilie sentil encore des hydalides en cet endroit, lesquelles elaient mobiles et pouvaient 6tre re-poussees dans le bassin. Comme le malade neu etail pas incommode, et qu'elles ne l'empöchaient pas de vaquer a ses affaires, ni de monter ä cheval, il ne voulut point qu'on en facililäl Tissue par une nouvelle incision (1). raquo;
La situation plus ou moins profonde du kyste dans le petit bassin est sans doute la condition principale qui determine des accidents plus ou moins prompts et plus ou moins graves : certains kystes, bien que peu voiuinineux, out apporte un obstacle au cours des urines ou des matieres feca!es, tandis que d'autres, beaucoup plus con­siderables, n'avaient occasionne ni douleurs, ni desordres dans les fonctions des organes pelviens, lorsque leur existence a etc revel^e par l'autopsio. Parmi ces derniers, Ton compte surtout des kystes developpes vers le sommet de la vessie ou vers le detroit supcricur du bassin.
Une autre condition , qui doit determiner des accidents assez prompts, se trouve dans les adherences que contracte le kyste, adherences qui s'opposent ä son ascension vers la cavit^ abdomi­nale.
Le kyste hydatique du petit bassin ne pourrait guere etre confondu avec un abecs de cette region; il 1c serait plus facilement chez la femme avec une tumeur sanguine, mais la formation de cette tutneur s'accompagne ordinairement de malaise , de troubles menstruels, de metrorrhagie ou de suppression des regies, de douleurs dans le bas-venlre, qui s'exasperent par les mouvements. En outre, il y a dans 1 economic de la malade un trouble general qui se manifeste par un amaigrissement rapide, par la päleur de la face, l'alteration des traits, la mollesso et la flaccidite des chairs, et par la teinte que prend ordinairement la peau apres unehemorrhagie abondante,
Les tumeurs fibreuses ou cancereuses seront facilement distin-guees par leur consistance. La ponction exploratrice pourra seule, dans la plupart des cas, etablir la distinction entre un kyste sereux et un kyste hydatique; a defaut de la sortie des echinocoques, de leurs crochets ou de quelque portion du ver vesiculaire, la compo­sition du liquide extrait etablnnit cette distinction.
(1) Communique ä rAcudcmic de Chirurgie, en fävrier 1735, per Sibilie, Chi­rurgien it Long-Pont. pres dc Soissons. — Chopart, ouvr. cit-, I, II, p. U6.
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522nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFKCTIONS VIRMINKISKS r)KS CÄVltlS SfiREBSES
Lorsrjue le kyste h acqtiis un grand völuririe; il pent faire saillic au-cleäsus du pubis et etre recoimu par la pä^iatibh et la peicussion de la pami abdominale; en memo temps, 1c toucher rectal ou vagi­nal fait reconhaitre une tumeur lisse, arröndie, indolente dans la cavite pelvienne. La fluctuation ou le fr^missemeni liydatique pbur-rontquelquefois etre per^us, et ce dernier signe sera patbognomo-nique. Dans le cas suivant, observe par i\l. Raver et rapporte par M. Brun dans sa these inaugurale, le diagnostic a ete etabli d'apres l'existence de ce phenomena :
Obs. CLXVII [Bkok).
XVIII, — laquo; Le nomine Kurlh, Äge de quarante ans, cordonnier, d'une bonne conslilution et d'un temperament sanguin ei lymphatiqae, eprouva sans cause connae, en 1828, de la pesanteur dabs le bas-ventre accompa-gnee parfois de coliques. On reconnut dans la fosse iliaque gauche, 1 exis­tence d'nne tumeur grosse comme le poing, indolente a la pression. Les bains, I'ongueni mercuriel employes alors, ne parent l.i dissoudre. Les choses en resterenl la jnsqu'en 1831; ä celle epoque, Kurlh fat pris de fievre, de soif, d'inappelence el rie douleur a l'endroit de la tumeur, qui jusqu'alors ne I'avail guere tonrmenle.
d A son entree ä l'höpilal de la Cbarile, le 7 avril, on constate en effet dans la fosse iliaque gauche l'existence dune tumeur plus voluminense quo le poing, s'etendant jasqu'ä l'hypogaslre. Elle est arrondie, immobile, tluc-tuanle, un pen douloureuse ä la pression; eile esl d'ailleurs separee nette-ment dn foie, qui parail enlierement sain. Quand on percuie la tumeur, il semble qu'on Frappe sur un ressort elaslique, et Ton provoqueen meine temps une sorle de fremissement ou de collision. L'aiiscallation et la |)ercussion combinees font entendre un son analogue a celui d'un tamhourin. Le lende-main, a la suite de coliques vivcs suivics dun pressant besoin d'aller a la seile, le maiade rend par l'anus un liquide purulent mMe de debris hydali-ques:. les bydatides entieres avaienl prnhablcment le volume d'une noix. Peu apres celle Evacuation, les coliques cessent, la douleur diminue, la tumeur saffaisso incoinpleloment; des hydatides decbirees sont encore ren-dues pendant plusieurs jours. Le malade, complelement soulage, demande bientot ä s:gt;rtir del'höpital; ä cello e[ioque, chose a notor, la tumeur n'avail pas complelement disparu, malgre les pressions reiterees qu'on avail exercees sur I'abdomen.
c Kuith resta un mois horsde rh6pital, sans eprouver aucun accident no­table. Mais, au bout do ce temps, la tumeur augtnehte, reprend son premier volume et devieut de nouvean douloureuse. (Saignees locales el generales, bains.) A celle epoqnä aiissi, de la constipation se inanifestc ; une urine trouble, blanchftlre, laissant deposer un precipite purulent, est rendue avec difficulle i des gaz sortent en mömc temps par lurelbrc. L'ischurie cede au bout de
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NATCRErXKS Ol) AOVENTIVKS. --- HYDATinES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;523
quelques jours, sous I'influenco d'emissions sanguines locales, el avec eile la douleurä la pression dans hi region du kysle, laquelle sVilait de nonveau ma-nifestee. Les mines redeviennent normales, les hydatidfs cessent de repa-raltre dans les selles el le malade sorl vers le milieu de juin. II porte encore dans la fosse iliaque une lumeur dure el indolente (I). raquo;
Nous ne ferons qu'une simple enumeration des cas dans lesquels les hydatides du petit bassin n'ont doime lieu a aucun accident et n'orit ete reconnues que par l'autopsie, ainsi que de ceux t\m ont ete trouves ä la dissection du cadavre.
Obs. CLXVIIl (Bbadvais).
XIX. —#9632; llomine; point de renseigneraents sur la maladie; un kyste hy-dalique dans le foie, un autro dans la rate; deux kystes dans le petit bassin, Tun en arrieie, l'aulrc ä droito du rectum (-2).
Voyez les cas rapporles ci-dessus de : Turner (obs. LXXVII), kyste dans le bassin ; — Wunderlich (obs. X), kyste dans le mfcorectum ; — Guerbois et Pinault (obs. CIV), kyste du tissu cellulaire qui revet les vesicules semi-nales; —, Robin et Mercier (obs. LXXX1), un kyste sous le peritoine de chaque cöte de la vessie; — Richter (obs. CI1), sous le pi'ritoine qui revöt la parlie superieure de la vessie;—Budd {obs. CHI), m6me situation;—Charcot et Davaiue (obs. CV), kyste enlre la vessie el le rectum.
Le cas de Mesnet, dont quot;nous parlerons au irailement (obs. C.CXCI), kyste de la grosseur d'un oeuf de pigeon dans le cul-de-sac recto-vesical, sous le pöritoine de la vessie.
Panni ces vingt-sept cas de kystes hydatiques. plusieurs n'ont ete reconmis qua l'autopsie, cHez des individus qui h'en avaient proba-blefnerit pas söüffert; d'autres ont öte trouves sur des cadavres que Ton dissequait.
Dans la plupart des cas, dix-sept fois au moins, il existait plu­sieurs kystes, seit dans le petit bassin meme , soit aussi dans d'autres organes; —deux fois les kystes semblent s'etro developpcs primitiveiriPTit dansl'ovaire;—une fois de la vesicules^minale ; — cinq ou six fois de la vessie, dans te tissu cellulaire extra-perito­neal. Qnelques-uns ävaient acquis un volume considerable.
Dans vingt deux cas, les kystes etaient intacts, sur lesquels trois ont ete ouverts dans le vagin par le bistouri, un par le trocart.
(1)nbsp; Brim, These tie Paris. 183i, nquot; 238, p. 37 ; — Bayer, ouvr, cit., t. Ill, p. 552, note. — Charcot, Hem cil.
(2)nbsp; Bull. Soc. anat., 1815, p. 73, et Charcot, tfem. cil.
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524nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEKMINEUSES DES CAVITF.S SEREÜSES
Cinq fois, les kystes se sont uuverts spontanement, lun a travers le pörinee, deux dans la vessie, un dans le rectum et un autre dans ces deux derniers organes sr.ccessiviMnent.
CiiKj malades seulement out etc gu^ris : trois femmes \iont le kyste a etc ouvert par le vagin; les deux autres malades n'ont obtenu qu une guerison incomplete.
On voit, d'apres ces faits, que les hydalides qui ont pour siege le petit bassin doivent etre comptees parmi les plus graves.
StXIEME SECTION. mroATiDEs de l'appargil L'RIKAIRE.
Les hvdatides des reins sont rares; M. Rayer, dans son Traite des Maladies des reins, en a fait l'histoire et en a rapporte plusieurs observations nouvelles (1).
L'un des reins est ordinairement seul affecte. Le kyste est g^ntS-ralement unique et, dans sa cavite, les hydatides sont prcsque tou-jours multiples. Les parois du kyste sont fermes et fibreuses, quel-quefois tihro-cartilagineuses ou cretacees; son contenu peut subir les transformations et les alterations dont nous avons deja parle. La poche hydatique, en se transformant, s'arrete quelqueiois dans son accroissement, et meine eile subit un relrait considerable dans son volume, ce qui en amene la guerison; mais, plus souvent, eile continue de s'accroitre et forme une tumeur considerable, qui produit uns distension genörale ou partielle du rein et l'atrophie plus ou moins complete de la substance de cet organe. La partie du rein occupee par un kyste hydatique volumineux, prend quelquefbis une teinte jaunalre chamois; souvent alors le bassinet est confondu et reuni avec le kyste par des pseudo-membranes organisces, par-couiues dun grand nombre de vaisseaux. La coupe de la tumeur montre ordinairement les dispositions suivantes : k l'exterieur, eile est tormee par les subtances renales atrophiees et anemiques, dis-tinctes encore dans quelques points et, en quelques autres, reduites ä une simple trame celluleuse infiltree (;a et la d'une matiere jau-nätre aucidentelle; ä l'interieur, par un kyste a parois ftrmes, dont
(I) P. Rayer, Trailcdes maladies des reins. Paris, 1841, t. HI, p. 5*.
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NATUBEI.LES OU ADVENTIVES. — HYDATIDIS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;525
la surface interne est un peu inegale etjaunätre, et offre quelquelbis des brides celluleuses plus condensdes (jue les parois.
Leskystes hydatiqursduivin peuvent rester longtetnps sans deter­miner de lesions autour d'eux, mais ils finissent presque toujours par causer linflarnmation ou l'ulcäration des parties voisines et par se per-forer; quelquefois ils s'ouvrent une issue ä l'exterieur dans la region des lombes, d'autres fois dans l'intestin saus doute, mais nous n'en connaissons pas d'observation certaine; ils pönetrent dans la poitrine et s'ouvrent dans les bronches. Dans ces diff^rents cas, les hydatides sortent par une fistule lombaire, par les garderobes, ou bien elles sont expectorees par des efforts de toux. Le plus souvent, les kystes hydatiques des reins contractent des adherences avec les parois du bassinet et s'ouvrent dans sa cavite. •• Alors les plus petites hyda­tides ou les debris des plus grandes, et une certaine quantite de l'humeur sereuse ou sero-purulente du kyste, sont rendus avec l'urine. L'expulsion des hydatides n'a jainais lieu sans quelque acci­dent; il survient de la douleur dans la region ivnale, et parfois une retention d'urine, occasionnee par l'obstruction du bassinet, de l'uretere ou de l'urethre, dans lesquels un ou plusieurs de ces corps Strangers se sont arretes (Rayer). laquo; Par suite des retentions d'urine passageres et repetees ou plus ou moins continues, l'uretere et le bassinet se dilatent, les mamelons de la partie du rein restee saire s'affaissent et une poche d'une autre nature peut ainsi se former ä cote de la premiere.
Les kystes hydatiques intacts n'occasionnent point ordinairement d'accidents ou de gene autre que celle qui resulte de leur volume plus ou moins considerable. Lorsqu'ils se sent ouverts dans les ca-lices ou le bassinet, les hydatides qui s'introduisent dans l'uretere, l'obstruent niomentanement et determinent les accidents communs aux corps etrangers engages dans ce conduit, c'est-ä dire l'ischurie, les coliques nephreliques, les hoquets, les nausdes, les vomisse-ments; par fois elles causent, en s'arrelant dans l'urethre, la reten­tion d'urine, des douleurs vives dans la vessie, dans son conduit excreteur, phenomenes qui cessent par l'expulsion des hydatides avec l'urine. Plus ou moins longtemps apres leur expulsion, s'il survient de nouvelles douleurs, soil dans la region renale, soit dans Je trajet des ureteres ou de l'urethre, il est ä presumer que de nou­velles vesicules ou que des caillots fibrineux sont la cause de ces accidents.
Les kystes hydatiques intacts, d^veloppds dans le rein ou dans le
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526nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEBMlN'EÜSES DES CAVITES stltEüSES
voisinage, torment une tumenr qui a beaucoup d'analogie uvec celle de la pyolite chronique ou d'mui liydro-iieplirose; le frömissement hydalique, s'il existait, pourrait les en distinguor. 11 n'est point lou-jours possible de reconnaitre si ces kystes appaitiennent au rein ou au foie; laquo; il est ä remarquer cependant que ces derniers sont plus ordinairement situes plus en avant et qu'ils sont plus evidemment continus avec le bord tranchant du foie; neamnoins les kystes ace-phalocystiques des reins sont quelquefois tellement soudes avec le foie par leur partie superieure qu'ils paiaissunt faire oorps avec cet organe. Dans les cas obscurs, quelques circonstances particulieres, l'existence anterieure d'un irttTe uu d'un derangement fonctionnel des reins, pourront quelquefois eclairer le diagnostic; mais il laut convenir que, hors les cas-oii la tunieur renale /b/vne une voussure aux lomhets el. se prolongs vers la fosse iliaque , il est difficile de preciser le siege de la turaeur (Rayer). #9632;•
L'expulsion des hydatides däterruine la nature de la tumeur loin-baire; eile indique encore que cette tumeur n'appartient point au foie; neamnoins il est nöcessaire d'observer que les hydatides expulsees avec l'urine peuvent venir d'un kyste situe dans d'autres parties que le rein.
laquo; Si Ion en juge par la marche dcla maladie, dans la plupart des cas de kystes aeephaloeystiques des reins qui out ete publics jus-qu'ä ce jour, le pronoitic de ces especes de tumeurs serait generale-ment moins grave que celui des tumeurs renales formees ä la suite des pyelites. Les kystes acephalocystes des reins ont, connne ceux qui se developpenl dans les aatres organes, une grande tendance ä se perforer et ä revenir sur eux-ineines lorsqu'ils se sont comple-tement vides; aussi les exemples de guerison de tumeurs renales, apres ^evacuation d'hydatides par les voies urinaires, ne s(jnt-ils pas tifes rares; mais, dans un casdonne, on ne peat prejuger l'epo-que ä laquelle une semblable evacuation aura lieu (Rayer). •#9632;
Les auleurs qui ont observe des hydatides rendues avec les urines, se sont souvent born^s ä une simple mention du fait; il est ä croire que, dans le plus grand nombre de ces cas, les vers vesiculaires pro-venaient des reins. Les observations les plus interessantes ont (5te, pour la plupart, relevöes et rapportees in extenso dans l'ouvrage cite de M. Rayer. Nous n'en donnerons ici qu'une indication som-maire; celles qui sont d'une date plus recente seront rapportees avec plus de details.
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NATÜHELLES OU ADV! NTIVES. — HYDATlDtS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;527
GHAPITRE PREMIER.
UTD\T1DES DES HEINS AYANT DETERMINE LA MOKT. A. — Kysle du reiu sans conununicatioii avec le bassinet ou l'uretire.
Obs. CLXIX (Baiixie).
I. __ a Baiilie cite le cas dun soldat dont le rein, converli en un sac ca­pable de contenir au moins trois |gt;intes de liquide, etail rempli d'liydalides de diverses dimensions, depuis celle d'une töte d'epingle jusqu'a celle d'une orange; une parliedu rein avail conserve sa structure natiirelle (1). raquo;
Obs. CLXX (Ddncan).
II.nbsp; ,— laquo; Duncan a irouve, ä louverlure du cadavre dun homme äge de quarante-hait ans ([ui etait sujet ä des douleurs nephreliques et ä la gravelle, les reins tres volnniineux et remplis dun grand nombre dliydatides (2). .
Obs. CLXXI (Rippault). HI. — laquo; AI. Rippault präsente des aceplialocystes developpes dans uu kyste appartenant au rein droit. Elles sonl en nombre considerable; quelques-unes sont tres volumineusos. Le kysle dans lequel elles etaient renferinees, formaildans la fosse iliaque droite une tunieur qu'on avait regardee conitne etant dueäun kysle de lovaire. Le malade urinailabondainment (3). t
Obs. CLXXIl ;Ra\er). IV. — Kyste contenant un grand nombre d'acephalocystes, developpe dans la partie supmcure du rein gauclio et ne communiquant ni avec le bassinet, ni a\ec l'urelere (i).
Obs. CLXXIII (Livois et Raver).
V.__ Fille ägee de vingl-deux ans: douleurs et tunieur dans le cöte
quot;auche ; plus lard epancliemenl pleureiique; morl. Tumeur enorme dans l'hy-pochondre gauche, developpee entie la capsule et le lissu propre du rein. — Vaisseaux volumiiieux dans la paroi du kyste. 143 hydaiides globuleuses, du volume d'une noisette kcelui du poing, contenant des echinocoqucs (5).
Obs. CLXX1V (Livois et Rater).
VI. — Femme ägee de soixante-quinze ans ; gangrene senile de la jambe
(1)nbsp; nbsp;Baillio, Änat, patliol., trad, par Guerbois. Paris, ISI.I, p. 226, et Rayer,
ouvr-nbsp; eil.
(2)nbsp; Duncan, The medical Rppmtpry, vol. VII, juin 1S17, et Rayer, ouvr. eil.
(3)nbsp; Rippaalt, Bull. Soc. anal., 1S34, anu. IX, p. 74. (4!nbsp; Rayer, ouvr. eil., obs. I, p. 560.
(quot;gt;) Livois, Ihesr citec, oh. VI. p. 111.
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528nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VKP.MlMilSES raquo;US CWlTfeS sIrEDSES
et du pied drolls; turneur volnminouse dans Ihypochoodre gauche, jama is de
douleurs dans la turneur; sentiment de gone. Mort par ies progres de la
gangrene.
Rein gauche transforme en un vaste kyste sur lequel l'uretere vient se ter­miner en cul-de-sac; immense quanlite d'hydatides du volume dun grain de millet a celui d'un ceuf de poule ; cchinoroques a l'interieur de toutes celles qui elaient inlacles (1).
VII.nbsp; — Voyez encore lobservalion de Duchaussoy (obs. CXVII).
B-----Kyste du rein communiquant avec le bassinet. (Point d'cipulsiou d'hydatides
pendant la vie?) Obs. CLXXV (Desault).
VIII.nbsp; — Enfant äge de quatre ans, taille trois jours avanl sa mort, hyda-tides et calculs renaux (2).
C. — Kyste du rein commiiniquant avec le bassinet; eipulsion d'hydatides
pendant la vie?
Obs. CLXXVI (Bonfigli).
IX.nbsp;— laquo; S. Bonfigli rapporte le cas dune femme qui portait dans le llanc droit.une turneur renale el qui rendit, pendant I'annee qui preceda sa mort, une matiere lymphalique concrete avec I'urine, rnatiere donl Ies caracteres sont Ies memes que ceux des parois des hydatides. Le kysle aeäphalocyslique, apress'fitre vide en parlie dans le bassinet, elail revenu sur lui-mamp;ne et elait en parlie ossifie (3). gt;
Obs. CLXXVII (Fleubut et Desault).
X.nbsp; — Douleur dans la region lombaire gauche ; symplömes de coiiques ne-phretiques depuis vingt ans; evacuation d hydatides par lurethre, favorisee par des pressions sur le venire; nouveaux accidents; mort. — Rein trans-forme en une poche merabraneuse, contenanl des hydatides (4).
Obs. CLXXVIII (Desault).
XI.nbsp; — Douleurs dans la region renale gauche el a la vessie, membranes hydaliques rendues avec l'unne: mort. — Depot de pus dans le rein gauche; point d'hydatides (5).
Obs. CLXXIX (Blackburne).
XII.nbsp; — laquo; Hydatides rendues avec I'urine; mort quatre ans apres. — Point
(1)nbsp; Livois, thhe cit., obs. VH, p. 113.
(2)nbsp; nbsp;Chopart, ouor. ci(., t. I, p. 144, et Rayer, outr. ci(., obs. XII,
(3)nbsp; S. Bonfigli, Epkem. nat., cur., cent. IX, p. 9, obs. IV, et Rayer, oww. cit.
(4)nbsp; Chnpart, ouvr. cit., 1. I, p. 148, el Rayer, ouvr. cit., obs. III. (3) Chopart, ouvr. cit., t. I, p. 150, ct Bayer, oww. cit., obs. IV.
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NATlJltl-LLHS OU AbVtNTlVES. — HYIUTIOES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;529
de rein droit ni d'urelere de co cöte. Uein gauche tres gros; bassinet conte-nant une pierre el plusieurs liydalides(l).
Obs. CLXXX. (Melot).
XIII.nbsp; — II s'agit d'un homme ige de cinquante-neuf ans, chez lequel on trouva un nombre considerable de pelites lumeurs sous-cutanees ou disse-minees dans plusieurs organes. Elles paraissaient d'une nature cancereuse.
laquo; Le rein gauche est converli en une espece de coque membraneuse rem-plie d hydatides; l'uretere correspondant est fort dilate, ses parois sent in­filtrees de serosite ; le malade avail rendu, pendant la vie, des hydatides avec les urines. Le rein droit est sain, la vessie ne conlient pas d'hydatides (2). raquo;
D. — Kyste en rapport avcc le rein et commuuiquant avec les bronches.
XIV,nbsp; nbsp;XV. — Nous avons rapporle un cas remarquable, observe par M. Fiaux, d'un kyste du rein qui s'ouvrit en meine lemps dans l'uretere et dans les bronches (obs. LXXVIII).
Dans le cas observe par Turner (obs. LXXVI1), d'un kyste hydalique qui atrophiait le rein, ce kyste s'etaitaussi ouvert dans les bronches.
CHAPITRE II.
HYDATIDES DEVELOPPEES PBOBABLEMENT DANS LES REINS.—CAS OBSERVES PENDANT LA VIE Oü GÜERIS.
A. — Kyste ouvert dans la region lombaire.
Deux observations, l'une de Jannin, l'autre de Fanadesche, ont 6te consider^es comme des cas de kyste hydatique du rein ouvert dans la region lombaire; mais il est probable que les kystes etaient situös dans la paroi du tronc. (Voy. ci-apres obs. CCXXVI, CCXXVII).
B. — Kyste ouvert dans les conduits uriaaires.
Ods. CLXXXI (Davis). I. — Femme, quarante-cinq ans; douleurs nephretiques; expulsion de douze hydatides en plusicurs fois, hematurie. Rien sur les suites (3).
(1)nbsp; Blaekburne, Land. med. Jnurn., 1781, vol. I, p. 126. — Meckel, Pathol., anat., vol. 11, sect. 11, p. 428, et Bayer, ouvr. cit., obs. XI,
(2)nbsp; Mtiot, Bull. Soc. aaat., 1832, t. VII, p. 49, 2' fciit.
(3)nbsp; Davis, I'hilos. transact., vol. XXII, ndeg; 272, p. 897, et Rayer, ouuf. cit.
Dtvuici.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;34
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530nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VEKMINEtlSES DES CAVITfeS SfiREl'SES
Obs. CLXXXU (Lossi).
II. — Homme, trenic ans; grandes dnuleurs de reins; expulsion avec l'urine de ijninze hyirftidi-s. Kien des suites (1). Oßä CLXXXHI (Rüssel).
III.— Homm*, vingl i\uu\re ans; doulpurs dans le cö'6 gauche du venire; sable rouge espilaö avec lurine: nrino sangninolenle et purulente; expulsion d'hydatides pivce lee de vives duuleurs. Guerison (2).
Oiis. CLXXXIV (.....?).
IV.nbsp; nbsp;—Hiimme; gonnnhee Pt donleurs nephretiques. höniatune; expul­sion d'hydatides avec I urine. Rien des suites (31
Oos. CLXXXV I.f.tssom).
V.nbsp; nbsp;— Homme, Irenle-deoit ans: donleurs dans le rein gauche; tnmeur pen douloureose dans ihypochondre, Quctuation ; expulsion d'hydatides par les urines; di.-parilion progressive de la tmneur. Guerison (4).
Oblaquo; CLXXXVI (Lettsoh).
VI.— Homme; douleurs dans le rein droit; expulsion d'hydatides par les urines pendant dix ans. Amelioration, guerison probable (5).
Obs CLXXXVII (Laehnec).
VII. — laquo; üne fille d'environ ti-ente ans, d'nne forte constitution, eprou-vail depuis queique lemps des douleurs dans la i6gion des reins, lorsqu'un jour, en uritianl, eile sentit quo le jet de lurine s'arrdlait tout ä coup ä plu-sieurs reprises et no se ramp;ablissail que lorsquelle changeait de position. Le in6me plienomene se manifest i le lendemain et le^ jours suivants. Au bout de trois ou quatre jours, la malade rendil par I'lirethre, a\ec- de grands efforts, plusieurs vesicules eniieres el uu grand nombre de fragments de vesicules moles aus urines. raquo;
Suit la description des vesicules, dont, la plus grosse avail le volume d'uu oeuf de poule. Kien des suites (6).
Obs. CLXXXVin (Adlagnier).
VIII.—Hoiunie; difficulted'uriner depuis longtemps; urines Klideset glai-reuses . douleur dans la region lombaire; gonflemcnt a la region du rein
(1; Lossi, op. rit.. lib. IV, obs. LV11I, et Rayer, ouvr. eil.
(2; Uedie. observ. taidüiguir.Uinätiii, I7(i7, t. III, p. uti, et Rayer, ouer. cit., quot;bs. V.
(3) Cnllecl. acadim., l. X, p. (gt;;.. et Rayer, ouvr. cit,, obs. VI.
{t et ö) Lctlsom, Two cases of hyadtids rmales, in Mem. raquo;f the Hied. Society of London, 1789, vol. II, p. 3:i.
(6) Larnncc, Mem. cit., obs. HI, p, 148.
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NATÜREtLES OL ADVENTIVES. — HVOATtDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 551
gauche; traitBment anlisyplülitique ; evacuation d'hydatides avec ies urines. Guerlson (l).
Obs. CXXXIX (Moreaü)
IX. — Homme, vingt six ans; douieurs depuis deux ans dans la region lonilgt;aire ilrolle; e^pnlsipa d liydalidea par l'ureilire. Guerison p^r l'emploi de la le ebenthine [i).
Obs. CXC (BtRARo).
X.—Sj juin 18)1. Homme äge de quarante ans, rcnlant depuis trois ans par les urines d.-s aceiilial icysies, pre ed es plt;ir des douieurs vi\es dans la region lcimb.:ire gauche. H\piiilt;iiin a iles ^poques v.iroo-, deila#9632;^^anl rare-menl un mois. Les plus peliles ont irois lig.ies de dianieire, les plus grosses out le volume d'un CRuf de pigeon, Ces denuere- s-ir'aioni ordiiurireinont rompues on firt allongees. P.)irii d^ relenlion d'orine. Expulsion convent pre-cedee de douieurs dans la n-gion lombüire guuehe. I'o.ni de lumeur apprö-ciabllaquo;'. Les diureiiques anifnaienl fexpaldion dune plus grande quanülö d'hydalides. R.endvs suites ^3).
Obs CXCI (H. Babkeb).
XI. — laquo; A. F..., äfie de vingt-huit ans, plombier, peinlre et vitrier, reQut nies soins le 17 decembre I8ö:i; il avait une donleur siurde dans les reins, parlicuiierement du cöto gauuhe, dos envies fr^quenleä d'uiinerel une legere difliculie dans eel acte. L'urine nquot;6lail pas tres foncee et ne deposait pas par le relroidisseüienl; sa densiieetailde 10 20. Traitant cecascomme un lumbago, je prescnvis siinplement dix d'tses d'eau legeremeni alcaline.....
raquo; Le 22 decembre, le malado ine dil qn'au comnienceixent de la nuit, il avail eprouve une di'Ticulle a uriner plus grande quejamais et qn-, pendant plusieurs heures, il n'avait pas rendu une seule goulte d'nrine : enlin que le matin il avait rendu quatre V4iraquo;ies gelalini-uses, re qui lui avail produit un soulagement instantane: c'ebiient des hydatides. II ^e retabiit an pi int de re-prendre ses travaux pendant 1 ete de 1 834, n ayanl d'autre ioutlrance qu une envie frequenle d'uriner.
raquo; Le 1 0 seplenihre, il rendit six de ces vesicules, mais avec nioins de dou-leur et de difliculie que la premiere fois, resului qu il atlribua.t a dix gnattes d'huile de terebenthine que je lui avais ^rescriles et qui avaient beauooiip accru la diurese. L'urine, apres le passage des vesicules, eianl legerement leinte de sang, je recommandai la continuation du medicament deja prescrit.
(1)nbsp; Aulagnier, Journ. gen. de mid. de Scdillot, 1816, t. LV1, nquot; 236, p. 168 et 173, et Rajer, obs. Vll.
(2)nbsp; Moreau. medecin a Vitry-Ie-Framais, HMiolh. med., sept. 1820. — Journ. gen. de med. de SedilM, l. LXXV, p. 226, et Rayer, obs. V11I.
(3)nbsp; Gaz. det höpitaux, 1832, l. VI, p. 297.
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532nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIO-SS VERMINEUSES lgt;i;S CAVllfiS SEUEUSES
ajoutant seulemenl a cbaqae dose un demi-scrapule de sesquiearbonlt;nte de
soude.
raquo; Le 16 novembre, il rendit qualre vösicules ; I'lirine ne devint pas rouge a la suite. Le passage de ces vesicules elait cependant precede par uno forte douleur dans la region du rein gauche, par remission de plusieurs caiilols de sang et par une difliculle considerable ä uriner. En celte circonstance, il prit dix-neu!'gouttes de lerebonthine en deux heures, mais a doses fractionnees. Bientöl apres avoir pris ce medicament, la douleur du rein gauche cessa sou-dainement et en inline temps le malade cprouva une sensation de quelque chose qui se brise dans le rein. 11 so plaignit ensuite dune douleur dans la region iliaque gauche qui persista pendant plusieurs heures et qui cessa aussi soudainement que la premiere. Apres cela, toutes les emissions ri'urine furent accompagnees de douleurs dans l'urethre qui annomjaient l'expulsion de ve­sicules par ce canal. Celles qui passerent alors etaient plus volumineuses que les precedentes ; apres leur expulsion toule douleur cessa, le malade revint ä la sante et ne conserva plus qu'une douleur passagere dans la region lom-baire, particulieremenl du cole gauche, depuis la dale indiquee (10 novembre) jusqu'au9 decembre de la m6me annee.
raquo; Le 9 decembre, il rendit cinq vesicules toutes d'une plus petite dimen­sion que les precedentes ; il n'en evacua plus d'aulres jusqu'au 31 decembre; ce Jour-la, il s'eveilla avec une douleur aigue dans la region des reins et avec tous les sympturnes qu'il avail dejä eprouves le 1 6 decembre. Dans la journee, il ne rendit pas moins de vingt vesicules, savoir : une a huit heures du matin, onze a une heure du soir, cinq a sept heures du soir. et trois ä onze heures du soir. Auparavant et depuis lors le nombre des vesicules renduesn'a jamais ete de onze a la fois. Ces corps qui se succedaient rapidement avaient quel-quefois la grosseur d'une petite noix. L'urethre resta sensible pendant quel-(pies jours, mais la douleur des reins elait beaucoup moindre.
raquo; Le 1quot; Janvier 1 85raquo;, une seule vösicule fut rendue le matin. Le 2, il en sortil deux autres, une le 3, et deux le 10. Depuis celte date (10 Janvier) jusqu'au 23juillet, tous ies phenomenes decrits ci-dessus n'ont jamais com-plelement cesse. Le nombre des hydatides rendues dans cet intervalle fut de soixanle el dix a quatre-vingt. Le 23 juillet, le malade rendit une grande vesi-cule; le 9 novembre, il rendit une membrane qui parut 6tre une portion d'une grande hydatide ; le II, il en rendit uneentiereelde grosseur moyenne. Depuis celte dale jusqu'aujourdluii (8 decembre) aucune autre vesicule ne fut rendue. Le malade continue a prendre des inedecines diureliques, et. lorsque la dou­leur est plus violenle que d habitude, 11 prend une dose de terebenthine.
raquo; Avant le 23 juillet, la douleur dans la region iliaque que le malade com-parait i) quelque chose qui sedelache, et que j'atlribue au passage des vesi­cules de l'uretere dans la vessie, cessait quelquefois tout, a coup. Elle etait toujours reslee confinte dans le cole gauche; depuis cetle date, le soulagement n'a pas ele aussi frequent ni aussi complet, en Sorte que le malade s'attend journellement a rendre de nouvelles vesicules. Dernierement, il ressenlil des
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NATURELLES OU ADVENTIVES. — IIYBATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;533
douleurs dans la region du rein droil; mais I'examcn le plus allenlif ne ßt decouviir aucuno lumufaction des parlies (1). raquo;
Obs. CXCII (J. J. Üvans).
XII. — laquo; M... S..., ägee de vingl-six ans, fille et couturiere, de stature petite el delicate et dont les parents etaient morlsjeunes, me consulta pour la premiere fois en novembre 1817, apres avoir eu les soins d'un autre medecin. Elle se plaignait d'une douleur aigue dans le cöle droit, au-dessous du rebord des cötes; cette douleur elail par moments ires vive et par moments obtuse. Elle avail des envies de vomir presquecontinucllesel ne pouvait supporter la moindre comprosskin ni sur le cote, ni a Tepigastre. D'aprcs t'examen el la nature des secretions, je pensai qu'il s'agissail dquot;uiie affection bilieuse. En consequence je prescrivisdes purgatifs mercuriaux. Jene trouvai qu'un leger gonllement du cöte malado. Un ou deux jours apies, la douleur el les nausees ayant diminnc. eile qaitta lo lit et reprit ses occupations ordinaires. Lo jour suivant, eile eprouva beaucoup de dilficulte ä rendre ses urines, dont la quan-tite avail diminue depuis quelques jours, et eile observa que celte urine etait legeremenl opaque au moment de remission elquelleconlenail des lambeaux de membranes. L'examen do ces lambeaux me fit decouvrir des fragments de vesicule appartenant ä une grande hydatide, tandis que beaucoup de pelites flottaient dans I urine; ces dernieres etaienl entieres el variaieot de la dimen­sion d'une töte d'cpingle ä celle d'un grain do raisin; elles etaienl libres el isolees. Dapres la grandeur des lambeaux, je dois concluro quo quelques-unes des bydatidos elaient de la grosseur dun oeuf. La malade paraissait assez bien et jo cessai de la trailer, lui ayant expliquö la nature de sa ma-ladie el la possibility dune recidive.
raquo; En fevrier 4 SSO, je la trouvai souffranl d'une forte douleur dans le cote; l'examen me lit conslaler I'exislence dune tumeur lobulee, ayant en appa-rence 8 pouces de longueur sur 4 de largeur et d'epaisseur, tumeur situee dans la region du rein droit. — Apres {'usage de medicaments anodins et emollients, eile diminua graduellement, quoique la douleur du cöle persistät. Le jour suivanl, plusieurs centaines d'bydatides furenl rendues avcjc les urines.
n En mai I8S1, la malade eut are nouvelle al'aqne, mais elllaquo; ne rendit que quelques hulaii les. Iin mar,-- I8Ö3, en fe.rier el jmllei 1831, elllaquo; eut d'aulr s eclmle-. Celle dernieie fois, eile nndit un giand i.o.i bie quot;1 bvda-tides din q(ielqnelt;-unes avaicnt ime yrosseur coii-icli'r.il) e. L'une il elles axail lei emenl ob.-trnö lurethre q i il fdtlul en fane u-xta 1 on. La tumeur situee dars le cöi^availcompl6leuieut disparu el n'a pas te^aiu ji-s-jua |re­sent ;novtmbr^ 1855) (2j, raquo;
(1)nbsp; T. HcrbTl barker. On cystic enlozoa in lha human kidney, read before Ihe med. Sue. of London, 1 quot;gt; dccenibre 18:iä.
(2)nbsp; J.-J. Evans, in Herben Barker, Mem. oil., p. 10.
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gt;34nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEUStS DES CAVlTtS SEllEUSES
C. — Kyste du rein ? ouvert dans les conduits urinoires et I'mteslin.
XIII XIV. — Voyez le cas de Pascal fobs. CXLIII) el celui de Barthez (obs. CXLIV).
D. — Kysle ouvert dans la vessie.
(Voyez section V. — Hydatides du petit, bassin.)
E. — Hydatides readues avec I'tirine; origine inconnue.
Obs. CXCIII el CXCIV (Wartbon ; — HcnauEii). XV, XVI. ~ t Houilliör dit avoir vu un homme qui, apres plusieurs jonrs df vives ?oußrances. rendit aveo les urinps des giobu'es Irannparenls en forme de geiee ; Warthon a vu aussi des hydatides 6lre retidues avec I'urine (1). a
OUS. CXCV (Dl-NCAN).
XVII.nbsp; nbsp;— Onv.ier, vingt-sept ans; sentiment de faiblpsse dan? la region lombaire droile; fragments rt'liydatides rendus avec I'urine il y a tin mois; plusieurs sunt rendus dans le cou.s du mnis stiyant; une vdsicule iniacieen contcnait une autre a linterieur. Urines normales. Rien des suites (2).
Ors. CXCVI (Ubaci.etI.
XVIII.nbsp; — laquo; Un homme, äs^de vingt-huit ans.ayant jnsque-Iä joiii d'nne bo:iH' same, ful loiirnienle de douleurs bypi'ga.-lriques et d'ischuries qui se terminaient par un gros jet d'i.rine. M. Brächet constate qge ce sros jet d'uri; equi tenninall leraquo; iscliuries etail uiu- emission d liy.ialides ünefois, une douleur ires vive etant caus^e par une hydaiide anölee dans I,-canal, ce me-decin perja la poclie menibraneuse avec une sonde ä dard, et I emission d'uiiuese fit librenirnt (3/. gt;
Obs CX':VII (Rabtdez),
XIX.nbsp; — laquo; M Bulhez faitvoir des lambeaux d'hydatides rendus aveclei urines el venus p-obublenie.il des reins (4). laquo;
Obs. CXCVIII (Müller et Heckeh).
XX.nbsp; — Müller a vu un cas oü des echinocoques, venant sans doute deraquo;
1} quot;Wartlvn, Aämographia, 18quot;.6, iti-8. - Hollerli, Op., lib. I, De morlis wlernis. Paris, l(i(U, cap. 50, et Haver, olaquo;w. oil.', p. 558.
(2) Duncan, Liverpool medio. Journ., juillet 1831, et Gas. des höpilaux. 1834 i. VIII. p. 603.
(i) J.-L. Brächet, Obs. sur uneimistion cThydatides avec les urines {lievue me-dicals. 18:51, t IV. p. 105; evtrait des Transacliöns nuSdicales, septembre 1831). l: Bartbez, Dull. Sue. anat,, I83e, p. 172.
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Kamp;TÜREIXES OU \lgt;Vi;NTIVl!S. — IlYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 535
reins, furenl rendus avec'l'arine. Le niiilado etail traite par le profes^eur Hecker. Point do renseignemenls sur la maladie '!)
uns. CXCIX (docteur Jones, de Londres).
XXI.nbsp; — laquo; M. Jones montre ä la Societe pathologiqoe de Londres des hy-dalides expidsees avec l'urine, les unes enlieres el grosses conune des noi­settes, lesautres rompues; elles contenaientdestehinocoqaes. Les hydatides parurent apres neuf jours de phenomenes graves : qualre jours apres, il en parut une autre; il nu resle plus mainlenant dans l'nrine que de l.oxalaie de chaux. gt; Absence de details sur la maladie (2).
Obs. CC (Fleckes).
XXII.nbsp; — Hydatides de la vessie? (3).
!•'. — llydaliiles (OU cysticerqncs?) remliieraquo; aver l'unne.
0ns. CGI Parmentier';
XXIII.nbsp; — laquo; Parmenlier a publie nn cas d'hydatides des reins rendues par l'urethre. observe ehe/, un jeune bommede vingt ans qui finit par se re-
tablir apres 1 evacuation d'un grand nombre d'hydatides..... La pression de
ces vers avec le doigt, dit M. Parmenlier. en faisail saillir la i^le dontd me fat facile de distinguer au microscope la forme et les annexes (41. v
übs. CCII (Weitenkabpf). XXIV.—laquo;Dnejenne fills devingt-deaxans, bien rpglce, quisouffraildepuis
longtemps d'nn catarrhe chronique de ves?ie, fut pri^e sobilement, par suile d'un refroidissement, d'une aphonie romplele avec douleur dan^ le larynx et dans la irachee,-aus flevre. I) s m^yens revul.-ifs puissanls la re ablirent couiplotenienl. mais a cette malade suc.cela une ties gründe itifiiculie dans l'emis.-ion rio luritie, avec strangur e. plienom^neg qui pcrMSiert-nt jusqu ä cp que la malade rendtl tons Ws qualre ou cinq jours une quantMÖ iioial)le il hy-dalides par lurelhre. Ellas varia lent, dep .is la grosseur d'un pois jusqu'ä celle dune noiselie, et leur nombre etait de SO ä 60: l'inxpeeüon avec la loupe prouva qu'elles Huienl Vivantes. Apres chaque ejection, la gtrangiirie cessail pour reparallre bieiitöt apres, et persister jusqu ä ce qu'unraquo; rouvelle qnantile d'hydatides eiii ete rejelee. Cela dura plusieurs mois, el les forces de la mal,.de diminuerent considerablemenl. Un regime forlißatil combine avec
(1)nbsp; J. Müller, Archiv fur Anatomie mdPhyiiologie, ISSli, et l.ivois, Ihhecit., obs. II.
(2)nbsp; Jones, Me'm. eil., p. 311.
(3! Fleckes, Wiener medieinischlaquo; Wochenschrift, 1855. ndeg; 8, 9, indiqu^ dans Gaz. hebäom., avril, 1855.
(4) Parmenlier, Nbulaquo;. BibUolh. werf., 1829. I. IV. p. 412. cite par Bayer, p. 558. 559.
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T
536nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINtUSF.S DES CAVTltS SfiREUSES
les antlielminihiques fut employe avec succes, et la malade guorit tout ii fait par l'usage de l'huile de Chabert (I). raquo;
€ Le docteur Creplin, dil M. Rayer, frappe de cette derniere circonstance (qu'elles etaient Vivantes), demauda des renseignements plus precis au doc­teur Weitenkampf, desquels il sembla resulter qua ces hydalides etaient des cysticerques (2). raquo;
Les cysticerques developpes dans le parenchyme des organes, chez rhoinme, etant generalement isoles clans un kyste, il serait difficile de comprendre qu'ils se presentassent en grand nombre dans les urines.
SEPTIEME SECTION.
HYDATIDES DES ORGANES SLPEP.FICIELS.
Les hydatides se developpent rarement dans les parois du tronc et plus rarement encore dans les membres; elles sont egalement tres rares dans les organes places superficiellement, tels que ceux de la face et les organes genitaux exterieurs.
A. — Hydatides des annexes de l'oeil.
Nous rapporterons, k propos des affections vermineuses de l'oeil, plusieurs observations d'hydatides developpees dans Tinterieur meme du globe oculaire. Les cas de ces vers, observes dans I'orbite ou dans les paupieres, sont rares, et probablement quelques-uns de ceux qui ont 6le rapportcs aux hydatides appartiennent aux cysti­cerques ou aux kystes sereux. Les accidents determines par les hydatides intra-orbitaires sont analogues a ceux quedeterminent des tumeursd'une autre nature qui se developpent dans la meme region.
Obs. CCII1 (Adam Schmidt). Glande lacrymale.
I. — laquo; A(ia:n Schmidt a observö une hydatide dans la glande lacrymale, raquo; dil Bremser (3).
(1)nbsp; Wochenschrift von Casper, 1836, nquot;45, et Arch, de mcd., 1837, 3* sine, I. I, p. 3fi7.
(2)nbsp; Miiller's Archiv für anal, etc.. Heft II, S. 149, 1840, cite par Raycr, p. 339.
(3)nbsp; .loh. Adam Schmidl, Vebcr die Krankheiten des Thraenenorgans. Wien, 1803, tab. il, S. 73, cite par Bremser, p. 303.
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NATURELLES OU ADVENTIVES. — HVOATIDES,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;537
Obs. CCIV (Lawrence). — Orfci/e,
II,__laquo; Le malade qui se presenle ii cette infirmerie, se plaignait d'unedou-
leur et dune tension violente au fond de l'orbile : il y avait uns legere exoplilhalmie; cest ee qui me fit croire qn'ii existait une tumenr :iu fond de l'orbite... Le malade quitta rinfirmerie; il n'y revint qu'au bout dun an, offrant alors une projection plus prononcee du globe oculaire et une saillie evi­dente deniere la paupiere superieure; je reconnus facilement que la tumeur etait fluctuanle, fy praliquai wie ponction pour voir ee quelle conlenait; il s'en ecoula une cuilleree d'un fluide aqueux, dont. Tissue soulagea le malade. Au bout dune semaine, je remarquai que quelque chose faisait saillie ä tra-vers l'ouverture ; je saisis ce corps avec des pinces, et je vis sorlir une hyda-tide d'un volume considerable. Les jours suivants, il en sortit encore d'autres et alors j'injuttai de l'eau liede par l'ouverture falle a la paupiere, et je fis sortir environ plein la moitie dune lasse ä cafe d'bydatides de diflerents vo­lumes. Le kyste etant venu ä squot;enflammer suppura et ne larda pas ä se former et ä se cicalriser; l'ocil repril sa place dans l'orbite, rnais il ne recouvra pas la faculte de voir; du moins le malade se trouva delivre des douleurs atroces dont l'orbite et la Ifite etaient le siege, et sa sanle se relablit parfaile-ment (1) raquo;
Obs. CCV (Govband). Orbitc. III.—Chez un enfantde onze ans, loeil gauche repousse en avant vers le nez, esl saillant hors de Torbite, immobile, son axo dirige endehors; les paupieres distendues ne recouvrent l'oeil qu'en partie, et leur bord libre renverse en dedans lourne les cils contre cet Organe. La conjonctive est injeclee, la cornee legerement opaque, la vue affaiblie. Les douleurs paraissent le resullal de la compression et de la distension des parties. Le debut de l'exophihalmie re-monte ä deux ans. L'orII a son volume normal; une tumeur qui le deplace fait saillie au cöte externe de la base de l'orbite; eile est dure, renitente, avec une fluctuation obscure. Incision de la tumeur, issue d'un liquide limpide; excision dun lambeau du kyste, extraction d'une hydatide solitaire, flelrie, du volume dune nnix. L'oeil rentre dans l'orbite, application d'eau froide, gon-flemenl considerable, ecoulement purulent abondant; retour des parties dans leur situation normale, ?auf la persistarfce d'un leger strabisme. Guerison de la coiijimclivile, de l'opacite de la cornee ; vue notablement amelioree (2).
Ous. CCVI (Ahsiato). Orhite. IV.— II s'agil d'un garten, äge de huit ans. qui avait une tomenr a la larlie externe et inferieure de lurbiie gaucbe. Eile existait depuis six mois, el etail
(1)nbsp; W. Lawrence, Traitii pralique sur les maladies des yeuoc, Irnd. Paris, 1832, part. Ill, chap. 14.
(2)nbsp; Goyrand, Chirurgien d'Ais, Ann. de la chir. franc-, tS43, et Bull. Iherap , I. XXV, 230.
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538nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEBMINEOSES DES CAVIIES SfiREUSES
siturft enlre les muscles droil införieur et droit externe; lanietait devie en haut et en dedans ; ses mouvemonts etaicnt gönos, la conjonctive 6tait en-flammee. üne incision donna issue a line hydatide du volume dune noisette: point de details sur sa structure (#9632;!).
V. VI. VII. —A la suite de cetteobservation, M. Ansiaux fait mention de cas semblables observes par Weiden, Delpeoh, Garcia Romeral (Madrid, 184Ö).
VIII. IX.—M. Velpeau.ä l'articleObbitedu Dic(?ünMlaquo;(Vc(/enit;decme, parle de deux autres cas observes Tun par Outline et I'autre par Travers (2).
Obs. CCVII (J. Cloquet). — Puupiere.
X.—laquo; M. J. Cloquet a fait I'extirpatioti, cliez une petite (ille dequatreans, d'une tumenr deve!oppee sons la paupiere snp6rieure de l'oeil, vers le grand angle, ayant le volume d'uno petite noix et qui s'est trouve^ 6lre une hydatide contenuedans un kysie fort mince. Derriere ce premier kyste sen trouvait un dmxieme plus epais, fibreux, rerapli dun liquide albumineux (3). raquo;
B. — Hydatides de la face.
Obs. CCVIII (Ph. Ricobd). Hydalide? dela fosse canine.
I.—Un enfant öuededeuxans.olTrail, depuis Tilge de six mois, une tumenr reguliere, dure, e..isiique. mobile, indolente, situee dans la fosse canine ; cette tumeur causa de I'muunimaiion dans les parties voisines. line ponction fut faiteavec la lancette. il sortit do pus et o an kysle blanihA're se presenta entre les levres de la plaie... Celait une hydatide acephalooysle, de la gros-seur de lexlremiledu pefildoigt, parfaitement spheiique, compu-ee dune membrane tres mince, dun bianc opalin, ilemi-lranfpirenle, offrant sur une partie de sa circonförence un point epaisgt;i, blanc, opaque, el renfermant dans son inleneur an liquide squpux, incnlore .. • La poclie contenait encore du pus qui fut. evacue par la compression, et cinq jours apres la plaie fut fermee (4). gt;
H. — Voyez I'observation VI (Reynal).
(1) Ansiaux -'e l.iope, Cas d'hydalido solitaire de l'orlite {Medical Times el Gaz. des höpit. 1834, p. SI i.
(#9632;2) nnthric. Mala lies des yenx, p. 118-157. —Travers, Malaües des yeux, p. 2i9-235 ^itds par Velpeau, nrt. Oiibite, Diet, de med. en 30 vol., 1840, p. 309).
(3)nbsp; nbsp;Acad. roy. de mcrf., soance du 20 janv. 1827 {Archie, gen. de med., t. XHI, p. 293'.
(4)nbsp; nbsp;Philippe Ricord, Observ. d'une hydatide aciphalocyste drreloppce dans la fosse canine [Arch. yen. de med., 1825, I. V11I, p. 327).
Le point epaissi, blaue, et opaque, qui sc troiivait sur la paroi laquo;le la vosirule. poorrait faire croire quit s'agil d'nn ovsticerqup.
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NATUBEIXES Oü ADVEXTIVES. — HYDATIDKS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;539
C. — Hydaliik's de ia bouche.
Obs. CCIX (Lefoulon). —5- Gemive.
I. — i II y a deux ans environ que M. C. s'etait fait extraire la troisieme dent molaire inferieure qui etait cariee : trni-i mois apres, line peiile tumeiir se montre sur la gen-ive de la dent enlev^e; eile osl d lulnureuse, iicommnde durant la mastication; son volume est pro^ressif an point d'egaler par la suite un petit oenf de perdrix, et obliger le maiade ä resier souvenl la bouche beanie. Sa presence a dejele la q'intrieme molaiieen arriere et en deliors, la deuxieme en avanl et en dedans; cetie derniere dent est cariee. La tuineur est couverte par la muqueuse jiengivale qui parait saine; eile otTre de la fluc-tuulion ä son centre.
)) M. Lefuulon extrait l'une des dents (Jeplacees, el la tumeur se vide sur-le-champ, I'opere cracbe avecdu sang Irois petits corps arrondis el parfaite-ment Iranspurenls. Ils avaient cluicnn le volume d'un gros pois: lenr cnnsis-tance elait cornme gelatine'ise : ils conlenaient un liquide incolore et, transpa­rent comme del'eau; examines altenlivempnt par plusieurs medecins, ces corps ont ele reconnus pour des ac^plialory-les (1). raquo;
Obs CCX 'RoBRnT). — .imijtjdtile, indsinn, mart.
II. — laquo; Un homme ejirniiwiit mie granrie gone d.mis la deglutition, I'arti-culation des sons et nißine la ruspiraiii'n, canx'-e pi-r une lumeur itcveloppee dans Ian gt;gi!ali* gauche. Cetletunieur n'avail arquis que pen ä pen le yolume quelle pre.-enlait .in moment de I ol)ser\ation. On crul a I existence dquot;iin ahres elironique; une large incision esl pr liqiiee ; an-s tot avec un Hot de liqmde transparents'rchippe une mennbrane blaiiclie. elasliqnp, arroniie en po he, qui preie tail tousles Ciiraneres dune aceplialncjst^-olilaie. — Get hidividu succoinba bicatöt aux s il-s de celte operation Sa mori fit occa-siomiee, dn-nn, par une aiistro enleriie.
d A Vouoerl re. on trouva une \a-ie porhe creu^ee an nivean de l'amyg-dale qui avail dispai u; il exislait dans I'abduiutn une lumeur abstiluiiK nt sem-blable (2). .
D. — Hydatidcs des parties anUrieure et laterale du ecu {hydalides du corps
ihyroide?).
Obs. CCXI (Laeshec). Kytle hydnlque du col. outerl dann la irnchee. I. — lt; Un porlier, äye dj cinquante ans, enlra ä I'lu spice de ificolo, le
(1)nbsp; nbsp;Lefoulon. chirurgien-dentiste, ./ülaquo;r;i. hebdotn. do med., 1836, t. IV, p. 151, ft Gas. vied., t. IV, p. quot;8.
A propos de ce fail, le redacteur dc la Cazelle me'dkale cite des observations de kysles byddtiques ddvelopp^s dans plusieurs organes, la languc, I'ornire, la ma-trice, etc.quot;, mais l'auteur confüiid evidemment des kystes de nature diverse.
(2)nbsp; Cili! par Cruveilhier, Dictionn. de mederinn. art. Acepiulocvstes, p. 264.
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540nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEUSF.S DES CAVITliS StREÜSES
30 pluviose, an xi. II avait au cole droil du cou une lumeur, du volume et ä pen pies de la figure dun ceuf d'oie. Cettetumenr squot;etendait transversalement depuis la parlie inferieure de la ligne mediane anterieure ducou jusque vers Tangle de la nwchoire inferieure. Le professmr Dttbois reconnut ([u'ello dlalt enkystee.
• Vers le soir on s'apercat que le malade eprouvail de loppression; un moincnt apres il perdit connaissam-e, la respiration el le pouls devinrent presqne insensibles, el le malade expira sans agonie au beul de deux ou trois minutes,
raquo; Autopsie. La tumeur. de forme ovoide. longue de sept Iravers de doigt, epaisse de qtiatre vers sa partie moyenne, recouvrait par sa partie inlerne el poslerieure le cöte droit et un pen la partie anterieure du larynx et des pre­miers cerceaux cartilagineux de la Iracbee-arlere, les vaisseaux el les nerfs profonds du con ; anlerieureinenl eile etait recouverte par le muscle slerno-masto'idien et un peu inferieurement par les steino-liyoidien el sterno-tliyroidien du cole droit; eile refoulait ä gauche le lobe droil de la glande thyro'ido qui etait petit et allonge. Cette tumeur etait formee par un kysle qui renfermait une acephalocyste du volume d'un ceuf de poule, une seconde de la grosseur d'une noix, et plusieurs pelites.
raquo; Le kysle qui contenait ces vers vesiculaires 6tail epais d'environ deux lignes dans toule son elendue.
raquo; A l'endroit oü la tumeur rocouvrail le larynx el la Irachee, on voyait une Ouvertüre ronde de 4 lignes (8 millim.) de diametre, qui penetrait dans la Iracbee-artere, de manicre qu'une parlie du cartilage crico'ide, le premier cerceau cartilagineux de la Irachee et une partie du second, elaienl detruits el comme uses en eel endroil. Le kysle adherail fortemenl au contour de cette ouverture, la membrane muqueuse de la Irachee y formait de pelits lambeaux. Elle etait d'un rouge ccarlale fonce, depuis la gleite jusqu'a la division des bronclies (il regnait alors un catnrrhe epidemique). Gelte rougeur occopaittoute l'epaisseur de la membrane muqueuse... Les aulres parlies du corps nVilfrdient aucune lesion reniarquuble (1). raquo;
Obs. CCXII (Lieutaüd). Kysle hydalique du col, otwert dans la Ira­chee. Hydalides du corps (hyrotde?
II. — u Unejeune (ille, ogee de dix-hnil ans, s'aperQot d'nne tumeur placee ä la region anterieure et inferieure du col. Gelte tumeur •lugmente peu a peu pendant dix ans.au bout des ,uels eile devieni .-i considerable, on pluiot caus^ des decide Is de suffic lion si sraves. que la nia'ade^e d6gt;'idu h venir cheichi-r du secours ä l'nöp til de Veffailles, dorn Lieulaud etall alors me-decin. La silualion de la lumeur ne lui permit pas de duuter que la glande thyroide nquot;eii fül le ?iego. Gelle glande etait Ires saillanle, mais peu doulou-reuse; la respiration elail exirÄinemenl gfintie; la malade nepouvaii respirer
(1) Lacnncc, Mem. cit., obs. II, p. 14*.
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NATUREU.F.S Oü ADVlCNTlVtS. — HVDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;5/ll
ququot;en porUnl la töle fort en avant, et n'osail dppuis quelques jours se coii-cher honzontalement de peur d'elre saßbqa^e. II etait evident qua cetle dys-pnee extröme n'etait pas uniquement du fait de la lumeur exlerieure. On soupconna un vicequelconque dans lintorieur des voies aeriennes, et Ton eul bienlot la triste occasion de sen assurer; car, le sixieme jour de son entree, la malade mourul en causant avec sa compagne.
• Lieutaud trouva le corps thyroide d'un volume Ires considerable..., et au-dessous du larynx un corps membraneux, blanchatre, Ires irregulier, fai-sant cinq ou six lignes de saillie, (loltanl el tenant par une base assez. largo a la face interne de la liachee, laquelle etait perforce pourle recevoir.
raquo; Reslait a decouvrir l'origine de cette tumeur. Lieutaud incise le corps thyroide avec beaucoupde precaution; mais a peinel'a-t-il entame. qu'il jaillit par I'ouverture un (lot de liquide parfaitement transparent et insipide; la poclie qui le contenait elant ouverte, il vit que cette poclie, d'un volume assez con­siderable pour admetlre une orange, renfermait un grand nombrede vessies, veritables hydatides remplies d'eau... Avant vide la poche, Lieutaud reconnut aisement qu'elle communiquait avec la eavite de la trachee par une Ouver­türe exactement circulaire, de cinq lignes de diametre ; c'elail par cette Ouvertüre que s'claient engagees plusieurs hydatides vides qui conslituaient le corps mollasse et floltant dont nous avons parlo. La suffocation a ete le re-sultat, soit de I'ouverture des acepbalocystes el de l'epanchenienl du liquide dans la trachee, soit de l'espece de bouchon qu'aura forme la lumeur indiquee et qui se sera engage dans la glotte.
raquo; Le corps thyroide lui-mfime etait parfaitemont sain dans son tissu, mais la compression a laquelle il avail etc soumis I'avait fail se mouler sur la poclie (I). raquo;
Obs. CCXIII (De Haen). Hydatides? du corps thyroide. III. — laquo; In cadavere horrendam mole thyroidseam glandulam naclus, publicü dissecui. Mecum audilores mirabantur nullum fere genus tumorum dari, quin in hac sola thyroidtea inveniretur. Hlo enim stealoma, ibi athe-roma, alio in locopurulentus tumor, in alio hydalicus, in alio eral coagulatus sanguis, fluidus fere in alio, imo bine glutine loculus plenus erat, alibi calce cum sebo mistä, etc., htec autem omnia in una eademque thyroidcEa glan-dula (2). .
Cette tumeur du corps thyroide appartenait peut-etre a des hyda­tides qui avaient subi uno transformation plus ou moins avancee. Quant aux cas de Laennec et de Lieutaud, le premier etait en rap-
(1)nbsp; Lieutaud, Observation sur les suites d'une suppression et sur les hydatides formees dans la glandethyroide (Mem. Acad. roy. des sc, 1754, p. 71. —Analyse par Cruveilhier, art. Aceph., c\li p. 263.)
(2)nbsp; Anl. de Haen, op. cit , t. Ill, pars VII, cap. 3, sect; 4, p. 323.
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port avec le corps ihyroi'de, mais il s'ötait developpp en dehors de cet nrgane; sans dome il en elait de meine pour le second.
E. — Hydatides des regions posterieure et laterale du cou.
Obs. CCXIV (Hewnden).Rigion de h nuque.
I.nbsp; — laquo; Une rennede Londre?, ftgee de vingl-cinq an?, avail nne tumeur gotlreme clt;'hsid6rj ble, doni la ba.-e elaii siiuee a la parue mlineiire d,- I oc-eijjui, s'6leiidaiit sur la nuque jusquaux cleux jujsuldiies el. ju qu'aux omo-pLleä . eile einii surrtiouiödd'un phlegmon. Jai placä en iravers sur eetie large luu.eur un fau,-iigue, aim de separer la peau d'aveu lekysie; mais. sur la paiiie phlernioi.euraquo;e, la peaueu.u si minco que jedusouvrireu niöme lemps le kysio, duqu #9632;! j'ai exlrail scixantlaquo; hydalides de la grosseur dune peliie noix. Piusieurr.eiai.ni roinpuelt; ; cte hydaliueiä i.ageaieuldans un liqau e delacori-siälance du baue d uul. Dans te k);le, j'ai truuvö une gpande quanliie de inatieres aihöfutiidleuses tt sieaiomaieuses, eraquo;. a la Läse un grand sarcome donlj ai enlnve l.i plus grauue parlie; mais, ciaignani de louclier au\ mus­cles du cou, j'ai aiieudu au paiiyeiiieut suivant pour achever, nie pmposant d'enlever le resle du sarcome et la base du kjsle par les cau-liques. J'ai en-suile applique ies eausliques sans succ6s, car iis ne produisirent point d'es-chare, la oa^e du kysle elant carliiagineuse. Clierclianiaveo la sonde a trouver un interstice, je peneuai plus prulon lennent, el, louchanl une partie mem-braneuse ou nerveuse, le malade puugt;sa un cri violent. Je pla^ai dans cet insterlice un niorceau de rilriul romam d une diiuension convenable, et qui sortu le leiidemain dissuus avec une parlie de la base du kysle. En conti­nuant ces applications, touie la base ful enlevee et la guerison s'eii?iiivit.
raquo; Je ferai deus remarques imporlanies; 1 une, c est que cede tumeur etait presque aussi grosse sept ans auparavant: lautre, c esi que le premier caus-tique applique, qui elait le precipite rouge, produuil une salivation abondante pendant cinq semaiues (I;. gt;
Ubs. CCXV (Bidloo). Iteyinn sterno-masto'idiennc.
II.nbsp; — Bidloo rapporle qu'en 1699, il ful consulie par un homme, age de trente-deux ans, qui portait une tun.eur ires \oluniiiieu.-e, uniforme, dure, peu douloureuse, ires pesante, elendue depuis la region r.e l'ureille ju.-qu'ä la partie superieure de l'^paule droile. C.etle lumeur datait d'environ si:, ans. On y fit une incision qui comprenail le muscle Irajieze; pendant qu'on cher-chait a isoler le kysle, celui-ci s'ouvril: II en jailni une granue quantile de liquide, el Ton en retira au moins irenle-six hydalides ; il s'teoula au5si beau-
(I) An observ. oj a tumor on the neck, full of hydalids, cured by Anthony Hewnden, surgeon : commun. by D' Edw Tyson, ia Philosoph, transact., vol. XXV, for the year 1706, 1707, nquot; 308, sect; ti, p. 2344.
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NATURELLES Oü ADVENTIVES. — HVOATiDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;6ki
coup de sang. La cavile ful remplie de cliarpie et, huil semaines apreä, la guerisoii ecail parfaiie [I).
Om. GGXVI (lloäsi) — Ri'giiin sterno-maslöidienne.
III.nbsp; — Une femme. ägee de quaiante ans, portail depuis Irois ans. ä la parlie pö^lörieure du cou, une iumeurqui selendait de l'ap'iplijse marioide gauche ä la partie infeiieure de la n'-gion cPquot;vicale; eile avail 5 pomes de longueur el 3 d,! I.icgeur. Gelte Uiineur eiaut devenue douloiireuse, on III une appiiualion de pölas-ecaüstiqne, el l'esi'h.iie ful include par le bistouri; il en sonit im t;raiid nnmbred'hydaiides. Du nitrate d'argent ful appliqud ä la face interne du kyste; de.~ injeciions avec l'acide niiriqaeöiendu d eau fuient pra-liquees; la cavile se re.i plii de pus auquel une nouvelle incision procura une issue plus faciie ; la gtieri.gt;ün I'm prompte (2).
Obs. CGXVII (Defrance et Ronx). — Region steriw-masloidienne.
IV.nbsp; •— lt;! M. Defrance präsente une tumeur hydaiique enlevee par Uoux. Cette tumeur, qui etait situee au Ijord postei ieur etä la l'ace exten e du sterno-inastoidien du cöte droit, contenail plusieurs hydalides d une b'ancheur par­faiie, et placees au milieu d'une substance analogue a de la gelee de colle de poisson (3). raquo;
F. — Hydalides drveloppecs daas ies parols du trouc.
Obs. CCXVIII [Kern et Breusbb). Rigion sous-claviculaire,
I.nbsp; — II s'üiiit dune liydatide de la grosseur dun pel it oeufde poule. situee sous la clavicule dune feiiime, et qui ful extirpee. EJe contenail plusieurs liydalides et des echinocotpies (4).
Obs. CCX1X (.1, Babos). Muscles intercoslaux,
II.nbsp; — .1. Baron dit avoir vu laquo; trols grosses hydalides developpees dans les muscles intercoslaux, el qui egaiaienlen volume un auf d'oie; elles ecarlerent les cötes et vinrenl former des tumeurs a lexlerieur du lliorax ; elles s etaient egalement developpees du cöte de la region tlioracique ; l'une d'elles situee entre la luiitieme et la neuvicuie cöte du cöte droll, avail laisse sur la face convexe du foie une depression profunde (3). igt;
Ous. CCXX(Velpead). — Region axillaire. UI — II s'agit dune fdle, Agee de dix-huil ans, qui porlail sur la partie
(i) Bidloo, E:i:ercU. anal., dl. p. 14.
(2)nbsp; nbsp;Uossi, chirargiea de l'hdpital de Rivarolo (/teperforio medicochirurg, dt Torino, 1825, nquot; 72, p. 529, el Bull, des sciences med, 1836. I. VIII, p, 158).
(3)nbsp; nbsp;ÜuÜ. Soc.anal., 1834, ami. IX. p. I. (i) Voycz cas eile, p. 353.
(5) John Baron, ouur. eil., p. 94.
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544nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VliRMISEÜSES DES CAVITfiS SftREUSES
posteiieure droile de laisselle, unu lumeur ä pen pies du volume du poing ; cette lumeur datait d'environ un an. Une ponclion pratiqueo avec un Irocarl donne issue ä un liquide limpide et a un fragment d'hydalide ; une injection est füite dans le kysle (1/3 teinture diode, 2/3 eau), presque loute l'injec-lion est laissöc dans la lumeur, point d'innammation consecutive. Nouvelle ponclion vingt jours apres; issue d'un liquide grumeleux jaunätre ; incision du kysle dans toute sa hauteur. Des boulettes de charpie sont placees dans sa cavite; pansenienl simple. La plaie enlre en suppuration, et la cicatrisa­tion s'opere sans accidents; guerison el sortie de l'liöpilal vingt-cinq jours apres linoision (1).
Obs. CCXXF (Velpead). Region axillaire.
IV.nbsp; — Fille de vingl-deux ans, douleurs vagues depuis six mois au-des-sous de la region axillaire ; existence d'une petite tumeur constatee depuis peu de jours, incertitude da diagnostic; extirpation par une incision transversale. Siluation sous le bord inlcrne du grand dorsal el sous les laisceaux contigus du grand denlele; guerison.
Examen de la piece: kysle fibreux a parois minces et transparentes, pou-vant contenir une petite noix. Hydalide solitaire a parois slratifiees, point d'echinocoques (2).
Obs. CCXX1I (Vklpeal'). Paroi posterieiire du thorax.
V.nbsp;— 11 s'agitd'un liomme, qui s'apergut dune lumeur dans la region dor-sale, eile etait situee ä droite du racbis, au niveau des seplieme, huitieme et neuvieme cötes, et eile avail ä peu pros le volume dun ceuf de poule; dans certains mouvements du bras, eile disparaissait sous l'omoplate. L'incision de la tumeur fil sorlir au moins une cenlaine d'hydatides, otlrant le volume d'une t6le d'epingle ii celui dune noix. — L'examen fait par M. Robin constate I'ab-sence d'echinocoques. — l.e kyste explore avec ledoigl se prolonge a la face interne des cötes el en avanl de la colonne verlebrale. Quelques injections iodees onl ele pratiquees dans le sac ; au bout de deux mois la plaie s esl com-pletemenl cicatrisee (3).
Ous. CCXXIII (Anobal). Region scapulaire.
VI.nbsp; — laquo; Un liomme entra ä la Charite, porlant au niveau de l'une des omoplates une tumeur dont le diagnostic paraissait assezobscur; de cette tumeur il sortit un grand nombre d'acephaloeystes. Le malade ayant suc-combe, on trouva un paquet de ces entozoaires loge dans la fosse sous-epi-neuse, el un autre dans la fosse sous-seapulaire ; ces deux paquels commu-
(i) Vclpcau, Kysle hydaliqae de la paroi posldrieure de l'aisselle {Moniteur des höpitaur, 1853, t. 1, |). 571).
(2)nbsp; Vclpeau, Gazelle des höpitaux, I8:i7, p. 396.
(3)nbsp; Velpeau, Gazelle des hdpilaux, 1855, uquot; 46, p. 181.
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KAtURELLES Oli Al)\ K.NTlVliS. — HYDAtlDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 545
niquaienl ensemble par un Irou pratique dans 1 epaisseur möme du scapulam, non loin de son opine. raquo;
La turneur fut ouverte par une incision, au rapport de M. Cruveiiliier, ol le malade fut enleve par des accidents consecutifs a loperation (1),
Ons. (XXXIV (Boudet). Paroi abdominale.
VII.nbsp; — laquo; Boudet a rencontre, enlre les muscles abdominaux et le peri-toine, un sac qui contenait a pen pres quatre mille vessies rempbes d'eau (2). raquo;
Obs. CCXXV (Laennec). Paroi antericure de l'abdommi.
VIII.nbsp; nbsp;— II s'agit dun homme. äge de vingt-huit ans, qui tnoarut avec les signes dune obstruction des iniestins.
A I'aulopsie, on trouva deux kystes hydaliques dans le foie, un kyste du volume du poing dans le tissu cellulaire qui separe lo caecam des muscles abdominaux ; il refoulait les teguments du la paroi anierieure de labdomen, en baset en avant. el furmait une turneur tres appreciable exleiieurenienl un peu au-dessus et au deliorsde I'aine. Un aulre kyste hydatique exislait entre les lames de l'epiploon gaslro-colique; enlin Irois kystes contigus les uns aux aulres, mais sans communication entre eux, etaient situes entre les tuniquea periloneale et musculaire du colon ascendant el les muscles abdominaux. Ils etaient places de maniere qu'ils entouraient presque entierement eel in-testin et qu'ils produisaient en eel endroil un veritable etranglement. Get etranglement avail ete Ires probablement, dit Laennec, la cause de la passiou iliaque qui avail empörte le malade (3).
IX.nbsp; nbsp;— Laennec rapporte une aulre observation de kystes hydaliques de-veloppes dans dilTerents organes; Tun de eis ky?les etaitsilue enlre le peri-loine et les muscles de la paroi anierieure de Tabdomen (4j.
X.— Leidy parle d'un kyste hydatique trouve dans les muscles du cot6 droll de rabdomen cliez un enfant anglais (5).
Ons. CCXXVI (Jasnin). liegion lombairc.
XI. — Fille de vingt ans; vaste collection d'hydalides dans les muscles de la region lombaire; incisiun ; expul?ion dun grand nombre d'hydalides; in­jections vineujes et alcooliques; guerison (6).
(1)nbsp; Amlral, Anat. path, ci:., 1. 1, p. 516, ct Cruvcilhier, art. AciiPUALOCYSTEJ, p. 207.
(2)nbsp; Oiornale di mediiinapractica compilatodaX. L. lirera, t. II. Padua, 1812, cite par Bremser, p. 307.
(3J Laeooec, Mein.tit.,obs. I, p. 137.
(4)nbsp; nbsp;Laennec, Mem. eil., obs. IV ^voyez ci-aprcs, liv. IV, part. II, Ilydalides de la matrice).
(5)nbsp; nbsp;Cas eilä cidessus, p. 3SI.
(6j Jauniu, Chirurgien a Vallieres, Journ. de med. Sedillot, 180S, t. XXUI, p. 2oi — liibliolh. mid., t. X, p. HI. — Bayer, ouvr. oil., i. HI, p. 578. Davaike .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;35
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566nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; mECTlONS Vlir.MINEtSKS DES CAVITES SEBEUamp;r-.S
Obs. CCXXVII (Farradesche). Unjioti Inmlmire.
XII. —Homme de soixanle-luiil ;ins; ponlleinent ä laine gauche; douleurs dans la region lombaire, abces dans celle region; ouvertura sponianee; issue de pus et d'hydatides en grand nombre; guerison en six seniaines (I).
Obs. CCXXVIII (SoiREj. — Region lombaire,
XUI. — Tumeur dans les muscles de la region lombaire droite; incision; issue dun grand nombred'hydatides; accidems graves; guerL-on. Siege pre­sume du ky=te dans le carre des louibes (2j.
G. — llydatidi'S develojJiH'es dans les incnilires superieurs.
Obs. CCXXIX (Olpuvtre.n). — Äras (cas rapporle page 380).
Obs. CCXXX ^ducteurSotLij. — liras.
II.— Homme; lumeiir de la parlie interne dn bras gauche : inllammation el suppuration des parties \OL-ines ; Ouvertüre sponlane.': issue, dune giande quantite de pus ; liMule coi'Seculive ; oblueration dc la lisiule ; pen-isloiice de la tun e!aclion ; nuuveaux accidents Inllammaluires; Ouvertüre de la tumeur par le bistouri; cicairisaiion impossible; is.-ue d une hytiatde de la gios^eur d'une qoix ; guerison rapide. Point de description delhydaiide (3).
H. — Hydalidcs develüpjjees daus les membres inferieurs.
Obs. CCXXX1 (Webner). llhjion iiigumale.
[• — II s'agit d.'uiie femnie du trenle-quatre ans qui avail, depuis raquo;ix ans, ä la partis sup rieure el interne de la cuisse gauclie, a quaire doigts de l'aine, une tumeur mdolenle, as.-ezduie, de la grosseur d'un (But'da pnule. filanl devenue duuloureuse, celle tumeur ful prise pour un abces el inciiue asse/. largement; jl en surlil ires peu de pus el plus de quarante hydalides de la grosseur d'un pois ä celle d'un oeul de pigeon ; les levres de la pldie etaient renversees ei cumme carcinouiateuses. louie celle partie indur^efutexcisee; on vit alors la veine crurale ä nu el deux tiajels qui se dirigeaient vers le ligameni de Puupdi t desquels la prestioa laisail sorlir une same fölide. Un y praiKiuades injeciiODS d une decoction de quiuquioa. La guenson futcomplele au buui de s. pi seniaines.
Werner, a\ani lechercbe dans ces vesicules des leles de toenia hydaiigma, dit: laquo; Interiorauleniluuir.asubtilisMnia exten.e etiam glabra, iulusveio iunu-raquo; merisfere miniuiis.albidisque, unuui bemisphiBrium o^cupaniibuscorpusculis
(1)nbsp; nbsp;J.-B. Farradcstiie-Cliaurasse , medeciu ä Allanclics, Bibl. medic, 18U, l. XLUt, p. Ill, et Rajer, ouvr. cil., t. Ill, p. hi'.).
(2)nbsp; nbsp;Doctcursoule. de liordcauj, 6o-eHe des Ao^iVan a. IH2, p. Hi. {3) Dorteur Soul6, de Bordeaux, Gasetle des h6jjüau.'i\ 1852, p. 141.
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.^ATURELitS UÜ AintNTlVES. — HlDATlDl-b.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;547
laquo;toiiiäpersa erat. raquo; Ces corpuscales claiont certainement des Ocliinocoqucs mais 'Werner ne les reconnut pas, quoiqa'il les eüt examines an microscope, sans doute parce qu'il y cliercliail, i-oinine il le dit, les teles decrites par Leske, c'est-a-dne celles du cenure qui sunl beaacoup plus volami-neuses (I).
Obs. CCXXXII (Larrey). Hauche.
II.nbsp; — laquo; ün militaire etail entrö au Val-de-Gräce, en 1853, pour une tumeur de la lianche droile, siegeani au niveau mfime du grand trqebanter, attribuee ä une cause mecanique dejii ancienne, parvenue ä peu pres au vo­lume du poing, doubiee de parois opaisses el olTranl une lluclualioii profonde, tout ä fait indolpnle. Le diagnostic douteux de celte tumeur m'engHgea ä y faire one ponclion exploratrice d'oü s'ecoula im liquide incolore, transparent comme lean la plus pure, et reconnu ensuite incoagulable par ['analyse chi-mique. Apres celte simple ponclion, il se repiodui-il promptemenl; une ponc-tion npuvelle, sqivie d'une injection iolee, d nna lieu ä une inflammation non pas adbesive, mais suppurante, qui me decida aassilöt ä ouvrir la poche par une large incision. Le kyste ? ^e prfeenla de lui- inöme sur les bords de la plaie dou il fut delache sans peine et loul dune [liecs; ses parois elaient d'une epaissenr considerable, et son fond contenait une masse d'hydatides lassecs ensemble; la cicatrisation s'effeclua ensuite sans incident notable (2). raquo;
ÜBä. CCXXXUI (Dübois). —Cuisse.
III.nbsp; — laquo; Le professeur A. Dubois, dil Laennec, conserve aussi des ac6-phalocysles que j'ai vues, el qui ont ele exlrailes par I'incision d'une lumeur a la cuisse (3). n
Obs. CCXXXIV (docteur Held) —Cuisse.
IV.nbsp; nbsp;—#9632; Jeune fille; tumeur siluee sous le fascia lala, ayanl paru ä la suite d'un coup violent; ouverture jiar la potasse caostique; issue d'un grand nombre d'hydatides de la grosscur dun grain de clienevis ä celle d'un oeuf de poule (i).
Obs. CCXXXV (Di-marquav). Cuisse.
V.nbsp; — laquo; M. Demarquay avail, il y a liuit mois, opere dans le service dp M. Mon'd, un kyste bydalique de la cuisse. La ponction nvait donne issue ä des hydatides el avail ele suivied'une inji clion iodee. Le malade qui etail sorli de la maison de sanle dans un elat salisfaisanl, revint dernieremenl avec sa
(1)nbsp; nbsp;Werner, op. cil., p. 68.
(2)nbsp; nbsp;Sociele de Chirurgie, seance du IS mars ISäT [Gaz. des MpUnux, 18i)7, p. 148).
(3)nbsp; nbsp;Laennec, Mem. cil., p. 115, note.
(4)nbsp; nbsp;Held ä Franzbourg, dans llecker's Hllenirische Annalen, wtW 1832, p. 426, et Go*, med. Paris, 1833, t. I, p. 290.
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5!|8nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VEliMlM-USES DUS CAVITES SCliEL'SKS
tumeitr qui s'cUiil reproduile. Sous la partin supei Qcielle, on senlait une por­tion duie qui lit decKler I'exlirpalion do la tnmeur.
raquo; Aviini de procikler ä loperaiion, M. Demurquay fit une ponction explo-r.ilrice qui donna issue ii du pus mele d'hydatides; alors il S9 conlenla d'agrandir l'ouverture et do vider hi tumeur. La base dure qu'on avail si'nlie,' elait fonnt'o par uneaccuaiulalion d'acephalocysies rassembleesa la pürüe de-clive. Les bydatides etaient Vivantes, quolque plongees dans le pus (1). raquo;
Obs. CCXXXVI (docleur Casixi). Jan-et.
VI.nbsp;— (i Un homine se plaignait de la sensation d'un liquide qui semblait s'ecouler du dos vers les extrernites inferieures, ä la suite de quo! se deve-loppa une tumeur au jarrel droil; ä louverture de celte tumeur, on la trouva pleine d'hydalides aceplialocysles (2). raquo;
Obs. CCXXXV1I (Legendre). Janet.
VII.nbsp;— II s'agil de deux kystes trouves en dissequanl le cadavre d'une femnie, ägee d'environ vingl-cinq ans el sur laquelle on n'eut point de ren-seigne:nents. Les deux kystes etaient silues dans le jarret gauche, en arriere des vaisseaux el des nerfs poplites. Ces kystes, accoles Tun a I'autre, avaient ä peu pres 3 centimetres de longueur; ils contenaient un grand nombre d'hydalides (3).
HUIT1E.ME SECTION.
HVD.VIIDES UEVELOPl'EES DANS LE SYSTEME OSSEUX.
On possöde uujourd'hai vingt cas environ d'hydalides d^vdoppoea dans le Systeme osseux; ces vers vesiculaires envahissent aussi bien les os plats que les os longs. Les faits qui nous soul connus concernent :
L'humerus..............................nbsp; nbsp; 2 foiraquo;.
Une phalange............................nbsp; nbsp; 1
Lc It'inur...............................nbsp; nbsp; 2
I.e libiii................................nbsp; nbsp; (i
i.e lemporal ?...........................nbsp; nbsp; 1
Lc froiital .............................nbsp; nbsp; 2
Le splicnuidc............................nbsp; nbsp; 1
l.c basaiu...............................nbsp; nbsp; 2
;t) Sociele de Chirurgie, seance du 18 mars 18j7 (Gas. des höpUaux, 1857, p. It8).
(2)nbsp; Docleur Casini, Mim. eh.
(3)nbsp; LcgcuUrc, Braquo;U. Hoc. anal., 1850, p. 60.'
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NATTRELtES OU AnVENTIVES. — UYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;5tt9
Gencralement, dans les os plats, les hydatiiles occupent le diploe, ef, dans les os longs, la partie spongieuse; loulcfois, on in a vu se ddvelopper dans la diaphyse et envabir toute l'ötetidue de !a oavilö nicdullaire. Qaelquefuis, les hydatides occupent des loges distinctraquo; s dans le tissu spongieux; plus souvent les vesicules, en nornbre plus ou moins grand, sont renfennees dans utie poche unique. Le deve-loppement de cette poche est lent, et sa dun'-e est, dans la plupart. des cas, de plusieurs annees. Elle peut acqu^rir le volume du poing. A l'interieur, eile est lisse, au moins dans les premiers temps, et consiste dans une membrane inince.distincte du tissu osseux environ-nant; on y remarque des impressions digitales, laissöes par les hy-datides, impressions analogues ä celles de la face interne du crane.
Le kyste subit des modifications de forme en rapport avec les obstacles qui s'opposent a son accroissement dans tel ou tel sens; il subit encore des modifications de structure analogues ä celles des kystes des aulres parties, Les parois osseuses qui le renferment acquierent d'abord un accroissement proportionnel a celui de la poche hydatique; elles se distendent, s'amincissent, en Sorte (nie cette partie de l'os forme une tumeur assez reguliere; plus tard, certaines portions plus amincies se rcsorbent, so perforent et le k_vste vient en contact avec les parties molles, qu'il refoule en continuant de se developper; alors les organes voisins comprimcs ou deplaces sont plus ou moins gravement compromis. Les hydatides situees dans les parois du cräne finissent par determiner les memes desor-dres que celles qui se dcveloppent dans le cerveau; celles des parois de l'orbite amenent Texophthalinie et la perte de l'ceil ; celles qui se dcveloppent dans les os longs peuvent envahir consecutivemont une cavite arliculaire ct determiner une artbnte grave.
L'ctffection hydalicpie des os est onlinairenient inddenfe a son debut; dans quelques cas, eile s'annonce par des douieurraquo; fixes et profonrles. Une tmiieur apparait sur la paitie malade, li^se, regu­liere et de la consis'ance du lissu osseux; eile s'acc oil lentemeil tt rcguliercment; eile offre enfin de la moll esse en certains points, une apparence de fluctuation, et l'on pt-ut raquo;enlir quelquefoiä un rebord dur, osseux, a la base des parties ramollies. Si la tumeur e;gt;t pio-fond^ment situee, entouree d'une couclie ^paisse de parlies inoiies, eile peut rester longtemps inaper^ue; l'os aminci divient fragile, it, dans un eflort musculaire, il se rompt inopineinent.
Le kyste ouvert, soit spontanement, soit par lebistouri, soit par tout autre moven. donne issue aux hydatides; il s'enflamme et
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550nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEOSES DE5 CAVlTl'S Sf.KCÜSliS
suppute. 11 survient aim's d(ia accidents graves; la suppuration est de lüngue duree, car la rigiditä des pa-rois s'oppose au rapprochement dos parties; eile affkiblit graduelle-ment le malade et le conduit souvent au tombeau.
M. Dezeimeris, ä la suite d'une observation d'hydatides develop-peesdans les os du bassin, et rapport^e par Fricke, a fait le relevö des cas obsi rves jusqu'alors. #9632;• Van Vy et Vandef Haar paraissent etre les preiniers, dit ce savant, qui aient observe ce genre de ma-iadie et l'aient deciite comme affection speciale; mais l'ouvrage du premier n'est point u notre disposition, et Vander Haar s'est horni ä quelques considerations generales de peu d'etendue, sans rapporter aucun fait particulier (1). ••
A. — Bydatides dans Ics os longs..
Obs. CCXXXVIII (...?). — Uumerus.
\. — n II cxistc dans la collerlinn de VhOpUal Saint-Thomas vm humerus dont lo tissu compacte a sub! raquo;ne expansion consiiiorable. Le pör.osle y est (^paissi; et, ä la place du tissu spongieux, exisU-nt plusieurskystes liydaiiques qui cm, deiennii e lo gonQementde los, aussi Lien que laccroissemenl de ses caviics intörieures (2). raquo;
Ods, CCXXXIX (Dopdtiren). Humerus, resection; mart.
II. — li --#9632;'agit d'un homme äire de vingt-liois ans, qui se fractura le bras dans un effort. La consolidation neput sect;lre obtenue; reseciion d'une portion du fragment superieur; ravile medullaire du fragment infdrieur doublee et möme triplde de volume, renfertnant un nombre considerable de vösicüles hyda',i:iues. les unos tres peliles, les aalres du volume d'nne noiseite. Sup­puration abondante, affaiblissemenl du malade, diarrhee; mort six semaines apres rop^ralion.
Toute la cavite medullaire de rimmörus, depnis la tötejusqn'ä lextremite inferieure, est dilatelaquo;, ses parois sonl amincies et perforees en quelques en-droits (3).
(1)nbsp; J.-E. Dp/.pimms . Soles atlUilionnelles { I'Experience. Paris, 1838, t. I, p. 531).
(2)nbsp; nbsp;Astloy Cooper, OEuvres chirurgioales, trad, fran?., 183'raquo;, p. ,'gt;9!), et Sur-yicnl Essays, [raquo;art. I, p. 161.
(31 DopuytrcD, Journ. hebd. demtid. el Chirurg., 1832, t. IX, p.-446; et 1833, L XII, p. 97. — Bull, Sue. anat., 1833, p. 6i, '•c*. hop., 183;!, t. VIl, p. 2ä7, - Dpzeimeris. Mihti. '((..p, S?,}.
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NATCr.EM.lS OÜ AnVt'.NTlVES. - IIYDATIDF.S.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; quot;iSl
Obs. CCXL (docteur Cuarvot). Plmtaiige du doigl indicateur, ampu­tation; guerison.
lit. — Hömrae, flj?ü rto qnatre-viilgl et im ans, entre a l'höpltal de Ntmeä, le 1 6 join I 806. Coup roru ii l'ihdicäleur de hi main gauche, il y a deux ans ; quatre mois apres doüleui-s vivdiä, feonfletnenl, tu^ivur daböi-d dure, puis ramolli et acquerant le volume dun OBüf de poulc, dbulöifä inlnleMltlrs; peau de couleur normale ; pas de dnuleurs a la prössiöh, rti dB fremUsemeul ä la palpation ; eiat göneral satisfaisant; amputation du doigt, guerison vingl et tin jours apres.
Examen da la lumeur. — Kyste Rbmuic, lisse inl^ienrcmeni, et laquo;ppelartl par son aspect raquo;he pmdo-tfreuse; parlies mr-lles fhvirofinähies cnn^nanl des aiguilles calcaires el des flcbris o-senx. I.iqnile fereux avec des hydal deraquo; qui contiennent de peiiies granuialions (probablement des fichinocique-). Premiere phalange, en pa-lie hoursonflee. tiMti-lormee en un lis-u sta'acli-forme, heris^e de fines a'uuiiies; exlremilö inffirieure delnvle, canal medul-laire conserve dans la parlie .-uperieure, maii elurgi; exlretnile suporieure de la deuxieme phalange legferement emdee (1).
Obs. CCXLI ;Haiu; et Escarragoei.). Femur.
IV — laquo; Un scienr de long, nomme Teisset. Sge de trenle-quatre anlaquo;, iprouvail depuis qoelqiies mois urn- douleur flans la i-nis-e gauche ; nil soir. une exaspferailon soudaine du mal le Ibira de se luis^er choir; il ne put sraquo; releverel on le Iransporta a I'liopital deNarbnnne ; la. on reconnut une frac­ture du femur gauche, et on I'y traita par divers appareils, mais sans sncces. Vers le mo s de mai snivant, il se forma, sur le cole externe de I'arlicMation du genou, on vaste abces qui s'ouvrit et donna issue a de nombrfeuses ace-phalocysles. Quatre mois apres, il fut admis a Ihöpital Sainl-£loi de Mont­pellier.
gt; Le membre inferieur gauche eiait alorsbeanconp plus court que ledroil: rarliculalion du genon itait ankylosöe. Vers le tiers icferieur de la cuisso exislait une luineur considerable qui se prolongeait jusqu ä rariicle et, en de-hors, on remarquait une ouverture en cul-de-poule par laquelle s'ecliappaient. du pus et des hydatides. On Soiilagea se- soulTfances par des embrocations opiacees. . Alors l'eial du sieur Teisset parat des pins satisfaisants... Lorsque des douleurs vives se flamp;larenl lout a coup Suf toules les parlies du corps: des slries rouges sillormenl la cuisse et amionccnt une anyeioleucite. Les fonclions cerebrales. les Idees se perdenl; une teinte jaune s'etond sur la con-jonclive; la vue s'affdlblit; une suppuration prodigieuse s'empare do la parlie; enlin les cvacuaiions sanguines auxquelles on soumet le noumie Teisset el qui le soulagent dquot;abord, linisscnt par raffaiblir avec la suppuration a un tel point qu'il lombe dans le marasme et meurl.
(1) Docteur r.hanoi. MönlpeHief mnlirnl. Mct-mWr IRS?, p. fiülaquo;.
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552nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEUsES DES CAVITES SERELSES
raquo; NJcropsie... Mcmbre : le femur a rongt;erve ?on eiat normal jusqu'au ni-veau dn petit trochanter; au-dessous son fliamei'e est beancoup angmenle et son canal ineiiullaireaussi, mais sansdiminationde sesparois. La fraoliirereside an-de?sii.s dn tiers moyen de los; le fragment inferieur e.-t tres renfle sa ca-vite medullaire, di'atee d'une maniere remarquhhle, se rontinue dans I'epais-seurdes rondyles. Son bird libre esl t'es inegal el embrasse, par una sorte d'emboilement. rextremitc voisine de lautre fraiiinent. Derriere e? enlre les doux condyles existe une ouverture faisant coinninniquer larticulalion avec la cavite ossense d'une part, et de rautre avec rexlerienrau moyen du conduit fistuleux dont nous avons parle plus haul. La cavilcelle-m^me cst remplie de pus et de vers acephalocystes. Les Qbro-carlilages qni oncroülent les condyles dufemnront disparu,et les surlaces osseusesqu'ils recnuvrent sont rugueuses. ramollies et baignees dune rnaliere purulente felide (1). raquo;
Obs. CCXLII (EovERet Rousäi^). — Femur, ampulation.
V.nbsp; — a M. Roussin mnntre des hydatides du femur. Cet os, d'un volume ordinaire, offrait une cavile medullaire plus considerable ququot;a letat normal; les cellules osseuses sont dotruites, et Ton trouve seulement une large cavit6 s'amp;endant en has jusqua lepiphyse.
gt; L'amputalion de la cuisse a etc pratiquee ä l'Hölel-Dieu par M. Boyer. La cavite morbHe se prolongeait encore dans la portion de la diaphyse silueo au-dessus de la section. Les hydatides pourvues d'une double poche-mere remplissent toute la cavite; vers la partie nioyenne de los, les parois etaient tellement minces que le femur s'est fracture pendant {'operation (2). raquo;
Obs. CCXL1II (Cullerieu). Tibia, guerison.
VI.nbsp; — Homme de vingl-lrois ans : tumeur indolente ii la partie anterieure et superieure de la jambe; bord osseux el inegal a la circonference de la tumeur: duree deux ans. Ouvertüre park polas^e caustiqne el le fer rouge j islaquo;iie de pus el d'hydaiides, foyer situe dans le tibia; cicatrisation lenle. Ulcere fistuieux persistanl encore quatre mois apres (3).
(1)nbsp; nbsp;A. P. Escarragucl, de Pauillac (Gironde), Des hydatides du tissu osseux (These de Montpellier, 1838, nquot; 51, obs. It, p. 7),
M. Esrarragael dit avoir prisccttc observation dans la ihcso de M. Rame, et il ajoute qudqiies nouvoaux det.iils dotincs par M. Dabrueil, auqucl la piece analo-miqup avail eli remise : laquo; la portion infericiire (Halt raniollie au point de se laisscr facilcmenl divisor par rinstrumpnl tiamhant; la panic superieure de l'os ^tait, au contraire, aiigineiitt'c dans sa substance compacte qni avail acquis une density et uue resistance superieure ä cclle qui est naturelle. raquo; (p. 9.1
Ant. Dugcs, qui esamina les hydatides au microscope, y reconiuit la scconde espäce d'acöphalocystcs admise par Laennpc, racephalocyste granuleuse {acepha-locystis granulosa) (p. 10).
(2)nbsp; nbsp;Roussin, Hull. Soc. anal., I85t, aun. XXVI, p. 134.
(3; Cullerier. Journ. de med.,chir. elpharm. deCorvisarl, etc., t. XH. p. 12%. Bil'liolh. mril.. t. XIV, p. SO. et Oeipimerilaquo;, Mem rj/.
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NATURELLES Of ADTENTITIiS. — HVDATinES.
Obs. CCXLIV (Astley Cooper?).-— 7t'6ia, amputation.
553
VH. — Bomme, cntre ii l'höpital de Guy, servicede M. Förster, ponr une lumenr voluminense de ia partie superienre du libia ; emplälresagglulinalifs, diminution de la tumeur ; sortie du malade, renlree qaelques semaines apres, ser\ice de M. Lucas. Incision de Ia lunioiir: issue de piusieurs hydalides. Phenomenes graves, ampulalion. Cavile dans ie tibia contenanl des hydalides; fracture consolidee, maisd'une maniere irreguliere (I).
Obs. CCXLV (VVebstek). Tihia, amputation; mort.
VIII.nbsp;—Jeune malelot. fracture du libia sous Ia rolule ; tumeur faisantdp rapide-; progres. indolente ; eile s'amollit et diminue de volume, fluctuation, incigt;ion, issue de sanie et ri'une grande quantite d'hydalides; pbenonienes graves: amputation, mort. Cavite dans Ie tibia remplie d'hydatides et de sanie : leleet partie superieure de los dun tissu rarefie; fracture non conso­lidee (2).
II v a dans ce fait piusieurs circonstances si semblahles ä celles du pröcedent, qu'on serait disposö a croire qu'il s'ngit du tneme malade.
Ons. CCXLVI (Wickham). Tibia, resection; guerison.
IX.nbsp;•— Femme, fracture de la jambe dans un mouvement brusque; six ans auparavanl coup de faux ä cette jambe, penetrant dans los, suivi d'une tu­meur du volume ri'un oeuf de poule ; celle-ci diminuant par la compression, et. reprenant son volume aussitot apres; point de reunion de la fracture au bout de trois mois. Incision sur la tumeur : issue dun grand nombre d'hyda­tides, provenant dune cavile du libia. Fracture transversale ; parois de los amincies, reseclion de 4 pouces de la partie n/i(engt;ure du libia, guerison (3).
Obs. CCXLV1I (VV. Coui.sow). — Hydalides dans le tibia.
X — laquo; Sarah G... ägee de vingl-cinq ans, ful regue dans Ihopilal de Sainle-Marie, le 20 oclobre 1857. II y a bait ans, la malade regut un coup ä la parlieanlerieure du libia de la jambe droite, un peu au-de.-sous du ligament rotulien ; il survint une lumeur qui s'aecrut graduellement, jusqu'ä ce quelle atleignilla gro^seu^#9632; dun oeuf de poule. Le dcvelnppeinent de cette tumeur se fit sans incommoder la malade jusqu'ä il y a quatre ans ; alors des douleurs vives etant survenues, cetle femme fut regue ä lliöpital [Metro-
(1)nbsp; Astley Cooper, Surgical Essays. London, 1818, part. 1, p. 163, et trad. eil. |). 59quot;.
(2)nbsp; F. W. Webster, New England Journ. of medicine and Surgery, etc . 1819, t. VIII, el Dczeimeris, Mem. cit.
(3)nbsp; W. J. Wickham, Case of hydatids in the libia, etc.,iu The London medical nnrf physical Journal, jnin 1827. p, SSO, lt;gt;t [)ezeiniPris, .t/cm. '•i'.
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550nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEUSES DtS CAVlTfiS SfiRCCSES
politan hospititl). Le Irailement roiigt;isla oniquement d;ins l'application de ve-sicatoires; la douleur diminua, mais la lumeur resla la inöme jusqn'ä l'entrolaquo; de la malade dans tnon service, ii y a dix semaines. A celie 6poque, la tu-nieiir sVlait ouverte spontaniment, et de la maliere avec des ac6phalocystes enet.iiisnrtie.co qui determina le docteur Daubeney,quilui donnaiidessoins. ä lui con^eiller d'enlrer a I'liopila! Sainte-Marie.
raquo; Le jour de son admission, ii y avait une lumeor de la grosseur d'une orange a la partie superieure cJu libia, iriHiiedialemrnl au-desamp;ous de la inbe-rosiie. Au centre de la tumenr existail une petite uiceiation et les legunienls elaient rouges el gonllos aux environs. Les matieres, en petite quanlile, qui en sortaient, contenaient quelques aceplialocy?tes et par la on reconnut la nature du mal.
• [/existence dans le tibia d'uno cavite qui contenaitdes hytiatidesn'elanl pas douleuse. je resolus de i'ouvrir el d'en 6vaeuer le contenu.
raquo; Le 4 novembre, ayantfait une incision cruciale et d^lache les ligaments, j'enlevai avec la sci(.' et la gouge, une lame mince el large de l'os qui forniail la partie anterieure de la tumeur. Dans cette tumeur etait renlVnnee une grando lud rtide dont une partie s'elait echappee. La cavity qiri selendait depui:- rrn demi-pouce au-dessmrs de raniculation riir genou.et qui avail irois poucesdeprofomleur-.etaii maintenant a ilerorru-il el deshydatides en nombre considerable en f'rneni retirees ; loute lu cavite etait iweiue par une mem­brane blanche el luisanle. Apres l'extraction de toules les liyilatides que je pus atleindre, je touchai cette membrane avec du nitrated'argent solide, el je remplis la cavite do charpie. Les vesicuies [the rysls) consistaient err une membr-ane friable, transparente, qui se separail en lames di-lincles... L'examen microsropique moiilra evidemment qu'il s'agissait de membranes hydatiques, mais on ne trouva pas d'ecllinocoques.
raquo; Le 7, la charpie fut enlevee et la cavite ful lavee avec une solution de chloride de soude; plusieors hydatides en sortirent, Depuis ce temps, la plaie fut pansee chaquejour de la in6rae maniere. —Le II, deux hydatides en sortirent encore. — Le 18, des bourgeons sains se monlraient ä la surface d'une grarrde parlie de la cavite, mais la partie superieure du fend de celle cavile prosentait nn aspect noirälre, et l'on y derouvrit une portion dos ne-crosee. — Le 30, ce seqneslre qui etait devenu libre, fut extrait avec une pince, il avail environ deux pouces de longueur et un pouce et denri de lar-geur; il elait convert sur les deux faces par de pelites hydatides de la dimen­sion dune tele depingle. Ces hydatides elaient en si grand nombre que l'os en paraissait comtne revfetu par une couche de lymphe plastique ; cepen-dant, en examinant de pres, elles pouvaienl etre facilement recounues. Quelqaes-unes etaienl tassees ensemble conrme des grains do raisin sec, dautres isolees elaienl adiierentes a los par de minces particuiei [by ßne pur-tide*).
• L'extraction du sequestro produisit immedialement nn bon eflet: les honrepnns ( harnus comnienceronl a ponsser sirr la partie dont il avait ete 6n-
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:\ATL'nru.i-:s ou adtkntives. hydatiigt;es.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;555
leve: la cnvite se comblä rapidetnent, et le ö fevrier, la malade fat renvoyee de l'höpilal presque guerie (1). raquo;
Ous. CCXLVIII (...?). — Ilydatides duns le tibia. XI. — Nous menlionnerons en outre un cas d'hydatides du tibia donl la piece patliologique se trouve dans le musee de Hunter ä Glasgow (2).
Un cas de tumeurs hydaliquesl diss^minees sous les teguments, observe par M. Bo: chard (3), est rapporte ä tort par plusieurs au-
teurs aux hydatides du tibia.
B. — Mydalidcs dans les os plats. Obs. CCXLIX (Dupuvtren). Temporal? el. — Line jeune fille vint. il y a vingt ans, a ma consultation avec une tumfiur ä la tempe quon allribuait a un violent coup defouet.ylaquo; ßs une pone-lion exploratrice, ce qu'ou doil loujours pratiquer, quand la nature du mal liest pas Men deterniineu ; un jet de liquide sereux selanca aussilöt. En agrandis-sanl louverlure, je pressai sur les deux cö'.es; il sortii un grand sac blanc, celait une liydatide qui selait developpee dans le corps du ;eniporal (4). raquo;
Obs. CGI. (K. Keate). Fronial.
H. — Fille ägee de dix-huil ans; tumeur sur le frontal, principalement au-dessus ile Toi-bite du cöte gauche, de nature osseuse, grosse comme les trois quarts d'une orange, daianl de six ans, ayantfaitde rapides progres de-puis trois ans; depuis lors dotdeurs de tele violenles, vertiges, tintements d'oreille, niaux de coeur.
•raquo; Le 3 avril eile fut opeiee pour la premiere fois : on mil i) nu la tumeur tout eniiere par une incision cruciale, et Ion commenca ä scier la panie sail-lante de Tos, au niveau de la surface du frontal. On etait parvenu an tiers de cetle operation, lorsqu'on crul remarquerune forte pulsation dans la tumeur;
(1) Vfi\\ilunCoa\soa,CaseofhydalidsoftlM tibia, in Uedicochimrgical Transact, publish, by Ike royal med. and chirurg. Societj/ of London, 1858, voi. XLI, p. 307.
(2 Dozpimcris, Mem. cit., p 331.
(3) II s'aiill d'uu homme laquo; qui portait sur les cxlr^mites superieurps, ainsi que sur les intfrieures, surtout dans le voisinase de rartkulalion humdro-cubitale, de nombreux kysles h parois tres epaisses et trts du: es, dont quelques-uns avaienl presque le vcilume d'un oeuf de pigeon. Avant incise une de ees tumeurs, je vis jaillir de nombreuses vossies de la grossenr d'une petite noisette. U y avail en outre sur tfi tibia de la jambe gauche un nlcere sordide et a bords catleux et tres sieves, daus lequel lout changement de temperature atmospheriquc provoquail de vives douteurs-i) {Experience. I. 1, p. 5;gt;1, iiute.)
L'observateur no, fail evidemment nulle mention d'hydatides dans le tibia.
(i) Dupuytren, ouvr. eil., t. HI, p. SfiO. Peut-flre ne s'agit-il iei que du mw,U temporal ?
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on laisea alorä In scie, el Ion emporla au tnoyen d'unolpvaloiro, un fragment de la tuineur osseuslaquo;. On detouvrit alors une vessie ä parois mince?, qui sedei'liira el laissa ecoul r un liquide incolore La caviie o^euse ainsi videe pre^enlaitde tomes parts nne surface r.iboteuse. donl le fond de?cendait evi-demment au-dessnus du niveau nalurei de la table interne du frontal; la fai-blesse de la malade mit dans la neci'ssite d'interrompre loperation.
raquo; On espera que le reste des parois do la caverne osseuse pourrait ^trede-truite avec le caustique ; des accidenls inllammaio res assez graves suiviient roporation, mais cederent a un traitement appro,irie; on rauterisa I'os avec de la polasse pure pour en häter Texfoliation. Des granulations se developpe-rent rapidement dans la cavite de la tumeur : la malade sortit de Ihöpital au mois de juillet, mais le m6me traitement ful con'inue dehors. La plaie fut guerie au mois do septemhre. Au mois di'Janvier 1817, il se developpa au m6me endroit une nouvelle tumeur qui cut bienlol acquis le volume de la premiere; eile se dccliira ; il en sortit un lluide lerne, ses parois salTaisserent etelleguerit de nouveau. Lesni6mes alternatives sereproduisirent ä plusieurs reprises.
Au mois de fevrier, eile fut de nouveau pins volnmineuse et plus elevee quelle n'avait jamais ele; des symplömes generanx se developperent et la malade rentra ä I'liopital. Robert Keale a[gt;pliqua le caustique sur la tumeur; il sortit une hydatido de la cavite ainsi ouverle. Ayant mis complelement a decouvert cette cavite par I'emploi repete de la potasse, on decouvrit une quantite d'hydatides, qu'on assays vainement de detruire par des causti-ques de toute espece, et Ton dut se determiner au ir.ois de decembre ä prali-quer la premiere operation qu'on avail, tentee. La lumeur fut mise complete ment a nu et sciee au niveau de la surface du frontal, ce qui mit a decouvert le fond da cette cavite, qui n'avait pas moins de six pouces el denii de profon-deur; cinq ä six hydatides s'y trouvaienl logees; on les enleva avec soin, et la table interne du cräne fut mise entierement ä nu. On pansa avec de la charpie imbiliee de snlfate de cuivre ; la gueiison marcha lentement et ne fut complete qu'au bout de quelques mois (I). laquo;
Obs. CCI.l (Langf.nueck). Frontal.
III. — 11 s'agit d'une fille agee de dixsept ans, qui, etant tnmbeo ä IVau, en I80J, parut avoir quelqu. s jours apres une rougeole irreguliere; el qui recut. dans le courant de la meine annee, un coup violent a la legen frontale droile. Peu de temps apres apparul. vers la region du sinus frontal du cöle droit, une tumefaction indulore, qui s'elendii. vers la region temporale. Loeil fut pousMraquo; en has et en dehors. et peu a peu la vuese perdit.
o En 1818, la tuineur avait nn volume considerable. En dehors eile s'elen-daitjusqu'a la suture coronale; le rebord orbitaire du frontal, le globe de
(I) Robert Keate, Medico-ehirurg. Transart . (819. vol. X. p.-irt. II, et, Deiei-mffis, Uim. rit.
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NATÜnEl.i.ES OL ADVEiNTiVES. — UYDVnDEsJnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;5J7
loeil et rorbito etaieni repoussös en bas; l'oeil eMail recouvert nalurellemeht par les paupieres el n'eiail point expuls-e do 1 orbite. de sorle quil n'y avait point ä propremeni pwier d'exophlhalmie; lorbite et le globe de l'oeil etaient siinuiiatiöment repousses en bas et en debors. de sorle que loeil elait presque au niveau de la poinle du nez. L'ouverlure des puupieres etait semi-lunaire; le ^lobe de l'oeil pouvait ä peine fitre un peu dirige vers le nez, il etait du reste dans son elat nature!, point alrophie, mais coniplelenient ainaurolique. Quoiquela tumeur fül en general resistante, en plnsieurs points de la region temporale et au-dessus de l'ueil eile cedail sous l'impiession du doigt, mais eile revenail sur elle-möme des que la pres-ion venait a cesser, comme fe-rait le couvercle dune botlo defer-blanc. La tumeur etait completement indo-lore, mais si on la pressait fortement au-dessus du nez, la malade y eprou-vail de la douleur. Onjugeait que cette tumeur ne s'etendait pas vers le cer-veau par labsence de tout Symptome de derangement des fonetions de cet organe : il n'y avail ni douleur de löte, ni vomissemenls, ni yertiges, ni in-sensibilite, ni etat soporeux ; la malade jouissail, du reste, dune sante par-l'aite. raquo;
Langenbeck pratiqua l'operation le 2 decembre 1818. Les teguments furent divises sur la lumeur par une incision cruciale; la table externe du l'romal ful ouverte au moyen du trepan perforaiif. On introduisit une pince dans cette Ouvertüre el on l'agrandit en brisant quelques fragments de cette table externe, ce qui so fit sans difliculte; ä l'ouverture du s//ius, il s'en ecoula une bumeur lymphatique, claire et visqueuse, et Ion vit une vessie ä paroii brillantes qui remplissait lout le smus et d'oü s'ecoulait une Immeur lympba-lique, car eile avait ele dechiree lors de l'ouveriuro de la cavitö osseuse; l'hvdatide Tut saisie avec la pince et arrachee par lambeaux.
La cavite avait 3 poucesde diametre dans un sens et 3 1/2 pouces dans un autre sens; le A-y^e etait parlage en un grand nombre de cellules plcines dun liquide jaunätre et ses parois etaient epaisses et presque canilagi-neuses.
On pratiqua des injections detersives, puls des injections de sublime qu'on dut abandonner a cause de 1 invasion de la salivation. La tumeur diminua de volume, mais ne ful pas guerie.
Un an apres environ, laquo; la tumeuretait encore dans le mßme amp;al et l'ecou-lemenl de pus encore aussi considerable. Pour diminuer ceile secretion, Lan­genbeck passa deux setons ä travers la tumeur ; I effet en ful remar-quable : la secretion purulente diminua bientöl, ainsi que le volume de la tumtui (1). raquo;
Obs. CCLI1 (Fricke). Os da bnssin.
IV.— Un homme, äge de soixante ans, avait fail, dix-neuf ans avant d'ötre vu par le docleur Fricke, une cliule sur le derriere; depuis lors il avait con-
(1) Langcnbei-k, Seue Bibliothek für die Chirurgie und Oiihlhalmologic, t. II, p. 365-372, public par le üoclcur ßarekhauseu. — Dezeimeris, Mim. vit.
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.raquo;58nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; .U'FECTIüNS VEll.MliNEUStS liES CAMTES SEKEtSES
sitvü des (Jouleurs dans la hanche el la luberosile sciatique ; 11 snrvinl uno tumeiir ii la fesse, i\ une sect;poque iiui na \m etre precisee.
II exislalt ä la region de rarticnlation ilio-femoralo unegrosse tumeur aver fluctuation qui gßnait la marclie saus la rendre absolument impossible, et qui n'etait pas douloureuse au toacber, bien que le malade y eprouvät frequem-nient des douleurs spontanäes qui se faisaient senlir aussi plusprofondemenl dans le bassiu et vers le sacrum. En apparence le memlire pelvien droit elai! allonge, maisen realile 11 elait raecourei, la fievre hecliqae mit (in aux jours du malade. Lb diagnostic avait ete; abees par congestion.
Autopsie. A la parlie superieurede la cuisse dioite, il y avait une tumeui volum;neuse qui descendait depuis la region de 1 epine iliaque anierieure ei superieure jusquau conimeiicenient du second tiers de la cnisse, et s'etendaii en dedans jusquau delä du pli crural interne, en arriero jusque sur la fesse du cöle malade: il s'oeoula par une ponetion une grapde quantito de liquide semblable a de la soupe au\ pois. avec de nombreux pelits corps blancliätrcs, demi Iransparenls et de grandeur diflerente. Une incision inontia, pres du grand trochanler et s'eiendunt jusqu'aus muscles fessiers, plusieurs caviles, parmi lesquelles une plus gründe etait remplie par une poche ilu volume du poing qui contenait beaueoup d'bydalides tres gra:.des; des caviles plus pe-lites existaient aulour du ligaaienl capsulaire ; celui-ci eiait desorganise. La cavite cotyloule renfcrmail une gründe quanlile de pelites hydatides plongtes dans un liquide jauuälre. A trois quarts de pouceau-dessousde l'epine iliaque anterieure et superieure, existait encore une poche transparente dont Tinci-sion donna i?sue ä une quaniiie prodigieuse d'hydatides; celte poche com-muniquait dans le bassiu. et deux ouvertures plus peiites communiquaient avec la cavite colyloiJe ; entre les deux epines iliaques. il y avail une autro ouverlure, qui laissa echapper un grand nombred'hydatides par Repression exercee sur le bassiu. A la face interne du muscle iliaque interne et du grand psoas existait une caverne remplie d'hydatides et d'un liquide jaunv, cette caverne communiquail avec la bourse synoviale du muscle iliaque et celle-ci avec ('articulation. Une gramle cavite. formee dans le lissu spongieux entre les deux lames de l'ileun droit, fut ouverie par une incision; eile avail le vo­lume du poing, et contenait une masse considerable d'bydalides; eile com-prenail, outre l'ileoii, la plus grande partiede liscliion et la brauche horizon­tale du pubis. La voüte de la cavile cotyloide etait detruite et larliculahon communiquail avec la caverne par une grande ouverlure; la löte du lömur etait rugueuse et cariee.
Les hydatides, verilables aeephaloeystes, etaient d'un volume variable de­puis celui d'un;; petite perle jusqu'a celui d'un oeufde pigeon (l).
V. —#9632; Dezeimeris ra[)porle que, dans le musee de Hunter a Londres, sous
(1) l'rlckc, in Zeilschrifl für die gesammle Mediein, etc., 7' vol., 3* cahier, p. 383, rapportä dans I'Experience. 1838, nquot; 34, p. 529, et Arch, gen. de med., 1839, 36 s^rie, t. VI, p. 493.
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tUrUBElXES 01 ADVKIVnVES. — HTDAT1DES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;559
le riquot; Ö21, se irouve los Uiaqae d'un btEuf, renfennant une grosse liyda-ticle(l).
C. — Hyd.itides daus les os courts.
Ous. CCL1II (Guesxaud). Corps Utt sphenoide.
laquo; Aun'' 30,salle Saint-Paul, etaitcoucbä BuixonfSimon), äge de sept ans, ne ii Vau^irard.
laquo; Le Ier Janvier, sans cause connue, sans aucnn Symptome pröcurseur, la paupiere snpeiieum loinl)a sur le globe ocnlaire (du cöte droit); niais ia sante generallaquo; esl loujours conservee. Le 13 Janvier senleinenl, Penfant, qui, la veille, s'elail couclie bien porlant, esl pris de C(3()l)al,ilgie, de frissons, el vomit, a six henres et demie da matin, apres lingestion dun pen d'eau de fleurs d'oranger; plus lard encoie, un deini-verre de vin sucrö rappelle les vomisscmenls. Le mfime jour, son pere I'amene a l'höpilal,
.gt; A noire piemiere visile, il s otTrll dans lelal suivant : legeri'inenl as-soupi. raquo;irritant ii la moindre conlrari^te, sa face esl un peu coloree, la vue paiaii eleinle, surlout du cöie droit, et le globe oculaire de ce cole esl re­convert par la paupiere supörienre qui esl paralysee; ii esl en memp lemps plus saülant quecetui du coie oppose. La pupille, Ires dilatce, esl iinniohile ; l'üeil nest nullement sin.-ible a I impression de la lumiere, ni meuie au con­tact dun agent materiel, d'une plume par exemple, qui vienl irriter !a con-jonctive. — Du c6;e gauche, I'fflil est ouverl; la pupille, plus dilaiee que dans lelat normal, I'est mains cepeodant que du cöle oppose et se con-Iracle legerement; mais la sensation de la lumiere n'esl pas pergue, landis que la sensibililä lactile persiste, que les paupieres se ferment des quelles sont irritiies |iar un corps etranger. Du reste, 11 n'y a pas de stra-bisme: les yeux paraissent se mouvoir de chaquc cote dans leui orbile. Les aulres organes des raquo;laquo;us sont conserves dans leur integrite, I'enfiint en-lend paifailenient, a la conscience des saveurs el des odeurs. La sensibi-lile culaneB e-l partoul dans son etat nurmal. Le Systeme locomoleur n'offre aucuD phenotnene morbide, si ce n'esl que le malade s'agile assez souvent, el grince qaelquefois des dents. L'iDtelligence esl parfaitement conservee. Les reponses sent justes, mais faites avec impatience, Le malade accuse de ia ceplialalgie, sans preciser I'endroit douloureux. Aucun trouble ne se re-murque du cöte des organes digesiifs. La langue est humide, I'abdoinen n'esl nullement dpaloureux, les vomissements n'oni pas reparu. les evacuations alvines sont normales; la respiration est franebe, reguliere, de temps a aulre suspiiieuse; le pouls est petit, ä peino sensible, et olfre Hi pulsalions par minute ; la chalenr cutanee nest pas elevee.
b Des sinapismes sonl appliques auxjambesdu petit malade, qui lessenl inipatiemmenl, et, les 1 3 el 15 Janvier, on lui administre, dans une potion, Irois goulles d'huile tie crolon qui determinenl plusieurs selles liquides. Pen-
(1) Dezeimeris, note cit. p. 52i.
