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TRA1TE
D'OBSTETRIQUE
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RIJKSUNIVERSITEITTE UTRECHT
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IRAITE
D'OBSTETRIOUE
VETfiRINAIRE
F. SAINT-GYR
PnOFBSSEUII UK PATIIOLOGIG ET BE TIIEIUl'läUTlQl'E RENEIULES
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PARIS
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l.lliltA lUK DE I.A PACULTlä DE MfeDECINE Place de )'£cole-do-Medecine
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MON PERE
A MA MEUK
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lleurcux de Ics possöder encore el dc lour ollrii' ce iail)lc t6moignago de mon affection, e'est du fond du coeur que jc dis, com me 1c pofete:
Si natura Juberot legere ad fastiim quoscamque parcntcs.
......meis contentus, lionestos
Fascibus et sellis nolim mihl sumore.
P. SAlNT-CYIt.
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PREFACE
Lorsqu'on jcilto un coup d'a'il sur la statistique agricole laquo;It1 In Franco, il est un fait qui doit, ;i uolce avis, appeler forcö-inciil I'allciilion : c'est la disproportion considerable qui exisle nil re le nombre des femelles do nos animaux domestiques em­ployees h la reproduction et celui des jeunes qui en aaissenl chaque auuee. Ainsi, pour ne parier que do nos deux grandes especes, qui fornienl la pari principale de cette brauche de uotre licliesse nationale, on voil que, sur 1,257,000 juments, donl la moilie environ, — soil 628,000, — est livree h Fetalon, il ne nalt pas beaucoup plus do 260,000 h 280,000 poulains on ninlelons; que 6,013,000 vaehes ne donnent gnore que 2,500,000 a 3,000,000 do veaux, dont 1,260,000 seulemenl son! eonsenös coinme sieves.
Cet ecaii enorme, — do plus de 50 p. 100, — outre le nombre dos naissances el celui des femelles qui devraient 6tre produc-tives est certainement regrettable; il explique, en parde du moins, la lenteur avec laquello s'accroll noire population ani-male; il s'expliqueä son tour par le nombre considerable des non-focondalions, des avortements, dos parturitions mallieu-re\ises.
Le mal que nous \eiions de signaler scrait, sans aueun doule.
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VIIInbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;PREFACE.
atiönut'', si les moyens de prövenir et de combattre bs accidents qui pouvont compromettreia gestation et compliquer le part etaieiit mieux el plusgönöralement connus. Dlminuer le nombre de ces accidents, qui, comme on 1'a (lit, s'attaquent h la source meine de la production animale, serait, eu effet, accroltre dans une proportion exactement correspondante le nombre despro-(luils viables qui naissent d'un nombre döterminö de mferes.
On volt par lä toute I'importance, pour l'öconomie agricole, de celte partie de la science qui a pour objet rölude de l'Ac-couchement, dc tout ce ({ui le precede et de tout ce qui le suit immödiatement, et a laquelle on a donnö 1c nom d'OssT^TRiQUE,
A nn autre point de vue, cette etude n'est pas moins digne d'attention. Assuröment, sous le rapport do la gravitö des in-tcrels qui leur sont confies et de la responsabilitö morale qui leur incombe, 11 n'y a aucun parallele a ötablir enlre le mödecin appel^ aupres d'nue femme en couches, et le v6t6rinaire mandä pour secourir une jument on une vache en travail de part. Cependant, le vötörinaire tient, lui aussi, dans ses mains l'existence de deux etres vivants; c'est une part, quelquefois noil petite, dc la fortune d'un manage laborieux ; c'est le sort, d'une entreprise zootechnique, souvent importante, dont le suc-ces ou le rovers dopend du salut d'une bete preciouse, (|iii son! confies ä son savoir, a son habiletö.
Ajoutons ([u'aucnne autre partie de l'arl medical n'est mieux faite pour meltre en 6vidence l'ntilitö d'une intervention opportune el habile, les dangers de l'ignorance et de l'iin-perilie; quo dans aucune autre, le succes n'est plus directemont en rapport avec l'heureux choix des moyens employes, les fautes ne peuvent avoir de consequences plus funestes, ne peuvent ctre plus dilTicilement palliöes ou dissimulees, et. Ton com-prendra la n^cessitö, pour le vötörinaire qui vent etre ä la hau-teurde sa mission, dc se iamiliariscr de bonne heurc avec les connaissancos qui peuvent la lui rendre plus facile et plus utile.
Or. cos connaissances sont nombreuses et \ari6cs; elles se
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PREFACE.
IX
composent, pour une bonne partie, (rune i'oulo de menus (16-lails quitous, ä uu moment doniit'', penvent avoir une impor­tance capitale. De \h, ruliiih';. pour lui, deles trouvcr lY'imies et groupies suivant un ordro nuHlioclique, qni facilile les re-cherches etsoulagela m^moire, si souvent iufldMe.
Certainement, ce n'est point dans les livres quo pcuvent s'ac-qu6rir celle surety de jugement et cello liahiiele manuelle sans lesquelles il n'est pas de hon accoucheur; il n'est pas moins vrai qu'en pr^sentant methodiquement enchaiu6s et logique-mcnl döduits les pröceples de la science et les regies de Tail, les livres peuvent abreger el rendre moins penible ccllc pt'riode d'inilialion personnellc par laquelle doit mjcessaireineut pas­ser tout debnlanl. Pour celui-lü meme qu'une louguo expe­rience a familiarise avec les difficullüs de la pratique, ils ne sont point inuliles. Pcrsounc, ici-bas, ue pent se llaller d'avoir lout vu, tout expörimentö, tout compris; 1c livrc ajoute h notre experience personnellc l'exp6rience de tons ceux qui nous out pr6c6d6s dans la memo carriere, el, dans une ccrlaine mesure, celle de nos contemporains; il peuteviter ainsi, dansbieu des cas, meme an plus habile, des incertitudes, des talonnemenls lachcux, pent-etre des lautes graves.
En mödecine humaine, on ces viriles sont depuis longtemps comprises, les Traites sur les accouchements abondent. Vel-peau, Chailly, Naeglö, Cazeaux, Joulin, Saboia, Verrier, üe-paul, —#9632; pour ne citer quo les plus rdcents parmi ceux qui out ecrit en noire langne, — out dote la science de traites, de ma-mie/s, de kcons cl/niques, qui sont enlre les mains de tons ceux qui out inltiret h les counaitre; ct tons, ä des litres divers, out conlribue anx progres si remarquablcs que celle partie de la science aaccomplisde nos jours.
Nous sommes loin d'etre aussi I'avoriste, en mödecine v6t6-rinaire. Plus dc quatre-vingts ans s'6taicnt 6coulc's depuis la fondation de nos Ecoles. qu'aucun livre special n'avait encore
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Xnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; RflBFACE.
paru sur colic brandbe, pomtant si imporante, de nos eludes; et, pcndaiit tout ce temps, nos olives, pour s'loitiei1 auxcon-naissances (|iii lour sont ü^cessairos, los jeuues praticiens, pour guider lours prcniiors pas dans la carrioro, n'uvaionl d'aulros ressources que los notes, toujours incompl^tes, souvent fau-lives, prises aux lemons dos professeurs, quelques articles de dictionnaires tr^s-iusufflsants, ou los observations publiöes par los journaux, et, depuis is;i9, le petit liVre, beaucoup Irop oloinonlaii'O, du profossour Dkiavaiit, do I'Ecole do Bruxelles.
Le Traiie c.omplct lt;lc la parturition do notre ancien maltre, leprofesseur Rainaud, publiö en IBiiJ, vint eufin combler cette lacune regrettable^ et Ton pout dire que cot ouvrage, auquel on n'a j)as toujours rendu toute la justice! ä laquelle 11 avail droit, a iaaugurö on France l'fere de l'obstötrique voleriiuiiro scientifique.
l,o plan gönöral enötail excellent; et, malgröquelques im-perfections de dölail, qu'on a beaucoup trop remarquöes, sans lonir suffisaniment compte des qualilös de l'ensemble, l'oxöcu-lion, on soiiuno, on olail satisfaisante. Aucun dos nombreux Iraiiös dojä puliliös ä I'dtranger sur le inonie sujol uo inorituit de lui ölro pröförö poui' la partie scientifique, et il on csl hien peu qui pusseni lui 6tre comparös pour la richesse des delaiis pratiques qu'on y rencontre prosque ü chaque page. Aussi, a-t-il rendu de nombreux, d'importants services, et il n'est certainement pas exagörö de dire qu'une grande part lui re-vient dans (es progräs considerables quo robst6trlque v6t6ri-naire a realises dans cos Ironie derniöros ainiöos. Sos lacunes miMiie (ml sorvi la science, on signalant aux observateurs los points sur lesquels dovail plus spöcialement seporter lour atten­tion. Aujourd'hui encore, aprös Ironie aus öoouiös, ce livre pent ölrc consults avec fruil ; car, si quelques-unes de ses par­ties no soul plus h la häuteur de la science moderne, les fails, qu'on y trouve röunis en si grand nombre, u'oul pas vieilli, no pouvaient pas vieillir.
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l'REFACE.
XI
Mais co Uvre csl öpuisö depuis longtemps; il n'a 6t6 ni rbd-dit6, ni remplacö, et iu lamp;oune fju'il avail combine s'est ropro-duite, aussi grande, imssi vivement sentio qu'ä l'öpoque de sa publicalion. C'est cette lacune qua noire tour nmis avons
essayc do remplir.
On a dit qu'un Iraite sur ia parturilion ne pouvail etre 6cri( d'une inaiiiei-e ulile quo par un praticien, gt;'oiis croyons, en eU'el, qu'il y aurail eu profit pour loul le monde ü ee qu'un pra-ticioii so lul, charge ä notre place du (ravail quo nous avons entrepris. Colui ([iii, h l'örudition qu'un semblable travail exige, out pu joindre I'avantago d'une experience personnelle consoiuiiiee, aurail sans doule dot6 la science d'une oouvre ma-gislralo, d'une originality a laquelle nous no pr6tendons poinl pour la nötre, et personne, [)lus quo nous, n'eül applaudi h son succes. Mais voilä prfes do quin/.e ans quo la lacune laissee par la disparition du Irailede Rainard existe; il (Hail urgent de la faire disparattre, et aucun praticien no semblail disposöäen-Ircprondre un semblable travail. Nous I'avons entrepris a uos risques el perils.
Qu'on no s'y trompe pas, cependanl : si nous (Hions toul a fait elrangoi' a la pratique ohslelricale, Jamals nous n'aurions songö h eerii'o un Uvre coinmc celui-Iä. Mais il n'en esl pas ainsi. 11 esl vrai qu'on a trop rarement roccasion de voir des accouelienieiils chez nosgrandos fonielles, dans les inlii'ineries denos Ecoles; mais, avanl d'appartenir au corps enseignantde cello de Lyon, nous avons exercö, conune praticien, pendanl plusieurs anuöes, ä la campagne, dans un pays d'eleve el do grande culture ; el lä, les occasions de voir el de faive des accou-chements ne nous mil poinl manqu6. Nous avons m6me tMe asscz favorisö par les circonstances, pour avoir rencontr6, dans un laps do temps relalivemenl court, presque loules les dil'li-culU'Jsde la parturition el. la plupartdes accidents qui en döri-vent; c'esl-ä-dire quo nous avons pu yow*presque toul ce doul nous avons eu a parier dans cc Iraile. Si done nous ne pouvons prelendre ä I'lionueur do formuler les preceples de l'obstötrique
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xiinbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;PREFACE.
avec loutc I'aiilorik'' (run vieux pratiolOD blanchi sons lo har-nais, nous nous croyons copendanl en mcsurc d'ömettre, a I'oc-casion, notreavis motlvä, avec une certaine compötence.
On a dil aussi que, avantd'öcrire surrobstolriquejlfaudrait commencer par lire tout cequi a 616 publi6 sur la mali^re. Nous sommes depuis longtemps de cet avis, et nous esp6rou8 ([ue ceux i\u\ voudront bieu nous lire trouveront qnc nous n'avons point failli ä co devoir; pour s'on convaincro, il lour snflirait, an besoin, de jeter un coup d'cßil sur los articles de bibliographie quo nous avons placös a la fin de chacun de nos chapitres.
Puisque I'occasion s'cn pr6sente, nous preuons la libert6 d'appeler I'atteution sur ces index bibliographiques qui consli-tuent presque une polite innovation dans noire lifleralure v6t6-rinaire IVanraise. Its nous out coüt6 beaucoup de temps, do soins et de travail; nous ne le regrettons pas, car nous leur avons trouv6, en fin do compte, d'assez notables avantages. Ainsi, nous avons pu, par leur inoyen, eviter de snrcharger le lias de nos pages dc renvois qui, lorsqu'ils se multiplient, dis-traient et fatiguent l'attention du lecteur. Us permettront pour-tant, äceux qui le voudront, de recourir aux sources originales, plus connnodemenl el plus snrement memo qu'on n'auraitpu le faire ü l'aide de renvois, Ils nous out permis, en outre, de signaler nn grand nombre de travaux estimables et utilcs, qu'il nous out 6t6 impossible dc citer tons dans le corps de 1'ouvrage. Kntin, ils peuvent elro considöres comme 1'inventaire a pen pres eomplel, a ce jour, de nos richesses sur celle partie dc la science. A ce dernier litre, ils pourront peul-elre 6pargner, a ceux do nos eonl'reres qui voudraient approfondir un sujel circonscril dans le vaslo champ de TobsUHrique, un pen du la-beur auquel nous avons du nous astreindre nous-meme. S'il en 6tait ainsi, nous serious amplement dedommage dc notre peine.
On a souvent reprochö aux auteurs fran(;,ais dc trop ignorer co qui sc fait ä l'6tranger ; 6chapperons-nous a cc reprochc?...
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PREFACE.
Mil
Nous pouvons dire, du inoins, quc nous avons fail notro pos­sible pom' no le pas möriter, Qu'on parcouro nos index l)il)lio-graphiques, et, h cMö des noms franQais qui, naturellement, dominent, on y verra flgurer bon nombre de noms d'auteurs beiges, hollandais, anglais, suisses, alloinands et ilaliens, donl nous avons consults les Perils, soil en remontant aux sources originales quand la chose nous a lt;''(e possible, soil en metlaii! a profit, quand nous n'avons pu mieux faire, les traductions, exlraits on analyses qui en out 616 donnös dans les publications periodiqnes beiges et francjaiscs.
Nous savons cependant que, sous ce dernier rapport, nos in­dications bibliographiques ne sent pas completes; mais nous avons tenu a n'inscrire clans nos listes que les travaux dont nous avions pu prendre une connaissance personnelle : nous nous sonnnes absolnment refusö la satisfaction do faire de I'6-rudilion de seconde main.
Pour combler celte lacune dans nos informations person-nellcs, los ouvrages röcenls de Baumeister et Rueff et du pro-fesseur Lanzillotti-Buonsanti, de Milan, — ce dernier surtoul, d'une Erudition tres-riebo et tres-varitie, — nous out öl6 d'un grand secours, el nous les avons mis largement ä contri­bution. Mais, en definitive, ce quo nous avons voulu faire, avant tout, pour la forme aussi bien que pour le fond, c'est un livre franQais, avec des matöriaux principalement franQais. Nous pensons que personne ne pent le trouver mauvais; en tont cas, nous considörerions comme un Irfes-grand honneur d'y avoir r^ussi.
En rßsumö, nous pouvons dire en loute sincöritö que nous n'avons rien negligi'; pour faire du livre quo nous ofl'rons au-jourd'hni au public une ceuvre sörieusemenl, conscieucieuso-ment travaillöe; mais nous nedisons pas une ceuvre saus defaut. Mieux quo personne, nous savons combien, malgrö tons nos efforts, eile est encore imparfaite. Elle le scrait bien davan-lage, nous n'Msitons point h le reconnaitre, saus l'extrdme
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XIV
PREFACE.
obligeaoce dv quelques personnes qui ont bien voulu s'intö-resser ä notre travail ct nous aider do leurs Iuiiiutcs.
Parnii ces liommcs dont le concours nous a Otösi profllable, nous devons cilor en premiere ligne M, F. Lecoq, uoliv. aucien et digne maltre, qui a eu le dövouement de lire on entlerce traitö, soil en manuscrit, soil en öpreuves, et dont los sages avis, los remarques toujours si judicieuses, nous ont 6t6 d'un grand secours. C'est, nous aimons a lo proclamer, nn service; signals qu'll nous a rendu ; c'est un nouvcau titrc a ajouterä (ous ccux, dejä si aombreux, par lesquels il s'est acquis, depuis de lon-gues annöes, dos droits impörissables ö noire profoude recon­naissance comnie ä noire vivo affection.
Nous avoiis la meine obligation h M. Boüley, l'öminenl ius-pecteur g(',in''ral de nos Ecoles, qui, avec la ineaie obligeance, nous a rendu le nirmo service. On connait los grandes qualitös de M. Bouley, comme savant, comme clinicien, comme 6cri-vain; el Ton deviiic des loi's tout ce que noire CDUvre a dö ga-gncra passer sous los yeux d'un tel maltre. Aussi, esl-il a peine besoin d'ajouter que toutes les observations qu'il a bien voulu nous faire out ete accoplees avec einpressement. Nous le prions de rccevoir en retour IVxprcssion do noire bien vive el bien
sincere gratitude
Citons encore M. Sgiiaack, veterinairo h Fonlaines-sur-Saöiie, dont on Ironvcra le noin presque ä chaque page de ce livre, et ([iii, soil dans des conversations toujours inslrnclivcs, soil dans des notes inediles, nous a pour ainsi dire ouvert les Iresors do sa longue experience, viviliee par le sens le pins droil, I'esprit le plus judicieux; — til enfln, notre jeune collogue, M. Peugh, qni nous a fourni plusieurs fails intöressants tirös de sa pratique, et a bien voulu rediger expres pour nous line note elenduesur les alterations dc la inamelle, note qu'on Iroineia au chapitre consacrä ä l'ötude de la mammitc
Pour rendre nos descriptions plus claires et plus inlelligibles.
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PREFACE.
XV
nous avons Joint au lexto, conlbmK'uiiont a mi usage qui ser6-pand de plus en plus, ungraad nombre de flgures. Quelques-uncs soul ('mprunt(''os h raiialomi(! vötörinaire deLeyh ; d'autres, au traitö de physiologie de M. J. Böclard et h quelques autros ouvrages ; la plupart cl les plus gp^ciales sent originales; dies out (''to dessinöes par M. A. Lombard, peintre distinguö de notro ville. Nous avons 616 heureux de reneonlier en iui un artiste aussi complaisant qu'mtelligenl el habile, pour ces des-sins, dout rexöcution n'^tait pas sans diffloultö en I'absencede tout uuulMe, suitout pour quelqu'un qui n'est pas du mötier. Cos flgures out 6t6 rcpoi'l6es surbois aveo beaucoup de (iclrlilr ct une grande habiletö de crayon par M. G. Nicolet, bibliothö-caire de l'Kcole d'Alfort, et parfaitement gravöes par M. Bur-gun, de Paris.
Tel esi, en quelques mots, I'ouvrage que nous livrons aujour-d'hui au jugement de nos confrferes. Nous nous 6tions propose d'y presenter un tableau complet et fiddle de la science ohstc-Iricale v6t6riiiaii'e; ai'rivc au (enne de notre tdche, nous u'osons nous flatterd'y avoir r6ussi. Nous esperons pourtantque, malgn'1 ses imperfections, ce Irail6 lie sera pas inutile aux elrvcs et aux jeunes praticiens. Peut-6tre aussi les öleveurs y puiseront-ils quelques donnces utiles h la conservation de nos femelles do-inestiqnes, en jelant quelque jour sur l'une des lonclions les plus importantes de la vie de cos pröcieux auxiliaires. Peut-6tre menieofTrira-t-il quelque iiit6ivtauxni6decins, (jiii,ä l'exemple do Joulin, que la mort vient d'enlever pr6matur6ment a la science, voudraiont so rendre compte des analogies e( des dif-förences que prösentent la science et la pratique des accouche-ineulsdans los deux niedecines.
Quant a cenx de nos confreres qu'une longue experience a familiarises avecles dirficnlies de Tart, nous n'avons sans doute pas grand'ehose h lour apprendre; ce sent eux, an contraire, qui out 6t6 nos guides; ce sent lours maleriaux que nous avons mis en cenvre. Mais peut-elrc aussi aimeronl-ils, —
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XVInbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; PREFACE.
amant mctnmisseperiti, —ii seretrouver dans ces pages, ä voir if'iinis et condensös clans un meme volume leurs tiavaux au-jourd'hui 6pars dans de nombreuses et volundneuses collec­tions do publications pöriodiques. S'il en est ainsi, el s'ils Jugent que nous avons röussl u formuler d'une maniöre sufft-sarameut cluirc el exacte les pröeeptes qu'ils savent si bien mettreen application; s'ils consentent ä reconnattre dans ces pages leur propre pratique, reflötöe comme dans un miroirsuf-flsamment iidfile, nous aurons atteint noire but.
Nous ne quilterons pas la plume sans adresser nos derniers remerclments ä M. Asselin, noire 6cliteur, non-seulement pour les soins qu'il a apportös h rexöciilion materielle de eel ou-vrage, mais encore, el surtout, pour les excellenls rapports quo nous avons eus avoc lui depuis 1c premier jour oü nous sommes enlrt's ensemble en relations d'affaires.
Lyon, üctobro IST-'
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TRA1TE
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D'OBSTETRIQUE YETERINAIRE
INTftODUCTION
La naissance d'un nouvol 6tro est a coup sur un ado cminom-mcnl physiologique, ot nous pouvons ajoulor true, choz les aiiiinaiiv tout au inoins, c'csl l(! [this ordinairement un actc naturel ilans touto I'acception iln terme, c'est-ä-dh'o que la nature! sculo et sans aucune intervention ctrangorc suffil pour I'accomplir enontier. —Cepcndantil n'en estpastoujoursainsi; trop souvent dos causes varlees, externes on internes, peuvent \e-nir troubler de diverses manicres cet aelc important et compro-mettre plus on tnoins gravement roxistence de la mere on celle du produit de la conception, ou möme celle do Tun et de l'autre a la I'ois.
Qnaml ces eirconslances se, prösentont, il faut lt;|iie Vor/ inter-vieiine pour ecarter les causes nuisibles, diriger les forces natu­relles, supplier a lenr insufflsance, reprimer les ecarts de la nature, et meine, on pout lo dice, reparor ses orreurs,
Tel estle but de l'OBSTÄTRtQUE, ([iii penl elre delinie /a science de l'accouchement, de tout ce qui le precede et de tout ce qui le suit iinincdialcmont. Elle c'araprendrenserablo des preceptes qui out pour but, non-seulement de remedior aux obstacles ma-
S.mm-Cvu. — Obstöti'iquegt;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 1
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INTU0DUCT1ON.
türiolsot aus accidents prochains du part, mais encore d'ossnrer la conservation de la femolle ei du produit, tanl que duront los rapports iiiiim'i(liiils qui les unissont l'un n l'autre.
L'obstctriqne, ainsi comprise, m' so röduit done pasö ce qu'on i)Ou1 appeler la partie mocnnique de l'art des accouchements. Sans doute cotto partie mecanique, qui consiste a surmonter mi obstacle materiel, a vaincre uno rdsistanco, h changer uno iiosiliiiii vicieuse, rentre pour uno part, — el one pari conside-cable,— dans la science obstetricalo ; mais eile rie la constitue pas tout entiero. Toni ce qui, dans la fonction complexe dont le dernier tcrmc esl I expulsion d'un iu'lus \i\aiil el viable, exigc rintei'vention de l'art, esl de son domainc.
Or, autant cctte intervention esl bienfaisante, salutaire, qnand cllc esl intelligente cl opportune, autant eile pen! devenir fatale, desastrcuse, quand eile esl irrationnelle, ou m6mc simplemenl inopportune. Elledoil (lone 6tre raisonnce, c'ost-ä-dire appuyöe ^iir I'experiencn et eclairee du Qambeaude la science. En d'autres tormes, celui qui veut sc livrer avec sneers ü la pratique ohsh'quot;-tricale doil posseder des connaissances variees, et, sinon bier nombreuses el bien etendues, du moins tres-positives et trös-cxactcs, sans lesquelles il serail expose a chaquo instant a faire beaucoup pins de mal que de bien.
A la verite, ces notions scientiflquesnecessaires a I'accouchour ne formenl point nn tout isolc an milieu de l'ensemble des con­naissances medicales : ce soul des notions d'anatomie, de pby-siologie, d'hygicne, de pathologie, de cbirurgie, etc.; mais, groupces suivanl line certain ordre, rcunies en nn corps de doc­trine, dies n'en coustituenl pas moins une science veritable, ayant son objet el ses regies, son bul el scs moyens parfaitemenl di'linis.
Cc sunt ces connaissances, dans ce qu'elles out d'applicoble a I'accouchemenl de nos principales femelles domostiques, que nous avons voulu resumer dans cet ouvrage. Pom- atteindre, an-lanl qu'il est en nous, le bul que nons nous proposona, pour ne laisscr sans cxamen aucune des questions si complexes, souvent
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INTRODUCTION.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; !i
si difflcilos, dent la solution intöresse lo vötörinoiro accouchour^ nous unoiis du nous pröoecupor lout d'abord du plan ä adoptor pour cet ouvrage, c'ost-a^diro fairo choix d'un cadi'o ou chacunc dos questions h ötudlor put venir se rnngor dans un ordro llt;gt;gi-quo^ot ralioimcl. Void celui quo, apres mür examen, nolis avonraquo; iidoptö.
Nous donnerons d'abord la doscription anatomiquo du bassin, canal osscux quo lo fectus doit travorser pour arriver älalnmiöre, ot des organes de la femolle qui sorvont a la generation ; nous rösumerons ensuito briovemenl los connaissances physiologiques quo I'on possede actuellemenl sur les phdnomonos do In gonera-tion, e'est-a-dire sur les clmhmrs, la ircomlation, la formation (\o. I'ombryon, la constitution dn totus el sos connexions avoc la more ; aprcs quoi, nous ctudierons la gestation et les modifications qu'elle imprime a I'organisme, ainsi (|ii(^ les anomalies, les ma­ladies, Ic's accidents qui pcuvent la comproraettre.
Nous serons alors en mesuro d'aboi'dor avec fruit I'etude du part normal, physiologique, (!t nous ('ludicrous ce grand acte, qui clot la s(';ri(^ des phenomönes de la genöration, avoc toul lo soin, toute I'attention qu'il mcrite. La se lorminora la pre­miere partie.
Tons los chapitres dont olle so compose ont lour importance propre; ilsont, en outre, uu caractero commun: e'est depreparer a I'intelligenco complete du dernier fait, — do raccouchemonl naturel, —dont la connaissanco esl pour ainsi dire, le bul su­preme do toute cette premiere partie. (Test pour marquer ccttc subordination que nous avons donne A cette partie de notre ajuvro le litre general d'EuxociE (1).
Do mrino quo l'idee du part naturel domino toute la premiere partie, colic du part anormal, difficile, domine touto la secondc
(I) Mote avons beaucoup liösltd !i employer cotto expression, qui iquot;;t copendanl ox-lircssivi-ci i}ioii cumposi'i! uic sO, hicn, licurGUsomoiit, el toxo{, accoucliomoul , el röpond cm raquo;uire ii-rs-hiiMi ii colio do dyslocie depuis longtomps on usage. L'autorltd el i'oxompln do Voipeau, qui lo premier onafail u^ago dans --laquo;hi Trail,', rl'aocoucheiiienf, at ceiui a M. .luuliii, qui la aussi ompioyöo rficemmont, nous onl dötormlnd ^'i nous on servlr, inn grö iiDti'i! [leu ik^ ponciiant pour le ntotogismo.
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4nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;INTUODÜCTION.
el lui impose son tilrogenöra] laquo;le Dtstocie (Sblaquo;, difflcilomont, ttfxoc, accouchement), lei, nous ötudierons toutes les (liriieultes du part, qu'elles viennent de la more ou tiu'elles dependent du foetus; nous veiTons ensuite les operations auxquelles ces difßcultös |ieu-veul dünner lieu ; nous passorons en revue les accidents jdus ou moins graves quj [icuvent veiiir compliquer la parturition labo-rieuso, et nous torminerons par l'etudo des maladies auxquelles les femellos sont les plusexposöes aprös la mise-bas.
Tel est le plan auquel nous nous sonnnes ai'rele; il se rappi'O-che assez, eomiue on voit, de celui adopte par Rainard il y a bientöt (rente ans, et |ilus reeeuimeiil par Itss auteurs les plus es-tiines, —MM. Gazeaux, Jon.iN, ete., —de Traitrs d'accouchement classiques en niedecine humaine. Par eoutre. il s'eloigne sensi-bleinent de eeux sui\is par les auteurs des Traitds d'obsidtrique vtl-le'rinaire, publies reeeinineiit a I'etranger. — notarament par M. Lanzillotti-Buonsanti, en Italic, Baumeister el Ruefe en Alle-magne ; — mais, nous le disous en touto sincerite, apres examen consciencieux do ces ouvrages, d'ailleurs estimables et que nous avons consultcs avec fruit, le plan nous en a paru defectueux, et, tonte vanite nationale inise a part, beaucoup moins iogiquecl moins rationnel que celui des ouvrages IVaneais de inenie ordre. C'est done a celui de ees derniers, legereincnl umdilie, que nous nous sonunes di'linitiveineiit arrete.
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PREMIERE PARTIE
EUTOCIE
(i)
Des notions (['Anatomie, do Physiologie, de Pathologie, ayant rapport ä la fonction do la g6n6ration el h VAccouchement, tolles sont, avons-nous dit, li's maliöros lt;|ui feronl le sujot do cette promiöre parlio, la-quelle so terminora par l'ötude de VAccouchement lui-möme. Chacune de cos maliöros fera l'objet d'un i.iyiu:, divisö lui-möoie en un certain nombro do chapüres, suivanl quo l'oxigora la nature des sujels que nous aurons a trailer.
LIVRK 1 N0TI0NS I)' ANATOMIE 015 ST KTRIGA1.E
Los organos de la fomelle qui concourent ä la gönöration sont : la n/Ire, le oagin, la matriee cl los omin's. Xons y joignons los mamelles, doslinöos .a fournir son premier alimonl au foetus immödiatemcntaprös son expulsion du sein mnternel.
De ces organes, los uns snnl externes, — la vulve, los niaiuollcs; los aulres sont internes, et soiil contenus, soil dans Ig hassin, — le vagin, la plus grande parlio de la matriee ü l'olal de vacuild, soil daus la cavitö abdominale, — los ovaires, la matriee dans l'öial de gestation.
I.o bassin roprösente, on outre, un canal, par lequel le Indus doil passer pour arriver au debors. Sa connaissance offre un trös-grand inlörol pour l'accoucbeur; sa description doit naturellemenl pröeöder colle dos organes gdnitaux propremcnl dils,
CIIAPITRE I
DU HASSIN
i,o bassin, ou pelvts, osL une sorte do canal ä parois on parlio ossouses el on parlio ligamenleuses, qui prolon^o ou ai'riöro la oavilö ahdomi-
(i) KJ, bion; röxo;, accoucheitient.
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(i
ANATOMIE.
milo, aver laquollo il communlquG largomonl on avant, ol qui serl h logor, oulro los organos internes de hi g6n6ration, le peclurn el la \(quot;lt;vit\ Sa formo vario assoz notablemonl suivanl los ospöcos: mais sa diroclion, ehe/, im-, iViuelles domostiquos, esi loujours sengiblomenl i'octiligno, el hihi Incurvöo, commo ehe/, la fornmo, Trois os princlpaus coucouronl h le foriuor : los dens coxuux el le sacrum, auxquels il fauljoindro los Imis on quatro pvomiovscoccygiens,— Cos os sont miN onti'o ous par dos arliculalions trös-solidos et, ongönöral, peu mobiles. Nous döerirons rapidomenl chaeuno do cos parlies, puis nous aurons ;'i examiner le bassin dans son ensemble.
A.RTICLE 1. — DES OS DU BASSIN.
Nous les ötudiorons d'abord ehe/ la jumonl ; nous indiquerons en-suito les diff6rences qn'ils pröSentonl ehe/ les autres femellos.
Coxal.
Lecoa;a/csl im os pair, appartenanl a la lnis au membro post^rieur, dontil forme le premier rayon, — la hanehe, — el an Inme, par le hassin, qu'il concouri ä former. Sa forme g6nlt;Srale osl cello dun os plal ötranglö vors sa partie
moyonne ol fortomentölargi vers
ses deux exIriMiiiles. — II c^l en outre inenrve dans deux sens diU'erenls, eninrne s'il avail 6te coudi vors sun milieu et tordu sur Ini-nieine ; de tolle SOrtö quo, qu'and sa inuilic postdrieure re­pose sur mi plan horizontal, sa innilie anlei'ieure fall avee In premiere im angle obtus, a sinus ouvorl on haul el en arriöro ; — el quo sa laee exlerne, qni re-garde en has danssa luoilie pos-töricuro, regarde on dohors, ol
meine h ml a fail en haut, dans
I'ig, 1. — (!c)x:i! do la juniont.
sa innilie anleiicnre.
II pi'e.enle, vcrs sa parlie moyonne, unc cavilö large el profondo, — cavite cotylokle, — qui serl a I'articulalion dn f6nuir. A.u-dossus de colto eavile, so voll une forte erele, rHgueuse el tranchanle, sur laquollo s'implan tele ligamonl aacro-sciatiquo, ol ciu'on appelle ^/?me sciatique ou crtte sua-cotyloulienne, — Toul a fail a sa parlie införieure, au voisinago dc la eavile cotylolde, mais pins en dedans, on remarque une grande ouverturo, rondo ou
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(is DU BASSIN.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; '
ovalairo, Cormöe sur Ig vlvant par les nauscloa obturateurs, ol qu'on appolle \r//#9632;hu ovalaire, Vouvertuvesous-pubienne,
Les deux coxaux s'uuissont, on lias et sur la ligne mödiane, par une arliculation, sorto lt;lc suture trös-solide, dile symphyse isclu'o-pu-bienne, ot rorment, par leur rdunion, la plus grande partie dos parois ossouses du bassin. lünhaut, ils s'ai'llculonl avec Ig sacrum.
ChaqiiG coxal osl formö de Lrois parlios, losquelles vicnnenl aboulir en comraun ö la cavit6 cotyloJdo; et, bien quo cos lrois parties so soudent do trös-bonno heure, on est copondaut dans i'liabitudo de les döcriro coramotroisos distincts, sous les noms d'jftwffi, ilgt;' pubis, el Ciischium,
Iltum. Partie supörieure ol la plus consid6rable du coxal, Vämm csi im us ili' forrao irröguliöroment Iriangulairo.
Sa face supÖ7'ieu7,e el externe, incurvdo d'un cötö a 1,min'dans sa partiola plus61argie, reQoil le nom äo fosse üiale, ou fosse iliaqueexlerm .
—nbsp;Sa Faco införieure ol mtovieesl divisöo en deux parties: I'lino axlerne, sur laquello s'implanto le muscle psoas iliaque, ot qu'on appollo sur­face iliaque, parco qu'elle correspond a la fosse iliaque internodu coxal do rbommo; I'autre interne, rugueuse, par laquolle I'ilium s'unil au sacrum, ol m'i I'on romarque uno surface diarthrodialo, ayanl ä pen pros la conllguration du pavilion do I'oreillo chez rbommo, ol qu'on appelle surface auriculaire.
De st's li'nis bords, Vantdiieur n'oflVo ricn a signaler quo sa lövro ru­gueuse, longtemps öpiphysaire ; #9632;— ['externe, plus ou moins ruguoux, est sans grand intöröl au pi ilnl de vue obstötrical ; — ['interne, concave, donne attache an ligainenl sacro-ischiatiquo ol concourl a former la grande echancrure sciatique, L'öj/ine du mönio aom lui appartient en pari ir.
Des I mis (-//'^//r.s'ili'rcl us, Yanterkur interne forme avec Tangle cor-rospondant do riliuin oppos6, le sommet de la croupe; ['anterieur externe porto quatre lub6rosiles el constitue ['angle de la hanche ;
—nbsp;Vinferieur participe a la formation de la cavitö colylo'fde. — In pen au-dessus de cet angle, ol ä la parlie la plus anl6riouro do la portion rrlrrric do I'ilium, so veil uno assez forte eröte qui, faisanl suite ä la ligne do söparaüon des deux surfaces iliaque el articulaire, so confond ru has aver le borcl anlericur du pubis, el dölimite, sur los cötös, la circonfdrencoantörieuro do rexcavalion polvienne; c'esl [amp; crHe iUo-pectinäe,
I'ui.iraquo;. — ßgalement triangulaire, [e pubis constitue la pins petite des lrois portions du coxal.
lasse et concave, sa /ace su^eWetwe concourl ;quot;i former le/j/anefter laquo;laquo; bassin. — Elle presenle, die/ beaucoup de juments, une d6pression plus ou moins forte, qui semble avoir de creusde a,ux d6pons de l'dpaisseur de l'os ä sa parlie anlörieure, tandis quo choz le male eel ns est g6n6ralomcnt beaucoup plus dpais on cot endroit et offre, au
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s
ANATOM IK.
lieu (rune drpi'cssion, imo surfaco plauo^ ot möino parfols uno surruco bomböo (Arloing), —La face infamp;rieureii'oSi'Q pion a ixoter.
Lo bord antdi'ieur, niiiicc el incurvö en arc do corcle, concourlft for­mer l.i clrconfdrence antöriouro du bassin. — Le postörieur oirconscrit, on avanl, I'ouverturo sous-pubionne. — L'intei'ne so rcunit. sur la ligno nuMliaiu' an bord correspondant de rauht' puhis, et forme la partio antöriouro laquo;le lasymphyse ischto-pubienne,
ilicn ü dire do spöcial des angles,
Ischlum. — Cos! la plus poslöriouro el la moyonno en volume lt;k's trois piöcos du coxal. Sa forme est assoz röguliöromonl quadrilatörale.
Sa face supiricure seel a former lo plancher lt;1ii bassin. Sa race in-förieure el externe n'offro rion d'important ä nolor au point lt;lc vuo obsl6trica1.
Son bord anth'ieur forme, on arriere, lo contour du 6'0Moya/araquo;'e ,• — l(i postöt'ieur, avec colui del'ischium opposd, conslitue Varcade ischiale: {'interne, en s'unissanl avoc son homologue, complöte, en arriöro, la symphvsc ischio-pubionno ; #9632;—onfln, Vexlerne donno attache au ligamenl sacro-sciatiquo, concourl h former la pelile dchancrure scia-t/'que ei so termino par Vdptne sciatiquc.
Des quatro angles do cet os, un soul m6rito uno mention : c'osi \'amp;xi$Qpostei'ieur externe, qui forme la pointede lafesse, — L'öcartemonl des tuLörositös externes des deux ischiums donne la mosuro do I'arcado ischiale et permot d'appröcior, jnscpTa un certain point, l*6tendiio lt;1ii diaraötrc Iransvorsc dudötroil postörieur.
Sacrum.
Le saci'um, os impair, volumincux, do forme pyramidale, clöl sup6-rieuremeni la cavitö du bassin.
Parson extrimiti antirieure, il s'artioulo, en avanl, avec la dorniöro verlöbro lombaire, en formanl avec la ligo verlöbrale un angle sail-lant du c6tlt;5 do la cavitö abdominale, appolö angle-sacro-vertebral; sur los cötös, il s'unil avec les deux coxaux, entro losquels il esl enclavd ä la maniöre d'un coin horizontal.
Par mgt;ii extrimiteposterieure, il s'unil an premier coccygien.
Sa face inferieure, iisse el l6göremont ineurvöo d'avanl en arriöre, conslitue 1c plafond do la cavilö pelvienne. On y remarquo quatro Irons, dils som-sacrds, par lesquela s'öchappenl les nerfs du m6me nom.
A sa face sunerieure so voit Vr/iinc suS'Sacröe, resultant do la souduro des apophyses 6pineuscsdes cinq vertöbres don! la rdunion constitue I'os sacrum, el les trous sm-sacr6s, analogues a vvxw do la lace inf6-rieurc.
ScsWeuo; iorrfs lat6raux sonl ruguoux el servent, entre autres usages, \\ l'impianlntion du ligamenl sacro-sciatiquo,
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AliTir.l'I.ATKi.NS DU BASSIN.
Coccyx.
luiliii, en arriöre du sacrum, on roncontro uno sörio do iiciiis os, plus on molns irröguliöremont prismaticjuos ou cylindriquos ol offranl inns les caractöres do verlbbres d6g6n6r6os. — Co sont los us coccy-gions, qni lornHMil la liasc do la queuo, ol donl les irois premiers pou-vont 6tre considörös commo apparlonanl au bassin.
Iill-TKIIKNCKS.
Iquot; ciilaquo;'raquo;; in Viirhc, — lo coxAL osl heaucoup iiinins lourd, beau-lt;,oii]) moins volumlnouXi toutos chosos 6galcs d'aillours, (nie, ehe/, la jiunent, — L'tlium surtout osl plus röduit, ot la fosse ilialo moins vasle. — liischium, par contro, plus mince quo chez la jumont, esl beaucoup pins 6tendu on surfuco. II ost, en outre, plus fortemont in-curve d'avanl, on arriöro ol d'un cöt6 a I'autro. ISnfln, Vdpine sciatique — cr6to sus-cotyloidionne, — esl beaucoup [ilus 61ev6o.
Lc sagiium, cgaleincul formö de cincj vertöbres, ost jilns long, plus large, el pins I'orleuieul incurve (pie chez la jimieut.ICnlin, les pre­miers coccyqigns sont 6galemcat plus forts ol pourvus d'apophyses plus saillantos.
De tout cola 11 resnlle que, ehe/, la vaelie, le bassin a des parois osseuses plus 6tendues quo chez la jumont, — Nous vorrons bientöt quesa forme el sa direction prösentcnl aussi des diffdrences notables el, qui inllnenl d'uue inaiiiere trös-seusible sur lo möcanismo de l'ac-couchement,
2deg; Cliez in Chö-vro ei la HrciiiN, — la configuration des os du bassin ressoinhle beaucoup a cello des mömes os ehe/, la vacbo ; d sufflra do dire ici quo CO canal esl encore plus horizontal ol plus allonge ehe/ les pelilsquc chez les grands ruminants. — Ajoutons pourtanl que rischium, au lieu d'6tro forleincnt ineurvö dans lo sens longitudinal, comme dans la vache, esl a pen pros rectiligne dans ce sens chez la chi'vre ot la brcbis.
I!quot; C'licz la Cliiennc lt;#9632;( ehcx In Chntto, — le coxed el le snrrniii offrent dos caraelöres difr6rentiols assez imporlanls au poinl dc vue anatomique ; mais les difförencos qui on rösullonl pour la conforma­tion du bassin scront indiquöos dans la description gdnöralc de relic cuvite, ou elles scront mieux ä leur place.
#9632;'iquot; II en sera do meine pour la Vrnie.
ART. II. — I1KS AUTiai.VriOXS 111; BASSIN.
Los os donl nous venous de rappelor les caraetöres les pins esson-liels sont unis entro eux par des articulations donl H esl utilo do rap­pelor les principalcs particularitös.
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ANATOMIK.
Cos urliculalious sontau nombro do cinq, savoir ! Iquot; I'artlculalioti sacro-lombaire; quot;2quot; ol .'{quot; Ics deux articulations sawo-^'affMes,' 4deg; collo ((ui iniil Ics dous coxausc lt;in symphyse ischio-pubienne ; #9632;gt;quot; onfln, larli-culalion sacro-coccygienne. — A relic rhuic so t'attacho oncoro collo du grand liganiont sacro-scialique, qui complöto sur Ics cötos los parois ilc la ca\lie [lolvienno,
Articulation sacro-lombaire.
l.c sacrum s'unit, en avant, avoc la derniöro vertfebro lombairo par cinq surfaces arliculaires ; — la tete^ Ics deux apophyses artimlaires, ol Ics deux I'accllcs diarthrodialos allong6os qui, die/. Ics solip5des senlcnicnl, so inellcnl on rapporl avoc des surfaces semblablos appar-tenant aux apophyses Lransvorsos do la derniöro vortöbro lontibairo, Des ligaments nombreu.x el puissanls, cjue nous no croyons pas devoir decriro en dclall, affermissont ecltejointure el lui donnoni une extröme solidild, on nicnic temps qu'ils restroigncnt dans d'elmilcs liuiiles les mouvemonts dont eile ost susceptible. Ilemarquons loutofois quo ces inouvements no disparaissent jamais complötemont ; quo Rigot, dans ses nombreuses autopsies, n'a jamais observö la souduro, ni acciden-lello ni sönilo, du sacrum avoc la derniöro vertöbre (k's lombo^, lors inciiu' quo toutos Ics vei'lehi'es dc cetto r6gion claicnl. soudöos onlrc olios. Nous aviHis deja (Hi quo lo sacrum ol la tige vortöbrale no s'u-nisscnl pas dans uno direction rocliligne, mais qu'ils ferment, ä leur pdiiil do rencontre, mi angle saillant du c6t6 do la eavile abdominale, lequci a roQU le nom (VaTigle sacro-ve/'tebral, — Che/, la femrae, col angle, boaucoup plus prononcd quo choz nos femelles domestiques, se trouvejustc ä l'entröc dubassin; par la sailliequ'il forme, il peu( donner lieu a cerlaines difflcult6s do I'accouchomont qu'on no ren­contre pas die;', les fomellcs de uns animaux domestiquos, ä cause do la situation do eel angle plus antörieuro el toul h fait on dehors du bassin.
Articulation sacro-iliaque.
II
Pour former cetto jointure, le sacrum s enfonco cum me un coin ho-rizontal entrc Ics oxtr6mil6s antöro-supöriouros des deux coxaux.
Du cole de COS dcrnicrs, deux vaslcs surfaces rugUOUSOS, sur ics-quelles on remarque les facettes auriculairos, couvertes do cartllaga el Lapissces par une synoviale, s'adaptenl a deux surfaces semblablos oxistant sur Ics alles latörales de I'extr6mit6 antörieure du sacrum.
Trois ligaments puissantsj qu'on appelle sotcro iliaque, ilio-sacrd supe-lii'nr, ilio-sacre inferiour, affermissont cetto jointure, laquelle no jouil quo do mouvoments trös-bornös, mais, d'aprös la remarque di' Rigot, uc s'ankyloso jamais.
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AUT1CÜLATI0NS DU BASSIN,
II
Symphyse ischio-pubieune.
Les doux coxaux, oü, ppur parlor avoc plus do pröcision, los deux puliis el los deux isclüimis, s'unlssont on Ims ol sur ia ligno mötllano, pour formor uno joiaturo du gonro des ampliiatibrosos. — Gölte arti­culation OSl consolidöi' : Iquot; par rinlcipusilion cnlic les Iturds dos us d'une coucho cartilaginouso qui s'ossiflo plus ou raoins compl6temonl ol plus on tnoins rapidotnonl suivanl les ospöcos; 2deg; par une coucho do Qbros ligamontousos blanches, coui'tes et sorr6os, qui so portonl d'un coxal ä l'auti'e, seit ö la face supörleure, soil a la faco införieuro,
oil dies Sdiil plus fortes Ol plus inuiihiriiscs.
On adiiicl g6n6ralomonl quo lo cartilage intorosseux s'ossiflo de bonne heure chez los solipödes, et quo, ehe/, la jument, la souduro de #9632; coxaux ost complöto bien avanl I'dgo adulte; cepondant, sur plusieurs bassins do juments quo nous avons examinös, nous avons trouvö la svmphj'se non eacoro complötemont ossiflöe dans une 6lendiie plus ou moins grandc do sa partie post6i'ieure. — Dans lous los cas, cettc articulation no pormel que laquo;les rnouvements d'öcarlemonl oxtrßino-iiifiil born6s.
Articulations saci'o-coccygienue et inter-coecygiennes.
Lo sacrum s'uwU axxcoccyx el los o.s coccylt;7;'ens s'unissenl entre eux par des jointures exaetemont somblables a cellos qui Linissoni les corps des vortfebres, c'est-ü-diro par im disquo (Ibro-cartilaginoux rpais placr ontre chacune dos piöces osseuses contigußs. En outre, dos fibres ligamenteusos longitudinales se röpandenl a la surface dos coccygiens ol leur formen! une sorle do gatnc Hbreuso commune, qui consolido cos articulations sans nuire ä leur mobilit6, — Faisons re-marquer lei qu'on trouvo assoz souvenl lo premier coccygien com-plöteraont soudö avec la derniöre piöce du sacrum, ce qui limilo nc cessairomont le mouvemenl d'ölövation de la base de la (incut' el prut, dans ivrlaius cas, devenir lino canst' do g6no pour la sortie du lu'lus. en s'opposant ä ragrandissoment du diamötre sup6ro-inf6ricui' du delroil pusLcricur du bassin.
DIFPfiUENCES.
Los diil'ci'cnci's quo nous avons a signaler dan.-' la disposition des jointures du bassin, comme imporlanles a connaltre au point do vuc obstötrical, sontpeu nombrouses,
lt;'#9632;#9632;lt;quot;/, totiH ii's nnimaux laquo;lomlaquo;iraquo;tllaquo;iucopy;8gt; aulres que coux dn genre Equus, le sacrnm s'unil a la dorniöro vertöbre lombairo par Irois sur­faces diarthrodiales seulement : la Idle dn cot'ps ol les deux opophyses
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ANATdMIK.
diU's artiviilaircs. Les apophysos transvcrsos dc la dopniöro vortöbro iu' sont poinl en contact itnin6diat avoolos lames transversales da la base du sacrum; mi ligamenl Intorosseux r6iinit ces parlies. II en rdsulto, chez la vache surtout, uno plusgrande niobilit6do I'articulation saci'o-lombaire, el la possibility d'nn agrandisscment pins marqud du diamölro supdro-införieur du bassin sousl'efibrl d'uno pression excen-trique, commo reih' döterminöo par lo passage du festus,
CUez la Wacheraquo; la symphyse ischio-pubienne, beaueoup plus longuo quo chez la jumont, n'esl poinl rectiligno, mais fortemont courMe on arcficoncavitösupöriouro. 11 on rösulte uno courbure trös-prononc6e ilu
//Awe/w du bassin, sur leqnel doil glissor lo Corps du l'ielns l(irs de ['aecouchoraont. On dil anssi quo la symphyse s'ossiflo plustardot moins complötemenl ehe/, cetto fotnelle quo ehe/, les solipfedos; copen-daul nous I'avons linnvee eomplelemeul, soudöc dans quelques has-sins do vieilles vaehes quo nmis avons examines. — 11 nous a paru eu outro quo, landis quo chez les solipödos l'ossiflcalion commence par le /jti/iis et pnici'ile d'avaul en arriere, dans Tespeee lioviue, au contralro, la souduro commenco par l'arcade ischialo el proeöde d'arriörc on avant.
Ajoutons que, dans cetto espöeo, la symphyse ischio-pubionnoprd-senlo souvont uno eröte saillanlo a l'intörieur du bassin, qui, si eile n'opposo i)as un obstacle bion consid6rable ä. la sortio du foetus, pout fatiguer beaueoup raecouchour lorsqu'il a la main engagöe entro colte saillie el le ladiis pendant les efforts de la mere.
#9830;'lieraquo;, les autroa nntmaux, la symphyse ischio-pubienne rodoviont rectiligne, meine chez la clibvre el chez la brebis, ehe/ losquelles, en outre, suivanl la remarque do Inns les anatomistes, Girard en lete, le cartilage interposö no s'ossiflo que trös-tardivomont, et presquo Jamals d'une maniöro complöte lorsque cos feraellos sont employöcs a la re­production.
Rien d'importanl ä signaler, chez la Vrulo, quo la longueur consi-ddrable de la syHi/;Äyse, laquelle est ögalement rectiligno el so soude
assez lanlivemenl.
Chez iraquo; Chleniie, la soudure de lasymphyse est encore plus tardive et plus incomplete; on sorte que, meme ehe/, los chiennes avancöes en Ago, eile juiiit. encore d'uno assez grande mobility et pent se preter, dans unecertalno mesure, ä ragrandissementdes diamötresdu bassin.
Ligament sacro-sciatiexue.
lieduil, aux us dont nous venons d'dtudier la forme cl les moyens d'union, le bassin no formerail pas un canal complot. Ses parois os-seuses sont, on effet, largemonl et profondöment 6chancr6es sur les eöles, du le sacrum et le coxal laissent entre eux un vaste Intervalle.— Une grande expansion membraneuse, formöe de fibres blanches diver-
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CANAL PELVIEN,
1:1
sciiu'iitcnlrc-eroisecs.rcinplilccl intorvallo olcompl6to lal6ralomonl lös parols de la cavltd : o'osl Ig ligament sacvo-scialtque ou sawo-isc/tiatique. La forme iU' cette expansion rnembraneuso, irröguliöremonl cjua-drilatörale, permot lt;llt;, lui assigner quatreboi'ds^wvoiv : Iquot; un supth'ieur, h pen pros recliligne, qui s'attachü tout le long du bord Ial6ral el ruguoux du sacrum et sur les deux ou trois premiers os coccj'giens ;
—nbsp; '2quot; un antdrieur, irrögulier, mal d61imit6, tmplanl6par sun oxtrömitö supörieuro sur la base du sacrum, et, par sun oxtr6mil6 inf6rieuro, sur lo bord interne de I'ilium, libro dans son milieu, oti il so dötacho do iquot;(is pour former la grando öchancrwe sciatique. Cost par cette 6chan-crure que passent les vaisscaux et les norfs sciatiques, dont la compres­sion et ie froissement centre les parois osseusos du bassin, /m tnomonl (l(^ la sortie du foetus, pen vent donner lieu ä dos crampes el mömo ides paralysies plus on tnoins persistantes; — .quot;iquot; un bord inferieur, ßxö sur toute l'ötonduo do Vdpme sciatique el sur la tubörositö Ischiatiquo, el (|iii laisse, immddiatement on arriöre do la cavitö cotylolde, enlre lui el le bord correspondanl do I'ischium, un ospace libre, appeld la pe-tite dchanc7,ure sciatique; — Vquot; un bord postdrieur, mal ddlimitö, so d6-doublanl en deux lames qui ernbrasscnl le muscle demi-membraneux,
—nbsp;ischio-tibial interne, — amp; son origine. II serl de limito, sur les coles, ;quot;i la circonförence postörieuro du bassin.
La face interne du ligament sacro-sciatiquo est tapissöe par \r pdri-loine dans sa partio antörieure; postdrieuroment, eile esl en rapport direct avec les organes contenus dans la cavitö pelvionno par un lissn conjonctif lache el trös-abondant.
II n'y a pas de dilKrences importantcsfi signaler dans la configuration el les rapports du ligament sacro-sciatiquo, sulvant les espöecs.
.\irr. in.
DU CANAL PELVIEN.
Apres avoir (Undid sdpardment les diffdrentes piöces qui composenl le bassin, il nous reste ;quot;i le considdrer dans son ensemble, dtudc trös-importante au point do vue obstdtrical, el sans laquelle il nous serait difficile do comprendre le mdcanisme du part. Nous I'dludierons d'abord chez la jument; nous venous ensuite h indiquer les diffd-rences qu'il prdsente chez les autres femellcs domostiqups.
•iiiinlt;-iit. — Che/ la jument, le bassin reprdsento un canal de forme Idgdrement conolde, donl la base, cimpeo ohliquemonl suivanl un plan incline do haul en has el, d'avaul on arriöre, serail antdrieure, el doul Vaxe formerait avec eelui de l'abdomen un angle trös-ouvert, ä sinus inlerieur. — (^e canal, ä parois en partio osseuses, en partio ligamenteuses, prolonge en arriöre la cavitd abdominale, avec laquelle il communique par une large ouverture, donl les contours, compldto-menl osseux, constituent ce qu'on appelle le ditroit antirieur, —#9632; Une section de ce canal faite suivanl un plan porpondiculaire ä son axe re-
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ANATOMIlä,
prösontorait, nun un corclo, mais un ovale dont la grosso extrdmitö i'öpondrail im pubis ot la petilo au sacrum.
Lo li;i^gt;iii imiis offro Ü (''IikIut ; line surj'tu-i' inlcnii', dlvisÖO i'ii qun-
Fig. quot;'. — Coupo longitudinale du bassin do In jumenti
Ire plans, uno ouverture d'entrie ou detroil a.ntörieur, uno ouverture de sortie ou ddiroitpostdrieur,
ISavfaee iiilaquo;laquo;'riilt;gt;. — La surface interne du bassin, en rapporl avec le recLum, lo vagin ol le corps do la matrice, et, plus has, avoc la vossie, osl tapissöo, dans sa moitiö antörieure environ, par le pöintoino, et, laquo;laus sa moitlö postdrieure, par un lissu conjonetif lache, et abon-dant. On poul lui reconnattro, ainsi qu'il a d6jä 6t6 dit, quatre plans.
Lq plan mförieui'ou planclw du bassin, rectiligno d'avant en arriöre cl coneavo d'un c6t6 ä l'autre, osl entiferetnenl formö par Ics deux pubis ei les deux ischiums. #9632;—#9632; On y voit, sur la ligne mödiano, la symphyso ischio-pubienne, donl la longueur, variable suivani la taillo dos animaux, nous paratl pouvoir 6tre comprise ontro 145 el 178 mil­limetres; lunl h fail on avant, au niveau du pubis, uno döpression plus ou moins profondo, Qgurcinl parfois une vöritable cuvette de 1^ milli-mMrcs de diamfetre, el möme davantage, cuvetto dans laquollela vos­sie, pr6alableraen1 vidde, vicnl peut-6tro se loger au moment du passage du fcßlus; Mir les cölös, les deux ouvetHures sous-pubiennes, bouchöes par les muscles obturatours ol par lesquolles s'dchappent los nerfs ol les vaissoaux du meine nom, C'osl sur cetto surface lisso, arrondie el assez large, quo glisso le foetus lors de raecouchemont.
I,e /i/an supörieur on plafond du bassin est entiferomonl formöparla face infdrieuro du sacrum, II offro uno legere courburo ficoneavitdinfd-rieure, dans le sens de sa longueur, On pout y signaler aussi {tätrous sous-saevds, par losquols s'dchappent Ics nerfs qui portenl le meine, nein.
\amp;% deux plans lat6raux sonl formds, en partio par lo relief osseux de l'dpine sciatique, et en trös-grando partio par los ligaments sacro-sciatiques, — Los quatre ichancrures sciatiqncs lour apparlienncnl. #9632;— lls n'offrent d'aillours de remarquable quo la facilitd aveclaquelle ils
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CANAL PELVIEN.
lb
so pr6tonl ä ragrandlssoniGnt des dimensions du hassin, sous I'efforl de la prossion oxcontriquo oxercöo par lo corps du lu'ins, lors de son trajel h Iravers le canal.
Iti'-lruit milt;lt;Tilaquo;Mir. — Oil appolle ailisi, ikuis I'aVOna (Irja (lil, I'OU-
verturo bar laquella le bassin communique avee ['abdomen. — II a pour limites, on bas, lo bord antörieur des deux |Mil]i.-gt;; de cbaquo c6l6, la cröteildo poctin6ool laligno, souvonl peu marquöo, qui prolongocelte eröto snr la face inr6rioiiro do rilium ; on haul. Irs articulations sacro-iliaquesel l'articulation sacro-lombaire, formanl l'angle sacro-vertöbral.
Les contours de cetto ouverture sonl, commo on voit, onliöremenl osseux, el les us qui les formenl sonl unis enlro cux d'une raaniörc tellemenl solide quo, uirinc en admottant comme d6monLr6 io ra-inollissoment des ligaments ilio-sacr6s et de la symphyse ischio-pu-blenne aux approchos du pari, cette ouverture nc peut s'agrandir quo d'unemaniöre prosquo insensible, quolquo 6nergiquc qu'on suppose la force qui tendrail ft 6cartor ses parois. ()!#9632;, c'osl par eile quo lo foetus s'eHflafle dans le canal pelvion; la connaissanco oxacto de ses dimen­sions a done nne vei'ilahlo importance pour lo velerinaire accoucheur, — (les dimensions so rnesuront par les diamhtres du cercle un pen irrögulior dont nous avons plus haul indiquö les contours. — Do cos diamelres, deux surtout doiveni lixer notre attention : lo diainelre supäro-infdrieuv el lo transverse,
Le dicunelre supira-inf6vieui\ qu'on appello encore sücro-pubien, so mosure do l'angle sacro-vert6bral a la symphj'so pubionne. On admel g6n6ralement quo c'esl le pins grand des diamelres do rexcavation; il v a copendant) ä cette rögle, dos exceptions; M. Arloing, professeur d'anatomie a I'Ecolo v6t6rinaire do Toulouse, I'a trouvd fr6qucrameul inlerieni' an dianiölre his-iliaqne, et nous avons renecuilre quelquefois ncns-ineine nne semblable disposition. —N6anmoins, tous les accou­cheurs admettent, el, pensiins-nons, avee raison, ([mraquo; le foetus doll se presenter, au moment de Vengagement, de maniöre quo sa plus grandc öpaisseur corrosponde ä cediamötre.
Ses dimensions, ehe/ la jument, varienl entro 210 et 24S millimötres,
hamp; diamdtre transverse, encore appele bis-iliaque, du d6troitant6rieur semesure d'une eröte il6o-pectin6e ;i I'aulre. II est, v\\ gdnöral, un pen inlerieiir an [irecedeui; copendant, ainsi quo cola resnlle des recher-ehes do M. Arloing, conflrm6es par relies qui nous sent propres, il peut lui (Mi'c quelquefois egal et meine sup6riour. — Ses dimensions peuvent.varior entre is'J et 231 millimetres.
D6trol( postdrlcnr. — Moins regulier et moins hien liniile quo I'an-lerieur, le düroit postdrieur reprösonte l'nnüee de sortie du canal pelvien. — II cninprend dans son conlour le veelnm el le vagin, el repond h la vnlve el ä 1'anus, qni sonl neauiunins sillies eudelmrs de son enceinte. — Llapour limites ; en bas, l'arcade ischialo,formöo par la reunion des borda postdrieurs des deux ischiums; de chaquo cötö,
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ANA.T0M1E.
le bord postöriour mal limilö des ligaments sacro-iscliialiques, ot onfln, en haul, U^ troisi6rQG us coccyglon.
Los (liiiicnsions ilc vo dötroit soul liicn nidhis considörablos quo oelles de l'antörieur; nous oslimons, on effot, que ilans r6tat normal [qs diamkres Aix promior soul, i\ peu de ohose pros, do 1/5deg; infdrieurs aus (liaiui'ti'i's corrospondants du secondi Mais cotte 6U'oitesse rela­tive ne constitue quo raretnont, choz la jument, un obslaole sörieux amp; l'accouchement, Formöe on grande parlio par dos tissns ligamentoux, lesquels s'assouplissent encore t'L dovionnent pins eslonsibles aux ap-proches du part, la öirconförence post6rieure pent ais6ment s'accoin-moder aux dimensions du Indus qui la traverse; d'autantplus quo, par lour mobiliUS, le satirum et le coccyx so prßtont a un agrandis-sement du diamötro sup6ro-inf6i'iour, qui peutallorjusqu'äSou 4 eon-timötres, etpeut-ötre m6mo davantage.
#9632;1
DIFFEBEKCES.
Iquot; lt;iilt;-/. la Variic, — le hassin esl plus allongö que cboz la jumont. La symphyse iscbio-pubioune, proportionnolletnent plus longuo, au lieu d'ötre recliligne, csl fortement ineurvöe; de Idle sorte que le plancher du bdssin est ä la fois concave (Tun cöle a rautro et d'avant
Fig. 3. — Cjii|ii! longiuidlnalo du bassin da la vacbo.
en atriere. — L'arcade iscbiale csl plus profond6mont ochancrec au uivcau de la symphyse, el los bords postdrieurs des ischiums,au lieu do döerire un arc do corclo h pen pros rögulier, so rdunissent ä angle aigu, etformont une sorte do V,.a ouvorture supöro-postörieure.— Lcgt; bords externes (h^ cot os soul plus releves, et repine, scialique, crele sus-clt;ityloidicnnc,plus mince, s'616vedavantage. — Enfln, le ligament sacro-scialiquo, phis elendu on longueur que chez la ju-mcul, a, en rovancbe, moins do hauteur. — Bn un mot, la cavile polvionne a des parois osseusez beaucoup jilus ötondues, comparativelaquo; mont, cboz la vacbe que cboz la jumont.
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CAMÄL PELVIEN.
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Bn outre, dims l'espöoe bovino, lo bassin est moins large relatlve-menL ä sa hauteur; los diamötreg du dotroitantdrieur,— dont lo plan csi d'aillours beaucoup plus oblique, — sont forl inägaux; le sawo-pubien Qßt amp;\\ bü-iliaque :: ^25: 164 environ: difi^renoe considerable, puisqu'elle est de pros d'un tiers, Quant au dötroit postdrieur, ses dimensions sont plus rdguliöres; ses divers diamötres, prosque 6gaux entre eux, düTöront peu du bis-iliaque antdrieur. — II en rösulte quo le bassin do la vache osl plus cylindrique, moins coniquo que celui de liijuuieui. — II n'en faudrail pas conclurecependant quo la progres­sion du foetus i travers le canal doll 6tre i)liis facile chez la preraiöre de cos femelles ; chez eile, en effet, rampleur un peu plus grando de roriflco de sortie osl plus que compensde par la longueur du canal polvion, Vetcmiiic ])lus grande de ses parois osseuses et la courbure Irös-prononcco do la symphyse. Aussi, tandis qu'il est rare quo le poulainne sortepasfacilement, unefois qu'il a IVanchi lo dötroil aulc-rieur, il osl assez frequent, au contraire, do voir le veau s'enclaver dans lo bassin et y rester retenu, saus pouvoir ni avancer ni reculer,
2quot; ciic/. ia itrcitiH laquo;;lt; laquo;-hez la Ohövre, — tquot;i part la difförence de vo­lume, lo hassin proscnlc, i\ peu do chose pros, la möuio conformation (pio chez la vache. — M6me forme allongöe, cyliudrolde el un peu cuniprimoo lalöralomonl; nionie 6tendue relative dos parois osseuses de la partie poslcricuro du canal, par suite du dovoloppomonl el de la forte incurvation dos bords externes dos ischiums ; mdme dldvation do röpiuo sciatique. — [I faut cependant signaler la direction presque rectiligne de In symphyse et sun ossification plus tardive que chez la vache et la jument, ce qui peut permettre un certain ocartomonl dos os et un agrandissement corrölatif des diaraötres de la cavilö.(Tc^sl sans aucun doute ä cos deux oirconstances qu'il faut altribuer en grande partie la rai'et6 relative des accouchements laborieux chez cos deux femelles,
I!quot; ciieK in'#9632;gt;nit-, — la conformation gdndrale du bassin so rappro-cho assez de co (pi'ollo est choz los ruminanls. Notons cependant quo l'angle sacrcwertdbral est plus saillant; que le canal osl encore plus allongd, le plan de sa circonfirence antörieure plus oblique, la direction Aamp; Ib, symphyse ischio-pubienne toul ä fall rectiligne, — Ajoutons que, choz code l'omollo, la cavitö pelvienne osl vasfe relativoment ä la taillo de fanimal ol au volume du porcelel ä sa naissance. Aussi, los cas de dystocie sont*ils extrömemenl rares dans cette espöeo,
4deg; iiift, ia Ohlenuo et la Chatte, ['angle sacro-vertdbral, encore plus prononcö, rölröcil notahlomonl ronlröo. du hassin ; la direction do la .s7///7/A//.s'(,'osl loul ä fait rectiligne ; In. forme gdndrale du canal est ft Irös-peu do chose prös cylindrique,' Vischium, iimnödialemonlau-dcssus do l'ouverture ovalaire et au niveau de la cavitö cotylolde, se relbve brusquement et presque h angle droit; c'esl ä ce point quo correspond la portion la plus rolrecio du canal, ol c'esl ä ce niveau quo s'arr6to
SAINT-Cvn. — ObsuUri(Hio.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; t
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ANATOMIE
souvent lo totus cboz les chionnes de petite taille qui ont 6tlt;5 couver-h's par des mäles trop volumineux. — ISn revanche, l'ossiflcatlon tar-tlivt^ et souvent incoraplöte de la symphyse permet un certain ccai-tement desooxaux, un agrandissement corrclalil' du passage, et read possible, dans bien des cas, la sortie de foetus d'un volume relative-mont considörable.
Diff6rences du bassin suivant le sexe.
Apirs avoir 6tudi6 le bassin chez nos prindpales femelles domesli-
ques, il ne sera pas inutile d'in-
diquor les principules partlcu- A
larilös par lesquelles celui du li
male diUV'iv de (#9632;(•lui de la fo-
mollo, Getto ^tudo comparative, d'ail-
leurs moins importante on mc-
decinov6t6rinairequ'en m^docine
humaine, est encore assez pen
avancöe; eile n'a guöre 6t6 faite
que pour l'espöce chovaline;
mais, pourcotto espöee, ello a 616
Faite assez complötement. Nous empruntons a M. Ar-
loing, qui s'est occup6 de colte
question (rime maniöre sp6cialo,
Fig. i. — Goxal de Juraenti
l'indication des principales diff6-
rencespar lesquelles lebassindu cheval se distingue de celui de la j union I. #9632;lt; Le bassiu de lajument, dit noire collogue, I'emporte sur celui du
cbeval par loutes ses dimensions (tig. 'lt; et 8).
(i L'entr6e du bassin forme une circonf6rence vaste, si on la com­pare a l'entr6o du bassin du mälo; les erötes ll6o-pectin6es sont Ircs-
ccarl6es, et la distance qui s6pare le bord ant6rleur des pubis de la face införieure du sacrum est considerable.
laquo; Si Ton regarde lo bassin par son plan superieur, on trouve, die/. lajument, que les 6chancruros ischiatiques sont trös-profondos; quo lo bord interne de l'ilium rönne uno [igne courbe reguliere et forte-menl concave : que les erötea sus-cotyloldiennes, ou epincs scialiques, sont trös 61oign6es l'une do l'autre. On romarque encore que le plan­cher du pelvis est large et que les os qui le constituent lendent ä se me il ic sur une meine ligne horizontale.
quot; C.be/. le m;\le, le bord isehialique ne decril plus une coiii'bc regu­liere ; il so compose de deux parties ä pen pres droiles, qui se joignenl a la naissance du ool de l'ilium. Les civics sus-cotyloldiennes sont rapprochöes et d6jet6es en dedans, et le deux moilics du plancher
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^^
PBLVIMETIUE,
I!raquo;
du Ijassiii sdiil dirigöoB lri's-(il)li([ii('iiu'iil, de luuit en has ot de dehors
on dedans,
laquo; Dans la juincnl,' I'arcailc iscliialc, plus largo quo chez le mftlc,
ilossinc line courbe rdguliamp;re, rdunissant es dous luböi'ositös du möeno
iiuni. — Daus le ohevalj ces doux tub6rosil6s sont pen öcarlöos l'uno
de l'anirc, et l'arcado isebialo forme un angle assez aigu, dont los
bords sont ä pen pros drolls, laquo; Enlin, lorsqu'on voitle bassin par son plan införieur, en oulro des
caraetöres dejä indiqult;Ss pour l'arcade ischiale, on trouve quo, ehe/.
In jumont, les Lrous sous-
publons sonl larges ol presquo ronds, tandis qu'ilssonl ollipUquosdans le cheval. On voll aussi quo les eavKes colyloldes sonl plus ecarlees de l,i
symphyso chez la femollc quo ehe/, le male, n
Inutile de faire romar-quer quo cos difTöronccs de conforrnalion sont en rapport avec les dilleren-ees ronctlonnellcs des or-ganes gönitaux dans les
Flg.
deux sexes.
Coxal ilc clioval.
ART, IV. — PELYIMßTRIE.
11 sorait extrömerncnl Important do pouvoir s'assurer, ö chaque ius-tant, que le hassln d'uue Peraello donnöe prösentc des dimensions suf-Qsantespourpermettro facilement la sorliodu Heins. Ghez la femmo sur-tout, dont le hassin esl si sonvent viele, eelle question a nn immense inierei; aussi a-t-elle donnö lien a un nombro considdrablo de travaux, ayantpour objol la dötorminalion exaete, sur le vivant, des difförents diainelres de l'cxcavation pel\ ienne. OU, 011 d'autres lennes, sur la pel-vimdtrie. Cheznos femelles, cetto question a, 11 fautlc reeonnaltre, unc importance boaueoup moindre; aussi at-olle 6t6 prescpie eomplete-menl nöglig^e, et M. Arloing est jusqu'ici presquo lo seid qui s'en soil speeialenionl oecupd, Elle n'esl eependanl pas dennee d'inleivl, soil an point de vue du m6canisme de raccouchomenl normal, soll mftme an point de vue des indications qu'elle pent fournir dans certains cas do dystocie. Nous croyons done utile de torminer et' chapitre par quclquos considerations suree sujel encore si pen elndie en inedecine velerinaire.
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ANATOM IK.
Bon nombro d'auteurs ont mesurd les divers dianaötros de 1'excaA'a-üiui pelvienno, d! nous fösunaons ees mesurcsdans los tableaux sui-vants:
II..
1quot; DIMENSIONS DES UIAMlVriiKS HU BASSIN CHEZ LA JIIMENT.
I) I A M E T II E S
UB8t It' 8lt;
itUMMSUIt
CIESIB5-
it i i; p )-#9632;,
11.1 IIUS
nhiwquot;
241'.....
#9632;,'8 h 33
23;!
2Sh25
•^#9632;i,#9632;quot;'
180 108
OBSER­VATIONS
Detroit antörieuv: Diamötro supöro-in-
frrli'iir Oll SftCl'O-
pubion...........
Diamötro transvorsal ou bis-iliaquo.....
Detroit posti'i'ieur:
Dinini'trc supi'nt-in-IV'liiMIl'...........
Diam6ti'c transversal.
21ii 2'i' I Oil 24
234
222II[ 201
• Hoyc......
ilo 28 nicnsu-rations surdos junacnts dont l,i talllo n vü-riii dp ['quot;;raquo;) a Im.Cii.
** Moycnnc lt;le 2!i tuensu-laliuus dam lea nuMiics con­ditions quo ci-dossuSi
1 li ;l i #9632;
13a Ilaquo;
115 i D2
'1quot; DIMENSIONS liKS DIAMfiTRES DO BASSIN CUEZ LA VACIIE.
ii i a m i; t n e s
111.SI HI'S.
RUKiUD
IIUMHSrKU
ii i i: it.
UllSTBS-
ntiais
SUM-IAII
OBSEHVATIONS. !
Ih'lroit onferioiir :
DlamötPQ supöpo-in-
* MoyonuQ do #9632;gt; men-
ftjpleup ou sacro-
t) 00 m
23 {,24laquo;raquo;!
201quot;quot;quot;
226quot;1raquo;
surations sur ill's vaches do races at ilc taill.^sili-' verses*
Dianu'lrr transversal
du bis-itia(|UG.....
18
i: ii 20
1811
IS. quot;
quot; Id,
D'lroit postiirimtr .'
Diani6tP6 supöro-in-
20
23laquo; 23
HIS
raquo;
Dlam6tPG transversal.
:
Ainsi que nuns lo elisions pins haul, ees mesures ofTrent sans douto nn certain intöi'ßl; mais elles n'onl qu'une utilitö pratique mödioere. On comprend, en eitel, quo les dimensions d'un menu! diamötre doi-venl varicr selon la laille, la conformation, etc., de la femeile, el I'expo-rii'iiee cnseigiu' cireclivenieiil qu'il y a ä eel egard des (lidercnees par-fois considörables; ainsi, dans nos mesurcs, donl nous avons donnö plus haul les moyennos, nous avons trouvö, comrae termos extremes,
ehe/, la jnnienl :
Pom lo diamötrosupÄro-inrörloup du ileiroit aiiti'rii'ur : maxim., 2.'i0quot;quot;quot; ; minim., l!).')quot;quot;quot; transversalnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; — 331nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— 170
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I'KhVI.MKTIilK.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 21
Et nous dovons njoutor que ces difförencos sont loin d'avoir 6t(5 Lou-jours iMi rapport avoo lii taillo dos animaux.
Va\ qu'il l'aiidi'ait, i'v, scrail un iiKiycu de dätorminor ces divors dia-inC'iics pour cbaque ronudlc an momont mömo do roxamon. C'esl cc ivsidial que .M. Arloing s'ost offorcö d'altoindro par ses rochorchos donl nous avons drja parlö, ol lt;|ii(; nous aliens rösunier briövomont.
(i'esi a la peluimdtrie externe que M, Arloing s'esl atlaohö, c'oslfi-diro qu'il a d6duit La capacity intdrieure do la cavitö du bassin d'aprös los dimensions do la croupo, mesuröe ä i'oxLöriour. Pour cola, 11 faul connatlro; 1deg; la distance lt;|ni söpare los doux anglos de la hauche; 2deg; celle des deux tubörosilös ischialos; 3deg; la hauteur comprise entro iinc ligno horizontale passant par l'articulation coxo-f6moralo ot la partie la plus Älevöo de la croupe.
Pour connalLro la promiöre, laquo; on mel deux morcoaux do bois on rapport avoc les angles dos hanchos, en los Lonanl dans uno diroclion verticale, puis on raesure 1'espace qu'ils limitont. laquo; Pour la seconde, (i on tnosure diroctemont, ü l'aide du mölre ö ruban, la distance qui (i söparo les deux tub6rosit6s ischiales, raquo; — Pour la troisiörao, onfln, laquo; un baton 6tait place horizontaloraent en (ravers du sommot de la croupe; un autro passait par la tub6rosit6 ischialoctla saillio formße par le Lrochanter; on prenait ensuite la distanco verticalo comprise entro los deux billons. raquo;
Cos mosuros uno Ibis obtenues, il s'agit do Lrouver leur i'apporl avoc les dillerents diamelres dn hassln. Void comment on y arrive, d'aprös M. Arloing :
laquo; Nous avons vn plus haut, dit-il, quo le bassin figure nne sorto de tronc dn cone, donl les erötes sus-colyloldicnnes röpondcnt au quarl post6ricur environ de 1'axe longitudinal. — En nous basanl sur cette donnee, nous avons suppose que le diametre transversal du dilroitpos-tirimr dovait etre 6gal, on \\ jieu pros, an quart de la soinine des dia­melres des deux bases dn tronc de cone represonle par la cavile pel-vienne, raquo; c'esl-ä-dire, an quart de la distance qui separe les hanches augment6e de celle qui s'6tend d'uno tub6rosit6 ischialo a I'autro.
Quant an diamelie sup6ro-inf6rieur, egalement du delroil postörieur, M. Arloing a ole conduit, par I'examon attenlif du bassin, a penser qu'il devail egaler les 3/4 de la distance verticale qui söpare l'articula­tion coxo-lemonile dn sommel de la croupe,
Soniiiellanlüla veiilicalion exiieriinenlale ces inductions thöoriques, M. Arloing est arriv6 aux resnllals sulvauts :
Jimienl de la laille do ..... I'Vil.'i.
Distanco des handles.....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 0in,645
— (his tnluM'osiU's iscliialcs..........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 0 ,'.''Jquot;
di! I'arttculamp;tion coxo-dSmoralo au
sommet de la croupa...........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; o ,53!
-ocr page 42-
ANATOMIG.
Diamölres calculus
Dlamfttra transvorsol i --------;--------=oiquot;,ii,)gt;2
#9632;i
—#9632; siipri'o-iiil'i'T. : 3/i X quot;'•'#9632;'= quot; )1'6
diamölres mosurds diroctoment;
DianK'irc transversal.....
— supäro-laförieui'i
0 ,lquot;ä
Cc irsuliai eslj im lovolt, (in no peut plus salisfaisant. En sorait-il iiinsi dans hms les cas ei chcz loiiles les juments? C'osl ce qu'uno expö-rience malheurousemcnl encore insufflsante no pormel pas d'afflrmer,
II csi vrai que, par co proeddö, on n'obliont les dinaenslons que du dötroit postörieur, le moins important au point de vuo obst6trical; mals M. Arloing donne le moyon d'en döduire cellos du ddtroit antörieur, el voici comment;
laquo; Nous avons constat6, dlt notro collögue, quo le diamötre vertical du d6troit antörleur 6tail efiiil anx 13/10 du diamötro vertical du de-Iroit püslerieui', et quo le diametre horizontal de co premier ddtroil
röpondait aux -;^ du diam6trc horizontal du demier. Les diam5tres
du deli'oit antörieur pourront done 6tro obtenus paries proportions suivantes :
l)\ : dv :: 13 i 10 Uli : dli :: 12.2 : 10
proportions dans losquolles les letlres majuscules ddsignent les diamö­lres du ddtroit antörieur el les minuscules coux du dötroll postörieur. raquo; Nous devons avoucr quo les rösultats fournis par ces proportions no iidiis inspirent pas une conQance absolue; nous croyons quo les
rapports —,—r-sonl moins constants que nol'admcl M. Arloina', eUniil
pourray avoir fröquemmcnt, enlreles donnöos döduitesdu calcul et la rcalitö, des difförences parfois assez importantes. Du reste, M. Arloing lui-inenie n'esl jias Ires-salisi'ail de sa inelhode; il eonvienl qu'olle esl mi peu compliquöe, et promel de conllnuor ses rocherches.
Nous avons fait, do notre cölö, sur ce sujet, quelques recherches que nniis consignerons ici, bion quo les rösultats auxquels nous som-mes arrives soirnl loin d'etre paifaits.
Nous lie nous sommes oecupö quo du dölroit antörieur, dobeaueoup lo plus important, donl nous avons essayö d'appröcier les diamölres sacro-pubion et bis-iliaque.
Pour le diaiueire scwo-ptibien, nous avons pris, commo tormc de comparaison, tout simplemontla taüle de lajument, aveclaquello nous avons supposö qu'il tlovail ölre dans un rnpporl h pen pvamp;s constant. — Pour detenniner co rapport, nous avons mesurö co diamötre mit
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I'Kl.VIMKTIUK.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 2'.i
28jumont8 de tallies diverses. I'reiianl eiisiiile la niDf/ninp des 28 dia-metres rnesures, el la divisaul par la moyenne des lailles des jumonU, nous avons ohtemi mi quotient, (),I.')I5, que nous avons eousideie comme lo coefficient par toquol il fallait wultiplier la laille d'uno ,ju-
nient. quelconque poill' avoir lo diametre sacro-pubion de sim hassin. i'/esl-a-diic (|iie si uiie jumenl mesure lm,48 par exeiuple, le lt;liamelre saeni-puhien dövrafttre : lm,48x0)1518 = Oquot;,,224.
Jnsqu'ä (piel point CO calcul esl-il exact? C'esl. ee (pi'il importait de savoir. Multipliant done la taille de nos28 jumonts par le coefflcienl susdii el, comparant le produitau resnltat do la mensuration dirocto, nous avons pu voir que
K) Cols la (liilV'i'cncc I'liirc lo dlam^tro calculö ot tu dlam6tra
mesun' a ilii dG moins dc :gt; niillinuitn's, ol............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 5'quot;quot;'
10 fois cottB difförence a 6t6 supörlouro u .''gt;i inuis InföriGura a 12 mlllim6tros, cl................................... 12
('gt; rois I'lllaquo; n 6i6 do plus do 12, tnals do mniiis do '2.t mllli-
mi'trcs, cl........................................... 26
I'.nlin, 2 fois olio s'ost 61ov6o Jusqu'it 30 mllllmötros, cl.... -iO
Pour le diametre bis-iliaque, il nous a paru naturel de prendre, comme terme de comparaison, la largeur de la croupe, mesuree sidt par la distance qui separe les angles externes des deux iliuins, soil par colle des deux articulations coxo-fömoralcs prise au moyen du compas d'epaisseur, el qui, en general, dillereul pen luue do rantrc(l). Mais nous nuns soinmes hien vile aperen qu'ici il n'etait plus possible do se servir (run seul el ineine coofflciont pour Lous les cas. Chez les jiimenls communes ot lymphatiqucs, on effet, les os sont volumineux, ies lissus mous abondants, ot la eavile pelvienno esl raoins ample que ne semhlerait l'indiquerla largour de la croupe; ehez losjuments dislinguees, an eonlraire, les os sonl moins gros ot plus donsos, les lissus mous pins rares, et le hassin esl vaslc en dgard aux dimensions do la croupe en largeur; on d'anlres lermes, ehe/, ees dernieres le dia-melre bis-iliaque esl relalivemenl plus etendu quo ehe/, les premieres : le eoel'licieul qui serl ä le detennincr doit done elre jjIus I'aihle ehez eelles-ei quo ehez eelles-la. l.es niesures que nous avons eirecluces sur 21 jumonts nous onl conduit ä adopter commo coefflcionls:
Iquot; Pour los juments de ptico distinguäc...... 0,(054
2quot; Pour colles do raco cominiino............ 0,3045
el c'esl par I'uii ou l'autre de cos coefficients que nous multiplions,
scion le cas, la largeur de la croupe ohlenue comme il a etc dil ei-dessus, pour avoir le diainelre his-iliaqiie.
(1) Collo (li'Miii'rc donnoroil dos pßsultats pout-6tro un pen plus oxacts; mals la promlöro os( plus faollo ii prondro, a raido d'uii simple rubnn do III, ot c'ost olio quo uuus iivuns döflnltlvomont adoptäo.
Jki
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z4nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ANATOMIE.
Appllquöo sur les 21 jumonts (|iii ont servi ä nos recherohes, oette mölhodo nuns a donnö les räsultats suivants:
10 fois lo dlaroöti'Q calcuM s'est trouvä ägal au diamätro mo-
BUPd ä inoins do ö milliiiuMrrs prt'S, oi..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;dquot;quot;quot;
1 fuis in difTöronco ontrs Ig catcul oi la monsuration dlrocto a
variö entro 10 et 11 mtllimbtres, cl..................... 10114
4 ^raquo;i^ cotto difVdi'onco si 6td comprise outro 18 o( #9632;-gt;quot;.gt; milli-
mötros, ci............................................ is ;,'•gt;
Nous i'äsucnons dans lo lablcau ci-aprös Unites les donnöos qui ont son'i de basp ä notre möthodo pelvimötriquo :
1
OLUIKTIIK
31S-ILUQUE
1
TAU l i:
i.Aiuiiau
DUMBTRE
ml laquo;#9632;
3
illaquo;i
DE l.\ CItOOPE
8AGR0*
n i;ii.\
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JlllE'.MS
-—#9632; #9632;
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----
quot;
• quot;#9632;'—
JUMRNIS
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.11 UBNTS
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MB31 Di:
( item.laquo;
JU1URKTS
Jisllnguöüs
JUMHNTS coiiiiiiiinai
JUSIKNTS
disllnguöen
JOUBIfTS
commiiuei
1
1,500
B
0,225
0,236
raquo;
raquo;
.•i
1,480 1,680
gt;i
gt;,
0,210 0,230
0,217 0,230
raquo;
quot;
4
1,1 SO
)t
0,470
0,215
V,Tii
raquo;
0,105
raquo;
0,106
5
1,430
0,470
raquo;
O.'JI 1
0,217
0,2^11
))
0,210
))
G
1,480
0,425
raquo;
0,228
0,224
0,22(1
raquo;
0,1 OH
raquo;
7
1,420
0,1.M)
n
0,22U
0,215
0,218
raquo;
0,201)
8
1,540
laquo;1,51)0
0,212
o,V3;i
raquo;
0,212
i,
0,101
9
1,480
0,440
Ü
0,217
0,'JVi
0,204
raquo;
0,205
gt;,
10
1,470
0,400
))
0,227
0,22.i
0,302
}]
0,214
raquo;
tl
1,510
0,4H2
n
0,285
0,220
0,214
u
0,215
12
1,410
0,406
raquo;
0,214
0,214
0,1S5
)gt;
0,188
raquo;
13
i ,420
0,448
jj
0,244
0,215
0,101
))
0,208
raquo;
14
1,800
0,417
))
0,280
0,200
0,194
n
0,194
raquo;
15
1,430
raquo;
0,457
0,22 1
0,215
raquo;
0,183
raquo;
0,180
16
1,110
0,381
raquo;
0,224
0,214
0,10G
n
0,178
raquo;
17
1,480
0,506
0(218
0,217
raquo;
0,205
raquo;
0/100
18
1,600
0,43quot;
raquo;
0,245
(V2-27
O,?05
raquo;
0,203
n
10
1,600
raquo;
C,222
0,242
))
D
raquo;
))
20
1,570
0,517
gt;,
0,235
0,288
0,22-2
raquo;
0,240
H
#9632;2[
1,530
))
0,5(10
0,250
0,282
a
0,211
)gt;
0,221
t;
1,860
)gt;
0,5 l-J
0,105
0,20laquo;
a
0,200
raquo;
0,202
23
1,470
),
0,520
o.-.'-.'s
0,228
raquo;
(1,108
raquo;
0,203
24
1,370
raquo;
0,486
0,200
0,208
)*
0,170
raquo;
OfliM
25
l,6V0
0,661
0,225
0,220
raquo;
0,225
raquo;
0/21!)
20
1,300
0,^30
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0,224
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i)
21
1,620
raquo;
0,410
O.VOn
0,230
raquo;
0,105
raquo;
0,102
28
T(il;iii\.
1,1.il)
.'raquo;, 1 •(.')
0,410
0,210
0,220
n
0,100
n
0,102
11,050
5,383
6,221
raquo;
2,009
2,124
raquo;
)j
0 331 [\apnorl do lo tallla au dlameti'o sacro-pubion ; —l-:_:=o, i.ii.l.
41,050 Coofflcient ilu dlamötro Bacro-pubion : o, 15(5. Rapport do la largeur do la croupa an dfamötro bls-iliaquo :
Iquot; CIk.'Z los jiniiciils do rnco (lislinfi;iu''(i : -J——ea0,466tlt;
5,736
-ocr page 45-
I'KIA'IMKTIlll'.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2b
8,124
#9632;'nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;,ri,:)S:!
GoBfHcionts du diaiiiMri' iiis'iihiiini!: |0pour Jumonts dtslinguäos, 0|t0amp;4; — -quot; pour Jumonts communos, 0)3046.
Dien qu'imparfaits, cos rßsultats sont copondant, comine on voit, passaljlciiiLMit approchös, el la imHlmde lout empirlque (jue nous raquo;r6conisons pourra, en attendant mioux, rendre quelques services.
Deux exemples vonl faire comprendre le parti qu'on pourra tirer de ccUc luclhudc. Supposons qu'on vouille connatlre quolles sont les ilimensions du bassin d'une jument quolconque, pour laquello I ins­pection ext6rieure fournit les donnöes suivantes :
Jument do race commune
Taille do..............................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;l1quot;,^!raquo;
Lorgour illaquo; la oroupo................... 0 ,li20
Nous en döduirons ;
Diamötro saoro- publen = 1,470 X 0,1515 = {gt;quot;',Tii
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; bla-llkque =0,520X0,3045 = 0 ,203
s'il s'agissait d'une jument de race distingu6e
Do la taillo de......................... PM.so
Kt dont la largour laquo;le la oroupo sorail do................................... 0 ,440
Nous aurions :
Dlamötro sacro-pubien = 1,480 X 0,1615 s=0ln,224
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; bis-lliaquo =0,440X0,4654 = 0 ,v0.quot;)
Or, la mensuration directe nous a donn6, pour deux juments dans les conditions ci-dessus, savoir : Pour la premiöre :
Dlamötro saoro-publon................. (iquot;',V.'s
—nbsp; nbsp; nbsp; bls-iliaquo.................... 0 ,188
Pour la seconde :
Dlamötro saoro-publon................. O1quot;,?!!
—nbsp; nbsp; nbsp; bis-illaquo................... 0 ,203
p6sultats qui, on le voit, ne s'ßloignont pas boaucoup de ceux obtonus parlecalcul. II est vrai que la difference peul 6tre quelquefois nota-blement plus grande, ainsi qu'on peut le voir on jetant un coup d'osil sur le tableau de la page 24; n^anmoins, nous pensons que la me-thode quo nous venous de faire connaltre peul avoir une certaine ulililö.
Nous devons faire remarquer, en outre, quo cello möthode ue donne quo les dimensions des bassins normaux, Wen conformös; qu'elle no
-ocr page 46-
raquo;Qnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ANATOM li:.
fournit aucun reaseignomont sur los döformalions dont le canal pel-vien peutötre atfeotö, Pourse rensoignor sur cos deformations, il faut avoir recours ä Vexploration directe, soil pur |e rectum, soil par le va-gln, Bien faite, cotte exploration permottra d'apprÄcier, non-seulement le genre, mats encore, approxlmativemont, Vätendm de la d6forraatlon. Nous pensons mörae que, avec un pen d'habitude, on pourralt s'en servlr comme moyon laquo;le. pelvimötrle interne assez exact poursufflro ft la plupart des besoins de la pratique, ot nous avons commence iV ce snjcl une sriio de recherches qui malheureusement ne soul pas en­core assez avancöes pour trouver place ici,
ein-/, iraquo; Vuviiv, — nos recherches, faute d'occasions süffisantes, ont ('#9632;to lieaueoup moius aombreuses, el ce n'esl qu'Ä litre tout a fait pro-visoire que nous on consignons ici les rösultats,
En pronanl pour ceile femolle les rnötnes bases que pour la juraont, nous avons trouvö comme coofflcients :
jS|
Pour le diamötre sacro-pubien........................ e.iquot;!
Pour lo diiuiH'iiv bls-iliaquQ......................... 0,388
C'est-fi-clire qu'on mulliplianl lataiV/edola fomello par le premier de ces chiffros, et la distance d'une handle ä l'autre par le second, on aura äpeuprh la valour des diamelres respectifs du bassin.
BIBLIOGRAPHIE.
%
Aiii.diM.; Ktmli's anatoniiques sur lo bassin chez Ig itiamp;Ig el choz la femollo an point
do vuo tinatoralfiuo ot obstdti'lcal; in Journal da mödeclno vötörlnairo publiä ii r£colo
do Lyon, an. 1868, p. 221. liu Miismi ii Ucki'f; Die tiorarztliclio Goburtshtllfo, W Edition, 1X0!); l)a^ Bockon,
p. 14. Ciiauveau ol Auloinq; Traiii' d'anatomio compardo doa animaux domostiquost
2deg; bditlon, p. 101, 17:!. DiETEiucits; fitudes tbdorlques at pratiquoa sin' la parturition dos grandos femolles
domostiquos, in Mömoiros do la Sociötd contralo A*', mddecino vdtirinairo; T. V, p. 81. Do.wM'.ins; Mömoiro sur robstdtriquo vötörlnniro, in Mrm. il(! la Sue. cont. do mc'il.
vrl., T, \. p. 3. (iin.Miii; Traltö d'anatomio vötdrinairo; iL' ödltion, T. I, p. 11)8. Gouoadx; Contributions anatomlquos a l'ötudo dn piuslouvs fails de la parturition choz
lea femclios domostiquos, s il; in Rocuell do mödecine vötdrinairo, annöe 1S13,
l.w/iM.oNi-liin (i\s\\n ; Manuale lt;li Obstetricia votorinaria, I8T1; —II bacino sotto ii
rapporto anatomico, p. IV. Lbyii; Anatomie dos animaux domostiquos; — traduction francaise par Zundbl; p. 130
ol m.
Um\ m;ii ; Trail(5 en up 1ft do la part mil ion dos pt'iiu-l pales romelles domostiquos, 1845;
Ti I. p. 3; — ilu Baasiiii Rigot ct Lavgcat; Traitd complot do ranatomlo des animaux domoatiquos; 1quot; livraison,
Articulations du bassin, p, iin ; •!'#9632; livraison, (K du bassin, p. 105.
till
-ocr page 47-
DE l.A VÜLVE.
-gt;7
CHAPITRE II
DES ORGANES r.KMTAI'X DE LA FEMELLE.
Ges organes sont, on allantde l'oxtörieur ä l'ialörieur: la vulve, le vagin, l'ulörus, los trompes et It's ovaires. Nous allons en indiquor les dispositions les plus csseiiliellL's ;\ connaitre, d'abord chfz la jumont, pnis, sous lo Hire de difföronces, chez les autroa fomelles-. — Nous y joindrons une coupte description dos mamelles, glandea annexes des organes g6nöratours.
ARTICLE I. — DE LA VULVE.
OriQcooxterno do rapparoil do la g6n6ratioh, la yu/we ropr6sento Ji rexU'i'ieur une lente allong6o dans le sens vortical, bordöo par deux /rvrcH epaisses, form6os par des lissus resislanls mais souples el facllc-raent oxtonsiblos, — A I'mtoriour, olio fornao une, cavlt6qui so confond avec cello du vagin, et s'ötond en avant, jusqu'au-dovant du meat, uri-nairo. La limile entre cos deux organes, — vulve et vagin, — toujours un pou ideale ehez la I'einelle adnlle, el qui a purlc, esl toujours, an contralro, Lrös-bion marqudo chez lo foetus (1).
Deux commissures, une sup4rieure, 1'autre införieure, i'eunisscnl les deux levres de la vulve : la supdrieure, trös-alguö, röpond a l'anus, dont eile esl sepai'^e par uu elroil espace qui eonslilne le pdrinde; Vi/i/e-ru'iirr, plus voluminousoot arrondie', logo lo clitoris,
A Vinterieur Aamp;\amp; vulve, tapiss6 par une muqueuse constammenl lubr6fl6o par un mucus onctueux ol plus ou moins odorant suivant les espeees, on trouvo : — Iquot; ie clitoris, espeee do tuborculo ereelile, silue tout a fail vorsla commissuro inf6riouro, etlogöontre les deux levres, qui le cachent ontiöromonl lorsqu'ollos son! rapprochöes, mais qui le laissenl apparaltro lorsqu'ollos s'6cartent, commo raquo;m le. veil aprös la miction. Le clitoris est constitu6 par un tissu örectlle tout ä fail ana­logue a eelui qui formo lo corps caverneux du penis; — 2deg; sillquot; \v. meine plan, mais plus ])rol'oiidemeul, le meat urinaire ol sa valuule, sorle do ropli muquoux 11x6 par sa base ä In domi-circonf6rence ant6-rieure du meat, et dont le hord lilire, tourne en arriere. est disposö lt;le maniere ;i dirigor les urines vers rcxterieur; — 3deg; iimueiliatemenl en arriere du meat, mais sur quolqucs leinelles seuleineut, une sorte do eloison eirculaire, percee d'un oil de plusieui's trous, a laqucllo on donne, eoimne ehez lafemme, le uoiu de membrane hymen, Lorsqu'ello cxisto, co qui est, nous .lo röpdtons, assez rare, cetto membrane serf do limito a la cavile vulvairo, qu'ellesdparo do la cavitö vaginale.
Dans röpaisseur des parois de la vulve, ä trois ou quatro travers de
(l) F. LtcoOt noto iniiiliii'.
AA
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28
AN ATOM IK.
doiglson avanl do la fonto oxtdrloure, entre ia tnuquousool los muscles, on trouve uno petite bände de lissu öreotile, analogue par sa structure ;\ oeluicjui forme la töte du pönis. Gelte espöeo de lobule öreotlle, qui s'insöre, en has, sur l'aroade Ischiale, avec les raoines du clitoris, ol
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Figi (!. — Goupo longitudinalo du lla^^ill do la Jument, tnonlrant la position ri les rapports dos organes gönitaux (').
([iii, do lä, soporto (!lt;' chaque c6t6 sur les parois laterales de la vulvo, reQolt le nom de bulöe du vagt'n, bien lt;iu'il appartionno, on rdalitö, aus parois de la cavitö vulvairo.
En dohors de l'öpoque (U's chalours ul do colic du pari, la vulve csl rolraclöo, otohez los jumonls qui onl plusieurs fois poulinö, ses Icvrcs prcscnloul alors dos lidcs d'.iulaul plus iiDiuhrocsos quo los parturi­tions .nil clö plus rcpclöos. — A l'öpoquo dos chdlcui's, mais surtout aus approches do la nusc-has, les lövres de la vulvo so gonflont, s'assou-plisscnl, la commissuro iulonouro descend, lafonlo vulvairo s'agrandit et laisso 6coulor qaelques mucosit6s Qlantcs, auxqucllos on donnc le umii de (jliiiri's uu do mouillures,
Diir6renco8. — Ghez la vache, los lövres de la vulve sont plus llas-ques el plus dpaissos quo chez la jument; — la commissure inlerieure, plus volumineuso, osl aiguS et reprdsonle une ospöce de bec qui se ter-luine par uu petit piuo.eau de polls nssez longs ; le clitorisest plus mince et plus allongö. Enfln, incl6pendamment de la valvule du mdat urinaire,
[* i, Corps laquo;ic la matrlcoi — _, Corncs 'i-' In roatrlcOi — ;!. ^';^^irl. — i, VosslOi — •', lu-chun. — t\, Splifnctcr do l'anuslaquo; — 7, UusoLo oonstrictour raquo;1^ Iq vulvo. — 8, Dulba du vagtn. #9632; 9, Ovalro, ru lüis duqucl sc M)it Iq corps fvang^ — 10, Trompc de Fallopo. — II, tloln. — [lAi, Ligament largolaquo;
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DU VAGIN,
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laquollo no difföro en rlen laquo;le co qu'oüo csl dans la jumont, on Irouve dans lo canal urölhral liii-mriiu', iiiai-^ a inu' tl'ÖS-polito profondour, im auirc repli valvulairc dont lo bord libro osl 6galemonl dirlgö sn orrlöre, naaisdont lo bord adhöront s'insöro sur la paroi inrdriouro laquo;In canal. M, Lecoq, dans ses leQons d'analomio, no tnanquail jamais d'appolor l'al tenlion des ölövos sur colto valvule du canal, qui a uno cor lainc, importance pour rexploralion de lavossie, el donl les aulours d'anatomio vötörinairo no parlent pas, ou (prils signalonl ö pcino el assez incxaclcincnl.
Choz la brebis, ehe/, la cheore et aussi ehe/, la truie, la vulvo, relative-nienl plus petite, a i^ pou pros la forme d'un bec d'aiguidre,
Elle forme un gros tuberculo ä peu prös triangulaire chez la cluenne, et l'on trouve chez la c/iatte un petit us clitorien, qui n'exisle ehe/, an­emic autre femelle domestique.
MIT, 11. — DU VAGIN.
Le mgin esl un canal musculo-mombraneux, interm6diairc ontre la vulve et la matrice, situ6 dans l'excavation pelvienne, en rapporl en haul, avoc le rectum, en has avec la vessie et lo canal de l'uröthro, et sur les colcs dircetoment avec les parois du bassin, — II seit a l'ae-euupleincnl et livre le passage an Ccotus,
Sa forme esl cylindrique, sa direction rectiligne. Ses parois, souples el trös-dilatablcs, sonl constituöes par deux membranes : ['externe, de nature musculaire; ['interne, muqueuse, constamment luhrcliee par im mucus abondant, et formant ä l'intörieur du canal des iilis longitudi-naux d'autant phis nombroux que la femelle a eu un plus grand nom-bre de parties,
En avant et dans smi tiers anlerienr tout an plus, la Paco externe de cet organe est onveloppde parlo piritoine, qui se rcplle en ce point pour aller tapisser les organes contouus dans l'abdbmon, el forme emo sorle do lien circulaire qui l'unit ä la vessie et au rectum. — Daus tout le reste de son 6tonduo, le vagin n'est söparö des organes voisins (pu^ par im lissu cellulaire abondanl el hlchc. — En has, et dans le poinl oii l'organe röpond au col de la vessie ol a l'uröthre, ce lissu conjonetif dcvicnl pins dense el plus serre, melc de lihres 61astiquos ([iii, du fond de la vessie, vienuenl sc penlre dans les parois du conduit vaginal : aussi, la vessie esl-clle IVcquemmenl cnlraiiice dans les deplacements du vagin, landis que le rectum partieipe rarement ä ces döplacements
Dans lo fond du vagin viont faire saillio et s'ouvrlr le co/efe/'laquo;^'laquo;Sj et tout anlour de ce dernier se voit une sorte de rigole,,qui constitue le eul-de-sae du vagin.
(Uiez la wacAeetchez la truie, on Irouve, surlescötös du vagin, deux conduits (jni vienneiil s'ouvrir de cbaque cüle du mcal urinaire, el (jui
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ANATU.MIK.
semblent so pcrdrc, par leur oxlrömilö opposöo, dans les parois (llt;'s lixamenls laraos do I'ulamp;'us. (lo soul los canaux de Gaertner, — Leur
Fig, 7. — Orgaiies gönitaux ili^ la ]ument (').
signification est inconnue. — Pas d'aulros DiFFdinENCES imporlanlos ä
signaler.
AKT. 111. — UK l/UTKIU'S.
h'ulamp;i'us on matrice esl I'organc dans lequol so groffe, so dcveloppe el sejourue, pendant un temps variable scion les espöces, lo produit de la conception, et dent los contractions deviennont, an motnonl du pari, ragen! essentiel de l'expulsion de CO meine produit,
Forme laquo;-t Bltnatton. — Silne en partie dans lo bassin, en partie dans I'abdomen, appendu ä la region sous-lombaire, l'ut6rus so presente sons la forme d'un sac inembranenx, simple a sa partie poslerienre el hilide a sa partie anlerienre, on 11 se leiinine par un double eul-de-sae.
La premiere parlie, simple, el, poslerienre, s'appelle le carps; la par-lie anlerienre e,l bilide constitue les correes de la malriee, losquelles, en se portant on avant, s'eearlenl l'nne de l'autro et se recourbontpar en haul de maniere a deerii'e nn are de eerele a eoneavile supörloure,
(*) aa. Lfevrca do lo vulvo fondues par la coxnnilssiire supdrlcuro. — /'. CHtorl8gt; — Ci Son prdpucc.
__,/,;. Vagin ouvcrt. — s, Vossie, — laquo;'• Orifice urdihral 'Imiis lo vagln, — /quot;. Valvaio du ragln. —
a, iinl do I'liitiiis.u'if • Corps tic l'ulörua ouvcrl on mgt;ii milieulaquo; — h, Corno droitc tic l'ul(Srua laquo;m-vcrlo. — ''. Trompe do Failopc, - k, Ovalpo,
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DE I. UTERUS.
;m
MoyniiH de ftaltAi — L'utdrus est suspciHlii i\ l;i rögion sous-lombairo par deux grands replis du p6ritoino appolös ligaments lavges, ligaments suspenseuvs de l'utörus. — Ghacun de cos ligainonts, constitu6 pur an double foulllol lt;lii p6ritöina, se dölacho do la partio laterale do la p6glon siius-l()iiil)airi', so porlo on arriöre ot on dedans, ei arrivo sur la petito courburo do la corno oorrespondanlo ot sur lo corps do l'utörus lui-ineiiu!. La, sos deux fouillets so söparent pour ombrasser ötroitomonl rorgano, donL la race oxtorno se irouvo ainsi complötoment tapissöo par la grando serensc abdominale.
La malrico esl encore fixce dans sa position : lquot; par sn continuity avoc le vagin; 2quot; par los replis de la söreuso qui unissont ce dernier aus organes circonvoisins; 3deg; par deux autros larnollos qui, de la face externe des ligaments larges, se portent de chaque cötö vors l'anneau inguinal, et qui, au dire des analomisles, represenlenl les ligaments ronds le l'ut6rus de la remine.
laquo;'ntiiA iiivrine. — L'inlerienr de la malriee, ou la cavite utirine, esl divise en ti'lt; is comparliments ; lo corps el les deux comes, 11 esl tapissö dans toute sun laquo;Uenduo par une muqueuse assez 6paisse, trös-vasculaire, douce au iuuclier, depourvue de villusiles, mais ci'ildee d'une multitude de follicules dans lesquels s'enfonceront k^s villositds placentairos qui mettront le foetus en communication avoc la mere. — Getto muqueuse, pourvue d'un epilhelium ä eils vibratiles, prösente, on outre, de nom-breux plis longitudinaux, lesquels s'effacent pendant la gestation et pormettont a la membrane de se pröter ä raraplialion du rösorvoir ulerin.
C'ol nttaln. — A sdii exlremile postöriourc, la malriee eoniinu-nlque avoc le vagin par im 6troit canal, lung de A ä (i cenlimelres, peree au centre d'une portion rortoment relreeie et cylindrique, la-quelle s'avance dans lo vagin commc le fond replie de cortaines bou-toillcs s'avanco dans la cavit6du vase. Getto portion relreeie constitue ce qu'on appelle le ml utMn. — A roriQce externe du col, la muqueuse presenle mi grand nombre de plis, qui s'elendenl, en ravumianl du centre ä la circonförence et donnenl ä cet orifice l'aspecl d'une flour radiee. G'ost ce qu'on nomine la ßeur dpanouie, analogue au museau de tanche eboz la femme.
An fond de chaque corno so voit un potil tuborculo, sur loquol vionl s'ouvrir Voviducte ou trompe de Fallopc.
jUtvuctnro. — La structure de l'utörus rösultc de la superposition de trois membranes : une externe, sdreuse; une inlerne, muqueuse, el une moyonno, musculeuse. Nousconnaissons dejä les deux premieres; il nous roste a direun mot de la membrane musculeuse.
Getto dorniöreprösente deux couchos superpos(5es : l'une, superflcielle f)ii externe, forra6o de (ibres longitudinalos qui, partant du fond de l'organc, — des cornos, — s'ötendont en öcharpe sur des faces oppo-sees et viennent st: torminerau col, de maniere i\ raecourcir le vlscöre
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#9632;rznbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ANATOMIE.
en socontractant; l'autra, profondo, conjpos6e do fibres oirculaires, est desllnöe ü rötröoir la matrice.
Chez la foramo et dans l'ötat de vacuitö de I'utörus, ootte tunique moyenne est mlnceet d'apparenoe Qbreuso; eile s'hypertrophle consi-dörableraont, et sou organisation devient tnanifestomont inittfulnin; pendant la grossesse. ('luv. nos fomelles domestiques, la structure mmculaire do cetto membrane ost toujours 6vidente; eile devient ögalomonl le siögo d'un travail liyperplastique lors de la gestation, travail qui a pour but deperraettre rampllatlon du röservolr utörln sans trop amlnclr ses parols, Celles-cl, contrairement ä cequl a lieu chez la femme, s'amincissenl cependant iilus on molns selon les es-piccs; mais dies a'on acquiöronl pas molns uno puissance de contrac­tion des plus 6norglques,
Connexion!). —Ainsi constltu6, l'utörus t'si en rapport: en haul, avec le rectum, qul passe ontre ses deux conies; en has, avec la vessie et la courbure pelvlenne du gros colon; siu1 les coles et par sets comes, avec les circonvolutions intestlnales,
Dans I'elal do pldnltude el, i\ mosure qu'il se develnppe, Tnleiais re-I'oule hoi's du bassin la courbure polvienno du colon, descend pen a pen vers les parols Införieures de l'abdoraen, sur lesquolles il vlent reposor vers la fin, en se maintenant a pen pros sur la ligne mödiane. Dans ce mouvemont de progression, il entralne to col ulerin et le vagin, qui s'allonge trös-no tablemen t, et oxerce sur la vulve elle-möme uno trac­tion qui lafaitparaUreenfoncöe entro les deux tub6rosit6s ischiatiques.
DIFFERENCES.
L'nlenis presenle, sinvanl les espeees, pluslours particulariles Ires-importantes, et que nousdevons indlquer.
1deg; i'\\cv. ilaquo; Vaobe, — il esl. d'abord uno diHereuce essentielle dans la forme du viscbre, qui a (Me signal6o pour la premiere fois par M. Cbau-vean, on 1848, el qui fait connailre en ces termos :
Dans celle espamp;CO, (i la courbure concave des comes regarde on has, landis que celle ineine courhure esl tourn6o en haul dans l'utörus de la jument. Or, chez l'une et chez l'autro fomelle, l'attacho des liga­ments sous-lombaires se fail sm la ennsavite fai conies; il arrive done, choz lavacho, si l'on considöre l'utörus libroraent suspendu dans I'ab-domen, que I'extr6mit6 des comes se montre tordue en dehors el en haul, landis quo sa base, bien que liree dansle inenic sens par ces li-garaents, conserve sa direction, maintenue qu'elle se trouved'une ma-niere lixe el invariable par le corps do I'utdrus, — Celui-ci recoil, corame les comes, I'lnsertlon dos ligaments larges sur sou plan infe-rleur. Aussi pro^mirte-^'iV aw-rfessMS de celle insertion, landis quo celui do la jument fait saillie par-dessous. —ties ligaments soul, du reste.
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DBS TROMPGS OU OVIDUCl'ES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'.][]
Iivs-ainplcs, siutdiilü leiir bord anl^riour, (#9632;( forloment 6cart6g 1'ini
de l'autro en avant, vers leg atlaclios sous-lombaires, (|iii se prolongonl
iiu'iiie siir It's parois du Haue. On pourraiI. les comparer dans lour cn-
semble ä une cravate triangulairo, dont rangle impair serait adache
an fond de la eavile pelviennc, et les deux autres anx tnberosites des hanehcs. Sur eetle cravate repeserait le Corps, el en parlie les conies de rntenis, raquo;
Getto disposition si remarquable et si olalrement decrile, qui, avant M. (ihauvean, avail eehappe h l'atlenlion des analomistos el, des accou­cheurs, esl lies-imporlante ä connaltre, car eile explique la posslbllitö d'uu accident de la gestation des plus graves et qu'on n'observoquechez la varhe : la revolution (/lt;• la tnatrice sur sau axe ou torsion du col, acci­dent sur lequol nous aurons i\ revenir avec ddtails dans lasecondeparüe.
Une autre partlcularitö merile aussi d'ötre slgnalöe : c'est la dispo­sition do la tnuqueuso nierine, sur laquelle on remarque un nombre assez consldörable lt;le petlts tubercules arrondis, lesquels so multipllent el augtnentent beaucoup de volume pendant la gestation. — des tu-heirnlos, appeles mfylodons, seivent ä l'implantation du placenta, le-quel esl multiple ehe/, cette femelle,
Chex la Brnbis lt;gt;t chcx la Clii^^rc, — les dispositions snill les menu's (pie ehe/ la vache, — ä cotto diderence pros, cependanl, que les mfij-IoiIohs, pleins, arrondis, hömisphöriquos chez la vache, sonl deprimös h. lour centre, cupultfo7'mes chez les deux autros fernelles, elmcritcnt v6-ritablement leur nom : — xotuX-/), icuelle,
Chez leraquo; fvmeiicitmuitipurlaquo;*, la Triui', hiC/iii'inu', la Chatte, 1c corps do la matrice cst trös-court, el le.s comes prennent un ddveloppement exag6r6 ; olios sont trfes-floxueuses el se melenl anx circonvolutions in-leslinales, an milieu desquelles on les trouve flottantes.
ART. IV. — UES TROMPES OU OVIDUCTES.
An ibnd du cul-de-sac d(gt; chaqne eornc, .sur un petit luberculo (res-dur, vient s'ouvrir, avons-nous dit, la trompe utdrine. On appelle ainsi, ou encore trompe de Fallope, oviduete, un conduil
assez long, ti-es-etroit, llexnenx, (jni, de la come ulcrine, se porto vers
I'ovalro, en cheminanl an hnrd anlerieiir dn ligament largo, entre les
ilenx rciiillels de ce lien mcinliranenx, el qui serl an transport de l'ovnle,
depnis I'ovaire, oti il se forme, jusquo dans ['Interieur do la matrice
Nous cunnaissons son cxlrcmile ulcrine; par son exlremite opposdd
ovarienne, ce canal n'csl pas on continiiite dirccto avee I'ovalro; il
termine brusquoment, ä proximitd do ce dernier organe, par urn
se 0 le i-
|).uur evuseo, lesioiiui'r, possre. ri i uimuc tiuuoioiui', (pi on appci
le pavilion de la trompe, le corps ou morceau frangd, et au centre lt;in
rtnnl r,,gt;;.i.,,.i,gt; ,;,,.,i .•,,,.gt;..;i. ,i...,t In ,....;i/, .,.'..,;r,..,A..i., ..n., .,.,\.....
quel loviduclc vient s'ouvrir dans la cavile pcritoncale elle-inOme. Outre le perilolne, lt;ini l'enveloppo de tinites parts, la trompe esl con-Saint-Cvh, — Obatötrlquo.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; raquo;
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A.vvro.Mii;.
stituöo par une mombrano tnuqueuse, fi 6pitb6liuii] vibralilo, cjul fait .suiic ä cello dc In corno utdrino, d vlonl s'öpauouii' autour do I'o-riflco ovarlon du canal, pour former la corps frangö, siir lo bord iIm-quol olio cosso bi'usquemoul on s'unissant nu pdritoine. -- II y ji (lone li\ deux faits analomiques trös-remarquables ^ 1deg; lo fait ilc la disoonti-nuilö d'une glando avoc son canal excr6teur; 2quot; colui do la continuitd d'une tnembrano s6rouse avoc une muquouse ol par suite la communi­cation 6tablieentro tin sac sdreux at le dohors,
Au moment de la copulation, et probablemonl aussi dans d'autres circonstances quo nous puocisorons un pen pins loin, le pavilion laquo;le lo trompe s'6rige, s'applique sur I'ovaire, le coiQ'o on quelque soi'te, saisit I'ovule h I'instant oil il s'on ddtache et le dirigo vors roriflco du canal qui doit le transporter dans l'ut6rus. — 11 peut cependant arriver quo le pavilion romplisso imparfaitomont sun role; alors I'ovule n'esl pas saisi; il tombe dans la cavitö abdominale, et, s'ii a 6tö föcondö, il peut sc (lovolnppcr el tlonner naissance ä l'un des accidents los plus graves do la gestation, dent nous aurons ä dire quelques mots ])liis lard sons 1c nom do gesttttion extra-ittamp;rine,
L'ovidnclo, prösenlo essentiellemen tiesm6mes dispositions chez toulos les femelles.
ART. V. — DES OVAIRES.
Los ovatres, au nombro de deux, son! les organos essentlels do la gönöration choislafomelle.Gc soul euxqul söerfetoni l'otmfeou j7erme,que lesperaifidu male doit föconder. On lestrouve ä la regionsous-lombairo, nn pen en arrierc, des reins, snspeiulns ä im repli dn p6rltoine lt;]ni est
Figi s, — Ovairo coupö verticalement (*)lt; Pig. 0.— Fragment dG l'ovalvo de la tniioC',.
ime döpondance des ligaments largos, — Nous avons indiqu^ pröcö-demment leurs rapports avoc los co?'ps frangös, Chaquo ovairo ropr6sente un corps globuleux on ovolde, do cUmon*
(•) an, lili. ViSionlos Ac Grnaf .-i illvcra degrba tic diivoloppcmonli
i**) a. Point jmr loquol va sortlr un oxiilc nu'ir. — b. Pnnto par tnquctlti ^'r^t dcliappd I'ovuIoj
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DES 0VA1RBS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 33
^iigt;ii^ vuriubles suivanl los espöcos, pouvant 6galor, dicz lajuraont, uno trös-forto rmix recouvorte do sim brou, — Au poiat par loquel les vaisscaux abordont l'organo, oxisto uno döpression assoz marquöo, sorte de scissuro qui rappello lo hilo du rein, el autour de laquelle vienl so fixer lo itavilldii do la trompo.
La surfaco illt;' l'organo ost ordinalrcmcnt lisso; quelquofois ello sst plus du iiioius bossolöo, par suiic de la saillio quo font ä la superflcio line mi plusieurs vdsicules de Graaf, — Quand cos vösiculos, sur los-quellos nous rovlondrons biontöt, snni nombrousos, ellos donnont a l'ovairo un aspecl qui rappollo un pou uno grappa do raisin. — Got aspecl ost habituol clioz les fomellos multiparos, — la truie, la chionno, etc., — ö l'öpoquedu rut,
Mtnictiirc. — On i'ccdiinail. dans la structure de l'ovairo : une membranesdreuse, lissc, polio, fournie par lo pdritoino; — une tunique fib7,enso ou albuginde, trös-donso, Irfes-rösistante, et qui, commo l'albu-j;iii(''(', du tosticulo, onvoio dans la sulisiancc do l'organo de nombroux prolongoments; — ot onfln uu tissupropre oustroma. — ('lt;c tissn, dont l'organisalion no rappolle on rion cello dos glandes, so prösento commo uno espöeo de ganguo übro-cellulairo, trfes-donse, trfes-sorrdo, ol dans laquelle on distingue deux couches: l'une interne, dite medid-lai're, 1'autre externo, appol6o ruin-lie ovigbne, parce quo e'est dans colle-ci quo so formenl les vdsicules de Graaf, dont nofls allons dire un nidi pour terminor.
vlaquo;-raquo;iciiilt;'laquo; laquo;!laquo;#9632; ctraaf. — On appollo ainsi, du nom do I'anatottiiste quj los a ddoouvertos, do petitos v6sicules rondos, |diis ou moinsvolu-mineuses, romplioa cl'un fluido limpide el transparent, que i'ontrouve lanl ä la surface que dans l'int6rieur de l'ovaire, ä une profondour variable, niais toujours dans la COUCho exlorne du slrnnnt. Cos vesi-culos, qu'on avail d'abord considördöä commo le g'erme de I'embryon fu-tur, paraissonl so former pros de la surface de l'organo. D'abord tnicro-scopiquos, olios grandissenl pen äpeu, döpriment lo stroma, oti olios s'enfonconl en formant nne ddprossion qui ressemblo ä un vöritable nid. Puis, lour volume augmentanl toujours, elles soulövent la mem­brane albuginöo, otviennenl faire saillio ä la surfaco do la glande. Elles pouvent aiusi arrivor presquo h la grosseur dun grain do raisin.
Si (in los examine altenlivenienl, on leur Irouvo, a ee moment, la
constitution suivanto :
billessonl form'des d'uno enveloppe propre ol d'ün eontenu, — L'cn-veloppo, conipdsoo idlo-niruie de deux fcuillets, run inlorno, I'autro externe, osl line, hyaline, transparento, el cependanl pourvue do nom-hrcux vttissoaus sanguius, Le eontenu comprentl plusieurs parties : Iquot; un liquide albumineux, limpide cl transparent, qui remplit et disteiui la vesiciile; 2deg; Uli amas de eidlide'-, ipii lormonl ennnno nne sorlo do ro-vCtemenl 6pith61ial a la paroi interne do la vösiculo, ol qui, on outre, s'accmmilenl ell mi poinl \iiisin do cotto mOinc paroi) do inaniöre h
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ANATOMIE.
fornior lä uno petite luasse obscure, amp; laquello ou clonnü lo noin do disque proligere ou cumulus proliger; Wquot; au (niliou de cette masse granu-
leuse du disque proligftre, uno autve
i #9632;
vöslcule ponde, llbro, trös-petilo, int'suriuii ä peine un ou deux dixiö-mu's de millimötre : c'est 1'ovule, lo vöritablc germe, dont nous 6tu-dierons, dans lo llvro suivant, la e constitution si remarquablo et los ötonnantes transformations,
\\;j-r,v. quot;quot;innbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Ajoutons seulement ilt;'i queles
^l/X^Vo gt;'o0hJ____i vösicuios de Qraaf peuvont parfois
4,j;; ,' o r.y'oquot;^ 'quot;,' quot;$nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;devenir losi6god'un travail morbide
consistantessentioliementdansrhy-
pers6cr6tion do leurs parois. Kllcs
s'ampliflent alors d6mesur6ment et
Flgi IU. — Constitution d'uno vOsicul
donnontlieu ä ces kystos de l'ovairo,
deGraafO.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; vörilables hydropisies enkyst6es ,
qu'il csl si commun de roncontrei'
(iu'z les vieilles juments, et dont quolques-uns pouvont acqu6rir dos
dimensions considörables.
AKT. VI. — DES MAMELLES.
Aprös l'ötude quo nous vonons do faire ilrs organos essentiols de la gfoidration chez la femellc, nous croyons devoir dire quelques mots des mamelles, v6ritablos organes annexes do ceux do la g6n6ration et desti-nes ä fournir au nouveau-nd son premier aliment,
Los mamelles sonl laquo;k's glandos on grappes, charg6es de s6cr6tei' lo laä; lour nombre, lour position, leur forme et leur volume variontsuivanl los ospi'ces. Inaolivos ehe/, la pluparl des fcmelles pcndanl uno grandc partiede i'existence, ellessonl alors petites, parfois h.peine marqudes; ellos s'aecroissent beaueoup ilaus les derniers temps do la gestation, acquiörenl leur plus grand ddveloppemcnt ä l'öpoquo du part, com-mencent ö.s6cr6terdu lait ä cedoraior momonl ot conservonl leur vo­lume et lour acüvitö tant quo dure rallaitement, pour so larir ot dimi-nuer de volume Ji l'öpoquo du sovrage, jusqu'ö une procbaine partu­rition. La poau (|iii Irs rocouvro esl lino, souplo, douco, onctueuso, couverte do polls lins et rares, Enfln, on trouvo ä leur surface une Eminence plus ou moins prononcöe, de forme coniquo, porc6e ä son centre d'un ou plusieurs trous, qu'on appellb lo mamelon ou la tödne,
Che/, la laquo;lament, les mamollos, an nombrc do deux, sonl situ6es ä
(•) a, Tuulquo do lo viialdulo, oomporaquo;4e do ileus fcuillclaquo; accoliid (inlcmo el cxlo.....i, — 6, Mem-
brano gpftnulouse. — c. L'ovulo, — d* Membrane vilclliua [ou zuuc U'anspuronlo), ^^ c. Guniulus proraquo;
HgCP UU (lisijUU Ill'uligCl'C.
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DES MAMKIXKS,
.'{7
la rögion inguinale, A peino aporcevables ohoz lu poulicho, trös-peu tlövoloppßos, mörao oprös plusieura parturitions, choz la jumont qui u'csi ni pleine ni nourrloo, olles s'accrolssent pondant la dorniöro pöriodo do la gestation ot pjondanl tonte la tluröe laquo;le la lactation. laquo;ISUos formen! alors deux öminences, 86par6os l'une do l'autro par im silion, et terminöos ohaoune par im oiamelon lögörement aplati; chaoun de ccs niaiiicldiis es! pcrcc de deux ouverturos oorrespondant, l'une h la
partlo anlcricmr de la mamellc, l'anlrc h la parlic puslcricuro (Lccoq).
Chez la Viiciuraquo;, les niaiucllcs, donl ronsemble porte le nom de Pis, sont 6galemen1 inguinales; dies sonl au nombro de qnatre, deux de chaquo c6t6, el portent ohaoune un mamelon cm trayon, de forme co-niquo,boauooup plus d6velopp6 quo ehe/, la jument, En outre, on trouve souvent, eu arriöro des deux derniers trayons, un ou deux trayonaplua ])etiis, qui ne donnenl pas de iaii.
Les quatro glandes maramaires sont r6unies en une masse commune assez forte, meine ehez lagönisse, et qui, aprös deux ou trois porlees, acquiert, ehez lesvachos bonnes laitiöres, surtoul dans cortaines races, un döveloppomonl dnormo, Dans la pratique, on donno encore assez souvent le nom de quartier de la maraello ä chaeune des glandes, en realilt! disliueles, (|iii ferment la masse entiöre iln pis. — Dans cctle espöee, ie lait, donl la s6cr6tion esl oxcitöe et entretenue par une muU
sinn reguliere, ne laid pas dans l'intervallo d'nne gestation iquot;i l'autre,
excopt6 toutofois aux approchos d'une nouvelle mise-bas,
Kgaleraentinguinales et au uombre de deux, les mamollea soul M-niispheriipies, exaelemeiU appliqudes eonlre l'abdomen, assez volumi-neuses et pourvues ebaeune d'un mamelon unique, conique, mais bien delaehe ehez la Bpoiiis. — Elles soul grosses, pendantes et pourvues d'un mamelon plus allongö et plus volumlneux ehez la Chiirri'.
Gboü la Vrnlo e( ehez la Chlenne, les mamelles sonl multiples, el fonnent sous le venire deux ranfjees, s'elendanl, de ehacpie eöle
de la ligno mödiane, depuis l'aine jusqu'fi l'inter-ars. Blies sonl au nombre de bull h dix (quatre ou cinq do chaque c6t6) dans la chienne, de dix ä donze dans la Iruie. (tu appelle pectorales les deux plus antörieures; m^MMiafcs les deux plus postörieuros, et ventrales Ion­ics les paires intermödiaires. — A peino apercevables pendant la
periode de luui-activile, les niaiiudlcs. (die/, ccs deux espeecs, se des-sinent fortement pendanl la periode do la lactation, el ferment alors deux scries d'eniincuccs, separecs, sur la ligne mödiane, par im silion large et, assez profond,
itruetuve. — L'organlsatlon de la mamello esl essontiellement la möme dans loules lesespamp;ces; ello realise, peut-on dire, le type des glandes on grappes, lülleconsisto, en derniöro analyse, laquo; dans le grou-pemont de petita grains, jaunAlres ou roses, sph6rlques, donnant nais-sance ü de petita conduits, qui s'unissonl entro oux ei fonnent, par des ri'iminns successives, des caiiau.x plus xolnmincnx (BÖclard). u Cos ca-
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ANATOM IK.
I
iiaux, üpfiamp;\fa galactophorea, donl I'aniplour augmonto iquot;i raesure ([u'ils soröunissontpluslours onsomblo, vionnonl B'ouvrlr, on nombro variablOj iliins mi sinus plus volaminouX) cronsö a la base du mamolon ot dans l'lntörlour lt;iii mamolon lul-m6me, Co sinus viont aboutir a l'oxtöriour parun ou plusiours orifices perc6s an sommot du mamelon.
I'n certain nombro do grains ölömentairosjou acini, voisinssonl röunls t'ii uu groypo oommun par une line onvoloppe lt;!(' (issn conjonotif, el formoni nn lobule, Plusiours do cos lobules, röunis do la raöme ma-n\bve par mi lissn cellulairo pins abondant ol pins sorr6, constituonl unfoöe;do tollo sorto que la glando ontiöro offro im aspocl lobuld analogue h colui quo prdsonte la parotido, par oxomple,
Ghaquo glando mammairo, indöpondammont do la poau, qui lui formo uneonveloppe extörieure, es( onlouröo par imo sorte do capsw/e tlbreuse, qui lasoutionl ol la tlxoaux parois del'abdoraon, touten lui permettant rampliation nöcessairo. — Getto capsule, form6o par un lissn flbreus, blanc jaunamp;tro, 61astique, osl renforcöe par do grandes lames jaunes, qui so (Irtaclicui do chaquo coir do la tuuique abdomi­nale ot de la face interne et supörieuro dos cuisses,
laquo; Trös-adh6ronto ä la poau par sa lace externe, adossöe ei confon-due ä ronveloppo opposöe dans lo plan mödian, cetto onvoloppe, par-tlculiöro ü obaquo glando mammairo, fournlt, par sa face Interne, de nombreux prolongements, en forme do lames ou de cloisons ontre-croisöos, qui so plongont dans la substance glandulairo. II rösulto do ccs cloisonnements, surtoul manifestes cbezla vacbe, descomparlimenls qui diviscni la glando en lobes ol en lobules distinets, Par suite do cetto indöpendance, la majoritö des lobules peul roster saine, ainsi quo la secreiiuu laitouse, malgrö Telal morbide d'nn ou de plnsiours lobules raquo; (Lavocal).
leise terminenl los Indications qu'il nous a paru n6cossairo dodon-nor snr la forme, la structure o( los rapports des organes do la g6n6-ration ehe/ nos diverses femollos domestiquos, Ges organes, quo nous avons jusqu'ici elndics a l'eiai de repos, nous allons, dans le livro suivant, les considörcr dans leurpöriodo d'activitö,
I
BIBLIOGRAPHIE.
Ii.\i mkistkii ot III 1:11; Di.. ThlerärUllcho Geburtshülfo i amp;• ödltion,'p, SO-itO,
lii:;f;i,Mii]; Traltö ölömentaire do physiologlo, öquot; ddltlon, p. Ills.
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limi, p, 980, Dgsciumps (de Molun); Rochcrchos d'anatomie comparöo.sur l'appareil d'cxcröllon du
lali. ol prlnclpalcmonl snr los pösorvoirs lactlförcs, in Rccueli de mddecinr viJli(ri-
naiiM'. ISIS, )). 10(1.
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PHYSIOLOGIE OliSTKTItlCAU:.
39
DoNNAKiKix; ßtudes thöoplquoa ol pvatlqusa sur la partui'ltlon das gi'tindes femcllcs
domostiquos; in Möraolroa da la Boc. cent, domöd. vöt., 'f. Wv- 'gt;#9632;
CiinMui; Traitä d'anatomio vötörlnalro; i0 ödltl.....T. II. p. isü-
Gouuaux; Contribution anatomlque ti l'ötudo do plusloura telta do la parturition dos
romollos dos animaux domoatlquea; in Reouoll do möd, vöt., ls7:i; — S 1gt; Do la mom-
brono liymiMi, p. 103. i.w/iu.oTn-lii ii\s\vn ; Manuale dl Obatetrlcla votorinarla, I8T1, p. 30. F, Lecoq; Traltö do l'oxtörleui' du clieval ol das prlnclpaux anlmaux domostlquos;
1'' i'iliiion, p. '.)'.( ol sulv. Levh; /Vnatomlo Uns anlmaux domostlquos; — traductlon iVantalso! par Zondkl, 1811!
p. 408. limuin; Traltd complot da la parturltloni mUi; —T. II, p, :ii). TiHiOT i^i Li\ laquo;c.vt ; Traltd complot da ranatomlo des anlmaux doraostlquaa; (ic livraison ;
Splanchnologle, pur L.uocat, p. 400.
LIVRE II NOTIONS DE PHYSIOLOGIE OBST^TRICALE
Los organos g6nitaux que nous avons oliulios dans le livre pröcödonl n'onlrenl poinl on oxercioe, dös lo döbut clt' rexistonco, ün certain leraps s'öcoule aprös la naissancoj pendant loquel ces organes viveul (rune vie vögötative obscure, sans influence snr los aulres fonctions do rorganisme. —Puis, h un moment doiinö, ils semblonl sortirdu long sommeil oö ils avaientv6g6t6jusque-lii; ilsentront en activit6, etcolte aotivitö se traduil pur les modiücaüons romarquablos qu'on obsorvo dans lout I'organisme.
L'öpoque ä la(|iiollo so manifostont ces modifications,indlquantquo l'individu est dovenuapte ä reproduiro son espöco, porte cbez I'homme le iinni do Pubertd, et quelques physiologistes ol naturalistes lui.don-nent le m6me nom chez Irs animaux, — Elle s'annonco par dos signea pins on nuiiiis apparonts selon los espfeces, mais on gönöral faciles h saisir : les organes g6nitaux prennenl en pen do temps beaucoup de d6-veloppomonl; la voix devionl plus forte, plus grave et plus sonore, sur-toul chez lo male; celui-ci öprouve lo besoin d'exercer ses forces ot sun courage; rinstinct g6n6sique s'öveillc el pousso les animaux do sexo dill'iTcnl a se chercher ot ä s'unir, etc., etc, Alors I'organisme a döjft acquis une cortaine perfection, les tissus une certaino fermotö, Iiilmi quo le corps soil loin d'avoir encore attoint son ontiorddveloppomont; car, pour loute la classe des mammiföros, l'instincl do la reproduction s'öveille bien avanl que I'animal soil arriv6 au tonne do son accroisse-monl normal.
Cot ftge do pubertd, puisqu'aussi bion ce mot a 6t6 dejä employö par d'autres, vario beaucoup scion les espöcea ; on pent, dire, d'une maniöro iieneralc, qu'il arrive d'anlanl pins 161 lt;ino la vie esl pins conrlc dans
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PHYSIOLOGIE OBSTETRICALE.
'#9632;)#9632;
I ospöco. ('-luv. noa aniinaux domesliquos, les soins donl on los ontouro, le cliinui, la noui'pllure surtont, pouvont anssi lo faire variovdans uno corlalne mosure; on pout copendant lo Qxor avoc assoz d'exactitudo do la inanii'j'c suivante :
Pour lo cheual, de 18 ö is nidis;
PonvVespdcebovine, do \2h W mois;
PnwvVatprrr/marine, vors8 nmis environ;
A poii prös vors la iiumuo 6poquo pom' los ospöcos oumeet caprine, oi mi pen plus iül ponr lo chien,
La pluparl dos autours roculont boaucoup cot Hgo; mais nous pensons quo cos autours ont confondii l'aptitudo fi la roproduolion avoc l'ftgo auquol 11 convient, dans riulöröl do ramölioration dos races, de por-mottro aus anlmaux d'oxorcor cotto aptitude ; doux choses copendanl övldoiumoul fort diU'oroulos. II uous sufQra de dire quo nous avons vn des poulichos mottro has ii SOinois, dos gönissos faire lour premier voau avant la fin do lour douxiömo auuoo, pour juslifler notre assertion el rappeler au souvenir do tous los praticions dos faits somblablos, dont ils ont öle los tömoins. On a inriiio vn des poulichos vivant en liborlö, aux pUturages, avoc dos poulains de lour Ago, 6tre saillios avant laiin do lour promiöre annöe et raeltre has ä plusmn;2 mois, — On a vu do mömo dos gönisses, dans los mömos conditions, recevoir le taureau ä l'Age de .'i, (gt;, 7 ot 9 nmis, el faire voau ä l i, 18, lü et 1H mois (1),
(Jimi qu'il on soil, voici ranimal, — ot particuliöromonl la fomolle, qui uous iuicrossc plus spöcialemeni ici, — douö de la l'aoullö de ropro-duire son ospöce; il uous laut voir raaintenanl comment cotto facultö osL iiüsc on jou ot cg qui en rösullc. Bn d'autres tormos, nous avons ä olndior: le sentimonl (pii porte los animaux de sexe difföront ä s'unir on vuo do la roproduolion, —ckaleurs; — le phonomöno, cons6quonco do cotto union dos soxos, par loqueH'oBuf roQoil le prineipo do vie, — fd-condation; — lo produit do la conception, #9632;— muf ficondö; — l'onsomblo dos acles qui prösidonl au ddveloppemont du nouvol 6tro, — gestation, — ot ontin los soms hygiamp;niques donl riioinino doit entourer la feraello en otal de gestation, alin d'assurer autant quo possible lo succös de l'acto iraportanl (|iii s'aecomplit on eile. — (Vest ce quo nous aliens faire dans los chapitres suivants,
I \
CHAPITRE I
DliS cn au; uns.
Gontrairomonl dcoqu'on observe pourcolles qui onl pour objel la conservation do ['individu, la fonetion qui a pour but la conservation
(I) Mon pfiro Ot Mi P. I,ccoc| m'oiit Communique cliaoun mi fail lie CO gonro, (|iii a 616
ögatomonl constatd pap d'autros observatourü. - Voyoa aussl la Bibliographie,
i
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sicnks OU SYMPTOMES Dies CHALEUUS,
'il
i\oi äspdccs os[ niuraquo; fonclion ossenllsllomont inlormlttento, Los orgnnGs do la gönöration, bien que toujours douös, aprös la pubertö, dorapll-ludo fonctlonnollo, no sont pas toujours dans los condilions favorablos ;'i lour fonctionnomont, Choz les fennollos surtout, eos organos semblenl siiiiniicillci' pendant cortainos p6riodes do temps plus ou moins lon-guos ol plus ou cnoins röguliöros; puis ils sc i'öveillenl ol ontronton ac-livilö. (los pdriodos d'aotivitö portont ehe/, les auimaux lo nom dlaquo;1 cAo-leurs; on lour donno onooro celui do Rut^ loquol s'appliquo plus spöoialemont awx osp^cos non soumisesö la doniosticitö, Nous avons l\ voir (laus cc ohapitro parquols signos oxtörlours s'oxprhnont los cäa-leurs, ainsi quo les modifications physlologiquos ol organiquos donl ces signos nc sontquo la manifostalion,
ARTICLE I. — SIGNES OU SYMPTOMES DES CHALEURS.
dhrz mis fotnellos doroosliquos, cotto pöriodo d'aotiviW des organos gdnitaux so tracluil par dos signos d'oxcitation gönöralo fort ronaarqua-lih's. Los oi'ganes gönltaux devioanent le si6go d'un mouvenaont Duxion-nairo prononc6; la vulve so gonflO) la muquouso vulvo-vaginale rougit ol söitöIo mi mucus glaireux, lilanl, quolquofois sanguinolont, toujours abondant td odoranl, qui attiro le mUlo; I'oxcilation do cos organos rotontit sur toutes los fonctions, et so traduit par une agitation, uno in-(piiöludo, uno irritabilitö insolites; les femellos, qui jusquo-lfi. avaiont I'ui lo iiullo ou ölaioul rostöos ä sou 6gard lt;iaiis mi 6tat do oomplMo In-iliM'oi'ouco, rocherchonl sa prösoncoot sollicileni sos carossos,
Iju •iinnent on ohaloui'os( olialduilloust', irritable, parfois difficile ä conduiro; si on lui fait sentir roponm, an lieu d'oböir, olio s'arröto, so campc 0(11111110 pour urinor, ot, suivanl la romarque de Demoussy, so (lol'oiid quolquofois a outranco. Do fr6quentos contractions dos muscles do la vulvo molk'ul ä döcouvcrtlc clitoris, rougo, saillant, 6rig6, ßnfln, mi a romarqud parfois une veritable exsudalion sanguine par I'orillco vulvairo.
La Vachlaquo;, separee du luäle, l'appolle par ses beuglomonts; ello ost in-quiöto, agitöo, au point parfois d'on perdre l'appötit: on liborto, olio mimic sur les autros animaus, males ou femollos, do sun osp6ce; aux pamp;turagos, cdlo court sans hut, la quouo relevöo ou tnuupo: il n'eslpas rare de la voir alors quitter le troupeau auquol ello appartient [raquo;our aller cliorchor uu laureaii dans mi troupeau voisiu. Ses parties g6ni-talos sont gonflöes id, plus souvonl quo chez aucunoautrofomollei olios soul lo siöge d'un suintemont aanguinolenl, parfois assez abondant, Getto oxoretioii sanguine, qui a ote 6tudi6e avec sein par Numann, Puschs, Spinola ol d'autros, no doit jias 6tro prise pour un fail patholo-giquo ; c'esl un ph6noni5no normal, non ])as constant, raais fröquenl ol lout A fail analogue au flux catamamp;iial do lafemmo.
('die/, la raquo;iciiiN. dit avoc raison M. Magno, les signes des chaleurs soul
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miYSIOLOQIE (IHSTKTRICALK.
en gönöral pen rnarquös, laquo; Natuvollomenl paislbles, cos femellos no foul parailrc lours döslrs amouroux quo [orsqu'ollos vivoul avoc les inAlcs; dies rochorchonlalors le böllor, s'on approoboul, Ic suivcai, tnangonf :'i cöir do lui, le flairent de temps en temps, etui', so döfeudont pas s'il obercbo ö loscouvrir,raquo;
I,a Tniiiquot; fail cntondro an grognemont partioulior ; son nalurol luso-elablo s'adoucil; olio souffrool möme pooberche les carcssos do la pcr-sonno babltuöo a lui donuer des soins; eile aimo qu'ou la gratto; sn guoulo s'l'iuplit d'uuosalive öcumeuse, et souvonl on la volt montei1 mv les autros auiuiaux de smi espfece.
La Chiunno va,#9632;vient,court, gambado, aimo a joikt, ol se Ihre a uno foulo d'actos insolitos qui ont fait donnor aux cbaleurs, choz cotte os-pöco, lo nom caract6ristiquo do folies, L'6coulomonl vaginal, toujoui's abüudanl ot assez souvont sangulnolent, i'6pancl uno cl(l(•m#9632; forte (|iii allirc los cblons, Fröquommenl alors la chieuno quitte la maison do son inaiii'c, enlvalnanl ft sa suite uno meuto tout entlöre, el ne rentro quo lorsquo st's ardours ont 6t6 calm6es par un colt föcondant.
Got i''ial d'oxoltation duro plus on molns longtemps; puis lo calmo so rötabllt, — promptoraent si, pendant la pöriodo des cbaleurs, la \'v-mello a 6t6 föcondöe ; — plus tarclivement, si ell6 no I'a pas {•[{'. Dans co dernier ras, k's clialevvs prösentonl des intevmittences qui onl 6t6 notöes par tons les physiologistcs, el quo la science rattache aujourd'bui a im phönomöno forl important don! nousparlerons bieutöl ; la matura­tion et la ddhücence des vdsicules de Graaf, — Dans ions les cas, m6mo quand la f6condation n'a pas ou lieu, cette excitation liuil par dispa-rattro, ol uno pöriodo do calmo, sensiblcment ('gale a la dur6o d'uno gestation cboz la femdle, lui succödo.
A la I'm lt;lt' cetto pöriodo, on observe parfois, cbez les cbiennos qui n'onl pas ('[(' föcondöos, des pbönomönes oxtrömement lnt6rossants, quo quelques observateurs aVaienl d6jft on partio sigual6s, mais quo Dolafond a 6tudi6s d'uno maniöro beaucoup plus complete el qu'il a parfaitcmcnl döerits, — Voici common! s'exprimo col habile ot con-sclencieux observatour;
quot; La cbiennc qui a 6prouv(5 des cbalours, mais qui n'a iias 6t6 IVvon-laquo; d6e, commence a dprouvor, lt;lii quarantiömo an cinquantiömo jour, a nn gontlemonl tl6jä trös-sensible des deux paires de mamcllcs post6-laquo; I'leuros ou pr6inguinalos, Cetto tumdfaction augmonto quotidlonne-(i nicnl .... d se fail remarqucr dans la socondo, la troisiömo, la quot; quatriömo palro de glandes,
a Du cinquante-nouviöme au soixantiömo jour, c'ost-fi-dlro juste ä l'öpoquo nil la eblenne devrail mottro iias si eile avail 6t6 föcondöo, d'autrcs prrlndi's so inanilVstrul. laquo; Lus bords (k1 la vulvo grossissont, et son ouvorturo s'ölarffll;
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MATURATION DES VKSKTMCS DB GRAAF.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;
u la müquousö vaginnlo osl rotige el sdorbto iin liquiclo vlaquous.
ti Lacbicnno s'aglto, lömoigno do l'lnquiötudOi do l'anxlötd mßino;
.. olio \a, vlont, chorcho l'endroll lt;uquot;i olle pourra döposoruno prog6nl-
n titro ilnui I'aniviV. lui somblc prochaino.....Si olio osl libro.....
u olio pr6paro avoc lo plus grand soin un lil pour y Cairo des potltraquo; quot; cpi'ello attend, mals en vain.
laquo; Co n'osl pas tout : lorsquo lo jour el rheiiro döslgnös par la nature
laquo; pour la mlso-bas sonl dcoul6s.....In ohienneperd l'appötlt, refuse
ci do manger pendant troisfiquatro jours;.... les mamollos so gonflont, H dovlonnont fermos, ölasticjuos; les naanxelons s'allongent et los ca-ii imux galactophoros se romplissenl d'un lait abondanl et de bonne c qualiir, quo luu poutfacllemont extrairo par line faiblo pression. raquo;
Si alors mi donno a celte femollo, comrae I'a fait Delafond, un chion nouvoau-n6, olle l'adopto saus diffloultö, lo nourrit parfaitemont el i'ölövo en lui tömoignanl la plus vivo affection.
Quolquo cboso d'analoguo paralt avoir dU observfi, mals lirs-nnv-nu'iii, ehelaquo; la cbatto. Bnün, M, Ghauveau aconstatö dos ph6noraönes do uiriiie ordre chez une jumont qui avail 61(5 saillio infructueuse-
lIH'Ul.
.Nous avmis ilii plus haul quo I'oxcitation g6n6siquoqui constitue les chaleun linissail par s'dteindro; cola esl vral d'uno raanifero g6n6ralo otchoü les anlmaux en bonne sant6; mais cotto ramp;gle esl loin d^ötre sans oxoeptions, On rencontre, en offet.dans la pratique, dos foraolles qui sonl constaramenl en rat, otquo lasaillie, m6mo r6p6t6e, no calmo pas; an contrairo. — (ics fomollos sont, eng6n6ral,chatouillousos, irri­tables, difflcllos a conduire ; souvont ellos montrenl pou d'appötit, mai-grissont,pordontlourlai1 ou nedonnenl qu'nn lajt domddiocroquallt6; mi a beau lour donner le male, ellos reatcnt lnf6condos. — (Vest la un veritable 6tal maladif, appolö nyjnphomanie, et qui sc lie le plus sou-vent ii une alteraliuu des ovaires. — Dans, les n'-jiiiuenls, on appolle nisseuscs les juments qui pr6sentent cos plieinnuenes. — On nomme taureliires les vaches qui sonl dans le meine oas. — La castration a 6td eonseillee eomnie ninyen do I'aire disparaltro cos symptomes insolilos ; olio reiissil assoz souvenl ehe/, la vaehe et pennel alors d'tltilisor ees fomolles, soil pour le travail, soil meme. mais pour un temps liniile, poUV la production du lait.
ART. II. — MATURATION ET DßillSCEHCE DES VÄ8ICÜLES DE ORAAF.
Los chaleurs, dont nous vonons d'indiquer los partioularitds les plus importantes, ne sont, a propromont parier, que les symptömos d'un travail organiqüo des plus remarquables, qui s'accompllt dans I'ovaire,
el donl la eouuaissanee exacto esl due lout enliere aux Iravau.v des
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'
rilYslol.nc.ir. ORSTETRICALK,
II
physiologistes inodernes : nous voulons purler dein maluration et de la ddhiscence des vösieules de Gruaf.
Nous avons vu pr6c6cleinmont quollo (''tail la constitution dos vösi­eules de Graaf; nous clovona ajoulor lei qu'ollos apparaissont lt;lo ires-bonno boure dans i'ovairo; on los a roncontröos ehe/ do trös-jounos
snjcls, choz ill's aniniaiix qui uniaicnl do uailrc ol inrinc ehe/ des feß-
tns. Mais, jusqu'ft l'öpoquo do la pubortö, dies rostout stalionnairos
Ol dans nn elal do dÖVOlopponiOUt impai'l'ail. A COttü dcrniei'c 6pOquot; (ine, l'ovaii'e dcvicnl le s'k'^c dun innnvcnu'iil lluxinnuairc, (Innc v6-ritable congestion sanguino dos plus piiononc6os; alors, uno ou plulaquo; siours de cos vdsiculos, — selon quo la rcincllc csl unipare ou multi-pare, — s'acoroissent rapidomeut ot viennenl Cairo saillio ä la surface do I'ovaire, auquel ellds donnenl col aspect on grappe quo nous avons notö; los parois de cette ou de cos vösieules, fortemont injectöos, so distendenl par I'intorposition dun liquide söroux de plus on plus abon-dant; olios s'amincissent, s'usent el bientöt so döcbirent dans le point le tnoins soutenu, et Vovule, acconapagnödudjsyMeH/'oft'^pejest projolö avec plus ou moins de force hors de la vdsieule.
A oe moment, le pavilion de la trompe, — corps frangd,— constitnö par nn tissu orcctilc toul special suivanl les uns, contractile el formö par le prolongemonl des fibres tnusculaircs lisscs do la trompe suivanl d'autros, s'osl redross6 ot est venu s'appliquer ä la surface d(^ I'ovaire, qu'il lien! ötroitement embrassd; il recueille rovule ä sa sortie de la vesiculo do Graaf el le dirige vers roriflco do roviducto ; I'ovule s'y engage et il parvient bientöt jusque dans la cavit6 utdrine, grace aux mouvemonts des cils vibratiles de r6pitU6lium qui tapisse la muqueuso • le ce conduit,
Tcls scud les phenoinenes exlrenu'inenl remarquablos qui so produi-senl h l'öpoquo oü la femolle, eianl dovenue apte ä la reproduction do son espece, enlre pour la premiere I'ois en clialcurs. Les meines phenoinenes se rcprodnironl desormais, avec les meines caractöres et dans le nieme ordre, ;i des öpoques delenuiuees, lanl quo la I'emdle conservera faptitude a la g6n6ration. Or ces dpoquos sont pr6cis6mont celles que nons avons decriles plus haul sons le noni do chaletiPS, Celles-ci no sonl done quo I'ensemble des phönomönes visibles,que los s;/iii/it('i/ii/'s,r\\ nn mot, qui anuonceiU la maturation ot [a döhiscence des vcsiculos de Graaf, et l'arrivöe |)lus ou moina prochaine d'un ovule mtir dans lacavile nierine. Les unes el les anires correspondentexactemont an pheiiomene connu cliez la femme sonsle noin de menstruationMn d'au­tros lernies, chaipie, periode de chalenrs, comme chaque 6poquo mens-truelle, correspond A uno 6poque de maturation d'un certain nombro de vcsicnles de Graaf, el an delachemenl de la grappe ovarienne d'nn ou plnsicurs germes asseü complötement achev6a pour pouvoir donner naissance ä un nonvel ehe, s'il vient ä rencoulrer la liqueur lecon-danle du niille. G'eat mie viVilalde ovulalion npontanfa, laquclle, pour
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ATIIIIATION UKS V£SIC(ILES UK ORAAF.
so produit'e, n'a pas du lout besoin dc I'iDiQrvenlion do I'aulre soxo,
G'ost ici If Hi'quot; do dire un mot lt;lo la constitution lt;le ['ovule, au mn-
mcMit oü il ost arrivö ä son coraplot d6voloppement coranao oaufj mais
dii il n'a pas oncoro i'Ct'ii riniprrgnalinu locoiulauto.
Lquot;oraquo;ullaquo; on I'oBUf laquo;It's manimlfercH, ail llioiiu'lll (ill il sYrhappc do l'ovairo, so prösento comme un petil point hlanc do lin a deux dixic-tnos do niilliniMro, c'osl-ii-diro offranl los dimensions ilos objots les pluspoliis qu'il soil possible do dislaquo; linguer ü la vue simple. — Go petitnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;^''nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; quot;\
corps, examinö au microscope, ä un .#9632;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; • •-gt;, \
grossissoment de ISO diamötres en- / z^;.;' :,—-t^—-r-.....laquo;^
viron, se montro constitu6 do la ma- / /',;:':;;'V ''J$Mamp; r-niöre suivanle :nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;j l/'^'V^'^,, ^^:;;; —|——laquo;
11 csl composo d'unc cnvoloppi; ex- \ XS^'-^o^s?^—-/—— J lerieiire ol d'un contonu.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; \ ^^^ii^Xsect;ß /
L'envoloppe, ou membrane viteUine, \^
offro folativemenl au contonu unonbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;^#9632;#9632;-._____^--^
asseü grando öpaissour. Bile apparait fig. u.—OvaloavantlaWoondaUoi^*). sous le, champ du microscope comme
uu annoau large el transparent; d'oüle nom Aamp;zone transparenteqa1 on lui donne quelquofois.
Le contenu esi \Qjauneo\xvitelhts, absolumcnt analogue aujaunede rcouf des oiseaux. II est forme par un anias do lines granulations 616-montaires, r6unios par un liquido dsquoux.
Dans rinlerieiir (In vilellns, on renianpie line sphere pins petite, transparente, ayant la forme dune v6siculo arrondio, ot quo I'on ren­contre, non au centre, mais on un poinl queiconque, pres di^ la surface de la masse viteUine : c'est la vösicule germmative, dans laquello on apereoil line pelile lache plus opaque, qu'on appelle /nr/ic i/i-niinifi/irr.
Gosdouxdorniöres parties, la vösicule ei la tache germinatives, parais-sent etrc des elements transitoires, apparaissant do bonne houre dans Idvule el disparaissanl an moment oil CO dcrnior quitto I'ovaire oil trös-peu lt;le temps aprös, On ignore absolumonl lour role dans Involu­tion ullerieure de remhryon.
Teile est la constitution do I'muf au momenl oil il esi arrivfi ft sa p6riodede malnrile ol avanl qu'il ail ele f6cond6; nousverrons bientöt los changements remarquables qu'il 6prouvo aprös la f6condation; mais avanl, nous devons revenir un pen on airiere el volr co quo do-vlent la vesicnle d'oii il esi sorli.
CorpsJauncH. — Au nidiuenl oil la vesicnle de Qraaf s'osl OUVertO pour livrer passage ä l'ovule, sos parois, alors trös-vasculaires, dtalent, avons-nous dit, le sidgo d'une v6ritable congestion sanguine. Do leurs vaisseaux dechires il s'oi'onlo un peu tie, sang, loquel se repaml dans la
'•) laquo;. Slcmlimni'. \iiclliii('. — 4. Jauno uu \iicllus.— c Voticule gormlnativo,-• (/, Tnoho gormlnallve.
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IGnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; PHYSIOLOGIE oI'.stktiucm.k.
cavilo du lu vüsiculo, oti il na tai'depas ä sc coaguler. Bionlöl los bords de In döühiruro ovariemiG so rapprochonl et omprisonnent lo caillol. La raombi'ano oxterno dein vösicule,llbreusoot ölastlquo,rovientaur eile-raömo, taudis quo lamombrano interne) hypertrophiöe parune veritable [nflammalion vl comprimße par l'extemo, seplissei se fronce et enserre daus ses i'oplis lo coagulum sunguin. Gelui-oi se d6coloro et so fösorbe peu a pou, mais assoz lontoment; et, assez longtemps aprös la rupture do la vösiculo, on rotrouve, A la place lt;[u'il occupait, ime sorte do lubercule jaunfttro plus ou tnoins voluminoux, fpii. lorsqu'on rinclso, prrscuic ä la surfaco do la coupe des circonvolutions aombrouses, nynnt quolcjuo analogio pour la forme avec les circonvolutions c6r6-bi'alos. — Cost ä cos luberoules quo Ton donne lo nom de corps jaunes, dont la veritable signiflcntion n'a 6t6 bien oonnuo quo de uns jours, el qui no soul rieu autro chose qu'une des phases do la cicatrisation (Irs vösicules de Gvaaf,
h
./
Fiy. 13. - Corps Jaunu.
Il
S'il oil ost ainsi, — el les recherches modernes sur I'ovologio el, I'em-bryologio des tnamralföres no laissont aucun douto ä cet dgard, — on eonQolt qu'il doll se former do cos corps jaunos, non-soulemonl a la suile d'uno fdcondation, mals encore toutos les fois quo la fomello devieui on chaleurs. — G'est on offet ce qui a lieu. 11 esl juste d'ajou-
(er, loiilel'ois, ainsi c[Ue M. Lecoq le laisail, ilejä reiuarcpier dans se-
cours eu is'i.'i el ih'i'i, quo les corps jaunos qui so fbrmonl dans une
vesicule ovai'ieuue doilt I'ovulO a ele lecoiuh'' soul eu ^enei'al beau-
coup plus volumlnoux el mottont plus de temps ft disparaltro par r6-sorptlon,
Tols soul les phöiionifcncs (jni s'accomplissent dans les organes do la fomello pondaul In pöriode dosohaleurs; lour connaissanco va nous permelire d'aboi'dor maintonnni l'öludo do I'acto niysierieux tie la le-coudaliou.
BIßLIOaRAPHIß.
\i;isiiiti ; llistoira das animata; traductlon frangalsQ parCAuus; aimlyso parFIcunnj tn Instructions ol pbsnrvations Sur los maladios dos animaux domostiquos (Instruc-limis vöUrinalros), i. II. p. 340 do lo l'1' öd,
I!ai Miasri-.ii ol lliaai : Dlo Tlilerllrtzllclio Goburtshlllfo, p. il.
liKia.Aim ; Traltö 61ötnontairo do pliyslologio Immaino c( compariSo; 'iu M.. p. 1151.
Ghauvkau; ObsorvBtionx sur cartolns pliönom^iios so i'altacliant ii la parturition cl d
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DK LA l'KCO.NDATIO.N.
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liillniii'iiKMii clmz Ics l'emullus mm räcondöosi in ilpui'iii do mod. vi5ti du Lyoiii is,')H,
p. 80. c.ni.is; Traltd lt;li! Physiologie comparäa des nninianx; 2quot; Edition ; T. II, i'- 758. Coste; llistoirn gÄnöralo et particuliöro du ddvelopporaont dos corps organisös, 181*. Dii.AioMi; Observations snr coruins phtoomönos so rattacliant ii l^i [jarturition ot h
1'allaitomQnt cjioz l^s cbiennos qui n'ont pasdtä Wcondöea au moment des chaieurs :
in Hocueil de möd. vöt., 1867, ]). (i(il ot 7i3. Dejioubsv ; Traitd dos baras.
Ducis; Traitödo pliysloiogio eoniparäo dt^ l'honimootdosnnliTiauxi Paris, ls:!8ci 1830. Iwisf.u; Monstruos clicz Irs animaux; in Annaios do mod. vdt. do Bruxoilos, is(ii),
Lajonib; Gcstaiioii prömaturöo choz uno gönisso; in Journal des vot. du Midi, (840)
p. 863. Lw/ii.i.DTTi-Iii raquo;nsaxti ; Mflnualo di obstotrlcla votorlnarlaj p. .Vt. I.om.kt; Traitö de pbysioioglo, 3deg; Edition, iS7:i. Maone : Hygltoe rötdrinalre appiiqaöo i — Racos cbovalinesj p. 520 J — Racos bovinos,
p. 285, etc. i\lii.\i;-Kii\vAiiiis; Logons sui' l.i physioiogio ot l'anatomio comparöosdo l'bommo otdos
animaux. NoMANNi Exorötion sanguine pöriodlque choz la vaoho; in Journal vdt. et agrieoie do
Bolgique, 1843, p. '.'(). PiVtaa ; Gestation prdmaturde chez une gdnisse; in Journ. dos vdt. du Midi, i.sit. p. 48. Poucuet; Tbdorle positive, de l'ovulation spontando ot de la fdeondation. I'iii'ls, 1842. RACtBOnSKI; De ia poilto pdriodiquo Cliez la feramo Ot les mammlleres. Paris, I.S14. IVvixAni); Traitd compicl do la parturition ; t. 1, \i. 64. Swson ; lÜCOnoinio du betall; I'0 part., p. HIS. \i:iiiii;vi;.\ ; Recuoil de nukl. vet., 1810, p. 860.
CHAPITRE II
DE LA FßGONDATION,
Si, pendanl smi trajet dans l'oviducte ou ä son arriv6o dans la inalficc, l'ovule ne rencontre pas In liqueur söminale du mftle, il so döU'uil hicniöl, ol la femelle reste st6rilo. .Mais si au conLraire, pen­danl la pöriode des chaieurs, la femollo s'accouplo, ol si lo sporrao, portö parlecoll dans la profondeur des organes gönitaux, \iiMil a ren-contrer l'ovule, les deus 616raenls mdlü ol füinollo s'uuisscnt, td la l'ccondal ion est accomplio.
Gomment lt;U^ ce contacl entro relrnicul fuurni par lo male, — lo sperme, — et l'öldment fourni par la femollo, Vouule, — resulte-l-il im 6tre nonvöaiii dou^ de la vie, ot somblablo a sos ascendants? Gom-menl lo sperme communiquo-t-il a l'ovulo cotlo impulsion do vitalilö de laquelle procödonl loutcslos mulatious quo nous aliens voirse pro-duiro dans roeuf f6cond6? On u'oii sail rien, absolumcnl rien. Des recherchos dol'embryologie moderno nous onl uppris ([uollos ötaicnl los conditions mat6riellos du ph6nomtno, et rien do pins. Go sonl ces conditionsdonl imuis devons dire quolques mots dans cc chapitro.
Los ancieus croyaient quo le sperme oxoi'Qail sur l'ovulü uno action
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I'llVSHH.nCIK (HiSTKrillCALK.
!
pui'ömoul (lyiiaiuii|iu!; quo, do cetle liqueur, se dögageait une vapeui' subtile, —aura semtnalis, — qui allnit Impressionnor logerme dims rovalro lui-iiu'inc el lui communiquei' \n vie, Los oxp6rienoes de Spal-lanzani) Prövostol Dumas, Costa, etc., ontprouvö qu'il n'en 6taitpolnl ainsi; que le conlt;aclt; matdriel d\i spönne avcc I'ovule ^taib absolutnenl indispensable a la fdcondation. 11 rant, de plus, quo et' Quide con-liouno dos speivnatozoides el des spormatoüoldos vivants, c'ost-ä-dix'O douös do tnouvomonls spontands, Toni spermo privd lt;1(' spermato-zoKdes, on (Unit les speriuatoKOIdes nejouissoni plus d'aucune innbilile, ost absolumenl Inföcond. II paratt, on outre, n6cessairo quo quolques-uns do res pclils curps pöuMi'cui jusque dans l'intamp;rieur de l'oouf. G'ost du nidins cc qui sooiblo resullcr dos observations de MM. Barry, Moissner, Wagnor, Gosto, BiscbofT, Louckart, etc., etc., quionttrouvö a difl'6rentos reprises des spormatozol'des an dodans do la zone trans­parente do rceuf et en contact avcc lo vitellus.
Dans (juol lieu s'effcctuo cetlo rencontre des deux clömcnls indispen­sables ä la procröation du nouvcl 6tre? G'osl lä im pointqui n'ost pas encore parl'aitoxnent 61ucid6; on croit cependant que ce lieu csi sus­ceptible de vai'U'i'; en d'autres termes, on croitque la föcondation peui s'opörer, suit dans la tnatrice olle-mömo, soil dans la trompe, soil sur rovairo in6ino, au momonl oti l'ovule se dölachc de la vösiculo de Graaf. Gola döpendrail du lieu oh Tovulc et le spermo, [marcbani en sens contrairo, viendraient ä so reucontror; cotte rencontre pouvant s'efrectuer plus ou moins haul, suivanl i|in^ le colt coinciderail |)1iis ou moins exactoment avec la d6hiscenco de la vösiculo ovarionno arrivöc a malui'ilö.
Ge qui osl certain, c'osl quo lo sperme n'attend pas immobile l'ar-riv6o dt; l'ovule daus la matrice; ('quot;osl que des spermatozoldos, vtvants et tres-mobiles, onl 6t6 trouvös, |ilus ou moins longtempsapröslecolt, non-soulomenl dans la matrice ei los cornes utdrines, mais encore h diverses hauteurs dans ics trompes, sur le pavilion frangö, el jusque sni' l'ovaii'c lui-inOnic. Et la preuve quo la l'öcondalion pout avoir lieu dans cc dernier point, e'estquo parfois l'ovule leeonde, au lien d'onfller lo conduil do la trompe, reste adhereni a I'ovaire on tombe dans la eavile abdominale, oil il se greife et so developpe, ce qui donne lieu ä im accident, rare ä la verile, mais qui s'observe pourtant quelquefois, el quo nous eliidienuis plus loin sons le iiom do gestation t'.clfd nfih-iiu1,
Le conlacl immediai du sperme avec l'ovule est, avons-nous dit, indispensable pour qu'il y ail röcondation, Cello-ci est done impossible s'il exisie. dans les organes do la Pemelle, un obstacle maleriel a co contacl; si, par oxcmple, au moment du colt, le col ulerin se trouvo bermötiqucmonl renne. Cette cause de slerilile paralt assez commune; eile a ele signalöi', a diverses reprises, uolamnienl ehe/ la vaehe, en IH'i'i, par mi aiitem anonyme donl, la brochure a 6td irnprimee par les soins do la Sociötö d'agriculture du Tyrol el du Vorarlberg, el plus
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OK l.A KJäGOiNDATION,
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n'-fcinniciii, on 18(17, ehe/ la jnnicul, par MM. Aiidrö, do Plourus, ot Elöouot, de Morlaix. Ges autours proposont, pour y romödior, une [raquo;'(^(^ opöration consistant h entr'ouvrir avec pr6caulion locol utörin, Voici en quoi consiste cette opöration :
Aprös avoir assujetti lii fortiello Suivanl los rögles ordlnalros, on introduit dans roriflee lt;ln col lo doigt indicatour, qui d'abord pönötro assess difflcilement. Biontöt cependanl lo conduit s'ölargit ot Ton peut v Introduire un second, un troisiöme, et Qnalomeni los quatre doigts ri'iiiiis on oöne. On force un peu, mms doucement, laquo;'ii imprimaut amp; la main mi mouvemont lt;lc vrille, jusqu'ö co que I'exlr6mlt6 dos doigts arrive dans la cavitö de rnlerns. On niainlicnl, pondant im inslanl la main dans colic position; on la retire, ol ropöralion osl terralnöe; la feraelle peut onsuite 6tre prösontöe ä l'6lalon, soil lo jour m6me, soil lo Icndi'Miain, avec do grandos chances doföcondation, ä ce qu'assurent les auteurs que nous avons t'llos.
On peutsedemandor s'il es! bien nöcessairo d'onvrir aussi largeinont la voie par iaquolle les spermatozoldos doivenl p6n6trer dans la matrico, ot la röponso ü cotto question ne paraltra sans doute douteuse pour por-sonne. II en rösulto quo l'opöration qui vienl d'ötro döcrlto, bien quo assez pen compliquöo, peut, avec avantago, 6tro oncore simpliflöe. Ainsi, M, Itonlcy a vn Dolafond pratiquor sur uno vache durharn une (i|)c-ration do col to nature, en so servant d'uno simple sonde du volume d'un cailioU'i' ordinaire. La vacho fut parfaitementf6cond6e (I). GettQ modi-licaüon du proeödö opöratolro nous paralt devoir 6tre adoptöo,
La connaissance de cette cause de störilitö el de ropöralion par laquello on y romödie n'est, du roste, pas nouvelle; le gönöral Daumas, dans son livre : Les chevaux du Sahara, indique la dilatation du col nlriin comme un moyen de romödiorft la slorililö, bien connu et, souvent mis en usage par les Arabes du desert, el ^f. Colin a signald Vindication formollo de cette meme op6ration dans les livre^hippocratiques. II n'en osl pas miiins vrai qu'elle elail Ininbee dans un oubli ä peu prös coin-plot'quand MM, Andr6 et lill6ouet sont venus, dans ces derniers temps, la rappeler ä rattention du .public Elle esl incontestablomenl ration-
nelle, sans dangers qnand eile esl l'aile avee les pi'ÖCautions requises,
el souvent couronndo de succes, au dire de ces honorables praticiens, qui l'ont employee un grand nombre defois; eile mMte done de roster dans la pratique,
Voilä co qu'on sail da peu pros positif sur la r^condation ; nous allons voir, dans le ehapitie suivanl, (piels changementssoproduisenl dans l'oöuf qui a reQu l'impr^gnation f6condante.
BIBLIOGRAPHIE.
Andhk ; Sur la su'riliu' do la Jumont; in Rocuoil du mid, vüi., ISG7, p, 44, ol AnnUlos dsmäd, viit. de Bi'nxslles, 1807. p. 371.
(I) Note iiu'dili' fnurnic par M, lioii.r.v.
Saim-Cvu. — ObstötrlquOinbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 4
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50nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;PHYSIOLOGIE OBSTETIUCALE.
IjAiMKisuu ol Hüen'; TlilorBwitllclio Goburtehülfa, p. 11.
lii.ci.viin; Trftltd rli'in. do physlologlo, p. squot;l.
Biügiioi'p ; Traitö du dövoloppomont do rhommo ol doa tnammifferes, p, in.
ikn n.i.uin ; Moj......mployd iraquo;quot;quot;' factlltoi' la Woondatlon choz lajumonti in Journal do
mod. vöt, do Lyon, is.quot;)K, p, •-'.#9632;gt;'.). Coun; De 1amp; dilatation artilloiolle du col ch' lo tnatrico considöröo commo moyon do
remödier m la BtörilM ; in Roouoll ^ möd. vöt., 1867, p. 8P3i
— Traltd de pliyslologio conip. dos anlm., t. II, p. quot;'.
C08TB 1 HUtolro gön. ol port, du diSvolop. do rhomn.....1 A^ anlmaux.
GoiuTiii Dai mas; Loschevoiw du Sahara.
Du u*; Moyon de combattre la störllitä choa la vacliej in Annalos do möd. vöt. do
Bruxollos, 1888, p. 680. ])[i(^;s; Traitö tU' pliyslologio comporöo. Ditom ; Inröcondltö ol störilltö au polnl do vuo do l'ölovage, do la mödoclne ol do 1raquo;
cUirurgio vötörinalre; in Rocuoil de möd. vöt., isds, p. KiO-sn. l;;i.t()i:i;T ; Consldörations sur l'uno dos causes de la störilitd choz la jumonl; in Rocuoil
do möd. vöt., is(i7, igt;. 514. Fuscn ; Störilltö dos vachos; 1laquo; Journal do möd. vöt. do Lyoiij iSöö, p. Jls, d \nnalos
do möd. vöt. do Bruxelles, 1850, p. 283. Lanzillotti-Buonbanti ; Obstotricio votorlnarlo, p. 60 Bl suiv. LiOnoet ; Traitö do physlologlo, 3deg; ödltlon. Mii.m.-1''.iiuakiis; Logons sur l;i physiologle ol l'anatomio comparöo do rhommo ol dos
animaux. Pouciibt; Thöorlo positive da l'ovulation spoutanöo ol de la föcondation dans l'ospöce
humaino ol los tnammiföros. Rainaiii); Traitö oomplol do la parturition, 1. I. p. 58.
••• \,,|(. mit in störilltö dos vachos; in Journal agricolo ol vötörinairo do Beigl-quo, 1845, p. 1quot;, ol Journal do möd. vöt. de Lyon, 1845, p. 01. Moyon de facllitor la föcondation dims la jumont; in Annalos de möd. vöt. de Bruxelles, 18j'J.
CHAP1TRE III
DE L'OEUF KKCONÜK
Dös que lo spermo a touchd l'ovulo, celui-ci recoil, de co contactune impulsion do vitalitö, que nous somraos impuissants h oxpliquor, mais (iiii sc Iraduil par une s6rio do changomonls, do transformations imssi remarquablcs qu'intörossantos, ot dont l'ötudo complöto constitue lt;le uns jours uno science lout ontifero — VEmbryologie — transforma­tions quo nous ne pouvons pas songor ä faire connaltreici dans Ions lours details, mais dont nous devons au moins donner im rapide aperQii.
1 ' '
AKT. I. — PREMIERS CHANGEMENTS OBSERVES DANS L(EÜF APRfiS LA FECONUATION.
Cos changements commenoent ä so produiro meino avant l'amv6o de l'oBuf (laus la malrioo. En parcourant la trompe, ü so däpouille du dopüL granuloux qui constituait lo disque proligbre; ii absorbe los
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I'lilCMlKHS GIIANGEMENT8 DAMS L (EUP, ETC.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; .'il
fluidos ipu^ söoröte oe conduit et augmonto do volumo; onQn, il raquo;'on-loure, ilans hi plupart il(;s eapöces, d'une couche albuminouse, que I'on dii analogue ä ['albumen ou //lane do I'oBuf des olsoaux, ot qui sorablo dostinöe, corame oelul-ci, a subvonir aux promiors döveloppe-monts du gorme.
Arrivö dans riiierus, il dötorraine par sa pr6sonco tin tnouvemont fluxionnaire vers cet organs, lt;lnii( les parois so gonllont, on tnömo temps que leur söerötion se trouve de beaucoup augmontöe. Bnfln, la membrane vitelline so h6ri8se de villositös ([ni, p6n6tranl dans les follicules de la muqueuse utörino, Qxent I'oBuf a la place qu'il doit ocouper.
Nc's'int'iidtiioii du TitflliiN. — Kn nu'iiK' lemps qnc ccs phonoinönos
s'accompiissent, le vitellus s'öloigne de sa membrane d'onveloppe, se
Fig. i ;!{•).
Fig. n. Soemontatiou du Niicllns
Fig. U
condense, s'epaissil. liienlut apparail a sa sin lace uno sorto do ride, d'abord 16göre, maisqui, so creusant do plus en plus, flnil par partagor la spböro vitelline en deux nidilics 6gale8, lesquollcs no tardonl pas ä prendro ellos-mßmes la formo sph6riquo, — Ghacune do cos deux splicrcs so divise hienlöl, ä son lour, en denx moilies seinhlahles, el, le meine phenomene so repctanl snccessivemenl snr chaipie seginenl, la masse enliere dn jaune Unit par se partagor en hnil, seize, Irenle-den\, soixanle-quatre, el onfln vw un nombre inflni do cellules, do Ires-peliles dimensions. — Cost ä ee, phenomene, prelude obligd de lonle organisation dans I'oBuf, quo I'on donne lo nom do segmentation du vitellus,
uiaNtodt-niK-. — 'I'aiilaquo;.- lt;gt;niiir,\uiinnirlaquo;gt;. — Co travail de segmenta­tion line lois aeheve, les cellules qui en resnllenl se rapprochonl de la Peripherie de I'oBuf, rel'onlees qu'elles son! en CO point par nn liquide albumineux qui s'aCClimule an centre de la sphere vitelline. Giles se lassent, so pressenl, se ddformen't, deviennent polygonales, se fondenl ensemble, el ßnissent par former une membrane continue, qui s'ap-
(*) \. Coucho d'albumino. — v. Mombranc vitolllno.
('*) A.. Couohc nlbumlncuso (|iii envlr........membrana vitolllno. — v. Iltombrano vitolllno (SpalMlo
ol au oonlro ili; loquollo so trouvo ic oorpa mArlfonnc.
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52nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;PHYSIOLOGIE OBST^TRICäALE.
pliquG h la face Interne de la membrane vitelline, saus loutofolg so confondre aveo eile. — G'est ä cotte membrane lt;lc uouvelle formation qu'on donne le nom de membrane blastodermique, ou simplement de
blastodcvme,
, ^mmm
A poine formöe, la membi'ane blas-
todermique s'öpaissit en im point de son ötondue, par suite de l'accumu-quot;8 lation d'un plus grandnombredecel--i lulesenoe point, quisedessinecomrao -c une tache obscure sur le champ clair et transparent du resle du blaslo-derme. — (Vest hi lo premier vestige de l'embryon; — o'est Vaire germi' native, la tache embryonnaire desera-bryologistes. — Elle apparatt dans I'cDufdu huitiöme au douziöme jour
Fig, ic.—Dlaatodovmu ri tacho em-
bryoiiimiri' (').
aprös la f6condation.
D'abord ronde et trös-petite, celte
tadbe s'accrolt, devient elliptiqtio ou
!:Ni
ovale, s'öpaissil, s'lncurve par ses bords et ses extrömitös, et prend la forme d'une petite nacelle, dont la concavitö regarde le centre de l'oBuf. Ses extremltes se renflent; l'une surtoul prend des proportions relaliveinenl considörables, et deviendrala ^e du foetus.
ART. II. — FORMATION 11KS ANNEXES.
An......neni nfi iiiuis sommos parvenus, in membrane blastodermique
n'esl dejä plus une membrane simple; eile s'est manifeslemont tl6-dniildee dans Iniile son elendiie, ä l'exception (In point oecnpe par la tache embryonnaire, oil eile se confond aveo la petite masse de cellules qui constitue cetto lache. Des lors, l'üeuf loul entier se trouve formd de Irois membranes incluses : a l'extörieur, la membrane vitelline, ä l'in-lerienr, les denx feicilletsdu blastoderme, entre lesquelsse trouve Inter-posde el auxquels adhere intimement la petite masse embryonnaire, que dis maiiitenaiil nous appollerofts l'embryon. De ces denx feuillets, Vexterne, en cmilinnite avec ce qui deviendra la peau du nouvel elre, a recn le mmi Aq feuillet s4reux on animal; ['interne, qui tapisse ft ce momenl toule la face inlerienre de la nacelle embryonnaire, recuilcelni de feuillel muqueux ou vigötaiif. (Test de ces denx feuillets que nous allmis voir d6river les annexeraquo; du foetus,
Feulllelt; rtrenx. — Chorion. — Amiiloi. — Pendant que l'em­bryon s'lncurve, en formä de nacelle, la portion du feuillel sdreux du
{') a. Membrane \iigt;'llincgt; avoc laquo;es vllloiltä nalssanles. — li. Feuillel externe du blastoderme {feuilM femix .— r. Feuillot interne du blastoderme (/quot;laquo;'laquo;laquo;to muqueux).—d, Corps ile l'ombrjron.—ft'iquot;. Premier soulivemenl cdphallque et cnudal du foulllet cJtorno du blastoderme.
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FORMATION DES ANNEXK8,
53
blasloclormo en continuilö avoc sos bords ot sos oxtrömltös so soulövo tout au tour laquo;Uquot; lull so replioonsens opposö, c'ost-ä-dlro lt;lu cötö do La partio convexe lt;1lt;' rorabryon, et forme, surtout ä sos Bxtr6mit6s, deux roplis trös-marquös, auxcmols on donno los noms de capuchon caudal ot capuchon ciphalique, Cos roplis grandissont, marchonl i'apidotnent ä la rencontre I'un do I'autro, s'attoignont et so soudent; la eloison roniH'c par I'adossetnenl do lours
lames so r6sorbe , et l'embryon so trouve alors enfermö dans mi double sac, provenant l'un et l'autre du feuillol s6roux lt;lu blastodermo,
l)(^ ens deux sacs, I'un, lo plus cx-terno, compl6tementclosel sans rap­ports avoc l'embryon, est formö par la portion la plus oxcontriquo lt;lu fouil-let söreux ; il est en contact par touto
sa lace extorno avec la membrane
vitelline, avec laquello il ae tardora pas a se confondre. G'osi luiqul con- pig. n. — (ffiuf da jo a 55 jours C). stituo lo chorion, la pins externe des
enveloppes du fcetus, a la surface do laquello nous vorrons bionlöl so former lo placenta.
Lo socond sac form6 par lo feuillol söreux du blastodermo ii'cntoure d'abord l'embryon quo du cötö do sa race dorsale et vors ses oxtrö-milös ciphalique el caudale; mais, a mosure quo colui-cis'incurvoda-vantage, a mesuro quo ses bords se rapprochont, pourcloro par en lias la eaviie abdominale, ses bords ontrainont avoc oux coux du ropli membraneux que nous 6Uidions, el le uouvol 6tro s'en trouvo biontöl compl6tement envoloppö, sauf on un |)i)iiit, ot la eaviie abdominale roste ouvcrte, pour donner passage ;\ des orgaues importants quo nous ötudierons bientöt. Go point, e'est ['ouverture ombilt'cale, an pourtour de laquello adhere I'envelnppe la pins Interne (In foetus, donl nous venöns do voir lo mode do formation, et ä laquello on donno lo nom d'ammos, D'abord appliquö oxactemont a la surface do 1'ombryon, Viinnuos s'en 61oigne pen ä pou, par l'intorposition d'un liquide, dont la quantity augmente progressivemont jusquo vers le milieu do la gestation^ Ge liquide est connu suns lo nom A'eaux de l'amnios, do liquide amniottque,
Fi-uilift iimntn'iix. — Vf'Blcule omlilllcale. — AllanloVde. — Dans le principe, ainsi que nous I'avons dit pins baut, ce feuillet tapissu touto la oonoavltö de la nacelle embryonnaire; do plus, 11 forme un sac
(•) 1. viliosilii dc In mombrano vltolllno.— i. Poulllol oxtorno ilu blastodermo oonalltuiinl lo locontl chorion, avoc raquo;es vllloslUSs, — 3. Vöslculo omhilloalo, rormiic |mr lo foulllol inlonjo du blostoderma, — •i. Vnlasoau lt;lo la vöslcule ombilloalo, — '#9632;lt;#9632; Capuchons cdphallquo ol oaudalgt; — ii. Embryon. — 7. w.-i rule allantoYdo,
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D4
PHYSIOLOGIE ODSTETR1CALE.
coniplotcrncul eins, inclus dans lo feuillet sorcnx el dans rinloiicur
duquel se trouve contonuo la masse ontiöre du vltollus. A meBui'oque rembryon se dövoloppe, sea bords se rapprochent par en lias, ol la
cavile dn feuillet muqueux se Irouvo divisöc en deux parties inögales el de plus en plus disllnotes : l'uno adhörento ä l'erabryoni et qui bientöl se Irouvera compl6tement enclose dans la cavitö abdominale; l'autre libre ol extra-fatale.
De ces deux parlies,qui comniuniqueiit d'abord largemenl ensemble, la premiere — intra-fcetale — deviondra, par les progrös de t'orgonisa-lion, le canal digestif da nouvel 6tre ; la soconde — extra-fcetale — sltuöo par \c. fail enlre le cborion el I'anmios, constituo des niainlenanl la nfaicule ombilicah, Elle contient, a^ons-nous dit, la masse vitelline, c'est-ä-dire les maleriaux destines ä subvenir aux premiers dcveloppe-monts de l'einbryon.
A mi'sure quo co dernier so d6voloppe, la vole de communication enlre les deux portions du I'euillel inuqueux que nous venons d'eludiet* se relreeil, s'dtrangle, ei hienlöl no forme plusqu'un pödicule creux, connu sous lo nom do canal omphalo-misentMque on vitello-intestinal. La vhicule ombilicale ollc-m6me devenue inutile, ainsi que nous le dirons hienlöl, s'atrophie, et souvont m6me linil par disparatlre, plus ou moins rapidemont, selon les esp6ces.
Mais les maleriaiix nulrilils contenus dans la vesienle ombilicalo
smil hieii vito epuises ; de l;'i
la iiecessile pour I'embryon de cbercber ailleurs, si r(jii peul ainsi dire, les elemenls de son developpemenl. Un nouvel appareildevientindisquot; pensable pour le mellri' en communication plus directo aver la more : c'esl encore lo feuillet muqueux du blaslo-dermo qui va le lui fournir. A poino la portion intra-foB-laledecefeuilleta-t-clllt; cora-mence ä s'organiser en in-
leslin, qu'on voit, delaparlio
Fig. IS.
OEuf d'un moia a pou pros (',
la i)lus postörieure de colui-
it .
ci, nailre une sorie de bour­geon qui, s'accrolssanl rapidement, prond la forme d'une vesienle, s'erhappr do rabdomen par l'ouvortureombilicale, ä cole de la vesienle
du m6me nom, qu'cllo 6gale et bientöl surpasse de beaucoup en vo-
(•) I. Premior ohorlon on roombrano viiellino prosquo disparuo. —S. Fculllol oxtorno du blaslodermo, second ohorlon.— 3. Allanloido qui n pönölrö dans lei viliisiic's, — 4. Vcisiculi; ombllloalo, — d, Lea capuchona clt;!phallquc et caudal sc laquo;onl fuslonnöa; la canlld lt;li I'aranlos cst rormdo. — o. Bmbryon. — 7. Allantoide.
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DEVELOPPEMENT igt;k lembryon,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; do
lunu!: c'csl Vallantoide, dostinde ö sorvlr do supporl ot do conduclour wxxvaisseauxombilicaux, par l'intorinödiairßdosquols le totusse raollra en communication avec la more, üne lois I'ornuV, 1'allantolde s'accrotl aveo une r;iiiilt;lii('' prodigiouso; olle s'ölalc ontro I'aranlos el lo cborion, s'appllque ö la face interne de ce dornior, el permol ainsl aux oxti'6raquo; miles des vaisscanx otnbilicaux do p6n6lror ilaiigt; sos villositds, pour y constituer Xsplaeenta, \^ foetus esl dös lors pourvu do toutcs ses annexes,
ART. Ml. — DfiVELOPPEMENT DE L'EMBRYON.
Gepondant, d'autres changements, non moins surpronants ol do la plus tiaute importancoi so sonl accomplis dans lc ix'iii amas do (•clinics qnc linns avons d6sign6 suns le aom do tache embryonnaire,
Dcja iHins avons vu cetto lache grandir, s'allonger, s'incurvor en forme do nacelle, so renfler vers sos deux oxtr6mit6s, surtoul versson exlreniile anlerieiire, dcslinee a rnrinci- la töte dn polil Slljot; inainlc-nan! nuns allons voir, dans cetto meine masse, qni des ee momenl prend lo nom d'embryon, so former succossivemonl Imis les organes, tous les lissns, Inns les appareils dn UOUVel elre.
Sy8t6monopveux. — Dös quo i'embryon commonco a so courber par 80S bords vers le cenlee de I'oBuf, on voll SO dessiner, dans le milien de la lache obscure, une ligne claire, qui la partage en deux dans le sens de sa longueur: c'esl la ligne primitive; e'est la premiere öbaucho do la moelle ipinikve.
Bienlöl cetto ligne so montro commo une tige ej'euse, laquolle so renlle vers son exlreniile anlerieiire, dii I'on VOil apparailre trois bos-seluros, d6sign6es suns le aom de cellules cdribrales, — Ges cellules, en s'accroissant inögalemont, donnoront naissance aux diverses par­lies do Vencöphale : himisphhres cerebraux, tubercules quadrijumcaux id cervelet,
Alors naissenl, commodes sorlcs d'appendices du systöme norveux central, les premiers vestiges des organes de Vouie, de Vodorat, do la vue; cos derniors surtout, trös-apparenta des lors, so montrenl sons la forme do deux grosses taches noires, a la surface do rexlivmite cc-phaliquo.
En meine temps, les nerfs se d6veloppen1 in situ, c'ost-ä-diro dans le lien meme quo la nature assigno a ehaciin d'enx. sous forme de peliies lignes blanches, qui no tardenl pas a se souder avec I'appareil nerveux central, deja hien 6bauch6.
Sjratöme clircnlatolro. — Presquo en meine temps laquo;pie la ligne pri­mitive, on voil se former, simultan6menl ttu centre el a la circonfö-rence, I'appareil si important do la circulation,
Au centre, el dans la petite masse do cellules comprises ontro les deux feuillots dn hlasluderme, immedialenicnl en arriere de rexlremite cöphalique, se dossino do trös-bonno heurc un petil conduit, animöde
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PHYSIOLOGIE OBSriSTRICALE.
contraction i'liyiluuiiiiic : c'esl [opunctum sa/iens, döjdapei'QUot signamp;lö
par ArisUilo; c'csl la piciniörc ('haui'lio du niMir.
D'abord droit, co canal no tardo pas A so oontoarner en for äclicval, en (n6mo temps qu'a sa surface so dessinent trois bosselures, dostinöos ä devonir biontöl Voreillette, lo ventricule, lo bulöe de l'aorte, par uno seric do transfoi'mations dont la fliguro 19 poul donnor uno ilt;lee. — rue I'ois arrh'6ö la formo reprösonlöo on C, il sufflra du dövelop-pomonl des cloisons inter-ventriculaivc et iuirr-auriruluirc, et des ml-
Fig, I'.i.— Formes dlvuraos du coour da rcmln^dn (•),
:;il
uuU's placöos ä chacjuo orifice, pourcjue lo coour aitacquis son organi­sation (Infinitive.
En möroo temps qu'il accomplit los phasos diverses de son övolution organkpie, les arteres ol Irs veines naissent ä lapdriphörio, s'abouchenl avoc ['organe central, d [a premäre circulation so trouve 6tablie.
Si Ton suit alors co^'ewiieraquo;' systitne circulatoire, onvoit les arteres 6mancr du bulbe de l'aorte, se röpandro dans ionics les parlies do i'em-bryon, ömottre, on outro, au nivcan dc la largo ouverture qui fail coinmuuiquor la vösiculo ombilicale avoc la portion intra-footale du feuillel muquoux du blastodermo, un tronc voluminoux, ipii s'en va rcpaiulrc scs ramifications ä la surface do la v6siculo ombilicale elle-meme. ('.Csl Varih'eoinphalo-mösentdrifjue. Des derniöros ramifications do eclto artöro naissent des veines (pii, so i'öunissanl do procbo en proche, dnisscnl par former un seid tronc, connu sons lo nom de veine omphalo-mösentörique, Getto veino franchit rouvorlure ombilicale, pönötre dans I'abdomen do I'ombpj'on, s'abouche alors avec Xmveines qui arrivent des diverses parties de rombryon lui-m6mo, el formo, aprös cctlo röunion, la veine cave, laquello \ieiit aboutir clans la dila­tation poslöriourc du punctum saliens, c'ost-ft.-dire dans Voreillette du cceur.
A ce moment I'embrj'on pulse dans la \6sicule ombilicale, par les ra-diciilcs dc la veine nmphalo-iu(''scnleri(|iic, les eleiiicats nutritifs, quo lo cuw distribue dans Lqulos les parlies do la masse ombryonnairo,
(#9830;) figure sohätnntlquQ ropröaontaul log dlvcrsoa [Jdriodoif do döveloppemonl du cojuri — A. /''#9632;''-niH'rr /n'/i'nlr : — An momcnl Ic punctum saliens vii-ni dc sr coui'lier en fi'i' ii chovallaquo; — 1, sinus oelneuw,' — -- rcnflemetU ventriculatro i — ;i, tnilbo aortiqueraquo; — K. Pdriode intörtnddiairOi Im loiinr gdnöralo csf onoora cello d'uu canal courbo ol coutlnu; mats ili\)ii elli: no eapprocho sonslblomont du In forme dönnllivo i — I, sinus vcinkuj: ou oveilteUoi — -, ventrtoulet — 3, butbo aorttquoi — C. Troisidma pdriodo, — Lo cawr a to rormo ddllnitlvo; iiinis il ne 80 oomposo oncoro quo do deux cavltdraquo; : I. oreillellei i, voilricule, ouqucl fail mite lo 'laquo;lt;//quot;• del'aorte, 3. — Lo ddvoloppomcnl ul ii'TiiMii- ih^ cloisons UUcr'Vcnlriculaire et inter-mriculairs fi dos oaloulcs noh^vora do donnor h 1'op-ganc ^dquot; oi'gmiisatlon [Idllultlvo,
i i #9632;)
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DEVßLOPPEMEKT DE l'eMBRYON.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 57
Tello osl la promiöre circulation. qu(......ls pnmnus molev circulaiton
vucllme, ou omphalo-mösentMque; citQahlioa essontiollomonl Iransi-oiro, commo la vöslculo orabilioalo, ä laquolle ello eraprunte sos ma-mmx, ol qui no tardo pas #9632;, Dlro romplaeöo par la circulation allan-totdmne on placentaire, Voici comraont oette dorniöro s'ölablit •
Nous avonsvu plus hautIW/an^ß naltre d'uno ospöco doboimreon omanö do la partio postöriouro do co qui sera plus tard lo tube diqestif' alors, so dötachent do la partie postörloure du trmc aortiqm doux
m 71
Flg. 20. - Passage do la premlöre (1 In secondo clrculi.....11 {•;.
grosses artöros qui so portonl sur lo bourgeon allantoMion, franchis-
sontavec lui 1 ouvorturo ombilicaio, so ramiüent A sa surface.....n-
uentnaissanco a un röseau capillairo, duquol 6manonl a lour tour des vcinosnombrousos. Ges veinos, so röunlssanl de procho en procho li-mssn.i par constituor un tronc unique,,*, la wme ombilicale,-^.
H laquo;*lt;!'• Horlon rfoullonl tlo la hulon lt;lo U morabrnno ylloUIno du foulllol .m,,,,. i i bMlodermquc, e( do la lrlaquo;n.forinall0n do In vlt;g|oul0 allantold 0, isnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; quot;Tquot;^
-........raquo;.-/-. ri...........laquo;laquo;;; it^r ,;:;:: ^''r,:;::;-,;;:;:::• t:iitc rür.......i L -
lc?volne841om.onlröodan8lalt;......^urioulalro duclr-mT?o„crÄ
laquo;lianloidlonnos p, p o( clo la volno omphalo-mdaonWrlnuo ,, 1 „ ;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;' ' #9632;' '''quot;quot;quot;......' uquot;quot;quot;-
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PHYSIOLOGIE OBSTETlUCALlä,
quellO! fclaisaiil en sens inverse Ic Irajcl des arlf-ros, rcnlic dans
rabdonu'ii el vlent, on döflniüve, se dögorgor dans la veine eure du nouvel 6tro,
A mosure quo Vallantoide s'ötalQ et s'appliquo ä la rare inlernc du chorion, ics ansos tonninalos des valsseaus allantoKdions s'y appliquenl amp; leur tour; olles p6n6trent dans \qamp; villositfa (\\\\ b6risson1 la surface externe de cotle membrano el Ics vascularisent, — Ainsi se trouve formö In jiliwiiiia; i\\i\A se trouve ötablio la communication vascuto're outre la möre el le feetus,
Cette communication, toutofols, n'ostpas rfiVee^e dans le sensötroit du mol : los vaisseaux de la more ne s'abouchonl pas avec ceux de l'om-bryon; Ics deux systömos restonl distinets, ci Ics radicules capillaires de la veine ombilicale puisent puv absovption, dans le placenta, Ics öle-nienls nutritifs qui y smil apportds par les capillaires utöi'ins de la mere. Teile csl la efreulation aUantoidienne ou placentaire, qui sucefedo ä la circulation ompbalo-m6sont6riquo, el qui persistora jusqu'aujour de l'accoucbement,
Nous avons dit quo los dorniamp;ros divisions capillaires du systöme al-lantoldion p6n6traiont dans les villositds du chorion : coci demande un mol d'oxplication, — Gboz Xamp;jvment el ehe/, la triäe, presquo ^ou^es les villosiles du chorion dcvienncnl vasculairos; anssi, ehe/, cos doux l'e-mellcs, lejatacento osl-ilrdpandu sur fouie/a laquo;laquo;'/ace de Vwuf {\ . Mais il n'cn csl plus de nieincchc/ les aidrcs animaux.— Chez la chienne et chez la ehalte', les villositds choriales ne se vascularisent que suivant nnc zone cirenlaire, el Ic plaeenla forme uno sorto de ceinture 1{W\ ontourc le corps du potil sujot. —Chez les ruminanU, cotto vascula-risation a lieu sculomenl par place, par Uots s6par6s, correspondnnl aux points do la malrice oti oxisteco que nous avons döeril dans lo livro l1'1 sous lo nom do cotylddons : aussi le placenta est-il multiple dans ces cspöces, el alt'celc-l-il la forme de disques fongiformos. — Partout, on effet, oil pönötrenl les capillaires du systömo allantol-dien, Ics villosiles choriales saecroissenl, se miilliplieul el s'enfoncenl profondömonl dans Ics folliculos de la rauquouse ulörino, qui olle-incinc se modiflo considörablemonl dans sa lexturocl devienl 6nor-incuicnl vasculaire ; partoul otl Ics vaisseaux uc les penclreul pas, lc^ villosilös du chorion s'atrophient, ei la surface de cotto envcloppe devienl glabre el saus adherenec avec la nniqueuse ulcrinc. — De la Ics diHcreuccs de forme, que nous aurons ä dtudior plus compl6tomenl un pen plus loin, dans Ic placenta chez les diverses espeees.
Ktjratömo dlfoatlf. — Nous avous deja ilil que reinhryoii, des Ics premiers jours de son apparition dans I'oBuf, s'incurvail el se creusail
on nacelle, el quo \'iitlrrimr dc celle nacelle ('dail tapisse par nuc por-
(I) II y ii quolquoa dlfförGncos ontro la placenta do in Jumonl e( celul da i;i (ruie; nous los Indlquorons plus loin.
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DJ5VEL0PPEMENT Dlä LEMDRYON.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; o\i
limi du feuillot muquoux du blastodorme. A mesuro quo rombryon grandit, cette concavitä, lt;|in so dossino h sa face Införieuro, se prononco davantage; Ics bo7'ds do la nacelle, (l(',sifiii(''s sous le nom do lames ven­trales, aiiisi que 808 extrömitds, 8'incurvenl de plus en plus, sc cappro-chent, el llmitent une veritable caviid, dans l'intöiiour de laquollc so trouve i)i('iitüt omprisonndo lapoi'Üon du feuület mvqueux c[u\ adhöro ä l'ombryon. C^lco quo nous avons d6ji appol6 la/jor^on inlra-fmlale du feuillol rQuqueux; e'osl eile qui vaformor Vintestindu nouvol 6lro. II se prösente d'abord sons la forme d'une gouttüre, communiquanl largemenl avec la v6siculo ombilicale; puls cotte goultlfere so fermo peu ä pou, il mesure quo les/otbcs wen^m/eÄ so rapprochonl; eile secon-vcriii en im lulif, qui ne comrnuniquo plus que par le canal vilollo-inlosünal avec la nuMiic v6siculo. Aim's germo rallanloldo, qui ne larde pas a sc söparer complötement du tube intestinal, et donl I a portion intrarabdominale iovaxQTü biontöl la vessie urinaire, laquelle conlinuera ä communiquer jusqu'ö la naissanco avec lo sac allantoldien, par im pödicule ('(roil, qui s'appollera Vouraque.
Le tube intestinal, ainsi dcliinilc, d'abord roctiligne e( termind en eul-de-sae a ses deux bouts, sc contourne, sc dilate en certains points, el I'mil parse mettro on communication avec rexlörieur par ses deux cxlreiniles, l'unc s'ouvrant dans Vcesophage, ((iii s'est formd lo long du (#9632;hu. I'autre direclemenl au dehors, parl'anMs.
DÖTOloppomcnlaquo; laquo;Ioh imlrrraquo; HyHti'nuH. .Nuns imus SOmmCS un pen
anelc sur le mode lt;lc formation des systömes nerveux, vasculaire cl digestif ä cause de lour extrömo importance; quelques mots sufflronl mainlonanl pour indiquer les particularitös relatives aux aulrcs sys-icuics organiques, les plus essentielles a connattro au poinl do vuo oti nous nous soinnies place.
Lepoumon, le foie, lara^ les reins, naissenl aux d6pens du blasteme cmnmun, dans le lieu ineiiie qu'ils doivenl occupcr; le com, d'abord con-fondu en une masse commune avec les regions voisines, sc dessino id se separe iielleinenl de la /lt;Ve el du llmrax; a la/ace se creusenl les caväös buccale et nasales qui, d'abord confondues, se delimilenl el so sepa-rciil ; les tissus osseux, cartüagineux, ßbreux, mttsculaire se forment; les membres apparaissent comme quatro bourgeons, qui s'accroissenl rapidement el ne tardenl pas ä rcvötir la forme qui lour convienl ; la cavitd abdominale se cl6l el no communique plus que par unc 6troitc ouvorlure, anneau ombilical, avec les parties extdrieures do I'muf; les organes gönitattx, tanl externes qu'internos, se d6veloppenl ; d'abord semblables pour les deux sexes, ils revelcul les apparences qu'ils de-\ ion I conserver, el Ion coiiiiiieiice ä pouvoir distinguer le sexe do I em-bryon. Alors lo nouvel 6tre a deja la forme gdndrale do sou ospfeco; il esl en possession ile Ions ses organes xraiinenl essenliels ; il u'a plus qu'ö les perfectionncr. Des lors, il cesse de porter le nom d'embryon
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I'llYSioLOC.il': OBSTETRICALlä,
et prond celui do fcetus, qu'il consorvera jusqu'au jour oü il sera lt;,x-ixilso du st'in malciiicl.
Tonics cos formations, si nombreusos, si varlöos et si comploxes, so produlsonl prosquo simultauömont, ot, on toul oas, avec uno prodi-giouse rapiditö; dies sont, lt;'n gönöral, offoctuöos du 2odeg; au 40'Jour aprös In röcoudalioni tin peu plus ou un pou moins, solon In clui'6o i)liis ou ainiiis longuo do la gostation ohez los Fomollos des diverses esp6cos. I'uis, ä colto pöriode do fowiation, succ^do colle de perfeetionnement (U's organes, lacjuello esl, on gönöral) boaueoup plus longuo, et n'est uiriiic pas oncoro oonipl6teinont aohevöe au moment do la naissance.
BIBLIOGRAPHIE.
' #9632;
:
#9632; 1 : li
Nous n'avons ni ['intention ni les moyens do fournir ici mie lisir complöto des innombrablos travaux (iiii oni 6t6 puljlies sur Vembryo-lagic; nous nous bornerons a clter les suivants, qul sufflront pour donner uno id6o de l'ötal actuel de cello science el des progrös qu'ello a aecotnplis depuis deux siöcles :
I!\f:ii ; De ovl niiinunaliuiii Gl luiiiunis gonesi OpiBtolalt; Loipzig, IS'.'T , Ot üebpi'
Entwickolungsgoscliichto dor Thloro, ate, 1S2S. IIkci.m'iIi: Traltä dlömontairo do pliysiologio humaino; V ödlt. üiscnoii ; Traltö du dövoloppamcnl do l'hommo ei des roaiTunlföres; tvadnotlon IVan-
Qftise par Joi iiüak, 1843. Bui'pon ; OEuvros complötes. #9632;— l)laquo;' la gdnäration, — Dövoloppomont du rictua el de
l'accouclietnont Colin; Tratte illt;' pliysiologlG compapßo dos animaux; '.quot;' Mit., 1878; t. II, p. 735 ot
suiv. Coste; tllstoiro gönöralo ol pai'ticuli^ro du d^voloppomcnl des corps organises, isiT. Dii.ks; Ti-iiiii'1 do physiologio comparäo do l'hommo ot dos animaux. (l. IIaumv : l'.xi'iriiiLiioni's de genorationo animalium, quibus aecossil qumdam do partu,
do membranls ac liumoribus utoi'l ol do conceptlono; Londros, 1051. .lf)i i,i\ : Tralld complet d'accouchemoiits. Lonobt; Traltö dlt;,' physiologio; 3deg; ödition, \1ii.m: Miiwaiiiis ; Lemons sur la pbysiologlo ot l'anatomio comparöo du l'hommo ot des
anii.....ix.
PafivosT cl l)i\i\s: Do la gönöration dans los mammif6roa ol dos promiera indices du
dövoloppemonl do l'ombryon : in Ännalos des sciences uat.; t. III. Si'M,i,\\/i\i ; Sa^^ii) dl ossorvazioni microscoplcho relative al sistoma dolla gonorazlono
do' S. \ei'dliaiu 0 Qufl'on, Modem', lllii.
CHAPITRE IV
DE L'QEUF A TERME.
Nousavona laissö lo prod nil de la conception an moment oi^quittant lc nom d'cmbryon, il prenait eclui Aa foetus. Nous avons dit ipiil elail alors pourvu do loutes ses annexes el dt' Ions sos organes essentiels;
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T
a.nm;.\i;s di: K(i:'ii s.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;01
nous avons a rovonir icl sup los unos ct les aiilivs, quo aous d'avonti im ötudior (lu'iiu'oniph'U'iiu'iit dims hi revue trop rnpido quo nous en avows du Cairo. Pour cetU) ötudOf nous supposorons lo fcolus arrivd au lorine do sa vie inlra-ut6rine, ot nous oxaminorons succossivemont k's annexes et 1c foetm lui-niOiue.
ART. 1- — ANNEXES DU Fd'.TlS.
On comprßnd sous colto dönornlnation, nous l'avons il(''.iä dit, non-seulemonl 166 onveloppos prppromont ditos, chorionQl amnios, inais on-core los divers organcs cbargds, soil do nourrir lo lu'tns pondanl sa p6riode ombryonnairöi vdsicule oinbiliccile, soil d'dtablir ontro lui ol la inöi'c K's rapports näcossairos, allantotde, placenta, cordon ombilical. Go' sont ccs parties, dent ronsorablo constltuu co qu'on ajipoilo en obst6-triquo Varridre-fatx, lo (/'#9632;/irre, quo nous allons passer en revue dans eel article, on prenanl pour guide M. Lefcoq, colui ties autours v6t6ri-naires ([ni, li noire avis, a le i)lus eoinplelenienl elmlie, le plus exacte-menl el le plus elaii'einenl decril los annexes du /'(r/us. Nous lui om-pruntorons souvent toxtuollementprosquo toul co quo nous en dirons, en suivant I'ordre qu'il a lui-mOmo adoptö, c'est-ä-dire on passant du simple an eoinplique, sans nous aslreindre ä coinmeiicer loiijonrs noire description par les solipedes, ainsi que nous i'avions lail jusqu'ici.
Chorion et placenta.
Lo ciiorion forrao lupins oxtcrno des onvoloppos du totus, II pro-code, ainsi que nous le savons deja, do la portion du feuillel externe dublastoderme la i)lns 61oignde do Vairc germinative, biontöt soud6e el confondue avoc la mombrane vitelline. II ropr6sonto un vasle sac en-tourant complötemont loutes les autres parties do I'couf, el ported sa surface exlerno les productions vasculairos desliuees ä niellre le fcotus en communication aver la mere.
Che/, les ruminants, dit M. Lecoq, laquo; lo sac du cnORlON prond la laquo; forme do I'ulerus, ol ropr6sente, par consdquent, un corps el deux a branches ou cornea, qui, lorsqu'on les elend, offroni une longueur laquo; bion plus grande que celle des conies do la matrice.
laquo; Cello membrane, assez solide dans le fostus arrive ä six on scpl laquo; mois, pröscnlc a eousiderer deux faces : l'uno externe, l'autre inlerne.
lt;c La face interne, ;\ sa partic moyenne, eston rapport en partie avoc laquo; I'amnioa, en partie avoc I'allantollde. Gotle derniöre soulo la tapisso o dans les prolougoments qui forinenl les cornes. l/adberence eulre a ees dilferenles membranes a lieu par un lissu cellulaire exli'i'iuemenl raquo; lilehe, glutinöux, el lellemenl lamelleux, qu'on esl tenle ä chaquo laquo; instant de le prendre pour une vöritablo mombrane.
laquo; Celle face soulienl les nombreuses ramifications vasculaiivs par
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t)2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;I'llVSloLOiilK OliSTKTIUCALK.
laquo; losquollos sf tormino l'oxlrömitö utörino lt;lii cordon ombllloal.raquo; La surfaco extorno esl an mpport avoo la surface inlorno do la ma-Iricö, Bile esl IIsm' dans la plus grande parlie do sou 6tendue, ol no conlracto avoo la [nuqueuse ulöriuo laquo; d'autre adherouco quo celle qu'on i'ernarquo ontro deux membranes humides (Lecoq). raquo; Elle osl hdrissde, de distance en distance, do nombreusos petites masses pou-
n
l''ig, 31, — I'lrliu do vnchi: dans SOS OtlVOloppcS (').
:
geHtros, qui la font adhörer ä la matrice : ce soul, lesplacenias, orga-ni's do connexion extrömement importanls, sur lesquels nous devons
nous anrli'i- un instant.
Le placenta osl, aiusl quo nous l{^ savons dojä, i'organo dans Lequol lo sang du lodus \i('iii so vivifler an contact du sang do la märe. Jl prösente, scion les espöces, dos difföronces romarquables. Ghoz los ruminants, dont nous nous occupons on co moment, I'apparoil placen-tairc esl multiple. II se pr6sente sous la forme do laquo; plaques rouges dis-(i sciuiui'cs a la surface du chorion, g6n6ralement ellipsoldes, do laquo; grandeur variable ot toujours plus largos sur la partie moyonne du quot; chorion quo sur les cornea, oti olios soul |)lus nombreuses.
('; n}ii. Placentas. — hh. Chorionavco rallantoMa laquo;pii ;lul adhamp;ro on dccla Iranaparencc. — d, Paatus vu por trannparonce.
''C. AmnuH vu par
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A.NMCXKS DU FCETUS.
63
'i Ghaquo placenta osl forinö d'une masse do papillos vasculairos, (i ooniciuoS) [onguos do 10 h 18 millimötros ol c|ui s'onfonconl dans quot; les niimlirt'iix sinus (liwo/yA'VA//^ .• disposUion (ju'il out Lrös-facilo d'ob-quot; sorvor on dölruisanl l'union dos deux partios par uno Iraction lonto a et mod6r6o. Si onsuito on lead lo cborion dans le point qu'occupe le
(i placenta detaelie, touto la portion qni SlipportO li's papilles rosto (i hiehe el sVid'onre en I'nrinanl, un ereux en formo de nid de poulo. (i tine petito (|nanlile d'eau versee dans eel onfoncemenl peiinet d'a-
laquo; percovoir les papules dans tout lour d6voloppornent (F. Locoq). raquo;
Quant aux cotylödom, nuns en avons d6jil pai'16 en döerivant la ma-trice ehe/ la \aelie; nuns sasuns done deja (|iu', ehe/ celle leinelle eL cboz inns les ruininniiis ä comes, co sonl des organcs permanouts. (hi pen! los eonsidöror commo un 6paississeniont, uno sorto d'hypertrophie naturelle de la cnuquouso, an nivoau duquel les follicules sonl, a la Ibis, plus nombreux ot plus voluniineux quo partout alllours (Ghau-voau . An point de vuo puroment objoetif, chaquo cotylödon so pr6-sontc ediinne nn appendiee epais, tenant ä l'nlenis par nn pedienle assoz dtroit) pedienle par lequol les vaissoaux ulerins penelrenl dans l,i substance du cotylödon. Ainsi qu'il a eledil. cos organespröexistont a la conception; on les trouvo ehe/ do Irös-jeunes sujets et menie
ehe/ le Indns; mais ils se dövoloppent eonsideralileinenl a l'öpoquo do la gestation. — laquo; Lorsqu'ils sonl ddbarrassös des placentas, les nom-(i broux sinus ([nils preseuteiil ä lour surface lour donnont uno res-laquo; soniblancd assois grande avoc le champignon appol6 raquo;non'/Ze, ot leur laquo; couleur jaunätre contraste d'une maniere marquöe avec la couleur laquo;rouge des papillos placentaires (Locoq). raquo; — IHnlro les placentas et les eolvledons il existo toiljours, mais en petito qnanlile, un liquide assez epais, IdaneluUiv et commo lactescent.
On a beaucoup agit6, il y a quelquos annees, la question do savoir si, lors de la gestation, il pout so former des cotyledons de tonte piece;
si nne vacho ä laqnelle on aurait, je suppose, arraelie Ions les eolv­ledons. sorait on 6tat de concevoir el de porter ä terme lo produit do la conception. II nous paralt fort difflcilo de röpo.ndro ä la soconde question ; mais, quant ä la premiere, nous n'hesilons pas ä nous ranger fi lavis do M. Ghauveau; commo lui, — ot contrairement ä i'opinion de Blavette, Bouley alnö, Bouley jeune et do MM. Goubaux, Colin, etc., — nous Cfroyons quo laquo; lors de la gestation, ä cöle des cotyledons dejä oxistants, d'autres so ferment lt;lo toute piece. raquo; Nous avons plusieurs
lois examine des l'ieliis, donl l'ötudo ne nous a laisse aiic.nn donle sur la reulile de cello uooformalion. G'est ainsi quo, dans nos notes rela­tives a nn I'telns disseque le '1 deceml)re 1853, nous Ironvons les lignos snivantes : laquo; A enle des eolyledons ordinairos, on rencontre, sur le corps tie I'lilerns, do nombreuses granulations cotylödonaires, donl le volume varie depuis celui d'un grain d'orgo jusqu'ä celui dime cerise, on tout semblables, sauf les dimensions, anx eolyledons normanx el
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i'iivsioi.ddii; (iiiSTi-'i'iiic.Ai.i:.
p6pondant, comme ceux-cli ä laquo;les groupos tie villosiUJs placoutaii'oij. ('.es granulations cotylödonairos, övidominont adventioos, sont lei lt;lis-posöos iissc/ i'ögullamp;romout en söries linöaires. raquo; — Du resto, co dove-loppoment laquo;le cotylödons nouveaux ne surprondra |)as boaucoup si I'on \lt;,iii liicn so rappelor cine ces qrganos lt;( font pai'tle intögran.te du la muqueuso, donl ils possödenl inns los caraetöros, raquo; et lt;|ik', pour les constituer, eile no faitlaquo; qu'augmonter la masse do son propre lissu el lo disposer d'uno nianierc parlicullöre (Gbauveau). raquo;
La disposition du fAonbnetdes raquo;/acen^asostessontielloment la mc'inc ilic/. la itrt-iiiM el la Ch^Tve que clu'z la vaoho ; il y a cependant, dans la forme ot les rapports de cos derniers organes, laquo;los difförences qui me-I'itcn! d'ötre signalöes,
quot; En ouvranl l'utörus d'une brobis ploine, ditM. Lecoq, on voll ä sa (i face interne uno s6rie de corps arrondls, rouges, tenant ä I'liicius, el quot; semblant pincor lo chorion, siir loquol on n'aperQoit aucuno traco do (i placenta. Mais, si I'ou chorche ä dögager le chorion en prossantentre (i les doigts nn cotylödon, on volt bientöt s'öchapper do I'lntorieur de i colui-ci un corps rougodtro, qui adhere an chorion et qui n'ost aulre ii chose qu'un placenta pins opals, moins large et ä papillos iilns deli-ti calcs quo eelui de la vachc.
laquo; Le colylödon csl done, dans la brobis, tout a fait analogue ä la laquo; oupulo d'un gland donl les bords so soraiont rapproches par-dessus a lo fruit.
ii Si.apres avoir incise le chorion, on lo rclonrne, el si on examine ä (i travers son lissn la face adh6ronto d'un placenta, oh y volt un en-ii foncement, espöee d'ombilic, d'oö partenl les ramifications desveinos 'i ombilicales el oti convergent cellos des artöres. Getto disposition si; laquo; l'aisait dejä romarquer, tnais d'uno inanierc moins prononcöa, ä la ' lace interne des placentas de la vache (Lecoq). raquo;
Ajonton's, pour on tinir avee cos ospeces, que, dans le cas de gesta­tion double, co qui est la rögle chez la chevre ot s'observe assez com-inimenient chcz la hrchis, les denx (,7laquo;//7V//(,s se, sondent. el so conlbn-dont par lenrs extiY'inilos on contact, en sorto, quo les deux foetus out nne envoloppe oxtörieuro commune.
n Dans l'oeuf de la Triiilaquo;gt;, le chorion, an lien de presenter comme dans lt;i la vachc nn corps el deux comes, forme un sac allong6, dönt les ii cxlreinlles d6passent de boaucoup cellos dn foetus ot s'accoleht, sans ii so confondro, aux enveloppes dos foetus voisins. Los rapports do la ii face interne sonl les niömes que dans les ruminants.La face externe, m an lien do placentas hien circonscrils comme dans la vacho ot la (i brobis, porte dos groupos do papillos boaucoup plus petits et beau1 (i coup plus noinhrenx, correspondanl h des follicnles do la ninqiiense (i uterine (Locoq). raquo;
Lo placenta, dans cette espöee, esi done dissdmind; toutefois, les bouquets de papillos qui le constituent, bien que trös-rapprochös les
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ANNEXES DU PCBTUS.
6B
uns dos autrcs, nc forment |)as uni^ couche continue, comme qous allonsvoir quecela a Hon ehe/, la juiiimii. Uu roslc, on les rencontre sui' tonte la surface du ohorlon, i^ l'exception lt;ios extrömitös par les-(liielhss eetle, enveloppe correspond au ohorlon dos foetus voisins. Eu co pomt, cetto membrane est glabre ot saus villosilös. Par suite de eetle disposition, les rapports de la möro avee le foetus sont plus ötendus on surface lt;iiio chez la vacbe; mais ils sont, par centre, molns inti­mes et Fadlieioiu'e des villosites plaeontaires aux fullieules eotvledi)-naires beaueoup plus t'aiblo et plus facile a dötruiro.
Ghez les Noiipi-di-N. commc chesi los ruminants, lo guorion pröseute la forme geuörale de la matrieo, c'est-ii-diro qu'on pent Ini reconnnll 10 un corps et dcüix comes; seulement, celles-ci sont plus larges ot moinslongues que chez la vaohe; elles prösentent, on outre, des bosse-lures qui rassemblent, jusqn'ä un certain i)()iiit, ä celles du coecum.
