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PATHOLOGIE GOMPARßE
DE
L'OSTEOMALACIE
CHEZ LHOMME
ET LES ANIMAUX DOMESTIQTJES
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BIBLIOTHEf K UNIVERSITEIT UTRECHT
2856 613 5
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PATHOLOGIE COMPAREE
DE
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L'OSTEOMALAGIE
CHEZ L'HOMME
ET LES AMIMAUX DOMESTIQUES
Paul BOULEY,
Dooleur ui n^d^cinft df In Kacullö de Paris.
......'v • ij/
PARIS
!gt;. ASSELIN, succESSKün de BECIIET jeünb bt LABßE
EDITRUK m;s ARCHIVES OENERkLES DB MEOKOING
Place do l'Ecolo-die-Mddecino. 1874
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PATHOLOGIE COMPAREE
I
DE
L'OSTEOMALAGIE
CHEZ L'HOMME
T LES ANIMAUX DOMESTIQUES.
AVANT-PROPOS.
Los os peuvent, ä tfois poriodes differentes de In vie, su-bir dos modifications de slru(.'liiro Idles qirils dovieiinoul impropres ä remplir lea roles qui leur appartiennent. Hs se ramollisaent, ils se deforment, ils se brisent, Raiupllisse-intMit, deformation, fragilitö: voilu les trois grands carac-teres qui distinguonl mi groupe particulier des affections du lissu osseux.
La raaladie de l'enfance, c'est le rachitisme. La malädie de I'tlge adulte, c'est I'osteomalacie, dite vraie, pour la dif-ferencier de la maladie de la vieillesse, que Ton dösigne sous le aom d'ostöomalacie senile, ou bien encore d'ostöo-porose senile.
Au poini de vue clinique, des liens intimes unissent ces trois etats. Pendant loijgtemps, el par beaucoup' d'obser-vateurs, I'osteomalacie el le rachitisme onl ele considöres comme une seule et meine maladie. L'osteon^alacie elnil le rachitisme des adultes. Aujourd'hui I'exnmen histologique, on ilnnimnl les caracteros difTereintiels de ces deux affec-
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lidiis, nc pormel plus de los oonfondre, La maladie de l'en-fance est liee a im arröt de döveloppement. Lo ramollisse-menl de Tilgreg; adulte est du a une lesion de nutrition, par laquelle un tissu completemont forme perd toutes ses pro-prietescaraoteristiques. .Mais si le rachitisme es! actuellement bien connu, grAce aux reoherchos de MM. Rufz, J. Guerin, Broca, 11 n'en esl pas de Üamp;öme de l'ostoomalacie, Gette af­fection, rlanl tres-rare dans nos contrees, a jusqu'ici ete neu etudiee. Boaucoup de points relatifs, soil ä I essence meme de la maladie et a son mode d'evolution, soil ä la na­ture drs alterations, resteni el rostoronl obscurs pendanl mi long temps encore. El tout d'abord se pose une ques­tion : Quo doit-on entendre pur oe mot, osteomalacio?
L'osteomalacie peul etre doflnie une affoctiou dans la­quelle lo tissu osseux, sous I'influencc do conditions etiologi-ques donl le möcanisme restc inconnu, pord ses principos calcairos, subii un ramollissemont, puis se transl'ormo en uim sorte do tissu paronchymateux, ayant la consistance do la cire, el oü touto trace do tissu osseux lend a disparaitre. Le fail caracteristique, an poinl de vue clinique, est, comme l'indique l'elymologie du mot, le ramollisseraonl du sque-letto, el . par suite , los deformations multiples quo celui-ci subit. Mais ids n'est pas envahi d'omblee par le ramollis-aement; la marcbe de la maladie esl lento. L'alteration commence par un travail do rarefaction qui, enlevnnl an tissu osseux une pat'tie de sa consistance, le rend pins fria­ble. Ainsi done, avanl d'etre pamolli, I'os pfesente une pins grandc fragihtc.
Dans rosteomalacic vraio, e'est-a-dire dans le ramollis-semonl du tissu osseux chcz les adultes, la marcho de la maladio esl toujours envahissanle. (Jmdle quo soil la cause initialo, quol que soil le poinl primitivemenl atloint, toutes los parties du squelette sonl successive men I affectees, ma is. il esl vrai, a des de-res dill'i'i'enls. Celle lendance ä la gone-ridisalinn ne se retrouvo pas dans celle forme d'nslcnmalacie.
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((uo MM. Chapoot et Vulpian mil observße sur les vioilles remmos de la Salpötri^re, el sur laquello ils onl les premiers appeld ['attention. Dans l'ostöomalacio srnik, la cage Mhi-paoique et le bassin sent les seules parties du squolette lt;|iii soient atteintes par le mmollisseinont. Les os des merabres soul souvenl intacts; quelquefois, par exception, les os du cräne subissent un premier degrö d'altöration. Malgre cetto difference dans la marche de la maladie, une si grande analogic oxiste, au point de vue des symptömes, ontre 1 os-toomalacie vraie ot ('oll(gt; maladie de la vieillesse, que Ton esl tente d'ad.mettre que co soul lä deux formes cliniqucs difförentes d'uno mömo maladie. Pour Ranvier, cependant, l'affection du dernier ftge ne serail pas de 1'osteomalacje, ce serait le degre ultimo de la farefaction que Ton observe sun los os du vieillard. Ge serail I'osteoporose senile. Tout en reservant la question anatomique, qui ne peut manquer do i'ooovoii' prochainement une solution, nous ne separons pas, quant ä present, la maladie do lu vieillesse du rarnol-lissement do 1'Age adulte; nous les consid^rons comme deux formes do cette affection designee sous le nom d'osteoma-lacie, dont I'etudo fait I'objei do cetto these.
En pesume, nous pensons que, cbez un adulte, toute affec­tion genöralisee du tissu osseux dans laquelle on trouve reunis los trois symptömes : fragilite, mmollissement, de­formation, doitetre considerec cliniquement comme osteo-malacie, que la maladie apparaisse situs I'influence de I etat de gestation ou qu'elle soil detorrainee par un etat diathe-sique quelconque. Toutefois il esl possible qu'au point do viio anatomique il existe plusioura especes d'ost^omalacie, c'osl-a-dii'o que le ramollissement du squolette chez la femme ayani cu des enfants no soil pas du ä la meme alte­ration que le ramollissement generalise survenant chez un homme en puissance do syphilis, do diathese cancereuseou tuberculeuse. Un sarcömo generalisd dos es, si toutefois le Fail existe, peut-il determiner un ramollissemenl du sque-
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lette, serablable eliniquementö ce que Ton ost oonvonu d'ap #9632; poler ostooraalaoie? — Existe-t-il une ostöomg-lacie syphili-tique utlVaiil dos altörations anatomiquesspeoiales? — Auliml de points ä Sclairoir. —G'est en partant de cette idee que Ton a voulu etablir autant de-formes d'osteomalacie que I'on reconnaissait do causes capables d'entratner oette alte­ration ; mais ces classifloatjons ne peuvent peposer t\ I'heure actuelle sur aucune doiini'o sörieuse, la pathogenie de l'al-fection etanl inconnue. Ge n'estque par I'etude complete de nombreux cas de ramollissement osseux que Ton pourra argt; river ä la solution de cette question,
L'osteomalacie ne sera peut-etre plus considdree an jour que oomme une lesion symptomatique communelaquo; plusieurs etats pathologiques differents. G'est, du reste, ce qui ost ar­rive pour la fragilite dos os. G'esl 6 tort que I'on decrivail la iViabililo comme une maladie speciale, eile n'est que la con­sequence d'altorations de structure, qui, so produisant sous l'influence de causes diverses, rendent los os plus Criables en los rareflant. Los fractures, dites spontanees, s'observent tres-frdquemment, comme nous le verrons, h toutes los pe-riodes do l'osteomalacie, mais olios n'en soul pas I apanage exclusif. Ainsi les eis dos vieillards subissent normalement une rarefaction qui, en diminuant leur volume el lorn- poids, les predisposent nux fractures; ce fait s'observe egalemenl chez los animaux. Le repos prolonge, I'inaction pendant dos mois im des ann6es entrainent dos alterations do tuoiiio ordre. D'apres les experiences de M. Ghossatetcellesde M. Co­lin . I'inanition ou I'alimentation insuffisante auraient la meme influence. Plusieurs etats diathesiques, tels que la syphilis, le cancer, le rlmmalisme, la goulto, peuvent deter­miner une IViabililo plus grande de Tos, soil quo dos pro-duils specifiques aienl pris uaissanco dans la trame momo du tissu, soil quo Tos ail subi uu travail de denutrition sous i'influonoe de la diathöso. l^a lesions des centres nerveux peuvent egalement entrainer du cöfce du squelette dos Iron-
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hies analogues ö ceux quo nous venous de rappeler. M. If professeur Charool vienl de publier I'observation tres-inte-ressante d'une femme qui o prösente des fractures multiples produites spontanement pendant le cours d'une ataxie looo-motrice progressive. II posulte de l'etude de ce cms que Ics fractures spontaneeSjObserveeschez cette femme, ne peuvent (Mro attribueesö une autre cause qu'ö un laquo;vice de nutrition, subordonnea mioin[luonce du Systemenerveux, qui readies os plus Fragiles raquo;(1). D'aulres fails vieiuienl du reste COnQr-nieiquot; celle opininii.
L'espöce humaine n'est pas seule exposee an ramollisse-inenlda lissu osseux. J.es animaux domestiques, et priiici-palement ceux lt;le respöco bovine, en soul quelquefois vic-limos. J'ai pense qu'il pouvait elre interessant d atile ä la fois d'emprunter ä la pathologie desanimaux Igs mateinaux qu'elle pouvait fournir sur cette question. Je crois, on effet, que si la uu'deciiK! de l'homme a rendu de grands services a la medecine veterinairo d a, pour une grando port, con-U'ibuc aux progres rapides qu'elle a Fails depuis qu'elle csl sortie de l'empirisme. celle-ci pen! u son lour elre consultee avec fruit dans certaiues qucslious oil I'eLude des Fails ob­serves cbez les animaux vient completer ou confirmer d'une maniere utile l'etude des Fails observes cbez I'bomme.
Je dois ä l'obligeance de M. Bucquoy, medecin de l'hö-pital Cocbin, d'avoir pu etudierdans tons ses details un oas tres-intcressant d'osteomalacie. Je leprio d'agreer mes vifs remerciments.L'observation tres-complete, pout-etre unique dans I'liisloire du ramullissemenl des OS, que je puhlie. a ele recueillie par men ami, M. Hanoi, inlerne du service. Elle contiont non-soulement l'histoire patbologique du ma-lade, mais la deseriplion mucroscopiquc du squelelle qui sera procbainement depose daus le .Musee de l'amphitbetltre
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(I) Charcot. — Luxationspnthologiquos ol fractures spontanöes,mulliplei ehr/, ion' I'oiTimo allointo d'ntaxio looomotrico, — Archives do physiologic Janvier 1874. — Progrölaquo; mödical.
Bouley.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; -
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des höpitaux. Quant a rexamen histologiqae, nous I'avons fail de concert, M. Hanotetmoi. Nous avons 6tudi6 ohaque partiedu systfeme osseux, celles qui preaentaienl lea Lösions los phis avancöes, comme celles qui n'avaient subi que les premieres atteintes. Nous avons decrit aussi scrupuleuse-mentque possible CO quo nous avons vu, et a l'appui dc no­ire description , nous avons fait dessiner les preparations qui nous paraissaient les plus propres a montrer la tnarche et la nature de l'alteration. Mais les Tails sont tres-com-plexes; leur interpretation est tres-difflcile. Nous n'ayons nullement la pretention de donner I'anatomie pathologique complete de l'osteomalacie. iNous nous sommea contente uniquement do decrire ce que nous avons vu dans le cas qu'il nous a ete permis d'etudier.
Je prie M. le professeur Gubler et M. Ranvier d'acceptor le tömoignage de ma reconnaissance pour les conseils qu ils ontbien voulume donner; M. le professeur Charcot, pour la bienveillance avec laquelleil a mis a ma disposition les documents qu'il possedait sur la question. Cost particuhc-rement dans les observations et sur les dessins qu'il m'a communiques, quo j'ai pu otudier l'osteomalacie senile.
GHAPITRE PREMIER.
HISTORIQUE.
L'histoire de l'osteomalacie ne per.t etre separee de celle du rachitisme ou de la fragilite des os. .Mais, I'historique de cos diverses affections a ete trop completemenl fait dans les theses do liuisson, Heyiard, üolliuoau et dans lous lesouvrages qui traitenf du rachitisme, pour (pie nous nous en occupions longuement. Je n'en tracerai qu'un tableau raiiidi'.
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G'sst Glisson qui, l*1 premier, au wn0 siöclo, appelle l'at-tention sun Ja maladie de l'enfanco, oohnuo vulg'airemenf en Angleterre sous le nom de the rickeis. Le raohitisme eliill-il connu des anciens, ou devait-on le oonsid^rer oomme une maladie nouvelie? Voilö la question (jui l'nl, dfes ccttc epoque, discutee par los nombreux auteurs qui B'occupören.1 de ['affection quo vetiait de decrire Glisson, Les avis furent partages; cependant il esl probable que cette maladie a du rogner de tout temps. Quelques aphorismes d'Hippocrate, quelques passages d'historiensgrecs et latins permettent de penser que les deformations du tissn osseux avaiönt 6te ob-servees*. On trouvedes desc^ptions d'enfants difformes cou-damne8,laquo;par suite du ramollissement oomplet de leur sque-lette, ä rester toujours assis ou ö si1 trainer sur les genoux; ils ne peuvenl ni se tenir debout, ui marcher.raquo;
II esl 6galement presque certain que toutes les alterations quo peut subir Ilaquo; eharpente osseuse dans l'ilg'e adulto out du etre observees, bien que les exemples cites par les au­teurs anciens soieni peu nombreux ei empreints d'une cer-taine exageration. J.-J. Reiske cite, d'apres Gschuzius, le casd'unhomrae sans os, qui ne pouvaii se mouvoir, et qui, depose a terre, etait attaque par les chiens et les (dials. Salith, celebre augure, serait mort vera le temps delanais-sance d(! Mahomet, age de 300 aus (?). Ge seraii lä le cas le plus ancien. Plusieurs autres faits d'individus atteinta de döformations du squelette sontegalement cites, qui prouvcnl que si l'osteomalacie etait mal connue dans lea premiers temps de rhistoire, eile n'en existait pasmoins.
Ce n'est qu'ä partir de I6S0, epoque vers laquelle le fe-leln-o medeein anglais publia son rapporl sur le raehilisme, au nom d'une commission medicale iiommee pour etudier uue maladie qui n'gnail sur les enfants d'une manure ef-fnayante dans les principales \ illes do la parffe occidentalo do 1'Angleterre, que paraissenl les premiera travaux impor-tanls sur les vices do nutrition du tissu osseux, se traduisant
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paries trois oaraoteres quo nous avons indiques. L'atlen-lii.n ('i)iil lixro; les cas do cette maladio, presque inconnue jusqiMi oette 6poque, allaient.se montrer de tonics parts aux veux dos obaervatours.
G'esl In le cas do boaucoup d'etats pathologiques qui passent inapercua jusqu'an momenl oil 1 esprit d'uh homme csl IVappc par l'otrangete dun symptöme. G'est lä, en parti-oulior, qu'il me sou permis de lo rappoler entre autres exemples, le fail de In morvo de l'homme. Lo naorve csl aussi vioille que le monde.aussi vieille du moins que le cheval. On peul supposor que, feconnue coutagieuse nu-jourd'hui du cheval ä riomiuc. olio Ta ote dans bus los lemps, et cependant ce n'esl qu'en 1837 que [layer, ü l'hö-pital do la Gharitö, reconnul le premier la morve sur le malheureux Prot. Jusqu'ii cette epoque, la contagion avait ('.|e nice. A cette question : La morve est-ello contagieuse
du cheval ä l'homme? Inns les ineilccius. Ions les vcleri-
naires, tous les liippiiltres etaient d'accord pour donner unc rcponso negative. Des maladies etranges avaienl bien ete observees sur des hommes ayanl des rapports journaliers avecdea chevaux, muis la nature mome de ces lesions otait resteo inconnue.
Nuns ne suivi.....s point pas ti pas l'histoiro du ramollis-
scmeiil ossoux, depuia l'epoquo de la publication du travail de Glisson jusquo dans les premieres anneos de CO siede,
Duranl cotte longue pcriode, riche en travauxsur le rachi-
lisme, anenne distinction reelle n'esl faite entre la maladie de l'cnfancü et lo maladie de l'agc adultc. Duverney, dans
sun Traitc des maladies des es. ITÖI . consaci'c im cliapilce a
I'oxamen dc plusieurs observations de pamollissemont du lissn Dssen.v ehcz les adnlles, qui avaient dejü etc publiecs, en Ire a nl res I'liistoiresi connue de In marquise d'Armagnac. Sans etublir do distinction nette entre les deux etata patho­logiques, it scmlde toutefois pressentir qu'il n'y a pas entre mix similitude complete, lorsqu'il qualifle A'espke dcrachilis
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uii oas de ramollissemeut des os ohez un adulte, cru'il rnp-porto. En 1752, Morand publis, dans [q Journal des Savants, l'histoire a jamais oöl^bro de \n femme Supiot, et la fait suivre bientöt de la description laquo;In squelette. G'ötait un oas si singulier, si Stonnant, tellement different de Ions ceux (pio l'onlaquo;avait observi's jnsquo-lä, quo Morand ne songea pas ä le faire rentrer dans un oadre nosologique quelcon-(|ii('. Levacher do la Feutrie, dans sou traite du Uakilis, 1772, en döolarant que le vvai raohitisnae est specialement unc maladie de l'enfance, et en etablissant une distinction entre laquo;La mollesse normale des os des enfants qni so cour-benl par faiblesse, ei le ramolbssement que peuvent aubir los os dos adultes, ordinaireinent denses et cassants, raquo; fail faire un pas ä la question. laquo;J'ai ou'i parlor, dil-il aussi, do quelques jeunes femmes dont le rachitis a singuliörement augments ä leurs premieres couches. raquo; Mais I'influence manifeste de l'etat de gestation, et surtoul dos grossesses sucoessives, sm; la production du ramollissement des os, en dehorsdu rachitisme, n'estreellement signalee, pour la pre-niiöro i'ois, ([no par Stein, dans uno observation qu'il publia on 1783. II s'agit d'une femme qui, bien portante dans sa jeunesse, eprouva pendant lo cours de sa deuxiöme gros-sesse, dos douleurs dans la colonne vertebrale; puis son squelette subit dos deformations; son bassin so rolröcit ä ce point qu'ä la qualriomo grossesse, 1'accouchement ne put avoir Heu quä Iaido du forceps; ä la cinquieme, a la suite de la oöplialolripsio. Enceinte uno sixieme I'ois. repara­tion cösarionno, reconnue nocessaire, aurait olö pratiquee si Weidmann, accoucheur appole aupres de la malade, n'avait pas pense laquo;qu'un bassin, viciö par l'osteomalacie, pourrait peut-etre, par la seule puissance dos contractions uterines sur los parties fostales engagees, ou luut au plus sous los pressions methodiques du forceps, so dilaterassez pour pormottro le passage do l'enfantraquo; (Göllineau). Le l'o'-lus, attire par los pieds, futextrait, le bassin ayaul cede et
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s'etant dilatä; la femmo, il est vrai, Bpuiseo par im travail trop prolongs, sueconiba.
Franck, on iTHH, tlormo trois observations de rachitis da adultes qu'il distingue sous ce nom, du rachitis aigu on do I'enfanoe; il ne les oonsidere Dependant quo oomme ane seule el mörae maladio. Velchmann, de Fremery, Hull, Barlow, Gonradi, Weidmann, s'occupentde I'osteomalacie, mais principalement un point de vue des deformations du bassin et des entraves qu'elles peuvent apporter h raccou-chamenl.
Le mot osteomalacie aumil. d'apres Beylard, ele em­ploye pour la premiere (bis par Duncan, pour distinguer du rachitis la tnaladie qui attaque an tissu dejä formö (quot;I lui fait perdre los proprietes do consistanco el tic solidit6 qui le caraotorisent. Pinel reprend lemot, mais pour desi-ffner toutes les maladies oü le tissu osseuxsubil unramol-lissement, aussi bien la maladie de I'enfanoe quo oelle de l'dgo adulte. Boyer vo plus loin, d. so hasaul surle pesul-lal des analyses ohimiques — diminution dos matioros cal-oairos— fait rontrer dans le m6me cadre lo rachitisme, le ramollissomont et lo fragilile.
II fautarriver a Lobstein pour trouverune opinion claire-menl formulee sur la distinction qu'il y avail lieu d'etablir entrecesdivers etats pathologiques. II etudie, dans un cha-pitredeson Traite d'anatomicpathologique, 183:5. los deux formes de ce qu'il appelle ['appauvrissement des os.Gesont, d'unepart, le ramollissemenl des os on ost6omalacie; d autre part, leur fragilite ou osteopsathyrose. L'article relatil amp; I os­teomalacie commence ainsi : laquo; Quel quo soil le degrd de ramollissemenl quo I'on rencontre sur los os dos enfants rachitiques, ce ramollissement ne pent ötre confondu avec celuiqui constitue rosteoraalacie. raquo; Apres avoir cappelö los diverses observations d'osteomalacie connues ä cette epo-que, il s'ölonno quo .1. Hunter ail confondu cette maladie avec le rachitis dos enfants, ou du moins qu'il ail Irouve
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rnlro cos deux ndoolions beauooup d'analogie, ol nussi quo Franok ait oonsidoro rost6omalaoie oomme le raohitis des adultes. M.Jules Guörin, en 1837,so basantsur I'otudo qu'il vient do faire de l'anatomie pathologique du rachitisme, distingue oompletement la maladie do l'enfanoe du ramol-lissement du tissu osseux ohez I'adulte, oil toute thörapeu-tique est impuissante, oü le travail de denutrition continue toujours sa marobe, oil la reparation esl I'exception.
Gependant M. Stanski, [quot;evenanl sur une opinion cfu'il avail primitivement emise dans sa these, on 1839, oroit, dans mi memoire public en liS.'il, que laquo; la difference entre ees deux affections ne tieni qu'ö, im degre plus ou moins avanoc du ramollisscmoni osseux. raquo; La those de Beylard ost un interessant plaidoyeren Favour do la similitude enm-plete de cos troia etata pathologiques : rachitisme, osteoma-laeie, fragility, A cette epoque, la memo idee est defendue par MM. Trousseau et Lasegue, dans une serie d'articles publies dans los Archives^ et par M. Gubler, au sein de la Sociöle de biologie,
Malgre l'autorite sijustement allaeheo ä cos noms, cotte opinion n'a pas provalu. Bouvier, dans les logons eliniquos, 1858, so rofuso a admettre I'idenlile complete que I'on veut etablir entre cos deux etats : laquo; L'osteomalacie des adultes n'est pas le rachitisme des enfants. raquo; Gollineau soutient la memo those.
Si, on effet, la similitude du rachitisme et de l'osloomala-oie a pn otro admise h l'öpoque oil rune et l'aulre de cos af­fections (Staient pen connues dans lour modo d'evolution et dans In nature des alterations du tissu osseux, nous croyons ([tic ootle opinion doit otro ahandonnee depuis les travaux de Broca et de V^irchow sur l'anatomie pathologique du rachitisme, etlesrecherchesde 0. Weher, Virchow, FVers-ler. Litzmann, Rokitansky, Rindfleisch, Wolkmaun, etc., sur le ramollissement deraquo; os chez les adultes. Toutefois, il n'y a lä, ä vrai dire, qu'une discussion do mots, qui no doit
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pus rairo perdrede vue la valeur des rails, o\ oeux particu-li^rement exposöa par le professeuc Gubler, dans sa rnumm-nication sur les alterations laquo;pic subil lo bassin ehe/, les [emmes on couohe, n'en gardenl pas moins, commo nous lo verrons, toute lour importance et a'on roätenl pas moins vrais, qu'on attribue le travail de denutrition an paohitisme ou a rosteomalacie.
Quant ä cotte ferine particuliere de ramollissement du iissu osseux, afTectnnt uniquemeni la cage thoracique el le bassin, que 1'on rencontre chez les vieillards et que I'on designe pour cette raison sous le nom d'osteomalacie senile, eile t'lail passee inapergue avant que MM. Charcot et N nl-nion I'aionl observee dans lours services de la Salp^triere. On rencontre dans 1'histoire do 1'osteomalacie troia ou quatre observationsqui paraissent so mpportoru colic forme, et qui ctaient consideroes comme des oxemples do ramollisso ment incomplet. Le cas le pins oonnu est celui qui a ote de-crit par Renard, dans une petite brochure publiee h Mayence en 1804, II s'agit dn squelette d'uno femme morto h I'Ago de 83 ans. II n'fi pas assiste an doveloppement des defor­mations, mais laquo;il sail ssulemenl avec certitude que cette femme etail encore, pen d'annees avant sa mort, bien faite.raquo; Lo dessin (|ni nccoinpagnc la dcscriplion est caracteristi-que; il represente la cavite thoracique. La colonne vertd-brale est courbee considerablement en avant et a droite. Lo sternum laquo;projete en forme d'arc, de teile maniere qu'il forme ainsi en avant une eminence aussi considerable que la bosse en arriero, n'csl, par suite de lo courbure do la co­lonne vertebrale, oloignc que do 9 centimetres, ou 3 pouces 5 lignes du pubis. raquo; Le sternum s'etant ecarte de la colonne vertebrale, laquo; les coles, defigurees par mi nombre conside­rable de fractures ((.)() environ) et par des torsions les pins multipliees, out presquo Ionics perdu leurs flexions natu­relles, ellessontdevenues plus droitös.raquo;Le bassin a egalem^nt subi des deformations, Quant aux alterations presentees par
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le cräne, qui etaii laquo;partout trös-mince, transparent oomme du papier, etmöme trouö h plusieurs endroits, raquo;je ne pense pas qu'on puisse los attribuer a l'ostöomalacie. Les mämea alterations ont 6te signalöes parM. Barth chezdes vieillards amaigris etdeoröpits; il avu laquo; plusieurs fois lo voüte du cmno n'duilo paf places ä imo oouche mince de substance compacte et translucide.raquo; Ge n'est pas lä ce que Ton ren­contre habituellement dans le ramollissement osseux,mamp;me senile. Lorsque los os du crft.no sont atteints, loin d'otro amincis, ils sont ordinairement epaissis, eih la coupe il osl impossible do distin^uor los tablos du diploe, le tout est fondu o!i une masse molle.
J'ai cherche dans los ouvrages modernes ce qui pourrait avoir rapport a colic forme de l'osteomalacie; je u'ai rien li'ouvi''. .M. Durand-Fardol, dans riuli'oduclion do sou Ti-ailo des maladies dos vieillards, so contente de noter los modi­fications quo subit le lissu osseux au dernier Ago, mais il ne fail en auouno maniooo mention du ramollissement pos­sible de la colonne vertebrate et dos coles. M. Barth a bien presente ä la Socielo anatomique dos cotes amincies, mais il n'a tiro aucune conclusion. II estassez difficile, du roste, do savoir si los alterations, presentees par cos os. etaient duos u l'osteomalacie ou simplement ü la rarefaction senile. Voici du roste, d'apres los bulletins, h quoi so roduit sa communication : laquo;Les coles ont consid^rablement diminue d'^paisseur, les deux- tables compactes amincies sont s6pa-reos par mi tissu spongieux peu abondant. Los cartilages costaux, au contraire, ont conserve lour volume normal. raquo;
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CHAPITRE 11,
ANATOMIE PATHOLOGIQUB
Ge qui semble caracteriser rosteomalacie, des le cl6but des laquo;Iterations, c'estla perte des sels calcaires qui entrent dans la constitution (lu squelette. Suns I'influence d'une lesion de nutrition, les travees osseuses, qu'elles soienl ou resorbees ou dissoutes, tendenl h disparaitre pour faire placelaquo; an tissu de nouvello formation, dont lo structure n n pas encore ete dofinie.
Arrive au degre ultime de lo maladie, I'os n'esf plus an corps resistant. G'est uu tissu, en quelque sorte, parenchy-mateux, souple comme an morceau de caoutchouc, n offrant aucune resistance a I'instrument tranchont. il a ('aspect et la consistance du foio; tons les principes calcaires ayanl en effei disparu, il ne reste plus qu'une Lrame organique molle, d'une couleur liabituellemenl foncee, entouree d une mem­brane assez dense qui contraste avec la partie centralo par sa couleur plus claire. G'est n cette enveloppe limitante, dont nous dtudiorons la structure, que I'os doit do conser-ver une forme. Mais ce n'est que lentement que le tissu ossoux perd ainsi toutes ses proprietes. il y a des clegrös dans la lesion, comme il y en a dans leS symptömea. Au debut, lorsqaele malade ressenl la premieredouleur,eprouve le premier sentiment de faiblesso, lo travail de denutrition esl n peine commence. Le tissu osseux u est pus encore ramolli; il esl seulement rendu plus friable el plus cassant Mm' la perte (rune partie de ses sels calcaires. Plus tard arrive un moment oü la charponte osseuse, ayanl perdu toute consistance, ne peui plus remplir les fonctions d Or­gane do soutien el do protection qui lui appartienneni h I'etal normal. Ce malade esl oblige de s'aliter. L'ostdoma-lacie esl alors confirmee.
II esl necessairo de reconnaitre duns la marche de lo
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maladie deux periodos; dans In premiere, llt;1 tissu osseux eat plus friable; dims la eeoonde, il se pamollit. Mais c est h tort quo Kilian raquo; döoril (deux esp^oea d'ostoomalaoie Inddpendantes rime do I'autre, II a appelo I'une, osieoma-lacia fracturosa ou frafjilis; I'autre, osteomalacia cohsBrcm ou cwwa, D'nprea lui, on rencontrerait des malades ohez les-quels If squelette. se pamollirail d'emblee, dks le döbut, tandis que, chez d'autres, le prinoipal earaotöre de I'afTection sorail hi Priabilitö, In fragilite du tissu osseux. Gette dis-tinotion n'est pas admise. Lea deux especea de Kilian no son I ([uo donx pöriodos sin'cossivos dans I'l'voluliou dune seule el momo maladie. Sur un individu, il esl facile do retrouvef, on effet, los deux formes quil a deorites. L osloo-malacie debute par un poinl pour s'etendre ensuite peu a peu. II on rosnllo quo, sur deux oa dim momo squelette, on pencontrera los deux degres de la maladie. Cos deux otats so pencontreronl momo souvent, aveo leura caracteres diatinctifs, sur lea difförents points d'un momo os. Prenona pour exemple une femme en dial do gestation. Cost par le bassin que oommencera le travail de denutrition pour gagnor ensuite, soil la cage thoracique, soil los membrea inferieura, Si cette femme vienl a succomber, on pourra trouver los os du bassin dejä ramollis, dejö arrives au second degrd de la maladie, lanclis que los femurs ou les cotes no seront quo plus legera, plua friablea el no preaen-teroni que los leaions quo nousallona decrire comme appar-tenaht au debut de l'ostdomalacie,
Dans la, premiere pöriode de l'alteration, los os conaervent lour volume normal, leur forme liabituelle. [Is ne so lais-sonl pas encore facilemenl entamer par I'inatrument tren­chant, comme ilsle feront plus lard, maia ila ontcependanl beaucoup perdu de leur conaistance. Ils sent plus legers ol plus friablea qu'a I'etal normal. Souvent momo ils pre-sentenl une atrophie assez notable. Chez le nomme Moris-son, dont imus donnons rohsoi'valion, los os dos avanl-bras el dos mains avaionl oonsidörablemonl diminue do volume.
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La substance compncte cortioalo pent Stro aminoio, maia eile existe sur touto In pöriphövie. Aynni [)c\\\u et de son ('jiaisscur el de sa consistance, puisqu'elle tend constam-ment, comme nous lo veiTons, h se transformer en tissu spongieux par suite de l'agrandissemenl des canaux de Havers, eile o^de sous In pression du doigt, se laisse faci-lemenl pönetrer par la pointe d'un instrument et n'offre döjä plus assez de resistance pour permettre, pendant la vie, I'usagedn membre, C'est u cette poriode, en effet, que le moindre choc ou Iraquo;' moindre mouvemeni brusque döter-minent les fractures ef que s'observent les deformations legeres determinöes par l'augmontation d'une courbure naturelle. Lorsque le perioste, qui est quelquefois opaissi, inals toujours träs-peu adherent, a ete detache, la surface de 1'os apparait, ordinairement foncee en coitleur, et troudfe de nombreux orifices dilates qui donnent passage h uu liquide sanguinolent, plus ou moins epais.
C'est toujours par la partie centrale de l'os que commence l'altöration; dans les os courts, c'est par la substance spon-gieuse; dans les os plats, par le diploe; dans los os longs par la substance spongieuse environnant le canal mrdul--laire. D'aprös Litzmann, le processus d^buterait toujours, dans los os dos membres, par le point le plus dense et le pins compacte, comme par example la partie moyenne de la diaphyse, pour s'etendre ensuite aux parties plus spon-giouses. Quoi qu'il en soil, ä Toul uu, le canal mödullaire apparait considerablomonl agrandi. ainsi que les espaces mödullaires qui, par suite du travail do dissolution sub! par la oharpente nSticulee de la substance spongieuse, so presentenl sous forme de largos cavites. Le tout est rempli d'une moelle abondante, rouge, fortement chargee de sang, et presenfanl memo souvent des hömorrliagios diffuses.
Si Ton examine an microscope une coupe mince do tissu ossenx, faite h l'aide du rasoir, ce qui est toujours possible mome sur des os no presenlanl que les lesions initiales, on Vpit, apros coloration par Lino solution do carmin. ipie les
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traböoules osseuses paraiasent foriaees lt;lo deux tissus ! I an, occupant les bords, est colord en rouge, l'autre ne s'est pas laissö pencti'ci' par la mnliörc oolorante. Ge dornier cst du lissu osseux encore normal. Los nombreux oorpuscules ae desainent aveo toua leura prolongementa; aouvent mrmo, a un fort groasiasement, on voit le noyaudela cellule oaaeuae fortement colon'1. Ln substance fondamentale a'a pas subi dallöi-ation; eile apparaft avee sa couleur blanche, ouavec une teinte un peujaune^ duo ä l'acide picrique,airon a'eat aervi pour oolorer la preparation d'une aolution de picro-carminate d'ammoniaque. Ce tisau, ayant loute l'apparenoe d'un tissii aain, oecupe llt;v centre des traveea oaaeüaes, mais tout autour des canaux do Havers, tout autour dea eapaces medullairea apparaiaaent des zones presque transparentes, eolorees en rose par le cannin, d'une epaisscur variable ontre 1 a :! centiemea de millimetre, dans lesquellcs toute trace de tiaau osseux aemble avoir diaparu. Cost ä peine si l'ou apereoit quelques vestiges de corpuscnles osseux, sons la forme de petitea tachea lineairea; mais plus de pro. longementa, plus de noyau, plua de trace de cellule. A la place du tiaau osseux, dont les nombreux elements envoient de tons cotes des ramifications si delieea, on voit unc aubstance compacte, flnement striee. laquo;II aemble, dit Hind-lleiseh, que la substance osseuse se gonfle et fasse diö-paraitre toutes les lacunea de l'oa ainai que leurs prolon-geinents,raquo;
Pour M. Ranvier, la transparence de cette zoneneserait peut-6trepaa due a la dissolution, plus avancee en ces points, des sels calcaires, rnais uniquementlaquo; au plan oblique sous lequel se presente sur la coupe la surface en voie de rcsor-ptiou. raquo; Le meine pbeuomeue s Observe, en ell'et, dans los-teite, et e'est a, tort, siuvant lui, qu'on aurait suppos*'' que laquo;la resorption de l'oa esl precedee dime transformation mu-queuae;raquo; il y aurait lä une illusion d'oplique (I). Miud-
(I) Uauvier. — Manuel d'histologic el cotningt; oralo.