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dant les Irois jours, les monies synipLomes se renurquenl. La lace se colore de temps ä aulre; il y a un pen dagilalion. La commissure des levres du cole droil s'eleve legerement: celte elevalion coincide avec une elevaiion legere de lous les traits du mämecote.
raquo; Le 16 Janvier, le pouls eät moins frequent, plus sensible, le malade pa-rait mieux, el demande ä manger, il avale avec avidilö du snore el un biscuit qu'on lui donne La respiration cesse d'etre suspirieuse.
raquo; Le 18, I'enfant n'attirait presque plus noire attention que par I'expres-sion de sa physionomie, la vivacilo de ses paroles, el la medecine paraissait n'avoir plus rien a faire chez lui, si ce n'est ä chercher a guerir son amau-rose double el la legere hemiplegie qu'il presenlait, lorsqu'il ful pris dune scarlatine. L'eruption sen fit dune maniere assez benigne, et se termina bien, au boulde quatre jours, sans aucun accident; mais. le 23 Janvier, noire petit malade, qui n'avait pas ete vaccine, fut pris d'uno variole. L'eruption eut une marche irreguliere, et I'enfant succomba. le 1quot; fevrier, apres une courle agonie.
raquo; Autopsie. — Le crane parut 6lre d'une conformation normale, et n'olfrit rien de notable sous le rapport de son volume. Apres en avoir scie la voüte, je voulus la detacber, et fus fort etonne de voir, dans celte operation, s'echapper unjetde liquide de son Interieur.
j II exislait du cote droil un kysto place entro la dure-mere el les parois laterales du cräne (c'esl-ä-dire le temporal et le parielal). Ce kysle, contenu dans une vaste excavation creusee aux depens de la substance cerebrate, setendail aussi jusqu'a la base du cerveau, qui se trouvait de celte maniere refoulee fortement en haul dans son hemisphere droil: c'est sa dechirure qui avail donne lieu a l'ecoulement du liquide precile. Celte lunieur, dont le vo­lume peut etre compare ä deux fuis celui dun oeuf de poule, occupait toute la fosse, cerebrale moyenne, Iravcrsait en avant, par une extrömiteaplatie, comma etrang'ee, la fente spheno'idale, et lä, so prolongeait dun Iravers de doigt dans la caviie orbiiaire: en dedans, eile soulevait rextrt'inile anterieure da la lente du cervelet, pour penelrer dans un enfoncement creuje au-dessus de la fosse pituitaire dans le corps memo du sphenoide.
raquo; Ce kysle se trouvait accole a une vesicule de mßine nature, de la gros-seur dune noix, placee clans le foyer pituitaire, enlre la portion o?seuse du corps sphenoidal el la dure-mero qui renvironnait de lous cöles. Du cot6 gauche, eile avail fortemenl ecarte les sinus caverneux ; du cote droil. les sinus, deja soulevcs par la premiere tuineur, ne lui offraient plus de liniile, et lui permellaient d'etre en contact avec celle-ci. Outre ce deuxieme kysle, il en exislait d'autres du volume d'une lenlille, places dans de p^lites excava­tions osseuses qu'olfrait le corps du splienoide; d'autres (vesicules) miliaires existaienl plus prüfoiidemeiit, et furent prises avec des pinces; elles etaient contenues dans les areoles du tissu osseux: j'en trouvai une vingtaine.
raquo; Ceskysles spbenoidaux sent remplis dun liquide qui. par I'mcision de la poche, s'ecoule en jet, comme si la membrane qui le renferme revenait sur
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NATlillELUS Uli ADVENTIVES. — HYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;561
flle-mfime en veriu de son elaslicite. 'rran^parenl au tnomenlderantopsie, ce liquide devinl, au boul de quelques j airs, nebuleux: les nuages sonl dus ä une Separation d une partie des nieiuhranos.
k La poche vesiculaire pre.-enle une surface lisse, uniforme, nullement adherente; la membrane qui la forme, lor.-qu'elle esi pleine de liquide, parait mince, transparente; mais, des que ce liquide s'eeoule, eile revient sur elle-rnöme, et, triplant presque d'epaisseur, devienl demi-opaque, opaline, c'est tout ä fait l'apparence de blanc d'oeuf coagule, ou encore de faugt;ses mem­branes recenies. Klle est composee de plusieurs feuillets, dont 1 inlerne, plus mince, plus transparent, semble mieux organise; les aulres parai-sent 6lre des lames de lissu cellulaire bien moins condense. La dure-mere, detachee des os par les tumeurs, oliie, dans quelques endroils, des plaques opaques, comme osseuses, dans d'autres points, eile esi aniincie, legereine t eraillee.
raquo; La substance cerebrale n'est ramollie dans aueun point, sa consislance, sa couleur sont normales; l'lieinispliere droit est remarquabie par la compres­sion qu'd a eprouvee; Ibrtement excave ä sa base et sur les coles de son lobe moyen, ses circonvolnlions ont en partie disparu, et ses anfrartuosites sont bien moins eiendues. Le plancher du ventricule lateral dioits eleve un pouce plus haul que celui du cöle oppose, el louche au plafond du meine ventricule. La couclie optique et le corps slrie sonl legerement applalis. Du resle, auiun liquide n'exisle dans les cavites du cerveau. Les nerl's optiques sonl a l^tat normal jusqu'a leur chiasma ; mais lä ils commencent ä 6tre souleves par la luineur jusqu'a leur enlree dans le Iron optique, ou ils sont, pour ainsi dire, elrangles par la limile superieure de ce trou. Celui du cote droit ollre. en oulre, des points aplalis, d'autres reirecis, el, a son enlree dans la sclero-tique, il a moins de volume que celui du cöle oppose. Dailieurs, les nerfs no paraissent pas autrement alleres dans leur texture. Les lilets nerveux. qui rampent dans la p.Hroi externe du sinus cavemeux, ont subi lous une dislen-sion el une compie.-sion remarquables. Mais cet tffel est marque surlout pour la brauche ophthalmique de la cinquieme paire, qui se irouve d'auiant plus tiraiilee, que la lumeur souleve la dure-mere, ä partir iii6me de son point de separation du ganglion de üasser, qui se trouve accole a la ba^e du crane.
raquo; L'dlleialion la plus remarquabie est celle de-,os, assez semblahle a celle que leur font eprouver les tumeurs anevrysmali^ues. Ils sent rngueux, otlrent dessaillies entrecoupeesdenfoncemenis. Toute la fosse cerebrale moyenne, le corps du sphenoide et son apophyse illngrasi-ia-, ne sont plus recouvens par la dure-mere, el ont perdu dans ceriains points leur lame interne ; dans d'au­tres, ils sonl reouits a leur lame externe; enlin, fa el la le tempoial panit reduil a une sorio de feuillet transparent, crepitant cumme le pdichemin. C'eoi une alteration ana.ogue a celle queprouvent les os du crane, lorsqu ils sont en contact a^ec un fungus de la dure-mere. Le trou maxillaiie sup6neur estruguuux et pie^eme trois fois son volume ordinaire.
raquo; La voäte orbilaire esi beaucoup plus saillame du cöle droit que du cöle gauche. Les globes oculaires offient un volume normal. L'csil gauche eat dana
Day aide.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 'id
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fgt;62nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Arm.Tio.Ns vermineusbs des cautEs sfiKtusts
un mediocre dtigre de dilatation, sa cornee esi transparenie; maiä celui du
cole droil est foriemenl dikiie, sa corniie üsl opaque (iilleralion ancienne
causee par un accident), comme flelrie, la conjonclue y e^t fortement
injectee.
raquo; Le foie, sain d'ailleurs, preterite dans son centre une/laquo;mcur viisiculaire, laquo;emblable a celle que nous avions vue dans la cavile cränieniie; eile est du volume dune noix (I). raquo;
neuviEme sectioin
TRAITEMENT DES TGAEUItS HYDATIQUES.
CHAIMTRE PREiMIER.
TRAITEMENT MEDICAL.
L'efficacitö du traitement niedicnl des hydatides est fort incer-taine. On peut affirmer que la plupart des medicaments qui out 6t4 proposes jusqu'aujourd'hui sont restes sans efi'ets dans plusleurs cas oü IVxistence lies hydatides a ele bicii dt'tenninee, tandis que 1'on ne citerait peut-etre aucune observation bien conslatee de guerison que Ton puisse, dans des cas sembiables, attribuer au medicainent. II est vrai que, dans ce dernier cas, ie diagnostic peut rester incer-tain par snite de la guerison meine, et que, dans le premier, au contraire, les progres ulterieurS du mal ou FaiUopsie demontrcnt la nature de la inaladie. II y a done qüelque raison de ne pas condain-ner absolument tous les agents therapeutiqnes qui ont cte proposes jusqu'aujourd'hui, et qui n'ohi piint ote experiment's suffi-amment. C est ici surtout que I'experience acquise sur la therapeutique des afl'ections vermiueuses, chez les animaux domestiques , pourrait midre des services chez Ihümiiie.
Article premier. Propkylaxie. — En l'absence de connais-sances positives sur le mode de transmission des hydatides et sur les circonstances qui favorisent leur developpement dans I'espfece hu-maine, on ne peut elablir les indications prophylactiques de ces affections.
^1) tiursnard, Ohstrvalion d'acephakcysles deveioppees dans les os du crdne {Journ. hebd. des progres des so. mid., ISSß, t, I, p, 271).
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Naturelles or adventives. iiydatides.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;563
Article 1L — agents ikerapeuliqites. D'tipios la nature el le sejour des hydatides, il semble que les medicaments appli-cah'.es a leur destructiori doivent etre des substances soluNes dans les liquides de reeonomie, gt;ul)staii(.,es qui, etant ab^orb^es et ciicu-lant avec ie sang, anivent au conlai-t de la poche hydatiqne dans laqnelle elles penetrent par endosmose; il laut encore que ces sub­stances, toxiques pour les hydatides, ne le soi.-nt point pour les organes de rhoinme. Aucune experience directe n'a ete falle k ce sujel, et Ton ne peat dire si les medicaments qui ont ele proposes reinplissent ces conditions.
|I. — Baumes a fail connaitie plusieurs ()l)servations qui ten-dra:enl a prouver que le protochlorure Je mercure jouil de quelque efficacite centre les hydatides (1), tuais les auteuis du Compendivm de medednepratique (art. Acäphalocvste) digt;eiil avoir tu employer ce viedicamenl sans succes dans des ras oi/ Vexistence des hxjda-(ides netail pas doulevse, puisqu eile fat confirmee par I'avlopsie. Chez plusieurs malades dml I'observation est rapport^e dans cet ourrage; radministration da mercure a ele poussee jus ;u'ä la saliva­tion, et cepeiiilanl la marche de la maladie n'a paru en avoir dfirouvö aucune modification (voy. obs. XCV111. CXIX |2), CCLXXI).
sect; II. — Le chlorure de sodium a cte conseille par Laeim e sur cetle consideration que les moutons qui paissent dans les pies sal^s sent exempts d'hydalides, et que Ion guen'l, en les conduisanl dans ces paturages, ceux qui, dans les prairies m-irecageuses, ofTrenl les symploines determines par les vers vesiculaircs. quot; Jquot;ai employ^ plusieurs fois avec succes, dil cet ob-ervateur, les bains sales chez des personnes ()ui avaienl rendu des acephalocysle? ou qui porlait-nt des tumeurs qu'on pouvail soup^onner etre dues a ces vers J'ai vu plusieurs fois des tumeurs volumineuses s'affaisser sous I'influence de ce moven. Dans un de ces cas, un kyste hydaticjue se fu jour dans les intestins et la malade qui prdsentait des symplomes |gt;roriris ü faire craindre une mort prochaine, rendit par !#9632; s se:les un grand nombre d'ac^plialoc^'Sies, apres avoir pris tn)is nu quaiiv bains, qui conlenaienl chacun six livres de chlorure de sodium ; eelte Evacua­tion fttt suivie de la guerison de la maladie (3). gt;#9632; On ne pcut ad-
(1)nbsp; nbsp;Atm. demi'd prat, de Monlpnlier.
(2)nbsp; nbsp;On ne pcut atlribürr li gudrisoa da ras da I.ind (obs. CXIX) a faciion flu mercure; ollca cte dÖiirniiiXSe par liHaiualion lies hydatides.
(3)nbsp; l.aea.iec, ouvr, al., t II, p .0 gt;.
Ce cas est probablemeut cc.ui quo nuus avuui rai^iürtii obs. i\XVX.
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56inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFf.CTlÜ.NS VEBMINEDSES DES CAVITfS SfiRtUSKS
mettre avec Laennec que les bains sales employes chez cette malade aient etc pour quelque chose dans lexpulsioii des hydatides ä laquelle seule on doit attribuer la gueiison. Le chlorure de sodium existe dans le liquide des hydatides en grande proportion ; il esl done peu probable que ce sei puisse determiner la tnortdes vers vesiculaires. S il favorise la guerison, e'est sans doute en agissant sur I'econoinie du malade, coinme peut-etre il le fait sur celle des marins pour les en preserver ; mais l'absence des hydatides chez les matelots et chez les animaux qui paissent dans les pres sales pourrait lenir ä des cir-constances qui empechent la transmiss-ion de ces vers. Quoi qu'il en soit.l'efficacise du sei marin arfniinistre ä l'inteneur ou bien a l'ex-tcrieur est loin d'etre constatee aujourd'hui, et les espdrances de Laennec ne se sent point realisees.
55 III. — L'iodure du potassium a ete employe contre les hyda­tides; il a i'te preconise surtoul par les mamp;lecins anglais, mais son efficacild n'est pas mieux constatee que celle du chlorure de sodium. M. Hawkins rapporte le eas d'un malade admis ä l'hopital Saint-Georges, chez qui une tumeur hydatique, une ascite et d'autres sym-ptömes graves parurent ceder ä rinfluence d'un traitement ])ar liode, mais environ un an apres, la maladie se tertnina dune nianiere fatale (1).
L'usage Interieur de l'iodure de potassium pourrait etre seconde par 1'application sur la tumeur de pommades iolurees. Les hautes doses auxquelles on peut porter ce medicament sans nuire au malade, la facilite de son absorption et de son passage dans les liquides ex­cretes, font presumer qu'il arrive dans le liquide des hydatides, et Ton pourrait en esperer uue action favorable.
sect; IV. — Nous passerons sous silence les autres medicaments pro­poses contre les vers vesiculaires, car ils n'ont pour eux ni la raison de rinduction, ni celle de l'experience.
^ V. — Le traitement medical recjoit de nouvelles imiications lorsque la tumeur hydatique occasionne des accidents, tels que I'inflammation et la suppuration des organes voisins; alors la saignee, les sangsues, les bains, les cataplasmes pourront, suivant les cas, etre employes utilement. Quelques medicaments internes peuvent aussi etre administres dans des cas speciaux : les narcoti-ques p!)ur calmer les acces de toux que determine le passage dans les bronches des matieres d'un kyste hydatique; les mercuriaiix
I) Citigt; par Budd, p. 449.
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NATURELLES OU ADVENTIVES. — HYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; .165
contre les symplornes (rmilamniation du foie, ncanmoins le mercure est restö saus ffficacile dans ileux cas dont nous avons donne la re­lation (obs. XCl, Cl); la terebenthine lorsque les kystes des reins se sont ouverts dans le bassinet, medicament qui se recommande par deux faits dans lesquels il a paru utile.
Article III. — Agents physiques. — sect; 1. — L'application de Velectricile a la destruction des hjdatides et, par suite, a la guerison des tumeurd qu'elles furrnent, a ete proposee il y a plusienrs an­nexes deja, au rapport de .M. Budd (1). Elle a ete essayee en Islande et avec succes. a ce qu'il parait: laquo; Dans ces dernieres annees, dit M. Guerault, on a song'; ä faire appe! ä l'ölectricite; M. le docteur Thorarensen, medecin du canton de l'Est de l'Islande, a eu l'idee de tuer les aci'-phalocystes dans le foie, au moyen de decharges tMec-triques et ä l'aide de lungties et fines aiguilles d'acier obliquement introduites aux deux poles de la tumeur. II y a six ans deja que ce moyen therapeutique Cut, pour laprenuere fois, employe chez un ne-gociant igt;landais, M. Simpson, et. dans cette experience ww/ipe, le succes fut prompt et complet, la tumeur s'affaissa peu a peu, et les hydatides, probablement re.-nrbees, ne reparurent pas (2). laquo;
^ II. — Lefroid applique sur une tumeur hydatique pendant un temps süffisant pour qu'il en pi'netiät la masse, pourrait tuer peut-etre les echinocoques ou la vesicule qui les renferme, et em-pecher par lä l'accroisseinent de la tumeur ou favoriser sa resorption. Ce moyen mcriterait d'etre experiments dans certains cas oü I'ap-plication de la glace pendant un temps assez long ne pourrait avoir d'mconvenients pour les organes voisins du kyste hydatique.
CHAPITRE II.
TUAITEMENT CHIUURGICAL.
Les moyens chirurgiraux proposes pour ohtenir la guerison des tumeurs l^datiques peuvent se ranger sous trois chefs:
l0Ceux qui procurent l'evacuation du contenu de la tumeur;
2deg; Ceux qui procurent la modification ou la resorption des ma-tieres contenues dans la tumeur ;
(1)nbsp; nbsp;The medical Gazette. 9 oct. 1846, p. 043, cite par Budd.
(2)nbsp; Gueraull, Mem. cit.
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565nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AmXTIONS VKRMTNEÖSES DES CAVITfiS SfiREtSEraquo;
• iquot; L'pxlirpafion du kyste.
Plusieuri im ihorles ou plusieurs proc^des ont 6t6 mis en pratique pour o itenir soil I'Evacuation, soil la rösorptipn du eontenu de la tumeur, soit l'extirpation du kyste.
Article pri-mier. h'evacuation des vmtieres contenues dans la tumeur s'obtient par plusieurs procddös, qui sont : la ponotion simple, leä punctions s ;ccessives, ja ponction aveo ouvertureperma­nente, I incision simple, l'inciaion ä deux temps, l'application d'laquo;n caustique.
A. — Pooction simple,
Ln. pnnction a cte pratiquöe dans le hut de reconnnitre la nature de U tumeur observöe ou pour arriver ä sa guerison. Nous n'avons poinl ä nous occuper ici des indications que cette operation peut donncr au diagnostic; mais nous devons examiner ses avantuges et laquo;es inclt;mvi'nients.
Ijorsqu'un trocart n'aura ä traverser, pour arriver au kyste, au-cun organe important, aucune cavitö sereuse, i'operation sera im.f-fmsive. et c'est ce que montrent les faits (|ue nous avons deja rap-portes(l); mais lorsqu'elle traverse pour arriver au kyste unegrande cavite sereuse, la ponction, iüt-eile faite avec un trocart capilitiire, peut occalt;ioiiner des accidents graves, mortels meme; d'un autre cotö, cette operation a sufR quelquefüig ä determiner la guerison.
1deg; Cus de ponction suivie d'accidents.
Ods. CCLIV ;Goyband d'Aix). Ilydalide de la rate; poncliou; peri-tonile.
I.nbsp; — laquo; Enorme kyste ac^phalocy=te de la ratp, ponction exploratrice suivie d'une pörilonite grave. Ouvenure du kyste pir incision des couches exte-rieures el caulm^ution 'Ics couches prolonde's de la piiroi abdominale.
gt;• Mori par suite de hi retraction Hop ra()ide du kyste qui s'est delache du pareneliymede la rale (2). raquo;
Obs. CGLV (Roubbau), Kijste de la rate, ponction, accidents con-seculifs.
II.nbsp; — II s'd^it d une femme, qui entra, en 1834, ä la Charite, pour une
(1)nbsp; Pin icurs observations prnuvcnt que la poiicliiin pralinudc dans le tisiu sain du fuie cst tout ;i C.-iit inulTi'Dsivc.
(2)nbsp; Socele tie chirunjie, sdnnce du 13 fevrier 1850 (Gas. des hdpilaux. ano. XMI1, ISjO. nquot; -.io. p, loo)-
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NATUREf.r.ES OC ADVENTIVES. — HYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;5laquo;7
tumenr considerable sitii6e danlaquo; le c6t6 gauche de la poilrine et le flaue, flu mime cole.
laquo; Lu 31 anut, M. Velpeau pratique one ponction etploralrico. qni donne isi=ue it un Hire et dömi dun liquide limpide. salin, ayanl un goAt analogue ä celui du hnnillon gras.
raquo; Le Iquot; septembre, eonsScutivemenl ii celleponction la ma'adeeprnuve des accidenis asscz inqaielants : vomissemenls, eephd^lgie, mouvenient febrile Ires intense, frissons, douieurs assez vives dans la region malade qui prä­sente quelques caracieres d'inQammalion, nne augmentation dans la tempe­rature, une assez grandesensibilile a la pression.
raquo; Le 23 septembre, on conslale tin opancliement dans la poitrine, dans la moitie införienre de la plfevre gauche; douleur vive snr la lumeur.
raquo; Le 4 octobre, nouveaux accidenis. — Le 1 n octobre, leint de la malade s'amendo d'une maniere notable; le Uysie reprend ses premieres limites ; les signes d'epancliement 'laiigt; la poilrine s'observent toujours.
raquo; Le6 novembre.apres quelques frissons, quelques tremblements, survipnl une ninrl subite. raquo;
A I'autoptiraquo;, on trouva au cenlre de la rale un enorme kyste hydatique dent nous avons parle (voy. p. 4::i6); il conlenait du pus et une hydatide soli­taire. La plevre gauche renfermail environ un litre de serosite. 11 n'est point parle de lesions du periloine (I).
Obs. CCLVI (Moissenet). — fi'i/quot;'' rflaquo; (We, ponction exptoratrice; mart.
Ill, — il s'agil dun hommi' äge de qnaranle-deux ans, tres affaibli, cjijj portait une lumeiir considerable dans Ihypochondredroit.
laquo; Le malade. 6tant place dans le decnbilus dorsal. M. Moissenet fait la ponc­tion avec un trocart exploraleur du plus pelit diametre dans le point le plus culminant: il retire le trocart et il jail it aussitot par la canule un liquide tres limpide, incolore, et dont le jet n'a pas ete interrompu, bien qu'aucun aide no comprimät en ce moment la lumeur. Voyant la tumeur exle-rieure s'effacer el le jet faiblir, M. Moissenet retire bientöl Iui-ni6ine la ca­nule avec la plus grand soin. La plaie exierieure. est pansee avec un morceau de diachylon el un bandage de corps est fixe, sans la moindre pres-iou, au-tour dn venire du malide. On a retire en tout 330 grammes de liquide.
gt; Cinq minutes se soul a peine ecoulees qne le malade est prisdune syn­cope... A midi, deux heures apres. se declare un fris-on intense, avec cla-quements de dents, profmde alteration des traits, päleur do la face, nez effile, yeux eaves, boquet, nauseos, vomissemenls verts, porraccs, abon-dants ; cependanl aucune douleur ä la pression du venire (potion avec extrait d'opium 0,10; eau de Seltz, glace, etc. ; lavement laudanise).
raquo; Les symptomes vont en saggravant; le poulseslk 1 20, 125, pelit, fili-
(1) Romheau . interne des Mpitanx (Bull. Soc. nnnt.. ann. XXIX, 1854.
p. 341V
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56Snbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; mucnoNS vbhuinboses des camie^ stmusEs
forme; le? extremiles se rerrnifiissenl; lalleriilion des trails esl plus inar-qnpe. le mnlad' commence a accuser de la douleur dans le venire, et il suc-coiiibe dans la null, dix-huit heures apre.s la ponclion. raquo;
A fauinpxie. on constate que ronvertiire praliquöe par le trocart est cica-triseeä la pean, ainsi qu'a la surface du foie; ret organe n'a pas eontracte d'adherences avec la pami abdominale. It existe dans le lot e droil du foie un kyste hydatiqne, qui pent contenir cinq litres de liquides, aucun organe n'otTre de lesion qni puisse expliquer la mort.
t Le petit, ba-sin renfernie environ un verre et demi dun liquide citrin, un pen roug. ätre, dans lequel nage un paqnet floconneux jaunätre, du vo'ume d'uncpuf: lesanses intestinales inferieures, qui occupaient la partie derlivede rabrlonipn, elaient injeclees, vascularisees, poisseuses; quelques-uneselaient dejä mÄme reunies par des fausses membranes (1). raquo;
IV.nbsp; — Dans un cas de kyste hydatiqne du foie observe par M. Robert fobs CCXCIV} uno ponclion exploratrice avec un trocart Ires fin determina de la fievre, des vomissemenls, une sensibilile exquise du venire.
V.nbsp; — Dans un cas semlilable observe par M. Demarqnay (obs. CCXCV), une premiere et une Iroisieme ponclion ne determinerent aucun accident, mais la seconde tut suivie de frissons erraliques, de fievre, avec alteration de la physionomie.
VI.nbsp;— Dansun casde kyslcdu foie, rapporle par M. Dolbeau (obs. CCXCVI), une ponclion pratiquee avec one aiguille a calaracte determina des douleurs ^pigastriques, de la dyspnee, des vomissemenls, la frequence du pouls. etc.
VII.nbsp;— Dans un cas observe par M. Jobert, une ponclion avec sejour de vingl-qcatre heures de la canule dans le kyste, n'a point occasionne d'acci-dents ; tandis qu'uneautre ponclion dans laqnelle la camile parait avoir ele retiree imiiK'dialement, quelques accident;; ont suivi celte operation (voy. obs. CCI.XVI).
Squot; Cfsdeprmclion suivie de la guerison.
O.is. rc.LVII (Hecamieb). KyXe riu foie. ' — • Une eune femme portaii rieptli- p'osit-urs annees une tumeur silii^e danlaquo; I'liypo. hoii'ired o t, laqnelle seiet dail ju-quä la ligne bUnclie el fa'sait fai 11- a I r\ie ifiir; celte tuineur elait arrondie dun', el i e do plnppait pas de ilmileur par la pression Reeaini- r y ayant reconnu d- la flucluadon. la re-pagt;da comiie dependant d'ute hydro, i-ieenkysiee du foie, eUe det ida a |)ra-tiquer une pon'tion; ä eel effet, il enfor Qa dans la partie la plus dedive un liocarl Ires fin, qui dunna issue d un liquide aqueux el limpide. Celte opera-
(I) J. Molsspnet, De la ponclion avec le Ivocarl capi'laire, appliquee au Iraile-mr.nt des kyfies hydnliqne^v foie(Archw. gdn. de me(1.,t6v. I8S9, p. lii.obs.f).
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NATURFLLES OU ADVENTIVES. — HYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;569
tion ful iuivied'un plain sucres. Tons les accidents qui avaient ete la suite du developpement de I'abdomen sc dissiperent compKlemenl, el le malade sorlil de l'liöpilal parfaitement guerie raquo; L'analyse du liquide congt;tata l'abscnce de l'albumine, uiie grande quanlili de chlorure de sodium, etc. (1).
Obs. CCLVIII (Hawkins et Brodie). h'ysle du foie.
II.nbsp; — laquo; ün garcon, äge de donze ans environ, fut admis a l'höpital Saint. Georges dans le service du docteur Chambert, au inois d'aout 1822. II avait une lunrienr cnn-iderahle dans I'hypochondre droit. Les coles elaienl soule-vees par la lumeur qui elait evidemmenl lluctuante. II n'y avait aucun deran­gement dans sa sante, dans lesfonctinns du foie, ni aucun signe d'abcesdans cet organe ; la peau etait mobile et sans inflammaiion; le ma lade ne se plai-gnail que d'une gene occasionnee par la grosseur el la pression de la tumeur. Apres quelque temps de sejnurä l'höpital, Brodie inlroduisil un Irocarl plat sous les cotes, dans Tendroil oü la fluctuation etail le plus dislincte; il en sortil une pinle et demied'un liquide incolore et transparent, el qui parais-sait ne pas contenir d'albumine, car la chaleur n'y produisil point de coagu­lation, ün bandage compressif fut applique apres I'operation qui parul avoir produil I'obliteralion complete du kyste : la plaie se gueril promptement. L'en-fant n'eul aucune fievre, ni aucun Symptome fäcbeux, el il quitta lliopital parfaitement gueri (2). raquo;
Obs. CCLIX (Hawkins et Brodie). R'yste du foie.
III.nbsp; — laquo; La malade etait une jeune femme, ägee de vingt ans, eile avait une tumeur plus volumineuse que celle du cas precedent; cette tumeur l'em-pöchait de prendre le moindre exercice et la forgait de dormir dans une posi­tion particuliere ; eile n'etait pas exemple d'intlammalion, car eile avait ete accompagneededouleursau debut, un anoudeux auparavant.douleurqui s'ac-crut quelque temps avanl I'operation ; la malade eut encore une toux inces-sante et faligante qui persista deux ou trois semaines apres. Trois pintes du möme liquide que dans lecas precedent furent evacuee- ; ce liquide eiait in-cna^iiLilile par la cha'eur et ne cnntenai' qu une tres p tite qu.mlite de ma-tieie aiiimalc. Gelte femme se relablil el six ans apres eile n avail eu aucune rectiule (3,. raquo;
Obs. CG! X (W. Travebs Cüx). Kyste hydatique du foie (ponclion)? guciisou; autapsie.
IV.nbsp; — II s'agil d im wdiMdu chez lequel on crut reconnidlre une hydro-pi.-ie asnte. La ponction evacua vingt et un' pintes d eau bilieuse ; apies la ponclion on reconnut une hypertropliie considerable du foie. Le malade se
(1)nbsp; Reoamicr, ßei'ue mrdicale, 1823, t. I, p, 28; —Cruvcilhier, art. Acepha-loctstes; — Barrier, Ihise cit., p. hl.
(2)nbsp; nbsp;Med. chir. tram. XVIII, p. 118, citii par Budil., ouvr. eil., p, 4SI.
(3)nbsp; nbsp;.Werf. eWr. trans. XVIII, p. ingt;. rile par Budd., ouvr. cit., p. 451.
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570nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFPCTIOVS VFRMINEl'SF.S DES CAVITfS SfinF.USES
troma, an 6out deqnelqae lemps en out de repranrlre ses occnpali-ms habt tuelles Si siinlö fut parfaile pen lant trois ans, alors il succomha a des he.nop-tysics ropei^es.
A faulopsie, outre des lesions graves du ponmon, on trouve Hans I'ab-domen, et a Iherent au foil-, un kysle bydatique ayanl quntre fois la volume de la ve-icule biliaire : il contient ä son inlerieur une maliere gelalineuse et un liquide qui par.iissent appartenir ä une hydaiide en voie do Iran-forma­tion allidrom;itoiise. L'auleur pense qu'au lieu de ponctionrjer la cavite du peritoine, i! a ponclionne un onornie kysle bydalique, donl le retrait et la guerison ont ele determines par l'evacqalion du liquide (1).
Obs. CCLXI(Robebt). h'ysic. hydalique dn foie.
V.nbsp; nbsp;— laquo; M. Robert lit ä un malade une ponc.linn exploratrire qui donna issue a un liqude transparent, logerement sale, incoagulable par la cbaleur et 1'acide nitrique, caraeterislique, en an mot, des kysteshydatiques. En con­sequence M. Hubert 6lait decide a trailer ce malade par la meibode de Beca-mier, mais le malade quitta I'hdpital par crainle du cholera. II revint un an aptes, la tumeur n'avait pas reparu. et, apres plusieurs aunöes, la guerison ne s'est pas dementie (2). raquo;
VI.nbsp; — a Depuis celte epoque, M. Robert a observe un fait semblable sqr une femme (3). raquo;
Obs. CCLXII (Boinbt). —ffj/ste du foie?
VII.nbsp; — II s'agit dune fille. ägeede dix-neuf ans, qui olTrait une tumeur dans la region epigaslrique: dn resle sa sante (Hait parfaile. Une ponclion pratiquee avec un trocarl, tres lin donna issue a 750 grammes d'un liquide clair comme de l'eau de roclie: il ne survint aucun accident. La tumeur dis-parut, et trois ans apres eile n'avait pas reparu (4).
Obs. CCLXIII(Boinei). Kysle du foie?
Vquot;\- — II s'agit dune femme, Agee de trenle-cinq ä quarante ans, qui entra en Isect;56, a la Charite, dans lo service de M. Briquet : eile avait ui^a tumeur apparenleentre lombilic, le foie et l'eslomqc. Une ponctum explora-trice avec un trocart capillaire ayanl ete pratiquee, on en retira 1 00 grammes d'un liquide limpide. La tumeur disparut et n'avait pas reparu trois ans apres (5).
(1)nbsp; nbsp;William Trovers Cox, Tumeur hydalique an foie trailee avec succes ä I'aide de la ponclion [The medico-chirurgical Review et Ouz. med. de Paris, 1838, I. VI, p. Tit).
(2)nbsp; Socirtc de Chirurgie, 18 mars 1857 {Caz. des hOpilaux, 1857, p. U7).
(3)nbsp; nbsp;Memr Journal.
(4)nbsp; A.-A. limni't, Trniinnenl des lumeurs hydaliques du foie )gt;ar les ponotions capillairi't el par Irs potidions suivies d'injeclions iodees. Paris, 1859. obs, V, p. i 3, el lievue de Ihii apeuliqve.
S) Bolnri. Mem. dt., obraquo;. VI, p, 1laquo;.
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NATURELLKS OU ADVENTIVES. — H-VDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;571
Obs. C.CLXIV (Demaroi;ay). (Tyste du foie.
IX.nbsp; — a Un malade, äge d'environ qu iranle-cinq ans, avail raquo;ne lumeur du foie, du volume dune petile let'! d'enfant; eile elail fluctuanle. Do trorart expluraleur, ploni-e au centre, donne issue ä un (lemi-craclioir de liquide lim-pide, ne voulant pas viJer eniierement la poche pour savoir quel en serait le reirail. Au beul de six jours, nouvclie ponciion avec un Irocarl un pen plus gros. Me proposant d'injecter de la teinture fliode. je fus furl 6ionne de ne voir sonir aucun liquide, alors que j'etais certain de n'avoir pas vide com-pletemenl le k\gt;te a la premiere ponciion ; la lace cnnvexe du foie avail done ele traversee par le Irpcart, el cela ä line assezgrande prof' ndeur. II n'est survenu aucun phenomene l'äclieux apres cette operation, ni douleur: ni reaction, et le inalade est sorti gueri de la Uimeur hydalique (I). raquo;
X.nbsp;—A I'aulopsied'uM individu, observe par M, Goupilfvoy. obs. LXXVI), un kyste, qui avail recu une ponciion capillaire, parut en voie deguerison; la morl avail ele deterniinee par des accidents etrangers ä ce kyste.
D'apres les cas rnpportes (•i-desgt;us, il est manifeste que laponc-tion simple d'un kyste hydalique suffit quelqucfois k en determiner la gueri.-on; on veil aussi que la ponciion pent causer des acci­dents. Les seuls qui soient ä craindte seiaient determines par le passage du liquide du kyste dans la cavite du peritoine. Ces acci­dents seraient rarement mmtels, si Ton s'en rappoite aux fails files ci-dessus; nous ne connaissons, en effel, qu'un seul cas oü cette fatale terminaison ail pu etre attribute au passage du liquide hyda­lique dans la cavite pentoneale. üu ne peut done comlaumer abso-iument, d'apres ce seul fait, la ponciion capillaire pratiqu^edans les kystes intra-abdominaux.
D'apres M. Boinet, au mnyen de certaines precautions, on evite-rait toujours rinlroduclion du liquide hydalique dans la cavite ab­dominale; ces precautions sont les suivantes : raquo; Lorsqu'on retire h canqle du kyste et de la paroiahJoniinale.il laut, nvec le plus grand sein, appliqi.er les iloi^ts de la main gauche sur le point oü 1^ tro-cart a ^te enfonce. ahn Je re fouler la paroi abdomma'e vers le kyste. et de la lenirtenement rapprocheede la tumeurqu'il n'existe, au moment oü la cauule abandonne le kyste, aucun Intervalle entre celui ci el la paroi abdominale-----Ces precautions bien prises, on re­tire la canu'e du trocart, et, cette eanule retiree, on continue encore pendant une miimte ou deux la pression, alin que la petite piqüre
(1) Boinet, Mem. cit...[gt;. 30,
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572nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFreexioNS verminedses des cavit£s sßitEusts
taite au kyste par le trocart puisse so resserrer coinpletement et s'opposer an moindre ecoulement dans le peritoine ; puis on ctaMit une Ic^öre compression sur le kyste a l'aide de compresses graduöes et dun bandage de corps. 11 faut encore recommander au ma-lade de rester courhe sur le dos pendant trente-six ou quarante-huit heures (1). ••
li. — I'onvtion avoc si'jour de la canule.
Dans des cas oil la ponction a du traverser une grande cavite se-reuse, M. Jobert a laisse la canule pendant vingt-quatre heures en place dans le kyste. On determine ainsi une inflammation adhesive de la membrane sereuse, et Ton s'oppose a repanchement des ma-tieres du kyste dans la cavitd peritoneale. Dans le premier cas oü M. Jobert ait employe cette m^thode, la potasse caustique avait prealablement ^te appliquce sur la tumeur; mais il est clair qu'elle n'avait pas peuetre profond^ment, et que le succös de l'operation a ^te du ä la ponction.
Obs. CCLXV (Jodert). Kyste hydaliqne du foie; (jucrison.
I. — laquo; Le 10 novembre 1 830, entre ä l'liöpiial Saint-Louis, dans le ser­vice da MM. Kicherand et Jobort, salle Saint-Augustin, le nomme Triboulet, Äge de quinze ans, tournenr en cuivre.
raquo; Le jour de son entree ä l'höpitai, on reconnnit, par la percussion, que le foie s'etend jusqu'aupres de la fosse iliaque; letlancdroit presente uno du-rete el une voussure manifesles. A deux pnuces environ au -dessous du rebord des cotes, existe une large lunieur sailiante de qnelques lignes, eiaslique, im­mobile, paraissant s'elendre tres piofondemenl, et du volume presumable du poing dun adulle. En palpant cette lunieur avec les deux mains, et comma pour y cherclier la presence dun liquide, eile fait enlendre Ires distinctemenl. le bruit de chaine de niontre que donnent les tumeurs hydatiques du poignel. Cependant ce bruit est peul-£tre un peu plus humide; il semble resulter du passage dune partie du liquide dans une poche accessoire.
raquo; Le I 3 novembre, M. Kicherand fait appliqner, sur le milieu de'a tumeur, un morceau de potasse caustiqne et, des le lendemain, M. Jubertincise circu-lairement leschare avec le bistouri. Une ponction faile dans le milieu de la perte de substance donne issue a une derni-pinle environ d un liquide parfai-tement limpide, dans lequel rebullilion ne fait naitre aucun Cnagulom. Une sonde de gomme eiaslique, placee dans le foyer jusqu'au lendemain, donne issue ä un verre environ du inönie liquide.
raquo; Le 16 et les trois jours suivanls, de vastes lamelles membraneuses. blan-
(I) Boinet, .Vem. cit., p. 6.
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NATÜKEU.ES OU AUVKNTUES. — HYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Ö7S
ches, demi-transparenle?, friables, sechappenl par la plaie; r6unies, ellei formeraient une poche plus volumineuse que le poing d'un adulle. Une in-llammalion erysipelaleuse lagere envahit le pourlour de la plaie; des cata-plasmes emollients dissipeni peu a peucelle irritation.
raquo; Le 2*8 novembre, il se döveloppe quelques symptömes generaux, dont la cause esl iticonnue, ou peul-6tre dissimulee par le malade. II est survenu du hoquel, des vomissemenls bilieux ; langue couverle dun enduil jaune et sale, devoiemenl, peau chaude el äpre au toucher, pouls frequent (diete, eau de Sellz). Les accidents n'ont aucune suite, et l'etat du malade redevient tres satisfaisant.
raquo; Peu ä peu le foie est remonle vers Thypochondre. le foyer hydalique sest retreci;la peau qui recouvrail la tumeur s'esl rteprimee, de maniere ä pre­senter un enfoncement de quelques lignes. Le 30 Janvier, la plaie est cica-trisee ; mais, jusqu ä la fin de fevrier, eile se rouvre et se referme ä plusieurs reprises. Enfin la fistule parait definitivement guorie. On sent an cordon noueux qui s'etend de la peau vers le foie. Ce cordon est solide et resistant; ii altire forlement la peau en dedans, et produit ii la surface une depression en forme de eul de poule. Le malade, qui avait niaigri pendant le Irailement, a dejä repris son embonpoint habiluel. 11 quillel'höpilal le 29 fevrier (1). raquo;
Obs. CCLXVI (Jodert). Kyste hydalique du foie: ponetion avec sejour de la canule: ponetion simple suivie d'accidetils : potusse caustique, ponetion ä Iravers l'eschare, sejour de la canule: guehson. II, — a Agathe Descornil, ägee de trente-qualre ans, est admise a l'hö-pital Saint-Louis, dans le service de M. Jobert, le 29 decembre 1 839.
raquo; On trouve, au-dessous du rebord des fausses cöles droiles, une tumeur arrondie, dure, elastique, soulevanl la paroi abdominale derriere laquelle eile forme une saillie dont le volume peut ctre compare ä celui de la tfete d'un foetus ä terme. Cette tumeur s'enfonce profondement dans la region du foie, et presenle des connexions fort intimes avec cet organe. Elle presenle une fluc­tuation assez evidente, et. pendant les manoeuvres qu'on fait pour la recon-naiire, on sent ii lintciieur de la tumeur une espece de mouvement vibra-toire, aecompagne d'un bruit analogue ä celui que fournissenl les kysles hydatiques du poignet, quoique moins evident. La percussion fait bien recon-natire les limites de la tumeur qui descend a trois pouces au moins audessous du rebord des fausses coles. Elle siege evidemment dans le lobe droitdu foie. ü'apres tout ce qui precede, M. Jobert diagnostique une tumeur hydalique du foie.
raquo; Le 31 decembre, une ponetion falle avec un trocart Ires fin, amene Tissue d'un liquide limpide, incolore, semblable ä de l'eau de röche. Cetle ap-parence du liquide forliße M. Jobert dans le diagnostic qu'il a porte. La tu­meur a diminue de volume par l'icoulement de cinq a six onces de ce
(1) Barrier, these cit., p. !gt;lt;gt;.
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AFFECTIONS VERMINEUSFS DES CAVITES SF.RIUSES
liquirle. On laisseln ca mil a en placäjmqu'au leiidemiiin..... M. Jobert fait le
7 mars, une secondlaquo; ppnction exploratrice; on retire six a liuii oncus d'un liquide analogue ä celui qii'on a olneim la premicte fois. et dans lequel ni I acide nitrique ni la cha'eur ne pro.iui.-ent aaciin coagulum a bumineux.
raquo; Le 9 mars, la imd.ide est prise dans la journee de frisson el de douleur dans la region 6pigaslrique, celie douleur est vive a la pressionj la p.roi ab­dominale e-t tendne, lubaissement Uu diapliragme est douloureux, de la vient. une certaine gone dans la respiraiion. II y a quelques nausees, la fievre s'al-lume, la face est congestionnee et la tile douloureuse (quarante sangsues disseminees sur I'epigastre el riiypochondre droit; calaplasmes emollients, tisane delayante).
raquo; Le I 0 mars, amelioration. — Le 1 I, elat excellent comme avant la ponc-tion.
i. Le 25 mars, on applique un morceau de polasse caustique ä un pouce en­viron au-dessous du rebord costal et ä deux pouces a droile de la ligne blanche. Le surlendemain on enleve I'eschare, el Ton melau fond de la plaie un petit morceau de polasse...
raquo; Le 30 mars, on pratique une troisieme ponclion ä travers I'eschare pro-duile par la potasse. Gelte fois on se sen d'un Irocart ordinaire a hydrocele de moyen calibre, pte.dahlemenl humerte avec de I'huile. Gelte introduction est douloureuse et rencontre une assez grande iesislance de la part des lissus profondsque la potasse n'a pasdemiits. Le trocart etant retire, il secoule par la canule un liquide d'apparence sereuse, mais non plus limpide et transpa­rent comme les deux premieres fois; il a une couleur brunätre avec un rellet particulier qui lui donne un aspect bilieux; ce liquide semble evidemmenl resulter du melange d'un liquide sereux avec un pus mal elabore. sanieux. conienant quelques flocons plulöt snspendus quo dissous dans la serosite. Nul doute (jue ce changement dans los qualiles du liquide ne provienne de rinflammatiou, d'abord tres aigue, ensuite sourde el chronique, qui a suc-cede ä la seconde ponclion. On laisse ecouler environ hull a dix onces de ce liquide, sans exercer de pression gt;ur riiypochondre. et on laisse la canule en place pour mieux s'opposer a un epanehemenldans le | eriloine dans le cas oü des fau-ses membranes ne seruienl pas encore orgamsees. On ne boucho pas la canule, alin que le liquide continue a cooler a mesure qua le kysle reviendra surlui-nuhne; mais on place sur le venire un large caia.ilasme laudanise, qu'on renouvellera frequouu.ent. La malade est mise a one diele rigouteuse el a lusage d'une tisane delayame.
laquo; Le soir, la malade est dans un elat salisfaisanl; le pools est calme et la peau bonne; il ny a quune douleur ires modeec dans la legion du foie et auiour do I'ouverlure, soil dans letal de repos, soil lorsquon exerce une pres?ioii legere.
• Lp 31. il u'y a pas en de sommeil, cost la dirficulie de la toux el la dou­leur qui laccom, ague qui s y sonl Opposees ; d ail enr, il nest survenu ancun accident; le pools olTre a peiue qualre-viiigls pulsations ; la peau eraquo;l boane ;
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NATURELLES OV ADVENTIVES. — HYDATinES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;575
les symptömes locaax n'iinnoncent poinl raugnienlauon du leger clat inllam-maloiredcjaSignale; 011 euleve la carmlejiar laquelle 11 s'esl encoreecoulü pen­dant la null un peu de liijuide. Un ne met lien dans la plaie, mais on recom-mande, si le soirelle paraillermee, dela de.-obslruer uvec unesonde de feinine. raquo; Le soir, la plaie s'elanl un peu lennee, j'iutro'luis une sonde de femme ä une cerluine prot'oadeur dans le ky-te; il son i) peine quelques goultes de liquide. Leiat de la malale est Ires satisfaisant.
raquo; Le r'r, elat lies saiislaisanl; la nuila 616 Ires bonne. Depuis Tablation de la canule, la malade a pu lousser un peu plus librement; eile est sans lievre, 1 elat local est bou. Alin de maintenir la plaie beante, on introduit une sonde de femme ; puis, dlt;ins le but de l'y laisser, on place une sonde de goinoie elaslique qui eotre facilement jusqu'a la profondeur de qualreä cinq pouces; comme la malade eprouve par sa presence une sensation desagreable, on la retire.
raquo; Le 2 etjours suivants, l'ouverture se ferme promptement et l'^coulement est complölenienl suspendu. (On continue les cataplasmes.)
raquo; Le 6, dans la nuit, la malade a eprouvo un peu de frisson suivi de cha-leur ii la peHu, une douleur [irofonde et plus vive que les jours passes danä la region malade. II y a, ce matin, quaire-vingt-dix pulsations, la peau est chaude et un peu liumide ; ii y a cephalalgie et congi sllon de la face ; la pres-sion ii l'epigastre etau-dessous des l'ausses cötes droiles est douloureuse; il y a quelques nau-ces, du meleorisine, resplratiOD f;6nee (quaranle sangsues, dieteab^olue). Le lendemain, ameliotalion ; les symplömes locaux dinflamnia-tion sonlä peine appieciables ; la lievre est nulle; la malade s'est senlie dans un etat meilleur, aussitoi. que lecoulement sanguin a ete un peu considerable: le palper de la region du foie ne determine que Ires peu de douleur. On re-marque quo le kysle, dont l'ouverture ml cependant lermee depuis quelques jours, ne lend point ä reprendre son volume prmnlif.
raquo; Les jours suivants, 1 elat de la malade vade inieux en mieux : on lui rend les aliment?; la plaie se cicatHse ; le kyste n'augmente point de volume, au coniraire, il sembie diminuer un peu.
raquo; Vers la fin d'avril, il parail probable que la guerison est achevee ou presquc achevee, car la palpation permel a peine de reconnallre les traces de la lunieur, et ensuite la malade n'eprouve aucunegene notable dans l'exercice de scs fonctions.
j Mai. On ne garde plus la malade que pour s'assurer que la guerison se soutieul et est bien cuwpi^te.
raquo; La maliide qgille l'höpital le 23 mal A celto epoque, on ne sent aucune tumifaclioii dans la reyion du foie; cel Organe ne fait plus auiune saillie au-dessons des cötes. La tarne dj la malade esl parfaile.
raquo; Depuis sa sortie j'aireva lamalatledeux fuis, le 30 mai et le 8 juin; son etat est excellent; elie a meine deja repris en parlie son travail ^1). gt;
(1) Barrier, these eil., p. 83.
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576nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;raquo;FFECtlONS VEUMIM-USES DES CAMTfiS S^REtJSES
C. — PoDctioos successives.
C'est encore ä M. Jobert que ion doit la methode des ponctions successives, qui a pour but de diminuer graduellement le volume de la tumeur, de laisser au kysle le temps de revenir sur lui-iueirie et aux organes voisins celui de reprendre peu ä peu leur situation nor­male.
I.nbsp; — Cette melhode a ete mise en pratique par M. Jobert dans lobserva-tion pretedenle (ohs. CCLXV1).
Obs. CCLXVII (Hii-ton et Owen Rees). Kyste du foie; guenson.
II.nbsp; — laquo; Un honiine, ä^e de trente et on ans, enlre a lliöpital de Guy le lt;3 oclobre 1847. porlail ä la region de riiypochondre droil el ä I'epi-gaslre une tumeur donl la llucluation n'elail pas douteuse. Le 4 decembre, M Hilion fit une ponction dans la lurneur avec un petit liocart et retina Irente-huit onces dun liquide clair el transparent. Nouvelle ponction le 7 Janvier ; cette fois, on ne reliraque dix onces de liquide d'uneodeurassez felide. Troi-sieme ponclion deux jours apres, mais cette fois avec un ti oearl volumineux : onretira vingt-quatie onces d'un pus letide avec des debris membraneux et des hydatides en parlie delruiies L'ouverture fut maintenue avec une sonde de gomme ela^tique, et du pus felide de temps en temps, mtaie des hydatides continuerent ä s'echapper jusquau commencement d'avril. Depuis ce jour, la tumeur diminuait de volume; le 11 avril, lorsque la petite ouverture fut fermee, on ne Irouvait plus qu un corps du volume d'une noix au-dessous du lobe droit du foie (I). raquo;
Obs. CCLXV1II (Boinei). Kyste du foie; guerison.
III.nbsp; — 11 s'agit d'un ho.nme äge de vingl ans, qui avail une tumeur elastique et Ikictuanlo ä I'epigaslre. Une ponclion capillaire donna issue a 470O grammes dun liquide clair comme de l'eau de roclie; pendant quelque temps la guerison parut radicale; toulefois quatre mois apres on put con-slaler de nouveau lexislence de la tumeur. Une nouvelle ponclion doniia issue a 400 grammes environ de liquide limpide. Cetie fois la guerison parut com­plete (2).
Obs. CCLXIX (Dumont-pallieii). Kystedu foie? guerison.
•V. — Je possöde, dit M, Cadet de Gassicourt, une antre observation re-cueilliepar M. Dumont-l'allier, dans le service de M. Bernulz: la guerison
(1)nbsp; nbsp;Soc. mcdico-chirurg. de Londres, el Guy's Hospital reports, oct. 1848. t. VI. — Bull, delhcrap., I8i8, I. XXXV, p. 331. — Arch. gen. de mid. de Paris, Juillet, 1849, p. 34tgt;.
(2)nbsp; nbsp;Bomet, Mm. laquo;7., oblaquo;. VIII, p. 18
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NATURELLES ÖU ADVENTIVES. — HYDAT1DES. 'nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 511
fut produite par deux ponclions successives, sans que pour cela on ait eu a observer aucun accident du cöte du pcriloine (I). raquo;
V.nbsp; VI. — Des ponctions successives ont encore ete pratiquees dans deux cas rapportes ci-apres (obs. CCXCII et CCXCV); mais elles ont el6 insuffi-sanles pour amener une guerison complete.
#9632;
D. — Incision simple.
L'incision a et^ pratiquee principalement lorsque la tumeur hyda-tique, faisant saillie ä l'extdrieur, mena^ait de s'ouvrir.ou lorsque, par suite d'une erreur de diagnostic, on a cru avoir affaire ä une tu­meur d'une autre nature.
Dans un grand nombre des cas, Tissue de la maladie a et6 heu-reuse; il est vrai de dire que dans la plupart de ces cas, on n'a pas eu a traverser une cavity sereuse pour atteindre ie kyste. ou bien des adherences etablies entre la tumeur et les parties voisines avaient mis a l'abri de raccident le plus redoutable d'une operation prati-quäe sur une tumeur hydatique, c'est-ä-diie röpanchement du liquide ou des matteres du kyste dans la plfevre ou dans le peri-toine.
Nous avons rapporte d^jä la plupart des cas dans lesquels l'inci­sion a ete pratiquee, nous en donnerons ici l'indication:
1deg; Cas de guerison.
A. — Kyätcs situ^s dans les parties supcrficielles.
I. —nbsp; Revnal (obs. VI). —Face; incision.
II. —nbsp; Lawrence (obs. CCIV). — Orbite, incision etroite.
III- —nbsp; Govrand (obs. CCV). — Orbite; incision et excision,
IV. —nbsp; Ansiaux (obs. CCVI). — Orbite; incision, guerison?
V. —nbsp; RiconD (obs. CCVIII). — fosse canine; incision Hroite.
VI.nbsp; #9632;—nbsp; BiDLOo(obs. CCXV). #9632;—Region sterno-mastoidienne; incision. VII. —nbsp; Velpeab (obs. CCXX).— Region a.rillaire; ponclion avec injection
iodee, sans suceds; incision. VIII. — VELPEAu(obs. CCXXII). — Paroi posterieuredu thorax; incision.
IX.nbsp; — Jannin (obs. CCXXVI). — Mjion lombaire; incision, injections
vineuses et alcooliques,
X.nbsp; nbsp;— Sodle (obs. CCXXVIII). — R^ion lombaire; incision. XI. — Dupüvtren (obs. CCXXIX). — Bras; incision.
(1) Cadet de Gajsicourt, thtse eil., p. 13.
Bavalm,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 57
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578nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Amr.TioNs MiiMiMiisi-s des cavitks stKiiusi's
Ml. — Soule (obs. CCXXX). — Bras; ouverlure xponldnSe; dibride-ment; guMson tärdive.
XIII.nbsp; nbsp;— \\ ERstK (obs. CCXXX1). — Aim; incision el excision d'une
portion du kysle.
XIV.nbsp; nbsp;— I.arrev (obs. CCXXX1I). — flanch^; ponctim et injection iodee,
sans succes; incision ; gnerison. XV. — Antoine Dubois (obs. CCXXXHl).—Cuisse; incision;gudrison? XVI. — Demarouav (obs. CCXXXV). — Cuisse; ponction el injection indee. sans sncces; incision; gnerison.
B. — Kystes develuppfs dans les parlies profundes.
XVII. — Freteau (nbs. XXXIV). — Bydatides inlra-thoradques, faisant saillie a I'exIMettr; incision ; communication uvec les branches.
XVIII. — RivifcRE (voy. p. S80).— Voie ? incision ? issue d'un grand nombre d'ftyiUi tides.
XIX. — Clemot (obs.CXXI).—Bydatides vomies ; tumeur de I'abdomen ;
incision.
XX. — Brillouet (obs. C.XXIX). — Bydatidesintra-abdominales; inci­sion ; ovverture spontnnee; accidents varies.
XXI. — Decieux (obs. CXXXI) —Bydatides intra-abdominales; inci­sion ; issue de visicules par les seiles.
XXII. — Roux (obs. C'.XLV II). — Tumeur hydatique prise pour une hernie omlrllicale; debridement.
XXIII.nbsp; nbsp;— Park (obs. CLXII). — Petit hassin; incision par le vagin,
XXIV.nbsp; nbsp; — Roüx(obs. CLXIV). -- Petit bassin; incision par le vagin.
Obs. CCLXX (Tyson). li'iistedu foie?incision. Gnerison.
XXV.nbsp; — Tyson dit quo chez une femme actuellement bien portante, il avail fait ouvrir, dix arts auparavant. le eoie droil nn pen au-dessous des fausses coles. II elnit sort! par rouverture une grande quantite d'eau lim-pide, et plus de cinq cents bydatides dont le plus grand nombre etaienl in-tactes; les autres, Irop voiumineuses pour franchir la plaie, eiaient dechi-rees (I).
Obs. CCLXX I (J. Rüssel),Kyste du foie ; incision ; issue de 2000 liydn-tides. Guerison.
XXVI.nbsp; — n An mois de mai 183:!, G. Arams, maitre taiileur du 63e regi­ment, agedetrenie-six ans, enlra ä ['böpital de Hobart-Town, llseplaignitd'une douleur obtuse, ou plulöl d'une sensation inconmiode a la regionepigastrique, qui augmenlaient ii la pression. On senlait une tumeur qui, partant de der-
(I) Ertw. iysnu, Mem, sur /'#9632; üer hydropique, eil. p. ,Ii09.
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NATUKELT.ES Oü AßVENTIVKS. — I1YDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;579
riero les cotes droites, s'elendaitä 3 pouces ä gauche du cartilage ensiforme, et descendait un pen au-dessous de rombilic, ayant ä pea pies la lorine da lobe gauche du fme tumefie. L'affeclion dalait de plusieurs moiraquo; ; nuiis cotnmc eile n'elait point douloureuse, le malade nquot;y fit pas attention... On prescrivit divers remedes, entre autres le calomel jvsqu'ä salivalion, la scille, la digitale, des lotions sur la tumeur, avec une solution d'acide nitro-muriatiquc, desca-taplasmes, etc. Malgre tout, la tumeur grossit peuä pen, commenga a s'etendre au-dessous de lombilic, et ä donner au toucher une sensation de fluctuation peu distincte d'abord, puis marquee, ä laquelle sc joignait en outre un peu d'elaslicite.
raquo; Enfin au 1 4 juillet, la tumeur s'clait encore accrue, et elait plus conique et moins circonscrite; eile avait la forme dune soucoupe renversee On sen-tait une partie de son bord inl'erieur tenda comme une corde dure de 2 pouces au-delaquo;sous de lombilic jasqae vers l'epine iliaque iinterieunraquo; et snp^rieure du cöte droit. Les teguments sont tendus et unis ; il y a de la constipation ; la face est päle, la faiblesse extröme ; les nuils sont agitees; le malade est fort inquiet. A sa sollicitation, et presqueconvaincu de lexistence dun liquide dans la tumeur, je fis, en presence de MM. Bohan, Scoliel et Seccomb, une incision de deux pouces de longueur entre lombilic et l'appendice xiphoide sur le point le plus saillant. Apres l'ouverture des teguments et d'nn kyste mince, il s'echappa un Dot considerable d'bydatides parfaitemenl lonnees, qui continua pendant longtetnps a ('aide dune douce pression. Leur volume variait depais celui d'un ceuf d'oie, jusqu ä celui d'un pois. II s'en echappa pres de deuxmille; mesurees avec. le fluide qui les entourait et qui etaileu grande [lartie le resultat de la decbirure de quelques hydatides a leur gt;ortie, elles remplissaient un gaUon et demi... On mit une bandelette de lingedans la plaie, et on la recouvrit d'un leger appareil (vin rouge X gros. a prendre par gorgees;. Le doigl inlrocluit dans liniiälon pour ecaiter quelques hvdatides qui bouchaient le passage, nie Qt reconnaitre distinclement ä la partie poste-rieure de la cavite la saillie de l'epine et un corps que je pris pour le pan­creas.
raquo; Le 1 9 juillet, plus de quarante hydatides sortirentau moment du panse-ment; leurs luniques semblaient plus epaisses el plus opaques que celles des premieres. Sommeil plus calme, de inline que le moral; appetit excellent, selles regulieres (continuer lesanodins et le vin ; pudding). — Le 22, issue de douze hydatides dont la surface est cou^erte d une matiere visqueuse jaune qui ressembleä labile. — Les 26 et 27, sortie de six autres si jaunes qu'elles ressemblenl a des jaunes d'eeuf. Alfaiblissemenl (sulfate de quinine gr. iij, trois fois par jour].
raquo; Lo 1 8 aoüt. Depuis une quinzaine, il secoule chaque jour une matiere trouble, dune odeur extrömement feli le, avec des lambeaax d'hydatides et. de membranes. A'ijourd'hui pour la premiere fois, il sort trois gros de pus.
i) Jusqu'au 20 septembre, il continua a s'ecouler chaque jour une assex grande quantite (une pinle et. demie.)d'un liquide, d'abord sereux, puis puru-
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lent, m61e d'une matiere visqueuse, de couleur noire et d'une odeur d'abord tres fetide, puis de inoins cn moins düsagreable. La sante generale s'ameliore; le malado se promene de temps en temps dans le quartier. Appetit, selles libres (memo traitement).
laquo; Au 1 8 novembre, la quantite du liquide qui s'ecoule n'est que de deux onces ä cbaque pansement. Amelioration de toule mariere. Le malade cepen-dant reste pAle avec une legere apparence d'oedeme.
laquo; Le -I 3 decembre. On doit changer lappareil chaqucjour, bien que I'ecou-lement soil tres peu considerable. L'appetit est bon ; le malade se promene au debors : maiscomme il est incapable d'un service aclif, on le metä la re-traite avec une pension. Jen ai entendu parier depuis peu; il est vivant, et jouit d'une assez bonne sante. Trois ans se sont ecoules depuis Toperation pratiquee pour sa guerison (1). raquo;
2deg; Cas de mart.
A. — Kystes dcvclopp^s dans les parties supcrßcielles.
1. — Robert (obs. CCX). — Hyilaiidcs de t'amygdale ; incision. II. — Andral (obs. CCXXIII). —Kysle situe dans la fosse sous-scapulaire, ayant perfore I'omoplate; incision.
B. — Kystes developpi^s dans les parties profondcs.
III.nbsp; nbsp;— Gooca (obs. LX). — Tumeur inorme du foie; ponclion avec wie lan-
celte; issue d'une petite quantile de liquide uqueux; mart le Undemain.
IV.nbsp; nbsp;— Di'puvtres (obs. XXXV). — Tumeur inßammatoire ä l'ombilic com-
muniquanl avec un kysle hydatique du poumon; incision. V. — GtiERBOis et piNAULT (obs. CIV).— Tumeur dans I'liypochondre droit;
incision; kystes hydatiques dans divers organis. VI. — Dudois et Boivi.N (obs. CL1). —Hydatides du petit bassin ; incision par le vagin.
Obs. CCLXXII (Wolcherus). Hydatides intra-abdominales el inlrob-thoraciques ?
VII. — Tumeur ä l'epigaslre prise pour un abces ; incision; issue d'une grande quantite d hydatides, suivie de celle d'un liquide epais et visqueux, semblable ä du suif fondu ; plus tard pus (elide el visqueux ; marasme; fievre heclique ; mort un an apres.—A laulopsie on trouva trois abces (probablement des kystes alheromateux); I'un dans le foie contenaut des hydatides; un autre dans les poumons; un troisieme adherent au colon (2).
(1)nbsp; J. Rüssel, Dublin .hum. of the med., nov. 1837, ct Arch. gen. de mid., 1838, t. 1, p. 10G.
(2)nbsp; Voyez ci-dessus, p. 351. Cctte observaliou est la prcmiirc du mdmoire c\ii de Lassus; eile ost donnee sous le nom de Camerorius.
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NVIUBELLES OU ADVENTIVES. — HYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;381
Obs. CCLXXIIl (Maillv et Dodard). Hydnlides inlra-abdominales; causliqne; large incision. Morlau bout de huil jours.
VIII.nbsp; — Femme agee de quaranle-cinq ans, tunieur dans la region epi-gaslrique datant de dix-sepl ans; devenue tiesdouloureuse; fievre. Ouvertüre par la potasse caustique; issue d'un grand notnbre dhydatides. Application d'un second caustique; reunion dos deux plaies par une incision, qui s'eten-dait depuis l'epigastre jusqu'ä Ihypochondre gauche. Le lendemain, autre incision logitudinale de l'epigastre vers l'ombilic, laquo; afin, dlsent les consultants, de mieux voir le fond de l'abces; on vit, en effet, un kyste epais rempli d'hy-datides donl on procura Texpulsion pendant sept a huit jours ; cette femme alors succomba a un Iraitetnent aussi absurde, dit Lassus. raquo; A I'ouverturedu cadavre on trouva trois kystes qui communiquaient ensemble (I).
* Dodard qui rapporta ce fait a l'Academie des sciences, fit la remarque que le liquide conlenu dans les vesicules n'etait pas coagulable par la chaleur (2).
Obs. CCLXXIV (Panaroli). Hydatides du foie.
IX.nbsp; — laquo; Un jeune homme, dit Panaroli, se presenta ä l'höpital du Saint-Esprit a Rome, ayant une tumeur situee sur la region du foie. Persuade que c'etait un abces, j'en (is I'ouverlure avec I'instrumenttranchant; mais aussitot qu'elle fut faite, il sortit a mon grand etonnement, plusieurs hydatides les unes entieres, les autres ouvertes. Pendant l'espace de quinze jours, il en sortit par la plaie environ mille avec une petite quantite de pus; le malade s'affai-blit de plus en plus, et'mourut apres cet espace de temps (3). raquo;
Obs. CCLXXV (Ruvsch). Hydatides du foie.
X.nbsp; — Un Chirurgien fit ä une femme, qu'il croyait atteinte d'une hydro-pisie de poitrine, une ponction entre les dernieres fausses cotes du cöte droit; il en sortit anssilöt des hydatides; une tenle fut ensuite inlroduite dans la plaie.
Cette femme etant morte tres promptement, on vit, a Tautopsie, que les organes thoraciques etaient sains, mais le foie etait en grande partie detruit par un kyste hydatique (4).
Obs. CCLXXVI (Sue). Hydatides du foie. XL — o Sue... dit qu'il avait fait depuis peu ä un homme une incision ä la regionepigastrique, croyant ouvrir un abces et qu'il setait ecoule par cette incision environ deux pintes de serosite limpide. Le malade mourut deux jours
(1)nbsp; nbsp;Mailly, meflcclu a Ueims, Journal des savants, ann. 1698. p. 282 , rapporte par Lassus, mem. cit., et Chopnrt, ouvr. cit., t. II, p. 148.
(2)nbsp; nbsp;Dodard, observation citee ci-dessus, p. 351 et 372.
(3)nbsp; nbsp;Panaroli, latrologism. penlecosle 5, obs. xvi, cit. par Lassus, mem. cit.
(4)nbsp; nbsp;Ruysch, Observat. anal.-Chirurg., obs. liv, p. 61, cit. par Lassus, mem. cit., obs. v.
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^82nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEOSES DKS CAVITES SfeREUSES
apres: penriani ces deii\ jours, I'eau rontinua a couler par la plaie et en assez grande quamiti, pour mouiller les malelats. Le malade no cessa d'avoir des hoquels, de- nausees elvdmissemenls, rejetant lout ce qu'il buvait.
raquo; A rouverturedu cadavre, on trouva une hydropitie enkysiee du foie[1). raquo;
Ods. CCLXXVII (Kecamikr). Hydatides du foie.
XII. — . En I826,il y eulannraquo; 35 de lasalle Siiinle-Madeleine, ä IHötel-Dieu. un hommeägedesoixante-deux ans, (|ui portait un developpenient Ires considerable del'hypochondredroit; la suffocation 6tait imminente: Dupuytren et Bresche! appeles en consultation par Uecaniier, ne parent reconnaitre, ni m^me soupQonner la tluclualion dans la tumeur. Une ponction exploratrico, faite avec un trocarl Ires fin, (it presumer que ce developiiement de I'hypo-chondre dependail dun kyste hydaliqueenorme, developpe dans le foie ä une profondeur pen considerable, on pratiqua avec le bistouri une incision d'un pouce d'elendue, par laquelle sorlirenl un grand nombre d'liydatides et beau-coup de liquide purulent jaunätie. Le malade mourut trois jours apres I'ope-ration.
raquo; A l'uuverture du cadavre, noiis trouvämes une pocbe immense, creusee dans le loie tres pres de sa face convexe (2). raquo;
.fin resume, on voit que ['incision pratiquee sur des kystes hyda-tiques sitiies ä la face, au cou, dans les parois du tronc, ou dans les membres, est ordinairement suivie de la garrison (16 guerisons, 2 morts).
L'incision pratiquee sur .les kystes developpes dans les organes internes a donne autant de guerisons que de morts (10 gucrisons, 10 naorts). .Mais il faul remarquer que dans un grand nombre des cas, la tumeur menagait de s'ouvrir spontanement, ou qu'elle a ete prise pour un abcfes; de sorte ((ue des adherences, tjui existaient entre les parois du none et le kyste, avaient mis äl'abri dquot;un epan-chement dans une cavite sereuse.
E. — lucision adcux temps.
C'est pour pr^venir la penetration dans le peritoine, du liquide ou des matieres contenues dans un kyste hydatique du foie. qu'on a propose d'en operer l'incision en deux temps; il n'existe qu'un petit nombre d'ohservations de kystes hydatiques pp^rös par cettc me­thod e.
(1)nbsp; nbsp;LasMis, Mem. cit., ubs. u.
(2)nbsp; nbsp;Briannin, these cit., p. Iti.
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NATURläLLES AbVE.MlVES. — HYDAT1DES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;383
Obs. CCLXXV1II (Kaver et Vklpeau). —Kystes multiples, alheromateux du foie; ineision d deu.v tempi. Mart.
I — i| s'agil dune femine, ägei' de quarante-sept ans, qui entra a la Charite le 1 4 octobre 1843. Dspais six ans, eile avait commence ä eprouver des douleursei une g6nehabituelle dansl'hypochöndre droit; eile eiaii. affectöe depuis quelque temps d'un catarrhe pulmonäire qui l'ainenail ä l'höpital. M. Rayer ayant reconnu une lumeur hydatiiiue dans l'hypochondre droit, en confia rouverture ä M. Velpeau.
Apres avoir fail une ponction exploratrice au inoyen d'un troeart exlr6-memeht fin, ponction qui donna issue ä un liquide mucilagineux, M. Velpeau incisa les teguments jusqu'au pöritoine: il porta le doigt au fond de la plaie et sentit mamfestemenl la üuctuaiion. La plaie l'ut pansee avec de la charpie, et depuis le 2 decembre jusquau 6, rien de nouveau ne fut tenle. laquo; M Vel-peau peasant alorsqüedes adherencesavaient eu le temps de s'etablir.a pro-cede au second lemps. Un bistouri ii lame etroite a ele plonge dans la lumeur Uuctuanle qu'on sentait au fond de la plaie, et aussitöt un (lot d'un liquide jaunatre tres abondant s'est elance par l'ouverture, puis sent venues des masses Blantes qui ont inlerrompu le jet el, apres leur sortie, le jet a recom­mence, ün slylel porte dans l'ouverture a penelre d'abord dans une vaste poche, puis a ele nrröle par une paroi ; mais en l'indinant un peu il s'est trouve dans une antre large cavite. En resume, il est sorti de ce kyste du pus, des malleres comme muqueuses et un liquide analogue ä du serum ; en un mot, c'elait un liquide Imialique. On a place une meohe dans l'ouverture et Ton a pratique ä diverses reprises des injections detersives dans l'interieu du kyste, il a continue ä couler une quantile de matieres sero-purulentes ou purulenles; mais la fievre s'esl developpee; des accidents locaux serieux se sont manifestos et la malade a suecombe.
raquo; A l'auiopsie, on a constate qu'il n'y avail pas un kyste unique, qu'il y en avait plusieurs et de differenles natures,' deux de ces kystes communiquanl tun avec l'aulre avaienl ele vides. les autres etaient intacts et renfermaient la mallere que nous avons doerile et des arephalocystes (1). raquo;
Obs. CCLXXIK (Jarjavay). Eysle hydalique du foie; incision ä deux lemps. (iwri.ion. II. — II s agil dune femme ägee de vingl-neul ans, qui portail a la region du foie une lumeur, qui fut jugee elre im kyste liydatique.
• Le 8 jnillet 1850, le Chirurgien incise couches par couches et avec pre­caution, la peau, lutissu cellulaire sous-culane, le muscle droit anlerieur et enfin I'aponevrose profonde, sur une sonde cannelee ; arrive au peritoine, on garnit de charpie le fond de la plaie, dont retendue longilndinale, parallele ä Taxe du corps, est de 5 centimetres.
(1) Kysle liydalique du foie ouvert avec l'instrument Iranchant par la methode en deux lemps {Hull. yen. de Ihrrap., IS-ii, t. XXVI, p. 08).
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584nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VEBMINEDSES DES CAVITtS SfiREtSES
jgt; Le surlendemain 10 jnillet, on lave les pieces superficielles du pansement; la plaie presenle un tres bon aspect, le pourlour seui est un peu sensible. Le malade qni a vomi le premier jour, n'a eu quequelques nausees le lendemain, la charpie est mainienue en place.
raquo; Le 11, on enleve la charpie, la plaie est sanieuse, un peu de pus.
raquo; Le 1 3, on sent au fond de la plaie une tumeur resistante, elaslique, flue-tuante, contenant manifestement du liquide ; le Chirurgien fait verticalement alors une ponction avec un bistouri Ires aigu, et introduit par louverture une sonde de femme qui s'v perd, lant le kysle est etendu; il s'ecoule hers du kysle une grande quanlitu, environ 400 grammes, dune serosite citrine, transparente. Une nieche est placee dans Toiiverture.
raquo; Le lendemain, un peu de fievre, vive douleur abdominale au moindre contact exerce sur la plaie. Le liquide qui sort est brunätre.
raquo; Le 16, on commence ä retiror avec des pinces introduites dans la plaie, des fragments dquot;acephalocyste.
raquo; Le 17, on ameneau debors une poche epaisse de plus de 4 millimetres, dont lexpulsion est accompagnee de vives douleurs ; par des etforts de toux, le malade favorise la sortie de ces pocbes hydatiques.
raquo; Le 28, mauvaisc nuit, agitation, sortie par la plaie d'un liquide jaune bilieux, vomissements, amaigrissement evident; le 21, pouls ä 84-88. Le liquide expulse par los quintes de loux a iravers I'ouverture, dont les bords sont ecartes par les mors dquot;une pince a pansement, sort en jet abondant; il sen echappe environ 200 ä 250 grammeschaque matin. L'etat general de la malade est assez satisfaisant.
raquo; Le 20 aoüt, le foie a subi un retrait extrememenl prononce, le gonflement des regions epigastrique el hypochondriaque droile a beaucoup diminue, la ca-pacite de Vabces est bien moins grande ; l'etat general est satisfaisant; la maladie marche vers la guerison.
raquo;A parlirduhuitiemejouron a fait chaque jour une injection abondante d'eau de guimauve, dans la cavite de la tumeur, le liquide charge do pus d'abord, finissait par ressorlir clair et iransparenl. Dans les premiers jours, le liquide ne ressorlait transparent qu'apres linjeclion dun litre et detni environ; vers le 20 aoüt, ce liquide ressort clair apres linjection dun quart de litre (1). u
F. — Ouvertüre par un caustique.
L'ouverture des tumeurs hydatiques par un caustique a (5te pra-tiquee anciennement; nous en avons rapporte plusieurs observations ; mais dans ces cas le Chirurgien, par l'application du caustique, n'avait d'autre but que de procurer une issue aux matteres contenues dans la tumeur. Recamier, dans l'emploi de ce proccde, s'est pro-
(!) ijazcUedcs hamp;pilava:, ISuO, nquot; 89, |i, 353, et nquot; I0O, p. 397.
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NATÜBEttES OU ADVENTIVES. — HYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;58fgt;
posd un but plus important, celui d'ouvrir un kyste situe dans un organe interne sans determiner d'cpanchement dans la cavite sereuse adjacente.
C'est surtout dans les cas de kyste hydatique du feie que l'appli-cation methodique du caustique a cte faite.
1* Cas de guerison.
Obs. CCLXXX (Recamif.r). Kyste du foie.
I. — laquo; Damange, peinlro en bätiment; vingt ans, assez fortement con-stitue, sujel ä des coliques depuis plusieurs annees; bonne santc d'ailleurs. Le 26 avril 1 827, un plancher squot;ecroule sous lui; il lombe dans une cave dedix a douze pieds de profondeur et perd connaissance. Le lendemain il ne se res-sent pas de sa chute, seulement il est jaune ; il reprend ses travaux le 28 ; mais le 30, douleur gravalive dans Ihypochondre droit, deeubitus impossible de Tun et de l'autre cole, en sorle qua le malade est obligö de se tenir sur le ventre ; retraction du leslicule droit; soif, fievre.
raquo; Le 3 mai, il enlre ä l'Hötel-Dieu ; voiei dans qucl etat: teinte icterique legere; l'hypochondre droit est souleve par une tumeur non bosselee, qui s'elendait en bas jusqu'a trois travers de doigt au-dessous de l'ombilic, et ä gauche jusqu'au niveau de lappendice xiphoide. Le malade ne sen etait jamais aper^-u, la pression ne determinant aueune douleur. On crul sentir plusieurs corps, qui semblaienl immobiles, assez durs, saillanls, inegaux, dans plusieurs points une fluctuation obscure. La percussion de l'abdomen rendait dans tonte cette region un son mat qui se prolongeait jusque dans le petit bassin. En frappant d'une main sur un des points de l'abdomen, tandis que l'autre elait appliquee sur la tumeur, on ne donnait lieu a aueune impulsion ; la percussion sur la tumeur ne faisait sentir aueun fremissement, et combinee avecl'auscultation eile ne permettait d'y decouvrir aucun bruit parliculier. L'epaule droite n'est le siege d'aucune douleur; peu de fievre, langue blan-chätre, constipation depuis quatre jours (saignce, diete).
raquo; Le 15 mai, point de fievre, point de douleur. A6n de s'assurer de la nature de la tumeur, on y fait une ponction avec un trocart Ires fin dans le point oil la fluctuation parait la moins douteuse. Une ventouse est appliquee sur la ca-nule, et quelques goultes dun liquide fort limpide s'ecoulent par son Ouver­türe ;le jour suivant, la sanledecejeunehommeest parfaite, I'ictere diminue. Application d'un large morceau de potasse caustique sur le point le plus sail-lantde la tumeur; le lendemain, incision del'eschare au centre de laquelleon insinue un second morceau de potasse. Depuis ces applications la tumeur pa­rait diminuer de volume.
raquo; Quelques jours apres, chute de l'eschare, Ouvertüre spontanee de la tu­meur; des Hots de liquide jaunälre et limpide, moles d'un grand nombre d'acephalocystes de toutes les grosseurs, sent chasses avec force au dehors. Trois bassins, chacun de la capacity de deux litres, furent remplis ä I'instant.
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586nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTlüMS VüRMINEUSES DÜS CAVITKS SEREÜSIiS
L'abdomen perdit consid^rablement de sun volume ; le meme jour, uns injec­tion d cau d orjre miellee l'ul falle dans le Uysle, dans i'lDtentiot) de prevenir I'inlroduction de l'air. Les trois jours sulvants, im nombre considerable d'hy-dalides cütiiinuent a sorlii-. Le inalade n'avait poinl de fievre, et la sante n'avail souffert en aueuoe luaniei'e. A l'eau d'orge on substitue l'eau salee, le liquide quon injeetesort fetide. [D^eoction d'orge et de quinquina, puls solu­tion de clilorure de chaux en injection ; un grain d'extrait gommeux d'opium, lanuil.) La capacile du kysledirainue tons les jours.
raquo; Trois semaines apres la chute de l'eschare, il ne ponetrait que quatre onces de liquide dans la poche, au lieu d'un.! pinte et un quart qu'elle rerevait dans le prineipe. Au bout dun mois et demi, 11 ne reste qu'une Ouvertüre Bstuleuse par laquelle s'echappe pendant la tou\ un liquide purulent et letide. Tout a coup la matiere est plus abondante, verdätre, dune odeur stercorale, semblable a celle qui appartieotau dernier inteslin grele. Bienlöl on y n'connaitdes fragments de pois que le malade avail pris ä diner, el cependant sa santc na pas ete un instant. Iroublee ; on reconnait des epinards el autres herbes. Bientöt les ma-tieres fecales ne passent jilus; l'ouverture de commanication est evidemment cicatrisee. Une liraquo;lule purulenteexisle toujours. On essale aplusieurs reprises, niais inulileinenl, d'obtenir la guerison au moyen de la suture enlortillee. Le ma-lade sort le 30 juillet; cetait le lit mai que s'etait \idee la tumeur. II restait encore une listule etroile qui donnait i^sue a une petite quantile de pus felide et verdätre. üne espece d'eschare noirätre so fail jour ii Iravers la flstule qui niarche rapidement vers la guerison (1). raquo;
Ons. t'.CLXXXl (Kecamikr). Kijste du foie.
II, — Marion, äge de trente-lrois ans..., s'aperrut, il y a quatre ans, qu'il portait une tumeur dans I'epigastre. Celle-ci lit de rapides progres, et par son developpemenl, eile genait les mouveinents du malade... Trois semaines aprte son admission, la tumeur, jusque-la indolente, elait devenue doulou-reuse, labdoinen sensible, el depuis douze jours une douieur vive a I'epigastre. des vomissemenls de matiere aliinentaireselaienl manifestes. A son entree, il presentait une tumeur dure, renitente, douloureuse a la pression, occupant I'epigastre depuis les cartilages costaux jusqu'a l'ombilic, et selcndanl surtout vers I'hypochondre dioit; cette tumeur inegale et bosselee n'adherait point aux parois abdominales, qui glissaient lacileniunt sur eile ; sa parlio moyenne presenlait une fluctuation obscure. La percussion rendait un son mat dans toute la region correspondant a la tumeur; 1deg;auscultation n'y faisail entendre aucun bruil. Le malade avail, une lievre legere, vomissait les aliments et les boissons, el eprouvait une dyspmie qui paraissait etre leffei mecanique de la
(1) L. Martinet, Clitiiijue medicale tie niöld-Dieu de Paris (1827). Observation d'un kyslc hydaiique du foie. [lierue medicale, I. Ill, p. 436, 18-27. —Dupuytren, ouvr. cil., t. Ill, p. S'JO. Cruveilhicr, art, Acephalocystes. —Barrier, these oil., p. M.)
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NATUREtLBS OU ADVENTIVES. — HYDAT1DES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;587
pression de la lumeur (15 sangsues, cataplasmes, bains, chiendent et re-glisse; le quart). Les jours soiyanls, nouvelle application de sangsues; les vomissemcnls et ta lievre se suspendent.
p Le 27 juin, application de potasse caustique ä un pouce et ilemi au-dessous de I'appendice xiplioide. — Le29, nouvelle applicaiion do causti­que.—Lel^juillet, malaise general, douleur et ten.-ion de I'abiiomen, consti­pation, pouls accelere (sangsues el calaplasmes emollients). — Le 7 juillel, accidents disparus; incision longitudinals du kysie l'aite au l'ond de I'escharre, issue d'une pinte d'un liquide limpide, qui continue a couler pendant la nuit (injection emollienle dans le kyste, pansement simple, calaplasmes emol­lients). — Le 8 juillet, un peu de fievro depuis hier, venire douloureux, pas de sommeil ; la tumeura diminue (m^rne prescription que la veille). —LeQ, m6me elat (sangsues autour de la lameur). — Le I 2, moins de douleur, mais diarrliee [viz edulcore, decoclion blanche, oeufs frais, injeclions). — Les jours suivants, m6me trailemenl, le kyste diminue de volumede plus en plus. Letat general serait satisfaisant sans le retour dun paroxysme febrile chaque nuit. — Le 4 aoüt, abattemenl ; le malade so plaint d'une douleur horrible dansle venire qui esl tendu et tumefie; conslipalion, chaleur ä la peau, soif vive (grand calaplasnie sur le venire, lavement, ventouses sur les cotes, julep avec le sirop de pavotblanc). — Leo aoüt, venire balloime, distendu; la lumeur parait refouler en haul le diaphragme, ce qu'on reconnalt a limminence de la suffocation; e'est pourquoi on se decide a agrandir la premiere incision qui avail commence a se retrecir. Issue dune grande qiiantite de gaz l'etides et de quelques gouttes de serosite purulenle ; on s'assure, en remuant la canule, qu'eile esl dans le kyste. — Deux jours apres. les accidents lurent calmes, et la plaie laissa sortir une membrane que Ion reconnul, malgre lalteralion qu'eile avail subie, pour 6lre la membrane interne du kyste : mais le liquide quis'ecoula par la plaie devint plus considerable el elail de couleur jaunätre, ce qui fit penser qu'il conlenait de la bile. Des ce moment, les symptomes graves disparurenl pour jamais, el a la tin de mai, le kyste ne conlenait plus qu'une once de liquide ; quinze jours apres, le malade sorlit totalement gueri (1). raquo;
Obs.CCLXXXII (Jobert).Kyslrdu foie; potasse caustique; injections alcooliques. Guerison ? 111. — II s'agit d'unjeunehomme, Age de dix-huil ans, qui avail dans I'hy-pocbondre droil el ä lepigastre une lumeur considerable datanl de trois ans.
(1) Debonis, These de Paris, 1828, nquot; 2GS, el Barrier, these cit., p. 81.
C'esl probablenaent de ce malade que M. Cruveilhicr dit: u II cxiste en ce mo­ment dans les salles de Recamler un jeunc linmiue exeessivement iierveu\ qui a ite soumis au m^mc traitcmcnl/savoir: 1quot; a une pouction acupunclare cxploratrice; 2deg; ä rapplicatlon de la potasse caustique; 3quot; ä des injections cmollieutesd'abord, puis legerement stlmulanles. II est en voic.de guerison. raquo; (Cruvcilhler, art. Ace-
I'UALOCVSTES, p. 236.)
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588nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VERMINEUSKS DES CAVITßS SßREUSES
Une ponction cxploratrice ayanl ete faite avec un trocart, il en sortit un liquide sereux. Huit jours apres, une incision fut pratiquee sur le sommet de la tu-meur, ii quatre Iravers da doigt au-dessous du rcbord des fausses coles et a deux Iravers de doigl ä droite de la ligne blanche. Le foie, incise ä la profon-deur dquot;un pouce a un pouce et demi, parut sain dans son tissu ; le bistouri porte de nouveau dans la plaie, penelra dans un kyste ä parois epaisses, il contenait un liquide sereux et une quantile considerable dhydalides. Des injections d'eau distillee et d'alcool furent failes dans l'interieur du kyste, et une sonde de femme y fut laissee ä demeure pour faciliter l'ecoulement du liquide et la sortie des hydatides. — Deux mois apres l'operation, les hyda-tides sorlies ä chaque pansement pouvaienl etre estimees ä 60 ou 80. L'ab-domen elait souple, peu douloureux, la plupart dos bosselures du foie avaient disparu : le malade etail faible, rnais sans beaucoup de fievre ; les evacuations 6taient libres (1),
D'apres les renseignemenls qua bien voulu nie donner M. Jobert, la potasse caustique avait prealablement ete appliqueo sur la partie oü l'incision fut pratiquee.
Obs. CCLXXXI1I (Laboulbene). Kyste du foie.
IV. — Kille C.. Louise, ägee de seize ans, domeslique, nee a Soissons, en­tree le ISjuin 1835, ä la Charite, salle Saint-Basilc nquot; 32, dans le service de M. Rayer.
Louise C... est malade depuis deux ans; eile s'etait toujours bien porloo avant cette epoque. Elle (lit avoir eprouve une vive douleur dans la region du foie, apres avoir souleve des botles de foin qu'olle chargeait sur une voi-ture a l'aide d'une fourche. Le point d'appui etait pris sur l'hypochondro droit. La region hepatique s'est duveloppee peu ä peu.
Ktat ucluel. — Teint päle, mais sans teinte icleriquo des conjonctives ou des teguments. Constitution ordinaire. L'hypochondre droit presente une tumefaction tres marquee, mais sans bosselures el offrant une resistance egale sur tous los points. Fluctuation obscure; fremissement lujdalique tres manifeste. Sante generale non alteree, embonpoint, digestions assez faciles, pas de vomissements, constipation. Jamals d'ascile ni d'enfluro des jambes, ni de bouffissure du visage, dyspnee legere, quelquefois palpitations, mais de peu de duree. Souffle leger ä la base du coeur et au premier temps de ses bruits, se prolongeant dans les vaisseaux du cou. Menstruation assez peu reguliere. Urines n'olfranl rien de particulier.
Diagnostic. Kyste acephalocystique du foie.
Dans les premiers jours de juillel, j'applique, suivant l'ordonnance de M. Ray er, un cautere avec de la potasse caustique snr le point central de la tumefaction. Le lendomain de lappliration de la potasse, lescliare est
(1) Gazelte ties höpiiaux, aoamp;l 1833, p. 383.
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NATURELLES OU ADVENTIVES. — HYDAT1DES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;589
fendue et une nouvelle application de polasse est faile entre las deux lovres de la piaie. Nouvelles applications causliques les jours suivants.
La malade avait Supporte difficilement et avec une impatience croissante ces cauterisations douloureuses pratiquees tous les deux jours. Elle quitte la Charite, le 11 juillet, sur sa demande expresse; mais eile renlre a l'Hölel-Dieu dans le service de M. Horteloup, le 1 4 du mfeme mois.
Le 16, ponction exploratrice de la tumeur. II sort un liquide limpide, clair; On en laisse couler deux cuillerees environ.
Le 17 et les jours suivants, on applique de nouveau sur la plaie de la po lasse, comme je l'avais fait precedemment.
Le 28, ponction avec un gros trocart qui traverse un centimetre environ de tissu hepatique; il s'ecoule trois litres dun liquide clair, limpide, non albumineux.
Le 29 juillet, vomissements bilieux ; vives douleurs en dehors du point oü la ponction a ete pratiquee, mais pas de douleurs dans le reste de l'abdomen. Le soir, le facies est grippe, les yeux cernes ; 112 pulsations. II est sorli des fragments d'hydatides par la plaie. (Pansement avec Teponge prepare pour agrandir l'ouverture produite par le trocart.)
Le 30 juillet, ecoulement par la fistule d'un liquide manifestement teint par la bile; 120 pulsations. La douleur hepatique ne s'est point otendue: gene dans la respiration, appotit perdu.
Le 6 aoüt, 90 pulsations. Les symptomes des jours precedents se sont amoindris peu ä peu. Douleur hepatique nulle ; oppression legere. II est sur-venu de la diarrhee. Le liquide du kyste devient purulent. La malade a mange un ceuf sans nausees. On fait une injection iodee dans le kyste, il y a eu de nombreux fragments d'hydatides qui sont sortis. Les jours suivanls. il y apa-reillement issue de petites vesicules hydatiques.
Le 14, odeur infecle quand on retire leponge preparee. Injection dans la cavile du kyste avec un liquide contenant de l'azotatede plomb.
Le 16, coliques vives. On remplaceles injections precedentes par deux in­jections par jour d'eau chloruree (chlorure de chaux liquide). Jusqu'ä la fin du mois, il y a chaque jour de nombreux fragments hydatiques sorlis du kyste ouvert.
Septembre. La malade revient a la santö. Elle digere facilement, et lem-bonpoint reparait. La tumeur hepatique diminue de plus en plus.
Dans les premiers jours d'octobre eile demande son exeat. La fistule no donne plus en vingt-quatre heures que des goultes de serosite. La depression del'hypochondre droit esttres notable.
Deux mois apres, Louise C... est revenue parfaitement guerie, faire voir a l'Hölel-Dieu et ä la Charite quil ne restait plus de plaie dans la region hepatique. Celle-ci est encore plus affaissce qua la sortie de l'höpital.
V. — Cas observe par Richard. — Kyste hydatique du foie; sept appli­cations coup sur coup de causlique de Vienne; Ouvertüre spontanee de les-
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'raquo;SOnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFKf'.TIONS VI-RMINKUSES DftS CAVITfeS SÜRKtJSfcS
chare ; issue de trois litres et demi de pus et d'hydatides ; amelioration rapide; fistule pendant cinq rnois ; guerison (Yoy. obs. CCXCVII).
VI. — Cas observe par Robebi. — Kystekydatiquedu foie; six applications de polasse caustique; accidents; incision de l'escliare, amelioration; injection iodee nuisible ; guerison (Toy. obs CCXCIV).
2deg; Cas de movl.
Obs. CCLXXXIV (Recamier). Kyste du foie; fremissement hydatique.
I.nbsp; nbsp;— laquo; Un homme age de trente-qualre ans porte depuis dix-huit mois une tumeur a la region du foie. Cette tumeur est completement indolente ä la pression et sans la pression ; toutes les fonctions de leconomie s'executenl dans 1 etat le plus regulier, mais la tumeur I'incommode par son volume el I'inquiete pour I'avenir. Qiielqws personnes ont cm reconnailre par ^explora­tion ce bruil de orepitatiun, de collision que donnenl les hydatides en les frottant les unes conlre les autres ; mais cette sensation, n'a pus paru assez distincte au plus grand nomhre pour quon puisse en lirer quelque induction; M. Recamier a done eu recours au moyen d'exploration qu'il a le premier employe. Le 22 avril 1828, un trocarl extrtmemenl delie a ete enfonce dans la partie la plus sail-lante de la tumeur ; il s'est echappe un liquide, limpide comme dans les cas rapportes plus haut. Ce liquide nese coagule pas par la chalear, de mömeque celui precedemment obtenu. 11 y a done presque certitude d'analogie, aucun accident n'a suiri la ponction, on a attendu que la tumeur fül do nouveau dis-tendue par la serosite, pour appliquer la potasse caustique. Cette application a ete faite le 29 avril, il paratt quelle a ete faite trop haut ok que le caustique s'est deplacc, car son action a porte sur les dernieres cotes.
raquo; Ce malade a succombe vingt-cinq jours apres la ponction, a la suite d'ac-cidents nerveux qu'on a qualifies de tetaniques (1). raquo;
Obs. CCLXXXV (Cruveilhier). Deux kysles dans lefoie.
II.nbsp; — Homme, vingt-cinq ans, kyste hydatique du foie; deux applications de caustique de Vienne; ponclion ä travers la plaie, issue d'un liquide lim­pide. Guerison de la plaie, reapparition des accidents, ponclion nouvelle. issue de membranes liydaliques et de pus, allaiblissement, dia'rrbee, vomisse-ments, moil. Kyste hydatique de la grosseur d'une tele d'adulte dans le foie, un second plus petit dans le rnamp;ne organe (2).
Obs. CCLXXXVI (Lf.bret). Kyste du foie.
III.nbsp; — II s'agit dun enfant, äge de neuf ans, laquo; admis le 1 8 octobre 1 848 dans le service de Chirurgie. II presentail une tumeur peu developpee au ni-veau du foie, mais oü le fremissement parliculier a la presence d'hydatides
(1)nbsp; nbsp;Cruveilhier, art. Acephalocvstes, p. 235.
(2)nbsp; nbsp;Cruveilhier, Gaz. des hopitaux, 1842, 2e serie, t. IV, p. 317.
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NATURF.l.r.KS OH ADVKNTIVES. — IIVDATIDKS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;591
dans col organe se percevail manifeslement par la percussion legere; d'aii-leurs, un elat general salisfaisanl, un pen de maigreur, mais habiiuelle.
raquo; Apartirdu 40 oclobre, on a appiiqul successivement le causlique de Vienne el la polasse causlique sur le point le plus saillant de la tumour: un hiatus assez profond a elo ainsi forme Ires leniement, de maniere ä favoriser l'adhercnco du peritoine aux parois et aux parties voisines.
raquo; Ce n'est quo vers les premiers jours du mois de mars quo le venire de-vint plus flasque; le fremissement n'elait plus appreciable en aucun point; I'excavalion fisluleuse etant suffisamment prnfonde, on ponctionne alors avec un trocart explorateur, et il sort environ 200 grammes de serosilö citrine, sans trace de debris hydatiques, do nature albumineuse; le microscope n'y fit decouvrir que quelqaes conferves, mais form^es peut-ötre apres Tissue du liquide. On agramiit rouverture pratiqu^e, au moyen d'eponge; [lendanl trois jours, il fallut combattre les signes d'une peritonite circonscrite, tendant a se geneialiser.
raquo; Le 12 mars, letal general se relevant, on voyait des liydatides, de me­diocre volume, se presenter a I'orifice interne de la tistulo ; nous en enlevftmes qnatre le matin el autantle soir.
gt; Les jours suivanls.m^me sortie d'hydatides, au milieu d'un liquidetrouble, jauniitre el Ires fetide ; les forces de eel enfant faiblissaient sensiblement. sous linlUience d'un elat febrile reniitlenl qu'on put vaincre avec la quinine.
laquo; A partirdu 20 courani, la plaiefut maintenue ouverte avec de l'eponge, puis par une meche ceralöe ; des liydalides, de grosseur variable, ont ele reti­rees journellement, mais, depuis ce moment, fortement colorees de maliere bilieuse, la plupart en lambeaux, tant leur consistance est molle el facile a diviser. Malgr^ une deperdition de bile assez notable, puisque les pieces du pansement, la charpie, en etaienl tout ä fait impregneeschaquejonr, les forces se sont soutenues: pea d'appelit, mais digestions faciles ; pas de vomisse-ments ni de diarrbees ; visage gai; pouls regulier, quoique faible. Depuis quelques jours, le foyer paraissait tari; ä peine sorlait-il du liquide fetide en question.
raquo; Le 28, l'öleve charge du pansement voit saillir un lambeau plus resistant quod habitude, le saisil et amene les debris considerables dune poche d'ap-parence fibreufe, resistanie, lisse sur une surface el chagrinee sur I'autre, laquelle, dans son etendulaquo; presque complete, nous paralt la paroi nieme du kyste ; celle extraction fut suivie de frissons, avec vomissements, accidents promplement enrayes par I'adminislralion d'opium a dose elevec.
i Lc surleodemain, 30 courani, en üiant la meclie de la listule, nous voyons jaillir un vörilable Hol de liquide trouble, jaunälre, extrümeinent fetide, donl on a recueiili pros d'un litre et demi; en menie temps, de volumineuses hvdatides s'tjcliiippaient, sous forme do poetics translucides renfermant une socle de gelee jaunatre ; on peul en evaluer le nombre ä six ou sept.
raquo; Depuis ce moment, aucun accident nest survenu ; letal general se sou-tient. Ce matin, il nest sorti que trespeu de liquide d'apparence sereuse. a
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592nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VEKMINEUSES DES CAMTES StREUSES
laquo; M. Le Bret a presente ä la Societe les pieces anatomiques d'un enfant qui a deja fait le sujetd'une note dans le precedent compte rendu, comme offrant l'exemple d'une poche hydatique du foie entieremenl attires au dehors, con-lenu et conlenant, ä travers une iistule artificielle. La sante generale se soute-nait parfaitement depuis lors ; du pus felide sorlait par l'orifice exterieur de la petite plaie, mais sans que le malade manifestät la moindre souflrance, et tout portait a croire qu'un travail reparateur s'elfecluait a l'interieur de la poche. line injection destinec ä en netloyer les parois el ä exciter rinflamma-tion a amene la rupture du kyste sur un point peut-6tre aminci prealablemenl; et une peritonite aigue, eurvenant iuimedialemenl,s'est termineeen quarunte-huit heures par la mon de l'enfant.
raquo; A I'autopsie, les anses intestinales etaient reliees ensemble par de fausses membranes baignees de pus; dailleurs on no pouvaitplus retrouver de trace du liquide epancbe. Le foie avait subi une augmentation remarquable de vo­lume, surtout dans sa portion gauche; ä droito, on rencontrait une cavite parfaitement en rapport avec la fislule pratiquee, et limitee en haut et en avant par la portion droite du diaphragme dans laquelle eile faisait saillie, en dehors par la paroi abdominale, y compris les cartilages et les huitieme, neu-vieme et dixieme cotes, en bas et en dedans par le parenchyme m6medu foie, au milieu duquel le kyslo semblait s'6tre en parlie creuse. La capacite de cette poche etail environ egule au volume des deux poings du sujet, enfant de neuf ans: un liquide purulent et surtout colore dc maliure bilieuse s:en est ecoule abondamment; une membrane facile ä detacher le tapissait, ct au-dcssous d'elle on voyait nettement un reseau vasculaire sur toute la surface interne. Inferieurement el en avant, presque au-dessous de la fistuie, a eu lieu la rupture, lä oü Ion apergoit une solution de continuite, ä bords mousses, de 2 a 3 centimetres de diametre, läaussi oü la paroi est fort mince et facile ä decbirer. L'etal des autres organes etait sain {#9632;!). raquo;
IV.nbsp;—Cas observe par Tdbner, —Tumeur volumineusede I'hypochondre droit; trois applications de potasse caustique; issue dune grande quantitede liquide el d'hydatides; mort. Kystes hydatiquesnombreux, lun communiquant avec les bronches (Voy. obs. LXXVII).
V.nbsp; — Cas observe par Charcot et Davaink. — Tumeur de I'hypochondre droit; quatre applications de caustique en sept jours; Ouvertüre spontanee de leschare; accidents varies, marasme; mort. Kystes hydatiques Ires nom-breux (Voy. obs. CV).
3deg; Tcrminaison non indiquce.
Obs. CCLXXXVII (Raver el Pidoux). Kyste du foie.
Ils'agit dun homme äge de quarante ans, qui enlra a la Charile, dans le
(1) Lcbret, Expulsion d'hydatides et de la poche hydatique par une ouverlure faite au niveau de la region hcpalique {Comptcs rendus, Sue. de biologic, 1849, t. I, p. 54 ct 68, ct Golaquo;, des höpitaua; 18i!i, p. 269).
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NATCBEIXES OV ADVENTIVES. — HVDATiniS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;59S
service de M. Riiyer, pour une li:itieiir hydalique du fnie. Un cau.'tiquo fut place siir le point, le plus saillanl de la tumeur; irente jours apröä unc ponc-tion avec un trorarl de petite dimension fut pratiquee an centre de la partie cauterisee, il s'ecoula environ un quart do litre dun liquide jaunälre, ä peine opalescent, tout a fail HembiaOle (i celid qua t'on rencontre duns U-s kyste.i hijdu-tiques non eußammfa. Point d'accidenl immediat: diminutiun notable de la tumeur (il n'est rien dil des suites) (I).
L'application des caustiques a ete faite encore dans plusieurs des observations consignees dans cet ouvrage; mais dans ces cas, le caustique n'a t?t6 genigt;ralement qu'un moyen accessoire, et dans plusieurs ineme il a ete au moins inutile. Voyez los observa­tions : CCXIV, Hewnden; CCXVI, Rossi; CCXXXIV, Held; CCLXXIII, Mailly et Dodard; CCLXV, CCLXVI, Jobert; CCLXXXIX, Cadet de Gassicourt; CCXC, Chassaignac; CCXCV, Demarquay; CCXCVI, Dolbeau; CCXCVIII, Voisin.
Enresume, les cas dans lesquels ['application de la potasse caus­tique ou du caustique de Vienne a constitue le moyen principal du traitement, sont au nombre de 12. — La guerison a eu lieu 6 fois, la uiort 5.
Si Ton examine la cause de la mort dans ces cinq cas, on trouve dans l'un des accidents nerveux imli'-pendants du traitement; dans un autre des accidents damp;ermin^s par un defaut de soins dans le pansement; et dans deux autres des kystes en si grand nombre, que tout autre traitement eüt ete de meine inutile.
On a objecte a la möthode de Recamier; 1deg; qu'elle agit lente-ment; 2deg; qu'elle a une action difficile a limiter ; 3deg; qu'elle peut de­terminer une pöritonite ; ln qu'elle ne produit pas toujours des adhe-rences.
La premiere objection qui a quelque valour lorsqu'ii s'agit de l'ouverture d'un abces, n'en a plus lorsqu'ii s'agit d'une tumeur hy-datique; on peut d'ailleurs accelerer l'ouverture de la tumeur par des applications du caustique tres rapprochecs. Dans I'observa-tion CV, le kyste s'est ouvert apres quatre applications iaites en sept jours; dans l'observntion CCXCV1I, il s'est ouvert apres sept applications coup surcoup.
La seconde objection ne convient pas au caustique de Vienne que Ton emploie genöralement anjourd'hui au lieu de la potasse.
(1) Bayer Pt Pidom, Gaz. desMpitCMX, 1849, p. 382.
DlVAIOT!.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;SS
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59/|nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIUNS VKKMIMXSKS ULS CAMI tS SfeREUSES
Quant an risque do causer une peritonite, ce ivproehe qui a ete faitaatrefoiää la mäthode deRdoatnier, n'a ete justifiö par aucun fait. Le danger de ne pas deierininer des adhurences entre les parois abdominales et la tuineur est une objection beaucoup plus serieuse. Panni les observations consignees dans cet ouvrage, il en egt;t deux qui prouveraient que I'application dun caustique ne detenrdnp pas toujours des adherenres süffisantes pour mettre ä l'abri d'im äpan-chement dans le neritoine. Toutefois l'examen attentif de ces deux cas iie pent tiiener ä une conclusion defavoraide ä la methode de Re-camiei^ainsi.danslecasrapporteparM.Li Bret [obs CCLXXXVI), les adherences ne faisaient point deiaut. et ce nest que par une manoeuvre maladroite qu'eljes onl cte detruites. Dans un cas rap­ports par M. Dolbeau (obs. CCXCVI), rautopsie a niontie qu'il n'y avait ])as d'adherence au niveau de leschare; mais trois ap()li-cations seulement de caustique de Vienne avaient ete faites, etil ne pnrait pas (juo I'eschare ait ete en'e\ ee ou ineisee uvanl chaque ap­plication nouvellc ; dun autre eöti;, on ne dii pas que eeite escliare eüt pc'neli'e toute l'epaisseur des parois alidominales; enlin la peri­tonite, dont on reconnut les l(Mons ne doit yia\r,i etre attribute au caustique, car les phduomenes de cette affection out coincide avec uno ponction (aite an moyen d'une aiguille ä cataracte.
Dans un assez grand nombre d'observations, le caustique n'a ete applique qu'une ou deux lois, el I'ouverture a eie achevee par la ponction on I'mcision ä travels I'e-ehare, mais il e?t probable que ileux ou trois applications du caustique sont souvent insuffisantes pour traverser toute l'^paisseur des parois abdominal s et par con­sequent pour produire des adhdrences du pentoine. Cast ce qu'on pent inferer des experiences faites surle lapin par M. Cruveilhier: la potas-e caustique fut appliquee en deux points de la paroi ab­dominale, et ä six jours d'intervalle; quinze jours apres, on lit l'examen cadaverique de l'animal Dans le lieu de la premiere appli­cation, fare du colon adh^rait aux parois ab lominales et offraitune escbare blanche, circulaire; I'autre application n'avail porte son ac­tion que jusqu'a la face externe du pöntoine ; il y avail une injection yasculaire de cette membrane, sans adherence (1|.
II faut evidemment, pour deterndner des adhärences, que laction du caostique ail atteint la tumeur meine; le nombre des applica­tions devra done se regier sur lepaisseur dis parois ä traverser.
(I) Craveilhier, art. Ackphai.ocvstics, ciic p. liM.
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NATUHEtXES OU ADVENTIVES. — HYDATIHEi.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;595
L'incisipn ou l'cxcisioti dr l'ertthure, avant chaq e Hp|)liealinii nou-velle de causlique, favorisera le flieiiiineinent vers les paiti.'s pro-ondes, en meine temps iju'elle donnera des indications sur opliegt; qui reslent ä traverser.
Article l\. — La tumeur hydatiqne se forme par I'acrT Ji-sement ou la tnultiplicalion de vamp;sicules Vivantes; il est done rationnel de conclure que !a mort de ces vesiculessuspendrait r;iicriii.-!laquo;i-;iii'iit de la tumeur et meine qu'elle d^termmeraii smi retrait ei sa ^u^rison. C'est d'apres ces considerations que l'on a propose rapplicaiion de l'electricito et Reile du froid (voyez chapitre I, article III), et que Ton a pratique dans la tumeur l'injectiün de liquideraquo; capable^ de de-truire les hydatides.
Les liquides qui ont ete expeiimenles sont la solution d'iode, Val-cool et la bile.
On a encore cherchd dans l'injection de ces liquides et de quel-quegt; autres un moyen de modifier la surface interne du kvste, de s'opposer ä. la decomposition putride des matieres qu'i! contient, etc.
A. — Injpclions iocldes.
On sail tout ee que la pratique des injections iodees doit a M. Bi)inet; o'estce medecin distinguö qui en n fait le preinier rap­plicaiion ä la cuie des kystes hydatiques.
Les injections iodees ont ele piatiquees, soit par une simple ponc-tion, soll pirune ponetion ou une incision ä travers une eraquo;fhare soil apres 1 incision simple de la tumeur bydatique. Dans certains cas elles out etc le moyen principal ou unique du traitement; dms d'autres, elles out ete employ ees comme moyen secondaireoü acces-soire
1quot; Injections indecs comwe melhodo de traitement.
Obs. CCLXXXVII1 (Aran). Kysle hydatique du foie; ponetion avec un troedrt capiIlaire; injection iodee. Guirhon?
I. — laquo; Kourneau (adolphe), äge de trente-=epl ans, peinlre en liäliments, entre a lliünilal Saint-Anloine. le 27 join l8oi, dans le service de M. Aran. Cet liomin- soaffrail depuis deux ans dune doaleur dans le cöle droit... le foie depassait le rebord des fausses cöl • ä l'epigistre de irois :i qaatre ira-vers de doigt. Le malade eprouvail profondemeni dans le foie des doulears vives qui le forcaient ä rester couchö la plnpari du lemps. C-s doulears re-montaient vers föpaule ; elles s'irradiaieal dans le doü et descendaienl vers la region externe du foie, Pas d alteration des fonctions nulntives.
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596nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEUSES DES CAV1TKS Sfir.ECSKS
Le 1er aout, ajires avoir de nouvean constate la flucluaiion dans le foie, M. Aran plongea un trocart capillaire danraquo; fhypochoncke droit, ä 2 centime­tres de la ligne blanclie, et ä 3 centimetres en\iron du rebord des fausses coles droites. L'instrumeDlfutdirig^ debas en haut et de gauche ii droit.e; lorsqu'il fut parvenu a 5 centimetres de profondeur, M. Aran retira 1'aigiiilie, rien ne s'ecoula ; il replaca laiguille, et poussant le Irocarl dans la mtoe direction, ä 8 ou 9 cenlimetres de profondeur, il vit s'eeouler, en retirant raiguille, un liquide incolore cnmme de l'eau de roche ; 750 grammes sortirent; iis ne contenaienl ni debris organiques ni albumine. M. Aran injecta immedialement teinture d'iode, 50 grammes; can dhlilh'e. 50 grammes; iodure de polassium, #9632;1 grammes. L'injeclion fut abandonnee dans le kyste. Celts injection ne de-termina aucune douleur. Una heure apres, quelques phenomenes d'iodisme, accompagnes d'nne reaction generale assez intense, se manifeslerent et dure-rentjusqu'au G aout. A partir de cette epoque. ramelioration fit chaquejour des progres; ie foie diminua de volume, Ihypochondre cessa d'etre doulou­reux. Le Ier septembre, il ne restail qu'un peu de sensibilite ä la pression entre les dernieres fausses coles en dehors, saillie de I'hypochondre Ires peu marquee, etal general tres satisfaisant, bon appetit (I). raquo;
Oiis. CCLXXXIX (Cadet de Gassicourt). Kyale hydalique du foie; potasse causlique; poncliim ä iravers l'eschare; sonde n demeure, in­jection iodec. Guerison.
II. — II s'agit d'un homme äge de trenle-six ans, qui portait, depnis en­viron un an, une tumeur considerable dans la region du foie.
laquo; Le 27 mars 1854, on appliqua la potasse caustique sur le point saillant de la tumeur. el dix jours plus tard, lorsquc les aclherences entre ie foie et la paroi abdominale furent elablies, M. Nelaton enfonga d'abord une aiguille a calaracte, el, apres avoir vu sourdre quelques gouttelelles de pus, donna un coup de trocart dans la tumeur. II sorlit bienlot par la canule une quantite considerable de pus (1 litre environ), entrainant avec lui des corps vesiculeux reconnus aussitöt pour des bydalidcs. Apres avoir laisse coulcr le pus el lave l'interieur de la pocheavec un courant d'eau tiede, M. Nelaton fit immediate' ment une injection iodee qui dut6tre renonvelee le soir, et remplaQa la canule du trocart par une sonde en gomme ä demeure dans lorifice fistuleux. Cette sonde s'enfonQait de II centimetres et demi.
raquo; Le 6 avril, issue de pus mele de debris d'hydatides. — Injection d'iode matin et soir.
raquo; Le 7, le matin, en debouchant la sonde, on s'apergut que le pus qui s'echappait du foyer elait mele de bile.
raquo; Le 8.1a quanlite de bile fut plus considerable encore.
(1) Dr Aran, Des injeclions todees dans les kysles hydatiques du foie {Bull, therap , sept. IS.'ii, t. XLV11. p. 2 18. — Arch. gin. dc mod., :v s^rie, I. IV, p. 477. — Boinet, lodolherapie. Paris, !HS.quot;., p. 396}.
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laquo;ATUKELLES Oü ADVENTIVES. — HVIUTIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;.quot;)97
raquo; Le 9, la bile sorlil pure el Sans aucun melange de pus (im quart de litre environ). M. iSelalon supposa qu'il squot;elait fail dans la poclie un travail ulce-ratif corrospondant a un canal liepaliipie ou a la vesiculu biliairo II osl pro­bable que la bile elait versee au deliors presque en totalile par cetle voie nouvelle, car les matieres fecales etaient gris-blanchälre, sernblables a de l'ar-gile. Cependant les fonclions digestives s'accomplissaient avec regularite, et le malade ne se plaignail nullement.
gt; Get etat se prolongea pendant buit jours, du 7 au 13, et pendant ce laps de temps, il no sortit pas de pus par la sonde; le kyste ne semblait contenir que de la bile. — Du 7 au 1 5, les injections diode furent interrompues.
.gt; Le 15 au soir, en deboucbant la sonde, on \it sortir un melange de bile et de pus, et le lendemain on ne trouva que du pus. — Les injections iodiies furent reprises immediatement.
raquo; Le 18, le m6me pbenomene qui s'etait presente le 7 se reproduisit; lo pus etait ni^le de bile.
raquo; Le 19, la bile etait pure, et eile coula ainsi jusqu'au ü7. A cette epoque, le pus reparut, et le phenomene ne se reproduisit plus.
raquo; De cetle epoque jusqu'a son depart, qui eut lieu a la lin du inois de mai, le malade marcha assez rapidement vers la guorison. ün employait conjointe-ment les injections chlorees et iodees. Enlin, quand il sortit de l'höpita!, sans avoir presente d'autre Symptome interessant, il n'avait plus qifune pe­tite fistulc, profonde de i centimetres a peine, d'oii s'ecoulait encore un peu de pus.
raquo; J'ai revu ce malade au mois d'oetobre 1854. La listule etait fermee, et la plaie entierement cicalriseo. La sante generale etait cxcellente (I). raquo;
Ocs. CCXC (Chassaignac).KijHle lußatique da (oie; uxuslique; ponc-tion; injection iodee. Guerison.
III.nbsp;— Hnmme, tntneur dans la region du foie, ponclion exploratrice, issue dun liquide limpide, non coagulable par la chaleur. Deux applications de caustiqae de Vienne en huit jmirs; ponclion avec un trocart unpeugros, issue d'un liquide coagulable par la cbaleur; injection iodee, reapparition de la tumeur quelques jours apres; inappetence, acces febriles pendant plusieurs mois; amelioration tardive. Guerison (2).
Obs. CCXCl (Boimet et Messet), h'ijsies multiples du foie, Ouvertüre de l'un d'eux dann le poumon droii; trailement d'un des kijstes par des injections iudees. Mort.
IV.nbsp; — •( ün hotnmfl de trenle-irois ans entra ä la Charite le 28 oclobre I 831, dans le service do M. Briquet. Void dans quel etat il se presente :
(1)nbsp; Cadet de Gassicourt, /ftese cii., obs. Ill, p. 13.
(2)nbsp; Sue. de iltirurgie, 18 mars 1857, dans (ja:, des höpilaux, 1857, p. 147 , et iepon clinigue, ra^mc journal, p. 366.
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•WSnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIOquot;\S FERMWKUSES DES CAVITfiS sifiEüSES
raquo; Maigreur femflr.|imb!e: ictöre Ponce occupant toute la surface da cörps; tes urinw eontieiitienlde ia bile. Pas de Rouflle, ni au coeup, ni dansles caro-tides; paiäe loux ni de crachut*... L'abdomen, comme l.i poitriue, est elargi du cötö droil ; on trouve sur Ia ligne tnödiane qualre tumeurs, deux ä drolle ei deux a gauche; tout ä fail ii droite de labdonion, une tumeur Ircs volumiheose, qöi soulfeve Ia paroi ihoracioae; eile est doidoareuse ä Ia pres-sion ei fliiiiuHnte, On ne per(joil pas le fremissemenl hydatique.
raquo; Le gt;:gt;. M. Boinet eM charge par M. Briquet de faire l'Öpöration, qni est jugört indispensable. — Ponctim avecun trocari ä paracentise dans le kysle de drn i,.. qui esl le plus v ilumineuK, el dans lequel on percoit manifeslamp;ment Ia llucluaiion La ponction donne issne ä quelques cuilleröes de pns et ä une hydatide; mais iVcnulinvnt du liquide cesse bienlöl M. Boinet fait alors, avec leblslouri, une incision #9632;/•#9632; $ eeniimelns * Ia paroi abdominale, et ouvre io sac dans ime ot •ndiiquot; de I Centimeire a ppn pro.-. L'inlrodiiciion dun dila-laienr donne ;s-(i(gt; ii lOöü grammes de pns. m6le de mombiaties liydatiques. Inj cHim mtee A la suite de l'operation, lotat du malade esl salisfaisant etse maintiem ain-i jusqu'au 6 novembre; cejour-lä, il ya un peüdefrisson oL do tifquot;. ngt; le son-.
raquo; Le 7. le pansemonl ost a peine tardie, et I,, petite quantitö de matiöre qui a coulö a une odeur fort dösagröable. ITne membrane hydatique bouchait i'ouvertiKe dn foyer. Une sonde en gomme, glissöe jusqu'au fond de Ia poche. donne issue a environ SO grammes de pus ^pais, jaune-verdätre, ires odo-rani, el a qnelqnes debris d'hydaiides. — Injections iodees.
raquo; Du 7 an I0: l'oiat esl salisfaisant; ni frissons, ni fievre, ni loux, ni do-
voiemcnl. Lo loinl semhlc beaiiroiip moins jaune. , raquo; Le '18, noniel'e injection d'ioile. |nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; raquo; Le 21. nno hydatide qui bouchait la plaie e-l retiree avec les doigls, et
il s'ecoule innnediatpnienl im (lol de liipiiiie sotd-pnndenl legerement rous-sälre. melange de stnmennx blancs, et d'une odcnr ppniivanlabletnent infecte. Le malade dit avoir rendu qnatre oa cinq crachats qui avaient un goüt pro-nonce d'inde ; mais il ne [ipul monlrer c-es crachats, qni ont ele jeles, et le phenomene no -e reprodnit plus.
i Le 25. m^ine plal general. Hier soir. frislt;on. Chaque jour, deux ou Irois selles Ire- feli tos, de matteres setnblables a colles qui sorleni de Ia plaie. Rien de change dans les i h'no-i ones d'uuscultation de la poitrine; point de rHlen, pninl de louic l'ouls. I 00 a MO
i Du 5quot; novembre '.ti iOdöcembn L'etal vs haque ioor s'aggravam, l'app^t t perd. Tat •#9632; - #9632; #9632;#9632; #9632;• ;röissanl (Jn peu de fiamp;vre !e soir. Respit-ati' #9632;#9632;#9632; ' . poj (( t tu foujou iem oii trois selles ;'''iin^-chacjue jour. H'm:-,:'- :. mvais : Ialaquo;; :: pätet se. |iieiquefois nn ixüi s^clie.
s Le 10, le iiidisde a (leine ä se remuer dans son lit; parole difficile, iangue embarrassee, douleur sourde ot continue äI'hypochbndre gauche. raquo; Le 12. mort ä trois henres apre- midi. o Autopsie. — Le foie esl rempli de kysles hyflaliipies iinnphnMix une
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NATURELLES OU ADVENTIVES. — HYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;599
vingtaine a i)!-raquo; pre* dans le lobe droit. Partni ces kysteraquo;, Its uns conlien-nenl da luiuide ei (ies püclies hydatides plus o'.i tnoinä nombreases, lesautres sont solides lt;'i n'oiirent autre cbose (jue des membranes minces, les unes transparentes, les auü'es opaques, imbriquies les unes avec les aulres, et pre-senlant la coupe Iransversale dun bourgeon ou dun pavol avant le develop-pement de ses pelales.
raquo; Kyxte ponciionne. II occope le lobe droil du foie, el contient un liquide jaune brunätre, Qoconneux , ei deux hydalides morles. Par sa parlie sup6-rieure, il coanmuuique avec un aulre k\gt;le, occupant presque tont le lobe droit du foie, el qu an a pu suivre jusque dans le lissu da poutnoa droit. A ce niveau, le diaphragme a disparu, et le lissu du poumon, recouverl d'une membrane mince, grisälre, baignee de pus, formail la limiie de la poche (explication du g'ii'it diode et des crachats indes notes dans l'obscrvalinn). raquo;
Li vexioule bilviire avail disparu ; sa place etait occupee par quatre kystes bydatiques silues a la face inferieure du foie. Deux autres kystes exislaienl. dans la grand Epiploon. Un autre kyste hydalique de la grosseur dun oeuf de pigeon eiistait dans le cul-de-sac recto-vö-ical, dans le. lissu cellaiaire interpose an peritome et a la tunique musculaire de la vessie (1).
V .— Vigla. — Bydatide intra-thoracique; ponclion, injection iodee; gue-rison [voy. ohs XLI).
VI.nbsp; — Velpeau. — Hydatide de la paroi dioraeiiiue; injection iodee sans succes; Incision, guerison (\oy.obs. CCXX).
VII.nbsp; — Larret. — Hydatide de la bauche: injection iodee sans succes . incision, gnerison (voy. obs. CCXXXII).
VIII.nbsp;— Dsmarqdai —Hydatide de lacuisse; injection iodee sans succös .
incision, guerison (voy. obs. CCXXXV).
2quot; Injections todies occessoires au trailement.
Obs. CCXCll (Aran). h'ijsle hydalique du foie; dix poncttons surelaquo;laquo;-stoes odcc un trocart capillaire ; injection iodee apres la dixieme ponc-tion. Guerison.
IX.nbsp; — laquo; Brandon (Adolphe), äge de trente et un ans, moulineur, entra le II aoül 1852 dans le service de M. Aran, a la Pilie. II soufFrait depuis deux ans, ä la suite dune chute de trente-deux pieds de haut sur le pave, ei dune contusion ä !a ba-o de la poilrine du cöte droit. Lorsque M. Aran pui i'examiner, i! se plaignait d'un malaise dans la parüe droite dp la poitrine el
a; .Vlesuei el Boinet, Considerations sur les kystes fiydaliqttes du foie,suivies de la description d'une malaiiie des voies liliaires {lievac mMicale, lofcvrier löliS. Hull. Soc. Chirurg., \Hr,i. — Boinet, ouvr. eil., p. i'.ST. — Cädet de (Jassicourt, IhesecU., p. quot;G).
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600nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VliRMINEL'SES DHS CAVITES SfeRELiSES
dune gene dans la respiration. La malile da foie se constatait dans une hau­teur de 19 a 20 centimetres. Get organe depassait de cinq liavers de doigt les faasses cötes, et s'elendait iargement dans I'bypocbondre gauciie: les fausses coles ilroites elaient repoussees en dehors, et une voussure tres marquee se montiait au-dessous du mamelon droit; on ne pouvait point trouver de fre-missement hydatique, maisil existait un bruit de frottement peritoneal.
raquo; Une premiere ponction exploratrice, faite le 17 aoitl avec un trocart ca-pillaire porle ä 8 centimetres de profondeur, laissa couier 360 a 380 grammes d'un liquide transparent et clair comme de l'eau de roche. — Le lendemain, cet homme se Irouvait bion soulage. La voassure avail beaucoup diminue, le foie ne mesurait plus que 13 ä 14 centimetres; mais au bout de quatre jours, tie la douleur reparut au niveau du mamelon. — Le .'i septemhre, nou-velle ponction avec une issue de 200 a 300 grammes de liquide trouble teint de quolques gouttes de sang qui se coagule par la clialeur, soulagement tres grand, diminution de la voussure; mais le deplacement par en bas n'a point beaucoup varie.—#9632; Le 20 scptembre, troisiume ponction; sortie de 100 a 12ö grammes dun liquide un pen trouble. Quelque temps apres, il se mani­feste des douleurs profondes dans la partie anlerieure de l'hypochondre gau­che. M. Aran, pensant ä un second kysle, pratiqua une ponction dansle lobe gauche du foie. Cette ponction ne donna issue qu'ii quolques gouttes de sang d'un beau rouge, eile ne ful suivie d'aucun accident. — Le 18 oclobre, qua-trieme ponction dans le lobe droit; issue do 120 grammes d'un liquide un pen trouble, sereux.—Le 27 oclobre, cinquieme ponction; sortie de780grammes d'un liquide trouble, jaune rougeätre, paraissant conlenirdu pus et des ma­lleres grasses. Sixiemc ponction le I I novembre. La canulc se fausse en I'in-troduisant; il ne sort que 00 grammes d'un liquido trouble, jaune rougeätre. — Septieme ponction le 20 novembre: 125 grammes d'un liquide trouble, legerement sanguinolent; les maiieres grasses y sont plus abnndanles. — Huilieme ponction sans resultat le 1 0 decembre.— Ncuvieme ponclion lo 1 8 decembre. Cette fois, par des efforls energiques du malade, aides par le re-foulement des organes abdominaux, on parvient j reiirer 400 grammes d'un liquide toujours trouble, un pen sanguinolent el charge do maiieres grasses.
gt; Dixiemeeiderniereponclion le S Janvier I 8Ö3 : evacuation de 2Ö0 grammes d'un liquide semblable aux precedents, Cetle fois M. Aran injecla dans I'in-terieur du kyste un melange tie 50 grammes de teiiHure d'iode el aulnnt d'eau dixlitlee avec adilition de 4 grammes d'iodure de potaxsium. II abandonna le liquidedan-i le kysle, el apphqua un ban 'age serrö atilour de labdomen : pas de douleur pendant ni apres linjecti gt;n. Le.malade eprouva pendant quarante-huit heures quolques phenomenes diodisme, mais au bout do qualre jours, tout etait rentre dans le calme, L'iode a ete oliuiine peu ä pen par la salive at les urines.
laquo; Toutes ces ponclions out etc failes avec le trocart capillaire, le malade couche sur le dos el prealablement endormi avec le chloroformc. L'inslrumenl. etait plongc obliquemenl en dehors ct a droite de I'cpigaslrc, puis dirige do
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NAXD^eiXES OU ADVENTIVES. — UVDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;601
haut en has el de gauche ä droite, a une prolondeur de 7 ä 8 centimetres. raquo; La premiere ponclion avail etesuivied'unegrande diminution dans la vous-sure el dans la hauteur de la matile hepalique, mais la modificalion ful peu marquee apres les deux autres; ce ful seulement a partir de la qualrieme ponc­lion qu'on put constater une nouvelle et sensible retraction du foie dans ie sens vertical. Apres l'injection iodee, et lors de la sortie du malade de l'hö-pital, le iO mars, le foie continuaita depasser le rebord des fausses cötes de deuxcldemi ä irois travers dedoigl. Quoiqu'ilen soil, k partir de l'injectioa iodee, cel homme a cesse entieremenl de soutfrir dans la region du foie; en meme temps, les forces et rembonpoint sont devenus des plus remarquables, et le malade, garde jusqu'au moisde mars ä l'liöpital, n'a point vu la guerison se dementir (1). raquo;
Ons. CCXCIII (Robillier), Uyslo hydatiqve de l'abdomen : incision ; injection iodee. Guerison.