Mais si, an point de vuo do la forme ^enei'ale, le ehoiion de la ju-
Fig. 33. — Envoioppos du festua da la Jumont rotournöos (').
ment ressemble h colui de la vaohe, il y a, onlre les deux, sous d'autres rapports, des difförences essentielles. Aiusi, laquo; la face interne de cette laquo; membrane n'ost nulle pari adhereuto tu m6me on contact avec Tam-
(*} a. Portion du pladonta qui sc trouvatl (t;ins lo corns de l'utdrua et ötalt votii ;i la muqüöUao do eel or^ane.— h. Ghorlon söparä de l'allantoidei — c. Moroeau dätaohd du ohorlon (portion oxtorne). — (/. Mooroau de l'alianto^do dötaoh^do l'amnlos [portion intei-nc}. — ee. Aumiüs. — /quot;. Cordon umbilieal. — ff. nippunmiies.
Saint-OyRi — Obstdtriqueinbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; B
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I
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PHY8I0L001G OliSTETHICALK.
(( nios. Touto son 6tondue, saufun point trfes-rosserrö) ost taplssöepar n uno portion de I'allantoldO) qui lixo les vaisseaux laquo;lu chorion d'uno laquo; maniörc beaucoup plus exacte qu'ils nc soul lixes dans les ruminants laquo;et dans l'espöce du pore (Lecoq).raquo;
Dc plus, (( su lace cxlernc esl enlierement recouverte do papules (i vasculaires, rouges, trös-courtes, qui remplacent les placentas mul-(( tiples et circonscrits de la vaoho et de la brebis.laquo; EJn d'autres termes, chez lessollpödes, leplacenta, forme do papilles siin|)les, est dissdminö sui' toute la surface du chorion, lei, on ne trouve meine plus cette sur­face glabre, qui existe ehe/ les pachydermes aux points par lesquels deux foetus voisins se mettent en rapport.
Mais aussi, n radherenee, quo eoiitraele la couehe papillaire avee la ii muqueuse ulerine est tellementlögöre, qu'on la trouve presque tou-ii jours en partie d6truite lorsqu'on ouvre l'ut6rus (Lecoq), raquo;
Ajoutons qu'un liquide brunätre existe en petite quantity entre la muqueuse uterine et les villosites plaeenlaires.
ii Dans la Chlenue, — el dans la Chatte, — eomine dans la truie, le a chorion ne pr6sentepas do comes, Cost un sac ellipsolde, arrondi 11 ä ses extremites par lesquelles il s'accole avee le chorion des fcetus n voisins, sans contractor d'autro union quo cello qui resulte de la laquo; rencontre de deux surfaces niolles et humides.
laquo; Sa face interne est partout on contact, connno dans les solipedes, ii avee uue portion de l'allantoldo, dont l'adhörenco avee olio est, ce-ii pendant moins intime (Lecoq). raquo;
Sa face externe estlisse et glabre dans la plus grande partie do son elendne el sans adherence avee la niatrice, sauf le point qui correspond au placenta, — Celui-ci oll'reune disposition particuliöre et trös-remar-quablo : il forme, tout autour de I'oouf, une laquo;one ou oeinture, largo do i h :gt; cenlinietres, epaisse de plnsieurs millimetres, laquo; d'un rouge ii ordinalrement un peu livide el limitee de. chaque cote par une bor-k dure verle, dont la matiere eoloranle, Ires-lenace, quoique soluble
-nbsp; dans I'oau, existe oncore eu quantity notable aprös des lavagea 6r-u p6t6s Lecoq). laquo;
Gomme chez los autres espöees, ce placenta cstherissede villosites
—nbsp; non plus simples comme chez la truleetlajument, mais ramiliees, commo die/ les ruminants, — el qui s'implantont dans les folllcules do la muqueuse uterine, laquelle acquierl dans la /one circulaire cor-respondanto au placenta une epaisseur, une molleäse, uu aspect fon-guoux, qui disparaissent apres le part.
Anmios.
L'amnlos presenle, dans tonlos los espamp;CCS, los memos dispositions essentielles. — Forme comme le chorion par le lenillol externe du blastodorme, il proud naissance au pourtour do I'ombilic, oti il sc
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ANNEXES m: P(ETU8.
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continue aveo la peau du totus, — entouro lo cordon ombilloal, auquol il fournlt une gatne plus ou naoins longuo selon les ospöces, — puis so lY'diVhit. ot forme un sac complet, dans lequel lo foBlus csi, enliöre-naont enferraö, et oti il flö'tte ä raise, au milieu d'un liquide ])lns ou moins abondant, suivant l'^poque de la gestation.
laquo; La forme de celtc enveloppe varle peu suivant les espöees, et pr6-laquo; senlc dans tonics ce caraelere commun qu'elle so borne ä ontouror laquo;Iftchementle foetus, sans ge prolonger dans les cornes que pi'6sente laquo; le chorion dans les femelies unipares. 8i l'on gonflece sac par l'in-•( sufflation, il prend une forme ovale et so ddprlme vers lo cordon laquo; omblllcal, ce lt;|Mi lui donne di^ la ressemblance avec un rein ou un laquo; haricot (Lecoq), raquo;
Mais si la rönne th'. l'amnlos esl h peu pros somblablo dans toutes les ospöces, il n'en est pas de, meine de ses rapports, SUrtoul pour sa face
externe. Nous revlendrons i)lns loin sur ce point, lorsque nous döcrl-rons rallanloide; bornons-nous ä dire ici que, choz les rilaquo;?ilaquo;nanlt;s et dans Vespdceporcine, ramnlos esl en contact par sa face externe, tout 11 la l'ois, avec rallanloide et le chorion, landis que, ehe/ les solipMes et les carnivores, cette meine face externe est, lapissee, en enlier par un feuillet de rallanloide, qui lui adhere d'nne maniere assez intime par­tout saufen un point trös-clrconscrlt, au volsinage de rombllic, oti ces deux membranes sont s6par6es ot lalssent ontre elles une sorte d'in-fundlbulum, pour loger la vesieule ombllicale.
Quant Ö la l'aee interne, partoul en contact avec le IVetnsel le liquide anmioliqne, eile prösente, ehez los ruminants senleinent, laquo; un grand laquo; nombre de petites plaques jaunätres, salllantes, quelquofols renflöes laquo; ä lours bords, dissöniinees en petit nombre sur la majouro partle de laquo; la membrane, mals rassemblöes surtout vors le cordon el sur la gatne laquo; amniotlque qul renveloppo (Lecoq). raquo; La nature 6pldormique de cos productions, d6montr6ejusqu'ä l'övldence par l'examen tnicroscoplquo, la continuity de l'amnlos avec la peau du jeune sujet, la faclllt6 avec laquelle on pent divlser cette membrane en deux feulllets, onl portö M. Lecoq ä la considörer comme nn prcdongemont niodilie do la peau du fostus, opinion que jiislilie completenient, ainsi qu'on I'a vn dans lo chapitre precedent, 1'hlstoire du döveloppement de I'embryon.
Dans le sac amniotlque, on rencontre, nous I'avons deja dlt, un li­quide parliculler, dans lequol le foetus esl entlörementplongö : c'esl lo
l.lgl'IDK AMNIOTIQUK, les ICAUX DE L'AMNIOS.
Dös que ramnlos est constltuö et forme au feetus une, enveloppo con­tinue, par la SOUdure de ses divers replis el uolamment. do ses capu-ehons ocphaliipie ot, caudal, ce liquide commence ä elro secrete oil exhale par les parois do la membrane olle-m6me. II augmento ensulto rapidement, ;\ pen pros jusqu'ä ml-terme. Pnis sa s6cr6tlon devient moins active, et laquo; la quantity relative du liquide amniotlque esl d'au-laquo; lant moins grande que la gestation esl plus avancee (Lecoq), raquo; — Sa
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TM i
;'
08nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; PHYSIOLOGIE onsiTTHlCAU:.
couleur, un pen blanchdtre ot laotesconto dans los premiers lemps, devient roussfttre vors la fln de In grossesse. — D'apröa los analyses los plus i'oconios (Gh. Robin) ce H(|iii(lo seralt formö de :
Ealaquo;.......................lt;.......................nbsp; nbsp;081 Ky^
Cliiiimrcs. carbonstos, sulfftto do i'Ikuix, de potasso,
do soude........................................ '#9632;'•laquo;0 7.80
üvöo.............................................. 8nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;3.50
Creulinc, cnhitiniiH', glycoso, graisse................ des traces.
Albamlno ot Mucoslne............................. 0.82 10.70
(tu y trouvo souvont aussi du mdcontum 6ohappö do I'intostin du potll sujoi, et parfois, chez los sollpödes, des fragments de röpldermo 6pais et oiollasse qui rovol la face plantaire dos sabots,
Quelques physiologistes ont cru que le liquide amniotique scrvail h la tmtrition laquo;in lü'ins; cette opinion nous paratt Men pou probable. Saus ontrer ä col 6gard dans uno discussion (|üi no serait pas Lei par-faitement a sa place, nous nous bornons ä dire quo, los voriiahlos usa­ges dos oaux do l'amnlQs sont d'amortir los chocs el los pressions, de pröservor, en consöquonce, le foetus centre los violenoos oxlörionros pondanl la gestation, et contro los pressions exugereos do la matrico au moment du pari; do prot6gor, on outre, la mere ello-mömo contro los accidents qui pourraiont r6sulter des mouvoments actifs du foetus, si brusques ol souvenl si 6nergiques vors los derniers temps de la gesta­tion. Do pins, los eaux, en s'e.....dan! au moment du part, lubriflont les
surfaces el fttcilitont le glissement du corps du foetus sur les organea do la more.
Allan toi'de.
Nousavons vu dans lo chapitre pr6c6dent commenl el dans quel but so (lovolo])po I'ALLANTOlDE. Nous savnns, par eonse(|noiil, quo e'eslonlro los doux enveloppes preoedonlos, onlro le chorion et l'amnios, lt;in-il faul chercber cello membrane, dontla forme et les dimensions different
ctinsidcraliloinonl selon los ospöces.
Che/, losramlnanu, l'allantoldo est trös-facilo a d6couvrir; do pins, olio justiflobien lo nom ([n'ollc a roQU läXXa;, aXXsvxo;, saucisse), car olio so prösenle sous la forme d'nu hoyau ölroil et allong6. laquo; Elle com-laquo; monco an point oii l'amnios abandonne le cordon ombilioal. Lö so .lt; Ironvo un petit canal (Hroil,, qui hienlöl, s'ölargil else continue par H un long hoyau ä deux branches inögalos, so dirigeanl, cliacuno. vors laquo; uno dos cornes du cliorion, et renfermant un liquide quo nous exa-.lt; minerons plus loin.
(( .\. sa naissanco, l'allantoldo so replie .sur l'un des eöles du sac arn-lt;( uioliquo, au dolft des cxlroiniles duquol olle lapisso los cornes du ,lt; churiou. On pent done Ini reconnaitro im corps, conipris onlre nno .. partie de l'amnios ot du chorion, et (lon.x cornes on branches, qui nc
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ANNEXES Dl' F(ETÜS.
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laquo; soul on rapporl qu'avec co dornier. Partout l'union a Heu au moyon
h du üssn liimiiUMix doul nous avous döjä parli'.
quot; Gbacjue come so termine par un potlt ligament qui la fixe ä l'oxtrö-laquo; nute de cello du choriou. Asscz Bouvont, daus la brebis, l'allanloKdo laquo; dopassc! l'onvoloppo oxtörioure do l'cBuf, Dans les cas do part double, ic quoique les doux I'lmrions sc remiissonl par unc de lours COl'nos, il (i n'y a cuLrc les doux allauloidcs qu'uno simple union cxlerieurc, ol n les doux caviiös i'L'sLcnl disliui'lcs. raquo;
Isolöo, vidöe ot insnillöL', l'allantolde laquo; prend unc forme Irröguliö-(i roment cylindriquo, el ebaeuno do ses cornos se contourno sur ollo-(i iniMne, do tolle sorte quo lour ensemble circonscrlt environ los trois ci quarts d'uu corclo, l^a corno la plus courtcopy;, mais en tnömc lotnps la •i plus grosso, so dii'igo du cölö otl.se tl'OUVO la (ölo du Indus; la plus n longuOj d'un moindro diamötro, so porte dans la corno doni la baso (i osl oecupöo par los mombros poslörieurs (Locoq), raquo;
(llioz le Indus dos ruminants complötement d6velopp6, ol tnömeau moment de la naissanco, l'allantolde est encore en comtnunication di-recto avoo la vossio, par lo nioyou do ['ouraque, communication quo l'on ddmontro Lrös-facilemont, alnsi ipio le dil M. Locoqj par l'insufflation on linjooliou d'un liquido coloro.
M. Locoq a roncdnirö, on 18'lt;:(, en dissöquant un foetus de vachc, outre rallantoldo ordinairOi un autre sac tnorabraneux, adbdronl a la l'aoo inlerno do la portion du eboriön correspondanl au corps du foD-ins, ol (Iguranl une socondo allantoklo avortöo. D'aprös ce fait, il (^st porlo ä i'ogardoi' lo dovoloppomonl do l'allantoltdo ooiuino prdcödanl rolni du fcotus, ol lo liquide de ce rdservoir commo pouvanl contribucr a la nutrition du jouno sujetdans los premiers temps do son oxistonce. Co quo nous savons du modo do dovoloppomonl, du lu'lus ol do scs mii-noxos no nous pormol pas d'accoptor, on ce point, i'opinion do notru savaul mailro; s'il nous lallail, ahsolninonl öiuollro notro avis sur co fait, dans Ions los oas l'orl inlorossanl, nons aimcrions inioiix voir, dans oollo allanloiilo snrnnmörairo, lo roprösonlanl do la \osicnlo oin~ bilicale, dont los rapports avoc lo footus auraicnl cessö d'existcr.
Ghoz la VrnleJ'allantoMc rcssemble beaueoupö oollo des ruminants: mömo forme gönörale, mömes rapports, mömes inoyens d'union, Los cornes sont souloment moins longues, pins largos relativcmont, ol moins hossoloos,
Cho/. los Nigt;ii|ilt;-alt;'H. rallantoldo affccle une disposition si dilloronio do co quo uons vonons do voir, qu'au premier abord il osl difflcilo do la trouver. Sesparois, en oll'ol, an lieu do rosier distinctes, s'accolent et s'uuissoiil inlimement aux parois du chorion et de l'amnios, do inaniöro i\ oouvortir on un sao formö l'ospaoo oompris onlro oos doux membranes ; disposition quo la figure ^.'5 pourra aider ä con-cevoir. Immödiatoiiiout ä sa sortie do la gaiuc quo lui forme l'amnios,
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^^m^mim^mmm*m
I
70
PHYSIOLOGIE OB8TETRIC3ALE.
comnio au roste du cordon, Vowaque so dilate, s'öpanouit et s'clalc, d'uno pari sm' la face extome do I'amnios, d'autre |gt;arL h la lace in-lerne du cborion. (Vest cet öpanouissomont de l'ouraque qui forme Vallantotde, h laquollo on pent, on consdquoncO)reconnattro deux feuil-le.ts, l'un amniotique laulre chorial, röunis l'un i\ I'autre par le repli qui eutoure la portion du cordon ombilical situdo hors de la gatne de raiunlos. n Lo feuillet amniotique, le i)lus facile ä rooonnattre, se röllechit du
Hg, ',)-'!. — Goupo Bchömatique doa onveloppos faitalos choz lajumont (').
quot; poinl d'övasemont de rouraquo sur I'amnios, avec toquel il contracte laquo; une adherence pen intime, que la dissection el surloul ['insufflation (i deli'iiiseui facilciucul. Lorsqu'on a recours an second de ces tnoyens lt;i pour scparcr les deux membranes, on voit la surface de 1'allantoMc (i prendre une apparence bouillonnöe, due aux nombreuses brides col-lt;i lulairos qui la lient ä I'amnios. (les brides se rompent a mesure que laquo; I'on force rinsufflation, en faisant entendre unbruit analogue äcelui #9632; quo produirail le froisscmcnl dun parchemiu sec. On pent, avec un o pen do soin, dölacher on entier cette portion de l'allantolde, dont (i l'6tondiic 6gale cello do I'amnios. raquo;
Lo feuillet chorial cst beaucoup plus 6tendu que le precedent. laquo; En (i parlanl do l'övasementde l'ouraque, il se porto le long des ramiflca-(i lions des vaisseaux du cordon ombilical jusqu'au chorion, a la face laquo; interne duquel il se rMöchil avec res divisions vasculaires, compld-(i tant, en s'6tendant des uns aux autros, un infundibulum dans lequel a nous rencontrerons la vcsicule omhilirale. De iä ce feuillet se pro-laquo; page sur tout le restc de la face Interne du chorion, dont il 6galo I'c-
(•) \. rd'ius. — il, CavlW da I'amnlosi — ('.. GavlW do rnllanloldo. — I). Voslaulo ombllloalOi — I. Cliorlon. — S,Poulllel chorlol do I'nllanto'ido. — 3. Fonillol iiranlollquodo rallanloidc, — 4. Amnios. — 5. Ouraquo, donl I'^panouissomont Pornio I'allantolfdc. — ti. Pddloulo do la vaBiculo otnblltcalo.
! i n '#9632;
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ANNEXES DU PCBTUS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;71
laquo; iciulnc, et rocouvre lea nombreuses divisions artöriellos et veineuses laquo;(|iii rampent ii la face interne de cette membrane (Lecoq),raquo;
Ge fouillet adböre au oborlon beauooup pins intlmement quo le pr6-cödent ä l'amnios. Gependant, ici encore, l'insufilation pennet de con-sliilcr, non-seulement sa presence, mais encore su continuity avec feulllet amniotiquo.
laquo; En effet, si, apräs avoir ouvcrl le sac aliantoHlion, cn tendant le lt;lt; ohorion et le feuillet qui le lapisse, on Introduit un tube entre les lt;i deux membranes, — oe qui cst. facile ä exäouter auprös d'un gnis ö vaiseoau, — on voit, parune lögöre insufflation, l'air pönötrer entre lt;i rallantolde et le ohorion, mais seulemont en sulvant lo trajei des laquo; vaisseaux d'un certain volume, sur los cölcs duquel, si l'on force 0 l'insufilation, l'air, suivant los plus petites ramiüoations vasculaires, lt;i rend la membrane bien plus apparente encore, sans cependanl laquo; pouvoir, par son eifert, la d6tacher dos points oü los vaissoaux soul laquo; devenus ä peu pros capillairos.
laquo; Si, an licMi de pousser i'injection a6rienne vers los ramifloations, ö on la dlrige en sens contraire, on voit bientöt le ilulde se diriger vers laquo; la portion allantoYdienne du cordon ombilical, cl s'insinuer entre o l'amnios et la portion de rallantolde qui lo recouvre ; preuve övi-(i dente de la continuity dos deux feuillets ([ue nous avons sejiares pour laquo; les eludier (Leooci). raquo;
II residto de cette disposition quo, ohez les solipödes, on ne pout ouvrir le chorion sans ouvrir on mCme temps l'allantolde, exceptö toutefois an niveau do Vinfundibulum signal^ plus haul, c'osl-ä-dirc vers le point oü les vaisseaux du cordon s'ecarlenl en övenlail avaul de se iTllcchir i\ la face interne du cborion.
(quot;lie/, les carnliroreB, l'allantolde se comporte exactement comme chez les sidipedes; laquo; sculemenl, radherence du leuillel exlerue avec le (i chorion est möins intime et peutse dötruireassezfacilement, exeoptö laquo; copendant dans louie la partie correspondant au placenta. LA, los 0 membranes so dechiront; mais le gonfliement 4gal des deux exlre-0 iniies de l'oeuf par une soule insufflation prouvo 6videmment que. quot; l'air a pu traverser edle adherence (Lecoq). raquo;
liinniiio raquo;iiantouiien. — Le sac allanloidien renferme toujours uno petite quantitö d'un liquide ordinairemont limpido, assez somblablo, par ses caraetbres physiques, aux eaux de l'amnios; sa composition, encore impaiiaüeinenl coimiie au point de vue de l'analyse quantita­tive (Robin), no dillerorail pas beaueoup de cclle du liquide aiunio-tique; on y trouverait, d'apröa M. Gh. ßobin, ä pen pros los meines sels alcalins et lerreux, et de plus des oxalales (chez les herbivores) et des urates (chez les carnivores), du glycose, de l'albumine, de la mueosine ol enfln de Vallantotdine, Go dernier prineipe, d'aprös M. Polouze, qui l'a d^couvert, serait laquo; uno espöoe do sei dans lequol ei l'uree pröexislerait tonte formte et dont olle sc söparerait l'acilemonl.
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^#9632;^—^^raquo;—^^raquo;^^^
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PHYSIOLOGIE oüstktukiam:.
; 1 ;
li
quot; sums la condition de fournir i\ la naatifero aveo laquollo eile se trouve u imie It's (#9632;#9632;löinciiis d'une cci'iaiiio quantity dgt;eau. M. Liebig a fait (i remarquer que rallantoldine cst, quant ä la composition, lt;le I'urate laquo; d'iu'öe avoo l'öquivalent d'eau ordinaire ü cos gortes de sols [Comptes rendus dv I'Acad. des scignces), raquo;
iiippomunos. — laquo;t)n trouve, flottant ii;iiis le liquide allantoldien des (i solipamp;des, un corps brunätre, leplus Bouventseul,quelquefois accom-quot; pagn^ d'autres corps semblables, mais jilns petits., et (juc lus anciens ii mil apjirli's hippomanes (Lecoq). raquo; Ges corps, d'aprös M. Gh. Itobin [Lcnius sur les humeurs), renferment beaucoup d'oxalate de cbaux.
(In ignore encore d'od ils ])rovieiineiil el coininenlils se ionnent; M. Lecoq serait portö i\ oroire que laquo; l'bippoinane se döveloppe ontre le n placenta el l'utörus, et se porte en dedans en poussant devant lui le u chorion et le feuillet de rallantolde qui le tapisse,raquo; et cela, d'aprös un inecanisnie seinldalile ä celui ([iii donno naissance anx corps lihrenx on cartilagineux des articulations, connusdotouslescbirurgiens. II appuie cette maniere de voir snr Tolisei'valion suivante, (|nquot;ilaele a menie de faire en dissöquant un foetus cliez lequel il avail rcncontie un grand noiniire de ces productions :
(i Outre I'bippomane libre, on remarquait, ä la paroi externe du sac, ii nn grand nombre de petits corps en forme de larmes el de grosseur ii variable, adheranl par nn pddoncule d'anlant pins elroil quo les corps ii elaient ])liis developpes. Lenr OOllleuiquot; elail la ineiiie que ccile de a I'bippomane principal, et, si on les prossait ontre les doigts, on voyail ii la maliere bnuiAIre, contenne dans nn sac ä minces parols, dispa-ii railre par le peduncnle pour aller s'eciiapper a la surface externe du ii clmrioii. LA, les \illosiles dn piacenla inaiii|naieiil anx alinrds de quot; l'ouverture, qui so trouvail enlouröe d'une espece d'auröole blan-ii clialre. raquo;
V6sieule ombilicale.
Nous avons vu dans le chapilre pr6c6dent (jne la v6sicule ombilicale elail form6e par la portion extra-foBtale dn feuillei interne dn blasto-
dei'ine ; que dans son inlerienr T'lail conlenne la masse enliere dn ianne, deslinee a siilivenir anx premiers dövoloppemonts dn gernie. Pendanl les premiers jours qni suivent la conception, son accroisse-menl esl rapide, mais de pen de dnree. liienlöl eile cesse de croitre,
pnis eile diminue el s'atrophie. Dans tons les mammiföres, en etfet, la
vesicnle ombilicale esl, nn organe essenliellemenl Iransitoii'e, el qui pen! lonle son imporlanco aprös le developpement de rallantolde ol relablissemenl de la circulation placenlaire; eile esl done deslinee ä disparattre : toulefois sa dlsparition n'osl pas ögalemenl rapide dans (miles les espeees.
Gbez les HuiniiiiiniHelle Pore,la vesicnle ombilicale disparaiI de tres-bonne henre, laquo; Dans des ernbrvons tie vacbe, longs de six lignes, donl
; l
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ANNEXES Du FCBTUS.
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11 la longueur de roßuf ontlor 6lait d'onviron Lroispoucos, dll Bisohofif, laquo; jenel'ai igt;tquot;s Irouvöe d6velopp6o qu'ft s:i parlie moyonno; olle se quot; termlnalt par deux langueUes, qui dlsparalssaiontpeu ;'i peu ; olle ne quot; co'mmuniquait igt;lus avec riulestin que par tin ßlament, et non par un (i canal; onfln ses valssoauxsanguins avaleni suhi une röduclion propor-#9632;lt; liomice. Plus lai-d, on n'en rencontre plus auoune trace, raquo; M. Lecoq, qui a (liss(^(|iiö un trfes-grand nombro de fcolus devaoho ottlebrebis, dont beaucoup ötaient trös-jeunes, n'a Jamals pu rencontrer cetto vöslcule. (lliez le porc, au laquo;lire de Biscbolf, sa disparition, quoique encore trös-rapidOj sorait pourtant un peu moins prompte,
Gbez les #9632;ollptales, la v6sicule ombillcalo persiste beaucoup plus longtemps, et l'on peul oncoro, on gönörali on relrouvor dos traces, iikmiu', ehe/, le lirlus ä termo,
laquo; Pour l'ötudier, et surlout pour en bien reoonnattro la position, lt;lii gt;' M. Lecoq, il laut, pröalablomont insufllerlo sac de rallantoldo, de lt;( maniöre ö, donnor ö roouflo forme bicorne do l'utörus. On roconnatt (i alors par le toucher lo point oti les valsseaux du cordon vionnenl so ti i'6fl6chir amp; la face interne du chorion; pour so röpandre de lä dans (i toutes les directions. En ouvrant le chorion au centre de cet ospace, c( mi trouve uiil1 espöco iVinfundibulum lormc par les ramifications laquo; vasculaires et par rallantolde, qui forme respace que laissent ontru (i cux tcs vaisseaux.....
r Daus le fcotus encore jeune (de trois ö, quatre mois), on remarquc quot; dans col infundib'ulum un cordon d'un rouge vif, adh6ronl par uno do laquo;1 ses extrömitös i\ la faco Interne du chorion, libro sursoscötös, et k plongeanl vors lo foDtus, de maniöro ä engager quelque peu sa pointo (i (son autro extr6mit6) entre ramnios ei lo feuillel amnioticiuo de (i l'allantolde... Go cordon csi la vösicule ombillcalo, dans les parois de o laquelle so distribuenl les vaisseaux omphalo-m6sent6riques, II suffll, d pour la d6velopper, d'y introduirc do lair avec un ohalumeau ; cllo clt; prend alors la tonne d'une poire, on mieux, d'une ßguo allongöe,
(i Lorsquo lo fcotus avanco en dge, lacavitö de la vösicules'oblitöre, quot; et blentöl ou ne retrouve plus, pour la repr6sontor, qu'un cordon (i rouge, adherent dans loute son 6lendue fi l'un des (#9632;nl(''s de Vinfun-lt;( dibulum,raquo;
(llu'z laC'iiicnnlaquo;', la vösicule ombillcalo persistc pendant tunic la duree do la vie fcotale; eile esl oncoro trös-d6velopp6e au niomcnt do la nais-sance; olio occupe la nieme situation quechoz le fcotus de la jument, c'csl-ä-diiT, culre ranmios, lechorion el lesdeuxfeuillots de l'allantolde, au point oil cetto membrane so replio pour tapissor los deux antics envoloppes,
Lft, on Irouve laquo; un long cordon dun rouge trcs-vif, en rapporl avec quot; rombilk par sa partie moyenne, el se prolongeanl par ses exlrcmites quot; dans la direction longitudinale du fcetus. Si l'on pratique sur un point (( de ce cordon une polite incision qui permette d'introduire un tube,
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74nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;
PHYSIOLOGIE oiiSTKTIUCALH.
'(nbsp; uno insufflation öcarte los parois auparavant rapprochöes, el Ton
vnbsp; obtienl unevöslcule presque aussi grando quo lofoDtus, rossomblant
lt;•nbsp; beaucoup, pour la rotnao, i\ la vessie aörionno dos poissons, sauf
(lt;nbsp; toutefois l'ötranglomont naödlan, qui esi remplacö par une 16^6ro
önbsp; depression (Lecoq). raquo;
I
j)!
Ghoz le foetus ä leinu', la vösiculo ombilicale estencoretrös-vasou-lairo; tnais eile esl, depuis longteraps döjamp;t sans communication avoc
10nbsp;canal intestinal. Getto communication n'existait d6j^ plus chez dos la'Lus do vingt-noul'jours dissö(|iiös par M. Lecoq, laquo; quoique ohoz cux rinteslin gr61e füt encore dans le cordon. raquo;
Cordon ombilical.
L'onsomblo dos canaux qui naottontle foetus on communication avec sos annexes forme lo cordon ombilical. Cos parties sont: los vaisseaux ombilicaux, voines et artöros, Vouraque et, oho/, los espöces oh la v6si-culo ombilicale persiste, los vaisseaux omphalo-mfaentöriques, Tonlos cos parties sont röunies par uno malioro gdlatineuse assoz abondante, qu'on appelle commun6ment la gölatine de Warthon.
Ghoz torn les animaux, los vaisseaux ombiucaux ferment la partio principule dn cordon ombilical; ils sent an nombro do trois chez los NoiipiMios : deux artferes ol uno veino.
Los avtkres naissQnt do ohaquo c6t6 do I'iliaque interne,par un tronc ([ni lour ost coiinnnn avoo la bulbeuse dn inöiiio cole. Do la, ellea 86 portent sur los oölös do la vessie, dont olios renforcent los ligaments lalönmx, gagnont I'anneau ombilical, traversent cotte ouvorture, onvo-lopp^es par la gatno amniotique, abandonnent, au sortir do cette galne, quclqucs lögers rameaux qui so distribuent ä la surface do 1'amnios, continuenl lour trajet, soutenuos par los roplis du feuillet chorial do rallantoTde, ol arrivent ainsi sur lo chorion. La, chaque artöre snii une des comes do co sac exlörleur ot so divise on uno multitude do bran­ches, dont los derniöres ramifications vent so röpandrp dans l^s villo-sitös placonlairos.
Lo sysU'ino capillairo extrömement richo qui on rösulto n'est pas, lions I'avons dil dans lo chapitro pröcödcnl, on communication directo avoc cclni do la inoro ; 11 rovionlsnr sos pas, et sos ansos, so roiiiiissanl do proche en proche, formontlos raoinesdelaüeineomilaquo;7laquo;ca/e.
Gollc-cl commence done laquo; par les radicules capillaires dos villositös (( du placenta, radicules formant par lour rönnion, ontro lo chorion el (i l'ainnios, un röseau do divisions jilns voluminousos, dont. la richesse laquo; osi encore sniiorionro ä cello do rarborisationartdriolle(Ghauvoau). quot;
11nbsp; on rösnlle. donx voinos principalos, ([ni snivonl la direction dos al­leres, jusqn'au point oil elles ahandonnont le chorion. La cos deux veinos se röunissont en uno seule, laquello s'accolo aux arlöros, so dirige vers l'ombilic, pönötre par cette ouvorture dans la cavilo
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ANNEXES DU FtETÜS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;75
abdominale, gagne le fole, et vlent s'ouvrlr duns la volne porto, au niveau du lobe median raquo;1c col organo.
Chez les carnUoreilaquo;, les vaisseaux du cordon so coniportenlconiinc
chez les solipödos, avoc cette difförenco seuleraent que le cordon est beaucoup |)lns court.
Chez les rumiiiaiidi, le cordon omhilical esl ('•galement plus court quo ehe/ le poulain ; les vaisseaux (jni le constituent se rellechisscnt sur le chorion immödiatoment amp; lour sortie lt;le la galno amniotique, sans ehe aecompagnös, commo ehe/, les solipödos et les carnassiers, par im repli de l'allantolde; ils sont au nombre de quatre: deux ar-teres et deux veines ; celles-ci ne se rßmiissent qn'au moment de l'ran-chir l'anneau omhilical. Le tronc qui en rösulte va ensuite se jeter, au niveau du l'nie, tout ä la i'ois dans la veinc cave et dans la veine porte, enire lesquelles eile 6tablit une communication au moyen de ce qu'on appolle le canal veineux,
Ghez la Tmic, la disposition est la m6moquo chez la vachc.
L'ouraque, qui faitaussi partiedu cordon, offrelamörae disposition essentielle dans toutes les especes. G'cst im conduit irre^ulierement cylindriquo, qui, partant du fond de la vessie, se dirige vers l'anneau omhilical, sort de l'ahdomeu par cette Ouvertüre, enveloppe par la gatne amniotique et aecole aux vaisseaux ombilicaux, et viont se ter-minor dans le sac allantoidien, qui n'en esl, ainsi (pic nousi'avons dil dejä plusieurs fois, que l'dpanouissement oxtra-foBtal.
L'ouraque est gdnöralenaent ohlitere au moment de la uaissance; il arrive cependant quelquelois, surtout chez le veau, que ce canal per-sistc : l'uriae s'öcoule alms par l'ombilic, et ce vice de conformation n'esl pas toujours sans gravit6.
Quant aux vaisseaux oMniALo-iiKSKNTKiuoiiHs, on n'en trouve Jamals la moindro trace dans le cordon omhilical du fmtus des ruminautN. chez losquols, nous l'avons vu plus haut, la vesicule omhilicale disparatt de tres-hüiiui' heure.
Ghez le fii'tus encore jeuno des HoUp*gt;dcH on peut les trouver assoz l'acilemenl; mais, en general, vers la fln de la gestation, ou hien ils sont comploteinenl ohliteres, ou hien on no rencontre plus (pic Vartbre, reduite aux dimensions d'un til.
(ihez les carnlvorea, ils pcu'sistent et sont tres-apparents jusipTä la naissance. Ils sont an nomhre de deux : raquo;XiQartere et uuc veine,
h'artere nail de la mesenterique antöriouro, descend prosquo en llgno droite vers l'ouverture omhilicale et vient epanouir ses divisions tcr-minales sur la vesicule dn meme nom. — La veine nail des divisions lermiuales du vaissean precedent, sc porte vers l'abdomen, et viont se terniiuer dans la veine porte.
Teiles sont les annexes du foQtus, an moins dans leurs dispositions les plus essentielles ä coimailre au point de vuc ohstetrical ; Jetons maintenanl mi coup d'mil sur le hrtus lui-mömo.
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PHYSIOLOGIE OliSTETIllCALK
AKT. 11. — DU FCETÜS.
Li'organisation du foetus h lermo et du jemic snijotqui vionl de naltre cUfföro sous qaolques rapports de cello do radullo. V'V sdiii oolles do ces parlicultu'il6s anatoaiiques qu'il importe le plus de connatlro que aous
allmis passor Irös-rapidcruonl en revue dans COt article. Nous \ joiu-
drons quelquos notions, que nous aurions dösirö poijvpir donnor |)lus completes, sur le poids et les dimensions du foetus h torme, ainsi que
Mir la position qu'il OCOUpe dans la nialricc.
Particularitös anatomiques.
1quot; Systöme laquo;üftrstif. — Chez lo voau, la caälette l'emporte par sos dimensions sm- les autres comparlimonts de l'appareil gaslrique, et ello conserve cette predominance tanl que lo jeune animal ost soumis au rdgime exclusivoment larlö; ce n'est quo lorsqu'il commence ä inp.ö-rer quelques aliments (Ibreux (inu le runien so ddveloppe et acquiert pen ä pen cette ampleur que nous lui connaissons chez l'adulte. Alors aussi la ruinination s'ötablit.
GKez touslesanimaux V/ii/cs/in csl rolatlvomentcourtetpeu d6velopp6 au moment de la naissance; il contient alors dans sou intöriour uno
!
Fig. '!'i. — Pi'liicipaux oi'gauos du Uv.ia* h tormo (*).
matiöre jauno d'oere, poisseuse, laquollo so raoule et sodurcil souvenl dans les bossclures du gros intestin et pent occasionner parfois des
(*)laquo;. Cordon ombiltcal coupd ot llo. —fiji. Voino ombilicalc — r. Volno*porfQ Wio on arriamp;ro so confomlanl avec !;i velne omlMlicjik1.— (///. Vcino cavr postdriourolaquo;— '-',''. Vcincs liöpaUquos (sug-hdpatiquos] coupöolaquo;!—/'. Diaphragmo ooup^ et rolevä par un croohotlaquo; — g* CoBCft1* — Ä. Arten' puL monalrOi — U Trono comintin dos doux nrbros. — /'. Aorlo autörlcuro.—iquot;. AopIq postärlouroi — /#9632;. CautU iuiürii-t. — /. ArtiMquot;*; ombiUcala gaucliOi — l'. Artliro ombUIculo dpollolaquo; — raquo;uVosslolaquo; — n. OurAfjuOi o,fi. Tin ums.
II
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DU FffiTÜS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 77
collquea plus ou moins graves. Cost lo möconium, dont nous avous dll
quo l'on trouvalt asseüi souA'ent ties parcollos dans los ealaquo;* de l'amnios,
Dans lonlos los espf'cos, \c foif prosonto, clic!/. le fcamp;tus, im ddvolop-|)oiiiciU rolativomenl öncrino. 11 romplll, ä hii soul, oho/, los carnivores, los doux tiers au cnolns do la i'avitö abdominale. Aprös la aaissaneu, son volume, tout en continuant do s'accroitre d'une raaniöro absoluo, diminue d'une^faQon relativo. On trouve, au bord supöriour do col, or-gane, le cnndl veinoux, sur lequel nous rovioudrons tout it I'beure.
2deg; Syntf'inlaquo;! ctvonlatolre. — Cost dans co systomo que nous trou-vons los parlicidarilös los plus roniarquablos et Jospins Importantos ä signaler.
Nous avons dil que, oho/- roinhryon, le coäur ölail l'oiinö do deux oavilos seulement: un ventriculoet une oreillette; quo des cloisons, inlor-vonlricnlairc; ol inloi'-anrioulaii'o, lo divisaienl, biontöt on quatl'O compartimonts. La cloiSiOXiinter-ventriculaire no tarde pas äötrecom-plöio, ol los vontricules sent lt;lo bonne houro enti6rement s6par6s. II n'on ost pas do mamp;mo lt;le la cloison en^er-aMncutore; colle-cl pr6sente, ä pen pros dans son milieu, une largo oiivortiiro, appoloo troude Botal, et qui porsiste jusqu'ä la naissanco. A cette ouvorturo, so trouve uuo valvulo, dont le bord libre ost tournd laquo;In cötd de la cavitE do roroilletto gaucbe, do maniei'o i\ pormellro. au sang qui allluo dans roroilletto droite de passer on parlio dans la gauche, Aprös la naissance, cette valvulo so sonde, par sos bords, aux contours du trou do Botal, ol la scpai'alion du Coeur gaucbe ol du cosur drolt so trouvo alors complöte,
Dans le fmlus, ooinine dans I'adulto, do cbaque ventricule ömano mi gros tronc artöriel ; \'aorte partantdu ventricule gauche; Varthfe pttl-monaire, du ventricule droit; mais ceS deux systomes no sontpassö-pai'ös et Indöpendants chez le fcotus, comme ils le sontebez l'adulte; |)i'es([ue immedialemonl ä leui' l)ase so Irouvo un canal de communi­cation, appole canal, avteriel, et qui permet au sang lanoö par le ventri­cule droit de so nioloi'A oolni chassö par la contraction du vonlrioulr gauche, Le canal artöriel squot;ol)lilere bientöt aprös la naissance; mais on en retrouve toujours la trace, sous forme d'un gros cordon de lissu li-brouxjaunO) connu sons lo Tioxafa ligament art4riel.
Nous avons d6jö ditque lesor^res ombüicales naissaiont deTiliaquo interne, par untronequi leur est commun avec l'artöre bonteuse in-terne du mCsmc cöle. Devenues inuliles aprös la naissance, cos artöres s'oblitörent; olles persistent cependant, sous forme d'un assez gros cordon Qbreux qu'on retrouve pendant touto lavio aubord libre des re-plis söronx laquo;pii formcnl les ligaments lalöraux de la vossio.
Aprös avoir franebi l'anneau ombilical, la veine de co uom s'infldcbil on avanl,, rampe sur los parois inrerionros de l'abdomen, oü ollo osl recouvorte par le pöritoine, gagne la scissure qui söparo lo lohe gaucbe du lobe mödian du foie, ot viont onlin s'aboucher dans la veino porte, au moment oü ce vaissoau penclre dans l'lntörieur do la glando liöpa-
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78
PHYSIOLOGIE ODSTETIUCALIä.
tKinc. l'iii outre, choz los animaux autros quo les solipödos, la voine ombilioalo ooininunlquoi A ce nivoau, avoc la veino oavo postörieuro, par im canal vasculaiie d'tm assez fort voliinic, {|iii prond le noni de canol veineua), M. Golln n'a Jamals trouvö traco de oanal velnoux chez les solipödos, ehe/ lesquols, par oonsdquont, lo saug qui reviont du placenta no se nuMe ;\ oelui qui reviont des parties postöriouros du corps du foetus (pi'apres avoir ti'aversö la glandehöpatique. (jes dispositions anatomiques 6laiü oonnues, nous pouvons nous
faire aisöment une Idee netto
!,#9632;! '
do la circulation teile qu'elle exislc ehe/, lo feetus ä lenne.
Si nous prenons le sang au moment oü il viont de se revi-vifier, do s'artdrialiser dans le placenta, au contact du sang maternel, nousle verronsrove-nir par la voine omliilicale, se möler, par la veino porte, avoc le sang oeineux qui reviont de rintestin du feetus, p6n6trcr avec lui dans le foio, oii il subil probablement unenouvello ela­boration, eu ressortir par les veinos sus-h6patiques, qui le jetlent dans la veine caveposte-rieure; lä, il se mole au sang revenant du train poslerieur du foetus, el viont enfln se jetor avec lui dans roreillelle droite du CQBUr. Dans cot organe, il se melange encore avec le sang yewewa; qui arrive, par la laquo;iine cavo anterieure, du I rain antö-
i
I
1
rieur du foatus. Do roreilletto droite, il devrait passer dans le
Fig.
Cli'culation chez le fostus (*,.
ventricule droit, ol, en eilet, il y
?!
i
passe on partio; niais une aiilro partie, ä peu pros aussi considerable, penelre, par le trou do Botal, dans roreilletto gauche, et, de lä, dans le ventricule du nienie cole.
(•) a. I'laiM-nla.h. C.onlon ombilloitl, — f. Vriim ORlbllioalo. —(/,'?. Portion do, lii M'inp oinhili-cnlo qnl \:k au (a\f. L'autro portion, lt;|ui gagnc la vclno caw Intcrlouro, porto lo nom do cwkiI oeineux,
—nbsp; CjC. Volna am posturioura — /'. O^etllaUe ilraitc. — c/. Orolllotto gauoho.— h. Vontriculo gauoho,
—nbsp; i. Aorto anUriouro. —/.#9632;,/.#9632;. Aofto posUrleuro, —1,1. Axtteoa omblllcalos. — ilaquo;,raquo;i. Aii.io oaro-li.l.'s. — ii,ii. Volnalaquo; jngulalros. — o, o. Ariercs loua-davlöro^ — p,p. Volnoa sous-clavicres.— q, Volna cavo anUrlouro. — r. Ventricule drolt. — t, Artfero pulmonalro tournlssanl doux ramoaui (coupiia raquo;up In Ognro) ii11' vont au poumon. La communication u\cc I'aurlc porle lo nom ile canal mir-
rtel. i, Ai'Umt iliaqiic,V, Vclno ilia(|UC.
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du i'dirns.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 79
Alors, Ujs deux voniricuics sc contractcnt Ji la fols, ot lancent Tondöo sanguine, Bimultanöraont, laquo;Inns I'aorto ot dans L'artöro pulmonalro,
Mais cello ileniiere, encore inutile, — puisque Iv DuUtnon ue fono lionnepas, —no, saurait admeltro tout losangqui lui est envoyfi. La plus grande partle de oolui-ci p6nötro done, par le canal aiteriel, dans le sysleme aortique, oil il se incMe ä colui projole diivcleiuenL dans le tütlüQ vaissean par le vontrioulo gauche. Si nuns continuous ä suivro la inarche du llnide nouniciei', nous le vcrrons se dislrihnei', d'une part, aux parlies anlerieui'es du corps, par I'aorle aiitci'icure, d'autre pari, aux organes abdominaux et au train postörieur, par i'aorte post6rieure. Rion ä dire de la preinicre partie, qui suil les divers caTiaux einananl de Taorle antraquo;''rieure, sinon qu'elle revienl an COBUr par les racincs do la veine cave anlciienre, aprcs avoir I'oiirni an footus les elemenls de sou developpemenl. Quant au sang qui suil I'aorte postöl'ieuro, arrivd aux divisions terminales du tronc aorliquo, il rencontre les alleres mnhilicales, el, pendant qn'mie partie s'en va par lestroncs pelvi-cruraux nourrir rarriöre-maln du foetus, l'autre, la plus considörable, s'engage dans les artercs ombilicales, el sen va se revivilier dans le placenta, d'oil eile reviendra [jar la veine ombilicalo, en recoimneiu'aiil le cercle ([ue nous venous de lui voir accomplir.
Hi Ton a suivi avec alleulion la circulation chez lo lielus, tolle quo nous venous de la (Uk'rire, on doit v(Hr claireinenl; lquot; quo le sang qui s'esl arlerialisö dans le placenla n'arrive pas pur el sans melange au CCDur; 2deg; (pi'il se nielange an sang veinenx dans la veine portc, dans la veine cave posterieinv, au moment oil celle-ci recoil les veinos sus-hepali(|nes, el enlin dans l'oreilletto droite du co'iir; ',iquot; quo e'est CO sang ainsi melange qui serf ä la iiomTilure el an developpemenl de Ions les organes du Foetus; ia (|ue le coour, bien (pie double, fonctionno chez le foetus comme sit etail siiii])le en realile, ä cause du Iron de liotal el dn canal arleriel, qui elaldissenl des communications largos el faciles eutre, les deux moities do eel organe ; 5deg; enlin, qu'on ne Irouveche/, l(' foetus du sang coinplctcinent arleriel (pie dans la veine ombilicalo; mats qu'on trouvo du sang compl6temont veinoux, — a) dans la veine cave anterienre ; — b) dans la veine cave postericure. avant la jonction de CO vaissean avec la veine poiie, au nidven dn canal veinoux chez les animanx chez lesquels CO canal existo, et an moven dos veines sus-liopatiipios, quand cecanal n'existe pas, comme (dioz les solipedes. 11 rösulle iU', tout cola cjue, chez lo footus, la circula­tion ressomble a co (pi'olle osl pendant toute la duree do I'oxistence chez les reptiles.
3deg; Oi-KaiM's rc8iiira(oirlt;-H. —Chez lobelus, c'esl lo placenta (pii esl
lo v6ritablo organe do l'bömatoso; c'esl, ainsi quo nous l'avous dejä plusieurs fois expliquö, au contact du sang maternel que le sang dn
hetus so rovivitle. Mais, si lo pomnoii du fentus ä lormo no fonolionne pas encore, il osl prol ä l'onclionnoi'. Ilelire do la poitrine, il so pro-
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80
PHYSIOLOGIE oHSTirnuc.Au:.
!#9632;,
sollte conmio im organo dun rouge foiice, ploiiraquo;, conipaclc, plus ilensi!
que Trau, saus apparooco d'alvooles, Geux-ol existent Oöpondaot on r6allt6, mals ils sont remplis d'olouuMiis embryoiuiairös; leursparois sont affaissöes et on oontaot; toutefols, dies sont proiesä sc döplisser et ä sV'temlre, pour donner aeces ä l'air atnaosphdrique lt;iiii doit los distondre et gonfler lo pnunum. Pour s'on oonvalnoro, il sufflt do pousser de l'air dans la trachöe par uno insufflation modörco, et l'on voll aussilöl L'organe pulmonaire so gonfler, devenir cr6pitant, prondro une couleur posöe, un aspect spongioux, ot surnager df^ lors l'eau dans laquelle on lo plonge, sans qu'il solt possible d'on exprimer assez coinpl6teniont l'air qu'on y a introduit, pourlui rendre sa donsilö pro-iniere. Le ineino effet so produit iininodialoinont apres que lo jeuno animal a öle oxi)iilsö vivant du sein do sa mbvu : dös quo l'air a impros-sionnö sos organes, la poitrine se dilato, lo fluide atmospbdrique y pöiioiio, et la respiration commence pour no plus flnir qu'avec la vie. Des la proinioro inspiration, lo poiunon proud done eel aspect v6sieu-loux ot ootlo lögöretö spöciflque plus grande quo 1'eau, en vertu de laquelle il ne s'enfonce pins dans ce li([ui(lo : caraetöro important ä noter, car 11 pout, dans une circonstance donnco, permettredojuger si mi foetus donl on osi apjielö ä faire l'autopsie a ou n'apas respirö; en d'autros tefmes, s'il a (H6 oxpidso vivant OU mOTt dlt;' t'ulönis.
Dans la poitrine, on trouve encore, entre los deux lames du inodias-tin antöriour, d'oü il s'ötend ä la parlio införieure de roncolnre, un organe d'apparence glanduleuse, auquel on donnele nom de ^%niMs. Cot organe apparatt do bonne heuro chaz lo foetus; on l'a rencontrö, dit-on, dös lo donxiönio mois do la vie onihryounairo; il augmente de volume jusqu'ä l'öpoquo de l'accouchoment, roste alors quelque tomps slalionnaire, puis diniiune el llnil par disparaitre, plus ou luoins lot solon los ospöcos cl anssi solon los individus. u Plusieurs 1'ois il a etö irouve. inals par exception cependant, dans dos chevaux parvenus ä lour Irolsiöine avinöo (Lecoq), raquo; (Tost ä eel organe quo los bouchers donnenl lo tiom do riz-dc-vi-aii.
laquo; La structure du thvmns est manifestement cello d'une glande, laquo; mais d'une glande döpourvue de canal oxcreleur. II est t'oriuo do pros laquo; lobules do o ä 10 inilliinelres do dianielro, sorrös los uns centre los laquo;autios, mais unis par un lissu collnlaire lache. raquo; Cliaqno lobule est rorinö do lobules plus potils (vcsioiiles ^landulairos), dont la paroi so confond aveo le lissu conjonctif iutor-vösiculairo. Les vcsioulos ellos-ineinos sont romplios do noyaux et d'uno oortainc quanlitc d'un liquide blanchfttre, lactoscont, plus ou moins abondant. Ses v^rltabtes usages ne soul pas connns; on admetqu'll jonc un certain role dans rtiöinaloso et la nutrition du foetus et du jeune sujet; quelques expe­riences porteraient ä croire laquo;[u'il concourt, comme la rale, ;\ la con­version des globules blaues du saug on globules rouges. Cola n'est pas encore parfaitement tlenionlre.
II!
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IJU HKITS.
8!
'•quot; OrKoneti (yöiiilo-iirliiuircN.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;NOUS ,l\nlis \u tlailK I .irlirlc prc-
cötlonl (ill(' ^n vessw urinaive roslo, pondanl Loulo la vio robtulo, en conamunlcatioH avec la cavitö do I'allanlnidc, pav Ic canal do Vouraque; iiniis savons anssi (|ii(' et'canal porsislo quolquefois aprös la naissancc , Mais, en gönöral, Pouraquo ost oblit6rd an momenl oil Panimal vionl an iiiondc, ol sa portion iiilra-ahdoiiiinali' s'atrophio ol disparaii, si bicn quo, an boul do for! |hvii do lomps, on n'on trouvoplus lt;lc (races. Copondant, Ig ropli p6rilon6al uni I'accompagno porsiste, quoique dl-ininiH''. ot I'm me ;'raquo; la vossio mi ligamonl inlV'i'ii'iir nicdian. (jni uc s'c-IcikI plus iiisiin'A la partio anlöricnro du i'öscr\nir vcsical.
Los reins, chcz le footus, s^nl volumincux, formes, dans ionics Ics ospöcos, do lobulos bien npparonls, commoils losontpondanl ionic la vio dans l'espöco bovino, ol sonventun pen flottants dans la cavile abdominale,
Mentionnons, sans nous y arrölor, Ics corps de Wolff, on reins pri-mordiaux, organos transitoires, qui onl döjö disparn dopuls longlemps lorsque lo fcBtusosI mis an monde.
Los testtcules, an inoinciil do la naissancc, prcscnlcnl des diU'ercnces inanjnecs scion Ics espöeos. Ghoz Ics ruminants, ils soul trös-polits, niais dcj;\ descondus dans Ics bourses, qu'ils no quiLteronl plus d6sor-mais. Chez le poulain, ils sonl volumineux, el de coulour nn pen rou-gedtre; pendant la pins grando partio do la vio intra-utörino, on Ics trouvo dans lacavitö abdominale, suspendus A la region sous-lombairo et (lottant librcmenl h ronlröo du bassin, II paralt qu'on Ics trouvo sonvcnl, dans Ics bourses an moment de la naissancc, mais qu'ils n'y donieiirciil pas; blcnlol ils remontentdans I'abdomen, d'oti ils des-cendent d6flnitivement dans lo scrotum dans le couranl do la pre-miöre ann6e. II arrive quelquefois chcz lo oheval ei lo pore, boaucoup pins raretncnl chcz Ics autres cspcccs, quo Ics Icslicidcs n'effectuonl l)as leur migration. On dit alors quo I'animal csl monorchide, si Ton ne Ironvc qu'un seul testiculo dans Ics bourses; qn'il csl anorchide on mieux cryptorchide, si Ics deux icslicidcs sonl rostös dans I'abdo­men. Lo imUc monorchide n'on csl pas moins apte ä la reproduction que celui qui est norraalement conform^; mais il n'en esl pas do meine de celni qui csl cnplorchidc : Ics inlercssanlcs reclicrches do MM. Qoubaux et Follin mil, en offet, prouvd que Ic sporme de cos animanx no conlicnl point de spormalozoKdes, ol que, bicn qu'ils soicnl, trös-portös a I'acte do la gdnöration, ils sonl absolument in-leconds.
.'iquot; ipparcii loromott'iir laquo;-t organeM laquo;lolaquo; Rona, — Los animanx herbi-voroa, lo poulain, levoau, I'agneau, le chovroau, viennenl an mondo Ics yenx onvcrls ; quolques instants aprös la naissancc, ils onl döjä assez do force pour so lever, se temr sur leurs membres, qui sonl relativomenl lorl longs, ots'approcherde [amamcllo;lelendemain, on les voil bondir anlonrde leur mere.
Sum-Cm:. ObsKStriqUC.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(I
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82
PUYSioLoniE oiisi'ioi'mc.Ai.i:.
II n'cii csl |)as ilc liirinc des pclils (Irs carnivorOS | Ic i'llii'ü, Ic chill
tuii ciicni'c les j'oux cloa el lea paupiöres agglulindes quand ils viennonl an mondo; Irs youx ne s'ouvronl a la Uimiöro quo huil fidixjours aprös
la misr-lias.
Poids et dhnensious du foetus au moment da la naissance.
Gotto double question a 616 6ludi6e avoc boaucoup do'soin on iu6do-laquo;•iiic humaine: clli'a beaucimp moins pröoccupö les vdlörinaires. Cepen-danl, snr la promi6ro partio, celle relative au poids, on trouvo, flans les ouvrages de physiologic el do zootechnio, des ronseigneinonts assez iirö-cis, el (|ui mms out 6t6 fortutilos. lln'enesl pas do mömo suv ia so-condo, la plus importanto au poinl do vuo obstötrical) sur laquello nous tnanquons presque absolumenl do documents. Nous avons fait do ciom-lireux efforts pour comblor cetto lacune; mais les r6sultats auxquels nous somnu's arrivd smii aujourd'hui cneoir, nous dovons lavouiT, liicu incomplots,
A. —Le poids des jeunos animaux a la naissance vario considörable-mcnt, on le conQoil sans poine, suivant la Laille, la race, l'ötat d'em­bonpoint dos ascendants, ol aussi suivant quelques autros circonstances qii'il u'osl pas lonjours facile d'appröcier.
Dans Vespbce c/ievaline, M. Boussingault ostimo quo raquo; les poulains issus d'individus qui atteignent un poids do 400 ä 500 kilog. p6sent, ä lour naissance, .'il kilog. raquo;
Co savanl agronome a peso plusiours poulains imm6diatomen1 aprös lour naissance ; nous donnons, dans le tableau suivant, les chiffres qu'il a Irmivrs aver ceux quo nous avons pu n'miir do plusiours sources diff6rontes, ol do plus ceux quo nous avons trouv6s nous-m6mo sur un certain nombro do poulains n6s dans les inflrmeries de tiotro Kcolc.
Nous devons dire quo les num6ros 6, 7, 8 el 9n'onl pas 6t6pos6s; mais (jue les poids onl 6t6 calcul6s par nous, d'aprösles 616ments fournis par les autours, suivanl uno ni6lhode quo nous croyons capable d'offrir des rösultats assez exacts; nous donnons nöanmoins les chiffres sc rapportanl a ces quatro nura6ro8, mais seulomenl comme approxi-
inalil's.
Quoi qu'il en soil.cc tableau montro quo le poids du poulain ä sa naissance peul varier enlre 30et 60 kilog. environ, suivanl Irs races ol les iiniixidns:
ihn'Ton |K'iil ßxer ontro oS el i2kilog. environ Ic poidsmoyen du
lirius a tcrmo dans cetlc csprcc.
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IM KIKTIiS.
s:{
IMIIDS DU l'Ol'I.AIN A LA XAISSANi'.i: (ilapres divors aiilourgt;).
11 A C E de In
r Uli. i;
DL' roiiis
POIDS
du
ROMS cloa auteura
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DB LA JllMKXT.
POULAINi
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51,500
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51,600 50,400
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G. Colin , Phystologio. — Fa'tus ä ter......
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82,000
ii. Colin , Physiologlo. —
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30,400
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l'Mo.
:ilaquo;.,rgt;iio
\rloing , Nute iiiöditf.
i'oi.ls calculö. i
0
i.
Grando taillOi
40,400
hl.
in
SufToik-boulonaiso.
8:i,') kiloi;.
57,11(10
tffluilllet, Note inÄditc,
ii
Anglo-normandegt;
1quot;,52,
38,100
Nuus-iiieinc.
1?
Anglalso da pur sinif,'
1quot;'.,S2.
47,600
hl.
18
Anglo-normande.
rn,.r)3.
#9632;1(1,000
hl.
U
Corso.
I'M 8.
10,000
Ilt;t.
16
Anglnlsedo pur sang
IM!?.
80,000
hl.
17
ßressane-coiontlne.
Taille nioycmic.
|
l'o 26,000
•i' 27,0(10
Id. - Part double, l'un dos IVi'tus mort-nii, rautrc vi-vanl.
IS
Do trait lägor.
28,000
Goubaux (it., 1873), jument prcsquc h tcrmc*
li)
De trail löger.
Talllo mo)'eiuio.
38,000
Qoubaux (H., 1873), juoiänt h tormo.
'20
Do groa trail.
Grande taillo.
47,500
Goubaux (lt., 1873), jumont ii tormo*
Los rcnscigneixionts (im^ l'on possöde sur le poids des veaux h la iiaissance sont. plus nombreux.
laquo; Los veaux, dil M. Tissorant, saus faire oonnaitro la source oil il a puisd cetto indication, pesenl, im momenl do lour naissanco, du trei-/.ieiiie au soizii'ine du poids de leur inere. raquo;
M. liiedesel, eile par MM, Moll ei Qayot, lixe ;i im Chiffre beaueoup |)liis eleve CO rapppoii proporlidimel. n l.e \eaii. dil-il, pfeso a sa nais­sanco (du iiioins c'est co quo j'ai trouvö tormc enoyen) im dixieme du (Kuds de sa liiere. raquo;
l)'a|)i'es M. Magno, le poids du veau qui vientde nattre varie entre 20, 2o,/t:) el 80 kilog,
D'autres indications onl encore 616 fournios par diffdronts auteurs; nous los rösiiinons dans ie tableau (|iii se Irouve eu lete de la page siiivanle.
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H'(
PMYSIOLOOII'; üUSTETRItiALIC,
Minis m VEAI a I A NAISBANCG (d'aprösdivora autoum).
rrrrrr^rrrrrr-^r-—r—-----1—
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9
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POIDB
V.
RACE BE I.A VAOHR.
h . \ .; a i'.
MOMS DBS Al II-.IIIS ET OBSBRVATIONS.
1
Schwltü #9632;
8S kil.
]'.. Powaull do Jotomps. — lt;'.it.#9632;#9632; par Bousslngaull; BconomlG nii'iil.'. i. II, ii. 618.
•gt;
Id.
38,000
l.l
:{
l.l.
;i(;,.rgt;s()
l.l.
i
1,1.
40,600
Uoussingault. — Economlfl rurolo, t, II, n. 018.
5
l.l.
iii.iini)
l.l.
0
l.l.
41,000
l.l.
7
l.l.
46,600
l.l.
8
l.l.
44,000
l.l
',)
l.l
40,000
l.l.
Id
quot;
81,600
Colin.—Pliystologio compariio, lquot;6di'
li.m. i. II, |gt;. 588,
11
Mniicollo-normanclQ
30,000
Magno, - Uyglöno applltjiioo. — Ba-
sMillir par nn liunvau
cos bovlnos, p. 340.
ilamand.
12
Durham-brotonno.
20 ii v.')
lilriv.'l, clti pap Moll otGayot. — La Connalssance .In boouf, p. 12*. — ('..#9632; polcls .-si une iiioycntii'.
18
namando(da Borgnoa .
36 i. 45
Moll et Gayot. — /.. c, p. 200 (moyonno).
14
Durham-normando.
38,00p
D.i Korgorlay, cik'i par Moll ot Gayot,
/. v. \i, VH.quot;!.
16
Algörienna.
8 :i II
Mull .#9632;! Gayot. — /,. c, igt;. nil
(moyenno).
'#9632;#9632;{'lt; I
Aus ronseignomcnts qui pr6cödonl nnns joindrons los suivants, quo uons avons pu rocueillir ö I'Ecole impdrialo d'agriculturo do l;i Saul-saio, grace :'i IVxiivinc obligoance do M. LcBuilliot, diroctour do co bol ol utile (''lahlissciiicnl, malheurcusoracnl supprimö aujourd'hui.
La vachcrie de la Saulsaio, parfaitemcnl leniio, nous n'avonspas bo-si iin lie lo dire, 6tall peupl6c en trös-grandü naajoriL6 do vaches do la race d'Avr, parmi lesquclles se Lrouvaicnl quolquos bressannes et quelquos fomolinea do choix, ainsi quo quolquos aulrcs Indies issues do croise-monts divers. Toutes cos vachos, trös-fortomonl nourrios toulo l'annöe, ötaionl en excellent 6tat;aussi,bion que lourtaillo döpassül raroraenl co qu'on est convenu d'appeler uno taillo moyenno, accusaient-olles, ä la bascule, un poids rclativemonl 61ev^ el qui variail entre iOOotGSO kilog.
Dopuis un grand nombre d'annöos cos vaches 6taionl posdosau com-moncomonl de chaque trimeslro; do plus, tons les veaux qui en nais-saiont ötaionl pos6s immödialemenl aprös lour naissanco, et cos ron-scignoments ötaionl trös-röguliörcmcnl inscrits sur un rogistre ad liar. Or, c'esl co rogistre quo Al. Lcouilliol, avoc uno complaisance ot un emprcssomenl inflnis, n bicn voulu nnus permotlro do ddpouiller ct du-([iicl ikiiis avons cxtrail los renseigncmonts quo imiis rösumons dans lo lableau suivani ;
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Ainsi qu'on lo voll par co tableau, sur 69 veaux, 'i'i miUos et quot;i.'i fomolles, nrsa la Saulsaio du 1quot; janvior 1868 au lor mars 1870, ;i;!, (''('sl-ä-ilii'c lgt;icii prös de la nmilu', pesaienl de .'tl a Xi kilog,, ce qui ötablit leur poids naoyon. El on eCfet, ces (ill veaux ayanl posö onsomblo
2,149 kilou., cola nor to leur poids moven exact ä -J::— = 32l'quot;,390,
On veil aussi, par co tableau, que les veaux males sent, en gönöral, mi peu [iliis loürds quo les femclles; et offectivoment, lo poids total des 44 indies ayant ötö do L,48fl kilo;;., lour poids moyon oat do —- = ;i,'ikil, '(81; tandisciuelos25g6nisses a van I ufsccnseiniik^ quot;(U) kilot;;., leur poids moyen csi seulemont de-rr-= 30k,4O0,
Xinis avons \lt;iulii nous rendre compto, en outre, du rapport moyen du poids do la more au poids du footus au momonl do la naissance, ot nous avons trouvö, en op6rant sur28 accouchements ayanteu lieu
du I0''Janvier au lormars !S7(i ;
Folds des 28 mores : 14,ion kildgr. Poids diis V8 veaux : 930 kilof;1'-
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Rapport moyon; --------0,0(!5.
14,400
Ge qui signiflo quo lo veau, amp; sa naissance, pfese, en moyenne, les
(ia niillii'ini's, mi, si l'on pr6före, U's — du poids do sa mere.
M, Magne fournit, sur le poids des agneaux h leur naissanco, les ron-soignements suivants :
#9632; lt; I.c poids moven d'ime eenlaine A'dijnaau.c, peses i\ la bergerie de (i l'Ecolo d'Alforl au momenl do la naissance, a ele do Iikquot;,,,i'lt;'( pour los laquo; douxsexes, de^'^OlB pour les mftles, o( do 3kn)678 pour les fomellos. quot; Pen de femolloa pösont .'i kilog., e( les males depasseni raremont lt;lt; .'i'quot;1,.quot;!!)!!. Nous en avons vu un do 8kll,800, maisla naissance en avait laquo; ele pöniblo__ On voit Ires-pen de males dans les porlces simples
#9632; pesant moins de Squot;quot;,200, et do femellos posantmoins de 3 kilog. -
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WIYSIOLOQIB nliSIKTIilCALK.
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M. ('uliii donno lo polds do deux portöos doubles, comoao olios lo sent habituellemenl chez lacA^we.Danslapremiöro, los Id-ins pcsaicnl, 1'im #9632;')k'1,.#9632;).'!(), I'autro 31'11,888; onsemblo, 7Ilt;quot;,21.'quot;); dans la secondo, I'un posail ^'quot;'.(i.'io, I'autro2kU,680; onsemblo, .^quot;quot;.itio.
H. Dlmenitons. — 'Pels smil les documents que nous avons i)ii röunir sur Ic poids des jounos animaux h la naissanco ; ils soul, dans leur on­semblo, assoü satisfaisants, II a'on osl pas do in6mo pour ce qui csi des dtmensions do cos mOmes animaux an moment du part. Sur ce point, on poul le din', la science no possödo encoro aucun documentpröcis, On sail bien, d'uno roanifero g6n6ralo, quo les dimensions dn fcetus I'empor-tent sur colles du canal polvion, qu'il doil traverser lors do I'accoucho-ment; mais do combion romportent-ollos? Quelle csl la r6duction qu'il doit subir dans son volume pour Cranchirlos ddtroits du pelvis? Cost ce qu'on ignore.
Lofosso avanco quo la poiü'ino du fcotus ost quatro fois plus volumi-neuse quo lebassin a travers loquol olio doit passer; assertion ridicule ä forco d'etre exag6r6e. — Rainard avail ontropris ;i ce sujcl quelques re-chorches qu'il avail promis do publior; mais il n'a pas donnfi suite ä son projot. II dil souloment quo laquo; d'aprös quelques mosuros qu'il possamp;do, lo diamcliv do la poitrine dos veaus serait do quot;2^ ä ^s centimötres pour co-lui qui s'6tend du garrot au sternum, ot do 16 ö IS centimötres pour lo transversal, d'nn c6t6 ä lanhv do la poitrine. raquo;
Voilä tout ce qu'on salt surcetlo question, otTon avoueraque c'ost pen. La question n6anmoins n'ost pas sans importance si Ton vent en-tin donner a l'obstötrique vötörinairo ce cachol sciontiflquo qu'cllo com-porto otqu'elle doit avoir. — Sans cotle conuaissance des dimensions dn fcetus comparöos ä cellos du hassin, il me parail, on ell'ol, impossible qu'on so lasse une idee, bien netto du mecanismc du part natnrcl; el. personno copendant ne saurait nierquo la connaissance do colui-ci no soil neccssairc, a cclni qui entreprend do surmonterlos diHicnltes d'im part laborioux.
Gonvaincu do I'importance qu'il y aurail a 6tro oxactemont renseignö surcepoint, nous avons entrepris quelques rccherchos qui sonl encore, foi'l loin d'eti'e compleles, mais qui, tolles quollos, peuvont döja avoir mi certain degr6 dinieret.
Trois points out surtout flx6 notro attention; ce sont : Iquot; la hauteur de la poitrine; 2quot; la largeur do la meine region; 3deg; la largour do la croupe, dn to'Ins. Ce sont, en effet, cos dimensions qu'il Importe lo pins de com­parer avoc les dill'e rents diamelresdu hassin, alin de se rend re comptc do la tnaniörc donl les premieres peuvont s'accommoder aux secondes. — Nous donnerons lenomde [igno stemo-do7'sale h la promiöro do cos di­mensions, mosuree, an compas d'6paisseur, dn sommel des apophyses öpiiiensos du garrot an sternum ; —celui do ligno biscapulo-humdrale h la distance, mesur6edo la mömemaniöro, d'uno articulation scApulo-IniiiH'i ale a rautre, el celui de ligne bicoxo-fömorale ä la ligne qui me #9632;
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sure l'öpaissour do la cruupo d'uuo ui'liculalion coxo-l'ömoi'alo ft rautre. Geoi posö, voici Irs dooumontsqiiQ nous avons pu röunlr jusqu'ö cu
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Cos ddcnnicnls son! oncoro trop pou nombroux; tels qu'ils sont, ils peuvont cepondant ilös maintonanl donner uho idöe des efforls quc (loil faire la contraction utörino pour amener l'expulsion du footus. Prenons pour oxemple la jumenl uquot; I! do notro premier tableau.
(I) Je dois, fv ctitiquot; occasion, remerctor ici, dniionl M, \rloing, qui tn'a fourni los mesures relatives mix footus des Juments li0' i el 2, puis ot surtout M, Mignot, profes-seur de zootechnie l\ I'Ccole d'agricalturo dc: la Saulsaio, qul, a nut domande el d'apr^a mes indications, a blon voulu recuelllh' inns les chiiTres relatils h la vacho ot conslgnöa dans notre denxifime tableau.
(2; L-'accouchomenl .'t ötö laborieux, par oxcöa de volume du veau, i|iii i'm.üi nialgre l.'aiiiK't' präcödentc ootte vachs avail avortö,
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PUYSIOLOülIä obstetüicalü:.
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On pcul adiiu'ili'c qnc, riii/. colto juiiiiMii, hi liassin avail approxima-livomonl (voirpagos ä3 ol ä-i) los dimensions suivantos :
Dtiiciit antörluuiquot;) — dianiöti'oBacro-pubtoii...... d111 .'JiiO'quot;quot;1
nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— bis-lltaque...... 0 ,SS4
[In eomparanl cos dimonsions avec cellos du foetus dout olle ost ac-couchöe, on volt que los diamölres biscapulo-humdral et bicoxo-förao-pal de celul-ci ont pu s'accominoder oisönient au diamötro bis-iliaquo do la miTc, pulsqu'Us lui sent inf6rieurs do lt;i-2 ot de H millimötros, Mais il n'onesl pasdo mömopour le diainötre sacro-pubion, que nous trouvons inf6rieur de quot;'laquo; miilimötres au diamötre sterao-vortöbral du Indus. II a done l'alln, de toute nöcessilö, que ce dernier subll, pour franchir le d^troit, une röduetion d'au moins 74 millimötros dans lo
sens de gt;-a liaulciir.
Nous reviendronsplus tard avec plus de details sur cotte importanle question do raecotnmodation des dimonsions du fmtus aux diamötros du canal; ilnous snl'lil, pour lo moment, d'avoir montrö, par cet exemple, rulilile des rocherchos du gonro de cellos que nous avons consignöos dans les tableaux pr6c6dents au point de nie de la Lhöorio deraeeou chomenl physiologiquo.
Positions du foetus dans la matrice.
Le lu'lns all'eele dans la malriee nne position qui est h pen pies constanto dans les meines espeees. qu'il garde Ö peil pi'es pendanl tonte la duiee de la vio intra-nterine, inais qui change a l'epoqne de la mise-bas,
Siiivanl lirugnone eile par llaiuard, lt;#9632; si l'on OUVro longitlldinalemonl
la matrice d'une jumentau nouvlöme ou dixiöme mois dola gestation, on verra \v. footus, la töte dirigöo en arriöroet pli6o de maniöre que sa indchoiro postörieuro louche h sa gorge ot sa boucheülsa poitrine. II formeun are do cercle : sa nuquo osl on rapport avoc lo sacrum, el son eehiiie, eonlonrnee, se tl'OUVO vors la parlie iiil'erieni'e de l'abdomen, ä droilc on a gauchc, Sos extrömitös son! (löchios; les ant6rieuros de ma-uiöro (|uo los genoux depassenl In moitiödela töte, les sabots so iron vanl an nivoau do t'ombilic; les postöriouros de maniöro ;\ se repliorsous le vonlro. La croupe ei les banebessont siludesau fond de la matrice, daus le voisinago do t'ostomac. #9632;lt;
Che/, la vaehe, d'apies nos propres observations, la inatriee deerit line courbe a convexity snperienre prononcee, qui, du corps, se prolonge on avanl par la come dans laquello le Indus s'esl d6velopp6 en partie. Gelui-ei se presenli', quand on oiivi'e rnterns, la tele dirig6o en arriere. le corpsi'orlcmcnl inclin6, prosquc couchösur l'un ou I'autrc c6t6 el, pc-snnl sur la enrne vide, donl 1c ilövclnppomonl esl considörablcmcnl
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moindro (juo colui tic 1^ corno oppusöo, o( laquo;ini sc irouvo, on oulro, situöo sur mi plan boauooup |)liis införlour. Du roslo, cornmo lo poulaing lo vciiii csi courbö en arc, la UMc plus on moins rapprochöü du stornum, ol les quati'ö mombros I16cbis ot rapproohös los mis des untres.
Dans les femelles tnulliparos, laquo;les footus sont distribuös dans los doux cornes, les uns ä la suite dos autros, la töte gdnöralonaont tournöo on arriöro du c6t(5 du col ili; la matrlco, quolquofois du cölo opposö raquo;(Ral-luinl).
Tolle est la position danslaquolle on trouve k plus ordinaironxentie l'u'lus h la liu laquo;lo la gestation. Getto position toutefois n'est pas abso-lument Invariable) quot;i pour des foetus dißtärents dans unemömo ospöco, ui choz lo naöme foetus ;'i imis les Instants de la gestation. Les mouvo-iiieiils actifSj parfois trös-önorgiques quoique oxclusivomeut rdflexes, auxquels il se livro dans les derniors temps surtout, onl nöcossairement pour effet de modiflor plus ou moins ses attitudes et ses rapports aver les parties voisines. Cost cnöme, en trös-grando partie, ä ces mouvo-nu'nls spontanös dn ludiis qu'il faut attrlbuor les positions vicieuses qu'il prdsente si souvontau moment dn pari, et quo nous devrons 6tu-dier avee tout le soiu qu'olios nierilenl dans la seconde partie de eel ouvrage. Les indications qni pröeödent doivont done elre considöröos comme s'appliquant aux ens normaux en general, mais neu cotnmo l'expression rigoureuse d'uneröglo absolueet sans exception.
Pour cornplöter ce quo nous avons a dire surce sujet, nous croyons devoir donnor ici, d'aprfes .M. Lanzillotti-Buonsanti, le tableau de Vac-crotssement du foetus fiux diverses pdriodes de In gestation, A la verile, les ehidVes qui exprimentcot accroissemonl ne son( el no peuventötro qu'approximatifs ; ilsn'en offrentpasmoins un certain intörftt, el il poul se presenler lelle eireonslanee dii le pralieieu sera liien aise de pouvoir les consultor. Nous no transcrivons ici quo leschiffros qui on! trail, a la iument et ä la vache.
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Ici se lenniue CO quo nous avions ä dire du Indus ; il nons faul
mainlonant reporter noire attention sur la mere.
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Longbt; 'l'raite de physiologio,
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SoumiUiB; Ronversomont dlaquo;^ l'utörus avoc adherence do l'arrlöro-falx chez uno vaoho (Arrachemont des cotylödons);,tgt;lt; Recuoll de möd. vet., 1860, p. 870.
STREBE!.; I ti ens d'absenci.' do cotyledons on placenta analogue ix celul de, la jument observe cliez uno vache; quot;( Journal de möd. vöt. do Lyon, I8(i8. p. üii*.
TniBRNESSE; Sur le placenta des ruminants, in Annalus do mod. vet. do Biiixellos, 1861, on note, an has de la pafre '2'JV.
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UK LA ÜESTATIOK.
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'I'issi-'iu.nt; Sur le polds (llt;^ VOBUX h la nuissimci!; in Guldfl (Im propplötall'üa iliins lo
clmix st rontrotlon dosvachos laltiöreg, 2deg; ädition, p. '.si. Vbrubybn ; art. Gindi'ation du Ndm. Did. prat, do inuil., da chlr. ol lt;1 lijquot;- vöt. public par MM. H. Uoui,bi ol liivwi,; i. VIII, p. 110, 'quot; Dlctlonnah'o gönäral do tnöd, ohir. ol liyg, vöt.; art. Tliymus, fwtus, otc. #9632;quot;' Dictlonnaii'e loxicographlque et deBcrlptlf des sciences möd. ol vöt., monies art.
CHAPITRE V
DE LA GESTATION.
(hi appello Gestation, Partie, Grossesse, — mais co dernier root n'osl guöre employö qu'en parlant laquo;le la rommo, — l'ötal d'une fomolle t|iii porte dims la matrico lo produil do la conception. Ondit aussi do cotto femelle qu'elle est pleine, commo on dit d'une femmo qu'eilo i!si grossOj—t'ii lalin, laquo;//vcv'.s', lourde.
La gestation, vöritable incubation interne, pendant laquollo ie fostus se forme et so ddvoloppe alnsi que nous l'avons vu dans les chapitres pröeödents, offre un grand intdrötpour les öleveurs, et nous ihiiis attacherons i\ L'ötudior avec tout ie soin qu'elle mörite. 11 ue sera question, dans cc chapitre, que de la gestation normale, rdguliöre, physiologique; plus lard nous reviendrons sur les anomalies quo pent, pr6senter cette fonetion. Lei, aous examinerons successivemont les nHidilicaliims analoniiques et physiologiques que l'dtal de plönitudo de la matrice amöno dans l'oi'ganisme ili^ la möre ; los moyens do reconnaitre la prdsence d'un fqetus dans col organe ; la durde de l'acte ineubateur dans les diverses femelies qui nous intdrossent, et nous lerminerons en disant quelques mots lt;\^ la gestation gdmellaire chez les espöees habituellement unipares, qui, si eile s'61oigne quelque pen di^ l'elal, normal, n'en esl pas moinspourtanl physiologique.
ARTICLE I. — MODIFICATIONS ANATOMIQÜES ET PHYSIOLOGIQUES DfiTERMINfiES l'Alt l.'KIAT DE GESTATION.
Lo premier effet de la föcondation esl de mettre Qn ä col elal de surexcitatiou quo nous avons decril dans un chapitro pröeödent sous le iKini de chaleurs. Nun pas immßdiatemenl, — ear la nature, comme on l'a dit, no fail rlen par saui ol brusqncraent, mais quelquesjours aprös un colt f6condant, cette surexcitalion seraodöre, ]inis se ealmc tont ä fail ; la femelle resle alors trainpiille ; eile no recherche plus le male, qui Ini-ineiuc la voit avec indiffdronce; eile devient moins vive, moins porlöe aus mouveraents; eile recherche le
ealme, la traii(|uillil('', le repos. Tel est, du moins en these gönöralc, le premier ell'et de raccouplemonl eU'ectne dans des oirconstances favo.
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I'llVSIoi.nciK ODSTETRICALE.
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rabies ; mais II csl ;'i cotlo röglo, ainsi (|ii(' nous lü VOlTOftS im pou phis
loin, des oxcoplions onooro assoz nombrousos,
Puis, ä rnssuro quo lo fostus so rormoot grossit, sa pi'Ssoncs amene des changemonts importants, lt;laiis la capacltd, la forme, la situation, les rapports do la matrico aveo les organes voisins.
D'abord contonu on partio dans lo bassin, o'ost \!i quo I'utdrus so dövoloppo en proraier lieu. 11 en expulse les organes mobiles qui y muH contonus, lacourbure polvienno du colon cboz la jumont, lo cul-do-sac postöriour droil du runaon choz la vache, iMiis, so trouvanl Irop .i Teii'iiit dans I'excavatlon, 11 s'avanco dans l'abdomeu, refoule ä droito el ä gaucbo les organes voisins, s'insinuo ontro oux, descend vors les parois införiouros do la eavile abdominalo, sur losquellos 11 s'eiale, s'avanco vors I'ombilic, lt;in'il tie Larde pas a döpasser, et arrivo, vors la lin do la gestation, jusqu'au voisinago du foio el de l'estomao. — Chez \iijument, la matrice, ä mesure qu'ello se d6voloppe, reste a pou pros sin- la ligne niediane, on so dovianl oopeiidanl Idgöroment ä gauche, ä causo dos grosses masses du colon, qui occupent lo Qanc droil. — f/osl lo contraire oho/, la vacke el les autros ruminants i la pi'osoneo dn rumen dans le llano gaucho repoi'to Ires-sensildomonl ä droito la matrice ot son contonu. -Chez les femollos multipares, on les lu'lns sont places houl ä bonl, les uns ä la sidle des aiilres, dans
chacune des comes, celles-ci s'ötalent sur les parois abdominalos, de chaquecötö lt;lo la llgno blancho, chacuno d'elloss'dLendantsur la ran­gle dos mainellos du c6t6 correspondant.
En mCnio temps, la forme de l'utörus so modifle. Chez les femellos qui no font qu'un soul potit, uno soule come so d6veloppe, celle oü lo footusest contenu en partio; mais olioprend un accroissement consi-dörahlc, ot semblo continue!' ä olio soule le corps do l'utörus, landis quo 1'autro, plus grosso, mais peut-6tre moins longue quo dans l'ölat de vacuile, sondile former un appendice implanlo lat6ralement sur le corps do i'organe. — Dans los especos nmlliparos, an contraire, les deux comes s'aecroissentö pen pros ögalement, el Ton observe ä lour surface un certain nombro de renfloments el d'öti'anglements alter-
natifs, les renlleineiits coi'i'ospondant a anlanL do l'iolns.
Cello ampliation progressive de Intörns, on rapport avec I'accrois-sement dn nouvel 6tre qu'il contient, n'est pas un simple efFet de dis­tension, comparable ä l'ampliation des autres reservoirs de l'dcono-tnio : raotivitö plastique dont l'utörus osi lo centre s'6tend :'i ses propres parois; l'öpaisseur de celles-ci n'augmonto pas sensibloment, comme on avail dil que cola avail lieu choz la fomme; mais ello ne diminue l)as iiou plus. La couche moyenne surtout est losi6go d'uno hyperpla-sie veiilable ; de nonvolles fibres mnsculairos s'v formont de lonles piöces, el sn puissance contractile s'accrolt do jour en jour jusqu'fi röpoque de la miso-bas,
Los ligaments largos parlicipcnl ft cos changoments ; ila s'accroissont
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MODIFICATIONS ANATOMIQUES l'T PHY8IOLOQIQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; fraquo;.!
(Inns Loulos lours dimonsionu; dos (IbroH musculalros nnissonl onlro Irs Inmos sörousos qui los conslituonl ol laui' donnont Ifl force -urn sanlc pour supporlor !lt;' poids do la malrico.
.Mais c'cst surtoul la muquouso ut6rine qui 6prouvo los modiflcations los plus ronaapquablos ol los jilus importantos. Sou iissn so congos-lionno, se gonflo, so ramolllt; aon-soulemonl sos 616moula normaux so multipliönt; uon-souloraonl los foiliculcs tnuquouxdonl olloosl si riche-nieiii pourvue choz pluparl dos espöcos B'ltj'portropliionl ol activenl lour s6cr6tion; mais, suivanl los rocherchos duprofossour Ercolani, un apparoil glandulairo nouvoau, donl il n'y avail nullo Lraco ä l'ötat do vacuitö, so forme ilc toutos piöcos dans l'öpaissour augmontöe du Iissn nuiqiu'iix. La formo, ladlsposilion el surtoul ladislribullon do co nouvol apparoil varionl boaucoup suivanl los espöcos; inaisloujoursilpcul 6lrc ramonö au type d'un follicule otwet^t, Dans sa forme la pins simple col appareil pent 6tro repr6sont6, dans son onsomblo, commouno couche jiliis (in moins compacto de folllcules droits plac6s los uns ft c6l6 des autros, mosuranl de 1quot;quot;quot;,:) ä.2millim. dohautour, sur Oraquo;quot;quot;^ äOmm,12 do diamölro, Lapissds ä lour lnt6riour par unocoucho d'6pith61ium pa-viiiicuk'iix, ol ontourös ä roxtöriour par un r6soati capillaire d'uno grande richesso. — Ghoz Injument, cos follicules de nouvello formation se (16volopp6n1 sur touto la surface, de la muquouso; iis sont simplos, droits, el dirigösperpondiculairemenl a la surface do I'organo. — Ghoz la vache, iis prennent naissanco seulomonl dans des points circonscrits, an nivoau ot au pourtour do cos potits tuborculos quo nous avons d6-(M'ils sous le nom docotylödons rudimontairos, ot constituent, uno fois ddvoloppös, la masseprosquoenliöro du cotylödon vrai.—Ghoz Ifichienne, iis st' formenl au poinl möme oil s'ost arrftlö l'ovulo, ol constituonl on ce poinl une couche glandulairo occupant toul lo contour de la corne ulöriiu'. — G'est dans cos folliculos de nouvolle formation, el non commo on le croyail autrefoia dans los folliculos ancions agrandis, que s'implantont les \illiisil(,'s placontairos; c'ost cot apparoil glandulairo de nouvolle formation qu'Ercolani appolle \o,portion matemelle du pla­centa, los villdsitos chorialoa ropr^sentanl la pa7,tie fcntale du mßmo Or­gane. Ajoutons quo, ontro cos deux parties do l'organe placontairo, s'inlerposo toujours uno coucho 6pith61iale plus ou moins öpaisso, laquello, d'aprös Ercolani, repr6senterait co qu'on appcllo la earfw^Me v/rro-phwoiidin' (gt;\i caduqtie sdrotine choz la femmo.
Teiles sont, r6sum6os trop briövomenl peut-ötro, mais aussi clairo-mcnl ([nil nous a 6t6 possible, les modiflcations quo subit la muquouse ut6rine pendanl la gestation; modiflcations qui onl 6tlt;5 6tudi6os avec grand s(jin dans cos derniöres annöcs, ontro aulres, par MM. [lobin ol Brcolanl, dont les opinions, concordantes on beaueoup do points, dif-Förent copendant ä cortaina dgards, On comprendrn que, entre des
honinics aussi coiisidrrahlcs, il no nous apparlicnl pas de prononccr, Aussi. uous soiimu's-iious liornc a indiquer loa poinl- prineipaux, sans
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I'llVSini.ociK ÜUSTICTIUGALE,
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onU'Ol' clans Irs details, el sui'toul sjms les cliscuter, CO CJlli nous aurait
liili'aiiic'' beaucoup U'op loin.
A nicsiirc (inc la mairici' s'avancG dans I'abdomoni olloontralnG i^ sa suite le conduil vaginal) (|iii s'allongo, attiranl aprös lui la vulve, ct
eelle-i'i, ;'i mi certain momeiil, parait. eoniine enloncee entre les deux luhei'dsites ischiales. IMus lard, au eunlraire, ['utÖFUS COntinuanl ä SO dövolopper, il arrive uu inonienl oil I'abdomon liii-iii(Niiur semlde, pour aiusi dire, trop einiii pourle contonir. 11 remontoalors vors le bassin,
retonle en ai'riei'e le vafiiu, qui vlonl parl'ois, principak'iueul chez eer-
laines grosses vaohes, faire entre les lövres de la vulve une saillio plus (in nidins voluraineuse, surtout quand I'animal ostcouch6. Le col de ruterus 6prouvo, lui aussi, quolques cbangenaents qui
mei'ileiil, d'ötre notes. Son tissu, I'ernu' et dense dans I'elal dc va-euile, s'assonplil el se raiBOllit graduelleiuent ; sa longueur diniimie ; la saillio qu'll lorine ä rinlerienr du vagin se raceoureit el s'eUacc!. c.es changements, pen marquös pendant los premiers mois de la ges­tation, deviennont bion apparonts quand la femelle est arrivöe ä nai-terine: ils so prononeenl do ])lus en plus ä partir de ce moment, et, vors la tin do la gestation, le col no forme plus qu'un löger bourre-lol, une sorto d'anneau, qui sdpare la cavitö ulerino do cello du va­gin. Souvent, i\ colic öpoquo, on le trouve on outre plus ou moins onlr'ouveit.
On rencontre assoz souvent, die/ la vache ploine, la cavile du col romplie par une sorte de bouchon formd par une uialiero glutineuse, ÖpaissOj li'es-collanle, ot qui nous a parn etro do nature fihrimuiso. Parfois cette matiöroest tellement abondante aux approchos du part, qu'elle remplit, non-seulemont la oavite du col, mais encore tout U; vagin, el, lorsqiTon pratique l'exploration vaginale, on soul sa main et sos doigts conuue enipelres dans cette sorte do glu louaco, dont on a quelque peino ä so döharrassor. Los vaches qui nous out prösonlö cette parlicnlarilo u'en out pas moins mis lias Ires-nalnrelleiueul.
Le col epronvo aussi quelquos changements dans sa sensibility, qui augmente progressivement et devient exquiso vors le tonne do lagros-sosse. Alors, les excitations portees surcel Ol'gane peuventfaclioment meltreciijen la contraclilile du uius(de nterin, el parl'ois provoqnor I'avortement.
A mesiire quo ruterus so developpe ot descend dans la oavilö abdo­minale, lo ventro grossit et change de forme; il s'arrondil el döhorde en has et laleralomonl le plan de la region eruralo ; il s'avale, on momo
temps quo les Qancs so creusent, que In croupe el la cuisse s'amin-cisscnt, que le sacrum et los tubdrositös externes des iliums deviennent
plus prononces; el ions cos changements s'accusonl d(^ plus en plus, h mesuro quo la gestation s'avance vors sou lermo.
En meine teiii|)s, la femelle dovient plus Ionic dans sos mouvemenls. plus parosseuse ; les pins |)eliilaiites perdent alms de lenr ardour; (dies
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MODll'UCMTONS ANATOMIQÜES IST I'llVSIOLOOIQUKS.
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rechorchoul le oalmo, le ropos, lu tranquillilö, uutant par un mstinct consorvaleur qui lour liiii 6viter toul co qui pourrait nuiro au (Vult qu'ellos portent, qu'on raison de lour poids devenu plus lourd; car cos changoments dans los alli^ros ol lraquo;.' caractöro s'obsorvonl bienavant quo raugmenlation do lour poids suii dovonuo bion 6vidonlo,
On n'obsorvo piis, choz ims fonaollos domostiquos, cos troubles di­gestifs si fr6quents (]iii signalonl le d6but de lagrossesso chez la femme: au contrairO) imniddiateniont apres la conception, sans douto par l'offet (In ralinc qui succöde anx chaloiifs, Fappölil sodöveloppe, In digestion se fait mioux, imis les phönomönes de plasticitö somblenl acquörir uneactivitö plus grande, la feniello utiliso mioux la nourrituro qu'ello prond, el. olio a uno tondance tnarquöe a s'ongraissor, tendanco qui so mainlicnl on s'accontuanl jusqu'ö uno 6poquo assoz avancöo do la ges­tation. Getto tendanco ä l'ongraissemenl n'a point dchappd anx 61o-veurs; aussi, lorsqu'ils veulenl so döfairo dos femellos appartenant aux espöcos qui vont ünir lour carriöro a l'abattoir, ils les foul saillir avant de les meltre a rengrais, el ils raquo;'arrangent de maniöre quo l'en-graissemout soil ä pou prös lorminiS quand la fomello sera arrivdo a mi-terme. — Ils ont, en offet, obsorvd que, vors la lin do la gestation, cuLle tendance ä prondre dt' la graisso disparalt. Alors, la femolle, devant fournir au foetus dos matöriaux d'autant plus abondants que le poids de ce dernier est plus considdrablo, en tnöme lL'iii|)s ([uc les ma-molles, qui prdludent ö leurs fonetions actives, appollent h elles uno plus grande quantity do sang; alors, disons-nous, non-soulement la femollen'engraissoplus, mais encore ollemaigril un pen auxapproches du part.
Dans cotte douxiömo moitid do la gestation, Ions les organes abdo-minaux ol thoraciques öprouvont, en outro, pins on moinsles offets de la compression ([no I'lilenis, en sc developpant, oxerce sur eux.— Lo diaphragme, repoussd on avant, comprlmo lo poumon, diminue le diainötre antdro-postdrieur de la cavilö tboracique; les cdtos, immobi-lisöcs par le poids du fcetus, sent difücilemont soulevdes par les muscles inspiralcnrs; la respiration estcourto el frdquente; I'animal s'essoufflo vile, el serail certainemenl incapable d'un oxorcico exigeant dos efforts puissants el soutenus. La digestion devionl un pen parossouse, les matiöres circulont ])liis lontementdans les grossesbossolures lt;ln colon, el il n'csl ])as rare d'obsorvor nn pou de constipation. Lo tiraillo-meiil quo I'utdrus oxerce sur le vagin el. par suite, sur lo col do la vessio, donno lien ä des besoins d'uriner plus frdquonts. La com­pression exercde sur le foio, la veine porte el la veino ease expliquo la gone mdcanique do la circulation el les coddmes ([ni on soul si sou-vent la consdquenco, surtoul choz la jumont. Enfln, commc I'onl dcmoiilre .MM. Andral, Qavarrei el Dolafond, lo sang lui-radmeso mo­dule. Sa quantitd absoluo no diminue p;is: peut-6tro mdmo nugmente-t-ello daii^ unc certaine mesurc; mais ses globules diminuenl Iffes-
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Physiologie (raquo;nsTr.Tiuc.M.i:.
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nolablomont, ol l'on h ivlovs (ons los signoraquo; d'uno sorto clo plöthoro sörouso, plus vdisiiic do ranömio quo do In plöthorovöritablo,
Tcllos soul les pvincipnlos tnodiilcalions quo la prösonoo du rcolus imprimo tius organos el aux Fonctions do la fomollo; voyons quol pnrli mi poul on liror pour lo diagnostic de la gostatlon.
ART. II. — DIAGNOSTIC DG U GESTATION.
Tout le niondo saltcoinblon ce diagnostic esl parfois difilcile. I^os diriiculU's, du roslo, on Ig conQoil saus poino, sonl d'autanl plusgrandos qu'on oxamino la fciiicllc' ä une 6poquo plus voisinc do la föcondation. Or, coiunu' il y a souvenl un trös-grand intöröt ö savoir laijustosiuno iViucllo esl pleino ou non : comrao, d'aulro pari, les indices qvii rövölont la pr6sonco du rootus peuvonl Ötropou apparonts, mörao ä une 6poquo voislno do la miso-bas, il cii rösulto pour le v6t6rinaire la nöcessitö d'6tudioi' a^#9632;('(' lo i)his grand soin les signos do lagestation.
des sigiu's (ml öle divises dopuis longtemps on signes ratwnnels ol en signes sensiöles,
Les premiers so tiront de iclal göndral de la fomelle, ot la connais-sancoqu'on on deduil pour le diagnostic no vlentquedu raisonnement. Les seconds parleul, si Ton peul dire, direetemenl, ö uos sens; ils an-noncent par oux-mömos el sans qu'il soil bosoin de les Intorpröter par le raisonnomont, la pr6senco du fcotus.
Dans cos dernicres aimees, .M. lo doctour Joulin, anleur d'un livrc cslime snr les accdncheinenls, a crili(|iie cotlo ancieniie division; il donne, coinnie preuve de son inexactitude, cortains signes qui, commo lo döveloppemenl de l'utörus, soul bion r6v616spar le tdmoignage des sens, quoiqu'ils appartiennenl evideiunieul aux signes rationnols. Aussi prel'ere-l-il diviser les signes de la grossesso en signes iirobuhlca el en signes certains. — quot; Los premiers, dil-il, sent Pournis par losmo-dilicalions qui so tnanifestont dans les difförents appareils el fonc­tions de la mere sons ['influonco de la gestation. Les seconds appartion-nont au foetus el rövölenl d'uno manifere corlaino sa pr6sence ot sa vilalile. d
On lo voll, los mots seuls sont changes; les choses rostonl exaeto-incnl les uieines. II ne nous a done pas pari! qu'il y eül la motif siilli-sanl ä modifler uno classiflcation gencraleuienl adoptöo el dovonuo classiquo. D'ailleurs, en allanl au loud des choses. il nousscmble qu'on pourrail fairo a cello do M. Joulin a pen pics les memes objections (|iiquot;il oppose ä cello qu'il ropoussc. Nous nous on lien (Irons done a I'ancienne division en signes rationnols el en signes sensibles, el c'csl dans eel ordro quo nous los ötudierons.
.1. si(iM;s iiatiiinm'.i.s hi; i..\ GESTATION......- Nous rangeous dans celle
calegorie la cessation des chalcnrs, la disposition ä rengraisseinenl, le devcloliliciiicul dll venire el eclui des maniellcs.
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DIAGNOSTIC DE LA GESTATION.
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1deg; Cesaatloii ti?raquo; elialeursi — Lorsquo, six ü hull jours aprös un accouplomont qui s'ost op6rö dans do bonnes conditions, on voit leg clialt'iirs disparaltre ; lorsquela romelle, pr6sent6e denouvoauau tatlo, refuse dc se laisser oouvcir, on pout prösuraer quecetle femelle a conQU.
(lellu pr6somption se fortiilera s'il 8'6(.....lo un mois, un mois et ilcmi,
sans qu'on vole reparatlre lo tnoindre slgno d'excitallon gönösique, surtout si la I'cmcllc! esl en hon (Hat, hicn nonrric, el a 1'babllude lie porter tons les ans.
Toutefols, ce n'est lä. Jamals qu'une simple prösomptlon. D'unepart, lln'ost pas absolument rare do volr les cbaleurs disparaltre sans retour Chez dos femelies qul sont restöes stdrlles malgrd ill's accouplomonts plus du nioins irpötes ; — d'anlrc part, on voit assez souvent dos juments donner des signes manifestos do obalours ot rocovolr l'6talon sans dil'llcnllt'', l)ii;n qn'elles solonl döja piciiu's, inline (!(? plusieurs nmis, ainsi que cola csi clalrement d6montr6 par l'öpoquo ä laquello ellos mettont bas plus lard. Gelaosl peut-6tre plus rare choz la vache, ruais n'csi pas sans exemplo. On a vu dc ces fcmollos dovenlr en cbaleurs rögullöromont tous los mois et recovolr encore lo taureau un nmis avant, la iniso-l)as (I). — Bnfln, 11 OSt dos juments qui scmblent n'ontrer jamais en cbaleurs; on les force quelquefols ndanmoins a re­covolr IV'lalon ; il est rare, ä la v6rlt6, qu'olles solent fdcondöos en cet 6tal; il pout cependanl arriver qu'elles lesolent. II esl clalr quo, pour ellos, le slgne tlr6 do l'absenco des cbaleurs no sauralt avoir aucune valour.
2deg; ltiM|tlaquo;Hi(ioii iraquo; iViigruisNeini'iit. — Los (''levcnrs alli'ihnonl, el nun saus ralson, une grando importance a co slgno. II est on effel trös-vral, ainsi quo nous I'avons doja Tail observer, quo l'ölat do gestation Imprlme A Inns les actes do plasticit6 un surcrott d'dnergie; toutofols raugmen-lallon do rembonpolnl pout d6pendre do tant do causes dlfförcntos, tout ä fait 6trangamp;res ä la prösenco d'un fostus, que ce signe n'a tie valour reelle que par las circonstances dans lesquollosll se produit. — Si done on voll augmenter d'embonpolnl une femelle donl lo lait s'est tari accldentollemont mi pareraquo;' qu'elle cesse d'6tro nourrlco, ou cclle don I. on a augmontd la nourrlture, ou blon encore cclle qu'on fall passer d'nn travail fatlganl ä un repos absolu ou prcsque absolu, sans dimi-nuer proportionnellomont sa ration, il n'y aura ricn a en conclure. .Mais si Ig meine effet s'ohserve choz nnc licle qui a ('le saillie un mois OU deux anparavanl, sans quo son Ira vail all cle diininnc ni sa ration ailg-nienlec, el si les elialenrs no se son! pins monlrces depnis lors, on ponrra rcgardor la gestation comme au moins probable, (quot;.es probabllitös aug-nienleronl el ponrronl incnie alleindic prosque a la certitude, des qu'on pourray joindre le slgne ou symptömoqui suit,
.'{quot; IK'vclopiicmiMii tin Tentpe. —- L'epoqne ä hupielle on commence
(1) Note fournio pan mon p6rclt; Saim'-Cvu. — Obstätrlque.
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PHYSIOLOGIE OBSTETRICALE.
fi B'aporcovolr d'un certain cbangemoat dans lu volumo du vontre n'a rii'n do blen Qxo. Dims los cas los plus aorabroux, o'osl i\ trols mols cboz la vacho, ä quatre nuiis chez la jument, quo l'oa peut constator unc 16göro augmentation, qui iradös iors s'accusant do plus on plus. Co signo ost cortainoment trös-important, et, lorsqu'il coincide, avec coux quo linns avons deja clndics, il a unc grando valcur diagnos-lique; il faut toutefois tenir grand compte, non-seulement de l'am-pliaiimi pins on moins apparento do l'abdornon, mais encore do la forme spocialc do edle ampliation.
Nuns i'a\iins dojä dit, mais il csL hon do rcvcnii' ici sin1 CO point, quand celto ampliation est duo ?i la presence d'un l'u'lns dans la matrice, le vontre s'aecroit dans ions les sens, mais surtout par son tiers inf6-riour. II s'61argit en co point, lt;le maniere quo la saillie qu'il forme de-borde trös-sensiblomcnl lo plan do la rögion crnralc.
Pour liien saisir ce caraetöro, il faut se placer un pen on arriöro do I'animal, ot ombrasser la region abdominale tout cnliere d'un coup d'ocil oblique, on prenant corame point de repöre lo plan do la face externe do la cuisso. II faudra tonir, en outre, grand compte do la saillie des handles et de l'amaigrissomoni de la croupe, compar6s ä l'elal d'embonpoinl du sujet qne I'on examine.
Vors le cinqnieinc ou sixieme mois, ce signe est, en general, Lrcs-I'acile ä constater; toutefois, il n'a janiais, par Ini-nieme ot h Ini soul, que la valour d'un signe do probabilitö. Plusiours maladies, I'hy-dropisio des ovaires, I'ascite entre autres, donnont lieu, on effet, lout anssi hien que la gestation elle-meme, a I'ampliation do I'abdomen; sans compter quo, chez cerlaines remelles donees d'un fort appetil, ot abondamment nourrios, mais avec des alimenls (Ihreux el pen nnlii-lil's, le ventro a naturollemenl un volumo si oxagörö, qu'il peut facile-men! en iniposer, si on se ennlenle d'un exameu snpei'llcicl.
D'un aulro cole, eel accroisseraonl esl parfois si pen marquö chez cerlaines jiimenls, snrlonl ehe/, les primiparcs, qu'on pent Pacilement le mecnnnailre, el, pour noire part, nons nous rappelons avoir vu prc-senter ä l'clalon, — parco que son vontre elail si pen voluminoux qu'on ne pouvail croire ö uno gestation, — une jmnenl primipare qui, un mois mi cinq somaincs plus lard, accoucbait d'uno poulicbe parfaite-menl a Icnne.
Cos cas soul rares, h la verile ; mais ils doivenl clre connns, alin qu'on se nudle en garde contre des errenrs possibles.
Pour cviler ces errenrs, plnsienrs exaniens snccessil's, ä des inler-vallcs (|iii ne doivenl pas elre Irop rapproidies, — de ipiin/.e jours par exemple,— peuventötro nöcessaires. On fera m6me hien de ne pas s'en tenir a la sculo impression fournio par la vue, et d'y joindre la niensnralion ä laide d'nne lieelle on d'un rnhan dc 111, (pii pent accu­ser une augmentation do volume inappröciablo ö la vue simple.
Mais, il esl ä pcine nccessairo de le dire, lorsqu'on aura hesoin
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d'arrlvor A une cortalno pröcislon do dlagnostio, il ne faudra lamals s'cn icnii'a ce scul oaraotöre; il faudra, dans tous les cas, yjolndre oeux ([ni peuvent dcousor dirocloraont la prösenced'un foatus dans la naalrlce.
4deg; iki'-v*'ilaquo;pplt;-inlt;gt;iit ii(gt;s niuiiK'iit'H. — Dans les vuos de la nature, les fonctions des glandes mammaires se lionl Inlimomontä la fonclionde reproduction, (it's glandes entrant en activitö au moment oü il doviont nöcessaire qu'elles 61al)orent le premier aliment destinö h subvenir aux bosoins du nouvelötre; elles cessent de fonctionner quand colui-ci csi dovonu assc/ fort pour Irouver lui-möme sa nourriture. .Mais l'ötat de domesticity a modiüd profondömont, pourun certain noinbre d'espöces, l'ordre regulier et nature] desohosos, G'est ainsi que, chez la vache, la ohövre, etsouvenl aussi chez l'änesse et la brebis, la lac­tation est devenue une fonction il peu prös permanente.
D'un autre eötö, el inddpendamment de ces modiflcalions imprimöos par la domesticitö ä une fonction essentiellement intermitlonte de sa nature, on observe parfois certainos anomalies qui, bion quo rares et assez peu importantes au point de vuo pratique, möritont cependant d'ötre signaläes.
Nous avons dejä dil, page 'r2, quo chez quelques chionnos qui n'avaient pas 6t6 f6cond6es a I'dpoquo du rut, la söerötion lactäe s'elahlissail. neanmoins ä l'dpoque oü elles auraiont du moltre has, et cela d'une maniöre assez coraplöte pour qu'elles puissent nourrir et 61ever do jounes chiens qu'on lour confle; nous ur, reviendrons pas sin' (#9632;(! curieux et intöressant pbönomöne, surlcquel nous nous sommos siiriisammciil. iin'öle.
On sail aussi que la mulsion cL surtout la succion frdquemmont rdpötdes pouvenl exercer sur les mamelles uno stimulation süffisante pour provoquer la s6cr6tion lact6o, en l'absence de touto gestation, et cela, iiuMiie chez des sujets trös-jeunes. lt;iii en cite, en mddecine hu-maino, des cxomples extrömement remarquablos, et des faits du meine genre ont aussi ele observös chez les animaux, surtout chez des gc-nisses (1).
On a iiuMiic observe des Tails plus singuliers encore ; on a vu la söerötion lactde s'dtablir spontanöment chez de trös-jeunes fomolles, quelques jours seulement apröa la naissance, ou meine au moment de celle-ci. Mais ces fails, d'aillours intdressanls, soul plutöt du res-sort de la physiologic que do l'obstötriquo.
Daus l'ordre vraiment normal, il existo, nous l'avons dejä dit, line
(1) On voit nu'nu! la seerftion lactÖB s'dtablir chez la mälo. — L'ospamp;co humalno on Cournil plusieurs exomples, — Ai'istoto ciii^ un hone qui donnnltdu iait, — M. Lecoci a vu hii-iiusino un bcuuf h 1'engrals chez loqusl les quatre mamelons rudlmontairos avalont augmontö do volume ol donnatent du lail; il en a rocuellll un vorre, qui a donnä une couohe de creiiilaquo; ot a fournl du casdüm par l'action d'un aolde [Nota fournie pav MiF, Lccoq).
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corrfilatlon Intimo ontre los fonctlons de la tnatriCQ 6t cellos des ma-iiR'llcs, et rontröe en ronction de cos glandes constituo blon v6rltable-ment un signe, et l'un des meilleurs, lt;io la pldnitude du röservolr ut6rin.
Pour appr6cier la valour de oe slgne, il Importe do le consld6rer dans deux conditions dlfförentes: 1deg; oho/ los primipares, 2quot; olio/, los I'omollos i\v\h tium'os.
Chez les primipares, c'ost environ deux mois avant lo pari, un pom plus lot oho/ la gßnisse, souvent plus tard oho/ la poulioho, cpio los glandes raammairas commencont ä prendre du dovoloppomont; en­core, lour lissu propre est-il, ä cette 6poquo, comma noyö au milieu d'uiio inilltration (odömalouso ot, quelquefois adipeuse du lissu cellu-lairo ambiant. Toutofois, on tenant do cos deux causes, röunios ou Iso­ldes, lo compto qu'ellos uioriloul, lo d6velopperaent do la region mam-mairo oho/ une fomelle qui a reQU lo, male ä uno 6poque ant6rieure u'ou osi |)as moins un trfes-bon caraetöro qui, möme en I'absenco d'autres symptömes, doit 6lro consld6r6 comme le signe d'uno gesta­tion trös-probable et doja avauoöo, d'autant plus quo INodomo, aiasi que ihiiis l'avons dit ci-dessus, est lui-mömo uno cons6quence loös-ordinairo do l'ölal do gestation.
Chei li'* femelles ddjä mh'es et qui fournissont encore du lait, soil que la s6cr6tion laolöo soit entrotenuo par la mulsion, comme ehe/ la vaoho, soil qu'elle porsiste parce quo la fomelle allailo on ai6mo temps qu'elle porto, cotto s6cr6tion commence par so tarir, ot cola a uno 6poque plus on moins öloignäo do la parturition h vonir, — Tout lo mondosail qu'il est dos vachosqui garc/ent leur lait pluslongtempsque d'autres; qu'il on es I ijik^ I'on pout traire jusqu'ö un mois avant la mise-bas, el möme qu'il faut cessor do traire, si Ton veut qu'olles larissent; tandis qu'il en osl d'autres qui perdent lour lait, quatre, cinq el m6mo six mois avant lo völago. Daus tousles cas, cfliand ce-lui-ci approche, los mamolles augmentont, lour lissu dovicnl forme, ölasliqno, los rides do la poau qui recouvro oos organes s'offacont, et I'on priii, quolques jours avanl le part, faire couler un lait jaunfttro — colostrum— on pressanl lomamelon,
Cho/ lajumenl pleine et suilöe, lo lall tarit ögalement dans sos ma­molles quclque temps avanl lo termo do la gestation, ot chez olio on peul so dispenser, si I'on veut, du soin do sovrer sou poulain; eile so charge cllo-m6mo do co soin el s'en acquilto fort blon, — en g6n6ral oulro la lin dll sixiT'ino ol lo oouiinonoomoul du huiliömo mois. (I'ost la un signe do gestation dont nous avons pu bien souvent apprdcier I'cxactitudo ot la Qddlild.
Cho/ los femelles ddjä mferes, mais non nourricos, los chosos so passonl commo oho/ los primipares, ä cotto diffdronco pros que los glandes mammaires commcncenl ä grossir un peu plus tol.
,')quot; t'lmnBiMiioiUlaquo; ilsinraquo; lraquo;coiiiigt;lt;gt;fraquo;'lt;llt;gt;quot; laquo;Ilaquo; I'lirinc. —A toils OOS sigUOS,
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il oonvlontd'on ajoutor un autre, iiKliciiiö par M. Klonor jouno, agro-nome el manufaoturier h Qunsbaoli (Haut-Rhin), ot lif6 dos chango-
uionls (|iii siii'vienncnt dans la composition de l'urinc.
On sail quo l'urino cqntlent norraalomenl uno asselaquo; forte proportion do chaux, a Total de phosphate, d'oxalate, d'urato (choz los carnivores), d'hippurato et surtoui de carbonate (choz los herbivores). On sail aussi quo la ohaux ontre dans la composition ilrs os, II faul done, Inrsqiic ccs organos so forraonl chez le foatus, quo co dernier puiso dans le san^ niatornol une certaine dose do sois iU'. chaux, nöcossairos ä la constitution do son systöme osseux. Si dime los aliments que prond la mere nVn contieniicnl loujours qu'uno quantitö ft pen pros inva­riable, on conQoit que T61imination des sols calcairos par rurine doil diminuer pendant la gestation; ol I'on conQoit encore quo celto 611-mination doit 6tre d'autnnt moins abondante que le foetus on utilise davantage. — (Vest, en partanl do cotto idee thöorique, mais parfaite-mentralionnolle, quo M. ICienor acherchö, dans 1'inspectiondos urines un nouveau signe lt;le la gestation, pins pröcis que les pr6c6donts. — 11 a Tail analyser par M. Chapello, agr6g6 des sciences el professour de chiinie an lycee de Colmar, l'urino d'nne jnnienl ä did'crenles periudes do la gestation, et voici les rdsultats fournis par ccs analyses:
100 gr. d'arlne analyaöe ii la moltlö lt;lu,rgt;e moisdo In (;i'stquot;ti|gt;11 onl fournl O'MSS do chaux.
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; _nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(in du (;cnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; _nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; _nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;o ,083 —
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; moitiö du '.)quot;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;0 ,050 —
l,a chaux diminue dune dans l'urino, el dans une forto proportion, a mosuro quo la gestation avance vers son tormo.
Ccs experiences son! ccrlaineiuenL Ires-inlercssanlcs; il lour manque copendant i.usqu'ici deux choses, pour qu'on puisse en d6duiro des indications d'nne ulilile pratique cvidenle : Iquot; qu'olles aieul ele ie-pelees nn assoz grand nombre do fois pour qu'on soil certain quo les resnllals ei-dessns no soul pas le fait de quelques circonstances fortuites, ötrangöres ä la gestation ; 2deg; que M. Kienor ail indiqu6 un moyon facile, prompt et sufflsammont exact de doser la chaux contenue dans une urine donnee. En toul cas, co moyon t'nt-il trouve, qu'il ne pourrait Jamals fournir qu'un signe do probabilil6, sur la va­lour duquol il nous esl Impossible do nous prononcor actuelloment, lanle d'oxp6rionce sufflsanto.
//. SlONES SENSIBLES DE ü GESTATION. — Go smil eenx, nous I'avons (lit pins haul, par lesipiels le, ludus accuse sa presence direclement ä mis sens. Nous eompreuons sons CO litre les signos fournis par les mouvements actifs du fentus, — par Toxploration vaginale, — par I'exploration rectalo.
1deg; MouTementfl ootlflaquo; laquo;in ffoDtua. — Vers le milieu du quatnömo mois do la gestation ehe/, nos grandes fomolles, les muscles du fostus sont deji contractiles, el il commence a exöcuter quelques mou-
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vciucMils dans le st'iu de sa iiu'm'o. Cost lo monu'iil oil la rcininc encointo commonce, commo on dit, hsentir remuer, Mais ces mouvo-mcnis soul oncoro rares et pen ^nergiques; la femello seulo ana conscience; el comme Ics animaux ne peuvent pas nous Iraduiro leurs impressions iutdrieuros, cg signe passe foi'cöment inaperQU pour nous. Vors Ig cinquiöme mois ohoz la vaoho, lo soptiamp;me chez la jumont, los ddplacomenls du petit sujot sontassoz prononc6s pour elru porcep-tibles ä la main de l'observatour ä travors l'öpaisseur des parois abdo­minalos, lls acquiöronl uno tolle 6nergio dans le dernier mois de la gestation, qu'ils devionnent facilement appröciablos, non-soulement an touohor, mais encore ä la vne.
Pour les constater, il faul proeöder ii l'oxploration ducötö oil la ma-trico esl le plus facilomonl accessible, — du cöle gauche chez la jumont, — du eöledroil ehe/, la vache, — elcela pour des raisons quo nous avons indhpiees plus haul et sur lesquolles il nous parait inutile do rcvonir. — On posera la main oxploratrico h plat sur los parois du venire, un pen on avanl el aii-dessus do a mamellc; on deprimera ces parois par une pression nidderee, el I'on liendni la main ainsi appli-quöe immobile pendant quelques instants, tandis que i'autre main, pronant un point d'appui sur la region lombaire, I'acililera I'cxplora-tion on la rondant moins fatiganto.—Si, pendant cetexamen, lo foetus vieut ä remuer, ses iiioiiveiueuls scront I'acilemeiil perQUS par la main do l'observatour. Des mouvemonts soul, d'aillours do teile na­ture, qu'il esi difficile d'en donner une description sufflsamment cxacto pour (Mre clairemciil comprise de eelui qui no les aiirait jainais senlis; mais il sufflt de les avoir nettomenl constalös une, seulo foispour no plus les confondre avec aucun doceuxqui peuvent so produiredans la cavity abdominale. Disons soulemcnt qu'ils so produisent avec uno sorto do brusquorio el sur une assez grando surface ; qu'ils donnent la sensation d'un corps fermo ot mftme dur, loquol soulöve avec uno cer-taino force la main do rexploratcur.
Cos mouvemonts, toutoschoses 6gales d'ailleurs, sent plus frequents et pins 6nergiques lo matin, pendant quo la femolle mange, et plus encore quand olio boil, surtout si l'eau ingöröo osl un pen I'roido. — J.a sensation do froid parall elro, on ofFot, particuliöroment stimu-lanto pour lo foetus, si bien que, pour l'oxciter ä se mouvoir il sufflt souvonl de trompor pondanl quolquo temps sa main dans l'eau froido el do Tappliquer ensuilo, comme nous lavmis dit, sur les parois abdo­minales; on bien d'y appliquerun corps froid, une pierre par exemple. — L'excrcice, ot en particulier rexercice au trot, produitsouventaussi le möme effct. — Tonlos ces eireonslances doivenl oiro, connuos du praticion, qui doit, pour elahlir son diagnostic, se mottre dans les conditions les plus favorables ä la perception du signe qu'il re­cherche.
Les mouvoraonta actifs du foetus ont, au point de vue du diagnostic
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do la gcstatinu, uuc tramp;s-grandQ valeur; h'wn constatds, ils donnont la certitude, non-aeuloment qu'un rcetus oxisto dans la matrico, mals encore quo co foetus osl vivant. Mais lour absence n'ontralne pa-- for-ceini'iil une conclusion contraire, II arrive, en ell'el, que lo produit, paiTailemenl vivant raquo;In reste, se montre pour ainsi dire insensible h touto excitation, et, comme le fait remarquer avec raison Ilainard, laquo; il y a beaucoup d'exemples de petits qui avaient paru prosquo im-nidliiles et qui soul vonus au mondo pleins do force et de vie. laquo; II no faudrn done [raquo;as trop se hAler do concluro aprös un premier examen qui serait reste infructueux; il sera ben d'y revonir plusiours fois, et nu^im^, si Ton n'oblenait que des r6sultats douloux, d'avoir recours i\ 1'exploration rectalo, dont nous parlcrons biontöt.
II est un aulrc nmyen d'exploration abdominale, quo nous avons vu mottre souvont en usage choz la vache par des gens compldtement d6-pourvus (1(! connaissancos thöoriques, tnais qui n'en donno ])as iimiiis de trös-bons rösultats. Void en quoi il consiste : L'oxplorateur, placö comme nousl'avons dit plus haul, duc6t6droitde la fcraelle, applique sur la partle Införiouro de rabdomen, non plus la main ä plat, maisle poing leruie, avec Icquelil refoule en haul, assoz fortomont, assez brus-quemont et plusieurs fois do suite, la matrico et son contenu. Puls, il attend immobile, en pressantun pen. Lo foetus, repousse vers la region sous-lombairo, redescend alors pour reprondro sa place, el I'obsorva-teur perQoit la sensation d'un corps dur, qui tombo avec lenteur sur sou poing. Souvonl aussi ees tnouvoments brusquos imprimds au In'lus le (lelerniiueul ä rdagir, et il accuse sa presence lout a la fois par sou poids et par ses deplacenienls adit's. — Nous repelous quo ce iiioyeu d'exploration, dejä decril du roste par M. Lecoq el plus receni-nient par M. Trasbot, donno souvent do Ires-lions resullals.
2quot; Exploration raquo;iisiniillaquo;quot;.— Ge moyeu d'exploration, fort important en niedeciue humaine, est pen ulile, peu omployö et merile pen d(^ l'ötro en medecine velerinaire. II pennet, il est vrai, do cons later le raccourcissoment, le ramollissemont ct la pernieahilite plus ou moins facile du col ulei'in, lous ])hcuoineiies lies ä Tetat do gestation, el qui se produisent chez nos femellos domestiquos aussi bion quo chez la femmo. .Mais, chez celle derniere, il pennet de couslaler on outre le ballottement, phdnomöno exlrömemcnl important, qui donno la certi­tude de grossosso des le quatriöme mois, mals qu'on no poul pas obto-nir chez les animaux. — On va comprendro pourquoi,— laquo; Lorsqu'on imprime avec lo doigt un leger choc au segnient införicur de l'ulenis, le footus subit un leger niouvemenl d'asconsion dans la cavile anniio-tiquo, puis il rotombo sur le doigt explorateur. Ce choc en retour est 1c ballottement. —On 1c determine on portanl le doigl sur ruleni-, en arriere du col; on llechit hnisqueineut la deruiere phalange on on
imprime un mouvomontdo totality ä la main (Joulin). laquo; — On com-
prond lt;[iie, pour porcovoir ainsi avec lo doigt explorateur le choc du
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iO'inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;PHYSIOLOGIE oUSTKTItlCM.K.
fd'lus r/iii rigt;fniii//f,\\ lanl quo, dans la position nnmialo, cclui-ci repose siw lo col niriiu. Or, o'est co qui a efibctivemont llou obeü la icnniu', inais c'csl cc qui n'a pas lieu, OH lo sail asscz, chcz nos femolles qttadntpbdes, — II csl doncinutile de nous arröteiquot; pins longtemps sur im modo d'oxplorauon qui fournil si pen de ronsoignoments, ot dont romploi pourrait bienne i)as 6tro toujoura sans dangers.
Wquot; Expioratton rootnlo, — [/exploration reclaie est un moyen tlo s'assuror do l'6tal do plönitude ou ih^ vaeuitö de la matrice de beaucoup pröförable au prdcödont, soil parson irinoeuitö, soil par 1'exactitude des rensoignements lt;inquot;il fournit. On la pratique lt;ir, la maniöre sui-vanlc :
On commence par dder le rectum des oxoröments pins ou moins durcis qu'll pout contenir; on introduit la main, ])nis le bras, pröala-blemenl builds, dans col intoslin; puis en drprimanl douceraenl sa paroi införieure, on porto la main ä plat dans les diverses rögions cir-convoisines, que i'on explore attontivementruneaprös l'autre.
Nns grandes femolles so prfttont sans grandos difQcultds ä cello manmuvre : il sulllt, en göndral, de llxer la vacho en Ini saisissanl les naseanx d'une main el nne come dlt;' laulre, de mainlenir la jmnenl. avee un tord-noz. Si pourtanl cette dorniöro elail irritable ou cha-touilleuso, il conviendrail de i'ontraver; mais,dans tous les cas,rop6-ration doit se faire sur i'animal debout.
II pout elre avantagoux, commeleconseille Rainard, do faire rolovor la paroi iid'eneure de i'abdomen par un drap plie en quatre, qu'un homme soulöverait do chaque cole. On rapproche ainsi do la main do l'opöratour les parties qu'il doit explorer.
On a beaucoup discutö snr rnlililö el les dangers de ee moyen do diagnostic. Ilnrlivl le declare dangoroux; suivant lui, laquo; il ne doil elre lolere (|iie dans nu cas maladil'(|ni indique un Ires-grand inlerel ä s'assurer si la gestation est rdelleou non. raquo; —Demoussy esi dn m6mo avis; il eslime quo laquo; cc^ proeödö ne penl elre mis en usage que snr la ponliniere massive el pen irritable; mais qu'il excite, dans la jmnenl tine el nervouse, des mouvements violents el prosquo convulsifs, pou-vanl devonir la cause do I'avortement. Anssi, d6claro-t-il qu'il ne con-seillera Jamals anx pruprielaires d'on faire usage. Dluzard le considero comme laquo; un moyen certain do roconnattre la plenitude de la jumont, meme ä Irois inois; raquo; il ajouto toutefois que ce muyou laquo; ne doit pas elre employe iiicoiisideremenl ; qu'il ne l'anl y avoir recoups que dans quelquos cas particuliors, par exemplo, lorsqu'il s'agit do prononcer judiciairemenl snr I'elal do plenitude ou d(^ viduitd d'une jmnenl. n llainard einel, nne opinion h pen pros semhlahle. lt;( Quo cette exploration ne doive ]raquo;as eiro faite par les propri6taires, dit-il, on cola Demoussy a raison; mais il aurait grand tort de l'interdire aux velerinaires, qui la considerei'onl lonjoiirs commo la melhode la plus sure de conslaler la grossesso, el coinmc sans danger iorsqu'ollo
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est falte aveo mönagomont. raquo; II assure avoir reconnu plusiours fois l'exactitude do cette assertion d'Huzard, que dös le troisifenie mois ce moyon permeltait de constater la plönitude.laquo;Je no me suis trompß qu'une l'igt;is, dil-il, sur iinc forte änosse dunt 1c polil ötait pou vivace et ful accouohö morl. Je mecouiuis la plönitude ä ü'ois mois. raquo;
M. Boitoux, anclen vötörlnairo railitalro et anclon ohof do service ä l'Ecole v6t6rinaire do Lyon, a expörimontö co mode d'exploration sm' l)liis de oinquante juraents, donl un certain nombreont6l6 exaraindes plusieurs fois ; il a publiö surce sujot un travail trös-intörossant, auquol nous empruntons tout ce qui va suivrfl.
laquo; En gönöral, dit-il, dans les dorniors temps do la grossosso, quand la main, aprös avoir 6vacu6 los matiöres storcorales du rectum, s'ongage libremonl dans cot intestin, eile tombo d'emblto, on s'abaissant dans lc plan median du Corps, snr uiic masse insolile, dnre, de forme iiie-guliöre, susceptible d'ötro 6branl6o par un 16gor effort, quolquofois no-tableraent engagöo dans lacavitö polvienne, oü on la rencontre dans les dorniers jours, Dans ce cas, il est impossible do ne pas reconnaltro do prime abord la töte laquo;In jennc; sujet, malgrö le pou lt;le nollele avec loqucl il se dessino dans l'empätement do sos 6paisses enveloppes.
laquo; .Mais quand la gestation n'a guöro d6pass6 le sixiöme mois, le pro-duitde la conception, moins volumineux, silne plusprofond6mentdans une corne utörine, d6jet6 ä droiteou h gauche, ou abaissö vers la paroi införioure d(^ l'abdomen, 6chappe quolquofois ö un sondage maldirigö, II nous est arrive do no rccomiailro ipia nno socondo exploration un laquo;'dal de gestation accuse par le volume et la forme du venire : celui qui attend de celle eprenve uno domu'e ddeisive doit elrc en gardo contro rerrcur, et ne peut concluro ä la nögativo qu'aprös avoir passe en revuo suecossivement tons les parages de la cavillaquo;'; abdominale que la laxillaquo;'- du rectum lui permet d'atteindro.raquo;
Quant aux dangers de l'op6ration, voici comment les appröcie notro aucien claquo;)lleguo :
laquo; Lorsque, ainsi qu'il arrivera trös-souvent, la masse foetale sepr6-sentera si spontandment qu'il sufflra, pour qu'on acquidre la certi­tude de sou existence, d'introduire la main dans l'intestin et do la retirer aussitöt, sans oxercer aucune violence, ii est impossible que I'on doive redouter les laquo;diets de eel attouchoment instantanö. raquo;
Mais la manoeuvre exploratrice no pent pas (Hre toujours aussi dis­crole ; pour etro sur que e'esl Iden le foetus qu'on toucbe, il I'aul par-I'ois le senlir romuer. Or, laquo; dans toutes les explorations que nous avous executces, laquo;lit M. Boiteux, nous avons selludllaquo;; les mouvements propres, les soubrosauts laquo;les jeunos sujets. Pluaiours sosonttrouv6ssi pou sensibles, qu'il a fallu les poussor assez rmlement, les tonrmen-ter avec iusistancc, i)laquo;iur suscilcr lour röaclion. Parfois nous nous sommos pin, en leur Imprlmant laquo;le nouvolles socousses, a prolonger leur agitation bien au delä de co qui etait n6cessaire pom- la porce-
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voir nctlmicnl, et, malgt'ö COttO provocation prcsquc inlcntidimöc, nous n'avons jarnnis obsorvö 1c tnoindro Iroublo lt;iiu on ail (Hö la con-s6quonce: nous a'avons Jamals ocoasionnö favortemeat.raquo;
On volt, d'apri's cola, combion soul exagördos los craintesqu'lnspiro oncoro A beaucoup de pratlclonsce procöclö d'invesligatlon. II n'a, en röalitö, qu'un seal tori : o'estcjuo, laquo; ä l'öpoquo oti ii se trouve le plus souvent indiquö, c'ost-ii-diro quand la gostalion osl oncoro loin lt;lu termo, on n'on tiro pas toujours aussi ais6mont qu'on pourrait lo crolre le renscignement certain qu'on en attend. raquo; Mais, h cet dgard, il nous paralt indubitable qu'un pen d'habitudo doit ajouter boaucoup ä la nettetö dos sensations porc.'UL's et ä roxiiclilndo des conclusions ;\ en ddduire. 11 en est do co mode d'exploratiön comme de tous los autres: pour on tirer tout le parti possible, ii faut faire l'öducation de ses organes. Aussi oroyons-nous quo M. Boiteux aura rondu un rdel service ä la pratique en dömontrant le pen il(! dangers de ce raoyen de diagnostic, quand il ost employö avec les pröcautions convenables, el nous n'hösitons pas ä reconimandor aux praticiens de lenaettro en usage, sür qu'ils en retiront, dans blen des cas, de Ires-uliies ren-seignemonts.
•V AusriiitaUon. — II nous rostcrait ä dire quolques mots de 1'laquo;laquo;laquo;-eultation omployöo comme moyen de diagnostic obst6tricaI. Getto me-thodo fournit, chez la femmo, des donnöos trös-exaetes cl trös pr6-cieuses; mais il n'eu esl p;\s de uicuie die/ nos grandos remelles. Blen desfois nous avons essaj'6 de percovoir, ä l'aidede co moyen, les bruits du cu'ur du foetus, quo l'on distingue si nettement, paralt-il, ehe/, la femmo, et, mnlgrö lo soin quo nous avons apporte ä lern- recherche, nous u'avons jamais pu y reussir. Bainard et M, Trasbot, qui se sont aussi oecupös de ee sujel. n'ont pas mioux reussi quo nous. II paralt cependanl quo d'autros ont etc plus heuroux ; M, Lal'osse, de Toulouse, assure que chez les vachos arrivöos an sixiömo mois do la gestation, il a plusieurs fois por^u trös-distlnctcmenl les battements du coour du fiel us; mais il ajoute que cos laquo; bruits no se font pas entendre! tonics les fois qu'on vent les ausculter. raquo; — Lo veterinaire Hollmann pretend aussi les avoir culendus souvonl dans la mOmc espece : il a constate que lenr nombre variedc 113 a l^s par minute (ceux de la mere elanl de 64 j\ 70 , et qu'ils no soul pas inllneuees nolahlemenl par I'elalde santc on dc maladie do la more ; mais. comme M. Lal'osse, il a dii reconnailre f|u'ils ne soul pas perceptihles dans lous les c;is, nuMne ;'i l'approcho du part. — Enfln Saake, autro veterinaire allomand, en se servant du stetho­scope, qu'il applique ä la region iliaque droite, en avanl el mi pen au-dossus do Varcade crurale, a dgalement tronvc les battements du Coeur du Indus des la 23deg; somaine (ITH1, jour) de la gestation chez la vache. Leur nombro varierait do 1:2(1 h HJH par minute (le pouls de la mere dounanl do OH ä Hi). Saake a constate les Imllements cardiaquos depuis la 20deg; semaine jusqu'ii lafln do la gestation (unede ses obser-
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1)i;iu:k DE r.A GESTATION.
107
vations a öle'; falte deux heures avant le part); il no los a pas chorchös avant la 2ö0soinaine;niais \a.präcision avoc lacjuello Us so fonl sonlir 11 cotteöpoque Ini fail orolroqu'ils doivont 6tro porcoptiblos plus töl Lan-zillolli). Cos n'sullats soul assiuriiicnl iut(''i,essaiils; ils doivonl enga­ger les pralicions amp; poursuivre des pocherchos dans collo direction; nous les poursuivrons nous-mftme quand I'occasion s'on pr6sonlera, mats, nous devons ravouor, sans grand ospoir do succös. — L'auscul' tation intravaginale pröconisöo rdcomment choz In fommo, en Prance par M. Nauche, en Italie par le docleur Vorardini, donnorait-ello tics rcsultats plus precis? G'esl possible, mais jusqu'd prösenl ricn no le prouve, car jusqu'ö cette heure olle n'a pas encore 616 essayöo, quo nous sachions, sur les animaux.
Tels soul los signes ä l'aide desquels on pout arrirer ä reconnaltro i'clat de pldnitude ou de vaeuitö do l'utörus. Dans l'ötude quo nous venous d'en faire, nous nous sommes attachö ä ddcriro aussi exacte-ment quo possible les signesda la gestation ot les moyens do les cons-tater, ä pr6cisor lour valeur absoluo ou relative; mais cola no sufflt pas. Pourßtreö uicnie d'en tirer un bon parti, il faut joindro ft leur elude thöorique rexp6rience, qui jie s'acquiort quepar rhabitndo do voir el de comparer. Lo praticien doit done saisir toutos les occasions qui lui soul offertes d'6tudier par lui-nieiue les fcmolleson 6tal do ges­tation : ce n'ost qu'ö co prix qu'il acquerra cotte haliilcle qui Ini por-mettra d'emellre une opinion I'oudee dans les cas dirilcilcs. Encore esl-il necessaire de dire quo, asse/ souvenl, lo diagnostic do la gesta­tion esl enloure de tolles dinicnlles quo le plus habile devra suspnidre son jugement ou no le formuler qu'avec boaucoup do reserve, on so rappelant qu'on aura pins raremenl a so I'epcntir d'avoir cinis des doutes sur la gestation d'uno b6tc rdellomonl plcine, quo d'avoir al'linuo, la realil6 d'uno gestation qui n'existail pas. Lo fail suivant, donl nous devons la coimaissauce ä l'un do UOS conlVeres les plus distingil6s, prouvera, tnioux quo tout co quo nous pourrions dire, les graves in-convcnienls d'une errenr en pareil cas : appele a douner son avis sur i'etal reel d'une juiucul quo l'on supposail pleine de .quot;i mois, ce coulVerc crut pouvoir afflrmor, aprös examen, qu'il n'y avail pas do foetus dans laraatrice. En consdquence do ce diagnostic, lajumenl ful presenleeä Pötalon, qu'elle roQul saus difflcultö. Un mois aprös, eile avortait.
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1
ART. III. — DURßE DE LA GESTATION.
Le temps pendant loquol le Indus s6journe dans la matrico vario con-
sideralilemenl dans les diverses especes. Dopuis la lapinc, qui portO 28 ä 30 jours, jusqu'ft la femolle do relephanl, donl la gestation esl, dit-on, de deux ans, on observe Ions les inlermediaires, sans qu'il soil possible d'elablir un rapport certain enlre In dnrec do I'acle incuba-tour et les autres conditions d'organisation, la taillo ou la long6vit6
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PHYSIOLOQIG ÜBSTETRICALE.
par exomple. Tout co qu'on pout diro, o'ost quo les espöoos trös-vol-sinos, (|iii pouvenl s'accoupler ontro olios ot produit'G laquo;los mulets, ('(iiuiuo los ospocos cbovaline et nsinOi — oviuo et caprine, —out uno gestation sensiblomenl 6gaIo,
Non-seulomeni la cluröo do ta gestation vario (rune espäce ?i I'autrOi mais dans la inöiiio ospöce on observo oncore lt;los difföronces indivi-(luollos irös-fröquenles ot assoz considerables, dillVronoos dont on pout jusqu'i'i un certain point so rondro compto d'aprös los considerations suivantos :
El d'abord, ikhis savons quo la Cöcondation ost possible pendant touto la pdriode dos cbaleurs, dont la duröe ost assoz variable, non-soiilomout dans chaque ospöce, mais oncore dans cbaque individu. Or, si pendant cotto pdriodo plusieurs rapprocbemonts out ou lieu, laquo;'(iiiiinc cola arrive souvent, il osi absolunaent impossible de savoir leque] do cos rapprocbements a ölo rdcondant.
IMöino (|uaud lo ooil n'a ou lieu qu'une soulo Aiis pendant lo tomps dos cbalours, la f^condation ne coKncide pas ncrossairoiiionl avec lo moment do la copulation. Nous savons, on efTot, que la rencontre du sperme ot do I'ovule pout s'offectuer dans dos points variables dos or-ganes do la m^re; qu'olle pout, en consöquence, n'avoir lieu queplu-siours jours aprös le colt. D'oüil suit qu'on no poutflxerqu'approxi-mativcmenl I'instant do la fdcondation, c'est-ä-diro lo jjoinl do döpart do la gestation.
D'autro part, l'övolution organique par laquelle I'ovule föcondd so transforme d'abord en ombryon, puls on Indus, bien qu'assez constanto ot rdguliöro, pout copondanl 6tro tantöt un pen plus lonte, tantöt un pou plus rapide, sdiis riulluence do conditions qui sont oncore omu-pldtement inconnues, On comprend, d'aprös co qui prdcdde, quo lo
Indus arrive lanlul nn pen jdus tot, tantöt uu pen plus lard, a CO mo-
nieni do raaturitd organique oü sun expulsion doviont ndcossairo pour la mere ol sans clangor pour lui.
Enlln, bien qn'arrive an leriue normal do, son dövoloppomoiil, lo footus pen! cepondant continuor a sdjournor quelquos jours encore dans lo sein malornel. sans grands ineonvönionls; do mömo que son expulsion pen! 6troavanc6e do quelquos jours sans quo son existence so trouvo compromise.— Les lois qui rögissont los pbönomdnes de la vie n'onl pas, en effet, 1'inflexiblo rigiditddes lois tnathdmatiquos; olios jonissent, an eontraire, duiio eerlaino ölaslieile, procisöment en vuo de la conservation des dtros auxquols (dies s'appliquent.
On conQoit done quo, par tons les motifs que nous venous do dire, la durde do la gestation ne pulsse ])as ölre rigoureusemont Qxde; mais il ost, pour chaque ospöcc, des limites en doeä ol an dolä desquellos olio cosse d'elre normale, ot eo soul cos limilos quo nous allons nous alla-cher a prdciser.
A. laquo;lament. — Gbez la jument, on admet gdndraloment (pie la durde
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DUREE DE LA GESTATION.
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ordinaivo lt;lo la gestation osl de onsemoü, mais qu'ollo i)cnL varior enlro
(ÜX et doilüG lllnis.
Bon nombro d'observateurs, ontro autros Simon Winter t'ii Anglo-terro, Brugnono onltalie, Tossier, (Jrillo, Qayot en France, un corros-pondant anonyme d'un journal agricolo en Belgique, ont essay6 de determiner la duröe de cette fonction chez la fomello qui nous occupo. Nous rösniuons dans li^ tableau snivant k's r6sultats obtenus par les quatre premiers observateurs, lids qu'ils sont conslgnös dans l'ouvrago dt'ja souvent cltö de üainard.
IHIIKK DE LA QB8TAT10N cill Z LA JIMINT.
DUUßß
OKSTATIÜ^
li'Arni:raquo; S. WINTFU
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284
Des cbiffres inscrits au tableau qui pr6cöile, il rdsulteque la duröe la plus courte de la gestation chez lajumeni sorail de 307 jours; la plus longue, de 'Mi. En outro, ondivisanl par 284, nombro desjumonts sur lesquelles a port6 l'observation, 08,284, nombre total des jours pen-dani lesquelscos mömos juments onl portd, on obtionl 346 jours comme exprimant la dur6e moyonno de la gestation chez cos rnömcs jn-ments.
Le correspondant anonyme du Journal d'dconomie rurale liclyo, anndo 1820 (citd par Rainard), a trouvö, de son c6t6, comvciQ minimum, 322 jours; comme maximum \\\). et comme wioyenne 347 jours.
M. Qayot a voulu 6tudier, lui aussi, coXtc question. Sos observations ont portö sur 28 poulains nds au haras du l'in on ISt2. Le ddpouille-mcnl du tableau dressd par lui au Curol ä mesurede la naissance des produits lui adonnö los rdsultats suivants :
o Los 25 juments ont portd leurs produits, — ensemble, #9632;— pendant laquo; 8,.quot;)!)0 jours ; moyenne, 343 jours et demi.
lt;lt; \a'. termo le plus faiblea ele de 324 jours; le termc raoyen a did do .'SW jours ; le lennc le plus fort a ele de 'Ml jours.
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I'llYsini.ociK OBSTETIUGA.LE.
„111
(i tjiu' si iu)iis outruns jilus avaut dans los dötails, nous trouvons, par laquo; oxomplo :
lt;• lquot; Quo 16 produits soul nösdans les llmltesdu moyon terme an plus laquo; fort,
laquo; 111 i) dans los limitosdu moyen tormo au plus faiblo;
laquo; 2deg; Quo la naoyonno pour chacuno des deux catögorlos so fixe de la laquo; inauii'i'c suivanto :
(i Ili produits sont n6s au bout do 340 jours; '.) produits sont näs au 'i boul do 333 jours (on rnoyonno);
laquo; 3deg; Que, panni los 16 produits m's dans lo plus long tormo, il y avait (i '.I males oL 7 IVinollos ; et parmi los 0 autl'OS, nos dans lo dölai lo plus laquo; court, il y avail 7 fciiudlos et 2 males, raquo;
Do Imit co qui prooodc nous pouvons done conclure que :
1deg; Chez la juuionl, la duivo normale do la gestation pout 6tro Hxöo cnlro .'iii) et 330 jours ; c'est dans cu dol.ii que naissont la plupart dos ptiiilains ;
2deg; Quelquos-uns peuvent naitro viables du 300deg; au 310quot; jour, mais oola csi rare; 3deg; Los uaissancos soul döjä fröquentes entre lo 3i2.'')c et lo 310deg; ;
4deg; Elles no son! pas rares non plus du380deg; an 368deg; jour, mais olios lo dovicnnont boaucoup aprös cctto dorniöre dale ;
800iipout consid6rer 300 ot 400 jours commo los limitos oxtrfemos entre lesquelles oscillo la gestation normale chez lajument, endeQtiet au dola dcsquelles eile cesse d'ötre naturelle el vöritablement pbysio-logiquc.
(iquot; Enfln, d'aprös los rocherches do iNl. Gayot, la gestation serail sou-vcnl mi pen plus longue pour un poulain que pour une poulicho. Bien que ccttc dorniöre conclusion no repose pas encore surun assez grand nombre d'observations, olio acquiertcopondanl un certain dogr6 de pro-hahililr parlo Tail do sa conformity avec ce qui a Vivn pom' l'ospöce bovine,
tin admol dgaloment, peut-6tre sans preuves bien süffisantes, (iuc la gestation osi g6n6ralemont un peu plus longue chez l'änesse quo chez lajumcnl ; |)lns longue aussi pour cette dorniöre quand olio a öto cou-verte par le bandet quo lorsqu'ollo l'a (Ho par Tölalon.
//. Vaclio, — Onestime communömentquela YAcnEporteneuf mois, comme lafemmo; mais ce n'est encore lä qu'une moyenne, qui inCuno n'osl pas dos plus exactes, en AvvJ\ commo au dolä do laquolle on cons­tate dos variations fröquentes et assez dtendues. G'est ce quo dömontro lo tableau suivantj oü nous avons groupö los observations rocueillies par Dolalioro-Mlaino, Tossior, Grille, et consignöos par Rainard dans sou Traue de la Parturition (T. I, i). 23,') et suiv,), auxquelles nous avons ajonlo cellos qu'abien voulu nous fournir M. LoBuillietj dirootour do la ci-devant Ecolo d'agriculturo do la Saulsaie, et celles do Purstenberg, döjaoüiisignoospai'Lauzilloüidausson Manualediobslctriciavetcrinaria.
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L'inspection de co tableau dömontre quo, choz la vacho, les nais-sanccs sont fort rares avant le 2410jour, im pcu moins rares aprös loSOO0; qu'öllesdevionnont d6jö assez communosdu 240quot; au 'luv ; mais (jii(! lo plus grand nombre correspond ä la pöriodo qui s'ötend du ^80'' au SOO'jour, coqui ßxe ontro ces deux dorniors tormes la dur6o moyenne de la gestation chez celto femcllo, VA en offet, on opörant sur U's chifl'ros de cc tableau commo nous l'avons Fail pour ccuxdu pröcddenl rolatifä la jument, noustrouvons quo la dur6e moyonno de la gostation pour ces 1,062 vaches a etc de ^S,'! jours environ.
des r6sultatssontconformes ä cüuxobtonuspard'autresautours.Ainsi:
DiGTRicus flxo la dur6o la plus courte de la gostation chez la vacho du 210deg; au 226deg; jour; la plus longue, ontro Ü26 ot 338 jours, et la moyennc, ä 286 jours (Lanzillotti).
Baumeisteb et Rueff donnent, pour la plus courte, 2'iOjours; pour la plus longue, 330 jours, et pour la plus röguliöre, 283 jours.
l.imn Si'K.Ncini, d'aprrs des observations faites en Anglelerre sur 764 vaches, 6tablit qu'aucun veau vivant n'estvcnu au monde avanl lo 220deg; jour, ui apres le 313deg;, et qu'il a laquo;'le impossiblo d'cn 61ever aueun n6 avanl le 242deg;. II estimo quo loutes les naissancos qui ont Heu avant lo 260deg; jour sont d6cid6monl prömaüiröes et il considöre aussi comme irröguliöre toute gestation qui duro au delä do 300 jours, 11 a conslatö, en outre, quo314 vachos on( mis has avant le 284deg; jour, (gt;() cojour-lä, T'i le280deg;, et 31 aprös cetto öpoquo; d'oü 11 conclutquo lo torme ordi-nairo et moyen de la gestation chez cotte fjomelle ost de284 a ^H.'i jours.
On a cIktcIu; quelle influence pouvaienl avoir sur rirrögularitö de la gestation le sexo du produit, l'Ago de la mere, sa race, la maniöre donl olle ost nourrio,etc.; mais ces iniluonces soul encore trop mal connues pour que nous nous y arrelions ici. Disons settlement quo, suivaul, line opinion fort acxredilec. parmi les oleveurs, la gestation serail eu gdndral un pcu plus longue pour un veau niiile tpte pour tine g6nisse.
C. C'licraquo;re. llrcbis. — La ciiKViiii el la BtlEBIS portent environ 5 mois.
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112nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; PIIYSIOLOQIG odst£tricale.
Sur 420 Jreii's obsorvöes dans lo Iroupeau do I'Ecolo d'Alfovl dans rospaco do luiii annöos, el donl le jour do la lutlc a 6t6 oxactoment not6, M. Magno a trouvö quo la duramp;3 iIl1 la gestation a eto :
1nbsp; fois denbsp; nbsp;148 jours.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; .r)7nbsp; nbsp;fi)is (Ui 160 jours.
15 —nbsp; nbsp; nbsp; Hi —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Wnbsp; nbsp; nbsp; — 151 —
Ti nbsp; nbsp; nbsp; H,•gt; —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2anbsp; nbsp; nbsp; — I5S —
30 —nbsp; nbsp; nbsp; l Hi —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ll!nbsp; nbsp; nbsp; — 168 —
65 — in —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; i — \:gt;i —
(IS — li.S -—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1 — i;gt;5 —
80 — 11!) —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;8 — 168 —
Comme on lo voit, la gestation la plus courto a (quot;te do 143 jours; la plus longue, do 156: difference, ISjours. Mais la trös-grande majoritö dos naissancos sonl venues du 147deg; au [31deg; jour; d'oüil suitquela dui'6o moyenno de la gestation so trouve un pen Införiouro ä •gt; mois. M. Magno fixe cotte moyenno ä 148 jours 1/2; en refaisant lescalculs, nous avons trouve I W, ou, i)liis exactoment, I 'i8,H.
D'aprös eel auteur, la gestation aurait 6t6 sensiblement plus longue pour les femellos quo pour les males; et il explique cotte difförence par lo plus grand döveloppemont, lepoidsplus considörablo quo pren-nenl cos derniers, et la gone pins grando qu'ils causent ;\ la mere.— Nous avons vii quo c'est le contraire qui a lieu pour l'ospöco bovine.
Chez la c/irrn-, la gestation se prolonge, on general, un pen [dus que chez la brcbis ; die esi de #9632;gt; mois et quelques j'ouvs en moyenno,suivant I'ancien dirccteur d'Alfort.
Ij. Vrule. — II ost g6n6ralement admis quo la tiuih porte A mois ou, suivant d'autros, ;i mois, .'! semaines el li jours ; M. Magno dit du 113quot; an 114deg; jour, rai'emenl ninius de 100 OU plus do 120.
D'aprös un relev6 portanl sur lt;i.quot;) do cos remelles, Ilainard a trouvd
quo la gestation a ele
Do 104 Jours pour............-.....nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 2
Do i In .;i 116 Jours pour............nbsp; nbsp; nbsp;
Do 110 4 12quot; Jours pour.............nbsp; nbsp; nbsp; 23
Do 121 a I'.'ö Jours pour.............nbsp; nbsp; nbsp; 21
Do '120 Jours pour..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 2
Do 121 Jours pour..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 1
Total................... i!,')
D'apres cos chiffros, la durdomoyonne do la gestation chez cello fe-melle serail do HO jours et la distance entre la plus longuo el la [ilus
Courto, de ^;i jiilirs.
Un n'a pas fail de releves semlilaldes pour la CHIENNE el, la CHATTB ; mais toul le miiude sail quo la premiere de ees femelles porte environ deux mois, ou, plus exaelemeul, do 58 a 65 jours; en moyenno, 63 jours ou neuf semaines. Pour la c/jaWe, la duröo de la gestation esl de .')() ä .#9632;').#9632;raquo; jours, quolquefois do 60, (gt;-2 et meine (ii jours.
Enfln, pour la lapine, a laquelle nous donnons place lei en raison de
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GKSTATION CKMKI.LAIltK.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;11,]
son utilisation si fröquento laquo;laus les oxpörimentallons do pbysiologio luii'nuiii' on pathologique, la dur6o lt;io la gestation vario entro a ot 34 jours.
En n'siniu', do tout oo qui pröcödo 11 rösullc qu'on pout fixer oommo llmites los plus oi'diiiiiircs do la gestation normale, r6guli6re:
BiO il liliO jours, raquo;a environ 11 moisnbsp; 1/2, pmr \b, Jutnont,
876 h J00nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'.inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 1/2, pour lii vaohe,
147 h 161nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;.r)nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; pour la firaWs.
110 .'i 136nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; /inbsp; nbsp; nbsp;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; pour la, trui'e.
68 b, (wnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; '.'nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; puur la chicniw.
50 it 00nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Snbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; poup la c/iniie,
'2' h ',\inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 1nbsp; nbsp; nbsp;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; pour la luiiitic,
II nous roste, pour tertnlnor ce chapitro, ft diro un mot do la gesta­tion gömellairo ohoz los femolios normalomont unipares.
AltT. IV. — GESTATION GEMELLAIHE.
On appello ghnelUdre la gestation constitute par ie dövoioppement simultanö lt;lo- deux ou piusieurs fcetus dans la matrico.
(Vest la gestation normale, physiologiquo, ohoz la truie, la chicnnc, la chatte, parmi nos femelles domestiquos, ot nous pouvons ajouter ohoz la ohf'M'o, laquolle donno ordinairemontdeux, assi^z souvonl hois, ot quolquefois quatre chevreaux par portöo. Nous n'avons done pas ä nous on occuper, autrementquo pour signaler lo fait, oho/, cos fomollos, qu'ö cause do ootle parlioularilö on appello multipares; lo pen quo nous on dirons ici s'appliquera aux femolios qui soul norraalemont unipares, la jumont, la vacho ot la brebis.
Chez cos femelles, la muUipariti pout r6sultci' do plusieurs causes,
Aiusi, il pout so fairo quo deux ou plusieurs vesioules do (iiaal' so trouvent mures en rnßme temps; qu'olles s'ouvrent et iaissent 6chappcr an inoiue moment les ovules qu'olles contiennent, lesquols pouvonl eiro loooudes par un soul et möme colt.
II so pent aussi qu'uno m6me vesioulc do Graaf contionne deux on plusieurs ovules, oommo lo fait a (H6 constatö par Bischolf ohez la fommo. (a's ovules arrivoront des lors n^cessairemont ensemble dans rulerus, oil ils pouiToul Otre. looondös.
Ou bien 11 pout se fairo quo la niOmo membrane vitollino contienno deux vilellus. 11 n'est pas absolumont rare, ohaouii Ie sail, do reucoulror des (oul's de poule contenant deux ,/alaquo;w.s ,• la constitution idontiquo, au loud, do l'oeuf des iiiaimuilöros et do I'oBuf des oisoaux permol d'ad-mollro qu'il on pent olre ainsi oho/, nos femelles domestiquos. El oommo la masse vilollinc cst la partie essentielle do I'tDuf, il ost clair quo oelui ([in ooulienl deux do cos masses doit, s'il esl l'öooudö, dounor lieu lt;i deux emhryous,
Dans lo premier COS, chaque fmlus a (irdiuaii'omeut tuules sos annexes
Saim-Cyii, — Obstctriquc.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 8
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PHYSIOLOGIE OBSTETRICALE.
dislinotes ot oomplötemont IndöpondaiitoB; il bq peut aussi, oi oela n'esl
pas rare, CIUO los (k'iix choridiis so SOlldODt 1 lös (k'iix l'd'lus unroiil alors
inn' enveloppo communo.Dans laseconde hypolhöso, celto souduro des chorions paraltölro la rögle, bien que, loienooro, touteslos envoloppes puisscni 6tre indöpondantos. Dans la trolsifeme, oelle do deux jaunes contonus dans la tnömo membrano vltolline, aon-soulomont los onve-loppos, naais encore los featus pouvenl so pöunir, so soudor plus ou moins inümenaent, et c'est ainsi que so produisenl los raquo;nons/res doubles, donl nuus aurons ä nous oecuper plus lard au point de vue de la dys-
Enfln, il est encore possible que doux ovules so d6tachent do la grappo ovarienne, nun plus lout a l'ail simultanöment, et (pi'lls solent römudös l'un api'ös l'autrG par doux copulotions suocessives, mais rap-pr.u'hoos.—Les faits de celle derniöre espöee, qui ne sont pas trös-raics, ainsi qu'on lo verra plus loin, ont olo U'amp;s-souvcnt consid6r6s, ä tori selon nous, comme des oxomples de superfUation,
La jument est, de toutös los femelles, colle dans laquelle la gestation g6mellaire osl la plus rare. — Bn feuillctant nos recueils p6riodiqucs, uous en avons cependant trouv6 quatorze cas, donl nous aliens faire oonuaiiio los particularitös los ])his intöressantes.
Doraoussy a observö un exemple do gestation double, sur lequej nous n'avons aueun dölall, sinon quo los doux jumoaux pörirenl pou de temps aprös leurnaissance,
Lemaltre rapporte, dans los Mömoiresde la soeiitivitirinairedu Calva­dos et de In Manche, im fail semblable, mais dans lequel l'un des fectus lui expuls(5 morl ä qualre mois, co qui n'ompßoha pas le second de vonir a loi'ino el de vivre.
M. Trolul a vu une juuionl avorter ä 10 mois de doux pouliclios bien conform6cs, Getto jumenl avail 6t6 saillii^ cinq fois, — los 211 avril, 4, 16, 23 mai ei S juin : eile avorta le 18 mars suivant. — Sou vontre 6tail onoi'ino. Elle avail i'oqu quelque lemps avant l'accident uncoup do piod dans lo Haue.
ün qualriöme oxemplo de gestation double est rapporlö par M. Goux; los doux produits, l'un malo, l'aulre femolle, sont venus vivants ei ont vom.
Mou poro, dans sa longue carriöre d'agricultour, a observö unfait semblable, dans loquel los doux produits laquo;ml v6cu et ont pvi 6tre
Ölo\OS.
Bnün, tout röcemment, nous avons ou roccasion de constater une parturition gömellaire chez une jument. L'un dos produits, morl-uö, pcsail 2^ kilogr.; l'autre, venu vivant et qui a veou, pesait environ 26 kilogr.
.Nous avous mömo oolligö irois exemplos de triple conception chez cetto romeile, donl undes plus remarquablesestdüäM. Paugou6.11 s'li^il do la jument d'un meunior, qui, saülie unoseule fois, le 17 fövriev 1843,
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GESTATION QEMELIAIRE.
I 1 ä
avoiia, dans los champs, pendant la auit du 27 au 38 septembro, de deux poulaius males, contonus dans le mfime oborion, et (pii, le 20 IV1-vrler sulvant, mil has naturellemont un trolsiöme poulain mAle, parfal-Iciuciil oonformö et qui vöout.
Dans le second, du ä M. Dcvillicrs, lajiuueul avail 6l(! salllie plu-sloups f'ois, en mal, juin et juillet; eile mil bas le 10 mars sulvant trols poulichos bien conform^es mais mortes. Pour 1'une d'olles, la mort paraissail mömo i'emonU'i'i\ quelques jours.
Jjo trolsiöme, observö par Rabe en I8.'gt;2, csi rapports par M. Lanzll-lotti dans son mamud d'obst6trlque votorinairc.
Mais los fails les plus nombreux de gestation gdmellaire chez la jnmcul se rapportent i\ ceux qui reconnalssent pour cause deux föcon-dalions successlves. Nous en avons rcuni hurt cas, observ6s a diff6rentes ßpoques par Elöaumur, Demoussy, de Vaublano, Gastex, MM, Qoux, Ghabaud et Lafosse. Dans tons, il s'agit dejuments (jui, ayant 616 sail-lies successivement par le bandet et ['6talon, ont ensulte mis has, pins on moius heureusement, un poulain ot un mulet. — Dans la plu-parl des eas, les deux saillies reeoudaules onl etc tr6s-rapproch6es, 1'une siieeedaul immedialemenl ä Taulic, 011 Ionian moius avaul ou lieu dans la m6me journ6e; cependant, dans lefait de M. le doctour Ghabaud, les deux saillies out 6t6 söparces par un intorvallo tie quinze jours. —A propos de ces Tails, on s'csl demaude lequel des deux pro-dulls doit (Hrc considere comme Vniiu''; si c'esl Xapremier no ou lejw'e-mier cancit.—M. Lal'osse, ä roccasion du Tail de. M. lo docteur Gha­baud, discuto longuement cetto question ; ä noire avis, pour lui don-ner la solution qu'clle comporle, il sufflt de faire remarquer quo, dans lefait deM. Gastex, lajumentayanl 6t6 sailliepar lo baudotd'abord, |)uis par le eheval, e,e liil la mule qui vinl [a.premiere et \amp;pouliche ensuite; landis que, dans le fait de M. le docteur Ghabaud, I'accouplemont suc-cesif ayant eu lieu dans le uuMne ordre, I'accouchement se III dans I'ordre inverse, — c'esl-ä-dire que le /Hiidain, produil de la demiöro lecondalion, iOX\\iavant lamule,— D'oii il suit, evidermneul (|ne, pour (Ixer 1'ordre de primog6iiiture, il nquot;v a absolument qu'une baseralion-nolle, parce que e'est la seulo (jni soil lixe : I'ordre de la naissance, — l)n reste, cette question, qui a de 1'importanco on ce qui louche ä l'os-pöce lumiaine, n'eu a absolumenl anemie pour ce qui es! des ani maux.
Ghez la vache, los cas de gestation double soul, Incomparablemont plus (requeuls que chez la jumenl; il esl pen de völeriuaires qui n'aienl eu roccasion d'en voir quelques-uns.
Ia's cas de gestation triple soul beaucoup plus rares. Gependant llai-uard rapporte qu'un de ses eleves a accouche une vache de trois veaux morls, chez un proptielaire des environs de Lyon. — lioche-Luhiu a rapporle deux fails somhlahles. Dans micas, les deux premiers veaux vinrenl vivants et furentparfaitement eleves par leur mere; le iroisieme,
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PHYSIOLOGIE OBSTETIUCALE.
qui 6tait en mauvaise posilion, ful obtenu mort six jours plus lanl. — Dans 1q 80COnd, la vaclic, apirs avoir mis has line gönisso vivanli! eL liicn conformöo, continua ä faire des oflbrte, qui furont lufructueux, ot ruourut cinq jours apr6s, A 1'autopsle lt;ui trouva dans la matrico deux autres voaux adhörents par le sternum.— BnQn, un vötörlnairo anglais, M. Snowdon, a vu une vaobe mettro has une gdnisse vivante, puls, quolques heures aprös, un veau nulle mort, et rejeter encore, aprös quolques instants, un monstre anide.
(in a inöinc quolques cxcmplcs de gestation quadrigömellairodans cette femollo. Rainard en a cito deux, recueillis par Magdinier et Bou­chard. M. lianion, de Lamballe, on a fait connaltro un troisi^me, ob-servö sur une petite vacbe brotonne. — IDnfln, M. Lessoua a public lo fail d'unevaobe pi6montaise, ftgöe do IH ans, observ6e par le v6t6rinaire Casslna, et qui dans une seule port6e mil has cinq voamp;ax, trois femellea ot tlciix males, losquels vinrent vivants, mais no purent 6tre 61ev6s: ils ne v6cureat que buit jours. — Cost, du roste, co qui arrive le phis g6n6ralem6Ut dans ces gestations par trop eoniposees : les foetus viennont morts ou meurent pen aprös lour naissance. Souvent aussi lo part estplus ou moins läborieux.
II y a copendant des exceptions beurouses h cette regie. G'est ainsi qu'un v6t6rinairo anglais, M. Garrard, a rapportd I'exemplo d'une vacbe qui, en 1864, mit, lias cinq veanx vivants el vigoureux.
Toni le monde coiinail ce fait de leeundile extraordinaire!, dont la communication cst due ä de Blainvillo, v\ relatil'a une vacho qui mit has neuf veaux en trois porlees successives, pendant les annöes 1817, IHI8, IH1!gt;, et qui les allaitaol les eleva tons, ä roxceptlon de deux do la premiere portee.
Got autrofait, coramuniqufi par Qell6, n'est ni moins surprenant, ni moins connu : il s'ajiit (rune vacho qui mil an monde, trois veaux on 1837, deux en 1838, deux en IH:u), deux en 1840, el quatre, donl Irois males, en 1841, e( qui tons onl parfaitement r6ussi,
Chez la brgbis, les gestations doubles sent si fröquentos qu'on dil eoininmieinent quo, dans un troupean bien lenn, il doit y avoir aulaiil d'agneaux quo de brebis portieres, les parts doubles componsant les portes par non-f6condation, avortement, mort-n6s, etc.
Sur un Iroupeau de ;(7I brebis portieres, Tessier a constate iW agne-k'uieuls doubles. De son cöte, M. Magne a observe que 442gestations out produil 803 agneaux, 2.H males et 2'lt;(.l femelles.
Toutos les races ovines ne soul, pas, dn reste, egalement lecondes; on cite surtout, comme particullörement remarquable sous ce rapport, eelle des eomt^s de Julliers el, de Gloves, donl, les brebis, an dire de Dau-bonton, rout frdquerament deux porties par an, et, donnont deux ou trois agneaux chaque fois; si bien que cinq brebis produisont jusqu'ö vlngt-cinq agneaux en un an. On cite aussi cellede laFlandre, dont les hndiis, dit-on, doimaienlordinairemenl trois, quelquefois quatro, raie-
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GESTATION GEMELLAIRE.
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moni cinq, six, el mfime sc|)i agnoaux par an, en lt;ilt;'ii.\ portöos. Mais M. Magne se doraando, arc propos, si on n'a pas pris quelques Tails ox-coplionnels pour la röglo g6n6rale. laquo; Dans ions los cas, dll-ii, cotto fecDiuliu'' extraordinaire nopouvait 6tro quo nuisible, lt;'! hourouseraont ello a ccssö. i)
Dans le cas de gestation g^mellaire, i'un des fcetus occupe la position qu'il affocte dans la gestation simple ; la löte pros du col ut6rin, la plus grande partie du tronodans le corps de l'organe, lo ti'ainotles membros postörieurs dansl'une laquo;ics deux cornes, Le second FodIus occupe en totality I'autre come, la töte dirigöo en arriöro, ou blen, el presquo aussi souvent, tournöodans le sens oppos6.
laquo;Lagrossesse g6mellaire ne poul guöro 6tro soupQonn6o qu'ö parlir du sixiöme mois, et lo premier symptömo qui llxo I'aLtention esl lo d6-veloppement do l'utörus, qui s'accrolt pins rapidemenl quo dans Ics gestations simples... Les symplömos qui onl 6t6 signals commo ca-ract6risan( lagrossesse g6mollairesont, pom-la plupart, döpourvus do valour.raquo; — (Vest, ainsi quo s'oxprimo M. Joulin, ä propos du diagnostic do cet clal.
S'il en esl ainsi pour la fomme, m'i Ics signes de la gestation sonl hicn plus precis, Ics moyens d'invostigatlon liicn plus parfaits quo ecus qu'on pcnl. mettre on usage chez nos remollos aniraalos, on com-prend combien doit Ötre obscur, chez cos derniöres, lo diagnostic do la gestation g6mollaire. Lo volume du ventre, bien plus considörablo quo dans Ics gestations ordinairelaquo;, esl, on offot, lo seul signe qui puisse, nous no disons pas Faire prövolr, mais Fairo soupgonncr la presence do plnsieurs Foolus ; on conQoil quo ce signo n'a do valour quo pourcolui qui a vu nno gestation antöiiourc chez la m6mo Fomclle, el encore!... En ivalilc. la gestatiop gömellaire no pent ßtre positivemenl I'cconmic qu'ati momcul du part; e'est done lorsquo nous 6tuclicrons les diFflcultös qui naissent do la presence doplusieurs Foetus quo nuns aurons ä dire comment le diagnostic pen! alorsfttro pose.
I.adurcc de la gestation gömellairo esl g6n6ralomonl moindro quo e(dle do la gestation simple dans la meine Fomollo, co qui s'explique par
lelal de dislension dans Icqucl se Ironve I'lilcrus cl par la i;ciic des priiu'ipales Fonctions qui on esl la cons6quonce.
II estdgalomeni h romarquer que, dans cette varicic do la gestation, chacun dosproduitsest, ong6n6ral, inFörieur en poids ä la moj'cnne do Tespcce. mais quelopolds total dolaportöeesl supöriour, — ol quol-quofois do beaucoup,— fi cetlem6me moyenne. Ainsi, dans le Fail do pai'l quadruple do Magdinier, chaquo Foetus pesail 10 a II kilogr.; dans
Coluide Bouchard, Ics Indus ne pesaient quo Sa '.) kilogr. —Dans le part
quintuple de Gassina, chaquo veau pesail environ |quot; kilogr,, soil ; 88kilogr. pourlaportde entiamp;ro, coqui esl enorme. Dansun cas do
police donlde oliscrve par mi anl re vetcrinaire Italien, M. Lignana, 1 mi
desveaux, mortavanl terrao, maiscxpuls6 sculomoni a i'dpoquo nor-
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PIIYSIOLOOIB OBSTBTBICALG.
male dn part, pesait i(raquo; kilogr.; I'autre no vlvant en pesalt W. — EnUn, dans lo part double obsorvö .'i la Saulsaie, le poids tics deuxveaux mamp;les, nös vivants at liicn puilanls, a lt;H('' do28 kilog. pour run et do iil kilog, pour I'autre. — (gt;t's ohiffres peuvont donner une id6e tics limltes entro lesquellos le poitls tics produits cst. susceptible do varier dans ces cas,
Une dorni^re observation doit 6tre faite iV propos do ces gestations multiples : — G'est que, dans Vespice bovine, r/iiam/ les produits (to ces sortes de gestation sau/ de sen; different, la femelle lt;'s/, en göndral, inje-conde. — Gette remarque, qui avail, dejä clc faite par Bunter, au snjet de laquolle M. Numann, directeur de i'Kcolo v6t6rinaire d'Utreoht, a produil tics Tails nombreux, a ci,6 gtsect;n6ralement conflrra6e par les observations d'un grand nombre d'agriculteurs et de v6t6rinaires, parmi losquels nous citerons MM. P, Villoroy, Louis, Guyon, Neyen, Ardouin, Zundel, Beaumoistor el RuefT, etc. II serail fort difficile de donnor do co fait une interprötation physiologique satisfaisanto; tou-jours csi-il qu'on trouvo ordinaironient h. I'autopsiede ces g6nisses, — appel^es kween, twitter, frcc-martin. Inures, taures, etc., suivanl les pays, — nn arnH de dcvcloppcmcnl, des organes internes de la genera-lion. Le fail de rinlccondile ties genisses jimiellcs tie lanreanx ostdonc incontestable; iln'est cependanl pas sans exception, elM. Fischer no-lainiiiciii a connu une de ces g6nissos qui csl devenue pleino et a tloime naissance fi nn bean veau.
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GESTATION O^MEUAIRE.
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PHYSIOLOGIE OBSTETIUCALE.
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p. T6-1J6-I55. I'Ai i.out!; Una jumont saillic uno Beule fois pout'Ollo oiottra bus plugiours foDtus a dos
äpoquea ilillVrontos'.'/laquo; Reouell de mod. vol., IK4-1, p. Iquot;:!. Pkucii; I n cas curious do gostntiou gömellairo choz la vaclio; in Journal ilo mod. vot.
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TlSBEnAKTJ (luide des propriolairos dans le cboix, etc., lies vaclies laitieres ;'J0 odil.,
p. 200 il S00. Thasbot; \quot;uv. diet, do moil, et do cbir. vet., par MM. Hoi l.i.v el Revnal ; I. \lll. art.
Gestation,
Tiikut; Supei'fÖtOtion CllOZ unojumontj in Journal dos vet. ilu Midi, 18'fi, p, 252,
Va\-IIi:i!sji-:\ : Curt doulde; in Annalos de mod, vol. do liruM'llos. I8(ii. p. 281.
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vol., 1834, p. 540. Vll.I,i;iai\ ; Manuel do relevour de botos :i conies, p. Z'\'2, Zdxdel; Anaiomic des jumcaux sterile-, do I'l'spoce bovine; i7i Journal do mod. vol. do
Lyon, ISO,quot;., p. STT,
CHAP IT RE VI
HYGlfiNE HliS FEMELLES EN KTAT DE GESTATION.
[nddpendammcnl des soins ordinairos de l'hygiöno, (|iii leur sont applicables commo A Imts les animaux, les femolles pleincs doivonl ttvo l'objet de quelquos attenlions spöciales, donl nous dovons dire quelquea mols icl. Cos soins sp6ciaux ne sont d'ailleurs ni bien nom-brcux, ni bien minulieux, car la gcslation est loin d'fttre, pour les femelies de nos animaux domestiquos, uno fonction aussi penible quo pour la leininr.
La premiöro chose A Fairo, quand on a lieu do supposer qu'une Cemello a6l6f6cond6e, c'esl dein söparer du male, donl laprösenco, lesagaceries et parfois aussi Irs efforts pour la couvrir encore, nepeuvenl qu'cnlrc-tenir cheü eile uno excitation pen favorable ä sun nouvol 6tat. Dans
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IIYC.IK.NK DES FBMBLLE8 EN KTAT DB GEBTATION. 121
lonU's los exploitations Men tenuos, oette sfiparation esl compl6to, ol lo niillo n'ii do rapports uvcc les ComelloB qu'au raomont mOmo de ia monte. Getto pratic£uo ne sauralt 6tre qu'approuvöe, u tons les points do vac; il faut toutefois peoonnaltre qu'ollsapeut-ötre plus d'ltnpor-tance en zooteohnle, dans l'lntöröt de ramölioration des races, qu'au poiut de vue de la physiologie pure; en d'autros termes, la pinSsence du male au milieu des IVmHles n'a pus sur la gestation uno influence aussi nuisiblo qu'on pourrait le oroiro au premier abord. Nous con-
iiaissous des ])iiys oü le lamvaii vil lonli' l'amnSe livec les \aches qu il
doil. föconder; il halolte la tnöme elahle, il les suit au päturage; In monte so fait en llberlö, el il est rare, quo toutes les vaohes nosoienl
pas i'eeondees Ums les aus el qu'elles lie luelleul lias Ires-nalmvl-
lomonl au terme ordinaire. Encore une fois, cola ne veut pas dire quo la pratique con trairo ne soil preferable,; cola veut dire seulement qu'il no faut pas vouloir I'lnoposer, au nom do la physiologie, commo uno condltionsme gud nun do succöspour la gestation, ear une teile pi'6-tontlon serait bion souvenl demeutie par los fails.
II ost sago et utlle de naönagor la femello on 6tat do gestation, el cola d'aulanl plus qu'elle approcho davantage do son terme; mais il ne serait id sago, ni conforme aux iulerels do l'elevenr do faire cesser le travail de la femelle des quo eelle-ci a ConQU. La verile esl quo la jument pleino pout travaillor absolument cornme une autre pendant les sept ou Indl, premiers mois de la gestation ; el si, dans les quatro demiers mois, des mönagomonts devieuneut neeessaires, il no faul pas oublior quo, menie i\ celle epoque avaucee, rinarllon esl plus miisiblo qu'un oxerclco regulier, proportionnö aux forces do la bötool au poids du foetus qu'elle porto. D'allleurs, I'habituclo du travail le [#9632;end innocent ace point, qu'on a vu maintos fois dos jumonts conti-uuer presque jusqu'au moment du pari nu service des plus fatigants, el accoucher forl heureusotnont ä Lermo do poulains forts el vigou-reux. On till mOmo que des juments,parvonuos ä un 6tat do gestation avaueee, out pu, sans en soullVir. supporter les laliguos do I'entralnc-ineut et suhir les nides epreuves do I'hippodrome. Mais CO soul lä des exees evidents, ol qul iloivent 6tre repmuves.
Si, en offet, roxorcico est salutaire a la jumenl pleino el a son fruil ; s'il la rend moiiis impi'essiouualde aux causes si uoinhreiises ol si variees de ravorleuienl; sil pout elre cniisidei-e eonuue la meilleure preparation a une parturition henreuso ot facile, e'esl a la condi­tion d'eviler les extrßmcs en tout genre, qui sonl toujours nuisiblos.
G'est aiusi quo, ties quo lo liele dovienl lourdo, il faul lui 6pargner les services qui exigent des allures rapides, le trot, le galop, ou des efforts subils el violents, eonuue le saut.On dvitora parcillomenl d'enri-ployer eonime linimueres les jumeuls (|ui approchonl de leur terme, snrtonl par des chemius iri'öguliers, cahotetw, defonees, coupes dor-niöres. Mais on ovitera par-dossus lout do les employer au senico do
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PRYSIOLOQIE (ilisrKTUicAl.K.
la seile, ear, iml^pemlimiment des seeousses pernieienscs quo I'allure du trot Imprime h la masse fcotalo, le contact lt;los 6peron8 dölerminc ä cbaquo Instant des contractions subltes, involontaires, des muscles ahdoiu'maux, auxquelles ne larde pas h s'associer l'ntörus Ini-meme. Cos! lä. nniis n'hesilons pas ä lariii'iner, uiui des causes les plus puis-sanles d'avorleiuenl.
Par contrc, le service du (rail, ('(inline cheval tie devant, suv nne route nnie ; le travail h iaherse ou h la oharruedans nn terrain meublo, esl sans euntredil, i'exercice le pins lavoiablo i\ la sanle de labile, anssi hien ((n'anx inlerels dn proprielaire ; un lei service pout 6tl'e (#9632;(iiiiinue, avecla modöration convonable, jusqu'aux quelques jours qui precedent le part.
Si les l'urces de la lemclle ne peuvent 6tre nlilisees de cette nianierc, eile devra elre pmiuenee Ions les join's en main et au pas. — D'anlres rocommandent de la Idcher pondunl quelques heures en libertö dans un enclos assez spacienx pour qu'elle puisse y prendre de l'oxor-eice. G'esl nn moyen plus commode, mais a noire avis mnins siir quo la promenade en main. Boaucoup do juments vives el pelulanles peuvenl s'y livror a des acces de gaietö (jni ne sent pas loujours sans incoiivenicnl punr leur produit. Ajoulous lonlelbis ((lie si on a com-nience ä lour dnnnei'cel exereice a une Öpoque encore eloignee de la misc has. I'habitudo en allemie boaucoup les inconveuients.
'Pool co quo nous xenons de dice s'applique, avec des modifications quo chaeuncomprendra, ä la yac/iecommeft la jument, Les prescriptions, on ce qui la concorno, peuvent (lone se resinuer on deux mots; lgt;a vache qui a Thabitude du travail pent elre employee auxtravauxdo ragrlculturo jusqu'au sixiömoet mömejusqu'au sepliömemois, en rcu-dant sa tamp;cbe do moinsen moins fatigante Ji mesure qu'elle approche de sun lenne. Pour collequi no travaille pas, I'exercice est favorable ct bicn preleralile ä I'inaclioii complete; il sera done nlile de la faire sor-tir de I'dtablo Ions les jours pendani nne heure ou deux.
il esi clair (prune hele qui doil sufflre au d6veloppomenl (run foetus on iiienie ieni|)s qu'ö son propre entretien doit 6tre bien nowrie. Gela esl nlile pour toutos les especes ; oela est encore plus uecessaire pour cellos qui doivenl en outre fournir un certain travail et, ö plus forte raison, pour cellos qui, comme certaines vacheS, donneni en m6me temps nn licins. dn travail el du lall. Du roste, les femelles pleines ne soul pas plus dilliciles qne les aulres sur le clioix des aliments ; nous avons meine vu pi'eccdemmenl qu'ollos out grand app6tit, qu'elles nli-lisenl hien la nnurrilure qu'ellcs iireunenl, et ([u'elles out de la ten­dance a engraisser. Biles seront done nourries comme les autros holes de la forme, avec abondance, mais sans execs. La regle, est de les main-lenir en hon elat. de chair, sans les engraisser: irop dc graisse sur­charge lesorganeset unit au döveloppoment du produit. Dans quelques localilcs et notammonl dans la Nifevre, des veterinaircs out memo de
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IIYOlk.NK DI'.S FEMELLES EN HTAT DE ÜESTATiON.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 12^
la tendance amp; consldörer l'oxoöa d'embonpoint comnae une canst', d'avortementi
Gela s'appllque surtout il lapremlöro moWK' do la gestation. Dans los demiers temps, il convient d'avoir pour les femeiles qui portent quelques attentions, quolques prdförences ; deleui' r6server les meil-leurs fourrages; de combattre la tendance a la constipation, et aussi d'augraenter progressivoment la ration, ä mesure que le fcotus, en laquo;li1-venant plus volumineux, utilise ä son profit une plus grande quantitd de matöriaiix nnlrilifs. Kai un mot, vers la iin de la gestation, la aour-lilnri'(Icvfa tMre abondanU', livs-alihilc, de facile digestion et ralVai-chissante.
On 6vitera done, de donner alors des ailments oncombrants, durset indigestes ou fermentesciblos; on rationnera trfes-oxactemenl les ani-nuuix, do maniöro i\ öviloi' avec li- pins grand soin los indigestions, qui soul, une cause si fröquento do I'avortement.
la^ r6glme du pamp;turagß ost parliculiöremenl favorable aux femeiles en ölal de gestation : olios y trouvent une nourriture saino, faollemeni digestible ; olios y respirent un air pur, bien pins favorable ä l'hömatoso que l'air dos ötables; enfln olios y prennent un exercice salulaire. On recommande avec raison d'dviterpour olios los päturages trop acciden-lös, trop en pente, coupös de bales et de foss6s, qui pourraienl deve-nir la cause d'accidents que cbacun devine ais6ment, 11 sera 6galomenl n6cessaire de leur fournir un supplömenl de ration, si I'herbe qu'ollos trouvent aux champs est insufflsanto pour los bion nourrir.
II osL encore recommandd de les conduire avec douceur, d'61oignor d'elles les gardlens brutaux, et, pour les brebis portibres, les chiens trop jeunes, turbulents, mal dressös, qui los tourmentent, lesfontcou-rir lt;'l ponvonl, ainsi compromettre h^ succös de la gestation.
Los aliments converts do gel6e blanche ou de givre, los boissons trop froides ou glac6es sont pemicieux, Nous avons dit plus haut combien le fostus osl sensible ä raotion dn froid : il csl bon d'ajouter quo I'oubli de la recommandation quo nous faisons icl a ölö mainlos fois la cause d'avortements aussi prdjudiciables ä la santö do la more qu'aux inlöröls do rölovonr. Notons aussiquo los aliments golds sont pins disposös a la fermentation; quo l'impression du froid sur la muqueuse gastriquc pout facilement troubler la digestion, et quo do läpeuvent naltre dos o()li(|ii(!s, dos indigestions, dos tympanites, aussi funestes ä la more qn'an foetus.
Pendant la pins grande partie do la gestation, les femeiles pleines u'exigent aucun soin particulier sons le rapport du logement; elles con-tinueront ;\ occuper lour place habituelle dans l'dtable ou l'öcurio commune. Quelques precautions, d'ailleura trös-simples, deviennent ntilos vors la tin. Un mois on trois semainos avanl le lormo prösnmo de l'accouchement, la jument sera miso seule el on liberty dans un box assoz spacicnx pour qu'elle pnisso s'y mouvoir bion a l'aise, et
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124nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;PHYSIOLOGIE oiiSTKTIUCALK.
dlsposö, si {''('si possible, do manii'i'i' qu'ollo puisso voir los autros aiiiniiiux de sein espöeo avoo losquels eile a l'h'abitudo do vivre. La vache est sduvtMil laissöe h raquo;gt;a plaoo habituolle) au milieu dos autres vaohes de löliihic, dont rien ue la söpaiv. II sera tout au moins avantagoux de lui laissoi1 plus d'espaoe, on 61oignant im peu sos doux voisines immödlates. Boaucoup d'olaliios anclonnos ä un soul rang smil construites de tna-nioro ä laissor trap peu d'ospaoo ouh'o le train de derriöre des vachos et lo mur do fond; cette disposition vicleüso peut avoir de graves in-convönionts; le rcetus peut pörir öumirö au moment de l'expulsion. Daus los exploitations bien tonuos, on proud aujoui'd'hui l'hahiludo •lo divisor les vacheries, commo on le fait dopuis longteinps pour los ('#9632;ciii'ios, ou autant de stullos qu'ollos doivent contenir d'animaux; quand cette disposition existe, il u'v a rien ä y modifier on vue du pari, ü la souio condition quo cos stalles scront sufflsammont spacieuses. Mais ilcsi un poinl ipii doll dans tous les oas appoler l'attention : lo snl do l'öialdo dosiiuöä loger des vaohes on ötatdo gestation avancöe doit olro li'os-])oii iuoliiiö il'avanl. ou ariioro ; s'il Tölait Imp, ou rojolaul ou arriöro lo poids do l'utörus gravide, il occasionnerait souvont la propul­sion du vagin o.L prddisposerait ä la chute de cot organe, ü l'avorto-moul. olo.
Lopansage, utilepour tousles animaux, no l'estpas moins pour les loiiiollos on ölal. do gestation. Quiconquo connatt ['importance do la poau commo organe d6purateur, importance si bion tnise en lumiöro par los bollos expöriences do Poucault, confirmöos par cellos do M. II. Bouloy, n'aura pas do poine ä comprondre l'ulililö qu'il y a a (loliarrassor do temps ä autrece vaste ömonetoiro do la coucho ih*-crasso qui forme ä sa surface uno sorto d'onduit impormöable, mottant obstacle üses fonetions. Si nous insistons sur ce point, e'est quo, dans certains pays, on somble rodoutorpour los fornelles pleines le contact des instruments do pansage, ot quo, sons jo no saisquol pröloxlo, on los laisse croupir dans la plus ignoble salolo ; aussi a-t-on pu attribuor, uon saus grande apparenco do raison, a ce döl'anl, de soin bon nombro d'accidents qui frappent los fomelles pleines ou lours produits, soil pen-daul la vie inlni-ulöi'ino, soil pou do, lomps aprös la naissanoo, et no-laiunioul lo pissouionl do sang des jcunes mulotons, si Iroipionl dans lo Poitoii (Bornardin).
Dans cortaines localitös, on osl dans ['habitude do faire saignorles fomelles, jmr precaution, uno ou möino deux fois pendant le cours do la gestation; dans d'autros, on repousse la saign6o Commo une cause offl-cicnto d'avortoment, möme quand ello osl positivcmontindiquöe par un ölal maladif doloruiino. Nous no pouvons acocplor ui I'iiiu! nl Faulro do cos opinions absoluos; nons croyons quo, lorsqu'il y a indication posi­tive, pour combattro uno-maladie irtflammatoiro existante, la saignöc doit ölro I'ailo ; liion loin do produire I'avortomonl, olio pout alors I'em-pOcher on enrayant la marcho d'une affection aiguö qui aurail pu com-
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HYdlKNK DBS FUMKU.KS EN KTAT DE OBSTATION.
lili
prornottrola vie du fajtus, Mais, pour las saignöes de pröoautlon, nous n'hösitons pas ä los proscriro formollomont dans prosquo tous Irs cas, II ne faut pas oublior quo la gestation amöno constaniinont uno dimi­nution notabledans lo chiffro des globules i'ougos du sang) dQshdmaties, ot qu'en consßquence cllo prödisposo bien plutöt ä l'an6mio qu'i la pl6thoro,
Quelques praticions, seit pour combattro la constipation, solt dans lo but de modlflep la circulation g6n6ralo et do supplier amp; la saignde, qu'ils croient utile, conseillont do focourlrauxjouf^a^/Siqui ddpouillent Io sang du sormn en excöa sans modifier les globules. Nous donnerofls encore lo conseil d'ötro trös-r6sorv6 dans lour emploi, car nous avons vii cos agents, meine les plus doux, le snllalc de sonde nolainmenl, occasionner I'avortemont. On conQoit, en ellel, lr5s-bion quo, non pas loujours assnrenienl, inais chez quelques beles particuliöroment pre-disposees, les contractions perislaltiqnes do I'intestin provoipiees par lo purgatif puissent susciter, par action rellexc, colles do la matrico. Si done, il elait n^cessaire do condiallre la constipation, il vaudrait inieiix, presque dans tons les cas, la comliattre par nne noiirriture, ra-Pralchissante, quelques barbotagos an son ou a la farino do seigle, ai(16saii besoin par quelques demi-lavements.
Bnfin, lorsqu'il s'agira d'une fomello primiparo ot chatouillouso, il conviendra de rhabituer avec prudence an contact de la main do riiomme, dc lui lonelier la manielle do temps en temps, avec beaucoup do precautions; on I'accoutumera ainsi i\ souffi'ii' lo contact do son petit, ä ne pas le repousser, non par mecliaiicele, mais par exces de scnsibilite, ipiand il voiulra s'en approeher pour Icier.
Voilä, en deiinitive, amp;quoipouventse rcduiic les soins, comme on le voit, tres-simples, h donner aux t'einelles en etat de gestation. Do plus longs details nous leraienl sortir de notro snjet; car, ainsi quo nous I'ftvons dil, pour tout le resle, les soins qui convionnent aux lemelles pleines convieiinonl anssi aux autres animaux ; ils soul, des lors, dn ressoii do I'bygiamp;ne propremont dite, el nous renvoyons, pour ce qui les concerne, aux traitösspöeiauxsurla maliere.
BIBLIOGRAPHl
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vetOr. ; t. IV, p. 36'4. ('#9632;iiocMF.ii; Pricls (run cours do multiplication dos anim. dom., V Edition; passim, l.(\zii.i.()TTi-iii;o\sA\Ti; Manualo ill Obstotricia vetorlnarla, p. U!5 ; Igiens dslle gravide* Maqne; Hygiene appllquäo (liis anim. ilum.; Squot; Edition, passim.
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12laquo;
PATHOLOGIE DE LA QESTATION.
liALNAiui; Traitä complot lt;1^ la parturition; i. I, p. Kitraquo;.
Sanson ; ßconomto du b6tail; ir'-' parttQlt; — Hygiene des aniuiaux.
Sbrrbb ; Quelquoa pröceptos d'obBtotriquo chos lajumentol la vaclie ; t'n Jounii dos
vc'l. du Midi, ISOquot;, |). i'.l. SrmiHS ; l.u junicnt poullniöra dims la llauli'-Cjaronno ; in Joiini. des \'(U. du Midi, 18(iquot;,
p. J65. 'I'issi;iu\i#9632;; (jidclc düs propriamp;all'OB (laus le cluiix, etc., des vaohes lailii'rcs ; V edition. TnASBO'I I Pfouv. diel, de mOd. et do cliii'. vi'tor., par MM. BOULEX ('t Hkv.vu. ; t. VIII,
art. Gestation, Vn.i.ntov ; Manuel do I'tMovour do betos ä coi'nos.
Voyez encore (ons los Traitis qui s'ocoupent da la multiplication ot do i'iducation dos animaux domeBtiqueg ä un tltre quolconquo.
LIVRE III PATHOLOGIE DE LA GESTATION.
Toute dövialiou de I'ordre normal, rögulier, suivoixt loquel doivont s'accompllr los phönomönos physiologicjiißs que nous avons (''Indies dans lo livre premknil, constitue un fait pathologique, et l'ötude doces d6-viations doit, dans I'ordre logique, trouver place immödiatenient aprös collo de la gestation. — (ics fails pathologiques sont d'ailleurs de na­ture diverse; nousles comprendrons sous los Lrois chefs suivants: i0laquo;laquo;o-malies; 2deg; maladies: •iquot; accidents de la gestation, —#9632; \tavortement devrait rontrerdans cette troisiamp;ne cat6gorie; tnais, äcause de son importance, nous lui consacrorons un chapitre special.
CHAPITRE I
ANOMALIES DE LA GESTATION.
(in a compris quelquefois sous ce litre la gestation gamp;mellaire ehe?, les femellcs unipares; nous n'avons pas cru devoir suivre cotoxemplo. Ghez ees femelies, il est vrai, la gestation gömellaire esl un fait insolite, irrdgulier meine si l'on veut; mais nun im l'ail palhologiquc, et nous avons cru devoir reludiei' avoc la gestation normale, physiologique.
De menie, nous uo plaQons ici ui [amp; gestation aMgde,ni la gestation pro-longie, Quand Vabröviation esl pen consid6rablo, le foetus uo nalt pas moins viable, et la gestation abrögöe ne sedistingueen rien, nl par sou eours, ni par ses suites, do la gestation normale. Que si, au contraire, eile osl fortement alm'-geo, eile compromet la vie du foetus et so confond avec I'avortement. •— Do meme, la gestation peut s'6tendro sensible-monl au dida du lerino ordinaire, saus cesscr d'etre normale, puisque nila sanle do la more ni cello, du produilu'oiit ;i en soull'rir. 11 y a ccpen-
IM.
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Slü'Klih'KTATION.
127
(lanl im döliii au delö duquel lesöjour lt;lii totus dans la malrice devient vöritablement anormal et peut entralner les consöqueacea les i)liis graves, L'6tude de ce fait aurait done pu trouver sa place lei; il nonraquo; u paru pr6f6rable lt;1(^ la renvoyor 11 la (In du obapltre in, aliii do la iquot;ui-prooher de celle de Vavortement, avec lequel cet acoldent otfre plus d'uno analogic.
En consöquence, nous no oontprendrons dans ce cbapitre que la slaquo;-nerfilation, lo, gestation extra-utdrtne et \es fausses gestations,
AKT. I. — SÜPERFfiTATlON.
On ue doit donner ce nom qu'au rösultat (rune deuxiöme f6conda-lion operee alors que l'utörus est oecupe par unpremier produit. Mais, eu parcourant les observations döji'i norabreusea, qui ont ele publiöos sousce litre, on pent aisömenl se eonvaincie que lel na pas loujours 6t6 le sens altaehe ä ce mot, par tons les observateurs. Ces observations, dont on trouvera la lisle h pen pros complöte ä la ün du cbapitre, peu-vont se diviser en quatro categories !
1deg; Dans la preiniei'e, nous rangeons loutes eelles ob il s'agii d'uue double fecondalioii o])eree a brel' delai, daus la meine jdiiinee. par exemple. (l'esl ä eelte catögorie que se rapporlent tons les falls, donl nous avons dejfi parlö, de juraents saillies le mßmejour par Ig cbeval et le bandet, et qul out mis has im poiilaiu et un iiiulel. Dans ees eas,(|iii sonl dejä uombreiix dans la science, la double lecoudatiou n'esl ])as douteuse; mais nous ne pensons pas qu'on pulsso leur appliquer lo nom äe superfdtation, II ya eu tout simplemoni Imprögnation simulta-nee de deux ovules uiurs cn ineme tempspar le sperme de deux males, mais non point passage du sperme de l'un d'ouxsu?' mi foetus priexis-inni, comme cela devrait avoir lieu pour qu'il y eül superf6tation veri­table : feetus super foetum,
2deg; Dans la secoiide calegorie, nous rangeons les observations oil Ton a vu la t'emelle expulser cu meme temps des foytus de polds el de vo­lume. diU'erenLs. Ueancoiip d'ohservaleius se soul cms aulorises ä on conolure que ces produits elaienl le rcsullaL do f6condallons succes-sives plus on inoins espaeees suivanl le degrö de develuppeiueiil relatif auquol elaient parvenus les fudiis expnlses ; niais nous ne pensons pas (pie cette interpretation puisse elre admise, En lisant la relation de ces fails, on volt presque loujours, quand ello est suMsamment detaillee, que run des lielus avail cesse de vivre depuis longtemps, tandis que sou jiiinean avail coiilinue ä vivre et ü se dövelopper jusqu'au moment du pari, (los fails sont done Ires-iuleressanls, puisqu'ils prouvenl qu'iin foetus mort pent sdjournor quelquefois fort longtemps daus la matrice sans provoquer ses contractions, el iiieuie sans nuire au döveloppement d'un fd'lus jumeaii; mais ils ne proiivenl rien en favour do la superfö-lation, pulsque dans la plupart des cas, sinon daus lous, on esl auto-
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128nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; PAT1I0L00IG DG LA (IICSTATION.
i'isö n iniic rciuoiiicr l'existenoe laquo;los doux fcstus i^ uno senk', et mdme föcondation.
:iquot; A la iioisirinc oatögorie appai'liennenl los failsoü l'on a vu des Iciuolli's oxpulsor plusieurs lu'lus ^ des 6poquo8 trös-diffdrontes. Toi est, par exemple, colui de M. Lemattre, i|iii a vu uno jument avortei* d'une poulioho le ü döcerabro, et accouoher, Ig 13 juin suivant, lt;lquot;im poulain vlvant et qui a vdeu. De m6inequo ceux de la oatögorie pr6-cödonto, ces Tails offrent un grand intöröt: ils prouventque la morl o( rexpulsion d'un des produits de la conception n'entrainent pas fa-lalement la morl et l'expulslon de ceux qui peuventse Irouver avec lui •laus la naatrice ; malraquo; ils ne prouvent pas du tout que cos divers pro­duits aioni ('{(#9632; conQus ä des^poques difförentes, loutes los probabilitös sonl mömo on faveur de ropinion contrairo.
4deg; Enfln, il osl dos faits, rares ä la vörilö, qui dlablissont Inconlesta-bloment laquo;pio la föcondation osl encore possible huit jours (Gauzit), et mönae quinze jours (docteur Ghabaud) aprös uno premiöre copulation IV'Cdiidanlo. II faut admellro quo, dans ces cas, le premier ovule l'c-coude s'osl anvlö et grolle (laus une corui\ CO qui aura perinis au deuxiöme ovule, doscendant par la Irompo opposöe, de rencontrerle sperme du deuxiöme niAlo et d'ötre loeonde par lui.
Mais il exisle dans la science des Tails encoro plus extraordinaires, En snici deux qui nousparaissenl dignos d'ßtrocitös,
lru Obsehvation. Sans nom d'auteur, Journal p'atique de mideßine vvte-rinaire, 1828, p. 304. — üne brobis mere, ii laine flno, lecomlei' a l'öpoquo de la nioiite en I823, eproinn l'annöo sulvanie, au termo aormol do la gcsla-tiou, les doulours de la parturition, qui casaferenl cependant smis quo cello femollo mit bas. Depuis ce- momenl l'animal, conserva touto sa santü; le lietus öliiit descendu davanlago dans lu eavite abdominale et pouvait iMre aisemcnl senti. En \Hi't, cetto brebis Tut do nouveau sailli(!. Dans les premiers jours de mars 182.'), les iimmelles se romplirenl do luit, et blonlöt lo Iravall do la parturition se däclara; mais il cessa comme la premiftro fois, sans avoir ni do resiillal. A la suite do co second travail, la brebis s'emacia, s'affaiblK i'l liuit par succomber. A I'autopsie, on trouva laquo; dans la trompe ulörine droito i) un agneau parfailement dövelopptS, of, laquo; a la partio gaucho de, la matrice, raquo; un autre fostus Won conformö, du boxq masculln. (lelui-ci, ses onveloppes ainsl quo la cavilö ulerine laquo; se Imuvaienl dans les conditions nrdinaires, raquo; si ce n'esl qii'ime partie des eaux s'elait 6pancll6o entre les membranes el que, lo Toolus elait sans vie. L'oriflco de l'utörus 6lt\U retröci par la prösonce d'une masse do nouvollo formation, lelloment duro qu'ello resislail a 1 instrument trancbant. C.etle circonslance explique suTlisammcnt I iinpcjssiliilite do la parturition.
Go fail esi cei'laiiieniout trös-singulior, trfes extraordinaire; aussi,
qnand lt;iu leludie deines, que d'objcctions il soulevo !... Bl d'aboi'd, esl-il bieu certain qu'il y ail eu Tecondalion en I8:H, alors (|ne la ina-Lrice contenait encore lo produit do la conception do I82:{? Nc se
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SlJl'KlirKTATION.
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|UMiL-il pas que It's donx lu'lus I'ciiunili'nl l'nn et 1'autre u cette pro-niiei'o conception ? En an mot, no s'agirftitril igt;as lä tout simplemont d'unegestationgömallalro anornaalenient prolongöo? lt;)n aous laquo;lit, ilest
vi'.ii, quo run des produils laquo; (HiiiL dans les conditions ordinaires ; h mais
((u'esi-cc (]uc ccs lt;( cwiidiiious ui'dinaires, raquo; et qu'entend-on par la?
I'jL I'autrc ladus, dans quellBS laquo; conditions raquo; clail-il ? On n'cu dil rion.
Mais, adiucllons (|iril y ail oil double IV'nmdaliou a uu an d'iulcr-valic. Que lanl-il cnleudrc par ccs mots ; laquo; la partio gauche dc la ma-Iricc, raquo; dans laquelle on a lcoiiv6 lun des Ih'tus ? Faut-il lire, avee Ic redacleui' du Journal, laquo; la corns gauche? raquo; On liien I'lilerus ofl'rail-il quelque parlicniarilc propre ä Qxpliquer ce fait de superföcondation ot qu'on no fait pas connaltre? Elnfln, le rödacteur anonyme de cello observation dil avoir Irouvö 1'autre foetus clt; dans la t?^raquo;/^^' droile. raquo; FauL-il, ici encore, faire une rcctillcalion et lire laquo; lacüme droile, raquo; ou acceptor sou dire comme exact ? Dans cc dernier cas, le fait ne per-drait rien de son iulerel, au coulraire, puisqu'il s'agirait d'uue veri-table gestation extra-utirine, du genre tubaire, et qu'on s'explique-rail aiusi la douxieine lecoiulauon par la Irompo gauche reslce lihre.
—nbsp;Mais que d'incertitudes I que d'ohscuriles qu'il esl impossible de dissiper !...
11deg; ()iisKii\ atki.v. — Tiiiiixr. — Journal des vtlirinaires du Midi, 1811, p, i'22,
—nbsp;Jument do seile, anglp-normancie, ouzo uns- Suillle les iiJ ayril, 4, ti, 'i'6 tnai et b juin 1843. — Dans le (.#9632;oiii'imt do deccmbre, ellc recoil d'un clieval son voisiu qiudques coups de plods sup le venire ct mix (laues, süiis que s;i simle on soil ddrangöe. I.o I0' mars 1844, olio fait une (brio, glissade despieds pos-lorioui's. — l,e lb mars, dans la malinßo, idle avorlo, presqno sans douleur, de deux ponlicltos, accident qui n'a pour la saiil(5 de la hole aucnno sidle läelieiise.
—nbsp; Voici en qucl 6lal furout trouvös los dettx fectus.
laquo; la poulielio soilio la proiniore ^lail dans rclat siii\anl ; la liingue pon-dait liors do la bouche; les mombraues miiqiiousos apparonles ßlaienl Ires-pälos; los crins et les.poils parfuiloment l'ürniös; les yeux i'orinus, la peau decolori5o, el, principalement aux cnlssos et uux epaules, sornblait rnaceröo; les polls, enlevös par plaques, s'anaclialent Irte-Cucilemenl; les vaisseanx san-gnins ne eonlcnaiont quo quelques goutles de sung ii peine colorö; enfiu les rniiselos, Ires-pales, llasques ot comme laves, ne presonlalonl cependanl aucun siguo, do deeoniposition.
(( Dans la secondo poulicho, an coulraire, la peau, lisso, Inisanle, no pre-sonlait aucunc trace do crins ni do polls; les yenx 6laieiil oinorls; los inoni-branes inuqueuses apparenles rosöes; les muscles i'ornies el rouges; le ceeur el les vaisseanx, taut arloriols quo voinenx, remplis do sang llnide el rouge; lent eulin I'aisail volr quo la vie venait do qniller cc cadavre. raquo;
(kmsiderant, d'une pact, le degre do developpomoul bien diireronl dans lequel il a liouve ces donx I'odns; d'aulro part, les cpoquos do la saillie, laquo; qni monlrenl onlre la preinii're el la deniiöro im inlorvalle do Saint-Cvr. — ObsU'trumo.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;!*
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no
PATHOLOGIE DB LA C.I'.ST'ATION.
43 joura,raquo; M. Tr61ut n'hösite pas ä admsttro, dans ce oas, la superf6-tatlon, II fait remarquor, en effet, que la poulioho dont l'ötat lt;lu oa-davro Indiquail cjuela mort dovait remonter au tnoins h dixjours au momeat de l'expulslon raquo;'quot;lail pröcisöraent colle dontlo dövelopporaenl ('•lail Ic plus avanod, ce qul doit faire excluro, suivant lui, l'idde d'uno f6condation simultanöo, ol faire admottre, au contraire, deux f6conda-tions siiccessivos, ospacdes d'onviron (juaranle-trois jours. Gelte oon-clusion ne sera probablement pas admise par lous los physiologistcs. laquo; Les (lillV'i'CMU'os dans la laillc iles firlus et leur degrö apparoni de
(iovcloppeinciit, dil en effet M. Colin, ne sufttsenl pas touj.....'s pour
indiquer nvcc certitude que les l'u-lus d'une porUSeunique simi d'amp;gc (ÜIIVtchI : car, d'une pari, paiuii coux de la m^nu', purliV, il enestdo grands el de pcliis; d'autre part, on a vu dos festus de vadbe, au nom-bre de trois ou quatre, t|in, quoique ä lerino, n'avaient pas encore de lidils sur toute rötcmluo du ('lt;)i])s, oomnic cela arrive h la fln du second tiers de la gestation. 11 n'y a que des saillies sufflsammenl 61oign6os, el suivies ohaciuio d'une parturition ä leriuo, ou a peu pros ä leruie, qui puissenl dtoblir siireiuenl la supörf6tation. raquo;
Nous nous rangeons volontiers ä cet a\is; nous comprenons ires-bien quo, chez la lapine, ou los deux coenes tilörines viennent s'ouvrlr par deux orifleos söpares dans lo vagin, la föcondation puisse s'op6rer, pour ainsi direö volontd, ä toutes los p^riodes de la gestation : cbaque corne fonclionnantcomme im nlorus distinct. Nous admettons raömc la possiliiliie du fait, bleu qu'aucune observation n'en dömontre .jugt;-qu'ici la röalilö, colle do M. Mosse n'ayanl absoluraenl aueune valeur sous ce rapport, chez la chienne, la chatte et la truie, h la condition que tous los Indus d'une tnöme föcondation oecuperont uno ni6nie corne, ä l'exclusion du corps; mais, pour los femelies unipares, cetle superf6condation nous paratt, sinon toula fait impossible, dumoins forl difficile, ol sa roalilö jusqu'ici no nous esl ricu moins que denmii-Iroe.
AltT. II.
GUSTATION EXTRA-ÜTERINE.
L'ovule Iccondö, au lieu do descendrejusque dans la matrice, pout s'arreler on mi point quelconque du Irajel qu'il doit parcourir, lt;gt;n meine, dchappant ä 1 elreinlo du corps frangö, tomber dans la cavile abdominale;!] pent se greffer dans le point anormal on il so trouve arrötö, et subir les diverses phases de son developpernonl en dehors do l'organe ineubateur, (Vest ce qui constitue ce qu'on appellela ^es/o^'on exira-utirine,
Get accident, heureusement fopt rare, est toujours d'uno extr6mc gravitö; il compromet Ic plus souvent les Jours de la femello, Quanl au prodult, il n'y ;i ä s'en oecuper qu'en raison des accidents, ordi-na'rornent redontahlos, quesa presence delormino.
HiHtoriqup. —- La gestation exlra-ulerine esl, avons-nous dit, un lail
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GESTATION EXTRA-UTERINE,
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rare, oboz nos fetnollos domestiquos missi bion que choss la fenama; nous cu avons cepoudant trou.vlt;S imzo observations, consig^nöes avoc plus ou moiiis do doiails dans uns publications pöriodiquos, et nous eroyons devoir on donnor lei une comic analyse: ee sera, pensons-ncus, lo meillour moyen do bien faire connattro co romarquable accidonl ot les dangers t[u'il pent entralner.
I1quot; OoBisnvATiON. — SaubsoLi Reoueil de mid. i-rf., l8-'8, p. 368. — lino liniiis do Irois ans avail öle saillic commo les autrcs; cllu n'avail Jamals (lomn'i aiic.un slgno do plniiindc. Environ deux mois apröa I'dpoquo de la tnontOj lo borgor B'apergut qn'il survonait a co polil animal une (untour durc, sitnc'c a un pouce environ en arriöre do rombilic. Celto tumour aug-nionia pen a pen, et, quinze ou seize moig oprös Bon apparition, M. SauBsol fut inaiullaquo; pour y porter remi'dc. La tumour ciuit olors ile la grosseur d'un ceufd'ole, et präsonlait tous les aymptömos d'un abeös. Mi Saussol en fit la ponclion; il on sorlil du pus, et, avoc lo pus, los os d'un IVolus. Coa os ötaionl dölaohcs los uns dos aulros oi n'avaiont plus lour blancheur naturollo; la löte öloil onlloro ot moins aUöi'öo quo los aulros parlios; ollo ölait de la grOBSOur d'uno iinisollo. Tons los os rassomblcs romplissaionl a pou pros un verro ä liqueur. — M. SauBsol agrandit sa promiorn incision, nt il pul alors constator quo laquo;lea musclos abdominaux avalent acquis un degrö d'öpaissour a pou prös double do lour ölal urdinairo ; qu'ils falsaiont uno poche dans l'abdomen, et logoaionl la le foitus, que la peau soule rocouvrait. raquo; On no pul döcouvrir aucune communication do cello poche avoc la cavilö abdominale. On III quelquos pointB de suture ii la peau, ol la jilaic gneril on quinze ou vingt jours. — A paiiir de ce moment, la böte ne Jouil plus d'uno bonne sanle ; eile deperil ol fut voiidue quelquo lemps apres a un pri\ mediooro. L'oulopsie n'eu fül pas l'aile.
Onpcul sc domandor sl c'estbion lä un exemplo do gestation extra-nlcmio, on si co ne serait pas plutöt un exemplo de monstruositi par mclusion. II ost assoz difQcilo de röpondre ä celto quoslion; on peul sculcmcnl faire remarquor, on faveur lt;lc la premiöre livpolhcsc : 1deg; que la tumöur s'est developpöe apres la saillic, ot, i\ ce qu'il semblc, sons rinllucncc de ccllc-ci; 2deg; quo, dans les cas de monslrnosilcs iiiclnses, les os sont rarement bien form6s, comme iis semblont l'avoir olo Ici. C'est li'i lout co que nous pouvons en dire.
II'' Oiiskhvation. Moi.i.aui). i'.Dnijdea rendus de l'öoolo viUrinaive de Lyon, IHI)7-I8i8. — M. Mollard, vötörinairo ö la Tour-dU-Pin (Isöro), adrossa, cn 1837, ii riicolo do Lyon, im foetus de chovre Irouvö par un boudier daus la cavilö abdominale : l'utörus ölait complölemenl intact olsaus trace, do ges-lalion. M. Mollard a vu lui-niörnc lo IVolus, fixe sculenienl vors la region om-bilicale par dos vaisseaux ot des ligaments trös-courtB. II elail entourä et l'or-lemenl comprimö dans une onveloppe prcsonlanl boancoup danalogio avec l'öpiploon et adliörento avec la peau du jouno sujol dans loutc son ölondue.
M. K. I.ecoq, alors profossour d'analomie ii l'öcole do Lyon, a qui cetto piece
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I'ATlloi/xiiK DE LA GESTATION.
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fut udivssöc, nous a assure ii'iivoir jnmais eU imcun doulo sui1 lu iealitö do hi geatatipQ abdomlnaloi
III11 OnsKinwnoN. — huor.MU). — Ikcueil do mud, vi-t,, [H\i, p, liU. — II s'ugit (iuno hrcbin qui, rannee pri^cödciilc, avail aginüö avcc lu plus grando I'uciliU'' Ot avail 6(0 saillio commo les .uili'cs. — An'ivüc ii Icrinc, ci'ttc brchis 111, pondaul plusleursJours, de nombreux ot inutilcs cllVirls pour oxpuhor lo pro-
dnil de la COncoptloili Lo dolgt, Introdull dans lu vagin, Irouva le col di^ la
tnatrlcG nondilalö, sans quo rien, du cötö desorganes göuitaux, anaon^tll uno
parlurilioii procliaiiu!, Les jours suivanls, les doulcurs sc calmoronl, d('\iii-ront plus rares, ol I'antmal rcprlt pen n pen son appötil et lea apparonoes do la sanlö.— I'n mois plus lard, la böte devlnt Iristo, aballui', perdit lappulil cl maigrit. Cost alors quo, M. Drouard i'ut appolo.— II Irouva, ii la r6gioii oinhilioale, ur\ ongorgomonl u'dematouv, largo do dix-sopl conlimolros, COU-soi'l d'uno, poan I'roidc ot noirulro. au centre, on olio, 6tait gangfönöc. Quol-quos scarilioalions qu'ou y pratiqua laissoront (iconlor uno sörositc sanguino-lonto infooto. I.u comprossion oxorc^o sui' la tumeUr fit öralller lea musclos abdomlnaux, el 1'on aperQUt la laino d'un loodis, quo Ton put cxtraire on agrandissant I'ouverture. II ätait dans un 6lal complot do putrolaclion. —On nuinit les bordfl do la plaio par la suluro onchcvillfio; on lit uno frioliftn avec lo liniment annnoniacal sur la lumour; on banda to vontre, etc., etc.; brof, a I'aido do soins convenablos, cello bötO se rfitablit si bion quo, six mois apres, olio put (Mrc livri'ie a la boucborio dans un 6tat d'ombonpoint assez prononce.
Malheureuscmcnl, rautopsio n'ayant pas elö falle, 11 pout roster des doutos sur la question do savoir s'il s'agit bion la d'une geslalion extra-uterine, on s'il no s'agirait pas plutöt d'une rupture do la matrioe par les efforts do la parturition^ L'ötal de putröfaclion du fostus plaiderait meine on favour de cello dorniöro interpretation.
IV0 üiiskuvation. Dickinson; Anncdm de mcd. vii. de Bruxolles, IS.'iti, p. 228. — l'.n döcombro I8bl, M, Dickinson fut appelä a donnor des soins ii line trule, malade dopuis qnoiqiie lomps, et qui aurail du mettre bas qualre semaines utiparavant. Au tormc normal, aueun sigue de parturilion no s'ö-lalt mauifosle. Les symiilömos 6taient les suivants :—Inappötenco; consli-pation opiiiiälro, grognernenls douloureux particuliors ; döcubitus sur lo cotö gauche. Dobput, lu malade s appuynil conlro lo mur et se couchait aussi len-loinont que possiblo. L'cxploratlon lit reconnailro, dans lo cölö gauebe de l'abdomen, uuo tumeur lios-iloulourense a la prossion. — On prescrivit un brouvage composö d'aloos, linilo du lin 6t teinture d'OplöM, (Je traitemeut n'amenii aueuno arnölioration, et, qualre jours plus tard, la Iruio suecomba. — A I'ouverture de la cavite abdominale, on Irouva les traces dune pörilotiite intense. L'ovairo droit, la corno droite ot uno partio du corps do ruterus nianquaient; on suppose quo cotle fomelle avail, etc lob.jol d'une tentative do castration. Dans le tlimc gancbe, oxistait uno iumour, do lu grosseur do la töte d'un homme, oulouree dc I'uussos membranes, et adliörente a l'ovairo, h la come uterine gauche ot a ce qui rostait do la matrico. lin fendunt cello tumour, on trouva les restos osseux de sept fiotus, enferm(5s chacun duns line cavilo (lislincto. Cos os, dont on ii'indiqne pas le dogre do developpement, ötaient degarnis do toules lours parties mollos ot commo mao6r6s.
V0 Ohskuvaiion. Uenz et Haook. Annnles de mid. vit. de Drnxellns, I8Ö7, p. 400.—Cos uutoui'ä onl trouve dans l'abdomen d'une polite cbieimo, ;1gee
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(IKSTATKgt;.\ EXTHA-UTBBINE.
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da 13 mis, un fcetua qni paniiss.iil QCCUpoilt; 1laquo; niösciili-ro fit' rinlcstiii gröle. TouU's le.s pnrtios molli's avnicnl dispmu, et 1laquo; 1'a'lus lt;5luit li'uiisl'oiiu6 on squch'lto. Du rostc, In mi'Vi'. n'siMtil puni nullftmciit en souilrir.
\I''()ii.si.:uvatiü.n. Uaud.nku. liapiiort unnuel sur I'etat do la med. vct.dcius /c linyaamede Saxe. Aihinks de nthl. viH. du nruxellns, 1801, p. .'iU. — Unc vac.lie, rtg^o do ','gt; ans, dans le. scplii'ini1 mois do la gestaliun, rel'iisn |)cu ii pen so nourriluro, landis qua le, volume du son vontre augmen^e do ])liis en plus, Qn la suppose alleintt! d'liydi'opisio abdominale fl on la fait sacrifirr. Lo iu'tns, encoro contciiu dans scs I'liveloppos, est li'ou\c dans la cuvilö abdomi­nale. La malrice ätait teile qu'on la rencontre hors de l'öiat doigeataUon. —
(Obsei'v. du veterinairo Jankc.)
Vllquot; OnsKiivATiox. — Haim.nkii, looo oitato,— (llicz uuebrobla qni n'avail |)as agnolö uu termo (1x6, ii so forma, dein mois plus tard, um', tumour ;i labdoinon, dans laquollo on reconnUl im membre anlöriour d'un agnoau. Cel agnoau int complitemönt mis au jour et laplaie abdominale füt form6c pur uno suturo. La brebis öluil ei rosla on bomio sanlo. (Obs. de Pfeifer.)
Vlll1' Oiiskiivation. Igt;i;i,i.a ItovKHK. — Jowwil des vfit. du Midi, 1809, p. Ih;t. — l-'uutour Till uppolö, on juillot 1800, aupros d'imo vaohe on travail do jiarl.A Voxploration vaginale, il Irouva lo col complolomoiit forme, o.l, suns samain, los mombros d'un itelus, qui fuisaiont pression contro, los lovros do la vulvo et situo on dohors du conduil vaginal. II pratiqua uno incision duns los palaquo; i'ois du V.agin et relira par cctlo ouverturo im voau vivant et min, quo. l'on donna ii uno autre vache. Quelques minutes upros, los ollbrls conlinuanl, M. Dolla Itovi^ro/dans mio nouvello exploration, rotira, par la momo voiö) un autre fietus, muis beaueoup plus polit ol mort. La more moiirul trois jours upros.
A luulopsio, qui mulliourousoniont no put ]ias (Mro biou complolo, on Irouva lo sac Hierin u coin|)lolomoiil formö, Iros-roduil, avec do noinhrouy i'oplis u rintöriour, commo si la \ aebo n'avail pas öle föcondeo dopuis plusiours mois. Itu cote gaucho de l'organo et ii son tiers inforiour, exisluil uno longuc cicatrice irrögüliöro, presonliiul i\ son ovlrömilö inlöriiHirc uno polite Ouver­türe annuluiro, laissant passer ii poinc, uno plume d'oio. raquo;
II parall quo, duns los premiers mois de la goslaliou, colto hole ;nait ole ronvorsöo par unc autre \u(;lie, au pälurago, mais qu'ello n'avail pus (516 in-commodöe ii la snilo de cettc cluito.
11 ost evidi^il qu'il s'aj,ril icl, non d'unc vöritablo gestation oxlrii-iilo-riiio, nuiis il'uuc riipliii'i'ilc la malrice pendant le cours de la gros* sesse. l,e fall n'cn est, ))as nioius curioux, surluntsi l'on oonsidöro que run dos lirlusa pu cniilinner a vivre j'usqu'au tcrmo ol ;i pu 6lre obtenu vivant. Mais on so demande comment ötaient dlablios, dans ce Cas ex-traordinairo, los connexions du fn'fus avec la uiörc, ol, sur oo poinl, roliservalion donl on vienl de lire le resunie no l'ouinil ahsoliinionl aiicun renselgncmcnt.
IX0 OiisiiiivATio.N. — Simon. Ikcueil do mcd. vrt., I8;gt;7, p. S08. — Daus uno lollre ii Renault, alors direcleur de l'ECOle d'Alforl, M. Simon a rondu compte du fuil suivant :
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PATHOLOGIE DE LA QG8TATION.