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fleisch, toutofois, qui, tgt; propos de l'ostoite, avail avanc^ ['opinion que jo viens de rappeler, insiste beaucoup surla presence do cotte zone dims tea os atteints d'osteomalacie, et lui faii jouer un grand röle dans le quot;mecanisme de la dis­solution des travees osseuses. laquo; II esl interessant de voir, dit-il, quecette limite n'est nullement parallele au contour de latrabeoule, el qu'elle presente des angles pentrants (la-cunes de Howship) tels qu'on en observe sur In ligne de resorption du tissu ossoux, dans Itraquo; inflammations, dans la carie, etc. Nous en concluons que lo dissolution esl plus rapide en certains points et dans certainea directions quo dans d'autres, d'oü resulte precisement lo production des
lacunes de Howship. raquo; .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; )nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; .....
Sur los nombreuaes preparations que j'ai etudiees, j ai toujours retrouve la zone coloree, presentant toujours les coracferea deja decrits; mais sun contour ne mn pas
paru aussi irreg
-ulier que semblerait le comporter la dea-
oription qu'on vient ae lire. Souvent m^me la substance oaaeuse, paraiaaant restce normale, estseparee de colic zone par une ligne abaolumeni nette. C'esi principalement, comme nous le verrons, au voisinage dos surfaces articu-lairea, quv I'on retrouve des lacunes, des bourgeons ana­logues aocuxdo I'osteite, s'avangant dans la aubstance du
cartilage.
Ce que I'on obsei-ve sur les travees osseuses, a cette pre­miere periode do I'oateomalacie, eat a pen prea analöfue a ,,,, quel'onvoit sur tmc coupe do tiaau osseux imparfaite-ment decalciflee par an aejour trop pen prolonge duns un acide.Toul lo pourtour des canaux do Havers et des espacea medullairea, ayant rapidement perdu lours principes cal-caii-es, mi conlacL de l'acide qui penetre par Ions les ori-dceraquo;, ne presente plus la structure normale du tissu ossoux: plus de corpuscules ossoux intacts, plus de prolongemerfts, mais, h leur place, une substance coloree par le carmin, pirsenlanl do logeres strioa concentriquea, el. ca el la quel-ques vestiges rudimentaires des elements oaaoux. Le centre,
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au contraire, cU'^ travees osseuses, [crui n'a pas encorosub] I action dissolvante de l'acide, a conaervö tous lea caractöres du lissu osseux normal. AFiiis, pour que I'analogie soit complete, il est essentiol que la döcalciflcation ne soli pas trop avaiici'i1. Si, en effet, la chaUX a 6i6 dissoutn dans iouto I'epaisseur do la travee, les corpuscules osseux ao prösentenl plus leur type caractöristique, los prolongements ne soul plua visibles, Cette resaemblance entre uu os decalcifle ar-tiflciellement el un oa oateomalaciquo est teile, quo pour boa u-coup d'obaervateurs, Rindfleisch, Mora, 0. iWeber, lama-ladie serait duo a la presence (run acide qui, circulantdans lea canaux creuses dans la substance osaeuse, dissoudrait los sols calcaires. Nous disculerons cette opinion iiroccasiou de la palhog-euio.
Quelles sont les modifications subies par los corpuscules osseux? D'aprös Litzmann ils seraient, dans los parties malades, elargis ol irregulieremen| arrondis; leurs canali-oules seraienl raccourcis el dlargis, leur Interieur rempli de graisse. laquo;La pluparl dos observateurs trouvent dans ce fait, dil-il, que le ramollissement du lissu commence par los cor-pusculea osseux. o Pour Dalrymple, au contraire, los chan-gements dans la dimension el la forme des corpusculea osseux no seraient quo sooondairos of produils par I'ab-sorpfion dos tisaus dissous dans le voisinage. Virchow est du momo avis, puisque, pour lui. los allörafions rosidont principalement dans lamoelle, quot;Hans le cas que nousavons otudio, los alterations subies par los osldoplaslos ne nous paraisaent pas avoir joud un role preponderant, puisque, sur beaucoup de travees en voie de dissolution, ils sesontmon-fres avoe fours caracteres normaux: contour net, prolonge­ments anastomotiques distincts, novaux teintes en rouoo. Sur d'autres points, il est vrai, ils dtaienf alteröa et dans lour oontour., qui ne prosiMilail plus sa. configuration habi­tuelle, el dans leurcontenu, qui ölaif granuleux, saus noyau
apparent; dans ce dernier cas, la substance f.....lamentalo
paraissait elle-mome avoir subi quelques modifications, eile
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alt moiiis homogene et quelque pen granulouse. Je ae
crois pas que ces alterations soienl primitives, car co sont surtont sur les bords dos travoos que les corpuscules se pr^sentent aveo ces caractores; de plus, nous n'avons ja-mais observe cette infiltration gmnulo-graisseuse des cor-puscules osseux aveo atrophie des noyaux qui, caracteris-tique de In cario, frappe ii mort les 61ements, ei que 0. Weber et Volkmann pretendaienl ii tort avoir constate dans rosteite rarefiante, parce qu'ils confondaient cette af­fection avec lacarie. Miu d'elucide* cotte question de l'in-filtration des elements osseux par la graisse, nous avons, d'apivs leconseil de M. Ranvior, au moment meme de l'au-jnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; topsio, lave avec grand soin sous un filet d'eau un petit
morceau de In substance compacte du peronö, afln de la debarrasscr de loutos los maliores grassos ([ui l'entouraient. Nous l'avons ensuite place pendant plusieurs heures dans nnc solution d'acide chlorhydrique pour obtenir la decalcili-cation, puis nous avons ötudie une lamello dans 1 acide ace-licp.c. Los osteoplastes no presentaienl pas de granulations
graisseuses.
Mais les modifications les plus importantes, et qui mal-heureusement ne sont encore que mal connues, soul cellos qu'eprouve la moelle; un tissu nouveau prend,en effet, nais-sance pour combler los travöos osseuses amincies et sur le point de disparattre. Los caracleres de ce tissu varient sui-vant qu'on etudie un os ö moelle rouge ou un os l\ moollo jaune. L'alteration ne parait pas absolument analogue dans les os du tronc et dans los os des membres. C'est peut-6tre ainsi que I'on pout expliquer los differences si frappantes qUe ['on rencontre dans los descriptions dos anatomo-patho-
logistes.
Rindfleisch,par exemplo, admetque, dos le debut do la maladlo. les vaissoau.x do la, moollo soul gorges do sang, que les cellules adipeuses, quand olios sont en quantite con­siderable, Lendent a disparaitre peu ö pen. et que bientot
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Ionics les onvites de l'os, canal medullaire, oavitea modullaquo; liiiros, canaux de Havers, soul pempliea d'une bouillie san­guine, comparable ö la pulpo spldnique. Quelle copy;si lo nature do cette substance? Est-ce un tissu de tout point analogue ä Im moelle osseuse foatale, comme le voulait Virchow? Rind­fleisch ne le croil [)as; pourlui, au contraire, dans tous les ras d'ost6oraalacie, ia moelle es! trös-pauvre en ieunes cel­lules medullaires. Dans les points oö laquo; les globules san-guins, sortis des vaisseoix ä la suite des hemorrhagios dif­fuses, qui sont tres-fröquentes, ne masquont pas ['aspect reel, le tissu (|iii occupe les espacesmödullairea sepräsente sous la forme (rune substance fondamentale, golatineuse, transparente, a cellules pen nombreuses, mais assez grosses, nrrondies paries angles, qui, si onn'etail pas provenu, en imposeraienl pour de petites cellules epitheliales. raquo; Pour Virchow, comme nous l'avonsvu,laquo; l'ostöomalacie n'esi pas untre chose que la transformation de substance osseuse compacte en tissu 'medullaire. laquo; La substance (|iii remplit les canaux et les espaces agrandis est im tissu medullaire, tres-riche en cellules, analogue a celui du foetus. Litzmanu orbit que le tissu osseux,privedeselscalcaires, se transforme en moelle, mais que fröquemment aussi il so transforme en une sovle de tissu areolaire, qui devient bient6l un tissu Qbreux connectif. Cette derni^re opinion ost aussi cello de 0. Wobei-, Rokitansky, Lambl.
La moelle noiivelle. qui remplil les espaces ölargis, prd-sente des caraderes varies, suivanl le degn' du ramollisse-ment. 11s ont etc döcritsavec soin par Litzmann. laquo;Au point de vne de la consistance, la moelle pent eli-c complötement fluide, presque söreuse; plussouvenl die a I'aspcct d'une masse vis-queuse, huileuse, demi-fluide, semblable ö du miel ou do la gelee; souvenl on Ta comparee ä do la chair, el parlicnliore-inonl, comme consistance, au parenchyme du foie. La couleur (!(gt; lamoelleestsurtoutmodifleeparle sangetlagraissequ'elle öontieni; on y rencontre toutes los nuances intermödiaires, Qoule.Vinbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; :!
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26 -depuis lejaune le pluspflilo ou lejaune gria jusqu'au rouge le pluafonoö, rouge bvun ou rouge noir. Dana le oommen-oemenl de la maladio, eile est veritablemeut riohe en sang, et crane oouleur rouge bleu fonoe oil rouge brun. Le sang osten partie contenu dans lea vaisaeaux dilates, en partie extravase. Par le miorosoope, on reconnnit, dans In masse, et de nombreux oorpuscules sanguins non älteres, el denom-nombreux groupes de molecules pigmentaires d'un rouge brun. Frequemment des caillots oonsiderables de sang ex­travase, arrives aux differents degres de la metamorphose, sont melanges avec la moelle. Les progres de l'inllamma-liun sont, suivant la regle, indiquös parune abondante pro­duction de granulations cellulaires rondos, tantöt avec un noyau, tantöt avec plusieurs. Dans de semblablos circon-stances, on trouve parfoia des corpuscules amyloides, petite, simples el lamelleux (Hokitunsky); par excep­tion quelques cellules amp; prolongementl (Darlymple). Avec la diminution do I'inflammation, la prodnction de nou-volles cellules noiivelles diinlnne; la, structure elementaire subil generalement une degencrescence, une fonte grais-seuse. La moelle perd sa couleur, devieni plus claire et plus jaune, el, dans leacas les plus extremes, Tos semble, pour ainsi dire, se changer graduellomenl en graisse. raquo; Gette degeneresconce graisseuse des es osteomalaciques, et surtoul des (.s longs,laquo; laderniere periocle, est generalement ndmise. Gomme nous le verrons, quelques analyses eiiimi-cmes faites, non-seuloment sur los os de l'hommo, mais auasi sur des os d'animaux atteints de ramolliasement, viennent conflrmer cette opinion. Le oas que nousavona etudio en eat un nouvel exemple.
Nous venous d'exposer rapidement lo resultat de quel­ques recherchcs sur les transformations snides par la moelle dans I'osteomalacie. One de divergences dans les opinions I Nous ne ohercherona paa h les expliquer; nous nous conten-torons d'exposer co que nous avons vu sur les di(14rents os
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du tnttlade de M. Buoquoy; nous oroyons, en effet, qu'i
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point uii en est la (juestion, on ne pout formuler une opinion di'ilinilivo.
Au point, de vtie histologique, los travöes osseuses, sm1 tin us du ordne, presentent les caraotöres que nous avons (löci'ils: zone coloree entourant les tissu osseux, disparition presque complete des couches oortioales, qui se prösentenl sous I'aspocl d'une lame osseuse mesurant ö peine 2 t\ '' mill, de millim., interrompue d'espaoe en espaoe pom' li-vrer passage aux vaisseaux. Le tissu qui remplit los espaces medullaires agrandis est forme d'une quantite de cellules Irreguliesemenl spheriques de 10 ö lb milliemes de milli­metre, h contenu granuleux, color^espar le carmin. Entre cos cellules embryonnaires, so dessinenl dos Qbrilles fasci-oulees, qui semblent los supporter, mais cette disposition est surtoul evidente sur le pourtour de la coucho coloree; des cellules embffonnaipes ei de flnos Qbrilloa semblenl s'agencer pour Former une uouvollc zone, tx'es-netteraenl el Ircs-reguliöremeni limitöe. Getto paroi etait tres-distincte sur la preparation qui osl dessindenans la tig. J dc la pi. 3. Sin' co meme dessin, on voit une artere qui ponetre dans mi canal vasculaire, entouröe de aombreuses cellules, qui so soul appliquees sur ses parois, Dims certains points, on vuil sur le pourtour dos canaux de Havers el dos espaces medullaires, dos cellules aplaties d'un volume plus consi­derable quo oolui dos cellules embryonnaires; olios semblonl appliquees immediatomenl sur la paroi coloree et former en s'anastomosant une couche continue. Dans aucune partie dos os du cräne, on no L'encontro ni grosses cellules adi-peuses, ni granulations graisseuses.
Sur les vertöbres, si los travces osseuses tres-amincies presentent loujours los memes caracteres, la substance In-loniK'diaii'o I'cvol mi aspect toul particulier. G'est un tissu conjonotif fasciculi, faiblemenl colors par le carmin qui comble Ions les espaces; an milieu de ce tissu apparaissent
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des (•clinics embryoimaires, ot par places res grosses cel­lules que Köllikor o deerites, d auxquelles il attribue un grand röle dans le mecanisme laquo;lraquo;' I'osteite. Ce tissu flbreux entouro completemonl les derniers vestiges dos travees osseusesavoclesquellosilssemblontformeruntout compacto; dims certains points, cependant, s'observonl de vastes es-paces, ou toute trace do tissu osseux el de [Ibrilles n disparu; on a'observe que de nombreux globules sanguins alleres, moles a des granulations pigmentaires ef u des amas d he-mato'idine granuleuse. Ge soul cortainemeni les vestiges d'une hemorrhagie. Mais quel röle assignor ä cetto liemor-fhagie dans la marehe du processus morbide? Est-ce un accident anterieur ä la transformation de lu raoelle en tissu conionctif? Est-ce phenomene initial d'une nouvelle trans­formation? Nous lie pouvons repondre; mais la vertobre qUe nous avons etudieo presentait, au milieu de sen corps, quatre foyers semblables , de lu grossölir (run pois. Gel os etait tres-pauvre en^graisse; e'est u peine si les coupes presentaienl quelques mres cellules adipeuses.
Les lesionlaquo;! presenters par les coles soul u pen pres analaquo; logues ö celles des vertebras : meine disposition des travees, meine tissu (ibreux, tnemes cellules embryonnairos. Nous reviendrons sur leur etude u propos du mode de consolida­tion des fractures.
Dans les us longs, femurs, liumerus, tibia, le travail de denutrition, plus avance sur lo diaphyse qu'aux oxtrcmit^Sj a transforme le tissu osseux en une sorte de parenchyme graisseux, d'un rouge brun, parseme de petites zones plus olairea. principalemonl verslo peripherie. Gette masse, qui forme touto l'epaisseur de l'os, est entouree d'une membrane qui reprosentcj ou le periosto, ou les restes de la substance compacte corticalej a I'anl nu, toute trace do structure os-siuise ii disparu. Dans les tetes iirlicnlaires. au eonlriiirc, le travail csl tnoins avance, 1'os a encore une apparenco spon-gieuse. Les ospaccs sent remplis d'une moelle jaune, un
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peu (Initlo. La ooijohe oartilagineuso a oonaidörablement dimimu' de volumo. Cos oaraotöres so roli'ouveut duns tons les 03 des membres; lea pörones souls font exception; its n'ont pas enooro subi an ramollissoment aussi compjet. Leur structure, toutefois, so rrdnil b une couche corticale compacte peu epaisse el ä uno certaine quantite de mooll(^ ijui remplit d'uno maniere incomplote le canal medullairo ngrandi.
Sur uno coupe de la töte du femur, deux parties sont h ötudier: la partie.cartilagineuae et la partie osseuse. Dans les points de la preparation les plus eloignes de la surface articulaire, les espaces medullaires elargis soul compl^te-ment remplis de vösicules adipeuses trös-nombreuses, entre lesquelles on apergoit par transparence des cellules em-bryonnaires sur certains points, en nombre considerable, Getto disposition devient plus evidente encore si Von traite la pivpaniliou pard'ether. La graissu disparait, laissant an fin resoau areolaire couvert de cellules embryonnaires. Dans la portion qui avoisino le pevötement cartilagineux, si los vesiculos adipeuses sont moius nomhi'ousos, les jeunes cel­lules soul toujours abondantes et reposent sur un lin reti-culum forme de Qbrillesentrecroisees. Cos cellules semblenfj on certains points, so sei'rerles unes centre los autres pour former des bourgeons, longs do 0inm,0S environ, qui s'avan-ooni dans la couche cartilaginouae dejö amincie. Celle-ci, oneH'ol, mesure ä poine line epaisseur qui varie de 0quot;,mgt;03 ä 1 millimetre; eile esl döjä le siege dun travail irritatif tres-acouse, surtout dans la partie la plus profonde. Los elements cartilagineuxont subi uno proliferation. On trouve dos amas formes do six, sept; hull cellules cartilagineuses, clont quelques-unes ont deux noyaüx,
Le tissu d(gt; la diapbyse du fdmur osl tellement mou quo Ion osl oblige de lo faire durcir dans la gomme el I'alcool, afln do pouvoir pratiquer dos coupes. Cost, on effet, un lissu aussi delicat que celui du poumon ; il couvre do graisse
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toua leaobjets surlesquels on lepose. Ilparattjpresquo oxolu-Bivemenl compost do vösioules adipeuses el tie cellules ombrYonnaires. Sur une coupe comprenanl la mombmne liiajtante donl nous avons parle, voiei ce que run observe : doux pnrlios tres-distinctes se dotaohenl sur In preparation; l'une, qui represento In periphörie do I'oa, esl compoaee de travees osseuaes trös-minces, affectant dos Ibrmea varieea. Miles presonteni les caracteres sur lesquola nous nvons dejö, liini insiste, d que I'on retrouvo sur los os malades tant qu'il roste encore des tracoa de tisau osaoux, maia files soul entoureea el separees los unes dos autres par mi tiasu conjonctif fascicule, qui se coloro [brtemonl par le carmin etdanslequel on trouve quelques cellules. L'^paisaeur do cclte coucho periphoriquo esl variable suivanl lea pointa: dniis les mis die rnesmv h peine I millimetre, dans d'autros, 3 millimetres. Quelle esl cetto coucho? Est-ello formee pajj les couchessoua-periostiquea? Je pense plutöl qu'elle ropre-senle ce qui reate de In coucho corticale compacte qui s'est transformoe en une sortp do tisau spongieux, od les espaces medullairea son! comblSe, comme dans la vertebre, par un üssu conjonctif de nouvello formation, qui seinblo etouffer ce qui roste de tissu osseux, Mais ce tisau Qbreux lui-m6me, si la maladie continue, esl envahi par In degendresconce evraisseuse; c'esl pourquoi, dans certains points, I'epaisseur ,1,. in couche peripheriquo n considerablemenl diminue. L'autrc partie cle la preparation, qui represento In partie contrulo de I'oa, esl exclusivemont formee el do vesi-culos adipeuses on qunntite innombrable sorr^es les unes contro les autres, el do cellules embryonnairos roposant sur un I'm reticulum de tiasu conjonctif. Os cellules sent moins nombreusea sur In partie qui avoisino la zone limi-tante qu'n In partie centrnlc. Lii ellea son! entasseoa entre les vesicules adipeuses qu*olios tendentj somble-t-il, b. 6carter les unes des autres el h etouffer. Si l'ün traite l'une de ces preparations par I'ether, on obtienl un tissu alv^o-
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laii'e tres elegant, Formi' essentielleraent do librillos do tissu ooiijoiiclir ei de oollules ombryonnaires. Cos divers ('lemonIs oiroonsorivent des alveoles d'uue forme äfvale, trös-nette-ment limitoa, dans lesquelsles vösioules adipeuses etaient contenues. Go el lö on voll dos vaisseaux donl les paroispia-' raissenl epaissies. Qh el lä aussi quelques points encore osseux, tMilourös d'nno zone assez epaisse (run tissuflbroux, analogue h celui qui occupo les ospaces medullaires do la oouche periphörique, naais oes points osseuj; sent livs-limi-tes, tres-rores; dans les parlies mömes oü le ramollissemenl etait le phis avanod, oornme dims la partie moyenne du lonmi', tQute trace de tissu osseux a disparu. G'esl la lede-gre ultime de la oaaladis. Lorsque ralteration eat arrivöe A co point, il semble quil no puisse plus y avoir de repara-
bion possible, et cependant
(in cilo dos cas, nan clouteux,
ae guerison d'osteomalacie confirmee, celui, entre autres, do la femme Moutarde. La premiere partie de son observa­tion parut en 1852 dans la these de Beylard; h cette epoque eile olait encore alitee. Depuis cette femme guerit comple-tement etveout pendanl plusieurs aimoos h la Salpötriöre. (Obs. 2.) Malheureusement l'examen dos os n'a pas ete fait; il sorail interessant de savoir quel est, dans ce cas, le mocanismo du travail röparateur.
Pour I'csnnior on quelques mots le resultat de cos recher-ohes, nousdirons que dans toutes les parties du Systeme os­seux, nousavons constate la production de cellules embryon-naires. Dans los os du tronc : vertebres, coles, crane, los espaoes medullaires agrandis son! corables par des cellules ombryonnaires et an tissu oonjonotif fascicule; pas de trace de graisso (o'est probablement sur un os de cello nature qn'a porle l'examen de Rindfleisch). Dans los os des mem-bres, dans las parlies qui onl subi los dernieres altera­tions comme dans colics qui no soul quo rarefiöos, le lissu inlermödiairo est cxclnsivomonl compose de cellules om-bryounaires ol de vosiculos adipeusos. Getto presence
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oonstanto dos collulos embryonnaires autorise iquot;i penser quo les alterations, clans oo COS, ont 6t(5 dues ü an Ira-vail irrilatif. Mais sous quelle influence s'esl pi'oduil 06 travail irritatif? G'esi lä une question que nous ne pou-vons resoudre.
FRACTURES ET DEFORMATIONS.
Cost a la deuxieme periode de l'ostöomalacio, e'est-ä-dire a la pöriode du ramollissement, qu'appartiennent les defor­mations si bizarres quo peuvent presenter les differentes, pieces du squelette el aussi les fractures multiples quo I'on observe si soiivlmiI.
Cos dernieres, cependant, son! tres-frdquentes dans la premiere periode de la maladie et raeme des le debut. L'os-teomalaoie esl si mal connue dans sa marche et dans ses symptömes initiaux que, le plus souvent^c'esl une fracture, dile spontaneo, qui met sur la voie du diagnostic. Lu indi-vididu se plaint do douleurs dans la colonno vortebrale, de laiblesse dans les memhres inforieurs, il consulto uu niede-cin qui, dans Ja grande majorite des cas, pensera, suit ä uue maladie de la moelle, soil a des douleurs I'hurnalis-males, soil a des accidents syphilitiques, s'il y a lieu ; mais que eel individu, dans une chute legere, dans un efforl pour soulever un fardeau, se fracture uu mombre, force sera do eonclure ä une fragilite plus grande de l'os, debut possible dune osteomalacie. Llt;' travail de denutrition, en effet, res-pecte loules les autros fonotions pour ao s'attaquer qu'au Systeme osseux, Son debul esl ordinairement tres-lent; les individus atteints peuvent, tout en constatant lo diminu­tion do leui's forces, continuer leurs occupations jusqu'au moment oil, sons I'influence dime cause en apparence insi-gnifianto, une fracture so produit.
C'est lä un fait presque constant, comme un pent s'en convaincreen parcourant los observations d'ost^oraalaciques,
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La fommo Daguet, oileo par Hoyhml, s'aporcovait, depuia plusioLirs mois, qu'ollo sovüutaitol quelle perdail ses Forces musouldires, mais olle oontinuait ä Iravaillei- lorsqu'un matin, en doecendant de son lit, eile s'entpava dans ses oou-vei-hires et lomhii siir le eai'i'eau. Elle avail line IVacluro du lemur droil. La fragilite des os etait teile que, quelqua lemps apres. pendant ['application des bandages, le femur 86 f'raclura a sou exlremile iid'ei-ieure, ainsi que les deux os de la jambe h leur partie moyenne. Les examples sem-blables h celui-ci soul aombreux. Desle dobutdelamaladie, I'oa esl eassiuil el, Ires-lVagile, mais ceile fragilite ne fait qu'augnjenter aveo raggravation des symptömes, II sufflt d'un mouvemeni an pen brusque imprimd a un os pour le eassor. On eile I exemple d une femme ä qui on Iraelura les orleils en rameuanl sur eile trop vivement les draps d(gt; sou lit. Gette extreme fragilite unic; ä Trial di' ramollissemcnt on se trouve le tissu osseux esl assez etonnant. Gela tient sans doute ä CO que la eouehe eorlicale de lissii eompacle ue disparait jamais completement. Elle peut etiv reduite ä la derniere minceur, mais eile exisle presque toujours. Lu os osteomalacique, ä. oetto pefiode, peui 6tre compare h nue masse semi-solide contenuo dans un cylindre ä parois Ires-minces, donees d'une eei'laine ölasticite. Si Ton cherclic aveo precaution a faire decrire ä ce cylindre une courbe,on pourra yparvenir; mais si, aü contraire, on lui imprime un mouvement brusque on si ondepasse le point de la resis­tance, la pai'oi d'enveloppe eclatera. On auro une fracture.
Luc I'ois la fracture produite, que si; passe-t-il?
Le perioste n'ost jamais deehirc; le tissu osseux n'a pas assez de resistance pour I'entamer. II forme une sorte de gaine qui maintieni les fragments.
La fracture o d'autant plus de tendance ä so consolider, quelle so produit a une epoque plus voisine du dclml de l'affection. Plus lard, cependant, mome ä la periode du ra-mollissement, il y a presque toujours tentative de consoli-
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dation, c'ost-^clire quo, sous I'infl.uenoG do I'irritation, il so forme autour do In solution de oontinuitö un travail iullam-niiilniiT subaigu, ir\ vertu duquel los vaisseaux el pi^illcipa-lemenl oeux du pörioste, apportenl dea materiaux de repa­ration. Si lo travail de denutrition est arrötö, si le malade marohe vers In guerison, la Iracture se oonsolidora. Si, au contraire, raltüration continue, ilyaura bion une tentative de consolidation: mais, dana l'immonse majoritö dea oaa, cetto tentative sero en rapport avoc la pauvrete du tissu osaeux en principes calcaipos. Un cal ae formera, maia il ne sorn pas assez aolide, assoz riche en phosphate de chaux pour rendre poasiblo l'uaage du membre fracture. Daus certains cas möme, oti il etail impoaaiblo de constater oxte-rieurement la moindre consolidation, on aurait cependant retrouvo autour des extremitoa l'ractureea des traces de ce travail roparateur doni je vims de parier, sous l'apparence de petites lamelles osseuaes de nouvelle formation.
Si la non-consolidation dos fractures chez lea oateomalaci-ques esl la reglo,ilyacependan1 dea exceptions. On avu des fracturea multiples se consolidor tres-rapidemenl el per-mettrel'usage des membrea. Mais, d'apröa ce quo j'ai vu, cea consolidations, lorsqu'elles existent, ne soraienl le plus aouvenl que momentanees. II se paase en effel un pheno-mene assez curieux, qui ne me pamil pas avoir eto Signale, l'u individu atteinl d'osteomalacie se fracture un membre. [mmodiatemenl aprea I'aocident, un cal ae forme, ayant tous les cnract6rea exterieurs du cal ordinaire; souvont memo lo volume esl exagere. Ln fracture esl consolidee, le malade poul faire usage de son membre; mais au boutd'un temps plus ou moins long, sous I'influence d'uno pouasee do mmolliasoment, il oprouve de In douleur au niveau de t'ancionno solution do continuito; il ne peul plus auaai faci-lomeni aoulovcr le bras si c'eal I'humorua cjui a etc brise; 9; c'est, au contraire, un es d'un membre inferieur, il n'oae plus le poser a terre el a'en aorvir pour la mar-
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oho, oommo il lo faisait quelques jours aupfiramp;vant. A 1 exa-men du mombro, on pooonnatl que la labour qui ontuuro los fragments, el qui ne se i'ösorbe jnmais complötement, n'a plus [a durete, la soliditd qu'elle presentait. II scmhlo qn'elle aoif prist i\ son tour, ainsi que Ionics les autres par­ties du squelette, par le travail de dönutrition, II sembleque tous lea sels ealcaires qui, sons l'influenoe du travail Inflam-matoire, s'etaienl acoumules autour de lo solution de oonti-nuite, soienl resorbös ou dissousi Le oal n'esl plus osseux, il osl ramolli. La fracture, apres avoir ete consolideependant uu temps plus ou moins long, redevient mobile.
Cos! lä un fait que nous avons observe ohez deux ma-lades. Le nommö Morisson, doni je donne I'observation, en esl im exemple frappant. Gel homme i'lait souffranl depuia 1866 —douleurs dans les membrea, faiblesse rausculaire — lorsqu'au mois de döcembre 1869 il tombo d'une bau-teur do - metres 50 centimetres environ, el beurta le sol de la hanchedroite. II ue pul se relever, et on h1 transporta dans le service du professeur Gosselin. II avail I'extremite du IVunni'droil fracturoe. II rosin a la Chanlö jusqnVn mars 187Ö, on sortit gueri quanta la fracture, et pul au bout de quelque temps roprendre ses occupations, Toutofois lo fai­blesse el les douleurs des membres persistent. A lo I'm de 1871, lo marche devienl do plus en plus pönible. Il tratno d'höpital enhöpital jusqu'au mois de Janvier 1873, on on lo transporto dans le service de M. Bucquoy, ä Cochin. Au moment de son entröe, le 13 Janvier, M. Hanoi, interne.du service, constate laquo; a la partie sup6rieure et externe du lö-mur droit, au point oü, d'apros le malade, siögeait la frac­ture, une tumefaction du volume dim poing d'adulte, qui dale du srjonr ä la Charite, A CO nivoan, la onissc fait uu
angle lögamp;remonl saillant en dehors. La tumeur est dure. Lo 26 Janvier, le malade accuse de vises douleurs au niveau de la tumefaction qui a lt;St6 signalee plus haul; le tegument v esl lendu. luisant, un pen rouge; flevre, anorexie. Le 28,
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ouverture d'un petit aboös supei'floiel, fi la partie lupins siiilliinle de l'ang^; mais, en palpant, on reconnait quil y a, b, ce niveau, solution do continuite dims la ligo osseuse, et on sent facilement deux fragments qui passenl I'un sur I'autre, en produisantdo lo crepitation. L'angle qui existait d(']h csL beauooup plus aocentue, La pression, en ce point, est tres-douloureuse. raquo; Ainsi, chez ce malade qui, au moment de so chute, en i869, (''lall ddjö sous le coup du ramollissement osseux, la consolidation de la fracture se lit naturellement, puisque quelques moia apres il pou-vait marcher o! reprendre srs occupations; mais, plus tard, I'alferation ayanl fait des progres, el sous I'influence d'tine pouasde aiguö, In tumeurqui ne s'etail pns rosorbde, et o'esi la la regie dans I'osteomalacie, perdil sn consistance ft 6a solidite, et l'ancienne fracture conaolidee redevint mobile, II en I'ul d(^ m6me pour la fracture que I'on observa le 28 juillcl sur I'humerus gauche du nu'inc malade, avec cette difference toutefois que la consolidation no l'ul Jamals complete, Apres I'accident, Line tumour apparut, tumeur dure ayanl Inns les caractöres exterieurea dn cal normal, mais qui bientöl so ramollit et ne cotttribua en aucune ma-niere a la conaolidation du membre dont le malade ne put se sei'vir.
one femme actuellement dans le service de AI. le profea-seur Verneuil, en presente nu nouvel exomple. 11 y a quel-que temps, I'humerus droif I'ul fracture. La consolidation I'ul complete. An bout do deux mois, la malade pul si; servir do son bras, olle l'elevail facilement au-deasus de sa töte. A I'heure actuelle, il n'en est plus de memo : I'humerus, anciennement fracture, est douloureux dans loute son elen-due, mais principalemenl au niveau de la solution de con­tinuite, La malade est obligee do tenir sun bras dans line immobilitd presque absolue. La tumeur cependant ne s'esl pas resorbee, eile a toujours garde le memo vo­lume.
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Llt;! plus souveul, Oe travail de consolidation Be fait, comnio dans los fractures ordinaires, au moycu id'uno virole qui prescnte plus on mains hi structciro et la consistanoe du cal, suivant lo pöriode de l'alteration, virole qui, oomme iiniiril'iiviiiisdrja iiuliijiK', na jamais de tendance a la resprp-tion. Mais co n'esl pas lä leseul mode de consolidation que I'on observe dans les IVadurcs chcz las osteomalaciques. M. le professeur Gosselin, dans ane fracture Irös-anoienne de l'humdrus gaucho,laquo; a trouve un cal on forme de eleison, qui, placeo entre les deux extremitds do la solution clc cpn-linuilö, separait lo töte du reste del'os. Gette lame do tiasu osseux Baratt ötre an cal somblable ü celui qui se developpe assoz liabituollemenl sur les parties spongieuses dos os, o'est-a-diresans tumefaction persistante ä l'exterieur, laoonlaquo; solidation etanl appreciable dans l'epaisseur et apros la coupe de los. raquo; Nous avons retrouve la memo disposition sur I'humerus gauche du malade de Cochin. Au niveau de la fracture existe une tumour de la grosseur d'un ceuf de pi­geon, ii surface irreguliere, entoüree d'une membrane ana­logue a celle que nous ovens decrite comme membrane d'en-veloppedes os longs. Lorsfpio Ton feud cette tumour ä l'aidc d'un scalpel par un trait vertical, on remarque qu'ello est traversee, au niveau do I ancienne solution do continuite, par une sorto do septum do tissu osseux qui a environ trois millimetres d'opaisseur, el qui ä sa peripherio se confond avec la legere coucho de tissu osseux qui represente les der-niers vestiges do la substance compacte. Au-dessus et au-dessous do cette couche osseuse se trouve le tissu charnu qui constitue la masse de rhumörus. Ce tissu osseux, etudie sur dos coupes, a montre une structure absolument analo­gue a cello do la vertehre. Des travoes ossoiises tros-minces, presontaiit, dans leurroiitru des ostöoplastos distinots, sent sep.'ii'öes los mies dos autros par un tissu conjonotif I'asci-oulo, riche en cellules embryonnaires. (V. I'. 3)i Lo tissu charnU) compose de vösicules adipeuses, outre lesquelles
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apparuil uuo quanlitö oonsidörable de ieunes oollulos, vient, pDiir aiiisi dire, s'insLrer, suivaul uuo Ugue nelto, surootte oouohe osseuso.
Kulm on a constate aussi la formation de soi'tss de pseu-(lai'llii'oses, lea fragments etant reunis par du tisau. fibreux asaez dense, Tonics lea fractures de cotes anoionnos paraislaquo; saient ohez noire aialade avoir ete reparoes h l'aide de ce prooede. Les deux bouts de la solution de continuite etaient rounis I'un k I'autre par desfaiscoaux de tissu fibreux.
Mais, (jucl que soil lo mode de consolidation, un fait roste certain, c'est que, I'osteomalacie ayanl toujours une ten­dance ä progresser, la consolidation, lorsqu'elle a lieu, ne pout etre que temporairo. Un moment arrive oü le famol* lissemenl envahit les tumours qui cemplissenl l'ofüce cU' calrf, ;uisgt;i bien que les autres points du Systeme osseux.