\. — laquo; Le nomme Bomelard, marin, äge de trente-six ans, portait depuis longlemps une tumeur enorme dans la region ombilicale. Elle faisait des pro-gres rapides, et avail dejii 70 centimetres de diametre. Perculee, eile offrail un son mal; ses alentours, oecupes par les inlestins, etaient sonores ; le nombril elail etl'are ; la peau, tres amincie dans cet endroit, menacait de faire rupture, et cette rupture pouvail avoir lieu dans le venire, ('.es considerations me deter-minerenl a faire la ponclion avec un trocart; il en sortit une grande quantile de sorositö limpide. Apres avoir retire la canule du trocart, un lambeau du kysle hydalique se presenla ä l'ouverture, je l'agrandis, et je pus allirer une grande portion du kysle semblable ii des fausses membranes, une grande quantile d'acephalocystes sortirent pendant plusieurs jours et je pus extraire jusqu a la derniere portion du kyste hydalique. J'elablis alors une compression pour rapprocher les parois de cetle tumeur ; je lis tous les jours une injection iodee, el peu apres le diametre de la tumeur diminua. Deux mois apres eile etait reduile ä un tres petit volume, el louverlure que j'avaisentrelenueave^• une meche se cicalrisa ; on ne sentail dans le venire qu'un peu de durelequi a disparu avec le temps. Depuis, ce marin se porle bien et a fail plusieurs voyages en mer (2). raquo;
Oiis. CCXCIV (Rodekt). Kyste hydalique du foie; applicatiois reite-rees de potasse causlique ; incision de l'eschare; injection do teinture d'iode nuisible. Guerison'/
XI. — Un garfon boucher. Leonard Therembe, äge d'une trentaine d'an-nees, est couche au nquot; i'-i de la salle Sainl-Vincent-de-Paul. a l'höpiial Beaujon. M. Robert constate I'etat suivant: tumefaction uniforme non circon-
il) D'Aran, Mem. cit.
(2) Robillier, de Dunkerque, Hevuc medico-chirurgicale de Paris, ;S5I, t. X, p. 217, ct Bolnel, owr. ril.,\lt;. 396.
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602nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS V !• RMINKliSKS DES CAVITKS SfiREUSES
scrite de I'hypochdhdredroit, surtoul ;i\i niveati des dernieres vraie~ cotes: te foie riepasse de 3 cenlimötres le bord dps derhiöres fausses cöIps; la matiir de la region höpatiqne seiend vertioalemenl depuis la partie movenne du car tilafre dc la cinquifeme cöte jusqn'ä uns ligne horizontale pasfant a 6 centi-
riieires au-de^sus de rombilic..... Tonte* les fonctions sont en hon 6tat, il n'y
a pas en et 11 n'y a pas d'iclere.
raquo; One pnnclion exploratrice avec un trocarl Ires tin, qui ne ponelra tout an plus qu'ii 3 centiniölres de profondeur, donna lieu a I'^vacuation par la canule de 130 grammes d'un liquide tnni ii feil semblable a de renn e(, d'une savenr salee. Celle lentalive dtterminn rle In ßövre, des romissemcuis, line sen-sibiliie exquise du venire. II fallut faire nne application rie 20 sansr-ues et employer pendant quelques jours des cataplasmes emnlüenls. Lorsque I'orage ful. c/ilrne, un morreau de polasse caustique fnt appliqnö snr le point le plus eleve de li tnmeur, et le lendemaln IVsrhare avail ele Fendue, on fil one secimde applicaion dn caustiqueau fond de l'incigt;Mnn. A trnis jours d'inter-valle chaqnefois. on repeia, quaire fois encore et de la n^dme maniöie. lem-ploi de la potasse caustique. A p-artir de celle sixieme application de la po­lasse, les accidents deviennent phis s^rienx, la tumeur esl le si^ge dune riou-leur vivp el constante ; eile angmente de volume II y a fie l'insomnie, de la tievre. des vomissements frequents. Des sangsues a iepiaasire el des ven-lousesscariliees aux lombes sont n6cessaires. MalgrÄ ces moyens el 'es caia-plasmes, au huiiieme jour depuis la d: rniere application du caustique, ii n'y a pas d'amelioratjon L'hypochondre continue a elrc tendu el douloureux: fievre. nansees, diarrhee. Un bistouri est enfonce dans la lumenr ä Iravers I'eschare. II s'econle par jel un litre d'une serosile trouble, jaunälre, extrö-mement felide el sanyrninoleiUe. La tumeur s'affaisse, nne reaoiion assez vive a lieu: mais le malade se Uouve S0ülag6. Cbaque jour, ä Iravers la m^clie qu'on iniroduii dans la plaie. et qu'nn recouvre de calaplasmes, il secoule une serosile abondante et felide qni mouille les pieces dapparell el le lit. L hypochondre s'aff-iisse de plus en plus, mais lelat general du snjet esl mau-vais : il y a des sueurs el do la diarrhee. Un mel one sonde en gomme elas-tique dans le kyste, el Ion evacue la serosile, d'abord transparente, puis verdalre. enfin semblable ä de la hoiullie jaiine. On injecte plasieurs fois par jour de l'eau liede dans le kyste, et on lave son inierieur ä grandeeau. L'on panse loujours avec la meclie les cataplaSmes el le bandage de corps, el Ton donne du bouillon. Les accidents generaux diminuenl, la fievre lombe.
p Jusque-la il n'avait point ele donn6 issue igt; des hvdatides: M. Robert introduit dans le kyste one sonde issez volumineuse en gomme dlastiqae, el au nioyen iVone seringue qui y estamp;dapt^e, il pompe lo liquide contenu öan-la poche. Celte manoeuvre fail engager dans la sonde des hydatides. ce que l'on reconnatt au defaui d'aspiration de la seringue. On reliro la sondeque Ion vide, et l'on recommence ä plusieurs reprises. On parvlent a relirer des vinglaines d'hydatides pendant, plusieurs jours, ii cbaque seance: on obtienl in^me la sortie d'une membrane opaque blanche et rnolle, grande comme la
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NATURELLES OU ADVENTIVES: — HYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 603
inajn, L!on conliniie le lavage du kysle a irraiide e;m ticiie. Le liquirii' qai sort par line soiulo laUsee ii deineure est toujoürs inlecie. Bhnitol 16'kyste revient surIni-meine. et l,i sailiio de^ coles sttit son r'etrait. Lamölioration de l'etat general est notable. On ajoble tin pen de rlilorure de sodiam et de decociion de quinquina a rinjeclion. [I n'y a plus de doulears; l'appetil ei lesommeil reoai^sent. Le liquide excreie perd cbaqnejour de son odeur; il change de nature, el il reidemie une assez grande quantity de pus. Le malade se leve et mange ävac plaisir; la marche est favorable ä revacuation du pus qui coule par la sonde La tnmeur a dispari); et les cötöS sönt affaissoes.
d Le 30 avril 1813, trois mois juste apres la premiere applicälion de la potas^-e. ce maladö a repris ses f'nrces et son embonpoint; le kysle est allaisse, la sonde est iniililf, ainsi que les Injections; on h's süpprime. II ne reste qu'uo trajel fistuleux qui a li reniimetres de proibndeiir et oblique de has en haut et de. gaucbe ä droite, trajel par lequel il s'eeoule une petile quantitede pus. Le pansement consiste en une mamp;che de charpie et im plu-masse.'u de ceral; toutes los l'onciions se font bien.
#9632;gt; M. Robert, voyant, au bout de quaranle jours , que ee trajel, fistuleux ne fjisait aucuri pas vers la iroerisnn. voulul tenter ri'en öbtenir röblit^ralibn au moyen dune injection de leinlare d'iode fortemenl etendue deau. ('eile len-tative ne fill pas heureuse. LinQamriiation l'ul vive, la (iewe s'alluina, une suppuration sangain lente se fit jour au dehors, et, ce qui uavait, p?5 ete ob­serve depuis le commencemeht de la maladie, l'ictere se manifesla. II fallut dix jours de soins, le retour aus cataplasmes, aux injections ämoilientes et cidorurees pour ramener le malade a son etat aniörieur. Ce sujel esl du resle, -en ce moment, dans mi etal general parfait, il s'ecoule du pus, mais en petite quanlile, par lorifiee de la fistnle. — Guerira-t-il de c'elte ineommodite? c'est probable; car, quoique celte fistule se resserre trfes lenlement, eile se re^serre neanmoins (I), raquo;
Obs. CCXCV (Demarquav). Kysle hydatiquraquo; du foie; Irois ponctions capil-laires : suppuration du kyste ; causlique de Vientie, incision de l'escliare :
injeclions iodees et de perchtorure de [er. (iuerison.
XII. — Une femnie, agee de trente-qnalre ans, eiail souffrante depuis un an; parmi d aulres phenomenes, eile eut des episla\is Ires abondantes. De­puis qualre mois, eile s'elait apergue de I'existence dune tumour dans la region du foie. Sa constitution ne parait. pas delerioree : la lumeur de I'hypo-#9632;hondre est tres lt;gt;ppreciable. tnais mal ümitee: laquo;on ooint rii''iii.rgt;ant est an-#9632; tessous da rebord dr's faasses cötes el an dehors dn bord etletne do muscle droit de Tabdonnen. Lraquo; Quctnaiion esi manifeste, mais il nquot;\ a pasdefrämis-semeot.
Le 6 juillet('l85Ji)j püiiuitOu exptoratrice au poihl culminant de latumeur,
(1) Kyite hydatigue dtt foie vidi au moyen de la potasse causlique H du bistour (Bull. ue'n. de Iherafi. Paris. 184H, t. XXV. p. 37ii .
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6(H|nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VliRMINtUSES J)ES CAVITES StltEliSES
issue de 1500 grammes dquot;im liquide transparent, d'una saveur salee et (m-albumineux. Point d'accidents. — Le 26 juillet, nouvello ponclion dans la tuineur quis'elait reproduile; issue de tSOO grammes d'un licjuide scmblable au premier. A la suite, frissons erraliques, lievre, alteration de la physionomie. — Lo 14 aoiit, troisieme ponction, issue de 1200 grammes d'un liquide pu­rulent.
Croyant ii Tinsuffisance des ponctionscapillaires, on se determine ;i ouvrir le foyer par le caustique de Vienne. Trois applicatioiMS, ä trois jours d'inter-valle, sont faites sur une surface de la dimension d'une piece de 2 francs at I'oschare est cliaque fois excisee ii son centre. Apres la troisieme applica­tion, sans que le kyste soit ouvert, la tumefaction disparait presque comple-tement; mais eile ne tarde pas ä reparaitre et avec eile les phenomenes ge-neraux qui avaient aussi presque completement cesse.
Le 22 septembre, une ponction est faite au centre de l'eschare avec un bistouri ä lame etroite; issue de 2 000 grammes d'un pus bien lie ; injection iodee, portee a linterieur du foyer au moyen dune sonde de gomme elastique. Qaelques jours apres, apparition do pbenonienes graves , lievre, diarrbee colli-quative, amaigrissement rapide, sueurs profuses, etc.— Le 18 oclobre, Touverlure est agraodie par le bistouri; 11 sort du pus, des fragments mem-braneux, des diibrisd'liydatides. Ecoulement de sang abundant. Une injection au perchlorure de fer tres etendu est praliquee deux jours de suite : eile est remplacec ensuile par I'injection iodee praliquee deux fois par jour.
Le 12 novembre, la sende de gomme elastique etant mainlenue a demeure pour pratiquer les injections iodecs. le foyer commence ä se retrecir d'une maniere appreciable ; il diminue de jour enjonr.— Le 26, on retire la sonde et on cesse les injections. — Le 20 Janvier 1809, la maiade est dans un etat lr6s satisfaisant et peutelre consideree comme guerie (I).
Obs. CCXCVI (Dolbeaü). Kyslc hydatique du foie; caustique de Vienne; ponction: injection iodee. Mori. Absence d'adherences; suppuration du kyste; pus dans les veines.
XIII. — II s'agit dune femnie, agee de vingt-sept ans, qui avait dans l'bypochondrä droit une tumeur s'etendant depuis la troisieme cote jusqu'au niveau de lombilic. Respiration penible; gone el tension dans le cote; point de douleur.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; *
Le 28 fevrier (1834) application du caustique de Vienne au-dessous du rebord des totes. Secnnde application le 4 mars.
laquo; Le 20 avril on conlinue les applications de caustique. La malade qui d'abord allait a-sez bien, presente une alteration notable dans sa sante. Des frissons se montrent de temps en temps. L y a huit jours, M. Nelaton a plonge une aiguille a cataracle, afin de juger de la distance separar.t le kyste des teguments; celle exploration a ete le point de depart des accidents:
\l) Demarquay, Gazelle des höpilaut, 19 fevrier 1859, p. 82.
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NATURELLES OU ADVENTIVES. — HYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 605
dyspneo, doulours 6piga$triques, vomissemenls, pouls Ires frrqnont, petit, irrogulier. On diagnojlique une peritonile de la surface duiphragmatiqae.
(Vesicoloires, onclions mercurielles.) — Le 23, on a fail une ponction ii Iravers 1'c-scliare el elie a donne issue a 2 litres 12 cent, dun liquide un pen louche, renfermant des pelücules blanuliälres et dune odeur tres felide. — Le 25, la ponction na determine aucun accident; le pouls esl un peu moinä frequent, mais la matile remonle toujours jusqu'ä la iroisieme cöle.—Le 27, la canule a ete laissee en place, ce qui permet de faire erouler le liquide, celui-ci esl plus epais, plus felide, plus jaune que la premiere fois. Du reste la voie n'est pas bien etablie ; la canule. esl trop fine el rcconlemenl se fait mal. Injeetion iodee. — Le 30. l'injeclion n'a pu 6tre evacuee; la canule est sortie, üne nouvell(gt; ponction ne donne pas issue au liquide du kyste. — Le 3 mai, la malade qui semblail mieux a ele prise de nouveaux accidents; eile se plaint de douleursä la gorge, avec secheresse exlrßnio; eile ne peul rien avaler. — Le 0, l'etal general esl pjus grave. — Le 7, la malade suc-combe. raquo;
Autopsie. En aucun point de la paroi abdominale on ne trouve d'adhe-rences; il y a seulemenl quelques brides Ires faibles au niveau des piqüres. 11 y a des Iraces d'une perilonile a la face inferieure du diaphragme, qui est adherente ä la lumeur, l'epiploon qui etait plisse au-devanl de la lumeur a ete traverse par le trocart. ün kyste silue dans le foie, remplit les doux hy-pocliondres, il refoule le diaphragme et atteint la troisieme cöle a droile, la quatrieme ii gauche; il rcnferme plus de trois litres de scrosile purulcnte et des hvdatides.
Dans le voisinagedu kyste, la dissection attentive a monlre la presence du pus dans quelques ramifications des veines sus-hepatiques, une com­munication enlre ces veines, el la surface inlerne du kyste a ete vainement cherchee (1).
XIV. — Laboulbkne. — Kyste hydalique du foie; Ouvertüre par la polasse caustique ; une injection iodee, sans modification des phenomenes: injections chlorurees, etc. (voy. obs. CCXXXIII).
Enresume, sur les quatorze cas, huit fois I'injection a ete prati-quee comme inoyen principal de traitement. —Parmi ces huit cas, quatre fois la guerison pent etre attribuee k I'injection iodee (n- I, 11, III, V). — Trois fois I'injection est restee sans succcs et l'inci-sion a etc pratiquee (n0 VI, VII, VIII). — Une fois la mort en a et6 la suite; ecpendant pile ne peutetre attribuee au traitement(n0 IV).
Dans les six ess oil h-s injections out etc pratiquees accessoire-nient, deux fois elles l'ont etc apres des ponctions successives , une ibis apres Tincision do la tumeur, trois fois apres l'application des
(I) Dolbeau, these ci/., obs. i, p, 2~gt;.
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606nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFfECrlONS VERMINEÜSES DUS CAV1TES S^REUSES
caustiqnes. — Trois fois, ellesont paru miles (n0 IX, X, XII); une fois eile a cause des accident, (n0 XI). — Une fois la mort est sur-venue (nquot; XIII).
B. — InjcctiODS alcooliqucs.
Lesinjections alcooliqucs out ete pratijuees par M. Jobert dans des cavites sereuses et dans des kjstes. Nous avons rapportöun cas de tumeur hydatique du foie (obs. CCLXXXII), dans lequel,apr|s avoir appliijue la potasse caustique et incise I'eschare, le savant Chirurgien (it dans le kyste des injections d'eau distiliee et d'alcool; le malade guörit.
Daus im cassemblable, M. Richard injecta de lalcool, sans me-langed'eau; cette pratique peut avoir pour effet immediat de tuer l'hydatide et dedeterininer saramp;orption. Voici lefait:
Obs. CCXCVIT (Kicuard). Kyste du pie, applications de camtique de Vienne; guMson prompte. Second kyste du foie; ponction, injection d'alcool. Guerison.
laquo; Madame M., ägee de quaranteans, pleine de force et desante, avant ces deux demieres annees, ful operee en aoüt 1853 a l'höpital Saint-Louis d'une enorme poche hydatique du lobe droit du foie, loporalion consista en applica­tion coup sur coup de caustique de Vienne sur le centre de Ibypnchöndre droit, jusqu'ä Ouvertüre du kysle.Celle-ci eullieu leseplifetnejour.il s'fchappa trois litres et deuii de pus feiide contenant un nombre considerable de pocAes acöphalocystesde Lous les volumes, dans lesquelles les 6chinocoques, bien que morts depuis longlemps, fure.nt observes et decuis. La malade se nhablil tres promptemenl, conservant neanmoiiis la plaie fisluieuse pendanl cinq mois.
raquo; La iLuion superieure du venire, en saffaissant, nous laissa dteuuvrir dans le lobe gauche une autre poche hydatique d'un peiil volume.
gt; Apres six mois reite lumeur avail faitdesprogres^lleelailfaciieälitniter dans tons les sens, sauf en haul, ou eile se perdait dans la masse hepatique, du volume de la i6ie d un jeune enfant, tres Qucluanle, indolore.
j Le 14 novembre 1854, le trocart cxplorateur i'ut enfonce au centre de la lumeur correspoadant ä deux travers de doigt au-dessoua du point le plus infencur du rebord carlilagiueux costal gam he. II s'fcoule 970grammes d'un liquide louciie. La poche tut videe tres exactement, et, ii piesure que les parois s en affaissaient, la malade accusait une douleur croissante, mais sup­portable. Saus desemparer, je poussai dans ia poche hull grammes d'alcool ä 36quot; (areomeiie liaume;, puis, les y abandonnant, je retiiai rapidement la canule. Le liquide irritant provoqua une souffrance vive, qui, au boul de cinq minutes, linn par s'6teindre presque enliöremenl, lesoir eile eiait tres bien, la face un pea rouge et amincie, la peau moite, sans fievre (86 pulsations); point de douleur dans le lieu qu'occupait la lumeur.
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NATURELLES OU AOVluMTVES. — HYDAT1DES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;6ü7
raquo; Le l 3 novembre, nuil saus sommoil: la palpation ne constate aueune saillie anormale.
raquo; Le 16, la tumeur commence ä reparaitre et olfre a pen pres la moilio de son volume primitif; tlleesia peine douloureuse, douleurs dunsles orleils des deux pieds, pouls 80, appetit conserve.
raquo; La nuil du -lquot; au 18 (trois jours et demi apres loperalion), vomisse-ments aqueux ires penibles, acces de toux quinteuse; perte dappelit, point de fie\re. Le 18, amelioration.
i) Le 1 9, n.iuveaux voniisgt;emenls (grand bain prolong^, limonade au citrate de mai,riiü.-ie). Le 20. sentiment de niieux, apparilioQ d im iclere.
o Le ii (grand bam) amelmralion n arquee, sommeil oidiiiaire; la malade repiend ses occupations; lajauiii.-se di.-parait en cinq jours.
raquo; A celte epoque, la tumeur avail repris tout sou (Jeveio|ipeiiieri_t. C'est a dater du coinmenctsaient de decembre qu'il est pos.-ible dappiccier la dmii-Dution. Celle-ci des luis marciie ^i prompleineoi, qu apre^ dix juurs, il ne reraquo;te plus de traces sensibles du ky.'-te opere.
raquo; Trois mois apie?, vers le milieu de mars, il ost impossible de retrouver aucuu vestige de la tumeur (t). s
C. — lojections de bile.
Les injections de bile ä l'interieur des kystes hydatiques out ete reeeinineiit, proposees d'apres deux considerations diffdrentes:
1deg; Duns la pensee quo le contact de la bile tue les hydatides, M. Leudet proposa, en 185.quot;}, de determiner l'afflux de ce liquide ilti'is Irs poches livdaliques du foie, cn dächirant leurs parois avec uiie aiauilie (2).
2deg; M. Cadet de Gassicourt remarqua, chez uu umlade traite par les injections iodees (voy. obs. CCLXXX1X), c^ue, la bile, ä deux reprises, ayant eoule abundamment dans le foyer, i'i deux reprises le pus disparut. 11 conclut done de ce fait cjue la bile [)eut avoir une action antiseptique et rappele , ä ce propos, la proposition de M. Leudet (3).
D'apres les considerations qui precedent, M Dolbeau ap[)ela l'attenlion sur les injections de bile, comine moyen de traitenient des tumears hydatiques (4|. (quot;ette operation kit pratiquee 1 annee suivante par M. Vuisin : les injections de bile iie provoqugrent au-eune douleur ; il ne se mariifesta aueun phenomfene d'infection pu-
(l) Adolphe Richard, Hull. ggn. de thirap , is.'iri, t. XLVIU, p.4U, (2j Leudet, Bull. Soc. anat. Paris, 18.-gt;3, aun. XXVIII, p. I8ri.
(3)nbsp; Cadet de Gassicourt, lAese ctt-, p. 14.
(4)nbsp; Uolbau, these dt., p. 24.
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608nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFBliCTIONS VEHMINKUSLS UES CATITfiS SERliUStS
tride ; le malade succomba ä une affection qui parut etranjfere ä la tumeur hydatique. A I'autopsie, la surface interne du kyste etait lisse et de tres bon aspect; sa capacite etait considerablement re-duite.
Malgre la terminaison fatale de la maladie, les injections de bile ont eu sur la tumeur hydatique une action curative tres reelle ; la propriött; antiseptique de ce liquide a ete surtout manifeste. 11 y a deja longtemps que M. Claude Bernard a reconnu que la bile est douee de proprietes antiputrides ; il est done a espdrer qu'on trou-vera dans l'emploi de ce liquide un moyen efficace d'empecher la putrefaction des rnatieres de la tumeur hydatique et l'infection con­secutive de reconomie.
Obs. CCXCVIII (Aug. Voisin). Kyste hydatique du foie; caustique de Vieune, ponclion a travers I'eschare, injection de bile: jmeumonie. Mort.
II s'agil d'une femme ägee de cinquanle-lrois ans : iitleinle, il y a quatre ans, dictere el de doulcursdans Ihypochondredroit; plustardd'hemaluries. Tumefaction du cölö droit dn thorax ; espaces intercostanx plus elargis qu'a gauche ; point de Iremissement iiydatique, mais lluctualion manifeste ; ma-tite commenranl ä la quatrieme cole et linissant ii deux travers de doigl au-dessous du rebord des fausses cotes droites. — Diagnostic: kyste Iiydatique de la surface convexe du foie.
laquo; Le 17 Janvier 18ST, application du caustique de Vienne dans lespace intercostal de la huitieme et de la neuvieme cole.
i Le 19, ponction avee un trocart explorateur dansle milieu de leschare, sortie dun liquide tout a fait transparent comme de l'eau claire. Dans le liquide sont contenus de petits grains blancs qui ont ete examines trop tard au microscope. Le soir, la malade est prise de vomissements; la dyspnee est plus grande.
i) Le 22,1'etat est salisfaisant. Nous faisons par le milieu de I'eschare une ponction avec un gros Irocarl ä canule assez longue. Nous recueillons deux litres dun liquide sereux, mais bien different du liquide recueilli par la ponc­tion exploratrice en ce quit esl leint de sang. Lo liquide sort en jet, le jet est projete plus loin pendant les mouvements d'expiration et la toux. Pendant l'inspiration, le liquide coule d'abord moins fort, puis cesse de couler. II se fait alors une sorte d'aspiralion, et on entend I'air penetrer dans la cavitö kystique. Aussilot la sortie du liquide, la malade se (lit soulagee. Nous injec-tons dans la poche de la bile de boeuf. Nous n'employons que la quanlite de bile contenue dans one vesiculebiliaire. La presence de la bile dans la poche hepatique ne provoquc cliez la malade aucune douleur. Nous laissons la plus grande quantiledu liquide dansle kyste; nous laissons la canule en place et
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MAflJItlXM'S OU ADVENTIVES. — BTOAtlOES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 609
nous bouchons son orilice, en la maintenant, au moyen d'un lil enroule autour du thorax ol d'une ceinture de diachylon.
raquo; Lo23. Quelqoes doul^urs dans la portion souä-xiphoidienne de la tu-meur: 142 pulsations Injection de bile.
raquo; Le 24. Le murmure respiratoiro s'elend en arriere, a partir de la sep-tieme cöte. Le liquide qui sort du kyste apres vingt-qaatre heures a une odeur fade, non fetide. el ne contienl pas de trace de pus. Injection de bile.
raquo; Le 25. Etat satisfaisant. Injection de bile.
raquo; Le 26. La percussion du thorax en arriere pennet de reconnaltre que la sonorite est normale jiisqu'a la dixieme cöte. i'ouls a too pulsations. Peau fratcbe. La malaue ne souffre que do son escbare. Elle reprend de l'appetit. Le liquide qne nous recueillons apres vingl-quatre heures a une odeur fade, tres supportable, ne contienl pas de gaz et est legerement trouble. Injection do bile. Le 27. Injection de bile.
raquo; Le 28. Ce liquide manquant aujourd'hui, nous injedons de l'eau liede.
raquo; Le 29. Diarrliee. Le liquide qui sort du kyste a nno odour tres fetide. Xous injectons de la bile matin etsoir. Le liquide que nous recueillons le soir a tres peu d'odeur.
raquo; Le 30. Le liquide du kyste a peu d'odeur. Injection de bile.
raquo; Le 1quot; fevrier. Le liquide contienl beaucoup de pus , il est jauniitre el continue iv avoir une odeur exempte de fetidite. La diarrheo qui continue pa-rall affaiblir la malade. (Lavement au ratanhia, i grammes ; potion avec ex-trait de ralanhia, 4 grammes. Decoction blanche. Injection de bile.)
raquo; Jusqu'au I 8 fevrier, inöme traitement, consislant en injections de bile, en astringents el calmants conlre la diarrliee. Ce jour les accidents que nous avions constates dans le poumon gauche s'aggravent; nous y entendons du souffle de pneumonie.
raquo; Depuis dix jours il sort par la canule des llocons jannatres, des debris de membranes qui s'opposent souvent ä la sortie du liquide.
jgt; Le 24. Les accidents pulmonaires se sont aggraves, malgre deux vesi-catoires el le traitement stibie. Les levres deviennenl violacees, el cependanl le liquide qui sort du kyste a encore bonne apparence : couleur jaunätre; odeur fade, non fetide. Le traitement est continue.
raquo; Le 26. La malade meurl.
raquo; Autopsie. — Le foie descend jusqu'au niveau d'unc ligne transversale passant par lombilic. On apergoit, debordant.son bord inferieur, la vesicule biliaire distendue par la bile. Le foie occupe les deux hypoi hondres. II a 1'as-pocl dun foie hypertrophie. Entre la paroi costale el la surface du foie exis­tent, au niveau de I'espace qui separe la huitieme de ia neuvicme cöte, des adherences Ires resistantes. Le trajel listuleux qui faisail communiquer le kyste avec Texterieur est parfaitement organisö. Le kyste remonte jusqu'a la sixieme cote. Le dlapliragme coiffe en tons points la tumeur. II csl adherent ä la membrane exterieurc du kyste; mais, malgre son adherence, en appa-
Davaike.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 39
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Ö10nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERUINBOSES DES CAVITES SEKEÜSES
rence intime, il est facile de les isoler run do l'autre. Dans son ensemble, le
kysle a l'aspect d'une poche incompleteinent distendue.
raquo; Apres avoir agrandi l'ouverture fisluleuse el avoir vide la tumeur, nous l'avons remplie d'eau, el nous avons pu y inlroduiro lout au plus trois quarts de litre. Nous avons ensuite ouvert enlierement la poche; nous y avons trouve une membrane acephalocyste mere, encore ä peu pres entiere, mais raraollie, preteä se diviser en lambeaux. Getto membrane est uniloculaire. La surface interne du kysle, celle qui est en rapport avec racephalocyste, est lisse et ne prcsenle pas cos plaques epaisses que Ton trouve a la suite des injections iodees. Dans la vesicule biliaire existent quelques calculs. Pneu­monic a Telat d'hepalisalion rouge dans le poumon gauche ; ulceralions dans le duodenum el rintestin grfilo. Rien dans les autres organes (1). raquo;
Article III. — h'extirpation ties kystes hyJatiques situ^ssuper-ficiellement etait praliquce ä Tupoquc oü I'on ne cormaissait pas la nature des produits renfermds dans ces kystes; eile la etc encore dans des temps plus rapprochds de nous, par suite d'eneur Jans le diagnostic.
Les observations CCVII, CCXVII, CCXVI1I, CCXXI se rap-poitent a des kystes hydatiques enleves par le bistouri; dans I'ob-servation CCXV 1'extirpation a ete inutilement tenths et 1'incision a suffi ä !a guerison; dans les observations CCY et CCXXXI une portion du kyste seulement a 6te excisee. Dans les observations CCXIV, CCXV1, on a obtenu 1'exfoliation du kyste par I'applica-tion de divers caustiques. Tous ces cas ont gueri; mais I'evaeuatioii complete des hydatides süffisant ä la guerison de la tumeur, il est evident que I'incision simple du kyste devra toujours etre prelüree dans les cas oü 1'extirpation serait praticable.
Lorsque les hydatides ont leur siege dans un os, I'extirpation peui bien etre la settle ressource du Chirurgien.
Aeticle IV. — Traitement consecvtif. —Apres l'ouverture de la tumeur, il Importe d'empecber le scjour de Fair dans la cavite du kyste, de s'opposer a la putrefaction des matieres qui n'ont point ete evacuees et de prevenfr les consequences de leur resoiption.
Deux conditions sont necessaires pourobtenir ce resultat: la pre­miere, c'est de procurer aux matieres une issue facile. Si le kyste ne contient qu'un liquide limpide, Touverture primitive, lut-elle capil-
(1) Auguste Voisin, Kysle uniloculaire de la surface convene du foie; traile-meni par les 'mjectiovs de bile [Hull. Sue. ana(. Paris, 1857, ami. XXXII, p. 132).
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NATÜRliLLl'S OU ADVENTIVES. — IIVDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;611
laire, peut suffire; mais, si les parois sont dures, civtacc'es, si les matieres sont devenues athöromateuses, l ouverture doit etre rendue süffisante pour en procurer l'övacuation. Dans lobservation CCXCV, nous avons vu des phenomenes graves, la fievre, la diarrhee colli-quative, les sueurs pro fuses, etc., disparaitre bientot apres que 1quot; ou­verture eüt ete agrandie; dans l'observation CCXCVI, qui n'est pas sans analogie avec la precedente, les phenomenes graves ont persiste, et sans doute, coirnne l'a reconnu l'observatear iui-meme, par l'insuffisance de l'ouverture du kyste.
La sortie des matieres pourrait encore etre favorisee par des la-vages ä grande eau ou par aspiration, comme M. Robert l'a fait avec succes (obs. CCXCIV).
La seconde condition serait de substituer un liquide antiseptique aux matieres putrescibles contenues dans le kyste. Dans ce but, Recamier maintenait sa cavite remplie par un liquide emollient d'abord, puis detersif, enfin tonique et legerement stimulant. La decoction d'orge, de guimauve, l'eau tiede, la decoction de quinquina (obs. CCLXXIX, CCLXXX, CCLXXXI, CCXCIV), levin, l'eau alcoolisee (obs. CCXXVI, CCLXXXII), l'eau chloruröe (obs. CCLXXXIII, CCLXXXIX) ont etü employes dans plusieurs cas. La bile a etc employee de meme (obs. CCXOVIII) et si ses pro-prietes antiseptkjues se confirment, eile ofirira sans doute le moven le plus precieux dans le traitement des kystes atheromateux.
Quant aux injections iodees, si Ton ne peut leur contester une action curative, on peut leur contester une action antiseptique. Nous avons vu dans plusieurs observations, que les matiferes contenues dans !e kyste avaient une odeur infecte, malgre les injections iodees (obs. CCLXXXIII, CCXCI).
L'injeciion d'une solution de perchlorure de fer parait avoir ete utile dans un cas d'hemorrhagie interne du kyste ? (obs. CCXCV),
Article V. — Indications des methodes et des procedes chimrqi-caux. — On croyait, naguere encore, que l'ouverture d'un kyste hydatique situe dans un organe interne, ct particulicrement dans le foie, amcne toujours la mort du malade ; aujourd'hui que cette opi­nion n'est plus admissible, quelques medecins se demandent si, en presence d'une tumeur hydatique qui n'occasionne aucun phenomene grave, aucune gene a I'individu qui la porte, il n'est pas preferable d'abandonner le mal a lui-meme, plutot qued'entreprendre, pour le guerir, une operation grave et qui peut devemr mortelle. On dit, en
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()12nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VERMINEOSES Igt;liS CAMTKS SEREUSliS
faveur de l'expectation, que le malade vivra peut-etre avec sa tu-meuv dix, quitize et vingt ans, et que le terme nature! dc son exis­tence pourra arriver avant ijuela tumeurn'aiteu aucun efl'et lächeux. li est vrai qu'on risque, par une operation, d'abreger les jours du malade; mais on ne doit point compter sur dix, quinze ou vingt ans d'existence pour les individus chez lesquels une turneur hydatique interne est reconruiissable. Cette longue duree de la maladie est exceptionnclle. Si Ion prend la nioyenne de la vie dans les cas de ces tumeurs devenues apparentes et dont le diagnostic est possible, c'est de quinze mois ä quatre ans, au plus, qu'il faudra fixer les limites de 1'existence du malade ; d'un autre cote, il est facile de re-connaitre que plus une tumeur de cette nature est ancienue, plus le succes du tmitement devient incertain et que le danger de repara­tion est incomparablement plusgrand, lorsque les parois du kyste ont perdu leur clasticite et sont devenues cartilagireuses ou ossouses, lorsque sa cavite s'est remplied'une substance atheromateuse, enfin lorsque les organes comprimes sont devenus impropres ä reinplir leurs fonctions. En outre, I'individu qui porteune tumeur hydatique dans le thorax ou dans I'abdonien est expose au danger de la rup­ture de cette tumeur, soil par un effort, soit par quelque violence ex-terieure, soit par les progres meines du mal, au danger, toujours im­minent, de ['inflammation grave d'un organe important, ou d'une grande cavite sereuse. Nous croyons done que, si I'operation est praticable, il faut operer les tumeurs hydatiques des qu'on a pu les reconnaitre; toutefois, lorsque la tumeur acesse depuislongtemps de s'accroitre, ou lorsque son volume paraitra diminuerspontanement, il ne faudra pas sc häter de pratiquer une operation qui pourrait en-traver sa guerison spontanee.
L'etat de la tumeur, sa situation el ses rapports, l'etat des or­ganes voisins dirigeront le medrcin dans le choix de la methode ou du procede operatoire :
1quot; Lorsque le kyste contient un liquide limpide, que ses parois sent minces, souples et elastiques, laponction simple evacuera com-pletemem le liquide, si I'hydatide est unique, et la guerison pourra etre ainsi obtenue. Les ponctions successives, lorsque la tumeur est tres volumineuse, seraient egalement indi(iuees. Si les hydatidessont multiples, la por.rtion simple serait probablement insuffisante; alors l'injection d'alcool, de teinture d'iode, en döterminant la mort des vesicules. determinera pent ette aussi la guerison.
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KATÜUELLES 00 ADVENTIVES. — UYOAXiOES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;C13
On pourra presumer que l'liydutide est solitaire d'apres la quan-tite. relative du liquide cvacue.
2deg; Si la tumeur reiifernie une inatiere epaisse, atheromateuse, de nombreux restes d'hydatides, si les parois sont dures, cartilagineuses ou osseuses, il sera indiquü de fournir aux matieres une issue large et facile ; alors la ponction avecun trocart volumineux, l'incision ou la cauterisation par le caustique de Vienne devront etre preförable-ment employes.
L'aspiration ä l'aide d'une seringue, les lavages k grande eau, las injections iodees ou mieux saus deute cello de bile devront con-stiluerles soins consueutifs.
On pourra presumer qu'un kyste hydalique a subi des transfor­mations et que son contenu est devenu atheromateux d'apres Tage de la tumeur, pout-etre aussi d'apres celui du malade, la transforma­tion cretacee paraissant plus frequente chez les vieiliards ; la ponc­tion exploratrice, dans les cas douteux, donnerait des indications precises.
3deg; Les hydatides de la face, du cou, des parois du tronc et des merabres devront etre ouvertes par l'incision : quot; Notre experience nous a appris, dit Dupuytren, qne dans ceux de ces kystes qui at-taquent les parties externes du corps, l'incision a ordinairement des resultats heureux (1). laquo; Nous avons vu, en effet, dans ces conditions seize guerisons sur dix-huit cas.
II Importe d'ouvrir promptement les kystes situes a la region an-terieure du cou; en effet, nous avons rapportc deux cas de kystes hydatiques en rapport avec le corps thyroide qui se sont ouverts dans la trachi'-e-artere (obs. CCXI, CCX1I). L'incision d'un kyste hydati(]ue en rapport avec le corps thyroide, a etc faite avec succes par M. Jobert.
Lorsqu'une tumeur hydatique dcveloppce primitivement dans un organe interne seporte ä l'exterieur et que la saillie, rempätement, la sensibility, la rougeur des teguments font juger que le kyste a contracte des adherences avec les parois de la grande cavite qui le renferme, l'incision est encore imliquee.
4deg; Lopenition des kystes hydatiques intra-tboraciques a cte trop rarement pratiquee pour qu'on puisse juger, d'apres lesfaits, de la meilleurp methode de traitement Ceux qui ont ete rapportes dans cet ouvrage nous ont montfe que des adherences r^nnissentordinairement
(I) Dnpuytrea, oner, cit., I. HI, \gt;. 3S1.
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614nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEUSES I)F.S CAVITfiS SfiliEUSES
les fonillcts de la plevro en rapport avec la tuineur, et qu'un epanclie-ment dans .la cavity s^reuse serait rarement a craindre. Nous con-naissons cinq cas d'hydatides intra-thoraciques operas ; trois ont ete rapportös ddjä, voici les deux autres :
Onä. CCXCIX (docteur Brügnon). Thoracentiae. Gnerison.
II s'agil d'un liomme chez leqnel existaient des signes d'un 6panchetnent considerable dans la plevre gauche; il y sentail dos ondulations an moindrc mouvement; la succussion dp la poitrine ne donnail aucun signe : au-dessous des fausses coles on sentait une tumeiir Quctaante a la circonference at dnre au centre; la dyspnee etail extreme, line aiguille ä scion I'm inlrodnite entre la cinquiöme et la sixieme cöte ; cllo fut rempiacee par une sonde de gomme elastique; i! s'ecoula d'abord sept livres deserosite; recoulemenl continua pendant phisieurs jours; enfm il sortit aussi de pelites hydatides globuleuses, (juinze jours apres t'operation, le malade fat assez bien pour enlreprendro une excursion de plusieurs milles (I).
Ops. CCC (Carox el Soubeiran). ffydatide inlra-lhoracique et du foie. Mart.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;,
II s'agit d'un homme de trente-six ans, qui entra, le 18 octobre 18Ö2, a I'liopilal Sainte-Marguerite, dans le service de M. Bartliez. II avail eu, au mois de Janvier ISIS, un voraissement de sang abondanl, ä la suite duquel il lui elait resle une douleur dans la poitrine. Deux ans apres, il lui survint une oppression qui angmenla graduellement.
A son entree a I'hopital, ret homme offrait les symptomes d'un öpanehe-ment consideraMc dans le cöte droil. du thorax. — Le '20 octobre, on pra-liqua la thoracentese. La poitrine perforce an lieu d'election laisse ecouler ä travel's la canule quot;2 a -i onces dune scrosite limpide. II s'ensuit un acces violent delonllemenl ; la quantile du liquide, ii la percussion, ne paratt pas diminuee. — L(^ 28, on constate que le cole droil du tronc, de la face, et lo membre superieur droil sent ocdemaloux. La face est violette et les veines du cou sonl dislendues ä droile et ii gauche. Ces plienomcnes se prononcent davantage le lendemain, ainsi que les autres symptomes graves ; la mort arrive le .'!().
Autopsie. — Le cöte droit de la poitrine conlionl environ trois litres de liquide, dont une partie est extraite d'abord par nno ponclion et dont le resto s'ecoule a l'ouverture de la poitrine. Au niveau du lobe superieur du pou-mon, existe un epanchement dans la plevre; au-dessous do cet epancho-ment se trouve un kvslea parois (ibrensos el resislanles, epais de 2 ä 4 milli­metres et renformani une hydatide affaissee du volume de la tele d'un enfant
(I) GtomeUe per servire cU progressi della paloloijla e delta terapentica, IS38, t. IX, fasc. XXV, rite pur Valleix, Archiv, de mid., 3quot; seric, t. V, p. 80, 1839.
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NATÜRELI.F.S OU ADVENTIVES. —#9632; HYßATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 615
de dix ans (1). Le poumon droit, completoment rovenu sur lui-miinie. est re­foule contre la colonne vertebrale. Le diapliragme est inliinement adherent au kyste et ä la face sup^rieure du foio; un second kyste du volume d'un peli' CEuf est situe dans cet Organe ; il est separe du grand kyste par une sorle de membrane rougefitro qui, examinee au microscope par M. Laboulbene, parut constituee par des fibres muscalaires striees, d'oü il resulte que lo grand kyste s'etait developpe dans la cavite du thorax (2).
Sur les cinq cas d'hydatides intra-thoraciques, deux ont öte ou-verts par le bistouri (obs. XXXIV, XXXV); deux operces par la ponction; un par la ponction avec injection iodce jobs. XLI). L'in­cision, la ponction simple etl'injection iod^e ont donnc chacune une guerison.
5deg; C'est aux kystes bydatiques de la cavite abdominale et specia-lement ä ceux du foie que se rapporte surtout ce que nous avons dit des diverses methodes et des divers procedes de traitement; le danger d'un epanchement dans le peritoine en est toute la difficulte. La ponction ou I'incision simple pourrait etre pratiqu^e sur ces kystes, s'ils etaient reunis aux parois abdominales par des adhe-rences; dans le cas contraire, c'est a la ponction avec s^jour de la canuleou h la methode de Recamler qu'il faudrait avoir recours.
Mais comment reconnaitre qu'il existe des adherences entre les kystes et les parois abdominales, si les signes dont nous avons parle (voy. p. 613. sect; 3), c'est-ä-dire la tumefaction, la rougeur, etc., n'existent pas? deux moyens de s'eclairer ä ce sujet ont ete donnes par les autcurs :
a. — Lo maladeetant couche sur lo coti1, gauche, on trace avec de l'enc.re une ligne qui suit le bord inferieur du foie ou de la tumeur; alors, faisant varier de diverses manieres la position du malade, lu' faisant executor de grands efforts de respiration, on remarquera, s'il n'y a pas d'adherence, des variations dans la situation relative de la ligne traeöe sur les teguments avec celle du rebord du foie ou de la tumeur (3).
(1)nbsp; L'cxistencc d'un Icyste indique suffisamment que I'liydatide ne s'est pas dßvcloppce daus la cavitc do la plivre meine et quo lo (ilro Observation de kystes hydatirjues de In igt;livre droite et du foie, donue par les auteurs a lour observation, n'est pas esaet.
(2)nbsp; Ed. (laquo;iron et J.-L. Souheiran, Comptes remlus Soc. hiologie, t. IV, p. 171, 1852 et Ga:. mcd. de Paris, l,S;i.'?, nquot; 5, p. 72.
(3)nbsp; G. Budd, ouir. dt., p. -453.
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616nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFÜCllONS VCRU1NEDSES DES Camp;V1IES SEBEUSES
6. — Le malade etant couehe sur le cote oppose au siege de la tumeur, si celie-ci ne s'eloigne pas du point oü eile est le plus sail-lante et on eile semble adherer, si la fluctuation y reste aussi sensible, des adherences existent entre le kyste et la paroi abdominale jl).
Ces procöles dedingnostic donnes I'un par M. Budd, lautre par M. Boinet, sent sans doute tres rationnels, mais I'experience seule peut decider de lew valeur.
6deg; Pour les hydatides du Systeme osseux, il ne suffit pas ordinai-rement do pratiquer l'ouvert.ure de la poche qui les renferme; la di­sorganisation de l'os, les desordres des parties voisines, I'impossibi-lite du rapprochement des parois du kyste necessitent quelquefois la resection ou 1'amputation. Lorsque le siege des hydatides est dans un os plat, l'extirpation totale de la tumeur est de meme quelquefois nccessaire, car les hydatides des os ne sont pas toujours röunies dans un kyste unique; souvent elles occupent des logos separces et dissdminees, comme I'autopsie Fa fait voir dans un cas observe par M. Guesnard (obs. CCLIII) et comme on peut le conclure des diffi-cultös que I'opcrateur a öprouvees dans plusieurs des observations rapportees ci-dessus (obs. CCL, CCL1).
7deg; La compression que les hydatides exercent sur les organes voisins, ou l'invasion de ces vers vesiculaires dans ces organes, peu-vent mettre obstacle ii l'acconiplissement des fonctions ou deter­miner des accidents graves auxquels il Importe de remedier promp-ternent. L'obstacle que la tumeur apporte au cours des urines, des matieres intestmales, k raccouchement pourra etre leve prompte-ment par l'evacuation du contenu du kyste; deux fois I'accouche-ment a ete rendu possible par la ponction et l'incision du kyste, tandis que la ponction de la vessie a ete pratiquee vainement dans plusieurs cas de retention d'urine causee par une tumeur hydatique (obs. CL1V, CLVI, CLVII) L'operation eüt etc suivie d'un meil-leur succes, si eile se füt adressee ä la cause de la retention.
8deg; L'introduction dans la trachee des hydatides d'une tumeur du cou necessiteraitTincision immediate de cette tumeur; celles qui au-raient penetre dans la vessie pourraient etre extraites par un instru­ment lithotriteur.
9deg; Quant aux kvstes ouverts dans les bronches ou dans I'intestin,
(1) Biiinct, mc'm. cil,, p. 3.
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NATURELLES OU ADVENTIVES. — HYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 617
il sera preferable, dans la plupart des cas, sans doute, de les aban­donner a eux-memes; en effet, ces Unneurs hydaliques guerissent dans une proportion plus considerable que cellestjui ont etc operees. 10quot; Lorsquele kystes'estouvert clans le peritoine, le malade parait voue ä une mort cortaine, caraucun Chirurgien, sans doute, ne sera dispose ä renouveler l'epreuve de Roux et a ouvrir le p^ritoine pour en extraire les hydatides qui s'y seraient repandues (voy. obs. CVII). La tumeur qui s'ouvrirait dans la plevre ofFrirait plus de ressources, si Ton en juge d'apres un fait semblable observe par M. Monneret (obs. LXVIII).
SUBDIVISION II.
HYDATIDES CHEZ LES ANIMALX.
(Hydatide et Echinocoque, Synopsis, n0 7,)
Les animaux chez lesquels des hydatides ont ete rencontrees sont : le singe, le boeuf, le mouton, I'antilope, le chamois, le che-vreuil, la girafe, le cheval, le chameau et le dromadaire, le pore, le kanguroo.
Les hydatides des animaux ont une constitution semblable ä celle des hydatides de rhomme; plus souvent elles sont solitaires dans leur kyste. Get isolement s'observe ordinairement chez les hyda­tides des ruminants, mais non constamment comme on le croit; Bremser rapporte qu'en incisant un kyste du foie d'un boeuf, il en sortit une quantite considerable de vösicules de diffifirentes grosseurs, les plus petites moins grosses qu'un pois, et les plus fortes de la grosseur dune noix; celles-ci en contenaient d'autres plus petites, dans lesquelles existaient des öchinocoques (1). Les hydatides, en apparence solitaires, des ruminants sont souvent accompagn(5es d'autres hydatides tres petites, qui se ferment par bourgeonnement de la surface externe de la vesicule primitive; e'est a ces hyda­tides que Kuhn a donne le nom A'cxogenes. D'apres cet obser-vateur, les vesicules exogenes restent ordinairement petites : •• II m'est cependant arrive quelquefois, dit-il, de rencontrer dans le foie du ba?uf des acephalocystes exogenes oil le.-i individus seeondaires et
(I) Bremser, ouue. cü., p. 100.
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618nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VKIUIINEUSES DES CAVITKS SfcREUSES
meme tertiaires etaient parvenus au meme volume queles individas
priimires..... chaque jeuiie individu avait entrsonö une portion du
kyste primitif, et ces portions de kyste s'etaient si bien mouiees sur les jeunes acephalocj^stes qu'on aurait pu croire ä l'existence d'au-tant de kystes particaliers et distincts, mais, en les ouvrant, je n'ai pas tarde a in'apercevoir qu'il n'y avait qu'ime seule cavity divis^e en plusieurs compartiments (1). gt;gt;
Les hydatides des ruminants sont done quelquefois endogenes comme celles de rhomme ; mais ordinairoment elles sent exogenes et lenrs rejptons n'acquiferent point un grand volume.
Chez le cheval et chez le pore ces vcrs vesiculaires sont endo­genes et multiples dans unc poche commune comme cliezrhomme(2).
Les hydatides des animaux subissent tres frequemment la trans­formation atheromateuse; e'est surtout chez celles des ruminants
[1)nbsp; Kuhn, mem. (At., p. 13, fig. 2, (i, 8.
(2)nbsp; Chez le .singo, le cheval, le chameau ct le dromadaire ? le pore, le kangaroo, les hydatides smit endogines et setnblables a celles de rhomme; lelles etaient :
iquot; Les hydatides observces dans le Simia cynomolgus, par Bliimenbach [Hand­buch der Naturgeseh., ed. 8, p. 431, nquot; 4, eite par Radolphi), daos le Simia imms, par Gervais {Annales d'analomie et de Physiologie, t. 11, 1838).
2deg; Le chameau (Cameins baclrianus L.), par Bremser {ouvr. eil., p, 303).
3- Le cheval, par Gonbaux. Le kyste contenalt im nornbre considerable d'liyda-tides; il elait situe entre la paroi du thorax et les attaches du diaphragme (inedit).
ideg; Chez le pore, par Dupuy. Cet anteur rapportc Pobservation d'une truie de deux ans qui elait parapl^giqne; on Ironva des kysles hydatiques dans plusieurs muscles des lonibes, du dos ot, de la cuisse, daus les pouinons, le foie et les reins; les uns ne renfermaient qa'une hydatide, les autres eu conteuaient plusieurs (Journ. de med. de Sedillol, t. XCII, p. ß3, 1825). —Rudolph! dit que Chabert, que lui-meme et Luders ont ohscrvi1 des hydatides dans le foie du pore et qu'Abildgaard on a vu dans le pericarde; il ne dit jias si les vesicules etaient solitaires ou mul­tiples daus leur kyste (Ent. hist. cit.,t. 11, part. II, p. 232). — Girard a vu un foie de porc qui pesait 110 [irres, et qui eonteuaitdes hydatides grosses comme les deux poiogs (llurtrel d'Arboval, Did. cit., art. Hvuatide, p. 132).—Cartwright rap-porte un fait seiuhlable : il s'agit dune truie qui avait etc veudue comme pleino; unc tumenr enorme oecupait les trois quarts de la cavite abdominale et sc portait tres haut daus le thorax; eile elail formee par le foie qui ue pesait pas moins de 50 livres, et qui eonlenait un amas d'hydalides lelleinent nombreuscs que le pareu-chymc de l'organc etait atrophie [The Veterinarian, ixnWeX 19M amp;. Rec. de med. viler., 1850, p. 279).—1'our les hydatides observces chez le pore, voyez cucoreGlugc (Journ. VInstitut, 1838; et ilnn. sc. not.); Rayer (ouvr. etc., t. Ill, p. 350 et atlas pi. XXX, lig. 8 el 0); R. Owen {The Cyclopwdia of anal., etc., 1830, t. II, p. 118).
5deg; Je possedc des hydatides provenaut dun kangaroo qui a ^le disseque daus Ic lahoratoire de M. Kayer; les vesicules existaicnl eu nombrc considerable daus un kyste commua.
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NATURELLES OU ADVENTIVES. — HYDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;619
que l'on a etudie cette transformation qui a ete confondue avec la tuberculisation (voy. ci-dessus, p. 368-370).
Chez les ruminants plus frequcmment que chez l'homme, las kystes hydatiques envahissent plusieurs organes n la ibis, et plu-sieurs points dans le meine organe. Souvent leur nombre est tres considerable ; ils occupant principalement le foie et les poumons. Dans le premier do ces organes les parois du kyste acquierent une cpaisseur plus grande que dans le second. Le parenchyrne interposö aux kystes reste quelquefois parfaitement sain, dans d'autres cas il se condense et devient fibreux (1).
Les tumeurs hydatiques du poumon, chez les ruminants, s'ou-vrent frcquemment dans les bronches, et leur contenu est evacue par cette voie 5 alors la surface interne de la poche prend l'appa-rence d'une membrane muqueuse et sa cavite offre les caracteres d'une caveme pulmonaire (2).
Les tumeurs hydatiques sent aussi tres communes dans les reins chez les ruminants , et surtout chez le mouton. La surface interne du kyste est ordinairement parcourue par des rides saillantes ou das brides qui donnent ä l'intörieur de la poche im aspect multilocu-laiie; l'hydatide solitaire se moule exaetement sur les anfractuo-sites. La paroi du kyste s'encroüte frequeinment d'une matiere cre-tacce, blanchätre, qui est deposee en grains ou en petites masses ä sa surface, ou qui l'infiltre quelquefois entieremant; dans quelques cas eile parait ossifiee dans une etendue variable. Les hydatides sent flamp;ries, ratntinces et refoulees par la matifere alheromateusa. La kyste s'ouvre tjuelquefois ä la surface du rein par une ou plu­sieurs ouvertures fort etroites ; tres rarement il s'ouvre dans le bas­sinet (3).
On connait chez le boeuf un cas d'hydatides developpeas dans un os (l'os iliaqua). La piece pathologique se trouve dans le musee de Hunter ä Londres, sous le nquot; 521 (4).
Le mouton, quoiqu'il ait de nombraux kystes hydatiques dans le foie et les poumons, conserve souvent toutas les apparences de la sante. La tumeur hydatique ne cause point ganeralamentde graves desordres dans ses organes, probablament parce qu'elle n'atteint pas
(1)nbsp; Cruveilhier, art. AcKigt;HALocvsTEä, p. 248.
(2)nbsp; Cruveilhier, art. AcKrHALocvsTES, p. 252.
(3)nbsp; Rayer, ouvr. eil., t. 01, p. 519 et atlas, pl, XXIX, (ig. 3, pl. XXX, lig. 1-7. (I) J.-E. Dezeimeris, wem. cit., p. 531.
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62Ünbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VKAU1NEDSES DKS CAVITlS S^KEUSBS
un grand volume et parce qu'elle s'atrophie et se rüsorbe avant d'avoir eu une longue dur6e. II en est do meme, sans doute, chez le bocuf. L'affection hydatique du poumon de cet animal a etä con-fondue avec la phthisie tuberculeuse par quelques auteurs, et de-sigru'e sous le nom depommeliere, ou sous celui de phthisie ver~ vihieuse.
Chez le bocuf et le mouton riiumiditö des päturages parait favo-riser la production des hydatides. On a remarque qu'elles sontplus communes pendant les annees pluvieuses et dans des prairies mare-cagcuses ; dans certaines prairies la maladie existe ä l'etat d'enzootie et tous les moutons qui y paissent en sont plus ou moins atteints.
Lorsque la cachexie aqueuse regne par cpizooties, on observe quelquefois en meme temps des vers vesiculaires en grand nombre : c'est ce qui arriva dans celle qu'observa Willius dans la Seeland, en 1674; presquotous les boeufs avaient un grand nombre d'hyda-tides; il y en avait dans le foie, dit Willius, qui en contenaient d'autres plus petites (1).
L'affection hydatique des ruminants a ete peu etudiee ; des con-naissanccs plus exactes sur cette maladie fourniraient, sans doute, ä la pathologic de l'bomme des renseignements utiles.
DEUXIEME DIVISION.
LßSIOiNS PATHOLOGIQDES OCCASIONKfiES PAR LES CYSTICERQUES.
Le cysticerque ladrique est le seul dont nous nous occuperons ici; comme les hydatides, il est ordinairement renferme dans un kyste forme par du tissucellulaire plusou moins condense, suivant lorgane qui le contient; il y est ordinairpment solitaire.
Le kysle [hydatis exlerna, Rud.) peut subir des deformations, acquerir plus de consistance et d'epaisseur par suite de sa duree; le ver vesiculaire lui-meme eprouve avecle temps des transforma­tions ou des alterations diverses; il finit probabiement par se de-truire, tandis que son kyste vide et plus ou moins dönatnrc persiste. Laennecayant observe des vesicules dans le foied'un sujet qui avait descysticerques dans plusicursorganes, regarda ces vesicules comme
(1) .l.-V. Willius, mew. cit.
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NATURELLES OU ADVENTIUS. — (;\STt(;i:R(vgt;L'liS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 62l
des kystes de cysticerque (1). Les faits analogues observes chez les hvdatides et chez certains vers nematoides qui laissent leur kyste apres eux. les alterations profondes que nous avons signalees dans quelques cysticerques vieillis ivoy. Synopsis, nquot; 9), donnent ä cette mariere de voir toute apparence de verite.
Le cysticerque ladrique se rencontre le plus souvent dans le tissu
cellulaire interinusculaire du tronc et des membres, du coeur et des intes-tins, dans le cerveau, dans ses mem­branes, dans le pouinon, l'oeil, etc. ; il setrouve aussi quelqueibis dans une
cavite sereuse, et alors il peut n'etre pas renfenne dans un kyste. Florman avudansleventriculedroit du cerveau d'un porc des cysticerques libres (2).
Fio. il. — Cysttcerque {utlnque. — Grandeur uoluroUe. —ut corpscl irtc sorlis do la vestcule caudate; ö, c, corps cl tüle invagines.
Ces vers existent quelquefois en nombre prodigieux ; ils determi-nent, dans ce cas, un etat pathologique grave. Toutefois, amoins qu'ils ne soient developp^s dans les centres nerveux, dans l'oeil, ou dans le larynx, ils ne donnent point lieu ä des phenomenes patho-logiques particuliers. Hors les cas ou leur presence peut etre con-statee par I'mspection directe (sous la langue ou dans l'oeil), on ne connait aucun signe pathognomonique de leur existence dans teile ou teile parlie du corps.
Les causes qui determinent ou meme celles qui favorisent le de-veloppement du cysticerque ladrique nous sent enenre inconnues. Les travaux modernes qui out jetc quelque jour sur la propagation d'un certain nombre de vers intestinaux, ne peuvent encore conduire qu'ä des presomptions, quant ä celles des vers dont nous nous occu-pons.
Les animaux chez lesquels on a constate l'existence du cysti­cerque ladriquesont: le singe, le chien, Tours, le porc, lerat, leche-vreuil, enfin I'homme tnerae.
(1)nbsp; Laeuncc, mm. cit., obs. i, p. 127.
(2)nbsp; \.-H.F\oTmanKongl,vel. ac. llandlingarfor, i8lZ,8, p. I32-S6. Stockholm cito par Rudolph!. Si/nopsis, p. 020.
J.
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622nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VEHMIKEUSES DES CAV1TÜS SEREUSES
PREMIERE SECTION.
CTSTICERQUE CHEZ LE PORC. — LADREKIE.
(Cysticerque ladrique, Synopsis, nquot; 6.)
Ladrebie. Noms viLGAiRF.s ;— Latin, morbus (jlandulosus.
France, — lazardrerie, mal de Saint-Lazare, noselerie, mezelerie, lepre, mal-
mort, glandine, poorriture. Hollande, — gortigheid. —Allmagne, — iinnen. Itatie, —ledreria, lebbra, elefantiasi.
De tous les animaux, le pore est le plus expose a I'envahissement des cysticerques et a leur multiplication excessive qui produit chez lui la maladie connue sous le nom de ladrerie. Le sanglier, quoiqu'il ne diffcre pas specifiquemeiit du pore, (!st bien moins expose que ce dernier ä l'invasion des vers vesiculaires. On a rarement rencontre le cysticerque ladrique chez cet animal sauvage, et Ton n'a point signale chez lui I'envahissement excessif qui constitue la ladrerie (1).
Les anciens ont observe la ladrerie : Aristote en donne les prin-cipaux phenomenes, et parle des vesicules (yoXaClaquo;, grando) qui exis­tent dans diverses parties chez les cochons atteintsde celte maladie, vesicules dont il ignore la nature (2).
Malpighi, le premier, reconnut que ces vesicules contiennent un
(1)nbsp; Docbclius parait avoir le premier fait la romarque, quo Ic sanglier n'est pas sujet a la ladrerie (in I'ralka tmatoria, edit. 3, Lips.^p. 2i, 1783, eile par Bad., Syn., p. 547). L'opinion que cet animal est exempt de ladrerie a ete ensuite geue-ralemeut regae; mais Nieinanu a observe des cysticerques chez le sanglier [llan-buch der slaatsarzneytuissenschafl, lb. 11, Lelpz. 1813, 8, p. 3u(j, eile par Hud. nifinie art.); Dupuy eu a trouve chez deux marcasiins (Hurtrel Darboval, Diet. med. vet., t. Ill, art. Ladrerie, p. 483. Paris, 1838).—Ndaamoins, il est certain que si le sauj-'lier n'est pas exempt du cysticerqne ladrique, il est tres rarement atteiut dc la ladrerie.
(2)nbsp; La premiere notion de la ladrerie chez les Grees remonte a Arlstophane; ensuite Aristote et Oribase (voy. infra, p. 621, note), ont donai sur ectte maladie des details precis : Grandinosi sues sunt, (lit Aristote, quibus caro Iminida turn in cruribus, turn in collo alque etiain armis. Quibus in locis, plurima quogue grando est. Ac sane paucce si sinl, dulcior caro'; sin multce, humida valde, utque insipida est. Grandinis indicia swnunlur ox lingucB parle inferiore, ubi gran dines sunt. turn ex jubd sctas si quis vellat, apparent subcruenUB. Proptereä qui sic sunt alfecti, posleriuribus pedibus neqneunt qniescere. Tantisper carcnt grandinc dum lac sugunt dumlaxal. Tolluntur grandines tipha (petit epeautre). (Op. cil., lib. V11I, sect;245, p. 963.)
Les savants traducteurs d'Oribase, MM. Darcmberg et Bussemaker, ont relevtS
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NATURELLES OU ADVKNTIVES. — CYSTICERQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 628
ver (1), Hartman et Otto Fabricius tirent des observations sembla-bles (2); toutef'ois c'est aux travaux de Goeze que Ion doit la con-naissance exacte de la nature de la ladrerie (31. Ignorant les obser­vations, trös incompletes, il est vrai, de Malpighi, de Hartmann et de Fabricius, le celebre helminthologiste crut avoir observe le pre­mier le ver vesiculaire du porc ladre; il le decrivit avec beaucoup de precision et d'exactitude.
Le cysticerque chez le porc ladre envahit presque tous les organes; le tissu cellulaire interpose entre les diverses parties, surtout le tissu intermusculaire, en est parüculierement rempli. Rudolpbi a vu de ces vers vesiculaires dans les trabecules du coeur, dans l'^pais-seur des valvulessemi-lunaires, dansl'oesophage, lalangue, les mus­cles des yeux, autour du nerf optique ; en outre il en a vu en grand nombre entre les circonvolutions ducerveau, sous la dure-mere, sous la pie-mere, dans la substance corticale (4). M. Andral, chez deux #9632; cochons ladres, a trouve des cysticerques dans les divers replis du peritoine, dans le foie, dans les poumons, dans le coeur, etc. (5). Wepfer dit avoir trouvö, dans toutes les parties du cceur d'un porc, un grand nombre de vesicules (grandines) qui contenaient un corps vermifonue ; ces vesicules etaient evidemment des cysticerques (6).
lout ce que l'antiquitd quot;uus a (iun)ie sur la ladrerie : laquo; On voit dans Aristopbane {Ep'. 375-381), diseat ces auteurs, (luc les cuisiniers ouvraieiU la buuclie des pores avec un levief pour voir s'ils avaieiit des grölons sous la langue (voy. aussi le Scholiaste, lequel a ete trangerit i)ar Suidas sub voce y.öXaSä). C'est la ä pen pres tout ee quo ranllquite nous a Ifyui' sur la ladrerie des cochons; Columelle, qui cou-sacre un chapitre special (VU, 10) aux maladies des cocbODS, ne dit pas un seul motdeeettc maladie-lä. Pline (VIII, 77. al. 51) et Didymus [Geop. XIX, 7, 2) cu parlent tres passagirement, cbmme il resulte de la comparaisoD de ces auteurs avec Aristote, rnais saus le nommer. En outre, Aretee {Sign, dim., II, 13) et Archigene (Ap. Ael.. XI11, V2l*), comparent les gens alTectes d'iMephaiitiasis aux coelious ladres (JEtius Tetrab. IV, serin. I, cap, CXX, p. 6G4. D., edit, suprä ctt.), et Androsthiüie (ap. Athen.,Ul. p. 1)3, c ) compare les perles aux grelons de ces ani-maux. raquo; {CEmres d'Oribase, traduites en Iraneais, Paris 1831, t. I, p. 617, note du livre IV, chap. 2.) (i) tiaipigltiioperaposlhvma. London, 1797, p. 84.
(2)nbsp; l'li. Jae. llartinann, in Ephem. nat. cur., dec. 2, aim. VII, p 58, 39. __
Otto Fabricius, Tinleormen {vesicaria lobata) in danske vidensk. setsk. skrivt. nye saml. 2, deel, p. 287-295, cite par Rudolph!. Bibl. nraquo; iOO.
(3)nbsp; J. A. Goeze, Neueste Entdeckuntj dass die Finnen, im Schweinefleisch keine Drüscnkraukheit, sondern wahre JSlasenwürmcr sind, etc. Nebst I hupfert. Halle 1784, 40, pages 8 (Rudolphi. Bibl. 401).
(4)nbsp; Rudolphi, Eutos., lüst. cit., t. II, pars, n, p. 230. (5 Andral, Anal, path., cü., t. I, p. 518.
(6) Job. Jacob. Wepfer, Ephem. nat. cur, dec. II, ami. X, p. 314.
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624nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTJONS VEliMlNEUSI-S DES CAVlfßS SfeREUSES
Dupuy en a vu un tres grand nombre daiis les parois du coeur d'un jeuneporc; plusieurs de ces cysticerques n'etaient separes du sang que par la mince membrane sereuse des cavites (1). Le nombre de ces vers est quelquelbis veritablement prodigieux ; tons les muscles en sont comme farcis, et les kystes sont rapproches au point de se toucher.
La presence des cysticerques deteriore la chair du pore, laquelle est inolle et fade, desagreaMe sous la dent par les concretions cal-caires qui s'y renconlrent; eile secorroinpt facilement et prend mal le sei; enfin eile se rdduit considerablement par la cuisson. Quoi-qu'elle ne paraisse pas malsaine, la chair du pore ladre constitue une mauvaise substance alimentaire qui, souvent, doit etre comple-tement rejetee (2).
Les phenoineues de la ladrerie varient suivant le nombre des cys­ticerques dont I'animal est affecte: au döbut de la maladie ou lorsque les versne sont pas extremement nombreux, le cochon est plus stu­pide, il est fälble et languissant, Dependant les fonctions ne sont pas troublees, I'appetit est conserve, quelquelbis niemeil est augmente. Lorsque les cysticerques sont tres nombreux, le pore devient triste, indifferent, insensible aux coups (3), il maiche avec lenteur et non-
(1)nbsp; Dupuy, mein., infra cit., \i. (56.
(2)nbsp; Oribase parlc dc la viande du pore ladre : laquo; On doit admcltre, dit-il, quc les gnMons [ladrerie) qu'on trouvc dans les chairs el qui sc forment chez les pores, rendent, squot;ils sout eu pclit nombre, la viaode plus agreablc, rnais que, s'ils sont plus nombreux, ils la rendent pluldl humide et desagreable. II faul done tieher d'eviter de se scrvir de viandes pareilles; si on est oblige parfois de les employer, il faut y ajoutcr un pen dc cire, ou, lorsqu'oii les fait rötir, graisser la broehe de tire. On reconuaitra rhez I'animal vivants'il y a des grelons, en inspeetant levoi-sinage de la langue, ear t'esl la ([uc eo n'vele la maladie, aiusi qu'aux pieds dc derriere, parce qu'ils sont toujours en mouvement. raquo; {trnd. (ranf. cit., t. I, p. 271.)
(3)nbsp; Greve rapportc qu'il a observe sur an grand nombre de pores ladres uu ph6-nomcue singulier; e'est une exageration tres prononeee do la sensibilitci du groin ; lorsque ces anirnaux fouillcnt la terre, quoiquc eelle-ci soil mollc ct sans corps durs ou pointus, souvent ils s'arrelent tout a coup en poussant un cri de douleur; lorsqu'ils sont tres ladres, ilscesscnt tout ii fait ile fouiller. I.orsquils mangent du grain repandu sur un sol dur, ils ne frottent point leur groin pour le prendre comme font les cochons sains, mais ils rcleveut les naiines ct la levre supenrure sorlcnl la langue et le saisissent en lecliant. Le groin des cochons tres ladres est plus ou moins ende, mou et flasque au toucher. D'aprts la seosibililc exagerte de telte partic on pent, dit Greve, diagnosliquer la ladrerie : le pure sain qu'on frappe legcrcmcnt sur le nez avec une baguette ne sen apercoit guere ct ne fait point entendre dc grogncments, landis quc eelui qui eraquo;l ladre fait entendre un cri douloureux au moindre atloiuhement (oww. ci(., chap, xvn, art, Cvsiicehcus finba).
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NATURELLES OU ADVENTIVES. — CYSTICERQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 625
chalance; dans un troupeau il reste parmi les derniers.Lesyeux sont ternes; la membrane buccale est blafarde, quelquefois parsemee de taches violettes non saillantes; le pouls est petit et inegal, la respi­ration ralentie, l'air expire, fade; les soies peu adhcrentes se deta-chent facilement et viennent quelquefois avec un peu de sang, la peau parait plus öpaisse et plus consistante, 1'animal perd enfin completement les forces; il devientmal assur^ surles rnembres pos-terieurs qui se paraiysent; le tissu cellulaire se soulcve par places; des tumeurs surviennent aux ars et a l'abdomen; les extremitcs s'infiltrent des^rosit^, et la mort vient terminer la maladie.
L'invasion des cysticerques dans les orgnnes de la poitrine ou du ventre ne donne point lieu ä des phdnomenes particuliers ; il n'en est pas de meme dans le cerveau ou dans l'oeil (voy. vers du cerveau; vers de l'ccil). Lorsqu'il en existe dans le larynx, la trachte ou meme en arriere de la langue, le cocbon prend une voix enrouee.
Les cysticerques qui se developpent ä la base de la langue, peu-vent etre reconnus par l'examen de cette partie; c'est en constatant l'existence de ces entozoaires dans cette region que les experts, dans les foires et les marches, prononcent sur le fait de la ladrerie. Cette pratique, au dire d'Aristophane et d'Aristote (1), etait usitee de leiir temps; en France, autrefois, les experts charges de constater la ladrerie en avaient pris leur nom [langueyeurs]; mais la presence sous la langue de vesicules de cysticerque, ä laquelle Ton s'attacho exclusivement pour reconnaitre la ladrerie, est un signe incertain et souvent insuffisant (2); l'enflure des ganaches qui a ete donnee comnie un Symptome de quelque valeur serait un signe encore plus incertain d'apres Hurtrel d'Arboval (3).
La ladrerie est lente et obscure dans sa marche; eile reste quel­quefois iongtcmps stationnaire, et peut durer deux ans et meine davantage; eile est toujours mortelle.
On ignore quelles sont les conditions qui determinent la ladrerie;
(1)nbsp;Voy. p. 622, nole.
(2)nbsp; Greveditqu'il aquelquefois lrouV(*dcscystieerques sous la membrane muquc-usa de la langue chez des porcs, qui n'en avaient pas dans d'anlres parlies du corps, et qu'il n'en a pas trouve lä chez des individus qui en avaient, au contraire, un trfes grand nombre dans d'aulres parties; ncantnoins il est assez ordinaire d'en trouver sous la langue chez les porrs ladres. II ajoute que les marchands alleinauds extirpent avec habilelc les cysticerques de la langue, de teile Sorte qu'il n'eu reste aueune trace (outir. eil.).
(3)nbsp; Hurtrel d'Arboval, OUW. ci(., t. III, p, 480, art. Ladbebiü.
UAVtlKE,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;411
#9650;
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626nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AfFliCTlONS VliK-MLNEUSES DES GAVITISS SERIiUStS
aucun fait ne prouve que cette malailiesoitcontagieuse, et sa trans­mission par heivditö n'est pas mieux etablie. Si Ton a vu, connne on le dit, des cochonnets naitre avec des cysticerques, cela n'implique pas que d'autres apportent en naissant un germe qui se dtJveloppe plus tard.
Nous n'avons pas de donnees süffisantes pour etablir que cette ina-ladie soit plus i'requente dans certains pays oudans certains climats; eile a ete signalce dans presque toutes les contrees de l'Europe. D'apresMacquart, la ladrerie serait au inoins tres rare fin Russie (1); on a dit qu'elle est inconnue dans lAinerique espagnole (2); eile existe aux Etats-Unis, au moins le cysticerque du tissu celiulaire s'y rencontre chez le pore (3).
II nous parait ququot;en France cette maladie est moins commune au-jourd'hui qu'autretois : les ordonnances de nos rois qui defendaient ou qui autorisaient sur les marches de Paris la vente de la chair de pore ladre (4), la creation d'agents speciaux pour constater la ma­ladie [les jures langueyeurs de pores), prouvent qu'alors les pores ladres ctalent frequenmient presents aux marches de Paris. Les vastt-s forets de l'ancienne Fiance clans lesquelles vivaient de nom-breux troupeaux de pores, fournissaient suns doute une grande pro­portion de ces animaux ; mais peut-on altribuer la ladrerie, dont iis etaient si cominuncment atteiiits, a leur nourriture ou a leur vie sau-vage, lorsque le sanglier, qui vit dans les meines conditions, parait en etre exempt ?
On ne connait aucun moyen d'arreter la marche de la ladrerie ou de la guerir. II est probable qu'une fois cette maladie dcveloppee, les medicaments, le temps nccessaire au retablissement et ensuite a rengraissement de la bete, entraineraient des frais que ne com-penserait pas sa valenr; le mieux est sans doute de la sacrifier des qu'on reconnait son etat.
(1)nbsp;Diet. Hurtrcl d'Arboval, art. cit., p, i83,
(2)nbsp; Diet. Hurlrel d'Arboval, arl.cit.
(3)nbsp; Joseph Lcidy, Synopsis, cito udeg; 40.
(4)nbsp;Ordonnances de 1373, 1403,1004, 1707.
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NÄ.XDRELI.ES Oü ADVENTIVLS. — CYSTXCERQUCS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 627
DEUXIEME SECTION.
CYST1CERQUG CHEZ l'hOMME.
(Cysticerque ladriquc, Synopsis, uquot; 9.)
Deux ans apres que Goeze eut indiqu^ la nature des vesicules du porc ladre, Werner decouvrit chez l'homme des entozoaires sem-blables (1786). En disscquant les muscles d'un Soldat bien constitue et mort par submersion, Werner observasous le grand pectoral deux Igelits kystes dont chacun contenait un ver vesiculaire. II designa ce ver par le nona de Finna, rappelant ainsi son rapport avec celui de laladrerie, maladiequ'on appeile /innen en allemand (1).
Dans l'espace de quelques annees ensuite, Fischer, Treutier, et Brera rencontrerent des cysticerques dans les plexus clioro'ides.
En 1802, Steinbuch et Loschge en trouverent vingt dans les mus­cles du dos, du col, de l'epaule, et cinq dans les plexus clioro'ides du meine cadavre (2).
En 1803, Laennec rencontra, chez un homrne age de soixante ans, des cysticerques ladriques dans les muscles grands et petits pectoraux, dans les petits obliques de rabdoinen, dans les muscles des jambes, dans le biceps du bras droit et le deltolde du bras gauche, dans le incdiastin, dans la couche optique gauche et dans riiemisphere droit du cerveau; en outre, il trouva dans le feie des vesicules qu'il crut etre des restes de cysticerques (3).
L'annee suivante, Dupuytren trouva un cysticerque dans le muscle grand peronier d'un homme ägc de trente ans (4).
Sur un sujet mort d'un cancer de la face, Himly (1809) remarqua de petites tumeurs, reconnaissables au toucher et du volume d'une lenülle, qui l'aisaient saillie ä la surface de la poitrinc et du ventre; leur siege etait dans le tissu cellulaire sous-cutanc. II reconnut, en les incisant, que chaeune d'elles contenait un petit corps blanc, semblable au cysticerque du porc. L'autopsie du cadavre en fit ren-
(1)nbsp; Vermiwn inlcsUnalUm hrevis expositiunis continualio seeuuda. Äucl. P. Cli. V. Weroer, Liiisiw Itsg, !gt;. quot;.
(2)nbsp;Stciabuch, Commenkilio da Iwnia hijduliijena anomala, etc. Erlangen, 1802. \'i) Lacnncc, mim. ci(.,ubs. l, p. 124.
(i) Laennec, mem, eil., et Uupujlreu, Lvfons orales, etc., I. 111, p. 367
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C28nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECrjONS VERMINbUSES DES CAVITES SfiREUSLS
contrer plusieurs centaines dans les muscles, dans les poumons et
dans le cerveau. II n'en existait pas dans le foie (1).
Dopuis lors les cysticerques out äte fröquemment rencontres cbez 1 hotnaie; il ne se passe pas d'armee qu'on n'en rapporte quelque observation clans les recueils scientifiques. Isenllam, Mascagni, Florman, Rudolphi, Grfeve, Lobstein, Cruveilbier, Demarquay, Follin et Robin, Follin et Davaine, Leudet, etc., en ont rencontre dans le tissu celiulaire intermusculaire ; d'autres observateurs en ont vu dans les organes encephaliques ou dans I'oeil (voy. liv. Ill, part, i, et liv. IV, part. i).
D'apres les faits que nous avons releves, les parties qui sont le plus frequemment envahies par les entozoaires sont: 1deg; le tissu celiulaire intermusculaire du tronc et des extremites; 2deg; le cerveau; Squot; I'oeil.
A. — Cysliccrqucs Jans les parois du coeur, I'-1' Cas (MonoAGNi).
II s'agitd'un vieillard. Age desoixanle-quatorze ans, chez lequci on n'avait remarquö aueun Symptome de maladie du cojur.
A Vaulopsie, on trouva ä la surface poslerieure du venlricule gauche du coeur, ä un intervalle de deux travers de dolgt au-dessus de la pointe, un tubercule dc la grosseur et de la forme d'une cerise moyenne, dent une moitie formait saillie el dent I'autre moitie s'enfonQail dans la substance du coeur. Apres qu'il eut ete pique, il laissa ecouler un peu dean, on 1'ouvrit ensuile et i'on en retira une petite membrane, dent quelques endroits etaient blancs el muqucux el dont une partie presentait une durcte comme iendineuse. Cotlo petite membrane parut tenir lieu d'une tunique interne dans le tubercule, car il y en avail une aulre exterieure, qui 6tait dense et blancliälre.
Laennec, avec raison suivant nous, rapporte ce cas au cysticerque ladri-que (2).
IIe Cas (Rodolphi).
Dans le cadavre d'une femme tres grasse, Uudolplii el Knape trouverenl trois cyslicerques dans les trabecules du coeur. II y en avail plusieurs dans les muscles du corps, dans le cerveau, dans le corps strie, dans la moelle allongöe aussi bien que dans la substance medullaire, et entre les circonvo-lutions du cerveau (3).
(1)nbsp; Karl Himly, Beobachtung und lleschrcibung des Finnenwurms, ilnns le Journal doHufelaml, t. XXIX, dec. 1809, p. 116.
(2)nbsp; nbsp;Morgagni, De sedibus et causis morbonm, C|iist. XXI, sect; 4, ct Laennec, Üc I'auscultation mediate, I. Ill, p. 175.
(3)nbsp; Bndolphi, Enlosorum Synopsis, p. stti.
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NATUKEIXES OU ADVENTIVtS. — CYSTICERQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;()29
IIIC Cas (Andral).
laquo; On a quelquefois rencontre dans le coeur I'especo d'entozoaire connue
sous le nom de cysticerque..... üne fois, a la Charlie, j'ai trouvö dans le
coeur trois petites vesicules, ayanl chacune la grosseur dune noisette, trans­parentes dans loute leur elendue, et presenlant a leur Interieur un point blanc, plus durque le reste de la vesicule, que par la prossion on faisait sorlir de l'interieur de la vesicule comme une töte (1). j
IVquot; Cas (docteur Fehrall).
laquo; M. lo docteur Ferral a presente ä la societe pathologique de Dublin un exemple de colte rare affection. Lo septum des ventricules contcnait six ou sept liydatides appartenant ii la classe des cysticerques; plusieurs aulres
etaient conlenues dans les parois des ventricules..... Le malade, qui avait
fourni cette piece, avait joui d'une bonne santö jusqu'ä trois mois avant son entree a lliopital Saint-Vincent, mais 11 ne pouvait donner des renseigne-ments clairs et precis sur l'origineet les progres de sa maladie. Lors de son entree, ilavait une anasarquo, uneascite et un cedeme des poumons avec des palpitations de coeur et I'urine albumineuse. On constata dans les reins les alterations propres ä la maladie dc Bright (2). raquo;
V' Cas (Leudet).
M. Leudet a presente a la societe anatomique un coeur, remarquable par la presence de cysiicerques dans ses parois. Le malade elait mort dune endo-cardite. A la base du ventriculedroit existaienl trois cysticerques; un autre etait dans la paroi du ventricule gauche; il y avait en tout onze cysiicerques dans les diverses parlies du coeur. Point de details sur les symptömes de la maladie et sur letal des autres organes (3).
B. — Cysiicerques dans les poumons.
Iquot; Cas (Wepfeu).
Wepfer rapporte I'observation d'un individu mort de pbthisie, dans le ca-davre duquel il trouva un grand nombre de vesicules [grandines) • elles exis­taienl surtout dans lepoumon, le foie, I'epiploon, etc. Les muscles ne furent pas examines. D'apres la description do ces vesicules on pourrail les rap-porter aux cysticerques (4),
(1)nbsp; Andral, Anal, palhologique, t. II, p. 332.
(2)nbsp; Dublin, .hum. ofmed. so., juillct 1839, en eUrait dans le Ikperl. univ. de dirtfQue, par Cottereau, 1840, p. 412.
(3)nbsp;Leudet, Bull. Soc. anat. Ann. XXVU, p. 4G9, Paris, 1852.
(4)nbsp;Nepfer, Grandines pulmonum aliarumque partium cumphthisi {Ephem. nat. cur. dec. II, Ann. IX, 1090, p. 440.
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630nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEÜSES DES f.AMTftS SfiREHSF.S
II8 Gas (Himly). Dans le cas de Himly, des cyslicerques existaienl ä la (bis dans Ips pon-mons, dans !es muscles el dans le cervcan (1).
IIP Cas (Büxnafox de Mallet). laquo; Bonnafox dit avoir tronve trois hyilatidos dans les poumons d'un enfant de cinq ans, mort du croup. Elles i-taient dans les lobes superieurs des pou­mons ; deux etaienl ä gauche ii quelque distance l'une de l'autre. Elles n'ötaient pas plus grosses qu'un grain de chenevis. La troisieme etait ii droito; ello presenlait le volume d'une grosse noisette (2). raquo;
IV'' Cas (Demarquay et Gervais). Dans le cadavre d'une femme ägee de cinquanle a soixanlo uns, M. De-marquay Irouva un grand nombre de cyslicerques ; il y en avaitdans presque lous les muscles du trouc et des raembres. II y en avail deux dans le poumon droit el d'autres dans les membranes du cerveau (3).
La rate et les reins, jusque aujourd'hui, paraissent exempts du cysticerqueladrique; le foie egaleinent, carles vesicules rencontrcp^ par Laennec et les vers vesiculaires observes par Brera dans Cf der­nier organe, ue peuvent etre rapportes avec quelque certitude au cys-ticerque ladrique (4).
Les cysticerques du tissu cellulaire.commeles hydatides, out une tendance k se generaliser. Dans les observations que nous avons re-levees, nous les avons vus frequemment exister a la fois dans plu-sieurs parties tant superficielles que profondes, et, si les cas do cys-ticerque interessant des organes clivers ne sont pas propoitionnelle-ment les plus nombreux, on doit I'attribuer sans nul doute, ä ce que leplus souventtous les organes, a I'autopsie, n'ont pascteexamines.
(1)nbsp; Himly, ohs. cit.
(2)nbsp; üomiafox de Mallet, Trailc de la nal. et du trait, de la phlhisie puhu., Paris, 180i, p. 2i. Exlrail dans Baylc, omr. cit., edit. 1855, p. fi32.
(3)nbsp; Demarquay, Hull. Soc. anal., ami. XX, I8i5, p. 112 pt Gervais, Hull. Soc. philom. de Paris, 4 jam. 1813, dans Journ. VlmtittU, n1 576, p. 16, 1845.
Ce cas cst rapporte par Pifine dans la Oaz. des hdpitau.r, 1844, p. 592. La rela­tion iliffi'rc, sous plusicurs rapports, dccelle dc MM. Demarqaay et Gervais; pile est inexactc.
(4)nbsp; Brora inpiitiüiiiic üpux cas de cysticprqup dans Ip foip chpz rhomme; le pre­mier ä propos du distorne lii;paliqup (in : mem. sop. i prmcip. vermi, etc., Crema, 1811, p. 94), il n'en fait qnune simple mention; le second est rapporte avec qnelques details, mais tout ä fait insufdsants; on ne peat dire s'il s'agit dp cysticerques du tissu cpllulairp, on mAme s'il s'aail de vers vpsipnlaires {nu'-me nuvr., p. 159).
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NATÜRErXES OU ADVENTIVES, — f.YSTICERQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 63l
Nous savons que les hydatides aussi sont assoz frcquemment multiples et dissmninöes dans plusieurs organes; niais il est reinar-quable que ces deux espfeces de vers vdsiculaires ont une tendance en quelque sorte inverse dans leur dissemination : les hydatides sont communes dans lefoie, le poumon.les organes abdominaux; les cys-ticerques sont rares dans ces parties et communs, au contraire, dans lesparois du tronc, dans les membres, le cerveau, I'oeil; organes rarement envahis par les hydatides.
Le cysticerque chez I'homme, comme chez le pore, a 6t6 observd dans des contrees et des climats divers : en Italie, en Franco, en AK lemagne, en Suede, en Amerique.
Rudolphi rapporte que, sur deux cent cinquante cadavres en­viron qu'il avait examineschaque annte depuis neufsns, a Berlin, avec le professeur Knape, il avait trouvü chaque annöe quatre nu cinq cas de cysticerques chez riiommc (1); dun autre rote Bremser dit: #9632;#9632; J'ai fait mes efforts depuis dix ans, mais en vain, pour ra'en procurer dans le grand hopital de Vienne et dans 1'amphitheatre anatomique de la meme ville (2). •• D'apres ces investigations faites k la meme epoque, on doit pnJsumer que le cysticerque ladnque n'est pas partout egalement commun. Cette ohservation a etc con­firmee par las recherches nkentos de M. Virchow : pendant un sejour de sept ans ä Würzburg, cet observateur n'a vu qu'un seul cysticerque, tandis qu'au bout de deux mois et demi ä Berlin, il en avait ddja vu trois individus, deux dans le cerveau, etun dans le musclebiceps, et pendant un sejour anterieur dans cette ville, il a cxi l'ocnasion de s'assurer de la frequence de ce ver (3).
Le cysticerque ne parait pas plus frequent dans Tun ou 1'autre sexe. On I'a vu chez I'enfant non moins frequemment que chez le vieillard.
Suivant Rudolphi, les cadavres des leucophlegmatiques offrent plus frequemment que les autresdes vers vesiculaires (4).
Aucun Symptome particulier ne decele la presence des cysticer­ques dans les organes ; leur kyste forme quelquefois sous !a peau
(1)nbsp; ßndolphi, Synopsis, p. fi4G,
(2)nbsp; Brcmspr, p. 289.
(3)nbsp; ArcMv. funr palholog. Analom., I.IIol (Jhs. laquo;if(i., Taris, IS38, nquot; 28, p. ii?lt;. (•raquo;) Rnd., St/nnps., p. tiifi.
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Ü32nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; APFECTIOKS VEBMINEDSES DES CAVlXtS StlltliSES
une petite tumeur dont la ponction pourrait determiner la nature. Les muscles dans lesquels ces vers existent, malgre 1'assertion con-traire do Werner, conservent leur apparence normale. Le volume constamment petit de ces entozoaires les rend generalement inoffen-sifs pour les parties qu'ils occupent; ce n'est qua par une multipli­cation excessive, qui ne parait pas avoir öte observee a ce point chez rhomme, qu'ils donnemient lieu aux phenomenes de la ladrerie-toutefois, dans le cerveau et dans I'ceil, ils occasionnent un etatpa-thologique grave (voy. liv. Ill, part, i, liv. IV, part. i).
CAS DE CVSTIOERQIES DANS DIVERS ORGANES. A. — Sous la conjonctive.
Balm de Dantzig, 3 mars 1838. Hornme de vingt-trois ans; cyslicerque extrait de l'anglo inlerne de l'oeil droit. Gas rapportö par de Siebold. {Gazelle de la reunion medicate de Prasse, Berlin, I 838, n0 1 6, I 8 avril.)
Estlin de Bristol. Fille ägee de six ans; tumeur grosse comme un pois sous la conjonclivo oculaire de l'oeil droit; incision, issue d'un cyslicerque pourvu de qualre sugoirs et d'une double couronne de crochets. Guerison. [Gazette midicale de Londres, 25 aoüt 1838, p. 839. —Mackensie, Mala­dies des yeux, trad., p. 720, rapportö aussi dans Froriep.)
Höring de Ludwigsburg, juin 1838. Fille Sgöe de sept ans ; cy^icerque de Tangle externe de I'oBil droit. [Correspondenzblatl du Wurtetnberg, t. IX, nquot; 25, p. i\amp;9.~ Journal d'Ammon.—Gaz. vied., Paris, '1839, p. 636.)
Estlis, %' cas?[Gaz. mid., Lend., 27 mars 1840, p. 35.)
Cunier, Bruxelks, 20 aout 1841. [Ann, d'oeulislique, t. VI, p. 271, mars
ms.)
Sichel, Paris, 22 juin 1842. Cysticerque developpe sous la conjonctive de roeil gauche, chez une fille de seplans. Extirpation, guerison. (if^m. pratique sur le exjsticerque observe dans I'ceil humain, Journ. de Chirurg, de Malyaigne, 4843, p. 404.)
Sichel, 2e cas, Parts, 27 Janvier 1843. Cysticerque sous la conjonctive da I'cDil gauche, chez un homme de quaranle-six ans. Extirpation, guerison. {Mem. oil., p. 405.)
Sichel, 3quot; cas, Paris, 3 octobre 1843. Cysticerque sous la conjonctive chez une fille de six ans et demi, ceil droit. Extirpation, guerison. [Slim, cit., p. 407.)
Sichel, 4e cos, Pom. GarQon de sept ans et demi; conjonclivite 11 y a trois mois. CEil droit; tumeur datant de deux mois existant a la partie supe-
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NATURELLES Oü ADVENTIVES. — CYSTICEBQÜES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;633
rieure inlerne de la conjonctive, ä 3 millimetres de la coniee, globuleuse, im peu allong^e Iransversalement, indolente, opaline, transparente, avec un point opaque, blanc grisälre, au centre; extirpation. Cysticerque pourvu de vingt-six crochets. (Gas. des hüpitaux, 27 decembre 4 845, p. 623.)
Sichel, 5c cas, Paris, 23 avril 1852. Fille desept ans; tumeur ä la partie inferieure externe de la conjonctive de l'oeil droit. — Issue sponlanee d'un cysticerque. (Sichel, leonographie ophlhalmologique, 1859, obs. CCLXIX, p. 705, pl. LXXII, fig. 2, 3.)
Edwin Cantos. Londres, 1848. Enfant äge de deux ans sept inois ; tumeur du volume d'un petit pois, attachee au globe oculaire, pres de l'angle inlerne sous la paupiere inferieure. Excision de la conjonctive ; issue d'un cysti­cerque. Guerison en trois jours. [The lancet, juillet 1848, et Archie, gen. de mcd., i' serie, t. XIX, p. 218, 1849.)
Voyez pour les cysticerques du globe oculaire, liv. IY, part. i.
B. — Langue.
Chabert, au rapport de Rudolph!, a observe un cysticerque dans la langue d'un enfant; il l'avait fait enlever par son collegue Chaumontel. (Rud. Ent. /(/laquo;(., t. 11, pars n,p. 230.)
C. —Face.
Greve rapporte qu'une vieille femme avait quelques cysticerques ä la partie interne des joues. Un Chirurgien, qui les avait pris pour des boulons cancereux, lesextirpa. {Ouvr. cit., chap, xvn, art. C. Finna.)
W. Behend observa un cysticerque dans la levre chez un enfant d'un an ; il formait une tumeur du volume d'un haricot. Une petite incision donna issue au ver; la reunion de la plaieeut lieu par premiere intention. (Medic. Vereins Zeit, et Gazette des höpitaux, p. 171, 1855.)
D. — Paroi du tronc et membres.
Voyez les cas rapportes ci-dessus de Werner (1786). — Steinbuch et Loschge (1802). — Laennec (1803). — Dupuytren (1 804). —Himlv (1809).
Isenflam. Un cysticerque dans lecreuxde I'aisselle. (Rudolphi, Ent. hist., t. II, pars ii, p. 230).
H. Florman. Deux cysticerques dans le grand pectoral dun hommo de soixante ans. Stockholm. (Vetensk. acad. nya Hadlingar, t. XXXI, p. 179, 1810, et Rud. Syn., p. 620.)
Mascagni. Cysticerques en nombre prodigieux dans les muscles des deux bras d'un jeune homme. (Cite par Brera, Mim. prim, cit., p. 133.)
Greve, Oldenbourg, 1818. Jeune homme; cysticerques dans les muscles du bassin. trois dans ceuxdu ecu. [Ouvr. cit., chap, xvn, art. C. Finna.)
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63/inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VURMINEUSES DES CAVITKS SEREÜSES.
IIodstein (lit avoir renconlru plusienrs fois des cyslicerqiies dans le tissn cellnlaire internmsculaire; point d observation particuiiere. [Traiti il'annt. palliologigue, 1829, t. I, p. 530.)
Crlveilhier. Trois cas : ideg; muscle couturier; 2quot; et 3quot; courte portion du biceps humeral. (Art. Entozoaibe, cit., 1831.)
(iERLAcn, Maijence, 1 814. Vieille femme : cyälicorqnpsdans presque tous les muscles, surlout, dans mix des bras et des cuisses. (Git:-. hOpitaux, p. öOfi. 1844.)
nEMAnouAT ol (teuvais. Cvstioerques flans presque tons les muscles. (Cfis eile, p. 630.)
Follin et Borin. [Hull. soc. philom., novembre 1840, et Richard, Hist. not. me'd., 4ccdit., 1849. t. I, p. 501.)
jErrniEs Wvman-, Boston. Douze ä quinze cysticorques dans les muscles et les liguments; un untre libre a \a surface interne de la dure-mcre. pros de I'apophyse cm(((-(/firaquo;(, chez un femme do cinquanle ans, mortephthisique. Chez le mfeme sujet, il y avail un grand nombre de trichina spiralis dans les muscles. (Boston, Cutctl.cit., p. 321. n0 901, 1847.)
Follih et Davaine, Pans. Trois cyslicerqiies dans laquo;n seul kyste siluc ii la face interne du muscle droit dc rabdomen. Tete pourvue do trefite-dens cro­chets. (Comptes rendus Soc. biologic, t. IV, 18Ö2, p. 19.)
C W. F. Ude. Braunschweig. Homnio. Tumeui' du volume d'un oetif do pigeon, situeo ä la partie inferieure du cou el superieuro du thorax, pros du sternum. Incision, issue de pus et d'un cysticerque gros comme uno petite noisette, pourvu de quatre ventouses et de trenle-deux crochets. (A'ordamc-rikanischer monatsbericht für nalur, nmi Heilkunde redigirt von W. Keller et II. Tiedemann. — Philadelphia, Janvier 1852, p. 10.)
Leddet, Pan's. Femme, vingt-huit ans; uno vingtaine de cysticerques dans les muscles des metnbres inferieurs et superieurs ct dans les pectoraux ; vingt-deux dans le cerveau. (Voy. ci-apres, liv. Ill, part. i. div. i, sect, u, ch. ii, obs. IN.)
Raikem, Bruxelles. Un grand nombre de cysticerques trouves ä I'autnpsic. {Journ. do mal, chir. tie Bruxelles, sept. 1845, p. 543, ooii, et Bull. acad. voy. Oe mid. dc Belgique, (883, p. 199.)
Biin.viD, Puns, 16 Janvier 1855. Kyste ovoide du volume d'un gros pois, situö sur le bord du llechisseur suporficiel, dans un cadavre en dissection, Vesiculc contenant un corps blanchätre du volume d'une grosse löte depingle. pourvue d'une töte, de quatre ventouses et d'une double couronne de cro­chets. (Ce corps est consiiiere par lauleur comme un ecliinocoque ; mais, vu son volume et les autres details, il apparticnt evidemment aux cysticorques. (Colaquo;, des höpitaux, 18quot;)~.)
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LIVRE TKOISIEME.
VERS DAX* I'ES OROAIVES Iraquo; %ni:gt;lt;HVHATI-I V
PREMIERE PARTIE.
AFIECTIOXS VEnMINEUSES l)U SYSTEME iMEBVEliX CENTRAL.
L'envahissement du Systeme nerveux central par des entozoaires n'est pas rare chez rhomme et chez les mammifores herbivores. Ces entozoaires sont exclusivement des vers vesiculaires qui appartien-nent aux trois typesconnus. L'un de ces vers, le coenure, n'a pro-bablement jamais et6 rencontre chez I'liomme ; nous n'en connais-sons an moins aucun exemple certain. On ne I'apoint rencontre non plus chez les animaux carnivores; il attaque frequemment les rumi­nants ; on I'observe aussi, mais plus rarement, chez d'autres herbi' vores, tels que le chameau, le cheval, le lapin.
Bien que le coenure, comme les hydatides et les cyslicerques, puisse etre renfernic dansuneeavitö sereuse, lapochequi lecontient n'existc jamais que dans l'un des or^anes encephaliques, et cette consideration doit le faire regarder coinme un ver propre au Sys­teme nerveux. C'est le seal entozoaire connu qui ait pour habitat exclusifles centres nerveux. A ce titre, il devrait seal nous occuper ici; toutefois, il pent etre interessant, au point de vue de la patho­logic, de rapprocher les cas d'affections des orgaues encephaliques occasionnes par les diffeients entozoaires qui s'y rencontrent. Ainsi done, apres avoir expose les phenom^nes pathologiques de­termines par le coenure chez les animaux domestiques, nous nous oc-cuperons de ceux qui resultent de la presence des hydatides et des cysticerques clans I'encephale chez quelques animaux et chez I'homme.
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636 AFFECTIONS VEItHINEOSES DU SYSTEME NERVEUX CENTRAL
PREMIERE DIVISION.
VEIISEN RAPPORT AVEC LA PORTION CÄPI1AL1QUE DE L'tNCfiPIIALE.
PREMIERE SECTION.
VERS CHEZ LES ANIMAUX DOMESTIQÜES.
Les vers vesiculaires autres que le coenure doivent se rencontrer quelquefois dans le cerveau chez les ruminants, mais, soit qu'ils s'y trouvent tres rarement, soit qu'ils aient ete confondus avec le coe­nure, les auteurs modernes de pathologic veterinaire n'en font point mention; quant aux auteurs plus anciens, on sait qu'ils confondaient tous les vers vesiculaires sous le nom d'hydatides et que Vhydatide cerebrale designe chez eux le coenure. Le cysticerque ladrique est tres commun dans le cerveau chez le pore; peut-etre a-t-il ^tc ob­serve aussi chez le chien.
CHAPITRE PREMIER.
IE COENURE DU MOUTON ET DU BOEOF, — TOURNIS.
(Coenure, Sxjnops., n0 8.)
TOURNIS. ----- NOMä VDLGAIRES,
France. — Avertin, tournoiement, etourdissemenl, ivertigo, vertige lourd,
lourdaine, lourderie, hydrocephale. Allemugne. — Das Drehen.
Le dtiveloppement du coenure occasionne dans les centres nerveux une maladie grave, ordinairement mortelle, qui a re9u le nom de tournis, de Tun de ses symptömes les plus constants et les plus re-marquables.
La nature du tournis et les causes qui le produisent ont dte, comme beaucoup d'autres questions de pathologie vermineuse, le sujet d'une foule d'opinions diverses. Cette affection a ete regardee par les uns ou par les autres comme une apoplexie sereuse, comme une hydro-pisie deraquo; ventricules, un engorgement sdreux du cerveau, et le coenure
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CHEZ I.ES RUMINANTS. — COENURE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 637
comtne un kyste, comme le produit d'une metamorphose d'ceufs d'insecte deposes sous le crane, etc. On a cherche sa cause dans le regime, le chaud, le froid, I'huimdite, I'obesite precoce, les contu­sions, etc. ; mais le tournis apparait dans des conditions trfes di­verses, dans les etables ou les bergeries comme aux champs, sur les montagnes comme dans les vallees, dans toutes les saisons, dans toutcs les contrecs.
Un naturaliste allemand, mort jeune, mais döjä c^lfebre, Leske
(1779), reconnut un ver cystique dans la vesi-cule aqueuse que Ton rencontre toujours en quelque point de l'en-cöphale des betes at-teintes du tournis (1), vesicule dont I'exis-tenceetaitalorsconnue, mais dont la nature etait ignoree (2). Goeze, de son cote, fit bientot apresla meme observa­tion (3).
Malgre la connais-sance de la nature de raffection qui nous oc-cupe, les causes ou
conditions du develop-pement du coenure sont
F;C. 22. — Citnure. ilu mouton. — 1, vesicule grandeur nalu-rcile ; — 2, groupes de letcs grossis ; — 3, tele fortemcnl grossic (\o\Ac Synopsis).
resteesjusqu'änos jours enveloppdes d'une obscurite profonde. On salt que les experiences
(1)nbsp;Nat. God. Lcske, von dem Drehen der Schaafe und dem Blasenbandwurme in Gehirne derselben. Leipzig, 1779.
(2)nbsp;Avant Leske, leshydalides du cerveau elaientconnueselGuelebruek,Hastfer, Ranfllcr leur avaient attribute le tournoiement des brebis. Ce dernier, ea 1776, avait slgnalö l'Mlslencc de petits corpusculcs a la surface de l'/ij/dodde (les totes du coenure) et avait soupconnc qu'il en naissait des vers, mais ces auteurs n'ont uul-lemcnt reconnu l'animalit^ de Vhydatide ou des corpuscules qui en naissent. (Guetebriick Gesammelter Unterricht von Scluefereyen, t. 1, p. 277. — Hastfer, Unterricht von Xucht und Wartung der Schaafe, p. 98. — Ranftler, Anzeige der Leipz. Ökonom. Societ., 1776, p. 20, citds par Bloch.)
(3)nbsp;J. A. E. Goeze, Neueste Entdeckung, dass dieFinnen,elc.t Halle, 178*, p, 2a.
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638 AFFECTIONS VEHMlNliUSliS DU SYSTLME NERVEUX CENXKAL
des helminthologistes modernes tendent ä prouver qua ce ver vesi-culuire provient du transport et du d^veloppement dans le cer-veau dc la larve d'un tenia qui vit dans l'intestin du chien {voy. Sy­nopsis, nquot; 8).
Parrni les animaux domestiques, on n'observe guere le tournis qae chez le mouton et le bocuf; il est beaucoup plus frequent chez le premier de ces animaux ; il fait perir presque la totalite de ceux qu'il attaque et cause de grands prejudices aux agrieulteurs.
C'est surtout pendant la premiere annee de leur vie que les mou-tons sont exposes ä l'invasion du ccenure ; les agneaux a la mamelle en sont souvent atteints (1). Ce ver devient plus rare chez les betes de deux ans, et beaucoup plus rare encore chez les adultes.
Chez le boeuf, le ccenure est aussi beaucoup plus commun dans le jeune age.
Beaucoup de veterinaires penaent que le tournis est hercdi-taire (2).
Le ccenure, dans la plupart des cas, est solitaire ; il n'est cepen-
(1)nbsp; n Riem rapportc le fait d'un agueau ne avec unc hydatide daus le qualriciue vontricule (FeuiUe ducultivateur, l.\, p. 213). —Hering cite des aulcurs allcmands qui onl trouvc des coenures dans le eerveau de nouvcau-ucs; lui-m^nie assure en avoir vu de un a cinq, de la grosseur d'uu pois, dans le eerveau d'agaeaux de quclques jours (Heiing, Pathologie, ml. Toubnis). —Nous-meine (M. Reyual), nous en avous trouv^ chez des agueaux äges de quatre, de six et de vingt-cinq jours. laquo;
Ucynal, mem. cil., p. 89S.)
(2)nbsp; L'hcrcdil(5; comino cause du tournis, a eW indiquee, en 1810, par l-'romage de Fcugrö Coirespond. surlaconserv. et l'amäior.des anim. dornest., Paris, 1810, t. I, p. 78); eL en I817,par Dupuy {Affect, tub. cil., p. 342). Cctte opinion a ete reprodulte en 1820, avec plus de rlevelopnemonts par GiroudeBuzareingues [Feuille oillag. de VAveyron, 1822, et ,1/em. Soc. roy. d'agricullure, 182i); Maillet u'a jamais constate que I'lierediie exer^t aucmie influence sur la production du tour­nis chez le boeuf {l\ecueil de med. niter., t. Xlll, 1830,. H. Reyual adopte pleiuc-nieut I'opinion quo cettc maladie est b^reditaire; il a rccucilli viugt el un fails qui attestenl, suivant son expression, la Iransmissiou du tournis de la mere ä sou produil. II adrael egalement la transmission du tournis par le pcre; il cite a ce sujet: run cas dans lequol un proprrttaire perdit plus de 30 pour 100 de ses agneaux, provenant d'un holier alleint du tournis; 2' un cas oil la perle, dans des circonstances semblablcs, fut dc 30 pour 100 (Reyual, .Essai monographiquesur le townisdes biles ovines, dans Itecueil de mid. veterin., 1837, p. 895).
Dans unc discussion sur les affecliüns qui doivent otic consid^rces eommo vices ytidhibiloires, M. U. Leblanc a rapporte que, chez son pere, lout un troupcau a (ile iufeslc du tournis par rinfluence des mAlcs reproducleurs. — Le tournis chez les beliefs reproducleurs a ete declare dec rcdhihiloire par la Societä de medeciue veleriuaire (Hccueil de med. velcrin., 185U, p. 21)7).
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CHtZ LES aVMlNANTS. — COEINUBE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 639
dant pas tres rare d'en trouver deux, trois et quatre; on en a vu jus-qu'a trente dans diverses regions de l'encephale. Dans le premier cas, le ver vesiculaire peut acquerir un grand volume avant de de­terminer la mort. Chez lemouton, il acquiert celui d'un oeuf de poule et le liquide qu'il contient peut s'elever a soixante grammes, chez le boeuf ä cinq cents grammes.
Le coenure refoule et atrophie la substance du cerveau, dans lequel on trouve, ä l'autopsie,
une cavite profonde. Cette ca-vite est constituee par des cou­ches de substance cerübrale condensee (1), et quelquefois par une membrane de tissu cellu-laire, tres mince, souvent ou peut-etre toujours incomplete, qui la revet interieurement. Chaque coenure, lorsqu'il y en a plusieurs, possede sa cavite propre.
Le siege primitif du ver ve­siculaire est frequemment une des anfractuosites de la surface du cerveau ou Tun des ventri-cules ; peut-etre se developpe-t-il plus rarement dans la sub­stance meme de Tencöphale.
Lorsque la vesicule du coenure est placee superficiellement, eile
Fig. 28.— 7V!(lt;i tie mouton. — Demi-nalure. — Goamp;nure ilans 1c lobe antürienr droit du cerveau.
arrive par son accroissement en contact avec la paroi du crane dont eile determine la resorption. La paroi osseuse s'amincit progressivement a tel point que le parietal, par exemple, devient flexible, cede et s'aflTaisse sous la pression du doigt; dans quelques cas meme, l'os se perfore et le ver vesiculaire fait saillie sous les teguments.
(1) La paroi de la poche qui logc 1c coenure est constiluee, d'apri's les rccherches deM. Ch. Robin, par des lubes nervcux Dexueux, inlcrroinpus ou brises, moins nom-breux que dans la substance normale, par des corpusculcs rcssoniblant aui cellules neiveuses ou gangliounaires, par uue substance amorphe et des grauulations mo\6-culaires, par uue quantite considerable de pelits grains culcaires, pulveruleots, enlin par des vaisseaux capillaires, contiaus avec ceux de la substance ceröbrale Uejual, wem. oil; p. 869).
.1.
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GUO AFFECTIONS VERMIXKUStS DU SYSTfeMK NEItVEliX CENTHAL
La presence du coenure ne determine point ordinairement dans le cevveau de lesions autres que celies dont nous venons de parier; neanmoins eile peut causer i'inflamination et la suppuration des par­ties environnantes, comme nous I'avons observe une fois.
Les pli^nomenes que determine la presence du coenure varient suivant le siege ou le volume de la v^sicule.suivant qu'il y en a une seule ou plusieurs, et suivant la periode ä laquelle la maladie est par-venue.
Les premiers symptomes ne sont pas, en general, caracteristiques dc la presence du ver vamp;siculaire (1); ils consistent, comme dans plusieurs autres maladies des animaux, dans la perte de la vivacite, de la gaitö, de l'appetit. L'animal devientlourd, höbete, ses pas sont incertains et chancelants ; bientot il perd la faculty de se guider, il marche ä l'aventure en dehorsdu troupeau, et ne se d^tourne point des obstacles qu'il rencontre. II porte la tele basse, inclinee a droite ou a gauche, quelquefois relevee; il a l'ceil hagard, bleuätre; I'or-bite est en apparence aggrandie; la vue est troublee ou perdue; enfin, et cela arrive quelquefois des l'apparition des premiers sym­ptomes, l'animal, en marchant, tourne et dccrit descercles concen-triques.
Le tournoiement n'est pas un Symptome constant, mais il exists dans la plupart des cas ; il apparait par acces ä des intervalles plus ou moins eloignds, persiste pendant un temps variable et quelque­fois tres long. La marche est plus aceöleree, et le cercle du tournoie-nient est d'un rayon plus petit lorsquela maladie est plus ancienne. Pendant I'acces, l'animal tientla tete basse et pencWe du cöte oü il tourne; il va pr^cipitamment suivant des cercles concentriques, quelquefois pendant des heures entieres, jusqu'ä ce qu'il tombe; ou bien il fait enfin quelques pas dans une autre direction, puis s'arrete et bientot il recommence ä tourner.
(1) Chez les tres jeunes agncaux, on observe d'autres phdnomfencs, d'aprts M. Rcynal; ce sont tamöt des contraclions spasmodiques violenles, des mouve-mcnls parliculiers des ycux et des m.'ichoires, d'une eourle durte; tanlöt des crampes accompagn^cs de büillemenls prolongds; tanlot des frayeurs soudaines, une fuite prtcipit(!e au moindrc bruit, a Tapproche de quelque personne, suivies de trcmblements convulsifs qui rappellcnt la maladie connue sous le nom de trcm-blanle. Celle forme de tournis, qui se remarque chcz de Ires jeunes agneaui, est occasionnde par des vdsiculcs dc la grosscur d'unc t6tc dVpingle ou d'un grain de millet (Reynal, mtm. ct'., p. 490).
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CIIKZ i.KS BOMINANTS. — (quot;.OKMJIIE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; V)Ui
L'animal tourne ordinairement loujours du meine cole, metis dans quelques cas il le fait alternativeinent d'un cöte et de lautre.
Le sens suivant lequel a lieu le toumoiement est deienniiiL' par le cote oil siege le cocnuiv. II a lieu ä droite si I'entozoaire occupo I'he-misphere droit, et inversement, s'il oceupe le gauche (1). Lorsqu'il y a un cocnure dans chaque hemisphere, le toumoiement a lieu alter­nativeinent a droite et ä gauche, ou bien il n'existe pas. Dans le cas oü le ver vesiculaire a son siege entre les hemispheres ou sur la ligne mediane de Taxe cerebro-spinal, il n'y a point de toumoiement. Si le cocnure ost en avant vers la base du cräne et entre les deux lobes antcrieurs, l'animal, dit-on, porte la tete basso, marche devant lui, ne tourne pas, s'encapuchonne; il a des mouvements precipites et raccourcis, il avance pea ou point, et semble toujours pres de tomber; au contraire, si le cocnure est place en arrifere dans la scis-sure transversale ou dans le ventricule du cervelet, l'animal porte la tete elevee, le nez au vent, il marche droit devant lui, vite, et se jette sur tout ce qu'il rencontre.
A mesure que la maladie fait des progres, le toumoiement devient
(I; Voy. Girou dc Buzareinguc, Sympldmes qui resullent de la presence des hu-dalides dans diffiirenies parlies de l'encephale (pas de fails parliculicrs ; I'aaimal lourne do e6l6 dc I'licmisphrre lese, mais il perd la vue du cüle opposlaquo;;. — lr.\lrait äe VAnalyse des Iravaux de VAcademie des silences pendant rannte 18-28; dans liecueil de mid. vctiiin., I. VI, p. 597. 1829.
Qaelqucs auleurs oot rapports assez reccnunciit plusieurs ohsmalions qui con-Iredisent I'opiDioa giuieralcmciil acceplee relalivement an cötö vcrs lequel se fait le lournoiemeDt : on voitdans les comptes lendus des travaux de l'ecole veteriiiairo de Lyon, le cas d'un moiilon toumant lanlöl a diüilc, tautdt a gauche ct qui avail un loenure dans le plan median, il la parliä superieure du cerveau; an autre cas dc moulon lournant a droite et qui avail un coenure dans lo ventricule gauche (liecueil de med. viterin., I. XV, p. 5S4, 1838). —M. La fosse a vu, chez imcclievre qui louniait a gauche, un coenure siluc dans le ventricule droit [Journ. velerin. du Midi et liecueil, 4quot; seric, t. IV, p. 290. I8i7). —M. Ucynal a aussi rapporte plu­sieurs observations relatives a ['absence ou a l'cxistence du toumoiement et a sa direction par rapport au siege dn coenure [Recueil de raquo;mi. viler., vol. XXXI, p. 429, juin 1854). — Daus uu nouvcau nidmoire, il rapporte que, oyant observe soixuntc mnutons environ alfectes do tournis, il a vu que presque un tiers tour-naient du cote oppose au coenure; il est arrive au\ conclusions suivautes :
1deg; Lc tournoicinent a lieu du cöte oü siege 1c coenure lorsque ce ver oecupe exclu-siveinciU les couches qui fonnent le plan superieur du cerveau ou les ventricules, cn laissant leur plamhcr intact.
2* II a lieu du cöte oppose, lorsque lc travail deslrucleur du ver iutercsse Ics couches les plus profoudos du plan inferieur du cerveau, les corps strips, Ics couches obliques, le trigonc cerebral, etc. (Ucynal, mein dt., p. 491, 563).
Uavaise.
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(i'l2 AFFECTIONS VEKMINlitlSES DU SYSTEME NEBYBUX CENTRAL plus frequent et de plus longue tluix-e, jusiju'a ce que la paralysie des membres vienne v mettre un terme. De temps en temps l'animal cprcmve des attaques convuisives pendant lesquelles la respiration est ires difficile, stertoreuse, et la sengt;ibilite generalement abolie. Enfin la vue so perd totalement, la pupiile reste largement dilatee ; la mastication est lente et incomplete; la marche, la station ineme deviennent difficiles et impossibles; ramaigrissement (}ui s'est pro-nonce des le debut, fait des progres rapides, et la bete succombe dans le marasme.
Lorsque le coenure est loge dans un heinispliere et que la para­lysie survient, quel est le cote qui so paralyse! Les observateurs se sent a peine occupes de cctte question. quot;Voiri ce (pie I'on en a (lit. re-lativement au hoeuf: laquo; Una epoque arrive ä laquelle Vanimal de-vient tout ä fait paralyse du cote affecte, il est comme fixe au sol par la contraction des muscles du cote oppose (1). raquo; Quant au roouton, M. Reynal dit avoir observe trois fois la paralysie du cott; ou siegeait le ccenure; eile existait, il est vrai, ä un faible degre. Le savant veterinaire ajoute que, quand los desordres du cerveau etaient considerables, la faiblesse et la paralysie existaient du cote oppose au ver vesiculaire (2).
Le diagnostic de cette affection e^t ordinaireitient facile : le tour-noiement qui existe presque dans tons les cas, l'aspect bleuätre de I'üciI sent deux signes caracteristiques de l'existence du coenure; la faiblesse de quelque partie du crane, qui cede sous la pression des doigts, est encore un signo que Ion pent frequemment con-stater.
Le vertigo, ou vertigo, les accidents causes par les cestres ren-fernies dans les sinus frontaux seront facilement distingues du tour-nis. Cette derniere affection est lente, apyretique et de longueduree, tandis quo le vertige est une maladie aigue, febrile et de courte duree. Les accidents nerveux occasionnes par les oestres sout des convul­sions et non le toumoiernent ; on observe en outre une inflammation de la membrane pituitaire, un ecoulement nasal, phenomenes in-connus dans le tournis.
La marche de l'affection detenninee par le ccenure est lente, et les phdnomenes morbides s'aggravent progressivernent. La duree est de six semaines ou deux mois au moins chez le mouton, et rarement
(1)nbsp; Hnrtrei d'Arboval, jitl. demedeeinc leterinaire, I. VI, art. Tournis, p. 149.
(2)nbsp; Reynal (raquo;dm. tilaquo;., *96.
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CHEZ LtS AMMAU.V. — \ KliS \ tSICLLMRtS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;()/|3
de inoins de trois mois chez le beruf. La mort en est la tenuinaison naturelle.
On lie connait point jusqu'aujourd'hui de traitement prophylac-tique du tournis. Les savants (jui regardent le coenure comrne la larve d'un tenia propre ä l'espece canine, conseillent d'eloi^ntr les chiens des etables et des bergeries, d'administrer des vermifuges ä ceux qui sont indispensables a la garde des troupeaux, enfin d'avoir soinde ne pas ieur llvrer la tete ou le cerveau des betes raortes avee le tournis.
Quant a un traitement curatif, Vextraction du coenure est le seul quo i'on connaisse. Si le ver v6siculaire est solitaire, s'il est super-ficiellement place, l'opöration [ieut donner de bons rdsultats. Dans ces conditions, le siege du coenure peut etre dötennine quelquefois par i'examen du cöte vers lequel l'aniinal tourne, et par I'afFaisse-ment de la paroi correspondante du crane sous la pression.
Cbez le mouton, on pratique la perforation du crane au nuiyen du trocart; le coenure sort de lui -meme, sinon Ton favorise sa sortie par des tractions menagees sur la partie qui se presente. Chez le boeuf, la perforation se pratique le plus ordinairement par le trepan.
La proportion des animaux gueiis par cette operation n a point etc suffisamment etablie. Souvenl les betes operees, lorsqu'elles ne perissenl pas en pen cle jours, restent faibles, languissantes, et les bocufs sont impropres au service de I'ngriculture. Ce n'esi done que dans les cas les plus simples, dans ceux que nous avons spociti.es, ijue Ton devra tenter reparation.
Peut-etre linjection dans la vesicule du coenure de quelques gouttes d'un liquide iode, dont le contact tue instantanement les vers cystiques, serait-elle preferable ä l'extraction !
CHAPITBE II.
CrSTICBRQüES DO CBRVEAU CHEZ LE POKC ET LK (JIIIEM.
(Cysticerque ladrique, Synops., nquot; 9.)