Uno brobie, ögöo de 7 nns, subil la lutle au moia d'avrl] ih;;^, avec los autros l)tgt;li's flu troupoaiii An moment de la misc-has, le propriötairG, voyanl qu'elle i'.iisail des cllbi-ls iimlilcs, la monlra ii M. .Malliicii, volerinairo, qui
Jugoa la parturition Impossible, Los eflbrts so calmörent, los mamelloa furenl gonflöes pendant cinq ou si\ jours, la (lövre survlnt, puls loua los symptömes g(3ii6raux se calmörent pen ft peu ; l'appötll rovlnt et avec lul la saulß. Cepen-ilanl on sontuit tonjours lo, lu'liis ft la puflio införlciiro tin venire,
Deux ans apres, au grand ölonnoment du proptlötaire, cotto möme brobls mit bas un agneau, qu'elle allatta et qul vöcut parfaitement. Redoutant los suites cl'uno nouvello parturition, lo propriötairo Ini refusa le böller TanniSe suivanlo. Kilo Tut ongraissäe el vondue pour la bouchorie en 1807. Voici los remarquoa qnc AI. Simon a |)ii faire sur ce sujot.
ei Au (axis, je perQus parfaitement, un pen du 06I6 drolt el a la partio inloriom-e de l'abdomen, la sensation d'une lumeur allong6o, insensible, duro, irröguliöre, Iäg6rement courböe, prösentant le long do cetle. courburo dos aspöriles Ires-saillanles, quo,je n'al pn atlribuar qn'ii la colonno vortöbralo d'un lietus mort dans l'abdomen• A rouverturo, contra mon attenlo, je trou-\ai la malrice resserräe et romonleo ii la region supörieuro, sans aueuno trace de gestation, J'onleval l(^s intestine 6t je souleväl le cötö droit du rumen j alorsje trouvai la Inmcnr que j'avais reconnue ft l'extörieur. — Elle elail (i\eo sur los parois abdominales, et lo couteau du bouehor a delrnil une partio de sos adliörenoos. Une portion cependanl ost consorvßo, lixee ii la poche qui renferme le foetus, raquo;
v Je n'al pas voulu, ajoute M. Simon, onvrir eelte poclic, pour examiner Total du sujot; J'al prelcrö le soumettro a votro oxamon. raquo;
Malheureusomont, cet examon ne parolt pas avoir ole fail; ou du inoins, s'il l'a öle. on iron trouvo nulle trace ft la suite de la commu­nication do .M. Simon, on sorteque co fail, dos |)lns intdressants, csl rostö incomplet, par la fautede^cenx qui mil do 6trc charges d'exami-
nor los piooos.
X'' OiisiaivATinx. —Tiiibhnessk. Aruinlcs de mid. rel. de linixcllcs, 1871,, p. 420, l.o (i avril 1871, Al. Ectors, ele\o a rficole vötörinairo de Cureghem, so trouvall ou vacances do Pflques cbez ses parents lorsqu'on ysacrifla pour la consommation une truie grasso, dans l'abdomen de laquelle on lui III remarquer, fiottants parmi les anset intestinales, deux foetus qu'il dätacha de la region sous-lombaire, oi'i ils etaieiil suspt'iidus cbaoun pal im pödoncule rasculaire long de 8 coulimelros environ, etitre, les deux cornea de le matrico, el qu'il a'emprcsso d'onvoycr ft Al. riiiernessO) avec les renselgnements suivants :
Colic Irnio, agee do inoins do deux ans, avail dünne naissaucc, an mois de septembro 1870, ft Iroia porcclcta bien conformöa. Considöröe comnie mau-voisc reproductrlce, a cause do colic portöe Irop pen nombrousc, eile avail 616 mise ft I'cngrais, A la suite do la parturition el pendant toute la p6riode de Tcngraissement, sa sant6 ti'a Jamals paru Iroublce; seulomcnl, olio maui-lesta les pliöuomenes dn nil loules les Irois ii quatro semaines; mills, scqnos-Iree daus une logo specialo, ellc no fut Jamals dans lo cas do salisfairo cc bosoln, Les di'iiv l'ieliis exlra-nlei'iiis sent done de la 11101110 porlöo quo los
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QBSTATION KXTUA-UTKIilM;.
\Xgt;
morels nöa on goplembro 1870, at M. Thlernosso croll qn'ils ont du vlvra jus-(in'an cnomonl du raquo;acriflco de lour tnöro, car ils ne pr6sontalont pas la moin-
dre allöralion.
laquo; Ils ('#9632;laii'til eh'oitoinunt cnlormcs cliacun dans mi sac; inciiilirani'iix rom-plet, de rormo ovoKdale, pourvu en un point d'nn pödonculo vasculalro, donl l'oxlrömllä dötachöe de la parol abdominale de la more röpondail a un corps rouge, gpongieuXj ayant quelque nnalogle dlaquo; forme avec I'ovaire, raquo; mais con-gislant, (^n röaliiö, laquo; en un simple paronchymo vasculaire, aorta de cotylödon organise sur lo pöriloiiic. raquo; (Lea doLix ovairOB ont 616 Irouvös dans lea fondi-lions normaloa.) II a'agit done blen laquo; d'itne gestation txtva-nthinc primitive concomitante d'une gestation ulorinc normale, raquo;
Voici maintiMiant lo rüsnllnl de l'examon des doux fa'Uis :
laquo; Leur conformation (laquo;t r6guIi6ro el lour döveloppemont comploti iis onl I'uu el I'autre qualre donts bien soHies ii cbaque mAcholre, lea crochets el los coins; on observe en outro die/, le plus grns (du poids de 83Ö gnnnincs; le plus pelil pesail 6T0 grammes) les pinces de la mächoiie Införloure, egalu-mont developpöes, el les deux premieres molaires en vole d'eruplion au\ deux niäelidires.
laquo; Ils elaienl reliös cliacun par un cordon oinbilical an sac memliraneux qui le conlenaltj et qui, applique lmm6diatement sur la poau tröa-velue du Icelus, fidlieraiiL m6me en quelques poinls ii ce tögumont, so composail d'un chorion mince, reviHu dans unc pellte 6londiio. da sa surface oxlerno d'un ploconta vasculairc Ires-cpais, et röpondanl, par sa face interne, ii nn amuios complal, ainsi quii una allanloide Iros-pelilo, donl la ca\ile, privee do. liquide, comma cello de 1'amnios, communiquail ndanmoins avec la vessie par un oura-qne blen distinct. — Tons los organaa de ces feetua ötaient parfallamont deve-lojipos el exempts do loule anomalio. raquo;
Colto intfiressanle observation, la plus complete quo nous ayons sur celte nialiöre, esl oxlrenicnieul importante au point do vue de la Phy­siologie; eile nous montre combien, dans ses plus grands öcarts, la nature esl fldölo ä ses propres lois ; eile nous fait voir que lo mode de (löveioppenienldu IhUus cxU'H-ulerin est, aufond, lo memo que colui du fetus normal. La science! doit a M. Thiernesso des remerclmonls pour le soin avec lequol 11 a 6tudi6 el la clarle avec laquelle 11 a döcrll les interessantes particularitds du fait rare qu'un heureux hasard I'a iiiisä ineiiK! d'observor.
XI0 Oiiskiwation. —Coquet. Instructions vitdrinaim, tlt; II, p. i'W. — Dans I'ordrechronologlque I'obso.rvatlon que nous aliens resumer ici auruil du ölre placöo, avec le n0 1,011 ICIo do ce chapilre, puisqu'ello remonle, a I7S1. Nous I'avous ri'sorvöe pour la derniore, parce quo, avant d'etro admiso avec la signi-licalion quo, lions Uli atlribuons, eile a besoin de subir l'Öpreuvo d'une disous-sion approfondie. Void lo fall :
Un particulior de Neufchätel (Seino-Inf6rleure) acheta, dans I'ospojr do la relalilir, une vadie qui paraissail malade. Mais, an lion do s'amendor, la ma-ladie no, larda pas ii s'aggravor, II survinl une diarrllßo aboudanle, laquo; diarrianl dos malioros sereuse? ol pnlridos. n Bientöl on s'apercnl que cos matures
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PATHOLOGIE DB LA GESTATION.
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laquo; coiilctiuii'iil dos corps durs, qu'on rccoiinul pour (Hre des os. raquo; Lo pioprii'-lniro upporta a CojC[U0l plusiciirs do eus os, laquo; culrc aulrcs im cmioii, im calcanöiim, pluBiours eölcs, une moiüö do mAclioira infericurc, plusleura pstlts os du ganou ci du jorret, un inuxillairc n Coquet crut d'abord quc ccs os tie pou-vaiotlt provcnir quo de la nialricc; mais lo proprielairc lui laquo; nssura posilivo-ment quc la nature de sa vacbe etait en bon Hai, et quc ccs os u'avaieul d'aulrc issue qne por le f'omkmcit, avec los excremciils.
Goquot dil au propriötairo qu'il considerait cet accident commc incurable el le pria de l'averlir quand sa vache mourruil, ce qui tut fail.
Kile mourut environ im mois apres rachnt. — A l'autopsic, qui fut falle nvec beaueoup de sein, Coquet trouva les lesions buivantes: —laquo; Lob estomacs ot une gründe parlie des inlestins ötaloni dans l'elat naturcl. Le, colon 6lait Ircs-engorgö, depuis sa derniere courburo jusqu'au commencomont du rec­tum, Bur une longueur d'environ doux plods.et deml (80 u x.'i cculimi'lrcs); ses parois avaiont plus d'un pouce (27 millimetres) d'epaisaeur ; elles claienl Ires-dures, carcinomnteuses, noirätres, cnllaiTimöes, gaugreueos. La parlie infe-rieure dniito 6talt percöo ; son intericur renfermait dans eel espaco un amas considerable d'ossemenls, alisolumenl semblablos lt;i COUX rendus pröeödem-meul,mais plus volumineiix ou plus irrägullers, enmme les ob du bassin, de l'e-piulaquo;, de la töte.raquo; La naatrice ßlaii un peu plus volumlneuBo quo dans l'ßlal de \acuite. Son fond, eorrespondanl a I'endroil malade et percö de l'lntcs-lin, i'laü aussi engorge, dur el tresepais; mais cm ne put y reconnaitre aucwii; apparmee de cicatrke. laquo;Son orilice elait resserre au point do nc pouvoir y in-Iroduire un stylet ; son iulerienr ;((; r.ontenaü ri.ca, et sa caviti poiwuit ä peine itve aperrnc. — Le peritoine el le. mösenlere, dans les environs des parlies all'eclees, ölaienl engorgÖB el (uillamniös. La serusilc röpuiulue dans lo bassin flail Bonguinolehte et putridoj les autroa viseöros ölaient sains. raquo;
Coquet suppose quo quolque accident a dö occasionnor, d'abord, la movtdu fd'lus, |)uis I'inflammation de la matrice et do 1'lntestih, la perforation do cos organes etlo passage du frotus du premier dans le second, (^1 Ions les dcrivains v6t6rinatres (|iii out parle de ce fait out iidiuis sans hesilei' cetto iutcrprelalimi; eile nous paratt, quant ä nous, absolumont ihadmissiblc.
Si, en oU'el, les choses s'ötaionl passöes coinme 1c suppose Coquet, evidcinmcnl on aurait troavd laquo;les adheirnccs uhlssant l'ulei'iis an colon, une lislule I'aisaul communiquer la cavite des deux viscercs, la matrice plus ou moins enflamm6e et contenant) soil des debris dn foe-tns, soil, lout an naoins, des produits de s6er6tion morbide. Or, ilen de loiil cola n'existail.Ij'uterns, nons dit Coquet, ne contenait rim; — iiou-senleinenl it n'y avail pas de ftstule utiro'iMbslinale, mais on n'a pu reconnailic sur la matrice raquo;uonne apparence do cicatrice. II u'v avail ])as m6mo d'adliereiue ; car Cöquol dil nu pen plus loin qua sans doute gt;lt; ce viscöro (l'nlerus), dehai'rasse des corps elrangcrs qu'il contenait, se rosserrant sur Ini-iuöiiio, laquo;mrraquo; rompu I'adhC'rence qu'il avail conUquot;act6e avec les parlies environnanles. raquo;
Celle explicalion no nous satisfait pas du lout; toutindique, el sui-
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GESTATION KXTIU-UTKIUNE.
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vantnous, iio la maniamp;rela plus claire, ciuo les os rendus parcotto vacho n'livaicnl jamais BtyoiXVTid dans la malnce. D'oü pruvt'iiaii'iil-ils done? Trfes-certalnementi pour nous du moins, d'uno gestation extralaquo;
uloriiic, donl lo. produil, an lieu d'etre cxpulso (liroclomonl, par les parois abdominales, so sera Tail jour dans linlesliu; mode; d'eliiui-
natlon dontla jiathologlo compar6e nous offre plus d'un oxemple ohoz la li'-iuiiie (1).
Tds soul les fails de gestation extra-uterine qui soul venus ä notro connaissance, etaveolesquels nous allons essayci' d'öbauchan aumoins riiisloire pathologique de 06 grave accident.
iraquo;iraquo;iMioii — Disons d'ahord que, snivant le point oil l'(Buf s'esl greffö aprjis la f6condation, les mödecinsont admis plusieurs espöees oil vari(Mes de gestation exlra-ulcrine. Ainsi, ils dislinguenl la gesta­tion :
Omrnjuc, dans laquclle ricul'lecoiuh''resle lixe et 86 d6voloppo äla surface on dans laprofondeur de Tovaire, ([iii s'atrophiö etdisparalt au I'nr cl a mesure que leproduitde la eonception prond do raccroisse* ment;
Jhibaire, quand l'oeuf d6taoh6 de la grappc ovarienna, an lieu do parlaquo; couriren entier la tronipe utörine, s'est arrötö en un point queloonque do son trajet ct squot;y esl d^veloppo;
Ifiterstitielle, quand 1'oBuf s'arröte juste dans le court trajet que fail roviduCte dans repaisseur des parois lt;le I'nterns. —On ditque la chose esl possible; il resterait ädömontrer qu'elle ost rielk;
Abdominale, quand Poeuf echappe ä l'ötreinte du pavilion el toiribc dans la cavite du pcritoine, sur lequel il so tixe, se grelle et se deve-loppe. —Cost, sans controdit, de toutes les varieles admises, cello qui sc eotnprend le mieux, el probablenaent aussicelle lt;pii so rencontre 1c phis souvent.
Cesont lä les seules varieles fpii paraissent. devoir 6tre conservöes. II en esl bien encore d'autresqui ont etc admises, sous les iioms de ges­tation som-pMtonio-peloimne, tubo'ovan'que, tubo abdominale, tubo-utdro'tnterstilielle, v,t4rogt;-tubo*abdominale; niais la premiere el la (lerniere soul recommes aujoui'd'hui absolmnenl impossibles, el quant aux autres, elles sont sans aucune importance. An surpluslaquo; nous nc devious pas laisser ignorcr ccs distinctions, parce qu'ellcs soul ad­mises en inedecinc, Immaine; niais nous ajouterons qu'ellos n'onl qu'une uiilile for! contestable, attendu que le pronostic et les indica­tions reslent absolumenl les monies dans tons les cas. Aussi, ne nous y acivlerons-nous pas davanlage.
Kjmptoincii, mnrebe ct tcrmlnaiHonfi. — Dans li'S cas les plusrcgll-llers, —nous ne disons, ni les jilns heureux ni les ])lus eoinninns, —
(1) Vo.ycz, sur cc point. Ions les traiU's d'accouohomoilti ot, enti'C autl'OS, Jornx, Traiti tomplel il'ticcouclicmotts, j). Dii.i.
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PATHOLOGIE DE I.A. OESTATION.
If
A
rlen ne distinguOi jusqu'au raomoat du part, une gestation oxtra-ulö-rino d'une gestation ordinalro. L'ceufse grofTosur un point queloonquo dos organes de la more; l'embryon so forme vi s'accrolt; ses annexes essentielles se d6veloppont; im placenta apparalt el s'inaplaDtc surles parlies voisinos, laquo;loui la vasenlaiite augmente pour subvenir ä l'ac-croissemontdu jeune sujet, oomme lomontro l'observation si inlöres-sante de M. Tbiernesso (observ. X). OJn mönae temps, los cbaleurs cossont, le venire augmente et Ions les syinplömes de la gestation se inanilesleiil ä leur heure el dans lenr nrdre babituol. —Mais, quand arrive le moment uü le lu'lns devrait 6tre expnlse. on constate quo los parties gönitalos n'epi'onvent pas los modifications auxquellos on recon-natt rimminonce de la parturition; la vulve no s'allongo pas, eile
reste seche, le Col Hierin ni ne se raCCOUrcit ni ne se dilate.—Jiientüt, eependant, los douleurs se manifestont, tantöt IVanehement (^xi)nl-triees, tantöt avec un earactere moins bien determine; olles se pro-longent pendant deux, trois, quatro jours et plus, nuds sans rösultat, et toujours sans moditteation des organes sexuols de la fomelle. l'uis
les douleurs so eahnent, tantöt d'une maiiiere delinilive, tantöt pour
revenir plus ou moins prochainemont, — Dans les cas les plus heureux, le l'd'tus, aprösavoir suecombö,s'entoure d'un kysto solide et rösistanl ;
11 se iiiomilie ou s'eneroiile, el poutainsi sejourner un temps indelini dans le ventre de la möre, qui peul reeuperei' une asse/, honne sanle, lt;d meine e.oneevoir de nouveau el aeeouchcr heureuseuuMil, plus tard (observation IX).
Mais ees eas heureux sollt rares; uomlmuiseset vai'iees sont au eon-traire les cbances de mort qui sulvent ou accompagnenl la gestation
exlra-nlerine.
Kl d'abord, le kyste peul se rompre au moment des efforts expulsifs, Aloi's, le l'u'tus, les eaux, les debris des annexes lomhenl dans l'abdo-men ; une peritonile formidable öclate, et empörte la femolle on 24, 36 on 48 heures.
Ou bien le kysto s'enflarame; la suppuration s'enemparo; les parties molles du Indus se delruisenl el se reduisent en putrilage; des adhe-reuces s'elahlissenl entre le kyste et les organes voisins, et les dehris du lirlns sonl expulses au dehors, tantöt direetenieul, par I'lileeratioii des parois abdominales (observations lquot;, IIIquot; VII'), tantöt apres avoir pnnetre dans quelque organe creux en communication avec le dehors (observation \lüi.
Quelquofois, apres l'ölimination d(ts corps 6trangers el aprös une sup-puraliou plus on moins longUO, les Qstulos 80 eieatrisenl et la bete se relaldit; mais le plus souveul la fomelle pcrd l'appelil: la suppuration l'epuise ; eile maigrit, tombe dans le marasme et linil par sneromlier ä la lievre hoctiquo el ä la resnrplion pulride (observation XI0), si eile n'esl pas omportÖO bien avanl CO temps par la lievre el les accidentraquo; qui snrviemienl (observation Vlllquot;).
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GESTATION EXTRA-UTBBINE.
lüO
Nous avons snpposö que Is produll de la concepllon poiivnll parcou-rlr ionics [es phases do son döveloppoinonl el arriver vivanl au lovmo inarquö par la nature pom- sou expulsion ; le plus ordinairemenl il n'on csi poinl ainsi ; le produii cneurten gönöral beaucoup plus 161, ä unc öpoque qui n'a d'ailleurs rieti do Qxo. Mais cola no change absolumonl rien, ni a la marcho ni aux lerminalsons do I'acoidonl, idles quo nous venous de les fairo connattroi
Ajonions cependant quo la gestation extra-ut6rine n'a pas toujours dos oonsöquences aussi funesles; que parfois la prösenco d'un foetus oxtra-ut6rin ne s'accompagne d'aucun phdnoraöno morbide, no trouble on rien la santö de la femolle; queco n'ost qu'd rautopsie, ot par lia-sai'd, qu'on rooonnalt cetto singuliöro anomalio do la gestation (obser­vations liquot;, Xquot;, l\cetXlj.
Dlngnoatic elt; imiicntions. — Nous avons dit que la gestation extralaquo; nlörino ponvail. pendant longtemps, n'occasionnor aucun trouble dans les fonctions ; il est alors impossible do la reconnaltre, non pas m6mo do. la soupQonnor, L'art, dans ces conditions, n'a done |)as ä intor-venir.
IMns lard, lorsquo apparaissent It's si^ncs ilc racfoiiclicnicnl on dc ravortement, on pent so trouver encore dans un grand embarras pour pr6ciser la cause qui s'oppose ä la sortio du ftetus. Nous avons vu ])lns haul que, en pareil cas, la fento vulvaire no s'agrandil pas, ne s'hu-mocto pas do ces inncosilcs nonunccs vuluaircnicnl. mouillures ; CO pi'nl clre un premier indice, qui, bien quo pen signiilcatif, doit 6tre alors pris on consideration. — Si, par l'oxploration vaginale, on trouve que lo col nlerin, d'aillcnrs sain, sans induration ni engorgemonl morbide, nc s'osL ni dilate ni raecourei, malgrö la longueur du travail et rinlcnsile des efforts expulsifs, on clovra songer a la possibilitd laquo;rune gestation exlra-nlerine. — Alors, en proccdanl, avec hcaucoup do soin el bean-coup d'allenlion ä l'exploration rectale, on pourra, dans quelquos cas, parvenir ä limiter la masse nlerinc el h constalor qu'elle n'a pas, ä beau-coup pros, le volume qu'elle devrait avoir dans la supposition dune gestation normale. En continuanl cetto investigation, on d6couvrira penl-cMre uno tumour, ind6pondanlo do l'utörus, el dans laquelle on sera parl'ois assez henreux pour rencontrei'quelques parties, qu'ä leur forme el. ä leur consisiance spcciale. on pourra reconnaltre commo ap-
parlenanl a un I'celns. Si, ä ces signes, on parvenait ä 6tabllr un diagnostic, entour6, on le
voll,, de, diriiculles considerables. Vindication cousislerail ä enrayei', par Ions h^s moyens possibles, le//Y/rrf//commence. — Lo calmc, I'obscu-ril,e, une saignee generale, l'opium ä haules doses, soil on breuvagos, soil en lavements, des fomentations 6mollientes sur lo ventro: lels soul les moyens i\ mellre en usage dans CO cas, sans grand espoirde succcs. 11 n'y a pas ä songer ä l'opöration cesarieune: dans la pluparl des cas le la-Ins esl morl depnis longlomps; CO scrail done cxposer In mere
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PATtiOLOQIE DK I.A (.KSTAIION.
;i une morl A ihmi pros ceiiaiiu', sans aucuiu' chance sörionso dc sauver le pi'oduil. Si Ton csl assiv. heurenx pour I'airc ccsscm' los ellbrls oxpulsil's ot ra-
mener le calme, il laui laisscr ä la nuture le soin dp oboisic la voie d'6-
limiiiation lt;|iii lui oonvicnl; I'arl no poul iiiloi'vcnii' iililcmoiil quo poui'
aider ce travail oi rachever, dans I'oooaeion, par une operation, dont
cello pratiipice par M. Drouard ponl donuor nno idc-e, mais dual une I'oule do circonslauecsponvonl laire vaciei' les details,
ImiIIii, les (istulcs (pii snec^dont a relimiiiatioii dn pruiluil, scronl
iiaiieos selon los röglos g6n6rales do la cWrurgie ordinaire, on mOmo loiups qulon sunliondra les forces par nn rö^iino appro])rie ot dos loni-qilGS a rinlerieur.
Est-il besoin d'ajouter (pie, s'il s'agil d'uno espöee dont la viando peilt oli'o cunsoiumeo, ot dans la supposition (|ue lo diagnosticaipu ctre porlc asse/. ä leiups, co ipi'il y a do mioux k faire, e'est do sacrilier iininediatenieut la foaiellc pour la honchorie, an lien d'attendre qu'olle voil loinheo dans un 6tal do marasmo et d'öpuiaement qui lui ötorait loulc valour?
ABT. III.
DE LA FAU8SE GESTATION.
Nous croyons devoir c.onserver ce nom poui'designer coi'lains acci­dents caraclerises par lo developponuMit dans la cavite ulcrine do pro-dnits pathologiques, pouvant 6tre rapportda avec plus ou moiusdc probability ä une conception antcrieiire, et ])onvant, on outre, sinudei' jilus ou nioins coinplelenient la gestation normale. Cos cas so rencon-Irent rarement dans la pratique ; ils peuvent ölre, cepondant, de na-ture Ires-divei'soet inerilent d'ötre connus. Nous nous homerous ä dire un mot dos moles, des kystes utdrimamp;i de MhydromHve, tons accidents qui peuvent avoir une origine foetale.
s i.
J)('S imjlos.
On appello ainsi, en obstclrique, cc i\y\\\\\ t6ratologie on dfesigne sous le nom de rnpmtres anidiens, Co uont des masses charnues ])lus ou moins volumineuses, oonstitu6os par un ombryon arrötö dans son dc-vcloppoment, mais dont les annexes, rcstcos en cüinmunicalion avee la more, onl conlinuc ä vivre on suhissant do prpfondea modifications.
Ce qui caracleiiso surlonl ces productions töratologiqueB, c'osl la persistance du cordon ombilical, plus ou moins dosencre, lequel cta-blitseul, dans la plupart des cas, los rapports do la linneuravoc l'utöquot; ms. Quant ä la tumeur elle-mamp;ne, il est, en gdn6ral, facile d'y reconlaquo; nailrc dos vestiges pins ou moins dofornios duii ombryon, peau, OS, muscles, et meine, dans quelques COS, certains organes des sens.
Los monströs anidiens sont rares; ils onl ele encore pen etudios an
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DB LA FAUSSB GESTATION.
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potntde Mio törfttologique, 6t oncöre oiolng au ßoint de vue obstetri­cal ; nous nous bornerons done ft prösentor une courto analyse! des quelqües fails quo la science veleiinairc a enregiströs jiisqu'ü co jour.
Irc Observation. Sadssol. fteoueil tie midecirie vdtirinain, IHiS, p. 370.
—nbsp; Uno vacho, Haul altelce a une voilurc, lil une chute, dans laquello son Npntre porta violomineht contro une grosso piorre. Elle ölail pleino de Irois mois. A la suite do cet aocidenl, la IxMc langult, pordlt l'appötit, deperit el linil pur succomber. A I'auplosie, on trouva, au lieu d'un fcotus ordinaire, une. masse de chair de forme ovale, assez consistante, d'un rouge violet, qni nagoalt dans une humeur rougoftt^o, et recevait sa nourrilnre par mi soul cordon, (5manlaquo;nl sans douüs de quolque cohledon. Olle luipcur renfermail lo sqnclelle d'un Heins, dont les os claieul Ires-sains el occüpaiont lour place rospcclive, bien qu'ils lie fussenl point allaclies enlre eux par des liens liga-meuleuv (?). raquo;
II1' OiisuiivATioN. — I.i';ai\. Jownol de iiv'ilixine viHerinain; de Lyon, ISUi, p. 2'2,quot;). — Vnc vacho, pleiue de sepl mois, rejela, apres deux jours d'clforls expulsifs Irc's-violcnls, un foelus niorl et une grosse tnnieur. Ello mourut inimiMlialemoiil apres cettc double expulsion. — D'aspcct rouge-lmni, do con-slstance mollasse, de forme laquo; indelerminöe, raquo; cello linneui' pesnil environ ;gt; kilogr.; eile filail recouverte par nuo cnveloppe fine, laquo; d'apparencc pseudo-mernbrancuse, raquo; el parconrue par line arborisulion xascidaire Ires-dislincle. On ne sut y decouvrir aucune trace de, pödoiicnle, ni d'adluhTiicc avec I'lile-rua. Kile ölail de lexlure libreuse el l'onnöe d'uue multilude de pelites vßsi-cules renlerinanl une sörosile de coulenr amhree.
Ill'' Ohskuvation. — (iAiiNKii. — lleciicil dc medicine reti'rinairc, ls;i8, p. i(gt;7.
—nbsp; nbsp;tin rnouslre auidieu ful Irouve chez une brebis qui avail dejii fail un agneau mort el qui ful sacrifice. Ce rnouslre n'avail ni IlMo ni queue; il 6lail long de, deux pieds anglais (soil 00 ceulimelres), large, de 10 polices (20 cenlim.) dans son plus grand diamelre. I.es membrcs 6liiieiil ruditnen-laircs, sans traces de doigls. II n'exislail ni anus, ni vulvo ni scrolum. Une |gt;roöiniiien(;e. rempla(;uil 1'encolure. Au cenlre de cello masse, on no voyail qu'uue cavity remplie de serosile, dans laquello uageaienl des rudiments d'eslomacs el d'inleslins ; aucune trace du foie, do la rale, des reins, du dia-phrngme, du ccenr ni des poumous. QiielquBs os, qni furent consideres comme des cötos mal lonnees. I.e reste elait constilue par du lissn ceilulairu Inliltre.
IVquot; Odskkvation. Sndwho.n. Joiimnl lt;ks vHerinaircs du Midi, IS.'iS, p. W't. — line vache c.vpulsa, dans une memo parturition, Iquot; une g^nlsse bien confoimee el vivaidc; 2deg; un sac membraneuv conleiuml un pen do liquide et un mouslre anide; 3deg; un veau male, bien couforme, mais niorl. — M. liiu-guet, qni a exlrait ce fait du the Vctvrinwian, no donuc aucun detail sur le inoiistre anide.
Vquot; OnsKio'AiioN. — May. Annales de medecine veterinuirc de Bnuvel-les, 18311, p. 90. — Apres avoir mis au rnonde un veau laquo; normal, raquo; line vaclie cxpuisa une masse ovale, do la grnsseur d'unc löto d'enfant, entiönunenl cou-verto d'unc peau Völuo, el olfranl, en un point, un cordon ombilical. Cello peau recouvrailun lissu vasculairc, spongicux, enlremele de portions glandn-
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PATHOLOGIE DE LA GESTATION.
laircs et mUBCulalrSB. Duns lo conlro, il y iivuil im p{!lit osniou, de, la longUOUC
(l'uii pouco.
\'lraquo; Ooservation, .....- Lavocat, Joiinml (/es vrtn-inaiws du Midi, IStili,
p, 481. — Une houro oprös avoir mis au Jour im voou bion conformö, raquo;^t ovanl la soriif de l'aiTiöre-faix, uno vacho i'\piilsu une sorle de l)ouligt; voluo, ne tenant aus enveloppea quo par im prolongomenl vasculaire, comparable it un cordon ombillcaL
De l'ötude trfea-complöte de cetto pü'co, falte par M, Lavocat, nous extralrons les partlcularilös suivantes :
La masse csl ovoüde, grosso coinmc une töte d'agnoau, partoul couvertedo polls; nlle porto vors son milieu l'insertlon du cordon ombülcal, qui osj assez rögullor. A l'une de sos oxlrcmilös esl une cinilö pou profonde, lormiiice cn cul-de-sac, et donl lea bords, Irrögullers, portent dos dents Inclslvcs Baillnntes sous lagcnclvo. Äucuno trace des cavitös splanchnlquos, ui dos organes llio-raclques ol abdomlnaux. Ni encöpbale, ul moollo ni cordons ncrvcux. Quel-quoa piöcos osseuses, parml lesquelles los rudimcnlB de la mftcbolro iule-riouro, portant los dents dont nous avons parlö. Le roste de la lumeur ost eunsliliie par un lissu cellnlo-adipoux tros-vascnlairo, el renformant dansses mailies de la scrosite.
Cos falls sonl, eommc on lo voit, plus irnportanls au point de vue de rhlstoire naturelle et de la physiologie qu'au poinl de vue de l'ob-stdtrlque. Aucun, en etfet, qe paralt avoir donnö lieu ä une erreur lt;!(gt;. diagnostic touchoni la grossesse. On pemarquera seulemont que, dans presque Ions los oas, ils onl clö l'un dos produits d'une gestation g6-mollaire, dont lo cours a souvent öle interrompu avant lerme, Ges gormes avortös et dcgcnöres pourraient-ils 6tre consid6r6s comme une cause d'avortoment? C'estce qu'on Be saurait decider encore dans Te-tat actuol do la science. lt;gt;n remarquera encore que cos monstruositös n'onl, jusqu'ici, clö renconlrees quo ehez les ruminants, et plus specia-lemenl dans l'ospöce bovine. Ge sonl, les senles rellexions (|ne nous puissions, dans rölal actuel de nos coanaissances, ajouterau rlaquo;5citpur et simple des fails.
S U. — Des kystt's uterins.
Nous rangerons sous ce titre, afln de ne rien prdjuger quant h leur origino, des productions pathologiques qui nous paraissent avoir une certaine analogic avec ce qu'on appelle en oiddecine humaine la ddgd-nirescence visiculeme du placenta, et que M. Joulln decritenecs lermes :
laquo; Sous ['influence d'un travail morbide dont la cause nous öebappe, los villosilös placentaires se remplissentde liquide ol prennentla forme.
vösiculense ; lours vaisseanx s'oblilerenl et dispaiaissenl. (les riMille-menls sonl elliptiques, Iransparonts, relies enlre eux par dos tractusfl-lainenlenx.
..... Le volnme des vesieules varie depuis quelquos millinuMres jns-
(|ua li cenliinelres et plus, et leur nombre est paiiois considerable.
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DE LA l'Al'SSK QESTAXION.
t3
..... L'origiQQ ilölviiiidle vdsiculeuse impliquo la nöcossilö do ftippro-
oboments sexuels, L'öxpulsion d'uno nable vösiculouso ost done uno prouve cortaine que la rommo qui la portait n'ost pas viorgo. quot;
(l'esi, peub-6tr6 A cetto catögorio lt;l(^ fälts quo so rapporto la douxiömu obsorvation du paragrapho prßcddont; rtiais c'ost bion cortainomonl ici quo lt;loii prondro placo uno Irös-curiouso ol Irös-intßrossanlo observa­tion do M. Liautard, quo nous aliens analyser avoc quolquos details.
I1''1 Observation. I.iai:taui). Journal iic midecine vMirinairede Lyon, iH.'i'.t, p. S41.— Lo 28 Janvier IS.'it, M. Liaulard fu( appelä pour accouclicr une voche ploine do, 8 mols, donl le vontro avail prls, dans loa hull dornicrs Jours, ih^s proportions y)liiraquo; qu'ordlnaircs, ol dont les cllbris oxpulsifs, trös-violonls, rcstaient infructuoux.
La main, inlroduito dans le vagin, rencontre lo col iilorin convonablomenl dilate, el, dans celui-ci, une lumeur nuctuantc, qni' I'on oral tout d'abord lorinöo par la pocho des eaux. A chaquo effort oxpulsif, colto tuI^('^^, s'enga-goalt fortement, mais le travail n'avanQail pas. Dans mu'. nouvelle explora­tion, falte avec i)lns de liardiessc, la main refoule la tumour, s'engago dans lo col el penolro dans l'nlönis. On rcconnatt alurs quo hi tumour n'osl pas Ibrmeo par los envoloppes liotalos; qu'ello adlioro par une do sos ovlromiles a la paroi inlörieuro de lulcrus, au point 00 la muqnouso pönolro dans le col. Sa forme est oblongue, sa grosseur celle d'uu oeuf d'autrucbo. C'est unkystc iilorin.
Pendant qu'on refoule on avant cot obslaolo, un effort de la vacbe poussc dans lo col, puis dans lo vagin ct blonlul an dohors, la vöritablo pocho dos eaux, fjui so brise el mol k nu les pi(^ds anlorionrs d'nn foetus, quo quclques tractions oxercccs avec m6nagomon( suflisonl pour amonor an dehors. 11 olail morl ct pouvait avoir sept moisde vio intra-utörlne.
On rcialroduil la main dans la malrico ot I'on no lardo pas a rolrouvor lo Icyste, quo I'on croyait hrisö, mais qui n':i\iiil öle qu'alVaissü, et qui, une fois la döllvranco opcrio (olio le fut scanco lenante), so redressa et \u\[ serepla-cor au-devant do I'oriticc interne clu col. En poussant plus loin I'oxploration, on renconlra, on avant et au milieu du corps do la malrico, deux autres lumeurs moius volumincusos ot moins bien circonsorilos, mais do mdme nature quo la promioro. lüi consequence do cette dcjconvorlo, on donno au propriötaire lo consoil do vondro sa vaclio au boucber d68 qu'olle sorait un pcu remise des suites du part.
Ce consoil no, ful pas suivi. La vaclio parut so rölablir tout a fail; olio dou-uait jusqua 12 litres do lalt par jour. Deux mois aprös I'avortement, olio demanda le taureau, fut saiUie, et ful regardäo dös lors comme pleino, avec d'autant plus do raison quo I'ou vll liionli'il son ventre grossir pen a pen. Gepondant olio olail reside maigre, son loit avail diminuä; laquo;Ho so ballonnait dc temps ii aulrc et no paraissait soulagöo, qü'apris niw abvndaiUe rmmion d'urine, Bnfln, on la croyait a lermo ot eile elail arrivöe amp; un 6lat de mai-greur VOisin du marasmo, quand, lo 17 döcembro 1834, ouzo mois aprös linnr-lomont precödcnl, on fit do nouvoau appelor .M. Liaulard pourlui doiinor dca soins. (lelui-ci constate los syroptömcs suivanls :
Cd to vachc rapprocho a chaque instant ses quatre membrcs du centre do gravity en votiiaul fortement la colonno vertöbralo, et so livre ä dos efforts
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quot;1
144
PATHOLOGIE DE LA GESTATION,
cxjiulsii's ruibltis, longtomps prolongöB) sulvla prssque loamädiatoment do
remission par la vulva d'une pulitfi quanlite d'un liquide sßrcuv et inodoiv. Do Icinps on temps il BUrgiggflil dans le llanc drnil unc tumeur de jjrosseui' variable, simulanl assez bicn les saillies passageres du ftetus aux derniers temps do Itt geslalion, mais aceompaguee cliaque fois d'un bruit de glou-glou, et dans laqnelle on ne Ironvuit pas le foetus par l'exploration abdominale.
i.'evpldialion direcle, qui ne Put pas sans difficult^, permit de conslater quo le kyste reconim onze mois auparavant s'etait consid(5rableincnt d6ve-lop|)e. (Juebiues hrideß, brisces pendant ces invesligalions, permirenl l'öcou-lenient dune di.vaiue do litres de liquide, l/exploralion poussee. plus avanl lit reconnaitre que /laquo; matrice ne contcnait point defeßius, mais laquo; dc nombreux kystes, les uns agglomöres, les untres isolös, qui rendaient la face, interne de 1 iilerus coinine liosselöe dans certains points, comme mamelonnce dans d'au-tres. raquo; IMusieurs de ces kystes furent sans doute brisßs, car, le bras une fois rellrd) on vit encore s'dcouler par la vulvc em iron \i litres de liquide. Ainsi se (rouvait expliquee cetle fausse apparencc de geslalion.
Toute niedienlion elant reconnuc inutile, Mlt; l.iautard se retira sans pres-crire do Iraitement.
Hull jours plus lard, celte bctc etant morte, M. l.iautard put en faire l'uu-topsie, el constater les lösions suivantes :
Apres renlevemont des visceres digestifs, laquo; la matrice se pr6senta sous I'as-pect d'une masse enorme, assez irrögulicre, et mesurant dans sa longueur, du col ii l'exlremile des comes, un metre dix centimelres. raquo; tue incision, faite a sa face infericuro donna issue ii lö litres environ dp liquide. Elle ne renfer-inait point do fcetns. la muqucuse etait separße de la musculense. par dc la sörositö infillrec dans le tissu conjonctif. laquo; Le. scalpel avail ouverl qualre gros kystes, donl lo plus xoluminenx, situe vers le milieu du corps de la mulrice, avail bien la grosseui' d'une töte, d'enfant. Tous donnerent par rinciaion un liquide sereux abondanl, et presenlerent la möme organisation; c'esl-ii-dire que des cloisons, fonnöes de fortes brides, les divisaient en plusieurs com-pai'liineiils, lesqnels semblaient etre autant de kystes reunis sous line enve-[oppo commune I'ormee pur la muqueuse. A la paroi supörieure existaient trois aulres kystes, on lout semblablcs aux premiers, a cela pres qu'ils ölaienl ruoins volumineiu. I.es cotyledons avaienl pris un developpement anormal, ils elaienl comme hypertropliies. laquo;
Voila im bei esornplo de kystes uterius simulanl une geslalion. Cette observation est, en outre, intöressante en ce qu'clle nous montre. common I cos productions palbologiqucs pouvenl, ii 1 occasion, devenir unc cause de dyslocie. Nous aurons ft re.venir sur ce point plus lard.
Faiit-ii ranger dans cotte imsiiio cat6gorio do faits I'observalion sni-vante, publi6e il y a dejfi longtomps, par J.-15. Ilodet, et que nous resn-mons aussi brievcnient quo possible?
IIquot; Oiisi-.iivATio.N. — ,f. If. ItonKT. — Pccucil lt;lc midecim vrtrrinairc, 1821, p. 73. — En Janvier 1807, Hodel fnt uppele par le general ('.*** pour dormer des soius ii uncjuinenl que Ton croyait pleine et qui paraissait laquo; tourmenlöe par lesdouleurs dun part laborieux.raquo; Les symplömes, parmi lesqnels se. dis-tinpnaient snrlout des ('oliqnes yiolenles el des efforts expulsifs energiqucs,
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DE LA FAUSSE GESTATION.
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pouvaionl eiTectlvemenl donner ii pensorquo teile (Stall la cause des soufTran-cos auxquollos cette^böto fiiaii on prole. Co Cut flims cetle pensäo qw Redet admlnistra 5 la Juaient duslaquo;socoui's,raquo; laquo;laus lo dötail desquels il ne Jugo pas ii propos d'ontror, ol (jiii, o .i son grand ötonneinent, raquo; roslöront sans ofl'ot. linlin, quot;/'rt's }iIiik ile trois heuves do vaino atlente, il sc döclda, Bur los priöros du fiOiioral, h piuill'-r la jinncnl, — non par If vagln, toutofols, male par lo roctum. (Pourquol?) II reconnul ainsl quo la malrlce laquo;iMali blen dans unötat de dö-vcloppomonl üsal ii celul d'uno gestation parvonue it son lermo natural, raquo; nialsqiic son conlcnu laquo; ne ressomblall on rlon ii un foetus ordinaire. raquo; Aloro, il so dötormlna pourtanl a explorer direclemont l'utörus, ot laquo; quo! ne lul pas son (Momicrnont d(\ renconlror dans su cavile, an lieu dun foetus informo on d'uno mole ('.'), plusieurs oxcrolssanccs assez considdrublos, quiötaiont flottan-tos dans la matrlce, dont olios rcmpllssalcnt loul l'intörieur.raquo; II crut recon-naltre quo cos oxcroissancoslaquo; ^talent do vais poljipes a base large, rccouvorts ot inaiuliMius par la membrane muqueuso do I'organc.raquo; En consöqucnco, il essaya do calmer les doulours par un Iraitement palllatif, consistanl on brouvages, lavements ot injoolions de däcocllons muciluginousos, auxquols il ajouta laquo;altornativeraenl dn vinaigrede vin ol uno forte dissolution docamphro dans I'liuilo d'ollvo. raquo; u Par faction do cos mödicaments (?), raquo; il out la Balis-faction do voir los douleurs diminuer, puls laquo; cosscr absolumenl au bout de quelques hewes, raquo; si blen quo, laquo; pendant trois mols qu'il pul voir colli! ju-menl, raquo; il n'out pas a constalorlo relour de COSCOliques laquo;liysturiques, raquo; coniino il les appelle. II la perdll onsulte do vuo, ol il ignore co qu'elle est dovenue, blen qu'il regarde comme probable qu'elle a do presenter do nouvollos allaques.
II y a liion dos choscs ölonnaiilos dans Cftttoobservation, clnons no nous arröloi'ons pas i1! les rolovor Ionics. Nous nous liornorons h fairc reniarquor combien il csl surprananl que des symptömos aussi alar-manls quo conx iiolös par llodid, el dns a nuo lesion organiquo anssi grave, so dissipent presquoinstantanömont, ol cola pour no pins ropa-raltre pendant plus de trois mois. Malgio cos obscurlt6s et noire incer­titude sur la nature vi'aic do la Icsinii nlöiino, nous avons crn devoir cependant rapporter cette observation, comme un des rares exemples de gestation sinuilöe que nous connaissions en medecino vetöriiiairc
En effot, Dorfeuille, Deriioussy, Halliard parlent himä'hydati'des qui sc (li!volo[)poraiont parfols dans I'tilorns do la jument, et, plus fr6quem-moiil, do la vacho, connuo pouvaiil dunnor lion ä do fausses gestations, Qi, ces hydatides ne sont sans doute rien autre chose quo ce quo nous appelons dos kystos ntörins ; mais cos auteurs no donncnl aucune des­cription de cos produits morbides, ni des symptftraes auxquols ilspeu-ventdonner lieu; ils necitentnon plus aucune observation, on sortc (pn^ tout co qu'on salt, jusqu'ici) so röduil amp; ce quo nous venons d'en rapporter plus haut.
sect; hi.
De I'luilronicli'C.
On appollo hydromötre, hydromölrie, des collcctiona de sörosito on de iinicDsiies purulentes qui se forment dansl'utörus.
SAiNT-Cvn. —Obstätrlque.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;lo
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PATHOLOGIE DB T-A QBSTATION.
''[
Sims ötre trös-fi'öquontos, ces collections uv scml pas absoluiuont lares; boaucoup ilt' pi'ttliciens, parmi losquols nous citerons Rainard, Singer, Htlrlimann, Dickens, Naud, Weidenaann, etc., on igt;iii rapporlö dos exomplos, soil chez la junient, soitcbez la vacbo.
En iiirdccinc bumaine, des accoucbeurs du plus grand m6rite, MM, sioli/. et NcDgelö, par oxomplo, considöronl cotto affection comme n'oxistant jaraais en dehors do la gestation; comme ay an I, on un mot, la |)ius grande analogic aver la gestation mölaire; (^l ['6tude attentive (pie nous avons falte des observations publlöos en mödecine v6t6rinaire, nous a ronvaincii (ju'il devail souvent en (Mre aiusi. Voilft pourquoi nous avons placö cette maladle parmi los /ht/sses ^esto^ons; d'autanl inieux quo parfois clit^ simule une gestation veritable.
llainard donnedo cotte maladie une description asscz cxacto, o( quo nons reproduisons :
laquo; Lorsque cette collection se forme, le ventre grossil peu ä pou comme lt;laiis la gestation ordinaire ; la leinelle conserveles apparences de la saute, el eel (Hal se distingue peu de la grossesse ordinaire avanl le second tiers, on m6me la deuxiöme moitie do la gestation. II esl rare ((uo ces collections persistent i)iiis de cinq äsix mois sans 6tre evaenees ; encore n'est-ce que pour la premiere fois, ear, lorsqu'elles onlele eva-Cu6os une premlamp;re fois, il esl ordinaire de voir cette evacuation se reproduire lous les mois ou tons les deux mois an plus. Le liquide qui forme cette collection esl, grisfttro, un pen granuleux, souvent f'elide; saquantit6 est souvent eelle d'unseau ordinaire. raquo;
Les observations recueillies dopuis la publication de 1'ouvrage lt;le llainard nous permettent de complöter et de rectifier dans quelques points la description qui precede.
Oni voil, par ces observations, que e'est babiluellemeuL älasulted'une copulation qu'on avail pu croire fecoiulante, (pieces collections se for-inenl. Blies so döveloppent graduellement, et s'accompaguent do tons les signes do la gestation ordinaire, sauf, loutefois, bieu eutendu, les monvements actifs du fielns. J'nis, a un moment donne, apparaissent les signes precursems du pari on de lavorlemenl, y compris les efforts oxpulsifs, losquels, en general, smil cependanl moins ciiergicpies, moins douloureux et moins prolonges, el ressemblent davantage anx efforts pour rendre des urines ou des malicres iecales, Le col se dilate lentoment; la main introduite dans le vagin le trouve renne ; les doigts inlrodnits dans I'lirifice ne senlenl ni fODtuS ni membranes. La di-lalation op^r^e, il s'dcoule immedialemenl un Hol de liquide, dont ['aspect et les qualitös varient. II est souvent, comme le dit llainard, gi'isiUre, epais, el plus on moins letide; il pent cependanl (Hro qucd-quefois clair el sereux .Singer1. Son 6vacuation pout avoir lieu ;\ des 6poques Ires-variables; — cinq mois el demi (Naud), 180 jours (Weidemann), ',\-2 semalnes (Hürlimann), 46 somaines (Singer), apres I'accouplement suppos6 fecomlant.
:H
il
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DE LA FADSSK QESTATION.
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Daus beaucoup de cos observations, la guörUon a 6t6 obtonue ä la suilederövacualion; dans quolques-unes copondanl, lamaladioa cn-Lraln6 la mort ou l'abatage des sujels.
Lcs indications ä rcmplir dans ce cas soul assc/. slmplos vl sc dödul-soul nalurollement lt;lo la connaissanoo de l'ötat morbide : dilator avoc prdcaution l'oriAce utörin ; faire övaouer la collection söreuse ou s6ro-purulento ; faire dans la matrice quelques injections dötersivos et anti-putrides, — l'acido ph6niquo ii la dose d'un ou deux grammes par li­tre d'oau liödo, umis parail li'i's-l)iou oouvouir pour cola ; — rolovor cl soutonir los forces du sujet par un r6gime analoptiquo et quolques to-niques !\ rintcrionr; combattre la constipation, (\u\ existo souvent eraquo; paroillo circonslance, par dos lavements laxatifs; voiilor ä co quo i'u-ciuo uosöjounu! pas trop longtemps dans la vossie; au besoin, en pro-voquer l'övacuation an moyen do la sondo; telles sont les indications ä remplir dans co cas.
Nous no disons rienni üoski/stesdel'ovaire, ni dol'asciVe, quipouvonl bien, dans quolques cas, simulcr jusqu'ö un certain point la gestation pour un esprit peu attontif, mais qui n'onl avec cetto fonction aucun rapport direct, Lour histoiro appartient ä la palhologio, el non ä l'obs-lölriipio.
BIBLIOGRAPHIE.
I. — Si i'iau'i'TATrlt;i\.
I!mikii:ii ; rni' fcini'llc qui prnilnil plusiQUl'S pclils (1(^ rares dinVl'Otitcs a-t-i'llc, 6l6 fi''('iiri(ir'C par plusicurs mftles 7 Collo lt;|iii mot lgt;as it drs iutGl'ralloS a-t-OllG i'(i?i(;ii on
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Manche; t. II, p, 806, l.iAui); Avortement chez la jument; — Deux Heins trös-difföronts do poida et Uo dove-
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148
PATHOLOGIE DE l-A GESTATION.
l'ruui.Ms; ('.as do (lyMiicic clicz la radio; Ixins off6tlt; de la belladono; /quot; JournaldoK
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hu'hI. vi't., is 1. p. fiii;. \...; Suporfdtatlon; in Journal pratique de inädlt; vöt., isx's. p, i.j'i.
n.
Gestation EXTnA-uTÄniNE.
Benz ii Baooe ; Fuctus oxtra-utdrln choz le chlen; in Annaloa do möd. vöt. de Bruxellos,
is:n, p. #9632;\hii. Cazeaux ; Tratte thiorlquo et pratlquo do l'art dos accouchements, p. 24?. Coqcet; Obsorvatton d'une vacho qul a rondu los us d'un footus par l'anus ; in Instruc­tions v(''l. ; I. II, p. •,'!(;. Dei.i.a Rovere ; Gestation extra-utMnoi in Journal dos. \6t. lt;lu Midi, iscn, p. isi). Dickinson; Gestation extra-utdrlne ohez uno trule; in Annales de möd. vöt. dn
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utörlno normalo cliez une trulo prlmlpare; quot;( Annales do möd. vöt. do Bruxollcs,
I si i, p, 420. Tiiasbot;in Nouvoau Diet. prat, do mod. ol d(^ ohlr. vöt.; t. Vlll. art. Gesiaiioiu
ill.
FA! SSES r.ESTATIONS,
liAcMi'isTiu ot liii:ii-; ThlerttrzllchoGeburtshülfe.
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MALADIES DES KICMKI.I.IS EN ETAT DE GESTATION.
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i.wocvr; ConBidäi'ationa sur an voau anldo; in Journal doa v6U lt;lu Midi, 1800, p. i81lt;
i.w/.ii.i.uni-UioNSAMi; Manuale ili Obatotricia, pgt; Si9a
liiiAi x; Cart compllqui do m61o ot d'bydi'omötra aacltiquo; in Journal do mod. vat. do
Lyon, 1840, p, Ä25. l.Ksniriu:; Observation sur uqo oxorolaaanca polypouao utdrlnsi in Uömoiroa illt;! la Soc.
vol. du Calvados ol do la Manollo; l. Ill, p. 100. i.i.m'iviii); Kyatoa lt;l^ la matrloo buWIs d'hydromfttre, simulant umo gestation clraquo;laquo; la
vache ; In Journal do mod. v4t, da Lynn. 18.'.), p, 541. Uanoot; Observation sur un polype do la matrloo; in Journal prat, do mud. vOt., I8'i(),
p. 117. May; Vlonstro anldo; in Vnnaloa da mod. vamp;t, do BruxoIIos, 1850, p. 00. N'aih; tlydropisle utärlne simple ou liydromötro liors l'ötat de plönltudo; observation
sur une vaoho; in Journal dos vöt. du Midi, Ilaquo;.'i7, p, loo. livi.wiii); Traltö complol do la parturition; t. I, p. '-'7:). lloiu.T; Sur des polypea do la matrloo ; in Recuell da mdd. v6t., is?l. p, 73. Saobsol; Voau-footus rödull ;i l'ötat do m6lo;in Recuell do m6d. vöt., ixvs, p, 310. Schult; Hydroplsio do la matrico ot gestation Bimultanöo; in Journal vöt. ol ogriOi do
Balglque, 1813, p. :f.')3. SiNQEn; Hydroplsio do la matrloo ohoz ane vacho; in Journal do mod. vit. de Lyon,
is it, p. 380. Snowuon ; Part double ot monstro anldo; in JournaJ dos vöt. ilu Midi, ls.quot;gt;8, p. 114, tVüiDEMANN; llydropisie du i'utörus ,clioz une vacho; m Vnnales do mod. vöt. do
Druxollos, 1868, p. 058.
CHAPITRE II
MALADIES DES FEMELLES EN LTAT DE GESTATION,
La gestation n'osl pas, h beaucoup pros, uno fonction aussi pönible pour les fcoiollos desanitnaux que pour la fommc. — Moins ^loign^es que colles-oi do Trial de natmr, cllcs 6chappent presque compl6tement ä ccs millc inconuiKulilcs qui ionrmciileiil la I'cmiuo ciiceinlc, el qui acqiiicroul sonvenl, asso/. il(gt; gravltd pour conslilucr dos maladies sc-rieuses, el, meine pour compromettro la vie.
II nefautrien exag6rer cependant; ot, quelque distance qu'il y ail, sousce rapportcommesous tant d'autros, ontre les animaux ot I'bomme, nous avons dd reconnailre deja quo, die/, nos i'emellcs aiiimales, la formation d'un nouvel etre imprimait ä röconomie des modiflcalions profondes; el Ton u'a pas do poine a comprondre (pieces tnodiflca-tions puissent, dans certaines conditions donndes, constituor de veri-tables prödispositions morbides. A co titro, elles merilenl (lone de fixer sei'ieiisemenl l'attention des velerinaires, el c'esl ä CO nonveau point, de VU0 que nous aliens consideiei' la gestation dans ce ehapilre. Nous eliidiei'ons d'abord rintluence quo eel. etal exeree sue les ma-jadies eoinnnines, auxquolles la t'emelle pleine esl sujette coninie les autres, (mis les maladies speeiales ä eel 6lal.
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PATHOLOGIE DK LA GESTATION.
AMT. 1. — INFLUENCE DK I.A GESTATION BUR LES MUADIliS OHÜINAIKKS.
Go sujol a öle oncoro pou 6tudiö on mödocino völörinairo ; il inörlto-i'ait copondanl do li'lrt', ol nous pronons la llbort^ do lo rcciiiiunandi'v a ['ntlontion des praliolons, — Toulofois, il eat des tnaintenanl quol-* (pics (lomiccs acquises ä la science, et (ini pouvenl sorvir do point do depai'l el do base anx Invostigations nlterienres.
Parmi cos fails mis en roliof par les rocherchos do la science mo-derne, il en esi mi surtout (rune importanco capllalo, ol qul) on poul lo dire, domino touto la palbologio de la gestation : e'est colui relatif aii\ modiflcations qu'öprouve lo liquide nourricier, — le sang, — sons liiilluencc de cotto fonction.
Les rechorchos de MM. Andral, Qavarrel el Dolafond, Becquorol ol Ito-dior, Elegnault, etc., ont, en effel, prouvö quo co liquide se modifle pro-riHideinent pendant la gestation ; quo \es globules rouges, donl la pro­portion normale chcz la l'emme esl de li.'i ä Ml parlies p. 1000, diminuontpendant lagrossesse, au point dene plusropr6sontor quo 1S50, llii, 98, 00 el mcnio 87 p. looo de la masse totale du sang : quo Val-bumine subit 6galemontuno diminution notable, el descend äfüraquo;, 66, 62 p. 1000, an lien do 70 1/2, moyenne physiologique; quo la flbrinc 6prouvo aussi quolquos variations, mais moins constantes et moins considerahles, si co n'ost aux approches du pari, oü, g6n6ralemont, cllc augmento; que lo sdrum enfin prddomine toujours d'une manlöro notable,
Do ces rocherchos, applicables aux animaux aussi bion qu'ft la femmo, il resuUe 6videmment quo, sons rinfluence do la gestation, lo sang s'ap-pauvril en matdriaux solides, principalomenl en globules, el devlent pins aquonx ; d'oii cotte consdquenco quo In femelle pleine eat (Inns m dtutplus voisin de l'anömie que de laplithore, Getto proposition parailra penl-i'tre liasardöc ä (piehpies pralicicns, qui anronl sansdonlo retnar-(pie quo, clicz les Jinncnls pleincs, losang relirc de la veinc donno son-vonl mi caillot blaac voluminenx el renne. Mais il nc I'anl pas s'y Iroin-pcr : co qui caraclorise la pUthore, co n'esl pas l'abondanco do la li-hrinc, rcprcsenkk' par lo caillot lihinc; c'csl. cello des globules colords, Aos hdmaties, comme on les appelle; el e'est leur pauvretö relative (jni forme lo caraetöre essehtiel de Vandmie, i)r, nous le röpdtons, dans la gestation, les hömaiies diminuent constammenl : e'est li^ un fail qui n'esl pins conlcsle, et (pt'il Importe de no Jamals perdro do vue.
Gola no veut pas dire quo les fomelles on (Hal do gestation ne soul pas exposees aux maladies inllammaloires ; dies y soul snjelles conmie les autros, ni pins ni moins. On ponrrail memo dire quo, vers la lin do la gestation, ol surtout ä l'öpoquo du pari, elles y sontjusqu'ä un certain point prddisposöes. Et cola n'a rlen do contradictoiro avoc co
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INFLUENCE DE LA QB8TATI0N.
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quo nous venpns do diro de la composition lt;lii saii^ pondanlcotto p6-piode. Parmi los 616ment8 constltutifs du snw^, co no smil poinl los globules, o'est In fibrine qu'utllise surtoul lo processus Inflammatoiro.
Or, nous l'avons dil, la libi'iuü no dimiuiu' pus dans le sang des IV
mollos plolnes; olle augmente, au contralro, vers les dorniors lomps df la gestation, tllon d'6tonnant, dös lors, qu'on pulsse roncontror dos maladies manifostomoni Inflaramatoires chez cos romollos.
Mals cos pblogmaslos ont, en g6n6ral, iuic pbyslonomio particuliöro, une marche souvont trös-difTöronte do colles qu'on observe dans los conditions ordinaires; dies röclameni raromentlasalgndo, au sujol do laquollo il importedo so montrer ti'ös-rösorvö ; et la constitution du sang dans ces conditions nons expllque trös-blon cetto partloularlt6, connue de tons les bons praticlens.
Nous vorrons plus loln d'aütres consöquoncos dcriver encore de cottc mtone cause; pour le moment, il noussufüt d'avolr signal6d'uno raa-nlöro gönöralo son Influence sur les maladlos qui peuvent naltro pen­dant le cours dp, la gestation,
II faut en outre, dans rexacte apprdclatlon de ces malatlics cl, tie,
leur pronostlc, tonlr oompte tie la gone touto mdcanlque quo la pre­sence, tin foetus etle volume do I'utdrus apportont ii raccomplissomenl tlt^s fonctions les plus Importantes,
G'est par eile, en elfot, qu'on s'oxpllquo la gravitd exceptlonnelle quo rcvcteul, pendant la gestation, la inclcorisaliou tin rumen, I'lndl-gestion, los collques, quelle qu'on solt la cause, et en general toouts les malatlics alguös ties organes al)tloiiiiuanx, lesquollos sc lerniincnl si souveul par la morl on par 1'avortoment.
G'est encore ä la meine cause qu'il laul attribuor la gravity Ircs-grande, la marche rapide et la ternunaison si souvont funeste tics af­fections aiguös des organes thoraciques, qui, de mömo quo les pr6c6-donteS) st)nt si fröquomment oompliquöes d'avortemont on tout au moins d'accouchement premalme.
II nefaut cependant pas s'oxagdrer cette famp;cbeuso influence dos ma­latlics aiguös sur la gestation, Notre ancion collogue, M. Boltoux,nous ecril avoir vu, dans le temps, laquo; plusleurs juraents pleinos attelntes do la pneumonic dilc lyphoidc, laqnelle n'acqudralt pas plus do gravltd du fait do la gestation. Non-seulement cotto maladle, souvent mortolle, n'euLrainail pas I'avortemont, mais il lui a scmble quo, pcntlaul sa durcc.et nialgrelatlicle ä laquollo la maladc elail soumisc, le venire augmentalt rapldementde volume, comme si, sous l'emplro de la lievre, lt;|ui precipitait les phenoniencs vilanx, I'accroissoment du Itelus se, trouvalt accclcrd ; raquo; el il ajoute quo, laquo; apres le part, ces poulains in. lui ont pas paru do plus manvaise venue (pie les aulres (1). raquo;
Quelle es11'influence de la gestation sue les maladies ipisootiques ai,
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(1) LottPO tlu 10 avrll Ilaquo;70.
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PATHOLOGIE DB L.V GESTATION.
i'äoiproquoiuonti de collos-ci snv cslle-lä? lt;)n nopossöde,enoore raquo; ce snji'L quo blon pou d'observaticns positlvos,
On sait copondant •ine. [amp; pdripneumonie contai/ieuse do I'ospöoebolaquo; vine ontratne assoz souvent ravortomont. Yvarl, qui ii eu l'ocoasion do vcrilicr ce fait en Auvergne, lors de l'öpissootio de IH.'iO, qu'il a si hien eduliee, y a ajoule nncreniar(|iie importante, qu'il iloil, dil-il, ä M. (m\-ral, de Monlidsier : ce prnpiietairo a romarquö lt;|M(^ celles de ses va-ehes lt;ini avaionl avortc dans k commencemenl do la plönitude, avaionl pei'i en beaucoup inoins grand nonihre que eeiles (|iii avaienl avoi'tö quand lo foetus 6taitprös du termo de la gestation. Le naöme obsorva-leurelalilit en ontrequo laquo; la maladie sevissail avec lieanconp plus d'in-lensile sur les veanx de lail cl snr les mches laitieres que snr les jennes heles ([iii etaienl dans lenr deiixienio on lenr leoisieme annecs. raquo; Snr les premieres, la morlalile so serail elevee, en moyeinie, ä 42, Mgt; p. 100 malades, tandis que, snr les secondes, olle n'aurait 6t6 quo do 9,27 p. 100,
On sail anssi quo la clavelde esi plus grave, pins soiivenl mortelle ehe/, les hrehis ploinos, oh clle esl, anssi sonvenl .suivie d'avoiiemenl ; MM. Itevual et Trasbol ont conflrin6,dansces derniora temps, par lours observations personnelles, cotte remarque dejä faito par d'anciens ob-sorvatours,
La peste bovine ne paralt pas avoir snr la gestation une influence prononeee, du inoins n'avoiis-nous rien Ironve, dans les anlenrs que nons avons eonsnlles, Roll, Douloy, Lafosse, üevnal, qui fdt de nature ä nons faire croiie ä cetto Influence ; el nons ne I'avons i)as con-stalee non pins dans not re mission on Bretagne, lors do lepi/ootie de 1870-1871.
La cocotte OU Jibvre uphllwiae parail egalemcnL sans action sur le eonrs'regulier de la grossesso. Nous avons en roccasion de voir asse/. sonvenl cette 6pizootie, el nons n'avons recneilli aucun fail tendanl ä denionlrer, soil la gravite plus grande de la maladie snr les vaches pleines, soil nn trouble quelconque do la gestation ehe/, les vaches ma-lades. M. Trasbol n'a constate non |)lns aucune dilference, sous ce double rapport, entre les vaches pleines el les autrcs animanx de les-pece. I'lnlin, dans la dorniere 6pizootie,— ISquot;I-18quot;^, —qui a ele si gene-rale cl, dans beaucoup d'endroits, d'une gravile si exceptionnelie, I'en-(piele ouverte par le /iecueil do mddecme vMrinaim n'a revele aucun fait pouvant faire croire ä une influence quelconque de la maladie snr la gestation on reciprocpicincnl.
En soinme, repelons-le, nons savons encore pen dc chose sur luiiles COS questions, pourtantsi inleressaules.
Nons tie sonnnes pas beaucoup pins avances en vv (pii concerne les maladies chroniques.
On admel asse/. volontlers que, sons I'lnfluonco do la gestation, la phthisie subit nn temps d'arröt ou möine s'ameudc, pour roprendro sa
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INFLUENCE DB LA GESTATION,
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maivlin fatalo aprös roxpuUion du fcBtus ; mais co nous paratlölre uno croyance em\gt;vuntamp;e h la roödocine bumaine, bien plusqu'une opinion basöe sur uno observation exaote el Bufüsammenl röpßtöe, — D'ail-lours, möme en mödecino bumaino, cotto opinion ost aujourcl'hui for-lenaont contostde, et d'exoellents observateurs, Grisolle, Garörae, Jbu-lin, entre autres, bien loin d'adtnettre quo la grossesse ralentisso les progrös de la phthisic, la considöreraient plut61 comme une ciroons-lance aggravante, comme ayant une action fdobeuse 8ur cotte affeolion, doiii eile acc6l6rerail la tnarcbe. — E5n sommo, la question n'esl pas jugöe cn m6decine bumaine ; eile a 6t6 ä peine 6tudiöeen mödocine v6t6rinaire.
Go qui est plus positif, c'osl quo la tuberculoso rend souvent les vacbes taurelibres et inföcondes. G'ost au point que, dansquolques con-(roos, en Allemagne notamment, on donne ä la maladie quo nous iippolons pommeliere le nom de nympkomanie (V-oy. iU'ill).
D'aprös uno remarque do Rigot i'ancion, ü semblerail quo las ju-nu'iits pomsioes seraienl plus difftcilemenl f6cond6es quo les autros. o in baudet, placö h quolques lieuos de um rösidence, dit cc v6t6rinaire, jouissait d'une si grando renommöe quo j'eus la curiosito d'allor lo volr. Jo lo trouvai, on offet, d'une d'une tVfes-bello race. Ayant rai-sonno aveo lo fermiersur cet animal, il m'assura que les juments pous-sivcs retenaient mieux ötant sailliespar lui quo par le cboval, co qu'il observait depuis plusieurs annöos (pl(^ co baudel ötait en sa posses­sion. raquo; Je no sacbe pas quo cetto remarque ail ötö conflrmöo ilei)iiis par de nouvelles observations.
Quoi qu'il en soil, il est certain que lapousso n'esl jias un obstacle ahsoln a la fdcondaiion; nous avons connu, el tout le mondo a cer-tainement connu comme nous, laquo;les juments fortemenl poussivos qui n'en n'elaienl pas moins de Ires-liouues ponlinieres. Nous connaissons memo des personnesqui croienl quo la gestation ameliore l'elalde cos juments et qui les livrent ä la rcproduotiön dans Fesperance que la pousse en sera atLönnee. Nous dcvons ajouler que c'osl la im espoir cbimörique; du moins, nous n'avons j)n recueillir, jusqu'ici, aucune observation qui soil favorable ä cette croyance, el nous n'en avons Irouve aucune dans les nomhrenx recuells que nous avonä eom-pnlses (1),
Mais nous devons dirc en mßmo temps quo la pousse n'esl \y,\s aussi det'avorahle ([iron ponrrail le croiro au premier ahord an SUCCÖS de la gestation. On pourrait pensei', en effet, que la toux caract6ristique de cette maladie, par les SCCOUSSOS repelees qu'elle imprime, a la masse t'ietale, doit etre une cause frdquonte d'avorlemenl; il n'en esl rien,
(1) Si la gestation produtt quelqua offot dans ce cas, o'ost, saus (loutc,(!n aglssanl a la tnaniörä du foln mouillä que los maqulgnons font monger aux chovaux poussifa avant de llt;!s oxposer lt;;ri vonte, afln de rendro leurventre plus gros et plus pesan^ol d'iMnpöclici' 1c soubresant d'6tro anssi appnronl (Boi lbv, note Inädlto).
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PATHOLOGIE DE LA GESTATION.
dans le plus grand nombre des cas. Bouloment, il n'est pas raroque los produits do ces juments apportenli on naissant, iiiuv grando prödls-positionä contractor In maladiodo lour möro, ainsi quo ^F. Bouloy on a rapports un trös-romarquablo oxomple.
Toüos soul les connaissancos, encore fort imparfaites, quo nous possödons actuellemont sur l'influence de la gostation sur les maladies ciiiiiiiiiuu's. II nous ri'ste ä passer rapidenaent on revuo les afTectionä (|iii soul spöcialos aux fomollos on (Hat do gestation.
AKT. II. — MALADIES I'AHTICULIKUKS AUX FEMELLE8 EX ETAT DE GUSTATION.
G'est ici surtout que so niontre raquo;laus tout son jour la difförence quo nous avons dii exister entre la femme ol les femolles des anlmaux. Chez ces dernieres, en eilet, on n'observo ni ees (roubles digestifs si uoinlireux, — ptyalisme, naus^es, voinisseinents, dyspepsies de tons genres, — ni ihn troubles nerveux, — tristesse, in6Iancolio, vortiges, elilouisseiuenls, liyslerie, eelampsie, niauie, syncope, — aussi varies quo graves, auxquols son! exjiosees les leniines pendant leur gros-sesse, qui la rendenl loujoilrs si |ienil)le et parl'ois si dangerouse.Nous le repelons, ehe/, les aniinaiix, les maladies qui recomiaisseul la ges­tation coimne cause soul inlininient nioins uoinlireuses, indiuiiienl plus rares, et, pour la plupart, lieaucoup nioins dangereuses quo clie/. la I'enmie. Nous allous, dans eel article, dire ce quo nous savons sur ces maladies, pour lesipielles, en raison do lour petit iiomhre, nous nous croyons dispense d'adopter une classilicalion, cpielle (pi'elle soit.
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Crampes.
Toul le monde sail qu'on d6signe ainsi des contractions tonlques, involontaires et extrömement doulourouses doquelquos muscles volon-laires.
Ges crampes s'obsorvont quelquefois, oholaquo; la jument, pendant la
deuxieine moitie de la gestation. Les aulres leiuelles n'y paraissont pas oxposöes.
Klles se inoiilreut ä pen pros exclusiveinent sur le groupo de mus­cles de. la region jamhiere, et surtout sur lexleiiseur principal du nie-latarse — liilemoi'o-calcaneeii.
lülles s'accusenl, soil par des monvemeiits brusques el rapides de flexion etd'extension, — c'est-ä-diro que la femelle trappe du pied le sol avee rapidite el eiiergn1, comme pour se. deharrasser d'uno sensation incommode, — soit par des mouvoments plus lentS lt;relevatioii gra­duelle du meinlire eu lotalite, sans llexiou des ailiculalions, en meini' temps que lo regard ot lattitude des oreilles exprinient la douleni'. — Pendant ce temps, le niembre aU'ecte esl raide, le canon etendu sur la
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MAIADIKS I'MiTIC.ULlfcltHS MIX FEMELLES, ETC.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 135
jambo, les pbalangos A demi flöchios, do tollo sorto que la face anl6-rieure du sabot rogarde prosquo le sol; les musolos de la i,(',jiiigt;ii jara-biöro soul durs, tendus, douloureux, Si I'on ossaio lt;lo faire marcher laiiimal, sea premiers pas soul extrömementdifflciles; le mömbrecon-traolurö ne peut ni se llechir ni se porter en avaut, ol 1raquo;^ fades ex-prime une vörltable anxlötö, tant eat vivo la doulour que I'animal 6prouve, — Bientöt, copendant, ces sj'mptdmes se dissipent; la raideur diminue, le membre commence ä pouvoir so flöcbir, et, aprös quel-ques pas, il a repris rentiere libertö de ses mouvemenls.
Cos symplömcs, oomme on voit, no sont pas sans analogic avoo oonx do la luxation do la rotule, avec iosquels il Importe do ne pas les con-fondre. — On 6vilera aisömontcette confusion, en so rappelantque ce dernier accident ne so remarque guöre que sur los anlmaux jeunes, ra-rement apivs deux ans; quo l'impossibilitö do lloohir le membre osl plus complMe, absolue, dans los luxations el qu'ello disparaltbrusque-mont, inslanlanönionl, dos quo la rotule a repris sa place, Kniln, I'ox-ploration de la r6gion rotulionne permettra facilementdqreconnaltre s'il existe ou non un d6placement do I'os dent il s'agit.
Du roste, lopronostic de la crampe n'offro aucunc gravitd; cctte in-commodit^ disparatt promptement par une lögöre promenade. Seulo-ment, eile so reproduit avec la mömo faoilild, et i'accouchemont soul la fait, en g6n6ral, disparaltre sans retour.
Pica. — Malacia.
Sous cette double d6nominatlon, ond^signeuno v6ritablo n6vroscdo i'estomac, qui porto los animaux lt;pii en sont atteinta ü manger des sub­stances 6trangöres h leur alimentation habituelle, ä löchor los murs, ä ing6rer dos plätras, ä rongerles cröches en bois, etc., etc.
Ghez la femme, le pica ost bien vöritablement une maladie de la gros-sosso ; il oxislc aussi choz los animaux, ol on particulier oho/, los rumi­nants, mais rien ne prouve quo, choz eux, co vice soil sous la döpou-dance do la gestation. Flandrin, dans son mdmoire sur los vaches ron-geantes, indiquo la phthisic, los vors intestinaux et limitation commo causes de cot ötal maladif; mais il no mentionno pas la gestation. — 11 n'y adonc pus lieu de nousarröter davantage sur cette disposition vi-ciouse, qui, si eile venait ä semontrer pendant le cours de la gestation, devrait 6tre combattue, commo l'indique Flandriu, par los stimulants lowers, les amors, assooies aux sols ncutres.
Constipation.
La oonstipation n'a pas bosoln d'ötro ddflnio, — Elle est assez iVo-quente et reconnalt un grand aombro do causes, dont beauooup sont indopondanlos do la gestation : lols sont le söjour Irop prolongö dans les •'•curios ou los (Mablos, le döl'aul d'exorcioe, une nourriluro trop söche
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PATIIOLCÜIE DE LA QESTATION.
et, comme on dit, trop öcbauffante. Mais il csi incontostablo que l'ötal ilo gestation y conlribuo pour sa pari, el möme dans uno assez large lucsiirc. Getto cause, tout au aioiasadjuvunie, ost surtout övidento obez It's carnivores, la ohienne, la cbatte.
La constipation n'esf jamais une maladio grave; mais cslUs constitue quelquefois mic incommoditö assez sörleuse, surtout phez la ebienne. — L'exercice, une nourriture aqueuse, rafralcbissanto, le vert pour U's grandes femelles, quand la chose est possible; des boissons rendues tompdrantos par l'addition d'un pen do sulfate do soudo; deux on Lrois petits lavements prosque froids; roxtruction aver la main ou une curette des excrdrnonls clurcis qui obstruent le rectum, si cela osl luVcssaire : lels smit los inoyeiis de leniedii'i' a cette incommoditö. — Ghoz la ebienne, j'ai souvent employö, pour combattro la consti­pation, la moutarde blanche, a la dost' de .quot;gt; ä 8 grammes par jour, el clle m'a rendu do lels services que je n'hesite pas a la recommander aux praticiens. II faut en continuor l'adminlsü'ation pendant bult ou dix jours an moins; il n'y a aiicnn incdiivenienl ä on prolonger I'usage. II n'en est jjas de niciiie des \erilal)les purgutifs, doul J'ai dejä dit qu'il 6tait prudent do so tnöflor, Toutefois, s'il s'agissait d'une constipation opiniätre, on pourrait ossayer do la vaincre au moyon des laxatifs doux, lels que la manne pour la ebienne el la cbatte, I'huilo do I'icin pour les grands herbivores, aides des dölayants, comme la dceoelion do graine de Hu on'boissons pu en breuvages, el des la­vements de lueme iialure.
Hl i
CCdöme.
l/iidillraiion du lissu conjonctif qui constitue 1'oodfeme accompagno Ires-haliiluelk'menI la gestation ehe/ la jument; eile est beaucoup pins rare ehe/, les aulres Icmelles.
l/epoqnc a laquelle eile se niuulre vai'ie beaucoup, siiivanl la race, la conTormation, le temp6ramonl individuel lt;les juments; suivant les saisons, el aussi suivanl les conditions hygiöniques auxquelles sont sournises les femollos pleines.
Che/ les juments communes , ä temp6rament lympbatique , et (|iii sont laissees dans nn repos presquo absolu, I'd'denu' se monlre de bonno heitre, des le hnitieme mois de la gestation, el quelquefois plus lot encore, surtout en hiver. II apparatt beaucoup plus tardi-vement, vers le dixiömo mois, on m6mo ne se manifeste pas du tout, on i'le, cbez les juments lines, nerveuses, eL donees dun Icmperanienl sanguin prononcö.
II commence par la parlie infdrioure des inembrcs poatöriours.D'a-bord limitö au beulet, il gagno pen a pen le canon et, montejuslaquo; qu'au jarrot, que parfois in6me il depasse un pen. Alors, il se monlre 6galoment aux membros anleriems, oti il est toujoui's beaucoup i)his
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MALADIES PAimCULIEBES Al'.X PEMELLES, ETC.
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liiiiitc, et, biontöt apr^S, ä la lace InfÖl'ioure tin venire. Dans ee
dernior point, il forme d'abord, en avanl des mamelles, une tumour mal circonscrite, pen öpaisso, de la largeur lt;le la main; puis colto tumöfaction augmente on surface el en fipaisseur; eile onvabit la rögion mammairo toul entiöro, le plal iles cuisses, lo raphe, et reraonte vers
la vulve, dont les lövres sunl souvent inliltrees. En avanl, lii'deme
s'clend success!vement, et gagne l'appendlco xypholde du sternum, les bypochondres, le (lessons de la poitrino, les ars, otc.
Dans les premiers temps, I'dMleme disparail aisemenl par lexeirice : pins lard, il diniinne hien sensildemenl suns l'influenco de la meme cause, mais sans disparaltre onllferemenl.
II dd're toujours les caraelercs de Voeddme froid; les parties envahios par rinflltration sdreuso ne son! ni cbaudes ni douloureuses; quel-quefois meme leur leinperatmc semblo quelquo pen ahaissee; il n'y a Jamals do troubles notables des grandos fonotions lies ä sa presence; l'appdtil es! hon, le pouls calme, la respiration röguliöre, I'elal genera! salisl'aisanl; oil sorle que c'est ä peine si l'oadöme des jnmenls pleines merite le nom do maladie.
Tel que nous venons de lo dccrirc, I'mdomo csi trös-6videmmonl sons la dependance de la gestation. Quant ä sa cause prochaine, im 1'attribuo avec ralson ä In compression e?erc6epar le fcetussurles vaissoaux pelvi-cruraux, el ])lns particuliörement sur les veinos, el. a la gene mecani(pie qni en resnlle pour la circulation de rotour dans le membre poslerienr; el si l'cBdöme no s'observe presquo Jamals chez la vache, cela s'explique assez hien par l'6normo dcveloppemenl, dans cetto espcce, des veines mammaii'es, dont les racines soul en communication avec les veines bontcusos externes, et offrent ainsi une voie largemenl onverte an relonr dn sang (|iii vicnl dn memhre poslerienr. On tnvoque anssi, el, pensOns-nous, avec raison, I'elal liydrci(ieini(|iie dn sang, celle espcce A'aglobulie donl nous avons parl6 pins haut. Getto diminution des hemalies serail-elle done |)lns con-
siddrablo ehe/, la Jumentque chez la vache? Gela n'esl jias impossible; mais jusqu'ft present ricn ne pronve qu'il on soil ainsi.
Du resto, roedömo no constitue jamais un clal maladif serienx. Lie. commo il a etc dit, ä l'etai de gestation, il augmente ä mesuro ([iK! celle-ci approche de son torme et disparatt rapidemenl dc lui meme quelques jours aprös la mise-bas.
Dans I'immense majoritö des cas, roodöme des jumenls pleines tie reclame done aneun Iraitemenl. I'n peu d'oxercice, la promenade an soleil, nn leger travail, un hon pansago regulieremcnl fait snllisenl pour entretenir raclivile dc la circulation et maintenir quot;infiltration sercuse dans des limilcs inoderees, jusqu'au moment on l(! part la fera disparaltre. Si, par exception, rengorgement acquörait des proportions tout ä fait cxagerees, on ponrniit faire quelques frictions resolnlives, avec. le vin chaud, IVan-dc-vie camphree, on lout simple-
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PATHOLOGIE DE LA GESTATION.
laquo;'
roonl aveo dos Infusions lt;l(^ plantes aromatiquos; on pourrail aussi, saus inconvönlent, faii'o quolques moucbetures dans rengorgementi ou möme tomps qu'on administrerait quelques diur6tiques ä rintörieur. Mais il ost exlrömement rare qu'on soil obligö d'avoir rocours a ccs iiioycus, quelquo simples et inoffonsifs qu'iis soient; le plus sou-vent on se borne aux soins bygiöniquos plus haul indiquös, et i'on attend le part, (pii, une fols effectu6, mettra fln ä co löger accident.
Hydropisie de l'amiiios.
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L'hypersöcrötion du liquide anniiotiquo coustituo ce qu'on appelle ['hydropisie de l'amnios, — Comme la quantity normale de ce liquide csl assoz variable, il csl difilcilo de ilirc ä quol point commence i'clal maladif; mais il n'est pas moins vrai que, lovsque cetto quanülö ost cniisidciahlc, t'lic^ cousUlue un danger des plus sörieux pour le fectus ot pour la mere.
Signal6o pour la premiöre fois par Brannens, en IH^'J, 1'hydramnips a 61(5 ohsei'vee depuis par un assez boa nombre do v6t6rinairos frangais cl dtrangers; elit^ a 616 en outre, de la partd'un v6t6rinaire allemand, Qioror, 1'objet d'un travail d'ensemble, dont lo Journal de mddecine rlt;L Irvinairv di; Jj/idi, auncc 1861, a douno line analyse assez delaillee.
En compulsant nos diverses publications p6riodiques, nous avons Iroiive Ircizc observations so rapportant ä cet etal maladif, cl dont on imuvcra l'indication ä I'ai'ticlo Bibliographie. Ges treizo observations so icpailissenl aiusi : dix oul cle reciicillics ehcz la vache; di'iix chez la jniucul, el une chez la chevre. Cost d'aprcs ccs (discrvalions cl lo travail do Gierer que nous allons essaycr do donuer une courte dos-cripliou de c(d (Mai.
üjrmptömes. — Dans les premiers tomps, rien ne distingue la gesta­tion ainsi maladive d'uno gestation tout a fait normale, do teile sorto qu'il csl absolument impossible d'assigner une dale an dchul de l'af-fection, Co n'est qu'ä une öpoquo dejä tardive, vers lo cinquiöme ou le sixiciuc mois, et quelquofois i)lns lard encore, qu'on pout s'apercevoir ilc quelque chose. Go qui frappo aloes, e'est le d6voloppement rapide du vontre, qul, en tr6s-peu do temps, acquiert un volume souvont hicn plus eonsidcraldc qu'il ne I'csl d'ordinairc a la lin de la gestation. •- En inöme temps, ou pent, noter quelquos derangements dans la saule gönörale, ddrangements que les praticions qui nous oul laisse des observations d6crivonl, laulol comme des coliques, lanlül comme des meleorismes. — liicnlöl, ä ees symplömes so joignont de la faiblesso, au point quo les animaux peuvont a peine, on nmmc, no pcuvcul plus du tout se tonir dehoul , cl do la dyspuee, qui augmento cliaque jour, el amene. rapidoment I'imminenco d'as-phyxic. Gierer a vu les parois musculairos de 1'abdomon se ddchirerct ruteius vonir so loger tout onlicr dans le sac herniaire. Les fomelles
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MALADIES PAHTICULIERES AI X FEMELLES, KTC,
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pouvenl gagnor ainsl pönibloment le torms do la gGstatlon, ooramo dans Ics obsorvatlons de Brannens ot tic Garroau, ou avorlor aquot;? oioig, 7 mois et dem! ou 8 nuns, comme dans in plupart dos aulres.
Dims I'mi comme duns ['aulre cas, lt;in observe alors ions les präludes ordiaairos du part ou de l-'avorteraent; naais les coutraotions utörines sont pen önergiquos, les douteurs faibles et pen soutenues; le t'ni uc sc dilate lias, le travail sc prolongo, et o'est g6n6raloment ä ce mornont qu'on fait appeler le v6t6rinaire.
wiiisnraquo;raquo;iilt;-. — Tant quo la böte no paralt pas souffrante, tnalgrö lo volume quolquefois önorme lt;1(! son venire, k's couseils du vclciinaiic, n'clanl pas dcmamlcs, celul-oi n'a pas a poser do diagnostic; mais, gt;'il avail h le I'airc, il sc trouverait souvont dans nn grand embarras; ou plutöt, ä ce moment) il ne pourrait guöre songor qu'ft une gesta­tion gcincllaire. Pins lard, lot's des premiers accidents, la maladic a 6lo, paratt-il, assez souvent confonduo avec la m6l6orisation. II nous semble que, dans ce cas, la percussion dc I'abdomen, melliodi-quemenl pratiquße doit permettro d'evilcr I'orrour, Le diagnostic dc-vient plus facile quand sc, produisent les symptömes du part ou do I'avoi'leinenl.
Alors, ce qui frappo lout d'abord, e'est i'önorme d6veloppemenl dn venire. On pent clrc port6 ä croire qu'on a affaire ä uno ascito compliquant la gestation; mais {'exploration abdominale ne donno pas la sensation do Hol ou no donne qu'une sensation obscure. Do plus, par rexploratlon roctale, on constate le döveloppement exagörö do I'ut6rus, qni forme, dans I'abdomen, un globe Immense, facile a circonscrire, el que Ton sont so prolonger dans le bassin, qu'il remplil presque en ontier. Par l'exploration vaginale, on trouve ordinairemenl 1c col nlerin cll'acc, mais non onvert, el, le segment postörieur dc la matrice qui bombe ot fail saillie h l'intörieur du conduit vaginal. En pressant snr eclte saillie heinisphcriqne, on conslalc aisenienl la llnclnalion. Parfois, mais raremenl, on a Ironve. le col entr'ouvert, el les membranes du fostus pins ou moins ongagdes dans le vagin. Leplns souvcnl on a pu introduire nn on deux doigts dans cot orifice, I'ne autre particularltö ft signaler, c'ost quo, ni par le vagin ni par le rectum, on no pent,en general, scnlir le. I'u'lns. 11 exisle cepcndanl, mais plongd dans uno immense accumulation de liquide, qui lo dcrohe ä rinvestigation.
Tels sont les signes qui permottront d'clablir le diagnostic.
iraquo;r(mlt;gt;Nti.-. — J'our le fir/ns, le pronoslic dc I'hydropisio dc 1'amnios cst toujours des pins fdcheux, Dans anenne des Ircize observations
qui ont6t6 pnhlices, le fotstus n'a pu 6tre obtenu vivant. Dans nn cer­tain nombro, il paralt avoir v6cii jusqu'ö l'6poque du part ou do I'a-vortemont (Qarreau, Httrllmann, Olivero, Woidemann); dans d'autres, il clail incrl depnis ])lns on moins longtemps et arr6t6 dans son devo-loppemenl(Brannens, Georges lils, (Jilis, Leconte). M. Horran a trouvö,
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PATHOLOOIK DB LA QESTA.T10N,
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(lie/ la ohövre, los deux ohevreaux coraplötemonl inflltrös, o'est-ti-diro atteinls d'uno anasarque g6n6ralo, co qui, durosle, paralt assez ordi-oalro (Gioror).
Pour la mtre, io pronostio vario. Trois onl. guecotnbö iiuxsuiles do lu maladio (Qarroau, (Ulis, Qoorgos Ills); uno a du 6tro sacriilöo coiqido inciirablo (Hilrlimann); uno autro s'ost remise, mais lentemenl (Loconto); une autre ^ 6t6 venduo quolquo temps apr5s pour la boucherio (Cartwrlgbt); cinq ont gu6ri assez rapidement et d'une niaiiii'ie assez COmplÖtO pour elic livrees plus lard i\ la ropro-duotion(Brannens, Qoorges ills, Olivero, Weldeinann.)—Dune maniöro göndrale, los suites ont ele d'autant plus gravos quo I'lntervontion n ele plus lanlive.
#9632;it-NiiuiH. — L'anatoinie patbologique do eel elai morbide est encore pen avaneee. Suivanl (iierer, on Irouve, ft 1'autopsio, laquo; les parois de l'nlerus dilalees ä l'exees, d'ime (eiule pAle, avec, des eechynioses iquot;) la surface. raquo; Los membranes locales onl ele renconlr^es, lantöt ^paisses, (lures. Ires-resistanles, lanlol ainineies el Ires-IViables. D'aprf's M, ller-ran, le liquide laquo; (Mail emprisonne dans des alveoles ou cellules lorinös par des prolongemonts unis do lallanloide el de Pamnlos, raquo; e.e qul por-mellail laquo; do liriser les membranes en plusieurs ondroits sans quo la tolalile du liquide s'6chappftt corame do coutume, laquo; el donnail ä l'en-srmhle do la lesion uu aspect qüe CO veleiiuaire compare au corps vitro de I'oBil.
Le liquide, ordinairement limpide, transparont, ou lögörement cltriii a etc renconlre quelquefois un pen idanchalie, avec relict nacre ; Gierer lui a irouve une savour 16göremont sucr6o. La quantit6 en est toujours considcralile: 80 litres (Brannens, (iierer), 70 Hires (Olivero), 100 a 1:20 Hires (Qarroau, Gills, Woldemann, Georges tils'), el meine 150 a 188 li­tres (Georges lils, Leconte, ('ami).
iniUcstiiiuiH. — On pen! dire qu'ou pared caa, il u'y a qil'uue seulo Indication a rompllr; övaeuor le liquide qui distend fulerns, en brisanl les membranes do I'muf dans lesquelles ilestomprisonnö. II no faul jias songor, en ell'ei, ä Ic^ faire röaorbor par l'administratlon des purgatlfs on des diurötiquos par exomple. Ges moyens n'ont Jamals renssi ehe/ lafomme; ä pins forte ralson seraient-ila absolumont sans elfet chez nos grandes femelles, oü ils soul d^'ja si pen efflcacos contro les hy-dropisies ordinaires.
Che/, la femmo, on est quelquefois arrele par celle idee (pie, OH
ponctionnanl les membranes, onsacriflo Indvltablementletetus; mais ceiie conslddratlon, qui est grave quand il s'agil d'un enfant, n'a abso­lumont aucun poids quand il s'agil des animaiix. Chez COS deruiers, il u'y a presque Jamals ä hesiler quand il faut cholslr entro lesalut de la femollo oil celuidii produil : c'osl presque toujours ec dernier qu'il faul sacrilier. Mais ici on n'a pas meine lechoix. Nous Tavons dit: treizefois mr trehc le produit est vom mort. D'ollleurs, I'ouverture du sac am-
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MALADIES I'AltTie.iri.lior.KS Al'X FEMELLES, ETC.
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niotiquo n'ontralno pas fatalement ['expulsion immädiato du foetus. M. Llinmiiu'a puhlu'', on IH.quot;raquo;!), unoobsorvation duns laquello une partio dos enveloppos, pondant hors do la vulvo, a pu 6tre oxcisöe, sans oom-promottre la parturition, laquo;[ni onl lien trois mois pins lard (!(, donna naissance ä uno mule ft terme, bion conforniöe et qui vöout. C'est li\ sans douto un fait trös-exceptionnel, inais qui prouve, Dependant, qu'on pourrait, ä i'occasion, se cöntonter d'ouvrir le sac amniotiquo, faire cvacuer une certaine quantity du liquide et sc condor pour lo roste aux soins do la nature.
Uno fois bion 6tablie la nöcossUc d'intervenir, nous ajouterons qu'il faut intervenir 1c plus promptenient possible; car, ainsi quo nous l'avons dojä fait roinarqncr, los rösnltats sont d'aulanl pins favorablos qu'on opöi'o h une öpoque on la distension duventre ost moins grande, les desordres asphyxiqnos moins avancös, la lu^to moins affaiblie. De lii la ndcessitö d'ötablir lo plus UM possible un bon diagnostic, parl'6lude attentive dessympt6mes que nous avons fait connaltre i)lus haut.
Quant a roperalion on elle-mdme, olio n'a rien do difficile. Elle doit otrc faito par lo vagin. Nous repoussons absolument la ponction par lo Banc, bion qu'elle paraisse avoir röussi ä Gartwright,
Si lo col ost assez ouvert pour qu'on puisso y introduiro la main, ou bien si les membranes sont d6jä dans lo vagin, on los dechirera aveo los doigts. Si le col ost formö ou InsufAsamment dilate, on lodila-tora d'abord avec precanlion, puis on y iidrodaira 1111 trocart avoc loquel on Cora la ponction.
Dos qu'on a ouvert les membranes do I'oeuf, un Hot do liquide s'on ecoulo, lo ventre s'affaisse, la matrice revient sur ollo-möme, et sou-vent sos contractions sufilsent pour expulsor le produit ot scs enve-loppes. Si cotto expulsion sc fait attendre, il faut terminer prompte-ment lo part d'aprta les regies ordinaires.
Golui-oi uno fois termine, la femelle exige quelques soins, lesquels no did'ri'ont en rien, d'aillours, decouxqui conviennent apres un part ordinaire on plus ou moins laboricux.
Paraplegic.
La paralysie lt;lu train posteriour ost une complication do la gestation qui n'esl pas rare choz la vaclio, et qui, cepondant, n'a encore 6tö quo jM'ti oludioo jusqu'ici. Nous no connaissons mftmc, sur oc sujet, qu'un soul travail un pen complet : colui do M. Garreau, prösento on 1847 ft la Sociolc centrale do modecinc vetörinairo; mömoirc sur lequol Delafond fut chargö de faire un rapport, ce qui fournit i\ ce dernier I'occasion d'y ajoulcr quelques remarquos judicieuses, tolles qu'on devait les attendre de cot Eminent ot conscioncieux observateur.Enfln, tout rcconnnent, M. Denoubourg, ä propos d'un Examen critique (Ik
iquot;
Saim-Cvii. — ObBtötriquQi
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PATHOLOGIE DB TA C.KSTATloN.
Tmiir des maladies des animaux de Vespboe bovine do M. Qruzol) a con-sacre quelques lignes amp; cetto mörao maladie.
Nous avons ou aous-mönie autrefois assßü souvent l'ocoaslon de l'obsörvor, ol c'esl d'aprös nos souvenirs, d6jä loiulains, mals oepen-dant encore assez pröcis, que nous dllons essayer d'en tracer I'liistoire abrögöo. Notre description sera forcöment incomplete; mala peut-fttre aura-t-ello pour ellei d'attlrer I'atteutlon des pratloiens sur nn sujet Imp nögllgö, bien qu'il ne manque pas d'intöröt,
l.a maladie dont il s'aglt loi, et qu'il ne faut pas confondre avec la paraplegic suite lt;lu part ou lievre vitulalre, se raontre excluslvemont chez la vache; nous ne l'avons Jamals renconträe chez los femelies des aulres espeees ; peul-elre exisle-t-elle, cependant, chez la hrchis. Elle SO montre dans les deniiers temps de la gestation, six, huit ou dix joura avanl la mise has; quelquefois plus tot, quinze ou vingt jours, trös-raremont im mois avanl, le völago. Elle frappe les femelies dans les conditions hygidnlquos les plus diverses; celles qui sont bien nour-ries, bien pansees, bien logöos, comme celles qui sont maigresel mal tenues. Ees causes verilables qui la prodniseut sont encore inconnnes.
Dans les elables un peu peupllJes, il n'esl pas rare d'ohserver denx ou trois cas de cette maladie ii pen de distance les uns des autres; de meine, tlans une localile donnce, on peul, dans cerlaines annees,
en rencontror des cas assez nombteux; puls, il pourra se passer plu-
sieurs annees eunseculives sans qu'on en obsjBl'VO. Toutefois, CO serait
nne exagöration manifesto que de la laquo;lire 6pizootique ou enzootique.
En general, la maladie se declare (rune inauiere soudaiue et aequierl immedialcmenl tbuto rinlensite qu'elle eonservera pendant tonte sa tluree. On OSl tout (Monue de Irouver, le matin, en entrant dans 1'6-table, elendue snr la litiere el dans l'lmpossibilit^ de se, lever, nne vache qui, la veille, jouissail de la nieilleure sanle. Quelquefois, C0-pendant, la paraplögio s'ötablit molns brusquement, et Ton femarque, chez les feinelles (jiii vonl en 6tre IVapjiees, une laihlesse du train po'Stdriour, dccelee par la, lenleur de la inarehe, la vacillation de l'ar-
nere-iuain, rirr6gularitlt;5 dans la projection on avant des membros posterieurs, ([iii s'enlre-croiseul pendanl la inarehe. MM. (iarrean el Denoubourgnotent, commo un prodrome ä pen prfes constant, une mol-lesso et une llaccidite remarquables do la partie llbro do la queue. Tons ees syniplömes s'aggravent rapidemeut, et SO termincnt par la paraplegic complfete.
Quand la maladie esl, arrivi'-c ft CO (legre, soil, qu'olle y arrive d'em-bldo on progressivemont, la vache reste forc6nient couch6o, mais ellc ne paralt pas souffrir. Le decuhitus esl, nalnrcl, la tele esl bien portee, l'ooil brillant ot limpide, le innlle, humide, el souvent la vache niminc Commo si eile etail en honne sanle; ce n'est qu'enessayant de la faire rolevor qu'on s'aporgoil do son etat. Alors, eile, fait des efforts, eile soulövo faiblement le train antörlour, eile imprimo au tronc ce mou-
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MALADIES PARTICÜLIERE8 ACX FBMBLLES, ETC.
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vt'iucnl on avant qui a pour ell'ol do döplacor lo centre de gravitö ot
d'allöger les membres postörloui's; mftis coux-ci rofusent leur office,
el lu COrpS) iquot;raquo; poinis soulovo, rol.oniho sur la lilii'ro.
Du rcsto, los grandos fqnctions no son I point Lrimldoos : la respira­tion n'estpas pressiSe, le pouls osi calme, quelquefois un pen ploin el un pou l'orl, mais saus Iröipionco ; l'app6tit so conserve, I'animal mango ol hoil ooiiiiiio a ['ordinaire, pourvu ciii'on molio a sa portde los ali-moiils el los Imissons; la rumination, nous i'avons döjadit, continueö s'effoctuer; mais 11 y a ordinairoment do la constipation, laquelle apparalt laniöt dös lo dölml, laiilüL pendant le cours do la maladie. Dans Inns los oas, la soiisilnlilö nous a jiaiu inlaclo, möiiio dans los inomhi'os paralyses. — M. Garreau a notö a'ussi quo la sensibilitö dos membros ölail plulöt oxaltöo quo diniinuöo.
Kn gönöral, la paraplögie persiste, saus modifications notables dans los symplomos, jnsqu'ä raccouchement, aprös quoi eile dispafalt. II y a cependant quelques exceptions a cette rögle. Ainsi, M. Loauilliot nous a iimnlrö, on 1H70, ä la Saulsaio, uno varho qui ölail tnmhöo pa-raljrs(5e vingt-huit jours avant lo pari, qui, aprös la mise-bas, ölait rostcopondaul. deux jours sur la litiöre, prlv6o de tout mouvement du train postörieur, et qui s'ötail relevöespontanöment lo troisiömo jour; coltc böte, au terme normal, avail mis has sans accident, et dopuis, olio n'apas oossö do so bien porter. Par centre, nous avons vu parfois la paralysie so prolonger aprös lo part, et möme amener la mort ou nöcessiter l'abatage.
Tols soul los syrjnptdmes, \amp;mo,rche el lea fe?vlaquo;mawoMs ordinairos do la paralysie ante partum.
Nous n'avons pas en ['occasion do faire A'autopsies, M. Garreau, qui en a fait quelquos-unes, a trouv6, A fois sur 6, laquo; une infiltration dos muscles dorso-lombaires et fessiers, avec decoloration dos Qbros musculaires, raquo; II a roncontrd aussi laquo; la galne rachidienne remplio d'une grande quantitö do s6rosit6, raquo; ce qui n'est point uno lösion, mais l'ötat normal, ainsi quo I'onl fait justemonl rcmarquer tlenaull cl BartMlcmy ainö au cours de la discussion, D'autros fois, il a trouvö los membranes rachidiennes rouges ot injectdos, ce qui n'esl peut-Gtre qu'un efTet cadav6riquo. Enfln, il n'avu, dans ses autopsies, ni injec­tion, ni rainollissomonl, laquo; partiel ou gdnöral, raquo; do la moelle elle-momo. L'anatomie patbologiquo est done encore fort peu avancde. Du res to, si on enjugepar la facility avec laquelle disparalssont, le plus souvent, los manifestations symptomatologiques, on est portö ä on conclure que los lösions organiqueSj si tant est qu'il en existo, doi-vent olro I6göres ol facilemont röparables. Aussi lo nom do parapUgie, quo uons donnons ä cette affection, no pr6juge-t-il en auoune faQon, dans notro esprit, sa nature qui est encore absolumenl inconnue.
Nous no connaissons aucun moyen röelloment efflöaceä opposer i cette maladie. Los frictions rösolutives ou irrltantes sur los lombos, la
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PATIIOLOQIG DB h\ GESTATION.
noix vomique i\ l'lntörieur nous oat paru (rune utilitö ii tout lo tnoins douteuso, pour iH'pas dire quIIo ; il en a 6t6 do uiömo de la salgnöOi Ulvn qu'elle soil oonselllöo par M. Qarreau et approuvöe par Delafond. — Entretenir la liberty laquo;in ventre, prövenir ou oonabattre la constipation par des lavements, des boissons el un regime d61ayants; soutenir les forces de la femelle par des aliments nourrissants, inais pen encom-brantset rafratchissants; attendre 1c part: voili\ ce qui nousparatt lo plus oonvenable dans l'ötat aotuel do aos connaissancesi
Si la paralysie perslstait aprös rexpulslon du foetus, il y aurait lieu alors do I'attaquer par un traitemeut ^nergique, dont la noix vomi­que, tantfi l'intörieur qu'ä l'extörieur, devrait ßtre la base.
Amaurose.
Nous no connaissons que deux exemples d'amaurose lice h l'eiat de gestation ; ils ont etc recueillis par Itiss, sur dos jumonts. En void lo rösumö.
lro Observation. liccunl de medocine vetevinairc, 1831, p. (KiS. — 11 s'agil d'unc jiimcnt do ucufaus, d'une bouuc constitution, ct clans un 6tat de ges-tatinn Ires-avancec. Ello paraissait avoir perdu la vue dopuis quclqu(! temps quauil itiss l'ut appeld a i'examiner.
Les milieux do I'oeil avaieul couservü lour trausparenec. Hiss reconnut line amaurose bleu caract^risöe. II lit appliquerun vöslcatolre sur chaquejouo, lit faire des lotions sur les deux yeux avec l'infusion de tluurs do Bureau addi-tionnce d'extrait do saturnc, mais sans aucun rdsnltat. — Le lundcmuin do 1'accouchement, qui cut lieu un mois environ apröe la premiere, visile, on put s'assuror quo la vue 6tait totalement revenue.
11deg; OusKiivATio.N. — Ihid. — line jument de supt ans, pleine ct presque a lerme, qui avail toujoius eu la vue tres-bonuc, la pcrdit tout a coup, sans pour cela avoir aux yeux de mal apparent, Elle etai( allecteo d'amaurose. — Se rappelant la premiere observation, tliss crut inutile do prcscrirc aucun traileincnt. Le part cut lieu Iroizo ou qualorzo jours apres lo debut de 1'a-manroso, et, le surlcndemain, cello biMe voyait aussi clair qu'avaut qu'ou se IVit aper^u do sa cecite.
Nous ne pouvons que signaler cos deux fails h l'attention dos obsor-valeurs (jni en auraicnl roncontrö de somblablos ou d'analogues, sans songer fi dünner do Vamaurose de gestation uno description g6n6rale, que l'absonco dc documents rend tout ä fail impossible.
t'.es dt'iix dornieros affections, — Paraplegic el Amaurose, — qui so liont d'une manicre si 6vidonlo ä Total de gestation, ont fail naitro dans noire esprit uno pensee quo nous voulons consigner ici, aliu d'appeler l'attention dos praticiens sur une question de pathologic (ibsictriculo qui nousparatt pleine d'int6r6ti
Chez la femmc, pendant la grossossc, il arrive parfois quo los urines
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MAIADIBS PARTK-ULlfcUES AL'X PEMELLB8, ETC.
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oontionnent une forte proportion d'albumine: c'ost oe qui constitue Valbuminurie des femmes enceintes, — Or, pendant que le sang s'appau-vrit ainsi par r^liininalion Incessantc d'un laquo;le scs principes consti-
tuants, Vut-ee u'est plus öllminöe qu'itnparfaitement, d s'aooumule dans le sang. 11 en rösulUs unc v6ritable Intoxication do cc liquide, h laquelle on donne le nora i'urdmie. De cello, double cause dörlvent des accidents nombreux, dont I'dclampsie, qui pent 6clater, soil pendant le coin's de la gestation, soil au moment lt;lu part, esl sans contredlt le plus fröquent et le plus redoutable, mais non pas le seul. Les traitös d'accouobement signalent, en effet, commo des consequences i)lus ou moins framp;juentes de l'albuminurie, non-seulement l'Äclampsie, mais encore Aqs paralysies diverses, amp;u nombre desquelles \amp; paraplögie Qt Vamaurose. — Ne se pourralWl pas (jue ces derniöres liissonl aussi, ehe/, les femelles de nos animaux, sous la d6pendance de la m6me cause? II serait, dans tous les cas, inleressanl de rcchercher si, dans ccs condi­tions el dans d'autres encore, qu'on pourralt indiquer, l'urine des l'e-inelles en 6tat de gestation ne contiendrait pas de l'albumine. C'esl unc recherche quo nous recommandoiis aux praliciens, d'anlanl plus volontiers quelle n'oil're alisolunienl aucune difflcultd. 11 sul'lirail, en effet, de mettre l'urine i\ essayer, — qui doit Olrc aussi fralohe quo pos­sible, — dans un vase quelconquo allant au feu, une casserole un pen profonde, par exemple; de la placer sur un rechaud allume el do I'y faire bouillir un instant. Si eile contient do l'albumine, cellc-ci se coagu-Icra el Ibrniera un depot blanclultre, d'anlanl plus abondant qnc l'urine cssayee sera plus albiunineuse. Quolques gouttes d'acide aitrique deterniineiil aussi, dans l'urine conlenanl de l'albumine, un precipM blanc, floconneux, abondant, trös-facile h reoonnattre. La recherche quo nous reconunaiulons esl done, connne on volt, ;\ la portec de Ions les praliciens, el eile fournirail des r^sultats qui pourraienl Otre d'un Ires-grand int6r0t.
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:
PATHOLOGIE DE LA GESTATION. Dnoi Ann; Clftvällsation illquot;* brobls dans im t'lui dv. gestation avanc6o; in ficcnpil dn
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d'ouverture du sac aroniotiquo non auivi d'avortemont. llAiwiin ; Traitö complot di^ la parturition ; t. I, p, 150. Rkvnal ; Nouv. Diet, do möd., da chir. ot d'hyg, vöt.; t. HF, art. Ctamlie. Uu.ot; Römarquea sur la föcondation des juments pousaivos; in Corroapondance sur
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Bruxolles, 1850, p. 058.
CHAPITRE lil
ACCIDENTS DE LA GESTATION.
Pout-Ötro tic serait-il ptts impossible do justifler [a distinction que nous croyons devoir 6tablir Lei entro los choses dont il a (He traitö dans le chapitro pröcödont ot cellos dont il sera question dans celui-ci. Nous pourrions dire, par ezemple, quo ce quo tutus appelons des acoi-dciiis so produll en g6näral d'une manlöre brusque, soudaine; que ce sunl plniöiL des causes de maladies ([no des maladies v6ritablos. Mais iidtis pröförons avouer IVaiifiicitictil quo la distinction entre les deux'—-maladies et accidents, —cst loin d'ötro tranchöc; qu'elle esl rnöme passablement arbltraire, et que, si nous radoptons, c'csl qu'elle nous paratt cotnmodo pour ''ötude, tout sltnploment.
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ACCIDENTS DE 1A QESTATION.
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Sons le bönöflco de ces observations, nous comprepdrong, dans ce ohapltro, la hemie du la matrice, lo rend du vagin, la rupture do la ma-trice pendant la gestation ot la ritention du fmtus dam la mal rice au data dn temps normal de In gestation,
Nuns aurions pu y comprendro aussl Vavortement; vaais, mraiaon de sim importanoo, tatii au pöihl de vue de !a pathologle qu'Ji celui de la zooteohnie, nous avons cru devoir lul oonsacrer un ohapilre spe­cial.
Hernie de l'utörus.
Gotaccideflt, d'allleuM assez rare, a 616 observöcbez la plupart de nos femelles, la oblenne, la vaoho, la jumeat. Chez la premiöre de ces femelles, le döplacement do la tnalrice a, dans beaucoup de ras, pre­cede la conception; on volt alors l'ovule f6cond6 s'arröter dans la par-tie herniee du viscere el squot;y dcvclopper. U a'eu esl jjas de ineiue ehez les grandes femelles, chez lesquelles l'utörus, ä l'ötat de vaeuitö, esl trop cloigne dos parois abdominales pour qu'il puissc s'echapper de la cavltö du meine noiii. Go n'estque lorsqu'il a acquis un certain vo­lume qu'il s'en rapproche; alors, s'il rencontre ä ces parois une Ouver­türe assez grande, ii peut s'y engager aveo son contenu.
(Test toujours par üne ouverture acddentelle que eelte hernie se pro-duit chez les grandes femelles. Chez la chienne, eile pent quelquefois se faire par l'anneau inguinal, Elle reconnalt habituellemont pour cause, ainsi que le dit avec raison Itaiuard, laquo; im rel;\cheiiieiil des apn-nevroses abdominales, suit iialurcl, — OU inieux, peut-iMre, spuiilane, — soitproduit par des coups, des efforts violents, et qui a 6t6 aug-meiite i)ar le poids du foetus et de ses enveloppes, ä la suite de plu-sieurs gestations successives; car 11 esl rare de l'observer sur de jeunes betes. raquo;
laquo; Les apondvroses et les muscles etanl rompus, ajoute plus loin 1c memo auteur, la matrice pcnelre dans leur ecartemenl et va se lo­ger dans le tissu cellulaice suus-culane. Le siege de la deebirure esl toujours en has, ^ droite on ii gauche, assez souvent sur le eöle de la region pubienne, et en avanl de l'ai'cade crurale. Le viseöre vient faire saillie au-dessus de rune des mamelles. raquo;
Ordinairement, riiystecoeMe n'apporte pas d'entrave serieuse ä la gestfttion ; COtte fonetion esl, ä la verite, plus penible pour la femelle, en raison de la forme du veulre, qui s'avale eonsidi'M'ablenieiil, au point de toucher presque a terro ; mtfis le feetus ne s'en developpe pas raoins et continue i\ vivre jusqu'au moment du part. Seulement celui-ci est souvent rendu dos plus laborieux, et parfois lout l\ fait impos­sible, dans ces conditions. NOUS verrons plus lard quelles indications surgissent alors, et quelle ceiidiiilo doit tenir l'aCOOUCbeur en de lelles circonslances; ioi, nous demons nous borner ii envisager raeeident au seul point de vue de l'inlluence qu'il peut avoir sur la gestation. Or,
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PATHOLOGIE DB LX QESTATION.
nous lo i'öp^inns, eetto influenco csi nulle ou ii peu pros, et la soule indication h laquolle 11 donne Hon, c'esl de soutenir 1c venire do la IViiielk1 par un bandage appropriö jusqu'au moment du part.
Recul ou propulsion du vagin.
Nuns döslgnons, par ces ilcnx expressions synonymes, un accident de la gestation qn'on n'ohserve qne ehe/, la vaehe otqui eonsiste dans lo refoulement en arriöre, par la masse fcetale, du conduit vaginal, qui vienl faire entre les levres de la vnlve une saillie i)lns ou inoins considörable.
Col accident a (He bleu 6tudl6 et parfaitement döerit par un grand nombre de praüciens, panni losquols nous oiterons Delwart, Loyer, Nicolas, Coullon, Itainard, Serres, Schaaek, etc., etc., qui tous onl parfaitement reconnu et nettement indiqnc les principales diflerences qui lo söparent du renversement du vagin, sc produisant apres le part, bien quo tons, ;\ l'exception de Hainard, lui donnent le m6me nom. Nous pensons qu'll y a lieu de separer oomplötement deux ohoses aussi ililierenles lt;i tons egards, et c'esl pour cola quo nous proposons de consacrer delinitivenienl, pour 1'accident qui doit nous occuper ici, le nom de recul ou de propulsion du vagin dejä propose par Rainard, el do rdserver exclusivemeiil le nom de renversement a I'accident beau-coup plus grave qui snrvienl ;\ la suite du part. Los symplömes, la inarche, le pronoslic, les causes, le trailement, si dillerents, de ces deux accidents, nous paraissenl juslilier la distinction quo nous (Ha-blissons entre eux.
Cuuwa. — La cause vraiment efflcientedu recul du vagin, c'esl la ges­tation, el la gestation seule ; e'est la matrice et son contenu qui, en se portant en arriöre dans les derniers temps de la plenitude, viennent oc­cuper en partio la place du vagin dans la cavity pelvienne, el le rel'oulent jusques entre les if'vres de la vulve, oil il vicnt faire saillie. Mais il est quelques autres conditions qui jouent le röle de causes prödisposantes, adjuvanles ou aggravautes. — G'esl ainsi que les grosses vaches, molles, lymphatiques, dont le bassin est ample, les tissus hlches, — vaches en general bonneslaiticres, — y soul particulicrement predisposees; — qu'ime noiirriture copieuse, mais peu alihile, — oncombrante, — une trop forte inclinaison du sol d'avanlcn arriöre sont des causes adju­vanles, donl tous les observateurs out signale la I'Acheuse influence; — que les chutes, les heurls violeuls, I'indigestion avec surcharge du rumen, et smioiil la tympanite, les fatigues residlant de longues mar­ches, etc., soul des circonstances singidiöremenl aggravantes, recon-nues ('galeiiR'ni par tons les praticienSi — Mais, nousle röpötons, ces causesn'ontd'action, pourproduiro reflet dontil s'agit ici, que surles vaches pleines. Dans Tölal de vacuile, elles penvent bien donner lieu h
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ACCIDENTS DE LA GESTATION.
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d'autres accidents, souvont plus graves; olios no sauraient produlro la ritropuhion du vagin.
Ajoutons quo cot accidont s'observo quelquofols, tnals rareinont, choz los g6nisses portant lour premier veau ; Loyor, sur m* oas observ6s tant
par lui quo par sun pöro, no l'a ronconlrö quo 4 fola sur dos [iri-mipares. (Vest, le plus souvont, i\ la troislömo OU it la quatriömo gos-
tatlon qu'on 1'observe pour la premiöro fois; mais trfes-habltuollement il so repi'oduit ensulteä toutos los gestations ultörleures.
Wymptigt;inlt;-8. — L'6poquo (!(' la gestation on la tumeur oaraotöristiquo commence ä so montror vario beaucoup. Ghez certalnes vacbes, olio
apparall dös lo oincpiiönio mois ; mais cola ost raro; k-plus sonvoul, c'est do la fin du sopüömo au commencement du bultiömo, quelquefois plus tard cncoro, vingt ol niömo quinzo jonrs soulomout avuul lo part, qu'elle commence h. se produlre,
On voll alops apparattre entre los lamp;vres de la vulve uno tumour ar-rondie, uno sorte de bourrelet plus ou molns saillant, de forme clr-culaire, döprlmö au centre, de couleur rose vif. Visible soulement quand la vache osl couchöe, cette tumeur rontre et disparalt dös quo la böte se lövo. D'abord pou volumlneuse, eile s'accrolt pou i\ peu, ä mosuro quo la gestation approcbe do sun terme, ct quo le foetus, en so dövoloppant, cxorcc uno pression plus forte sur los organes contonus dans le hassin. C'est ainsi qu'elle peut acquörir successivement le vo­lume des deux polngs, d'une boule j'i jouer, do la löte d'un enfanl ou d'un homme adulte, et m6me des dimensions plus consid6rables encore.
Lorsqu'elle attelnt cos proportions exagdrdes, ellc diminue bien on-core quand I'animal ost dohonl; mais, en g6n6ral, olio no disparait plus compldtoment, dumoins spontan6ment; il faut faire rentror avec la main l'organe döplaoö, et mönio, aprös qu'on a opörö le laxis, la vulvo roste beaucoup plus grande quo dans l'ötat normal.
Taut quo le vagin no so montro au dehors quo pendant le döcuhidis etrentre spontan6ment dös quela vache so lövo, quel que soil du roste 1c volume de la tumeur, la l'omellen'on parait nulloment mcomnuulöe ; olle conserve sa gaietö; eile mango, rumine et donno du lait comnie en parl'ailo sanlö; — el cola pout duror, et (lure on effet dans la Irös-grande majority des cas, jusqu'au part, qui lui-möme s'effectue presquo toujours le plus naturellement et le plus beureusement du monde. Alors, le vagin reprend döfinilivemont sa place et le prolapsus dispa­rait jusqn'ü uno öpoquo avancöo d'nno (raquo;'ochaino gestation.
Mais quand la tumour est volnmineuso, surtonl quand olle no ronlrc plus enticromenl I'animal ötant debout, los choses nc se passent pas toujours aussi simplement. Quelques vaches jeimes, sensibles, irrita­bles, selivrent alors ä dos efforts expulsifs pou cnorgiqnos et pou 1)10-longös, mais souvont röpölös, sous I'lnfluence desquels la tumeur s'ac­crolt, s'irrito, otdonneliou i^ dos symplömes genöraux plus OU moins
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J70nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; PATHOLOQIID DB I-A GESTATION,
prononcös, ii un 6tat maladif plus ou naolns graTO. Dans tsescas, hou-
rousomonl rares, ['affodion uu'rite rct'lU-'iiieul le uoin di; renvcrso-
nu'iii du vagln qu'on lui donne; olle constltuo an aooident des pins sniiMix, ot qui mvnw pout entralnor la naort, oommo Loyor I'a vu
.'{ fois snr lös ;t',) cas obsörvös par lui.
VrnKemont. — Dans le premier cas, des moyons simples sufflsent, ikiiis in' dirons pas pour gu6rir, mais pour maintonir i'accidont dans dos limiles oü il estvraimont inoffensif.
La premiöre chose h fains o'est, oommo lo conseillent tous les pra-ticiens, do modifier le sol de l'ötable, en exhaussant la partle qui r6-pomi ;\ la croupe, de maiiiere ä la ineltre de nuhnc niveau que la par-tie antörieure, ou m6me h luidonner une lögöro inclinaison d'arriöre on avant. Cola so fait trös-facilement en disposant convenablement 'a liliece ol le luniier, qu'on laisse prosque partoul scjonrucr idus oil moinslongtemps sous les animaux; au besoin, on peut fairo rapporter du dehors dans Fciahle assez de fumierpour donner his. litiöro i'incli-naison vouluo.
On applique eusuile I'un oil Taulre des bandages conleiilil's quenous (U'crirons plus lard.
du raodifie le rögime, s'il y a lieu ; on lo rend moins cchauiriint, plus delayaut; on combat la constipation, si eile oxiste, ii l'aido de petits lavements donn6s prosque froids; on fail sur la vulvo quelquos lotions legerenieiil aslriugeiiles, el ees moyeus trös-simplossufflsont,en general, pour permettro d'attoindro sans danger lo moment proohain de la lt;le-livrance, (jui mottra fln iquot;i raccidenl.
Nous ne parlous pas de la reduclion, allendu quo, dans CO premier degre, ainsique nous l'avons dejä di( plusieurs Ibis, eile s'opere d'cdlc-nienu'.
Quant au bandage, il no s'opposo pas ä ce quo, dans le döenbilus, !lt;• vagin lasse effort pour sortir; mais il s'opposo ace qu'il s'echappe. ail dehors, el soil irrile par les corps exlerieurs, Fair, la liliero, el, sali par les malieres leeales; cela sufflt pour jjreveuii' les complications
qui pourraient se produire.
Bien applique, le bandage esl prosque loujours süffisant, el il doit elre prelere a tous les aulres inoyens de contention; cependanl, quel­quos praliciens lui pröförontla sulure de la Vlllvo, qui, dansiudre opi­nion, doilelre reservöe pour des cas plus graves, sinon eoniplclemenl rojotöe.
Dans COS cas graves, dans lesquels la b6te se livre. ä des efforts ex-pulsils plus ou moins energicpies, oil la reduclion no s'offectuo plus sponlaiicinenl, la premiöro chose ä faire, bien onlendu apres avoir convenablomont dispose la litiöre, o'est derdduiro I'organo herni6.
Getto reduclion esl en general facile ; mais il ne sufflt pas loujours de repoiisser la masse depl.icee. dans lo bassin pour voir disparailre les efforts; souvent coux-ci continuont, ot, malgrö lo bandage, lo vagin no
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ACCIDENTS DE LA GESTATION.
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tardc pas ft so numtrcc de noiwoan ft l'extörieur. G'est quo, oomrao 1'a fait remarquor avoo beaucoup do sons M. Sohaaok, 11 existe alorsquol-(iuos plissures dc la tnuquouso vaginale, lt;pii n'onl jtas cU; ofl'acöos, t'l dotii la porsistanco, par la sensation incominode qu'ellos produlsont, dötormine la contraolion des tnusclos abdominaux ot Ics efforts oxpui-sil's. 11 laut done, non-scidcnienL repousser le vagin en masse dans le hassin, inais, eoniine rindlquo eel excellent pralielen, laquo; bleu elendre ce conduit d'un bout ä l'autre, etjusqu'au pourtour du col de l'utö-rus,laquo; ot, si I'on rencontre quelques plis anormaux, lesoffacer du mieux possible. Ge n'est qu'aprös leur disparition quo la r6duction est vrai-irienl eomplele. Alors, les efforts expulsifs cessent, et I'on pourrait presque, ;\ la rigueur, so dispenser d'appliquor le bandage contentif. On 1'appliquera cepondantj parce quo, suivant la remarquo judiciouso du ineiue praticien, s'i! a'esi pas indisponsablo, laquo; il maintienl la vulve close, en attendant que ses levees repronnenl assez d(^ fermetö pour so tenir jointos. raquo;
G'est |)lt;iiir des eas semhlahles que M. Sori'os, professeur ftl'Ecole do Toulouse, eouseille la suture. II se. sert, pour hi faire, d'un laquo; nihau de (11, pronant ses points de rösistance ü lapeau, i\ quelques centimötres des levees do la vulve ; il dirige la suture do maniere ft former, en ar-riere de la vulve, un grillage, par-dessus loquel il place eucoie mi ban­dage en huit de chiffre. raquo;
Le leailciueut que nous venous d'indiquer, appliquö convenalileinenl el en temps opportun, donne gönöraloment de bons rdsultats. 11 est inenu' fort raremenl n6cessaire d'avoix recours an luxe de pröcautions preconisc par M. Serres, quand on a op6r6 la röduotion avec le soin recommandöpar iNl. Scbaack.
On pout cependant rencontrer des eas exceptionnellement graves, eoniine eela esl arrlv6 ft M.Loyer, oü le vagln, compl6teraent renversö, a enlraine apeeslui lamatrico, qui snel on paelie do 1'oxcavation pel-vienne. La reduction esl alors exüvnieineul difflcilo el möme dan-gerousp pour la I'einelle, en raison du poids du foetus, qu'il s'agit do repousser jusqu'au delft du dötroit anlerieue. Dans COS eas, donl la gravile se devinc assez sans qu'il soil besoin de la faire rcssorlir, nous pensons qu'il y aurait lieu do provoquer raccoucbement peemalure ar-
liliciel, par les nioyens ([lie nous I'eeons connailre i)lus lard. II nous somblo quo cette melhode, quo nous avoüons n'avoir jamais mise'en usage, serait la plus rationnelle ot la plus propre ä sauver ä la fois la mere el le foetus.
L'accouchomoht prömaturö artiflciel nous parattrait meine indiquö, uon-seulement dans ces eas extröraes, mais encoro dans ions ceux oil les ell'orls repeles de la femelle icndenl la contention trös-difflcilo ot monacent de produire des complications graves, du moins Ionics les fois que le I'uilus esl miWc, c'esi-ft-dire quand la gestation a döpassö lo 260deg; jour.
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172nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; PATHOLOGIE DE LA GESTATION.
Nous röpolous cn lernüiiaut, que nous n'iivous point essayc ro. moycn; nuns ii'hesilons point ccpeiulant ä le recoininandci' fi l'attention des pratlolöns, et nous nous basons pour cola sur it's nombrcnx services qu'il a d6jA rendus on na6decino lunnaiiu', oil il a etc fr^quomment employö.
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Rupture de la matrice pendant la gestation.
Nous aurons i^ ötudier plus tarcl la rupture de l'utörus comme acci­dent do la parturition, soit (iu'ellc survionno pendant 1'acto memo do raccouchemont, soit qu'elle survionno ä la suite des manoeuvros ayanl pour but do r6duire l'organe ronvorsö; icl, nous n'avons il considörer quo la rupturoqui survient pendant locoursde la gestation.
Cost un accident dont il n'est pas besoin de laire ressortir I'oxtrdmo gravitö, mais quijfort henrensement, est en meine temps frfcs-rare ; si rait' qu'il ost Impossible d'on tracer, dans l'6tat actuel dc la science, une description gönörale, taute de documents sufflsants. Nous nous bornerons done fl presenter ici une analyse aussi bröve mais aussi substantielle quo possible des observations qui out 616 publiöcs sur ce sujet.
Irc Ouskuvation. Animu. Cornspondtmcc sur les animaux domestiqucs par V. de FKi-iiUK, t. Ill, p. no. — J,o 2it murs 1808, lo vöt6rinaire Anfri ful appcl6 auprcs tl'unc vache qui dopuis deux jours f'uisull do vains dlorts pour meltre has. Au momfint ou il la vit, les (illbrls avalent ccssö, la malado 6lalt tres-abattuej 1c bras, introduit dans la matrice, nc put seutir lo foclus. La bole mourut dans la uuitclii Iroisiomo an quatriomejour, saus avoir pr6sent6 au-cun Symptome propre ä faire recouuaitrc la cause qui s'opposait a la mise-bas.
A I'autopsiQ on trouvn laquo; los eaux des ouvoloppes du fostus 6panch6es dans 1c VOntrOj ou to \eau so trouvait aussi coutenu. II 6tait sorli par un dOcliircmonl large ot oblique op(5r6 au fond do la malricc. La conic gauche ölail aussi (16-cliiröe presque jusqu'a moitiö do sa longueur. raquo;
On nc put rien savoir sur la cause dc eel accident, siuon que la vache s'6-
ait li\ r6o, pendant les deux premiers jours de sou (Mal maladif, ä de violents
ellorts ovpulsifs, et qu'un empirique avail cberchö cn vain a obteuir 1c veau.
— Sorail-ce la un cas de rupture spontanöe de I'lilirus par 1c seul eilet de la
contraction uterine ?
Il1' Ouskuvation. Vatki.. Journal pratique dc mcd. vit,, I8i', p. 2.')0. — Une vache, cn mauvais ölal, est couduile k l'ßcole d'Alfort lo 2ii avril 1827. Elle morchc difflcilement; il sort do la vulve des malicres glaireusos, sangui-noleutos, sans mauvaisc odcur. L'elal gßnöral est des plus graves. — En pal-panl I'abdomen, on sent, du cti6 gauche, un corps dur el rösislant. La böte no fail aucun effort. — bes 20, 27 et 28, la vacho s'allaiblil de plus cn plus. Elle succombe duns la nuil du 28 au 20.
Autopsie, — (i L'abdomcn contient environ lgt;ri litres de sörosilö sauguino-Icnte; les parois abdominales oiiliorcmenl enlcvöes laisscnt voir l'öpiploon romarquablc par son öpaisseur, On observe des adhöronecs sur la surface vis-
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cdr.'ilo do co prolongement pörltonöal, lesquellos corespondent quot;raquo;•'; prolonge-ments du placenta, I-o päritoine porio dos traces d'lnflammatlon Inlonso, Lo potit Bujot roposo sur los parois tnförloures do I'libdomon, dont il n'osi Bdpard quo par l'cpiploon et sos propres enveloppes, qui nosont point riiptnröcs. Deux groa caillols do satiR non altßrß so trouvent situös onlrc los oxtrömilÖB niitörioiii'os do la malrico et los momhranos du lu'lus. I.'ulßnis a oonsorvö sa position natiirollo ; il osl rßtraclö et docliiro dopuis sou col Jusquau milieu do sa corno gauche. Los bords de la döcliiruro soul rouges, tumefies et eu forme, do bourreletBi L'intörieur du visctoo no präsente aucuno trace d'lnflam-malion. raquo;
Los causes do eel accident sont reslßes inconnues.
rn'Observation. Arnal. Journal tics vet. du Midi, IHW, p. 331. — Le 8 juin 1843, M. Arnal flit appele ii voir uno vaciio inalado dopuis la veillc.
La vellle au soir, eile s'ost enfule en bondlssant, malgrfi son 6lat do gesta­tion avancöo, el, dans sa course i'olle, ello a franchi un fosse d'uno largeur ot d'une profondourconsidArables, Uno demi-heuro apres, ellerentralt spontanö-ment a letablc, couverto do sueur.
I.'6talg(5n6ral csl dos plus graves, maisil n'ya pas lo moindre ell'ort cxpulsif, slblen qu'on dlaguostique un simple refroidissemenl.
Le lendemaln, lt;5tat general encore plus grave ; vulvc lumffißo, lögers efforts expulsifs. La main Introdulte dans le vagln y trouve la poche des eaux, dans laquelle, on distingue faciloment la löte du foatus. On pcrcc les membra­nes, qui no laissent ÖCOUlor qu'un demi-lilre do liquide environ. Lo foetus est vivaut, en position vertöbro-pubionne (Voy. ci-apres, livro IV, cliapitre n), les mombrcs replies stir la poitriue. On les place en bonne direction, el, par quelques traclions inoderees, on ameno un veau vivunt.
La vache parut d'abord aller tres-bion, et Ton out un instant l'espoir de la sauver. Mais lout a coup son etal s'aggrava, et, malgrc les soins qui lui furent doniies, eile mourut, le 11 juin.
Autopsk'. — L'abdomeu contenait environ lOlilres do s6rosit6 sanguinolenle, lo peritoine etail fortemeut injeetö; rulerus, dont les parole dtaient conside-rablemcut 6paissies, presentail a sa face inferieure, pros do son col, uno rupture do 4 centimetres do circon fere nee, dont les bords ölalont rouges, violaeös, el formaienl un gros bourrolet. La muqucuse utßrine, 6lait d'un rouge brun el parsomee d'ecchymoses. Lo vagiu el la vulve n'oU'rirent ricn d'auormal.'
IVC Oiiskuvatio.n,Presseq. Journal des vä. du Midi, 18i9, p. 3;)8. — Le 4 mars 1846, un proprielairc vint rßclamer les soins de M. Presseq pour uno vache qui no pouvait mettrc has. — Uieu n'ludiquait chez cetle bole quo le pari fill prochain ; la vulve n'6tait pas goullee, les muscles fessiors n'elaient pas all'aisses; le venire, non avalö, avail uno forme cylindriquc ; les flaues ötalent pleins et de niveau avec les extrömitös des apophyses transverses des vertebres lombaires. La main, introduile, non sans peine, dans le vagiu, tres-otroil, tronvalecol non dilate, laquo; hormiMique.meut ferine. raquo;
Apres cos constatations, M. Presseq so borna a anuoncer laquo; que lo part natu-rol n'aurait pas lieu, raquo; ot remit sa scconde visile au lendcmain. La bole suc-comba pendani la null, el M. Presseq en lit 1'autopsie.
La premiere chose qui frappo ses regards, a I'ouverturc do la cavilö abdo­minale, laquo; e'est la presence d'un foetus avec ses enveloppes,raquo; reposont sur les
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parole abdonxlaalss, et morl dopuig poiij laquo; wir lu poil ötalt iutoct ot Iröglaquo; adb6ranl, les oanx de ramniog trös-Unapideg.raquo;
A rcxamen do l'ulörus, raukuir nc, vit laquo; qu'uno pellte ouverlure, iiyunt ii lgt;('ii\e 4 ci'iilimi'lres de diumelro, dont les hovds, (Mitieromiuit cicnlrises, lisses ot unis, lui donaalenl l'aspecl d'uno ouvorlure plutöt naturelle qu'accl(tonlt; teile. Lo corps do rulerus oAn'd reveuu Bur Uü-mOmn et avail perdu beailCOUp de sä capaoltöiraquo;
En interrogeant le propriätalre sur les causos probables de cet aceldenty 11 apprlt quo, deux mois auparavant, cotte vacho avail conduit, avoc su parelllO) um' charge da ble h la balle volslne. IJi passant prös dun 6talago de ruience, ces bötoS] toulos doux Jouaos et trös-vigoureusos, furent effrayßos; olles s'em-liorlereiil; la volturo fill reiiversee, et seulemeut eilors on parvinl ii les urre-ler. l)epuis,elles u'avaieul jias cesse de Joulr d'une bonno suntö. I/une mit bas, ä sou Icrme, une belle genisse ; on vient de voir le sort de, I'autl'e.
G'esl done a ret accident, arrlvö deux mois avant les slgnes de la parluri-tion, qm^ M. Prosseq altrlbue, avec ralson, ce nous semble, la rupture de liilerus el la chuto du lo'lus duns l'abdoinen.
Ya OiisKRVATioN. — BoiZY. — lUcuM tk mid. vet., ISIill, p. 272. — Sous le litre tout a fait impropre do laquo; grosses$e utefo-alnlomiiuilc, suite d'unc rupture de la mutrice aprds sept muis do ycstdlioit, u .M. Bolzy a fall connailre le fall suivant ;
Appel6, le 8 fevrier 1803, aupr6s d'une vacho malade, M. Bolzy constate comme syinplnmes : — Frissons göndraux, coliquos, pieliuemculs Incessanls, lögere meloorisalion, iuappelenee, plaintes I'riiquentes, excrornenls Ires-durs et coifles.
II dlagnostlque une entörito compliquäe dlndigeatlon.
Saign6e de, cinq llvres, decoction de gontlano en brouvages, diele absoluo d'alinients solides, boissous blanches addiliouuees de sull'ato de soude, la\(!-ments, large sinapismc sous la poitrino.
Sous I'lnflucnCQ de ce Irailement, la böte parul so retablir.
Lo 8 mars, eile öprouva une rechule, que Ton comballit encore avec suc-ces pur les meines inoyens, saul' la saignee. T0Utefol8t a partlr do ce moment, la bole ne sc relablit pas complelement el malgllt.
Le 28 mars ;iu soir, celle vacbe, qui ne dovait elre a terme que le i avrll, donno les premiers signes d'nn part procbaiu. M. Bolzy est do iiüuveau appele; it se rend aupres d'elle le ii!i el la trouvo se Ihrant ä des ellbrls expulsil's \io-lenls; une portion do I'arriere-faix sortail par la vnlve.
(i J'lntroduisls ma main dans la malrice, el je surpris fort les personnea qui m'ontouraiont, — dll M. Bolzy, — en leur annon^anl qu'il n'y avail pas do veau ii faire. On chercha eu vain dans la liliere et jusqiie sous le lil du bouvier, on 1c nonveau-iie anrait [jh aller se blottir; on ne Irouva rien.Je me mis en devoir d'opöror i'exlraclion du delivre.
laquo; Ma main inlrodnile de nouveau dans la malrice, je l'ns frappe d'uno cii-constanco qui m'avait ecbappe la premiere fois : e'est que sa capacile intc-riem-e u'alleignail cerlainemenl pas la moitiö des dimensions qu'ello aurait di'i avoir si I'accouchement n'ei'it eu lieu que quolques heuros auparavant.
laquo; Jo comnienrai par la separation des placentas fadaux el ulerins dn plan inlcrienr. Mais on arrivant ii la paroi supärlouro et nn pen a droile, je fus fort surpris de rencontrer sous ma main un bourrolct de la grosseur du doigl,
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siniimix, bo dirlgeant obllquemont d'arriöre cn avant et da drolto iigaucho, meBurant und long^iour de, 20 coatlDaätres environ, auquol bourrelol le
cliorion (quot;stiiil soiulc d'une maiii(''i'fi intime, e( plisse, u ce( cndroit, a la fiii'dii d'ün övcntail ouvert u moilie. raquo; C'ßluit une döcliirnrc, par laqueUe le ftctua avail dil (ornbcr dans 1 abdomen.
M. Bolzy abandonna la dölivrance, qui devenait Inutile, pour sonder de nou-vcan los fiance de la vache.
laquo; Le toucher du flanc droit ne me (it rien döcouvrirj mais colui du Dane gauebe mc döcela la prösonco d'un corps dur et volumlneux, qui ne pouvait ötroautre chose quele vean dontla disparltlon nous avail tons laut snrpris. d
M. ifüizy proposa ropöration cäsarienne, qui ne ful igt;as aeeepteo. II so rolira, en prlant de le prövonir quand la böte sorait niorte, afln qu'il put en fairo l'aulopsie. On l'enfoult sans ]r. prevenir, et il n'apprit tout cela quo trois jours apres. 11 u'hösila pas a faire exhumer le cadavre, II ne lul fut pas possible de faire une autopsie aussi complete qu'il l'aurait voului il put seulement constater que le veau 6tail on eilet dans l'abdomen, et que, laquo; mal-gr6 cc changement de domicile, i) avail conlinuö a vivro jusqu'au moment de la mort de la mere. raquo; II avail, en ell'el, le poll long et frise; deux iueisives elaieiit sorties, et la corne des sabots elaitde couleur verdAtre.
II n'a pas 616 possible a M. Boizy de decouvrir les causes de cet accident.
VI1' OnsninAi'io.x. — DüPONT. — .hiurnal r/w vet. du Midi, l8i-0, p. 407. — Un propriötaire avail acbei6 une brebia plelne, qui prösenta quelque temps apres l'achat, les symptomes de i'avortement, lesquels, cependant, ne furent pas snivis de l'oxpulsion du ftelus. Deux mois apres, on vit slt;! former, ii la region ombilicale et un pou a droite, une tumour assez considerable, qui s'abceda. De cet abees sorlirent les quatre membres d'un flt;elus, moius les paturons, puis l'ouverture se cicalrisa, Trois mois et demi |)liis tard, une nou-vellc lumeur se forma an m6mo cndroit, qui s'ouvril encore, mais ne donna issue, celte Ibis, qu'a des exeremeuls, ce qui determina le propriötairc a faire. cadeau de cette böte a M. Dupont. Golui-ci la garda quelque temps, puis la sacrifla pour ötudicr les lesions.
Autopsie, — Avant ouverl l'abdomen, il trouva le coocum trös-gros, ayanl h peu pros la forme de l'estomac du cbeval et inlimemeul adlierenl aux mus­cles abdominaux, laquo;Quatre ouvertures se laissaieut apercevoir sur cet intes-lin : la premiere, siluee a la parlie moyenne et inlerieure, correspondail a l'ouverture qui se trouvait aux parois abdominales, et venait se faire Jour au dehors un peu k droite de l'ombiUc, a l'endroil mömo oü s'ötait formöe la lumeur mentionnöe plus baut. G'cst par lä que l'animal laissail dchapper ses oxeröments. raquo; La seconde et la troislöme s'ouvraient, a ce qu'il scmble (cette parlie de l'observalion n'csl pas trös-claire), dans d'autres portions lt;lii con­duit intestinal. Kufin, la quatrieme s'ouvrail dans la corne droite de l'utörus, (jni, en ce point, adlu'u'ail intimement, au coecum. laquo; l/intörieur de l'utörus coiileuait une petite qnanlife de liquide grisalre et repandant une odenr Infectc, dans lequel nageaiont de pellts osselets, pnrmi lesquels on put faci-lement reconuailre les premieres phalanges des membres anlerieurs... I.e vagin avail öprouvö une torsion complete de gauebe a droite, raquo; (!t rantenr estime, probablemeul avec raison, que c'est ä cctlc cause laquo; que soul dues les (liiViirentes lesions pathologiques qui vienneut d'Ötre döcriles. raquo; — On ignore a quelle cause pouvait Ötre du ce double accident.
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VlI8 OusenvATioN. — AI. Leqrain, — Annans de mid, vet. de lintxelies, iso.'i, p, 124. — Uno doincstiqno uyniil cn ninillo h parlir avec sos mailrcs se mit dana une grande colöre, ot, no pouvant sc vongor sur eux, s'cn pril h unc lgt;iiii\r(! (•lu'vrc qui r('(;iit, on oxpiation de la sövöritö des premiers, force coups do pied dims le venire. A la suite de ces brutiililds, ccttc clievre, qui tMiiil plolno, pordil l'appötlt, rendlt du snug par les voies geuitales, resta ma-lade pendant di\ Jours, et les pli^uomeiies de la goatation disparurent. Puls le tail se larit compK'teinenl; il y cut des alternatives d'appetit ct d'inappcteiice, el la clievre dovlnt d'une maigrcur eU'rayaiile.
Copendant, six mois phis tard, la sautö etail assez bicn rfitablie pour qu'elle rodovtnt en clialeur. Kile fat möme couvcrte, mais sans succes; soulemcnt, les chaleurs ne rcparurcnt plus.
lu an apres I'accident, M. I.egrain fnt appele pour la iruHnc clievre, laquo; qui avail un Iron au-devant du pis. raquo; II constala, en ell'el, une ouverture eircu-laire d'onviron 10 cenlimelres, el, par cctle ouverture, il put relirer deux fielus incomplets et en vole de decoinpositiou. I,'operation fnt faito et ne, pr6-senta Hen Ae reinarquable. Une öponge imbiböe d'eau froide fnt iulrodnite dans la poebe d'ou les deux fa'lns venaient d'ötro cxtraits; la plaie I'ul net-toyce el pausee dc la möme manicre le lendemain et les jours suivants, et, trois semaines apres, cette bete ölait guerie; sculement, les mamelles reste-rent ahopbiees.
Vlllquot; Ouskrvation. Schmelz. Annales de med. vet. de Bllißelles, IH.'iO, |). n8'2. — Une vacbe, qui anrait dn donuerson veau depuis hull semaines, res-tail oonstamment concbße, sans faire le moindre elTort pour se relever. Appele. [)ar basard pour la voir, Schmelz conseilla labalage, qui fut aeeeplö. Tons les \isceres cMaieut sains. Ue fuelus, developpi^, gisait dans I'abdomen, enloure dc scs enveloppes. I.'uterus etail completement delacbe ä 6 centi­metres dn col. Les bords de la decbirnro etaient dejii cicatrises. Foetus, enve­loppes et utörus dötachd exbalaient une odour fetide et ötaient pulröli6s. II u'y avail plus trace du liquide amniolique. Schmolz n'a pu decouvrir par qnui ce delacbement de I'lilerns a pu ölre provoquö.
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Des observations qui pr6cödent nous rapprocherons les fails qui se, rapportent i\ ce que les v6t6rinaires Italiens appellentl'M^rus semt'tnobile. II s'agit dc cas dans lesquels l'utörus a elo divise completement par unc section transversale, soil au niveau du corps, seit au niveau des come?, et reste flottant dans la cavitlt;5 abdominale, relonu seulement par les ligaments larges, Mais, re qu'il y a de jilus singulier dans ces cas, e'est que I'utamp;rus ainsi divise ne laissepas dchapper son contenu, #9632;— le I'celns : — la section s'est cicatrisec, el I'organe se presenle sous forme (rune grosso tumour kystoide. Le profosseur Ehcolani a ren-coniie qualre exemples lt;le ce cas vraimentextraordinaire, qui ontdtd (leiioses par scs soins au Musee pathologique de Bologne. Nous en don-nons ici une description sommaire, d'aprcs le professeur Lanzillotti-Buonsanti.
Pbemieb cas. — 11 s'agit d'un uterus dc vache qui contenait, dans une de scs comes, nn foetus plus qu'i terrne, et dans l'autre unc grande quantity de mucus, sibienqu'on ne pouvait distinguer, d'aprcs le vo-
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Iiiiir', cruello (''tjiii li' corne (p-ovidn. L'utörus ötait lolalemont divlsö au uivoaii du ool et (lottant dans la cavilö abdominale, soulenu soule-nifiil par les ligamonts larges, qui ötaient amincis ot dislendus. La parlie Ironquöe de Fut^rus avaitune forme globuleuse, et sa surface, parfaltoment lisso, 6tait partout recouverte par le pöritoine. Au point oil la s(''|)arali(m s'ölait cll't'clneo, L'organe ötait clos par la röunion ci-catrioielle des bords de la division. Quand on ouvritco trongon (Futö* rus, l'bumeur muqueuse oontenue dans la oorne gauebe s'öcoula, et l'on vil a la face Inlerne de cette partie de- nombreuses cicatrices ra-dirrs. Le feetus, contenu daits Ilaquo; corne droite, ötait indurö ot paraissait avoir vöou au dclä du termo, ä en juger par lesonglons, les dents, qui ötaient sorties, et le volume de son corps. Son museau ne correspondail pas i\ l'embouobure de la corne ; la löte ötait repliöe sur le oötö gauebe dt1 l'encolure. Lj'occiput et le vertex regardaient en baut, etbouobaient une vaste ouverture ronde, rösultant de la destruction do la eleison qui söpare les deux cornes. La töte adbörait ä tout le bord, inögal ol frangö, de cette ouverture, et toute la partie lt;iui laisait saillie dans la corne gauebe prösentait une large /unsure, oü manquaient, non-seule-menl la peau, niais le pörloste lui-ineme. Goucbö ;\ plat sur un de ses cötös et incurve siic Ini-meiue, les (|nalre menibres entremeles an voi-sinage de la töte, le museau placö entre les deux jambes de derriöre, le foetus reprösentait une sorte de grand corps diseoide.
Deuxiömk cas. — dorne de l'utörus d'une vache en gestation, conte-nant un fostus completemenl, döveloppö, nolahleinent indurö. Getto corne., ddchtrde peut-itre dans tade du part, s'est dötacböe et esl restöo presque libre dans la cavitö abdominale; et, la döcbirures'ötantcica-trisec, t'lle a forme un grand kyste, dos de toute part et contenant le Id'tns. Les parois de l'utörus sont deveuues en grande partie flbreuses; les enveloppes foetales, coriaces. Gomme dans le cas pröeödent, cette piece a (He Ironvee sur uvie vache tuee par un boueber; eile tomba sur le sol apres qu'on eut dötacbö quelques petites beides flbreuses qui la ftxaienl a la rögion sous-lombaire.
rl'imisiKMK cas. — Uterus de brebis au terme de la grossesse, dö-chirö an voisinago du vagin, öt restö Ubre dans la cavitö abdominale. Dans ce cas encore, l'utörus fonnaii im kysle coinplelcinenl clos, (|iii contenait l'agneau fortemont indurö. En dötaebant cet organe, on aper­en l une cicatrice irröguliöro, qui donua ä supposor (pie l'acoident avail Ölö la suite de la torsion du cot.
(Jiatiukjik cas. —Partiepostörieure d'une femelle de coebon d'Inde, qui prösentela cornegauebe de lamatrlce dötacböe et cicatrisöe i\ l'cn-(Iroitoii a eu lieu la separation. Getto corne, devenue demi-lihre, ötait pleine de sang liquide. La distension produite par le sang a ötö teile que la corne s'est döcbiröe dans son milieu et que le petit animal est mort d'hömorrhagie.
Ges faits sont assnremciil fort enrieux, mais aussi extremement Saim-Cvh. — Obstötrlquo.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; IS
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obsoura dans beaucoup do [joints. Pour quo 1c produit do la concep­tion ail pti rosier ainsi onfermd dans la parliu lt;le la matrlco detachee, il laul nöcossalroraont quo la BÖparation ail (He lento, graduelle, et que la cicatrisation scsoiL offoctuöe en 016010 temps quo la division s'opc-rait. En d'aiiti'cs leniics, le travail do division el celin do I'lumion ont du etre eonlomporaius, simidtancs ; inais sous I'lnfluence de (jiiolles causes co double travail s'esl-il produit? Cost co que, on Total dc la question, il n'ost pas inCme peiiuis do conjeeturer.
Pour en revenir it la rupture do la matrlco pendant la gestation, nous n'essayerons pas d'en donnor une doscriptioo didactique, qui serait evidemmenl ])reinaturee. Tout ce quo nous voulons dire ici, e'esl quo, si 1'onse trouvait en presence d'un cossemblable otsilediagoostlcpou-vaitelre elabli d'une faQOn cerlaine, — el la chose parait possible, d'apres les observations quo nous venous do rappoi'ler, — il y anrail oviilem nient indication do teuter rexlraclion du fcetus par une incisionpratilaquo;-qu6o an lieu d'öloclion sur los parois abdominales. — Nous no dirons point, avec le rcdactour in Journal des uetörinaires du Midi (anneo IKV,*), qu'ö la suite do cette oporation, la garrison no pent Ctre oi loogue ni difficile; olle nousparatt, aucontraire, fort prob l^oiatique; oiais, si on no la fait pas, la mere eile foBtus soot voucs ä nne rnorl i\peu pros cer­laine ; — car il est Evident qu'il n'y a pas boancunp ;\ compter sur uno chanceaussi heurouse quo celle dontles cas do MM. Legrain et Dupont nuns offrentdo si ourieux exemples. 11 vaut done mieux oourir les chances d'une operation pdrillonse quo de roster, les bras croisds, spectateur impassible dc I'agonio d'line l)ßto que Ton pourrail sauver. — Quant aux rögles dc ropdration, nous les exposerons plus lard, lorsque nous decrirons la gastro'hystirotomie.
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Retention anormale du foetus.
Si, commc nous Tavous vu pi'ecödenimenl, lo foetus pout prolonger, memo pendant mi temps assez long au delä do la moyenne pbysiolo-giquo, son sejonr dans la matrico, sans grands inconvcnienls pour lui ni pour la more, il n'en csl plus de inöino lorsqu'il y esl rolenu par nne cause pathologique, alors quo so soul monlrcs les efforts qui au-raient du amener son expulsion : cette retention forcöe entralne prcs-quc toujours des dangers tres-scrieux, etcesonlces dangers quo nous aliens etudier ici.
lliHtoriquiquot;. — ijoulcollo esl, ii noire coiuiaissance, le premier au-lour qui, en 1700, dans son Parfait bouvter, ait signalc eel accident de la gestation. laquo; 11 y a des vaches, dit-il, qui no sont point ouvcrtes, c'est-ä-dire qu'il n'y a point assez do passage pour aller chercher le veau qui, roslant dans le corps de la vacbo, so racornil commc uno
boule. La vache no pcTit point pour cola, en en ayant grand soin ;
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mais ii yon a beaucoup qui pörissent quand) au lion do soracornir, lo veau sc lournc en corruption, l^a vacho qui portfi son veau racorni
dans la vM^re ou portiamp;re no doniando plus lo lanroan... II Ian I gar-dor cos sortos do vachos pros do dix nmis ä nn an ;i los bion nonrrir,
surtout quand lo voau so raoornit, oar olios mangent bion pou ot de-vionnonl oxtrönicniont maigros pondant quinze jours do lomps. An bout de dix mois, ou avant, si I'herbe osl rovonue, on moltra cos sortos do vachos ;\ I'herbe pour engraisser, ot olios engraissont commo les aulrcs; los bouchers tronvoronl onooro lo voan racorni dans la \ö-liöro. raquo;
En ni(3, Qervy publia l'observation d'uno laquo; töte lt;lo voan lt;pii 6lalf reside dix-huit mois dans la niatrico. raquo; Ello on lut rotiire avoc peino, apramp;s avoir elo lirisoo, el la vacho so r6tablit on pon do temps,
Quelquos annöos aprcs, llnzard pert? connnnniqiia ä i'Acadcinio dos sciences I'liisluiro d'uno anli'c vacho qui avail donnö dos signos do pari et roiidn ses oaux pour mottro has. Ello Inl: d'ahord trös-souffranto, puis parul sc romotlro. Mais eile no tarda pas h maigrir et linil par succomhor aprös avoir porlo son voau quinzo mois.
[Jn pou plus lard, on 18lo, M. Huzai'd lils oll'rait ä la laquo; Soi'iölo do la faculty do modocino do Paris raquo; la malrico (runo hrohis contonant un I'lolus qui y avail söjournö Uois ans.
Dopuis lors, les fails do cello- nalure so sonl lolloinent nndlipliös qu'il sorail impossible do les oiler Ions. Disons seulementquo cogenre d'accident a ele obsorv6 on France, on Snisso, en llalie, en Alleinagno, on Hollande, en Belgique, enAngleterro ; qu'on l'a constatö, non-seu-lemenl chez la vacho, oil 11 osl do hoancoup lo plus I'reqnout, mais on-core chez la brebis el la jument. Nous on avons r6uni trente-neuf cas, provenant de sources diverses, qui seront indiquds i\ larlicle Biblio­graphie, el qui so reparlissonl ainsi qu'il suil :
32 out tXv observes clioz la vacliL'. Anbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;chez la hrobis,
3nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;CllOZ lajumont.
Cost ;\ l'aidc de ces fails quo nous aliens ossayor de faire l'histoire pathologique do cello, complication do la grossesse.
wgt; tiiiiiöiiiegt;t. — Miu-fiic. — 'iVriiiiuaiNoiiN — An lornio ordinaire do la gestation, on hicn pendant son cours et ä la suite d'uno cause ca­pable do produire i'avortemont, on observe Ions les signos pröcurseurs et mGmo actuels du part : les inamelli's se gonflent, la vulvo s'agran-dit, le vontro s'avale, il y a do rinquiöliidc, do ragitation; les efforts oxpulsifs so produisenl; mais le col Hierin roste fonnö, la poche des eaux no se forme pas; rien n'apparail au dehors, el Ton attend on vain la sortie du foetus. IHiis, an bout d'uu temps göndralemenl assoz court, mais qui pout pourtant s'etendre jusqu'au quatri6me jour, les efforts oxpulsifs doviennenl plus rares et phis i'aihles ; ils linissont par
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PATHOLOGIE DE LA GESTATION.
cossor lout ä falt, ot Iq Pornollo somblo reprendre toutes les allures do
'la sanlö : la siVitüoii lactöo s'ölahlil, TappcMit i'cuait. ot ranimal peill (Mir ri'inis ä son travail commo si riou d'oxU'aordlndirone s'ötait passö. C.c rolour i'i la sanlö pout ötrod^flnitlf; lii vachepoüt s'engraissor et ßtro livi'öe au IjoucIum', ainsi quel'avait lt;llt;'',jä obsorvö Boutrolle öl cjue .Nnmami, Delwart, Ponchy, llainon, Tombs, Rossignol on onl rappörtö des exomplos. Bn röglo gönöralo, les \aches, en cot ötal, ne devlenflent jamais plus on elialeui's; cepondant, cela inline n'ost pas absolu, et M. Ilossignol a piihlie l'uhsei'vatiou d'uno vacho qui oonserva pendant Vingt-sopt mois le fODtus dans la mahice, qui donnait encore asse/de
lau, qui dovonait souvent en chalours ot reeevait le triftlo, — sans pouvoir 6tro r6cond6o, bion entondu, — et qui no fut livröo au i)nii-chor i/iif jinrri' qii eile devenait trop grasse.
D'autros fois, apres un certain temps 6coul6, trois, quatro, six mois, et pins encore, les [ihenomenes du pari se mauifestent de nouveau, et, si la t'emelle esl seconrne ft temps et avec intelligence, eile penl (Mre d61ivr6obeureu8omont(Glarck,Numann, Haycock, Jouannaud); eilepeut möme se remettro asse/, compl6tement pour, plus tard, pouvoir 6tre livree ä la reproduclion (Anceze). Bien plus : quelquofols on a 6t6 asse/. heureux pour Ironver, lors des secomiesdonleurs, le veau encore en vie et l'obtonir vivanl (Numann, Grognior, Glarck, Glaverio): mais, dans tons ccs cas, le sejourdn foetus (laus la nialrire no s'elail, pus prolongö au delft d'un an ;quot;i dater de la conception, et lo pari fut plus ou moins laborioux, co qui n'a rien do surpronant.
On comprond, saus qu'il soll presque besoin de le dire, quo les choses ne peuvent se passer avec cetto simplicitö qu'autant quo, lors dos picmieros douleurs, les membranes soul reslees inlacles, l'orilice du col exaetement form6, et quo l'air ext6riour n'a pas ou accös dans la cavitö utörino. VA cependant, möme dans ccs conditions, les plus favorablcs possible, la retention du foetus n'a pas toujnurs des suites aussi beureuses. Bien souvent, ;\ la suite du ^'aya^domourlt;5 infruetueux, lafemollo resto toujours souffranto; eile mange peu, languit, s'affai-1)111 ; la lievre, heelupie la mine; eile lombe dans le marasme et liuit par mourir, au boul d'uu temps plus on moins long d'une existence
miseiable (Iluzard, Dcbau, Dclwarl, Held, Wilson).
Mais los consequences de cot accident sont, en general, bleu autre-mont rodoutables quand le premier travail a amen6 la rupture do la poche des eaux, et, par suite, lap6n6tration do l'air dans la cavitö uie-i'iue. Alois, lefcetus ne tardopas ft mourir; la putröfaction s'on om-paro; saprdsencoprovoquo I'oxplosion d'unomdtritcdes plus intenses
el le retour IVequeul d'elbirts expulsifs excessivementpenibles ; la iievre s'allumo; unöcoulomehl sanioux el infectalieu parlesvolos gdnitalos, ot la fcmelle succombe plus ou moins rapidoment aux suites corabindes de la mciriie el do rinfection putride (Lecoq, Numann). — Ou bion, les
pheuomenes morbides prennenl pour ainsi dire une allure cbronique ;
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ACCIDENTS DE LA GESTATION.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; IH1
la femello POslO maladlvo; In secretion laclöe ne s'(''taltlil pas ou no tanks pas ä so larir; im öcoiilciiical putridi', liorrihli'iiiunl intVct, g'ölablit par la vulvo, o( culraiiu', na6l6s ä la suppuration, dos ileliiis dos lissus ol inömc los os du lü'tns; des oonlractlons uterines, qui se produlsent
de lemps ä auliv, roiuleut eel eeouieuieul plus al)ondaiil. Lquot;ap])elil csl iri'ögullor, eaprieieux, lo iiiulle est see, los polls so piqiio.nt. la peau so collo aux os, la maigreur doviont offrayanto, ot Tanlmal flnll par suc-comber dans le dernlor dogrö du marasme et des l'öpuisoniont.
Et copendant, teile est la force do röslstanco vitale, sl je puls ainsl lt;lirL', ehez la vaeho, que, luomodans eos eas si graves, il n'y Q pas lieu de d6sosp6ror tout ä fall, et que la guörison peul encore 6tre le prix d'une iiitervontiou intelligente. Cost ce quo prouvent I'observation de Gervy, qul retira de la matrlce d'uno vaoho la lötod'un liotus qui y so-Journait depuis plus do dix-liuit mois : eelto vaeho guörit; cello de M. Thierry, qul a vu une vaeho avortöe au cinquiömo naois, conserver dans riiterus, prosque sans souli'rir, los döhris du fentus putl'öfiö jusqu'au moment oü eile Cut livreo au bouebor, plus de trois mois apres l'avorte-menl; collo de M. Figuior, enfln, qui apu retirer de la matrlce dune aiilro vaoho losquelette entlord'unfootus lt;|nl y sojournait depuis plus de cinqans, sans provoquer d'autrea symptömes qu'un 6coulemoat vagi­nal iiilermtllent Ires-iureet ; l'opöration Tut suivio d'uno gu6rlson radi-oale.
La jumenl est loin d'ofl'rir une tello tederanco. A la \orite, nous sommos oncoro tivs-pauvros on rensöignomonts rclatifsÄcotto feraolle; mais dans los deux oliservatious im pou complötos quo nous eounais-suiis, la mort osl siirveimo, apres dix-sept mois dans im eas (llamnn), apres vingt-doux mois dans l'auti'o (Gaillior), a 001111)101' de Tepotpie liresiimoc de la fdcondatlon.
Lo temps pendant lequel lo feetua ou sos debris pouvent stüjournor ainsi dans la matrlce est extrömomont variable. Dans los observations qui sont. ä notro connaissance, la dnröo du a6jour, a compter de IV'poque do la conception, a ötö : de 1:2 mois (Clarck, Joiianuaud, Garroau, Claverie, Grognjor, Numann); liä DJ mois (Pouchy, Tombs, Ancöze, Hazard pamp;re, Numann); 18 mois (Gervy, Hamon (oho/ laju-nienl), iield, llayoock,Salome); 20 mois (Delwart, Dolplanque); '22 mois (Gaillier [chez la jnmonl , llamonV, ü mois (Delwart); 21 mois (Itossi-gnol); 33 mois (Ponohy); 37 mois (anonyme, lluzard lils oho/, la bre-his'; #9632;') ans (Figulor)i
Auatoniic iiiitiinio^iiiiic. — l.oi'sipic, h röpoquo dos premlöroa dou-lours, los membranes ne so sont pas rompues, il pout so faire quo le fd'tus continue a vivre et a s'accroltro pendant un temps qu'il est im­possible do lixor rigoureusoment, mais qui pent parfois etro assezlong, ainsi qu'en teinoi^nont le dövoloppoiuent do son systömo ossoux, des appondicea tögumentaires et dos dents, qu'on a trouvdes sorties commo olles le sont ohez dos voaux do deux, quatre et mömo six mois [Uu-
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zartl, Qi'ognlor, Qarroau, Tombs), lour volninc, parfois laquo; önorrno raquo; (Glarck, Niunann), lour poids, qui a 6tötrouvö doSS, 36 kilogr. cboz de pelitos vachos i llnzard, Glavorlo), 00, 75, 80 kilogrlt; choz des vaohos otdos jumonls de talllo ordinaire (Numann, Hamon).
D'autres fols, c'ost au moment m6mo du premier travail roste in-fructuoux cjuo los animaux suecombont.
D'aulres fols onfln, la mortparall romonter h une öpoque deboau-coup antörieure, ainsi quo lo prouvent lour peau döpourvuo lt;le polls, lour volume souvont trös-minime, et lour poids, qui parfoia ne döpasse pas Okilogr. (Hamon), 1,700 grammes (Ancözo), 1,060 grammes (ller-ran).
Dans Ions los cas, l'air n'ayant point eu accös dans la cavilö uterine, lo la'.tus no. so putrelio pas. A l'autopsio, on trouve d'ordinairo la nia-li'ico retractee et otvoitonionl appliquöe sur lo corps du petit ;samu-queuse avec dos apparoncos ä pen prös normales, ou eh et 1;\ un i)oii ecchymoscc ; sos CotylMons flötris, atrophiös, et separos dos placentas. Parfols, ontro la face interne du vlscöro et lo chorion, on rencontre niio bumeur gölaünouse, formant h la surface de l'oouf une ebuebo plus ou moins opaisse, qui masque los cotyledons jilacentairos. (loiix-ci sont ralatines, lletris, spongioux,et quolquefois coinplötement detruits. Los oaux fceialcs onl complölenient disparu par rösorption, et los mem­branes s'appliqiiont iinmodialoineiit sur lo Corps du foßtus, avec lequol olles conlractent, dans cor tains cas, des adheronces intimes (lluzard, Delian, Itainon). Plus soiivcnl ellos sont libres de toule adherence, et rinsufflalion los gonflo commo une vessie qu'oU rempllt d'air (Nu­mann). Ija peau du footus so montre plus ou moins söcbe, rldÖO, coriace commo du parebomin, ou jaunAtre et, duro commo une peau lannee. Los chairs soul tantöl roseos, IVaiches, laquo; plus blanches quo cellos d'im veau de lall gt;• (lluzard), tanlöt piUes, hlafardes, oxsangues elrepandant parfois uno lögöre odour rance, mais non putride. Los viseöros paren-chymaloiix sont 6galomont döcolords, desseches, oxsangues et manl-l'estemoui on volodo ddgönörosconcc graissouso. — Knlin, quand le s6-jour so prolongo trös-longtemps, los envolöppes totales et lo prodult lui-möme Bnissent par s'enoroüter de sols calcalros. Quelques savants donnenl ä cos totus encroütös le nom de lithopwdiom (Xi'Oo?, pierro ;
•7:a'.5iov, enfant, totus).
Los choses so passont tout aiitroinent quand los premiers efforts do la parturition ont amonc la rupture do la poc/ie des eaux, Golle-ci n'a ])ii so former sans quo lo col s'ontr'ouvrll ä uncertain degrd; 1'aira pu, des lors, pönetror jusque dans l'utörus. Non-seulcment lo Indus suc-comho alms Ires-rapidomonl, mais il no tardc pas ;\ so putr6fler. Ses parties midies so döcoinposent, so reduisenl on un putriiago infect, et, quand on ouvro la matrlco, onla trouvo plus ou moins remplie d'un liquide grisamp;lro, d'une odour insupportable, an milieu duquel nagent des grumeaux, i)lus ou moins volumineux el plus on moins consis-
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ACCIDENTS DE LA (HOST ATI ON.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1 S.'t
lanls, resscinhlanl A du gras de cadavre ; on y trouvo anssi kgt;s OS du Id-Ins, (|iii souls out ('rhappc h la (lociiniposit^Jii. Tantul, cos (is smit encore parliellemeul revelus |)ar les parlies molles, I'euuis par lours li-
gamonts, qui resisiout plus quo les muscles h la putrefaction; tantöl ils Bont coiiipleioinenL dösunis; lours öpipbysos nadmos peuvont 6tre
delaehees, suivanl le temps plus ou moins long qui s'est ecoule apres la
naort du produit do la ooncoptlon. La matrice ello-mönxe offro toutos les lesions caraclei'isticpies de la inetrilo chronique ; parfois on y trouve des ahees devoluppes daus re])aisseur do ses parois (Huzard); OU bien dos adhöronces crousdos de Qstulos font communiquer la eavile do eel organe aveccelle dol'inlostin, et Ion rolrouvo daus co dernier une portion dos os du petit sujel (Wilson).
Tolles sonl les priueipales lesions rösultanl do la relenlion anormale
(111 Id'tllS.
n'aiitifraquo;. — Parmi les causes do cos accidents, colics quo nous trou-vons le plus souvent signalöos par les praticions qui out ou l'üccasion d'observer cos cas pathologiquos sonl: Vinduratton Qbrouso, squir-rheuso ou meine cartilagineuse(?) du col uterin (Gaillior, Wilson, Itos-signol); la torsion de cot organo (Pouchy); sa ddviation, tolle qu'ii no re-pond plus ä Taxe du bassin (Garreau); les positions vicieuses (In foetus (llu/.ard pere, lloiran). Hainard slgnale encore, commo pouvant avoir le inline resullat, les adhirences des ligaments de l'utörus, Vinet'tie decet organe coKncidant avec un rossorroment spasmodique du col, les adhi­rences du placenta, etc. Mais il faut avouer quo, dans bion dos cas, la cause do 1'accident n'a ])ii 6tro decouverte.
IiHiicatiunii. —II ressort dos considcralions dans lesqiiolies nous ve­nous d'enlrer, quo Ton dovra craindre cot accident, et so leniron garde centre lui toutes los fois quo, au terme presume do la gestation, les douleurs seseront montr6os faiblos, pen soutonuos, pen porsistantes, et quo, vingt-quatre ou trento-six houros apres lour dehnt, le travail n'aura pas abouti. Quand m6me les coliquos seraient legeres et i'etat general satisl'aisant, la prudence conseille au proprietairc d(! no pas at-tendre an delii du temps indiqiie plus haut, et do i'airc appelor sans re-lard leveterinairo. Gelul-ci, apres avoir explore attonlivoinent les voies genitalos el roeonnu quel genre d'obstacles'opposo ft la libro sortie du produit, decidera s'il y a lieu d'attendre encore on s'il taut proccder de suite äI'accouchement.
Nous no dissimulorons pas, au surplus, qu'il pourra parfois so trou-verdans uu assez grand emharras. Bon iiombre d'anciens praticions. el dos plus rocommandahles, conseilleul, ou cas pareil, 1'abstention, rexpectation pure et simple, an moins tantqiril n'y a pas ou formation et rupture do la pocbe des eaux, ol cola, memo quand ils ont reconnu nu obstacle malcriel, — torsion do la malrice, dcgcnöresconce (In col, — denature amp; rendre Impossible raccouchemont spontan^; ils appuient lour maniere do voir sur l'innocultö relative du sejour, menu! tres-pro-
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PATHOLOGIE DE l-A QBSTATIOM.
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Inii^o, du l'ii'liis dans la malrice, tant laquo;pio Tail' n'n pas on aooös dans ccllc'cavitö. — Si Ton so (lölcriuinail h pronilrc CO parli, riiidicalinn
sciait dvldemiuent d'enrayor 1raquo;* plus vile et le j)lus oompldtement poslaquo;
sihlc lo travail coinnu'ncö, par la soignöe, It' caliuo. alisoln dans im lit'ii
obscur, et Burtout par l'opiuni h bautes dosos, tanten breuvagamp;s qu'on
lavcnuMils.
Mais nous ponsons que, dans la Iramp;s-grande tnajorit^ des ras, sinon dans ions, ii sora de beaucoup pr6f6rable d'intervenir de suite (rune inaniei'e active. L'opinion contraire pouvalt ires-hien se soutonir a une 6poqueoü l'arl so trouvait ä pen pros desanne en face de certainsaeui-dents, romine la torsion du col, (|iii rendenl le ])arl spontane impos­sible; eile serait beaucoup plus diffloilornenl soutenable aujourd'bui (|uc nous soiuines en possession de methodes gramp;ces auxqueilos ces accidents peuvont 6tre snrniontes. Nous ponsons done que, en these Generale, ii laut se meltreen devoir de terminer innuedialenient tout part commence. Dans cette hvpothese, le velerinaire, apres avoir re-connu l'obstaclequi s'oppose ä l'aocouohement, s'apprötora ä levaincre en snivanl les röglos applicahles ä chaque cas paeliculier, el quo nous fei'ons connaltre plus tard, en Iraitant de ladystocie.
II estolair que riiesilalion n'est plus permise si los contractions ute-rines onl amene la rupture dos membranes; il laut agir, el agir saus retard, sil'on vent pr6venir les dangers, toujours si graves, de la putrö-faction du roetus.
Mais si on a laisse passer le moment d'agir; si l'on n'est appol6 au-jiri's de la femollo quo lorsquo depuis plusiours jours les efforts oxpulraquo; sil's onl coniplelemeiil cesse, ici encore il laut se (leniander ce qui vaut
le inieux, ou de l'oxpectation, ou de l'intervention immediate, et nous devons reconnaUre qu'il n'est ])as facile de trancher la difllcnlle. Nous diruns t.outel'ois que, si Telal ^enei'al de la femelle elail reconuu tout h fail satisfaisant, s'il y avail absence complete de tont effortoxpulsif, el si surloul nons pouvions avoir la certitude absolue que les eaux no soul point ecoiilees, nous inclinerious dn eftte de l'abStenUon : nons atlen-drions de nouvelles douleurs. Dans la supposition contraire, nous nons deeiderious ä aj;ir inmiediateinent. — Dans ce cas, et si l'exploralion nous avail demontre I'int6grit6 des organes gönitaux, o'est aus. douches utdrines que nons donnerions la pr6f6renee, pour amonor la dilatation du col el prepareiTacconchenienl.
Si l'iiilervention du velerinaire n'esl reclamee (in'ä une epoque plus tardive encore, et lorsquo la gravitd d(^ l'etal ^euei'al et des accidents locaux obligent le propridtairo ä recourir ä ses lumiöres, l'indicaüon eapitale et pressante est, övidemmeni de deharrasser l'utörus du corps 6tranger qu'il conlient, cause premiere de tons les accidents.
(iii]gt;eiit alors renconticr le col uterin ouvert ou plus ou moins reslaquo; serre. —Dans le premier cas, les manu'iivres soul, eelles d'un part la-borieux, compliquö de lamortdu foetus et de son etat plus on moins
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A.CCIDBNT8 DE LA OBBTATION.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 188
avanc6 do putröfaotlon; mals oes olroonstances noohangont rlenaux manipulations Jloffectuor; olios las rondont souloment un pou plus dif-neues et aurtout plus röpugnantos, — Dans lo second cas, il ost nd-cossaire do dilator los passages naturols, soil au moyon dos douches utörines, soil par uno opöratiop sangianto (hystörotomio) pratiquöo sm. it. ßoj, — Ce n'ost (iiK' trös-exceptionneiiomonl qu'on pourra 6tro conduit ft ouvrir au fcetus uno vole do sortie artittciolle, par l'opdra-lion laquo;Ic ia gastro-hystöntomie, bienque, M. Qarreau i'ail otnployio uno fols avoo un pleinsuocös, — IMus souvent If volume oxagörö du pro-duit, son gonflement emphysömateux, rondronl nööessairo l'opöration de Vembryotomie (Voy, cos operations).
Enün, rutörus uno fois döbarrassö duproduil dt' la conception de-vonu corps 6trangor, iin'iraporte pas moins de ie vider des produits soptiques qui constituent pour la femelle un danger grave el do tons [es Instants. Pour cola, apramp;s avoir amonö au dohors tout co qu'on pcui ontratner avec la main faisanl office de curette, on n'öpargnera pas les injections dötersives et antiputrides, parmi iosquelios aous rc-commandorons d'une manlöro particüliöre cellos ä l'acido phöniquo acide ph^niquo, l-2-i grammes pour un Hire d'eau) et au perman­ganate dopotasse (5-10-18 grammes par litre suivant les circonstances).
Est-il besoin d'ajouter quo IVMal. gdnöral devra 6tro combattu sui­vant i'oxigenoe des cas, tautot. par les antipblogistiques, lantöt, au contraire, par les tonlques ot les roconstituants?
II n'y a pas ä so dissumulor quo les accidents donl nous venous de
faire l'histoiro sontd'une Irös-grande gravitö, et lour traitomcnl tou-jours fort chanceux dans sos rdsultats. Gopondant, les observalions puhliees, el quo nous avons en si sonvent l'occasion de rappeler dans cct article, prouventque, ra6me dans les cas les pins graves, lo succös n'est pas impossible, surtout chez la vacho ; olios sont done de nature ;\ encourager nos olforts.
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de l'ayortement.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;l^7
Kuuann; Voauxmomlfläraquo;; raquo;'laquo; Ui^cuftil di^ mdd. vÄt.i I8i(i, p. 8laquo;;). — Voy. auul Umnaiu),
parliirition. Pomciiv ; Observations sur quelques fails pai'tioullsrs rösultant laquo;In la torsion iXc, l'utörus
duns la vacho; in Mem. de lu Soc. vot. du Calvados et do la Manoho, \iu' annie,
p. 2'JO. IUi\.\iU) ; 'l'rniti'' compli't de la parturition; t. I, p. 280 01 quot;-'il. Rossionol; in Journ. de mod. v.u. de Lyon, ISöü, p. 540, ii la suite d'une obsorv, de
torsion du col do l'utdi'usgt; b.n.oMK; Gestation prolongie; in Bulletins do la Soc. vet. du Nord ot du Pas-do-Calals,
1863.
Tiimmv; Renversement du vagln choz uno vacho plolne de cinq mois; reduction;
avortemont consicutlf; expulsion des partlos molles; söjour du squolotta dansl'uterus;
in Reouell de med. vet. 180laquo;. p, si!). Tombs, John ; (las do gestation prolongdo dans la vnche; in Recuell do med. vet., 18.'gt;l.
p. 108. Wilson; Retention d'un fcjetus; ilaquo; Annales de med. vet. deBruxellos, 1808, p. 6quot;ö, el
Journ. des vet. du Midi, 1801), p. 305.
•quot; Gestation do trente-sept mois dims la vacbe; m Recuell do mod. vot., 18-.'!), p. 473.
Pour la IIehmk DE i.a matrice ot la I'liooi i.sioN raquo;o vaoin, volr dans la 20 parttOj la Blbllograpllle d(!s art. Hornie de futii'US comma cause Je dystooie Ot Renversement du ynrjin api'il le part.
CHAP1TRE IV
DE L'AVOHTEMENT.
Tous los auteurs s'accordent pourd6flnir Vavortement ['expulsion du lu'lns ä uneöpoqueoü il n'ost pus encore viable.
Getto döflnilion söpare nettoment, en Ihöorio du moins, l'avorte-niont de ['accouchementprdrmturö, dans lequol le produit do la concep­tion sort premalnreiueiil ii la verito, mais a line 6poque, cepondant, oil ses ofganos ont acquis dejä assez do perfection pour qü'il puisso continuor ä vivre hors du sein maternol. Toutofois, nous devons faire remarquer que, dans ce dernier cas, le footus esi g6n6ralement faible, chclilquot;, cl qn'ii succombe sonvenl. pen apres la naissanco, Anssi, dans la pratique, confond-on volontlers raocouchenaent pr6matur6 avec I'avorteinent proprement dit, surtout lorsque 1c premier a öle dcleiinine avanl l'öpoque normale par quelqu'uno des causes provo-catrices do ravortement et quo le produit vient mort ou mourant. Neamnoins, la distinction classique doll 6tro eonservee, ear, encore line i'ois, dans racconchement promaUtre, le fcotUS pcnl vivre el four-nir nne lou^tic carriere ; il esl morl on eondamne ii monrir tres-pro-chainemenl, par riinperl'eclion do ses organes, dans le cas d'avorle-monl.
IVapres cola, cl on nous roporlanl ii co qul a cl6 dit, pagelaquo; lOI ot
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PA.T1I0L0QIB DE LA GBSTATIONi
i
siiivaiilos, dv la cluröo do la gostalion lt;laiis les diverses espeees, on poilt diroqu'lly navortemonl quandlo fcDtusest oxpuU^:
Clii'Z hi jiimcnl, iiviint lo 800a Jour dfl la gestamp;tlon.
oin'z la vaolie, — 20(1quot;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;
Chez la lirobis, — MOquot;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; '
Chcv. hi tl'lllo,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— KMraquo;raquo;
Trös-fAcheux et malheureuseraent trop fräquent, cot accident qui, comrae lo dil sl blon M. 11. Bouley, s'attaquo ö la production animate dans sa source nieiiie. n'esl eepeiulanl pas egalemeiil ctHiinniii ehe/, (miles les espeees. Les pelites remelles, la chatte, la ehieniie, avur-lenl Ires-raremeiil; on a vu des ehalles bomber do vlngt pieds de haul, des chlennes rocovoli' sur le venire de violonts coups de pieds sans avorter. L'avortoment ost ögalemont fort rare ehe/, la truie. II est dejä beaueoup plus commun cbez la ohövre el la brebls, quolque Ih-comparablemonl plus rare ehe/, elles quo ehe/, la vacho et la jument. Quant ä ees deux dernlöros remelles, le i)lus grand iiomhre des au-tours, Flandrin, Grognior, Domoussy, llurirel, (ielle, s'aecordont ä diro (jiie lavacheesl plus sujette amp; avorter que lajumenl. Quelques-uus, eepeudaul, e.xpriiuenl uue opinion eonlraire. Tel esl, iiolaniinenl, M. Elodat, eile par M. Magno, lt;|ui vajusqu'ö, diro, — exagöration ma­nifeste, — que, de (miles les remelles, la vaehe esl peul-elre la molns sujede ä avorter, D'aprös los observations que nous avonspu faire au-trefols, il nous somble qu'il n'y a pas, sous ee rapport, uue bien grande dilKrence ontre nos deux grandos femolles ; que, s'il y on avail uue, eile serail pout-6tro en favour de la vaehe, ehez laquello les avor-leineuls seraieul im pen niuins Irecpients, toule proportion gardde, que ehez la jumenl. Du roste, nous avouons quo eelle assertion no re­pose quo sur des souvenirs, dejä im pen loinlains, el non sur uuesla-Listiquo comparativo reguliere. An surplus, les documents statistiquos rclatifs ;\ cette question font presquo enlieremenl del'aul; ils se i-edni-senl, pour ee ijui esl, ä nolre eonnaissanee, aus suivanls, que nous emprunlonsä Pouvrage de Baumeister el Huoff:— En Prance, qt dans uue vaeherie penplee de vachos dnrham, il y a en 17 avorlemenls sur 100 gestations. A llohenheim, d'aprös un releve portant sur trento aimees dOhservalion, nn clnquiömodes vaehes eomposanl l'ötable ont avorle. l'hiliu, snr .quot;iHlii hrehis pleines, de races diverses, uhservees aussi a la hergerie de llohenheim, il y a en senlemenl 2(gt; avorle­menls, soil 0,443 p. 100. — Nous lie pouvons donneraueun Chiffre sur la frequence relative de eel accidenl ehez lajmncnl. Cost uno lacuno ((ue nous signalons ft l'attontlon des velerinairesallaehesaux haras de l'KIal, qui sans doule poiirraient faclloment la eomhler.
L'avortoment pent so produlro ä toutoslespöriodos do la gestation; mais il esl Incontostabloment plus fröquent pendant la premiöro que pendant la denxieme moitic de l'acto Incubatour, Cola esl vrai surlout
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DE LAVORTEMBNT BPORADIQUE OU AGCIDENTEL.
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pmir la jumont, et si l'on Intorrogo les propridtairos de relics de cos fomelles qui sontrestlos steriles blon qu'ollos aiont öle conduilos ä l'e-talon, et chez lesquellos In saillie avail ele suivie lt;le la cessation raquo;les chaleiirs, hien souveiil on ohticiil pom1 röponso quo leur jinneiil s'est vidde, expression par laquolle on dösigno dans les catnpagnes ce que, dans la science, on ttppoUe avortmnenl embryonnaire, — llomarquons iiniiiedialemenl, pour n'y plus cevenir, quo ces avocleirieiils pröcoces s'accomplissent saus presquo troubler la sanle do la femello et quo, hieu souvenl, on raisou de lour pen d'iiilluence sur i'dtatgdn^ral, 11s passent coraplötornent InaperQus, — 11 en est du rosto ainsi chez la femmo elle-möme. laquo; Elle croit ä un simple regard, et attribuo les con­tractions ä une menstruation penible. Lo fffitus el sos annexes sorlonl an milieu d'un caillot sanguin, cl la femrae se livro ä sos occupations ordinaires sans se doutor qu'ollo viont de faire uno fausso coucho (Jou-lin). raquo; Le plus ordinali'ement on observe dans une commune ou mömo dans
lo rayon d'nue clieulele asse/ elendue, Qamp; el, la quelqUOS cas d'avurle-menls n'ayant entre eux aucun rapport, aucune relation 6tiologique ; e'est tu; qui cox\s\\iwQVciwrtement sporadique ou accidontcl, —D'autrcs Ibis, an contraire, les femollcs ploines, el on parliculier les vaches, (I'nne forme, d'une eonmuine, parfois nieine d'nne localitö plus 6tcn-due, avortent en grand nombre, sous I'inlluonco do causes souvent trös-dilllciles ä delernunei-, inais evidenunenl de m6me nature ; c'ost CO qu'on appolle Vavortemenl enzootique ou dpizootique, verilable llean pour ragriculturo, quia depuis longtcmps lixe I'attention deshommes sp6-eiaux sans (pie sa ualni'e soil beauconp inienx eonuiie, et auquel nous consacrerons un article special ä la lln do ce chapitre.— Occupons-nous d'abord do ravortemoni sporadique.
: lgt;!
ART. I. — Dli L'AVORTEMENT SP0RAD1ÖÜB OU ACCIDENTEL.
ätioiogie. — On comprend assez, sans qu'il soil, bosoin d'y insister, combien il importerail do connaltre exactemont les causes de co grave accident de la gestation, car, de cetle eonnaissance decuiilerail ualn-rellement celle des tnoyens prophylacliquea ä mettro on usage pour le prövenir. Malheurousement, sur co point, la science ost loin d'avolr tout lo degre do precision desirable. Non point que les aUleui'S aienl neglige la recherche des causes qui, ä lour sens, son! capables depro-duiro I'avortement; la lisle laquo;pnls en donnent esl au contraire forl Ötondue ; inais, 11 laut bien le dire, dans celle recberche, l'esprit de cri­tique fail trop souvent döfaut. laquo; (Vest surtout ä propos des causes
do I'avortement, ditM. Joulin, enparlant de la femmo, que I'imagina-tion s'est donnc carriöre. La manie de vouloir tout expliquer, el la creilnliie aidant, on a invoquö comme causes les circonslances les pins futilea qui ont precede I'accldent. Sur ce point, je crola qu'il faut plus
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PATHOLOGIE DK LA GESTATION.
leiiiiiu'lu'r qu'ajouter h la nomenclature. II est evident cjue, dans un grand nombro de cas, la nature intime de l'accident nousdebappe; il
vaut inieux alors avouer notie ignorance (jue d'avoir reeuurs i\ des ex­plications puöriles qui nc souliennent pas rexanien... La i^pötition tra-clilionnollo dune erreur no saurait la changer on v^ritö. raquo;
Cos i'cilcxions sont fort justes, et elles sont applicaldes ä l'ohstö-trique v6t6rlnaire aussi bien, pour le moins, (ju'i\ la ntMecine humainc. Nous nous appliquerons done ;\ faire, autant (pie possible, la part de co qui est deinonlröet de ee qui est purementhypotbötique dans cclte etude, souvent si dil'llcile, des causes iU' ravortement.
üno premitTe difflcultö, quand on aborde cette elude, est cello d'une classilication niöthodique, qui permette ;\ l'esprit de s'y reconnoitre aisemenl au milieu de cette interminable nomenclature de causes si-gnalöos par les auteurs. Apramp;s mürexamen, nous avons adopts la sui-vante, qui n'estpas irröprochablo assuröment, mais qui offre au moins l'avantage de pouvoir les comprendre toutes sous des chefs pas trop multiplies.
Les causes, reelles ou pr^sumees, de ravortement apparüennenl aux agents rxiörictifs ou aux sujets eux-mömes.
Nous divisous les premieres, comme on divise les malieres de l'hy-giöne, dont elhis font parlio, on cellos qui dependent des circumfusa, des ingesta, dos gesta, des applicaia et dospereepta.
Gelles inMrentes aux sty'ets, constitution, tempörament, etc., lien-nont Ji la more, nuj/h-e ou au foetus, (Vest dans cet ordre (pie nous les etudierons.
\ '#9632;#9632;
A. Causes externes. —Clrcnmfnm. — Parmi les causes compi'isos
dans cette classe d'agonts hygiöniques, on a cit(5 comme pouvant produire l'avprtement, ou, tout au moins comme y predisjiosant, les qualitös les plus oppos6es de l'atmosphöre : les froids intonsos et continus, les grandes chaleurs, l'extröme söcheresse, la trop grande huinidile de l'air, les pluies prolongöes, les hrouillards, les vents cliauds et humides, l'altöralion de Tair par les el'lluves des ma-rais, etc., OtC
Userait, diffloile, sansdoule, de prouvorquo ees conditions atmosphö-riques, si diverses, si opposees, sont ahsolument sans influence sur la gestation, surtout lorsqu'elles seprolongent avec persistance, au point de constituer une anomalie dans le COUrs regulier des Saisons ; nous dirons, toutefois, quo lour influence, nuAme alors, nous paralt tramp;s-loin d'etre rigonreusement ddmontree.
Qu'on lise, en ell'et, ce qu'en disent les auteurs, et Ton verra (pie, pour la plupart, ils se hornent ä alfirmer quo ces conditions sont hien reellement des causes d'avortement, mais sans produire la moindre preuve ä l'appui de leurdire ; ou bien, s'ils essaient d'en produire, ces
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DE LAVOHTEMENT SPORADIQUB OU ACCIDBNTßL.
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preuvoa sont laquo;llaquo; teile nature qu'elles lalssent, dans notro osprll, uno largo place pour io doute.
Alnsl, en 1882-1883 ei en I8,'i;i-I8rii, leg avorteraents onl 616 tr6s-fröquents dans la partie du döpartoment do l'Orne qul constitue Ii; Merlorault; la vach'erlo du Pin, notamrnont, a ötörudemontöprouvßo; on y a comptd qulnze avortements en is.'irMS.quot;;,'} et vingt on 1883-1884, et M. Roudaud, v6t6rlnah'e de co l)el ötablissement, n'böslle pas im seul instant ä attrlbuer ces desastres M'humlditdatmosphdrique, aux longues pluies cpii ont signalö ces doux anndos (Bouleyj Dicllonnairo, art. Avortement).
G'est encore ä cette möme cause el ä la mauvaiso quality des four-rages qul en tut la consöquonco quo M. Tr61ut atlplbuo les fräquonts avortements qu'll a eu ö, observer sur los jumonts pendant los annees ISiK, 1848, 1883 el 1884; et la prouvo qu'il on donne, c'ost quo laquo; ces accidents sont toujours les pr6curseurs de certainos maladies adyna-miques; raquo; e'est quo, ft leur snito, laquo; les cas de gale ou de maladies do la peati soul IVequeiils au prlntemps suivant. raquo;—Franrhemenl, la prouve nous parait iusuflisante.
Gombien defols, en offet, n'a-t-on pas vu ces memes conditions me-täorologiques rester sans influence sur le produitdo la gestation 1 Ne peut-il passe faire qu'il n'yait eu dans ces cas el coux qui lours res-semblent qu'une coincidencepureraent fortuite? L'effet somblablo (jne d'autres auteurs attribuent, avoc une dgalo apparonco dv verile, ä des
conditions opposÖOS, — ä la seeheresse prolong6e, par exemple, — n'est-ilpas fait pour inspirer au moins nne certaine reserve? VA no vanl-11 pas mieux avouer franeheiiK'ut quo, dans blon des cas, la vnwsc. reelU; de raccidenl nous dcbappe?
Cesl sans pins de prouves, OU, si Ton aime mienx, sans prouvos plus convainoantes, que d'autres ont attrihne 1'avortemont aux 6ta-l)les, ä lenr inanvaisc construction, ä leur insalubrite, aux emanations qui s'en öchappent (sauf, peut-6tre, aux ömanations des placentas pu-treli^s, — question sur laquelle nous reviendrons ä propos do ravor-tement öpizootique) et en general h toutes les tnauvaises odours que peuveat respirer les femelles en etal do gestation.
I)e toutes les causes comprises dans cotte classe des circumfusa, cello dont I'iniluence nous parait la moins 6quivoque, c'ost, sanscon-tredlt, 1'actibn brusque et sans transition du froid sur les femelles pleines. Les observations recueillies par MM. Delorme, d'Arles, ilu-vellier, d'AlenQon, Donnarieix, de Saint-Fargeau, et rapportöes par M. II. lionley, no nous laissenl aueun doute sur l'efficacitö, comme cause d'avortemcnl, dc rimpression du froid sur la surface en lance. Gbose remarquable, cc n'csl ])as au plus fort, do I'hlver, alors quo la lenipcralure est la plus basse, que I'avortement se prodult d'ordinaire sous 1'lnfluence decette cause; c'esl on automne, lorsqu'une unit froido
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PATHOLOGIE DE LA GESTATION.
;:
aveo pluif, vent ou forte gol6o blanohei suooödo tout ü ooup ii une belle jonmöc.
Infestraquo;. — i1'1 grand uöinbre d'agents appartenant ä la elapse des ingesta on tune action aborüvo ties plus positives, l)i('ii que, ici encore, il y nil une grando oxagöration dans ce lt;iiiquot;oii rapportent les auteurg.
(tu ae sauraitnler,par exemple, que oertaines substances ditos em-mönagogues, l'evgot de seigle, la rue, la sahine, tie., rnölöes en cer-taino proportion imx aliments, ou admlniströes par Imprudence, ou dans une intention coupable, aux femelies pleines, ne puissent, dans certains ens, dölsrminer ['expulsion lt;lu foetus. — Mellet, vötörinaire anglais, rapporto qu'un cbarretler, pour se vengerde son maltro, lt;|ni l'avail renvoyö, s'introduisit dans sun öcurle et 111 prendre lt;le la sabine (on ne dit pas ä quelle dose) ä deuxjuments pleines, qui avortörent. — Daus une elahk1 uii l'on luiurrissait les vaehes avec (in mais inleslö de co qu'on appolle vul^airenienl lecharbon, sorto de champignon pa­rasite qui se d6voloppe sur Tepi de cette graminöe et qui perle enbota-nique lenomde Ustilago mai'rf/s, M. Haselbach, v6t6rinaire allemand, a vu onze vaches avorter dans l'ospaco lt;le huitjours. 11 lit changer la nourrilure, et los autres vaches arriYörenl 5, terme, Pour mieux so convaincro quo les accidents 6taiont bleu dus au champignon para­site, M. Haselbachen recuelUit une cortaino quantit6, la fit söchor et pulveriser, el raclministra, ä la dose do six gros (24 grammes environ), en deux jours, a deux chiennes pleines, qui ne tardörent pas ö, avor-lor. — i.\'HVI abortif de ces substances ost done bien ddtnontrö ; il u'osl cependantpas aussi sürqu'on pourrait lo croiro, et Ires-souvenl, on a vn des doses rlcvees de ees substances prodnire les ddsordres les pins graves, meme la mort, sans provoquerl'oxpulsion du fostus. Cost ainsi quo Weiss, cite par M. Tabourin, a pu donner lo seigle orgotö ä la doso de plus do 200 grammes par jour a des vaches pleines sans deter­miner ravorlemenl ; ee qui no vent pas dire que I'orgot puisse etre loujours impnnemenl melange, comme il Test quelquefois, en forte projiortion, aux criblures des cöreales qui servent journellement ä la nourriture des animaux de forme.
Prcsquo Inns les auteurs signalont les mauvais ell'ds des purgatil's, surloul des purgatifs drastiquos, sur les femelles pleines. Nous avons uniis-uieme ohscrve, im cas davorleiueut. que nons avons attrihno ä
mi purgatif bien peu Irritant, — au sulfate de soude donne ä la dost; de 800 grammes en une seule fois. — On nuns dira que c/otail lä une dose excessive ; o'est vrai, et nous ne la preseririons pus aujonrd'hni que nous avons plus d'exp6rience; pourtant eile ne detennina ni eoli-ques, ni inappelence, ni derangement intestinal; la jnment no fut pas pnrgee, mais (die avorta dans la nuit (|(ii snivil radministration du re-mede. Penl-etre n'y enl-il la ([u'lme simple coincidence; tonjours esl-il quo CO fall nons a rendn, depnis, trÖS-circonspect dans radministration des purgatil's aux femelles en (Hal de plenitude.
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DE LAVORTBMBNT SPOHiUlIQUG OU ACCIDENTEL.
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Cost encoro avoo raison quo l'on Signale oomme pouvant donner liou JU'avortomont los aliments gla(Mamp;; los fourragos couvorts denoigo ou do glvpo, les pamp;turages couverts de gelöe blancho, ringostlon d'eau trös-froido ou glacöo prise en quantitäimmodöröe, surtoul si les organes digestifs sout i'ii ötat de vacuit6, — ricllö a vu pros du clnqulömo d'un troupeau de brobis avorter immödiatement aprös avoir Im de l'eau d'une tnare donton avail, i?ompu la glace pour lour permetlre do s'y d6salt6ror. —Le docteur Audouy rapporto un fait exactement paroil. M. Delorme, qul a remarquödosfalts analogues, ajoutoquecetaooident arrive aurtout lorsque les brebis ont etc priv6es de boissons pendant plusieurs jours. Huvelller oiteun riebe borbager du Morlerault quipos-södalt dix jumonts pouliniöros, dont la raoitiö avortait ions les ans, paroo qu'ellos sortaiont trois fois par Jour pour aller s'obrouvor d'eau froide. laquo; Souvent, aprös boire, les femellos tremblaienl ol ötaientprises do collques (|iii 6taient suivies do 1'avortemont, raquo; Huvollier parvinl ä faire changer le rögime; les jumonts furent abreuvöos, le matin et ft midi, ft I'ecurie, avoo do I'oau blancbie par unc poignöe de son ; le soir soulemont on les laissa aller ä rabrouvoir, aprös avoir ouvorl les portos de I'öourle une heure ft I'avanco. Qrftco ft cos precautions aussi simples quo rationnelles, los avortements cessörent. — Plandrin avail deja rapporie I'exomplo d'accldents somblablos observes sur les juments du prince de Condö, et qui etaieul, dus h uno cause identique,
L'influonco abortive des aliments et des boissons ingörös ft une trop hasse, tompöraturo so trouve done, par tons ees fails, parfaitement d6-iiionliee.
lies aliments do tnauvaisequalitö, pen aliblles, indigestes, lt;pii s'accu-mulonl dans les reservoirs digestifs, y söjoument el y foi'menl des ob­structions; eeux qui ont ele mal reeolles, vases, poudreux, moisis, ont encore 6te accuses do produire les meines ell'ets. (I'esl ainsi, disenl Bau­meister el llneir, que I'ann^e 1881, qul s'est fait romarquer, dans le contreel le sml doTAUemagno, par son Ininiidilocontinnelle, a prodnit do si mauvais fourrages, qu'au printemps inrii, il y out un nombre considerable d'avorleinenls chez les ruminants.—^(lel e.veniple, auquol on pourrait joindre ceux rapporlcs par Plandrin, Piscber, et d'autres auteurs, no nous parait pas trös-probant. liest toujours difflcile, en effet, dans do lelles conditions, do faire exactement la pari de la nour-rituro et cello des autres facteurs. Mais M. Dolwarl a rapporto un Tail dans lequel I'lnfluenoe pemicieuse d'uno alimentation trop söcbe no parail guamp;re contostable. — laquo; Depuis vingt ans, dit-il, lonles les vaohos d'un troupeau fort do tronto luHes avortalent cbaquo ann6e, ol si parhasard un voau venait a lornio, il ctail tellement chelir el dil-forme, qu'il mourait quolques jours aprös sa naissance. La cause do cos avortemonts nous paraissait 6tre la trop grande quantity de dröcbe et do hallos de cereales avec lesquelles on alimenlail ces bestiaux; le rumen et le feuillet formaient une masse compacte, qui pesait sur le Saint-Ctr, raquo; Obstötrique.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;i^
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i9inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;PATHOLOQIE DG LA GESTATION!
i'd'ius, ompdcbail son dövoloppenaent et ünissait par lo tuer. Six do cos animaux furenl soumis par nos sciius ü une autro alimentation; les ra-cinos romplacörent les substances iraquo;eu iiutrltlvoB qul ontretenalent, si je puis le lt;iiiv, alnsl, une indigestion perinanente. Co röglme fut secondö par i'administratlon d'une döcoction de gralne raquo;lo lln ü la raquo;lose do cinq ;\ six soiinx par jour, et par un brouvage composö d'une llvre de s\ilt'iito do soudo ä obaque vaobe... Le succös i'nt oomplot; lelloau destructeur dlsparut conapl6tement; vingt-bult veaux arrlvörent/I terme et bien portanls. raquo;
Par centre, on a encore signal^ oomme une cause d'avortement une nourrlture trop abondanto, tropallblle, trpp stlmulante surtoutj que i'on a accuse de produire ia plcthoro, el, par suite, la congestion lt;lo
I'litenis, le (löcoliiünoni du placenta, etc. Colic cause ost une do cellos dont i'actlon nous parolt, pour le molns, fort probl6matlquo, blen qu'elle s'appule sur l'autoritö imposante de Flandrin, dont tons les SUCCessours ont repele les idek's, sans s'iiKpiielor boaucoup do fournir des pi'onves ä l'appui do lour dire.
€)laquo;sect;lt;raquo;. —Dans cette categoric d'agents hyglönlques, nous trouvons les actes varies auxquols so llvrent les animaux, les diU'erenls services que nous exlgeons d'eux, lo ropos plus ou molns prolong^) el les rnlllo nuances quo cliacun do cos actes compoiient.
Tons les auteurs ont slgnal6, parmi les causes do I'avortoment, los efforts innsculaires violonts, les courses rapides, les sauls, les travanx excossil's, et il ost certain quo cos causes pouvenl, danscortaines condi­tions, produlro reffet qu'on lour attrlbuo ; mals il laut reconnaltro que, dansblcn descas, la predisposition individuelle joue un role Important, souvont plus considerable quo la cause occaslonnello. Alnsl, tandis que Demoussy a vu deux juments avortor pour avoir traverse en Hborle un cheinin deronce oil croupissait nno houe epaisso el lonaco ; tandis que M. Donnarioix a vu le mtoio accident survonlr chez dos juments qui n'avalent pas Iravailie pendant trola mols, pour avoir ote atlelees pen­dant quolques beures ä la oharruo, ot chez d'autres pour avoir fait, 6tant atlelees a un tombereau do sable, un trajel do quatre kilometres sur une routeparfaitementunlO) on volt tons les jours des juments plelnos sufflro aux plus rudes travanx sur des routes des plus accidenteos, sans que lii gestation soil compromise.
laquo; L'cBuvrc dc In conception, dil Doinoussy, pent Clre delruilo imme-dialemenl apres la copulation, lorsque le proprielairo qui a conduit sa jument ä la station, oh olio a ele saillie, la raniöne chez lul rapidemonl, ot surtout lorsqu'U raiguillonno avec ses cperons. raquo; Nous avons d6jä dil quo CO n'etait pas seuleinenl apres la copulation, mais pendant lonlo la (linY;o ilo la gestation, que le service do la solle 6talt dangeroux pour les juments plelnos; un fait qul nous ost personnel no nous lalsse aucun dotite ä cot dgard. Nous no comprenons done pas comment M. Magno a pn dire (pie le chatouillemenl du llano par l^poron agissait laquo; senlcment
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DE l'AVORTEMENT SPORADIQUE OU ACCIDENTBL.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;10;)
sur los jmiiculs qui out do grandos prödispositions.raquo; — Sans doulo, tci, concimo partout, la predisposition a une grande influence; ot quand l'autour pröcitö nous ditlaquo; qu'on a vu lt;los jumonts parvenuos h mi 6tat do gestation avancöe, supporter sans accident les fatigues dol'entt'atne-ment el subir les öpreuvos do, i'bippodrome, raquo; nous 1c oroyons sans b6-siter; mais cesont lit dos faits oxceptionnels, el nous ne conseillenons ä personne d'en renouvolor IVxperience.
l/inaction, comnio. l'exces de travail, peutötro nuisihle aux fomollos pleines ; eile agil, non point comme cause, el'ficicnle, mais eoiinnc cause evidemnienl predisjjosanle, el c'esl surloul quand le travail succede ä un repos prolong^, lorsqu'il a lieu par (i-cau/i, suivant l'oxprossion de M. Bouley, que Ton voit scs produiro cos avortoments si faciles donl Dcinoussy, MM. Donnarielx, Darroau, etc., out, cito laquo;les oxemplos.
Les chutes, les glissades, les froissemenls des parois ahdoniiiiales centre les jambages des portes trop ötroites des ecuries, d(gt;s bouvories, des bergeries ; les excitations portees direclemenl sur le col uteiiu par la verge, du male, lorsquo, par imprudence lt;iu parerreur, on fait sail-lir des fomollos on etal do gestation, sonl encore des causes qui rcn-trenl dans eclle classe des gesta. Elles agissenl, non plus comme causes simplemeul pi'edisposantes, mais comme directemeul eflicienles, (it cola avec d'autant jilus d'offlcacitd qu'olles exercont leur action sur des fomelles on qui exisleü un plus haul degre la prödisposition.
Apiiiicuta. —#9632; A cette classe apparliennent des causes pou nom-breuses quanta leur nature, mais Ires-lrequentes ä rencontror dans la pratique, trös-variöes quant aux circonstanccs dans lesquelles elles so produisent, ot donl Faction comme causes occasionnollos on detcrmi-nantos se comprend si bion d'olle-m6me qu'ii n'ost pas bosoin d'entror ä leur propos dans de, longiics considerations. (Vest i\ ceUe categoric. quo se rapportent les coups, les chocs, les bourts que les animaux so donncnt outre eux ou lt;(u'ils reQöivont des personnos chargcos do les condulro. Paisons seulemont remarquor qu'ici encore la prödisposition joueun r6le considörablo; quo tandis que, ehe,/, certainos fomollos, il sul'lil, d'uu coup mömo pou violent, porld sur la croupe, pour determi­ner le rejol du foetus (Gruzel), ou a pu voir, dansd'autrescirconstances, la gestation poursuivre sou cours, malgrö des violences extörieuros ca-pables do produiro des solutions do condnuitö plus ou moins graves sur le foetus lui-mOmie.
Los opdrations quel'on pout pratiquer sur les fomollos on gestation rontront 6galement dans colic classe des applicata. — Tolle est la sai-guee, parexomplo, qui a etc souvent aecusöe d'avoir dötermind l'avorte-moul choz la vacho ol surloutchez la jument, — qui pent, on ellol, le, produiro si (die esl trop copiousc ot surlout si eile, rencontre des ani-uianx predisposes, mais qui a pu etro praliqueo saus iuconveuionls,
m6me avec avantage, un grand nombre do fois par do nombreux pra­ll ciens.
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PÄTIIOLOaiG DE LA GESTATION.
M. Bouley a, dans trols olroonstancos, praücjuö la castration sur dos vacbes on 6tat do gostation, lt;'t toutes les imis onl avorlö dans les doux iours consöcutifs ä l'opöratlon. L'nne ost morte dos suites de la non-clölivranco. — Certos, il faudrait ötro insonsö pour pratiquorsciemmonl la castration, autromont i|iiquot;ä titro d'oxpörience, sur desfomelles pleines; ot cepondant, choso surprenante, ot qu'on aurait peino ä croiro si le fail nV'iail attestö par un hommo aussi recommandableö,tous ögards, Chanel, de Bourg, a vu dans lo tempsunchätreurpratiquer la castration en sa presence sur uno truie ploine de dous mois environ. Trois fcotus, de la grandeur du doigt roödius, furont extraits avoc la portion des comes oii ils ('#9632;laicnl coiilciiiis. La böte perdil beaucoup lt;!(.' sang ; eile in! exlreinenienl malade pendant six Oll sepl jonrs ; eile se lelahlil ueannioins, et mit Im*. /raquo;Ins de deux muis ctprbs, cinq petits, Qu'elle ulkuta.
Perceptn. — Dans cetto classo, pen nombreuse, nouspouvons ran­ger les sensations intorues, commo la peur, la surprise, lacolöro; la peur surtout, que Ton a vu quelquefois donnor lieu ä l'avortomeDt choz des femelles, ot en particulier ehe/ des brebis, ellrayees par des ehieus mal dresses ou par les eclats du lonnenv.
il l'andrait encore ranger dans cetle inenie calegorie les impressions Tortes faites sur les sens, el, en particulier sur le sens de l'odorat, s'il etail (lenioiilre, coinine le rapporlenl les vclerinaires anglais et alle-mandsquotoutc odour d6goütanto ostcapablodeproduireracoidontdonl uousnous oecupons (Skellett; Baumeister el Rueff). G'esl au point que laquo; on Angloterro, on övitode placer los jumontspleines dans des deuries quo Ida a rail badigoonner an goudron mineral. raquo; — Nous necroyons pas qu'on Prance, on ail Jamals rion observe do semblable.
I!. CAUSES INTKENES. — C-elles-ci. an lien de dependre dn nionde exle-rienr, soul inln'-renles aux sujels eiix-mriiies. Biles penvent. avoiis-nims dil, appartenir n la mere, an pere on an Indus.
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Iquot; lt;'uiihlt;gt;h appurtviiunt ii la möro. —•'iViiiprruiiifiit. —• Constitn* lion. i:(:i( lt;io rlfnour lt;•lt; iVentboiipolut. — II esl admis presque sans conteste qu'un tempöramoni lymphatiquo, une constitution molle, ap-pauvrie par un mauvais regime, un travail excessif ou touto autre cause affaiblissante, la debilile, la tnaigreur, constituent autanl de cau­ses pi'ödisposantes de ravortoraonl. La verile est, qu'ö moins d'ötre poiissees an point do conatituer un el a I maladif re(d, cos causes sont ä pen pros sans influence sur le cours regulier do la gostation. laquo; Les pau-vresanimaus (|iii, sons le nomde chevaux camargues, dil M. Dolormo, vivenl on troupoaux dans nos verts pAlnrages, nesonl en general I'ob-jel d'aucun soin do la par! do lours propriötaires. Its vivent, ou mieux, ils Ion! lours efforts pour vivre, dans lesmois rigouroux de l'hiver, sans aliri el presipie sans uonrritiire. Et cependant CO ne sont pas COS crnellos privations qui provoquentTavortoment, lequel,dös la linde decendjre,
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DK LAVORTEMENT SPORAÜIQÜE 01) ACCIDENTEL.
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doviont oxtrömomonl rare. raquo; — laquo; La vacho iln pauvre, quo l'on mono pd-turor Ions les jourslelong dos cboinins ot dos fossös, avorto rarcnu'ui, n dil, do sun cötö, Promage do Fougrö. — El di^ l'ait, il n't'sl porsqimo qiii n'ail 6t6 ü inenic de voirdos vachoa ou dosjumonts maigros, chötives, mal [ogöos, mal nourrios, mal pansöos, portor lern' frull h terme el nicllrc i)as saus accidonls, tandis quo, ä cötö, ilcs bdtes bion Iouugs, vigourousos, on bon 6tat, avorlonl sans qu'on saobe pourquoi ou sous l'inüuonce dos causes los plus insigniflantos; si bion qu'en serait kenld d'atlribuor les accidents qu'on observe alors pröclsdment a cos bonnes conditions dims lesquellos elles sc trouvent. Äussi n'y a-i-nu pas man-qu6, ot lo lempcramcnl sanguin, la plöthore, l'ötat do vigueurol d'em-bonpoint ont-ils 6t6 signalös, avoc la endme uuanimilö, ot tout aussi lieu de prouvos, commo dos causes prddisposantos lt;le l'avortomont. — Nous ne niiiiis point cepemlaul quo l'onabonpolnl oxagörö au point de constituer l'obösitö, comme cola pai'att elre assoü souvont le cas dans la Nievre, no soil uno condition pen favorable ä unogostalion reguliere. I'eiil-etro, i'omiiie I'oxprimo M. Bouley, d'ailleui's avoc une reserve a la-(jnello iKius adhei'diis tout ä fait, laquo;peut-6tro quo ces masses do graisso qui s'accumulont, non-soul omen I dans I'abdomen, mats encore sous la poau, (lelourueiil, pour lour formation, une partle considerable du saiij,r, el quo lo foetus no reQolt pout-6tre pas toute la quanlltd quo reclame sou döveloppement Intögral. Peiit-6tre aussi qnc le sang, dans ces con­ditions, n'a pas Ionics les qualiles voulues pour lino formation aussi coinplele quo possible d'un sujel en vole do (leveloppemeiil. (Bouley, Con/drences.) laquo;Quolqu'll on soil done de cettecause, qui n'est pas oncoro sufflsammont demoulree par uu ensemble d'observatlons rlgourousos, il osl certain qu'll oxlsto, ehe/, certainos femolles, une disposition intörieuro, uneIdlosyncrasle speciale, qui Tail que ces iieles avorlenl sous riulliu'iice iles causes les plus legeres etparfols en 1'absoncedo toute cause appre­ciable, tandls quo d'autres röslstonl el portent lour fruit ä termc malgr6 les causes les plus capahles on apparencc d'en provoquor I'oxpulslonprd-malurce; mais celle pridisposition, dont nous avons ou plus d'une i'ois I'occasion do signaler I'lmportanco, surlaquelle nous nosaurions tropin-sisier; celle pvödlsposltlon ne s'accuse ä l'oxtöriour par aueun caraetöro saisissahle, el to velerinairc le plus habile, le pralicieu le jilus exei'ce, mis eu presence (rune femollo, sorall daus i'lmposslblllto absolue de dire si cette böte avortorn plus mi moius facllomont (prune aulre.
I'ousse par la inanie do tout oxpliquor, on a allribue celle exlreme snseeplibilile de certainos fomollos ä une rigldltö Imaglnalrc des flbros de I'lilenis el ä la resislance (pTellcs ojiposenl ä ramplialion do Idr-gane, ou bien encore ä l'oxcös de sensibllltd, ä l'lrritabilitö oxag6r6o du reservoir ulerin, qui ne pourrail supporter lii priisence de l'oeuf, qui se contracteralt sur lui et le rejettorait avant l'houro. (Vest idusi qu'on a expliipie ces avoilemciils succcssifs qui se produlsent fi dos öpoqucs de plus en plus eloiguees, de manierc ;\ permettre, en iln de comple, ä In
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198nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; PATHOLOGIE DU LA GESTATION.
gestation d'accomplir son cours rögulior. (quot;osl encore do la mfinio nia-iiitTc qu'on a voulu expliquer comment im premier avortement prö-disposeädes avortoments ultörieurs, rail, d'ailleurs, beauooup plusrai'o qu'on no i'a lt;iii pour los besoins do la cause, [nutilo d'ajouter qu'on u'a Jamals ossayö de donner uno dömonstrationi d'ailleurs impossible, do ('{'lU' rigiditiow do caiexchs rfVmtoW/^del'organo,admisosd^Mnbrion vertu de tböories orrondes.
Aiaimiios. — Si los conditions qui pröcödont n'onl sur la gestation qu'une influence nulle ou laquo;los plus obscures, il n'en osl pas do raömo ties maladies quipeuvent IVappei' los l'oniolles pendant la plenitiule. Los rapports de la hktü avec le foetus sont si nöcessaires et si intimes, qu'on comprend trös-bien quo colui-ci ressonte los influences morbides qui peuvenl attoindre cclle-lä. Bn fail, cependant, il ne faul pas s'exagörer la portöe de cos influences; (lö,ji\ pröeödemment nous avons cito uno remarquo de M. Boiteux, qui prouve quo certainos maladies, mome graves, n'ont pas tonjours pour ell'ol d'intorrompre la gestation, cl il n'esl pas im pratioion qui n'ait olö ii meine, de voir cello fonotion so continuer saus encombre ot so terminer normalement chez iles fe-melles qu'il a ou amp; trailer pour dos affections plus ou moins graves. Toutefois, ol cos reserves faites, il n'esl, pas moins vrai do dire, on Ihöse göueralo, quo loulo maladie uu pen sorionse do la more mot on danger la vie du foetus ol poul amonor sou expulsion preiualuröe.
Commo tolles, il faul partiouMroment oiler les Indigestions, la tyni-panite, i'ontörite suraiguö et toutes los maladies qui s'aGCompagnont do coliques violentes el de mouvements d6sordonn6s; — la pleurdsio, la pneumonie, la bronchite aiguS el toutes les affections dans lesquelles la toux violente et quinteuse est un symptöme dominant; — la mc-trito et la mclro-pörilonito, maladies d'ailleurs oxlremomout rares en dohors do loial puerperal, mais dout cependant M. Gauvet prelend avoir reuconlrö Irois cas dans sa pratique (Bouley).
I'uis viendraient les maladies convulsivos, — vertigo, tölanos, öpi-lepsic, —dont i'action seraitpeut-fttremoinsbien doimmtröo.
I'jiliu, n'oublions pas do signaler les maladies öpkootiques, la cla-velöe, lii pöripneumonie contagicuse, etc., — dont i'inlluence funesto sur le produil do la coucoplion a etc miso hors do douto parun grand aombre d'observaleurs, parmi lesquels nousciterons Flandrin, MM. Gru-zel, Reynal, Yvart, 11. Bouley, etc., etc.
2deg; CiuiBi'raquo; a|t])nr(igt;iinnt an iii-rc. — Ouand on sail la pari consklc-
rable qui rovienl au nulle dans 1'acte do la generaliou, quand on voit le pore transmettro an foetus ses formes, sea aptitudes, sos qualitös, sos dofauts el jusqu'amp; certaines do sos maladies, on no, peutguöro douter, äpriori, qu'il no puisse exercer uno influenceröollo sue le cours plus ou moins heureuxde la gestation. Nous no sommes done point surpris quo les antours aiont altrihue certains avorleinonts a 1'influence du mdle ; mais la diflicuUö osl do faire la part oxacle do cette influence.
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de l'avortement bporadique oü agcidentel.
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Faut-11, par exemple, avecMoutonnot ciiö par Flandrin el M. Ouzel, attrlbuor l'avortemont ä l'emploi, pour la saillio, laquo;run radio laquo; Irop gros, trop [ourd, qui fatigue boaucoup los roraolles ? raquo; Quo I'omploi trim inftlo dlsproportionnd donno lies produits d'un volunao oxagöro ol de-
vienno la cause do parts plus OU ninins laborious, soil ; qu'on puisso volr lous les jours, commo lo till M. Gruzol, laquo; des brobis föcondöos par des böliors trop grands ot trop forts pörir en agnelant ou n'expulser qu'ä grand'poine des agnoaux morts en naissant, raquo; le lailn'a rion qui nous (Honne ; rnais qu'il y ait dans oetto eirconslance une causo d'a-voi'teiuciii, c'est co quo nous coraprenons raoins bion, et les preuves qu'on en donno ne nous paraissont, ä vrai. dire, rion moins quo con-(iuanles.