Les fractures multiples si fpequentes, signalees dans oer-Laines observations au nombre do 30, 40, 90 mßme dans lo cas de Kenard, paraissent jouer un pole important dans la production do ces doformations etrangos qui onl fail de tout temps des squelettes osteoraalaoiques des objetsdo ou-t'iosite dont les cnusees soul riches. D'aulrcs causes, toute-fois, agissent (rune tnaniere evidente. Les incurvations de la eolonue vertebrate, les deformations du hassin, augmen-tant a lasuite de chaque couche,jusqu ü pendre I'accouche-luent impossible, colic diminution de la taille, par une sorle de tassement, signaloe par beaucoup do malades, des le debut, sent dues aux pressions exerceos, dans la station vorticalo, sur des os ayanl dejlaquo; subi un certain degre de ra-rofaction. L'action musculaii'o, el principalement la oon-IraeLure, ce qui osl la regie dans I'osteomalacie senile, doil avoir aussi une action manifeste sur I incurvation de cer-laines parlies du sqüelotte, II laul admcllre egalement (pic les positions vicieuses, prises forcemenl dans les gouttieres oil les appareils. par des individiis condamni's a rcsler im­mobiles, on position dorsale, pendanl di\-luiil moia, deux
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ans, el Bouvcuit jtliis (la femme Moutarde osl reslee pendaiil ili.\ ans au lit), doivont contribuer puissamnont ^ fairo Bubir dos deforitiations au\ tissus nious qui i-emplaoont loa os. Mais oes diEforentes causes n'ontratnent ordinairenapnt, sui' les (livcis payons des membres, quedes incürvatioiis legö* i'cs. Dans quelquoa ras lurnu' d'osteoinalacio, bien carao-terisee par la mollossa ou lo friabilite du tissu osseux, lea miMubivs gardenl louv direction ei leur fortae normales. liest rare, au contraire, qu'ü la suite dune fracture lo membre, ne subisse pas uue deformation plus ou tnoins aeceuluee, surtout si, ce qui arrive spuvent, il esl impossible dappli-quer im appareil, Toutea les deformations extremes, oomme edles qu'ä presentees la femme Supiot, dont les membrea inferieura etaient reuverseaä angle aigu endehors, uo sonl que la consequence de solutions de continuitd multiples. Le nomme Morisson en ost uue preuve, comme on pout en juger par les planches I el 11.
Nous aliens etudier successivement les alterations de structure on de forme que subissent loa differentes parlies du scruelette.
Les os du crune no soul jamais primitivoment atteintsj ils se ramollissent aouvent, maia ce n'oat qua une periode avanoee de la maladie, lorsque deja I'alteration a envahi la plus gründe pai'lie du Systeme osaeux. Ms codent alorssous le doigt, en donnant la sensation de la fluctuation. Dans certains oas, ils perdentassez completomentleur consistance pour qu'il soil possible, d'onlever la voulo eränienne, siiu-plement ä I'aide d'un oouteau. Annel dit meme quo laquo; le crane lt;li1 mademoiselle Bernard d'Arma-gnac etait d'une si grande mollesse, qu'il I'ouvril sans scio ni oouteau, les os cedaient avec peu do resistance 6, une spatule qui servait i'i faire le lour de la töte. raquo;Quel qua soil le degre du ramol-lissement, lesos du ordneoffrentordinairement uuc epaisseur plus considerable qua I'etat normal, epaisseur due au diplod qui se prösonte sons I aspeel d une masse spongiouae, molle,
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sanguinolonte. Los deux tables intorne ol externe, au con-traire, so soul anünoies au poinl qu'il siil'lit de la plus legöre pression pour fairo delator la petite couche deailleuse qu'elles rcprt'soulcnl. A la surface de I'os, les sutures onl disparu; les differeutos parlies Constituantes du cräne se sonl sou-dees; aucune maceration ne pourrail les separer. Sur la voulc du crftne, toute trace de sutures a egalementdiftparu, mais les sillous arteriels el vcineux sonl tres-profonddment creuses. Gelui principalemenl qui löge l'artöre meningee • mpyenne est ordinairement tres-accuse.
Los os de la face no sunl (juo tres-rarement atteints. Los dents ne soul prosqueiamais ebranlees; elles conservenl lour solidite el ne so ramollissenl Jamals. Lorsqu'elles tombent, o'osl quo los alveoles ramollis ne peuvenl plus los retenir.
La coloiino vorlöbrale so deforme de deux maniöres diffö-rentes : eile s'incui've soil par l'exegeration dos courbures naturelles, soit par la formation de uouvelles courbures, Tanlot les malades sevoütent, tantöt, au contraire, ils s'a-perooivoul d'une diminution dans lour taille, bien quo la colonne vertobrale ail presquo garde sa direction habituelle. Ge phenomene parail du au tassement qu'eprouveraient los corps dos vertebres dans los cas oü, la maladie debutant pur le bassin ou le rachis, los malades continuent ä marcher pendant un temps plus ou moins long. On a vu souvent, on oll'ot, les corps des vertöbres, ol principalemenl des verte­bres lombaires, profondömenl älteres, aplatis ol n'offrant qu'une consistan@copy; analogue a cello de la cire. Tonlos los au-li'os parties eonstitutives de la vertöbre ne sontpas ordinaire-men! atteintes. Tout ce qui est ligameni ou disque reste intact. L'alteration est toujours plus aoousöo dans ios ver­tebres lombaires ol semblo diminuer d'intensite dos infe-rieures vers los supdrieuros.
Lo plus sonvonl, la di'lormation do la cage thoracique est due ä la projection en avanl du sternum; e'est la deforma­tion en forme do car^no Ln poitrine est aplatie par Ios par-
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lies laterales'. Üausce oaa, lo steruum peul on gardef sa di-direction ijiprmale, o'est alorsaa partie införiöure, l'apophyse xiphoide, qui csl la pins saillante; ou bien se courber en forme d'aro, lo point le plus prnemincnl röpond alora ö la partie moyenne de los, lt;'i la quatri^me ou cinquieme cote. Los cartilages oostaux gardenl mübituellement leur confi­guration normale, iniiis les coles subissent lea dölbrmations \v* |)lus bizarres. Obligees de s'ötendre pout' aocompagner lo sternum, ({iii, projetd on avant, s'osl eloignö de Im colonne vertöbrale, olios perdenl leura courbures normales et se re-dressenl en quelque aorte, Preaque loujoura pfofondement atteintea.par l'altöration, olios pröaentent, par auite do leur position auperflcielle, dos fracturea multiplea; il aufflt, en effet, de la plus lagere preasion pour Faire delator la minco couche de tisau oaaeux c[ui peraiste raquo; lour surface. Elles s'oloiuloul de chaquo oötö de la cage thoraciquo, sons forme de lauiöros, de rubans irröguliers, Kilos out perdu toute resistance ol a'affaisaent dös que I'air penetre dans la cage thoracique; le aternum vienl a'appliquer sur la. face anterieure de la colonne vertebrale. Cette deforma­tion so rencontre frequemment dans l'oateomalaole sönilo. Dans certaina cas, cepfe'iidant, de pftmolliasemenl osseux, la poitrine, au lieu d'etre aplatio lateralement, t'gt;tait an con-trairo ölargic; eile avail alora la forme dun rectangle, le aternum f;t les oartilagea costaux a'etant alTaissrs. D'autres deformationa peuvenl egalemenl döpendre de la direction priae par le aternum, suivanl quo col oa esl dejetd a droite ou a gauebe de la ligne mediane.
Lea claviculea aont tröa-frequemmenl expoaees aux frac­turea dös lo daifüt des alterations. Mais ellea n'arrivent pas souvcnl au dernier'degre du ramollissement. Elleaaubissent dos deformations en rapport aveo I'exageration d(^s cour­bures naturelles; olles s'atrophieni et resteni trös-IViablos.
Los deformations quo pout subir le l)assiii sent irös-im-[lorlanlos ä ooniKiilrc, nil point, do vuo dos iicroiiclicnionis, Buulöy.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'.
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puisque, daxas la preaque totality des oas de ramollissefilöht osseux observöohez la femme, o'est toujours l'ötatde gesta­tion qui esi la cause dötermmante.Aussiiraporte't'il de pou-voir peoonnaitre uu basainvici^ parle raohitisme dun bassin vioii' par I'osteomalaoie ; duns le premier oas, en effet, si les diam^tres sont li-op polits [.our perraettre le passage de la töte, I'accouchement ne peut avoir lieu qu'ö l'aide des procedes sanglants; dans le second, au contraire, on peut eapererque, malgrerötroitessedesdiameti'es, lesos ra mull is pourront cedor et se dilator assez, en se redressant sous la pression du I'uilus. pour permettre I'accouchement, soil spontane, soil ü l'aide dus forceps, üne etude compete du bassin viciä par I'osteomalaoie nous entrainerait trop loin. Nous ne Ferons que rappeler les faits principaux.
Co qui distingue principalement le bassin oat^omalaoique du bassin pachitique, e'esi qu'il conserve uu volume aensi-blement normal; et que, s'il etait suffisammeni mou, on pourrail lui rendre sa forme et sos dimensions. laquo; Les ailes iliaques, dit M. Depaul, au lieu de conserver lour forme aplatie et legerement excavöe, secourbentsur olles meines de maniere a representer une goujliore profonde sur leur face interne. Parfois memo ellea soul contournees en dedans et comme enroulees a la fa^on d'un cornel d'oublie. Les ca-vites eolyloides repoUSSÖes par la pression des femurs, en haul et vims la ligne mediahe, se rapprochenl I une de I au-I,.,. ainsi (pie de l'angle sacro-verlebral. Les parties antero-laterales du bassin se trouvanl ainsi depi'imees on dedans, les pubis ehanti-onl do direction, devionneni paralleles et anlem-poslerieurs, hmdis que leur symphyse resle saillanle en avanl sons forme d'une airl(gt; verlioale. L'arrade pu-bienne, prosque effacee par le rapjgpchement de ses branches, so presente comme une scissure profonde et sou-vent si elroile que le doigt indicaleur lie peul meme le truverser.raquo;
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Lexagöration de la saillie du proraontoire vient snoore ajouter au rötröoissement du detroit supörieur.
Tous les diametres dos delroils et de l'oxcuvalion se Irou-vcnl raccourcis; lea uns möme, par suite de lodosscmenl dos parois opposöes, peuvent 6tre röduits h zöro. Miiis ce soul lä Jos deformations oxagoroos, iollos qu'on peut los ren-oontrer h la suite de plusieurs grossessos successives, en-iriüimnt ohaoune undegre plus avanoö de ramollissetnent. II osl rare quo ohez l'homme osloomaluciquo ollos atteignent ccs limites. Ghez le nommo Morisson, eomrno on pout on juger et par la description macroscopiquo et parle dessin ,los ailos iliaquos öLaioul iri'i'gulioromeut övasoes, au lieu d'etre revenues sur elies-mömesj I'eppe iliaque antörieure droite etaii surun plan införieur par rapportö celleducöte opposö. Los cavites ootylo'ides etaient bien proöminentes dans l'in-lönoiii' du bassin, mais los branches du pubis nepresentaient pas cet adossement quo M. Depaul a rencontre? plusieurs i'ois.
Quant aux deformations presentees par los os dos mom-bros, cllos peuvent varier depuis la simple courbure jusqu'ä cos deformations ä angle droit, comme collosqu'ä prösentees la femme Supiot. II osl, inutile de los d^crire, puisqu'elles n'obeissent k aueune loi et qu'elles soul le plus souvent, comme nous avons essaye de reta'blir, consecutives h dos fractures.
tine deformation lirs-inlorossaulo qui avalt dejö, öte signalee dans plusieurs cas d'ostdomedaoie, et sur laquelle M. Gharoot a do nouveau appele l'attenubn, osl. celle quo presente souvent l'extrömite desdoigts. Elle |'elargit, s'apla-iil im peu d'avaut ou arrirro et prend la forme d'un battanl de cloche. Ou avait aüribuö cette ddformation ö l'aplatisse-moul do la dorniere phalange ramollie, sous los efforts quo faisaient los malades pour so relever dans leurs lits, Le malade de Cochin prdsentait cette losiou a im degre tros-aoeuso, L'extrdmite des cinq doigtä de la main droite avail
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la forme de bouies, ei principalemeul I'exti'emite du pouoe. A la main gauche lo pouce et le petil doigt seulement of-fraieni cetteparlioularite.Ghez lui,on ne peutattriKlliercette deformation a lo cause que I'on invoquail liabituellement, car (#9632;lt;• lui mi phenomene initial dans la marcho de son affection; il n'etait paa effcore alite lorsqu'il s'apergai que ses doigts perdaienl leur forme normale. Gontrairemenl a ce que nous pensions, cette döformation n'est pas due h une alteration osseuse. La derniere phalange, au contraire, etait atrophiee, eile avail perdu de sa consistance, se laissail pdrietror par la pointe d'un scalpel, mais ne presentait pas de transforäiation particuliöre. L'augmentation do vo­lume etail due apecialemeiit a l'hypertrophio des parlies molles.
Analyse chim/tjue du lissu osseux, — Una voulu, en A.lle-magne, etablir que les alterations etaienl dues a la pre­sence dans les canaux de Havers el les espaces medullaires d'un acido qui, en contacl avec le tissu osseux, entrainerait la dissolution de la chaux. S. Schmidt, dans un cas, a con­state que le liquide contenu dans les cavites osseuses, avnii une reaction acide, et que co liquide chauffe jnsqu'a I'ebul-lilion ne so coagulail pas. meme legerement, II a constatö de plus, par l'analyse chimiqüe, que ce liquide contenait, outro im exces d'acido phosphorique, de racide lactique qui s'etail combine avec lo chaux. 0. Weber ouroil egalement observe la reaction acide du liquide contenu dans les espaces medullaires, el ilaurait pu preparer avec l'extraii aqueux do ce lissu des crislaux bien caraoterises de lactate de chaux el lactate de zinc. Kindfleisch soutient egalement, pour expliquer le processus do rostoomalucie,laquo; que les cavites medullaires el les eanaux de Havers foumj^senl un acide qui enleve les sei.-;, calca.ires an lissu 03S6UX.raquo; Mais (|uelle esl In nature do eel acide? En presence de rhypereniie passive do la moelle. arrivaul jusqn'a la slase, il n'est pas eloign^ d'ad-
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mettve quo le sung retenu dans la moelle obsouso y produil line quaiititd plus grande d'aoide carbonique.
Golii' n'ncliiin acido du oootenu dea espaoes osseux dims rosteomalaoie nlaquo;' sornit pas un fail constant, puisque Vip-chow, (Inns mi cas d'osteonaalaoie puerporalo, a ötabli, au eontraire, laquo;que la gelee mollsqui romplissaitrinterieurdos os, avait, sur des coupes IVaichcs, iiuo reaction fortenjent alcaline et contenaitune substance qui doit 6tre distinguee dos composes ordinaires do I'albumine pap le precipito que produisit I'acide aoetique en tres-petites quantites a ufle basso temperature el par la solubilite du pföcipite produii ft inio haute temperature par luoido nitrique, dans I'acide aoetique oloiulu. raquo;
Aiiouno recherche de ce genre n'a ete faite en France, (lost une question ä etudierque I'on ne poul ni accepter, ni repousser sans I'avoir approfondie. Mais los resultats con-tradictoires obtenus d'une part par G. Schmidt, 0. Weber, Mors, Rindfleisch, de l'autre par Virchow, pormettenl de penser que meme, lorsque la theorie dos acides serait re-connue vraie dans im cas, eile no pourrait etre invoquee pour expliquer le processus morbido dans tons los oas do ramollisseraent osseux.
De nombreuses analyses d'os atteints d'osteomalatne so trouvent dans ions los traites de chimie biologique. Toutes tendent a etablir los trois points suivants;
Diminution considerable de la proportion de phosphate de chaux;
Augmentation proportionnelle dos tnatierea organiques;
Augmentation de la quantity de graisse, souvent m6mo en proportion considerable.
Cos analyses, quelque bien Paites qu'ellea puissent etre, manquent en quelque sorte de precision, en oo sons qu'elles n'indiquent pas a quelle periode de la maladio appartenait I'os qui a servi ä l'examen. 11 est evident, en effet, que la constitution chimique du lissu osseux doit considerablemen I
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— i8 — varier di'imis le (l(''l)iii de \n riialadie oh il est soulomönt pendu plus friable \ylt;\r la rarefaction, juaqu'aii momonl oh il est oompletement transform^ en lissn oharnu, II seroii peut-(Mrc interessant d'avoir la composition chimicrue de difie-rents os attaints de ramollisaemenl ä desdegröa divers. Ld squelette de noire malade devant ötre oonservö, nous n'a-vons pas pu faire faire ccs recherches.
J'eraprunte ä la chimie pathologique de Becquerel et Rodier les deux analyses suivantes qui ont ('U'1 faites par Lehmann sur des os appartenant h des sujets Ages d'environ-40 mis :
Fömup,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Coli1.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;I'lMuur,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (j'jIo.
Phosphate ds chaux.....nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 17.86nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;21,02nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;IS.Sdnbsp; nbsp; nbsp; nbsp;19,14
Garbonato de chaux.......nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;;-i,üinbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;3,2(1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;3,83nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'kO.s
Phosphate de muga6sio,..nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Offlnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;0,44nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;0,88nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;0,60
Sels solubles.............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;0,37nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;0,63nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;0,43nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;0,41
Cartilnges................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 48,83nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;80,48nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;41,84nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;49,43
Qraisse..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 29,18nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;23,13nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;34,18nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;32,68
\ (in Bibra a duime trois analyses dans des cas d'osteoma-lacie senile. Ln premiere, femme ägöedeTSans; laseconde, femme de 83 ans (femur); lo troisieme, femur d'un tiomme de 60 ans.
Phosphate do chaux avec un peu de
[luoruro de calcium..............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 88.01nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 'lO.'dnbsp; nbsp; nbsp; nbsp;L'):i.quot;2''gt;
Carbonate de chaux................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 4.94nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Q.37nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;l.W
Phosphate de magnösie.............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2.01nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1.20nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1.22
Sels..............................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;0.3dnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 1.37nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 1.38
Cartilage..........................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 29.17nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;30.99nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;32.84
Qraisse...........................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;8.8Önbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 1-2.^8nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1.18
Les analyses qui suiveni son! extrailes d'un fascicule, paru en 1808. du Recueil de Chirurgie, de Pitha et Billroth. Ellcs setrouvent dans an travail de Lorinzer sur les affec­tions du tissu osscux qui entrainent dos deformations.
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Phosphalo ili^ magnöslo
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19.13
8,49
8,936
Carbonato
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II .so
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1.201
1.88
0,81
1.868
Carbonate de maenäsie MgOGOlaquo;....
1.00
0.212
0.033
9.11
0.39
0.046
Arulo siliriiine Slu3.....
;i pelQO
O.u'iä
0.089
traces
O.UNiJ
9,087
Pluorure dc calcidm
Col' ...
Irans
0.014
0,021
traces
gt;l.ii^7
li.ll3u
•#9632;i I'lHat [normaK
Rapporl iins prlnolpos
imnoruux ii ('. Osaöine :; l :
0.43
0.49
8.49
).9li
Rapporte ilcs phos-phatM aux carbo-nalos :; 1 :
Ü.2
U.2
8.4raquo;
0.09
Rapports laquo;id la clianx !i ia magniilo :: I :
o.os
0.08
0.174
0.88
#9632;-;
Des analyses d'os d'animaux de l'ospeec bovine, aUeuils d'une affection partiouliöre qui donne an tissu osseux une fragilite plus grande, affection qui a, je crois, unegrande
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analogue avec I'osteomalaciG an dchut, ainsi que je lache do le demontrer dans le chapitroqui tpaito des conditions ötiolo-giques (aQn d'eviter des redites, j'aireuni lä en effet toutes les considerations relatives ä la pathologic des animaux domestiques), onl otn faites pai* M. Kreuscher d'une part, M. Gorup Bessanez d'autre part. Bil voici le t'esultal ! Analyse de M. Kreuscher:
Aniiual blon portant.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Animal malado,
Mnlliro lorrouso, Mat. anlmnlo. Mat. leppome. Mat. animalo.
Frill 111'.
60,02 57, H
39,98 1-2,01 i2,öfl
32,80 30
2(i,i:)
67,80
Cotes...
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71!,H7
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Analyse de Clorup-Bessanez :
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MoLiöro animalo..........
Carbonate do choux.......
Phosphate do magn^sio..., Phosphate do ohaux......
61,62
6,1b
2,1(1
38,38
Fluiinii'i' do calcium............ traces.
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Le resultat de cea analyses esi conforme a celui qu'ont donne les analyses des us de l'homme. Dans mi eas do Ira-gilite des us chez unevnche, signalepar M. Kopp, de Stras­bourg, Tanalyse q donnc une proportion de matiere grasse si considerable que I'on a ete lento de oonsiderer ce eas comme uno transformation graisseuso du lissu osseux, af­fection qui n'aurail pas de rapporl avec cello que Ton observe hahiliielleiiieiil sni'des aniinanxde I'espece bovine. La meine prodorninanno de la grnlsse a etc egalemenl signalee par MM, Lucanusel Hoffmann (de Prague). D'apees des analyses rdecntes faites par M. Nosslor (I), directeur de la station agronomique dc Garlsrhue, cette augmentation de la quan-tite de graisse oontenue clans les us malades serait mi fait cunslant, mais peineipalement dans les OS spongieUX :
11) Reoueil do medocinc vWrinoire, 1quot; Wvrier \K'A.
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r.MlXKNT.E Aimi;i;i,Aiui: DO tiiiia.
Qi s.iiri,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Oa main t
Cendres............... 88,82nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;84,41
Acido phosphoriquo,,,, 14,08nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;9,30
Carbonate de ßhaux___ ifitinbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;4,28
GralssB............... 20,70nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 88,01
Jo ne voux pas m'etendre davantage sur los resultats dos recherches chimiques. En dehoi'a del'examen histologique, oes analyses ne peuvent pas avoir, eneffet, une grande impor­tance, puisque le tissu osseux prösonteune constitution ohi'* mique ä.ppn pres analogue dans plusieurs etats pathologi-quea differents, It-Is queostöomalapie, rachitisme,certain oaa do rarefaction senile. Toutefois, si Ton veut arriverä deter­miner la nature difprocessus qui entratne le mmollissement, dos recherches son! h faire dans oette voie. Jusqu'a present I'on a beaucoup insist/1 sur la diminution (tos matieres mi-nemles, et en particulier du phosphate do chaux : le carbo­nate de chaux ne diminue eneffel qu'on proportion moindre; mais I'on n'a pas chercheuvec soinquel röle pouvaient jouer cos sots qui paraissent acoessoires, lots quo le fluorure de calcium. D'apres Berzeliua, I'os normal en contiendrait 2 p. 100; d'apres d'autres chimistes, la proportion no serait quo do 1 p. 100. It resulte de tonics los analyses d'osramol-tis, nussi bien chez I'homme que chez los aniraaux, que ce sol diminue dans foslöomataoio, et loud luoino ti disparditre ; souvonl it n'estsignale qxi'h l'etal de traces, d'autres foissa quantity n'egale que 0,014 ä 0,021 p. 100.
Quant aux modifications que peuveni subir los urines, nous nous en occuperons h propos do In Symptomatologie, loi'squo nous traoerona lours caractferes cliniques.
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KTAT DES MÜSCIiES ET DBS VISCBRES CHRZ LBS INDIVIDUS OST EOMALACIQ TIES.
L'osteomalacie etani essentiellemenl une maladie du lissu osseux, n'entratne ordinairement du cöte dos viscerea au-
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cune lesion sp^oiale, si eo n'öst toutefoiä du cötö de l'appa-rcil iii'iiinii'c. On a sdiivcnl trouve les bassinets et Ich ureteres remplis et mäme dilates par une quantity considerable do petits gmviers; on a ögalemeftl pencontrd des oaloulsvolu-uiinciix dans la vessie, G'esi la im phenomone bien interes­sant, qui est peut-ötre en rapport avec I'inaction prolongee ä laqüelle soul condamnös los individus affectös de [•amollis-soment osseux, Toutefois la constitution essentiellement minörale des calouls que nous avons trouves ohez le malade de Cochin nous porte raquo; penser que cette presence de concre­tions ininiTalcs. presque constante dans l'appareil urinaire dos osteomalaciques, n'est pas independante du travail de döniilriliiin subi par le syslömo osseux. Clioz oo malade, los bassinets, los ureteres, la substance cortiuale olle-m^me du i'oin contenaient unequantite considerable de potits graviers; la vessie renfermait deux oalculs, l'uade In grosseur d'une noiscllo, 1'autrede celle d'une mux. Cos oalculs. analysesau point de vue qualitatif seuloment, par mon ami 31. Albert Robin, interne dos höpitaux, onl präsente une constitution tres-complexe : — tres-petite quantite de matiere organique; phosphnlo do olianx ol phosplialo do ma^nösio; petite quan­tite decarbonate de chaux; pas de traces d'acide urique. Tons oos principes, comme on le voit, sont los principes oonstituants dos os. II estpossible que cea oalculs aient priä naissanco dös le debut du travail de denutrition, I no grande quantite de matieres tainerales etanf alors contenue dansle sang, le rein 0 secretd une urine tr^s-chargöe de ces prin­cipes. Si, par suite de leur trop grande abondance, on pour une cause (pirloompic, la quaulilö d'eau n a pas ete sulli-santo ä im imiinoul donne pour dissoudre cos sols, ils so sont deposes dans les tubuli, les bassinets, oü ils onl forme le centre d'appol do corps analogues,
II serait possible aussi que la formation de cos oalculs de-pondil de l'alcalinite de l'urine, qui favorisora la pi,öoi[raquo;ila-tion dos elements terreux que l'acidite de ce liquide main-
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lion! en dissolution! On stiit, rgt;ii offet, qu'en rondatil une urinealoaline avoc unobasequelconcrue (piraquo;lasse, soudo, oto.) on obtienl un prdoipitö forme de ses olömenlsterreux, cjui nesDiil maintenus dissous cruegrö.00 ö sun acidity.
Peut-6tre pout-on expliquer ainsi les difförenoes quo I'on rencontre ilans les rdsultats dos analyses ohimiques de l'urine dans l'ostßomalacie. Dansbeaucoupd'observations oil signale une augmentation notable des principes mineraux; I'urine laquo;'n est tellement cbargee qu'ila se precipitent au loud dos vases; dansd'autres, au oontraire, toutes los recherclies do ce genre out öte infructueuses, et ohez le molade qui nous oooupe on parliculior, M. Byasson n'a trouvo une augmentalaquo; lion notable des principes mineraux dans aucune des analyses qu'il a Faites. Quo aeviennent Dependant los parties Consti­tuantes de l'os? Puisqu'elles disparaissent, il laul qu'ellea soienl ou ölirairu'os on emmag-asinoes. G'est probablement ce dernier cas qui se realise. Dösle döbnl dola maladio, lorsque le travail de denutrition commence, I'urine doit olro fortelaquo; mentcharg^e do principes mineraux; malheureusement Ton n'a jamais eu l'occasion de faire ['analyse d'une urine a cette periodo, le diagnostic n'etantjamais pose; mais que sons I'in-11 neu ori d'une dos causes que nuns a vims indiqnoos, un caloul prenne naissance, unepartie dos principes mineraux contelaquo; mis on oxoös dans I'urine viendra, en vertu des luis qui presidents la formation de ces sortes de corps etrangers, so proeipitor sur le noyau initial el former auccessivement des couches nouvellos. Dans 00s conditions, I'urine secretee pourra necontenir qu'une quantity normale de principes mi-noraux, coux quo le sang apporlorail on exoösölanl rolonns par les reins, los iivelöros et la vessio.
Kien n'a olo signalo du cöte do I'encephale; quant ä la inoollo, sun etude n'a pas encore ete faite, G'esl uug lacune a combler. I'eut-olre trouverait-on lä dos alterations?
Les muscles mil g(5n6ralemenl snl)i une almphie notable. Coux dos momhros inferieurs principalement, ainsi queceux
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des parties postei'ieui'es mil subi uno sonic do Iransfornia.-lion graisseuse; ils prösentenl une coloration feuille-morlo, quolques-uns mörne onl i'aspeci jnimi4 d'un foie gras, ils s'rcrascnl facilcmont sous lo doigt. Tonlos cos alterations peuvenl 6tre attribuees a Finaction prolongee dans laqnollc sunl i'oslöcs los masses musculairos.
GHAPITRE III.
DES CONDITIONS BTIOLOGIQUES. — NATURE DB LA MALADIE.
Apres avoir etudie los lesions auatumiquos que presents le li^su osseux , nous devons rechercher maintenant los causes qui peuvent entratner cos alterations et los conditions dans iesquelles olios so manifoslonl lo plus souvent. Los siraquo; decalcifio, voilä nn fait. Mais par quel naocanismo perd-il sos scls calcaires? Pourquoi los perd-il? Autanl d'inconnues, Los vues theoriques ne naanquenl pas; toutes los hypo­theses onl ete cmisos. Go ([ni manque, c'esl uno theorie bien equilibree, roposaul sur dos fails d'observotion, con-trölee, si e'est possible, par des fails d'experience,
L'osteomalacie esl tine tnnladie excessivement rare en France, Elle seraii beaucoup pins frequente en Allemagne, pi-incipalcinonl on Baviero el sur los rives du Rhin. Los cas que I Du signale sonl toujours dos cas isolös; eile n ajamaia regne dune maniere endemique, mömodans dos regions oil la rigueur du climat, I'humidite, la pauvrete du sol, toutes causes gcneralemenl reconnuos ravorables n ['apparition du ramollissement, so trouvenl reunies.
Ilerfiliir. — Que] role doit-on faire jouer ä l'her^dite? — Lour lo racliitisme, il esl acquis que dos parents ayanl ete dans leur ieune dge rachitiques pourront donner naissance
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f'i des enfantsqui soronl ruchitiqucs mi ([iii, tin iiidiiis, se-coiil predisposes ö le dovonir, surtouf s'ils se trouvent dans ties conditions hyffieniques deplorables, trap souvenl le par-tttge des enfants des classes pauvres. Pour I'osteomalacie, il est difficile d'udmqittre la mörae influence hereditaire. I n (•as unique^ appartenanl ä Ekmann,'osl cite dans to us les traites qui s'bccupenl de la question . et parfois on semble lui attacher une importance qu'il ue me parait pas meriter. I nc famille de minours de l'Upland avail presente jusqu'ä hi li'disirmc generation, du cöte paternel, des affections du lissu osseux, caracterisees par des deformations,du ramollis-soment, dsect; la fragilite. G'est dbs la^c le [tins teudi'c, ([uolqucs mois apres la naissance, que so manifestorenl llt;'s defor­mations. Tons les enfants dlt;' cette famille furent successive-mi'iil atteints, mais presque tousguerirenl el vecurenl pen­dant de longues annees. On pout conclure de l'etude de cette observation qu'il ne s'agitpas la dune transmission de raohi. tisme, Des parents rachitiques donnerenl naissance k des enfants rachitiques. G'esl la loi. Le rachitisme passa a I'etat chronique. Les membres resterenl deformes el prösente-renl une friabilite plus grande, en rapporl avec l'arröt de nutrition qu'ils avaienl subi; e'est ce qui explique les frac­tures noinbrenses qu'Ekmann observu sur les us. Si, en offet, on eludie ä ce point de vue les observations d'individus atteints d'osteomalacie, on esi etonne do voir, partout oü Ton a recherche les antecedents hereditaires, qu'ils appar-Liennent a des families donl lelal sanitaire esl le plus sou­venl satisfaisant. lt; )ii ne trouvejamais trace de ramollissement dn lissu osseux, id ce n'esl que tres-rarementque I'on ren­contre le rachitisme dans les antecedents, soitdes aneätres, suit des collateraux. Desfemmes, dontlebassin etaittellement retreci que les accouchements furenl trfes-laborieux, donne-rent naissance a des enfants bien constitues, qui vecurenl ou ue furent enleves que par des maladies toutJi fait etrangeres a celles qui nous ocoupent. L'une memo, citec par Endres, donna le jour ä sepl enfantsi A so septieme grossosso, le
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biissin ölail lellömenl rotroci que I'on ful oblige de prati-quci' l'operation oosarionne. L'enfanl etail bien constitu^ el vdcut. La fommc Mdulurdc, dcml jc i'a[)|ioi't(' lubservation, t'lnil nee do parents absolmaenl sains; eile avail six (reres, Ions bien portants, qui, api'es avoir l'oni'ni ie service mili-taire, se mai'ierent et eurent des eufants nun rachitiques. Monsaon, le malade de Cochin, a encore son pore et sa more, Sur ses cinq fröresou saours, nn seal a ete none dans son enfanco, mais il esl aujourd'hui bien constitue. Tonics les observations quej'ai consultoes et oü sont notes les an­tecedents hereditaires, Ionics permettent do conolure ä la non-transmissibilite do iamaladio par les parents, ('dies oil ce poinl do vue a ete passe sons silence [icnvcnl egalement eli'c invoquees a l'appui de cette opinion; il esl probable, en ell'el, que si les malmlcs a\aieiil a|)|)ai'lcini b des families osleomfilaciques, cc fail aurail frappe les observateurs et uuruii cli'' signale. II resulte done do ces reoherches que I'he-rcdile nc jene ancini r61e dans l'otiologie de roslcomalacle. II en iv'snllc anlrc chose encore. Si Ic rachitisme el I'osteO-malacio n'etaient, comme on I'a pretendu, quo deux formes d'nnc sonic c| mrme maladie, on devrait retrouver dans 1 histoire des malades des pivuvcs de cdlc connexion in­time. Des parents raclnliqnes devraienl donner naissanec a des mdividus appeles ä devenir im jour osteomalaciques. La reeiproquo devraii otre egalement vraie. II n'en est rien. Los parents des osteomalaciques sonl tous bien constitues; il esl tres-rare de retrouver chez eux des traces de ra­chitisme. Les enfants issus de femmes a bassins ramollis, d homines ayani dejö subi les premieres atteintes de la ma­ladie, sold bien couronnes, bien ixjrtants.
Am-. — C'est ä la periode moyenne de la vie, entre 30 et SO ans, qu'apparaissenl le plus souvent les symptömes initiaux cheü les individus donl lo Systeme osseux doit su-bir le ramollissement. Sur les 39 cas qu'a reunis Beyland, 27 appartiennonl a cettc periode. Lesautres cas s'eloignent
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de quclqucs iimircs en |raquo;lus on en moins. Loa exceptions h cette regie soul trös-rares, l'n exemple souvent oit6 eat oelui quo Lobstoin copy;mprunte ä Bordenave , d'un faatus de sept mois donl \o squelette nurnil pr6sentö töutes los lesions de rostöoinalaoie; lunis la description qu'il donne dos pieces fraichea et des piööes seches ressemble tfop au rachitisme pour qu'il soit pormis d'acceptor ce fait sans resewo. — Au-deasus de 80 ans, los cas de ramolliaseuißnt du tisau oaaeux sonl oortainoiuoiil plua fröquents quo dans l'adolescence. Dana los hospicea de vieillards, ilserait facile d'en trouver de nombreux exemplea; maia il affecte alors line forme par-Öiouliörs. C'osl principalenaent, cumuio aoua l'avons dit, ä la cage thoracique qu'i) a'attaque.
Sera. — La fomnio osl beaueoup plus souventvi.ctitne qua l'liomino du ramollisaement oaaeux, et la femme-naere, beau­eoup plus que la foinmo-lillo ou celle qui u'a pas on d'en-l'auls. !)(gt; nombreuaes stdtistiquoa pour ötablir la proportion qui existe ontre la frequence de la tnaladie chez los deux aexes onl et^ faites; olles donnenl des ramp;sultata variablea auivanl los observations, ce qui tient ä ce qu'il est Irös-dif-(ioilo de recueillir dos observations opai-sos dans la acience, et ausai au milieu oil on observe. M. Gollineau, par oxom-ple, obaervanl ä la Salpctrioro vi s'oooiqiaui parüoulio-romouf do l'oatöomalaoie, au point de vue tocologique, a reuniöO observationa, sur lesquellea i3 appartiennent ä dos femmes, 6 5 deshommea, etla derniöre est l'observation de ce foetus de sept mois cito par Lobstein. Getto proportionest certaihetnent exageröe, puisqu'ayant i'iqji-is in-oscpio loutos les observations de femmes citees par Beylard, il a nögli^ö oollos d(gt;s hommes. II en eft de tnöme de la proportion du professeur Marjolin qui est de 20 femmes centre I lunnmo, PourGaspari elleötaitde 13 centre S,, Beylarda röuni dana im tableau i7 cas de ramollissement des es chez los adultes, qui so röpai'lisseui ainsi; II liommos. 36 femmes,möres ou lilies. J'ai [louse (ju'il etail inutile de Faire porsoiiuolloment
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des fecherches ti col %ard, peohei'chos fori lougues qui, d'apres ce que j'ai vu, n'auraienl pns eimenöimresultat dif­ferent decelui auquel esl arrive Beylard. .It; me range a son avis et pense que la proportion des femmea aus liommes
csUlca-l.