Porc. — Les cysticerques sont Ires communs dans l'encöphale cliez le porc ladre. Nous en rapporterons un exemple remarquable jvoy. ci-npres, sect. Ill, p. 665). C'est a la presence de ces ento-
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dUU AFFECTIONS VERMINEUSFS UU SVSTtME NBRVEDX CENTRAL
zoaires duns les centres nerveux qu'il faat attribaer les phönomeiies de paralysie qui se manifestent tot ou tard chez le pore affecte de ladrerie.
Chez des cochons atteints de convulsions epileptiformes et de phe-nomenes qui ont ete designes sous le nom d'neees de rage, Rehrs, veterinaire beige, trouva une enorme quantite de cysticerques dans le cei'veau, le cervelet et les autres parties du corps. L'autenr at-tiibue a la presence de ces vers dans le Systeme nerveux, les phenomönessinguliers qu'il observa (1).
Chien. —#9632; Dupuy a vu chez le chien, a la surface du cerveau, une grande quantite d'hydatides, que Rudolphi rapporte aux cysticer­ques (2).
DEUXIEME SECTION.
VERS CHEZ LHOMME. (VERS VES1CULAIHES DB L\ PORTION CEl'HALlyilE DE i/e.NCEI'HALE. )
Les entozoaires cystiques que Ton observe dans I'encephale, chez I'homme, sont des hydatides et des cysticerques.
On rapporterait ä tort au cocnure le polycephalus hominis trouve, dit-on, dans le cerveau d'un hoivime, et que Meckel communiqua ä Goeze (3). Quoique le rapprochement entre ce ver et le cccnuie du mouton ait etc indique par le savant belminthologiste qui en lit 1'examen, on reconnait par la description qu'il s'agit d'hydatides et d'echinocoques, et d'ailleurs, il n'est pas bien certain que cos vers provinssent du cerveau (4).
C'est encore sans doute aux cchinocoques qu'appartient le fait suivant rapporte par Zeder :
11 s'agit dune jeune fille : laquo; Lamaladie rlont ells mourut commenQa par des maus de löte et des verliges, qui augmenlerent graduellement au point qu'elle perdil la niömoiic; bienlöt eile no pul plus supporter la lumiere. Lorsqu'ello voulait rester debout, eile so heurtait contre los objets environnants, ä peu pres commo los moulonsqui onl le lournis.
(1)nbsp; Uclirs, Journ. relcrin. de Belgique, t. I, p. üÜ8. liruxellcs, 18i'i.
(2)nbsp; lUidol|ilii, t'raquo;(o:., hisl. eil., I. II, parsII, p. 2,^5.
(3)nbsp; (joezc, Zeder, Nachtrag zur Naturgesehichle der Eingeweidewürmer, isoo, p. 301), tabl. ii, fig. 5-7.
(4)VoyezacesujetUudol|ihi,ff(i(o.J clc.,l. 11.p. n, p.247elLivuis, Th.cU.,\i.2l.
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rlllR r.'tlOMME. — VKRS \KSICtILAIP.KS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 6ft5
raquo; A I'ttutopsie, faito par lo professeur Roesch, les venlrk-ules lateriiux du cerveau furenl Irouves distendus par une grande quanlile de feroäile; le Iroisieme ot le quatrieme ventricule conlenaienl nne douzaine ile vessies de diverse grandeur el donl quelques-unes avaienlle volume d'un ceuf de poule. Ces vessies etaient pieines d'une serosile limpide; la membrane qui les for-mait 6tait comme coriace; a, sa face exUrne adheraient de pelils corps dont le nombre etait Ires variable ; ils etaient en plusieurs endroilsrapproche-;les uns des autres et formaient divers groupes ; il en existait aussi ä la face inlerne des vessies caudales, oil ils formaienlde pelits tubercules comme dans lespece precedente. Ceux de ces corps qui elaienl les mieux developpes avaient une forme semblablo a celle dune poire; assezelroils vers la parlie parlaquellc ils adheraient ii la vessie caudale commune, ils s elargissaient vers la lOte qui n'etait munie que d'un seul cercle do crochets, on n'y dislinguait point de suroirs (1). raquo;
Cette description ne se rapporte ni au ccenure, ni exactement aux (^chinocoques ; les vesicules sont certainernent des hydatides : leur multiplicite dans une poche commune, et leur consistance roriace ne conviennent point au ccenure. Mais que sont ces petits corps ex-tcrieurs? probablement des bourgeons hydatiques, tandis que les corps de la face interne etaient probablement des echinocoques, Qüoi qu'il en soit, on remarque dans la description de ces petits corps Interieurs (öchinocoques) des erreurs qui out 6te couimises aussi par Goeze dans le fait dont nous avons parle.
Aucune observation de cocnure chez I'hoinme, a notre connaia-sance, n'a etc publiee depuis ces foils; or, par toutes ces considera­tions, nous devons regarder les cas de Goeze et de Zeder comme ap-partenant aux hydatides. Au temps ou vivaient ces observateurs, la connaissance du ccenure etait tres recente et assez incomplete, les echinocoques des animaux etaient ä peine connus, ceux de l'honime ne I'etaient pas encore ; il faut done rapporter les inexacti­tudes et l'obscurite des descriptions aux connaissances pen precises de l'epoque oil elles ont (He faites.
Les phönomenes pathologiques determines par les hydatides ou par les cysticerques offrent des differences importantes. L'accroisse-ment en quelquesorteindefini des premieres, ie volume considerable qu elles atteignent, produisent tot ou lard des accidents graves et mortels. Les cysticerques, n'atteignant jamais un grand voluine, peuvent rester longtemps ot, dans certains cas, peut-etre toujonr*
(1) Zeder, Erster Nachtrag, etc., p. 313.
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ÖAÖ AFFK(moNS \l:!l\llM:l SKS DU SYSTJäME ISF.RVEOX CKMUAf.
iiidüoiisifs. Cos entozoairos onl leur siöge tantöt en dehors, tantüt en dedans de la masse encephalique, et sur toute l'ötrndue de Taxe ciMehro-spinal.
CHAPITRE PREMIEK.
PMKNOMENES ET LESIONS DETERMINES PAR LES HYDATIDES.
Le kjste ou plutöt la poche hydatique du cerveau est solitaire dans le plus grand nonnbre des cas. Son volume, tres variable, peut egaler celui d'un gros ecuf de poule et memo le surpasser: dans un cas ob­serve par Headington, cette poche contenait une livre de liquide ; dans im autre observe par Rendtorf, eile contenait une masse d'hy-datides du poids de deux livres et demie. La poche hydatique du cerveau renferme, comme celle des autres organes, tantötune seule hydatide volumineuse, tantöt un grand nombre de ces corps de vo­lume variable.
Lorsque les poches qui renferment les hydatides sont multiples, l'individu perit necessaireinent avant qu'elles n'aient acquis un grand volume, aussi dans les cas, rares au reste, oil ces poches sont nombreuses, les a-t-on trouvees pour la plupart tres petites. C'est ce que Ton voit dans le fait fort interessant, rapporte par M. Cal­med, d'un individu chez qui s'dteignirent successivement les facultes intellectuelles, la sensibilite, la puissance musculaiie, etc. Voici ce fait:
laquo; Un officier d'infanterie eotra a Charenton au mois de juin 1833. Cet lionime.d'un caraclere ties doux et d'une conslitulion ties forte, nopresentait d'abord aucuiie lesion des mouvements; niais il urinait dans son lit et sem-blaii prive, des qu'il ctail livre a Iui-m6nie, de l'exercice des principales faeuhes iiitclleoluelles. li marchait volontiers, ne Idmoignait Jamals ni peine ni |ilaisir, repomlail avec lenteur aus. queslions qu'on lui faisait sur sa sante. IiidilTerenl sur sa maladie, sur son avenir, sur felat des personnes qui l'cn-tourent, a peines'i! a relenu lenoni du lieu cü 11 habile; la mömoire n'eslpas cependant totalement abolie; il rapporte qu'il a ressenti aulrefois de violents maux de KHe, donl il e?t delivre mainlenant. Enfin finlelligence qui senible se reveiller lorsqn'on la siimule, s'efi'ace en grande parlie des l'instanl oü cette slimulalioii cesse. Pendant qualre mois, la sanle physique n'eprouve aucune alteration imporlante, et la demence seule se prononce de plus en plus; mal-proprele excessive, sorte de vie automatique. Au commencement du cinquiemo mois, le malade se tenail diffinlnment deboul ; tous lea mouvements s'execu-
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CHE2 t/lloMMK. — VERS ViSICULAlBES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ()Ü7
laionl lenlement ei avec peine; les tlejeclionä olaienl involontuiie.*; sorlo de sotmiolenco , sejour au lit, peau chaude, pouls febrile, tremblements muscu-laires, surtout lorsque les membres cherclienl ä se deplaccr; raquo;ensibilile emoussee, stupeur morale; coma prolongä pendant plusieurs jours ; mort. raquo; A l'autopsie, on trouva des itccjiluilucysles dquot;un volume mediocre dans l'in-tervalle des pedoncules cerebraux, sur le trajet des deux grandes fentes cer6-brales, sur le corps piluilaire, les eminences mammillaires, le chiasma des ncrfs opliques; les deux scissures de Sylvius elaienl remplies d'liydatides grosses comme des grains de raisin el plaeees les unes ä la suite des autres ; les deux venlricules laleraux elaienl dilates el cpmbles de vesicules entas--ees sans ordre dans leur cavile ; dautres elaienl dispersees dans la prolondeur des circonvolutions cerebrales ; une acephalocysle de la grosseur d un oeul de pigeon s'etail creuse une löge dans le lobule anlerieur gauche, enveloppöe par la pie-mere qui lui formail un kysle ; une aulrc moins volumineuse exis-tait dans le lobulc anterieur droit; plusieurs pelites exisUüent encore dans los replis du rervelet (1).
La poche hydatique du cerveau, autant qu'on en peut juger d'apres des observations ordinairement tres incompletes, est consti-tuee par une depression de la substance ccrebnile qui est revetue d'une mince lame de tissu cellulaire, laqueile peut etre regardee comme un vrai kyste; eependant il parait dans plusieurs cas que les hydatides se sent developpees libreinent, soit dans la cavite de l'arachno'ide, soit dans celle des venlricules. Les hydatides qui se developpent dans la substance cerebrale meine paraissent aussi inan-quer d'une enveloppe de tissu cellulaire et etre en rapport immddiat avec cette subsfance. Quant a celles qui out eu pour siege primitif la pie-mere ou les plexus choro'ides, elles sont enveloppees dun kyste plus ou moins complet. Le kyste est toujours tres mince, tres peu consistant, plus öpais dans sa portion libre que dans celle qui est enfermeo dans la substance du cerveau.
Los hydatides, cn se developpant, comprinient et atro[)hient les parties du cerveau avoisinautes qui finissent par etre reduites quel-quefois ä une mince membrane. L(s nerfs qui, dans leur trajet, se trouvent en rapport avec le kyste, sont egalement amincis et atro-phics ; enfin Ton a vu, dans quelques cas,les parois du eräne eprouver l'action de l'accroissement du ver vösiculaire, et subir une dilatation partielle, un amincissement ou une resorption de la partie qui est en rapport avec la vösicule.
Dans un cas semblable, des hydatides rapprochees de la surface
(i) Calmeil, T)kl. de me'd. en 30 vol., art. Encehullaquo;, t. XI, p. 588. Pariraquo;, 1835.
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fi'iS Aii-'i.c.TioNs \i;i',MtM:i.sr.s DD sVsri-Mi: nehvudx CENtMr. du cerveau ou de la dure-mere, pounaicnt trouverune issue au Jo-hors, et la gudrison d'une maladie, qui scmble devoir etre toujours mortelle, pourraitetre ainsi obtenuo. Un fait observe par M. Mou-linie ne laisse point de deute ä cet egard:
Jeanne Cazeaux, Agee de quinze aus, est entree ä l'höpital Saint-Andre de Bordeaux, lo 1quot; seplembre 1835.
laquo; Cette fdle avail une perforation au crane, recouverle d'une cicatrice cru­ciate, ce qui a fait croire qu'elle avait subi l'operalion du trepan; mais on n'eul aueun renseignement ä cet egard. On sentait des bosseiures vers le point du crane oü etaient des traces do lesion ; il s'y forma de la QuctualioD, une petite ponction ful praliquee, d'abord du pus secoula.
raquo; La malade etail plongee dans un sonmieii comateux dont eile ne sorlait que lorsqu'on I'ugitait en lui pariant; v\\o avail une cephalalgie perpeluolle tres intense ; ses ycux etaient lournes et comme frappes de strabisme ; eile paraissait sous I'influence d'une compression cerebrals. Le Chirurgien pensait ä pratiqaer la trepanation, lorsque Ion vit, sortir avec le pus des hydatides acöphalocysles du volume d'un grain de raisin. On en recueillit en (|iielques jours une vingtalne; des lors les accidents de compression ces?erent, la ce-phalalgie se dissipa, les yeux reprireni leur rectitude; la malade pul quiller son lit, marcher, et eile sortil bientot apres de l'höpital, en bon etat de sante (1), raquo;
La compression progressive et lente ileteiininee par les tumeurs hydatiques ne produit point d'abord d'autres eff'ets que ceux qui viennent d'etre dits; mais, tot ou tard, il survient des lesions nou-velles qui sont locales ct se developpent principalement autour du corps stranger, commela congestion, 1'inflammation, le ramollisse-ir.ent, rendurcissement ; ou jilus genorales, comme une infiltration soas-arachnoidienne, un epanchement sereux dans les ventriculesou dans la cavite de raraclinoule, etc. ; I'hemorrhagie cerebrale a äte frequemment observee.
En considerant la marche des symptomes et les resultats des au­topsies, on reconnait que la poche hydatique a du quelquefois ac-querir un volume assez grand avant d'avoir cause quelque desordre fonctionnel notable. Sous ce rapport, comme sous celui des lesions anatomiques qu'elles determinent, les hydatides des centres ner-veux ne different point de toute autre tumeur intra-cranienne dont le developpement est lent et dont le volume de\ ient considerable.
(1) Moulinie, Cgt;o:. des hüpiliiwr,. 1836, I. X. p. 303.
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mi/. i.'noMMi;. — VKBS VKsir.i i.aihe.s.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (i-'i!)
Les sj'iDptomes principaux et les plus fivquenls soul hi cepha-
lalifie, des attaques convulsives, dos voniissements, des evanouisse-
ments, des lesions des functions motrices et sensorielles, et celles de
rintelligence.
La cephalalgie est un phenomene tres frequent, souvent initial; eile est quelquefois continue, plus souvent eile a lieu par acces ; dans quelques cas eile est d'une violence extreme ; sa inarche est gdne-ralement progressive, mais on voit aussi l'inverse. Des douleurs se manifestent encore dans d'autres parties, dans les muscles, sembla-bies acellesdurhumatisme, a la peauavec les caracteres de l'hyper-esthesie.
Le vomissement a ete souvent un plienomene du debut, et 1 un
des plus persistants, des plus im-oercibles. Des evanouissements ou
es syncopes ivpetees, des vertiges, des attaques convulsives, se
sont inontres aussi avec les premiers symptomes de la maladie, et ont persists pendant toute sa duree. Souvent les convulsions ont pris l'apparence de l'epilepsie et se sont raanifestees ä des intervalles variables.
Les lesions dn mouvement offrent tantot les caracteres de l'he-miplegie, tantot ceux de la paraplegic ; elles surviennent quelquefois subitement avec une grande intensite ; mais plus souvent elles con­sistent au debut dans une faiblesse des membres, faiblesse qui va s'aggravant de jour en jour. On observe en meme temps I'abolition partielle ou totale ties fonclions de quelques sens, tels que I'ouie, la vue, ou bien la perte de la parole.
La paralysie est le phenomene le plus general : lorsque les byda-lides, d'un petit volume, sont disseminees dans diverses parties de l'enc^phale, eile ne survient que dans une periode assez avancee de la maladie. L'enseinble des pbenonienes para'ytiques differo ordinai-rement de celui qui accompagne une lesion aigue de Tun des heini-spheres ; en eifet, par sa situation, par son grand developpement, ou par sa multiplicity, le kvste hydatique exerce une compression sur I'un ct I'autre hemisphere ou bien en outre sur quelque nerf; de la un ensemble de symptomes variables, et qui sont rarement associes comme ils le sont dans les maladies du cerveau, que Ton observe journellement. Les lesions accidentelles qui surviennent tot ou tard, comme I'öpancbenient sanguin ou sereux, le ramollissement, etc., viennent encore faire varier l'expression symptomutique de la ma­ladie.
Dans plusieurs cas, les troubles de rintelligence, Thebctude, la
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fi'yt) AFFECTIONS VERMINI-.DSES !gt;! SVSIKMI-, NERVEOX CENTBAt
manieou ladömence, !e tlelire, ont accompagnc la presence des hy-datides, ont marquö Ic debut ou n'ont paru qu'ä la fin de la ma-Jadie; dans d'aulres cas, l'mtelliraquo;'ence s'ost constamment cnnserv^e intacte.
La marche de cette affection, lorsqu'il ne survient point quelque lesion nouvelle du cerveau, est toujours lente. Sa duroe, qu'il n'est pas possible Je preciser, est de plusieurs mois; eile peut etre de plu-sieursannees. La situation de la tumeur doit apporter des differences tres grandes dans la duree de l'affection, comme eile le fait dans la marche des phenomenes. Dans le cas snivant on peut faire remonter ii quatre uns le debut de la maladie :
Un gargon age do sept ans fut pris d'un affaiblissemenl progressif des niembres du cöte gauclio. affaiblissement qui persists sans changement no­table pemlant deux ans. Alors des donlpurs de töte se lirent sentir dans le colö droil, vielentes et revenant ä des intervalles irreguliers; elless'accom-pagnaient de vomissements repctos, sans perle de connaissance, ni trouble des sens. Environ un an a pies, la cepbalidgio revint avec une nouvelle vio­lence, I'intelligence disparut, ainsi que la faculte d'articuler les mots. La pa­role ne devint assez facile qu'environ deux mois apres ; ä cette £poque, la vue conimeiiQa a se troubler, puis se perdit completement. Ella resla dans cet elal pendant environ deux mois, apres lesquels cllo se retablit un peu de Tüeil gauche.
Entrc ii l'hopital des Enfants, dans le service de M. Blacbe, un mois en­viron avanl sa mort, el alors Age de onze ans (qualre ans done apres le debut de la maladie), cet enfant presentait I'etat suivant ; intelligence nelte, cecile presque complete, pupilles dilatees, yens hagards, slrabisme divergent du cote gauche, distorsion de la bom-be, abaissement de la commissure gauche des levies, la pointe de la languedevice a droite: exaltation de la scnsibilite cutanee du bias el do la Jambe gauches, affaiblissement muscnlairo du m6me cöte, sans roideur ni conlracture; cephalalgie moderee, fonctions digestives normales, selles et urines involontaires. Dans le cours du dernier mois, il se manifesia a plusieurs reprises une cephalalgie intense, des vomissements, perte de connaissance, re-olution des membres gauches, puis contracture de ces menibres, convulsions, serremenls des mächoires, ecume ä la bouche non sanguinolente,etc.; mort dans lo coma.
A laulopsie, on trouva un kyste de la grosseur du poing, renfermant un grand nombrcd'areplialocy?les dont le volume, variait depuis celui dun pois jusquii celui dun oeuf de pigeon. II etait situe a la parlie superieure et ex­terne de Ihemisphere droil, ayant Interesse le corps calleux, la couclie oplique, la voute ä trois piliers, le septum lucidum, et ayanl determine un
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cm./, 4,'iiommi;. — vi;ns vftsicur-Aiui's.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Cftl
öpaiichetneul abondant de serositö dans los ventricoles et aulour du rer-veaa (I).
Geru'mlenient les symptumes s'aggravent, se multiplient progres-sivement, et lo malade s'eteint dans le coma; d'autres fois, le ra-mollissement cerebral, 1'apoplexie, 1'epanchetnent sereux, etc., abi'egem le cours de la maiadie. La gueriscm est tout ä fait excep-tionnelle.
Les observations d'hydatidesdeveloppees dansle ccrveau ou dans la cavite du crane ne sont pas encore tres nombreuses: nous donne-vons ici une analyse sommaire de celles que nous connaissons (2).
A. — flydatides dcveloiipoes dans le cerveau ou le cervelet. 1deg; Kyste unique.
V Gas (Morhah). Fille Agee de dix-nepf ans; pertes de connaissance subilos et frequemment renouvelees; abolition do 1'ou'ic, de la vue, de rodorat; hemiplegie du cöte droit; slnpeur apoplectique pendant six jours; mort, deux ansapres le debut des premiers phenomenes de la maiadie.
Une hydatide longue de trois ponces et large de deux, dans rhemisphero droit (3).
(l)Faton, hull. Soc mat. de Paris, 1848, ann. XXIII, p. 344.
(2)nbsp; On grand nombre de cas d'bydalides des centres nerveux sont rapportes par d'ancieos auteurs, mairaquo; la plupart de ccs cas, saus doute, concernent des kystes sercu\, d'autres concernent peut-Alre des cysilcerqnes.
Au\ hydalides apportiennent, probabletneat, un cas i'hydatides obscrvecs dans le ccrveau d'un enfant hjdroc^pbale, par J. P. Wurfbaln [Ephem, not. cur., dec. 2, ann. IX, p. 427); — un cas de LancLsi, rapportc sans details (Dc sub. mort. 170(J, liv. I, ch. xi, p. 50).
.\u\ cysiiccrques appartiennent peut-fetre on cas de Conrad Brunner, qui irouva un grand nümbre de vhiculcs? de la grosseur d'une tete d'äpingle dans les corps slries dun enfant hydroceplinle ^t'/)/iewi. nal. cur., dec. 3, aim. I, p. 252); — im cas de Weikard, qui tronva des vers v^siculaires dans les plexus chroroldes d'un honiine qni avail etc snjcl a de frequents wttifps {Vermischte medüsin, Schriften, iquot; stück, p, 102, cite parBrera); — deux cas A'hydatides de la pie-mere et plusieurs ras A'hydatides grosses comme tin pois sitnees dans les plexus choroTdes ehez des maniaques, par Ludwig [Adversaria med. pract , t. II, p. 480, LipsiiB, 1771).
M. Boston rapparle une observation inlilulde hijdalide derelnppea dans le lobe moyen ; mais la description dc eclte hydalide nc se rapporte guerc a un ver vesicu-laire (Bcc/ierches sur le ramollissement du cerveau, I82:i, obs. 95).
M. Amiral rapporte un cas de kystcs sereux devcloppes dans la pic-mere (cKn. cit., t. Ill, p. 59), qui a etc donnc a tort par d'autres auteurs comme appartenant aux hydalides.
(3)nbsp; Obs. d'une hydatide dans le cerveau par Michel Morrah, Chirurgien ;i Wor-
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()5i AmcnoNS vkrminiuses nu sysieue mirveux riNTRAr.
II' Gas (Hilcbnt). Surface du cerveau.
Homme epileplique, mort dans une atlaque.
Kyste hydalique entre deux circonvolutions du cerveau (1).
II1C Gas (Blaciie). Surface du cerveau.
II s'agit d'un homme äge de trenle-quatre ans, sujet, depuis l'äge de cinq ans, a des attaques d'epilepsie; les acces, legers dans les premieres annees, ne duraient qua quelques minutes et se reproduisaient lous les huil ou dix jours; leur frequence et leur inlensite augmenlerent progressivemenl. Depuis trois mois, ils se reproduisaient plusieurs fois par jour : enfin, attaques vio-lentes se succedant sans interruption, stupeur profonde; mort.
Kyste bydatique da volume d'une noix, sur la convexite do Ibemisphere gauebe, enlre les m^ningcs et la substance dn cerveau, qui etait saine par-tout (2).
lVe Gas (Becquerel et Siicuix). —Lobe anterieur et moyen, Fille agoe de treize ans. Acces de ceplialalgio, de convulsions epilepti-
formes; perte do rintelligenco. de la vue; vomissements, hallucinations, ra-
lenlissoment du pouls, paraplegie, coma; mort apres six mois do maladie. Kyste bydatique volumineaxdans rhemisphere gauche du cerveau, occupant
tout le lobe anterieur et la moitie du lobe moyen, fonnant une cavite longue
de qualre pouces et large de deux.
Kysles liydatiques volumineux dans les poumons, le foie et le mesen-
lere (3).
Ve Gas (Faton). — Rapporte ci-dessus, p. 650. Vl0 Gas (Gcf.iuki)). Lobe moyen.
Hemiplegie incomplete. — Hydatide do la grosseur d'un cmif de poule, raquo;a centre du lobe moyen du cerveau (4).
VII'quot; Gas (Barth). Lobe moyen.
Femme, vingt-cinq ans; paralysie du bras droit depuis quatre mois, parole alteree, cephalalgie ii gauche, hebetude; mort presque subile. Hydatide unique au-dessus du ventricule droit du cerveau (5).
tiling, communique par J. Yclloly {Medico-chirurg. transact., vol. II, 1813, ct Joxirn. gen. demcil. de Scdillol, t Lll, p. 342, 1815).
(1)nbsp; Milcent, Bull. Soc. anal., ami. XVIil, p. 9, 1843.
(2)nbsp; ßu/(. gen. de therapeulique, I. XXXII, p. 237, 1847.
(3)nbsp; Becquerel, GaseKe med. de Pan's, 1837, p. 406; S^guin, Hulletin Soc. anal., aim. XII, 1837, p. 37; Aran, mem. fit., p. 87.
(I) Guerard, Bull. Soc. anal., aim. X, I83'i, p. 4.
(5) Barth, Butt. Soc. nnat., ann. XXVII, 18-12, p. 108,
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VIII0 Gas (Zedek). Ventricules (rapporle ci-dessus, p. 644). lXe Gas (Resdtobff). Venlricule lateral. Fille ä^ee de hull ans; douleurs rhumatoides dans les membres, intelli­gence diminuee, vomissemenls, altaques epileptifornies, affaiblissement para-lylique du cöte gauche, cecile, perle de l'odorat, hemiplegic ct refroidisse-ment des membres gaudies; mort.
Hemisphere droit dun tiers plus volumineux qua le gauche, masse enorme d'hydatides dans le venlricule lateral; echinocoques dans les hydatides (1).
Xe Gas (Headington). Ventriculc latdral. Enfant ägö de onze ans; obscurcissemenl de la vue, suivi de cecite complete en unan; affection choreique, pertede la parole, hemiplegie du cole droit, ce-phalalgie, intelligence nette, coma pendant cinq semaines; mort un an apres l'altaque d'bömiplegie, deux ans aprös le debut de la maladie.
llydalide contenant 500 grammes de liquide, dans le venlricule lateral gauche (2).
XIC Gas (Cazeadx). Plexus choroide. Hemorrhagie cerebrale considerable. — Kysle hydatique dans le plexus choroide (3).
XIIC Gas (Martinet). Lobe posterieur. Homme; cephalalgies frequentes, vertiges ; mortsubile.—Hydatide grosse comme un oeuf de poule, dans le lobe posterieur droit du cerveau (4).
XlIIquot; Cas (Leroijx). -— Lobe poslrrieur el cervelel. Homme, vingl-cinq ans; cephalalgie continue; vomissements frequents, faiblesse extreme, defaillances, syncopes.—Masse d'hydatides de la grossenr d'un ceuf de poule, vers les lohcs posterieurs du cerveau el du cervelel (8).
XIV0 Cas (Garrere). Lobe moyent el posterieur. II s'agit d'un homme, äge de vingt-quatre ans, alteint de maux de tele habituels depuis qualre ans. Le 21 avril 1824, la vue se trouble; il chan-celle sur ses jambos ; le lendemain, agitation perpetuelle de la töte, regard tixe, yeux troubles, hebetation, delire; il tourne dans son lit; application de la camisolle de force; mort le matin.
(1)nbsp; RendtorlT, Dissert, de hydal. prtmrlim in cerebro humano repert-, cap. 10, |gt;. 22, Berlin, 1822; —Bremser, ouv.cil.,p. 538; —Livois, liech. sur lesixliino-cogues, p. loo, These, Paris, 1843.
(2)nbsp; nbsp;Headinglon dans Abcrcrombie. Mal. de l'eiwepb., trad., p. 482, 2C ed.,
Paris, 1835.
(3)nbsp; nbsp;Cazeaus, Bull. Soc. anal., aim. VIII, 1833, p. 106.
(4)nbsp; Martinet, Revue med , t. Ill, 1824, p. 20, et Aran, mem. cit., p. 'Ji.
(5)nbsp; J.-J. Leroux, Court sur les gener. de med. prat., t. II, p. 12, Paris, 1823.
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C5/l AFFECTIONS VEHMUVEtSES 1)1) SYSTEME NBBVEBX CENTIUL
Hydatide de la grosseur dun cuuf do poule d'Inde ä la partie poslerieure el un peu laterale du lobe droit du cerveau au-dessous du vontricule la­teral (1).
XVe Gas (Buh). —Cervelel.
Femme üg.ie de vingt-trois ans; cephalalgie depuis neuf mois, marche dif­ficile sans paralj'sie, bourdonnemenls d'oreilles, vomissementä; morl presque subite. —Kyste hydatique du volume d'uae petite noix ii la face superieure du lobe gauche du cervelet (2).
2quot; Ki/sli's mnlllples.
XVI' Cas (Tonnelic). Deux kystes; lobe anlMeur.
Le lobe anterieur droit da cerveau contenäit, a la panic meyenne, deux bydatides ac6phalocystes, du volume d'imu grosso noisette, comme enchaloiw necs dans sou tissu.
Lessymptömesdelamaladie iravaient point fait soupyonnerd'offeclion cere-brale ; la mort a etc occasionnee par des lombrics et des abees dans le foie (3).
XVIPCas (Chohel). Deux kystes? hemisphere droü. Couturiere, vingt-cinq ans; douleurs de Icle intolerables: dix joins apres, engourdissement du membre inlerieur gauche; au boul de six semaines, para-
lysie du membre superieur gauche : enlree ii Ihöpilal quatre mois apres. Ilc-miplegie gauche, dilatation de la pupille droite avec affaiblissement de !a vuo, acces epiloptiformes irreguliers, etat comateux ; mort cinq mois apres l'en-troe a I'liopilal. — Deux hydatides dans 1 hemisphere droit du cerveau (i).
XVIIIlaquo; Gas (Calmeil). — (Rapporte ci-dessus, p. 646).
XIX1, Gas (LiivEiLLii). — Kystes nombreux,
Homme, vingt-septans; cephalalgie habituelle, exasperation des douleurs; mort prompte.
Hydatides nombreuses dans les meninges et a la surface du cerveau, dans le corps calleux, le lobe moyen gauche, la couche oplique droite, etc, (ö).
XX^ Gas (Montansev). Kystes nombreux dans le cerveau, le cervelet, lu moelle ijnniire.
Femme idiote et epileptique. — Un grand nombre d'hydatides ii la surface
(I) Carrere, Diet, de medecine, de Chirurgie et d'hygtöne väerinaire par Hurlre d'Arloval cit., 1839, t. VI, p. 157, art. Toobsis.
(2)I!lin, Hull. Soc. anal., ami. XXVI, 18;il, p, 158.
(3)nbsp; Cos d'hydatides du cerveau avec lombrics dans le foie; viivp/ ci-dessus, p. 165, cas XXXI.
(4)nbsp; Gaz. des höpilaux, t. X, 183{), p, 019.
(5)nbsp; Lcvcillc, Areh. gen. de mid., I. XIH, 1827, p. ii?., extratt des Stances do l'Aead. roy. de wed., 6 K\t. 1827.
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el dans l'äpaigseur du cecveau el du cervelet; une vingiaine dans rcpai-seur do la moelle e|)iiiiero (1).
XXI0 Cas (Aran el MiciniA). — hyslcs nombreux-.
Ilonune age de vingl-lrois ans; accidenls varies, cephalalgic, soumolence, acces epilejitilbrmes, liebetucle, affaiblissement de la vue, puis cecite presque complete ; mouvements lents.— Hydalides multiples, siluees dans diflerenles regions du cerveau, Tune en rapporl avec le nerf oplique gauche (2).
XXH' ('.as (Fobget). Kystea nombreux.
lloinine, vingt-qaatre ans; faligue dans les membres depuis six mois, al-laques d'epilepsie, cephaialgie. facies hebete, snrdile, faiblossede la vue, pa­pules dilalees; poinl de paralysie ni de con trad ure des membres; douleurs dans les membres, marche mal assuree ; urines involonlaires, diarrhee.
Autopsie. La surface du pont deVarole, de la parlie superieure de la moelle allonges et de la face inferieure des deux lobes du cervelet, est couverte d'liy-dalides nombreuses dont le volume \arie depuis celui dun grain do c'nenevis jusqu'a celui d'une aveline. Les hydalides sont libres ou legeremenl adhe-renles ä la pie-mere, le tissu de IVncephale esl exempl d'alleralions (3).
li. — Hydalides devcloppees ou siluees en Jchors des meoioges.
Ier Cas (Dupitvtren-, Rostan, Gendrin, Choisy).
Homme age do trente-six ans; acces de cephaialgie, alrophie de la moitie de la langue, douleurs et fourmilleinenls dans les membres, aphonie, deglu­tition diflicile; intelligence netle; morl inopinee.
Kysle hydatique de la grosseur d'un ceuf d'oie dans la fosse occipitale gauche; un prolongemenl du kysle faisanl hernie dans le trou condylien an-lerieur gauche, et un aulre dans le Iron dechire posterieur du mtote cote ; compression des nerfs glosso-pharyogien, pneumo-gaslrique et hypoglosse ; usure des osen rapporl avec I'hydatide (4).
IF Cas (Lagodt).
Femme Agee do quaranle-cinq ans; oeil droit altere, ramolli ; narine et cavile buccale du mömo cole insensibles; langue non device, coma ; mort.
(1)nbsp; Montansey, IhiU. Soc. anat. Oe Paris, ann. II, 1827. p. 188.
(2)nbsp; Aran, A/cm. siir (es hydalides de l'encephale, dans Arch. gen. de mid., V ser., t XII, 1841, p. 98, et Michea, Gas. med. de /'acis, t. VIII, ndeg; 47, 1840, p. 747.
(3)nbsp; Forget, Gas. med. de Strasbourg, 1846 et Gas. mod. de Paris, t. I, p. 973, 1846.
(4)nbsp; Dupuytren, iep. declin. chirurg., 1.1, p. 403 el t. Ill, p. 364, Paris, 1832-1833. —Choisy, Bull. Soc. anaf., auu. VII, p. 11 i el aim. VIII, p. 6, 1833. — (jeridrin, dans Abercrombie, ottW. cil., p. 627.
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656 AFFECTIONS VgRUlN£DSES DU SYSIKMK NERVEOX CENTRAL
Hydalide se prolongeant sous la dure-mere aveclenerf de la cinquieme paire; deslrudion da ganglion de Gasser (4}.
Illquot; CaS (GlIKGORYj.
Komme äge de vingt el un ans ; atlaques epileplifonnes, perle de la vue, de la memoire, etc.—Tameur de la grosseur du poing contenant un grand nombre d'liydalides, siluee entre la dure-mere cl lo cräne.
Le möme auteur rapporte deux cas d'liydalides mulliples du cerveau. qui sonl probablement des cyslicerqucs (2).
IV* Cas (MooLimi). — (Uapporle ci-dessus, p. 048).nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ,
VCas (Goesnahd). —(Ilaigt;[iorle ci-dessus, p. 5ö9).
C. — Uydalides eu rapport avec la glande piliiitairc. lquot; Cas (Soemmering).
laquo; Je possede, dit Bremser, quelques eehinocoques provenant de la glande piluilaire, que je dois ä la bonle de M. Soemmering: ces vers sonl encore plus petitsque les grainos de seneve (3). raquo;
11' Gas (Güf.snaiid).
üne vesicule hydalique elail placee dans le foijer piluilaire, eulre la portion osseuse du corps du splienoideel la dure-mere (i).
Ill' Cas? (Esqlirol).
Des hydalides exislaicnt dans loule la longueur de la moelle epiniere ; un kysle rempli d'un jlmdo brun rougeälre elait conlenu dans la glande pilui­laire (5).
li
CHAPITRE 11.
PHENOMENES ET LESIONS DETERMINES PAH LES CYST1CE RQÜES.
Le volume constamment petit du cysticerqae ladrique.sa multi-plicitc habituelle apportent duns les phenamenea pathologiques qu'il determine, dans la succession et la marcbe de ces [iheiidinenes, des differences importantes, si on les compare avec les ellets pathologi­ques que determinenl les hydatides.
(1) Lagout, Itull. Soc. mat., ami. XX, 1815, p. SOOetann. XXF, 1846, p. 13. ^2) G.Gregory, The medical Times ct Ga:. med. de Paris, I. IV, ISi'J, p. 005.
(3)nbsp; Bremser, outraquo;'. ci(, p. 304.
(4)nbsp; Voy. ci-dcssus, liv. 11, part, n, obs. ccuu.
(5; Voy. ci-apres, 2e division, Vers de la moelle epmiere, p. 069.
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CHEZ L'llOMME. — VERS VfiSICUL.UKES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 657
Les cysticerques du cerveau existent quelquelbis en grand nombre, soit accuinules dans une seule region, soit, mais plus sou-vent, dissemines. Dans la plupart des cas, les cysticerques sent loges dans la substance cerebrale, la pie-mere on dans les plexus cho-ro'ides, plus rarement dans la substance medullaire du cerveau et, dans ce dernier cas meme, souvent il en existe aussi dans les int-ninges.
Comme les hydatides, les cysticerques sent revetuspar une niem-brane mince de tissu cellulaire qui leur forme un kyste; dans la substance du cerveau, le kyste est tres mince ou reduit a quelques iraclus lilamenteux.
On trouvefrcquennnentles cysticerques du cerveau denatures ou ayant subi des alterations profondes. Les alterations portent, d'une part, sur la vesicule qui est devenue plus ou moins globuleuse, plus volumineuse, sans jamais cependant avoir ucquis un grand volume, im'guliere, quelquefois divisee en lobules ou meine double; d'une autre part, elles portent sur la tete dont le rostre et les ventouses sont envahis par une matiere noiratre, pigmentaire. Les crochets sont recouverts ä leur base par cette matiere. Dans une periode plus avancee en les trouve en desorJre, diminues de nombre ou meme ils ont disparu. L'ouverture de la vesicule retrecie ou obli-tm'e ne laisse plus sortir le corps; la tete invaginee dans celui-ci ne peut non plus en etre extraite par une pression menagee; sa presence ne peut etre reconnue que par la dilaceration des parties jvoy. le Synops., nquot; 9).
Ces alterations sont en rapport avec l'anciennete des cysticer­ques. Les differences qu'elles apportent dans l'apparence et dans la constitution de ces etres out etc regardees comme normales par piu-sieurs belminthologistes, qui, d'aprfes ces earaches, out etabli des cspeces nouvelles. Elles ont fait meconnaitre ä quelques patholo-gistes la veritable nature des corps observes.
Ces alterations, que Von retrouve chez des cysticerques provenant de certains individus qui ont offert des plienomenes cerebraux appa-rents dans les derniers jours sculement de leur existence, ces altera­tions, disons-nous, temoignent quo cc? vers ve-siculaires peuvent cxister longtemps sans determiner des accidents notables ; et Ton coiKjoit (pic, situes dans la pie-mere, dans les plexus choroides, limites a un petit volume, ils n'ont qu'une action fort restreinte sur la sub-
llAVAIÜE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; i2
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65S AFl'tcnONS VEKMlMitSüS Ob SYSTEME NliKVEUX CENTBAt
stance ineme de l'encephale; on con9oit surtout que, ä moins qu'ils ne soient accumuläs en grand nombre en un point, ils n'exerceront pas sur le cerveau une compression süffisante pour abolir scs fonc-tions. L'observation s'accorde avec la theorie, et nous nous plaisons ä rappeler que M. Calmeil avnit dejä signalc ce fait (1). Dans aucun cas de cysticerque, nous n'avons vu signak'e une paralysie des membres ayant unelongueduree; dans les cas d'hydatides mul­tiples et disseminees, nous avons fait la meine remarque.
Les phenomenes pathologiques determines par la presence des cyaticerques sont chroniques ou aigus : dans i'etat chronique, on a vu des attaques epilepliformes apparaissant de loin en loin , un de-lire monoinaniaque, I'liebetude, ou la demence. Apres une duree de plusieurs annees, meme sans changement notable, ces phenomenes out ete tout a coup interrompus par ['apparition de nouveaux sym-ptomes determines, soit par rirritatioii, par rinflammation du cer­veau ou des menirges, soit par un epanchement sanguin ou sereux. Ces symptotnes consistaient dans des secousses convulsives gene-rales ou partielles, dans le delire, I'agitation, la fifevre, lecoma, etc., qui entrainaient en quelques jours la perte du malade.
Dans d'autres cas, la presence des cysticerques ne s'etait mani-festee par aucun signe, lorsque les symptomes dune affection aigue du cerveau sont apparus. Chez ces malades, la cephalalgie, des tremblements des membres et des mächoires, des attaques convul­sives, le dclirc, I'agitation, l'acceleration du pouls, la diffieulte de la respiration, la prostration, le coma, etc., surviennent, se suc-cedent, s'aggravent, et l'individu succombe apres quelques semaines ou quelques jours seulement de maladie apparente,
II se peut que plusieurs des observations rapportees aux hydatidea
multiples, disseminees dans plusieurs parties de Tencephale, n'aient ete que des cas de cysticerques; les phenomenes pathologiques ob­serves dans ces deux affections sont ties analogues.
A. — Cysticerques sita^s priacipalement dans la substance ilu cmcau. Iquot; Cas(Laelaquo;nec).
Iluinine, soixante ans. iassilades depuia six semaines; absence de para­lysie, de delire; cephalalgie.
I) üiet, de tiiiidecine, ci(., art. Encbpb., p. 58;i.
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CHEZ L'HOMME. — VEHS VliSlCULAiliLS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 659
Un cysliccrque dans la coiiche optique gauche, un aulre a la parlilaquo; pos-torieure inferieure de rhömisphere droit, plusieurs dans les muscles {4).|
II' Cas (Laennec). lloinme dc cinqoanle ans; allaque d'apoplesle; mortqualre jours raquo;pros. Un cysliccrque dans une partie non indiqneodu cervcau (2).
Ill' ('.as (Himly]. llomme mort d'un cancer.— Grand nombre de cyslicerquesdaus Its mus­cles el dans lo cerveau [3).
I\' Cas (Cai.meil).
llomiiio äge de quaranle-sepl ans ; somnolonce, IremblemüiiUraquo; des mä cboires, delire, faiblesse, agitation, pas do paralysie.
Plusiours cyslicerques ii la suii'aco de I'liemisphera gauche du cerveau, quatro dans la subslance do I'liemisphere droil (I).
\' ('.as (NiVEt el Marjoun), llomme ago de cinqu ante-six ans; allaques d'epilepsie; erysiimie phleg-
moneux grave ä la jarabe, gangrene ; mort en pen do jours.
Unit cyslicerques dans la pie-mere el la substance grise des Iiemisplierej,
tin t
•ysticerque dans la subslance blanche (5).
VT Cas (Bouvieb).
Fenime ägee de qualre-vingl trois ans; loger afiaiblissement du linlelli-laquo;•ence; faiblesse du membrc inferieur (ou superieur?) gauche; pneumonia.
Grand nombre de cyslicerques ä la surface des hemispheres cer^hraux, au-dessous do la pie mere et dans la subslance grise; plusieurs dans los couches opliques et surloul dans cello du cole droit, dans le bord postö-rieur du corps calleux, enlre les lames du cervelet. Chacun est roi.ferine dans nn kysle ((gt;).
VII'' Cas (Aran el Michka).
llommeiige do cinquanle-lrois ans; allaque d'hemiplegie a dreile disparue promptemenl; cinq mois apres, nouvelle allaque d'hemiplegie a gauche rem-placee le lendemain par de la faiblesse de ce cote ; sensibilile ct intelligence
(1)nbsp; I.aenncc, obs.cii. cidessus, p. (i27.
(2)nbsp; I.aennec, mc'm.cil., p. 61.
(3)nbsp; Himly, Obs. cit. ci dessus, |gt;. 627.
(i) Calmell, Observ. de cyslicerques dans l'encepliale{Journ. hobdum. de mid. I'iiris, 1828, I. I, p. **)•
(5)nbsp; Nivct, Observ. dc cijslkeiqncs da cerceau, dans Arch, gen. dc /lied., 3' s6r., I. VI, p. 180, Paris, 1833.
(6)nbsp; Bouvier, Hull. Acad. roy. dc medecine, 1810, I. IV, p. tiSG.
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(i60 AFF£GTIONS VEBMINEUSES Jgt;t SISTiiME NEBVKUX GENTBAt
iulacles, puis delire, hallucinations, agitation, altaqaes epilepliformcs, etc. ; mort huit jours apresla seconde altaque.
Une douzaine de cysticerques? dans la pie-mere: plusieurs disseuiines clans la substance grise et la substance blanche des hemispheres, dans la couche oplique gauche, les corps slries . la protuberance; deux dans les plexus choroides, un autre libro dans Ic ventricule lateral (1).
VIII' C.vs (Louis).
Honime äge de cinquante-quatre ans; intelligence et fonclions cerebrules intactes ; pblbisie pulmonaire et laryngeo, leger delire la veillc de la mort.
Unevingtaine de cyslicorques (älteres) ? a la surface du cerveau oo dans sa substance (2).
IX.'' Cas (Lecdet).
l'quot;eimiio ägea de vingt-huit ans ; attaqueraquo; ei)ilcptirürmes pendant les trois ileinieres annees de la vie, cepludalgio habituelle, expulsion d'un tcnia?, gros-sesse; all'aiblisscuient considerable do la vue; pas de paralytic du sentiment ni du inouvement: accidents ceriibraux aigus; mort.
Igt;ix-sepl cy,-ticerques dans la pie-mere ou la substance grise do la surface du cerveau, 1c corps striö, la couche optique gauche; trois dans le cervelet. Unc vinglaine decysticcrques dans les muscles des membres superieurs (3).
\' Gas (Davaine ct Ddpiay).
Vieillard en demenccdepuis environ dix ans. — Huit on dix cysticerques (lissomines duns les meninges et dans la substance du cerveau.
XT Cas (Boccmut).
I'dle ägee de dix ans; hemichoree droile, avec hcmianalgesie gauche. Scai'laline, albuminurie; mort subite.— iLapartieposterieure de riiemisphuri) dioit du cerveau ollrc a sa surface, mais contenu dans I'epaissuur ineme do gt;a substance, un petit kyslc de la grossaur d'une petite noisette contenant (/tu,i i yslicerques ; aucun dans les muscles (i). raquo;
B. — Cysticerques siliK-s |irincipalemen( dans les ineningcs. Xll' (Us (Cauieil).
Jeune homme, epilepsie, delire monomaniaque, absence de paralysie, phle-bite suite d'une saignee; mort.
Trois cysticerques ä la surface de riiemisphcredroit (S).
(1)nbsp; Aran, Mcm.surles hydalides,cilK, ohs. v, cl Michea, Mem. ci(.,p. 7i6, 1841.
(2)nbsp; P. C. I.ouis, Rccherches sue la phlhisie, 2laquo; edit., obs. 8,p. 162, Paris, I8i3. (3)E. Lcudct, Camples renamp;us Hoc. biologie, \quot; serle, t. V, p. 2i, ami. 1853,
Paris, et liiill. Soc. aim/., ami. XXVIII, p. 91. (,*) Uouchul, Gas. des hoiiilaux, !857, p. 81. (5) Calmeil, Did. de mid. en 30 vol., t. XI, p. 584, art. Encehiale, Paris, 1835.
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CHEZ i.'iimnii:. — VF.iis v£su;ni,AiRES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; C(il
XIII1 Cas (Lehkrt). Homme sujet ä de longs ivanouissemenls. — Cyslicerqueä ii l'exlörieur da
cerveau ((jas de details) (1).
XIV- Cvs (Nivet). Hommeäge de quaranle-trois ans; coliquos, agitalion. delire, bourdonnc-ments d'oreille, parolelente, sensibilileinlacte, pasde paralysie; mort apres douze jours de maladie. — Quatorze cysticerquos (alleres) dissemines dans la pie-mere et dans la substance grise des hemispheres (2).
XV0 Cas (Drgwiw-Ottlev).
Femme ägee de quarante ans; etourdissoments remontant a deux ans, en-gourdissement el demi-paralysie du membro superieur droll, troubles de 1 in­telligence, difficulles dans la prononciation , atlaques epileptiformes frti-quontes, cephalalgie permanente.
Un grand nombre de kystes dans la [jie-mere, s'enfonganl un peu dans la substance quot;grise. Cyslicerque dans chaque kyste; nombre des kystes plus considerable a gauche. Aucun clans la substance blanche, ni dans les plexus cboroldes; substance cerebrale partout saine (3).
XYIquot; Cas (Fkedault).
Temme ftgee dequalre-vingt-qualre ans; point de cephalalgie habituelle: point d'affaiblissement musculaire, ni de paralysie du sentiment on du mou-vemenl; attaque d'apoplexie; moil en quelques heures.
Une vingtaine de cyslicerques dans le lissu sous-araclinoidien, ou plus ou moins enfonces dans la substance grise; ces cyslicerques avaienl subi un com­mencement d'alteralion senile (4).
XVIlquot; Cas (Bouchut).
Fille ägee de six ans ; fievre typho'ide, meningite suppuree.— Deux cysli­cerques dans une anfracluosite de la surface du cerveau, sous I'arachnoido; aucun dans les muscles (3).
XVIUquot; Cas (Jeffkies Wyman). Un cyslicerque libre ä la surface interne de la dure-mere, pres de l'apo-physe crista galli (cas rapporle, p. 034).
(1)nbsp; Lebcrt, Bull. Soc. anal, de Paris, 1837, anu. XII, p. 38.
(2)nbsp; Nivol, Observ.de cyslicerques tadriques du cerveau; Arch, gen. de wed., 3* siSrie, t. VI, p. i78, Paris, 1839.
(3)nbsp; Doclfiiir Drcwry-Ollley, London medic, chir. Trans., I. XXVII, 18*4;.\rch. gen. de med., 1818, I. XVI, p, 372 ; — Gas. hüp., I8ilaquo;, p. 1 üraquo;.
(i) Iri'dauli, Xole sur tin nowoeau ver ve'sicnlaire Imme dans le cerveau {Gas. meet, de Paris, 1817, p. 311).
(5) Bouchnl, Gas, des höpilaux, iSf'w, p. 77.
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062 AFFKCiroiss vkhmineüses du svsTr.Mi; nkuvi-.ia ciatiiu.. C, — Cysticprques dans Ics plexus rhoroidrs.
Iquot; C.ib (t'lSCBEraquo;),
Jeunehomme, mort dn typhus en 1788.—Vingt-lrois cyslicerqufiSHM.'fc/irs aiix plexus choroides (I).
IIe ('.as (Treotler).
Femme figeo de viogt Imil ans, morte d'hydropisie avec des symplomes d'une affection ceröbrale ancienne. — Dix-scpl cysticerques dans les plexus ohoroldes; desorganisalion etendue du cerveau; excroissancfs ossenses da
la iiase du cräne (2).
Illquot; €as (Brera).
II s'agil d'uu liomme ag6 de cinqaanle ans, sujet anx fievres intermit-lentcs ilepuis Irois mois. a II fnt. atlaque en route, dans la matinee du 2G nn-vembre I797,d'iiiie violente lorpenr desexlreniilesinferieure.s; s'elanl tratne ehe/, lui d'lin /ms incerlain et vacitlanl, il ful loul a coup pris d'une doulenr violente dans la parlie superieure do la ielo, et ä ['instant qa'il appelait du seeours, il tomba par lerre sans eonnaissance, raquo; il mourut dans la nuit, stii-vante sans avoir repris connaissance.
Deux grappas do cysticerques s'etendaienl. !e long des plexus choroides (3).
IVquot; Cas (SiKixni.'cii et Loscbge).
Cinq cysticerques dans les plexus choro'ides; vingt dans les muscles (cas rapportä cUdessus, p. 027!.
V1' Cas (Calmeil).
Ilomme age do soixanle-cinq ans ; doulenr a lajambe, sensibility el innn-vements inlacls ; delire, prostration ; mort en qnatre jours. Un cyslicerque dans cbaque plexus choroide (4).
Voyezencore: Iquot; un cas do cysticerques du cerveau observes par M. An-dral, cas rapporle dans la these de M. Faoconneaa-Dafresae; 2deg; une obser­vation de Romberg indiquee dans \e JournaleompUmenlnire, t. XIX, p. 27(1.
(1)nbsp;.T.-L. Fischer, TtsnUv hyiatigencB in jücrn choroidelaquo; nupor inventlt;ilt; hisloria, LipsloB, 1789.
(2)nbsp; Treuilcr, Mem. cit., p. 1, De nova sptcto {(emlt;s (albopunctalte).
#9632; :gt;) Val, I.ouU Brera, Traite des maladies vermmeuses, trail., p. 'M, Paris, 1801. WCulmeWfObserv. de cysticerques dans Vencephale(Journ. hebdom, de mnt., 1. 1, p. 44, Paris, 1828'.
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VEBS VßSICatilRES. — TOURNIS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;fifiS
TROISlfiME SECTION.
DU TOURNIS DANS SES RAPPORTS AVEO LES MiRS täSICUIAIRBS.
Par la lenteur de leur developpement, par les dimensions qu'il attcignent, le ccenure et l'iiydatide sembleraient devoir determiner des phenomenes pathologiques identiques ; sous plusieurs rapports, en effet, ces phenoinönes ont une analogie complete : avec I'un comtne avec I'autre ver vesiculaire, I'affection cerebrale a une marche lente, une duree longue, une intensity progressive ; Tun et I'autre finissenl par produire une paralysie des organes du raouvement, des organes des sens; l'un et I'autre entrainent necessairenient la mort. Mais ce phenomfene singulier qui constitue le tournis, c'est-a-dire le tour-noicmcnt tel qu'il existe chez le inouton atfectö de cocnure, n'a ete signalii dans aucun cas d'hydatide ; et neanmuins, nous possi'dons des observations ddja noinbreuses de ce dernier ver, dans lesquelles, outre le developpement lent et le volume considerable, le siege dans l'un des hdmisphferes du cerveau, I'absence d'un kyste notable sem-blent assimiier completement dans ses rapports avec I'organe cen­tral du sentiment et du mouvement, l'iiydatide au ccenure.
La difference remarquablc dans l'expressioii symptomatique de 1 affection detenninee par Tun et I'autre entozoaire cystique n'a point ete I'objet, que nous sachions, des meditations des pathologistes; eile nc trouve point non plus une explication satisfaisante dans les theories qui ont etc donnees des phenomenes du tournis.
La plus generalement recjue consiste ä regarder le tournoiement coinme un phenomene de paralysie, comtne l'effet de l'hemiplegie incomplete dcterminee par la compression des centres nerveux. Cette explication n'est pas admissible ; si le tournoiement etait oc-casionne par un affaiblissement paralytique, ilexisterait chez rhomme qui aurait une hydatide dans l'un des hemispheres du cerveau ; chez le mouton et le boeuf, on observerait toujours la faiblesse ou la p;i-ralysie du cote autour duquel se fait le tournoiement; or, ces pheno -mcnes de paralysie sent tres incertains et variables ; mais, en outre, la tendance au tournoiement diminuerait ä mesure que I'affaiblis-sement augmenterait, et e'est le contraire qui a lieu: les acces de tournis deviennent plus frequents et plus longs, la marche dans le tournoiement devient plus rapide, les cercles conccntriques deviennent de plus en plus petits, a mesure que le ccenure acquiert pins de de-
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6M AFFECTIONS VEBMINEÜSES OU SVSTftMli NERVEÜX CENTBAf.,
veloppement, ä mesure que la faiblesse augmente, et jusqu'ä cc que la maladie ne permette plus la station ni la marche.
Le tüurnoiement nous parait elre un phenomene d'excitation, et
lion un pht-nomene de depression des functions, et I'explication nous parait devoir etre fournie par la constitution meme du ccenure; en effet, ce ver vesiculaire est pourvu de tetes exsertiies dent le nombre peut s'elever ii plusieurs ceutaines et qui sent susceptibles de se porter jusqu'ä 4quot;quot;quot; ,5 au dehors de la vesicule commune. Ces tetes peuvent done se plonger assez profondement dans la substance c6-rebrale qui doit recevoir uue vive stimulation dans les moments oil ellessortent en grand nombre de leur vesicule (1).
Avec Tage du ver, le nombre des totes du coenure s'accroit et les points de contact avec I'encephale deviennent plus multiplies, en sorte que si Ton explique les phenomenos du tournis par une incita-tion portee sur Tun des hemispheres du cerveau, on expliquera en meme temps dune manierc satisfaisante la frequence et la dureedes acces, racceleration de la marche d'autant plus grande que raflec-tion est plus ancienne, e'est-a-dive que les tetes sent pi us nombreuses; et Ton expliquera mieux que d'aucune autre maniere le toumoie-ment autour du cote affecte.car l'excitation del'hemisphere oü siege le ca'imre devra, dans bien des cas, communiquer son action aux muscles du c6t(5 oppose, et, accelerant les mouvements et la marche de ce cote seulement, la progression aura lieu en tournant autour du cote non excite (2).
one incitation semblable n'est jamais produite par une hydatide, quel que soit son volume et quoiqu'elle puisse etre, comme lecomure, en contact immediat avec la substance ccrebra'e meme ; les teles des hydatides ou les echinocoques sent, en effet, toujours internes et ne viennent, dans aucun cas, en contact avec la substance c're-brale qu'elles ne peuvent par consequent exciter en aucune ma­niere.
D'apramp;s ces considerations, les cysticerques, dont la tete est exser-tile comme celles du coenure, pourraient dormer lieu au tournoiement et, e'est en effet ce que prouve le fait suivant observe par Florman chez le pore:
(1)nbsp;C. Davainc, Del action tlucwnwe sur le cerveau (tournis) (Man. Snc. biologie, I. IV, p. 117, aim. 1857).
(2)nbsp; II se pent que rcxciialioa de certaines parties dos htoisphöres cci-elaauv n'ait point d'clTetcrois^ccquiexpliqacrail le toornisda cdte oppose au ccenure; les observations de M. tteynal londout a dclairer cetteqoestion (voy. p. (Ul, note).
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vEi'.s Misici LAliii;s. — TOÜKNIS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; lt;)();quot;)
raquo; Observalio maximi' memorabilis, (lit Rudolphi, suis scilicet annum nali, laquo; vorliginosi, sinijlrorsum in circiilos acti.qui semper minores describerentur, raquo; Beslia se snadenle maclata, arnicas plarimos inter colii musculos, maltos in raquo; pia matre et subslantia corticali, paucos in medallari, sed vigiati eysticercos raquo;solutes, nullibiaflixos in venlricalo lateral! dextro reperit, raquo; Vertigo suis hoc modo certe facile explicata (I;. raquo;
Si le tournoiement ne s'observe pas f'requeninient chez le pore ladre, cela peut tenir a ce que les cysticerques sent en general disse-mines clans tout I'encephale, or dans les cas de coenures multiples, il n'y a pas toujoura non plus de tournoiement; cela peut tenir encore; a co que les cysticerques sont le plus ordinairement situes dans les ivu'ninges et enveloppes d'un kyste fibreux; enfin le cysticerquo est pourvu d'une soule tetc, tandisquc- leccenureest pourvu d'un grand nombre de tetesqui sont toujours en rapport avec la substance ct'ri'-brale metric.
Par des raisons semblables, on comprend l'absence du tournoie­ment chez rhoinnie affectü de cysticerques du ccrvcau.
C'est en raisonnant d'aprfes une fausse analogic ou pari'ignorance des veritahles phenomenes du tournis que quelques auteurs out admis ['existence de cettc affection chez I'homme.
Le docieur Carrere a rapporte deux faits ä l'appui de cetto ()[)i-nion (2): dans le premier de ces faits, observe par Brera, il n'est nullement question de tournoiement (3); dans le second, lo tournoie­ment du maladen'avait point de rapport aveccelai du mouton affecte du tournis dont I'auteur ne connaissait sans doute point exactement les phenomenc-s, car, voici en q-uoi ils consistaient chez son malade : quot; Cost alors qu'il se livre, dit le docteur Carrere, ä un nouveau genre d'agitation que les personnea qui I'entourent ne connaissent pas, /'/ lourne dans son lit, se cache sous hs couverlures ; le delire redouble; application do la camisole de force (4). quot; Evidemment cette maniero de tournern'a point de rapport avec celle du mouton atteint du cornare.
(1)nbsp; Radolpbi, Synopsis, p. 020, d'apres A. 11. llorrnan, in Kongl, vet, ac. Ilandlingar [or 1815, S, p. 132, Sloekholm, 1815.
(2)nbsp;Ooctear Carröre, Sur te (ournis cAlaquo;s I'homme comparö au Umrnis chez les animaii.r {Itrc. de mrlt;l. vel., I. Ill, p. 491, I';iris, ls-26).
(,gt;) Voyez ci-dessus cello observation, p. G-22. (i) Doclcnr Carrfcrc, mem. ci(., p. tils.
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Ü6Ü AmCTIOiNS VERMINEUSES DU SYSTEME NERVEUX CENTRAL.
Attribuant In phenomene du tournis it la compression que le ccr-nure exercesur certaines parties do I'eneephale, le docteur Beiiioinnic ;i })ense (pie, dans quelques eas de tumeurs intra-craniennes, le tournis devait so produire chez I'homme comme chez le mouton (1). Mais nous avons montre que 1(! tournis chez le mouton n'est pas l'offet de la compression exercce par le coenure; d'un autre cote les observations rapportöes par I'auteur ne confirment nullement sama-niere de voir (2i.
DEÜX1EME DIVISION.
TERS KN RAPPORT A.VEC L,V PORTION R\CIUDJE!SNE DE LENCßl'UALE.
Le coenure, les hydatides et, sans deute, les cysticerques, sedeve-loppant dans le canal racludicnoubien s'introduisant du dehors dans ce canal, produisent tot ou tard les phcnoinenes pathologiques que determine toute compression lente et progressive de la moello epi-niere. Cis phenomenes ne difierent point de ceux qui resultent du developpement dans la moello ou dans le canal rachidien d'un corps etranger quelconque. Ce sent la paralysie du mouvement et de la sensibility des parties situecs au-dessousdu siege du ver vesiculaire, la constipation, la retention cle I'urine ou I'incontinence; pheno­menes ordinairement precedes de douleurs de spasmes, de secousses convulsives, et de fourmillements dans les membres.
Les douleurs peuvent elre tres vives, etre fixees au siege memo du ver vesiculaire, ou suivre letrajet desgroslroncsnerveux.appa-raitre par acces, etre aceompagnees de crampes ou de fourmillements
(1)nbsp; Docteur Belhomme, Considerations sur le tournis ches les animaux et chez Vkomme compare h I'affection provenant cle la Idsion du cervelet a des pedoncules {Bull, del'.lead, de raquo;;laquo;(., 1837-1838, t. II, p. sso; ~Rapportswce mc'm.,nK'inc recaeil, t. Ill, p. 392, Paris, 1838-J839).
(2)nbsp; l.cs fails rapporlös par I'aiiiour soul Us deux observationscitdes par le docteur r.am'ire; une observation de M. Serros dans laquelle la lesion auatomique dn cer-veau ne consistait point dans nne tuineur (E.-R. Serres, Anal. comp. du cerveau, t. 11, p. 023); enlin nne quatriime observation laquo;ini lui apparlientet danslaqnclle le lonrnoienient consistait dans une sensation epronvee par le malade el dans le roulement de I'individu assts sur nne chaise. Ces ph^Dom6ncs ne peavenl elre assimilds ä een% laquo;lit tournis des ruminants atteints laquo;le cfenurc.
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Ä5^
MOELI.E ßPJ.MEBr.. — COBNURB.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; fifi7
Jans los pnilips qui perdent bientot peu h pen la sensibility ft le mouvement volontaire.
La paralysie oecupe ordinalrement les deux membres inferieurs, la vessie, le rectum, et remonle plus on moins haut suivant le siege de la compression de lamoellc. Un bras seulcmentpeut etre attaint, au moins pendant un certain temps; la respiration peut cprouver une gene qni deviant de plus en plus forte.
Ces phenomenes surviennent nccessaircinent lorsque les vers ve-siculaires sont situes ä la region cervicale ou ä la partie superieure de la region dorsale, maisilspeuventmanquercompletement lorsque les vers sont situes a la partie inferieure du canal vertebral, dans la region sacree.
L'affection qui nous occupe dure plusieurs inois ou meme plusieurs annees. La constitution finit par se deteriorer, des eschares se for-ment au sacrum et sur diverses parties du tronc et des membres, et le malade succombe dans le marasme.
Les vers vesiculaires peuvent se dcvelopper dans l'iiiterieur de la moelle meme; M. Calmeil rapporte avoir vu un coenure au centre de la moelle lombaire d'un mouton. Us peuvent se developper entre la , moelle et le canal osseux du racliis; peut-etre alors dans la cavite de rarachnoide spinale, commele prouve un fait rapporte par Esquirol en ces termes ; laquo; Des liydatides de divers volumes etaient contcnues dans le sac forme par rarachnoide, dopuis le bulbe du cerveau jus-quVi rextremitä lombaire du canal rachidien. - Mais plus souvent les hydatides se sont dcveloppees en dehors du canal rachidien dans lequel elles ont penetre en elargissant les trous de conjugaison on en detruisant le tissu osseux meme.
11 est arrive aussi qua des hydatides developpües primitivement dans le canal spinal, se sont portees a l'exterieur et sont devenues accessibles k l'exploration et memeaux instruments du Chirurgien.
CAS DE VERS VKSlOlLAlItES DANS LE CANAL KACIIMHKN.
A. — Vers dneloppos primitiverncnt laquo; rinterienr ilc re canal ou dans la moelle
rpiim-rc. Cor.NunF..
Iquot;' Cas (Vvakt).
Mouton; pus tie lonrnoieraenl ; paralysie des muscles du bassin et des
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068 AFFECTIONS VKRMINEIiSES t)V SYSTEME NEKVEUX CEMRAf.
membres poslerieurs.—Copnuro de In grosseur dune noisette dans le cerveau . un autrc volnmineux dans la moelle iombaire, ayant separe les deux cordons longitudinaux de cetle moelle (I).
Ile Cas [Dopdt).
Dupuy presonte ;i rAcadomio do medecine un ccEnure provenant d'un agneau, äge de dix-liuit mois et alteint dune paralysie des membres poste-rieurs. Lecocnure, long de I pouces et do la grosseur du doigt, existail dans la substance grise de la region Iombaire. La moelle paraissait un peu rouge aulourde ce ver. Un ccnnurosemblable existait dans le cerveau de ranimal (25.
Ille Gas Calmeil et Delafomd),
Mouton.—Coenurevolumineuxau centre de la moelle Iombaire. Hvperemie ile la substance nerveuse (3).
rVquot; Cas (Delafond et Valenciennes).
Agneau; paralysie du membre posterieur gaucbe, et plus tard dos deux membres posterieurs ; tete inclinee vers la gaucbe. — Un ccenure dans I'he-misphere cerebral gauche ; un autre dans le cordon medullaire gauche de la moelle epiniere, ä la hauteur de la troisieme verlebre Iombaire (4).
V' et VIlaquo; Cas (Ukynal).
Fail)lesse du train posterieur, diminution de la sensibilile, paresse de la vossie et du rectum, amaigrissement des muscles de la cuisse (6).
(1)nbsp;Yvart, Note sur Vexistence de caenures ciirebrau.r dans la mnelle tpMere du mouton (Itecueil de mcd. velerin., I. IV, p. 39i, Paris, 1826).
(2)nbsp; Arad. de med. de Paris, 1X27 ; seance du 25 äcplembre, dans Arch, gm, de med., t. XV, 438.
Un cas semblable, observe par le meine autcur, est rapporle dans le Journal pratique de me'decine velainaire, 1830, et dans le Diet. Hurtreld'Arboval, art. Hv-datide, p. 131. D'aprts l'ägeda mouton et la situation du ccenure, on pculjuger lt;ju'il s'agit du cas observe en IK27. Dans cet article il est dit que le ccenure ita'H ik la grosseur d'uiie plume d'oie et long de 5 centimetres environ. Les letes, laquo;lisposees par groupes, etaient au nombre de plusicurs centaiues; les parties de la moelle en rapport avee chacun de ecs groupes (Staient inegales, rugueuses, rccou-vertes d'une fausse membrane; ces lesions de la moelle n'exislaient pas sur les parties en cuntacl uvec la vesicule lisse et unie du ccenure.
(3)nbsp;Calmeil, Diet, de med. en 30 vol., I. XX, p. riS, art. Moeixe limii-nE, Paris, 1830, el Valenciennes, cite ci-apris.
(*) Valenciennes, Comities rendus de I A cad. des sciences, t. XI.V, p. -i.Vi, oet. IS.'.quot;,Paris.
(5) Keyual, Essai sur le lournis des bites ovines (lansÄecaeö de rued, vet., t'ser.. turn, t. IV, p. MIS.
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MOtXI.E EIMMERE. — HTDATIDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 009
HVIUTIDES. Ier Gas (ESQÜIBOt).
laquo; Une lemme esl cfl'rayee ii läge de cinqaanle-trois ans; eile a des convul­sions, reste epileplique. Les acces reviennenl tons les deux uu Irois jours el sont tres forts (cinquante-six ans). Depuis quelques rnois les acces so rappro-chenl; celle fennne meurt apres un acces qui I'a laissee pendant cinq jours dans un elat ooraaleux.
raquo; Hydatides de divers volumes depuis le bulbe du cervenu jusqua I'extre-mite lombaire du canal rachidien, contenues dans le sac forme par 1'arach-no'ide; rauiollissemcnt de Icxlreniite lombaire de la substance meilullaire. La glande piluUaire contienl un kyste rempli d'un lluide d'un bran ron-geätre (I). laquo;
11deg; Cas (Ukvdellet).
Femme, viugt-deux ans. Pleuresic, douleur entre les epaules et au bras droit, faiblesse de ce bras. Apres Irois ans, disparilion de la douleur, persis-lance de la faiblesse. Apres quelques annees encore, douleur dans la colonno vcrlebrale. Extremites inferieures insensibles, mouvements conserves. Para-lysie de la jambe droite. Tumeur ä la region lombaire, ouvorture, issue d'un grand nombre dliydatides; canal vertebral ouvert, moelle ä nu. Ameliora­tion. Suppuration abondante, deterioration de leconomie, paraplegic. Mori plus d'un an apres louverture de la tumour (2;.
II1C Cas (Mazkt).
llomme. Abcos par congestion, point de paralysie. Mort.—Partie inferieuro du canal vertebral el canal sacro remplis dliydatides. Carie du sacrum (3).
iV' Cas (Cbcveilribr),
gt;lt; Une lemme paraplegique portail sur In ligne mediane ilu dos, ii lu panic nuperieuro des vertebres lombaires, une lumeiir grosse comme le poing, moligt;.'. et lluctuanle. — A Vmttopsic, je trouvai une poclie liydatique, remplied'ace-plialocystes ; la tumeur, developpee dans linterieur du canal rachidien, avail erode el ecartejes lames verlebrales, faisail saillie sous la peau el comprimait la queue de cheval (4). raquo;
Vc Cas (Goupil). llomme äge de quaranle ans. Faiblesse dans les jambes. Vingl-trois jours
(1) Esqnirol, Journ. de we'd, de Sedillol, 1825, t. XCII, p. 58. EUrait de Bull. de la Faculle de mid, de Paris, I, V, p. 426 ; — Ollivicr, ouvr, cit., obs. CXV.
(-j Ucydcllet, Diet, des sciences mddivales, art. Moelle, t. XXXIII, p. 564, l'.irls, 1SI9, cl Ollivicr {avec complement ä I'observation), ouvr. cit., obs. CXVI.
(:!) Mazct, Dull. Soc. anat., ami. XXII, p. 226, Paris, 1837.
(4) Cruveilliler, /Juli. Soc. anal., 1850, p. 63.
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670 AFFECTIONS VERMINliUSES DU SYSIfeME NERVEUX CENTBAt. avani la mort, trajet a pied de Montmartre a l'böpital Beaojon, Paraplegic
(juelques jours apres, perle de la sensibijitä, oschare au sacrum. Mort.
Kyste bydatique dans le canal rachidien, region lombaire , en arrioro dc la moelle et en dehors de la dure-mere. us intacls (1).
Voyez encore un cas observe par Montansey, p. 654, obs. XX.
U. — Vers tleveloppes primitivetnent en dehors du canal rachidien. Ier Cas (CiiALSsiEii).
l-'emme iigee do vingt-deux ans. ürossesse;paralysio du mouvement el do la sonsibilile des membres inf'erieurs; accouchement spontane sans douleur; la secretion du lait a lieucomme a lordinairc, la maladeallailesonenfaat. Le soir du quatrieme jour, acccs de lievre, suppression des lochies, dKminution do
la secretion du lait..... Mort le dixieme jour apres raccoucbemenl et cinq a
six mois apres les premiers symptömes d'une lesion do la moelle.
Kyste bydatique dövoloppe dans le tlionw. Hydatides ayanl jienctre dans le canal rachidien ; et compriniant la moelle depuis la premiere josqu'a la qua-trienie vertebre dorsale (2).
IIquot; lt;'*s (Chaussieb).
[•'einme ägee de vingt-six ans. Fourraillements, crampes dans les mem­bres abdominaux, suivis dc paraplegic. Mort neuf mois apres {'apparition des premiers symptömes.
Tumour bydatique developpee dans la region lombaire gauche. Hydatides ayanl ponelre dans le canal rachidien par les Irons de conjugaison. Erosion des premiere el seconde vertebras lombaires (3).
IIP Cas (M);i.n;ii),
V'emmo agee de vingl-ncuf ans. Douleurs dorsales anciennes qui setendenl, apres trois ans de duree, aux membres abdominaux. accompagnees di; spasmes el de secousses eonvulsives ; plus lard, paralysie complete du senti­ment el du mouvement.—Kyste bydatique dans la region dorsale ayanl erode les lames des cinquieme et sixieme vertebres dorsales ; hydatides dans le canal rachidien, exterieures ä la dure-mere (4).
(1)nbsp; Goupil, Bull. Sue. anal, de Paris, ann. XXVII, IH.V2, p. 211.
(2)nbsp; Chaussier, Prods-verbal de la dislrilmlion des pri.v faite aux elevos sages-fewmes de la Maternite, le 20 join 1807, p. 28; .huru. de med. de Coivisarl, etc., I. XIV, ISOquot;, p. 231 ; — Ollivier (d'Angers), TraUc de la moelle epiniere, obs. 92, I. II, p. quot;Si, Paris, 1S27 ; — .lourn. gen. de med. de Sedillol, t. XCII, p. i.'j.
(3)nbsp; Chaussier. dans Morgagui, De sedib. el eaus. tnorb., (#9632;|)ist. xl, I. V, p. ItiS, note; edit, dc Chaussier, Paris, IS22: — Ollivier, ütuv. eil., obs. Il3;—Jmrn. gen. de med., t. XCII, p. .quot;ii,
(1) Melier, Observ. d'uneparapldgie produ'Uraquo; imr des hydatide* {ace'phalooysles'j dans lecanal vertebral {.lown. gen. denied, do Sedillol, Paris, 1825, t. XCII,p. 33, el Ollivier, ouvr. eil., obs. cxiv.
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MOEtXE fil'INltlti:. — HVDATIDLS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;671
IV' Ca9 (Dumoulin). llomme, vingt-cinq ans. Doiileiirs dans le dos ä la suite d'un coup, dix-buit mois avant la inorl, plus vives dans les qnatre deroiers mois; dans les deux derniers mois, afTaiblissoment des jambes; moavemenls lenls ct difficiles, marche impossible. Sensibilite des tcgumenls diminuee aux tnembres infe-riears. Paresse de la vessie et du rectum. Un mois avant la morl, paraplegic complete; sensibilite abulie inferieurement a la cincpiiöme cole; iminobilite, dans l'inspiralion, des sept cotes inferieures; escfaare au sacrum, accidents varies. Mori. — Kysto bydalique silue entre les muscles et la goultiere verte-bralede la region du do?. Amincissementdes lames vcrlebrales. Douzebyda-tides environ libres dans le canal racbidien, en dehors de ladure-mfereeldans 1'espace compris enlre la seconde et la cinquieme vertebre dorsale (lt;).
V Cas (Dbbois).
ImIIc Agee de vingt ans. Vn an avant la mort, douleur dans les lombes ; au bout de deux mois environ, faiblesse dans les membres inferieurs. Dans les six derniers mois, paraplegic, sensibilite obtuse des membres inferieurs, douleurs vives dans les lonibes ; escbares aux trochanters, au sacrum. Mori.
Kyste bydalique de cheque cole el en dehors de la colonne verlebrale, au niveau des dcrnieres cotes; destruction du corps de la onzieme vertebre dor-sale cl en partie de la douzieme (2).
L'observation des vers vesiculaires developpes dans les centres nerveux n'est pas indifferente aux progrfes de ]a physiologie; les phenoinenes variables detennines par le ccenure suivant son siege dans le cerveau, meriteraient d'etre etudies avec soin. Plusieurs cas d'hydatides comprimant l'origine de quelques nerfs ont donne, tou-chant les functions de ces nerfs, la confirmation des deductions de ^experimentation. L'observation des vers qui sont en rapport avec la moelle epiniere n'est pas sans interet non plus pour la phy­siologie ; tel est le cas, observe par Chaussier, d'hydatides qui comprimaient la moelle au niveau des quatre premieres vertebres dorsales chez une femme enceinte et paraplegique; I'accouchement se fit naturellement, sans douleur, et la secretion du lait eut lieu comme ä l'ordinaire ; circonstance qui teinoigneiait que la sy7n~ pathie entre l'uterus et les mamelles ne s'dtablit que par la portion dorsale ou lombaire de la moelle epiniere.
(I) A. Dumouliu, Hull. Sue. anal, de Paris, IHtT, ami. XXII, \gt;. 321, {2) Dubois dans Hull. Soc, anal, do Paris, 18i8, aim. XXIII, p. OEraquo;.
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Ü72
AFFECTIONS VEBÜUNEDSES Itü SYSX£UE MDSGULAUtE
DEUXIEME PARTIE.
AFFECTIONS TKItlUINEUSES DU SYSTEME MUSCULAIUE.
La trichine [trichina spimlis, Syaops., 11deg; 70.)
11 existe chez l'homme an verque l'on peut regarder comme spe­cial uu systcme musculaire de la vie animale, car il n'aJamals elf
rencontre que dans des muscles ä fibres striees, e'est la Trichina spiral is.
Saivant Heule et, Diesmg, Tie-demann avait probablement vu, er. 1822, les kystes qui renfer-tnent la trichine, mais non le ver lui-meme(l). En 1832, Hilton, dömonstrateurd'anatomieäGw/'s hospital, tronva chez un homme, ksfi de soixante et dix ans et niort d'un cancer, Uli grand nombre de petits corps ovoides, longs d'un millimetre ; ces corps elaient si-tues dans les muscles pectoraux
et dans ceuxdu thorax ; ils etaient
if., i't (d'apris M. Owen).— 1, portion Oc nuiiclj; (cubital antericur) couvcrtc do lvy^legt; cle Irlcliine (plusieurs de ces kysleä oni olc Uessincs trop grands]; — '2, ivy?tu i?oic ; — ;!, Kystc grossi 20 fnis, conlcnant mic m;raquo;-lit-ro cnlcaire; —4, kystc contenant deux veräj — 5, tricliinc vue ä un iirussi^soniuiit do -00 diamdtrcs. a, cxlrdmitö cdphaliquo (d'aprcs Owen); li, cxlrcmite caudalo.
transparents au milieu, opaques aux extremites; examines au mi­croscope, ils parurent sans orga­nisation ; ils etaient places duns les interstices des fibres muscu-
laires, leur grand diametre di-rige parallfelement aux fibres (2). Ces corps, regardes par Hilton comme de petits cysticerques, etaient tres probablement des kystes
(1)nbsp; Tieilcmaun, in l'ivriep'* nötigen aus dem Gchiele der natur und Heilkunde, IS22, Bd. I, p. (H (vesiculas), citd par Ilonlc, in Archiv, für anal, physiol. von Miiller, 1838, p. 528 note; et Diesing,'t. II, |gt;. U3.
(2)nbsp; Notes of a peculiar appearence observed in human muscle probably depending ujion ihe formation of very small cysticerci, by John Hilton, in Ibe London medical Gas., vol. XI, p. GOo, fcb. 1833.
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LA TlliCnmE CHEZ t'llOMME.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 673
de trichine. A la meine epoque, Wormald, d^monstrateur d'ana-tomie ä St.-Bartholomew's hospital, remarqua que les muscles de certains cadavres etaient parseincs de petitos tachcs blanchätres. M. Paget, alors etudiant an meine hopital, ayant observe un fait semblable sur le cadavre d'un Italien, eut la pensee que les taches etaient produites par de petits entozoaires. Son opinion s'etant trouvce vraie, des portions des muscles afl'ectes furent soumises ä l'examen de M. Owen qui ötudia l'organisation de ces vers et leur imposa le nom de trichina, spiralis (1).
La trichine est un ver neinatoide, long deO11quot;quot;^ ä 1 millim., sang org;anes sexuels ou pourvu de ces organes, mais a l'etat rudimen-taire, et par consequent incapable de se reproduire. D'apres plu-sieurs observateurs, eile est douee d'une remarquable tenacite de vie. La trichine est constamment renfermöe dans un kyste dont eile occupe environ le tiers, roulee en spirale et formant deux, trois et ineme quatre tours. Elle est ordinairement solitaire; rarement deux et beaucoup plus rarement encore trois vers se rencontrent dans le meme kyste.
Le kyste constitue generalement une vesicule ovoide dont tantot Tun des poles et tantot tous les deux offrent exterieurement un pro-longement plus ou raoins long. Suivant les cas, l'une oul'autrede ces formes predomine ; plus rarement, le kyste est spherique, ou bien en forme de tube ou de gourde. Ses dimensions sont fort variables : en moyenne, il a0quot;quot;quot;,33 de longueur; les parois tres epaisses va-rient entre 0quot;quot;quot;,03, et 0quot;quot;quot;,014; elles ont plus d'epaisseur aux ex-tremites.
Suivant 0\ven,Farre, Bischoff (2), Valentin (vers deKobelt) (3), Luscbka, Gairdner (4), Sanders et Kirk (vers de Gairdner), le kyste
(1)nbsp; R. Oweu, Description of a microscopic entoosoon infesting the muscles of lite human body, in Trunsacl. of the zool. Societ. of London, ct the London medic. Gas., april 1833, vol. XVI, p. i2r,.
(2)nbsp; HistliolT, Heidelti, mcdiz. annul., I. VI, p. 232 et 185, Citd par Dicsiiif,'.
(3)nbsp; Kobelt, iu Froriep's N. Notts, t. Mil, p. 310, citd par Diesing. Valentin a examine les vers (io Kobelt, eonsenes dans I'alcool. (^es trleliincs
uvaienl cle Ironvees ilans tons les muscles a Obres strides, exeeplc dans ccux du cceiir et de rorcille moyenne, chez im bomme age de sohanle-dix-iienr ans, indropiqiic, et d'une intelligence alTaiblie (Valentin's Reperlorium, (841, p. 191. — Microscop. Journ., 1812, p. 117).
(4)nbsp; I-e doctcur W. T. Gairdner a trouve des trichinös en grand nombre diez uu
UA VAISK.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;43
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T
674nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VtllMiNliliSES DU SYSTliMli MISCU.AIRI-.
de la trichine eat forine de deux vcsicules distinctes et emboitees: 1deg; une vesicule externe qui lui donne son apparence fusifünne et qui constitue sesprolongements; 2deg; uneautre interne, generalementovoide et sans prolongenients ii ses poles. MM. ßristowe et Rainey, d'apres des raisons que nous donnerons plus loin, pensent que le kyste est simple.
Les parois des deux vesicules sont homogenes pour M. Owen qui las dit formees de lamelles d'un tissu cellulaire condense et serre at qui les considere cum mo un produit de 1'organisme humain. M. J. Vogel, au contraire, regards 1c kyste comme appartenant ä la trichine : quot; La capsule de forme reguliere qui entoure le ver me parait, dit-il, ne point etre un kyste secondaire produit par la reaction de 1'organisme comme dans les vers cystiqucs; je pense qu'elleappartient a 1'animal lui-meme et quelle est le rösultat d'un reste d'etat de nymphe (1). raquo; M. Vogel ne veut pas dire, sans doute, que le kyste est la depouille du ver, mais un produit secrete par lui. — M. Bischoff regarde les deux vesicules du kyste comme homogenes, mais il ne s'explique pas sur leur nature.
Pour MM. Valentin, Luschka, Sanders et Kirk, les deux vesi­cules ont une structure differente. La vesicule exterieure. dit M. Valentin, est une veritable enveloppe organisee; la vesicule inte-rieure montre quelquel'ois des lignes paralleles qui indiquent sa for­mation par des couches concentriques. Les observations des doc-teurs Sanders et Kiik s'accordent avec celles-ci; ces savants ont trouvc la vesicule exterieure constitute par du tissu fibreux et l'in-terne formee d'une substance homogene qui, apres Faction des reac-tifs, n'offre point de structure distincte, mais seulement des lignes concentriques.
M. Luschka a etudic cette question avec soin ; le kyste, suivant cet qbservateur, est forme de deux couches distinctes dans leur com­position ct dans leur signification: 1quot; le tissu de la couche externe consiste dans des fibres ties lines, regulierement disposees, qui s'en-tre-croisent et forment un etroit ramp;seau; elles se comportent avec la
liomriie äse Süixanteaiis.niovt d'une rosorplioiipuruleiite (mars 1853). Ces parasites cxistaicut dans tons les muscles a (ibres slriees, sauf le eoeur; il y eu avail dans les musdes droils lt;lc licil, les conslricleurs du pharynx, dans la porlion supe-rieurc de I'aesupliage. — Les docteuri Sanders et Kirk out fait leurs rechcrehes sur des vers coniinuni'iues parM. üairdner (.Uon//i/y Journ. of medic, sc, 1853, vol. XVI, p. i'3; — Kdlnl)., Physml. Sog.). [\)i. Vogel, Trailedz-ai. path., trad., Paris, 1817, p, 40'J, note.
L
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LA TUICHINE CHUZ l.'llO.M.ME.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;675
potasse caustique et l'acide acetiqae comme le tissu liyamenleux; toutefois les fibres ne disparaissent pas cntierement et offrent une resistance partielle a 1'action de ces reactifs. Quoiqu'on puisse en enlever des bapdes plus ou moins distinctes, oil ne peut GßpemJant reconnaitre dans celte couche une structure vt5i'itab)eirient lamel-laire. Elle cst pourvue d'un rcseau vasculaire tres distinct et facile a constater. 2deg; La couche interieurc, presque liomogene, forifide de fibies rares ou de lamcs granulaires, est tres riebe en corpuscqles calcaires; eile resistc k Taction de la potasse cftustique, de l'ucide acdtique et muriatique; eile est plulot accol^e qu'unie a la coiicbe precedente. La premiere de ces couches, la vesjcule exterieure, est fpurnie, suivant M. Luschka, par l'organe envah), etla seconde, la vesicule Interieure, estfournie par le parasite (J).
Les docteurs Bristowe et Rainey considürent Iß kyste pniilOie simple et comme le produit exclusif de la trichiire ; raquo; Les pafejsect; tlu kyste sont distinctement laminees, disent-ils, mais les lignes con-centriques, indiquant cetle disposition, ne sent pas ajjss) tranchees et aussi bien marquees que celles qui caracturisent les membranes hy-datiques ; de temps en temps, mais rarement comparativement, une de ces lignes est distinctement tracee tout autour et le kyste de ia triebine parait alors etredivise en deux capsules plus ou moins dis­tinctes. Cette apparence n'est qu'accidentelle et ne peut servir de distinction organique, car eile est certainement absente dans la grande majorite des kystes, et metne, lorsqu'clle existe, la partie exterieure et la partie Interieure presentent des caracteres anatomi-ques semblables. Generalement les lamcs sont partiellement separecs 9a et lä et l'espace qui en räsulte est plein de substance granulaire ou de sortes de nucleoles dont il sera question plus tard.
quot; Des fragments de la membrane du kyste detaches accidentelle-ment laissent voir leur structure. A premiere vue, ils paraissent formes de fibres uniformes et paralleles, mais on doit les regarder plutot comme des portions dune membrane marqut'e par des stries paralleles et disposees ä intervalles egaux, car ils conservent leurs caracteres membraneux et ne se resolvent jamais en des ele­ments anatomiques simples. Leur structure est certainement diffe-rente de quoi que ce seit que nous ayons vu dans aueune sorte de fausse-membrane, et l'ou ne peut les confondre avec ces formations. ••
(1) Üoctcuf lt. Luschka, Zur Naturf/eschiohle der trichina spiralis, in Siebold et Küllikcr, Zeifsc/iri/i/#9632;laquo;)• WissenschaßUche 'Zoologie, Leipzig, t8o1,|), (i'J.
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676nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Al-FECTIONS VEKMINEUSES DU sybTi-ME MUSCCLiUBE.
Cctte description du kyste #9632;• ressemble sous plusieurs rapports :t cello qui a öle donnee par le professeur Luschka, mais eile en diffcre
en quelquos points : ce professeur consi-
dere ie kyste de la trichine comme double, I'externe appartenant a rhomme, I'interne au ver, et il decrit un arrangement parti-culier de vaisseaux developpes dans la membrane exterieuro. L'existence de vais­seaux sanguins autour du kyste n'est pas douteuse, mais ce sont ceux du muscle deplaces par le kyste et etendus a sa sur­face. Nous n'hesitons pas ä affirmer que le kyste est un, essenfiellement, et qu'il est la propriete du parasite lui-meme (1). gt;gt;
La paroi du kyste est fornice par une substance transparente, refractant la lu-
miere, riebe en granules elementaires de
quot;n^'rk^o efti^,;: ,iature tm'euse' ces granules, plus abon-ayant snbi uu coramcnccmoiit dants dans les couches superficielles et,
d'alteralion ; figure (rrossienbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;i jgt; ,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;r ,
100 (quot;is. — (!, paroi ilu kjsle marqude dc strics conconlri-laquo;liics, irrcgulicros, indiquant la structure lanicllnire, ct ]gt;;ii--sciiicg laquo;ic granulations torreuses; b, cavitc ilu liystc cnvaliio par une maficrc calcairc; c, vcr laquo;yanl subi un connncncenicnl tfattcration; d, d, graisse t\ni s'accumulc aux poles doa kystos lii voic de destruction.
suivantd autres,dans les couches protondes du kyste, donnent a la capsule une consis-tance rigide qui la fait crier par le grat-tagc du scalpel. Suivant MM. Bristowe et Rainey, ces granules se dissolvent rapide-ment dans I'acide chlorhydrique, sans au-cuneapparence d'elfervescence et consistent
probablement en phosphate de chaux (2). Les granules sont quelquefois assez abondants pour rendre le kyste tout a fait opaque; une solution do polasse, I'acide acetique ou
(1)nbsp; nbsp;Bristowe and Rainey, Tramaci. of the pathological Society of London (mai 1834), l. V, 1853-5i, p. 278.
(2)nbsp; I'our M. KOchenmeister, Ics nranulalious seraicnt furmccs par du carbonate do chaux uni ä uuc substance organiquc. L'acidc chlorhydrique, en delruisant le compose, rcndrail 1c carbonate apparent par la production de hullcs de gaz. Len'crvcsccnco, dans les casobserves par M. Küchenmeister, pouVait provenir non des granules des parois, mais du carbonate calcairc qui sc Irouvc quelquefois libre dans la cavitc des kystes, car M. Brislowc dit pnsilivement que les granules ter-rcux des parois sc dissolvent sans elTervcscence; d'aillcurs ils resistent ä l'action dc I'acide acetique. Toutofois, rabsence d'clTcrvcscencc ct la conservation de la forme du corps obscrvd ne sont point un caraclere absolu dc la nou-exislencc du carbonate de chaux. Jai fait observer, dans mes Hecherches sw la gdncralion des
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LA TRICHINE CHEZ t'HOMUE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 677
l'^bullition dans l'uther ne retablissent point la transparence, mais l'acide chlorbydrique concentre produit ce resultat.
La quantitc des granulations terreuses de la paroi du kyste n'est pas en relation, suivant MM. Bristowe et Rainey, avec Tage du ver; suivant M. Küchenmeister, ce depot est en rapport avec l'an-ciennete de la trichine et de plus avec Tage de l'hote; a l'appui de cette opinion, ce savant rapporte que des kystes observes par M. Zenker, kystes qui etaient transparents, provenaient d'un indi-vidu d'un age moyen, et que ceux de M. Luschka, qui etaient en-tierement calcifies, provenaient d'un homme age de quatre-vingts ans (1).
La cavite du kyste contient une substance souvent opaque, con-sistant en des molecules ou globules röfractifs, de grandeur vari^e, suspendus dans un fluide visqueux; on n'y trouve jamais de cellules ou de nucleoles; le ver est plonge dans cette substance.
II n'y a pas de ver dans tous les kystes et ceux qui s'y trouvent, se rencontrent souvent, soit en voie de developpement, soit en voie d'alteration, ou tout ä fait nlterös et detruits. La inort de la tri­chine est accompagnee du depot d'une matiere terreuse dans le corps du ver et dans l'espace qui l'entoure; mais la paroi qui le renferme reste souvent parfaitement intacte. quot; L'apparence anormale du con-tenu des kystes, disent MM. Bristowe et Rainey, est determinee par une matiere terreuse qui occupe tantot le ver lui-meme, tantot l'espace qui l'entoure, tantot Tun et l'autre ä la fois. Quand le ver seul est affecte, il est devenu irregulier et flasque; son organisation interne n'est plus distincte et son apparence annelee est en meine temps perdue; son interieur contient une matiere opaque, en masses irregulieres et disposees tantot uniformdment, tantot en parcelles söparees, entre lesquelles le corps reste transparent. La matiere qui forme ces depots est soluble avec effervescence dans l'acide chlo-rhydrique. -
hullres (1852), que le carbonate de chaux en petite quantitc peut ne produire aueune eflervescence par l'action d'un aeide, le gaz carbonique se dissolvant dans le liquide ambiant a mesure qu'il est rendu libre. Dans ce cas, lorsqu'une matifere organique insoluble conserve sa forme au corps observd, on pourrait croire qu'il n'exisle point de sei de chaux; mais on peut reconnaitre la presence d'un carbo­nate, en traitant par l'acide concentre la substance pramp;iblement dessdehee, ou mieux en se servant d'eau prdalablement saturce d'aeide carbonique, (I) Küchenmeister, omit, oif., Irad., p, 337.
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678nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFtCTIONS VliRMlKliUSES Dl! SYSTEME MUSCULAinE,
Beaucotip ile kysteS contiennent des fragments oblongs, rcstes de
matifefe terreüse que ronfermait
ii
1c ver dont ils retiennent jusqu'ä certain point la forme et la posi­tion relative. Dans la cavite du kyste, il existe souvent un depot de cette substance terreüse en teile quantite qu'elle cache complete-ment les restes de la trichine. La matiere du depot, seit celle de l'in-terieur du corps de l'aniinal, soit celle du debors, se dissout rapide-ment et aVec effervescence dans l'acide chlörhydrique, ce qüi montre qu'clle consiste, au inoins en partie, en carbonate de chaux. Dans tous les cas, cette matiere diflere chi-miqucment de celle des granula­
Ftfi. SO (cl'nprcs MM. Brislowo el Raincy).— a, ItVslo nintnnatit tfh vor. c, iris hlldrd oui nmimcuci' u lt;!• briser en fragments. En cerlains points, le ver cstviiicct apiati; en cTautres puitils, il osl rcnipli do masses tcrroiises upaques et de gramiies; lt;:i partio htitdHctire, c', fesl ^onili'c pat1 un ilepflt cnlcaire, rrfrnclif.
tions elementaires ijui exisfent dans les parois des kystes et qui ne don-nent pas d'effervescence avec les acidcs. Qunnd ia matiere terreüse a disparu par Taction des reactifs, les
restes du ver sont presquo toujours
visibles, et gem'ralemcnt il reste aussi üne certnine quantite cl'unc
matiere alI)umino-huileiise (Bristowe et Rainey).
Les trichines so rencontrent dans tous les muscles u fibres strides, exceptd dans le cccur. Lenombrede ces vers est, dans quel-qaes ca3, veritablement extraordinaire; ils sont si universeliement ivpandus, ipie meme les muscles dutympan, del'ccil, du larynx, en sont envahis. On en a rencontre dans les faisceaux musculaires de la langue, du voile du palais, dans les constricteurs du pharynx, dans I'cEsophage jusqir'a la partie moyenne, dans le diaphragme, le con-stricteur du vagin, le sphincter interne de l'anus. Les muscles su-pernciels out ordinairement des trichines en plus grand nombre (]ue lesprofonds; le grand pectoral et le grand dorsal surtout en sont plus atteints que les autres.
Les muscles envahis par la trichina sont parsemes de petites laches blanches qui, au microscope, peuvent etre facilement recon-
J.
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f.A TIUOHINE CBÜS L'HOMMü.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 679
nues pour des vösicules. Dans l'interieur de ces vdsicules, le plus souvent, on aper^oit !e ver enroule sur lui-meme. Les kystes sbnt disposes dans le tissu musculaire, tantot en groupes, tantöt en seric lineaires ; quelquefois ils sont isoles. Genöralement, ils sont place a une certaine distance les uns des autres, mais ils peuvent aus etre en contact, comma le dit M. Owen.
Le grand diametre des kystes est toujours parallele a la direction des faisceaux musculaires. Ces petites poches et des vesicules grais-seuses qui l'entourent souvent refoulent siniplement les fibres entre lesquelles ils sont loges; ils adherentau tissu cellulaire ambiant d'une maniere assez lache, et plus fortement toutefois par leurs extremites prolongees. Les fibres musculaires, dans le voisinage immediat des kystes, sont souvent recouvertes d'une mattere oleo-albumineuse ; mais, sous tous les autres rapports, elles presentent l'apparence normale.
Dans la plupart des cas, le kyste est entoure d'un amas fusiforme
Fic. 2quot;, 2S (.l'apivs MM. r.ris-lowc nt Rainoy), jrossito 1(10 fois. — Danslnfi!;. 27, le kysle do la tricbine esi onvnhi par des vesicules groissciiscs, inlt-riciimiioiit et exlL'riouremeiit. I.e ver :\ ilisparu ; c'est im dej^re do destruction plus avancr rpio rclui de la ii^ure 25. — Dans la tlguro 27, lo kysle a presque completomenl dlsparn lt;ons l'anias de ^raisse qni s'accnntiile on dcqnns et rn dcliore.
de graisse.tres variable toutefois : tantot il n'existe aux deux poles que quelques vesicules graisseuses, tantot ces vesicules forment une cnveloppe complete; d'autres fois elles forment un amas trois ou quatre fois plus long que le kyste; dans quelques cas, elles ont en-vahi sa cavite meine. Le depot de graisse paratt, dans certains cas, n'avoir aueune relation avec läge du parasite.
Les muscles envahis par la tricbine offrent encore quelquefois, entre leurs faisceaux, un grand nombre de collections anormales de
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68ünbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEBM1NEÜSES Du SYSTEME WUSCLLAIKF.
graisse qui n'ont pas de rapport avec la presence de cet ento-zoaire. Bien qu'elles varient jusqu'ä uu certain point de forme et d'etendue, ces collections graisseuses sont generalement fusiformes et ressemblent, äquelques egmds, a celles qui entourentleskystes destrichines; peut-etre sont-elles des restes de ces amas qui en-vahissent des kystes anciens lesquels ontici disparu.
Les collections graisseuses sent constitutes par des vesicules sem-blables a celles de la graisse normale; ces vesicules sent polyedri-ques par pression mutueüe et contiennent un liquide transparent, soluble dans l'elher, qui s'^coule en globules buileux apres la rup­ture de la paroi qui le renferme. Cette graisse se distingue parfois de celle des parlies saines du corps, en ce que la cavite des vesicules coutient de petits cristaux aeidulös, constitutes probablement par de la Stearine, et en ce que quelques vesicules offrent ime tendance u la division et u la vacuolation (Bristowe et Rainey).
Les trichinös ont etc observeesen Europe et en Amerique (1). Le plus grand noinbre des cas est en Angleterre.
Ellcs sont rares en France, si Ton en juge par l'absenee d'obser-vations publiees sur ces vers. M. Cruveilhier est, ä notre connais-sance, le seul observateur qui en ait fait mention : laquo; Je les ai vues, dit-il, en nombre tres considerable dans les muscles des membres superieurs et principalement dans les muscles du bras (2). -
D'apres les faits publies jusqu'aujourd'hui, il est evident que la presence de la triebine n'est pas en relation avec Tage, le sexe ou un ^tatparticulierderöconomiedesindividusaffectes. On ignore comple-tement les causes ou les conditions de l'invasion de cet entozoaire,
Les individus chez lesquels des trichines ont etc trouvees n'avaient
(1)nbsp; EciioPE. — En Angleterre, la tricliine a I'll1 observde par llillon, Wormald, Pagct, Owen, Wood, Fane, Curling, etc.
.En Jicossc, par Knox [Edinburgh medic, and sttrg. Journ., 183G, p. 91), et Gairdoer.
En Allemagne, par Tiedemann, Henle, Knliclt, BiscliofT, Vogel ?Zquot;nkcr, Virchow (deux oas, .Yof. Uehninth., cit.).
En Danemarck, par Monster et Pvllzer (in Bibliothek for Lceger, Copenliague, 1813, 2.33G,ct in Schleidmsel Froriep'sNolis., reihen, I8i7,lll,p. l94(Diesing\
En France, iiar Cruveilhier.
Ambrique. Boston, lSf2, Bowdilch [Boston med. and surg. Journ., 1812, march 30, fig.; et Boston Catal., cat p. 909;— IS15. Jeffries Wyman, Bos/on C(ifo;.,eit. p. 90i).
(2)nbsp; Cruveilhier, Anat. patlio!., cit., t. II, p. Cl.
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IA TRtCHlNE CHEZ L'HOMME.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; fiSl
accuse aucune douleur, aucun Symptome particulier, qui düi etro rapportö k la presence des vers. II est probable qu'ils n'avaient Ja­mals epro'uve dephenomene quelconque, qui eüt pu leur doimer la conscience d'un etat particulier des muscles envahis par une innom-brable quantite de parasites; l'existence des trichines parait done exempte de tout inconvenient, car ces vers ne se reproduisent point dans les muscles qu'ils envahissent et peri?sent toujours sans avoir prisun developpement plus considerable. Ils laissent apres eux leur kyste avec de la matiere cretacee et des amas de graisse qui finis-sent probablement par disparaitre ä leur tour.
Les premiers cas observes par M. Owen l'avaient porte ä croire que les trichines, malgni leur petitesse, doivent occasionner quelque faiblesse, soit clans les muscles envahis, soit dans reconomie tout entiere : d'une part, eneffet, leur nombre immense paraissait de-mander une certaine depense de nourriture, ot d'une autre, ces vers avaient ete rencontres d'abord ehez des individus morts de maladies chroniques et dans le marasme; mais les faits vinrent bientot con-tredire ces vues en montrant des trichines en grand nombre chez des sujets qui avaient succombo dans le meilleur etat de santtf, ä la suite de quelque accident.
Voici, d'apres M. Owen, l'analyse des quatorze premiers cas qui soient venns a sa connaissance (1) :
Iquot; Cas. — llomme ago de soixante-dix ang, niort d'un cancer du penis (2).
IIe Cas. — Paul Bianchi, ago de cinquante ans, fabricant de barometres; tubercules dans les poumons et dans le foie (3).
Illquot; Cas. —Femme irlandaise, ägeo de soixante et ans, morle de marasme cause par un large ulcere place au-do?sous du genou et qui etait damp;jenerc en gangrene (I).
IV Cas. — Un mendianl (jeune), mort de fievre et d'epuisement causes par la faim; tubercules dans les poumons.
(1)nbsp; Falls communiques par M. Owen ii M. Buroaud Riofrey el publiös dans la Revue midico-chirurgicale anglaise, redigco par co dernier, Paris, 1836, p. 33.
(2)nbsp; C'est le cas observe en 1833 par Hilton; los kystes des tricliincs avaient 6li liris pour des cysticerques. L'homme qui fait le sujet de celte observation, qiioiqu'il flit d'une grandc proprcte en entrant ii l'liöpital, vit sou corps envalii quelques jonrs avant sa niorl par une tres grande quantite de poux.
(3)nbsp; Ce cas est probablement celui de 1'ltalien, cliez leqnel les tricliincs furenl
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fi82nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEISES DU SYSTEME MUSfXTAIllE.
V' Cas. — Un Anglais, ägö de soixante-trois ans, apporle ä I'liopital Saint-Bartlieletny aver, une fracture comminutive de rtiumerns; pen de jours avant la morl, grande diminution dos pouvoirs vitaux. Les irichines elaienl irosabon-danles ot so ronconlraient aussi dans {'oesophage et lo sphincter de I'anus.
V[e Cas. — Un iiomme apporle ä l'höpital de Londres, avec une fracture du crAne. II etait preredemment en bonne sante (2).
VII1' Cas. — Un iiomme morl a I'liopital do Londres avec un anevrysmede I'aorte.
VIII' Cas. — James Dunn, äge de vingt-deux ans, enlrö a l'hopilal de Bristol pour un rhuinatismo tros aigu; pneumonic au premier degre et peri-cardite (3).
IX'-XIVC Cas. — Dans les six autres cas, M. Owen n'a pu se procurer aucun renseignement sur la sante ou la maladie des individus.
reeoonnes pour la promi6re fols. II y a sans doute une crrcur ilans I'Age qui einit de quarante-cinq uns.
(I) Co cas cst tres probablcmcat celai qui a lt;He rappoite par Arthur Farrc ilans The London mod. Gaz., IS3S,vol. XVII, p. 382, cas Ires liion olisprvc pt rapports nvee bpancoupdp d(!lails. M. Farrc trouva dos kystcssans vcr; il Irnuva quplquefois ucux vers ct une fuis trois dans un iikmhp kyste ; ecux-ci etaiprit rdpandus dans les muscles do tout lo corps, principalomont dans les muscles supcrliciols du thorax. II y on avail dans coux des yeux, dos urcilles. Je la langue, du voile du palais, du pharynx, dans I'oesophagc,le dlapbragoic, I'elovateuretlp sphincter do I'anus, dans Ips musclps do rurpthro, pic.
(2; Cas insdrp par Cnrlini; dans la Oazetle medicate nnr/laise, 1836? Au dire dp M. liurpaud li., il y avail dos trichines jusquo dans los muscles du larynx,
(3) Cas observe par II. Wood (do Urislol), on octobrc 133i. Cos Irichines etaienl nombreuscs, surtout dans les grands muscles, ct particolieremcnt dans coux de la poltrine el de I'dpanle (7Vte London mcd. Gfl?.,juia issri; On:, med, de Paris •2$ juillel 1835).
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AFFECTIONS VERMtNKÜSES DES ÖfiASfefitlS 01' DES GANGUONS. CSS
TROISIEME PARTIE.
TVMEDßS VEBMINEUSES DKVELOPPKES DANS DES GLANDULES Of DANS DES GAiNGMOSMS Ll'MPUATIQUES (TünmcüLES vermineux).
Nous rüunissons dans cette partie des tumeurs vermineuses qui ne sont pas constitutes parun simple kyste celluleux. Ces tumeurs ont des parois epaisses, consistantes, charnues, quelquefois dures et comme cartilagineuses. Elles ont ete dösigneessouslenom de iuber-cutes vefmifieüx (1). Elles ne paraissent point, comme celles qui renferment des hydatides, des cysticerques, etc., devoir leur origine au tissu cellulaire de l'organe envalii, mais bien au tissu propre de quelque glandule ou de quelquo ganglion lymphatique (jui s'cst hy-portrophie ou qui a degenere pour constituer la poche vermineuse. Ces tumeurs sont generalement situces dans l'epaisseur des parois d'un organe creux, parois qui contiennent des follicules ou des glan­dules ; oubion, elles so trouvent dans des parties pourvues de gan­glions lympbatiques. Soit a cause de ces circonstances, soit ä cause de leur aspect, las observateurs lour ont attribue sou vent pour si^ge ces glandulel ou ces ganglions; ainsi, Redi designe les tumeurs vermineuses qu'il rencontra dans l'cesophage des chiens , des loups, etc., par le nom de tubercula glandulösa; ailleurs, il dit avoir trouve chez plusieurs oiseaux aquatiques dr-s vers dans les peliles glandes qui sont situces dans les parois de roesophage (2). Ledere squot;exprime de meme a l'egard des vers qu'il a trouves chez le chien [in canum glandulis ad effsophagum silis) (3). Les points oü
(1)nbsp;Je continucrai ii les designer ainsi, malgre la criticiuc, judicicuse au resle, de M. Ercolani [Ohsermlions sur \e spiroplere migaslome dn cheval; dans Giorn. cli vetcrin., p. il : Torino, 1832-53 et liecueU do mdd. le'/cV., 1853, ann. XXX. p. 451). Ces lumcurs, ii cause de leur constilulioii particulierc et des organes dnns lesquels elles sc doveloppent, doivcnt 6trc clistinguecs de celles qui sont ronslituees par un simple kyste et qui sc sont developpecs dans line parlie qnelconque. l/cipression de lumeur vermineuse proposeepar M. Ercolani est Irop gencrale. Eu disant lubercule vennineux, personne ne croira sans doiite qu'il s'agisse d'une, tmneur formee par de la rnatlerc tuberculcusc. S'il faut respecter la nomenclature seientinque, il faut aussi quelquefois respecter les lermes consa-crt!s:c'est lorsqu'lls sont precis et qu'ils donnent des elioses one idee plus vraie que toute autre expression.
(2)nbsp;F. Redi.Otorr. circa anim Wi.'.,etc.. Amstel, 1708, p. 203 et 227, (Wit. lat.
(3)nbsp; r.eclerc, o;). eil., p. 251.
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T
684nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFKCTIONS VERMINEUSES DES GLANDULES
ces vers se developpent, dit Morgagni, ne sont point limits ä l'ceso-phage et auxylandes dorsales (1). Treutier, si son observation est exacte, a vu chez 1'homme un ver nematoide dans les glandes bronchiales. Rudolphi parle de vers dans les glandes inesenteriques chez le renard (2), etc.
Nous rapprocherons des tubercules vermineux d'autres tumeurs contenant cgalement des vers qui out avec ces tubercules de l'ana-logie sous plusieurs rapports, mais sur lesquelles nous n'avons en­core que des connaissances bien imparfaites.
On a observe les tumeurs vermineuses des glandules chez des animaux appartenant aux quatre classes des vertebras; chez tous ces animaux, c'est principalement dans la premiere partie du tube digestif qu'elles existent et les vers qu'elles renfenneiit appartien-nent generalement au meme genre, le g. spiruplere.
II est douteux que Ton ait observe chez I'homme les tumeurs dont nous nous occupons; les mieux connues sont celles du chien et du cheval.
Les tubercules vermineux ont cte rencontres dans les organes et chez les animaux suivants :
OEsophage. — Cliion, loup, renard, lion, blaireau, pore-epic, canard, oie. Estomac. — Hommo?, cheval, chien, loup, coq domeslique, tortue. cro­codile du Nil. Inteslin. — Cheval. Aorle. — Chien.
Ganglions hronchiqucs?— Homme. Ganglions de l'aine. — Chevrequot;?
i
PREMIERE SECTION.
TLBERCLXES VERMINEUX DU CHIEN.
Spiroptere ensanglante [Synops., n0 67).
Article premier. Tumeurs de Tasophage. — C'est chez le chien surtout que Ton a rencontre des tubercules vermineux, lepre-
(I)Morgagni, Epist. anal., cpist, ix, SsSj 45 et-40, 1764. (2) Rudolphi, Synopsis, p. IS'i, 2GC el fi54.
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OU OLS liANGUONS. — TUP.ERCCLES VEKMINEUX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;685
inier observateur qui en ait fait mention est Henri Moiiiichen, en 1655(1).
Morgagni, ayant examine plusieurs fois de semblables tumeurraquo;, en parle dans les termes suivants : #9632;• Je n'ai jamais vu d'in-duration cartilagineuse clans les glandes qui, chez le chien, parais-sent röpondre aux dorsales et qui s'etendent quelqtiefois jusqu'au milieu de rocsophage; j'en ai cependant rencontre de cartilagineuses pros de la partie inferieure de l'oesophage. Ce sent ces petites glandes dans lesquelles j'ai dejä dit autrefois avoir trouve des vers et des ouvertures communiquant avec le conduit msophagien, el disposees de teile sorte que, dans tons les cas, elles paraissent etre des meats dilates quclquefois par les vers, plutoi que des conduits creases par eux au fiasard. Ainsi je pensais que les vers, lorsqu'ils etaient plus jeunes et par consequent plus petits, se glissaient de l'estomac dans rocsophage, et de la pönetraient dans la substance meine des glandes par leurs conduits ouverts naturellement; ils pouvaient ainsi passer et repasser alternativement de l'une des cavites a I'autre (car j'en avals quelquefois troave dans l'oesophage non loin des petites glandes); en un mot, ils ne se cr^aient pas eux-memes leurs voies, maisils n'avaient qua les agiandir.
Depuis ce temps mes opinions se sont bien modifiees; en effet, en dissequant un poisson-loup, je trouvai entre les tuniques de l'estomac quelque chose de dur, et avec le scalpel je decouvris une glande du volume et de la forme d'une grosse aveline, formee d'un tissu dur et au milieu de laquelle etaient loges de petits vers, non pas rouges, mais cendres, semblables a des ascarides. J'en renconlrai aussi quelques-uns dans une matiere comme pultacee quecontenait l'estomac. Or, rcstomac communiquait avec la glande, non par une ouverture naturelle, mais par un petit ulcere rou-geätre, d'oii il resultait clairement que les vers s'etaient creuse un nid, etouvert, en rongeant, un chemin pour y arriver ou pour en sortir. Peu de temps apres, etant revenu sur ces glandes du chien dont il est question, je ne puis dire assez quelle similitude parfaite je trouvai dans leur consistance, dans l'erosion Inte­rieure de leur tissu, et dans la forme ulcereuse des ouvertures par lesquelles elles communiquaient avec l'oesophage, forme qu'indi-quait assez la rougeur et les fongosites qui les entouraient. Aussi, de meine que j'avais d'abord pense que e'etaient des glandes anor-
(1) Hcnricus M. aMuinichen, Episl. in Thomw Bartholim,epist. medicin,, cent. 2, cp. 56, p. 592, Hagsc comilum, i'iO.
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686nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMJSEUStS DES GLANDULES
males, mais pourtant bien des glandes, cette fois I'idee me vint sans peine quo ce pourrait bien n'etre pas meine des glandes, mais uu tissu calleux fürme autour des erosions et des points ulceres; remar-quant suitout qu'il se trouvait profondement place dans' les parois meines de l'cesophage, et qu'il faisait saillie plutöt au dedans qu'ä I'exterieur; tandis que dans d'autres circonstances, I'analogie avec les glandes existe non-seulement par les formes arrondies, mais en­core par la situation de ces tumeurs. Ainsi, chez deux chiens de moyenne taille que j'ai disseques dans le courant de ces dernieres annees, il y avait une tumeur sur chacun d'eux: la premiere, qui etait a peu pies grosse coinme une noix, proeminait a I'exterieur, recouverte seulement par la tunique externe de roesophage ; la se-conde, qui ressemblait ä une petite chätaigne, se trouvait au niveau de la premiere division de la trachea au milieu de la tunique muscu-laire. Desorte qu'en dedans et en dehors, eile etait entouree de fibres charnues, position que personne, que je sache, n'a attribute jusqu'ici a des glandes normales.
raquo; Dans l'une et dans l'autre de ces tumeurs etaient des ters rouges, enroules ensemble, au nombre de Irenle, greles, effiUs aux deux extremites, la plupart longs de trois travers de doigt, lorsqu'on les retirait entiers; car ils se cachaient et se repliaient en partie dans les sillons et les recoins qu'ils s'etaient creuses. La surface de ces petites poches etait d'une couleur jaunätre, entouree d'un tissu blanc, dense et indure. Un petit pertuis a bords inegaux et rougeätres s'ou-vrait dans la cavite ccsophagienne, et laissait suinter une mutiere sa-nieuse quis'echappa par une ouverture que nous fimes en plongeant le scalpel dans la poche de dehors en dedans (1). raquo;
M. Rayer, dans un memoire dont nous avons extrait le passage de Morgagni cite ci-dessus, rapporte I'observation siiivante(2j:
laquo; Le 2 oclobre 184 2, apres avoir examine avec M. le docteur Dusir, au clos d'equarrissage do la plaino des Vcrtus, locsopliage d'une Irentainede tliieni;, nous remarquämes, sur I'un d'eux, dans la portion cervicale de I'oesopbage, a la reunion du tiers superieur avec les deux tiers inferieurs, une tumeur du volume d'une- grosse aniande, developpee dans les parois de ce conduit. L'ocsophage ouverl suivant sa longueur, nous constalämes, ä I'ocil nu el ä la loupe, qu'il n'existait aucune communication entre la tumeur et la cavite de ce conduit.
(1)nbsp;Morgani. Epht. anal., epist. ix, sect; H.
(2)nbsp;Raycr, Surics/utercuies vermineux dc I'uisoiihayc {Archie, de mal. 6omp., 1843, fasc. 3, p. 174).
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OU DES GANGLIONS. — TIBERCÜLES VERUlNEtJX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 687
• Cette tumeur, ayant utö inciseo suivant sa longueur, nous vimes quellt; ofl'rail interieurement une cavit6 clans laquelle etaient loges plusieurs vers en-roules sureux-mßmes. Ces vers exlraits, nous pümes conslater que les parois de la tumeur etaient tres epaisses, et qu'il n'y avait aucuno espece de conimu-nication entre sa cavito et le tissu cellulaire, assez lache, qui etail immediate-ment en rapport avecelle; de sorte que tout autorisait ä penser que les vers s'etaient d^veloppes lä oü ils etaient loges, et qu'ils ne provenaienl d'aucune autre parlie du corps. Dans la cavile de la tumeur, il y avait du pus, du sang et des vers. La paroi de cette tumour etait formfie, on deliors, par du tissu cellulaire indureet des fibres musculaires ; en dedans par du tissu cellulaire,
des fibres musculaires, et la membrane muqueuse de l'oesophage.
i) L'cEsophage dans le reste de la lon­gueur, l'estomac et linlestin n'olTraient point de semblables tubercules. Les au-tres organes etaient sains. Le chien avait ete tue dans la rue. raquo;
La seconde opinion de Morgagni qui attribue ä l'erosion pratiquöe par les vers la communication de la cavite de la tumeur avec celle de l'oesophage, parait confirmee parl'Db-servation deM. Rayer ; neanmoins,
I'lC. 20. — 1, tubercule
e'est la premiere opinion de Morga-
gni qui nous parait le plus conforme ä la verite: en effet, nous avons
I'cesopliage iin cliicn, ouvcrt [gt;ar mic in­cision longilitdinale, d'apramp;s M. Royer : (lomi-nalnrc; — 2, spiroplere enian-glnntd, demi-nature; a, femelle; b, male.
examine avec notre ami, M. Claude Bernard, plusieurs tumeurs vennineuscs de l'oesophage d'un chien qui communiquaient avec la cavite de cet organe par une ouverture etroite; cette ouverture n'etait point örodee ni ulceree; eile ne paraissait autre que I'orifice dilate du conduit d'une glande ocsopha* gienne. Les caraetöres de ces tumeurs et ceux des vers qu'elles contenaient ne diffcraient point de ceux donnes par M. Rayer.
Les tumeurs de l'oesophage du chien observes par H. Moii-nichen communiquaient toutes ausai avec l'interieur de cet organe par une petite ouverture (1).
II nous parait done, d'apres le rapprochement daces faits, que les tumeurs vermineuses de l'oesophage se developpent comme Morgagni I'a pense d'abord; que, dans certains cas, le conduit de la glande
(I) Epist. cit.
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688nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEUSES DES GLANDLJ.tS
crsophagienne reste pcrmiSable, et que duns d'autres, il s'oblitere,
peut-etre par la compression de latumeur meme sur ce conduit, lors-qu'il lui est plus ou moins oblique. La transformation en kystc d'un organe secreteur avec la persistance ou l'oblitdration de l'orilice ex-creteur s'observe, on effet, journellement dans les follicules scbaces, dans les glandules des levrcs, etc.
Nous ajouterons que M. Andral, d'apresdes considerations sem-bhibles, a attiibue a destumeurs analogues de l'cstomac du cheval, ce meme mode de developpement: quot; Dans I'examen mt'ine des cas les plus compliqucs, dit le savant professeur, une circonstance con-slante i'rappe robservateur, c'cst rexistcnce d'un orifice au centre destumeurs; la regularity de cet orifice, sa position conforme, son diamötre toujours le meine, l'aspect de ses bords eloigncnt lidee d'une solution de continuitc et portent dejä ä soup9onner que I'ou-verture est naturelle, que c'est peut-etre I'orifice dilate d'un follicule ngrandi; cependant ce n'est encore la qu'unepresomption; mais si l'on etudie des tumeurs plus petites, a parois plus simplemc-nt com-posees, cette presomption devient une certitude ; on voit, par in -sensibles degres, le follicule s'agrandir, ses parois s'hyperlrophier; sa cavite se dilate, des tissus nouveaux se devcloppent autour de lui... Parmi ces tumeurs, il y en a quelques-unes qui ne prösentent 'nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;pas d'orifice, mais comme tout le reste est analogue, on doit en
conclure que cet orifice s'est oblilerc (1). laquo;
M. Ercolani croit que les larves des spiropteres perforent la mem • brane muqueuse, et se developpent dans le tissu cellulaire sous-ja-cent. La nature des parois des kystes,la presence presque constante d'une ouverture qui aurait du se refermer dans le cas d'une simple perforation, ne nous permettent pas de partager l'opinion du savant professeur de Turin (2).
Toutes ces considerations nous font done conclure que les tu­meurs vennineuses de l'cesophage et de l'estomac chez le chien et le cheval sont determinees par la presence des entozoaires dans les glandes des parois de ces organes, entozoaires qui se sont intro-duits ä l'etat de iarve dans les conduits excreteurs de ces glandes.
D'apresles recherches de M. Rayer, le ver des tubercules venni-neux de roesophagc du chien est un spirojgt;lera sanguinolenta.
(1)nbsp;Andral, Survmealliralion des follicules muqueux del'eslomac chesle cheval, dans Recucil ou Journal de mal. vete'r., Paris, 1820, aim. Ill, |j. 391.
(2)nbsp;J.-B. Ercolani, mem. oil., p. 457.