Nous adinettons plus volouliers quo la laiblesse, la debilite origi­nelle on acquise, lepuisementdu mftle par des saillies trop nombrouses puissent devenir, dans cortaines oirconstancos, des causes d'avor-tcment. 11 se pent, en ell'et, quo les etres proerees par de tels reproduc-tours ne jouissent quo do pen do vitalite; qu'ils mourent ot soient expulses avant d'avoir acquis tout lour d6veloppement. C'est, du reste, i'opinion bion arrötöo d'un certain nombre d'excollents obsorvatours. laquo; L'abus des animaux roproductours, dit M. Tisserant, ontralne des in-convenienls Ires-^raves; ce sont: la procreation lt;le veaux chelil's, se devcloppanl mal... ; des avortements sans cause apparente, ties velagcs avant lernic... raquo; •— laquo; L'avortenieut spontand, sans cause (lirocteiiieiit appreciable, ajoule plus loin le meine anleur, |)eul ehe le resullat de l'emploi do roproductours 6puisdspar des sailliosnombreusos. Les re-cherches rpie j'ai I'aites dans le departement du Rhone ne me laissenl pas de doute ä eel. 6gard. raquo;
laquo; J'appelle particuliörement l'attontion, dit do son cöle M. Salome, sur celles de ces causes (de l'avortement) qui concement le taureau ; raquo; — et, ä l'appui de l'influence lt;in'il leur attribue, il cite les fails sui-vants :
laquo; Quolquos cultivaleurs, s'apercovant quo lours vachos avortaient presquo toujoura, so lassörenl de les mener an mftlo inutilemont ot prl-rent le parti d'avoir chez i'ux un taureau reservö pour leurs vaehes seules. Aussildt le llean cessa ses ravages dans lours elables.
... Cliacun do ces heureux cultivateurs ne tarda i)as ä voir arriver une ä une h sa porte toutes les vaehes de ses voisins... Le, bon resultat des premiers essais encouragea les faiseurs de demandes;,., bref, le tau­reau privil6gi6 ne tarda pas i\ rentrer dans les conditions vulgaires, et les avortements reparurent.
laquo; Un joune taureau dun an paissait dans un enclos ä cut6 duquel se trouvaient des vaehes en chalenr. Gellos-ci Iranclnrenl rohslacle, lu-rent saillies par le male el n'avorterent pas. Mais, pen h pen, un grand nombre do vaehes pdniStramp;ront par le ra6mo ondroitdana I'encloa, ot le i'6sultat i'ul colui do tout ä I'lieure. raquo;
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200nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;PA.THOLOGIE DE TA QESTATiON.
Bion (ine ccs fails n'alenl peut-6tre pas touto la valour probative qua lour attribuo l'autöur, ils sufßsont cepondant pour appelor ['attention des observatours sur uno cause fort possible, sinon rigourousement M-montröo, lt;lc ['accident quo nous ötudions en ce moment, el o'est il oo litre surioiil quo nous les consignons ici.
;iquot; C'uuHt'H apiiiirlt-iiani an fa-tiiN. IjC I'd'lllS, ClU'ore COlltcim (lulls
la matrico, n'est jias ä ['abri lt;lcs causes qul peuvent troublor l'ordre re­gulier des fonctions et faire nattro des maladies, et, bleu quo la /'al/iu-logie (In foetus suit encore for! pen avancee, des Tails irrecusaldes pnm-vonl qu'il pent subir les influences morbides et succomber fi cos influences. De lä une nouvolle sörie do causes d'avortomont, probable-
luenl Ircs-tVequenles, mais encore forl pen COUnuos. Opeudanl on pos-scde dejä sur co sujel quelques notions qul ne smit jyas saus iuleret.
1deg; Ge n'est point oxclusivemont par la secousse lt;|ui esl imprimie ä lutenis gravide, quo les violences extörieures peuvent produiro I'avorte-ment, mais encore en s'exercanl (lirecleinenl sur ie lu'lus lui-mcMne. Ainsi, M. Gauvotaconstat6, a la suite d'un avortement oooasionnö par des coups do pieds porles snr Ie venire (rune jumeul, que les ouve-loppes I'u'lales prcsenlaient, a 1'endroil coi'respoudanl, une enorme OCChymose, Ot Ie iietns.an meine endroil, — en arriere de l'öpaule, — une exsiidaliou plastique considerable, ä leinte brmullre. I'n anlre a \ii line adherence de la pcau dn crane du foetus avoc les enveloppes i\i un onfoncement desparois erdnionnes dölerminö par la meine cause.
2deg; Gertaines maladies de la mere peuvent aussi so transmettre au foo-
liis, delcrmiiier sa morl el ameuer son expulsion a\aiil lerme. (Vesl aiusi quo MM. Yvarl el II. Houlev onl conslale plusienrs fois quo des avorions do vacbos alleciees de pleuropneumonio contagieuso pr6son-laieni dans lours poumons dos lesions dvldontes de plouropneumonie. Ghoz I'liomme, on cite do nombreux exemples do transmission do la vanole do la mere an foetus ; ranalogio pourrail done conduire ä ad-mottro qu'il en doll elre do meine pour la variole ovine ou clave Me,' cepondant, toul on signalant cotto naaladie 6ruptive comme une cause
puissaule d'avorlemenl, les anleurs no parli'iil pas de sa Iransmission fiufootus; lliirlrel dil meine expressemenl que plnsiours I'lclus exlrails tie la matrico do quelques brebis mortes do laclavelöo n'ont prescnle ancim signodocettomaladio. raquo; .Mais M. Bouleyfaitremarquorque, sila peau des agneaux lies do meres clavedeuses ue porle pas do I races de l'öruption, l'öconomie n'on a pas raoins recu rimprögnation morbide, car les sujels qul viennenl vivauls et qui vivenl dans ces conditions no soul pins inoculablcs. .1 priori, il nous gcmblait lt;iiie cola dovait iHre aiusi; mais nous ignorions ipie Ie fait eiU ele conslale cliniquement; e'esi done avee une graudo satisfaction que nous onregistrons la com*
muiiicalion de M. Houlev (I). (1) Bobi.bv, communiCBtlon InOdltOi
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DE I.'avortk.MK.nt SPORADIQUB OU A.CCIDBNTEL.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;c20l
3deg; Cost ögalomonl ;'i une maladio du foetug, donl In causu ost rcsiöo inconnue, (juo doll 6tre rapportö cot avortomont 6pizootiquo obsorvö par Barrier, iliin^ lequol prosquo Ions los voaux, oxpulsös au clnqulörae du an scpiii'iiic mois, venaiont vivants, mals mouraiont du premier au builiömo jour aprös la naissance, ot prösontaient, comme sjinptomes dominants, n un rfilemenl plus ou moins fort, un öcoulomont par les iiarinos d'uno liqueur mucilaginouso coulour do rouillo, un bouglomont conlinuol et elfrayant. raquo; L'autour ajoute qu'on trouvnit ö l'autopsio n les poumons tumdflös, rougos ol cbarnus, les bronches romplies laquo;le ('(gt;ü(! liquour safrando qui s'öcoulail par les nasoaux^raquo;
A0 D6jä nous avons signal^ Yhydramnios commo uno cause ä \w\\ prös inövitablo d'avortoraent; nousn'y rovlondrons pas.
8deg;D'autrosobservateurs, — Plandrin, Noj'ös, etc., — onl ciibVhydro-c6pliaUe,Vascitet Yanasarque, commo pouvant do tnömo amonor la mort laquo;^l l'oxpulsion pr6matur6o du fostus. — Cola paralt 6tre vrai dansquol-quos cas: mais, Ic plussouvont, cos maladies a'onlravont pas lo cours rdgulior do la gostation ; olloa sont dos causes d'accoucbomont labo-rieux bion plutöt que des causes d'avortemont.
ö0 Nousen dirons autanl dos mons^'uosi^s, (|iii, dans la trös-grando majoritö dos cas, donnont liou ä des parturitions Ires-dil'liciles, mais n'empdcbont pas le foetus d'arrivorö tormo, incmc lorsqu'il est lellc-mont difforme qu'U ne saurait vivre un soul Instant sdparö dt^ la möro.
'i'elies sont les causes anxquelles, avOC plus ou moins dl1 vörile, nu attribue Tavortemetit. Nous sommos ontrö ö eel 6gard dans dosd^ve-loppomeutsunpeu longspout-6tro, mais quocommandait, fi noire avis, l'importance du sujel ; encore, malgrö nos efforts, n'avons-nous pn ('#9632;claii'er aussi corapl6temen1 quo nous l'aurions voulu cotto importanto question. G'osl aux pratlclons, —• auxquels nous Faisons ici appol, — qu'U appartiont de combler les lacunes quo, malgrö notro bonne vo-lonle, nous avons du laissordans cottopartie de untre travail.
Symptomatologie. Iticn de plus varie, au point do vuo do la Symptomatologie, quo les phdnomönos qui pröeödent, accompagnonl ou suivent l'avortemont.— Tantöt cos pbönom5nos son! si pouimportants quo cet accident constitue ä peinepourla möro uno lögöre Indisposi­tion ; lanlöl e'ost, au contraire, uno maladio grave, qui peul compro-mottre les jours de la fomollo ol meine enlraincr sa morl ; et, cuIre ces deux exlreines, il y a des nuances si nomheeuses qu'il serail impossible de los döerire toutes. Nous on indiquerQns ici quolques-unes, qui pour-ront aider ä se faire uno idee des autres.
A. — Dans liien des cas, l'avortomonl u'esl annonce par aneun signo pröcursour. La femclle conserve toutosn gaiotö, toul snn appdtit; olle peut travaillor, donner du lail, etc., absolumcnt comme dans lo plus paii'ailetal de sante, jusqu'ftll niomenl de IVxpulsiou du footus ; et cetto
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PATHOLOGIE DE LA GESTATION.
ii:
expulsion ollc-m^mo ost si lacile, eile s'accompagno do si peu de inu-liiisc ([tie, suiviiui l'oxpressionde M. itoulev,laquo;la femelle se döbarrasse (in produli de la conception comnie d'un produit oxcröraentiliel lt;|iii lui aurait fall äprouver un moment deg6ne. raquo;
G'est souvent pendant la nuit que g'accomplltcette röjectlon soudaine du l'n'tns, et Von osl (out 6tonn6 de trouver, le nialin, un avorton, souvent encore contenu dans ses enveloppes Intaotes, dorriöro une böte ([in, la vcille an soir, paraissail jouir de la nieillenre sanle, et(|in. apröa ravorlemenl, prcscnle une physionomie, des altitudes, etc., si naturelles, qu'elle semble, en quelque sorte, ötrangöro ä ee quivlent (lese passer. (Test au point que le sentiment de la maternite, si (16ve-loppe pourtant ehe/, loutes les remelles, n'est pas meine eveille en olle ; qu'elle so montre complötoment indifförente au foetus qu'elle vient de rejetor, et qu'elle penile pieliner saus plus s'en iiupiieter (jue de ses (lejeclions naliirelles.
Quand l'accident se produit pendant le jour et en la presence de Ihoinnie, on peut eonslater, eonnnc le dlt M. lioudaud, ([iii a livs-hien
eiudiö et parfaitementdöoritcetteforme de l'avortement, que les flaues se creusent tout i\ coup, le ventre^omJe, la vulve et le vagin se dllatent lögörement et laissent öcouler une matiöregluanto, parfois un i)cu san-guinolente, et le fostus est rejote presque sans efforts. Ordinairoment les cnveloppes viennent en meine temps, ou quelques instants apres ; parfois cependant elles sent rotenues, et leur söjour dans la matrlce constitueun dangor assez sörieux, la femelle nefalsantplusauoun ef­fort pour les chasser.
Du roste, la sanle g6n6rale est si pen all'ectöc qii'inini6diatement apres la sortie du footus, la femelle se rcmcl a manger, reprend sa phy­sionomie normale et quo, dans quelques cas, ignorant l'accident qui venait de se passer, on a pu la remettre iminedialement i\ ses travaiix babituels sans qu'il en soil lesulte d'ineonvenienl. — Inutile de dire quo CO fait no saurait fetro 6riglt;5 en regie ; quo la prudence la plus vnl-gairo doit, au contraire, faire une löi de laisser an repos, au moins pendant vingt-quatro houros, et d'entourer de quelques soins la femelle qui vient d'avorter.
(lt;eH avorleinenls si facilos pouvent se produire ä tonlos les pöriodes (h? la gestation, au sepüömo ou huiiiemc mois, aussi bien qu'au troi-siemc on qualrieme, niais plus souvent dans la premiere moilie de la pldnitude. On les volt plus particuliörement, dit-on, chez les femelles (pii onl cl6 longlenips soumises ä desinllueneosdehililanles ; niais celle röglo souffro, lout au moins, de nombreuses exceptions, et M. Hou-daud, dont nous avons dejii cil6 les oxcellentes observations, constate express6ment que les vaches sur lesquellos 11 a pu etudier celle forme de l'avortement etaienl generalement en hon 6tat, se nourrissaient hien, ötaient cxemptes d'indisposltions, memo passagöres, et prösontalonl tons les signos (l'une sanle prospöre. Nouspouvons ajouter quo COS re-
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DB l'A.YORTEMBNT SPOBADIQUE lt;)U AGCIDBNTEL
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marquos sont ontlöroment oonformes ü ce quenous avons pu obsorvor iious-iMöinc, alnsiqu'ui) grandnombre d'autrospraliciens.
1$. — (jnand ravortoment est du amp; des oausos externes, Jidosvlolencos oxtörieures, coups, chutes, de, ou capablelaquo; d'amener le döcollomont du placenta, sauta brusques, courses rapides, etc., les symptömes, sans 6tre trös-alarmants, sont cependant, en g6n6ral,beaueoup plus accen-lu6s. Mors, la l'emelle esi triste, abattue, ou plutöt absorbdo par une ömolion inlerieure inddflnissablo ; ou bien Inquiöte, aglt6e, saus cesso on mouvement. 81 le foatus est tlej;\ fort, on voit, an exarainant atten-tlvoment 1c venire de la mere, qu'll öprouve des iiiouveincuts IVe-quenls, violentraquo;, tümultueux, qul tömoignont de sos souffrances ot ajoutent au malaise de la mere: mouvements qul, un peuaprös, de-vionnent plus falbles, plus rares, ot oessent toutö, faltquand le produll a liii-ineme cessö de vivre.
En möme letups, i'appdUt se pord, le pouls s'accölöre, devlent dur, serrö, et, suivantla romarque de Plandrln, laquo;serablo fuir sous le doigt, ä la fin de chaque pulsation, comme dans le cas d'hömorrhagie; raquo; la pbysionomle estanxieuse, la respiration press6o; parfois, ehe/, la ju-iiieui surtoul, des sueurs partielles se font remarquer aux ars, aus llancs, aux aines, etc. ; de legeres collques apparaissenl.; la l'emelle li'6-pigne des pieds postörieurs, se deplace ä chaque instant, se coucboel se releve, agile la queue comme pour chasscr les iusecles, etdonno, on uu moi, tousles signos d'une agitation (pii augmento d'instant en Instant.
En inöme temps apparaissenl quelques aulres symptömes plus signi-licalil's. Le venire perd son apparence rehoudie; il tombe, suivanl rexpression consacr6o; les mamolles, sl la fomollo donnait du lail, so llelrissenl et larissent plus ou molns rapidemenl; elles se gonflent, au contraire, et deviennent turgides, — comme l'a fort bion observe M. Bouley, — si elles elaieul daus leur prriode d'inactivit6; la vulve s'agrandlt, se gonfle et laisse 6coulor uu liquide gluant, muqueux, sereux ou söro-sanguinolent, suivanl les oirconstances, et surtout sui­vanl la cause provocalrice de l'avortement.
Blentöt se montrenl de veritaldes doukun; c'ost-fi-dire que la raa-trice entre en contraction et provoque, par aclion rellexe, la contrac­tion simullan6e des muscles expiraleurs. De lä des efforts cxpulsü's plus ou moins foiergiques et soulönus; sous leur influence, le rectum ot la vessie se videnl d'abord, puis lecol ulerin se dilate, la poche des enu.c se forme. Blentöt olle apparalt au dehors; sous l'effort de douleurs plus puissantes, le foatus s'engage u sou lour et no tardo pas ä 6tre rejele. — Le travail de l'avortomont est alors lermiue, apres avoir dur6 im temps tres-variahlc, depuis une jusqu'ä, trois, quatre beuros et meme davantage.
C. — Nous avons suppose quo les symplumes se succt'dent sans au-
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PATHOLOGIE DE LA GESTATION.
cuno Intorruption, dopuis l'instant oü appapaissent los premiors en dale, et jusqu'ft oolui oü lu scönc so temnine pur l'expulsion du pro-diiil; en t'öalitö il uCn csl pas loujours ainsi. Quolquofois on obsorvo cc (lu'dii pout, ä bon droit, appelor dos prodromes: — tristosso, inap-pricnci', agitation föbrilo du pouls, ('(iliciiics lögöres, naouvemonts turaultuoux lt;lu foetus, losquols diminuenl blentöt, puls oossont tout ü fait. — Alors, le lu'lus succombo ordinairement; tnais il u'ost pas oxpulsö iiiinu'dialcriu'iil; an contrairc, les symptömes pröcödonts so dis-siponl; la femello reprond sa gaiotö, son appötit, etc.— (^o calmepeut duror plus ou molns longtemps, — im on plusieurs jours; — puls, laholo so montro de nouvoau inquiöte, agitöe, et le foetus osl rejet6, tantöt presque saus effort, commo 11 a 6t6 dit dans le premier paragrapho, lanlöl apros im vöritable travail, commo dans la donxiömc hypothöso.
D.nbsp; — Ghoz los i'omollos döhilos, ali'aihlios par los privations on tos maladies aiilörioiires, les efforts expulsil's son! soiivonl ro!iiar([iial)los par lour pen d'önornio ; n dans cos conditions, ainsi quo l'exprimo Irös-hien M. Bouloy, le liquide qui s'6coulo par la vulve osl, sanguinolent ot infect : le travail ne s'avance qu'avec lonteur; los efforts nose succödont lt;|nquot;a do longs Intorvallos, souvent memo ils so suspendent oomplölo-moui, et, si I'homme n'intorvient pas, le travail no peut s'accotnplir. raquo;
E.nbsp; — Hans les conditions oppos6es, par contro, I'avortemont so fait romarqiior par la violence, I'espöce do tumulto et le peu d'efflcacitö des contractions dostinöos ;\ chasser le foetus, liion n'olant pr6par6 pour l'expulsion qui doll avoir lieu, ni du c6t6 du foetus ni du cole do la mere, oello-oi s'epiiiso en efforts longtemps innliles, ot I'avortomont constilue alors nn accident des pins söi'ionx, qui memo petit, dans quelquos cas, dovonir raortel.
'relies smil quelquos-unos des nuances quo pent, prfisonter eel ado anormal.
Quant an mdcam'sme de l'avortoment, e'est ä trfes-peu do ebose jtrös celui dn part, quo nous 6tudierons procbainemont avoc d6tail. II y a copendant, sons co rapport, quolquos diff6rences qui doivent 6tro siunalees des maintenanl.
La premiöre et la plus importante do cos difförencos consiste dans les modifications qu'öprouve le col nlorin. — Nous avons döjä dit quo, dans los dorniers temps do la gestation, lo col so raccourclt et so ra-inoiiii progrossivomont; cos modifications ne se produisent pas dans l avortomonl ; lo col conserve toute sa longueur ot toute sa rigiditö. Aussi, sa dilatation est-elle pins lente, pins penible et pins incom-plolo quo dans racconolionionl i\ loriiio. Do lä im travail d'aulant pins lonj; quo les llbres musculairos do Iniöins n'ont pas encore acquia toute lour puissanco contractile.
II osl vrni, commo compensation, quo lo volume dn foetus osl moin-
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DE LAVORTEMBNT SPORADIQÜE lt;gt;r ACCIDENTEL.
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po, et raquo;ine, on i'iüsun de cetto olroonalanco, on n'a pas ;quot;i craindre los illicuKös resultant parfois, dans lo part ä lerme, do l'ötroitosso dos assages.
D'aüleurs, on pout rencontrei1 toutes los autres dlffloultös qui ron-Qnt lo part laborleux ou contro nature, ottjuo nous ötudiorons dans . ilcuxiöme parlie ; on peut diro toutofois (in^ cos difflcultös sont, on Mici'al, plus fadlos i\ siirmoatei' dans lo cas d'avorlomont, ä cause du )liiiiio moindre du rtüius.
Pronostic. —Au point de vuc du produit, lo prouustic est toujours icluMix; (/da rosulte do la dolinilidii iiu'iuc quo nous avons doniiöi' de avortotnont, döllnition d'aprös laquollo lo fostus ost toujours ou tnorl u condauine ä perir Irös-prochaineiucnl par l'imporfection do so
rganes.
Pour la mdre, los suites do raeeident qui nous ocoupe varient con-dörablomont.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;
Tantöt, conmio nous l'avons dojä dit, ello s'on roasent ä poino; tau-gt;l olle peut ou olro gravomont alToctöe et mOmo suecomber, soil iiinnö-atoment, seit plus ou tnoins lougtemps aprös l'oxpulsion du Tiolns, ir lo fait des complications ([ni peuvent so produire. des complications sont, on general, los meines quo cellos qu'ou ob-raquo;rvo ä la suite du part; il ou ost copendant quolques-unos qui tnöritont i une mention spöciäle.
Ainsi, nous avous dil plus haul quo lo dölivre etait sonveiitchasse en ionic temps quo le foetus. Gelaesl surtout vrai quand ravortomont so #9632;oduit ä une ö|)o([ue encore peu avancöe lt;lo la gostation, parce que, ors, les relations vascnlaires qui unisseul l'ut6rus anx enveloppos Stales sout encore rares el l'aihlcs, les villositös placontairos conrles , peu solidement implanleos. Mais il ou est aulroineut cliez la vaolic iand l'accident survleni a une pöriode plus avancöe. Alois, il arrive öquommont que les enveloppos so brisent au moment du travail el iü lo l'iotus est seul expnlse. Dans CO cas, en raisou memo de l'ötiil du il, cot organe rovient rapidoment sur lui-memoot U^s mombranosse ouvent souventemprisonnöes dans lacavilo ulcrine. La non-ddlivrance t done uu accident l'recpionl ohez la vaehc ä la suile de ravorlomonl irvouant apres le, premier tiers de la gestation. D'aulre part, l'avortement ost assez souvent suivi de troubles varies, lolquofois graves, dos fonotions de la gönöration. Daus les cas los plus simples, les chaleurs se montronl, coinme apros iccouchement, Imit ä quinzo jours apres l'expulsion du festus; mais ;sez souvent la f6condation ost plus difficile, el no s'effectue qu'aprös usiours retours plus DU moius rögulieremeul periodiipios de l'olat de ti; quelques femelles memo restent steriles pendant un an entior. IVantres fois, les femelles ([iii ont avortö u'entront do noiivoau ou uilours qu'aprös l'öpoque od ellos auraient du mettre lias si la gesta-
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P\THOLOaiE DE T-A C.KSI'ATION.
tiiiii aviiil suivi son cours r^guliei'. Dans oo cas, los organes gönilaux avaul cu le temps dt^ revonir conipl6teiiient ä leur ölal pbysiologiquo, les ronu'llcs coiicoivcul it pou pros aussi racilomont ot anssi sdceinenl quo d'habltude,
Bnfln, il u'ost pas rare quo ravorlomonl laissc aprös lui une surexoi-tation lt;lii syslömo. gdnital, qul so traduit par uu clal do rut presquo continue! ot, l'impossibilitä lt;lo la föcondation. En d'autres tormes, les lomollos avortSes dovionnentfacilemont nymphomanes, ot taureliiret, s'il s'agit do vaches.
Lorsque I'avoi'tomont a lieu dans la dorniamp;ro moitiö do la gestation, la söerötion laclöe pout s'ötablir ; eile squot;6laliliL möme d'une maniöro ü pou jirös ooi'taine ohez la vaoho ol, los aulros fomollos lailihrs; mms, oho/, cos lomollos, la production osl, on general, diminueo, el los ma-inollos no ropronnonl, toute leur aclivilö qu'aprcs une nonvolle gesta­tion röguliöre, Elle osl toujours considörablenient amoindrie et pent mC'inß ölre absolnnionl uullo pendant pros d'unc annöe ehe/, les vaohes pen laillöres qui avorlenl, avanl le cinquiöme mois. Quant aux aulres femelles, cbez iesquelles la lactation esl une foncüoh intermittente, ello pout aussi s'elablir ol inOnie tiro assez active pour devenir la cause do preoccupations pour le propriötaire, sinon do dangers pour la femolle, quand i'avortoment osl tardif; naais quand 11 so produit avaul le milieu do la gestation, les mamelles restent trös-gönöralement inaotives; olios dovionuonl soulemonl, dans les huil premiers jours qui suivonl Taeci-doul, le siogod'nn lögor engorgement Quxionnaire, qui no tarde pas ä so dissiper.
Lesions anatomiques. — Nos connaissanocs relatives ;i I'anatomie patbologique do I'avortement sonl encore fort pen avauceos. Rainard soul s'osl livro, sur ce sujol, ;\ quolques reeliorches encore bieu inoom-plfetos, desquolles, cependant, r6sultent queiques indications qui no sonl pas sans intenM. Nous aliens los rösumer briövomonl.
1deg; Los organes de la mere sonl h pen pros dans le miVme elal qu'apres le part normal. Ainsi, le col utSrin esl ouvert on lermc, niais en general un peuramolli; Vutdrus, plus ou nioins oomplölemeul revenu surlui-momo, esl notablemont congostionn6; ses vaisseaus sonl volumineux, gorges de sang, variquoux ; sa oavile renl'erme une ceiiaine quantitö do mucus sanguinolent et parfois des debris des membranes frntales; sa muquouse esl rouge, öiiaisse et laisse apercevoir h sa surface les traces bien vislbles des insertions placentaires, doni les dispositions varient suivant l'ospfeco de la femelle. Enfln, si dos complications se sonl pro-duites, on en retrouvp naturellemont la trace sur les organes genilaux {\oy. Noii-dclivrancc, Ditrite, Döehirures de la matrice, ete., elc.).
2deg; Quant au fwfns, ses oaraolöros peiivenl varier heauooup, suivanl la periodo [)lus on moius avanoöe do la gestation, les causes do I'avor-lemonl, la dale ä laquello romoule sa morl.
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DE LAVORTEMBNT SPORADIQDE OU AOCIDENTEL
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11 serait trös-intöressant, ainsi ((ue le falt remarquor Rainard, de
pouvoir (lölenniiKT l'dge d'un arorton; mais 1claquo; donnäos pour OOllo
dötermination tnanquent eacore presque complötetneat. laquo; On n'a pas de tables qui indlqueiit lo volume cl le polds dos fcotus dos diverses espöees anv difTöronts Ages de la vie intra-ulerine, raquo; et les appr6-ciatlons approximatives dent on est jusqu'lci forcö de se contonter sont, il faut le reconnaltre, blen Insufflsantes.
M. Colin a pnblie divers tableaux da Paccroissement du fwlus, parmi lesquels celui relatlf amp; l'accpoissement du feetus de brebls esi seul assez complet pour qu'on puisse en döduiro quelques indications uliles. Volci il quoi se reduisent cos indications :
Du 40quot; im SOquot; jour, Ic poida dunbsp; fiütus de brobia vario de 8nbsp; nbsp; a JO gr.
60* (iOcnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; — 20 60
ISOlaquo; ISOlaquo; —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; — 1,000nbsp; nbsp; nbsp;2,Mio
180laquo; lid' —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; — 1,500nbsp; nbsp; nbsp;3,700
H0C 150quot; (ii, teraio) —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; — 3,laquo;ü()nbsp; nbsp; nbsp;i.MO
Comme on le volt, il y a dans ce tableau uno lacune de 60 jours, et pi'eeiseineut dans l'une des poi'iüdes de la vie inlra-ulerine les plus interessantes. Telqu'il est, cependant, il pent avoir uno cortaine ntilite, et il serait h souhaiter que nous en eusslons de somblablos pour les autros l'einelles, notammont pour la vacho et lajumont.
Ghoz ces derniöros, e'est par son degrö apparent do ddveloppoment (pic Ton pent apprecier approxiinaliveineul i'Age d'un avorton. Ainsi, les/jolaquo;7s coinineneent ä apparaitre un peu apivs le premier tiers de la gestation; — la come du sabot ou des onglons est. encore blanche, tnolle, lilaiulreuse, vers lo milieu de la gestation; eile devient de plus en plus ferine, consislanle, ä mesure quo le tenne approcbe; — les dents molaives, encore vcsiculaires ä ini-tenne, prennent ensuite do la consistance; olles sortent de leurs alveoles vers la lin do la gesta­tion; ehez le veau, les premtdres inciswes sontsouvent sorties an mo­ment do la uaissance. — Los paupidres, dejä bien distinctes vers la lin du premier tiers do la grossesse, se perfeelionnent ensuite rapidement; mais on ne sait pas encore au juste i\ quel moment elles cesseut d'elre adherentesehez le veau ct le ponlain.
A ees indications ajontmis ctdles tiroes des dimensions du footus, que nous avons dejä indiipiees p. 89, d'aprcs Lanzillotti, mais qu'il no sera pas inutile de repcter lei.
Chez la jiiment, la longueur du fintus est,
a la Cm du la o*semaitie,de 4 centimitres environ,
nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; oc — 8nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 32cnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;I!laquo;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;
nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 84' —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 68nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— ii termo.................. t mitre.
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208nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;PATHOLOGIE DE LA f.liSTATION.
dhe/, lu vacho, la longueur du produit ost,
tl In I'm do lü 1quot; scmaiiK', de 1 OSnttmÖtro,
nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;SOquot;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;31 —
nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;88quot;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;OS —
II li'iiur................... 80 —
Soit qu'il ail 6t(5 rojotö, solt qu'on le trouve encore dans la raatrice, on i'aisani l'autopsio, lo cadavre de l'avorton pent 6tre dans im eial plus ou moins parfait de conservation.
si la mort csi tout ä fait röconto, le petit cadavre est h^n conserv6; sa prau ost loriuc, liiaiu'hc, souplo, lisso et nou ridöo ; los chairs soul blanches, assoz formes el sans odour,
Lorsque, an contraire, la mort remonto ä quelques jours cL quo 1'air a en accös dans la cavitö Lit6rine, le cadavre donnodos Indices de pu-tröfaction plus mi moins avancöe; il est gonflö, emphys6mateux, et r6pand une odeur putrido dos plus prononcöos; en m6me temps, les polls, quelquofois m6mo les salmis et les onglons, s'arraohent avec la plus grande I'aeilile.
Si la mort est ancienno, mais que le petil cadavre ait ele pr6serv6 du contacl do I'air par l'intögritö des onveloppes, on le trouve fl6trl,
riili', ralaline et cinuiue nininilie.
A ce propos, une remarquo ä faire, et qui n'est pas sans Importance, esl celle-ci: — En those g6nlt;Srale, la mort d'un foetus entralne comme consöquenco son expulsion a brof delai, el noii-senleiiienl, I'expulsion du foetus mort, mais, ehe/, les femelles multipares, I'expulsion do toute la poiiee. Voila pourquoi nous avons pu dire plus haul que la mort dn foetus, quello qu'en soit la cause, est une cause d'avortement. Tou-tefois, cetle rögle, pour 6tre g6n6rale, est bien loin d'etre absoluo. Deja nuns nous sommes longuement elendn sur la retention anormale dans la malrice d'uu foetus mort depnis nu temps plus ou muins long. Nous elevens ajouler ici que, chozlos femelles multipares, — chienne, chatte, tmie, — mortos ou sacrifldos pendant lagestation, il n'est pas rare de roncontrer ä l'autopsio, eutre deux foetus bien developpes et parfaitemenl sains, un foetus arrele dans son dövoloppoment, nitalinö, iniiinilie. en un mot, morl depnis loUgtemps, et (lout la prescMice n'a imi en lien an developpement du resle de la poi'tee. De möme, on a VU des eliicnnes, el sur tout des Irnies, expulser, an terme normal de la gestation, avec des pelils pleins do vie et bien developpes, un ou plu-sieurs foetus (lout laspect momilie el le petil volume indiquaient qu'ils avalenl cess6 do vlvre depuis longtemps, (j(!s falls lt;iui, je le rdpamp;te, ne sont pas absolument rares, et qui ont Hk obsorvös, non-soulement chez les femelles multipares, mais aussi chez la jument (i, nmis plus raremenl, chez la vache, tömoignent done que Fetal maladif el la
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DE L AYORTEMENT SPOfiADIQÜE Oü ACCIDENTEFj.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;200
mori tnömo laquo;le l'undos produits laquo;io la concoptlon a'onapöobont pas imi-jours la gestation de poursuivre sou oours rö^ulici'.
Diagnostic. — 11 seinhlc, au premier ahonl, que i'ii'ü ins soil plus
simple et plus facile quo de reconnaltro ravortomonl; il csL copendant des cas oü le problamp;ne t^si plus compliquö qu'il ne lo paratt; ol, comme mit' erreur de diagnostic peut avoir, soil pour les anlmaux conQ6s h uns soins, soil pour la röputation du vötörinalre consullö, des consd-quences d'une assez grande gravity, il nous paralt ulilc de nous arröter quelques Instants sur ('(.'tie question.
Lo problöme ä rösoudre peul se prösenter sons irois aspects diffö-rents, quo nous allons examiner successivemont; lquot; Prövoir un avor-temenl possible, mais non encore imminent; —2deg; Distinguerun avor-tement cu oours d'exöcution des autres accidents ou maladies avec lesquels il pourralt 6tre confondu; — ;{0 Reconnaltre qu'un avortomenl a ou Heu.
Hl
1deg; #9632;#9632;ri'-vuir l'uvortfiult;gt;iit. — II peul arrivei'qu'im proprielaiiv, vous preseulanl uiie, femolle pleiue, vous pose la question ä peu pros de cette maniöre : laquo; Pensez-vous quo cello bele portora ä terme ? raquo;
A la question ainsi posöo on ne pout repondro (juo par une autre question : — laquo; Qn'esl-co qui vous fait supposer qu'elle no portera jias lt;i terme? raquo; — En effet, nous I'avons deja dit, il n'est pas douteux que certaines femelles n'aient ä l'avortement imo predisposition spdclale, qui fail que, chez olios, col accldentse produit a roccaslon do-la moindre cause et niömo sans cause appreciable. Mais cettefäcbeuse disposition iu^ so Irahil par auoun si^no oxleriour. Co n'est done qu'autaul quo I'attention osl 6veill6e par certains commömoratifs, — dont le plus important est le fait dun ou de plusieurs avortements ant6rieurs, — qu'on peut 6mettre une opinion sur Tissue plus on moins probable (rune gestation actuelle. (lello opinion devra s'appuyer sue la con-naissanco oxacle des causes capables do compromottre le rösnllal do la grossesse auxquelles la femolle pent avoir öle ou se trouve encore ox|(osöo. Cesl done seulement aprös une sorto d'enqu6to aussi com­plete qbepossible qu'il faudra seprononcer; encore no landra-i-il le faire qu'aveo la plus grande reserve : beaucoup dos causes de l'avorte­ment, on ell'ci, sont encore trop imparfaitement connues; trop de cir-constances peuvent modifier lo rdsultat pr6vu, pour qu'il soil permis d'öineUro, dans la plnparl dos cas, autre chose quo dos prösonqilions plus ou moins inccrlainos.
2quot; Iteconnaitre nn avorlement aotnel. — II s'agll loi, 11011 plus do prövoir mi avorlomonlovenlnel, plus ou moins cloigne, mais do recon-naitro nn avortcinonl on voie do s'accomplir. Uion, an premier abord, no paratt plus facile, el rlen n'esl jilus facile, en effet, si Ton attend,
Saim-Cvu. — Obst0trii|uc.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;!*
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210nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; PATHOLOGIE DB LA GKSTATION.
pour porter son jugement, que les symptömos caractöristiques del'ex-pulsion du liflnssc tnontrentdans toute lourövidence : mais lorsqu'ou csi consults au döbut, dans co qu'on pout appoler In päriode prodro-miqm de ['accident, on pent se trouvor paiiois dans im grand em-barras.
Dans bien dos cas, on olfot, l'avortement no s'annonce encore, ot quolquefois plusieurs joins ;\ l'avance, que par un clal de malaise indöflnlssable, une certaine tristesse, de l'inappötence, lt;lc la paresse, lout an plusnn pen de liövre, tons signos values, Equivoques, quipeuraquo; vent l'acilcmenl donner lo change, möme quand il s'y joint quelque agitation de la queue, quelques tröpignements, quelques I6göres coli-quos. Nous avons vu plusieurs cas semblables, et nous connaissons des praticiens babiles lt;pii y ont 6t6 trompös et laquo;pii ont diagnostiquö, soiL une Indigestion, soit une gastro-entöritei soit tonte autro maladie, laquollene lardait pasamp;disparattre... aprösl'expulsion du foetus.
On conQoit combien ost fftcheuse uno pareille erreur, —#9632; dquot;a-bord pour la ropulalion du volöriiiairo, qu'elle fait nöcessairement accuser d'ignorance ou d'inattention pour lo moins, —ensuitepour lo client) dont eile compromet los intöröts; — car, ainsique nous lo montrerons plus loin, l'avortement, reconnu ä temps, auraitpu 6tre enrayö et la gestation oondniloä bonne Qn.
Pour oviior cette erreur, la premiöre condition conslste ä 6tre Men pönölrö de la possibility oil l'onesl de la commettre. Alors, si l'on so trouve on presence d'une femolle pttösentant quelques-uns dos sym­ptömos que nous venous d'önnmöi'oi', on no nianqnoni pas de s'onipiöi'ir si in böte est, oni on höh, on oial de gestation ; on examinera aveo la plus scrupuleuse attention los organes de la g6n6ration, la vulve, los mamelles ;on analysera avec soin ronsemble des symptömes aotuels, et souvent de ces investigations bien conduites ressortira avec övidence la preuve qu'on a affaire a un avortement qul so prdpare; souvent aussi l'accident, pris ä temps, pourraötre conjuröparun traitoment rationnel.
3deg; Reconnaitvo qu'un avortement a cu lieUi — Nous dovons dire d'ahoi'd ipio collo question, assoz souvent pos6e aux niedooins acoou-cliours par los Irihnnanx, l'esl Ires-raremont anx völorinairo^- — II pout cependanl arriver que nous soyons consultös par des propriötaires, qui supposent que leur vaohe ou leur jument a avortö ii leunnsu, et qui nons demandent d'öclairer leurs doutes.
En l'absonce du corps du foetus ou tout au moins de sesenveloppes, la question n'est pas, — laut s'on laut, — toujours facile ä resondre. La dil'tioultö ost d'anlant plus grande que le fn-tns expulsd etait plus jeunoetqu'un plus long temps s'cst 6coiil6 depuis l'Epoque presumöc (!(• l'avortement 80Upsect;onnö. On pent meine dire, en those genorale, quo, quinzojours aprfes l'accident, 11 devlentimpossible de le constater
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DB LAVORTEMENT BPOKADIQUE OU ACCIDENTEL.
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avoc une certitude absolue, — les organos gönilaux ayanl, h cetto 6polaquo; quo, reprls leur 6tat pbysiologique.
d'csl, on eilet, pur l'inspoclion do cos organosqu'on pourra s'öolai-rer (laus de semhlahles conjoncturos, On examiiiera done avec soin les inaiitel/t's.qm sollt toiijoiirsuii pen gonflÖOS, renilenles, doulourouses, et qui souvent (loiuient 1111 pen tie lait, apres im avorlenienl recenl ; —
la queue, dont on trouvera les orins salis et agglutinös par le sang, le miiciis et le liquide amniotiquoj — la vulve, lt;|iii est voluminouso, gonfl^e, agrandie, et dont la muqueuso prösenlo souvent, outre une rougeur uniforme plus ou moins foncße, des ecchymoses provenant des frottements et des compressions exercöes lors du passage du footus, — On introduira avec precaution la main dans le vagin, dans le col, et jusque dans I'lilerns; et si l'on Ironve le col ramolli, enlr'onveil, — si Ton pent, saus trop de peine, p6n6trer jusque dans la cavile nlerine; — si, en explorant rette cavile, on y rencontre en notablequantitö un li­quide sanieux ou sanguinolent et surtout des döbrls des membranes l'ielales, on eu cunclnra qu'un lielns a ele expnlse depuis pen. — Tcls sont, en quelques mots, les elements que la science lonrnil pour la solution de celle question, laquelle, dn reste, nous le repelons, nous esi rarement pos6e.
;
Traitement. — Le Irailenient de raNortemenl coniprend quatre in­dications, qui pouvent s'önoncer ainsi : 1deg; Conduire ä bonne (In une gestation pins ou moins comproiuise ; —2deg; Gombattre im avorlenienl actuellement imminent;— 3deg; Pavoriser l'expulsion du fostus devenue inevilahle; — \0 Gombattre les suites de l'accident, une fois ['expulsion ellectnee.
Iquot; |gt;r6veulv l'avovtement. — A propos de Vdtiologie, nous avons imli-lt;pie et nous avons cherche ;\ apprecier a leur jusle'valeur les causes nombreuses auxquelles on attribue, avec plus ou moins de raison, l'a-vortement sporadique, le seid dont nous nous soyons oecupö jusqu'ici ; e'est dans I'elude de ees causes, dans lesoin que l'on prendra deles evil er, de les animier ou de les allenner, suivant les cas, qu'on trouvera les
moyens de prevenir l'accident grave quo nons eludions et de diniii.....r
les perles qu'il Inflige chaque ann6e ä notro agriculture. Nons ae croyona pas utilede revenir ici en dötailsur ebaeuno de ces causes, alin de raontror comment on peut combattro leur action; cotte indication ressort tropclairemeiil.de la connaissance de, cette action meine pour qu'il soitbesoin d'y inslster. Nous ronverrons done purement et sitn-plement le lecteur ä ce que nons avons dit plus haut des causes de l'avortement, ainsi qu'au cbapitre que nous avons consacre h Vhygibne des fciiwlks en vtal de (/cs/nlion.
.Mais nous avons dit anssi quo ces causes senles ne sufllsaienl pas tonjours ä oxpliquer certains avortemenls ; qu'il existail, ehe/, quelques lemelles, une predisposition interne, qu'on ue pouvait ni roconnaltre d
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PATHOLOGIK DE LA GESTATION.
priori, ni oxpliquor rationnollomont dans l'6tal actuol do la science, ei
(|iii ifen avail pas nmins snrla production tie laccidenl line inlliiencc
capltalo, supöriouro, dans bion des cas, ä collo qu'on pout ralsonna-i)lenienl atliibner anx eanses exlernes, localos Oll gönöralos. tl'esl sur le compto do COttO prödlspositlon tachense, inconnne dans sa nature, inais reelle, quo nmis inelluns COS avortOIUOntS SUCCOSSlfs dont on a
vaiueinenl clu'i'che a donnor uno oxplicatton satlsfalsanto.
Dans cos sortos do cas, l'art, il fallt laviiner, n'offro pas do Men grandos rossources, ot le |)liis souvonl il y aura plus d'avantagos ä con-
seiller aii\ pi'cipi'ielaires d'utillsor d'uno ailtro nianierc, plutöt que de livror ä la roproduetion, des aniraaux dont uno predisposition filchcnse comproraet ä co point les suitos do la gestation.
Gopondantil pout so faire, pour nne raison ou pour nne autre, qu'un prnprielaire desii'e lirer race d'uno femolle qui a dejä avorle plusieurs l'ois, el il ostalors do noire devoir de inellre on QBUVro Ions les moyens quo pouvonl nous suggöror la science et la pratique eclairee par l'ox-perienee, alin de le seconder dans ses vues. Voici, ä nötre avis, quölle serail ä pou pros la conduito ä tenir dans des cas do cette nature.
II com iendrail d'ahord de laisser reposev la fomello ainsi predisposee pendant Louto la dnree d'nne gostalion an nioins, el de ne Ini donner le inAle, par oxomplOj qu'un an ou dix-huit mois apres le dornier avor-lemenl.
On niellra cel inlervaile de repos ä prolil, en essayant de decoiivrir, par l'6tiido attentive, soil do la fomollo elle-nieme, soil, des gestations anterienres, les causes les pins probables de ravorlement.
Si cotto elude Fail deeouvrir quolque irritation des organos g6ni-taux, — de la malrice on des ovaires, — coinnie il en exisle ([nebpie-I'ois, — on s'atlachera ä les combattre par les moyens appropriös.
La böte, ayanl ele saillio ot feeondecdevra etre l'objet de soins hygiö-niquos rationnols. (gt;n evilera, non-seuloraent tonics les causes spdcialos d avorlemenl, niais encore les execs en Ions genres, les transitions
brusques el pen mdnagdos do toute espöee. Ainsi, on s'attuchera ä la maintenir dans un bon etal de chair, dgalement dloignd do la malgreur Ct do rohesile ; le rdgitno sera snbslanliel, niais plutöt delayanl el m-1'raicliissanl (pi'echanH'anl ; on ecarlera, eomnie lo conseillo Dolwart, les aliments indigestes, qui oncombrent los reservoirs digestifs dans h^s-([iiels ils s'accumulent el so durcissent. — On evilera avec le plus grand soin raction si evidemmenl nuisibledu I'roid, soitsur lapeau, soil sur lamuqueuse gastro-intestinale; on proscrira, dans cette vuo, les bois-sons glac6es, los aliments converts de givrc et do goldo blanche. — On se gardcra de condamnor la fomelle ä un repos trop absolu; on aura soin, an eonlraire, de la sonniettre pendant tout le lemps de sa gl'OS-sesse a mi exereice regulier, a nn travail propre ä developpei' ses forces, sans les exceiler. en evilanl surtout COS efforts snbits et violenls,CCS d-coups,— qui impriment ii toute la machine des secousses dont.
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DE l'aVORTEMEKT SPORADIQUE OU ACC1DENTEL.
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le ddcolloment do l'appareil placontalro pout 6tro la consdquonco.
Lorsqu'approcbo l'öpoquo oü, pendant les gestations pröcödontos, l'avortoment s'est produit, il hnportedo rodoublor de solns r\ d'atten-tlons. — Alms, indöpondammont dos moyons g6n6raux qui pröcödent, il pourra raquo;Hre ulilc de rocourir Ji quolquos moyons spdciaux, dont los indications soront pulsöos dans l'6tat g6n6ral du sujot. — Cos! ainsi qu'une saignöo tnodßröe sora indiquöo ehoz los remolles fortes, robus­tes, plöthoriquos, tandisqu'au contraire il pourra 6tre utilo do rolover les forces pur des toniquos amors, mömopardos forruginoux, ohozles bötes lympbatiques, dont los muquouses sont pÄles, los cbairs pou formes, et qu'un oxorcico 16ger ossoufflo facilomont, — G'esl ainsi quö la constipation, si olle vientäso produiro malgrö les prdcautions döjä [ndiqu6es, devra 6tre combattue par des laxatifs builoux et mucilagl-neux, fortement 6dulcor6s avoc le miol ou la mölasse, donnös avoc prdoauüon, taut en breuvages qu'on lavomonts, — Q'cst ainsi que, chez les feraelles de rare, nerveuses, irritables, il sera avantageux de combattre rimtabilitö g6n6rale et colic de la matrice on particulior, ä Faido dos narcotiquos et spöcialoraonl de l'opium, administrös par la bouche ol par le rootum. — A oi^ moment, enfln, il pourra 6tre utile de suspendre le travail, otdö soumettro la böte ö im ropos absolu pendant itnc quinzaine de jours, sauf ä roprondre ensuite l'exercice avoc los precautions ol los m6nagements qu'indique la prudence.
Grace ä ces moyons, prudommont, intelligemmenf combinds ol, va­ries, on pai'viondra, — non pas toujours assuröment, — mais encore assez souvent, a donduiro a bonne (in une gestation qui, saus oux, so lüi, trös-probabloment torminöo avant terme.
2deg; Combuttrlaquo; l'avortement. — loi, il no squot;ap;i( [)lus d'uno övonlnalilö plus ou moins 61oign6e et incertaine ; il s'agit d'un danger actuol, im­minent, qu'il i'aul conjurer si faire so peut. — Getto Indication, dont los auteurs v6t6rinaires, mömo los plus röconts, no parlenl |)a^, a de-puis longtomps alliro l'attention di's aecouebours en onklocino Im-maine. Tons prövoicnt le cas oü Ton pent ölro appolö ä combattre im avürlomonl döjü oommonoe ; Ions sont unauimos pour reCommander, dans cos circonstances, une intervention active, ot Ions s'accordonl pour reconnaltre qu'un Iraitement bien dirigö peut enrayer le travail et permottre ii la grossosse de poursuivro son cours, m6me dans dos oas oü l'avortement paraissait luevitablo.
l^o mutisme de nos auteurs sur ce sujet viont probableracnt do co ([n'ils considörent cette indication commc ne so prdsentanl Jamals dans notre m6decine. Cost lä une erreur qu'il Importe de dissiper. Los oas dans losqucls rintervi'ntion du vetorinairo pourrait ölre nlilo no soul, mömo, pas Iri's-rares. J'ai dit, on ollbl, ä l'arliolo Diagnostic, qu'i] osl arrive pins d'uno fois, mömo ä dos praticions oxercös, de möconnaltro im avortement au dehnt. II est dvident quo, dans tons cos oas, si l'cr-ronr avait öle övilöo, on anrait pu intervenir lltlloment. Nous avoiis.
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PATHOLOGIE DE LA GESTATION.
pour nolro compto, rencontrö im cas dans loquol nous sotninos certain d'avolr prövonuun avortement tout ä fail Imminent. Voioidansquelles conditions :
G'ötaif en 1847, dans ma premiöro annöe d'exercice comme vötöri-nalre praticien; j'oxorQais fi la campagne, et j'avals, pour faire nies courses, une jmneiil qne ee travail n'occupait pas beaiiooup; sibietl quo je resolus de ini faire faire un poulain. Vers le milieu de mai ISIH, l'elal de gestation de nia jninent 6tait de.jii l'oi'l avanee, et, j'avais cessö de m'en servir, lorsque, im jour, une course longue et pressöe nie foiva de la mouter. An retour, nia l)ixte mo parut mollc, et, bien f[iio conduite avoc mönagement, eile so couvrit de sueurs. A peine miso i\ l'öcurie, eile refuse tonte espfeco d'aliments, regarde son llane et se couche; puis olle se leve, tr6pigne, agite la queue. Bientötraquo; j'observe qne les inouveiiienls dn festus sonl fr6quents, brusques et tres-pronon-c6s; quela vulve s'agrandit, toul onrestant söohe, et quo, de leiii|)s ä aulre, les muscios abdominaux se contractent trös-vislblemont.
A ees syniiilüines, il n'y avail pas ii squot;y troniper ; nia jninent ötail en train d'avorter.
Sans perdre de temps, je me mets en devoir de combattre eel acci­dent ; je bouchonno moi-mömo ma böte doucemenl et pendant long-temps par toul le corps, inais prineipalenienl snr le venlro; je l'ais pre-pareruno infusion de tilleul peu chargöo, ä laquelio j'ajoute environ 10 grammes do laudanum de Sydenhara, et que je lui l'ais boiro anssitöt. En nienie temps jo donneunpetit lavement, 6galement lauda-iii-^e, quo jo ronouvelle une demi-heure aprös. Je ferine portes et I'ene-tres, de mainere ä rondro l'6curio aussi sombre que possible.
Deux hcures aprfes, les symptftmes les ])lns inquiötants avaient dis-parn ; les nioiiveinenls du Indus avaienl eesse, la jnment no faisail plus d'efforts; olio elail encore un pen triste, niais eile pul prendre avec assez do plaisir environ sept ;i linit litres d'ean tiöde, I'orleuieiit
blanchio avoc do I'excellente farine. Le lendemain, toul elail, rentre dans 1'ordre; la gestation suivit son cours, et un mois apres ma liete mil bas un poulain a terme et Men conform6.
D'autro pari, void ee, qne m'eerivait M. Zündet, veterinaire ä Mnl-houso, ä la dale. (In 16 jnin IS7():
k 1'armi les maladies on accidents qni snrvieiiiicnt pendant la gesta­tion, je dois vous parier do VavortemerU, parce que trois fois j'ai pu l'empöcher, alors qu'il 6tait dejA ires-avanee, ot que les femelles seli-vraieulädes efforts oxpulslfs. (kda in'est arrive line 1'ois chez lajiinient
el deux I'ois cbe/ la vacbe. POUT la jnment, lessee.....'sontete Ires-
prouipls, raceidenl elant arrive chez un voisin ; autreimuil, vn la dis­position anatomiquo des cnveloppos, il noserait sans doute pas facile d'anvier i'avortomcnt chez cetto femollo. raquo; II est done, hors de doute que uons pouvons avoir i'occasion d'intorvenir, et d'intervonir utile-inenl, en paroillo occurrence.
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DE LAVORTBMBNT SPORADIQUE OU ÄCC1DENTEL.
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Quantaux tnoyens h moltre on usage, tousles auleurs d'obstötrlque, en nKMlociiu' luuiiaiiH!, s'liccordcni a reconnattro los bons eiTeU de l'o-piniii, at vn partioulier du laudanum. Us reoomniandent laquo;le l'adminis-Irer on potion etsurtout on lavomonts, ü pelitog doses souvont repetees (20 a *gt;0 gouttos pour la l'eirmio, — par fractions de .quot;i ii 10 Routtos pour cbaque lavement,, dans line seringUO ä oreillei; — ee laquo;pii pennet, de surveiller l'aotion du remöde et lt;le ne pas outre-passor lo but. — Cos prescriptions nous paraissent parfaitement applicables ä la medeeine veierliiaii-e. Aiusi, a nos grandos teundles on pourra administrer, de deini-hcure en ilemi-heui'e, de li'es-pi-lits lavements eonlenant eliacun Ü ä i grammes de laudanum, jusqu'ä oe quo Teilet desire ailete obtenu. Sous ['influence de ce romöde, les contractions utörines so calmont, le col, si dejä il etait enlr'ouvert, se rosserre et so forme, los efforts expiilsifs cessent et lecalme renatt.
M. Zündel, (pie imus avons eile i)lns haut, pröföre ä i'opium lo chlo-roforme, qu'il admihistre ä la dose deögrammesj dans une potion huileuse et dextrinöe. L'effot, dit-il, esl subit. Cost done, un moyon quo Ion pourra 6galement employer le cns echeant. — Co savant pra-ticion n'alme pas les lavements; il craini qu'ilsno provoquent des con­tractions expnlsives. Gelte erainte serait parfaitement jnslillee s'il s'agissait de lavements ordinaires; mais si Ton a soin d'imiter ee quo font les mMocins, de n'employer qu'une trös-petite quantitö de vehi-cule — un verre ordinaire tout au plus pour chaque lavement, —ceux-Cl nous paraissent non-scnlemenl saus dangers, mais meine preferahles aux breuvages, qui, du roste, peuvent tres-lneu 6tre employes concur-remment.
La plupartdes accoucheurs conseillent on möme temps la saign6o, au moins ohez les sujels plelhoriques, et quand le pouls esl plein et l'i'e((uent, los conjonelives injeelees; toutefols, eile paralt ä M. Joulin, pour le moins, pcu ellicaee, et, de fait, ni nous ni M. Zündet, n'avons eu reeours ä ee moyen dans les eas oil nous avons reussi.
Ou conseillalt autrofois les r6vulsifs appliques vers les parties supe-rieures (ant6rieures chez nos animaux); onya generalemenl rononcö aujourd'hul, et nous croyons, en eilet, qu'ils seraient plus nuisibles qu'utilas, par l'agitation qu'ils provoquent presque toujours, et qu'il Importe boaueoup d'eviter.
II laut, au contrairo, ontourer les malades du plus grand ealmc pos­sible, les mettre dans un Heu obscur, 61oignor los autres animaux, et gonoralomonl loutos los causes do trouble et d'agitaÜon.
Los frictions donees ot seehes, les bouchonnements lögers et long-tempS contimiös sur les parois abdominales nous paraissent un utilo adjuvant dos moyens pröeödents. Getto ospece do massage du ventro, lorsqu'il ost bion fait, calme los douleurs abdominales et fait cesser los efforts expulsifs.
Lorsquo los symplömes aetuels de l'avortement so sollt dissipes, il
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210nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; I'ATIIOl.or.lK DK LA QESTATION.
rant maintenir, pendant un jour ou dcnx, los aniniaux au ropos et i\ la dielt' ei iic. Ics rcincüro (juc graduelleoiont gt;i leur travail et ä leur r6-gime ordinaire.
Nous ne prötendons pas que, par ce traitenient, on aura toujours le bonheur d'enrayer un avortoment dont les premiers symptömos
so seront monlrös; inais, nous appinanl aussi bien sur los Tails döjä COnnus en niodocmc völörinairo (pus sur ceux, Irös-nonibroux, ro-cuoillis on inödocino liuinaiiio, nous croyons pouvoir avancor qu'oa löussira souvoni, si Ton ost appolö ä lomps. ((Je pourrais, dil Cazoaux, apres avoir cilö un romanpiaide suoeös, je pourrais multiplier äl'lnflni de pareillos citations; mais oelle observation sut'lil pour prouver que, queique inevitable (pie paraisse l'avortoment, il no laut pas renoncerä l'espoir de le pr6venir. raquo;
3deg; Favoriaer l'expuUloulaquo; — Quand l'avortenaent osl hiövilahle, — ol il Test toujours quand los membranes ont öle rompues et que los eaux, so soiit öcoulees en notable quaulile, — il laut alors favoriser l'expulsion de l'oeufet veiller ä ce qu'elle soit comp^e, c'est-ä-di're ä oo que los membranes no restent pas dans la nialrioe, eo qni, nous 1'avons dil, arrive assez souvent.
Dans la plupart des oas, 1'interventicn active du völörinairo osl inn-lile. Ainsi que nous 1'avons elahli plus haul, l'expulsion du produitest si facile et si rapide, qu'il n'y a absolumont qu'ö rester simple specta-teur dos efforts do la nature. Cependant, si oe travail tardait trop h s'effectuer, si la femello s'öpuisaiten efforts impuissants; ou bien, si, aprös la rupture des membranes el l'^coulement dos eavx, on voyait le travail so suspendro toutä l'ait,il l'audrailinlervenii'eldölivrerla mere.
Alors, apres avoir vide le rectum, on inlroduirait avoo precautions la main dans le vagin, on dilalerait douoemeul le col s'il n'elail pas sulTisammonL nuvort, on pönclrerail dans la malricc, et, saisissanl los parlies du telus qul so prösenlonl, on ramenerail an deliors.
11 pout so falre que, dans cello exploration, on rencontre queique obstacle ä la libre sortie du frntus. On secondulrait alors, pour vaincre cot obstacle, comme nous le dirons dans la dvuxieiiw partie, quand nous ötudierons chaque cause do dyslocie on parliculior. La soulo re-marque qu'il Importe de faire loi, o'est quo cos difflcultös soul moin-dres, en general, dans lo cas d'avorloiiienl que dans le cas do part ä tonne, ä cause du moindre volume du foetus.
Si le dölivi'o osl rcjotö en m6me temps quo le foetus, il n'y a plus ä sen occuper. Dans lo cas conlraire, il faut prondro ses pröcaulions pour (pie los enveloppes no restent pas emprlsonnöes dans la malricc. Si on lo pout, on procodera immödialeiiienl ;\ la dilivrance. Si on trouvo los annexes trop adheronlos el si Ton juge que lour extraction Imme­diate no pourrail so faire sans ineonveniont, il I'audra an moins les detacher en partie, los assembler en une sorle do torsade, quo I'on anieiK'ra dans le vagin, alin que le col, en so rosserranl, ne les ompri-
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DE LAVOimCMKNT EPIZOOTIQUB,
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sonne pas. 11 sera ni(',iuc bon de les reunir ensooiblo a l'aide d'un Hon, dont on laissera pendre rextremile lilire, hors de la vulve.
La böte lt;|ni vient d'aviirler sera ensnito eutour^e des soins qu'exigo sein etal. On la laissera pendant deux OU trols joins, el [ilns si e'est neeessaiee, au repos ä Tceiirie ; on la inetlra h la diele on toutau inoins i\ line deiiii-diele; on Ini dounera des lioissons farineusos, dans les-quolles on pourra öoraser quelques meines ouites, eto., etc. lt;tn rvilera qu'elle soil exposöe aux courants d'air, surloul pendant la saison I'roide. En mi mot, on la trailera eoniine si eile venail de iiiellrc lias.
A0 combattrlaquo; ifraquo; lt;-raquo;nipult;-utfoii8. Qiiani aux complications lt;|Mi peuvent survenir i\ la suite de eel. accident, nous avons raquo;lit plus haul que (felail lonteseelles (pii peiiventse inonlrcr apres l'aocouchenient h terine. Nous n'avons done rien h en dire iei, COS complications devanl eti'e clndiees jilns lard avec detail, dans le livre consaei'c aux maladies el aooidenis qni accompagnont ou suivent la parturition.
ART. II.
DE LAVORTEMENT EPIZOOTIQUE.
Jusqu'ici nous avons considere ravortemenl coiniiK! 1111 fail aeci-denlel, du i\ des causes isolees, sporadiquos, nienie quand il Trappe ä la Ibis plusieurs bötes dans une niOine ferine. Mais nous avons (lit, qu'il pouvait so presenter avec, im autre caraetöre; qu'il pouvait sevir snecessivement snr tonles ou presipie toules les femellos d'nne forme, d'un village, d'un canton, etc. ; qu'il pouvait so reproduire plu­sieurs annees de suite, oecasionnanl des perles d'antanl jilus sensibles que, prosque toujours, il SO joue, si I'on pout ainsi dire, dos precautions que I'on prend pour en eviter le retour. — Tol est Vavortemenl ipizooti-que, auquel nous eroyons devoir consacrcrun arlicle special, en raison desagravile an point de vue tie reconoinie du bolail.
Description du mal. — L'avorlemenl dplzootique, tel que nous le comprenons el tel (|ne I'ont fait connaltre les premiers auteurs qui en onl parl6, se manifesto surtout, — nous pourrlons dice oxcluslvomont. — ehe/, la vache.—A la verilö, on a parle depnis d'un avorlemenl eiizooli(|ne on meine epizo(di(jiie ehez lajumenl ; maisijuaiid on etndie de pros les relations, d'aillenrs fort incoinpletes, qui en out etc pn-bliees, on veil qu'il diU'ere par des traits essenliels do celui qu'on observe chez la vache el quo nous aurons seal on vue dans la sullc de eel article.
On a conslale Ires-sonvenl qu'il s'lntrodulsalt dans uno ölahle avec nne bete veeemmcnl aehelee ; c'esl-.i-dire que si, dans nne forme dont les vaehes avaienl toujours mis Imslienreusemeiil el regiilieremenl an lenuc revolu, on inlrodnilnne vache ctrangere, el si colle vache vienl h avorter, on volt nne des anclennes vaehes suivro son oxemple, puls une Iroisieme, une quatrl^me, etc., el I'accldent se reproduire ensuite
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PATHOLOGIE DE LA. GESTATION.
peiuluiii plusiours amiocs consöoutives aveo une dösolanto porsistänoe.
Ordinairoment o'est la vache In plus voisine lt;lo colle ([iii a avortö lii premiöre qui avorte la secondo; naais il pent arrlvor aussi quo ce soit uuo autro, plus 61oign6e.
11 es! raro que l'aooidonl so montro avant le troisiöme ou lo quatrlftme moisde la gestation ; mais, lt;gt; partlr de cette öpoque, il peut so produire fi Ions les nioiiKMils do l'acto tneubatour, —;quot;! clnq rnois, ä six, ä sc^pl mois, d mörne ü une öpoquo oncoro plus rapprochöe du termonormal do la inisc-has.
si, dans uno 6tablo nii rögne lo mal (|iii nous oooupe, on introduit des vaclifs ploines, provenant d'ötablos oti cot accident no se produit pas, du a constatö que cellos laquo;le ces vaohes qui arrivont i\ tertne pen de temps aprös l'acbat völent normaloment et r6guiiörement, tandis (|nt', aprös mi certain tomps do söjour dans I'dtablo attaquße,— l('ni])s (|iii ua ]ias oncoro ölö blon dölL'rniinö, — ces vachos nouvolles avorlent commo los aulres (l).
Ni lquot;;\t;('. ni la race, ni l'dtat d'embonpoint ou do malgreur inraquo; pa-raissonl aA'oir d'influenco sur la praduetion do ct'l accident. — On oroit avoir remarquö qu'il csi plus rare choz los primiparos, mais cola m6me n't'si pas bien certain.
liicn no penl faire prövoir ä 1'avanco eel accident; jusqu'au moment de 1'oxpulsion, les vachosconsorvont leurgaiet6; ellesmangont, rumi-neiil, donnenl dvi lail commo d'habltudo. —L'expulsion elle-ineme se fait presquo sans efforts el sans quo la fomollo paraisse on souffrir, et, lo produil nue I'nis expnlse, eile n'on parail prosque i)as iiicoirmnidee. — Maisil esl rare (pie le, delivre suive inimedialenienl la sortie du fcßtus; prosquo toujoursil s6journo dans la matrice, s'ypnlrelie et est expnlse par lamboaux an boul d'nn tomps plus ou moins long.
Dans CO eas, — qni esl, jo h^ repete, la rfeglo ^enerale, — la liele perd l'appötit, maigrit, pord son lail, el parfois succombo aux suites do la non-delivrance.
Si eile parvienl ä se relahlir, eile enlre souventen ehaleni-s, eoneoit diriicilemeiil. ou meine resle sterile : — eile devionl, Comme on dil, tawelibre,
Toutcfois, ceile pamp;gle n'est pas sans exceptions; il estdosfomellesqui se delivrenl facilemenl, qui enlrenl en chalenrs hienlut apres el eon-Qoivonl sans diriienlle ; mais dies avorlenl avee la meiiK! laeilile. On a vii des vachos avorter ainsi trois fois dans l'espaco d'unoannöo.
Quanl an produil, il vient ordinairoment mort; copendant, quand il esl expnlsi'apres hi cinquifemo mois, il pout venir vivant; maisil ost faiblo, el no tardo pas ä mourir, m6me quand 1'accident s'est produil, ä nnc 6poque voisine dn lerme. Harrier a romarquö ([tie ces veanx laquo; out un nllemeul plus on moins fort, aecompagnö (run ccoulemenl paries
(1)11 pcul y avoir, il y a Ji cola des oxcoptlons, mills qui no d^truisont pas la rögle
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DE l'AVOBTEMENT ßPIZOOTIQUE.
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aarlnos d'uno liqueur mucilagineuso, coulour rouille lt;li! fer; qu'lls ont im bouglement continue! ot cirrayant; qu'ils sont toujours magires et flasqiu's; quoles genclvosetle palais sont piUes, les vaisseaux ombill-oaux aiiiiissös et livides; enfln, la dyspuoo joinio i\ la grande faiblosse annonco on eux une organisation manquöe. raquo; — Gbez oeux qui arri-vent iimrls, {'inspection du cadavro dömontre (in'ils ont dt cossor do vivrepeu de t(!iii|)s avant leur expulsion,
Tels sont, briövement rösumös.los traits essentiels do laquo;'(it avortoraent ('!|)i/.()()ti(iuc si grave, si pröjudiciable aux oullivateurs chez i{'S(|ii('ls il vlent !i se pi'oduire; accident qui a depuis iongtemps atlirc l'attontion des propriötaires et lt;lcs vdtoriuairos, et dont, malgi'6 los norabreux travaux auxquels il a domic lieu, la nature n'ost pas beaucoup mleux oonnue qu'il y a quatre-vingts ans, ainsi quo nous allons le voir en
passant en revue les causes auxqiiellcs on I'a attiihue.
Ätiologie. — Hien de plus varie, et, disons-le, de plus inceiiain
que les causes auxquelles les difförents observatours ont cru devoir attribuer les avortoments öpizootiques.
i.es uns ont ecu trouver cetto cause dans l'omploi de reprodncteurs trap jcunes, trop faiblos ou cpuiscs par des saillies trop nomhrenses (Saloinö, Tisscraul, 11. Bouley), OU, an coulcaire, trop voluinineux el hoi-s do proportion avec les femolles qu'on lour donne ä saillir (Gruzel, Gollignon, etc.).
D'autres ont invoqu6, pour expliquercot effot ddsastreux, les condi­tions extcrieures an milieu dosquelles vivent les animanx.
(Vest ainsi qu'on a aceuse Vinfluence des anndespluvieuses, dosbrouil-lards, do rhuinidile atmospbörlque en general : influonco comploxc, qui laquo; s'exorco sur l'organismo des femolles on etat do gestation par I'iulemiediaire des plantes, qui renferment tlans lour Irame. une, grande qnanlilc d'eau de vegetation; dn sol, qui est impregnc d'humidile ; dc lair, qui en est satnrc; raquo; et d'oü il resulle quo laquo; le ludus, ne trouvanl pas dans le sang, en quaiitite süffisante los inaleriaux necessaircs a sa formation, so d6veloppo incompl6toment et mourt avant möme d'avoir parcouru toutes los phases do la vie intra-iilenne, d'oii I'avortomonl (Boulcy). — Teile est, i\ quolques varianles pros, I'opinion soutenuo par Toggla, Gollignon, Delwart, Rainard, Qell6, Fischer, Roudaud, Trolut, Baumeister et Ruoff, etc., etc.
D'autres, avec G0II6, llurtrel d'Arhoval, Itainard, lluvellier, Darreau. invoquent surtout I'msM/^sance de Valmentation, laquo;soil parce que les aliments sout doimos en trop petite (piautile, soil parce quo les four-rages sont ou de qualilö lnf6rieure ou avariös par la rouille, la moi-sissnre, la vase 011 la poussiere. raquo;
D'autres ont aecusö certains ailments spöeiaux, dont los bötos ploinos soraiont trop exclusivemont nourrles, — comme le tröfle, la luzorne el aulros planlos somblables (Toggla), los rösldus des distilleries, los
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PATHOLOGIE DE I-A GESTATION.
tourtoaiix de planlos olöagineusos etsurtout de camelino (plusleurs au-teurs allemands),le sol luilt;-iQ6me donnö coninio condiment; ppinions dont il sorail saus doute suporflu tlo s'arrötor h dömontrer le pou de fondomont. II on osl d'autres (|iii ont cru trouver la cause do cot accident dans la
rnanvaise qualitö des eanx donl laisaient usage conune, boisson les aniinaux ehe/ lesquels ils onl en l'occasion de, robservor. C'est ainsi quo Toggia croit pouvoir attribuer un avortoraent dpizootiquo observö dans les environs de Mondovi h la presence dans les eanx dim tor­rent, — la Corsaglia, — dont cos bötes ötalent forcöos de s'abreuver pendant les grandos söchorosses, — d'uno cerlaine quantltö ieparticules sdliirniiirs. Cost ainsi (jne le velerinaire Eleüi, cite par Uainneister, domic pour cause ä un avorLeinenl de ce genre, I'ean provenant ile prairies qui avaient etc I'muees avec du guano, et (ini elait chai'g6o do boaucoup de inatiöres organiquos. — Mais cos fails, en les admet-lant comrao parfaitemont demonires, rontrent dvidenmaent plutöt dans la classe des avorlenicnls accideiilels quo dans eelle dc I'avortenient 6pizootique to) qu'on le conaprend le i)lus generaleinent.
D'autres I'ois, c'est ä la viciation de l'air que lesanimaux respirent, soil dans les champs, soil, dans les elaliles, quo raccidenl a etc impule. Ainsi, les boles (ini respirent un air allere par les miasmes qui s'clevenl, des mares, des clangs, des maraisel en general de loulc eaucroupissanto, mi par les produils deleleres (pn se degagenl des corps organiquos en pulrelaclion quels (in'ils soienl; les vaches qui vivont en grand nom-lire, ciilassees dans des elahles elroilcs, basses, malpropres, mal ven-lilees; cos vaches, disous-nous, si'raienl, d'apres Coquet) Toggia, (ielle, Uainai'd, Salome el beaucoup d'autres, Ires-sujelles ä ravorleinenl 6pizootique,
D'autres, particularisant davanlage, altrihuenl surloul eel ell'cL alix Emanations put rides gut s'äldvent des placentas putrd/ids des heles ayanl precedeininent avorte el qui ne se sonl point delivrees.
II en esl d'autres, cl ce soul snrloul les velerinaii'es anglais el alle­mands, qui onl invoqud la mauvaise odeur de l'air respire, quelle quo soil d'aillenrs la cause de celle mauvaise odour. laquo;La vache, dilSkellell, esl connuo pour avoir le sens de l'odorat ti'es-liu, Ires-delicat ; raquo; anssi considcre-l-il laquo; eomme une cause d'avorlement plus fr6quento qu'au-enne aulre une odeur desagrcable, nauseeuse, raquo; el en parliculicr celle qui resulte dnplacenta pnlrelic. — Flandrin remarijuc quo, dans le comic d'Essex, on Faitoindre le tour de labouche cl des naseaux, ainsi quo la circonlcrence do I'anus el des parties nalnrelles, des vaches, avec du goudron, alin do rejiandrc une odeur forte, capable do s'opposor aux eU'ets de la contagion.
Getto idee do la (#9632;(iii/(i(/i(igt;i. esl, en ell'cl, tres-i'cpaudno dans les cam-pagnes, on Prance, aussi bicn qu'on Suisse; on llalic, en Angletcrro, conime on Belgique el en Allemagno. — C'est surloul anpres des elc-
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de l'avoutement ki'izootique.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 221
vein's ol dos ompiriquos quo colto opinion ost accr6dit6o ; landis qu'olle a trouvö, il t'iiut k'diro, boaucoup mains de favour auprös ties vöic''!!-nairos, Parmi coux-ci, qu^lquos-uns lii ropoussonl absolumout; d'au-tros, en plus grand noihbro, saus la nior formoliomont, voient plulöt, (laus ccs avortomonts succossifs, un cll'cl, do Vinfectton quo de la amia-gion proprement dite; tandis que d'autros, onpetitnotnbpo, et on tcLc dosquois il faut motlre Grognior, croient expliquer lo fail en disant laquo; que la vachc ([iii völb, surtout si o'est avant terme, provoquo des mouvernents convulsifs dans les vachos ploines, et quo cellos-ci avortent gouventä lour tourcomme par imitation,raquo; D'aprös cela, il no faudrait done voii'laquo; dans ce phönomöne qu'uno imiVa^bn /ihi/sioli/yii/iii', qui no depend pas plus de lavolontöquo les mouvemonts du ooeur : raquo; expli­cation ingdnieuse sans douto, mais qui nous parattblon insufflsante.
Teiles sont los principales causes auxquelles on a atlriluie le mal qui fait 1'objot do cot article, l-jsi-il besoin de faire ressortir combien elles sont mullipllöes, diverses, pen conoordantes, souvont contradictoiros, et, par cela ineme, pen satisfaisantes pour I'osprit? Aussi, beaucoup de bons observateurs, — Flandrin, [lainard, Pavre, Tlssorant, etc., — so declareiil-ils pen satisfaits de ees hanaiilcs ötiologiques, et prelerpiil-ils avouer franchemonl quo la cause veritable do l'avorlcopy;KJont6pizootiquo lour pa rail encore pari'ailciuenL inconnuo.
II nous somble, on ellei, quo ccux qui nous donnonl avec une con-liance, quo nous admirons, mais quo nous ne pouvons partager, conamo les causes vraies de eel accident si remarqnalde de lo gestation, les Conditions (Uiologiques les plus diverses ot les inoiiis demonlrees, tl'onl pas siiriisamrnenl redeclii ä celli! romorquo si juste, si pratique ol si scicntlflque ä la fois, do Plandrin :
laquo; II serait surtout ä ddsiror que I'on put acqudrir une. connais-sance cortaine de la cause de l'avortonient 6pizootiquo des vachos. A voir ['unlformitö de sa marche, quelque partqu'il ail lieu, il somblerail ne devoir elrc allrilme rju't) une settle, on du moins ä un livs-pelil noiu-bre de causes.quot;
Si on ihII, nous lo repctons, aecordö ä celle reiuarque touto I'impor-tance qu'ello mdrile, on n'eütpas donna si 16g5renient comme dömon-trees laut do causes banales, qui n'onl eu realile d'aulro merile quedc voller notre ignorance anx yeux d'un public encore plus Ignorant.
Ponc nous, nousl'avouons franchemont,nouspr6f6ron3 beaucoup äce somblantde riguour scientiflque raven sincere dn velerinaire Pel6, cite par Flandriu, lt;pii, ayanl ii recliercher les causes d'un accident de cetle nature qu'il observait depuis tronte aus dans la meine renne, constato en cos U'i'ines le rcsultat do ses recherches :
laquo; L'6tablo est grande cl spacieuso, assez elevec; losvacbes y sont ä I'aise...., le sol on ost parfaitcmont horizontal,
quot; Point do mares dans la cour do la forme ; on nettoio I'etable deux t'ois par somuino.
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2i2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; PATHOLOGIE DB LA. GESTATION.
lt;c La nourrituro est bonne; lea vaohes boivent presque toute l'annöe de l'eau d'une naaro qul estplacöo dans Ig villago, quot;ü s'abreuvenlöga-lomont los vaohes des autres ferrnlers, qui a'avortent pas.
laquo; Los planlos qui oroissent dans los champs dependant dt' la rennt' et des environs n'offrent rien de reniarquable; .•• elles n'incomniodent pas les vai'hcs des endroits volsins, ni colles des untres formes du möme
lien.
Gela ne depend pas nun pins du lanrean, qu'on achangö l)ieii des
lois. )gt;
Et i'elc conclut en disant qu'il n'a pu döcouvrir la cause lt;in mal.
Du reste, bon nombre de vötörinairos ont fait laquo;les observations qui concordont avoc les pröoddentes. — Cost Moutonnbt qui observe quo, laquo; h Beurnouville, toutes les vaohes avortont sans qu'on puisse on re-connaltro la cause ; gt;gt; c'ost Descuamps, v6t6rinaire ä Andely, qui vuiL cet accident so reproduiredepuisplusleursannöes et qui reconnattqu'il laquo; neparait provenirni de la nonrrlturc, nidn dclantde boisson, ni des ötables, ni de l'air. raquo; (Test Rainabd, qui constate quo, dans le sud de la France, laquo; igt;n voit, eprtaines annöes, les vents chauds et humides dn midi produiredes avortements nombreux, tandisque, d'autros annöes; ils no produisent plus les meines ell'els, quoique toutes les conditions g6n6rales paraissont les meines, raquo; et lt;pii ajoute que laquo; cotto röflexion s'applique aussi aux causes locales. raquo; Flandrin, dit encore l'auleurquo nous citons, fut frappö aussi de cos anomalies en apparonco inoxpli-cablos, el il n'a pu en donner aueune explication. Nous ne sommes pas ii/iis fwances lt;/iir lui OAjyowd'hui, raquo; A une epoque, plus voisiae de nous, nousvoyonsDARREAU, dans une commniiicalioniapportco par M. nouley, exprimer avoc force une opinion semblablo : lt;lt; 11 me reste amp; vous par­lor, dil-il, dim singulier avortoment ehe/, les vaches, que tout le monde
connalt, mais sur les causes duquel les avis sont bien partag6s.....
Les causes sont attributes g6n6ralemeiil h l'insalubritö des elahles; je les ai crues lout d'abord vraisomblables, et, les premieres fois quej'ai ele appele pour y remedier, je nie suis einpi'esse d'employei Ions les
.....yens conseilles en pareils cas; mais, ä mon grand dösappointement,
Ils sonl toujours rostds sanssuccös. J'ai eu bien des fois, depuis, l'oc-casion do reconnaltre que jo n'avaispu, par cos moyens, attaquer la veritable cause; car j'ai vn l'avortoraent faire de grands ravages dans des elahles parraitcnient lenues et dont los aninmix recevaient de hons et copioux fourrages. raquo; Rolcfp, do, son cole, fait remarquer que, .. si on constate uno coincidence de cet accident avec un regime ali-mentairo oxceptionnel, commo celul, par exemple, consistant prosque cxclusivemenl en rcsidus encore, chauds des brasseries et des distillories, on I'obsorveaussi avec. un regime compl6temen( naiurelraquo; et, laquo; commo prouvo qu'on no pent admettro aucuno des causes ordinairos pour oxpliqner eel avortomont, gt;• Roloff cite laquo; une grande vaoherie des en­virons d'Erfurt, composöedo deux6tables voisinos, mais bien söparöes.
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DE L A.VORTEMENT EPIZOOTiQUE.
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Dans l'une, (k'i)iiis pros de deux ans, on observe ravortomonl 6pkoo-11(1111', landis quo, dans l'autre, los vaobes arrivent loujours ä unopar-luritlon röguliöro. (lepeiulanl, ces deux elaldes soul alimentöos dola möme maniöre d se reorutont de la mönie faQon,
Cos exemples, qu'on pourrait njulliplier, auxquelB chacun de uns lecicui's pourrait saus doute apporter le conlingont de son expörience personnelle, prouvent evidfinnuml que, si Ton veut öolairer oetto question si importante de l'ätiologie de ravortement 6pizootique, co n'csl pas au milieu du l'alras des causes gönörales qu'il faul ehercher la liiiniere.
Ilepetoas-le, avec Flaudi'in : laquo; A voir l'uniformitd dc^ sa ruarche,
quelque part qu'il alt lieu, cet accident semblo ue pouvoir ehe atiii-
hue qu'!\ uneseule eause. raquo; — Mais eelte cause quölle est-ollo?
11 nous scinhle que, iorsqu'on veut considecer les oboses telles qu'elles sent, sans prejugö et saus parti pris, 11 n'est ])as impossible de la designer; ou du moins, il en est uno, depuis longteraps entre-vue, et meme l'oriiKslleiuent signalöe par le bon sens populaire, qui pai'ait lYniuir en sa iaveur uue summe de probabilit6s teile, qu'elle est bleu pros d'öquivaloir it nosyeux ä une demonstration complöte,
('-'est,(mi effet,avons-nousdit, une opinion populaire;, admisode temps immemorial, repaudue partnutdansles campagnes, en Franco, eu Halle, en Suisse, eu Allemagne, en Hollande, en Angleterro, que ravortement, lorsqu'il se produit sous lgt;i forme öpizootlque, se communique. — Et eelte opinion est tellement aneröe dans l'esprit des oultivateurs quo presquo partout nous trouvons Stabile cette pratique de faire sortirpar une fene-tre hu mSme pur une brbchepratiquöe au umr opposö laquo; laporte, l'auüriuit soigneusement enveloppö, aßnd'amp;oitei* la contauion. — (Flandrin, Toggia, Gruzel). Et teile est la puissance de cette opinion, empirique a la v6-rite, mais önergique et g6n6rale, qu'elle a gagnö, je dirai presque con-verti, beaueoup de bons esprits, laquo; Pendant longtemps, dit M. Gruzol, j'ai trouv6 ridicule, comme beaueoup de mos confreres, une pratique qui pouvait Men avoir eu dans le prineipo quelque raison d'etre: Quand une vache avorlail, on la plaQait daus l'endroil de lelahle le plus eloigue des autres beles, et 1'onfaisa.it jeter par la fenölreoppos6o a laporte le veau produit de l'avortement. Gelte pratique avaitbien cn eile-meme quelqueebose d'etrange, d'autanl [)lus qu'on rexpliquait ordinairement par des causes surnaturelles j mais il esl övident qu'elle avail d'abord 6t6 inspiröe par certaines id6es d'infection ou de conta­gion, mal deliuies ä la verile, mais uon [)as eutieienuMit depotirvues de sens. raquo;
Au surplus, cesidöes reposent sur des fails passablement nombreux,
et qui 1c seraient hien davantage, saus deute, si Ton s'dtait loujours
domi6 la peine de les recueillir avec soin et sans opinion pr6conQue.
laquo; II semhle, dit l'ele, dans l'oliservalion dout uous avons di'ja eile
quelques passages, que la cause du mal ue puisse depeudi'e ([ue de la
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224nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; PATHOLOGIE DE LA GESTATION.
cohabitalion dos vaobes parmi losquelles il y on q toujours qui vien-
nciit d'avortor......Le fermiei* prötond quoco qui u ramenä l'avorlaquo;
imuMii parml sea vacbos (il les avail tonics ohangöes), c'cst qu'il en avail acliolö imc dans iiuc foiro, (iiii Ini donna im veau avanl tenno, mal conformö et tnonstruoux. Ce n'esl que depuis cette öpoque que le malheur a reparu chez Ini. raquo;
(i Quolquefois, dlt de son oötö Barrier, v6t6rinaire ä Ghartres, o'esl par iiiii' vacho aiicionno hahilanlo de la renne que commence la nia-ladie ; mats le plus souvent die ext communiquie par une vao/ie nouvelle-ment acqutse.
laquo; Quand cotte maladie existe dans im village ou dans une ferme, olle s'v borne el y dure plus ou moins longtemps ; inaia eile se propage (piel-quofois dim village ou dune renne ä nue, anlrc, lorsqu'on y introduit tuv: bete qui doü avorter, raquo;
Pins loin, Barrier reviont sur le möme sujetel y insiste : laquo; On a soulaquo; venl vu, dil-il, la maladie eommem'er el. elro eomnuiniquöe par une vache nouvellement acquise, eile mal, une Ibis existant, se renouveler plusieurs annöes de suite, soil dans los anoions individus, soitdans de nouveaux suj'ets joints au troupeau,raquo;
M. Darreau, dont nous avons döjä eile l'opinion, so demando quölle pi'iil i''lre la cause oeeulle de ee mal, et il n'esl pas eloigne de eroire (jne e'esl la contagion, —laquo; Quelquos fails, dil-il, lendenla mo leprou-ver; en voiei un oxemplo : l'ne belle vacherie, (jni ne laisse rien ä de-sirer sons lous los rapporls, l'nl onvalne une premiere anneo par l'avortement, sans causes connues. L'annee snivanle, le proprielaire, prevoyaul ce qui pounail arriver, isola une belle gonisse, pleine de cinq mois, auproduit de laqueile il tonait beaueoup, et la plaQa dans nue aulie elahle ä ,quot;gt;() metres de la premiere. II lui assoeia au hont de quelques jours une autre vacho, qu'il acbeta et qu'il ßt placer, ä son aii'ivee, a cote d'elle. A hui! mnis. la genisse avorta el, quinze jours apres, la vache nouvolloment achetee avorta a son lour. raquo;
Enfln, H(doll'a constate laquo; que ce n'ost qu'aprös quelque temps de sejoiir daus l'clalilc iiil'ectee que los vaches nouvellement achelees avorlent, tandis que cellos qui ont ä veler hienlül aprös l'achat arri-vent rcunlieremonl au terme normal. raquo;
Tous cos fails doivontlaisserbion peu de doute dans l'esprit (ils n'en laissonl aueun dansle nötre) sur la realile de l'action noeive qu'exerce une premiöre vache avorlee sur cellos qui hahitenl la möme ötahle. — Mais fanl-il voirdans cett(^ action noeive im elfel de la contagion ?
0 Dans le sens rigoureux du und, dlt M. Bouley, l'idde do contagion entraine cello d'un prineipe, dun germe morbide, cr66 ou döveloppö dans l'organismc d'un animal malade, et qui, depose dans celui dun animal sain, s'v döveloppe, y repullnle et donno naissanee i\ une ma­ladie en tons points identiquo... ä cello donl il provienl, et susceptible comme eile de se transmeltre par los meines inlermödiaires. raquo; — En
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DE lAvOUfEMENT ßPIZOOTIQUE.
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mi motj une taa.\a.(\\6contagieuse supposo t'oxistenco d'un virus, —Op .M. Bouloyne croit pas Ji I'existonoe d'un virus do ravortoraont. En consöquence.lil no croit pas quo laquo;I'avortoraont soil oontagieux danslo sens vrai ([ii'ü rant attücber ä co mot. raquo; Si done la disposition h avortor pent so transmottre,—co qu'il admet sans difflculWj—il croit quo o'ost • par l'intormödiairo d'un principe d'uno autro nature, qui so d6gage-rait du corps do lafomollo ohez laquelle cet accident sorail produit, raquo; d'un principe infeotieux, iequel exorcerait sur l'organisme des rcmelies ploines une Influence toxique, donl i'effet i)(issil)lc, — el assez cora-nmn iobserver,— seraitlaquo;la mortdo leur footus ot sun expulsion aVant terme.raquo; En un mot, laquo;i'avortement sc transmolti'alt non plus par vole de contagion, mais par vole d'infection,raquo;
Gette opinion, a laquelle so rallio aujourd'hui la majoritö des vötö-rinairos franQais, n'est pas, toutofois, ä i'aliri de sörieuses objections, lesquolles, du roste, n'ont point fichappä ä la sagacitö de M. Bouley.— Gtd'abord, comme l'avait d6jö remarquö Toggia, ot comme 1'ont pu constater tous les prattciens, — 61eveurs et völörinaires, — il arrive trös-souvent laquo; dans les troupeaux nombroux do heles bovines, true quelquos-unes do celles-ci avortent et no rejottent i)as lo placenta ; ccliii-ci sc detache pen ä pen en lambeanx putrefies, sans qu'il s'en-suivc le moindre accident cbez les autres IxMes... Go corps pulrelie re-pand une odour insupportahlc : la böte avortec soull're el pent ineiiie. nioni'ir de cousoiuplion si eile n'ost i)as sccournc ; raquo; mais les ailtros n'avortent pas.
D'anlre part, snivant la remarque non innins juste de M, Boulcv, 'i il y a des circonstances evidemment oil I'avorleinent se propago dans une ctahlc avant qu'amunphömmdne de putriditd se soit manifesto, n
On pent done se deinander, on piesence do ces tails conims de tout ie monde, si e'est bien ä Vinfection taujours el ä Vinfection seule qu'il faut rapportei' ces avorlenienls 6pizootiques ?
Dans ces derniers temps, les vcterinaires alicniands out cm avoir tail I'aire nn pas ä la question. Suivant eux, ee no serait ni par mi virus proprcnieut dit, ni par xxxiprinoipe infectieuoch propromenl parier, mais par un iUment cryptogamique quo le mal se propageralt. Pranck, de Munich, aurail illume dclerniine ce oryptogamo; ce serait, d'apres lui, nn leptothrix, analogue an leptothnx buccalis, quo i'on rencontre si ire-quemment dans la bouobe, le matin, choz les personnes les mieux
portantes. II ajoute avoir constate laquo; qu'il suflit do salir les orpines quot;c-nitaux d'une femello pleine avec les matiamp;res provenant du dclivre d'une autre b6to pour provoquer I'avortement. raquo; De son cole, Roloff anraitlaquo; reiiiarqu6 quo les betes qui doivenl avorler prlt;5sentont lonjoms,
un pen avant I'avortement, une certaiho rougeur et une lögfero tum6-faction do la imiquouso vaginale : raquo; rougeur el tumöfaction ([ni no seraicnl, dös lors, quo relict do la vegetation dn leptothrix, Qu'y a-l-il do vrai dans cello nouvello eliologio du grave accidcnl S*int-Cvii. — Obsltitriiiuc;.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; )j
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220nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;PATHOLOGIE DE LA GESTATION.
(|iii nous occupo?G'ost co que nous no sauriona dire oncoro; o'osl ce quo nuns approndront biont6t, sans douto, do nouvollos rocborohes sur
et' siijt'l inli'TC'ssiint.
En atlcndaul, il nie scniblo quc, de In discussion h laquollo nous vonons de nous livrer, nous poiivons lirer les conclusions sni-vanles :
1deg; L'avortemeul ^plzootique, qu'il soil viriilcut, infeclieux, Oll de nature parasitaire, est övidommenl transm'ssible par l'intermödiaire d'iin agont qul roste h delerminer.
-1quot; Quolloqu'on soil la nature, cot agont ost v6ritablomont sp4cißqm, puisque, d'une part, 11 no paratt pas 6tro He d'uno raaniöre nöcossaire ä la putr6factlon dos enveloppes, otquo, d'autre pari, lorsqu'il existe, il produiü constamment le meine effet: ravortemont, en rabsence de
loule autre cause capable de delerminer eel accident.
Ue ces conclusions, qui nous paraissont indisculables, decoulenl pour la pratique des consöquoncos qui ne sont pas sans Impor-lanco.
Vral(emeutlt; — Sl, conime nous avons essayö de le demoiilrer, rnvortementöpizootiquo est reellement cantagieux dansle sons, sinon le plus sciontiflque, du moins le plus 6tondu qu'on attache ä ce mol; si, on d'aulros tormes, il existe un agent qui, transports (rune fomollo sur une autre, est röellomont capable do provoquoroboz cetto dernlöre roxpulsion avaul lerme du fietus qu'ollo poiie, quelle quo soil, du roste, la nature do cot agent, virus, mtasmeouparasite, — l'indication promiöro, fondamontalo, qui domine toutos les autres, conslste evidemmonlä 61oignor ou eliminer ledit agent. Cost, en eüel, surtout ä roccasion des maladies transmissiblos quo trouvo sou application ce vioux apborisrao hippqoratiquo : laquo;sublatA causd, (oüitur effectus, raquo;
A la vorile, l'ignoranco oü nous sommes encore de la nature vraie de cet agent pathogönique pout jeter quolquos doutos sur le meillcur cboix ä faire parrai les moyons de Tecarler ou de le dötruiro; nous no sommes pas cepenilant coinpletement desarmes, et je crois que les moyens suivants, convonablement appliques, pourront donnor des re-sullats avantageux :
1deg; Lors dune qn'unc vache aura avorte, et qu'on aura des raisons de croire que cet accident appartient ä la categoric de ceux que nous ap-polons öpizootiques, la premiöre chose ä faire oonslstera lv enlever le plus proinplement et le plus completemenl possible le fcetus et luul ce quien döpendait, enveloppes et liquide amniotique, de l'ctahlc oü l'avor-temeut a eu lieu.
2deg; On retircra egalement de l'etahle la femelle qui vient d'avorter el on la placora dans un autre local, sans communication avec celui nccupe par les autres l)etes. Une personno sp6ciale sera affectöe aux soins ä donnor ä la malade, et colte personne n'ontrera Jamals dans ratable des betes saines, alin de n'y transporter ni l'urine, ni lus dcjec-
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DE LAVORTEMENT EPIZOOTIQUE.
227
lions do la malade, ([quot;i pourraiont devonir la cause do la propagation
(In niai.
Jiquot; L'ötable conlonanl los holes encore sainos sera, aussilöt lt;|iu' |)()s-sihie, vid6o du furnier qu'elle contiont; le sdl on sera noltoy6 a grando can, de maniöre ä k^ purger complöienoont lies 616inenls contagieux, — virus, iniasrru's ou parasites, — provenant de la vacho avortöe. II sera'bon, par surcrolt de pr6caution, de röpandre sur ie sol un agent dösinfoetant capable ded6truiro les germös contagioux s'il on resle.— L'eau de chaux, l'eau oharg^e de ohloruro de cbaux, l'eau phöniquöe, ou präförabloment, une forte solution de sulfate de forrenaplirontcetto indication. — Ceci fait, et apres avoir couvert le sol d'une bonne liliere, tout enliere eu paiile fralche, les vaches pourrontötre remises h leur place.
'(quot; L'ötablo seraonsuite mainlenue constamment dans un parfaitötat de proprete. On veillora, en particulior, ä ce que lepurin ne s6journe pas dans la rigole destinöe äson öcoulement, et l'on r6pandra de temps a aulre dans cotte rigole la solution dösinfeetante au sulfate de for.
riquot; On s'oecupera en möme temps de la malade. Si eile a imme-diatemenl delivre, k's soins ä lui donner sont simples; ils so rdduisent a qnclques boissons blancbes, ^i quelquos soupes aux raves, aux ca-rolles ou autres racines, suivant la saison et, les productions du
(iquot; Si, ce qui est de boaueoup le cas le plus fröquent, le delivre n'a pas encore cle expnlse, on se eonduira commo 11 sei'a dit an chapilre de la non-d4livrance,
1deg; Dans Ions les cas, cc n'est quo lorsqu'elle sera compl6tementr6ta-hlie, lorsque depuis huit jours au moins, — ou, pour ])lns de sürete, depuisquinze, — il n'y aura plus aucun6couloment i)ai' la vulve, qu'on pourra la remettre avec les autres bötes de la renne.
Squot; Si, avanl celle dpoque, eile devenail en chaleurs, il landrail s'abs-lenir de la faire saillir, et ne lui donuer le m,\le qu'aprös la disparition de toute trace d'irritation du eule des organes gönitaux.
0deg; Nous croyons rermement que, f\ l'aldo de cos soins bleu ponctuel-lemenl execules, les autres beles pourronl 6tre pre.servck's. S'il en elail aulreiuenl, si nne on plnsieurs b6tes venaienl ä avorter encore, nous eonseillerions de renonveler conipleletuenl l'elahle. — II landrail done, dans ce cas, vendre tons les animanx qm la composent et, avanl dquot;y en introduired'autres, proeöderä une disinfection complete: — onle-ver les l'umiers; — renonveler le sol ; — laver el ralisser les creches el les nUeliers; — laver et recrepir les murs et les plafonds ; — percer de nouvelles onverlnres an besoin, — et enlln la laisscr Compl6tement vide, avec loules les porles et fenetres ouvertes, pendant un uiois ou six semaines avanl d'y remettre cle nouvelles beles.
Tel est le traitement pröservatif ä mettre en usage contre ce grave
accident, lel du moins qu'on pent le deduiro de nos connaissauces en-
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PVniOLOC.IK DE IA GESTATION.
core impaii'aitos sur sa nature vraic ot BUIquot; la lt;m It's CftUSOS i|iii lo proraquo; (luiscnl.
Un dornior naol avant do torrnlnor.
Dans la Niövrc, oü rospöeo bovine a 6t6 amclioroo au point quo, soil par la perfection des formes, soil par ['aptitude i\ l'engraissemont ei ä la pröcocitö, soil par 1c rondement fi I'tHal, olio pout, iutter avantageu-sement avec los races les plus parfaitos do i'Angletorre, dans la Niövre, dis-je, los avorloinonls soul dovonus si frequents, ipi'ils constituent pour cc pays mio vörilahlo calaiuilö. Cd accident osl-il de inOine na­ture (pie i'avortement 6pizootique que nous avons etudie dans cet ar­ticle? C'eSt CO (pie nous ne saunions dire. Beaucoup de velerinaires do ce (leparleinenl sonl dispos6s ä admellre eoinme eansi^ do COS avoi'to-ments ie perfectionnement m6mo de i'ospöee, sa trop grande disposition ä prendre de la graisse, lo trop d'emlionpoint des vaehes portihres, Getto cause, nous I'avons dil pins haul, ne nous parail point scienti-flquemont d6montr6e, el M. Bouley, qui a elndie la question sur les lieux, ne i'admet {conferences) qu'avec line extröme reserve. Gependant, dans I'ignorance oü nous soinmes encore do la cause vraie do i'avor-tement 6pizootique, it nous parail lt;pio ropinlon dos veterinaires ni-vernais doit olre prise en consideration. La trop grande aptitude ä rengraissement est, pour toutes les especcs, une cause reconnue d'in-recondite ; nous avons (lit d'antrc pamp;ri fhygidne di's femelles pleinesj (pic la meilleure condition hygi6nique pour les femelles en'6tatde gestation elait un elal en quelqUe sorle moyen : ni trop grasses, ni trop maigros ; enfln, I'idee qu'un etat d'ombonpoint oxagere pout nuire an devclop-pement du produit n'a rion (pie de eonforme aux lois de la physiologic. Pour Ions cos motifs, nous le repetons, 11 y a lieu de prendre en con­sideration l'opinion des v6lerinaires de la Nievre ot, par suite, de con-seiller aux proprietaircs qui sc Irouveraient dans des conditions ana­logues ä cellos des elovours de ce deparlemenl, el qui eproiivoraienl los meines pertos, do surveiller le regime des vaehes qu'ils deslincnl ii la reproduction et, de faire on Sorte quo cellos-ci no soiont Jamals dans un etat do graisse qui, par son exageratiou möme, pout (Hre considerö comme anlihygiönique.
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DE LAVORTBMENT EPIZOOTIQUR.
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L1VRE IV DE L'ACCOUGIIEMENT NATUREL.
ISnlln, la gestation ßstarrivöoi son termo; lo fcDtus :i acquis assoz de dövoloppernenl pour vivre hors du sc^iu de sa more; lo moment ost Venn oil il doil s'en söparcr.
Cot acle par lequel lo produit de la conception est chassd hors de l'organismo maternel constitue ce qu'on appollo Vaccouchement, le /m/i. la pdrturition, lamp;mise-bas,
(in lui donne encore, dans la pratique vötörlnaire, des noms qui varienl scion les femelles chez lesquelles on le considöre : potdinage chez la jument) völage chezlavache, agnehge chez la brebis, etc.
On dlt qu'il est wiurel, normal ou phyuologique, quand il s'accom-plit par les scnlcs forces de la nature et d'une maniöre heureuse pour la more eile produit; il est plus ou xs\o\visanm^mal,pathologigue, laho-rieux ovl conlre nature, lorsqu'il exigo i'intervontion de l'art, et qu'il
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DE L ACCOUCHEMENT NATUIIEL.
^31
fall courir laquo;los dangers |)liis ou moins grands h la iiktc ou au fffitus.
Lo Tpamp;vl osl d\lpröcoee ovl pHmaturö lorsqu'il a lieu avant i'öpocjuo lixec par la nalurc, inais quo COpendant; le prodult nail viable, 11 csL
au contrairo retards ([uaxiü la gostaUon so prolongo im peu au delö du
U'rmc normal.
D'aprös ce quo nous avons dit, livre 11, chapitre v, lo pari sorail pro-mature c\\m\u{' fois qu'il arriverail :
Chez la jumrMit, avant lo 340* jour (1(! la gostatiüii.
—nbsp; nbsp; nbsp; bn'bis, —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;|478nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;
—nbsp; nbsp; nbsp;tnüe,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; — 116'nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;
11 serail rclardc, au conlrairc, quand il arriverail :
Chcz la jiuiKint, aprös Innbsp; 360* jour.
nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;vache, —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Si)laquo;0
—nbsp; nbsp; nbsp;biobis. —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;lol0
—nbsp; nbsp; nbsp;truic, -nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Uh'
Du roslo, ces variations, quand ellessonl mainlenues dans los bornos que nous avons fait connaltre on tonips et lieu, sont sans influence sur l'acte important (jue nous dtudions ici; nous ne nous en oecuperons done pas davantage.
Nous nenoiis arrelerons pas non plus ädissertorlonguement, ('oinine on le l'aisait autrefois, sur les causes de l'accouchement. Rechercher pourquoi, le monientvenu,le fostus se söpare de sa mere et est expulsd au dehors, c'esl se laucer ä la poursuile des causes finales, lesquelles, on le sail assez, s(jnl hors de nolre porlee; c'esl se perdre dans de vaines hypotheses, aussi depouivues d'inUürtU seienlilique que d'ulilile pratique. Au moment marque par la nature, les liens qui unissent le foatus ä la mere so rompenl el le produil esl expulse, par la meme raison que le fruit se delaehe de 1'arbre el lombe quand il eslarrivö i^ maturite : parce que teile esl la loi dtablie par la SAGESSEqui gouveme loutcs ehoses. Vouloir on peuetrer la cause, c'csl vouloir I'impossihle; e'est perdre son temps, el nous avons mieux ;\ faire.
Nous avons i\ etudier, dans ce livre, raceouchemenl au pointde vuo pratique. En consequence, nous consid4rerons successivemenl : 1deg; los phdtiomhies physiologiques, ou, on d'autres tormes, la Symptomatologie do raceouchemenl; :20 son mdcanisme, ou les phönomenes physiques et mecauiques auxquels il donne lieu : 3deg; dans quels cas el dans quelles limitos on peut mfen^ettM'dans le partnaturel; 'tquot; Ibs suites naturelhs do la parturition. La däliwance fail n6cossairemont parlie du part; nous aurons done aussi h, l'6tudior ici dans ce qu'elle a do physiolo-gique.
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DE U ACjQOUCHEMBNT NATüREL.
CHAPITRE J
PHßNOMfiNES PHYSIOLOGIQÜES DU PART.
L'ensemblo ik's aotos par losquels lo fcetus ost ohassö do l'antrG ut6-liu prond lo nom de travail. Nous allons los oonsid6ror d'abord tluns lour succession naturelle; nous reviondrons ensuite sur quolquos-uns d'ontro oux, qul raöritont d'ötro oxaminös avec quolque soin.
ART. I. — 8YMPTOME8 ET MARCHE DU TRAVAIL.
Quand toutse passe d'une raaniöre absoluraisnt physiologiquo, los ph6nomönes do la parturition so suivenl et so succödontsuivantun ordro rögulier, qui a permis do diviser, pour la facilit6 de l'ötude, la duröo totale du tmvatl on im certain nombre de p6riodea alnsi qu'il suil : Iraquo; pdriode prodromique; V pöriode de dilatation du col; %quot; päriode d'ex-pukion da fmtus. Cost dans cot ordro que nous allons los ätudier.
I. Prodromes du part. — Oiiolquos Jnnrs avaul la lllisc-lias, Uli
observateur attonllf pent döjä constator quelques changoments nota­bles dans la maniöre d'ÖU'e habituelle des femollos arriv6es au terme do la gestation. Le venire es! plus descendu, plus tombant, les Qancs pins creux, les muscles fessiers plus affalssös, et la croupe semblo plus amaigrie. En möme temps, les maraelles sont devenues plus volumi-nousos, plus tendues, plus sensibles; ja vulve s'agranditet laisse 6cou-ler par sa commissure införieure üne huraeur visqueuse, giunnte, öpaisse, qui parfois, surtout chez la vache, s'öchappo en longs lila-monts, s'attaoho aux crins do la queue et les salit. Si Ton pratique alors, avec toutos les pröcautions requisos, l'exploration vaginale, on In.nve quo le col est prösque complötomont offaeö et r6duit a im anneau circulaire de pen d'epaisseur; son tissu esf mou, el son orifice souvont lögörement ontr'ouvert, surtout ehe/, les femelles qulont deja portö,
A mesureque Tepotpie du part approche, ces phönomönos so pro-noncent davantage. ßientöt la fomello manifesto coinmo uno vaguc inqui6tude; eile s'intorrompt par instants an milieu de sou ropas, et sc montro comme attöhtivo ä quolque choäo d'inconnu qui so passe en eile. Ondoit, je erois, allrihuee co phenomene ä dos contractions sourdes de l'utörus, contractions dont {'existence a la pöriodo pröebo-miquo a ete bien constatßo ehez la leiume. — En memo temps, si olle esi libro, olle chorcho l'endroit oil olle pourra döposor sa progöniture. el le dispose dans eetle vue. La ehieune, la ehalte, la truie/W leur nid, on disposanl avec plus ou moins d'art la paille ou les chiffons qui sonl
ä leur porlee. daus im endroit ohseur et loln des regards do riionnne
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SYMPT0ME8 ET MAllCHK DL' TRAVAIL
TM
Gl des untres aniniaiix; la lapino arraobo lt;lc son poltrail sa propre fuiirrure et en eunfeetiomie mi nid l)ieii eliand pour pocevoir sa progö-nitnre, encore deltile et nue i\\i moment de la naissance; les autros t'emelles, la jnnienl, la vaelie, la itrehis, reclierchenl anssi rdltscniile el le silence.
La vulve s'agrandit de plus en plus, les mamelles so gonflenti, ol hientöt on peut en faire sortie sans ell'orls quelques gouttes do lait; parfois meine nne goutto apparait s|)ontaiieinent ä rexlrenüte du ina-melon. — Alors le part esl proehe et 11 Importe de surveiller les fc-melles, si l'on veut assister h lenr mise-bas ; les premieres douleurs, eu ell'et, signe carac,lei'isti([ne de la d(Hixienie [leilode, ue tardemut |)as
h apparaltre.
11. IMlatntiwu laquo;in col. — Hienlöl, eu eilet, la lemelle se niuntre [nquiöto, agitöe ; eile Interrompt son ropas commence, tröpigne, agitc
la ipieue, va, vienl dans sa stalle si eile esl lihre, se conclie, se releve ol (lonne en un mot tous les signes de ce cju'on appelle des coUques. D'ahord leeres et longueraont ospacöes par des instants de calme absolu, OBS Co/i'^UdS sc rapprochent, augmenlenl dintensite, ol c'est alors (pie le muscle ulöriu eutre veritalilemeuL en action pour anioner
la dilatation, puis l'efFacemonl complotducol de la cnatrlce.
Lorsque surviennent ces contractions) la femelle s'arröte-, commo surprise par la donU'iir; sou (eil s'anime et oxprime la soulIVaiice; la tompöraturo de la peau s'ölöve, le pouls s'acc61öre, les miiquousos apparenles s'injectent ; les parois abdominales so duroissonl; la corde du Haue so tend, et la l'emelle, tres-souvenl, oxpulse des inaliöres tVk'ales. — Si, pendant cetle secousse, on explore le col utcriu, on sent que ses bords s'aniincisseiil, so lendonl et devieiinent durs et saillants.
Onand la contraction a cossd, le calme succede a l'ötat desouHVaucc quo nous venous de decrire. En nieme temps, le col redovient öpais el souple, et Ton constate que son orifice s'est nolalilouionl agrandi,
Gbaque (ftftt/eur dure dequelqpes socondes ö doux ou trois minutes, el so Irouvo separeo de cello qui la suil par im instant de calme iv-latif, qui pout durer jusqu!ä quinze minutes. Mais ces instants soul do plus en plus courts; progressivement les contractions deviemient plus rapprocbdes, plus 6nergiquos ot plus prolongdos. La dilatation IV.it des progrös; los membranes footales commencent a se ddlacber; idles s'ongagent dans le col, s'avaucenl dans le vagin, el no tardent pas ä voiiir laire, outre les levres do la vulvo, une saillio qui grandit rapido-meni ä chaque contraction nouvello. Cost la poche des mux. Gopen-danl, les inemhres anterieurs el la tele du I'u'tus, — celle-ci par sa poinle,—peuelrenl ä lour tour dans le col dojä lortement entr'ou-vorl el aclioveiil do le dilator. IJionlol la dilatation esl complölo, el la matrico no forme plus qu'un canal contlnu avec le vagln,
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2;unbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DK l'accoüchbment natürbl.
ill. i'.vpuiNioii lt;iu fictuH. — A co luoincnt. commonco ia Iroisiömo p6rlode raquo;In travail. Los douleurs dovleQuent plus vlves, plus rappro-chccs, plus soiilemics ; aux contractions utörlnes, qui rodoublent d'önorgle et no smii prosquo plus intorrompues, so joignent cellos dos tnusclos alxldiuinaux, du diapbrngtno ol do presque ions les muscles do röoonomle. Dobout, Ia femollo rapprocho los quatre membros lt;iii centre de gravity, vousso en contro-baut la colonne vertöbrale, (16chit lögöremont les jarrets, fait une grando inspiration, forme la glotte pour otnprlsonnor l'air dans la oavitö tboracique, et, par une contraction piiissanU' de tons los niusclcs du trono, impriiiioä la masse foatale une compression 6norgique, qui l'obligo a obeminer du colö oü eile ren­contre io moinsdo r6sistance, ol i\ s'ongager dans le bassin.
A chacune do cos contractions, la poche dos ouux augmento de vo­lume', los membranes so bombont, so tondont; hiontül ellos so rompent et los ftut.c s'öcoulent, non en totalitö, mais en partie.
II y a alors un certain temps d'arröt dans la maroho du travail et un peu tlo. röpit dans los douleurs, pendant lequel la matrico, subitement ddsemplle, reviont sur ello-möme, s'applique 6troltement sur lo ('laquo;irjjs du fmtus 0t so ])röparo a de nonvoanx efforts. Biontot les douleurs se reveillent plus puissanlos ; les eaux, ä ehaquo secousse, sY'eoulenl en partie et iubriflent los voles g6nitales; le foetus progresse dans la liliere pelvionne; les pieds antdrieurs et lo bout du museau apparais-sent h l'oriflco vulvairo, qui s'entr'ouvro, se distend ot no tarde pas ä lonr livrer passage.
Quandla löte a franohi la vulve, 11 y aordinairoment un 16gertomps d'arirl, commo pour pernieltro aux lissus de cette rögion de s'aoeou-tumer ä la distension (|u'ils viennonl d'öprouvor et de so pröparer ii cello, plus grando encore, qu'ils auront bientöl i\ subir. La poltrine est alors arriveo ii renlroo du dötndt auterieur. Do novnelles douleurs l'engagent dans l'excavation; eile chemine pen ä pen, avec lenteur, et arrive au damp;troit poslerieur, qu'uno contraction phis puissanto el plus douloureuse que tonlos los autros, lui faiteniln francbir.
On peut dire qu'ii ce moment le part est amp; peu pros lernünö. En eilet, on nienie temps cpie la poitrine, se ddgageait de rexciivalion, la croupe s'y engagoait ä son tour, et il sufilra maintenant de quolques contractions, bion moins vlolentes ol Men moins douloureuses, pour achever l'expulsion du foetus,
La durde totale du travail donl nous venous d'indiquer los princi-palos phases, varie boaucoup, non-seulement scion les espöees, mais encore scion les individus dans une mOnie espöee. II y a phis, lo part pent avoir une duree fort inegale cboz une lucme femelle dans les gos-lations succcssivcs. On pout cependanl ölablir que, lerme moyen, 1c part nature! no dure guöre plus de quinze ä trente minutes cbez la jument, et de une demi-heuro j\ une heure et domio die/, lavacbe.
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ANALYSE DES I'IIKNOME.NKS DE LA PARTÜRITIOiN.
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A[raquo;T. II. — ANALYSE DES 1'IUNCIPAUX l'llliNOMKNES DU U PARTURITION.
Hevonons maintonant sur quelques-uns ilcs phdnomönos quo nous vsnons d'osquissor rapidemont dansleur onsomble.
I.nbsp;Attttudo lt;ilt;raquo;rlaquo;mlaquo;lllaquo;a pemlanl ilaquo;- part. — Los grandos fomollos, la Junient, lit vache, commo aussi la champ;vre ol la brebis, accouchont assoü souventdebout (I). L'attitude qu'ollos prennont dans rc cas a d6jÄ öle indiqu6o ot nous n'y reviendrons pas; nous ajoulorons soulojnont lt;itic celte altitude a pour offot: Iquot; d'effacer I'angle sacro-vortdbral el lt;l*! di-minuer I'obstaclo quo sa saillie pourrait opposer ä Vengagement du foolus dans le canal polvion; 2deg; do pormottro aux nausclos auxiliaires do riitcrusdc (löploycr touto lour puissance contractile ; i!1' do diminuor la hauteur do laquolle tombe lo produit on arrivanl au jour; do ii'lle sorto cine, soutonu par lo cordon ombilical, rotonu par le rrottomont de colics de scs parties encore contenuos dans les organos niatcrucls, glissant doucomont sur les jarrcts adenii lleehis dc la mere, il arrive sur le sol prosquo sans socousso el sans se l'aire de mal.
Getto attitude n'est copondant pasconstante pour cos femellos; boau-coup d'ontro olles se couchontdös le dehnt du part, meine quand il doit etre nature!, el elles nc se relevcnt, quo lorsqu'll est lermiuc. Lour po­sition csl alors cello qu'elles affecteut dans le ddcubitus normal : sur le. sternum, le eurps incline ä droite on ä f;auclic, les inemhres anle-rienrs lleehis S(jus la poilrine, les poslericurs allonges sons I'abdomon. d' n'est quo duns des eas exceptionnols qu'on volt cos lemellcs se, placer en decubilus tout i\ fait lateral, la töte, l'oncoluro, el lout un c(')te du corpsröposant de lout lour long sur la litiere. Aussi cette po­sition doit-elle etre rogard6o coiume rindice d'un travail long, penible, douloureux, qui a hrise, sinon ejjiuse, les forces de la femellc.
i^a fruie, la ckienne, la chatte so couchont toujours pour accoucher. Idles se placeiil sur run ou lautre cole du corps, celui-ci conrhe en arc, la töte portee en airiere ot rapprochee de l'orilice genilal. De eelte faQon I'angle sacro-vert6bpal se trouvo efl'ace, et lt;ie plus, chaque petit, ä inesure ((u'il sort de la vulve, est j'i la portee do la mere, qui, sans se deranger, le loche, le lournc avec son museau el l'approche de scs mamellcs.
II.nbsp; lraquo;laquo;'s iloulcurs. — L'nlerus est un muscle, et pour juger do sa puissance contractile, 11 sullil d'introduire son bras dans l'intöriour de la mat rice d'ime de uos grandes Iciiudics en travail de part : on le senlira presse avec nue force dont on se serait fail diriicilernenl une idee avant cette epreuve. Co soul ses contractions qui devienneut Tagenl essentiel do I'accouchonaent; el coinme elles s'accompagnent
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(i) L'oxprosBlon A'accouoher est done, pour elles, assez Impropre; nous la consorvons ccpondant, et nous nous on servons sans scrupule, parce qu'elle est usuelle et parW-toment comprise do tout le monde, sans qu'il soil bosoin do t'expliqueiquot;.
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230nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE l'ACCOÜCHEMENT NATÜREL.
loujdiiis do sdiiflVanci's plus on nioins grandes, on leur donno, laquo;liins le langago obstötrical, aussi biehen tnödoclno vötörlnairo qu'on mödoclne hurnaine, Ig noro oxprossif do ^ou/ews,
Cos contractions n'ontnl le möme caractöro, ni les monies offets ä tonics los pörlodes do !a parturition, ot c'esl sous ce doublo rapport quo nous avons ä los considöror id,
La iiu'inhi'aiu' charnuo do l'ut6rus csl form6o, nous le savons, par deux sortos de fibres: les unos circulaires; les autres longiludinales, jotöes pour ainsi dire en dcharpe du double fond de l'organe vers le col, auquel olles viennent tontes so lerminer. Ge sont cos fibres longi­ludinales qui agissent surtöut el presquo seules pendant ce quo nous avons appeld la secondepöriode du travail, Leur contraction a \w\\y effet d'amenor la dilatation du Col, cl void comment: prenant leur point d'appui an fond ineiuo de la cornequl contientlo foetus, cos fibres, on secontractant, tendent ä raccourcir l'organe; mais comme elles no pouvent produire eel ellel, on raison do rincompressibiiltd du liquide amniotique, elles s'appuient sur I'osuf, qui fait a lour 6gard I'offlce (rune poulie lt;le ronvoi, et qui transmel tout lour effet utile ä lour oxtrömitö opposöo, c'est-ä-diro au col lui-m6me, on, avons-nous (lit, olios viennent s'lnsdror. Gelui-ci, liraille dans tous les sons ä chaque douleur, no pent pas rdsistcr liien longtomps ; il cede pen ä pen el s'ontr'ouvre ä mesuro quo la force deployce par les (Ibres utörines remporto sur cello des iihres circulaires qui lui appartieimoul on propre.
Bienlöt, ä cello premifere cause de dilatation viont s'en joindro une anlrp, touto mdcaniquo, mais non moins ofßcaco : des quo le col est sufflsamraent entr'ouvert, la poche des eaux, puls les membres et la IMo dn l'ielns s'y engagent, ot, agissant Ji la manifero d'un coin, — la töte du Indus, eolle du poulain surtout, est admirablemoni disposöo pour cola, — tendent i\ agrandir I'ouverturo dans laquello cos parlies p6n6trent do plus en plusficbaquo contraction nouvelle. On comprend quelle (llt;ui 6tre la puissance de cello pression excontrique venant s'ajoulor au liraillenieiil ogaleuienl excontrique exerce sur les parois du col, Aussi, ladilatation, lento tantque la matrico agit seule, mar-che-t-e'lle trös-rapidemont des qu'amp; cello premiere cause esl venue se joindre la seconde,
Apres la complöte dilatation du col, commence la troisidmepdriode, la pSriode expulsive Au travail, Alors, le mode do la contraction ulerine change. La resislimce n'esl plus an col ; olio esl dans rinlerieur migt;me do la matrico et constitüöo par lo foetus; la puissance esl malntonant roprosenlee par lonles les liliros conlraclilos do I'utdrus, aussi bion par les Iihres circulaires quo par les Iihres longiludinales, qui, lonles 011-sonihle, lendenl d'un connnuu accord ä relröcir la cavile de l'organo el ä en exprimer, pour ainsi dire, lo coiiloiin. L'actlon des Iihres cir­culaires so comprend d'clle-m6mo saus qu'il soil besoln d'explication;
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ANALYSE DBB imiknomknks DB LA PARTURITION. 2.'{7
(luant aux lihrcs longitudinales, lour point fixe ost oompläletnent changd; dies dolventl'allor chorohor tout :i falten arriöro, jusque sur le pörln^O) par rinternQÖdiali'o du vagiU) laquo;ini, ä cv moment, fail contl-miite avec l'utöms, öt, au point de vue m6canlque,joue lo röle d'uno corde lt;le transmission des forces.
Alors anssi, entrent m Jen d'uno raaniöre vraiment utile los muscles abdominaux ei lo diaphragmo. Pendant touto la pöriodo pröoödente, leur contraction avaitötöpou efflcaoo5 toul au plus pouvait-elle, on comprimant la matrico, soutonir, afformir sa contraction, dont l'action ötait soule effleace pour ontr'ouvrir lo lt;'iil par lo m6canismo quo nous avons i'xpliqiK'. Maintonant, il n'on osi plus de m6mo. En dimijiuant dans tons los sens rötenduode la oavil6 abdominale, enprossani sur s(]ii contonu, ils concourent diroctomont ä faire avancer le lu'lns du cütc oil il rencontre une moindro rdslstance, c'esträ-diro du c6t6 du bassin. Aussi, tandis quo los eflbrts expulsifs propremont tlils sont rares et peu soutenus dans la pöriode de dilatation, los voit-on se suocödor ä dos inlervallos de plus on |)lus rapprochÖS ot avec uno inlonsilö, do plus on plusgrando pendant la pöriode expulsive. La femelle pousse, comme on dlt, de tonlos ses forces; et ces powssrfes, auxquellos pronnont uno part active Lous les muscles du tronc, no dlfföront dos efforts par los-quols l'anlmal cherche ä expulser dos matlöres i'öoalos, par exemple, quo par lour duroo ol snrldiil par lour önorgio inootnparabloinonl, |)lus grando.
Quant aux douleurs qul aecompagnent ces contractions, idles oni etö analyseos minutleusemeut par les mödocins accoucheurs, parce qu'cllos oni,on edel, une trfes-grande importance choz la fomme. Ghez nos animaux, uno semblablo analyse no seralt nl possible, nl ullle. Ce quo nous pouvons dlre d'uno raaniöre g6n6rale, c'est qu'elles dolvent (Mir surtout trös-fortes, d'abord lorsquo la töte franchltle col nlöriu, encore incoinpleloineiil dilale, ensnilo et surtout lorsquo eolle mönie partio et bientöt aprös le garrot et les epaulos dlstendent dans los dornieros liniilos du possible les lissus de lavulvo et du perinee, pour arrlver au dehors; et lorsqu'on observe attontivement les femolles on travail, on volt quo c'esl efTectlvement ä ce moment qu'ellos paralssont lo plus sonUVir.
!
ill. Poche laquo;ies oanx. — Nous avons vu comment los membranes, (lej;\ partiellement dccolleos, et contenant uno partie des eaux do l'allantolde et de l'amnlos, s'introdülsont do bonne heure dans le col el concourent ä sa dilatation. Ghaque contraction les pousse un peu jilns avant dans lo vagln, oil olios s'elalonl sous forme (rune vessio allongöo incoinplolonienL remplie de liquide, et qul constituo la poche des eaux, A ohaquo nouvelle douleur lo voliurie de cette poohe augmonto ; olio no tarde [las ä rempllrlo vagln ; (tuis eile apparalt entre les lövros do la vulve, sous forme d'uno tumour arrondle el ronilonloan moment do
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238nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DB L A.CCOUCHEMENT NATUREiL.
In contraction, affaissöe •'! (lasque dans rintervalle des doulours. Bien-i(M on In voll idiiiicr en dehors do la vulve uno lumeur pödiculäe, pyri-formO) arrondlo raquo;'i assoz volumlnouso amp; sa partle införleure, tandis que son extrömitö supßriouro, ainincir-, so pord dans les profondeurs du vagin. Chaque doulour y fait affluor une certaine quantity do liquido, doiil le poids, do plus on ])liis considerable, Unit par surpassor la resis­tance dos membranos qui le contiennent. Collos-oi so roniponl alors an momenl d'uno nouvollo contraction, el les liquides, — colui tie l'allantoXded'abord, puis colui de l'aninios un instant aprös, — s'6cou-Icnl en plus ou inoias grande abondance, tnais non vn totalit6. 11 en roste touiours uno certaino quantitä dans l'utörus, ol son 6coulonQont parüol, au commoncomont ot ö la fln de chaque effort, lubrifle les passages cl racilito le glissotnent du fcotus.
Des causes nombreusos, qui no sent pas toutes faciles ä apprdcior, pouvenl faire varior beaucoup lo moment ou s'offectue cotto rupture. Chez lajument, oü les membranes sont plus äpaisses, plus r6sistantes el beaucoup rnolns adb6rentes fi la matrico quo chez la vaohe, la rupture do la pocho des oaux est plus tardivo. 11 n'osl möme pas trös-raro ipic lo poulain naisse coTaplamp;ißttient enveloppö, tandis quo cela n'a jamais lieu pour le veau.A pari lt;'c, il y a, nous le r6p6tons, de nombreusos difförences individuelles : lanlöl les inoiiihranos sc rompcul iircsiiuc au (li'luil du travail; tantöt prosqueälafln. Lour rupture un peu lar-divo est, cng6n6ral, uno condilion favorable; lo liquide amniotiquo preserve, en eitel, le tetus (runt1 compression trop dirocto et trop 6nergique de la pari de la matrico en 6tat de contraction; il contribuo puissamment ü amener la dilatation progressive ot reguliere tin col ulerin et de la vulve; cnliu, sou ccuuloinent ^raducl, eu luhrilianl les passages, diiniuue les frottemonls, facilite le glissemont du foetus el öpargneaux organes maternols une trop vivo Irritation.
Quand, au contraire, la rupture a lieu pn'-malurenienl, avantl'enga-gement du foetus parexemple, et quo les eaux, comme o'est la rögle en ce cas, s'dcoulent de suite on lolalile, le pari csl dit see,' il esl toujours plus long, plus douloureux, plus penible pour la mere, et sonvcnl l'alal au produil.
IV. Rupture dn cordon. —Nous avons dejä dit que, ehe/ les fo-mellos qui aecouchont dobout, le cordon so romptau momenl oti le foetus loinlie ä terro. Pour colles qui mettent has couchöes, c'est an nionienl oiielles se levenl que s'effectue celle ruplnre. Parfois cepen-dant le cordon offro assoz de lönacitc et d'elaslicite pour resisler ä ces secousses, el, chez la juiuenl du moins, il n'est ])as rare quo cc soient les adhöreneps du placenta qui se dötachont, ot que le dölivre resto adhereul an nonveau-ne. Souvent alors, poussöe par un Instinct remarquablo, la mere on l^ehanl son petit, coupe elle-meme avec bos dents le cordon ombllical.
Qu'il se rornpe spontanömcnl ou qu'il soil coupä par la mere, il n'y
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DB IA DELIVRANCE.
2.'] 9
a ä craindro d'llömori'bagio, ni par lo bout l'd'tal, ni par lY'xIröniilr placenlaire ; car, outre quo le sang n'a, clicy. los ospöcos aniinalcs, que pcu de tendance ii s'öcoulor par los vaisseaux orabilicaux, conlralre-inoul ti cequi s'obsel've dansl'espöce bumaino, \amp; döchirure et lo froisse-men^sont des conditions d'homostase, parfaitoment süffisantes lei, donl les travaux d'Amussat ont du reste bien fait connaltro le möcanismo.
Si, pour une cause quelconquo, la söparation du fcetus d'avoc sos onvoloppes no s'efTectue jias spontanöment ou par les soins de la incrc, on dovra l'öffootuer on coupant le cordon ä .quot;i ou 0 centimötros do l'ombilio. Getto söparation peul so faire par raclemont ou par section rlette, soit avec lebistouri, soitavec les ciseaux. Dans l'uno et l'autre mciliodc, rbömorrhagie n'est guöre ft redouler; Elainard, en trente-Irois aus de pratique v^lcrinairc, n'eu a i)as observe un seid cas, ni par lui-nißmc, ni par ses nombreux eleves, (^1 nous n'en connaissons pas non plus. Gopendant, Heran^er, (1(5 Garpi, au dire de Brugnone, anrail \u pörir d'heuiorrha^ie des poulaius et des dnons auxquels on avail coupe le cordon saus faire la ligature (Rainard). M. Peuch a observö un cas d'bßmorrhagie ombilioale sur un veau nouveau-nö. Maigrö nne licelle plac6e sur le cordon, lo sang conlait goutto a goutte. Une nouvelle ligature, mise au-dessus de la premiere, no reus-sit pas ä I'arroter, M. Peuch appliqua alors, tout lo long du cordon une etoupade iml)ib6e do perehlorure di^ for, qn'il mainlint i\ I'aide d'un panseraent corapressif. L'hömorrhagie s'arröta (1). Ilsufflt quo do pareils accidents soient possibles pour qu'on ne nögligo pas de Her lo cordon ä quelquo distance de la peau, h 3 ou i cenliiuctres au-dessous do I'oinbilic.
A.UT. 111. — DK LA DICLIVHMSCE.
Aiusi quo nous venons de le dire, les enveloppes firtales, — le i/r-Uvre, —suivont parfois immödiatenaent lo foetus; d'autres fois, elles restent encore quelque temps dans les organes d(^ la mere; puls elles soul expulsccs ol lo travail du part csl delinilivenienl acheve. Nous avons, pour terminer co cbapitre, ä dire quolquos mots do ce dernier tempsde la parturition.
Les medecins distinguont g6n6ralement trois temps dans cet acto do la dclivrance : decollemeut du placenta; —expulsion du dclivre dans le vagln ; — expulsion de ce corps bors des organes gönitaux. (.be/, nos femelles domestlquos, le s6jour du d61lvro dans le vagin n'a aucune im­portance ; le decolloment et I'expulsion au dehors sont done les seuls temps que nous ayons ä considerer; encore est-il vrai de dire qu'ils s'elfeotuent simultanömont; el si nous les consid6rons isolöment, e'est uniquement pour la facility do l'ötude.
(I) V. Pi-ten, note int'diK.1.
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2iOnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE i/ac.coit.ukmknt natchki..
Ddcollementdu placenta.—Tout raquo;Us suite apivs la soi'tlo du festus, l'ulc-nis rovient sur lui-möme aveo boaucoup d'önorgioi et sa capaoltd inU'-rioure diminuo consldorabloiuent. Or, ooinino lös mombrancis foätalos sdiit forl pou relractiU's el pas dn tout contractllo8, ellea ne peuvent pas snivrc 06 moun'Miout do rctrail; dies se; plissonl, se peloUimu'iil dans l'intdrieur du viseöre, (quot;i tnesure que celuilaquo;cl so n-sserro; les raplaquo; purls des deux surfaces en contact du oborion et de la muqueuse ute­rine changent d'instant en instant; cos surfaces glissent I'uno sur I'aulaquo; tro;dan8 cv mouvementdegHssemont, U's villositöa placentaires soul an'acluH's de lours alvcok's, td c'esl, aiusi que s'efrootue la söparatioii
du placenta.
Expulsion du döliVre. — A inosüre qu'ii se ddtaohe par lo möcanisrao qui vienl d'ötre tndiquö, lo d61ivre csl pousad par la coptraction utd-rine vers Le col restö entr'ouvert, et de lü dans le vagin ; pour cola, les nmseles alxloniinaux s'associont aux efforts do la matrico, et l'on voit so reproduire de nouvelles douleurs, mais Incomparablement tnoins fortes quo colles du part proprenaent dit. A tnesuro (jue le damp;pollement se produit, les parties des onvelopposdöjä bors de lavulve entratnentpar leur propre poids cellos (jui vicnneuUnisuile, et bientul, l'arriöre-faix, eompleleinentdelaehe, tombesur le sol par le soul effet de la pesanlenr. 11 eslpunrle nioins i'm'L douteux quo le vagin inlervienne aotivement, par sa contraction, dans cot aote d'expulsion; et la prouvo, o'est quo chez les femolles lt;nii acooucbent dans le decuhUus et qui restent long-temps coueböes apres l'oxpulsion du foetus, on volt l'arriere-l'aix se de-lacher ontiferement, ötre repousse de I'lilcrus jusquc dans 1c vagin, sejourner dans cot Organe en lolalile, el n'en sorllr qu'au moment oil la femelle se löve : son polds sufQt alors pour I'ontpalnor an dehors.
Nous avons vu que la rupture du cordon n'amenait la perte que d'une Irös-potito quantity do sang; il en esl. do m6me pour le delarheinenl lt;ln placenta, el Ton nquot;a guere ä craindro, a la suite de la delivranee, ces lieinorrliagies redoutables, trop Irequentes cbez la I'einme, et dont la cause princlpale so trouve dans une sortcopy; d'merlt;laquo;e do la matrico, qui ne rovient pas surolle-m6me aprös avoir ete desemplie par l'oxpulsion du Indus.
Differences suivant tcs esphces, — Itien quo le möcanisme do la deli­vranee soil essontiellement le mömo dans toutes les espöeos, il y a cependant dans le modv des diHerences Importantes ä signaler an point de vue pralique.
Remarquons d'abord que, chez los remolles mullipares, la sortie de chaquo ddlivre doit nöcessairement pr6cMer cello du foetus qui lui suc-eede, car, ainsi que lo dit llainard, laquo; les contractions do rulerus qui ex-pulsent le deuxieine, lo Iroisieme I'uelus place dans une come poussent an dehors le placenta el les membranes du Indus placö avant lui dans la meine cornc. raquo; 11 en r^sulte quo le dernier delivro pent soul s6journer
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I.A DEUVUAiNCH.
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laquo;laus la inatricc x^ivs rcxpiilsiuii du dornlei' liriiis, el cola arrive, nn HI'i'i, quelquefois.
Chez lajument, la dissdminalion o( la laililc adbörence des villositds placontairos rendent lour ddcollornonl tröa racilo. Aussi avons-nous mi quo le poulain vienl parfoisenformö laquo;laus ges enveloppos intaoles; en imit cas, celles-cisuivent do trös-prfes celui-lä, el la dölivrance esl eomplöto, dans la trös-grande raajoritä des cas, nn quarl d'houre ü vingt minutes aprös la sortie du CcdIus. La non-ddlivrance ostdonc, chcz relic feraello,unaccidenl excessivemenl rare; nousI'avonscependanl roncontröc, et nous avons pu nous convaincro qu'elle osl beaucoup plus dangerouso quo choz la vache. .Nuns reviendrons en temps et lieu Mir eel te question.
Chez la vache, los placentas multiples, donl le nombro peul aller jiisqn'ä quatre-vingts, cent, cent-vingl et meine au dela, contractent avee les ridvlednns des adherenees beaucoup plus inlimcs; lenr petil volume donne moins de prise ä la contraction uterine pour produire le rleseiijireneinenl reeipruqiie des surfaces en rapport, el la delivrance esl, par suite, plus dil'lieile el plus lento. Aussi. t'st-il rare que le de-livre siii\'e iniinediatenient la sortie du fcotus, et nous tie eonnaissons pas un sent exempje de veau venu an monde enl'erme dans scs enve-loppos intactes. La delivrance, ehez eelte femelte, esl done plus tar-dive : c'esl senlement deux ou quatre henres apres I'acconehement propremenl dil qu'elle s'effeclue, et quelquefols ineine plus tardive-meul encore. ImiIIh, ehe/, eile, il y a souvenlnon-dölivrance, c'est-ä-dire prolongation anormale, pathologique, du söjour do I'arriferc-faix dans la matrice. .Nous reviendrons jjlus tardasee detail sur eel accident du part; con ton tons-nous do dire ici que ce sejoiir anormal du delivrcn'a pas. eluv. la vache, des cons6quences aussi prochainement graves que. ehe/, la jumenl.
ISnfln, line dernifere remarquo doil el re faite a propos de la deli­vrance : nous voulons parier de l'instinct \raiinent singulier qui porte toutes les femelles, — cellos qui soul herbivores ou omnivores aussi liien que les carnivores, — a se döbarrasser de l'arrlöre-faix en le devo-raul de suite apres son expulsion. (In a beaucoup disserte sur la cause el le bul de eette deterniinalion : les mis y out mi i'intention de pre-venir les inconvdnients et les dangers de la pnlrefaelion des enveloppes dans le gtte iiieme de la t'enielle; d'aulres onl pense (]iie eelle-ci avail pour bul de ddrober la connaissance du lieu oü eile vienl de ddposer sa progdniture aux ennemisde son espdee, qui, attires par l'üdcur spd-ciale du placenta, pourraiontvenir l'y attaquer. Quoi qu'il en seit de ees explications, qui peuveul eouvenir pour les animanx vivant a Telal sauvage, il est certain que le meme instinct subsiste ehe/, ceux rdduits depuis un temps immemorial a I'etat domestique, et pour lesquels, ;\ cequ'il semble, il n'aplusderaison d'dtre; el Ton a vu trös-souvent,non-seulemenl deschiennes, des chattes, des truies, mais encore degt; vaches,
Smm-Ciii. - Obsli'lriuiic.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; I B
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2'rgt;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DB U ACCOUCHEMENT NATUttEL.
et,— mais plus raromont,— dos juments d6voror lour dölivro. Du reste, celo ne parail pas avoir d'inconvönlents pour la sant6 do la remelle; nous avons connu un certain noaibre do vaohos auxquollos celaest arrivö, et qui n'ont pas öAv iiu'oniiiiofloos lo moins du monde i\ la snilo do COl clrangc repas. Cola osl rdpugnant, et, a co litre, on fait bion de l'em-pöcher, mais voilä tout.
Pour ('vilci' des rdpdtitioiis inutllos, nuns donuerons, ä la (In du Liore, la bibliographie complöto du Pari aaturel.
GHAPITRE II
PHßNOMßNKS PHYSIQUES ET MßCANIQUES DE LA PARTURITION.
ludopemlamnu'ul des phönoinönos physiologiques, quo nous venons de passer on rovuo, il y a, daus raccouchomont, des actes d'ordro pure-ineul physique et mdcanique, donl l'dludo, encore imparfaitoment faito jusqu'icion niedeciuc v6t6rinairo, esl pourtänl fort importante au point de vue pratique. Co sonlcea ph6nornönes quo nousalloas 6tudier daus ce chapitre.
A ce point tie vue, nous avons ä considdrer : Iquot; de quelle maniöre lo foetus s'engage daus la (lliöro polvionno; -lquot; comment il traverse cotle lilicre. En d'autros lenues, nous avons h ötudier les prhentattons et positions du Ih'tus, el lo mecanisme du imri, G'esl ce quo nous allons faire dans les articles sulvants.
MIT. I, — IMIKSKNTATIONS ET POSITIONS.
Nous avons dil pröcddcmmcnl quelle elail la position quo lo i'a'lus all'eelail dans la malriee pendani la gestation (V. livre II, chap, iv): nous avons dil anssi quo eelle position changealt aux approches du part, i.es accoucheurs el les physiologisteä so soiil longtotnps evcrtues a rechercher la cause qui pouvail amener ce changetnettl daus l'attltude du l'd'lus sm' la lln de la grossosso, el. il faul lo dire, ils u'ont pas öle förl boureux daus celto recherche 6tiologiquo. L'opinion la moins de-pourvue de vraisemblanco osl, saus eoulredil, edle i|iii nltribuo ei^ changemenl ä une sorto de ddtormination Instinctive du jeune sujet) qui prendraii, aux approchos du part, la position la plus favorable amp; sa sortie par la liliere pelvienne. Mais celle opinion, il lanl ravouer, esl blell peu salisl'aisanle. D'une pari, en offol, il n'osl pas hien sür quele footus jouisse dejii daus le sein de sa mere de laculles iuslinelives aussi devo-loppöes que le supposcrail ce changemenl d'atlilude; boaueoup de
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PRESENTATIONS Kl POSITIONS.
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physiologistos, do nos jours, contestonl cos facuU6s, ol ne veulenl voir dans les mouvoraents que lo potll exöoute (laus lo sein lt;lc sa more (piu des tnouvomonts p'uromonl röflexcs, sur losquels, par consöquonl, n'auraionl nulle influence, ni ['instinct, ni la volonlö, — D'autro pari, il osl certain quo cet instinct, si tanl est qu'il existe, serait souvenl en dolaiii, car, la pratique journaliöre en tdmoigne, lescas sont nombreux dans lesquels lo foetus so prösonto dans une situation qul osl loin d'ötre la plus Favorable au passage,
Quo! qu'il en soitde cotto cause, sur laquolle il n'y an rail aucun avan-tage ä nuns anvlcr plus longtomps, nous avons ä ötudior ici les diverses maniöres suivanl lesquelles lo foetus peul se prösenter h ICnliee riu bassin. Or, dans cotto dtude, doux chosos sonl ä considöror : Iquot; la region du corps du fcetus qul s'offro la premifero au dötroll antörleur; 2deg; les rapports que cotto rögion, quollo qu'ollo soil, affectc avec les contours de rexcavation polvionne. La promiöre constituo la raquo;rdsen^a-tion; la secondo, [amp;position : deux chosos parfaitemcnl distinctes, quo les auteurs qui se son! occup6s d'obstdtrique velerinaire n'ont pas toujours snllisannnenl distinguöes, el quo Hainard, a notro avis, a le premier, en inedecine velerinaire. clairemenl elaldies sur lenrs verita-bles bases. (I'esl dune eel anleur qui seia noire principal guide, parco que, nous le repelons, c'esl lui qui nous parail avoir le inienx pose les veritahles principes; seulemenl co n'est poini h sa sortie, mais au con-trairo a son enfrde dans la cavitc pclvicnno quo nous prendrons lo foetus ponr delcnniner ses rapports avcc cello-ci : Iquot; pareo quo c'esl, ä ce inoiiienl el, mm plus lard que eel le delerminalion osl importanto pourle praticien ; 2deg;parco quo cos rapports primitifs peuvenl elre mo-lt;lilics, soil spoulanciuenl, soil, par linlervenl ion de larl, pendant I'accouchement, el que souvenl I'accoucheur a pr6cis6mont pour but d'obtenir cctto modification, sans laquolle le pari seralt parfols impos­sible.
(Uda pose, examinons succcssivomonl les deux points quo nous ve­nous d'indiquer.
Presentations.
Scion Co que nous avons dit pins haul, la presentation rösulto de la parlie dn foetus qui s'ofl'ro la premiöro a renlree du bassin ; en d'aütres lermes, la region du petit sujet quo la main do I'accoucheur, engagöe dans les organes gdnitaux do la more, rencontre la premiöro, directe-inenl en lace dn delroil antdrieur ou deja engagöe dans celui-ci, deter­mine la preai'iilulioii. (I'csl aiusi (|u'nn dil que le petit seraquo;rdsen/epar la töte, par les pieds anlcricui's, par les pieds poslöricurs, par la croupe, le dos, le garrot, lo venire, suivanl que c'esl I'uno ou I'autre do ces re­gions qui s'offre la premiöre a I'exploration.
On voil, d'apres cola, que lesprlt;Jselaquo;fri^onspeuvenl 6troextrömemenl variees, car, en principe comme en fail, il n'esl pas une des l'dglons dn
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244nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;IM-. L ACCOUCHEMKN'r NMURläL.
corps du l'oBtus qui ne puisse s'oirrlr la pramiöro au detroil anlörieur. Mais, quaiul on ötudio les choses de plus prfes, on voil bienlöt qu'il esl possible do simpliflor boaucoup cetto quostion qui, au premier abord, paratt si compliqu6e.
En offet, coinrao le dil si justemont Rainard, quot; lraquo;1 fcatus rocouvert de sos envcloppes rossemble ä un ovoldo, ä uno olive, qu'il s'agirait de faire passer par lo goulol d'une bouleille; il peut se presenter de ti'ois facons: par un des deux bouts ou par le milieu. raquo; Cherchant ensuite quels soul los vöritables bouts de rovoüde reprösentd par le totus, il trouve, avec raison, que c'esl laquo; In partie anlörieure laquo;le la poitrlne fi en avant, e( la croupo en arriöre. quot; (-•• son( done ces parties qu il proud comme base do sa classification lies prösentations.
Nous admettons oomplötemonl cetle base. II y aurail done, d'api'ös eela, d'abord, deux prösontations longitudinales, l'une autörieure, l'autre postörieuro, que loui le moude adraet aujourd'hui; puis, comme lo fcBlus, eaprhcntation transversale, peul s'offrii' au dötroit, lanlöt par sa face dorsale, taulöt par sa Tare ventrale, nous admettons aussi deux presentations de co genre : l'uno dorso-hmbaire, l'aulre sterno-aodoim-nale, Cola fail on tout quatre prösentations fondamentales, savoir:
1quot; Pr^sentadon raquo;ntArleure. — C'osl la poltlünc du fostus qui s'offt'e
au delroil aulerieur, pr6c6d6o, aecompagnöe ou suivie de la töte el des membres ant6rfeurs, donl la situation ol la direction ponvent varier, saus altöror la presentation dans ce qu'elle u d'essentiel.
2deg; lraquo;rlaquo;'-laquo;laquo;quot;iitraquo;olaquo;ii po8t6rteiiro. l^a croupo se Lrouvo en face du de­lroil. La presenee OU l'absence des iiiemlires eoiisliluent des variölös de cette presentation, mais non des presentations diU'erentes.
I!quot; Pri-NcntatifMi laquo;lorHo-Ioinltnire. — (quot;Vsl im poinl quelCOnqUO de la
face mpdrieure du corps du Indus que la main de lJaccouchour rencontre toul d'abord ä rentree du bassin. — Lecoq, de Bayeux, et, aprfes lui, [lainard, admettaient, coramo espöees distinetes, des presentations du garrot, du dos, des lombes, de l'epaule, de la hanche. Nous croyons ces distinctions pen utiles dans la pratique, ol nous les supprimons. Quand I'exploration ost complete, la main linil toujours par rencontrer, dans les divers eas supposes par ees autOUl'S, la tigO v(gt;rlrl)rale du fcetus, soil directemenl dans l'axe du hassin, solt obliquement, el a quelque distance. Tonlos cos espfecos do presentations peuvenl done 6tre ramoncos a uno soulo, la presentation dorso-lombalre, qui pourra 6tre directe ou oblique, suivant les eas.
4quot; Presentation #9632;terno-abdomtnale. — lei, dans la realilo dos choses, ce soul los fnembres quo Ton rencontre les premiers on prati-quanl le liiinhcr: ol ils pouveul ölrlt;' an nombre do (jualro, dt^ Irois on do deux sculoiuonl; inais co no soul poinl oux quo nous pronons commo point lixc pfiur caraoloiiser la prosonlalion : c'esl plus loin quo nous allons chercher ce poinl lixe; c'csl la face Infei'icui'c du I'crtus, la i'ö-
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I'KKSKNTATHINS KT POSITIONS,
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gion stemo-abdominale, qui nous le fournlt, el c'esl par ello quo, a l'oxomple dc Rnlnard, imltä ön eo polnl par Baumeister, Lanzlllotli et la plupart des accoucheurs völörinairos, nous dönommons cotte pro-sen tation.
An poiat do vuo pratique, res quatro pr6senlations fondamontales peuvent se divisor on naturelles, cellos dans iesquelles le part spontan^ est possible, el en anormales ou dystociques, cellos qui le rendenl impossible el exigent constammenl I'mtervontion de l'art. 11 est trop facile do comprondro quo los pr6sentations longitudinales sont seulos dans le premier cas, pour qu'ii soil bosöin d'ontrer ä col 6gard dans aucune explication. Mais, do ce quo celles-ci sontsewfes naturelles, il ne s'en suit pasqu'ollos ie soionl toujotm. Une mauvaise direction de la töte on des membres poul freer des obstacles, plus ou moins difflciles ft vaincre, et pour lesquels Tart doll encore intervenir. A ee nouveau point
da VUO, les presentations peuvent done etre .s/'/^/e.s- on plus ou moins compliqudes, lennes qui se compronnonl facilemenl d'eux-memes el n'onl pas bosoin d'etre dMnis,
Positions.
Nous avons dil quo la presentalion elait detenninee par la partie dll corps du foetus qui s'offrail la premifero au detroit anlcrieur; il est mainlenant evident quo cettepartie, quellequ'ellosoit.poUt affecterdes rapports varies avee los contours de la eiirnnlerenee de CO tnßmo de-iroit. Supposons, en effet, quo nous ayons affaire ft une presentation anlerieure. C.ela veil! dire quo la poitrino du foetus tend ft s'engager la premiere dans Poxcavation; mais son attitude pent etre tres-dilierente selon los eas. Ainsi, il poul etre dans uue situation teile quo son garrot rdponde au sacrum do la more, son sternum, an pubis; on bien,aucon-Iraire, eonehe sur le dos, le garrot en rapport avee le pnlns, le sternum avee le sacrum de la mere: il pent encore etre couche snr le flanc droit, le sternum r6pondanl ft In brauche de I'ilium droil do la more, le garrot, ft I'ilium gauche; ou bien, enfln, couch^ sur le Haue gauche, los rapports precedents etant intcrverlis. Voila done qnatre position!; dillerentes, hien qu'il s'agisso loujours d'une meine presentation : la presentation anUriettre, el Ton conQoil qu'il en doil etre de meine, ou ft pen pros, pour toutes les autres presentations.
D'aprös cela, on poul dellnir hi position on disanl qu'ello est caracte-risee par le rapport d'nn poiul deleruiine de la surface du lietns avee im point 6galement delermine de la circoiil'ercnce pelvieuue.
II resulle de lä quo, pour reconnaitre COS positions sur le vivant, comme pour les designer dans le diseoiirs, il taut prendre des points do repere, d'une part, snr la eircnnlerenee du bassin de la more, d'autre part sur le Indus lui-ineme. — Quels senml ees points de repere?
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DB L ACCOUCHEMENT NATUREL.
II esl Evident que, du cötö de la möro, ces polals pouvent ßtro do-k'nuinos uiu1 fois pour toutos, et qu'ils pourronl pester les monies pour toutes les prösontalions possibles, lls sont, do plus, pour ainsi dire, naturollemonl d6sign6s d'avance; en haul, la region 8acr6e;6H has, le pubis; sin' les c6t6s les deux branches montantes des Uiums.
SI raaintenant nous prenons sur lo lirius une rögion quelconque, le garrol par exemple, h si nous imaginons que cette region se metto successivemenl en rapporl avec les quatre points pr6cit6s de la cii'con-f6rence pelvlenne, il esi clair quo nous aurons ainsi quatre positions successives, qu'il nous sera facile de reconnaltre. II ne nous sera pas nuiins facile de les d6nommor, en convenant, je suppose, que nous lour donnerons un nona forraöj on premier lieu do la rögion du foetus que nuns cunsidmins, et, on second lieu, dn point do la circonf^renco pelvlenne avec laquelle cotto r6gion osl en rapport. Ainsi, paroxomplo, nous dirons que le petil esl lt;'ii position vertebro-sacrde, pour indiquor quo an rri/ion cn-irhmlr esl on rapport avec le sacrum de In mere; et, ce rapporl connu, nous pormettra facilemenl de ddduiro inns les autros.
Tels soul les principes que Rainard a empruntds t la mödecine humaine, on les modiflanl do maniöre ä les rendro applicables h I'obs-tötrique vdtörinaire, ol quo nous adoptorons a noire lour.
On coraprend faciloment, du rcste, quo si les points li.xes pouvont C-ivn invariables du CÖtÖ de la mere, du role du I'telus il n'en esl poinl ainsi; que, choz co dernier, ils doivenl varier pour chaque presentation.
Rainard nous paratl avoir choisi avec beaucoup do sagacitd ces points fixes on ce qui concorno les presentations anlerienre el postd-rieuro. Pour la premiöro, il a inis les apophysos dpineuscs des vortöbres dorsales, qui formen! la base du garrol ; pour la socondo, les verlebres lombaires, ol nuns odoptons sans hesitation ei^s points fixes, d'abord parce qu'il seraii difflcilo, ä noire a\is, d'en trouver lt;le tneillours, en-suito parce que les denominations qu'il a ereees en consequence, adoptees dopuis trente ans, dans le langage do la science, y onl acquis droil de eile. II nous parait avoir ele moins heurcux dans la denomi­nation des positions pour les deux autres presentations, el nous pro-poserons, ä cot egard, une modillcation qui nous semble jnsiiliee, ol qui aura, nous l'esperons, i'approbalion des pralieiens, parce qu'ello esl en meine lenips une simplification,
Ceci pose, voyons quelles sonl les diverses positions que Ton doll admettro pour chaque pirsenlulion, el eonnnenl on peul les designer dans le diseonrs.
A. Pr6sentntlon ant^rleure. —• La poitrino dn Indus esl a I'enlree dn bassin; il s'agil de laii'e eonnaitre qnols rapporls eelle parlie alleele avec la circonference pelvionne. .Nous prenons, comme poinl do repöro sur le I'd'lus, les verthbres dn garrol. Collos-ci peuvenl 6tro en rapporl ; en haul, avec lo sacrum; en bas, avec lo pubis; ä droilo, avec la bran-
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PRESENTATIONS ET positions.
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ohe rnontante tit' riliuon drolt, ou a gauche, aveo la branche de rilium gaucbo. De Ih quatrapositions, quo nous dönominorons alnsi qu'il
snil :
1quot; Position vertibrO'Sacrie, — G'est la plus fröquento laquo;le toutes el la plus favorable. — Le foetus (v. fig, 20) esl dans une attitude qu'on i)c'iii appoler naturelle; sa colonne verlöbrale röpond ä la oolonne vortöbrale laquo;le la ini'ir ; son garrot toucbe au sacrum de celle-ci ; son venire
---------y^y-
Pig, S6i — Position vei'löbi'o-sacrßp.
repoiul aus parois abdominales, et son sternum au pubis de la femeUe, Nous Ini donnerons encore quolquefois le nom do premiere position anterieure.
12quot; Position vei'tdbro-pubienne, — Kile esl oxactement inverse de la pi'eeedenle. — Le fcetus esl eouehe snr le dos; son garrot repond an pnhis : son sternum ä la region saeree de la mere. On Ini donne asse/ souvent le nom de position renversöe. — Nous I'appellerons quelquc-fofis deuxihne jiose/ioraquo; antdrteure,
'.1deg; Position nertdbro-iliale gauche. — Le foetus esl eonehe sur le (lane droil; sa töte r6pond an cöle gauche de la mere, ainsi que le garrot, i|iii, lorsqu'il y a deji\ engagement dans I'oxcavation pelvienne, louche la brauche rnontante d(^ 1'ilium gauche. G'est aaturellemenl du cote opposö, vers le flanc droil de la more, qu'il faul aller cliercher les piods lorsqu'ils ne soul pas dans le hassin.
iquot; Position vertdbro-iliak droite, — Kxaclemenl l'inverse de la prö-cedenle. Le garrot repond ä rilium droil.
Cos deux dernieres positions soul quolquefois appelöes/DOiJftbws/a-l/'ralrs. Klles sonl Tiioius communes que les deux premieres coinmc positions primitives; on les rencontre quelquefois comme positions
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248nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DB l'aCCOUCHEMENT NATÜRBL,
gecondali'GB, o'esUä-diro aprös la röduotion d'vtiiQ pröseatatlon d6-rccliuHiso, principalement dorsale ou vontralo.
li, l'rt'M'iitatinn iioütörleurc. — G'OSt la cronpc (llli SO prescuU',
ici, la premiöre au dölroil anlöricur. La i'6gioq lombaire du sujol, que iimis pronons commo point de ropöro, peut 6tre dirigöo vers le sacrum, vers le pubis ou vers l'une ou rautre hrauohe (k1 rilimu. De la quatro positions, conune pröoödemment, savoir :
lquot; Position lombo-sacrie, — J^t1, sujet est on position naturelle (v. Ilg, 27); les lombes en rapport avec It; sacrum laquo;le la möre; l'artlculatlon
Fig, ZI, — Position lombo-sacrie,
coxo-f6moralo droitc avec rilimu droit, la gauche avec le gaucbe, Nous lni donnerons quolquefois le nom AßpremürepositionpostMeure.
•2quot; Position lombo-pubienne. — Beaucoup de praticiens lni donnenl le nom de position renversöe postdrieure. Le fostus est, en effet, couchö sur le dos, sa croupe et ses lombes röpondant au pubis de la mfere, tandis que les membros regardent le sacrum, contre lequel ils pressen! iiu'iiic i)lus ou moins. Nousl'appellorons quelquefois deuxihme position postövieure,
3deg; Position lombo-iliale gauohe. — Le fostus es! couchd sur le Haue gauche, sa croupe et ses lombes en regard de la branche mon-tante de l'ilium gauche, les mombres vers le (laue droit de la mere, oti il faul les aller cherelier, s'ils ne SO presenleiil pas d'eUX-mömes (laus le bassin.
1deg; Position lombo-iliale droite, — Exactement ('inverse de la preee-dente.
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PiUiSBNTATIONS ET POSITIONS.
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üi l'rÖMMitiidoii lt;ilt;irNlt;gt; iigt;iiiiiiiii-lt;-lei, k; t'd'tus so pr6sonto par le travors (I). Noussavoas döjäquo nous faisons aJ)stracüonde toutex los variolas j)liis on nioias rödli's adniiscs par lesautours; il nc s'a,nil plus ici (|ue do savoir combion nous admettrons do positions diffdrontes pour colto prösentalion, (jncllc^s soront res positions^ ol commont nous les (lönoiiiiiiciMJiis, Or, si nous prcnons la pratique pour guide, iiougt; verrons quo i'accouchour pout roncontrer Ig fcotus couchö sur l'uu on I'autre cole, la töte vors l'uu des üanos de la tnöro, le corps plus ou moins courbö on arc, ä peu pros dans l'attitudo quo prend volon-tiers le cbion pour dormir, VoWh done döja doux positions bion dis-tiuctOS, inverses l'nue de l'autl'G, suivanl quo le snjel repose sur sou (•(Me droit, la töte dans le Haue, droit de la mere, — ou sur son eöle
gauoho, la töte dirigöo vors le flano gauche de la femolle. Mais on peul
le Irouver anssi dans line situation presquo veilieale, la Cl'Olipe ap-
puydo sur los parois abdominales do la mere et dans une altitude qui rappolle assez bion cello du einen assis sur son (Ici'riere. Cos! une ti'oisieme position, qui, eounne les deux preeedenles, appartiont hien evidiMninent i\ la presentation quo nous exammons.
Or, dans cos trois positions, co qu'il Importe de connaltrc, c'esl ('•videnmienl la direction, ou, si Ton vent, la situation de la töte; car.
loir. quot;Js. — Position cöphalo-ilialo droitc
colle-ci etaut connuo, on en ddduira facilemont cello de toutes les autres parlies, et, par suite, les Indications ä remplir pour terminei
(1) INI. Qoubniu n iii('', lout räcommont, \s,possibUili da cotta presentation ot da la suivante. Nous discuterona plus tard.quand nous retrouverons ccs presentations comma causes do dystocle, l'opinion du savant professeur d'Alfort; |)oiir le moment, nous nous bornons amp; dire (|ii(' nous les admettons avee ions les auteurs d'obstdtrique ot tons U-~ praticlens, non-seuloment parce qu'ollos ont 6t6 slgnaldes par cea dornidrs, main parce (|uo nous les avons roncontröos nous-mdme.
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DE L ÄCCOUCHUMEIST NATI ItKI..
lo part, Cost done d'aprös lii direction de cette partie qiilt;' nous ddsi-gnorons ces trois positions ainsi qu'ii suit :
Iquot; Position cäphalo-iliale droile, — Lo foötus est sur son cötö droit, i|iii roposo i)lus on moins (lircclcmcnl sur les parois abdominales de ia uk'mv; la töte dans 1c Haue droil, la croupe vers le Haue gauche, it'
corps plus ou moins courbö en are, la rögion dorso-lombaira en regard du bassin, dans kHiiu'l il cherebe ä s'engager (v. Qg, 2Sk
•I1 Position cdphalo-iliat/ue gauc/ic. Seiniilalilp, inais inverse ä la preeedenle.
;t0 Position cdphalo-sacrde. \a' I'icIus, lo dos tourn6 en arriere, en Tare du delroil, esl dans nue situation ä pen pros verlieale, sa croupe repose sur les parois abdominales de la more; sa tele, pins ou moins ahaissee, esl dirigöe en avaul, vers la region sacro-loudiaire de la I'e-nielle (v. lifj. 29). Les pralicieus qul ont I'eneonlre cette position la dösignent on disantque: laquo; lo fojtus esl assis sur les manudles do la mere: raquo; laquo; qu'il est dans la position d'un ehien assis sur sun derrlöre. quot;
Fig.quot;.quot;). — Position cöphalo-sacröc.
1). Presentation storno-aMomlnnllaquo;! — Dims cette presentation, le lü'tus abordc le delroit antörieur par sa face abdominale. Les pre­mieres parties quo Ton rencontre, en pratiquant lo toucher, soul les appendices de cette face inflt;5rieure, les membres, qui peuvent 6tre au
iiomlire de deux, de trois ou de quatre, mais lie mauiere ä CO qu'il y
ail loujiiius an moins im membre anlörieur et im membre postörieur. La lele peul accompagnor les membres ou 6lre rotenue pins profon-deiueul. Bnfln, en allaul plus avaul, on Ironve la lace inferieure (111 Ironc, lo sternum ou 1'abdomen, du petit sujet (v, lig. 30;.
Nous pouvons recomiaitrc, dans COlto presenlaliou, deux positions priueipales, ipie nous (lenommerous, d'apres les principes preccdem-meul 6tablis. do la maniöre suivante :
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PRESENTATIONS ET POSITIONS.
251
lquot; Position cfyhalo-iliale gauche;— totus couoh6 sur lo c6t6 dpoil, la t^tf vcrs I'llium gauche, la croupa du c6t(S do I'lUum drolt,
2deg; Position cdphalo-iliale droite ; -.....oxacteraonl invorso tie la pr6c6-
dente.
Teiles soul, los dlfffirentes positions el prösentalions du foslus qua nous croyons devoir adtnettre en obst6trique v6l6ripaire. Nous nous sommes attach^ h les simpliOer la plus possible, et, dans cetto vue, nous n'avons admis qua cellos qui nous onl paru Indispensables, Effac-livement, dies na sont, corarae on voit, ni blen nombrousas, ni blen compliqu6es, el pouvonl ßtre comprises ol rctenuos sans grands eflbrts
h'if;. ;i{). — Prösontation storno*iibdoroiiiale.
de ra6raolre el crintelligence. Pcut-6trc capendant trouvera-t-on qua nous nous sommes 6tendu surcasujel plus quo ne la comportait son importance pratique, .Nous ne sommes pas dacetavis; nous sommes convaincu, an cpntrairo, qua cetto 6tude des presentations el dos posi­tions, nne I'ois Men comprise, facilitera beaucoup aux debutants I'in-telligonce ilos difflcultds du part qu'ils rencontreronl plus lard dans la pratique, at qu'olla permettra aux praticiens habiles tie mettre plus do precision el do clai'16 dans la rödaction dos observations intöressantes dont ils enrichissent chaque jour nos annalos.
C'est pourquoi nous no craignons pas da la recomraander vivement a ions los voiöi'inaiics; el c'esl en vue de la facilitor qua nous r6su-monsdansle tableau suivanl los considerations que nous avona d6ve-loppöos dans ool article.
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2.V2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DK [/ACCOUCHEMENT NATÜREL.
TABLEAU SYNOPTIQUE DES PHE8ENTATIONS ET POSITIONS DU PffiTUS.
/nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; i l, Vi,rU''lii,C)-sa('n5i'.
,'..,, ., #9632; •nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; I 8laquo; Vsrtöbro-publennfli
| Amemeure. — Posttlona......../
j .'i. Vertäbro-illale droltei
, -i. Vertöbro-iliale pa^^^lll#9632;.
( it. Loinho-sat'ri'i'.
\ 0. Lombo-publenttCi
IPosiirüure, — Posttlona.......inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; .,.,,.
I'hfskni gt;ri(i\s. \nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1 quot;'#9632; Lomoo-llliila drolto.
' S.nbsp; Liimbo-iliiile gauCbBi
i '.i.nbsp; Ci'plialo-iliali- drolto.
10.nbsp; ('('plialcj-iliali' gaucho,
, 1!.nbsp; (Irphalo-sariMM'.
j l-,'.nbsp; Ci'iilialn-iliali' drotte,
\Sternu-abdonxinale, — Posittons,
1 13, Cophalo-ilialB gaucnn,
ART. II. — MfiCANISME Di: PART.
Nous venons do voir comment le foetus so pr6sente i'i l'entr6e du bassin; voyons maintenant comment il traverse ce canal, .Nous en eln-dierons te möcanisme, d'abord cheu lajument, puis ehe/ In vache.
Chez la jument.
L'expörience prouvcquele pari naturel esl possible quanil le pouiaiti so prösente au d6troit antörieur par smi cxlreiuilö postßrieure; mais eile prouve en möme temps que cetto pr6sentation est beaucoup plus rare, moins favoraljlc, plus pdnible pour la mere el hoaucoup plus souvent funeste pour lo poulain que la presentation antfirieure. Com-menQons (lone par examiner cello-ci.
Dans cette presentation antörieuro, nous avons reconnu que le foetus pouvait affecter qualre positions difTdrentes; mais nous devons dire maintenant ([tic. la prcmiörc, lt;,('llc (pie nous avons appel6e vertibro-sacrie, csi incomparableraent la plus ordinaire el la plus favorable; (.•quot;est eile qui doit tout d'abord appeler notre attention.
1deg; II •'#9632;f:i ii in me lt;Iu pnrt iIiiiim Iraquo; position vlt;'rtlt;gt;lgt;ru nufröe a n • ö #9632;#9632; i c n rtv
—Nous savons ([ue, dans cette position, le foetus sepräsente h l'entr6e du bassin par sa partie anterieure, et dans uno attitude teile que son dos regardo le dos de la mere. Quand eile esl tout a fail naturelle, c'est la töte qui s'ongage la premiere dans le detroil; eile esl allongöe surl'en-colure, le front en haut, vers le sacrum, lo menton on has, vers le pu-his, appuye sur les deux meuihres auterieiirs efjalemenl elendus, el dont les pieds depassenl un peulehoutdu nez. Puis vient I'encolure el enfln la poitrino et les 6paules, qui arrivent au detroil quand döjä
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MKCA.MS.MK IM l'AHT.
253
rcxlrciniü'' do la UHcsc montrc ä rextiTieui', entic lu^ Ibvros de la vulva. II s'agll de savoir ('oinnicnt les difförentoa purtios du corps du fffitus s'acconimodenl aus dimonslons du oanal pelvion.
Pour la lölo, il 11 y a nulle difflcultö. Les tnosures que nous avoas effoctuöes sur le vivanl nous out, on eilet. d6montr6 qu'il y a toujours
line diU'erenee de, plusieurs eealimelres onll'Q les phis grands diarne-li'es de eello-ei et les diainelres corrospondants de i'excavalion; ph sorteque, non-soulemenl eile peul s'y loger ä l'aiso, mais les membres aiileriem's pouvont facileiuenty Irouvor place ä cötö d'elle.
Pour la poitrlne, il neu osl jdus do inline; Loul lemonde sail que ses dimensions l'einportenl sur edles du canal; tnais co qu'on ignore, o'est de combien olle l'eniporte, ot quelle est la i'öduction qu'ollo doil subir pour travorser la llliere polvienne. Voici, a eel 6gard, co que robsorvation nous a appris.
Dans le couranlde 1'annee IH70, qualro j innen Is onl mis has sons uns yenx dans les eenries de l'Ecole velerinaire de Lyon, r/etaient, des jnincnls de races distinguöes, trös-belles de formes, propres ä In seile, on an cabriolot, Lo^gestation avail ele reguliere; la parturition ful beurouse et facilo; sa duröe n'a pas 616 oxactemenl not6e, mais nous ponvons afürmor qu'olle n'a, en aueun cas, depasse sonsililcmcnl la dnree inoyeiine que nous avons indiqu6e dans le cbapitre pr6c6donl eomme elanl eelle du part natnrel dans eelle. espece. Or voici, pour ces quatre aecouchoments, los elernenls quo nous avons recueillis en vue de la solution du problötne qui nous oecupe on co tnomonl ; nous les i'esiuuons dans le tableau synoptique suivant ;
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FOETUS.
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Oro,:ii: 0 818 0 1)20 il 2*3
0m,182 0 183 0 100 O IKIgt;
Om.jos (i 212 (i 213
(l 102
En jetant les yeux sur ce tableau, on voll que le diamelre bi-scapulo-
hnineral, — reprösenlanl la plus grande largeur de la poilrine du rielns. — s'accomraodera facilemenl au diamfetre bis-iliaque du bassin,
qui lui esl siiperienr de 't-2. 48, W ot meine .quot;ii niillinielres: — mais
(l) Los (liami'ii'cs du biis^in da cos Juinenti mit t^te cftlculis d'aprös la m^tliodc
))(,lvimr*,h'i(|ii(' lndi(|U6Q p. 24.
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25/i
Di; L ACCOUCHEMENT NATUHEL.
quo, par conlro, lo diamötre sterao-dovsal du fcetus l'emporte dd 88, 87,88 millimötres (dans im cas, de 28 railliraötres seulemont) sur le diamMiv sacro-pubion do ['excavation, Cos! done une riduction de 8 ä (raquo; contimölres que le corps du faslus devra siil)ir dims le sons vertioal pour qu'il puisse franchir lo dölroit antörleur,
Si. an lieu lt;lt' comparer lea dinmötres, coramo nous venons do le fairo, on compare en ire olles los circonßrences mises en rapport, -. 1/2 (B-flV) 11),- -(#9632;(Mini ost 16giUmo, puisque l'införloritÖ du diamötre transverse du rootus surle diamötre bis-iliaquo de la mere compense jusqirä un certain poinl l'excös du diamötre supdro-infdriour du petit sur le diamötre correspondanl du bassin, — on voit, en prenanl la nioyeiine des trois premiers accouchements, quo la poitrine du fmtus, doiit. la eirconl'erence esl de quot;'quot;' ', quot;'quot;''' x It, 14139 =0ln,780, doit pas­ser par le cende dn delroil anlerienr, donl la circonf6renco est dc —\—X 3,'l418ö = 0m,726 ; e'est-ft-dire quo, touto compensation laile, la poitrine du foetus doll oncoro subir uno röduetion teile que sa circonföronco diminuo de plus do 6 contimötros. Or, 1'expdrience en-seigne quo cotte rdduction esl iion-soulemonl possible, mats facile; qu'olle a lien, sans aucun dommago pour lo poulain; nous verrons meine pins lard que, solon Ionic vraisendilance, (die pent clrc liien pins consideralde encoiv. Par (pad mecanisinc cetto rdduction so prodnil-elle?
Lafosso, ipii, le premier, a elndic cotto question, oxpliquo ainsi qu'il suitcette accommodation : En ötudianl la nature vivante, dit-il, n je m'aperens quo, la töto uno fois sortie, lea epanles qui, dans le poulain, oxcödentlogarrol, so portaiont, par lours parties supörieures, au-de-vanl dn con; co qui I'ormail sur lui nne domi-goutüöre, snr laquollü Tos sacrum pouvail glissor. Jo considörais que los apophysos öpineusoa du dos, qui soul dans lour plus grando partio cartilaglneuses, so re-pliaienl les uncs snr les autres, on se döversanl ä droito ol ä gauche, et qu'ellos cmpöchaienl la compression trop sensible de la poitrine... Enfln j'observais qu'en sortant, lo poulain se modolail de maniöre qne, par son poitrail, ii avail la forme do la caröno d'un vaisseau glissant sur son chantier, ol qu'il esl on toul conforme au bassin, donl 11 prond la Qguro. quot;
Itainard n'admel pas coinphdenienl cotte interprötatlon dn grand hippialre: ((J'admols avoc lui, dit-il, 1'abaisscment, avec inclinaison en arriere, des apophysos epinenses dn garrol ; voila bien certaiiiemonl nne premiörc cause qui diminue lo diamötre vertöbro-stornal ou per-pendiculaire do la poitrine du lodns. Quanl a co qu'il dil quo le bord snporienr des scapulums so rapproche du cou, cola ne me parail pas
1) n.hi. nous sorames ossui-d que cotla formulo clonno.....#9632;dsultal un poütrop falbld
; en '|(ii Concoma hi poiirinc du poulain,
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MEGANISME IM I'AUT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2o.raquo;
admissible, rar, dans la position que nous supposuns,.., les 6paulos, en arrivant vers i'entröe du l)iissin, rencontrent ics cüiös de !'lt;gt;s illaque (branches tnontantos des lliums), sont repoussöes un pou en arriöreet dögagent lapartie antörleuro de la poltrine, dont le diamötro trans-verso so trouve ainsi diminu6. raquo;
Un pen plus loin, le m6mo auteur ajoute; #9632;#9632; Le garrol raquo;'engage le premier sous le sacrum : le sternum, en has, csi repoussö par le bord anlöriciir du imliis. et la poitrine suhil ainsi uno espöce d'allongeraent Id, (pic le diamötre vertical tie la poitrine ost notabloment diminuö, raquo;
Tel est, eneffet, selon nous, levöri table ra6canismode I'accommoda-tion. Le sternum, en se portanl on arriöre, entralno dans lo meine sens les coles qui Ini soul allachccs, ce (|iii a pour cllel de diminuer la poitrine, non-seuletnent dans lo sens transversal, mais encore dans lo sens vertical, ainsi qu'on pent sen assurer on elndianl, snr I'animal vivanl le inecanisine dc la respiration. Par cetto dtude, en cllel, on pent trös-facilement so convaiucre que, dans I'expiration, la poitrine diminue, non-seulemenl do largeur, mais encore, el trös-sensiblemenl, de hauteur, (quot;.quot;est, ce qui a liou, dans do pins grandes proportions, lors de 1'accouchemenl, Lo fcetus s'allonge, en se döprimant, pour entrer dans la liliere pelvicniic, roinnie lo 111 melallicpic pour travcrscr la lilicrc möcanique par laquello on I'dtirc, Ajoutons soulement, — ce lt;(iii du reste n'avait point 6chapp6 h llainard, — quo la poitrine du footus, I'onnee d'os encore nions, souplos el Ircs-iuohilcs, pent, aisement se priHer ä cette döformation momentan6e sons reiforl do la pression qu'elle subit, sans dommago pour cllc-memc, el sans que les organes parenchvinaleiix qu'elle renferme aienl beaucoup ä en souffrir, pourvu quo cette pression no laquo;lure pas trop longtemps.
Dans ce premier temps du part. — temps d'engagement, — nous nc croyons pas que lo basshl do la mere puisso so preler laquo;rune maiiicre sensible ä mi agrandlssomenl notable de ses diamötres. Le delroit an-lerieni' reprdsentc uno ceinture ossouse, partoul continue et absolu-uient Inextenslble, el nous no \'oyons pas comment lo ramotltssentent des articulations sacro-iliales pourrail permottre un agrandissemenl reel dn diamclre sacro-pubicn. Quanl a la symphyse ischio-puhienne. nous avons vn, page 11, qu'elle es! toujours soudde, an moins ä sa partio anlcrienre, ehe/, lajniiUMil adulte; eile no pent done pas se ramollir; d'aillours, Lafosso l'a sci6e sur des juments qui venaionl de pouliner, el cette operation no lui a procure qu'un ecarlenieul dc deux lignos (moins de O™,003), cequi esl assurömenl pen do clioso. On pout done dire avec vcritc que e'est le falus qui doü faire /ans /es- frais de l'accom-modcilion duns ce premier fetnps de In parturition,
tJne l'ois ce pas IVanchi, les choses changenl l la iiresence des
grands ligaments sacro-sciatiquos, qui torment une grande partie des parois laterales du bassin et qui sont devenus plus mons, plus faciie-nienl extensihlos an moment du pari; la mobilitc augmentöe des arli-
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UK L ACCOUCHEMENT NATUR15L.
culalions saci'olt;lombairos et sacro-iliales, peut-6tre m6me, dans une petite mesure, le catnoUissemenl de la partie postörieure de la sym-physc ischio-pubienno; ionics ces causes r6unios pei'mettonl un agran-(lisscinenl i-ccl ilu canal jiolvicn, ot IVml, quo, des re momenl, la pro­gression du feßtus devienl relativonient facile. Los monies raisons nous I'mii adnaettro comnie utilo, jusqu'ö mi certain point, la recommanda-tion Lafosse, lt;|ui conseille de faire ölever fortemenl la queue de la jiiinenten travail, afln de faciliter le passage.
Mais bientbt la croupe so prösente a sop tour au del mi l antörieur, el nous avons dil que le part öprouve, ä ce moment, mi leger temps d'ar-rei. Ge temps d'arramp;l nous esi olairemenl expüquö par l'examen du tableau de la page -Iti'.i. Nous y voyous, en ell'el, que le diametre de celte region esi, ä. quelques millimetres pros, egal an diamötre corres-pondant du bassin :
Diiimiirc bl-coxo-Wmoral clos fcatus.... 203quot;quot;deg; J1J.....' 213...... IDVquot;quot;quot;
Dtatnöti'os bls-illaquos con'ospondants.. Ti'inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;228nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'!'i'inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;S'-'S
DillmMu'i' an faveui'de ces derniers... 20nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;k;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 20nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 'Mlt;
Bien que le l6gorexc6dant soil en l'aveurdu diamötre bis-iliaque, on concoil cependanl que ['engagement de la croupe ne puisse so faire sans frottemenIs et sans efforts; d'autanl que cette region paralt peu susceptible d'6prouver une r6duction un pen notable. Cependanl. il esi possible que les osdu bassin du foetus, encore flexibles cl en partie car-tilagineux, cödont dans une certaine mesure ö une compression pnis-sante ; d'autre part, les deux banches, au lieu de se presenter simul-lanemenl, peuvenl soprdsenter successivemenl a rentr6e du bassin el s'y engager l'uno aprös l'autre. Cola sufüt, en tout cas, pour que ['enga­gement ait lieu, puisque, dans les quatre exemples quo nous avons pris comme type, raccouchement a etc, non-seulement natwel, mais fa­cile; maison coinprend aussi qu'il penl se presenler idle circonstance dans laquelle le volume de la croupe soit mi obstacle serieux ä l'aehe-vement du part, el e'est, en ell'el, cedonl la pratique tömoigne.
N'oilä ce que nous avions a dire sin- le rnöcanisme du pari, en premiöre position aiitei'ieni'e.
xquot; HAcnnlsmoiln part laquo;lam lnposHioiivart6bvo-pnblennlaquo;Hnt^rtlaquo;iyr(t.
-— Les nuMnes diainelres ilu foilus röpondenl aus niemes diainelres de la more; le poulain doit done subir dans son volume les monies reduc-lions, ni plus, ui nioins, Cependanl la pratique enseigne que cette position est moins favorable ; que le pari esi toujonrs plus long el plus penihle, A quui lienl, cette dillcrence ? — Si nous ne nous Irom-pons, en voici les principales raisons :
lquot;Tandis que, dans la position verlelim-sacree, legai'rol, —la parlie la plus saillante du foetus, — glissant le long de la colonne verlehrale de la mere, dans lespece dc goiilliere formte par les muscles psoas.
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MKCANISXIK DU PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2.t)7
so trouvo naturollomont dlrigd vors lo bassin, laquo;liius la posHIon vortdbrolaquo; pubienne, il vlent buttor oontro I'aroado publenno. 11 faul done plus d'offorts, dos contractions pins pulssantcs et pins soutonuos, pour lui fairo francUr cotto oäpöco do rnarcho d'oscalloi? qu'il rencontre h son enlrÖG dans lo (h'lroil.
^0 Uno lols engagd, lo fcßtüs cbemlno plus difflcilomont dans lo canal, parce (pie la 16g6ro courbure quo prösonto colui-ci est, iii, pröcisö-mont Inverse do celle que prdsonte lo corps du fcetus, On romarquorn, en effet, que, dans la position quo nous examinons maintenanl, toutes les articulations du ftetm, cellos do la töte avoc l'atlas, desvertöbros on he elles, aussi bien quo colles des membres, sb flöchment do im* en haul, o'osl-;\-diro on sens oontraire de la courbure du sacrum, II faul done que,pour s'acconamoder autanl quo possible ä celtocourbure, toutes los articulations pr6cit6es se mettent on extension foro6e, ce qui osi 6vi-doininonl ihk; condition döfavorablo; aussi, raccommodalion no peut-ello sect;tro obtenue qu'au jirix depressions et do frollements i)lns considö*
rablos.
Ajoutons (pn^ non-soulemont la progression ;\ travers lo bassin est pins lento et plus penible, mais qu'elle expose davantage los organos matornels ä dos blessures parfois fort graves. Les plods, on effet, par lour tendance naturelle i\ so porter en bant, peuvent comprimer levagin contre lo sacrum, butter contro lo pörinöo, etc., etc, De lä ces döchi-rures faciles du vagin,delavulveet du p6rin6e, etc., sur lesquellos nous reviendrons pins lard avoc plus do dolail.
lt;'!quot;Slrciiiii8nilt;gt;lt;liiiiarlilniisllt;gt;B praquo;Hilaquo;ions vorlobro-ilialrBantöri t'lireH.
— Ces positions lat6rales, #9632;— an nombre do deux et sym6triquos (voyez plus haul, p. 282), —sont rarement primitives; mais, commo lo fait remarquer avec raison Rainard, on les obtient quelquefois commeno-sitions secondaires, h la suite do la rödnoliim do quolques prdsentations vicieuses.
Suivant Rainard, laquo;l'accouchementspontanö osi impossiblelaquo; dans ocs positions, attenduque lapoitrine du footus laquo;pr6sento son grand diamolro au plus petit diamölro du bassin do, la more. raquo; Gette opinion est evidomnient exa^oröe ; nous savons, on effet, que le diamölro his-iliaque osi quelquefois 6gal et parfois möme supörieur au diamölro sacro-pubien, 11 n'y a done pas toujours impossibilitd absoluo a ce quo lo pari so lasso spontanöinonl, dans cos positions; mais 11 est trös-vrai qu'il est toujours \)\[\s difficile, el jue/jw/ms impossible, si Ton no mo-difle pas la position. C'est que, encore ici, inddpendammenl do la dis­proportion ontro los diamölros du bassin ol oonx oorrospondants du fmtus, on voit deux parties saillantes do celui-oi,— lo sternum ol les apophyses du garrot, —venir butter contre deux parties r6sistantes do la oirconlörence polvionne, — les branches monlantos dos iliums; —ol Tun comprend Irös-bion que ce puisse ölre l;i un obstacle, dans quol-Saixt-Cvu. — Obsttolquo,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;laquo;7
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258nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE L ACCOUCHEMENT NATÜREL.
([ues oas, iusurmontablo, Mais, en gönöral, cöI obstaolo poulötre faci-Icmoiil Immic; il suffll d'imprimoi'au corps du l'u'tus un mouvenisnl do rotation sur son axe, toi quo son grand diamölro soit amonö, non pas hk'iiu' en lace lt;lu (liami'lir sacro-pubion, mais en lace d'un (liaiueli'c oblique, s'ötondant d'uno eröto il6o-poctin6o ä rarliculation sacro-ilialc opposöo, pour quo Vengagement, ol partant lo pari, devionno possible.
4deg; 11laquo;'iniiiHiui' laquo;In imrt laquo;Iuiim III poültiuii lumho-Huerölaquo; poHd-riuurf.
— Des quatro positions quo comporto la prösentation postörieure (v. ]). 202), une soule ost compatible avec raccouobomont spontanö; o'ost la position lombosacrde, dont nous aliens dire quolquos mots; les autres appartionnonl ä la dyslocio, el nous les retrouvorons plus tard, Getto position, dans laquelle lo foBtusso prösonte par l'extrömitö pos­törieure, les lombos en haul, on rapport avec lo sacrum do la more, les membros dans l'exti'ömo extension, aim do s'engager les premiers et do frayor la voie aux autrespartios,est bien moins favorable quo la premiere! antörieuro. La croupe, qui vient luenlul, aprös les mombros, oifro une masse voluminouso,arrondie, poud6prossible,don( losdiamötres, — sur-tout lo transverse,— sont presquo 6gaux ä coux du bassin, olio osl done mal disposöo pour forcer lo passage. Sa partio supörieuro presse centre i'anglo sacro-vort6bral, pendant quo los rögions rotuliennes, assez sail-lantes, vionnont s'appuyer centre lo bord antöriour du pubis, el les articulations coxo-f6morales centre les branches montantes des iiiums. L'ongagement doit done elre lent, penible, douloureux pour la mere ; ot quand ce premier obstacle estvaincu, quand la croupe a onfln pönö-trcdans I'cxcavation, la poitrino, poury penelrer ä sun tour, doit subir la meine rednelinn que dans la presenlation anlerienre. Mais ello esl moins bien disposöe pour cola; la rösistance des parois du bassin lend ö, redresser los apophyses 6pineuses du garrot, h porter en avant les coles el lo sternum, c'est-ä-diro dans un sens qui anrail pour ell'el d'agrandir tons les diamötres. Cost done uniquoment par I'effet d'une compression dirocto, par une sorted'6crasement, (pie pent 6tro obtonue la diminution neeessaire des diamötres du foetus, et non plus par un abaissement en quelque sorte pbysiologique des monies parlies, comme noaa avons vn quo cola avait lieu, dans une certaine mesure, dans la presentation anlerienre. Ajontons le rebroussemenl des pods, cause minime ot presquo insigniflante si 1'accoucbement s'ofTectue sans retard apres reeoulement des eaux qui unt lubrilie tout I'appareil pilous, mais qulpeut devonir assez scrieuse dans lo cas contraire et augmenter les Irollements dans une assez grande proportion, et Ton eompremlra quo le foetus ne progresse qu'avec lonteur et au prix de grands efforts; (pie le purl soil long, luborienx, et que bonucoup de poulains perissenl au passage avant d'arriver ä la lumiere. Gependant, nous repelcrous quo tons ees obstacles peuvont elre surmontös par la nature soule, el
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MECANISMI3 DU PART
250
d'uno maniöro hourouso pour la tnöro el pour son fruit. A plusforto raison en sera-t-il ainsi, si quclqncs secours intolligenls Intorviennenl ä prop(igt;.
Disons enfln, pour torminer ce (|iii a rapporl au möcanisino du pari ilans cetto prösentatlon, quo l'ongagoraenl do la croupe osl moins dif­ficile quand los hanchos so prösontonl rune aprös l'autre h l'onlröo laquo;In dötroit. Uno I6göre obllquitö de la prösenlation esl done uno circons-tance favorable, quo la nature röaliso quolquofois sponlauömonl el quol'art, quand il ost appelö ä intorvonir, doil s'efTorcor d'oblcnir dan-, line juste raesuro.
Tel es! lo imVanisiuc du pai'l choz lajumenl dans los pr6sentations et positionsoti 11 osl possible, lt;|ii(ii(|iu' quolquefois difficile, par los souls efforts do la nature, Voyons maintenant les principalos particularit6s qu'il poul prösontor dans l'espöco bovine.
Chez la vache.
Prtaentntion Torlt;6liro-8acr6laquo; antivienre. — Le l''r mars 1S70,
nous avons assistö, ö l'Ecolo d'agrlculturo do La Saulsaie, h la miso-lias d'uno vache d'Ayr, äg6e de quatro ans, dont le part I'ul. nature) et facile.
Lc wail, [K'sc el nu'sure iniiuediaU'iuenl, a donn6 comme rc-sultal ;
Poids, — 20k,6O0.
Trie. — liKinu'in' vortical, O'M.'id. — Diamfctro bi-pnriiStal, 0m,115.
Poitrine. — Diamötro vortöbro-sternal, Wquot;:ur!. — Dlamötro bl-scapulo-liumdral, Oquot;1 110.
Croupe, — Diamötro bi-coxo-fomoral, ()|n,isr).
La more naesurait:
T/ttlh'.................................. j mi go
Largow de In en,!//,*:.................... 0 jy-
Si nous appliquons ä cetto vache notre mdthode polvimötrique, nous trouvons, h laiclc des coefficients que nousavons donnös p. :gt;(_raquo;, commo niesiirc! :
Du diamötre sacro-pubion, ln,,180 X Om,174 = 0,n,205 il) —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;bis-iliBque, 0, 461 X 0, ^88 laquo; o, isi
En comparant ces chiffres ;\ ceux exprimant les dimensions du foetus, nuns voyons : Hue la t6to a pu sans peino s'engagor duns lobassln, puisque ses di-
(1) \oiis rappolons que nous no donnonsces coeffloionts quo comme tout h fail pro-vlsoiros, et sous toutea rdsorves. .Nous nvons des ralsons de crolre que, pour lc cas aotuei, ils sont senslblomont trail faibios. Nous nous en servirons cepeudant, fauto do mieux, sous los rösoi'vos qui vionuent d'ötre oxprlmäeslaquo;
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DE L ACCOUCHEMENT NATÜREL.
nu'nsions 6taleivl trös-sonsiblomoiit moindres, en ions sons, qiie les (liauiMi'cs du canal polvien;
Quo la principals difüßullö se ramp;ncontrait pour l'engagomont de la poilrlnö, ili ml le diamMiv supöro-infdriöurl'emportnil de öl millimötres sur Ig diamötrosacro-publen, tandisquesondiamötre transverse n'ötail quo do 11 milliinötros införleur au bis-iliaqiio;
Quo si, au lim do coroparei' diamötro ä diaiuMrc, nous oompu-rons clrconföronco ä circonf6rence, nous voyons qnc cello du fcotus
6,ä,. l quot;''7.deg;. x 3,141S9 1= Qm,678) Tomporte sur colle du bassin
/o.äQraquo; 0,181 gt;lt; ^i,!;;,, _, Qra^oe) de 0ra)072) CO qui, on ili'Unilivc,
n'osl pas trös-considörable, et pormot de concevoir quo lo premier a du s'accommoder saus tropdo peino aux dimensions du second.
Oiianl h la croupe, son diamötro bi-ooxo-f6moral I'emporterait do 'i millimetres sur le diamfetro bis-iliaque. Cost peu de chose sans doute, et nous pensons quo le bassin du veau, plus cartilagineux et par cons6qucnt i)lns souple que colui du poulain, pourrait, ä la rigueur, se prötor ö, uno döprossion pareillo; mais la facllitö du part dans ce cas nous portorait plutöt i\ admettre, chez cotte vacbe, un bassin plus ample que colui Ironve par le calcul.
D'autre pari, M. Mignot, profossour dc zootecbnie ä l'ex-öcole d'agri-culture do LaSaulsaic, nous a onvoyö les observations do six parts na-lurels, (|iii ont cu lien dans cot oiahlissement, du Ier mars an i''r juillet 1870. Or, en faisant la synthöse de cos six parturitions, on arrive an r6sultat consign^ dans le tableau ci-dossous :
LA MKllE.
LE FOETUS.
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()quot;',I71)
O'nJHT)
Gommo on le volt par ce tableau, e'est encore la poitrino dontl'en-tr6e dans le bassin offre le plus de difflcultö, puisque son grand dia-melre I'emporte d'environ 10 centimötros sur le sacro-pubion; mais, son diamötre transverse elantde 24 millimetres infdrieur an bis-iliaque correspond ant, e'est, en d6flnl live, une reduction totale do 123 milli­metres environ (3'i:! | ''quot; X 3,14180) — ('#9632;'quot;) - 'quot;3 X 3,14189) que
la circonfdrencc thoracique du veau doitsubir pom- s'adapter h la cir-conförence antörioure du hassin de la mere.
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INTERVENTION DANS I.K l'AüT NATUREL.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2lt;)l
Uien ä dire sur lo möcanlsme de colto r6duclion, qui so fail choz lo wan exactoment do la rnömo naaniöroquo nous ['avons oxpliqud pour lo poulain. MaiSi co qu'il Importe do romarquorici, c'osl quo la progres­sion ä Lravors lo canal doit 6tro moins facilo pour lo voau quo pour lo poulain, d'abord h cause, do la longuour |)liis grando do la syraphyso ol do l'6tenduo plus considörablo dos parois ossousos du pelvis choz la vacho; ensuito, amp; cause do la courbure particuliamp;ro du plancberde son bassin. Aussi le part le plus nature] csl-il sonsiblonaont plus long choz cotte foraolloquo chezlajumont,diff6renoo qu'Aristotoavail ilt'ja remap-qu6e,otqu'il oxprinao ondisanl : laquo; equa, omnium quadrupedum, facillime parit (I).raquo;—Ajoutons, toulefois,quo la mobilitdplus grando du sacrum compense jusqu'ö uncertain point ce quo los conditions pr6c6denles (ml do d6favorablo.
Les details dans lesquols nous vonons d'entrer nous disponsont d'in-sistor sur loradcanismedes autros positions, qui n'offro d'aillours rien d'ossentiellemont diffdronl do co qu'il osl ehe/, la jumenl : ot, commo nous l'avons 6tudi6 avec assez de s(jiii ehe/, cotte derniöre fomollo, nous pouvons terminer ici cetto 6tudo du möcanismo du pari, quo nous avonscru devoir faire avec quelquos d6tails; parco qu'ello avail 6t6jus-qu'ici un pou trop n6glig6o en mödecino v6t6rinairo. Nous ajoutcrons seulemont, ä l'6gard do ia.posilio7i lombo-sacrde do \a,prösentation postd-rimre, qu'ello read raccouchoment moins difflcilo choz la vacho quo chez lajument, quo le veau, dans cetto position, vienl trös-souvonl vi-vanl. presque sans plus d'offorts quo dans la position vert6bro-sacr6e auLerieiue, ce qui s'explique, sans aucun douto, par le moindro d6ve-loppemont do la croupe ehe/, le ('(eins dans cotte espöeo.
CHAPITRE II!
DE F.'iNTERVENTlON DANS LE PART NATUREL.
Nosfemellosdomestiquos n'exigont pas, aprös lo pari, cos soins vigi-lants i'i minutioux donl on ontouro la fommo en couches, möraodans les eas les plus heureux ; eependanl, 11 Ost des preeautions, sinon indispensables, du nmins d'une incontestable ulilile, qu'un elevcur soigneux no doit pas nögliger, ol que nous allons r6sumor briövement. Ala verile, ees soins sonl plutöt du ressort des propriötaires quo du vöttMinaire, lequel n'esl presque jamais cousiilte ((iiand 1quot;accouchement esl nalurel ; mais les premiers mms sauronl gr6 pout-6tre d(^ u'avoir pas nögligd ccs indications, qui ä un moment donn6 peuvent leurötce uliles. Cos soins sonl applieables, les uns a la mere, les aulres an nou-veau-n6.
(I) quot;Ititio; H TWV TSTfoot'/Swv AnaVTUV sü-ox.(i)TaTOv (AntSTOTE, llisl. des aniDiaKJ1, tra-
duction do Camus, iquot;8;i, 1.1, p. 378).
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DE L ACCOUCHEMENT NATÜREL.
AKT. 1. — 80INS A LA MKKi:.
A. Pendant ic travail. — La nature, Lrös-gönöralomGiit, sufflt soulo ö m.u dMivir ; il csl, dune rare quo l'on ail ä intervenir pondant los doux prcmiöres pöriodos du travail, — pöriode de preparation ol p6riode do dilatation du col ; — il faut, au contrairo, laisser ia fomolle trän-quillo, dcarter los imporluns, fcrmorlosportes ot losfenötrosdo l'6curie on do l'ötablo, do maniöro h diminuer Ia lumiöre du jour si ello ost trop vive. II csl hon qu'une porsonno soignouso assistoäraecouchoment, alin d'ötro avorti des aeeidonts qui pourraionl so produiro ; mais ollo dovra so tenir a IVrarl, so dissimilier autanl cine possible, II ost, en ofl'et, iliquot;- fomolles, surtout dos primipares, quo la prösenco del'homme inquiöte, importune, el il imporlo d'övitor touto cause do trouble ol d'agitation,
Cos pröcautions prises, on laisse agir la nature, se rösorvant d'intor-venir s'il survient quclquo clioso d'irrögulier mi d'anormal dans la raai-che du travail, Parmi cos irr6gularit6s du Iravaii qui peuventjus-tifler uno intervention plus ou moins active, il on esl surtoul deux, que I'ona ddcrites souvent comme des cas do dystocie, mais qui, a notre avis, no sont en röalitö que des modifications du pari naturel, et dont, en consöquence, nuns dirons quolques mots ici: e'est co qu'on a appel6, 1deg; \epart tumultueuxtT la part languissant.
Part tumnltncux. — Delwarl decril en ces termes cettoforraedo I'accoucheraont : laquo; dans cette parturition, l'on ne voit que trouble et
'lt; d6sordrc ; on ne remarque pas..... I'ordre, la r(5gularit6 ordinaires ;
laquo;ily a trop do pr6cipitati.....le la pari do la nature;..... malgr6 les
(i efforts violents auxquels so livrenl les femelles, le travail n'avance laquo; pas; les parties no sont pas encore assez dispos6es; il y a spasme,con-
laquo; traction du col nterin ;..... la parturition, loin de faire des progrös,
laquo; devienl plus difficile, ot, si l'art no parvicnl pas ä röprimor ces con-(i tractions violontes,.....la b6te s'öpuise'en vains efforts,raquo;
Getto description est assez exaete; bien que les couleurs on soient un pen trop rembrunies, D'unc maniöro g6n6rale, ce qu'on a appol6 1c pari tumultueux, n'est rien aulre chose qu'un accouchement normal qui se prepare lenlemciU, dont les douleurs sont vives, so reproduisenl ä de courts intervalles, mais sont peu soutenues. Les organes maternels sont hien conformös, les passages sont libres et sufflsamment largos, lo fcotus en bonne position ; mais le col, un peu rigide et douloureux,' se dilate lentement.
Celölalse rencontre gdmJralementchezles b6tesjeunes, en hon eiat, vigourouses, im peu irritables, surtout ehe/, les pdmipares, quo lern' ctal elonne, que les premieres douleurs jellenl dans im trouble, une agitation plus qu'ordinaires.
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SOINS A ia MfeRE,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;203
Dans lo plus grand norabro dos cas, il sufflt do dislrairo la fomollo par une Idgöro proraenado,par quolquos caresses, par quolquoa doucos fric­tions sni' lo vontrc avoc le bouchon do paillo ; de faire autour d'ollo lo calmo, lo silonco, robcurit6, pour voir so dlssipor cos lögors dösorclros. Biontöt les vei'ilahles doulours expuisivos apparattront, el lo travail marchora röguliöroment ot rapidomont.
Si copondan tics doulours soul violontos, I'agilation grando el porsis-tanto, d'autros moyons son! indiquös.
La saign6o, rocommand6e par tons los autours, esl loin d'avoir toujours i'offlcacitö qu'ou lul attribuo ; souvonl olio no produil al)S()lii-menl, rien, Jo ne la blame copondanl pas comme dangoreuse ; mals on Ijoul s'on dispenser dans la pluparl dös cas.
Les foraontations tiödes el ömolliontes sur le vontre, les sacbets do son sur les lombes, les boissons calrnantos, les lavements ömollicnts, et, pom1 lospotites femelles, les bains de siege on les grands bains sonl souven I uliles.
Mals co ((ui convlenl le mieux on paroil cas, ce sonl.les pröparations opiacöes, en breuvagos, ot surtouton lavements. On administrera dene tons les quarts d'heure mi toutes les demi-houros, un lavement dun demi-litre au plus, prepare avoc la döcoction de totes de pavot ou de morclle innre, auquel on ajoutera 2 ä 4 grammes do laudanum de Sydonhara, et on continuera ce traitoment jusqu'ä co quo le calme so rdtablisse, Si les lavements n'ötaient pas gardes, on forail prendre la mömo preparalidii, ;quot;i la memc dose, en breuvages convenablement 6dulcor6s.
Trös-souventnous avons vu, ot Ions les praticiens ont dö voir comme nous, sous l'influence do ee traitement Ires-simple, ragitation so cal­mer et la böte mcllrc bas ensuite trös-naturelloment, six, douze, dix-bnil, on mßme vingt-quatre heuresplus tard.
Nous no saurions done approuver la inelliodo de M. Donnarioix, qui veut quo, dans tons les eas, laquo;on agisse immödiatement.raquo; Nous croyons, d'aprös nolre expörlonce personnelle, ot d'accord on cela avec le plus grand nombro des praticiens, l'expectation prölerable, sinon dans tous, du moins dans la plupart des cas.
Vart lanffulasant. — Si le pari tumultueux au point d'inspirer de.
sörienses Inqiiietndes esl rare, il esl, encore plus rare quo raecouche-menl, languisse par le seid fait de rimpuissanco de l'ulerus ä expulser le produit dola conception. A la verilö on rencontre encore assez sou­vonl des cas oil la malrice no so eonlraclo plus que faiblement, ou mOnio no so eonlraclo plus du tout ; mals e'est quand I'organe s'est 6puis6 pour vaincro un obstacle raatöriel, contre lequel sonl venus se briscr tous ses efforts. Alors, trös-gönöralemont, les eaux s'elanl 6cou-16oscn totalltd, la malrice revient sur ello-möme, s'applique ölroileinent sur le corps du foetus, mals no fait plus aucuu ellbrl pour lu chasser
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20'
DE L ACCOUCHEMENT NATlliKL.
au doüors, Cos! co qui arrive, papal! il, prosque Infailliblomonl aprös que lc produil n succpmb6. — Mais l'mertie primilivo, par faiblosso ra-(licale; et onrabsonco de toul obstacle mätörielö la sorlio du fcatus, cello iin'i'iic, dlsons-nous, esl rare.
OnlaroncontrocopoudanUjuölquei'ois.surdesbötosraalgres.oliöth'es, le plus ordinairemonl vioillos, öpuisöes parunonourriture pauvreetin-sufflsanto, uno lactationprolongöo, im travail exagörö ; ou bienoncoro cluv. cellos qui sent atteinlos do maladies ebroniques et cacheotiquös.
Quanl aux symptömes auxquels on rooonnait lo part languissant, outre coux qui sonl tirös de l'clai gönöral, de la faiblesse du pouls, de la paieur des muquouses, ce sonl ; la rarotö ol le pou d'önergiedos efforts expulsifs,la lonteur oxlrömo du Iravaii, qui, chez la vaohe, pent so prolonger vingt-quatre o( ni6mc quarante-buit beures, bion quo le foelus soil en bonne positionj do dimension moyonno, et qw les pas­sages soiont complötomenl libros,
Dans ces circonstancos, on consoillo les cordiaux, los infusions aromaüques ot oxcitantes, de camomille, de matricaire, de sauge, d^absintbo, etc.; les alcooliquos, le vin, la biöre, etc., auxquels on ajouloparfoisdu pain grillö, du sei, ou d'autres excitants. Los emmö-nagoguos, la nie, le safran, la sabino, et surtout le seiglo ergotö, ä la dose de S a 10 grammes pour la vache et la jument, de 23 centigr. a #9632;I gramme pour les poliles femollos, repetee suivant le besoin.comptonl ögaloraent do nomloreuxpartisans,
Nous no repoussons pas l'emploi des premiers de ces moyons, et en particulior du vin chaud, quij dans les conditions que nous supposons ici, ne peuvent qu'ötre miles ; mais nous croyons que, en pareil cas, il y a mieiix ä faire : e'est de terminer imm6diatemen( el promptement I'accoucbemont, Anlaut nous sommos dispose h I'expectation dans lo part lumultuoux, autant nous sommes partisan de I'intervention active dans lepart languissant par faiblesse radicalo et primilivo de la more, lei, on eilet, rien ne s'oppose ä cequ'on puisse arriver facilementjusqu'au footus ; si lecoiost encore incompletement dilate, quelquos efforts Ircs-moderes sufflront pour vaincro sa resistance et p6n6trer dans la ma-trice. On pourra ensuite saisir les parlies du foetus qui seprösentent, les araener dans le bassin, que quelques tractions mönagöes lui foronl aisemout franchir.
Getto nielhode nous parait ä la I'ois plus simple, plus expedilivo et plus sure quo l'admiuislratum de breuvages, qui ne produisent pus tonjoms IVUet desire, et qui ne, sont pas loujours innocents. Ceci s'ap-
pliqne surtout aux ommdnagoguos, au seigle ergotö principalement, que nous avoirs employe plusicurs Ibis dans des cas oü il nous parais-sail, hien indicjue, el dont nous n'avons Jamals eu bcaucoup ii nous loner; anssi, hien que plusicurs praticiens Ires-recommandahlcs, el notamont M, Leconte, disent s'en servirhabituellement el avec avan-lagc, y avons-nous compldtement renoncö.
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SOl.NS A LA mem:.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;26b
Daus Ions Ics cas, ccs nioycns, si on los jllgO ulilcs, nc doivonl ,ja-
mais ötrs otnployös quo par le v6t6rinaire ou d'aprös sos indications ;
nuns nc saiinmis irnp rccoiiiinaiiilci'aux propriötairos do s'cn abslonir ciiinplclciiicnl. II csi trop lacilc, pour quolqu'un qui n'en n pas I'habi-iiulc. do confondre la faiblosse apparente avoo la faiblosso i-öollo ; le
Nclcrinaiiv soul pcul lairc ccllc dillrrcncc, ä dcFanl du laquollo Ics
excitants ol surtoul los ommönagoguos pouvont devonir oxtrömomonl daneoroux.
Mui-i an footufl. — H ostun auli'c pointqui pr6occupe toujours boau-cuiip.cl aJHin droit.Ios propri6taires, surtoutquandle travailparall so prolongor au dolä du tomps normal: le foehts est-il mart ou uivant? Tollo csl, on effot, la premiere question qu'ils adrossenl an vclcnnaiiv qui vicnl, do praliquor I'oxploration des voios g6nilalos sur uno femolle en travail do pari. Malhourouseraont, 11 osl plus facile do la poser quo d'v repdiulre ; nous dirons copondant co quo roxp6rionco onsoigne a eel 6gard,
Tons los autours d'obst6tricpio bumaino s'accordont sur co point quo \!auscultation fournitlos ronseignomonts los plus pr6cis pour co diagnos­tic; ur,miiis avons vu quo 06 iiinyen, appliqu6 au diagnostic de In gesta­tion ehe/, uos grandes fomelles, na domic, jusqu'ici, quo des rdsultals exlreniciuent iuccidains, pour uc pas dire mils. Nous snmiiies done, ä eel 6gard,danslam6mesituation oüso trouvaionl Ics m6docins avanl la (leciuivcrle de i'auscultation iilislelricale, c'ost-ä-dirodansTobligation d'utilisor le tnieux possible des signes d'une valour lo plus souvonl dou-(eiise. Void qucls soul ccux (lout ou pcul lairc usage pour la solution du prohlcnie quo nous examhums :
La fetiditd des eaux de i'amnios n'osl pas toujours un signe infaillible delamorl du fetus; copondant 11 laul roconnaitre quo, lorsqu'on la constate, on a bien pen do chances do lo trouver vivant. Bile csl, on effot, le rcsiillal ordinaire do la decoinposiliou putrido des parlies contcnuos dans l'utdrus, et ccllc d6composition ne peut so produirc qu'autant que la vie Ics a abandonn6os d6jfi depuis un certain temps. Dans co cas, on trouve, on outre, le produit omphys6mateux, etses polls s'arrachenl avoo uno grande I'acililc. kXors, lo doute n'est plusporrais.
Lo refroidissemeni des parties du petit sujet döjd hors de la vulve est ögaloincul im signe de tnort; car, lanl qu'il csl vivant, il conserve dans loules ses parties ime tompdrature ind6pendanto et supörioure ä ccllc de l'air cxlcrieur, chaleur propre qu'il doit ä la continuation do la cir­culation. Des qu'il a cessc de vivro, il so mot on 6quilibre do tompdra-Inre avee le milieu ainliiaiil, et cellos de ses parties qui soul deja sorties se rofroidissont. Mais, pour quo co signe aitune certaine valour, il laul qu'il soilhieii prommce, elnepuisse pas elre allrihue ä Tcvapo-ration qui se fait sur des surfaces humides et abaisso toujours un pen lour teiupcraluie.
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266nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE L'aCGOUCHEMENT NATÜ.REL.
Los mouvements actiß du /teto, quand ils pouvont ötre porous bien distinctomont, sonl un signo cortain qu'il ost encoro en vie; mais leur absence a'osl pas uno prouvo absolue de sa mort. II arrive on offot, surloul quand il esl d6jft engagö on partio dans lobassin, que los oaus so sonl 6coul6es on totalitö, quo la malrice s'estappliquöeexaotomont surson corps; il pout arrivor, dis-jo, quo, dans cos conditions, lo feßtus, bion quo encoro vivant, resto complötoment immobile, ot no röpondo plus aux excitations qu'on Tail agir sur lui. S'il esl en prösentalion ant6rioure, il faudra cherchor la bouche, y introduire los doigts, 6oar-ter los mäcboires ol titiller lo langue. S'il osl vivant, on sentira prosque ä coupsür its parlies semouvoir. L'absenco de lours mouvemonts sera, parcontre,un signo, sinon certain, du moins trös-probablo,d6mort,
Si l'on pout arrivor jusqu'au cordon ombilical, lo saisir entre lo pouce ot l'index on comprimant un pou, on pourra sentir battre les arteres, co (jni sera evidonmu'iil, une preuve cortaine do la vie du petit. Lo signe contraire, l'absonco de battoraonl dans le cordon, donnora une forte prösomption, mais non cependant, dans ions les cas, une certitude absoluo de sa mort.
(lellr a, dans le lemps, indiquö, pour constater la mort du voau, un moyen ompiriquo, donl il serail offectivemenl difflcile de dünner une bonne inlerpretalion pbysiologiquo, mais qui, assure-t-il, lui a con-stamment renssi. II fail passer sons le venire de la vache une nappe ou un drap; des aides, places de chaque c6t6, soulövent cette nappe, ot il assure que, si le veau n'est pas mort, la vache evile la pression; olle se laisse porler sur le drap dans le cas contraire. Nous tie pouvons qu'in-diquor ce moyen, quo nous n'avons Jamals essaj'6.
Enfln, M. Donnarioix assure quo, ehe/, lajument, les efforts expulsifs cessent, au moins momentanöment, aussitöt aprös la morl du poulain, si toutefois rien n'est encore ongagö dans le ddtroit; dans le cas con­traire, rirritation caus6o par les parties du footus dejä engagöes fait quo les efforts se, continuent bien quo le potit alt eesse de vivro.
Tels sonl. les signes ä l'aide desquols on pout conjeeturer avec plus ou moins de probabilitö que le produit encore enfermö dans le sein de sa möre esl morl ou vivant.
Quant aux causes qui peuvent amener sa mort pendant le travail, olles ne sonl pas bion nombreuses, et möritent d'etre exaetement connues. Go sonl .- ldeg; les nmuds qu'on observe assez fr6quomment, parail-il, sur le cordon ombilical, cliez l'enfant (.lonlin), mais qui n'ont probabl^nent jamais 6t6 rencontr6s chez les espöees animates. M. Le-coq, qui a dissdquö un nombre considerable de foetus, nous ecril que, pour sa pari, il ne peut croire aux mends (l); 2deg; les ctreulaires que lo cordon peul faire aulonr du corps, du con, des memhres du footlis, circulaires qui peuvent elre assez serrös pourinterrompre la circulation
(I) Lgcoq, Gommuntcation tnidite.
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dans los vaisscanx (Jinhilicaux ; Itquot; la ruptureprdmaturde Aos Gnvolowas et \'4coulemeni total du liquide amniotique, qui, s'il n'osl pas rapido-raent suivi de ['expulsion du produit, expose ce dernier h subir sans inlei'iurdiairc la pression de la matrice, pression qui, en so prolon-geanl, amöno un 6lat de souffranco et biontöt la raort du fcBtus; 4deg; lo döcollemeni coraplet ou Lrös-6tendu dup/acento, ot par suilo la rupture des rapports du Indus aveo la more, si roxpulsion ne suit pas a brof di'lai. ].c;s details dans lesquels nous sommes entrö sur lo m6canismo de la circulation tetalo (v. p, 77) font aisöment comprendre faction de COS causes. Tonics unl, en cllcl, pour rcsnllal de gÖUOl', OU rncmc d'interrompro les communications entre lo Indus el I'organo placen-taire, qui joue, ä l'ögard du premier lo r61o quo le poumon remplll chez I'animal adulto. Dans tons cos cas, lo fmtus souffro, puis meurt, parce quo son sang no peul plus so reviviflor, s'hdmatoser, an contact du sang matornel; c'est un 6tat morbide comparable on tout poinl ä l'asphyxie, et, par lo fait, on lui donno lo m6me nom : on l'appolle Vasphyzie du fains, Yaspkyxie des nouveau-nds.
Go quo nons savons des connexions placentaires doit nous fairo prövoir que l'asphyxie et la raort du foetus no soul pas ögalomont ä cralndre pour Ionics los espöees, et c'est ce qu'effectivomenl d6mon-trent rexpdrience et l'observation clinique. Dös le dclmtdc, ma carriörc commo praticion, en 1846-1amp;47, j'avais cle frapp6 do ce fait que, quelle que füt la diligence qu'on out mise a röclamcr mon intervention, si simples quo fussent les cas de dystocie, si rapidement que I'accou-chement piU 6tro terminö, el quelques-uns I'ont (He dans I'espace tk^ quelques minutes, Jamals je n'ötais assoz heureux pour obtcnir un poulain vivant; tandis que, dans des cas incomparablement plus difflciles, oü je devais manipuler pendant une heuro ot plus, je röussis-sais h avoir des veaux pleins de vie et qui vivaient. Ayan t ou, vers la m6me öpoque, l'occasion do faire part de cello remarque ä des praticions expcriiueules, entre autros ä M. Schaack, do Fontaines, j'appris d'eux (jn'ils avaiont constatö la meine dillercuce. Mais ces observations n'a-vaient reQu aucune puhlicile, lorsquo vers le meiuo temps, M. Donna-ricix adressa h la sociötö centralo de M6decine vclerinaire un m6moire oil cctlc diflereiice do vilalile entre le vean eile poulain an moment du part est misc en ploine lumiöre. Depuis, ce praticion distinguö est re-venu ä piusicurs reprises-snr celle dillercnce, (ju'll considere avee rai-son commo fondamontale, et c'est ii lui que reviont en totalitc el sans conteste la demonstralion dc cctlc verile : laquo; Lc poulain ne vil pas an delä de trois heures — souvent moins encore — dans rulerus apres les premiers efforts oxpulsifs; la vie du veau, dans les memes conditions, se prolonge beaucoup plus longtemps, quelquefois jusqu'ä plusieurs jours apres lc debut dll travail. raquo; On devinc que e'est dans le mode d'inserliou du placenta qu'il faut idierchcr la raison de cetto dillercnce. Chez la vaehe, les placentas, multiples el indöpendants les uns des
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DE L ACCOUCHEMENT NATIliF.I..
auiiTs, ailluMvni foi'Lomont aux ootylödons, ei la circulation placontairo poul persistor longtcoips, taalgrö l'önorgie dos conlraclions utörinos; choz lajument, rapp'areil placontairo, parloul r6pandu surlo ohorloni no contracto avoo la muquouso utörino quo do faiblos adüöroncos, qui no lurdonl pas ä so rompro dös quo lo travail osl commoncö, ol des lors, pour [o poulain, l'asphyxio devionl imminonto s'ii n'osl pas prompto-iiicni rojotö. — G'osl oncoro a M. Donnarioix quo rovionl I'lionnour d'avoir formula lo promior cotto explication ralionnolle, on tormes doat la propriölöapu 6tre contostöo, mais qui no laissont aueun douto sur sa pons6o.
On croyait autrofois quo Ig fcotus Jone un rölo essentiollomonl actif dans l'acto do Paccouchomont; quo, do raörae quo l'oisoau rompl sa coquillo pour 6clore, do inömo lo fcotus des mammiföres döchirc par sos propres efforts los mombranos qui l'emprisonnont, pour so faire jour au dehors, II ost inutile de röfutor cotto vieillo orrour, qui n'a plus cours, mörno dans lo vulgairo. Mais beaueoup do personnes croiont oncoro quo la morl du Indus augmento singuliöromont los difilcultös de la parturition. On oxpliquo cotto lontourdu travail en disant quo lo lUdiis, uno fois mort, no stimule plus, par sos mouvoraents actifs, los contractions de la tnatrice; quo ses tissus, moins formes, offrcnl au muscle ulrrin im point d'appui moins rösistant, .Mais il y a, dans toul cela, pour lo moins beaueoup d'oxagöration, et nous croyons, d'aprös toul ce quo nous avons 6t6 ä meine d'observer, — d'accord en cela, d'ailleurs, avec la pluparl de ceux qui so sonl oecupös do cotte ques­tion, on medeeine Inmiaine dans cos derniors lemps, Desormoaux, Cazcaux, Joulin, etc., — quo la morl du fcotus no rend l'accoucbemont ni beaueoup plus lont, ni beaueoup plus diffleile, — Tout au plus pouvons-nous admettro quo, s'il so prdsentaitquolques lögöros irrögu-laritesdans la prösentation ou la position, au cl6bul du pari, ces irre-Kiilanles pourraienl etre corrigees, dans line cerlaiue mesure, par les mouvoraents automatiques ou plus ou moins instinetifs du fcotus vi-yaul. En resume, la morl du fcotus a corlainement uno grande Importance au poinl de vue dos intöröts de l'ölovour, qui perd, par co fait, mi beueliee sur loquel il elaü en droit deeompler; edle en a anssi au poinl de vue des operations obstötricales que l'on pout 6tro appele ä pratiquer dans les cas de dystocio; mais elk; n'en a pas ou presque pas an poinl de vue du part Ini-menu! et de ses suites pour la mere.
Danala troisiöme pdriode, — p6riode expulsive, — du travail, quol-ques points doivenl encore appoler noire attention ; tola sent: lo mo­ment ou l'on doll operer la rupture do la poche des eaux, colui oti Ton peul operer des tractions sur lofootus.
Rnptnro laquo;Ilaquo; Iraquo; poclilaquo; ties eanx. — Nous savons comment sc forme la poche des eaux ; nous connaissons aussi ses usages et son utility. Cola soul suflil pour nous indiquer qu'ello no doit pas 6tro rorapuo prema-
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turöment. On ik'uI naömQ posor en principo qu'elle no doil jamais 6tro pompuö ai'lilii'icllciiiiMit clicz la vache, ot co quo ikjiis avons lt;iil do la ((''iiiiilö, do la fragilitö ilcs membvanos, ot laquo;le la siilidiit'' do lours adhöroncos ä l'utöpus juslillo sufflsammont co pröcopto. De Tail, olles se rompenl toujoura spontan6mont an momenl opportun, ot parfois iiR'iiu' [)1iis löi qii'll no faudrait.