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Etai do gestalion et allaitement, — L'influence du sexe est done evidente, mais pour le meme sexe on constate unedif-(erence notaJ3le entre les ferames qui n'ont [ms eu d'enfants d relies quionteuune ou plusieurs couches,laquo; Si la femmedit M. Gollineau, parail predisposee beaucoup plus que I'homtne a rosteomalacie, ce ti'est pas qu'elle porte en elle le germQ de la maladie raquo;, e'esi qu'elle a a [quot;emplir une fonction spe-ciale c|iii jr'lle le trouble dans la nutrition do I'organisme. Ce troublelaquo; peine appreciable, passager dans la generalite des eas, pent parfois cbez des snjels predisposes s'accuser profondemenl el determiner du cote laquo;In squelette ces acci­dents de denutrition donl nous nous occupons. Gelte fonc­tion, c'osl la gestation.
Plus de la tnoitie, en effet, des observations publiees soul cellos do femmes ayani eu des grossesses. La proportion de Pommes atteintes n'ayonl pas eu d'enfants esl a pen pros la memo que celle des homines. Sin- les 13 femmes do M. Col-lineau, I i seulement n'onl pas eu d'enfants, quot;i*.) onl eu une ou plusieurs grossesses. Et, nouvelle preuve de l'influence con­siderable exercee par l'etal de gestation, la gravite dos acci­dents est en papportavec le nombre des couches; ainsi, sur '1\) femmesdonl il vienl d'etre parle, 14 onteu de4 a lOgros' sossos, (gt; do I A 3; 4 seulement n'onl eu cfü'une seule gros-
sesse.
Chez les femmes appelees ä Öevenir osteomalaciques, la maladie pent apparaitre dos le premier etal do gestalion. Le bassin subit une premiere deformation, tnais ('laquo;'lie deforma­tion n'esl presque iamais assez considerable pone goner I'aceouchement. Lo professeur Kilian a cependanl vu des primipares chez qui lo bassin avail öle tellement deforme en
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l'espaoe'de quelques naois que ['operation cesarienne fnt nificossaire, ce sonlln des ens exceptionnels, Dims In majority des oas, los preihiers aocouohements soul toujours possibles sans ['intervention du Chirurgien^ mais ä ohaque nouvelle couohe les deformations s'accentuani davantage, il arrive un nioinciit (in le forceps lui-nirinc flcvicnl imptiissfini. Force est de pecourir ä l'un dos procedes sanglants de la Chirurgie obstötricale. G'esi ce qui esl toujours arrivö dans cos ens de grossesses repöteesö de courts intervalles, dont l'histoirö de I osteomalaoie nous donne queiques exemples. La femme ctteepar Endros, dontj'ai dejö parle, eut 7 grossesses; eile succomba aux suites de l'opöration cesarienne qui fut prati-quee pour extraire le dernier enfant. Stein donne I'histoire d'une femme qui oul 10 grossesses. A la suite de In 9quot;, lo bus-sin s'etait tellement retreci, qu'on fut, la dixieme fois, oblige de recourir n I'operation cesarienne. (Jos ens de fecondite soul bien etonnants lorsquVm songe aux delabrements quo subil le syslenie ossoux.
L'influence exercee par l'etal de gestation no peut done otro uiiso en doute, puisque o'esl a eile que I'on doil attri-buerplus de In nioilio dos ens d'osteomalacie, connusjusqu'i ce moment. Mais quelle est la nature do cette influence? Par quel mecanisme l'etat de gestation entraine-t-il la decalci-(ioation du tissu osseux? G'est ce que nous devons recher-cher.
Lafemme qui a congu doit fournir au nouvel etre qu'ello porlo (Inns son sein ions los matoriaux nöoessnires n son or­ganisation. Les sels calcaires, el principalemenl le phosphate de chaux, entrent dans la composition de Ions les organes. Ghaque tissu, chaque tumeuf donne par In cin^ration une quantite plus ou moins considerable de phosphate de chaux, Dans les os. il y en a de 48 ä 59 p. 100. Lamoyenne de la totalitö du phosphate de chaux contenu dans N's cendres de musclesserait, d'aprös Lehmann, de 31, 18 p. 100; dans los
cendres du sang de 11,79 p. 100. — Bibro en aurail trouvd Boulcyinbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ö
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(Inns lea oendres du musole de l'estomao BO,44 p. 100, — Lcs matiöros oaleairea forment done une pEtptie considörable de In masse oubique tin corps; malheureusement lea ana-lyaes ne soul ni assez oomplötes, ai assez precises pourqu on puisÄß donner une evaluation exacte delö pelation quiexiste ciitrc les quanütös de raatiäre organique et de mati^ye mi-nörale du corps des mammiföres. Si chez le lu'ius tnöme a terme In proportion de matiöre inorganique doit ötre bien rnoiiis considerable, puisqu'une partie seulement, tres-res-treinte du squelette, a acquis son complet developpemeni d'ossifioation etque la plus grande partie esi encore en voic devolution, il ti'en esf pas tnoins vrai que la möreadö fournir, a son enfant, en quantite süffisante, le phosphate de chaux Bt les autres sels n^cessaires a In ognstitution de clivers tis-sua et tumours (os, points d'osaiflcation, muscles, ongles, polls, sang, etc., etc.).
Le foetus a ete compare a laquo; nn parasite v^gdtal, qui ne prepare pas lui-meme les materiaux de sa nutrition,maisse borne amp; puiser, ä l'aide d'organes d'absorption speeiaux, les sues contenus dans I'appareil eireululoire de la plante aux depens de laquelle il se nourritraquo;. II I'mit qii'il vive, at ilvivra. Si la mere, sous I'influence tie causes diverses, eu rapport nvec les grands troubles quo jette toujours dans I'economie l'etat de gestation, n'emprunte pas an monde exterieur, c'eat-a-dire aux aliments, les materiaux necessaires au de-veloppement de son enfant, eile sera obligee de les prendre dans son propre organisme. Ilarrivera ce qui est arrive pour les animaux hibernants, eile se mangera ellle-mfime, ou plulol sera manffie.
D'aprös M. le profesaeur uubler, la grossesse äpporte, chez toutes les femmes, une perturbation de la nutrition en vertu de laquelle le squelette, et principalement le lias-sin, a une tendance ä perdre une quantite plus ou moins considerable de sea pfincipes minöraux. La presence, dans
I'urinO des leuunes enceintes, ile la kycsteilie qui, d'npres
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lea peclierohoa de caon savant mal Ire, estoomposöe laquo; d'une couohe de phosphate ammoniaoo-magn^sien sur laquelle vegctonl dos mucediiu'es, raquo; pout eü'e eoiisidorec coinnic quo preuve de ce travail de denutrition. Dans I'imfliense majo­rity des cas, e'est la un phenomena ö peine appreciable : une I'uis le Fcetus formö, le bassin reprend rapidement sa structure normale. Quelquefois ineme le travail de repara­tion peut AU'o oxagöre et dSpasser le but. Los ostöophytes intra-ßrAniennes, döorites pur Rokitansky et Ducrest, cea plaques caloaires quo Follin a trouvßes sur les os du bassin i'hcz des femmes mortes de suilc de couches, peuvent 6tre con'ßiderees comme les traces dun travail t'^parateur qui succ^de iuunediatcrnr'iil au travail de denutrition subi par certaines parlies du squelette pendant la grossesse. Chez quelques femmes cepetidant le bassin peut rester doulou­reux longtemps aprös raccouchement. I^a marche ost hösi-tante, difQoile. Les alleralions subies par le tissu osseuX (ml (•[{'gt; profondes, et le retour ä l'lt;'lal. normal ne se fait que lentement, Le bassin n'a pas encore recouvro sa rigi-dile et tend ä se deformer sons le poids du tronc : c'est en effei ce qui arrivera si ces Pommes continuent a marcher. M. Gubler a vu plusieurs fois des fails analogues; une Pois entre autres, il a constate une deformation assez notable chez une Pemme doni le bassin elait reste trös-douloureux, et qui oeanmoins avail continue ses occupations.
Dans beaucoup do cas, les accidents s'arrelenl la, Lö bassin, touten restant im peudeformö, peutreprendre assez de solidite pour permettre la marche. Mais qu'une nouvelle grossesse surviemic avnnl. la reeonslilutioii complete, lö travail de denutrition recommencera, etcette Pois avec une iutensite plus graiidc. Le tissu OSSeuX BUbira des alleralions si profondes (pi'il n'y aura plus leud.auee ä la reparation. Les accidents ne Feront que s'aggraver chaque jour davan-tage, et du bassin qui, dans cotte focine d'ost6omalacie due
ä l'elat de geslalioii. esl loujours le HßU d'61oCtion, s'i'teu-
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dront lentemonl mix autres parties du squelette. üest ainsi, le plus souvfiil. que debute I'osteomalaoie. Cepen-daiil, ohez certaines femmos prödispoa^es an pamolhsse-luciil osseux; lamalndie peut ötx'o oonflrmee des lo premiere grossesse,
.Mais loi^squo la Pemme a donne le jour u s......nfant, il
lui peste mi houveau devoir ä pomplir, c'gb\ de le uoumr tie son lait. Si I'allaitement n'est pas, suivanl I'opiaion genoralement admise, capable de determiner a lui seul la maladie chez une remme donl Ilaquo;' systeme osseux n'a subi aueune atteinte grave pendant la grossesse, il doil consk (lecahlciiKMil aider ä l'entretien et raquo; l'aggravation des lesions chez une Cemme döja victime de la maladie. 11 sulTil en cll'cl de songer ö la richesse du lait en cnateriaus nutritifs et i'ii principes mineraux pour s'cn convaincre. D apigt;es une analyse donnee par Liegeois, dans son Trade de pliy-
^iologie, 1,000 grammes de lull de lemmi.....ntiennent de
2 quot;i- :'.! e a 3 ffr. i4 e. do phosphate do chaux. D'un autro cute, il resulte de i-echerches laites par Borchard a la Maternite, que laquantitede lait absorbeejournellement par I'enfanl depuis le premier jour jusq^'au neuvieme mois se pepartit ainsi :
l''- jour........................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Sü gmrames.
I'jouv.........................nbsp; nbsp; nbsp;iSOnbsp; nbsp; nbsp; nbsp;
.\r jour...........................,,quot;
',•#9632; jour........................nbsp; nbsp; nbsp; S30nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;
\|iivs le l,r mois...............nbsp; nbsp; nbsp; 'i')'1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;
Apivs lo :!quot; im.is................nbsp; nbsp; nbsp; 780nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;
Aprös le 4deg; moiH................nbsp; nbsp; nbsp; 8Ö0nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;
Do (i a 9 mois...................nbsp; nbsp; nbsp; !,'''l)nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ~
D'aprea ces chiffres, 22(t kilogrammes do lail renfermanl environ 70 grammes de phosphate do chaux, seraiont neces-snires ä I'enfanl depuis sa naissance jusqu'au neuvieme mois. Si, pour les raisoiis qui onl conlriblie a la rendre ostcomalacique, la mere ne peut prendre ä son alimentation cette quantite de matiere calcaire, eile rompruntera ö son
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— 01 — sqnolettc, mais la siVrrlimi liicU'o lie soiiHViru pas. Cost fn effet mi fait assez bizarre ö netter en passant i auoune des fonctions de la fomme n'esl atteinte par la maladie,
La pathologie des animaux vieni coiaflrmer ['influence que oous avons reconnue h Trial de gestation et ä. l'allai-loincnl. Ijch grandes femelles domestiques, lt;'l principalo-ment la vaohe, sent quolquefois victimes de l'osteomalacie, Dans tons les pays on la maladie a ete signalee, en Baviere, en Alsace el lea onnoes derniöres dans le centre de la France, oe sent toujours, sauf de rares exceptions, les vaches pleines el les vaohes laitieres (jui sent atteintes.
M, Thierry, veteriuaire äErvy, oiivoyaitdei'iiieroment 11 in Sociele centrale de medecine vöterinaire l'observation d'une vache, ägde de 3 ans, qui, sur le point de mettre has, avail presente pendantplusieurs jours une gone considerable do la marche, suivie bientöt dnue fracture des oa du hassin. La description des lesions össeuses permet de penser, malgre l'absence de l'analyse cbimique et de l'exanien histologique, que Ton avail affaire au premier degre de Tosteomalacie. Les femurs ei les coxaux etaient tres-friables et s'ecrasaient en mille morcoaux sous la pression d'un marteau. J'ai eu ä ma disposition one partie du bassin fracture, mais mal-heureusomenl la piece etaitseche, et un examen approfondi na pas ete possible. Toutefois, eel os etait plus leger qu'ö Telal normal et paraissaif avoir perdu une grande partie de so consistance. 11 se laissait faoilemeni entamer par le scalpel, (^e fail isole iTaurail pas une grande valeur, mais, mis ä cöte di^ ceux dejä observes dans la region, et que je rapporlerai ä propos de Tinllnence de Talimentation, il acquiert unecertaine importance. Loses du hassin auraiont ele rendus [this Criahlos par la perle d'une partie de lours sols; la marche elail devenue tres-penible el tros-doulou-reuse, et lorsquel'animal, no pouvant plus so tenir debout, s'est laisse tomber, le bassin s'est fracture,
M. Vaudeau. volei'inaire a (!hali!hin-snr-Seine, a conslalc
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do son oöte, pendant les annöes 1870-71, do nombfeux cas de la maladie chez des yaoheslaltieros; lea bcBufe el lesgß-nisses 6taienl 6pargnÖ8, Les animaux pris öprouvaient d'a-bord une diffloulte extreme dans la marobe, qui devenait de plus on plus pönible, ä,en jugor par les plaintes qu'ila pous-saient, msqu'au momenl oil eile devenait absolument im­possible. Ni' pouvanl pas se porter sur leur train postörieur, ilsrestaienl continuellemenl couohös, saus qu'on puisse los determiner ö faire an efforl pour reprendre la sin lion de-bout. En dehora de cello gone profonde dans I'appareil draquo;1 la locomotion el d'un amaigrissomenl considerable, los an-trea Fonotions restaienl intactes. L'appetit etait cötiserve. La sc'crriion lactee ne subissnil auoun trouble; eile restaii In. momo juaqu'au moment on, par mosuro d'6cönomie, los animaux ölaionl. sacrifies,
L'araaigriasement considerable qui a ete signale, pouvant aller jusqu'au marasme, eat en rapport avec la conservation de la aecrötion lactöe. En effet, laquo; suivant ^IM. Dumas. Boussingault et Payen, si l'alimentation donne h la vaohe la sommo nöoossairo de matieres uzotees of de maliöros grasses, la femelle produit laquo;In lait saus maigrir, sinon eile en fabrique aux depens de sa propre substance. raquo; C'est ce qui eät probablement arrive pour les animaux dont nous par-Ions. Dans I'annee ovi cea Tails ont ete observes, la seche-i-cssc avail ^te intense, los fourragea avaient completement manquö; ces animaux furont uniquement nourris avec une paille de mauvaise qualite, oourriture inaufflsante qui ne contenait ni los matterea azotdea, ni los matierea grasses, nl les inalioivs calcairos necossairea a In fabrication du
lait.
Cos observations so'nt malheureuaement incomplötes. L'analyse du laitn'n pas öir faite. 11 aurait ölo interessant de savoir, au point de vue qui nous occupe, quelle propor­tion de aels il contenait. D'aprös le travail do MM. Vernois
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et Baoquerel, 1,000 gpammos de lail de vnohe donnemenl puriacinoraliim 6 gr. 64 de laquo;eis.
fnl'hii'nfes hygUniques. — Nous arrivons maintenant h. l'etude de oauses qui sont genöralement reoonnues oapables de fayoriser le döveloppemenl de rostöomalaciej je veux parier dos influences hygiöniques. II esl evidenf qu'une mauvaise hygiönc exeroe tÖujours une influence funeste sur Total de sanlo, mais 11 esl difficile de prouver qu'elle ail une action directe sur la genese du pamollissement des os, du moins chez I'liomme. Les individus, victimes de lo misöre, oxposes souvent ä ne pas ntianger en quantity süffisante, ä supporter les IVnids los plus durs sous dos vßtements Irop legers. ä vivre dans dos ateliers ou des ohambres humides, mal aöros. mal öclairös, soul malhouroiisomoid Imp uom-breux dans los grands centres comme Paris, ol cependant los oas d'ostöoraalacio qu'il osl dcmiö d'obsorvoo sent biet! rares. Mais ou peutadmettre quo, si les raauvaises oondi-tions hygionicpios n'ont pas une action determinante, olles doivent etre considoi-oos comme causes ocoasionnelles. Le sejoui- prolong^, par oxoinplo, dans uu oudmil humide pout favoriser ou hater fe developpement de la maladie chez im homme ou puissance d'ostöomalacie, mais chez lequel la maladie est rostee jusque-lä a Tölal latent. Cost lä l'histoire de toutes les dialliescs. La maladie peut couver jusqu'au moment oü une cause occasionnelle quelconque yient don­aer le sirnal de l'6closion. Suivant les individus sur lesquels eile agira, cette memo cause ddterminera des accidents differents. Cost ainsi qu'il laut expliquer l'influence que l'humidite pouvait avoir exercöe dans plusieurs cas d'ostöo-malacie, Beylard rapportedes exemples oü los malades ont i'ossouti les premiers symplömes du raraollissement ä la suite d'un söjour plus ou moius prolonge dans dos eudroils hu­mides, dans des ateliers inondös par les pluies. M. le professeur Charcot a vu, pendant lo cours du siege
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do Paris, iiioiirii'a la Salprli'it'ro qiiatrc jlommos pstöoma-laoiques. II ne lui avail pas 616 donne jiis([irä oe moment d'obsorvor an nombro rclalivcincul anssi grand flans un si coni'l ospaoe do tomps. II osl tente d'attribuer leur appari­tion siratiltaneo aux mauvaises conditions liygioniques, aux privations do Ionics sortos quo la population I'nt obligee do supporter. Cos Pommes ötaient un puissance d'ostöomalaciej olios en avaienl subi los premiferes atteintes, mais le mal otait entravö. Le froid auquel elles fureni exposöes,la nour-riture insuffisante, lani an poinl de vac do la quantitd quo do la qualite (|iii leur I'nl donnee, favorisörent I'apparition des accidents et accelererent la marche do la maladio. 11 on lul de meine pone les tuberculeux, puur lea rhumatisants, pour Ions los individus sous le coup (rune diathöse. On so roppelle oombien la mortalite I'nl effrayanle pendant cello periodo.
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Alimentation, — [/influence d'une alimentation vicieuse sur la production du rachitisme dans le jeune ilge estgene-ralement accoptee. M. Jules Guerin, en contribuanl ä de-montror qu'en donnanl aux enfants uno nourrituro trop riclio, ([iii n'esl pas on rapporl avee la ddbilite do leur or­ganisation (sevrage premature), on determinait des acci­dents analogues ä ceux que I'on observe n In suite d'une alimentation insuffisante (sevrago retarde), a considerablelaquo; monl contribue u eclairer retiologio do cctto affection,
Jusqu'ti ces jours derniers, on admettail qu'i I'aide d'une nourriture vicieuse on pouvail faire aaitro le rachitisme do tonics picci's chez de jeunes animuux, ainsi que cela arrive trop souvenl chcz les enfants. M. Tripier, dans un travail reooni sur lo rachilismc (1), rend compte do plusieurs se­ries d'experiences qu'il a l'ailes. Les resultats qu'il n obto-nus le porteni i\ penser quo Ton mquot; pent pas produire le
11) Dictionnairo oncyclopüditiue des soiencos mödicalcB, et Archives de physiologic. — Janvior, I.STi.
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rnchitismc artificiellement, si los sujets sur losquela on expo-pimento ne soul [las prödisposfa, J.cs altörationa du tissu osscnx que MM, Jules G-uörin et Trousseau ant observöes sur los animaux d'exporienoe, seraienl analogues ö colics pi'ösonlöos par les pigeons que MM. Ghossal ei Letellier ont soumis m l'inanition ou ü une alimentation insufflsaate en principes minöraux. 11 y a bien appauvrissement de l'os en sols calcaires, laquo;mais nulle ]).'ii'l on ne trouve de traces de nöoformation duns le tissu osseux; partoul (h's signes de disparition raquo; (Schwund). Le rachitisme est, en effet, carac-töris('' par troia periodes, dont la derniero esl une periode de consolidation, do reparation. Si on ue ['observe pas chez los jeunes animaux, nous croyons quo cola tienl peut-6tre ä ce que 1 on prolonge l'experience trop longtemps. Apres avoir determine une lesion de nutrition par une alimentation vi-cieuse ou trop pauvre, ou trop riche, on pourraii probable-uioul, en remettant les animaux dans de bonnes conditions d'alimentation el d'hygiöne, obtenir cette pöriode de repara­tion, de nöoformation, qui esl indispensable pour la conso­lidation du tissu Qsseux. Si, an oontrairo, on so oontente, coniuic I'a fail .M. Chossat, de donnor pendant dix mois ä dos pigeons une nourriture insuftlsante h Ions los points de vue, certainemenl I'on n'obtiendra pas le rachitisme, on ob-tiendra uniquement le marasrae, suivi bientöl (\o la mort. Cost inevitable, puisque non-seulement le Systeme osseux appauvri, mais encore 1'organisme toul entier 6puis(5 ne peu-voul pas tvouver dans l'alimentation les matöriäüx dlt;' leur reconstitution.
Nous avons entrepris, dans col ordre d'idoes, dos söries d'experiences qui sontroslöcs inachevees; nous nous propo-sonsdo los reprendre, car nous avons la conviolion que Ton pent oreer le rachitisme artiflciellement. On l'observe, du i'oslo, Prequemment chez los jeunes animaux : agneaux, veaux, cliions, quo Ton prive trop tot de lait. (ios animaux pronnoul un aspccl miserable; ils on! un ventro enorme; los
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membrea so defornaent, lea artioulations aont cloulourfiusea, les opiphysea augmentonl de volume. Bien que le pösultat des expöfienoea que j'ai entreprisea ae soil pas enoore ab-aolument aatiafaiaant, puiaque, d'une part, l'experimentation n'a pas öte pouaaee juaqu'aux limites que je me propoaais, etque, dlautre part, l'examen histologique des oa n'a paa (Mr Tail, je vaia oependant indiqueren quelquea mota le pro-code qui a 6te employe.
Pendant le siege de Paris, dans la provision que le lait necessaire ä la nourriture des enfanta pourrait venir ä man-quer,pluaieurs laitsartifloiels furentproposöa.Parmiceux-oi, mi paraissail plus pai'LiiMilii'i-cmcut, par sa. coiisliiulion, sc rapprooherdu lait naturel; ii t'lail hasö sur ceprincllle,que I'coufde la poule contenanl assez d'elementa nutritifs pour former de toutespieces mi poulet, ('tail un aliment oomplet. En voici la Formule : Un osuf de poule, blanc et jaune (Miscinlilc, csl triiure aver igt; gr. do sucre en poudre, puia delayr lentement dana 100 gr. d'eau Uede ä iO ou 45 gr., qu'on ajoute pen h pen. Voulant me rendre compte do In valour nutritive de ce lait de poule, suivanl le nom qu'on ost dans I'habitude do lui donner, je tentai quelquea expe­riences.
I no petite chienne de 11 jours i'nl nourrie avecbeaucoup do soin, iiinl ol jour, ä l'aide du biberon. Pendant los quinze premiere jours, I'exporience paraissail Umrnorä merveille, mais biontot la marohe doviul tres-penible, puia impossible. Los mombros etaient oomplolmnonl deformea. I n jour, en In prouaul. on lui oaaan los deux Femurs, ^'experience fut repetee plusieurs Foia sur de jeunes (dials, de jeunea pou-leta, loujours avec lo meme resultat. Ce lail artiflciel ne lormail pas un alimoul siil'lisammcul nutritif. Lo principe sur lequel il etail baao n'etail pas abaolumenl vrai. L'ceuf lormo biou un ponlol, mais ä peine lo jcuno poussin eat-ll sorli, fiuil recherche lea matieres calcaires, indispensables
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pour pornu'tli'c n son squelotto a pou pres oartilogineux de ß'ossifler.
A 1'exception laquo;W1 lo petite ohienne qiii fut saoriflße immö-diatemetit aprfes la constatation des fractures, Ions lös autres Bujeta ohez lesquels ['experience Ful prolong6e, succomlaquo; brrciil .'in boul di' six scmiimcs A deux uuiis. I.c lissu osseux aviiil ßubi des alterations profondes; il etaitramolli, friable, poreux; aujourd'hlii les os söchöa pr^sentenl ttne legerete remarquable. Les lesions qu'ils onl offertes sont-elles duos an raohitisme ou a une autre affection? A I'heure actuelle, il no rn'c'sl pas possible de röpondre.
L'infltuMU'c evidente de l'alimentation sur la production du raobitisme ne peut plus ätre invoquee pour I'especo humaine, loraqu'il e'agit de l'ostöomalacie; auoun fait connu ne permel de l'admettre. 11 n'en est pas de möme pour los animaux domestiques; toujours rapparition de la maladie concorde avec la disette ou la pauvretö dos röcoltos en matieres calcaires.
L'histoire du pamollissement dos os chez los animaux domestiques mo pnrafl assoz interessante pour que je croie devoir I'exposer ici aussi rapideraent quo possible.
Ramollissemmt des os chez /es animaux, —On trouve dans los anciens auteurs vetörinaires allemands la description d'une maladie du lissu osseux, affectant I'espoce bovine, et principalemenl los vaches pleines el los laiticres. Elle etait ä peine connue en France juaqu'ö cea dernieres annees; olio nVsl signab'odans les auteurs IVanrais, Hurtrel d'Arbo-val, (iollo, etc., uniquemonl que pom' mömoire. Gela devait rlro, I'osteomalaoie ohez los animaux etantp.rincipalement, coniino nous lo vori'ons , une maladie do misöre, eile no pouvail so montrer dans nos contröes, gönöralemeni riches, quo par accident, tandis qu'elle devail so manifester beau-coup plus soiiveul dans centaines parties do I'Mlemagne, pauvres et mal cultivöos. En 1840, M. Maris avail, il est
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vrni. ilonm' tlnna l^s Ammlcs do niödocine votevinfiire de Belgicruo lo polation (rune affection qui aurait cögnö sur les animaux do lo rerme de Lomrael, affection caraoterisöe par uiic PragiHle plus grnnde du tissu osseux.— M. Dupont, do Bordeaux, on 1846, n observe uno maladio semblablo sur los ;mitnaii-\ dos Landes, La maladie ;i\iiit d'aborcl oto attribute h In presence en grando quantilö, dans les pilturages, do cette plante, Ant/ierkwn ossifragum, qui en Suöde esi vul-gairemenl regardee comme ayanl la propriöte de dissoudre les us. [/analyse de cette plante, faito par .M. Ghovallier, domontro qu'elle etail tres-pauvre en principes tninöraux et (jnc les animaux qui s'en nourrissaient a'y trouvö;tönt pas de quoi pourvoir a I'ent.retien do leur squelette. Mais (•(gt; n'esl (jiTa partir de 1863-66, epoque a laquello la maladie
vepaia en Alsace, el ä la suite de la relation Ires-eomplele queii 111 M. Zundel, vetei'inairo a Mulbouse, quo I allenlioii ful appeleo sur eile en France. A In rnöme epoque, en effet, eile apparaissaii dans quelques departenients du centrede la France: Yonne, Cöte-d'Or, Aube. i'^lle s'y montrait do uouveau, ainsi qu'en Alsace, pendanl I liiver do 1870, tou-jours amonee nnr In meme cause: In grando seoheresse de IVde el la, ])aiivrel(' des fourrages en principes tnineraux , (|iii en esl la consequence torcee.
L'etiologio do cette maladie esl. en effet, des plus nettes. Memo en Allemagne, oil eile so montre assez frequemtnent,
idle lie I'eg'iic pi'esipie jama is d'nue maiiiece continue a I Vdal
enzootiquo : presque leu jours eile n'apparaitque d'une facon periodique dans cortaines provinces deternaindes, quelque-fois dans ime region Ires-reslreinle, el constaramenl 1'etude des conditions olimateriques el do la nature du sol donne l'explication de ses manifestations.
Dans les terrains pauvres, sablonneux, donl le sous-sol esl tres-permeablo, les plantes no peuvent, lorsque la seohe­resse esl excessive , puiser les elements de lenr nutrition, Non-seulemonl elless'etiolent, mnis ii(% rencontrant pas dis-
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sous dans le sol les principea oaloaires, et portioulierement le phosphate de ohaux, elles ne pouvenl lournir aux jmi-inaux appelös ö les mangor les quantitös de sels necessaires a rentretien du squelette. M. Zundel a particuli^'rement etudiö, ö.oe poinl de vue, la nature du sol et la floro fourra-gero de I'Alsace; o'est dans une t'egion spooiale de l'Alsace, dans [aöasse pluiiic. qui sY'teiul depuis Huniugue, presque sans interruption, jusqu'a Strasbourget tnöme Lauterbourg, le lon^'du Uhin, ([lie la inaladic a regne. Avant les Iravaux d'eudiguementdece lleuve, les eaux se repandaieui ä chaque crue sur cette portion de la plaine; c'ost mi terrain d'allu­vion moderne. La partie superieure esl lormee d une couche de limon sablonneux (1) donl l'epaisseur varie de 10 centi­metres ä ln'üO. Le sous-sol, forme laquo;le galets el de graviers, esl extrememonl permeable. Dans certaines parties, 1 epais-seur du sol esl si minime, que touto vegetation a disparu. Partout ailleurs, u ['exception de quelques regions boisees, cc sonl do pauvres pdturages, d'autant plus miserables quo la secheresse esl plus grande.
Gette influence fftcheuse de la secheresse excessive se retrouve partoul oil la maladie apparait, non-seulement en Alsace, mais dans le Palatinat, la Saxe, la Bohöme. En Bourgogne, lorsqu'elle apparut pendant I'hivcr 1870-71, la recolte avail presque completement manque par suite des chaleurs intenses et prolongees de I'rlr precedenl; de [ilus, roccunation ötranffere venanl encore aiouter a la inisuro ,
I,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Onbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ifnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'
les bestiaux ne reijurent qu'une quantity insufflsante d'une paille dessechee el de mauvaise qualite. Les bcoufs el les ge-nisses, qui a'avaient qu'ö sufüre ä leur propre entretien, ne souffrirent [)as de ce regime, mais les vaches pleines et les laitieres, qui etaient dans 1'obligation de fouffhir des mate-riaux nutritifs a de nouveaux Stres, ne les trouvanl [)as dans leur nourrilure, les prireal sur leiir propre substance. De lö
(i) ArgilO) sable) oalcaire, polasse, oxyde du for et autrea sols.
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ramaigriBsement oonsidöcable; de ih, loramolliBsement du tissu oaseux.
Gotte influenoe est teile que, d'apres l'etude des condi­tions clitnatenques, un pciil predire ^apparition de lo mu-ladie. Ces unnees dernieres tea aöohoreaaea de l'ete n ont pas ete excessives; auaai la fragilite dos oa n'a-t-elle paa rle observee. La tnaladie, en eilVt, a'a paa peparu en Al-gaoe depuis 1871, et je ne aache pus qu'elle ait ete obaorvee dniis une partie quelooncrue de la Franco, Ä.utre preuve : M. Behuke aurait vu aouvent lea animaux maladea trans-portea, des I'apparition des promiers si/mptömes (oette condi­tion est essentielle), dans des pays uu lea fourrag'e| otaient meilleura, guörir spontanement. II recommandeaveo raison l'ömigration comme mesure sanitaire. Si cea laita soul, exacts, il sufflra probablement pour arräter la cnaladie dos lo döbnl, de faire venir dos fourrages d'une contree plus richc, chaque fois que los resaources pecuniaires des pro-prietaires le permeltront,
Getto maludio est generalement decrite par los auteura allemanda sous lo nom de knochenhrechigkeü (fragility dos ns). On I'appelle auaai nstoito epizootique, caohexie osaeuae, pourriture osseuso, cachexia ossifraga, etc., etc. M. Zundel a encore ajoute a toutea cea denominations un tnot nouveau; pour lui, c'est I'ostoocdnslie. (JiKdcpies autours, parmi los-quels Aiiae]lt;or et Roloff, qui a apöcialement otudio cello af­fection dans la Saxe prussienne, la oonaiderent comme de rosloomalacic. Poul-olro osl-co lä. en ollol, lo nom qu'il convient do lui donner?
Ne peut-on pas admettre, en effet, qu'il se passe chez la vache en etat de gestation un ph^nomene analogue h celui que M. lo profeaseur Gubler a signal^ ohez la femma pondanl la irrossosso V Le syslomo oaseux snhil un Iravail do denutrition en rapport, aoitavec le trouble fonctionnel qu'en-tratne le nouvel etat, soil aveo los quantitea conaiderablea do principea mineraux que la mere eat obligee de fournir a
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oe nnuvi'l ßtre.A l'ötat normal, l'aUemtiou eat, oomme ohez la ri'imnc, a peine appreciable, une alimentation riohe ai­dant M maintenir l'equilibre physiologique j raaia qac, sous l'influenoe d'une cause queloonque, la mere donne plus qulella ne i-rruil, oet öquilibre sera rompu. L'organisme prendra sur so propre substance ce qu il ne peut puiser dans le monde extörieur. Llt;' travail de dönutrition entrat-nero des alterations profondes du tissu össeux, qui bientöt rendronl la locomotion impossible. Le ph6nom6ne initial csl le nii'uic, me paralt-il, dans los deux oas; ohez la femme, toutofois, le processus csl moins net; la quality de l'alimen-Lalioii ne semble jouer aucun röle; sauf de tres-rares ex-ceptions, eile est toujours süffisante. On a, pour Lacher d'expliquer I'apparition clraquo;!s accidents, proposo plusieurs hy-potheses : ou bien, sous l'influonoe des troubles qu'entralne l'etatde gestation, los fonctions assimilatrioes sc font mal; ou bien un prinoipe dissolvant a pris naissance duns l'or­ganisme, qui exerce son action non-seulement sur los nou-veuux priueipes absorbes, mais encore sur 1c tissu osseux. Los lesions que nous avons observces dans l'osteomalaoie nous portent ü penser que toujours, quelle quo soil la cause initiale, le ramollissement osseux csl du ä un elat irritatif. Certainlaquo; Tails, observes ohez los animaux, permettent de croire qu il en est do memo dans le ramollissement osseux du a une alimentation insufflsante. Si, en effet, on peutpar-venir a urreter le progres du mal, en transpoi'taul, des le debut des accidents, duns des conlrees plus riches, les animaux atteints, la guerison est plus difficile et plus rare lorsque les alterations soul dejä profondes. Pour beau-coup d'observateurs meine, la maladie serait incurable. A rinsufflsance do I'alimentation, qui est la cause primitive, viendrait se substituor un elal .pathologique consecutif qui entretiendrait I'affection, memo lorsque I'influence de la cause premiere aurait disparu. Cos fails malbeureusement n'ont [ins cle etudies complöteraönt, car le plus souvent les
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iiniiniiiix soul sacrifios, pur mesure d'eoönomie, dös le döbut des accidents.
Assurömentde nouvolles peohorohes soul neoessairosavant qu'on puissG s(, prononcor d'une maniere definitive sur In n.i-ture des alterations crue presento llt;' lissu osseux dims oea circonstances. Doit-on considerer cette affection simple-menl comme im appauviüssemenl du lissu osseux analogue ;i celui presento par los pigeons de M. Ghossat? Doit-on, mi contraire, la rapprocher de cetto forme d'osteomalacie que detei'mine chez lu femme l'etal de gestation? Des re-oherches ulterieures, oü I'examen histologique et ['analyse chimique seronl failes avec soin, eolairciront probablement cc point; naais, des maintenant, il est interessant de rap­peler que ce sent toujours les vaches pleines el les lai-tieres qui soul atteintes, que les genisses et les bceufs soul toujours epargnes.