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OU DES GANGLIONS. — TDBERCUUiS VERMINEÜX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;689
Les tumeurs vermineuses de loesophage sont probablement beau-coup plus frequentcs rn Italie qu'en France. Morgagni en parle comme d'un cas assez ordinaire. II dit, en parlant d'une observation de Courten: quot; C'etait sur un chien, et comme il en sacrifiait plu-sieurs pour differentes recherches, chcz presque tous.il rencontra ces tubercules anormaux de 1'oesophage que nous avons decrits (1). laquo; A Paris, M. Rayer n'a trouve de semblables tubercules qu'une seule fois sur plus de cent chiens chez lesquels il en a fait la recherche.
Les tumeurs vermineuses de rocsophage ne paraissent pas occa-s'onner de dysphagie ni aucun Symptome appreciable.
Article II. — Tumeurs de l'estomac.—Des tumeurs vermineuses tres probablement semblables a celies de rocsophage, quant ä leur constitution et aux entozoaires qu'elies rcnfermaient, ont ete ren-contrecs aussi dans restomac du meine animal: Wepfer (2), Hart­mann (3), Doloeus (4), Wolff (5) en rapportent des exemples.
Les tubercules vermineux de l'estomac n'ont sans doute pas d'in-convenient pour les fonctions de cet organe; cependant plusieurs des auteurs que nous venons de citer leur attribuent une faim vo-race dont quelques-uns des animaus aflectes avaient paru atteints.
Article III. — Tumeurs de l'aorte.—Des tumeurs qui paraissent semblables a celies de l'cesophage ont encore et6 rencontrees dans les paroisdel'aorte et dans la region renalechez le chien. Gelles des parois de l'aorte ont ete rapprochees des anevrysmes vermineux du cheval par Morgagni, et par divers auteurs qui en ont parld d'apres lui. M. Rayer a montre que ce rapprochement avait ete fait ä tort (6),
Morgagni et Courten (7) sont les deux seuls observateurs qui aient
(1)nbsp;Morgagni, episl. oil., sect; 45 et 46.
(2)nbsp;J.-J. Wepfer, PeHfricufilaquo;laquo;mor vermimmscun\{o\Uculo,\a Ephem. nal.cur. 1688, dec. 2, aim. VII, obs. Xvi, p. 27.
(3)nbsp; Phil. Jac. Hartmauni, Analome cams morbidi, in Ephem, nat. cur., dec. 2 ami. VII, obs. xxxiv, p. 7i., 1688.
(4)nbsp;J. Dan. Doloei, De sqirrhis ventriculi verminosis canibus admodum familiari-bus, in Ephem. nal. cur., 1697-1698, dec. 2, ann. V. VI, observ. cclv, p 593,
(3) Ido. Wolfii (Jo. Christ), Observationum Chirurgico-medicarum libri duo Qucdlimburgi, 170i; C'cphn(o/laquo;)ria a vej-mi6laquo;s, in Scholiis,p. 185. 16) P. Rayer, Archiv, de mod. comparee, Paris, 1812, fasc. 1. (7) Suggio, deli, trans, ddta Soc, R. T, t. Ill, p. 3.
Uavai.n!..nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 44
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690nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEUSES DES GI.AKDULES
vu desemblables tumeurs. quot; Pour rnon compte, dit M. Rayer, j'ai ouvert plus de trois cents chiens, dont cent vingt-sept dans 1c but particulier de rechercher cesversdans les paroisde I'aorte, etjen'ai
pas rencontre un seul exemple de tubercule vermineux de cc vais-seau (1).raquo; Morgagni ayant compare Tune de oes tumeurs de I'aorte avec une autre de roesophage du meine chien, trouva identiques la durete des parois, les Erosions de la cavite et les vers. •#9632; C'est au point qu'en compaiant ces deux tumeurs, les vers de l'une et lea vers de l'autre, on recormaissait qu'un oeuf et un cruf, que deux gouttes de lait ne sent pas plus semblables... et, soit ä la face in­terne, soit ä la face externe de l'artfere, il nous fut impossible de trouver un point qui eut pu donner accfes aux vers dans la tu-meur (2). •#9632;
L'illustre anatomiste dit avoir rencontre cinq fois des tuberculeraquo; vermineux tie Taorte. Chez un chien, il y avait trois de ces tuber-cules ; chez un autre, seize; enfin chez un troisieme, i'aorte, depuis son origine jusqu'au diaphragme, etait criblee de tumeurs de la forme et du volume soit d'une fevc, soit d'un pois, isolces ou reunies par trois. Tons ces iubercules renfermaientdes vers. Chez les deux pre­miers chiens les tumeurs etuient toutes arrondies et petites ; les plus grosses ne depassaient pas le volume d'une feve de mediocre gros-seur. quot; Chez le chien oü serencontraient le plus de petits tubercules, dit Morgagni, la face interne deTartfere prösentait, ä n'en pas douter, un commencement do perforation. Une ouverture n'eut pas tarde ä se faire et Von pouvait penser qu'unc communication se serait eta-blie qui aurait laissc les vers passer dans le sang, et le sang arriver dans les poches vermineuses. •• C'est d'aprfes cette supposition, qui n'a ete confirmee par aucun fait, que le celebre anatomiste a conclu ä l'identite des tubercules de I'aorte du chien avec les anevrysmes vermineux de l'artfere mescnterique du cheval.
Deux des chiens affectes de ces tumeurs de I'aorte dtaient jeunes \ un autre dtait äge de trois mois.
Morgagni observa encore une tumeur vermineuse semblable a celles de l'oesophage, qui etait situee au-dessous des vaisseaux re-naux, et qui n'adherait ni ä ces vaisseaux. ni ä Tun des gros troncs vöisins, ni a aucune autre brauche vasculaire,
(1)nbsp; Ouvr. ci/.,p. mk
[2)nbsp; Morgngni, out'raquo;-, c'.
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ÖtJ WiS GAiNGUUiNS — J UBtllCUI.tS VERMIMEUX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;691
DEUXlßME SECTION.
TUBERCDLES VEUMINEÜX III CHEVAL.
Spiroptere megastomo [Synops., w 66).
Article premier. Tumeurs de l'eslomac. —Schulze, ä propos de l'anevi'ysme vermineux chez le cheval, nipporte avoir vu dansleä parois de l'estooaac de cet animal une tumeur contenantdes vers (1); Chabert en vit une qui etait de la grosseur d'unenoix ^2i ; Rudolph! dtutlia les entozoaires rencontres dans des tumeurs de ce genre par Reckleben, professeur de medecine vcti'rinaire h Berlin (3); M. An-dral dit avoir souvent observe ces tumeurs; nous avons rapporte dejä 1'opinion du savant professeur relative a leur müde de forma­tion (4). M. Cruveilhier emet sur leur origine une opinion sera-blable (6).
D'apres M. Valenciennes, ces tumeurs out leur siege ordinaire dans la portion pylorique de l'estomac; eileraquo; sont contenues entre les membranes muqueuse et fibreuse, d'oü Ton pent facilement les enuclcer. laquo; Des ouvertures dont j'ai vu le nombre varier dune ä cinq, dit M. Valenciennes, etablissent une communication entrel'in-tcrieur de la tumeur et l'estomac, et les helminthes peuvent s'intro-duire facilement dans la cavite de cet organe. Ces trous, ä travers les tnuqueuses, n'alterent pas cette membrane; aucune inflammation n'est developpee ni sur la tumeur ni autour des ouvertures. La fausse membrane qui forme l'enveloppe du kyste a une assez grande epai-seur, une apparence fibreuse. La tumeur est divisee par des replis nombreux en plusieurs cavites qui communiquent toutes en­semble, et elleesl remplie par un mucus qui se concrete quelquefois, tellement que la tumeur prend une durete squirrheuse, rcsistanteau scalpel. Le mucus mou ou solide contenait toujours une tres grande (juantite d'entozoaires (6). laquo;
Des recherches de M. Valenciennes et de recherches semblables
(1)nbsp; Schulze, mem. cit.
(2)nbsp;Chabcrt, TraUedesmaladiesrcriinncuses,Varii, 1782,1). SI ctedit. 1787, p.02.
(3)nbsp; Rudolphi, Sj/nopsts, p. 22, 236.
(4)nbsp; Audral, mem, cil. el Precis d'anal. patholog., 1820; t. il, p. 185, Hüte.
(5)nbsp; Cruveilhier, art. Kntozoauies, cite p. 3i3.
(6)nbsp; Valenciennes, Sur des tumeurs verminouscs de Veuuniac du cheval (Comple reiidu del'Acad, des sciences, 1813, t. XVII, p. 71).
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6Ö2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERM1NEUSES UtS GLANDULES
faites par M. Rayer, il est resulte que onze chevaux sur vingt-cinq out oft'ert des tumeurs verinineuses de restoinac. Farmi ces onze chevaux, un avait deux turaeurs, un autre quatre qui etaient d'ine-gale grosseur. Aucune n'avait plus de 4 centimetres en diametre et 3 centimetres en saillie sur la surface interne de Testomac.
Les vers contenus dans ces tumeurs sont des spiroptera megastoma (Rud.).
Article II.—Tumeurs de Vintestin,—On rencontre encore che2 lecheval, d'apres M. Valenciennes, des tumeurs vermineuses dans I'intestincolon;lesentozoaires qu'elles renfermentyvivcnt solitaires; ils appartiennent au genre stromjh.
TROISIEME SECTION.
ILiBERCLLES VERMINEUX CHEZ l'hOMME.
Existe-t-il chez I'homme des tumeurs vermineuses analogues ä celies duchienet du cheval, tumeurs developpees, soit dans les glan­dules de la paroi d'un organe creux, soit dans quelque ganglion lym-phatique? Les observations (jui pourraient avoir quelque rapport avec celies que nous venons de citer sont au nombre de trois ; elles sont fort incertaines. L'une concerne lestomac, les deux autres appartiennent aux ganglions bronchiques.
Iquot;' (Iks (BiANcm). — Gnng/ions bronchuincs.
laquo; Memini in pulmonc cujusdam moiiacbi, non proveclae ;etatis, qui dudurn n sicce tussicns, el constanter febricitans, demum tabidus animam reddi-laquo; derat, occorrisse milii lotas bronchiales glandulas] seu a prima majori ad raquo; usque postremas el niinimas, ila exilibus agilibusque vermiculis scatenles, raquo; ut, quoe srepius in caiium aliorumve brulorum cesophagceis exlernis glan-raquo; dulls, aut non lanlüm in eorum sed ipsius quoque thyroidaeS glanduia, v liorumce, aut similium inscclorum ingens turba deprehendilur, non lanla raquo; sit. Pulmonis subslantia impense solum arida atque exsiccala fueral: raquo; neque aliter lajsa (lt;). raquo;
11* Gas (Treutler). Ganglions bronchiques. ji Vir viginli octo annorum, manustupralione et veneris nimio exercilio,
(T J.-B. Bianchi, Üc nat. in hum. corp. viiiosd morbosdquc generatione hist., pars tcrtia, Augustic Tauriuorum, 1749, p. 339.
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OU DES GANGLIONS. — TÜBERCÜLliS YEllMlNEUX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 69S
raquo; alque diuturno et nimio mercurii sublimali usu emaciatus, praeterea e fa-raquo; miliä ortus, ex qua plures jam labe et hydrope interierant, hieme anni i) 1789, ha3moptoe afficilur; mox sputa purulenla e piilmonibus ejioit, se­il quunlur febres lentte, el nodes pulmonibos inesse indicantia symptomata. raquo; Anni 1790 initio, nova fit sanguinis e pulmonibus eruptio, et acida mine-raquo; ralia a medico adhibentur. E febre tandem et debilitate a sanguinis repelito raquo; dispensio effecta vernali tempore morluus est.
gt; Aperto cadavere, corpus ipsum plane labe confeclum reperiebalur, pul-laquo; inonum imprimis dexler tuberculorum plenus, ambo vero in utroque latercopy; iraquo; pleunc accreverant, exemlis e ihoracis cavo pulmonibus cum adcreta tr raquo; chcea, ut accuralids eos examinarem, lubercula pulmonum in pus paululum raquo; abiisse, reperi. Glandulae broncliiales, qu.-p sunt ex conglobalorum cohorte raquo; in stalu a naturali valde abhorrenle erant, scilicet ad tertiam partem ma-raquo; jores, quam a natura sunt, atquo talis indolis, ut ad diligenliorem disqui-raquo; sitionem facile me invilare possenl. Etenim vasa ipsarum absorbentia raquo; prater modum dilalala inveni, per quorum tunicas et velarnina peregrina raquo; corpuscula translucebant, a quibus ex proprio situ in glandulis dimota raquo; erant. Qua; cum nonnullas istarum glandularum dissecuissem, cum in vasis raquo; lymphaticis superficialibus, turn in media glandula corpuscula, filorum raquo; formam imitari, et vennes esse oxpertus sum... Imprimis oegrotabant qua-raquo; tuor glanduhu, quarum maxima anlrorsum versus dextrum latus in con-raquo; finiis annulorum inferiorum arleriae asper;c sita erat. Haec propemodum raquo; altera parle major erat, quam alias esse solet, ex parte colons naturalis, raquo; in Universum tarnen paululum pallidior. Reliquac glandulffi, quarum una raquo; sinistrfE parti ejusdem lateris bronchiorum adjacebat. Altera ramulis oppo-raquo; sitorum, tertia vero ramulis priorum interponebatur, forma minores, sed raquo; ejusdem natura; erant. Quod vero vasa earum lymphatica cxtensa, el per raquo; inhabitantes vermes in inusilatum silum tracta fueranl. id superiiis jam a gt; me commemoralum est; sed eliam valvulffi alias el imprimis, si lympha raquo; turgent vasa, dare apparenles, in his plane non erant conspicua} quoniam raquo; inhabilantia animalcula eas ita inverteranl, ut officio suo ampliiis non fun-raquo; gerentur. Ex quo vcrisimile fit, islos vermiculos istorumque seminia per raquo; ipsa vasa adferentia illas glandulas inlravisse, nam si contraria via et per raquo; efferentia se insinuassent, exislimandum foret, valvulas istas non ila dc-raquo; letas alque immulatas fuisse, cum tluidorum cursus el vermium ingres-raquo; sus e direclione valvulis oppoiila fieri nullo modo posse videatur. In his n vasis duo interdum vermes juxta se invicem jacebant, socpius unus post u alterum, alque ila, ut unius caudam allerius rostrum atlingeret. Singuli i autem duos rostri hamulos tenui vasis absorbentis membranoc infixeranl: raquo; quo fiebat, ut rostrum vix unutn non mulilatum prolraherem. Jam de-raquo; scriptio vermis ipsa haec est raquo; (voy. Synops., nquot; 79) {!).
(I) Frid. Aug. Treuller, De vermibus flliformibus {hamularia lymphatica) in glandulis conglobatis bronchiorumrepertis, dans 06s. path, anal., 1793, cit. p. 10.
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69inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMINEDSES DES OUNDl'LES
III'' Cas (Hanxemann). Esiomac,
laquo; Quiflam juvonis Romanus, leslo prcelaudato D. Plancovio, circiter
raquo;nbsp; viginti qualuor annorum, srcpe premebatur fnme penilüs insalinbili et nisi
raquo;nbsp; fere semper ederet, in animi deliquium incidebat. Variis r'emediis per
raquo;nbsp; quadrienniatn sed frusträ usurpatis, tandem saperveniente iisihmaie exlin-
raquo;nbsp; gaebatur. Cajus cadavers aperto, inveniebatur in ventrieuio insignis con-
raquo;nbsp; glomeratorum vermiiun congeries, et dna; in inferiori orilicio glandulse
raquo;nbsp; ad moscbatse fere nucis tnagnitudinem accedenles et vermibus figuriG
raquo;nbsp; colorisque varii replelfc (Kiiia 1687) ('I), n
On pourrait rapprocher de ce dernier cas l'observation de vors chez lefcrtus dont nous avons dejä fait mention et queKerckring rap-porte en ces tcrmes: #9632;#9632; In hac tanti ventriculi capacitate membranaet raquo; in ilia vermes erant lis quibus pueri sa^pe laborant similes •• (voy. ci-dessus, p. 8). Mais ces deux faits ne sent point propres a s'eclairer I'un par I'autre; la description des cäracteres et de l'orga-nisation des vers contenus daiis Ics tumeurs de l'estomac do l'homme, pourrait seule etablir l'exactitude des observations; celles que nous venous de rapporter n'auraient de valeur qua par ie secours de faits nouveaux et plus certains.
ün autre cas de tumeur vermineuse de restomac de l'homme est encore mentionnc par quelques auteurs: Bloch, Bremser d'aprfes lui, et :\r. Küchenmeister disent, ä propos de l'oxyure vermi-culaire, que quot;Wulf en trouva une grande quantity dans une poche enlre los tuniques de l'estomac. II y a dans cette assertion une double erreur: le fait dont il s'agit est de Wo!IT; il concerne une tumeur de l'estomac du chien et nonde l'honime (2),
(i) Job, Lud. Hannemanni, Hulimus a wmibus, iüEphem, vai, cw;, dec. 2, aiiii. VI, obS. xxxiu, p. 88, 1687.
(2) Ce fait monlioniK1 par Blocb, ouvr. eil, p. 70 et par Bronisor, ouw, ei/., p, 151, scrait consigod dans les Observ. chir. mcd., liv. II, ohs. iv de Wulf. Mal-gre beaueoup de rechercbes,je u'ai troavi lenom do Wulf dans auruno biographie, ni snn ouvrage dans aucunp hibliollieqne; mais j'ai Iroiwc dans im ouvrago de AVollT iiilitule : Olserv. chir, nied. et au liv. II, laquo;hs. iv, le cas dnne linneur vor-minense de restomac chez le chien. II est clair qa'une faule de typographic, qui o'a pas pcrniis de verifier la citation de Blocb, a laissc sabsister sa nicprlsc tou-thant l'animal (|ui portait cette tumenr. U.AnätaMans son Anatomie pathologiqve, t. II, p. 185, menlioone aussi lo fait de Wulf, mairaquo; en lattrilmant a Blocli lui-mtme.
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Oü DES GANGLIONS. — TÜBEBCütES VERM1NEUX,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 6^5
QUATR1EME SECTION.
IIIBERCÜLES VERMINEÜS CBEZ DIVERS ANIMADX.
• Parmi ies aniraauxdomestiques autresque ceux dont nous avons parle, le canard et l'oio (1) sont quelquefois atteints de tubercules vermineux de l'oesophage. Gas tumeursont etc observees dans le ca­nard tadorne parBellinghain,en Irlande (2), et dans le canard commun par M. Chaussat ä Paris (3). Los vers (spiroptferes) renfermes dans ces tubercules avaient la tete annec d'epines, fait trfes rare chez les entozoaires de l'ordre des n.'inatoides et qui existait chez le ver que Treutier observa dans los ganglions bronchiques de l'homme ; enfin Natterer, au Bresil, a vu des tumeurs semblables ii la surface de l'estomac du coq domestique (4).
Chez lachevro, un tubercule vermineux parait avoir vt6 observe dans l'aine par Bianchi (5).
Chez les animaux sauvages, des tumours analogues ä celles dont nous nous oecupons ont öte asscz souvent observes : Redi rapporte avoir vu dans l'oesophage du loup, du blaireau, du porc-c'pic, du lion, duchien, des tuberculesglanduletix de diverse grandeur, dans lesquels il y avait des vors petits et rouges; mais chez le renard sur-tout il en a observe des agglomerations considerables (6). Heyse a trouve des tubercules vermineux dans l'estomac de trois loups (7); Rudolplü chez deux, et Otto chez un de ces animaux (8); Redi donne des details singuliers sur des vors qu'il a rencontres dans les glandes cesophagiennes de quelques oiseaux (9); Cröplin a vu dos tubercules
(1)nbsp; Klag, ä Berlin, Spiroptera uncinala, dans les lulicrculcs de I'mtophage de l'üic domestique (Kud., Syn,, p. 26-246).
(2)nbsp; Belllngham (Spiroptera?), .-Iiii!. oftiat. hislor., 1841, p. 102.
(3)nbsp; J.-B. Chaussat, Comples rendm de la Soc. de biologic, 1849, t. I, p. 92. (4)Diesing, Sysl. helm.,t. II, p. '.M7, nquot; 15, Spiroptera hamulosa.
(5) Bianchi tronva chez uno chftvre, une tumenr dont il rendit compte cn ces termes : o Invenlus est in altera inguinalium glandularum vermis mm, rubellus, raquo;viviis, agilis, crassilie metliocris aciculce, longitudino lerlim partis medioeris di-a gili quisinuosam ibi sedem in ülius parlis suhslantia velut lerebrasse videbatur. raquo; op. cit., p. S17.
(G) G. Redi, 7)o anhmdculis vivis, clc., trad, lat., y^nist., 1708, p. 203.
(7)nbsp; Wepfcr, De vermibus vcntnculi lupini, in .Vise. nal. cur., dec. 2, ann. Vlll, obs. i, 1689.
(8)nbsp; Uudolphi, Synopsis, p. 249.
(9)nbsp; Outr. ci.'.,ii. 226.
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696nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECIIO.NS VERJI1NEÜSES DU TISSÜ CELLLTAIRE
vermineux sur le proventricule de l'alouette Je mer [Tringa al-pitia) (]); enfin nous mentionnerons encore des tumeurs de l'es-tomac trouvöes par Braun (2) et par Rudolph! (3) chez la tortue d'eau douce, par Tiedemann et par Lallemand chez le crocodile du
Nil (4).
QüATRIEME PARTIE.
AFFECTIO\S VERHINEDSES DU TISSU CELLULAIRE IXTER-OBGANIQVE.
On observe chez rhonime nn entozoaire qui ne se rencontre point dans les organes internes, mais qui habite les regions superficielles de la tete et du tronc et les extremites, parties dans lesquelles il de­termine des lesions pathnlogiques plus ou moins graves; c'est la ßlaire de Medine. Ce ver n'est point enkyste, il vit dans les tissus et rannpe librement sous la peau, entre les vaisseaux, les nerfs et les muscles ou dans l'epaisseur de ces derniers.
Les entozoaires qui ont un sejour analogue chez divers animaux sauvages ou domestiques, ne paraissent point pour ces animaux des hotes incommodes ou dangereux; chez le cheval seulement \afilaria papillosa f occasionne des accidents lorsqu'elle se d^veloppe dans roeil (voy. livr. IV, part, i, Vers de /W/). Nous ne nous occupe-rons done ici que de la filaire de rhomme.
La filaihe de l'homme. Filaria medinemis {Synops., n0 77). Denojiinations.
ApaxovTicv, — Galien; = ^paxoyricv ixixjcv, —Plutarque.
Dracuncuius, — les auteurs latins.
Ark, cerk, irk, erk almedini, — les auteurs arabes.
Yena Medenw, medinemis ou civilis; vena cruris;vena exiens ou egrediens; vena
saniosa, — Ics traduetcurs des Arabes. A'errus medinensis, — Ksmpfer et Cartlieusor; = twna /amosa,—Gul de Chauliac.
(l)Dujardin, ouvr. cit., p. 99. f2) Rud., Ent. hist., t. II, p. 1, 198. I.laquo;) laquo;ud., Syn., p. 23laquo; 242 [Spiroplera conlorla).
(4) Rayer, Comptes rendns des seances et mnmires de la Soc. biologie cit., 18*9, I. I, p. 128.
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INTEROBGANIQÜE. — LA Fll AIBE DE L'HOMME.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;t)97
Noms wlgaires,
S^n^gal—Soungnuf (Cezilly).
GiiiMcc Ickon fBlummcrs, KiEmpfcr).
Darfour, Sennar, Cordofan, Gedda — Fertil (Pruncr, Ferrari, Gand).
La Mccque — Farentü (Niebuhr).
Haleb— Aerck el insu (Niebuhr).
Perse —- Pejunk, naru (Niebuhr, Cartheuser, Kasrnpfer).
Indc — Narambo, nurapoo chalandy (Dubois); = nwapu ohilendi (le pere Martin).
Biicharie — Irschala (Ginelin).
France. — Le dragonneau, la veine de Miidine, soye (Andry), le ver cutant (des Marchais), le ver de Guinee, le fllaire de Medine.
Angletcrre.— The hairworm, Guinea-worm.
Allemagne. — Der Medina lourm, der Guineische fademvurm, hauticurm, bein­wurm, pharaonsnmrm, der Guineische drache.
Hollaudc. — Huidworm, leenworm, traadworm, Guineeische draakje.
Sahiie. Onda-heiet, tagetmatk.
Italic. — DragonceUo.
Espagne. — Colebrilla.
Portugal. — Culebrilla.
CHAP1TRE PREMIER.
H1STOR1QUE.
La connaissance de la filaire de l'homme remonte ä l'antiquite: im geographe grec du deuxieme sieclc avant Jösus-Christ, Agathar-chide.deCnide, au rapport de Plutarque(l), aparle dece vor comme attaquant les peuples qui liabitent les bords de la mer Rouge; So-ranus d'Ephese (97 de Jesus-Christ) et Leonides d'Alexandrie, cites par Paul d'Egine, en ont egalement fait mention dans leurs ouvrages aujourd'hui perdus. Galien a parle de la filaire sur le rapport de voyageurs qui lui ont dit I'avoir vue, mais lui-meme ne I'a point observee (2). JEtiulaquo; donne sur cet entozoaire des details tres precis qu'il emprunte ä Ldonides (3): la nature de cet animal semblable aux vers lombricoides, les pays qu'il habite, son siege dansles chairs
(i) Agatarchidas apud Plutarchum, Quest, conviv., lib. VIII, quest. 9, opp, moral., edit. Diibcn, Paris, t. I, p. 894, cite par Diesing.
(2)nbsp; Galenus, De locis affeclis, lib. VI, cap. 3.
(3)nbsp; JElii, Med. grcec. contractlaquo; ex vet. med. letrabiblos per i. Coroarium, tat. conscripli. tetrab. IV, sermo n, cap. 85; De brachiorum ac crurum dracunculii, Leonids.
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f)9Snbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIOMS VERM1NEÜSES DL1 TISSO GEU.DLAIRE
des membres, les lesions qu'il Jetermino, les clangers de sa rupture, le traitement qu'ondoitlui opposer, lui ätaient parfaitement connus. Paul d'Egine, apres en avoir parle ä peupres dans les mimes tcrmcs, nous apprend que Soranus ctait dispose a regarder le dragonneau plutot coiume une substance nerveuse que comme un animal: laquo; Coeterum Soranus nequeotnnino animal, sed nervialicujus concre-quot; tionein, dracunculum esse putat, qui opinionem solum inducat u quod moveatur (1). #9632;gt; Enfin Actuarius dit aussi quelques mots de ce ver (2).
Plusieurs auteurs arabes, Rhazes, Avicenne, Albucasis, etc., out parlo de la filaire de I'homme; raais ils n'ont rien ajoutü de bien important aux details donnes par /quot;Etius et Paul d'Egine. Le passage d'Avicenne, qui concerne la filaire de .Mudine, a etc souvent cite (3), toutefois Rhazes, qui ecrivit longtemps avant Avicenne, n'est pas moins explicite (4); ces deux auteurs, d'apres la frequence de la filaire a Aledine, ont designe ce ver sous le nom de Vena Medeni Vena MeJeme, ou Vena civilis.
Les Arabes paraissent avoir mdconnu l'animalite de la filaire de I'homme; en effet, Rhazfes dit que les vers s'engendrent dans les inlestins seulement (5) et, quoique yEtius eüt regarde, d'apres Löo-nides, la lilaire comme un ver, quoiqu'il en efit fait mention iigt;i-niediatcmenl a la suite des vers des intestins, I'auteur arabe n'en parlo qu'a propos des maladies des membres inferieurs. Avicenne ne suit point iron plus lexemple d'^Ktius, il no parle de la filaire qu'ä propos des abces et des tumours. Get auteur rapporte que quelques medccins considerent \v. dragonneau comme un ver, et que d'aulrcs le regardent comme une portion de nerf, mais il ne so pro-nonce point outre les deux opinions.
L'expression de vena, par laquelle le vor de Medine est de-signe dans les ecrits arabes, indique assez que leurs auteurs n'ont pas connu l'animalite de la filaire; toutefois il n'est pas probable qu'ils aient regarde eel entozoaire comme une veine: I'opimon, rappelee par Avicenne, que la filaire de Medine est un nerf, sa couleur
(1)nbsp; nbsp;Pauli .Sginets, De n medicA; .T. Comario intcrp., lib. IV, cap. so. De ilracnnculis.
(2)nbsp; ActiKirii Medicus, sive He nieiholn medendi, lili. IV, cap. IG, Do lumoribus prceter naluram,et lib. VI, cap. S, Do ulccrihus.
{X Aviconna, omr. ci!., lib. IV, sort. 3, tract. 2, cap. 21 ct 22. p. 128.
(i) Continenlem Rasis.....Vcnptiis. 1512, p. 297, 298.
(,#9632;gt;quot; Op. Cit., p. 280.
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INTtRORRAMOtJE. — f.A PltAIRE DE t'HOHME.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 699
blanche indiquco par Albucasis (Alzaravius), dans les ouvrages duquel eile porte neanmoins le nom Je vena extern, vena crnris, ne permettent pas cette interpretation. L'expression Are ou Erk qui d^signe la filaire chez les Arabes, repond aux mots latins sui-vants : •• radix, origo, vena, arleria, etc. ili; en chüi.sissaiit parmi ces synonyincs Ig mot vena pour designer la filaire, les tra-ducteurs ont certainement commis une erreur, le mot radix eütote plus exact (2); quoi qu'il en suit, cette demiere expression n'im-plique pas plus que celle de vena I'idee d'un animal.
Les notions donn^es par les Grecs et par les Arabes sur la filaire ont re^u des interpretations erronees de beaucoup d'auteurs qui en ont parle a leur suite, tels sent Arabroise Pare, Gui de Chanliac, Montano, etc. C'est depuis que les contrees intertropicales sont. fre-quemment visitees paries voyageurs earopeens, c'est ä-dire depuis nioins de trois sieeles, que Ton a acquis des connaissances precises sur la filaire de riiomme et sur les desordres qu'elleoccasionne dans las organes. Kffimpfer, Dampier, Lind, Lcefller, Gregor, etc., ont confirme ou rectifie les faits rapportes par les anciens et les Arabes; toutefois les recits de ces auteurs ont öte contests par beaucoup de medecins, lenrs contemporains, et regardes coimne cntaches d'exage-ration ou d'inexactitude. Aujourd'hui que Ton ne conserve aucun duute surFanimalite du ver de Medine, et que les relations des voya­geurs et des medecins qui I'ont observe peuvent etre acceptees sans conteste, la discussion des opinions de leurs contradicteurs scrait superfine. Nous n'oxaminerons pas nbn plus certaines opinions re­latives au mode d'origine ou de transmission de lafilaire, comme celle de sa generation spontanee, celle qui fait de re ver une larvo d'in-secte ou bien \m gordius aquaticus, modifies par leur habitat, celle qui en fait un produit de l'usage ou de l'abus de certaines liqueurs, etc., mais nous rappellerons dans la suite les vues qui ne sont point en contradiction avec nos connaissances en belmiutho-logie.
(1)nbsp; Frcytagii Lexicon, Hatis, 1833.
(2)nbsp; M. 1p docteiir Perron, aujonrd'hui dirccleur de l'Ecolc arabc ü Algor, (jiii a acquis dans son long scjonr on Egypto lt;1ps connaissances approfondies sur la langlaquo;? arabe, m'a dit que le mot ace signifie |iroprcmcnt mie meine longuc ct (iliformc. un filament et par extension une veine, mi nerf, une arlöre, etc., en un mot, lout ce qui est long, mince, fililbrme; il eüt done ete plus exact dc dire le ßlament de Uedinc
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700nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VF.RMINEUSES DU TISSU CEILOIAIBE
CHAPITRE II.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE.
La filaire de rhomme est propre aux regions tropicales, toutefois c est ä peu prfes exclusivement dans I'ancien monde que cet ento-zoaire existe. Dans rAmerique meridionale, on a signale I'appari-tion dece ver par epidemics (I), mais k I'etat d'endemie il n'est connuque dans Tile de Curafao.
Bien qu'une grande etendue du continent am^ricain seit situeo sous les tropiques, on ne cite point de contrees dans iesquelies la filaire existe d'une maniere permanente. Les frequentes importa­tions de ce ver par les esclaves amenes de la cote d'Afrique eussent pu cependant I'y propager aussi bien qu a Caragao ou la filaire parait s'etre introduite de cette maniere. Dans cette ile, les habi­tants de race blanche y sont sujets comme les negres : Dam-pier rend tdmoignage de ce fait (2) et, d'apres le baron de Ja-quin, le quart de la population, tant noire qu'indigene, en est atteint (3).
Dans les autres iles du groupe des Antilles, le dragonneau a ete fort souvent observe, et nous devons a quelques medecins de ces pays des faits interessants sur cet entozoaire; mais e'est sur les in-dividus arrivant des contrees tropicales de lAsie ou de l'Afrique qu'ils ont vu la filaire. L'introduction dans les colonies dAmerique des esclaves venant de la cote occidentale d'Afrique est la circon-stance qui a donnä tres frequemment aux mädecins du nouveau monde I'occasion d'observer le ver qui nous occupe.
Hans Sloan's, Voyage to Jamaica, Modem, etc., London, 1725, vol. II, p. 190.
P. Fermin, Descript. gen. hist, et ge'ograph. de la colonie de Surinam, Amst. 1769,
Pouppk Desportes (Saint-Domingue), ouvi: cit., 1770, t. II, p, 272.
Mohgin {Saint-Domingue), Mem. cit., ci-apres.
Pere (Saint-Domingue), Me'moire sur le dragonneau {Journ. deme'd., etc., 1771, t. XLH, p. 123).
Bajon, Memoire pour servir ä Vhistoire de Cayenne el de la Guyane franfaise, Paris, 1777, t. I, möm. 10, p. 321 et suiv.
(1)nbsp; nbsp;Voyez ci-apramp;sune epidemic observe par Ferg dans la Guyane hollandaise.
(2)nbsp; Guillaume-Dampier,Suppie'Hient du Foyoflie ault;our du monde, Rouen, 1715, i. Ill, p. 340.
(3)nbsp;Bremser, ouvr. cit., p. 21*.
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INitKORüAMQUJE. — LA FILAIRE DE L'HOMMK.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 701
Klssemulleii (Surinam), De morbo Yaws dicto et de vena Medinensi, prws. Curt Sprengclio, Hai., 1797.
Sigaud (Bresil), ouvr. cit., p. 13i-13S.
Dans TAm^rique septentrionale et en Europe, la filaire n'a jamais £16 wie qua sur des individus arrivant des contrees intertro-picales.
Gas de filaire observee dans les contrees ou ce ver n'est pas en-ilemique.
Turquie d'Europe. = Cas de J. Rodhiüuez (Amalus Lusitanus) ; — Tlies-salonique ; esclave elhiopien äge de dix-liuil ans, amene de Memphis, uicere pres du lalon, exlraclion d'une filaire longue d'environ trois coudees. L'au-teur se demande si ce corps etait un ncrf ou un ver, et il repond : t Ego raquo; vero oculatus testis... tester morbum hunc tanquam lumbricum conspid, raquo; album, subtilem, elc.{Amatus Lusitanus, op. cit., cent.vn. curat.Lxiv).laquo;
—nbsp;Gas de Ficipio.— Constantinople ; jeune femme; pelorinageäla Mecque; huit mois apres, apparition de tumeurs auxjambes; uiceralions, apparition de filaires, extraction, guerison (jambe gauche quatre filaires, jambe droite trois) [Gazelle mid. d'Orienl et Revue de thirap, mid.-Chirurg., 1858, p. 6ä3).
France. — Gas de Guesot. — La Rochelle ; Hollandais, ayant un ver ä chaquejambe; extraction, guerison.
Autbe cas deGuENOT.— Montauban ; mort; autopsie (rapporle par G.-J. Velsch. Exerc. de vend Medinemi ad mentem Ebn Sinse sioe de draeuneulis veterum, p. 311 et 312. Augustse Vindelicorum, 1674).
—nbsp;Gas de Maisonneuve.—Paris; bomme äge de vingt-lmit ans, ayant quitte le Senegal plus de quatre mois avanl la manifestation des premiers sym-ptömes. Deux filaires au pied gauche; embryons conserves vivants pendant plusieurs jours ; rupture des vers, incisions; guerison (Arote sur un dragon-neau observe ü Pon's, dans les Archiv, gen. de mid., 4' sörie, t. VI, p. 472, 1844).
—nbsp; Gas de Malgaigne et Robin. — Paris; homme ayant quitle Bombay le 13 mai 1 854; filaire ä la malleole externe ; incision le 27 juillet: exlraclion ; guerison [Bull. Soc. anat. de Paris, 1854, p. 311, et Soc. biolog. infrä cit.).
—nbsp;Gas de Gezilly. — Toulon; homme äg6 de vingt-deux ans ; au Senegal en 1855, ä Bombay en janvier 1857 ; en mars 1857, apparition de filaires auxjambes (A.-H. Gezilly, Observ. sur le dragonneau, these nquot; 203, p. 21, Paris, 1858.)
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702nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS \ EfiJUNEUSES DU TISSU CLIXliLAIUK
UollanJc. — Gas de Ruvscii. — Enfant; ver de Guinee a la main (|iiece analomique] [dp. cit.. this, unat., lll,ndeg; Ii, p. 13).
—nbsp;Gas de Rouppe. — Navire de guerre revenu de Curacao en Hollande, les deux tieiä de l'öquipage sent atteints de filaires apres leur retour [Over de sieklen der Scheeptvarenden, p. 216, cite par Gervais et Van Beneden, ouvr. eil., t. II, p. 141).
Suitse. =#9632; CüOMF.n pris de la filaire en Suisse, apres qa'il fut de retour de ses voyages(voir Wepfer, in Ephem. nat. cur. decor. 2, ann X, p. 315-
317). '
Suedc. — ün gordius medinensis? trouve ä Gottenburg, fut communique a Lisne par le roi de Suede (R. Pulteney, Revue generate des ouvrages de Linnä, t. I. p. 303).
Dammarck. = (.'.as de Jacobson. — Arabe, onlrö a 1 hopital de Copen-hague ; ver pres de la malleole, emhryons observes [Acad. des so., 17 mars 1834).
AUemagne. = Reishold Wagbeb parled'un ver silue dans la jambe dioite d'un individu qui avail fail plusieurs voyages aux indes; nuiis ce ver, que I'auteur regarde comme un dragonneau, avail la grosseur du petit doigt (in Novis lülerariis maris Ballici, ann. 1698 ; mens. febr., cite par Leclerc, p. 26C).
Angleterre. = C'.as de R. .Mead. — Matelol revenant d'Afrique [OEuvr. phys. elmed., trad., t. II, p. 265, Bouillon, 1774).
—nbsp; Gas de ...'? — Southampton; matelot venanl d'Afrique; il n'elail des-cendu ä lerre quune fois et pour trois heures seulement. il avail marebe les pieds \ms [Journ. conn, medic., Chirurg.,-nov. 1843, p. 310. d'apres im journal anglais).
—nbsp; Gas dÜKi:. —Malelot revenant de la cole d'Afrique: sept mois apres, extraction de plusieurs Blaires; guerison [Provincial medic, journ., London, 1843, n01öl, p. 14C. — Wiegmanns Archie, 1845, p. 207, — Gervais et Van Beneden, ouvr. eil., t, II, p. 139).
Etats-Unis. = Gas de Cn, Stedman.— Matelol revenu d'Afrique depuis un an ; filaire sous les teguments de rabdomen [Boston catalogue, cit., n0 884, p. 318).
Algeric. = Lc docteur Guvos. — 1deg; Gas d'un Maurede retour de la Mecque depuis deux a trois mois ; 2deg; d'un matelol anglais revenant de l'Inde [Gaz. mcd., 1841, p. 106).
Eggiite. = Clot (Bet), ouraquo;r. et obs. tnjrä eil.. Prunf.u, ouvr. eil., Perron, Comptcs rendus de VAcad. des sc, l. VIII, p. 801, 1839, mein, inedit.
Ile de France. = Chapotim. Obsermlions sur le dragonneau (bull, des sciences medicates, 1SIO, t. V, p, 308}.
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JNTERORGANIQl'E. — LA FlLAlRK lgt;E L'hOMME.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 703
En Asie et en Afrique.le ver de Mödine est rcpandu surun vaste espacc ; si les relations desmedecins et des voyageurs signalent sur-tout son existence dans les contrces qui avoisinent les mers, c'est que !a plupart de ces auteurs n'ont visite que le littoral, mais on peutjuger, d'apves unnombre süffisant de faits, que les regions cen-ti'ales des deux continents ne sont pas nioiiis inl'estees par la lil a ire.
Cute occidentale d'Afriqoe.
Sd'tegnl. = Trts commune a Hackcl, d'apres Ic docleur Margain.chcf du service do saiitö ä Saint-Lüiiis du S^nfSgal (itopporl om minislre de la marine, cite par Boudin, ouvr.cil., t. I, p. 3 4i). — Ties conumine ä Pudor, chez les soldats vouant de Backe) el Galam, d'apres le doctenr Amouretti [Rapport au minislre de la ma­rine, dans Bondin, ouvr. cil-, p. 3t5); — d'aprfes Cezilly [These eit., p. 31).
C6le de GMraquo;nee.=SignaWe au Cap-Corse, par Jo. Abrali. lleinzel (dans Velscb., ouvr. cil., p. 314). —Trcs commune au chäleau de Saiiu-Gcorgcs-de-Mina, d'apres Michel Bemmersam {Hin. Gi(iiieeraquo;s., c. 13, üti par Vclsch, p. 315).— Arthus(GotardiDantiscani)(/ndicBon'OTtolSs, etc.,in-fol. lOOi, Fiancofurti, c. 18, p. 101, ciW par Bremser). — A Saint-Gcorges-de-Mina ct au cliAteau dc Moures, d'apres Samuel Blommers (Velsch, p. 319). — Au chateau do Moures, d'apres Fr. Lachmund (in Miscellan. nai. curios. Decur. I, aim. IVct V). — Ant. Cromer, ICSS, cite ci-dessns.—^ Ties commune a Cormantin et a Apam, d'apres Guill. lios-inan {Voyage de Guince, Dtrecht, noö, Lett. 8, p. 116). #9632;— Gallandat, ancien cbirurgien-majot de vaisseau, Leltre sur Is itrogünneau ou reine de Medine [Journ, de wed., Paris, 1760, t. XI!, p. 25). — Loefflers Adolph. Fried. {Beitrage zur Arzenei. etc., Leipzig, 1791, cite par Bremser). — Lind {An Essay on diseases incid. to Europ. in hot climates, London, 1758, in-8quot;, p. 53; traduct. frang., 1785,1.1, p. 71).—Iserl (Paol-Erdmann), Voyagesen Gwi/ice, Paris, 1793,111-8deg;.
—nbsp;Sierra-Leone, F. Moore, Voyages (dans Prevot, Hist, des voyages, I. Ill, p. 103).
—nbsp; R. Clarck, Olsen', de plusicurs iracjonneaux sur un enfant (in I'he medieo-ehirwrg. Heciew, el Gaz, med., Paris, 1840, t. VIII, p. 809).
Cote Orientale d'Afrique.
Le Sennar. = Clot (I3ey), Aperamp;l suf le ver dragonneau observd en Egypte, Marseille, 1830.
Afriqde centrale.
ruinate? = Tulschck {Meclis, Zustande in Tumale, 1845, p. 12-13, cite par Diesing).
Desert de .Sn/iarlaquo;.=D'apres M.Guyon,commune cliez les Touuregs [Nolesur les louarilcs par M. Scrres, Comptes retulus, 18'gt;(i, 1quot; sein., p. 188quot;; — communelaquo; Tugguii (Bertherand, llyg. cl mcd. des .Lotes, p. 426,Paris, ISäS, cite par Boudin),
Lc Dar four. = Clot (Bey), ouur, cir, — ubservec dans le Cordofan, par M. Fer­rari ct lc doctenr Maruchi (KeloKoKS dans Clot (Bey), ottyr. cil.}.
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#9632;#9632;#9632;#9632;I
701nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEBM1NEÜSE5 UU TISSU CEI.LÜLAIRE
Asiii.
Arabie. = Los miMecios grccs et arabes, — I'Hedjaz, Clot (Bey), — TYcincii, Carsten Niebuhr (üesc/ncifcHi/flr ton Arabien, Cü|)enhagiic, 1772, iii-4quot;, s. 133, cite par Rudolphi).
LUtoral du golfc Persique. = Ktemphr {Atmnitatum exotic, pol. phys. med., fasc. 3, etc., laquo;uct. Engelb. Kaunpfero, Lemgovioe, 1712, in-40, observ. IV, Dra-cunculus in lillore sinus Persici, p. 324).
lie d'Ormus. = Kampfer, — Arthus, — J. H. de Linshot {Hist, de la navi­gation, Amstel, 1G38, c. VI, p. 17, ? cite par Bremser).
Perse. = Commune ä Lara (Auj. Lar), ou il y a de mauvaise can; an rapport de D. de Bourges, {Description de litincrairc de l'evcquc de Beyrouth en Chine, p. 101 ,cite par Velsch.,op. cit., p. 316).—Tres coinnumo entrc Ispahan ct Bender Abas*:, surtout dans nn village appele Benarou; 1c chevalier Chardin (Voyage en
Perse el autres lieux de l'Orient, Amsterdam, 1733, t. II, p. 213). __A Gambron
(Be;i er Abassi) d'apris Niebuhr (omw, cit.].
Jndes urientales. = Conimunc chez les Tamouls {Letlredu /'. Jtfar(iraquo;ou P. Vil-kite dans Lettres cdif. ct cur., cd. 1781,t. XII, cite parLaennec, art.FiiAiBE, Did. sc. mcd.). — Commune entre Delhi et Kachmirc, d'apres Iquot;r. Bcniicr, docteur eu ra^decine dc la facultc de Montpellier [Voyages conlenant la description des Etats du grand Mogol, del'Bindoustan, etc., Amst., 1723, 1.11, p. 212). —A Latimun-culum, Karuatik, Madura, d'apres Dubois {Hist, of Guineaicorm, and the method of cure employed by the Hindoos, Edinb. med. and. surg. Journ., vol. II, fasc. 7, p. 300. — A Bombay, James M. Gregor {Medical Sketches of the expedit to Egypt from India, London, 180laquo;, in-8quot;, p. 202, ct Edinb. med. and surg. Journ., vol. I, p. 284). — Bruce (Ninian), liemarks on the dracunculus or Guineaicorm, as it appears in tlie Peninsula of India, in Edinb.medic, and surg. Journ., 1806, vol. II p. 145. — Palon, Cases of Guineaworms, with observations (in Edinb. med. and surg. Journ., 1800, t. 11, p. 131). — Voy. encore M'Clelland, Morehead, etc., cites ci-apres.
Tartarie. =raquo; laquo; Vestigia [dracunculi) invent quoque in Tartaria deserta prope flumen Jaccum qua Caspium subit, raquo; dit Kii'inpfcr (ouvr. cit., p. 527). Aucun auteur, a noire connaissancc. n'a Signale rexistence de la filaire dans une contree plus rapprochce du nord.
La plus extreme limite du domaine de la filaire de i'hoinme vera lenord est : en A sie, la cote septenlrionah ? de la mer Caspienne; en Afrique, l'Egypte et le versatit meridional de l'Atlas (Tougourt); e'est-a-dire le 47e degre de latitude en Asia et le SSquot; en Afrique. Vers le sud, les observations n'elablissent pas avec certitude que cet entozoaire existe au delä de l'equateur, quoiqu'il soit probable qu'il se trouve dans la zone du tropique du capricorne comme dans celle du tropique du Cancer (1).
(I) Je ne trouve dans aucun aulcur la meutioa de l'ciistencc de la filaire a la
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INTEROilG/UNIQDB. — LA FlLAlliE DC b'flOMMC.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 705
De deux localitcstres rapprochees Tune pent etre infpslee du dra-goimeauet I'autre en etre completenient exempte. Dans le chateau appele Saint-Georges-dc-Mina (Guinee) la filaire est extremement commune daprfes Hemmersam, Blümmers, etc., et a vingt-cinq milles vers Test, d'apres Arthus etBlommers, on ne connait pas cet entozoaire. II en est de meine, d'apres Gregor, entre Bombay oil la filaire est endmiique, etl'ile de Coulabah qui n'est eloignee de cette ville que d'unelieue. Enfin, Morehead etablit posilivement ce fait ä l'egard de divers districts de I'mterieur de l'Inde (1).
CHAPITRE III.
CAUSES ET CuNDlTIONs DE LA PROPAGATION DE LA FILAIRE,
Plusieurs conditions favori^ent I'apparition on la propagation de la filaire : la plus evidente, c'est la chaleur qui est la condition domi-
cote Orientale d'Afrique, au sud dc requalom'. II est vrai que ces rdgious sont peu visitws par les Europeeas; loulcfois, la filaire ii'existe pas h l'lle de Trance : Chapotin, qui a pratique loiiglcmps la inedccinc dans cetle ile, n'a observe Ic dragoonean qae sur des individus venaat d'antres conlrecs; cc meine auleur ajoute qu'il n'a jatnais vu de Blairs parmi les csclaves apporles dc Zanzibar, dc la cole d'Afrique on dc Madagascar (mem. cit.]. — Quanta la cole occidentale, Icxlstcncc do la filaire au sud dc roquatcur n'est pas bien prouvec. Cromer (Brem­ser, p. 217) dit qu'un general hullaudaisqui demeurait ä Angola ne put s'cugarau-tir quoiqu'il fit exclusivcincnt usage d'aliincnts ct dc boissons provenant dc I'Earope; mais d'un aulre cole, Ladller rapporte que |)arnii GOO csclaves achctcs ä Angola, il n'y en avail aucun qui fül atleiiil par la filaire (Bremser, p. 212). Sloane pretend (pic les ncgres qui arriveut a la Jamaiqne, d'Angola et de Gamba, n'ont jamais le dragonneau ; enfin, an tcmoignage beaucoup plus certain est celui deGuyot, Chirurgien dc marine, qui fit plusieurs voyages ä la cole d'Angola. Cc cbirurgicn ayant observe sous la conjonclive des vers dont nous parlerons ä propos des ciUuzuaircs dc I'oeil, s'esprime ainsi : quot; Jc nc crois pas que ces vers soient dc raquo; Icsflcce dn difif/oniieau, carils soul Ires blaues, plusdurs ct inoius longs a pro-ii portion. Pendant sept voyages que jquot;ai fails ii la cÄle d'Angola, je n'ai jamais •i vu de ncgre altaquc de dragonncau ; phisiciirs cblrnrgiens qui out naviguc snr gt;. ces cotes in'oiit assure u'en avoir jamais vn. Cfclte circoustaiicc me portc ä croire raquo; quo les negres de cetle coulrce n'y sont pas sujels. raquo; Le general dont parle Cromer avail pciit-(Hrc gagne sa filaire dans quclquc parage oü il s'ctait arritc avant d'arriver ä Angola.
(I) C. Jlorebead. in Transact, of the medical and physical Society of Calcutta. vol. VI, p. 420, 1833.
DAVAltlE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; lt;8
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706nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFt'tC.TIOiNS VEBMIiSElISES UÜ TJSSU CELLULAIRE
nante ties climats dans lesquels vit le dragonneau, aussi n'est-on pas surpris d'entendre dire ä Koempfer, en parlant de ce ver: #9632;lt; J'ai trouve que dans les annees les plus chaudes il y en a davan-tage(l). ..
Une autre condition qui ne parait pas moina necessaire, c'est 1'humidite. La chaleur et rhumidite sent probablement les causes de la grande frequence de la filaire k certaines epoques de l'annee, epoques qui varient avec les conditions cliroatologiques des divers pays. D'apres Kccmpler, le dragonneau apparait ä Ormus pendant la canicule ; dans les Indes orientales, d'apres Dubois, il se montre principalenient pendant les niois de novembre, decembre et Janvier; mais, d'apres les observations positives de Morehead, la filaire ne se montre a Kirkce (Inde) que de mars en septembre (2). Dans le Cor-dofan, le Sennar et le Darfour, d'apres Clot-Bey, il est tres com-nmn en avril, mai et juin, saison des pluies (3).
L'action de la chaleur et de l'humidite sur la propagation de la filaire, sa limitation aux contrees tropicales doivent tenir, soit h des conditions d'organisation, soit a des proprietes vitales particuliercs de ce ver. 11 Importe, avant d'aller plus loin, d'examiner cette ques­tion, dont la solution pourrait jeter quelque jour sur celles qui vont suivre.
La filaire qui s'est developpeo dans le corps de I'homme, ne donne, lorsqu'on en fait I'extraction, (pie quelques signes de vie et perit bientot; eile ne pussede done point enelle-meme ses moyensde transmission et de propagation. A l'epoque oü eet entozoaire cherche ä quitter I'orgamsme dans lequel il a pris tout son developpement, son corps est rempli dune substance laiteuse signalec par plusieurs medecins. Cette substance n'est autre chose que ['agglomeration d'une prodigieuse quantity d'embryons, isolement invisibles ä l'oeil nu ; ils out une longueur de 0quot;quot;n,75 et une epaisseur do Omm,01. Ces ombryonsviventun temps indetermine, plusieurs jours aumoins, dans del'eauä la temperature ordinaire dc nos contrees; .. en outre, ils
(1)nbsp; Koeiupfer, ouvr.cit., p. jii).
(2)nbsp; nbsp;Voy. infra, p. 717, le tableau des ens observes par ec medeeiii.
(3)nbsp; II est necessaire de rciuarquer que lappaiitiüii de la lilairc ue coincide pouit avec l'epoque a laquellc eile se transmet; si I'ou cherebait les conditions exteriemes dc sa transmission, il laudrait sc reporter a plusieurs rnois, peut-tHre meine a une auuec eu arriere. Avant lout, il faut douc se pieoceuper dc rcconualtre la duree d'iuciibaliou du dragouueau.
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INTEItORGANlQUE. — LA HUIKE DK I.'llO.M.ME.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 7(l7
pouvaient, tlit M. Robin qui observa ce fait, ils pouvaient etre abandonnes daiis une goutte il'eau (jui se cless^chait ct les laiSsait sans mouvemonts, puis reprendre toute leur ngilitü et leur energio par addition d'eau, six a douze heures
apres la dessiccalion (1). •gt;
Döjä M'Clolland avait vu (jue des cm-bfyöns de filairc, de^seches dcpuis vingt-quatre heures sur une lame do verre, etnient revcnus ;i la vie apres avoir etö humectes avec de I'eau (2), et Forbes avait conserve de ces enibryons en #9632;vie pendant quinze a vingt jours, clans de la terre humide (3).
Combien dc temps peuvent-ils vivre dans l'eau, ä la chaleur des contrecs tropi-cales? combien de temps peuvent-ils tester en etat dc dessiccationsansperir 1 C'est ce qu'il serait imporiant de determiner. Quoi qu'il en soit, on coinnrend que c'est a la proprietc quo posscde la iarve, de vivre un certain temps iiors du corps de I'liomnie,
et ä eellede nepasetre tut-e par la dessic- f10.30. — Eminjonsdc ilaquo; ninin
], viilt; au irros.si^sc-
cation, que la filaire doit ses moyens de l^2 lt;**amp;***. , ', - '
transmission; en effet, les larves, vivant vuoaugrossissomentdeBiSdiamc-
.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; trcs ; — 3, fraement ofi se voit
dans les caux des mares ou des ruisseaux, igt;anWf a; (.„onie grossissoment). transportecs dans ces eaux ä l'etat de
poussiere, ou revivifies ä la surface du sol par les pluies, peuveht trouver apres longtemps l'occasion de s'introduire dans les organes oü elles se developperont. Ce fait n'est pas aujourd'bui sans analo­gues, par exemple :
Un vcr ncinato'ide aussi, VanguiUule du hlk nielle, ne pent vivre adultc hors du l)le, mais la larve passe plusieurs mois dans I'eau sans p(5rir,ct, dessechee, eile reste en etat de vie latente; dans celte con­dition, eile peut attendre plusieurs annees meme, que rhumidite lui rende les manifestations de la vie, et lui permette de s'intro-
(1)nbsp;Ch. Robin, C'omples remlas dc la Soc. hiolog., 2' seric, I8ää, t. 11, |). 36.
(2)nbsp; John MClelliUiil, t'lic Calculla jown. of natural hislunj, 18il, vol. 1, p. 360, llemarks 0raquo; dracuitcnlus.
(3)nbsp; Forbes, Trans, of Bombay, I. I, p. 216, ciW par Vogel, ooi)'. cil-, p. iOT, note.
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708nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECriOSS VERMINEUSES UU T1SSU CELLliLAlUE
duire dans line nouvelle plante de b'.e, hors do laquelle eile ne pout
ic developper et devenir ailultc (1).
Un ver nemaloide qui vit chez les inscctes coiiune la filaire chez Ihoiiiine, le mennis, se trouve, a l'etat de larve, dans la lerre ; si cette larve rencontre I'insecte qui doit la nourrir, eile penetre a tra­vel's ses teguments, sejourne et se devcloppe dans sestissus ; devenu adulte, le mennis quitte enfin son hote pour aller deposer ses oeufs dans la terre oü ils eclosent.
Ainsi.comnaeranguillule du ble, dösqu'elle quitte sonsejour nor­mal, la filaire äl'etatadulte perit, et comine cette anguillule, ä l'etat de larve eile vit dans l'eau et se desseche sans perir, et sans doute, eile peut attendre longtemps aussi i'occasion de s'introduire dans un sejour hors duquel eile n'arrive point ä l'etat adulte; comma le mcrmis, eile s'introduit sous les teguments de son hote et le quitte lorsque, completement developpee, eile n'a plus qu'a verser au dehors les embryons qui la propagent.
Le sejour que fait la larve hors du corps de l'homme rend done raison de l'influence des agents exterieurs sur la propagation do la filaire: I'humidite est necessaire aux manifestations de la vie, ä la locomotion; la clialeur est necessaire, sans doute, a la prolongation de la vie, a l'cnergie de ses manifestations.
Ici se prösente une question importante: les embryons expulscs du corps de la filaire-inere ne peuvent-ils inmiediatenieiit s'intro­duire dans les chairs et s'y developper? Nous croyons devoir re-pondre negativernent pour deux raisons : la premiere, e'est que la rupture d'une filaire dans un membre n'est pas suivie d'une nouvelle generation de (ilaires, nous en apporterons les preuves ci-apres; la seconde, e'est que ce ver ne se propage pas dans les pays du Nord, quoique la larve pnisse y vivre dans l'eau pendant plusienrs jours. Nous regardons comme probable, d'apres ces fails, que la larve ac-quiert un certain developpement hors du corps de i'hommo avant tie squot;y introduire pour atteindre letat adulte, et que la cbaleur tropicale est necessaire ä l'accotnplisseinent du developpement au dehors.
En general, les nu;decins qui out eu sous les yeux la filaire de I'liomme ne I'ont point regardfe comme un corps de nature inanimee, et ceux qui I'ont observee dans les climats tropicaux ne I'ont point considerce comme le produit d'une generation spontan^e; plusieurs
(I) Davaine, Hecherohes sur Vanyuilhüc du lie nielle, m6m. couronnc par Tln-slitut dans .Vcm. Soc. biolotjic, I85U.
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INTEROlUiANIQDE. — LA F1LAIRE DE t'OÖMME.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 709
ont pcnsö que ce ver s'introduit du dehors dans le corps humaih,
inais ignorant la petitesse microscopique de la larve, ils se sont sou-vent bornes a de vaines discussions sur la presence ou sur l'absence du dragonneau dans les eaux des loculitcs ou il est end(5mique. Locffler dit qu'il n'a pas appris qu'en Afrique on l'eüt Jamals ob­serve dans l'eau (1); Lind, qui a examine ceile de piusieurs con-trces habitees par la filaire, n'y a jamais vu le moindre vestige de ces vers (2).
Dans la plupart des contrces oü regne la filaire c'est une opinion accreditee qu'ellese gagne par l'eau, soit appliquee ä l'exterieur du corps, soitingeree dans restomac.
Au cap Corse d'apres Heinzel, ä la eote de Guince d'apres Blom-mers et Bosnian, ä Sierra-Leone d'apres Moore, a Ormus d'apres Kncmpfer, en Perse et surtout a Benarou d'apies Chardin, etc., la mauvaise eau que Ton boit dans la saison des pluies ou celle que l'on recueille dans des citernes est la cause de la frequence du dra­gonneau.
Niebuhr rapporte que dans l'Yemen on fait filtrer ce liquide ä tra­vel's de la toile pour se preserver des atteintes de la filaire; Arthus raconte que les habitants de l'ile d'Omus font, pour cette raison, puiser de l'eau de mer ä dix-huit toises de profondeur ; Gallandat affirme que ceüx qui ne boivent pas d'eau en Guinee ne sont pas at-taques de la filaire ; Bernier, voyageant dans l'Inde, empörte avec lui de l'eau pure du Gange, pour ne pas faire usage de la mauvaise eau de la route qui engendre, dit-il, des vers dans les jambes.
Dans les provinces du Sennar et du Cordotan, les personnes qui sont le plus generalement affectees du dragonneau, sont, d'apres M. Ferrari, chirurgien-major au service de l'Egypte, celles qui se baignent dans les eaux stagnantes qui couvrent le sol du pays ou qui s'abreuvent de ces memes eaux (3). laquo; Les habitants du Cordofan, du Sennar et du Darfour, dit Clot-Bey, l'attribuent aux pluies abondantcs qui ont lieu en avril, mai et juin. Ils pretendent qu'on le contracte dans
(1)nbsp; nbsp;Mem. eil. et Bremser, Fers !raquo;!(es(igt;uiu:r de l'homme. Paris, I82i, p. 210.
(2)nbsp; L'eau examinee au microscope par Lind, lui avait (He envoyce du Scndgal, de Gambieetde Sierra-Leonc. Elle etait lies corrompue el Lind n'y Irouva pas le moindre vestige danimalcules; il en coiiclut qnc la pulrefacliou les avait lues {ouvr. cU.,t. I,p. 83). Ce genre de rcchcrches ne pouvait evidemment mener ä rien, car il existc dans les rivieres des anguUMes en grand iiomlire que lobserva-teur auralt pu prendre pour de pctils dragoimeaux.
(3)nbsp; Leilre de M. Ferrari, chirurgien-major, äM.Clol,midecinen chefdts armies; Clot, nH:m. eil., p. 23.
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710nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AKmmONS vebminecses du TISSü CEIXÜLAIRE
certains lacs d'eau sfagnante, et leur opinion est partagde par quel-quesmedecins qui ont voyag4 dans cetle contrde. Les uns et les au-tres pensent que le ver dont nous parlous n'est autre chose qu'un petit animalcule qui s'attache a la peau des individus qui se baignent dans ces eaux, s'y introduit et s'y developpe sous la forme et avec l'dtendue que nous lui remarquons. J'ai demandd si cet animalcule avait ete apergu, mais tous se sent homes a croire a son existence sans chercher k sen couvaincre (1). •• D'aprös Burckhardt, les ne-gres dans le Schendi gagnent la filaire en se baignant dans le Nil (2); enfin auSenegal, c'est une opinion gendralement rei^ue que les negres la gagnent en se plongeant dans l'eau du fleuve (3).
L'iniluence de l'humiditd sur la propagation de la filaire est con­firmee par robservation suivante : laquo; En 1820, Mohammet-Aly, dit le docteur Maruchi, fitpartir pour le Cordofan une expedition mili-taire commandde par Mahomet-Bey Deftardar, son gendre. Je suivis ce dernier en qualite de medecin particulier et sejournai trois ans au Cordofan avec lui. J'avais lu plusieurs observations de.dragonneau, et j'esperais me trouver ämeine de le traiter chcz nos soldats; mais deux ans s'dcoulerent sans qu'il se manifestät chez aucun d'eux. Ce ne fut que dans le courant de la troisieme annee, ajires des pluies extraonlinaires, que je le vis se declarer, et en si grand nombre que le quart des troupes en fut atteint; j'en fus malheureusement attaquc moi'ineme sur vingt-huit points du corps... laquo; #9632;'J'observai, ajoutele docteur Maruchi, (ce qui est constatd par 1'experience) que les indi­vidus qui en sont le plus frequemment atteints, sont ceux qui habi-tent un sol couvert d'eau stagnante ; ceux qui ont leur demeure sur les rives du fleuve Blanc sont rarement sujets a cette maladie (4). laquo;
Comment concevoir l'apparition subite de toutesces filaires autre-ment que par la rdvivification des larves qui, dessechees, restaient ä la surface du sol en dtat de vie latente? rintervention de l'eau pour rendre a ces larves leurs propridtes vitales est ndcessaire, aussi re-gardons-nous comme l'expression de la vcrite I'opinion presque una-nime des medecins qui ont visite les contrdes tropicales, opinion qui
(I)Clot, mem. oil., p. 7.
(2)nbsp; Billiarz, Hiem. ei(., p. 53.
(3)nbsp;Au Söii(?gal, dit M. M*quot;, les noirs qui se plongent 1c plus fmiucmmcnt dans I'cau sont aussi ceux qui sont d'ordioaire atteints.... Galam ot Backel, d'ou pro-vionnent ces noirs, sont situi5s aux calaractcs ilu Senegal, a 2')0 lieues de Saint-l.ouis{Cezilly, (/icse cilie,\t. 31).
(i) LcUrc du docteur Maruchi, mwteem de S. IC. le Deflardar-Bey, laquo; .1/. Clot, mnlecin en rhef; Clot, Mem. cil., p. 29-31.
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INTERORGANIQÜE. — I.A FIL.MRE DE L'HOMME.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;71i
attribue aux pluies, k rhumidit^, nuxmares, aux ruisseaux et aux fleuves rapparition ou la frequence de la filaire ; toutefois ce n'est probablement point par l'estomac et avec les boissons quo la larve arrive dans le corps bumain.
Lc siege ordinaire de la filaire dans les parois du tronc et princi-palement dans les niembres införieurs nous dispose ä croire que ce ver s'introduit par les teguments ; ceci s'acoorde autant avec les opi­nions et les fails rapports ci-dessus, qu'avec les observations dont nous aliens parier.
Le baron de Jaquin (1) et Cromer citent des personnes qui, n'ayant pas bn de l'eau des pays infestes par la filaire, ont neanmoins tstö atteintes de ce ver. Les docteurs Heath (2) et Anderson (3) disent que les officiers qui ne se promenent pas et ne se couchent pas sur la terre les pieds et les bras nus, ne sent pas affectes de la filaire. Enfinle docteur Chisholm rapporte un fait que peut seule expliquer l'intro-duetion des larves par la peau : dans linde les Bheesties (porteurs d'eau) portent l'eau surleur dos dans des sacs de cuir ; or, on a ob­serve que ces homines sent fort souvent affects du ver de Guinee dans les parties qui sont en contact avec le sac (4).
Quelques autcurs, partni lesquels on peut citer Jördens et Cha-potin, ont penseque cet entozoaire, encore jeune et tres petit, s'in­troduit par les pores de la peau. Les connaissances actuelles rela­tives ä rembryon de la filaire et a la structure de nos teguments viennent confirmer plutot qu'infirmer cette opinion : la larve de la filaire ayant un centieme de millimetre d'epaisseur, peut sans doute s'introduire dans le conduit excreteur dune glande sudoripare dont le calibre est dun centieme de millimetre, et probablement plus con­siderable encore dans les pays chauds ; eile arriverait par ce canal jusque sous le derme. Elle pourrait encore s'introduire dans la gaine des polls qui la conduirait cgalement jusque dans les tissus sous-dermiques (5).
(1)nbsp; Bremser, p. 210.
(2)nbsp; nbsp;Thomas Heath, Observ. on Ihe generation of guinea-worm, in Edinb. meä. nndsiirg. journ., \o\. XII, p. 120, 1816.
(3)nbsp; nbsp;Voy. Dubois, Udm. eil., et Brief and Anderson. Xebst dem mlwortschreiben etc., in Hufeland's journ., 1S13, nov. und dec. S. 112, cit^par Bremser, p. 215 el 359.
(I) Chisholin, in Edinb. ./oweraquo;.,vol. II, citep.irJ. Jolmson; ouwr, iii/racif., p. '.'66.
(.1) l!ii poll de la jambc a Imil ccnlicmes de millimetre de diaraMrc, plus ou
moins; il e.-l implanlo dans le follirnle assez lAchement pour que rembryon de la
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712nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VEIUHNF.USES UU TISSU CELLULAIRE
Plusieurs auleurs onl admis la transmission du ver c'o Mödinc par contagion : c'estl'opiniondu docteurRouppe, au dire de Lind qni conseille, en consequence, aux Europeens d'eviter toute communica­tion avec les nfegres atteints de ce ver (1). Gregor et Ninian Bruce sont egalement portes a croire qne cette maladie cst contagieuse (2). Le docteur James Johnson donne le conseil d'eviter le contact des individus atteints de la (ilaire parce qu'ii y a, dit-il, dc grandes raisons de croire que celte maladie se propage par contagion quand eile a etä produite par unc autre cause (3) ; mais les faits qui out conduit ä cette opinion, ayant ettS observes dans des contrees oü la filaire rögne endömiquement, ne peuvent perraettre une conclusion rigoureuse.
Les observations faites en Egypte, oü la filaire n'est pas ende-mique, ont bcaucoup plus de valeur dans la question qui nous oc-cupe. quot; Je dirai d'abord sans cmcttre aucune opinion exclusive, dit Clot-Bey, que les faits semblent nous auloriser ä croire que cette maladie se communique par contagion. Le dragonneau n'est pas endemique en Egypte, et ce qui vient ä l'appui de men assertion, e'est qu'on ne le voit se developper que chez les Arabcs qui sont en rapport avec les negres ct jamais chez les individus qui n ont pas de communication avec. ces derniers... II y a plus : j'ai re-marque que cette affection devient moins intense, moins frequente et cesse tout ä fait a inesure qu'on s'eloigne de l'epoque oüles negres ont ete incorpnres dans les regiments arabes. Ces negres eux-memes cessent d'etre sujets ä cette maladie, lorsqu'ils sont acclimates et qu'ils ne sont plus en rapport avec ceux de leur.s compatriotes rc-cemment arrives en Egypte. Nous n'avons pas vu depuis quelijues anneesunseul cas de dragonneau dans les hopitaux, par la raison qu'on a cessc d'incorporer des negres dans I'arm^e (4). #9632;gt;
Plusieurs autrcs medecins qui ont vecu en Egypte ont cm a la contagion de la filaire : .. Le docteur Dussap, charge en chef du service medical de I'armde d'Egypte en 1822, donnait ses soins
filaire puisso s'inlroduirc sans difficulte pntre la gainc ct la racine; or, (-0011110 Ip bulbe cst sonvent siluö sons U pcau, il s'en suit que la filaire pourrait arrivcr dans le tissu cetlulaire sous-cotand sans avoir licsoin dc perforcr les tegmncnts.
(1)nbsp; Liud, ouw. cil,, t. I, p. 71.
(2)nbsp; Mem. cit. ct liromser, p. 2I(!.
(3)nbsp; James Johnson, The inlluence of tropical climales 0raquo; European conslilu-tion, etc., r.ondon, 1821, p. 22ti.
(4)nbsp;Clot-Bey, ouvr. cit., p. 12.
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INTERORGAMQUE. — LA PILAIBE DE L'HOMHE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;71S
dans Fliopital do Souan a plus de quatre rents individus nffectos dadragonneau, i! contiacta lui-meme leur maladieen les pansant. L*affection que je viens de nommer et qui para'il. el-e d'vne nature hiJemmenl conlacjieuse parcourut ses pöroJes... quot;, dit M. Cavalier, chirurgien-inajor au service de Meheoraet Aly, et plus loin il ajoute: #9632;• Le dragonneau fut Iransmis des negres aux Araber-Egyptiens (jui vivaient avec cux. Le docteur Dussap croit ä la contagion immediate du dragonneau, ot il en cite entre autres preuves I'observation d'un grand nombre de chiens erraiits qui, se nourrissant dans I'hopital des cataplasmes, etc., payerent eux-memes tribut ä cette ma-ladie (1). raquo;
Le climat de TEgypte n'est pas teilement different de celui de la Nubie ou de l'Ethiopie d'nü proviennent les negres dent parle Clot-Bey, que les larves do la filaire ne puissent y retrouver, dans cer­tains cas ou dans certaines saisons, les conditions de temperature et par suite de vitalite necessaires a leur transmission ; mais ces con­ditions sont sans doute trop peu durables pour que les larves puis­sent vivre longtemps libres et pour que le ver se perpetue ä l'etat d'endemie. Ces conditions, inconnucs dans les climatsseptentrionaux, ne permettraient Jamals dans les pays du Nord la transmission par contagion.
Dans les contre'es oil la filaire est endemique, on I'observe bcau-enup plus communement dans certaines annees que dans d'autres. Dans Finde, il se developpe de veritablcs epidemics de ce ver qui envabissc-nt jusqu'a la moitic. de la population d'un village; nous avons vu qu'une epidemic de co genre atteignit le quart d une armee cgyptienne en campagiie dans le Cordofan.
Des epidemies de dragonneau ont ete signalees non-seulement dans des contrees oü ce verexisteä l'etat d'endemie, mais enccre dans des regions oü ce ver n'existe point endemiquement. Ainsi
(J) CIot-Bcy, ouvr. cif.,p. 19, obs. vi, recurillic par Jf. Cavalier, cliirurgipn-major.
M. Clot (p. S) (lit avoir olisorvö aussi la filaire clip/, les cliicns dans les mimes conditions.
Doerssol, an rapport de Hnssom, a VO la filaire eliez le iliien une /bis (i llitenos-Ayres (est-cc bien la filaire de I'hoinme?) nne autre fois ii Curarao (cite par Gervais et Van Bencden, ouvr. cit., t. H, p. ISri). MM. G. et V. I?, ne donnent pas lin-dicatiun bibliographiqac dn mim, dc Unsseni; eile se trouve dans Hudnlplii, lii-bliotb. nquot; 214.—1!. Ilnssem, Xanmerkingenbelre/fende den Dracunculus, in Ver-hand.van hel Genoolichte Vlissingen, 2. Dccl. (Middelbarg, 1quot;71, s), p. 143461,
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HUnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEU.MINF.USF.S DU TISSU CEtLUtAlaE
Fergrapporte quo laquo; dansl'nnm'o de 1801 a 1802deux cents nhgres de ['habitation de Beninenbourg (Guyana) furent atteintseten moins de cinq mois, des effetsde ce ver, qui ne se manifesta quo dans cotte seule habitation et dans aucune autre de la colonie. On y observa les accidents los plus graves et qui devinrent mortels ciiez plusieurs su-jetsfaibles. Un seinblable phönomeno avait doja etc ivmarque dix ans auparavant (1). •• Cette ('pidemie, observeo dans la Guyane holiandaise, ne tiendrait-elle point a la contagion de quelque filairo importee par un esclave arrivant de la cote d'Afrique? On coiKjoil que, dans ee climat äquatorial, lo dragonneau puisse trouver des conditions analogues a celle qui le propagent dans les climats tropi-caux de I'ancien monde.
CHAPITRE IV.
CONSIDKIUTIOMS SÜR LA FREQLT.Nf.E, LE NOMBRE, I,K SIEGE, LA SITUATION ANATOMIOPEi LA DCREE DE LA FILA1RE.
Dans les climats oü la filairesepropage, tousleshomnies, quol quo soit leur C\ge ou lour sexo, a quelque race ou a quelque pays qu'ils appartiennent, y sent egalement sujets.
L'invasion du dragonneau ost nuetquofois un veritable fleau par la proportion des individus qui sont alteints. Nous avons vu que dans le Cordofan un quart deTarmee de Mahomet-Bey en fut subitement frappo. A Latimunculum, dans le district de Karnatik et de Ma­dura (Indes orientales), Dubois estime que la nioitie de la population do certains villages est attaqnee do ce vor. A Bombay, d'apies Gregor, trois cents soldats du 86quot; röginient anglais furent attoints du dragonneau a I'epoque delaMousson, ot dans le SSC qui remplaca lo precedent, 161 homines sur 360 en furent attaques. D'apres lo baron de Jaquin, ä Tile de Cara9ao, le quart do la population taut noire qu'indigene est affecte du dragonneau (2).
Le nombre de (ilaires dont rhomine peut etre atteint est tres va­riable- e'est une erreur, qu'il est ä peine utile de relever, que cello
(1)nbsp;Vera. lienarques sur lex iiiserles de Surinam dtml la piqijre est nuisüile, dans llibtiolli. me'./., Paris, ISI4, ami. XI, 1. Xl.lll, p. lim. Exlrait des Ann. dr med., de llarles.
(2)nbsp; Bremser, ouvr. cit., p. 213 ot 214.
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INTERORfiAMQlJK. — LA FH.AIRE DE L'HOMUE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;715
do Chardin qui attribue ä en ver d'etre ordinairement solitaire (1). Les faits contraires abondont et peut-etre sont-ils les plus frequents. On ti'ouve fort sou vent dans les cas rnpportes par les auteurs, la mention de deux, troisou quatrc filaires siegeant soit dans un meine membre soit dans les deux'menil)res inlerieurs, ou quelquefois dis-semines dans diverses parties du corps. On en avu trente, quarante, et jusqu'ä cinquante cliez le meme individu (2i. Ces vers se denon-cent tous k la fois ou successivement, mais generalement dans un espace de temps ties court, ce qui pennet de conckire qu'ils appar-tiennent ä la meme generation.
La filaire envahit le plus ordinairement les membres inferieurs, rarement les membres superieurs, les parois du tronc ou la face. On no la rencontre point dans les viscercs de la poitrine on du ventre.
Dans le relc-ve de 181 observations fait par Gregor, ledragonneau s'est montre :
Au\ pieils.................................nbsp; nbsp; 121 fois
Auv jamhps...............................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;83
Aux cuisses................................nbsp; nbsp; nbsp; 11
An scrotum............................... 2
Aux mains................................ 2
La filaire a etc observee dans le mesentfere (eas unique jusqu'an-
(1)nbsp; Cliaulin, OidT. laquo;i;., I. II, p. 213.
(2)nbsp; Kcempfer a cxtraitdiraquo; vcrs ii un jeune homrae; il eu a ijuelqucfuis oxtrnit irnis, qualre et cinq de la iiirnic jarnbp ; — suivant Bosnian lo nombrcde (llairos rhrz un individu osl qnelqucfois de nenf el de dix; — Arthai en a sonvcnl vn div a douze qui se prdsentaient a la foissur diOdrents points dn eorps; — Gallandat rapporte le cas d'nn matelot chcz lequel il put en cxlr.iire successivement cinq; — il cst rare, dil Bnjon, quo ceux qui sont allaques du dragonneau n'en aient qu'un ; il en a vu souvenl deux, Irois, quatrc. Chez mi negro qu'il traita, il y en avail un si grand uombre que pendanl un certain temps, douze vcrs soituienl a la fois. — II n'esl pas rare de renrontrer dix el douze dragonneaux chez le mime indi­vidu, dil Clot-Bey — Le chirurgiea de marine Margain eu a vu quatorze dans dif-fcrenlcs regions dn corps chez un nuir rcceminpnl arrive de Dackel. — M. Amou-retli, a 1'odor (Senegal), eu a cxtrait six dune longueur moyenne de '-3 ceiiliinelres; tons les six dc la main, qui a ete eusuite frappee do gangrene. — Andry {ouvr. cit., I. 1, p. 130) cite le cas d'nn soldal liollandais qui avail aux jambesviogt-trois de ces vers, quelqiies-uns avaient plus de deux aunes do longueur. — Le docteur Manidii, dans le Conlofan, fill attaque du dragonneau sur vingl-lmit points du corps diffcreuts. — lleinniersan; cite un cas ou il y eu avail Irente. —Uliazes a parle (run malade qui avail quarante de ces vers.—Avicennc ditqu'on en a quelquefois vu cliez un seul individu quarante on cinquiuilc. — PouppeUesporles a vn un ens ou il y en avail cinquante.
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716nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VllUllNElSES Du TISSÜ CEIXDLAIBE
jourd'hui) par Primer qui rnpportele fait en ces termes : laquo; line fois seolement nous trouvämes lo vor dragonneau dans le cadavre d'un jeune nfegre, en nrriere du foio, entre las feuillets du mesentero. La jiartic posterieure etait facilement rcconnaissalile; la partie ante-rieure passait uu-dessus da duodenum et s'lHendnit presque au coecum, en formant beaucoup de circonvolutions qui finissaient par une sorte de pelolon. Elle etait entouree d'une masse noueuse, presque cartilagineuse, ayant l'apparence d'uiiecapsule (Kapsel) (1).raquo; La filaire a ete vue a la tete, au cou et au tronc par Pere; dans I'orbite, an nez, h la langue, a la verge, etc., par clivers observa-teurs.
Dans la plapart des cas la filnire est superficiellement situce ; ellc occupe alors le tissu cellnlaire sous-cutane et pent etre distinguee ä la vue et au toucher, comme une petite corde tournee en spirale ou serpentant sous les teguments de la partie affectee. Dans des cas plus rares eile est profondement placee dans les parties chamues. Lcrsque ce ver est ties long (il atteint souvent im et meine deux me­tres et au delä), il apparait sous la peau, s'enfonce dans les parties profondes et reparait plus loin sous les teguments. quot; Cromer, dans des autopsies cadaveriques, I'a vue cntourer les nerfs et les ten­dons. raquo;
Guenot, ineJecin de Paris, a rapporte en cos termes le resultat de l'autopsie d'un horarae mort a la suite de la rupture de la fdaire : quot; Aperto cadavere, periostium inflammatum deprehensum est, cui - plane adhcerebat iätud, quidquid fuerit, funiculi instar, juxta mal-quot; leolum in gyros quinque vol sex contorquebatur, inde recta ad genu •• porrigebatur, quo in loco iterum in circulos reflexum tandem ad os •• coccygis fere, aut saltern ischii, protendebatur (2). quot;
La filaire reste plus ou moins longtemps dans le corps humain avant de donner aucun indice de son existence. Cette periode latente, d'apres les observations que nous avons compulsees, ne parait jias d'unc duree moindre que deux mois. Le 88quot; regiment dont parle Gregor, venant remplacer a Bombay le86c qui etait decline par le dragonneau, n'eutqu'un seul homme atteint dans les deux mois do sejour qu'il fit dans cette ville; mais, a partir de cette ^poque, le re­giment s'etant embarque, 161 homines sur 360 furent successive-
{l)F. rrunor, DiV- Krnnhhcilrn ilrs Orirnl's, Frl.inpon, IS17, iii-8quot;, p. 250. (2) Velsehins, op. cit., p. SI2.
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INTEROBliANlQLE. — LA IJLAUili Uli L'HUMUE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 717
iiieiit atteints. LaclimunJ dit que les soldats liullaiidais qui tiennent garnison au chateau do Mourre ne sont genöraleinent infesles de la filaire que dans la scconde ou la troisiemc annee de !eur s^jour. Paton rapporte que le vaisseau sur lequel il otait eaibarque, ayant quittü Bombay le 15 aoüt (1804), aborda a Canton oil Ton deposaun homme atteint de la filaire lc5 Janvier (1805); ayant mis ä la voile le mime jour, aucun homme de l'equipage no descendit ä terre avant l'arrivee äSaintc-Helt'ne,le 2 avril. Dans cetIntervalle, aucun nou-veau ens de filaire ne s'etait declare. Le 2 mai, un homme en fut at­teint et successivcment vingt-cinq autres eurent la filaire. Or, cet en-tozoaire, n'exibtant pas a Sainte-Helene, n'avait puetre gagne qu'a Canton ou ä Bombay, mais tres vraisemblablement dans cotte der-nicre ville oil la filaire est endemique. C'est done un intervalle de huit mois et demi a partir de Bombay et de (juatie mois ä partir de Canton. Ces faits sent confirmes par les observations de Morehead, qui a relcvö pendant six ans, tons les cas de dragonneau, survenus dans un regiment en garnison a Kirkee (Inde) (I).
(I) Lc i(: regiiniMil do dragons n'avail point cu de cas de Olaire ä Kaira, oil il Icnait garnison. II arriva il Kirkee en levricr 1827 ; ec n'est qnc plus d'un an npres que les premiers dragonneaux apparurcnl. Le tableau suivaut montre les e[)ü-ques de leur apparition :
18:27
1828
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1831
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Avril..................
Mai....................
Juin • . .. ..
Juillet.........
A out..... ......
Soplembre, . .....
Octobrc.................
Novombro...... •. gt; .
Totalx.......
8
14
-i
211
Dans I'aDDdc 1832, sur les 211 malades, 72 furcnt admis pour la secunde fois ct (i pour la troisieme (Morelicad, mcH! cil., p. }2•.).
Ouellc est la cause qui a donno tout ii coup, en 18:;2, un aussi grand uonibre de malades? I'autcur dit u'avoir pu lu recounaitre. Quoi qu'il en soil, on voit par ce
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#9632;718nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AKFüCTIUNS VERMINEUSES DO XISSU CKLLL'LAIUE
La filaire n'occasionne d'accidents que lorsque ses embryons sont formes. Quelque rapide que soit le developpement de la larve iiitro-duite dans les chairs, ce n'est pas cn peu de jours que les organes gonitaux se developpent et que les ovules parcourent leur complete evolution ; aussi ne pouvons-nous admettre 1 assertion de M. Ferrari qui pretend qire les personnes qui ont gagne le drngonneau en se baignant dans les eaux stagnantes du Scnnar et du Cordofan res-sentent, au bout de quelques jours, un sentiment de cuisson suivi de rougeur et de tumeur dans la partie oü le ver se developpe [\\.
Quant ä la duree extreme du sejour de la filaire dans le corps humain, eile peut etre Ires longue : Blommers, Artbus, Cromer, Bernier, Labat, etc , la portent a un an et au delä; Clot-Bey parle d'un individu qui avait quitte le Sennar depuis onze mois lorsque la filaire semanifesta; Stedman, aux Etats-Unis, l'a vu paraitre chez un matelot qui avait quitte l'Äfrique depuis un an ; Paton donne l'histoire d'un malade chez qui eile ne parut qu'apres (juinze mois : enfin Kcempfer rite l'exemple d'un individu chez qui ce vern'apparut que la troisifeme annöe. Suivant cet observateur, la lilairese üive-\oppe pUiidi/firi/emen/ (plus lentement saus doute) chez l'individu qui en a empörte le germe dans d'autres regions (2).
CHAPITRG V.
l'UKNOMl'CNES IWTUOLOGIQUES.
Le premier phenomene par IcmjucI s'annonce la liiaire est genera-lement une demangeaison dcsagreable de la partie occup^e par le ver; il s'y developpe bientöt apres une tumeur (jui prend les caracteres d'un furoncle. Dans certains cas, la formation de la tumeur est pre-cedee de malaise, de maux de tele ou d'estomac, et de nausöes. raquo; Lorsque le dragnnneau siege dans les endroits presque depourvus de parties molles, comme les doigts, les articulations, dit Clot-Bey, il produit des douleurs vivea ; quand, au contraire, il est profonde-ment place dans les parties charnues, il determine un engorgement indolent qui pent persister plusieurs jours et meme plusieurs mois.
tableau (|ue les cas lt;lc filaire ii'oul paro iiuiiiircs plus (run an de sejour a Kirkec el dun autrc cute que les mois d'hiver en soul cxempls.
(1)nbsp; Glut, loll, eft., p. 23.
(2)nbsp; Kamipfer, ouvr. tit., p. US I.
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l.MliKORGAMQtE. — LA ULAIKli DE L'HOMME.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 71(J
Dans tons les cas, lorsqu'il esl piivs do s'ouvrir une issue, les ilt-u-leui'ä devieiuient intenses, des syiriptmnes generaux se d^veloppent, la jiartie s'enüarame, et il survient une petite tumeur qui s'abcfede au bout de quelques jours pour öliminer une portion plus ou morns gründe de raiiimnl. Quelquefois cette tumeur est phis volumineuse, et le ver (jui s'y trouvepelotonne sort en totalite ; dans d'autres cas, assez rares pourtant, il ne se presente pas d'abord et semble faire douter de sou existence; mais il se montrepeu de jours apr^s, ou donne lieu a un nouvel abces peu eloigniS du premier. La suppuration i^ui en decoule est sereuse (1). laquo;
Le diagnostic de 1'existence de la filaire est quelquefois fort diffi­cile, et ce n'est que par I'apparition d'une portion du ver au dehors qu'on reconnait la nature du mal. Sous la conjonctive, la filaire se laisse facilement apercevoir, et pent etre reconnue avant d'avoir occasiomiö aueun accident. Lorsqu'elle est superficielleiuent placee sous la peau, a la verge, par cxemple, et qu'elle determine des dou-leurs, eile pourrait etre prise ] our une veine ou pour un vaisseau iymphatique enflammes; dans I'aine la tumeur qu'elle produit a pu etre confondue avoc le bubon ; enfin dans certains organes comme le nez ou la langue. la filaire n'a ete reconnue que par son apparition au dehors.
Des cxeinples de dragonneaux observes dans les parties les plus rarement exposees ä l'invasion de cet entozoaire, feront connaitre mieux qu'une description la pliysionomie que revet la maladie dans teile ou teile region du corps.
A. — Cas do lilairc dims l'orbile et sons la conjunctive. tquot; Cas (JJajon). laquo; Dans le mois dejuillet 1768, le capilaine d'un baleau do laGuadeloupe, amena chez moi une petite negresse, ilgee d'environ sis a sept ans, et nie pria d'esaminer un do ses yeux, danslequel on voyait retnnec un petit ver de la grosseur d'un petit fil ä coudre; jerexaminai et j'observai, en elTet, im petit animal, qui avail pres dc deux pouces de long: il se promenait antour du globe do, I'cBil, dans ie tissu cellolaire qui unit la conjonctive avec la cornee opaque. En t'excitant it se mouvoir, je m'aperQns que ses mouvements nelaienl point droits, mais loi lueux et obliques ; la rouleur de cet ceil n'etait point chengee, et la petite negresse disait nesentir aucune douleur lorsque ce ver s'agitait ainsi; ellc avail cependant un petit larmoieinenl presque con-linuel.
(I) Clut-bey, miim, oil., p. 8-'J.
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720nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS VEKUIflCUSES DU TISSU Ckl.LL'I.AlIiE
raquo; Apres avoir rofleclii sur le moyen quo je pouvais employer iiour lu lirer, je crus qu'en faisanl une pelile ouverture ii la conjonclive, du cöle de la töte de ce petit animal, el en I'excilant cnsuite ii se tnouvoir, il sorlirait de iui-niöir.e. J'e\eculai ce projel, tnais au lieu de s'engager par louverture quo j'avais faite, il passa a cöle, et ful a I'endroit oppose ä rincision. Yoyani que celle tentative n'avait pu me reussir, je pris le parli de le saisir au milieu du corps avec de (lelilos pinces en m6me temps que la conjonclive, je fis ensuite, avcc la poinle d'une lancette, une foil pelitc ouverture ä cöte de son corps, el, avec une aiguille ordinaire, je le tirai en double; apres cette operalion, la negrcsse ful guerie sous vingl-qualre heures (1) raquo;
II'Cas ;Bajon).
(iDans le commencemenl de I 77 I, une negresse menagercde M. Frimond, güuverneur, m'amena une negresse un peu plus grande que la premiere. La conjonclive de celle-ci etait enllammee el douloureuse ; je fexaminai do pres, ctjovisun ver uu peu |)lus grand que celui donl je viens de parier, el qui, comme lui, se mouvait aulour de 1'oeil, entre la conjonclive el la cornee opaque; je proposal le moyen quo j'avais deja employe, mais on no voulul point y consentir, el je ne sais ce quo celle negresse est devenuo (2). raquo;
IIIquot; Cas (Mongin).
laquo; Jo fus mande i)ar M. le conile do Cokburn, pour voir une negresse de son habilalion, qui se plaignait d'unedouleur Ires piqnanle dans I'ocil, sanspresque d'iiillammation depuis environ viugt-qualre heures. Au premier aspect, je vis un ver qui me paraissail serpenler sur le globe; mais, voulanl le saisiravec dos pinces, je ra'aper^us qu'il etaii entre la conjonclive el ralbuginee, el, lorsqu'il s'approchait do la cornee transparenteres douleurs etaienlplus vives. Tour I'extraire, j'ouvris la conjonclive el il en sorlit par cette ouverture. II avail un pouce el demi do long el la grosseur d'une petite corde a violon ; il eiail dune couleur cendree, plus gros ii un bout qu'ii faulre, el Ires poinlu par scs deux cxlremiles; du reste, il n'avail rien de remarquable (3,. raquo;
IV' Cas (Clot-Bey). laquo; M. Clol-Bey assure avoir observe, en 1828, un dragonmau dans I'cBil, sur une negresse arrivee d'Afrique depuis cinqa six ans elesclaveäMonpox, ville situee sur les bords de la Magdelaiue. Le dragonneau etait logo dans I'orbile msect;ine do l'oeil, et avail determine une inllammalion bion inoindre qn'on n'aurail pu s'y atlendre. On ne le voyail pas conslamment; do temps en lenips seulemenl il s.'avangail de Tangle externe de l'ccil vers la prunelle, en glissanl entre la sclerolique el la conjonclive ; arrive i) la cornee Iranspa-
(1)nbsp; liajim, ouvr.cil.f t. I, p. 32.raquo;.
(2)nbsp;Meine ouvr.
(3)nbsp; Mongin, Observ. snv un ver Irouoidansla conjunctive a Mariborou (Me Saint-Domiogue}, Journ. do mod,, 1770, t. XXXII, p, 33S.
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ISI'EHOUGANIQUE. — f.A ril.AIRi; lgt;K L HÖMMfi.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; T'.M
I'ento, il su roplinit en suivanl le contour de celle deroiore cl en se dirigeant
en liaut (I,.
Vquot; Cas (Glvon).
11 s'agit de deux vers observes par le docleur lilol a la Martinique sur une nc'grcsse originaire de Gainee. Ces vers se mouvaient avec agilitc entre la scldrotique el la conjonclive; ils furent exlraits au moyen d'uneincision jira-liquee sur cette derniäre membrane (2). Le docleur Guyoa regut deux ans apres sur ce fait les nouveaux renseignements que void: laquo; la jeane malade portait deux vers qui Icuis deux etaieul logo-- dans la conjonclive de l'oeil gauche. La jeane fllie assarait qa'ils passaienl d'un ceil a I'aulre, ce qu'ello sentait aux furls picotements quelle eprouvait alors dans le iiajel qui exisle entre ces deux parlies, ä la hauteur dc la racine du nez. Tout ce que jo puis assurer a eel egard, mo mande le inedecin qui a fait I'exlraclion des vers, le docleur Block, e'est (pie lorsque je fus appele [lar la malade pour lui examiner les veux, c'.le avail un ver dans cluque u'il, cpiö je procedai d'ubord a I'exlrac­lion du ver do I'CEil gauche et quelquea heures aprös, m'elanl presente pour faire I'exlraclion de I'aulre, il n'y olail plus ; il elait passe, disait la malade, dans l'a'il gauche, oil, en effet, j'en apergus un autre, dontje (is rexlraclion jiarune petite incision ipie je praliquai a cole do celle qui ni'avait servi pour la sortie du premier ver (:!). raquo;
Vle Cas .Sigald).
Sigaud rapporle avoir vu an Bresil, avecle docleur Christ. Jos. dos Santos une lilairo dans l'orbile au-dessus de la sclerotique, Chez une negresse (4).
Plusieors cas de vers ncmatoides developpcs, soit dans l'oeil, soil dans ses annexes, out encore etc rapportes par diffcrents observa-teurs ; mais ces entozoaires ne paraissent pas appartenir a la (ilaire de Medine fvoy. liv. IV, part. i).
B. — Cas dc lilairc au nez.
Parmi les organes dans lesquels il rapporle avoir quelquefois ohservö la fllaire, Clot-Bey cite lone?. (5). M. Perron nous a dit avoir vu en Egypte un individu chez lequel la filaire so lit jour par le lobe du nez.
(1)nbsp; Archiv, gen. de miid., t. XX.X, p. 3T3 ct Seances de l'Acad. des sciences, 10 drccmbrc 1833.
(2)nbsp; Convple rendu Acad. des sciences, 1838, aquot; semnslrc, p. 75j.
(3)nbsp; nbsp;Sole sur un ver trance dans le tissu ceUulaire sous-canjonclival, |iar gt;I Guyon, mod. ;i Algcr, Ga:. raquo;ied., Paris, 1811, p. IOC.
(4)nbsp;Sigaud, ouvr.cit., p. 133. [ä) ouvr. cii., p. s,
Davaine.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;4ti
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722nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERMIXEUSES DU TISSU CELLULAIRE
C. —Gas de lilaire h la langue.
I.nbsp; — i Un negre äge de douze ä treizn ans, dit Ciol-Bov, fifro dans un regiment, entra ä l'böpital d'Abou-Zabel le 12 mai 1825, Ayant un gonlle-ment douloureux sur la pointe de la langue, il salivait beaucoup et ne pouvait user d'aucun aliment solide; les gencives etaient gonllees el saignantes. L'examen attentif des diverses parties de la boache mo conduisit a la decuu-verted'une ])etite tumour lluctuante situee pres du frein do la langue; jy fis avecla lancelto une ponction qui donna issue a one petite quanlite de pus sereux, et, dans les efforts auxquels le malade so livra pour cracher, une por­tion de dragonneau en sortit, pendant hors de la bouche, sans so detacher: je saisis alors el retirai sans effort le vor dans toute sa longueur qui etait de qualre pouces. Hull jours do regime et ['usage des gargarismes Emollients suf-firent pour guerir le malade (1). raquo;
II.nbsp; — M. Cezilly rapporte qu'une soeur de l'höpital do Goreo avail eu un-dragonneau dans la langue (2).
D. — Rögion de la niamello.
a J'ai presenls a la memoire, ditM..., Chirurgien de'oiarine qui est restö trois ans au Senegal, deux dragonneaux qui sejournerenl longtemps sous une des glandes mammaires, ot amcnerent quelques accidents. Le sojet out do la fievre, de l'anxielö, etc. (3). raquo;
E. — Gas de filairc au scrutum.
Blommers dit qua la filaire au scrotum cause quelquefois de tres grandcs douleurs, et ipe d'autres fois clle y est tout ä fait inoffen-sive (4).
Iquot;, IIC Gas (Ivoempfkr).
1deg; Filaire roliree du scrotum, en Afrique. Squot; Filaire retiree dn scrotum, on Perse.
Pas d'accidenls, les vers avaient des nionvements spontanes, mais Ires fui-bles (ii).
Ill0 Gas (Gallandai). II s'agitd'un dragonneau logo dans le scrotum chez un negre;laquo; levers'etant
(1)nbsp; M**' dans Cezilly, tMsecit., p. 31.
(2)nbsp; Clot, ouw. '/(., p. 15, obs. in.
(3)nbsp; Cezilly, thisecit., p. 30.
(4)nbsp; In Velsch, op. ci(., p. 328.
(5)nbsp; Krempfer, op. oil., p. ;)2(gt;.
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INTEROEGANIQüE. — LA FILAIRE DE L'lIOMME.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 72S
rompu, il en perit d'autant plus miserableinenl quo lo mal en lui-möme semble n'avoir rien de fächeux (1). raquo;
IVbCas (Baillie).
laquo; Baillie, dil Brera, a vu un testicule sur lequel il y avail une petite tu-meurqui contenait un decesvers (lilaires) (2). raquo;
VcCas(Clot-Bet).
(c ün negre du Darfour, äge d'environ vingt-cinqans, et incorpore dans lea troupes egyptiennes depuis sept niois, eiitra a I'bdpital d'Abon-Zabel, la 2 avril 1825. Attoint d'un goiilleineiit douloureux au scrotum, avec fievre, il fut place dans la division des veneriens, dans la supposition quo sa maiadie etait sypiiilitique. Le lendei win do. son entree, il lui fut applique un cata-plasme emollient et pratique une saignec au bras ; les applications emollientes furent continuoes pendant dix jours, aprei lesquels il se manifosta une lumeur plus volumineuse sur le cüle droit des bourses. Avant ouvert cetto tumeur avec une lancetle, eile donna issue a une petite quanlite de pus sereux et, a mon grand etonneinont, j'en vis sortir une portion dever dragonneau dont je n'avais pas suppose ['existence. De legeres tractions en flrent sorlir environ quatre pouces. Je le luii ct le roulai, comino d'usage, sur un morceau d'em-plätre. Les cataplasmes furent continues, et chaque jour du legeres tractions amenerent do nouveaux fragments de lanimal. Le 1 S, le ver fut enliercment extrait; il avait vingt-trois pouces de longueur. La pliiie se cicatrisa au bout de quelques jours, el le malade sortitgueri le 7 mai (3), raquo;
F. — Gas dc filairc a la verge.
1quot; Cas (Clot-Bev).
laquo; Un negre, ägö de vingt ans, en ßgypte depuis sept mois, entra ii I'liApital d'Abou-Zabcl 1c 8 juin 1825, souffrant d'un gonflement douloureux de la verge, qui fut pris d'abord pour une affection sypiiilitique ; mais un examen altentiffit reconnailre rexistence d'un dragonneau qui entourait cet organe en Spirale et simulait une veine enflammee, Co malade eprouvait une douleur assez vive sur le trajet des cordons testieulaires. L'organe fut reconvert d'un cataplasme emollient, el bienlöt il se manifesla une tumeur vesiculaire a sa partie poslerieure el ä l'union du gland avec le prepuce. Colto lumeur s'ab-ceda le 18 du nieme mois, et presenta ä son nuverlure une portion de ver, longue d'un demi-pouce. Elle fut liee et roulee aulour de remplätre, selon l'usage ; les plus legeres tractions produisaient des douleurs violentes, ce qui retarda son extraction complete jusqu'au treizieme jour. L'animal avait environ
(1)nbsp;Gallandat, mem. eil., p. 2Ü.
(2)nbsp; Baillie (Matthew), Anat. dos Krankhaften bancs, etc, Berliu, 179-i, p. 206 (ciW par Brora, mem., p. 2ii).
(3)nbsp;Clot, ouvr. cit., p. 13, obs. i.
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'2'tnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VERSII.NEOSKS DU TISsD r.il.r.rf.Air.i;
cinq pouces el demide longueur. Quelques jour? aprös le malade il-aii enlie-
retnent gu6ri (1). raquo;
II'Cas (Gand).
laquo; Le dragoüneau elait primitivement h la parlie siiperiouro el interne de la cuisse droito. Le malade pendant la traversce avail eprouvu dans celte parlie des piootements douloureux, longioiiiigt;s avant que lo ver s'y manifeslät; do lä, il avail gague la verge en sillonnant; lorsque je fas appelö, lt;X'lle-ci elait engorgee, douioureu.se; le malade ne goiilait aucun repos. Mori premier sein ful decombaltre rinllammation au.raoyen des bains el des applications emol-lientos. Jo pratiquai aassi quelques scarißcations aalour do hi verge, ce qni la degorgea et caltna beaucoup les douleurs auxquellos le malade elail on proie. Le ipuUrieme jour, je remarquai au-dessus de la couronne du gland un petit point abcede par oil suinlait une matiere visqueuse. Apres quelques recherches, je parvins a decouvrir le dragonneau, quo jc snisis el fixai au de-hors, de la meme maniere qua le precedent. Le trailemeot ful continue pen­dant presd'un mois; chaque jour j'en faisais sortir uue portion, el, ;i I'epoque dile, lexlraclion fut complete (2). raquo;
G. — Gas dc Olairc dans I'aiuc. Gas de Clot-1je\.
o Un negre du Sennar, age d'environ dix-neuf ans, en tgypto depuis onze moi?, enire ii rhöpital, le 10 mai 1823, se plaignant d'ane douleurqu'i! rap-porle au femur do la cuissedroite. II la ressent depuis douze jours, mais jus-qn'alors eile no I'a point empee'ue de faire son service. C'est particuliere-ment dans le pli do I'aine qu-il soufTre lo plus vivement, et la meine on ob­serve une lumeur qui simulc assez bien un Bnbon ; il y ;i Gevre et irritation clans l'appareil gaslrique. Le malade est nns a la diäte el a lusage des bois-sons rafraicliissanlcs ; an cataplasme est applique sur ta tumour, et Ion insiste sur ces moyens. Le 16, la turaeur squot;abc6de naturellemeut el donne issue ä une assez grande quanlito de pus sereux, ainsi qu'ä one porlion do dragon­neau; le ver est lie comme il a ele oil dans l'observation pröcedente, et le troisiemo jour, il est eiilieremenl extrait. Sa longueur esl do six pouces (3] raquo;
li.
Cas iic Glaire h la main.
I.nbsp; — Avicennc dit avoir observe un ras do filaire ii la main.
II,nbsp; — Ruyscli conservail dans son musee analomiqne une main dissequeö avec une lilaire.
(i; Clot, ouor. cit., p. Ki, obs. iv.
(2) Gaud, chirurgien-major dans Tarmcc d'figypte, Lellre a Clot-Bey, ouor. (#9632;il.,
p. 27.
(^) Clot, OUVf. cil., p. I i, ulis. it.
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iNTEnORGAKlQÜE. —#9632; LA llf.AlliK ßE L'UOM.ME,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 725
III.nbsp; —Amourctli observa cliez un negro six Qlaires dans la main, qui fut frappeo de gangrunü (I).
IV.nbsp; — Dussap, doiit nous avons parlü dejä, fut ntleint d'une filairo ä la main. laquo; Les premiers symptömes sannoncäreot d'abord par un prnrit dou­loureux sur la fjco dorsale de la premiere phalange du doigl iniliealeur de la main gauche; un gonllement vosiculeux avec douleur ardenle succeda, et lit do jour en jour de nouveaux progrcs. Lc membre correspondant ä la parlio affectee futenvahi en oniier. La main etail surtout le siege de douleurs violentes qui arracherent au malade, pendant plusieurs jours, les moindres instants do rcpos. Personne no soupconnait encore la nature do la maladie, a laquellc on n'opposa (pie l'applicaiion des cataplasmos emollients et narcoliques, un re­gime doux et des boissons propres a temperer la lievre. Quelques jours se passerent dans le memo elal. et la nature ouvrit enfin issue au vcr que Ion relira pen ä pen et qui fit eesser graduelleinent, par sa sortie, tons les sym-piomes inquielanls (2;. raquo;
V.nbsp; — M... ra[)porto que, dans un cas de filaire a la main qo'il observa au Senegal, laquo; un pldegmen dilTus enleva prosquo toutes les parties molles, de-nudd les metacarpiens en respectant les muscles de reminencc thenar, il n'y cut pas d'hemorrhagie. Le traitcment dans ce cas dura pros de deux mois. raquo;
VI.nbsp; — a Dans un aulre cas, un dragonneau plus pelit quo le precedent s'etait löge de teile sorte qu'il ctait contourne autour du pclit duigt sous la peau ; il fit son issue dans l'espace interdigital correspondant, sans accidents inflammatoires (3), raquo;
La maladie peutse terminer heureusement ct assez proinptement, comma nous venous de le voir dans plusieurs de ces observations. Quelquefois la filaire, apres s'etre montrcc dans un abces, s'enfotice dans les chairs et tie reparait plus avant longtemps; tel est le cas de Drumont rapporte par Bremser; ä la I'm de noverabre (1791) la filaire qui s'etait manifcstee par de la douleur et de la gene, deter-mina un abces qui s'ouvrit le 17 decembre, et Ton put y sentir la presence du parasite; niais eile disparut bientotet nese montra plus qu'au commencement do fevrier, epocpe ä laquelle on put la saisir et l'extraire dans l'espace de vingt jours (4).
laquo; Quand l'animalest situe protbndeinent, dit ledocteur Clot-Bey, dans quelques cas, tout le membra se tumefie, des abces profonds se
(1)nbsp;Cite par Bondin, our)-, cil.
(2)nbsp; Cas rccucilli par M. Covalier (Clot-Bey, ouvr. cit., p. 19, obs. vi). (,'!) M'quot;, cbirorgien de marine, dans Cczilly, these cit., p. 32.
(4) Bremser, lees inleamp;inaux do Vhomme. T'aris, 1824, p. 225.
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726nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS VEBM1NEÜSES DU T1SSU CELLULAIRE
formentet.aprfes leur ouverture, il un rcsultedes conduits fistuleux, d'oü il sYroule un ]ius sereux, pendant plusieurs mois, sans que le ver paraisse. Choz deux individus, j'ai vu survenir des douleurs atroces qui produisaient des crampes et des convulsions vainement combattues par les antiphlogistiques, les antispasmodiques et les narcotiques les plus puissants.
raquo; J'ai vu plusieurs individus chez lesquels il s'etait forme des abces profonds et dos fistules d'oü le ver n'etait pas sorti, tomber dans le marasmeet perir (l). •gt;
La yanyrene survient quelquefois par suite de l'inflammation des parties all'ectees, mais le plus souvent eile est produite par la rup­ture de la filaire.
La rupture de la filaire encore engagee dans les chairs est un ac­cident des plus graves, trop souvent moriel; e'est k la suite de cette rupture que Guenot eut l'occasion de faire l'autopsie que nous avons rapportee.
Hemmersam, atteint de doux filaires a la jambe droite et d'une ä la gauche, put extraire les deux premieres sans accidents; la troisifeme se fit jour sous le talon; dejä sortie d'unedemi-coudee, eile se rompit et rentra dans la jambe qui se tumefia d'une maniere extraordi­naire. Hemmersam fut quatre inois sans pouvoir ni marcher ni se tenir debout (2).
Cramer eprouva, par suite du meine accident, des douleurs telle-ment violentes qu'il dut garder le lit pendant un mois, sans pouvoir dormir ni apaiser une soif ardente qui le devorait.
Le celebrc voyageur James Bruce, apres la rupture d'une filaire qu'il avait ä la jambe, öprouva pendant trente-cinq jours les dou­leurs les plus atroces, et fut une annee entiere a se retablir (3).
Le docteur Maruchi atteint de vingt-huit filaircs a la fois, apres avoir eprouvö les symptomes ordinaires de la maladie, parvint a les extraire toutes a l'exception de quatre qui se rompirent: •#9632; cet acci­dent me fit eprouver des douleurs atroces, dit-il, les parties se tuine-fiercnt dans tnute rdtendue des membres; l'inflammation devint des i.-lus intenses, sc generalisa, me donna une fievre continue; et, a deux reprises, la gangrene se manifesta dans les plaies, sans amener d'au-
(i) l)r Clot, p. ii.
(2)nbsp; Hemmersam, ilans Volsch, ouvr. oil., p. 315.
(3)nbsp; Au Kapimrt de Bremser, p. 2 44 ; je n'ai pas Irouvc la mculiun de ecs cir-constaoces dans le Voyagt en Abyssinie de J. Bruce.
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INTERORGANIQÜIC. — LA FILAIRE DE L'llO.MME.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;727
tres consequences qa'unesuppuration abondante et delongueduröe; avec eile les vers se donnerent issue par fragments et la cicatrice se forma. Je n'ai employe d'autres topiques, pendant le cours de ma maladie, que les cataplasmes emollients et des plumasseaux enduits de cerat de Galien.
laquo; La fievre continue, les grahdes pertes de substance, les dou-leurs aigues, et la diete que j'observai pendant le cours de cette longue maladie, me jelerent presque dans un etat de marasme qui m'empecha de faire les experiences que j'avais projetees sur le dra-gonneau, et ne me laissa u'autre desir que celui de retoarner en Egypte le plus tot possible (1). raquo;
A la suite des accidents de la rupture du dragonneau, Dubois ob-serva le raccourcissement et des difformites des jambes (2).
La gravite de la rupture de la filaire est attribuee par Hunter k la mort de l'animal qui agirait alors comme corps etranger (3). Cette explication n'est pas admissible. Le lilament que ferment les tegu­ments fibreux de la filaire ne peut agir autrement qu'un fil, qu'un seton passe dans les chairs. Un seton n'ocoasionnerait probablement point taut de desordres. II n'est pas bien certain d'ailkurs que la rupture de cet entozoaire en determine la mort: plusieurs observa-teurs rapportent qu'ä la suite de sa rupture, ils ont vu le dragonneau s enfoncer dans les chairs et disparaitre ; Hemraersam ledit de celui dont il souifrit si longtemps [disruptus retrocessit). La meine chose arriva au dragonneau dont Lister fut attaque. .lt; Quand cinq quarts d'aune de cet animal furent extraits, il se decliira par suite d'une trop forte traction ; il s'enfon{;a alors plus pvofündeuient et produisit au mollet une tumefaction tellement considerable, que Ton craignait la rupture de la peau ä cet endroit. Lister avait en meme temps des insomnies accompagnees d'une forte fievre et il fut oblige de garder le lit pendant trente jours, Ledrcifjonneau se montvadam uifferents endroits du pied; son Chirurgien appliqua des remedes qui causerent probablement la mort du ver, et la guerisbn eut lieu (4). raquo;
Gallandat dit, en parlant d'uu dragonneau qu'il traitait chez un matelot : laquo; Les plus grandes precautions n'ayant pu empecher qu'il ne se rompit a la distance d'un demi-picd de longueur, je fus tout
(1)nbsp;Marucbidans Glut, p. 30, kit. tit.
(2)nbsp; Man. eil. et Bremser, p. 243.
(3)nbsp;llimlcr, cit(5 par Bremser p. 24').
fi) Bremser, Fers iniestinaiuv de Chomme, Paris, lb24, p, 2-i(i.
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728nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AmCTIÜNS VERMlNEÜSIiS DL JlsSl CI.I.I.LI.AIRE
etonne de le voir se procurer une seconde issue, quinze jours apres, saus presque aueune inflammation; j'eus meine In satisfaction, eette fois, d'cn faire l'extraction sans accident, et d'cn voir retnuer plu-sieurs fois ie bout (1). •gt;
quot; Chez unenegiesse, dit le meine observateur, le ver situe au coude se rompit; rinflammation survint aecompagnee d'une fievre et d'un delire si violents qu'il y avait tout a craindre pour la malade... Lcs symptomes cesserent ontierement sitot que le ver se fut Jait une autre issue par laqnelle je reussis al'extraire d'un bout ä l'autre (2). #9632;gt;
M. Maisonneuve, ayant rompu l'extremite d'une filaire qu'il vou-lait extraire, dit: quot; ün instant apres le ver rentra completement. quot;
Enfin, M. Cezilly donne une observation dans laquelle une filaire, plusieurs fois rompue, s'est enfoncee chaque fois dans; la plaie oü eile reparaissait quelques jours apres (3).
Cesfaits ne sont peut-etre pas suffisants pourpermettred'affirmer que la dechirure du ver ne determine pas sa mort, tnais ils suffiront pour laisser dans le doute l'explication de Hunter ; d'un autre cöte, quelques medecins oudes guerisseurs cherchentä obtenir la mort du ver par des medicaments appliques ä l'extörieur, et pretendent que la guerison se fait quel(]uefois sans la sortie de la filaire.
D'aprfes toutescesraisons, l'explication de Hunter ne nous parait pas admissible, et la cause des accidents redoutables qui suivent la rupture du dragonneau est encore ä trouver. Nous sornines dispose a penser que les embryons de ce ver, dontle nombre est prodigieux, sorepandant parmi les chairs, provoquent une inflammation vive des parties environnantes, et les desordres consecutifs.
Quant a la crainte exprimee par M. Dujardin (1) de voir ces em­bryons se developper et infester le malade de nouvelles filaires, eile estcertaiiiementchinuVique. Dans les casrapportes ci-dessuset dans bien d'autres dott nous avons pris connaissance, on n'a point vu de nouvelles filaires apparaitre apres un ospace de temps süffisant ä leur developpement, c'est-a-dire trois niois, six mois, un an apres la rupture de la premiere. Lorsque ces vers sont nombreux, ils se
(I) Mem. eil., p. 25. . (2) Mim. eil., p. 2(i.
(3)nbsp; Cpzilly, These eit., p. 23.
(4)nbsp; M, Dujardin, ouvr. eil., p. t5, s'exprime ainsi : aDans cc cas si l'on brisait la lilaire, lo rcmamp;de serail pire que le mal, puisqnc lous les petits vivants qnl remplisscDl !e corps de ect hcliniDlhc so rdpandraienl dans la plaie et pourraient je developper iiltericilienieut en grand nombre, laquo;
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UJTEROEGANXQUE. — LA KlLAlRli DE L'UOMME.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 729
inontrent tous ensemble, ainsi que 1'observe Bajon (li, ou bien dans
un espace de temps trfes court, (jui ne perniet pas de supposer cjue les uns out elo engendres par les autres ; dans tous les cas de rup­ture du dragonneau qui nous soient connus, la guerison, une fois obtenue, s'est maiuteuue complete (2).
CHAPITRE VI.
TRAITEMENT.
L'extraction du ver par rouverture qu'i! s'est formee ou par une incision, a etc pratiqueo de tout temps. Ce mode de traitcment a cte indi'iuesucccssivcment par los inedccins grecs, parks Arabes et les modernes. Les medecins indiens emploient l'incision transversale de la peau qui recouvre le ver; les habitants du Sennaret dn Cordofan percent les teguments enflammes avec un fer aigu incandescent; les uns et les autres saisissent ensuite le ver ct I'enroulent sur un mor-ceau de hois.
Le traitement doit varier selon les parties que le ver occupe, seien sa situation dansces parties, selon les symptomes auxquels il donne lieu. quot; Dans les cas simples, dit le docteur Clot-Bey qui a acquis une grande experience de cette maladie, on pent laisser ngir la na­ture et attendre que le ver s'ouvre spontanement une issue ; mais aussitotqu'il s'en presente une partie, il faut la lier avec un lil do soie qu'on attache a un petit cylindre de diachylon autour duquel on roule le ver, en exer^ant des tractions modernes jusqu'ä ce qu'on cprouve de la resistance ; les deux extremites du rouleau sent aplaties et ser-vent ä le fixer au voisinage de l'abces sur leque! on applique un plutnassean enduit de cerat ou un cataplasme Emollient, selon le
(1)nbsp; Mcm.cil., p. 334.
(2)nbsp; II se peut ([raquo;(• dans un certain nombre de cas, los malades aient did pcrdus dc vue par le mddecio (|ui a rapportd le flt;iit, mais souvent aassi ce fait a ele rapportd plusieins anndes apres raccidenl, par le malade lui-meine : lels soul les cas ciles ci-dessns do llemmer.-am, Cromer, James Bruce, l.isler, Maruclii, auxquels j'Jijon-tcrai ie cas de lleinzel qui fut atteint an cap Curse dc deux filaires dunl I'liuc so roinpit et occasionna des accidents serieux; le fait fut rapportd plusieurs anndes apres ii Velsch par le malade lui-mamp;nc; — le cas de Dampier qui ecri\il l'hisloire dc son voyage longtcmps apres sou accident (ouvr, ci(.. t. Ill, p. 3i0'; — le cas de M. Dot, iustrncteur fraiieaisau service du pacha d'Egyptc, public plusieurs amides apres par Clot-Bey; — trois cas rapporlds par M. Cczilly, dans lesquels les malades gudris out dtd rcvus environ uu an apres. etc.
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730nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS YEUMISEUSES DU TISSU CELLLT-AIUE
degre d'irritatioii. A chaque pansement on fait de nouvelles trac­tions, et Ton continuejusqu'ä la sortie entiere de ranimal...
quot;Lorsque le ver ne s'est pas fait jour lui-meme et qu'il se trouve place assez superficiellement pour etre senti au toucher, on pratique une incision sur son trajet, on le saisit aussi pros que possible de son centre, et on le lie comine il a etc dit; de cctte maniere, on amene ses deux extremitcs ä la fois (1). raquo;
Locffler, Pere, Ninian Bruce avaient dejä indique et suivi cette pratique avec succes.
La lilaire peut etre quelquefois extraite en peu d'heures. Dans le plus grand nombre des cas, cette extraction u'a lieu qu'apres huit, quinze et vingt jours. Dans des cas assez rares, ce n'est qu'apres un mois at six semaines que Ton parvient ä döbarrasser completement le malade. Ces differences tiennent ä la longueur du ver et ä sa situa­tion dans les parties.
Dans quelques cas le dragonneau produit des douleurs atroces ac-compaguees de crampes et de convulsions que ne peuvent calmer les antiphlogistiques, les antispasmodiques ni les narcotiques les plus actifs. Ces accidents cedent quelquefois, suivant M. Clot-Bey, äl'ap-plication d'un bouton de feu.
Lorsque la filaire se rompt, les accidents graves qui surviennent demandent un traitement energique : des incisions profondes, de larges debridements seraient sans deute les raoyens les plus effi-caces; ilsauraient encore I'avantage, si lesembryons repandus dans les chairs sont la cause des accidents, de leur fournir une issue facile et prompte.
M. Dot, instructeur fran^ais au service du pacha d'Egypte, atteint au pied droit de plusieurs filaires qui i'urent dechirces, souffrit de douleurs vives, de fievre, etc. laquo; Malgre l'emploi des cataplasmes, l'etat du pied et de la jambe devient de plus en plus alarniant. Le gonflement est prodigieux, il s'etend jusqu'au-dessus de l'articula-tion du genou. Les douleurs sont intolerables, la fievre est tres in­tense, enfin l'ensemble des symptomes est tel qu'on pcnse que I'am-putation est le seul moyen de salut; eile n'est cependant pas prati-quee, on se contente de faire de profondes incisions sur les divers points oil se trouvaient les dragonneaux, qui donnent issue a une grande quantitode matiere purulo-sanguinolente, ainsi qu'aux por­tions de vers qui n'ont pu etre extraites, et dont la longueur est bien
(1) Clot, ouvr. cit.. p. 10,
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INTER0RGAN1QÜE. — L\ F1LA1RE DE L'HOMME.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 731
differente. II n'estreste du premier et du deuxieinequequatre pouces environ, da troisieme sept, et du quatrieme deux. Des ce moment tous les symptömes s'amendent ; l'etat du malade s'ameliore de jour en jour par la seule application des cataplasmes et. l'usage des bains. Enfin, arrive au quinzieme jour ä dater des incisions pratiquees, M. Dot commence ä mouvoir son membra et fait quelques pas, et se trouve ä meme de reprendre ses functions (1). •gt;
La rapidite de la gucrison est remarquable, si Ton compare ce cas ä ceux dont nous avons parlö et surtout ä celui du docteur Maruchi fvoy. p. 726). Les incisions multiples et profondes ne sont sans doute pas etrangeres ä ce resultat.
De nombreux medicaments out ete conseilles et administr^s au-tant pour prevenir que pour guerir la maladie.
L'asa foctida a etö surtout preconisce comme moyen prophylac-tique ; plusieurs auteurs disent que l'usage de cette substance pre-vient 1'invasion de la filaire (2), ou determine son expulsion plus prompte. D'aprfes Dubois, lesbrahmanes, qui assaisonnent tres for-tement leurs mets avec de l'asa icetida, ne sont jamais incommodes par le dragonneau (3).