II n'on osl jilus toul A fail de inrmc chez lajument. (Ihcz olle, les niciiiliraiu's soul, dpaissos, solides, faiblomonl adbdrentos, ol nous avons vu qiic parfois le poulain nail complötomonl envdoppd, 11 poul done 6troprdf6rablo do les rompro; mais il faut attondro, pour lo faire, qu'ollos formenl hors do la vulvo une tumour (run assoz for! volume. Nous avons dit, en offot, quo leur int6grit6 6tai( prosque n6cessaire a la dilatation du col; ii sera done sago, avantd'en oCfcctuerla rupture, lt;ie s'assurer quo cot orifleo esl complötoment dilatö et que la töte el les pieds du fcotus y soul bien engag6s, Pour les rompre, on les saisira avoc les exlremiles des doigls des deux mains rapprtichces, el, en lai-sant agir les ongles, on les doebirera par nn mouvemont brusque de torsion, en ayant soin do so mettrode cole pour eviter d'ötre monille eL sali par les eaux, qui immedialemenl, s'ecoidcul en abondance. Quolques praticions, an lien de so servir des doigls, pröföront ouvrir los membranes (run coup do ciseaux adroitoment donn6 en nn point 011 Ton tu1 craint pas de blessor le foBtus. Getto maniöre de faire n'a point d'incoin'enieiils; seulemonl, il faut ensnite agrandir I'ouvcrture en deehiranL largement los enveloppes,
TraoHonH wnr le fn-tiiraquo;.—Les onveloppes une fois rompues, on poul attondrc IVxpnlsion nalnrolle du fostus; on pout anssi aider ;i sa sortie par des tractions m6nag6es ot convenablemonl dirig6es,
Lo petit osl-il on position vertöbro-saerde anlbrimvol il faulaltendre pour tlrersurlui quo la tel(^ et les pieds soienl sortis. Alors, saisissant dans chaiquo main nn pied an paturon, on tirera nioderemenl. Cos tractions devront colncidor avec les douleurs, quandla femclle ^joj/sse,' elles onl pour but do lui venir en aide, non do so substituer ä ses ef­forts ; agir autrcmont, ä contrc-temps, c'osl s'exposer ä dos accidents. EUos devront so faire dans une direction nn pen oblique, do haul on has, en inclinant vers los jarrets do la more, dans lo sons de la cour-bure du bassin. II sera bien anssi d'incliner nn pen, tanlöl A droite, tantöt ä gauche, alin d'ongager l'une apres 1'autro les donx dpaulos, ol pins lard, les deux hanches.
Si lo foetus ost on position vwtdbro-pubienne, il importe, avanl lout, dc snrveillor el dlriger los pieds, lesquels, on s'en souvient, onl de la tendance a s'arc-bouter on baut, centre lo sacrum, ol peuvent offensor gravement los voles gdnitales. II faut done, les saisir pendant qu'lls sent encore dans le vagin el les amener doucoment hors do la vulvo, ainsi ipie la töte. On oxerco onsnile les tractions, Gellos-ci doivent d'abord so faire do has en bant, alin d'ongager lo garrot, ot do lui fairo franchlr
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lo bord pubion de roxcavaüon, coiatre loquo] il esl pnvfois arrötö, Pour lo rosto, on agira comme il a 616 dil pröcödonunont.
Dans [ospositions vertöbro-äiaques, il osl toujours utilo, quand dies sonl reconnues ä tomps, c'ost-ii-diro avanl quola poitrlno ail p6n6tr6 dans Foxcavation, d'ossayer do los modiflor, on los ramcnanl ä l'uno ou ['aulro dos positions pröcödontos, surlouL i la promiöro (vorlöbro-sacree : mais cotto imitation n'esl pas sans difflcullö, ot doil 6tro rcou-vro du vötörinairo oxclusivomont. Quo si la position n'osl i-oconnuo quo lorsque lo foßtus esi d6jfi engag6, il faul cssayor do Lorminör le pari d'aprös los principes laquo;Irjä indiquös; c'est-ä-diro on dirigcanl los piods Uorsdo la vulvo, ol on oxorQant ensuito des tractions raodöröos sur los mombros.
Lo lu'lus s'offre-t-il en presentation postörteure? nous avons dil plus haul quo \a position lombo-sacrde ötail la soulo qui permolto l'accou-chomonl naturol; c'osl done la soulo pour laquello nous ayons ici h formulor quolquos consoils, — On la roconnaltra h ccci quo, tanclis quo los articulations do la couronno et du paturon so (16chissent en haut, cellos des jarrets, quo l'on trouve plus profond6mont, on suivanl les mombros, so Q6chissonl da7is le sens opposi. En oulre, los jarrets offrenl uno surface large, aplatio d'un c6t6 a l'autre, et termin6o par Line pointe mousse (IVxtrrmilc du calcandum) du cöt6 opposö an sens de la üoxion.
La position unefols reconnuo, il Paul saisir les deux pieds au patu­ron ol tirer, d'abord en soulevant un pen los membres vers le sacrum do la more, ailn de faire francbiraux grassets 1c robord pubion, par le-quel ils sonl quelquefois arr6t6s, puis en has, pour engager la croupe sous lo sacrum; enfln alternativemenl ä droitootä gauche, pour faire p6n6trer dans la liliciv pelvienno les hannbes Tune aprös l'autre. — Le rosto suil assez facilement.
li. Aprf-s le travail. — Unc fois le foetus sorli, tout n'esl pas cnCdiv lini: il faul s'occupor a la fois du potil et do la more. Voyons d'abord Co qu'exige celle-ci.
La preraiöre chose ;i faire consisto a la bouchonner sur toute la sur­face du corps, principalement sur le ventre. Ces frictions ont pour effot, d'abord d'enlever la suour, de sdcher 1'animal, puis d'appoler lo sang a la p6riph6rie, de rögularisor la circulation, de calmer los tran-chöes,(.[\\i persistent encore aprös la sortie du festus, ot de favoriser le retrail (Jo l'utörus, qui, d6barrass6 du produit de la conception, doit maintenanl revenir promptement sur lui-m6me et offacer sa oavi'lo.
II lani. onsuite couvrir le corps do la femolle de couverturos en rap­port avoo la saison dans laquello on so trouve, Aprös la secousse qu'elle vienl (I opronvor, la femelle est trös-impressionnablo aux refroidisse-ments, aux courants d'air; il faut la protöger contre cos causes do ma-ladie.
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En iiirnir iciniis on Uli pr6paro ü boii'o. ün dömi-soau d'oau I6göro-moul liödo, blanchio par raddilion d'uno assoz forlo praportion do Ik lime farino d'orgo, do soiglo ou do fromont, ä laquollo laquo;m peul ajoutor uno potilo poignöo'do sol do cuisino, convionl lrös-l)ioii aux grandos fomelles. Dans cortainos localilös, on a I'habiludG do lour donnor, sur-toul ä la vache, co qu'on appollo la rdde au vin, laquollo consislo on des tranclios do pain grillö, quo l'on Ircmpo dans du \in — ou, h d6-i'aul, dans du cidro ou do la biöre, — qu'on saupoudro ensuito d'un pou de sei, ol quo l'on donno ö la romello, qui, on gönöpal, lesprend assez volonliois, quot; Getto rötio, ilü Ghabort, doll ölre do cinq a six plntos do ii(Iiiiii(' dans loquol on a dmiottö environ uno llvro el domio do pain roll. gt;gt;—Dans d'anI res pays,—el COttO praliqnc nous [larall pröfdrablo,— on pröparo ä la böte qui vieni d'accoucher, comrno premier ropas, uno vörltablo sm'/tc, dans laquollo on fait cuiro difförentos borbos, mais surtoul des poireaux. On 1'assaisonno do sei, commo uno soupo or-dinairo, on y mot, an lieu do bourro, do I'huilo do noix ou di^ colza, puis quelques tranches do pain, ol on la fail prondre ä la dose d'un deini-seau environ. Los gens de la campagno lui allribucnl certains avantagos assoz problömatiquos, notammenl celui do favorisor I'ex-pulsion du dölivro. Go qui esi certain, c'esl quo, pröparöo commo il vii'nl d'eh'c dil, cotto soupo csl prise avoc grand plaisir par les vaches. I! n'y a aucun inconv6nient ä suivro cotte coutume, adoptdo, nous ie rdpölons, dans beaucoup do localltds (le[)iiis un temps immömorial, el d(ml on se trouve bien.
Quand la b6to a pris sa premiöre boisson, il faul faire sa liliere, re-mcllre sous olio do la paille I'raiche el, seehe, former les pi nies el se
retiror, afln do lui permottre do so livror tranquillement an repos dont ello a besoin. — Uno domi-heuro i)lns lard, on rovlondra; on lui prd-sentcra do nouveau äboire, et Ton fera tdter le nouveau-nd, auquel on a lt;lü, en m6mo temps, donner Ions les solus quo rdclamo son (Hal.
AKT. II. — SOINS AT NOUVEAU-NlS.
Nuns avons vm prdeddomment quo le poulain naissail parfois enlourd de ses cnveloppes encore intactcs; la premiere chose ä faire on co cas, c'csl dvidomment do briser sa prison, dans laquollo il pdrirait bientöt ölonlle, sans cello prdcaution, Dn moment quo ses rapports avoc la iiiei'o soul rompus, il laut, on offct, qu'il puisso rospiror, qu'il trouve daus I'air oxtdrleur le principo viviflant qu'il ompruntait auparavant an sang malernel. (quot;oinnient s'dlablit la rcspiraliüii chez rauiinal qui vient dc naltro? G'est cc (jn'il no sera pas hors do propos do dire ici en quelques mots.
ÜlnliliNneiiiciit laquo;llaquo;gt; la roHpiralion. — Le petit qni vienl de liailre passe
subitoment du milieu liquide el chaud dans loquol il avail cte plongd jusquc-lä, dans I'air oxtdrleur rolativement sec cl froid, au sein duquel
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DE L A.CCOUCHEMGNT NATÜREL
il doll vivre dösormais; col air fait sur sos organes, — sur sa poau principaloment, — une impression d'autant plus penible et d6sagr6ablo tiu'elle est plus brusque; cotto impression, immödiatoraenttransmiso au centre c6r6bro-spinal, met on jeu ce qu'on appello lo pouvoir r6-(lexe ili1 In moelle, c'ost-ä-dire co pouvoir en vertu duquel Ics impres­sions parlies do la pöripbdrie, sont rapportöes par les nerfs cenlripötos au centre, qui les transforrno en principe do mouvomont, et renvoyöos par les iicii's centrifuges aux muscles, lesquels entrent en action et so contraclent saus ,que la volontö intervlenne. Sons rinfluenco de cette premiöre impression p6nible, tousles musics du corps soicontractent done ä la i'ois, les muscles dilatatours do la poitrine comme les autres; celle-ci so dilate; lair s'y prdcipite, p6n6tro jusqu'au fond des vösicules pulmonaires, qui so döplissont, lt;'l la respiration esl commencöe; olle ne s'arrötera i)lus däsormaisjusqu'ä la morl il). Getto premiöre inspira­tion est done un pb6nom5ne purement r6flexe, auquol n'ont point de pari, ni ['instinct, ni la volontö. Gelles i\m lul suceödent s'exöcutont en-suite comme choz 1'adulte, suivant unmode el par des causes dont lün-lerprelalion apparlieut ä la physiologie el no doit pas nous oeeuperiei. Sicher llaquo;^ ttouTeauraquo;ii6. — Des quo le pelil esl euliu libre, il I'aul I'ap-procher do sa mere, afln qu'olle [inissc^ lo seeher en U^ lechanl loul ^ son aise. Getto action, a laquelle I'instinct maternel porte toutos les femel-le--, e^l d'une trös-grande ntilile. Elle a pom' ellel d'enlover I'onduft s6-haci mi easeeux qui rocouvro le corps du jeuno sujet, d'aotivor la cir­culation eutanee, do seeher, do fortifier el do reehauU'er le petit, en ineme lemps qu'clle fait nailre ou d6veloppo I'aCfectlon naturelle do la mere pour son produil. II esl Ires-rare que la femello, quelle qu'olle soil, ne se porle pas d'elle-memo ü eel aele, sans y elre exeilee; cepon-daiil il y a quclques exceptions, principaloment ehe/, les primipares, sui'lonl quand elles ont boaucoup souffort pendant la miso-bas. 11 est bon alors do les y engager on r6pandanl sur lo petit un corps pulv6ru-lenl el sapide, eoinme du son, el surtoul du sei marin, (l'iisl meine line preeauliim lioune a prendre dans Inus les cas.
(I) D'autres ranscs encore pouvont mottre en jou lo pouvoir oxctto-moteur do la moollo ol provoquor des efforts de respiration choz le footus. Ainsl, Vdsale, an xviquot; slfeclo, ayanl ouvort I'abdomen ot la matrice sur dos chionnes et doa truios arri-vöos au termo de la gestation, et on ayant retire un foDtus encore enfermd dans sea cnveloppes conservdes intactes, a vu celui-ci ouvrir la gueulo, contractor los muscles du thorax et exßcutor manifestomont los mouvements do, la respiration. Böclurd, d'An-gors, laissanl lo petit dans la matrlce, sans döcoller lo placenta, a pn provotiuer ii vo-innte cos inouvoments rospiratoires en comprimant le cordon ombllical, et los faire cessor en cossant la compression, de maniäre ü permottre le rätablissoment do la cir­culation placenlairo. — On admet, — et c'ost ii iMai'slial-llull qu'appartioilt, je ccois, cette Interpi'dtalion, — quo lo sang non oxygeno Irrito par son contact la moello allongde el met en jeu son pouvoir iTÜexo; si bion que cetto irritation, transmiso par
les nerfs inspirateurs aux muscles de la poitrine et do I'abdomen^ sollicito la contrac­tion de ceux-ci, d'oü rdsultont los mouvoraonts d'inspiration. Mais cos conditions, en quolque sorto oxtra-naturolles, ne doivent pus nous arrftter ici.
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B0IN8 Ai: NOÜVßAÜ-NÄ.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 273
One si hi nicrc, malgpö cola, bo refusail a löcbor s^a iVuii, il faudrail y supplier ol s6cher promplomenl lo potit, on frictionnant doucoment touteln surface do sun corps ä l'aldod'uno öpongo, i)iiis avoc un lissudo laipo; (Misnitc, cm Ic couvrira ol on 1q laissora sou] avoc so mere jus-qu'au moment oti I'on viondra donnor do nouveau ü boiro amp; cello-ci, II ostj en effet, des fomelles prlmipares quo la pr6sonco do I'hommo in-quiöto, ot qul so monlrenl Indifförontos ä lour nourrisson tant qu'elles voient quolqu'un autour d'elles, Laissecs ä olles-raömes, olios s'on ap-prochent, lo flalront, so famlllariscnt avec lui, 1'appollont d'uno voix ca-ressante, et blontöt lo pronnonton afToction el doviennent d'oxcollentes mores; tandis que si on les tournitMili', cllos ic prennonl onaviTsinu, s'öcartent de lui, le frappont mömo ct lo laissonl p6rir.
Fiiirc toter ic ix-ut. —Lorsquo, uno (l('iiii-luMii,i' apri's ic part, on reviont faire boiro la mamp;re, on trouvo g6n6ralement lepoulainot lo voau debout, cssayanl, ses forces, cberchant la mamello, ou döjä occupd amp; leter. S'il n'a pas rönssi ä la trouvor, on devra ly aider. Quolques ju-ments, jeunes, irritables, (#9632;liniouillcusex, coramo on dit, font quelquofois (liriiculli'' pour sc laissor töter les promiöres fois; il faul los y babiluor. Pour cola, uno personno qu'elles connaissont, colle qul a I'babitude do les panser, s'approcbe do lour töte, los tient ol los caresso, en möme temps qu'elle lour permel devoir lour potit, tandis qu'une autro por-sonno approcbo doucement celui-ci do la mamello, et Iaido ä saisir le mamelon, Si la more ost Irös-chatouilleuse et so döfend, il laut, avantd'approcberlepoulain, lui fairo lever un pied'de devant; puis, avec beaucoup do pröoaution, aller toucber doucemont la mamello, prosser le mamelon et en faire couler un pen de lail. Quand ello sera liabiUi6e ä ces attoucbements, on approcbera le poulaia avoc les mftmos prdcau-tions. Blle aura bientöt prls I'babitude do so laissor Icier sans qu'on ait besoin d'intervenir.
Quolquefois e'est lo poulain qui ne veut pas icier el qul pörirail d'i-nanition, faute de savoir prendre la lamelle, si on ne venait l\ son se-cours, Quand la mere ost trös-docile, cotte diriiouUc esl encore assez facilement vaincue; mais il n'en osl i)as de mömo quand rindocililede la mere se joint a riuexperieuce du noiiveau-ue. Alors, la difflcultö esl trös-grande, et nous avona vu plusieurs fois dos poulains pdrir sans qu'on ail pu lour appprendre l\ saisir le mamelon. II no faul cependant pas se robuter par un premier insuccös ; souvent, en s'y prenanl mieux, on sera pins boureux la seoonde oil la troisiömo Inis. II I'anl alors s'y prendre de la maniere snivanle ; deux personnes, se donnanl la main, passent lours bras röunis dorrifero la croupe du sujot, qu'elles dirigont avoc les autres mains vers le flanc de la mere. Arriveos lä, l'une dos deux avec sa main libre abaisse la tele du pelil el. la dirige vers la re­gion inguiuale, landis (pie raulro, saisissanl lo mamelon, essaio do le lui introduire dans la boucbe. S'il lo saisil el qu'il commence a sneer, 1c succös osl assure. On le mainliendra pendant quelques instants; ^'il SAINT-Crn. — ObstotriquQinbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 18
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läclu' prlso mi l'aidora ä potrouver Ig manu'lnu, ('(, quand iU'i)iiis un naomoal ii y sora bien aiiacho, on pourra 1c lamp;obor. Troia ou quatro lo-cons do cotto soi'to sufflroDt pour lui donnoi* rexpörieuce nöoossairool lui pormetti'o de s'acquitter onsuite tout soul do colic fonotion.
Ghoz la vacho, les difflcultös do cello nature soul plus rares et g6n6-raU'iucul iiuiins grandos. Los vachos soul, pen nombreusos qui rofusont de so laissor tötor, ot s'il s'en rencontre par hasard quolqu'uno, on a la ressource lt;lc faire adopter sou voau par uno autroon pleino lactation, co qui u'estpasbion difflcilo. Quantau voau lui-incino, 11 estögalomont plus facile de lui apprendro a lötor qu'au poulain. On pout le maltrisor plus aiseiueut ; les trayons, plus longs et plus gros, soul plus laeile-uieul saisis el inaiuleims dans sa boucbe, ot plus vile encoro quo le poulain il a appris a so passer do tout socours. D'aillours, on a pout' lui la ressource do rallaitement arliflciol, acUiplii eoiiiuie. uiethode usuelle d'ölovago daus im grand uombrodo localitös, nolanmieul dans le Nord.
liiutili' d'insistor pour dötnontror quo le premier lait — colostrum — no doit pas elre rejele, mais an contrairo utilise. II est aujourd'bui de science vulgairo quo le colostrum (voir le cbapitre suivant) jouil do pmpiiöles lögöromentpurgatives, utilosau jounesujot, en provoquanl roxpulsion du mdconium.
Nous avons tail connaltro, p. quot;(i ot suivantos, los principaux traits d'organisation qui caraetörisont le fcetus au moment do sanaissance ; rappolons seulomont ici la difföronce romarquablo qui existo ontro les herbivores ot les carnivores au point do vuo do i'apparcil locomotour.
laquo; üans les herbivores, (lit M. Bouloy [Dictionnaire), les jeunos, qui soul (lesliues ä suivro lour more dans les päturagos et qui doivent s'ali-menter ;i sos mamollos, naissont haul-muntes sur jambos, el doles il'asse/. de force pour si; lenir dehout el marcher presipie immediale-ment aprfes lour venue au monde ; el, par uno consequence quo Ton pent appeler logiquc do cctte aptitude primitive, its jouissenl do la faculte de voir, qui leur elait neeessaire pour dirigor leur marehe.
laquo; Dans les carnivores, au contrairo, les potits, quo lours mei-es ne pouvaiont ontralncr ä lour suite dans los rapides excursions qu'ollcs doivont faire pour aller ä la rochorcho do leur nourrituro, soul prives, au moment do leur naissance, loul ä la Ibis, do la facull6 do voir el de marcher, alin ipiib m^ puissenl pas s'öearlec du lieu oü its out öle deposes... Aussi, leurs memhres, ;'i cello epoqne, sonl-ilsciMirls, trapus, el ne leur scrvont qu'ü opöror uno sorto do roptation dan3gt; un cbamp trös-limite. raquo;
Mlaquo;rt laquo;pparentc laquo;lu iiohtcuu-hlaquo;. — Toul ce (|iii precede so rapporte aux snjols qui naissont vigouroux et bion portants ; mais il on esl qui, au momontdo la naissance, soul souflrants, ou memo no font aucun mouvomenl, no respiront pas, etparaissent morts, Avant do s'en de-barrassor, il I'aul s'assuror si le ccour bat encore, car, taut qu'll bat, il
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SUITES Dl-' PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 27;i
n'ost pas impossiblo do les rappelor ä la vlo, Mais ii rani so hdler, oar
si eel, ölat so prolongo, si la icspiralioii nc sV-lahlil pas pronaplomont, ootto 6tincelle do vio qui siilisisic oncore no lardo pas a s'ötoindro.
Cost done a proVoquor l'6labllssomont do la respiration qu'11 faut s'attacher pn paroil oas, et oo que nous avons dlt de la maniöro don! ootto fonctioja s'dtablit montro quo c'ost surtoul en oxcitanl la poau qu'on doit chercbor ä provoquer les contractions des muscles des pa-rois tboraciquos. L'un des moilleurs raoyons oonslsto a Iromperdans da I'oau fralcho, mdine un poufrolde, un lingoavec lequel on flagellerale petit snjt'l sur (UUVtoiiIcs regions (In corps, mais surtout sur la face i;l sui' la poitrino. Dos frictions un pen rudos, avec une brosso on un cbif-fon do iaine, peuvent aussi avoir du Imns offets, Knlln, on pourra chercher ä provoquer reteriinriient en titillant la piluitairo avoc les barbes (rune plume, ou encore on insufilant dans les naseaux uno fu-mee irrilanle, de la fumöe de tabac par exemple.
Lorsque ces moyons paraissent devoir roster insufflsanls, les m6do-cins n'liesilenl pas ä appliquor lour boucho ä cello du nonvoau-ne el a insufflor dans la poitrino do cos dorniers I'air do leur propre poumon. Oc nioven sorail penl-elre dirilcileiucul applicable an vean el an non-lain ; mais on pourrnit introduiro dans l'uno des narinos un soufflet do foyer, qu'on trouve dans tonics les formes, el pratiquer, ä son aide, la respiration arlillcielle, aprcs avoir Ixniche avec la main I'autro narine.
Si cessoins paraissent avoirquelquesuccös, on les continuera jusqu'ä CO quo la respiration soil bien etahlie el s'exceule sulvant un rinllune rögulier, et nun par des espöees do secousses convnlsives. Dans le cas conlraire, on los continuerajusqu'äce quo l'arröt d6flniUf des contrac­tions cardiaques vous deinontre quo vous n'avez pins affaire qu'ft un ca-davre.
CHAPITRE IV
DES SUITES Dl) PART.
Sons CG noin, repondant dans noire pensee a celni de suites de couches, employe en inedccine hnmaine, nous dösignons les phönomönes qui out pour but de ramener l'6conomie et les organes de la femello i\ l'elal physiologique antöriour l\ la gestation.
Ges phenomencs ont sans douto moins d'imporlanco chez les ani-man\ quo dans l'espece hnmaine; ainsi, on n'observe pas, chez uos femelles domestiques, ces frissons, qui, chez la femme en couebe, so manifestenl presque infailliblement apres la dölivranco, et qui vont quelquefois jusqu'au ciaquemont des dents, cet dbranlement nerveux qui pent aboutir ä l'hystörio ou ä l'öclampsie, ces hömorrhagios re-doutables qui viennent inopindment mettreen danger les jours de la malade, etc., etc.; mais, ces reserves faites, les suites du part neu s(jnl
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pas moins dignes de toute noire altontlon.— Ellos sonl laquo;le deux sortos : los imcs snrloiil fonctionnelles, losautres organiques, C'estdans eel ordro lt;iiie nous allons lospassoron revue.
MIT. I, — MODIFICATIONS FONCTIONNELLES.
Nmis comprenons sous ce litre les tranoh4est les lochies, la fiövre de lau ot la lactation oMu-xnbrae,
'#9632;Vuiu-lit'os. — On appelle ainsi les iloiileurs do venire ([iii persistent apres rexpulsion du foetus et de l'arriöre-falx. Ellesi'econnaissentpour
cause la contpactlon de la nialrice, ((ni se continue enenre cpielque temps, el qui a pour liul de rameuer l'or^ane ä son plus petit volume et tie cloro sa eavile.
En göndral, ces tvanchöes, apres un accpuchementhouroux, soul milles nu presque iiulles; elles ne se Iraduisent quo par quolques i'retillemenis de la queue, pendanl lesquels, par une observation trfes-attontive, on pent voir les parois du venire se durcir quelque peu. On no les observe guerc quo pendant les douze heures, on tout an plus les vingt-quatro heures qui suivont le pari. Elles n'exigenl aucun soin par-ticulior.
Dans quelquos cas pourtanl elles persistent plus longtcmps ot ac-quierenl une inlensile plus grandc. On voit alors la femelle se camper comme pour uriner, voussor plus ou moins la colonne vertehrale, contracter les muscles abdominaux et faire des efforts expulsifs. — Quand ces efforts, dont le retour n'a rien de regulier, se repeleul I're-quemment, offrent une cortaine iutensitc, et persistent au delä de vingt-quatre heures, ils doivent faire cralndre, solt la persistance (rune portion des enveloppes footales reside dans la matrico, soil un com-meneemenl de renversemenl de cet Organe (voyez non-delivrance et renversemeul de l'utörus); il laut alors s'assnrer , par rexploralion, de Telal des organes genilaux el remedier, eomnu' nous le dirons par la suite, aux accidents qui entreliennenl les Iranehees.
liocliloa. — lt;-'n donne le nom de lochies, chez la lemme, aux pro-duiis, d'abord sanguinolents, puis s6ro-sanguinolents, mucoso-puru-leuls el. enlin muijuenx, qui sont excretes par la vulve pendant les suites de eouehes.
Cotte excrdtion est toujours beaucoup moins abondante et plus vile tarie ehe/, les femelles domestiques; ce serait cependant aller trop loin quo deMire, eninme un I'a pielendii, qu'ellc u'exisle pas. Chez elles, comme chez la lemme, la lace interne de la matrice est, pendantquel-ques jours apres le part le pins normal, le si6ge d'une secretion exa-g6r6c; mais, alnsi que le fonl observer avec raison MM. Gharlier et Deneubourg, les produits docette secreiion, au lieu dos'öcouler d'une maniere continue, restenl en fieneral dans la matrice el ne sont eva-eues, d'une racon mtermitlenle, que lorsque I'animal fait des efforts
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MODIFICATIONS FOWCTIONNELLES.
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pour urinor ou pour Qontor. Copeadanl, il n'osl jjus rare d'obsorvor, choz la cbienno, iin löger suintoment, d'abord sanguiuolonl, imis mu-queux i d tout ä fait analoguo, sauf la quantilö, aux lochios do la fomnae. (llicz \v* graados femollos olles-uidmos, on peul aisörnont cons-tator que Ics jioils do la commissure införieuro de la vulvo sonl agglu-liiK's (.'a pinceau par une maliöre muquouso, sans mauvaiso odour, qui louradhöro. Quolquofols raiömo ceproduit oxcr6US ost assoz abondanl pour salir, on los agglutinant, les crins on les polls do la quouo, et radme pour former derrlöre la femollo, quand eile ost couch6o, do v6-ritables Qaques, ainsi que 1'ont constatd les autours pröcitös,
Nous spmmes done d'accordavec MM. Deneubourg vl Charlier sur ce point qu'il oxiste choz les animaux, comme chez la femme, uno v6-ritable s6cr6tion lochiale; mais, ä notre avis, cette sdcrötlon osl loin — tramp;s-loin— d'avoir, laut au point de vue pbysiologiquequ'au point do vue pathologiquo, rimportance qu'elle a chez la femme. La difförence d'organisation do la muqueuse uterine, qui, dans l'ospöce humaino, s'exfolie et so reproduit on entior ;\ cbaque parturition, ne pormot d'etaldir. sous ce rapport, entrecelle-ci et les espfecos animates, qu'uno analogic 61oign6e. Aussi, trouvons-nous quo cos praticiens dislinguös exagörent beaucoup lorsqu'ils pr6tendont que la suppression Intempos-tivo de eel eeoulenient pcul lt;c causer les plus grands desordres, raquo; i^lro suivie laquo; des affections les plus graves,)) parmi losquelles ils citentlo rhu-matisme articulaire choz la vache, la fourbure chez la jument (Deneu­bourg), la mötro-vaginito, l'inflammation de lavessie, laquo;les reins, du [raquo;v ritoine, laquo;les Intostins, do la moelle öplniöre, lo laquo; Qdtrissement, lerofror-dissenient des inanielles, avec diminution ou tarissement do la secre­tion laiteuse, raquo; le coryza el nicino la lievre vitulairo (Charlier). Jamals nous n'avons ohserve ricn de scinlilahle; el, nous avons vn, nous voyous encore tons les ans, mi asse/ grand nonihre de juinents et de vaches livrces a la reproduction ponrelre porsuadö quo des pheno-mfenes aussi graves ne nous auraient point 6chapp6, s'ils elaicnt aussi fröquents que lo disent cos honorabloset savants praticiens.
Nous croyons encore quo MM. Charlier ot Deneubourg exagerent, quand ils portent la dur6e moyenne do eel ccouleinenl ä quinze jours ou Irois semaines. Quand il se prolonge aulant, d'apres ce que nous avons pu voir, il cesse d'etre physiologique, et devient le signe (rune irritation pathologiquo de la membrane utörine, entrotenue, leplus sou-vent , par la presence do quelqucs lambeaux des enveloppes restös dans la inatrice. Elenfermö dans ses limites nalurelles, il ne dure guere ((lie cinq ;\ luiil jours; apres quol, tout renlre dans fordre physiolo­gique.
Cost dans le nieine espace do tomps, ä pen pros, quo Xamp;vulve, qui avail dvi s'agrandir si (K'tiiesiireincul pour livre.r passage au footus, se 'AVlaquo;//(/quot;y/tgt; el I'evient. graduelleinent A sa forme el;\ses dimensions ordi-miiros, avec cello dilleronce, toutefois, (lue ses lövres reslenl inoins
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lernu's et d'aulaiil plus ridees quo la foinollo a mis l)as i)lus souvcnl.
Plövro laquo;leiuit. — On admel Irös-gönöralomont quo, choz la IVnmu', rölalilisscincut de la socröiioii lactöo s'accoinpagne (rune oxoitation tV'ln'ik' gönörale. Getto excitation, ä laquelle on domic le nona de fiivre ilr hü, so tnontrorait quaranto-huit bouresaprös raecouchement. Aco momont, laquo; les solns so gonflont, la femme öprouve du malaise , de la o6phalalgio, souvontdos Frissons, de la soil', et lo pouls, souvent acc6-16r6, peut d6passer 90 et mömo l()() pulsations. Cot clat dure vingt-quatro ou quaranto-huit heures, puis los traces de la i'6actlon generalc s'effacenl entlörement (Joulin). raquo; En meme temps, lo produit de la b6-Cl'ötion mammaire se modilie : avaul la llevrc de lail e'elail du cofos-//•(//// .#9632; quand eile esl apaisee c'esl du lau veritable.
Nous deelarons n'avoii'Jamals rien ohserve de semblable choz les l'e-melles de uos animaux domesliques. Quand la parturition a etc tout a fail normale, on observe un peu de tristesse, de la lassitude, un pen d'aeceleraliou el de pleuilude du pouls, un peu moins d'appelil pendant le premier jour, consdquoncos inövitaMos des souffrances du part, möme le plus heureux. Lo lendemaiu, la gaiete est revenue, le I'acies a repris son expression normale, l'appelil se fait senlir; il iu^ resle ])lus qu'un pen do faiblesso, qui elle-meme no tardo pas ä disparaltro les jours suivauls. Quand les choses no se passent pas ainsi, quand il se dove-loppo une lievre verilable, e'esl quo I'accouchoment n'a pas ele eom-plelemenl natnrel; e'esl qu'il s'esl produit, pendant son cours ou a sa suite, quelques complications qu'il Importe tic roconnaltre et de com-battre. Do meme, co n'est pas brusquement, aprös un mouyoraont febrile manifeste, que le colostrum devient du toV;c'ost pen a peu, graduellemont; la lievre, an contraire, a pour resullat d'empöcber, de dimiuuer ou do larir la S(5cr6tion mammaire.
D'apres eela, nous ne sommes done jiiiere dispose ä admettre I'exis-tence do la lievre do lait ehcz lesanimaux; d'autanl mieux ([iie son existence ost aujourd'hui rövoquöo on douto, meme cboz la femmo, par des aeeouelieurs d'une grande aulorile, parmi lesquels il nous suf-flra do citerM. Bouchacourt, de Lyon, et qui pensont que, s'il surviont de la lievre ebez les nouvelles aeeouelu'ies, celle-ei doit etre misesurle eomple, non de la nwntde du lait, comme on Tadmet communement, mais des lesions traumatiques phis ou moins graves dont les parties ge-nitales soul alors presquo inevitablement atteinlcs.
Nous avons cornmenee sur ee sujel une scrie de reeberclies, qui ue soul |)as encore sul'lisamnient avane^es pour nous permetlrc dc nous prononeer delinilivemeul ; nous croyons devoir, eependanl, consigner ici les deux observations suivanles :
1quot; (insi hvation. — Vacho, dc race brcssnnne, ägöc de 0 ans. A mis bus lo 21 Janvier 1871; la parlurilioii a ele naturelle; la dölivrauce, egalcmcnt spontanöe, a eu lieu une heure aprt's la sorüe du foelus. I.a santö a loujours
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MODIFICATIONS FONGTIONNBLLES.
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pam excollenloj l'appötlt bonj lc lait, do bonne qualltö et assoz abondant; le voau, nn pen rnaigre et flielif an moment do la naissance, s'est bien ddveloppölt; J.a tompörature, prise dans le rectum, a 6t6 :
Le 21 jnnvii'i', (!nbsp; heuros avanlnbsp; le part, 88deg;i0
22 Janvier, Cnbsp;heurog ajiri'snbsp; li^ pan, KS 0
83 —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;38 '.I
24nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;38 It
25nbsp; ot 20nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;raquo; 27 — 80 5
ll1' Observation^ — Vacho broBsanne, II ans. A mis bas tri's-nalnrollemcnl lo 2.;i fövrler 1871 ä ,'J heurcs du solr. Dällvrance sponlanäo ä minuil, 7 henrcs apres le pari. Sa saute a tonjnui's öte excellonle. — l.a tempßratnre, prise dans le rectum, a ele:
,e 22 fdvrloi
, avant le part,
:!8quot;,5
28
38 7
24
89 ti
25
38 9
Le nrtömo jour, 2 liaures apres lo part, 31)nbsp; 2
Lo 2C tevricr.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;;i8nbsp; nbsp;8
27nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 38nbsp; nbsp;7
28nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 38nbsp; nbsp;.#9632;gt;
Ier mars,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; :i,Snbsp; nbsp;.'i
A ce moment, le lait csl Ires-beau, tres-bon, lout ä fait nalurel, senlemenl, hu peu gras.
On voit quo ccs observations no sont guerc favorablos ä rexistencc (rime v6ritablo fih-rc de hit chez la vache.
Quoi qu'il en soil, coux-lä nieine qui eroienl ä sa n'-alile chez les aniinaux, avouonl qu'ollo ost beaucoup moins marqiiec que chez la ferame; et Rainat'd, (jui l'admet, donne, de cettedifföronco, une in-lerprelalion physiologique qui ne paralt pas depourvne de vraisom-blance : laquo; Ghoz la femme, dil-il, comme chez mis femelles, la ma-trice recoil sun sang de raoi'lc abdominale; mais il n'en csl ])as do •mörne des mamelles...; collos-ci reQoivent lo lour de l'aorte poctorale, tandis que, chez les femelles, ellcs lo tirenl de l'aorte postörioure, #9632;oommorut6rus. Dans la premiere, il y a dime (au momentoü la lacla lion s'clablil) nn deplacernenl du couranl do la circulation... Do 15 mi trouble g6n6ral qu'on appelail autrefois Qövre inflammatoiro, lievre
angiotönique..... Ghez les femelles domostiquos, ce changcracnl dans
le courant circulatoire n'a pas lieu....; cette lievre angiotöniquo doit (done ne pas exister. raquo;
Tout eela ne pent quo nous conflrracr dans noire premiörc pensee, ä savoir; quo, chez les aniinaux, la lievre de lail proprement dile n'existo pas.
#9632;iactatlon.— Nous avonsvu precedeinmenl quo, de.pi vers la lin de la
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Dli: L ACCOUCHEMENT NATÜREL.
I.
gestation, los maraollos so pröparalent ä l'irapoi'tante fonotlon qu'ollos doivont rempllr aprös lepartj quo, vingt-quatre ou Irente-six houres avant la miso-bas, on pouvaltfalre sortir quelquos gouttos de lait on prossant 1raquo;! mamolon. Maislo lait est encore imparfaitoment 61abor6, ot De n'ost i'öellomont qu'aprös la partm'ltion quo los glandos mammairos entrontvraimentonactivitö.AIors.I'ongorgoraontoDclömateuxdonl elles ötaionl le siöge so. rösorbo, lour volume augmente, lour tissu dovient plus ferme; le sang y afflue on plus grande abondanco; elles sonl plus tondues ol plus sensibles, on inamp;me temps quo leur s6cr6tion so trouve prosque tout ü coup beaucoup activöo.
Go n'est point seulement la quantitö du produit söcreto qui augmente; ses qinilites so niodilient aussi d'une maniero tres-sonsihle; non pas brusquoment, mais graduellement, quoique d'une maniöre trös-rapide. Si bien que, trois ou quatre jours aprös le part, il est (res-dillcrent do ee qu'il elait le premier jour. Au debut, c'etail du colostrum; des 1c quatriöme ou le cinquiöme jour, e'estdu lait veritable. — Enquoi diU'erenl ees deux produits?
Colostrum. — Le eolusirum ou premier lait est uu liquide do cou-leur jaunätro ou blanc-salo, visquoux, lilanl, d'une saveur un pen lade etdouceätre, d'une densite superienre amp; cello du lait parfait, — 1,063 chez la vaehe, d'aprös Moleschott (Lanzillotti),—Examinö au micros­cope, il prösente des globules graisseux on petit nombro, d'un volume variable, mais gcnöralement moindre que dans le lad; des globules granulenx, wppeUscorpuscules du colostrum, dontio diamelro varie enlre ()quot;quot;quot;,()! et0mm,0ö, constituös, suivant quolques-uns, par la röunion de nombrousos granulations graisseusesagglutinöes entreelles parune ma-tiereinler-cellulairevisquense, etpouvantformerquelquefoisdosmasses ou des lamboaux assoz volumineux, eousideres par d'autres commede vöritables cellules, donees do inouvements amiboides, comma les leu­cocytes. Sa composition chimiquo dillere de eelle du lait en eo qu'il est plus aqueux, plus albumineux, moins sucrö, moins butyreux et plus riebe en sels. Nous donnons id, d'apres divers auteurs, quelques ana­lyses de ee liquide.
ii.jhiKvrs
C 0 N S T 1 T t A * T S.
FEMMB.
VACIIE.
ANEBSE.
CllliVUH.
Eau.................
Matifere^grasse.......
S-28* 66
raquo;
70 3
,so:!,;r' S6,0
100,7 20,0
traces.
raquo;
828,iquot; 5,0
110,0
7,0
48,0
04 (,0quot;
.#9632;gt;2,0 245,0
30,0
82,0
' Joui.m, d'oprts una ana-Ivso de SllilOPr.
'* Dumas, Troilö da r/n'-mio appliqufa aux arts, diipccs les analy­ses de MS. CmtvALisn et
llBNAI.
Matl6ro muqueusOi...
Sucro da lait.........
Sols..............
Voici une autre analyse du eolusirum de la vacheduo ä MM. Bous-sinoaui.t et Lebel {Anmles dephysiqm et de chmie, WM, t. LXXI) :
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MODIFICATIONS FONCTIONNELLES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;281
Kau....................................... 185
Cascum allnuiiiiunix....................... 150
Bourre..................................... raquo;0
Sucre de lail............................. 30
Condres du casöuni........................ 3
I^iiH.— Le laitest un liquide blaue nuron tivs-le^erenienl jaimiUi'c, d'une savour donee et suoröo, d'uno odeur faible, tnais qui mppello parfaitoraent eelle de l'animal qul l'a fourni, d'une densitö moyenno de 1,082 ä I,Oil, sulvant losespöces, compose de trois parties essentielles, — oau, beurre et casöum, — qui s'y trouvent pöunies de maniöre ä former une, oninlsiou naturelle aussi parfaite que possible.
On sail (pie les trois parlies Constituantes du lait se separent aise-raent: par le simple repos, la matiöre grasse se rassemble et vient for­mer a la partie sup6rieure du liquide une couoheplus ou moins öpaisse, qu'ou appelle la crime; par raddltion (rune petite quantitö de prösure, le casdum se, rßunit h son tour en une masse plus dense quo la ereine, homogene, assez renne pour elre facilement conpee par le couteau ou la enillere, et qui conserve pendant quelque temps une forme indc-pendantedu vase qui le conlient. [Iresto onsuiteunliquideverdütre, an pen suero ct un pen acidule, qui est le sdrwn.
Le lait a ele souvent analyse, soil ehe/, la fenmie, soit ehez nos priu-oipales femelles domestiques ; aucune de ces analyses n'a fourni des rosnllats identiipies, etplnsieurs presentent enlre elles de grandes dif­ferences. Gela ne lienl, ni h i'inhahilete des ehimisles, ni ä riuiperfec-tion des moyens d'analyse, mais lout simpiementi\ rcxtreme variabilite du produit. Le lait, eneffet, n'ost point une combinaison en proportion d6flnie, mais un simple melange d'eleinenls divers, sur la proportion desquols influentun grand nombre cle circonstances.Parmi ces circons-tances, il rant noter comme les plus iinporlantes, l'espöce, la race, le, regime alimentaire, laperiode de la lactation,cellede la mulsion, etc.; toutes ehoses que nous ne pouvons faire qu'indiquer ici, renvoyanl aux traitös d'hygiöne et de zootechnio pour l'ötude complöte de ces ques­tions intdressantes.
II esteepondant utile de savoir la composition moyenne du lait dans ohaeune desespöees qui nous inleressent. C'esl pourquoi nous donnons ici cette composition moyenne, resumeedaus lesdeux tableaux suivants. — Le premier est emprnnte au Dictionncdre göndral de mddecine et de Chirurgie vdtMnatres,])\ih\i6 par los professeurs del'Ecole de Lyon; le second au Nouveau Dictionnaire lexicographique et descriptif des sciences mödicales et vdtdrinaires.
L
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282
DE L A.CCOÜCIIEMENT NATÜBEL
PKINQIPBS COVSTITI A\TS
HU 1. UT
pour 100 parties.
VACMK.
CIlkvhK,
DRBOlBi
JUHENT.
81,4 4,0 5,0
S7,7
4,6
i ,;gt; 0,0
8(i,0 '• ,2
••.,7
4,5
1)0,5 1,4 0,4
1,7
80,1
traces.
8,1
1,0
Sucre et Stils solubles......
Caseuni, albumim1, sols insolubles..
i'iuxciei s CONSTITI vvts.
3 ,5 - *-
8
xl
5
quot;3
— o
Dousite.......................
Eau.................
1,0321
880,08
III),!raquo;-.'
i3,04
89,24
26,00
1,38
1,0334
Slii.Oli
ii;,,i)4 88,0B 55,15 30,12 0,64
(,0340 800,12 100,88
,r,0,4(i
K,.(lt;b
18,:,:)
;gt;,-2 i
l ,o;t:i:gt;
.SU.00
155,10
3laquo;,01
55,14
50,81
0,18
1.0381
804,30
05,10
32,10
a3,;i:,
24.3(1
5)V3
1.0 111!
112,08
221.02
15,20
Uli,.SS
81,0quot;
7,SO
1,0100 832,32 101,08 80,43 09,18 51,31 7,10
(quot;.asi'iiiu et uiutiei'es exti'aclives.
Beurra........
On trouvora oneore dans les ouvrages do Joulin, Baumoistor, Lanzil-lolli, etc., d'anliTs analyses du lail.qne nous no jugeonspas neccssairt' de reproduire ici.
Nous avons dit quo la composilion de ce liquide variait boaucoup dans la mdmo ospöco ; le tableau suivant, quo nous empruntons h l'ou-vrage do M. Tisseranl sur les vaches lauteres, donnora uno idde de ces variations et dos [imitcs dans lesquolles olles peuvont so produire choz la vacho.
r. \st. u m
st WIE DE 1.U1
\ (Ml S
BBI r.iu:.
BT SKI.S
BT SKI.S
BAI .
des
Ingolublos,
BOlublOB,
AUTBUnS HFiS A\A1,VSRS,
#9632;1,00
3,00
5,00
81,40
Bonssingiiult.
3,50
:),80
6,10
SO,(10
Quovenna.
;!,70
:gt;,(m
0.00
80,30
Payon.
4,?0
'(,'iO
0,20
86,20
Payon.
3,10
4 ,.-,0
6,40
81,00
Henry et Cliovallior.
:!,(()
5,00
4,00
laquo;7,:io
Lccanu.
2,OS
8,05
5,08
82,00
Van Silpii-lan et ßondt.
3,85
4,15
6,30
80,08
Douchordat et Qtiovenne.
Tel ([ii'ü esl constituö, le lail peul 6tro consid6r6 commo ralimont
ftimplct ])ar excellence ; il conlienl, allies dans les proportions les plus
hourouses o( stms lü forme la mieux appropriöo aux organes du jeune sujel qni doil s'en nourrir, losprinoipes nutritifs et lo lest, losprineipos
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MODIPiCATIONS FONCTIONNELLES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 283
protölques ot los sols minöraux, l'allmont plastique ot raliment rospi-ralolpo. Lo nouvoau-n6 trouve en lui tons les Slömonts doutil ü bosoin pour le ddvolopporaont de sesorganos, ot, donnö soul, en quantitd suf-lisiinic, il pout pendant longlemps sufflre aux bosoins d'un organismo compldtement aobev6lt;
II Importe done quo les mamelles do la more fournissont au produit une assez grando quantitö laquo;le lait. Du roste, il est rare qu'll n'en soil pus ainsi, an moins pendant les premiers jours, ear le petit esl en­core pen exigeant sous ee rapport; 2 et dem! t ö litres do lait, — sui-vant lour taillo, — sufflsent on general aux petits des grandes fomolles pendant les cinq ä six jours qui snivenl la naissanee, ot il esl pen do vaehes ou do juraonts qui no solont alors on 6tat d'en fournir cotte quantity. Copondant, cola arrive quolquefois. On a consoillö alms de donner une autre nourrlce au joune sujot. Cola ne souffre iias do bien grandes difflcultds pourle voau, du moins dans une exploitation purale d'une certalne importance; car on apresquo toujours quelques vaches en lait dans Tetahle, et il n'ost pas bien difflcilode faire adopter amp; cotte fomolle nn voau qui n'osl pas le sion. 11 n'en esl pins du toul do mömo pour lopoulain. 11 esl trös-rare qu'on ail sons la main, juste an moment oil il le landrail, nne jmnenl dnnnanl dn lait; el, ([iiand bien meine on I'aurait, il ne soralt pas facile do lui fairo acceptor un nourrlsson 6lran-ger. Lopoulain quo samörene pout nounir est done, ä cause de cola. Ires-expose a perir. II esl vrai qu'on a eonseille de rocourir, en pared eas, aux inedieamenls que Ton suppose dones do la laenlle de poussor ä la seeretioii laelee ; mais e'esl lä nne pauvro ressomre, ear Texpc-rienee a montr6 comblon il lallait pen eompler sur la vertu des medi-caments prdtondus ja/actopoeWg'Mes. L'hygiöne, nne alimentation choi-sie, abondantoet un pen aqueusc offrcnl des ressourecs pins serieuscs, dont leselevenrs haliiles savent lirer nn excellent parti. Enfln, si I'insuf-lisanee de la mere eomme nonrriee esl deeidement reeonnne, on pren-drale parti d'y supplder par rallaitomcnl arliflciel; ee qui n'ost pas difficile pour le veau, pour lequcl cotte melhode est adoptee on grand dans beaucoup de pays do culture; cc qui est plus chanceux pour le poulain, mais pent copcndanl renssir avee lt;le la patience el des soins snl'tisants.
Toutes ees questions, d'un Ires-grand interel pratique, mdriteraient d'fttre d6velopp6es; mais ellos ne sont pas de noire domaine;nous devons nous bornor ä les incliquor ici, ronvoyant, pour les details, aux trailes d'hyglfene et de icootochnie, oü olles sonl eludiees comme il con-vient ä lour imporlanee,
Gontraircmontft cc qui vienl d'etre dil, il pent so faire quo la s6cr6-tion niaininaire devienne quolquefois nn emharras, meine nn danger; par exemple ehe/, les petltcs feinelles, la eliienne, la ehalte, auxquclles on enleve lems pelils aussilöt apres lenr naissanee, on ehe/la jnmenl, donl le produll a sneeonihe pendant le travail do raccouchcmonl. Ein
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284nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE l'aCCOÜCHEMENT NATUAEL.
gönöral, oboz In femolle qui ao aourrlt pas, la söcrölion laclöo diminuo au boul lt;lo quolques joui's, pnis so, tarit sans qu'on s'cn occupO) et saus (Hie la simtedc la femolloonsouß^e sonsiblemont;copondant iln'onost pas louioui's ainsi, ot, saus attaohor uno grando importanco aux dangors quo lo vulgairo attribue aux laits rentrös ou r4pandm dans le sang, il ost hon do iu' pas complÄtemont los möpriaor; car, si cos dangors, lols quo los conQoit lo vulgairo, sont ä pou prös chimöriquos, il n'ost pas moins vrai que lo sojour forcö du lait dans la mamollo, d'oii il n'esl plus extrait par la sucoion ou la mulsion, pout dovonirla oause d'unomamTn^e dont los cons6quencos, ainsi ([uo nous lo vorrons plus tard, sont souvont trös-gravos. Go n'ost done pas sans raison quo los propriötairos so pröoe-cupoul des moyons do l'airoy^.ssc)' le lait h cellos do lours l'oinoüos qui onl perdu lours ]H'üls et (|u'oii no trait pas. Malheurousomont, la plu-part dos romödos auxquels on attribue oo pouvoir, onmmc la cannc do Provence, lo calamus aromalious, la dccocüon dehoiichon, no jouissent quo d'uno effleacitö plus que doutouso. Los purgaüfs, los dlurötiquesont nno action qui so cotnprond mioux : ils agissent coinme dörivatifs; mais ils no produisent pas toujours, lanl s'on l'aul, I'efTot qu'on on attend comme antilaileux. Lo eajjipA^'eparalt avoir, sous co rapport, uno ropu-tation nüoux jusliliöo, et mörilo dölro oinployö, mais ä potilo dose. Suivanl quelques persounos, los feuilles de noyer jouiraiont aussi do pi'opriotös anli lailousos pronunoeos ; mais cette propriolö lour ost for-tement conlestöe par d'autres (Tabourin). Bufln, dans cos dorniors temps, .M. Joulin a recommandö l'agaric blanc, qui lui a, parail il, assez bien röussi. Co serait done uu moyen h essayer. La poudre d'agaric blanc devrait, en co cas, s'administror ä la dose do 4 ä c grammes par jour pour los grandes femolles, ol iO ä 75 centigr. pour los petites, pendant huil ä quinzo jours consöculifs.
Mais, co qui Importe lo plus, e'estd'entrotonir la souple'sse do la poau dos niainollos, en laisaul sur cette r6gion dos onotions ou dos embro­cations avoc uno pommado ou un liniment adoucissants, dans lesquels on pourra faire ontrer uno faible quanütö de campbre.
ART. II, — MODIFICATIONS 0RGANIQUE3.
En niomo temps quo s'accomplissent les phönomönes dont nous ve­nous do parlor, d'autres modifications so produisent dans la profon-deur dos organos gdnitaux, qui out pour but de los ramenor ä lour olat, pbysiologique ant6rieur h la gestation, Parmi ces changoments, nous dovons signaler en quelques mots la retraction do I'lilorus, les modifications do la muqueuse el la reformation du col.
iietrait lt;ic i'u(laquo;'gt;ruH. — Nous avous vn quo, moino aprös la sortie du deiivro, il so produil encore do temps ä aulre dos douleurs sonrdos, auxquolles nous avons donnö le nom do tranchdes, ct lt;[ui sont I'indice d'nn travail actif do l'ut6rus, lequei se contracte ot reviont sur lui-
.
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r
MODIFICATIONS OROAMQUES.
28.ri
m6ino pour effacor sa cavitd. Cos coiUractious ne siml pliis violrulcs, spasinoduiucs et doulourcuses, oommo collos qui gont nöcessairos pour atnoner roxpulslon du fostus; olios soul lontos, graduollos, continues, et duront jusqu'^l co quo los parois do l'organe, subitoinont dösompli, sclentamonöos iise mettro on contaoti Du temps ii autro seulomonl dies so font sontir un pen plus fortes, et c'est cc qui am6no l'oxpulsion dc-s nialieres ([iii constituent CO quo nous avons a|gt;pelo los lochies,
A'oila co qu'on observe quand tout so passe röguliöroment, pliysiolo-giquomont. Mais 11 arrive parl'ois que ootto rötraction do l'ut6i'us snr lui-naönio no s'opöre pas ou s'intorrompt, Si alors on introduit In main dans eel organo, plusieurs jours aprös lo pari, on lo trouvo encore dis-tondu, et tollemenl voluminoux qu'on pout y introduiro lo bras tout entier sans on trouver le fond. 11 sorablo quo la coucho musculeuse ail 6t6frappde d'lnorüe, Cost lä uno circonstanco toujours fächeuso. A la v6rit6, on n'a guöro äcraindro cos h6morrhagios torribles (jiii, choz la femmo, sont l'uno des consequences les pins ä rodouter de Vinortie de la matrice; mais les produits do la secrelion do la muqueuse s'accu-mulent dans sa eavile ; le col, toujours iinparl'aitemenl renne on pa-reil cas, donno ä l'air un accös facile ; les liquides secretes so pnlre-flont, et des dangers serienx peuvent etre la cons6quonco do col elalde, chosos. Teile esl eerlainenienl la cause la plus ordinaire, sinon unique, do la suppression de reconlemenl lochial, sur laquelle onl insisle MM. Doneubourg el Gharlier, el lei esl aussi, sulvant nous, le danger le plus reel do cetle suppression. Et eireelivemenl, dans les ens donl nous parlous, la main inli'oduile dans la eavile ulerine y trouvo cons-tarament une quantity variable, mais parl'ois considörablo, dun liquide sanioux, dejä plus ou moins odorant. Le rolrait graduol et regulier de I'lilerus a done line grandc importance, el les proprielaires onl raisou d'on altachor beaucoup ä co quo lours vaches en etal do par! purgent bien, puisque cotto purgation, pour employer leur laugage, estl'indico de la rötraction du viseere sur lui-ineme.
Tel esl le premier plienomene, — phenomene do contractility, — par lequel le volume do l'organe se trouvo dejä considörablemont di-minue. Mais ee n'ost pas tout. Nous avons vn que, pendant la goslalion, les parois nterines elaieul devenues le siege d'uii travail hyperplastiquo trös-actif; des elements anatomiquos, — dos elemenis musculairos surtout, — se sont formes en grand nombre, etsonl venus augmentor sa masse. Mainlenanl, ees elemenis nouveaux, devenns inuliles, doiveut disparaitro, el, ä mosure qu'ils disparattront, l'organe roviondra pen ä pen aux dimensions qu'il doit avoir pendant la periode de vaenile.
Comment se fait cotle rösorption des elemenis musculaires do nou-vello formation? IIksciil, eile par Lanzillotti, deeril ainsi, ehe/ la lemine, ee plienomene, qui doil sVU'ecluer, sans anemi donle, h pen pres do la m6mo maniere ehe/, les aniinanx, laquo; Les contours des Qbros deviennenl |)lus pamp;les ; il se developpe dans leur iulerieur des graunla-
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280 DK L'AOCOÜCIiEMENT NATU1UCL.
r
üons janiKUivs, souvont disposöes on sörles, dont raccuinulation ex-
cessive liuil par dt'iiiiiiv los extrömitös, trös-amincios de cos Obres.
Leur nucleus pftlit aussl, nuns reste distinct, jusquW ce quo l'abondance
des granulations jaunes le rendo inaporcovable. Ges flbros aiusi dö^ö-
uöröos soni ensuite rcsorböes, pour 6tre remplacöos pur d'aulros de
nouvollo formation ; et, jnsqiTi'i cv remplacoinent, los parois ut^rines soni naturellennent fragiles, r.cs parois dos veines et dos capillaires, aprös quo los contractions de l'utdrus onl suspondu le cours du sang dans lour inloriour, s(]nl ögaiouionl altaiiueos par la (logönörosoouce graisseuso,et sontr6sorb6es ä lour tour.raquo; Getto rösorption interstitielle aniöno graduollomonl uno diminution oonsidörahlo dans le volume et le poids de l'organe ; ainsi, Baumeister et lluoffont trouvö (juo i'ut^rus de la vache qui, inuuödialonunU api'ös le part, peso de 0 h 7 kilogr., plus tai'd no jioso plus que .quot;raquo; ä(i()0 grammes. Toutefois, ainsi quo d'ail-lours nous avons ou dojä l'occasion de le faire observer, il m^ i'eviont pas complötement aux dimensions qu'il avait avanl la f6condation, ot, nieino apres plusieurs anueos de repos, il reslo |)lus volumineux quo ehe/, los femolles qui n'ont jamais portö.
Muqueaae ut6rtne. — La muqueuso uterine suhit on luC'ine temps dos modifications correspondanles, moins profondes, cepondant, choz los animaux que ehe/, la l'eninio, oil, ä oo qu'il parail, ello s'exfolio et tombe on onlier ä cbaque gestation.
Du roste, oos modifications ont elö encore pen ötndiöos et sont im-parfaitemontconnuos. Nous savons quo, d'aprös ISrcolani, qui a fait sur
00nbsp; sujet des Iravaux importants, il se forme, pendant la gestation, dans rnlerus dos mainmil'eros, un Organe glandulairo nouveau, oonsli-tue essen liel lemon I pardos loll ion los de nouvollo formation divorsemonl conflgur6s et distrlbuös suivanl los osp6ccs; folliculos dans losquels penelronl los villositös dn ohoridii, ot dont renseinlile oonstitue ee que l'auteur appello la portion maternolle du placenta. (Vest le döveloppe-mont de oel appareil glandulairo qui, pendant la gestation, donneä la muqueuse utörine son epaisseur ])lus grando, lantot geuöralo (comme eliez la jumonti, lanlöt partielle et plus ou moins oiroonscrite (eommo chcz la vache), suivanl sou modo de distribution. Or, aprös l'accou-oliomoul, la degenerosoonoe graisseuse onvabil pen ä pen cot appareil
01nbsp; lo dolrnil oompleteinont. (lotto doslruclion parail se faire avoc uno grande rapiditö. Ghez uno jument luöo dix-huit ou vingt heuros apres un pari a lorme, Ercolani a Irouvö quo la portion nialornolle du [ila-centa avail dojä snlii de nolahlos modifications : sa ooulour, de rouge livido, ölait (leveiiue jaunAtro ; son volume elail diminuö de moiliö ; los folliculos (organes glandulaires de nouvollo formation), au Heu de I ä 2 nnUimoti'es de longueur, n'avaiont plus quo 1/2 ä I millimetre : le rdsoau vasculalro qui los entoure n'etail plus apparent. (Vest ee tra­vail do vdgresston qui ameno peu ä pen la muqueuso, ä son epaisseur normale. Chez los ruminants, des cotylödons entiers pouvent ainsi
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MODIFICATIONS OROANIOUES.
287
(lisparailrc! saus qu'il ou rosto ilo traces; mais le |)1iis souvenl I'organo nouvoau cst seal rösorbö; los ölömenls primilifs porslslont, sons forme (i'lui petit lubercule, iadiquant lii place oü sc formoront, dans uuc nouvolle grossesse, \qsplacentas tnatcrnrls. Bafln, un äpilhölium nouvoau so forme pour remplacor celui raquo;jni a ötö enlraiue avec l'arrlöro-faix, el la sni'lacc uterine repreud laspecl (jn'elle avail avant la conception, sauf qu'on y romarque dos plis pins nombroux el plus eleudus, surtout ehe/ la jiuuenl.
#9632;ti'ioiinaiioii tin laquo;'laquo;I. — Nous avons vn quo, pour iivrer passage an fostus, le col avail du s'onviir el s'elTacer (Mimpleleinenl, de mauiere que le vagin et l'utärus ne formaient i)1iih qu'un soul et m6me conduil non intorrompu, Aussilöt apres, I'milice so rossorre, otles deux caviles, uterine el vaginale, soul nellement s6par6es par une sorte d'anneau assez analogue aux sphincters qu'on trouvo l\ i'oriflco des ouverlnres nalnrelles. Mais le col n'ost pas encore reloriue ; il est niou, pen resis­tant, plus ou moins entr'ouvert, else laisse facilemoni distendre par la main qui cherehe ä penelrer dans la iiiatrice. Pen ä pen, il revienl sur Ini-meme, el hienlöl il 1'ernio coiiipleleinenl la cavile nlerine. Eu meine temps quo s(jn tissu prend une fennelc plus grando, il s'allongo du cole du vagin, oil il vient faire eetle saillie, comparable ä celle d'uu robinet dans un tonncau, quo nous avons signalöe dans noire etude anatomique desorganes g^nitaux. 11 a alors ropris sa formo et sa con-sislance nalnrelles; loulelois, on le trouvü gcneralenieut un |)eii plus court el moins regulier, snrtontä son orilice, — qu'on appelle la flour epanonie, — ehe/, les femollcs ((iii onteii plusieurs gestations quo ehez celles qui n'ont jainais porle.
Tons les i)lienonienes quo nous venous de passer eu revue, el qui constituent les suites du part, mettent ä s'accomplir un tompsqui varic un pen suivant les especes, mais ({ui, on general, esl assez court. Chez la jumenl, ce temps pout etre 11x6, *ui inoyenne. enlre dix el quinze jours; cliez la vache, il parait 6tro nn pen plus long, do quatre a six semaines. Quand ces tnodiflcations se sont accomplies, leeonomie tout enliere esl revenue ä Telat normal anlerieur ä la gestation, et Ton eu esl avert i par le retour des chahurs, pbdnomöne analogue au retour des ramp;gles dans Tespece humaine. Alors, Vetat de part, le puerpermm a |)ris fin.
B1BLIO0RAPHIE.
Aiustote; llistoire des anlmnux ; trndactlon du ('.amis, I78:3; T. 1.
BAUHBISTEn et Uuki'k ; Die Tliicrii/liclic Ccburtshülfc, p. 100.
DooGUAGOunT; Dicüonnalro oncycIopSdlquo dos actoncos mddicolos (cn cours de publi-
cation), ftHi Couches (suites do). BouiiEV i Malson rustiquo du \\\' slöcloj T. II, p. 415.
— Nouv. diet, do mOd. do cWr. ot d'byg. vot.; 1.1, art. Ages, Voy. surtout n. 189
Ot SulVi
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288nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE l'aCCOÜCHEMENT NATUREL.
BounGüMT ; Traitö laquo;l^ llaquo; conformation extörioure üos animaux domostlquasi 8c idltloiti
p. m.
Gazeadx; Traltä thöorlquo ol pratique do l'arl deaaccouchemontBi 5C (''diiion, p, 37C. CiiADBnT; Di^s soins qu'oxlgont los vachos aprös lo part;in Instructions vi'torinairos;
T. VI, p. in. CiunLiBH; Do rexlstoncc dos lochios aprds lo part et du (langer do leur suppression ohoz
les animaux; in Rooueil deraquo; mOd. laquo;öt., i^'o, p. 530. Ciiauveau; De la mombrano Interno de l'utärus choz in fomme et les principaies fo-
molloB domestiques; in Journal di^ mid, vöt. de Lyon, 1840, p. 203, 2quot;s, BOfii Gomdes ; Sur los fausses doulours; in Journal dos vol. du .Midi, 1803, p. 108. Dauoenion, Instruction pour los borgors, 4''odition, p, in. Delwadt; Do la parturition dos principaies fomeiles domestiques, p. 35. OBNEODouno; Recliorclies sur los lochios et los maladies que produit cot icoulement
dioz los grandos fomeiles; i/i Annalos do mod. vol. do Bruxoiies, 1868, p. 328. Dksoiimkm\ ot P.\ri. Dubois; Dictionnalre de mödocine on 30 vol; T. I, art. Accou-
chi'incnt.
DiBYnicHs; Mömolro sur t'obstötriquo vfitär,; in M6m. do la See. cont, vol.; T. V, p, 7T. Donnarieix; Part conlrc nature; paralK'lo onlro la vacho ol. la jument. — Rapports Ji
la Socioto centrale de mod. vol., 1raquo; par Mionon, 2deg; par Delafond ; in Rocuoll do mod.
vol., 1819. p. SOI oUtJO.
—nbsp; nbsp;i'tudos tliöoriquos ot pratiques sur la parturition dos grandos femelies do-mestlquos; in Mömoires de la See. cont. de mod. viH.; t. v, p, i.
EncoLANi; .Moimiiro sur los glandes utrlculalros do l'utörus ei l'organo glandulaire do nouvello formation qul so dövoloppo pendant la gvossosso dans l'utorus dos grandos fomeiles; in Annaloa do mod. vol. do Bruxellos, 1800, p. 18.
Gi-xi.k; Pathologie bovine; T. III. |). 013 ot CIO.
Goubaox; Contribution anatomiquo a I'^tudo do plusiours fails dc la parturition choz les fomollos domestiques; in Rocuoll de mod. vol.. 1873, p, too, 292, 585, 758 ct 910.
GnooMEn; Procis d'un coursdo multiplication dos animaux domestiques, 2deg; odiiion.
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Maison rustiquo du xi\c siöclo; T. II, p. 405.
llii\Tr,i:i. d'Abdoval; Dictionnalre do mod., de chir. et d'hyg. vrt.; 2C Edition; T. VI,
art. I'lirluriiiun. Jouli.n ; Traiio complot d'acooucbements, p. 371. Lafosbb, blpplatre; Observations sur 1'accouchement do lajumont, 1788; in Biblioth^que
votoriuairo, p. 285. Lafobb; 'l'railo des maladlos dos grands ruminants, I8il,p. 155. l.ANziu.orn-lKoNSAvri; Manuale di Obstotricla votorlnaria, p. 170.
LecONTB; Momoire sur l'obstälriquo voter. ; in Mom. de la Soc. cent. vol.; T. V,p. 153, LeCOQ,, do Bayeux ; Mömolro sur le part laborioux ; in Mem. do la Sec, vol. du Calvados
ei de la Manche ; T. VI, p. I. Malm:; Hyglfene appllquöe, 8' odiiion, passim, RAINARD ; Traile complet d(! la parturition choz les principaies femelios domestiques;
T. I, p. 280. Rozier (l'abbö); Cours complot on Diet, unlvorsel d'agrio.; T. 1, art. Accouchemtnt,
SaUOIA ; 'I'raile Ihooriipio ot praliipie de la science et do l'art des accoucliomonts, 137 i.
Sbhres : Quelquos pröeeptes d'obstötriquo choz la jumont ct la vache; in Journal dos
vol. du Midi. 1S07, p. '19. Skellett^ A practical Treatise of the Parturition of Cow, p. 101. Taboi iii\ ; Nouveau traiio do matiöre modicahi et de tllörapoutlquo vütorinaire, 1C edi-
limi ; T. 1, p. 321, art. Fwilles de noyer, Tissbrant; Cholx dos vaches laitlöres, 2C edition, passim, VBLPBAU; 'l'railo complet do Part dos accouchomenls. Paris, 1831. Vm.i.eiiov ; Manuel de i'äiovour de hötos Ji corneSj passim, VONO-UuSBANO; Bons elfets du sciigle ergole dans le part languissant igt;i Journal agri-
colo et vdtdrlnalro de Bolglquo, 1813, p, 446.
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DEUXIßME PARTIE
DYST0C1E
(i)
L'ötudo des diriiciiltrs du Part cl lt;ic iours cunsöquencos, prochaines on 61oigndes, forme la douxi^me partio de L'obstötrique, ä laquelle hous donnons, avec Icms Ics accouclieni's, noni de Dyslocir.
L'accouohoment peut ölre rendu difficile par dos causes qui depen­dent, les mies de la more, Ics aulres du IVelus ; de lä deux genres de dystocic, quo nous eludierons dans deux Ihres separcs, S(jiis les litres de Dystocie maternelle et Dystocie fcetale.
Les operations obstitricales, les accidents du l'nrt et les inalddica des femeües aorh la parturition appartiennent bien evidemnionl aussi ;\ (;clle deuxiemc parlie. Elles Jeroul la mauere de trois aulres livres, par lesquels nous clorons le cerclö quo nous avons a parcourir.
On voll par eel expose soiiiinairc quo, dans la distribution des nia-licrcs ([lie nous avons adoplec, il ny a jilus de place pour i'ancienno division classique des diriienlles de la parturition, qui distinguait le Part Inboriintu du Part contre-nalure, delluissaiil, le premier celui qui, sans dire absolttment impossible jmr les scidcx forces de Id femelle, prösen-terait cependant assez de dtfficultds pour qtfil fdt nöcessaire de lui venir en aide, el le second, celui qui serail absolument, radicalement impossible sans les secours de Part.
Cette distinction peut certainemont so justifler par des considdrations liieoricpies qui ne soul pas sans valeur; nous lerons cependant remar-quer qu'entre ces deux series do parts dlfflciles, la ligno do demar­cation pent elrc; parfois malaisee ä tracer, Aiusi, par exemple, nue de­formation du liassin peut, si eile est legere, rendre ['expulsion du footus seulement ui\ pen i)lns lonte et un pou plus p6nible; landis quo, a mi degre plus prononce, eile la rendra tout a fait impossible. La memo cause, on levoit, peut done produiro, lantöt un part simplemonl lahtirivux, lantöt nu part tout ä fait conlre-nature. De meine pour Vhy-drocdphalie cl beaucoup d'aulres causes do dystocie, que nous pour-rions citer.
En cousecpience, nous n'avons pas cm devoir nous arrötor ä cette distinction. Pour nous, toutes les diriienlles de la parturition, grandos el pelites, de quelque nature qu'olles soient, appartiennont ä la dys­tocie, el nous les eludierons dans I'ordre quo nous avons indiquö.
(1} AO;, (linicilomcnt; toxo:, accouchetnont. Saint-Cvd. — Obstätrlquoi
in
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290nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DYSTOC1K.
Cos difüoultöa no so ronconlront pas avcc une ögalo fröquenco chez loules los ospöoes. Uöjä nous avons dil quo, laquo; do toutes los roiuolles (piadmpodos, la juiuonl osl oello qui met bas Ic plus facilomout. raquo; Mais, comme I'a fait remarquer avcc beaucoup de ralson M. Donna-rioix, cello ospöco d'apborisme arislolelique no s'applique cxactenient qu'au par! iialurol, et les cas do dystocio no. soul, en realile, ni nioins frequoiils ni nioins graves, chez la jumonl quo chez la vache, M. Don-narieix va niemo plus loin; s'appuyanl sur son experience personnolle, qui osl grande, 11 ne craint pas d'avancer quo, laquo; dans la jumonl, I'opd-ration du pari contre-nature est un travail d'llcrculc, tandis que, dans la vache. coniparalivenicnt, c'ost un jou d'enfant. raquo; Mais il y a, dans cello manierc do s'exprimerj tout au nioins une grande exageralion. La vorilö oslqno, chez rune ol choz 1'autre, les dillicullcs peuvonl ctro trös-grandes, parfois insurmontables, m6me pour le plus habile, raaia qu'olles no soul pas tout ;\ fait de mömo nature.
Nous aurons h faire ressortir, i^ propos de chaque cas particulier, les differences qui existent ontre nos deux principales femelloa ; ici, nous nous bornerons ä en rappeler une, sur laquelle nous avons dejä insisl6 autre pari (voy, p, 267): la difference de vitaliU du veau et du poulain une fois le part oommencö, diU'eronco capilalo, qui no devra jamais elrc perdue de vue, el qui a une grande importance dans le choix dos nioyens h nicllre en usage pour roniplir les indications qui so pr6-sontent, scion qu'il s'agit de la vache ou de la jument.
Quant aux autres espöces, on pout laquo;lire (pie les cas do dystocie soul beaucoup nioins I'mpienls chez la chovre el, la brebis que chez les precedontes rcmellos; qu'lls soul presquo inconmis chez la Iniie; qu'ils ne son! pas rares choz la cbienne el niftnie chez la cbatte, el que, dans cos deux especes, c'osl presquc loujours h Texccs dc volume du lo'lus, ol surtout ile la löte, qu'est due la dililculle.
Une circonstance aggravante, dans tons los cas de dystocie, quelle qu'en soil la nature, circonstance sur laquelle on n'apas sulTisaiiunent insisle ä noire avis, c'est le long /eni/ts 6couU depuis le dibul du travail. laquo; Un volerinairo inslruil, dil Villeroy, dans son Manuel de telercur de bates a cornes, tourne un veau qui so presonlc mal et le place conve-nablement; il pent niemo d6couper et extrairo par morceaux, sans blesserla more, un veau dont la sortie serait autrement impossible. raquo; Cola osl vrai; mais i\ la condition absolue (pi'il sera appel6 do bonne heure. Appelö trop lard, alors quo les eaux sont depuis longtemps ccouleos, quo I'emplrique voisin a öpuisc sa science; qu'il a aggrave une mauvaise prdsontation, irrile les organes gönilaux, par des mani­pulations, dos tractions, pour le nioins inlemposlivos, alors, disons-nous, loute Ihabilele du pralicieii loplus oxpörimonlc pout cHic iniililo. 11 Iroiive les voies genilalos söcbes, brülanlos, gonllees par I'inflam-mation, le foetus plus OU moins engage dans lexcavalion du bassin, oil il osl, comme on le dil, enclave, c'osl-iVdiro enloucö comme un clou
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DYST0C1E.
dans du bois; la malricc revenue sur olle-mi'iue, gpasmodiquement contraotöe, et si 6troitement appliquöe siir le corps du foetus qu'll cst presque impossible de passer sa main eutrc lea deux. Comment ma-noeuvrer dans un pareil milieu? Comment changer la position vl-
cieuse d'un foetus quo les plus grands efforts no peuvent Cairo ui avancer ni reculer? Comment porler l'instrument tranohant et le faire agir avec süretö dans nnc cavite uterine on la main seule pent i\ peino p6n6trer ?
Nous ne saurions done trop recommander aux proprielaircs soucieux de leurs vöritables inlereis de ne mettre aucuu retard ä faire appeler le v6t6rinaire dc'-s qu'iis s'aperQoivent ((ue le part ne marche pas regu-lieremont; do s'abstenir, en l'attendant, de tonte, manoeuvre violente, de loute traction sur 1c fuutus, qui pourraient aggraver et rendre irrc-medial)le line difficult^ souvont facile iquot;! snrmonter an debut pour celui qui sait s'y prendrc avec intelligence.
De son cöte, le vctfrinairc ne doit mettre aucun retard h repondre ä Tappe! qui lui est fait en pareille circonstanco; il doit savoir que chaque minute qui s'ecoule i'cnd le cas, quel qu'll soil, plus difficile, et peut compromettre l'existence de deuxötres vivants, les interets de lY'leveur et sa propre reputation. II doit se mnnir des objets et instru­ments, an moins les plus nsnels et les plus indispensables, — lacs, crochets, licol de Schaack, — faute desquels il s'expose ä laisser pörir nne böte qu'll aurail pu sauver s'il les avail ens sous la main.
Arrive auprcs de la malade, il procedera ä sou exumen, sans perte de temps, mais sans precipitation. II elndiera riiabiludo gencrale du sujet, I'elat des forces, celui du ponls ; la nature, la frequence, I'in-lensite des efforts expulsifs. II demandera depuis conibien do temps le travail est commence; si les eaux se sont 6coul6es et depuis combien de temps; si la fcmellc est äson lerme, si eile 1'a depasse; si die csl pri-mipare; si ses accouchements antdrieurs out etc heureux, el d'autres renseignements analogues, qui peuvent lui 6tre trös-utiles.
Cet examen lermine et ces renseignements obtenus, il procedera ä rexploralion direetc des voics genitales, ou, comme on dit en langage obstetrical, an toucher.
La posilion h donner ä la fcmellc pour cetle exploration n'est pas indillerenle. Anlaut que possible, la vache ct la jiimcnt seront main-tenues debout; l'opörateur, debout lui-memc, est ainsi beaucoup moins gene, pins lihre de ses monvements. .Mais il arrive souvent que la fc­mellc, epuisee par de longnes soulfranccs on I'rappee de paralysie mo-mentan6e, est couchde et dans rimpossibllitö de so lever; il faul bien en prendre son parti, et agir dans la position oü eile se Irouve. Nous verrons plus lard quelles altitudes varides on pent lui donner afln de rendre les maimrnvres plus faciles el plus eflicaces. Si la femclle est debout, le veterinaire rai)ordera avec douceur, en la llallanl, la cares-sant de la main, el en prenant les precautions pour n'en tiro point blesse. Ces precautions, du resle, soul, en general, Ires-simples; ainsi
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DYSTOCIK.
(ine ledit avec boaucoup do rnison Bainard, laquo;les doulours tie la par­turition rondonttrai tables los fomollös los plus farouchesp) il ostdonc presque toujours au tnoins suporflu d'avolr rocours i\ dos moyons lt;li! contrainle rigoureujc. Ghoz la jutnont, il sufflra do falre levor un pied de dovant pondant la pörlodo d'intrornisslon lt;lc la main; si ello*ost jeuno qI irriiahle, on pourra, par mesure do prudonco, mettre une plato-longo ou lt;lcs entravos aus pieds postörleurs, Ghoz la vachOj il suffll de faire raaintenir la töte par un aide fort ot habituö ä soigner COS animaux.
Pour faire rojqjloration, il ost n^cessaire do mettre habit bas et de retroussor la manche de la chemise aussi haul quo possible: cola meine
no suffll pas tQUJOUrs : sonvenl, en ellel, on esl oblige d'inlrodiiire, dans los voies genitales, non-seulement la main el I'avanl-bras, mais le bras lout ontior, jusquo et y compris 1'articulatlon scapulo-hum6-rale. Aussi M. Schaack, donl l'oxp6rience esl grandeon oelte matlöre, donno-l-il le conseil de depouiller meine la chomise, alln d'avolr plus do lacilile.
Le dos do la main el i'avant-bras seronl graissös avec de rhuilo douce, do l'axonge ou du beurre, afln de les rondre pins glissants el en facilitor ['intromission. Cost ordinairemenl la main droitequo Ton inlroduit dans les voies genilales; mais il esl lion d'elre ambidexlre, cortainos manipulations elaul pins facilos a ox6cuter avec la gauche qu'avec la droite.
I.i^s doigts elan! ivmiis en cone, le pouCO I'aisanl opposition anx qualre autres doigts, la main est introduite avec prdcaution, lo bord cubital en bas, d'abord dans la vulve, pnis dans le vagin. On saisit pour cela un instant oü la böte esl calmo ot no fail pas d'offorts. On ponsse doucemont, droil dovanl soi, dans laxe du vagin, en imprimant do lempsä autre ä la main un leger inonveiuenl do rotation, fn s'ar-irle, s'il le laul, quand les efforts expulsifs, qui so irveillenl aussilöl, deviennonl trop 6nergiques, el Ton attend, pour poursuivro, quo la fe-naolle se soil un pou habitude au contact do la main. —Quand eile a
nne fois franchi la vulve, la main se Irouve plus ä l'aise dans le condinl
vaginal, el l'avant-bras pönötro plus facilemont.
On explore alors toul le vagin, ainsi quo i'oxcavation polvienne, en cherchanl a se rondre un compto exact de l'eiai de chaquo region. On Constate si lo vagin est vide, on s'il conlienl dej'raquo; quelques parlies du foetus on des annexes, el quelles sonl ces parlies; s'il oxisto quelque tnineur, soil en dedans, soil en deliors des pands du conduil ; quols soul lo volume, la nature, le siege do cos tumours. On s'assure si le
bassin a sa forme reguliere. OU s'il esl phis OU iiioins delonne, relreci par des exosloses, des I'raclnres. etc., etc.
Ces notions acquisos, on portera rexlremiie des doigts, de nouveau icuiiis, sur lo col nlerin. donl on eludiera avec soin la disposition. — On vcrra s'il fait encore une saillie dans le vagin, on s'il esl coinple-
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DYSTOCIB.
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toiuontoffaoö ; s'il oat formä ou ontr'ouvert, ot que] csi son dogrö do di-latation ; si son lissn csl forme ou mou, sain ou altörö par dos d6gdn6' resconcos morbides; s'il csi dans la diroction de l'axo du vagin ou plus (jii moins devie ou tordu. On ossayora onsuito laquo;le franchir lo ool et illt;' p6n6trer dims la matrlcö,
co ([iii doit sc falre sans bl'iisquoric Ot sans violence.
Parvenuo dans la ca\itc nlcriiie, la main renroiili'ci'a nöcessairemcnl, 1p lu'lns, si clle ne la deja ri'iicoulrc. — On s'assnrcra lonl d'aboi'd de,
I'claL des membranes; si ellos soul inlactos ou rompues. On rocon-nailra ensiiite la situation dn foetus, la presenlalion, la position, les complications, s'il en oxisto. — Ghaquo region du coi'psdu frotus qnc Ton pourra attoindro sera distingudo ä i'aido lt;les caractferes qui lui soul propres : la töte, ä la prdsonco do la bouche, des youx, des oroillos; I'oncoluro, h la prösence de la criniöro chez le poulain; l'öpaulo, ä cello de l'acromion ; la poilrinc. ä cello des arcs OSSOUX des coles, laissanl entro eilX des depressions faciles ;quot;i senlii'; la croupe, ä sa 1'orme ar-rondie el a la presence des organes gdllilaux el surlonl do la queue ; los ineinlires, an sens de la flexion de lenrs articulations, en se rap-polant quo, dans le memlire anlerieiir, lo boulot el lo genou se llecliis-sent dans le m6me sens, tandis quo, dans le memlire postörieur, le honlel se llechil en sens conlraire dn jaiTOt, loquol csl, recoimaissalde, on outre, ä sa forme aplatio d'un eöle ä i'autro eL ä la saillie quo forme la pointo dn calcandum.
Cello exploration doil se faire, ä poino esl-il bosoin do lo dire, avoc lonle rallenlion el la douceur n6cossaircs pour n'offonsor ni les organes do la more ni lo petit sujel. Elle doit, do pins, 6lro complöto, do ma-
uiere ä foumir Ions les elenienis d'nn lion diagnostic olislelrical, clu-
quol sc dcduironi, onsuito facilcmonl les indications ä romplir. Aussi, nc sam ions-nous trop repeler pour COUX qui dehn leu I dans la pratique : explore/, nielhodiqiicnieiil ; motlez-y toul lo toraps neccssaire; rendez­vous compte do Ionics U's ])arliciilariles que vous reiicoiilre/,; nc vous rogardez commo sufflsammenl eclaircs que lorsquo vous vous repr6sen-lorcz la silualion dn foetus dans la matrice commesi vous lo s'oyicz do vos yciix, pour nous servir do I'oxpression trös-juslo do Favrc, do Ge-növe. Alors, mais seulomonl alors, vous sorez on mosuro de proedder ä racconcluniicnl, c'csl-ä-dirc de romplir les indications qui rösullcnt du diagnostic claldi.
lei encore il Importe de proceder avee melliodc. On choisil les aides donl oncroit avoir bosoin; on assigno h chacun sou röle; on les in-struit soiuiiiairenu'iil, mais claircincul, do co (in'ils auront a faire, et Idn procede enlin ä l'exöcuüon des manoeuvres nöcessaires, dans un ordro qui vario suivant chaquo cas particuUer, mais qui, aulanl ipic possible, doit avoir 616 arr6l6 dans l'csprit de rop6ralour avant do commencer rop6ration.
Gellc-ci line fois commonc6e, il laut aglr avoc prudence, mais cepon-
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DYSTOCIE
dant aveo decision, m6nie aveo une cortaino hardlosso; o'ost-ä-dire quo) tout on pronant los pr6cautions pour no point offensorles organes, il no faut pas irop oraindre do Ics irriter. En r6alit6, cos organos out, ü co moment, une assez grande tol6rance, ct 1;\ ot un opirateur trop timide öcbouera) un autre, plus hard], röussira. Pour cola, il faut, outre los connaissancos Ihöoriqnos qu'on pent acquörir dans los livros, do la patience, du courage, du sang-froid et do i'adresse.
Tols sent, on quelquea mots, losprincipesgönörauxapplioables i\ ions los cas de dystocie.
('os cas sent nondn'oux el varies, plus variös memo chez nos femelles domestiques qu'ils no lo sonl ehe/, la femme. 11 faul done, pourles 6tu-dier aveo fruit, los classermötbodiquement.
Nous rösumons, dans ie tableau ci-apres, la classiflcatiqn quo nous avons adoptöe, et ä iaquelle nous nous conformerons dans l'ötude lt;iuo nous allons fairo do la dyslocio propromenl dilo dans los deux livrcs qui vont suivro.
TABLEAU SYNOPTIQUE
DES CAUSES DE DYSTOCIE CHEZ NüS PKINC1PALES 1'KMKI.LKS DOMESTIQUES.
dvstociks;
/AngUBtle pelvicnne.
I Ddplacomenta el changements de rapports do
MiTKHNBLLESI par#9632; i. . •
1 uterus. , Allerations morbides des organes miUcruels.
/Excös dovolumo . I Indöpendantes des pro-) Maladies,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;lt;iu foetus,
scntalioiis ; par.....j MonstruoslUs. )
i Antöriouro. Postörioure. Dorao-lombalro. . Sterno-abdominalo.
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DYST0G1B PAR ANGUST1B PELV1BNNE.
LIVRE 1 DYSTOCIE MATERNELLE
Los (liriiciiltes du iKirl qui tiLMmeiitiquot;i la möro, imiins iirifiiciiles chcz les aniinaiix quo clu'z la femrae, soul, copoudaiU asscz variöi's. Kilos peuvent döpendre du bassin, de la matrice, du col uierin, du rngin et mvmc dehx vulve. Pour nv pas Irop multiplier los divisions, uous los avons groupöos toutos, ainsi qu'on l'a vu par le tableau qui precede, sous les trois chefs suivants, qui feront le sujet d'aulant de chapitres: Angustie pelvienne; Deplacement ou changement de rapports des organes f/cnt/diix; Altirations morbides de ces mömes organes.
CHAPITRE l
DYSTOCIE PAR ANGUSTIE PELVIENNE (1).
Touto allcraliou dans la forme et les dimensions du bassin ost une cause de dyslocie plus ou nioins sei'ieuse, et qui, dans certains cas. ix'ui aller jusqu'ä rendre lo pari absolument impossible.
des döformationssont assozvariöos quanta lour nature; el les peuvent avoir leur siege sur los os eux-memes oil dans le lissu cellulaire du bassin ; olios onl. loujours pour ell'et do diminucr quelqucs-unes an moins des dimensions de ce canal, et peuvent, ainsi que nous venous de le dire, constitnordes obstacles au pari, quelquefois trös-graves, Mais, contrairement ä ce qui a lieu dans I'espfece humaino, ellos soul assez rares ä renconlrer dans la pratique, du moins ;\ en juger par lo petit nombre d'obscrvalions y relatives publieos par los vötörinaires qui ont ceril sur l'obstötrique. Nous alienscopendant les passer successivemenl en rovue. Nous cxaminerons en parliciilier chacuue do ces causes de dyslocie au point de vuedes symptömes et du diagnostic ; mais nous 6tudierons d'une maniere g6ndrale les indications, raquo;ini sont ä pen pros los iikMvics dans tons les cas. Nous 6viterons ainsi dos repölitions inu-tiles.
D6formatiou totale du bassin.
Do loutos les causes do dyslocie, celle-ci osl peut-6tre la plus rare chez los auimanx. Commo lo (lit fort bion Hainard, laquo; il u'y a aucunc espece d'analogio, migt;ino fort eloigneo, ä 6tablir, sons 06 rapport, outre nos femellos ct la femmo;raquo; ot il en tndiquo la raison avoc la sagacity dun
(1) Anrjustus, ötroit, rossurrö.
1
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DYSTOCIE MATERNGLLB
vdrilablo praticion : laquo; Les maladies du systfeme ossoux, lo rachitisme en partlculler, qui soul la prlnclpale oause dos cötröclssements gönöraux
du hasshi, sdiil tollement rares choz nos auimanx, qu'il esl ä pen prös inutilo de s'on occupep au point do vue pratique, raquo;
Gependant, los collections de l'Bcole lt;!laquo; Lyon possödont deux bassins, l'und'dnosso, lautre de jument, qui pr6sontent uneangustle g6nörale trös-remarquablC) et qui aurait pn, blen certainement, devonir un obstacle trös-s6rieux pour lopart, si cos femelles avaieiilclö eniployöos ä la reproduction, cequo nous ignorons.
Gelui de la jument, dont nous donnons ici lo dessin (fig. 31), est, coiuine on \nxni lo voir, singuliärement döprlmö d'un cöte ä l'autre; les ischiiniis et surtout los puliis sont eoninie atrophies dans le sens de, lourlargeur; les irons ovalairos et los cavitös cotyloKdes son! rappro-chds; le planchor du hassin, fortcmenLretreci, esl rednit a Tarete d'un anglo plan tramp;s-aigu; l'arcade pubienne est considdrablement öpaissie el conmio hypei'lrophiec. lien resnlle uno diminution trös-notable dans
les dimensions des dil-
lerenls diamelres de, l'excavation. Ainsi, le diamelre sup6ro-inf6-riour, an lieu de ^1 ä i2^ centinielres qu'il devrait avoir, na plus que lä contimötres et dem! ; et le diametre bis-iliaquo 11 centimö-tres souloraent, an [leu do 19 ä 20 qu'il aurait du avoir.
Lo diagnostic do eel le soiie de derormalion
no nous parait pas hien
Fig, 31.
Döformation totala tlu Ikismu.
difficile , du moins quand eile esl portöo au degrö qui es! (Igur6 ici : la main, inlrodnile dans [ovagin, se trouvo genee. plus im moins serree ; lo planeher du hassin n'a plus Sa confign-ralion n''giilieremenl eoneave d'un cöle ä l'autre; enlin, en eearlanl les doigts, et en mellanl, d'nne pari, rexlremile du ponee, d'anlre pari, rexlreiiiile du medins, en contact avee les points opposes de la cir-conföronco anlerienre, on pent appi'Öcior, nun pas exactemenl, mais d'uno maniere approximative, lelemlne des diametres sacro-pubien et bis-iliaques, Mais il est hon de dire, quo oo diagnostic, assez facile quand le fastus esl, encoro dans l'abdomen, peut devenir fort difficile lorsque I'excavation est dejä oecupde cn lotalite ou en partie parquel-ques-unes des parties du fcotus, plus ou moins fortementengagdos.
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PAR ANQÜ8TIB PELVIENNE.
C'est sans doute ä ce genre lt;to d6fortnation qu'll faul rapporter l'ob-scrviiiion siiivimtc, rocuoillie par M. D6noc, sur une vaobe qui depuls quatre jours falsait des efforts lufructueux pour mottre has;
OdsbdvatioNi — Damp;iOC, Uemril dc mi'd. vH., 1848, p. 0. — \.a col flail dilalö ; lo voau en bonne position; on put amener la töte el les pii'ds dans li; canal, mais il Cnl Imposslblo d'allerplus loin. — En pratiquant roxploralion, apn'-s avoir repousse hors du bassin l(?s parlies engagäes, M. Dönoc roconnul laquo; uno liypcrtropliio do la sympiiyso pubicnnOj avec une production anormalo, ine­gale, rabotouse, formant comme uno espöee de crflte osslllöe, qui go prolon-goail jnsque sons la vessie. 1,'applicalion du forceps ful Inutile! I'ossilicalion de la sympliysc s'opposail ä loule dilalalion. raquo; —Lo parlayanl (51(5 jug(5 impo?-sible, la vache fut livrec iila boucherie.laquo; A rouverturo, indöpendaenroent de l'hypcrtrophie de la symphyse, jo rencontral, dlt M. Dönoc, tuic double lor-sion de la malricc stir elle-intfmc. raquo;
Cette double torsion dela matrico6tait6videramentunenouvollG com­plication grave ; mais I'angustio parail avoir fit6 süffisante pour rendro lo pad impossible, puisque M. D6noc ajoulo: laquo; J'avouo bion sincöre-monl que, s'i/ riy avail jkix eu InjpKrtro^hic de la symphysepubienne,... j'aurais fait ex6cutor une traction sur le A'oau. raquo;
(u'lle a public nn aulre fail, dans leqncl l'ötroitesse (In bassin parail avoir 6t6 la soulo cause do la dystocio; äoulomont, dans co cas, il no scinblc pas y avdir ende deiormalion appi'öciablc; mais la böte clail jeune (vache primipare ägöe de '2 aus), el lo Indus sans doute volumi-neux. Pour I'oxtraire, on dut avoir rocoursft Vembryotomie, — La vacho sc n'dablil parfaitemont,
Uu aulre genre do d6formation du bassin consisto dans un abaissc-mont du sacrum, reconnaissablo, ä rextöriour, a une d6pression brusque oxistant ä peu pros an niveau du tiers postöriour de la croupe, et, ä i'iu-lerieur. ä la saillic que forme, vers le plafond du bassin, la face inlc-rioure du sacrum, ce qui diminue plus on moins lo diamötre supöro-införieur de l'excavation,
M. ScrtAACK (Rainahb, Parturition, I, p. 303] a rencontrö deux cas do dystocie due a cotte cause. — Dans le premier, laquo; lo veau u'ayanl quo b^ volume ordinaire else trouvanl en bonne pr6sentation antörieure, resta tout h fail enclave au niveau de l'exostose. Go no fut qu'aprös une demi-heure el par les efforts reunis do quatre tipmmes, qui tiraienl sur le jeune animal, qu'on parvinl a 1'extrairo. An moment oil la parlio la plus volumineuse de son corps s'ongagea sons lo point abaissd dn sacrum, on enleudil nn bruit semblable ä celui que I'on produil en cassant un morceau de imis sec. Lo veau passa, el l'on s'aperQiit, ä la mobilitd dn bout du sacrum et de la queue de la vache, qu'il s'eiail produit uno fracture. La fomelle so rötablil promptoment; eile fut conduito au lau-reau ä l'Öpoque ordinaire, et M. Scbaack I'a aidee uno SOCOndo fois iV veler. Le purl fut penible, mais on ohlial aussi nn voau vivanl. raquo;
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DYSTOaiE MATERNELLB
Dans le second cas observö par lo lHÖrae ve(6i'iiiairo, lo vcau pörlt pen­dant la parturition, et l'on vondit la mere au boucber.
Blen que pen nombroux encore, ces faits prouvent assez combien peni etre grave lepronostic deraocoucbementrondu laborieux parcette
cause.
ExostoseSi
J.es exostoses (piise döveloppentsur les osdu bassin et qui font saillie ti rinterieurde cetlccavile, comme on le voit, parexemple, sur lo bassin represento flg, ,quot;{2, penvenl, on le compreml aisennnit, devcnii' nn
obstacle, parfois des
pins sörioux, h la sortie du foetus, ('ependant nous ne connaissons pas d'observation ayant trait i\ ce genre d'acci-dent, et, parml tons les auteurs que nous avons consultes, Favre, de Ge­neve, esl le seid qui en fasse expressönaent mention. laquo; Lestnmcnrs OSSOUses, dil-il, siluees en dedans de la croupe, ä la face interne et sm-prricitredn bassin, ren-
Fig. 3'.'. — Exostoss du lgt;i
dent raccouchement
difficile, fussent-elles meine pen voliiniineuses, si elles sont, pres de Torigine do la queue. (les eas, ajoute-t-il, ne sont pas trfes-rares cboz les juments qui ne sont l)liis jeunes;raquo; mais il no cite aucun fait ä i'appui do son assertion.
Fractures.
Les fractures du eoxal el dn sacrum, plus on inoins completement consolidees, et toujours accompagnees d'un cal irregulior, peuveul, comme les exostoses, au meme titre et dans les meines conditions, 6tre unc cause, quelquefois Ires-grave, d'acconchemenl laborieux.
Cela^;\ la v6rit6, n'arrive pas bien souvent, ä cause do la gravitä de ces fractures, qui presquo toujours oblige le proprietaire a faire iinmö-diatement le sacriflce'des feraelles qui les prösentent. Gepondant on les conserve quelquefois, et la science possöde un petit nombre d'ob-servations de parts rendus laborieux par cello cause.
Mais il esl, sons le rapport do la gravitö des fractures considerecs au point do vue qui nous occupc ici, unc difference essontiellc, qu'il
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PAR ANQU8T1B PELVIENNE.
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Importe de signftlor tout d'abord. laquo;line foiuolle dpointde, dit Rainard, n'ii pas pourcela I'accouchement plus difflcilo; inuis si la banche en totn-b'td 6s{ plus hasse d'un cötöquö dol'autro, I'aocoucboment estrendu difficile, ol la IjOIü dolt 6tre reformec. raquo; — La raison de cotte dilTö-ronco csi facile ;\ coraprendre: dans 1c premier cas, o'est l'angle ex­terne de Filium seul qui a 6t6 hrisö cl entralnö en has par la contrac­tion des muscles petit oblique de l'abclomen et du fascia lala. Or, on le sail, eel an^ie no fait point par lie de la eavile polvionne, on dohors de lacpiclle il esl silite tout eniier. La fracture siägeant en ce lieu pent done, produlre une döformation extörieure plus ou moins desa-gröable ä la vue; mais eile nc modifle en aucune fa^on la configura­tion du bassin, et ne saurait, en consequence, metlre obstacle lt;i la sortie dn fcotus. — II n'en esl pas de niCme dans 1c second cas. Pour qiie la lianchc soil ahaissee en totaliti, il faul nöccssairemeul quo la fracture alt son siege sur quelqlies-unea des parlies du coxal qui cun-couront ä former les pnrois de la cavite pelvieime, el, dans ce cas, ladefonnalion exlcrieurecorrcspoiul ä une ddformation intörieure, qui a pour consequence la di­minution des diamötres du hassin : les fragments os-scux se döplacent, so clie-vauchenl ; le sacrum esl rapprochö du pubis ; la cir-conlerence anlcrieiice se trouve diiidnuee et reudue ii-regidiere. Joint a cela que la consolidation do la frac­ture donne lieu a la for­mation d'un cal Irrögulior
quelquefois trös-volumineux, qui fait saillie a l'intörieur do la eavile, cl contribue encore il rclrccir le passage, conime on le voit par la figure 33,
II est done facile de comprendre que de semhlahles fractures puissent donner lieu ?i des difliculles souvent trös-considörables, el e'eston offet ce que deinontrcnl les observations ci-apres.
Oiisi;uvatio.\- I. — (loiinii, Mem. sur Ja Chirurgie et la mid. vtt., t. 11, p. 40. — Le t8 mars, ou amnna ä Gohler une brebis qui, dopuis douzo lieurcs, laisait do vains eliurls pour mullro bas. La cause de ce part luborioux parut ölre rötroitesse du bassin. Des tractions excretes sur les incmbrcs autcrieurs u'a-boutirent qu'ä separcr ceux-cl du thorax et ä les nrracher. L'impos.sibilitd d'effoctuer le part paries voios naturelles etant recomiue, (iohier lit l'opö-ratiou cesarieanc abdominale. La brebis mounit le lendemain.
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DYSTOCIE MATERNELLB
A riiulnpsic, on Irouva quo... laquo; le bassin 6t!iit Iramp;B-Alrolt ol ivr^gnlicr, a anna d'uno frnclure ancionno qul avail on IIlmi a rilium. Le coxal de cc cM6 avail mi doml-pouce do mnins on longueur quo 1'aulro, flopuis la ca-vitö COlyloIdo jtisqu'au sacrum, co qui forrnail de co cölö uno obliquilö M.s-maiqiii'i; daus In dlamätre du balaquo;sin : c'csl centre ecKe partie cl la läg6re exogloso qui y cxislail quo s'(?lail arrßlö le sommcl do la töte do Tagncau.
OusKiivAiNiN II. — CaniriBN, Journal prat, dr mM, vtH., 182(1, p, 228. — Le 24 Juillel 1834, AI. Cbrölien, de Verraanton, l'ul appolö aupröa d'une vache qni no pouvail metlro bas. Lea deux jambosdu foelU8 sorlaiont, malg on avail valnomenl lire dossus. Par 1'exploralion, M. Chretien roconnut, laquo; avanl da pönötrer dana l'ulörus, uno tumour dure, qui bondmil d'un Hers lacavild pelvienne. raquo; II se souvinl alors qu'il avail trailß celte böte, un an auparavant, pour une IVacture de rilium, pros do 1'arliculalion coxo-fdioo-ralo; fracture dont olio guärit, mais on restant boiicusc, ot en gardant cette hancho plus basso quo I'autrelaquo; — L'accouchement fut itnpossiblo par les voios naturelleslaquo; M. C.brölion proposa l'opäration cösarientio, qui fut ac-ceploo et oxöculöo s6anco lonaulo. — La vacho gutfrlt; et le propriötalre l'ayaul plus lard venduo au bouobcr, sur le cousoil do M. Chrcliou, celui-ci put assislor a I'abalago ol couslalor CO qui suit : laquo; La lumeur ossouse, pour mleuxdire, le calus ßtait trös-volumineux. I.a partioinförleure do l'os ilium no s'ölail point rounio dans sn diroolion: olio ronlrail bcaucoup on dedans. raquo;
Obsbhvation 111. — Rainard, TvaiU complet de la parturition, I. I, p. 30H. — Rainard s vu, eu l8lo, laquo; une forte truio anglo-chinoiso, qui mourut oboz sou mailrc sans pouvoir I'airc sos polils. Ello avail ou, doux mois aupa-vant, uno fracturo do la brauclio tnontonto do rilium pros do la oavilo co-lylolde, fracturo qui l'avall laissöo boltouso. Le cal u'etiiit pas encore solide el formall en dedans du bassiu nuo saillio considerable. raquo;
Cos observations donnent uno id6e lies difflcult6s quo los fractures lt;lu hassin peuvenl apporter ö la parturition; olios montront quoces (liriiculles pouyeni 6tre insunnontables; olios font voir aussi comment on peul reconnaitro cette cause de dystocie, qu'il importo beaucoup do diagnostiquer do bonne houro, suns peine de perdro le peu de chances qu'on pout avoir de sauverla more et le petit.
Uno (lolbrniation plus ou inuins pronoiu'öv; da la croupe, s'aocorn-pagnanl presque toujours dobolterle; uno tumeur dure, faisant corps avec l'os, ot, M'intörieur du bassiu, uno, saillio que I'on constate ;iis6-inont par ['exploration, quand la oavilo polvionne est libro : lols sont los öleiueiils d'un diagnostic gdndralement facile, auxquels so joignent souvent, pour le conflrmer, les renseignemonts fournisparle propri6-taire sur los aiilöoodcnls Aa I'animal.
Tumeurs m61aniques de 1'excavation.
Lesm^anoses, si fröquentes chez los chevaux do robe claire, ol dont le siege de pi'odiloelion csi la base do la queue, le pourtourde 1'anus, lo lissu conjonctlf du bassin, devraient 6tro, ä ce qu'il somble, uno cause assez fr(Squente de dystocie. Cependant, si Ton en ju^e par lo
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silonco des autours, on on devrait conclure quo cettdcauee so prösento raremont dans la pratique. Cola tiandralt-ll ä a' quo los propriötairos (int lo soin d'öloignop de la roproduotion les Jumonls qui sent ai-toinlos do cotto inQrraitö?Cost bion possible; copeadant I'observalion snivante, rapportöo parM. Leconto, prouve quo cotto exclusion n'estpas absolue, ot i'indigonco de ronsoignoments a laquollo nous sommos röduits sur co point pourrait bion 6tro due on partie äce quo la plupart des Tails obsei'ves n'ont pas clö pnblies. Quoiqu'il eii soit, void Tana-lyse do l'obsorvation de M. Loconto, laquollo nous a paru offrir un grand interOt:
Oiisi.iivation. Lkcontb, Mimoires da In Societe centrale de mid, vit., I. V, p. ISO. — l.e 20 oclobre I8.quot;gt;3, co vclöriniiiic I'ul coiisidu'; pour une jinncnl ägee do 1*2 uns, pk'.iiui de cinq mois environ, el qui porlail ou pourlour lt;le I'anns line melanoso lellemeol eoiihiileralile, quo la duleralioii elail imjiossible sans la BGcours de la main. I.'explnrnlion rcciiilc Ml reconnaltre une lutneur Iriis-volninlncuse, siluee daiif 1c bii^sin, a gauche du coccyx, du rccliim et du vagln, au centre do biqiielleon trouvu un pen do lliicluulion. Dans lo but do Imlor la maturation du lu tumour, on lit, sur la fosse gauche el sur la croupe, plnsiours applications d'un mölange d'onguent cliaud-resoliiiil' ol de VÖsicatotre. Cinq jours apres, la liuneur est plus grosse el plus llucluaiile, ot la ponction en fail sorlim deux litres au inoinsd'uue inaliore purulenle noire, pou odoraule. n —Mlt; Leconte inlroduil la main laquo; dans lo foyer do ramollis-somenl;raquo; il y soul line tiimeur laquo;du volume dos deux poiugs, raquo; eu parlio dölaoliöe, qu'il acliovo do söparer et qu'il am^nc au deliors. E\le pesait Ü kilng. '/a- — En douze Jours la plaie fill cicalrisoo.
Cioqinois el demi apres, la jimioul ölanl a lenne, M. I.ecouto enlfcvo, cliez la mflinc jumonl, une aulre tumour inölauiquo, silnöo dans la rö^ion droito du bussiu, assoz profondfimenl. — La cicutrisallon raquo;so lit rapidcmenl, el la mise bas out lion sans eflorts. raquo;
Getto observation, trös-int6ressante, inontre, entro autres chosos, qu'unc nperation graven pn i'tre falte, par deux t'uis, dans le voisinage des organes genilaux, (die/, une jumonl plcinc, saus quo la gestation ait ele compromise. Eile montro en outre ce qu'il y aurail ä faire dans uu eas de dysloeie due ä la ineine cause. II esl corlain, en effot, quo, dans le eas rapporle par M. Leconte, le pari n'anrail pu avoir lieu sans rexlirpation prdalablo des tumours m61aniquos lt;|iii obstrualenl le bas-sin, puisque la dcloealion elle-ineine ötail Impossible sans le secours do la main, illle demonlre, enfln, quo Popöratlon, bion quo grave assnre-nienl, n'esl, pas au-dessus (l(;s rossniirees que la Chirurgie und a la dis­position d'un (iperaleur hardi ot intelligent. Toutofois, el cela va sans dire, il ne landrail pas s'allendre, dans Inns les eas, ;i un succes aussi complel que celui qu'a obtonu M. Leconte.
D'autres fumcurs, do nature variöe, des fibrdtnes, des cancers, des phlegmons, des abeds, peuvent egalement so dövelopper dans le lissn conjonctif du bassin et devenir des causes de dystocio; cepondant,
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DYSTOCIB MATBRNELLE
nous no comiaissons auoun fait do part rendu laborious par oos causes, el iugt;us no croyons pas devoir, ü eel ögard, (levaneor I'obsorvatlon clinlquo. Nous nous bomons done ;\ signaler la possibility de pareils accidents, en invitant lea praticiens ä pubiiorles fails de celle nature qu'lls aur'aiontou I'ofecasion d'observer.
Indications
Dans touslescas d'angustle pelvlenne, les indications auxquelles il laut satlsfalre sont en rapport avec le dogrö du rclrccissemeni alnsi qu'avec la nature de 1'obstacle (jui le produit. Biles peuvent se Ibrinu-ler ainsi : faire franchir dc force an feetus le canal relreci; agrandir lo passage; diminuer le volume du tolus; ou, enlin, ouvrir ä celui-ci une voie de sortie artifieielie. Examinons chacunc de cos Indications.
1deg; Extraction flaquo;rclaquo;V. — La premiere pensee cjui se presenie, lorsque le feetus 6prouve quelque difficult^ ä francbir le bassin, c'esilaquo; de for­cer le passage,raquo; en exerQant sur le foetus des factions plus ou moins 6nergiques, el e'est effeotivemont cette pensee que mettont fi execnlion les personnes clrangcrcs ft la science. Mais il s'en faut bien que ce parti, le plus simple en apparence, soil aussi le meilleur. Trop souvent 11 n'ad'autrc rösultal, (pie de faire penelrer dans le hassin une partie du foetus, cpii vient s'y enclaver de mauiere ;quot;i ce qu'aucune force ne soil plus ensuite capable de le faire progressor, et de rendre, par cela meine, alisolnmenl impossibles les autres operations an moyen des-quelles on aurail pu sauver an moins la mere ou le produit, peut-6tre tons les deux.
Nous I'avons deji\ dit, mais nous ne nous lasscrons point do le repc-ler, parce ipie c'esl mi precepte (rime importance capilale : le prnpric-taire ne doitlaisser faire aucune manunivre, exorcer aucune traction sur le foetus, en I'absencedu velerinaire, dans le cas depart laborieux; il v va do sesinleriMs les plus inuncdials. Ouantau velerinaire, sa con-duite, en pared cas, no laisse pas que d'etre difficile, 11 s'agil pour iui do savoir s'il doil oxtraire de force lo foetus, ou s'il esl preferable d'avoir rocours immddiatemont aux autres moyens.
II devni done chercber a se rendre comple, aussi exaclcmenl que pos­sible, de la nature, du siege et du degre du relrccissenieiil.
Pour cela, apres avoir introduit la main dans le bassin, on poiirra fernier le poing, et voir s'il se trouvo ä l'aise, et si l'on peutle tourner cn toussons, en pronation, en supination, saus qu'il se Irouve pressö. {raquo;uis, en otendant le pouce sur le poing ferine, on jugera approxima-livemenl de. la dislance (pii separe deux points opposes de la circonlc-reiice pelvlenne. On pourro apprecier ainsi, jiis([u'ii im certain point, si im foetus suppose de dimensions moyennes pent y passer. Par exemple, si le bassin se trouve relreci de teile sorte que le poing y soil gene, il est inutile d'essayer l'extraction forcee ; il esl certain quo lo foetus ne
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passera pas. En effet, lo poiup; ferinö d'un hoinmo adulte roprösonte une nmsso irr6guli6rQ dont los difförents diamötres variont ontro 8 ot 10
on 11 ccnliinölR's j or, la löte du veau preseute de 18 ä ii eenli-inetres dans son (liainelrc supeio-inrerieur el do II i\ 12 centiinelres dans son diamclro transverse. 11 estdonc bion certain qu'elle no passera pas par un canal oil le poingse Irouve ä Tetroit, c'csl-ä-direcpii nc me-sure pas 12 cenlimelres dans ses plus grandes dimensions. A plus forte raison la poitrine du poulain, qui u'a pas moius de ;tü ä ;J2 cenli-inetres de, hauteur.
11 landra lenir coniple aussi do la cause qui produit i'anguslie. Si celle-ci esl due a une d6fornaation totale, coniine cello represen-t6e lijlt;. 30, le cas esl trös-grave, et laisse pen d'espoir do sunnouler la difficult^ ä l'aide des tractions seules. Si eile esl localisoe, si eile esl produite par une lumeur, il landra s'assurcr si celle-ci tieul a I'os, — exostose, fracture, — OU si eile en esl indcpendante. Dans celtc derniero hypothesc, le cas serait moins grave, surtout si la tumour s'appuyalt, non sur I'os lui-meine, mais sur le ligament sacro-soia-tique; ellepourrait alors se laisser rofoulor en partie en dehors de rexcavatiou par 1c corps du totus, et permeltre ä celni-ci de passer, quoique avcc difilculle.
On (levra peser tonics ces considerations a\anl do se decider ä ter­miner l'accouchemont par les moyens mäcaniques d'extraclion, car, je le repele, si on reconnaissail trop lard rimpossibilitö de racliever par ces moyens, les auti'cs operalions devicndraient plus dil'liciles ct plus dangerouses, en raison mdme des eH'orls fails inutilement pour arra-cher le foetus.
2deg; raquo;trrimiiir !laquo;#9632; ptMraquo;vuglaquo;. —Disons-le touldc suite : si celle indication esl raliounelle en priucipe, il est prosque toujours absolumont impos­sible d'y satisfairc dans la pratique. Ge n'est que lorsque I'angustie est produite par uno tumeur non adliercute aux OS qu'on pout, comme M. Leconte en a donnc le preeepte et I'exemple, enlever celle lumeur, et restituer ainsi au canal pelvien ses dimensions ä pen pros normales. Encore avons-nous du faire nos röserves.car Ires-sonvent ces ncoplasies, situees dans le bassin, mais en dehors dgs organes genitaux, sont trcs-difflciloment accessibles, et no peuvent pas 6tre enlevees.
Pour lous les autres cas, ce moyon est 6videmment sans application possible. Reste, il est vrai, la ressource de la symphysiotomie; mais, sans anticiper sur ce que nous aurons ä en dire idus lard, nous pouvons dire des inaintenanl que celtc opcralion doit etrc abstdumeiit rcjetde en mddecine veterinaire.
3deg; iniuinucr ie Volume dn fa-tus. — En mddecine vdtdrinairo, nous ne sommes point arrßles par les considerations d'urdre moral si graves, qui font hesitcr le Chirurgien devant la necessile de saciilier I'enfant pour sauver la mere. D'aillenrs, chez la jument, une autre considera­tion plaide en favcur de Vonöri/utoinie: o'est, ainsi que nuns I'avons (ita-
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DYSTOCIE MATKUN'KLLi:
bll, le \wn do vitally laquo;in prodult; o'ostla dirficulio, la presque impos-
sihililo d'obtonlr Its poulaln vivunt. 11 u'y a dune aucuno raison do le
raönaRör. — 11 n'en esi pas tout äfaltdo mömo ohez la vacho, laquelle, en oas do non-sucoöB, peut, en ouire, 6trelivr6e äla bouoberie. Oepen-
daiil, nuMiie ehez cetto derniere fomolle, I'embryotomle osl smivenl nr6f6i'(Se, en paroil cms, lorsqucj celle operation donne I'espoir tie sau-ver la mere. 11 nc laut eepeiulanl, pas s'y ileeider äla legere, ear, ainsi quc nous lo dirons plus tard, elleesl lum-seulemenl trös-diffloilo, nuüs oncoro souvent trös-dangoreuse pour la mere.
4deg; Frsiycr uiu'-raquo;ole aiUHciolIc laquo;u f(laquo;gt;lt;uN. — JMllill, ([Hand les Ilioycns
preeedeuts mil ete reconnus impratioables ou trop dangereux, il restc, eoumie dei'iiiero ressouree, la gaslro-hvsteiolomie, (ju Vopdration ccsa-rienne abdominale. Nous la deerirons plus lard avee. quelquos details ; mais des iiKiinlenanl nous pouvons dire qu'elle fait courir de grands dangers ä la mere; ([ti'il esl ponrlanl des eas oil eile doil etre lenl('?e, notamraent quand il esl certain que le purl serail impossible par les auli'es moyens ; (pie, dans ees eas, eile doil elre pralitpiee de, bonne lieure, ear, outre que le foetus siieeninlie pi'esque toujours, si Ton se decide Imp lardivemenl, l'opöraÜon devienl d'autant i)lus dangerouse pour la mere elle-meme que eelle-ei esl plus epuisee paries doulcurs prolongees du pari el les manipulations inel'lieaees qu'on lui a fait subir. En resume, on le voil, I'angustie pelviemu' porlee ä un certain degre esl line des dilllculles les plus graves du part, lahorieux. Les moyens qu'on pent employer pourlasurmonter soul Lrös-limit6sdansleur action, ot souvontprosquoaussidangoreux que le mal Ini-nieme. Aussi, lorsque Felroitesse du hassin a ete hien eonstalee el qu'on a rcconnu I'impos-sihililc'' d'ohlenir le foßtus, moil ou vivanl. par les moyens ineeani(pies d'oxtraction, presque toujours, s'il s'agit do la vache ou de la brebis, prelere-t-ou livrer la fomello an houeher, plutötque de s'exposer h loul perdre. HcMireusemenl, eoinme compensation, que cello cause de dys-loeie esl Ires-rare ehe/ nos animaux. Si eile elail plus Irequenle, il y iiurail lien do discuter lei uno autre indication ; celle do ['accouchement prematurd artificid, qui a rendu a l'obstötriquo, clie/. la I'emme, de si uombreux el si iniportants services, ou meine celle de VavQrtemenl'provo-qua, Mais dans letat acluel de la science, une pareille discussion serail verilaldeiiu'iil sans ohiel.
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PAß CIUNQBMENT DE RAPPORTS DE l/üTKUUS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 305
plolnos; ronseigaomontB linportantB sur ilaquo; modo de production do oet itccldont ohlraquo; rurglcal; in Recuoll da mäd, vi't., I846| p. 6. — '2' obtorvatlon, p, u.
Favar; Lo vi'tt'rinam! canipii^inu'd, p. 'gt;H'.).
Gv.i.\.f.\ Pathologie bovlno; T. Ill, p. 003,
Goikgr ; Parts inbovioux lt;iiii out näcosgltä i'opäriition oösnrionne; in Ulimoltea sur la
cliii'. et la mod. vöt. ; T. II, p. #9632;40; |quot; observation. Iliim;r,i. d'ArBOVAI.; Dioliomiain- do iikhI., de olllr. Ot d'iiyg, vot., V udition ; T. I\,
art. Parturition, Joui.in ; Trnito complot d'occouchomonU. Lanzillottigt;Buon8amti ; Manualo di Ostotricia vetarlnarla, p, 843, Lkconte; Moinoli'o sur l'obstötrlque vötörlnalre; in M6m. ilc la raquo;oc. oontr, |cllaquo; mamp;d,
vi'U'ir.; T. v, p. 15'.!. —V. particuliöremont ii ia p. I8i). RAiNAno ; Train'- complot do la parturition ; T. I. p. WKi. Renault; Maison rustlquo du xix' siöclo; T. II, p. -'(gt;.quot;gt;. lioziKii (l'abb^); Cours complet ou Diet, univers, d'agr.; 'i'. I. art. AecoitcliameHt,
Sahoia; 'i'raitü thöorlque ot pratique de la sclonco ot de l'art dos acoouchements;
p. 411 0t sniv.
TiitEanx; Fracture commlnutivo dos coxaux s'opposanl ä la parturition choz une vacho; ilaquo; Bulletin do la 8oo. cent, do mod. vol. T. XXVII (1813), p. 284 ; — rapport do M. (',. J.i']ii.A.\t.
CHAPITRE II
DYSTOCIE PAß DßPLACEMEfST 01! CHANGEMENT DE RAPPORTS DE ^UTERUS.
Sons ce Litre, nous ooraprendns los accouchements readus difflcilos: 1quot; par la hemie do rutörus gravide ;\ travers une ouvorturo ordinai-romont peut-6tre mömo toujours, aocidentolle dos parois abdomi­nales; ^,quot; par los däviations(Siamp;CQ\ organe, dont I'orUico n'est plus dans l'axe dn bassin; 3deg; et onün par ce d6plncement singulier qui consisto dans une rövolution de l'organe sur son axe.
Hernle de l'utörus.
La sortie laquo;ii; ['iitörus chargö dti prod'tiit do la conception hors do la ityvilo abdominalej par une ouvorlure le plus souvenl peut-ötre mömo toujours accidontello des parois do cetto cavitö, osl un accidenl assez rare, inais ([ni ,i copcndiint (''li'' rcnroiilrr clic/, prcstiuc loutes nos fe-molles domestiques, notammonl cbez la jument, choz In vacho, ehe/, la brobis et ehelaquo; la chienne. MM. Maurin, du Gantal, Pavre, do Ge-neve, Prudhomme, Prangö, Rainard, Adenot, Delplanquo, Rodot, Lo-conte, Macorps ont, ä diverses öpoquos, publiö des observations (jni so rapportont ä ce genre d'accident, ot qui prouverjl quo res döpla-cements pouvent apporter parfois des obstacles trös-gravosä la partu­rition. Grace ;\ cos observations, il nous sera possible de tracer d'une maniere assez complete l'histoiro de cetto cause de dystoclo.
tüj'niiiioniatoiogic. — Les (Miracleres et la marche de- cet accidenl, n'etant pas tout ;\ fait les monies ehe/, les fomollos unipares et ehe/. SAixi-Cvn. — Qbstötrique.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;vi0
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DYSTOCIE MATERNELLE
les inuUipaiTs, nous oroyons devoir les ötudlor söpafonicnl clicz cos divi'i'scs i'spi'ccs.
1deg; Chez les (VmclleH uniiiarca, la Vdc/te, la Jionciit, ('quot;esl toujonrs pendant la gestation que la hernie so produit, et nu'-me a line öpoque
avaiicee ile eelle-ci, vers le sepliemo on liuilienie mols ehez la vaehe, vers le huilieme, le neuviemc etnvöme plus lard encore ehez la jumenl.
Cela ost facile ä coraprendre: en 6tat de vaeuitö, la tnatrlco, nuMce aux organes digestifs, ocoupe trös-peu lt;le place dans la cavit6 abdominale,
nil idle es I. e 11 outre relenne d'ime. maniiM'e assez llxo par les ligaments sous-lombalros; aussi n'a-t-ello aucune tendance ft s'en 6cbappor, el
si. a ce nioinenl, line heraie vienl ;quot;i se produire, e'est rinleslin on I'e-piploon, qni la Constituent, Dans i'elal de gestation avanere, an eon-
traire, la matrice, on ire qu'elle s'est considörablemenl accrue, est venue
Fie. 3i,
Hornio utörhio (*).
se mellre on Conlacl innuedial avee les parois dn venire, et si uno ei'aillui'e vienl, ä se l'aire ä ees parois, eile pent, li'es-liien s'y engager, agrandir peu ä pen I'ouverture el s'6chapper Innl entiöro hors de rabdomen, Getto hernie, toutos les observations publides le prouvent, se prqduit souvent en dehors do 1'action de toute cause occasionnelle appröciablo, do tout effort, de toute violence exlerienre. Elle semblo reconnaltro pour cause pr6dlsposanto un certain roldchement, et peut-eirr nn certain ratnollissement dcis muscles abdominaux, el pour cause offlciente, le poids de plus en ])lus considdrable de l'organo, auquel vienncnt se joindro les raouvementa brusques et 6nergiques dn liutns
(*) AjD, lumetip licrnlnirei — c, mninclon considörahlemcul dcflcondulaquo;
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I'M! CHANGEMENT DB RAPPORTS DE L ÜTÄRÜS.
ÜOT
par la m6t6orisatlon, I'hj'droplslo lt;lc I'amnlog ou d'autros circonstancos analoguos. Los musoles so dlslondont aux d6pens do lour 6paissour; lour forco do rdslstanco diiulniiG; lours Qbros s'Scartont, quokjuos-unos so rompont; il so forrao alnsi uno örailluvo, qul s'agrandit pen i\ pen, ot par laquollo uno partio de la matrico, aveo son contonu, no
liinie pas ä s'cchappL'r. Unc tumour apparail vers los parties declivos du I'abdomon, toujours un pen do c6t6, ordinairoment a gauche ehe/ la jument, ä droito obez la vaoho, souvonl au nivoau do la inamelle, qui la masquo on partio. D'abord grosso i^ polno commo la lele d'un enfant, pen saillaute el. imparfaitoment delimilee, eelle tumour s'acorolt rapi-dement, ot pent acqu6riren quinzo jours, ot m6mo moins encore, des dimensions vraimont prodigiouses: ön en a vu qui mesuraiont 50, 00 centimötros do longueur, sur40, .quot;iO do largour (Dolplanque, Hodet, Adonot), et qui doscendaiont jusqu'au nivoau des jarrots, et meine prosque jusqu'au sol.
Quand cotto hornio esl röconto, eile s'ontoure g6n6ralomonl (run bourrelet codömateux considörablo, surtnut si olio oxisto an nivoau des inamelles. Gel (iKleine disparait i)liis tard, apres le part, sans quo la tumour diminuo sonsiblemont do volume. Soulomont, la forme g6-nerale du venire change; h;s viseeres digestifs viennenl prendre la place, qu'occupait le fostus; le vontro so relreciL par en haul, el les flancs so creiisent an point qu'on appliquant les exlreiuiles des doigts dans cha-que llanc el en poussant les mains Tune conlre lanlre, on amverail iiisenienL h les faire so lonelier, el h les sentir seulemenl söparös par Fepaisseur des parois abdominales.— La figure 'Ai pourra donnor nne idee des dimensions vraimenl extraordinaires quo pen! acqu6rir nne somblablo hornio, en mftme lomps que do la forrao singuliöro qu'elle imprime au venire do I'animal.
Avant racconcheinenl, la palpation de la tumour pormotd'y rocon-nailre. la presence du foBtus, dont on pout meine dislinguerles diVerscs parlies, hi lele, les pieds, etc., el, dont on pout constaler les mouve-inents par le toucher el par la vuo. Du roste, ni an moment do sa formation ni plus tard, la hornie uterine no semble occasionner au-I'niie soutfranco; la liele all'eclee bolt, mange, digere. conserve sa gaiele, le lustre do son poll, meme son emhonpoinl. comme si eile n'a-vail aucuno InQrmitß, jusqu'au moment do la parturition ; sa deinarche senle esl ])his on moins genee, on raison du developpemenl i)his on moins considerable de la limienr qui pend enlre sesjambes ; clle inarche en ecarlaut les membres postöriours, el son aptitude au travail, sa force ninsciilaire esl notahlement diininnee.
Le moment du part vonu, colui-ci pout s'offectuor prosquo norma-leinent, el sans anenne aide, preilVO evidenle quo la contraction nle-line pent, senle el sans le conconrs des muscles ahdominanx, sufilro a ohasaor le foetus an dohorslt; toutofois, racoouchoment est toujours plus lent el pins penible que dans les conditions normales ; sonvenl
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DYSTOCIE tklATEBMELLE
döjö vigouroux, oi quolquofois la distonsion produilo acoidontollomont anssi il so compliquo, dovicnl trös-laborioux ot mömo tout h fait im-possiblO) aiiisi ([lie nous lo dirons blontöt.
^quot; Gboz les mnltlpareg, la chienne, par oxemple, lo mode raquo;le prolaquo; duclion lt;lo I;raquo; hernie utörino osi difföront; c'ost dans I'intorvallo d'une gestation ä l'autro cju'olle so produit. La longueur et la mobllltö des oornes, leur voisinage des parois abdominales expliquent cominonl olles peuvont s'engager dans une ouverturede ces parois, II so forrae alors une petite tumour, grosso comme un oeuf de pigeon ou de poule, indolente, mollo, pins on moins faciloment röductible, i\ laquollo on fail d'autanl moins attention qu'olle n'altöro pas la sant6 de la femollei el qu'elle rests stationnairo tant quo la cbienne u'esl pas lecondee. Mais, aprös la f6condation, on voit la tuineur acqu6rir rapidomont et
de jour en jour nn developponienl de pins en pins eonsiderahle. Un Oil plnsienrs ovules sent deseendns dans la partie herniee ; ils s'y soul grelles, et s'y (leveloppeiil en I'd'lns, sans quo, d'ailleurs, la l'unielle [la-raisse en souffrir, Lo siege ordinaire de ces hornies cst la paroi inlc-riouro du venire, tin pen ä gauche ou fi droile de la ligne blancbe, par cons6quent au nivoau des momellos. lilies onl pour caraetöres d'etre. Indolontos, saus rougeur et sans araincissement do la poau, molles el fluctuantes dims certains points (ce qu'explique bien la pr6sence du liquide amniotiquo), formos el, ineine duros dans d'autres (ce qniesldii a la presence lt;ln Indus Ini-iniMiie). II est parl'ois assez difficile, surtoul quand on raanquo de renseignoraents prdcis, de roconnaltre hi veritable nature de ees tiinienrs ; plusieurs I'ois elles out ('Av prises pour des lu-ineurs eaneercuses, et ees erreurs de diagnostic n'onl pas lonjonrs ele innocontos pour la femelle.
Lour siöge n'est cependanl [las toujours celui quo nous venous d'in-diquor; Elainard a vu une fois une tumour de ootte nature so dovo-
loppcr dans la Vulve, L'nlerns, (jni vraisomblablemont, elail soiii an voisinage de l'anneau inguinal, s'elail portö en arrii're, en deeollanl le lissu conjonctif, el elail veun fairo saillie a la vnlve. laquo; Lo mailre do la ehienne avail ouverl. la tumour aVOC un eanif. 11 s'elail elabli une plaie llstulouse, d'oii s'econlail line liniuenr visqueuse, Jen lis lo de-
bridement, dit Rainard; jo trouvai au-dessous do la poau un second lissn ayanl do I'analogie avec eile (matrice), ot ä la lace interne duquel adhcrail mi ccsean vasculaire rouge brundtro (placenta), ([iii se dcla-ehail en partio avec lo bout du doigt, ot ensuite une espöee de vessle (ainuiiks) dejä legereineut peiiorce (d transparente, senihlalile ä l'enve-loppe d'nn kysle. L'ayanl ouverto, il s'en 6chappa des eaux et Un foetus
([iii ponvail avoir Irois ä quatro semaines..... La böte [icril le^ lon-
deinain. #9632;gt;
Quel qu'on soil lo siege, ces hernies s'accroissenl sans porteratteinto ä la sanh'' do la femelle el, sans la faire sonllVir, si on n'y luticho pas, jusqu'amp; I'dpoque do la mise-bas. Mais, cctlo 6poque venue, de graves
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PAR GIIANGEMENT DB RAPPORTS DE I. UTERUS.
:mf)
conaplications siirpissoul cn gönöral. L'ouvortui'o horniairo, on offot, no s'csi pdini agrandlo en mönie tomps quo la tumour s'est accruo; soa bords, cioalrlsös dopuls longtomps, durs, flbroux, röslstants, no so hiis-scnl quo (lil'lic.ik'incnl (lislciulre; le ou les totuSjOmprlsonnds lt;laiis la po­che sous-cutanöo,no pouvontsortir, ot, lo |)1hs ordlnalroraont,la romollo succombo sans pouvolr mottro ])as. La torminaison n'osl copondanl pas toujours aussl malhoureuso, ot Prangö a publiö on 1844 rhistolro d'uno cbionno qui parvintä oxpulsor beurousomontpar les voios naturollos, et sans lo socours derart, trols fu-lus contonus dans unohornio do co genro. Mais c'ostlä, assurdmont, un fait trös-oxcoptionnel.
Aiiiilt;omilt;- iialhologique. —Dans la plupart des ()l)sei'vatii)ns ([ni out ('•te publidos, la fomelle ayant succombo pendant lo part ou ayantete saeriliee fleanse de son iniirinite jjlus du moins longtemps aprös, il nuns sera possible de faire connailre d'uno mauiere assez satislaisanto Telat des parties.
La 16sion principale, essentielle, porte toujours, on lo conQoit, sur les parois abdominales. Les Qbres charnuos ou tendinousos des muscles obliques penvenl avoir ele simpleinent eearlees, surtout an debut ; mais le plus souvent nn certain nombro d'entro elles out etc rupturöos, Quant an muscle grand droit, il est toujours rompu dans sa conti-nnile, et celte rupture est souvent presque aussi nette quo si eile avait etc faite par rinstrument tranobant; d'autres fols olio est plus ou moins irr^'guliere, frangde. Dans Ions les cas, il en resnlle uno Ouver­türe, de forme et do grandeur variables, tanlöl. ovalaire, tantöt cn cöle de melon, tanlöl pins on moins irregnlierement triangulairo ; eile ])ent mesurer jusqu'ft 80 centimetres dans son plus grand diamelre, qui repond ä Taxe du corps do l'animal (Rodet). — Le siege de edle ouver-lure varie; parl'ois e'est an nivean meiiu' de sou insertion an pubis quo le grand droil se decbire (Favre); parfois e'est dans un anlre point (Rodet), mais toujours on bas, en arriöre do l'ombilic, un peu ä droito OU un pen h gauche do la ligne blanche, laquelle, priniilivemenl, n'esl jamais intörossde.Plus lard, paries progrös de la tumour, olio pent se rompre h son tour ; mais quolquefois olio rdsiste, el forme sur la hernie commo nne espece do cordage elendu du cartilage xlpholde au pubis • la tumeur prend alora nne apparenoo bilobee.
Parfois la tunique abdominale resisle, se distend soulomenl ot s'ap-plique ä la face interne de la pean, qu'ello double ol ronforco (Adonot Delplanque); d'autres fois olio se decbire commo les muscles eux-memes, h la lace externe dosquels eile resle appliquöo (Model).
Le periloine pent aussi se laisser dislendre el accompagnei dans la cavile herniaire les visceres, auxquels il forme nn veritable sac sereux (Delplanquo) ; mais, le pins sonvenl, il se decbire, el la hernie est alors döponrvne de sac herniaire, ainsi quo cela a ele trös-bion constatö par M. Itodel et par Favre, do (ieueve.
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DYSTOCIE MATKRNBLLG
Quand la bernio osl tout ;quot;gt; fatt röoenlo, on trouve h son niveau le lissu cellulairo fortomont ecohymosö, Inflltrö do sörositö, ies flbros mns-culaires rompuos ot dösagrögöos, les fibres tondineuses 6oart^es, enül-lees, ot, ilans lours interstices, de nombroux caillots sanguins, los uns encore rouges, les autros laquo;lejä on partie d6oolor6s (Dolplanquo). Plus tard, on no trouve plus de sang öpanohö ontre la poau et la matrice ;
les parties sont nniiorinenienl rouges, et, snivanl l'expression de Favri1, do (ieneve, 11 semble qu'ellos aienl etc eummc ceorchccs par le glisso-monl do la masse l'd'tale ontro olles et la peau (leeollee. Enfln, ;\ une periode encore jjIiis avaneee, mi travail tie reparation s'cst produit; les bords do la solution de continuitö se sont cicatrises; ils reprösentenl une sorte de lövrö arrondio, ßpaisse, resistante, d'un blanc naci'6, d'un aspect tihid-lendineux. Le tissu cellulairo qui double la poau s'esl con­dense on une sorte do inemhrane irregulierement mainelonnco, mais pourtant assez lissc, douce an loucher, el qui forme ä la hornie une veritable paroi, ä partirde 1'ouvorturo, avec les bords do laquollc colU^ membrane advontice so montre partout en continuity (Rodet).
(juant auxorganes contonus daAs la tumour, ils varient suivant l'ö-poque ä laqnolle on l'ötudie. Avant le part, olio ost occupöo exclusi-vement, ou presquo oxclusivoment par i'utöruset la masse footale, qui se trouveni logos on totality ou en partio dans cotto espöco de diverti-culiini accidontol do la oavitö abdominale. Apres le part, la matrice s'en retire quelquofoisi el romonte dans I'abdomon ; d'autres fois, olio I'oste logdo dans la cavile bcrniairo (Hoilol); mais, dans Ions les cas, d'autres viscöres, le rumen choz la vacbe, le colon ot I'mtostin gröle chez la jmucnl, vionnent y prondre place a lour lour, ot il pout arriver qu'ony trouve Ma fois 1'uterus et la masse inlestinale toutontiöro(Rodot).
Tel est I'ctat dans lecpiol se men trout los parties a rinspoction ana-tomique. (lovouons maintenant ä l'ötudo do la parturition chez les fo-mollus aU'ecteos de cello inllrinitö.
De I'lUToucln'inrnil clu-/. les IVinolW's nffoct^es lt;Io In-niiraquo;raquo; ntärlllOlaquo; —
Chez cos femellos, raceonchomeiil poul s'effoctuor sponlanemoul ot d'une mauiere heureiise pour la more el pour le produit; les observa­tions publi6os par MM. Prangö, Adenot, Rodet, Leconto, le prouvent surabondaramont. La vacbe de M. Atlonol a memo on un part, double, el M. Leconto a pu suivre peadantoinq aus une jumont aUcelco do cotto inlirnulo, laquello a on quatro accouchoments dans cot intervalle, tons houroux ot spontan6s, sauflo dornier, dans loquel ce völerinaire a du intorvonir, laquo; ä cause d'une prösenlalion vicieuso du poulain. n
Gopondant, lo part ost toujours plus long, plus penible epic dans les circonslancos ordinaires; soiiveid mömi1 il osl Ires-laborieux, el oxige rintorvontion du Chirurgien ; pai-i'ois, enfln, il ost tout ä fait impos­sible el ontratno la mort do la more aussl bleu quo cello du produit. Cot accident appelle done la plus sörieuso attention du vötörinairo,
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PAR CHANGEMENT DE RAPPORTS DE L UTERUS.
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d'aboi'd pour roconnaitro l'obstaolo laquo;ini s'oppoge ä la libro sortie lt;lu fcQtus, onsuiiu pour faire cboix des meillourg tnoyeus ä mollre un usage.
#9632;raquo;iuuiioMiii'. — (Iht1/, los grandes femelies, la bernie atörine n'esl pas difAolleä reconuaitre. D'aliord, on sail toitjoursquela femolle esl pleine et a terme, ou ä pen pros. De plus, lorsqu'on ost appellt;S prös d'ollo, eile so livre presque toujours ä dos efforts expulsifs, sur la nature raquo;les-quols il esl bien difficile de se tromper. Eulin, la döforraation du venlro, lea oaraclöros de la tumeur, danslaquelle on sent par le toucher quel-ques parlies du fcetus, smiides signes tellemeul caractöristiques qu'il esl ä pen pros inipossible, ä inoius d'une inattention impardonnablo, de mecounaitre une henue de la malriee. — Mais cela ne snilil pas ; 11 laut encore determiner quelles soul la prdsentation et la position du CoBtus, et quel obstacle s'oppose ä sa sortie. II laut done pratiquer ['exploration vaginale. Parfois celle. exploration apprend que le col ne se dilate pas, et il laut, chercher la cause de cette uon-dilalation. Co pout etre une des alterations morbides de cel Organe quo nous eludle-rons ci-apres ; uiais bien ])lns souvent c'est parce que les contractions nlcrlnes ne ponssenl pas la masse foetale direclement contre le col, soil par suite d'une inauvaise direction de la malrlce, soil parco que les bords de la dechirnre herniaire ötranglent le foötus et renip^cheut d'avancer. Apres avoir reconnu la cause de celle leuleur du travail, il Importe de la combattre par les moyons appropriös.
Lc col l'ranchi, la main no rencontre pas toujours immediate-ment le foötus, qui peut 6tre situö si bas et si profondömont, que le bras, plongö tout entier dans la matrice, peut ä pelne ratteindre, II snilil souvent de faire soulever le venire de la lemelle, si eile esl de-bout, avec un drap pli6 en quatre, pour rapprocher la masse fcetalo de la main de l'opörateur ellui permeltre d'appr6cier sa situation. SI la lemelle esl couchee, on la fera mettre sur le dos, et on la maintieiulra dans celle position h laide d'une barre passee enlre les quatre mem-bres reunis et lixcs pur des entraves; on relövera la croupe par quel-ques bottes de paille, et Ton pourra ensuite explorer la tumeur tout ö son aise, tanlpar la palpation cxUirieure quo par rexploration reclale et vaginale. Dans eel examen, on cherchera ä se rendre un compte exact de la position du foetus. Gelte position n'esl Jamals complelcmeul normale. Dans les cas les plus l'avorables, on Irouve la töte dirigee en arriere, au voislnagc du pnbis, parfois dejä un pen engag6e (laus lo bassin, lc fronten hautet un peu en avanl ; les piuds antörieurs plus on moins retenus, souvent diriges en arriöre et appliques contre le tronc; le corps du foetus plongeant profondöment dans la tumeur, les fosses reposant sur la mamollo de la mere. En un mot, le petit sujol, la möre dtant suppo86e debout, affecte une position que Ton a com-pareo avec raison ä celle du einen so reposant assis sur son dei-riere.
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#9632;AM
11 ystlt; )(;i E m at!•; UN BULB
On cxaniincra anssi avoc grand soiu Tolat des bords do la solution do contlnuitö ; leur rigldit^i leur tension, lo dogrdde constriotion ([u'ils oxorcont sur lo corps du iu'lus. Get examen ost trös-irnportant, et digt;il so i'airc, autani quo possible, avani d'exercer aiu'imc traction SUP li-petlt snjct. Do soiraquo; rösuUal döpcndra Le choix des moyeas ä meUre en ajuvro pour terminer raccoucbement. (gt;n coraprend, en effet, comblen soraiont irrationnellos et dangerouses des tractions excrceos pour arra-cher do force le petit sujet, si sou corps 6talt bride et couinie elraugle par les bords inexlcusililes de l'ouvorturo hei'uiaire.
Chez la chieune, le diagnostic esl souveut plus difficile, el les obser­vations puhlices ollVeul ])hisieurs exemples d'erreurs de diagnostic conimises par de bons pralicieus, erreurs qul n'oiil pas toujours ete sans doramages pour les fomollos objots do cos möprlses, centre les-ciuellos, par cons6quent, il Importe d'6tro en garde.
La situation do la tumeur, lo plus souveut au nlvoau lt;les naaraollos avoc lesquolles eile somblo falro corps; sa conslstance, mollo et fluc-tuante dans certains points, dure etr6slstante dansd'autres; les ine-galites qu'ello prescnte au toucher : tons caracleres qui s'oxpllquent tri's-hieu ])ar la presence du foetus nageaiil dans les eaux de raumios, peuvenl donner le. change et out fail prendre quelquefois cette lunieur pour un squlrrho de la niainelle. dependant, si Ton examine avec alien-lion, les caractei'es dlff6rentiols no manquent pas. Ainsi, lahornlefCB-lale n'offro i)as cos bosseluros, cette duretö llgneuse ou plorreuse que presentent- la plupart des tumours niannnaires, quello que soit leur nature, adenömes, llhrömes ou carcinönies ; sa lluctuatiou nest ni c(!llc d'un ahees ni cello d'un kyste; la pean qui la recouvre, souple, lisse, parlailement naturelle partout, n'oll're ni ces adhercnces, ni cet aniin-cissement, ni cette leinte violacee par places, ni ces ulceralions, ni ces fistulös, que Ion rencontre presque toujours dans les neoplasies mam-maires. D'aulre part, son accroisseinent rapide d la suite de la föcön-ilnlitm. sans syrnplömes inllaunnatoires loeaux ni geneivnix ; son indo­lence absolue, le hon etat general de la i'einelle, sont encoi'e des caracleres, le premier surlout, d'une grande valenrpour le diagnostic. Enfln, par un examen atleutil', on pent rencontrer l'ouverturo des pa-rois abdominales par laquollo s'est echappe rnterus. — ll est done possible d'öviter I'erreur; mais 11 faut, pour cela, no pas se con ten tor d'un examen rapide et superliciel; il faul tenir eoniplo do lous les syrn­plömes, elsurtoul de Tetal presume ou probable do gestation, sur lequel lepropriötalre, inlerroge, dolt elre en mosiiro de fournlr des renseigne-ments posltlfs. II faut se rappeler enfln quo le siege, apparent de ces hernios peutötre fort Insollte, ainsi (pie le demontre l'ohservation de Itainard (pie nous avons meuli(jnnee plus haul.
La nature de la tumeur etant connue, il resleä savoir cpiel obstacle eile apportera ä la parturition, cl cette parlie du probleme, n'esl pas la plus facile ä resoudre. On no peul pas s'alder lei do I'exploration va-
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I'Alt CHANOEMENT DB RAPPORTS DE l.'llTKHUS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;:H!{
g'male ; lo hussiu dc, la obionne ost imp 6troit pour tju'on puisgo y in-Irbduire plus do deux ou trots doigls, ot ooux-ci ne soul ]);is assoz longs pour atteindro I'ouverture herniairo. (;quot;esl done par I'explorallon (sxld-ricure qu'il faut appröciei'la grandeur de cetteouverturo, et juger si olio pent, permcllre la rentröo du footus dans I'abdomen oi smi expulsion par los volos naturelles. En tböso g6n6rale, nous pouvons dire qu'il fautpeu oompior sur cetto possibilitö. Nous avons vu, on ofTet, quo c'ost presque toujours pendant la pöriodo de vaeuitä quo la hernie so pro-dnil; or, oncomprond qu'uno ouverturesufflsanto pour livrer passage ä iino clrconvolutlon do la conic vide, ot pour pormottro a un ovule d'v ponelror et de s'y developpei' en OHlbryon, sera prosquo toujours Insuf-Qsanto pour livrer passage au foetus, quand il sera venu ü leime. Nous repetons done, que lo fait observe par Prangö d'une ehienne qui ae-COUCba heiireuseincnl de Irois pelils eonlenus dans la porlion herniee d'une corne uterine est un fait oxceptionnel, probablemenl sans ana­logue dans la science.
Nous ajonlerons, en lenninanl, qu'on praliqnanL les explorations ncecssaires, il fautaglr aver les plus grands inenageinenls, s'ahstenir de touto pression un pen forte, do toutes tentatives violentos de reduc­tion, qui seraieul, sftremenl. fatales au produit, el trös-söuvenl aussi a la mere, par la melrilc qu'elles oeeasionneraient presque infailllblemont.
liuilcution8. — Le diagnostic posö, il rest^, ä remplir les indications qui en deconlent.
Gbez los igt;'ranfilt;'ii flt;-ineiicN, il y aui'a presque toujours indication do tenter raccouchenient par les voles naturelles. Pour cola, la meilleure position ä donnor ä la patiento est sans contredit le döcubitus dorsal, Dans cette situation, le I'u'lns no peso pas snr les parois inferieures do. I'abdomen; collos-ci son! dans un relllcbomont au moins relatif; les bords do I'ouverture berniaire sont moins tendus, el le foBtus, entratn6 par son propre poids vors la region lombaire, lend ä so dögagcr de lui-inOme dc la hernie ; en outre, il se Irouve mieux ä portde do la main de roperatenr. Gelui-ci introduit alors la main dans les organes geni-laux, dilate le col s'il le trouve I'erme, roinpl les envoloppes si olios sont encore inlacles, roctitic la presenlalion si eile esl.del'avoralile, et engage dans le detroit les parlies qui doivent sorlir les premieres.
Si le foetus est en presentation anlerieure ot quo la tele puisse ölre, saisio, il l'amönera ä rentree du bassin, la lixera avoc un lacs passe ä la milchoire interieure, on mieux avee le licol-l'orceps de M. Schaack ; puis il ira h la recherche des inembresanterienrs, qu'il amenera sneces-sivemont dans Fexcavalion et qu'il lixera ögalement par des lacs passes dans le paturon,
S'il ne pent, les rcnconlrer, c'ost qu'ilssonl applicpies contro le corps du fectus et relenns profonddment. Lo pari sera plus dilficile, mais noil impossible cependanl s'il n'y a pas d'aulres complications.
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DYSTOCIE UATERNGLLE
Si lo lu'lussc. pirsento parlo train poslöriour, leg conditions sontplus
döfavoi'ablos; I'accouohoinont poarra oopondant encore avoir lieu si Ton est nssez heiiicux pour ronoontror les mcnibres postcricurs, el si Ton pent les aiiieiier tons denx duns le basain, ee qui prösenle parl'ois tie grnndes difflcult6s.
Gela fail, il ne roste plusqu'd faire tirer sur les lacs avec une force sufflsanleot dans une direction convenable, pendant laquo;pic l'opörateur, it) main toujours dans le bassin, dirlge les parties, surveille la marche dn travail et pare anx complications qui peuvontse produire. En niOnie temps, nn aide intolligenl pent, d'aprös les indications do faccoucheur, oxercev sur la tumeur des pressions menagees et oonvenablementdiri-gees pour facilitor la reduction, e'est-a-dire la rentiTedans la cavite ab­dominale des parlies dufestus encore conlennes dans la hernie.
Gette reduction est quolcjuefois assez facile; d'autres ibis ello esl
exlreiueiucnt diflicile. On devra se souvenir alors (pie les pressions exercees de dehors sur le IVetns Ini sont Ires-prejndiciahles, et on appor-tera 11 cos manipulations les plus grands managements. Si dorn; on ren­contre de ce cold une resistance söriense, cl si Ton lient i\ obtenir le produii vivant, il i'audra renoncer h toute tentative do ce genre, el savolr se decider de bonne heure et rösolüment pour Voperation cösa-rienne,
Gelle-ci est Indiquöe tonics los ibis qu'on attache une i)lus grando importance ä la vie du prodnit qu'ä celle do la mere; non-seulement quand le corps du festus esl serrö pur lesbords do la d6chirure abdomi­nale do manlöre h ce quo sos hanchos no puissent pas franchir cetto ouverturo, mais encore quand la position ou la presentation esl telle-incnl vicieuso quo, pour 6tre changce, eile exigorait des manipulations longncs el Compliqu6os, pendant lesquolles lo petit scrail expose ä po-iir. Pour lui, ie le röpete, plus tölon so decidera et mienx cola vandra.
Du reste, Foperaliou cösarieune seprcsenle, ici dans des conditions d'cxecnlion anssi favorables que possible. Pourarriver sur la matrice, on n'a qn'a incisor la peail Ot, tout an plus, la Inniqne abdominale: l'incision faite, la matrice so präsente d'cllc-inöino el on n'a pas ä lal-ler chercher an milieu de la masse intestinale et ä I'attirer p6niblement an dehors; eile esl. sonvonl, sonic dans la tumeur, ct. olio romplil si bion l'ouverturo dos parols abdominales qu'il n'y a pas ä craindre de voir les intestins s'echapper pendant, l'opöration. On n'a done qu'amp; I'inciser sur place el ä aller a la recherche du foßtus, qu'on attire rapidenienl. au deheys, aprös avoir ouvert largement les enveloppes.
Jo le lopelc, ces conditions soul anssi favorables (pie possible pour to foetus, et, choz la vache, on csi presque certain de l'obtenlr vivanl el parfaitement viable, mCniü assez longtomps apres le debul du travail et aprös l'öcouloment dos caux. Chez la jument elle-m6me, on a beau-coup ilc chances d'avoir le ponlain vivant, si on se decide pour I'ope-ration avanl la rupture des membranes.
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PAH CIIANQISMENT DE RAPPORTS DE L UTERUS.
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Pour la more, la posilion ost ovidt'imiicul inniiis bonno. L'opöration cösiirionno esl luiijonrs, ainsi quo nous le dirous, iiikj npöialion des plus graves, lei, dans la supposition la plus l'avoraldc, il i'csk'fa. lo Indus mil', I'ois sorll do la matiico, line licrnic 6norme, qu'il sera hiun difflcilo do contonlr, of dent 11 est prosquo impossiblo d'ospörer la guö-i'isou radicamp;le, Mais, en admctlaiil qu'on puisso torminer lo part par los voles nalurollcs, la hornio no sora pas gu6l'io pour cola ; olio por-slslcra nöoossalronicnl, c.l avoo nn d^voloppomont lol quo, dans Ions les cas, olio onlove prosqiie lonlo valonr ä raninial. (lost an völörlnaiiv a approcioi' cos laisnns pour ol coulio ropöralion ; ä poser, dans
chaquo cas partioulior, los chances do gain ou do porto, ot ä so döci-dor, on consöquenco.
Chez la ciiicniK-, hos pr6f6rencoa pour l'opöration cösarionno soul encore phis licensees. On pent 6tro ä pen pros sür quo I'ouverluro her-niairo esl imp 6troitopour permottrelarentrdo du fodtus ; on sail quo COtto renielle supporto assez hieii les operations (pii inleressent lo peri-toino ; qu'on a pu, dans dos expörienees physiologiquos, onvrir lah-donien et exlirper la matrice contonant dos Indus ;quot;i divers dogl'ÖS de developpenient cliez des ehiennes ((ni out parfaitoutent snrvöcn. D'aillours, l'opöration esl simple, facile, etn'oxlgo pas de grands d61a-bromonts. An contrairo, les tails publics prouvont jnsqn'ä l'dvidonce quo les lentativos do reduelion sont IrÖS-dangoreuses, el enlrainonl Ires-sonvent la mort de la mere, anssi hien quo cello des foetus. Tout se reiiuit done, ce semble, en favour tie 1'operalion cesarienno, laquelle effrira des chances do sneces d'autant plus nombreuses qu'oh so dö-cidera ä la faire pins lol, et avant quo la inatrioe ail elo ondoniiua-g(5e, inenrtrie, onllaninioe par des manipulations inlonipeslives. On pent so (leinander, il esl vrai, s'il no sorail pas preto.rahlo d'ouvrir le sac herniairo, do döhrider le collet, de I'aire rentror la corne nlerino, el d'abandonner onsuite I'accouchement aux efforts de la nature. Sans donle celte opcralion est possible el ralionnolle, el nous la crovons susceptible de renssir, lorsque, du moins, il n'y a pas d'adhdroncos ontro la corne uterino dcplacee, el la poche qui la contionl; inais los tails publies jnsqifä CO jour ne porniellont pas d'clahlir nn parallele ouiro lo (lohridenienl el rhYslerolomie, ol do prononcer on connais-sance do cause sur la prdfdronco i^ accordor ö l'uno ou l'autro do cos deux operations. Nous dovons done attendre les ensoigneinonls do I'ex-pei'ienco cliniqne, encore insul'lisante snr ce poinl coinnie snr hion d'autres. Tout ce quo nous pouvons dire on ce moment, e'esi quo Toperalion cesarienno nous seinhlerail devoir elre prol'eroe s'il exislail des adhorences. I'ent-Otre niiMne, dans cocas, vandrail-il inicnx onlo-vor la corne nlörine, pluUM quo do s'exposer anx dangers do son in-llammation el do son 6tranglement, qui sont toujours ä craindrc quand on a inclsd ses parois, alors si vasculalros, ot expose an contacl do I'air sa sni'faco inlerno, alors si taciloinenl irritable.
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DYSTOCIE MATERNELLB
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Du roste, pour complötor co qn'il y nurait oncoro i\ dire sur ce sujot, nous rcuvdyons ä ['article quo nous consacrons plus loin ä rop^ration
CL'sarit'imc.
Deviation de l'utörus.
Nous dösignons ainsi un changement dans la direction de la rnatrice
id, quo l'nrilico dn ool ne correspond plus ä Taxe du vagin, change-mont de; direction d'oü peuvont rösuitor des obstaclos plus on moins serieux ;i raccoucbomont.
Getto cause do dystocio se rencontre assoz souvent chez la feinme, dont la inalrice, situöe dans uno position verticalo, pout aisnnenl se devier, soil en avaut, soil en arriöre, soil ä droile, soil iigaucho de la ligno nu'diane, d'oii resnlle CO qu'on appolle Vantdvwsion, la ri'lrovcr-sion, les obUquitds laleralcs, droite on yauc/iP de la rnatrice. II n'en cst pas do mönae chez les animaux, dont la naatrico affocto une direction horizontale. Chez ces femelles, un soul genre d'obliquitö est possible : c'esl l'obliquitä införieure, correspondant h I'antöversion chez la I'eniinc; encore cetto Sorte de dcvialiou esl-elle tres-rare. Elle a ccpcndanlele ohsenee quelquofois, nolannnenl par MM. Sclmack et Garreau, el olio pent dovonir, dans quelquos circonstancoS) une cause lics-söricusc de dystocio, ainsi (pie le prouventles Tails publics par ces deux excollonts praticions.
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Description. — Get accident n'a ele signal6, jusqu'ici, quo ehe/ la vacho, et il nous semblo (prune particularitö anatomique interessante, signalee rccennncnl par M. Goubaux, pout rendro trös-bien raison de co fait, ainsi quo do quelquos autros donl nous aurons ä parier par la suite. Dans Tcspccc hovine, dit ce conscicucieux analomiste, quot;les muscles de I'abdomon no s'attachent pasaubord abdominal des pubis, commo choz lo cheval; raquo; ils s'insöront sur un gros ligament qu'on trouvo ä la parlie externe et iul'eneiire du herd abdominal de ces os, el qui est destine ä ronforcor la symphyso pubienne. II en rcsuite laquo;qu'au niveau du bord auteriour des (Unix pubis, la paroi de l'abdo-incn est sur un plan liieu iid'ei'ieiir, rclaliveinent ä celui du plancbor do la cavile pelvicnne ; il y a lä une sorto de marc/ie d'escalier, dont la hauteur esl variable suivanl les individus, otque ,jquot;ai VUO 6tre do 8,i0 el incme l!2 ccntiinclres. I,a dissection pormet de reconnailre quo 1c peri-toino, aprcs avoir lapisse ta paroi inf6rieuro do I'abdomon, reraonte do lias on haul, en rocouvrant cotte sorto de marche d'oscalier a la maniere d'nn lapis, pour venir se coutinucr ensuile sur la face superieure des deux pubis el enlin dans la cavile pelvicnne. raquo;
On conQoit ce qui pent rdsultor do cotte disposition : Le fond de ruterus gravide, au lieu de se porter en avant, pcut descendredirecto-nieut en bas et venir s'appuyer sur eelle sorle do niavcho d'escalier ; il nc depasse pas la cicatrice ombilioalo, on arriere do laquolle il pent
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I'AU CHANGEMENT DB RAPPORTS DK L UTERUS.
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ini'inc roslor quolciuefois, L'cxln'nnilö (i|)|)()S(',i,gt; It; col, esl forcdo, en consdquoncä, do se portor on haut, vors l'anglo sacro-vortöbral) contre lc()iic!l ello pent niOiiic comprimei' i)liis (;ii moins lo roclum. Lo col \\U\-rin sora dune fortomont dövieen hiiut, et no corrospondra iilns h Taxe, du vagin; co conduit lui-naömo affoctora uno diroction oblique d'arriöro cu avaut et do has on haul, (quot;.olto inanvaiso diroction do l'utörua onlrai-nera, en outre, un changemont dans lalliludo du foetus, lequel, an lieu d'etre plaoö presquo horizontalenaent, alTectera uno position presquo vertioalo, la töte röpondant au sacrum, los fosses reposant sur cotto
SOl'tO do iiiarohc d'osoalior dunl 11 viont d'ötro question.
Los consequences de oollo disposition sont faciles ä comprendre : les contractions utcrines nc portantplus rcrs la col, colui-ci ne so dilate quo Ires-louloinenl, ou niomo no so dilalo pas du tout, suivaul lo dogrö plus OU uioins prononoe do roldiquilö ; la l)ölo s'ö|)uiso on efforts inu-iilos, el, si on ii'inloi'vionl pas, olio peut SUCCOHlboi' sans avoir pu moltoo bas; ou bien la matrice peut so rupturor; ou bien encore, comme l'a obsorvö M. Qarroau, lo travail pout so suspondre, s'arröter lout i\ fait; lo totus mourt, so motniüe, et sdjourne dans la matrice, quelquefols pendant foii longtemps, alnsi quo nous l'avons indiquö ailleurs (v. Ituptum de In matrice et ritention anornialc du fwtus).
Diagnostic. — La longueur dn travail et l'inefflcacltö dos efforts ex-pulsifs indiquant qu'il doit oxistor quelque obstacle ä la sortie du fostus, on ost naturellement conduit ä pratiquer l'exploratlon vaginale. Alors, la main introduile dans lo vagin arrive dans Line sorte do cul-de-sac im-porl'orö, au fond duquel olio rencontre uno tumour arrondio, largo et sans ouvorturo. G'est la face införieure do la matricoqui, poussöo par lo footus, i'ol'oulo la paroi correspondanto du vagin, et viont faire saiilic^ ä l'oiiliöo du dölroil. Si on explore plus complötoment, on Irouvo, on portant la main plus baut, vers le sacrum, l'orlflce du col fortement devie do sa position normale, siluo au-dessus et en avant do la tumeuiquot; dont il viont d'etre question. Tantöt cot oriflco ost encore compl6te-mont olos; tantöt 11 ost dojä plusou moins dilalö. Dansoe dernier cas, on trouvo souvent en oe point unc sorte do repll tnembrancux, 6lov6en forme de valvule, vl dlrigö transvorsalement, quo M. Schaack compare a laquo; uno bride on bände charnuo analogue ä cellos qui formenl los bosse-lures du groa inlostin ; raquo; bride loudue d'nn cöte ä laulro ä la parlio inl'örieuro do.rorilico du col. II laut 1'ranchir (•(gt; repli pour toucher lo footus, qui ost logo dans nne ospoce do pocho ou d'oxcavatlon siluoo au-dessous du pli, laquello n'estrien autro chosoque la tumour roncon-tree tout d'abord dans le fond dn vagin.
ComplicaUoM. — Dans I'obsorvalion qu'il a pnblioo, M. (iarreaii trouva, on outre, le col uterin lortomoiit indure, opals, dnrotsans di­latation ; raccouchomont fut Impossible; le fcotus söjourna pendant
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DYSTOCIE MATERNELLE
trols mois dans la niatricc, sans grands inconvcuitMits pour la more; il on lut ivlirc an bout tie CO temps, paiToperalion eesarienne, (|ui ei\t. im ploin succös: la vacho se i'eiahiii parfaitemont, et fut vondue assez avanlagousoment, pai'ail-il, huit mois apr6s t'opSratioD.
Dans une des obsoi'vations eeciieiiiies par M. Schaack, on putsaisir avoc des laes les memhres et la lete du IVetus, qui se presentail en position vortöbro-sacröo, et, par de fortes tractions, terminer 1'aocou-ehemenl. Mais, im quart d'heiu'e ajjivs, la lemelle se coucha, 6prouva des trembletnents nerveux, des convulsions dos muscles du globe ol dos memhres, et mourut,
A I'autopsie, laile six heures apres la mort, laquo; lt;gt;n trouva du sang (''panehö dans ['abdomen et formant un gros oaillot, 11 s'en elait inllllie dans lus lissns qui ontouront lo pubis. La forme de la matrice etait retahlie; la nauquouso raquo;''tail intaetc ; mais, au-dessous, se montrait une döchirure triangulairo, comprenant I'enveloppe sereuse et ie plan ehai'im, dechirure ayanl 15 eenlimetres de longueur sur 10 de large. Dans cclto solution do conlimiile on trouva deux grosses branches artdriellos mpturöes, raquo; ot par lesquelles s'öiait falte rhömorrhagie qui avail ih'li'fiuine la morl. Cos observations demontrent quo, dans des ras pareils, 1'accouchemcnt force pcnl n'Otro pas sans dangers,
InAtcatlons. — llclcvcr lo loud do I'organo, abaisser le col, camenei' eelui-ci on lace et dans i'axo dn dötroil : voilft CO quo la thöorio, laquo;m plulöt lo simple hmi sens, indique. Cola fait, la contraction utörine pmiera directeraent sur le col, et, si colui-ci est sain, sa dilatation marchora rapidoment. En meine temps, lo foetus, pouss6 maintenant dans la direction du canal, ot non pins controle sacrum, netardera pas ä s engager, ot quelques tractions menagecs sufflront pour I'ame-ner au dehors.
Mais comment remplir cette indication? Plusiours proeödös out 6t6 proposös pour cola.
Bt d'abord, il convient de fairo romarquer quo, lorsquo la d6viation esl peu considerable, lorsqu'il n'y a pas, ä rentrlt;5edo la matrice eette espece do pli valvulairc signale par M. Schaack, la reduetiou s'opero souvenl spontandment, par lo simple ddcubitus, qui, en refoulanton haul lo loud do I'organe, ramamp;ne en plein dctroiU'extremite opposöe, par im mouvemont de bascule trös-facile !\ comprendro. G'estceque M. Schaack a eonstalc deux fois dans sa pratique.
En parell cas, si la femelle, comme le dit Rainard, laquo; persiste a ros­ter dobdut, raquo; il pourra sufüro de faire soulever lo ventrepar un drap pile en quatre ou uno plancho, quo Ton fera tonirpar deux aides do chaquo cöte ; ou hicn on pourra la coucher doucemont, avec les on-Iraves, sur un lit de paille suflisamment epais.
Mais, dans les cas diflciles, ees muvens ne sullliaienl pas.
M. Oarrcau conscille alors lo proeödö suivant, qui lui a reussi: Intro-
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TORSION DB L'üTÄRüS,
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dulro la main droite dansle rccimii, lagaucbo dans lo vagin ; appuyor de la itrcniKTo sur la töte du fostus ; ropousser lo corps avoc la socondo. II a i'öussi, de ceUcmanii'i'e, ä l'iiire öprouvor au petit sujot un uniii-vomont de bascule^ f|iii ramena l'utörus dans sa position normale, ol rorifloe nlei'iii en face dudötroit,
Toutefois, le procede pröconisö et employe par M. Schaack nous parat l plus simple, et, —alleudu que Texperieucc en a dcmonüe I'efflcacilo, — deboaucoup preferable. II eonsisle loul, uninieiilä eoueher la vaehe. avoc preeautiou, ä la mellre et ä la inaiiileiiii sur le dos au nmyen d'uue harre passee dans les entraves. Lopolds du Indus ontralno Inle-rus vors la colonne vertöbralo devenue inlerienre ; le fond de l'organo s'abaissO) la region du col se rolöve vers lo pubis devenu snperieur, ot Tohliquile se reduit sponlanemenl. Denx l'ois M. Schaack a en reconrs ä ee inoyen, ot deux l'ois il a vu laquo; la valvnlo anormale s'eH'aeer et le pari elro rendu tramp;s-facilo. raquo; M. Peuch nous a dit avoir rencontrö aussi uno
l'ois, en 18(12, eelle. meine devialiori; il a employe le proeede de
M, Schaack, et, la vaohe une l'ois placöe sur le dos, il a vu l'obliquit6 se
i'edinre sponlanemenl, avoc la plus grande lacilile.
Revolution de la matrice sur son axe. Torsion de In matrico; torsion tin col on du vagin.
Sons ees dillerents noms, on dösigno un accident presque excluslve-ment propre äla vache, et qul consisto en un mouvemonl dt' rotation (]uc rulerus eprouve aulunr de son a\e. de maniöro que sa l'aee sn\n'-i'ieure devienL successivement lalerale, inl'erieure, laterale du eüle oppose, pour redovonir supöi'iouro quand la rövolution est complfete,
Getto involution poul s'offoctuer dans deux sens opposes, la lace snperieure, dans le premier temps de CO mouvenienl. pouvanl deve-nir lalvrak droite ou latdrale gauche, co qui constitue, dans le premier cos, uiii' torsion a droite, dots le second aas, und torsion a gaugiig. Nous reviendi'ons pins lard sur ees expressions, pour en hien preciser le sens.
Elle pent 6tre ])lns ou moins complöto, ot Ton pout avoir uno torsion au (jiiarf, nne demt-torsion, uno torsion aii.r ti'ois quarts ou une torsion coihplite, suivantque la face sup6rieure de la rnatrlce s'est arreiee dans sou mouvemenl ä l'uneon I'autre dosstalions que nous avona Indiqudos. On a meine eile des eas dans losqucls I'organe avail tdleelne deux lours complels, ee (pii constitue une doahlc torsion.
On conQoit lmm6diatoment quollos doivent (Mre los consöqucnces (l(^ ee singulier mouvement: lo col utörin ot lo vagin qui lui fait suite, ne pouvanl suivrc le mouvemenl de rnlerns, ä cause de la lixile de lenrs attaches, se tordent, se cordent, commo la poignde do chanvre que le eordier lient dans sa main se lord pendant que lourne la roue
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DYSTOGIE MATERNELLB
fi l'axo de laquollo olle csi flx6o par son cxirömitö pppog^o^ — De lä une constriction do l'oriilco, d'autant igt;lus considörable lt;iih! Involution osi olle-m6rae plus complöte, et rimpossibilitä absolue lt;le l'aocouohe-ment, si Ton ne parvient pas ä restituor ;\ la ntiatrlco sa situation nor­male.
HistoriaiiH-. — Quoique cet accident no soil rion moins iiue rare, il elail encore prosquo ignore de la plupartdes veterinaires Irancais, lors-qne,en 184S,.M, Deiuic.dc GMlons-sur-Marne, publia, dansleÄecweraquo;'/ de mddecme vöterinaire, deux observations qüi, bien qu'incomplötes sous (Iticiciiu's rapports, eurent lo privilögo d'excitor au plus haul point i'attention, et devinrent lo point de depart de tons les travaux qui out vu le jour, depuis, sur cette int6rossante question d'obstötrique.
Cependant, avant 1845, la science n'ötait pas restee absolument muolle sur et' point. D6jä, en 176Ü, Boutrolle, dans sou ouvrage inti­tule /c Parfait Bonvier, avail, signalö, en termes sufflsammentclairs el oxplicites, cette cause de dystooie. laquo; S'il est possible, dit-il, de passer deux on Irois doigts a l'entröe do la völidre (roriflce du col uterin), ä force d'y essayer, on y passora la main et lo bras; si, au contraire, on ne pcul y passer qu'nn doigt,elt; lt;/i(e It; Irnu sail en tnuruant, c'esl marque ijuc la veliere esl mnyovsie, c'est-ä-dtre queile a fait un demi-tour, et il est impossible d'y entrer.raquo; A'oilä bien,claireraenl indiqu6s en peu do mots, les principaux caractöres do 1'accidonl (jui nous occupe; disposition spi-roide do t'oriflce Lit6ro-vaginal; impossibility do le franchlr, el, oomme consequence, impossibility de l'accouchement. Mais cette importante observation n'oul i)as immödiatemont les consöquences qu'olle aurait pit avoir; soil, indifförenco, soil iucredulitc, les veterinaires n'atta-cböront presquo aucuno importance ä cette remarque, qu'ils avaient meiue lini par oublior tout a fait. Elle n'etail cependant pascomplöte-toment lombdo dans l'oubli auprfes des gens do la campagne, et I'une de lours grandos prdoccupations dans lc;s oas de dystooie chez la vacbe, pr6occupation quo I'on retrouvo dans tous les pays, c'esl, do savoir si lour vache u'esl pas laquo; harrrc : si eile u'a pas la torche, la rrlirrc, on la portiamp;re torse, lurir ou tordue, o suivant les localitds el les dialoctes; #9632;— loules expressions qui ue soul quo la Iraduclion de la pbraso de Bou­trolle, auxquolles les velerinaires eurent longtemps 1(! lort de ne pas accorder une süffisante attention.
Cependantj deux vdt^rinairos, Maurin, du Gantal, et Vioillard jeune, de Brioude, au commencement de ce siöcle, avaient communiquö h Haiuard chacini une observation sur ce curieux accident, observations qui ne recureul alors prosque aucuno publioitö, jusqu'au moment oii cot aulenr leur donna place dans son '/'milt: do la parturition,
Deja Locoq, de Bayoux, avail fait connattro un fail do eo genre, oh-sei've par Ini en \KVi, el insere dans son romarquable Mdmoire sur le part laborieux, publiö dans les comptes rendus de la Sociötti vfäörinaire
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TORSION DB l'utkuus.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 321
du Calvados et de la Manche, annee IHIJH. — Aprös avoir cxprime su surprise du silenco gardo par les autcurs do IQÖdociuo vötöriuaiic sur un accident laquo; qul sc rencontre pourtant de temps en temps, et qui osl mfime assoz blsn connu des öloveurs, raquo; Lecoq döorit ainsi les sym-
ptftmes qu'il a observes: laquo; La main intioduile dans le vagin et anivlt;5e
pros du col de rutcrus, je rencontrai une espece de valvule qul cn obstruait l'entröe; je conlournai la partle M'icje prenais pour une val­vule, et jo parvins dans un canal etroil, ayant la forme d'une ih.i. raquo; La vachc (Haut morte le lendeinain sans ponvoir meltre bas, il put on faire l'autopsle, et il reconnut laquo; que l'utörus 6talt completeinent ren-verse, c'cst-ä-dice quo la face supm-iewe etait devenue inferieure, et que cetto version avail eu lieu de droitc h. gauohe. raquo;
Bientöt apres, en 1841, deux autres veterinaires normands, MM. Ma-zure et Ponchy, communiquaient ä la möme 80ci6t6, dont ils claient memlires, plusieurs observations sur leinöme sujet, dont une, celle de M. Mazure, est encore aujourd'bui une des plus completes et des meil-leures que nous possedions.
A pen pros vers la inline epoqne, au dire de Dielerichs, Schmid, vetcrinaire bavarois, Vix, de Qiessen, Irminger et Schenker, veteri­naires suisses, Pricke, vetcrinaire hanovrien, avaient cu Toccasion ({'observer 1c mOme accident; ce dernier laquo; aurait mOine en ['occasion de trailer et guerir une vache allectee de cette maladie, raquo; en laisant (c entraver les quatre piods deux ä deux, et en falsant rouler la böte sur ses pieds enlraves, dans un sens contraire ä celui suivant lequel la tor­sion s'etait produite. raquo;
Mais, nous le repelons, tons ces l'aits n'avalent produit quo pou de sensation, et ce n'est rcellenient qu'ä parlir de ISiii, ö. la suite des observations de M. Denoc, que le public vetcrinaire a 6te vcrilablement saisi de la question ; que les Iravaux sc sont iniillipli6s, et que d'impor-tanlsprogrcs out etc realises.
Aujourd'bui, ces travanx sont lellemcnt nombreux, qu'il serait im­possible de les analyser Ions. On en trouvera la liste ä pen pros conqilelo j\ la fin du chapitre; bornons-nous ici ä signaler les remarques de MM. Chauveau (1848) etGoubaux(1883)sur les dispositions anatomiques qui, chez la vache, rendenl'possible la revolution do rutcrus aulonr de son axe; les observations de Bordonnat (1846), Gaven, Rossignol (1850), IL Bouley (1883); les m6mlaquo;lres de Ganu (1846), Wegorer (1882), Weber de Paris (1886), Goubaux (185!)), Liautard(1861), Lhanihon (1863), Chuchu (1800) ; la these d'un de nos anciens 61amp;ves, Gourcy (1809), les traites göncraux de Hainard (1848), Baumeister et Ituell'(1809); Lan-zillotli-Kuonsanti (1871); l'ouvrage de Gruzel (1809) sur les mala­dies des grands ruminants, et cnlin et surtout, rimporlante discussion de 1800 i\la socicte cenlrale de medecine velerinaire, discussion ä laquelle prirent une part principalc, MM. Bouley, Colin, Weber, Goubanx, et dans laquelle la question fut examinee sous toutes ses faces.
SAiNT-Cvn. — Obstetriquc.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 21
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DYSTOCIE MATERN ELLK.
Tolles sout U's prlncipalos sources auxquollos nous ciurons a puisor ppurl'ötudo do oe grave accident.
PoMlbilltA laquo;ic in tonloiii — La preiniöro question qu'on so pose, en abordantoette ötudo.c'ost;comment lii matrice, flxöo au l)assiii par su continuitd avec lc^ vagin, i\ la rögion sous-lombaire par los ligaments larges, contonue, on outre, paries organes voisins, el notamment par h^ rumen, peut-elle 6prouver ce singulier döplaoemont? Elc'ostcvi-demment ä ranatomie qu'il fautdemander la röponse h cetto question.
Nous avons fait connaltre, i). 32, lii disposition dos organes g6nitaux ohez la vache ; nous n'y reviendrons pas id ; nous rappellerons seule-mont que, chez cello femelle, les comes do la matrice so contournent de dessus en (lessons, el ([uc les ligaments lax'gos s'iuserenl sur lo herd inßrieur et concave tie cos appendices; que cos ligaments, surtoul celui (jni sentient la come dans laquolle le footus se d6veloppe, acquiörent, pendant la gestation, un d6veloppemont considerable. — Cost dans cello disposition que M. Chauveau trouve I'explication do la possibilitö do I'accidont qui nous occupe.
Dans l'ölal normal, dit-il, laquo; l'oxtröraitö des cornos, lirde par co liga­ment, so contournoen debors et on haut, demaniöro ä cequo le bord inlerienr dovionne superieur. raquo; Do pins, laquo; dans la gestation, la presquo lotalile dn volume considörable de l'utörus est due au (lövoloppoinonl d'tme seule des comes, dans Inquelle so trouve le foetus. Or, I'invorsion do roxliöinile do la corne ulerinc, qui so manifeste hors le temps do la gestation d'une maniero normale, cetteinversion, dansle cas de torsion du colde I'utirm, arrive tout simpletnent sur une plus grande dchelle, — Si mainlonanl Ton considere quo les ligaments onl, pendant la gesta­tion, acquis un trös-grand d6veloppement; que la corne opposöe ü collo dans laquello estcontenu le foetus a trös-peu augments de volume, on comprendra I'onrouloment do cetto derniöre autour dn ligament qui la soulient, et la torsion complfeto du col do I'ulenis. raquo;
Cetto interpretation, nous devons le dire, n'apasparu satisfaisante ä M. Qoubaux ; suivanl lui, laquo; con'est pasparco qu'uno corne do l'utörus so developpo plus quo Taulre ; CO n'osl pas parco qn'mi dos ligaments csl plus long que celui du cole oppose, que la torsion do la matrice csl possible ehe/, la vaclie ; c'esl parceque, par suite du developpeinont des comes do la matrice pendant la gestation, cos comes döbordent boaucoup en avantde lours moyens do suspension ou d'attacbe, et que los ligaments suspenseurs sont rejetös tout h fait en arriöre. raquo; M. Qou­baux Tail remarquer en offel que, chez la vacbe pleine, laquo; les cornos acquiörent un d6vcloppement considerable dans le sens do leur lon-gueur, raquo; landis que (( les ligaments suspenseurs n'augmentont i)as do largeur dans le sens ant6ro-posl6rleur, lours points d'attacbe ä la face Interne du Haue ou de I'ilium restant Invariablement les mömes, raquo; Et, conime preuvo h I'appui do sa maniero do voir, M. Qoubaus domic la
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TORSION DE I. UTERUS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 323
t'acililc iivcc laqucllo uu pout produirO) sm' lo cadavre oonvonablement dispose, la torsion, inline iiuiltiple, do la aiatrice.
II nous semblo qua cos doux Intorprölalions do MM. Gbauvotiu et Qoubaux ne sont point contradictoiros, niexcluslves I'uno do lautre; ([u'ellos so conipletont, au contralro, et qu'il faut les oorabinor pour avoir 1'explication exacte du plienoinoiie (pie nous etiidious.
Nous croyons, en eilet, avec M. Qoubaux, quo la projection do la corne gravide on avant du ligamenl qui la supporte, —projection con­siderable, etqui, d'aprös les mesures donnöespar cet auteur, peutötre do, plus de So centimetres, — doit rendre siiiguliörenient facile la pro­duction de eel accident. 11 est ciair, en ollot, quo si les ligaments targes suivaient, dans lour acoroissement anldro-postdriour, celui de la matrice; (pie si cello-ci no d6bordait jamais cenx-lä, l'ut6rus pour-rait bion, jusipt'a un certain point, roulor dans l'ospöco dehamao dans leqiiol il est commo supporte, inais non so tordre et s'enrouler autour de co hamac lui-niöino.
11 est non moins övident, d'autre part, (pie si cet organe, an lieu de prodmmer au-dossus de cette sorte do hamac represente par los liga­ments sous-lombaires, etait stispfudu a lour exlrömitö, commo cola a lieu ehe/ la jumont, il pourrail bion oscillor ä la maniöre dun pen-dulo, mais non, — ou du nmins ti'ös-diriicilomonl, — executor le mouveinent de rövolulion sur sou axe qui caracteriso I'accident (pie nous eludions. L'oxplicalion do M. Cliauveau conserve done, sous co rapport, touto sa valour.
En resume, la projection do l'utörus gravide en avant do sos moyens do suspension, d'uno part, 1c mode d'attacbe do ceux-ci ä la lace in-lörioiiro (^l surlo bord concave de la corne, d'autre part : tolles sont les conditions anatomiqnes qui permellont do comproudro, la possihilitc do la torsion do la matrice cliez la vaclie pleine.
I
ffctMogle, — Mais (juolles son! les causes oniciontes d'un semhlahle accident? II y a, a cot egard, d'assez grandes divergences out re los auteurs.
Los uns, avec MM. Ileynal, Weher, do Paris, et quelqiios autres, considerent la ntdtöorisation commo rune dos causes les plus corlainos et les plus rrequoutes do la torsion do la matrice, lt;•#9632; soil quo I'oxpan-sion du rumen produise des monvemenls insolitos du footus, soil (pic cette expansion agisse directoment sur la matrice et provoquo un dö-placement do cet organe, par suite des ohangemonls de situation el do rapporl imprimis auxorganos abdominaux;raquo; v.i un certain nombrede I'aits semhlent militer en favour de cette ötiologie.
D'autres accusent laquo; les travaux oxcessifs (Ercolani), raquo; laquo; les efforts prömalures do la lomolle, pour luollre has, avant (pie le col ^oit SUfflsamment dilate (Gaven, Woher, veterinairo allemand), raquo; les diffor-mitös olios mauvaises positions du hetus, raquo; laquo; les coups sur le ventro, raquo;
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324nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DYSTOClE MATBBNBLLB.
D'autres, avoc MM. Colin, Weber, do Paris, Wegerer, attribuent la part principalo, sinon mOnio exclusive, laquo;aux mouvonients spcinlanes et önörglques du foetus, raquo; vors la fln do la gestation. laquo; Lour fröquenco
dans les derniers temps dc la gestation, alors (|no 1c fa'lus ehercho ;\ sortlr do l'utörus, dit h ce proposM. Colin ; la diminution des eaux do ramnios el de l'allantoltde, qui rend la matl'lce elroitemcnt sulidaire des niouvements dn jeune animal, donl ](.'. corps est couverl dc ses annexes commc d'un vMcmenl mouiile ; tout cela, enfin, expllque t rcs-bien comment le I'relus pent s'enroulcr avec la come qui le renferme autour de la cornc vide, et ajonter un ou deux lours au premier, s'il continue h se mouvoir dans le mßme sens. raquo; — Nous avouons no pas comprendro aussi bien que M. Colin ce rösultat des mouvemenls du foBtus. 11 nous semblc, au conlraire, que le liquide amniotique au milieu duqiicl le foetus esl plongö doit avoir pröcistfmcnt pour efl'et dc lui permettre de se mouvoir sans quo ses mouvemenls se communiquentä la matricc. Toulel'ois, nous ne voulons pas nicr que la torsion no puisso quolquefols 6tre la oonsöquence de certaines evolutions du foetus; nous disons seulemenl que cela n'csl pas prouv6, cl qu'il nous parait difficile d'en donner Ulie demonstration övidenle, soil cliniquc, soil cxpcrimentalc.
1! nous parait encore plus difficile, d'admettro, avec Lessona el quelques aulres, que cot accident puisse resuller de laquo; riiabitude qu'au-raienl certaines vaches, lorsqu'cllcssont concbees, dc se, tonrncr alter-nativement fi droile el ä gauche, sans sc rclcver. raquo; Si Ton entend par li\ ractlon de so tonrncr (run c6l6 h I'autre en passant sur le sternum, quelques vaches out, en effet, cette habitude, quand ellcs soul lourdes ct fatiguces ; mais il nous seiuble bien difficile, d'admettre (jue la nia-trice puisse se lordrc dans un pareil monvement. S'agit-il, au conlraire, de ce mouvemenl dc demi-rotation sur le dos, brusque el souvenl rc-pete, familier aux especos solipödes? Nous croyonsque la torsion serait possible, si la vachc se roulail ainsi; mais die ne le fail pas. Jamais nous navons rencontre un seid animal de l'eipbce hovinc nyant cette hahi-tiule; el cependanl nous avons (46 si bien place pour I'observcr, si cllo exislail reellement, qne nous ponvons dire bardimcnl qu'ellc ne nous eöl point (^chappe. MM. Colin, Ghuchu, Weber, de Paris, n'onlpasölö plus heureux qne nous, ct, dc plus, les bergers, los cullivateurs quo M. Colin a cousullcs t^oni jamais, non plus, bik lemoius du fait. liest done permis de considerer, jusqu'ä prcuveconlraire, cette cause commc quelquc, pen imaginaire,
11 n'en esl pas de mßme des chutes quo pcuvenl faire les vaches en etal de, gestation avancöe, principalcmenl des chutes sur le train jmtc-n'eur. — La pluparl des anleurs qui so sonl occnp6s cliniqucmenl do la torsion ut6rine ont signal^ cello cause comme la plus ordinaire; bon nombro d'entre eux, Lecoq, deBayeux, Mazure, D^noc,Bordonnat) Liautard, etc., ont rapportc des fails qui no laissent aucun doute sur la
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Torsion DE l/üTÜmUS.
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reiilUc (losoü'cts qu'ils lui attribuonl. Tanlöl la vaclie availötr- acciiUk1 sur ßondorrifere, ])iiis renversöe, en luttant aveo une autro (Lecoq, Bor-donnat); tantftt eile 6tait lomböe en voulant francbir un fossö (Ma-zure, D6noo,Liöutard); ou bien,on l'a vue torabor sur son dorriöro penraquo; dant qu'elle ooürait sür une ponte rapide (Bordonnat). D'autres fois, la chute a en lieu ä l'6ourie, la vache ayant lesdeux pieds dans la oröohe ; (Liautard); d'autres fois, enfln, o'est pendant l'opöration de la ferrure au travail, lt;[ii(! racoldent s'e8tproduit(Roccoet d'autres). ISn presence de celte prosque nnaniniile des tömoignagos, il nous senihle, nous li; rqxHons, impossible de ne pas admellre la realile de celte cause.
Maintonant, comment devons-nous interprötor son action? Dirons-nous, avecM. Colin, qiTil eu pourra i'esnilcrnne torsion plus ou inoins prononc6et si au moment de cette glissade ou de cette chute laquo; la grande corne est arrivöo ä un point plus eleve quel'aulre; si cette grande corne, nepouvant rodescendre ä sa place habituelle, prise par d'autres viseöres, retombe sur la petite, puis continue ä doscendre pour reprondre une situation döclive? raquo; —Ou bien, adraottrons-nous, avec M. Goubaux, quo la torsion est la consequence du laquo;mouvemont oscillatoire (iue les liquides eontenus dans los enveloppos totales com-muniquent ä la matrice elioincine, en prolongeant ou continuant le mouvemont qui lour a ele communique par le corps do la vache, el, on (lonnautä la matrice un mouvement propre dans l'intörieur de la ca-vile abdominale? raquo; — II est, en realile, Ires-dillicile de savoir au juste comment les clioses se passout en pareille occurrence.
Du rosto, il laut le reconuailre, loules ces discussions sur le meca-nisrao de la torsion n'ont qu'uno incdiocre importance au point de vue, pratique. La torsion est possible; ello se produit mallieureusemenl trop souvont; sa cause la plus ordinaire est une chute sur le train pos-lerieur : voilä le fait, el, ä la rigueur, ce fait nous sufflt. Yoy.ons quels sont les ofTets el les consequences de eel accident, donl on a deja enlrevu lonle la gravile.
SymptömcB. — G'est loujours dans les derniers temps do la gesta­tion, du luiilicme au neuvii'iiie mois, quo cot accident se produit. II ost, du rosto, souvont fort difflcilo do preciser avec exactitude I'instant de sa production, car, dans la niajorite des cas, auenn Symptome ap-pröciable, aucun trouble fonctionnol apparent no signale cot Instant. A la suite de la chute ;\ laqaelle on se croit en droil de rapporter ['In­volution uterine, on ne reinarquc, regie tres-generale, aucun derange­ment clans la sanle do la femollo, el, la gostation poursuit son (.'ours commosi rien d'extraordinairo n'elail arrive.
Le moment do la parturition vonu, tout so passo (Tabord commo pour la preparation d'un part naturel. 1-es mamollos grossissent et se romplissent de lait; la croupo s'amincit, la vulve se gonflo et s'agran-dlt. Gepeudanl, on a remanpie, dans quelques cas, que le gonllenienL
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DY8T0G1E MATERNELLE.
de la vulvc osl moins pronouce ; qu'cllo parail coinmc enronccc entre les ischiiuns, et qu'eUe roste sör.hc.
Bient6t apparaissont les yvamp;mibvos daulews, Ellcs sont gän6raleraent peu tntenses, s6par6es par dos Intervallos do oalnae assess longs, inter-valles pendant loaquels la böte ollVe tons les signes d'une bonne santöi
eile mango, rnmino, so liont dobout OU oonchöo dans l'attitude d'uno böte Ition porlanlc; son fflll osl clair, limpido, son l'aoiös naturol, son l)lt;)iils calinc.
Gependant los signes de coliques se montrent de temps äautre, les
efforts expnlsif's se sucoedenl et tievionnonl plus önergiqnes ; mais le travail n'avance pas ; la poche des eanx ne se forme pas, et rien n'ap-paralt au dehors. Cela duro six beures, douze, vingl-cpialre, et momo quarante-huit houres, apres quo!) voyant quo lo partne s'eiTectue pas, on sc decide ii deniander les conseils de l'lioinnio de l'art.
Teile est la promiero peiiode, laquello pent ofl'fiiquot; qnelqncs Varietes symptomatologiques, qu'il est hon d'indiquor.
Suivant Wegerer, les symptömes ont un caracterc d'intonsitö beau-conp pins considerable : laquo; l'animal est en jiroie i de violonls spasmes nlerins et ahdominanx ; il s'agitc avec anxietc, tr6pigne par moments avec vivacitc, essaye de se conclior, s'agenouille du devant, rcsle de-bout lt;lii deniere, se relcve cnsiiite brusquomont, sonvent cn huiidis-sant; le pouls s'accelöie, la peau deviont allocnativeinenl cliaude et froide, motte et seche; les efforts expulsifs sont IVcquenls et ener-giques... raquo;
Nous soupQOIinons le vetcrinaire allemand d'avolr, ;\ dessein, im peu rembruni le tableau, afln de frapperplus vivementrattention, Toute-fois, il peutötre exact pom- quelques cas exceptionnels; mais, uous le repetous, dans la gencralile dos cas, i'apparcii symplomalologicpie, pour cede premiöro periode, osl beaueoup moins alarmant.
Parfois inC'ine, au IjoiiI d'un lomps qui varie suivant los individus entre douze et quaranto-buit beures, Ions cos premiers symplomes so dissipent,ol, l'animal semhle röenperor, pour un lomps, tonlos les appa-rences de la sante ; si bien que Ion peut croiro quo le moment lt;lu part n'esl pas encore venu, et qu'on n'a cu affaire qu'ä de fausses douleurs,
Mals ce calme, ordinairement, ne dure guöro; au bout d'un, deux, trois, cinq ou sixjours, un peu plus, im pen moins, soion los individus, les rfoa/eMrs reparaissont avec dos caraetöres sur la nature dosquols il n'esl plus possible de se tromper; evidemmont la vaclio est bien en travail de part; mais co travail est toujours aussiinfruetueux; force est de s'asstiror de la cause qui pout mottre obstacle ä la sortie du fojtus, et c'cst alors, avons-nous dlt, que lo velerinaire est appole.
Celui-ci, aprös avoir constatö los symptömes generaux f|iic nous venous de decrire, procede, suivant los reglos ordinaires, ä l'oxplora-tion vaginale.
La main, convenablomenl hnilec, penelre d'ahurd sans difficulty dans
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TORSION DE l'üTamp;UIS.
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le conduit; mais hicntftt olle rencontre im ou plusleura plis, qni n'-trß-cissent de plus en plus l'espaco, i\ mosure qu'on avancevors le fond du vagln. Vors co fond, los plis convergent en döcrlvant un trajet s])i-roide, dans un sens ou dansl'autro ; si blen quo, pour suivro co teajet, In miiin doit excculer, dans le sens de la spire vaginale, un nioiive-inent de rotation sin1 ravant-hras. Si maintenant on suit l'un de cos plis, le plus saillantpar oxotnple, on voit qu'il affecte uno disposition qu'on pent comparer i\ cellc d'un tirc-honchon, on du ülel d'une vis. — Tel est le syraptömo pathognomoniquo de la torsion de l'utörus, snr loquel nous aurons h. revenir un pen pins loin.
L'ospöco d'infundibulum spiroldo laquo;laus lequel on viont de peuntrer est plus on raoins clroit. Tantot, arrive h une certaine distance, on no pent pins y inlrodnirc qii'nn seul doigt, loquol, mftme, ne iienetre pas bien avant; c'ost j'i poine si i'on pent sentlr le col nierin, dans lequol il est impossible d'enlrer. TanUM, I'ospace cst un pen plus large ; on pout, quoique avec poine, arriver jusqu'au col, v engager un, deux ou trols doigls, mais sans ponvoir 1c IVanchir. D'autros fois, enlin, apres (iiiel-ques efforts, et en suivant bien la direction do la spire, on franchit le col, el la main tout eutiere penetredans l'utßrus, OÜ eile peulse niettro en contact direct avec le fostua et ses annexes.
Celles-Ci sont generalomcnt intactes. Elles le sont tonjnurs dans les deux premiers degres d'occlusion (pic nous avons signalcs; elles 1c sont souvent aussi dans le trnisieme, e'est-a-dire quand I'cspace est assez large pour qu'on puisse pcinHrer jusque dans lantre nierin. Dans ce dernier cas, toutefois, elles sont parfois rompuos, et les eaux se sont ecoulces depuis plus oil moins longtenips.
Quant an foetus, on le Ironvc encore vivant quand on arrive pen de temps apres les premieres douleiirs ; mais il meurt asse/, promplement, el Ton est prosquo assure de sa niorl quand on est appele anpres de la malade plus de ([uarante-liuit heures apres le debut du travail. Gela, du resto, depend beaucoup de l'intcnsitö des douleurs. Sa posi­tion varie. Parfois, quand I'cspace est assez large, il est engage en partie dans le bassiu, et Ton pen I, non-seidement toucher, mais saisir celles de ses parties qui sepresenlent les premieres. D'autros Ibis il estencoro tout entier conteuu dans la cavitc abdominale. Parfois, culin, on pout le sentir vers le pnbis, dans uno sortodo poclie lonnee par un repli do rnlerns au-dessous de l'orilice interne du col; alors, la torsion so com-pli(|iie d'obliquitö uterine, cause do dystocie que nous avons eludiee dans rarticlo precedent (Garrcau, Klensch, Ghambon).
Tel est lelat oil I'on rencontre les parties an moment de l'exa-men pratique pen do temps apres l'apparition des symplömcs. Main-tenant, si on abandonno l'animal ä lui-ineme, voici ce qui arrive :
Los symplomes generanx precedemment indiqu6s persistent avec uno intensitc variable selon les cas; c'esl-ä-dire que los efforts oxpulsifs contiunent ü se prodnire, tantot I'aibles ot separes par de longs inter-
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D V 8T0CI ES M A.TE RN ELLE.
valles, liiiitöt rappi'uchös (it avoo mi rcdimlilomciit d'onorgio. Mais,
dans ums los cas, la vaoho no tarde pasA perclre do sa gaiotc; eile cessc do manger et de niminci'; la flövre s'allunic, lepouls et la res-piratiou so prosscnt ; dos Inssons, dos grlacements do dents so font
remarquer de temps ^i autre ; la söcrötion du 'quot;it. lt;jquot;i s'ötait 6tab]ie
coumio it l'ordlnaire, so tarit, los mamollos so llölrissont, los yeux so
oavent, la böte s'affaiblit; bientöt olio reale constamniont couohöo, et
onlin la mort arrive, on gönoral, du troisiömo au dixiömo jour ä conip-tor du döhut dos premiers symptömos.
Gelte terminaison ost la plus habituelle : quolques auteurs, MM. Qou-baux, Ghambon, entre autros, oroient naöme quo c'est la seule possible quand l'animal ost abandonnöä lui-mdiuo ; ils a'admettent pas quo lo voau puisse, comme lo dit Itaiuard, so momifler dans la matrico, et quo la vache puisse so retahlir, ot mömo s'ongraisser. Mais cotto opi­nion nous paralt trop absolue. Sans parier de Boutrolle, ä qui il semble bien quo Hainard a l'ait dire plus qu'il n'a dit onröalitö; sans parier mömo de Ponohy, dont los observations, cepondant, no sont point aussi denuöos do valour quo veut bien lo dire M. Goubaux, il y a dans la scionco d'autros I'aits qui prouvonl quo la guörison spou-lanöo, par inoinilioatioii ot racornissemont du voau dans la matrico, n'est pas absolument impossible. Lessona, Ercolani, Rocco, Liautard, Gurlt, ontre autres, out rapportö, avec plus on tnoins de dötails, des observations qui no peuvent laisser aucun doute sur la possibility do cotto terminaison, relativement heurouso ; colles do MM. Ercolani ot Liautard, nolainniont, soul, sous CO rapport, on nopont plus conoluantos.
Toutofois, il faut bien lo dire, co sont lä dos fails oxcoptionnols, ot, tout on constatant lorn' possibilitö, il faut reconnaltro quo, dims I'iin-rnonso majorilo dos ras, la mort ä courle öchöanco ost la consöquonco do la torsion do l'utörus, si Ton no parviontpas ä rostituor ä 1'organe sa situation normale.
a ii(igt;igt;Nilt;-. •— Go qu'on aporooit lout d'abord, quand on ouvre I'abdo-men, ce sont les traces d'une pöritonito plus ou moins intense, qui no fontprosque Jamals döfaut quand la morl a 6td procödöo do manipula­tions pour opoi'or raccouchoinonl. inais qui pouvont manquor si la hole a ölö sanillöo avant toulo tentative pour obtonir 1c fcetus, Cost ainsi qu'on rencontre öpanchö en quantitö variable, — do 8 ou G h IB ou 20 litres, — dans lo sac pöritonöal un liquide söro-san-guinolenl, dans le'quel nagent parfois quelques ilocons Qbrineux. La sörouso ost rouge, iujoclöo par places, surtout sur la matrico et dans les points en contact avoo olio ; parfois uno oxsudation flbrineuse so re-marque ä sa surface etagglutine ensemble los organes voisins.
Mais CO sont les organes genitaux qui olfronl los parllcularitÖS les plus remarquahlos.
Pour los (Hudier convonabloment, il faut enlever los estomacs ot la
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TORSION DE l'utkuus.
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inasse iatcstinalc, diviser los puliis et les ischiums par im double Iniit do scie, dötaoher lo plaacher du basgin, ot enlever la vesslo. Lama* tricc cl le vagin apparaisseut ainsi coiupleteiiu'iit ä döcouvort.
On voit alors, le plus habltuölloinont au nlveau du ool, un ötranglolaquo; menl, ayant l'aspecl (I'lmo grosso cordOi duro, Iciidue, formte d'un nombl'O variable de torsades, gönöralement inögales, donl les ])1iis sei'-r6es oorrespondont au centre de l'6trangleineiit, etqui so prolongent, en divergeant, d'une part sur l'utörus, d'autro part sur le vagin, oü elles
flnissent par so pordre. (lt;es torsades on cordons spirnides soniroriueos, il est ä pcinc besoln de le dire, par los parois du fond du vagin, du col et du corps de la matricc, plissoes et tonluos sur ellcs-mOnies (v. flg. 38).
#9632;;
Les ligaments largos sont parl'ois compris dans cos re-plis spiroldes, (puls concou-rent ä former, et avoc les-quols ils so confondent si hien, qu'ils no redevioniieul, (listincls qu'aprös qu'on a dctordu la niiitricc. D'aidres fois, ils sont siiiipleiiiont ap­pliques sur la torsade, surla-quelle ils so croiscnt en X, ot (lent ils masquontla disposi­tion encorde,laquelle nodo-vient bien apparontoü lavuo qu'aprös qu'on a coupe lours attaches ä l'ilium.
11 scinblc, au premier ahord, laquo;pic cot eiirouloment dos li­gaments autour du col ot du
• Toi'sion do la matrico, i gauche (Rosslgnol) (').
corps do la ma trice no puisse
Fig. 36.
so faire sans delcrmmur la
rupture de cos lions niem-braneux, et cola arrive on effet quolquefois, maisnon toujours. Lo plus 8ouvent, ces ligaments semt distendus, liraillcs; ils 6troignont forte-ment lo col, ii I'occlusion duquol ils contribuont pour lour part ; mais ils sont intacts, ainsi qu'on peuts'en assurer on dötordant la matrice.
En imprimant h la masse ulcrino, siluoe on avantdo I'dtrangloment, et ii son contenu un mouvemont do rotation sur son axe dans un sens Convonablo, on voit ccs plis so dolemlro, so relilcher, puis onlin s'effa-ccr; en m6mo temps, l'ötranglement disparalt, et le vagin repronddans toulo son elciidne ses dimensions primitives et sa forme ä pen pros cylindrique. Alors, la main introduite par la vulvo dans le vagin n'y
(*) l, Corps do I'uldruSi — 2, col do I'utdrus, tordu, — 3, vagin. — 4, tlgamont do Fallopa gauoho*
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DYSTOCIE MATBRNELLE.
trouve plus ccs replis spiroides sculis sur ranimal vivant; cllecunslatc, en otilre, que cc conduit cst redevenu librc, dans toutc sa lon­gueur; eile arrive aisement jusqu'au col, ct si celui-ci csl sul'fisam-mcnl dilalc, eile penötre sans pciuc jusquc dans la matrico.
Par le nombre des demi-tours qu'il a fallu faire ex6outer h l'utöru^ pour obteoir ce rösultat, on jngo aisement du degre de la torsion. Lc pins souvent on reconnait ainsi que la maliicc avait accompli une demi-revolution, et que, pour remettrc loules choses ;\ leur place, ilu sulli de lui faire faire un demi-tour en sens contraire, de manierc ü ramener vera la colonne lombaire la face supörieure, qui etait devenue införieure. Parfois il sidüt d'un quart de tour ; d'autres fois, au contraire, il laut lui faire exöcuter trois quarts de lour, ou bion une revolution tout cnlii're. On a möme rencontrö des cas (II. Bou-ley, Rosslgnol, Mazure, Qurlt, clc), oü il a fallu faire opörer ü la naatrice quatro demi-tours pour remottre los choses en situation nor­male, otoü, par consequent, la torsion etail double.
La inalricc et le vagin presentenl presque toujours des traces d'unc assez vivo inflammation, surtout au voisinage do la torsion. Parfois aussi on constate, comnio complication, une döchirure plus ou moins olenduo, complölo ou incomplöte, des parois ulerincs. Cottc döchirure ost, ;\n'en pasdoutor, le resullalde iaconlraclionuleriuoollo-mOme ; eile so fait reinarquor, lanlot sur le corps do 1'organe, an voisinage do la portion lordue, lanlöt dans toutaulrc omlroit, el nolammont an point do reunion do la corno qui contiont le foetus avoc le corps. On a quol-quofois Irouvö quolquos-uues des portions du totus engagees dans cello dechiruro.
Quant au Indus Ini-meme, son etat varie suivant que sa mort re-montc A une epocpie i)lns ou moins roculöo ot quel'air a en, ou non, acces dans la cavile uleriiuv Tanlot on le trouve dans un etal parl'ail do conservation; ses tissus sont I'ermes, ses polls soul adhereuls, commc s'ilvonait de mourir; lanlöt son cadavre osthallonne, emphysdmateux ; ses polls et ses onglons s'arnacbont facilemont; il röpand une odour letide, et lout indique quo sa mort remoate laquo;leja a plusieurs jours.
VronoNiic. — Do tout cp qui precede, il resulle (Sidemment quo la revolution de l'utdrus sur son axe constituo, t'liez la vache, un acci­dent (rune Ires-grando gravitö. Abandonno il lui-niöme, il enlraino presquefatalemenI la perte do la mere et du fuelus. Los quelques cas dans lesquels la vache a survecu doivenletrc enregistr6s au point do vuo do laverilö sciontiliqne ; maisils n'inlirinont pas la regle geuörale. Ton-tefois, malgre sa gravit6, cot accidentn'est pas au-dessus dos pessources de I'arl; grAce aux progrös accomplis depuis une trentaine d'annees, on peut assez souvent, par une intervention ralionnollo, sauvor tout ;\ la fois la mere et le prodnit. Mais, pour qu'il en soil ainsi, il Importe d'employer avec discerncment los manosuvres propres ä rötablir la
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TOIISION DB L UTERUS.
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matrire dans sa situation normalo; otil faul, pDiir cola, serondroun COmpte ti'ös-exacl du genre do deplaeenienl quo COtorgaUO a suln. La
(Tuostlon du diagnostic, iiue nous allons abordor maintenant, q done, line ii-ös-grando Importance.
ikiuffniistic. — Getto question comporto l'examon des trois points sulvants : roconnailie, 1deg; la torsion ; iiquot; ie sens de la torsion ; •iquot; 1c degr6 do la torsion.
1deg; lleconnnitre la torsion. — Getto parlic du jiroldöme n'esl pas, en general, la plus difficile ä lY'soudre. Ainsi quei'exprime si hien M. Jiou-ley, laquo; quand on introduit la main dans la eavile vaginale dime vacho (lout la malricc a opronvö siirello-ineine uno revoliilion plus on inoins complele, la premiere, sensation quo Ton peiroit est cello d'uu obs­tacle; lo vagin so retrccit; la main, en s'engageant do plus en plus, perQoit, au fond de cette eavile, un pertuis, dans lequel los doigts pouvont peuelrer, el, quand ils y peuelronl, I'observateur a lesenti­ment qu'ils no suivont pas une direction rectiligne, mais qu'ils doivent so dövier ii drolto OU h gaueho suivant le, oas; oL eulin, ä mesiire ([u'ils ponetrent plus profonddment, on rcconnaU que le pertuis dans lequel ils cnlfcnl alleclc la disposition d'une spire. raquo; —Tel est, en ell'el, le caraclöre pathognomonique do la rdvolutionde l'utdrus; caractöro lelle-inenl, not, et qui osl peren par la main do 1'oxploratour avec une teile evidoneo, quo, clans la Lres-grande majoi'ilo dos eas tout au mnins, sa
signification s'impose, pour ainsi dire, forcdment ä Tespril.
n-
A la vci'ilo, on a eile des oas oü, la torsion s'cLant eHeolneoä la rd nion du corps de l'utdrus avec la corno dans laqueile le foetus (Mail conlenu tout enlier, i'invoiution n'avait produit ni plis, ni resserre-mcnl dans le vagin. Gescas sent possibles, a toute force ; et il est, clair quo, leur diagnostic doit 6tro oxtrdmemenl difficile, sinon memo tout h fail impossible, puisqu'ils no s'accusenl ä la main de robsorvateur par aucun signe palpable; mais ils sent telloment rares qu'on pen! presque n'en tonir aucun compto dans la pratique. Presque loujours, on effot, e'estau niveau du col que la torsion so produit ; et olle a lou­jours pour consequence la formation dans rinlörieur du vagin do plis contourndson spirale, dont la presence est, nous le rdpdtons, lo signe certain, le caraolöro univoquo do I'accident dont il s'agit.
%gt; Ditwniiner le sens de hi torsion.— Nous savons.quo la matrice peul tournorsur elle-möme on deux sens dillorenls ; que, pour lairo un tour complet, sa/hee sM^r/ejwv, quo nous prenons coramo point de ropere pour fixer les idöos, pent devenir d'abord latirale droite, /mis in-fi'rieuvc, juiis latirale gauche, jmur rrdcrcnir enfin s-upei'iewe; — on bien quelle pent, par un mouvomonl absolumenl oontraire, devenir successivomenl latrrale gauche, inßrieure, laterale droite, et en/in sajtc-rieure. Comment roconnaltre, sur i'animal vivant, lequel do cos deux mouvoments s'est produit?
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DYST0C1E MATBRNGLLE.
Disons-lo tout de suite, e'est \h tin des points dc I'liisloire de la re-volutlon ulerine qui a donne lien mix plus nombreuses coulroverses, aux Intorprötotions les plus contradlotoires, sans (jue les discussions dtiul il a tHe I'objet aienl reussi, jnsqn'ici, ;\ röluolder coniplelement.
Ainsi, M. Bouley, pour damp;nontrer quo laquo;la direction de la spire vagi­nale a toujours lien dans le sens mömo oü la torsion de la malrice s'esl elfectuöo, raquo; simule avi-c, son inouchoir un sac dans lequol il met un corps quelconquo (jui reprösente lo feßtus; il fait oxöouter it la partle aulerieure du sac ainsi 1'ormc un mouvement de torsion de sa gauche vors sa droite ; il obtient ainsi une torsion de (/aiw/ie ä droitv, et il trouve (|ue les plis de la spire du mouchoir ainsi lordu sonl laquo; 6vi-dennnent raquo; dirigös de gauche ädrotte,
Mais M. Weber n'est pas de eel avis; il croit, an conlraire, quc laquo; la spire du vagin a toujours une direction inverse de celle de la torsion de la malrice ; raquo; et il est si pen convaincu par la denionslraliou de M. Bouley, que, mis en presence du mouchoir tordu par ce dernier, il declare que, pour lid, la spire que lui montre M. Bouley a une direc­tion lt;/(• droite ä gauche!...
Renault fait alors remarquer que laquo; la cause do disaccord entre MM. Bouley et Weher depend exclusivement du point de vue oü ils se placent, raquo; M. Weber döerivant la spire d'avant en arriere, tandis que M. Bouley la considöre d'arriöre en avant.
11 semble qu'on soit pros de s'entendre. Mais M. Colin intervient ä son tour, et la question mlevienl plus obscure que jamais. De la plu-part des observations publiees, dit-il en substance, on ne pent rien tirer sous ce rapport. laquo; On yparle bien de plis en spirale, mais sans indiquer leur direction ; on bien, si celle direction est indiquee, ccl'e de la torsion do la matriee ne I'esl pas : le moyen dc conlrtMe fait de-laul. raquo; Quelques-unes, lt;i la verile, st)ut plus completes; Idles sont celles dc; Fabry, Itordounal, M. Bouley, dans lesquelles laquo; les plis ont presenlele meine sens (]iie la torsion ; raquo; mais laquo; voici Wegerer, dont raulorile parait grande dans la mauere, et qui nous dit (pie la dupli-calure est toujours dirigee en sens inverse de la torsion. raquo; Auxquels faut-il croire ?
Ne pouvant resoudre la question avec les elements I'ournis par la clinique, M. Colin demande des lumicres ä rexperiiiienlaliou. 11 lord sur eilc-nu'ine la malrice d'une brebis pleine el il voil que, laquo; des qu'un demi-lour est fait de droite ft gauche, en jetant la come droite par-dessus la gauche, on a un pli sur le vagin, dirige d'arriore en avant el de droite ä gauche. La prolongation dc ce premier mouve­ment, en ramenanl, par-dessous, la corne droite il son point de depart, rend la torsion complclc, et continue le pli sous le vagin, mais do gauche ä droite. 11 en resulteque le pli spiroide dans son entier est, pour ainsi dire, t'onne de deux parties croisees en X : l'une superienre, ayantlesens de la torsion; l'autre införicure, le sens conlraire. raquo; Et
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TOHSION DB l'ütUrüS.
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Mi Colin volt dans cetto dispusilidii d'nn rni^nit1 ])li, laquo; donl la miillio
sup6rieure so dlrlgeonsens Inversode sa moltlö lnf6riouro,raquo; roxplicalaquo; lion d(!s divergences exislant entre les observateurs. — Soil; inais on quol cette explication öclairc-l-clle le diagnostic ?
Sans compter que cclte analyse du plienomeue de la torsion, lonl cxaete qu'ello soil, esl ecpcndanl I'oii incoinplcle. Dans la realile des choses, ce n'esl pas laquo;laquo; scm/ pliqai se forme, cornmc on s'obstino laquo;lie dire; xabisplusieursplis, qui, nes de points dillcrenls el convergeanl ensemble vers ie centre do la spire, doivent necessaireinenl avoir des directions difffirentes, Que Ton torde un moucholr, commo M. Bouley, un sac allach6 ä un cerceau commo M. Weber, on la malrice d'nno brcbis, commo M. Colin, toujours on verra se former des plis multiples, qui, partant d'en haut, d'en bas, des parlies laterales, s'enrouleronl do
maniöre i\ präsenter dans une partie do lour 6tendue, alnsi quo ledii avec raison M. Colin, une direction precisemenl inverse ;\ cello qu'ils affeotaient d'abord. Pour plus de simplicity, considörons seulement deux de COS plis, le superieur el rinferieur. N'esl-il pas övidenl que, dans rexemple do lout i\ I'lieure, — c'esl-ä-diro dans la torsion que Ton prodnil en jetant la cornlaquo; droite FAR-DESSUS In come gauche, — si lo pli mperieur so dirigo d'arriöro en avant, do haul en bas el de droite a gauche, on voil lo pli inferiew se diriger d'arrifn'o on avant, de bas en haul el de gauche ä droite? Or, quelle raison le pralicien qui a la main engageo dans le conduit vaginal a-l-il de prelerer I'nn h I'autre do ces plis, on i\ tout autre partant d'un point diffdrent de la circonförence du vagin?— On le voil, il y a \h une nonvello source d'embarras el d'obscuritis ii laquelle M. Colin n'avait pas song6. Est-cc une raison pour nous Verier avec cc physiologiste : lt;lt; Quand vous aurez aifairo a une torsion do la malrice, envoyez la science an diablo el roulez la vacho! raquo; Nous ne lo pensons pas, ct nous aliens essayer do le demonlrer.
Toute la confusion qui rtgne encore sur ce point, — confusion donl il seralt diflicile d'avoir une image plus complete quo cello qui nous est Offerte par la discussion do 181)0 sur la torsion do l'utörus, i\ la So-ci6t6 centrale do m6decino v6t6rinaire, i\ laquello nous avons empruntö l'exposö qui pr6cMe, — toute la confusion, disons-nous, vient do cc qu'on a n6glig6 do definir exactement los termes. Qu'est-ce qu'une torsion Acgauclien droite? Qu'est'COqu'une torsion de droite ägauche? Comment so produit chacune d'clles? Cost cc qn'il imporlail d'elablir clairement tout d'abord, et, f\ ce qn'il scmblo, ce ä (juoi personne n'a 8ong6. Rdparons done cot oubli.
Lorsque, dans son motwement dc reeolution, la corne tiAtic.mc dc la malrice, passant PAR-DE8SUS la corne droite, la face superieure de l'orgnnc devicnt succesüvement laterale droite, puis inferienre, puis laterale gauclie, pour redevenir superieure (ce qui suppose tine revolution complete), il se produit une TORSION DE GAUCHE A DROITE, OU, plus simplement, une T011SIÜN A DROITE.
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DYSTOCIE MATERN ELLE.
ll
Le mouvement inverse donnn Unu, nütwellement, laquo; une toiision de
DBOITE A tlAUCIli:, an mietlX, A 6AÜC11B.
En d'autros torinos, le passage de la come gauche bur la nnoiTH donne unf tdiiskin a unoiTi-;; celui de la curne droite sun la gauciuo, une tou-SlON a (;\n:iii:.
Dans imit co qul va suivro, nous enoploiorons exolusivonaont les
exprossiüns tarsiun d droite, torsion ä (fauche, #9632;— dellnies Cümme il vionl dV'lro dii, tout en faisant remarquor (iuo torsion laquo; droite, csi synonj'mo do torsion de gauc/ie a droite, do nu'iue quo torsioii a yauvhe esl synonyme do torsion de droite ä gauche.
On nous dira pout-6tre qu'il u'y a, dans ces propositions, rien do nouveau; quo nous ne faisons quediro cc quo toutlomonde ponse, co que tout le naonde sail. Soil; mais il fallait quo cola liUdil une Ms pour toutos. Nous lo dlsons, voilü toule la nouvoaulo.
(loci pos6, comment distingue-t-on, au point do vue puremont oli-joclil', une torsion ä droite d'uno torsion laquo; gauche? Encore un point sur lequel on a nögligö do s'entendre, nögligonce qui a on pour rösultat, bien positivemont cetle fois, la confusion dont nous nous plaignons. L'entento n'ötait cepondant i)as bien difQcile, ainsi qu'on va lo voir. Qu'on jotto los yeux sur la figure 36, oü nous avons fait reprösontor deux fragments di^ cordos, dont les lions qul les composont repi'6sentent oxactoment, mais avec ])lus (lonoUolö, les plis spiroldos du vagin tordu, et du premier coup d'osil, on recon-(J// quot;Vv\///' nattra sans peine, et sans qu'il soil besoin v/inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; \\nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; d'analyser la diroction des lions, que cos deux
cordes soul coi'deos en sens inverse. Nous croyons quo tout lo monde dira avec nous : la cordo A esl cordöe ä droite; la cordo 11 i^st corlaquo; dec ä gaucla, Mais si, par impossible, il se produisait quelque dissidence ä eel 6gard, nous dirions qu'il faut admeltre noire dolcr-mination comme une vorilo do convention; vcrile universellomentaccoptdod'ajllours dans les arts, lt;gt;ii partout on (lit qu'uno cordo, une
vis, un eccoii soul cordos on laraudoslaquo; droite, quand les cordons do la cordo, les spires do la vis oil do locrou, prc-sentent la disposition do la QgureA.
Getto delerminalion, — (#9632;oiivenlinnucllc, arhilrairo si Ton veut, mais noeessah'o et partout admisö dans le langago vulgairo, — une fois aceeplce, il rosle ä savoir si eile Concorde avec la deliniliou quo nous avons donnce plus haul do la lorsion do la niatrico, suivanl qu'ollc se produit de gauche ;i droite ou do droite a gaucho. Or, rien n'ost plus facile ä vörilicr; il sufflt, pour cela, do repeter la demouslralion faile
(•) A, cordo cordöo a droltOi — /', oordo oordiio i gaucho.
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torsion DE L UTERUS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;',]Xgt;
par M. Bouloy aveo son tnouohoir. lt;lt; Jo siinulo avoo tnon mouchoiri dil-il, un sac, dans loquol je niels un corps quoloonquo, qui reprdsonto le fcotus. L'ouvorturo vaginale me correspond, el la tele de l'animal esl c'onseijiieiniiieiil i\ Toppose de mol. Jo lais exeeulei' ä la partie an-törlourede ce mouchoir un inouvoment do torsion sur lui-nu'nie de rna gauche vers ma droite — (en jotant la partie gauche antörieuro sur la partie droite), — de teile sorto que sa face qui correspondait a la table soil devenue sup6rieure el vice versa... Voioi done, parce fait, sinndee niio denn-lorsion et le mouchoir tordu..,raquo;, et, d'aprös noire döflnition, tordu a droite,
Je suppose que le locteur a exöoutö, ä mosure qu'illisait, lous les nion-vomenls qui viennenl d'etre decrits. Eh bion, qu'il compare niainlonant co qu'il a sons los yenx avec nos conies A el If do la figure 36 ; el iniine-dialemcnl il reconnattra quo les plis du mouchoir affectent tout ä fait la direction des cordons do lacordeA : c'est-ä-dire qu'il est tordu drfmte.
Nous savons done niainlenant, dquot;nne maniert! exacto, ee que e'est
Fig. lt;gt;quot;• — Torsion du l'utörus, h gftuche (Gurlt) (*).