D'apres Roloff [Arc/tinos de Väv/toiv, 18(36), au debut de I affection, les os soul encore durs et cassants; toutefois, le {•anal medullaire ugrandi est rempli de modle encore d'un hon aspect, mais plus riche en sang. Lescanaux de liavcrs soul dilates ot remplis de sang, los espaces mödullaires elargis sont remplis dime moelle molle, rouge et parsemee d'extravasats, tnoins riche en graisse et d'une consistance gelatineuse chez los animaux amaigris. Daus les cas oil I'af-fection esl plus avancöe, la couche corficale est amincie, laquo; la masse de substance medullaire est devenue (ilus abon-dante el n esl pas tiettement söparee do la couche corticale; toutes deux presententune coloration roijgeintense; la sublaquo; stance osseuse esl devenue cassante et bien plus flexible ('!)•raquo; L alteration tnarche de l'interieur de l'os vera l'exterieur, et lesprincipes calcairesdiminuentdeplusenplus; I'osse trans-Forme bientötlaquo; en lissu osteoide, etenfln entissu medullaire.raquo; D'aprea M. Zundel, les os conservent, au debut de 1'affec-
(l) Roll. Mauuol de pathologio.
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(ion, la dimension exterieure dos os sains; ils prdsentent oependant une plus grande lögeretö. Mais, lorsque 1c mal osl Ircs-avancc, un tissn raou romplaco la substance oorti-oalo, l'os esl boursouflö ; alors il y a döjä do rosloomalacio.D Plus loin il ajoute : laquo; En coupant un os, on trouve quol-quefois la substance spongieuse tout a fait rosorböo, et la substance oortioale ogalomont onlamoc. 11 y a done rösor-ptionintörieure partant du centre de l'os; lo tissu osseüx disparail pour ct'der la place u la substance medullairo. Dans les autopsies, on trouve deja, outre la substance corti-cale amincie, la substance spongieuse remplacee par un tissu cellulaire mou analogue a celui do la moelle.raquo; Les os qui presentent ordinairoment les alterations les plus avan-cees sont los coxaux et les soapulums. Dessecbes, ils pa-raissent poreux; lo couteau les entame sans peine oomme du bois, un choc los brise sans qu'il so forme des osquillos. Dans certains cas, lorsque la inaladio ost tros-avanceo, laquo;on trouve quelquefois des laches cbarnucs, des raies rougea-tres h la surface do l'os, e'est quo Fa trophic a progresso et memo fait disparaitre la substance cortioale qui s'esttrans-formee on tissu medullaire.
Le poriosto ost pen modide habituellement, cependant on lo trouve quelquefoisaveo une coloration fonceo; souvent il ost pen adherent.
Les fractures no so consolldent prosque jamais. Los oxtro-mitos fracturöes s'usont, mais I'on no trouve pas souvent traces de travail reparatour. Roloff, cependant, aurait quel­quefois observe la formation d'un cal, mais d'un cal mou, incapable do produiro la reunion des fragments. Los animaux il ost vrai, sont sacrifios trop lot pour qu'on puisse con-clure.
La plupart des observateurs, Lucbs, Krouschor, Roloff,
Zundel signalent, dans les os malades, une diminution assez
considerable do la graisse. Dans d'autres cas au contrairo,
on aurait constate, oommc nous Tavons dejä signalö, une
Bouley.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; g
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I,
augmentation considerable, MM. Luoanua, Hoffmann, Kopp ont donnö des observations oü lo tissu osseux semblait avoir sübiune transformation graisseuse. Doit-on voir lä une af­fection differente de oelle dont nous nous ocoupons, ainsi quo le pense M, Zundol, ou seulement un ötat plus uvuucc de la mi'mc affection?
Quelquo incomplMos quo soient cesdescriptionsanatomi-ques, elles permfettont, oependant, de juger de la grande analogio qui existe entre rosteomalaoie de l'homme et le ramollissement du tissu usseux ohez los animaux : dilatation de la cavite medullaire et des canaux vasculaires et modullairos; umiucissemoui de la substance corticale; tendance ü ladisparitiondu tissu osseux; production d'un tissu nu'dulluii'o. La similiiudc sorait certainement plus evidente encore si, au lieu de sacrifler les animaux peu de temps apres le debut de la maladie, au moment oü, no pouvaul plus so porter sur lours membres, ils se laissent lombor,on prolongeaillour oxistoaoopondaut piusieursmois. On pourrait pent ott-o observer alors tons los degres du ra­mollissement des os et les deformations qu'il entratne.
Voici en quelques mots los symptömes prosoutos par los animaux. De momc que ohez l'homme, le premier symptöme osl la douleur qui so traduit par une claudication do l'un dos membres posterieurs, lamarcheest tres-penible, hösitanto. Si I'animal osl au repos, il so tient immobile, los membres ecartes et semble eviter tout deplacejnent. Quelquefois, dös lo döbut, la station debout est impossiblo, I'animal reste couche, on position slornalo. Cost avec peine qu'on le deter­mine a so lever; souvent mömo cela lui est impossible, il ölond los membres antörieurs, mais il no pout, soulever sou train posterieur et so laisse retomber, poussant dos ^öraisse-monts plaintifs. Los fractures, soitdes os dos mombros, soil des os du bassin snnl trös-lVöqiauilos. II sufflt d'un choc l^ger, d'unmouv^ment brusque, d'un effort ou d'une chute [raquo;our determiner une solution do conliuuilc. L'amaigrisso-
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moat est considerable. M, Deamp;j|ler a oependant slgnalo des ens oil les uiiimuux ätaient ivsles gras pendant uu temps assoz long. Mais ordinairoment I'emaciationost tres-rapide,
Malgre la gravitedes acoidents ct l'intonsil(3 delft douleur, rappeilt osl conserve, I'animal mange, boit et rumine nor-naalement. On a souvent constate un pica tres-accuse qui ponsse les animaux a manger et ä lecher tous les objets qui les entnurenl. Jls lechent constamment, laquo; au point quo do fortes planches, des madriers sontuses en pen do jours. raquo; Par suite la salivation est enorme.
11 y a ordinairement pen de lievre. Los fonclions genitales sont normales. On constate raroment des avortcmonts ; laquo; les veaux naisscnt prosque tous dans do bonnes conditions de saute raquo;. Un accident assoz frequent ost la fracture du bassin qui cede sous les efforts d'expulsion. La secretion lactee est ordinairement normale commequantite ; I'analySQ chimique du lait n'a pas etc faile.
Les urines no presoutcraient pas, d'apres M. Zundcl, ä auoune periode de la maladie, d(^ depot sedimontoux. Dos reoheröhes ohimiquea restent a faire.
Dans cos conditions, les auimanx sont condamnes ämourir dans Fespace do quelques mois si Ton no change pas, des le debut, le mode d'alimentalion. Tous les procedes thera-pcutiques out ete employes et le plus souvent sans succes. Le phosphate do chaux a ote donne sous toutes ses formes, Bans qu'ou ait en ä noter des resultats satisfaisants. L'huile de foie do moruc aurait eu, enlrc les mains dcMM.Cluering, ficening, Schwartz et Zundel, des avantagesextraordinaires. Mais le soul precede therapeutique qui jusquici ait rendu do veritable services, e'estremigration, des le debutdesac-cideiiis, c/est-i'i-dii-o le transport des animaux dansuneregion plus riohe.
Constiluliim; influence des diatheses. —II nous rostc, pour terminer leludc des conditions cliologiquos qui paraissent
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favoriser le dovoloppement (l(* l'ostöomalaoie ohez I'homme, ä reohepoher l'inflüenoe que peuvent exeroer et la consti­tution et los rtiüs diathösiques. On a suocessivement mis en oause le canoar, In syphilis, [e fhumatisme, la goutte : mic seule diathese q 6te ecartöe, o'est la tuborculose, et avec raison puisque, lt;'lu'z auoun des malades donl les ohser-vations onl ete pulsliees, on ne signale d'acoidenta du cote de l'appareil pulmonaire. On a ogalement accuse lesoorbut, les Qövres eruptives, les lesions des centres nerveux, etc., etc. Ge qu'il est vrai de dire, o'est qua I'heure aotuelle, en dehors de l'influence evidente que parait exeroer l'etat de gestation, tout ce qui conoerne la pathogenic du ramollissc-tnent osseux reste inconnu.
Pour M. Stanski, I'osteomalaoie laquo;no peut so developpor quo sons l'influence de certaines maladies qui existent dejä dans I'organisme.raquo; Cos affections seraieni : lo rachitisme, le cancer, 1c scorbut, la syphilis, les scrofules, la vieillosse. Sm- les six affections qu'il considere comme capables do ravoriser ou de determiner le developpemont dos alterations osseuses, deux ne lui paraissent avoir qn'uno influence douteuse : ce sent la syphilis et, la scrofule, La syphilis pent bion rondro, certaines parties osseuses plus porcusos, plus fragiles, plus cassantes; laquo;mais ces alterations sont trop limileos pourqu'on puisse les comparer A un veritable ramol-lissement.raquo;Quant auxscrofules, laquo;aucun faitneprouve mani-Festement qu'uno constitution lymphatiqno ou scrofulonse ail jamais donnö lieu directement au ramollissement des os; toutefois cello constitution predisposant au rachitisme et le determinant meme chez quelques individus, nous avons cru pouvoirla considerer, dit-il, comme cause indirecte du ramollissement dos os.-raquo; Mais, comme nous avons cssnyc do le montrer, duranf le cours do ce travail, cbaque Ibis quo I'oc-casion s'en est presentee, le rachitisme n'est pas Tüsteoma-lacio. Los condilioiis etiologiques qui somhlont favoriser 1c developpemont de la maladie de l'enfanoe, tolles quo Fherc-
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— 77 — ditt', rnlimonlnlion, les mauvaises oondilions liygu'niquos, no paraissent avoir auoune action sur lo döveloppement do rostoomalacio. Lo rachilisiuc csl, inio maladio frequento qui fail do Dombi'ousos viclimos: roslöouialacio est uno nudadio acoidoutollo, oxtromomont raro, dont on oompte los mani­festations. Lilzmann, qui a röuni lous los cas publies, donno uno statistique do 131 malades sur lesquels on compte Ho i'omnios, dovonnos osloomalaciquos h la suite on pendant I'olat do grossossc. Los i-G iudividus qui restent so ropar-tissoni ainsi: 3ii femmes n'ayantpaa on d'enfants, LI hommos seulement. 11 n'a pas 6t6 IVappö par I'influence du rachi-lismo, oar il n'on osl pas question dans son travail. S'il oxistait un lion do puronto outre oos deux affootions, si los casd'ostöomalacie n'olaiont quo dos rocidivos do rachilismo, ils devraient otro plus nombreux, ä enjuger par la quantity considerable d'individus qui ont öjirouvö dans lour jouno Ago dos deformations du tissu osseux, qui out oto uouos. M. Slanski, pour appuyer son dire, a rouni quatro cas d'osteomalacie, oü Ton a signal^ dos traces do racliitismc; co soul los observations rapporlöos par Buckec ot Duverney, cello do Bornard d'Armagnac, et surtout cello do Potiron. Tons cos malades, il est vrai, presenterent dans lour enl'anco des siguos plus on moins evidenls do rachilismo; mais rien no pronve que oos accidents eurent uno action quelconque sur lo developpement de la maladio, aux suites do laquelle ils succomberent plus lard. Potiron, d'une constitution lymphatique, eut a Tage de 0 ü 8 ans, uno deviationlögere de la eolonne voriebrale, qui ful redresses par un corset de baieine; il no prösentait auoune deformation des membres. Le paohitisme chez lui n'avait pas laissd de traces profondes. Notre intention n'esl pas de nier, d'une maniere absolue, I'influence possible du mchitisme sur le döveloppemenl du ramollissementdes os chez lesadultes. Mais nous croyons quo co n'esl pas la un fait demonlre. Los quelques iudivi­dus, en effet, raeliiliqnes dans leur enfance, chez lesquels
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mi a obsorvo plus tnrd lo raraollisscmont 0886UX, c'laiont
tics individus h conslilulion lyraphatique, qui avaient prö-sentd dos traces nombreuses dc scrofulos ot qui, par coin rrn'me, ötaiont prödisposöa aux affections do toute sorte,
Rien n'est ögalertieni; ddmontrö en oe qui concerne I'in* fluenoe du cancer, de la 'syphilis, du scorbut. De ce qu'un individu ostöomalaoique präsente ane tumeur ou a eu le scorbut, il no laut pas oonclure, jnsqu'u nouvel ordre, du moins, que ce sent cos ötats pathologiques qui out döter-minc 1c ramollissomcnt du tissu osscux. 11 u'ost pas possible davantage d'ctablir aidant d'ospöcos d'ostcomalaeic quo Ton roconnait dc causes capablos do donner naissanco a cotto alteration, Pour M.Kuhn, cependant, ily aurait septespeoes d'ostcomalaeic qui procodoraiontchacuucd'uno facon propre. L'une s'attaquorait de profcronco a la Iramo organiquc, I'autre aux sols calcaires, une troisiomo a ces deux principes a la fois. L'osteomalacie goutteuse no sorait quo la trans­formation graisscuso des principes organiqnes et minoraux qui constituent lo tissu osseux.
Litzmann, dans sa statistique, olablil ogalomeut descalö-gories. II a rcuni cinq cas d'osleomalacio rlmmalismalc, six cas d'ostcomalaeic syphilitique, cinq cas d'osleomalacio senile, choz losquols la maladio döbula entre 00 et HO ans, et, f.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; outin, six cas sigualcs par Yircbow, d'osleomalacio duo ä
des lesions dos centres nerveux. laquo; Dans ces cas, dit-il, la
maladio s'osl ovidommonl dcvoloppoo sous l'influence des profondea lesions des centres nerveux. In dos malades a etc atteint pendant longtemps d'alieuation mentale, un autre d'une bydi'ocöphalie chronique, qui s'ost produile ä la suite d'une chute sur la tete a l'Age de deux ans, Los quatre antros {'taionl d'une intelligence mediocre, deux d'entre cux avaient ou dos convulsions dans lojcunc Ago.raquo;
Quoiqu'il en soil, l'ostöomalaoio osl si rare, et los indivi­dus atteintsde rachitisme, do syphilis, de cancer, do lesions graves dos centres nerveux, etc., soul si nombreux, quo
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nous oroyons avoir lo droit do no pas considcror commo (U'rnonlirc I'influenoe do cos divers (Hats pathologiqaes. Le niorao douto existe au sujel dos constitutions.
Nature de la mäladie, — Si, pönßtrant i)liis avant dans I'ötude du dövelopperaent du ramollissonionl, nous voülions passer cn rcvuc los differenteshypotheses qui ont öli' emises pour expliquer le mrcanismo intime en vertu duquel Ic tissu osseux subirait dos alterations aussi profondes, nous reu-oontreriona la mriuo incertitude, Tonics les theories out etc emisos, variables suivanl los epoquos et snivantlos doctrines tour a lour cn faVeür,
Pour les uns, Morand, Navior, ileuard, Micskor, la ma-ladio cst duo ä unc dialhese acide. PoUr d'autres, parmi lesquels Ekmann,Wilson, Lobstein, il ya vice do nutrition. Pour uu Iroisiemc groupe, enfln, Solly, Gaspari, RÖöhe et Sanson, rosteomalaoio est de nature inflaimnaloire.
Nous rolrouvons egalement aujourd'hui cos trois groupes de theories. A I'appui do la theorio soutoinio par Schmidt, G. Weber, Rindfleisch, qui attribue le ramollissonionl u la presence d'un acide, acido laclhpio, phosphorlquc ou oar-bonique dans les canaux de Havers, M. lleiizinann serait parvenu, en injectant sous la peau do jeunes anhnaux', a la dose do 6 a 8 gouttes par jour, do l'acide laclique , ä determiner des accidents de rachitisme, II auraif memo de­termine le ramollisseraont du squelette d'un ecurouil adults en omployant le memo procede.
On tend ^enoralemcul aujourd'hui ä reconnaitre, avec Virchow, une nature inflammatoire ä l'ostöomalacie, et ä la consitleror comme une osteito rarefianto. saus periode de reparation.
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GHAPITBE IV.
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SYMPTÖMB3,
MARCHE. — DURBE. — FORME SENIIjB,
TBRMINAISONS,
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L'osic'omalacie est Loujours une maladie a marohe lento, insidieuse. Lös manifestations du döbut sont toujoura tres-obscurcs, et ne permettent pas souvent d'etaMir le diagnos­tic. Un individu, par example, ressent dans la region lora-baire ou dans un membre inforieur des douleurs atroces, plus crußllos encore ä la suite (rune fatigue. 11 eprouve, au moindre effort, une lassitude enorme; il ne pout rester long-temps debout, ses jambes ne pouventle porter. Quelquefoia il s'apercoit qu'il se voüte un peu, ou quo sa taille diminue legeremont. Gependant toutes les fonctions soul intactes, 11 n'y a pas de Qevre, I'appetit est conserve. Devant 1'en­semble de ces symptömes, on pensera certainement amp; toute autre chose (ju'au debut possible du ramollissement osseux, affection si rare. D'nii autre cöte, une IVmmc a eprouve, pendant la duree d'une grossesse, des douleurs violentes dans la colonne vertebrale et la region du bassin; 1'accou-chement s'est passe normalement. Gependant le retablisse-ment est lent, les douleurs du cöte du bassin persistent, la marche est penible, vacillante. Les fonctions son!, d'ailleurs, conservoes dans Ionic leur integrite. La menstruation est reguliere. Dans ce lt;ias le diagnostic sera [raquo;Ins facile, toute-I'ois il ne serajamais certain. Mais ce Symptome, douleur, qui s'csl manifeste pendanl la plus grande partio de la gros­sesse, el qui persiste apresraccouchement, doit faire penser ä nno oxa^oration possihlo du iravnil do denutrition quo subil normalement le bassin sons l'influence de l'dtat de gestaticn.
Do Imis los svinnlomos rationnels, en effet, la douleur e^i
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loujours ot lo premier et le plus constant. Elle n'a pas de oaraöt6res partiouliera qui pormellont de la distinguer d'une douleur produite par une affection queloonque : rluima-tisme, syphilis, aflfeotion de la moelle. Son intensity varie suivant los oas. Permanente, mais supportable dans cer­tains, eile se manifesto dans d'autres sous forme d'acces d'une extreme violence, Tantöt erratique, tantöt looalisee dans une region limitt'e. Chez nn osteomalacique quo j'ai \[\ ä l'hospice des Incurables d'Ivry, et dontj'aurai a repar­ier au sujet de la marche singuliere qu'a suivie ohez lui le ramollissement, la douleur s'etaU, des le debul, localisee dans le talon droil; eile augmculait leilement d'iutensilo a ia suite des fatigues, quelamarcbe eiail dovonuo impossible. Quelquefois les douleurs sont sourdes et profondes. Los ma­lades out pour ainsi dire conscience qu'elles ont pour siege le tissu osseux. Chez notre malade, olios so sont presentees des le debut sous forme de picotements, qui occupaierit prin-cipalement les membres inforieui's; a la suite d'uno fatigue olios devenaient oependant tres-violentes et aigues; mais co qui I'avait frappe surtout, c'etait la lassitude quit eprouvait a cetfce opoque dans les jambos. Le plus souvent la douleur porsiste pendant toute la duree do la maladie, revoilleo sur­tout par les mouA'omonts ou la pression. Elle parait plus intense ä certaines periodes sous l'influence de poussees inllnmmatoires subaigues, mais olio no disparatl jamais oompletomont. Toujours olio ost oxasperee par la pres­sion, soil sur la eoidiuuite de los, soit, pour certains os, sur certains points particuliors, par oxemple, pour le bas-sin, les opines iliaques antcrieuros. A la sccondo poriodo, lorsque le tissu osseux a subi en partie la transformation charnue, la douleur parait diminuer d'inlonsitö; les os les moins älteres sont les plus douloureux.
Dans le plus grand nombre des observations, I'byperos-tliesie a toujours debute par les membres iuferieurs, la colonne vortebralo ou le bassin, Deux observations seules font
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exooption : dans I'uno, duo a Aüdibert, la doulour primitive so manifesta dans los os du orano; dans uno aulro, oiloe par Morgagni, dans lemaxillaire inloriour.
A oulo do la douleur, so place un symptomo qui a ölö principalement signals dans l'ostöomalaciepar MM. Lasamp;gue et Trousseau, el (|u'ils ont appeld la susceptibility nervci/sc, Chvz oertaines malades (ce soul principalement los femmes qui ont presente ce symptomo), la moindre pression ou le moindi'o frölement eur tine partie malade determine inslan-tanomoiit dos contractions musculaires atroccmont doulou-rousos. 11 sufflt momo quelquefois, pour donner naiasanoe a co phonomono, d'approohor simploment la main d'mio partie malade, en faisanl le simulacre de vouloir y toucher,
Laoontracture musoulairepermanente a ölö signalee dans quelques observations, mais c'est la. toutefois un accident rare clans rostöomalacio des adultos; il s'observe, au con-traire, presque constamment dans l'osteomalacie sönilo, oommo iuius leverrons en etudiant cette formcopy; de ramollis-sement osseux. Choz une Femme d'lloidolboo^, dont I'ob-servation so trouve dans la these do Beylard, a la suite do douleurs tres-violentes dans la region lombairo et los mom-bres inferieurs, laquo; los diverses articulations so oontractoront peu ä peu, an point quo tons los mombres ötaiont ontiöre-ment flechis et tenus appliqtiös centre le corps, x Dos dou­leurs epouvantables, qui arraohaient dos cris a la malade an moindre ebranlement, accompagnaient cos contractures. Col accident, lorsqu'il a lieu, doit exercer uno grande influence sur los deformations dos leviers osseux.
En dehors de cette susceptibility excessive et do la con-traoture musculaire, on naque rarement observö dos acci­dents du eulö dos centres nerveux, Ids quo delire, porlo do oonnaissanco, convulsions. Le malade dont nous donnons l'observation a prosonlo, a uno certaine pöriodo do sa ma -ladio, dos accidents convulsifströs-singuliers, quenoussom-mes lonlö d'attribuer ä la compression dos couches corti-
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oalos do l'enoephale par los os du cräne ramöllis. Dopais quelques jours le malade so. plaignait de douleurs de cete violentes. Los os du ordne, le frontal et los panölaux, don-naiont im doigt nno sensation de fluotuation, lorsque, le 2Ü ootobre 1873, 11 esl pria d'un grand malaise; il a dos en­vies de vomir, laquo;II perd tout h coup eonnaissanoe; ses pan-piöi'os, los musolesde la faoe, los membi'es sup^rieurs sent agitos de petites contractions convulsivcjs.Les mouvementsde la oago tboracique so font avoc violence et en dösordre : le ocBur bat aveo force centre los parois, ses battements sont irröguliors, Le malade reste ainsi pendant une beurej puls il revient h lui, aoousant encore dos nausees.raquo; Deux atta-rpios somblablos out lieu dims le courant do la journeo. Le malaise persiste pendant plusieurs jours. Los envies do vomir sont continuelles, mais los mouvements convul-sifs no reapparaissent pas. Dans los premiers jours du mois do novombro, le malade est rötabli oomplidomonl. Los os dn crane paraissent avoir recouvrd en partie lour soliquot; dito. Dopuis on no constata jamais de paroils accidents. Quo s'ost-il passo chez co malade? — Povit-olro, sous 1'in-fluence d'une ponsseo inflammatofre, los os du crane, mo-inontanömont ramollis, ont-ils exerce nno compression sur lo corvoan? Co fait est isolö. Los accidents dus k dos le­sions encephaliques sont ires-rares, et ce n'est qu'exception-nellemont quo le delire a 6i6 observe. Ordinairemont I'in-telligencereste tres-netto jusqn'ä la I'm.
do qu'il y a do romarquablo ö noior, on face dos allora-tions profondes du tissu osseux, e'est rintogrite parfaite clos fonctions do la vie. La douleur est excessive; lo malade ipi-potent ost alitö, en proie h un etat febrile subaigu prß|que permanent; la fragility des os est assez accusoc pour quo plusieurs membres puissent presenter dos solutions de con­tinuity et, cepondaul, durant toutc la premiere periode do la maladie, l'appetit est coiisorve, les digestions restenl re-gulieres. Taut que les deformations do la poitrine no sont
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— 84 — pas trop considerables, la respiration est u peu pres nor­male, Le moral est excellent; e'est uno chose remarquablo que nous avons pu verilier sur le malade de Cochin ; les osleo. malaciques soul le plus souvent oplimisles. A moius que les douleura ne soient exoossives, ils aupportent aveo patience I'etat lamentable dans lequel ils so trouveul. Us no se plai-gnent pas d'une maniere exageree; ils out la plus graude conflance dans leur guerison. Ce n'estpas lä, il estvrai, un fait constant. Certaiftes femmes, au conlraii-e, et cellos ])rin-cipalcment ohoz lesquelles on observe la susceplibilite ner-veusc, sont tres-irascibles. [1 sufüt, en effet, du moindre cxameu, d'uneseulo question sur lour etat, pour faire couler des Hots de lannes. La femme de la Pitie, dent 1'observation se trouve eu partie dans la these de M, Delens, est dans ce cas. .Mais le fait certaiuemenl le plus etonnant qui avail deja etc signale par Morand, dans ['observation de la femme Su-piot, e'est la conservation des fonctions genitales chez la femme. La menstruation rests reguliere. Gollineau, qui a eludie specialement ce point, n'a trouve que cinq cas de menstruation irreguliere sur les vingt observations oü il est fait mention de cette fonction. I ne femme, dont le Systeme ossenx a subi des alterations irreparables ä la suite de plusieurs grossesses, chez laquelle les derniers accouchements out ete penibles par suite des deformations du bassin, pent cependanl concevoir et donner le jour a do nouveaux etres bien constitues et bieu portants, jusqu'a co qu'elle succombe ä la suite d'un travail trop prolonge ou d'une operation obstetricale mortellc.
Un moment arrive cependanl on, avec leprogres des al-tcratipns, los symptöraes s'aggravent. L'amaigrissement est considerable; la fievre qiii, en dehors des poussees inflam-matoires, s'etait maiuleuuc a I'etat subaigu, s'allumc; la respiration s'embarrasse, les poumons ne pouvant plus sou-lever la cage thoracique qui tend h s'afiaisser sur eux. Les malades se plaignent de palpitations, quelqaes-uus out des
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hömoptysies. Le marasme devieni excessif. Dos esohares
au sacrum uppariiisscnt.
La vie s'öloint peu ü pou ; uno asphyxie lento onlevo lo malade.
Quant aux symplumos physiques, nousavons döjädonne au ohapitre de l'anatomie pathöloglque la description des defoi'malions presentees par les difförentes parties du sque-letlo; nous n'y reviendrons pas. Nous rappelierons seulement la frequence des fractures sponlanees a la premiere periode de la maladie. Cost uno fracture qui lo plus souvent met sur la voie du diagnostic. La fragility de Tos esl dejä tolle qu'Ü sufüt, en effet, du choc le plus leger pour determiner des solutions do continuity multiples.
MARCHB. — DUKKK. — TEUM1NA1SONS.
La marche do la maladie est ordinairement lento et gra­duelle. Quelquefois, cependanl, eile semble proceder par poussees qui so succedent a des intervalles variables et pendant lesquels le travail de denutrilion fait des progres plus rapides. Le malade quo nous avons vu h I'hospice d'lvry etait dans ce cas. Impotent depuis de longues annecs, il marchait ä l'aide de bequilles. Mais, de temps ä autre, sous ['influence probablement d'un travail inflammatoire plus aigu, ce mode do locomotion devcnait lui-memc impos­sible. Les douleurs augmentaicntd'iniensite. Le tissu osseux semblait so ramollir rapidemenl; il sul'dsail alors de la cause la plus legere pour produirc une fracture. Ce malade restait completement alite pendant deux a trois mois, pnis lesphe-nomenes febriles disparaissaient peu ä pen; le travail de denutrilion semblait s'arreter et le squelette reprendre un peu de solidite. Chez les individus memes on les alterations presontent une marche sans cesse envabissahlo, on rctrouve cependanl des traces do ccs poussees indammaloires qui se caractörisenl par do la iievrc, des douleurs plus aigues, cl
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uno sensation de ramollissement plus grand des parlies ossouses douloureuses.
La duree eai tres-variable, la moyeune paratt elre do deux ans. Litzmann a recuoilli des cas oü la naaladie s'elait prolongee pendanthuit, neufet dixans.
La terminaiaonest ordinairement fatale; on eito toulefois trois ou quatre cas exoeptionnels, ou une amelioration no­table, si oe n'est uno guorison complete, a ele signalee. La femme Moutarde est un de ces rares examples de guori­son; on ne sail pas quol oslle mode do reparation. Lorsque les malades ne sent pas empörtes par uno affection inter-currente, ils succombent lentement dans un elat dc ma-rasme extreme,aux suites de l'asphyxie.
CAItACTKKKS DBS URINES.
One question, encore o l'etude, est celle des oaracteros presentes par l'urine aux diverses periodes de la. maladie. On admet generalement quo les urines soul troubles et blaiudiatres et qu'elles doivent deposer par le repos uno quantite plus ou moins considerable de principos mineraux et principaletnent de phosphate de chaux. Dans d'autres cas, an contraire, ('analysechimique n'ajamnisrevelerung-mentation notable de ces principes; lantot on les a trouvees acides, tant6t alcalines. On a*a jamais constate la presence du snore ou dc ralbumiue,
Ces differences sont Bamp;sei dil'lioiies k expliquer. Des re-cherclies sont neeessaires pour determiner sidles ne depen­dent pas essentiellement de la p6riode de la maladie a laqnelle I'analyse a ete I'aile. id egalement si les prineipes eidcaires no pouvont pas s'eliminer par d'autres voies quo I'urirto, par la salive, commele pretend le I)'' Wrigt, ou par los sueurs, ainsi que la avaner Vircllow.
On admet goneralemenl que e'est principalement au de­but do la maladie, ou pendant los poussees inflammatoires, quo la quantite de phosphate uugmente dans l'urine. Gette
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- 87 --opinion esl mlionnollo ol doit s'approoher de la vöritö, A ccs p6riodes, en effet, le travail de d^nutriiion est trös-intense, et ran doit retrouver les traces des prinoipes minöraux dans
les produits exm'U's. Dans los intervtilles des acoös, au contraire, laquantitede prinoipes elimines chaque jour est peut-otre llgt;^,l, Peu considerable pour qu'onpuisse en consta-
ter la presence crane maniere cerlnine,
.Les urines de Morrisson ont ete atialysees h trois reprises dillerentes par M. Byasson, pharniiieien en chef de Thupilal du Midi. Voici quelle en elail la composition :
l,c analyse. Mois d'avril 1873.
o Poids spdoificiuo............... ..........#9632;....nbsp; nbsp; 1013
Matiöre solides pour 1000........................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;30 gr. 18
Urn; pour 1000..................................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;14 gr. 04
Acide urique pour 1000...........................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;0 gr. 18
Cluiux dosöe h 1 VHaL d'oxalatede ohaux et rcprcsontant
en phosphale dechaux..............................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;0 gr. 213
Phosphate amraoniaco-iiuigndJöiun..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;0 gr. 521
'iquot; analyse.
Uno autre analyse lailo plus lard a donno les rfeullals suivanls :
Poids spocillquo....... 1010 !\ 16deg;
Uröcpar Hire........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;10 gr. 26
Acide urique..........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;0 gr. 11
Phosphate terreux...... 0 gr. 429
Chaux................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Ogr. 193
3deg; analyse. 15 Janvier 1874.
Pour 1(300 cc.
Sulfates alcalins..........nbsp; nbsp; 2 gr.nbsp; 33
Phosphates alcalina.......nbsp; nbsp; I gr.nbsp; 2f)
Scls solubles dans I'eau.., / Chlorure de sodium. .laquo;..#9830;.nbsp; nbsp; I gr.nbsp; 41
Autres sels non doses ot
IransIbrniesen carbonates.nbsp; nbsp; 2 gr.nbsp; 94
Total.. 7 gr. 93
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La tolalitö dos sels insolubles pour 1000 oo. presquo entiörement forinee de phosphate do chaux el do mugnesic oat ögale ä I gr. '1quot;gt;.
Sels solubles........................nbsp; nbsp; 7. Oi!
(Sels insolubles ou phosphates lenvux...nbsp; nbsp; I. iS
nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Perle...nbsp; nbsp; 0.03
Total.......nbsp; nbsp; 9.41
FORME SENILE DE I/OSl'lOOMAI.ACIH.
Nous retrouvons tians 1c ramollissoment osseux, choz ]o vieillard, l'ensemble ties symptömes que nous avons indi-ques dans I'osteomalaeie des adultos ; douleur, suscepti-bilite nerveuse, contraeture musculaire, deformati(fn, frac­tures multiples. Mais le plus souvent ('alteration n'afFeote quo la cage thm-acique, et cette localisation presque cons-tante imprimea cette [quot;oraic do la maladie uncachet special. Toutefois, les membres inferieurs soul quelquefois le siege dc doulcurs assez vives. On trouve, ä 1'autopsie, qu'ila pre-sentent unetfonsistance moindre qu'a I'etatnormal, qu'ils se laissont plus facilement entamer par les instruments traii-chauls, mais ils n'offrent jamais ces alterations extremes que nous avons sigualees comme appartenant ä la sec.ondc periode de l'osteomalacie.
Les cas d'osteomalacie chez les vieillards seraient, d'aprös les recherches de MM. Charcot et Vulpian, moins rares qu'on no le pensait generalemeni; dans certains eas, la maladie parait avoir pris naissance a un Age tres-avance. Chez la femmo Poiteviu, doul je (lonne 1'observation, les premieres douleurs apparurenl k Tage de 75 ans. Dans d'aulrcs cas, la date du debut de la maladie est moins pre­cise. La Cemme Dillges, par exemple, eprouva des douleurs dans les membres et la colonne vortebrale des l'dge de 40 ans. Mais ce n'esl ([uquot;a l'aye d(v 7() ans que la marche I'ut rendue impossible. La maladie, ayant debute a 40 ans. etait-elle restee ö I'etat presque latent chez cette femme, pendant cette longue periode, ou les douleurs primitives doivenl-elles amp;tre attributes k d'auttescauses, rosteomalacie
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n iiyaul i'eelleiuenl clobuto quo peudanl la vieillesso? Q'egl ano question quo l'on ne peut t'ösoudre. Litzmann cite cinq cfis d'osteotnalaoie oil les premiers acoidents semblenl avoir fait leur apparition entre 60 et 80 mis.
La maladio debute presque toujours par la douleur qui est excessive et qui se manifeste aveo les oaraotöres döjä indi-(|ul's. Elle csl augmentee par le mouvementj aussi les ma-lades restentdls assis dans leur lit, larluml d'imraobiiiser autant que possible leur cage tböfaciqÄe. Gelle-ci a siil)i des deformations considerables. La oolonne vertöbrale est ordinairement, comme dans !lt;• cas dc Renard, courbee en avant ou deviee lateralement, prinoipalemeni h droite. J-a töte est dans quelques cas inclinee lt;mi avanl de teile ma-niere quo le men Ion s'appuie sur le sternum, lies cötes soul molles, douloureuses, et cödent suns le doigt, ä la moindi-e pressionj aussi les fractures sont-etles multiples. La susceptibilite nerveuse atteint chez oertäfües malades ses extremes limites; elles poussentdes cris et des gemisse-ments perpetuels; le moindre ebranlemenl imprime ä leurs lits suflit pour determiner des acces de douleur. MM. Char-cot et Vulpiaii ont constate quelquefois des contractures douloureuses des muscles du ecu et de la nuque. ! a tote est I'ejetee en arriere comine dans le tetanos. Les sterno-mastoi-diens so dessinent de ohaque cole du con sous forme de ^posses cqrdes tendues, L'amaigrissement est extreme, allant jusqu'uxi marasme. La femrae, dont le croquis se trouve ä la Qndecette these, en etait un exemple frappant.
Cette ostcomalacie des vieillards roste souvent longtemps obscure, comme cello de 1'adulto. Le meilleui- signe pour etablir le diagnostic est la mollosse des cotes. Chez, nne l'emme ägee i|ui so plaint do douleuis violeulos dans la co-lonne vertebmle ot dans les parois thoraciques, chez la-quelle la poitrine lend ä so deformer en s'aplatissant lat(',-raiement, si Ton rencontre les cotes molles el cedant sous Bouloy.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; quot;
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lcopy; doigt fit la pression, force sera de penser au i'amollisse-ment sönile du tissuosseux.