L'aloes, Tail, le polvre, le camphre, le tabac, le soufre, les prepa­rations mercurielles, soit administres ä rintcrieur, soit appliques a. I'exterieur, ont etc conseilles et employes; mais tous ces medica­ments sont restes inefficaces entre les mains d'observateurs judicieax. Les negres en Äfrique et les Indiens, dit-on, font usage de quelques planlos qui d^terniinent la mort du ver. Ces plantes n'ont point etc experimentees par des honimes capables d'en appr^cier I'efficacite; toutefois M. Ferrari dit avoir employe avec succes celleque Ton con-nait dans le Cordofan sous le nom de sallala (4).
L'incineration des filaires, des linges et des pieces de panse-ment, la preservation des pieds centre la poussiere ou Thuinidite par une chaussureconvenablc, seraient des moyens prophylactiques a mettre en usage dans les contrcos oil la filaire est cndömique.
(1] Clot Bey, ouvr. cit., p. 20, obs. vn, rccucillic parM. Cavalier.
(2)nbsp; Watson, Pratice of physics, New-York, 18i5.
(3)nbsp; Mem. dt. et Bremser, p. 238.
(4)nbsp; Lellre ä Clot Bey, citec.
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L1VRE OUATRIEME.
\ i:us JtAKraquo;!raquo; raquo;ES oiu; v\i;gt;i 4 jmeim.ixi s.
PREMIERE PARTIE.
AFFECTIONS VEniMINEUSES DE L'APPABEUi DE LA VISION.
Lappareil dc la vision, chez divers animaux, possodc des vers qui lui sont propres; mais ceux quel'on rencontre le plus commune-incnl, chez rhomme ct chez les animaux domestiques, sont les ento-zoaires qui vivent dans les caviles sdreuses ou dans le tissu cellulaire des autres parties du corps.
Nous nous occuperons successivcmcnt des vers du globe oculaire, et de ceux des annexes de l'oeil.
PREMIERE DIVISION.
VKUS DAKS LK GLOBE OCULAIRE.
La presence d'un ver dans l'interieur de l'oeil a etc signalee pour la premiere fois par Spigel, en 1622 (1); il s'agit dune filaire dans roeil du cheval. En 1782, un nouveau cas de ce genre excita la curio-site puldique aux Etats-Unis. On annoi^a dans les journaux qu'un cheval avait un serpent dans l'oeil; on le fit voirpubliquementaPhi-ladelphie. John Morgan (2j, etHopkinson (3) rapportent les circon-stances du fait. Un ver semblable observe ä Vienne en 1801, un
(1)nbsp; nbsp;Rhodias rapporle 1p fait pn res tonnes: laquo; Vitrenm oculi hnmorem doo in-(lammari lantum, soil etiam putri'scerc, argnmeato cst, aano l(gt;22, ab. Ad. Spi-gelio roperlus in viircu humore oculi cqui vermiculas... raquo; Joan. Bhodii, (ibserv. med., cent. I, obs, lxxxi, p. quot;quot;gt;3. Paiavii, IGjT. — Voy. .aassi Bonet, Seputc, lib. I, sod. XVIII, obs. vi, l. I, p. 422.
(2)nbsp; John. Morgan. Sar un serpent vivant dans Voeild'un eheval, in Transact, of the American, philosoph. Society, held ct Philadelphia..., t. II, p. 383.
(3)nbsp; nbsp;V. Hopkioson, Aeeounl of a worm in horse's eye. Transactions dlvm ci-dejsus, I. 11, p. 183 cl Ued. eomment. vol. XI, p. 166, I78i.
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RIOBE OCir.AIRE CHEZ I.'llilMMK.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;733
aulre en France en 1812, dans rocil d'une vaclie, plusieurs rae-moircs publics de 1S15 ä 1830 sur l'existence frdquente, aux Indes, (l'un ver dans l'ccil du cheval et de l'äne, etablirent dans la science la rdalite d'un fait cp'on cut volontiers reU'guö parmi les fahles.
Jusqu'alors il ne s'agissait que d'unc filaire dans la chambre an-terieure de Tccil de grands animaux. En 18-30, ä Berlin, Nordmann et Krohn, se livrant a des travaux analomi [ucs sur rocil de quelques poissons, remarquferent, dans rhumeur vitrde, des corpuscules blan-chatresquisemblaient se mouvoir. 11s ne tarderent pas ä reconnaitre dans ces corpuscules de verilables helminthes. Cette observation fut pour Nordmann roccasion do nombreuses et interessantes recher-ches. Le savant naturaliste reconnut qu'il existe des entozoaires dans l'ocil chez des mammifcres, des oiseaux.des reptiles et des poissons, et dans l'ocil de l'homme meme (1). Gescheidt, oculiste a Dresde, rapporta ensuite sur ce sujet quelques fails nouveaux (2;; M. Rayer enfin, dans un important travail, reunit les observations publiees jusqu'alors par divers auteurs, observations auxquelles il ajouta le resultat de noinbreuses recherches qui lui sont propres (3). (.quot;est dans ce savant incmoire quc nous avons puisu le plus grand nombre des faits dont il va etre question.
PREMIERE SECTION.
VERS DE l.oKiL CHEZ l/tlOMME.
Les vers observes dans l'oeil ehe?. Ihoniine sont des cestoides, des trcmatoJes et des neinatoides.
Aux cestoides appartiennent :
ISechinococcus.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; {Synops., nquot; 7.)
Le cyslicercus celluloslt;B.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;[Synops., ndeg; 9.)
(Ij Alexandre dc Xorilmaim, Mikrographische BeüragezurNaturgesohickleder Wirbellosen thiere, Iquot; cabicr avec planches in-lquot;, p. 1 a 'H, Berlin, 1832, et Archiv. Oc tnitl. comparee, par Rayer, fasc. 2, p. (iT, 18i;!.
(2)nbsp; Gescheidt, Dio Entazocn des aiiyes, cine nalurhistorische ophlluumologische skisse, in Zeitschrift für die ophthalmologie, clr., von F. .\. Aminon, t. Ill, 1833, S. }()quot;..
(3)nbsp; P. Rayer, A'y/e addilionneUe mr tos oers öbservds dansl'ceil uu dans l'orbile des animaux verUbrd {Archives demtdecine comparee, fasc. 2, p. 113, Paris, 1813).
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734 AFFECTIONS VERMINEÜSES DE L'aPPAREIL DE tA AISION. Aux tr^matodes :
he moiiosiomum lentis.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (.Sj/woju,?.,!!0 33.)
Le distomum ophihalmohium. [Syiiops. n0 39.)
Aux namp;natoides:
Lafi/arm lentis.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (Synopsenquot; 76, A.)
La/i/arza oculihumani?nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(Synops., ndeg; 76, B.)
Al'exception du cysticerque, toutes ces especes de vers n'ont ele observees qu'un petit nonibre de fois. La filaire, le monostome et le distome ont ötö trouvös dans le cristallin affectö de cataracte; une autre filaire dans la chambre anterieure; le cysticerque a ete vu dans toutes les regions de l'ceil, excepte dans le cristallin. Depuis l'invention de rophthalmoscope, la presence de ce dernier ver dans l'oeil a ete signalee assez frequemment.
Article premier. — Dans le cristallin, les cas aujourd'hui connus sont au nombre de cinq:
Ier Cas (Nordmahn). Filaire.
En novembre 1831, ayant regu de Grasfe deux cristallins affectös de ca­taracte lenticulaire^qui avaient ele extraits ä un hommeSge, Nordmann trouva, dans l'humeur de Tun de ces cristallins, deux anneaux fins et extrömement delicats oü le microscope fit reconnattre distinclement des (ilaires en-rouläs (1).
11* Cas (Nordmanh), Filaire.
En 1832, Nordmann trouva dans un cristallin affecte do cataracte (aifo-racta lenlicularis viriilis], un filaire oivanl; il etait cnfonce dans la capsule. Ce cristallin avail ete oxtrail de l'ceil d'une vieillc femme par le profcsseur Jüngken (2).
III'Cas (Gesciieidt). Filaire.
laquo; Chez un liomme de soixante et un ans, affecle d'une double cataracte lenliculaire molle et pulpeuse ä l'inlerieur, mais prosenlant ä son centre un noyau plus dur, le professeur Ammon fit l'operalion par extraction du cole droit et par abaissement du cole gauche; il me donna ä examiner le cristallin qu'il avail exlrait; il etail assez volumineux, colore ä l'exterieuren jaunebrun ; il offrait la consislanco d'une bouillio. La parlie cenlrale elait d'un jaune plus
(i) Nordmann, mem. cite, 1quot; caliier, et Rayer,mem. eile, p. 72.
(2) Nordmann, me'm. eil, 2ilaquo;s Hop., t, IX, et Rayer, mem. cit., p. 114.
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GLOBE OCKLAIRE CHEZ L'hOMME.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 735
clair et avail un reflet opalin parliculier. Places sous le microscope, la sub­stance du cristallin prcsentait un aspect singulier: les fibres, qui dans I'etat normal du cristallin sont disposecs par lamelles regulieres, etaient plus mar­quees que d'ordinaire, mais semblaient se confondre et socroisaient frequem-ment. Du cote interne du cristallin, oü les fibres etaient plus confondues que partout ailleurs, sans quo Ton cessäl cependant de pouvoir en reconnaltre la direction de la peripherioau centre, existaient trois filaires... (1). raquo;
IVe Cas (XonDMAN^). — Monostome.
Dans un cristallin aflecle do cataracte que le professeur Jiingken avail ex-trail chez une t'eimne ftgee, Nordmann Irouva liuit monostomes, qui etaient loges dans les couches superficielles de la substance de la lenlille. Dans ce cas, comme dans le second de lilaire rapporte ci-dessus, la cataracte elait en voie de formation: les cristallins neiaienl pas encore obscurcis el leur sub­stance avail encore de la mollesse (2),
Ve Gas (Gescheidt et Ammox). Distome.
Chez un onfunt de cinq mois, venu au monde avec une cataracte lenticu-laire, accompagnee d'une opacite partielle de la capsule, le professeur Aninion et Gescheidt trouverent des distomes au nombre de quatre : ces vers etaient loges entre le ciislallin el la capsule; en examinanl celle-ci par sa face ex­terne, on pouvait reconnaltre, a de petites laches opaques, le lieu ququot;ils occu-paient (3).
L'enfant elait mort d'une atrophie mesenlerique. Le professeur Ammon a publieles details de la maladie et de l'autopsie (4).
Les vers dans le cristallin sont rares: nous ne croyons pas que depuis 1S34 on en ait signals de nouveaux cas. Nordmann rapporte qu'il a examine encore plusieurs cristallins cataractes sans y trouver de vers, et Gescheidt en a cherchö en vain dans trois autres cas de cataracte et dans quatre cas de trouble des humours de l'oeil; enfin M. Raver a examine avec soin, ä la loupe et au microscope, cinq cris­tallins atteints de cataracte membraneuse et quatorze de cataracte lenticulaire, sansy rencontrer d'entozoaire. Depuis la publication du memoire oil ce fait est consign^, M. Raver out roccasion, ainsi que nous-nieme, d'examiner encore bien des cristallins atteints de cata­racte, mais nous n'y avons Jamals vu de vers.
Article II. — Dans la chamhre anterieure de l'oeil, on a observe
(1)nbsp; nbsp;Gescheidt, mew. ci/., ct Bayer, archiv. oil., fasc. 2, p. 115.
(2)nbsp; nbsp;Nordmann, raquo;icm. cit., p. ix, et Rayer, archiv., fasc. 2, p. 116. '
(3)nbsp; nbsp;Gescheidt, mim. cit., et Kayer, circhiv. cit., fasc. 2, p. UC.
(4)nbsp; nbsp;Zeitschrift für die ophlhalm,, 3 Band s. 7i.
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?:!() AFFECTIONS 7Bdeg;KM[iVEUSES !gt;:#9632;: l/APl'ARKlf, DE I.A \ ISION.
une fois un ver nematoide et quatre foist le cysticerque ladrkiue.
Dans ccs quatre cas, le vor etait libre, et n'a etc reconnu qu'a la suite d'une ophthalmie, Lc troisiöme cas cst incertain.
r
Ier Cas (Soemuering el Schott). Cysticerque ladrique,
i Chez unejeune fille de dix-huit ans [18S9J, d'ailleurs bien portante, se montradans la chambre anterieurede I'ukiI gauche un cysticerrjue [cyslkercus eelluloso!) de la grosseur d'un grain devesce. 11 paratt s'etre developpü apres ane violente opiitlialmie, du mains la petite lache trouble on pelliculo |)our laquelle on prenait ce ver au commencement ne Cut remarqueo ([lie pea de letups apre^ la maladie de Fceil. Je le vis et le dessinai environ deux mois apres cette inflammation, dont, au reste, les traces avaieol si compleiemont, disparu que I'on rauarquait seulement une I6gere coloration en rouge quand l'ieil etaii echaullö. En oulre ce ver n'excitait i)üiiit de doaleur; ii peine cau-sait-il un leger sentiment desagreable lorsquil se inouvait on peu plus fort, et il n'empecliait la vue que lorsqu'il s'avangait au-devant de la pupille. Ordi-nairement il reposait au fund de la cliambre anterieure, abso'ument comme uno capsule du cristallin non coinplelement dissoule el tonibee dans cette cliambre, et il so prcsentait comme uno boule passablement diapliane qni n'offrait qu'en un poinl une saillie d'un blanc laiteux et non transparente. Do co point, on voyail par Ibis sortir spontanement ou a I'aide dun doux frotte-menl pratique sur I'oeil, la parlie epai.-se. plissee du con. Alors squot;avanQait aussi la parlie mince, filiforme de ce corps, laquelle se terminait par hi töte... Apres etre reste sept mois dansl'ceil, el avoir cru du double pendant le temps do ['observation, e'est-a-dire avoir acqais la grosseur d'un pois, lover tut ex-trait, encore vivant, par lc docteur Schott au moyen d'une petite incision dans la cornee el d'une petite pince... (1). raquo;
11' Cas (Logan). Cysticerque ladrique.
a A. B...,äge de sept ans,fot prosenle audocleur It. Logan, vers le milieu de Janvier I 3:i:i; il elait allecle d'une violente ophthalmie scrofulouse de I'cBii gauche, avec elal nebuleux do la co;iieo qui menacait de dulruire comjile-tement la vue. Depuis le mois d'aoilt I832ril avail eu plusiours attaques de celte maladie. Los symplöaies inllammatoires diminuorenl graduellemenl apres i'applicalion d'un \esicatoire derriere i'oreille et lusage de quelques purgalifs. II resta cepondant une legere opacite du segment inferieur dc la cornee süffisant pour obscarcir la vue, mais non pas pour la detmirc entie-renient. An hout d'une semaino, I'enfant fut amene de nouveau, et, en exarai-nant son ceil, ledocleur Logan fut fort etonne do voir un corps semi-diapbane, ayant environ deux lignos de diamelre, qui (loltaildans Ihumeur aqneusede la cliambre anlerioure. Soumisä an examen minutieux, il parut presquo par-
(!)/laquo;gt;•. von Oken, p. tit, 1830, ct Nordmann, m-'m. cil.
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GLOBE OOJLAIRE CHEZ L'HOMME.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;737
faitement spherique, poitant äsa parlie inferieure un pelit appendica Llanc, allonge, avec une extremilo legeremont rendeo ressemblant beaucoup ä la Irompe de la mouche commune.
raquo; L'ceil de l'enfant cst actuellement dans un etal d'irritation du probablc-monl ä la presence de ce corps elranger, qui exerce un frottement conlinuel sur la surface si sensible do I'iris el sur la membrane delicate qui lapisse la cornee. Quand eel animalcule est en repos, il occupe, comme on I'a deja dil, la moilid inferieure de la cornee, el s'eleve jusqu'ä la moilie du disque pupil-laire, de sorle q\ie lenfanl ne peul ditlinguer les objels qui sont situes en bas el esl oblige de les clever. Depuis la premiere fois oü ce pelit 6tre a ete remarque, il n'a point varie dans sa grosseur. raquo;
Le cyslicerqne n'a point 6l6 ex trait (1).
L'auteur, ii la suite de cette observation, fait remarquer que les cas d'hydatides de la chambre anterieure de l'ceil, rapportes par les anciens auteurs, et entre autres celui d'hytialicles dans I'oeil qu'on trouve dans liusl's Magazine, ne sont probablement que des cas de cristallin sorli de sa capsule (2).
IIIC Cas (AtESäi), — Cysiicerque ladrique?
laquo; Un magistral de l'Abruzze Interieure, äge de trente ans, etail atteinl d'une keratite chronique et rebelle de l'teil gauche, accompagnee de vascula-risalion de la conjonclivo. En examinant cetorgane avec une loupe, on y vit un ver, qui, do la chambre posterieure oil il etail loge, passa tout a coup dans la chambre anterieure, en se plagant clevant la moilie inferieure laterale ex­terne de I'iris, de manierequo la pupillo etail degagee. Lorsqu'on leregardait a I'oeil mi, il avail environ deux lignes et demie de longueur. Sa couleur etail d'un blaiicternc dans ses deux tiers inferieurs, fusiforme, de couleur laileuse dans son tiers superieur; dans cette clerniiire portion, le ver presenlait quatro prolowjements: lun superieur qui etait le plus long, I'autre inferieur qui etail le plus court el deux lateraux. raquo; L'auteur se demando si ces prolongements claienl des venlouses et si le ver etait bien uu cysiicerque ; il ne peul en re-pondre vu les difüculles de lobservalion, mais il affirme avoir constate ses mouvements spontanes, qu'il decrit avec soin, ainsi que son passage reitere d'une chambre oculaire dans I'autre.
Des remedes internes, des vesicatoires aulour de lorbile panses matin et
(1)nbsp; Robert Logan Animalcule dans l'ceil d'un enfant (The Lancet, 30 mars 1833. Archiv, gen. de me'd,, 2C stfrie, t. I, p. 575. — Raycr, archiv. cil., p. 117).
Los deux fails dont il vicnl d'fitre question, altribuis ii tori le premier ä Nord­mann, 1c second ä Mackcnsic, sont rapportes par M. Rognclla {Tr. d'ophthatm., p. 145, U6), avec des inexactitudes qui pourraieut les fairc prendrc pour des fails nouvcaux.
(2)nbsp; Cas rapporte par Ncumaun, dans Rusts magaz,, l. XXXIII.
U.WAIMnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 47
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738 AFFECTIONS VEUMINEUSKS DE L'aPPAUEIL DE LA VISION, soir avec une pommade composee de parlies egales de calomel et de santo-nine ßrenl perir le ver, qui ful resorbe en inoins de quaranle jours; la kera-tile et la conjonctivile ne tarderent pas ä disparaltre (I).
II est difficile de reconnaitre un cysticerque, dans l'animal decrit par M. Alessi, et meme de rapporter eel animal a quelque ento-zoaire connu.
IV' Cas (Edwin Canton). Cysticerque tadrique.
o Un enfant de dix ans fut present^ ä l'auteur dans l'ötat suivant : dimi­nution graduelle do la vue, resultant d'un 6tat nebuleux de la cornee avec injection des vaisseaux sclerolicaux. Pen a pen la parlie centrale de la cornee fit saillie et devint plus opaque que la portion qui ['entourait, L'enfant, d'uno constitution delicate, se plaignait d'eprouver dans I'ocil une douleur profondc et conslanle et amaigrissait ä vue d'oeil. On pensa qu'il etait utilo de faire une Ouvertüre ä la porlion la plus saillanle de la cornee, avec un couteau a cataracte. Celle incision donna issue ä une petite quanlite d'lmmeur iKjueuso et ä un cysticerque parfaitement reconnaissablo ; eile fut suivie d'un soula-gement immediat, la petite plaio se cicalrica parfaitement. raquo; Six mois apres, nouveaux accidents, nouvelle incision, issue d'un corps plus ou moins sem-blahle ä un cysticerque. Plus lard, nouveaux accidents, M. Gulhric pratique une nouvelle incision; il ne s'ei-iiappe que de l'humeur vilree, ct tout fait presumer que le corps semblablc ä un cysticerque, sorli dans la sccondo in­cision, etait le cristallin (2).
Ve Cas (Qcadri). Ver nematonle.
M. A. Quadri de Naples a niontre, au congres ophthalmologique de
Bruxelles, le dessin d'uraquo; oeil humain, dans la chambre anterieuro duquol existait un verncmatoido (filaire?) (3). Nous ignorons si ce fait a ete public.
(1)nbsp; Rapport sur le travail de M. Alessi rclatif ä rhclralnthiase dans scs rapports avec I'oculistique, par M. Itaikcm [BuUelin de l'Acad. royalede med. de llelyiquc, t. XH, p. 197, liruxeiles, 1833. — Alossl, BulleU'mo delle sclenzc mediohe, 184rgt;, et Gaz. med. de Paris, 1.1, p. 491, 1846).
(2)nbsp; Doctcur Edwin Canton, Cysticerque do la conjonclive et de la chambre ante, rieure dc rail. {The Lancet, juillet 18i8, el Arch. gen. de med., I' serie, t. XIX, p. 219, 1849).
A la suite dc son observation, M. Canton cite un cas dc cysticerque dans la ChambreanUrieure do lueil, public par Warthon Jones (J/niuiai of med. and. surg. ophthalmy, 1817;.
Dans uu voyage qu'il lit il Paris (oclubre 18S8), M. Gncfe m'a dit avoir vu plusicurs cas dc cysticerque dans la chambre anlcrieurc de I'oeil, el plusieurs aussi dans les paupicres; l'un de ceux-ci ^tait tros petit.
(3)nbsp; Cilii par Sichel, konographie ophthalmologique. Paris, 1859, p. 707.
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GLOBE OCULAlltE CllL'i L'HOMMK.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;739
Article HI. — Dans les parties profondes de l'ocil, le corps vitre, la retine, la choroide, on a observö quelques cas d'hydatkies et depuis qu'on explore Tceil par roplithalmoscope, un y a vu asscz fröquemment descysticerques.
A. — Les cas d'/iydatides des parties prüfendes de l'ocil sont au nombre de trois; mais dans aueun de ces cas !a nature du corps ob­serve n'a ^tö bien d^terminee.
Iquot; Cas (Pomal).
Portal sc borne ä dire : laquo; J'ai trouve des hydalides entre ces deux mem­branes (la choroide el la ratine) (4).raquo;
IIlaquo; Cas (Rossi).
b Danslcscadavresde personncsmortespar suited'un polype des sinus fron-taux ou maxillaires, j'ai trouve de nombreuses hydatides de la grosseur d'un grain de millet qui occupaient la choroide ot la rötine; et ces individus neprou-verent point la moindre alteration dans la vue pendant leur vie (2). raquo;
III' Cas (Gescheidt).
L'observation de Gescheidt concenie un individu äge de vingt-quatre an?, aveugle par suite d'une ophlhalmie interne dont il avail ele alieinl dans son enfance, el qui elail mort d'une phlhisic tuberculeuse.
L'ocil droit ayant ete incisö transversalemenl, on trouva la choroide co-loree en brun, privce do son pigment el pariemee do vaisseaux variqueux.
La reline paraissait unie et con fondue avee le corps vilre en uno substance blanche, d'un bleu rongeätre; au niveau de l'entrte du nerf optiquo, eile sembhut reduile a un cordon; I'intervalle existanl entre la choroide el la in­line elail rempli par une vessie blanche; qui fut aussitöt reconnue pour un eciiinocoque(hydatide).—La membrane externe de IVc/imoco^Hcetail blanche, pen transparente et assezresistanle; eile renfermail une seconde poche mem-braneuse plus fine, d'un blanc bleuätre. laquo; Gelte poche, ouverte a'son tour, laissa ecouler du liquide sereux qui conlenail une quantite depelils vers, les uns ronds, les autres ovalaires el olivaires; outre les vers sorlis avec le liquide, il s'en trouvait plusieurs adherents aux parois du kyste. Quelques-uns de ces animaux, examines au microscope, presenlerent, surtoul ceux ä forme ovale, de petits sugoirs ronds. Du resle, ils formaient une masse homo­gene ell'on ne pouvait rien apercevoir de leur structure interne^ On ne pul reconnattre l'existence d'une couronne de crochets (3). raquo;
(1)nbsp; Portal, Cours d'analomie mcdicale, t. IV, p. 418, Paris, 1803.
(2)nbsp; F. Rossi, Osservasioni anal, e pat'i. sull'organo della vista, p, 221, Qennajo 1828. — .Wem. della Acad. dt Torino, 1830.
(3)nbsp; Gescheidt, mdm. eil., et Rayer, arc/i. cif.jfasc. n,pt 119.
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740 AFFECTIONS VliRMIiNLUSES DE L'aI'PAUEIL IJE LA VISION.
B. — Les cas de cysticerque sont plus nombreux et plus cer­tains; c'est en considerant les mouvements des corps observes, la marchede l'affection oculaire et par exclusion, que d'ubord on a ^te amene a regarder ces corps comme des cysticerques; recemment leur nature a eto constatee par I'extraction.
On doit la connaissance des faits publies jusqu'ä ce jour ä M. Greefe (de Berlin) et Liebrich; ils ont eto rapportes dans les Archives ophthabnohgiques redigces par Greefe, Donders et Arlt; la plupart ont eto donnes en franpais dans nne excellente these faite sous les auspices de M. le docteur Desmarres (1).
11 est ä reinarquer que tons ces faits ont ct6 observes a Berlin, ville oü Rudolph! rencontrait, chaque annee, quatre ou cinq cas de cysticerque dans divers organes cliez rhoinme.
Les cysticerques occupent, suivant M. Grsefe, le corps vitro, la c/ioroide ou la reline. Le premier cas est moins frequent et moins fächeux. Le developpement des entozoaires a lieu sans douleurs. Quelques malades ont eprouvc une pression dans l'ocil ou de la cephalalgie qui avait peut-etre une autre cause. La perte de la vue est partielle, avant d'etre complete. L'iris change (luohiuefois sa couleur normale; plus souvent l'ocil ne presente aucune alteration apparente. Du reste les symptomes sont ceux de toutes les am-blyopies et ne pourraient, sans l'examen ophthalmoscopique, faire reconnaitre la presence d'un cysticerque.
quot; On observe, au moyen de l'ophthalmoscope, une tunieur, en general spherique, au moins dans l'elat de repos de l'oeil et de l'en-tozoaire, d'une couleur bleuatre, verdätre ou grise, qui aflfecte des rapports divers avec les vaisseaux retiniens, suivant ies differents lieux qu'elle occupe. Quand eile est situee immediatement en avant de la retine ou dans I'luimcur vitree, les vaisseaux retiniens ne pas-sent pas sur la tumeur; ils s'arretent tous a la circonference, ou sont completement invisibles ; mais quand I'entozoaire se trouve logo dans i'^paisseur memo de la retine ou entre cette membrane et les autres du fond de l'ccil, on voit les vaisseaux retiniens passer sur la tu­meur pour s'y ramilier, ou la croiser pour aller se ramifier plus loin, comme a I'ordinaire {2). •gt;
La tumeur du fond de l'oeil est formee vraisemblablement par un kyste dont la paroi mince et transparente laisse apercevoir I'ento-
(1)nbsp; Louis raquo;le La Callo, be Vophlhdlmoscope, these, Paris, 1856.
(2)nbsp; nbsp;L. dc La Callc, tlwse dice, p. GG.
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laquo;U-OBE OGVLAiRE CHEZ i.'homme.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;741
zoaire, reconnaissable k sa forme et k ses mouvements. Lorsque le cysticcrque est situd deniere la retina, celle-ci s'ulcere quelquefois et lo ver arrive clans le corps vitro. Dans certains ca?, le cysticerque
I'n. 31. — Cysllccrque du corps vitre vu ä roplillialmoscopo (il'apres Grsefc). — o, Cysticcrque ilin'iiTo lequel ilisporaisäenl los vaisscaiix rt'tinions; (), imprcssiüns l.iissoes sur la riilino, ot causeps pciit-rlro par r-;ntozoaire.
perit et roste atrophie. Dans deux cas semblables, observes par M. Givefe, Tceil a ete conserve, mais la vue n'a pas etö recouvree; dans les autres cas,Tceil a etc completement perdu.
Plusieurs cysticerques pourraient se rencontrer ensemble dans le corps vitre, ce fait a ete observe chez le pore.
Un seul ocil est ordinairement envahi, en sorte que le pronostic doit etre en göndral moins grave que celui d'une amaurose ordinaire; mais la multiplicity frtiquente des cysticerques pourrait faire craindre, dans certains cas, la presence de ces entozoaires dans les centres nerveux.
1 * Cas de cysticcrque dans le corps vitre.
Irr Cas (Lif.bricii et Gr.kfe],
Jeune hemme devingt-trois ans. Sirabismeconvergent; amblyopie de I'cBil gauche depuis I'enfance. Deux cysticerques dans cet reil; point de change-tnent pendant neuf mois (1).
(1) Arch, ophthabn. de Gr.Tfe, Dnndcrs ct Arlt, t. I, part, n, p. 34S,
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7'l2 AFFECTIONS VERMINEÜSES DK L'APPaREIL l)F, I.A VISION.
1IcCas (Gn.T-rF.).
Gargoa de cük ans. Amblyopio de I'oeil gauche. Cysticorque du corps vitre ; point de changement au bout d'un mois (I).
2deg; Casde cystkerque de la retine ouexterieurs a la refine. Iquot; Cas (Gb.efe).
Femme. Amblyopierecente de I'oeil gauche. Cysticerque dans cet ceil; trois semaines apres, accroissement du sac (un Hers environ^. Cinq moisapres. teger affaissement, persislance du phenomene (2).
IIeCAs(GB*;FE).
Fomme. Amblyopie dlaquo; I'oeil droit, depuis deux mois. Cyslicerque au centre de la retine; neuf mois apres, membranes flottantes dans le fond de I'oeil, rem-pla^ant la tumeur (3).
HIquot; Cas (Gr^fe),
Homme. Amaurose de roeil droit, cysticerque (4).
IVe Cas (Gb.efe),
Femme; vingt ans,grossessede cinq mois; amblyopie de I'oeil gauche de­puis cinq mois, cysticerque (3).
Ve Cas (GujEfe).
Femme; cinquante-huil ans; depuis deux mois, diminution de la vue de l'üeil droit. Amaurose centrale; cysticerque vers le centre du fond de roeil (6).
\T Cas (Gr.efe) .
Femme ; vingt cinq ans ; amblyopie de I'oeil droit depuis deux ou trois mois, cysticerque. Membranes developpees dans tout le fond do I'oeil (7).
VIP Cas (Gr.efe).
Homme; quarante-six ans; perle partielle de la vision de l'ceil droit, cysti­cerque situe probablemenl entre In retine et la sclerotique (8).
(1)nbsp; Archir. cities, t. II, part. I, p.
(2)nbsp; Archiv, eil-, part, n, p. 43quot;.
(3)nbsp; Archiv, cit., t. I, part. I. p /|63.
(4)nbsp; Archiv, cit., t. I, part, i, p. 4(i5.
(5)nbsp; Archiv, cit., t. 1, part, n, p. 32G. (G) Archiv, cit., 1. II, part. I, p. 239. (quot;) Arch. cit.. I. U, part, n, p. 835. (8) Arch. Cit., t, II, part, n, p. 339.
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GLOBE OCULAIRE CHEZ LE POllC.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;7-'raquo;3
Depuis la publication de ces faits en France, de nouveaux cas de cysticerque dans les parties profondes de l'oeil ont etc observes par M. Grcefe. Deux fois le savant oculiste de Berlin a tentö l'extrac-tion de Tenlozoaire :
Une premiere fois, en pratiquant uneouverture a la sclerotique; le cysticerque fut extrait par lambeaux; l'oeil fut conserve, inais la vi­sion resta abolie.
Une seconde fois, Touverture fut faite ä travers la corn^e, le c)rs-ticerque fut extrait intact; l'ceil et la vision furent conserves. Le cysticerque que M. Grtefe a bien voulu soumettre ä notreexamen, offre les caracteres du cysticerque ladrique, il est plus petit que ceux qui se trouvent ordinairement clans le tissu cellulaire intermusculaire ou dans le cerveau (1).
A l'öpoqueou M. Grtcfenousadonne ces renseignements (24 oc-tobre 1858), il avait deja observe treize cas de cysticerque dans les parties profondes de l'oeil.
DEUXIEME SECTION.
VERS DE I.'OEIL CHEZ LES ANIMAUX D0MEST1QUES.
CHAPITRE PREMIER.
VERS CHEZ LE PORC.
Les seuls vers quo Ton ait observes dans Tail chez le pore, sont des cysticerques ladriques. Dememe que ceux dont nous venons de parier, ils etaientsituesdans les differentes regions de l'oeil. 11s sont probablement beaucoup plus frequents que ceux de rhomme, et me-riteraient une etude approfondie au point de vue de l'anatornie pa-thologique et de la th^rapeutique.
Van der Hocven (2), Nordmann (3) et Gescheidt (4-) en ontobservä. Nordmann en a rencontre quatre fois sur dix-huit yeux examines;
(1)nbsp; nbsp;Vojcz dans VIconographie ophlhalmologiqne dc Siclicl. Paris, 18S9, p. 711, pi. LXXII, fig. 9, une observation cotntnuniqiKJe par Grsfe.
(2)nbsp; nbsp;Ilandhoek der Dierkunde, D. I, bl. H5.
(3)nbsp; Nordmann, mem. cit., et Bayer, archiv., fasc. 2, p. 77. (-1) Gescheidt, mevi. cit., et Bayer, archiv., fasc. 2, p. m.
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lUlt AFFECTIONS VEI1MINEDSES DE L'APPAnEIF. DE LA VISION.
Gescheidt deux fois sur quarante-six ycu\ Sur chaque animal uji seul oeil elait envalii. A Paris, M. Rayer n'en a point trouvö sur quarante-deux yeux examines (1).
Parmi les quatre cas observes par Nordmaim, dans trois, il ay avait qu'un seul ver situe : deux fois dans la chambre anterieure, um-fois dans la chambre posterieure. Dans ce dernier cas le cristallin dtait affectö de cataracte.
Dans le quatrieme cas le cristallin etait affecte d'unc cataracte capsulo-lenticulaire.La partie postdrieure do la tunique du g!obo oculaire etait epaissie, et formait, autour du point d'insertion du nerf optique, nn bourrelet qui donnait, au toucher, la sensation dune ossification. Dans l'operation de keratonyxis, essayee sur cet oeil, le cristallin n,; put etre abaisse, il reraontait en sa place dös que la depression cessait.
L'examen anatomique montra, dans le corps vitr^, des corps irre-guliers, brunätres, qui n'etaient point des parcelles de pigment du corps ciliaire, mais du sang coagule qui avait du sortir des vaisscaux anterieurement ä l'operalion tenteesur I'oeil. En outre, dans le corps vitre se trouvaient six vcrs vesiculaires, dont deux flottaient pies du bord inferieur du cristallin, tandis que les quatre autres etaient loges au fond du corps vitre. II cxistait une ossification dans I'es-pace compris enlre la paroi interne de la sclerotique et la retine. Cette ossification occupait presque tout le fond du globe oculaire ; dans le milieu eile avait a peu pres trois lignes et demie d'öpaisseur, laquello allait en diminuant progressivement sur les cotes ; il n'y avait pas d'alteration dans la membrane arterielle et le surtout co­lor^, e'est-ii-dire le tapis, non plus que dans la membrane vascu-laire. L'ossification etait constitute par plusieurs petites ecailles en forme do peigne, dispose'es par couches les unes sur les autres, et ayant la consistance des ecailles do poisson. Sous cette enveloppe se trouvferent six autres individus du cysiicercus cellulosce. L'ossifica­tion adh^rait non-seulement lateralemcnt, mais aussi dans le fond, a la membrane epaisse, opaque et dure du globe oculaire.
Parmi les deux cas de Gescheidt, une fois le cysticerque etait dans la chambre anterieure, une autre fois entre la choroule et la retine. Dans ce dernier cas, le ver etait entoure d'inw legere exiudalion en forme d'enve/oppe, sur laquelle on pouvait voir ä la loupe qucl-ques ramifications vaseulaires fines, surtout du cote de la retine.
(1) Rayer, mim. ctV.,p. 144.
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(U.OBK OCtr.AlRE CHEZ LtS SOLIPiSDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;745
CHAPITRE II.
VEIIS CnEZ LES SOLIPEDES.
Filaria papillosa? (Synops., uquot; 81).
Nous avons dit cju'on a observe en Europe, en Amerique. at ties frequemincnl dans I'lmle, un ver nematoide situeclans lachnmbre antörieure de l'ocil chez le cheval et l'äne. Ces vers, dans ces di­verses controcs, appartiennent ils a la meine espece ou forment-i's des cspeees distinctes ? S'ils sont de la memo espece, appartien-nent-ils ä la filaria papil/osa quel'on rencontre dans les autres or-ganes du cheval et de l'äne? Ces questions no sont point resolues. Nous nous cccuperons done separement: 1deg; des vers de l'ccil ob­serves dans Finde; 2deg; de ceux que Ton a observes en Europe et en Amerique.
Article phesher. — Les vers del'ccil chez !e cheval regnent en-zootiquement dans ccrtuines contröes de l'Inde. Ils sont connus au Bengale sous le nom de sanp ou serpent dans l'ccil des chevaux. Souvent les ahimaux qui en sont afl'ectes sont atteints aussi d'une faiblesse des lomhes que les habitants appellent faimree.
Cette maladie a 6te observäe au Bengale, dans l'Inde superieure, a Madras, a Poosah, district de Tirhoot, a .Ghazepore, a Sumbul-pore, ä Ceylan, etc.
Dans leslocalites basses et humides, suivant Twining et Gibb,daiis celles oü les vents d'Est prevalent, on trouve la maladie appelee kumree et les vers dans les yeux, eirice versa. Ces veis sont rares dans les contrees elevees et seches.
L'apparition de ces vers n'a lieu quo dans une seule saison, dans la saison froide. A. Poosah, pendant ungt-deux ans, Gibb n'a jamais vu de ces vers que dans les cinq mois d'octobre, novembre, decembre, Janvier et fevrior. En generid, dans la saison froide, plus les pluies onl etd considerables plus il y a des cas tie vers dans les yeux. line annee oil les pluies avaient ete ä Tirhoot plus conside­rables et plus persistantes que d'ordinaire, et oü tout le pays avait ete inonde, I'observateur cite ci-dessus vit plus de cas de vers quo les annees precedentas.
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7/10 AFFECTIONS VERMINEUSES DE L'APPAREH DE LA VISION.
Dans les localites oü die existe, cette maladie s'observe asscz frequemment; eile ne parait pas cependant s'ctendre jainais sur un grand nombre d'animaux a lafois: Gibb en a observe environ vingt cas par an; a Poosah, dans la saison froide, on voit environ trente cas de vors dans les yeux chez les jmulains.
La cause de l'invasion de ces entozoaires est ignoree; on n'a point trouvd dans la nourriture ou dans les boissons l'explication de ce phcnomene.
II existe un ou deux de ces vers dans l'cßil, et quelquefois trois; il arrive anssi qu'un second ver parait dans un ceil dont on avait di'ja extrait un autre ver quelques mois auparavant.
Un seul ceil parait onlinairement aiTectd.
Le parasite est toujours situe dans la chatnbre antdrieure; il y est libre et nage dans l'huineur ai]ueuse. Ses mouvements sont plus ou moins vifs et analogues a ceux d'une sangsue. Dans des cas rares le ver reste faible, il perit et est resorbe.
Ordinairement, sa presence produit une vive irritation : rcci! est larmoyant, les paupieies ä deini fennees, la conjonctive rouge, in-jectee; I'lmmeur aqueuse se trouble, prend un aspect laiteux; I'iris s'enflamme; la cornde perd sa transparence, de la lymphe coagu-lable et du sang se deposent entre les lames, eile devient complc-tement opaque; alors, les phenomenes inflammatoires s'apaisent graduellement, inais la vue est completement perdue.
On reconnait la cause derinflammation de l'ocil a la presence d'un ver derriere la cornee transparente.
Les chevaux afFectes de vers dans les yeux sont sujels k la fai-blesse des reins, et les deux maladies se succedent ou coincident I'uneavec I'autre si soavent que I'oncroit generalement dans lepays que la seconde est la consequence de la premiere : l'une et I'autre affection ont lieu dans les meines conditions, ditGdjb, avec cette dif­ference que la faiblesse lombaire se manifeste en toute saison de l'annee, quoiqu'elle soil plus frequente dans les mois froids.
On a suppose que, chez ces chevaux, des vers pänetrent dans la moelle epiniere, mais I'autopsie n'en a pas fait decouvrir; on a seulement constate dans le canal rachidien une accumulation de serum.
Le seul moyen que Ton connaisse de s'opposer ä la perte de la vue, e'est Textraction du ver; il Importe de la pratiquer des le debut
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GLOBE OCULAIRE CHEZ LES SOI.IPKDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 7/l7
cle la maladio, sinon une opacity plus ou inoins etendue do la eornde persiste apr^s I'operation.
L'extraction se fait par une incision pratiquöe vers le bord de la cornee ; on se sort d'une lancette ordinaire ou d'un trocart d'un petit volume (Molyneux). Un couteau ä cataracte serait, sans doute, pre­ferable. Le cheval doit etre opöre debout, attitude qui facilite la sortie du ver (Grelles); on doit saisir le moment oü il se rapproche de la cornee.
Apres l'opöration, on a recours aux applications froides, ä la pur­gation at a la saignde.
PRINCIP.UJX TUVVAUX SUR LES VERS DE l'oEIL DANS l'|NDE.
M. Kenxebv, Account of a now descript worm [ascaris pellucidus) found in Un' eyes of hones in India, in Transact of the royal Soc. of Edinburg, vol. IX, p. 107, read feb. 1816, and nov. 1318, et Bull, de Ferussnc, Sc. nat., VII, 122.
Breton, Transactions of the medical and physical Society of Calcutta, vol.1, p, 337, 1825.
Greues, Transact, of the med. and. physical Society of Calcutta, vol. I, p. 340, 182Ö.
Twining, Observations on the filaria or thread worm found in the eyes of horses in India, in Transact, of med. and surg. Society of Calcutta, vol. I, p. 345, —Edinb. med. and sury Journ., ndeg; 86, p. 240, 1826;Veterina­rian for 1828.
Gibb, Veterinarian, t. I, 1828, jun , nquot; 6, 194.
R. Molyneux, On the ivorm in the eye of tlie horses and on the kumree, or weakness of the loins, in horses in India, in the Veterinarian, for 1828, t. I, p. 309.
Percivai,, Diseases of horses in India, in the Veterinarian, for 1S28, t. I, p. quot;..
Article II. — A. —Le ver nemato'ide que Ton a observe en Eu rope et en Amörique, dans la chambre antörieure de l'ojil cbez les solipedes, ne parait pas se rapporter exactement par ses caractores a hßlaire observee dans I'lnde; en outre il ne parait pas que les chevaux atteints de \aßlaire de l'ml dans nos pays soient sujets ii la faiblesse des lombes ; les cas en sent d'ailleurs rares et n'ont etc signales que de loin en loin. La plupart appartiennent ä notre siecle.
Nous avons parle du cas de Spigel observe en 1622, et decelui de
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7'l8 AfFliCTIONS VI-ltMINEUSES DE l/APPAKEIt DE LA PISTON. Morgan et Hopkinson on 17S2; deuxautres ms ont etc signales daiiis un ouvrageespagnol publiöeii 1773: '#9632;Onm'appela.ditrauteur, pour voir uue mule de six ans (en Aragon), laquelle avail clans l'intörieur de 1 ail gauche une petite couleuvre gro'Se comme un cheveu, et longue d'un pouce environ, ayant des mouvements trfes vifs, etc. •• Le ineme auteur dit encore avoir vu eu France un ver semblable, ijui lut extrait de l'ocil par la lancette ; le cheval conserva la vuc (1).
A Vienr.e, un voterinaire distinsuc. Sick, en a observe un cas en 1804 (2); Bremser un autre cas en 1813 (3) et Diesing un nou-veau, il y a pen danndes (4); a Oldenbourg, un ontozoaire semblable a etc observe par Grove (5); un autre cas a ete vu par XorJmann et Gurlt a Berlin (6); un autre encore en Italic parun anonyme (7),enfin un dernier cas par Boudgourd en France (8).
Les conditions qui amenent le developpement des vers dans I'oeil sont tout ä fait inconnues; le cheval, Fane et la mule y sont sujets. Un seul ceil est ordinairement alTccte, et le nombre de vers est do un ä trois.
La presence tie I'entozoaire dans la chambre antcrieure produit 1 occlusion des paupieres, le larmoiement, rinflammation de la con-jonctive, I'opacitd do la comee, enfin la perte totale et irremediable de la vne.
L'cxtraction est le seul reinede ä lui opposer
B. — Van Selten, vdtcrinaire ä Onderdeadam, province de Gro-ningue, a observd un entozoaire qui diflere de eeux donl il vienl d'etre question, et que M. Diesing rapporte au pentastomum tcenioides
(!) Institutiones Albeyteria, etc., 1773, trad, par Rodet {Piecueil de mid. vel., t. VIII, p. 287, Paris, 1831 ; extrait du Journ. prat, de mid. vet., Janvier 1830).
(2)nbsp; nbsp;Citdpar Rodolphi in Bemerkungen aus dem gebiet der naturgesohichte, etc., 1. B, p. li. Berlin, 1804.
(3)nbsp; Bremser, out), cite, p. 18.
(i) Dipsinj;, Systema helminlhum, t. 11, p. 27i.
(5) Bern. Ant. Gteyej Erfahrungen und hcobachtungen über die krankheilen der hausthiere im Vergleich mil den krankheiten des menschen, 1 Bcendchen, p. 17i-. Olclenbiirg, 1818.
((gt;) Mordmann, mem. cili:, et arch, de med. comparce, fasc. II, p. 7G.
(7) Ver dans l'wil d'un dne, au rapport de Grevc (mein, cite ci-dessus).
(S) Boudgonrd, vit6riuaire ä Nlmes; trois vers (crinons) extraits de I'noil d'une mule {liecueil de med. viHerin., t. I, p. I li), Paris, 1821, et Journal de med. vel. (t comp., 1827, p. rgt;73.
[Voyez il'autres indications dans Rudolphi, Synopsis, p.213, 21i; Rayer, arch. eil., p. 130, note]
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GLOBli OCUtAIRE CHEZ LE OOEOF.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 769
(voy. Synops., n0 101). Le cheval qui en etait atteint, avail I'oeil droit ties sensible a la luniiere, les paupicres tum^fiees, la conjonc-tive injectce, la cornee opaque. Get etat s'etant ameliore, on put s'assurer de la presence, dans la chambre anterieure, d'un ento-zoaire, qui fut cxtrait par la keratotomie; rccil revint ensuite a un Otat satisfaisant (1).
CDAPITRE HI.
VEI1S CHEZ LE UQEUE.
A.—Au mois de septembre 1812, Döguilleme, veterinaire a Saint-Denis de Pille(dipartementdelaGironde), rcmnrqua dans la chambre anteiueure de l'ceil, chezune vache afTectoe d'un lannoiement consi­derable, un. ver neinatoide qu'il rapporta a I'ascaride vermiculaire. Les membranes et les humeurs de I'oeil ne paraissaient point ma-lades; le ver ne fut point extrait et les circonstancos ultamp;ieures de ce fait resterent inconnucs (2).
B. — Chaignaud, veterinaire äMonlmoreau(Charente), cut I'occa-siond'observerdans ledepartemenl delaCharentepiusieursepzzoo^zelaquo;
d'un ver semblable : quot;Toutes les fois que j'ai vu dans la contree quo j'habite, ditce veterinaire, la maladie vermineuse desyeuxdu bocuf, cette maladie coinmen^ait a regner au mois de juin et finissait au mois de novembre; jamais je ne I'ai vue dans les autres Saisons de l'aiinee. laquo;
Le nombre dos vers ctait ordinairement dun, rarement de deux ou de trois. Ties rarement les deux yeux elaient a la fois afftctes. La presence des vers dans I'oeil occasionnait le lannoiement, la tume­faction des paupieres, I'inflammation do la conjonetive, l'opacitc do la cornee, etc., phenomenes seinblables ä ceux que nous avns vus chez le cheval.
La saignee, les emollients et les calmants n'ainemient aucune aaielioration dans la maladie. La teinture d'alucs etendue de moitie
(1)nbsp; A. Numan, Mhn. sur Us cnlozoairesde i'milchis Vhomme el les animaux, Irad. du hoUandais par S. Verheyen, Jans Journ. viler, de lielgique,l. I, p. 72, Üruxellos,; I8i2. — Dicsing, ouv. cit., 1.1, p. 61G.
(2)nbsp; Deguillomc, dans Mem. el observalions sur laehir. cl la mdd. velar., par J.-Ii. l.uhicr, t. II, p. 435, Lyon, 1816.
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750 AFFECTIONS VEHMINFUSIS DE L'APPAREIL DE LA VISION.
d'cau et instillee entre les paupieres trois fois par jour, amenait une guerison prompte. Apres trois ou quatre jours de ce traitcment et quelquefois des le premier jour, le ver perdait le mouvement et tom-bait dans lefoiid de la chambre anterieure de l'ccil; il ctait ensuite resorbe ä une epoque plus ou moins reculee (1).
C.—Roclie-Lubin rapporteun eas clans lequel sept vers existaient dans l'oeil d'un boeuf äge de quatre ans; ils furent extraits par la ponction de la cornee qui resta opaque (2).
DEUXIEME DIVISION.
VEUS DAiNS LES ANNEXES DE L'OEIL.
La constitution anatomique des dependances du globe oculaire n'a rien de special, aussi doit-on s attendre k trouver dans ces par­ties les vers que Ton rencontre dans les muscles, dans le tissu celiu-laire et sous les teguments des autres regions du corps.
A. — Chez l'homme, les vers qui out amp;e observes dans les de­pendances tie I'ocil sont: 1deg; la trichina spiralis ; 2deg; la filaire de ~SIq-dine; 3deg; un ver nematoide indeteimine ; 4deg; le cysticerqne ladrique ; 5quot; des hydatides.
Nous avons mentionno ailleurs les eas de la trichine, de la filaire de Mödine, du cysticerque ladrique et d'hydatides qui out etc rap­ports par divers medecins (3); nous n'aurons ä parier ici que d'un ver nematoide encore indetermine qui parait assezcommun au Congo, et peut-etre au Gabon.
La KiLAiRu de l'orbite [Synops., n0 76).
Ce ver, d'apresGuyot, Chirurgien qui a fait plusieurs voyages a la cote d'Angola, ne serait point la filaire de Medine, car, suivant ce medecin et suivant plusieurs autres, la filaire de l'homme n'existe
point au Congo.
(1)nbsp; Chaignaud, D'uiio maladie vcrmineuse quiaUaque les yeux de Vespicebovine, dans .humal ou neciieil de med. veter., I. IV, p. 573. Paris, 1827.
(2)nbsp; nbsp;Rocho-Lubin, Joum. demed. vet. pral., 1.1, cl liecueil de mod. vit., I. XII, p. 279, Paris, 183fi.
(3)nbsp; Voyez p. 678, 719 ct suiv., 632, 53laquo; et suiv.
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ANNEXES DE L'OEIL.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;751
Guyot rapporte que les negres de cette partie de l'Afrique sont sujets ä des ophthalmies de deux esjieces : les unes qui gucrissaient par un traitement approprie; les autres qui rcsistaient ä ce traite-ment: laquo; J'ape^us enfin, ditce Chirurgien, apres avoir cxaminö plu-sieurs fois et avec tonte l'attention possible les yeux de ces ma­lades, sur le globe de Tccil d'une negresse un sillon ä la conjonctive, semblable a une veine variqueuse, qui me detennina a y faire do pe-tites mouchetures, pour en procurer le degorgemcnt. Ayant attaque avec la pointe d'une lancette cette pretendue veine, je fus tres sur-pris de voir disparaitre ce sillon. Cette malade me dit aussitot qu'elle sentnit quelque chose qui remuait dans son ceil et que ce mouvement etait profond. Je soupgonnai que ce ne pouvait etre qu'un ver am-hiilunt, qui paraissait quelquefois sous la conjonctive et quelquefois s'enfoncait versla partieposterieure de l'ccil. Jedemamlai ä plusieurs negres s'ils etaient sujets ä avoir des vers dans les yeux; ils m'ap-prirent que cette tnaladie etait assez commune dans leur pays et que c'otait un loa. C'est le nom qu'ils donnent äce ver..., que ces vers, apres avoir disparu pendant un ou deux inois, reparaissaient et fai-saient renaitrel'inflammation et lelannoiement, etqu'apres plusieurs annees de semblables alternatives, ils sortent de l'oeil sans qu'on s'en aper^oive et sans faire de remfedes. laquo;
Guyot put voir encore plusieurs fois reparaitre et disparaitre au moindre altouchement le ver de la negresse et constater chez plu­sieurs autres malades l'inefficacite de tousses traitements. II resolut done, dans un nouveau voyage qu'il fit ä la cöte d'Angola cn 1777, d'extraire le ver par une incision de la conjonctive, mais, ayant voulu le saisir avec une pince ä dissequer, il ne put y parvenir.
quot; Dans une autre occasion, j'employai, dit-il, une aiguille a su­ture de moyenne grosseur, avec laquelle je per^ai la conjonctive ä cote du ver, et la fis passer entre le ver et la cornee pour la faire sortir par le cöte oppose. De cette maniere, je l'engageai dans la courbure del'aiguille en soulevant la portion de la conjonctive comprise avec le ver dans la partie concave de l'aiguille. Je la divisai et tirai le ver sans etre tronque, ni aplati et ayant encore assez de vigueur pour se remuer. 11 laut que cette operation seit faite tres proniptement, autrement le ver s'öchappe ; on le perd de vue quelquefois pour tres longtemps. De cinq negres sur lesquels j'ai tente cette operation, je n'ai pu tirer ce ver qua deux; ils ont disparu chez les autres sans qu'ils aient occasionn^ aueune lesion apparente a la conjonctive, et ils n'ont pas reparu tout le temps que je suis reste avec ces negres.
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T
752 AKFECllONS VliliJUNEUSüS DE L'Al'PARIilL Uli LA USIOiX.
Ct-ux ä qui j'ai fait cette operation furent gueris en vingt-quatre heures, sans aucun remedc qu'un melange d'eau de rose et d'eau vulneraire instilie danraquo; i'ccil. Les negres attaques de cette ma-ladie n'ont ordinairement qu'un ver qui se trouve ä i'un de leurs yeux(l). -
M, Lestrille, Chirurgien de la marine fram/aise, communiqua a MM. Gervais et Van Beneden le cas suivant:
laquo; Le 17 aout ISöi, un nogre appele Chicou vint lui demander de lui onlever quelque chose qui marcliail dans son ceil. Les phenomenes presentes par le malade elaienl les soivants : clignoiement frequenl; sensation d'un corps elrangcr gönant les mouvemenls de la paupi6re superieure ; depuis le tnalin seulemenl l'ceil avail commence ä etre douloureux ; les vaisseaux de la conjonclivo etaient legörement injecles; il y avail du larmoieroent, A la parlie sup^ro-ant^rieure du globe de l'ceil, vrrs rangle externe, la conjonclivo etail soulevee par un corps allonge, Qexueux, qui s'etendait dans le sens transversal. A la premiere vue, ce corps ne paraissail pas se mouvoir; mais, en soulevant avec uno pince ä dissection la conjonciive qui elail decollee dans une assezgrande elendue, des mouvemenls de replation purenl 6tre aisemeni aperQUS. Une incision ayanlele fidle ä la conjonclivo avec des ciseaux courbes sur le plat, le ver pul el-e saisi avec des pinces (2). raquo; (Voy. la descriplion, Synops.. nquot; 76.)
Ce fait a ele observe au Gabon, et salon M. Lestrille, les cas ana­logues nc sont pas rares dans cettre conlree.
B.nbsp;—Ciiezle chien, M.Cunier a observe uncys/t'cerjMlaquo; ladrique?
sous la conjonetive (3).
C.nbsp; —Ciiez le porc, le cysticerque ladrique a etc fieqr.eninient rencontre dans les muscles de I'ceil, sous la conjonetive, etc.
D.—Chez le bceuf, J.-B. Rhodes, vetdrinaire a Plaisance, de-partement du Gers, a trouve en 1818, sous les paupieres, quclques vers d'environ un centimetre de longueur et de deux tiers de milli­metre de diametre. Ces vers, examines par Bosc, furent regardes par ce savant comme constituant un nouveau genre d'helminthes qu'il
(1)nbsp; A/emoires, dissert, de cliir. el obs. de chir., par J.-N. Arracharl, p. 228. I'aris, 1805, el liaycr, archiv. oil., nquot; \i, p. li'2.
(2)nbsp; Gervais et Van Beneden, Zoologie medicate. Paris, I8j9, t. II. p. 1 43.
(3)nbsp; Cunier, Ann. d'oculislique, vol. VI, p. 277, et Kayer, arch, eft., p. 130.
j.
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AFFECTIONS VtttMIiNEUStS Dt L'APPAKEIL DE LA GÜNfeRATION. 753
appela Ihelazie (1); c'etaient evideimnent des larves d'insecte. Chez rhomine, les cas de larves de mouche developpees sous les pau-pieres ne sont pas extremement rares.
E.—Chez le cheval et chez le bcelt, M. Gurlt a observe assez frequemment un ver, qu'il rapporte au genre filaire et dont l'habitat est dans les conduits excreteurs de la glande laerymale. II n'occa-sionne aucun accident fächeux (2); toutefois, Kliem (3), veterinaire a Posen, a vu chez un cheval une ophthalmia avec opacity de la corn^e, qui a ete determinee par la presence sous la paupiere superieure de cinq vers nematoides [ßlaria lacriimalisl] (voy. Synops., n0 80).
DEUX1EME PARTIE.
AFFECTIONS VERMIXEUSES DE L'APPAREIL (JliMOUATEIIIt.
L'appareil de la generation, male ou femello, est fort peu exposd ä l'invasion des vers. Chez la femme un parasite microscopique existe dans le mucus vaginal ; c'est le seul entozoaire special aux organes de la generation qui soit connu.
Les vers qui vivent dans le tissu celiulaire interorganique, ceux des cavites sereuses naturelles ou accidentelles peuvent se rencontrer dans les organes genitaux de l'homme et de la femme aussi bien que dans d'autres parties, maisles cas en sont fort rares. Quant aux cas de ces entozoaires developpes dans l'appareil de la reproduction chez les animaux, iis sont sans doute egalement trös rares, car ils n'ont pas attire 1'attention des observateurs.
(1) Hafporl fail pur M. Dose sur un nouveau genre de vers intestinaux, etc., Journal de physiq., chim., hist, nal., 1819, t. I.XXXVIII, p. 211, et Rayer, ar-chiv. eil., p. 131.
(•2) V.-f. Guril. Lehrbuch der palholog. anat. der Haussaiigethiere. i Band. S. 317. Berlin, 1831.
(3) Mag. für die gesam. Thier Heilkunde,\on Df Ourlt und D' Hertwig, 1839, p. 2i2; cit6 par Verheycn, Mcm. de Numan, trad. p. 77.
lgt;AVraquo;t.in,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;48
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754 APFECTIONS VERM1NEÜSES DE I.'APPAREIL DE I.A g6n£RAT10N.
PREMIERE DIVISION.
AFFECTIONS VEUMINEUSES DE l'aPPAREIL MALE.
Article premier.—La connaissance des filaments spermatiques remonle ä deux si^cles. L'attentipn de Leeuwenhoek ayant äte appelee sur des animalcules qu'un ötudiant iiomme Ham avait trouves dans la matiere provenant d'un Iiomme atteint. de gonorrhüe, le ce-Ifebre micrographe observa bientöt apres ces animalcules dans la se-mence de l'homme sain et dans celle de divers animaux ; il fit part de cette decouverte ä la socicte royale de Londies en novembre 1677(1).
Leeuwenhoek et les observateurs contemporains considererent les filaments spermatiques comme des animaux ; toutefois, d'apres 1'existence constante de ces filaments n l'epoque du rut et leur dispa-rition apres cette epoque, d aprös leur absence avant la puberte et dans la vieillesse, plusieurs savants eurcnt la pensce que ces etres ne sont point des animaux, mais qu'ils sent les agents de la fecun­dation de I'ocuf, le premier rudiment de l'aiiimal qui s'y deve-loppe (2): mais d'un autre cote, la spontaneite apparente des mou-vements, l'action, sur ces mouvements, des agents chimiques et de quelques substances toxiques contirmerent le plus grand nombre des observateurs et les plus autorises, dans la pensee que ces etres jouissent d'une vie independante et qu'ils no sont que des parasites. Leur existence chez tous les animaux adultes, leur presence aux öpoques du rut, leur absence hors de ces ^poques, s'expliquaient par une fonction dont ces animalcules auraient €t6 charges : celle d'im-primer a la semcnce une agitation necessaire et de provoquer l'or-gasme venerien.
(1)nbsp; nbsp;OifsecDa/iones Antonii Leciiwenliock de nalis e semine genilali animakulis, in Transact, philos., dec. 1677, oraquo; 142, art. 3, p. 1040.
A. Leeuwenhoek, AOoul generation by an animalcule of the male seed (Observa­tions chez la grenouille ,\i\ Transact, philos., 1683, no 182, art. 2, p. 347.
A. Leeuwenhoek, letter concerning generation 6j/alaquo; insect. [Observations ehe: le chien), in Transact, iihilos., 1085, nquot; 174, art. 3, p. 1120).
(2)nbsp; nbsp;Amiry, Dissert, sur la ijeneralion de l'homme par les vers spermatiques. Si l'homme lire son oriijine d'un wer (ouvr. cif., 1. II, p. 734). — These composite par Geoffrey del'Acad. roy. des sc; souteimc le 13 nov. 1704. — {Journal des sa­vants, t. XXIX, 170,;. — Mem. de Tre'voux, 170'i, p. 1846.)
Lettre de Geoffroy ä N. Andry, sur le Systeme de la unieration de l'homme par les vers spermatiques (Andry, ouvr. cit,, I. 11, p. 772).
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ORGANES GfiMTAUX DE L'HOMME.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;755
Jusque dans ces derniers temps les filaments spermatiques furent consideres comme des animaux parasites; on les rangea parmi les microzoaires, ou les prothelminthes, ä cote des cercaires; on crut mfime leur trouver des organes distincts. Enfin, il ressortit des re-cherches de Wagner, de Kolliker et des travaux des physiologistes modernes, une opinion plus saine concernant la nature de ces etres. Derives de l'organisme male, comme l'cüuf de l'organisme femelle, ils n'accomplissent aucune des functions animales. Ils transmettent u I'ccuf la vie dentils sontdoues, mais ils ne so reproduisent point d'eux-memes; ce ne sont point des animaux.
Article II. — Les seuls entozoaires qui aient ete observes dans les organes genitauxde I'liomme sont deshydatides et des filaires.
A. — Hydatidcs.
On rapporte qu'en Islande on a vu quelquefois des hydatides dans la tunique vaginale (1).
Bisson, Chirurgien du siede dernier, fit l'extraction, par une in­cision, d'une vesicule qui etait situt^e dans le scrotum ; eile etait libre, blanche et consistante, remplie par une eau tres claire 5 on ne peutdouter qu'il ne s'agisse d'une hydatide (2).
Astley Cooper fliit mention d'un testiculedont I'epididynie conte-nait un kyste; dans I'interieur de ce kyste, se trouvait une hyda­tide semblable a une perle; eile etait paifaitement libre et sans adhe­rence dans la poche qui la renfermait. Cette hydatide etait remplie d'un liquide aqueux. Le testicule etait un peu plus volumineux qu'a I'ordinaire (3).
Enfin nous avons rapporte les cas d'un kyste hydatique conside­rable du petit bassin, qui s'etait developpe primitivement de la ve­sicule sdminale droite (4).
B. — l-'ilaire.
Les cas de filaire observes dans les organes gonitaux externes de l'homme sont moins rares que ceux qui concernent les hydatides;
(1)nbsp; Voy. ci-dessus, p. 382.
(2)nbsp; Bisson, Observationswr unehydatUe survenueä lasuiled'un circucele{Jouni. demed. cliir., etc., 1759, I. XI, p. 455).
(3)nbsp; Asllcy Cooper, outr. cit. trad., p. ini.
(4)nbsp; Voy. ci-dessus, obs. civ, p. 490.
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756 AFFECTIONS VEHMINKÜSES DU l-'APPAIiKII, DB IA GfiiNßBATION. nous les avons rap|)ortes et nous iivons vu qu'ils ont quelquefois donne Heu ä des erreurs de diagnostic, soil que, siluee sous les tegu­ments de la verge, la filaire ait etc prise pour un vaisseau lympha-tique enflamme (1), soit que, situee dans les bourses ou dans I'aine, eile ait occasionne des tumeurs ou des ulcerations attribuees d'abord ä la syphilis (2).
Article Hi. — Les vers des intestins peuvent donner lieu, par une action sympathique ou par une excitation de voisinage, a des effets fächeux sur les functions gönitales. Nous avons vu que les oxvures provoquent la masturbation, des pertes seminales involon-taires et leurs graves consequences. Nous connaissons un homme chezlequelsurvinrent, sans cause appreciable, desdesordres fächeux dans les functions genitales ; le malade s'aper^ut enfin de l'existence d'un tenia dont l'expulsion fut longue et difficile; cethomme, quoique dans toute la vigueur de Tage, ne retrouva pas completement I'intö-grite primitive de ses fonctions.
DEUXIEME DIVISION.
AFFECTIONS VRUMINEUSES DE L'aPPA.REIL FEMELLE.
L'apparei! genital de la femme n'est guere plus expose que celui de Vhommeärinvasion des entozoaires. Le trichomonas qui vit dans le vagin, et les oxyures qui arrivent accidentellement dans cet Or­gane, sont les seuls parasites qui s'y rencontrent assez frequem-ment.
Article premier. Vers spkciaux aux organes yenitaux de la femme.
Le TRICHOMONAS vaginal (voy. Synopsis, nquot; 5) a ete decouvert dans le mucus du vagin par M. Donne (3). Plusieurs savants tels queGluge, Valentin, de Siebold, Vogel (1) ont emis l'opinion quele trichomonas n'ötait que de repithelium vibratile, dctache de la ina-
' (1) Voy. ci-dcssuä, p. 723.
(2)nbsp; Voy. ci-dessus, p. 722, 724.
(3)nbsp; AI. Donne, Cours demicroscopie, Paris, ISii, p. i'tj'.
(4)nbsp; J. Vogel., ouvr. cti , p. 395.
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ORGAPiES GENITAUX DE LA EEMME.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 737
trice; mais receimnent, M. Kölliker a confirme l'exactitLide du fait annonce par M. Donne (1).
Le trichomonas vaginal ne se rencontre jamais dans le mucus va­ginal sain et normal, dit M. Donne; on ne le voit pas meine lorsque la secretion est augmentee sans alteration appreciable des principes constituants du liquide. Toutcs les fois que cet animalcule existe, le mucus vaginal renferme des bulles d'air qui lui donnent un aspect ecumeux; ce caractfere est constant. La production du trichomonas n'a aucune relation avec le prineipe venerien; on voit ce proto-zoaire chez des femmes saines sous ce rapport.
Des injections repetees d'eau simple, ou mieuxd'eau alcaline, suf-fisent pour faire disparaitre cet entozoaire.
Article II. — J~ers tesiculaires. — Les vers vesiculaires ne sont pas comuiuns dans les organes genitaux chez la femme ; le plus grand notnbre des cas rapportes a ces vers, par les auteurs, appar-tiennent ä la mole hydatique, d'autres appartiennent aux kystes sc-reux.
Toutes les parties de l'appareil genital de la femme ont offert des vers vesiculaires, mais il est remarquable que la matrice, qui dans la grossesse acquiert un si grand developpement et une si grande vascularite, ne nous en ofTrequ'un seul exemple.
A. — Ovaire.
Mery... laquo; a trouve duns un enfant äge de deux ans, fille de cette meine femme, un testicule (ovaire) rempli d'une espece d'ceufs d'une grosseur considerable; les plus gros avaitntjusqu'ä cinq ou six lignes de diametve. M. Mery croit que ce sont des hydatides changees en abees (2). #9632;gt;
Esquirol a vu des hydatides dans l'ovaire gauche chez une fille qui avait deux kystes hjdatiques enormes dans le foie (3).
P. Dubois et Boivin ont observe une tumeur enorme developpt!e dans l'ovaire, et qui parait appartenir aux kystes hy'datiques athe-romateux. Elle fut incisöe par le vagin; la malade suecomba (4).
(1)nbsp; ComiHes rendus Acad. des sciences, 30 avril 1855.
(2)nbsp; Hist, del'Acad. des sciences, 1695, Paris, 1733, in 4deg;, t, II, p. 245.
(3)nbsp; Voy. ci-dessus, p. 440, ubs. lxix.
(4)nbsp; nbsp;Voy. ci-dessus, p. 511, obs. cu.
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758 AFFECTIONS Milt.VllNliUSES UE L'aPI'AKEIL DE LA GliNfillATlON.
Basset rapporte un cas de tumeur hydatique de l'ovaire qui oc-casionna la retention des urines et des matieres fäcales, et qui de-termina la mort (1).
B. — Trompes utdrines.
BaiTo rapporte I'observation d'une tumeur hydatique conside­rable dcveloppee dans le petit bassin; I'uterus applique sur sa face anturieure lui etait intimement uni; les tronapes et les ovaires etaient en grandepartie confondusavec la paroi dukyste ; la cavite de celui-ci communiquait avec celle des trompes, en sorte que par cette voie la cavite de I'uterus etait en communication avec celle du kyste(2).
C. — Corps de 1'utmis.
Laennec donne le resultat de l'autopsie d'une femme qui avait plusieurs kystes hydatiques, I'un dans le foie, un autre dans le tissu cellulaire interpose au peritoine et auxmuscles de la partie anterieure de l'abdomen, et d'autres dans le tissu de la matrice. Apres avoir donne la description des acephalocystes renfermees dans les deux premiers de ces kystes, il ajoute: laquo; La matrice contenait dans ses parois trois kystes, ayant chacun la grosseur d'une pomme et, du reste, semblables aux precedents (3). raquo;
D.nbsp; — Oil de I'literus.
Charcot a donne la description d'une tumeur hydatique deve-loppee dans le tissu cellulaire qui revet le col de I'uterus; le kyste etait tres adherent ä cet organe ainsi qu'ala paroi posterieure et su-p^rieure du vagin (4).
E.nbsp; — Paroi du vagin.
Nous avons rapporte trois cas de kystes du petit bassin qui ont (He opercs par le vagin; deux avaient mis obstacle a I'accouchement. Tous les trois ont gueri. II se peut qu'ils se soient developpes primi-tivement de la paroi du vagin (5).
(1)nbsp; nbsp;Voy. ci-dessus, p. 510, obs. cl.
(2)nbsp; nbsp;Voy. ci-dessus, p. 519, obs. CLIV.
(3)nbsp; nbsp;Laennec, m^m. cit., p. 150, obs. iv. (#9632;I) Voy. ci-dessus, p. 515, obs. clviii.
(5) Voy. ci-dessus, p. 517 el suiv., obs. clxu, clxiii, clxiv.
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OHGAlNES GtiMTAUX DE LA EEMME.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;759
Iquot;. — llainello.
I. —De Haen u observe des hydatides de la inamelle; la tumeur ayant üte prise pour un squirrhe, on procoda a rextirpation: quot; Sub laquo; operatione constitit pugni magnitudinis hydatida esse, qua; a cir-gt;• cumcreta, compressuque indurata cellulositate inasquali, squirrhi raquo; infequalitatem referret. Habebat peliein externasn albam, eras-raquo; sain, lacerabilem, uihilomnino aut fibrosam, aut vasculosam, ea raquo; de causa non fractam duntaxat, quautumvis debilem, quod algt; in-.gt; tegumentis el circumcreta indurataque cellulositate aequaliter raquo; premeretur. Prseter lynopham, qua turgebat, conlinuit quatuor •• exiguas hydatidas, liberrimas, pedunculi vestigio omnino ca-#9632;• rentes (1). raquo;
IE. — Freteau rapporte qua le docteur Darbefeaille, cliirurgien en chef de l'hospice de Nantes, a trouvö des hydatides en grand nombre dans im sein qu'il venait d'enlever (2).
III.nbsp; — quot; Roux annouce ... avoir, il y a peu de temps, extirpe une tumeur volumineuse du sein chez une femnie de province, tu­meur dans laquelle etait une collection nombreuse d'hydatides. Des signes particuliers avaient fait soup^onncr a Rouxcettecirconstance extraordinaire avant l'ablation de la tumeur qua son grand vo­lume, son poids, la gene qui en resultait, for^aient ä axtirper, mais qui, du teste, etait bien reconnue pour n'etre point da nature canc^reuse (3). laquo;
IV,nbsp; V. — Astley Cooper rapporte qu'il existe dans le museum da l'höpital Saint-Thomas, une hydatide qui a ate rajatee ä travers une perforation da la mamelle; les parois du kyste s'^tant enflam-mees, la collection purulente qui en est resultea, s'est ouverte a Fexterieur et a donn6 issue ä l'bydatide.
Le menia auteur rapporte una observation qui lui a ötc commu-niquee parle docteur Bayfied ; eile concarna une tumeur hydatique qui, s'etant accrue pendant onza mois sans douleur et sans alteration da I'econoniie, fut anleveepar rinstrumenttranchant. II n'y eut point de recidive (4).
(1)nbsp; nbsp;Dc Haen, op. cit., I. Ill, pars Vll, cap. m, sect; 3, p. 322.
(2)nbsp; I'riHcau, mm. cit., p. 145 (voj-. ci-dessiis, p. 416, Tindicalion de cc mi-moire).
(3)nbsp; Journ. gen. de mid. dc Scdillot, 1819, t. I.XV1I, p, 363.
(4)nbsp; nbsp;Astley Cooper, ouvr. cit, (rod., p. 518.
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760 AFFECTIONS VERM1NEUSES DE L'APPAREU. DE IA GENERATION.
VI. — Gra^fe rapporte le cas d'une tumeur causee par des hydatides de la inamelle, qui fut prise pour un squirrhe. II s'agit d'une filleägee de vingt-cinq ans, chez laquelle une tumeur se ddveloppa dans la mamelle gauche, tumeur qui acquit le volume d'un oeuf de poule et qui ötaitaccompagnöede douleurs tres vives. Une incision ayant et(5 pratiquce, on parvint dans sa cavile qui contenait trois hydatides grosses comme des noix et sept plus petites; les parois de la poche lt;Haient Hsses et semblaient participer de la nature des membranes sereuses. On introduisit dans sa eavito un tampon de charpie; plus tard on y fit des injections d'une solution de nitrate acide de mer-cure. La mal ado ne fut completement guerie que deux mois aprcs I'opdration (1).
VII. — Cas do Malgaiune.
Femme Agee dequarantc-deuxans, entree ä I'liopital Saint-Louis le 31 mai 1853 ; lumeurdatant ilüsix ans a la parlie inferieure externe du sein gauclio: eile est arrondie, oblongue, du volume d'un oouf de pigeon, mobile sur les tissus profonds, adherenle ä la peauqui a conserve son apparonce normale. Ablation par une incision ; penetration de ['instrument dans I'hydatide qui sort spon-tanement a travers la plaie (2).
Voyez encore des cas de Warren, Saucerotte, et Benj. Cooper, citamp;s par M. Velpeau dans son Traue des maladies du sein (3).
G. — Placenla.
laquo; Un passage de Goeze, dit Laennec, est relatif ä des vesicules trouvees dans un kyste developpe dans un placenta. Ces vesicules, qui tres j)rohablement etaient des acephalocystes, n'avaient aucune apparence de tete (4). ••
Artice III. — Vers erratiques etfictlfs. — A.—Les vers pour-raient se porter de l'intestin dans le vagin ou la matrices par une fistula qui ötablirait une communication entre les deux organes ;
(1)nbsp; Observ. recueillieä la din. chir. du prof. Grcefe de Berlin {Clinique des hö-pitOUCC, t. II, nquot; 28. — Arch. gen. de med., t. XVI, p. 593, 1828).
(2)nbsp; Malgaigne, Hydatides du sein {Gaz. des höpilaur, 1853, p. 356).
(3)nbsp; Velpeau, Traue des maladies du sein, Paris, I85t, p. 316. — Warren, On tumours, etc., p. 206, Tumeur de la mamelle pesant douze livres el conlenant une infinite de pelits globules h/daliques. — SanccruUc, Melanges de Chirurgie. — Ben­jamin Cooper, in Birkctt,\t. 183.
ii) Goeie, Eingcucid, etc., p. 11)6; ciW par Laennec, man. cit., p. 77.
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ORGANES ctiMTAUX DE LA FliMME.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 761
peut-etre le cas de Humelbergius, concernant un tenia rendujW Ja fiiatrice, doit-il etre ainsi explique (1)?
Nous n'oseiions dire qu'un fait observe rdcemmcnt par M. An-ciaux, peut etre expliqu^ de la meine manierc, quoique l'auteur propose cette explication : il s'agit d'une femme quot; qui se crut unjour enceinte; les regies avaient cesse ; puis eile s'imagina eprouver a
l'iSpoque ordinnire les mouvements actifs de son enfant__Apres
avoir passe plus d'un an dans cet etat..., la malade rendit spontane-ment une grande quantity de lombrics, dont plusieurs sortirent des parties genitales; la malade en retira plusieurs avec les doigls (2). quot;
B. — On sait qua les oxyures se portent tres frequemment dans levaginchez la fernrae, qu'ils y produisent un prurit incommode et quelquefois une excitation des plus fächeuses; ils provoquent la masturbation (3), et meine ils donnent lieu ä des acces denympbo-manie (4). Enfin, ils determinent une leucorrhee persistante chez lea feinmes qui ne se soignent pas (5).
(1)nbsp; Void les paroles de Gabr. Humelbergius : laquo; Et nos admirandae longitudinis raquo; tsenias in superiore Bhetia, Vcltkircliii, dum illlc eivium noslrorum archialrum raquo; ageremus, vidimus non sernel, primo ex inlcstinis mulieris, deindc pnella; infantis )) bis clapsa ; et tertio ex mulieris utero, sive canali ejus, ul constantissima fide ad-raquo; firmahat, rcddilas; ornucs in se glomeralas. raquo; Commenlar. in Apuleii demedica-miniljus herbar., cap. 1, eile par Ledere, op. cit., p. 188.)
(2)nbsp; II. Anciaux, Des accidents produits par (es ascarides lombricoides et de lew traitement [Bull. gen. detherap., 1856, p. 216).
(3)nbsp; Voy. Schneider, .4nna(eii dlaquo;r//eift., 1811, p. 491, cite par H. Cloquct, ouvr. cit., t. II, p. 1G0.
(i) Lenlia, in Uufeland's Journ., de, li B.,3 S., p. 10, cite par H. Clo-quet, loc. cit.
(5) Störk parle d'une femme Agöe de 2G aus, qui, ayant eu pendant sa grossesse des flueurs blanches avec un prurit insupportable, rendit par la vulve un pelolon d'oxyures [Observ. clin., ann. vin, p. 463). — Des cas de prurit plus ou moins in­tolerable de la vulve, avec ecoulement abundant et fetide, gueris par l'expulsion d'oxyures ont encore ct^ rapportes par Jean de Tournemine {Forestus, lib. iv, part. 1, seel.II,cap. ix);—Tb. Cockson (Comwe/War. medic, n04, p. 88), feiles parlllalin. Du calarrhe utrrin, Paris, an x, p. 37 et suiv., —2C edit., Paris, 1812, p. 457). — Duval et Villeneuve (liiblioth. med., t. XLIV, p. 338). — Mondicre {man. cit., p. 157).
Carteaux rapportc Ic cas d'une femme igee de soixantedix-huitans, qui portait depuis trente-cinq ans environ un pessaire. Ce pessaire ayant il6 oublie depuis deux ans dans 1c vagin, il survint des douleurs et des accidents divers; la partie infericure du canal clait remplie de mucosWs et d'oxyures [Journ. de mcd. et chir. prat., t. II, p. 98. — Cite par lilalin).
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762 AFFECTIONS VERAUNEDSES DE L'APPABEU DE LA G£N£RAT10M.
C.nbsp;— Dans des cas senablables, quelques anciens auteurs ont cru avoir aflaire a des vers particuliers qui avaient pris naissance dans I'uterus ou le vagin (1).
D.nbsp;— On a encore attribue aux organes gcnitaux, comme a tons les autres organes, des entozoaires fictifs; ce sont; des vers trouv^s dans la matrice, et qui avaient detruit le foetus [2]; des vers (rouves dans le damp;ivre (3); il est meme question d'un ver sorti du mamelou d'une femme (4).
(1)nbsp; Voy. im oas de Betkerus (dans les Ephem. nal. cur., dec. I, aim. VIII, obs. LX\1V, p. 121).— On aulre de Scharffius {Ephem. raquo;at. cur., dee. T, aim. IX et X, 1G78, 1G79, obs. vu, de vennibus uteri, — Theoph. Bonct, Medic, sept. collect., Mb. IV, sect, i, p. 18, Genevlaquo;, 1087. — Collect. Acud. part, ctrang., I. Ill, p. 366). — Voy. encore Bcnivenius {lib. De occult, morli, cans., cU6 par Stalpart Vander-Wicl). —Lopius {Fariar. med. led., cap. xill, cite par le meine). — Leotilias (£p?ilaquo;m. not. cwr., 1712, append, fol. 201, cite par Bianclii). — Bianchi, Ascarides plus pelils que ceux du rectum {ouvr. cil., p. 332). #9632;—Mauri-ccau, Traitc des maladies des femmes grosses, Paris, -17(10, t. I, p. 427, et t. II, p. 52).
(2)nbsp; nbsp;Stegmano rapporte qu'apris mi accoucliemeni la sage-femme vit sonir de la cavile du cborion qui ctail d'urip epaisseur anorniale, un grand nombre de vors plats et rouges lesqnels avaient devore le fcttus a I'exceplioo do quelques pctits os (Stegm. misc. cur., decur. Ill, cito par Bianclii). — Tima'iis (lit qu'une femnic que Ion croyait enceinte et qui venait d'etre tuee, fut ouvcrtc pour sauver I'enfant; mais on ne trouva dans la matrice qu'nnc matiorc muqueuse et des vers (Cos. med., lib. IV, p. 20i,citc parVaoder-Wiel).
(3)nbsp; Vander-Wiel rapporte qu'une sage-femme lui a affirmc avoir trouve un vcr de pins d'nn quartd'aune dc long, enroule autour du cordon ombilical; ct uue autre fois un vor plus petit dans le placenta meine (Vander-Wiel, omit, cit., t. II, obs. xxix, p. 302).
(4)nbsp; nbsp;Un lionune qui tirait le lait trop alioiidant de sa fenmic, vit sortirdu ma-melon un ver qu'il retira avec la main. Ce ver elait long de i ponces, composd d'an-neaux, muni de deux rangces de pieds, etc. {E.rtrail d'une Ictlre ecrile deCharlres, le 11 avril 1666. Journal des savants, 17 mai 1666 el Collect. Acad., t. I, p. 255).
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PREMIER APPENDICE.
MALADIES FAUSSEMENT ATTIUBD^ES AUX VERS.
Nous avons parle dans le synopsis, a l'article des pseudhelininthes, de corps organises ou non, qui ont t^te faussement considercs comme des entozoaires; nous parlerons succinctement ici des maladies qui ontete faussement attributes aux vers.
On peut ranger ces maladies dans quatre categories :
1deg; Fievres continues, affections inflammatoires ou autres des prin-cipaux organes, qui seraient dctorminees par les vers contenus dans I'intestin, ordinalrenient Tascaride lombricoide.
1deg; Affections epidemiqucs ou contagieuses döterminees par des vers invisibles qui infestent I'^conomie, circulent avee le sang, etc.
3deg; Affections causees par des vers localises clans une partie du corps autre que I'intestin.
4deg; Affections imaginaires causees par des entozoaires egalement imaginaires.
Article premier. — Les anciens avaient reconnu que les vers da I'intestin occasionnent des phenomenes ou des affections sympathi-ques plusou moins graves, mais jlsne leur attribuaient pas, corame on l'afait ä une epoque assez röcente, la production de maladies in-flammatoires dans les organes qui ne sont point le siege des vers, ou celle de maladies plus generales comme les fievres continues, I'hydropisie, la goutte, etc. Ce n'est guere qu'au xviie siecle que Ton commenga de donner aux vers cette importance et qu'on leur attribua ile causer des maladies qui ont ete designees sous le nom de vermi-neuses universelles.
La mention des fievres vermineuses ne parait pas antt^rieure aux ouvrages de Riviere, d'Hoffmann, etc.; le premier de ces auteursdit que les vers occasionnent une fievre intense et non reglee (1); le se­cond qu'ils occasionnent des fievres lentes et putrides, semblables aux quotidiennes, mais sans tj'pe regie (2).
Les medecins qui vinrent apres eux reconnurent encore des fife-vres vermineuses hectiques, malignes, cpidemiques, etc.; alors les
(1)nbsp; Lazari Riverii, Opera mcdica universa, Lugduui, 1738, p. 310.
(2)nbsp; Hoffmaün, op. ci(., t. I, p. 332, sect; 55.
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764nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; PUEMIEB APPIiNDICE.
epidemics de fievre continue, de dysenterie, de pneumonie, avee expulsion de lombrics, furent attributes ii la presence de ces para­sites. On sait I'importance qui a ete donnee aux lombrics et surtout aux trichurides dans celle qu'ont decrite Roederer et Wagler (1); ä la meme epoque, Van den Bosch donna I'histoire d'une constitution epidemique vermineuse dans un ouvrage qui acquit dela celebrity (21.
Avant le xviiic sieele, ii esl ä peine question des maladies epidemiques vermineuses:
Forest rapporle qu'en 1545, nne Gevre pestilentielle (febris peslilens, Trousse-Gaianl) enleva les jeunes gens les plus vigoureux en Savoie et dans quelques localiles do la France. Dans lo cours de celte affection, les malades vomissaient une grande quantity de vers vivants et souvent avec menace? de suffocation (3).
En 1675, une fievre epidcmipio lit perir plus de six cents perionncs h Bourg en Bresse ; on reconnut que toutes avaient des vers, et des lors les ma-lades furent gueris par des remedes qui tuaienl ces parasites (4).
Ramazzini signale aussi l'existence pornicieuse des vers dans I'histoire do la constitution epidemique de 1689 (3).
Jusqu'alors les lombrics avaient ete regardes comme une complication ou comme un accident de la maladie, imiis au xviuquot; sieele, les medecins do toutes les parties de I'Europe rapporlerent, comme ä l'envi, des histoires d'affections epidemiques delerminees par les vers. Voici l'indication des prin-cipales:
Farnkse (1705), pleuresic vermineuse, par Pcdratti (6). BiiziERs (1730), maladies diverses, par Boüillet (7). BünGEiiAC (1731), ... ? par Vieussens (8). MotiENi- (1739], lievres, par Moreali (9).
(1)nbsp; nbsp;Ouvr. cil., sect. II, sect; 2, G.
(2)nbsp; J. Vau den Bosch, Hisl.const. epid. vermin., quae, annis 1760, 1761, 1762, 1763, per insulam Overflacqud, fitc, grassala fuit, Lugduni Batavorum, 1769.
(3)nbsp; nbsp;I'clrl Forest! Akmariani, Opera omnia; Rolhumagi, 1653, t. I, p. 196, lib. VI, obs. vil,
Dans 1c memo Ihre sc trouvciit plusicurs observations de fievre pcstilentlellc avee des vers, lib. VI, obs. ii, iv, v, vi.
(4)nbsp; nbsp;Th. Bonet, Sepulc, lib. IV, sect. I, obs. lviii, t. Ill, p. 227.
(5)nbsp; nbsp;Cite parllaulin, Anden journ, de med., t. IV, p. 236, 1756.
(6)nbsp; nbsp;Dans Morgagni, outr. cil., epist. XXI, sect; 43.
(7)nbsp; nbsp;Voy. ci-dossus, p. 126.
(8)nbsp; nbsp;Obscrratiims snr la maladie vermineuse do Hergerai, en 1731 (Van den Bosch).
(9)nbsp; nbsp;Moreali, Des pevres malignes el contagieuses produiles par les vers, Mo-deue, 1739 Sprengel).
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MALADIES FAUSSbMENT ATTRlIiUfiES AUX VLUS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;765
Culf.mdourg (ITil), fievres, par Kloekhoff (I).
Chalons (1744 a 1750), maladies, par Navier (2).
Provence (1748 a 4757), fievres, par Darlue (3).
Provence (4754), pleuresie, par Darlue (4).
Nvons? (l754),dyseiU(3rie, par Degner (5).
Seci.in('1736), maladie epidemique, par Dehenne, de Cyssau, elc. (fi).
Ham (I 736), fievro putride, par de Berge (7).
Saint-Jean d'ANGELi (1737), peripueumonie, par Marchand (8).
Folgeres (1737), dysenlerie, par Nicolais Dusaulsay (9).
Groningue (1739), variole avec vers, par Van Doeveren (10).
Gqettingde (1760a 1761), fievre muqueuse, pur Roederer et Wagler(44).
Overflacque (1760 ä 1 763), coiislilulioti epidömiquo vermineuse, par Van
den Bosch (12). CuääON (1763), maladies diverses, du Boueix (13;. Aiinois (1766), fievre putride, par Bonnevault (1 4). Gros-Theil (1769), Gevre putride, par Lejiecq de la Cloluro (13). Lille (1790), fievro maligne, par Boucher (16).
(1)nbsp; nbsp;Rloekhoff, Hisloria febris epidemieoe, Culenburgcnsium, ami. 1711 (Van Doeveren).
(2)nbsp; nbsp;Dissert, snf plusiews mal, poput. qui onl rdgnö ä Chälons-sur-Marne, ab ami. 1714 ad n.-'iO (Van den Bosch).
(3)nbsp; nbsp;Daiiuc, Fievre putride et vermineuse, Journal de mid., 1757, t. VI, p, G4. (i) Meine journal.
(5) Mist, dysenterut! hilioso-contagiosa\'iieüimgviiS\am, 1754, p. 27 (Van den Doscli).
(G) Dchcnnc, do Cyssau, etc., D'une maladie Epidemique qui a regne ä Seclin (Flandre) cn 1736, Journal de mcd., 1757, t. VII, p. 207.
(7; Fievre putride vennineuse et epidimique observc'e ä Ham en Pieardie en 1756, Journal demed., I. VII, p. 372, 1757.
(8)nbsp; nbsp;Pneumonics avec complication de fievres verminentes, Journal de med., t. VII, p. 134, 1757.
(9)nbsp; nbsp;Yoy. ci dossus, p. 126.
(10)nbsp; Cite par Van den Bosch, p. 20, ouraquo;)'. eil.
(11)nbsp; Voy. ci-dessus, p. 128 note.
(12)nbsp; Op. supra cd.
(13)nbsp; Voy. ci-dessus, p. 126.
(1 i) Observation d'une fievre putride vermineuse epidemique qui affligeail la ville d'Arbois cn Franche-t.'omte pendant l'anuec 17G6 (Uccueil de Rieh, de Hautc-sierk, etc., t. II, p. 228, cite par lircniscr).
(15)nbsp; Lcpecq de laCloture, Epidemie (tu Gros-Theil dans le liouniois. Fievre putride lenuineuse el maligne [Collect, d'observ. sur les mal. et const, c'pid. Roucn, 1778],
(16)nbsp; Journ.de med , 1790, t, l.XXXII, p. 452, l. LXXXIII, p. 428.
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766nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; PREMIER APPENDTCE.
Nous avons fait mention autro part des opkiemies de fievre et de dysen­teric qui ont ete observees sur les amices en campagne par Brand, Rosen, Pringle, Van Swieten, Mario, Savaresi, Bourges (voy. p. lt;27).
Les fievres vermineuses prenaient difTurcntes formes : Van den Bosch decrit des lievres vermineuses continues putrides, inter-mittentes, bilieuses et catarrhales, lentes, accessoires inflamma-toires, etc. Ces formes se rapportent a celles que nous connaissons dans la fievre typho'ide ; les symptomes de la fievre vennineuse donnes par J. Frank nous offrent cette similitude d'une maniere evidente :
#9632;• La fievre vermineuse, dit cet auteur, commence comme les autres fievres gastriques... La langue est couverte d'un enduit blanchätre; il y a des nausees et quelquefois des vomissements; les forces se perdent de plus en plus; la face est bleme, les yeux entourcs d'un ccrcle livide ; les joues sont altemativement rouges et pales; il se fait des hemorrhagies par le nez, auquel les malades portent constamment les doigts pour en extraire les cail-lots. Souvent les vers sortcnt par la bouche et par les narines. II existe une toux seche, avec une douleur comme pleuretiquc ; le ventre est tendu et douloureux; il y a tantot de la constipation, tantot du reläcliement, inais le plus souvent une diarrhee muqueuse, ou melee de sang avec des lombrics vivants on morts ; les ftces sont excessivement fetides... La fievre offre des remissions de moins en moins marquees jusqu'a ce que la maladie, dans les cas graves, devienne une veritable fievre typho'ide, aigue oulentc (1). laquo;
L'epidemie de fievre putride vermineuse observee par Ldpecq de la Cloture, n'epargna ni les enfants ä la mamelle, ni les vieiliards les plus caducs, ni la difference des sexes, ni celle des etats ; sur mille a onze cents habitants, il y en eut pies de sept cents d'atta-ques par la maladie. l)u cinquieme au sixieme jour, les malades tom-baient dans un dclire permanent avec des soubresauts dans les ten­dons; du sixieme au neuvieme, illeur survenait a tons une eruption, seit de taches pourpreos et violettes, seit de grains lenticulaires ini-liaires eristallins, ou de pustules rouges brunes , apres l'invasion du delire, les malades perdaient la vue et les autres sons ; ils mouraient leonzieme ou le treizieme jour; ceux qui arrivaient au vingt et
(1) Joseph Frank, Praxeos mrdiece miversce prmcepla, t. 1, p, 382, Tan-rini, 1821.
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MALADIES FAUSSEMENT ATTRIBUTES AUX VERS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 767
unieme guerissaient, s'il n'y avail point de gangrene dans les or-ganes. Presque ions ces malades rendaient des lombrics vivants ou morls, tantot par les voousSements, tantot par les selles. Sur qua-rante-sept observations rapportees par Lt^peeq de la Cloture, trente-neuf fois I'emisaion de vcrs est notee.
Cette epid^mie meurtriere ccda au traiteinent anthehninthique : quot; J'ai cru reconnaitre, dit Lepecq, aux accidents qui doininaient, la presence reelle des vers; j'ai hasarde, avec precaution, quelques grains de tartre stibie, que j'avais eprouve cent fois comnio un ex­cellent authelminthique, et Teffet m'a montre ce que je cberchais : j'ai eu la satisfaction de voir des changenients qui tenaient du pro-dige; j'ai vu que cinq ou six vers jetes vivants par la bouche et dans les selles, enlevaient le delire, reraettaient le ventre a l'aise et dissi-paient retranglement suffocatoire...; j'ai rendu le plan de traiteinent general, et IV'pideniie a pris en peu de jours une face toute nou-velle (1). laquo;
Ces remarques du celebre inedecin nonnand ne peuvent etre de-daignees, d'autant plus qu'elles sont loin d'etre isolees; dans I'epi-deinie de dysenteric observee par Pringle, la presence des lombrics aggravait considcrableinent les accidents et rendait la maladie plus rebelle (2).
II serait inutile d'apporter d'autres temoignages (ils sont nom-breux) pour juger la question des accidents que determinent les vers dans certaines affections febriles ou dysenteriques. Nous concevons que la presence de ces animaux clans l'intestin malade, enflamme, ulcere, ait une action plus vive et plus iacheuse que dans l'intestin sain; nous concevons que ces animaux, dans l'intestin privö d'ali-ments et rempli de matieres putrides, s'agitent plus que d'ordinaire et se portent plus frequemment dans l'estoinac; de lä les nausees, les vomissements, les suffocations et les angoisses ; de lä l'aggravation des phenomenes nerveux ; de lä l'utilite des medicaments qui ex-pulsent ces hötes incommodes et dangereux.
Dans les maladies dont il vicnt d'etre question, 1'irritation de l'in­testin, les actions des vers rendues plus vives et plus sensibles, nous expliquent les efl'ets pernicieux de la presence de ces parasites, sans admettre avec Avicenne, Coulet, Rosen, P. Frank et d'autres, qua du corps des lombrics sort une vapeur malfaisante qui s'eleve vers le
(1)nbsp; nbsp;Lepecq, ouvr. oil., p. 185.
(2)nbsp; Ouvr. cil. ci-dcssus, p. 127.
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7()8nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; PREMIER APPENUICB.
cerveau, ou que les excrements de ces etres, absorbs avec le chyle, passentdans le sang, depravent les humeurs, etc.
D oil vient que dans ces epidemies, les lombncs apparaissent en grand nombre, ce qui portea penser que leur presence est en rela­tion avec l'influence epidemique? Sans doute, Cümme le dit Under­wood, que la fievre detruit les vcrs (1), ou du inoins on peut croire que la privation des aliments, la putrefaction des matieres intesti-nales chassent ou font perir les lombrics. L'existence des vers qui, sans la maladie, fut restee ignoree, se revele alors et passe pour la cause du mal.
La croyance aux affections epidamp;niques, aux fievres ou aux phlog-masies döterminces par les entozoaires intestinaux, en un mot, aux maladies vermineuses universelles, etait devenue presque generale ä la fin du siecle dernier et au commencent du notre; tel etait alors I'aveuglementdes esprits a cet egard que Ton en vinta admettre des affections vermineuses sans vers: laquo; J'entends sous le nom de ma­ladie vennineuse, dit Bremser, un derangement ou bien une dispro­portion dans lesfonctions des organes destines a la digestion et ä la nutrition; pendant la duree de ce derangement, il se produit ou bien il s'accumule dans le canal intestinal des substances ä l'aide des-quelles il peut se former, dans des circonstances favorables, des vers; mais cependant il n'y a pas necessity absolne que cette formation doiveen r^sulter (2), quot; Toutefois, dans le siecle dernier dejä, quel-ques m^decins eleverent des doutes sur la realite de la nature ver-mineuse des affections regardöes comine telles : De Haen (3), Mus-grave (4), Butter (5) firent ä leur sujet des reserves ou les nierent absolument. Wichmann, enfin, entreprit de relever les erreurs qui s'etaient accumulees dans toutes les questions de pathologic venni­neuse et, par un cxamen judicicux, par des raisons solides, il im-prima aux esprits une nouvelle direction touchant cette matiere (6).
L'importance attribuee aux vers dans les affections febriles ou in-flaininatoires se retrouve dans les eciits des medecins du commence-
(1)nbsp; Underwood, Traile des maladies dlaquo; cnfanls, Iraductiou, Paris, 178G, p. 22G, note.
(2)nbsp; lircmscr, ouvr. eil,, p. 3ü8.
(3)nbsp; De llacn, ouur. cit., parraquo; XIV, cop. iv, t. VIII, p. 1Ö5.
(i) Essay on iho nature and cure of the so called wormfcrer. Loudon, 17*C. (5) Butter, cite par Umicrwood, loc. cit,
(G; Joh. Ernst Wichmann, Id-en zur Diagnostik, DritterTheil. Hannover, 1802 (Uudolplii).
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MALADIES lAUSSEMKNt ATTRtnufcl-S AÜX VKRS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;769
incnt de r.otre siocle. Lcs relations d'opick'micä vermineuses, cle constitution vertnincuse des maladies regnantes occupent leur place dans les publications pcriodiques jusque vers 1825; a partir de cette epoque, il cesse d'en etre question, sans doute parce que nos connaissancesen pathologic sent devenues plus precises, et sans doute aussi parce que les lombrics sont devenus beaucoup plus rares dans les grandes villes, et a Paris surtout.
Article II. — On peut so figurer, suivant Biancbi, les causes des maladies epidemiques comme des essaims invisibles d'insectes qui se-raient apportes par les vents dans notre atmosphere. Ces essaims se montrent (;k et la, comme au printeinps et en et6 les nuees de moii-ches, de cousins, de papillons qui s'epandent par tourbillons, se por­tent d'un endroit ä l'autreous'ebattent longtemps a lameme place; ainsi les animalcules epidemiques se jettent sur rhomme... Mais de quelle nature sont ces insectes? que font-ils dans le sang? e'est ce que Ton ignore (1).
En oITet, les insectes, les vers, les animalcules qui out i\6 accuses depuis deux siecles, de produire les maladies epidemiques et conta-gieuses, n'ont jamais ete vus par personne.
Le pere Kircher a, Tun des premiers, appele I'attention sur ces vers invisibles, qui auraient une action pernicieuse sur I'economie humaine; il expliqua la contagion de la peste par des vermicules nes d'une putrefaction particuliere, lesquels penfetrent dans le corps do rhomme par les pores de la peau (2). Cctte opinion fut adoptde avec empressement par beaucoup de medecins.
En 1711, une epizootie d^sastreuse ravage plusieurs contrees de l'Europe et se propage en Italie ; eile fait perir presque tout le gros betail de la Lombardie, du duchedeFerrare.de la campage de Rome, du royaume de Naples; la peste bovine appelle rattention des me­decins, (U'S academies, dos gouvernements ; Congrossi, medecin de Creme, s'appuyant du sentiment de Kircher touchant la peste de Ihornme, admet que le principe de la malaclie consiste en une infi­nite de vers invisibles. Ses raisons sont adoptees par Vallisneri qui leur prete l'autorite de son nom ; et des lors on combat la ma-ladie par des fumigations sulfureuses, bitumineuses, par des onctions
(1)nbsp; nbsp;nianclii, op. cil., p. 379.
(2)nbsp; Athanasii Kirclicri Scrw/iniuilaquo; physico-msiicum conlagiosm luis, qikv dicilur pestis. Lipsisc, 1059.
Davmke,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; . 49
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770nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;PREMIER APPENDICE.
d'huiles antivermineuses, destinies a cloigner les animaux invisibles ou ä les tuer (1).
Beaucoup de maladies epidemiques ou contagieuses auxquelles on donna le nora de peste, celle do Marseille particuliferement, furent attribuees par des meJecins aux vers invisibles (quot;2), et Ton sait que de nos jours le cholera a etü expliqud do la meme maniere (3).
D'autres maladies qui se transmettent par im virus et non par des miasmes, ont ete attribuees ä des animaux du meme genre.
La rage, suivant Desault, inedecin de Bordeaux, est occasionnee par de petits animaux qui se trouvnt dans la bave, lesquels s'insi-nuent dans les vaisseaux de la partie niorduc, se multiplient et sent transports au cerveau, au gosier, aux glandes salivaires, etc. A I'appui do son opinion, il cite nn grand nombre d'auteurs qui ont parle des vermicules de la sailve des animaux enrairos, Avi-cenne, N. Florentin, Valleriola, Mathiolo, Salmuthus, Th. a Vega, etc., Ethmüller enfin, qui rapporte qu'il existe dans la bave des chiens enrages do petits animaux a tete do chien... Desault a vu des vers plus ou moins analogues et par pelotons, dans le cer­veau d'un chien mort de la rage (4); il ne donno point la description de cos vers , inais il ne pout doutcr qu'ils ne soient la cause deter-minante de la maladio (5).
(1)nbsp; VaWisneri, Nuova idea del mal cotUagiosodeibuoi; t. II, p. I2,ctstiiv.Congrossi, Journal da Vcnise, t. X.
(2)nbsp; nbsp;P.-J. Faber, inedcciu de Montpellier, I'atlwloyia spagirica...... 1C27
(Blanchij. HanpmanD, Epist.prmliminar. ad tract, tie riva mortis imagine, IC'IO. P. Lana, Prodromo alVarle maeslra, cap. vm (Bianchi). Chretien Lange, Miscellanea med. cur. ißiam prodrom, esse voluit novce patho-
luyiai animala:, Lipsix', ICGli. Ch. F. Paullini, Disiiuisitio curiosa, an murs naturalis plerumquo sit suhstanlia
verminosaf S. P. Bocfoni, Osservasioni natural}. Bnlogne, IfiSl (lüanchi). Barth.Curtios, Leltera inlomo all'aria el uermicinoli se cagioni delta pesle, 1720
(Biaochij. P. Sangucns, In syslemale pestis physico, 1722 (Bianchi). Le IV'guc, An jicstis Massiliensis a semineverminosof Besanfoa, 1721. GoilTon, observations faites sur In peste de Marseilte et de Provence. Lyon, 1721. Andry, examen el refutation de ce memoire, in ouvr. cit., t. II, p. 342.
(3)nbsp; nbsp;Voy. cntre aatres liassi. Acad. roy.de mcd.de Helf/ique, 1850, p. 334.
(4)nbsp; nbsp;Voirlc Synopsis, art. Pseudhelhinthgs.
(5)nbsp; nbsp;P. Desault, Dissert, sur les tnaux veneriens. Bordeaux, 1733, 3 vol. in-12, avcQdcux autres dissertations doul me sur la rt(yc;cl Paris, 1734.
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MALADIES FAUSSEMENT ATTRlBCfiES AUX VEKS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;771
La syphilis a 6te plus generalement encore attribuee ä des ver-micules : •#9632; Je crois, (lit Hartsoeker, que les vers causent la plupart des maladies dont ie genre humain est attaque, et meme que ceux qui ont les maux que Ton appelle veneriens, nourrissent dans leur corps une infinite d'insectes invisibles qui font tous ces ravages que Ton sait(l). laquo; Vers la meme epoque, Desault dont il vient d'etre question, Deidier, professeur de chimie it Montpellier, soutinrent cette opinion dans leurs ecrits; celui-ci surtout attribua aux vers imperceptibles une tres grande importance ; car, dans le siecle der­nier comme dans le notre, la paiholoyie animee eut des partisans fanatiques (2).
On ne peut admettre que les maladies epidemiques et conta-gieuses dont nous avons parlc, soient causces et se propagent par des animalcules. On n'a janiais signals la presence de ces animal­cules dans 1c sang des malades, autrement que par des assertions vagues et inacceplables; les observateurs serieux qui les ont re-cherches, ne les ont point trouves; ainsi Vassalli et Buniva n'en trouverent point dans le sang des boeufs atteiiits de la maladie contagieuse dont nous avons parle (3); M. Chaussat en a vaine-ment cherche dans le sang d'un grand nombre d'individus atteints de fievres continues ou intermittentes, de fievres eruptives, d'in-flammations, de cancer, etc., enfin chez un grand nombre de malades atteints de syphilis ä diflerents degrds et sous difFerentes formes (4).
D'un autre cote, beaucoup d'animaux nous presentent dans leur sang des hematozoaires de diverses espcces, dont le nombre est quelquefois prodigieux (voy. liv. II, part, i, p. 308); chaque gout-
(1)nbsp; nbsp;Deuxieme leltre ä N. Andry. Amst., IG99, dans Andry, ouvr. ci!., p. 716.
(2)nbsp; nbsp;Voy. Pathologie animee, de Clirnlien Lange, citee.
Systeme d'uti nivdecin anglais sur la cause dc toutes les especes de maladies, avec les swprenantes configurations de cUffirentes especes de petiis insecles, qu'on voit au inuyen du microscope, dans le sany et dans les urines des dißcrents malades, el meme de tous ceux qui doivent le devenir, recueilli par M. A. C. D.,Paris, 1720.
Suite du Systeme. ..par lequcl sunl indiquamp;S les especes do vcgctaux el mineraux qui sont des poisons infaillibtespour tous les differentes especes da pctits animaux qui consent nos maladies, recueilli par M. A. ('.. Ü., Paris, 1727.
F.-V. Baspail, Bistoire naturelle de la sanlc et de la maladie ches les vegetaux el chez les animaux en general, et en particulier chez I'homme, 3 vol. in-Squot; 2' edit., Paris, 18i6.
(3)nbsp; nbsp;Vassalli et Buniva, Bech, expe'rim. sur Vexistcncc supposce d'etros vivants, microscopiques conlagiferes [Journ. de physique, I. XL1X, p, 433).
(i) Cliaussat, thesecUee,p. 13.
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772nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;PREMIElaquo; APPENOICE.
telette de liquide en contient plusieurs, et cependant ces animaux jouiäsent genöraleinent d'une sante parfaite ; il n'est done pas pro­bable quo des quot;vermicules puissent avoir les mauvais effets qu'on leur suppose.
Les corps organises connus aujourd'hui qui causent des maladies contagieuses, appartiennent exclusivementau regne vegetal; lamus-cardine qui sevit sur les vers äsoie, la maladie de la vigne, celledes pommes de terre sont dues au developpemcnt et ä la dissemination d'un vegetal, On sait avee quelle rapidite sc propagent les plantes eollulaires microscopiques, et quelle puissance de disorganisation elles exercent sur les corps qu'elles envaln'ssent ; on sait les trans­formations chiniiqnes que provoque le developpement des spores du ferment; il y a done lieu de croire que si les miasmes contagieux appartiennent aux etres organises, e'est aux veg^taux ; mais avant d'admettre 1 influence pernicieuse de ces etres, il faut au moins en avoir reconnul'existeuce.
Article 111. — Plusieurs maladies locales ont dte attribuees a des vers particulicrs ou k la degenercscence de ces vers. Nous avons vu que les tubercules ont etc regardes par quelques observa-teurs comme leresultat de la transformation des hydatides (1).
L'elephantiasis, le inolluscum ont cte attribues aussi a des vers vesiculaires (i/ra/ic/mes, cysticerques) (2).
Le cancer, enfln, a etc regards comme une affection produite par un developpement pi'imitif d'hydatides multipliees (3).
On a attribue aussi, a des versdeveloppes dans un organe deter­mine, des effets plus g^neraux: nous avons vu que la rage a ete re-gardee comme I'eiTet de la presence du strongle geant dans le rein (et comme celui de vermicules circulant dans le sang) (4); cette ter­rible maladie a encore öte regardee comme determinee par un ver döveloppc sous la langue clo I'animal enrnge ; il sufPirait d'enlcver
(1)nbsp; Voy. p. 3G9.
(2)nbsp; nbsp;Aretsei, De caush cl signis aculoium morhonnn, eJit. moil., art. Principu, lib. II, cnp. xiii, p. 51, F ; — JElius, oiaraquo;-. ci(., Iclral). IV, serin. I, cap. exx, p. 6C4, D. — P. Frank, olaquo;raquo;r. cit., I. V, p. 358.
(3)nbsp; nbsp;o Lc docteur Adams (On the cancerous breast, p. 77), p )iir laquo;plkiucr les dif-ferents aspects dc la malndic, adivisö les hydatiilcs en cspiccs parliculibrcs; tcllcs que les hydatides lymphatiques, sanguines, et carcinomaleuses, etc. raquo; (Samuel Cooper, Diet, de Chirurg, prat., arl. Timkur, p. 532, Paris, 182n.)
(4)nbsp; nbsp;Voy. p. '267,et p. 770.
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MALAIUtS ['AUSSEHEN! AmtlBUEüS AUX VEUS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 773
ce ver, de pratiqaer Yiiverration, pour piövenir ritivasion dc lama-ladie (I). Enfin plusieurs auteurs oni encore attribue la rage a des verssitues dans d'autres parties (2).
Article IV. — On trouve dans les anciens auteurs la mention de maladies attributes a des vers dont une description exacten'a Jamals
ete donnee. Ces affections meine n'ont point ete decrites d'une ma-niere precise, et Ton reconnait que l'imagination des auteurs ou celle des oLser.vateurs dont ils tenaient les faits, a donne Texistence ä la maladie comme ä sa cause.
Zacutus Lusitanus parle d'un ver appele omao, qui s'attaque aux enfants ; ce ver, aussi petit que celui du fromage, sejourne dans l'intestin, s'empare de toute la nourriture, rdduit 1'enfant ä l'etat da squelette et le fait perir dans la consomption. Heureux lorsqu'on par-vient ä le chasser, c'est la seule chance de salut (3).
Keufner, Montano, AmbroisePare, Ettmüller, Reusner, Borelli (4) font mention de vers qui etaient inconr.us aux anciens, dit Andry, les crinons (5), vers qui s'attaquent aux petits enfants. quot; Ils font se-cher leur corps de maigreur, en consuinant le sue qui est portö aux parties... Ils n'attaquent guöre que les enfants ä la mamelle ; ils s'engendrent a la faveur d'une humeur excrementeuse arretee dans
(1)nbsp; Voy. sur ce sujet: —Pline, ouvr. ci(., liv. XXIX, sect; 32. — Morgagoi, ouvr. cit., lettre V11I, sect; 3i. — Hisl. de l'Acad. roy. des sc. de Paris, 1743, p. 48 (Reaumur, liv. V, iü-40, p. 13quot; et suiv. pi. 9). — llecueil de med. velcr., t. IV, p. 143, 1827 ct 1. V, p. 53, 1828. — Virchow, Le ver de la langue du chien {Archiv, ßr, etc., Bd VII, s. 170, 1855, et Recue'd de medecine velcr., t. XXXIII, p. 832, 1856). — Ercolani, Slaquo;r le prelendu ver ou lendon de la lanyuc du chien {recueil cil., t. XXXIU, p. 897).
(2)nbsp; nbsp;Vujez a ce sujet Morgagni, lellre cit., sect; 33. — Pour la rage chcz Thomme, voy. ci-dessns, p. 53.
(3)nbsp; Zacutus Lusitanus, Praxis admirand.., lib. I, obs. cniiu, cito par Ledere, p. 333.
(4)nbsp; nbsp;Keufaer, Scholia in pract.med. Leonclli de Faventini, 1574. Morb. puer., cap. xii. — Mont., De infant, febrib. — Pare, lib. VII, cap. m. — Ettmull., De morb. infant. — Reusner, In disput. medica habila Basileie, aun. 1582. — Bo-rcll., Hist, el obscrv. med. phys., cent. I, obs. vm. — Cites par Andry, t. I, p. 125.
(3) On a designe par le uom dc crinons, plusieurs vers lu'nialoides, surtout des slrongles, des sclcroslomes el des filaircs; ou a donnc aussi ce nom am comödons. 11 cst evident qu'il nc s'agit ici de rlcu dc scmblablc.
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77^1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;PREMIER amp;PPENDICE.
les ])ores cle la peau ct qui est iisspz ordinaire en cet age. Les enfants attaquds de cette vermine tombent en chartres, et cependant tettent et dorment bien, leur maigreur no venant, comme nous I'avons dit, que de ce quo ces vers devorent presque tout le sue nourricier qui est portö par le sang aux parties (1). raquo;
La. fvrie mfema/e apparhent ä\a. Suede; e'est un \er qui vole dans I'air; il se jette sur les hommes et sur les animaux at leur occa-sionne une maladie redoutee, appeleedans le payssMlaquo; (coup); eile se manifeste par une eruption furonculeuse trfes douloureuse. Linnö eutl'occasion de voirun de ces vers, mais il etait tellement dessechd que le grand naturaliste ne put etablir ä quel genre il apparte-nait (-2).
Le veroquin, chez le cheval, monte de la queue en suivant la moelle öpiniere et cause, en penetrant dans le cerveau, des con­vulsions et desvertiges; mais I'application d'un fcr incandescent au niveau de la deuxieme vertebre cervicale, tue le ver et delivre son hote (3).
On trouverait encore d'autres maladies semblables, si le sujet en valait la peine; le besoin de scruter l'incünnu, l'amoardu merveil-leux, 1'ignorance des choses do la nature out fait naitre dans les esprits, a propos des etres parasites, les idees les plus Stranges; on a pu discuter meine et resoudre afHrmativement cette question : An mors naiuralis plerumque sit suhstantia verminosa (4)1
(1)nbsp; nbsp;Andry, loc. cil.
(2)nbsp; nbsp;Voy. Solander, Linnc'', Uageo, Modeer, cit^s par Rudolph!, Biblioth. 1 nquot; 027.
(3)nbsp; nbsp;Diet, vctth-inaire do Ilurtrel d'Arboval cil., art. Vercoocin on Veboqdin. (I) Voy. ci-dessus (p. 770, note). Fabcr, Maupiiiann, Lange, Paullini, et dans
Leclerc (oun-. cii., p. 343). Kirclier, Wedel.
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DEÜXIEME APPENDICE.
des medicaments veumiflges et de leur mode d'administration.
Nous avons parle, a propos de ehaque ver, des indications deleur traitement et des meilleurs medicaments ä leur opposer; inais les remedes employes ä diverses epoques contre les entozoaires itites-tinaux, les differentes methodes de leur administration, n'ont pu etre exposes avec les details que comporte la question. Nous com-blerons ici cette lacune.
II scrait inutile de rappeler tous les medicaments qui ontet4 sue-cessivement administres contre les vers intestinaux ; leur nombre est considerable, et la plupart n'ont point de proprietc vermi-fuge (1).
Les purgatifs et surtout les drastiques expulsent les vers en aug-mentant les secretions et en excitant le mouvement peristaltique de l'intestin; ils ont eonstitue lungtemps les prineipaux remedes em­ployes contre les vers et contre le tenia meine; on les associe fre-quemment aux substances ijui out une action propre sur les vers intestinaux.
Les vermifuges, c'est-ä-dire les medicaments qui agissent sur les vers meines, paraissentle faire, soit par une proprietc veritablement toxique pour ces animaux, suit en leur rendant leur sejour antipa-thique, comme nous aurotis occasion de Ig voir ä propos de l'asa-foctida.
L'action des anthelminthiques ou vermifuges ne peut etre bieu jugee que par rexperimentalion sur l'homme ou sur les animaux. L'essai de ces remedes sur les entozoaires retires de leur sejour normal, n'apporterait point de lumieres dans la question, car ces animaux, aTetat adulte, perissent Ires promptementalors; ils eprou-
(1) Ledere donoc rdnumdraliüii des mcdiiarnciUs vermifuges simples connus ä son epoque (omit, eil., p. 4(iS) :
Medicaments simples tires des vdgamp;ann................. 379
Medicaments simples tires des aninianx................. 27
Medicaments simples tircs des mnuTaux................ 13
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770nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DEÜXliiME AUPEND1CE,
vent, en effet, ä la fois l'aotiüii du refroidissement et celle des liquides Strangers qui les pänfetrentpromptement par cudosiiiose, et qui alte­ren! leurs tissus.
Les experiences de Redi, do Baglivi, cellos de Chabert, etc., toutes celles qui seraient faitos duns les meines conditions, sont rest^es et resteraient probablement sans resultat ulile pour les indi­cations du traitement (1).
Les moyens therapeutiques employes cpmme vermifuges n'ont pas une action egale sur tons les vers; il en est qui n'agissent quo sur une espece determinee ou qui out une action plus marquee sur cette espece; mais generalement ceux qui expulsent les vers ces-toides expulsent aussi les autres vers.
Dans I'exposo qui va suivre, nous nous occuperons des medica­ments unites aujourd'hui, de ceux qui, tombös en desuetude, parais-
sent neanmoins iouir d'une efFicacite reelle contre les vers; enfin de
... ceux qui n'ont point encore ete experimenles suflisamment, et qui,
seit par eux-memes, soit par les principes qu'on pourrait en extraire,
offriront sans doute de nouvelles ressources ä la therapeutique des
vers intestinaux.
(1) Gt'iieraloniciit, los vers des auimaux ii saiif; froid vivent plus loiijjleniiis dans les organes dc leur hole, apres sa niort, que les vers des anirnaux a sang chaud; il eu est de meine si on les retire de ces organes et si on les place dans un liquide froid, pourvu que ce liquide n'allere pas leurs tissus. Outre I'lnfluencc du froid que siipportent dlfficilcmeat les vers des aoimaux a sang chand, tuns ees eutozoaires sont bicniül (letruils par la deusile difTärente des liquides nouveaux dans Icsqucls unles place, quand meme ces liquides n'agiraient pas rliiniiqucinent. 1,'eau pure les penetie promptonient; eile altere les tissus des cestoides et des trematudes; cllc s'inlroduil par endosmose sons les teguineuls des nemaloides, les gorge ct les quot;j •nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; crcve. La glycerine produit un eilet inverse, etc. Dans les experiences faites avec
des rneilicaments sur les vers exlraits des organes, il faul done tenir compte des in­fluences elrangeres a ces medicaments, ce qui n'est pas d'une appreciation facile. Bcaucoup d'observateurs out fail des experiences qui, par ces raisons, n'ont aucnue valeur. Voycz: Redi, op. ci(., trad. p. 187. — Baglivi, dans Audry, ouvr. cit., p. -iquot;;';. — Pallas, ouur. cil., p. 91. — Wagler, dans Ga'ze, op. ci(., p. 292. — Coulet, ouvr. cit., (cucarbitlos dans I'lmilc ilamandes). — Juslus Arnemann, Com-ment. do oleis unguinoris, Golt., 1785; id. Do virl. of. unguin antihclm., cite par Rud. — Chabert, ouvr, cit., lrC (5dit., p. 78. — Rndolphi, Enl., hisl. cit., I. I, p. i83, — Gomez, Journ. complcm., mem. cit., p. 33 (cucurhitins dans la decoc­tion de racine de grenadier;. — Ktidicnmeister, Archiv. (. physiol. Ileilliunde, t. IV, 1851, et Archiv, denied., Paris, t. XXIX, p. 203, 1852, — ouvr. cit.,
t. I, p. 420.
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SUlM'LtMtNT AU TllAimitiVr DtS VEBS DK L'lNIESTUN. 777
ARTicr,E premier. — JMedicaiiients foumis par les mineraux.
A.nbsp; nbsp;— AciDE CVANIl\DaiQl)E.
L'acide cyanhydriquo a ote conseille pour tuer le tenia en parlie sorü de rintestin (1).
B.nbsp; — Antimonmalx.
Le tartre stibio, dans le siccle dernier, a eieadminislre conlreles vors in-teslinaux par im assez grand nombre de mädecins; co medicamenl a eiö for-tement recommande par Lupecq de la Clotare, dans les (ievres vermineuses. Les lombi'ics se ponanl frequoaimenl dans l'estomac chez les malades alieinls de fievres continues, le vomissement les dcbarrasso de ces hötes läclieux et procure un grand soulagement voy. p. 707).
On a aussi f]ueli[iiefois oblenu par ce medicament l'expulsion du lenia (2).
Nous avons rapporle uno observation dans laquelle le tarlre slibie a elö injecle dans les veines pour oblenir l'expulsiün des lombrics(voy. p. 132).
C.nbsp; Eao fhoide.