Figlt; ^s. — Torsion uuSrino ii drolto (Gurlt) (**).
qu'une tovsion ä droite el uno torsion ä gauchej el si nous jetons les ycux sin' les figures 11,quot;), .'!7 et Ü8, roprescnlanl divei's cas do torsion
(*) l, Corps do L'uldruslaquo; — 'J, cul utörtn, tordu it gduobolaquo; — 3, rectumlaquo; — 4, vossto urinaird — Sgt;, sytnphyso publenno,
(**) I, Corps ilraquo;! t'utdruslaquo; — 3, 2, 2, torsion du ool ü drolto, laquo;o prolongoant gt;iir lo corps, — 3, poo-linn. — 4, vcsslo, — ij, vagln, — o, symphyso,
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DYSTOOIE MATERNELLE.
de l'utörus d'aprös Qurlt et M. Rossignol, on n'.iura pas de peinc t\ re-oonnaltro dans los figures 35 el .37, des exeinples de torsion a gauche, Ot dans la lignrc 38 un specimen de lorsiou h droite,
Geoi bion entondu, il s'agit do savoir comment on pourra distinguer l'uno de l'autre, sur le snjet vivant. Encore un point sur lequel n'a cess6 do r6gner la plus deplorable conl'iision. El cela n'a rien qui doive etonner. Les questions elanl mal poste, les tennesmal döflnls, il 6tait inevitable qu'on no s'enlendit point. Nous nous llattons qu'il en sera mainlenant tout autremenl; el, sans nous arröter davantagc ;\ discnter les opinions contradictoires ömises ;\ eo sujet, nous allons dednire le diagnostic des principes prccedemment exposes.
Supposons la main droite introduile en pronat/on dans le conduit va­ginal d'unc vache atroclce d'une torsion qnelconqne de la matrice. 11 esl övidenl quo, pour suivrc la direction des plis spiroldes qu'elle y rencontre, ellc devra ex6-i C cuter, dans un sons ou dans l'autre, un monvement y do rotation sur le poignet, monvement de vrillc on do
y-^
^is. Si eo monvement cst tel, (pie lenbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;f
^ ) bord cubital, d'abordd droite (lig. 3!),
position A), deviennc w/mtw (posi-nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;//\A
lion B), puis interne, do maniero h venir en supination (position G), lo coude regardant on bas, on a affaire
() unc TO US ION A DROITE.
Hnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;La main doit-elle, pour snivre les
tours do la spire, cx6cntor un mou-vement inverse? G'est-ü-direque, par-tant do la position A (lig. 40) oil ello esl on pronation, eile passe par la position B, pour arriverä la position G, wi le bord radial regards en has, la face palmaire en de/iors et le coude di-reetement en haut, ä cos signes, vom reconnaitrez wneTORSION a gal-c.iii:.
Dans une leQon, oü Ton peut^orfer aux yenx, la demonstration ([iii pre­cede esl oxtrcinenioiit simple; ello n'exigo, ä la loltro, quo deux tours de i, ;.,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; main pour iMrc complete et saisis-
sante. 11 n'en esl plus tout iX fail de meine quand, pour ^einrfrö les choses, on n'a quo le secours des möts. Gopendant, quo 1c lee lour veuille ])ion
refairo Ini-memcla demonstration, on suivantala lettrc
40.
los indications qui pröeödent; qu'il se servo, pour cela de la manche de son habit, el quo, apres I'avoir lorduc do maniörc
PJL-
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TORSION DE L IITKIU'S.
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ä sinmlei' altornaUvomont uno torsion ä droito, puls uno torsion ä gauche, il s'appliquo ä en sulvro les plis avec sa main, il arrivorn Irös-vitc, nons cn soiuincs convaincu, ä so fairo uno id6o trös-oxacto du double mouvement quo nous venous do döcrire, ol, par suite, j\ so fa-miliariscr avec le moycn do ivcoimaitic, sur |o vivant, le sens exact de la torsion dans im cas (lonnö.
.quot;{quot; Recomaitre le degri de Id torsion, — Go troisiöme point relatif an diagnostic do 1'accident qui nons ocoupo n'ost pas susceptiblo d'uno solution rigoureuse, Nous savons, par co (|iii a 616 lt;lil pröcödomlaquo; nienl, quo la torsion peut 6tre an quart, ü la raoitiö, aus hois quarts, on complete; qu'ello pent raöme 6tro pins quo complöte, ei parfois double, cl, I'on comprend, sans qu'il soil, bosoin do beaucoup insis-ler lä-dcssns, quele vagin sera d'anlaul pins rölreci qu'il sera ])lns for-tcmont tordu; naais il n'y a pas entro cos deux tormes une relation telioment exacto, quo I'on puisso concluro do l'un ä l'autro avec une precision malhöraatique. Nöanmoins, lorsqu'on trouvera le vagin ot, par suite, lo col encore assez onverls pom; qu'on puisse, sans trop de diriicnlles, entrer dans la malrice, se.nlir et saislr quelques-unes des parlies du I'tetus, on pourra prdsumer qu'il n'y it qu'un quart do r6vo-lnlion. — Si le passage ost pins elroil, la spire; plus scrrce, mais per-ineltanl ce.pendanl d'arriver jusqu'au col, dans lequel il est mönio possible d'introduire mi on plusieurs doigts, sans qu'on puisso le fran-chir, on aura probablomont affaire ä une domi-rotalion ou ä une tor­sion aux trois quarts, — One si lo passage est corapl6toinentintercept6; si, tnalgrö les pins grands efforts, il ost impossible d'arriver jusqu'au col, on pourra admettre qu'il exisle une torsion complete.
Du reste, bien lt;iiril ne soil pas possible do mesurer exactomenl lo mouvement effoctud parl'ut6rus, il n'ost pas moins utilo do tenir compte du degrd de rosserrement du vagin; ear, on general, la dötorsion sera d anlanL plus facile qne la constriction sera moins prononcee.
Traltement. —Nous arrivons a la parlie, sans conlrcdil. la plus im-portante do l'histoire de la torsion uterine. — Comment remedieräce grave accident? Par quel moyen relablir le passage oblitere?
Pendant longtemps cola a paru entiörement impossible, ot, quand mi cas d(; cetto nature se pr6sentait, on ne connaissait d'autro res-source quo de tuer lavaohe, atln do ne pas tout perdre, en utilisant, tantbien quo mal, sa chair pour la consommation.
Gepondanl Vrioillardjeune, an dire do Mainard, aurail rdussi, an moins nnc fois, ä sauver la mere el le foetus, an moyen de Vhystirotomie vagi­nale, 11 csl vrai qu'il y avail en meine temps renversement du vagin, et quo, laquo; ruterns ayant(H6 reponsseen arriere, le col sepresenlaiti'i decon-vertau dehors de la vulve. raquo; Etcependant,quot; il eul beaucoup do peino ä pratiquer les d6bridements convenables; les incisions 6tendues qu'il fut oblige de faire furent suivios de dechirnres, d'hömorrhagio inquiötanto Saim-Cyu. — Obstötrlqulaquo;,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;22
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338nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DVSTOCIE MATERNELLE.
ol lie ronvorsemenl do In matrloe. II trioinpha de tous ces aooidents, raquo;
Malgrö cesuccöset malgrä ['approbation donnöo par Rainard ft cotto möthodo do traitoraont, olio n'a pas 6t6 imitöe, ot no merilail pas du l'ölro. — Elle ne serait, d'ailiours, applicable quo dans lo cas, bien oxceplionnol, oil, commo dans i'obsorvatlon do Vioillard, la torsion, trös-incomplölo, so compliquorait do renvorsomonl du vagln, co qui pormottrail do voir los points sur losquels on porte i'instrunient; ot, inrinc dans cos ras, on doit pr6f6ror a rhystörotomlo des prooödös plus rationnols ot moins dangoreux.
La seule indication vöritablo, on paroil cas, c'est do r6tablir les rap­ports norraaux do la matrico, do restituor an conduit vaginal sa per-mi'iiliiliir, en faisant disparaltro lii torsado qui 6treint le col; on un mot, c'ost de detordre la matrice. — Plusieurs mclluxlos out 6t6 propo-secs et niiscs onoDuvre, aver pins on moins do siiccos, pour attoindroce but. Nous allons les examiner snecessiveinonl.
t
1. Taxis abdominal. i/idee d'ouvrir i'abdoraen, d'allor ft la recher­che de l'utörus, lt;h' lo saisir ä pleinos mains, el do lo d6tordro direc-tomont, en imprimant ä sa masse un mouvemenl do rövolution sur son axe en sens contraire ä colui qu'il a dn dprouvor pour so tordro, esl nnc idee Ires-nalnrelle, qui a dn SO presenler a l'espril de ])liis d'nn obsorvateur, ot plus (run, en offot, a essaye de la meUre on pra­tique. Mais ii ne faudrait pas cröiro quo cotto iciöo ost aussi facile a exöcutor quo simple h concovoir. Lo poids enocme do la matrice el de son contenu, qui döpasse ordinairomenl 00 kilogr. et pent atleindre 70, 7.quot;) kilogr.: sa surface arrondio, lisse, polio, glissante, qui ne laisse presquo aucuno prise a la main ; Tclroilesse de I'espaCO oil Ton dull manoouvror; la gone qu'apporto a la manoouvre la prösence dos organes digestifs, toul se reimil pour i-endre l'opöration cxlrememenl difficile.
lt;( An pivmier abord, dll M. Mazure, ricu ne semhle plus simple, par le raisonnemont, quo do saisir, aver la main, un des bords do la matrico, el d'eu nperer la hascule, CO qui pai'ail encore d'anlanl pins facile, qne
Idn chorche a ramenor i'organe ftsa position primitive; maispersoiine an mondc, qne jo sacho, n'esl capable de lui fairo opörer ce simple mouvement. raquo; Et c'csl apres i'avoir essaye quo ce praticion parle ainsi: u Noun essavämes, dit-il, mon confröre (M. Qosselin) et moi, d'on operei' la basculo (de la matrice); inais CO fill en vain. Tons nos efforts ne sufflronf nieme pas pour la cbanger do place. raquo; M. Bouley n'a pas ele plus bourouxdans un ras oti il a essaye lo taxispar cotto melhode, on iH.Mi. Apres avoir inutllomont tent6 d'autres manmuvros sur les-([uellos nous allons revenir, laquo; en desespoir do cause, il fit nue large, incision an llancdroit, alin d'essayer si, parle taxis excrc^ diroctcmont sur la matrico ellc-meme, il ne serait pas possible do la detordre. Mais cotle tcntativo ello-m6mo fut sans rcsultat. La matrice, enormcincnl distendue, remplissait si complötemont la cavito abdominale, quo les
#9632;HMMHMHI
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TORSION DB I. UTKIUS.
339
mains avaient de la peino ä s'ongagor ontre ollo et les parois do l'ab-domen; et, d'autre part, la surface de l'utörus ötait si lisse, qu'olle iVoilnut aucuneprise aux dolgts do l'opörateur. raquo; II fallut y renoncer.
Gependant, qmjlquesvötörinaires, — la plupart ötrangers, — Paussei, ßpplo, Darreau, Stoekfletta, Dlccas, disent avoir röussi par ce raoyen. Mais les Tails qu'ils rapporlent sont on bien petit norabre, ei nesom-blent pas Inspirer h leurs auteurs eux-m6mes uno bien grande con-flance dans cotte möthode opöratoire, Ainsi, Parreau, parlant d'aprös son experience personnelle, rösume son opinion en ces termes : laquo; J.c taxis direct, par uno ouverturo pratiqu^e an flanc, a eu quelquos avan-tages; j'ai raöme pens6 un moment, aprös un premier succös, que ce sorait le seul moyen que j'emploieraisdorönavanl; mais malheureuse-ment do nouveaux cas soul vonus dömentir mos provisions, el il m'a fallu ohercher allleurs un moyen plus eflloace. raquo; Faussol avouoquo laquo; \v poida considörable de la matrico pent 6tre quelquefois un obstacle in-surmontable. raquo; Sans parier des dangers do p6ritonite quo fail in6vita-blement courir colic opöration,
Nous eroyons done quo cotte möthode dolt circ abandonndo; co-pendant, cömme eile a rdussi, nous eroyons devoir faire connailro en pen de mots le manuel opöratoire.
Le proeöde varie un ])en selon e.haqne Operateur : les mis, par exem-plo, font coucher la vache; d'autres pröföront op6ror dobout. Epple parail avoir incise le llane gauche; le plus grand nonibre, el avee rai-son, opörent par le llane droit. Voici la description quo donne Dlccas du prucede qu'il a suivi : laquo; Jo fais conduiro I'animal dans un lieu favorable ä loperaiion ; Jo I'assujottis dans la position qu'on fait prendre aux booufs alin de proccdor a l'opöration de la hernio interne ; jo divise avec prceaiilion la pean el les nmseles dn llane droit SUl* uno elendne do cinq ä six ponces (12 ö 18 centimötres). L'ouverturo ainsi pratiqii6e esl dil'lgdo (le haul en has el legerement inelinec d'airiere en avanl. Je fais rchkdier alors Idgöromenl la eorde qui sort a üxer rarriere-lrain de I'animal (maintenu debout), et j'introduisla main dans la cavile abdo­minale, la dirigeant vers le cdti gauche, on passant au-dessus do l'utörus si la torsion a lieu de droito h gauche, — vers le cdte droit el au-dessous do la matrico, si la torsion a lien de gauche ä droile. ,le saisis ensnile 1'organo d6plac6 el je lache de le ramenor dans sa position normale on lo soulovant el en I'attirant, Pour empöcher que la main no glisso sur la surface do la malriee, je I'onvoloppo d'nn morceau do loile pen epaisse. — Je me fais seconder dans celle opöration par deux aides, dont I'un exerce une prossion convonablemont dirig6o sur les parois abdominales, et l'autre surveillo, par la palpation pratiquöo a l ravers lo vagln, le degrö do replacement, do la malriee. — Quand la reposition csl complamp;te, jo retire la main do la cavitd abdominale et jo minis les lövros do la plaio parquatre ou cinq points de suture fails avec d'ötroits rubans en toilo. raquo; — S'il faul en croire I'auteur, cotte op6ration no
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340nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DYSTOCIE MATGRNELLE.
scraii jamiiis suivic d'accidonts fAcheux, et la plalo se cioatrisorait, sans soins oonsöoutlfs, dans l'espace dt' cinq ä huit jours.
Malgr6 cela, nous croyons qu'on pr6f6rera toujours, et, avoo raison, les m6thodes non sanglantos do röduction, dont nous allons parlor
maiiitt'iiaiil.
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igt;. Procödö Dönoc, — D6noo, ä laquo;pii rovlent I'honnour d'avoir, lo pre­mier en France, r6ussi ä oblenir la reduction do l'utörus el Paccou-chement heureux, pour la more el pourle fcstus, par une op6raüon non sanglante, döorit ainsi leprocMÖ qu'il a mis en usage.
laquo; Je lis suspondre la vache ä l'aide d'un sac trös-ötroit quo Ton passa sous sa poitrine; deux po'ulles furent fixees au inur, ä droito de la vache, I'une correspondant aux merabres antörieurs et l'autro aux membres pusleriems. Les liipedes anterieur et, poslerieur Furent chai'un ein-brass6s par un trait, que I'on engagea, on avant et en arriöre, dans la chape des poulies corrospondantos. Dix homines divisfo on deux groupes furent charges de llror sur cos traits. Je parvins ainsi ä placer la vache suspendue dans la position dorsale. J'ordonnal alors ä deux homines vigoureux, places du cüte gauche, de repousser le corps de la vache ä droito, manoeuvre laquo;jui lui imprima un mouvement brusque do rota­tion.....J'explorai alors avec la main ; l'utörua me parut avoir change
de place ; mais, soil qu'il existät une double torsion, soil quo le mouve­ment do rotation hnprimeä la totalile du corps n'otlt fait baseuler qu'in-eompleteinenl la matrice, la duplicalnre existait encore dans sou c.d. — Je tis executer une traction uouvelle sur les traits des poulies, el Ton ex6cuta la m6me manoeuvre que jo viens do dccrire. Getto fois, je Ins plus heureux : je constatai par I'exploration que la matrice avail repris sa position normale, car la duplicature de son col u'cxislail plus. Je laissai la vache A elle-meme, complant sur ses efforts expnlsil's pour mener ä bonne fin la parturition. An boutd'une heure. la böte rostant
encore inactive, je lui lis administrcr 16 gr. d'ergot de seiglo..... line
heurene s'elait pas 6coul6e, que la parturition sVll'ecluait sanslamoin-lt;lre dillicullc. Je Irouvai, en reulranl, deux veaux derriere la vaelie. #9632;gt;
Go procede meiitait, de trouver ici sa place, car on pent, dire qu'il a ele le point de depart de Ions les progrös accomplis, depuis DS;,quot;), dans
le traitement de la torsion do la matrice; mais il n'est plus usit6 au-jourd'hui.
:{. Taxis vaginal, — Lorsquo la torsion est incomplete, au quart par excmple, et. (pie levagin offre encore assez d'espace pour que la main puisse franchlr la coarctation, arriver jusque dans la matrice el saisir quelques-unes des parties du veau, on a quelquofois reussi ä produirb la delorsinn on agissant direclemenl sur le foetus, fiaven, OaÖU, Dar-reau, Chambon ont rapports quelquos exemples de succes obtenus par cc moven. Voici en quoiconsiste essentiellement ceproc6dlt;S :
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iquot;
TODSION lgt;K L UTERUS.
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Apirs avoir rooonnu le sens do la torsion, on onfonco le bias dans la matrico, le plus profondöment possible; on döchire largomont los onveloppes, si olios soul encore intaclos, el Ton va ä la roohercbe raquo;los
parlies du IVuliis par reiilreinise dosquolles on vonl agir. — Tonlos ne pirsonlent pas pour roperalour los monies laeililes.; la lelo osl trop voluminonso el n'ollVo pas assoz do prise ä la main; los palnrnns, los gonoux sont trop öloignös du trono et trop ronds; les jarrots olios coudes sont les partlos los mioux disposfies pour la mancBuvre quo Ton va tenter. Si l'on peut atteindro l'une de cos parlies, on la saisit forte-moni, et Ton s'efforce de soulover le corps du fcetus, en m6mo temps qu'on Ini imprimo nn monvoniont de rotation inverse ii oolni quo In matrice a du oxöcuter pour so tordre. — Supposons, poor bion (Ixor los ideos, qu'il s'agisse d'une torsion ä droite, et quo to fcotus, on prc-sontation antörieure, so ironve, par le fait du quart de rotation 6prouv6 par la malrice, en position vm'Mbro-iliale droite, 11 s'agit, on le volt, pour remettre toutes chosos a lem- place, de le ramener en position vorlehro-saeree. Pourcola on engage la main droite ensupination, sous le corps dn foetus; on saisit, si on le pout, son membro antöriour gauche au coude, el, par un mouvement de bascule imprimo au bras de l'opöra-lenr, celul-ci soulevora lo corps dn fcetus, on lui imprimanl un mon-vomonl do rotation lei, ([ue lo garrot decrive nn arc do cerclo de droile a gauche, jo veux dire dn Haue droil de la mere vors le sacrum.
Parfois, quand le foetus est vivant, il oxöcute, au memo Instant, un mouvement qui vient grandement en aide aux efforts do roperalour.
Si les dimensions du vagin le pormollonl, on pent alliier dans le bnssin, memo jusqu'au dehors do la vnlvo, les membres du fietus, el, pendant quo I'accoucheur s'efforce d'agir commo il viont d'6tre dit sur la partie des membres lixee au troue, uu aide pise sur lour partie libre, ce qui produit un mouvement de bascule qui facilite boaucoup la ma-
noBuvre.
Nous rcpelons cpi'en agissaut de cetto maniörc, plnsienrs velöriiiaires onl röussi ä imprimer a la malrice. par I'inlennediaire dn Indus, une impulsion qui I'a remise ä sa place, ce quol'on reconnaltamp;la disparition des jilis dn vagin et ä CO quo le passage osl devonn libre.
Toutefois, cola n'ost pas facile. II faut beaucoup do force pour son-lever ainsi el lonrner le corps du tetus, el lo bras, serre par les plica-lures du vagin, comprime par la contraction ulörine, u'en a pas bean-coup.
4. Proccdd Darrean. — G'est pour obvier ä col inconvenienl quo Dai-rean a invonto nn appareil propre ä laire exociiler an vean le mouve­ment vonln, appareil anqnol il a doune le mini do rötroverseur utirin (v. fig. 41), et dontvoici la description, tolle qn'il l'a donnöo Ini-meme, en 1853. dans nn memoire adresse ä la Soeiele cenlrale de niödocine velerinaii'e.
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DYSTOCIB MATERNELLB.
o Getappareli se compose de trols Ugcs a, A', Aquot;, d'une tnanlvelle H, (I'liiio vis de tension G, avec son ccrou mobile D, peroö do Irois Irons, cl enlin, do Irois cordes E, E', Equot;, iivoc uno anso F. — L'oxlröndto (i do oliaquo tige, un peu ronllöe on forme d'olivo, osl percöo d'un Iron lon­gitudinal II; I'autro cxlröinil^ f prösonto un Iron transversal et uno
iu#ln raquo;i
Fig. 11. — IK'inivci'scur illaquo; Da
embase lv. La manivelle est porcöo de troia irons, oü s'emraanclie cette derniöre partio ilos li^os. L'appareil so pose en detail comme il snli ;
lt;gt; Eos cordes, d'abord flx6es par lour anso F dans los paturons el la ni,-\ohoiro inlorionro du voan (nous dirons pins lard oommonl so lixont ces lions), vonl sorvir do points d'attache on nunno temps que do con-ductours anx tiges. A Get effot, le volörinairo los passo line ä uno dans lo Iron II do chaque tige; puis, d'une main, il en saisit l'oxtrömitö I, et do I'auiro, I'extr6mit6 G; dirige cette derniamp;ro jusque sur la partie ä saisir, on mömo temps qu'un aide loud la corde, qu'il passo momon-lanömont dans lo Iron S. Ceci fait, il Introduit chaque tige dans l'nu dos Irons do la manivollo, passo los cordes dans ohacnn dos Irons do röcrou 1) do la vis C, avec laquelle il los lend lo i)lus fortomcnl possible.
(i L'appareil ainsi pos6 se manoeuvre la vache 6tant debout ou sur lo dos. — En lo tournant on sons contraire ä la torsion, la contro-torsion s'opöro immödiatement, sans difflcultö ni fatigue pour la more. Si un pen do rösistanco so prösonto, l'opöratour oonlio l'instmmentä im aido, introduit la main dans la malrioo, presse sur la töte du voau, et seconde 1'action. — Le part s'effectue ensuito naturellement. raquo;
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TORSION DE I- ÜTEnUS.
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Gel iippiiroil c.si assiireiiu'iit fort ingönioux; maia il a lo d6faut d'ftlro compliquö et passabloiQont ombarrassant; do plus, il no pout s'appli-quor qu'au^ cas dans losquols la main pout arrivor jusqu'au foDtus, cas (jui sont, bleu cortainoment, les moins djfAcilos, ot dans losquols lo
inoyon siiivanl donue, cola n'ost pas doiiLcux, d'anssi bons irsnlliils.
.'i. Rolalion du corps de la vaehe, — l^c procddö (pi^ nous allons maintohant examiner est, sans contredit, !lt;' plus simple, 1c moins dan-goroux et celui qui a donn6, jusqu'ici, los moillours rösultats. Fricko, veterinairo hanovrion, paratt 6tre lo premier raquo;pii I'ail mis on usage avec succös; du moins, dans la rcclamalion adressöo, par Diotorichs, an r6-dacteur du Recuoil, en favour dos v6t6rinairos allomands, ä propos do la communication de M. Dönoc on iHi.'i, nous trouvons celto phrase : laquo; M. Fricko a eu I'occasion do trailer otde gu6rir uno vaehe afTcctöo de
eetle maladie (la torsinn du col)..... 11 fait entraver les quatro plods
deux ä deux, el fail roulor la bete sur ses pieds enlraves, on avanl soin d'operer eetle manoeuvro dans un sens eontrairc ä eelni snivant loqucl la torsion s'ost prodnile. raquo; #9632;— Qnoi qn'il en soil de eetle question de pi'ioi'ite, les velerinaires IVam'ais ont omployd, depnis, sur UUO vasto echelle. CO moyen do rednetion, donl its ont su tircr, en general, nn parti trös-avantageux, — Void en quoi consiste co proc6d6 opöratoire :
A.prös avoir roconnu lo sens de la torsion, on fail vldor par la mnl-sion, les mamelles du lail qu'elles contionnent; eetle pröcaution, in-dicpiee par M. Ghambon, nous paratt iraportanto; on evite ainsi des contusions, des froissemenls de ees organes delieals, el les maladies graves qui pourraiont en etre la suite. En m6me temps, on fail pr6-parer, dans un ondroit sufflsamment spacieux, un hon lit do paille, sur loquel on coucho la vaehe du cole convenable, el avec toutcs les precau­tions qu'exige son otat. — Gela fait, h^ velerinaire introduit lo bras aussi avant qu'il pout dans lo vagin. Si la chose esl possible, il saisil quelques'iines des parlies du foetus, surtout un membro. S'il no pout atteindre le foetus, il se prepare krisister sur lesparoisdu vagin lui-memo, en attendant qu'il lui soil permis de faire mieux. — II com-mandc alors il ses aides do lirer sur les lacs qui lienuent les pieds rcunis, de manicre ä mottre la vaehe sur le dos ; puis do la fairo passer lentcment et sans secousses sur l'autro Haue ; puis do la soulevor par le garrot el par les bancbos, de mauiere ä la placer de champ sur son sternum ; enfln de la poussor encore, loujours dans le meine sens, aliu de la ramener sur lo cole sur loqucl eile avait etc abattue, aprfes lui avoir I'ail faire un lour complel sur son axe.
Pendant quo les aides font exöcutor au corps de la vaehe co mouvo-mont do rotation, le velerinaire, avec la main engagee dans la cavitc vaginale, cherche, par nn elforl en sens conlraire, ä immobiliser la matrice, ä empecher qu'ello no suive ['impulsion commuriiquöc au roste du corps.
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DYSTOCIE MATGRNKLLG.
Si ccs manoBuvros sont bion oxccntccs; si, surtout, le mouvetnonl i'otalnii'0 Imprlmö au corps do la vacho ost cflcclue (Umx le //on sens, l'opiiratoui' sont, ä tnosuro qu'il so produit1, le conduit, vaginal dovonir plus largo et lo passage plus libro. (Vest un slgno certain quo la dötor-sion s'opöro, et, quand cll(gt; csi achevee, les plis spiroldos o'nt disparu, la main pout peuctrcr dans I'lilci'iis, et uu flot de liquido amniutiqnc annonco, en gönöral, quo le passage ost dovenn llbro.
Mais si, an contrairo, h mosure que la vacho tourno sur son axo, la main so sent, plus lorteiiienl couipriuiöe par la spire vaginale qui se ressorre davantago, c'ostune preuvo quo Ton agit iquot;i contro-sons; il faul aiTiMer le mouveuionl, ol roulor la vacho on sens coulrairo.
Parfois, il sufflt d'nn lour complet dans 1c sens convouahle pour quo la malrico ropronne sa situation nornnalo; mats, le |)lus souvent, on n'obtiont, par CO premier tour, qu'un relik'hemont do la spire, mais nun son oiTacement total; il laut alors cöntinuor lo raoiwönaent rptatoire, tonjoui's dans le lueino sons, jusqu'Ä CO qu'on ail obtonu le resultal desiie. — II no resto plus, alors, qua lortniner, solon los r6glos, I'ac-cuuchonionl dovouu possible.
En resume, on le voit par cello description, le proc6d6 opöratoiro so reduit, en dcliuilive, ä roulor la vacho sur le lit qui lui a 6t6 pröparö comnio on roulo uu lonuoau. Mais dans quol sens faut-il operor ce roulement? — Co point, dont il n'est pas nöccssairo d(? faire ressortir 1'importance au point, de vuo pratique, n'a pas donn6 lieu i\ dos appr6-ciations moins diverses, ;\ dos contestations moins longues et inoins oinbrouill6es, quo colui rolatif au diagnostic du sous dc la torsion.
Los uns, on eflbt, voulentque, pom' op6rcr la reduction, on fasse rou­lor la vacho dans le sons mCme do la torsion; les autros, dans lo sons oppose. D'autros prelondont qu'on pout reussir par les deux procodes, suivaul qu'on mainliont la matrico on situation fixe ou qu'on la laisso libro dans I'abdomen,
Tout cola so compliquail encoro, naturellement, do I'incertitudo oil Ton (Mail relalivemenl ä la dcterminalion du sous dc la torsion, — et nous avons vu combien, sons ce rapport, la confusion etail grantle.
Aussi, ost-il arrive fröquemmoni quo deux ohsorvatours, en dösaecord complet dans les lermes, l'nn voulaut, ([lie Ton roUlAt la vache dans un sens, 1'nutro dans mi autre, agissaiont en definitive do la lueino ma­nic re.
(tu no s'entendait pas davantago sur la signification oxacto do cos mots: vouler la vttche tlo dvoite A gauche; la I'imlcv de gauche ä droite; el il nobs serait facilo de montrer, par l'analyso dos observations pu-bliees, quo cos expressions ont ou souvent, dans la boucho do deux ob-sorvatours dilTöronts, line signification diamotralemenl opposco.
Hourousotnent que cetteötrange confusion du langage n'a pas on sur la conduito des praticiens une influence aussi funosle qu'on pourrail lo craindre. Dans la pratique, il oxisle ancriterium qui rectific hionlöl les
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torsion DE L'rmirs.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 'M'ö.
erreurs qu'un langago vioioux auralt pn faire oommotlro. Nous I'avons di-jii dit : si lo tnouvomontrotatoiro Imprinö au corps do la vaoho esi convenablomont dlrlg64 la main laquo;ic ropöratour, ongagöo dansle vagln, sont bientöt los plis so d6tondro el I'ospaco s'agrandir; olio sent la
splro so rcssorror, an coutrairo, ot la cniiipirssion augmontor, si la ro-tation s'opamp;re amp; contre-sens. — Cost 1ft, nous lo röpötons, ancriteriwn assiirö, mi guido ooilain, auquel bon nombro de pratlcions ont dii do boaux succös , ot dont il no faudra Jamals nögligor los onsoigno' ments,
Mais (#9632;('(lo confusion tin langago n'en ostpas moins döplorablß. I^Hc onlövo, en effet, presque touto valour sciontillque ft laquo;los observations, d'ailleura Intörossantes, rocuoillios avoc grand soin par d'excollonts pratlcions; el I'on no saurait douter qu'ello a contribuö pour sa bonne part fi rotardor los progrös do la science ol de la pratique ollo-mörae snr cotte importanto question do Chirurgie obst6tricale.
Appliquons-nous ä faire cosser cotte confusion.
Döjä nous nous soinmes expliqud sur cos mots : laquo; torsion i\ laquo;Iroilo, raquo; laquo; torsion ä gauche, quot; et nous nous llaltous qu'll nc peut plus mainlo-uanl y avoir d'öquivoque sur lour verilahle signification. II rostoft nous entendre sur le sons do cos mots: laquo;rouler la vacbe do droito ä gauche,raquo; laquo; la rouler de gauche ä droito. raquo;
Si, pour Lien fixer los idöes, nous supposons un animal quelconquo couchc sm)' k cüii: droit, et si nous voulons, de cetto position, lo falro passer sur le cole gauche, il esl evident quo nous pouvons oblenir co rösiiltat de deux manieres difterontos : Iquot; on lo meUanl d'ahanl sm- lo da* ct on lo laissant, do lä, retomber sur lo flanc gauche; 2deg; en lo pla-caul d'abord snr son sternum, ct on lo poussant ensuito sur 1c cüte gau­che. — Bans les deux cas, le resullal döflnitlf osl le möine ; e'est-a-dire (pio I'animal, couch6 d'abord sur lo flanc droit, so trouve ensilaquo;Vecouchö sur 1c flanc gauche. — Cependant il est clair commo le jour quo le se­cond nionvemont esl exactomenl inverse lt;lu premier. — Et pourtanl, il n'esl pas moins evideul que, dans les deux cas, on a fait lonrner I'ani­mal de droiteä gauche, car cotte expression, dans son sens absolu, no veut rien dire autro chose, sinon qu'on a fail passer I'animal do son cote droit sur son cole gauche ; ol, pour doimer a colic expression uno signification precise, uno interpretation conventionnollo esl nöeossaire. Voici cello quo nous proposons :
// faut qu'il salt bien cutoidu que, dans le mouveme7it de rotation qu'on tmprimera an corps de I'animal, mi commencera toajoars par le mettrc snr If dos, avant dv le ranwiwr snr le cötö opposö a celuisur lequel il i'lait primitwement couchd,
I)c cello, I'acon, tourner ou rouler tine cache de droitg laquo; gauche voudra dire quo cello vache, couchie d'ahord snr le cote droit, a etc placee snr le dos, puts snr le etite gauche, puis snr le sternum, pour tire en/in ruinenee n son point de depart, sur le cote droit.
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DYSTOCIE MATKUNKIXK.
il
ij't'xprcssion conlralro dösignera naturelloroont un (nouvomont pr6laquo; cisöraont invorso.
Maintonant, n'est-ll i)as evident, quo, pourop6ror lii dötorsion, il lani qu'on imprimcau coi'ps de i'aniinal mi nujiivomciil piöcisemonlogal el dans lo inemc sons que celwi qu'a öprouvö Tnlmis au momont do la torsion? II laut, dc plus, bion (''vidcnimcni, tine oedornior organo ne parlicipo pas au mouvomont do totalitö imprinie an corps do I'animal. Pour cola, il n'y a ])as ot no pout pas y avoir deux procödös. Si M. Qou-hanx a obtonu lo contrairo dans sos expörioncos, c'estqu'elles ne ro-produisont pas oxactoraent co qni so passe sur lo sujot vivanl, on (ju'elles ont etc mal interprelees.
Snpposous done, pour bion flxor los idees, fpi'on ail rcconnn nne torsion d gauche, somblablo ä colle ropr6sont6opai1 la üguro #9632;Vgt; (p. 320). On couchora la vache sur le cötö gauche, puis on la Cora passer succos-sivement sur le dos, sur le eüle droil, sur le sternum, pour la rainener sur le cöle d'oii eile est partic; c'csl-ii-dire, en d'anlrcs termes, qu'on la roulera de gauche ö droite,
II est clair quo, si un promior Lour no sufflt pas, on contlnuera lo meine mouvomont, toujours dans le nieme sens, jusqu'Ö CO quoles plis spiroides du vagin soiont complelemeut ellaces, et quo la main trouvo nn libro accös dans la cavile uterine.
Nous pourrions, ä l'appui do colto röglo, cilor ici prosquo toutcs les observations cliniques, dejä si nombrouses, qui ontete pnldieesdepuis Ironto ans sue la torsion tie la malrice; nous monlrerions aisemenl, par les termes meines de COS observations, — de cellos du moins qui soul, assez oxplioites pour qu'il soit possible de eontröler le diagnostic et do se rendro comptedelamano3iivroomploy6opourd6tordro; — nuns mon-trerions aisemeut, dlsons-nous, quo, toutes les t'ois qu'on a reussi, on a agi eonl'ormement au pr6cepto quo nous venous d'elaldir. Nous nous contentoronsd'on analyser brievemenl quolqucs-unes,i\titro d'oxoroplc.
I''' ()iisi:iivathi\. — lldii.i;v, JHeoueU dc mhl. vet., \H',gt;'.\, p. 409. —#9632; #9632;M. Ifoulcy, dans t'observ.ilioii Irös-compl^lo et tres-inleressunle qu'il a com-muniqu^e on IS.'ilt k la SociiU eentrale de Midccine viUrinaire, decrit ainsi la disposition qu'il ronconlra ; laquo; I'obstttclo (jui se prdsentait a sa main donnail t:i sensation d'lininfundibulum en spirale, dont les spires so dirigeaiunt de droite ü gauche et de limit cu bos, raquo; Or, comme noussavons, on outre, quo M, Bouley deerlt les spires A'arrüre en a/oant, nous on concluons qu'il s'agis^ait, dans vo. cas, (loco que nous appolons unc torsion a oauchb^ — I.a vache lomba snr lo CA16, droit; eile Cut lixoe (/((/(,s eette position, et l'opöraleur, mainlenant la main dttna les contours do la spire uterine, ouimnanda, pour assurer son dia­gnostic) de faire lournor lo corps (lo la vache de droite ä tjnnihe, en le faisant von lev sur la colontie dorsüle, Lorsquo co momomont tut exöcute, u, kit ia
main commc i/niA.Ncn.KK Hans 1.1-, DßTIlOIT l)ü col...... 11 ordoiuia iinuiödialomoiit de
faire router la vache en urns contraire.,,, ot lorsque la böte, couchöe sur le cötö gaache au comtnoncetnenl do colle douxionie inuncenvro, cut el6 ramoiiöe
'M..
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TORSION DE L UTERUS.
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sur lo cötö droit en hi (laquo;isanl pivoler sur la colonno vcrtöbralo, II la lit sou-lavor pur le garrot ct par los liunches, et commanda qu'ou ucliovüt le inou-vemenl complet de rolalion en la f'aisant lourner sur son venire, pour la I'amencr i\ sa position iniliule, c'esl-a-dire sur le cOtö gauclie. Celle maiKen-vro aehevee, it seiitit qu'elle avail produit le rdsullal atlendu, car immedia-teincnt sa main put enlrer HLrcmenl linns lit maln'ce, et un Hot de liquide san-glllnoloilt et sans odenr d6non(;a au\ assislanls que la coininunicalion 6tait deveime libre enlre l'utörns et le vagin. raquo;
Ainsi, torsion ä gauche; —rotation iüdroiie n (jaudie, resserromont de la spire ; — rota lion do gauche ä droite, rdduclion facile ot complamp;lo: voilii on quoi se r6sume cettc observation.
M. Ghambon, dans un trös-bon nuiuioire publlö en IHiiO, dans le llecntiil, donne sept observations delailiees, dont nous n'analysorons (]ne la suivante :
11deg; Oiiskhvatiov. — CiiAMiiox, Ttcciicil clc mid. vet., IStiO, p. 81-3:):). — II s'agit d'une demi-lorsion. La main, apres avoir Cranchl le dötroit vaginal, est ar-rötöe par tine foule de replis disposes en spirale, dont les superieurs so diri-gent ä droite et les infeviours ä gauche. On pout, qnoiqne avee peinc, francliir lo col, el, par one exploration Ires-soignee, nudgrö les diflicnltes iju'elle prc-sente, on reconnait que la conic gauche se'trouve on haul et un pou A droite, el que la droite, qui contiont le foetus, est dovenuo infMeure. En rellechissant a la disposition qne nous venous de decrire, on doit voir claircmenl qu'il s'agil la d'uue torsion ä droite', el, en eilet, M. Chambon diagnosliquo lino demi-lorsion do flroo/w d dm'te. — La bäte se couchespontan^ment, laquo;d'abord sur lo cOle* gauche; puis, se soulevaut pcnibleinenl sur scs genoux el fes jarrels, eile se renverse sur le cOI6 dl'oit. raquo; — La voil.i done conchöc sur le cute droit. M. Chambon, iniroduisant de nouvean la main dans les organcs göuilaux, laquo; commando a scs aides de la pousser par le garrot et la haucbe droite, iilin de la faire passer sur le vrntiv pour la renverscr sur le cd:e gau-ihc. raquo; — 11 sent laquo; augmenter l'ölrointe Ibrinee sur son bras par les replis du vagin, raquo; — Par un inouvement inverse ail precedent, il fait ramener le corps do la vuebe a son point de depart, sur lo cole droit; il reunil les qnalre mem-bres ii laide de cordes, ct fait operer la rotation, en inellanl d'abonl la bcle sur le dos, la renversant ensuile sur le cölö gauche, puis la plagant sur le ven­ire, et la ramenant enlin sur le cote droll. Quand le tour est achevd, hi d(i-torsion csl cotnpl6tO)
III0 OiismiVATioN. — Ph. Heu, Ihxacil du mod. ret., IKIiO, p, 833, — Panni les trois observalions publidos par ce veterinaire, une seule pent servir a eclaircr le point que nous ötndioiis : c'csl la Iroisieini!.
II s'agit d'une vaehe all'ectec d'nne torsion do la malrice laquo; aecusöc par des duplicalnres noinhreuses qui parlent du vagin en convergoaiit ile gauche n droite, de haut en bas et iVaniere en avant, pour s'irrudier vers un centre com-mun, le col de l'uföriis, et y former uneespöee do spire. raquo; M. lieu diaguosli-(|uc avec raison une torsion de gauche ii droite, on, comme nous disons prö-lerablemenl, vne torsion ä droite. — II fall coucher hi vache sur le c(Me droit et ordounc laquo; de ramener les metnbrea sous le corps el do renverser la vache du cöte gauche, en lapoussant sur leyamd, puis de la ramener sur le cölö
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DYSTOCIE MATKUNFl.r.i:.
droil, en la faisdnl passer /iav k dos. — f.u torsion augmente, — il fait changtr la mamruvn', ol, apri's uti lour et demi exccnto duns eetlo nouvolle direction, laquo; la main, qui no sent plus d'obstaclo, 8'onfonco libroment dans I'liluriis, et leseaux footalOBB'öchappont a Hots. raquo; IV'' OnsKUVATioN. — LiAtTAiiii, Juuritul de mid. vet. de Lyon. 1861, p. 113-200.
—nbsp; Appele Irop tardlvement aupris d'une vache cn travail do part, M. l.iau-tard no pent quo constater line torsion do I'uterns; la vaclio mourt quelques instants aprÖ8gt; H en profile pour s'CLlairer expßrimentalemeut sur le proeedö opiiruloire iimeltre cn usage en pareilcas. —liu coiisßquence, leeuir ayant ele euleve, il fait line large incision dans chaque (lane, par laquelle il puisse aisemeiit inlroduire la main el explorer la matrice. II s'assure ensnile du sens do la torsion, et il trouvc : par l'exploratiou vaginale, laquo; de nombreux replis raiigös en deux faisceaux, dont l'un, le droil, so dirige do droile il gauche, pour pöuölrer dans la spire do has en haut et de gauche ä droite; raquo; Taulre, le gauche, en sens coutraire; il constate en outre, par Texploration abdo­minale, quo la conic gauohe, qui contient le foetus, a passÄ sur la come droite el que celle denÜL're, qui est vide, est venue occuper le llanc gauche. raquo; Ceci ätablil elaircmerit qu'il s'agit d'une revolution a droite. — M. l.iautard fait alora roulor le cadavre du (lane yauche, sur lequel il repose, sur le flaue droil, on passant par le dos. Les plis devienueut plus tendus el se rcsserrenl davan-tage. — II fait executer la manoeuvre contl'alro; e'est-a-dire quo le cadavre clanl place svr le c6U dvoil, on 1c fail passer successivemeut sur le dos, surlc llanc. gauche, sur le slernum el sur le llanc droil. An troisieme lour executö dans ce sens, la matrice sc trouve raincnöe dans sa situation normale.
V0 OnsKuvATioN. — Ciiuciie, Ikcucilde mht. vil. I8C(), p. quot;Oii. — I'armi les dix observations puhliöes par M. Chuchu, nous preuons la sixieme, dans laquelle I'auteur s'eiait propose d'essayercomparativoment les deLix procedös. 11 s'agit d'une demi-lorsion de droite atjmche, — el I'auteur entendpar la (p. 700), quo la come uterine droile, passant par-dessus la corno gauche, est devenue SLipcrieure, puls gauche; — c'csl ce que nous appelons uue torsion a gauche,
—nbsp; laquo; La vaclu! esl coucbee sur le llanc droil, et on la roule sur le llanc gauche, en passant par le dos. Pas de cbangement. — On fait executer le mouvemeut inverse ; la dOlorsion s'opf'ro.
i
On le volt, tons c'cs fails, rocuoillis par des obsorvatours difförents, [larfaitcmenl (lesinlöresses dans la question Ihdorique, nius uniqiiement par le desir de s'eclairof sur im point enntrovorse do Chirurgie obsle-tricalo; luus cos fails, disons-nous, sont on no peut plus concordants ; Inns jusliflent le pr6cepto que nous avons donnö cl quo maintenant nous pouvons formulor d'une maniöro plus breve et partant pins facile a retcuir, cn disanl : Torsion d gauche; couchev la femelle sur le c6t6 gauche. Tovsion d droite ; la coucher sur le cdti droil. — La faire on-suilc rMulcr coniine il u ele dil ci-dessus.
On pent encore fonnulcr le meine preceple d'une autre manicre : Dans la torsion de droite d gauche, il faat rouler la vactic de (jauche d droite, et rice eersu.
Ainsi foi'inule, le preceple parait, de prime abord, en contradiction avec CO quo nous avons dil [ilns haul : quo, pour operer la reduclion,
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TORSION DG I/LTKKUS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 'M9
il faut fairo exßcuter laquo;in corps de la böte un mouvomont 6gal el (huts llaquo; iiii'ino sfim quo celui ox6cutö par la matrice; naais cotto contradiction n'ost qu'apparontei ISn t'H'cl, dans cotte manoauvro, lo mouvomont do rioolution \w commence pas, on röalitö, au moment oü la vaohe 6tant couohöe sur 1(! c6l6, on la fait passer sur lo laquo;Ins, mals bien au moment m6mo oü, ia böte 6tant encore debout, on la renvorso sur lo sol. Dös liirs, si on la couebe sur ks flanc gauche, pour uno torsion h gauche, on la fait bion tomber do droito ä gauche, c'est-ii-diro dans le sens mömo
de la revolution nlörine.
En agissant ainsi quo nous venous do lo diro, on arrive presque tou-Jours ä retablii' l'ulei'ns dans ses rapports nonnaiix et ä rendre l'ao-couchement possible. Mais on y arrive avec ])1iis ou molns do facilit6, Parfois le but est atteini aprös un sen! tour; d'autros i'ois, suivanl la romarquo dc M. Weber, do Paris, conftrm6e par cello lt;le beaucoup ile pralieiens experiinenles, il laut beaneoup do persistanie pour reus-sir. o Souvent on route la vacho pendant une boure et plus. L'opdration est p6nible, quolquefois doulourouse pom' i'opdrateur *, olle exige des döponses de force auxquollos 1'homme le plus vigoureux pout ü, poino sut'lli'e. II faut quo laiiioiir-propie soil en jeu pour qu'on se donne au-lanl de mal, et los efforts qu'on a düdöployer soul tels quo souvent, quand on est arrive ä nn bon resultal, on osl exloniie, hors d'haleine. raquo;
Ajoutons qu'on pent m6mo ronoontror des cas qui soul röellomont an-dessiis de (ous les eH'orls, el dans lesquols, ipioi qu'on lasse, la de-torsion, et par suite I'accouchemont, sont impossibles. Nos journaux en renferment plusiours exemples, otil est plus quo probable quo inns les ras nialbeiireiix u'onl pas e(e pnltlies.
Lorsquo, aprös qu'on a relabli I'lileius dans sa situation normale, le Irelus osl, on bonne position, et quo la more a pen souffert, on pout esperer 1'expulsion par les souls efforts do la nature et eetle expulsion, en general, no so fait pas longlemps allondre. Dans les conditions opposees, I'accoucheur doit, sans pordre do temps, proc6dorlui-m6tne a l'oxtraction du produit, on seguidant, pour les Indications h remplir, sur les dillii'iiltes parlienlieres qui pouvent compliquer CO douxieme temps do l'operation, et quo nous eluilierons chacuno en son lieu.
Dans les cas les plus heureux, losquols, squot;il faut s'en rapportor aus observations publi6es, no sont pas rares, on röussit ä sauver, par cetto inolliode, la mere ol le produit, el, les oonsequenees de cot accouche­ment laborioux sontäpeine plus graves quo relies d'un part ordinaire. Mais, (rös-souvent aussi, snrloul quand rintoi'venlion a ele Irop tar-dive, quand, troinpe par la benignilö apparenle dos syiuplöinos, lo propriolaire a laisse sY-coulor plusiours jours avant dc I'aire appolor lo volörinairo ; trös-souvonl, disons-nous, le footus SUCCOmbe, el run doit s'estimer bien heureux si I'on pent sauver la more. Kulin, dans les cas dillieiles, on pent voir survonir des complications graves, la inölrile,
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DYSTOCIE MATERNELLE.
la mötroopöritonite, la rupturo de la malrloe, etc., auxquelles il n'est pas rare quo la femollo sucoombe.
Si ccs coinplioations se dcclarcui, on los traitera comme nous lo dlrons on tomps et lieu.
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Nous vonons do dire quo parfois la reduction 6tait tinpossible par Ja mclhoilc quo nous venous de faire eonnaUrc ; on a alois propose, comme rcssourec exlreme, soil pour sativei' le fcetus s'il osl encore vi-vanl. soil nicme comme une derniere chance de salut pour la more, Yoperation edsarienne, on gastro'kystörotomie, — Getto operation a 616 proposee, disons-nous; clle a meme ele pratJqu6o, avee un succes re-lalil', par M. Lemaire, de Locollos, dans un cas dcscs|)(';re. II y avail on meme Lcmps rupture do la malrice; la vache I'ul assommee, le flanc largemenl ouvert, et le voau rapidomont extrait do I'lilerus. ll etail vivant, el fill vendu vingl-denx francs deux jours apres.
De da torsion dk la matrice crez la'jument. — La direction dos comes ulerines el lo mode d'inserlion des ligaments largos sur cos Comes rendenl exlrenu'inenl dillicile la rotation de la nialrice chez la Jnmcnl. Kile n'ost copondant pas absolument impossible, ainsi quo I'a dcmonlre experimentalomenl M. Goubaux, el nos recueils pöriodiquos en conliennenl quelqucs rares observations. — Eilos appartionnont ä MM. Bolhommo (1830), Elsen el Dehvarl (1882), Hamon jeune (1860), Ganu (1861), otScbmidt(1863).
Les causes de cot accident soul encore plus obscures ohozla jumeni (pie ehe/, la vache, el. les observations qui ont etc publides ne fournis-senl, ä cot 6gard, aucun dclalrcissemont; on salt seulement qu'il ne pent, seproduiro qü'ä unep6riodo tres-avancee do la gestation,
Les symptdmes soul ä pen [ires cenx quo Ton rencontre chez la vache; il parail seulemenl que la torsion se produit, en general, i)liis en avant quo chez cette derniere, d'oü il resulle quo les plis spiroules dn vagin soul souveul moins dislincls, plus difflciles asenlii', el pciivcnl meme uopasötre sontis du tout (experiences de M. Qoubaux).—L'exploration reclalc pen!, dans ce cas, clre do quelqiie seeours pour le diagnostic, en pennellanl do senlir, an niveau du col vaginal, nn gros cordon court i^l dur.
Lepronostic esl encore jilus grave ehe/ la jumont quo chez la vache. — M. Belhomme a copondant reussi ä obtonir, par de fortes tractions,
ol sans reduelion prealable, 1c poulain, qui elail mort, dans un cas qu'il qualille Ae demi-torsion; mais il y a evidemment errcur, an moins sur le dogrö de la torsion, car avec uno domi-torslon, le pari eül ele, bien cortainotnont impossible par les souls moyens qu'il indique,
Dans I'observatiOn ((iii lui esl commune avec, M. Elsen, M. Dehvarl, esl parvenu il delordre, la nialrice par le procede de rotation qui reiissil, si souveul chez la vache. Mais riiilervention avail 6tö trop lardive ; le
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poulain avail, söjoumö pros do doux inols lt;laiis la cavitö utörlno; il elail
inuii ul en ploino piilri'laclion: il dut ötl'O armchö par lainhcaiix ; la
jument succomba, onzo jours aprös l'opöration, aux suitos de la rösorp-limi putrldo,
M. C.auii a 6t6 plushoui'cux. Avant roconnu la torsion do l'utörus ehe/ nuc jiiiiicui, tnalado dopuis dlx jours sans pouvoir tnottro has, ol lt;[iii somblait a la dorniöro oxtrötnitd, il ossaya de pdnätrer do force dans la matrico. Pendant oetto tentativo, lajumonl tomba violommont, Iec6t6 droitde I'abdonien portant sur lo sol. Labrusque secousso produito par celtocbutooutun rösultattoutä fait inattondu ; olloamonaladötorsion prosque conipI5te do la matrico, ot lo part, cjuoiquo difficile, dovint possible. — Lo poulain 6tail mort, commo on lo ponsobion; tnais la jument fut sauvöo. Elle 6tail presque r6tablio, ot comtaonQait mdme (li'iää travailier ä la horse, lorsque, lo trontiferae jouraprös rop6ralion, eile int prise d'nne tnötrorrhagie, qui la mit encore ä deux doigts lt;k' sä perto. La nature seulo triompba encore doco douxiöme accident.
MM. Ilaniou, en France, ol Schmidt, en Allemagne, n'ont pas ele anssi houreux ; e'csl on vain qirils essayerenl d'obtenir la rediicUon en roulanl los ierTicllcs, tantöt dans nn sens, lanlöl dans I'ailtre ; tons lours efforts furent infructuoux, ot les jumonts succombamp;ronl sans pou­voir mottro has,
Giorer, autre v6t6rinaire allemand eile par Lanüillotti, laquo;pn ditavoir I'cneonli'e deux I'ois eelie cause de dystocio, signalo uno complication pour le nioins aussi dtrange quo rodoutablc : dans les deux oas, il au-rait vn sr produire unerupture du pcrimV, on, suivant sos expressions, 'lt; nnc large ouverturo entro le rectum ol la vulvo, raquo; par laquollo s'c-chappail laquo; line parlie consideralde des inleslins !,,. raquo;
Uric autro parlicnlarile doit elre encoresignal6o : M. Goubaux, dans scs oxpeiienees sur le eadavce, a vn que, cliez la jiiinent, la portion posliriemv dn colon llollanl elait-eompnsc dans la torsade I'oi'moe par l'utörus et'ses ligaments suspenseurs. Go fait, qui s'oxplique trös-bien par la situation de cotte portion d'intestin ontre les deux ligaments de Pallope, doil avoir pour consequence une constipation opiniHtro ([ni, coinine lo fait Jndieiensenieiil remarquer M. Goubaux, pourrail 6tro d'une cortaine utilitö pour le diagnostic, tnais qui, en meme tomps, doit aggraver singuliöremenl le pronostic. Ajoutous, toutofois, quo la constipation n'a pas encore ele signal6o commo l'un des sympt6mos de la torsion uterine ehe/ la jument, dans les observations qui oiilölö pnblices jusqu'ä ce jour.
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TORSION DE l/UTläRUS.
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Giiuciiu; Do la torsion de lii matrice ot du vagin cln.'z la vaolie; in Rscuoll lt;!laquo; med.
vol., 1800, p. quot;(gt;.'gt;. O.m:].; Truito pratique das maladies de I'ospäcQ bovine. Paris, isoi), n, T08i Da......iikai ; Di'ux fails pour servir a rhlstoiro dlaquo;' la torsion de l'utörus; i'n Rocuoil de
mdd, vöt,, 1804, p. 838 et Di:!. Daiuibai ; Mömoire sur pluslours cas de part contra nature dans la Jtunent o( la vaoho;
pron'di's a iindti'c en pratique et emploi do aouveaux Instrument8lt;—Rapport a lo
Soc. cent, do mod. vöt., par Delafonu; in nocueil do mod. vöt., I8ä3, j). aiti et sulv. Dice\s; Traitomont do Mi torsion de l'utörus pat- inic opöration sanglante; in Annalos
di^ mod. vöt. du Ilmxollcs, 1808, |gt;. 108. DiBTcmciiB; Note sur la torsion du col d(^ la matrico ; in Recuoll do mod. vöt., i8i.j,
p. 203. •— Momoiro sur l'obatötrique; in Alorn. do la Soc. oonl. de mod. vöt. ; T. VI. Dki.mdxo i Rapport a la Soc.cont. d'agrlculturo, sur um' monogvaphie relative a la tor­sion du nol de In matrioe, parM. Goubaux; in Recueil do mod. vöt., ih;,!), p, 7iii. I)k\oi; ; Observations fort romarquablos do torsion du col de la matrlce dans los vachos
ploinos; in Recueil de möd. vöt., ixi5, p. ö. Di pont; Parturition contro nature choz una brobla ; anus artiAclel; in Journ. dos vöt.
du Midi, (840, |). 401. Ki'i'i.i:; Torsion do I'litorns clioz Uno vaclio; guörlson par l'opöi'atlon; in Journal de
möd. vöt. do Lyon, 1X5;), p, 11raquo;. KiicoiAM ; Snr la torsion do l'utörus.— Tradnit ot communiquö a la Soo. cent, do möd.
VÖt.j par l'r.A.vot;; in liocnoil de mod. vöt., IS.Vi, p. ötil). riiniv; Torsion du vagin empöchant In sortie du featus; in Journal agric, ot vöt. do
Belgiquo, 1844, p. 275.
—nbsp; Rösumö dos rapports dos mödocins votorinairos dn gonvornomont duns la province do liraluml pour lo premier tl'lmostre IHOü;//( Annalos de mod. vol. lt;lo llruxollos, istid.Parturition, p. 521.
Fauskl ; Torsion du c'(d de l'utörus; in Journal de mod. vöt. da Lyon, 1850, p. 06. PlSCIIKni De la torsion du col de la matrico ; in Anualos de mod. vol. doBruxolleB, I8öi,
p, 881. (luir.KAi ; Rappart li la Hoc. cent, de möd. vöt. snr im Instrument d'abstötrique tnvontö
par M. Baron; quot;; Recueil do mod. vöt., I8,:gt;,s, p. 'i'ii. — V. 3deg; ot ßquot; obsorv., \gt;. 7-.quot;.raquo;
el 731. Gavkn; Obstaclos h la parturition provenant lt;ln col de la matrlce chez la vache; in
Journal de mod. vöt. de Lyon, 1850, p. 80 ot 114. — V. p. 114, To,-sinn du col, Goron; Torsion dn col de la matrico; parturition boureusu; in Recueil de mod. vöt.,
1858, p. 812. GODDAUx; Monographie stir la torsion du vagin et de la matrico; br, ln-8, 1850. Goi nev ; Do la torsion dir col do l'utörus. — Thösu pour lo diplöme ; 1.5011, 18B7. Guri.t; De la torsion de l'utörus; in Anualos da mod. vöt. da Bruxelles, 1808, p. 107.
Doux Bgurea. Ilia l'li.); Trois cas do torsion do la matrico dus h la mömo cause; in Rocuoil de möd.
vöt., 1800, p. 883.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; .
Ili 1; (A. j; l.otiro sur dos cas d'obstötrlquo ; in Rocuoil de mod. vol., 18011, p, 510. Klensch ; In cas de torsion du ced utöro-vaginal oti la dötorslon ötalt impossible; in
Recueil de mod. vöt., tsc,-.'. p, 803. Lafosse; Traitö do patliologle völörinBlro; T, 1. p. ()','.quot;gt;. et T. III. p. 1333. I.w/.iM.orn-l!i:o.\sAvri; Manuale di Ostetricia votcrinarla, p. 2::i. Leconte; Mömoire snr l'obgtötriquo vötörinalre,in Möm. de laSoc. cont. de mod. vöt.;
T. V. — \oy. p. 101. I.kc.oi), de Bayeux; Mömoire sur lo part laborioux; in .Mom. do la Soc. vöt. du Calvados
ot de la Manche; nquot; VI. — Vdy. p. '.);!.
—nbsp; Part laborieux; torsion de la matrico; in 1M0111, de la Soc. vöt. du Cahados ot do la Manche, 11quot; XIII, p. 357.
SAiNT-Gyn. —Obstötriquo.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 28
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384
DYSTOCIE MÄTERNELLE.
LiEQIUNO ; I'll cas de torsion do In matricc; in Aniuilos dlaquo; mod. vöt. do Unixcdlcs, IXj'i,
p, 8)6. Lkmmuk; Torsion dll col do I'liU'i-os clicz la fomello bovino; in Recuoll do mod. vot.,
lKrgt;8, p. lii el 670.
__ Sur la torsion du col do la malnco ; in RoOUOil do mod. vöt., 18110, p. 687.
I.iAiTAmv; Coiisidonitioos thäorlquoa el pratiques BUI' la torsion du col do Tutonis ; in
Journal do mod. vol. do Lyon, 1801, p. 113 Bt 200. Mazirk; Torsion complete du col do l'utörua clioz uno vaclio; in Momoiros do la Soc.
vol. lt;lo Calvados ot do la Manclio, nquot; l\, p. 170. Mevkii; ComptO-rendu di^ la commission modicalo adrossöo au grand consoil do Zurich
pour I'anm-n 1849; i/i Journal do nii'd. vol. do I,yon, 1851, p. 04. —Voy.PAHTimmON,
p. 72. Mottet ; Röflexlona sur la torsion du vagln ot du col de la matrice; in Journal dos vot.
du Midi, 1860, p. 200, Naki.fi.i; C.ompto-rondu do la commission modicalo au grand consoil do Zuricli pour
isii); in Journal lt;lo mod. vot. do Lyon, 18.M, p, 72. I'oxcnv ; Observations sur quolques falls partlcullersrösultant de la torsion de l'utörus
dans la vaclio ; in Mämolros do la Soc. vot, du Calvados ot, do la Manclio,; nraquo; IX, p. 290. IUinmui; Trailo complol do la parturition; T. I, p. 415.
_ Quolques röflexlons sur la torsion du col do l'utörus; in Journal de mod. vol.
de Lyon, i8l.rgt;, p. 276. UosstoMii.; I!n cas do bitorsion du col do rutorns (avoc liK.); in Journ. do mod. vöt.
do Lyon, 1850, p. .Vii. __ Observations pratiques sur los accouchoments difflcilos clioz la vaclio ct choz
la lument; in Journal de mod. vöt. do Lyon, 1850, p. :Uquot; ot448. SAOcneno ; Torsion du col do rutorns, otc, tradult par Poano^; in Roouoll de möd. vöt.,
1850, p. O'O.
Stockii.kiii ; Torsion do la matrico ; incision du (lane pour arrivor au rodrossomont ; in Annalos de mod, vöt. de Bruxelles, 18i,*, p. 475 (aindyso).
SoClttt c.fntiiai.k in- utoGClNE \ Ki'KiUNAim-:; Discussion sur la torsion do la matrico, 1863.
__ MM. Boulev, Goubaux, lii;vNAi.; in Recuoll, 1868, p. 400 ot suiv.
— Discussion sur la torsion do lutorus, 18(;0 : MM. BOULEV, Col.lN, WEBER, RE­NAULT, etc,; in Recuoll do mad. vol., 1860, p. ViG ot suiv.
Twakiit; Torsion du Col de la matrico clioz la vacho; in Annalos do möd. vöt. de Bruxelles, 1862, p. i.quot;gt;2.
WRBBK do Paris. — Mouioiro sur la torsion du col de rutorns. —Happort h la Soc. coot, do mod. vol., par M. GOUBAUX ; in Hocuoil do möd. vöt , 1860, p. quot;Ugt;.
\Vi;oi.iii.ii: Itövolution do la matrico sur son a\o; in Journal dos vöt. du Midi, 1852,
p. 233.
Los ouvragos da Daumeisteb ol Ruepf ot do Lanhllotti-Boonbanti font, on outre, connaliro d'autres travaux de Ebcolani, Giebeb, Olivebo, LessonnA) Uocco, Webeb, vö-
törinairo nllrinand. WbiDEMANN, WeoEBBR, otc, sur io nionio, BUJOt.
IV. Tousio.N BE i.'iTKiits CHEZ I.A JDMENT.
Bbuiommb; Precös-vorbaux de la Soc, vöt. de l'Yonnei Janvier 1860. #9632;—Observ. citöo par M. Goobaux, Monographie,
Cam: ; (Jn cas do torsion du col do la matricc clioz la junmnt; in Uocnoil do möd. vol.,
1861,nbsp; p. 186.
Elselaquo; ; Torsion du col do la matrico do la jumont; in Annalos de möd. vöt. do iiruxollos,
1862,nbsp; p. 352.
I'aiuiv ; Hösumö des rapports dos vötörinaircs do, la proviiico do Urabant, 1860; in An-nales denied, vöt. do Iiruxollos, 181)0. — Voy. p. 621.
Goubaux; Monographie sur la torsion du vagln et de la matrico, is.jti, p, 107.
__ Torsion do la matrico clioz la jumont; in Hocuoil de möd. vöt., 18Gi, p. 425.
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ALTERATIONS MORDIDES Igt;KS ORQANES laquo;.K.MTArx. 35b (iiKiiKu; in Revua vätäiinalre toailgiro laquo;lu Roouoil do mrd. vrt., 1804, \lt;- 711. —
A la (In (In I'iirl. II*mo\; Lcttrc an rfdacli'iir; in ]\ocm\\\ do mod. vöt., 1SGO, p. OK'. Schmidt ; Torsion lt;lquot; I'ut^rua chez la Jument; in Rocueil do mid. vrt., isfil, p. ^!)0. —
Voy. anssi, mftmo l^scuoll, mftnip aniu'c, p. quot;I't.
TissenANT, (i. — I)laquo; la foiürburo consäcutivo ä la parturition choz la Jumont; in Jourgt;
nal dos vet. ihi Midi, is'iu, p, 1)37; v. S1' oiservation, p. ;ti;i.
CHAPITRE III
DVSTOCIB PAR ALTßRATIONS MORBIDES DES ORGAN ES GßNITAUX.
Dans ce chapitre, nous ötudierons los obstacles quo pouvenl apportor il 1'accouchement: 1deg; los tumews döveloppöes dans los organes gönitaux de la femelle; 2quot; la rigiditö du col; liquot; los dögönörescences morbides de cet organe; -i0 son obliteration,
Tumeurs ut6ro-vaginales.
Los tumeurs ut6ro-vaginales soul rares chez uns fomellcs dornest!-(jucs. L'ouvrago de Rainard, si complet pour l'dpoque oii il parut, n'en contient qu'uno seule observation, duo A Jeanroy, el pnhliöo en 1828, dans le liecueil de mödecine vötörinaire. Depuis cetto öpoque, tin certain nombro de faits ont 6t6 recueillis, notammenl par Cartwright (1849), Delhayo, Delwart (18ö3),Leconto (1886), Ay raid t (1887), Liautard (1889), Howell (1861), Pleury (1863), etc., qui prouvent cjue cetto cause do dystocie merile do tixor ['attention des praticiens.
Nous n'avons pas h faire ici l'histoiro complöte lt;lo ces lumeurs; eile appartient 5.la pathologie et surtout ä I'anatomie pathologique; nuns n'avons ä ies envisagor qu'au point lt;le vue dos obstacles inaloriels qu'elies pouvent apporter ä l'accouchement.
A ce point do vue, olios donnent lion aux considerations gönörales suivantos :
1deg; Sclaii lour siöge, —vagin, col, corps ou cornos de l'utörus, — elles pouvent avoir pour l'accouchement dos cons6quences trös-diffdrentes.— Gelles qui so ddveloppent dans los comes pouvent, en alt6ranl la struc­ture desparois nlcrinos, s'opposer plus on moins a I'ampliation do I'or-gane, nuire Ma nutrition du foetus, et provoquor m6me son expulsion avantterme; mais, si olios n'ontpaa emp6ch6 la gestation de suivro son coursr6gulier, lomomentdu part venu, celui-ci pourra s'effectuer naturellement, Le fostus, placö on arriöro do la tumour, trouvo io pas-sago Ilbre, et, si raccouchemenl ost plus long, i)lns laborieux qu'ö l'or-diuairo, e'est uniquemont lorsque la production pathologique a altcro la texture do la tuniquo musculeuso, d'oüpeut rösulter une diminution dans rot'tloaoitö do sa contraction.
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350nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DYSTOC1E MATERNBLLB,
^[ais il n'on esl plus do mömo quand la tumoui1 siö^-c ])ius poslörieulaquo; rcmciii. si olio osl impltintäo diroolomont sur lo '#9632;'lt;/, olio opposora ä sa dilatation un obstacle quolquofois insurmontablo. Si olio esl situöo en
avaut du col, inais (Idiia sun voisinage, pour pen qu'ollo joiiissr d'une
coi'taino mobilitö, olle p6n6trora coiamo un bouohon dans I'orilloo di-latö el rondra la sortio du footus ItTipossiblo, tantqu'on n'aura pas, par un iiKiycn Kii par im autro, dösobslruö cot orifice, i'aiiin, si olio occupe lo vagm, olio r6tr6oira la (liiere polvionno, et opposora ä l'accouobo-incnl nn obstaclo qui sora on raisoncomposöe do son volume ot do sa consistanco.
-2quot; Sttivant leur moded'implanlation, cos tumeurs peuvenl 6troen pla­ques, sossilos on p6dicul6es,
Los luiüQnvs en plaques, gdnöralorncnt denature tnaligne, sontexces-sivoment graves pour la vie do la fomello; mais olios smii raromont la cause d'ttccouchements laborieux. l.e plus souvonl la fomello qui les porte ne euni'uil, pas, hien qu'ollo devienne souvent on chalours; si eile COllQoit, eile porte rarenienl jiisqii'a li'iaue ; ol enlin, si, par hasanl. eile arrive ä Irrine, lo part s'offectuo iiiirnialenienl, ä niuins quo la In-ineni' ne siege sur lo vagin, CO qui esl rare, ou snr le col, CO qui rcnliv dans iineas quo nuns rlndiei'mis ri-apres (voyoz : Ddgdndrescences ducol .
i.es tumours bion circonscrites, mais scssiles, sent, toutes choses ega­les d'ailleurs. boaucoup plus graves (|ii(' les tumours pddiculöes, Cos dor-nieres pcnvcul 6tro plus ou moins facilemonl d6plac6os ; souvonl il suffll do les repoussor on avanl du dötroit antöriour, ou de les alliier en dohors do la vulve, suivant lour point d'implantation, pour quo I'ac-coucbemonl dovienno possible; el, dans les cas oü cola ne suffll pas, les op6raiions quo I'on pen I avoir ä pratiqucr sur olios son t plus simples. plus facilos el niiiins dangoreuses quo si cos tumours tiennont aux or-ganes genilaux par line base large el mal (Irlimilee.
:gt;quot; SeZon leur consistance. — II esl do cos tumours, commo les flbrdmes, qni soul tcllemcnl dnrer, que la compression la pins forte ne poul leur l'aire subirqu'uno röduci Ion Insigniflanto; dan l res, au contrairo, commc certains condylömes ou papillömes, sent assez molles pour s'aplalir aisiMiieul suns la prossion du footus.
i.e diagnostic do ces tumours esl loin d'ötre loujours facile.—Chez la femmo, le mödecin peul 6lro quclquefois a mömo d'en rochercher I'oxistenco ol d'en döterminer la nature pondanl le cours do la gros-SOSSO, el il pent, des lors, se pivparcr ä ravanee a parer aux dillirnltes qui se prdsentei'oni plus (aid. Chez ims femellos animalos, il n'on ost poinl aiiisi;e'esi toujours an moment rnOtno du pari, an milieu du trouble qui. accompagno in6vitablomont uno parturition laboriouse, qu'iiii esl appeh'1 ä se pniiKiueer.
Commo compensation, chez ims grandes fomelles, I'exploration di-rocte esl plus facile quo chez la femme;lamain lenl enliere p6n6lre aisemeiil dans les organes genilaux; eile pout en explorer toutes les
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AI.TKKATIONS MORBIDES DES ORQANES (ii;:MT\r\.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 387
r6giong,ol l'on acqulorl alnsi drs notions pröclousoa pour lo diagnostic, le pi'onostioot lo traltomont.
Miiis 11 faut quo cclle oxploratlon soltcomplamp;to ot tr6s-attontivo : cm' les orrours de diagnostic sont, Paciles o( ollos pouvonl avoir los plus gravos consöquoncos, Malhourousemont, nous no pouvons donnor h cot ögard quo des indications tr5s-g6n6ralos; c'osl i\ chaquo pralicion i'i Fairo, on sdii particulior, V6ducation de sa main, aün do so rondrc un cotnpto cxai'i dos sonsations qu'il öprouve.
II s'attachora dime h distinguor, par lo toucher, la tumour patbologllaquo; quo de cello form6o par In poche des oaux ou par quelquos-unos des parlies du roatus couvortos ou non de sos enveloppos; il s'efforcora d'c.u döterminor lo sidgo, lo volume, la consistanco, lo modod'implan-lation, ot, autani ([ik^ possible, la nature.
iiKiicuiioiiH. — Les indications fournios par cos sortes d'obstacles sonl assez variables, solon les diverses circonstancos quo nous venous d'eimmerei'. Tantöt mi pent agir diroctemont sur la tumour, do ma-
liiere ä en deharrasser la liliere pelvleiuie; d'aulres fois, eil raisnn de sa piisliiiiii ei de sa nature, eile 6chappo ä touto action directo, et l'on n'a de prise quo sur lo footus,
Lorsqu'ollo ost situöo danslo vagin et assoz pros do l'oriflco vulvaire, i'lle esl parfois repoussöo au dohors a mesure quo lo footus s'ongago, ou liien eile pout eli'e saisie, soil aV00 la main, soil avee des pinCOS, et ameure a rexlei'leur. (In peilt alors, suivanl los circonstancos, la vieler, rcxlirper, ou simplomont la porter de c6t6, do maniöro a dögagor lo passage.
Si olle esl silnee au dela du col, et si eile jouit (rune assez grando mnhilile, on poul la repmisser on avanl du delruil. dans loquol on attiro aussitöl les parlies du footus qui so prösontont, Celui-ci, cn s'cn-gagcant, maintiendra la tumour röduite, ot souvent cela sufflra pour quo i'accouchoment devienno possible.
Lorsqu'il s'agil d'un kysto, uno simple ponction, ä l'aido du bistouri ou du trocart, permet l'övacuation du liquide; la tumour s'alTaisse, et raccouchomont s'olfoctue,
S'agit-il d'un polype p6dicul6? On pent, s'cn d6barrasser iiuniediale-inenl par l'oxtirpation, lorsque, toutefois, lopödiculo est assez facilo-inenl accessible. On a alors \(\ choix enlre des iimvens asse/. lunn-breux, savoir ;
{.quot; La section pure et simple du pödicule, Co moyen, qui paratl le plus expedilir, iiVsl pas toujours le plus avantagoux; il expose aus dangers d'une h6morrhagio inlerne, d'autanl plus grave qu'il esl forl difßcile, en general, de porter sur la plaie. les ageuls lieiuostaliques.
2quot; La ligature A\.\ pddicule, seit en masse, seit en plusieurs faiscoaux, prealableinetil ä l'oxtirpation. Co moyen, employö avee succös par M. G. Floury, n'a pas los mömes dangers lt;iue l'oxcision simple, ot quoi-
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3S8
DYSTOCIE MATGRNELLE.
qn'il suit d'uno ox^cution plus longue ot plus difAoilo, il mörito, o( do beaucoup, la pi'6f6ronoo.
;tquot; si I'on aNaii h sa disposition l'6oraseur laquo;it; M. Gbassaignac, ou toul uuti'o nnaloguo, Vdcrasement liniaire dcvrait, ft noli'e avis. Oliv pi'öförö ä inns los autres. 11 no nous paralt i)as beaucoup plus difdcilo ä oxöou-tor quo I'oxcision; 11 donno, au point, do vue de l'hömorrhagio, au iiiiiius autant do söcurilö quo la ligature, ot ses suites sent beaucoup
plus siiii|)l('s.
4deg; On a onooro propoaö Varrachement do la tumeur ; mais cc tnoyen, quelquo pen barbare, ne saurait ölre consoillö que pom- des polypes ä base Ires-etroite, fragiles, el sillies hop prolbiKleiiienl pour qu'on puisse porter sur oux vine ligaturo ou l'öcrasour.
.'1quot; Lorsquo la lumeur est dure ot sessile, losmoyens qui pröcödont ne peuvent plus 6tro employes; mais il arrive parfois qu'elle n'a que des adherenees asse/ laches avec les lissns ainbianls. On pout alors faire ä
sa surface uno longue incision, puls dilacöror avec les doigts le lissu cel-lulaii'e ipii renlnnre. On reussil ([neUiuel'ois ainsi ii lV;laquo;laquo;c/m'el ä I'ame-ner au dehors, soil euliere. soil aprös l'avoir fragmentöe, si ellc esl Imp voluminouso pour sortir tonl d'un bloc.
(gt;quot; Enfln, si ees moyens n'onl pas reussi, on si la nature el la position de la tumour no pormettent pas d'y recourir, il ne resto pins qu'ft choi-sir euli'e Voiilinjuidm/c el Vopamp;)'ationc6savieniie.
Teiles son! les iudicalions ^enemies qui resnllenl de la presence de Innicnrs morbides dans les organes de la generation ; nous allons re-venir, en quelquos mots, sur celles qui ont dejaete observees en mede-cine vi'deriiiaire, el ([iii peuvent donner lieu i\ quelques considerations lUilos au point de vue pratique.
GANCGH, CAnciNOMß, SARCOME. — liien quo rare, le eancer de la ma-trice, — carcinömo ou sarcöme, — n'c^sl cependant point Inconnu dans notro medecine. I'lusieni's \eleriuaiii's, parmi lesquels Leblanc, (ielle, Borger, en onl rocueilli des exemplos; mais lenrs observations, trös-iuleressanles au point de vue analomo-patbologiqne, n'onl aucun rap­port avec robslelrique, et nuns ne eonnaissons anenii eas d'aeeouehe-mcnl rendu laborienx par des tumeurs de celle nature! siegeanl sur les parois ulerines. Nous no pouvons done rien ajouter fi ee que nous avons dil dans les gcuei'aliles r(dali\emenl a cidle cause de dysloeie. II n'en esl pins de meine quand la degenereseenee a son siege surle col; alors, olio (Jevienl un obstaclo s6rioux el souvent signal6. Nous y reviendrons plus loin, dans nn chapitro spöcial.
PlDIlOMES, — Celle neoplasie ]iarail 6tro plus eommune que les pr6c6dentes ; Ot, CO qui la rend plus interessante pour nous, e'osl qu'elle a ete assez souvent la cause de dirticnlles plus ou moins graves an moment de la parturition. Nous eroyons devoir presenter ici line
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ALTIOUATIONS MORBIDES DKS OROANES GKNITAIX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;309
analyse sommairo do oelles de •#9632;es observations lt;ini offrent le plus d'in-t6r6t an [loiiil de vuo obslStrical.
lri! OnsKitvATiox. — Jganhoy. Vaahe en Irovail (In pariuriiion. — Le voau est en bonne position; nn onipiriquc, appolö d'abord, nvuit arracbd In liMe. II existait on rnötne tetnps uno ascilOi — Poncllon ilo I'abdoaien, qui donno issue ii 20 litres de liquide. — Par l'oxploration de la in.ilriee, on recon-nait laquo; qu'un polype do la grossour d'nne mesnre do la contenanco de S li­tres occupo la röglon siiperieiire de cot organo, raquo; On porte un blslourl boulaquo; loimö Jusquo snr la tumour; on Itt laquo; coupe en gründe parlie, raquo; el Ton exttrpe le rcste par arraeliemenl. — Pas d'untres details sur cciU: operation, qui lul, du rcste, snivie d'un plein sneces. En ellel, le laquo; polype. raquo; une Ibis enlevö, AI. Jeanroy igt;nl f'acilement amonoravec la inain les restes du veau. Deux mois apri's, In vacbe, complöloment guörio, rocovait le taureau; et, enlin, aprös eclte operation, raquo; clle a mis has trois fois sans aiieun accident. raquo;
11laquo; Odsehvation. Lemaitok. Pouliohe ftgöe do 18 mois. — Symptömes febriles iiidetcüinines; ecoulement rongeälre par la vuhe; colkjnes, ell'orls cxpulsils, bien quo Id kMo ne soil pus plolne. — La main, inlrodnite dans la mulrice,reconnail line masse charnue, fhee par un pedicule elroil ii la parol gauche de l'organe, a 2b centimetres environ do i'oritice, an voieinage de la corne. — lAiirpation de la production morbide par I'arrachonnont, com­bine avee la torsion. —(luörison complete sept Jours apres I'operation. — I,a tumour pesait 3 kilogrammes.
Mien qne la femellc m^ I'llt pas en i5tat de gestation, nons avons cru devoir donner place a celle observation, ,1 cause du procedö operaloire employu dans ce cüs.
Illquot; OiisiaiVATio.N. —I.kacx. Vitrhc, ploiuo de sept mois ; so livro .i des eH'orls expulsifs violents.— i.o vagln est libro; mais leeol eslresserre an point do ne permettro I'intruduclion quo d'un seul doigt. — l£\poctalion. — Le londemain, la vacho esl morte; on tronve ilerrierc eile un luUns dans ses eu-veloppes el une lumenr rojolöe sponlanement en memo temps que le lu'tas. — (leite tumour, d'un rouge Imin, mollasse, pouvait poser ii kilogr. Kile pa-rul elie de nature iibreuse. Ello 6lait criblee de vacuoloa couteiiant im li­quide sereux.
IV0 Obsebvation.Cabtwbiobt. —Co veterinaire a enlevö du vogin d'nne vuuho une tumour polypeusodu poids do l^ oncos (300 genmrnos), longuc do I ^ centimetres, large de 8. (leite tumour (Hall Bx6o, par un pödlculo ussez large, an plancher du vagin, a qnelques ponces en arrieredn meal urinaire. On la fit tomber par rappliculion de plusieurs ligatures snecessives. La guii-rison I'ut complete.
Vlaquo; Oii-I'Rvation. Dki.iiayk. — Vacbe en travail do part dopuis doiize, lieurcs; 1'exploration fait reconnailre un polype d'un volume pen commiin, obslruant completement le col uterin, sur lequcl il est implanlö. M. Delliaye pratique de suite une incision qni Ini permet d'iulroduire la main laquo;enlre le col de la malriee et la subslunce niOme du polype, et, par une manipulation
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DYSTOCIE MATERNELLB.
tit! pen do dtirdc, il pawient u lisolor lout a Tail du scs adlißrcncos st Ä 1'atlaquo; tlrep an dehors. raquo; IMx inimitcs aprÖB la parturition sVU'ecluait siionlau^iiKüit, la mtTfi el lo pellt olaiont on bonne saute.
VI0 ObsbbvatioNiDelwabt. — Polype implanlö sur l'exlröniile postß-rieure de, la pnrol iiiierienre, tin vagin. Pcmlaiil los doulours, il viciit Cairo hernio au deborsi A premiere vue il auralt pu Cairo ci'oire a un ranvorso-ineui du vagin; male 1'oxploration fit reconnallro la nature do l'aUärationt L'oxtlrpation en lot des (ilns aimplea el suivlo d'un part facile et normal.
VII8 Observation. I.econte. — (quot;löuissh de deux ans, en 6tat do gestation nvaiicöe. Polypes mulliplos du vagin, si volumincux qu'ils foul saillio liors de la vulve quand la bete estcouclieo. Le plus gios mosnrait 10 a t'2 ooiiliini'lres dediainetro ; son pßdicnle avail la grosseur du ponce. On altond l'epdqiio du part pour on faire 1'extirpation; eile a lieu par excision ct arrachementi — On no donne pas d'autros details sur colto operulion, nou pins quo sur la parturition et ses suites, qui sans donteCnrcnt henreuses.
VHP'OnsiiiivATioN. — Faiiry. (iönissc de vingt mo's. —Efforts oxpnlsiCs violents, donl la cause cst d'ahord mäconnuolaquo; L'exploration fil reconnallro, d la paroi snpörieuro du vagin, une luineur oblongue, fluctuante, lt;Ui volume du bras, i'L'lr6cissaiil le vagin an point do ponncllre a poino au doigt des'on-gagor an dolii du möat urinairo. — Pas do Irailomonl; la böte Cut sacritlöe pour la bouchorie, — La tumour so proloogeail Jusqu'au col do la tnatrico; olio roiiCennail nuo maliero purnlonle, nolralro, lelido, enkyslec dans utlQ membrane uoirälrc. laquo; Los parois do la malrice extraordinairoinent äpaissios ensorrnicnt un 6iiormo caillot d'exsudaliou, produit d'unc Inflammation an-cienno. raquo;
IX0 Observation. Fleury. — Vaohoon travail do parturition depuis neuf
lioures. A cliaquc douleur appnrail, onlro les lovres do la vulve, en mOmo temps quo les mombl'es auleriours du foetus, une tumour spliöroido, volumi-neuse. Pour explorer, il Caul roCouler cetto tumour on avant, Jusque dans la matrlco. I.a töte du IVotns ost rouvorseo sur lo dos; sou mnllo louche la region sous-lombaire do la more. — On abaisse colto parlie, on applique sur olle une anso do cordo, passäe derriöro l'occiput el les oroillos ;on fait tirer, ol I'on-colure s'allonge duns le bassin. La main gauche de l'opörateur mainticnlla iiimi'nr refoulöe dansl'lntorieurde l'utörus, enavantdu dölroit, pendant quo les aides, lirant sur les lacs, amonont sans grands offorls, grace a I'iimplour du hassin ol au petit volume du fcetus, un voau vlablo etbion conCormd.
l.o part ainsi heureusement tormina, il resto la tumour, qn'on tröuvo quot; nt-taclieo par un pödicule trfes-court, mais Iros-epais, on dedans et presque sur la marge du col, en lias cl sur lo cAlö ganclie. raquo; Grace a la mobililö do l'utörug olle pciKt ütre attiröe jusqu'au dehors do la vulve. La, eile osl llxöe par les mains do deux aides, tandis que rojieratoiir, arme d'nu earrolot d'omballour muni dans son chas d'une Corleol longue fir,ello, traverse lo pödicule dans son milieu, ol Pölreint Corlement dans une double ligature diiergiquement serreo. (i En deux coups do bistourl, le pödicule cst tranchö :l ii ccnlimölres en arrii'io des ligatures, qui, renlrant aussitöf, lie laisscnt plus voir ä l'oxtö-
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ALTERATIONS MORBIDES DES OHGANES GENITAUX.
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rionr, COmiQQ vestiges de ropünilion, (jue los bouls des li(:(dlos, inen!ig(5es lon-gues ii dcssein. raquo;
l,o rfcnHat l'nl des j)liis lieiircnx : donze jours apres l'opöration, la vacllü
otiiit complötenaent ''öi.'ililie.
Gotntno dötalls anatomo^pathologiques, notons les guivanta : laquo; Tumour oblongUO, bossiiße, duro, resistiinlc, dlvlsäe en d6UX lobos, raquo; locouverle par la imiqiie,iise, c|iii lui ost pen adlierente. Son poids est d(s B^ÖOOj son grand diamelre inesnre, IMi cenlimi'li'es. line, scissnre, profunde la divise on denx lol)es in(',g.,ni\. Ineisöe, olle crie sous le bislonri laquo; tomme im fruit vert et clmniu, u
el laisse öcouler un liquide söreux, JaunAtro, gorti d'uno cavitä interienre, ereusöc pr68 de rextremile (ipposee nu pedicnle. An ponrlonr de eelle laquo; ca-vernc, i) 1(! tissn flbreux, raou et rose, fournit par la pression un liquide gri-sätre, opaque, miseible ä l'ean, quo l'on rolrouve encore dans un auire point dp. lii tnnteiir. Mais los sopt diviemes de la neoplasie sonl formöspai' un tissn tii)reiix, dense, biane-mat, dispose en rayons irrtgt;gnliers oil en tonrbillons con-ecntriqiies, qui ressemblent asse/, bien a des pelotons de til. L'examen nii-eroscopiqno n'a pas 616 fait; mais il nous semble quo, d'apres los oaracleres qni viennenl d'etre indiques, eetto production doit elre rangoo dans la olasso dos librömos.
X0 Observation! — BAitBENOinE el Ani.oiNc. — Vaclie, ilg6e, do Ircizc ans; a mis has il y a quinzo mois; le purl a 616 nalurel; on laeroit pleiiie do cinq mois. Bile eat toraböe malado subitoment. SoupQonnant un avortoment, M. Barbe-noirc inlrodnit son bras dans l'utärua, dont le col, Ires-rossorrö, a dö Olrc prealablenient döbride, ot roeonnail la prösonco d'uno öuorine tumour, Ires-consistunto, qn'il a'clforco en vain d'oxtirpei'.— La bole 6tant morle b^ len-demain do celto exploration, apröa quatro jours do aouiTrances, des suites d'uno m6trorrhagie aurvonuo sans cauaea connuea, on trouvo, a I'aulopaio, la tumeui' ontiäremonl contenue dans lo corps de l'nterus, a I'excopUon d'un op-pendico aaaoz voluminoux, laquo; qui s(i trouvo strangle a I'origine mOino do la come gauche, raquo; dans laquelle il so prolongo. II n'est rieu dit du modo d'in-scrlion du nöoplasme sur los parois uterines,
]\l. Arloing, qui a etndie cetlo production morbide, domic a co snjot les details snivants :
Tninem' ovoiilo, inamelonnöe, parcourne par des seissures on sillons, dont nn,pins prononcö, delimile cot appendice indiqnö par M, Barbenoire comme so prolongeant dans la corne gauche ; lierissöe do pelits prolongemonts tlbro-vasculaires, par lesquels olleso grolVail, sans donle, snr les parois uterines. Son diamölro longitudinal inosnre :t.'i cenlinii'tres ; lo transversal, 20 cent. ; son poids esl do (ik,()IO. Le tissn qui la oompoao est, dur, rösistanl, et cri(! sons lo scalpel; il prcsonlo I'aspecl flbreux ; sa densitö est :i pen pros partout la nu'mo ; sa couleur eat on general d'un blanc mat on nacrß, et, dans quolquoa points, d'un rose tondro, roso vif, carmin ou violet, suivanl lo degrö de vascularisa-tion. Getto vaacuiarisation, tres-considcrable a la surPaco, diminuo a mesuro qn'on s'ap])rocbe dn centre do la linncnr. An microscope, la neoplasie, se monlro formet!, dans tonto son öpaissenr, de fibres fines, longnes et paralleles, snr lo Irajct desqnolles se voient des dilulalions l'oncßes, röpondant A des nowuix qui; la sondo caustiquo rend visibles. Cos fibres se rdunisscnt en f'ais-ccaux, qni s'enlrc-croiscnl d(! diverses manieros. On y trouvo en outre dos
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OVSTOCIK MATERNELLE.
COllulea ou corps fusiformes el dos corps globuloux amp; contours fonc6s ct un pen irr^giilicrs.
D'aprös ces curnctcres, M. Arloing conclutquo celto tumour est im libröme.
M'Omsi.kvation. — llowia.i.. — Nous no conii.'iissons do collO observation que ['analyse Irös-bröve qui en a 6te donnöe dans les Annalrs de mädooim vtHmnuin' (I8(l!t). Voici co qu'on y lit, sous ce title : Tinneur dans Ic vayin d'uiin rache.
ic l.a tumour fll obstacle an part; ello |)orinit a peine do lonelier le col do la matrico. On lua la vacbe. La tunionr,do forme ovoide, mesnrait IS ponces do long (0m,37tt), 7 de largo (0W,Hö) et 23 do contour (00,,628). Elle pesait 21 livros (0k,413). i)
Rolaliveraont h la structure de ces tumours, an sujoL do laquolle Ics observations pröeödentes donnent deja quelques t'onseignements utiles, voici ce quo disont MM. OrestG et Palconio, dans lours Etudes sur les nöoplasies ü masse distniete c/wz les animaux,
ei La partio oas/ywe do ces tumours csi constitu6e par du üssu connec-tif, qui pent so prösentor avec los caraetöres bistologiquos des variötös ardolaire, muquouse ou tendinouso. Los Qbros de ce tissu, forteraent inli'iipiöos, ontrera616os do oorpuscules ou cellulos do lissu connoclif, sont ciiuoiüeos par uno substance intorelonioulaire amorphe, plus ou iiioiiis abondanlo, laquollo contribuo boaucoup ^i augmentor la consis-tanco du nöoplasmo et lui donne l'aspoct blanc-mat ou nacre, commo s'il olail forme do lissn oartilagineux. Los coi'puscules du tissu connoc-tif qui forme cos tumours sont quolquefois considörabloment grossis, liyportropliiös... Cotte disposition so remarque surtout dans los llhmiues do I'litonis, losquols snliissont quolquefois la transformation cartilagi-nouso, ainsi quol'a notö, on IH,quot;).quot;), lo professour Brcolani, dans un flbrömo ulörin de la vacho, raquo;
c( Cos tumours pronncnt naissanco dans lo lissn connoctif sous-mu-quonx on soiis-söi'enx, oil hion dans röpaissour mömo des parois do I'u-lorns. Dans ce dernier cas, le (Ibrömodoviontraremeni pödiculö; il roste presque toujours sessile. Lo llhmino do l'ut6rus qui prend naissanco sous la muquouse osl lui-mönio d'ahord sossilo ot so monlro couvort do
la muqueuso utörino; mais, fi mosure qu'il grossit, il so pddiculise.....
Los lihrömos do Fiitonis, commo conx du vagin, soul tantöt rocouvorts par la muqueuso, tantöt oxubörants au dohors de collo-ci. 11s sont ses-silos oh pödicnlos, do volume el do consistance variables; leur surface osl lisso mi soiuhlo commo fonnöe par la reunion d'une multitude laquo;le potites lumeurs.
a Quolquefois, los flbrömes pödiculösdo l'ut6rus, par suite do i'allon-gemont do lour pödicule, sortentdo la cavile qui les conlionl, gagnont lo vagin, sY'eliappenL mömo do, celui-ci el viennonl, ä la lln, pendre dorriore les losses. I'n cas do ec genre a cle observe par le velörinaire 0. Qranaveri et elmlie par le professour Ercolani. raquo;
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Al.TKüATloNS MORBIDES DES ORQANES QENITAÜX.
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Le diagnostic laquo;llaquo; cos produotlong patbologlquos ne paralt pas dive bion difficile, quand, toutofois, elles sont accossiblos ä la main de roxplo-ratour. ESllos ont 6t6 assez faciloment reconnuos par Ics v6t6rinairos qui luius cu out transmis les observations. Ce qu'il Importe de bien dis-tinguer dans rexploration, c't'sl d'abord la nature de la tumeur, qui pourrait 6tre, quelquefois, confondue avec quelque parlio dßfonnöe d'un foetus tnonstruoux; c'est, en second lieu, lour modo d'itnplanta-tion sur lamuqueuso. Pour cela, il faut contourner la production pa-Ibologiquo, cu passantlaraainparlout ontre eile otl'ulörus laquo;m lovagin. On arrive ainsi ä un point ob la main ne peut plus passer; par un examen attenlif, r6p6t(3 plusieurs fois s'il le faut, on ddlimite le pödicule par lequelelle adböre aux organes, etl'on s'assure qu'ello n'appartient pas au fcamp;tus.
Los observations quo nous avons rapportöos donnont une id6e de la nature ei de la gravitö des obstacles que ces productions palbologiques peuvent apporter ü l'accoucbement, ainsi que dos indications qui on rdsultent.
Ainsi, quand t'lics oecupent lefond de l'utörus, le pari pout avoir lieu naturellement, comme on le veil par l'observation X, ob la vaobe avail mis has sans accident quinzo mois anparavant, c'est-ä-diro a une öpoque oil la tumour existait certainementdöjit, mais avec tin volume beaucoup moindre sans doute
Dans l'observation IX, il a suffl do refoulor en avanl du dötroit an-törioiir la ucoplasic qui, implanl6e au voisinage du col, ölait venuo so loger dans cet orifice, pour dösobstruor le canal et permotlre au fotus do s'y engager.
Dans les observations I, V, VI, VII, au contrairo, il a fallu, pourquo le par! devinl possible, enlever d'abord la lumeurqui faisail obstacle ä la sortie du produit. Du roste, les opörations qui ont dii eire pratiquöes dans ces (liüerenls cas soul decriles avec Irop poll do details pour qu'il soil possible d'en deduire des rögles propres ä guider U^ pralicien dans des circonstances analogues. Nous sommesdonc foreöde nousen tonlr, sur ce point, aux indications g6n6rales quo nous avons donnöes au commencomont de cet article. 11 fauteependant faire une exception en favour de M. Fleury (obs. IX), qui döerit assc/. cxactemonl le manuol opöratoiro laquo;jn'il a suivi pour enlever, apres 1c pari, la tumeur qu'il a rencontreo, el dont la conduito pourrait elre imitee. äl'occasion.
GONDYLOMISS ET PAPILLOMES. — Tout le inoiide eonuail ces vöirela-lioiis molles, fonguouses ou on forme de clionx-lleurs, saignant au moindre contrat, se laissant 6crasor avec la plus grandc lacililö, quo Ton rencontro si souventdans le vagin de la chienne, qu'elles remplia-sont paiiois coraplötomont, et ob elles entrollennent un öcoulemont sanieux pcrpeluel, des plus dösajireables. On pourrait croire qu'il y a la un obstacle assez serieux ä la parturition chez cette fomollo; copendant
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DYSTOCIE mati:iini:i.i.iquot;..
il no paratl pas on 6tro ainsi, Soit quolos cbionnes (|iii prösontont cos vegetations avocun oortain dövoloppoment cossont d'.ötreföcondes; soil quo la laiMc consistanco do cos productions lour perinotto de so lais-sor aplalir, öcrasor, par la prossion do la töte du lu'lus oonlro les parois ossouses du bassin, toujours estgt;il quo nous n'avons Jamals rencontrö cotto cause do dj'stocte, ot que nous no connalssons auouno observa­tion lt;iiii la slgnale.
Kvsti:s si;iti:is. — M. Aj'raull a roncontrö souvent ohoz lavacbe, uno seulefois chez lajumont, ik's kystos du vagin, laquo; remplis d'une s6-rosiir claire el llmpldo, dans laquelle nagont parfols di-'s flocons albiigt; mineux.raquo;
(( (les kyslos, ajoute ce v6t6rinairo, tiennent au vagin par une base tr6s-6troito o( p6doncul6o ; 11s acquiörent la grosseur et la forme d'une trös-grosso poire: ils so nionlront entro les lövres de la vulve dans le (Iccidjilus, el rentrentquand Tanimal osl debout; quolquofois ils sont assez gros pour no pasrontror d'eux-möraog,
laquo; Gotte tumour... esl lisso, presque transparente, et facile i\ circon-scrire avoc les doigts.
laquo; F-c Iraitemonl est tr5s-simplo : un coup do lancetto fait sortir lo liquide, qui jaillil avoc force; la pocbo s'aplatlt, et les parois inter­nes, mises i'ii rapport, so cicatrisent sans aucun autro soin. raquo; Cos kyslos no peuvenl done dovonlr un obstacle sörieux pour I'accoucheraent. Ajoutons quo M. Ayrault no les a jamais vus se reproduiro, co qui esl en contradiction avoc ce qu'on sail des collections s6reusos qui so dd-voloppent dans d'autres points do t'organisme.
Les kystes de Id matrice sont. loin d'avoir cotte b6nignil6. Nous avons roproduit (p. 143) une Irös-remarquablo observation do M. Liaulard, ([ui prouve combien ces sortes de tumours peuvent 6tre graves pour la femello qui los porte, on uieme temps qu'elle donno une bonno idee des dilliriiliös qu'cllcs peuvenl apportor ö la parturition. De meine quo les lihrömes, les kystes developpes an voisinago dn col peuvont s'ongagcr dans eel oriliee. I'obstruer compldtomcnl otompöcherle footus d'y p6-iielror. J)e meine encore, il snt'llra souvont do refouler la production pathologique au dela du detroil pour rendro llbre celui-ci etpermottro au foBtus de s'v engager.
On se pappellc aussi quo M. Liautard prit d'abord la tumour pour la iKirh'! i/t's cfinr. C/esi lä une eiTcur (jiii, on effet, pent elre facilemenl eoinniise, el qu'il sera lonjonrs hon d'eviler par une exploration alien-live, mais dont les cnnseqiiences, oependanl,, no seraienl ])as hien graves, La meprise, en effet, ne ponrrait, coiiduire lo praticieu qu'Ö ouvrir la prdtendue poobo des eaux; et l'öcoulement du liquide, en produisant I'affaissement dn kyste, rendrait la libertd au passage et pormettrait i'accouchemont. G'est-ä-dire que lo praticien aurait ole conduit a rem-jilir, sans s'ondoutor, la veritable indication.
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Ar/miATloNS MORBIDES DES ORQANES GK.MTAIX. 3Gigt;
Les kystes du vagin pouvont aussi dovonir la causo d'uno orrour d'un anlrc gonro : lls peuvonl 6tre pris pour lo vagin ronvorsö, M, Ayraull assure ([iic cetto orreur a 6t6 souvOnl comrDiso, otil ajouto que l'aspocl oxlörlour do la tumour, sa formo ovoldo, la coulour raquo;le smi onvoloppo [raquo;criucUcni de s'y iiieprcnilrc faoiloment ä premiöro vue. Nous vorrons plus tard oomniont, par un examen attentif, on pout reolillop colte pro-mic'i'c improsslon orronöo.
Par contre, on est exposö ä prondro pour un kysto la saillie quo vionl faire quolquefois, h. l'lnt6riour du vagin, la vossie horrtiöo a Iravors los parois de cot organe. On comprond sans efforts les consöquouces rolaquo; doutablos quo pourrait avoir uno semblablo confusion, ol c'est ce qui nous porto ü dire quclquos mots de cette ^laquo;metlaquo;1 d'uno autro ospöco, laquolle pout, d'aillours, 6tre aussi une cause de dystocio.
lli:itMi: de i.a vessie hans 1,1: vagin. — Cost lö un accident rare, mais ((iii a copondant 6t6 obsen'6, notamment par Ganu, Glxarlot, Taylor, MM. Vioiot, Riviöro, etc. II se produit do deux maniöros : lquot; la vessie dans son rial de vaeuitö pout, par une contraction spasmodique de sos parois, so rotournor commo un ganl o( sortir, ainsi ronversöo, par lo m6at urinairo; 2deg; olio pent s'dchapper, saus ronvcrsomont pröalablo, par uno döchirure r6cento ou ancionne do la paroi infdriouro du vagin.
Daus les deux cas, copy;lie vient fairo, dans l'intörieur du vagin, une saillio plus ou inoiiis volumineuse, donl los caraetöres no soul pas tout ä fait les menu's.
Dans la picmierc variötö, h laquollo appartionl robsorvalion de M. Ganu, laquo;m a une Lumeur assoz duro, rouge, plissöe a sa surface, lonanl an vagin par un pödiculo courl et 6troit. Par un oxamen altonlif, on no i'otrouve [ilus lo möal urinaire, mais on döcouvreö In surface do la lu­meur deux portuis, qui no sent autro choso quo l'oriflco des urotöros, ol (Idii Idii veil siiiulcr continuoilemenl un liquide, qu'ä son odour on reconnail pour do l'urine; liquide qui peul meine ehr lancö avoc une certaine force lors des otforts expulslfs auxquels so livro I'animal. A cos caraetöros, on pent done, par un examen bleu fail, roconnattrola nature do I'accidonl auquel on a affaire.
Daus le second cas. la vessie sY'rhappc par une eraillure des paruis vaginales, öraillurc qui peul quelquefois n'intörosser quo lamembrano charnue, la muqueusc vaginale rostanl Intacto (Violet), mais qui, le plus SOUVOnt, inlercsse ä la fois la musClllöUSC el la imiqueuse (('diarlol. lii-viere).— Dans Inns les cas, on constate la preseuee dans lo vagin d'uue tumeur arrondie, lisse, fluctuanto, tenant au vagin par un p6diculeplus ou moins largo, ot au-dessous de laquelle on trouvo le meal urinaire. Le caraetöre le plus pathognomonique do cotle espamp;ce de tumour, o'esl son accrotssemeni rapide, par suite. d(^ raccumulation de l'urine dans
I'lnlerieiir du reservuir deplace, donl le fond Osl desenu poslericnr. ol
(pii, on pesant sur l'urötro, ropli6 sur lui-m6me d'avant en arriöro, ne
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DYSTOCIB MATERNELLE.
permot plus ä l'urlno do B'öcouler au dobors, Aussi, dans I'observaUoii lt;k' M. Violet, la tumour avalt-olle acquis, dans l'ospaoo lt;lt' hult ä dix
lu'iircs, dos dimensions tcilos quo son dianiMrlaquo; a pn (Mro övalut! ä 20Oil
^.'i contimötres. #9632;— OnconQoit qu'une pareillo saillic; puisse 6tro, au mo-raontdu part, un obstacle trös-sörieux au passage du fiüüis.
Lo point vraiment important lei, c'ost lo diagnostic, o'est do recon-naltro la vöritablo nature dc la grossour. Son aspoet lissc ct la fluctua­tion donl olio cst le sl6go pouvent, en offot, la faire aisöment, confondre, soil avoc nn kysto, soil 11101110 aveo la pocbe des oaux. Et de fait, cotto errour a 6t6 commise, Appelö auprös d'une vacbe qul, dopuis trois jours, öpi'ouvait los doulours du pari sans pouvoir mettre has, Chariot aporQut, on (''carlant los lövros do la vnlvo, une tumour tondno, blanchillro ol (luctuanto. L'id6e ne lui vint pas que co put 6tre autro cbose quo la poche dos oaux ; il en lit la ponctlon... La coulour et l'odeur urinouso du liquide qui on sortit l'öclairörent, mais trop lard. II roconnut alors, aprös raffaissemont de la tumeur, la döohirnro par laquolle la vessio s'ölait ochappöo. La vacbe ötail inouranlo; le I'iclus vivait onooro ; Gbarlot so döcida h faire l'opöration cösarionne abdominale ; le polil l'ul sanvö, mais la more oxpira prosqno aussitöt.
Dans nno aulrc occasion, cboz nno jnnionl donl lo pari fut trös-labo-rionx, la vossic sortil par lo möal urinairo on so ronvorsanl coiniuo 1111 tlolgt do gant. I.o pnipriölairo, on ossayanl do faire ronlror eel Organe, qu'll pronail pour la inatrioo, I'avait mourtri et doohirö vors son fond. Quatre jours aprös Taooidonl, M. Ganu, ä bout de ressources, so döcida ä fairo la ligature do lapartio do la vossic situöe au dolä dos uretferes. La jumonl snrvöoul ä cetto operation vraiment extraordinaire; mais eile rosta affect6e d'une incontinence d'ttrino incurable.
Cos deux fails sufflsont pour prouver (piollos pouvent, olro, 011 pared oas, les eonsequoiioos d'uno errour do diagnostic, ot quol sein le vetö-rinairo doit apportor ä l'examen des tumours qu'il pout rencontror dans lo vagin au moment du part.
Quant a Vindication h remplir, eile pent so rcsnnior d'un mol : la rr-(liiriiim: c'eströ.-dlrequ'il faul romettreäsa place l'organe döplaoö. Mais
cola osl loin d'ölro limjoiirs facile. — Dans lo oas do simple hernie. la vessio no tanlo pas ä so reniplii' d'urino, ol son volume, alors, no lui permot plus do ronlror par I'ouverture qui lui avail livre passagequancl eile ötail vide; des pressiöns oxoreoos sm' olle ne sufdsonl jias, dans la pluparl dos oas, ä faire sorlir 1'urine par lo canal de l'urötro ropliö sur lui-memo d'avant on arriörc et compriinö par le poids do la vessic, qui peso sur lui. II faul done avoir roconrs an calluHörisinc. (Vest ce cpi'a fait, nno fois aveo suocos, M. tliviöro ; ot, ooinnic il n'avail ])us do sonde a sa disposition, il so servil d'uno jonno ponssc dc snrcau, dcliari'assoc do sa moello, lt;[uquot;il inlrodnisil dans lo canal. Uno, fois video ä l'aide do cello algalio improvisco, la ^•essi(^ ropril aiseinonl sa position normale. Dans nn oas ä pen pros scmhlablo, M. Violet irayanl pas rcussi ä
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ALTERATIONS MORBIDES DES OßQAKES QENITAUX.
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pnitiqiioi' le, calhöloi'isirui, loujours assi'z diCIicilc, coninx! on sail, choz ia vacho, M. Violet, tlis-jo, cut rccoui's ä la ponclion, qu'll pratiqua do la manicro snivanlo : il sc servil d'un fiigt; trocart d'essai, qu'il lil p6n6-tror obliquement dans la paroi sup^rieure, — dovenue införieurei — do manlöro ä lui faire parcourlr im oortain irajei ontro les mombranes,
avanl de ressoi'tir dans riiilei'ieur de la pocho, imilanl ainsi la terini-naison des uretöres, Getto opdration out un plein succös ; la vessio, a peine vidcc amp; moitlö, so rödulsit prosquo spontanömont; blontöt aprös la böte se canipa pour uriner, ce qu'olle effoctua naturellement, snns grands efforts, et sans parattre souffrir.
Cost done lä une ni6thode detraitomonttrös-rationnelle, qui a poqu, eoinme on volt, la sanction de la cliniqnc, ot ä laquelle on pourra avoir reconi's le cas echcanl, en sc conformant anx indications quo nous avons donnces d'apres M. Violet.
Rigiditraquo;! du col. Spasmo du col.
Nous connaissons le inccanisme de la dilatation du col Hierin ; nous savons qu'll oxiste un vcrilalde antagonisme entro les fibres clrculaircs du col et du segment postdrieur de la naatrico et les lihres longitudi-nales du roste de l'organe. Si la puissance contractile des premieres sc trouve aiigmenlec, et que rellort des seeondes teste longtemps Impuls-sanl ä vaincro lour resistance, le col resto Ici'iue, et le travail n'avancc pas. (rest cc qni constitue la rigiditi, lo spasme du col nterin.
On a ehcirlie ä elai)lii', enlre la rigidltö et le spasme, une distinc­tion, i'ondec sur ce que,dans la premiere, il y aurail nnc resislauce i)ii-remontpassive du col, tandis que le spasme itnpliquerait une contrac­tion active de l'organe ; inais, en realite, ces deux elals no se distinguonl pas dans la pratique ; aussi les comprendrons-nous dans une descrip-tioncoiiimune.
Cost snrtout chez les primipares, sanguines, uerveuses, irritables, que l'on observe cette cause de dystocie; mais on la rencontre qucl-quofois aussi dans des conditions tout opposöes, cliez des teuielles maigres et döbilos, et choz d'autres (|iii, (leji\ ilgees, ont eu ant6i'ieuro-menl des parturitions trös-naturelles. — La vachey est boaueoup plus exposee que les aulres femellos, Ot notamnient que la jumenl. D'apres tout cela, on voitquocotte variete de pari laborious n'csl ])as saus ana­logic avec ce quo nous avons decril iireccdenmienl sous le imm de Part tumultueux, dont eile no difffere, on realile, quo par im degro plus pro-nonce do constriction dll COL Aussi, la liinite (jui les separe cst-ellc difficile ä tracer.
Vinptom.quot;raquo;. — Le debut du travail n'offre rion de parüculior : les douleurs se montrent avec lour regularile et lour intonsitö habituelles :
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DYST0C1E MATBRNELLG
I'ölal ^(Miöriil ost boil) lt;'t ce n'ost lt;i,|Cgt; lquot;11' 1ft duröe Insollto du travail qu'onjugo qu'll lt;li)ii exlstor quolquo obstacle amp; la sorlie du luitus. Los clioris inüivi'iii, en edel, so prolongor deuXi trois, quatro jours,et iu6ino
phis, ^i lt;iii no vionl pas on aido ä la foinollc. A iniisnro ([u'lis so pro-longont, Folul göadral s'ullöro, la paüonlo s'adiiihiit, sa pliysidiioinio oxpiimo la sdull'i'iiiioo, ; olio pout iiumiio snoodinbor, si olio n'osl i)as so-oouruo a temps ct par dos moyeusooiivciialilos.
Par ['exploration manuelle, on trouve le col lormo et plus ou moins odiilraclo; ^önoralciiionl, il conserve encore presque touto sa longueur, el son orifloe osl tollenaont serrö qu'on pout i\ j)oiiio y introduire un ou deux doigts el qu'il rösislo dnergiquoment aux efforts qu'on fait pour I'ontr'ouvrir. Ghoz la vache, nous avons rencontrd souvent le col ot lo vagin I'oniplis par imo matÜTo glutineuse, lenaco, s'attachant aux doigts conuno laquo;lo la j;iii, ot qui, en oollanl ensemble les bords et los parois du col, augmonto certalnement la rdslstance de cet organo ä la dilatation.
Lo doigt, introduit dans lo col ot promonc ii sa surface externe, ro-connalt, ccpendant, qu'il n'y a ni döformation ni Induration morbide, ol quo la non-dilatation tient uniquemont ä la rcsislanco do sos fibres contractiles.
Gontrairoment i^ co qui vient d'ötro dit, il arrive parfois quo lo col osi coniplötomont cffacö. Lo fond du vagin osl, alors occupo par une sorto do boule, a surface lisse, au contro do laquolle on roconnatt un porliiis 6lroit, par lequel on soul lo fcetus. Getto espöce do boule n'esl aulro rhuso ((no lo segment poslörieur do la matrice, qui, poussö par la töte ou quelquo aulro partio du foetus, s'avance plus ou moins dans lo vagin ; lo pertuis, c'estl'oriflce du col, oll'acö, naais non dilalö. Souvent eel oriuce, au lieu d'ötro central, osl ])lus ou moins devio, ol parfois nu'ino assoz difficile ä trouver,
Dlagnuatic. — D'aprös cos symptömos lo diagnostic ost, on lo voit, assoz facile. Go n'esl guöre, on effot, qu'avoc l'induratiou morbide, dont nous parlerons biontöt, quo la rigidit6 du col pourrait 6tro confondue. .Mais si, dans lecasqul nous occupo, lo col so inoiilro ciuiud, loudu, dou­loureux, il n'esl ui dur, ni hossclr, ni d6form6comme dans I'induration.
Pronostlo. — La eigiditö simple du col, sans allöralion do tissu, n'est pas par ollc-nu'ino d'unc hion grando gravitö ; trös-souvonl la nature sculo en triomphe, et, aprös vingt-quatro, quarante-huit ou soixanto-douzo heuros d'un travail pins ou moins pönihlo et labo-rioux, ['accouchement Unit par so faire spontanöment. Toutefois, il serail plus qu'imprudent do laisser si longtemps la femello livröe A sos efforts, sans s'assuror au moins do la nature do l'obstacle qui los rend infructueux. Pendant ce temps, en olTot, los complications los plus graves pcmoul so prodniro : lo foetus incurl, ou liion il prond une position laquo;löroolnouso qu'il sera difficile do changer quand on so docidcra ä intervenir; la möro s'affaiblit, la matrice se paralyse, tombe dans l'inortio, et n'aura plus assoz de force pour expulser lo foetus
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ALTERATIONS MORBIOBS DEB ORGANES GfiNITAUX.
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quand la rösisiaiicc, du col sera vaincnc ; ou hicn, accidenl bien autro-inont rodoutablo, l'utöruspeut se rompro par suite do l'önerglo de ses propres contpaotions, II snU do la quo, s'il faul so, gardor (rune Inlor-vontion trop omprossöe et trop active, il faul so gardor aussi d'uno expectation trop prolongöo.
Trnltemont. — Lorsquo lea premiers signes do la parturition ne roiQontenl pas au-deli do quolques heures, uno ou deux pour lajumont, ciiKI on si\ pour la vacho ; lorsqu'on s'ost assurö par 1'exploration quo les organes g^nitaux, non plus quo lobassin, no prösentent aucun vice de cünt'ortnation, aucune altöration morbide, el queia rigidity du col esi la seule cause du relard (pi'eproiive I'accouchemont ; lorsquo d'ail-leurs Tölat general de la mere csl hon, mi pout, on doit attendre. Co n'ost, pour rordinaire, qu'un par! nature! qui so pr6pare ientoment, mais qui s'effoctuora spontnn6ment quolques heures plus lard (v. Part lumttltueux, p. 262). Seulemont, on doil so tenir sur ses gardes, pröl ä agir si ces provisions favorables ne so realisent pas.
Si Ton rencontre dans lo vagin el dans le col cello substance gluli-neuso dont nous avons parle, 11 Paul on döbarrassor, autant que possi­ble, cos conduits; introduiro un doigt dans le col et en extraire cotte ospöce lt;le bouohon : I'adhdrence qui röunissail les parois du col unc I'ols d6truite,sa dilatation on doviendraplus facile et plus prompte. Nous n'avons Jamals fail autre chose dans [es cas qui se sont presonles h nous, et nous avons toujours vu I'accouchemenl s'efTectuor naturello-mont pen de temps aprös.
Si h^ travail se prolongo sans avancor, si les douleurs soul fortes, si siirloiil I'elal general ile la I'emellc devient moins salislaisanl, il faul inlei'venir. (lependanl, meiiie alol'S, des inoyens simples renssissonl trös-g6n6ralement. G'esl dans ces cas qu'll convient de rocourir aux la­vements emolliciils, avec addition lt;lc laudanum on dexlrail do bella-done, aux injections vaginales de meme nature, ou buileusos, a la poinmadeon ä l'extrail de helladone jxirles direclemenl snr le col mi Inti'oduils dans sa cavile ; anx sachets Emollients snr les lorabos, aux grands bains Emollients pour les pel lies femolles; ä la saign6e g6n6rale: moyons recommandös par Lous les praticlens, el donl rcxpdrionce a inainles tois sanclionnc relTicacite.
La saj^n^e, cepondant, quo Ton omployail beaucoup autrefols, nous a paru rarement utile : nous ne lui avons pas trouvö snr les douleurs I'lnfluonce calmante qu'on lui attribuo volontiers, et son influence sur
la dilatation du COl no nous a pas semide non plus bien evidenle ; anssi, croyons-nous que, ä moins qu'ellc no soil Indiquöe d'autro pari par TeliiL general de la femolle, on pent parlailemenl, s'en dispenser.
\i opium a snr los douleurs line influence plus marquee ; anssi, est-co snrlonl. quand los efforts expulsifs soul forts el röpdtEs que Co mödicn-moni osl bien indiquE. On doit le donner fgt; assoz bautes doses, non-
Smxt-Cvr. — Obatätriquo.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;i! i
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370nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DYSTOCIE MATKUNELLE.
Beulomenton lavements, naais en breuvages, röit^res d'heure en beure, Jusqu'ä co qu'on obtlonne un peu lt;lo calme.
La /jellndoiie joult, de temps iiuiuc'iiiorial, d'une graude rcpulaliuu centre lo resserretnent spasmodique du col, II eat vrai quC) dans cos derniöres annöes, son efflcacltö a etü contoslöe; naais il nous semblebieu difflcile qu'un si grand aombre d'excollenls praticiens, qui I'ont preco-nisöo d'aprös leur expörienco porsonnelle, se soiont fait aussi comploii'-. menl illusion sur sespropriötös; il noussemble impossible, ä moins de mettre endoutela bonnefoi dosobservaleurs, de nepas admettre raclion utile lt;i*' co medicament dans une foule d'observations (lötaillces, parmi lesquelles nous citerons seulement la sulvante ü litre de specimen ;
(lusKiivATioN. — AppolS Qupr^s d'uno voche lt;'u travail d'avoi'lement dc-puis la voillc, Mi Perchaia trouva 1c col lollement resserrä qu'll lui csl abso-[umont impossible d'y introduire plus do irois doigls röiinls en cöne, et que lOUS scs cflbrls no peuvent vaincre la resislance du gphinclor nlürin. Lo len-demoin, Us ultoscs Hmt dam le mime ii'it, il fait uno onction avec environ 3;gt; grammes d'extrail de belladone snr lo col, pnia il attend deux lieurcs (isans rien tenter snr I'aninuil. raquo; l.cs deux lienros ccoulecs, laquo;la fouillo vngi-iialo permit de conslaler uno dilatation Icllemcnt marqnöe qu'il tut possible d'introduire immddialemcnt toute la main dans I'lilerus. raquo;
L'influencedo la belladone nous parail ici trös-dvidente, et c'esl sans la moindre b6sitation que nous la conseillons dans des cas analogues,
En m6me temps, on essayern de diluter roriflce, avec la main agis-sanl ä la manieie d'un coin. Pour cola, on y introduit d'abord un doigt, pnis un second; on les ecarte doucement l'un de l'autre, autant que possible; on fait de cotte maniamp;ro place pour un troisiöme, un qua-liieme, (pic 1'on ecarte de meine, et Ton agrandit ainsi peu il peu lo passage. 11 no faut pas crolre quo, par cello manoeuvre, on obtienne loujours (In premier coup uno dilatation süffisante pour passer la niilin ontiöre; le plus souvent il n'en est rit'n ; mais la principale rösistanco csl vaincue, 1lt;' branle est donnö, et la contraction uterine souvent, fern lo roste. D'ailieurs, ä moins d'etre faite avec uno brusquerie, nous ailions iliro avec une brutalitd dont sont souls capables de grossiers empiriquos, cello manipulation est absolument sans dangers, et rien u'ompecho do la ropelor plusionrs l'ois ä quelques henrcs d'intervalle, jusqu'it lt;;o qu'on en obtlonne reffet desiie.
Los modocins font Irös-sonvcnt usage, el avec grand sneoes, i)oiir obtenir la dilatation du col, de ce qu'on appelle I'epongeprSparde, dont Siebold, Bruninghausen el Kluge so sont dispute laprioritö, mais dont remploi conslituo co qu'on appelle la mithode de Kluge. Gelte mö-thodo, döjä. ancienne, —eile parail remonter ä 1810, — a reQU, dans ccs derniers temps, divers perfectionnomonts, dont los plus recents, (pi'ils appartioiment ä Sims on iJoULIN, co que nous no sommes |)as en molaquo; sure do decider, constituent en luenio temps dos simplifications, el mi-
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AhTKUATIOiNS MOIlltlUKS DES OltC.ANKS C.KNITAUX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; .'171
dent, amp; no tro avis, latnathodo papfaitoraent applicable a notre Chirurgie. Nous on ompruntons la desoription qui va suivre ft I'ouvrage deJoulin. raquo;Jo taiilO) dit-il, dans unedponge söohe, un pen fine et de qualltä iaf^rieure, deux cones trös-allongösj'un do 8 contimötres de longueur, do 3 lt;llt;! diam^tre j'i la base, et de i au soramet; rautro, de 12 a irraquo; oon-
liinelres de longueur, de (gt; a la base el des 1 an sommel (nous pensons qu'on pourrait lmni6dlatement coratnencer par ce dernier ehe/ nos grandesfemelles). Je [ospröpare enlesserranl fortementavecune ficelle, en ayant soin lt;iiu! tmites les circulalres solent contlguös. Biles devlen-iieni, par pression, extrönneraentcompactes, etprösententraspect d'une grosse bougie, dontla petite extramp;ni 16 n'a i)as pins de i ä i2 millim. de diamelre. On enleve la.ficelle an moment de s'en servir, ce qni pent avoir lieu au bout de deux ou trols heures de preparation. L'6ponge a aiMjnis alors nne rlgidltö siil'lisanle. Un cordon lixe ä sa base permet de la retlrer ä volonle, et, aumoment de la placer, on trempedans le cecal (on 1'extraltde belladone) la petite extrdmitö (1).
laquo; ..... On pousse l'6ponge dans la cavite dn col, avcc une plnco ü
polypes, anssi loin que possible el de inaniftro i\ co qne sa base fasse nne legere saillie au niveau du mnsean de tauche. Ij'extreinile line et nn pen flexible de l'^ponge lul permet de Iranchir l'orilice sup6rleur
(anterienr pour nous) dn col..... Cello manoeuvre doit ölre cx(H;nl6e
avec une certaine rapidilc, pour qne le mucus nlerin ne vienne pas, en inibibanl röponge, lul laire perdre sa rigidile.
laquo; H n'est nnllement necessairo d'employer le lamponiuimenl ou un apparell quelconque pour malntonlr l'öponge en place; la portion qni penötre dans l'utörus so gonfle rapidemenl, el an bout de qnelqnes mi­nutes il lanl tlrer avec nne certaine force sur le cordon qui traverse sa base pour Ten faire sorlir.
laquo; L'dponge appliqnöc par ce procede aglt siinullanement dc plusleurs manieres. 1deg; Elle dccollo les membranes, ce qui sonvenl sufflt pour determiner le travail ; 2deg; olle irrite, comrne corps stranger, le segment inlerienr (post^rienr) do la inalrice, qui reagil en se conlraclanl; I50 eile dilate Porlfloe cervical snperieiir (anlerienr), qu'elle traverse ; \quot; eile dilate egalemenl, en se gonilant anx ilöpens du mucus nlerin, le col dans loute sa longueur. raquo;
Ce proc6de est, conune on le voit, Ires-simple; il est, de plus, trös-efficace el parfaitemenl innocent. II ne presenle qn'nn leger inconve­nient : laquo; Si on maiu[ue I'orlflce utcrin, röponge s'imbibe do suite de mucus, perd sa rigidile el dolt elre mise do cole (Jonlin). raquo; — Pour remcdier h cet inconvenient, M. Jonlin a fail sublr ä la preparation de l'Öponge nne petite modification ; laquo; An lien de la liceler ä sec, il la Irempe d'abord dans une solution do gonime arabique, el, apres I'avoir Iicel6e, il la laisse secher quelques jonrs avant de s'en servir. Elle eon-
It) NOUS nous somincs iissiiri^ qu'on trouvn dims t.outos lus bonuos pharmucios dea
dponges toutcs pripttries pour l'usage dorn II s'aEii.
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DYSTOCIE m\ti:kni:i,m;.
serve ainsi iiiu' cei'talno souplesso, mais pent, icstor line tninult) on doux on contaol raquo;vim; le mucus avant de s'lmbiber.raquo;
II nuns a soinhh'' iiiu1 ce procödö sorait suscoptible lt;llt;' rendro des st-i'-\ ii'i's ä noire obsiätrique, el nous nous ötonnons in6iue que personno nail cu l'idöe tit' l'essayer. N'oilä pourquoi nous avons oru devoir lo (16crire avec quelques d6tails.
II i'sl nn aiilri! iiioycn, livs-finployö en mödeeino huniaini'. tlans cu qu'on appelle ['accouchement prdmaturä artißciel, et que nous voudrions volr prendre plan' tlans la pratique v6t6rlnaire pour le cas qui nous ocoupe, parco qu'll est simple, ofilcace el sans danger : e'est ce qu'on appelle la douche utärine. II consisle ossentiellementö dlriger surle col nleiiu nne ilnnelu'ti'ean lieile.
Cost lo dooteur Kivisoh, de Dresde, qui, öd 1848, a introduil cello
melhoile tlans la pratique ohslelrieale, el ilepnis, eile a ele employee nn tr6s-grand nonibre do fois par prosque tons les accoucheurs do Inns les pays. Voioi, croyons-nous, commonl on pourrail 1'adapler a nos malades.
L'appareil se composerail tout simplement d'un seau ou d'un inn-neau ileldiice, qu'on pent Ironver dans toutos les 1'ormes, ot d'un assoz loii^ lube on caoutchouc, de K* ä 18 inillimelres do diambtre environ, Uibo qu'aujourd'hui on so procurora aisöntionl partout a peu do frais. A i'uno des exlremiles de ee luhe on ajnslci'ail la canille d'une soringlio ordinaire : I'autre s'adapterait au fond du tonneau. Celui-ci sorait rcm-pli d'ean liede, ä 40deg; environ, puls placö ä nne hauteur süffisante pour donuer au jet une assez grantle force,
Voila l'appareil construit; pour le njottro en aotivitd, ilsuffll d'amor-cor lo tube, de porter avec la main rexli'emile inuiiie tic la cannle dans le vagln, el tie dlrigor lejol sur le col, Chaque douche doil duror en­viron 10 ä 10 minutea ; on poul les faire durer plus longtemps, les n'-pe-ler lonles les deux ou trois houreä, les rapprocher davanlage, suivanl les besoins, jusqu'ft cc quo I'offel atlondu ait ele obtenu,
Voici niainlenanl foinmi'iil M. Gazeaux, tlonl le nom fait ä juste litre autoriie on obslötrique, appreeie ee miiycn d'obtenir la dilatation tin col :
(i 1deg; La douche uterine prepare I'acte d'accoucbement preinatme awe le plus de mönagementpossible, an moyen du ramolllssemonl et de la dilatation nöcessairo du segtnonl inf6rieur.dolamatrico.
.. 2deg; Avec ce moyen, tout traitomenl pröparatoireostinutile,
(i ;!quot; Ce proeetle est Ires-I'aeile a employei'el nullemeiil desagrealde anx remmes, puisquo I'iiijection d'eau chaude no pvoduitaucunmalaise.
laquo; 4deg; II ue prond pas beaucoup do temps.
(i .Squot; Son action pent, elre gradnee ä la volonte do I'accoucheur, qui pent ä son gr6, el suivanl les eirconslances, aiif-nienter ou tliminnei' la dnree tie la douche, la lemperalure tie I'eau, et varier les points du col Mir lesquols 11 la dirige.
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M/miATlONS MORBIDES DBS ORQANES qEnITAUX. .'{7:!
laquo;lt; (gt;quot; II no peut Jamals, enfln, occasionnei'do lesions aux organes ^o-
nilaiix, ni mix meiuhraiu's do I'oduf, ni an I'd'lns. raquo;
II nous somblo quo lo jugement d'un homme aussi compölenl quo .VI. Gazoaux csl fait \wnv engager les velerinaires ä essayer ce moyen, qui, n priori, nons pai'ail s'adapler si rationnelloment aux indications ä romplir dans le ras de contraction spasmodiquo dn col. Du reste, nous avons ä oll'iir döjä inienx qn'nne probability l)as(!e snr I'analogie, si na-lurello qu'olle paraisso : un do nos ancions eleves, At. Quivogne, amis deji'i trois Ibis cetto nietlioile on pratique, lt;'l trols fols avoc un ploin succ5s. (j(!s observations sonl trop inlöressantes pour que nous hesi-tlons i\ on prösontor lei un resume substantiol (I).
Irquot; Observation. — Kile romonteä is.'iO ol so rapporto a une vache, de nice Ayr-Bressdiine, rtgee do cinq ans, nouvellcmenl aclietee, [ileine de 7 inois. Trois Jours npres I'achal, COlle böte friuiehil la liarriere de clölure d'un pro oil eile avail ele raise au prtlurage. Quelques licurcs uprd's, des coliqnes se inanifesleMl. L'explornlion vaginale fait reconnaltre une occlusion uornplöle du col; il lul impossible d'y inlroduire mämo l'extremile du pelit doigl. ,\1. Quivogno jugou prudent d'altcndro.
Quelques hourcs plus lard, les ellbrts elaienl devenus plus frequenls el plus I'liergiqucs; mais I'etal ilu col n'avait jias cliunge. Dans la soiiöe, lu situation de la malade s'elait encore aggiavöo ; mOoio impossibility de peueirer dans In cavllö du col.
laquo;Je passai en revue Ions les moyons recoinmandes en pareil eas, dil M. Quivogne; mais je HO pus me decider pour I'applicalion d'uueun. J'avais allaire a uu col anaioinlqiiemenl sain; l'action de l'iuslrumenl Irauciuint me parul, dans cello clrconslanco, une opöralion imprudenle et Irop dango-reuse. (;'(!st alors que je sougcai aux irrigations d'eau Hide. raquo;
Pour les adminislrer, noire confrere eul I'idee do se servir d'une petite pumpe a brouelto servant ;i l'arrosuge du jardin, a laquelle se Irouvuit tout adapts un tube en caoutchouc. Les irrigations commencerent; ellcs t'urenl continnees sans dösemparer jnsqn'au lendemain matin, d'abord sous la direction de M. Quivogne, puis par les solns des gens de la maison seuls. laquo; le lendemain, ft six heurcs, Jo trouvai ma malade Iranquillomenl couchöo et conlinuanl i\ recevoir, saus se döfendre, la douche, qui n'avait pas cessö de lonclionner... A une nouvelle exploration, jo eonstalai que le col s'elait dilale d'une manierc' sensible : jo pus facilemont y introduire les cinq doigls do la main röniiis en cöne, ct il me sullit d'une legere pression en avant pour fuire passer a travers cot organe la main tout entiöre.raquo;
On reprend les douches, mais pour les cesser bienlöt, car les enveloppos ne larderent pas ä so moutrer, et, quelques instants aprös, le pari etait lieureu-sement torminö.
IIquot; OesiaivATioN. — V.n 1880, le memo veterinairo Tut oppelö dans la null pour une cli6vre, qui öiait aux doulours de l'avortemenl. I. exploration, quoi-quo difilclle, en raison de l'elioilesse du bossln, permit cependanl de consta-
(i) Quivoonb, uoto Inödlte.
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DYSTOCIE MATEniSKLl.K.
ler un nouvcan cas de rigiditö du col. On sc decide immödiatement pour l'cmploi des douches iitönncs. Paule de mieux, oa eul recours a line seringue do clievul, uvec laquelle on dirigcu, du mieux qn'ou put, de M-queuls jcls d'eau liöde sur le col. Ici encore, inulgrö rimpeiTeclion du moyen employö, le rcsuKat Cut heurcux; le part (ilait lenninii, sans accidents, le lendcinain, vers les neuf houresdu matin.
ill1' Obsbrvation. — La mdmo anii6(!, isfio, M. Quivogno ful de nouveau
appelö pour une chevrc en travail d'avorlemenl. L'obstacle h la sortie du 'fcetUS ctalt encore la rigiditö et I'occluslon cornpltHe du col. Nouvol essai du moyen qui, deux Ibis de suite, lui avail si bien reussi ; mais en modiliant le maimel operatoire. Apres y avoir bicu röllöclii, M. Quivogno arr^lasou choix precisementsur le moyen quo nous avons döerit nous-mOme duns le cours de cet article : laquo; J'inslallai lout siinplemcnl, dit-il, sur le Cenil de l'ölable, un petit cuvier delessive,i\ la bonde duquel j'avais adaptö un tube en caoulclionc d'une longueur sullisaiite, el, apri's avoir fait remplir d'eau tiede mon recipient im­provise,)laquo; commonQOl immcdiatemenl les douches vaginales, qui I'urent encore suivics d uutucces complel, opr^scinq benres du plusparfait fonctionnemont.raquo;
Ainsi, vdilä Irois exemples remarquables tie succös du aux douohos ulörines. Nous ne doutons pas quo ce moyon si simple et si coramodo ne devionne trös-prochainomont usüel duns noire m^docine, h laquelle il rendra, o'ost noire espoii1, de nombreux ot imporlanls services.
En sei'ji-l-il de inenu' (hs VAnestMsie, quo le professour Simpson, d'bditnbourg, a la gloire d'avoir introduit le premier en obstötrique humaine des lelendemain do la ileeouverlcdes merveilleuses proprlcles de relher (Janvier I8'(7), hienlol suivie (noveinbre, miinie annee) de cellos du chloroforme; — qui parait 6tre enlree dans la pratique usuelle des medeeins accoucheurs en Anglelerre el en Amerique, —qui a fail moins de progrös en France, bien qu'elle ailcte employee par des pru-lieiens dun grand merile, Pournier-Deschamps, le professour Paul Dubois, llonzeloi, de Meaux, Bouchacourt, de Lyon, etc., etc.; el sur laquolle le doctour Gh.-J. Campbell a public recemmenl (revrier iS7i) un travail important? Gela nous parait pen probable. Gopendant, comme cetto möthode pout, ii noire avis, rendro quolques services, an moins dans l'accouchemont des petites espeees ot, pins particulife-reinenl de la chienne, nous croyons devoir presenler ici un sommaire Ires-ahregc du inenioirc de M. Campbell.
Ce medecin pose comme regies do ne Jamals donner le chloroformo, qu'il parait prelerer ä Telher, pendant la premiere periode dn travail. — periode de dilatation, — si ce n'est laquo; dans les cas, rares d'ailleurs, oil, des le debut, eclatenl des contractions violenles qui peuvent aller jusqu'a 1'affolement (rune femme hysieriqne. raquo; II aurait alors I'incon-venienl u d'amoindrir rintensite, d'dloigner le retour des douleurs, raquo; el partant, de rotarder la dilatation dn col, — Ge moyen doit (Jone etre reserve pour la periode expulsive. — L'aneslhesie nc doil jamais (Hre poiissee jusqu'ft rinsensibilile complele, profonde, chirurgicale; eile
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Ai;mtATmNS MORBIDES DES OROANBS c.KNlTArx. 37.)
dull i'oslordans It's liinilcs oft eile procure niu', demi-insensibilito : c'cst lä, ;\ proproinent parier, VanestMsia obstdtricale. — Maintonue ä ce ilc-grö, eile peut 6tro prolongöe pendant longtemps saus inconvönionts; M. Campbell a varie sa diirec enlre 10 minutes el Ii2 heures, avec des interruptions, bien ontondu, quand olle adö döpasser plusieurs heures, — Pour oela, on tail les Inhalations au commencement de chaque dou-leur et on les suspend dans les intervalles.
Pratiquöe avec cette prudence, la möthode anosthösique n'a poinl d'incDiivenienisei ollVe, beaucoupd'avantages. Do inn ä 1873,M.Camp­bell l'a mise en usage pour 042 accouchements, sans avoir ou ^ deplo-rer laquo; aucun accident attribuable aux anesthösiques. raquo; L'enfant no paratt pas s'on ressontir, et la leminc s'en trouve hion. Les douleursdo i'onfantoment no sont pas abollos; mais olles sontconsidörablement altennees; le pei'iuee ct I'annean vulvaire perdenl de leur rigidite, el lour dilatation esl i)lus prompte, plus lacilc ct moins douloureuse. L'auteur reconnalt cependant qu'il y a possibititö dc dangerraquo;; aussi re-commando-t-il la plus grande prudence, une surveillance attentive du pouls et de la respiration.
Teiles sont, en substance, les idees dcveloppees dans eel important travail. Biles s'appllquenl mieux, commeon lo volt, !\ 1'accouohoment nature! et surtoul an part tumultueux qu'au oas particulior lt;iui fail i'objet de cot article; mais puisque nous avions omis d'en parieren son lieu, nous avons cru devoir rcparer ici cette omission, avec i'espoir que ces indications trouveront peut-6tre quelques applications utiles dans notro medecine.
Pour en revenir ä la rigidity du col, on a encore propose, pour la vaincre, dans certains cas oil il Importe de se hater, — car ainsi qu'on i'a vu, les moyons pröcödemmenl indlqu6s agissent avec. une certaine lenteur, — et e'est, ä n()s yeux, un avantage bien plutöt qu'un inconvenient, —i- on a propose, disons-nons, deux autres inoyens rlonl nous devons dire quelques mots : ce sont la dilatation forak el i'm-cision du col.
La dilalntion forcie du col a etc praticpiee deux I'ois avec succes par Oschner, vdtörinaire suisse, sur deux vacbes oil laquo; tons les moyens connusraquo; avaient 6chou6. Voici lo proc6d6 qu'il a mis en usage1:
laquo; 11 gamil les mors d'une lopiniere (I) avec des etoupes, et, apres les avoir enduils de graisso, il les tit penelrer t'ermes ä travors ie col ulerin ; ])uis un aide ouvril graduelloment les branches do rinstrument, re qui produisit la dilatation voulue... L'inflammation qui survlnl ä la suite de cette manoeuvre disparul par l'emploi des catmants apvös laquo; quinze jours de traitement. raquo;
Ge moyon, ä coup sur, ne manque pas d'originalitö, ni meine, dirons-nous, d'une certaine inyrniosi/i'; cependant nous sommes loin de le
(1) (Srosso tomiillc, il mors longs ct Torts, qui gort it tnottro ail fou lo to/tin on mor-
coau do for avoc lequei li^ fer du ciioval doit 6tre Forgo.
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DYSTÜCIE MATERNELLE.
:1
coasolller. Outre qu'il doit iHre fort doulourouxi il i)lmiL produire des coulusions, des (löchiruics du col, qui no sont oertainoment pas sans gravitö. Nous on Irouvons la prouvo dans les lermes int'ines durapporl d'nü nous avons extrait la oitatlon qui pröeöde, M. Osohner a röussi, cola est vrai; mais il n ou, ü la suite, uno inflammation assez grave, puisqu'elle a nöcossitö un traiterqent de guinte jours; el cela doit don-ner i\ ponsor qu'on pourrait bien ne pas 6tro toujours aussi beureux qu'il i'a sect;16. Du reste, la dilatation forcöe a aussi etc proposöe et praii-i(iiöe choz la leinine ; Ülscii avail meine imagine mi iiislnnnenl special, mi dilatateur ä hois branches, dont le mode d'action elail ä pou pros le meine que la lopiniere d'Oschner; mais les inconvönients et les dangers de ee mode opöratoiro l'ont Tail abandonnor.
Nous ne dirons rien des dilalateurs de BakNES el do TaeNIER, quiont rondu et rendonl encore dos senüces ä la Chirurgie obstdtricalo, choz la remmc, oü ['on est assez souvent dans la necessile de pratiquer I'aceouchement pr6matur6 artiflciel, maisdonl notre Chirurgie peut, ä uotre avis, I'aoiletnent se passer.
Quant amp; rmemon rfu colon hystdrotomie vaginale, opbtaiion quo nous (leei'irons plus lard avee delail, il ikmis semlile qu'ello doil elre leser-v6o pour des cas plus graves que la simple rlgidit6 du col. Nous savons qu'ello a ele einployöo souvent et avee sueces autrofoia ; nmis nous sa­vons aussi, par les observations de MM, Aubry, Van-Dare, etc., qu'ello est loin deli'e toujours Innocente. Aussi, coinprenons-nous trös-bion el approuvons-nous toul a Tail les sorupules qui ont agile M. Quivogno, el qui I'onl, en döflnitive, conduit a introdairo on obstötrique v6t6ri-nairo les douches utörines, employees depuis si longlcmps d6jä ol avee laid, do sucees choz la Femme.
Induration du col.
Sous co litre un pen vague, nous ddsignons Ionics les altdrations de lissn du col, qucllo quo soil lour nature — flbreuse, sarcomateuso, ou cancörouse,— qui on! poureffel do dötruire a souplesse do 1'organe, demeUre obstacle ä sa dilatation, el, par suite, ä raceouehemenl. Nous les I'euuissons sous une appellation coimmine, parce qu'il est souvonl fort difficile do distinguor, dans les observations pnhliees par les au-teurs, ei^ qui appartienl aux unes el aux autres, et que, an point do vuc ohslelrical, les indications sont los meines.
Hello cause de dyslooie, encore assez IVequenle, ne se rencontre quo choz la vaohe; sur uno vingtaine d'observations quo nous avons d6-pouilleos, nous neu avons pas Iroiivö nne senlo qui n'ent rapport a celle lemelle, ol Ions les velerinaires qui en I'onl mention dans lours eciils, sans citor de Tails h I'appui, on parlenl coinnie d'un accidenl parlienlieri'i l'espöco bovine. Nous scrions for! embarrass^ pour donnor
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AIVmiATlONS MOUIIIDKS DES OIUIANKS QJSNITAUX.
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de oette pröförence uno explioalion Batisfaisanto; mais le fail est cons­tant, et devait 6tre signalö (!).
*i.gt;iiii.ioiiilaquo;n. — Los alterations de la nature de oelles dont il s'afiii ici out uno evolution lento; olles pouvent oxistor pendanl longlemps suns donnor lieu h dos troubles fonotionnels appröciables, Aussi, los vacbos qui on sont atteintes parais8ent-gt;olles jouir, pendant toulo la dur^e do la gestation, d'une assex bonne saiite. Gependant, nn certain iiDinhre d'observateurs signalent, vers la fin de cette pöriode, un allan-guissemont, un afTaiblissemont graduol, lt;[iii va quelquefois jusqu'ft niettre les anlmaux dans riraposslbllitö de se lever; faiblosso gdnöralü quo 1'on qualifle tie paraplögio, (U' lombago, mais qui n'est peut-ötro, dans bion des eas, quo I'exprossion d'une infection canc6reuse g6n6ra-lisee.
Quoi qu'il en soit, cet 6tat maladif est sonvent trös-peu marqu6; il n'inspiro aucuno inquietude, el ce n'est, qu'au momeni du part quo rattention est 6veill6o par l'inutilitö des efforts qua la femollo fail, pendanl plusiours joins consöcutifs, sans pouvoir niettre has.
Souvont, pendant cos efforts, on volt apparaltre ontre les levres de la vulvo, surtout quand I'animal est eonehe, uno tumeur livide, irr6gu-Ubiv, hosselee, ([iii n'est autrc chose quo le col, quo les contractions do la matrice, no pouvant I'ouvrir, rofoulent en arriöro.
Si i'ien n'appai'ail an dehors, on constate, par le toucber, que le col, plus on moins rapproche de ronvertnre vnlvaire, forme dans le vagin nne tumour volumlnouso, irröguliöro, hosselee, offrant aux doigts, dans quelquos points, uno resistance, nne drnvle commo ligneusc, dans d'autres, une surface ruguouso, saignante, nlceree. L'oriflco dn col, qu'on ne trouve pas toujours facilomont, est quelquofois tellomeni serre qu'il est impossible d'y introduiro nn soul doigt; d'autres fois, il est nn pen plus ouvert, etl'on peuty sontir lemuscaudu foetus; mais. dans Ions les cas. il est Irrfigulier, deronne, devie de sa direction nor­maleres parols ont acquis une dpaisseur considerable, et, par lour dnrete, on juge aiseincnl qu'il ne pourra pas se dilaler. Cette dnrele cl col epaississemenl se prolongont sonvent, soil sur les paroisde la ma-trloe, soil sur cellos du vagin, ä nne plus on moins gründe distance. Knlin, quand, apres avoir termini cette exploration, on retire la main
(l) M. Bouloy (iidto Inödlto) nous fait romarquov qua a ['Irritation produll dana t'os pfccn bovlno, dos phönotnäncs A'induvution bion plus durablos quo dans aucuno tuitrc cspöco; ii'mioin te ndton, qui donnoiiou, choz [ohaint, hccn ongorgenients plasliquos si robellea :'i la suppuration, si li'nis ,'i se rdsoudro) USmoin oncoro cos ongorgomcnts rnnriiu's, (|ii'on remarquc si souvonl ilt; la suilo do i'inocuiatlon du virus pdripncumo-niquo, el cos tumours induräes, vulgalromont aiipoliea ostiosarcomes, si fröquentos au maxiiialro, ot qua I'irritation ripitio produlto par la piqCire lt;1lt;^ raiguillon snflii h pro-dulro, etc., otc. II somblo done y avoir l;i un /ail organiqua gönörai, dont I'indura-tion lt;tii col utärtn no serait qu'un cas parttculier.raquo; Blen quo cetto explication no soil,
a vrai diro, quo la. constatation d'un fait. Oil plnlnl. par ccttQ raison inemi'. oltfl ukh-parail parl'aileineul ndmissiblo, ol nous reinerclons \|. Bouley do nous i'avoir fournic.
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378nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DYSTOGIG MATKRNKLLE.
du vugin, eile ostpai't'ois oouverto lt;ic sangi provenant des surfooos ulcö-roes quo le contact a fait saignerlt;
Tcls sont les syniploines (ine Ton constate dans les lesions du col quo nous (Hinlions. 11s varlenl neeessairement suivanl la nature ot Telal plus on inoins avanco dc CCS lesions; inais il on esl qul ne maiKpie.nl Jamals ; ce sont la duretö eoinme lignouse et la deformation du col ot do son oiiiice. Ces enraetöres permettent de distlnguor ['Induration moi'bido do la rigiditö simple, aveo laquello il inaporte surtout de ne pas la confondro.
I'rouoNtic. — Lo pronostlo esl, en ell'ol, ti'i's-did'erent dans les deux eas. — A la verile la gravitö des divers etals morbides que nous com-prenons sous le nom commun d'induration varie beaucoupi scion les alterations de texture que 1c col a subies ; il y a, sous ce rapport, une grande difförence entro la simple transformation flbreuse et la d6g6-ucrcscencc canccrcusc, par excmplc; niais il n'est pas moins vrai quo la plus bdnigno dc cos transformations esl encore inlininicnl plus grave quo la simple rigldltö, soil parses suites immedialcs, soil parses conscqnences eloi^necs. EJn voici la preuve : stir l!( observations quo UOUS avons depouillccs, sept 1'ois raccouchemenl a etc plus on moins malbciiivux; dans Irois eas., la uw.iv. et le fcötus out succombc ; dans Irois auli'cs, la mere esl morlc, inais lo petit a pu 6tro sanve; enlin, dans le scplicnie, U^ vean a etc perdu, mais la mere, a survecu. (Test la, assiifemcnl, un Chiffre de mortalite Tort eleve; ot cependant nous de-vons ajonlcr que, mature le soin avee lequel nous avons elndic ces \\) observations, nous n'oserions i)as afflrmer quo, dans le nombre, il n'y en a pasquelques-unos qui se rapportent plutöt ä la simple rigiditd qu'ö l'lnduration du col. 11 n'csl pas toujours facile, on elfel, ainsi quo le, faisait d6jamp; reraarquer Elalnard, de dlscerner clairement, faute do details snl'llsanls, ä (piclle calc^orie il convienlderapporler teileOU teile observation donnee par les auteurs avee le litre de laquo; col indnrc raquo; ou inenie dc laquo; col eancerenx. raquo; — Ajonlons que lo resullat immedial n'csl pas sen! h prendro en consideration pour le pronoslic. 11 esl, en effel, pronve que la gestation et les manmuvres de i'accouchement, toujours laborieuxen pared eas, imprimentauxalterations morbides desorganes g6nitaux et du col, mOme les pins benignes par lenr nature, une gra-vile exceptionnello, etqu'un grand nombre de fcmelles, apres un part rclalivemenl heurenx, succombent ensnitc promplenient anx progrös do la maladie. Or, il n'a i)as cie tenu compte do cotto circonstance dans les observations quo nous avons analysees.
Aimiomic ptitliologlque. — L'bistoire des lesions organiques dll col est fort loin oncoro d'6tre complete en obstetrique v6t6rinaire ; mais le point qui läisse le pins ä desirer est, sans eontredit, celul relatif h lana-tomic pathologiqüe, La pluparl des auteurs qui ont eu occasion de faire des autopsies so bornentä dire qu'ils laquo; ontreconnn la degen6resce,ncc flbreuse, ou squirrheuse, ou canccrenseducol; raquo; que col organe laquo; 6tail
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ALTERATIONS MOIlßlDES DES OIU'.ANKS cknitaüX.
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dur, difficile i\ conper coinnic du cartilage ; raquo; qu'H Falsaltentendre sons leblstourl laquo; un cri analogue i^ colul d'un frull vor! lt;in laquo;l'nn navetqu'on incise ;raquo; ou blon encore laquo; qu'on reconnatt cosnouvoaux tissus, gquir-rliciiv ou oanc6rQux'i t leur foi'rtio anormale et nououse et ä leur duretö cartllagineusfl. raquo; — Tout cela, on en conviendra) ost l)ien msul'fisani, blen pen en rapporl avec los exigences do la science actuelle; et la sa-vemte Allemagne, heu juger par los ouvrages de Rueff et Beauraeister, et deLanziilotti, n'estpas plus avanc^e quo nous sous ce rapport.
Nous ncpossödoiis gu6re que deux autopsies faltes avecquelque soin ; la preralöre appartient5 M. P. Lecoq, ox-inspecteur laquo;los Ecoles vötcri-aaires; et, quoiqu'elle soil d6jä un pen ancienno, —• olle remonte i IH27, — nous croyons devoir la reproduire ici, L'autre appartient ä (iellö. Nous en reproduisons 6galement la partie qui a rapport aux le­sions,
lrc()iisi:nvATiüN. — Appcle pour donner des solus a une vaclic qni nopouvait inellrebiis, M. Lecoq reconnut, en introduisant la main dans Ic vagiu, que 11 le col de la malrice ölalt opals, dur, exaetement fermö; qu'un corps cjlin-droidc de memo diuctß exislait a la parlie supericurc du vagin ct se prolon-Kcait vers Tanus; sa main, lorsqn'llla iclira, ßlail leinle de sang, n — La dila­tation du col ötant impossible el la vache ctant surle point de mourir,^!. I.ecoq la lit sacrilier, el, ä Tantopsie, il conslala les lesions suivanles :
laquo;l.a membrane interne de I'nlerns est d'un rouge Ircis-fonce, qui devienl noir \ers le col; I'ouverlure de celui-ci est lellemenl resserröc, que le doigt Beul y pent passer; ses parois presenlent tin engorgement sqnirrlieux, jan-nälre, dur, crianl sons le scalpel, d'une epaissour variant do 3 a igt; cenlinn''-Ires, reurermaul a rinterieur qnelqnes pctils foyers pui'tllents du volume d'nu noyau de cerise. Un corps cyliudroide demdme nature, long d'environ douzo ceulimiMres, se dlrige en arriere, en diminuaut graduellement dc volume, a la parlie superieure du vagiu. raquo;
IIquot; Odskbvation, — Sur une vaclie morle Irois semiunes environ apres la parturition, mais qui, d'apres les reuseiguements, elail soull'ranle depuia qninze mois, et qui avail lailli perira la suile du pari, (Icllö a trouvö, entre aulres lesions, les suivanles :
laquo; Le vagiu elail a sou elat normal, mais le col de I'lilerus elait envalii par une önorme lumeur cancäi'euse, dure, inegale, lobulöo, r.-unollie dans pln-siours points, exlialanl (Si'c) par plusieuis ouverluies une malicrc cörtbriforme pullacce. blanogrisAIre, m^lee de lilamenls sauguins, noircissant la sonde d'argeut. C.elle malu're s'ficonlail en pellte quanlitä dans le vagin; mais eile s'6lait tpancböe en grando quanlile dans le loud de la malrice, on eile 6lail plus coloröe par le sang sorli avec eile des ouverlures (Isluleuses de la lumeur. La couleur violacee el ardoisöe, par graudes laches, do la mcmbiaue interne de l'ulörus attestait la cbronicilö de rinllammalion. raquo;
Voilii ä quöi so r^duisenl, jusqu'ici, nos connaissances anatomo-palhologiquea sur cello inleressanle question des lesions m-ganitjues du
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DYSTOGIG MATKHNKI.I.K.
col. On voit qu'll y a lä im boail chiinip ouvorl aux investigations tlos pratlcions au oourant de la science moderne.
Vrnltemont. — (Vest surtoul an point de vue du traitemont qu'll im-porte do oe pas confondre I'lnduratlon morbide du col aveo la simple rigldltö. Si, eneffet, dans cettederniöre, rexpeotatlon, aidec dc moyens simples, siiriu |e plus souvont, commenous I'avons vu, pour condulro ä blen I'accOucheraent, ii n'en est plus de raömo quand des prodiilts pathologiques compl6toment döpourvus de souplesse et d'ölastioitö soul vcnus allc'rcr la texture du col. On ne peut plus compter alors sur la dilatation spontanöe; il faut intervenir, et le plus lot possible, car plus on attend, et plus diminuent les chances favorables, aussi blen pour la more que pour le petit.
Geci pos6, on a ä cholsirentre deux operations, graves toutes deux, mais uou au mdme dogrö : Vhystirotomie vaginale et la gastro-hystiro-tomie,
Pratiquöes sur des lissus sains, les incisions du col n'offront pas, en general, do grands dangers; il n'en esl pas de mömc quand on les pra­tique sur des lissus profondöment de^eneres. Toutefois, riiysleroloiuie vaginale est toujours beaucoup moins dangerouse pour la more que la gastro-hyst6rotomie. II ost vrai qu'elle fait courir plus do rlsquos au lu'liis, ear, apres rincision du col, il faut encore des manoeuvres, sou-venl longues et dlfflcilos, des tractions souvent dnergiqucs, pour amo-iitT colui-cl an dehoi's. .Neaiiuioius, coniine cetto operalioii domie l'espoir de sauver I'une el I'autro; comme d'allleurs, dans la pluparl dos eas, la valeiir do la fomollo I'emporte sur cello do son produit, c'osl gönöralemont l'hystörotomie vaginale qu'on pröföre. Inutile d'ajouter quo si, avant d'op6rer, on reconnalt que le foetus a cossd de vivre, o'osi un nouveau motif d'accorder la pr6f6rence amp; cette opdration.
11 est pourtantdes cas oil il seralt prölorablo do recourir do suite a ropöration c6sarienne abdominale. Lorsque, par exemple, ties souf-frances prolong6es ont 6puis6 la more, comme il arrive quand le v6t6-rinalre n'est appele auprös do la malade que plusieurs jours aprös lo dohnl, du travail, alors quo idiis los gii6risseurs ont essayö sur eile lour force el \q\xt habiktö; on bien quand, par l'exploration vaginale, on a recniinu lino degeneroscence caiiccrouso avancce, ([ni vouo la femelle ä
line mort oerlaino el prochaine, ce qui est d'allleurs tout A faitexcep-lionnel, lo verilalilo cancer (In col (Hani for! rare clioz nos femolles aninialos ; dans cos cas, disons-uous, et dans quolqnos aulres ana­logues, si lo foetus esl, vivant ol encore vigoureux, il vaul inioux so dodder pour la gastro-hystörotomio, qui diminue, il osl vrai, les chances do survio pour la more, mais augmente cellos du polil sujol. Dans loiis los cas, nous le röpcloiis, quelle quo soil l'opöration que l'on adoplo, il faul, so lullor; oar, si lo diagnostic a öle hion ölahli, on no pent pas coniplor sur nn aocoiiclieinonl spoiilanö. ol cliaipio instant
([ui s'öcoule diminue les chances dosnoeös.
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\m:iiATiONS MORBIDES Dies ORQANES QENITAIJX,
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Obliteration complete du col.
On peul so demandoi', non i)as coranaonl une oblit6ration complamp;le du col utörin peutfitre une cause tic dystocio, ur,\h commonl une somblable oblitdration ])('.iit so rencontrer chez une femelle ploino? ('.#9632;iinmanl, en col ötat, lii Kcondation a pu s'effectuor?
II esl certain que l'occlusion du col rend la föcondation impossible. Si done on la renconlro cbez une femelle au moment du purl, il faul iH'cessiiii'cnuMil admoltre quo cetto occlusion s'est produite aprfes I'im-prögnation.
Or, il ptirail (inc la chose n'esi pas absolumonl impossible ; cola somble tout ä fait prouvö chez la femme, par un assez grand nombrc d'obsorvations recuoillios par les accoucheurs les plus oxp6rimont68.
Che/ iios fomelles domostiquos olles-mömos, il y a un petit nombro d'obsorvations (jui paraisscnl bien so rapportor au cas donl il s'agit. Ainsi :
lquot;} Onsr'BVATioN. — Locoq, lt;lo Dayoux, appold en lS3:i aupräs d'une vaolio en travail do pari, cut beaucoup de pcine ti {tQ\.\v6v Vemplacement do I'oriflce utörin; cet orifice laquo; n'ölall mnrquo quo paruii Wger enfoncement sans issue, raquo; Lb. vache no put meltre has; l.ecnq rlul praliquer la gaslro-hysldroloralo; !o vcau ful rollre vivanl, malraquo; lellcmonf faiblc qu'll mournl 1c rnöme soir. Quanta la vache, die succornba Ägalomenl lo londomain^ — Malheureuso-monl, Locoq no put pas on faire l'autopslo.
11deg; (insKiivATON. — En iiSii,.M. Leconte renconlra un Tail du mOmo gonro. La vache amp;lo,\i aux douleurs dopuisdouzo heures, Par rexplora.tion, il Irouva, au fond du vagin, une sorlode lt;lt; cloibon quot;, laquello, palpäo avec Icntour el daus lous les kmis, no lui offrll quot; qn'im rudimenl (1(! canal,raquo; donl il donne la description en cos termes: laquo; Sur la paroi ulrvinc du vagin se Irouvnlt une esp^ce do col, une Borto do bourrelol, croux amp; son centre ol ressemblant au goulol d'une bonlcillo. Son ouverture un pnrnl pas avoir plus do I a S couli-rni'lros do profondenr sur li'ois do largour, cl sou fond I'tuil tcrminv pur une membrane solide, rc-islanl a louto sorlo d'cfl'orls.... On scnlail lo foetus dis-tlnclement a travel's la paroi ulcrinc, sans pouvoir lui trouver d'issue quo ce rudimenl du col. raquo; — M. Leconte praliqua I'hysldrotomio vaglnalo; il r^ussil als^monl h oxtrniro le fuetus; mils il 6lail mori, ot la more succornba uno dcmilicurc laquo;pros. — lei encore I'autopsie no parail pas avoir elc lailc; du moius M, Leconte no nous dil ricn do l'ötal daus Icqucl so Irouvaienl les or-ganos do la gönöralion.
Ill0Observation. — Bnfln, on ISiiii, M, Hubert, vclennairc, beige, a publiö dans les Annales de midecine vftirinaire do Bruxcllos, un pelil inemoirc sur cetlo question, dans Icqiud il rapporle (rois obsorvalions rocuelllies par lui, la premiere cliez lajnmenl, les deux aulres cbez la brebis. Mais, CO qni nous fait un pen doulorde loxacllludo du dingnostlc porld par ce veierin.iire, au moins cbez la jument ehe/, laquclle il a recueilli sa premiere observation,
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382nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DYST0ÜI1S M/VTEHNliLLU.
c'üsl qu'ellc aawicki sculc, sana opöralion, et d'un poulain viumit, iraquo; la suite, il esl vrai, il'ofl'orls violonUOt rcpiUtis, et apK-s quaranlchuil licureä de soul-franecs. lit ce qui csl plus oxtraoriliiiairo encort!, c.'esl qiio,uji)ulo M. Iluborl, H les suik's de cello parturilion liiboiiense n'oflrirent rlen de laclieux, raquo; et qne, rannöe suivanlß, laquo; celte mßme, bi'le se dftbarrassa lriss-iialMi'elleineiil d'un nonveaii produil. raquo; C.'esl li, pn cn conviendra, im rösullat bleu surpre-iiaiil,s'il y avait röellement oblilcraliou du col ulerin.
Coiunic on lo voiti cos fails ne sout jias absolument concluants ; il nurait l'allu au moins qu'une aulopsie nous apprit positivoment on quel öiat se trouvent, on pareil cas, lesorganes do la genöralion. Gependant, si on los rapproche de coux du mOinc genre rocueillis ohez la femnae, ot dont l'authenticitö n'ost pas mise en doute, on sera conduit ä ad-inettre quo l'occlusion du col au moment du pari n'ost pas absolument impossible.
Mais, ainsiquo nous enavons döjä fail la romarque, relic occlusion doit nöcossairement so produiro ä une öpoque postörieuro ;\ la föconda-lion. On admet done, pour expliquerce fait, laquo;ine desplaies, desdöchi-rures du col, onl pu 6tre produites pendant un accouchement anle-riour; quo la föcondation a pu avoir lieu avant la cicatrisation de cos plaies, laquello s'etfectuanl ensuite, a amend la soudure des levres ot roblitöration complöte du col, On romarquora quo cette explication est puroment hypothötique; c'ost copendant la seule qui puisso rendre compte du fail, eu admettanl quo le fail lui-m6me ne soil pasconles-lable.
Ouoi qni\ en soil, void les caraclöres anxipiels on pout, dil-on, re-
connattre oet obstacle h raecouchement:
Bnintroduisant la main dans le vagin, on rencontre, !\ une eeiiaine profondeur, une tumeur arrondie, lisse, tendue, Quctuanto, qui s'avance quelquefois jusqu'ö roriflce vulvairo, et ä travors les parois de laquello on sentla löte ou quelque autre parlie du foetus. On oroirait d'abord qu'on a affaire h la pocho des oaux; maia, en glissant la main jusqu'ä la base de la Innieui', on reneonlre, au lieu de rouvcrlure ulerine qu'on s'allendaitä Ironver, une rainure circulaire, dont les parois, constitutes dun cole par le vagin, se eoiilinuenl, de l'aulre, sans interruption avee la tumeur. G'est done le segment post6rieur de Fnlerus qui s'avance ainsi dans le vagin. A sa surface, on Irouve, laulol laquo; un leger enl'once-ment, sans issue raquo; du colö de la malrice (Leeoc] do Bayeux), laulol. (i une sorledc bourroletsemblable h un goulotdo bouteille (Leconte),raquo; mais imporford, olqui somblo 6tre le vestige du col. D'autres Ibis, on ne rencontre aucune trace d'ouverturo.
Tels sent les signes de l'occlusion du col; mais, avant de lour accor-der une valeur diagnostlque aussi positive, il convient de so rappeler ce iiue nous avons (lit precedemment de la deviation uterine; il ne faul pas oublier que, dans quelques cas, lecol pout etrc porle tout h fail en haul, vers Tangle sacro-vertebral, el elrc, parfois, diliicilemenl acces-
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ALTERATIONS M0HB1DB8 UKS OAQANES GENITAUX.
;{8;!
sil)llaquo; ä I'exploration. II faut done examiner aveo beaucoup de soln la tumour qui lail saillie dans le vagin; el souvonl, ;\ la stiito de col oxa-rnen, on roconnaltra, dans un point on dans un autrO|l'ouverturout6ro-vaglnalOi qu'on avail pn croiro toutd'abord introuvable.
Si ,cependanti on ne la Irouvopas, cequi eat, ä la rigueur, possible, il faut nöcessairement ouvrlr tmc voio artiflcielle au foatus, par une opöration dont nous emprunions la description ä M. Hubert, qui la pratiqu6e.
II faut incisor le segment postörieur do la matrice, qui vient fairo saillio dans le vagin. Aoot offet, lt;lt; on peutfaire usage, pour pratiquer d'abord une boutonniöre, d'un bistouri convexo, dont la lame osl mas-qu6e jusqu'ft cinq ou six llgnes do sa pointe... L'instruraent csl dirigö raquo;ur le point OÜ le col est iiuliqnt! on suppose; puis on incise pnuleni-menl, conche par concho, jusqu'ä CO quo lYicoulomenl du liquide amniotique annonce qu'on a p6n6tr6 dans I'oeuf. Un bistouri boutonn^ coniplMe aloes 1'incision. — Nous croyons (c'esl, toujours M. Hubert qui paile) qu'il Caul donner ä celle-ci la forme ciucialo, ou la faire on T, pour quo chaoune de ses branches no prenne pas trop d'oxtension... Quand la tumour est poussöe fortemenl et rapprocMe de i'ouverture vnlvairo, les dolgts de ropörateni' et au besoin COUX d'nn aide snl-liscMit pour ocarler et protöger les organes voisins; au cas contrairo, un spöoulura ?)... pourrait servir ä mottre la turaeur ä decouvoi'i et per-mottrait de l'attaquer stirement an moyen d'un long bistouri. raquo;
Getto operation a dejü öle p'ratlquöe deuxfois, chez la bröbis; une Ibis par AI. Hubert lui-meme, une autre l'ois par nn berger, d'apres les indications do. ce v6tcrinaire, et, les denx Ibis.avec im plein sneces pour la more et pour le foetus. C'esl, quanta present, tout ce quo nous pou-vons en dire.
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FP*
quot;#9632;#9632;#9632;#9632;
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DVSTOCIE MATERNBLLB.
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I
.U,Ti:n.\TinNS MORDIDES DES OBQANES QENITAUX.
38S
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IV.
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Ilaquo; Recuell do moil- vet., 1833, p. 280. PiiAOAi.; Volape rendu impossible par mi engorgement squlrrhoux (In col do rulerus, etc.
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Saim-Cvu. — Obstötl'iquOinbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ^J
II
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386
DYSTOCIB MATBRNELLE
I!
V. — Olil.iniiATlON DU COli UTBtllKi
Ca/.kai'x ; Trattö tliöorlquo et pratiqua da l'avl dos acoouoliemonlB, p. 0\1,
Mi beut ; Obson'ations buv l'ocqluBion raquo;it; Ib matrlca bu nioincnt du part; in Annalos dlaquo;
möd. vöt, da BrnxelloB, 1866, p. JI8. Iodun ; TraW oomplet d'accouohetnentB,'p. 850. Lecontb ; Mömolra sm- l'obBtöti'lquo vötörlnalro ; in Mdm. lt;ly lraquo; Soc. cent, do möd. vöt.;
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ol da la Manche, nquot; VI. — V. p. s:,. S.vnoiAi Tralfö thfior. et pvat. de la Bolonoe el de l'arl dosaccoucliomentB, p. Kl.
|
CHAPITim IN
DE QUELQUES AÜTBES CAUSES DE DYSTOCIE MATERNELLE.
Pour en Unir avec les causes de dystocie döpendantes de 1;raquo; möre, il nous resto ü on signaler encore quelques-unes, boaueoup moins im-portantos quo cellos quo nous venous d'dtudior, mais ([ni, copondfinl, nieiilenl au moins uno courte mention,
Constriction de l'utörus par une bride extferieure.
En 1H30, Gcllc a publid dans lo Journal pratique dc midecine vefe-rinatre, 1'observation suivanto:
IM Oiiskiivatkjn — laquo; Dims h'i premiers jours do mars IbiO, une vuclic reQUl pendant la null des coups de come d'une autre vache. Idle elail au huiliömo inois de la gestation. He's lors, on s'aperQul qu'elle etiiil malade; eile elail triste et mangeait moins quo do coutume. Gel elal persista jufqu'uu 4 avril suivanl, cpoque ou la maladie, s'aggravaut, övcilla rallciilioii du |iroprielaire. [,elendemain, la vacbe eul descoliques siuvies d'cfl'urls expulsils, qui sein-blaiont annonccr la parlurillon', ct qui continufcront 1c 0 ol le 7.,, Kile fut conduilc ä l'ficole veleriuaire de Toulouse le II... En arrivaul, clle se COU-clia el parul alTaiblle. Aprös l'avoir laissöe roposor, on la 111 lever pour I'cxa-miner alteulivemeid. Lo pouls Ötail couceulre et accelere..., le venire un pen balloiuie. Ajaut inlroduit la main dans 1c vagiu, je Irouvai, cüiilinuc fielle7 l'orlflco de la malriec resserr^,je peusai quo le dcl'aul de dilalaliou du museau de tanebe et l'obaence des oiTorts indlquaienl de ne pas (enter 1'accoucho-mciit, el d'allondro do la naturo mi travail pr^paratoireIndispensable au sucees de l'opöration raquo; (on l'atlendail on vain depuls hull jours). laquo; Jem'as-surai quo le veau elail mort. 1,'etal du pouls me dölermina t\ praliquer une saignöo do cinq livrcs... Lo 12, le pouls 6lail lailde el pen appreciable raquo;... nouvello saignöe de qualre livres .. laquo;A !) lieu res, rall'aihlissement (Mail ex­treme. A midi la vaclie lomhasur la lilifire etmourul quclques hcures aprt^s.raquo;
Autopsie.—Oulro d'une perilouile assez intense, Gellö trouva le toetus logo dans la corue droitc de l'ulerus. laquo; l.e corps de eel organe 6lait engage
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,i:
I'AH C.AUSKS DIVERSES,
387
dims unc ouVOl'luro aiiorniulo, du ihl'sciiIi'to. Cotlo dccliirure cxislnit sur la porlion du mösiuili'ru qui repoud i'i I'iuleslin gröle ; ses bords c(iii(Mil urrondis, epais, d'aspecl iilircux ; olio avail environ clnqpoucea (13 ft 14 centlmötroa) de diaiiu'ti'P,raquo; el ötreignaU le corpa do la matrlce ü buitti di\ poucos (20 ä Vi conllmötres) en dvanl du col. Ea arriöro do l'ölronglemonl, eel orgono ölall opaissi el lumöüö; iiuinödiatonionl on avant, 11 oxislait sur le corps de I'u-lerus unc vuslc ccoliymo^o... laquo; l.o foelus avail la Ifllo ropliee sur l'encoluro, ä droile; les deux mcrabros llioraciquos porl(5a on avant et ä gauche, el croi-sosl'un sur l'aulro. I.'ötat de maooralioii du polll oadavro, donl les polls so detacliaionl laoiloinoiil, indiquall unc inorl ddja aiuionnc. Tout I'urnore-l'aix, liquide, vaisseaux et membranes, oxlialail unc odour Iros-fetido, ol pr6-soniait mi commencement do döcompo8itionlt; raquo; — (quot;ost l'^lranglomont du corps de I'ulorus ä Iravors cello ouvorluro du inoseutoro qui avail mis nu obstacle invincible A la parlurUlonlt;
Itainai'd a rupporlö, dans sou Traitd dela parturition, uneobservation (|ni lui csi porsonnelle, el qui offro avoc la pr6c6denle beaucoup d'aua-logie.
11quot; OnsKiivATioN. — II s'agit d'une \aclic do sopl a huit ans, cxtröinemeiit maigre, el qui ])ortalt uno herniu au llanc droil.
c Quand jo la vis, dil Hainard, le travail duiait dopuisla voillo, el los oanx avaicnl 616 renduos apr6s des loutalivos operöos par nn gnörissonr. Gouchdo sursa liliöre, ello so livrait continuollemont h do vlolonts oflbrts. Jo parvins ä la faire lover pour I'cxplorcr. Lo col, rcsserro sur lui-n)6uic, ponncllail k pelne I'lntroductlon desdoigUj il fatluI le döbrldor pour y passer la main. I,o vcau 6lail vivaul, mais laiblo ; uu des mombros do dovant so prösoolail, l'autre 6tait liecbi eu arriero, et la I6I0 courbco an-dovant des publs. Cos par­lies furetit successivomeut dogagces. Le petit 6lait en position dorso-lonbaire (c'est-ä dire vnicbm-sumv); des lacs appliquösaux inächoires et anx mombros pormironl do lirer dessus pendant quo la morose livrait a des eiTortS expul-sifs. Jo rocomuiciigai plusieurs fois sans ponvoir laire avancer la töte. Knlin, la more poussa dos gemissemenls plainlils, out dos grlncomenta do dents; la respiration s'accölöra, 1c corps so couvrit d'unc suour froido, I'toll dovint lerne, los cH'üits du part s'ari'öteronl brusquomenl, ol la fomollc monrul au bout dc quelques instants,
laquo;A lautopsie, nous trouvflmes quo. la tumour licrniaire eluit consliliiöo par l'öpiploon, lequol, adhorant an sac bcniiairo, envoyait un cordon flbreux, Opals cl pen extensible, qui passail snr la face supörieuro do I'utdrus, com-prirnail col organe el rempecbail do so dilator, laquo;
11 csl clair quo, dans dos cas pareils, le pari csl lout a fail impossi­ble ; d'autant plus quo l'obstacle qui s'oppose h la sortie du fcBlus pout i\ peine elrc soupQonnö. — S'il pouvaii l'ölro, ii y aurait 6vidommont indicalion do tenter l'opöration cösarionno.
i
Persistance de rhymen.
Nous avous (lit (liv. I, chap. II) qu'en trouvait parfois, chez aoa l'o-inollos domostiquos, ä la llraito de la vulvo et du vagin, uno mombrnno
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388nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DYSTOOIE MATERNELLE
plus du moins complöto, rnppolanl toul h fall la mombrano hymen do la rcimiu'. La porsistanco do cotte mombrane aprös la f6condation pout dovonlr, pour nos femellos comnie pour la fomrno, uno cause plus ou iiidiiis söriouso do dystocio. Non pas pour ionics, copendanl; car, dans I'cspccc clicvalinc, Ic penis vnlimiiiu'iix de l'ötalon, Icmiinc par mi cniii'inc cliaiupijinoii, (li)il iicccssaircincnl roiupre riiymcn chc/. Ics jumcnls nil eclic membranepourrail oxistor. II n'en esl plus dc^ m6me pour I'cspccc bovine, oil Ic penis long el elTile du taureau pent ires-blen accomplir sa fonclion sans dötruiro ontiöremont cetto morabrano, on agrandissanl soulemonl une des ouvortures qu'ello pi'ösente d'ordi-
nairc. Anssi, toutos Ics oliservalimis, d'aillcHrs peu nonilirenses, rela-lives A CCttO cause de dyslocic, ont-elles ele vecneillies die/, celle der-niere espece, el, cela a ä peiuc besoin d'elrc dil, ehe/ des Icinellcs
jeunes ei primipares.
I,a pins complcle el la plus inlercssaiilc de ces observations appar-licnl a M. Mlgnon, vclerinaire ;'i La Chapelle-la-ileine, qui l'a publlÖO dans Ic Recueil de MMecine vetirinaire, annce I8(;,'i. En voici Ics princi-panx dclails :
I'quot; Oiisi uvation. — Le 28 mars 1863, M. Mlgnon Put appolÖ pour visllcr uno jouno vache, de deux ans ot demi, dans uncial de geslalion avaneßo, el die/, laquolle loutannonQail meine une parturition prochaine, sauf les efTorts ox-pulsifs, qui no se tnonfraienl poinl encore, — Us se monlreienl deux joins apres, le l'r nvril, et durercnt quinze houres environ, sans f|iic le pari s'elTectuftl; puls ces symptöraea disparurent, el la null se passa duns le pins grand calmo. Rappelö le 2 avril an matin, M. .Mlgnon cherclin d'abord ii s'iissnrer, pur le luxis abdominal; si le veau eluil encore, vivant. — laquo; N'nyant pu recueillir ricn do cerluin, j'ens rccours, dil-il, a rexploralion vaginale. Quelle na liil pus mu surprise, quand mes doigts renconlrörent un obstacle, pour ainsi dire, a roritice vuhuire !... Je I'us bienlot ii ineme de me con-vuincre quo eel obstacle dfipeiiduil dune large bride, vrai ropll dc la mu-quouse vaginale place de champ ii l'entrße du vogin, qn'il fermail incomple-tement a la fa^on d'uno cloison verticale, en se flxanl pur ses exlremilös aux [Kinds de ee eondnil. Cetto bride vaginale, vöriluble membrane hymen, aplatic d'uvunl en arriere, plus large u ses evtremilös qu'i'i son eontro, fi bords incurves, mesurail six ecnlimelres do longueur, deux ccnlimelres dc largeur a ses points dinserlion aux pnrois du vagiu, ct un ceuli,m(''lrc senle-mcut dans su ])urlie mojenne. Le vagiu, consiclerublemcnt reduil de largeur par cetto bride, präsentait deux oriflcea; t'nn inlerieur, l'autre supärieur, Ions deux ä pen pros d'ögal dinm^lre ; trois doigts rdinis ponvaieut ussez dil-llcilcment y elre inlrodnits.
laquo; Cello disposition connue, jo m'oxpllquai racilemenl l'obsiucle qu völago, et j'eu deduisis la nöcessitä de faire l'incision do la bride, cc quo j'exe-cutai unssilöl, en porlunt la lame du bislouri uu cenlrc mOme do I'hymen, — I.e vagiu, ulors dögagö du lien qui restreignait ses parois, se dilala largo-inent et livra passage a un veau Ires-bicn conform^ el d'une ulalile par-luitc. raquo;
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I'Alt CAUSES DIVERSES.
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II'' Oiiskhvation. — [Jp vL'iih'infiii-c, suissu, llc.nninn, a rßiicoiili'e, on I8i0, la mi'inß partlculat'ilö; ii a vu, lt;i sur uao genisse, uno mombrano aBtcz rösis-liintc mottro obslucle h la piu'tiii'ilion. Cotte membra ih; divisail, du haut on lias, lo vagin (mi (teux parlies ägaleg, et avail uno öpaissoui' assoz consiclenible. On I'ut obligö de rincisei', et, dC's lors, I'accouchoment dovlnt tuut il fait facile. raquo;
On pent rapproohor do cos deux tails uno troisiömo obsorvalion ro-cuoillio par lo v6törinaire italion Vinconzo-Luatti, dont nous devons la connaissance ä la traduction qu'ep a faite pour lo Recueil {i860) li. Prang6.
Ill' OnsEnvATiON. — lls'agii d'une vaoho do trois ans, pritnipare, gal8,nian-goant bien, mala all'eclöo d'une procldenco complete di: vagin. — I'm exuini-nant les parlies, l'unlenr remai'qna laquo;uno bride ligameiitcuso, d'uiic, largeur do cinq a si\ cenlimelros, d'une öpaissenr de luiil millimiHres environ, de couieur blancMtro, forte et resistaule, raquo; ot qui s'iuserail, on haut el en bas, snr les parois du vagin, quot; de maniöro a le fcnnercl a lecachercoinpleleinenl aux regards de I'exploratoup. raquo; I.es deux faces do cellc production ^talent parfuitement libres, el M. Luatti put passer ses doigls de cliaque cöle, de maniirc laquo; i\ les rönnir dorrläro la bride raquo; el a laquo; l'ücartcr de qnelques I i-gnos de dessus le museau de lanclie, auquel lent d'almrd oll i Bömblall adherer. raquo;
.M. Luatti iulroduisil, enlre la bride el le col, aussi haul qne possible, un bistouii droil, boulonnö, a lainelongno el elroile, elineisa d'un seul coup la dilc bride, qu'il coupa ensuite pros do son insertion iulerieure. Puis il re-duislt lo vagin renverse, appllqua un bandage conteulif, et allendil Ins efforts expulsifs, qui ne so monlraienl pas encore. Six ou sopl jours apres, oil an-noiiQa ;i M. Luatti quo le part s'olail bien passe, quo le veau elait beau el hi mere bien porlanle.
Eniln, lo professeur Lanzillotll-Buonsanli rapporte, dans scm Mn-nnah di Ostetricia veterinaria, un quatrifemo fail du ineiue genro, ob-sci'vc par lo völörinaire llaiiuii. Voii'i CO fail :
IV0 ObsehvatioNi — laquo;Lavacho observöe par Hamm avail depasso de neuf jours le tcrme do la gestation quand commeiiceront a so manifester les pre-mii-res doulenrs. Aux premiers elTorts de laniinal, apparul dans la vulvo une lumeur rondo, grosso commc une ItUo (riiommo, qui scmblait rocouverte par la muqtieuso vaginale. En la pressant avec le doigl, onsontail de la fluctua­tion. Par un exatnon aliontif, on reconnutque la membrane qui recouvrail colic espi^ce do lumeur etait Vhymcn; el, apres qu'ou I'eul inciseo, ils'ecoula uno notable quantity do mucus, qui s'elait rassemble entro Ihymeii el I'ori-tlce do I'lilorus, encore rosserre. Pen de temps aprös, colui-ci so dihila, et lo part out lieu saus aueun Inconvönlentiraquo;
II est inutiio d'ajoutor aucun commontairo ä cos observations, laquo;jni contionnont ä pen pros tout ce qu'on sail el toutco qu'il Importe do savoir sur cotte lögöro cause de dystocio, el auxquollos lo recenl tra-
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300nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DYSTOCIB MATERNELLB
vail de M- Goubaux [conti'ibutiom anatomfyues, etc.) n'a rlon ajoulcdo bion important au point de vuo obstdtrical.
Atrfesie vulvaire.
II arrive quolquefois lt;|M(' la vulvc, par son etroilcssc el la rigiditö dos lissus ([iii la formont, oflVe une assez grando resistance ii la sortie du iii'ins ehe/, los pritnipares; tnais cette rösistance osl raremont bien s6-riouso; pou ä pen, los tissus s'assouplissont, la vulvc se laisse distcn-dre, el quelques efforts önerglques achövent do chasser le potit. Quollaquo; ([lies pratioiens, parmi lesquols umis citcrons Rainard et M. (lillis, assurent cepcndanl avoir 6t6 dans la n6ccssit6 d'agrandir I'oriflce vul­vaire dans des (•ircoiislauees analogues, pr6f6rant des incisions nettes, qui se clcatrisenl rdguliöremcnt, a uno deeliirure toujours plus ou moins in6galo, |)1ms doulourouse aussi, el qui, de plus, pout laisser h sa suite une cicatrice irrdguliörc, dont la presence peul n'eire pas sans inconveuienl pour les parts subs6quonts. Toutefois, les occasions quot;ii i'on est loree d'en agir ainsi sunl fort rares, et, pour notre compte, miiis no les avons jamais rencontrees.
Mais il est uno autro cause lt;le dystocie vulvaire beaucoup plus se-rieuso ; c'ost cello qui resnlle de cicatrices anciennes, dures, rdsistantes, survenues ä la suite do plaies ou de döchirurosayant inleresse les or-ganes oxt6rieurs do la generation. Ces plaies, qu'elles so soient pro-dnites, comme nous venous do le dire, ä l'occasion d'un part anterienr, on qu'ollos roconnaissent pout cause un trauraalisme quelconque, — mi coup de come dans les pamp;turagos, uno blessure par un clou ou un crochet, ä l'öcurie OU pendant lo travail, etc., — nesont jias tres-rares, et, pour notre eninpte, nous en avons vn pliisieurs exemples. Gepen-danl, il laut, quo ces deformations de la vulvc n'aient pas une action bien marqude sur la marcho du pari, car il en esl ü peine fail mention dans les ouvrages sur l'obstölriquo veterinaire. M. Leconte scul a rap-pocte une observation de dystocie duo h cette cause, a laquelle on n'a pcul-clre pas donne une süffisante attention. Voici les points priuci-paux de cello observation:
Observation. — M. Leconle futappelö pour donner des solna a une jument en travail do part. On lui (lit quo, antörlouremont, cello böle avail ro^u, dans un herbage oä eile 6tait a pAlurer aver dos vaches, un coup do conic qui avail labourä lo pörlnöo ol döcliirö la vulvo jusqu'ä la clolson reclo-xaginalp. Col organo porluil, on olfet, los clcatrlcos d'uno solution do couli-iiuilö assez ölciiduc ; il ölait (lelormö et rölröci au point do no ponncllro quo dlfflcllement lo passage du poing. I.o vagin, le col, elC, 6tai6nl on ban dial, l.ajiinioui faisaitdo frdquonts efforts; los oaux e'ölalont 6coulöeraquo;, — on no dil pas dopuiscotnbion de lom[)s. — I.o telus se prösentail bientöta rorilico vulvaire, on bonne poäitioii, la 1610 appuyec sur les deux inombres IhOTBCi-qnos; mais la, cos i)ai'tics rencontrörent uno rßsistance ßuorgiqno. quot; La na-
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I'Mquot;. CAUSES DIVERSES,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 391
lure aurail peuNHro BunnonW cct obsiacle, et le imrl sn gerait tröa-proba-blomeat ßffeotuöaBul, mais avec desdöchirures plus on molns considörableg.raquo;
M. Lecoiilc pr^lera (acilUcr la sortie laquo; en optfranl conime dans lo cas d'liystö-rolomic vnginale. laquo; II tit, laquo; sur les parois dc la vulve el dc cliaquc eüle, deux incisions laterales siipc.rposöes, a nno dislanco cl(! qnalrc ccntimetros rune do l'aulro, et donna ä chacune nno ötendue de Irois cenllrnolres em iron, co qui fournlt un espace aufflsant pour permellro lo raquo;orlle facile du Jouno sn-jel. i) — Le part sciVi-clua ensuilc sans accident, et los plaios, pansöes commo plaies simples, ötalont cicatrisöos qnolqiies jours nprcs.
En pin-oil cas, riiicision do I'annoau vulvairo ost dvldcmracnl la soulo indication ä remplir. Cette petite op6raUoii est simple, pou doulou reuse; I'accouchement estonsuite promptemont leriniuö, el I'on 6vito ainsi des döchii'uros sponlanöes, dont les suites pouvontötre beaucoup ])liis graves que celles (rune plaie limilce, et parl'ailenient nette, — Uaiuard conseillo do faire cotte incision ä la commissure sup6rieure tie
la vulve; mais il esl, eertaineiuent pr6f6rablo do la faire sur los parois laloralos, coiunio le reeoiuuiamloul MM, Gillis el Loconle. Oull'O qu'on a moins ä evaindre de voir la solution do eontinuilö s'agrandir d'une inanierc fütcheuse lors du passage du foetus, la cicatrisation est plus ra­pide, les tlssus ayanl, eu ees points, plus tie vilaiilö. G'est, lt;lu rosle, cette mclhode des incisions laterales qui a prcvalu eu inedoeino hu-inaine, ori olle a elo geueraleineul adoplee, aprös uue elude compara-live.
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ilc mod, vci., 1860, p, 8I2| traductlon do Pbanoä. Mk.non; Obslaclo apportfi k lo parturition, chez uno vacho, par la prösonco do la
membrane liymen; section do cotto membrane; /laquo; Recuoil do ni6d. vdt., I803i
p. 707, Rainabd; Ti-altö complot de la parturition ; T, I, p, 405. Sauoia; Ti-aitc tliöor, et prat, do la science ot de l'art des accouchomonts, p. 533.
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DYSTOCIE FCETALE
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III. — Aiiu-sm, \ i i.v.viiii:.
(1\zi;m\; 'IruiU: llu'Oi'. el prut, do 1'ttPt ill's iu'CDiii'lii'mniils, p, (Mjl.
(Iii.i.is ; in ens di! dystoclo; t'raquo; Joumftl, das v(St. du Midi, 1800, p. ill.
.loi i.i\; Truitu cotnplst d'accouchomQuts, p. 040 et laquo;(!lt;gt;.
Lecontb; McMiidii'iquot; snr I'obstiStrique vötörinairS) in Mina, de la SoOi rent, do nu'il. vri.
T. V. — V. p. i.s.'i. I!vi.vai\ii; TraiU! compiet laquo;llaquo; la pavturltlon; T. 1, p, 'iOI. Saooia i Traitö thöor. el prat, do la soionco ot do l'art lt;ii'^ accouohomonts, p. 6S3.
; •[
LIVRE II DYSTOCIE FOETALE
Ials obstacles ä la parturition se roncontront bion plus souvont, dans la pratique, du c6t6 du fostus quo du cöt6 do la more; ilssout aussi boaucoup plus variös. On poul les partager en doux groupes, hssc/. un-liii'ds, suivant (|uquot;ils rösultent de lii constitulion propre du produit on qiuls döpondent de la maniöro plus ou moins döfectuouse dont 11 so prösento au d6troil antörieur. Ghacun de cos deux groupes renforme, en outre, mi certain nombro d'espfeces ou vari6t6s, iiinsi quo le tnontro lo tableau suivant, mi nous avons rcuni ions los oas do dystoclo que nous avons encore lt;i 6tudler.
II (isl a peinebesoin de dire que cos lt;lil'linill(',s no soul point oxclu-sives los unes des autres; qu'il pout parfailenionl arrlver, qu'il arrive souvent, dans la pratique, qu'ollos so cotnbinonl ontre olios, do m6nie qu'avec cellos que nous avons (HndnVs dans [e livrc pr6c6dont; que si nous losötudlons uno ä unoet söparöment, c'est, d'abord, qu'il sorait impossiblo do pr6voir toules les combinaisons dont idles son! suscep-tlbles, onsuite, afln de pouvoir analyser d'uno manibro plus complfeto tons les (drint'iils du problöme complcxe que lo vötörinairo accoucheur pout avoir a rösoudro.
Coux do ccs ('dcincnts qui nous rcsteni h 6tudior soul, comme on lo volt, fort nombrcux; nous avons 6t6 amon6, par lour nature möme, ä partager ce livrc, oil ils vonl 6tro examines, en deux sections, rc-pondant aux deux groupes principaux claldis dans le tableau (|iii suit,
Dans la pivinicrc section, ou titre, nous passcrons en rovue les obsta­cles indcpendanls des presentations el positions ; dans lo titve dcu.rihne, nous cxamincrons les prösentations et positions döfectueuses du lirliis el les difilcultös qui en rösultenl pour raccouchcmcnt.
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INDI5PENDANTES DCS l'ltßSK.NTATlo.Ns.
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TABLEAU SYNOPTIQUE DES DYSTOCIES FOETALES.
/Exeis ile volume du fcelus.
[NDEPENDANTES DES PRESENTA­TIONS.............................
, Mtilddics.
[Jydrocöplialio,
I Ascite rt Anasai'quci
| Contractures.
1 Tumours divoraes.
(lelosoinii.'iis. Euaomphallens o( rao nompliallens.
Muiiosoinicris el S\ •
somions,
I'nU llU'lil'MS.
i
'Monstitiosili
* Uultipariti
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Mrm/ircs,,.
I iicomp lälomcn i
ötondux. Croisässur l:i nuque.
I I'liVliK aux gonoux. I CotnnliStoinent peto-
pl nus
/ Fl^clilo mi oncapii' i ohonndOi
WltlUl.l HE,
Tdte............{ liilU'cliic lalriali'-
ini'iit. . Ilüiivci'söi' sur If dos.
i Vbductlon forcöa des
Train postöHeur,
i meinbres
|RESULTANT DES \ PRESENTATIONS.
I Croupe repIiÄo sous \ le corps,
( Positions lotnbo-pübienneel iombo'iiiale-
POSTKIIIKLKI
: Klcchis aux jarrets.
i
si
' Membres,
#9632; Complätomcnt reto-
' Mils.
\nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;, Dor-iO-lomliii/rp.
iTnANSVERSALES. . . f ,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; , , . ,
(Slemo-aodommale. -*
TITRE I
OBSTACLES tNDEPBNDANTS DES PRESENTATIONS ET POSITIONS.
Ainsi quo nous votions do 1c diro, la difflcultö liont, ici, Ma conforma­tion inline du petit sujot; c'ost-ä-diro quo lo bassin ol los organos ma-tcrnels pouvont 6tro exempts do toulo altdralion, lo footus lui-mömo pent 6tre en bonne position : mais lo pari csl laboricux, ou m6nie im-possiblo, soil parco quo lo produit ost irctj) voluminoux, ou malade,
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=!s,.....jjn__j- ,j- rrrrr^xwmn
394
DYST0C1B FCETALE.
s(iii parco qu'll osl mal confoi'moj monsti'uoux, soil parco que, choz imc femolle ordlnairetnont unlpare, il existe deux ou plusioura foBtus dans la tnatrlco, lesquels sc g6neat tautuellemonl pour sortir.
GHAPITRE I
EXCfiS DE VOLUME DIJ FOETUS.
(in cilodescas on lo foolus(devacho ou dojurnont), pesaii, au momont ilc la aaissanco, 53 kilogr. (Leconto), ~i^ kilogr. (Hamon) ot meino hiraquo; kilogiquot;. (Daudin). — On comprond dune trös-bien (|iil' des produils avaiil acquis les dimensions qu'un pareil poids suppose, rnömo avec la conformaüon la i)liis rdguliöro, tie puissent franohir sans diflicultlt;5un canal disposd pour livrer passage ä im faatus du poids de •!() ä it.'i kilogr. environ (voy. p. Hi ot suiv. le poids ordinaire du foetus chez la vache ot lajument). — Aussi, lo d6veloppomen( exag6r6 du fcelus se prösente-l,-il, dans la pratique, Comme UUO cause do dystocie encore asse/. I're-quento chez toutos nos feinoUos domestlquos.
Causelaquo;. — Les causes de, eel exces de volume ne soul, pas Ionics exaclemenl connuos; 11 en csl pourtant quolques-unes sur lesquelles il ne saurail y avoir aucun douto ; tolle esl, par exemple, la gestation pro-longäe. Nous savons, en eU'el, que le prodult de la conception pout, sans danger pour lui, continuer ä s6journer dans le sein de sa more inöme plusieurs semainos au delö du temps iixö par la nature pour son expul­sion ; et non-seidemeul il continue a vivre, mais ä croltro el ä so deve-loppcr. Nos recueils periodiqnes conliiunienl, en offet, uncertain nom-bro do Tails qui on t6moignont, el qui prouvont, en meiue temps, que, danscescas, le pari a etc plus on moins laliorienx.
De ineine, lorsque, chez los fcmollos multipares, les portdes sont pett chargöes, röcluitos ä un ou deux petits, ceux-ci, utilisanl a leur prollt les elemenls nulritifs qui auraienl dn sorvir au developpement de cinq ou six, prennenl un accroissement exag6r6, qui pout, an moment du part, devenir la Source de serieux dangers. C/est ce qu'on a, notammont, Ires-souvenl l'occasion de consjaler ehe/, les chiennes, sniioiil, chez
colles appartenant aux petiles races.
II esl lieaueoup moins certain que In disproportion existanl entre le male et /o/e7neWe au moment de raccouplement ait a eel 6gard une influence prononc6o. Nous savons bien que M. Delormo {in Hainard) assure avoir mi inourir, sans pouvnir niellre bas, un certain munhrc de brobisdola Camarguo qui avaient ele couvortes par des boilers de la race de Dishlev, plus eleves el. plus I'orts qne cenx du pays ; mais, ä celle observation, on pourrait opposer une multitude do Tails contralres, observt's dans lonles les espeees, dans loules les races ot dans Ions los pays; on pourrait opposer ce qui so volt tons les jours dans l'espöco
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KXCI'.S DE VOLUME DU F(ETÜS.
39S
huraalne, do feramesde petlto staturo maridosö des hommosdo Lallle presque colossale, et donl les accoucboraonts n'on sont pas humus trös-heuroux, Pour notre compto, nous avons vu blen ilcs fois de petilos juments bressannos aöcouplöes a^eo do forts ötalons perchorons ou anglo-normands mettre bus sans difflcult6 au lormo ordinaire. — On sail quo Malingiö, pour former la famillo de bötos;raquo; laines raquo; laquello (in a donn6 le aomäamp;race de la Chminoise, amp; uni les potitos brobis berrichonnes avoc les grands boilers de la race do New-Kent. Or, on assure que sur 2,000 accouchoraonts resultant de ce croisomont, un seul Cut laborieux. — ün vötörinaire allornand, Nathusius, va raömo plus loin; il protend quo, dans le croisoment do pelites brebis raörinos avec de gros böliers anglais, il a obsorvö moins d'accouchemenls dif-flcilcs que dans les Iroupeauxoi] il n'y avail quo des m6rinos (Uuell ot Baumeister).
Il nefaudrait rien exagöror copondanl; al des oxemples qui pr6cödont, nous ne voulonspas conclure qu'uno trop grande disproportion des re-producteurs n'ait aucune influence sur le travail plus ou moins facile do I'accouchcmont. Nous savons,eneffet, que, dansl'espfece canine, choüles chiennes do petiles races, King's Charles, blchonne, bavarinaise, etc., le part esl souvent fort difflclle quand on laisse cos femelles s'allier a des males de races plus volumineuses. Mais, ineiue dans COS cas, pcul-elre faudrait-il tenir plus de comple de la conformation du male que de sa taille. aueffotBaumeister font remarquer avec raison que, dans les cas de dyslocie dont il s'agil ici, c'esl presque toujours la töte du footus qui forme le principal obstacle; ilsajoutenl que, si Ton observe quelquos accouchements laborieux die/, les polites vachos do lour pays (Wurtomborg), croisöes par des taurcaux do la race deSimmenibal, la cause en esl plutol dans le mauvais ehoix des laureaux quo dans leur taille exag6r6e; laquo; car on trouve souvont, dans cotte race du Simmon-thai, des laureaux ä trop largo lete. raquo;
Dans line note, mamiscrite qu'il a liien voulu nous remellre, M. Schaack nous fail pari d'niie observation qui cdnflrme la prece-donte : o II y a une trentaine d'ann6es, nous dit-il, les vachos do la localile oil j'exorco (lianlienc de Lyon) elaieul Ionics saillies par uu taureau d'une charpento osseuse remarquable. La töte aurtoul 6tait Ires-developpee, el comme il Iransmellail celle conformation a la
plupart de ses produits, le volume de la töte du fcutus rendail bien souvent la parlurition difficile (1).
II n'esl pas prouve uon plus quo la maniöre de nourrir les fomolloa on elal do gestation ait une influence marquee sur la rrequence des accou­chements laborieux par exces do volume du foslus. Ou voll, on eilet, tres-souvent desvachesot des jumenls parfaitement nourries, mettro has avec la plus grande l'aeilile des produits d'un poids moyeii ou meine
(1) SctiAACRi noto coimnuiiiquec iiu'diir.
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owiKiLUi.......ijiai.
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DYST0C1E I'dlTAl.K.
au-dt'ssdiis tlo la moyonne; tandis quG) d'tiutre pail, il n'ost pas trös-raro do volr dos romollos rnaigros el ob6tlves donnor naissanco ä ties petlts rolalivemonl voluminoux,
La race exorco pout-6tro, ftcotögard, line influence plus manifesto, quoiquo oncore inoxpliquöei (Vest ainsi quoi dans la race oharolaise, par exemple, los veaux soul gönöraletnont petits au moment do la nais-sanco, el so dövoloppent ensuito trös-rapldomont, tandis qu'on obsorvo luiii to contratro dans certaines autros races. Cost ainsi encore quo, dans la race King's Charles, los foetus, gönöralemont.en potit nombro, im! siiiim'uI, on naissanl, prosque lo iiieme volimic quo ceux d'uno chionne 6pagnoulo do taille ordinaire.
Dlnffnoktio. — Quoi qu'il on soil, le diagnostic de la dystooie par oxcös do volume ne pout 6tro 6tabli qu'au moment meine du pail, el söuloment par voio d'oxclusion. Nous no possödons, on offet, aucun moyen d'appröcier los dimensions du lu'lns encore contenu dans ses envoloppes. A la verile, mi \eleriiiaire allenumd, Nasse, eile par ItueH' el Daumeistor, protend avoir fait dos rochercbes desquellos il rösultorait
quo, dans I'espeee canine, le poids do la feiftolle a augmont6 d'un tiers
äla fin do la gestation normale; quo si l'augmentation döpasso cotto proportion el allein t, par exemple, les deux cinqulömes-, il laut s'alton-dre h un accouchement laborioux. Mais trop d'autres causes, comme i'elal d'ombonpoint do la inert;, la proportion du liquide amnioiiquo, lo nombro des footus, peuvont fairo varior cotto augmentation lt;ie poids. pour qu'il soil possible do tiror aucuno conclusion pratique dos observations de Nasse. D'ailleurs cos observations fussont-ollos oxactes pour la chienne, ce quo nous n'admellons pas, on u'eu pourrait rien concliiro rolativoment aux autros femolles.
üne seule circonstanco pennet de concevoir h 1'avanco quolques craintes du chef donl il s'agitici : e'est, ainsi quo nous I'avons dit plus haul, la prolongation do la grossesso au dolä tlo son tormo normal; encore est-il bon d'ajouler quo, I'orl heureuseiiienl, cos craintes no se realisenl pas loujonrs.
I5n dohors do cette circonstanco co n'ost, nous le repetons, qu'au inonienl du part quo le diagnostic pent elre elahli. — Si, malgrö des
contractions önergiquos el soutonues, le travail n'avanco pas, et si, par I'exploration, on trouve le bassin röguliörement conform6, les organos do la more sans alterations, lo footus en bonne position, sans vices de conformation et sans inonstruosit6s, il faudra bion on con­cliiro que h* dirilculic du part tiont uniquemonth l'oxagöration du vo­lume de CO dernier.
Chez le chien, le principal obstacle vientdo la töte, qui, lorsqu'elle es! un pen forte, no pcul pas meine s'engagor dans I'excavation, el s'arrclc a renlrec du hassin, an delroil auterieiir, oil on la renconlre eu prali-ipianl le lonelier. — (quot;.he/ lo rrau, ce peul (Mrc anssi la töte qui ollVe
le principal obstacle, Quandelleesl en bonne position, lo nnille en avant.
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KXC.KS DE VOLUME DU FCETUS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ÜOT
ellepoul bien rranclür !(#9632; dötrolt ant6riour; tnals, arriv6o la. ello ^'('n-fonco comrao un coin dans lo canal polvien, si l(lll^#9632;, si ossoux, si pen dilatable choz lavachö; ollos'yflxo, s'y enc/ave, avoo tanl do force qu'on nopoul plus la ralrenl avancor ni poculor, ol col enclavement do la I6I0 constituomfimo rutiedes ])1iis grandosdifücultös obstölricalosquo niiiigt; ayons ronconiröos. — La töte dlaquo; poulain, i)lus longuo, i)liis offll6e, raoins grosso quo cello du voau, rencontre beaucoup tnoins do rösis-tanco pour franchir le canal, d'aillours plus court, plus large, molns osseux, quo choz la vache. .Mais, dans cos deux dorniöres ospöcos, c'ost bion plus souvonl la portio antörieuro du trono, la poitrine doublöo des •'#9632;panics, qui fail obstacle ä la sortie. Nous avons vu (p. ^.'ii' ol suiv.), que cetle par lie doittoujours subir uno reduction no table pour s'accom-modor aux diaraötros du bassin; los limitos dans losquellcs cotte röduc-tion csi compatible avoc I'accouchonionl physiologiquo soul encoro imparfaitement connuos; mais on conQoil ccpendani que ledöveloppo-incnl dn pmdnil soil id quo I'accommodation dovionno impossible. L'observation sulvanto, donl nous devons les 616monts a M. Mignot, profosscur do zooteebnio a rex-6cole regionale d'agriculturo do I.a Saulsaie, pourra, on attendant mioux, fourulr, ä col 6gard, quolquos indications.
Obsebvation, Vlore, vache d'Ayr, ägöc de :i mis et lo mois, dc la laille do lm,30, du poids de 4(i0 kilogr,, en esl a sen denxümc veau ; l'amiöo dcr-nierc, pour sa premiöro geatalion, eilen avorlö. Gelte annöe, eile a mis baa ä lenni', lo l!gt; mai 1870. f.o vcau dlalt on bonne position — voilöhm-sncröe antörlcuro; — il esl venu vlvant el liion portant, mais lo pail a öle laboricux, par omci's do volume de la poitrine; il a i'allu, pour I'obtenir, exerccr d'assez Torlos traclions snr 1c foetus; celui-ci ölail niaigrc, c( posait, iminodialomonl apri'S la n.'iissaiice, 30 kilogr. Sos dimensions ölaicnl les snivaidos :
Dinmötro supöro-införieur de In töte................nbsp; nbsp;0m,231
—nbsp; nbsp; nbsp;bi-teinporal...............................nbsp; nbsp;0m,ll8
vertöbro-stornol dola poitrine,,,,..........nbsp; nbsp;(r,:i85
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Iii-sciipiilo-liimit'oil........................nbsp; nbsp; nbsp;0quot;',I97
Pour la more, lesölöments pelvimölriques donnent, au maximum ;
Taille.................. (,30 X 0,182= Dlamtoe sacre-pubion, 0m,230
Largeur de la croupe... 0,450X0,498'=: Dlamötre bis-liiaque.,. 0 ,105
Coschiffrcs rendent trös-bion compte dos difflcultös quo Ig pari a pr6-souleos dans cotto circonstance. On voit, on eitel, quo co n'csl pas sans poino que la UMe elle-meme a pu s'ongager dans lo hassin, puisque son iliamelro snpero-inlmoiii' ölail liös-sensililoinent 6gal an diamelre sa-cro'pubien ; quo la poitrine surtoul a du subir uno röduclion considö-rablo, alieudn quo son diamelre verlöbro-stemal (0m,38ß) l'emporte d'onviron lö centimetres snr le diamamp;tre corrospondanl (0m,236) de
i
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DYSTOCIB FtETALE.
roxoavation, landis quo los (Unix dlamötres Iransversos (bi-aoapulo-humöral a=0Ia,107 et bls-illaque =()quot;M!i:i) sont it pou de ohoso pros 6gaux. si nous coraparons olrconförenoe ä clrconförenco, comme nous t'avons fait dans I'dtude du partnalurol (voy. promläre parlio, p. äöä et suiv.), on aum ä pen pivs uuo id6o do la dlfflcult6 qu'a laquo;lü prösenler cot accouchement, en imaginant qu'il s'agissait do faire passer lo grand corclo A dans ie petit cerclo B (fig. 42). L'6v6noraont a prouvö quo I'ac-
comraodation poui en­core so fairo, dans ces conditions, sans dom-mngo pour la more ni pour le foatus ; mais nous oroyons quo o'esl la — on bion pros — la iimite extrömo de la röduclion possible phy-siologiquoniont; qu'au delä do cette Iimite, la vie du foetus, pour lo molns,soraitgravemont compromise.
D'autres fois, surtoul choz le poulain , c'ost Fig. 52,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; lors lt;lu passage dn la
croupe que se pr6sen-lenl les plus grandes difflcultös, et la pratique apprond quo ces diffl-culles pouvent 6tro parfois lrös-s6riouses.
•#9632;roiiostic. — On conQoit sans peinc quellcs doivenl. 6tre los consö-quences do celte disproportion du foetus avec lo canal ossoux qu'il doit travorser. Les membranes se rompent do bonne heure; les parlies g6nitales do la mere, n'elant, plus lubriOees par les caii.r. qui se soul ecdiilees, se dcsseelienl, s'irrilenl, ct devicniienl moins glissantos; le foetus, qui n'esl phis protege par la presenoo des eaux, resto expose direotojnenl anx contractions utörines ; il en souffro d'autant plus qu'ellos sont plus önei'giques, et il no tardo pas ä mourlr. La mere elle-meme s'ejuiise on efforts Infructueux; eile s'affaiblit et succombe ft son lour, si on no parvienl pas ä la delivrer par une intervention op­portune et bien dirigee.
Lo p^onostic do cetto variele dedystocie n'esl done pas sans gravilö, puisqu'ollo ainene forl sonveni la mort (In foetus ol quelquofois aussi cello do la mere. — Boaucoup de chiennes, notamment do cellos des petites races, succombent ainsi sans pouvoir mettro has, on anx suites (I'mi accouchemonl forcö, toujours oxtrömement laborieux; ol) sans elre anssi souvcnl malheureux chcz les grandes I'einolles, il s'en taut bion qu'il soil sans dangers pour olles.
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KXC.ks DU VOLUME DE FffiTUS.
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ludlcaUons. — Ettos so röduisenl ä deux :
1deg; Apri's avoir remis, s'il y a liou, en Situation convenable les parties qui so prösentent, on los saisil soiidoment ä I'aido do moyons uppropriös ä chaquo osp^oe, quo nous Indiquerons plus lard (voy. Mot/ens hieraiu'i/ties d'extvactiori), el i'on exlrait lo IVnlus do force par des trac­tions en rapporl avoc lo dogrö do rösistanco qu'on öprouvo.
2quot; Si l'oxtractiort forcöo osl jug6e impossible on dangorouso pour la möro, il faul sacriflor lo fcotus et diminuor son volume par rombryo-loniic, (ioni nous döerirous 6galoment plus lard ics difföronts proeö-des (voy. iu chapitro consaor6 i\ cetto op6ration).
Ajoutons, tontelbis, qu'avant d'en vonir ä cetto dorniöro extremite. il sera bon de no point oublior lo pröcopto si judieieux el si sago for-mul6 par M. P. Lecoq, l\ sdvoir : o qu'uno force m6dioore et dirig6e convonablemonl fait souvonl plus d'offol quo des efforts considerables, maldirigösotexorcösen temps inopportun, raquo; G'estpourquoi il convient d'essayer toutd'abord dlntroduiro sa main ä plat ontro lo footus idles organos do la mere, et, agissanl dans lo sens qui offre le pins de prise, on essayero lt;le, cbangor les rapports actuelloraont oxistants entro ccs organos el les parties onclavöos du petit sujot. Souvent un Ires-16ger döplacomonl do colui-ci suffll pour lui pormottro do chominer ensuito pen ä pou dans lo canal, el pour terminer heurcuscinent, ä l'aide do tractions modcrees, un aceonehement qui, auparavanl, pa-raissail impossible.
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I. V. Voy. p. 215.
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KM)
DYSTOCIE IfirrALK.
iiMvuih; Traitö complst dein parturition iamp;t prlncipalos romollos domostlquesi t, I,
p. 178. Sciiaack ; Quelquoa cas At: dystocle ehelaquo; la vacho; in Journal da nu'd. vöt. do, Lyon.
180i, p. 861. V6nET) Dc Irjnliryolomic; in RoOUOll do mad. vi'l., 1831, p. !S9. )o/y. 1quot;' et 2' ol)s
CHAPITRE II
MALADIES DU FOETUS.
Lo lu'lus, dans lo sein do sa more, peul 6tro altoinl de maladies, (Idiil quelques-unos soul assez graves pour amonor sa morl ol provo-quer son expulsion pr6matur6e. Ces maladies consliluent alors dos causes d'avortemont; mais dies n'ont i)as d'influonce sur la sortie du fcDlus; nous en avons'döjä parld ailleurs, et nous u'avons pas fi y rcvo-nir icl. Mais il cu osi quolques-unes, on petit nombro, qui, par leur na­ture, tionnenl en quelquo sorte le milieu entre les maladies vöritablos el los monslrnosilos, ol qui, par l'oxoös do volume qu'elles donnent ä quclques parties du petit sujet, constituent bien löollonionl des causes dedj'stocie. Tolles soul Vhydrociphalie, Vhydropisie ascite, ei quelques ttmeurs d6velopp6os sur quelques rögions du rielns, dont nousallons laquo;lire quelques mots. ,
Hydroc6phalie.
Uhydrocdphalie, hydrocSphale on hydropt'sie du cerveau, osl constiludo par raccumulation (rune quantity plus ou tnoins considerable de s6-insilr dans riiilerieur du oräue du petit SUJOt, ol qui donuo ä oello partie un volume plus qu'ordinaire.
Getto affection de la vie intra-utdrino osl encore assez commune, surtoutdans los ospöcosbovine el chovalino.Touslos cabinets dos col­lections des eeoles veloriuairos, Ions les umsöes en possedoul dos spe-cimens pins on moins nombreux el plus ou moins romarquables. .Mais olio semldo a'avoir guöre attirö jusqu'ici I'attcntion quo comme objel do purecuriosit6; c'esl du moins ce qu'on pourrail conclurc du petil noinhro d'obsen'ations, la plupart assez incomplötes, qu'on rencontre eä el la dans tios diverses publications pöriodiques. Gopendant, ce su­jet no manquo assurdmenl i)as d'intöröt, soil an point de vue do t'ana-lomie ok do la physiologie pathologiqucs, soil an point do vue dc l'obstötrique. II sorail done ä ddsiror quo nos confröres qui, ä l'avenir, auraicnl I'occasion do rencontrer dos fails dc cetto nature, les recueil-lisseut avec soin; ils combleraienl ainsi bien des lacunos quo nous avons du laisser forcöment, vu l'ölat aclnol do la science sur oo point, dans i'histoiro quo nous allons faire de cettecauso do dystcrcie.
Pcilaquo;rlptllaquo;n. — L'hydrocöphalio, olio/. lo footus, osl oaraclcrisco os-
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MALADIKS DU HKTllS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'((II
sentiollement parun volume oxagörö, m.iis trös-variablo, dt! la region oramp;aienno. Tantftt cette region döpasse ä poinedoquelques contim6lres le plan prolong^ lt;le la face ; tantüL ä parlir de la ligne qui joint les
deux ai-cadcs orhiiaii-os, le frontal sc relevc, subitomont ot presque ä angle droll, en meine temps quo, vers les rögions temporalos, le ordne s'övased'une manlöro oxtraordinalro, ce qul donne ä la töte une forme ot ties dimensions vraimenl monstnieiises; parl'ois unc eertaine, res-semblanco avee uno töte d'oisoau, d'autros fois, surtout ohoz le veau (F. Lecoq) (I); avec uno töte d'enfant, d'oü les suppositions, anssi absurdes que dönuöos de fondement, qul ont encore un cer­tain eredil panni un public ignorant. La lumeur bydrocephaliqiie, de forme ammdie, quelquofols biloböe, toujours recouverte dans touto sou elendue par la peau munie de ses polls ol compltMemenl inlacle, mesuro dans certains cas jusqu'üt 285 millim. dans son diametre antöro-pusteneur el 2U millim. dans son diametre bi-parictal ; eile est inolle et fluetuante dans certains points, et präsente, dans d'autres, une re­sistance solide, due ä la presence des os du crane. Ccux-ci sent, on general, considerablement del'ormes, aiuincis, presque papyraces. dejetcs en dehors de leur direction normale. Go soul, snrtout le frontal, les parietaux ct les temporaux qul subissent cos alterations. Ces us no so rejoignent qu'incomplelcment par leurs bords, ot laissent ontre eux de grands espaces, de vastos fontanelles, comblöes seulemont par uno membrane mince et translucide, la dure-möre, qui so trouvo, on ces points, en contact direct avec la peau, h laquelle eile adhere I'orle-ment. Parfois ces us ne se rejoignent pas du tout, et la vonle cia-niennc manque completeiueul, conune on le voit principalemont choz le veau.
D'autres fois , surtout chez le poulaln , on voit uno sorto do Iravce osscuse, s'etendaut des sus-nasaux k i'occipital, dans la direc­tion do la suture sagittate, el, ca et li\, quelques autres ilots osseux, qui renforcont la dure-möre, el qu'on pent rattacber, suivant leur posi­tion, losuns au parietal, les autres an temporal.
A rinlerieur du crane, on trouvo une serosile limpide, un pen jau-mUve ouverdAtre, on presque absolumont incolore, et dont la quan­tity, en rapport avec le volume do la tumour, varie considörabloment, depuis (mis ä qualre d6cllitres, jusqu'i doux litres el plus. Rainard u pu övalner la capacitc (In crAne d'un veau bydrocepliale, (jni lui avail, ete envoye par M. Sauville, on inesuraiit oxactoment le liquido qu'on pouvait Injector dans la cavile pour la cemplir; il a Irouve qu'elle cmi-teuait deux litres un quart. laquo; Cost, ajoute-Hl, la quantitö la plus forte qui ait ete obtonuo; raquo; assertion ([iii no parait pas exactc, car Drouard, v6t6rinairo h Montbard, a public, en 18;^, uno observation d'hydrocephalie ehe/ le poulaln, dont la lete, dit-il, laquo; contcnait au molns quatre litres et demi de serosite raquo;, ot le cabinet do I'ecole do Lyon possöde une autre töte de poulaln, donl nous donnons cl-aprös Saint-Cvr. — Obstötrlquo,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 2(i
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DYSTOCIE PCETALE.
la flguro, i'l (linil la capacitö, calculöe d'apr^s sos dimonsions, poul 6tre 6valu6o ä plus do8 lilres.
(quot;.'cst dans los vonlriculos du (jervoau quo se produil cotto sufTusioi) m'icusc parfols si consid6rablo. G'osl co qu'on csl on droit do concluro dos ddtails, d'aillours oxlrömemonl incomplots, fournis par les prati-cions ([iii mil 6lö ä m6mo do Cairo des autopsios, ot quion! vu la pocho formöe on dohors par la poau, on dedans par los raombranos du cor-vcan, auxquolles aillu'-rail, une iniiice couche do substance cöröbralo i Halliard. Taichc, (Uiouard), landis quo I'orlglne do la iiKudlc (Hail bion conformöe (Ghouard, Drouard), lo cervolot intact (Ghouard) lt;hi seulemonl un pen rapelissd (Drouard), les plexus ohoroldos coiiserv6s (Chouavd). Los h6misph5ros souls scml ddtruits; inais souvont d'une inauioii' complete.
Ghoso remarquable, mais qui nesurprend pas cependant quand on est quelquo pou laiuiliarise avoc l'ötudo des monstruosilös foetalos, cette Irsiun si grave d'un organo aussi inaportant quo lo cerveau et lt;iiii, dans beaucoup do ^as, simjii dans tous, a du comraoncor a unep6riode encore peuavanc6edo la viofoatale; cette 16sion, dis-je, n'apporte au-cuno entrave a la croissanco du produit, quo Inn trouve complötemonl döveloppö, couverl do pulls, et bion conformö dans toutes ses parlies, sauf la L6to, comme un ludiis ä tornio. II a'on csl cependanl i)as imi-jours ainsi, ot M. I'. Locoq a souvenl trouvöchez des foetus hydrocö-phales de i'ospöce bovine, un commencement d'atrophie dos membros, dont los os (UaicnL rcslrs ä Trial cartilagineux (1).