TRAITBMBNT,
Tous lea moyens de traitement employes jusqu'li oe jom1 soni restes impuissants. L'osleomnlacic I'lnnl. (lös le dehul, caractörisee par Lin travail de ddnutrition du tissu osseux, par la dissolution ou la rösorption des principes min^raux qui entrentdans sa composition, on o pensö b fournir äTor-ganisme los cnat^riaux de reparation, en lui rendant, sons formo de mödioaments, les sels calcaires qu'il perdait. Ges efforts ontjchoud, On dispute actuellement In question de savoir si le phosphate (1lt;1 chaux, sous quelque forraephar-tnaceutique qu'on radministre, estabsorb^ tnfime en petite quantity. Les fails obsefvds sur les aniraaux dans la nanladie qui nous occupe ne portent pas h le croire. Mais nouscroyona gue, quand bicn m6me il seraitabsorbe en grande quantity, il ne pourrait ötre dans le cas present d'aucune ulilito. Co n'oslpus en effet la lesion — dicalciflcation — quo le modi-camentdoit tendre n faire disparaitre, tnaia bien l'ölat pa-thologique qui entretienl cette lösion. Cost centre lui quo la therapeutique est tmpuissante, oar il reste inconnu.
Quoi qu'il en soil, il Importe do metiro le malade en otal de lutter centre los alterations subies par I'organisme; pom1 orda il faut, des rapparition des premiers symptömes, s'ef-forcer de le soustraire aux conditiona qui peuvent avoir cxoito uno action aur le ddveloppemenl de la maladie; il faul ameliorer l'hygiene el combattre, autant quo faire se pout, los (Mals diathesiques s'il en existe.
On dovra aouteiiir los föföea h l'aide d'une alimentation incho ettl'un regime tonique. Los matiöres grasses, el par-ticulierement l'huile de foie de morue, donuent chaque jour dans le traitement du rachitisme et paraiasent avoir dormo (dioz les aiiimanx ilos rosnllals si satisfaisants que lour oin-pfoi clcvrn toujours otro ordonne. Co mode de traitement
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aemble, du pesto, avoir oontribu^ pour une grande purl h l'amelioration de deux malades soignöes par Trousseau. II som i)on do cnmplelor colto niodicatiori par ['usage dc bains froqueiils : bains de mor, do riviere ou siill'iiroux. I^u un mot, on devra melli'o o]i usage Ions los moyeus oapables do fortifier 1* organismcopy; •
Bieö quo les resullals donnos jnsq.u'a prosoiilpar I'admi-nistration dos prinqipes oalcaires no soient pas trea-encoura-geants, il ae faul oertainement pas en prosorire ['usage, car ils doivent olro d'une grande utililo dans les oas nu la maladio lend a s'amölinror. Si rexpörience venuit ä dörnon-trer quo ie phosphate do chaux, sous forme medicamenlaquo; teuse, u'esl pas absorbe par la muqueuse stomacale, il fau-drait conseiller los aliments pabtioulieremenl riches en pi-inoipos oalcaires, tols quo le pain de munition, c'est-a-dire le pain cpii contient ane certaine (juanlilö de son, los föves, los baricotSj etd
Los cas de guorison obtenus chez les animaux transportes dans dos pays riches pouvenl, en effet, etrc considöros comme des preuves concluantes de rinfluence des matieres minörales a l'elal do COmbinaisOfl nalurolle.
Chez un individu on puissance de syphilis, on doit insii-tueruii Irailomontapproprie, car,dans los eas oü, coimno on l'a prelendu, le ramollissomoul ossoux serail uno nianifcsla-tion de cette diath^s6,onpourrait obtenir de bons resuUals.
Quant a co qui eoncerno roslöomalacie puerperale, l'in-fluence de la causeestsievidenteque la ferainoqui,ü la suite do sos prerniöi-os couches, a sub) los premieres aUoinles du mal, doit, sous peine d'aggraver son etat, eviter ane nou-velle grossesse. Le meilleur moycn pour eile de consorver la vie, c'est de no pas la donher ä de nouveaux elrcs.
Lorsque la maladie a fail dos ravages profonds, on doit appliquer toutes los mesures capables de diminuerlM souf-frances des malheureux. Ilestbon dans oebut, de les placer dans uno gouttiöre de Bonnet. On peutainsi, on immSbili-sant leurs membres, lour ovitor do cruellos douleurs.
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sraquo;
CONCLUSIONS.
Pour i'esumer en quelquoa mots i'ensemble de ce travail,
nouB t'tablh'ons les cinq oonclusions suivantes :
1deg; L'ostöomalaoie est probablemenl une affection de na­ture indammiiioirc, une aorte d'osteite, sans tendance ä la reparation,en vertu ilo laquelle lo lissu osseux decalcifle dis-parait, et la moelle subit.des transformations importantes;
2deg; Maladie de l'amp;ge adulte, t1!!*1 peut ögaiemeni affecter le vieillard : — forme senile de l'ostöomalacie ;
3deg; Do Ionics les causes ircoimues gcucralcmcnl capablcs de favoriser sou developpement, I'lnfluence (rune seule est ([('iiioulrcc, et par les fails observes ohez la lemme, et pur les fails observes chez les animaux; —e'est l'influence de l'etat de gestation;
'i0 Les quatre symptömes qui la caraotörisent au point de vnc clinique son! :
Douleur,
Ramollissemenl, Deformation, Pragilite,
nquot; La moii est la regie : lamelioration oa la guerison — I'exception.
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OBSERVATIONS.
Observation I.
Morisson (Hamp;nri), 'M ans, passementier, no ti Grue (Vendäe), coli-haluiri'. Enlro l(! 11 Janviei' 1873, ä l'hopilal Cochin, dans le socvics du IV liucquoy. ObKcrvutioa rccucillii.'par M. Hanoi inlerne du service,
Son pore ol so more vivent encore el ont toujours sect;lö bien portants, ii est le second dc six nnl'anls : quatre ont düjä succombö, deux o.n bas Age, deux autros de- phthlsie pnlnionairc, im fröre de23ans, unesccur de 18 ans. tin fröre qui viL encore a etenoM^ dans son enfaace, raais est bien conslituö aujourd'hui.
La mere avail, allailö Lous ses enfanls.
Sauf une pneumonic conlraclee h Tage de 20 ans et qui guerit on trois semaines, Morisson, quoique un peu chelif, avail toujours eu une bonne sanlejusqu'ea 1866.1) aurait vemarque que sa poilrine avail toujours öte plus aplatie que ohez lei autres hommes, mais il n'avail aueuue aulre deformalion bien aecusöe. II avail ele relbrrne il la conscription pour faiblesse de constitution; il (Hail alors convales­cent de sa pneumonic.
En llaquo;(iü, il vini ä Paris.
Pendant les premieres annees de son sejour daus la oapilale, il se poi'la bien. Mais en 1806, il eonlracla im chancre, suivi de ganglions non sup|)iires de Taine. d'öruptions culanees, de manx de gorge, de chute de oheveux. Dös lora commenca une söriepresquo continue d'ae-oidentsdonl le dernier terme est la grave affection pour laquelle il esi i'nlre dans le service.
Le chancre nn fill d'uhord poinl, soigne; puis, le malade se ih'cida ?i frequenter la consultation de rhopilnl Saint-Louis. Pendant deuxmois il pril une potion, el des paquels d'iodure de potassium.
Cependant sasante s'allöraitde plusen plus, il ölail dans un elal de lassitude profonde, les jambes surlout lui refusaient un service actifet devenaienl asscü souvenl le siege de vives douleurs. En cel eiat, il eon­lracla neanmoins une hlennorrhagie, compliquöe bienlöt d'orohiteel il
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:
cnii'ii h l'höpital du Midi i (jualro mois s'ölaiöiit öooulös depuis i'lippa-rition du c-hanore, 11 reala ur Diois au Midi, il on eortit inu'ux pui'LauL cbconlinuQ ft suivre lo trailomGal qu'on Ini avail indiqud. En IWi?, nouvelle blsnnorrhagiä, nouvellö orcbito, nouvotiu söjour d'un moisft l'höpital du Midi, Pondanl 1868 öt isi;'.). son ötal gönöral s'ötait amölaquo; liorä et il avail repris son travail, toutofois sesjambesötaienl restöss un pen allaiblius et il y resssutait oncore les raömes picotements, Helen son expression.
An mois da septembre LiSiü), il eut uue varioleassezsörieuse d pesta deux mois h l'Hötel-Diou ; il en sorlail ä peine, lorsqu'ö la (In du mois de döcerabre il tombo d'une huuteur de 4 mötres 60 environ et beurta le sol de la banchedroite. 11 ae pul si1 relever et on lo transporta dans le service du professeur Gosselln : il entendit dire qu'il avait le förnur l'raeUire. (in aiieail hesile quelque leinps enli'c une fractureel unecon-lusion. 11 resta h la Charitö jusqu'en mars 1870; il marclia quelque temps encore avec l'aide d'une canne, puis coniriienca ä ri'loiii'nerit son atelier vers lo mois de Juillel; mais la l'aiblesse et les douleurs des Jambes avaient. pei'siste et il ne laisail le plus souvonl ([lie (les.jonr-necs ineumpleles.
II passe ainsi ft Paris le lemps du siöge ol de la Gommiine. A la Un de 1871, la uiarehe est lgt;'llcmeiiL penible qu'il rnlrea flkMel-Uieu, oil il restejusqu'en mars 187-2; il y esl traitd par l'iodure de potassium. A sa sortie, les jambes elaienl plus lories, lea douleurs nioins vives el Ig malade repril son travail. Mais il relomba bieulot dans lo meine .Hat. de laiblesse. el.en nuvembi'e I87w2, liest admis h l'hospice du Midi. La II Janvier iH'li. on le transporteft l'höpital Cochin dans le service du 1)'' üucquuy.
G'esl un boiunie pAlo, imberbe, profondömonl amaigri; il bg plaint do ne pbuVoir so l.enir deboul ol de soullrir dans les lombes et dans les membres införieurs, On veul le (hire lever, oest impossible; il gömit au moindre mouvement. La sensibilitö ft tous les modes est conservöe au Lögumenl des membrea införieurs, mais la pression en quelque point ([iron la pratique, eel douloureuse, plus douloureuse en certains points oil le cloigl per^oil unc sorte de Quoluation profondo, Ala partiG siMX'i'ieure el oNlerue du ft'iiiur droil, au poinl oil, d'apivs le malade, sicireail la Fracture, s'observo uns tumöfaction du volume (run poing d'adulle el qui dale du sejonr ft la Charilö, h ce niveau la cuisse fait un angle saillanl en dehors. La tumeur eat dure, maisau-dessuad'elle il ya la möme Quoluation profondeot auaai la mömedouleur ft,la pres­sion. De memo que pour los membrea InKrieurs, les masses musculalrea
I.
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des bras at des avantrbroa aont (lasques, tröa^pou döveloppöoSi Saul pöur i'lndex de lä mean gauche, In derniamp;re phalange dos doigta prö-
raquo;onln line. döCormiilion tpos-aoousoBquot;, ello eat döveloppöe lt;'ii battani de cliiche. comrm! on dil, en niAnii! Lemps quo la pulpe du doigt anormä-lemoni. doveloppcio, soniblo avoir pefoulö l'ongle en arriöre, de Li.'llo aorle que l'axa dela troisiöme phalange, forraeaveol'axedeladeuxiönie sin' la l'aco dorsale du doigt, un angle oblus.
Le malade nous upproml que aea doigta sonl ainsi depuis deux uns. (Lea orteila ne sonl point modiflös). Rien d'antre imoterpourlesmem-bres supörieurs, qui ne soul lesiögo d'auoune douleupt Le thorax esl aensiblemont aplati latöralement, auoune lesion appröoiable sur la lace ni sur le orAne. Point de paralyaie du aphlnoter ni de la vessie.Appötit
conserve. Apyrexie.
Un present 1'ioduro do polassium et los toniques.
28 Janvier. Le malade accuse de vivea douleurs au niveau de la lu-mel'tiction qui a 616 ßignalöo h la partie superieureet externe du lemur droit: le tegument y est tendu, luiaant, un peil rouge, lievre,anorexie.
IjO 28. A la partie la plus saillanto de la tumül'action, le petit nbcos quis'est lorme, donno issue ä line cuilleree ä cale do pus epais et laisse one ouverturo pen prolonde (pii est bientöt cioatrisöo. En palpant la partie enllammoe, on reconnait qu'ä oe niveau il y a solution de conti­nuity dans la tigo osseuse et on sent facilenient deux rragmenIs qui Jouont I'un sue I'mitre en produisant urn; legend crepitation. L'angle qui existait dejfi est beaucoup plus accentue. La pression en ce point est I.W'S-douloureuse pour le rnalade.
Le malade est place dans une gouttierodo Bonnet.
En memo temps les douleurs sont plus vives aussi dans losjambes, surtout le long de la lace interne destihias; la pression exercoje sur une lac(gt; döcelo de rempatemenl, une sorte de fluctuation iirol'onde et on remarquo une liiere tumefactioii gdnerale qui a son maximum a la erete superieure des tibias. Anorexic, leger mouvement föbrile.
•1 levrier,— llemoptysie assez abondante. Le malade ne lousse pas; I'nuscultation pratiquöe h la partie antcrioure de sa poitrine n'indiquo auoune modificalion sensible des bruits respiratoires.
Le T. Nouvello hemoptysie, encore asse/, abondante.
Le 28. La cuisso so lasse de plus en plus, la saillie externe est de pins en plus accusee (it, en pressant dans ce sens sur le levier osseilX, on sen! qu'il est i'acile d'exagerer la courbure anormale; aur la face interne des tibias, e'est lemeineempatenient, la meme mollesse qui setrouvenl maintenant aussi le long du bord inlerne des pöroniers. Enginieral les douleurs sont moips vives. Gependant le malade so plaint beaucoup
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m —
de la ptiroi suporioure el externe du liiiuur gauclic, h environ nuatra tmvers de doigt au-dessoua du sommot du grand troohnnter, dans u'n point ponrainsi dirv symötrique au poinl mi s'ost ftiite la fracture du fömur di'nil. La partie douloureusoest notablemont tum^üöe,letögu-nuMii y a conservö sa coloration normale,el on n'yperQoit toutd'abord qu'un empAlemont superllciel.
10 mars. La cuisso gauche Corme un angle saillant en dehors, an niveau de la lumöfaotion dont il viunt d'ötre parlö; lö aussi mobililö anormale Ires-sensible eL lacilUe d'exagei'er sa courbure. A la pression sensation de cröpitation line.
Le 17. La cuisse gauche se lasse oomme la cuisse droite. De l'epine iliaque antöro-supörieure droite ä la mallöole externe on compte 0m67, la distance entre los meines points k gauche esl de (KTO.
Lilaquo; 2i. Au 1/.'! supöriour el inlernedu cubilus droit, tumöfaction du volume (l'unonoisette, rouge et douloureuse.
Lo 20. Tumeur analogue ä la partie moyenne du bord externe du radius droit. Gas petitea tumaura se resolvent insensiblement; mais, on per^oit sur les parties superflcielles des deux os une sensation de pen de resistance, mais moins accusee que sur les Libias ef lespöro-nds.
13 avril. Petit phlegmon au tiers ini'örieur du bord externe du radius, qui donno bionlcit issue h du pus bien lie. A la pression des os de l'avant-bras gauche, sensation de legere mollesse.Lea deux avant-braa oomraencenl a a'incurvep on avant. Douleura vagues parla pression des humörus, oü on perooit une sorte de fluctuation profonde, Dans une nouvello pöriode oil lea bras commencent m se ramollir,onvoit, denou-vean, l'appetil diminuor, la lieviv s'allumer; chaque soir le thermomfe-tre indique uno torapörature de 3iS h li'.tquot;, haissanl do temps ii autre. La respiration esl g6nöralemenl accölöröe el le malade accuse deadou­leura vivea dans le cote gauche, au niveau des faussos coles, douleura qu'on calme au moyen d'injeotions de chlorhydrate de morphine. Pas de diarrheo, l'iodure do potaasium a ötö supprimö; on administre les dilferents toniquus el r.....jnstiltianls.
A la lin d'avril on constate que l'aplatissemenl du thorax a aug­ments el l'ensemble des oötea droitoa forme lateralement comme une sorto d'excavation large ei peu profonde au lieu de la surface convexe tlol'ölatnormal; au niveau de la röunion dola premiörepiöce du ster­num avec la aeconde, angle saillant en avant. Par places la pression sue les cötea el sur les elaviculesest douloureuse; ences meines points, les coles cedenl a la presrion,
Le malade mange avec nppötit; les douleuraonl presqueentiferement
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dispani, si oe n'ösLlors tlö8 mouvements provoquös. Lo faoies esl mcil-leur. GomplölemQnl Immobilieiä dansk goutliörede Bonnet, lemalado parlo peu, il a'a nulloment l'air pröoocupö de son ötat, Lrouve ohaquo Jour qu'i] va mieux el semblo persuadö qu'il guörira. One trös-lögöro esohare du aaorura s'est oioatriBöe. L'ürine est abondanle, tröa-olaire, no oontient ni sucre ni albumine.
Ello esl uniilyseo par le lY Byusson, pbarraaoien en ohef de l'höpltal du Midi, qui nous romet la note suivante:
laquo; Poids spöoiflque..... ..........#9632;..............nbsp; nbsp; 1013
Matiöre solides pour 1000........................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;HO gr. I.'i
üröe pour 1000..................................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;14 gr. 01
Acidourique ponr 1000...........................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;o gr, 13
Clniux dosöeö l'i'lai d'oxalatede chaux et roprösentanl
en phospTiate dochaux..............................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;0 gr. quot;21.'}
Phosphate arntnoniaco-rnagnösien..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Ogr. riil
lino autre analyse feite ]ilus lard a donnö los rösultats suivanla :
Poids spöciflque.......nbsp; nbsp; 1010 h 10quot;
üröe par litre........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;10 gr. quot;20
Acido urique..........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;o gr. 11
Phosphate terreux......nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;0 gr. 4quot;2igt;
Ghaux................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Ogr. 193
laquo; Cette urine appartienl ä une pöraonne donl los l'onotiona son! peu actives : ums los ölöments oi-dessus de l'aoide sont au-desaoua dos chiffrea donnös comme reprösontanl la raoyenne normale raquo;.
Los ouiaaea so tasaent de plus en plus; m6me aenaation do diminu­tion do rösistance tios lomurs dos tibias et des pöronös, L'incurvaliou des deux avant-bras a augmenlö im peu; cependanl lo malade meut encore assez facilement el sans trop soufTrir ses membrea supörieurs-
Empätement et lögörea tumöfactions diffusessur le Irajol deshumö. rus, Le malade so plain! surtout d'oppression, de gene de la respiraraquo; lion, de douleurs passagöres au niveau tlos derniöres cötoa gauches los os du oi'äno o! do la PacenepröseQlent auounelösionappr6ciable,lea pieds onl la configuration normale*
II est impossible d'examiner le raohis.
Appötit, apyrexie. La physionomie oxprime tou,joura une incon-soioneocomplölo de In situation, une sorte de aatisfaolion.
28juillel, Le malade ne peut plus soulever lo bras gauche donl ia partie supdrieure aat trfea-clouloureuse. On constate, vors hi moiliö de
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i'!'mi'inhrc. uiv Fraolui'0 do riumu'Tiis dims mi point qui a ölö assäz longtemps le singe do douleur ot d'ocnpamp;lotüont,
Le malade est Loujours flxd dans lraquo; gouttiöre de Bonnet.
Comnie il se rappellequ'au moment du oonaei] de fövision il avail 1 metre, (i.'l du hauteur, el., deux ans avanl, sa maladie, I metee (i-2, il est inlei'essanl. dY'taljlir quelle esl mainlenanl sa laille. Un LrOUVe (|u'ellquot; est de 1 metre ,#9632;!:gt; eenl,, cliiU'ir qui n'est. bien elllendu qu'ap-
proxiraatif, vu la situation du malade dans la goutliamp;re do Bonnet, l,p aoül. On remarque que lea troisieme, quatriöme el einquiemo
c6tes droite el gauche, vers leur partie moyenne, cödent facilement
sous lo prcssion, assez douloureuse en ces points. Le (i. On note qua la olavicule gauche präsente, ä la reunion de son
tiers externe avec les deux tiers internes, un angle saillant en arriere.
Longueur de la olavicule droile, 0 m. 14, Longueur de la olavicule
gauche, 0 m. 1-2.
I of septembre, L'ötal gönöral se maintient assez bien, Appetit. Apy-
rexie, Seiles normales. Point d'eschare. Le malade ne semble nulle-
mont allecte de son elal ni de l'immobilitö pi'esipie absolue dans
laquolle il \'ii depuis plusieurs mois ; il attend avec oonflance la gue-rison. 11 se sent assoJ! bien de Eon bras droit, mais e'est a peine si de la main droite il peut soulever un pen son avant-bras gauche. An point oil siögeait la fracture qui a ele signalöe sue l'humörus gauche, esl un p.a.] asse/. volnmineiiN. L'incurva'tion des avant-bras n'a pas augments d'une maniöre sensible ; les cubitus et les radius olTrent encore une certaine rösiatance. Les os ties membrea inferieura prö-sentenl la müme lluxibiiile anormale, lescuisseael leajambesle memo tasaement, La preasion exercöe aur les difTöronts points du aqueletle, surtout mix membrea inferieura, SI sauf au crane, ä la face, aux pieds, aux mains el an rachis , qu'on ne pent explorer, donne la meme sensation de mollesse, d'empatement, mais en general est, fort pen douloureuse, el dans beaucoup de points n'est nullemont penible. Les dents soul intacLes.
Iir ootobre. La situation du malade esl a pen pros la meme. Depuis longtemps df'Ji'i, la pression des os iliaquea sur les cretes et les epines donne une sensation d'elasticite trös-aecuaee,
Le quot;i. Menu1 sensation de mollosse, d'ölastioitö, sur le vertex, au ni-vean de la suture qui rdsullu de l'arliculation du frontal et des pa-rieiaux. sur une stendue de ocentiiuötrea carrös environ. I-Jtalgenural du malade loujuurs assez bun.
Les cals qui s'etaicnl produita au-dessous des granda trochanters et
1.-
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li'la partie moyenno do l'humörua gaucho so soul oomplöLomonl ra-inollis. RamolliSsemonl maintenanl trös-acousö dos cötes, du basain, des huraörus, des fömurs, dos libiasot dos pöronös.
Lo 10. Depuis quelquos jours la malade so plaint do soufCrir Ma tölo : on constate par le toucher quo la voüte crdnienno, a l'uniondes pariötaux et du IVonlal, n'oflVo pas la resistance habituello Btsed6-prime lögfereraent sous le doigt. Sur los parties latörales du IVonlal, los yelnes sous-cutanöes sont trös-saillantes et döcrivent de aom-breuses sinuositös.
Le -20. Vers midi, il esl pris d'un grand malaise. 11 a dos envies de vomir, puls vomit sun döjeflner. A une heure, il perd connnissance : les paupiöres, los muscles de la face, les membres supörieui's sont agilos de petitea contractions convulsives. Los rapuyements de laoage thoraciqu'e so ibnt avec violence cl en dösordre : le oceur bat aveo force centre la paroi, los battements sont irröguliers, Le maladq reste ainsi pendant une beuro, puis il revienl ä lui, acpusant encore dos nansoos.
Verstroisheures,nouvHlle allaqno,mnins intenseel moinslongue; fi quatre heures petite attaque qui dure h pelne unquarl d'houre.
Toute la soiröe, le malade accuse du violentea douleurs do töte, les-quolles, dil -il, a'dtendent Jusque dans le nez ; il so plaint aussi d'un sentiment trös-pönible de constriction ad devanl de la poitrine; il lui aemble qu'il yala un poidsqui va t'ötoufler. Toujours envie de vo-rairpendanl toute la .journöe, aucun troubl^ des sons ; intelligence
nolle. Temp., 33deg;. PoulB, 120..Respiration trös-irr6guliöre (12 ö 24 resp.
par minute).
Le 21. Los envies de vomir neaesont pas reproduitea, möme cöpha-lalgie;m6me sentiment de constriction au devantde la poitrifÖ-. Som­nolence pendanl bute la joliraoe.
7 novembre. Le malade esl complötement remis de cet accidenl ; il n'a'plus de cöphalalgje, Los parties do la voüte orAnienne qui com-menoaient äse ramollir aemblent prösenter BU,)ourd'bui un pen plus do rusislanco.
Los veines sous-culanöos dos parties laleealos du frontsont beaucoup
moins apparentea, 1/olat göia'ral du malade eat bon : il a conserve rappolit el le snmmeil.
•13 Janvier 1874. La tare n'est Tiullemonl amaigrio el exprime tOU-Jours la aiomo indilKrence, la meine plaeidile. M6me olat des os du orAne; maintenant calvltie aocuaöe. Le squelette du thorax et des membres supörioiirs n'a pas subi de uouvollos inodillcaüons.
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LV'lat des jumbos osl nussi sensibleraonl le mömo, Gependanl le doigt pergoit, surtout aux pointa saillants, une mollesse plus grande, et le malade y accuse on mömo temps quelquea douleurs d'intensitö variable, soil spontanöment, soil h la pression. Parfois ces m6mos points sent presque indolores; puis cottü pöriode laisse plaoeä son tour amp; une pöpiode douloureuse; el ainsi de suite. Mais, encore une ibis, mi milieu de ces fluctuations, les membres införieurs ont peu changd dans lour ensemble; ils no sont guöre plus tassös ni plus ra-mollis. Presque toujours, apyroxie; amp; de rares intervalles, pendanl les pöriodes douloureusos, le malade psrd un peu l'appölit. Alors le thermomamp;tre döcöle quolquefois le soir une lögöre augmentation de la temperature centralo, .'!Squot; par exomplo,
Pour la Lroisiöme fois, l'analyse de l'urine esl laita parle l)r Byasson qui remel la note suivante :
a Urine Jaune claire; odeur dt^agreable. Reaction legöremenl uoide. Poidsspeci i| .• 1012. L'urino so trouble par la chaleur; le trouble est do h du |). .iphate de ohaux mölangö (run 'peu de matiöre azotde qui n'esl pas do I'albumine. Sur 1000 c. c. d'üHne, 0 gr. 'ris de phos­phate se (K'poscnl par la simple öbullition de l'urine. LMvaporation et riiicinrraiiiin out. donni'': poids letal de solalaquo;= 9 gr. II.
PoüB 1000 OC
Sulfatesalcalins..........nbsp; nbsp; 2 gr. 33
Phosphates alcalins.......nbsp; nbsp; I gr. 'l'i
''quot;'#9632; quot;!'gt; i- ' lt;gt;! ) Ghlorurede sodium.......nbsp; nbsp; 1 gr. il
Autres sels non doses d.
transformösen carbonates.nbsp; nbsp; ^2 gr. (,ii
1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Total., 7 gr. 93
La lotalilö des sels insolubles pour 1000 oc. presquo entiöremenl t'ormöe d(^ phosphate de chaux el de magnösieesl egale h I gr. 18.
Sels solubles...................,.....nbsp; nbsp; 7.93
Sels insolubles ou phosphates terreux...nbsp; nbsp; I.I.quot;raquo;
nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Perte...nbsp; nbsp; 0.03
Tola!.......nbsp; nbsp; 9.11
0 fövrier. Le malade esl arrivöjusqu'ici dans un 6tal gönöral ass(;z satislfiisant, Gependanl depuis quelques ,jours il mangeavec moins d'nppölil; il sb plaint d'oppression,de baltemenls do ccdup. La nuit il a craehc une certaine quantity de sang; d'ailleurson ne pout ötablir si ce sang vienl des voies respiratoires ou des losses nasales.
N
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11)1
Les goultiöres qui se mai produites de ehaque cötiä du stornum s'iiccusunL de plus en plus ; le thorax s'est encore rölröci ol nplali. On coijstate ögalement une mobililr normale, au milieu do ladiaphyse de rhummis droit. Meine gensation de mollesse. sur presque Ions los points du squoletle.
Le l(gt;. Les palpiialiond et ['oppression ont augmentd ; depuis quel-ques Jours, le malade a perdu conipleti.'inenl I'aiipelil. Un pen do toux sans expectoration ; löger mouvement iehrile le soil'. Les yen\ s'oxca-vent; la physionomie expeimela leistesse et le decourageinenl.
Dans la nuit du l(i an 17 leveier, une dyspnöe violenle surviunt. Le matin, .a la visile, mörae orthopnöe, voix oassöe, entrecoupöe, pAIeur extreme. Le malade tient les yeux ä demi-fermös el la töte renversde surl'oreiller : il indique qu'il souffre derriöre lo sternum,qu'ii ötouffe.
Matin. Temp. 30.4; poulS'172; resp. aö.Memo etat danslajournöc.
Soir. Temp. 'M; pouls 120; resp. raquo;JO.
Lo 18. La respiration est do plus en plusgönde; la voix presquo eteinte. Lo malade moulro encore du doigt la region precordiale. hh, Timpulsion dn coeur est violenle, desordonnee; 1'organe repousse littöralemenl enavant les cotes ramolliesetaH'aissees. A 1'auscuUation de la partie anterieure du thorax, quelques rales sibilants et sous-ci'iipitauts.
Matin. Temp. .'IS; pouls; lquot;20; resp. ii.
Soir. Temp. ;{i).-i: pouls I ii.; resp. 82.
Dans la nuit, rAles de l'agonie. Le malade suQCombu sans convul­sions dans la niatin(',e du I'J.
Autopsie, — Etat du aquelette :
La longueur du cadavre, mesuröo dn vertex au talon esl de 1 m. 40.
Le squelette esl dopouille unssi completemenl que possible des parties mollea.
La calotte crAnienne sur toute sun öleadue, esl ölastique, pen n1-sislanle : on peul facilement la dölacher de la base au seul moyen d'un scapelj qui coupe les parois comme il ferait d'nn morceau de carton. Cos parois son! generalemenl epaissica; sur im grand nombre de points de leur coupe, elles onl jusqu'ä I rentimetro; elles n'ont Jamals moins de 0,080 0, (leite möme coupe des os de la voute cra-nlennc presenle une coloration rougeälre et I'aspect d'un lissu spon-gleux serrr : sur les burds de la coupe, soil en dedans, suit en debors, il ivy a pas ä premiere vuedecouche bien apparente,detis8U compacte. Les sutures sont complamp;tement eifaeöes.
Les os do la base du crane sont plus resistants que coux de la voüte. Toulelbis, la pointo d'un scapel s'y enfonoe encore plus lacilement
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qii'ä l'ötat normal. II en est de mömo poui'loa os do la Cace. Toutes les ticiiLs soul intades el solidomnnl implautöes duns lus ulvüoles.
Lo ccgur el les poumous sont extraits h Iravorale diaphragtno, la cage thoraoique reslant inluclc. Cos orgttnea une fois enloves, on voit la paroi antörioure du thorax, p'afTaisser sür la paroi postörieura ol s'y adosser on quelque sorte comme a'adossent los parois d'nn ballon qu'on vide. Tonlos los cölos, droilcs ou gauclios, ont 616 IVacluroos el d'uno lai'on parlaitement symötrique : pour los qualro promiörcs cotes, la fracture siöge ä (),ü^ onviron du cartilage costal; pour toutea lesauLros ä une dialance de 0,06 ä (),OS de ce m6me cartilage. An ni-veau de cos Practurea ot sur la face externe dea arcs ossoux, fait faillie un petit cal irrögulier. Kl,si par la penaöeon proloage en haul la aörie inl'öi'ioin'o el externe dos oala, et on has la aörio aupörieure et externeraquo; on dolimito la partie du thorax oii los cölos oul codö le plus. Cesl fi cette partie quo corrfespondaient aussi los gouttiörea aigntdöeapendant la vio de chaquo colö du sLoruum, Sur toute leur olonduo, los cölos aonl contidörablomont atrophiöea, maia surtout de chaque cötö dos cals, ovi ollos sont rdduiles ä l'ötat de lamollöS floxibles qui n'ont pus plus de 0,003 d'öpaiaaour. Le tiasu des cala eat asaez röaiatant.
Al'union deadeuxoourbureadeaolavioules^at un angle fortaaillant on arrioro : cos claviculos no pcösontenl aucune fracture, oul h pou pros la mömo conaistance quo los os de la base du oräno et de la face , mais oul subi une notable alrophie, ellea ont a peine la moiliö du vo­lume normal.
Los cartilagea coslaux ont leur aapeel habitueL
Le slornuni osl plus apiati, plua olaslitpio qu'ä l'ötal normal.
La colomu; doraale, qui raeaure 0,37, no prösenlepaa dodöviationa imporlanlos, saul uno courbure asaez accenluöo, ii convexitö regardant ä droilo, au niveau des quatre dernieres verlöbrcs, Los vertöbres dorlaquo; sales, d'ailiours, comme toutes lea autros, aont composöes d'un üssu spongieux pou rosislani : nöanmoins la colonne rachidienno esl douöe encore d'une certaine rigiditö.
Los omoplates ne sont i)lns que do mincca lamelies osaeusea, et lours apophyaea epineuaes contiennent le möme dssu spongieux qu'on a trouvo au crtlne, au rachis; mosuröa enlro l'acromion (gt;l 1 opicondylo; l'humcrus droil a 0,32; l'humörus gauche, 0,28. La circonlöronco maximum de cos os osl de 0,09.
Quand on presse avec le doigt la diaphyac de rhumönis droil,on per-eoil il'aliord uno cn'pilalion assoz line, due ä la rupluro d'uno mince coucho auperflcielle dclissu ossoux friable, qui n'a pas plus de 0,0-2 c. d'opaissour. Vera 1c milieu do la diaphyse, c'esl une sonsalion do mol-
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lesse oomplöte ion diraitqu'on presse du tissu musoulaire. Dans loule cclii' partie moyenne, l'humörus srgt; oompose, en effet, d'une substance pougeAtre qu] a la plus grande analogie, fi premiöre vue, aveo l^ lissu musoulaire ou le tissu de la rate; le oylindfe de cctto substance spöciale qui remplace le oylindre osseux, n'eal cnveloppu quo d'uno membrane flbreuae de 0,02 d'öpaisseur environ.
Dans cette möme portion, la diaphyse, juste au milieu du oylindre humoral, prösonle une solution de continultö complfelo, suns cal, snns munin Iravail de reparation, de teile sorts que les deux fragments ne sont n'imis l'un ü l'autre que par hi galnefibreuse donlil aötö parlölaquo; Dans son tiers införieur, la diaphyse est constitute parle lissu spon-gieux qui a iHü sigaalö au raobis el au cramp;ne. Aucune trace de canal mödullaire.
La töter hu morale a son volume ordinaire: sur une coupe, on n'y trouve qu'une Borte de moelle osseu8o,jaunätre,avoc quelques noyaux teinte lie do vin ; la couche cartilagineuse n'est guöre plus öpaisse qu'une lame de papier, Memo constitution de l'extrömltö supörieure de l'humörus.
Au milieu de la diaphyse de l'humörus gauche,esl un cal spongieux ii surface irröguliöre, du volume d'un CBUf de pigeon, qui lail scalene tout autour, mais surtout en dehora : immödiatetnent au-dessus et au-dessous, il y a solution oomplöte de continuitö de la diaphyse, qui est complötcmenl transformöe en ce lissu oharnu donl il a döjfi ölö parlrt. Comme pour Ihumerus elcoit, les fragments ne sonl maintonus en contact lt;[ui- pnv la minci^ membrane libreuse qui ici, sur loule lelcnduede la diaphyse,engaine seule lecylindre,eoniplelenienL plein, du lissu special qui cepcesenle l'humörus. inutile d'ajoulcr que cc cylinder esl Ires-llesible.
Quand on fond oette diaphyse, au moyen d'un scalpel, par un trait verlicnl, on remarque qu'ello est Lraversöe, au niveau du cal, pur uno sorte de septum de lissu osseux qui a environ 0,003 d'öpaisseur, et qui, ü sa periphecie, se OOnfond (iV(!C la legere couche de lissu osseux friable qui enveloppe le cal constituö presque exclusivemeni par du lissu spongieux mollasse. Le oylindre de lissu charnu esl done, comme divise, par le septum osseux, en deux cylindres secondaires, l'un su-pörieur, l'autre införieur, röunis bont h bout, et röunis en quolque sorlc par la virole du cal spongieux.