Perrauli a, le premier, prescril l'eau froide contre les vers inteslinaux (3) ; Pallas et Hosen en faisaient im grand usage. Void suivanl quelle melhode ce dernier la prescrivait :
1quot; Choisir pour la cure le commencement ou lodeclin de lu lune; 2deg; prendro, plusieurs jours d'avance, des aliments sales, l'uuies, assaisonoes d'ail, d'oignon, etc.; 3quot; des pilules composecs de lanaisie, d'asa-foetida, de seinen-contra, etc.; -iquot; purger avec du jalap en poudre; le jour suivanl on reiu're la dose. Entro cliaquoseile, un verre d'eaulrös froide pour un enfant; deuxvcrrea pour un adulte (4),
Van Swieten eiuployait les lavements dean froide contre les oxyurcs. Ces lavements calment, pendant un certain temps, I'irriUilion que les vers cau-sent ä l'anus, et ils en expulsent un certain nombre; rcpeles pendant un lemps süffisant, ils peuvenl niöme debarrasser compleleinenl rintestin de cos para­sites incommodes.
La temperature des lavements doit etro abaissee graduellement pour liabi-tuor rintestin; eile sera d'abord de 25quot; cent, environ, et pourra descendre progressivcmenl jusqua 10deg;; la quantile du liquide doit 6lrc abondante.
(1)nbsp; Journ. complem., t. XIX, p. 275. —Voy. aussi Brcra, Xuovi commenl. di med. chirur., 1818.
(2)nbsp; Tenia de 15 auues, ct 30 lombrics rcudus ensemble; autre calaquo; seniblable {Journ. de med. do Sedillot, 1.1, p. 483). —Voy. encore Rud. Aug. Vogel, Dissert, de usu vomit, ai ejiciond, vcrines; iii-4. GoUinga;, 1765. —Mcltin, Praktische tna-teria medica, Frankfurt, 17S9; — Bremser, oxter, cil., p. 434. — Voy. ci-dessus, p. 104, cas de Lcroux.
(3)nbsp; I'crrault, Mem. Acad. des tc, lC75,t. X, p. 550. i) Rosen, ouvr. ci(., p. 425.
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77Gnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DEimiaiE Al'PENUICE.
vent, en effet, a la foisl'action du refroidissement et celle des liquides strangers qui lespenetreiitproinptcment parcndosmose, etqui alte-rent leurs tissus.
Les experiences de Redi, de Baglivi, celles de Chabert, etc., toutes celles qui seraient faitns dans les meines conditions, sont resteer et resteraient probablement sans resultat ulile pour les indi­cations du traitement (1).
Les moycns thörapeutiques employes comme vermifuges n'ont pas une action ('gale sur tons les vers; il en est qui n'agissent quo 8ur une espece detenninee ou qui out une action plus marquee sur cette espece; mais generalement ceux qui expulsent les vers ces-toides expulsent aussi les autres vers.
Dans 1'expose qui vasuivre, nous nous occuperons des medica­ments usiles aujourd'hui, de ceux qui, tombds en desuötude, parais-sent neanmoins jouir d'uno eflieacite reelle contrc les vers; enfin de ceux qui n'ont point encore ete experimenles suffisannnent, et qui, soit par eux-nicmes, soit par les principes qu'on pourrait en extraire, off'riront sans doute de nouvelles ressources ä la therapeutique des vers intestinaux.
(1) GriK-raleiiicnt, les vers des aiiiiuaux ii san^ fruitl vivent plus louglemps dans Ics organes dc leur hole, apres sa mort, qne les vers des animaux a sang cbaud; il eu est de memo si on les retire do ces organes ct si ou les place dans im lifjiiide froid, pourvu que ee liqaidc n'altere pas leurs tissus. Outre l'ioflucncc du froid ([uo snpportent üifficilemeat les vers des animaax a saag cbaud, tons ces eutozoaircs sont bienlol detrults par la dcusile dilTerente des liquides iiDuveaux dans lesqucls un les place, quand meine ces liquides a'agiraicut pas chlmiquemeDt, L'eau pure les penetre promptfmeDt; eile altere les tissus des cestoides et des tremalodes: ellc s'introduit par eudosmosc suns les tegumeuls des neinaloTdes, les gorge ct les creve. La glycerine produit un effet inverse, etc. Dans les experiences failes avec des niedicanienls sur les vers exlraits des organes, il faut done tenir compte des in-flaeoces etrangercs ä ces medicamenls, cc qui n'est pas d'unc appreciation facile. Beaucoup d'obscrvatcurs out fail des expe'rieuces qui, par ces raisons, n'ont aucuue valeur. Vuycz : Redi, op. cit., trad. p. 187. — Baglivi, dans Andry, ouvr. cit., p. 4SS. — Pallas, ouvr, cit., p. 91. — Wagler, dans Goezc,op. ci(., p. 292. — Coulet, ouvr. oil., (cururbitlnsdans I'liuile d'amandes). — Justus Arnemann, Com-meii/. do oleis unguinoris, Gott., 1785; id. Do virt. ol. unguin antihelm., cite par Rud. —Chabert, outir. cit., \'c ödit., p. 78. — Rudolph!, Enl., hist, cit., t. I, p. 483. — Gomez, Journ. compUm., mem. cit-, p. 33 (cucurbilins dans la decoc­tion de racine do grenadier. — Kiiclieunicister, Archiv. /'. physiol. Heilkunde, t. IV, I8S1, et Archiv, denml., Paris, t. XXIX, p. 205, 1852, — ouvr. cit., t. I, p. 420.
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SUPPLEMENT Aü TilAin-MliNr DtS VEB8 Uli L'lNl ESllN. 777 Article peemieh. — Medicaments fournls par les mineraux.
A.nbsp; nbsp;— AciDE CYANIIVDHIQUE.
L'acide cyanbydriqae a ete conseille pour tuer le ttinia en parlio sorli do riiiteslin (1).
B.nbsp; — AmiMONiAtrx.
Lo tarlre slibiu, dans le siocle dernier, a ctöadminislrö conlrelcs vors in-teslinaux par on assez grand nombre de medocins; co medicament a nio for-temenl recommande par Lupecq do la Clolure, dans les lievres vennineuses. Les lombrics ^e ponani frequeonmenl dans I'eslomac thez les malades attaints do fievres continues, le vomissement los debarrasse de ces holes fäcbeux et procure un grand soulagemenl (voy. p. 707).
On a aussi tjueliiuefois obtenu par ce medicament rexpulsion du lenia (2).
Nous avons rapporlo une observalion dans laquelle le tarlre slibie a el6 injecte dans lesveines pour obtenir ['expulsion des lombrics (voy. p. '132).
C. ----- EaO FI101DE.
Perraulta, le premier, prescrit I'eau froido centre les vers intestinaux (3); Pallas et Kosen en faisaient un grand usage. Void suivanl quelle methode ce dernier la prescrivait :
4quot; C.huisir pour la cure le conimencemeiil ua lu declin de la lune; 2quot; prendro, plusieurs jours d'avance, des aliments sales, luiiies, assaisonnös d'ail, d'oignon, etc.; 3quot; des pilules composäcs lt;le tanaisie, d'asa-fcetida, do semen-contra, etc.; 4deg; purger avec du jalap en poudre; le jour suivanl on reitere la dose. Hntre chaque seile, un verre d'eau Ires froide pour un enfant; deux verrea pour un adulte (4),
Van Swielen employait les lavements d'ean froide contre les oxjures. Ces lavements calment, pendant un certain temps, rirritalion que les vers cau-sent ä l'anus, ct ils en expulsenl un certain nombre; repeles pendant un temps süffisant, ils peuvenl memo debarrasser completemenl l'intestin de ces para­sites incommodes.
La lemperaiuro des lavements doit etre abaissee graduellement pour liabi-tuer I'inlestin; eile sera d'abord do 25quot; cent, environ, et pourra descendre progressivemenl jusqu'a 10quot;; la quantite du liquide doit 6lre abondante.
(1)nbsp; Journ. complem., t. XIX, p. 275. — Voy. aussi Biera, Xuovi comment, di mcd. chirur., 1818.
(2)nbsp; Tenia do Ij aunes, ct 30 lomlirics rcudus ensemble; autre calaquo; semblable (Journ. dc mid. de Sedillot, 1.1, p. 483).—Voy. encore Rud. Aug. Vogel, Dissert, de usu vomit, ai ejiciend. vcrmes; iii-4. Cjollinga;, 1765. —Mellin, Praktische ma-teria medica, Frankfurt, 1789; — Bremser, ouvr. cit-, p. 434. — Voy. ci-Uessus, p. 101, cas de Lcroux.
(3j I'erraull, Mem. Acad. des sc, 1G75, t. X, p. 550. I] Rosen,ouvr.ci(., p. 4^5.
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778nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DEÜXlfeME APPENDICE.
Donnde on douclies ascondanles, l'eau froide aurait encore plus d'efficaoitö. Lallemand rogarde cc mode de traitement comme Van des meilleurs cliez les individus uttuints de pertes yeminales tauseus par les oxvures.
D. — Ktain.
L'etain a die employe comme anllielminlhique, surtout en Angleterre; il expulso l'ascaride lombricoide et le lenia ; 011 y a generalement renonce au-jourd'hui (1),
Mode
D ADJ11NISIRAIION.
On donnc l'ctain lim^ on granule h la dose de I ä 30 grammes, sous la forme de hols ou d'älectaaire, a {'aide d'nne poadre aromotiqae ct (rune süffisante quau-tite de miel ou de sirup.
Methode d'Alston, — On purge le malade, im jeudi avanl le changement de lune, avee les follicules de seiii^ et la manne; on Ini fait prendre, le vendredimivant, 30 grammes de limaille detain pur (passe au lamis), dans i2:i grammes de sirop simple; [e samedi, 13 grammes d'eiain dans GO grammes de sirop, et autant le dimanche. On purge de nouveau le Imtdi avec le sene et la mamie (i).
Methode de Hufeland. — I.es malades boivent Ions les matins a jeun nue decoc­tion d'ail dans du lait, ct trois fois par junr, une cuilleree a bouche d'lmile de ricin. En outre, ils prennenl chaque jour 13 grammes de limaille d'etain melee a la conserve do roses. Frictions sur le venire avec I'hulle do pdtrole; le soir lavement dc lait. La nonrriture habituelle doit consister en suhslancos salees. Le traitement
(I) L'etain a (He consid^re, dans le siecle dernier, comrne I'lin des antlielmintlii-ques les plus cfQcaces. Paracelse deja lui attribne la propriete vermifuge {Bücher und Schriften, herausgegeben durch I, Huserum, Basel, i, p. VI, 1590, p. 24rgt;, citä par Murray).—Andry Signale aussi cette prupriete; - mais e'est Alston qui, le pre­mier, mil ce medicament en vogue; il le prescrivait centre les lombrics et centre le tenia ; il en avail recu le secret d'un Hollandais.—Mead, .Monro, Sibbern, Navicr, Goezo, Pallas, Bloch, etc., en faisaient usage. — l'lusicurs ilieses lurout souteiiues sur son efficacild; voy. Konssif, Dissert, de egregio el innocuo slanni in emungendis rermibus primarum viarum, imprimis tmnioe siieciebus, vertis sub cautelis usu; in-i, Heidelbergie, I7S0. — Franc. May, Dissert, de slanni usu contra vcrmes; in-i. Ileidelbergfp, 1789. —Van üneveren, lontefois, et Allx(Ofcs. cWr., Altenburg, S, fasc. II, 177C) le trouverenl d'un effct incertain; — enlin Bremser y renon^a completement.
Dans le Traile des vers intesHnaux de lireinser, le tradnctenr a attribne au zinc ce qui appartlent a I'eiain. Merat qui s'est le plus souvenl buriie it copier la tradnc-lion de Hrcmser pour ce qui coucerne les medicaments anlrcs que la racine dc grenadier, Merat a conserve cetle erreur dans son Diclionnnire de inatiere tnedicale ct dans son Memoire sur le trailenient du tenia; de la ellc a passe dans heaucoup d'aulrcs ouvrages.
(2) Alston (Charles) Observ. on the anthclmintic virtues of tin. {med. essays and observ. by Soc. of Edinb., 1752, vol. V, part, i, p. 77 ; et Bremser., ouvr. cit., p. 43o).
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T
SUPPLtMENT AU TBAITEMENT DES VERS DE L'JXTESTIN, 779 doit hm continue pendant plusieurs semaines, jusqu'ä ce que la töte du Uhiia soit c%|)iils(5e (1).
Methode do P. Frank. — Toutes los dcui licuros, preodre de l'älectuaire suivant gros comme une noix de musrade (2) :
^C Etaiu d'Angleterrc, pur, graaulö..............nbsp; nbsp; nbsp; 30 grammes.
Extrait d'absinthe.........................nbsp; nbsp; nbsp; 12 —
Poudrc de jalap...........................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 8 —
Miel,fiuantite sufflsaote pour faire unelectuairc.
E.nbsp; — Fer.
La limaille de fer a el6 employee centre las vers intestinaux.
Boerhaave, Rosen, etc., admioislraient contre les lombrics et möme contre lo tenia le sulfale de fer, en solution dans 100 fois son poids d'eau. On pre-nait 500 grammes de cette solution a des inlcrvalles peu eloignes et ä'jeun.
La dose pour les enfanls est de.............. 05r,10 ä 0sect;r,50
— pour les adultes.................... 2a4 grammes,
F.nbsp; Mehcuiuacx.
La decoction aqueuse de mercuvo cnulant, l'oxyde noir, ä la dose de 0sr,25 a 0sr,ü0, et le calomel out etö anciennement consollles contre les vers intesti­naux (3). Ln calomel ~eul ou associe ä d'antres vermifuges est encore frequem-inenl eniployo contre les lombrics.
Dans la maladie muqueuse, Uoedererct Wagler employaientavcc avantage chez les enfanls, lorsqu'ils itaient sansßivre, le calomel uni ä la rlmbarbe et au camphre, ou mieux le mercure cm broye avec da sucre (4). Mais lorsque la lievre elait allumeo, il fallail 6tre tres circonspect, discnt-ils, dans I'emploi des antbelminthiqaes et snrtoatdes mercuriaux (5).
L'introduclion dans I'anus d'unc petite quantile d'onguent gris suffit pour faire cesser les demangeaisons et les doulcurs causces par les oxyures; eile no suffit pas cependaut pour expulser completement ces entozoaires. Pour arriver a cette fin, le professour Dumas (de Montpellier) introduisail dans loute la longueur du rectum dos meclies enduites d'une pommade mer-cunelle qu'ii y laissait sejourner i)eii(lant ([uatre heurcs, puis il injectait un verre de decoction de cascarille ; cette injection otait repetee trois fois par jour; au bout d'un mois de ce traitemenl, la euro elait achevec (6).
(1)nbsp; Hufeland's journal, vol. X, call. 3, p. 178; el Bremser., ouur. cit., p. 466.
(2)nbsp; Journ. de mod. de Srdillot, t. XXV11, I80(i, p. 411.
(3)nbsp; J. Burscrius, Episl. de anlhelminthica argenli viri facultatc., Florentis, 1753.—Consolin, vcr solitaire cl atla(|ues epilepliformcs deiiuis deux ans, guerison par le mercure doux a la dose d'un gramme, domic pendant di\ jours {Journ. de med., 176i, t. 20, p. 445).
(4)nbsp; Ouvr. (if., sect. II, art. 7.
(5)nbsp; Ouvr. eil., sect. II, art. 4.
(6)nbsp; Journ. de wed. et de Chirurg, pratiques, 1850, p. 216.
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quot;^0nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; IJELXlLMi; APPJiNDJCE.
L'ooguent napolilain fondu dans un lavement a ele employe avuc succes par M. Legroux, chez un liomme qu'aucun remede n'avait pu delivrer de ses oxyures (I).
Methode de Dcsaull.-Pour chasser le lenia, Pierre Dcsault administrait Icmer-curc tic la manierc suivanlc: le premier joar uae dose dc calomel al'lnldrieur; Ic Icndemain unc rriction mcrcuricllc; le troisii'ine jour calomel; le quatrii'me fric­tion, et ainsi dc suite.
G. — Pktrolk.
Les proprietos anlhelminlhiques du petrole font depuis longtemps connuos, Leclerc en fait une mention specials ('2). Hasbelquisl rapportc qu'au Cairo e'etait le vermifuge le plus on usage contro le tenia dont le quart de la popu­lation etait atteint; on prenait 20 a 30 gouttes de petrole en une fois dans de l'eau, les trois demiers jours dudecliu de la Ime, el Ton se purgeait le qua-trieme; si le ver ne sortail pas, on attendait le declin prochatnpour recom-moncer la cure (3).
L'huile de Cajeput, l'baile animale de Dippel jouissent de proprietes ana­logues et ont ete administreoä de la mömo maniere contre les vers inlestinaux.
H. — Sel marin.
La solution de sei marin, en lavement, est un excellent nioyon de debar-rasser promptement des oxyures le rectum el le vagin ; adininistiee. pendant plasieurs jours de suite, eile amene quelquefois une guerison complete. On radministre aussi par la bouclie a la dose d'une cuilleree a cafe matin et soir dans un verred'eau ; on augmente cetle dose progressivement.
I. ---- SOUFHE.
La lleur de soufro a ote prcäciilc contre les lombrics ot les oxyures ; eile n'est plus employee aujourd'hui comme antbelminthique.
Los eaux hydrosulfureuses naturelles, prises en lavements ou mieux en douches ascendantes, sont un excellent moyen contro les oxyures, et mC'ine lo meilleur do tous, suivant Lallemand (4); elles doivent 6tre prises froldes ou presque froides.
K. — Zinc.
Le zinc cst recommande comme vermifuge dans plusieurs ouvrages ou inemoires publics depuis Irente ans. Nous ne savons si ce metal possede une propriete anthelminthique et memo s'il ne serait pas nuisible, aux doses pres-crites. Dans i'ouvrage de Bremser, par une errour du traducteur, le mot zinc a ete pris pour elain, en sortc que lout ce qui apparlient a ce dernier medi-
(1)nbsp; Gazette des höpilaux, 1859, p. 270.
{2jnbsp; nbsp;Leclerc, ouvr. oil., p. 383, p. 413.
(3)nbsp; nbsp;Cile par Rosen, ouvr. cit., p 129.
(-1)nbsp; nbsp;Ouvr. cil., t. UF, p. 259.
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T
StPPLEMUNT Ali TftAlTEMENT DliS VERS DE L'lNTESTIN. 781
cament a ete attribue an premier ; les auteurs frangais plus reccnls ont pour la plupart copie servilement la traduction de Bremser.
Article II. — Medicaments fournis par les vegetaux.
A.nbsp; — Ail.
Les proprieles anlliclminlhiques de Tail et cellesde I'oignon etaient connues des anciens; on employail Tail surtoul conlre I'ascaride lombrico'ide, en decoc­tion dans du lait, ou bien on faisail avaler les gousses entieres trempees dans del'huile; on I'adniinistrail dans un lavement conlre les oxyures. Rosen rap-porte plusieurs observations de guerison du tenia par des gousses d'ail man-gees tous les matins.
Enfin on appliqmiil aussi, a I'exterieur en cataplasmes, en fomentations ou en frictions, Tail pile dans le petrole, le fiel de bceuf ou Tether sulfu-rique, etc.
B.nbsp; — Aloes. L'aloes, la gomme-gutte, le jalap, la scammonoe, etc., etaient autrefois les
remedes les plus frequemment emjjloyes conlre les vers inlestinaux; on les associail ordinairement ä d'autres medicaments. Cast sans doute a leur pro-priete purgative que ces substances doivent leur vertu anlhelminlhiquc ; tou-tefois l'aloes paraitrait jiosseder une action vermifuge distincte.
Ce medicament a ele quelquefois employe en applications externes avec succes, dit-on, conlre les vers intestinaux. Le sue frais de la plante, en cata­plasmes sur le venire, esl un excellent vermifuge, suivant Thomas de Salis­bury, el nous avons vu quo son application sur les paupieres aurait deter­mine, chez le bocuf, la mort de vers contenus dans la chambro anterieuro de loeil (voy. p. 749).
C. ----- ASA-I-QKTIDA.
Ce medicament estdepuis longlemps en usage conlre les vers intestinaux; sans action sur le lenia,. il pent elre ulile, pris on pilules, conlre les lombrics ; pris en lavement, conlre les oxyures.
L'asa-fcetida jouit inconlestablement d'une propriete anthelminthique pre-cieuse conlre les vers qui,cliez les ruminants, sejournent dans les bronches (voy. ci-dessus p. 33); or, eelte substance, elanl ingeree dans I'estomac, no peulagir sur les vers des bronches quo par la transpiration pulmonairo. Des experiences recentes lendenl ä prouver quo ce medicament cliasse aussi les distomes des conduits biliaires ; dans ce cas comma dans Taulre, I'asa-foetida n'agirail qu'en communiquant aux produits excretes unequalite antipatliique aux vers. On connatl dans la terebenlbino une propriety analogue relativc-menlaux epizoaires de quelques animaux. Dans ces dilTerents cas, les para­sites ne sent probablement pas detruits ; mais ils abandonnenl des organes dovenus anlipathiques par 1'odenr ou la saveur qu'acquierent les excretions.
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782nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DEUXlfcME APPENDICE.
Ces fails doivent faire prusumur que ce quo ion (Jit des braiimes, qui se pre-servenl des alteinles de la filaire par i'usage liabilucl de l'asa-foelida, peut 6tre vrai; la question inerite d'6lro examinee.
D.nbsp; Campiire.
Le caraphre a joui dans le siecle dernier d'une grande vogue comme ver­mifuge (1). Rcederer el Wagler, dans la maladie muqueuse, le donnaienlaprcs les purgatifs, pour chasser ies vers. Rosen le prescrivait en solution dans du vinaigre ; Moscati el lirera faisaienl prendre par intervalles determines, une cuillerce d'une ean composee de: camphre 3 grammes, gonnne arabiquequatre grammes, eau ;gt;00 grammes. —On connait lusage el I'abus qui a etefailde nos jours, des preparations camplirees. On allribue au camphre quelques guerisons de lenia ; pris par la bouclie, il peut lt;Hre ulile contre lascaride lom-bricoide el en lavement contre les oxyures ; tonlefois, dans les cas de perlcs seminales, Lallemand conseille do choisir tout autre vermifuge.
E. ----- CliVADII-LK.
La cevadiile ou sabadille cstle fruit du vcmtrum sabadillä; olle a ^te pre-conisee par Seeliger (-2) et par plusieurs medecins du siecie dernier, pour com-battre les vers inteslinaux et principalement le tenia. C'est un medicament dangereux auquel on a generalement renonce aujourd'bui. quoiqu'il jouisse d'une efficacite reelle centre les lombrics.
Mode d'admixistration.
Pour los enfants, 10 centigrammes matin ct soir dans une cuillerce ä cafö de sirop dc rhuburlic ; purgation le cinquii'me jour avec rliuharbc, 50 centigrammes.
Methode de Smucker. — Purgation avec la rhubarbe et le sei de Glauber. Le lendemain, 2 grammes de cevadiile en poudre, melee ä egalc quanlile d'oleo-sac-charumde fenouil; iinmediaifinent apri's une a deux tasses d'infusion desareaa ou de camomille, el une lieure plus lard, une lasse d'eau d'orge. Le jour snivant, nicme dose de cevadiile. Si le malade ne rend pas de ver, il ne doit prendre, le troisiemc ct le quatiieme jour, matin etsoir, que 0gr,30 de cette substance. II se purgcra dc nouveau, le rinquieme Jour; le Mxieme, il prendra en se levant et en se couchant trois pilules dc OS1',2;; de cevadiile Inrorporec dans du miel. On continue alteruativement une purgation el les pilules, jusqu'a ce que le maladc rende 1c tdnia (3).
Methode de Brewer.—Coque enliere dc cevadiile reduitc en poudre, avec suffisanlc quantite de miel, donl on forme des pilules contcnant deux grains de la poudre. Pour un adulte, six pilules Ions les matins a jcun, pendant huit jmirs ; le nou-Tifeme jour, prcnilreäjcun une poudre composöc de 0,15 de gommc-guiie, et O,G0 dc
(1)nbsp; Prange, De camphorcc virlule anlhelminlhica, Gottingne. 1759, dans Bal-dinger, Hillocje select, opusc.
(2)nbsp; Seeligcr, dans Schmucker, cildoi-dessous, 2 B, s. 312; 3 B. s. 1.
(3)nbsp; Jcau Leberecht Schmucker, Vermischig chirurgische schrifflen, etc., Berlin, 1182, analyse daus Jown, do we'd., 1780, p. 353, t. LXVI.
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SUPPr.ÜMIiNT AU TRA1TEMENT DES VERS DE L'lXTESTIN. 783 racine de valeriane salivate. Si ilans l'espace de quatrc licures le ver n'cst pas rcndii, on prend une seconde dusc de imudre. Quatre cas de suctes (1).
F. — C
HAIUION VEGETAL.
On a (lit que lo charbon vegetal pulverise agit mecaniquement sur les vers et les expulse. Pallas rapporte qu'on s'en serl comme d'un vermifuge en Isiando et qu'il a lui-niöine, par cette poudre, obtenu l'expulslon dun Ionquot; morceau de tenia (2).
G. — Ci
rnoniLLE.
a. — La graine de citrouille et de concombre en emulsion a ete adminis-tree par Edw. Tyson, pour cliasser lo tonia. Le celebre medecin naturaliste rapporle qu'ayant fait prendre a un jeuue liomme an verte d'emalsion de semences froides, an morceaa de tenia long de 21 pieds fut expulse. La res-semblance de cos graines avec les cueurbitinsa probablement donne l'ideo de cherchcr cn olles an anlhelminlliique, car Tyson ajoale: laquo; Ceux qui croient qne les simples portent le sceau des maladies qu'elies guerissent, trouveront dans ce fait un argument en favour de leur opinion (3). raquo;
0. Ce medicament a ete employe de nouveau, il y a environ trente ans contre le tenia par lo docleur Mongeny, qui adminislrait une päte composeo de 90 grammes de graines fratches de citrouille et 180 grammes de miel donnee en trois doses, ä une heure d'intervalle (i).
Depuis 1845, plusieurs medecins do Bordeaux ont prescril, ces graines avec succes;
c.nbsp; — Le docteur Brunet donne 45 gramnies de graines depouillees de la grande citrouille (cucurbtla maxima) avec autant de sucre(5). Vingt-cinqä trente cas de succes.
d.nbsp; — Dans an cas observe par le docteur Sarramea, le malade prit 30 grammes de semences pilees avec 1 0 grammes de sucre ; douzo heures apros un tenia fut rondu.
e.nbsp; — M. Costes la essaye egalement avec succes.
Co medicament s'est montro efficace dans des cas oii le cousso et la racino de grenadier avaient (jehouo; dun autro cölo, on a du rovenir dans certains
(1)nbsp; lircwcr, Observalions sur l'usage de la cdvadille adminislräe oomme vermi­fuge [Journal de Södillol, t. Ill, p. 36(), 179quot;, 1798); — suivics de rellexions par Desessartz.
(2)nbsp; iV. Nord., beilr. eil., t. I, sect; 64.
(3)nbsp; Edw. Tyson, Lumbricus lotus, or a discourse of the jointed worm, iapliilo-soph. transact,, 1083.
(4)nbsp; Voir le Journal universel des sciences medicales, cite par 1c Journal de Bor-deaux, fevr., 1852.
(5)nbsp; Boucliardat, Ännuaire de theraipeuHqtu, 1847, p. 201.
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: #9632;
784nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;i)i;u.\il;\ii: appexdici:.
cas deux on Irois fois a la graine de cilrouille pour oblenir un lesullat deti-
nilif, el dans quelques cas mfiine ce moyen a eclioue.
Les experimontateiirs se dcmandent si les differences des resultalsne lien-draient pas a l'espece du lenia ii laquelle on avail affaire; mais ils ne don-nent aucune reponse ii cello queslion (1).
/'#9632; — Le docteur Cazin a publie an uouveau cas de guerisoa du lenia par la semence de cilrouille. Le malade (ilail uu enfanläge de cinq ans, qui rendait par les feiles des fragments de lenia : 30 grammes de somences de cilrouille pilees avec autanl de sucrc furenl adminislreos, le matin ä hull heures ; ä luiil beures du soir, un fragment de lenia de 40 centimetres esl rendu dans une seile. Le lendemain ä neuf Iieures du matin, mdmedose do senicncesde ci­lrouille, le soir a sis heures expulsion de a nielres de lenia avec la töte (2).
(j. — M. le docteur Suqnet, medecin sanilaire en Orient, nous a envoye dernierement deux lenias rendus ä Beyrouth, I'un par un homme ägedequa-ranle-huil ans, I'aulre par la fcmme de col homme, agee do Irente-cinq ans. Lecousso avail ele administre inutilement. Lo tenia a eteexpulse par une dose de semences do courge (la löte manquail a l'un et ä I'aulre). Ces deux lenias apparliennent a l'espece inernie.
H. — Cousso.
Les lleurs lt;le cousso sonl un des anthelminlbiquesles pluspuissanlscontro le tenia; elles paraissent presque denuees d'adion contre les lombrics; elles n'ont ele employees cominunenient en Europe quo depuis pen d'annees.
#9632;m
Le cousso cst encore appelc cusso, cosso, /cousso, coasso, luvoso, haMz, cabolz.
Lc eelehre voyageur James tiiurc a, le premier, fait connattrc cc medicament en Europe(1768-1773, vuijage cit., p. ISi, ctsulv. Toy. aussi : Rrucc's Account of cusso flowers, in Medical commentaries, vol. XV, p. isi). 11 dedia I'arbre qui le prodait ii .1. Baacks, president do la Soeiete royale, en hii iloimaut le nom de Bankesia Abyssinica. Le docteur Drayer, qui a reside longlemps ä Constantinople, en apporta ä Paris, en IS22, quelques parcellcs, d'apres lesquelles an bolaniste, collaborateur de Bamboldt et Bonpland, Kunth donna la ddlcrmination de la fa­mine et du scurc nuxquels appartleot ec gt;efe'eial, qu'il appela Brayera anlhelmin-thioa {Note sur une nouvelle plante ao la famillo des rosacees, etnpluyeo avec le plus graud succes en Abyssinie conlre le lenia, cl apporlde de Constantinople par M. Braver; eomrminiquee a la Soeiete d'liisloire ualurelle de Paris; dans Arch. gen. de med., 1823, t. 1, p. iSi, cl Drcmser, ouvr. cit., p. 483, note du traducteur. Rapport par Marat, Arch, tic med., 1828, t. XVIII, p. 306). -- Vingt ans plus lard, lc doctear Aubcrt Roche {Hull. Acad. dc med., ISiO-ISil, t. VI, p. 492, ct iliim. Acad. de med., 1841, t. IX, p. G90) et Rochet d'Hdricoart [voyage cit., ct Cumptcs rendus dc VAcademic des sciences, IS mai, 1846) out acheve de faire connattre ec medicament, cl des lots I'asagc en est devenu vulgaire.
'
(1)nbsp; De la valeur de la pdle de semsnees de cilrouille contre le tenia IJourn. dc med. dc Durdcaur, fevr., 1S;i2. — Bull.de thtrap., 1832. 1. XLII, p. 282).
(2)nbsp; nbsp;Bull, de thirap,, el Gazelle des hOpitaux, iSöS, p. 539.
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SlWMiMENT AU TIHrmiP.NT IW.S VERS DE L INTESTIN. 785
MuDE d'aDMISISTRATION.
Pour uu atlullc :
^i Kleurs lie cousso grossierement pulverisecs... 20 grammes. Eau licdc............................. 230 —
I.aisser infuscr pendant un quart d'heure.
Lc malade, elant ä la diele depuis la vcille, avale lout le melange sans rien laisser, cl se rince la louche puur diniinuei' le degoüt.
Pour an enfant de six äquiiizc ans, la dose de cousso sera de 10 ;\ 12 grammes.
L'odeur el la saveur du cousso opposenl un obslacle reel h I'ialrodaction do ce medicament dans la therapeulique des enfants, il scrait sans doule im­possible de le faire prendre dans le premier age.
La lleur do cousso doil 6lre adtninislree en milure: I'infusion fillreo ne pro-duit point un effet süffisant pour chasser le lenia. Queiques medecins font prendre le medicament on deux ou Irois fois, a un quart d'lioure ou uno demi-henro dintervalle; d'aulros prescrivent 30 ou GO grammes d'huile do ricin queiques lieures apres ringeslion du cousso.
Le cousso cause giineralement du degoüt, des nausees, qt^elqaefois il cst vomi; il pcut survenir onsuite un malaise general, de I'anxiele precordinlo, de la cephalalgie, de la soif, descoliques; mais queiques malades n'uprouvent rien do tout cela. Uno heurc ou deux apres l'ingestitin du medicament, ii surviont des garderohes, formees par les malieres intestinalcs d'abord, et il la fin par lo cousso meme. Dans la troisiemo ou quatrieme seile se trouve generalementle lenia.
Le cousso paralt jouir des mimes proprietes conlre le bolbriocepliale.
Ce medicament est assen souvent infidele el nous ne le croyons pas prefe­rable au grenadier.
PIUSCIPAUX TRAVAUX PUDLIliä SOB LG COUSSO I
Bouchardat, ytnituairs de therapeulique, ISiquot;, p. üüj. Essais du cousso Imporlc d'Abyssinic par M. Rochet d'llericourl, fails a l'Hötel-Dicu. Plusieurs cas dc gue-rison par Sandras; vin cas de bolhriocdphalc conipletcnicnt cspulsd, par Chomcl. M6mo cas dans Bull, therap., I. XX.XI1, p. 523, 1847.
Nolice sur los principaux medicaments employes en Abyssinie conlre lo ver soli­taire, public par le prof. Kirschleger, d'aprcs les indications de M, Wilhelm Scbimper, gouverneur 4 Adoa (Gaa, mo'd. de Strasbourg, avrll 1818).
Martin Solon, trois tdnias, sans la tiHc, cxpulsds par un enfant de onzc ans (BttK, de therap., 1830, t. XXXV111, p. 299).
Sirohl {Gas. ined. de Pan's, 183i, p. 303. mim, cil. cl-npres).
Vaaghan, Des causes des rechules apiis Vemploidu cousso conlre lo tonla (Ilie Lancet, y-im. 1852, clDull. therap., 1832, t. XL1I, p. 183).
Van Coclscm, Xole rehiiice ä un cas rcmarquahle d'helminthiase (Bull, Acad,
llAV.MNE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;60
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I
786 MEDICAMENTS VERMIFL'GES ET LEUR MODE ^ADMINISTRATION. roy. de Belgique.t. XIII, p. '21, el suiv., !8S3~1854). I/infusion on la dticoclion fillröes sans cflicacltc; deux cas clc gucrison par la poudre on infusion non ßltrcc : un lenia, un botlnioti'plialc.
i
Ceorze. PnUrson, Cases of tape-worm unsuccessftillij irealed by the extract of male fern and konsso {Monthly journ. of med. science, July, 1854, p. 39), trois obsprvalions.
F.-L. Lcgendrc (mem. cit., p. 025), trois cas do cousso administrd a des enfants; j.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;dem gucin'sons; un iucoraplct.
Doclcur Blancsub^, Notice sur le cousso {Bull, de la Soc. des sc. not. de Saint-fJlienne (Loire), 1836, p. 282), hist, uat., el trois cas d'aprcs trois obscrvateurs dif-Knats; tons resultats incomplets.
:!nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Koussinc {Union med., 1859, p. U7).
I. ---- ErilEn SULFIIBIOVE.
L'etlier suifurique a ele employe centre le tenia par Bonrdier, avec un succes notable. Ce medecin donnait l'ölher a la dose dequatre grammes dans un verre de decoction de fougere mftle (voy. ci-apres, p. 790. la methode de Bourdier). Cetlo decoction n'ayant point, en general, de propriete vermifuge süffisante pour chasser le tenia, c'esl h l'etlier ququot;il faut rapporter les avan-tages de la methoile do Bourdier.
M. Delasiauve parall avoir employe l'etlier avec grand avanlage contre les oxyures; il I'administre en lavement a la dose de 4 a 8 grammes (l).
On a encore conseille, pour chasser les vers intestinaux, des frictions sur le venire avec un liniment compose d'etlier, d'ail et de camphre.
J. ---- FlGUlRR DE CaTENNE.
Bajon parle du sue de Bgnierde Cayenne commed'un excellent vermifuge, et qui merilerait d'6tre generalement connu. Cost surlout contre I'ascarido iombricoide qu'il le prescrivait (2).
Le mönie auteur parle aussi de la vertu anthelminthique do la decoction de simarouba ä la dose de deux ou trois verres.
K.----fecORCE DE CEOFFREE nE SlTRINAM.
Ce medicament n'est pas usite en France; on I'administre ä la dose d'un a deux grammes, en pilules ou en electuaire, on ledonne aussi en infusion; on f.iit usage en lavement de la decoction aqueuse saturee. — La geolfree de Surinam prise par la boudie expulse des lombrics et niöme, dil-on, le tenia. F.n lavement eile paratl etro un Ires bon remede contre les oxyures (3).
(i) Gazette des höpüaux, 1859, p. '2;o.
(2)nbsp; nbsp;Bajon, Observations sur quelqim bans remedes contre les vers de file do Cayenne {Journ. de med., 1770, t. XXXIV, p. CO); id., Description du figuier de Cayenne(Journ, de med., 1771, t. XXXVI, p. 211).
(3)nbsp; Klingsoelir, Dissert. De geoffrtsa inermi, etc , in-i. Erfonlia;, 1789.__
Fggcrt, Dissert, üe geoffrceai Surinam, virlute anthelm., iu-i, Marburai, 1791,
'I
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SUPPLEMENT AU TIUITEMENT DES VEBS DE L'lKTESTIN. 787
L. ---- FoiGtRE MALE.
La fougere male est Tun des anlhelminthiqaes les plus anciennement connus : depuis Pline, Dioscoride ei Galien, eile n'a pas cesse d'ölro rccom-mandee contre los vors cestoides.
C'est la racine ou lige soulerraine qui possedc la propriete vermifuge, mais pour que oelte propriöle soit complöto, la racine doit dire recoltee dans des conditions qui ont ete delerminees par Pescliier, pharmacicn de Geneve. C'est on ete que Ton doil faire cette recolte; la souclie olFre alors des bour­geons arrives ä malurite, dont ia cassure est franche, la couleur vert-pislache-clair et ['odeur nauseabonde. II faut encore savoir quo les racines conservees seches perdenl leurs proprieles ünthelmintbiques en deux ou trois ans (1).
On associe generalement ä la fougere quelque substance drastiquo, ou Ton fait suivre son ingostion de colle d'un purgatif.
Mode d'administiution.
Pour un adulte:
ty Poudrc üe rhizomes de fougere m4le........ 10Ä15 grammes.
Sirop simple, quantite süffisante pour faire un elecluairc.
A prendrelemaliu ; la mtynie dose doitOtrc rdpeWe le soir.
(1) laquo; Parml les causes qui expliquent l'inconslancc et la nullite des effefs de la fougere mAle, dit Peseliier, surlout dans les contrc'cs oü eile uquot;cst pas indigene, se prdsentent priucipalemeut les suivantes :
a. — i) Les rapports qu'ont avec cette espece d'aspidium le ptcris aquilina, Vathyrium ßlix (temina, i'aspidiutn ürcopleris,lß crhlatnm, Vaculealum, qui sont ranges parmi les polypodes de Liuno, et auxqucls la propriete de detruire le leuia n'a pas et^ rccouuuc.
6. — quot; Lc del'aul de counaissauee de ce fait chez la plupart des pliarmaciens et surtout des droguistes.
C. — laquo; Le point de maturile des prineipes immodiats reunis dans les bourgeons, lequel, alteint en fin de juiu, doit cesser d'etre le merne eu autornne.
d. — )gt; La deterioration en deux ou trois ans du prineipe gras de bourgeons recucillis dans le temps convenable, dessechös et conserves mthne avec soin, ä la suite de laquelle ils ne contiennent plus que le tannin, les aeides gallique, ace-tique et l'amidon, auxqnels la propriete de dätruire le lenia ne pent 6tre aecordde, et sont arrives a l'dtat oü on les trouve babituellenient dans le commerce, surtout dans lc uord de l'Allemagne. raquo; :Herrn Peschier, Apotheker in Gmf NoHz nehcr die Eigenschaft eines fetlartigen Princips der Farnwurzel, den Bandwurm abzu­treiben. JSotice sur la propriete medicalc du prindpe {/ras des bourgeons de la fougere male; Vohjpodium plix mas Linn. — Aspidium fiKx mm Schwarz. — Ver­handlungen der allgemeinen Schweizerischen gesellschaftfür die gesamntlen natur~ Wissenschaften in ihrer eilften Jahresversammlung zu Snlothurn, 182:i, p. 01.)
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788 jii::mcAMi;\rs vkbmifuges et ledb jiodi: d^dmini-viisation.
On pent encore prendre ccllc poudrc suspendue dans du \iii blanc on dans do I'eau.
'If, Racine dc fongere male.............. 30 ä 4S granmies.
Kau bouillante..................... 1 litre.
Falles iiifnsor pendant trois lieures, passcz ct ddcantcz. A prendre le matin par j ;inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;lasses rapprochtfes,
ty Huile ellieriie dc fniigero................... 2 granmies.
Mucilage ct poudrc de foogftre-----........ . q. s. pour dix bols.
A prendre le matin amp; use bcare d'intcnalle.
Dans tons les cas, avec la poudre, iinfusion on i'liuile elheree, le malada doit ulre mis a la diele douze ii quinze lieures avant la premiöre priso ct doit elre purgö, unc heure ou deux apres la deuxifeme prise, avec 30 ou CO grammes d'huilcdo ricin.
Pour un enfant ä la mamella :
V Racine de fougerc....................... o grammes.
A donner en deux fois le malin, ä unc heure d'inlervalle, dans du lait ou de la bouillic. Le lendemain , purgaüf l(?ger (Andry).
L'infusion de fougcre ou sa decoction n'a pas de proprieles anthelminlhi-queiauäsi marquees quo la poudre. Co dernier reniedeestd'uii prix peuelove, mais son oJeur et sa favour le font prendre avec repugnance par beauconp de malades, beauconp le vomissent; il donne du malaise el des coliqnts plus ou ruoins vivas el quelquefols dos spasmes violenls.
La preparation la plus eflicare ct la plus frequomment employee aujour-d'hui, est l'Aui/e iihirie de Peschier, qui paralt exeinpte do la plupartdes in-convenients do la poudre (I). M. Raver la present de la maniere suivante :
^ Iluilc diherce de fuiigerc male.......:...... 72 gouttes.
Poudrc do fougerc male................... q. s.
pour 18 pilules. j f,,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (') Void dans qucls termes r-escliicr s'oxprlme sur cc medicament:
....... necucillie dans les mois d'ele, la souche do la fougerc mAle olTre des
uurgcons qui out acquls leur malurile, doal la eassurc est fraiulic, la couleur vert-plstatlie-clair et t'odcur nauseaboii'lc.
laquo; l'rivcs des squames Ihccs a leur base ct do leur extre.niie supericurc l.rune et inerte, les bourgeons, dessächdraquo; couvenablemeot, digerös h froid dans IMtlier sul-furique, le coloreut en vert jaunälre; le liquide cxprime, liltrd et conccnlrd, fonrnit un produit dun vert obsenr, compose d'ao priacipe huilcax, d'nne petite quonlitd de rt(sine, dc chloropliyle,-oit du principc vert des vcgelam; plus, des acides ace'tique et gallique, dont on volatilise I'acidc acclique par nnc dialeur d-jacc. Us produit ainsi obtenu, qui a nnc savour acre et Pode.ur vircuse des bourgeons, domic ä la dose de 8 i 10 gouttes, sous forme de pilule;, en dem fois, a demi-heure de distance, en se coachant (le malade oeprcaant pas da nonrritqrc depsiig
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SUPI'LfiMEKt AU JT.AlTt.MlM DES VhRS l)Ii I.'lNTEhl IN. 789
Lc malade, an licn de dtuer, prendra im bouillon; puls, a liuit heurps du soir,
il prpndra six pilules; Is tsndcmiin, ii si\ liparcs du m:ilin, duiizs pilules; deux
licmes apres, (JO grammesd'huile de riciu daiis unc lasse de bouillon am herbes.
Lej preparations do fougere mälo cbassont le lenia, mais beaueoup ti'ob-serrateurs onl remarque ^u'e'es sont phi? efficaces conlre le botliri-.'.cö-pbale.
L'cfOcacitd iiicoiitcslalile de la fouserc niAle contre les vers et eonlrclcsccsloides en particulier, son InsufOsance freciuenic lorsqu'elle est admiiiistrec isolömeat, lui onl fail ailjüindre une foule de niedieamcnts, ont donne uaissance a line foule de remedes plus ou moins composes ou de nielliüdes de Iraitcincnl dont les plus con-nu^s sent les suivaules :
ilellwde d'AUbert. — Pour boissoa habituelle, lc premier jour, dtfcoetion de 125 gramnies de meine de fongerc male dans 1 üÜO grammes d'eau reduitc ä 1000 grainincs, eilukorce avec 60 grammes de sirop de mousse de Corse; trois heurcs apres lc repas, bol compose de: mereure doux, cornc de cerf caleintc, de rhaque, OS1*,IS; conserve de roses, q. s. pour un bol. Le second jour: scaimnontfe cn poudre, 1 gramme; racinc de fougere mtlle, 30 grammes; gommc-guttc et mercure duux, de chaque 0sr,U0 ; ä prendre en unc seule dose dans de l'enu sucri^e ou nu'lco de vin.
Methode de neck. — quot;if. Mercure doux, IS'^SO; corue de cerf brülee, cinabre, anlimoiae, de chaque,Oe'^SO; mclez. Preudrc ce mdlaugc ä quatreou cinq heurcs de l'aprcs-niidi, dans une cuilleree d'eau; lc soir, apres un potage, prendre 6J grammes d'huile damandesdouces; lc Icndcmain matin, preudrc unc dcjtrois prises dune autre poudre falle avec 4 gramines de racinc de fuugcrc; jalap,gommc-guttc, cliardon benit, ivoirc brül6, de cliaque, 2 grammes; melez et di\iscz cu trois paquets. II y a souvent alors, dans l'espace de deux licures, deu\ ou truis vomis-scmenls et des scües. Ou donne un second paquet deux heurcs apres le premier, si lc tiinia n'esl pas expulse, et le troisieme, si les dein premiers ne produiseut pas I'efTct desire. Lorsque lc ver n'est pas dvacuä par cc moyen, on donne un lavement fait de la dikoclion de planles amercs, ä laquellc on ajoulc du sulfatc de
son diner), et aecornpagne lc matin ii jpun d'un purgatif doux, ddtruit absolumeut le lenia volgaire, sans occasionner aueun degoüt ni aueune irritation. Or, quand on sail qne puur olitenir un elTet seniblable avec la poudre de fougere, le malade est oblige dquot;en prendre la proportion de 8 draclimcs cn bol ou cn polion, que ce medicament a unc sareur et unc odeur repoussantos, que beaueoup de personncs le rejcttenl, en meme temps qu'il occasionne qnclqucfois des spasmes violcnls, on pent sc felicilcr, j'rsp6re', d'avoir recounu et isolc le prineipe dans Icquel reside la proprietc anllielmintbiquc, et surtout de savoir quc,pris de la manierc indi-quee, quoique dans im ^lat d'isoleineul, il nc fail c'prouvcr aueun malaise.
raquo; 11 est bon d'oliscrver qu'administrö sous forme d'cmiilsion, il n'a pas cu d'ae-lion sur le lenia, quoique sa saveur nc füt pas trop marquee, cc qui paralt indi-qncr que peu de chosc, et surtout un corps gras, cn attönuc la propri^. • (.1/sni. ci7.)
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790 MEDICAMENTS VERMIFUGES ET LliUR MODE D'ADMINISTRATION.
iiiagnesic; rnlin on present, pour cHro administrde dans l'espace de trois heurcs, la poudre suivaiuc : jalap, i grammes; gratiole, I3r,20; divisez cu trois doses. {Methode de Beck, inedecin de l'einpcreur de Uiissie, dans Iltifcland's journ., t. XVII,st. 2, p, 183 et Journ. de mal. do SMUot, 1806, t. XXV11, p. 117.)
Methode de Bourdier. — Le matin, 4 grammes d'ether sulfurique dans an verre de ddcoction de roug6re male; qaatre ii cine] minutes ajires, lavement avec la mime dccoclion, dans laquellc on ajoute 1 grammes di'llier; a line hcurc de la, ou admiuistre im melange de (!0 grammes d'huile de ricin el de 30 grammes de sirop de lleurs de pticlior. On repete trois jours de suite les mimes moyeus et de la minie manure. Oq est souvent oblige de revenir a plusieurs fois ä cc traitemeat, Vases insueces frequents {Journ. de mod. de ScdUlot, t. XIII, p. 476).
Cc remedc avail (!te indiquä anparavant pari-'. C. Mcdieus, dans son Traile des maladies periodiques sans fievre, page 284 de la traduction qu'en a faite Lefevre de Villebrune (Marat).
Methode de Dubais. — La vcillc au soir, une panade; le lendemain matin, dans unc lasse de bouillon aux herbes, 15 grammes de racine de fougöre mälc cn poudre; une heure apris, on administre en trois fois la poudre suivantc : jalap, diaj;rede, scamrnontie, gomme-guttc, de ehaque OS'^SO; milez et divisez ea trois paquets ; bouillon am Iierbes dans le reste de la journce.
Methode de Grahl. — La veillc, soupe prdparde avec 120 grammes de pain blanc et autant de beurre, bouillis dans un demi-litre d'eau. Le lendemain, prendre un hol compose de ; racine de jalap, gornnie-gutie, mercure doux, de ehaque 05',35; une heurc apres, poudre de racine de fougere m,\le, 12 grammes; eau de flcurs de tillcul, 90 grammes; ä prendre en une fois (Gas. med. de Paris, 1840, t. VIII, p. 5Q7).
Methode de Betrenschmands.— Le malade prend deuxjours constkutifs, le matiu et Ic soir, 4 grammes de fougere mile pulverisee dans un liquide approprid, ou ca un bol, s'il l'aime mieux; le troisieme jour il prend la poudre suivantc: gomme-guttc, Osi'.GO; seld'absinthe, Osr,lä; savon de Starkey, 0sr,10; ponr un bol. Trois heures apres, 30 grammes d'huile de ricin iVAmerique, une aulre dose semblablc h uue heure de la, et une troisieme, si deux heures apres le ver n'est pas rendu. Le soir, si le ver n'clait pas sorti, lavement avec le lait et l'huilc de ricia.
Dans quelques autres formales, Hencnschvvands ajoutait de la graliole, de la scammonec, du mercure, etc. — Lauleur a reconnu que sou reraede expnlsait plus süremeul le botliriocepliale quo le tenia. (Voy. Gh. Bonnet, ouvr. ed., t. II, p. 68 et 69.—Van Doeveren, ouvr. eil., p. 3i9. — Tronchin, Hibliolh. raison., vol. XXXIII, p. 280 et sniv. — Cramer, biblioih. eil., vol. XXXII, XXXIII. — Rosen, ouur. ci(., p. 426.— Herrenscbwands, Abhandi. von den vornehmslen, etc., in-i. Bcrnc, 1788. —Bremser, ouvr. cii.,p. 464.)
Methode de [Mfjine. — Avant de se coucher, lavement avec la decoction de fou­gere ; le lendemain matiu, prendre la poudre suivante delajee daus du vin blanc : valerianc receule, 4 grammes; coquille d'oeuf calcinee et preparee, 1 gramme. Restcr couche et sc couvrir bien pour suer; coutiuuer trois jours de suite. Le quatriemc jour, purgalif cuiuposö aiusi: mercure doux, 0Sr,50; panaede mercu-
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SUPPLEMENT AU TRAITEMEST DES VERS DE t'lKTESTIN. 701 ricllc, 0Sr,20; diagrcde sulfurp, OS'.UO, pour faire, avec quantity säfflsanlc de sirop de fleurs de ptkhcr, des capsules qu'oii prendra 4 jeun et de suile. Dcux heurcs apres, boire une tisane prdparee avec 15 gramnies de senc bonilli d.ms 1 kilograinine d'eau, avec addition de dB1,40 de sei de tartre. Une licure plus tard, uu bouillon gras. La tisane purgative est continuee ou suspenduc, suivaut qu'il y a devoiement ou coustipaliüii. l.e soir, autre lavement de fougere.
Methode de Mathieu. — Cetle metliode consiste dans l'admiaistralion de deux ölectuaires. I.e premier, compose de : limaille d'etain, 30 gramnies; racine de fou-gere imWe r^cenie, 24 grammes; semen-conlra, 2 grammes; jalap et sulfate de. potasse, de cliaque, i grammes; miel, suflisante quantite. Le second, prepare avec : jalap et sulfate de potasse, de cliaque, 2ö',i(gt;; scammonee, IS'^'JO; gommc-gulle, 0sr,50; miel, quantite suflisante. Ou inet d'abord le malade ä uu rcgiinc severe; on ne le nourrit que de bouillons malgres, de viaudes salces, de potages legers, de Idgumes; on administre toules les deu\ heures une cuillerlt;5c a cafe du premier dlcctuaire pendant deux ou trois jours; ou doniie cnsuite le second, aussi par cuilleree a cafe et pendant 1c meine espace de temps; on altcrneainsi jusqu'ä ce que le ver soit expulse.
Methode lenue secrete etachetee par le roi de l'russc; publiee dans les eph^md-rides de Formey et le journal de Hufeland; voy. aussi : Bust magas. 8lcr band, 2'quot; heft 1S20, p. 352 (Bremser).
Methode de Kouffcr. — Cette raiHbode de traitement, pratiquee pendant vlngt ans avec myslere ä Morat, cu Suisse, oü les malades se rendaientde tousles payraquo;y fut acbetee en 1776 p;ir le gouvernemeut fran?ais, moyennant 48O0O francs.
La veillc du traitement, panade composee de GO grammes de paiu, 90 grammes de beurre, un peu de sei et l'eau necessairc; on la mange ä souper; uu quart d'heure apres, on boit un gobelct de vin blanc avec, un biscuit. Si le malade est constip*, il prend un lavement emollient avec uu peu de sei et GO grammes d'huile d'oliye. Le lendernain, de bonne heure, il prend 12 grammes de fougere mAle en poudre dans 200 grammes de decoelion de fuugere; si ce medicament est vomi, il faut prendre de nouveau la mAme dose. Deux heures apres, en une ou plusieurs fois, prendre un hol compose de : panacce mercurielle, scammonee, de ctiaque OS'.SO; gomme-gutte, 0sr,35 : miMcz, et faites un holen ajonlautla confeclion d'byacinthe; boire par-dessus une ou deux tasses de tU6 leger. Le malade se promenera ensuite dans sa chambre, et repreudra du l\\i a cliaque purgation, jusqu'ä ce que le ver soit rendu. Si quelque portion du hol a 616 vomie, ou si le ver ne sort pas, ce qui arrive nssez fn'quemmcnt, ou purge au bout do huit heures avec le sulfate de ma-gnesie h la dose de 8 ä 30 grammes. Ou le doune aussi pendant l'aclion du hol, si le ver reste suspeudu it l'anus. On recommence le traitement le lendernain, si le premier a dchoue.
Ce remöde, d'apres laulcur, agit plus sürement coutre le bothrioccphale que contre le tenia; il rcussit mieux dans los temps frais que dans les chaleursdc l'cte. D'apres l'opinioa des medcciiis francais charges de rexamen du remede de Nouffcr, le bolhriocephale exigerait des remedes moins actifs que le tenia; la fougere, suivaut eux, aurail une action presque specilique contre le premier de ces veis. {Precis du Irailement contre les tenias ou vers solitaires, pratique ä Moralen Suisse, examine et eprouve ä Paris; publie par ordre du roi. A Paris de limprimene
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79'2 MKDICAMKNTS VERMIFL'GES ET LEUlaquo; ,Mul)K D'ADMiNISTnATlON. ruyalc, 1775. — Journ. de mod. cliir., cU:., 1775, t. XLIV, |gt;. 222. — lilneli, ouur. cit., p. 115.—Vieusscux, Jour. de tned. Corvisarl, etc., an XI, l. V, p. 327.
—nbsp; Bremser, outr. cit-, p. 470.)
Mähode do Rcnnud. — Prendrc avant le trailcmoiU un lavoniciU d'cau cbargda de savon; les cinq jours suivants, i grammes do racine de fougerc male, dans l'cau do pourpier; peu de temps apres, im bol compose de 08r,30 de raercure dour, d'aulantdo jalap et de rhubarbe, incorpores daus du mid ; la buissyn ordinaire csl la ddcoctiQD de fuugere niiile.
M. — Gbehaoieb.
Le grenadier est Tun des meilleurs anlhelminlhiques dont on se serve au-jourdhni. C'est l'ecorce de la racine surlout qui possöde !a propriele vermi­fuge; celle de la tige la possedo ;gt; un moindre degre; celle du fruit n'on esl pas lout ä fait denuee.
La connaissance de la vertu anthelminthupic du grcnailier remonte ä Panti-quiK?. Son usage etait vulgairo au temps de Caton le Censeur (Cato, De re rus-lica, cap. cxxvi. Le fniit macire dans le raquo;in); — Sa propriele vermifuge est signalee par Plinc (op. cit., lib. XXIII, sect; CO. I.a Mcoction de la ravine titele lenia);
—nbsp; par Dioseorido (o/). cit., lib. II, cap. i.xxi, p. 707, la decoction de la racine); — et par Marcellus Empirlcus (op. cit., cap. xxvm, p. 373, le sue do la racine, la de­coction des feüilles coutre le tcnia). — L'dcorce de la racine dc grenadier too les vors plats, a dit Rhazcs (op. cit,, p. 282).—Ce medicament est rcste ensuileconiplctement dans Poubli; e'est ä pclnc s'il est niontioune par Ledere {ouv. cil., p. 409 et 436, e'eorce de la racine), et par Andry ](oiut. cit., p. 612 et GI3, fruit, e'eorce). Dans I'lnde, son usage est vulgairo de temps immemorial, et c'est de lil qn'il est revenu en Europe.
Buchanan pnblia en 1807 la formule dont il faisait usage a Calcutta, cu annon-i;ant qu'elle lui avail constamment reussi [Francis Buchanan, Indian cure of tape­worm; Edinb. med. surr/, journ., vol. Ill, p. 22). —En 181 I, un Chirurgien au Bengale, Adam Burl, appcla do nouvoau I'atlention sur ce medicament (voy.
Pollock, Case of taonia in an infant; Edinb. med. surg. journ., vol. X, p. 420).__
Enflo en 1821, le doclcur Breton, Chirurgien aux Indes, puhlia plusiears observa­tions qui furent plus romaiquees qne les precedentes (voy. Roget, in Mod. chir. transact, of London, vol. XI, 1821, p. 301). .
En 1822, le doctenr Gomez, medeciu portngais, puhlia un nicmolre important sur refficacite do l'ecorce de la racine do grenadier dans le Irailcrneut du tcnia
(Mem. sobre a virtude tmnifuga do rotnero [grenadier) com observ..... por B. A.
Gomez, Lisboa, iS22}. L'auteur rapporte quatorze ohservations do succes plus ou moins complct. Lo memoirc do Gomez, traduil par Merat el public dans \e Journal complanenlaire en 1823 (t. XVI, p. 24), fit connaitrc en France la propricte de l'ecorce de la racine de grenadier, et bienldt un grand oombre dc fails vinrent en niontrer refficacite.
On emploie indifferemment le grenadier sauvage cu le grenadier cullive; la racine fraiclie esl preferable ä celle qui csl seclie. Si Ion prescrit la pre-
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SU'l'I.LMliNT AU TRAITEMENC DES VERS Uli I.'lNTESUN. TOo miere, il cst nicessaire d'observcr ciue le grenadier, dans nos pays, so grcfTo quelquefois sur un jiicil d'une autre essence, el qnv, dans ce cas, on n'ob-liendrait de la racine aacun cfTet vermifuge. Lorique i'on se ssrt clo la se-conde, il faulcboisir celle qui vient do Portugal clqui a lIc rccueiliicraquo; ilans rannee rnünio; il faul en outre, avant tlo la soumellre a la decoction, qu'clle icste en maceralion pendant douzeou viDgl-qnatra Ueures,
Mode dadministration.
Pour un ailullc :
^1. Ecorcc de racine de grenadier................... GO grammes.
Eua....................................... 7dO —
l'aitos inacercr pendant douze lieurcs, puis bouillir ct mluiro a 500 grammes; passez. — A prendre en truis fuis dc demi-heure en dcmi-licure.
Tour un enfant do six a quiuze aus, la dose d'ecorce do ratine dc grenadier sera de 30 i 45 grammes.
Pour un enfant dc moins dc six ans, la dose d'ecorce sera de 15 grammes. ICau 250 ä 300 grammes, rednile i moltiö par rcLullilion.
Dans les deux cas, h prendre en trois I'ois corame chez I'aduUe.
Mc'lhodc dn docleur ßourgeoitc. — I.o matin ou 1c soir i'j h GO grammes d'lmilc de ricin. — Dietc severe pendant tome lajournde. Le lendemain matin prendre en Irois fois, do derni-hcurc en demi-hcuro, le tiers do la decoclionsuiYantc :
^. Ecorce de racine dc grenadier............... 00 grammes.
Eau................................... 1000 —
I'aites macirer pendant vingt-qualro lieures, puis bouillir et reduire ä 500 grammes.
Slethode de Deslandes,0/, Extrait aqucux ct alcoolifjuc dc deux onces d'e-corces de racine de grenadier.
Faites un elcctuairc, a prendre en Irois ou qualro fois, do demi-heure en demi-heure, dans du pain azyme.
Meines cITets qu'avec la decoclion.
La doso d'ecorce de racine de grenadier, pour un adulte, a ele porlee ä 125 grammes, sans inconvenient; on poul la repeler le lendemain ou losur-lendemain, si le ver n'esl pas chasse, en se conformant loulefois aux pre-ceples que nous avons donnes p. 220. Suivant Moral, il faul s'abstenir do purger le malade apres radminiätration do ce medicament.
L'ingeslion de la decoclion do grenadier n'esl pas suivio d'accidents fA-
(1) I.dop. Deslandes, Dull. Ihc'iap,, t. IV, et Archiv, gen. de iwd., 1833, t. I, p. 120. Trois cas do sueces sur quatre.
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794 MfiDICAMEHTS NERMIFUGES LT LEliR MODE D'aDMINISTRATION. cheux ; quelques malades en rejettcnt une partie par Ig vomissement, d'au-tres ont seulcmenl des nausees; ilsontquelqaefoia des coliques, des borbo-rygmes, des dc^jeclions alvines, dos vertiges, un malaise general, quelqiiefois des syncopes; mais ccs phenomenes ne (ardent pas ä se calmer. La plupart des malades n'6prouvent point d'effet notable. Le tenia est generalemenl rendu le premier jour du traitement el quatre ä six heures apres I'adminis-tration du remede.
La decoction de grenadier est peut-elre le remede le plus frequemment efficace contra le tenia, cependant il echoue quelquefois; il ne paratt pas moins elficace contre le iwtliriocephale.
PUI.NCIPAUX TRAVAUX PUBLIES SLTt LK GREXAD1ER.
Büiti {Ann. univers. di medic, da Omodci, vol. XL, p. 559), — huit ens dc gud-rison.
Bourgcolsc (Nouv.bibliotk. med.,l. YI, 1824, p. 397), — cinq cas dc succes.
Deslaodes (.Your, biblioth. mid., t. VI, 182i, p. 342), — un cas dc guerison,
Dcslandcs {meme rccueil, t. IX, 1825, p. 70), — deux cas do guerison; Tuq ayant fait usage sans sucecs dc la fougcrc.
Sonza de Velho (Yomd. lililiolh. med., t. VI, 182J, p. Sii,—un cas dc guerison.
Grimaud (Gas. de sanle, nquot; 27, 182i), — treute cas de succes avec la racine ct I'dcorcc dc la raciue.
Husson (Arch. gen. de med., t. VI, p. 293 et t. VII, 1825, p. 603), — ud cas desucci-'s iDcompIet, un autre cas complet.
WolIT dc Bonn (Uufcland's jourraquo;., aoüt 1825. — Dull. sc. medic, t. VII, 1825, p. 239. — Edinh, med. surg. joum., 1828. — Archiv, de med., I. XV11I, 1828), —dix cas trails par I'ccorce indigene : trois succes; cinqincomplets; deux cas de diagnostic incertaiii.
Moulin [Archiv, gin, de med., 1827, t. XIV, p. 285 et 37i ; t. XV, p. 124),__
un cas de guerison.
Raisin, de Caen (Archiv, gen. de med,, 1828, t. XVI, p. 298 et t. XVII, p. 130), — un cas de guerison.
A.-L.-.T. Bayle (Biblioth. de tMrap., Paris, 1828, t. I, p. 388), — ncufcas, huit guerisüns. — Un cas dc Ivapelcr, guerison. — Trente cas? dc Moulin, tons gudris. — Chauffard (d'Avignon), deux cas dc guerison. — Insucccs par Chomcl, Dumeril. Ollivicr. — üaube, observation d'epilcpsic, dalaut dedix-sept ans, gucrie par l'cxpulsion du tenia.
Lavalcttc, d'Aussonne (Archiv, gen. de med,, 1829, t. XX, p, 597), — quatre cas dc guerison.
De FcrmoD (Bull. sc. med., t. XIX, p. U6, 1829), —plusieurs cas de guerisoa citds. Doctcur Murclicsc (Glaquo;orraquo;. nap. med., vol. II, fac. 2), — trois cas de guerison. Rullier [Archie, de med., 1831, t. XXV, p. 570), — cas de gudrisan chez un en­fant de trois ans.
F.-V. Mdrat .L)n Unia el dc so cure radicale, par I'ccorce de racine de grenadier, iD-8. Paris, 1832), — cent quarante-deux oLservations persouuelles ou emprun-tdes a divers auteurs.
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SUPPLEMENT AU TBAITEMENT DES VERS DE L'lNTESTIN. TOf) Nous bornuiis ici cctto revuc bibliographique; les observatioDS et les mi'tnoircs postOrieurs u l'ouvrage de Mdrat, u'ont fait que conQrmer refficacile du grenadier cli;j.;i surGsnniment dlablic.
N. ---- HüILES GRASSES.
Andry reconnalt une propriete vermifuge aux builes d'amandes, d'olive et de noix, prises ä jeun. II eile un cas d'expulsion du lenia par un malade qui avail pris 60 grammes d'huiie d'amandes douces ; ii prefere l'huile do noix contre les lombrics (1).
L'huile d'amandes douces a encore elö recommandeo par d'aulres au-teurs (2); mais I'liuile de noix, suivic de lingoslion de vin d'Alicante, a reussi plusieursfois, dit-on,ä cliasser le tenia. La dose d'liuile elait de 130 grammes, et celle du vin d'Alicante de 120 grammes, prise deux heures et demie apres l'huile (3).
L'huile de ricin a ele surtout preconisee par Odier (do Geneve). Ce medecin admiiiislrail celte huile ä la dose de 1 5 grammes toutes les demi-heures, jus-qua ce que lo malade en eut pris 90 grammes; il rapporte plusieurs obser-vations d'expulsion de bolhriocephale par ce moyen (4).
Le mfime medecin donnait encore I'liuile de ricin en raöme temps que ia poudre de fougero male.
ü. — Kamai.a.
Le kamala ou kameela est une substance resineuse produile par les cap­sules du fruit du rottlera linetoria, arbre qui croll dans l'Inde, en Chine, aux iles Philippines, etc.; il forme une poudro rouge employee dans l'Inde pour teindre la sole.
En medecine, on l'emploie ä l'exlericur dans quelques maladies de la peau, el surtout a linterieur comme anthelminlhique.
laquo; Si nous nous rapporions a ce qui a ele publit\ dil le docleur Hunsbry, nous trouvons que les proprieles anthelminlhiques du kamala onl eleessayees par les docteurs Mackinnon, Anderson, Corbyn el Cordon.
raquo; Les essais de ce remede, en Angleiorre, n'onl encore ete que fort pcu nombreux. Lo docleur Arthur Leared, qui a ele an des premiers ä le pres-raquo;rire a Londres, a enregislre uncas suivi de succcs, el depuis ce temps il m'a dit qu'il avail fait qualre autres lenlatives non moins heureuses.
(1)nbsp; Andry, OMW. cit., p. 307, 536.
(2)nbsp; Journ. domed., 1760, t. Xli, p. S06, ct 1770, t. XXXIII, p. 347.
(3)nbsp; Passerat de la Cbapelle, Journ. de mcd., 1737, t. VI, p. 305. —Bind, Journ. denied., 1761, t. XV, p. 214. — Baumes, Journ. de mecl., 1781, t. LYI, p. 432.
(4)nbsp; Odier, Observ. sur l'mayc de l'huile douce de ricin parliculieiemciU contre le ver solitaire [Journ. de med., 1778, t. XMV, p. 44, 49, 333, 450, et 1788, t. LXXV, p. 416).
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T
7% MEDICAMENTS VEIIMIFUCES EX lElli MODE D'aDMINISI KATION.
raquo; Le doctcur Mackinnon, Chirurgien direcleur du Medipal-Eslablistmenl, au Bengale, laquo;yanl ete conduil a user de ce remede, rapporte co qui suit:
i Mon allention, dit-il, y ful d'abord appel^e par mi canonnier de labri-raquo; gade alTecle d'un tenia que ni la lörübcnlliine, ni le kousso n'avaiont r6ussi gt; a cxpuisor. I! disait quun de ses camarades alteint do Idnia avail pris le raquo; kamala avec succös. J'cn envoyai cbercher immßdiatement, et, sans prc-raquo; paralion prealable du malade, je lui en adminislrai 12 grammes. C'elait un raquo; hemme robnste, cbez lequel ii no so manifesla aucun effet ; aussi, qualro raquo; heures apres, jo lui lls prendre une dose semblable. Elle le purgea avec s abondance el facility; cl a la quatriöme seile, un enorme tenia do 18 plods raquo; ful rejele. Lc rösultat etait si satisfaisant quo j'ai continue ii faire usage raquo; do co remede toutes les fois que le cas s'en osl presonlo; el je I'ai employe raquo; aujourd'hui dans seize circonstancesdid'erentes, sansjamais eprouver d'in-i) succos. Aulant quo mon experience me permet do [quot;afOrmer, j'ai irouvuco raquo; remede ii la fois meilleur el plus certain quo la teicbcnlhino on le kousso, raquo; et beaucoup moins desagreablo ä prendre quo Tune el I'autre do cos deux raquo; substances.
raquo; Dans tous les cas, ii l'exception du premier, jo n'ai jamais etö au delä raquo; de I i grammes. Gelte quantile produii en general de cinq a six selles, et laquo; e'est vers la quatriöme ou la cinquieme quo le vor esl rendu mort. raquo; Daus deux dos derniers cas oil jo I'ai administre a l'liöpiial, mes deux raquo; malades so relevaient dune fievre qui les iaissait encore ires faibles, aussi raquo; la dose de I 2 grammes les a-l-ello purges Ires viulomment do douze a qna-raquo; torze fois. Dans Irois cas suivanlsje reduisis la dose ä (i grammes, et comme raquo; die no produisail aucune action sur les intestins, jadminislrai, six heures raquo; apre-, une demi-once d'huilo do ricin. II y out qualro ou cinq selles, et raquo; dans chaque cas le vor ful rendu mort.
K Dans presque lous les cas, lo cou long cl mince du ver paraissail raquo; so mouvoir. Jo donnai a un enfant du pays, ago de cinq ans, une dose do ii 2 grammes, et lo tenia ful cornpletemenl oxpulse. Lo remede purge ordi-#9632;gt; nairement avec rapidite. Dans une moitie des cas, a peu pres, j'ai obsorvö raquo; quelques nausees et de legeres coliques ; dans I'autre moititS aucun incon-raquo; vonienl no s'esi fait ressentir, el quelques malades declaraient quo c'elait t la purgation la plus facile qu'ils eussentjamais prisn do leur vie. raquo;
raquo; Lc docteur Mackinnon resume ainsi ce quo lui a appris rexperionco :
raquo; 1deg; Le kamala esl un remede sür el efficaco contre le Ionia, cld'un usago raquo; plus certain ipio la lorebenthine ou le kousso.
raquo; 2' Un Eurupeon vigouroux pout tres bien on prendre une dose do raquo; 1 2 grammes.
raquo; 3quot; Chez une pcrsonne d'uno faible conslilulion, ou cbez une femmo, la raquo; dose doil 6lro do 6 grammes, avec une demi-once d'huilo do ricin en sus, raquo; s'il esl necossaire. raquo;
raquo; Depuis quele journal d'oii nous venons d'extraire les lignes precedentes
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SLUnT.kMLNT AU TnATTEMENT DES VERS DE L'tNTESTIX. 707
a el6 publie, le docteur Uackinnon a rapporlc qua dans d'aulres e?sais du kamala fails sur uno plus vaslo ecbelle et oii il l'a adminisire i) plus de cin-quanle malades, il n'y a en quo deux cas üü lo ver na pas ete expnlsö.
Lo doclear Anderson, Chirurgien sous-aide au iSquot; rejrimenl d'infanterie legere, rapjjorle que la presence du hinia esl trös commune cliez los Enropeeus qui servonl d;!iis lo Punjab, aiusi quo dans la population musulmnne do cetlo province: laquo; Lcsproprietes anlhelniintliiques du kamala, ecritledoctour Ander-raquo; son, sont aussi marquees que celles des vermifuges le plus on reputation, raquo; sans en excepter le remede abyssinien appele kousso. La seule objection qu'on i) puisse elover centre lui, c'esl quo l'emploi de la poudre deterniincdes nau-raquo; sees considerables, mais dent le nombre no surpasse certainement pas raquo; celles quo produisent la preparation do la racine de grenadier, ou d'aulres raquo; tenifuges. Apres avoir pris 3 draebmos do la poudre, le vor cst ordinaire-raquo; ment cxpulso a la troisicmo ou qualriemo seile. On lo rend generaloment raquo; entler, presque toujours mort, el dans tons los cas que j'ai examines [quinzo raquo; a peu pros) il m'a etc possible d'apercevoir la töle. Dans deux cas seule-raquo; ment, j'ignore si lo vor avail ele rendu vivanl. L'avanlage do la teintura raquo; sur la poudre consislo en ce que son action est plus cerlaine et plus douce, t el en ce qu'elle occasionno rarcmenl dos nansöes et des coliques. Dans deux i) ou trois cas, la dose ordinaire ne fut suivie quo de deux ou Irois selles, et j ä la secondo lo ver fut cxpulso. Chez un malade, uno sculo seile fut occa-raquo; sionneo par la ir.e.Jecino, et lo vor fut rendu mort. raquo;
raquo; Lo docteur Anderson fait allusion ä quatre-vingt-quinze cas de lenia ou l'on prescrivil lo kamala, et dans co nombre il n'en connait quo deux oü la vor no fut pas exptdse. Parmi cos quatre-vingt-quinze cas, quatre-vingt-six s'observaient cliez dos soldats europeens, buit cliez des musulmans nalifs, tt un sur un Hindou de la plus basso classe. Tons ces individus elaient dans Ibabitude de s'adonner aux exces et constamment ii uno nourritureanimale; aussi daiH cette classe le tenia est-il common. Ceux qui. au contrairo, sont soumis ä un regime nioins succulent, sont aussi moins sujelsau tenia ; et au dire du doclear Anderson, ce parasite ost inconnu dans plusieurs regimonls d'insulaircs, cliez les Hindous cipayes et cliez los domostiques, qui tous font usage d'une alimentation entieremont vegelale.
raquo; Les experiences du docteur C.-A. Gordon sur refficacite du kamala concordant enlieremenl avoc cellos des doctours Mackinnon et Anderson. 11 observe laquo; qu'avec le kamala, il n'y a point d'ellel desagreable. II n'eslmöme raquo; pas neeas.-aire de se preparer a bellet du medicament par uno-purgation. raquo; A part quelques nausöes et coliques insigniflantos, on n'eprouveaucun olfel raquo; d.'sagreable, el le grand nombre des pcrsonnes auxquelles on la administre raquo; n'ont eprouve, en aucuno maniere, plus dinconvönienl que ne leur occa-raquo; sionnerail uno medecino ordinaire. raquo;
raquo; La dose do kamala pent lilre lixeo do 2 ä 1 2 grammes, suspcudus dans loan. Uno seule dose est ordinairoment süffisante, el, en general, il n'ost pas necessairo d employer d'aulre medecino avant ou ajires. Dans quelqueä cas,
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798 MEDICAMENTS VERMIFUGES ET I-EUR MODE raquo;'ADMINISTRATION'.
cepemlanl, oil 1'on n a administre qn'une pelite dose do kamala el ensuite do 1'huile do ricin, on a produit un bon effel.
raquo; Le docteur Gordon a preserit io kamala a la dose do 4 grammes, repeteo a intorvalles do trois houres.
• Le kamala pout so donner aussi sous forme de leinture, et voici la for-mule quo recommande le docteur Anderson:
^.Kamala................................ 180 grammes.
Alcool rcclilie........................... 380 —
Faitcs mac^rer pendant deux jours etjiassez.
raquo; On peut preparer une teinlure etheree, identique comme efGcacile; mais on dit qu'elle n'offro aucun avanlagc particulier sur la teinlure al-coolique. La dose do teinturo do kamala est do 4 a 10 grammes, diluee dans un peu d'eau aromatique (1). raquo;
M. Moore, medecin a Dublin, vient do publier cinq nouveaux cas de gue-rison du lenia par le kamala; dans aucun cas, l'administration du medica­ment n'a cause d'accidents; ce medecin la trouve egalement efficaco centre les lombrics.
Notes et uemoiiies pculies sun le kamala.
E Iluusbry, mi'in. oil. — Andcrsun, Ed'mh, newphilosoph. joum., avril 1835. — Ramsgill, Halfi-yearly abstrait, clc, of Ranking ct RuddilTc, 1859, 1.1, p. 136.— Peacock, Med. Times and Ga:., 1S38, t. II, p, 472. — Leared, ibid., 19 decemb. 1837 ; 13 janv. 1839. —• Hoshcr, ibid., 1S59, I. I, p. 203. — Moore, Dublin hos­pital Gazette, iquot; mai 1838; et Dublin medical Press, G juillet 1839 (cites dans Archiv, gen. demed., scplenibre 1859, p. 34-4;,
P. — Mousse de Cobse, coralline officikale.
La mousse do Corse est devenue d'un usage vulgaire en France, depuis qu'un medecin do Marseille, Sumeire, l'eüt fait connallro, on 1779 2). Tou-tefois, au xvi* siecle dejä, Mercurialis en avait fait I'eloge (3), et Leclerc ainsi qu'Andry en parlent comme d'un excellent vermifuge (I).
La mousse de Corse, ou varec vermifuge, est formee par un melange do plusieurs especos d'algues. Le fucus helminlhocorton enlre environ pour un
(1)nbsp; nbsp;Hunsbry, S'ole phnrmacologiqne sur le l-amnla, nouvel agent tenifuge [Bull, (/le'i'ap, 183S, t. I.IV, p, 310. Eitrait dc la fietiue pharmac. do Dorvault).
(2)nbsp; La mousse de Corse, ou hclminlhocnrloraquo;, emit usilöcen Corse de temps imme­morial, lorsqu'UD medecin grec qni avait eld employd dans les hdpilaax militairos de cette ile, la lit connailic a Sumeire [Joum. de mod., 1779, t. II, p. 331).
(3)nbsp; Mercurialis, Hist, d'nn remide inconnu aux anciens; Corallina ou muscus marinus, in Schenck, lib. HI, p. 304, De lumbricis.
(4)nbsp; Matlhiole ct Brassavole eu avalent aussi fait usage avec beaucoup dc succis, Voy. Leclerc, p. 422, et Andry, p. C1G.
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SUPPLEMENT Aü TRAITEMENT DES VERS DE L'lNTESTlN. 799 tiers dans cc melange, le reste etanl compost'' de diverses planles, entre anlres de la coralline ofßdnale. Celle-ci est quelqqefois administree isolement, mais elio a moins de verlu quo lo fucus ; on la present aux mtees doses et de la möme maniere quo le varec.
Mode dadministration.
L'infusion ou la decoction de mousse de Corse se fait dans la proportion de 4 grammes de mousse pour 30 grammes d'eau ou de lait. La dur^e de l'infusion doit Alre do douze heurcs, cclle do la decoction de deux ou trois minutes (temps de I't'bullition).
La dose est de i ä 6 grammes de varcc pour Ics enfants de moins de sept ans.
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;de 8 ä 15 grammes pour les enfants de sept ä quinze ans.
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;de 15 ä 30 grammes pour Ics adultes.
La mousse de Corse peut encore se donner en poudre a la dose de 1 i 4 grammes incorpordc dans du miel; ca gelee, a la dose de plusieurs cuillenScs ä cafe.
Ces diverses preparations doivent Ätrc administrees le matin ä jeun, pendant plusieurs jours de suite.
La mousse da Corse est Tun des vermifuges les plus efficaces contre l'as-caride lombrico'ide, maisil faut quelle nesoil pas alteree par une trop londeg;-ue conservation ou par un melange frauduleux. Assez souvent nous avons pres­ent ce medicament sans obteniraueun effet, et nous doutions möme de sa grande vertu vermifuge, lorsque nous eümes occasion de la reconnaltre par un envoi qui nous a ete fait directemenl de Corse (lt;).
Q. — Mürier.
Lo mürier, tombe complelement en desuötude, etait, dans l'antiquite, un des anlhelminthiques les plus fröquerament conseilles. Pline, Dioscoride, Ga­llen. Oribase, etc., le placenl ä cöte de la fougero et de la racine du grena­dier (2). Andry omployait l'ecorce de la racine de mürier recueillio avant la
(1)nbsp; Jeciterai entre autres le cas d'uue petite fille, venant de la campagne, pülc etavec les yeilaquo; cernds, qui me fut adressde, il y a environ un an ; je Irouvai dans les matiercs Scales un grand nombre d'oeufs d'ascaride lombrlcoide; une dose de varec, venant de Corse, lui ayant etd donnee, eile rendait blentdt'aprfes trois lombrics. Au bout de qnelqnes jours, je m'assurai par I'mspeclion microscopiqne des matieres fecales, qu'il ne restait plus de lombrics chez cet enfant. Depuis un an qu'elle babile Paris, il no s'cst plus monlre d oeufs d'ascarides dans ses garde-robes et olle n'a plus rendu aueun de ces vers.
(2)nbsp; Pline, op. eil., üb. XXIII, sect; 70 : le sue du mürier contre le tenia et les au­tres vers intcstinaux. — Dioscoride, op. eil., lib. II, cap. mm, p. 707 ; mürier contre lever plat. — Galien, op. cil., t. Ill, p. 87 verso. — Oribase, op. cit., lib. II, p. 84 : la racine.
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800 MßDICAUENTS ViBMIPDCES ET LEUR MODE D'ADMIlNISTllATlON. malurile du fruit, ii la dose do 4 grammes (I); on la relrouve encore dans lö remede do Lieutaud dont voici la formule:
Of. Diagröde, creme de larlre, lt;lc chaquc, 0er,60; —aiUinioinc diaphoreliquc Oe1',50; — fougere male, decree de racine de mftrier, dc cliaque 2 grammes.
A preadre en mic I'ois; coiitre le Icnia.
Desbois (do Rocheforl) dit que la racine du nu'irier blanc eat aussi efficaco conlre le louia que cello do fougere ; eile se donne en poudre ü la meine dose et de la meme maniere que ce dernier medicament; on donne aussi la decoc­tion a la dose do 90 ii I Vo grammes dans irois litres d'eau, reduits ii un par lebullilion. L'amertume de celto preparation fait prölerorla poudre (2),
R. ---MOSEKNA.
0 Parmi les liuil 011 dix romedes les plus usitös pour cello maladio (le tenia), on ne connalt en France, ecril M. d'Abbadie, que lo frosso. (Vest un purgatif drastique qui fatigue I'estomac el occasionne souvenl des nausees si forles que le patient no peut le digerer; d'ailleurs il doit ölre reilero lous les deux mois, et enfin ii n'elTecluo Jamals de guerison radicals. En oulre, j'ai vu 1'usage du kosso produire des dysenteries toujours opiniätres el quelquefois morlelles.
raquo; Le mosenna esl exempt do lous cos inconvönionls. C'est r^corce d'un arbre qui croil [ires de la mer Rouge, dans les environs do Mucawwa. La doso esl do 00 ä 70 grammes, pulverises avec soin el administres dans un vehi-culo denai-fluide, par exemple du miel ou do la bouillie do farine. On prend lo remede deux ou trois beuros avant le repas, ol lo lenia esl expulsti lo lende-maiii, generalement sans purgation, ni Iranchees. (Juelquefois la guerison n'a lieu (pie le deuxieme ou troisieme jour.
raquo; Bien qu'en Abyssinie reflicacile du musenna soil universelletnont ad-miso, je nai pas voulu jusqn'ici en enlrelenir les savants do I'Europe, oil la diele habituelle el l'hygiene different tantdecelles des conlrees interlropicales. Il fallail d'abord voir l'effel du nouvoau medicament sur les Europeens, et ä eel ell'el j'ai donne plusicurs doses de musenna ii M. lo docteur Pruner-Bey, qui pratiquail au Cairo et qui a constate dix-neuf guerisons dues a ce re­mede (3). Des mon relour en France, j'ai remis uno dose de musenna ä un membro dislinguö de noire diploruatie qui avail vaineinent el successivement essave de lous los romödes connus conlre lo lenia, sans iiitoie oniellro lo kosso. Ses essais infruclueux I'avaient renda Ires defiant, el il eut soin d'at-tendre plusieurs ir.ois apres t'usage du musenna avant do m'ecrire qu'il se
(1)nbsp; Dans Ledere, omr. cil., p. -417.
(2)nbsp; nbsp;Desbois de Rochofort, Cours elem. de mal. mod. Paris, 1789, t.lt, p. 197.
(3)nbsp; nbsp;Primer, Nouveau specipque cuntre le lenia; ecoyce do I'arhre musenna [Sens mediein, chirwg. Zeilung, el Gas. med., Paris,ddecmbre, 1851).
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SUPPLEMENT AU THAITEMENT DES VEBS DE l/lNTESTlN. 801 croyail radicalement gueri de sa longue el fftcheuse maladie. Malgre ce con-coursde lemoignages, je n'ai garded'affirmer l'i'flicacile constante de ce re-medeavant un nouveau el sincere examen dont jo livre I'iniliative a la s-h-vante sollicilude do I'Acadeaiie. A cet effel je lui alresso trois doses do musenna (l). raquo;
Les doses de musenna, ayanl ele remises ä M. Kayer, furent adminislrees ä Irois malades de son service, a la Cliarite.
ideg; üne fille, ügee de vingt-huit aus, nee ä Damcry (Loirel), habitant Paris, dprouvc des dt'sordres dans sa sanli depuis sept mois; il y a di\ jours, eile reudit spoutanement un lony fragment d'un vcr cestuidc; il y a truis jours, clle prit un rcmedc eontre le tcuia, qui lui fit reudre de longs fragments d'un vet anncld. — Elle cntre h la Charilc le 7 fevrier 1852.
Le 13, la maladc estmise an bouillon el potage comme preparation. — Lc 14, clle prend 13 grammes de poudre de musenna dans du sirop. Point de rapports ni de nausces, doulcurs abdominales legeres, pas de scllcs. Le soir, cdphalalgic. — Lc 13, 30 grammes de musenna pris avec dcgoiit; pas devomissemenls, deui selles.
—nbsp; Lc IG, au matin, la maladc rend deux longs fragments de bolhriocephale, sans la t4te.
La malade continue a se plaindre d'ötourdisscments, de battcments de coeur, d'envics de vomir, de sensations dcsagreables dans la tile. Elle sort de I'liopital le 28; ellcn'a pas il6 revue.
2deg; üne femme, agce dc viugt-lmit ans, habitant Paris depuis sept ans, cst su-jettc a des attaques cpileptiformcs depuis vingt-dcu\ mois. Trailee par la racinc dc grenadier el le Cousso, die a rendu avec le premier dc ces medicaments un frag­ment dc tenia, clle n'en a jamais rendu d'autre. Kile eulrc a la Charite lc 10 fe­vrier 1832.
Le 13, la malade estmise au bouillon et potage, comme prdparation. — Le 14, clle prend 13 grammes de poudre de musenna, sans degoüt ct sans phenomencs consdeutifs notables ; pas de seile. — Le 13, 30 grammes de musenna dans du micl; pas de ddgoftt, pas de seile ; dtourdisscmenls plus marques que d'liabitudc.
—nbsp; Le 16, 60 grammes de musenna en wie /bis; unc seile, trois dans la miit sui-#9632;vante avecquclqucs coliques.— Lc 17, huile de ricin, 4 scllcs. Aucun fragment dc tiMiia n'a He rendu.
Le 2(j la maladc prend Vhtiile cthcrce defougere male ct ne rend aucun fragment de tenia; clle sort de l'höpilal lc 2 mars.
3quot; Une femme ägi5c de quaranlc-quatre ans, habitant Paris oil clle est ndc, n'eprouvant point de desordrcs notables danssa sant(5, rendit spoutanement, il y a sept jours, un fragment dc tenia solium, long dc 30 centimetres environ. Elleenlrc ä la Charite, le 26 avril 1832.
Le 28 avril, la malade prend 30 grammes de poudre de musenna dans du miel, avec bcaucoupde repugnance. Doulcurs epigastriqucs, vomisscinents, pas dc fdlcs. Le 29, liuile de ricin 15 grammes : une seile lc soir. Aucun fragment de lima n'a ct6 rendu.
(1) A. d'Abbadic, Noic sur un nouveau remede pour le tenia {Comples rendus Acad. des sciences, 1852, Iquot; scm., p. 167).
UiVAlSE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;51
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T
802 MLDJCAMENTS VERMIFUGES EX CEÜB MODE d'aDMINISTRATION.
Lc 7 mai, la maladc prend la decoction de la racine de grenadier ; le 15, I'hailc (5th(!r6e de fougire mile; aueun de ces remides u'a fait rendre de fragments de iia\a. Cclte feiume sort de l'höpital le 24 mai.
M. Küchenmeister a administre aussi sans succes le musonna ; il I'avait regu du professeur Martins. Chez son maladc, des fragments out etc espulses, mais lo ver est reste ; il a etc chasse par la racine de grenadier (1).
Ilse pent, comine le fait observer M. Küchenmeister que le musonna pordo ses proprietes par une longue conservation.
S.----NlTKATE d'aUGENT.
Les lavements dune solution de nitrate d'argent, a la dose de Os^yo ä 05l,75 sur 125 grammes d'eau distillee, sor.t, d'apresM.Schultze(de Daides-heim), d'une grande efficacite contre les oxyures. Le premier lavement est or-dinairement rendu immediatcment avec des oxyures morts ou encore vivanls ; les autres amenentlcs oxyures morts. Deuxou trois lavements sufQsent ordi-naireiuenl pour la guerison (2).
T. —Noix VOMIQUE.
Plusieurs medecins ontpreconise la noix vomique comme vermifuge; on en a portc la dose jusqu'ä üsr,öO. On a employe avec succes contre les lom-brics, Yessmce spiritueme a la dose de SO gouttes qualre fois par jour (3).
U. — Papaveb. Le papayer [conca papaya) est un arbre originaire des Moluques, qui a 6tepropage dans les Indes el aux Antilles. Sa tigo fournit un sue laiteux, amor el riche en substances azotcescoagulables.
Chapotin dit quo le sue laitcux du fruit du papayer est un bon vermifuge, tres usile ä Tile de France (4).—R. Dyer dit aussi que le lait de papaya, em­ploye a l'ile de France, est un excellent vermifuge et exempt de tout danger mamp;ne lorsqu'il est pris a trop forte dose. Malheureusement ce medicament est tres alterable et nc peul ctre exporle (ö). Audirede Levacher, larocttü du pa­payer est en usage a Sainte-Lucie (Antilles) (6).
Cast principalement contre les lombrics qu'on fait usage de ce medica­ment. II serait a desirer qu'on put en isoler le principe actif.
V. — Pasna.
Le panna est une espece de fougöre propre ä l'Afrique australe ; il est em-
(1)nbsp; Küchenmeister, ourr. cit. trad., p. 136.
(2)nbsp; Deutsche Ktinick et Revue de therap. medico-chir., 1858, p. 629,
(3)nbsp; Bayle, BibUotMque de therap. cit., 1830, t. II, p. 13-*. — Voy. ausii ^OHrraquo;. de mcd., 1786, l. LXV1II, p. 356.
(4)nbsp; nbsp;Chapotiu, out-r. cit., p. H*.
(5)nbsp; R. Dyer, Asc. hmb. Rech, sw les causes deleur frequence et leur traitement ä lile MauriceiThe London med. Gas,, et Gaz, md., Paris, 1834, t. II, p. 363).
(6)nbsp; T-evacher, ouvr. cit., p. 97,
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SUPPLlMENT AU TBAITEMENT DES VERS DE L'lNTESTIN.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 803
jiloye par les CafTros pour expulser le tenia. Le docteur Behrens parle de 83 succes sur 90 cas.
Trois ou qualre jours avant le Irailement on prescrit une demi-diete, l'ab-stention de metlaquo; farineux et de boissons fermenlees. On administre la racinn a la dose do 1 gramme, ou 1 gramme 50, dans un peu d'eau, ä repeter de quart d'lieure en quart d'heure jusqu a la dose totale de 3 a 5 grammes. Deux lieures apres, on donne liiuile cle ricin.
Ce medicament provoque quelquefois des vomissements ou des congestions de UHe passageres, mais jamais d'accidents serieux (1).
W. — QuiSQlimA.----SüLFAIE DE QUININE.
Van Doeveren rapporte une observation de tenia et une autre de lombrics cxpulses par le quinquina, sans pour cela attribuer a ce medicament une vertu anthelminthique Ires importante (quot;2),
Le docteur Kunz (de Radebourg, Saxe) donneI'observation d'un homme at-teint de fievre intermittente qui, aprös Tadministration du sulfate de quinine, rendit un tenia de plus de cent aunes de longueur, avec la töte. La presence de ce ver dans les intestins n'avait pas 6te sonpconn^e (3).
Le doctenr Delvaux (de Bruxelles) rapporte deux observations de bothrio-cephales expulsös a la suite de l'administration du sulfate de quinine (4). Ces faits tendraient a 6tabiir que le sulfate de quinine jouit d'une vertu anlliol-minthique. Lo medecin de Bruxelles affirme que ce medicament expulse com-pletement les lombrics, el qu'administrö en lavements, 11 jouit des memes propriötes ä regard des oxyures. Nous pouvons opposer a cette assertion le fait de M. Cruveilhier, rapporte ci-dessus (p. 211).Toutefois, I'observation du docteur Kunz, qui concernepeut-sect;tre lebothriocephale,vu la grande longueur du ver, et celles du docteur Delvaux röunies, peuvent faire esperer que Ton rencontrera dans le sulfate de quinine un agent pramp;ieux centre le bothriocd-phale.
X. — Sartonine,
La santonine est une substance cristallisable qui existe dans plusieurs plantes du genre artemisia, et notamment dans celles qui donnent le scmcn-contra; eile est inodore, presque insipide, presque insoluble dans I'eau pure.
La santonine a ete decouverte, en 1830, par Kahler, pharmacien a Düs­seldorf, et d'un autre cole par Alms, de Mecklembourg (5). Bientot apres eile
(1)nbsp; Behrens, La racine de panna et son emploi en medecinc (Deutsche Klinik, 185G, et Gas. mid. de Paris, 1857, p. 826).
(2)nbsp; Van Doeveren, ouvr. cit., p. 361.
(3)nbsp; Kunz, Du sulfate de quinine centre le ver solitaire {Journ. complem., 1832, t, XLIV, p. 224).
(4)nbsp; Dclvaui, Presse mtd. beige et Aleille mid., 1855, p. 152.
(5)nbsp; Büchner'1 s Repert. für die Pharm, t. XXXV11I, et Arch, gin, de mid., 1832, t. SX1X, p. 114.
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Si)k MKOIOAMENTS VEUMIFÜGES LT M-Ull MODE D'ADMIMSTHATION.
a öle oludi^o au poinl da vuo chimique par Trommsdorff el Li6L)ig. Merk, do Darmslad, fit connaitre ;es proprietes vermifuges qui ont ete proclumees aussi on France par M. Calloud, pharmacien ä Annecy. L'asage de cetle substance comme vermifuge se repandit rapidement en Allemagne, en Ilalie, puis en France ; on s'en servil aussi comme febrifuge.
MoDF. D'AnMlMSTFIATlON.
La sanlonino se douue a la dose de Os'^IO i Osr,20 pour les enfants; do 08r,23 ä 0sr,30 pour les adullcs, divisde cti plusieurs prises.
Un la fall prendre melee avec du sucrc, en poudre on eu pastille, M. Kiklicn-meislcr s'esl Ires bien Irouve de son administration, ii la dose de OSr,10a OS'^O, daus 30 grammes d'luiile de riciu.
Lo doctour Baylet, medecin franQais tres distingue, qui pralique depuis dix ans la medecine au Brcsil, dans la province de San-Pedro de Hio Grande du Sud, eul l'occasion d'expöriinonter d'une maniere tres suivie I'efficacite des vermifuges habiluellemenl usiles; en eflet.dans la province de San-Pedro, tons les liabitants ont des vers, et les etrangcrsqui viennent se fixer dans le pays ne lardenl pas a en etre atteinls. La suntoninc est lo seul vermifuge qui ui donna conlre les lombrics de effets constants el lout a fail salisfaisanls.
Voici les formales auxquelles le docteur Baylet s'esl arrete:
Pour no enfant Age de moius de iruis aus:
'#. Santonine........................... 0,10 ceatigrammei.
Calomel a la vapeur................... 0,20nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;
Divisez en luiit paqucts. Pour un enfant de trois ä douzo ans :
^J.SantoniDe........................... 0,20 centigrammes.
Calomel ä la vapeur................... 0,40nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;
Divisez en liuit paquets.
Pour un adultc:
^, Santonine........................... 0,-tO centigrammes.
Calomel ä la vapeur................... 0,10nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;
Poudre dc jalap...................... 0,20nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;
Divisez en huit paquets.
Le malade prend un paquet cliaquc matin, h jcuu, dans line cuillcree it cafe de inicl; il boil immddiatcmeiit apres uuc infusion legere d'unc plante aromalique, comme la meutlie poivrec. Squot;il smvient, cc qui est tres rare, un sentiment general de lassitude, une iinpression do froid, la sechcresse el la roageur des levres, la o-uration en jaune des urines, la dose ordinaire est divisöe en clenx parties, pour t-lrc prise en deux fois, le iiialin ct le soir. — Le quatricme jour, trois ou quatre heures apres radministratiun dc la santonine, le malade prcud un laiatif, I'huilc de ricin de preference a tout autre.
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SUPPLEMENT AU TttAlTEMENT DES VT.nS DE I.INTESTIN. 805 L'eüpalsion des lombrios commence gdneralemcnt le deuxi^me jonr du tmitcnienl'; eile a lieu riiaque jour jusqu'au sixieme, au huitieme, uu au dixieme, ejinque ä laquelle la gucrison esl ordinairement complete.
Les legers accidents mentionnes par M. Baylet, sont les seuls quo deter­mine quelquefois la santonine adniinistrec aux doses ordinaircs. Dans des cas tres rares, quelques medecins en ontnote de plus scrieux: cliez un enfant ige de quatre ans, qui avait pris le double de la dose prescrite, le docteur Spengler observa des vomissemenls, des coliques, des syncopes, do la dys-pnee, des sueursfroides, etc. La clialeur appliquee ä l'exterieur, du lait, de l'eau de SelU furent les nioyens de traitement; apres uns nuit tres agitte, le petit malade entra en convalescence (1).
La santonine produit sur la vue et sur les urines des effels particuliers, qui ont etc signales par plusieurs medecins. Ces etfets qui se produisent presque toujours lorsque le medicament est administre ä forte dose, consis­tent, pour la vue, en une coloration jaune ou verte des objets, et pour les urines, dans la couleur jaune qu'elles acquierent.
L'effet produit sur !a vue a quelquefois ete observe chez les malades qui faisaient usage de semen-contra ; mais il se produit incomparablement plus souvent avec la santonine. Le docteur Schmidt a public deux cas on les ma­lades voyaient les objets colores en vert; le docteur Martini, qui a fait une etude particulierc de cet otfet de la santonine, a Signale quelques variations dans les phenomenes. Dans la plupart des cas, les objets sont vus colores en jaune-paille; ils le sont quelquefois en vert intense, quelquefois en bleu. La perception de ccs colorations n'esl pas permanente, eile cesse et revient par instants ; la difTorencc des doses la fail aussi parfois varier: un malade qui voyait les objets colores en jaune, les vit, avec une dose double, colores en rouge, puis en orange (2).
Les urines qui acquierent uno couleur citron ou orange, ne doivent pas cette coloration ä la matierecolorantede la bile.d'apres lesrecherches du doc­teur Zimmermann (3). Ce medecin a suppose que reffet produit sur la vuo tient a la couleur jaune qu'acquerrait le serum du sang ; le docteur Martini lexplique par un etat nerveux particulier de la reline.
La santonine possede uno propriete anthelminthique tres söre et trts prompte conlre I'ascaride lombricoide ; le docteur Spencer Wells lui altribue encore une action centre le tenia (4); mais cette assertion est infirmee par li.'s recherches du docteur Baylel:laquo; J'ai reconnu, nous ecril ce medecin, que
(1)nbsp; Bull, de Iherapcutique, i85laquo;, t. XLI, p. 183.
(2)nbsp; nbsp;Martini, Comptes rendus Acad. des sciences, stance lt;lu 9 aoüt 1858.
(3)nbsp; Zimmcrmanu laquo;Je Hamm, Deutsche Klinik, 1853 , et Gaz. mid., Paris, 27 mai 1851.
(4)nbsp; nbsp;Vn mot sur les propr. vermif. do la santonine et son mode de priparation (London med. Gax., 18*8, et Bull, detherap., 18*8, t. XXXV, |gt;. 140).
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801) MEDICAMENTS VEBMIFÜGES ET LEUR MODE D'ADMINISTRATION. la santonine n'a aucune efficacite contre le tenia, ni contre les oxyures vermi-culaires; son efficacite n'est evidente quo centre l'ascaride lombrico'ide; centre cot cntozoaire, eile reussit toujours, etdune maniere complete. Je signalerai, cnlro autres, le cas dont j'ai elö temoin, d'un muiätre age de douzo ans, au-quel le docteur Pereira Goulart administra la santonine; en sept jours, cet enfant rendit 940 lombrics. n
Y. — Saoria.
Le saon'a [sauarja) est le fruit mAr et desseche du maesa picUi. D'apres M. Schimper (gouverneurä Adoa))on le trouve dans toute l'Abyssinie, ä une hauteur de 7000 ä 9000 pieds.
laquo; Ces fruits, rapporte M. Schimper, frais ou desseches, sont le meilleur et le plus sür tönifuge; leur dose,a l'ötat dedessiccation, est de 32 ä 44 grammes. On les reduit en poudre que Ion administre dans une puree de lenlilles ou dans de la bouillie de farine. Ce medicament determine des purgations, tue et expulse le ver en entier, et n'exerce que peu d'influence sur la sante, ce qui n'a pas lieu pour le cousso ; ce dernier ne tue le tenia que rarement et ne l'övacue qu'en partie, quoiquo ce soit la presque totalile. Le cousso n'est pas repandu partout, le saoria exists dans toutes les parties de l'Abyssinie, ä la hauteur indiquee, et pourraitprobablementötre cultive en Europe et y devenir indigene (1). raquo;
Par les soins de M. Hepp, le saoria a ete administre ä Strasbourg par plu-sieurs medecins ä des malades attcints du tenia. Sur huit cas dans lesquels l'existence du t6nia etait bien constatöe, huit fois ce ver a 6te expulse, mais dans aucun la t6te n'a ete trouvee.
Les effets de l'ingestion du saoria se bornent, en general, ä des nausees, ä quelqnes coliques et ä une purgation moderee, jamais suivie de diarrhee; quelquefois ces symplömos manquenl. Tres rarement on a ä constaler des accidents un peu serieux tels qu'un malaise general, la petitesse du pouls, los douleurs vives de l'estomac et du pharynx.
Le saoria exerce une action speciale sur l'urine; il la colore en violet, sans npporter de changement dans la quantite de ce liquide.
M. Strohl donne les conclusions suivantes: laquo; Le saoria est un tenifuge plus sör que nos tenifuges indigenes. Son action est douce, rarement accom-pagnee d'effels desagröables et il n'est pas difficile ä avaler. On peut l'admi-nistrer sans crainto et facilement aux petits enfants, aux femmes et en ge­neral aux personnes ä constitution deterioree et ä tube digestif affaibli. Le temps seul pourra prononcer si son action est radicale ou simplement pallia­tive. raquo;
(l) Sthrohl, Des principaux tinifuges aciuellemetl employ is, el de deuxnou-veaux medicaments dece genre Importes d'Alyssinie, le saoria el lo tatzi (Mem. lu ä la Soc. de med, de Strasbourg, le 6 avril 18ö*), Gas. me'd., Paris, 1854, p. 405. — Reprod. dans Bull, thamp;ap,, t, XLVU.
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SUPPLEMENT AU XBAITEMENX DES VERS DE L'lNTESTlN. 8Ü7 M. Küchenmeister a essaye deux fois co medicament: dans un cas saus rösiiital aucun, la malade n'avait peut-ötre pas de t6nia ; dans un autre cas, dos fragments furenl expulses, mais non la löte; cependant le malade parut gucri de son vor. Le docteur Zürn administra aussi le musonna ä deus ma­lades, une fois avec succes, une fois sans resultat (1).
Z. — Semen-coxtra.
Le somen-contra,on semenline, a ote preconise par les mamp;kcins arabes; il est roste en usage depuis leur epoque. Melange aus semences de tanaisie, d'aurone et de santoline, il conslilne un medicament vermifuge connu sous le nom de barbotine.
On le donne on poudre, k la dose de 2 ä 8 grammes, incorpor6 dans du miel, dans un sirop, ou dans du pain d'epice. L'infusion, ayant un goüt fort desagreable, n'esl pas usitee.
Le semen-contra est un bon medicament contre los lombrics; il agil aussi contre les oxyures. Le docteur Marchand le regarde comme un remöde curatif de ces parasites, lorsqu'il est administre d'apres la methode suivante :
Prendre cliaque jour, dans de l'eau, trois cuillerfes h cafe de semen-contra frai-cbement pulvdrisä.
Extrait d'opium, q. s. pour amener une Idg^re constipation, Udgime animalisö. Dur^e du traitement: dix a douze jours (2).
Le semen-contra a donnc lieu quelquefois ä des phenomfenes semblables ä ceux dont nous avons parle ä propos dela santonine; le docteur Wittcke rap-porte quo tous les membres dquot;une famille composeo du pere, cle la mere et de plusieurs enfants adultes, prirent le möme jour, dans le but de se d^barrasser des vers, une dose de semen-contra remarquable par sa belle couleur verte. a Outre l'evacualion de nombreux vers inlestinaux, le remede produisit le ph6nomene de changer pour chaque niembre de cette famille le rouge en orange et le bleu en vert, effet qui cessa des le lendemain (3). raquo;
AA. — SpiGiLIE.
La spigelie anlhelminlhique etait vulgairement usilee, et de temps imme­morial, au Bresii, oü eile portait le nom de Yerba de lotnbrices. Le docteur Browne en obtint le secret des Americains (17i8) et en fit un grand eloge dans son Hisloire de la JamaXque, Le docteur Linning, metlocin ä Charies-town, preconisa de son cöte la spilegie de Maryland, dont il avail regu le secret des sauvages, en 17ö4.
(1)nbsp; Küchenmeister, ouv. cit. trad., p. 154.
(2)nbsp; Docteur Marcband de Sainte-Foix, Revue de thörap. mddico-chirur., 1857, p. 347.
(3)nbsp; Ued. xeilwg d. f, H. in Pctusslaquo;, cl Gazette dcthdpilaux,p. 547, 1856.
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808 MEBICAMEMS VERMIFUGES ET LEL'U MODE D'ADMIMSTRATION'.
On donne la poudre des rcuilles ou de la racinc ii la dose de OgrtSO pour los enfants; en infusion ü la dose dc 2 grammes.
Laspigeliea etesouvent prescritedans lesiecle dernier: Bergius, Dahlberg, Brocklesby, Whylt en ont fait usage. Van Swielen proscrivit ce medicament comme tres dangereux; il fest aujourd'hui completemenl abandonne (1). La spigelie de Maryland est moins veneneuse que la spigelie anihelminthiqne el devrait lui Cue preferoe.
BB. — Tamaisie.
La tanaisie, la santoline, labsinthe, I'armoisG jouissenl do proprieles antljelmintliiqiieä, principaloment contra les lombrics et ies oxyures; I'infu-sion ou la decoclion de ces plantes, prise en lavement, pent clre surtout ulile contre ces derriiers vers. On se servirait peul-etre avec avantage chez ies petits enfants el chez quelques malades qui ne pourraient prendre ies an-tlieiminthiques ä l'interieur, do bains d'une infusion do cos planlos, oude leurs feuilles en cataplasmes sur lo venire.
CC. — Tatzk.
a Les fruits appeles tatsi, zareh, sonl produits par un arbusto de la famillo des myrsinees, le myrsina africana, L. Gelte plante se trouve en Abyssinie, sur les rocbes Immides du cap de Bonne-Esperance, aux iles Aijores, en Algerio el dans d'autres parties de l'Afrique. D'apres M. Schimper, on la rencontre en Abyssinio a unehauteur do 9000 pieds.....
t M. Schimper dit quo ces fruits frais ou sees sonl un lonifuge puissant, La dose ordinaire des fruits sees est de 15 grammes, lout au plus 24 grammes, reduils en poudre el delayes dans do I'eau. La derniere dose ne doil et re donnee qu'a des personnes de constitution robuste. Gelle plante est plus repandue que la precedente (saoria); on pourrait en avoir de grandes quan-tites presque dans toule saison, et eile s'aeclimaterait probablement en Eu­rope (^.o
Lo tatze a ele administre a Strasbourg par dilTcrenls medecins. D'apris le resume do six observations, M. Strohl conclut que le tatze est pris avec plus de repugnance que le saoria, sa savour i'tant plus acre el plus persistanle. II a produit quelqaefois des voraissemenls, Jamals de coliques, une seule fois du malaise el de la cephalalgie laquo;an? graviie. Dans lous les cas le lenia a ele expulse.
DD.----TliRtBENTIIINE.
laquo; I.epeuple, dit Rosen, sedelivredu tenia dans Biocrneborg avec l'huile de terebenthino ä forte close (3). raquo;
(1)nbsp; Browne, (Ten;, mat/as. for. 1731, p. 5ti (H. Cloqucl). —Unning, Essays and olserf. of Edmb. vol. I, p. 43G (Cloqucl). — Linne, Amcen. acad., vol. V, p. 133. — Rosen, omr. d(., p. 410. — Van Swieten, ouvr. cit., t.lV, p. 656. — Giliberl, Journ. gen. demt'd., 171.8, t. LXXV, p. 338.
(2)nbsp; Slrolil, Mem. cit., p. 427.
(3)nbsp; Rosen, ouit. ci7., p. 431.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;: •
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SÜPPf-fiMliNT AU TRAITEMENT DES VERS DE I.'lNTESTIN.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;809
En t 804, un matelot anglais alteint du iinia, pensant se soulager de ?es niaux, imagina de prendreenune seule fois, 30 grammes d'essence de tere-benthine; deux heures apres, il rendit son ver enllor et mort, sans e prouver aucun inconvenient du remede(l). J. Hall,lemoindela eure et alteintdu mfime' mal, suivit cel oxemple et futpromptement debarrasfe de son tenia ; il admi-nistra ensuite avec succes la terebenlhine ä ciuq aulres personnes. Lp, doc-leur Feuwick (de Durham) ayant appris les guerisons operies par ce medica­ment, l'administra avec le meme succes ä plusieurs malades et fit part de sos observations, en 1809, ä Matlh. Baillie, president de la Societe medico-cbirurgicale de Londres. Un grand nombre de medecins anglais, plusieurs müdecins de Geneve essayerent le nouveau medicament avec des succes di­vers, mais generalement favorables. Ce remede csl encore aujourd'bui usitö en Angleterre, et regarde comme Tun des ineilleurs anthelminthi-ques.
Mode d'admisistration.
L'huile essetiliclle de tcrebcntliiac s'admiuistre ä la dose de 15 ä 90 grammes, mais plus gönöraloment h la dose de 30 a CO grammes, prise en unc ou deux fois.
On la domic pure ou dans quantity ^gale d'huile d'amandes douces ou d'huile de noli.
Beaucoup de malades, ä la suite de l'ingestion de ce medicament, no ressen-tent point de mauvais ellets ; mais quolques-uns eprouvent une sensation des-agreable de clialcur ä l'estomac, une sorte d'ivresse, des vertiges, etc.; quelquefois le medicament est vomi ; dans aucun cas on n'a note des acci­dents serieux. Generalement le leniaest rendu, au bout d'un temps tres court, apres unc ou plusieurs selles; il est presque loujours mort, pelotonnü et muni de sa portion ccrvicalf filiforme. Rarement on retrome la tfite, neanmoins, dans la pluparl des cas, la guerison est radicaio. Ce remede parult expulser aussi bien le botliriocephale que le tenia.
D'apres un releve de M. Bayle, sur 89 cas de vers ce.^loides traites par l'essence de törebenthine, il y a eu 77 cas de guerison, 8 cas d'amelioration, 4 cas d'insucces (2).
L'essence de terebenlhine est egalcment efficace contrel'ascaride lonibri-co'ide, et, administree en lavements, centre les oxyures.
Malgre l'efficacite remarquable de ce remede, on y a generalement re-
(1)nbsp; Cc matelot, auqucl on rapporte Toriginc de l'usagede la l(?rel)entLine centre le tiJiiia, arait, dil-on, l'liabitudc de sc soulager dc ses main eu bovant de I'csprit de geaiivrc. un jour, il lui vint h I'ldee d'essayer daas le mime but l'essence de l(Wbcnlliinc. l.orsque cc matelot eut ccttc idee, il etait en croisiere dans la mer Ballique; n'est-il pas plus probable que cctte idee lui a ete communiqucc par les habitants de la ciMe voisinc, nu Rosen nous apprcud que la (ercbenthine (Hait en usage contre le Uinia.
(2)nbsp; J. Bayle, Travaux therap. sur l'huile de lerebenthine; dans Bibliolh. de the'rapeulUiue, t. IV, p. 555.
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810 MEDICAMENTS VERMIFUGES ET LEDR MODE ^ADMINISTRATION.
nonc6 sur le continent, ä cause de son goüt detestable, et peut-6lre parco qu'il y est moins bion support6 qn'en Angleterre; enfm parce que Ion pos-seded'autres vermifuges aussi bons et moins d6sagr6ables.
TiuvAüx slr la pnormiäiE anihelminihique de la tärebenthine.
Feowick, Transact, of the medko-chh: soc. of London, t. 11, 1813. — Cuelaquo; of tania by oil of turpentine; in Edinb. med. surg. Journ., vol. VI, p. 253.
J. Laird, Case of tcenia cured by oil of turpentine; in Edinb. med. surg. Journ., vol. VI, p. 376.
Th. Bateman, Reporlscit., p.136,1*6, 223, 258; el Edinb. med. surg. Journ., vol. VII et IX.
R. Hartle, Cases of tmnia cured by spiritus terebinthina; in Edinb. med. surg. Journ., vol. XI, p. 299; vol. XIV, p. 481.
J. Clarke, Edinb. med. surg. Journ-, vol. VIII, p. 218.
Marcet, Aubert, Butini, Pcschier, Maunoir, Biblioth. de Geneve, t. LXX, p. 245, 1815. (Bajlc.)
Letlsom, Hancock, Folhergill, Birbcek, Saner, in Transact, of the medico-chirurg. Soc. of London, 1.1; EUrait ct trad, par L. Macartan, Journ. g4n. de med. de Sedillot, t. h, p. 426, 1814.
Cross, Observ. el rapport par Chaumcton; Jourraquo;. Corvisart, Lcroux, etc., t. XXXV, p. 147, 1816, ct Biblioth. med. oil., t. MI, p. 225.
Marc, yourn. Corvisart, loc. cit. el Biblioth. med. cit., p. 229.
Anonyme, The London Repository, 1816, t. V.
Rob. Knoi, On the tania solium, etc., Edinb. med. surg. Journ., vol. XVII, p. 384.
Wquot;1 Gibney, On the employ, of oil of turpentine in Worms; in Edinb. med.surg. Journ., vol. XVIII, p. 358. •
Ozanu, Journ. d'llufeland, sept. 1816. (Bayle.)
Kennedy, London med, Beposit., 1823, p.'126 et Archiv, gen, de med., t. Ill, p. 608.
Mißratet Delcns, Diel, de therap., art. Terebesthise.
Merk, mim, cit.
Article III. — Remedes.
Un grand nombro de remedes, composes de substances anlhelminthiques cm drastiquos, ont joui pendantun certain temps ou jouissent encore d'une repulation plus ou moins juslifiue; beaucoup do ces remedes tcls que la poudro d'Amalus Lusitanus, cello de Simon Paul, de Nicolas Andry, de Jonston, l'essence de ScharfT, l'huile abacuch (1), etc., ont et6 successivement d6pos-sedös par d'autres, et sonl tombes dans roubli. La plupart de ecus qui sont connus aujourd'hui no mfiritent pas, sans doute, de leur survivre.
Plusieurs des melhodes de traitement que nous avons mentionnöes a propoä do l'etain, de la fougere, etc., auraient pu, vu I'adjonclion d'un grand nombre de medicaments, 6tre rapporlees ici com mo remödes.
(t) Voyer Leclcrc, ouvr, cit., p. 416 el suiv.
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SUPPLEMENT AU TRAllKMENT DES VERS DE L'iNTESTXIV.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 811
Les mamp;licamenlssimples dont lefficacile esl reconnue, et dont le nombre
augments chaque jour, feront sans doute disparaitre de la pratique medicale
cos methodes compliquees de traitement, et les remedes compos6s qui ont
joui naguere ou qui jouissent encore d'une certaine reputation,
A. — Remede de Chabert.
%. Huile empyreumatique de cornc de boeuf ou de ccrf. 500 grammes. Essence de t^rdbeathine......................ISOO —
Mrlcz et laissez en digestion pendant trois jours, puis distillez au bain de sable dans unc cornue de verre pour retirer les trois quarts du melange (1).
L'huile empyreumatique de Chabert est un excellent anthelminthique. Elle chasse tousles vers du canal intestinal et peut-fitre agirait-elle encore sur ceux des autres organes, comme le fait I'asa fcelida ; on possede du moinsun exemple de dislomes h^patiques, chez une jeune fille, eipulses au moyen de ce medicament, et d'un aulre cole Ton sail que le lait des animaux auxquels on I'adminislre acquiert une saveur desagramp;ible, saveur qui se communique sans doule aux autres secretions.
Bremser prescrivait l'huile empyreumatique contro le tenia chez I'hommo, a la dose de deux cuillerees a cafe, deux fois par jour. Apres dix ä douze jours, il purgeait le malade, et si le tenia n'etail pas chassö, il revenait h I'usage do l'huile empyreumatique.
Par ce moyen le tenia est tue et sen va en detritus, dit Bremser; on a quelquefois do la peine ii le reconnattre dans les garderobes. Get auteur afOrme avoir traite par ce medicament plus de cinq cents personnes des deux sexes et de differents ages; qualre seulement eprouverent une röcidive de leur t(5nia (2).
Le goüt detestable el l'odeur persistanle de ce medicament onl fail aban­donner son usage chez Ihoinme.
Voici de quelle maniöre Chabert donnail l'huile empyreumatique aux ani­maux chez lesquels e'est encore le vermifuge le plus generalement employ^ :
a Si vous soupconnez des vers dans un theval, de quelque espöee qu'il soit, meltez-le a la diote pour laisser vider son oslomac et ses intesllns, et faciliter l'action du remede; abreuvez-le souvent; donnez-lui peu de foin el d'avoine, point da son, car cet aliment favorise revolution des vers, ainsi que nous l'avons observö. Donnez quelqueraquo; lavements d'eau chaude, el faites prendre, deux ou trois jours apres ce regime, l'huile empyreumatique a la dose de quatre gros (16 grammes) pour un (jidef, d'une once (32 grammes) pour un chexgt;a\ de moyenne taille, et d'une once et demie ä deux onces pour le cheval de la plus forte espece (43 a 60 grammes), donnez ce mamp;iicament
(1)nbsp; Chabert, ouw. cit., T'ddit., art. XLIII, p. UK.
(2)nbsp; Bremser, otivr, ci(., p, 486.
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812 MEDICAMENTS VERMIFUGES ET I.RUR MODE D'aDMINISTBATION.
le tnalin, l'animal etant ä jeun et n'ayant pas eu ii souper la veillo. Vous ötendrez ceüe luiilo dans une corneo d'iafusion de samette (t\ et agilercz fortemenl ces deux liqueurs pour que lemelango soil exact; vous ferez prendro deux ou trois cornees de cetto infusion par-dessus pour rincer la bouclie de cet animal. Vous le laisserez sans manger un espace do qualre a cinq heures, et no lui donnercz sa ration d'avoine, ou de foin ou de paille, qu'apres qu'il aura rendu le lavement d'eau miellee que vous lui aurez administro trois heures apres avoir pris lliuile 'empyreumatique; si le lavement reslail sans effet, administrez en un second et m6mo un iroisicme.
raquo; Repetez ce traitement avec les monies precautions neuf a dix jours de suite, remettez alors los animaux a la nourriture et au travail ordinairos, car il est hon de les laisser reposer pendant ce traitement; si neanmoins vous ne pouvez vous dispenser de les faire travailler, employez-les, mais observez une dietc moins severe, et continuez plus longtemps l'asage du remedo.
raquo; II est des clievaux qui so refusent ä l'administration de tons breuvages quelconques; ils so gendarment, so fatiguent ct so lourmentent plus ou moins cruellcment; la contrainto, en pared cas, pour leur faire prendro le liquide, est presque toujours suivie de danger, le breuvage passo dans la traehee-artere, les fait tousser et les suffoque; il faut, a l'egard de ces ani­maux, leur incorporer I'liuile empyreumatique avec du son ou des poudres de planlos ameres, et la leur fairo prendre, sous forme d'opiat, par le moyen d'une spatulo do bois; nous I'avons donnec ainsi avec succes a des cbevaux do ce caractere, etant amalgameeavcc la poudro d'aulnee.
raquo; Observez le meine soin pour lo mutet el Vnnc; la dose, pour celui-ci, sera de trois gros (12 grammes) pour ceux do la forte especo, de deux grns (8 grammes) pour ceux do la moyonne, et d'un gros (4 grammes) pour les pelils; cello des rnulels est la memo quo pour les chovaux.
raquo;Quant aux poufainsd/a mdmellc, on no leur en donnera qu'un demi-gros (2 grammes), möine cinquante a soixantc goultes, elendues toujours dans une corneo d'infusion de sarrieltc ; on leur conlinuera jusqu'a ce qu'ils ne rendent plus de vers et qu'ils aient donne des signcs do relablissemenl; il sera bon encore den faire prendre aux meres, pourvu loutefois que cette liuile n'allere pas le gout du lait, cequi pourrail degoüter le petit; aussi fora-t-on bien de commencer par trailer le jeune sujet, et de ne l'adminislrerä la mere quo lorsque sa production sera relablie. Le jeune animal pent plus aisement alors supporter la diele qui ne pout ölre longue, lo goüt nalurel du lait pouvant 6lre relabli le troisieme jour apres l'administralion du remedo. La dose pour les poulains do trois ans, sera do trois gros (12 grammes), on pourra m6me leur on donner qualre ä cinq gros (16 ä 20 grammes) s'ils sont de la forte espece; cetle builo leur sera administreo le matin, trois ou qualre heures avant de les melt re dans les päturages.