Gopondant, si I'animal ainsi conformö a pu vivrodelavie intra-ut6-rinc, 11 n'i'sl, pas aplc ä viviv do la vie extörieuro. La plnparl des hvdro-cöphales mcuroni pendant Taclc de raccouclu'iiu'iil ; quelqucs-uns viennent au monde vivants, mais oxpirent presque aussitöt, aprösuno on donx respirations (Ghouard). On on a vu copondant (Taicho] vivre jusqu'au huitiamp;me jour, et il no soraii m6mo pas impossible quo la vio so prolongeft.1 quelque pou davantage quand l'hydrocöphalie osl peu pronouooc ; mais nous no oonnalssons auonn oxomplo do gu6rison do ootlo maladio congönitalo, dont los causes sont, d'aillours, absolumont incoiniiios.
Djrstoollaquo;laquo; — Quanl ftUX difflcultds du pari rösnllanl do cotta ospi'oc do diU'ormilo, ullos soul. oxIröiiioinonL variables snivanl lo volnino do la löle. Tanlöl eelle-ci, !\ poine plus grosse qu'Ö l'ölal normal (flg, 44)
franchit sans betiucoup dop'eine la (lllfere pelvionno; tantöt sos dimen­sions, #9632;vraimchit phönoindnales (v. Hg. 43), opposenl un obstacle abso-lumenl invincible aux efforts do la more.
Lo inooaiiismo do i'accouchomontvarie, en outre, suivantquolo 1(0-lus s'tdlVeon prösentation anlörieuro on postörieuro.
Dans le premier eas, ainsi que Pexplique Irös-bion Rainard, laquo; l'liydro-
(1) F. Lecoq; note InMlte.
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MALADIES DU F(BTUS.
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cöphallo ayaul (lomiö ü la töte imo formo sphöriquo, il on rösullo ctuo cotta parlie... a pordu les avantagos qu'olla possödaild'agir ä la maniäru d'un coin pour dilator progrossivonaent loco] ulerin. Dös lors, li' travail osl plus loap:, s'accompagno de plus d'offorls, do doulours plus vivos ol plus durabloSi — Gö n't'sl |)as (|ul' lo bout do la töto nail commonciS la dilatation, mais d'uno maniöro trös-iucomplöto; otquaud los niAchoires on!, franchi l'orillce..^, il y a uxi tomps d'arröt d'autant i)liis long quo le ronflomont raquo;le la t6to ost plus lorl, el quc la matrico squot;est lassöo par siiitis do sos contractions rditöröesi raquo;
Daus lo second cas, c'ost-Jl-dirO raquo;piand lo fcotllS arrive en presenla-llon postörieuro, raccouöbomont so fail suivant lo mdcanismo quo nous avons indiquö on eludianl lopart nalurolpour cotlo pvdsontation ; le
\\\plusmn;K. V--VV,V
Fig, 43. —T6to do poulaiii liydrocöpliBlo (*). Figi 41. — Töte do voeu hydrocöplmle (*').
train postdriour, puls lo corps tout ontlor, sortont sans diruenlle, el tout somble fairo prdvoir uno terminaison hourouso ol prompte. .Mais lorsquo la tele se presenle ä son lour, eile esl arrelee an passage, oil ello rencontre nne resislance proportionndo amp; son volmne, et qui poul 6tre insurmontable.
I'jiilin, dans heanconp de eas, la difflcultd inlierenle ä I'liydroce-phalie se compliquo d'obstacles tenant ä la position vicieuse que le foetus occupo dans la matrico, complication fröquonto, je le repele, el dont it n'est, i)as necessaire de faire rossortir la gravitd ä Ions lus points de vue.
Dlagnoattc. — Quand lo fu-lns ost en presentation anleiaenre el en position naturelle, I'liydrocephalii' esl encore asse/ facile a rocon-nattro : la main rencontre tout d'abord le musean du fcotus; puis, laisunl suites an cbanfljoin, nne tumour pins OU moins volninineuse, ä pen pros sphdrlque, sur los contours do laquolle on roconnail bientöt les oroilles, gdndralemont fort dloigndes l'une do l'autro. Gotto tumour
(*) Ln capacity (lu crane, duns cctto UHo, osl do 8 n 9 HtrflS onviruii. (**) BUq est d'environ ii UtPOS tlans oollo-ot,
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'((linbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DYSTOCIC K(KTALE.
i'st deoonsistanco inögale; räsistantodans les points oü existent lesos du cramp;no, plus molle dans lesendroits oü ceux-cl font d6faut,et raquo;ii I'on peul, par une prossion im pen 1'orte, riscoiinaUi'c plus on moins aisomcni une fluctuation 6vldente.
Quand l'hydrocöphalle bo corapllque d'une position vloleuso de la töte, lo diagnostic est plus difficile, et cc n'est souvent qu'aprös avoir rciiirdii'1 ä celle-ci qu'on pout roconnattre la premlöre. 11 faut, dans inns les cas, chercher d'abord la it^tc, quo Ton reconnatt amp; la prösence do la beuche, des yeux et des orelllos; puls, on promenant la main ä la surface de collo,-ci, appröcier, autant quo possible, sa forme et son volume, et chercher si ollc n'offre pas quelques points fluctuants.
Dans la presentation postörieure, on pent quelquefois reconnaltre rhydrocöphalie, alors quo le foetus est encore, contenu tout entier dans I'abdoraen, comme cola osl arrlvö ä M. Conto, de Rivesaltes; mais, lo plus souvent, e'est seulemont ü uno 6poque plus avancöe du travail, et alors que le corps du foetus est ddjJi engage dans le bassln, ou mftmo lorsqu'il est complötement dehors, que la difflcult6 apparalt, et qu'on osl jippele ä en recherchor la cause. Ce cas peutötre parfois dos plus cm-barrassants. 11 laut alors essayor do glissor la mainet le bras tout entier entro los parois du bassln et lo corps du foatus, — co qui est assez fa­cile lorsque le cou soul do celui-ci ocoupe le canal, mais peul 6tre fort difficile quand lo corps est engagö dans I'excavation, qui s'en trouvo loul A tail ohslruee;— puls, cello preniiöre diriiculte surmon-icc, on reconnaltra la nature de 1'obstacle aux oaraetöres döjä precc-deininent indiquds,
intiiriiiiong. — Lo diagnostic dtabli, les indications varieront sui-vanl les circonstances. — Sans parlor do cellos qui rosnllent des com-plications, lt;iiie nous examinorons en lour lieu (v. Dystocie par prism-talions et posütons ricicuscs du fd'tus), {'vWcs qui rosnllent do I'lmlro-ccphalle elle-niöine (lei)endent surtout du volume de colle-ci.
Lorsqu'ello est pen considörablo, il snflil trös-souvent de tractions uti pen lories exercöes sur 1c foetus pour lui faire franchir le canal. Bcaucoup de praticlens ont renssi h amoner ainsi, tantöt en presenta­tion aulcrieiiro, lanlöl en piTsenlaliou postöricure, dos poulains et
des veaux, —quelqueslaquo;uns do ces derniers vivants, — dontla tete, remplio de liquide, prösontait un volume et une deformation assez considerables. Toutefois, dans le plus grand nornbro des cas, il a faliu recourir ä la ponction du erftne. Gelte operation, encore assez facile quand c'esMa kMe lt;(iii so presente la premlöre, Test bcaucoup moins quand le corps est sorli on lend a sortir le premier. Hans un cas de ce, genre, M. C.onle ayant pu diagnostiquer la nature do Tobstacle avant tout engagement du foetus a loulo avec succfes la version prealablo; c'esl-ä-dire qu'il repoussa la croupe, saisit et ainena la töte en face du delroil antdriour, ou il put on faire la ponction avec facilitd. nette ma-niöre de faire osi evidemmont rationnelle, et devra 6tro tmltee quand
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MALADIES DL Himis.
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cola sora possiblo; raais les circonslancos oü olio es I applicable doi-vent Olrc trös-rarcs, el, dans la plupart des cas, la löte dmra 6lre ponelaquo; limmoi! dans la silualioii oil cllc; se trouvc.
Pour cola, on pout so servlr, soil d'un bistouri ilroil, soil d'un Irocnrl assoz gi'os , mais siirtont paiiailcnninl aililö el donl lo rebord do la caaule s'adapto trös-oxaetomont b la lige, afln d'offrir h la penölralion lo tnoins do rösistanco possible. Dans cos conditions, co dornior instru-monl, qui pout fttro iaoiloincnl porlo dans I'lilei'tis sans oraiulo de blesser los organos lt;io lamamp;ro ni la main do ropöraieur, nous paratl do beaucoup pr6f6rablo an bistouri. (gt;n porlc la pointe do I'lnslru-monl sur mi point fluctuant do la imnour, pröalablennent roconnu, ol on 1'enfonco on frappant un coup sec et assoz fort sur lo pommeau do rinstrument, ou on lui Imprimant un mouvoment de vrillo; i)uis on retire la ligo pour porraoltro au liquide de s'^coulor par la canulo.
II osl nc'cossairo quo la tölo soil niaiulouuo sufflsamment fixe pour qu'ello no fuio pas sons la prossion an moment oil Ton onfonco I'ins-trumont. Dans lo cas do presentation poslorienre, ol quand lo corps osl döja sorli en onlior on en grande partie, la traction qu'il exerce sni'la tolo I'olouno snllil, ponr donnor ä oello-ci la lixilo nöcossairo ; mais il n'on osl pas do ini^ino dans la prösonlalion anlciiouro. 1! im-porlo, alors, desaisir aveodes lions los mombros ant4rieurs et la mä-ohoiro inlörlouro, ol do t'airc exoroor SU1' oos lions uno traction modöroo.
Ti'i's-gonoralomont revaonalion dn liquido sufflt pour quo I'accou-cbemont puisse ensuito avoir lion, sinon par los souls efforts do la more, dn molns par cos efforts socondos par dos tractions convenables oxoroeos sur los parties qui s'offrent los pretniöros. Los os dn crane, pri-ves du soutien quo leur fournissait lo liquide, oödonl sons la prossion, s'affaissent, et röduisent assoz lo volume do la töte ponr qu'olle puisse passer. II pout arriver, dit-on, que oola no sufflse pas. On conseilk1 alors dquot;6craser la liNlo, soil on la comprimant avoc un forceps ctpha-lotribe, soil on la sorranl fortement ontre ses mains. Nous forons sougt; lonioul remarquer quo lo ciphalotribe osl un Instrument ä pou pros inconnu dans nolro Chirurgie, parce qu'il y osl ä pen |)rös sans indica­tions, ol que le second moyen, suivant la reraarquo fort juste do Rainard, osl bien pou 6norgiquo.
D'autres völorinairos out on, on paroil cas, rcconrs h rembryotomie, k la dosarlioulalion des mombros, soil anlörionrs, soil nugt;nic poslö-ricurs; mais il somldo, ä la lecture do lours observations, que cello dorniöro opöration 6tait doslinöo ä romödior fi ilos complications, bion plus qu'ft 1'obstacle rösullant de l'hydrocdphalie ollo-momo. En tout cas, nous no ooinpronons ])as trös-bion 1'ulilltddo oos mutilations, qni no pouvent en aucuno faoou diminuer le volume do la icto, et, jusqu'A pins ample inform^, l'övacualion du liquido par la ponction rosle, pour nous, la sonlo indication rationnelle dans le cas do dystocio donl nous voiions do tracer I'histoire.
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I
i(Minbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DYSTOCIE FCETALE.
Ascite et anasarque.
Comrao rhyclrocöphaliOj quoique plus raromont, VAscite ou hydro-pisie abdominale, se tnontro cjuolquefois ehe/, lo foDlus; olio osl souvont accompagn6o dol'lnflltralion g6n^ralo du lissu collulaire ou Aiutmrqiw, el boaucoup (ilus raromont A'kydrothorax, Prosque Louies les obsorva-linns (|iii ontötö publl6os jusqu'ici so rapportont äTespöce bovino ; co-pendant, M. Herran a ou rocoaslon d'autopsier une champ;vre tnorto
n (run coup do IkUou assriu'' snrla L6loraquo; et choz lii(|U('lli' il Iniuva deux
chovreaux donl le corps 6tail conaplötomont inültrö.
Une particularity remarquablo, qui avait ilojn frapp6 Rainard, el qui mörilc d'ötresignalöe, o'estquo, dans Loutes ces observations, le Indus (dail en prösontation antörieure et en position vert6bro-sacr6e. Deux lois, cetto position (Mail compliqu^e : dans un cas (observation de M. Lanusse), la t6to, retenue tui arrlöre, 6tait rest6o appliqu6e sue le cöiö gaucho du thorax ; dans I'autro (obs. do M. V6rot), les quatro niciu-bres so prösentalonl en niömc temps quo la töte, et, de plus, le membre aulöruMir gauche ('dail affectö de contracturo,
Tantöl los Indus, oxpulsös plus on moins longtomps aVanl lormo avaienl cessö de vivroavanl lo commoncomenl du paid; tantöt, arrivös ä terme el oncore vivants lors des premiöros douleurs, ils ontsuc-comb6 pendant raccouchomont, soit par suite do la longueur du Ira-vail, soil par lo fait des manosuvres employ6es pour les extraire. Aucuu, jusqu'ö ce jour, no parall avoir 6t6 obtonu vivant; d'aillours, qnand uirinc ils I'auraienl 6t6, il osl indubitable que ces sujets, atlelnts dune hydropisie toujours conäiddrablo, n'oussent pas tardö ä p6rir.
Haus une observation communiquöe ä Hainard, Roucbon a cons-lalö, outre le d6veloppemenl du ventro, quo laquo;le scrotum avail acquis un volume 6norme, raquo; ce qui est conforme aux observations faitos, no-tammenl par Pranck, on mddeoine bumalne, cd ce (jui s'oxplique trös-bion par la communication do la tunique vaginale avec la cavitö abdo­minale, donl lapremiöro n'ost, pour ainsi dire, qu'un diverliculum,
Dyatocle. — Les difflcultös resultant do cette cause varionl natu-rellemoni suivanl la quanlild de liquide epamdie dans I'abdomen ou iullllrö dans le lissu conjonctif. Quolquofois, le part est encore pos­sible, sinon par les souls efforts do la mere, du moins on venanl en aide ä cosyOfförts par des tractions gradudes. Le |)lus souvont, aprös ((ue ravant-train a franchi le passage, le foetus esl tout ä coup et in-vlnclblemenl arrelc. Parfois, cependant, nieme dans des cas do dis­tension exlreme. I'accouchement pout n'elre |)as absolument im-possible. ft On a vu, dil Cazeaux, les parois de I'abdomen ceder, do sorlc qu'uno grande partie do la lumeur rostait au-dessus laquo;In (16-troil snperieur, laudis quo le tronc desceudail pen ä pen dans I'exca-vation; el lorsquo une fois une partie do I'abdomen olail arriveo au
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MALADIES DU FCETUS.
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dohors, lo li(|lli(l(, so pr6cipilait vors co polnl *lt;raquo; lo i'6siglanco rluii moindrOi lo volume do lii purtio rostöo ;'i l'inlöriour diminuail progros-sivciiu'iit, fl I'Accouohomonl bo lorminait naturollomont. raquo; II nous paralt forl probablo quo p'ost par un möcanisrao semblablo quo I'ae-coucbomont a du s'offocluoi' dans un certain nombro do cas ob dos I'd'lus livdropiqiifs onl 6t(5 obtonus sans op6ration el sans mutilation. I'ailin, dans un cas, ,M. Courjon a mi a les parols dll vonti'O so nip-lurorraquo; par les offorts quo I'on lit pour oxtrairo lo lu'ius.
#9632;Mus'iioNtir o( imiicutioiis. — Au point do vuo du diagnostic, co genre do dj'stocio pout 6tre d'autani plus embarrassanl pour lo prati-ciou, qu'6tant forl rare, ii est tnoins soupQonnö, et quo, lo fcetus 6tant en bonne position, rien n'oxplique lo temps d'arröl quo subii tout ä coup If travail beureusemenl commoncö. — II faul alors inlroduiro la main entre les parols du bassln el lo corps du footus el aller ft la rechercbo lt;li' I'obstaclo. Si I'on y parviont, lo volume exagdrd du vontre, la distension do ses parols, la fluctuation qu'on pourra y per-covoir feront reconnaltro rbydropisio abdominale. Mais souvent lo corps du lu'tus romplit si bien I'excavation, qu'll csl absolumcnt im-possiblc d'y introduire la main. 11 faut alors diminuor lo volume du pclil cu arracbant sos mcmbres antdrieurs, aprösavoir pröalablomenl lixc la töte (v. Einbryotomie), opöration d'autant micux permiso quo lo foetus csl souvent deja mort, ol quo, füt-il vivant, nous no sommos poilll anctcs par les scrupulcs (|iii, dans liicn des cas, font liesiter lo Chirurgien de l'homme. Plusieurs praticiens donnont, en outre, lo conseil, el co conseil nous parail bon , d'arracher onsuito les deux prciuieres ciMes el. de pruceder ä l'exploraüon en penelraul dans la poitrino du petit sujel par la porto du thorax ainsi agrandie.On poul alors constator aisömonl la distension et lo bomboment du dia-pbragme, repoussd en avanl par lo liquide abdominal, el sentir la iluctuation.
Quant araraasarywe, on la poconnaltra ä l'espöce de boufüssuro gd-udralodu fmtus, qui efface toutos los saillics, tousles i'cliofs naturels, a la facilitd avec laquello les lissus selaissent ddprimor, ä la sensation toute particuliöre quo I'on dprouve en pressanl et enpalpanl les par­lies (cdemaliees, et eidin, ä l'aspecl de ('(dies de ces parlies qui jicii-venl 6trc accossibles lt;i la vue, ol qui participcnl plus ou moins ft l'al-tdration gdndrale.
Lo diagnostic urio fois dtabli, les indications enddcoulcntnaturcllo-iiioiil. I'jI d'abord, il osl clair qu'on u'a plus aueuno raison de. mdnager lo joune sujet, en admettant qu'on on ail eu jusquo-lä! il doil ötre sanspitid sacrißdau salut tie la more. — Ceci pose, l'indication capi-lale, c'esl de dliiiiuuer son volume, en evaciianl, n'imporlo par quel nioyen, lo liquide dpanchd, mais en eboisissant parmi ces moyens, bien entendu, ceuxqui agissent lo plus promptement et avec le moins de ddlabrcments possible.
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408nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DYSTOGIE I'(KTAIJ:.
8'agiHl do ['Ascite? on doanora issue an li([iii(i(' par luponetion,
laquelle poul BO laiir cu penetrant dans I'abdomon par les parois
abdominalos ollos-mömos, ou blen par lo diaphragme, ;\ travers la caviie tboraciquo. — Dans lo premier cas, lt;in pent se servir pour faire la ponction, soil du bistouri droit, soil, ce qui est bien pr6f6ra-ble, tin trooart, Dans la aoconde inelhode, qui expose moins que la premiere an danger de blessor la mere, on ent'once I'instrument,— trocart, long couteau do bouoher, etc., — dans la poitrine du foetus encore inlaele, et on le ponsse avec loirc jusquc dans l'abdomen, h
travers le diaphragme; ou bien, commo i'a fait M. Lanusso, apres
avoir onverl la porle dn thorax, on y inlroduit la main, el Ton perl'ore le diaphragme ayoc le doigt, qui penelre aisement h travers les fibres encore pen rösistantos do co muscle.
Quol que soil le procedö employe, des que le liquide s'est oconlö, le venire s'affaisso et le pari se termine sans difflcultö, ainsi que lo de-montrent les observations pnblioes par les pratieiens dejä cites.
1 a-t-il on meine temps anasarqne? laquo; II est evidenl, coniine le dit Rainard, quo l'opöration indiquöe consiste h faire do profondes et larges incisions snr Ionics les parties que la main pent aborder, pour donner issue h la sörositö, et onsuito ä avoir rocours anx moyens möcaniques d'exlraclion. raquo;
Contracture musculaire.
On dösigne sons lo nom de contracture la relraclion permanente do certains muscles, qui deviennenl de pins en plus roldes el durs, en meme temps qu'ils diminuenl de longueur el d'dpaissour, de maniere a former des cordes inexlensihles, no permottant plus anx parties con-iraciurees de reprendre lour direction naturelle. Cct etatdc contraction el de rigidile, auquel les muscles n'arrivenl en general que dime ma­niere lento el progressive, s'ohserve quolquefois die/, le tetus ; il allecte principalement, sinon exciusivemont, les muscles de l'encoluro el des mombros anlerieurs, cequi donne äces parlies des directions vicienses, qu'il esl difficile de changer, et qui deviennenl, an moment du part, la source d'embarras quolquefois assez grands.
Les causes dc COS deviations, qni linissent par amener de verilahles alterations de structure dans les muscles et dans le sysleme ossenx lui-meme, sonl encore Ires-obscures. Penl-etre l'expression de Conlt;?'acto'ff quo nous employon?, faule de mieux, n'est-elle pas Irfes-exacte, en ce qu'elle semble impliquer une participation active des muscles ä la pro­duction de la lesion; pcul-Otrc no doit-on y voir, ainsi quo lo pense M. Honley (I) que lo resnltat pnrcnient passifd'une fausse position quo lo foetus prend ol conserve pendant longtomps, et a laquelle les muscles el les os enx meines linissent par s'accommoder.
(I) lioii.icv; communication Inödlto.
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MALADIES Du I'(KTÜS.
Quoi qu'il on soil, quand la conlracturo affoolo loa musclos de l'on-colure, cello-ci esl döviöe lat6ralemenl, la lote cst port6o plus ou moins profondömont vers le flanc, ou mOinc vors la hancho du jeiiius raquo;ujot, snr it'squols ollo s'apputo; et il esl impossible do la rodrosser ot ilt^ lul falro garder uno position roctiligno, in6me aprösquo le f(Btus osl sorti de la matrice.
11 cst dinicilo d'assignor l'öpoque de la gestation ä laquelio so pro-duit cetto döviation; mais il est certain qu'elle se produit do bonne heure ; car snr plusieurs sujets on trouve los os de l'encoluro et lt;le la lAtc plus ou moins döformös; cello-ci, notammont, s'ost dcviöc, ro-courböo latöriiloiiiuni, en so moulant, pour ainsi dire, sur los parties sur losquolles eile s'appuyait pendant la vie intra-ut6rino.
Getto deformation paralt 6tre oncore assoz commune dans certaines localilös et pendant certaines ainieos. Ainsi, M. Iloussard a, dans le temps, transmis ä Rainard, sou ancion maltro, lt;lc nombreuses obser­vations constatant qu'en Prancho-Goml6, laquo; on a vu le plus grand nom-bre dos jumonts poullniöros avortor prös du lorme do la gestation, ou 6prouvor dos parts rendus trös-diffleilos i'i cause do cello direction fft-cbeuso dc la Wie. raquo; — Uu autre v6t6rinaire, Gourjon, a ögalomont constatö laMquenco docettedeformation dans le döpartomont dol'I-söre. — Enfln M. Schaack nous a dil avoir renconlr6, clans sa longue pratique, plusieurs cas de cette nature, dont un chez un voau qui a veen malgre cette diU'orniilc (1).
La conlracturo dos mombros n'est pas rare non phis, suitoul chez le poulain, oil olio a 6lö. roncontroe, ä divers dogrös, par boaucoup, do praticiens.nolannnonlparFavre, de (ic.növe, Gaven,Schaack, Vörel,, olc. — A un degrd peu prononcö, la deformation consiste simplomont en une arqüre ou unc bouleture ieg5re, qui se gu6rit d'elle-mömo, unc fois que le jeune animal, sorti do l'utörus, pout oxercer scs membros, Ot a lucsiire qu'il prend des forces. A uu degrö exlrömo, los mem-brcs, fortemont llechis ä une ou plusieurs jointures, no peuvonl 6trc redresses, an point qu'on brisorait les ligaments, les tendons, les os oux-mömos, plutöt quo de les dtondro. Entro cos deux oxtrßmos, on poul trouver tons les do^rös iuteimediuiros imaginables.
L'observation la plus romarquablo que nous connaissions do co genre do deformation est colledo M. Vcret, do Doullons. Nous on oxtrayons co qui a trait ä la lesion qui nous occupo ici.
Odsebvation. Imi explorant l'ulörug, dit col habile praticien, jc rcconnms que le Fcetus cat vivant, et qu'it so presence la töte et les qualre pieds en­semble; I'anterieur gauche cst grOle et a un seul onglou ; le mombrc auquel il appartienl Offre trois angles de y,;0 a 30deg;, qu'il cst impossible de mlrcsser sans dechirer lu peau el les muscles flechisscurs Icruiant COS angles par Icur reiracllon. L'un do cos angles esl au boulet, I'autre uu genou el le troisienio
(I) SCItAAGK; Communication inedile.
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DYSTOCIE HKTAUO.
an coude. l.o vcau, — rar c'ost cbczlu vacheque CO cas a ölü obscrvO, — ölait on mOino loiaps altoint d'ascilo. I.e pari l'til (ri's-laborioux; nöanmoins, il pnlötio ullofluö, apros qu'on out arraohö los doux inombros anlorionrs cl poiictioiuiß rabdoinen. laquo; Lo foolusi outre la muuvaiso conformatioa ile son momhro anlörloui gauclic, avail 1c cou tros-court ot Irös-gfros, lo cartilage xipboldo long do laut poucos (21 a '22 ccutimcMrcs) cl courbä cn avaul... I.e caloaiuMim du mcinbrc poslörkuir drolt no faisail poinl saillio, et lo IVMnur du mömociHci iMait bossolö. i)
l.os cattsos do ces d6formatlons sont, commo on lo ponsobion, oxtrö-rnomonl obscuros; on Inclino ü los altribuor ä dos convulsions ou aulros lual.idios dos ccnlros norvoux que lo l'd'lns peut 6prouver ö uuc öpoquo plus oumoins avancöo do la vio intra-utörino.
On comprend, du ivsio, aisönaent quo do semblables döfoctuosiUis pouvonl dovonir, au tnomont do la raise lraquo;as, la oauso d'embarras d'aulanl plussörioux qu'il csl plus difQcilo do changer ladiroclion anor­male de la töte (in des oxlromilös ainsi conlracluröos.
Quant aux indications, olios no difföronl on rion do colics qui rösul-lont d'uno direction vicieuso dos mömes parties non contractur^os;
c'csl dime an TITHE 11 du prösonl, livrc, cl anx ohapitres coiisaci'ös a la description des difflcultös rösultani dos presentations ol positions \i-ciouscs de in töte el des mombres, quo nous ronvoyons pour lour elude. Disons senlomoul ici qu'il n'esl poinl rare quecos ddformationsrendent nooossairo i'opdration do I'ombryotomio, comnae on la vu par i'obser-vation de M. Vörol.
Tumeurs adh6rentes au corps du foetus.
Cogonredc complication so roncontro trös-rarement; nous on con-naissonscependant unbel exomplo, publidon 1864, par M. Rossignol, dans U' .liiunud da midecine vittirinaire de Lyon, Nous reproduisons pres-quo cn on tier, toxtuollomont et sans connnenlairos, ooltc (ibsorvalkm, pour donnor uno idee deco genre do dystocio, trös-raro ol encore pen ölndie.
I'1, Ooservation. —#9632; En palpanl st on snivanl los inombros, raquo;jc recoimus do suilo, — e'est M. Rossignol qui parle, — quele IVolus clait on Präsentation anlörieni'o, la tölo romorscc cl eldignco, ol quo, do plus, 1c pclil (Mail inorl. Getto doi'iiioro circonstanco mo deoida a mellro en usage iDomödlalcnient l'orobryolomie par arracbemont; jo mdnagoai ainsi la mere, deja Irop fall-gu6e.
(c Lqs doux membres thoraciquos, attires successlvemont, son t dSpouilläs et arraefu's l'un upres I'autre.M i.a libcrlc demos mouvomoiils s'aiigiiiculanl dos lors do tout lo volume quo vonail de pordro lo polit sujot, jo pus passer une c.ordo aulour du con ; clle clait disposec cn noeud conlanl, el servil a rcdrcs-scr la löte et ii rcngagor dans 1c vagin, dont olio sortil assez librnmcul, oböis-sant a une. traction modöreo.
lt;( L'accouchemont pouvoit alorsöfroconsldördcommo terming; 11 n'on ful
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MALADIES DU FCETÜS.
ill
lion pourtiinl, u ma grondo surpriso, (-ar malgre mcs qualro liommcs riui rcii-nissaienl Inulos lours forces, no.n n'avaiuail pins..., a rexcoplton dc; la
pauvic vaclie, qui suivail ritnpiilsloii do oollo Iradioii onorgiqiio......fe I'us un
moment ombarrassä pour prondro un parti... J'allai ä la recherche do la cause de la dlfflcullä (ce cjik? mo facllita beaucoup l'arrachement dos membres), et, euivant amp; la main lo dcssous du tliorax du petll sujot, je ron-conlrai blentöt une grosso tumour, rcrnio, ari'ondlo et lisso, sans traces d'o-reilleS) ni de mdchoiros.
quot; Ulle mo parut IKco forlornout en ovanl de rombillo, mals un pen mobile. (Ju'ost-co quo co pouvait iMre V Itöllooliissiml qu'a lout prendro, si c'etait la töte d'un aulro I'uUus, on uno lumour adhenmlo, I'adhOronco devall so rompro en augmoiitaut la force do traction, tout aussi hion quo s'ötaiont arraclies les membres avec I'omploi d'eflbrts moladres, la vache maintenuc on conlre-extension a I'aido d'un cordage passe derriero sob fosses ct tonu snlidomenl par do nouveaux aides, je tis cause commune avec les premiers, of, au signal donnc, nos olforls röniiis amonoront entin lo foetus, mais sans la tumenr, qui s'öfait arracliöe et ötaif resteo dans la malricc. Tonfos cos manipulations n'avaient pas durö plus d'une demMieure.
lt;i l,o fiefus, quoiquo grand, ötaif d'une maigrour romaiqnable. On distin-guaif, vors la region ombilicalo, une place de la largeur de la inain, depouilleo de lapoau. Colle-ci avail die arracliöe, co qui laissaif la tuniquo abdomiiiiilo a decouvort, mais pourvue de tilamcnls fibroux au pourtourdo cetto espäco de plaie. I.e. cordon umbilical, assez long, no semblait pas avoir on d'adhdrcnce avec la lumcnr. Ccffe place ötaif övidommont cello de la tumour on do la liMe prösumeo.
(i II no me reslail plus qu'a aller ii la recherche do celle-cij mais dansl'in-torvalle de l'examen du l'ietus..., je vis la pauvre vache se romettro sur lo venire on bon decnbilus, et oxöciitcr quclques faiblcs efforts o\]inlsirs, qui angmenlc'renf gradnellemonl, el se debarrassor onfin, sans y iMro aidce, d'nno grosso tumour blaiicbatro; puis les enveloppcs, I'udales snixiront.....
laquo; La tumour efait de forme spböroidale, blancbe, ferine, bosfolöe, parais-saut rormec d'un lissu libro-adipoux; (die ötaif recouvorfe d'uno membrane lisse, mince et rösisfanlo, recouvranf dos indices d'un appareil circulatoiro nonrricior. I'no de ses faces, un pen aplalie , presentaif anssi qiudques mailles d'un röseau veineux, el laissail voir qnolqnos brides flbrousos, indi-quantlepoinl par loquol ello adbcrail au foetus, l^llo posaif o kilogrammes.raquo;
Quauf a la vacbe, olle so rötablit complöfemenf et assez rapidement.
Nous avons tonu ä roproduire cQlto olisorvation avec ses principa'us ilelails, parco qu'ollo donnouno bonne idee du genre de difflculiös fine ccs socles de tumours peuvent offrir'au praticien, on tn6me lomps quo do la conduite qu'il aurait ä. tenir on parcil cas.
Nous trouvonsdans leManuel d'obstötriquedü M. Lanzillotü robser-vationsuivantoque nous rappmchonsdc cello doM, Rossignol,
II'' OdsehvatioNi — laquo; l.iidke a rapporlö un cas d'un enorme kyste du con, die/, nn vean, qui moflait obstacle, a la parturition. Co kysle (Stall silnö dans le lissu conjonctif sous-culane du cöfö droil du eou, au-dessonsde roreillc ; il avail un pied (:tO cenfiin.) do diaiuMro ef coufenait ;)(gt; livrcs (18 kilogr. ?) do
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'raquo;12nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DYSTOCIB FdiTAU:.
sörositö jdiniälro, chiire, uvec quelquos grumoaiu coagulfis. Pendant lo Ira-vail, lo kysto 6lait appuye sur les mombres antöricurs, qui s'avancercul dans le bassin, el il avail repousse la kUc tellerneiit en arriere, qu'ou ne pouvait la Irouver dans I'lilorus. raquo; l.iidke ayant reconnu la nature de la lumeur, en lit la ponollon, ce qui rendit laquo; le part possible el 6vita le sacrifice do la vacliOi quot;
Tols sonl. les souls Tails (juo nous oonnaissions sur ootle cause de dystooie, enooro fort pen eludieo.
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RoztEn; Dictionnairc, ou (lours complot d'Agrlculture, ^dit. do 1815, t. I, art. Accou-
clicmcut. SkBI.LETT; A practical treatise On tllO parturition of the (low, p. 150.
Vhikt; De I'embryotomlc, in Roonoll do mod. vet. I8'i8, p. 289. rlt;raquo;/. 4* obs., p. 2i)!gt;.
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MONSTIilKlSITKS DU KCKTl'S.
413
III. — COVTIIACTI HIS MISCI I.AII1KS.
Taviik; Lo vötöflnairo campsgnard, p. 290.
Gaveni AiTcciions congdnltales des Jounes poulalnsi in Journal do modi vol. do l.yun.
1850, p. 301.
Lbuaire ; Torsion do la matrlca; röduotlon ; dlfformltö tlraquo; totus morl-nd ; in Rscuoll do
mod. viit., 185laquo;, p. 114. IUinabo; Traitt' ootnplot dc la partut'ltlon, I. II, p. .10 el -n. Vbrbt ; 1)'' rombryotomio, in Rocuoil do mid. vet. I8.'i7, p. SK'J. I'o,'/- #9830;' obs.
IV. — IIMEIUS lir FOETCBi
Cazbaux ; Traitt' thöorlquo nt pratiquo d'accouchomontB, p. 0C0. Lanzillotti-Bdonsanti ; Uanualo laquo;li Ostetricia votorinaria, p. 6amp;0, RossiONoi, t finorme tumour flbro-adipouse divoloppäe ii 1'ombillo d'un rootusclioz la vache, el mottant obstaclo h la parturition; in Journal lt;io nuUi. vol. dc l.yon, 1801,
p. 400.
CHAPITRE 111
MOiNSTBUOSITßS DU FOETUS,
On appello monsfruositfa lt;l(!s anomalies, dos d6viatlons organiquoraquo;, plus tm moins graves, quo les animaux apportont on naissant; ano­malies toujours apparontes au dehors, toujours pins ou moins nulsibles aux siijcls cpii les portent, cl qui leur donnentun aspect bizarre, inso-lile, fort different decelui quo präsente ordinairoment l'espöco.
Gonsidör6s autrofois commo des espöces de prodiges — momtra — presages de la colöre celoslo, les monstres n'ont insplrd pendant long-temps quo l'horreuret l'eüVoi. Puls ils out clo regard^raquo; comme ties jeux bizarres de la nature, propres, tout an plus, fi exciter nne vaine et sterile enriosite. Ce n'est gu^ro qn'a pat lir do win'' siecle qu'on a commencö it les 6tudier un pen sciontiflquement; mais cede 6tudc etait reslee fort iinparlaile, on jx'til nieine dire ä peine eliaucliee, lorsqne ßtlenne Geoffrey Saint-Hilaire et jilns tard son Ills Isidore Geoffrey Saint-Hilaire, la reprenant en sous'OBuvro et avec des vuos pins philosophiques, en flrent une veritable science, — la lerato-togie, — science anssi vaste (|n'interessanle, el qui a jele snr une mul­titude do questions de Physiologie gdnöralo unjour nouveau el tout ä Tail inallendn.
On COUQOit bien quo CO n'esl pas ici lo liou de donner mernenn apercu restreint de eette science de la teralolo^ie consideree dans smi eu-seinble; e'est aux ouvragos specianx, ct notainiuenl a Vhistoire des ano-malics dc l'Organisation ckez I'homme et les animaux par Isidore Geoffroj' Saint-Hilaire, quo devront avoir rcconrs cenx qui voudraienl s'initier A cette connaissance. Ici, nons n'avons h considörer les monsiruositds qu'au point de vne des diriicniles qu'ellos penventeieer an pralicien an moment de la parturition. MOme ä ce point de vue lonl special, cc-
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J 1
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4 I inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DYSTOCIE i'(i;talk.
pcmlaui, l'ötudo thöorlciuo do cos döviAtions organiquos aosoraitpas sans utiliU'; c't'sl a ic polnl (|ii(' nuns nc croyons pas pouvoimous disponsor do cappoler an moins les grands linöainonls de la classiflca-llon adoplöo pour rötudo mölbodiquo des monströs par les cr6atours do hi törftlologio gcionliUijuOi classiflcalion donl nous trouvorons ä faire ['application, ot quo nous adoptons do pröföronco, parcequ'ello osl ä la fois la phis simple, la plus clairo t'l la pins möüiodique do toutes cellos (pii out 6t6 proposdes.
Or, Isidore GooffroySaint-Hilairodistribuelos monstruositös, commu on a I'habltudo do le fairo pour lous les ohjets donl s'occupo I'blstoire naturelle, en classes, ordres, families, (/cures, espbees, suivant lours al'li-nilrs naturelles,
G'ost ainsi qu'll diviso Ionics les nionslniosilös en deux CLASSICS: COllo des MoNSTllES UNITAIUES, l'oi'nirs par nn scul individu plus on
moins d6form6, et colle (k's Monstres doubles, coustituös par la r6u-nion de deux individus, soudös ensemble, et plusou moins intimement confondus en un sen!.
La classe dos monströs unitaires so divise elle-m6me en trois o it nines: 1deg; eclui desAuTosiTES, ainsi appol6s parco qu'lls soul capablosde vivre par oux-mömes (laquo;ötdlt; lui-m6mo; (jTto; nourrituro), nc fftt-co qifun in-slant, lorsqu'ils ont quittö lesein maternelle; — ü0laquo;.'!!raquo; dos Omphalo-SITES (oy-p'/Xo'i; oinhilic, oTto; nuiirrilnri'), (pii no subsistent quo par la communication ötablio cjilrc lo produit et la mfero i\ l'aidc du cordon ombilical, el cbez lesquols la vie s'ctcinl forc/uncnl ü l'instantmöme oil ccssc cotto communication ; — .quot;lquot; celui dos Parasites (laquo;laquo;pi auprös, (jTto; iionrrilurc), on l'on uc Lrouvc mCmc plus de cordon oinhilica' veritable, inais seuleincnl nn pödicule vascnlaire, qui s'implante di-rcctemenl sur les parois ulörinos, sur lesquollos le produit do la con­ception, presquo möconnaissable, est greHe commo une tumour para­site.
La elasse des inonstres doubles sc divise, eile, en deux OBDHES:
lquot; eclui des Ai tositaiiiks, formös de deux individus plus on moins in­timement solides, mais ä pen pres ej;alcinent devcloppes et coiicouranl Ions deux ponr nne pari seiisiiileinent Ögalo a la vie coninnine; — 2deg; celiii des Pauasitaihks, danslesqucls l'un des sujots composants, trös-incomplet, rednil, le plus ordinairement, ä quelques parties, commo nn membro, uno mftchoire, se trouve implants sur I'autrs in­dividu, ä pen |)res (•onipleleiueiit dcvcloppe, anx depens dmpiel il vil en parasite.
Ghacun de cos cinq ordres so divise onsuite en un certain nombre do families, et cellos-ci en ^ewes plus oü moins nombreux, dent lesnoms, röguliörement form6s du grec, rappellent le ou les caraetöres les jilns
saillants.
I'arini ces families ot ces genres, la plupari no nous offrentaucun interel an point de vue exclnsivciiieul obslelricul oü nous nous placons
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MONSTRUOSITKS Dl' F(ETÜS.
Lei, parco quo los monstmosllös lt;|ui s'y rapporteni no peuvonl jamais, par elles-mämes, dovonir tics causes do dystocie. Quant ä cellos (|iii, au contrairo, peuvonl donnerlieu ä des diffloultösplusou moins söriousos do la parturition, et qui, Ji eo litre, nous intöressonl dirocleraont, olios appartiennent h un pellt nombre de familios, qu'il csl ulile do con-uattro, el dont nous donnons lei los noms, Ge smii:
Dims l'ordre des Autosites, la famille dos GjSlosomiens ;
Daus celui des Autositaihes, los families des Büsompiiaiiens, — des
MONOMPJIAUENS, — des SySOMIENS, — des MOKOSOMIEHS, — des Svt;i::-PUAUENS, — des MONOCßPUAUENS ;
El dans l'ordro des Pahasitaibes, la faraille des Poiymäuens (i).
Malgrö ce quo cos noms peuvent avoir de quolque peu insolile au premier abord, nous n'bösilons pas ü los adopter otö nous en servir aubesoin, parcequo nous avons la convielion ([ii'üs nous permettronl de mellre plus d'ordro ot de elaele dans l'dtudoque nous avons ö faire des dyslocios par monslruosil6s. Nos lecteurs, bien certainomenl, no tarderont pas ä eire de noire avis, quand lls se seront quelquo peu fa-niiliarises, — ot cola ue tardora guöre, —avec ces mots, pout-6tre nou-voaux pour quelquos-uns d'entro oux, mais qui offrenl rimmenso avan-läge qu'oiTro, dftns les sciences, touto nomenclature röguliöre ot bion l'aile. II importo soulement quo ces noms solent trös-oxaclement et trös-clalremenl döliuis, afln qu'il ne puisse jamais y avoir le moindro doute sur leur vöritablo signification, la tnoindre incertitude sur les objets auxqucls ils s'appliquent. Cost co quo nous nous attacberons a faire, {imesure que l'occasion se prösontora d'en faire usage.
A l'dtrangor, eL surtout en Allemagne, des auteurs d'un grand me-rile, notamment Qurlt, Otto, Biscboff, Leyh, so sont ögalenaent livrös avec, succes a l'ötudo de ces anomalies de rorganlsalion el ont propose, pour faciliter cette clude, des classifications plus ou moins ingöniouses et rationnolies. Gelle de Gurlt, particuliöroment, parall jouir en Alle-magno ot möme dans d'autres pays, d'une grande röputalion. G'est celle qu'ont adoptöo, dans leurs trailes sur robstötrique, Rueffet Bau-moistor et M. Lanzillotti ; mais nous no voyons aueune raison sörieuse do la prelorei' ä celle du savanl frangais qui est, nous l'avons deja dil, le völ'itable orealeur de celle hranche de la science.
m
Los jmNSTitrosiTKS soul loin d'ötro rares choz nos animanx domos-liques; il en est m6me qu'on pout dire frdquentos, ainsi qu'en 16-tnoignent les nombreux specimens qu'on peul en voir dans los divers cabinots do collections publics ou particuliers. Toutefois, olles ne sont pas 6galomenl communes dans toutes les espöees. Ainsi, sur 7 w monsti es rassenihles par Qurlt,
(I) Voynz, pour plus da dätailS, LaVOSSE, Traitö de iialhol. vi!l., t. I, p. iquot;S ol siiiv.,
i't |. Gnuiinoi-Sn.M'-llii.Aiiii:. Hütoirt des anomalies de l'organisation cliez Fhommeot les animaux.
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il(inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DYST0G1B l-(KTALE.
L'anasso on a fourni.........................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;3
La mulo...................................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;•!
i,h cbövro..................................nbsp; nbsp; nbsp;24
liii jumiMLt........... ......................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Mi
Laohftlto.................................nbsp; nbsp; nbsp; quot;1
La ohlennfi.................................nbsp; nbsp; nbsp;7R
l.atruiu.................................. Squot;
l.ii bi'cbis............................. ...... 170
r.;i vaclic............................... '.'It!)
Total......... 740
Suivant FtauiTicistor ot ItuHl', los monstres observes ä la vacherie dc Hobeinbcim auraicnl ete dans la proportion de 1/2 p. 100; c'esl-a-dircs qnesur 200 veaux vonus au monde dans im tonaps donnö il y en au-rait en un do nionslnicnx.Lcs monies uutcurs ont trouvc que, chez les jumonts des haras durol lt;lc Wurtemborg, ily a ou 9 cas de monstruo-siles sin' 2,340 naissances, solt I snr 2G0. Imiüii, toujours d'apres les meines anleurs, il y anrail, en, dans I'espece Dvine, I agneau rnons-trueux, sin1 7()S venus au tnondo.
En compulsant les livres ct les journaux velerinaires que nous avons eus 5, notre disposition, nous avons releve 'lit eas do monstruosiles, plus on inoins itioins coniplelenient deerils, soil an point de vno tera-tologiquo, soitau point de vue ohslitrical, el COS 'i!) eas se reparlisscnl ainsi qu'il suit enlre les diverses ospöces :
Voaux.....................................nbsp; nbsp; nbsp;21
Agneaux et chovreauü.......................nbsp; nbsp; nbsp;18
l'ore.......................................nbsp; nbsp; nbsp; 4
Chat.......................................nbsp; nbsp; nbsp; 4
Ghlen....................................nbsp; nbsp; nbsp; raquo;
I'liuhiiii....................................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;I
Total........ 'lit
Dans ce nombre, no soul pas oompris les cas d'hydrocamp;phalie, epic Ton reunit soiivenl aux mousli'iiosiles, inais que nous avons clndics
autre part.
Tons ces cas, d'aillcuis, n'onl jias donnö lieu ä rinlervenlion chinir-gicale ; un certain nombre des cos monstres onl ete expnlses naturelle-nienl otaussi facilementque s'ilsavaieni cte i^^ulieremcnteonl'ormes; pour d'autres, en assez notable proportion, les details relalifs ä l'accou-chemont font compldtemcnl d6faut; mais nous savons, d'antre part, que tons Ips cas oil rintervention a öle nöccssaire soul loin d'avoir etc publics. En sotnme, la dystocie par monstruositö du fostus se presenle donconcore assez souvent dans la pratique; elle pent otre en ontre, dans liien des eas, la cause des plus serienx embarras, el nons pouvons appliquor liTs-exacleincnt ä robstdtrique veleiinaire eelte appreciation de Baudcloque relativomcnt ü cos sorles d'accoucbements chez la reininc :
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MO.NSTliCOSITKS DU FCETUS.
\\1
laquo; Si l'accouobefnont apu s'opörer quelquefois par los souls effortg de la naiurt', naalgrö une oonformatlon aussi singuli6ro et aussi mons-truouse, cos exemples, bion loin de nousöolairer sur ce qu'il faudrait faire on paroil cas, no I'ont quejeter plus d'incertitude sur lo parti que
nous dovons prcndiT. raquo;
Esaayons copondant, on nous öolairantdes lumiöros de la pratique, de poser quelquos röglos applioables aux dlff6rents genres do mons-iruosiu'-s qui peuvent so prösonter.
''il
Monstres celosomiens (Is. (',. Sl-ll.).
Los monströs do ootto famillo sont ossoiitiolloinoul caraolorisös par I'absence pins ou moins complete des parois abdominales. Chez eux, la llge raohidienno, an lieu de suivro sa direction normale, s'inourve el siiillöoluL brusquement, tantöt sur Inn dos cötös du corps, tantöt vers la r6gion spinale; de lollo sorte quo lo gacrura, le cocoyx, les coxauxet los membres post6rieurs, an lieu d'ötro dirigös en arriöre, sont dirig^s vn avanl, soil sur inn dos llanos, soil snr lo dos du sujot (v. fig. 45),
Fig. 45. — Monstro (:('il()süiiii(.jii (*),
II on I'osullo quo los parois abdominalos, no pouvant plus s'insoror au liord iul'orionr dn pubis, ooinplolonionl ronvorsö, no so lormoiil pas par on has, laisseni l'abdomen ouvert, ol los viscöres digestifs libros, lloi-lants ol sans sontion : disposition singuliöre, laquo;lout la Bgure i'i, om-pnintce ä l'ouvrage do Baumeister et lluoir, pout donner une assoz bonne idöo.
Getto döroriiialion poul d'aiiloiiis avoir do nombroux degrös. Tantöt
('#9632; Veau moiutrueux, da lo lüinillc das ciSIoi.....iom [Id G. si-ll.
Saim-Cvii. — ObsUtriquo,
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I ..'I
/(18nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DYST0C1B rktali:.
la i'iiviiö alxltiiiiiiialo souleest ouvorto; la poitrino ostpresque normalo-uu'iii conformöo; los cötes s'appuiont sui1 un stornum oomplot, ot lo diapbragtno, ögalemeut complamp;t, cl6l en arriamp;ro la cuvilc thoraciquo. — Tant6( la reflexion de la colonane vortäbrale s'est opßröe vors un polni |iliis antöi'leur, vors le milieu do la t'ögion du dos paroxemplo; U's cötos nut suivi cc, tnouvement, et, au Hon do s'lncurver par en Ikis, so soiU courb6os on sons contraire, du cölö dos apophj'soa dpinousos dos voi'tohros, sans pouvoir so rojniudro toutefols ; io sternum nianquc mi osl divisö on deux dans lo sons do sa longueur; lo diaphragme a disparu : lapoitrino, comrae 1'abdomen, osl largement oiivortO) etles visooros tboraciques, comme ceux de la oavilö abdominale, sont h l'oxlörioni' dvi corps et pi'ivös dt^ sontion.
La peau, dans imis los cas, a suivi cemouvemenl ; eile s'ealröfldchie do inaiiiöfo quo los polls sonl pai'tout on contact avoo onx-niomos, ot que o'osi la sßreuse abdominale, quelquefois rdunie ä la söreuse tbora-cique, qui semontre a l'oxt^rieur. — Dansquelques cas extrömes, cello sorle d'inversion laquo;In fcctus osl tolle quo la peau, coraplötoment re-liiurneo, forme une sorte do sac, partout tapissö h l'intöriour par los pdils, sac dans loquol on trouve la lölo ol los membros du footus, lan-dis que los visooros, appendus a la colonno vertöbrale, soul libres ot llnllaiils an dchors.
Tello osl la döformalion (jni caraot6rise la famille dos monslres celo-somiens, dont le nom siguifle corps hernid (xiiXraquo;), bornie, ctwjalaquo;, corps), et cxprime bien, en effet, eotte sorle de raonstruositö, laquelle, n'ost, on soiniuo, ponl-on dire, qu'une immense öventration,
A cette öventration essentielle et caractöristiquosejoignenttoujours, d'autros anomalies pins ou moins graves, comme la deformation du liassin, l'arröt de döveloppement ei l'atrophie i)lns ou moins complete dun lt;hi do plusieurs membres ; I'imperforation do I'anus, I'imperfec-lion on inönio l'absenco totale dos organes g6nitaux, etc. Cost d'apres (cs anvls do dovoloppoinonl concomitants, comme aussi d'apres la
iiinnooi l'ötenduo de röventration, qu'ön a ötabli, dans cetto famille^ Acs genres et dos especes; genres el ospöces qui, du reste, n'influent quo innliocreinont sur les difßcultds do l'accouchoment, et dont, pour cello raison, nous croyona pouvoir nous dispenser do donnerles noms el la caracloristi([iie, alin do no pas compliquer inntileinonl, uotre
6 tude.
Colleaniiinalio parailiMre I'nnedes pins communes, carsnrlesqiiaran-te#9632; neuf observations do monstruositös quenous avona colligöes, douzo so-rapporlenl ä colk'-ei; parrni lesquellos onze ont lt;Ho fourniea par lo /•(•laquo;Helladouzionio paiTagnean. Pout-etrooelü! abondance relative lient-olle, on partie au moins, ä co que, par sa singularitö, cetto malfor­mation a vivomont frapp6 les observateura, (|iii so soul empresses do publior Ions les Tails ([u'ils laquo;nl rencontres. Cola esl d'anlanl pins vrai-scmblable, lt;iiio I'accouchement, en pareil cas, ötant toujoura |)lns ou
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MONSTItUOSITKS DU FtETÜS.
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raoins laborious, et los erapirlquos 6tant inciipiihlcs de comprondre iinc Bomblable anoraallo, 1c vötörinairo a du presque toujours ölre i'onsullö.
Dyntoote. — On pout aisöraonl so flguror la surprise otroffroi du pro-priötaire, lorsquo, pondant lo cours d'un acoouchomonl (|iii n'avait prösontö jusque-lä rlon d'insollte, il voit tout ä coup apparattro hors do La vulve une massoqu'il croit roconnattro pour des intestins. II s'iraa-yinc que sa vache oxpulso sos ontraillos et la jugo porduo. Lo vötöri­nairo, inamle en toute hAte, n'a jias boaucoup de poino ä reconnaltro l'orrour: co soul bion des intestins qu'il a sons les jreiix; mais, A lour pelit calibre, ii lenr gracilitö, 11 jugo que ce sont coux du Iceius. ol non
COUS de la mere. .Mais lo eas, potir elre uioins ellVayaul, ii'en esl pas
toutd'abord boaucoup plus clairpour hu; ol co n'osl pas saus peino qu'il parviont ä se rondro un compte oxacl do la situation, lorsquo, introduisant sa main dans la matrico, i\ travors cosviscöros flottants, an inilieti desquols il a quolquo difflcultö ft s'oriontor, il lombe suruno espöco de torse delomie, qu'il linil par reconnaltro pour la colonne vorlaquo;
lelirale dn IVelns, lordneei presquo ä im.
Le diagnostic est encore plus difflcile quand rien n'apparalt an dehörs; ot los difflcultös variontalors suivanl la position qu'affocto lo fcrlus. Tanlöl, eil offot, il esl en presentalion anlerieure, et la main de raccouchour rencontre a la fois la töte et les quatre mombros divor-semenl enlrenuMes ; mais equot;(!sl en vain qu'il s'efforco deles söparer, do repousser les mombros postöriours pour i'odrossor le footus; la rigiditö que la colonne vertöbraloa acquisedans sa fausso position s'y oppose absolument.
D'autres fois, c'est dans une sorte do prösentation vontralo que lo fains s'ongago lt;laiis I'oxcavation ; ol la main exploratrico roncontro tout d'abord une masse mollo, lisse, mobile, formöc par les viscöres sans soution, dont il (!sl d'autant plus difficile dc; roconnaltre la naturo par le toucher soul, qu'on est plus öloignö de soupQonner une som-blablo anonialie. On se trouvo done dans un grand ombarras, el 1'on no parviont ä se rondre un pen oxactoment raison do la situation qu'apres avoir arrachö cos organos llotlanls, — co äquoi on se döcido enliu, un pen ä tout hasard el en desespoir de eause. — Des lors, i'e\-ploration, dovonuo plus facile, pent fournir des ronsoignomcnts plus exacts sur la position et la configuration du torse qui restedans I'ule-rus.
Le diagnostic, etaldi, il reslc h proceder ä roxlraclion de co torso de-forme. Cotte extraction esl jilns ou moins difflcile suivant une multi­tude do circonstancos; toutofois, ce qu'il Importe do uotor ici, c'csl quo, dans les observations quiontötö publiöes, il a ele assozsouvent possible d obtonir lo frotus sans lui faire suWr d'autro mutilation quc i'arrachement des viscöros.
Quand co sont ceux-ci qui so prösontont los premiers dans le bassiu,
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420nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;OY8TOG1G POSTÄLHS.
apn-s en avoir d^harrasse l'exoavalion, lt;gt;n Implantora im orochot dor-vibvo In colonne vox't^bralo, quo l'on rencontre oomme raquo;up sorte de moignon dansun point quelconque de la cavitö pelvienno, ol l'on es-sayora d'oblenlp, par des traotlona graduöes, le foolua alnsi ploy^ sui' lui-mömo.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'
Si c'ost, au contrairo, la l6toqui se pi'ösonte la proroiöre, eil*' est nccompagn6e d'ordinairo, ainslqu'il a 6t6 dittpar les quatre pieds, plus uu moins irröguliöremont intriquös, — On a röussi quelquefols, quand lo totus esl iiK'dincrt'iiu'iit döveloppö, ä attirer lo tout dans le bassin, d ä exli'airo lo prodult entioi', Icl qu'll se präsente. Mais cela est assez rare; prosque loujours il faul disloquev \o fcotus, le iiiulilcr.— Cost ainsi que plusiours praticiens, Msanl liror sur la tote ei los membres ttnlöi'iours, qu'lls avaienl pu saislr panics Heus, pendant qu'eux-mömes i'opoussalont do toutes lours forces los membres postörieurs, sent par­venus ä luxcr, ä dlsloquer la colonne vertöbrale, au point oti eile so contourne, a rodresser ainsi on paitie le sujet, ot i\ ranienerau dohors,
D'autres i'ois, une semblable tnanoeuvre ayant ölo impossible, il a lallu t'ii venir ä l'embryotomio, — Pour cola, on saisil comme on pent, l'un apirs l'autrei los membres quo la main peut atteindro; on les ailiro aussi avant quo possible dans le bassin, on m6me tout ä fail au deUors, ot on procöde ft leur avulsion, en se conformant autant qu'on lo poutaux rögles quo nous ölahlirous en döcrivaul l'opöration de l'om-bryotomie, — II faul ainsienlever, suiyanl los oirconstances, im, deux, trois uu los quatre membres, ol quelquefols niöiuo la töte on plus, pour que raccoucbement devienno possible; c'est-ii-dire que, dans certains cas, lo Indus mpnstrueux doil 6tre vörilablemenl arrachö par lambeaux de l'inldricur de la matrioe.
Obsewatloui. — Tout co qui procödo prouvo dö.ja corabien peuvenl riio variöoa los difflcultös quo l'on peul rencontrer on pareil cas; nous avniis pensd quo quolques Tails pratiques ne seraiont pi)iiil, Inutilos pour donnor une ld6e plus complöto de cos difflcultös, aussi bien quo dos iniiviis ä Iaido desquola on peul en triomphor. Mais, pour no poinl Irop allönger cot articlo, nous no donnorons ici quo deux obser­vations; l'une oti l'accouchomont a 6t6 des plus faciles, l'autro oü los diriioullös se snid monlröos a im dogr6cxlrömo.
!quot;#9632; Odsehvation, publUc pur M. Uosiignol, — laquo; Le 20 ;ivril I8.i0, li; sieur Sabret, ouvrier chez M. E, de l.oisy, a Terrans, cantüii de Pierre, vint me cbercher pour sa vache en travail d'acconcliomenl. —Au lien de laircson veau, mo dit-il, eile l'ait ses boyaux. — Alarme ä Juslo lilro de celtc declaration, j'en augurai, mulgrölo dire conlraire do men client) quo des violcncee reg reliables \eiiaieiil d'avedr lieu, et avaienl delermine une deelnrure grave aux piirois iiielni-vagiiialcs. I'onrtant il n'eu ötail rien, comme on va le voir.
laquo; La vacbe, ägöe de six ans, äUit, ä mon airivee, eouchco sur son ecllö gauelie ; eile ne faisail [ilus aueun ell'ort expulsifi J'obiervai de suile uu volu-mlheux paquot silue au dehonde la vulva, et compose d'un pöle-mCle d'iinses
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M0NSTRÜ0S1TES DU FtETUS.
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iiileslinalcs lögamp;reiQOnt dislendiios pa( dos gii/,. Lour conlour, lirant sur lo bUmAIro, cl lour polit diam','lrc ine rövöloront do suilc 1raquo; \öi,i(c : co puquol eluil ossciiliolIenKüit cümpose dos inlosdns iln l'a'lus, relies onlro oux par 1c mösenl^ro. Ci'ost oo donl Je (ms bicutöt in'assurer plus amplemenl.
u En cfl'cl, mu main, en los siüvant dans la vulvo, pönätra faciloinenl dans une grandc oavilö, quo je roconnns ponr iipparlonir au pollt sujel : je lon-eliais les reins, le luie, los rudimeiils des estomaes du l'u-tus. I.e. donle n'elait done pas possible.
laquo; Uno rnanquail-il a ce ftolns? Hion aulre clioso quo los tnniques abdomi-unles, |a peau comprise; el eornme, du resle, il e(ui( lournö on'präsonlation poslöricure, eomme j'avais senli la queue el lu pointo dos .jarrols, il devenail lacile do roxtraire.
(i A eel ell'el, eliaquo meinbre f'ulrepoussö ä sou lour, par lesouleffort oxeree sur lo eauon, jusqu'i'i co quo la main qui le suivail arrival a snisir la base dos ouglons. Je lira! alors ämoi el les engaged dans la vulvo. lt;:elte mancsuvre I'ul encore facilitee par la position du petit sujot, dont lo dos correspomlail au plaiicber inrerieur do la eorne ut6rlne (posiliim lombo-puliieuno). Aussi I'ac-couchcmotit ful-il tormina on tnolnsd'unodeml-hourOi
(i C'esl alors quo ce l'ieliis me laissa voir ranonnlie monslrueuse do ce voulro sans soulion, qui devail Holler dans les oaux do I'amuios. I.a iieau fuauquail eomplolement dopuis les Irois premieres coles slorualos Jusqu'au bassin (v. pour prendre une idee do cello deibrrmliou, la lig. 'iö); olle adbcrail aux lombes sans les deborder, ainsi qu'a la portion osseuso dos cöles; inais les cartilages do cos dornieios ölaienl lolalcmcut ä deconverl. Ceux-cl, au lieu do tendre a so rapproeher pour ilgurer le thorax, so recourbaient au contralro on dobors. Los cötes sternales elaieut privees do cartilages, .lajoute-rai, pour lorminor, quo cello disposition analomique permollail aussi do voir a deconverl les poumons el le couir.
laquo; La vache, qui dopuis hull Jours elait coinmo paralvseo ot reslail cous-lauimenl couchee, put Ires-bieii so relevor qualio jours apr6s laccouclieineul, ol rannco sulvanto olio donna un veau biou venu. raquo;
(Vest bleu lä, on n'on saurail doutor d'npi'ös la description ([ni pre­cede, un monstro cilosomieni ii on a imis les caraetöros; un sen! n'esl pas indiquö : lt;''esl lacourburo do la colonne vort6brale. Mais on peul ufflrmor sans hesitation que colto courbure oxistait. Jamals. on eilet, eile ne fait d6faut quand existent les autres ddformations si clairemonl deeriles par M. Mossignol: e'est encore une des lois l6ratologiqiiea d6-iimntrees par Geoffroy-Saint-Hllairo; el, pour le dire en passant, CO fait, outre son inlerel pratique, nous i'nnrnit encore une pienve pal­pable do l'ulilile des grands principes scienliliipies, on, cdinme on (lit,
do la science pure, qui nous porrnot, ft Poccasion, do completer ccr-lalnes observations intdrossantos, mais incomplötos sous quolqucs rapports, avee aulant do ccrtitudo quo si nous avions les pieces sons les yeux.
Du resle, dans eeile circonstance, le diagnostic obstetrical a ele |)romptenienl elhabilenienlporle; rextraction s'esliaile. vile el hion, sans mutilation du foetus, ct les suites de Paccouchomont onl 616 aussi
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•i22nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DySTOCIlä FCETALE.
lioureusos quo possible. Coin dolt 6lro attribuö, saus deute on partio, ä la sinipliciir du ens, mats aussi, et trös-certaluoment pour uno bonne pari, a rhftbilotö consommöe du praticion.
L'obsorva'lion suivaiyto nous montrora dos difflcultö s plus gi'andes, donl lo praltcien a su ögalomont Iriomphor, quoiquo avoc moins do
lacililr.
11deg; (iiisKuvATio.N, publUe par M. Daube. — Journal des viMdrinaü'cs du Midi, 1801,p.497.— (i Lo iiiijiiin ih:;o,jilt; fus appelfi pour visitor une vache en dial do parturition. Arrivö chez le propriötairo, je constate des coliquos, qni rove-nuienl pur inlervalles. I.e. proprielairc me declare que su vache a depassö do 17 jours le lermc de la mise-bus; que son fils 1'avait fail Iravailler lu veille toule lu journöe. J'cxplore extericurement lu böte, et je ne pcu\ constuler aucun mouvoment de la part du foetus.
laquo; La vache avait d^j.i rejotö au dehors une gründe quanlitS d'eauxj lo pis s'etuit subilemont engorge. Voyant quo In btlle n'avoit que des douleurs pen IntonseSj Jo conseillo au propriötaire d'attondre encore jusqu'au lendemain avant d'extrairo lo fntus, espörant que la nature agicait sufflsamment.
laquo; Le lendemain matin, vors lescinq houres, le propriötoiro vienl en loute hAle me cherclier de nouveau, me disunt que su \aclie ötait presquc inorto, qu'ello faisait de grands efforts et qu'ello ne pouvait rendre lo produit. A mon urrivee, je trouve la vache couchee el dans I'elat qu'on m'uvait indique. Jo proeöde aussitöt a raccouchemont.
ii Lorsquo j'eus Introduit la main duns l'iilcrus, je reconnus uno müsse Informe, de la position do laquelle jo cherchal on vain a me rendro comple. Je talonnuis de cöle el d'aulro, dans tons les sens; je trouvais des convoxi-tes, maia Jamals rien de bien dessinc. Je cherchal a saisir un mombro, mats celu me I'ul impossible ; ma main glissait conliniiellement outre les dillerenles envoloppes du fcotus, sans rien saisir ni reconnatlre. Cependant, en I'onfon-gant davanlage duns la cavilö abdominale, jo finis par rcconnoltro la forme de lu ICte, coqui me fit croire que lo f'tetus so presonlait par le train posle-rieur, — Eu revenant en arriere, je trouvai une masse dare, vuussiie assez fortemenl : c'elait lu colonne vertebralo, dechaque cöle do laquelle je sontdis les coles, qui me resluienl constamment sous la main. Celtc exliOme dil'tlcullö que j'eprouvais i)our disliuguer la position du sujet el pour saisir les membres me lil croire quo mu main ötait engagöe enlro la puroi interne do I'uterusot la face externe du placenta; of comme il y avait dijA deux heures quo jc Ira-\ aillais u me recoimailre dans cetli! masse, je finis par croire. que lo produit elait conloiiriuisur lui-meme el enlorlillö dans rarr:i're-faix. Parlant do cello idee, je mo mis en devoir de ddcliircr cc que je croyais ctre les enveloppes fatales (uoloiis en passant que les eaux 6laieiit ecoulöes depuis la veille), ponsant qu'une rolsNcellos-ci dechirees, jc pourrais mienx disliuguer et saisir les membres, aiusi quo le roste du sujet. —J'essaye done cello dilacöration, apres quo! je relire la main, el, a mon grand ßlonnemeiil, je rocomiais les inlcs-lins du foetus. Jo reviens a la charge, elj'exlrais successivemenl lo foic, la rate, les poumons, etc. — II mo fut moins ficile encore de m'ecopliquer comment j'avaispu ddchirer In prau du fwlus, elplus j'allais, plus jo me trouvais dans un labyrinlbe inoxlricable. — Cependant, au milieu do tantdO manipulations, il me sembla, u la fin, recümiuilre uno articulation d'un membre, que jc cius
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MONSTRÜ08ITE8 m; i'drn s.
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otrc l'artlculatioo coxo-fdmoralo^ — Utioi qu'il on suit, mo voyanl dans l'im-possibilitö, aprii cinq /mars dc tfuvail, d'cxtruiro cntier lo jounc stiji^l, jo me dßcidai .1 liiire, rembryolomio. An grand itöscspoir du proprißlaire, et qnoi-qn'il mo jiriat d'abiindü'incr la vaclie ä clle-mOmo, J'armai un hislouri et je (lesailiculai lo membre, qui älalt blon COllll que je pensais. — Mais pdii oxtraclion esl gt1n6e par rilium, qui se placo A l'onträo du bassin dans un sens vortical; jlaquo; mo trouve obligö d'arnpuler ii ['articulation föinoro-liblalo. Jo repousse le fuelns en avaiit, et, attachant une cordo a rilium, je lui i'ais prendro une position liorizoutalc, et, en liranl, je parvlona fl roxlralro,
laquo; Cecl fait, Je revions au meoibro posl^rieur, croyant alors en Irouver faci-iemciil l'fixlremite et avoir plus de facility pour extrairo lo rosto du sujel. Mais il n'en l'ut point ainsi : les meines dii'lieuKös s(, repr^'seuterent sans que je pnssc en däcouvrlr la cause. A (out liasard, je saisis l'exlrcmitö supörieure du tibia, j'y adapte une forte (icelle, je fais lirer tnes aides, et je parviens ainsi i\ extrairo lout le membro. Mais il est döuude de peau ; eelle-ci s'esl relonruee comme un doigl de gant, a mesure quo nous lirions sur le membro ; je suis oblige, pour le degager, d'ineisor la peau a la region digitale.
c Je chercho cnsnilo a däcouvrlr l'autro membro; cola m'est encore impos­sible. Alois, j'adapte une cordo au repli de la peau de colui quo je viens d'o\-traire, et, a l'aide d'un crochet en for quo Je tixe aux parlies qui so Irouvent sous ma main, je parviens onfln k oxlraire un veau tout ä fait centre nature. — Qualre homines, avec moi, avaient lire sur les cordes.
laquo; Tout d'abord, il iik^ somblo quo le veau Hait encore duns le plnrenld ; mais je vis bienlot ec qu'il en (Halt. —Ce qui mo I'rappa cu premier lieu, ce lurent
les coles, jlaquo;i formaiunl deux idles a la colunna ecrtebrule..... Mais quelle no I'nt
pas ma surprise, lorsqne jo conslnlai : 1deg; I'exIrOmo rösislance des ])arois du sac ronfcrinaul le monstro, et qui n'itait que la peau mtime da sujet, formant an sacclos de toute part; quot;2deg; la position et la forme des mombres.— Ainsi, le membre anlerieur droil elait dötacbß du scapulum, suspendu simplemonl ii la peau el depourvu do portions cbarnues, du moinsäce qnc j'en pus juger exlörieuremeril. II conlournail le derricre de la liUe, formant comme uu col­lier an pelit sujet. — l.e membre anlerienr gauche longcait la m.lcboiro gauche, en passant par-dessus le prßcedenl, so deviail a droile on conlour-nant les sus-nasaux au-dessus de l'ooil gauche; il y avail möme en CO point uuedepression delerminee par le snsdit membre, dont rexlremilo inferieme va se placer conlro la mächoiro droile. — 1,0 inembro posl^iicur gauche so dirige en avaut, en snivanl la direction de hi colonno verlebrale... la queue
est egalement renvcrsee et dirigee dans le sons du membre poslerieur.....
absenced'anus; du molnsje n'ai pu en decomrir la Irace.
laquo; Dans lout cola, co qu'il y a do phis remarquable, a men sens, c'esl sur-lontla disposition de la peau, renrerser, retournie et formant un sue clos ait veau lui-memc, parfaitement couligue dans loule son eleudue, la partie ('xlörieure devcniie interne, le poll partout on contact avec lui-mOme.
laquo; Ce qu'il \ a encore de remarquable dans ce monslre, comme consöqucnco du renversoment do la peau, e'est la situation dos organes pectoraux, abdo-
minaux et polviens, jlottant dans le liquide (/tie roifenne le /dactnta, ii La böte gnerit sans oll'rir aucun phenomi'iie digue d'ütre signale. raquo;
Nous avons reproduit en entiercetto observation do M. Daubo, avec
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DYSTOQIB FCETALK.
si's laiMincs, scs obscurltös, parfols tuörao ses inoxaotitudes raftnifestos, sans y ricn ohanger, parco lt;|iu'. ]cs lilies el les autres montrent mieux •Hie inns les ('(iiiimciiiaiios I'onibarras dans Icqncl sVst tl'OUVÖ 00 \{'-u'-rinaiic el les difdoultiSs qu'il a ouos A surmonter. Sous touscesraplaquo; ports, (#9632;ciic observation nousparatl pleined'ensoignements.
Aux observationsqui pröcödonl nous enpourrlons ajouter plusieurs autres, car, ainsi que nniis lavons dlt, ces observations no sont i)as rares dans la science; mais cclles-ci snllisent pour donncr nnc idee des dinieiilles ((lie ic praticien peul lenconlrer en pareil cas, el pour inon-Irercpic c'esl SUI'tOllt dans I'arl avec lequel il saui'a elahiir sou dia-gnostlc el modiQor, solon ics clrconstancos, les preceples göndraux, quecons'lste i'iiahiicle qui lo Tora trlompber dedifftcuU6s variant elles-aicnies presquo avec cbaquocas partlculier.
Monstres eusomphaliens et monomphaliens.
.Nous enlrous ici dans l'bistoiro des monstres doubles, c'cst-ä-diro loi'ines par la reunion de deux, indmdns en un seid. — Ainsi quo nous lavons dejii explique, on les appellc Autositaircs (fMXiA les deux indi-
vidus leuuis soni a pen pros 6gaux el concouront ögalemenl a la vie commune.
Is. (ieod'roy Sainl-llilaire dil quolque pari (fJistoire des anomalies) i[vio lt;i les inonslruosiles doubles, l)i(gt;u quo reudanl, la uaissance plus dil'licile, lui opposenl li'es-i'areineul des obstacles insurnionlaliles. raquo; Ouel quo soit notre rospoct pour 1'opinlon du grand naturallsto, nous croyons Uainard plus pros do la verile lorsqu'll dil : lt;i Dans le plus grand noiu-bre des cas, la sortie du monstrc no peul avoir lieu; sa morl el quel-quefois cello do samfereen soul la suite.raquo; laquo;J'alvu, ajo-uto-t-ll, plu­sieurs fois des vonux adhereuls ohleuus niorls, la mere continuant ä vivre; il esl lueiue possible qu'on soil parvenu ä en obtonlr de vivants, mais je no couuais aiicuu fall de ce genre. Je suis porle, ä croire quo la pluparl do ces monstres onl ele relires du venire de la mere apres sa morl, le pail n'ayant pu s'offoctuer. raquo; — Teile esl aussi notre opinion, el nous conslddrons la dupllcltö monstrueuse commo une des causes ilc dystoclo les plus graves que Ion pulsso renconlrer.
Co quo nous vonons de dire des monströs doubles en general s'ap-plique plus exacleinenl encore ä COUX des deux families des EUSQM-I'IIAI-ikks el des Monompualmons, que nous renuissoiis dans eel article, parco qu'on trouve, dans rune etl'aulre, des caracleres coiunums, (kux tries et di'u.r an/tK prescpie coniplelemenl distlncts, rennis par une parlie, (pielcoiupie el plus mi rnoins liniitöe du Ironc. — l^es monstres do cos deux families soul done les plus complots de Ions; iis ollVeul Ion jours
quatro paires do membres, ainsi qu'on pent le volr par la ligure ci-aprös.
Mais ces deux lauiillesdiU'erenl, out re el les par un caraclerc impor-
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M0NST1UT0SITKS DU FCETUS,
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tani,. — Dans ccllc laquo;los BusoMi'iiAUENS, chaque Individu cotnposanta sun ombllio a lui, laquo;lisliiH'l ot hicn conform^, — w, Men, i^tChhi, mn-bilic, — ot, par suilc, sou cordon omhilical constiluö cotntno dans IV'lai physiologique; eö sonl les monströs les moins äloignös de la conformation normale: parfols, la r6unlon a'a liou que par les parties molles, et la separation pout en 6tre effectuöe, par uno operation ohi-rarglcale, sans compromottro roxlstenco do I'un ai do 1'autro Individu^
Dans la famlllo tics MoNOMPUAUENS, an contl'all'0, — (aovolaquo;, selaquo;^, 6lt;x-tfMt, ombilic, — il n'v a plus qu'un soul cordon omhilical el an scnl otnbilic, commun anx deux snjcls, qul sonl, en consöquonco, toujours I'cnnis par lour face vonlralc, qui onl toujours plusleurs organes communs, el, pour Ic moins, lc fole, auquol, eomme on lc sail, sc rend la vcinc oinhilicalc. Lc monslrc i'cprcscnlc Ug. 46 appartlenl ä cotte famlllo,
Mals, quelle quo soil I'lmportanco de cc caraclcrc (lillci'cnticl an point de vnc physiologiquc, an point dc vuo obstetrical cos doux families donlaquo; nentlleu ä pen pros aux m6mes con­siderations : co sonl toujours des monströs ä deux leics et i\ doux corps plus on moins rcimis par quolquos-nnos do lours purtlos.
Dystocte. — Sur les quarante-ncuf observations dont nous avons dejä parle, cinq appartlonnont a I'uno ou a I'anlro do cos (Unix ramilles, el Irois sculomenl soul accompagn6cs do quelques details rolatlfs ä 1'accouche-monl.
Dans los Irois eas, I'aCCOUChemonI fut cxlrcmemcul lalmrieux; il lallnl avoir rccours i\ I'ombryotomio ; doux fois la mere sncc.omha anx suites do roperalion ; une scule fois eile se rc-tablit; c/ctail unojument aecouchöo |,'i-- ''(1- — Monstrfl raonomphallon ('). par M. .loauuee, völerinaire belgo.
La proniicre difflcultö, en parell ens, consisto ä recounailrc qu'on a affaireäunaccouchementmonstrueux, el nonft uflparl gömellairo. On lc roconnail, avoc plus ou moins do poino, aux Signos snivanls : 1deg; On
(*) Vonu monatrncuT, do in ramlllo dot MonomphaHins (l. 0lt; st-ll.).
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DYSTOCIB FCBTALE
nc pout allii'iT ou repousser run des foBlug sans iniprinun' lo mönio inou-venient a I'aulre; 2deg; lorsquo on esi parvenu ä on mottre un en bonno position el ä ['engager dans le dölroit, on ne peut lo faire avancer an Aolh d'nu certain point) blen quo lo bassin paraisso snl'lisaiiiincnl large pour pernietlre 1111 acconcheinent facile : o'ost 1(^ second lirlus, solide an premier, qui se place en Iravers de rexcavaüou, ot s'opposc i'l i;i sorlio de oeiui-ci;.'{quot; la main engagde ontre los deux i'ielus rencon­tre un point oil eile est arrelee : c'esl le point oil la peau se replie de l'nn ä l'anlre el par lequel s'esl laile la soudnre des deux iudividus;
4deg; eniln. nn dernier caractöro pout encore 6tro utilis6 pour le dia­gnostic : Dans les inonstres autositawes, les dsttx indivtdus adherent ton-Join's jiar leurs parties homohgues, lls pouvent 6tro renuis dos ä dos, lace ä lace, t)ii laleralemeul; wmh J/uikii's I'union ua lieu par des par-lie-- dissimiiaires; jamais, par exemple, le dos ne se sonde an ster­num, ni le sacrum avec I'occipital ou touto autror6gion. Si done deux pelits se presentenl ensemble an delroil anlerii'iir en iiu^me presen-lalion, — anlerienre ou poslerieure, #9632;— il nv a lien ä en conclniT re-lalivemenl ä ri'xislence on ä la non-exislence il'iine mnnslriiosile, la presenlalion pouvnnt elre la meine pour deux I'o'lns mm adlierenls dans ime parturition gemellaire; mais si les deux produils sunt en presenlalions dillerenles, — anlerienre pour l'nn, post6rieure pour I'aulre, — on peulelre certain qu'ih ne sent pas soudds entre eux; car, encore une 1'ois, jamais il u'y a rcimion par des parlies InUerolugiies; c'esl une loi tiratologique d6couverto par Geoffroy Saint-IIllaire, par-faitement elablie, otqul ne souffro pas d'excoption, — Nouvol exemple, ontro millc autres, do l'utilitö pratique do co qu'on est convenu d'ap-peler la science pure, la science spcculalive.
Le diagnostic uno fois elahli, — el nous devons reconnaitre qu'il esl luin delre loujours facile; il faut souvent, pour I'6tablir, beaucoup d allenlion, de soiu et de sagacity, — rindicalion consislo d diniiiiner le volume du monstro, c'ost-ä-diro qu'll laut praliquer rombryotomio, Maissi l'indlcaüon esl lacileä formuler, olio n'ost pas, äbeaucoup pros, aussi facile h remplir.
l.'iiperation la plus ralionnelle en principe cousislerail sans doiile ä remlre les deux juineaux independanls l'un do lanlre, ä eU'eelner leur separalion dans le sein meme de la mere, par I'incisioft lies parties par losquellos ils soul rcunis. Gelte operalion, si eile elail possible, rame-nerail immedialeineiil I'accouchcment aux conditions (l'un pari g6-mellaire ordinaire, e'esl-ä-dire ponvanl se faire par les seuls efforts do la nature. Mais eile n'ost prosquo jamais praticahle, soil quo le point do leimion sur leipiol il s'agirait do porter ['instrument tranchant soil situe trop prid'omlemonldans l'abdomen ])oiir ölre alleinl,, soil, coqui ost plus ordinaire, (jue oollo rönnion ail lieu par ime surface boancoiip trop etondne pour ponvoir Olro incisöo ; soil, onlin, quo la souduro se fasse par dos parlies osseusos. ce qui anginonlo d'anlanl los difliciiltös
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M0NSTRU0SITE8 UU PCETU8.
4-27
tic IVmhrvulomio. 11 faut (lone, prosque loujours, prondro mio voio d6tourn6o pour arrivor au tnömo but.
Si lo monstre se Ipouve en prösentation anlöriourej on onlövero (i':i-bord l'uno des deux UMi's, aussi pros quo po8si])lo lt;1n thorax; puls on procödora ä l'avulsion lt;l('s deux lt;iu mdmo dos quatre mombros anl6-rieurs, ce qui diminuera assoz son diamötro pour quo, dans quolques cas, raccoucbeipent puisso onsuito avoir lieu on lirant sur la töte qui rosto. Si, co qui arrlvern fröquemraont, les deux trains postörioursfor-nu'iil 11110 masse trop voluminouso pour pouvoir passer ensemble, on pourra se trouver dansl'obligation do sootionnorlo train antörieur aussi loin ([lie possible; do repoussor le torse dans ['abdomen; de faire la version, et de terminer le part en presentation postörieuro, Souvent cotto tlcrniöre parlio de 1'accouchement oxigora on outro rarrachement des viseeres ahdoiniiKinx, ravidsion de deux, trois, Oil inenie dos quati'O membros de derriere, afln de diininner d'antanl le volume do cello double croupe. 11 siil'lli d'indiquor do pareillos operations pour fairo comprendre coiubiou dies doivonl elre longuos, difflcilos, laborieusos, el comhien la more pout avoir a on souffrlr,
Ouanl an produil, il osl dcjä moii ou incapable de vivro ; en toil! cas, il n'a absolumont aucuno valour, si ce n'est an point de vue sclcn-lili((iie on eoniine objet do pure cnriosite. On n'a done ancnn motif de le mönagor, iandis qu'pn a, au contrairo, millo raisons do se bAler do delivrer la mere.
Si le monstre so pr6sontepar lo (rain de dorrlöre, les mömes ma-nojuvres, repelees dans un ordre inverse, perinollronl d'arriver au meine rcsnllal.
n
Moiistres nionosomieDS et, sysomiens.
Nous rennissons dans im meine article cos deux families do monstres (pii out pour caractfero commun deux tetes supportcespar un soul corps; en d'anlres termos, co soul dos monstres bioiphales.
Go qui distingue ces deux families, c'esl (pie, dans cello des MONOSO-iMiiixs, — y.o'vov, soul, awa-/, corjis, — il n'v a bien vcr'ilablemenl qu'iui seid corps, simple dans Ionics ses parties, el quo la dnplicile ne com­mence a semonlrer, pour le i)lns lül,(pi'äla rögion cervicale, h I'allas, comme on le volt par la Qg, 47, ci-api'es, el quolquefois seulemenl a la region faciale; Iandis quo, dans la I'amille des SvsOMtKNS, —obv avee, o-ojixa corps, — le corps, simple on apparonce, osl double on rcalilo, au moins dans quelques-unes de ses parlies. — La description sulvante, I'liile par (Inrll, d'uii agneau sysomion fora bien comprendre on quo! cniisisle cetle moiislrnosile. lt;i C'esl nn agncail parvenu ä lermc, avec mi corps en apparence simple, ayant quati'O pieds senlemenl, mais (leiixoncolnres, donx lcsles el deux queues, el. la pean iiurmalemenl rc-couverto do laino. Lo tronc, lanl soil pen volumineux, no laissait pas
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DYSTOCIE FfKTAI.K.
dovinoiquot; sii duplicilö. II y avail copondant deux colonnos vortöbralos, lt;ligt;iii ics cölos iiiiciiu's. ironquöes, so soudalent, tandisquo les oxlernes allaiont nonnalomont a'attacbor a mi sternuai uniquoi Los viscbx'os otaiont gänöralemout doubles, soulenaont ils so confondaient en certains undrolts, Un soul cceursörvait pour deux poumons, donl l'un n'ötail • ine rudimentairo; les deux foies 6taionl confondus ensemble, et dans ({uekjues ondroits les inlestins se perdaienten un soul lube, pour so söparor do nouvcau, el pour flnir onsuito on un reotuni unique. raquo;
I i;;. i7. - Vloiistri' double, inonosomicn (').
Bn comparanl entro olios les figures 47 el 48, on verra facilement on (juoi un ninnshc sysoraion dlfföre dun inonosomicn.
Les monströs do cos deux families soul encoreassoz communs; nous on avons trouvö sept cas dans les diverses publications vötörinairos quo uous avons parcourues; ils ont 6td recuoillis chez le veau, lo chat, lo pore et l'agnoau, Beaucoup de cos monströs sont venus vivantsetonl v6cu quelquos jours; Tun d'oux; unveau obsorv6parM, ('aim, a v6cu cinquanto jours: un autro, uno gdnisso, 6tail ftg6 do quinzc mois quand il a 6t6 observö par M. lo docteur P.Bort, quicna donn6 une bonne, description. II esl vrai quo, dans co cas, la monstruositö aH'celail, seulemeni la partio la plus infdrleurG do la face; on d'autrcs tcrraes,les mdchoires seules offraionl des indices de dnplieile.
1-es obsen'ations publides, asscz complötes en general an point do vuoanatomique el töratologique, soul, an contraire, fortincomplfetes, lt;•! souvonl inemo lonl ä fail inillesan point de vue obstetrical. Dequel-ques-unes d'entrc olles, commo cello de M. Ganu, par exomplo, on poul conclure quo lo pan s'esl oficctuö normaloment; il dil on effotqu'une vacne... quot; III le i aonl IS;!i un veau ayanl deux teles aceolees par lours parties supörioures. On lo trouva dorrlöro eile dans l'6tablo, de sorte qu'on n'a pu savoir commenl le pari s'esteffectud. II etait vivanl
(*) Vnou nion-tiiH'iix, do la rariiillilt; ilrs mono80*Msns{h Ö, si-ll. .
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MONSTRDOSITEB DU FOäTUS.
ol voulut liicn so iitiiiirii'iiKliUeii'iiiniciil par sos doux bouehos..., raquo; — Itaiuai'd seul donno quelques dötails InlörBssants au point do vue obs-lötrlcal, siu' im cas observö par lui cboss une chatte. Voici son lt;iI)sit-vation :
Oi)si:nvATin.\. — Lo pellt vint imr le derriäre, en pogition lombo-sacröe. Tont le corps etanl sorti, nous dpromAmos de grundi's dilliculles pour avoir la löte ; lc doigi introdult m'apprit qu'elle 6talt double. Je Ural sur un des membres, de manlöreä engager un dos cöt(is du corps, et uvec lui la töte qul lui corros-pouduit; lorsque Je l'eus engagöe un plt;hi plus quc l'aulre, Je la lis suisir avec des plnces pourla mcllro dehors, et lo purt s'accoinplit CaCilement eusuitc. I.o pelit mounil pendant lc Iruvuil. raquo;
II estclair que lo pari sera plus ou moins difficile, soloti quo U's doux lölcs soronl plus ou moins söpairos, i)liis ou moins mobiles, plus ou moins voluminouses, et aussi suivanl quole fcotus sopröscnlera en pr6-sentation antörieuro ou post6rioure. — Dans certains cas. 11 sora pos­sible, a rexemplo de Rainard, d'ongager los doux tMos suecossivoraont.
Fig, in. — Monstro sysotnlon l
ül do lerminor ['accoucHeincnt saus mutilor lo fiBtus; d'anU'es lois, coin sera impossible, ol l'on devrn avoir rocours a la docapilaiion. O'esl It'i, lauic d'obsorvations sufllsanles, toul ce quo nous pouvons diro sur co point, qui morilo d'ötre ölndiö |)lus complötemonl qu'il no l'a 616 jus-qu'icl.
' Aocouchomonl il'un mouslfc ,-;gt;quot;iiiici] i. i.. Sl-H.)) tl'uprlü Baunn-lslcr oi iimii.
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430nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DYSTOCIB FdCTALi;.
La flgure 48 donnora uno idee de lamaniere dont le fcrtus uinsi mun-slnieux pent se presenlei'au dötroit anlerieur el des indications,qni on peuvenl resuller.
Monströs syc^phaliens et monoc^phaliens.
Six observations sur quarante-neuf, recuolllios chez le veau, la-gnoau (3 fols) el le chovroau, se rapportont ä co groupc, earaelerise par mi corps double el une senle lele.
Go qin dlsllngue les deux families do co groupe, e'esl quo, chez les Monoc,i';imiaukns ([jloVo seule, une; xKpotM), löte)— la töte esl rcelle-menl simple, commo on le voll dans la Qgiiro 49; tandls quo ehe/ les Svcia'iiAi.iK.NS—(auv, avec, enseinlilc ; xt^ocX^, löte), — cettepartie, simple en apparence, ollVeen realile les elemenls analnini(|nes de deux Lotes |)!iis on rnoins confondues. —La distinction est done, comme on le voll, facile ä elahlir; eile esl, de plus, Tort imporlanle an point devue anatoralquo el physiologique : mais olle n'offro iias la meine impor­tance an point de vuo do robstdlriquo, el voilä pourquoi nous reunis-sons cos deux faraillos. Cost en ell'el toujours la par tie v6ri tablemen t double, — la croupe on plus exacteinenl les deux croupes, — ((ni, se presculanl enseinhlc pour Iraiicliic le canal pelvieu, creent des dilli-culles ä raccouchour.
Los observations contenues dans aos annales sur les monströs de ce groupe, tres-eompleles pour la plupaii sons le rapporl de la description anatomique, — ainsi qu'on devail rallendre d'anatomistos comme MM. Jolv, (inrlt, Lavocal, Hering, qui nous onldomie cos descriptions, — manqnenl presque ahsoliiineiil de details sur la nianierc; dont, s'esl ell'ecluc 1'acouchoment. Une seule a etc pnhlice par le velerinaire acconcheur Ini-menie, — Olivier, de Saint-Maximin*; mais eile esl, lel-lement incomplete, obscure, mal redigce, qu'il est ;i pen pros impos­sible do la comprendro.
Co qu'on pout conolure, Loutefois, de la lecture deces observations. c'est quo, quatro fois sur cinq, le part a etc lahorienx; do.nx lois il a lallu avoir recours ä l'embryotomie, el Iroisfois le monstre paralt avoir pu clrc obleuu enlicr. Bnfln, denx Ibis, la mere a suecombe, el Ton csi sans ronseignemont sur les Lrois autres.
Toutes ces observations sont absolumont muettea sur les difilcultös du diagnostic, ä rexception de colle d'Olivier, oü nous lisons ce qui suit: — n 1-es pieds poslerieurs avaienl franchi la vnlve; le I'crlns etail
on denxieme position (lombo-pubienno) le dos en has__ Je tirai done
.ni (lebors los plods poslerieurs; les efforts de la mere, (pie je. secomlais, amenerenl bientöl deux aulres pieds de derriere.... Convaincn alors de la dillicnlte de racconcbemenl el fatigUÖ de leulalives infrUClUOUSOS; ((iiisidcranl, de pins, quo j'avais micas de monstrnosite, el non une portee double, je proposal au proprietaire rembnolomie. raquo;
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MONSTIU'OSITKS DU FCETÜS
.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 4,11
Ou voll qu'on no pout pas tlror beaucoup lt;lo lumiamp;rosd'un fait ainsi racontö. Du rcstc, on comprend ä priwiquß los difflcullös doivont va-rler selon i[\io lo \\vU\s sc prösento par le dovnnt ou par lo train pos-t6riour, ol qu'ollos doiVent ötro ä pou prös los mömos quo cellos dont iKuis avons parld h l'article des monströs ousotnphalions ol tnonom-phalions, article auquol nous sommes 6galomont Force do ronvoyor pour ce qui cst rolatif aux indications ä rompliri laute do ronsoigno-mcnts plus precis. Copendant, pourl'acquit de notre conscionco, lt;#9632;! a d6fautdoraioux, nous rapportorons ici la fln de l'observation d'Olivior, malgrd l'obscurilö et les errours evidentes (|iii la depareul.
I™ (iiisiaivATiox. — laquo; l/impossibilile de I'accouchoment evidemment döinon-tröo, je l'us autorisö i\ praliquer rembryolomie, qui fut CODamencSo par l'ubla-tiüu des membres poslerieurs, eu dcsarliculaiit la töte du femur. — Los aule-vieuvs fari'ut disavticuUs au carpet ''' Ivonc pelvi$n aperccuable jusqu'atuo dernüros
Fig. 40. — Monslro monocöplifilion (').
vertebres tombaives. i'.cla. fait, je lixai tin Hen sur les deux aulres evtrctniles poslerioures, que je pus saisir aprös avoir prolite de quelques fälblet efforts
(*) Agncau nu)iis(i'ui'ii\, do In ramitlc dos mouocäphalfani (I. G.-st-ll.\
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432nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DYSTOGIE FOÜTÄLEi
de lu möre... .rintroduisisalors ma mniii gauclio l'ormöe et huilßc powr aller a tu rechtvohe dfs dftix autres membres untmeurs; jv les saisis forlcmcnl et ordon-nai a l'aido de Ui'er saus seeousse el a\ec force sur le lien quo je lui avais ton-tie. Et! mi inslanl, nous obtiiimes un leelus ucepkale, dont le train anlerieur fortement arroodi prisentail laquo;'le tdte contournee de gauclie a droile, ce qui donnait ä ce lquot;a;tiis monstre une forme de'!'. raquo;
Nous livrous suns commentaires ceUo observation, dont nous renon-cims h eclaircir les obscuritös; beureux si le lecteurpeut en tirerquel-que profit.
II1' OBSEnVATtONlaquo; — Au coinnienceinent d'oclobre 187;!, nous avons re(;u de MM. Anier, völeiinaiies iV Saint-Sympliorien sur Coise (HliOne), ie cadavro uomplet d'nn agneau monocöphalien, que nous avons fuit reprägenler lig- 40, et au sujet duquel M. Anier tils nous a Iransniis un pen plus tnrd los rensci-gnetnenia suivuiits:
raquo; La Ijrebis,mi'ie de ce monslrc, est une bonne lailii'irc, ägee de trois ans, achclei', il y U quelques inois senlcmcnl, d'un marchand elranger, en sorte qu'on no sail lien sur son passe. Au momenl du pari, olle a mis bas natural-lemont et sans grands ofTorls, d'abord trois agneaux parfaitomenl bion consti-tiiös, qul ont survScu et qui vlvenl, avec loutes los appareuces d'une bonne saute, pnis le monstre qnc,je vons ai envoye. I.'expulsion de ce dernier foetus n'a pas ele bien dillicile; il elnit en Präsentation anlerieure, position vertc-bro-sacreo. Comine il lardait un peu a sorlir, on a exerce sur lui, avec la main, une lögiro traction, qui a snili pour rarnener an dehors. I.a fermierc, qui a assisle a la inise bas, assure qu'il a donnc des signes de vie dans la ma-trice, m.iis qu'il a peri pendanl le travail; il no doit pas avoir vecu hors du sein inaleruel. — (Effectivement, I'examen quo nous avons fail du poumon a demontrc qu'il n'avail pus respire.) Quanl a la more, olio a elö promplomotil remise des fatiguea et des douleurs de lu partnriliou. raquo;
Nous cngageons viveraont les v6tdrinaires qui possödoraiont descas somblables ou analogues u en publier les observations,
Monströs poly meliens.
(In appello ninsi (l('gt; aninianx qui prosenlcnl un ou plusieut's mombrcs surnuenöraires plus ou moins dövoloppös, — ttoXu;, beaucoup, IaAolaquo;, membro,—seul vestige d'un individu parasite implants surle snjcl principal) d'ailleurs bien conform^ et viable.
Gcttemonstniositö n'estpasrare; pour notro comple, nous en avons mi pluslt'ui's exemples, que leurs propri6taires montraient, tnoyon-naiil une faiblo retribution, commo objets do curiosity. MM. Jolyel l'quot;illi(il hui ddime (run de ces monstres, dugenro Pygomile{my^, fesse, ^i\%, nicinlirei, (|u'ils out en l'occasion d'obsorvor ä Toulouse, une (loaci'iption trös-dötaill^e.
On comprond que ces membros surnumörairos puissent, on sn niel-tant en travels dn conduit pelvicn, devenir une cause de ilyslocie; CO-
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MONSTRUOSITES DU FCETÜS.
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pondant oeln paratt rare, ä on jugör pur le sllonco absolu quo ions les auleurs gardont sur co point. Aussi, est-co seulomont pour attirersur cetto cause possible laquo;its dystocie ['attention des praticiens qui vim-draient ö,la renconirer, que nous i'insorivons it'i, ä la siiiiu des aulres dystocies par monstruositö.
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43i-nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DY8T0C1E FCETALB
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paries ii d'autros anlmaux portant des vices de conformation de 1'apparell sexuel;
in Journal veterinaire et agricole de Uelgique, 184i, p. 75 ct suiv. OLIVIER ; Observation sur un cas de monstrnosite rocueilli sur uuc brebis de 5 ans;
i/i Journal do mod. viit. do Lyon, 1S47, p. 422. I'oumin ; in Revue agrlo. el vet. du Journal des vet. du Midi, 1850; — voy. p. 322. I'liANcf;; Comiminication sur un nionstro ; in Uecueil de modlaquo; vet,, 1857, p. 719. Quesmbl; in Mdmolres ih' la Soc. vet. du Calvados et de la Manche, nraquo; XII, p. 250. rUiNAim ; Traite complet de la Parturition ; T. I, p. 48(1. ROCIIB-LDDIN ; Observations sur les gestations multiples dans les especes bovine ct
ovine; t'n Journal des vet. du Midi, 1850, p. 4(i4. — V. la 2deg; observation, p. 400. ROBSIONOL; Part laborieux : expulsion de la masse intestinale du fu^tus ; absence des
patois abdominales chez celui-ci; in Journal de mod. vc't. do Lyon, 1800, )). 203. SuiofA; '1'raite thöorlque et pratique do la science et de Part des accouchements, 1873,
p. 061. SKELtBTT; A practical treatise of the parturition of the cow, p. 148. Tibdmakm; Observation do cyclople chez un foetus de coohon; in Uecueil de möd. vtH.,
1820, p. 377. TninwKssiy, Description d'un monstre double monomphalien; /laquo;Journal do med. v(5t.
do Lyon, 1851, p. 813. Vci.I'ian; Note sur un chat, monslrueux (double, monusomien) ; iüAnnales de mod. v(5t.
de Uruxelles, 1855, p. 220. Wilson ; DilTürmites ayant amene une difliculte de la parturition; in Journal des vöt.
du Midi; 1801), p, 321.
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DYSTOCIB tau Mur/ni'AiiiTic.
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GHAPITRE IV
DYSTOCIB PAR MULTIPARlTß,
Pour terminer ce qui a rapport aux dystocies totales inddpendantes dc la presentation, il nous reste ä dire quolquos mots des dlfflcultds do la parturition gömollaii'e chez los femolles unlpares.
Cos difflcultös sout iissoz rares. — Le i)liis ordinaireraent, l'un des fetus occupe le corps de l'utörus, l'autre rune des oornes; ils so pr6-sentent l'un aprös l'autre h reulreo du bassin, el franchissent successi-vement ce canal avoc autantde lacilile que s'il n'yen avail (jii'un soul, ou mome avee une I'acilitc plus graiule, on raison do lour moindro volume.
Lo m^canisine du pari, dans ce cas, qul est, nous le röpötons, lo i)lus ordinaire, n'olfro rien de particulier, si ce n'est que, aprös la sortie du premier totus, il so produit. un temps d'arröt, pendant lequol l'utörus, considörablemout dösempli, rovioul snr lui-niOme, s^pplique sur Ic se­cond felus, else prepare ä lt;lo nouvoaux efforts.
Tous ceux qui out eu l'occasion d'observer le pari double saventque, pendant ce temps d'arrftt, la femelle roste inquiöte, et n'accorde aucun soin, no fait presque aucune attention an petit qui vient de naltre, et que cette indifference, cette espöee d'oubli momentan^ lt;Ies sentiments lt;le la malornitö, est un iudice presque certain de i'existence d'un deuxiome totus dans la malrico.
Du reste, ce temps d'anvt est, d'ordinairo, assess court;, bientöt les contractions utörines se revoilloul, le second felns est expulsö, et los soins quo la more doimc ä ses deux jtetits auuoncent que lout osl terminö.
Tel osl l'accouchement gämellaire compl6temen1 normal. Mais les
choses no se passonl pas toujours dune inaniöro aussi houreuse. Par-fois, apres la sortie du premier produit, l'utörus torabe dans une veri­table inertie, el 1c travail reste suspendu pendantplusieurs jours.
Pendant cetlc suspension, qui pout 6tre de deux ;\ six ou huit jours, la femelle, sans amp;tre prdcisdment malade, reste inquiöte; olle trdpigne de temps ä aulro, dirigo frdquemment sa töte ol son regard du cölö de son venire, qui esl resle voluminoiix; on romarquc do temps ä aulro quelques signes de coliques, quelques lögers efforts expulsifs. Bnlln, sui-vant une romarquc do M. Pouch, son lait conserve un aspect söroux, une coloration un pen bleuamp;tre; il a en un mot loutes los qualiles du colostrum, jusqu'ii l'expulsion du second totus.
Le sejour dc celui-ci dans la malrico dans ces conditions, pour ))eu lt;liril se prolonge, lui osl presque inövitablement fatal, et nous ne con-naissons dans la science aucun oxemplc de part gemellaire dans lequol
l
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430
DYSTOCIE FCETALE.
lo tlcuxiöino produil ait öle obtenu vivant, — tnörae clicz lit vacho, oü
les foDtus joulssont, on lo sail, (rune vitalitö boaucoup plus porslstante
quo chez la jument, — quaranto-huitheures apramp;s la sorlie du premier.
Gette suspension du travail, sur laquello nous insistons maintenant
ccniime elanL un fait assez fröquent dans 1c pail double, esl presque consianimeni la oons6quence d'une mauvaise position du foetus qui so presente 1c second. II en rösulte que la deuxieine parlie du |)ai't est OP-dinairemont laborieuso, ot exige I'intervention lt;lu vclerinaire. Nous nous bornons, pour le moment, ü signaler cette partlcularit6; bieniöt nous aurons ;i cludier, en detail, la dystoeic par mauvaise position du petit; lei, nous n'avons ä examiner que les diriicultes resultant de la niulliparile elle-ra6me.
Or, ccs dil'liculles, quoique assez rares, se rencontrent cependant, et ellcs peuventetre Ires-grandes, comme leprouvent les observations pu-bliees par MM. Ganu, Delwart, Llautard, Hertsen, etc.
m M pJite
Fig. 60.
Part gömollairc {quot;).
Gela arrive toutes les fois que les deux produits, places ä i)eu pros i\ 6gale distance du col (v. flg, KO), se prösentent ensemble au dclroil anlcrieur. On comprond qu'ils ne sauraientlranchir en möme temps lo canal pelvien, dans lequel les contractions ulcrines tendent ;\ les en­gager simullanement. Du lades diriiculles qui varient suivaut la situa­tion relative, des deux I'nelus i'im par rapport, h I'autre.
Gelte Situation pent etre teile que la main de l'accoucheur, engag(5e dans I'excatlon pelvlonno, rencontre, ü dosbauteurs variables : — 1deg; la
(•) Les dcui totui, en inuscutatiou dUTdrento, tendcol ii i'ongagor omomblo dans 1c bassin.
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DYSTOCIE PAH MÜLTIPARITÄ.
idle d'un fOBtus avec les membrcs anlöricurs do l'imtro,; — 2deg; quatre membrcs anlöricurs ou postcricurs; — 3deg; deux mombres anlürieurs ct deux postdriours, etc.
Dans Ions ccs cas, les indicaliiins aiixqiicllcs il I'aul salislairc sonl les suivantes :
1deg; tleconnaltro qu'on a affaire i\ un accouchotnontgdmollaire;
2deg; Delemiincr, parmi les parlies qui se presenleul, cellos qui appar-tiennent ä un foetus et celles qui appartiennent ä rauhe;
3deg; Ddgager l'entröe du bassin, en refoulant vers le fond do I'lilorus l'un des petits;
•4deg; Aitirer I'autre dans I'excavatlon el I'extraire;
8deg; Aller amp; la recherche du second, le mellre en bonne position squot;il sc prösenle ma! el I'extraire ä son hmr.
On concoii quo toul cela pent offrir, parfols, de trös-grandes dif-ficullos.
L'un des cas les pins embarrassanls esl celni dans lequel les deux produitsse presenlenl de teile sorlc qne la löle de l'un s'engage en ineme temps (pie les pieds anlerienrs dc I'autre. — Toul semble aloi's dispose comme pour un part simple el nalurel; on croil qu'il n'y a qu'un fcetus; il paralten bonne position; le retard i\ la sortie semble drt uniquement ä son execs de volume; on pense quo la dil'licultö sera aisömeut surmontcepar des tractions önergiques, el les efforts qne Ton fail pour la vaincre ne font qne I'augmenter. — En elfel, lorsque, con-vaincu do l'inutilitö des tentativos faites pour surmonter I'obstacle, on sc decide ä une exploration ])lus complete, les parties totales, forle-ment engagöes et comme enclavees dans le bassin, rendent extremc-ment penibles et celle exploration elle-mC'me el les manoeuvres n6ccs-saires pour changer la presentalion el ddgagor rexcavation.
Quelques observations prises parmi celles qui ont etc publiees feront comprendre, mieux qu'une longue description thdoriquo, oe genre de difllculle el la maniere d'v remedit-r.
lrc Observation, Van HedtseNi Annales de Mtdecine vHcriaairc de BruxeUes, 1864t — Lesujet docette observation ötoit une belle vache hollandaiso. Plcine et ä lorme de son quatrlöme veau, cottc vacho iStait en plein travail d'accou-chement depuia une henrc. Les deux mombres antcricurs el la töte du veau se montraicnt a I'cntreo de la vnlvc, et, malgrc des tractions dnergiques faites par six hommes an mojen dc lacs appliques aux mombres ct ii la mächoire ini'erieure, il avail 616 impossible de 1'cxtrairo. Los tractions avaicnt presque arrachfi la mAchoirc inferieiiro ; la vacho filait coucbee ct dans l'lmpossibilltö do sc lever.
laquo; En introdtiisant la main luiilöe dans les parties gßnitales, je reeonnus, dit rautear, quo la löte et les deux mombres du foetus, engages dans la vulve, ßtaient l'ürtement serrös dans la cavitß du vagin : c'ost au point qu'il me fut impossible de les conlouruer avee la main; iV pcine si jo parveuais a faire p6n6-trcr deux doigts jusqu'au milieu du vagin. II fallall done repoussor le veau
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4.'{8nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DYSTOCIE FCETALE.
dans la cavile iitöriiio, afin do roconnaltre I'obBtaolo qul s'opposail ;i sa sortie; mais los ell'orls quo je (is dans co but furcnt inn tiles : o'6tait rommc si je jjoks-sais contra wi. tnw, — Faire do nouvolles traclions sur los membres et la töte mo paraissait imililo : cos parlies me somblaiontiiuliqucr mi veaud'uu volume ordinaire ol proportionnö ä celui do la misro; 1'obstaclo ä son expulsion devalt döpendre d'uno aulre cause. — I.'embryutomic moparut indispensablo, et jo proeödui imm6dialommcnt a cotto operation. — J'cnlcvai d'abord lamft-cboiro infericiire, döjii desarticulöe; puis jo pus, quoique avoc bcaucoup de diriiculte, altcindrorurliculatinn occipito-alloidieime, en incisor le ligament et separer complelomentla löte, quo j'umouai an dehors. Je m'abstins de coupcr los membres : jo pouvais avoir besoin plus lard d'y appliqncr dos lacs... Jo tentai dc nouveau 1c refoulement du fcetus. Afin do pouvolr, h cot ell'ol, d6-ployor toulo ma force, jo mo coucliai a plat venire derrii'TO la patiento; puis, prenant nn point d'appni avoc mes pieds sur un potcau, jo saisis do la main droito la promiere vei'töbro corvicale du veau, et de la main gauche les deux membres antericurs, et je poussai do toules mes forces. — Tout h coup, la parlio tonue de la main droilo rentre dans la malrico, mais les membres ne bougent pas do place. —Pouvant des lorsintroduirc facilemont la main dans la cavitö uterine, jo constatai qn'olle renforinail deux veaux, places I'nn au-dossus do, ruulro. — l.cs membres engages dans la vulve apparlenaicnt a I'in-fericur, dont la lOto etait cucapuelionnfio en bas, sous le sternum, cntro cos membres, do mauiero quo le cou appuyait conlre le pubis do la more. — Le veau superiour ölait comme ä clieval sur l'auli'e; e'est sa tüte qui s'ölait proquot; senleo au dobors. — II me fut alors facile d'exlrairc successivoment les deux veaux; je n'eus besoin pour cela quo d'un soul aide.
u I.e. veau inKrieur n'dlait pas encore mort; mais il expira augsitöt api'öa sou cxlraclion. — Unit jours apres cello operation, la vaclio ßtail parfailoment retablic. raquo;
Gommo on le voit, dans cotto observailon, les deux fcetus so sont en­gages onsemble dans I'excavatioA, qu'ils remplissaient si exactement c[iie I'exploration, ol partant ic diagnostic, ne soul devenus possibles qu'aprös le refoulement do l'un dos produits. On voit aussi combionce refoulement lui-m6me a cLö difficile, — Dans ['observation suivante, la prcsoiilalion du second fcclus n'ost dovenuoun obstacle quo lorsque le premier avail döjä franchi 1'excavation par tout son train anlcricur.
—nbsp; Elle se distingue en outre par plusieurs parlioularit6s interessantes, qui ressortironl sufflsammont d'elles-mtaies, sans qu'il soil besoin do les indiquer nominativomont.
Ilc Observation. Liaotard. Journal demödeeinevdtivinaire de Lyon, isiO.
—nbsp; Ccltc observation a 616 recueillic die/, une jument appartenant au 3C csca-drou du train, sailli(! accideulellement au bivouac, par un clieval arabe.
laquo; A moii arriveo aupröa do la malade, dit M. I.iautard, olle est dans un lt;5tat anxieux; clle porto la l(Me dc droitc ii gauciie sur la poitrine, ct cberche A so debairasser, par le frottement, d'un IVolus qui no sort qu'ä demi, et dont la train postöriour founiit un obstacle qui s'opposc a son expulsion ; eile y porte les dents sans raltoindre, s'agite beaucoup el sc livrc ii des contractions expul-
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DY8T001B PAR MÜLTIPARITE.
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sivcs dßsordonnßes; puis s'ucculc sur scs mdinbrcs postüdours, so couche sur la liti^re en faisant entendre une respinilioa plaintive, se relcvc presque aus-sitöl, hennit el I'nippe le sol avee impatience.
laquo; Le foetus so prösento duns une position convenable; ses cnveloppcs sonl deti'uilos el los caux öcoolöes; los membrcs untörionrs, dögag^s, appuiont sur les fosses de la juincnt; la tüte, tombanl entre los deux mombros, porte quel-qucs contusions sur le chanfreia el I'arcade orbilaire droite. I.'animal vlt encore.
laquo; Deux hommos, places a la tölo rctionnont la jumonl; un tl'oisiömo love lo pied anteriourdroit; un aide intelligent, dobout a mon cötö, me secondo dans les manipulations. Los contractions (jncrgiquos de la miNre empOclient tout mouvement retrograde do la part du fu'lus, muuvorncnt auquelson expulsion trop avanc6e oppose d'aillcurs un obstacle insurmoiitablc. — Apres maints ellorts inutiles, ma main, introduito a plat, sur lo cötö gauebe du fu'lus, par-viont enfin avee dlfficuite jusqu'au musoau de tanclie, et me donnc, par le toucber, un indicc certain do la bonne direction dos membrcs postörieurs el do la conformation normale du iVolus. Le col n'ost to siöuo d'aucime anoma-lie; mais un corps dur, mobile, quo ma main repousse avee peino, ä cause de la dil'liculld de 1'introduiro plus avant, cst engage dans lo delroil, ou il rcvient dös quo ccsso la pression. Par un exainon attenlif, j acquiers bientöt la certitude quo co corps osl un second ftolus, qu'il taut ropoussor pour mctlre Un lerme aux penibles efforts do la parturition ot la rendro possible. A cot elfot, le ropoussanl autant quo possible, je fais opörer par moil aide uno trac­tion prompte et 6nergique, on mßme temps quo jo dögage vivcmonl mon bras du vagin. I'no forte contraction do la part do la mere acluVo Texpiilsion.raquo; — Bientöt aprös, un second ftetus, mort, encore couvort de scs envcloppcs, cst rejele presque sans elforts.
Co deuxieme fu'lus paraissail avoir cossö do vivre ä peu pros vors le cin-qui6me mois do la goslation, el son petit volume expliquo comment il avail pu s'engager en partiedans le bassin alors quo co canal (Mail döjä occup6 par lo premier.
Quant a celui-ci, il mourut le quatorziömo jour aprös sa naissance, des suites d'unc hernie inguinalo quis'etait produito pendant le part, sans doute par suite de la compression qu'avait 6prouvcc la region abdominale au mo-monl do son passage dans 1'ospace rßlröci par la presence du second fiolus.
I
IIIquot; Observation! Cam;. Ilecucil de nvklcdne vctmnairc, 1837, p. i42. — Une i)olle vacbe, Ag6e do cinq ans, posant .')00 kilogrammes, presonla co cas, assezrarc. laquo; Je trouvai A mon arrivöo, dil I'auteur, uno tüte ct six mombros, tellemenl cntrclacös, qu'il (Mail difficile do distiugucr les anlMours dos pos-töricurs. La ICto n'ölait qu'a moitiö sorlic ; les mombros antih'ieurs du fa'tus le mioux plac6 nc sorlaiont pas plus quo coux du second ; les elforts do la more poussaienl ßgalement ce dernier, et, comme il occupait un tiers du bassin, le travail n'avaii(;ait nullermml. Pour no pas m'y Iromper do nouveau, j'atlacbai des cordons de couleur dilferente i\ Tun el ä Tautro IVctus. M'elforganl alors do rcfouler, de la main droite, celui qui pißsentail les qualie membrcs a la fois, jc fis tiror sur l'aulro; mais ce fut en vain : pendant quo jo rcpoussais le dovanl; lo derriöre so rcprfisenlait el ma1 vend, Jc fus oblige dc mctlre on möme temps les deux mains dans le vagin. Me faisant soulouirles bras par un
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440nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DYSTOCIE FCETALB.
uido, jo saisis d'une main les mcmbres imtörieurs, de l'aulrc lus postöricurs, el je poussiii de loutes incs forecs. Deux aides, liraat an moment oil la vache vcnaitdo I'aire mi grand elloil, lirentavanccr le premier ['eetus. I.a poilrine me. forca de retirer ines mains, mais il no tarda pas a venir enlierement. Pour avoir I'aulre i'uetus..., jo iixai deux laes aux mcmbres posterieurs; je playai bien la queue; je suisis los avant-bras au-dossus des genou.x, ct les refoulai dans la matrieo. Les aides tirerent, la eroupe se deploya et raceouehement ful bieiitöt terrninö.
ilt; Le veau premier vcnu qui (5lait le plus petit, mourut le m^me jour j le second luleleve par lo proprietairo. La vache I'ut pen do jours ä l'ülablo. raquo;
Les observations qui pröcödont nous paraissent tout a fail süffisantes pour donnor une ilt;löo laquo;los difücult6s propres au part gömellairo ainsi quo dos manipulations varidos que ces difflcultds exigent. Nous ajoute-rons ((wo si l'on öiuit assez heureux pour arriver auprös de la femelle avant tout engagement, alors quo los deux fostus sont encore dans l'ab-(lonion, los (liriicullös seraientcortainementbeaucoup moindres elles manipulations beaucoup moius compliquöes.
Dans oo oas, aprÖS avoir rooonnu la inultiparilö; aprös avoir fall choix du ftetus dont la position semble la moins del'ecluousc, il fau-drail saisir sa lölo on sos nicinbros h l'aide do lions oonvonahlonieut lixos, mettre ces parties dans une bonne direction, et fairetirer dessus par dos aides, on nionie temps qu'on rofoulerait I'autre fcatus le pins loin possible du detroil ant6rieur. Une fois le premier engage dans I'excavation, roperaleur pourrait retirer son bras sans craindre de voir lo sooond s'v inlruduire h son tour, oL I'extraction so ferait sans obstacle.
II no rosloraitplns eusuile qu'ii aller ä la recherche du deuxi6mepro-duit, dont I'extraction se ferait facilement d'apres les regies ordinaires.
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ritKSKNTATIONS CT POSITION'S DlSFECTUEUSES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 441
LBCOQj do iiaynux ; Mömolre sur 1c part laborlOUXi in Mi'in. de la Soc. vüt. du Calvados
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T1TRE II
DYSTOCIE PAR PRESENTATIONS ET POSITIONS DliFEGTUEUSES
DU FCETUS.
Co genre do difflcuRös so rencontre trfes-souvont dans la pratique vclerinairc; si sonvent qne, lorsqu'on parlo de dystocio I'telalc, dans noire medeciue, sans en specilier la nature, la premiere idee qui vienne a I'esprit esl presque touj ours cello dune mauvaiso position du foetus. Cola ctablil une dilterenre capitaic en!re l'obstötriquo veleri-nairc cl la nieme seienec eonsideree ehez la I'eiTinu;, oil les accoucho-meuls laborious par mauvaise position de l'onfant sent relativoment rares, cl, on general, bcaueonp nioins compliquös qu'ils no le sonlehez la vacho el. la jument.
La ralson de eelle difference esl facile a comprendre : elicz le voau et ehe/, 1c poulain, les raembres et le cou soul h la fois trös-longs et Ires-mobiles; le tronc lui-meme jonil d'une grando souplosse, ot cha-cuno de ces parties pent so replier do millo maniöros, prendro dans la malrice une foule depositions ct directions variees, s'entromölor avee les parlies vuisines. De lä resnllent im Ires-grand nombrc do presen-tations plus ou raoins compliqudes, toutes döfavorables ä divers degrcs, et pouvantdonner lien, dans certains cas, aux complications les plus fAchouses.
On (Himprend, d'apres cc senl enonee, combien esl importanle I'e-tude des dystocios dc cello calegorie, ot nous no negiigerons rien pom-la faire aussi complelo (|iie possible; muis, avanldc renlreprondre, il nous paraU ulilo de nous arreler nn instant, sur mi certain nombro dc inameuvres op6ratoires, dont rindicalibn so prdsonto dans presque lous les cas, ot sur lesquelles il Importe d'etre tixe des maiulenant.
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DYSTOCIE PCETALB.
Puiaqu'il s'agit d'acooucbornonts rondus dlfflcllos ou impossibles par unc raauvaiso position du petit, il ost clair quo riudlcatlon gönörale consiste ä changer cette position vicieuse en unoautre molns defavo-rable; ce qiü, cvidoinnu'ui. ne pout se faire qu'en iinprimant, ;\ la masse fcotalo, des inouvcmcnts ayant pour but do modifler sos rapports avec les parties voisines. Tout mouvement iiupriine dans ce but au fcßtus constitue ce que, en langago obstötrieal, on appelle une muta­tion. Ces mutations gontassez nombreuses; mais los principales, cellos dont nous devons dire ici quclquos mots, sont la propulsion, la 7'ota-tion et la version.
Propulsion. — On appelle ainsi une manoouvre obstötricale ayant pour rösultal d'öloigner la masse foetale tout entiöro do l'ontröe du hassin. Kilo oonsisle douo ;\ ropoussor 1c foetus en avant, jusqno dans la cavitö abdominale. Getto manoeuvre est trös-souvent indiquäe; cllo ost, pour ainsi dire, lo proludo obligö de loules los autros mutations. Quelle que seit, en effet, la position qu'll s'iigit de changer, los mani­pulations qu'on aura ä effectuer ne peuvent pas, en g6n6ral, so faire dans lebassin lui-möme. 11 faut done, avant tout, dögager l'excavatiön, cn refoulant la masse fcetalo jusque dans l'abdomen, ob Ton trouvera assoz (i'ospaeo, pour maiuoiivror ä l'aise, dos parols assoz souplos pour
so pröter sans dommage aux mouvements divers (jue l'on veut impri-
mof au i'(o[iis.
La position la plus favorable pour opercr la propulsion ost, pour nos grandes femelles, sans contredlt la station debout, mais noil point sur un plan horizontal; tons los praticions s'accordent pour rocommander d'61ever fortement lo (rain postdrieur, en reportant sous los pi(!(ls do derriöi'o tout ou partie du furnier qui so trouve d'ordinaire sous U's pieds do devant, de maniöre ä donner au plan sur lequel la femelle sera plac6e une forte incllnaison d'arrlöre en avant. La ma-trlco ot smi eontenu sont ainsi sollicilös ä se porter d'eux mC'inos cn avant, ce qui facilite la manrouvro.
Quand on estappelö un peu tardivement, on trouve souvent la femelle, el surtoul la vacbe, couch6e el refusantabsolument lt;le so lover, quelles que soient les excitations qu'on emploio pour I'v contraindro. On a conseillö, dans ce cas, do la faire soulever el soutenir ;\ I'aide do barres ou mioux, d'un drap pli6 on quatre suivant sa longueur et passe sous leventre; mais tous les praticiens savenl quo c'ost lä un moyen abso-luinonl illusiiiro: la femelle s'ahamlonno, et la prossion exoreöo sur 1'abdomen par los raoyens de sustontation va directement contre 1c but qu'on so propose. M. Schaack emploieun moyen plus physiologique ot c|ui lui a souvent röussi : il fait approchor un chion, dont la vno pro-duil sur la femelle unc excitation, incomparablement iilns efflcace ct moins brutale que les mauvais traitemonts, dont on use souvent beau-coup trop, el auxquels il n'estpas rare qu'ello resle insensible. Enlin,
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wmmm^m
PRESENTATIONS ET POSITIONS DEFEGTUGUSES.
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si la femollo, 6piiis6c par do longuos soullraucos, ne vcul on nc pout pöoidöment pas se lever, il faut la lalsser couchöe et opörer dans cotto position; mais 11 ostproslt;|ue toujours avantageux de,la placer siir lo dos, et de l'y mainlenir en la calant, en quolquo sorto, par des holies de paillc plaeces de cbaque eöle de la colonno veiiebrale, en mtoic temps
qu'on 61övera fortomont la croupe, au moyon d'autres bottes de pallle placöes sous oetto region. — Pour los peliles i'emelles, nous avons I'ha-bitudede les mainlenir dans le döcubitus dorsal, sur nne table, de ma-niere ä pouvoir operer sans avoir Imp ä so balssor. Un aide pent d'ail-lenrs, en soulevanl plus oil inoins les nicmbres poslerienrs, donner au corps do la patiento teile inolinaison que Ton juge a6cessaire.
On a invenle, pour pratiquer la propulsion, des instruments, eon-nus sons lo nom do repoussoirs, donl la flgurc .'il, lt;jui repr6-scnle celui do Darroau, pent donner line idee. L'arscnal a^ do Chirurgie de l'Ueolc de Lyon possöde un de cos Instru­ments, quino difföre lt;le colui flgurö lei qu'en co quo los an-rlculos. A, A, sent arücnlees i\ charnieres, co qni pennol de
l'introduire plus facilement dans les organos de la femelle, 11 sufflt de jotor un coup d\vi\ sur la (Igure 31 pour eom-prendre los usages el la manceuvro de cet instrumenl ires-simple, L'oporateur saisit d'unemain la parüc AA de l'instru-ment, cju'il introduit avec pröcaution dans les organos ma-ternels; il met cello parlio en rapport avec la region du föetus qni so prcsonlo dans le dölroil; il saisit, de l'autro main, la poigneo Tl; il appnie sa poitrine centre roxtrcmilc övasee C, et pousse avec uno force en rapport avec la resis­tance qu'il s'agil do vaincre.
Cette manioro d'operer est assurement ralioimelle, etbon nombre de praticiens ont employö et emploienl tons les jours lo repoussoir avec succamp;s pour opörer la propulsion; lonlefois, il on esl beanconp, et des meilleurs, ((ni no s'on soul jamais servi, ou meine qui lo rejettent tout ä fait. laquo;Pourmon compto, nousdit, cntroautres, M. Schaack, dont pig. 51 (•). la pratique 6clair6e nous inspire uno si grando eouliauce; pour mon compte, j(5 no Ironve auenn avantage ä opöror la pro­pulsion autromont qu'avcc la main. Si mes forces seulos no sent pas süffisantes, et si j'öprouve 1c bosoin d'etre seeonde, je commando !\ un aide do me prendre le bras droll avec uno do sos mains, d'appuyer i'autre sur monepaule gauche, el depousser avec moi (I). raquo; Ge moyon paraillui avoir lonjours renssi.
II esl certain quo la main a, sur lous los Instruments possibles, d'iuappreciables avanlages : ello sent les parties sur losquolles ello
(•) HopouBSotr illaquo;' DarrodUi
(1) Schaack; communication inuclito.
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DYSTOCIB FCETALB.
s'appuie; eile s'adapte plus exactement aux surfaces aveo lesquelles clle est raise en rapport; clli1 perQoit la rdsistance qu'elles lui od'imt et avertit l'opfirateur du degrö do force qu'il devra d6ployer, pour la proportionner exactement i\ cetto mönae rösistance. D'autro part, la prösenced'un instrument dur et rigide dans les organes göni-taux excite davantage les contractions ut6rines ; quelque bien adapts qu'il soil, eel instrument pent glisser Inopinöment sur les surfaces arrondies, mouillöes el onctueuses du corps du foetus; de Ih des dchappdes possibles el des lesions parfois fort graves des organes g6ni-taux. Nous pensons done qu'on fera bien de se servir du repoussoir lo moins possible, do s'en lenir amp; la main, toutes les Ibis qu'elle pourra sufflre seulc, c'est-fi-dire dans presque ions les oas, si nous en ju-geons par la pratique si longue et si eclairee de M, Schaack. Cepen-dant, nous no croyons pas qu'il soil possible do bannir eel instrument de la pratique; nous savons epic bon nombre dc praticiens s'en scr-vent avee succes, el nous cornprenons tres-bien (pie, manie avee habi-lele, il puisse rendre d'importants services.
Nous ne dissimulerons pas, du resle, epic la propulsion pent, dans certains cas, 6tre une operation extrftmement laboricuse, particuliamp;re-menl quand on esl appel6 trop lardivement. Nous avons dejä eu 1'oc-casion de 1c dire, el il esl bon do 1c repeler pour l'inslruction des proprielaires qui sent grandement intöressös h ne jamais I'oublier, on Irouve alors loseaux ccoidees, l'utdrus revenu sur lui-möme, spasmo-diquement contractö, et s'appliquant si elroilement sur le foatus qu'il semblo faire corps avee lui ; le petit lui-rneine esl en parlie engage el cncluve dans 1c bassin, an point qu'il scmble qu'aucune puissance hu-mainc no soil capable do Ten faire sorlir. Larösislance esl enelfel quol-quefois insurmontable. Cependant il faul essayer, el dans bien dos cas, en s'y prenanlcunvenablenienl, on parviendra a vaincreun obstacle qui paraissail d'abord invincible. Tons les accoucheurs recoininaiulenl, en pareil cas, de lubritler les surfaces par des injections huileuses et nni-cilagineuses; mals bcaucoup emploiont cos injections lubrlflantes avee trop de parcimonie. M. Scbaack a beaucoup insists surce point: qu'il no faut dpargner ni riiuile ni le mucilage ; qu'il faul les injector abon-damment, ä la dose de six, Imil, dix Hires et plus ; quo cos injections n'ont toule lour eflicacile qu'a la condition d'Olrc asscz copieusos pour eloigner, si peu quo CO soil, la surface interne de la matrice do la sur­face externe du petit, snr lequel eile esl inliinemenl appliqueo.
G'est \h (pie gtt, enelfel, laplusgrahde difliculle do l'opöration. Des qu'on esl parvenu ä vaincro cotte intime adhesion do ruterns avee 1c produit; dös qu'on a r6iissi i\ obtenlr un premier deplacemcnl, si faible soit-il, la propulsion devient possible ; nous oserions mömo dire facile... relativeinent.
Mais, pour obtenir ce premier r6sultat, il faut souvent nn travail long el penible: il faul deployer une grando force inusculaire.
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PRESENTATIONS ET POSITIONS DEFEGTÜEUSES.
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M. Schnack consoillo encore d'agir par secoussos rdpötöos, losquelles produisont boaucoup plus d'effet qu'une poussöe continue, el n'ont, quoi qu'on on ait dit, aucun inconvönient (I).
C'esl naturollemout dans i'intorvalio des douleura qu'il faul exorcer cc* pouss/k's; niais, pendant la duree de eelles-ci, i'opörateurno doit pas
roster inactif; il doit resistor aux efforts expulsifs, afln do no pas perdro i\ ce moment le bamp;iöHco, si minimo soit-il, du döpiacomont si labo-rieusoment obtonu. Eulin, la propulsion, no sera consid6r6o commo süffisante quelorsque le ('(eins aura ele refoulö ontiöroment du hassin dans la eavile abdominale, tout il fait an delä dn delroit anterienr. Alors soulement il pourra suspendro sos efforts et procöder ü d'autres mutations. N'oubllons pas de dire qne, pendant COS dernieres, il devra bien souvont encore suspendro les manoauvros commoncöes, pour ro-vonir h la propulsion, rendue de nouveau neeessaire par les efforts de la pationte, qui auront rapprochö du bassin le corps du foetus qu'on en avail momentanemeul eloignc.
notation. — On donne ce nom ;i nne maiKenvre qui consiste h im-primer au corps du foetus, dans la matrice, un mouvement plus on moins elendu do revolution autour de sou axe longitudinal. (J'est une mutation qui a pour hut et pour offet do changer les rapports do la par-tie qui se presente aver les contours du hassin, on, en d'autres termes, de modifier luposition, sans toucher ä la prdsentation, Elle est indiquöe toutes les fois (pic le foetus se prdsonto de maniöroö offrir son ])lns grand diametre au plus petit diametrede l'oxcavation, e'esl-ä-dire dans la plupart des positions latörales, vertdbro-iliales antdriouros ou lom-ho-iliales post6rieures. Voici, d'uno maniere generale, comment on doit y proceder.
Apramp;s avoir repousse en avant dn detroit anterienr le corps du lo'-lus, niais noil les niemhres, s'ils sont en honne direction, on engage la main et I'avant-bras, m sMjoihaft'ora, assez avant, entre le corps du prodnit et Icphni iiilerienr de la matrice ; puis, prenanl un point d'ap-pui snr le pubis, et agissant avec le bras corame avec un levior, on sou-love ot on pousso 1c corps du foötus, de maniere ä porter en haul el en dehors (;\ droite ou ft, gauche suivant les cas) la region foetale sons la-quelle la main est engagee. Pour i'aciliter cetle manoeuvre, llaiuard conseille, quand les membres sont dans le bassin, do les rennir par un lien et d'engager entre oux un hätonnet, dont on se sert commo d'un levier pourimprimer äla masse foetale le mouvement que Ton vent oblenir; ou bien, ce qui est de boaucoup prerecahle, de confior ces appendices ;\ un aide, lequol, agissant d'apres les instructions de l'ac-coucheur, saisiraces parties ä pleine main et lour imprimeraun mou­vement combinö de torsion el do bascule dans 1c sens indique par l'opö-
(i) SciuACK, oommanioatlon Inödlto.
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4i(gt;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DYST0C1B FCBTALE.
rateur, dont les manipulations sont ainsi secondöes (rune manierc trös-offloace. L'opöration est terminöe quand, par cos manceuvres, on a i'6ussi h raraonor lo grand diamötro du totus en race du diamötre sa-cro-pubion de roxcavation, h convertir une position vert6bro-iiialo droile ou gauche, par exomple, on uno position vGrt6bro-sacr6e. Nous avons dejii dit, p. 2.')7-2r)S, (pie oo changement n'avait pas toujours besoin d'ötro aussi coraplot; qu'il sufftsait souvont de convertir la posi­tion lat6rale en une position obiiquo, en faisant correspondre lo dia­mötre dorso-sternal laquo;In I'u'tns, au diamötro obiiquo do roxcavation niesurö cl'une crele sus-cotyloldionno h rartlculation sacro-iliaquo opposöe ; ceci est 6galoraont applicable i\ la prösontation poslericure.
On a quolquefois proposö, pour faciliter cotto mutation, do so sorvir iWmh'vier, c'est-ii-dire d'uno li^e rigide, quo I'on engage ontrela ma-trice eLle corps du foetus, aliu de le soulever el de lo faire tournor sur son axe. Nous n'avons jamais ou recours ä co moyen ; niais nous le croyons dangoreux, ot, avecun grand nombre de bons praticions, nous pensons qu'il doitötre absolument rejeie.
Veraiun. — On entcud par version une iniilalion qui a pour but el pour effet d'amener en face du delroil une parüe du footus autro quo celle (pii s'y präsente spontanöment, ou, en d'autres termos, do changei' la presentation, lorsque celle-ci ost döfectueuse. Nous savons ddjä quo les prescnlalions longitudinalos pormottent seulos 1'accouchemont spontane; que los prescnlalions transversales sont toules essenlielle-ment dystociques. La version ost done indiqufie dans toules ces presen­tations, quelle que soit d'ailleurs la region du tronc qui s'offre la pre-miöre i l'entrde du bassin. Elle pent l'ötro, en outre, meine dans cer­tains cas do presentation anterieure ou posterieure, ainsi que nous le verrons plus lard. Dans tons les cas, il esl ncccssaire de ropousser la partie qni se pröscnlc el d'amener en face du dölroil l'une ou I'autre des exlrcmiles lt;le la masse ovoide represeulee par le foetus. On voil immedialcment par lö, qu'il y a deux cspeces do version : l'une ayanl pour objet d'amener en lace du delroil la partie anlerieure du foetus ; e'est la version anlerieure ou cöpliaUque; I'autre, rexlr6inile poslericure; c'esl la version posterieure on pelutenne. Ghacune (relies a ses avantagos et ses inconvcnicnls el pen I elre plus facile ;i obtenir suivant lescircons-lances. 11 nous suflira do dire ici quo, i\ moins d'indications speciales, on prel'erc assez souvenlla version pelvienne, parcc que, dans la pre­sentation posterieure, qu'il s'agil d'obtenir, ou n'a Ä s'inqiiieler que de deux appendices, — les inciubrcs, — auxquels il esl assez facile, en ge­neral, dc donnor une bonne direction ; tandis que, dans la version e.6-pbalique, il faul so iireoccuijer, non-seulerncnl des membres, mais en­core do la tele, dont la situation dcl'avorable pent, ainsi quo nous le verrons bicnlol, elre la source de Ires-grands embarras.
Quo! qu'il en soil, et quo! que soil le genre do version quo I'on pr6-
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PRESENTATIONS ET POSITIONS DEFECTUEÜSBS,
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I'm', cetle mutation no pout s'oxöoutor quo dans rabdomon. si done llaquo;
produit esl (li'-jü en parlies eni/rif/c, il faul absoliuuciit lo d6gagor par la
propulsion. Gela fait, l'opöration s'oxöcuto en doux U'iii|)s princlpaux,
ainsi qu'il suit:
Premier lenij/s. Itefoulement. — La main introdulto dans l'nlörns, — e'esi ordinairemont la droito, — proud un point d'appui sur la pargt; tie du foetus qui so präsente et, poussant avoo force, m6mo par petitos secousscs, imprime ^ la masse foetalo un mouvemenl do recul qui r61oigno ilu dotruil antericur. Ge premier temps n'ost, comme on volt, riim autre chose quo la propulsion eile-memc, continnee autant qu'il est necessaire pour d^gager tout ä fait, non-seuloment rexcavation, mais le (lelroil lui-meme. Eile se fait par les moyens et suivant les rögles pr6c6demment indiquös. (le qu'il laut notor en plus lei, o'est que cotto propulsion no doit pas se faire directement, dans Taxe du hassin, mais obliquement, de maniöro ä porter en haul, en has, ou do c6t6, vers run ou I'autro (lane, suivant les circonstances, la partie quo Ton vent öloigner. De cette maniöro, les parties opposes, s'is-sant sur les parois ut6rines, pr6alahlement luhriiices, se rapprochent de la main ot deviennent plus faciles h atlcindrc.
Deiwieme lomps.Evolution, — Des que les parties qu'il vent oh-lenir sont i\ la porlöc de sa main, raccoueheur les saisit le plus solide-ment possible, el les attire ä lui. Alors, les contractions de l'utörus secondant ses efforts, le mouvement commence dans hs temps pr6c6-dont se continue, le foetus bascule pour ainsi dire sur lui-meme ; hien-tot il s'allonge, so deploie, et l'operation est lerminee quand le grand diametre du foetus se trouve ramene dans Taxe du bassin.
II est ;\ peino besoin do dire que ce n'est pas on unc seulc fois qu'on arrive ä ce resullat. En general, il est necessaire de s'y reprendreä plusieurs Ibis, d'alterner ä plusieura reprises les deux temps de l'opö-i'ation, poussant et tirant tour A lour, jus(|u'a cequo, par une succes­sion d'ed'orts intelllgomment combines, le but chorohö ait ele atteint, apramp;s plus ou moins de peinos et do fatigues.
IVautres details trouveront leur place plus lard, dans 1 elude sp6-ciale des cas dans lesquels la version est indiquee; ceux qui precedent suflisent pour faire comprendre en quo! consiste celle mutation et suivant quelles regies generates eile doit 6tro effectuöe.
Independamment de cos mutations göndrales, qui out, comme on vient dc 1c voir, pour cflel d'imprimer un mouvement d'ensemblo ;\ la masse totale du foetus contenu dans la matrice, il on est da partielles, c'ost-ä-dire qui s'executent sur une parlie limilee du petit sujel, la lele, les membres, par oxemple. Teiles sont ['extension qui consiste ä (Hendre le bras sur Tepaule, Favant-hras sur le bras, la tele sur Fencolurc, celle-ci sur le tronc, etc., etc. ; la flexion, qui s'opere en llecliissant les unes sur les aulrcs diverses articulations, lorsque, par exempie, on vent repousser du hassin dans l'abdomen, cerlaines parlies qui
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4-ifSnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DVSTÖGIE FCETALE.
gOnciii pour roxrciiiion (l'nulros manipulations. Iln'y a rien ü tlirc do g6n6ral sur cos cnancouvros, ilont la nature el los indications so com-prennent Irös-bion d'olles-mömos. Mais il ost une rooommandation importante qui doll trouversa place ici, parco qu'ello est applicable amp; lous on ä presquo tons los cas du dystocie epic nous avons encore ;\ 6tadier, et qui nc doit Jamals Cdrc misc en oubli par los jeunos prali-ciens. Itl'iße gdndrale: dans loulc position virieuse du fdetus, la pre­miere chose ä faire conslsto ä s'assurer de cellos de ses parties qui so pröseutent hien, do manioro ä pouvoir loujours les retrouver et les ramoner en bonne position, si los mutations lndlqu6es commandent do les ret'onler moineutanöinoiil au delii du dölroit antoi'ieur. Ainsi, les membres seront saisis pur tin lacs passe autour du paturon; la lete, par un lien lixe i\ la mamp;oboire inlorionro on lo liool do Schaack (voy. Moyens mdcaniques d'extraction). Do cello manioro, lorsqu'on aura ramene en bonne direction les parties primitivoiuont, döviöes, on sera sür do retrouver et de romottro facllomont en place cellos qui y etaionl döjä avant la maiuruvro.
Teiles sont, considorees (rune manioro generale, les principales nm-lations quo I'on pent faire subir an Icetus dans les divers eas de dysto­cie par prösenlations defecluensos, cas quo nous allons niainlenanl etudiersöparönienl, dans I'ordro indicpie au tableau de la page 'MY,).
CHAPITRE I
mir ICüLTES DU PART DßPENDANTES DE U PRßSENTATION AM'liHIEURE.
An point do vne ohstolrical, nous considerons, avoc Rainard, la töte et los membres commo des appondicos, qui, par lour mauvaiso direc­tion, peuvent goner plus on uioius la sortie du fcBtus, A ce point do Mio, la töte, un soul on les deux mi'inhros anterieui's, et menie les mem­bres posleriours, peuvent donner lieu ä des complications variees, (pie Ton pout rencontrer, tantul isoleos, lanlOit ro'inies ehe/, le möiiK! siijel. niais quo nous oludierons isidöinent, aliu do niettre plus d'ordre dans noire description. II sera facile eusuile de volr (|U(!lles sont cellos do cos complications qui peuvent so combiner enlre olles ct d'en de-duire les indications applicablcs ;quot;i cos cas complexes. Ajoutons quo cos complications so reucontrent Ires-souvent chez la vache el la jmncnt, plus rarelnent chez la chevre el la broiiis, et prosquo jamais chez la truie, la chionno el la chatte. Ceci dil, passons innnediatomenLä i'etude de cos diriiculles.
AKT. 1. — OBSTACLES PROVENANT DES MEMDBES ANTERIEURS.
Dans ['accouchement naturol, ainsi quo nous l'avons expllquö en son lieu, la tele so preseute etoniluo et appuyöe sur les membres ante-
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OBSTACLES PROVENANT DES MEMBRES ANTERIEURS. 449
rieurs, dont rcxlrömil6 döpasse un pen lo bout du nez. Los plods, les sabots, sont Ics prcniiöres parties du fcBtUS lt;iui sc montrcnl ä l'orilicc vulvaire. S'il on cst auti'isment, si lo bout du nez apparail 1c premier, si les membres reslent en arrit-re, leur direction n'cst pas normale, et pent devenir la cause d'accidents. 11 laut done aller ;\ leur recberche et dötruire Tobstaclo qui s'opposo ;\ leur sortie. — On pent les trouvcr dans quatre positions dillerentes : 1deg; incomplelement ctendus ; — 2deg; cruises sur la niupie; — 3deg; fleehis aux genoux ; — Aquot; completement rclenus. —11 est clair (pie chacune de ccs complications peutse rencon-trer dans chacune des quatro positions principalos do la presentation ant6rieure; qu'un seul on les deux membres peuvent etro relenus, et quo, dans ce dernier cas, la position |)eiit etrc ou semblable ou dille-rente pour les deux.
Membres anterieurs incomplötement ctendus dans le bassin.
Cette position dillere pen de la position vraiment normale.; la löte et les membres s'eugagent simultauement; la tele, toutefois, avant les mombres, qui rostent plus ou moius en arriere. Gela depend ordinaire-ment de cc quo les öpaules ne sont pas exactement appllquöos coutre le thorax; les coudos, un pen dearies du tronc, viennent buttercontre 1c rebord du bassin, ct Torment un obstacle i'i la progression du foatus,
M. Andre, de Fleurus, a public une bonne observation sur ce genre de dystocie, que M. Schaack a cgalement rencontiY; quolquefois chez la vache, toujours avec la position vertcbro-sacrec. Ce dernier la considerc meine coimne un obstacle assez serieux i\ I'accouchoment naturel. laquo; 11 suflit, dit-il, que les membres anterieurs soient incompletemeut fitendus, do tnaniöre ;quot;i cc (pie leur extremitö reste un peu en arriöre du bout du nez pour qu'il en rdsulto un temps d'arr6t(l). raquo;
On eomprend quo Vindication, dans ce cas, consistc ä etendre les membres, et ;\ les amener h la hauteur qu'ils doivent occuper dans 1c bassin. Mais, nous dit encore M. Schaack, laquo; meme dans cc cas, qui est le plus simple de tons, on parvient difflcilement ä ctendrc complcto-mcnl les membres, si on sc contentc dc tirer sur cux ; les bras, en squot;c-lendanl, 61oignent les coudos du tronc ct les portent ä sc heurter con­tre le pubis, oil its squot;arr6tent. raquo; Aussi, rccommandc-t-il de laquo;repousscr pr^alabloment lo fcetus un pen au delä du detroit antericur avant dc tirer sur les membres; raquo; rextensiou s'opere alors avec lacilite, sans qu'on ait i'i craindre 1'onclavement, et 1c part ne tarde pas ä s'offectuer jiar les seuls efforts dc la mere.
Un membre de devant croisö sur la nuque.
Cettc complication n'cst pas Ires-rare chez la jumeut. Elle a etc si
(1) Schaack; OommuniCBtion inudilu. Saim-Cvu. — Obst^trlque,
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DYSTOCIE FCETALG.
gnal6opar Favi'o, do Qonöve, Haiuard, Gartwrlght, Lanzillotilt; Jc I'ai naol-möino renconlröo plusieurs fois. lillo coincide toujours aveola po­sition verlöbro-sacröo. Jusqu'ici, olio paratt avoir 616 ronconlr6e ohez la vaclic, plus rarcmenL quo chcz la jumont.
Lo pari, senable marcher d'abord röguliöremont, jusqu'au momont oil la töte, doublöe du membre antörlour, so trouvo arrötöo par l'6troitesso de la liluM'c pelvienne. En oxplorant, on trouvo dans lo vagin, oL plus cm moina loin do i'orlflco vulvaire, la Löte ot un soul pied. En conti-uuanl sos rochorohos, on pi'unionaal la main surlos parties aooossihlos du riiilus, depuis la UMo jusqu'au garret, on no tarde pas ;\ roncontrer I'autre membre, passö sur lo Lord supöriour do roncoluro, ct croisant la uiiquo au nivoau do Tarticulation du beulet (v. Qg. 82).
Flg. B2.
Getto complication n'esl pas tramp;s-gravo. Rainard a m6mo vu, choz unc anesse, lo parts'effoctucr spontan6menl malgrd eile, oL cela a du arriver sans douto A. d'aulros praticiens. Gopendant olio n'osL pas absolument sans dangers. Outre que la parturition osi toujours i)lus longue otplus laborieuse, l'oxlroinilö du membre dövic do sa direction normale peul butter contre los parois du hassin, comprimer, contusionner, et niönio perforer lo vagin el lo rectum, accidents sur la gravity deaquols il n'ost pas nöcessaire d'insistor.
La ridxiction no prösente, d'aillöurs, pas de difilcultös soriousos, et pout s'effectuer dans lo bassin lui-mftmo. On saisitlo membre dövic ä pleine main, un pou au-dossus du boulet; on lo soulövo, on lo tiro do c6t6, on lu remotä sa place, et on I'allonge au nivoan do son congönöre. L'accouchement s'effectue onsuito par los souls efforts do la more ou a. I'aido de lög5ros tractions exercöes sur la lölo ot sur los membres
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OBSTACLES PROVJäNANT DES MEMDRES A.NTKKIKL'US. 48J Un ou les deux membres antdrieurs flecliis aux genoux.
Cello oompllcatiorf, trös-fr6quonto ot souvont gravO) so roncontro die/. In vacho ol ohoz lajumont, ä pou pros avoc uno 6gale fröquonce. Elle pout accompagnor toutus les positions do la prösontalion aute-rieure, muis surtoul la prösontation vortöbro-sacröo, i|iii ost, nous le savons, la plus ordinaire. Un soul ou les deux membros pouvont ötro ainsl dßviösde lour position normale, et, do plus, la situation pent ötro encore eonipliquee d'une direction videuse de la töte. Do lä plusieurs varlötös, dont les plus importantes sonl oelles laquo;ini rösultent do la posi­tion gönöralo du fostus.
I. Llä PCETUS EN POSITION vi:uTi::iiiio-SA('.iu;:i:. — Si, au momonl de l'euga-geinent, les membros nesont pas oxactoment 6tendus,etsileurextr6mit6 se trouvedansun plan un peu införieuraurebordantörlour du publs, les contractions utörinos les pousseront contre ee robord, contre lequol ils viendront butter. Alors, en meine temps quo la lele s'engagera, les membros se llcehironl, les genoux s'avancoront ä lour lour, mais les canons resleronl en arriere el viendrunl s'appliquer centre los avanl-hras, qul eux-memes s'appliqueront contre roncoluro (v. 11g. 83).
Fig. 5:!.
On voll inmiedialeinenl, d'aprös le möcanisme suivanl lequel se pro-duit cetto anomalie, ([110 la main de l'accouchour roncontrora les par­lies dans uno situation variable selun qu'il aura öle appelc ])lus ou moins lardivemenl auprös de la femello en travail.
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452nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DYST0C1E FCETALE.
Quand lo travail es( commoncö depuis pou, la löte cst encore i\ rcu-Iröe tin l)assiii ou ä poino engagöe; les membres, placös au-dessous d'elle, stinl oncoreä pen pros llbres dans la cavile abdominale, el lo i'cetus tout ontior esl encore assez mobile, d'autant pins que les eaux se soni ccoulees dopuis moins longtemps. Quand,au contraircopy;,les dou-lours duront dopuis longtomps, la l^le s'esl avancöe clans lo passage, quolquofols jusqu'au bord de la vulvo; plus loin en arriere, viennent les mornbres, couches le long du bord införieur do I'encolure, les ge-noux on avanl, el les pieds i\ pen pros il la hauteur du coudo.
Ghoz les potlts ruminants, donl les foetus, souvont multiples, sont pou dcveloppes relalivenicnl anx diamclrcs de i'excavation et onl nne oharponto ossouso assoz flexible, la parturition pent encore s'olfectuer, par les seuls efforts do la mere; mais, clie/. nos grandos lemelles, il n'en esl i)lus do memo : lototus unique, volumineux, i\ squeletto d6jamp; rigide, se laisse moins 1'acilemenl deprimer, el no subit, au passage, qu'uno reduclion mediocre. Anssi, chez cos dernieres, I'anomalie lt;ine nous ctndions est-ello toujonrs une cause serieuse do dyslocie; moins, ;\ noire avis, h cause do Texces do volume quo les membres replies ajoutent ä l'oncoluro, quo parco quo, le bras, incomplelemenl ötendu sur I'cpaule, retiont cello-ci sur lo thorax, rempeche do venir so logor dans la depression do la base de l'oncoluro el augmenle ainsi le diamö-tro transverse do la poilrine, en mcime temps que la saillie formec par les coudes vient butter contro le rebord du bassin : double circonstanco qui s'oppose i\ I'ongagomont.
imiicutiunt). — Aller a la recherche des membres retenus, etemlrc I'avant-bras sur le bras, allonger le membreen lolalile dans lo bassin : tolles sont (h'idemmenl les indications h rcmplir.
Cola so fail assez facilemenl quand onest appele do bonne heure, et qu'on rencontre la töteä rentrce du bassin ou ä poino copy;ngag6o. Voici comment on doit proc6dor lt;i colic operation :
On va d'abord ä la recherche des membres retenus, en commencanl par lo membro droit, si on opamp;ro avoc la main droito, ct on suivanl la face correspondanto do l'oncoluro ; on saisit I'avant-bras vers sa partie moyonne, ä pleino main, le bord cubital on has, le bord radial on haul: puis, par un mouvoment do bascule imprimc au poignot, on attire lo genou dans la direction du bassin, en mömo temps qu'on repousse I'ar-ticulation du coudo en haul el en arriere. (Vest li\ \c premier temps. — Dans m\ second temjis, apres avoir repousse le hjelus, quo les contrac­tions nlerines onl presquo toujonrs trop rapprochö tin pubis, on va saisir le canon comnie il a el6 dit pour I'avant-bras, el, agissant sur lui do la möino maniere, on remonle lo genou jusqu'au niveau do la poinle de rcpaule, el. lo pied au niveau du pubis. On passe alors au troisicmc temps, qui consiste ;\ suivro avoc la main lo canon jusqu'au bonlel el au sabot, ii saisir celui-ci dans la face palmairo, h llechirfor-tement les articulations du boulel el du paluron, et ;\ atlirer, par un
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OBSTACLES PROVENANT DES MKMIiliKS ANTlSRIEUnS, 4^3
effort vlgoureaXi It- piod, tenu ainsi tout entler dims la main, jnsqno dans le l)assin. 11 noresto plus ensuite qu'il I'allongor dans lo canal, cc qui oonstituo lraquo;; quatrtyme temps.
Los inßmcs mancBuvros sont röpdtöes sur raulro naembre, si tous los deux ölaicnl, rotenns, ot la mliiclion osl opöröo.
Lecoq, doBayoux, a döerit un autro proeödö: laquo;l'opörateur, dit-il, glis-
sera la main depuis la UHo,....., et do cotte main, placöo on siipiualion,
il saisira 1c pled aroc lesdoigts, do inaniöi'o cpio Us patnron so Iroiivoen rapport avoc la paume do la main et lo boulot avec le poignet. Aprös l'avoir ainsi sai.ii, le vötörinairo fo'n un mouvement de röpulsion par la force du poignet (sic), on momc lomps r[u'il llochira fortomont I'avant-bras sur lo bras. Arrivö ä la hauteur du ool de I'litorus, il empoignera le paturon et attirera lo membre ä lui avoc force.raquo; — L'exp6rlence a pi'ouvö quo cello methode do rodresscinenl du momhro on masse, ot d'un soul coup n'osl applicable que dans dos cas tout amp; fait excoption-ncls, uülo foetus jouit encore d'uno grando mobilitö et oti l'extrömitö libre du membre osl assoz rapproch6edu bassin pour ßlrc facilement accessible. L'oxtcnsion progressive, teile quo nous l'avons döcrile en premier lieu, adoptöe d'ailleurs par tons les praticiens, doit done rosier lamclhodo genoralo.
Nous avons dil quo cello extension des memhros lleclns aux genoux 6tait assez facile quand la.UHo n'est pas ou n'est encore que pen en-gagde dans le bassin; il n'en cssl plus de inömo quand I'engagomont cst complet. Pour pouvoir redresser los membros, il faul alors, de toute nccessit/', d6gager 1'excavation, repousser en avant du dötroit anlörieur les parlies qui s'y Ironvonl conlenucs, car alors seulenienl dovienuonl possibles los manoouvros quo nous venous de decrire.
Mais cello propulsion no pent pas toujours so faire. Qiiand on osl appeld trop tardivoment, la tele s'osl avancöe jusqu'ä la vulve; le mu-sean parait mOme enlro les lovrcs do collo-ci; la malrico s'applique exactement sur lo corps du fcetus ; toute tentative pour le repousser serait vaino. 11 faul alors s'oü'orcer de l'oblonir dans la position defa-Torable oil il so Irouve. — La main, armte d'une cordo souple, devrase glisser avec poine ontre la töte etlesparolsduvagin,alleräIa recherche d'ungenou^airo passer dans rangle form6 par I'articulation radio-car-pionno le bout do la corde, qu'on irachercher du cölö oppose, olqu'on attirera au dehors, pour la röunir ä l'autre bout; le membre setrou-vera, do cello maniöre, saisi, au pli du gonou, dans unc ansc de corde qui no pent hlchor prise. On ira do la niemo maniöre saisir 1c second membre. (loci fait, on fixera un lion i\ la töte elle-mihne, ct Ton aura ainsi Irois points d'atlaehe sur lesquels on Tora exercer des tractions anssi ^nergiques qu'il sera u6cessaire.
Qaclques praticiens onl conseille, aprös avoir saisi le membre
comme il vientd'ötre dit, de faire tirer sur la corde pour I'amener au dehors, et d'en oporer la dösarticulation ü I'articulation radio-carpionne.
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DYSTOOIE FdCTALE.
Nous no voyons pas blon I'litililo do cello opöralion. Sans doulo, I'a-blation des dorniöros soctlons du monibro dlmlnuerait un peu lo vo-lunio dos partlos contonues dans lo bassin ; maisosl-oe blon 1laquo; volume do cos parties qui constitue le principal obstacle? Nous avons döjö tlil quo teile n'ölail pas notre opinion. En tout cas, il nous scmldo quo lo hönölico qu'on pout ohlonii- par colic diminution do volume no com-pensc pas les dangers de l'opöration, et qu'on so privc en outre, sans grands avantages, do points d'attache d'une grande uülil6 pour exercer dos tractions 6nerglques, ([in n'en seront pas moins nöcessaires, aprös l'ablatlondu canon, pour lerminor le part.
D'autres prdförent aux cordes quo nous avons consoillöos, l'usage do crochets mousses appliques, comme les cordes, an ])]i du genou. Hs s'en servonl inline pour op6rer le redressement ol les appliquent alors au pli du paluron. .Mais cello prölorcnco no nous parail pas juslili6o. Gommo agent do redressement, la main osi sans contredit le meilleur de ions los instruments; et, comme moyon do traction, la corde I'em-porte, ä noire avis, el do beaucoup, sur lous les crochets possibles. Elle licnl pen de place; eile s'accommodo aisömcnl, par sa souplesse, aux surfaces avec losquollos olio doit olre miso on rapport; olle ne ponl pas blosser les organes do la mere; onlin, quand olio csl hien placöc, olio olfro uno prise aussl solide, pour le moins, que n'itnporto quel crochet. Nous reviendrons, duresto, sur I'omploi comparatif des cordes ol dos crochols en obstölriquo vcli'rinairc.
11. Le poetds kn position vertiSbiio-pübiennb. — La complication que nous öludions dans co paragraphc coincide aussl avee cello dcuxiönie position dn I'u'lus; mais cola esl assez rare, ol Ton n'en trouvo qu'un petit nombre d'obsen'ationsdans les auteurs (Arnal, J. V. M., 1843).
Dans CO cas, la töte, ronversöe, so prosenlo la premiere ä l'ontrße du bassin, lanlöl encore au (\c\h du dötroit, tantöt döjä plus ou moins engagde dans l'excavation. En poursuivant los recherches, on ren­contre bientöt los membres antörieurs, occupant la region sacro-lom-baire, plus ou moins replies et souvenl croisös sur le sternum.
En general, dans collo position, Venclavement esl moins ä craindre quo dans la vorlebro-sacree ; mais, si les contractions ulörincs soul violentos, les pieds, on arc-boutant contre les parois ulcro-vaginalos, pouvent trös-facllemont produlre des meurtrissures, dos contusions, des (löehiriH'os do la inalriee, du vagin el memo du rectum. Cost done, on döflnitlve, uno complication grave quo cello-la, ol h laquello il im-porto do roniödior sans retard.
Du reste, les indications soul los monies quo dans le cas preccdonl, et, comme lo foetus est, moins pmlondoinonl engage, comme les mem-hros soni ])ins facllement accessibles, ä cause de lour situation j\ la parlie supörieuro de la masse foetale, los indications sonl, regle gö-nörale, moins dil'liciles a complir.
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OBSTACLES PUOVENANT DES MEMBRES ANTlSRIEUflS. 455
111. Lb foetus en position vKUTKinio-ii.iALi:, DBOITB ou ciauciik. — Gelte complication paralt rare. Elle n-offre d'aillcurs rlon de partlcullor, si cc n'csl quo 1c membre du c6l6 sur lequei le fostusest couchö est dif-licile h alleimlre par la main de l'opörateur et eonsöquemmeul i\ ra-mener en bonne position. — II esl done indiqne, apres avoir reduil et 116 le membro situe snperienremenl, d'opörer lamp; rotation da foetus, afln de le meltro dans nne position plus favorable, ordinairemenl en posi­tion Yertcl)ro-sacree, avant do proeöder Jl l'extenslon de celul sltuöon dessous.
Un seul ou les deux membres report6s en arri^re en totality.
Gelte anomalie, qul esl toujours grave, so rencontre souvent choz toutes nos grandes l'emelles, plus souvent, toutefols, cbez la jumenl que cbez la vaoho(Favre). Elle peut colhclder avec les quatre positions
du fueliis; uiais, comme olle ne presenle pas d'iiuiieations spöciales dans les aulres, nous nous bornerons ;\ la döerire dans la position ver-t6bro-sacr6o, avec laipielio eile coincide le plus ordinaircinenl.
DeBcrlptlon. —La lele esl en bonne direction; la main exploratrice la rencontre, tantöt ä Fentree raftmodu bassln, lantöt dejä engagöeplus ou nioius avant dans le canal, tantöt h l'orlflco vulvalre, tantöt onfln dejä sortie en grando paftlo des organos genilaux, snivanl la p6riode du part Maquolle on procede ä l'cxploration. Lopetit esl assez souvent vivaul chez la vacho; 11 osl a pen pros toujours morl cbez la jumenl. Aueuno partle des membros n'apparalt nl ne peutötre sentle dans le
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DYSTOCIE FfKTALK.
bassin ; ils sonl rctenns en tolaliW flans rahdomoii. A cliaque doulour le foetus s'avanco raquo;laus rexcavalion ; mais, tl^s ([u'c'lles cesscnl, il rculrc ot reprend la place qu'il a qnillec, attire ^ I'lntorieur comme par un ressort. — La longueur du bras, mtroiluil tout enlier dans les organes niaternels, est parl'ois insullisanle pour permellre fi la main de toucher les niemhres relenus. Si on parvienl it les sentir, — ce qui est d'au-lanl moins dil'licile quo le canal est moins obstrtiö par 1c train anlörieur du totus, — ou peut les rencontror dans trois positions dillVirenles : — dirigös presquo verticalement en bas, les avant-bras buttant con-ire le bord auterieur du pubis ; — couchös sous I'abdoinen ; — appli­ques exactement contro los parois thoraolques et le flano.
Onaiul les deux nicmbrcs sont ainsi retenus, lepart est prosquo im­possible, tant que les choses rostent en cette situation. On pent bicn, h la rigueur, arrachor le foetus dc vive force; maisil taut pour cela agir avec une teile violence quo, presque toujours la manoeuvre est fatale h la femelle. Chez la chövre et la brebis, I'accouchement est un pen moins dil'licile, par la raison quo nous avons expliquee ci-dessus.
Indlcattona. s~ L'indioation rationnelle est, cvidemment, d'aller h la recherche desmembres retenus — apres avoir repousse le foetus an delamp;du detroil s'il y a lien, — de les 6lendrc graduollement, progres-sivement rayon par rayon ; de les amenerTnn ajires I'autre dans le bassin, et de terminer lepart par des tractions mfoiagöes,
Cette indication pent Olre parfaitement remplie dans certains cas, quand la lete est encore dans rabdomeu ou ä peiue engagöc, et lo ma-
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OBSTACLES PROVENANT DES MEMBRES ANTEBIEURS.
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nucl, alors, no didore pas sensibloiQont do celiii [ndiquö au paragrapuo pr^OÖdent (v. p, Kr2). Saisir ravanl-I)ras; rcpoussor, par mi moiivoinent du poignet, l'articulation bumöro-radiale, en mömo temps qu'on la pörto on haut et qu'on attire ä soi l'articulation du carpe; saisir le ca­non; I'c'lcvci' en ropoussant le genou en haut et en arriöro par nn mouvement semblablo; saisir le boulet ot lo pied; les fl6cbir fortement; Ics porter au-dessus du rebord du pnhis, puis 6tendre : teile ost la mand'inrc, ä cxccuter.
Si, dans bicn dos cas, cotto manoeuvre estpossible, el mömo, roiati-vomont, assez facile, souvont aussl olio offre dos difücultös considö-rablos oi do nature trös-vari6e.
La promiöro do cos ditdoullös lionl ä I'insufflsante longueur du bras, qui no permot pus momo de sentlr los membres, situös trop prolondc-ment dans la matrice. On pourrait, en paroille occurrence, imiter le vö-tei'inaii'o beige Giiilmol, qui, dans deux cas do prösontaüon poslö-rioure sur lesquels nousreviendrons, a röussi ä rapprocbor sufüsamment los parties qu'il voulaitatteindre, en 61evant fortement le train ant6rleur, on faisant mottro los piods do dovanl dos I'omollos dans la cröcbo,
D'autres fois, on sent, on touche los membresantörieurs; mats il n'est pas possible do Ics saisir assez fortement avoc la main pour los atliror i\ soi. II laut alors passer unc cordo dcrriöro l'avant-bras; ramonor le bout do cotto cordo au dohors; faire doscondro I'anse laquo;[ui entouro le membro jusqu'au voisinago do l'articulation du genou ; faire tirer sur la cordo, on memo temps qu'on repousse en arriöro le corps du fo-tus avoc, la main appny6o i\ plat sur l'articulation scapnlo-hnmeralo. Unc fois le genou amend en face du delroit, le reste de I'operalion s'aecom-plira aisoment snivanl los rögles ordinaires.
Mais il faut, pour cola, quo le canal pelvien soil lihre. 11 a done lallu, an prealahle, repoussor le petit jusque dans l'abdomen, s'il otait döjä en partie engage. Or, nous Tavons dil, il est quelquefois tellemenl avanc6 qu'il nc faut pas songer a la propulsion en masse. En face do cotte grave difflcultd, Ics avis des praticions sont fortement partagds. Les uns veulentque Ton procode ;\ rextraction forc6e, on faisant oxercor snr la töte du foetus des tractions 6nergiquos, soil par dos aides on nombre süffisant, soil mömo t\ l'aide du treuil, des moufles, etc. Los autres pröförent avoir recours h. la decapitation, et ils citent des fails qui prouvent quo, aprös cello operation, la propulsion ost devenue possible, ot le part a pu so terminer d'lmo maniöre heureuse pour la more, II nous est impossible do choisir entro cos doux maniöros de faire, qui, loules denx, prcsenlent do graves dangers. Nous rappollerons senlemonl qu'il s'agil do cas dans lesquels le pari est impossible sans nne intervention tresactive, et quo la gravile des circonstances cxpli-(pie ot juslific I'omploi do moyens extremes : meliusanceps tjuam nullum.
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DYSTOCIE FCETALE.
AKT. II.
OBSTACLES l'KOVHNA.NT DB LA TETE.
Si los mauvalsos directions des tnembroe sont uno cause grave de dif-ticiilii''s dans l'accouchoment de la vache ot de la juiucni, les döviations do la töte on sont uue autro non naolns fröquento et i)liis grave encore. La töte, en effet, est trop volunainouse, surtout chez lo voau, pour qu'on s'ajoutant au volume de rencolure, et surtout du trouc, eile no forme pas, lorsqu'ello est diversement repliöo, un obstacle presque in­vincible ä la sortie du produit.
Cos deviations peuvont d'aillours so roncontrer dans les quatre posi­tions principales de la prösehtatlon antdrieuro; elles peuvont so mon-trcr Isoldes, c'est-a-dlre les niembres ölant en bonne direction, oubien colnclder avec une mauvaise direction do cenx-ci. — Nous supposons, dans cet article, pour plus de simplicity, quo la töte seule est d6vi6e. Elle pent so roncontrer dans Irois positions dilloreutes : ideg; ])lus ou moins fortomenl ilöchie, et so rapprochant plus ou moins de I'attitude du cheval dit encopwcAonn^; 2deg; döviöe latöralomont etportöe i)lus ou moins loin en arrierc, sur l'öpaule et jusque sur lo Haue du niCmo cöle; ',}quot; romersec ot porlee sur le dos ou snr l'un ou lautre cote de la poi-trine. — Etudions succossivoaienl ciiaciiue de cos positions anor­males.
La t£te flächie et plus ou moins encapuchonnäe.
(Präsentation (1lt;' la-nuqao ou du bort! supörlour do I'encoluro [Lanzillotti])#9632;
Gelte anomalio ne so rencontre laquo;pie dans la premicro position (vortö-bro-sacr6e), otvoici parqucl niecauismo eile so produil :
Fig. amp;ü,
Si, an moment oü le fentus arrive ä routreo du hassin, la tote nc so truuvo pas exacteinont dans Taxe de colui-ci; si olio osl device en has,
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OBSTACLES PROVENANT DE LA TETE.
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cL si, on mOmo temps olle csl un peu Qöchlo, olle renconlrcra par un point quelconquo desa surface lo bord antöriourdu publs, contre lo-(liiclle olle s'arretera (v. lif,'. 56). Gependant, les contractions ut6rlnes continuants pousser la masso foctalo vors l'excavation, h's mombros, (|uo nous supposons en bonno direction, s'y engageront saus pelne; mais la tüte, rotonuo comme il viont d'otrc dil, so flöchlrado i)lus en plus, et prendra des positions vurlces qu'il est facilo de comprondre.
Si c'ost rcxlrornilc du ohanfrein qul butlocentre le puhis, la tftte, au moment de l'engagement, sopr6sontera dans uno situation ö peu prös vorücale, le front en face du d6troit. Los douleurs continuant, la töte so flöchira franchementsur l'öncolure; sa face ant6rieure viendra reposer sur le plancher du hassin, sa face post6rioure s'appliquera contre la tracMe; olle s'engagera ainsi, la nuque en avant, le boul du no/ dirigö vors le sternum, ete'est dans cetto situation quo la main exploratrico larencontrera, plus ou moins avancfe dans le canal : tin aura, en doll-nitivo, nne I'rcscn/alwraquo; de lanuque (lip;. 50).
Quo si la töte aborde l'excavation do maniore h roucontror le rebord pubien, non plus par le ohanfrein, mais par lo front ou la region occi-pilalo, los contractions uterinos auront pour ellVt do. la faire doscendro
A
Fig. 57 (',.
an-dessous du pubis, on momo temps lt;[iic le bord superiour do renco-luro s'avancera on face du d6troit, dans loquel il pönötrera plus on
(*) I'rcscutation du bord supöriour dc I'oHOolurCf
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moins profondömont. Cost dour cotte r6gion (flg^ K7),—lacrinicro cboz
le poulain,—quo la main exploralrioe rcncontn'ra la premiöre, pins on inoins avanoöo dans roxcavation, Quant h la UMo, ello so trouve tout ontiöro dans I'abdomen, au-dessous dn corps du petit sujet, la nuque on bas, le bout du noz on contact aveo la poitrlne et quolquofois avoc lo ventre du foetus : On aura une Präsentation du bord supMeur de l'en-coluve.
iiuiicutionH. — Bien quo los deux anomalies que nous venons do dc-criro soient, au fond, do m6mo nature ot se produisent par un m6ca-nisino identique, los indications no sont cependant pas los möraos dans los doux cas, ol mörilonld'iHrc oxamin6es soparomonL
A. Prisentation de la nuque, — Si Ton arrive ä temps, si Ton trouve la töte encore tout cntioro en avant du bassin ot un peu mobile, la reduc­tion s'oporc aisömonl. — 11 laut alors ylissor la main, on supination ct l'orlomont ötonduo snr 1'avant-bras, entro le pubis die chanfrein, de-passer le bout du noz, recovoir colui-ci dans la paume do la main ar-rondio on cuillor, elevor roxti'6mit6 ainsi saisic au-dossus do la sym-pbyso pubionno, on fl6chissant vigoureusoment le poignot, el lirer ;i soi. line fois le bout du noz sur la symphyse, il est trös-facilo d'clemlro la tele on lolalile dans le bassin el do lorminor le part.
Ce qui proct'de s'appliquo spöeialoment an poulain. Pour le veau, dont to mullo, plus voluminoux, no pourraitötro saisi aussi facilomont dans le croux do la main, il est prdf6rable d'introduiro los doigts dans la boucbe el de s'en sorvir comme d'un crochet pour ramener la töte, on bien encore do saisir le bout du noz entro lo ponce et l'index introduits chacun dans nne narino, co qui permeltra do deployer plus do force.
Si la nuque est d6ji engagdo, ce qui arrive infailliblement quand des tractions intompestives ont lt;5llt;'! op6r6es par des personnes incomp6-tentes, le mannet quo nous venons dc deerire n'est ])lus applicable; la reduction no pent so faire dans le bassin lui-mOme : Fespace s'y oppose; rexlrömile inlerieure de la lOle bulle conlre le pubis; la nuque eonlrc le sacrum, ol lo redressenienl no pcul s'opcror. — Dans un cas sem-blable, M. Cauvet est parvenu, aprös bien des efforts, h. attacber laquo; ä rexlremilö do la tele raquo; (sans doute dans 1'ospace inler-denlaire), le mend coulant d'une eorde dont I'anlrc bout ful eonlie i\ un aide. Ap-puyant alors sa main snr le front dn pelit, il poussa fortemenl, en mOmc temps (jue I'alde tirait sur la cordo, La tele bascula et vint laquo; subite-menl raquo; prendrodans le bassin la position qu'il cberchait ii lui donnor. En quolques minutes I'aQCoucboment fut lermine.
Uno intöressanto observation de notre ancien mailrc, M. P. Lecoq, prouve que, cbez In jument tout au moins, le part n'est pas absolu-ment impossible dans eclle position : La tele (Hail tontfi fail encapn-chonnee el fortemenl engagöe dans le hassin, oil clle clail lollomenl
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OBSTACLES PROVENANT DE LA TÄTE.
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comprimöc qu'il (Hail Impossible do repoussor lüfa'lus... laquo; Je l'ossaio cependant) raquo;lit M. Leooq, on tdobant d'appliquer encore plus immödia-tenaent la töte contro rencoluro. Pour col offet, je passe la main sur 1c eöle de la lole, et je relöve lanl soil peu le l)()iil du nez ; au ineine ins-laut, la böte redoublant ses efforts, j'alde par une I6göre traction, eile poulain sort dans la position oü il so trouvait dans l'utörus, et sans qu'aucun döobireraent ait lien au p6rinlt;So.raquo;—Lo poulain ctaii raort, ce qui esl, nous le savons, la regie dans cette espece; niais la jumenl i'ut promptemont relahlie.
Je doute qu'on pareil cas, raccoucbement soil possible ehe/, le veau, sans reduction prealable; je deute ögalomeiit beaucoup, malgr6 I'au-lorile de Lecoq, de liayenx, et cello do ItueH' cl Baumeister, (pie la po­sition dorsale donnee fi la fomelle puisso faciliter cello reduction. — II faudra done s'efforcor d'opörer la propulsion, et, si on ho pout i'obtonir, il no restora plus qu'Ji tenter t'extracuon lorceo, quolquo cbancouse qu'ellesoit. —Dans cello situation, los crocbots implantös solidemont dans les orbilos peuvont rciulre do Ires-grands services; ils liennenl bicn, el lo veau n'en öprouvo aucnn dommago secieux. 11s sonl done pröle-rablos, on ce cas, au lacs pass6 ;\ la nulchoiro inlerieure el meine au licol-forcops, qu'il esl d'ailleurs i\ pen pros impossible do placer.
B. Presentation du bord supirieur de l'encolure. — Dans cello presen­tation, la r6ductlon esl encore possible si on arrive il temps; mais si les eaux sonl ccoulöes depuis longtomps, si on a lire sur les piods, si la malrice s'osl appliquöe ölroilemenl snr le corps du fcetus, les diffl-culles deviennenl exlrötnomenl grandes, pour no i)as dire insurmonla-bles. Onremarquora alorsque, i\ la veritö, dans cette situation, I'onga-gemenl el parlanl renclavenionl sonl presquo impossibles; mais, con-Irairomenl ;\ ce qu'on pourrail croirc au premier abord, plus les dou-leurs so prolongenl, plus la 161c s'öloigne du bassin, el plus il devienl difficile do la saisir aveclamain (v. flg. 57). Etcommeil faut aller la chorchor en dessous du corps du foetus; comme la malrice, elroilomenl. appliqueo sur celui-ci, rimmobilise (rune maniere presquo absolue, en mdme temps quo ses contractions paralysont le bras do roperaleur, on comprond qu'il a du arriver h plus d'un v6Lörinaire, comme ;i M. Auhry, do s'epuiser en vains efforts et, finaloment, d'etre oblige do so relirer, laquo; confus el d6sesper6, raquo; parco quo, laquo; fauto do quolques millimetres el d'un pen do vigueur, la main n'avail pu s'accrochor .1 la mäcboire. raquo; — laquo; J'ai cherche, comme lanl d'aulres, ajouto cc v6l6rinaire, i\ m'aider de certains instruments; j'ai ossayö plusiours do coux qui onl 616 re-comman(16s, el jo n'en ai trouv6 aucun qui remplisse loujours son indi­cation. raquo; Cost encore lä uno remarquo (pie tous les praticiens sanc-lionnoronl do lour adhösion.
Cost dans ces circonslanccs, vraiment p6nibles pour le v6l6rinairc, qu'il pourra 6lrc avantageux do mettro la femello sur le dos, commo
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402nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DYSTOCIE FCETALE.
le oonseillont Leooq, do Bayoux, Baumeistor ol Ihiüll', M. Schnack et beaucoup d'aulros praticiens; d'ontonuor dans la matrloo do grandes ([uantiies do liquidemuoilaginoux, aiin do rernplaoor los eaux 6ooul6es; d'6Ioignor quolque pen les parois do l'organo du corps du totus, cldc rondro i^ oo dornior un pou do niobilU6i #9632;— llopoussant onsulte le petit en haut, cu bas, ou do cölö, el s'acorochant comme on pent ^ la lölo, aus oreilies, aux orbites, ü la inAchoiro, on essaye do 1'attirer dans le bassin.
Si (in no pout y röiissir, il resto, commc derniors moyons, ü prati-quer Vavulsion das membres, suivant la molhodo d'Huvellier ot Thibau-doau (v. h'mbryotomie), ,co (]iii, ;\ la voriiö, no change rien ä la posi­tion do la LOlo, mais donno plus d'espaco pour manoeuvrer, cl partant l)lus do faciliiö pour changer la mauvaise presentation; ou bien i\ lon-ter la version pclvicmw, laquollo, si on rcussit, permettra I'accouche-iiieul on preseiilalum poslörioui'o, oL quo, pour noire ooniplo, nous pro-lei'oi'ions, s'il ciail possible do la faire, ;\ i'ombryotoniie,
La tete iuclin6e lateraleinent et port^e plus ou moins loin sur I'uu
des cot6s du corjjs.
(I'rc'.scntatioii do lalucu tlroitci on goaclie dfl I'encolnrOi La\zii.i.otti.)
Cette prösentation anormale, parfaitement caraetörisöo par Lanzil-lotti, ost la plus fröquente do toutes, aussi bien chez la vache quochoz la jument; e'est aussi une dos plus graves. Le mdcanismo do sa pro­duction n'ost pas encoro parfaitement connu ; on osl portö il croire qu'elle so produit fi une öpoquc encore öloignöe du part. C'est du moins oo qu'on pout iuforor des eas nombreux dans lesquels on voit, chez le poulain, apivs sa sortie do la matrice, i'encolure no pouvoir 6tre re-drossoe ol la lölo prösentor, tin cölö do i'inflexion, une coneavilö pour se monier sur la convexitö do la rdgion du corps surlaquelle cllo elail appliqufie. II n'ost pas douteux que dans cescas, donl Houssard, Gour-jon ol d'aulros (v. liainanl) ontcitö dos oxomples, la deviation ne soil, ancienne, puisqu'il s'en est snivi une döformation persistante et que lesos, losmusclos, los ligaments articulairesont dö so dovolopper dans cette position; mais en ost-il de inömo dans los cas oü la devialiou n i s'accompagne pas do cos döformations, et qul sont, aprös tout, les plus nombreux? Cost ce qu'on ne saurait dire an jusle dans I'elalac-tuel de nos connaissances.
lleNcription laquo;Ilaquo; la iirrsontutiun. — Quoi qu'il OU soil (les COIlside-
ralions qui pröcedcnil, la main, en pönelranl dans les oi'ganes de la more, rencontre tout d'ahord les deux membres antörionrs, plus ou moins avancös dans lo vagin, et Ton constate qu'ils sont de longueur inegale, circonstance importante ä noter pour le diagnostic, la tele so
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OBSTACLES PROVENANT DE LA TÄTE.
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trouvanl, lonjours du c6t6do celui qui paralt lo lgt;liis cotii'l^), En pbnb-trant plus avant, on trouve ledötroit antöriour occupö par unosurfaco arrondio, qui lo reinpllt plus ou hkuhs complötornent, au point de ron-drequolquofoisdifflciU) l'dccös dola oavitö ut6rine. Quand on a franobi cet obstacle, et quo la main, promenöe on tons suns, a pu explorer la masse fa'lalc, on reconnail bicntul, quo la partiequl obstrue l'entröo du bassin n'csl auLrc quo l'onoolure, pliöo sur une do scs faces lalöralos, ou, d'adtres fols, lo poitrail. Quant ä latöle, on la trouve il une dis­tance variable, tantöt appliquee centre l'epaule (flg. HS), tantöt pins
Flg. 1.8 [*).
loin, sur los parois de la poitrine, tantöt jusque dans lo flanc du petit sujet; parfois memo olio esl situte si proCoiulcnienl. qn'il est impossi­ble do la senlir. Elle ost ^galement plus on moins öleveo : tantöt pros-quo sur le dos, tantöt presque sous le venire on la poitrine (flg. 89). Le foetus lui-meme esl le plus ordinalrement on premiöre position (verlehro-sacree); inais il pent (Hro aussi en deuxieme on trolsiömo po­sition (vorlöbi'o-pubicimo ou vei'U'bro-iliale), el, dans co dernier eas, 1'encolure pent elre repliee en dessus, la töte röpondant au sacrum, ou
(•) Pnisontatioii do Id ftlOO hitiSriilo do I'onooluro; la t6lo contrc l'ijpnulo drotto.
(i) II nous Bomble (in'oii pourrait admottroj pour estto präsontation dystoclquo, ilcux positions, siiiviint quo Ui tftto so trouvo dans lo llano drolt ou dans le llanc gancho, ot qu'on pouvralt los dönommer d'aprös los prlndpea exposes pago 349, la promlöro, po-silion ciphalO'iUale droite, la secondo, position ciphalo'iliale gauche, Anns ponsons quo ccla rondrnit plus facile ot phis clalro la doscription do ccs eas do dystooio, Uont los pratlcions enriohlssont clinquo Jouf nos annalos.
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DYSTOCIE F(BTALEi
en dcssous, la tlt;Mo roposanl sur les parois abdominales : toutes clrcon-stances dontil Importe dose rendreoompte par une exploration aussi exaote que possible.
Fig. 59 (*).
#9632;#9632;ronogtic. — Nous avons döji dit quo celle anomalic 6tait une des plus graves qu'on puisse renconlrer; uiais cela no sufllt pas ; nous de-vons pr6ciser ici, aulaul que possible, les circonstauees priueipales qui font varier sa gravity dans ohaque cas particulier.
Ghezle veau, dont lecouest court relativement, o'est ordlnairement au niveaude l'öpaule, [raquo;Ins ou moins ahaissöe vers le sternuiQ ou re-levee vers le dos, quo la töte so rencontre. 11 osl done possible do 1'at-teindre avec la main, et, bien quo son volume conslituo un obstacle sorieux ä son rodressomont, celui-ci, en s'y pronanl Men, pout cepen-dant elre elleetue dans la plupart des cas; d'autantplus (|uc le veau est presque toujours vivant, et quo ses mouvemeuts spontanes aident i la reduction. Aussi, reussit-on encoi-o assez souvent, dans eetto espöee, ;\ obtenir lo fetus plein de vie. D'ailleurs, la reduction est ab-solumont indispensable ä raecomplissement du part, la töte ölanl beaucoup ti'op volumineuse pour pouvoir irancliirla liliere pelvienne, ainsi replide et doublant la poitrine. 11 laut done, coüle quo coute, obtenir la mutation.*
Chez le poulain, la tiUe pout etre aussi quelquefois arrötec au nivoau de röpaulo, et, dans ce cas, la reduction est facile, beaucoup plus fa-
(*) Prdaontatlon lt;lc la face latih'alc lt;lc I'onooluro ; la loto cüiilru les jaruis tliuraciqucs, au \oisi-nagc dc I'uiuljilic.
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OBSTACLES PROVENANT DK LA TÄTE.
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eile mßmo ([iic ehe/ lo voau, surtout si le potil esl vivant, ce qui d'ail-leurs esl. rare. Mais la longueur de l'encolure ilans ootto ospöce fail quo ti'ös-souveni la töte so trouvo siiuee beaucoupplus profondömont sur
les coles, dans le Haue, et inline au iiivcau de la croupe, Alms, la main ne peut pas menic la lonelier; la redmiion esl impossible, el comme la vie du Indus dans eetle espöee sYdciul rapidement aprös les premieres douleurs, il ne laut Jamals eompler sur le produit et Ton ne doit avoir en vue que le salnl de la more, .Mais, corame par une sorte do compensation, la löte, plus copy;ffllöe, peul se logor dans le llane, el, par des tractions energiipies, le poulain peul sorlir, quoique diffloiletnent, ainsi pliö en deux.
Ges particularltds ontelebien 6tudi(Sos par los vdtörinairos moder­nes, et surtout par AI. Donnarieix, qui, dans tous sos travauxsur l'obs-t6trique, a beaueoup insistö, et avec raison, sur les difförences capi-tales que pr6sente, sons ce rapport, raecouchement eonsidere chez la vacho et choz la jument. Elles ne doivent Jamals ötre perdues de vue, ear ce sont elles qui dictent au praticlon le choix des moyens ä mettre en usage pour terminer le part.
Indications. —Halionnellcmenl parlanl, el en sc plaeanl h unpolnl de vue absolu, l'indioation esl do redresser la töte, de ramener en bonne positioB dans lo hassin. apres quoi, on lo coueoil, le pari sera facilemont lonnino. Aims vonons de dire que eolle indication no pou-vait. pas ötre toujours remplie; qu'elle pouvail quolquefois ötro ne­gligee pour le poulaiu : mais qu'elle elail de neeessilö ahsolue pour le voau. Voyons comment il faul s'v prendre pour la remplir.
Presque lous les auteurs qui so sont oecupös de eolle question so bornent i\ dire qu'il faul saisir la löte par son exlremile införieure soil avee la main, soil aveo une eorde ä nooud coulanl passöo dans l'espaco interdentaire de la raftchoire införieure, el lirer ö soi avec force, Mais ainsi que le fait observer avec raison M. Schaack (1), en agissant de eelte maniere. on lend ä prodnire neeessairement une torsion do l'en-oolure, qui, outre qu'elle rend la röduetion trös-difflcile, peut bien u'elre pas sans dangers pour le foetus. II faul done s'v prendre autre-ment, etvoici, änotreavis, comment il faut proeödor :
La röduetion doit se faire en trois temps.
Premier temps, — Refouler le feßtus dans la matrlco, de maniere ä degager I'dilree du bassin, en prenanl nn point d'appui, soit sur l'en­colure, qui so pröseulo lout d'abord, soil sur le poilrail, el en pous-sant, non directement dans Taxe du hassin, mais obliquement, du eöle oppose äeolui oüse Irouve la töte, de immiöre h rapprocher Colle-ci del'ouverture pelvienne. Si les pieds, deju entrös dans roxeavation, gönent l'opörateur, on les repoussera ögalement, apres avoir flxö, nu prcalahle, une cordeäneeud coulant dans eliaque paturon.
(I) Note inädito et manuscrlte fournie par M, Scdaack,
Saint-Chi. — ObstutiMciUc.
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466nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DY8T0GIE l''(KT.\l.i:.
Deuccieme temps, #9632;— Cola fait, 11 faut aller chorohor la töte et Uli Impriiner un mouvotnent do convorslon c|ui amamp;no on haut so faco ln-förlouro ot röciproquomont. \'igt;k'i coiumonl Mlt; Schaack, qui a bien vi min nous retnettre uno note i\ co sujet, döerit ootle manoouvre; — laquo; G'osl par rexlröiniii' des tnftclioiresqu'il convientdo ramonor la löte; iKni en abaissant lo moiiton ot en lirant onsuite införieuroinontau eon, mals supörieurement, au contrairo, aprös avoir forcö la ganacho ol lc menton äse retourner do dessus en dessouset do dedans en dehors (le iii'ius esi suppose en premlöro position). Pour cola, dös quo ia main peul attoindro l'extrömitö dos mächoires, on i)oiic les doigts dans I'augo, et, appuyant sur l'uno des branches du maxillairo, on oblige la töte ä se tourner ä la renverse, do dedans on dehors ot do lias en haut. #9632;gt; Uno fois la töte ainsl rciiversce, il sera facile de la melire en bonne position, en tirant sur rexlremitö libre des mdehoiros, parce quotes tractions agirontalors pröcisöment dans le sens des articula­tions intorvertöbralos et atloIdo*occipitale, tandis quo, opei-eos sans rem'ersement pröalable, ees tractions tendent, nous le röpötons, h tor-dro I'encoluro.
laquo; Veut-on, continue M. Schaack, melire on evidence la diiFörence qul cxisLo entro les deux melliodes quo nous venous de meltre en i)a-rallMe ? Quo Ion prenno un nouveau-nö, vivanL on moii, qu'on lui replie I'euccdure el, la Iclc sur lo eutö, le bout du nez dlrlgö en arricre ; qu'on ossaye de lirer sur l'extrdmitö des mÄchoiros lo nieulon en has; — puls, pour comparer, qu'on conimencc par renvorsor ia töte, et qu'on lire cnsnite sur le menlon, alors siluö sur le com, de maniero ä la llcclur sur celui-ci; ei Tun verra sur-le-ebamp pariaquelle de cos deux iiianiercs on aüeinl 1c mieux lc but desire (I). raquo; Nous avons re-pölc cello oxpörience, et olle no nous a laissc auciin doute sur la supe-i'iorite de la mellioile preconisoe par eel honorable el habile pra-lieion.
Troisihne temps, #9632;— Ln töte line fois renversee alnsl quo nous venous do le dire, il reslo i l'ölendreet ä l'amener on face du dclroil. Hainard donne, d'apres liordonnal, les indications suivanles, qul nous parais-scnl rationnellos : laquo; Placer la main sous le monlon, quo Ton reQoltdans la paume do la main; los doigts, un pen ecarlcs, embrassenl, un pen au-dessus do co point, los donx oütos de la niilelioiro ; lo ponce esl in-Iroduit dans la bouclie, sur lo maxillairo, en arriero dos dents Inclsl-ves. On a ain^i uno prise assoz solide, qui pormel do ramonor la löte on bonne position par une traction oporoo dlrcctoment dans Taxe du liassiu, siirloul on ayissauL par soeoussos röpölöes, beaucoup plus el'li-caccs qu'une traction cdnlinuo. raquo; — Si on no pouvait pas döployer, avec la main sonle, uno force süffisante, on essayorail do placer un lacs ä la mAcholro Införleure, lacs sm lequel tirerait un aide, pendant que
(I) Sciuack ; noto Inädile.
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ODSTA.CLES PROYENANT DB LA TETE.
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raccouchour 61oignoraü lt;le l'ontröe du bassin les parties du foetus qui gönent la matKBuvro.
Ceci s'.-ipplique aus cas pü la iiHu esl facüoinont accessible ;quot;l la main de l'opdratoui1; rnais quand clli^ osl si profoad6inent situ6e que la main no peut l'atteindre ou peut ö, poino la toucbei1, on ceraprend qu'll osl une indication pröalable ä romplir : o'esl de rapprochor d'abord assez la löLc pourpouvoir manceuvrei'sue eile. On aconseilld, pour cela, de tirorsur les oreilles, d'implanter des orocbets dans ['occiput, dans les orbitos; de faire soulever le venire de la focnelle; de la meiire sur an plan fortement incline d'avant sn aniere; de la coucher sur le dos. #9632;#9632; Mais Ions ees movens, dit encore M. Schaack dans la note qu'll a liien vonln nous remelli'e, remplissenl dil'lleilenient le hut qu'on se propose ; ils onl, d'aillenrs, nn delant capital : c'esl, de ne |)as agil' sur le point convenable. Cen'est, on effet, ni sur les oreilles, ni sur l'occi-put, ni meine an voisinage de la Löte, qu'il Faul appliquer les Iraelions; c'esl sur le point ineme oii le cou se trouve replie. II fautdonc inlro-duire sa main dans co repli du con, et, par des tractions, par des se-cousses r6p6t6es, le forcer ä s'ouvrir el i\ se reformer sur un aulre point plus voisin de la tete, saus oublier de repousser de temps en temps la masse foetale, afin de l'öloigner du pubis. raquo;
liieu que eel honorable praticien, dont [quot;experience el par consequent rauloi'ite sonl si grandes en cello mulierc, assure qu'en agissant ainsi, on rciissil toujours h rapprocher asscz la löte pour pouvoir manicuvrer snr clle, nous pensons (ju'il est des cas oü la main seule serait in-snl'lisanle. G'est pour ce cas que Delal'oy aiue a propose, en INlii, nn proeede op6ratoire qu'il decril on cos termes :
laquo; Api'es avoir introduit ma main dans I'lilerus, pour m'assuror par le toucher du sens dans lequel a lieu 1c rcuversemeul (il veul dire lin-cliuaison latöralo de la löte), ctrccormaUre la position exacle du Artus, je la retire, el jo linlrodins do nonveau, en tenant enlrc mes doigts rextremile dquot;un bon et solide cordean, loug d'envil'on douzo i)i(Mls (quatre metres), auquel je pratique un nooud pour conservorprise. Je glisse ce meud, (jue je; tiens ä rextremile de mes doigts, le plus avanl possible, cnlro i'encolure laquo;In foetus el le thorax. Lorsqu'il est ainsi place, je i'abandonne et je porte de suite ma main du cöle oppose do i'encolure, pour le saisir de nouveau enlrc mes doigts; puis je le retire, en sorlanl ma main do rulerus, pour le rapporter an dchors, do ma-niero ä ce que le milieu du cordean cmhrasso dans 1'anse qu'il a formee i'encolure, qui elle-meme formo nne cspccc d'anso, recourhee qu'elle est sur les coles du thorax. Lecordeau et I'encolure representeut ainsi deux ansos qui so correspondent par leur coneavilö. Ce cordean ainsi lilaclaquo;;, j'inlroduis do nouvean ma main dans la malrice, et je m'occupo de porler Tanse qu'il laquo;lei'iil le ])1iis pros possible de la töte, en le sonlo-nant avec mes doigts. Dans cotte position el au memo instant j'or-domie ä uu aide do lordre les deux branches du cordean, qui sorlenl
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mi dohors, jusqu'ti co qu'il soil parvenu a serror fortomont I'endroit oil il a (#9632;-le plac6. Pendant quo cetto torsion s'exöcuto, j'ai sciiu de m'as-surer qu'll ne so trouve pas compris dans la Lorsade quelques portionü du placenta, lt;ni dos cotylödons, si o'est siir une vache quej'opamp;re. Ges moycns ainsi disposes, je place ma main sur la partio ant6rieure du sternum ou sur l'une dos dpaules du foBtus, ol, pendant que jo refoule lo coi'ps pour lo porter le phis loin possible vers le fond do I'lilorus, jo proscrls aux aides qui tiennent la torsade do tiror sans secousses, 11 rö-sniio do ce mouvomont bion dirigd lo rapprochement de la tfttoversle lt;uil do ruiörns, oil olio dovionl accessible h la main do l'opörateur, lt;iiii la prend pour la ramonoi'dans la position naturelle. laquo;
Go prooödö, quo Delal'oy assure avoir mis on pratique un grand nombre do fois, et loujours aveo succös, est assuröment rationnel, et ne möi'ite certainement pas le jugement trop sövöro que Lecoq, do liayoux, a poi'le sur son oomplo. Si CO pralioien distlnguö, qui a fail si longtemps el amp; juste titro autoritö en obstötrique vötöi'inaire, n'en a pas obtenu, COmme il lo dlt, los meines rosullals que Dolafoy, d'aulros lui ont du do beaux sncoos.
Ainsi, M. P. Lecoq nous dit, dans uno dos pi'öoiousos notes qu'il a bien voulu nous remettro :
laquo;I Lors de mon scjour ä Solre-le-Ghäteau, je Ins appelö im matin pour uno vache on travail depuls la voiile an soir, ol qui avail passe la nuil on efforts inutiles, malgr6 rintervention plus (pulaquo; probable du propriö-taire el de sos voisins, — Jo reconnus iinmedialoment la position do la tele, qui etail retournöe vers lo llano, et assoz loin pour que nies doigts nepussent saisir son exlrömitö iulörienrc assez fortement pour la ra-mcnor dans la position normale. J'y parvins biontöt par un moyen lios-simpio : jo passai, do has on haul, dans la oouoavilö l'onnöo par i'en-eoluro, une cordo, dont lo bout, repris en haut et riimoii6 au dehors, fut mis, avec lo bout oppos6, ontro los mains d'nu aide, un effort mo-der6 do celui-ci allira lo fmtus en arriöre, ol jo pus, avec la plus grando l'aoililö, opöror lo redrossoinonl do I'encolure, en saisissant la mäohoire. Le part s'aohova immödialomoul.
a Los efforts qui i'avaiont prooödö anioneronl, quelques heures plus tard, un ronversemout do I'lilorus, quo jo röduisis houroiisomcnt et que jo mainlins au moyen du bandage do oordo. (1). raquo;
Plus röoemmoul, M. Loooulo, dans sou excellent mömoiro couromiö par la Sociötamp;fenlrale de Mddecine Vdtdnnaire, so montre partisan do oe memo prooödö, et M. Durand, d'Auvillars, a publiö dans lo Recuetl{l8ßl) nne nouvelle observation oil il a öle employe avec un plcin succos. Nous croyons done qu'il ost permis d'on appeler du jugement do Lecoq, do liayoux, el nous n'liösitons pas ä reCommander aux pratieiens cc moyen si simple el si rationnel.
(1) F. Lücüq; nolo iiieditc.
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OBSTACLES PROVENANT DE LA TETE.
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Nous rcconnaissons, toutofois, qu'il peut y avoir des cas ofi il no so-rail pas applicable. Dans ces cas, il ne restoraltplus, cvidi'iiiinciil, rju'a choisli' ontro VtnnhrijottDiiic oXVextraction fovcie,
Ches In cache, ccltc dcrniöro operation doit (gt;U'e al)soliinicnl rejot6e, La longueur ct la structure essontielloment osseuse du canal pelvlen, ie volume el la forme de la töte du vcau pendent touti fait impossible, sans les plus graves desordres, sa sortie dans cette position.'I'ellc csl l'oplnion de M. Schaack : laquo; Jene l'ai jamais entrcprise, dil-il ; je no la conseillerais pas noil jjlus, h moins que la position ne coexistc avec une contracture des muscles llechisseurs et ne suit par consdquent irre-ductlble ; encore laudrait-il que le pen de developpemenl dn Itetus don-nftt l'esperance de pouvoir la mener i\ bonne fin (1). raquo; —Teile esl aussi l'opinion de M. Donnarieix : laquo; Chez la vache, dit-il, ['extraction foreße dans cette position anormale pent dclerminei', non-seulement la mort du veau, mais encore celle de la mere. raquo; Le jugementde ces deux prati-ciens si compclenls doit, pensons-nous, eutrainer loutes les convictions.
Chez In. jumenl, le cas esl tout autre. Onand la tele du poulain est sitnee profonddment vers le flanc, la reduction est si difficile ; eile exige des tnanoBUVros si tongues, si penibles; il en resulle une teile irritation des organes dc la generation, que tres-souvent la t'emelle siiccombe aux suites du part eirectue dans ccis conditions. D'ailleurs, on connall le pen de vilalile du bctus dans celle espece. II est done prcsque lou-jours mort ([uand linlervenlion du velerinaire est reclamec. Des lors il n'y a pas ä le inenager, el Ton peut se permetlro sur lul toules les violences, puisqu'on a la certitude presque absolue qu'on agil sur uu cadavre. D'autre part, en raison nuMne de la longueur de rcncolure, la töte, plus mince, moins cubique, (pie celle du vean, vient aisemenl se loger dans la depression (lullaiic,el oppose Ma sortie une resistance bien moins considerable. L'extraction I'orcee, dans cello espöeo, est done une methodoä laquelle on peut avoir legitimemeut recours. Des fails aujoiirdhui nombreux, recueillis parLecoq, deDayeux, ('.ami, Darrcau, Dielerichs, etsurlout Donnarieix, prouvent ([no chez cetle I'emelle I'ac-couchemenl est possible, dans cello presentation, sans i'cdresscmcnt prealable, el sans de trop grandes soun'rauces pourla t'emelle. M. Don­narieix, qui a surlout bien eludie cette question, va meine jusqu'ft öriger rexlraction forcce en methode gcnerale. #9632;— laquo; Dans celle circon-stanee, dil-il, il faul nöcesscuremeni relirer le poulain dans la position oil il so trouve, ear il n'est pas possible do ronudtre la tele, dans line po­sition normale... L'accouchemont par une traction vigourenso est, sinon facile, du moins lo plus souvent suivi de sneces. raquo;
Voici coimnenlopere M. Donnarieix : La jmnont est eouchee pros d(^ la porlo do 1 ccurio, les fosses conlro le senil, par la saillio dinpiel
olios sont retenues; une avaloire, une plate-longe, lixoes au tnur ou
(1) Schaack; notn IndditO.
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470nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DYSTOCIB FCBTALB.
tonuos par dos aides, pouvont, au besoltii sorvlr a maiutonir la i'omcllo on siliialitiu flxo.— Des cunlcsä luciuls coulants soul lixccs an paliirun do cliaqilO incmlii'c aulcricni'(In I'icIiis, et cmiliccs ä des aides, doul le iiombre varle suivönl le dogrö de rösistanoo ; quatro au aioius soul ne-cossaii'cs; il en faul quolquofois six, cl inenu' huil, Au coiniuandiMiiout de ropörateür, los aides tiront sm1 les lacs, lontoment, graduellement, sans secoilSSOS, mais avec force, ct (rune, maniere hien egale sue les
deuxmennbres. \^' petit s'engago; mals il arrive souvent quo, him moment donnd, il cesse do cheminor dans le bassin. Cola lienl ä ce quo la matrice s'ost plissee et forme mi onrlel on lionrndel sailhml, qui s'oppose ä la progression. II fautcossor les traclions, maiulenir soulo-menl le foolus an poinl, oil il a etc ameno ; inlrodnire la main, on la faisant glisser entro lo petit el la matrice, la face dorsale contrc celle-ci; chei'Clior l'obstaclö el loddtruire on soulevaul lo dos de la main. Do nmivellcs tractions amenenl hienlöl lo petit an dehocs. (Jn quart d'heuro, dix minutes, moins encore, sufflsonl gönöralemont pour accomplir cello op6ration.
Bnfln, il roste,avons-nous dit, laressource de Vembryotomt'e, —decol-laiiou mi avulsion des mombres,— ressourceextreme, amp;laquolle il faut lireferor I'extraction forc/'e dans presqnc tons les cas ehe/, la jnmenl, mais qui esl quelquofois indispensable ehe/ la vaclie, ot qui a ele pra-(iqnee avec succös par nn assez bonnombl'C do veleriuaires.
Jusqu'ici, nous avons suppos6 quo lo fo-lns elail on promiöro posi­tion, CO qui esl effectivomont lo cas le plus ordinaire ; il penl cepeudanl se faire qu'il soil place en position vertebro-pubienne{Ta.r6) on on position vriiehru-ilitilf droile ougaucbe (un pen moins rare), ainsi (pie Thihoau-dean, Gorroy, Gell6, MM. Amal, Schaack,en ont rapport6des exemples. Mais cos positions no modiflonl pas sensiblement les indications ge-uerales resiillanL de la presenlaliou, indications C[ue nous avons oln-diees avec asse/. de delail pour qu'il ne soil pas necessaire dquot;y rcvenir do nouveau, Disons sen leinen I, quo, dans les posi lions lalerales,—vertö-bro-ilialo droile ou gaucbe, — il osl necessaire, apres avoir redressc la löte, do les convertir en une des positions verticales, la premiere ou vert6bro-sacr6e preferahleinenl ; c'esl-ä-dire qu'il faul faire la ro^a^bn, avaul de procedcr 11 I'exlraiqion. Ajonlons quo, dans ces monies [losi-lioiis lalerales, lorsque la töte so Ironve repliee on bas, sous lo corps du foolus, il e^l indiqne do comlier la femellc sur le dos, de maniero ä ramonor la lele on haul, afln de facilitor la röduetion.
Imiüu, celle presenlaliou do I'encolnre par une de ses faces lalerales, dejä si grave par elle-meme, peul encore elre compliquöe par la mau-vaise direction de I'un ou des deux niembres antöriews, qui penvenl elre llechis aux gonoiiXj relenns on lolalile, ou croises sous lo sternum. — Bn pared cas, on reduira snccossivemenl les parties devices, en com-meii(;aiil, anlanl quo possible, par les menibres, dont la mauvaiso
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OBSTACLES PROVENANT DE LA TETE.
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diroction göno les rnancouvrea a oxöoutor sm' Im töto. Nous disons: laquo; anlanl quo possible, raquo; rar il csl des ras nii il c^l övldommonl plus facllo et partant plus avantagoux d'agir toutd'abord sur la löto. Dion plus: il csl dos oirconstances oü los plods, primitivomenl en bonno position, göiient l'opöratour, ot il csl alors nöcessairo do les repoussor dans Tnioi'iis. Lc preccpte que nous donnions i)lns haul n'a done, eonimconk', volt, rien d'absolu, et unegrande latitude doitölrelaissöe ä l'initiative dechaque praticien, qui dolt, selon l'occurrenco, modifier les rögles 6tablles, on cr6or de nouvellos, afln de rdpondro h des iiuli-cations qui n'ont pas pu ötre prövuos. Nous Pappellerons seulcment que, si Ton croit devoir repoussor dans ['abdomen un ou plusiours niemhi'os (lcj;\ engages dans le bassih, il no faudra le faire qu'aprös les avoir assujettis par des lacs fixes aux paturons, afln de pouvoir les re-trouver et les ötendre facileraent dans Ig bassin quand lo moment sera venu.
La t6te renversöe directement en arri6re et port6e plus ou moins loin, sur le dos, sur les lombes ou vers Tun des flaues.
(Präsentation du bord Införieur de l'onooluro [Lanzillotti]].
Gette anomalie, dont la figure 60 pent donner uno idee, admlse comme possible par Lccoq, de Bayoux, Rainard, Baumeister et RuelT,
Flg. CO (').
Lanzillotti, etc., cette anomalie, disons nous, csl exeessivenient rare. Parmi los trös-nombreuses observations contonucs dans nos recueils
[*) PrösonttUion du poUrail; la töte renversdo sur lu oroupe.
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•172
DYSTOCIE PCETALE.
pöriodiquos ot les ouvragos spdclaux lt;ilu' nous avons pu consultor, nous n'cn avons truuve que deux (|iii s'y rapportent.
L'une do cos observations appartiont i\ M. (Ihanml. Aprös avoir in-troduit aveo poine son bras dans rut6rus, ce vdt6rinaire put oonstater (|iic le poulain laquo; avail la liHc et l'encoluro renvers6eset allongöes sur ie dos, rencolure fortement appuyöe contre le baut du bassin ol un pen ä droite, raquo; II y avail, an outre, renvorsement do la vessle ol hornio do rintoslin dans rinlöriour do la vessio renversöe. — Le rodrossoiueiU do la töte et l'extraction du la'lus furenl possibles, quoique difilciles, niais la jniuonL luunnil, dos suites dos complications signälöes plus haul.
La seconde observation appartiont ä M. Donnarieix. (Vetailohez unc vache, II sc borne ä dire qu'il laquo; reoonnut la position do la löLe, raquo; el qu'elle laquo; 6tait i'onversöo surlo dos. raquo; — Le veau 6taitmort. 11 put 6tre extrait, mais il fallutdu temps ot do la patience pour reraettre la töte on bonne direction.
La larole dos Tails do cotto OspöCO nous engage i\ consigner ici le sni-vant, que nous avons recuoilil, on 1873, sur une chienne.
Cello böte qui, la voille, avail mis has plusieurs pelils, fid. conduite ä la clinique do I'Kcolo, parco qu'elle continuait ä faire des efforts. L'oxploration nous in reconnaltre la presence d'un foetus, assez forto-mont engage dans le canal polvion. On y sentait Iros-bicn deux moin-bres, el, un pen plus loin, une surface arrondio, que nous primes d'a-bord pour la croupe. Nous ponsdmes done avoir affaire ;\ un part en prösenlalioii poslerieure. Je saisis cos deux membres el, tirant dessus, je lesamenai horsde lavulve. Jereconuusalors quec'elaient les mem­bres antörieurs. Une nouvelle exploration no put faire deoouvrir la tele. Je continuai de lirer, avec prdcautions, el je linis paramener le foetus, qui avail la tele tout ;\ fail renversee sur les reins, eonnne le montre la ligui'o 61, co qui avail produit sur la region lombaire une depres­sion considdrable. Le petit ölail mort, bion entendu ; mais la more no souffrit pas trop do I'opdration ot no tarda pas amp; se remettre complö-lemonl,
Dans cette presentalion anormale, ce qu'on rencontre tout d'a-bord on explorant, ce sont les membres antörieurs, plus on molns avancös dans le vagin. Plus loin, i\ l'ontröe du bassin, on lombe sur le poitrail, et, immödiatement au-dessus (la position vertöbro-saorde cst jusqu'ici la seule dans laquolle on ail signal^ ecttc complication), le bord Irachoal do 1'encolure. Vienl ensuite la tele, (jui pout elro situee plus on moins profondemoul, lautüt sur le garrot, ot assez lacilenicnt accessible ä la main, lanlöl sur le dos (v. lig. 00 el 61), sur les lombes ou voi's I'mi ou I'autro llano, generaloment un peu doviee, soil a droite, soil il gauche, el loujours renversee de maniöre ;i ce quo les branches du maxillaire inlerieur rogardont la region lombo-sacröc de 1laquo; more.
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MAÜVA1SE DIRECTFON nö TRAIN POSTEIUEUIl.
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L'obsorvatlon laquo;iiic nous venous tie rapporter prouve laquo;[nc Ic pari a'ost pas absolument impossible sans reduction pröalablo, chez la chionno ;
Fig, 01.
raais il csl au moins trös-douleux qu'il en puisse 6tre de mönie chcz les grandes femellos et surtout cbezlavacbe.
Quant aux indications, olles st)iii exactement les taomesque dans la presentation do I'encolure par i'une on i'autro de sos faces laterales; el, comme nous les avons elndices avec delail dans le paragraphe pie-cedenl, il serait tout a fait superllu d'y rcvenir ici ; nous no pourrions quo nous repetcr inulileinenl.
A.RT. 111. — OBSTACLES RESULTANT D'UNE MAUVAISE DU TRAIN POSTERIEüR,
IIRECTION
An premier abord, il peut seinbler quelque pen 6tonnant que les parties postirieures du corps pulssont faire obstacle ;\ la sortie du foetus dans un eas de presentation antirieure, Cependant, cola n'est pas im­possible, ainsi ([ue I'a prouve, dejä assez souvenl, I'observation cliniquo. La diriiculle pent venir : 1deg; de ec quc les membres postörieurs, trop ecarles dans 1c sens de l'abduction, vienuent butter par les regions ro-tuliennes eonlre 1c rebord du bassin ; ^0 de ce quo le train postcrieur tout ehtier, reploy6 sous le corps, s'estengagö en mftmo temps quo celul-ci.
Les membres postörieurs en abduction forc6e.
8ignal6e par Ganu en I8;t7, ecllc cause dc dystocie a etc admise par Itainard, Baumeister et Etueff, Lanzillotti-IJuonsauti, etc. Yoici eu quoi eile consiste:
Le train anlericuresl en position vertebro-sacree tout il fait normale,; rlen no s'oppose ä son engagement, el lepart dcbuie de la manlöre la
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Alinbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DYSTOCIB FCETALE.
plus nalurollo; les metnbres anlörlours, la töte, l'onooluro et möme ime parlio do la poitrino sortont hors do la vulvo. Puls, au moment oii l'on croyail raccouchomont siir lo point do so torminor trös-naturollo-mont, il s'.invlc : los efforts de la more no font plus avanoerlo totus ; los tractions oxorcöos sur colwi-ci sorit sans rösultat; il exislo övidem-mcnl un obstaclo qu'o'n no voll pas.
Si I'on glisso alors sa main entro lo footus el les parties gönitales, en passant entro les membros antöriours et sons lo venire, el si on la porto jusqu'al'ontroedubassin, on trdivye les cuisses fortemont 6cart6os, tournöes su?' leur plat (Ganu), les regions rotuliennos arc-boutant contre les branches montantes des lliuins, on sows lo pubis, vors la paroi iule-rioure do I'lilerns.
Dans I'un el rautre oas, il y a lä un obstacle qu'il faul dötruire pour quo raccoucheraent soil possible, co qui est d'autant plus difficile quo lo petit est plus profondömonl engage danslo bassin, et qu'on a oxeree sur lui do pins fortes tractions.
On essayora d'abord do ropoussor le footus, de maniöre ä 61oigner du dötroil anterieui' au moins l'arriöro-main, et' quipermettra de rappro-cher du tronc les membres trop fortomenl on abduction. Mais, il faul lo dire, la propulsion est rarement possible, ün praticien, M. Hue, a mis on usage'un moyen qui nous parall trös-rationnel; il consiste i\ im-primer au footus un leger mouvoment de rotation sur son axe. Par ce moyen, les rapports du produil avoo les contours du bassin se trouvont changes ; les rotnies pouvenl l'ranchir le rebord pelvien centre lequel olles s'ötaient arrötöes, ot raecouchoment pout avoir lieu. Voici com­ment il a proi'cdc dans un casdc CO genre : — laquo; Une corde. donblöe, fill passec sur les reins du petit sujel, lo plus pros de la vulve qu'il fnl possible; les deux bouts furent röunis ft cheval sur un baton. Ayantfail deux lours, qui euronl pour resullal de sangler l'ortemeul le venire, je lis soutenir la partio anterieurc du petit sujel au nivoau do la vulvo ; puis, commandant do fairo une version (il fautlire:uno rotation) de droile ä gauche, en menie temps quo jquot;en exeenlais une inoi-meme dans le memo sens avec mon levier le baton snr loquel la corde avail ele liee), apres quelquos efforts, la resistance ful vaincue. raquo; jNI. Hue a pu obtenir ainsi un veau laquo; bleu vivantraquo;. 11 ne landrail pas s'atten-dre, sans doute, ä un resullal toujours aussi lieurenx ; neanmoins, e'est un moyen ä essayor, el, s'il deboue, il rcsle la ressource do 1'om-bryotomie.
Hour cola, Uainard recoinmande laquo; d'enlever le sternum, de retirer do la poitrine les viseöres; puis, aplatissant fortemont les parois tho-raciques I'uno sur 1'autre... on s'ouvro ainsi un passage lateral paroü Ton glisse le bras jnsipi'ä lt;•(#9632; quo la main rencontre les membres pos-Lerienrs ; on les saisil par la parlie anterieiire el superieure, el on les ramene dans raddueliou. gt;gt; II snl'til de ces indications pour faire comlaquo; prepdro combien une teile opöratlon doit offrir do dlfflcultös. Aussi
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MAlVAIsr, DIRECTION DU TRAIN POSTERIEUn
47S
liaiiiai'd ajoiilc-L-il ijne, n si COS inaiuriivivs nc röussissonl pas, il u'y a plus, pour lnuto rossource, qu'i exlrairu le Id'lus par MKiiciMiix. raquo;
Nous pcusuns qn'im paroil i'as, il serail pröförable ilc fairo la ditron-cationi QomxtiQ nous le dirons ol-apröB(voy. Embryotomie), de repoussor i'arriörO'tfaln du Id'lus dans la matrice, do fairo la version ot lt;lc lorminor racoouchoment en prösontation postöriouro, G'est co quo M. Peuoh a ossayö do fairo dans un cas do cello espöoo qu'il a observe sur uno vacho. Malhenreusenienl il avail ele appele lardivcnient; do violentes tractions avaient ele cxercees sur le, footus avant sen arrivee ; on avail nienie employe le tour de voilura; ees inanu'iivros hu'onsidöi'öes n'avaienl sei'vi ([u'a engager les hanehes el la croupe dans le Imssin, el äeneliiver si elroilemenl ccs parlies qu'il I'ul impossible ;\ noire collegue de glisser sa main enlre les parois utörinos eile Aelus. II pratiqua la section du irono ail nivoau des reins el essava do repousser CO laquo;(ui reslail du petit snjel dans la matrice, tnais sans sueees ; le pari I'ul impossible, ot la vache dut elre sucriliee pour la basso boiiehei'ie : nouvollo preuve ä ajouler ä lanl d'aulres, des dangers d'unc intervention inopportune el inintelligente, qui rend trop souvenl inutiles les secours les plus ralionnels (I).
L'arriöre-train repli6 sous le corps du foetus; les membres post6-rieurs engages dans le bassiu.
Getto cause de dystocie, l'uno des plus graves (|ue I'on connaisse, esl encore assez commune. C.onslalee pour la premiere lois par Ganu, fjni lil connattro le moyen d'y remedier en 18,'t7, olio a etc oltscrvee ot de-crlte, depuis, par bon nombro do velerinaires, parmi lesquols nous cile-rons MM. Marly, Donnarieix, Itossiguol, Itocbard, Carsten Harms, Ganu (pour la secondo fois on I860), qui Tont observee un plus ou moins grand nombro dc. fois, lanl choz la vache quo die/, la jumenl. Nous l'avons nous-möme renconlröo une soulo fois, chez la jumont, en 1849. Enfln, la plupart des autours do traites sur I'obstdtriquo velc-rinaire, llainard, Garslen Harms, Lanzillotti, Tout egalemenl decrile avec plus on moins de details.
Doserlptlon laquo;le la diffloulti. — Gommo dans le cas precedent, I'ac-couchemonts'annonco d'abord de la maniöre la plus favorable ; le foo-lus, place en position verlebro-sacree, so prcseule h l'enlree du bassin, la löte allongco sur les membres antdriours. Danscotto attitudo, il pö-nelre dans FexcavaUoii ; la lele arrive jusqu'aux bords de la vulve, qu'olle pout meme franchir ; rencoluro toul entiere et loute la moilie antcrieure do la poitrino peuvenl meine se montrer an dehors. Mais alors le travail s'arrete, el ni les contractions ulerincs ni les tractions les plus energiques, no pouvent renssir ;i aehever d'oxpulser le pro-
(l) Pitch ; oomnumicatiun inuiliti.',
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DYSTOCIB FCETALE.
diiit, ([iii pond ainsi, ,'1 moitio sorli, jiis([iu', sur les jarrots do la möro. Quol est done l'obstaclo qui s'opposo ü l'achamp;vement laquo;hi pari? Si, apr^s dos (lirik'ullcs {jui varient suivant quo lo fcetus est phis ou moins voluminoux ot roraplit plus ou raoins oxactement 1'excavation pelvienne, mi a reussi a introduire la main, on nc larde pas ;\ roncontrer, sous Iq corps du i'l^lus, ou un pen de cöt^, d'abord une, puis deux extrömitös qu'un cxanu'iiplus atlcnlii' faitbientdt roconnattre pour deux inombrcs postörieurs, losipielss'avaiu'entjjliisounioinsloiu danslc bassin. Tanlot les sabots seuls el i'extrdmitö des canons ont penctre dans 1c canal, 1c reste du membre est encore contonu tout entior dans l'utdrus; tantöl le canon s'est engage, et Ton pent sontir les jarrets an ilelroit ante-rienr ou un pen en deci'i ; lanlöl la region rotulienne ellc-inC'inc a
Fig. 02
francliilcdelroit; lout le inemhreposlerienrest allongö dans le condnil vaginal, el les sabots ari'ivcut jusqu'aux hords de la vulve. Le, foe­tus s'est done iuciirve sur lui-inOine par sa parlic poslerieure, ct e'est ainsi ployd en deux, qu'il s'est engage dans le canal pelvien (voycz lig. 62).
luulile do dire quo, dans cede attitude, il Ini est absolnnienl impos­sible do francbir co canal. Mais, co qu'ii Importe de signaler, surtout ponrceux qni delmtenl, c'ost la fröquence relative de cette complica­tion si singulifere. M. (lann, dans une pratique do Ironie anuees, a rcn-conlre CO cas an moins douzc I'ois ; M. Donnarieix, dans ses divers Iravaux sur robslelri(pie, cite egalemenl nn hon noinhre d'observa-tions docetto nature, auxquellcs il lanl joindre les cas Isolds publics par MM. Ilochard, Marty, Rossignol el quelques aulres. C'est done, nous le repelons, nne complication assez IVequenle, centre laquolle les jeunes pralicicns doivenl Olrc mis en garde. Ilien nVst, on offet, l)lns facile quo de la ineconnaitre, pulsquo le pari se presenlc dans dos con-
(*) Obstacle a la parturiÜOD par mauvaiBO dircotioa tin train postärtouf du fciMus.