La töte do eel humerns, comme son exlremile iurürieurc, onl Ig möme aspect,la meme texture quh rhumörus droil.
Les cartilages des articulations du coude sonl bleu amincis, maisne
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presentont auouno ürosion, uuouue uloöraliou, auoune Lösioii do In synovialL1.
Entre la tola radiale el l'apophyae atyloKde, ä droiteO,23, ii gau-chc 0/2-2; entre l'öpitrochlöe el l'apophyso alylolde du oubitus, iidroilc 0,24, h gauche 0,24.
Adroili' et h gauchej le cubitusel lo radius soul inflöohia danstoule Ieur longueur el prösentenl une courburo notable, ä ooncavitö rogar-danten avant, Cea os [semblent lout d'abord avoir la consistance or­dinaire; cependant on li's traverse aasez facilemenl avec un aoalpel; ila aont composes, pour les troia quarts, d'un tisau analogue au tlssu spongieux, recouvorts d'un quart de tissu oompnote, Ges os onl ä peine la moiliö du volume normal.
On in' peul uoler pour Irs os do In main qu'une facilitö plus grande amp;, so laisser traverser par la pointed'un acalpel; encore une particula-rilij n'est-elle reellemcnl marquöe que pour les uuiLacarpiens el les premiöres phalangea. Lv* troisifemes phalanges olU la configuration normale; los difförences signalöes pondanl la vie eLalent enliamp;rement dues au döveloppemonl exagörd des parlies molies.
Les os [du bassin sent trös-flexibles, surlout lesos iliaques, et slip la coupe ont le m6me aspect que les os de lu voüte du oramp;ne, qui scat mi peu plus dura; les dimensiona des cavitöa oirconscritea par Jes os du bassin soul plus exiguös que les dimensions moyenncs du bassin d'un horaine adulte.
Entre les deux opines iliaques anlerieure et superieure 0ln,23
Entre Tangle saoro-vertöbral et l'öpine pubienne....... 0m,08
Diamelre transveraal du petit hassin.................. 0U1,10
Entre les deux isehions.......,.................... O'n,03
Les deux leniurs sont completemenl metamorphoses en ce memo tissu rougeamp;tre, charnu, qu'on a Lrouvo dans Louie la diaphyse do Tininieriis gauche et une partie de I'liumerus droit. Cos deux cylin-dres. ties-nisemcnl llexibles dans lous les sens, soul engaines par une membrane Obreuse de ^2 ä .'f millimfetres d'öpaisseur, et on n'y retrouve aucune trace du canal central.
A l'extrömitd supörieure de chaque lemur et h Irois cenlimötres nu-laquo;lossous du grand irochanler. on remarque liu renllement, lt;lu volume d'un cEufde pigeon, doveloppe surtoul fi la par tie externe du cylindre. et constitue par le meine tissu charnu. Cette manicre (local, situe au point oil s'observaienl pendant la vie les sailliea fömorales donl il a olö question plus haul, sont incomplelomcnt divisees par la moitie. par une solution irröguliöre de conlinuitd on on ncvoit aucune trace do
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oonsolidalion. Los cleu.N IVagmonLs soul i'elenua par la mombrane flbreussi
Entre le grand itoohantet1 ol lo condyle externe, h droite, (gt;.v2rgt;; entre le grand troohanter el le condyle externe, h gauche, 0,24.
A lu töln fönjorale, ooain]eamp; l'exlreraitö supörieure de l'humörus, on no Irouve qu'une Irös-mince coucho do cartilage lisse enveloppanl un tissu mou el tumöfiö. Hur um; ötendue de quelques millimötrea, la couche cartilagineuse de la löte t'ömorale gauche esl rugueuse et exul-cöröe. Lu fond de lii cavitö cotylolde esl röduil ä une mince couche de carlilagOt
La coupe de l'extrötnitö supörieure du IV'mur montre encore une leuille de cartilage liraitant le meine tissu spongioux etjaunAtre qui ci öle indiquö ;i propos de la töte des humörus nl des fömurs.
Los rotules onl presque la consistance normale! Cependant il esl evidenl que la couche compaote superlicielle eat im peu tuoins öpaisse, im peu moins rösistanlo.
La moitiö inferioure de la l'ace postörieure repose sur une couche öpaisse de lissu adipeux, qui es,! I'oxagöration de la masap adipeuae qui e.\isl(! toujoura en ee point.
De chaque cötö, l'artioulation du genou es! reraplie d'une synovie iissez Quide et lögörement verdftlre,
Le tiers införieur des tibias et des pöronös ue difföre du lissu ordi-uaire, h premiöre vue, que par la diminution des deux liera environ de la couche compacte, au moins ;i premiere vue. Ig reste etnnt repreaentö par im lissu analogue au lissu spongieux.Ce lissu. rouge et mollaase, esl, applique immödiatemenl ä In couche plus rösistnntesar unocoucho de 0,003 environ, laiaaanl l'os complötement vide an cenlre.
Dans les deux tiers supörieurs de ces es, on ne relrouve plus que lo tissucharnu qui remplace les fömurs, une partie de rhumörus droit, la presque totalitöde l'humurusgauche. Ge lissu n'ötant enveloppöque par une m mbrane flbreuso de 0,002 d'öpaisseur, A 0,14 au-dessous de l'öpine tibiale antörieure, il y a, sur les tibiaa droit et gauche, so­lution presque complete docontinuitö de la diaphyse, sans aueune trace de travail röparateur; en ces points, la membrane llbreuae d'enveloppe esl intacte el tieni rapprochös les deux fragments.
Au meine aiveau el en quelque socle h In reunion de la portion iiiolleel de la portion duce, les pöronös sonl rompuado la möme lacun.
Enlce le Inheccnle antörieur du tibia et la mallöole interne, h droite, (),'J'2, raquo; gaucho, 0,.'(v2; entra la töte du pöronö et la mallöole externe, a droite, 0,35, ä gauche, 0,33,
A premiere vue. le squelotte du piod ost, peu s'en faul, a l'ötal uoc-
1 Jon lev,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;8
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mal. Sin* la coupo, on voil quo la oouohe oompacLo osl diminuöa de moitiö, que le reste desosesl pins spongieux, plus paollosse, Toutefois. cea did'erenoea soul, plus aoouaöos pour lea oa iln larsc el lea raötatar-sii'iis que pour les oa des orLeila.
D'une laron gönörale, Irs muscles soul flasquoa, plus pales, moins (h'Veloppi'S,
A.ux membPGS inrörioura aurtout, et principalemenl dana le parlies profondos oö les (ibrea musoulairaa a'inaörenl aur la membrane flbpeuaa qui recouvre le tiaau oharnu des oa tranat'ormöa, les muaoloa onl, line lemle leuille-morle Lrös-accenluöe, une diminution notable de conaiatanoe. Par placea, ils oul I'apparence d'un tiaau adipeux lögöro-meni rougeätre et a'dcrasont facilement aoua le doigt, Aux membroa aupörieuraögalement, el surtoul au nivoau doa leninrs. les aponövroses prolbudes soul, mollasses. rolloidi's. el en nirrne Lempa notablemen epaiaaiea. Les tendons muaculaires ne pröaenleni aucune modification apparenle h premiöi'e vue.
Lea ligaments articulaires sont en gönöral un peu moins öpaia, moins femes.
d'tat des vüceres. — liien a noter pour l'üncöpbale: la moelle n'a pu elre examinöe.
Congestion assez vive dea deux poumons. Lea deux t'euilleta de la plcvro droite, surtoul dans lour tiera supörieur, aont recouverla de t'auases membranes jauno-verdfttre et agglulinöea : d'ailleura pas de liquide dans la eavile pleurale droite. Le poumon droit contient, duns le lobe moyen, cinq dilatationa bronchiques, du volume d'une noi­sette, remplies d'un liquide söro-purulent.
Plövre gauche intacte.
GoEiir flasque, du volume ordinaire. Poida, 280 grammes. Caillot grisAtre dans le ventricule droit; pfli de caillot dans le venlricule gauche. Pas de Idsions vasculaires. Aucune trace d'athörome aur la lace externe de t'oorle.
Poie prdsentanl un certain degrö de dög^nöreseunce graiaseuso. Poids, 1,130 grammes. Hale ptee '#9632;HO grammes.
Les reins soul ires-volumineux; ils onl pröa de deux t'ois le volume ordinaire. Le rein droil pöse 120 grammes; le rein gauche, 380 gr. ils sont lorlement congeslionnös. Leur substance, principalemenl dans la conclic corticale, esl criblöe do graviers qui onl en tieneral le Volume d'un grain de millet. Meines graviers dans les bosainets. Les graviers onl le meine aspect que plusieurs calcula du volume d'une noix qu'on Iroiive dans la vessie, doul les parois onl pres cle I milli-mi'l res d'dpnisseuvi
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L'uanlyse chimiqua dos oalouls, au poinl de vue qualitalif, n old mite par M. Albert Robin, interno dos höpitaus. La oonstitulion .mi ost trös-oomplexej petite qunnlite de maliöre organique; phosphate de chiui.x et phosphate do magnösie; carbonate de chaux; pus trace d acjde uriqüö. Une analyse oomplöte sera faite el publiöe ultdrieu-remant.
Lea veines cavessont dilates, gorgöes de sang; il on est d'aüleurs ao m.'mc pom- los veines du tronc el des membres, Examen hülologiqm fait en cgmmun par MM, Hanoi et raid Bouley,
De aombreuses coupes sont pratiquöes sur les os de lavoüle du crdne, les vertöbros, les cotes, les t6tes fömorales, les diaphyses des lemurs et des pöronös, les mötacarpions.
Cräm. — Les os sent laissös pendant vingt-quatre heures dans le liquide de Müller, puis places pendanl vingt-quatre heures dans une solution de gomme, et ensuite, pendanl le tnömo temps, dans lalcool absolu. Les coupes soul coloröes par le picro^arminated'ammoniaquo et monlces dans la glycecine.
Quand on examine les coupes a un grossissement de 80 diamötres, on y voit de minces Lravöes osseuses teintes en jaune par I'aoide pi-enque, formant comme des tlots au sein .run lissu leint en rouge par ^mteinture (llgt; cirmin. Ges traces osseuses, longues environ de ('quot;quot;quot;,1 h l millim.Mre, larges spulemenl de 0quot;™ oi ä o™quot; l soul plus m, moins Qexueuses, laniöl femplölement Isoldes, tantöt s'anas-tomosant en quelque sorle sons des angles variables, do lacon a circonsenre des copy;spaces irrdguliers qui ont de 1 h 9 dixiömes de mil-liraetre dans leurs difförentes dimensions, et remplis par le lissu mtermddiaire. Onpeutdirequ'en moyenne le lissu reppamp;ento plus de la moilie del'aire (le la coupe.
ßtudiöe avee le m6me groa^ssetaent, chacune des Iravdea apparalt cnWde, comme h I elal normal, d'oslöoplasles avec lour configuration hamtuelle. Si cet examen esl praliquö ö un grossissemenl do.000 dia-me res el avec la lonlille h immersion, la pluparl des Lravöes pre-senlenl encore leurs caracleres norn.au.v; les novanx des osleoplasles apparnissent trös-neltemenl leints en rouge; cependant, tar quelques lravöes, ce noyau nVsl plus distinct. Le contenu des osleoplasles esl complelemenl granuleux : puis la substance fondamentale de ces momestravdes a une leinte plus sombre, un aspect plus granuleux.
Les lravöes ne soul pas immddialement enveloppdes par le lissu in-lennediaire; dies monlrent Ionics a lour pdriphdrie une petite bor-Hure, large de I ä 2 eenliemes de niillinielre, qui rcproduil exacle-
ment leurs contours et teintes en rose ires pAle, de teile sorle qu'ello
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I'ormo une zone presque transparente enlre Irs trayeos el lu lissu m-Ici'im'-diaii-c. A nn grossisseniunl do 8Ö0 dinmetres, on aporgoit cepen-diint danscelte oouohe des cörpuscules nllongös h cöntenu granuleux, prösentanl dens ou plusieurs prolongementsö peine raarquös; ce soul probablomenl des oslöoplastes altörös au milieu do cel.to subötance osseuso döcalcifiäe,
Le lissu qui enveloppo Irs travöes dessine, comme il u döjö (Stö dit, des espaces d'eteiiduo variable, de I h 9 dixiömes de millimötro dans leura divora diamötros, tantöl presque sphöriques, lantöt presque reotangulaires, tnntöl trös-irröguliers, ft contours de carles gdogra-plii(|ii('s. Co lissu esl constitue presque exclusivement de cellulesirrö-KuliiVemiüil s|ihrri(|iirs, dr 10 iH.') inillirnirs de milliinrliT, ü con-Irnn granuleux, et coloröes Idgöremenl par le carrain; ä ces cellules sont mrlrs mi certain nombre de corps llisiformes, Ces ölöraents sont söparös les uns des autres pur un espiice qui ögale h peine leur propre diamötre; ils sont encore plus nombreux, plus serrös oulour do la bordure döcalcifiße, el lä, sur nur largeur de v2 h 3 centiöraes de milli-melre, ilsse condensent on uno sorto de/.one de paroi distincte. Entre les ölömenta so dessinent des librillea trös-ünes, göneralement dispo-sees on l'aisceaux plus ou moins paralleles aux contours de l'espaco qu'ils remplissenl; mais pour un bon nombre el surtout vers le centre des espaces, entrocroisös dans tons les sens.
Nulle part, sur les coupes, on ne voll do grosses cellules adipeuses, ni do granulations graissouses.
En certains points de la peripherie d'une coupe qui a compris Unite repaisseuc du parielal, par exemple, un vaisseau, large de I dixieme de millimötre, s'engage dans un canal qui s'uvanco presque rectiligne a travers la coupe el sue le Irajet duquel viennont aboulir quelques-uns de ces espaces inlermediaires aux Icavees. Les parois des vaisscaux sont recouvertes do nombreux elements embryonnaires,
II a 6tö dil plus haul qu'il no semblail pas, h premiöre vue, quil y enta la peripherie du ordne la moindre couche de lissu coiupacle; cependanl los coupes sont bordöes en dedans el en dehors d'une couche presque. continue do quot;2 b i milliemea do millimetre do large, dam lissu osseux normal; celle couche n'esl intorrompuo que pur les ouverturesi vasculaires.
Lo lissu lihreux qui onveloppe les os n'ollre rion do particulier amp; uoier.
Vertebres, — G'osl sun uno portion d'une vertobre lombairo qua porle I'examen. A I'ceil nu. eel os prösonte un aspect (Ibreux, il a une leinte jaone pair. Quatre points siluös au milieu lt;lu corps do la ver-
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Lübrc conli-aslent par leur coloration rouge t'oncöe; ils onl la grosseur (i'ua pois i't Hont formös par un lissu trös-mou, qui, oxuminö immö-flialcmoni au miöröscope, a prdsenlödoa gjobulos sanguins on quantitd considörablß, aveo dos granulalions pigmenlaires. Des coupes furent pratiquöes sur cello piece durcio par lee procödöa in/Jiqu^s plus haut. Les Iraveos osseuses, tres-minces, Ires-iluliees, oU'raienl les earacteres pröcckJemmeiil indiques dans ieK OS du cnhie, rnai.s les espaces inedul-laires el loules les caviles soul coinblecs par un lissu conjuncliriasci-cule, so colorant l^geremenl ])ar le carniin, an milieu duquel so voient les cellules, (le lissu rappelle en quolquc sorts le tissu sarcnrnateu.v. Dans certains points s'obsorvent do grosses cellules quo Kolliker a decriles dans 1'osleilo sous le nom do cellules oslöoplmges. Duns les l)oirils qui correspondent aux cavites racnollies visibles h I'cbU nu, se voient de nombreux globules sanguins allörös, de nombrousQS granu­lations pigmenlaires, el ties amas d'homaloi'dinc granuleuse, Cos )ioints correspondaient probablemont ä d'anolennes hemorrhagics.
TStes da fdmurs, Do. nomhreuses coupes sonl preparöos comme il osl dil plus haul.
Certainea coupes sent d'nbord monlees suns avoir öle Iraitecs par IVther.
It faul etudier sur ces coupes deux portions : une portion qui com-prend la couohe cartilage qui n'est epaisso que doüquot;llll.'Jä I millimetre el le tissu osseux attenanltiiine porlion pluscentralo. Danscotleportion, le lissu so compose en grando partie de cellules adipeuses qui out de ,quot;) ä IO cenliemes do millimetre, entromelees d'un noinbre variable selon les points, de cellules embryonnuires qui par places, forment des amas irreguliers qui onl Jusqu'Ä i et .'J dixiernes de millimetre dans leur plus grando dimonsion. Au milieu di' ces elemenls, on ne trouve que d'assez rares Iraveos osseuses, longues de 0quot;'quot;' i ä quot;2 milli­metres, largos de O'raquo;1quot; 2 ä ()#9632;quot;quot;' 08 : la plupart soul isolöes ; rarement dies circonscrivenl dos espaces Ibrmes; quelques-imossont sdparöes de ^ millimetres, 2 millimetres l/'2, do la plus voisine. On imagine lacilo-menl 1'enorme pröpoiuleranco du tisau iiitermediairo de la Iravee; les unes sonl leinleson jaune par I'acide picrique, out des osleosplales inlacls en nonibre normal el sonl eiilourees (rune zone rosöe el oal-cifiöe de I h i contiömes de millimetre; los antres sonl loinles en rouge et sonl, encore inflltrdes d'ostöoplastes ä contenu granuloux, h prolongemonts vagues et pen nets. (Tost surtoul nutour ill's travdea quo les cellules etubryonnairos sonl ])lus uombreusi.'s et plus ser-
I'l'I'S.
Loraqu'on a traitd les coupes par IVMhor el qu'on les a ainai debar-
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rassöosdoa älömönts adipeux, on voltlesospnooa cornpvis em.ro lea trtvlaquo; vim's sillonui'i's par mi nHiciilnni trÖSlaquo;fln, Los COlluJes ('inl)rynnnairi'S qui appai'nisscnl beaucoup plus neltemont, sonl fturtout appliqudos In long des flbrinea du rötiouluni; on outre, bion enlendu, du voislnaga des travöea osseusös, oü, comma on l'a döjä dit, ellcs sonl, iri-s-nom-breuses. Autour des vaisseaux, lea cellulea embryonnairea formant ögalemenl des trainees aasez deneea.
Dans la portion qui avoisina la rovfitement cartilaginous, los li-u-vöos sonl en gönöral moins öloignöea los ilnes dos autres; en a'anaato-raoaant ellea circonsorivenl dea eapacea, tantöl jilns ou moir.s oirculaquo; laires, tantöt pins ou moins irröguliera, comldös pur los cellulea adi-peusea et lea cellules embryonnairea, en proportions variables, quel-quoa unea ne contiennent que dos cellules embryonnairts,
(Juaiul los coupes onl dtd traitöea par l'dther, on no trouve plus dans los espaces que le rdticulura qui n ötd ddcril II y a im inatanl et lea cellulea embryonnairea, dans los rapports ögalemenl d6Jamp; indiquös.
La plupart de cos travöes sont teintos on pouge et inültrdes d'oatdo-plasLos plus ou moins deformöa; quelques-unes sonl mi-parlie rouges, mi-partio jaunea. Qö.el lamp;, on rencontre comme perdues au milieu de ces Lravdes, de ces ölementa embryonnairea sur lu limite du carli-lagö, de petites travdes longues de .'i centiömea do millimötre environ, leinlos en Janno el ne prdaentant aucun ost^oplasteabsoluraenl homo­gene. Ga el lä ögalemenl. el ä ce meine niveau, lea olomenls embryon­nairea prossöa entro les travdes el trös-confluonts ici, s'avancent sous forme de bourgeons, longa de 0quot;quot;quot; 08 environ, dans I'opaisseur de la couohe cartilagineuse.
Cette cöucho qui n'a que l'öpaissoni' qui n öle dilo plus haul, est le sii''.u'o d'un travail irrilanl Irös-accusi', surtout dans s;i partio la plus profonde ; on trouve lä des atnas formös de 6, 7, 8 cellulea carlilagi-neiises. donl quelques-unes possödent deux noyaux ; iminödialomont au-desaus de la partie osseuse, il n'y a pour ainsi diro, plus di^ subs­tance inler-cellulaire, el les cellulea cartilagineuses so perdent pour ainsi dire an milieu dea cellules embryonnairea. II ostövidenl qu'ö ce niveau le h'avail irritatif a portd sur le cartilage, sur les travdea el la moolle el qu'il a i'lejusqn'ä y produire, au milieu de cotte ddsorganl-salion les dbauches de trnvdea osseuaes qui viennenl d'etre aignaldea.
Mitacarpiens, — Dos Idsiona absolumenl analogues ä cellea qui vien-nenl d'ölre dt'crilos se renconlrent sur les radlacarpiens. Partout on penconlrecette production do cellulea embryonnairea.
Coip*. — Des coupea transversales sonl pratiqudes au niveau des
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IVactinvs qui uul ölö signalÖOS plus luiul; clloa sY'Loncleul. ä ciroilu et h
gauche do cus fraotures, sur la minoe lame qui repröaente la cölo. Ges coupes sont pröparöes Loujours de la m6me faoon, En dehors de la fracture, on trouve clc. rares travöes ossouses, longuos de Own i h l tnillimötre, i milliniötre 1/3, larges do Omm 0'2 a Oquot;quot;laquo; 03, peu flexueuaes, aurtout dirigöes dana I'axe clc la cöto, presque Louies iaolaquo; lees el söpai'ties leauaes des autres par lies trouaseaux do tisau flbreux qui mi'sureiil entre (!eu\ Iravees Jusqu'ä üquot;quot;quot; ü. CJi et lä cu lissu
(ibreux esl entremölä d'ölöffienls erabryonnaires parfoia aaaez abon-dunLs autour des travöes, Loa travöes sont aurtoul rares au nlvoau do la fracture; la plupart d'cnlre elles sonl leintes en Jaime, contiennent des osli'oplasLes intaots el soul, exacloniunl bordöea par la zone rose döcaloiflöe, large de Iraquo;quot;quot; OH a ()quot;quot;quot; 015.
An ni-veau meme de la fracture on reconnalt qu'il ivy a pas de cal en n'alile; la petite masse saillanle, (ii avanl de la cule qui a ele decrilo, esl presque exohisiveinenI. formöe par l'aflaiasement ä pen prescompleL des deux l'ragmi'nls eL cocnplötde par do minces trousseaux libreux. Mais rangle, ouverl en arriöre, liniile par los deux fragments, eat com-plölement comblö par dea faiaceaux (ibreux onlremeles dans lous les sens et a'engageant seulement quelque pen, commo il a deji'i elö dil, outre les deux fragmenta, Nullo part, a hi pöriphörie, aoit en dedans, soil on doliors, on no Irouvo, conime au eräno, dos Iravöos continues reprösentantune couche compactl rudimentaire; les limitos sont roprö-sontöos pur uno couche (ihreiise peu dense, do Omm I h Oquot;quot;quot; 02.
Diaphyse des os longs, — Lo tissu du IVunur, ainsi du rosto quo colui dos humörus, a perdu loute conaistance. Cost un tissu d'apparence charnuo, laissant suintor do grandes quantitös do graisse, Sur uno coupe faite de la pöriphörie do I'os vers le centre, on distingue au microscope deux parties absolument diatinctes, L'une, qui reprösente la. membrane d'envoloppo, oIlVc encore quolquos travöes ossouses, on-touröesd'un tissu conjonctif fasciculö, riebe on cellules; l'öpaisseur de cotto couche varie suivant les points do I'osoii on 1'examine, entre I et ;i millimetres. L'aulre partieest compoaöede vösiculösadipeuseaserröes lesuneacentre les aulros et de cellules embryonnairos ennombre con-sidürablo, Le nombre dos cellules embryonnairos augnionlodo la peri-phörie de I'os vers le centre ; dans certains points ellos etftourent en nombre considörable les vöaiculea adipeuses, qui sont ainsi isolöes les uni's dos autres. Si Ton traito par l'öther une preparation, la graisse ötant chassöe, un Lissu alröolaire Ires-ölegant apparalt. Los cellules embryonnairos, repo.-anL sur la (in reliculum de librilles, enLoiiront dos alveole's h. bonls nets qui conlenaieiit anlöriouremont les vösiculos
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adipeuses. Dans certainos parlies do l'humörus, au milieu do co lissn do vösioules ot do cellules, apparaissent, d'espacos 6nespaces, de jx'Lits points ossoux, h ostöoplastes encore dislinols, enloures d'une /one do tissu flbroux. Go sonl l?iles demiers vestiges du lissu ossoux, Dans les parties les plus malades, oomme yy^r exemplo In partio moyenno du li'mui', on no pel n mve plus cus pöinls ossoux.
L'observation suivante so compose de deux parties. La proniiörc, qui contient l'histolre de la malade jusqu'en aoul 1851, o etö recueillie par M. Maingault, interne dos hätoitaux; olio ost extraito de la Ihoso de Beylard, l^a se-condo partie m'a et6 communiquee par M. Gharoot.
nilSKHVATKlN II.
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La nommei; Marguerite Moutarde, caissiöre, nöe ;i Charloville, de-partement des Ardennes, cst tg6e de .'30 uns ; eile n'est point mni'iee etn'ajamais eu d'enfants, Elle ost d'un temperament lymphatique, leint clair, oheveux ch.Uains. Avanl In mahulie pour laquelle eile a söjournö si longtemps M'höpital, eile ötait d'une taille röguliöre et avail environ .'gt; pieds de haut. Sa more vil encore; eile a quot;S ans et jouil d'une bonne sanle. Son pore, qui avail 6tö militaire, est morl ü 66 ans, apres uno mahulie qm I'a retenu deux ans au lit; il souf-I'rail surloul (rune ancienne blessuro qu'il avail re^ue ?i la jambe. Sos IVeres, au noinhre dc (gt;. sonl vigoureux, tons maries el out des enl'anls (Tune bonne sanle.
Son enfance s'est passee sans mahulie. Sos regies parurent pour la premiere fois vors l'Age de '23 ans, et revinrenl ensuite chaque mois pendant quelques annees; plus tard, elles furent supprimöes peddanl six on luiil mois el meine uno annee.
Ue IS a -2(1 ans, eile eiil do iMinhi'i'ux accidenls de ehlorose qel l'urenl traitös par lo Per, les amers el les toniques, Elle öprouvait con-Linuellemenl des battemenls tie ccour el des ötourdissemenls pour lesquels on lui mil souvent des sangsues; on la saigna aussi, dit-elle, au moins nne (Innzaiue de fois dans nn tres-courl, espace de temps, .lamais eile ne craohait de sang ; sos gencives ont loujours ötö nn pen rouges el legeivmenl tumöflöes, elles saignaienl quand eile brossait
ses dents,
Jusqu'ä l'ä.ue de quot;2S ans, olle est resb'e dans sa lamillo, ft Charle-ville, tlans de li'es bonnes dispositions bygieniqnes, n'ayant puiul
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d'ötat, el Kg s'ocoupant que des soina do l'intörieur. Dans Irs deux dornieres iinncM's, sii saulö s'ötait rölablie, En isil, olle viont h Paris el entre dans uns maison de commeroo; eile est tnal uourrie et logon dansune obambro tiumide oü 1q solei] no donnait Jamals. Au bout de quelquea moia, sn santd s'allöre; eile öprouvo de la t'ntigue, des dou-leurs növralgiquos dans la Löte, deildouleursartioulaires gönörales, el quelques douleurs vaguea dans la continuitö des merabres. Sss regies couleat mal, irröguliöremejjt; rappötit devient mil, ses digestions pe­nibles. Elle tonsse de lemps ft uulre, ol ressent do In gem' dans los monvemonls de la poileine.
En 1843, l'embarrasqii'elloöprouvail dans la poilrine so LransCorme en uno douleur reelle, accompagin'O d'une Loux seche, qui so prolonga pendant quatorze mois; en tnöme lemps, les douleurs des memlmes surtout deviennent plus fortes; elles sontsourdes, profondp et con­tinues dans le corps; celle des reins ditninuent lorsqu'elle so serro clans son corset. Durant ses deux annöes, eile a une Qovre lento, qui ne la quiLlo point; Jamals olle n'a de sueurs, la peau esi toujours söche et chaude. Los digestions conlinuent ft el re dil'licilos, et eile a des vomissomsnts röpiHöos,
Tons cos oecidonts augmonteul pendaiit I'hiver do 18W. Los regies s'arretent complelenionl. Elle palit el, niaigi'il; eile ressent do ['op­pression et les douleurs de poiü'ine deviennent Iros-aigues. 11 lui semble que sa taillo s'est afTaissde, ses robes son! devenuos trop lon-gues, ses amios la trouvent rapelissöe. Elle eonsulte im möclßoin, qui, l'ayanl exarainöe superllciellement, pare;' qu'elle ne voulut passe des-habiller, ne constate aucune dillbnuite apparente. Lea'douleurs per­sistent, ses forces dimiiuionl, ello tousse surtoul la null, qu'elle passe sans dormir. Neanmoins eile s'elToroe de ne point interrorapre ses occupations; niais son ötat devient tollement inquielant, qu'ft l'ölö do isii, olio pact pour (quot;.hadovillo. Le voyage la fatigue beaucoup ; eile est l'orcöe do s'aiTetoi' deux jours ä moitiö chemin.
Apn'S tcois mois do sojoui'a la cainpagne, olio revienl a Paris, en assoz bonno sant/'; olio quitte la maison do commerce dite du Grand-Condi':, oü eile avail oto, et entre dans imo maison du faubourg Saint-Antoinc. Lo mioux continue pendant quelques lemps; puis, vers le mois d'octobro, ello a dos palpitations; la lievce, qui avait dispacii, so montre do nouvoau, pouc cesser en 1848. Elle reasenl los memes dou­leurs vaguos dans la poilcino, dans lo liassin,los cuisses et les gonoux; mais les articulations, qui sontplua spöcialement le siege de ia dmi-loui', no pri'sontonl aucun guiilleiiient. II n'v avail auciine complica­tion de crampes ni de fourmillement, ot ä aucune opoqno do sa mu-
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laclii1 on ne put döteraiinor des doulaura tföa-vivea par la pressiorii Ellos ne lo devenaient que lorsqu'on soulovait lea nasrabrea ou qu'on los ehnngealt de place.
An prlnlempa de iKi.'i. olle se remet un peu, el paase l'ötö dans un (Mai d'amolioration nssez aenaiblfli A I'outomne, nouvolla apparition do lassitude; la vente la l'atiguej eile ne peut supporter I'obligation oontinulja d'ötre debout, et s'oooupe tlo la oaisso. Dans loa derniers iin.iis de 1845, lo mal continue ö faire des progrös; In Faiblesse devient si grande qu'ollc ne poul aortir qu'en voiluro; les tnouvoraents do-viennenl difßcilcs, el eile est forcöe de garder an chambre : bientöt ellene pent croiser sesjambea, Pour ao'levsp de son fauteuil, il lui faul nn aide, el o'esl aveo grand'peipe qn'olFo parvient h se raettre au lil si'iili'. Sa inai'chr est noanmoins possible, quoique Irös-cmbai'-rassi'o; inuis olle no peut rester que quelquea instants debout aana s'iippuyiT sur im incublc. Point d'appolit, point de soinnicil; olle se plainl surloul de douleura violontea de la colonne vertöbrale et dans les cuissea.
Pendant tout le commencement de 1846, ötat atalionnaire; cepen-danl la fiövre ne se montre plus quo par intervallea juaqu'en tsiH, öpoque oii olle diaparalt döflnitivement. Lea digestions son! lon-jours inauvaises, les vomissemeiils persistent; e'le a des syncopes IVe-quentea ; cependanl eile retourne h ses ocoupationa. Un jour, dans un effort pour ramaaser une piece d'elolle aaaez lourde, eile eal aubite-menl prise d'unedoulaur dans les reins ; elloy reaaent un oraquement, et une demi-heure apramp;s, eile perd connaiasance. Vers cette öpoque, eile consulte Liafrano, qui trouve une aorte d'empfttemont au niveau dea verlöbrea de la region lombaire, et oroit qu'elle est aimpleroent atleinte d'unemaladie dela colonne verlöbrale. II oonseille l'applica-tion de moxaa le long do l'öpine, mais eile n'en fait rlon;etau boul dedauji mois, eile se remet des auitea de eel effort, qui avail peut-ötre causö une fracture.
En inai tsUi, eile retourne de nouveau dans sou pays ; cette foia, il lui faut troia Jones pour faire la route, Elle y reste jusqu'au mois d'oclobre ;ii cette öpoque, olle revient ft Paria. Le mieuxdana lea fonc-tions esievidenl; olle marcho aaaez diffloilement, dort, digöre, et la rnenslrnalion est devemie röguliöre. Gependant, olle a'apercoit de plus des changementa aurvenua dans sa tadle.qui est beaueoup plus courte et plus largo; eile l'avait, dit-elle, fort tongue auparavant. On lui ordonne des baina de Barögea, mais sans aueun rösultat avantageux. Les douleurs reparaissent ;elles sont inlolörables, surtout dans le cote droit. Enlin (diese decide, lo '1-2 decemhre 1846, ä entrer ä rhopilal
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St'Louis, dans Ig BorvloQ de M. Jobepl : on n'y poconnall poinl encore la nature do bu maladie. Le 24 ddcembre, en pentranl dans la sallf, la poinle de son pieda s'engago sous le paillasson qui se Irouvait devant la ports, stelle tombe lourderaenl amp; terre. Dans oette chute, eile se fraoture la ouisse droite vora son milieu. (Plan Inolinö, appareil h. extension oantinuelle.) Gette fracture lui cause, pendant lea quinze promiers jours, les soufihincea lea pins vlves qu'elle ail cndimvs ii auoune pöriode de aa maladie, quolque ces souirrances, nous dit la tnalade, nereasemblassent In rien auxdouleursqu'elle avail öprouvöea jusqu'alora. An boul de ce temps elloa diminuörenl, et tout va bien oendanl mi mois, lorsqu'elle öprouve dans le membra malade dos oontraotiona qui ne dlsööntinuent pas pendant une semarae entiore. On ossse l'extension et on met le membre dans une goiitüöre. Elle eSft condaiiinöp ä une immobilitö absolue de toute la moitiö mfj-irieure du corps, el pourtant oette fracture ne se consolids qu'au boutdetroia ans ol demi. Ce l'nl peu de temps aprös son entröe b, Suinl-Louis qu'ollo s'apercoit, pom1 la premiöre Ibis que ses urinea sont troubles el di'poscni im södiment blanohätrs, Elle rend aussi deux petitea pierres, donl une estoxaminöeetBetrouveötre du pbosphale de chaux. II lui semble, aanaqu'elle puisse I'afflrmer, que ses urines sont plus claires lorsqu'elle souffro beaucoup , el qu'elloa doviennent plus öpaisses quelque temps aprös. A la I'm de fovriep 1847, M. Jobert, en Bxnminanl aa cuisae, la trouve mal placöe, et vent la mettre dans um; position meilloure; il aoutienl le membre fraoturö pendant que des aides soulevenl la cuisse saine (dans laquelle eile avail, du reste öprouvd dos douleura trös-aiguöa depuia deux Jours); raaissans aucun mouvement brusque, sans auoun choc, olle y ressent une douleur horriblei et, le lendemain, M. Jobert y constate une fracture.
Bientöt eile a'aper^oil que ses cuissea se courbent. IVelal, gönöral devient moins salislaisanl, que par le passe; eile ne mange plus; ses gencives deviennent un pen fongueuses et aaignantes; les dents s'öbranlent,plusieurs tombent; la mastication devient impossible. Les douleurs augmentent dans Ira reins, lea cuissea et ie baasin; celui-oi s'aplalil, d'avanl en arriörs; les epines iliaques se portent en dehors, da maniamp;re amp; occuper tout I'espacQ oompris entre les deux branches du cerceau qui soutienneni les couverturea de son lit, et qui aupararaquo;
van! en elaienl öloignöes de plusieurs ponces.
Vers la lin de lannee 18i7, son pied droit s'elait acorochö clans sa couverluro, le deuxierne erteil se IVacture, el ü la meine epoquo, duns un acces de toux, ells se brise Irois cötes.