(1) Au (ielaut de sarriette, ou peut se servir de thyra , d'hysopc, de serpolet ou autre plante aromatique, mais la sarriette doit toujours fire frtfexee lorsqn'il sera possible dn s'en procurer.
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SUPPLfiMli.NT AU TRAlXliMLiNT DüS V£RS DK L'lNTESTIN. 813
raquo; Nous observerons, au surplus, qu on ne doil pas revoquer en doute I'ef-Ocacite du remede dans le cas od il ne ferail sorlir aucun ver du corps des animaux; nous nous sommes assure, par ^des experiences reiler^es, que les vers qu'il tuail etaienl tres souvent digt'rüs ; on ne doil juger do 1'eflet de eel anlhelmintliique que par le retablissemenl de lanimal, el non par la cessation de remission par 1 anus.
raquo; Les veaxix seront trailes de la mßme maniere et auronl mfime dose.
raquo; Les cochons auront une dose un peu plus forle, ä moins qu'ils ne soient trös jeunes.
gt; Les 6ceu/s et les vaches pouvenl avoir des doses plus fortes quo les clie-vaux, on leur en donnera quelques gros dc plus, dans les proportions que nous avons indiquees pour ces premiers animaux.
raquo; La dose do cette huilo pour les THOiffcms est d'un demi-gros (2 grammes) pour les forts, et de cinquante ä cinquante-cinq goulles pour les autres; il est bon aussi de l'etendre dans I'infusion do sarrielte.
raquo; Les chiens etant en general tres irritables, sent de lous les animaux ceux qui exigent le plus do precautions dans l'emploi dc ce remede. Leur taille variant a I'infini suivant leurs differentes especes, on sent que la dose doit varier de möme: on pent la donner depuis un gros (I grammes) jusqu'ä deux grains (OS'IO), toujours dans rinfusion do sarriette; au surplus, il vaut mieux avoir a augmenter la dose que de la donner trop forte; moius eile le sera, plus il faudra continuer longtemps, en l'augmenlant peu ä peu suivant la lenteur de ses effets.
raquo; Une autre attention k avoir est le temperament des animaux; plus ils sent fins, vifs, irritables, plus les doses doivent 6lre menagees et eloignees les unes des autres, suivant que l'effet du remede sera tumultueux; precau­tions qui sont surtout essentielles dans les chevaux, poulains, pouliches et dans les cliiens ; loutes les fois que ce remede sera suivi de mouvements des-ordonnes et do convulsions, il importo d'en diminuer la dose et de 1 eloi-gner (I). raquo;
B. — REaEflE de Clossids.
Admiiiistrer 4 grammes de tönibcuihine pour s'assurer lie la presence du ver pat la sortie de cucurbltins : dans ce cas, nourrir le maladc pendant im mols avec du pulsson sale, du fromagc, du jambon, etc.; lui fairc boire plus dc via que d'habi-tude; donner pendant plusieurs jours, le soir O5r,05 d'opium, precede d'uue poudrc composee de mercuredoux, ycux d'ecrcvisse, de clinque, Osi',60; speciHque cdpba-lique 05r,30. Le maladc doil soupcr Idgcrcment, puls avalcr 30 grammes d'buile d'amandes douccs. Lc lendcmain matin, claut au lit, il prend une dose de la poudrc drastique suivanle : gommc-gutle, lsr,2ü; raciuc d'angelique, Osf^O; chardoi) benit, poudrc cpileptique, de cbaquc. iS',30; intlcz el diviscz en trois paqucls cgau\. Elle cause deux ou irois vomissemeuls el quelques selles que Ton facillle avec du the faible; si deux hcurcs apres il u'jr a rien dans les eicrömenls,
(I) Chabert, ouvr. cil., p. 168 a 17a.
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,
SiU MfeDlCAMENTS VERMIFUGES ET I.EÜB MODE D'aDMIINISTRATION. uq fait prendre la scconde portion de la poodrc, cl deax henres ct demie aprks, la troisiime, s'il est besoio.
L'auleur assure que ce reiuede ne manque jamais de faire rendre le ver.
C. — Ueuede de Damon.
On ignore quelle ötail la composition de ce remede; le possessenr est mort sans avoir divulgui son secret. Ce remade jouiisait conlre le Wnia d'une efficacild reelle etil Hiii facilement support par le malade (1); Mdrat a pens^ qu'il n'Stait aulrc chose que la racinlaquo; de grenadier.
D.nbsp; — Rem£de des demoiselles Garbillon.
y. Semen-contra en poudre....................nbsp; nbsp; nbsp;120 grammes.
Alois en poudre..........................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;15 —
Pignons d'Inde en poudre...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;8 —
h\i\ei cxactement.
Dose 1 i 4 grammes le soir et le matin, immddiatement avant la soupc, en bol ou dchi)e dans un pen d'eau. Remede ires usitä a Chambdry, centre les lombrics (2).
E.nbsp;— REüfeDE de Richard de Hadiesierck.
Le malade prend en une fois, et le r^iterc lous les huit jours, les deux bols sui-vants: gomrae-gulte, 05r,50 ; coloquinte, 0sr,15 ; une amande amite; triturcz et milez avec süffisante quantitö de sirop d'absinthe; pour deux bols. Matin ct soir, les deux autres compositions suivantes : aloes, asa feetida, de chaque, 30 grammes; tel d'absinthe, 15 grammes; huile de romarin, 2sr,40; faitesavec q. s. dclixir dc propriM, des bols da poidsde 0ir,50. Boire par-dessus de laddcoction de fougerc mile. Dans l;i journee, on administreun opiat fait avec diain et mercure coulant, de chaque 30 grammes; on fait liquetier retain qu'on verse sur le mercure, et on triture jusqu'ä ce que ce dernier soit Steint; on mole cette poudre avec la conserve d'absinthe.
F. — REMtDE de Meyer.
L'auteur veut tuer le tia'n par le degagement du gaz acide carbonique. On fait prendre de 8 i 12 grammes de carbonate de magndsie en poudre, et aussitöt apris du tartrate acidule de potasse; ce qui procure un dägagement considerable de gaz. On prend ces lets d'heure en beure, par cuillerle ü cafe.
G.— RElltDE DE RaTIER.
y. Sabine en poudre, 1 gramme; semences de rue, 0g',7S; mercure doux, Oe^SO; huile essentielle de tanaisilaquo;, 12 gouttes; sirop de fleurs de pecher, q. s.
Le malade doit en prendre la rauiliri le matin, l'autre apres diner; il boira, apris chaque dose, un hon verre de via dans lequel on aura fail mac^rcr des noyaux de piche.
(1)nbsp; Voy. Louis, mem. eil., et Experiences sur le remede de Darbon (Description de l'appareuce du remWe et des pWnomenes qu'il determine), Archiv, demed,, t,V, p. 157,1824.
(2)nbsp; BM. gtn. de Mrap., t. XLVIII, p. 168, 1855.
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SUPPLEMENT AU TKAtTEMENT DES VEUS DE L'lNTESTlN. 815
11.— Uesede de Storcs.
Ifi. Sulfate de soudc, racinc de valiiriane, jalap, de cbaquc, \ grammes; oxymcl scillitique, 125 grammes.
Incorporex les poudres au sirop, dont on donne IS grammes qualrc fois par jour aux adultcs; 8 grammes am cufants.
I. — REMfeDE DE SWAIM.
quot;if.. Scmeucoulra,90 grammes; valöriane, 45grammes ; rbubarbe, 45grammes ; Spig^lie, grammes; agaric blanc, 30 grammes; essence de tanaisie, 2 grammes; de girofle, 2 grammes.
Falles bouillirles cinq premieres substances avec quantity süffisante d'euu pour obtenir 3 kilogrammes de decode; dissolvcz les essences dans 1 kilogramme d'al* cool; ajoutez au d^coctö et filtrez,
Remamp;ie tris usiW en Am^rique (1).
K. — Remraquo;de de Weisel.
On fait dissoudre IS ä 30 grammes de sei de Glauber dans 1000 grammesd'eau de fontaine et Ton en boit tous les soirs une tasse; le malade prend en outre, dans la journee, Irente goultes de l'oliiir vitriolique de Myiisicht, ou dix gouttes d'elair aeide de Hallcr, dans une demi-tasse d'eau commune.
On continue ce traitcraent plusieurs mois, jusqu'ä ce qu'oa reude le ver.
(1) hull. tMrap., t. XXXIX, 1850, p. -HS.
FHH.
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T
INDEX BIBLIOGRAPHIOUE
DES OUVRAGES, MEMOIUES ET OBSERVATIONS CIT^S.
Get index donne la page oü sc Irouve Vindication hibliographique des ouvrages ou mcnioires cMs. II a pour but principal de faire arriver facileraent Ic lecteur au litre d'un travail qui n'est mentionne quc par un loco citato.
Lorsque Ic nom de Tautcur est suivi de plusieurs indications de page, ehacunc corrcspoud ä un travail different.
Abano (Pierre de), 42.
Akbadie (A. d'), 801.
Abercrombie, OOJ.
Abildgaard, ili.
Acluarius, tu.
Adams, 772.
.Elius, 40.
Agatharcbidas, 007.
Albrechl (J.-P.), 281.
Aldrovande, 0.
Alessi, 738.
Alexandre, 300.
Alexandre de Trallos, 40.
Alghisi, 296.
Aliberl, 409.
Alix, 778.
Allen, SOS,
Alpin (P.), 314,
Alston (Chnrhs), 778.
Amatus lusitanus. 115.
Ammon (von F.-A ), 733,735
Anciaux, 538, 701.
Anderson, 708.
Andral (G.), amit. path., 149.
—nbsp; cHnique, 409.
—nbsp; Irav.div., 57,-243, 088. Andry (Nicolas), 45, 74, 754. Antonucci, 182.
Aran, 590, Ö55. Argenlerins, 305. Arislole, 30. Arlaud, 285.
Arnauld de Villeneuve, 71. Arneroann (Justus), 770. Arnulplma (Genlilis), 235. Aronssohn (I..), 145. Aronssohn (Paul), 153. ArlluislG.), 703. Aslley Coojier, 550. Astruc, 507. Aubert(L.), 91. Aubinais, 280. Anl.re, 414. Aulagnier, 531. Auvity, 297. Avicennc, 41. Axonfeld, 374. Aara (Ü. Fdlaquo; i'}, 272.
n
najrlivi, 75.
liaillic (M.), 527, 723.
Baillel (C), xxxiv, i.xxvi.
Bajon, 124, 700, 780.
Ballanl, 307.
Baldingor, 507.
Balfour (M. G.), 84.
Balmo, 408.
Barallo, 320.
liarnelt, 289.
liarai (John), 309.
Barre, 520.
Barrier (F.-M.), 383.
Barry, 304.
Barth, 97, 052.
Barthez, 500, 531.
Barthez el Rillict, 135.
Bartholin (Th.), 55, 305, 325
085. Basset (Ci), 510. Bassi, 770.
Bateman (Th.), 83, 810. Bauliin (Gaspard), 327. Bauhin (Joan), 207. Baum, 032. Baumes, 47, 53, 58, 180, 430,
503, 795. Dayle, (A.-L.-J.),791. Ilaylc (G.-l..), 417. Baylel, 801. Beaugcndro, 421. Boanvais, 523. Beck, 790. Booker, 498. Bcckerus, 702. Dooqncrel, 184, 052. Bohrens, 803. Bolhninnie, GliO. Bcllacatus, 110. Bellinghara (O'B.), 35, 208. Beneden (P.-j.van), xxix.xxmv,
xxxvti, 341. Benivonius (Ant.), 78. Berard, 53). Poland, 303, 031. Doreml (\V.). 033. Berge (de), 765. Bernard {Ch.), 374.
Bernard (Claude), 40, 203.
Bernier (Fr.), 704.
Bertbelot, 372.
Bertherand, 703.
Bertolus (Gabriel), xxtx.
liianchi (J.-B.), 170.
llidloo (Godofrid.), 250, 505.
Billiarz, 117, 210.
Binot, 795.
Birheck, 810.
Bischoff, 073.
Bisset, 47.
IJisson, 755,
Blache, B52.
Blackburno, 529,
Blaos (Gerard), 270, 20J.
Blainville (do), 178.
Blanchard (Em.), 21.
Blanchel, 190.
Blondin, 149.
Ulancsobd, 780.
Bias Noseda, 272.
lilalin, 502, 701.
Blcgny (Nicolas), 320.
Win, 054.
Bloch, 4.
Blommers (Samuel), 703.
Blondcau, 514.
Blol, 518.
Rhniienhaoh, 12, 78.
Bobo-'Morosu, 298.
Ilocconi (S.-P.), 770.
Bndson, 379.
Bocrbaave (Hermann)] 207.
Boinet (A.-A.), 570, 590, 599.
Boirol, 199.
Boili, 794.
Boivin, 511.
Bonamicus (Franc), 235.
BonetfTh.), 112.
Bonflgli (S.), 528.
Bonliis, 159.
Bimnafox de Mallet, 030.
Bonnet (Cb.), 71.
Bonncvault, 705.
Monomu, 507.
Borchard, 555.
liorelli, 773.
Borellus(Pelrus), 230.
Burnchius(Olaüs), 901. 300.
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Potcli (J. Van di'ii), quot;(!l.
Dosiniin (Guill.). ''OS.
Kosioti. Cilulogue iiii Musöc, 87.
Bouchardoi, 78J, 784.
Boucher, 1(i5.
Bouclmt, 600.
Boudet, 545.
Boudgourd, 748.
lioncix (du), MG.
Boiiiilel, HU.
Büin-dier, 7Ü0,
Bourgelal, 224.
Itour^eois, 5i, 151, 4511,
Büurgcoise, 794.
Bourges (D. de), 704.
Uuurges, 127.
Bousquior, 32ll.
Bouvler, 434, 059.
buyer, 552.
Bowditch, 080.
Brächet, 534.
Brand (Paul), 127.
Brassavolo, 122.
Brasseur, 97.
Braver, 784.
Bremser, Vers intest-, 4.
—nbsp; JKm.,354. Brendel, 8.
Brera (T.-L.), Mem., 80.
—nbsp; nbsp; nbsp;Maliid. verm., 002. Brelchtfeld, 97.
Breton, 747, 792. Brclonneau (P.), 135. Brewer, 783. Brianeon (I'.-A.), 387. Bricbeleau, 58, 451. Brigham, 291. Brillouet, 502. Brilman (A.-W.), 199. Bristowe, 070. Broderille, 390. Bro.lie, 509. Broussais, 150. Brown-Seqnard, 258. Browne, 808. Brcieo (James), 90, 781. Bruco (Ninian), 704. Brtignon, 014. Brun, 523. Bruneau, 144. Brunei, 783. Brunner (Conrad), G51. Buchanan, 792. BuclihoU, 251. Bml.l (George), 0, 403. BudJ (-larancl), 99. Buniva, 771. Buona-Parle, 158. Burdach 117. Burcaud P,iofrev, 081. Burl (Adam), 792. Busk, 254. Butscmaker, 022. Biilini, 810.
INDEX BIBUOtinAraiQfiG C
817
Coltel, 449.
Collel-Meyret (C.-r.-ll.), 209.
Colunielle, 223.
Combessis, 430.
Gongrossi, 770.
Consolln, 54.
Cooper (de Greenwich), 208.
Cooper, vov. Asllev.
Coppola, 200.
Cosies, 783.
Cotugno, 154.
Conlel (Slcph.), 78.
Coulson (William), 555.
Courljim-Perusel, 00.
Coinlen,089.
Cousin, 300.
Covillard (J.), 300.
Cromer, 702.
Croinmelinck, 54.
Cross, 810.
Crnveilhier (J.), Anal, path.,
305. —Art, Aciph., 375. — Trav. div., xci, 122, 009. Cullerier, 552. Gunier, 032.
Curling (T.-B.), 292, 082. Curtius (Barth.), 770. Cuvier, 288.
Caliallaria, 107.
Cddetde Gassicourt, 447.
Cssalpinus(Andreas), 208.
Calle (Louis de la), 740.
Calmeil, 047, 059, C()8.
Calverl-llolland (6.), 133.
Camerarius (Joach.), 351.
Campenon, 122.
Camper, 0, 27.
Canton (Edwin), 033.
Carlisle, 81.
Caron (Ed.), 015,
Carrerc, 054, 005.
Carswell, 257, 401.
Carteaux, 701.
Cartwright, 018.
Casini, 505.
Caspeer, 99.
Cassan, 100.
Castro Torreira, 202.
Caten (le Censeur), 792.
Cajol, 411.
Cazeanx, 053.
Cazin, 784.
Celse (A.-C), 39.
Cezilly, 701.
Chabert, 23, 033.
Chaignaud, 750.
Challly, 190.
Chambert, 185.
Cfaapolln (Clj.), 87, 702.
Charcelfay, 137, 408.
Chareoi, '303, 304, 395, 471
510. Cliardin, 704. Charvot, 551. Chassaignac, 154. 597. Chaussat (J.-B.), H, 35, 095. Chamsier, 408, 070. Cbaulet (Victor), 83. Chaumelon.SlO. Chiaje (Delle), 154. CliislioIiii,7U. Choisy, 055. Cl.omel, 494, 499, 054. Cbopart, 298. Glamorgan {.lean de), 200. Claparede (Ed.), I.X. Clarck (R.l, 703. Clark (I'eler), 300. Clarke (J.), 810. Claudinus, 290. Claudius, 198. Clelland (John Mquot;), 707. Clcmol, 438. Cleyer (Andre), 490. Cloquet (II.), 250. Coqiiel (J.), 180. Clot (Bey), 703. Cneulinus, 198. Cockson (Th.), 701. Coelius Aurclianus, 40. Coelsem (Van), 785, C(din, 34,
Dampier (Guillaume), 700.
Uancl, 209.
[laipiin, 125.
Darbon, 110, 814.
Darellus, 12.
Daremberg, 022.
Dailne, 705.
Darwin, 54.
Daubenton, 34.
Daulioulle, 59.
Ilavaine (Casimir), IV, Lxv, 30,
52,04,201,350,304, 034,
000, 004. David, HO. Davis, 529. Dazille, 124. Debouis, 587. Debry, 108. Decieux, 502. Defrance, 543. Degtand (C.-D.), i.xxxvi. Degner, 705. Deguilleme, 749. Dehennc, 705. Delaeroix, 58. Delafend (O.i, 29, 243, 342,
608. Detaroquc, 58. Delasiauve, 780. De Lille, 11. Delhis, 54. Dolvnux, f03, Dcmarquav, 547, 571, 004,
03quot;,
Bavaike.
-ocr page 936-
T
818
Dcmniü, ^(1-2.
Desiiull (P.), TiO.
Desaull (P.-Jos.), S28.
Desbois (do Rochefort), 800.
Ueslandes (L.), 89, V)3, 794.
Despullens, 2S.
Dcslrelz, 190.
Devers, 442.
Dczeimoris (-i.-E.), 550.
Didry, 240.
Diesiny (Car. Maur.), 9.
Dionis (Charles), 75.
Dionis dos Carrieres, 3-0.
Dioscoridos (Ped.), 40.
Doilarl, 351.
Doebelius, laquo;22.
Doevercn (Van), Vk
Dolhean (F.), 43C, 481.
Dolocus (J.-lian.), 8, 089.
Donalus {Marrellus), 5S.
Donnd (Al.), quot;50.
Doubleday, 429.
Dourlen,163.
Dozy, 90.
Drelincourl (Cli), 273.
Drelincourt, 58,
Drewry-Otlloy, 001.
Dnbcn (C. ile), 180.
Dubini, 117.
Dubois, 704.
Dnbois (A.), 547.
Dubiiis (P.), 5H, 671.
Ducbatoau, 279.
Duclmussoy, 497.
Dufau, 54.
Duhaume, 9G.
Dtqardin (Felix), XL, 5.
Dumas (de Montpellier), 779.
Dumdril, 2-i, 299.
Dumont-Pallier, 570.
Dumoulin (A.), 071.
Duncan, 430.
Duncan (d'Edimbonrg), 527.
Duncan (de Liverpool/), 534.
Dunns (Thaddens), 72.
Du Pericr, 58.
Dnplay, 487, 495, (100.
Dupont, 50.7.
Dnpnis, 138.
Dupuy, 370,618, 668.
Dupnytren ,394,410,550, 655
Duref, 205.
Dnsaulsay (Nicolais), 705.
Duval, 317.
Dnverney, 328.
Dyer (R.), laquo;02.
INDEX B1BUOGRAPH1QUE.
Eschholz, 9. Eschricht, xxniv, m.ii. Esqulrol, 53, 411, 009. Bslevenet, 101. Eslienne (Charles), 207. EsÜin, 032. Eltmuller, 100, 507. Evans (P..), 400. Evans (J.-J,), 533.
Gabucinus (llieronynms), 45,
235. Gairdner, 071. Galien, 40, 44. Galiniei-, 90. GaDandat, 703. Gand, 724. Gandolpbe, 99, Garbillon, 814. Garmann(Cb. Fr.), 203. Gaube, 59.
Faber (l'.-J.), 770. Fabricius aij Aquapendente (11)
9, 328. Fabricius (Olio), ii23. Pages, 201. Falloord, 409, 500. Fallol, 57. Farcy, 287. Farradesche-Ghaurasse (J.-B.),
540. Fane (Arlhur), 082. Falon, 051.
Fauconneau Dufresne, 100. Fcnwick, Slo. Ferg-, 714. Fcrmin (P.), 70raquo;. Fermon (De). 794. Feniel, 30 5. Fen-all, 029. Ferrari, 703. Ferrel, 90. Ferrus, 53. Fiaux, 448. Ficipio, 701. Fidvoi (J.-C), 70. Find; (Henri), 260. Fischer (Bug.), 29. Fischer (J.-L.), 002. Fleckes, 535. Florenlin (Nicolas), 198. Florman (A.-11.), 34, 033,
Foes, 39.
Follin, 634.
Fontanellles, 103.
Foreslus (I'elrus), 198, 764.
Forget, 96, 109, 055.
Fortassin (H). 89.
Fothergill, 810.
Foucart, 439.
Fouquler (L.), 418, 431, 439.
Fonrrean lie lleanregard, 53.
Fox (Charles), 320.
Frank (Fr.), 270.
Frank (Joseph), 700.
Frank (P.), 98.
Fredanlt, 001.
Freleau, 410.
Frey, 3IS.
Fricke, 558.
Frisch (J.-ll.), 230.
Frffilicli,230.
Froraage de Feugre, 038.
Froniniann (Job.), 9, 237,
Gauhier de llianbry pere
183. 183.
Gaulliier de Lapoyronie, Geischläger, 81. Gemma (Cornelius), 235 Gendrin, lt;'raquo;55. Genlilis, 305.
Golaquo; 'flioy (Etieinie-Franeoi
),754.
GeoOroy, 410. Gerlach, 034. Geron, 300.
Gervais, 341, 6 18, 630. Gescileidt, I.XX1V. Gibb, 717. Gibnoj (W.i, Slo. Giesker, 318. Gilibert, 507, 808. Girard, 202, 018. Girardin, 53. Giraudy, 53. Girone (Diego), 199. Girou de Buzaralngue, 038,
641. Giscaco, 58. Gnielin (F.), 155. Godine, 287.
Goozc(.I.-.\.-E.), 55, 023,044. Gohior (J.-U.), 28. Goillon, 770. Gomez, 792. Gooch, 430. Gordon (Bernard), 43. Goubaux, 018. Goilnl, 173. Goupil, 070. Goyrand, 537, 560. Grsefe (01s), 741. Graefc (pare), 760. Grahl, 790.
Gregor (James M.), 704. Gregory (G.), 050. Greiiies, 717.
Grove (Hern. Anl.), 24, 748. Griesinger, 117, 404. Grimand, 794. Gros (de lloscou), 311. Grus, 448. Grolius (lingo), 280. Giuliy, 342. Guäslamachia (G.), 203. Gualtani, 508. Gnbler (A.), 200. Gnenol, 701. Guerard, 052.
Ebermaier, 00. Eckcr, 309. Ehrard, 59.
Ercolani, 083, 773. Erdinann, 82. Escalier, 97. Escarragncl (A.-P.), 552.
-ocr page 937-
Guerault (H.), 38-2. (TuersantpSre, 461. Guesnard, .'irtä. Guidelti, 79. Guidi Guido, iUraquo; t. Ginllemin (V.), 503. lUirll (B.-P.), 753. Guthrie, 53s. Guyl'alin, 325. Guyon, 103, 7-21. Guyot. quot;rgt;l.
INDEX BlfiLIOGRAPHIQUE.
Ilocring, 151, 434, 032. Ikeven (Van der), 743. HofTmann (l-'ivduiio), 17. Hogdson, 329. Homo (Everhard), 355. Hopkinson (F.), 732. Korulius (Eugenius), äs. Hörne (lie), 50. Houel, 434. Houllier, 534, Houzelot, 57. Hufeland/dSS. Humelbergius (Gabr.), 761. llinicnvoir, Isx. Hunsbry, 708. Hunter (John), 513. Hurtrel d'Arbovol, 230. Husa„82. Hussein (lt.), 713. Husson (lils). -420. Husson (pere), 450, 704.
819
Köllik
or, 258.
Kraus
i, 14,5r
,
Knl.vs
s, 07.
luolit
nmeisler
(Frieder.)
XXVII,
nxxiv, xnxv, 80, 258, 320.
Kulm
(.l.-A.-l
.). 307.
Kulm
(de Nied
'i-lnonn),
170.
Kiiliin
s (Joh.-
Ad.), 230
Kundi
, 448.
Kunli.
Itz, 58.
Klnisi
ihullerf 7
01.
Kunll
,784,
Kunz,
803.
Habershon, 407. Haon (de), 101. Hagendorn (Eh.), 304. Haku, -257. Haller, liS. Hakua-Grand, 139. Hamel (Du), :15). BamiHon, i'M. Hancock, S10. Handfleld Jones, 25S.
Lahorde, 57. Lal.nnlbone, 330, 588. Lachmund (Pr.), 703. Laenncc (Th.), Ausr. mid., 431.
—nbsp; nbsp; nbsp;J/rm. vers vt'sic, 308.
—nbsp; nbsp; nbsp;Truv. div.f 105, 335. La fosse, 641,
Lagasquie, 58,
Lagont, 050.
Laml(J.),810.
Lallemand, 213.
Lambnua, 507.
Lana (l'.j, 770.
Lands!, 651.
Landoüillelle, 280.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;,
Laneri, 00.
Lange (Chretien), quot;70.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ,
Langenbeck, 5 57,
Lanliesler (Edwin), 280.
Lanzoni, 108.
Lapeyro, 283.
Laprade, 57.
Larrey, 547.
Lasegue, 305.
Lassus, 494,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; , #9632;,
Laugier, 300.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ,
Lavalette (O'Anssonc), 794.-
Lavalette (de Meaux), 100.quot;
Lawrence(W.),S91, 537.
Leared, 708.
l.eaul.iml, 301.
Lebeau, 105.
LeMgue, 770.
Leben (H.), 171, 661.
Leblanc, 271, 287, 310, 038.
Lebret, 502.
Local, 509.
Ledere (Daniel), 42.
Lodere (deToul), 160.
Leeuwenhoek (Ant.), 04, 230,
754. Lefoulon, 539.
Logemire (F,-L.l, 98,107, 548. Legroux, 780. Lo llonx, 500. Leidy (Joseph), 87, Lelonis, 512. Lemaitre, 344. Loutin, 701. Leeuides, 697,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;.'
Hannemann (Juli, Lud.), Hannos, 56.
004. tsonflam, 033.
Isert(Paul-Erdmonn), 703.
Hannseus (Georg.), 56.
Hallow, 0.
Hanlaquo; Sloan, 700. Hnrderus (J.), 18S. Harlle (li.), S10. Harlmann (Ph.Jacq.), 28
(ixi). Hartzoeker, 45, 771. Harvey Campbell, 304. Hassal, 66, 2laquo;,.t. Hasselquist, 80. Haubner, xnxiv. Haupmann, 770. Hautersieck (Riebard de), 5 Hawkins, 500. Hayner, 155. Headinglon, 053. Healh (Thomas), 711. Heaviside, löü. Heer, d'.Ui. Hegenitius (Gothofredos), 2' HeiJe (Ant. Je), 236. Heim, 12. Hein/cl, 703. Heister, 57, 188. Held, 517.
Hemmersam iMirlicli, 703. Herbert Barker (T.), 533. Hering, 330. Herrensch%vands, 7'.M). Heueber, 274. Heuermann, 507. Hewnden, 542, Hildanus (Fabricios), 157. Hildesius, UV. Hill de Damfries, 450. Hilton, 570,072. Himly, C-2S. Uippocrato, 7, 30, Hoilckin, 80.
Jackson (J.-B,), 87. -48, Jacobson, 702. Janne (A,-J.), -20. Jannin, 545. Jansenius (D.-M,), 280. Jarjavay, 583. Jenner, 300. Jobert de Lamlialle (A.i, i50:
336, 389, 57-2. Johnson (James), 712. Joi (W.-B.), 100. .lonos (Je Londres), 510. Jones (de Pbiladelpbic), 338. Jördens (J.-H.), 251, Joseph!, 270.' Jubini, tso.
h.....docteur (de Gorlila), 07.
Koale (Robert), 550.
Kennedy, 747, 810.
Kerckringiua (Theod.), 270,
Keufner, 773,
Kingdon (William), 209,
Kircherus (Athanas), 709.
Kirkland, 171.
Kirschleger, 785.
Klein (Jacq, Theod.), 272.
Klencke, 311.
Kliem, 753.
KiinL,rgt;ocIir, 780.
KlookliufT, 705.
Knux (Roh.), 080,810.
Robelt, 673.
Krempfer, 704.
-ocr page 938-
820
INDEX RlfiUOTiKAPHtOOK.
I1
Lepecq lie la Clulure, 7rtri,
Marclicso, 791.
Muorc (.'.), 70^.
I.cpollollcr du Mans, iOi.
Marosclial ile Kouyorp, SO.
Moore (ilu Uutli ), 798.
Lepoilaquo;(Charles), 43J.
Mario, 127.
Hoquin-Tandon (V ) lxxxiX.
Lcroux(J.-J ). 10(1.
Uarjultn, 659.
Horand, 351.
LcsaMvaifc, 514.
Marteau, 199.
Horeali, 7laquo;4.
Leslrillc, T5J.
Marlin, 704.
Moreau (Ann.), 97.
L'EUns (Francois di-), 274.
Marlin-Solon, 99,785.
Moreau (,le Vilrv), 531.
Lclssom, 330.
Mai-liuol (1..), 586, 053.
Horchead (C), 705.
Leuckarl, tt.
Marlini, 805.
Worel-Lavallee, 493.
Leuiel (E). 313, 382, 515,
Maruciii, 710.
Morgagni (J.-B.), 140, 335
629, CGO.
Uasara daCaailot, 76.
349.
Levacbcr, 124.
Masiajjni, 633.
Morgan (Julni), 732.
Levcilie, 55.
Mallier-, 333.
Moricr, 28.
Lcvcillc, laquo;54.
Malhiou, 791.
Morrah (Michel), 651.
Lewald, xxxiv.
(latlbiolo, 798.
Moublcl, 274, 278.
Lliouncur, 406.
Maucliarl (David), 155.
Moulenq, 115.
Lieborkübn, iv.
Mauclie, 300.
Moulin, 791.
Licbrich, 741.
Maunoir, 810.
Moulinie (.le Bordeaux), 648.
l.ierinraquo;nn, 274.
Muurlceau, 762.
Moulinid (J.-J.), M.
Liculaud, 158,541.
May (Franc ), 778.
Müller (.1.1, 535.
Liiid (Jamej), 4U8, 703.
Maze!, 069.
Müller (O.-Fr.), 82.
Lindolstopc, 56.
Mead (I',.), 702.
Mundella (Vloysus). 305.
Uni, SOU.
Uedlcus {lt;:.), 790.
Miugravc, 501. 7fi8.
l.inne. TO*.
Mclilis (I'MuarJus), 25 i.
Myrcpsua (Sicol), 10.
Linning, 808.
Mdllor, 070.
Linshol (J.-H. dc), 704.
Molle'(dr), 54.
Iff
Ulln1, 350.
Ucllin, 'rn.
Livingalon, 339.
Melol, 529.
Naslmvs, 507.
Livois (Euj;.), 35S.
Mcnanl, 55.
Nasse (Herrn.), 257.
Lohslpin, 1(1laquo;, 170,634.
Mdplain. 132.
Natbusius, 14.
l.cefllirs (Adolpli. Fried ), 703.
Mural (I'.-V.), 193 207, 502,
Nallt-rcr, 272.
Lojan (Robcrl), 737.
794.
Navier, 705.
Lombard, 81.
Mcrcier, 448.
Neucourt, 378.
Lorrenlini, 103.
Herder, (i). 430.
Nicholls (Frank), 27.
Lorry (Carolns), 1 59.
Mercurialis (Hisron.), 45, 798.
Nicolai, 495.
Lossi, 500.
Mork, 89.
Niebuhr (Carsten), 704.
Louis (P.-Cli.-A ), 7, 600.
Mermann iThoma.-) 305.
Nietnann, laquo;22.
Louycr-Vllleruiay, 59.
Mcry, 287, 757.
Nilerl (licranl), 96.
Lucanlli, 292.
Mesnel, 599.
Nivel, laquo;59, laquo;61.
Luclitoniiis (Adam), 90.
Miihaud 190.
Nunal, 450.
Ludwigf, 051.
Miclial 53.
Nordmann (Alexandre dc), 733.
Lujiieri, 54.
Michels, 29.
Noull'er, 791.
Liischka (H.), 675.
Milcenl, laquo;52.
Hilford (Mallhaw), 282.
Numan (A.), 33, 719.
M
Miller (Brasmc), 270. Miram, 24.
O
Macarlan (l..),810.
Modeer (Adolph.), 35.
Ohre, 514.
Maccroni, 303.
Hoennicb, 5laquo;.
Ociier (L.), 84, 793.
Macbaud, 4 42,
Moinicli.n (II. M a), 035.
Oke, 702.
llaillel, f.38.
Moissenel (G.), 5laquo;S.
Olio (Dali'), 122.
Hallly, 581.
Molinolli, 189.
Ollivier (d'Angers), 670.
Maisonnouve, 701.
Moll do Vionne, 50.
Olombel, 59.
Malacarnc, 205.
Molynciix (B.), 747.
Oppoker, 154.
Malüaiijne, 701,700.
Monce.ni ^lu), 306.
Orih.-ize, 40,022.
Hallicrbc, 371.
Mondicro d.-V.}, 55, 50, 177.
Olio, 335.
Halnuton (P. H ), 05.
Mongeal, 97.
Owen (R.), 673.
Maluel, 415.
Mongeny, 783.
Owen llees, 576.
Malpighi (Marcdl.), 250.
Mongin, 720.
Ozann, 810.
Manan). 43.
Honnerel, 439.
Mangel, 59.
Monod, 379.
V
Ibngon, 183.
Monster, 080.
Uarc, 810.
Montagu (Georges), 37.
Padieco (Pierre), 30 4.
Marccllus EropirUuj, 40.
Uvniano, 45.
I'allas (P. S.), 8, 8, 350.
Marcel, 810.
Montanscy, laquo;55.
Panaroli, 581,
Marchand (.1c Sain(c-Flaquo;ls), 807.
Hontgonery-Marlin, 81,
Panlhol, 337.
Marchand, 765.
Monlin (Lorenz), 25laquo;.
Paracelse, 778.
-ocr page 939-
l'arö (Anibr.), 80*.
Park, 517.
Parnicnticr, 535.
PurlrUgc, 252.
Pascal (Kr.), 209, 307, 500.
I'a-serat do Lachapcllc. 71)5.
Paterson (Georjjt.'), 780.
F'aion, 701.
Paul d'Ejrinc, 40, 45.
Paullinas (Oh.-F.), 770.
Peacock, 447, 708.
Pcchlin (J.-N ), 230.
Pccquct, 236.
Pelli ari ((iiorgio), 108.
PcrnljcTloraquo; (Clil-.-lioli.), 305.
Pcim Harris (.1.), 3 19,
Percivnl, 747.
Pitc, 700.
Percboom, 297.
Pcrraull, 250.
Pcrrin, 477.
Pen-in, 30.
Perrin, 512.
Perron, 690, 702, 721.
Pcschicr, 787.
Pelerkn (J,), 35.
Pelit {.lc Lyon), 123.
Pelrcqnin, 57.
Peyronie (Do la), 337,
Pcvsson, 337.
Piifonx, 593.
Piifnc, 103, 030.
Pillini (A.), 414.
Pinaull, 491,
I'liianl, 434.
Pinel, 50.
Pinnoy (P.), 187.
1'iorry (P.-A.), 387, 388.
Planlcovius, 301.
Plalcr (F.), 72, 350, 508.
Plinc (C), 40.
Plutarquc, 697.
Polisins (J-S), 327.
Portal, 739
Porto (Pc b), 494.
Poslcl de Francierc, 102.
Ponchet, 65.
Pouppö-Desportes, 124.
Poussin, 199.
Powel, 507.
Prange, 782.
Prcslal, 47.
Price (David), 390.
Pringlo, 127.
Prosl, 53.
Primer (F.), 710, 8ü0.
Pujol, 351.
Pnrkingo, 9.
Pnlcllo, 59.
INütX 111DUOGIUPI1IQUE
a
Ilaikcm, 634, 738.
Rainey, 22, 05, 070.
Rnifln (do Caen), 794.
Raisin, 282.
Itamazzini, 704.
Ramsgill, 798.
Raspail (F.-V.). 771.
Rauün (Joseph), 12.
Raver (P.), Hal. des reins, 270.
—nbsp; nbsp; Arch. mid. comp.. 5.
—nbsp; nbsp; nbsp;Trnv.div., 24, 35, 70, 258, 320, 583, 593, 080. 733, 801.
Raygcr (Cliarte), 268.
Read, 33.
Recamier, 500, 586.
Rcdi (Francesco), 22i, 683,
Relirs, 044.
Reinlein, 7.
Rcinak, 259.
Reiner (Guillaumc), 302.
RendlorIT, 053.
Rcnodoens (Joan.), 325.
lloqnin, 10.
Rcnsncr, 773.
Revest, 58.
rtcvolet, 57.
Rey, 247.
ReydoIIet, 609.
Rcvnal, 385.
Rejnal (d'Alforl), 98, 638.
Reynand (A.), 344.
Reynders, 33.
Rliazes, 098.
Rliind, 24.
Rhodes (J.-B.), 7rgt;2.
Rhodius (John), 732.
Ribes, 430.
Richard (A.), 007.
Richler (G.), 141, 487.
Ricord (Ph.), 538.
Ricdlin, 507.
Rieni, 038.
Rilllot, 135.
Riolan, 325.
Itippanll, 527.
Riviere (Lazare), 188, 703.
Robert (de Lani;rcs), 58,
Robert, 539, 570, 001.
Robillier, G01.
Robin (Cb.), 448, 034, 707.
Robin, 95.
Rocbe-Lnbin, 750.
Rochet d'llericoiirl, 90,784.
Rodel, 748.
Rocdcrer, ii, 96, 200.
Roesler (Ch.), 203.
Rokilansky, 401, 404.
Roll, xxxvi.
Rolland, 53.
Romans, 130.
Romhean, 507.
Rombcrg, 662.
Rondelel, 30S.
821
Ronsseus (Balduinns), 10. Ronssif, 778. Ronlel, 112, Rosen dc Rotenelein, 5, Rossi (if.), 543, 739. Roslan, 442, 65i, P.otippe, 709, Roussin, 552. P.oux, 519, 759. Roux ilc Bri^nollcs, 494. Royer (de Joinville), 188. Rudolphi (Car. Asm), Ent. /iij(.,5.
—nbsp; Enl. sun., 35,
—nbsp; nbsp;7'rat'.((iii.,253,330,748. Rnllier, 97, 794.
Rüssel, 530. Rüssel (J.), 580. Ruyscb (Fred.), 20, 273.
Sabaticr, 335.
S.iinl-l.aurens (G), 202.
Solatbe, 95.
Salmullius, 198.
Sailer (IMe), 373.
Saner, HIO.
Sangnens (P.), 770.
Sarramea, 783,
Saulsay (Nicolais du), 128.
Sanssicr, 477.
Sauvages (de), 56,
Savaresi, 127.
Sealiger, 305.
Scarpa, 335.
Schacher(Polycarp. GoUl.),287.
ScliiilTer, 236.
ScharBlus, 762.
Sclielgvigins (Samuel), 286.
Sclienck, 100.
Schilling, 9.
Scliimper, 785.
Schleifer, 57.
Schleisner, 382.
Schloss, 175.
Schmidt (Adam), 536.
Schmidlmann, 59.
Schaiidtniiiller, XXXI.
Schniucker (J. Lcberechl), 782.
Schneider, 701.
Schott, 736.
Schrfcterus (Carol.), 56.
Schubarl, xi.in.
Schullze (do Daidesheim), 802.
Schulze (J -II.), 329.
Scott (\V.), 507.
Scribonins Largus, 40,
Scdillot, 185.
Sceligcr, 782.
Segcr, 306.
Senac (de), 337.
Scnac, 492.
Senncrt (Daniel), 123.
Scrapion {!.), 41.
ßnalrefagcs (do), XXXIV. Uncllicr, 100.
-ocr page 940-
822
Serre8(E. R.),Aiiat.cerv.,66ß Tim-, die., 53, quot;03.
Serres (E.), S10.
Seilen (Van), 748.
Sliiillnck, 381.
Sibille, 520.
Siblol, 54.
Sichel, 032.
Sick, 718.
Siebold (Carl. Tbeod.von), xxxiv Xi. 115, 3S-2.
SiKaull (S.-F.), 87.
Sillanus, 43.
Sillol (de), 27 i.
Sloimons, 413.
Simon (Max.), 411.
Slabber, 143.
SoenimeriQg, 736.
Solenundor (Reiner), 201.
Soimie Morot, 413.
Sorbier (J.-B-G.), 01.
Soubeiran (.l.-L.),015.
Soullaquo;!', 54(3.
Soye, 188.
Spechlius, 300.
Spencer Weils, 805.
Spengler, 805.
Sperling, 273.
Spigel (A.lrion), 45, 328.
Spinola, 27.
Spoering (H.-D.), ill.
Spon (J.), 301.
Stahl, 55.
Sledman (Ch.), 702.
Stegmann, 702.
Sleinbucb, 027.
Sterck, 272.
Slem, 00.
Slhrobl, HOO.
Sloeick, 204.
Slork, 701.
Slromeyer (Selj.), 301.
Sno, 581.
Suender, 59.
Sumeire, 708.
Snqnet, 784.
Swaini, 81 5.
Swieten (Van), 127.
Svitzer, 080.
INDliX BlBLlOGRAPlllQUE.
Tieiienmnn, 072. Tiolfonbacb, 507. To.lo, 507.
T.....leie, 150.
Tournemine (Jean ilc), 7(gt;1.
Trovers, 53S.
Travers Cox (Wiliiom), 570.
Treille, 150.
Treuller (Fred. Aus,-.), 324.
Trincavella, 108,
Trochon, 413.
Tronchin, 700.
Troussoau, 310.
Tulp, 105.
Turberville, 304.
Turner, 448.
Tnlscliek, SO.
Twiniug, 747,
Tyson (Kilw.), 22 4, \iW, 51;
w
Wagler, 11, 200.
Wajgner (E.), 203.
Wagner (Reinhold), 702.
Wahlbom, 54.
Waldinger, 35.
Walshe (VV.-H.), 401.
Wanderbach (Pierre), 197.
VVarthon, 534.
Waillion Jones, 738.
Watson, 731.
Walls, 433.
VVawruch, 47.
Webstdr, (F.-W), 553.
Wechers, 55.
Wedckind,141.
Wedel, 286.
Weisel, 503.
Weikard,051.
Weisse, 91.
Weitenkampf, 535.
Welsch (Chr.-Lud.), 3-37.
Werlhove, 00.
Wepfer (J.-J.), II, 53, 237,
033, 029,089, 095. Werner (l'.-Ch.-F.), 7, 027. Wichmann (Joh.-Ernst), 7(;8. Wickham (W.-J.), 553. Wierus (Galenas), 157. Wierus (Joan.), 1 57. Wiesentbal, 37. Williirt (Nicolas), 195. Willins (J.-Valenlin), 236. Winslow, I 41. Withey Gull, 88. Wltlcke, 807. VVolckerus, 351. Wolfl^Ido.), 089. Wolff (de Bonn), 791. Wollgnad, 201. Wolphins (Gaspard), 12. Wood, 53.
Wood (H.) (de Bristol), 082. Wurfbain (J.-P.), 051. Wunderlich (C.-A.), 399. Wyman (Jeirries), 230.
U
Ude (C.W.I'.), 034. Undcnvood, 708.
Valenciennes, nxxiv, 008, 681 Valentin (G.). 10, 336, 073. Vallisneri (Antonio), 75, 224.
770. Valsalva, 287. Vauder Haar, 550. Vander-Wicl, '.). Vassalli, 771. Vaughan, 7s5. Vega (Christ. A.), 350. Vegeeo, 223. Vciiia (Thomas A.), 200. Voii (I).), 500. Velho (Souza de), 704. Velpeau, Mai. tin nein, 7*10.
Trav. (/ic.,20.4, 544,
58;!, Velschias (G.-J.), 701. Verney (Du), 287. Vieussens, 764. Vieusseux, 702. Vigla, 428. Vigney, 28. Vicchow (R.), 03, 773. Vitrac, 499. Vivares, 500. Vogel (Rud.-Aug.), 777. Vogel (J.), 674. Voisin (Auguste), 010. Volcherus Coitcrns, 235. Vrayct, 145. Vulpion, 35, 200, 2B-2, 204
30laquo;. Vy(Vaii), 550.
Tarrai (Claudius),388. Tenderini, 100. Thamp;phrasle, 30. Thlbault, 208. Thomas (De), 08. Thomson (.lame-), 124. Thompson, 384. Tlioinpsoii (R.), 504. Thompson (Tii.), 503. Thorarensen, 505.
Yelloly (J.), 652. Yvart, 068.
Zacutus Lnsitanus, 281. Zeder, 045.
Zoviani (Giov.-Nevardo), 338. Zimmermann, 47. Zimmermann (de Hamm), 805.
JL
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TABLE ALVHABETIQUE
DES MAXIERES.
ABC.fcS (clistomes dans uu), 317. #9632;— du foie cause par des lomluics, 165. — communiqaant avec une vomique, 169.
—nbsp;ouvert a I'exlerieiir, 171, 173. — par congestion (lombrics soiiaiit par im), 204.
ABDOMEN (hydatides de I'), 4V(.
ABDOMINALE (kyste hydatique ouvert a travers la paroi), 307. Hydatides de !a paroi —, 5i5. Strongle geant dans la cavite—, 2S8.
ABYSSIME (frequence du tenia en), 90.
.U'.A'VTIIOCIil'IlAI.ES (type des), I.V.
ACANTHOTB^QDES(type des), lxxxvi.
ACCODCHEMEN'f naturel et sans douleur dans la parapl6gie causec par des hyda­tides, 070. — rondn impossible par une tumeur hydatique, 517.
ACCUMULATION de vers dans I'intes-lin, 14. — lies Inmbiics, 121. —de differents vers, en Egypte, 210.
ACKPHALOCYSTE (genre', xvi. — endo­gene, exogene, xvi, 3j(gt;, U17. — hislorique, 351.
ACKPU.l LOCYSTIS racemosa, xci, 357;
—nbsp; plana, 357.
ADHEREiVCES Jsignes d') enlre un kysle du foie ct la paroi abdominale, G15.
ADVENTIVES (vers des cavites sereu-scs), 313.
AFFECTIONS veimineuses snivant les organes (voy. hi Table melhodique).— sympathiqucs causees par les vers des inteslins, 53, 101, 132. — veimineu­ses, Jeur caractere, 60. — veimineuses chez lesanimanx domestiqucs, 223.— vermineuses imaginaires, 61, 773.— universelles, 763.
AFGIQUE (vers cesloidcs en), 85. — Fi-lairo de l'liomme en— 703, 704, note.
AGE condition de la frequence des entozoai-res, 7, 12, 48, 207. Vers des broncbes dans le jeune —, 29. Tenia solium suivant l'—, 97. Londnics snivant
1'—,123. Triclioccphale dispar suivant 1' —, 207. Oxyurc vermiculaire suivant p—l 210. Frequence dos hydatides suivant 1' — , 379. Anevrysmes vermi-neux suivant 1'—, 333. Coonure suivant !'_, 638.
AGVEAU (cas de vers chez I'), 12.
A1GEE-RAR (tumeur verminense de 1'), 261.
AIL, 781.
A1XE (hydatides dans 1'). Filairo dans I' — , 724. Lombrics sortant par 1'— 191, 195, 200. Tenia sortaut par 1'— \ 1 I. Tuberculcvermineuxde 1'—, 695.
ALBIJllli\E (absence d'), signo d'un kyste hydatique, 372.
ALIBERT (methode d'), 789.
ALIENATION mentale (voy. Intelligence).
ALIMENTATION vegetate, non favo­rable a la propagation du tenia, 89.
ALOES, 781. — conlre les vers de l'ooil, 749.
ALSTON (inethode d'), 778.
ALTERN ANTE voy. Generation.
AMADROSE oausee par les vers de l'in-testin, 57. —cansee par le tenia, 109. — determinee par des cyslicerques de l'neil, 7 40.
AMERIQliE (vers cestoides en), 87.
AMPIIISTOAIE (genre!, Liv.
AMPHISTOMUM conicum,u\.— crume-niferum, liv. — Irlaquo;nca(laquo;m, liv.
AMYftDALE (hydatide dc 1'), 539. Tri-choce|diale dans 1'—, 206.
ANATOMIE pathologique relative aux lumbries, 134 ; an distome hopa-tiquc, 239, 317 ; au distome liKma-tobie, 313 ; aux vers des arleres, 330 ; ii 1'auchylostonie duodenal, 118; aux tunfeurs hydatiqaes, 362, 373, 618; aux cyslicerques, 620 ; au lournis, 639; aux hydatides du ccrveau, 6 47; au strongle geant, 272 ; aux vers de l'oeil, 734, 739, 744.
ANCHYLOSTOME (genre), LXXXII. — duodenal, Lxxxn, 117.
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824
TAP.LB ALPHAllfiTlQLE DIS MATIKRES.
ANCIENS, leuis connaissances surles vers inteslinaux, 39, 223, C22, 697. Ou-vragcs des — qui trailent des vers inteslinaux, 3!gt;, 223. ANE (voy. Cheval, Solipedes.) ANßVBYSME vermineux, 329. AMMAl.ci i.k.s, causes do maladies con-
tagieuses, 769. AMHAix domestiqucs (voy. la Table inelhutlique). Tiaitement des vers de rintcslin, ^3t, 811. A\I\I vrx sauvages (liydatides clicz les), 6!8. Cystlccrques chez les—, 621. Crenure clioz les —, G3i. Stron-gle geant cliez les —, 287. Nematoides du rein chez des —, 293. Tubercules vermineux chez les —, 68 4, 695. AKTAGONISUE du tenia et du bothrioce-
ph'ale, 78 (voy. Association). ANTHELMiNTHIQDES, 218. Inutilito des — eonlre \iii cestoide roduit a un court fragment, pourquoi, 220. Inuti­lito des — comrne nioyen prophylac-tique, 221. Exporicnces sur la vertu des —, 776 (voy. Vermifuges). ANTIMONIAUX, 7 77. AORTE (tubercules vermineux de I'), 689. AIMIOMK causoe par les vers intesli­naux, 56, 109. ARABES, leurs coiinaissances sur les vers intestinaux, il ; leurs connaissances sur la lilaire de rhomme, C98. ARMEE (vers cestoTdes dans 1') frani;ai3e,
83; — d'Algerie, 86. ARiUEES en campagne (lombrics dans
les), 127. ARTERE (voy. Anevrysme vermineux, Hemalosoaires du chien). — I'ulrno-naire (liydatides dans 1'), 397. ASA FOETIDA, 781, contre les distomes, 781 ; contre les vers des bronches, 33; contre la lilaire, 731. ASGARIDE (genre), LXIII. ASCARIDE LOMBR1COIDE, LXIV. Deve-loppement de l'oeuf de 1'—, MX, lxiv. Denominations, 120. Histoire pa-thologique de 1'— (voy. la Table me-lhodir/ue). Frequence dans les pays chauds, 12i. Observations d'alTections sympalhiques causees par 1'—, 53 , 1 32. Hemorrhagie intestinale causee par 1'—, 137. Obstruction intestinale can-see par 1'—, 139. Question des perfo-rationsproduites pari'—, 175. — dans le peritoine, 180. — perforant le lube digestif, 180. — dans les parois de l'in-teslin, 204. —dans des lumcurs, 192.
— sortant par unelistulc, 192.— erra-lique dans les voies urinaircs, 295. — dans le vagin, 302. —dans un sac her-niaire, 204. —dans un abces par con­gestion, 20i. •— dans un kyste hyda-tique du Coie, 172. — dans les regions sacree el perineale, 205. Trailement de 1'—, 221, 775. — vermiculaire (voy. Oxyure).
ASCAHIDES al eucwbilini, synonymes, 42.
ASCAHISalata, lxv.conosoma, stepha-noslorna, xci. —dispar, i.xvi. — gib-bosa, i.xvi. — injleaa, i.xvi. lum-bricoides, lxiv. maculosa, lxvi. marginala, lxvi. megalocephala, lxv, 228. — mystax, lxvi. — oi-'is, lxvi. perspkillum, lxvi. suilla, i xv. — vesicularis, lxvi.
ASIE (vers cesloides en), 85. Filaire do rhomme en —, 701.
ASSOCIATIOIV do vers d'especes diffc-renles dans l'inlestin de rhomme, 47, 210; cliez les animaux, 14-
ASTU.ME cause par les vers do I'intes-tin, 58.
ATHEROMATEVX (kysles), 367, 618.
AUTOMKE (voy. Saison).
AXILLAIRE (liydatides do la region), 543.
bacterium (genre), v.
BASSIN (liydatides des os du), 557. Hy-daliiles du petit —, 510.
BAYEET (inetliode de), 80i.
BECK (metliode de), 789.
BEGATEAIENT cause par les vers intesti­naux, 56.
BILIAIRE (lombrics dans la vesicule), 159. liydatides dans la vesicule —, 473, 481.
BILIAIRES (liydatides dans les conduits), 462. Lombrics dans les conduits— 156. Obliteration des conduits —, 479. Vers des voies, — (voy. la Tablemcthodique).
BOEl F (entozoaires du) (voy. [lydalide ; Ccenurc; Cysticerque; Tenia ; Dislome hcpalique, Dist. lancdole; Amphistome; Ascaride lombricoidc; Tiichocephale voisin ; Filaire papillee, Fil. lacrymale; Slrongyle radie, St. Filaire, St. mi-crure : Strangle gcanl; Pentastome denticule). Cysticerque dans le coeur du — , xxiil. Hydalides dans I'os iliaque du — , 619. Vers des bronclics
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TAni.ii ALniAnfiriQUii düs matikrüs.
825
chez le —, 28. Vers des voics biliaires tliez le —, 235. Strongle gcant chcz le—, 274, 287. Vers du globe ocii-laiic cliez le —, 7i9. Vers sous les paupieros cliez le —, 7,quot;)2. Vers des conduits lacrymaux chcz le — 753. Trailemcnt des vers de riiitestiu cliez le — 813 (voy. Ruminants),
BOTHRIOCEPIIALK (genre), XM. — du chat, xi.li} ; du chien, xi.m ; do I'liom-me, xi.i, 76, 111• Deriominations, 111. Repartition geograpliique, 80. Propa­gation du —, 87. Sa longueur extraor­dinaire, 111. — raremont rencontre ä I'autopsie, 111.— ordinairemcnt soli­taire, 1 12. — hereditairc, 112. #9632;Symplu-mes, 113; duree, 113. Oas d'afTections sympatbiques causees par le #9632;— (voy. Affeclions sympaihigues). — et lenia chez le memo individu, 79. Trailemcnt, 219, 775.
liOTIIlllori-.l'llAI.I-.S (tribu des), XL.
BOTH lilOCE I'll ALUS lanis,\u. Iro-picus, XXXI.
BOUO.HE hydalide de la), 539.
BOUKDIER (incthodc dc), 790.
BOURftEOISE (mcthode de), 793.
BRAS (hydatides du), 5-iC.
BREMSER (mcthode dc), 811.
BREWER (mctlmde de), 782.
BRO\CIIES (affections vermineuses des), (voy. la table ini'lhoduiue). Kystes hydatiqucs cooimuniquant avec les — chez I'hoinnie, 418, 420, 429, 443; chcz les animaux, 619. Hydatides de-veloppces dans les —, 345.
BROIVCHITE vermineuse, 31. Traiternent de la — 32.
CARTILAGE, valeur de cc mot applique anx hydatides, 352.
CATALEPSIE par des vcrs inlcslinaux, 54.
CAISTIQUES (ouverture des kystes hy-datiques par les), 584.
CAVITES scrcuses ( afTcctions vermi­neuses des) (voy. la Table melhodique). Kemaloides des—, 343. — n'ont pas toutes des vers vesiculaires, 3 43; — adventives, 340.
c£ciTK causee par les vers inlcslinaux, 57, 109.
CELLCLAIRE (affections vcrniiiieuses du lissu), 69G. Tissu — des entozoaires,
XCII.
CERCAIRE, XT.VI1.
CERCOMONAS (genre) VI. — de I'liotn-ine, vi. Pathologie, 67.
CERCOSOMA, XCI.
CERVEAU (vcrs vesiculaires du), 036. Cas d'hydatides dans le — 651. Cysti-ccrqnes du — chez fhomme, 056; chez 1c chien et le pore, 643.
CERVELET (cas d'hydatides dans le), 653, 654.
CESTOIDES (type des), vni; -- dc I'm-testin de I'liomme (voy. la Table me­lhodique). — a anneaux perfores, 76. Association de deux especes riputees antagonistcs, 78. — erratiqucs, 114. Traiternent des —, 219, 775.
CKVADII i.i;, 782.
CHABERT(remedc dc), 811.
CHAMBRE antcrieure de l'ceil (vcrs dc la), 735, 744, 745, 747, 749.
CHAMEAU (voycz Echinocoiiue, Cainure, Distome hepnlique. Strongyle fllaire),
CHARBON vegetal, 783.
CHABCDTIERS sujels an tcnia, 89.
CHARTREUX exempts dc vers cesto'ides, 7.
CHAT (enlozcaires du) (voycz Tenia, Bolhrioccphale, Diatome lanceole, Am-phistome, Ascaris mystax, Dochmius Tubcefoimis , Pcnta.ttomum denticula-tmn). Transformations du Iciiiaduchat en cysticerque dc la souris, xxxvn. Bothriocephale chez le. — Corpusculcs gemines dans les villositcs inlestinales du —, 259. Cas de vcrs chcz un jcune —, 11. Distomes dans les conduits biliaires chez le —, 237. Vers des voies digestives chez le—, 231.
CHEVAL (entozoaires du) (voycz Cysli-cerque ; Ttnia ; Ditlome hepatique ; Oicyvris cuivula ; Mcaride mtgaloc^
OACHEXIE aqueuse, 241. Caractercs de la —,241. Quels animaux eile altcint, 241. Symptümes de la —, 241. Causes de la —,244, 240. Repartition geogra­pliique, 24.. tpizooties de—, 244. Rapports ae la — avec l'existence des distomes, 210. Traiternent de la —, 248,781.
CAILLOTS flbrtneux pris pour des vcrs, 301, 325.
CAUPHBE, 782.
laquo;:a\VI. nasal (lombric dans le), 144;
CANARD (voy. Oiseau.r lie lassc-cnur).
CANCER occasionne par des hydatides, 772.
CANINE 'hydalide dc la fosse), 538.
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826
TABLE AU'IlAlil'TIOUK DES MATlKltliS.
i
phale; Spiroplire mdgastotm; Filaire
lacryniale ; Filaria papillosa; 6'c/c-rostomc arme, quädridenU; Slrongyle miorure; Strangle geanl; Siimaloiilc inddtermM; Pentaslome icniokie). Vers dans les fosses nasales cliez le —, 23. Vers dans les broaches cliez le —, 28. Vers des voies digestives cliez lo —, 227. Vers dans les vaisseaux sanguins chez le —, 328. Strongle g6anl cliez le —, 272, 287, Hydatides chez le —, til8. Tuberculesvermineux du—, 691. Vers dans 1'oeil chez le —, 733, 7i3. Vers des conduits lacrymaux cliez le —, 753.
Clll.v hi: (cnlozoaiies de la) (voyez Cys-licerque des ruminants, Distome hepa-lir/ue, Slrongyle veincu.x. Sir. filaire, Dochmie, Pentaslome denliculd). Tuber­cules vermineux chez la —, 093.
CHIEiV (entozoaires chez le) (voyez Cys-ticerque ladrique , Tenia , Bolhrioce-phale, Ilolustomc, Nömalotde du rein, Ascaris marginata, Spiroplire ensan-glanlc, Trichosomum plica, Tricltoce-phale diijiriine ; Filaria medinensis , trispinulosa, Filaire hemaliqiic, Doch­mie trigonocephale; Strangle grant: Nematolde inde'lermine.; Pentaslome lenwide). Gas de vcrs cliez un jcunc —, 12. Vers dans les fosses nasales chez le —, 23. Vers des voies digestives chez le —, 231. Kpizoolie vermincnse chez le —, 232. Ver indetermine dans le rein du —, 29 i. Strongle giant chez le—, 2(57, 280. Hematozoaires chez le —, 33(). Anevrysme vermineux ciiez le —, 335. Cysticerque ladrique dans le cerveau chez le —, Gi3. Sous la conjonclive chez le —, 7quot;i2. Tubercules vermineux chez le #9632;—#9632;, (iSi. Filaire de I'liomme chez le —, 713. Traitement des vcrs chez le —, 813.
chlorose d'Egypte, 118.
CHLORUKF. de soudc , contre les hy­datides, 503.
CHOLERA (monadiens dans le), 289. Vi-brioniens dans le —, 03. Cercomona-diens dans le —, 64, 07.
ciioiii' i. par des vers intesUnaux, 33.
CITROUII.I.E, 783.
CIiIMAT, influence snr I'existence on la fräquence des entozoaires, i ; sur I'exis-lonce de la filaire de riionmie, 70.gt;, 713; sur la frequence des loinbrics, 124.
OLOSSiDS (remede de), laquo;13.
COCHON (voy. Pore).
coikkm (perforation du) par des loni-lirics, 184, 185.
COENDRE (genre), xvu. 031. Rapports du — avec I'hydatide, win. Transfor­mations du — en tenia, XIX, x.VXUl. — chez I'lioniine, 64 4. — dans la moelle ejiiniere, 007 (voyez Tournis).
COEl'R (hydatides dans les parois et les cavites du) , 393. Cysticerque dans lo — chez les aniniaux, xxm, 023. Cas de cysticerque daus le — chez rhomine, 02S. Strongle guanl dans le —, 288 (voyez Uematossoaires flolifs; Bdmatozoaires du einen].
COL (kysles hydatiques du), 339.
COLIQDES causees par les vcrs de l'iu-teslin, 58.
COMA par des vers intesUnaux, 3-4.
GONJONGTIVE (cysticerque ladrique sous la), 032. ('.as de filaire sous la—, 719. Cas de cysticerque sous la — chez le chien el le pore, 7 32.
CONSTITDTI01V, influence sur I'existence ou la frequence des entozoaires, 14 ; influence sur la frequence des lom-brics, 123.
COM'AGIEDSES (affections vermimmses), 709.
CONTAGION, son influfiice sm I'existence ilcs vers, 1 4.— des vcrs des bronches, 29.—de la filaire do rhomine, 712.
COMREES, existence ou frequence des entozoaires suivant les), 3. Lomlnic suivant les —, 124 ; trichocephale sui­vant les—,208; oxynrc suivant les—, 210; distome suivant les —, 244; strongle geant suivant les —, 209 ; hy­datides suivant les—, 381: cysticer-qucs suivant les—, 020, 031.
CONTDLamp;IONS gencrales par des vers intestinaux, 34. Observation des con­vulsions geneiales par des loinbrics, 132, 133.
COO domeslique (voyez Oiseaux de basse-cour).
COKALLIiVE oflicinale, 798.
CORPS vitro (oysticerques du) , 740.
COUSSO, 784.
CBINON8, 224, 33 4. —chez les petitlaquo; enfanls, 773.
CRISTALLIM (vers du), 73 4.
ci!CtmBiTii\ (voy. ProglolUs).
crcrillUTIM el ASCARIDES syno­nymes, 42.
Cl CUniiTTIVS regardes comme une es-pece particulicre de vcrs, 41. Opinions des auciens, desArabes, des nioderiies
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TABLE ALI'HAIifiTK
sin1 la nature des—, 77. Distomes ccmfimJus avec les —, ;;;!7. Oxyures confondus avec les —. 7quot;.
CUISINIBBS sujclraquo; au leuia, SO.
CL'lSSE (bydalides de la), 547.
CTAHBfDBIQtB(acide), 777.
CYSTJCERCOS fiicherianus, xxi. —-di-cystus, xxi. — elonijatus, xxm. #9632;— /istidaris, xxm. — pisifunnh, xxm, xxxiv.—icituirullis, xxm, xxxiv.— ceUulosas (voylt; C ladriquc).
CYSTICEBQDE (genre), xx. Alteralioa chez 1c —, \x. — des ruminants, xxm. — dulievre, xxm. — du cheval, xxm. — lt;lu chien, de I'liomme, du pore, xxi. — liislurique, 347.
CYSTICEKOIE ladrique, xxi, xxxiv. Allerations du —, xxn, (j.'i7. Especes ou varieti's ilu —, xxi. Experiences snr la transformation du — en tunia, xxvii. Historique du — ehez le pore, 622 ; — die/. I'liuimne, ()27. Frequence suivant les (toiitrees chezThomme, (j,'il.— ihuis divers organes cliez rhomme, 032. — dans le cteur chez I'liomme, ()28. — dans le cerveau cliez I'liunime, ti'M. — dans rccil cliez rhomme, 73{i, 710. — dans les poumons de I'homme, i.i2y. Generalisation du —,630. Lesions pa-tbologiques occasionnees par les —, 020. — rendus avec I'lirhie, 535. — Animaüx sujets au —, 021. Distribu­tion geograpbique, 62ü, 634.
raquo;Uli DES MAT1EHES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 827
DBNTAIBE (bacterium du tartre), \.
DESAILT (mtjtliode de), 780.
DESliUTS, \gt;rn favurablcs i la propaga­tion des vers, 6.
DBSLANDES (motliode do1, 7'.I3.
DIAGNOSTIC des bydatides, 386. — des vers do I'intestin, 52. — du trichoce­phale dispar, 209. — du strongle geanl, 275.
DIAONOSTIQCES (signes) des udherences dun kyste du loio avec la paroi abdo­minale, 015.
Itiviviilli:i (parameciens dans la), 67. Vibrioniens dans la —, 64, 06.
DIACANTBOS polycephalus, xci.
DIBOTBRIÜS (genus), xli. decipiens, xlui. serratum, xliii.
DIGESTIF (lube) (voy. Estumac, Inleslin).
DINDON (voy. Oiseau.v de basse-cour).
DIOCTOPHYUE, 269.
DISTOME (genre), XMX. — Mpatique, xi.ix, 235, 238. — lanceole, 1-, 238. Variete de rhomme, LI. — lielero-phye, LI. — liamialobie, i.n, 312. — opbthalmobie, lhi. — do la bourse de I'abricins, Liu. — dans nn oeuf, 9.
—nbsp; dans le foetus du mouton, 9. — dans io sang (voy. llanaiozoaires).
—nbsp;dans I'oeil, 7 35. — dans les voles biliaires(voy. J'aWe tnetlindique). CUez quels animaux existe le — b^patique, 237. Diagnostic de sa presence, 2-13.
—nbsp; dans la veine porte, 315. — dans des tumeurs, 317. Traitement dn —, 2i9, 781. OEufs de — forroant une lu-meur, 261. QEul's de — dans la nioclle 6piniere, 10.
MISTOMIDES (sous-ordre des), xliv. Or­ganisation des —, xlv. Generation des—, xlvi. Jlccurs des—, xi.vn.
DISTOMUM ovalHiu, Lin.— lineare, i.in. — düalatum, i.m. — echinalum. Mil. — o.ii/ceplialnin, mi.
DITRACBTCEROS rudis, xci.
division del'ouvrage, is.
ixHiivm, (genre), i.xxv. — hypostome, i.\xv. — trigonoc6pbale, i.xxvi. — dans le Systeme sanguin, 330.
DOCBilWS tuba-fonnis, i.xxvi.
DOOLEDBS violenles et generalescausoes par les vers intestinaux, 56.
DBAGONNEAO (voy. Filairc de i'homme).
DItOMADAIliE (voy. Chameau).
DDBOIS (methode tie), 790.
in si,m inn; causee par les vers de I'in­testin, 58. — vermineuse epidcmiiiue (lombrics), 126, 765.
DACTYIIDS (genre), lxxxv. aculea-
(laquo;s, LXXXV, 291.
dai.h (vcis des branches cliez le), 2S.
DAIsboiv (remede dc), yi i.
D^NOMINATIOXS des vers intestinaux en general, 38 : cliez les anciens, 39 ; chcz les Arabes et leurs successeurs, 41.— primitives des ccstoides, 72, 71. — du tenia solium, 93. — des cucurbilins, 94. — du botbriocdphale large. 111. — de l'ascaride lombii-co'ide, 120. — du trichocephale de I'liomme, 205. — de l'oxyure vermi-cnlaire, 209, 03G. — do la ttlaire de I'homme, 096. — des vers intesti­naux, d'apres Cbabert, 224. — du distonie licpatique, 238. — des vers vesicnlaiies, '358. — de la cacliexie .#9632;iqueuse, 241. — (lc la ladreric, 622. — du lournis, 636.
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828
TAISLIi AI.Igt;HAl!liTIyrii DüS MATIKliES.
E
LIMZOOTIE d'anevrystnes vermineux, 333. — de vers des branches, 26, 28, 3i, 36. — vermineuse chez le chien, 232. — d'hydatides, 620. — causec par des vers invisibles, 769.
ERRATIQIJES (cesloides), 114. — (dis-lomes) chez I'liomme, 253. lombrics—, 141, 296. oxyures—,215. strongle geanl —,271, 288. Vers — dans les voies urinaires, 294.
ESTOMAC (.lombrics dans 1'), 1 42. Accu-mulalion de lombrics dans 1' — apres la mort, 190. Perforation de 1'— par des lombrics, 182, 1 85. Oxyures dans 1'—, 215, 09i. Kyste hydalique ou-vert dans 1'—, 490. Tubercules ver­mineux de 1'—, 689, 691, 694,695.
ET.IIIV, 778.
ETE (voy. Saisons).
ETHER sulfnnque, 786.
EUROPE (vers cestoides en), 81.
EUSIRONGYLUS (voy. Strongle).
IIVERU VTIOV pour prevenirla rage,773.
EXPECTORATION d'hydatides, 421, 429, 449.
EXPERIENCES sur la transformation des vers vesicnlaircs en lenias, xxv, xxvu, XXXIII, XXXVI, XXXVII.
EXPERIMENTATION des anthelminllii-ques, 775.
EXPLORATRIGE (ponclion), 391, 566, 571.
EXTIRPATION des kystes hydatiques, 010, 616.
^
EAII IVoiilc, 7-7.
EGIIIXOCOQUE (genre?), xn. Rapports de 1'— avec l'liydalide, xiv, 35quot;gt;. Uy-dolides sans —, xvi, 364. Kspeces, XVII. Developpoment de 1'— en U'nia, xxxv. — dans I'mtestin de I'liomme devient-il nn lenia?, xxxvn.
ECHINOCOQIIES (decouverte des) chez les animaux, 3.'J2. — chez l'homme, 353. Figure des croclicls d' —, 302. — dans des hydalides rendues par les selles, .'03. — dans des matures ex-pectorees, 452.
EGHIiVORIITKOIJE (gonro), I.V.
ECllYIVORinfKOl'E geanl, i.vi. Lesions pathologiquos), 230.
ßGTPTE (vers observes cn) (voy. Tiinia nain, Anchylostotne, Dislomc hcemalo-bie, I). hiMrophye, Filairede l'homme, Pentastomum constriclum).
fiLEPIlAXTIASIS cause par des vors, 772.
ELECTRICITY contre les hydalides, 565.
EMBRY'0\ (cas des vers dans 1'), 9. — de tenia, mode de progression, xxmx.
EMPTRECMATIQDE (liuile), 811.
E!\DOGt^E, exogene (voy. Aceplwlo-cysle).
E\CEPIIA1.F. (cyslicerqnc dans 1'), 623, 656. Versen rapport avec la portion ceplialique de 1' —, 633. Vers en rap­port avec la portion rachidienne de 1' —, 606. Hydalides dans 1'—, 646.
EKDEMIE des vers cestoides, 83. — d'hydatides, 382.
EXFANTa la iiiamelle(cas de vers chozl'), 11. Cas de tenia cliez 1' —, 97.
E\FA\TS nourria de viande eine con-tractent le lenia, 91.
E\TOZOAIRES, definition, I. — intesti-naux, traitement, 210, 23i, 775.
EPIDEMIES de tenia, 99. — de lom-brics, 126. — de la filaire de l'homme, 713.
EPIDEMIOUES (affections vermineuses), 764, 769.
EPILEPSIE (voy. Epileplifonne, Jnlel-ligence).
EPILEPTIFORMES (attaques) par des
vers inlestinaux, 54. Observation d'ae-
ees — par le tenia, 104. EPIPLOON (kysles bydatiques de 1'!,
487. EPISTAXIS causces par le tenia, 109;
— par des hydalides du foie, J57.
FACE (hydatide de la), 384, 538. Cystl-
cerques ladriques de la—, 633. FVni insatiable causöe par les vers de
l'inlestin, 53, 58. Observation de —
causee par le tenia, 107. FASCIO LA inlestinalis, 256. FEMME (vers des organes de la genera­tion de la), 756.— plus sujetle au tenia
quo I'liomme, 98. FEMELLE (affections vermineuses de
l'appareil), 756. I i;MLR 'hydalides du), 551. FER, 779. FliiVRE (voy. Jnlermillenls) — vernii-
mineusc, 763. — pulridc vermineuse,
55, 127. FIGIUER de Cayenne, 786. FILAIRE (genre), l.xxi. — du boeuf,
i.xxv —du chien (voy. Ucmalosoairei).
— hemaliqne, i.xxiv, 338. — des bron-
it
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TAUKIi Al.l'HABKTIOL
dies, i.xxiv, 692. — lacrymale, i.xxiv.
—nbsp;tie l'ocil du clieval, LXXV, 7 i5. — (Jc l'u-il Iminuiu, vtoij '34.
FlL.llliE de I'liomme , i-xxxm , (i9(!. Denominations dc la — , G9ü. Hisloiie patiiologique(voy.la Tablemelhodiquo]. Cas obseives dans ies colonies el en Europe, 700. Contagion de la—, 712. Kpidemies de la —, 713. — Iransmise au chien, 713. Cas de — dans divers organcs, 719. Accidents causes par la —, 725.
Flf.ARii bronckialis, 20.
I'ILA HI A leulis, i.xxii.medinensis, i.xxin, 69(i. — immifis, i.xxiv. — his-pinulosa, i.xxiv. — papillosa, i.x.xv.
—nbsp; zebra, xci, 328. FISTULES vennineuses, 11 i, 192. FOETDS humain (cas dc vers cliez le), 7.
Hydatides chez le—, 379.
FOIE (corps ovilornies dans le), 257. Hydatides du —, 455. C.yslicerques du —, 623. l.ombrics dans le —, 163.
folie (voy. Intelligence).
FOSSES nasales (vers des), 23 (voy. Ca­nine).
FOUUfeRE male, 787.
FRANK (metliode dc P.), 779.
Di;S MATIEHES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 829
de I'intestiii sur les organes), raquo;9, 109,
213.
(;i;\ki; do vie, influence sur la produc­tion des entozoaircs, C ; sur les vers des broiiclies, 34;sur leslomhrics, 123. Inniience sur les vers de l'inteslin chez lesanimauxdomestiques, 225. Inllucnce sur la cachexlc aqueusc, 24 4.
geoffree de Surinam, 786.
(;i;0(;k\igt;iiii;. Distribution du tenia so-liuni et du bothiiocephale, 7 8. — de l'ascaride loinbric.oide, 124. — du tri-cliocephale dispar, 208. — de 1'oxyare vermiculalre, 210. — du distome he-palique, 24 4. — des hydatides, 381.
—nbsp; nbsp;du cyslioerque ladrique cliez le pore, 626; —cliez I'tiomme, 631. — dc la trichine, 680. — de la filaire de riionime,700, — dustronglegeant, 269.
i;F.it\ii\M,i; (membrane), xm. GLANOE lacrymale (voy. Lacrymale).
—nbsp; lymphatique (voy. Tubcrcules ver-mineux),
GLANDULES (voy. Txtlercu'.es vermi-
neua]. GLOBE oculaire (vers dans le), 732. GRAIIL (melhode de), 790. GRENADIER, 792.
I ith.nssiMi.M hydatique, 386, 590. Observation ancieiine de —, 502.
FROID contre les hydatides, 565. (voy. Hau froide).
FROI\ITAL (hydatides du), 555.
FRUITS, ne produisenl pas les vers, 6.— sans action sur la propagation des lom-brics, 128.
FURIE infernale, 774.
HAUULiRIA lymphalica,L\\\\,
, 692.
IIANCHE (hydatides de la), 5 47.
IIELMINTIIIASE, valeur de cette expres­sion, 15.
HEMATOIDINE dans les Icystes hydati-ques, 373.
HEIUATOZOAIRES (voy. la Table miitho-diyue). Heredite des —, 310. — dans les parois vesicales, 313. —dans la veine porte, 315. — dans des tuineurs, 317. - cliez le rat noir, I I.
IlEMATliRIE causee par des hydatides, 529 (voy. Hcmalozoaires, Strangles).
IIEMIONE, 330.
HEMOPTYS1E causee par les hydatides, 420, 431,450.
HEMORKHAGIES causees par les vers dc I'inlestin, 59. Observations d'— causee par des lombrics, 137. — causee par des hydatides du foie, 457.
HKüinni; des entozoaircs, 14. — des hematozoaires, 310. — des cestoides, 98, 112. — du tournis, C38.
HERMAPHRODISME du proglottis des teniades, xxiv.
IIERmiAIRE (lombric dans un sac), 201.
G
la) par des
(voy. Tuber-
C tMaviiM; (disposition hydatides du foie, 457.
(iAKCLIONS lympbatiques
cults vermineu.c). Tumeurs broo'chiqucs, 692.
lt;;\KiilLl.(gt;\ (remede de), 814.
GEMINES (corpuscules) chez le chat, 259.
GENCIVE (hydalidc de la;, 539.
laquo;;i':\i:Hvmi\ (affections verminenses do rappareildela),753.(voy. Gcni.'aua;).— altcrnante, 11. — des teniades, x, XXV. — des distomides, xi.vi. — des nema-toides, i.ix. — de l'ascaridc lonibri-coide, l.xiv. — du trichocephale de l'homme, i.xxi.
G£NITAIIX (action sympalliiquc des vers
i.
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830
TABLE AI.PHABfiTIQlJE DES .MAXIERES
HEB!\IES (iHrani
lement des) par des
Gangrdne, H4morrhagie);äWie, 383; tertninaison, 385; pronostic, 392: diagnostic, 3S6 ; freiuissement, 386 ; ponciion exploratrice, 391,571; examen nicroscopique des matiercs evacuies, 392 ; figures iln lissu bydatique, cro diets, 392 ; signes des ailhercnces en-tre un kyste du foie et In paroi abdo­minale, 615; frequence suivant les organes, 376,619.—renduespar le vo-missement, 19G;—par les selles, 497 ; par les urines, 529. — dans les divers appareils ou les divers systemes (voy. la Table ini'lhodiqtie). — dans des or­ganes on des regions di'/ers (voyez Amygdale, Bassin (os du), Bras, Ca-ninelfosse), Cerreau,Cuisse, Epiploon, Femur, Foie, Frontal, Gencive, Hau­che , Humtms, Jarrel, Lacrymale {glande), Mamelle, Mesentcre, Mocile epiniere, Nuque, OEil, Orbile, Ovaire, Paroi abdominale, de l'intestin, ein tho­rax: Paupiere, Phalange, Piluitaire [corps). Hate; ISer/iou axitlaire, ingui­nal?, lombaire, perineale, seapntaire, snns-claricnlaire, sterno mastoidienne; Sphenoiile, Surrcnale {capsule), Tem­poral, Teslicu'e, Thyroide (corps). Ti­bia, Tunii/uc vaginale). — Traitement propbylactique, 5tgt;3; traitement medi­cal, 562 (voyez fJlectritite, Froid, lo-durecle potassium, Mercure,Sel marin, Tcrvhenthine). Traitement chirurgical, 563 (voyezCausli^ue, Extirpation. In­cision, Injections, I'onctions, Thorn-centcse). Opporlunite d'un IraUemcnt prompt, 6 12. Indications des inelhodes et des procM^s chirurgicaux, 611.
HYDROPHOBIE pardesvers intestinaux, 53 (voyez Hage),
HYSTKKlE par le tenia el par des lom­brics, 3i (voyez IntelUgence).
lombrics, 141. BEBBBNSCHWAKDS (nietliode de), 790. lli;\ m: Wim: (embryon), ix. HiAvnmiiDiiM (genre), i.iv. — pin-
guicola, i.v. — venarum, is, 323.
UOLOSTOME (genre), Mil. — aile, r.lll.
hommk (entozoaires ile 1'). (voy. Pro-lozoaires, Hydalide, Cysticerque, Ti/nia solium, T, natraquo;, Bolhriocäphale, Monoslonie, Distome hepaligue, I). Ian-oeole, 1). hetirophye, D. hmmalobie, I), ophlhalmuhie, Tilraslotne, Hexa-thyridium, Nemaloide lracMal,Oacyure venniculaire, Ascaride lombriciiidc, A. uiie, Spiroptere, Trichine, Tricho-cephale dispar, Filaire rle I'wil humain, Filaria medinensis, Filaire des bran­ches, Strongyle ci long fourreatt (S. lon-gevagivalus), Anchylostome, Strongle giant, Uailyliu* aeuleatus, Nema-toide indclermine, I'enlaslome rireinl, P. denticule). Affections vormineuses de divers organes chez 1'— (voy. la Table mtthodigue). Corps oviformes clicz I' — , 2H3. Hemalozoaires clioz 1'—, 311. Cccnure cliez 1'—. C'raquo;i. Touniis chez 1'—, 6(gt;.quot;i. Tubereules verniineux chez 1'—, laquo;92.
HCFELAND (nietliode do), 77S.
ill ll.i: ('UiiTee de rougcre, 788. — em-pyreumatique de Chobert, 811. — cm-pyreumatique coatre le penlastome 16-nioide, 20 ;— centre los vers des bron-ches, 33.
HDILES grasses, 795.
IIUJlEitus (hydatides de 1'), 550.
iinimni:; influence sur rexisleiice ou la frequence des entozoaires, quot;gt;, 223.
HTDATIBK (genre?), mi. Rapports de 1'— avec les ecliiiioco(|iies, \i\, 353. Kspeces d'—, XM. — cerclirale, G3(i. Sens donne par I'auteur an mot —, 358. Opiiiions sur I'Drigine de l'—, 347, 351. Hislorique, 350. —chez les aiiimaux, 617. — chez rhomme, 359. — suivant I'ige, le sexe, la profes­sion, etc., 379. Distribution gdogra-phique, 381 ; causes, 380, Ü20 ; con­stitution anatomique, 359, 617;
i nombre dans un kyste, 365, 578, 617; constitulion chimique, 371; transfor­mations, 362, 619; kystes multiples, -i87, 619; kystes pedicules, 491; kystes suppures, 367, 377; kystes se perforant, 377 ; kystes communiquant ensemble, 378; plienonienes (voyez
icii r,i; produit par un lombric, 175. IDIOTISME (voyez Intelligence).
ILEtS cause par les lomhiics, 139. ILIAOUE d'un boeuf (hydalide del'os),
558.
ni v(;i\Aiiii:s [affections vermineuses),
763. i\(.isio\ simple des kystes hydatiques,
577, 613. — a deux temps, 582. UICDBATIOBI (dürfe de 1) de la fllaire
de rhomme, 7 16. —de l'embryon de
certains nematoJdes, l.nv, l.ixi.
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TABLE ALPHABtTIQUE DES MAXIERES.
831
INtiUINALE (hydalides de la rögion), .quot;üfi
(voj. Aine).
INJECTION'S iodees dans les kystes hy-tiques, 422, 595, C12. — alcooliqnes dans les kystes liydatinues, 58quot;, 606, lt;iI2. — de bile, id.,(iOquot;, (gt;13. —d'cau chloruree, id., (ill. — de perohlorure de fer, id., ()03. — emollientes, id., till.
iNiMOOiiiTE des entozoaires, 17.
liMSECTES invisibles (voy. Animalcules).
—nbsp; dans l'urine, piis pour des vers, '.Wi. —piis ponr des entozoaires, xc.
INTELLIGENCE (lesions de 1') caus^es par le tenia, le lombric et l'oxynre, 53 ; causees par des cysticerques , (i58; eausees par des bydatides, lt;ii(i, 649.
—nbsp; surnaturelle, 53. INTEBCOSTAOX (bydatides des muscles),
543.
INTERMITTENTS (afl'ections on acci­dents) causes par les vers intestinaux, 5!). Fievies vermineiises—, 127. Ac-eidents — causeä pur lesuxyuies, 21 I.
INTESTIN (entozoaires de 1') ehe/, l'lioinme, 39 ; chez les animaux, 223. Perforation de 1'—#9632; grdle par des vers, 114, ISO, IK(i, 22(). Lombric dans les parois de 1' — , 204. Distomes de 1'— cliez riiumme, 253. Kyste hydatique de la paroi de 1'—, 487. Kyste hydati­que ouvert dans 1'—, 417, 495, 499. Tubercules vemiineux de V — , (i92.
fVV A(.l v\ no \ intestinale causec par les lombrics, 140.
lOUUKE de potassium centre les bydati­des, 504.
iscmuil causee par des bydatides, 510, 512.
IgLANDE (bydatides en), 382. Rarete des vers en —, 383, note.
tides, 362. — hydatique pedicule, 304, 491. — hydatique eoinmuniquant avec les conduits biliaires, 402. —hyda­tique du l'oie contenant im lombric, 172. fvoy. Tubercules vermineux).
l. vcr.VM Vl.i; (vers dans les conduits de laglande), 753. Hydatidc de la glande —, 530.
LAUREKIE, 022; lustorique, (122. l'he-nomenes de la —, 621. Diagnostic de la —, 024, 625.
LAGUNE (melliudo de), 790.
LAIT (troubles dans la secretion du) cau­ses par les vers do 1'intestin, 59. Se­cretion normale du— apres l'accouclie-ment, malgre une paraplegic, 070.
LAN'GUE (cas de fllaire a la), 722. Cysli-cerques ä la base de la—chez le pore, 625; chez 1'liomme, 633. Ver sous la — du chien, 7 72.
LAPIN (entozoaires du) fvoy. Ccenure, CystiQergue, i'olycephale, Tamp;nia, Mo-nostome, Dislome Mpatlqm, D. lan-ccolii; I'enkislome detilkule). Corps ovi-formes dans le foie chez le— , 257.
LAKVES de moucho prises pour des en­tozoaires, xc, xci.
LARYNX (nematoides du), 21 .Pentastome teuioide dans le —24. Lombrics dans le—, 145. Cysticerque dans le—, 0-5.
LlEUTAliD (methodedo), 800.
7,0,1, 750.
LO.UBAIKE (kyste hydatique ouvert dans la region), 529, 515.
lo.vibkig (voy. Ascaride lombrieotde),
LOUP (pentastome teuioide cliez le), 2i.
LUMBlUCUS,sens de co mot, 3H.
LUMBRICl effractores, 176.
line (influence de la), 40, 777.
JÄHRET (bydatides du), 548. JIJ1FS (tenia cbez des), 75. — au Caiie, tres sujets au tenia, 66.
M
MAHOAIETANS en Abyssinie n'ont pas
le lenia, 90. MAIN (cas de lilaire a la), 724. HALE (affections vcrmincuses de l'appa-
reil), 754. AIAUELLE (cas de fllaire a la), 722.
Cas d'hydatides de la —,75y.lgt;seudliel-
miulbe de la —, 702. MANIE (voy. Intelligence). MARCHAND (methodc de), 807. MARINSpeu sujets aus hydatides, 6, 379.
KAMALA, 79S.
KYSTE adventifdu cysticerque ladrique, 020; du crenure, 039-, de l'hydatide du cerveau, 647 ; de la Irichine, 673. Figures du — de la Irichine, 672, 676, 678, 679. — screux confondu avec les bydatides, 347. — des byda-
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832
TABLE ALPHVIIKIK 308,
IE l)E3 MAIll-lttS.
du sy.-leme), 072. Ilydatide — san
echinoco .ncs, xvi, note 3. MUSENNA, 800. MUTISME (voy. Aphonie].
N
MARINES (lombrics dans les), 143.
NASALES (vers des losses nasales), 23,
NATIONALITE, inlluence sur I'cxislence des vers, 13.
NEMATOIDES (type des), l.vi; organisa­tion, lvii ; generaliou, l.ix ; inoeurs, l.x. — traclieaux, xi.i, 21. — du rein du cliien, XI.I, 293. — indetermines chez I'liomme, le clieval, le mouton, le cliien, i.xxxv.
NERFS (hydatides comprhnanldes), 633.
NERVElA central [affections vermineuses du sysleme) (voy. la Table melhodique).
NERVEUSES (allections) causces par les vers, 48, 33.
NEZ (cas de lilaireau), 721.
NITRATE d'argent, 802.
N01X vomique, 802.
NOMADES, rarement atteinls par les vers, 6.
NOUFFER (mulliodede), 791.
NOURRIGE (voy. Generations nJter-nantes).
NUQUE (bydatidcs de la), 542.
M Uisoi i\ (hunialoz
333.
MVimil (meLlioJe de), 791.
MASTUKBATION provoquee par les oxyuies, 213.
MATBICE(voy. Uterus).
MEDIASTIIM (hydalides dans le), 411.
Mini Bit is hydalides dans les), 547. Cjslkerques dans les — , 633.
MfiNINGBS (hydalides en dehorsde8)t65S. Cysticcrqucs situi'S dans les-—,660
MENSTRUATION (Irouliles de la) causes par les vers de I'inteslin, 59, 109.
MERCUBE (prolocldorure de) cunlre les hydatides, 563.
MERCDBIAGX, 779.
MESENTERE ikysle hydalique du), 487.
MEYER (rcmede .le), 814.
MIGRATION des lombrics par des voies naturelles, 141 ; par des voies acciden-telles, 173.
MOELLE opiniere (vov. Hacliidicn [ca­nal]).
UONADiENS (familledes), v.— dans Tu­rinlaquo; des clialeriques, 289.
MONAS (genre), VI.
MONOSTOME (genre), xi.vm.
MONOSTOME de l'ljomme M.vni; du la-pin, xi.vin.
MOmST0MVMlenlis,%viai.—mulabile, xi.vm.— variabile, xi.vm.— triseriale, xi.vm. — atlenuatuiii, xi.vin.ca-ryophilUnum, xi.vm. — fuba, xi.ix.
MONOSTOME de I'ceil, 733.
MORT nalurelle, sa nature vermineuse, quot;74.— subite on rapide determinee par les vers intestinaux, 60.
MO( SSE de Corse, 798.
MOl'TON [enlozoaires du) (voy. Hyda­tides , Ccenure , Cijiticerque , Te-nia, Dist. hepatigue, D. lanceoU, Am-phistome, Ascaris ovis, Trichocephale voisin, Dochmie hypostonic, Slrongyle filaire, St. contournc, St. ftlicole. Nima-toidc indi'termine, Ventastomc temuidc). Pentastome tenioide cliez le, 24. Strongle des broncbes cliez le —, 34.
pT Vers des voies biliaircschez le —, 235.
MOIVEMENTS, nesidliscnt point pour de­terminer lanimalite, XCII.
MUCtS pris comme parlie Constituante du lenia, 75.
Ml let (voy. Cheval, sollpcdes).
MULTIPLES (kysles hydatiques), 487.
MURIER, 799.
MUSCLES (voy. JVotlC et membres).
MI'SC.ULAIRE (alfcclions vermineuscs
O
OBSTRUCTION inlestinale causee par les lombrics, 139.
ODORAT (perversion de T) par des vers de I'intestin, 53 ; par le tenia, 109.
OEIL (hydatides des annexes de I'), 536- Lombric extrait par 1'—, 144 (voy. Tision, Globe oculaire).
OESOPIIACE (lombrics dans 1'), 142. Perforation de 1'— par des lombrics, 204. Oxyures dans 1'—, 213. Tuber-cules vermineux do 1'—, 684.
OESTRES pris pour des vers du corveau, XC.
OEUF de distome dans la nioelle opiniSre, 10. ('.as de vers dans 1'—, 9.
oil FS d'lielmnitheslbrmant des tumeurs, 261. — dans la moelle epiniere, 10. Tableau des — des vers de I'intestin et des voies biliaires pour servir au dia­gnostic , 51. — du tenia solium arme, ix (voy. Oviformes).
OIE. (voy. Oiscaux de basse-cour).
OISEAUX de basse-cour (voy. Toenia, infundibuliformis, progloltim, eras-
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TAr.i.i-
sk/o, malleus, lanceolata seligera, si-uuosa^fasciala; Moiwstontuin mula! He, variabile, lriseriale,attenuaium,caryo-philliaum, faba; Diitomwn uvatum, lineare, dilatalutn, echinalum, oxyce-phalum ; Holoslomum ; Asearis vesicu-laris, dispar, maculusa, pertpicillwn, gibbosa; Spiropl6ra hamulosa, u'icina-la; Trichommum hrevieolle, loiiyicolle; Sclerostome syngame; Stnnyyle no-dulaire\ Vers lies brunclics clifz les —, 36. Tubercules vermineuxchez les —, 695. C'.asde veis cliez les — an Did, 12. OMAO, 773.
OMBILIC (kysle hydatique ouvert a I'j, 416. Lombrics sortant par V —, 191, 195, 197. Tdnia sortant pari'— , 115. 0PH70ST0MA Ponthieri, xci. ORBiTE (cas do filaire tie 1';, 750. Cas de Qlaire do I'liomme dans 1'—, 719. Ilydatules de I'—, 537. OBEILLF, [lombric sorli pal' \quot;), 144. OSSEI.X (hydalides du systemc) (voy. la
Table mäthodique). OVAIßE (hydalidesdcl'), 510, 511,737. OVIFOBMES (corps) cliez le lapin, 257 ; ohez rhomme,'.!63; figure des corps—, 259. OXYl'KE (genre), l.xn, Cas d'affeclions sympathiques causecs par les — (voy. Affections sympathiques). — vermicu-laire, denominations, 209; s^jour, 210. — suivant les ages, 210. —#9632; suivant les contries, 210 Symptdmes, 211 ; acci­dents sytnptomatiques, 33, 213. Portes setninales cansces par les—, 313. — erratiques, 215, 296, 302. — errati-ques dans les organes genitaux, 701. Trailement do, 1'—, 222.
OXYUIUS vermiculwis, nan, 209. — curvula, i.xm, 228.
tE DES MATIKRKS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; H33
PAiiOis abdominales (voy. Ceslmdesena-tigues), Hyilalideä des — ,487, 545. I'erlbralion des — par des lonibl'ics, 175, 190, 195. llydalides dans les — de rinteslin,487. llydalides dans les — dn thorax, 343.
PATIIOLUUIE animoe, 770, 771.
PAliPIEBE (hydatide de la), 538. Cysti-cerque ladrique de la —, 632.
PENTA8TOMB (genre), i.xxxvn. —dans le rein cliez I'liomme, 293. — denli-cide, produisanl le pentastome tenioide, 21. — tonioide dans les losses nasales, 23. — dans I'oeil cliez le eheval. 748.
PENTASTOMUM conslrictum, i.xxxvn.
—nbsp; denliculatum, r.wxvin. — (oentot-des, i.xxxix, 23.
PEBCIILOBl'BE de for en injection dans
un kyste bydatique, 603. PEBFORATION des kysles liydaliques,
377. PEBFOBATIOIN'S (iluestion des) causees
par les lombrics , 175. — intestinales
cliez les aniniaux doniestiques, 226.
—nbsp; intestinales causees par recliino-rliynque geant, 231.
PEBICABDE (kysles liydatirpies en rap­port avec le), 407. PEBIKEE (abces du) cuiilcnant un lom-
bric,20S. Kyste hydatique ouvert an—,
520. PEHITOINE cliez I'liomme, n'est point
sujet aux vers vesicnlaires, 343. Kysles
bydatiques ouverts dans le —, 493.
Lombrics dans le —, 180. peritoxite , suite de ponction des
kysles bydatiques, 566. PEBTES soniinales produilcs par les
oxyuics, 213. PESTE de I'liomme cansee par des vers
invisibles, 769. — bovine, 769.
PAI.PITATIOXS causees |ial'inleslin, 57.
PANNA, S02.
PAPAVEB, 802.
PABALYSIE, par des vcrs inObservation de — par I'liricoide, 132. — dansle663. — par les livdatidc649. — par les cyslicenveau, 658. — par les verdu canal rachidien, 606.
PARAMECIENS (famille des
PARAMECIE dc I'lionimp, v
PETBOLE, 780.
PHALANGE (hydatide d'nne), 551. PIIABYAX (lombrics dans le), 143. PIIEXOMENES determines par les vers
dc rintestih, 48. Leur explication, 49.
—nbsp; singuliers, 55. Observation do — ncrvcux singuliers parle lenia, IOC.
PHTHisiE vermineuse, 620.
PHYSIS inlestinalis, XCI.
PITl'ITAIBE (livdatidcs dc la glande),
656. PLACENTA (bydalldcs du), 700. Pseud*
lielniintbcs du - , 762. PLfcVRE (vers veslculjires dans la), 344.
Cas d'bydalides dans la—, 3U. Hyda-
tides sous la—costale. 111. Ryda-
Uavm.ne.
A
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834
TABLE ALPIIAIiläTIQUl- DES MATIERES.
i :
tides du poumon ouvertes dans la —•,
4IS. Hydatides abdominales ouvertes
dans la —, 437. PLEXUS choi'UKle(hydatides dans 1c), Go3.
Cyslicerques dans le —, 6(gt;2. PNEOIOSIES vermineuses, T6i. POlSSOS, son influence sur la production
des vers ccstoides, 88. POI.YCEPIIALE du lapin, win. POLYSTOMA sanguicola, 328 —pin-
yuicoln, i.v. POLTSTOMIDES (sous-ordres des), XUV. POMMELIERE, 620. POXCTION simple des kystes hydatiques,
566. Maniere do la rendre inolfensive,
57 I. — avec sejour de la canule, 57 2.
—nbsp; successives, 576(voy. Exploralrice). pone (entozoaires ilu) (voy. Hydatides,
Cysticerrjue ludrique, C. tenuicolle, Distome hipatiqve, !)#9632; lancioli, Eihi-norhynquc, Ascaris suiila, Spiroptire, Trichocephalm crenaius, Sclerosto-mum dentalum, Strongyleparadoxal), Vers des bronches chezle —, 35. Vers des voies digestives chez le—, 220. Traitemenl des vers do rinlestiii chez le—, 813. Hydatides chez le —, 618.
—nbsp;Cysticerque ladrique chez le—, 622; dans le cervean chez le —, 6i3; dans I'oeil chez le —, 743. Gas de tournis chez le —, 6G5.
POTASSE caustique (voy. Caustk/ne).
POULE (voy. Oiseaux de basse-cour).
POL'MOiV (hydatides du), 409, 61 4, 619. Hydatides dn lobe snperieiir du —, 412. Cyslicerques dans le —, 623. Gas dc cysticerriues dans le — chez I'lioniine. 629.
PRINTEMPS (voy. Saison).
PBOGLOTTINIEN (leniu;, XXXIX.
PBOGLOTTIS, VIII, X, \l, xxiv (vuy. Cu-ewiitins).
PROPAGATIOJM (conditions de la) des cestoides de 1'hoaime, 87.— de l'asca-ride lomhricoide, 128. — du trichoce-phale dispar, 208. — des distomes, 244,246.—do la lilaire do riiomnie, 705.
PBOT07.0AIRES, definition, i. Organisa­tion des —, II. — inleslinaux iv,(pa-thologie), 63. Sent de vrais parasites, 63.— des voies urinaires, 28S.
PSEUDELM1IVTHES , LXXXK. — des voies biliaires, 255. —des voies uri­naires, 300. — du Systeme sanguin, 325. — des organes genitaux, 760 (voy. 1quot; appendice).
D
QDlNQDiNA (sulfate de quinine), 803.
u
RAGE, influeiice sur la Iroquence des vers, 13.
UKIlllillX (oeufs de distome dans le canal), 10. Ooenuro dans le canal—, G67. llydalides dans le canal —, 669. Hydatides introduiles du dehors dans le canal —, (170. Hydatides du canal — n'ayant point empeche ['accouchement olla secretion du lait, 670.
RAGE occasionnee par des cyslicerques, 644 ; par dos vers dans le cerveau, 770 ; places sous la langue, 772. — attribuee au stroagle geanl, 207 (voyez Hydrophobie).
RAGE-MUE causee par des vers chez le chien, 232.
RATE (kyste hydatique de la), 486. — OEufsde vers dans la — 261.
ratier (remede de), 81 i-
RECTUM ;kyste hydalique compiiiiKinl le),51i. vers du — (voyez Oxyures).
KEl\ malade par la retenlion des urines causee par un kyste du petit bassin, 515. llydalides du —,524. Strongle geaatdansle—, 267, 286 (voyez Vuies urinaires).
REMfeDES, SIO.
RENAUD(m6thode do), 792.
RETE.\T10\ des uialieres locales par uue tumeur hydatique, 514. — des urines par une tumeur hydalique, 512.
RICHARD BE HADTESIERCE (rempde do), 814.
RDMINANTS (vers des voies digeslives chez les), 232. Vers des voies biliaires chez les—, 237. llydalides chez les—, 617. Coenure chez les—, 635, 667. Entozoaires chez les — (voyez Cysli-ccrque, Coenure, Hydatides, Tcnia, Distome hepalijue, D. lanceole, lloch-mie hypostome, Slrongyle radii, fllaire, micrure.
SACRUM (concavite du) contenant des
lombiics, 205. SAGITTOLi, xci.
SVK.mi (vers sortis par la), XCI, 325. SAISO.\', influence sur 1'existence ou la
frequence des entozoaires, 4. — lavo-
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TABLE Al.l'HAISl-nO
rable aux vers des broaches, 2!t. I.oin-brics suivant la —, 1^3. Vers de Vipil dos cbevaus suivant la —, quot;i.quot;i. Filaire de rhomme suivant la , Tdii. SALIVATION eausee par los vors de l'in-
lesliii, 57, 59. SALLALA centre la fllaire, 731, SANG (globules blaues du), sont-ils des entozoaires ? in. Matiere colorante dvi
—nbsp; dans les hydalides, 37quot;gt; (voyez Sijs-leine san^uin).
SANTONINE, SO!!. Effets de la — sur
la vision, ,S()quot;gt;; stir les urines, 805. 8AORIA, 806. SASCODE, II.
SADMON, cause du bolhriocephale, 88. SCAP'OLAIRE bydatides de la region),
:) i i.
SCL^BOSTOME (genre), i.xxvu. — arme ajiovi ysinatiqiie, i.wvn, 330. — arme intestinal, i.xxvu, 228.—ilente, LXXV1II.
—nbsp; quadridente, i.xxvm. — syngarae, i.nwiii, 3(gt;.
8GOLEX ivoy. Gentralions alternantes). SVAUrtVM cas ilofilaire an), 722. llyda-
tidos du —, 755. SEJODR n^cessaire des entozoaires, 2. SEL marin, 780.
OE DES MATIERES. SPIEOPT^RE (genre), l.SM
R35
#9632; de
I'hotnine, l.xvu, 280.
megastome.
lxvii, 691. — ensanglanta , i.xvm ,
684. — strongle, LXVIII,
SPOROGYSTE, xi.vi.
STATISTIO'IE des vers cestoides dans rannoe IVanraise, 83. — des vers cestoides a l.oudres, 83.
STER\0-AIASTOIDIERf\E (liyilatides de la region), 5i2.
STOMAGBIDE, XCI.
STORCK (remede de), 813.
STiiABISME par des lombrics, 36.
STBIATDLE, XCI.
ST li OK 11. A, XXIV.
STRONGLE (genre-, i.xxxin. — geant, i.xxxm, 257. Figure do roeuf du —, 275. — dans le rein, 2SG ; dans la ves-sie, 28S; dans la cavite peritoneale, 288 ; dans lo tissu cellulaire, 288 ; dans le coeur, 288, 340 ; chez le Ijoeuf, 27 4, 287 ; ehez 1c chien, 267, 286; Chez le cheval, 272, 287 ; chez les ani-maux sauvages, 287; cliez I'liomme, 208, 275, 276 (voy. la Table metbo-cli(juc).
STI50\(;VLE (genre), l.xxix. — radio, i.xxx. —- veineux, i.xxx. — fllaire, i.xxx, 34. — micrure, i.xxx, 21. — h long fourreau, i.x\xi,21, — para-doxal, i.xxxi, 35.— conlourne, l.xxxi.
—nbsp;fllicol, i.xxxi. — nodulaire, i.xxxh.
—nbsp; dans des tumenrs de l'intestin du cheval, 692.
STROXG YLVS longevaginatus, ixxxi, 21.
SUCRE dans lo Ihiuide hydatiipio, 374.
SDEOB causoe par les vers de l'intestin, 59. — de vers, xc.
SUPPURATION des kysles hydatiques, 307, 377.
SCRDITE eauseo par les vers, 37.
Sl'BIM-Ml'TITE cansee par les vers, 56.
SI RRENALE (hydatidc de la capsule). Ml.
SWAIH fremodo de), 813.
SYMPTOJIES dotormmes par les vers de rinleslin, 30.
SYA'COPES cansees paries vers de rinles­lin, 37.
SYA'OVIALES (corps riziformes des), 357.
—nbsp; nbsp;non sujelles aux vcrs vosiculairos, 34 3.
SYPHILIS oecasionnec par des vcrs in­visibles, 771. Vcrs dans la —, 311.
SYSTEME musculairo (alToclions vormi-neuse du) (voy. la Table melhodiquc]. Affections vermineuses du Systeme ner-
SELLES (hydalides rendnes
497, 522.
par
le
sur la
SEMEN-GONTBA, 807,Effel dn
vision. Sir. SE\s (perversion des) par dos vcrs, 55. SERPENT dans I'ceil, 7:!3, 745. Strongle
geant pi is pour un —, 267. SEXE, influence sur la frequence dos vcrs,
I 3, 48 ; sur la frequence du Ionia, 08. SIM'S longitudinal ver dans lo), S2'lt;. SMDCKEB nietliode de), 782. SOI.lPi;OES(liemalozaires chezles), 328.
Vers dans 1'oeil clioz les —, 745. Vers
des voies digestives cliez les —, 227
Trailomeut des vers do rinleslin chez
les—, 234, 811. SOrFRE, 780. SOLS-CLAVIC.ILAIRE (hydalides de la
region), SiS. SOUR IS (voy. Chnt). SPASMOOIOlE (observation d'alTection)
cansee par le Ionia, lOi. SPERMATOZOIDES sont-ils des vors?
7 5 i. SPHEAIOIDE (hydalides du corps du),
559. SPIOELIE, 807. SPIROPTERA hamulosa, i.xvm, 695. —
nncinata, lxviii, 605.
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836nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;TAr.l.li ALPHABfiTIQCIß DES M/VTIKliKS
vcux central, et du Systeme saneuin
et symplnmcs, 192. Diagnostic, 199. Cessalion temporaire des symptömes apres l'expulsion incomplete, 110, Cas d'affections syinpathiques, quot;gt;3. Obser­vations d'atlaques epilcptifurines, lüi; d'affectionsspasinodiipies, lüi ; de trem-blement periodique, lOti; de symptömes nerveux singuliers, lüti. — de faim extraordinaire, 107. — de toux re­belle, 108. — enatique (voy. Ces-tiiides).— dulapin, xxxn, — du inonton, xxxn. — des oiseaux de basse-cour, xxxix, xl. — lanccole (voy. Penlastome tenioide).
n'MAl)i:s (tribu des), ix.
TiiRt:UE\Tlil\E, 808. — contre les vers des branches, 33. — contre les liydatides des reins, 36quot;).
TESTir.l.LE (entozoaires du), 753.
TET.WOS par des vers iatestinaux, ji (voy. Conviihions r/nieralcs).
TETE du tenialixee ä l'inlestin, 95, 220. lleclierclio de la — du tenia, 220.
TBTBASTOiHE (genre), i.iv. — du rein, l.iv, 292.
TIIEI.AZSE, XCI, 732.
THORAGOCENTüfiSE, 61*.
THORAX (bydatides döveloppees dans la cavile du), 409. Ilydalides de la paroi du —, 3ii.
THYKOIDE ihydatide du corps), 539.
TIBIA (liydatides du), 332.
TINEA, tinia, sens de ces mots, 38.
TlSSli cellulaire (strangle geantdaiis le), 2S8 (voy. Cellulaire).
TOI)raquo;WlS,636. Denominations, üoß; his-torlque, 637. — ehe/, le mouton et le boeuf, 636. — ehraquo;*/, rhomme, 6(13. ilcreditc ilu —, U38. Lesions anato-miques du — , 639. Phenomönes du —, 640. Marche du—,()42.[)n dans ses rapportsavec les vers vesiculaires, 663. Trailement du —, 043. Cas de — ehe/. le pore, 665.
TOI X causceparlcs vers de l'inlestin, 58. Observation de — rebelle, causes par le tenia, 1(18.
TRACIIEE-ARTERE kyste hydatique ou-vertdansla), 539. Lombrics dans la - , I i3 (voy. Laryn.v el branches).
TRACHELOCA MI' yi.US,\\n.
TRAITEMEMT de la luoncliile vermineuse, 32. - du pentastome teniüiile,26.— des vers des bronches cliez les oiseaux, 37. — des lombrics dans les voies respira-toires, I 18. — des entozoaires intesti-nauxdel'homme, 210,77 5. — des ccs-
;voy. la Table methodique).
TABLEAU synoplique des eulozoaires de rintestinde rhomme, 62. — des ovules des vers de rintestin et des voies bi-liaires, 51. — des cas d'liydatides sui vaul les organes, 37(i- — des cas de Olaire observes par Morehead, 717.
T/ENIA albo-punctala, xxi, {Ui2. -camp;nurus, xxxni.— crassicollis, xxxvn.
—nbsp;crassula,\i..cucuiiicrinn,\\\\.(l(iiticiiliiia,\\\i\.—ecAiiococcuSjXxxv, .— elliptica, xxxix. — expansa, xxxii.
—nbsp; fasciata, xi.. — fenestnüa, 7ii. — infiinci'liulifi)nnis,'\\\[\. lanceolala, xr.. — malleus, \\.. mamillana, xxxin.mediocanellata, \\\. — nnna {hominis), xxxir. — raquo;anlaquo; (roiis) (voy. T. echhiococcus). peetmata, xxxn. — perfoliala, xxxni. — plicata, \\\ii.— proi/ldtliita, \\\i\. #9632; serrata, xxxni. Kx|icriciiccs sur la transfor-malion de vers vdsiculaires en —, xxxni — setigera, XL. — sinuosa, xi.. — solium, xxvi.
TANAISIE, SOS.
TATZli, 80S.
TEMPORAL (hydatldes du), 5So.
TliiVIA (mode de progression de l'embryon du), xxsix. Mode de progression du pro-Klüttis du —, xxiv. - du boeuf, xxxn.
—nbsp; du cheval, xxxn, xxxni, 229. — du cliien, xxxni, xxxv.— du chat, xxxvn, xxxix. Experiences sm- la transforma­tion du — en cysliceique de la sou-ris, xxxvili. — de rhomme, xxvi. \)3.
—nbsp; arme, xxvi.— fragile, xxvi. Pro-vient-il du cysticerque ladrique, xxvn, 92- Experiences sur la transformation du — en cysticerque ladrique, xxix. — iiiennc, xxx. — du cap de Bonne-Es-perance, xxxi. — des tropiques, xxxi.
—nbsp; nbsp;nain, xxxn. — et bothriocephale cliez le miMue iudividn, 79 Repartition g^ograpliique du —, 80. Propagation du —, 88. Denominations du —,93. Sejour du —,91- Situation dans rin­testin, 9quot;raquo;. — rencontre 3 l'autopsie, 9:'gt;. — lixc par la täte, 9%. — multiple cliez le meine hnlividii, 9(gt;. — suivant l'äge, 97. — plus Ircquent cliez les femnics. OS.— heieditaire, 99. — epi-demiciuc, 99. — reudu par le vomisse-incut. 100. Dnree, 101. I'lienomcnes
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TABLE AU'HAlißno
toniesdcriiomme, 219. — de rasceriita loniluicoi'de, 'i21. — de l'oxyure vcr-miculaire, 222. — du Irichocephale dispar, 222.— des entozoaires intesti-naux cliez les anitnaux, 2.,!i, 811. — du tournis, 613. — medical i!cs liyda-lides,362. — prophjlaclique lt;les liyda-tides, 503. — cbirurgical des hydalides, 5G5. Opportunity d'un —protoptcontre les hydalides, G12. — dc la lilaire de I'lioninie, quot;29. — des vers de l'ccil du clieval, 7 56.
TREMATODES (type des), XI.1V.
TBBHBLEIHBNTS par des vers intesti-naux, ri'i. Observation de — periodi-ques par Ic tenia, 106.
TREPAN (Operation du) contre le pcutas-touie lenioiili', 26 ; contre 1c cocnure, 643.
TRICHOCEPIIAI.E (genre), I.XX. — de riiouuiie, 20i;. Bislorique, 205; fiu-qneiice, 207 ; distribution geograplii-que, 20S ; diagnostic de sa presence, 20'.). Traitementdu —, 222.
TRICHOCEPHA L US dispar, \.\\ .Develop-pement du —, LXSI.— a/finis, i.wi.— daus I'amygdale cliez I'liomnie, 206.
—nbsp; depressiuscitlus, i.xxi. crenatus,
T.XXI.
TRlCllOSOME (genre), i.xix.
THICBOSOMÜM plica, ixx —brevicolle, \.\\. longicollo, ixx.
TRICHINA spiralis, i.xvm.
TRICHINE (genre), i.xvm. —cliez I'lioni­nie, 672. Ilistorique, 672, 681. Mus­cles envahis par la —, 678. Dis­tribution geographique de la —, 680. Kyslcs plus on inoins alleres de la —, 676, 678.
TRIGIIOMONAS (genre), VII. — vaginal, VM, 736.
TROMPE d'Eustacbe (lomliries dans la), 113. Hydalides des — ulerines, 758.
TRONC hydalides des parois du), 5{3. Cysticerques des parois du —, 633.
ti in r.ci i.i s leur origine daus les hy­dalides, 369, 620.
11 l!i r.ci i.i:s vcrniineux, 683. Figure d'un —, 087. — du clieval, 691. — de la chevre, 693. — du cliien, 68 i.
—nbsp; ile I'liomuie, (gt;!I2. #9632;— des oiseaux dc basse-cour, 605. — des anitnaux sauvages, 68i, 695. — de l'aiue, 695. -de I'aorle, 689. — deTestomac, 689, 691, 694,695. — des ganglions bron-cliiques, 692.-— dc I'lnlcsliu, 692. — de 1'uesophage, 68 4, 695.
UK DES MATIURliS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 837
TUUEURS hydatlques conslitulion des), 362. — atlieromaleuscs, 367, 619 — formees par des (rufsde dislomo, 261, — par des tsub de tricbosome, 261.— renlennant des dislomes (voy. Ilcnialc-zoaires).— vcrmineuses, I I i, 192.
TDNIQOE vaginale (hydatides de la).
UNIVERSELLES (afTeclions verminou-ses), 763.
im li.iil.s (dilatation des) par la com­pression d'un kyste hydalique, 515; par le strongle geant, 27 3.
DBINamp;IRE (hydatides de l'appaieil), 52i. 619. Hydatides ouvertes dans les con­duits —,529 (voy.l'oies urinaires).
URINE (Evacuation d'hydatides avec 1'), 529. Cysticenjues ? rendus avec 1'—, 535. Coloration de 1'—parlasantonine, le semen-conlra, le saoria (voy. ces mots). Sets del'— dans les hydalides, 374. Incontinence d'— eausie par les vers de l'intestin, 59.
UTERUS (cavite do I') eu communication avec tin kyslc hydatiquc, 519. Hyda­lides du corps et du col de 1'—, 758. Vers neniatuides erratiques dans 1' —, 761.
VAGIN (oxyurcs daus le), 216. Hydatides de la paroi du —,758. Vers erratiques dans le—, 761.
VAISSEAU, rupture par Tascaride lombii-coide, 137.
VEAU (vers deslironches cliez le), 28. As-caiide lombricoide cliez le — , 224.
VEGETAUX, portions de vegetaux prises pour des vers,xci. C.aracleres distinclil's des —, XCI1.
vi:im:.lt; (vors des) (voy. Hamp;maloznaires. Hydatides dans la — pulmonaire, 396. Kyste bydatique ouveit dans la — cave infeiieure, 103. Kyste bydati­que comprimantla —, 434. - Inflam­mation des— du foio autour d'un kyste hydalique, 48!, 604. — du foie com-muniquant avec un kyste hydatiqne, 466, 480.
\'ER solitaire, d'oü vienl cc noni, 96.
VERGE (cas de filaire ii la), 723.
VERAUFUCES action des). 775.
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838
lAHLE AI.PIlAr.fiTK 68
„Uli-; DES MAIIEKES.
VIBRIONIENS (famille des), v. — dans ruriue, 289.
VISION (effels de la saiitoninc et duse-men-contra sur la), 805, 807. Affec­tions vermlneuses de l'appareil de la—, 733.
VITALITJB de la tricliine Spirale, 673.— des larves du Stroiigylus micrurus, 30 ; — de la Qliaire do Medine, 706.
•.lt;raquo;IES DILI AIRES (affections vermincuses des) (voyez la Table melhudique). Hyda­tides dans les—,462. I.oinbrics dans les —, 136.
VOIE8 DIGESTIVES (affections venni-netises des! {voyez la Table melhodique]. Distomes dans les —, 253. Hydatides dans les—, 195. Pseudhelmintlies des —, xc.
voies RESPIBATOIBES (affections ver­mlneuses des, (voyez la Table metliu-äique). Hydatides dans les —, 109. Lombrics dans lelt;—, 145.
voif.s URIMAIRES (affections verml­neuses des) (voyez la Table mellwdiquc et Strongle geaid). Hydatides dans les __^ 52i.
VOMISSEMENTS causes jiar los vers de l'intestin, 58, 109. Oxyures renduspar les —,215. Hydatides renducs par les — ,497.
THE (troubles de la) causes par les vers de l'intestin, 57 (voy. .Sens, Surdile].
VLLVE (oxyures dans la), 216.
VERMIIVXIJSE8 (affec
i
(voycz la Table metlwdique). T7;/;.l//.s', sens de ce mot, 3S. VKKOOL-IX, 774.
vi;bs intestinaux (voyezä la Table mciho-ilirjue : Affections veniiineuscs des votes digestives #9632; — Vers intestinaux chez I'liommc Bistorique, 39.— 0|iiiiioiis sur leur origlne, i i. Connaissanco de leur organisation, 46. Utilite des —, 4(i. Association de plusieurs p^pcces de #9632;—•, iquot;, ilO, 14, nolc liiflncnce des astrcs (voy. Lune). Ph^nomfenes qu'ils deter-minent, IS. Tableau des aufs des —, 51. Affections sympathiques caus^es par les —, 53. Crainte exagamp;^e des— et ses consequences lächeuses, 61. — sanguins (voy. Hematosoaires de l'homme). — v6siculaires, leurs rapports avec les lenias, xxv; leurs rapports avec le tournis, 603. — vesiculsires, patholOgie, S43; liislorique, 346.
VERTICBISES (voy. Knchidien).
VJSSICULAIRES (voy. P'ers).
VKSICII.li biliaire (voy. liiliaire). Atro­phie de la —, 47!).
VESICILE semiiiale (Iiydatide de la), 755.
VESSIF, (liernic de la) causee par un kyste hydatique, 5H.Hypertrophie des fibres musculaires par uu kyste hyda-tique, rili. Hydatides dans la —,515. Cestoi'des p6nelrant dans la—, lllt;gt;. Vers dnns les parois de la —, 3J.'i. Strongle dans la —, 274, 288 (voy. Votes urinaires).
TIANDB crue, son infliieiiee sur la pro­duction du tenia, 89. La — en Abys­sinia, est celle du boeuf et non celle du pure, 90.
VIBBIO\ uenre), V.
W
WEIGEL (remede de), 818.
/.
Zl\C, 780.
FIN DE I.A TABLE DES MAXIERES.
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'!
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#9632;#9632;
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#9632; quot; .quot;! #9632;quot; ' . i quot; :--------.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; . i jp • ._, in. igt;ilt;viiiivgt; ipiiiwiiuii ^laquo;ugt;ii(B.l'iiiWii)Wiipi ilMHIgt;uin .i^i^ji
i