En juiu l8iS. en I'aisanl mi effort pour passer une uzele sous eile
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— Ho­les deux nvanl-bras Höohissonl ol feslonl cout'bös; on ne conslale poinl de fractures, ol eile oontinuo, loutefois avec pröoaution, h faire usage de bus mains.
En Itfii), il se Call une fracture complötede l'avant-bras gauche, qui I'ul pröcödda de la flexion des os. Gotte fracture so consolide ussr/. vile, et la maladr peut, an bout de pou da temps, so servir do ce membro; mais, quolqu'un ayant voulu redresser la courburo dont il ölnit la siöge, pi'nduii une nouvello fractureun peu plus haul que la prcmiöiv. On met des altalles, qu'elle conserve jusqu'en mai I8S0; suulement, clans los derniers mois, elie les 6te lejour, ^ur lea remetlre le soir.
Pendant le commencement de i850,elle a un pen de tous et quelques craohements de sang'; mais dansle eourant de cetto annöe, eile n'apas d'autres fractures, et son ötal gönöral s'amöliore. An i'este, depuis ses preraiöres Ij'actures, los douleurs spontanäes avaienl graduellemenl climinuö. Vors la lin de ISSOjSurtout, alle no souffrait presque pins, si ce n'ost uprös s'ötre fatiguöe par dos mouvements röiloros du tronc et dos bras. L'appolil oluil mödioore, mais les digestions meilleures; son rögime so composait de oresson et d'une petite quantitö de viaiulo.
En .janvier 1851, en arrangeant ses couvertures, une nouvelle inflr-miöro iui fraotura le pelil orteil du pied droil ; au boul do troia mois, cetto fracture est consolidöe.
Depuis le mois de döcembre 1850, jusqu'au mois do mai de cetto anni'o. eile pril chaquojour de l'huilede foie do morue, el on la fric-liorma avor fin lianmoilo Fioraventi. A la lin do cetle öpoqua,M. Mal-gaigne supprima ce trailemenl pour le remplaoer par riodure do po­tassium pendanl deux semaines. Sa santö continua a elre moilleure; In malado ötail pins forte, so soutenail assez facilement sursescoudes ol sas avant-bras, el u'öprouvail do li'gt;poros doulours qn'ä dos inlor-vallos assez öloignös.
Etat aetuel, \amp; aoftt IHM. La malade est constammenI couchöe sur le dos; olio soulövo facilomenl sa poitrine sans so mettrecomplötement sur son söartt. Los mouvements de la töte et des bras son I parlaile-ment libres; los momhros inlV'i'ionos soul cüiulamni's ä Iquot;immobility. Elle no souffre poinl, el alia esl plutöl enjoude que dispusde ft so prö-occuper du triste ätal dans lequel eile so trouve, L'inlelligence est d('gt;volo|-,p('o ol parlaitomenl nette, pendanl qu'elle cause el rit avec les personnes qui I'entourent; eile soulöve la tdte souvent et gesticullaquo; uvec sos mains. Kilo a conserve do rcmbompoint, sa, stature est do i mötro27 oentimötres. Kilo a un pou d'appötit; les digestions sont bonnes; sa nourriture se compose do pain, de lögumes el d'une petite quantitö de viando blanche. Pas de toux; la respiration est normale;
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bruit do soulflo au protniür lumps; la vueest bonnu; I'ouio ji'est pas exaltöö* Elle dorl Irös-peu la nuit, ol lo ,]our elle öprouve quolques douleurs de löto depuia qu'elle osl tt la Salpölriöre,
Le ci'äni,! ost rond et bion oonl'ormd, quoiqu'elleprötendQ y trouver des bosses qui n'oxistaionl pas avant sa raalndie. La lace eat courte et (Margie au niveau des condoles des mAchoircs; lemonton prdomine. Si I'on jugenit del'Age de la malade sur ses Imils. on lui donijerait au moinsune cinquantaine d'annöes. Las dents vacillenl el sont öcarldes les unes dos autres; depuis deux uns ot demi, 18 donls sont lomböes sans avoir cause la tnoindi'e douleur (il raste l dents ä la mAohoire supörieure, el '.) h in mAohoire inlorieureji
Le cou esl moins long-, lu UUe est ent'oncöe entre les öpaules; lo Irono est extrömomenl court, ramassö, el volumineux par rapport uux membres; 1'abdomenesl large ol aplati; Irs olaviculea sont trös-tor-dues, leur coufbure naturolle est augmentöe, et h leur licr-s interne, ellcs forment une saillie considörable, Ea saisissanl cos os entre lus doigls, on les trouve mobiles h leurs extrdmites.
La poitrine est trös-aplatie d'avant en arrifere ; Irs espaces intercos lanx sonl en grande pnrtie efFacös,
l^a oolonne vertöbrale prösenle une courbure h concaviW antörioure des derniöres vertöbres oervicales et des promiöres dorsales.
Les omoplates paraissent courts,et ramassösaur eux-mömos.
Les bras sont saus IVaclures, mais im peu lordus; lö l'ace dorsale de l'avant-braa gauche prösente une convexite considerable. A 0,08 cent, de l'articulation du poignet, on sent im ronflement, qni esl le eal d'une promiöre fracture; 0gt;03 cent, plus haut, esl une saillie due ;i uneautre fracture. L'avant-bras esl Lordu sur son axe el dans une pronalion i'orcöe, par suite do l'enroulement du radius au tour du cu-bitus. II est impossible h la malade, meine en communiquant le mou-vemenl de potation en dehors h tout le membre, de poser la face dor­sale de la main sur im plan horizontal. L'avant-bras droil prösente la meine ronvexile que \r. gauche, mais In lorsimi sur sou axe esl. moins prononpde. La main, des deux cötes, esl i'uccourcie et, diMbrinüi!; les phalanges paraissent comme revenues sur elles-mömes; la derniöro est fortemenl aplatie et äöviöe de ladirection des autres; lo bout des doigls oll'rc une disposition en raquelle. Au ponce, la ilenxieine pha­lange esl extremeiueiil cou lie et tellement relevöe que l'ongle se dirige perpendiculairement h Taxe de la premiere. Cos döformationa sont plus considerables ä'la main droile,
Le biissin ik1 s'ötale point comme autrelbis; au contraire, la malade ayanl. eu sein do serrer conlinuollemenl la röaion nelvienne avec une
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servu.'Lle, la or6te iliaqu0,au lieu rl'ßlre renversöa au dehors, Be trouve roulöe eri dedans, au point qu'il estdiffloile de distinguer uu ßremier abord la place qu'oooupe l'öpine iliaque aalörieure et supörieuro.
Le membre abdomiaal gauobo, depuis l'öplno iliaque autöro-supö-rieure jusqu'au sommet de la mallöole externe, Qiesure 0,63 m. (les pieds rtiml rapproohös); laouisse est surlout trös-racoouroie, oourböe, voluminouse; la i'olulese voit Jipeine, eton la limite assez diffloile-ment avec les doigts. A la partie externe, et vera lo milieu du fömur, on irouve une convexitö antöro-exlerne assez marquöe ; .-i 0,10 m. aulaquo; dessousdela base de la ratule, on sent un oal assez prononcö. La jambe est amaigrie et logöremont arqueo ep avant; on y remarque deux saillies osseuses, traces des Iractui-es qui to son! produites ancien-nement. Le pied esl dans I'extension complete; sa longueur est beau-coup diminuöe, et la courbure de l'aroade plantaire est augmp.ntöe au point de simuler un enfonoement en coup dehaohe. Lesortölls offrent les mömes anomalies do forme que les doigts des mains, mais ö, un degrö bien inoindre,
Le mcmlirc abdominal droit esl moins long que le gauche ; on cons­tate une difPöpence do plus de -l centiniölres; la forme extörieure de la cuisso est analogue ö I'autre. En examinanl le fömur avec soin, on re-connait qu'il esl lesiöge d'une double courbure,assez bien repr6sent6e par une S italique; lo convoxitö de la courbure supörieure est dirigöe en dehors ot en avant, celle de la coutbure inlerieure, biön moins marqude. se trouve en dedans. A 0,04 m. au dessus de la base de la rotule, oH senl Irs traces de la premiöro fracture desos longa que se lit lamalade. La conformation de la jambe el du pied esl la m6me que celle iin membre gauche,
Les cuisses sontrondes; los Löguments durs, ölastiques, comme atteints de scMröme; amp; la face inlerne dos cuissea et non loin des ge-noux, la poan forme plusieura plis profonds. Aux jambes, los tögu-menls soul duos aussi; elles vont en s'amincissant do haul en has, el I'on so fera une idöe assez exacte de l'ensemble des membrcs pelviena, si I'on so figure deux cones, dont la base röpond au bassin, et dont l'oxiromilö est formöe par la pointe du pied, abaissöe de maniörö h ce quo son axe ae conl'onde avec celui de la jambe, los courbures so per-dant au milieu destögumenls öpaissis.
Los mmivoiiionis sonl trös-bornes, aiais plus sensibles du cötö gauche que du cöUS droit, aussi aoulövert-clle l'un ou I'autre membre ussez facilement pour quo le talon so dötache complötemenl du lit, et pour que rexlriSmitä supörieuro de lacuisse porteseule sur le matelas, l'artioulation coxo-fömorale ötant exclusivemenl le siöge du mouve-
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men!. L'artioulalion du genou droit ssl immobile, mais la malada peut rondi'c uti pou do flexibility h oeux du genou gauohe, on plagant dans le oroux poplitd, pandant plusieura Jours, des oouasina qu'ella i-enouvollo fröquemment. Los piods sonl Irös-mobiles. Pour changer tlr temps a aulre la posilion dosjambea, eile su seil d'un büloa.
Au toucher, lea ob papaissent parfailemwit solides, et l'on ncs dö-(ermine aueune douleur par une preaaion aasez forte oxorcöesur lea membrea införieura, tandia qn'il n'en est jms toutä Fail de monii.' pour lea mambrea thoraoiquea, dont eile s'est servie davanlage depuia son entröo ft la Salpötriöro, etdans lesquels eile öprouve quelques dou-leurs, la nuit principalem^nt^
Nous njoutona ici Texamen dos urines, qui l'ut Cait peu de temps aprfes l'entröe de la malade ö la Salpötriöre. Ellessont assez claires, ei ne Ibrraenl auoun döpöl; traitöes par la chalour, ellea deviennent limpidea; vingt-quatre heures apres leui'('mission, elles sonl encore arides; par l'aride azolique, elles ne se Iroublenl pas; par l'acide Bulf'urique, ellea ne donnentaueun precipilö, mais elles prennent une leinte eosee Ires-pionuncee, quiestla meme aprös vingt-quatre heures, sans qu'il se soil forme uueun depol. La solution concentrde d'azotato d'urgehl fait apparaltre un pröoipitö blanc aboiidant, adhörent au verre, noiroissanl par la chaleur, insoluble memo fi chaud dans l'acide nutrique.
1)i;i:\ii';mk PARTIG, DEPUis lHquot;r2.
Imi IK.quot;).quot;), eile a eommencö h pouvoir rester assise quelques instants, une di'ini heure, trois quarts d'heure et los douleurs s'ötaient amoin-driea en proportion.
En 1836, ellepouvail se tonir deboul au pied de son lit et faire quel­ques pas en marchant autour du lit ä l'aide de böquilles,
Depuis 1887, eile commence h marcher avec des böquilles.
En 1800, eile pent marcher saus hequilles et avec une caniie dans Leute la maison, eile ne sort de böquillea que pour aller dans Paris. On remarque que pendanl la tnarche, la Jambe droite deci'it liu arc de cercle plus grande que lajambe gauche ; sa taille esl de I m, 30 sans talon dosouliers; eile aeporle habituelloment trös-bien et ne soufTro plus, eile öprouve cependan) quelquefois des douleurs, lorsque le temps change.
Kile esl reslee six ans el demi sans qu'on puisse faire son lit, et dix uns en tout au lii.
i )ii remarque surtout Ics dillbrmiles suivantes :
Elle ii perdu tbutea los dents saines pendanl le cours de la maladie
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(i la suiU; ilrs douleura dans la radchoire; les cuissus sont dune briö-veld extreme; lesjambes sont ä pou pros droitos; les fiYanl-bras, laquo;iir-loul culuidu cölögauoho, prösenlenl une menbrane h corfvexitöexterne, formöe par lo radium, au niveau du tiers införieur avec torsion el renversemenl de la main en supination. Lea exlrömitösdss doigts prösentonl une Sorte d'aplatissemönt et de
renversemenl de IVxIremite des doiglö Vera le dos de la main, dillor-mitö que la malade altribue ö co que, lors do son si^jour an lit, eile s'appuyait pour ae soulever el s'uider ello-mömesur loa extremiles des doi^ls.
Elle n'a pas revu ses rögiosdepuis l'Age da .'Kians.
La femme Mouturdo eal morte, en 1863 ou IHOi. des suites d'une endocardite ulcereuae.
L'examen des os n'a malheureusemenl p;is ele fait. On n'a trouve ni calculs, ai inferctus calcaires soil dans les reins, soil dans les bassinets.
Observation III.
I)... (Marie-Jeanne), ilgeede quot;Sans, oelibataire, domestique, nüc h Granne (Belgique), admise le v2s novembre 180^ ä l'hoapice de la Sal-peti-iere, salli: Sainl-Vinrenl. service de M. le D' Vulpian.
Pas d'enl'ant. Regler n \\ ans. Pneumonie ä 2b ans. Menopause ft luans; h cetle öpoque, eile devieal sonM'ranle. Ceserail h pen pros vers re moment qu'ello aurail commencö ä ressenlir des donleiirs dans les deux .jamlies, surtout la gauche. Elle avail habite l'röquemment des cuisines humides. Les duuleurs envahissenl successivement les ge-noux, les hanches, puia lea membrea supörieurs, poignets, coudes, eid'm les mains.
Pendant -2quot; ans, la malade esl soignoe chez'sea maitros; de temps h. aulre, eile ötait obligee de garder le lit. Le trailement a aurlout eon siste en frictions el purgations.
Apres avoir passe cinquanto-cinq jours a l'Hötel-Dieu, eile entre a in Salpelriere, il y a uii/e ans. Les tlouleurs i'laienl lories, et la malade marchait encore, mala dil'Ilciloment.
II y a deux ans que la malade ne nmrche plus. Delbrmation des potites jointures dea mains et des orteils, aurvenue peu amp; peu depiiis röpoque oil ullc aßprouvöloa premiöres doulours. Douleura continues, mais lögerea d'habilude. Exasperation de temps a autfe.
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La malade, qui uurait toujours amp;[(i bion oonformöe,aurait coniinenoö ü so dolbrmcr il y a tlcux ü Irois ans. En mimic Leraps quc la informa­tion, si; manifsslaient des douleurs dans la cage thoracique, douleurs qui sont devenuos surtout Irös-vives clepuis six mois onviron. Ces douleurs s'exasperent. sous ['influence de mouvumonls spontanes et surloul de la palpation; elles siögent surtout du oötö gauche, Scöliose assez prononcöe. iSaillies trös-prononcöes des dernieres cöles du colö gauche h leur parlie antöro-latrale.
llales ronflants et sous-oröpitants dissemines. Mouvemenls irrrögu-liet's, inlei'millenLs du ooaur; pas de bruit de souffle Irös-appreciable. Hier, indigestion. Vomissemenls bilieux, selles abondantesel liiiuides.
Le 30. lläles sous-crepilanls lins, dissemines surtout h gauche. Pas de souffle. Langue seche.
Sort guörie le Sjunvier 1863.
Renire le 28 janier 1803 pour ses douleurs, qui sonL devenucs plus vives que jamais.
Le quot;26. Avant l'essai, teinte verle lies-prononcöc de l'unne. qui dis-paralt par l'aoide azotique. Pas de preeipitö albumineux.
Kn röalitö, la döformation a commence il y a dix ans. Cclle-ci n'a beaueoup augmentd qu'il y a deux aus (voir plus haut), Vers cette meme epoque. eile a marehe a.vec des bequilles. ä cause des douleurs qu'elle ressentait. La malade, depuis le 50 ootobre 1808, a ete prise de crises douloureuses qui reviennent chaque nuil, et qui paraissent sur­tout tres-fortes depuis son entree ä l'inflrmerie. Klle n'aurait Jamals eu d'aeeidents nerveux avant l'epoque indiquee. Ces causes consistent en douleurs excess!vemeiit vives avec exacerbation par moments, et ipii siögent principalement dans les os du tronc. La malade compare ses douleurs ä oelles qu'on produirait en brisant les os. Ces douleurs lui iirrachenL des gemissements et des cris. Le traitement par l'ether et les opiaefe n'a pas eu grand rösultat jusquA present (20 fövrier).
Cette femmc continue h sc plaindre par moments de souffrir beau­eoup; eile passe presque toutes les nulls assise surson lit. La döfor-mation du tronc. äpartir de la finde ievner surtout, paralt faire chaque jour des jirogres; le thorax diminue de plus en plus de hauteur, et la töte s'inclinc de plus en plus vers 1c sternum. Appetit lirs-faible.
Au commencement du moisd'avril, l'ötata'est aggravö, Tappetil est perdu; depuis döjfc quelque temps, la malade ne peut plus qu'fi de rares mtervalles se tenirassise dans son lit; presque toujours eile est assise surle bord de son lit, les pieds appuyös sur unc chaise; il semble y avoir encore eu une röduetion de la hauteur du tronc. Ellesoulfre tou­jours beaueoup, soit spoutancmuut par moments, soit chaque Ibis Bouloy.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;i)
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qu'on la presbc un peu pour aider 8es mouvöriJfenls. (Vers le milieu do mars, eile avail Fail une ohute de son lit fi terre, chute duns laqucllo hi töte avait portö amp; terre, et h la suiü; de laquelloeileav|it eu lltie eo-cliymosi' trös-ötendue du IVonl. dos paupiörea et de la conjoucLivu de l'ruil gauche: mais cette chute no semble pas avoir contribuö h l'ag-gravalion desonötat). Intertrigo dans lous los plia ciilaiu's rormespiir la döformation du thorax.
Dans les premiers jours d'avril, on remarque quelques laches de purpura sue les momhres supeeieues. All'aiblisseinent progressif, Au-eun signe tl'aircclion visccrale. La malade meurt le 12 avril ISüli. h qnali'e heui'es du matin; eile avail encore parlö le 11, h la Visite du matin, Dans les dernlers Jours. eile avail eu parlbis uns trös-lögöro divagation.
Necropsie le 13 avrü 18Ö3, d iroü heitres du matin,-—'Ivonc exlreme-ment delbrme. ycoliose dela region dorsale de la colonnu vertebmlc de gauche ädroite. eu meine temps que cyphose de cette parlie et cor-dose de la parlie superieurc de la region dorsale de la colonne verle-brale et de la parlie införieure de la region oervicale. Le sternum est repousse en avantel un peu ä gauche. Les cötes du cötö droil offrent Une coneavite Ires-prononcce exlerieuiv ilaus leur tiers sternal. Le diamelre Iransversal du thorax est, par suite tres-raecourei, et le (ha-metre aulero-poslei'ieur est, au Contraire, agrandi, sorte de thorax
d'oiseau.
Enenlevant lapeau pourmettreö, decouverl les es du thorax, on trouve uu petit abefes reposant sur une des cötes du cötö droil. II a öle impossible, lorsqu'on H enlevö les eöles. de relrouver l'endroit oii elait celabees.
On constate encore qu'il y a une fracture de la clavicule h pen pres ä la reunion du tiers externe avec lesdeux tiers internes. Cette fracture u'est pas consolidee. mais le pöriosle, tres-öpaissi, forme une capsule assez large et ii parois epaisses aulour des deux fragments. II y a une nssez vive inflammation k la pöriphörie ;de cette capsule dans le tissu cellulaire environnant; on y trouve meme une petite quanlitö de pus inlilliv.
En parcourant avec le doigt la surface de toutes les cötes, on y re-connaltun grand nombre de fractures, plusieurs de eluuiue cöle,;i des intervalles varies; ces fractures ont toutes une direction perpendicu-faire a la direction des cutes. 11 y a, au uiveau de cliaque fracture, nu moins de celles qui sont appröciablcs au toucher, un cal asscz saillanl, cal oaaeux de tissu plus cömpacte que le reste de la cöte.
(In enlevc toutes les cutes du cötö droil, et ce qui raonlru bien leur
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i'amollissumojil, on les onlövo aveo li^ ooutoau, sans employer la scie; on passe memo dans la partie lalei'ale de la cnlonnc vorlebrale, donl on enlevo nne partio aLlenanlaux qualrlöme, cinquienu!, sixi^me, sep-LieiiKi cL Huitiöme cötes, et cola monlro Lien aussi [quo les vertobrcs sont elles-niemes ramollies. Ces cotes sont conservecs pour en luirc une piece aiialoniique.
On enlcve ögalement la claviculc droite.
Un enleve 1'omoplate clroilo et la pai'Ue supericuro de l'humörus droit; on reconnalt iei quo I'omoplate est plus mince que clans I'elaL normal, plus flexible, el qu'elle prösente des saillies courbes el des depressions anormales. L'ensembhi de la partie large de romuplalo est devenue bien |)lus concave en dedans quo dans l'ötat normal, le som-met de I'omoplate s'ötant surtout reoourbö, probablement pours'adap-ler h. la eburbure anormale des coles. De plus, on voit que le cartilage articulaire de la töte du lemur esl use par points, el que par suite il presenle une surface Ires-inegale. ot que dans certains points la sub­stance do la töte est mise a dccouverl.
Le bassin n'esl pas döformö; les os sont rarefies aussi, mais propor-tionnellemcnl, inoins que ceux du thorax. Cependanl on pent faire penelrer la pointe d'un couteau dans les os coxaux, eL memo les tra-verser sans faire nn bien grand effort. La töte du lemur ofTre un 6tat analogue ii celui do la tote do 1'humerus, mais la rarefaction du lissu arcolaire y est moias uecusöe que dans f'humerus, el le cartilage ne ppSsente pas les monies alterations. Le tibia (;t le radius sont rarelies aussi, quoique peu, au niveau de leurs teles; la 1c scalpel pönelre duns la substance osseuse assez prolbndomenl, mais moins bien lacilemenl quo dans le bassin; ä une cerlaine dislanco dc la töle, l'os a la consi-stance normale.
La voiUc cranienne n'offre aucuno döforimtion ä sa surface oxle-rieuro; mais fisa surlace interne, dans cello qui correspond h la moilie inferieure do la parlie drossle du frontal, il y a un nornbre conside­rable de saillies Ires-marquees, allongees, mousses, compactes, analo­gues ä do petites collines nettement dessinees; ce sonl dos oslöopbyles ayant la memo apparence quo les os du crane, que le frontal, par exemple, avee la substance duquel elles sont eomplelemenl mariees. La diire-inere parnissait lrc;s-ad hören le ä ces saillies ossenses.
Encrphdk.— AeleiTs nolablemenl alhöromalouses; l'encöpbale pose 1,190 grammes; aucune lösion do sos divorses parlies.
Cavite THOUACIQUE. — Aucuno lamp;ion des poumons.
Cceur. — Un tiers de plus du volume normal. Parois assez epaisses, Un peu d'induration des valvules milralcs, sans relröcisscment no-
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table, llieii do marquö aux valvulos öigmoldos. Aorle peu allöröe prös du Coeur, l'ortoment altöröe dans sa partie abdominal^, pros de la bi­furcation; plaquesoalcaires; uloörationsulhüromiileubcs.
Cavitb abdominaxb. Foie sain. Vösicule büiairo trös-allongöe et ililiildc, sans calouls.
/{eins. SllillS.
/tali.-. — Saiiu!.
Uterua,— ULerus suiu. Un petit kyslc süreux il'un des ovaires.
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Obsehvation IV.
Murasme sönilo. — fractures tnultiplos des cötes. — Fracture de la clavi-culo gauche, de L'aoromion gauohe, du tibia droit. — Incurvation consi­derable du bassin; n ou six enfante.
Poitevin (Antoinotte-Sophie), 7:i ans, lingöre,admiseamp;rhospioe de la Salpötriöre, salle Saint-Thomas, n0 9 duns 1c service de M. le D'Vulpian, le 17 juin 186-2.
[1 y a trois mois, commencement de douleurs dans les membres su-pericurs et inlerieurs, notamment h la partie postörieure des cuisses
dans les reins.
Depuiscette öpoque, la marche est devenue impossible. De plus, de-puis quolques jours, embarras guslrique. Aucune döformation des jointures des membres. Evidemment la difformitö ne dale que de quelques annees, car la dölbrmation du bassin est teile que l'accou-ohement oül 616 impossible.
Cello femmeso plaignait, ohaque malin, de douleurs asaez vives dans les reins, le dos, les membres införieurs: partout, disait-elle. On no voyait aueun gonllemenl articulaire; eile n'avait Jamals eu de rhu-matisme. 11 n'y avail pas de phthisie pulmonaire appreciable, bien qu'clle loussal assez souvent. On lui avail donnö des pilules d'extrait thöbai'que, d'extrait de bolladone, composöes d'opium, de eigne et da­tura, cela ä des doses lories, onotions de pommade fortement bella-donöe sur les membres, mais sans obtenir autre chose qu'un sow-lagement incomplet et momentan^. Elle parvenait encore h so lever avec la plus grande peine, pour so mettre sur la chaise percee, mais 11 lui (allait un temps considerable pour cela; eile remontait aussi d'ollc-meme se remcllre au lit, bien qu'avec Ires-^randc diniculle; eile ne voukit pasqu'on l'aidal, et se plaignait de ressentir les plus vives douleurs dös qu'on cherohait h l'aider. Uans son lit, eile con-servait toujours la memo attitude : eile avail la tlte tout h Tail h la
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partle införieurede son oroillor, do laQon h ölre oouohöe Jipeu pri's il plat f)L h n'avoir pas, par cunsoquenl, la rögion corvicalo do la co-lonne vertöbrale flöohie. Elle ötait eouohöe sur le dos, la L6lo constara menl lournöo, la face regardant i'i droite. Les metnbrea införieurs trös-lögöroraont flöohis dans les jointures coxo-fömorales et fömoro-tibialea (^l renversösun peu sur lour cötö droit. Bllö ötait trös-üiaigro, face surtout avec expression de douleur, avait la peu im peu noire,
Aprös avoir ossayö dos narootiquös seuls, on y joignit l'emploi de la li([ucur Powlor, 5, puis 8, puis 10 goulles, pendant im inois environ, maissansoblonirlo moindre soulagomonl desdouleure. Quelquesjours de diarrhöe h deuxou Irois reprises.
Dix ou douzo.jours avant sa ninrl, eile esl prise d'acces do cloulnurs K])onlanees exlremoinenl violenles, qui la lonrmenlenl surlnul pendant lanuiL, lui ötent le sommeil pendant trois nuits dB suite, et lul arraohent des cris el des gemissemenls lels, quo toules les aulres malades sont Leimes evi.'ilh'es. On lui don nc alors trois ou qualre pilules de 0,08 d'ex-trait theliaiquo : les douleurs sont ün ongourdies, rnais deja le fades esl trös-altörö; il y a des exulceralions h la rögion sucree; la malade ne pen I plus 96 lover du loul. Kile s'allaiblil rapidomenl, et incurl lo -2 seplombroiilJ lioures du matin.
Nöcropsie le .'i septembre. Les difförents viseörea Ihoraciqnes el a.hdommaux soul exaraimis; on n'y Irouvo aucune altöration no­table, pas do tubercules pulmonaires L'aorte n'est quo peu athöroma-leuse.
Le cerveau n'od'ro non plus aucune altöration. Os du crane Irfts-minces.
II y a uiiedelbrmation coriisiderable du squclelle. Lncago liioraciquo esl on forme de baril. La colonne vertöbralo esl flöchie en plusieurs bqus, Cyphose (döviation postörieure) de lo region dorsale, et scolioso en S.
Los cotes, vues par rinlerieiu1 du thorax, od'renl on grand nombre delignos blancMtres, perpendioulaires ä leur direction, et du niveau de la plupart de ces lignes, le doigt sent une saillie manifesto. On en-love plusieurs cötes do ohaque cole, ä peu [ires la .'gt;'', 6deg;, 7deg; du CÖtÖ gauche, etd'une ou deux horaologuesdu cötöopposö, mais sansohoisir; toutes les coles offrenl le mftmo aspect et prösentenl certainement les menies lesions.
Sur chaque cole enlevöe, on constalo la prösenco de ces parties sail-lanles, blancluitros, quo ronreconnaitaussitot pour des fractures trans­versales avec gonflement pöriostiquo au niveau do I'ondroit rompu. Le nombre di's I'racturcs n'esl pas Ig tnöme pour toutes lea coles, et les
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raquo;:.;
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I'raclnri's no correspondent pas loujours aux mömos points, Copcntlanl, il somblo, pour uno dos IViiclurcs multiples, y avoir un siogq do prö-dileolion : o'est l'angle des coles.
Oulro lquot;s fraoturos, il y a des points oti los coles, dans loulo lour largöuri prösentenl uno coloration blanohfttre, trös-faoile h distinguer do la öoloralion gris-rosöe de la longueur do la cote, A ce niveau, les cöiea unL une flexibililö trös-romarquublo, 11 est faoilo do voir aussi qu'ollos soÖt la mains opaques. 11 csl certain quo clans cos points un grand nombre de Iraböoules ossouses out, disparu, et quo la floxibilita et la transparence so rattaohenl h oetto raodiücalion.
Dans los parties oh exislenl dos gonflements pöriosliques, il y a do vörilables fractures; les fragments sont maintenus en rapport par le pöriostoöpaissi (brniant une sorlode capsule; el (piami on a coupe coLlo capsule pöriostique, on reconnait qu'il n'y a pas de travail do souduro entro les fragments, clout tonlos los saillies et los anl'racluosilös ont la plus grande netted.
Les deux clavioules ont leur dburbure exagöröe. La olavicule du cölö gauobo präsente une fractured ü ou .'f cenlimötros do son extrörnitd interne. Getto I'raoture oll're les monies caraelöres quo relies des cotes. II y a un dpaississemenlencore plus considörable du pdriosle.Lorsque 1'on acoupd en traverscetle capsule pörioslique, on voitque les surfaces do section ont uno rortaine analogie avec les surfaces do soolion d'un cartilage; cependant, möme ä I'mil mi, on reconnait que ce n'est pas [h, un vöritable cartilage. A la surface profottde du pörioste öpaissi, il y a une lame mince de tissu osseux, et dans le tissu pöriostique, le scalpel traverse, brisoquelques traböcules osseuses. L'examen raicros-oopique dömontro qu'il y ado nombreuses cellules ossouses clans les couches les plusinternesde la lame pöriostiqueöpaissie; il somblo mömo que plusicurs cellules sonl encore ö l'ölal (Ibreux, bienquo prösentant dejö, les caraetöres des dlcmcnls do Tos. Ce sonl des cellules pins granclos quo colics du tissu osseux normal, un pen allongöos et mu-nies, sur touto lour surface, de pmlongemonls canaliculaires, lout a fail somblables h ceux des cavilds ossouses.
Los deux fragments n'onl plus aucun lien qui les reliedirectemenl : les saillies el anfractuosilös sc^nl bion nettes, et it parall quo les par­ties do l'os 'es plus voisines du lieu do la fracture onl subi uno rare­faction assez nolable.
Les deux omoplales sonl aminoies, surlont dans la parlie siluöe an-dessous do I'acromion. L'omoplato gauche est döformäe, bossuöe, sur-lout au niveau do la partie snsclite. II y a, ä la base do lapophysc do
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l'acromion,une saillie liiK'siirfdo toule la circonförence, indiquanl nm-fpacturQ ancionne,
liiissin rxlfrinomiMil drCoriTK?; la branoho hopizontftlo du pubis est trös-1'optemon.t incurvöo, faisanl uno saillie oonsidörable dans la cavitd du bassin. Le diamötre supörieur du petit bassin osL devenu ainsi ex-Ir^mcmenl rötröci.
Ancionne fracture du Libia droll ä b ou li cenlimülres au-dcssus de la surface articulaire inferieüi'o. Le scalpel entre nsse/. facilement dans le lissu ossoux.
Lg lissu osseux dos cötes, iru'mc dans les mtervalles dos fractures, est assez raröfld poup qu'on puisse couper les cülos en travers, uvno un scalpel.
Mais cclte fragility doses osl encore plus remarqunblo duns les ver-töbrös, On parvicnl sans grando aifflculle a öouper loalos los lames vortebrales avec un couteau, et l'on enlövc ainsi touto lamoelleöpi-niöro, sans employer un soul inslanl le rachitöme. On examine la moelle el los racines nerveuses, pour voirsi Ton trouvera la raison dos douleurs ressenties pendant la vie. Aucune lösion notable, ni h I'coil mi, ni an microscope.
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—nbsp; nbsp; Gesammelte, Arbhandl. /.. Wissenschaft. Prancibrt. I8.'jü.
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TABLE DES MATIERES.
AvANT-Pnoros..................................................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; quot;
CiiAnrriK I. — Historique........................................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'0
Ciui'iTiiE II. — Anatomie pathologique.............................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;18
Fraeluriis ct deformations.........................nbsp; nbsp; nbsp; 52
l:',tal dos musoles ot rles visoörea clioz les individus
ostöomalaciqucs.................................nbsp; nbsp; nbsp; •*$
Chapitre 111. — Conditions Hiologiqttes, Nature do la maladie.......nbsp; nbsp; nbsp; ö-i
Hcniditö.........................................nbsp; nbsp; nbsp; 82
ARC..............................................nbsp; nbsp; nbsp; H
Sexo......................... ...................nbsp; nbsp; nbsp; So
Etat rlc gestation ut allaitcment....................nbsp; nbsp; nbsp; 80
Influences hygidniquee............................nbsp; nbsp; nbsp; 63
Alimentation.....................................nbsp; nbsp; nbsp; Ö*
Uamollisscmcnt osseux chezlea animaux.domestiques.nbsp; nbsp; nbsp; lt;gt;quot;
Constitution. — Influence des diatheses.............nbsp; nbsp; nbsp; quot;'•gt;
Nature do la maladie..............................nbsp; nbsp; nbsp; quot;quot;
Ckapitmk IV. — Symptömes.......................................nbsp; nbsp; nbsp; 80
üurec, marche et terminaisons....................nbsp; nbsp; nbsp; ^
Caracturcs des urines...........................#9632; •nbsp; nbsp; nbsp; 86
Forme sönilö do I'osteomalacie.....................nbsp; nbsp; nbsp; S8
Traitement.......................................nbsp; nbsp; nbsp; 90
Conclusions...................................................nbsp; nbsp; nbsp; 92
Odservations...................................................nbsp; nbsp; nbsp; 93
Indrx niBLiociUAiniiuuK...........................................nbsp; nbsp; nbsp;'-(J
Explication m:s planches....................................• • • •nbsp; nbsp; nbsp;134
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EXPLICATION DES PLANCHES.
Planche I.— Ostcomahicie chcz mi udultc (Morisson). Croquia fait sui' 1c vivant.
Planche II. — Fiijitre I. tlumdrus gtuichc tie Morisson.
figure i. Bassin el lemurs.
Figure 3, Coupe transversale fuite sur la diaphyso du lemur droil. Lc tlossin rcpn'-scnlo la membrane enveloppanfe et uno petito pnrlie, du LissLi, d'apparenoo charnue, qui est uniquoment formöde vösi-cules adipeuses ol de cellules embryonnaii'es.
Planche 111. — Figure 1. Coupe des os du erftne moulrant la dfeottloification des iravees ossenses et les transformations subios par la moelle, Elle mpntro 6galemont un canal vasculaire avoo unc arlerc. Figure -_'. Coupe do la töte de riiuiiierus. Deux bourgeons penelrent
dans In cartilage, qui a subi une prolileraijou, figure ü. Tissu du lemur a un grosalssemont do 280 diamötros. Figure i. Coupe du Systeme ossoux reunissanl les deux IVagraenls do 1'humerus gauche. Planche IV. — Ostöoinalacie senile. Groquis cominuniquu par M. Gharcotlaquo;
A. lViii;.vr. hnicriR'ur do lu FacuUö do M6decine3 rue Mr'lo'Priuc.G.31i
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