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MAUVAISE DIRECTION DU TRAIN POSTERIEUR.
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ditions on apparonco toutä fait normalos ; et, si on lii möconnalt, si on croii quo tonte la difflcultö tlenl au volunxe oxagörö du Artus, on sera conduit a oxeroor sur colui-ci des tractions qui ne peuvent Ctre quo funesles. A la vörito, pour ce qui osl du Id'lus, ii no laut Jamais v comptor; sa perte ost, en offet, certaino dans tons ios caschezlaju-moul; et, bion quo le voau puisse vivro, commo on sail, beaucoup plus longtomps que li^ poulain, il osl bion rare qu'ii no succombo ])as, lui aussi, pendant l'accouchoniont, toujours trös-long et Erös-doulou-roux. Mais la more pout 6tro samY'o par uno intervention opportune et rationnelle, landis qu'uno intervention irrationnelle ou intempostivo devioul souvonl pour olio uno cause do morl.
IndlcaUoni. — Go qui pröoöde fail aisömont coraprendre quo, dans lo choix des moyons proposes pour remödier ä cetto grave difflcuild, on doit piVderor ooux qui fournissent la possibility de sauver la raöro en sacriflant le petit.
A la vei'itö, si on etait appole dös lo dölml du travail, et si la dilli-cultepouvail ötre reoonmie ä temps, alors quc le loolus, encore [)loin dt! vie et do viguour, esl ä peino engag^ dans I'excavation et pout ötro laoilcmonl repousse dans l'utörus, on pourrait, on devrait tenter do I'ob-lenir vivanl. Pour cola, api'ös avoir degage siirilsammont l'ontröe du canal, on s'offorcerait do saisir i'un apr5s l'autro los monabres postö-riours el doles ropousscr, soil avoc la main seule, soil ä l'aide du re-poussoir, aussi avant quo possible vors le fond de I'lilerus. Puis on ranionerail on bonne position lalolo olios membres antorioui's el Ton terminorait rapidemont lo part,
Mais le oas quo nous venous do supposor so ronconlrora Iros-raro-niont dans la pratique ; prosquo toujours lo foetus ost pins ou tnoins on -gage dans le bassiu, oil soul aussi coidenus les mombros postöi'iours cux-mtMiics. II sorait alors parfaitement inutile d'essayer do refouler, soil lo Id'lus en lotalitö, soil les membres postdrieurs souls, pour lour donnor lour direction normale ; on n'y parviendrail pas ; ot, comme la progression ost ogalemenl impossible tant quo la position n'est pas oliangt'u!, il 1'aul necossairomenl recourir a I'embryotomie..
lei, plusiours möthodes so trouventen pr6senco. Suivant M. Donna-rioix, 11 faul laquo;allongor les membres sonslo vontre; raquo; el comme lt;laquo; on osl gone par i'abdomen, raquo; il faul, au pröalable, laquo; l'ouvrir et en retirer los entrailles pour manoouvrer i)lus facilemonl; raquo; puis laquo;saisir les deux pa-lurons, isolemonlcl suocessivemont, dans I'ansed'uno corde, oloperor, an moyon d'aides, une traction isolöo et successive sur chaquo membro, pour en oblenir rallongemenl an dehors. raquo;
M. Uonnarieix conviont lui-nuTiie quo eelte operation csl difficile. Dans im des cas qu'il rapporte, eile a dure quatre hourcs; il a fallu de-sarticuler rundes membres postöiienrs aujari'etpour pouvoiiTelomlre; cependant la jument a survecu.
M. Canu a fail comiaitre, des I Hitquot;, une autre inelhode opöraloire,
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478nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DYSTOCIE FOäTALE.
qa'il döcrit on cos termos : o'6tiiitchoz unojumoat, st co ful lc pore do M. Canu qul lil rop6ratlon. laquo; Lepoulain, mort, el dims une position qui paraissail trös-naturolle, 6tait sorti jusqu'Ji la inoitiö do la poi-trine... Comma 11 n'iHait plus possible do lo fairo renlrer, mon pöre pi'lt la rösolulion de söparor la portion sortie de cello (jui ue retail pas. II lit ile ehaque cote uue Incision s'ötendant du cartilage du sternum ä la colonne vort6bralo, en suivantia dorniöro cote. L'abdomen ful bion-tnt vide. II separa, de dcssous en dessus, la deruiero verlehre dor­sale de la premiere lomhaire. Je I'aeililais ses manipulations on eear-tant autantque possible leslevresde la vulve. La mere, öpuisee, lui permit do refouler sans beaucoup de peino la croupe dans lamatrice. II saisit les membres postörieurs, y tixa des lacs; le renversemont fut facile el le part bienlöl acheve. raquo;
M. Donnarieix, qui avail d'abord semblc sc rallier i\ cette melliode, la dcsaviiue oomplötomont dans nn travail ulterieur. laquo; Si dans un cas, dit-il, j'ai fait ramputation au niveau des reins, e'ctail pourötre moins gene par la masse pendante hors do la vulve. Quant h renverscr du col6 do la tnatrico la portion du tronc rostante, cette version no m'apas etc possible : Tespace s'y oppose, raquo; Et il cberchc a demonlrer cette iinpos-sibilite par une figure g6om6triqueet des raisoimements qui manquent un peu de clartc. Mais, eussont-ils tonte la clarle desirable, tous les raisoniienieiits du numde, memo appnyes de (leinonslratiou geonio-Iriquc, ne saui'aienl prevabur centre les fails. Or les fails soul ccmlro M. Donnarieix.MM. liochard, Canu, Rossignol, Martyontprouv6,par des observations detaillees, recueillies cbe/. la jumeiiletchez la vaclic, qu'll est parfaitement possible de faire laquo;culbuter dans la matricelo trongon qui reste, et d'up6rer son extraction par lc derriere cu damp;ployant les membres poslerienrs, raquo; apres avoir fait la section du cadavrc aussi pres lt;|ue possible do la region lomliaire. G'esl egalement celle melliode qui nous a permis ä nous-meme d'operer I'aocoucbement d'uno jument obcz laquello nous avons rencontre celle prösentation anormale. II est vrai quo, dans ce cas, la jument succomba trois jours apres; mais eel insucces ne prouve rien conlre la inelbode, puisque, en delinitivc, cllo nous a permis do venir ä bout d'un accouchement qui, bien certaine-ment, cut 6t6 absoluraentimpossible de tonte autre maniöro. Cola no vent pas dire f|iie eelte operation soil, (rune cxcculion facile el sans dangers, bien au conlraire ; ce quo nuns pretendons soulemont, c'esl qu'elle est possible, qu'elle est rationnelle, ot qu'elle pout elre suivio de sneces pour la mere, ainsi quo lc pmuvcnl les observations des pra-liciens distlnguös dont nous avons cite plus haul les noms. Or, dans un cas aussi graveque celui dont nous parlons ici, on n'on pent ]ias demander davanlage. Aussi, n'liesilons-iKiiis pas ä la COnSOillor de pre­ference ä tous les aulrcs moyens, saus en excepter celui qne M Donna­rieix a prccouise.
Quant au manuel opfiratoire, nous avons pen de chose ä en dire apres
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MAÜVAISE DIRECTION DU TI1AI.N POSTEniEÜR.
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la description quo nous avons omprunlöo ä M. Ganu ; nous nous bor-norons done h rösumer briövoraent los röglos que l'on (ligt;ii suivre.
1deg; Aller amp; la reeherehe des membres posl6i'iours et los assurer par dus liens lixes aux paturons,
2deg; Attacher ögaloment des Heus !i la leic et aux membres antdrleurs et faire tirer fortement sur coux-cl, de manlöro i'i amener bors dela vulve la plus grande partie du corps du fcrlus.
.'.i0 Faire la section du tronc le plus pros possible de la region lom-baire, avec les precautions indiqudes par M. Ganu. 11 serail avantageux, en outre, de lalssor en avant du tronQon qui roste dans le corps de la mere assez de peau pour pouvoir la Her eoinnie im sac de hie sur ce tronQon lui-nienie, de manierc i\ dviterqu'll ne blosse les organes go-nitaux pendant lo temps subsequent de l'opdration,
#9632;i'J Prondro un point d'appui solide surle moignon, soil avec la main, soil avec le repoussoir, et refouler de toutos ses forces eette partie vors le fond tie I'utdrus ; puis faire tirer par les aides sur les liens lixes aux membres postörieurs. Go temps de l'opöration est le plus difficile, le plus penible pour l'opdrateur, comme aussi le plus dangereux pour la mere. II s'agit, en eilet, d'imprimer, dans un espace aussi etroit quo le bassin, un mouvement de bascule ä cc qui roste du feetus ; tie faire rullmtfr la region lomho-sacree, et d'amenei'en [ilein detroit les cuisses el la croupe ; el, pour obtenir ce resultat sans blessor la mere, il laut ä la fois beaucoup de force ct une corlaino dexterite.
5deg; Ce point obtenu, il no reste plus qu'Jl diriger convonablement les membres dans le canal et ä terminer, par des tractions modcrees, l'ac-couchement qui, commencö en position vert6bro-sacr6e do la presenta­tion anterieuro, s'aeheve en position lombo-pubienno lt;le la presenla-lion posterieure.
m
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480nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DYSTOCIE FCETALE.
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DIFFICULTIES DE LA PRÄSENTATION POSTTilRIEünE. 481
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CHAP1TRE II
DIFFICULTfiS DfiPENDANTES DE LA PRESENTATION POSTfiRJEURE.
Nousavons vu dans la promiöre partie,p. i2quot;)8 etsuiv., quo lepartpou-vait avoir lieu spontan6raont et de la rnaniöre la i)1üs heureuse et la plus naturelle quandle foetus sepr6sente par son extr6mitöpost6rioiiro; mais ä la condition qu'il sera en position lombo-sacröe, et tiuc les membres postörieurs, fortement 6tendus et allongös, s'engageront los premiers danslo bassin pour frayer la voio a lacroupe,donl la massovoluminouse el la forme arrondie offrent une certaine difücultö ä l'ongagement. Cela estvrai surtout pour la vaclie, donl le produil viont trös-souvent ä bien dans cette presentation, sans qu'il suit besoin de lui voniren aide, pres-(|iie eoinmc dans la prdsentalion ant6rieure la plus naturelle. Chez la jument, il n'en est plus tout a fail de tnörae; le partest toujours plus long et plus laborieux, et, comme la vie du poulain s'eieiul lies-vile apres la rupture, des membrancs, il en resultc qu'il SUCCOmbo Ires-Saint-Cvr. — ObsUtrlque.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;81
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tmm
482nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DYSTOOIB FUSTALE.
souvcut pendant lo travail duns cello presenlalion. Cello particularitö, sur laquolle M. Donnarioix a beaucoup insists, aveo raison, no doit Ja­mals ötro perdue de vue, car eile fournit cello indication praliquo, tr^s-importantO) lt;|ih', ehe/, cello fomelle, il laut so hamp;tor de teraiiner I'aocouohement quand lo footus arrive en presentation postörioure, meine (|iian(l il est dans la position la plus l'avorable, c'ost-ä-dice on position lombo-sacrde,
R.6p6tons encore quo cetto position est la seule qui soil, compatiblo avec raccoucheraent spontan^; quo les trois autres,— iombo-pubienne, lombo-iliales, droite et gauche, — sont des positions dystociques, menio quand olios soul excinplcs do tonlos complications. Elles doivenl done cli'o öludiees ici. Do plus, cos positions, coiunio la loinho-sacröo, pcuvout ötro compliquöes par une direction vicieuse dos extrdmitös, co qui donne lieu ä dos difflcultös moins varieos ;\ la vei'ite, niais non inoins grandos que cellos inherentes ;i la prcsonlalion antcriouro, ([lie nous avons etudieos dans lo chapitre preeödent. Nous anrons done ä examiner danscelui-ci: Iquot; les dil'licullos dcpondaiilos dos positionslom-bo-pubienne et lombo-iliales; 2deg; cellos rösultantd'une mauvaise direc­tion des membres post^rieurs, — Quelques auteurs, Lecoq, de Bayeux, Itainard, Diotorichs, etc., signalent aussi des diflicullös tenant ä la mauvaise direction de la queue; mais les praticiensles plus compiStonts MM. Schaack, Donnarieix ontro autres, assurent ne les avoir jamais rencontröes, C'est au moins une preuve qu'elles sont fort rares; et, commo olles ne peuvent jamais 6tre bion graves, nouscroyons pouvoir nous dispenser d'en fairc mention.
AUT. I. — DIFFICULTIES RESULTANT DES POSITIONS LOMBO-PÜDIENNE ET LOMDO-ILIALES.
Position lombo-pubienne.
Dans la position lombo-pubienne, encore ddsignöe par les auteurs sons lo nova do position renversöe, lo Indus, ainsique nous I'avons in-dique ailleurs, est place sur lo dos, la croupe en rapport avec lepubis, ol los parois abdominalos, lo venire en regard de la region lombairo do la mere. En consequence, les membres postörieurs, qui s'engagent les premiers, sont dirigds en hautet plus ou moins allongds dans lebas-siu. C'esl la premiöre p^rlie laquo;pie la main exploratrioe rencontre en pe-uetrant dans le vagin, Ici so prcscnlo une cause d'erreur qu'il Importe do signaler : connne la lace aulerienre du sahol ou dos oiiglous est silueo on haut ol la face planlairo en has, on pourrait (Mre lento do croiro ?i une presentation vorlehro-sacreo anterioure; mais, en poussant plus loin ['exploration, en suivant le canon avec la main, on rencontre hioulöl l'artioulation Aujarref, reconnaissable ä sa formeaplatio d'un
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POSITION LOMUü-PÜUIENNE.
483
cötö ^i l'aiiti'o, ;quot;i la saillio formöe par le oaIoan6un) situd on //as, ct au sons de la llexiop lt;U' colto jointuvo, an pit iIk javi'et, sltuö on baut, c'csl-iVdirc du mdme cuW- t/m' In pa7'oi) co qui osl pröcisörnent lo con-trairodaas le inombro anlc'rii'iir, di. lo genou so flöchit on arrlamp;ro, dans lo sous de la laoo planlairo. IMus loin encore, la main lomlio sur la croupe el no tarde i)as ä deconvrir la queue du foelus silueo en i)as, du oöle dn pubis. Cos caraelöres soul plus quo sufilsanls pour 6lablir le diugnoslic.
On so rend aisönionl cuniplo du goni'O do (Ufflcultö quo colto position otfro i^ la sortie du ('(eins. — Los losses, on hiitlanl conlro lo bord pu-hien du hassin, opposont anx efforts oxpnlsil's nne I'osistanco conside-rahle, tandis quo les pieds, en arc-boutant centre lo sacrum, non-soule-meul ajoutontä cotte röslstance, maisoncoro menacenl do perforer les organoscontenus danslo hassin, — le vagin, et le rectum lui-niömo,— ol do causer ainsi les plus graves desordros. Do plus, le corps du Indus, oonsidöi'ö dans son ensemble, reprösonle un arc, donl la oourburo dans eclte position esl pccciseiuont inverse de colle du hassin, en soiie qu'il s'accommodo mal h la oourburo lt;lu canal ossoux qu'il doit Ira-verser. (-'esl done nno cause sörieuso do dyslocie quo celle-lä, moins par elle-inöine, toutofois, quo par les accidents qui ponvenl en oliv trös-facilement la consöquence.
Sans litre Ires-lVequonto, cotte position dystociquen'est pasnon pins lirs-rare. Elle parail ölre plus commune (die/, la jnmont quo (die/, la vacho. M. Donnarieix I'a rencontree uno vingtaino de t'ois cboz la pre­miere do cos lemolles, cboz laquelle ii la considöro commo elant tou-jouva secondatre; e'est-a-dire quo, dans son opinion, au dehnt du part, lo poulain, ötant encore vivant, a dii s'ongager laquo; dans nne position nor­male,raquo; — lomho-sacree; — raquo; mals, la croupe öprouvanl do la difficulty a francbir lo delroil dn hassin, il a succoiuhö rapidoment. Ob6issant alors anx lois do la posantour, dans un moment do reldchement do I'litcrus, il s'est tournc sens dessus dessous;raquo; el il en donne pone prouvo co fait quo leselcveucs, laquo; par suite des avis qu'il lie cessodoleurdonnor,raquo; h savoir quo dans la prösenlation poslörieure, laquo; la vie du poulain no se prolongo pas au delä d'une domi-houro, raquo; — los 6leveurs, disonslaquo; nous, laquo; consorvont la vie au petit en opörant nno traction iinmodialo lorsque cette pr-esentation a lieu; el. tons soul vouus lui annoncor ijue la croupe ölaü en haut et le venire en bas, n tandis quo, dans Inns ios cas oil il a du iutervenir, laquo; le venire ehiil en I'a/r et le (Ins en Ims; n il ajouto quo, dans cotte deniiere circonslanco, il n'a -gt; jamais vu mi pou­lain vivant. raquo; Quoi qu'il en soil do. cello explication, qui esl loin de nous satisfaire d'uno maniöre complete, il esl certain que i'opinion do M. Donnarieix esl, pourle moins, trop absoluo; quo la position lombo-puhienne, cboz la jumenl, aussi hien que Chez la vache, pout Icos-hien elre /jrlniitive. Cost ce queM. Donnarieix a du cecouuailro lui-möinc ä la suite d'une observation do M. Rochard, loquel a memo rcussi amp;
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obtonlr le poulain vivant, co laquo;ini, on le salt, est oxtrömomont rare dans
cello ('spree.
An point do vuo des indications, les autours allernands et Italiens, — Dioterichs, Baumeistor el iluelT, Lanzillotti, — donnent le pröeepte d'hiiprinu'i' au corps du I'u'lus im rnouvoment de rotation, de rnaniöre a convertir cette position en une position lombo-iliale ou möme hmbo-saeröe, Les accoucheurs franQais nögligent gdndralemont ce pr6copte; idiis accouchont dans la position oü le feßtus se trouve, et racooucheraquo; iiii'iit est en general assez laeile, quand tl'aulres causes de dyslocie nigt; viennent pas cornpliquer cette position dei'eetiiense. laquo; Cost une des operalions les plus simples de la dyslocie, dil, avec raisou, M. Donna-rieix ; un quarl d'heure, au i)lus, sufflt pour la pratiquer.raquo; — II n'y a qu'une attenlion ä avoir, mais ello est capitale : c'ostde surveillortrös-altonlivoment los pieds, de les conduire, de les diriger avec soinjus-qu'a ce qu'ils aient IVauchi la vulve, aün d'öviter les dechicures, les perforations qu'ils peuvont Irös-faoilement produire.
Quant an manueloperatoire, il est des plus simples ; 1deg; flxer un lacs ä chaque paluron ; 2deg; glisser sa main le lonfraquo;; des tendons llechisseurs jusqu'ä la jioinle du jarrel, i[iii, d'ordinaire, butte contrele rebord pu-hien; ;{•' faire tirer doucemont, on abaissant, sur un membre, puis sur I'autro, pendant que la main soulöve l'un, puis I'autre jarret, quidoi-vent glisser successivement sur eile comme sur un chantier, jusqu'ä ce qu'ils suieul arrives dans l'excavaÜon; 4deg; conduire hors do la vulve les pieds avec la main ; Sdeg; faire lirer sur les lacs, de has en haul, de maniere ;\ soulever la croupe et a faciliter ainsi son online dans le, de-troil; ()quot;exlraire panics tractions propoiiionnöcs i^ la resistance qu'on epronve. Teiles soul les diverses manoeuvres rcclamees par la cir-constance.
Positions lomba-iliales.
Les positions v.omuo-ii.ialks simples, c'est-ä-dire dans lesquellos les membres onlrent les premiers, parfaitement 6tendus, dans le bassin, smii rares. A peinc si ou en irou\e vj\ el lä quelques observations dans les aiileurs. Idles ne ilouneiil lieu, d'ailleurs, ä aucune remarque bicn spöeialo. Lduv diagnostic s'elahlil facilement d'apres les considerations dans lesquelles nous venons d'entrer i\ propos de la position lombo-pu-bienne; leur pronostic asl b. pou pros le memo, cl les m6mes moyens do trailcment leur sont applicables. On pent meme dire que le pari csl plus facile, parce qu'une seule hauche hullo contre le rebord pubien, I'autro, en rapporl avec le sacrum, pouvantsans grande difücultö s'en-gager dans le delroil. Anssi avons-nous vu que les Allemands recom-mandeni de convertir la position lombo-pubionne en une de cellos que nous examinons ici, afln de rendro le part plus facile. 11 serait done; inutile do nous y arreler plus longtemps.
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PRESENTATIONS POSTERIEURES COMPLIQÜEES,
485
ART. II. — COMPLICATIONS APPORTEES PAH LES MEMDRES V.\ MAUVAI8E
DIRECTION.
Quelle quo soil, la position dims laquelle so trouvo le foDluson pröson-tation poslörleure, eWeTpQutamp;lvo compliquöe, el lopart poul 6trc rondu difficile, on mioux, impossible spontanöment, par la tnauvaiso direction des niciuhres. Ceux-ci, en effot, au lieu d'ßtre 6tenduset allongös dans le hassin, peuvent 6tre, soltflöchls aus jarrcls, soil porlös tout onliers en avani etplusou moins'allongös sous rabdomen. II en rösultequ'au lieu de se presenter ä l'oriflco utörin et ä l'ontröe lt;ln bassin par uno partie mince, qui, grossissant pen h pou, fait I'offlce (run coin et favorise la Penetration, lefootuss'yprösontepar uno partie volumineuse, arrondie, — les fcsses et la croupe, — beaucoup moins bien disposöo pour ou-vrir le passage, el dont la portion repliee des membres vienl encore augmenlor le volume. i)e lä des dlfflcultds souveut trös-grandes pour racheveinent dn part; (liflicultes d'antanl plus grandes, commo nous l'avons dejä fait remarquer pourd'autres cas de dystoeic, qu'il ya plus longtemps que le travail cst commence, (pie les eaux se sont 6coul6es, et ((lie des manipulations Intempestives out 6id pratiquöes.
Ainsi qu'il a ete dit, les menihres poslerieurs peuvent all'ecter deux sorles de positions vicienses : 1deg; ils peuvent elre lleehis aux jari'ets ct, engages plus ou moins profond6ment dans I'excavalion; 2quot; ils peuvent ötre. complötcment retonus dans la matrice, appliques, plus ou moins exactement centre rabdomen dn foetus, et c'estalors la pointe desfesses qui se presente la premiere dans le delroit. On comprend, dn reste, qu'un soul ou les deux racmbres peuvent elre on mauvaisc direction, cl que, dans ce dernier cas, la direction anormale pent etre la nieme ou ditlerente pour les deux membres. Ainsi, un senl membre pent elre llecbi anx jarrets, I'autre elanl en bonne situation; ou bien tons deux peuvent etre lleehis ;quot;i cetle jointure ; — un seal membre pent etre al­longe sons le venire, I'autre elanl bien place ou llecbi an jarrcl; on bienenlin les deux membres, allonges sons l'abdomen du belus, peuvent elre relenns dans la malrice. Mais il est l'acile de voir (pi'il n'y a luu-jours lä (]ue (Unix dinieulles, Icsquelles peuvenl se presenter isolces on combinees, aU'ecler un seul ou les deux membres, etc., el qu'il snl'Hl dc les t'tndier isolement pour elre en mesure de remplir les indications qu'elles commandent dans Ions les cas possibles.
Les deux membres sont fl^chis aux jarrets. [Präsentation des Jarrets (Lahzillotti)].
Pour comprendre le mecanisme de cetle presentation viciense, il faul concevoir quo le foetus, pousse par les contractions nterines, arrive ä
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DYSTOCIE FOSTALE.
l'enlröe du bassin, los mottibres postöriours Incornplötomonl 6lendus dg, 63), Coux-oi ^tmi iinvirs par le robord pubien, contro lequol ils vionnonl s'appuyer par im poinl quolconquo draquo;' la faco poslörißure du canon, pendanl quola croupe IjhUc de son cold centre rangle sacro-ver-lel)i'al. On veil immßdiatomenl ce qui doltarriver ; les efforts conti­nuant, rarticulatlon tibio-astragalionno so Q6chil complölemont, le canon s'applique contro la jaiube, et los jarrets pönötronl dans le
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bassin, la pointc du calcan6uni en avant. La croupe, un moment arrö-löe par rangle sacro-verlÄbral, suil et s'engage ;i son lour, otbientöt l'excavalion so Irouve obstru6e par une masse Irop considdrablo pour pouvoir progressor. Le travail s'arröte, o( la femelle s'öpuise en efforts infruotueux,
Nous avons supposö, dans co qui pröeöde, quelcfootus clail, en posi­tion lombo-saci'öc ; niais il ost övidcnL quo les choses se passeront exae-temenl de la m6mo maniöre dans los positions lombo-pubienne et lombo-ilialcs : los points de la circonlterence pelvienne contro lesquels soronl anölos los memhros el la croupe soront souls dillerents, le m6-canismo restant d'aiileurs tout h fait identiquo dans tons les cas. II est clair aussi qu'un soul rnombro peutötro aiusi rotenu/I'autro 6tant nor-malement 6lendu, sans quo cela change en rion, ni le mdcanisme, ni la nature de la complication, ni m6me los indications qu'olle reclame.
Si l'on a iiieu compria la maniöre donl se produit cello complication
PnSscntailon ik's jarred ; — lao) inissd u l'un des Jarreti
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PIUSSENTATIONS POSTfiWEURES CO.MI'LIQL'IJKS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;487
da purl, on tloit volr imniedialenu'iil quelles sont los COnsoquoilCOfi quion döcoulenl au point de vue du diagnostio. La poinU' dosjarrots est toujours la ppemiöre partio quo la main rencontre; mais on pent les trouver i^ des profondeurs variables: tantöt toul ä fait a l'entröe du d6-troit, lo lu'lus ctanl encore tout entier dans la cavlt6 uterine ct jouls-sanl encore d'nne cerlaine mobility ; tantöt döjÄ engagös dans le canal, la croupe clle-menie comineni;ant h y entrer on avanl dejä IVanclii le delroit anlcrieur el i)lus on moins enclavec. De lä resullunl, des dil'li-cuU6s variables selon les cas. En those gdn^rale, on pout dire quo, chcz nos grandes femelles parvenues an lenne de la gestation, I'accoucbe-ment est impossible lant qu'on n'a ])as niodiiic eolte position vicieuse du foetus. Chez la chövre el la brebis, on peut bien, sans grands dan­gers, chei'cber ä extraire le petit lei (pi'il so trouve; mais ce scrait s'exposer ä de graves accidents quo de I'ossayer ehelaquo; la vache, eta plus forte raison choz la jumont.
It indication rationnelle consiste done, dans Ions les cas, .\ donner aux membres une direction plus favorable, ä les clendre dans le canal. Mais cette indication prcsentc des diffloultös variables cl qui soul parfois trös-grandes, lei encore il y a des diücrences ;\ noter snivanl, les os-peces. Chcz la vache, en raison du moindre volume de la croupe et de la longueur moindre des membres el surtout du canon, les diriicullcs soul, en those göniSrale, moins grandes que choz la jument. M. Schaack incline meme ä croire qu'elles ne sont Jamals iuiunuontables chcz la premiere de ces femelles. Do son cole, M. Donnarieix afflrme positive-•nient quo la version (il faul lire la mutation) laquo; esl possible chcz la vache, impossible choz la jument; raquo; aussi, pour cette derniere, conseille-t-il d'avoir recours, dam ions lei cas, ä uneopdration (pie nous ferons con-nailre. Celle derniere assertion nous parait beaucoup trop absolue. Nousavons rencontre, pour noire compte, an moinsquatro on cinq fois la presentation des jarrels chez la jument, el, dans toutes, nous avons rcussi, avec plus on moins de peine, u clendre les pieds dans le bassin et Ji terminer le part sans avoir recours i\ I'operalion eonseillee par M. Donnarieix, Ce qui esl absolumenl vrai, c'esl quo le poulain meurl Ires-rapidement dans cette position, tandis qu'on obtieni encore assez souventle veau vivant, meine aprÖS des manipulations longues el ])c-nihles.
Cela dil, vovons comment on peut venir ä bout dc celle diriiculte.
Nous avons pose comme regie gencrale qu'il i'allail lonjours s'ef-forcer de ramener les membres en bonne direction. Void commenl on doit proccder a celle operation :
1deg; Repomsei' le fw/us le /Jim lont possible vers le fond de Vtitirus, — Celle propulsion est assez facile au dehn! du pari, qnand le fo'lus est encore tout enlier en avanl du delroit, ou que, tout an plus, la poinle des jarrels esl senle engagce. Nous rcpclerons quo, dans ces conditions, nuus avons lonjours pu I'effectuer, ineinc chcz la jument. Mais qnand
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DY8T0CIE ('(KTALK
le part cst plus avancö, quand la oroupo elle-möme a franohi la olroon föronoo iln ddlroil anlöriour, nous comprenons trös-bien qu'ollo de-viomu! Loul ä fail Impossible cbez cello fenaolle. Menu1, cboz la va ehe, ello poul Olro oxtrömenaent laboriouse. An dire lt;le M. Scbaack, die pent copondant ötro toujours obtonue. laquo; A,uxproiuiers offorts (pie 1'on fait, dit-il, la rdsistance paralt presquo toujours insurtnontable; inais si 1'ou peisisie, en ayant soin tie pousser par socousses dans les inter-valles des douleurs, on arrive pen a pen ä prendre le dossus et ä re-poi'ter le lu'lus i'ii Inlalile dans ralxlomeii, a nnc dislanee sul'lisaule du pubis pour no pas eti-e gene dans les manoeuvres de la reduction (I).
D'aprös Elaiuard, il arrive souoent que, pendant cette maiueuvre, laquo; le fffltus cst repousse de teile sorloqu'il se place en leavers et quo les par­lies anlcrioures, la tele, les inembros do dovarit, so rapproobent du bassin, oil Ton pent les saisir et faire la version. Par tin nioiiveinent en demi-cerclo, on les amene ä rcnlree, on les engage el on finit en pre­sentation anterienre 1111 part eoinmencc en presentation posterienre. raquo; Cette mutation ost assuröment tres-pussihle ; mais clle doit 6treassez rare; dn moins, nous ne I'avons jainais ohservco, ct nons ne I'avons tronvee mentionnee dans aiicnne des observations que nous avons lues. Quo! qu'il en suit, si olle venait a so produire, eile n'aurait rien do ddfavorable; an contraire,
:2quot;/'/.m' im lacs cut paturon de chaque membre, — Getto pröcaution n'estpas toujours nöcessaire, mais ello cst souvent fort utilo. La main senle pent, en eilet, n'avoir pas assez do force pour op6rer lo redresse-ment des extremiles, et quelques tractions moderces, excentees h propos et dans une direction convenable, an commandement tie I'ope-raleur, aident alors singidierement ä obtonir le resiiltal desire.
1$deg; Elendre les membres dam le bassin. — Pour cola, il I'ant que la partio iulV'iieure du membre tlecrivo nn arc, do eert'le, avee I'articula-linn du jarrel commo centre, et loute la longueur de la region meta-carpo-phalangienno commo rayon. 11 faut, do pins, que le pied, dirige en avanl, soil ramene direcleinenl en arriere. On COUQOit qu'un scm-Idalile iiiiiincnienl no pcul s'cH'et'tiier tlans lo hassin Ini-ineine, dont les tliamolrcs sonl Imp införieurs ä la longueur du canon postörieur, sur-toul die/, le ponlain, pour que CO rayon du membre puisse se deployer h I'aise dans la eavile pdvienne. G'est done dans I'abdomon (jne cc mouvement doit, do Imile nicessile, s'effectuer. Voilä pourquoi il a etc nöcessaire tie repousser le fcetus, do maniere ä tlegager compldement I'excavation dans un premier temps operaloire. Gela fait, onpeutpro-ceder an retlressement snecessit' des membres tlevies, en eonnnenyant par celui qui so Irouve le mieuxä la porlee de l'op6rateur. Void com-menlM. Schaack döeril ce temps important tie l'opöration :
(( La main va sni'-le-duimp prentlre mie ÜQijambes, qu'elle force ;i
(I) Schaack ; notos Inidltos,
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I'KKSENTATIONS POSTÖtUEÜRES r.OMPLIQCKKS.
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so fln-liit' le plus possiblQ sur la cuisse ; olio amönc la pointe tin jarrcl aussi haul qiu1 possible vers la pointo do la fesse correspondante, co (in! a praquo;ur effot d'ölevor et i'n m^me lumps do rapprocher le pivd. Pendant oes manipulations, les contfactions expulsivos ont presquo toujours raiiR!ii6 1(! foDtus trop pros flu pubis; il faut (!lt;' nouvoau lo repousser, on agissant partioullörement sur k^ sommet du jarrcl, commo s'il etail-lc manche d'uu repoussoir. (Juaucl on a oltleuu ainsi uu cspace süffisant, la main, descendant le long du canon, viontsaisir io pied par sa I'ace antcrieure ; le ponce et l'index, en so faisant oppo­sition, lo serrent ft la couronne. -La pince so trouvo alors dans la paume de la main, qui force ainsi le pied propremenl dit ;\ se llechir I'orlcmenl sur 1c paluron et celiii-ci sur le beulet. Puis, par un effort assoz vigoureux, — seconds s'il y a lieu par un aide qui lire modcre-ment sur lo lacs place an paluron, — on eleve rexlrcmile ainsi llechie an-ilessus du robord pubien, el on l'amöne dans le passage, oü il ne roste plus qu'ä l'ötondre (1). raquo; — Getto derniöre parlie do rop6ration (l'oxtension) est g6n6ralement assez facilo; olle pout cependant pro-senler quelquefois, surtout ehez lepoulain, uno corlaine dinicnlle, re­sultant de la longueur des rayons ossoux, etqui faitque le calcanöum hülle ccinlre lo sacrum el l'angle sacro-V0rt6bral, pendant que rextre-milc opposce s'appuie sur la symphyse puhienne. G'est alors surtout que les lacs deviennenl uliles. L'acconcheur pout, eu effot, abandon­ner, ä cc moment, lJextr6mi 16digitale, porlersa main sur lecalcanenin, qu'll ropoussera forlemont on avant pendant quo, sur son ordre, l'aido tirera sur le lacs qui lui esl conlie. Lo redrossenient s'effectuera, de COtte manure, avec la plus gramle facililö.
On operera de la meine faQon le redressemcnl du deuxieme mcin-bro, apres quoi, pour terminer le pari, il ne rcslera plus (jn'ft lirer sur les deux pieds de derricre.
Teile esl la melhode gönöralo, cellequel'on doit toujours essayer, cl quirdussit le plus souvent, mörae cbez la jument, quoi qu'en disc M. Donnarieix, quand le foetus n'est pas trop fortement engage etqu'il peulclre ret'oule dans l'abdomon. Mais, nous Tavons laisse compren-dre^, la propulsion n'est lias toujours possible; el comme eile esl la condition essentielle, sine (/ih'i mm, de toute l'opdraüon, il esl clair que. si on ne pent l'offoctuer, l'orce sera d'avoir recours i\ uno aulre melhode. On se conduira alors dilleremmenl suivanl qu'on aura ;\ ope-rersur une vacho ou sur uno jumont.
1deg; Chez la jument, le foetus esl morl, on pout en avoir la quasi cer­titude ; et, dans lous les cas, il esl sur qu'il perira avant la tin du tra­vail. II n'y a done aueune raison de le menager; co qui Importe, c'esl de delivrer la l'cinelle par les moyens les plus prompts el les moiiis dangoreux pour eile.— La desarticulalion des membros aux jarrels.
(1) Scuaack ; communlcaUon manuscrite inädltOi
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DYSTOCIE FCETALE.
pr6conis6e par M. Donnarlolx et par Dloterichs, nous paralt rernpllr Lout amp; fait oo but, ot nous I'adoptons sans hesiieiquot;, de pröföronce amp; la dösarticulation dans la jointure tömoro-tlbiale, pröconisäe par Bau­meister ot lliK'll'ci, par Lanzlllolti. Vole! comment M. Donnarieix dc-crit cetle opöration: laquo; Saisir d'abord un raoiahve, au-dessus du Jarre/, dansl'anse d'un bon lacs; I'attirer par une traction vigoureuse jus-qu'au niveau de la vuhc, et on opdrer la dösarticulation. Opörer do mömo sur le second raembro. Ensuite on röunit los deux lacs el on tire dcssiis. raquo; — Gotte description esl un pen laconique sans douto; olio sufflt copendant pourbien faire comprendre en quo) consisto l'opöra-lion, Lo point capital csl d'attirer le membre ä amputer hors do la vulve, alin d'opöreren dehors des organes maternels, recommandatlon cxliviiu'incnl sageetqui atoute notre approbation. Pour cola, ilfaut, eommele dit i'auteur, une traction vigoureuse; quatre, six, hult hom-mes, tirant sur lo lacs, sont parfois nöcessaires. Cost done tineopöra-tion grave, et qui doit fortement 6prouver la patiente. Ndanmöins, eile csl en gouöral assoz bien supportde, et M. Donnarieix assure quo, de (•olio niauicre, on sauvo prosquo toujours la femelle. On conQoit, du roste, que, une i'ois los deux membros d6sarticulds et oxtraits comme 11 vient d'elic dit, I'accouchoment doit s'eirecluer assoz facilomont, pulsqu'on a onlevö le soul obstacle qui s'opposail a la progression du fentus dans les voios g6nitalos.
^0 Dans Vesphce bovine, d'autres considörations doivent guider le praticien. Levoau esl vivant; il faut s'efforcer de l'obtonir vivant. Si dime on n'a pu rcussir ä le popousser dans I'abdomen, il faut tenter l'extraction forcöo, dans la position on le foetus so trouve. Dos lacs passes aux plis des deux jarrets et dont les chefs opposes sont rounis do inauiii'e ä saisir chaque jointure dans une anse, comme cola osl in-diquö lij;-. 03, fournissont des points do prise trös-solides permettant do doplover loule la force nöcessairo. — Enfln, si cos tontativos dchouont, il resto la ressource do la dösarticulation dos deux membros, qui don* nora choz la vache los mömos rösullats que ehelaquo; la jument.
Les membres, cormjl^tement retenus, sont allonges sous Tabdomen. (Prösontatlon d(^s fosses ot. do la croupo, Lanzillotti.)
Dans CO cas, le foetus SO presenlo ä l'entröe du hassin, les dilleronls rayons dos membrospoltörieurs incompbHement flöchis los uns sur les autres. II offre ainsi une masse beaueoup trop volümineuse pour pou-voir s'ongager diroctement; quelques-unes des parties qui so prösen-tent, el notammonl les jarrets, viennontrencontrer l'un des points de la circonförence peh'ienno, centre loquel ils sont foredmont arr6Ids; pendant quo la polnto des losses, placde on facedu ddtroit, loud a s'y engager. A mesuro quo los efforts expulsifs poussent eolle partiodans
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PRESENTATIONS POSTKIUKl'UKS c.o.Mi'l.incKKS.
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rexcavation, los mombros, loujoups rcloims, soul, forcfis do s'allongoi' du c6t(S dola partie antörloure laquo;In la'lus; ils s'appliquenl de plus on plus oxactomont contro I'abdoipen, ot pronnent la direction ([nils on! ohoz l'animal adultoon döcubitus nalurbl (V. llg. 64).
La poinlo des fosses ot la quouo sont done los premieres parlies quo la main engagöo dans les organos g^nltaux roncontro ; puls vlonnont la croupOi les hanches, el, dans un point dlamdtraloraont oppose h la
croupe, les jarrets, qul soront plus mi moins racileincnl, aecessihles solon les eas. Au deljiit, quand lo foetus n'est cneore nidleincnt en-gagfi, Us peuvenl 6tre facilement toucMs, an volslnagodo laclrconfö-rence pelvlenno ; les autres rayons osseux du morabro peuvent mömo
Fig, lii.
elrc explores et reconnus; on les troiivc alors plus on moins lleehis les uns sur les antros, et assez sonvent diversoment entre-croises avecceux du membro opposd. Plus lard, ä mesure quo les offorls expulslfs so r6-pi'tent, les membres, ainsi ([ue nous l'avons dlt, s'allongent sons 1lt;! corps, et les jarrets ne peuvent plus 6tre sontis. En möme temps, la croupe penetre dans l'excavation; les hanches elics-inemes penvent l'ranchir le dclroit, et s'engager dans 1c hassin. Tontefois, ees parlies,
volnniincuses et mal dlsposdos par leur conformation, no pönötrent jamais bion avant, et, quel quo soit lo temps 6coul6 dopuis los premieres douleurs, jainais rieu ne parail ä la vulve quand on est appele pour porler seconrs ä la femello cn Iravail.
Äjoutons, pour terminer, que, dans cede presentation, le footus est ordinairement en position lombo-sacröe, mais qu'il peut ötreaussi en
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DYSTOCIE I'tKTAUO.
position lombo-pubionno ou lonibo-ilialo, droite on gauche, oommo M. Donnarieix el quolquos nutros pralicions on on1 rapporlö dos oxem-plcs, ce qui, du rcsic, ae change pion aux indications.
La pr6senlation quo nous venous de d6crire osi uno dos plus dlffl-ciies qui so puissont rencontror, Trös-souvont la fomello sucoombo sans pouvoir mottre bas, el quant au t'u'Uis, si Ton a pu, assez fröqueni-tnenl, oblenir dos voaux vivants, nous no croyons pas quo porsonne ail jamais tvnssi ä consorvor la vie aupoulain. Trop houreuxquand la jumonl clio-nuMuc in' prrii pas l l^st-ii iicsiiiii do r6p6ter encore quo [es cbancos de succös sont d'ailleurs d'autant moindres quo lo travail csi coimnoucö dopuis plus longtomps, quo lo iVrius csi plus avancö dans I'excavation, quo les organos matornels suni plus irritös par les mancouvros antörieures? —Cost lit, nous lo savons, une rögle g6n6-ralo, applicable ö tousles cas do dystocio quols qu'ils soiont.
iiuiiciiUonH.— lei encore Vindication rationnelle consistorait amp; ra-raener les inombros en arriöre, ä les ätondro dans los voles gönitales, en un mot, a leur donner uno direction tello quel'accouGbement soil possible paries efforts combinös do la mere el do raccoucheur, Mais on conQoit combion cotto indication doit 6tre difficile h remplir. La chose esl copendanl possible quolquefois, meine cho/. la jmueul, quand le travail a'est pas trop avancö, quand le foetus, encore tout entior dans la eavile ahdonnnale, jouil d'nue certaine mohilile el poul elrc, par une propulsion vigourouse, sufflsammonl 61oignö do l'eiili'ee du hassin. — Le maniiel opei'akiire esl alors exaelemonl le meine (pie dans lo cas do prösentation par les jarrots; ilseraitdonc inutile de lo d6criro do nouveau ici, il ost ccpondant unpointqui meiile d'etre si-gnalö : les jarrots, situös plus profond6inont quo dans le cas preee-dont, arc-boutant d'ordinairo contro les contours dn bassin, offrent une resislanee toujburs difficile ä surmontor, Pour vaincrocetto resistance, il sera avantageux de les saisir dans I'anse d'un lacs, dont les deux ex-IreiuUes rauienees au deliors el Lorlillees euscinhle, eninme le nionlre la figure ti'.i, permcttront de faire lirer dessuspar un aide pendant (pie l'opöratour, la main appuyee sur la croupe, rofoulora lo corps du foetus dans la malrice. Les inembres seronl ainsi rapprochesdii bassin, ce qui permottra do U's saisir ensuite jilus facilomont avoc la main, pour los mellre en bonne direction.
Mais, nous I'avons dit, la melbode ralionnollo n'est pas toujours applicable. Quand la croupe ost fortoment engagöe, que les bancbes onl franchilo delroil, IKest, le plus souvent, do Louie impossibility do repousser le ftBtus, et l'on so voit dans la necessile do I'extraire lol qu'il se Irouve, ci^ qui oxigo I'omploi do moyens violeuls, trop souvcnl funesles h la mere aussi bien qu'au produil.
L'un des moiiis dangoreux pour la mere el meme, pour le foetus esl celui mis en usage, par M. P, Lecoqet consoilldplus lard par Locoq,do Bayoux.Ge moyon consiste ä glissorsa main, armöo d'un lacs,eiilrc los pa-
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PRESENTATIONS POSTEBIEÜRES COMPLIQÜEES.
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reis du hassin vl le corps du fcBtus ji'i passer au-dossons do la cuisso do celui-ci lo ImhiI du lacs, que Ton va chorcbor onsultOj on avant de la ro-tulo, en glissant saraain outre lomembro el le corps du fostus, ol ära-luener an debors lo bout du lacs ainsi saisi (voy, fig'. 68). On opöro de la
nieme manieco sur I'autro ineiui)i'e si c'esl possible; siiion, uno senlo cordo ainsi passöe pent sul'lire. On fait ensuile tirer I'oi'lemenL sur les deux clioi's du on des lacs reunis an dohors, tandisquo Idpöralenraide
Flg. C5 (';.
ä I'extraction, soil on accroohant comme 11 pen! sa main aux asp6rit6s qui lui offrenl qnohino prise, notainmenl anx hunches du petit snjel, ot en ajoutant sa force ä cello des aides qui tiront sur los lacs, soil en effa-Qantavecla main lesplisdola muqueuse vaginale qui s'opposenl a la progression.
Si ce inoyen no rönssil pas, il rcsle la ressourco dos crochets, anx-quels on pent encore avoir reconrs.
Quelques-uns conseillent d'implanlcr cescrochels dans les masses musculaires do la croupe, au niveau de rarticulation coxo-f6morale ; mais la prise ollre alors pen do solidito, ä moins quo la pointe du cro-cbel no rencontre lo loinnr lui-meine. Dans im cas de CO genre, M. Drouard a vu la peau ot les muscles coder, le I'onmr elre (lösarlicnlö el lomembro Iui-m6rae6trearracb6en totalit6. Malgrd la diminution de volume qui s'ensuivit, le part fut encore impossible; M. Drouard dut arracher I'autro membre par le meme procede; apres (juoi, implanlant mi crochet dans chaenne des cavites colyloidos, il put exlraire asscz I'acilement lo lo'tus, qui, indepciidamineiil do cello fausse posilion, otail alle'mt d'bydrocdpbalie.
On conQoit, sans qu'il soil besoin d'insisler,'ä quels'graves dangers
la mere eslexposoe par cotle mclhode, si les cruchels vieinieiil ä man-
([iier. Cost pour 6cbapper ü cos dangers que d'autres praliciens ont
(*) Pt'dsoutAlion lt;lc la croupe; — lacs pa88ä raquo;le manicrc a Onbraiscr la cuissc.
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consoillö el mis en iisago mi autro procöd(i d'oxtraclion^uevoici: On do-bride d'abordlargomonl ['anus et la vulvedu foetus; onintroduit onsuito (/rto.s- le l/assvi de ce/uz-ct la main armöe d'un crochet, quel'on implante, soit t'ii avanl do la symphyso pubionno, soll h l'une des branches mon-lantes do I'iliura, soit, ce qui nous para!tpr6förable, dans Tun dos irons ovalairos du bassin du quot;petit. On a aiusi mi point d'appui solide, sur lo-quel il esl possible d'opörer des tractions trös-6nergiquos, Ce moycn, consoillö et employö par Darroau, Donnarioix, Dioterichs, Baumeister et Rueff, ost cortainemenl rationnel, ot nous le croyons susceptible de donnor de bons rösultats. Nous ponsons ndanmoins que, toutes ics lnis que la chose sera possible, —? c'est-ü-diro, suivant nous, dansl'lm-mouse majority des cas,—lo proedde (lo M. P. Lecoq devraötre prclerö, comme moins dangerous el lout aussi effloace. — Rappelons seule-ment, pour justifler cette pr6f6rencej quo ce promle permet d'obtenir quelquefoisle petit vivant, comme I'observation de M. Lecoq en estune ureuve irr6cusable.
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Aiinw; Quolqucscas do dystoclo; in Rocuoil do möd. vöt., ISM), p, 721. Vyiuui.t; Hovuo cltnique trlraoslriello d'un pratlcien; in Rccucil ilquot;' mod. m'i., 1807,
p. 721. Dauheibteh ot Ruepf ; Thierftrztllcho GeburtshOlfe, ]gt;. '.'i!.quot;). Doi ley ; Rapport ii la Sucii'tc cent, do mod. vdt. sur les tnfimolras onvoyös pour lo con-
cours ouvert en 18ii; in Recueil lt;lr mod. m'i., ik,')S, p. i(!:i. Daiuikai ; Plusleurs cas do part, contro nature dans la Jumonl et la vaclio, etc.; Rapport
it la Soc. cent, de mod. vi't., par Delafond; in Recueil dc mod, vet., 1852, p. 046. Dixwaut ; Di.quot; la parturition cheu Ics prlncipales fcmcllcs domostlquos, p. 77 at suiv. DiETBiticus; Mömoiro sur l'obstötriquo vöt^rlnairot in Möm. delaSoc. cent, do mad.
vet.; T. V. — Voy. p. 117 el suiv. I)öxx,um;i\ ; Eludes tliäorlquos et pratiques sur la parturition ilcs grandes femellos
domostlquos ; in Mem. de la Sue. cent, de nieil. vet.; '!'. V : — V. p. 88.
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Pari contre nature dans la jumont; in Recueil do mod. vet., i.s.'iT, p. Ofll,
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Nouvellos observations pratiques sur quelques cas de dystocie; in Rocuoil de mod. \et., 1800, p. Ö77.
Diioi viui; AcCOUCbomentS contre nature; in Recueil (le mod. vet., 1842, p. 40.
Favbe; l.o veterinaire campagnard, p. 291.
GEU.6 ; Pathologie Ixjvine; T. Ill, p. 012 01 suiv.
(jiu.Müf; I'arturitieus labofieuses die/ la vacbe ; in Aunalos do mod. vet. da BruxolleS,
1850, p. 1S2. Hue; Lettre sur robstötrlque; in Recueil lt;le med. vet., I80O, p. 515. llir.Tui;!. n'AiuiovAi.; Diet, do med., cbir. et byg. vol., V'ediiion, T. l\'. art. Parturition, l.\\/ii.i,orTi-l!to.Nswii ; .Manuale di Ostetricia velerinaria, p. '-Wi. l.i.co.NTi;; Memcjire sue l'obstötrlque veterinaire ; in Mem. do la Sec. cent, do med. vet. ;
T. V. — Voy. p. 221 el suiv.
Lecoq (F.); Pan contro nature obsorvd sur ano Jument el sur uno vacbe; in Journal
prat, de mod. vet., 1S37, p. 282.
Lecoq, de Bayeux; Mämoiro sur le part laborious; i'm Morn, do la Sue. vet. du Calvados et do la Manche; nquot; \ I.
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I'ltKSKNT.vrio.NS TRANSVERSALES.
m
Nelson; C:l^ do parturition dlfflcito dims in vache; i/i Recuoil ili^ mod. vrt. isi!gt;
p. 8laquo;. liAixAim; Traltö complot do la parturitton; T. II, p, .'gt;:!. Renault ; Mnison rustique du xix0 siöclo; T. II, p, 2s:), art. Part hilmi-irui. lidciurm ; l)(^ quelquog orrours c.ominiscs dansun travail anr i'obstötrlnuo vötärinalra •
in Rocuoil do mod. vol., 1860, p. 18. I'ozmi (I'ablui); Diet. unlv. d'agriOi; 'I'. I, arti Accouohsment, Souaack ; Quolquos ras do dystooio ohez la vachej in Journal de nn'd. v6t, do Lyon,
iso-.', p. 851. Skellett; A practical troatlsa nf tlio parturition of tlir cow, p, iv; o( sulv.
GHAPITRE III
DllTICULTliS DEPKNDANTDS des presentations transversales.
M. Goubaux, dans un i^ccnl travail sur plusieurs fails relatifs n la •parturition {Reeueil de mid. vet., 1873), a nie la possibilit6 do cos pre­sentations transversales choz nos grandes femolles. laquo; Quelque soil le döveloppemont de la matrico, dit-il, le grand axe du tronc du fostus, nu'Miic ciilc supposanl diminuö de longueur par suitedorinclinaisonde la töte el du cou sur 1'une ties faces laterales, ou par suite de la situation de la töte au-dessus dn garret, ne pourrait 6tre contenu en traversdans la malriee.raquo; Etil ajoute: lt;lt; Je venx en donner line teile deinonslralimi qu'il ne pourra resterde doute, ä eel dgard, dans I'esprii de personne.raquo;
Nuns avouons que sa ddmonstration, qui consiste a comparerles di­verses dimensions dn fffilns i\ eelles de la ma trice en etat do gestation, esl loin de lever tons nos doutes, ou, pour mienx dire. n'6branle en nu-cune I'at'on nos convictions, diametralem ent contraires aux siennes.
En effet, cette demonstration, autanl que nous avons ])n la eom-prendro par une lecture attentive, so röduit, on definilive, h ceei: que le corps dn I'ectns, dont la longueur, do quelque fagon qu'on le replie, no pent etre reilnite au-dessous de O'ViOO no saurail jamais etre contenu en travers dans le corps do la malriee, dont le diamelre transversal maximum n'est que Oquot;1,360. Mais M. Goubaux nous dil lui-gt;ra6me que, dans certaines attitudes, le In'ltts no presenle ])lns qu'une circonförence maximum dc 0in,820, tandis que cello du corps de la matrice, ä pen pramp;s röguliörement cylindrique, peut atteindre lm,080. Or, il neparal-tra sans doute difficile üi personne de faire entrer une masse irregnlie-rement splieri((iie de 0m,820 de tour dans nn eylindre crenx de 1quot;',080 de cireonferenee snr une longueur qui depasse i metres, inesn-ree en ligne courbo (Goubaux, Recueil, IS7;{, p, 70,'! cL~70). 11 no faul pas oublier, on efl'et, — et ce n'est pas pourlo savanl professeur d'Al-fort, qui le sailmieux que nous, que nous faisons cetto remarque, — il nc faul pas oublier quo l'utörus n'esl pas im vase i\ parois rigides, partantinvariable dans sa forme; qu'ilest,au contraire, nn sac membra-nenx, ä parois molles et souples, pouvailt, on eonseqnenee, so monier
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496nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DYSTOCIK FfETALE.
aisömenl sin- son contenu, t'l dont le diamötro transversal s'agrandlra sans pcine, an besoin, pour colte accommodation, anx döpens de son (liainMiT longitudinal, si considörablo, D'autro part, le itotus Ini-mörao, M. Goubaux lo saitmioux que nous, n'est pas nne masse com-paclo; il i'si dou6, an contraire, d'uno grando Qoxibilitö dans tonics ses parlies, en vertu de laquollo 11 pent aisemeiil preiulre les attitudes les plus incroyablement variees, so pelotonnor sur iui-mömo corame une lHiiile,ili' maniörei'i uecuper, sons nne niasso donnee, le moins d'os-paco possible,
Par ees Cdiisiderations, nous adnietlons sans hesiter la possihilile de cos presenlations transversales, qui, d'aillcnrs, soul admises par tons les antenrs elassiqnes, —FromagO de Pougrö, Hnrlrel d'Ai'boval, Renault, Delwarl, Rainard (1), Baumeister el Rueff, Lanzillotti-Buon-santi; —par tous les praticiens, Lecoq, de Bayoux, Ganu, Favre,(le(ie-neve, Schaack (2), Donnarieix, Gaverian, Richard, do Decize, Martot, de la Nii'vre, etc., etc., ([ui les onl renconlrces, el qni les ont de-criles demanierc h ne laisscr aneiin doute sur lour iralilc; el auxquels nous ponrrions nous joindro iions-nieme, si noire laililc oxpdrlence pouvail aiouter quolque chose an t6moignage unanime de tanl de pra­ticiens distinguamp;s. Toutefois, il n'est pas inutile d'ajouter que ces pre­sentations, sans elre ])rcciseiiienl, rares, sont cependant moins commu­nes que les presentations iongitudinalos, et surtout laquo;pie la presentation anterienre.
Nousavons d6jä dil (voy. Presentations et positions) que ces presenta­tions soul essontielloment dystociques. II cst, en effot, bicn Evident quo le footus qui so presenle ainsi par le Iravers i rcntrcc du hassin ne sanrail, s'il a son volume normal, traiicliir le canal dans cette al-lilude, c'est-ö.-dlre(/oM6/eswr lui-mSme. Toutau pins pourrait-il le faire dans quelques cas d'avortement precoce, quand le produit de la con­ception n'a encoreatteint qu'un döveloppement miniine. Dans tousles antres cas, il faul necessairenienl que larl intcrvienne pour changer la presentation, et ramener en face du detroil l'uneou l'autredesex-treniiles de I'ovoide que repr6sente le Tietiis; c'est-ä-diroqu'il faut pra-tiquer la version.
Nous avons ddjä dil (voir ]gt;. 2M) laquo;pie Ton pcul ramener ä deux types
(IjCJu'il iinus soil povrala do dire, on passant, quo M, Goubaux, qui, dans son Ira-vail, so tnontro for( sdvfero pour Rainard, m^ nous parait pas I'avolr lonjours irös-bion comprla. Ainsi, la citation qu'il lui emprunte (l\i:c., 1873, p, 945 laquo;1 913), tlröo du Traiti de /laquo; Parturilion, t. t, |). 305, slaquo; rapporte aux positions vertibro-iliales, ilroile et gofiche, do la PniSENTATiON antävieure, ot non an sujet qui esticl on discussion. Sa Critiquo portO done COtnplötoment a faux ; olio ofil (He non pas pins fondiio, mais plus coinpriMicnsibln, si M. Goubaus avail cliorchö, T. I, p. 201 ot surtout T. II p. 60, la vi'iitahin opinion do Rainard sur le point en litifjo. L'erreur do M. Goubaux vioni do oa qu'il a nlt;Sgiig6 do distinguer la position de la pristntation, distinction capitaie, sur laqnolie Rainard avail taut insistü.
(2) Schaack; notes maimscrites incdilos.
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PRESENTATIONS TRANSVBRSALGS.
497
loutes los prdsontalions du trono : I'uno dans laquello c'ost une r6gion quolconciuo de la parlio suporiouro du corps du lu'lus quo 1'on trouve ;'i IVnlnV du bassin, —/irc'scn/niiuti dorso-lombaire,'— Vaulto dunslii-quölle c'ost le plan iaförlour du corps lt;lu fcotus qui se prösonte tout d'abord, — pvdsenfudon sterno-abdominalß, — Nous avons ögalomont oxpliqud (inc, dans cc dornior cas, co sent les rnombros quo Ion ron centre les premiers au dötroil antörieur midrjä parliollomonl ongagös dans le canal; nous avons dit 6galemonl quo cos appondicos sent an moins au nombre de deux, un antörieur ot un postdriour, mais qu'on on trouvo aussi fort souvont trois ol mömo quatro, aeconipagnös on non par la irlc; il nous resto ä oxaminer maintonanl la nature des dlffl-cnlir-s qui r6sultonl de ces prösontalions el les moyons d'y romödior.
Presentation dorso-lombaire.
Lorsqu'on introduit la main dans les organos matornols, alin do re-connattre la situation du Indus ot la nature do I'obstacle qui s'opposo a sa sortie, on tombe irnm6dlatomont sur une surface jilns on moins arrondio, n'offran! tout d'abord aueun carnelöre special propre ä la faire roconnattro. II faul dune poussor plus loin sos Investigations, en­gager la mqin plus profond6ment, la promener on tons sons sur lo corps dn foetus, cherchor (iiudqncs parties que lour forme permette de rccon nattre pins aisömont, ol d'aprös lesquollos on döduira la position quo le foetus occupe dans la matrice.
Par relic exploration m6thodiquemonl pratiquoo, on arrivera a so convaincre que le corps du fostus, plus ou moins courb6 en arc suivanl le sens de la (lexion des articulationsinter-vertöbrales, prösento a I'en-lr6e dn dciniil l'une des röglous de la colonno dorso-lombaire; quo la iclc el le-- rnombros, plus ou moins en tremolos el plus mi moins faci-lemenl accossiblos h la main, soul dirigös vers le fond de rnlenis.
II s'agira do döterminor onsuito quölle esl an juste la rdgion (|iii so presenlc la pi'omiere. — Le garrot se roconnaitra ä la saillioquc Im'-raent les apophyses öpinouses do cette rögien, a sa surface amincie en forme do coin, qui pormet de l'ombrassor entro lo pouce el les autres doigts se faisanl opposition, aux crins do la criniöre, (|iii. chcz lo pou-lain, vienl se torminor en ce point, — La region lombaire pourra 6trc reconnne a la largo Surface ä pen pros plane qu'elle presenlc, aux saillies (|iie. furmenl, dans le voisinago, les anglos externes ot internes des coxaux, ä la depression dn llane, doiil I'oxploration conduit sur les regions do lacuissoetdu grassot, — Larö'gion durfospropromontdil pourra 6tro diagnostiquöo, d'abord, parvoied'exclusion, onsuito par le VoisinagG des CÖtOS, dont les saillies, separecs par des depressions cor-
rospondant aux ospaces intorcostaux, sent, avec un pen d'attontlon, assez facilemenl senlies. Quand on aura ainsi rcconnu, d'urie manlamp;re aussi exacto quo pos-
Saim-Cvu. — Obstötrique.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;iti
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.'(08nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DYSTOCtE POSTALE.
.sil)U', iHin-scMilciiunit la prösontation gönöralo, mais encore los variötös de celto pr6senlation, il faudra dötorminor la position. Nous savons que c'osi la situation ot la diroction do la l6to raquo;ini caractdrisent ceIlo*ci. Nous avons dil, p. ^V.l, quo nous i'ccoiiiiaisslons : deux positions crp/ialii-ilinU's, dans [osquollos le l'u'lus, couohö sur I'mi ou I'autro cute, avait la Ute towtide vers le flaw droü de la mbre (position cöphnlo-iliaio droito), on liicn, yers le flanc ^aucAe (cöphalo-ilialo gaucbo); et une Iroisicmc position, cdphalo-sac7'de, dans laquolle le footus, assis, comme on dli comiiiiiiKMiu'ni, mif la mamelle de la mbre, regardeen avant, la töte, mi itliis oxactomenl le bord supörieur de l'encoluro, 6tanton rap­port avoc la röglon sacro-lombaire de la more.
11 importe quo le praticien so lasse une idee oxacte de ces diverses parlicnlai'iles, ciui soul les elemenls d'nn lion diagnostic.
Quant an pronostic, s'il fallalten crolre les auteursallemandsel ila-liens — Dielorlchs, ilneir et Baumeister, Lanzlllottl, — la prösenta-tion dorsale sorail l'une dos iilns fAcbeuses que Ton puisse rencontrer. Nous ne saurions partager cotte opinion. Nous n'ignorons point quo, dans quelquos cas, olio a oil'erl des difflcultös consldörablos, exig6 des opdrations graves et p6rl]louses (v. les obs. do MM. Morln, Ganu, etc.); mais nous soninics rmivainen quo, dans la plupart des clrconstancos, si le velerinaire n'esl pas appelö trop tardivernont, les dirilciilles qu'cllo prescnte pourront 6tro surmonlöes heureusomont, tout an moins pour la mere; el dos oxemplcs döjüi passablement nombreux prouvonl quo Ton pent meine obtenir le produit vivanl, du moins ehe/ la vacho et ehe/, la ehevre. La raison en ost facile ä coinprendre : par la maniere meine donl il sc prescule an deli'oil, le foetus no penl pas s'ongager. (Vest done toujours dans l'ulörus, on avant dn bassln, dans la cavite abdominale, (pTon le reneoiilre. Des loi'S, on a de I'espaee pouragir; ol si l'dnergio des contractions utörines rend les manajuvros diriieiles, dn moins, h celte diriienlte ne s'ajouto lias celle resullanl do Venclavement, comme cola s'observo si souvenf dans \cs prösenta-lions anlerienre el postdriourc ddfectuouses. Nous croj'ons done que, dans la grandc majority des cas, sinon dans Ions, la main do raccon-cheur scule cloil sufflre pour triompber de ces difflcultös et terminer 1,. pari: el nous en jugeons alnsi, non-sculeraonl d'aprös les conside-ratlons tböoriques qui viennent d'etre oxposöes, el dont la valour ne nous paralt pas contcslablo, mais encore d'aprös l'experience person-uollo quo nous avons acqulse par quelquos cas do cetto nature qui se soiit oll'erts ä noire observation,
liiüleatlons, — Les indications, dans ce cas, pouvent se rosumer tonics en nn seid mol : la ve7%sion, Mais en (piel sens cetto mutation doit-ollo eire operce? Rainard donno comme rögle qu'll faut essayer do ramener ä l'entrÖO dn hassin celle des extremites du footus cpii on ost la plus rapprochec; quo si loules deux s'en (rouvcul a une distance a pou pros dgalo, il faut chcrcher h obtenir rexlremite anlörioiire, laquo; atlemlu,
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PnESENTA.TIONS TRANSVERSALES.
49!)
dii-il, (pio o'est collo qul donno l'acoouchömont le |)lns facile,raquo; Nous ncceptons la promlöre partle do cotlo rögle, naals non la socondo. Aveo Locoq, du Bayoux, nous croyons quo \eL versionpelvienne amp;sioo\\o qul, dans la plupart des oas, offro lo plus d'avantages, parco que, alnsl quo roxprimo trös-bion ('raquo;'i excellenl pralicion, laquo; apramp;s avoir on6v6 la vorlaquo; sion, l'opöratour n'aurn h s'oooupor quo des mombros du petit animal; landis quo, s'il faisail la version antörlourOi la töto ponri'ail, par sa position, ini offrir dos difQcultös qu'll n'a i)as ä cralndre avoc l'oxtrö-mitö postörieuro.raquo; Nous röpötorons, du roste, quo cctte röglo n'a rien d'absolu; qu'il laut clicrchor ä rafnonor l'oxtrömitö qui paratt la plus I'acilo ä obtoniiv Nous ajoutons quo lo rösultat est quelquefois loul dillV'-i'ent de colui que l'on voulait produiro, sans Hin', tnoins favorable. laquo; II in'cst arrivö dcux l'ois, dil Haiuard, qu'en repoussant la croupo du pe­tit, celui-oi, par des uiouvemenls brusques el par des contractions bnav-giques dela matrico, döcrivit un demi-corcle presquo entior, et, au lieu des lotnbos, co furent son garrot et son encolure que je roncontral. L'accouchoment, ajoute-t-il, esi jilus facile h torminer dans co cas. raquo; Gette sorto d'dvoluti'on spontanäe n'csl guöre possible, on lo coiuprend aisement, qu'autant que Ic foetus est encore on vie et assez vigoureux pour aider par ses mouvements propres, aux mouvoments que lend ä Ini imprimer la main do l'accoucbeur.
Quant an innincl npemfo/'n', c'est surtoul la propulsion qui dc-vient le inoyen eUorlif de la version. II laut done, repousser lo foatus; non point direelonient et suivanl Taxe du corps de la mere, mais obli-quoment, et dans un sens oppose ä colui oü so trouve la partie que l'on vent amener en face dn detroit. Getto propulsion, comlunee avec les efforts expulsifs de la mere, a pour effot do fairo glisser le corps du foe­tus snr les parois nterines, do maniere, quo la portion la plus voisino, — la croupo pai'cxemple, — viont preudre la place do colle quo la main aöloignöo do l'entröo du bassin. — Go premier r6sullatobtenu, on ira ä la recherche des appendices, lölo et membres antörieurs, ou membres posterieurs souls, qu'on amenora dans 1'excavation, soil avec la main, soil u])res les avoir saisis avec des lacs; on convortira, s'il y a lieu, par la rotation, la position vorlehro-iliale en nno position vorlebro-sacröo on vertdbro-pubienno, el Ton terminera raccouchoment par des traclaquo; lions nioderees oxorceos sur le luMus.
An surplus, on coniprend quo I'opdration doit vaiier dans ses details suivanl les varielös do pröscnlation el do position qui ponvent s'oU'rir ;\ I'accoucheur; on comprend aussi quo nous no pouvons jias entrer dans une description minutieuso do chaquo cas parliculier. Nous nous bornerons done, pour compldtorles indications qui pröeödent, ä rap-porter lei deux observations relatives ä deux varieles dillerenles do la prösentation dorso-hnnbairo; la prcMiiiero, que nous emprunlorons ä Locoq, do Uavoux, la secoude, tiroo do noire pratique person-nelle.
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DYSTOCIE FCETALE.
Iquot;- ()iigt;i:ii\atkin. — I.Kcny, laquo;In liayoux.—aEn 1824, dil Lecoq, Jo fug appolä par M. i.i' Than illaquo; In Roslöro, propriätaire i'i Uontrrövllle, pour döllvrer uno jumeiil d'un purl liihorieux. Depuls Irois luuii'iis, la poc/w des eauao 6tait sortiu.
11 La main tntroduilQ dims l'ulörus, jo roncontral uno maBao de chair, sans pouvolr poslllvoment distlnguer amp; quollo parllo j'nvala airuira. Copondant, apri's une aaaez ionguo exploration, jlaquo; mis roconnallrolo garrol el la crinierc. L'anitnal 6lail presquo couchd on suplnation, roncolure el la töte i'ocoui'böea en arc, do has on haul ol d'airicrc en avanl, el sc trouvant en rapport avecla r6glonsacro-lombalpo do la more (pröBontalion du garrol, — posiliou cöplialn-saeröe). (V. flg. 66.)
fig. 00. —Position cäpliulo-sacröe.
lt;i Ma main ful armSe d'un crochet pointu, quo jo porlai sur la parlio rhoyonno do I'oncolure, pros du bord suporicur; jo renfongai a peu pros d'un pouce dans los cliairs; Jo donnai roxtröinilö do co crochet amp; tonir a un aide, tandis quo jo plagai ma main en suplnation un pcu au-dessus du garrol. Jo roponssai lo foelua vors le fund do la malrico, on lo I'aisant glissor sur los pa-rols Införlourea do i'organo, pendant quo jo faisais tirer sur lo crochet. Soil, par reffet do cotto traction, ou peut-ötre par la douleur qu'occaaionnail la hlossiiro du crochet, lo poulaiu III un mouvonicnl brusquo qui, socoiulö par ma main, prod nisi I tin doplacomonl asso/. considörahlo... .lo thai do nouveau lo crochol pros de la imquo, mais jo n'intorossai, colic fois, quo, la peau. J'or-donnai uno, lögöro traction, tandis quo ma main, appuyoo contro lo bord au-loriour ot siiporiour do I'^paulo, lo ropnussait snriisammont pour poirncltro do m'emparor do la parlio aupdrieure do la löü;, ensuito de la mdchoiro Inffi-riouro i doaorto quo lo poulaln so trouva placd on .'i1, position doraalo do la [''• socliou (position vorlölirn-pubionno do la prösonlalion antörionro, d'apröa noire classification), et je terminal l'accouchement.
laquo; I,os blossuros failos par lo crocliol furont pansßos avoc, du vin cbaud et la guörisou nose til pas atloudre hull jours.raquo;
Sans douto, bien quo I'autournes'exp^iquo pas ä cot 6gard, 11 dul
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PRESENTATIONS TRANSVERSALES.
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aller h In rochorche des naembres antöriours, ot lea araonor dans lo bas-sin, on bq Irouvait iloj.i la t6to, avant do procödor ü l'oxti'acliün. Quoi qu'il en soil, cotto observation u'i'm offro pas cnoins d'intdrossantos in­dications sui' la condtiilo a tonir dans des cas analogues, on cnGinu icnips qu'un oxomplo rare de poulain obtenu vivanl a la suite d'uu part laborious assez compliquöi
lic OnsmivATio.-v. — !#9632;'. Smnt-Cvii. — I.o 2 juillet iMü, le sieur Balandon, inKiviilciir a Veiiissinux (Isi'to), comliiisil ä lecolo vuterinairo de Lyon line .Incsso, sous poll noir mal loint, (Igöo do lt;i ans, au snjel do laquelle il noua donna ics ronseignomonts suivants :
laquo; i'A:l\i'. ilncsso doit ölro il Icnno depuls lo 'iü jniii, II y a Iinit jours, cVsl-ii-dii'c lo i.'i jnin, olio a donne les premlora signos d'nnc parturition prochaine; copendant, rlen n'a poruj Ics ofl'orts out prosquo ccssi'1, muis La boio ust ton-jonrs ullik; B'uil'aiblisBaiil. raquo;
Au inomunl do son enlroo duns les inlinueries do l'lilcolo, ciilto böto ost dans Ic plus inanvais clat : l'acic's grippö, exprirnanl la tristosso el la soulTranco; appötlt nul; deniai'chu vacillanlc ; respiration a 'M par niinnlo: pouls ä l^lt;(. Par la vulve, un pou tumöfläe, b'öcouIo uno matiöro brundtre cxlrOnioinenl infoclo.
I,'exploration utörino apprend cc qni suit : — La fcotus est morl oldüja en voio do pntrelaction; il est coucliß sur Ic cöte droit, 1c corps combo en arc. lesmembres cnlrc-cruisös, ot ponvant Otrc louclies vors Ic llancgauclic; la tüte csl posce sur lo cötö gaucho de la poitrine, oil cllc pout Otrc ögalomont sentic; lo dos est en face du delroit unterienr. Anemic parlic du fcotus n'csl engag6o dans le bussin. l-es contractions nlcrines sont laiblcs.
IliAONoSTic. — Pn-se/Ualion du dos} position a'phid'i-dmlc druile (v. fig. 07).
Kip;. CT. — Position cöphalo-ltlalo drolto.
Oi'kiiation, La vefsion /lostn'k'uvc me paralt, dans cc cas, devoir Otrc pre-l'ereo. I'onr l'obtonir, je proeödo de la iniiniere snivanlc : Appuyant ma main ii plat snr le garrol, je repousse (orlemenl Ic corps du ladns m avant, en bai ct
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DYSTOGIE FOETALE.
(idioile, Aprös pliisioms cllbrts tnltuctUOUX, ju purviens ii imprimor un mou-
vonaont d la masse Coatale, qui glissn but la parol tnfäriouro do l'utörus. Co mouvoment, dirigö dans le poms qui vient d'ötre indiquö, a ou pour olfet do modifier loul amp; la Ibis la prescnlaliuii ct la püsilioii. I.a croupG s'ost rappro-cliöe do I'diireu du bassin, on mOrno lempa quo lo garrot s'en öloignait) le corps a6prouvd un commencomont de rotation; !e venire, quirogardait en avant) rogardo malnlonautobllqueraont on hauls otleBmembroBposldrleurs, plus laciloiueul actossiblos a la main, soul en rapport avec rangle sacro-vorlcbral,
Dans uu second temps, Je parviens ä passer un lacs, d'abord an paturondu membre gauche, quo j'allire dans le, bassin, puls au paturon du meinbro droil, silui; plus prül'uudömeiil. Cola fait, Jo prenda un point d'appui surlo corps du lielus, quo je ropousse ä droile, pendant quo des aides, agissant sur les lacs ä mou coimnandeiueul, liront dans l'axo du bassin, en iiiclitiaul un pou vers la droile. Sous riiilluence do ecs ellbrls combines, les meinbres so deploient el s'engagenl dans le bassin, lo corps aclieve son (holulion, le garrot s'avance \ers le fond de la malriee, la croupe se rapprocbe du dölroit ct s'y engage, en meine temps quo lo corps tout cnlicr, 6prouvant un inouveinent do rotation sur son axe, vionl se placer en position lombo-pubieune.
L'evoUilkm esl alors conipleie; le lielus esl on pröseutalion poslörieure ct en ]ugt;siliüii lombo-pubieune ; rion no raquo;'oppose plus i\ sa sortie, ot eU'eclivc-menl, quolques Iraclioiis meuageos ot coiiveiiablemenl dirigees sul'lisoiil pour ramener au dehors, — L'opdration tout onliöre n'a pas dure plus d'un quart d'lieure.
Mallieurensenieul, qnand colic Anesse nous fut amenöe, eile elail döjä, luusi quo nous I'avons dil, dans un ölal des plus lacbeux ; la puträfaction s'e-talt cinparee dos enveloppes el du fcotus lui-menie; les voles genilalcs ölaienl le siege d'nnc inflammation des plus vloleiiles. Aussi, inalgre les soius les pins assidus donl ellc fut I'objel, eollo böte succomba-l-elle. dans la nuil du .'i au (i Juillet, — Irois jours et demi apros 1c part, — aux suites combinees do 1'inieclion putrido ot dc la mölro-pöritonile.
Malgrö cette issue malheureuse, qui doit 6lro atlribuöe, non i\ I'opc-ration elio-möme, mais ä rintervention Lrop tardlvo, cette observation nuns a paru intdressante; olle peut donner une idöeassez exaclo, pon-sons-nous, des mancDuvros ö. executor dans los cas de prösentation dor-so-Iombaire.
An lieu de la mdthode (|ue nous vonons d'exposer, el (jui consiste, on h^ voit, a obtcnir la version en agissant directementsur le foetus iui-meme, Dielericlis en propose nne aulre, pour le nioins singuliöro. laquo;On met, dil-il, äla mere des enli'aves el on suspend la partie postdrioureen la soulovant au moyen d'un treuil; alors il faut tftcher d'opßrer uno mutation du petit par rotation, par des manipulations de dehors vors le venire, en ropoussanl lo petit; mais tout cela ddpend du talent du vclerinaire pour le cas special. Si un lel procddd rdussil el qu'on gagne une position favorable, il faut faire descendro la böte suspendue el proeddor amp; ['extraction du foetus lo plus lot possible.raquo; — il nous esl absolumont impossible do cotnprendre on quoi cette mdtbodo pourrail
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PRESENTATIONS TBANSVERSA.LES.
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6tre avantageuse, ou, corame lt;iit l'autour, commont olle pourraltlaquo;falro gagnor uno position favorable. raquo; Avrai dire, units doulons qu'ollo ait jamais (''(6 niiso en usage, et, si olle I'a laquo;'#9632;le, nous serions blen plus sur-pris encore qu'on lui i^üi düun seul succös. Cost toutco cjuo nous en voulons ilirraquo;^ lei.
Presentation sterno-abdominule.
Nous appolons de ce iumi une pr6sontallon encore assoz commune, surtout lt;'li('/, la Jument, dans laquclk' io foetus, (•(lll(•ll('#9632; sur l'un des colös de sou corps, sc trouve place'' de mani6ro ä ce que ie plan lnf6-rieur, la r6glon storno-abdominale, solt en lace du dötroit, ie dos di-rigö vors lo loud de la matrlce, les membres onlre-oroisös, tantöt Q6-cliis, lantöl plus on nioins allonges el engages dansI'excavation.
Nous aurions pu dösignor cette presenlalion sous le nom de prösen-lation des membres, pulsque en reaiile ce soul ces appendices quo 1 on rencontre Loujours les premiers, soil, dans le canal lui-möme, soil ä son cnli'ce ; mais cc nom annul prele h la confusion, altendn qu'll pourrail s'appliqiier toutaussi bien auxprösonlationsantörlourosol postörleures
h'iL'. ok. I'lvsciiintion Bterno-abdomiiialc
dans lesquelles les membres so presenlenl. senls. \Toilä pourquoi nous avons preleee, ii rcxemple do Rainard, prendronotre point flxo en nn endroil plus 61oign6 et appeler cette prösenlation sterno-abdoniinale, do-nomination acceplee, d'ailleui's, par Lau/.illolli, Baumeister el UuelV, el la plupart des autours modernes qul ont 6crlt sur l'obstötrique vele-rinairo.
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.rgt;()inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DYSTOCIE I'fKTALi;.
Getto prösenlatlon (v. Og. 68)comporto doux positions, oaraotörisöes, comtne tlmis la pröcßdonto, pur la situation do la t6to, savoir : 1quot; uno position camp;phalo-iliale droite, dans laquello lo fastus usi couohö star lecötö gauche laquo;le son corps, la löte dirigie vei's Ib fianedroit de la more; 4quot; une position cdphalo-iliale gauche, oxaotemontinverse do la pröeödente,
Bien quo les indications soionl k's mömes dans COS deux positions, il i'sl ccpcndanl utile do savoir les distinguor I'uue do I'autrosur lo vivant, afln do proeöder avoc möthodo a la mutation aöcessaire. lt;gt;n y parvien-dra aiscmcnl, meine quand on no pourra pas touchor diroctoment la
letc, en ilclci'ininant avoc precision la position des bipödes anlerienret
postörieur, la töteso trouvanl nöcessairoment du cole dos menabres
auleriencs.
Nous avons dil quo les tnombres so prdsontaieni loujours les premiers aiidelinil; ajoutons (pi'on pent en renconlrei'([nalre, trois ou deux souloment, los autres ötant llöchis ot rotenus au-dessous du corps du I'crtns; quo, lorsque deux mombres soulemont se prösentent, ils ap-partionnenl n6cossaircmenl, I'un an hipede antörieur, l'autre au hipede postdrieur; onfin, quo la löte peul accompagnor les rnembros, ou 6trc rotenue profondöment et non accessibleä la main. Do hi un certain tiombro do iwzi/tta dans cotte prdsontation, laquello, toutofois, rosto toujours essenliellemenl la uieine au fond. Cos varieles son! les sni-vanles:
Iquot; Dciin inenihres, donl un anlerienr el un poslerieni', sent engages dans lo bassin, avec OU sans la tele ;
2deg; Trois membres so prösentent, donl deux antörieurs et un postö-rieur, avoc ou sans la lelc;
Itquot; Trois membres engages, un anlerienr el deux poslerienrs, avec oil sans la lelc ;
V' Prösentation dos quatre membres, avec on sans la töte.
Gommo on lo Voit, dans chaounedo COS varieles, la töte peul se pre-
son tor en möme temps quo les membres, ou bien ötro absento, el plus ou moins eloignee de l'ontröo dn bassin, ce qui porto ahnil le nornbro des Naiicles de cellc presenlalion.
An p'lini de \ no Aupronostic, nous dirons, avec tous les accoucheurs qui on! cu l'occasion de roncontrer cette prösentation, qu'ollo cons-tltuc Tun des cas do dystocie les plus graves et les plus dil'liciles qui puissent so roncontrer dans la prati(|ne. Xon-senleiiienl il esl parl'ois malaise de deniclcr, an milieu de rencbevelreinenl des membres, aipiel hipede cliacun deux appartient, do reconnailre la situation el hi direc­tion dc hi leli', do determiner si cos parties appartiennent ami seul el meinehelus, on si 1'on a allaireä nn part göniidlaire, si lo botusost bien conformö ou monstruoux; mais encore, quand, par uno exploration trös-alleiilive, on esl parvenu ä resondre lonles cos questions relatives an diagnostic, il n'est pas facile do corriger cotto prösentation döfec-luenso.
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PRESENTATIONS TRANSVERSALES.
OUQ
iiuiuaHonN — Poui1 que lopart devionno possiblo, il faul ndcossal-
i'cnu'iil faire In version; mais dansquol sens?
Prosquo louslospralicienssontici d'accord pour roconnatlre quola version postiHeure csL collo qui offro le plus do ohancos do succös. (IVsi donclo train de dorriörequ'il faul s'offorcor d'amoncr on faco du d6-Lroit, do nianiöro ii torminor l'accouchomont soil on position lombo-sacröc, soit en position lombo-pubionno.
Pour coia, la prenaiöre chose ä fairo, c'osl do (ixor les nxonibros pos-töriour's au tnoyen delacspassös aux paturons. Si un soul csL daus lo canal, il [quot;aut aller ä la rochorohe lt;1(' l'autro, l'amoner dans ['excavation ol le, lier. Toi osl lo premier temps de l'opöration.
Sl in töte accompagno les tnorabros ol so trouvo lt;l(''jä cngagdo, ou devra, daus im second leiujjs, ropoussor cotte partie lo plus loin possiblo du dötroit, do maniöre ö ddgager com-plele.nienl celui-ci.
II sendile quo lu troisiöme temps devrail consister a i'ofouler dans l'abdomon los mombres ant6riours, commc du l'a fail pour la Löto; mais M. Donnarloix, (|iii a ou {'occasion de roncontror assoz souvenl cotte present at inn, n'admel pas cotto maniöre do faire. laquo; Les mombres ropous-ses, dit-il, vonl arc-bouter contre l'ilium, ou lo sacrum,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; | !
ou Ig puliis. et döterminer, par la traction, la d6chiruro de la malrice. Du roste, on no peutquo oiomonfcanömonl vaincre los efforts do la mere, dont les contractions ut6-rines ramönont constamment les mombros dans lo i)as-. sago. raquo; Aussi, donne-t-11 lo consoil de saisir avoc des lacs, chaque membro antöi'ieur; do les amener succcssivemenl an dehors, en I'aisant opörer snr enx line Iraction lente, gradude, mais 6nergiquc, el de les dösarticuler l'mi aprös I'autro ä la jointure humöro-radialo.
Cette pratique a procurö ft M. Donnarioix d(^ norabreux SUCCÖS ; cependanl idle n'a pas, lanl s'en fanl, I'approba-tion do Darreau, autre praticion dont i'opinion fait 6gale-ment autoritö on mauere d'accouchomont. Jo i'ai essayee, dit-il, quot; mais j'avoue franchomenl (pie, soil det'aut d'ex-perienee, soit ä cause des ditlicnlles r6ollos que iiresenle le mode operatoiro, co n'ost qn'apres des peines inouies quo jo snis parvenu a opöror cetto amputation, qui a etc g6n6ralemont snivie d'accidents graves et parfois mor-tels. raquo; Aussi, a-t-il 6t6 conduit h lui substituor la möthodo
s'uivante, qui lui a donnö do moilleurs rösultats:
Fig. (;u.
quot; Apres avoir tixe les memhres ])oslerieni,s aver des cordes, l'opöratcur flxe un repoussoirö olive (flg. 60), ä chaquo paturon des memhres aiderienrs, avoc uno corde allacliee d'avance ä cette par-tie, et doid le hout lihre est passe dans le Iron do rexlremile olivaire de
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üon
DYSTOCIE FCETALE.
l'instruniont; on l'y flso solldemsnti on arrölantlacorde dans lo troudu iiianchc. raquo; Cola fait, laquo; cos doux Instrutnonts sont conüös h un aido; U; vötörlnairo pousso onsulto avoc la main los membros antörieurs lo plus on avaui possible, en möino lontips quo i'aido snii et seoonde lo mou-vomonl do propulsion, l.c tout 6tanl place- convonabloment, il fait tirer snrlc train do dorrifero, apres s'ötre omparö dos deux ropoussoirs, qu'il guido lui-roßrao, on proportionnant sa rösistanco au naaintion ilcs mem­bros, et i'ii cödaiil au mouvemenl do sortie du poulain.raquo;
.Mais on n'a pas toujours ä sun service lo repoussoir ä olive. Dans ce cas, avanl d'avoir recoursä l'opAration consoillöepar M. Donnarieix, il conviondra d'essayer la r6tropulsion en so servant do la main seule. laquelle nepräsenteaucun clanger el renssii encore assoz souvont, sur-toul chez le veau, donl los mombres soiil moins longs quo cbez lo pou­lain.
.Nous venous do dire quo c'esl la version pelvienne qu'il faul g6n6ra-lenient prel'ercr; cependant ii poul se presenter teile circonstanco oil la version anlcrieurc esl pins facile Oil pins avanlageuse, el, dans le fait, olle a ele miso on pratique avec succös dans un assoz bon nombro do cas paries praticiens. 11 n'y a done,dans la preference ([U(^ nous indiqnoiis, rien d'absolu, el c'esl ici le cas ile repeler avec llippocrale : laquo; i/m) vergit nalut'a, to '/iir.fuilnni. u lüi un mot, ici coinme partout, il y a des ques­tions do temps, do mesure, d'opportunitö, lt;pii peuvonl et doivenl fairo modifier la m6tbode gdndralc selon les cas particulicrs, questions qui doivenl elrelaissees ä l'appröcialion intelligente el raisonneede chaque pralicien.
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\rl. ; ')'. V. — VOJ . p. 120.
DowMiiKiv ; l'.iudi's iliiMiriipn's el pratiques sur la parturition dos grnndss femoiios domestiques; in Mein, de la Sue. cont. do mad. vri.; T. V. Voy. p. 46.
Part contro naturo, etc.; Rapporl Ji la Soc. cent, do mdd. vri., par ,VIui\o\; in Recuoil do mod. o't., isü), p, 207, ot 'ie Rapport, par Delafond, i'6raquo;'rfi, mftme annöO) p. S.quot;raquo;!).
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Part contro nature duns In jiniiciil; I'll RoCUOli do mod. vol., 185quot;, )). (Uli.
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mM,mlt;raquo;lt;**.j ji-^ilwii^
OPKIUTIONS OBSTETRICA.LE8.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; .r)()7
Uonnaiiikix ; QuolquoB cas de part contni nutiu'c, etOi) in Rocueil do modi v6tii ISjll,
p. 821. Favhh, do Gon6va ; Le vötärinalro campngnard, i). 300.
Fiio.MAdi-; in-; Kkkiiii-:; Diet. imiv. d'agl', do l'abbä lio/iin; T. I, art. Accouclicmcnl.
Vtf.u.f.; Pathologie bovine; T. Ill, p. 613 otsulv.
Goubaux; Contributions anatomlques it I'^tudo do pluaieurs bits Ac parturition c\u'i.
los fcniallos dos animaux domosttquos ; m Recuoll do mud. vol., ism, \i. 101, S02,
ö8.rgt;, 758 ot oiü, el 1874, p. is. Hi iniiKi, n'AnnovAi.; Diet, do mod. clilr. el hyg, v£t., 2* Edition; T. W, vei,Parturition, Lanzillotti-Buonsanti; Manuale dl Obstetrlcla veterlnarla, p. 878. Lbcoqi lt;lo Bayoux; Mömolro sur le part laborleux; in .Mom. de la Soc. vot. du Calvados
ot do la Manche; nquot; VI — Voy. p. 5ü-(is.
.Mamh-i, ; m Bulletin do hi Sue. vol.. d'Alsaco ; nquot; VII, p. 43.
Maih.ot; Fait do parturition; torsion du col do l'utärus; in Recuell de mod. vol., is7i,
p. im, Moiiix; Pari oompliqiio d'une vache, oic ; in Journal de mod. vol. do l.yim, isiti, p. .rgt;. IUinahd; Traiio complot do la parturition ; T. II, p, no. Renault ; Malson rustique du \in'! sioclo; T. II, p, 2x11, art. Part IdborUux, RicitAnD) do Declze; Lettro ;'i M. Bouley; tn chronique du Rocueil de mod. vol., 1871,
p. 87. Tissehant (G.); De b fourburo alguä consöcutlvo it Is parturition clioz la jumont; in
Journal dos vol. du Midi, isio. p. 'i'-\'. — V. V observation, p. 343. Vi;iii;t; Dbi'ombryotomle; in Recuoil de mod. v6t., 18^)7, p. 280. —Voy. 4deg; observation,
p. 2laquo;0. Vn.i.AiK; L'u cas d'embryototnle; in Journalvät.et agric. do Belgique, Isij, p. 182.
LIVRE HI
OPERATIONS OBSTßTRICALES
Dans l'ötudo quo nmis vciuuis dc fairo do I'accoucliomonl laborieux, imus avons fail connaltre, a propos de ehaquo cas, autant qu'il a 6t6 en nous, les indications qu'il i'6clame, ol nous avons vu que, pour retnplir ces indicalions, la main do I'accouchour 6tail souvcnl süffi­sante. La porfoction do 1'art scrail qu'clle put sufflro toujours; car, ainsi (jnu nous I'avons ilcji'i (lit, la main d'un accoucheur oxqpcö cst, sans comparaison possible, lo plus parfait do Ions les instruments, Malheu-rousement, iln'on csi pas ainsi; bien souvont, los difflcultds sonl idles lt;[iic, pour lesvaincre, 11 faul avoir recours ä divers apparcils chirurgi-canx, pratiquoi'j soil sur la mere, soil sur le l'u'liis des opörations i)lns on moins compliqu6es, qui exigent uno main sure, guid6o par des connaissances oxactes d'anatomio, do phj'siologie ot m6mc do mdcani-quo. Go sent ces operations obstötricales que nous alions 6tudiordans les chapitres suivanta, Dejü nous les avons signalöos ä mesuro que nous avons decril les cas qui les rcclamenl; mais uons nous sommes bornd ä une simple, mention. 11 I'aul inaintenant revenir sur chaenne d'elles, alin d'en faire connailre avee exactitude les principales parlicnlaiiles et suriont lo manuelopdratotre,
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OPERATIONS niiSTKTIUCALKS.
Cos opöralions ont pour but, tantöt do supplöer aux forces insul'ii-santos do la naluro pour amoner lo footus au dobors; luut6t de dlmi-nuor lo volurao do colui-ci on lo mulilanl ; d'aulros Fois d'agrandlr los passages naturols; ou bien, cnlin, d'ouvrir an produll uno volo artifl-cielle, (|iiaud los voios naturelles no porniottont pas sa sortie. Nous au-rons done ä 6tudior lei : Iquot; losmoyensmecanitiues d'extraction dufcättis,' •Jquot; \'riii//ii/(i/iiiiiic; Wquot; Vhi/sterolomie riroprenient due ou vngincile; iquot; ['opd-rafion cösarienne abdominale ou gastro-hysterotomie; .'iquot; la symphysio-
lllHIII'.
CUAPITHE I
MOYENS MßCANIQUES D'EXTRACTION DU FdlTL'S.
Quand les efforts do la more, socond6s an bosoin par la main de l'ac-couchour, uc suriiscni pas pour chassor an dohors lo fostus, il I'aul. ehorchor ilrs moj'ons d'appliquer ä colul-ci uno force oxlractivo suffl-sainini'iil 6nergiquo el en rapporl avoc lo degrö do r6sistanco ([nil s'a-gil do vaincre. Cos moyons soul assez norabreux; ils comprennonl les lacs, Irs liriih, les crochets, les forceps, dont nous allons ötudier lo mode d'oraploi, les avanlagcs el les inconvönients, A cetto ötudo nous join-(liims, commc mi complönicnl Indispensable, cello do \amp;forceäem-player dans l'extraction du produit,
Des lacs.
tit'H Iiu-h sonl des engins exlrömornonl simples, quo I'on poul irapro-viscr partout, el qui n'en rendent pas moins chaquo jour les plus im-porlants services aux accoucheurs. [Is so composenl tout simplomonl d'une corclc forte ol souplc, do 7 a !(( millimötrcs de diamötre, tongue do I1quot;.Illgt; a I1quot;,.quot;id environ, ol a l'un des bouts do laquollo on fail nn noeud coulanl.
Quclqucs \rlrrinaircs pröföronl a uno simple cordo one Liniere de rnir: d'autres, uno tresso do chanvrc. L'essontiel, c'esl quo lo lacs qucllos qu'on soienl la forme el la matiöre, soil ä la fois trös-souplo ol trös-solide. M Schaack (1), qui fail un grand usago des lacs, adopto la cordo, a laqucllo il fail un double nooud coulanl ä uno exlremile, ol qu'il termino, ö I'autrc liout, par uno petite poigndo on Imis, afln do donnerplus do priso a la main de l'aidc chargö de tiror sur olio (v. flg. 70).
Los lacs scrvonl a saisir et ä fixer les morabres el la töte. Aux mom-iwcs, soil imlei'ieuis. soil poslerieui's. on les applique d'onliuaiiv au-tour du paturon, dont la forme offre a cos liens uno priso trfes-solide; on les mol aussi au-dossus du gonou ou du jarret, quand on a 6tö
(I)Sciiaack; noto Inödltc communiquöo.
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MOYEMS MfiCANIQUES d'BXTRACTIOM DU FOäTüS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;809
obligö, coiurno iimis avons vu quo cola avrlvQ clans quolquos oas, dodö-sarticulorlos tnombresau nivoati de cos jolnturos. — A la L6to,ro8paco intor-dontairo do l.i inAchoiro Liif6Viouro offro aussi uno bonno priso, nidiiis sölldo, il osl vral, quocollo du paturon,
raais Bouvont forl utile,
Pour appliquor les lacs, on s'v prond do la aiiiiii(,re suivanto :
Supposons quo 1'on voulllo saisir mi lucin-bro, Apivs l'avoiramonöon lace du ddtroitou
dans le canal polvion, snivanl les cas, on fall glisser la partie mobilo du lacs dans lo ncoud coulant, de manlörc a former uno anse do grandeur proportionnöe ä la grossour do la partie quo Ton veut ombrassor. On place le mi­lieu do cetto anse snrla l'acc dorsalo do la Iroi-sicnic phalange des doux grands doigls, ini'-dins el annulairo, do la main droito parfai-tomont allonges, l^es dous aid res doigls. index
el ani'icidaii'e, egalemenl allnngi's, lixeid lanse
dans sa position en la serranl cnnliv les prd-
Fiff, 70.
(#9632;('•(Iciils, on meine, temps quelopoucos'appliquo
sur la partie plac6o dans la paume do la main. Enfln, la main gamdie. en donnanl an lacs nne tension süffisante, contribuo a maintenir Cause dans la position qui vionl d'ötre indicjuöo. Ajoutons quo la partie mo­bilo dn lacs, celle qui glisso dans le nceud cunlanl, doil so troitvcr i/n cdtö du pottce, ce qui donno pins do facilitö pour agrandir I'ansc anlanl qu'il en esl. bosoin.
Les chosos elanl ainsi dispos6os, la main esl introduito dans les or-ganes g6nitaux, de champ, le bord cubital en has, en rapport avoc la commissure införieuro de la vulve; olio esl police sur la partie quo Ton venl embrasser. Alors, le ponce id I'index, quittant lour position pri­mitive, viennenl se placer ä l'intörieur de l'anse, qu'ils agrandissenl on s'ecaiianl I'mi de l'anlre, en meme lemps quo les anlres doigls, en se llechissaul sur le melacarpe, emhrassenl rexlremile dn membro, font glisser I'anse sur lo sabot, el la poussonf onsuite jusquc dans le paturon. Ceci fait, la main droito appuyant sur le mend, tandis que la gauche lire snr la partie libre du lacs, I'anse se ressorro el le paturon se trouvö solidcment saisi (v. page 814, (ig;. 74),
\a' lacs so lixe de la meine maiiierc a la mäclioire, avec COtte senle particularitö digne d'6tre notöo que Ton engage I'anse tout d'abord dans la boucho, ot qu'on lui fait ensuite contourner la partio införieuro du men Ion.
Lo pi'ocede quo nous vonons de decrire pour placer le lacs esl celui adoptd par M. Schacck; il nous parall bien pröförablo h celui ancien-nemerit suivi el decril par Rainard, lt;d qui consisto ft placer I'anse snr
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oi'ßUATln.NS OBSTßTIUCALES.
locöno forinö parlous les doigls röunis ; i\ la maintenir on place en ti-rant sur lo bout llbro lt;k' la corde ; h embrassor avec los doigls la partie que l'on veul enlacer, puis ä faire glisser Tanse en Qächissant los arti­culations des phalanges enlre elles, en ineinc lenips qu'on elend, an contrairo, collos-ci sur lo mötacarpo, de maniere i\ raecourcir le cone
forme par les doigls.
Nous avons employe cnniparalivcmenl COS denx procedes, et nous pouvons afllrmer que lo premier, celui de M. Schaack, est dobeaueoup prel'erahle.
Dans la pluparl des cas, lo placemenl du lacs avec la main, lel qn'il vionl d'ötre döerit, n'offro pas do bleu s6riouses difflcultös; avoc de l'al-lenlion et un pen d'liahilnde, on en vienl faCÜOmont ä bout, que le mombro soil dejä hors de la vulve, on dans le con-diiil vaginal, on plus loin, dans la nialrice et au dela du deü'oil, ponrvu qu'il soil accessible ä la inain. 11 esl toutofois des circonstances oü les dif-lit'nlles de ce |)laceiiieiil sonlassez grandos, el de CG nombro, il faul ranger en premiere ligne renergie des contractions ulerines, qui paralysenl la main de ropdralour. Pour les surmontor, on a imagine divers poi'te-cordes ou porte-nceuds, dont les [)liis simples el les plus avaulageiix sollt les porte-cordes de Darreau, En volei la description, quo nous ein-pruntons ä un rapporl de Dolafond i\ la Sociele con-tralo de medecine v6t6rinaire,
('.es porto-cordegt; son! au nombro de denx, un droit et im courbo.
laquo; Lo porte-cordedroit lt;lig. 71) esl l'ornied'une tige
en for doukel Qexible, de6ä 7 mlllimötrcs d(^ dia-
inelrc el de HO a 80 ceulimelres de longueur, ler-
minee ä l'uno de SOS exlremiles par mi manche en
liois. el ä rautro, par im pelil rcnllenicnl cylin-
driquode I'i a 13 millimötres de diamötro, Go ren-
llemenl osl pcrc6 d'une Ouvertüre longiludiiiale des-
linre an passage de la Corde, qui s'y trouve main-
tenuo par lause on la ganse dont eile est pour-
vue. quot;
Lo porte-cordecourhe (lig. 72) no dillere dupröeödent qu'on cequola
partie torminale, desliuee ärecovoir la corde, esl conrhee ä angle droit
snr la tige.
(i Pour se servir du porte-corde droit, poursuit Dolafond, quo nous continuona ä copier, l'opöratour passe le bout do la cordo oppose a I'anse dans le conduit de rinslrumenl el reduil celle anse autanl qu'il est, ulile pour engagei' le pied on la mAchoire infdrieure dans son on-vertine; il la mainlienl ainsi an moyen d'un III |)asse dans l'd'il de la
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MOYENS MECANIQUES I) KXTHAC.TioN Di: Fdoris.
Jill
curdi' ol qu'il none au porto-conle. l/unsc ainsi lonuo ouvorto, l'opö-raliMir passe los quatre doigls ot lo pouco dans son ouvorturo, la fail glissor dans le pH du paturon ou la parlio rdtröcio do la mächoiro t^l la serro on poussant lo manche du porto-cordo,
(i S'i! s'a^it de lixer la cordo snr la pai'tio il'tm niemhre depiace ot fortomont porKS on arriöro, par exomplo, l'opörateur, apres avoir passö la corde dans lo canal du /nirtc-corflc courbe, l'aiTÖlo eomine pröcö-cleniineul. L'instrument ainsi muni do sa cordo, lo velerinaire I'intro-(inil. dans I'litei'iis, l'approche du incnihre, ot le retourno do maniere ä lui faire contourner lo mombro et i\ la fairo rossortir du cötd oppose. Saisissant alors L'oßil do la cordo, ii y passe un doigt, el, par uno trac­tion lögöro, amene la eonle, ainsi passee, en dehors du vagin, rotiro It^ porto-corde et forme I'anse qui doit saislr lo membro ä ramonor dans uiic position normale.raquo;
Teile esl la description (pie doune Dclafond des porte-cordes do Dar-rcau. ('eile description laisso peut-ötro blon quolquo chose a dösiroi' sons lorapporl do la clartö; copendant, en la lisanl avoc attention, en s'aidant surtout des Qguros qui roprösentonl ces instruments, on arri-veca, pcusons-noiis, assez facileinent ä cornprendre le inccanisinc ot lo mode dc fonctionnement (1(^ ces appareils, assez simples, assez ingö-nieiix, el qui out une r6olIe ulilile.
Les lacs rendont do trös-grands services u robslötriquo velerinaire. Simples, no coütant presque rien, pen oncombrants, faciles ä transpor-tor, pouvant inenie (Mre improvises ])arloiil, ils i'cuuissent tonics les conditions do commoditö desirables. Appliquös aux mombros, ils of-Irenl une priso solide, (jui permel d'oxercer, saus crainte de lour voir lilcher prise, les plus forlos tractions. EnJln, par lour souplosse, ils se pcetent admirablement a Ionics les directions que I'on voul donner ä la force extractive, el cola, sans oxercer snr les organes de la more ni pressions ni froltements dangeroux pone ces organes. Aussi sonl ils d'un usage general, nous pourrions dire journalier, dans la pratique des aceouchoments chez nos grandes fcmollos domesüques. Tonics les fois quo le lu'lus, apres avoir 616 placö en bonne position, eprouve quelque (lirilculle ä sorlir, soil ä cause de smi volume oxag6r6, soit ä cause de la s6cherosse ou do l'irrilation du conduil uldro-vaginal, soit enlhi ä cause de la t'aiblesse des conlraclions nterines, des lacs appli(pies anxmenihres,etcoinbines,s'il ya lieii,avec les moyens detraclion appli-([iies ä la tele, sonl d'un socours quo savent souls apprccier ä sa juste valeur ceuxqui ont 616 souvenl aux prises avec les dilllcnllcs do la pra­tique. Aussi, tous les praliciens posenl-ils en principe, commo un v6ri-table axiomo obstetrical, laquo;quo la premiöre chose amp; faire dans un ac-couclicinent lahorienx, c'esl dc Her les memlircs s'ils se prescntenl,; d'aller ä leur recherche s'ils no sc presenteutpas, et de les lier anssitöt qu'on le pout.raquo; Coci fail, on pent les repousser, si leur presence g6ne; on e.st snr de les retronver qiuuul il eu sera temps,et on sera en mesiire
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S12
OPERATIONS OBSTETRICALES,
d'agir orflcacomenl dös qu'il sufflra de Uror pour lorminor lo pari. II csi iiirinc des cms oil los lacs phicrs mix paturons pouvont.ötre (run gmnd socoiirs pour cbaugor une position döfoctuouse du lu'lns, ol hums on nvons cito lt;h's excmples dans les chapitros pröc6donis. C'osl ainsi quo, ilans lo cas do prösentaüonabdominaleavoc les quatreraofn-
lii'cs an ilrli'nil, Dari'can, aprÖS avoir passö nil lacs aux dcnx plods pos-
irricurs, iixa son.porte-coj'de droil ä cbaquo paturon desmombres an-
Icricnrs avOC unc COl'do allaclii'c d'avancc ä COtto pai'lie, Ol donl Ic boul lilirc Ful passö dans lo Iron do I'mslriinmnl, jinis so senil do celni-ci ciiiunic d'un ropoussolr pour rofouler an fond d(^ la matrice It-train ant6rieur dn Indus, tandis que des aides, tirant sur les laos lixos aus mombros postdrieurs, amenörenl l'arriöre-raain on lace dn d^troit. Toutofois, il iic laid pas oublior ipn^ les lacs ne, sont pas, d'ordinaire, des insinmienls de. rMuction, mais do traction, et qu'on en obtiondrn des idl'els d'aulanl meillenrs qu'on UO lenr demandera quo CO qu'ils peuvent donnor.
Dn licol-forceps.
Trlii'ii' ;i couhml (Sen vvck).
Lo lacs, avons-nous dit, peul so placer ä la tnftchoire införioure, dans I'espaee inlei-dciilaire, aiigt;si hicn qu'aux mombros; mais il n'offrc point, la. les niellies avantagOS. Si lo lueud conlanl n'esl pas assez sene, il glisse id laclie prise ; s'il lienl hon. el qu'il laille excrcer des tractions un pou önergiqucs, on risque forl do brisor la mdoboiro dn poulain, et plus faciloment encore celle du veau, — On peul aussi placer le lacs autour de la iinqne, mi inieiix, de l'encoluro a mui poinl d'articulation avoc la lele: mais, outre que son placement'offro deja plus de diriicidles, la pressiun exeiree par le nii-nd coulanl snr le cull dn petil lui fail courir do grands dangers; d'autre pari, la lele. liree de celle inaniere, ne so inaiiilienl pas allong6e dans la di­rection dn conduit vaginal : olio so devie presque forcömont, se mei en li'aMM's dn canal el ne peul pins passer; sans complcr les complica­tions anienees par la pression qu'elle exerce alors sur les lissns mous du bassin, etqui peuvenl 6tro fortgraves. D'unautro cötö, loscrochcts, que I'mi pout aussi appliquorsur la lele. ont dgalomenl desinconvö-nients, sur losquels nous reviendrous liienlöl. II I'allail, done, trouvor im organo do pröbensio^, assez simple pour 6tre ä la disposition de tons les accoucbeurs, capable do saisir solidemont la töte, de la main-lenir conslarunu'iil dans nne bonne direction, de resisler ä des tractions önergiquoa et soutonues, sans laire courir aucun danger an I'lelns. Uu praticion aussi modeste quo consciencieux, M. Schaack, de Pontaines-sur'Saöne, a rcsolu co problfetno complexo, ä notre avis, de la inaniere la pins salisl'aisanle; Fappareil, Ires-simple id, Ires-pnissanl, qu'il a fail connaltro on I8'lt;H rcnuii, on o£fet, ionics les conditions
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MOYENS MECANIQUES 1) K.\TI!A(.TK)N DU FCETÜS.
813
(juc nous venous d'indlquor. Cost cot appnroil lt;|ik' nous dösignons, on raison dc. s.i foi'me ot de sea usages, sous le nom do llcol-foroepi) oL uuquol rautour lui-möme avail doiind celui do tSliire lt;i coulant, Voici on quoi conslsteoet ing6nioux apparell.
II so compose do deux anses do cordoi rune I,I (flg, 73), formant 16-liöre, run Ire, 3,3, formant nmserole, rennies par un coulant mlt;Halliquo, .#9632;quot;i, qui pormot do les agrandir el do les ressorror ä volontö.
hecoulaht, 8, qui forme comme la He du licol, ost un parallöllpi-pede en elain on en somlnre do lerhlanlier, de 28
milliinelres de longueur, sur it't de largour et 18 de-paissour. 11 ost peree de trols li'ons, donl, deux, pa­ralleles entro eux, 1c traversent suivant sa largeur, el lo Iroisieme dans le sens de I'epaissenr, en pas­sant ontre les precedents.
Dans les deux premiers Irons s'engagont les deux chefs d'une corde, longue do 3 metres environ, et ayant 7 ä 8 milliraötres dc diametre, donl I'anse formöeau-dessus du coulant, l, l, est la lötiamp;re du licol, el doit s'appliquer sur la miqne,
li'nn des chefs de eel te corde est tixc, retenu in-variahlemenl par des honrrelels en til cire qui I'as-
snjellissenl an conlanl, el (|ui, en se prolongeant du
. 73. - Licol do
Schnack (*;.
c.üle do la leliere, donnenl, h cetle partie une cer-
tainefermetö. L'autrechefesl mobile, et glissc trös-lilirement dans lo Iron dn conlanl qui lui csl desline. Un ikimkI simple, rorme :gt; 80 centinietres dc son exlremile lihre, pcrincl dc distinguor CO chef du precedent quand I'appareil esl ongag6 dans les voios g6ni-lales.
La muserole, 3, 3, esl faite avec deux mbans de HI roux trös-solides, COUSUSl'un dans l'autre, et replies do maniere a former nnc anse de 20 ä 2quot;) centimetres; se reunissanl eiisnile en un seul cordon, i, long de lgt;raquo;,28, el qui est engage dans le Iron perce snivanl l'öpaissour du con­lanl. Lo milieu de I'anse porle une sorle d'eciisson on cuir mince, consu ii points serres sur le cordon, el desline ä einpechcr la musorole do s'et'hapiier du coulant.
Tel elail primitivement I'appareil imagine par M. Schaack. Dans cos dernieres annees, il lui a fail, subir une modification, qui a eu surtout pour but do le simplifler. Gotte modißcation consistc toul unimont dans la suppression do la muserole, suppression ä laquellc il a clc amon6, dil-il, parco qu'il a reconnu qu'il valait mieux maintenir el condnire le boul du ne/ avec la main el conlier le tirage aux aides, quo de tirer soi-meme. L'experience lui a appris quo le licol, aiusi reduil h
(•) i,l, l4ll6ro du llooli 2,2, cordci r.iisani suite h la tilicre; 3,3, muscrolo du licol; i, longo uni­que fiiisuiit niila iim iIimix chefs do la muscrolo, qui ic rouiilSBCiil ; S, ooulanl m miia\, räunissanl les
tliVL'i-scs parties du licol.
SAINT-Cvn. — Obsli'-tiiquc.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;:)3
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514nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;oPiiflATioMS oiisTr/nucAi.iis.
sa lötiöi'O) plus simple, plus Cacilo gt;i placer quo licol complol, pouvall rn romplir ;'i poti pros tonics les indications (1).
Voici mainlonanl comnienl on procödoau placomoni do cot apparoil i'i la U'lf lt;lii lu'iiis. Xiius supposorons qu'il s'aj;il du licol complet, lo licol siniplllii'' bo plariml osactomont comnio la lötiöro du premier.
La löte du lii'lns (Haul on focodu dötroil el facilomont accessible ft 1laquo;
main dans toutes ses parlies, on commence par tiror la tnusorolo a
I'ond, dans l'ii'il iln coulanl i[ni lui esl desiine, el oil la retlenl röcusson
rn rnir diml clle esl niunie dans sun milieu ; on dmme a Tansc dc la
lelii'iv une nuvci'lnre snl'lisanle; on place lo milieu de
celle-ci sur l'oxtrömitö des deux grands doigts, —imi-
dius el amnilaire, — on observant quo lo chef mobile
dc la cordo passe enl IC Ic medius d I'lndcN, el Ic clicl'
nnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; li\c, cnti'c I'annulaire el le petil doigt. L'apparoil osl
mainiciui en place, d'abord, par I'lndex el rauriculaire,
qui sorrenl chaque chofcontro lo doigl voisin, pulspar
Ic pmiec, qui les licnl appliqu6s Ioiin doux dans la
paiinic dc la main, cnlin. par la main gaußbo, qui, en
tiraut sur les Irois cordes rennics, lour donno le dogrö
do tension convonablo. Lo coulanl doil 6tre an nlveau
du poignet, l'6cusson do la muserole lournö du cöt6 do
la main (voy, Qg, 74 I.
Tout elanl aiusi disposö, la main peneliv de champ. Ic bord cubital on has. dans los organos gönitaux. Ar-
i'i\ce snr la töte (In Heins, eile engage toill d'alioi'd
rexlremili' dn mnseaii dans j'aiise dc la leliere ; clle
Pia. 7 1.
poussc cellc-ei en avanl, d'abord sur la lace lalci'ale
droito do la töte, jo suppose, otjusquovers la nuque; (die la Tail passer denicre I'oroillo dmile , puis derricre roreillo gauebe '. redescciidaiii onsultc vers la face laterale gauche do la
Iclc, clle dispose de nicinc snr CO cole le munlanl mobile de la te­ll ere, el rcvionl a sun poinl do dcparl, saisir lo coulanl sous la ganache dn roetus. La main a aiusi parcouru louto la longueur do l'anso-tötiöre, de ia parlic fixe vers In pnrlic mobile; el comme olio agissail dans lo sens do cette domiöro parlic. i'anso a pu s'ouvrir ais6menl pour permcihe l'ontröe des parties saillantcs. II laut mainlonanl donncr h la leliere l'6tenduo convonablo. Pour cela, la main droito prond le coulanl en mclal el lo place ä la hauteur voulue, an voisinago do la gorge, lamlis quo la main gaucho, saisissant lo cordon mobile, rocon-nuissablo an ncoud qu'il porte, lire snr ce cordon seul el rosserre la
leliere anlaul (jii'ii esl nlile.
Pole a placer la muserole. Pour cela, pendant quo la main gauche continue ä tonir tendas les deux chefs qui fonl suite ft la leliere, I'in-
I Suivick, nole iui'iliii'.
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MOVKAS MECÄMQUES I) KXTItACTIO.N 1)1! HKTl'S.
Sli
dox do la main droile accrocbo la rausorole, la lire de son coulanl, lui donno autanl de libortö qü'il lo faut, engage lo bout ilu nez dans mmi anso, ot In romonto ensuile i\ pen pros sur lo mlliou du clum-I'reln. Gecl rait, la main droite sort do i'utörus, on suivanl ot tendantlo cordon do la nxusorolo. Ja's trois cordes sent londuos bion ögalomont el röiiiiics par un nooud commun, et la t6lo du foetus so trouvo so-lidomonl saisit^. (V. liü-. is.)
Via. i:,
Nous lie saurions Irop rocommandor cot ing6nieiix apparoil : son extrömo simplicitö, sun prlx prcsquo mil, la facilild avoc laquelle on parvioni a lo placor avoc un peu d'habitudo, sa soliditd ä touto öprouvo, son innocnilr absoluo, toul so röuuil pour on faire un des appareils les niu'iix coikmis el les ])1iis pröcioux de l'obst6triquo v6t6rinairc. En eilet, Iquot; quand il esl convonablcmont plac6, il no peul jilns Iftcher |)iisi\ el Ton poul ileployer sans crainle Ions les degr6s do force exigös par la circonstanco ; 2deg; formö de cordes souples ot pen volurainouses, el d'ailleurs huil6comme il convicnl avantson introduction, il ne poul en ancniie faQOU olt'i'iiser les organes do la mere ; []quot; par la maniere dont il proud son appui snr la nuquo, sur la ganacbe el sur lo chan-frein, par rimpossibilitö ot il esl do so sorror uno fois qu'il esl lixe, il est absolument inoffonsif pour le foetus; i0 onfln, grdceö la musc-rolo, il mainlieuL coiislamnicnl en bonne direction la töte, qui no peul pins se ilevier el suit I'oiremenl la ligno la plus favorable ä sa sortie. Anssi, est-ce avec v6rit6quo M. Schaack a pu dire ; laquo; Sans exagörer, le forceps des accoucheurs ne peul pas mioux convenir pour le fcetus humaiii. quot;
G'esldone avoc un profond ötonnement quo nous voyons lo profes-scur Laii/.illotli dire quo ce licol laquo;a plus do valour historiquoquo pra­tiqueraquo; ; et nous ne comprenons pas, mioux lo reproche quo lui adros-
t,
(*) UooUforcops place a la töte d'un vcau; — liicM plaod nu paluron du mombre antdrlour droll ilraquo; tnöme.
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I
i I
I
.)!(raquo;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; OPERATIONS OBSTETRICALES.
sent Bautnoistoi' t'l llncir, quand ils dlsent quo, laquo; si on tiro eur los iniis chefs, la musorole no roste pas en place, ot, si I'on iir(^ sur lt;in soul, Tannoau ä coulant so d6placo, soportoon avant vers le monton ot la muserolo tombe. raquo; Cos roproches, nous lo r6p6tons, sontabsolu-nu'iil sans fondomont.
Colui que lui adrosse M. floynal, lorsqu'il laquo;lil quo laquo; son application ne doitpas 6ti'o faoilodans tnus U's cas, par oxomple dans ceux oü la tftto csl ronvorsöo sur un c6t6, ou stir i'autro, on sous lo sternum raquo; . est-il mieux justiflö ? A.ssur6mont, dans cos diverses positions de la I6le ['application laquo;In licol-forceps n'est pas toujours facile; trös-souvent, en paroil cas, il faudra d'abord raniener la töte en bonne direction anm/ do songor ä placer le licol; niais cette critique, si e'en csl nut', s'adrosse iitous les raoyons de/M'^Aensjbrt, aussi bien, sinon init'iix (pi'ä ct'lni-ci. Bn d'ault't's lemics, le UcoI-forceps n'Qsi pas un ajicnl do m/wf/o/;, mais un agent de pvöhension et do traction; taamp;xs, i\ ce dernier tltre, nous u'en connaissons pas qui lui soil sup^rieur.
ucoi laquo;loiiinx.— Nous dovons dire, en historien impartial, que, des 1830, Hinz, veleriuaire alleniand, avail imafiine un lit'ol ayanl avec celui de M. Schaack une assoz grande analogie, mais qui en dillere en ce qu'il esl forma d'une seulo piece. Bn voici la description abrdg6e :
Pour le construire, on prend une corde, ii rune des exlretnites do laquelle on fait un cDillot: puis, ä une certaine distance de la tele du foetus, on fait un noeud avec coillot ; on engage rexlröinite libre do la corde dans le premier oeillot, de maniere ;i former une espece de demi-ccrcle allong6, puis dans le second, el Ton a ainsi un cercle, (pti pout s'agrandir ä voloulc en tiranlsur rexlrciuilc libre. — Ce licol se place exactement commc celui de M. Schaack.
,\u lieu do faire le premier (Billot ä rexlremite de la corde, Bau­meister le fait amp; une certaine distance dn bout, ce quldonneau licol deux langes au lieu d'une, permol de mieux saisir la tele et domic anx tractions plus d'unlformitd.
.Nous rcconnaissons volontiors quo I'appareil ainsi construit pout remplir los mömes indications quo celui de M. Schaack; nous con-viendrotts meme, si Ton veul, qu'il a eel avantage do pouvoir s'itn-proviser parlotit; nous dovons reconnaltro 6galement que Uittz a ovi-demmenl la priorile do Vidde sur M. Schaack, qui, toutefois, Ignorait completcmetil, nous cnSavons la certitude absoluo, 1'existence du licol de Hinz quand il a imaglnd Uisieti. .Mais quant ä la sup6riorit6 du premier stir le second, suit pour la I'acilite d'applicalion, soil pour la stilidile dt^ la prise, c'esl un poinlautpiel nous no ponvons sonscrire en ancune facon. Dans noire opinion, e'est le contraire qui cst vrai; et, lout en rondantjustice M'invention du vötdrinaire allomand, nous no voyons ancune raison do la prel'erer;\ cello do noire compalrioto ; an
contraire.
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MOYENS MEGANIQUES D EXTRACTION DU FtETÜS.
51
Des crochets.
lielaquo; crocimts sonl dos li^os dol'cr dt' dimensions variablos, recourb6os vors l'nnc do leurs t'xlrömiü's, (jui so loiinino cn untre par nne pointe rnousse ou plus ou naoins aiguß.
11s sonl d'un usage Irös-IVecpienl on obstölrique veleiinaii'e, el rcn-dont journolloment d'importa,ixts sorvicos i la pratique. A la vöriie, on doit lour proloroi- les lacs el lo licol-forceps lonles los lois qu'il y a pos-sibilitd de placer coux-oi; mais, colic röservo falte, les cas n'en sonl pas inoins nomhrenx oil les crochets penvonl romplir de trös-utilos indications.
(f*^
i.m
1
Fig. 11.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Pig. 78.
Crochets divers.
Los formes el les dimensions do cos instruments son! oxlivmemenl varioes. II en esl do conrls, d'anlios longs ; il en ost ilonl la poinleest mousse, d'anlres oil olle ost aiguß, arrondie, on pins on moins Iran-ehanlo. II cn osl qui sonl arlicnles dans lour parlie rccourbÖC, de ma-
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518
OPGRATIOMS OUSTKTIUCAI.KS.
niöro h tonlr moins do place dans la main, quand on procöde a leui' intromission. Les longs prdsontont i\ lour Bxtrömild opposdo i\ la polnto, un manche, uno poignöo, sur laquollo on pent tiror sans autre inter-mt'diairc ; les courts offronl a cotto ineinc extrömitö un Iron, un osil nno atisc. nil pent soflxor uno cordo, au moyon do laquollo on oxorce les tractions, Nous donnons coniino specimen, la Qguro d'un certain iKiinbi'c do cos crocliots, co qui nous disponsora d'en donnor une des­cription plus 6tonduo,
Les praticlens no soul pas J'accord sur la pr6f6rence ä accorder a rhacim de ccs crochets ; les uns pröförent les courts, (|iii pouvont so nacher tout entiors dans la main pour el re porles dans les organos g(5-nitaux, parcoque, disent-ils, la cordo donl ils sonl munis pormot do donnor aux traclions la diroc-\ linn la plus Favorablo; d'aulros pict'ci'cnt les cro­chets ä manches, qui Icur paraisscnt plus laeilcs
f\
ä placer, une main agissant sur ie manche, landis quo I'autro main concluil la pointe dans rintericiii-
des organes do la more, Gea pr6f6renco8 ddpendenl sans douto boaucoup de I'habitudo quo chacun a acquiso do so sorvir des uns mi des aulros do ces instruments. II n'y a pas. ici, d'oxclusion ö pro-uoncer, el chaque praticien doil avoir, dans sun arsenal ohslclrical, plusicnrs de ces crochets, de
I nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;forme ot de dimension variöes, alin de pouvoir
choisir au besinn celui qui s'adapto Ie mioux aus indications a romplir dans chaque cas particulior, Dans Ions les cas, la pai'tic l'OCOUrbÖO dll crochet no doil pas avoir do trop grandes dimensions: moins olio esl volumincuso, ol plus facilemont ellc pent ötre introduito sans dangor do blessor la mere on Idpei'iitcnr; ellc doil pouvoir SO cacher facilemonl dans la main. Quolques pralicions, avanl de porter le crochet dans l'ul6rus, onl la
Fig. si). — Ci'ocliota il Darrcau.
precaution d'enfonccr la pointe dans un houchoii
do liege mmii d'mie longuo llcidle, (pii reste hors do la vulvo el permel do rctiier le bouchon quand on est arrivö sur lo point ofi le crochet doil elre implanle.
M. Darroau a fail subii\ä la courburo dn crochol une modiflcation qui paratt devoir etre adoptdo : au lieu do lui fairo döeriro un domi-cercle ä pen pres regulier, it rccourhe cetlc parlie ä angle aigu (voy. tig. HO), ot cetlc simple modillcalion a pour ellct, tout ä la Ibis, de
faciliter I'implantalion ol d'assuror la soliditö do la prise.
Lleqx A'implantation iilaquo;-raquo; oroehet*. — Los partios du I'mlus on I'mi pent implantor des crochets soul Irös-nombrousos; nuns aliens les
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quot;^
MOYENS MECANIQUIüS D EXTRACTION DU FtETUS.
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passor on iwue, en indiquanl los avantugos el les Inconvönients quo prösonlo If choix do chacun laquo;Ic cos points,
1quot; I..laquo;-h t-hairraquo;. — ToiltOS lOS pttl'ÜOS clliirmit's (111 fODtUS, llolilllltlll'lll
I'l'iicolure, la croupo, Ics losses, pivsciitcnl uno surfaco cornmodo pour I'iniplanlaliiiii dos crocbots. Mais, si la prise osl l'aeile, eile n'offre
pas une gründe soliditö. Co mode d'implanlaüon pent copondanl rondro d'iilih's sox'vicos quand on n'a pas besoin de döployeruno grando force do traction, ot I'on s'en sorvira parfois avantageusomont, ii I'oxomplG do Locoq, do Bayoux, pour redresser cortaines parties deviees, im-lammenl reiieolure. Mais il I'aul ([no la main de l'npöralenr lie quilto pas K^ crochet; qu'ello lo surveille attonlivomenl, afln d'6vitor le.s accidents redoutablos qui pourraionl seprodulro,—etqui so compren-nenl trop hieiraquo; d'oux-mömes pour tpiii soil bosoin do les spöciflor aiilremenl, — si le crochol M'nail a lädier.
(In 6prouvoquolquofois unocertaino röpugnance ö implanlor des cro­chets dans les chairs d'un petit quo I'on reconnatt vivant ; cepondant, si Ton relleehil qu'on no craint pas, dans les niemes circonstanccs, do les implantor dans la svmphvse maxillaire, dans I'orhile, etc. ; quo meine on no recule pas devanl, la iiöeessile de ninliler, de Inei' le rrctius, dans le sein de sa mere, pour sailVOr C0llo-ci, nuns ernyoius (ju'il ny a pas a hösitor, lorsqu'on a I'espoir Condd do sauvor la mere el lo potil, an pris d'ime plaie nnisculaire dont la cicatrisation osl g6n6ralomcnl lacilo el rapide. — Innlile d'ajonler quo res scrupulos n'exislenl pas quand on n la certitude quo lo petit est morl,
#9632;2quot; iiraquo; (laquo;if. — La lele pi'esenie plusiours points qui so pielenl faci-lemenl ä rimplanlalinn des ei'oi'liels : lels smil, nulamiiienl, la sym-physo dn maxillaire. i'orbite, la voüte palatine.
La symphyse maxillaire offre un point d'implantation commode, inuis pen solide. lt;*ii pout fairo p6n6trer le crochol do dehors en dedans, on portant sa pointe smis lo menton, el en lui faisant percor d'abord la pean, pour la fairo ressortir dans la boucho; on bicn, an contrairo, do dedans on ilelmrs. en introduisanl le crochet dans la bouche, el en pi-quaul tout d'abord la muquouso. Le premier proeödö ost pr6f6rablc.
•ill ful nn lemps, dil Uainai'd, oil les praticiensenfonQaionI un crochol dans les chairs, enlre les branches dn maxillaire infdrieur, an nivoau do lour I'l'imion. On y a presque entiferemonl renoncö do nos jours ä raison dn pen de snlidile tie ee point d'appni. quo des tractions nn pen lories font coder, id de l'6cartemenl dc la symphyse qui en rösulte, en-suite dn (16chiremen( des chairs. raquo; II esl cepondant des cas oti un cro­chet iniplanle dans ce point pent rondi'c des services, dont on aurait tort de so priver; il faul seulemenl so rappeler le pen de soliditö de cello prise, et survoillor attentivomenl I'instrumcnt.
L'orbite offre un point d'appni beaucoup jilus resisianl. Rainard sem-ble croire qu'on no pout planter un crochet dans ce point sans ondom-magcr gravemenl lo globe oculaire; aussi, no conseille-t-il de lo fairo
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OPERATIONS OBSTETRICALES,
n quo dans lo simi! ims oü le foetus csl moil.raquo; Gopendant, ajouto-t-il, ((lorsqu'iln'y a queco moyen do redrosser la töte choz un veau vivant, il faut lo lontor; laquo; oarlaquo; mioux vaut avoir uu veau borgne el vivant, quo moil avec sos deux youx Intacts. raquo; Los oraintes do Rainard soul oxag6r6cs; dos fails nombreux prouvent qu'on pout parfaitement im-pluntor un crochet dans les orbitos sans l6sor lo gl()))c do I'd-il, ([iii so rötracto au fond ik1 sa oavitö, parl'action du muscle droit postörieur, quand il sont lo contacl d'un corps 6trangor. Sans douto quo cet hou-iciix sneers depciul un pou do l'liai)ilt'lo do roperalour et un pen aussi du basard. Mais, dtlt-on crever un ooil an petit, co n'ost pas un motif suf-lisanl do se priver da ce moyen, qui a röussi dans boatlcoup do oas, ontro les mains do nombreux praticiens.
M. Schaack, en parliculior, a fait un frequent usage du crochet implantö dans I'orbite, pom' rex-traction dn foetus de lachövro ot do la brebis, ciicz lesquelles l'ötroitosse du bassinne permet pasd'ap-pliquer 1c licol-forceps. Volci comment il opöro : quot; Lo crochet dont jo mo sers, dit-il (v. fig. 81), csl a tige; la poinle en cslemonssec etlögöremont aplatio. S'agit-il de tirer sur la töte d'un chevreau ond'nn agneau?de la main gauche, jo vais d'abord saisir lo museau, et j'implanto l'oxtrömitö de l'in-dex dans I'orbite droite; dc la main droito, je
Fig. 81. — Crochot d \l. Sclmack.
porto ensuite le crochot dans rorhlie opposöo ; lo pouco do la main gauche I'y maintiont im-
plantd, on tonanl sa tigojointo contre lo chanfrein. Dccettö faQon, je puis tirer ä deux mains, uno surchaquoorbite, teuton maintonanl leboul du noz en bonne direction (l), raquo; M. Schaack ajoule quo Jamals il n'a vu la poinle dn crochel produire la moindro lesion oculairo, bion qu'il lui ail fallu, dans la pluparl des cas, oxercer do fortes tractions; aussi dit-il encore, avec sa modostio ordinaire, quo lt;lt; co moyen lui parail repondrc assc/ bion aitx indications. lt;gt; Nous som-mes certain quo ccn.x qui en feronl usago ratifleronl cejugemont.
I,a voüte palatme{quvxiU encore nne prise solide, que plusieurs v6tlt;S-rinaires ont quelquefois raise ä profll, — On so sorl pour cola d'un cro­chel a tigo un pen longuo, quo Ton introduil dans la boucho du pctil sujol: on lo fail glisser ä plal sur la langue, jusqu'ft co qu'il ait döpassö lo voile dn palais : oil le reloimie alors, la pointe en haul, el Ton ae-
crocho, on le retiranl, la base du vomer. laquo; Getto maniöre de faire, dii M. Schaack, a donnd do bons rösultats; olle esl facile a oxdeuteret son action esl plus sure, plus dirccto, quo cello du crochel dans nne orbite;
eile n'a poinl encore presenle (riiiconveiiienls (2). raquo; (\] Schaack; communlcalion InädltSi (2) [uem.,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Ibid.
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MOYENS MKC.ANIQUKS d'bXTRACTION DU FOCTIis.
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Cost surtout ehe/. Ig veau, lorsqu'il esi mort ou non viable, ot lt;iu'il importode termlner rapidomont lo part,quoce tnoyon d'exlraotion a (''li'1 omployö avoc succös par divers praticions, Nous oroyons qu'il pourrail ötl'O ög'iilcnu'iil mis on usage ehez le poulain, el qu'il n'est pas absolu-ineul conlre-iadiquö ehe/, le footus vlvant, lout on roconnaissant quo sun application pout quolquefois produiredos lesions laquo;le la voöte pa-latino laquo;ini pourront rondre diffloilea la sucoion, el par suilo, 1'alimenta-tion du jöuno animal pendant les premiers temps laquo;le la vie.
On etimpreml du reste qne, pour pouvoir implaiiler le crochet eommi' il vienl d'6tre (lit, il fautquo la liUe suit en bonne position, ü l'enlree laquo;In bassln ou laquo;lejil ongagöe dans le canal.
An surplus, laquo;jnel quo soit le point de la töte oil I'on Implanto les cro­chets, il faut se rappelor quo les tissus, möme le lissn osseux, n'offrenl pas, ehez !laquo;#9632; fostus, laquo;me hien grando rösistance; d'oü l'lndication de n'omployoi' jamais quo des factions molaquo;lerees, et de no jamais aban-donnor complötement llaquo;'s crochets ä eux mdmos.
,'!0 I.raquo;-UiK-iii*. —Apri's I'ombryotomle, lesdiverses asptM'ites de laco-lonne vertebrallaquo;', les cötes, les apophyses transverses laquo;les vortöbres lom-baii'es, offrent aussi laquo;les points plus ou tnoins favorables pour I'iraplan-tation laquo;le ces instruments. Du reste, ces parties ne donnent lieu h aucune indication parlicnliere, el, il snl'lit laquo;le les nu'iilioimer jxireinent el simph'inent.
i0 tie HitsMin. —Lorsquo lo foetus est en prösonlation postöriouro, et qu'il est besoin d'exorcer sur ltd de lories tractions pour I'omoner au dohors, le mienx est ässuriknont de fixer im bus ä chaquo memhre el de lirer dessns; e'est ä la fois le muyen le moius dangereux et le jilns el'li-caco, Mais si laquo;•laquo;' moyen ne pent 6tro omployö, soil parco quo les inem-bros restent retenns dans I'abilomen, soil paree laquo;pi'on a ete forc6 laquo;le les enlever, pour ime cause on pour uno antre, il faul bien y snppleer ä I'aide laquo;llaquo;1 laquo;'rochets. — l.e bassin du foetus offro alors pluslours points lt;(ui peuvent ötre avantagousemonl utilises pour leur Implantation,
Apres l'ablation des membres, les cavitds cotylotdes, par lourprofon-dour laquo;'I lour resistance assez grande, sont hien dispos6es pour recovoir laquo;•laquo;#9632;s instruments, snr lesquols on pent oxercor d'assoz fortes tractions sans trop de crainte de les voir coder. — On peut on tuottre un dans chaquo eavitlaquo;;.
II en est do nicmlaquo;' laquo;In trou oraldircvX laquo;le Yarcadepubienne,— Pour cea deux demiors points, on s'y prond diHeremment, snivant quo b's momquot; bros postorienrs ont ötlaquo;'' enlevös Oil non. — Dans le premier eas, les OS dn bassin ayant laquo;He jilns ou imdns dönudös, on pent implanler les cro­chets do dehors on dedans, — Dans !laquo;#9632; second, il faut d'abord incisor largoment, snr lo petit snjlaquo;'t, tons h's tissus, depuis le coccyx jusqu'ö I'arcado ischialc; introduiro, par cette ouverturo, la main dans son bassin et en arrai'ber les vislaquo;'eres; pnis, dans cotte cavillaquo;'' ainsi debar-rassöo, röintroduire la main armee du crochet, quo I'on accrocho, soil
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OPERATIONS OBSTGTRICALES.
iiux robords du iron ovalairOi soil au bord antöriour do la symphyso pubionno.
(tn voil quo, dans ions U's cas lt;lo pi'ösontalion postörieure, l'om-ploi des crochots suppose le sacriflce du fostus, tandis quOj dans la prösontation anlöriouro, on pent encore assez sonvent I'obtenir vl-
vanl.
.%viitilt;as'(gt;solt; iiiounx'-iiicnlt;n ticsorooliots. — l.cs cioclicls couslidienl im iiiiiycii simple el, expödllif de saisir le I'lelns ; lenr implantation pen!
^e faire sur des points noinbreux eL varies; eile est possible dans bion
des cas oil le placement des lacs, et ä pins forte raison dn licol-l'orceps, iic pent se faire. I Is peuvent sei'vir, non-seidemcnl i\ tirer sur le, f(uliis Lei qu'il se pirsenle , mais encore ä operer diverses mutations, ä
i'nraenor en lace dn deicoil teile partio qu'il Importe d'en rapprocher)
d que la main ne peul pas saisir on esl impuissante ä deplacer limle senle.
.Mais, a ei'ite do ces avantages considerahles, el qui lenr assignent nne place importanto en obstötrique velerinairc, les crochets ont des incon-venienls serienx, que le pralicien ne dull jamais perdre de vne. — I'd d'ahord lenr introduction dans la matrice n'ost pas chose anssi simple qu'elle pen! le scmlder an |ireinier ahord ; les contractions de ce Vis-rere ongourdissonl la main qui porte I'instrumont; ilpeul s'öchappor des doigts; sa pointe peul so d6vier el blosser l'op6rateur. Lenr emploi cnlraine necessaii'emenl nne lesion des tissus, sans importance anenne quand le petit esl morl, mais qu'il Importe d'öviter autanl que possible si le foetus esl vivant. Mais on peul presquc dire laquo;pie ce sont lä les
moindres de lours inconvenicnls. En ell'el, les lissns dans lesqnels on les implanle n'oll'renl jamais qu'une resistance mediocre, si hien ipi'ou ne peul employer avec oux qu'uno force do traction moderce.
insnllisanle, dans hien des cas, pour vaincre la resistance quis'opposc
a la sortie du foBtus, Si on I'oublio, si on lire trop violemment, les
lissns ccdeni, le crochet s'eidiappe, el, va labourer les organes de la mere, oil il produil iles lesions graves, des dechirnres etendnes, aux-quollos die snccomlie Iri's-soincnl. D'autres fois, e'esl la main on le bras de I'opi'ralenr qui recohenl les alleinlcs de ces instruments dan-
gcreux,
Ge nc sonl point la des raisons döcisivos pour renoncer aux avanta­ges qu'on peul en retirer; mais co sonl des motifs qui doiventrendre prudent dans [our emploi. — Tonles les fois quo la chose sera possible, il landra lenr preferer les lacs, le licid-forceps, ipii n'otfrenl anenn de ces dangers el qui permellenl de deplover nne force de traction anssi energiipic qu'on peul la desirer. Si le cas oxige ([n'on ail recoups ailX
crochets, il faul quo I'aci......iheur, la main maintonue constammenl
fl lenr porh'e, snrveille altenlivement lenr action ; qu'il dirige avee, intel­ligence la force des aides, la proporlionne a la resislance des lissns, el
l'arröto des qu'il s'apergoil quq le crochet menace do Iftcher prise. A
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Moyk.ns MECANIQÜES I) EXTRACTION DU FOETUS.
i2;{
ccs conditions, lt;hi pent, nous leröpölons, onobtonirdos avantagoa nom-hroux et Inconlestables,
Du forceps. I^e iorr.'iiM csl. mic espöco dt^ forto pincc, COHipOSÖO do (l('U\
branches amp; pou pros serablablos, fßunios pac uno arliculation mobile, iloni los moi's ou cuillers, largemenl fen6tr6os, prdsontont une coui'-hure dostin6e h s'adapter oxactoment h la convexitö do lit töte fcDtalo.
Nous n'en dlrons ici que quelquos nidls, parce quooet instramont, d'un nsii^c si gönöral et si avanlageux en mödecine bumaine, est a pen pros sans applications cbois nos grandes femolles, G'est en vain que Hurtreld'Arboval assure laquo;qu'il estdescirconstances oül'on pourrail i'ii lirer ungrand avantage; raquo; que laquo; le secoursdocel instrumenl ostpout-6tre ic rneilleur tnoyen d'op6rer la parturition quand olio ne peul se torminer naturellernent: gt;lt; son opinion n'a pus pramp;valu; el cola, non, coiimit' il lo dit, parce que laquo; los personnes prdvonues contre les inno­vations, quelque utiles i|n't'llt's soient, aimeront toujours niitMix avoir recours aux autres proeödös, raquo; mais parce quo laquo;cesautros proeödes, quot; que nous venons do faire connaltro, sonl röollomonl pröförables.
liitinai'd a parfaitomonl rosmnt'1, dans les consid6rations suivanlos, laquo;pii sonl d'une grando justosse, l'espöcö d'indifföronce des vötöri-naires pour un instrument qui a opörö uno v6ritablo rövolution on obstdtriquo bumaine :
laquo; Los mödecins seront 6tonn6s quo jo ne mentionne pas lo forceps, cionl ils rotirenl do si grands avantages. Col instrument, qui a prise sur uno töte sph6rique commo cello ilt1 ronfant, oil cbaque culller s'appliquo exaclemenl dans toute son 6tonduet on a boaucoup moins sur cello des animaux, quiesl allongÖGgaplatiesur los c6t6s, ol tin roste peu d6prossible. Lorsqu'on applique le forceps sm- lc poulain ol lo voau, il slissf t'l dovionl inutile. Dn resto, la facility que I'on ad'atla-cher tit's cordes sur la mA-choiro införieure ol sur Irs mombres — (el nous ajouterons : do fixer Ma töte le licol-forcopa tic M. Scbaack) — t'si lut'ii autremont prdförable a cello d'appliquer cot inslrumont. Que fail If forceps, si non ce t|iit' Ion I nos lacs, qui onl en outro col avantage de no point tenir do place dans I'excavation pelvionne? Lo bassin dv nos animauxosl prosquo roctiligne; nous tirons on llgno droite avoo nos cordes; ä quoi serviraitdo pins le forceps?raquo; Bsl-il besoin d'ftjou-ler qu'il n'csl, pas do forceps an mondc capable do donner une prise anssi solide el on ineine temps aussi inoffensive qu'un bon lacs passe dans le paturon ouunlicol do Scbaack appliqu6 convonnblomonl a la lelt! ? Ov. uVsl done |)oiiit par prevenlion, mais par mi sfiilinienl Ires-juste de ce qui est bon el utilo, que les v6tdrinaires n'onl pas adopts le forceps.
Gepondant, en Allemagno, on paratt s'ötre boaucoup övertuö ä la
if
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524nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; OPERATIONS üllSTliTKIC.ALKS.
roohörohe d'instruinonta de co genro, propres ä faoilltor l'accouche-menlohoznos grandos fomolles, el lesouvrages de Ruofl' ei Baumeister ol de LanziUotti-Buonsanti donnont !a desoriptioi) do forceps inventös, modlflös ou perfecttonnös par Jörg, Blnz, Günther, etc. ; mais l'utilitö lt;le oes ap-parells, dont le molndro döl'aut est d'Otro volumineux, enoombrants, et d'un prlx relativoment 61ev6, ne nous est pas sufüsamment dömontröe pour que nous croylons devoir les deerire ici avee deluil.
Tont ce que nous venous de, dire, ahsolmiienl vrai pour la vache et lajument, nea'applique pas aussi l)icni\ l'ae-couchoment des petltes espöces. Chez la chienne et In Chatte, le pari, est souvenl rendn difficile par le volume de la tele, et un hon moyen de prehension aurait, dans bien des cas, uno trös-grande nullte. Malheureusement, les pinces, (!lt;' formes diverses, que Rainard a fait repre-senter dans sou ouvrage, ne remplissent quo trös-impar-i'aitenienl le but.
Pinoe tllaquo; Wobor. — Golle de M. Weber (üg. 82), qui n est, coramoilledit lui-m6mo,qu'une modification (rune autre pince employee depuis longtemps par Loblanc pöre, et invenlee par Hunter pour un autro usage, saus iHre parfaito , est cepondani prel'erahle. Elle se compose quot; d'une tlge de fer, longue de ^.quot;i contimötres environ,
adaplee par l'uue de ses exlremiles sur im manche eu bois el se Icriiiiuanl ä laulre par deux mors, qui Ibrmenl pince. Sur la tige, gllsso un long lube en melal, qui l'eu-veloppe : prös du manche, co tube porte une large vlrole, qui permel de le poussor avee le poueo de la main qui lloni le manche de l'instrument, et de former la pince. Un ecrou, (ini marcho sur im pas de vis de la tige, esl desline ä venir en aide ä la pressiou du pouce, lorsipi'elle esl insufflsanto. ün dolgl de l'autro main do l'opörateur, inli'odiiil dans le vagin, guide l'insl rimieul el pormet de saisir la parlie du footus quo roperaleur veul alleindre, sdil pour l'amoner au dohors, soil pour changor la po­sition du pelil sujot, selon les indications (Weher). raquo; Gel iiistnuiienl. cmplove pai'l.chlanc pere.MM. Benja­min, Weher, (1. Lehlauc, a deja rendu des services. Go-pendant, 11 ne resoul pas encore ciiinplelemenl, le pro-bleme : pour ce ipii esl de la töte milainmenl, ou liieu on ne parvlenl quo dlfflcllement ü la saisir, ou blen
,8?.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;on na avee COttC pince qu'nue prise d'uue solidile in-
sufflsanto. Un verilalde forceps , iiiodilie avee iu-
'iice, nou-seuh'iueul daus ses dimensions, mais surloul dans
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M0YEN8 MECAMQUES I) EXTRACTION DU FOSTUS.
?i9.H
sa foi'ino, vtiilä , ä notre avis, quol scraiL le progrös h röaliscr. Furrrpa llefaylaquo;. — A-l-il ('Mo t^alisö par 1(^ fOFCOpS lt;lo Delays, do
I'Kcole laquo;lo Bruxellos ? Par un oxamen attentif do la oavltd polvionno diez la obiennO) laquollo ne prösente, coramo on sail, ni doux bassins söparäs par lo grand dötroit, ni doux axes difföronts, comnio cboz la I'enmio, oo professour ost'arrivö ä cotlo conclusion (ine, lt;lt; le forceps dent le vötörinairo se sort pour accouchor lespetitos romollos no doit pas 6tro une simple röduetion de celui employö cbez la femmo, raquo; ni presenter la douxi^me courbure donnöe h cot instru­ment pur Lovrot; maisqu'ildoitavoir plutöt laquo; la forme g6n6rale des tonailles do Pallin. raquo;
laquo; Uneautre particularitö quo la pratique nousaöga-loraent rcveleo, continue M. Delays, c'ost la difficult^ d'appliquor sur nos petits anitnaux I'instrument lei qu'il esl copiö lt;le la Chirurgie humaine. En otfet, lo feetus des carnivores a le cou trös-volumineux; la
difförence do dianielrc ontro la töte el le cou n'est i)as a beaucoup pr6s aussi grando tpic cboz I'enfant. Or, lorsqu'on applique le forceps, rexlremiie des cuillers presse sur 1(( cou et glisso sous la gorge ou vers la uuquo, et la t6te debappo. Pour remödior ä ces impor-fections, nous avons echnncre rexlrcniile dos cuillers (v. flg. H'.i) et nous avons remplace les crochets par une piöcequi pennet do niaintenir les brancbes rapprochdes.
Fig. H'i. — For­ceps do Defays pom' I'accou-chemcnl do In chienne.
Par ces modifications, le cou csl tenu latdralement ontro les deux debancmres du forceps, el la tele esl sufQsamraont comprimdo pour qu'onpuisso opdrer une. certaine Inaction, sans exposor la vie de la mere, ni
cellc du l'u'lus. raquo;
AnNeitnietiilliquciolii inome. — Aillsi modlßÖ, loforcops a elcemplovc
un grand nombre de fois par Delays, qui a pu so convaincre do sa snperiorile sur celui qui n'csl qu'une simple rdduction du forceps em­ploye chcz la I'eminc. laquo; Cependanl, ajoute I'honorable professour do liruxelles, nous avons rencontre lt;les cas oil nous avons 6to oblige do
renoncor ä sou emploi, raquo; 11 dovait en 6tre ainsi, en ell'el, chcz cbiennes de trös-petite taillo, oil le bassin csl si dtroit, que I'introd
lei nie-
lion d'unepince, si minces qu'en soionl les mors, doit angmcnler dans une proportion notable lo volume de la töte qu'ollo estdostinöeö sai-sir el ajoutor encore h la difflcultö du passage. Pour ces cas, M. Defays a eurecours, pour saisir la töte, ä uneansemdtallique qu'il döeril ainsi : L'appareil se compose de deux ills do lalton ou do for bion rocuit, assez lins pour se lordre facilemeul, assez forts, cependanl. pour rc-sisler aux tractions epic Ton pourra exercer sur eux. n Los deux Ills nie-lalliquos doivont avoir une longueur de 40 centimetres environ, elelre
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'#9632;i'Minbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;omiATlu.NS OBSTfiTDICALES.
louihös par lo milieu, donxnniöi'o ii formerdouxansos, qu'onappliquo do la uuiuii'ii' siiivaiilc : Le doigt indioateur de la main gauche, inlro-diiii dans lo vaglu, serl de conduoteur ä la premiöroanse, qu'ondirigo xcrs ig soramot de la t(Ho o( en nrriöro do cello-ci; l'autroest poussöo,
Fig. 84*.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Fig. 85quot;,
sous In I6te, jusqu'ö la rdgion gutturale. Ensuilo, on lord ensemble les (h'ux chefs qui se Irouvcnl du raftme c6l6, —Gelle lorsion s'opöre fi {'aide dodous sem-nffiwrfs(flg, 8-1), composösd'uno ligeel d'un mancho,
O /(raquo;laquo;'#9632; Defayraquo; i moyen illt;' In priiparor ot ilc tortlro enscmbla Iclaquo; Ills do for #9632;gt; I'aldo d'un serrü-nceuda (**) Aase Dcfayi placäc sur la lato du lu'turaquo;.
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MOYENS MECANIQUES I) KX TltACTIOiN 1)1' I'dCli s.
^9'
La tlge laquo;'si mince et so tcrmiiic par 1111 petil ronilomenl porcö do deux Irons paralli'lcs ä la UgO. On passe dans ccs lions les deux chofs qui cloivont ÖJro tordus onsornblo ;on fall progt'ossor lo serro-noDud lo i)lns pros possible du cou du footus, ot on lid iinpiinic quolquos mouvo-incnis do rotalion pour opörorla torsion des Ills, (in dögago ensuitoen tenant les ills imnaobilos lt;'i on liianl sur les serro-noBiids, On formo ainsi, autour du cou du l'ii'lns, (fig, 85), uno anso, une sorto do coiiior, a i'aido duquol on pent oxorcor des tractions sur [o lu'lns, sans craindre do In! arrachor la t6to ot sans oxposor la vnbvo ä 6tro blossöo. •gt;
Anflo Breulet. -— l^a publicity donn(5o par les Annales de möäecini' ri'/rriiiairc (\HH)) h CO inoyoil vraimciil ingönioux a anu'ne.M. Bl'oulot, do Marcho{Belgiquo)) ä fairo connatti'o par la enftmo voio nu autro pro-c6d6, fondö sur lo mörao principo, mais pins simple oncore lt;|n(' lo pi'6-c6dont, et dont void la dosct'iption ; — Tout I'apparoil so compose d'nn petit tube ( on hois dc sureau, on jene, en come ou on mrlal, — lo tube d'nn trocar! par oxomplo,) long do 10 centimölres environ, ol d'nn 111 do for rocuit do 38 a iO centimetres do longueur. On recourbo le 111 do for vers son milieu, do maniere a lui donnor la forme d'une anso (leiui-circnlaire ; pnis laquo; le doigl indicatour do la main gauche le
i Ik. 8(1 *,
Flg. S7 •'
pousso dans Ig vagin, derriörc lo sommol do la lele, el rymaintienl, landis quo la main droito rassemble les deus bouts, les introduil dans le tube el dirigo colui-cijusqu'd la rögion gutturale. A.rriv6 ä co point, I'opera Um r roprend los deux bouts, les tourno sur rindicateur do la main droile, el place le ponce snr I'cxlremilc (In tube. I'upen detrac­tion, et le lu'lns arrive, prosquo loujours vivanl. n
II nous semble qu'il y aurait avantage ä tordro ensemble les deux chefs du 111 do for, on so servant, a col effet, du sorre-noeud do Delays.
Ou trouvora penl-elre quo nous nous sommos bcaucotip ai'rele sur COS appareils de prelicnsion do la töte du fffitUS ehe/ les potitos espÖCOS : mais nons avons clü songer ici ä coux de nos confröros qui exorconl
(*) Anic. Broulat \m'\v,\rv'\ (**) Amp, Orculet en pi......
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OPERATIONS OBSTETRICALES.
dans los villos, (pii soni si souveni consultös pour dos chioiinos en tra­vail do part, ol qul, peut-6tre, nous sauront quolquo grö d'avolrindi-quc lei tousles moyons dont la science dispose jiis(jii';i co jour pour Irlompher de difflcultös trös-s6riousos, avec losquolles il sout presque journellomont aux prises.
iraquo;iiulaquo;- .tuiirt'-. — Pour en llnir avec CCS divers moyons do prehiMi-sion, nous dirons quelques mots d'un dernier instrument assoz lng6-nioux, invenle par M. Andre, au Ire, vötörlnairebolge, qu'ii emploie, noil plus clie/ la chienne, inais ehez les grandos fomclles, el anqnel il donno le aora Aoptnce'forceps ou mcove d'accrocke-fcetus,
(Vest une pince (v. flg. laquo;8) assez scmblable par sa forme g(5n6rale a celte autre pince appeiee mouchette, dont on so serl pour mattri-ser el conduire les laureanx inechanls. Ses mors sont lailles en hiseau et munis do rainures. Surl'un des mors, so trouvo
r^^:
unpetit Iron, dans lequol viont se fixer une flcolle qui s'engagedans roeillot do la brauche opposöo,
el snr laquelle on lire pour ouvrir la pince. Les deux branches de colle-ci, trös-courtes, por­tent chacune un ooillel ä travers lequol passe uno corde dont les deux chefs so rdunissent bicnlöi en une corde unique. Quand on (ire snr celte corde, les mors do la pince so rapprochont el tiennentles objels qu'lls ontsaisis, d'autant i)liis solldemont quo la traction est plus forlo.
Pour se sorvir de cot instrument, onleprend dans la main, les qualre doigts snr les branches; on i'introduit dans la matrice; on llxo les doigts surla partie ä accrocher; on tire, du dehors, sm-la ficelle qui fait ecarler los mors; on pousso 1'in-strument contre la region que Ton veutsaisir; on lire surla corde qui fait rapprochor les mors, ol la partie so Irouve prise et lixoe assez solidement. — Du resle, M. Andre reconnail ipio son Instru­ment n'esl pas im moyon de traction bien 6nor-giquo, mais plutöt un moyen do contmtion, de fixtiö; mais, a ce litre, il croil qu'il pent rendre des services, ll l'a appliquö maintes ibis i\ la nnl-choire infärieure, h la suplt;irieure, ii I'oroille, pour
amener la töte on bonne position; h la corde du
Fig. 88.
jarrel, pour reiever le memhro poslerieur, que la main raquo;eule no pouvait, ramener dans lo canal, aux membres do devont, etc., etc., el toujours il a eu a so loner des effots qu'il en a oblenu. — (Velail un motif sid'Hsaul pour no pas passer cello invention complötemenf sous silence.
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MOYUNS MGCANIQUES D EXTRACTION DIj' HKllis.
521raquo;
De Temploi de la force dans les accouchements laborieux.
L'emploi do la force, c'est-Ä-diro de tractions plus ou moins 6norgi-ques pour amener le footus au dohors, csl trös-fröquonl on tnödocino vötörinalre, oti son emploi se rattachont nn cortain nombro do ques­tions tramp;s-importantos au double point do vue sciontiflquo o| pratique, umis qui no soul jxis loutos. ^ i'heuro qu'il ost, susceptiblos do reco-voir une solution doiiuilivc. L'^tudoquo aousallons en faire pourra du moins pröparer cotte solution, en indiquant les lacunes encore exis-laules. Nous exainincrons succossivement : la direction, Vintensiti ct la nature des forces ft employer, el nous terminerons par un court paral­lele entre les forces manuelles et les forces mäcaniques, considöröos au point do vuo obstetrical.
iMrcctiou destrnctions.— Dopuis I'invention An forceps, dont 1'usago esl devenu si general en obstötrique humaine, la question de la direc­tion ä donnor auxquot;efforts nxerces par son inlennediaire sur le foatus n'a pas cessö un seal instant de pr6occuper vivoment les medecins. G'est qu'ello esl effectivement, tout ä la fois, tres-imporlante et trös-dlfflcilo a resoudro d'une uianiere coinpleleinent salist'aisanlc, du moins dans l.i pratique. Le bassin do la femme reprdsente, en effet, un canal irre-guliorque la t6to du foetus dolt parcourir en prösentant loujours son plus grand diamelre an plus grand diamelre de rexcavaliou. Bile doit, en cnnseqiience, ex6ciiter, dans ce parcours, unmouvemeul lt;le rotation, dans un sens ou dans I'autre, suivant les presentations, monvement impörieusemonl commando par la disposition dos surfaces ou, commo disont los accoucheurs, des plans de roxcavation. De plus, co canal esl curviligne, et son axe esl roprosonte, non par une lignodroito, maispar uno ligne courbe, dont la forme ol la direction sent, en outre, modiüöes par les dÖformations du bassin, sifrdquentosct sivariöoschez la femmo, et qui constituent l'uno des principalos indications du forceps. Oncom-prend, d'aprösce simple öuonce, touto la difflcullö qu'il doit y avoir ö doterminer d'une tnaniöre rigourouse la direction des tractions ;\ exercef avec eel instrument. En principe, tout le mohde est d'accord sur co point (pieces tractions dovraionl se 1'aire suivanU'axo du bassin; mais on fait, on n'est |)as meine d'accord sur la direction reidlo do colni-ci dans mi bassinbionconformö (v. sur co sujet Gazeaux, Joulin, Saboia, qui donnont chaeun de cot axe une figure difföronte); a jilus forte raisdii ['incertitude sora-t-elle grande, s'il s'agit do bassins plusou moins döformös, dont le genre et lo dcgi'6 do döformation sont si difflcilomenl apprdciables sur lo vivant. Aussi, M. Chassagny, do Lyon, qui a eludie loulos les questions relatives an foroeps avec un grand spin, uno grande comp6tence, ct on apporlant a cotte elude touto la riguour de la niclhodo exp6rlmontalo, M. Chassagny poso-t-il on faitqu'onne pout jamais connattro d'avanco la direction vraie do l'axe du bassin chez une femme donn6e, ct quo, la conmH-on, il soralt absolumonl Saint-Cyk. — ObstiSti'lquo.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ;t'i
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;;;{()nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;operations obstüitbicales.
impossible d'oxoroei'i avoc lo foroeps, des iraotlons dans la diroction
do cct axe. (Vi'st CO lt;liii 1*0 Conduit ä niodilicr io forceps usucl Ol Ö in^-
tituor uno nouvollo tnöthodo (mötliode des tractions soutenuos) pour rösoudre, ou raieux pout-fitro, pour tournoi' la difflcultö, on appliquant la forco extractive an nivoau laquo;In centre do la löte, et en laissant aux branches du forceps touto leui' libertö, alia qu'ollos puissont prondro d'olles-raömes la moilloure direction, teile qu'ello est conimand6e par la Cormo du canal polvion.
Chez nos fomolles animalos, le problötne es! beaucoup moins com-pliqu6. Leur bagsin a une forme sensiblemenl cylindriquoj son axe, a trös-pou de chose pros rectlllgne, pout 6tre aisömont d6termin6 par une llgne qul, partanf laquo;In centre lt;lc la circonförence nntörieure, aboulaquo; lirail an centre do la vulve ou ä pen pros vors lo miliou do la ligne lt;iiii rrunirail les deux tiib6rosU6s ischiatiques sup6rieuros. Cost sulvant eel axe AIS (flg. Hit), quo doivent 6treoxerc6os Irs tractions, el cola n'olfre, cluv. nos femelles, et grace ä la souplosso des cordes qul, pom- nous, reraplacont lo forceps, aucune difllcidlc s6riouse. Nous avons deja dil, du roste, p. #9632;2('),,t el suiv., en 6tudiant lo nnScanismo du pari naturol, quo cette diroction no devail pas 6tre invariable; qu'ello dovait ötrci
Pig, SI).
üiodilicc : 1deg; solon les prdsentations el surloul los positions du foetus; 2deg; scion la pcriodc dn travail. Nous no reviondrons pas sur ce qui a clc dil h ccllc occasion, n'ayanl i'icn ft y ajoutor on CO moment.
inioiiHitö araquo;-laquo; tractions. — En cheminanl dans l'intdriour do la lilicrc polvionne, iofcetiis subiVuno compression en rapporl avoc la force, contraction utörino ou traction extöricuro, — laquo;pii dötormino sa pro­gression, II räagit on incnic tomps el produil contro les parois do la cavitö une prcssion excontriquo proportionnelle ä ccllc qu'il 6prouvc lui-incnic. Quels sont loa efTots do ccllc prcssion sur la mere ct sur le pi'odnil?(Jnel csi le dogr6do force (pie Ton poul employorpour vaincrc les resistances qui s'opposonl a la progression du pelil ? Quol est celui qu'il Importe do no pas d6paasor dans l'intörßl dupelit et surtoutdeln
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MOYENS MKCAMQl KS n'lCXTHACTION Di: FCETUS,
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möro? Tolles sont los quosllons quo nous aurlons h rösoudro Lei, inais pour la solution desquollos nous ne possödons encoro (inc. des donnöos insufflsantes.
Los oxpöriences do MM.Joulin, d'unepart,, Doloreot Poullot, d'aulro part, peuvont cependant donner uno idöo do la force do r6sistanco do In cointuro pelvienno aux prosslons oxcentriques. 11s (ml trouv6, on offot, quo si on essays d'engager dans lo bassin d'une femmo un corps arrondi, comme uneboulo, la ictcd'nn foatus, h I'alde do tractions donl (in pout mesurer la puissance au dynamomötre, il no rani, pas molns qu'une force repr6sont6o par 170, — 200 kilog, (Poullet ot Doloro), vl inline ^88 kilog. (Joulin), pour produire des lesions ossousos graves, comme la fracture desos, la rupture dos symphyses.
II n'eii landrail pas conclnro. que des tractions aussi 6nergiques pouYonl6troemplo3'6osimpun6mentdans I'accouchomentdo lafomme: Jamals le fentusne sortirait vivant; sa vie est(leji,i gravemont compro­mise chaquo fois que les tractions, — exorcöes ä l'aide lt;ln forceps, — (lepasseni 60 a 70 kilogr. (Chassagny, Joulin, Delore). Pour quo le bassin de la femmo lui-m6me rösiste ä do pareils eEforts, il faut, on outre, des conditions qni ne sont jamais realisecs dans la pratique or­dinaire (Chassagny;; il faut, notamment, que les prossions soienl trös-6galemont i-öpartics sur Ions les points de la cointuro ossouse en contact aveo la töte footale, (gt;r, e'est ce qui n'a pas lieu avec le forceps ordlnairo, loquel, ontre les mains do raccoucheur le plus habile, n'agit pas seulement comme agenl do traction, mais so transforme fataloment,
ä Lin .....iiicnldonnc, en un levier dn premier oil dll (lenxiemc genre,
d'une puissance incalculable, et qui, prenant son appui sur deux points opposes de la circonförence pelvienno, pout la faire öclater, alors que le dynamomötre n'accusorail qu'une puissance do traction
I'elalivemenl I'aihle (Chassagny).
D'ailleurs, ce n'est pas seulement des osqu'il faul se pröoecupor; il faut songer aux parlies molles, qui, press6es ontre la lele footale et la dreonföronco osseuse du hassin, peuvont 6tre meurtrios, contusion-noes, hroyees, h divers degres, si la compression depasso cortainos liniilcs. Or, cette pression ost toujours considörable; lorsqu'on exorce nne traction do 80 kil. sur une töte de foetus saisie avec im forceps ordinaire, on peul calculerque Chaque centimetre carre de surface des parois dn bassin on contact avec la töte supporte nne pression do 1,800 grammes dans les conditions les pins favorablos, Cotto pression pent, dans cerlaines cireonslances, s'elever ä (i kil. el plus; mais on pent, parl'einploi d'nn forceps inienx constrnil el par des tractions mieitx faites, larednire ä nelre pins que do 800 grammes pour chaque cenlimelre carre do surface (Chassagny).
11 en resnlie que la traction a exercor sur lo foetus no doil jamais depasser .Vi ä 60 kilogr., parce (pie, an deli, la vie de IVnlanl esl.
grandemonl compromise, etqu'il osi rationnel do ne pas faire suppor-
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OPERATIONS OBSTETRIC ALES.
tor aux organos matornoh uno prossion dont I'onfant no doll pus b6-nöflcior (Chassagny).
Cos notions, qui tendonl ä donner ä robstötriquo un cachet tout partlcullor do pröolslon ot do rlguour sciontiQque, sonl assurömenl ploines d'intöröt, etc'esl pour cola quo nousavonscru devoir on pr6-sonter ici un trös-rapide aperQU; mais nous avons hdte d'ajouterqu'ellos no sent quo trös-lndiroclomonl applicables h Cobstötrlquo v6t6rlnairo.
Saus parlor do la puissance de la colnture ossouso du bassin, bien autromont grando choz la vacho ol la jumont quo chez la femme, bien d'autres circonstancos pormettent do comprendro comraonl cotlecein-turo osseusopout supporter, chez cos fomolles, tics tractions qui parat-traiont insonsöos si on losjugeall d'aprös les princlpes qui guldent el doivonl gulder le ra6decin-accouoheur.
Aiusi, grft.ee mux naoyensde traction en usage parml nous, — lacs et cordos, — nous n'avons Jamals amp; craindro devoir cos instruments so transformer en/ewers, commopeutie faire lo forceps, dont ractionest, h juste litre si rcdnutcc do M. Chassagny. Co sontdes agents de trac­tion exclusivement, et, sous co rapport du moins, notre Chirurgie est depuis longlemps en possession d'un progrös dont M. Chassagny igt;our-
suil, avee mi /Mc Ot mic perseverance si louahles, la realisalion en ohslelrique lininaine.
Chez la fomme, comme chez uns femolles, le footus, en passant dans la lilicre pelvionne es! presse par eile el r6agit sur ses parois, a la ma-iiiered'uu coin ((ni lendrail, ä les I'aire cclaler, mais ici encoir, quelles dilliMvuces capitales! D'une pari, e'est une partio osseuse, dure, peu rediictihle, —la töte,—qui presse conlre les parois du bassin, aux-quelles eile transmet, presquo sans d6perdition, toute la prossion quelle snl.il elle-meme ; d'aulrc pari, c'ost une cage osseuse, — !a poilrinc, — form6o do pieces nombreuses el trös-mobiles, pouvanl suhir sans danger de grandos döformatlons, rocouvorte de parlies molles facilcmonl d6prossibles. Bn faut-il davanlage pour faire com­prendro combion doll 6trc allcnuce, par co fall, la pression excentri-quo cxercÖG par le passage du fostus?
Gcn'osl pas toul copondant, La I6le do rcnfanl est sphöriquo; c'esl done par un cercle, on, au plus, par une /one 6troitc qu'ello so mel en contacl avec le bassin. M. Chassagny 6value ä 60contimötres oarrösla surface du bassin on contacl avee la t6te footale, el c'esl a coltosurfaco limltde que la töte transtnol l'intÄgralltödes pressions qu'ello supporte. 'O'aprcs des experiences Ires-in-cnieuscinenl, insliluces, le meine aiilenr ostime quo, pour une traction do til) kilogr. exercöo, dans les conditions les plus favorables, avec son forceps, snr la icle du foetus, chaquc ccu-
timötrc cane de la surface du hassin en conlacl avec olio doll sup­porter uno pression d'environ 800 grammes, Nous avons vu plus haul, d'apivs le meme expcrimenlaleur, ipie, dans de molllS honues condi­tions, eelle pression pent monier hcaucoup phis haul. — Le liassin de
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MOYENS MliCANIQUES d'eXTRACTION DU FCETÜS. 833
la vaohoou delajumen^prosque r6guliöromenlcylindi'iquo, pout avoir, cl'aprös quelquos tnesurosque nuusiivons utfoctiiöos, onviron I ,lt;)n() oenlaquo; tlmötros i'urri's do surface intÄriouro, lt;'t o'esl sur cotlo surface quo so ii'-pailil, d'une mauiöro prosquo uniforme, la prossion oxconlriquo (pie la poitrinodu foetus transraet mix parois du pelvis, sur lesquellos il so moulo trös-oxactemoiit au moinonl du passage. Si done nous admot-tons, avecM. Chassagny, quo cetlo prossion oxcontrlquo lolnlo a pour mosurela moitiö environ de la force de traction oxercöo sur lo la'uis, il nous sera faoile de trouver, par un calcul Irös-simple, la prossion d6-partio ä ehaque cenlimötre carrö. Supposons, quo la force de traction soit de KU) kilogr., laquo;'e qui rovient ä dire quo sepl ou huit bommes liit'nl de touto leiir force sur les lacs (1), la prossion sur chaque con-
liiuMrc carrö sera de
= ^U) grammes, e'est-a-dire införieuro de
plus de moitiö ä cello oxorcöo sur la m6mc ötenduo de surface, avec uno traction do 60 kilogr., choz la fommo, d'aprös M. Chassagny,
Nous no prötondons ])as quo cos calculs donnont la mesuro rigou-rousement exacte de ce qni so passe dans la realite des choses ; mais nous croyons qu'ils pouvent, jusqu'ö un certain point, aider a com-prendre certains fails d'obsUHrique compar6e raquo;ini, sans cola, resteraient dillicileiiKMii explicables: comment, par oxomplo, raccouchomontna­ture], toujours si douloureux ehe/ la i'emme, I'ost si pen, emnparalive-naent, cboznos grandesfcmolles; comment des tractions, donl la seulo idee esl falle pour epouvauler les inedecins, soul souvont si liien sup-poiiees par nos malades.
Du roste, il faut ['avouer, nous sommos loin d'6lro encore parfallc-ment rensoignös sur le degrö do force cpie i'on peul employer chez dies, aussi bien quo sur celui qu'il sorait dangoreux do döpassor. Sur ce point, comme sur bien d'autres, il existedograndosdissidencesonlrc les praliciens K's plus autorisös. Les uns soul pour 1'omploi do tractions iiioderees; deux, trois, quatro bommes au plus, liranl ensemble sur
les lacs do mauiere ä deployer loutes leurs forces, leur sembleul line
puissance capable de sufflre dans tous loscas si eile esl bien employee, et qu'il scrall lemeraireel dangoreux de döpasser (Schaackel beaucoup d'autres). D'autres no craigncnl i)as d'avoir recours ä des tractions beaucoup i)lus dnergiques, et ne reculenl pas devaul I'idee d'cmployer les forces reunies do six, bull, dix bommes vigouroux (üonnarieix el d'autres) ; ils soul convaiucus quc la t'emcllc aurait heaucoup plus ä souffrir do la longueur du travail quo dorönorgio des Iractlons (Don-narieix), et bien souvonl le succös a justiQd ce qu'on pourralt ötro tonld d'appeler leur lemerile. Moyeim laquo;ilaquo;' d6Telopper la force niicesBatre. — Jüsqu iei, nous n a-
(1) Los oxp(Si,lonco8doM, Dotorool colloa do M. Joulinddmontronl qu'un hommo (Irani Mir losbrnnclios du fovcops, on pronantun point d'appul do manlöro ii dövoloppor touto sa force, produil un offort qui, mesurü au dynamomötre, yario ontro 80 i;t quot;JO kilogr.
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534nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;OPERATIONS OBSTÜITIUGALES.
vons parl6 quo do la forco himiaine, foroo intolligonte ol consoienlo d'cIlo-iiu^nH', ä laquelle il 6talt nature] do songer toul d'abord, Ce n'osl copendant point la seule que I'on puisse employer, surtout lorsquo I'on doitd6velopper une grande puissance do traction.
II paralt qu'on a eu quelquefols l'idöe d'atteler au foötus, pour I'ox-tralrede la matrico, dos bosufs ou dos chevaux I... On pout dire do co proooilöqu'il roprosonlail do la maniöio la i)lus complöte l'abdicatlon de l'intelligenco au profit do la force brutale dans ce qu'elle a do phi* grossier; qu'il ost digne dos siöclos d'ignorance et do barbaric profondes ofi sans doute il i'ut inventö.
On a mis quolquofois sur la mönio ligne, mais e'est ovidomnionl ä tort, lo treuil, le cabestan, la roue, lo tour de voiture. Nous revlendrons dansnn instant sur rappröoialion do oos uioyons ; nousuous bornorons ä dire ici que, non-souloinonl on pout dövelopper, avoo lour aide, nno trös-grando puissance, mais que cctte puissance peul au raoins Otro graduöeselon la volontddo celui qui I'emploio.
quot;l/f
Fiff. 00.
igt;ii poul on dire autanl dos moufles (11,laquo;. !gt;ü), moj'en ögalemenl trfes-puissant, moins primitif pcut-6tro quo lo treuil, plus 616gant, dirai-jc, el qui paratl 6tro en favour auprös d'un assoz hon nombre do völrri-naires. laquo; La moufle, nous 6cril M. Verrier, do Rouen, ä la date du :i iiMNcinlirc iis7,'{, parall devoir distanccr Inns los autros agents do trac­tion; chaquo v6t6rinairo, aujourd'bui, en a toujours une petite paire dans lo caisson do sa voituro. Cost M. Bourgeois, lt;lo Rouen, qui osl Ic promotour de ce moyon. n
Quel quo soil celui do ccs moyens qu'on motto en usage, commo In rösisianro ä vaiiicro osl s'teuvont trös-grande, il arriveraii ordinairemeni ipian lien d'oxtrairo Ic foetus on ontratnorail la more, si ['on tie prenail la pröcaution do I'immobiliser. Pour cola, il sorait trös-dangeroux, on Ic comprond saus poine, do I'attacher simplomoni par la tfttoou par lo cou; il fautQxcr le train postörieur, a I'aide do cordes, do plates-longes, on do cello partio du harnaia qui porto le nom ftavaloire, G'est uno complication, mais uno complication absolumcnl Indispensable, avec los prncedös d'exlractlon ordinaire,
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MOYENS MfiCANIQUES d'EXTRACTION DU FCETUS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Wraquo;
On cvilcra cot cinbai'ras par IVinploi do la machine obstötricale do M. Baron.
itppareil it (rucliou laquo;raquo;uteuiic illt;gt; Iturun. — Cö VlHÖriliail'l^ a OH effol iiiv(!iit(';, en IS.'iS, im appareil tramp;S'lngÖnioux, pour oxti'airc lo fCBtus ihms les cas dil'licilos, (ini, prcnaiil son point d'appui sur le dorriöro do la feinelle, non^seuleraent d6veloppe une Irös-grando foi'ce extrac­tive de la maniöre la plus douce ot la plus inoffensivo possible, mais opcMd liii-nuMm' la contre-exlension dans une iuosuit oxactoinont prolaquo; portlonnelie. Nous ompruntons au rapport do M, Qarreau ä la Sociölo centrale do mödocine v6lörinairo, (Bulletin, IH.'iH), la description laquo;le cot ingönioux instrument.
laquo; Los parlies priiu'ipalcs do eot instrumont sonl : un coilior. A, (fig. !)l) avoc trois liges, \i, 0, D, intormödiairos ontre ce collier el mi ecrou OxeB) (k^sline ä reeevoir une vis raobilo, II, poilanl un cro­chet lournantot une eliaine Iv, else lixant par imauliv crochet au lien auquel esi attaohö le foetus.
Flff. 01.
laquo; Le collier, Tail.en plusienrs pieces de hois I6ger supcrposdos, esl consolide par un COrclo de Per applique ä plat sur sa lace poslerieure.
Co cercle do fer ost pored do trois trous larandes, disposes en triangle,
el destines a reeevoir les liges do I'er. La face anlerieure de ce collier esl, deconpee do. faQon a emboltorparfaitement lo dcrriere do la fonielle, en laissanl un passage de 80 cenlimelres de diamelre pour lo Indus, o Les liges intennediaires, ou de transmission, I!, C, I), au noiuhre do trois, soul en fer; (dies servont ä transniettro au collier la pression exercee par l'öorou. Giles ont l'quot;,;!!) de longueur. Ghacune d'ellos esl l'ormöo de deux pieces, I'line crense, i, ,quot;), 0, i'ailtl'e pleiue, I, lJ, •'(,
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OPERATIONS OBSTETBICALES.
s'engatnant parfailoment dans la premiere, et s'ominanohant, par I'ox-liTinito opposdo dans les ouvorturos do la rouo E! do 1'dcrou. Uiie vis do prossion 7, s, !). lixc la tlge plolne dans la lige crouse, dont la parlie
aulörii'iirc s'articulc an collier.
L'öcnm, on for laquo;raquo;u on outvro, ost solidoment 11x6 an contre (rum' roue en bois E, d6 0,n,28 do diamötre sur0quot;gt;06 d'öpaissooi'. La circon-föronco de cello roue porto deux espöces do rourchottes en for, P, (#9632;, pouvant s'eniever ä volonle, avant W.IH de longueur, elplacces en face 1'une do l'autro. Ellas soul destinöos fi malntonlr solidoment I'appareil.
La vis on Per, II, esi taraudöe ä droito (la (Igure la roprösente la-iMiidee ä gauche) el portedes Diets carrös ot lillies an tour. L'unedo ses exli'öiiüies s'arücule avoo lo crochet lournant 1. Elle esi laraudee en sens inverse de la vis principale, pour qu'elle no so dövisse pas pendant l'opöratlon. Son autro exiremile porto un inoulinet h qualro branches .1, qui so deinonie ä volonle. Quant ä la chatno K, ello s'a-dapte par un crochet au lien L (1x6 au fiutns ä oxtraire. raquo;
Voici maintenanl comment on dispose el manoeuvre I'appareil ;
On coucho la femelle; on Qxe, suivant les röglos pr6c6(lemment in-diqudos des liens aus parlies du foetus qui se pr6sonten( ; le moulinel eslmis en place ; la vis est introduito dansl'öcrou et viss6ejusqu'au bout .) : le collier est applique snr la croupe de la femelle, et les tiges de transmission, ddployöos dans ton to lour longueur, sontflxöes, dime part au collier, do l'autre ä la roue de recroii. Un aide nuiinlieiil I'appareil en 6quilibre, on appuyant uno main snr 1'uno des fourchotles, tandis quo I'aiilre prend mi point d'appui solide sur le sol. L'n antre aide tonrne lentemenl le iiionliuet dans lo sens coiivenahle pour rappi'ocher do I'ei'ron rexlremile I de la vis, pendant quo I'acCOUChour snrveille la niarche de Toperaliou.
On voll par celle description, et mieux encore; par un simplo coup d'cidl jetesnr I'appareil ngur6 en place (lif;'. 91), quo le mouvoment im-prime a la vis par le inonlinel a pour ell'et dJop6rer nne puissante trac­tion surlo footus, on meme temps qu'il transmet ä la croupe de la fe­melle. par rinlermediaire des tlges, une pression proportionnelle. Kn d'aulrcs tormes, col instrumenting6nieux produitloutft la foisl'exten-sinn et la conlre-exlension. en meine temps qu'il perniel d'oxercer unc traction soutenue, sans saccados et sans secousses, ot aussi puissante qu'on le desire.
M. Garrcau, cbarg6 par la Societe contrale de metleeine veterinaire d'examiner eel. appareil, no s'est point eonlenle de l'6tudier an pointde vne Iheoriipie : il a voulu le voir ä I'dMivre ; il la applicpie un assez grand nombre do fois dans des ens de parts laborieux, ct c'esl apres lui avoir fait ainsi snhir l'6preuve de la pratique, qu'il s'est prouonce en sa favour dans un rapport tr5s-61ogieux. Nous n'h6sitons done jias un senl instant ä reedimnander eel appareil, en nous appnvanl sur
I'autorile d'nii hommo aussi compötont que M. Qarrcau,
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MOYENS MßCANIQüES 1) EXTRACTION PU FCETÜS.
037
lt; raquo;luiiiiriiiHon entlfl •quot; force niiiiiucllc t't loo forcelaquo; niecuiiiqiiea. —
L'emplol des natichines cjui muUlpliont ia force, pour oxlraire lo Cmius cbez nos grandes fetnelles, romonto certainoment ä une 6poquo li(''s-i'ociil(',(gt;. (le sont d'abord les empiriques qui, souvont avec pen d'inlolligenco, ont ornployö 1*' imiil, le tour do voiture, lt;#9632;! autros moyens analogues, que lour puissance m6me peut rendro rodoutables enlre des mains inbabilos ou imprudentes. Aussi, les premiers v6t6-i'inaires furent-ils ä peu pros unanimes pour ropousser ces en'gins (lulls qualiflaient de cmels el lt;le meurtriers. 11 eamp;icruel, ditFromage (1lt;( Pougrö, d'attacber une conk' au veau cl dele faire lirer par le Ireui] ou cabestan, ou par dos cbevaux, qu'on y attelle. 11 vaut mieux, la vachc 6tant attacb6e par les cornes, faire tirer la corde par laquo;los hommes, dout on emploie la force avec plus de pröcaution et do management. raquo;
ci 11 est despersonnes, ditdesoncötö Uurtrel d'Arboval, quivontjus-qu'ä faire tirer la corde qui tienl le poulain ou lo veau par le moulinel, le trouil ou le cabestan ; co procödö n'esl pas souloraent cruel; sa vio­lence Tail ordinairoment pörir le footus, occasionne souvent des d6chi-rements, des blessuros graves eile döplacement lt;le la matrice. raquo;
(i Qu'on se garde bien, dil ä sou tour Renault {Maison-liustiqm), d'oxorcer sur le foetus (h^ violentes tractions au raoyen de cabeslans, de boßufs el de cbevaux atleles sur les cordeaux qui tiennent les mem-bres et la töte du fmtus, car ces manoeuvres sontindvitablement suivios dt' la inorl du petit el de la mere, laudisque, par les operations elides plus haut, (embryotomie, operation cösarienne vaginale, ou abdomi­nale), il est prosque loujours possible de sauvor l'un-ou l'auti'e. raquo;
Assiruiler, coinnie le fonl ici Fromage, Hurlrcl, Renault, les trac­tions par un cheval atlele au foetus ä cellos exeirees a I'aidedu Ireuil csi une exageraliou manifostementabusive; quoiqu'il en soil. I'autoritd de pareils hoinines devait lallier et rallia en eU'el lopinion do la grande majorite des pniticiens. Tons on prosque tons se prononcerenl conlre remploi des machines, force brutale et aveugle, disait-on, etonfaveur de la force manuelle, force intelligente, que Ton pent graducr ä son gro, dout on peul modifier ä volontd la direction, de maniöre a operer
toujours dans le sens le plus favorable, c'esl-ä-dire dans 1 axe du hassin.
C.epeudant, d'excellenls praticieus laisaient, de temps ä anlre, en­tendre des reclamations en l'aveur des puissances mdcaniques : laquo; ... Jc propose le moulinot, disaitLecoq, de Bayeux, en IH.'W. comme opdranl uue traction beaucoup pins donee et moins saccadöe que celle qui csi idilenue ä force de bras. raquo; El il ajoute: laquo; .I'ai pour moi 1'opinion cl rexpdrienco do la pluparl des vdtörinalros qui habitent nos contrees. raquo;
n L'emploi du moulinel, dit Darreau (1882), donno uue traction pins reguliere et plus sontcnue que celle des aides, aussi vigoureux et aussi intolligents qu'on les suppose;... en le tournant lontcment, on opfcre une traction graduelle et continue ; les 6paules i1! le corps du footus s'allon-genl.lescutes s'aplatisseul sous la pressiou, el le part seU'eclne. le pins
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OPERATIONS 0B8TETRICALE8.
II
SOUVBnt sans accidents... Par cc procödc, on rnissil liuit I'ois sur dix.
Dans lino do sos nombrouses ol intöressaatos obsorvatlouSi M. Ayranli. dil [Recueil'ifiamp;l), laquo; Je me döcidai ft omployor un moyen quo j'avais souvoul ti'cs-diiroiiicnt ([iialilic entro les mains des umpiriquos, ot lt;|ui n'esl voritalilcmciit barbaro ot brutal qu'en raison do 1'ignorance do coux lt;|iü l'appliquoni : je veus parlor du tour do charotte ou trouil... 11 m'esi bion demontre aujourd'bui quo co naoyon obstetrical, si pou scdnisant ä promiöro VUO, est le premier entre tons les moyens de traction donl lo vötörinaire pent, disposer; — pourvu toutofois qu'il s'assuro avoo boauooup d'attention... qu'aucuno partie du rootus no fait arc-boutan.t contro les parois du bassin; car lo trouil qq connatl pas d'obstaclo qu'il no puisse surmontor. raquo;
Bnfln, api'es avoir sonmis au conlrölo do la pratique I'appareil laquo;le M. Baron, M. Qarroau lermine par les conclusions suivantos son rap­port, trös-favorable ot tros-conscrionciousomont eludic {Rapport ä la SociöU centrah de mddecine vötdrinaire, 1858):
lt;c Do CO qui precede, il resulle, api'ÖS examen do toules les parties de cot apparoil obstötrical : quo le mecanisme on ost simple ; qu'il nia-iKi'iivre bion et racilemenl; quesa puissance est au moins e^ale ä colic du moulinel, trouil Oil caheslan ; quo son action s'execute d'apres legt; lois de la mi'canique; quo la traction qu'il opöro lt;'st lellomont douce, lento et rejiiiiiere, qu'olleesl sans clangor pour la more; quo son om-plni atlVauchil d'uii seul coup de tons les moyens de contre-extonsion uccessaii-es aver toils les aulres agents d'oxtraction : quo le collier Iransmet (rime maniere 6galo sur loute la partie infdrieuro et poste-riouro du bassin de la femello la pressiou qu'il recoil do lecrou ; quo celte pressidii, (lisseiuinee sur lout lo derriere de la fomollo, est, pro-portioimellement moins lorle et moins doulourouse pour uno traction d'uno iideusiie doimee... Imi I'esume, je penso quo noire honorable conlrere, M. Baron, merite beaucoup d'eloges pour avoir iiilroduil dans rol)stelrii|ue velerinaire un instrument utile... II a rendu mi veritable service ä ses confröros, gt;gt;
Nous pourrions multiplier cos citations; mais cllos sufllsont pour pinuver que les Iraclions iiiecaiii(pies a\aient loujuurs conserve panni nous des partisans convaincus ot autorisds, el quo les principaux avan-lagos do celles-ci sur les tractions manuelles — lontour, rögularitö, action soutenue, el partant el'licacile plusgrande ä puissance 6galo, — lie lour avaienl poinl 6ohapp6,
Ör, pendant quo cctto mdthodo roprcnail ainsi favour en obstötrique velerinaire, olio essayait de s'iiitrodnire en obstelriipie Immaine, sous le patronage do deux accoucheurs distinguös, — M. Chassagny (1), de I.vein, el M. Joiilin (2), de Paris, — I'uii el I'autre inventoursd'ap-
(1)nbsp;Ciiassaom ; Du forcopa ii iractton soutonuo ulh prossion progvesstvo; GukoIIb midieüle tli' Lyon, 1801.
(2)nbsp;Jon.cm ; — Note sur I'dUlc-furceps; Paris, isir,'.
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MOYKNS Ml^CANIQUES d'EXTRACTION DU FüäTÜS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;539
parells (losiines ii permotlre de subslituer lii traction möcanique ü la traction mamiellc chczlii fommc amp;a travail lt;!(' part; t'l COS deux hono-rables ot savants aCcouchourä, (iivislt;5s h pen pros sur tout le raste, — ohöix du forceps, mode d'application do la puissance extractive an foetus, forme de l'apparell, lieu el mode d'application sur la mere, direction A donnoraux tractions, etc., etc., — sont en parfait accord au sujet de la supöriorltö do la force möcanlque sur la force manuelle.
Go qul fall la sup6rlorlt6 do la premiere, laquo;lit en substance M. Chas-sagny, e'est quo I'offorl pent 6tro Incessant, non Interrompu, progros-sivement croissant, mais croissant avoc lentour, de maniöre ä n'arrlvor aux forces cxlremes qu'aprös avoir ppls le temps de blon conslaler I'lmpulssance d'efforts tnolns consldörables.
Do celle maniere, on esl certain do ue faire supporter aux organos maternels quo le dogrö lt;le presslon nöcessalro ä la progression du foetus. — On peut, on dolt arröterdo temps ä autro la traction ;\ un cer­tain degrö, el I'ou peut I'y malntenlr pendant un certain temps. Or, pendant CO temps d'amM, on remarque soiivent un pheuomeuc Ires-dlgne d'attentlon : la tension dlmlnue ; les cordes so relilcbenl; preuvo evidente qu'il s'esl ppodult un leger monvemenl de progression, sons I'inAuence dc celle traction smilenue.
Go qul prouve encore la superiorile do ce mode d'actlon, c'esl qu line UHe ([ni pent etre engag6e, el qui peul (lescendre dans le hassin avoc une force mdcanlque de 40 kilogr., d6velopp6e par une action lente-tnent progressive, pent Irös-bien n'elre pas menie 6branl6e par une force manuelle do lt;iü kilogr. brusquoment d6velopp6o.
G'esl qu'en effet, la force manuelle atteinl lmm6dlatement touto son intensitö, puis so fatigue blentot, et n'aglt plus (pie par une succession de secousses, sans effet utile pour la progression du foetus, mais trös-fatlgantes pour la mere. On blon, la progression dn fostus ne s ol)-tlent quo par dos mouveracnts do lalcralite Imprimis aux branches dn forceps, qui Iransformont cot Instrument en levler, et qui sont, par rrlameme, extrememenl dangoreux (Chassagnv ; Möthode des tractions soutenues),
L'effort Immain, dit de son cöle M. Joillin, ne pout elre gradne aussl exactement quo la force möcanlque, dont I'actlon esl lontemenl progressive. L'elfort muscnlaire donne lonl d'abord son maximum il'e-nergie el va ensnilc eu s'airaiidissanl.
L'hommo le plus vigoureux no pent soutenir son effort au dela.de quolques minutes. I.a traction so compose ensuilo (rune succession do secousses saccadees qui SO suivenl ä de courts inlervalles. G'osl une grando illusion quo de le croire regulier et contlnu (1). En rcalile, co
(1) M.Joulln :i I'dii, iiiuir dömontroi'cottoproposllion, roxpörlonco suivanto; II n tiro pondant deux minutos sue im dynamomötvo, en notani dc temps ii autro I'offorl pro-
(lull, i'l il u Imuvr quo lo (lyndiniHiu'lri' mapquBll :
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OPEnATlONS OnSTICTIUCALI'.S.
n'ost qu'aprös uno succession do demi-ropos otdo socoussos violontos, appröciablos seulement au dynaiuomötfo, quo rextraotion it lieu.
L'eirort mäcaniquo ost ontiöronioiit difföroivt; ircs-iaihle au döbut, il s'accroll lontoment ol progressivomonl; sou maximum no so ma-nifosto quo tout ä fait ä la (In ol produit tlt;Hil son effet utile. La pationto iic supporto quo pendant un temps trös-courl le maximum laquo;los trac­tions möcaniques, qui es( d'aillours trfts-införiour A celiii produit par la main, La difföronco peutötro lt;lc ;(n. '(lt;gt;, SOkilogr. meine, en favour ilcs tractions möcaniquos (Joulin ; Traüö complet tTaccouchementsJ,
Des propositions aussi nouvellos, aussi inaltonduos, aussi contrairos a toutes ics idecs roQues en obstötriquo bumaino, devaiont ndcossai-rement rencontrer une vive opposition parmi les mödecins accou­cheurs. Les opposants ont, en effet, clc nombreuxj et non moins con­siderables par Ig savoir et l'habiletö pratique que par I'ardeur el la sinc6rit6 do lours convictions; ot lour haute position offlcielle, lour comp6lenco incontestable el incontestfio donnaient h leur parole uno grande autoritö. A lour töte, so distinguail notammont lo professour d'accouchomenl do la Pacultd de mddocino tic Paris, .M. le docleur Pajot, lt;]ui. ä propos do I'invention do M. Chassagnj', — laquo; ospöco do tretcil doslinfa ä s'attacher aux jambes ilcs femmos el ö. s'accrocher ö un forceps gt;/ qu'im #9632;lt; medeciu de province, des environs de Lyon, avit-il, esi veiiu hü montrer, laquo; s'öcrie : laquo;Jo Jure quo jaraais, non jamais je n'accouchorai les femmos ni avec un treuil, ni avec un cabostan. (Vest nion dernier mot. raquo;
Gepondant, malgr(5 cette r6probation si 6nergiquomen1 et si dödai-gneusement formulde; malgrö le dernier mot de 1'eininenl professour parisien cl I'opposilion, plus courtoisc dans la forme, mais non moiiis acceiituee quant au fond, qu'ello a ronconlrdo, d'aulre part, sur sa routo, la (lecouveile du laquo; praticion do province raquo; fail pen ä pen son cheiniu ; ravonir lui appartient, et Ton peul prdvoir lo jour pen 61oignd on la mithodß ilcs tractions soutenues aura dellnitiveiuenl conquis sa place en obst6triquc bumaine (i).
Co jour la, nous voudrions qu'on so rappolftl qu'un do noscoul'reres avail, des IS.'iS, Iroisans avaut M. Chassagny,quatro ans avaut M, Joulin,
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#9632;.minbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— — r.'n
Rcpos do 10 secondos,
(1) Ntuis pourrioris mrnir dire (ju'i
sanction ft laquollt) olio pdl prötondw
söanco publlquo lt;!u 26 novombro iH7k,
Patigua vivo, I'n coiK^uiaOj car ''Hi' :t poqu li collo do VAcadimie des sciences, döcornä ü M. Chasangny, sur 1
M. C.li. Robin, lo prix do mädoclno ol do chirurglo do Iraquo; rondation .Mi
son ouvrage siu' la Vri/im/r den tractions soutenueSt
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M0YEN8 MJäGANIQÜES D EXTRACTION DU FCETÜS.
541
iraiisi' l'une des Idöos prlncipalos do ootto raöthodo, pur rinvontion d'un apparöil oü la möme forco eat employöo ü roxlraction du foetus ol ä la oontro-extension, on prönanl son point d'appui sur la femelle ollo-mönie. Or, cottojusüco, i\ laquolle a droil nolrc confröro.M. Baron,
il döpond do nous Ions qu'ollo lul soil, iTiuinc, on no laissanl point loinbcr dans un injusteoubli uno invention, susceptiblo saus douto de ((uelquos perfoctionnomonls, mais ingöniouse, utlle, roraplissant bien, iclie (|ii'cllc ost (Qarreau), le bul en vue duquol olle a 616 cr66e, ot dont lo prix (60 fr. environ) ost asscz modöiv pour n'ötro pas im obstacle a sa vulgarisation.
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Dbpavs ; Considdrations giSnöralos sur i'onseignement do l'obstötrique votorinairo et oiodlfloatlons apportöos au forceps pour raecouchoment dos petltos fomelles : in An-nalos do mod. vol. do Uruxollos, 180laquo;. p, 853.
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Di.i.ouh; Essai do möcanlquo obstötricaia; Paris, ts'i.',.
DEi.wAn'r; Di^ la parturition dos prlncipalos fomelles domestlquos; p. 118 ot passim,
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DlETEniClts; MÖmoiro sur l'obstötriquo votorinairo; in .Mom. d(^ la Soc. conl. do mod.
\ol. | 'I'. V ; voy. p. 84 Ot sniv. DoNNAniEix; ßtudos thöorlquos et pratiques sur la parturition des grandes fomelles
domostlques; in Mlaquo;Sm. do la Soc. cont. do mod. vol.; T. V, passim.
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;ji2
OPERATIONS OBSTETRICALES.
Piiouagb de FBuan£; Dlctionnairo unlvorgol d'agriculturo pratique do Vabhi Woiiov,
T. I, art. Accotto/umenls, Hi iituki. u'Anoov u.; Dtctlonnairu do nuWl. dilr. st liyg. vrti'i-.. S' Edition ; T. IV, artlcla
Hi laquo;KUT ; Doscrlption at Rguro da pluBieurs Instrutnsnta pom- la parturition laborleuse;
in Ainiaics (in mod. v6t. do Bruxelloa, isjii, p, 683. Joulin ; Noto sur I'aido-forcopB ; I8(i?,
—nbsp; nbsp; nbsp;; Ti'aiti' cotnplot d'accouchomonls, p. loö.j. l.wzii.i.DTTi-lii onsvnj'i ; Maiiiiulc diOstotrlcla vctcrinarin, p. (i'gt;S.
Lkcontb ; Mrmniri' sur l'obstötrlque vc'-triinain' ; in Mrni. do la Soc. COllt. do mrd. vöt.;
T. \ ; vdv. p. 219 ot SUlVi i.i coo. do Dayoux ; Möraolro sur lo pan laborious ; in Mim. do la Sue. vol. du Calvados
rt ilr hi Maiuiic, nquot; \ f, passim,
Pajot; Lottro au rädactour on cliff du Monlteur des soloncos, avrl! 1801, ot Gazette
mod. do Lyon, 1801, )). vol. Pouixbt ; Rupture dos sympliyses du bassln pondant raccouchoraont: in Journal do
nit'd. do Lyon, fövrlor 1804, p. 128. Rainard; Traitd complol do la parturition dos prlncipalos romollos domostlquos; T. 11,
p. s7 el sulv. Renault; Malson rustlquo du \i\quot; slöclo, p. ä83 etsuiv. Reynal ; Rapport Ji la Soc. cent, do med, m'i. sin- la iiHiere a coulant do M. Scliaack ;
in Rocuoil de mod. vet., isiii. p. 150. Rilrbn; Sur raccouchoinenl par la proasion au lien do la traction; in Journal dos
vetei'lnaires du Midi, 18,ri7, p. 205.
Sgiiaagk; Remarques sur l'omploi des cordos ol ties crochets pour saisir ot tlror lo fajtus pur la tete ; in Journal do med. vöt. de Lyon, 1818, p. ,',,
—nbsp; nbsp; ; Do t'usage do la tötl6re iicoulant comme moyon do traction dans la parturi­tion des animaux de l'ospäco bovine; in Journal do med. vet. do Lyon, I8,quot;gt;2, p, 241.
Skbu.et; A practical treatise on the parturition of the cow, etc., p. 104 el sulr.ot passim. Vatbl; ftlemi'iiis do pathologio vötörinalro ; T. II. p, 260.
VVbdbii, do Paris; Nod's Mir mi Instrument pour facilitor I'acoonchomenl ehe/, la chionne ; in Bulletin do la Soc. t.....t. ile mod. vöt., 1860, p. 38.
CHAPITRE II
DE L'EMBRYOTOMIE.
Xniis appolons ITmbri/ntomie toutG op6ration ([tii a pour bul do diiiij-mier li^ volume du fajtus on le tnutilant. Cost lä t^i röalitö uno sortc d'cxpresslon g6n6rique, s'appliquani ä des opörations for! difföronles
JOS uncs (Irs aulrrs, ol Cjui niinl SOUVCnl I'icn lie coimiiiiu ontl'O olles,
quo lo bul vcrs loquel ellos tondent, (|iii ost, nous I'avons dit, do dimi-nuor lo volume du foetus, afln de lui permottro do franchir un passagi' quo, sans cela, il n'aurail pu travorser.
Cos op6ralions peuvenl so pratiquor, tanl6l sur In löte, tanlöt sur les iiicniiircs, lanliM sup lo li'niir.snivanl ccllc de. ccs rögionsqui fail obsta­cle ä la sortie. Dans luus les cas. cllcs cnlraincul lu'rcssairoimMit I.i perto laquo;In I'd'tns; on no doit dune y avoir recours quo l()i's(|ii(gt; on csl ddcidd ä sacrifler colui-ci dans I'cspoir do sanvor la mere. Nous n'avons
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DB I. KMimvoroMii;.
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pas, i^ cc propos, ä nous pröocouper lt;!lt;! cos gravos quoslions de 16ga-Iit6, de morale, do roligion, qui ont fait discutoi1 si longtemps on mö-decine humaine la lögitinoitö de l'otnbryotonfiio sur lo i)('til vivanl. Pour nous, lorsqu'il y a amp; choisir ontro la vlo du produit ot cello de la more, touto la question so röduit ä savoir laquelle des cos doux exislenccs niisüs en balance a lo plus de valour ofToctivo pour lo propriötairo, et, dans l'hnmonse majoritö dos cas, la rdponso ne saurait 6tre doutouse. Cola no veut i)as dire laquo;iius rernbryotomio doive 6tre praliqu6e a la [6-göre; indöpendammont de la r6pugnance bion naturolle qu'on 6prouve toujours ä porter rinstrument tranchant sur un 6tre encore vivant, pour le sacrlflor de parti pris, indöpendammont iles int6r6ts du propriö-lairo, dont la conflance iimis impose lo devoir de faire tons nos efforts poursauver ies deux oxistoncos conflöes ä noire babiletö, il no faut pas oublior (|iie rernbryotomio est toujours imc operation grave, qui, toul cn tiianl le l'a'lus, fail courir ä la möre des dangers trös-sörieux. Mais cnfln, nous le r6p6tons, nous n'avons point ft nous poser ces graves questions qui s'iraposent on paroil cas, 5, la conscience du Chirurgien, el qui peuvenl faire hesiler sa main. Uno soule doit nous pröocouper : hMiucl a le plus do valour, commoroialemonl parlant, la more ou le produit? KL Ton comprend ([no, posöe en cos tormes, la question pent (#9632;l (loil, elre vile ci facilemont resolue.
Du roste, le plus souvent, on n'a pas meme ;\ se la poser, le foetus elanl morl. depuis un certain temps quand on a ä prondre uno delermi nation, Nous pouvona m6mo dire qu'il en sera toujours ;iinsi pom' le poulain, dont on connail la faiblo rösistance vitale, el qu'il en sera fort souvent de meine pour lo veau, donl la \i(' so prolongo davantagc ä la verile, mais sur lequol on a g6n6ralement epuise toutes les autrcs ressources de l'art, otqui, presquo toujours, a suecombö, quand on se deride i\ en venir ä eelte cxlremite. Dans ces c;is, qui soul les pins nom-breux, on ne saurait done avoir aucun scrupulo, puisqu'on a la certi­tude d'agir sur un cadavre,
Dans relude quo nous avons faite procedemmenl des cas de. dystocie, nous avons dejä fait cnnnailre les indications Ae colto opöration ; nous les rappolons briövemontici ä la memoire dn loclour.
Les ddformations du bassin, qu'ellos soiont congönitales ou acquisos, constilutionnellos ou accidentelles, lorsqu'il en rösullo uno angustie li'cs-pi'oiKincee, Indiquenl evidemment 1'ombryotomio. Mais celle in-dicalion, qui se rencontre si fröquemmont chez la femme, qui est meme presque la soule, pourralt-on dire, se rencontre, an contraire, tres-raremcnl ehe/, nos femolles domostiquos, chozlesqucllos I'obstaclc ä la sortie exist(! bien plus souvent du cole du foetus,
Parmi les causes do dystocie footalo ((iii rendent rembryotomic sou­vent, necessaire. les |)lus ordinaires sout, le volume exagiri du firlns, commocela arrivoquand il a vöcu un pen longtempsaprös lo terme, dans le cas de sigt;sliili011 prolongöe; quand il y a eu disproportion trop grando
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o'linbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; OPfiUATlONS OBSTETßlGALES,
t'iiiiv lo inAlc ol la fomello, etc., etc. /.quot; morl iln fmtvs, qimnd son s6 jour mi peu prolongö dans la matrice a amcnö Total emphysömatoux a im degrd prononcd du potll cadavre: certaines maladies, commo ['hydro-cdphalie, Vascile (I), la contraclure de Pencolure ou des extrimitis, (|iii tie pormel pus lo redressemont de ces parlies, pour U-s pemettre en bonne direction; presquo loutos les momtruosith que nous avons 6tudi6es
(lj Notre collamp;guo, M. Arloing, nous a adressdii trop tai'd pour quo ihmis ayons pu b metti'R a sa placa natui'ollo, uno noto sup una maladlo du fcotus dovonuo causo da dystoclo ei ayant nöcosBlKi VEmbri/otomiraquo;. Nous la reproduisons Icl:
c M. Guilbompoy, vötöi'inaipo a Cologne (Gers), a rencontre trols fois I'liydropisle k abdominala commo cause do dystoclo choz la vaclio, Le footua iStail en position nor-u male (voi'tobro-sucVoo do la presentation antörieuro) i mals, les plods une fols delaquo; laquo; luii's, lu part no pouvalt se tormlnor, malgrä les tractions les jilus inorgiques et los quot; mleux eiitenduos.
ci Daus le premier cas, M. Gullhompoy, apr6s blen des diflicultrs et des tamp;tonnemonts, laquo; parvlnt ii constator i|iii! le vontre Otaii önorme, et quo, au moment dos efforts do la laquo; more ou dos tractions, cottu riglon somblalt so partagor on deux massos, sipar^es u par lo plan modiau suporiour du jouuo sujot. — II reöonnut alors qu'U y avail hydro-laquo; pisio abdominale; il ponctlonna le vontro ii I'aldo d'une feulllo do sauge double garlaquo; (i nie d'oioupos; une grande quantity de liquide s'öcouia aussitöt, et, par m\ dornler u pllort do la more, le footus s'ocliappa saus lo socours d'aucuno ü'aclion.
o Le socoud cas ful on tout somblablo au procodoui.
u Daus lo troisiomo, ja ponctlon attönua la clifliculio, mais saus la Rilre disparaltro laquo; ciunploionioui. commo daus los doux piomlors. c'osi quo, ouiio l'hydroplsie abdo-
iniualo, il y avail hypertrophie di's rolns et du l'oio. L'un dos roius posail 'S,30(1 gram-
lt;( uios; l'autro, 1,090 grammes; le folo, v.fiiio gramraes, Le pärltolno ötalt dpaissl el u pivsoninii dos traces d'inflammatlon cliFonlque.
u Au moment oüj'ai roQU im docesrolns, il nepesait plus quo 1,000 gramraes; mals laquo; II avail perdu uno grande quantity do sang dans lo vase oil il avoit 616 onfermö pour ci faire lo voyago. II m'a paru avoir environ cinq ou six fois li^ volume du rein dun #9632; veau arcivo eu Ago d'fitro sacrilio pour la bouchorlo. — II laissaii volr encore a sa u surface les traces do sn disposition lobuide. — Sa capsule propre, doubiöe du p6rl-
u tolno i''paissi, SO detacliail avOC lacililo. — Au-dessOUS d'oile, ou apercovait mi grand
laquo; nombre lt;lo points grlsamp;tros, un pen translucldos. — Sue uno coupe, passant par lo plan median, on dlstlnguall encore assez blen les doux substonces; mats lour telnte
. elail palo. Ou voyail partout, mais surtout dans la substance corticalo, los points
. srisHtros aignalds plus haut, dout le contenu pouvall s'enlowr asso/ facilemont, en
i Inissanl h sa place uno petite cavlti,
Sup des coupes faiios apres durcisscmont dans I'oclde chromique, cos points gri-
lt; s.ui'es apparaissaieut, a I'examon mlcroscroplquo, commo autant do kysies romplls par des debris do ropitlioliuin des lubes uriuireres. — |,u slrouia coiijuuetif olait ou
ii outre liyperiropliio, oi abondanl surtout au volslnage dos paptlles. o 11 s'agissait done oviiloniinoiii d'uiio diginireseence kyulolde du roiu, par utrösie
des papilles. ilegenorescoiico quj a eli'1 observoe asso/ suuvciit dans noire ospoco. raquo;
\. Wlpcliow, Pathologie des lumews, T. 1, p. 2,quot;gt;(!.)nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AHLOING,
Cello noto nous montre uno nouvolio pause, Jusqu'h proseui inödlto, do dystocle foe-taio, par tumours internes ddveioppdos clioz lo produil ; cause do dystoclo d'autant plus iuiorossauio quo I'anatomlo pathologlquo, falte avec sein, nous rovolo la nature oxacto de cetto dogonerosconce, assuiTUiout Ires-raro die/, lo loitus do lies animaiix domestiiiues, Cost co qul nous a ongagä ;i donner icl place j cetto note, qui out ete övidouiuiout iiiioux piaeöo ii la suite de Particle Ascite et anaswque conMivicn commc causes do dystoclo, p. i08.
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EMBRYOTOMIE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ;)i.quot;gt;
pröcödomment dans unchapitro spöclal; cevtuiaospi'dsentationsQiposi­tions dSfeetuemes, au nombro do^quollos nous citerons ['inflexion latörale de la töto, la rötention absolm dos mombros antörlours, quand cos posi­tions violouses sonl i'i un dogrö qui k's rend irröductiblos et que l'dlroi-tosso du passage rend impossible raccouoheraeut forcö; cei'toins cas de prösontation Assjawets, des Jesses, et certaines variötös di' Präsenta­tion abdominale ögalement irröductibles. — On voit, par ce rapido 6nonc6, quo le champ des indications du l'orabryotomie cst malhou-rousoment trop vasto, ou 6gard surtoutii la gravitö do cotto opöration.
Lorsqu'on lit, dans los autours classiques, la description du manuel de cello opöration; lorsqu'on voll ces auteurs, mömo los plus röconts, vons indiquer avec tanl de pröcision comment il faut s'y prendro pour porlcr l'instrument tranchant dans la cavitöutörine; quel poinl precis du l'u'lns il convienl d'attaquor selon los cas; dans quel sens il faut di-riger l'incision; par oü il faul la oommoncer; quelle 6tendue il faul Ini donner; en quel poijal il faul s'arröter; (puds sont les tissus qu'il faul entamor; coux qu'il faul respectoi', etc.iOtc., lo döbutant cst tontö de so diro (jn'apres tout, remhi'voloniic ne paratt |)as elre uno opera­tion bien difficile; le praticien,au contrairo,ost tontd dose domander si coux qui la deeiivenl ainsi onl jamais mis la main dans I'lileriis d'nno jumenl ou d'uno vacho en travail de parturition, II sail, en effot, par experience, quo la plupart des manoeuvres si complaisamment el si exaotomonl d6critos, sonl absolument inexöcutables.
EJn quoi consiste done on realile I'ombryotomio en obstötriquo vötö-rinairo? (Test co que nous aliens essayor do monlror, on substituanl les onseignements de la pratique aux vues, hop souvonl chimöriques, do la Ihcorie pure.
Ainsi quo nous 1'avons dit, les operations comprises sons co lilre g6n6ral peuvent so pratiquer sur la icle. sur les membros el sur Ic tronc. (I'csl dans cot ordre quo nous allons les 6ludier.
Cephalotomic.
Nous ddsignons sous co nom touto operation ayant pour hnl de di-minuer lo volume do la töte, ou plulol du crane, quand cotte partie, parses dimensions exag6r6es, s'opposo a la sortie du lieins.
Getto indication ne so prösento guöre, ehe/ nos grandos feraelles, quo dans le cas, assez fröquent d'aillours, d'ht/Jrocephatie, Che/, la chienno vl ehe/, la ehalte, olle pent existor menu' avee une conforma­tion reguliere du Indus.
La cdpkalotomie coraprend d'aillours plusiours opdrations distinetes, que l'on pout employer simullanömonl ou Isolöment: la ponetion simple, Vincision, le bvoiement des parois crAuiennes.
Poncdon laquo;In laquo;#9632;nine. — Pour doiini'r eeouluinenl au liquide conlenu
SAiM'-Cvn. — OI)Str(ri'|iK'.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;;).'i
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OPERATIONS OOSTETRICALGS,
dans la boite cräiüt'mii', dans le cas d'hydrooopbdllO) et pormollra I'accoucheiuont, il suffll quolquefois d'une simple ponction, Lo lUjuide 6coul6, It's ns du crime, niiiices, feagilos, el qui ne I'lU'inenl qu'unG voüle en g6n6l'al Ires-iucuniplele, ceilcul assez facilomont Ö la presslim qu'ils mil a suhir dans la lilieiv pelvienne, el la Irk' se lY'didl assess pour (prelle puisao passer A l'aide de Iraotions qui, on le sail, pouvoni elrr 6norgiques saus fairo courir de Lrop grands dangers a la more,
Le premier temps do l'opöralion consisle h Qxer la löte, — que nous supposorons on pr6sontation antörieuro, — avoc le licol-forcops ou avee uu laes plaee dans I'espaco inlcrdentaire de la mAchoire införieuro, el snr laquo^lo on fait exercer par un aide une traction surilsante pour renipeeher de full'SOUS la main de rnperaleiir. On passe ensiiile ä la ponction proprement dile.
On a quelquefois renssi ä la faire ä l'aide d'un simple bistouri droit,
dont la lame etail solidcmenl mainlrnne oiiverle par nn rOSSOl't, mi eoulanl ou quolquos tours de fllasse autour du manche. Mais co moyen esi dangoroux pour I'liperateur el pour la femelle sur laquollo on opöre, et il est preferable smis Inns les rapports de se servir du trocart.
Ge trocar! doit etre de moyen calibres parfaitement aiguisö, et roxlremüe de la canulo doit s'appliquor Irös-exactemenl snr la tige. II sera, en outre, assez long pour que lo manche soil encore visible an dchiirs, on trös-rapproch6 de roriüce vulvairo quand la pointe sera sur le crane dn foetus.
Pour rintroduire dans les voios g6nitales, on tire un pen la tige, do mauiere ä ce ([lie sa po'mle soil Innl enliere caebce dans la camile; on le saisil de la main gauche, enlre le ponce el I'indox allonges, I'index depassanl nn pen rexlreinile lihre de la cannle; leslrois anlres doigts llcchis sur I'instrumonl, le Qxonl dans la paume do la main. La main droite soutient i'inslrnmenl el aide ä le diriger.
Quand la tige du trocart ne remplil jias oxactemenl sa galne,la mo-liilile de cos deux parlies rune snr i'autre rend souvenl difficile t'intro-duction de rinsLrumenl dans les voios gdnitales : la pointe pent depasser l'cxtrdmitö de la gatne el roperalenr est expose ä elre blesse par eile. On pcul alms 1'onfoncer jusqu'au fond dans la canulo et planier la pointe dans im bouchon de liege, que l'on l'ail sanier par mi coup de doigt adroilemeul domic, quand rinstrumont csl une I'ois ar­rive sur le point voulu,
La main ainsi armöa^est inlroduile dans le vagin. Arrivde sur la lelc du foetus, eile cherche I'ondroit convenable, y applique le bout do la cannle, anlaul (pie possible perpcndicnlairemeul a la surface, alin dc prcveuir les glissomonts. La main droite appuie alms snr le manche, pour faire saillir la Ligo, que l'on fait pcnelrer lentomenton imprimant a I'inslrumenl do 16gers mouvements do rotation tantöt dans un sens tantöl dans I'autre. Le sentiment d'une rdsistance vaincue annonce qu'on csl parvenu dans la cavile du crane. On live alors .Sülidcmeul ;\
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EMDRyOTOMlE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;li'tl
s;i placo lo canulo avoc la main gaucbo ; on relii'o la tigo .nee la droilo, el lo liquido s'öcoulo,
Golto operation n'osl pas bion difflcilo il exöcutor quand la löiß sc prösonto la premiöro, möiuc lorsqu'olle ost encoro an laquo;Ida du d^trolt, pourvu qu'ollo soit facllomonl accossiblo ft la main. Bllo offro, an con-trairo, des difücult6s trös-sörieuses quand lo foolns csi on prösonlalior postörioure. l-c corps rerapllt tout lo canal, ol il osl oxtrömemenl ilil-(Iciloft la main armir dn Lrooarl de se frayor mi passage jusqu'ft la t6lo. II csl quelquofols ndcessalre do pratiquor au pröalable la ddtroncation, Toutofois, avoc do la pationce ot laquo;le 1'adresse, il n'osl i)as Impossible d'y parvonir, ainsi quo le prouvent plusieurs observations, notaramenl une do M. Drouard, de Montbard. Du roste, le manuol ne difföre pas, dans scs ])(gt;inls essontiols, lt;l(' colui quo nuns avons fail connatlro.
GWinlotomto ou incision laquo;lucrftiie,—Quand, par la simple ponclior, on n'a jtas obtenu uno röduclion sufflsanto laquo;le la tftlo, il faul avoif rocours ft Vincision, on eräniotomie, ~ En mödocine Innnainc, nil la ti6-cessilö do cetto opöration se prdsonte malhoureusGmenl trop souvonl, dans los rölrocissomonls dn bassin, on a invonlo plusieurs instruments, — los oisoanx do Smollio, lo perforatour do Blot,—qui la rendenl plus facile, pins complete ol pins sure. Notre obirurgie n'a pas encore d'ins-trumonts analogues, ol. Ton osl obligö d'y supplöor, tanl bion quo mal, par nn simple bistouri. — On on a invonlo de diHoronlos sortes; maia colui qui parall lo plus convenable osl encoro lo bistouri ft serpette, on bistouri ft niquoter, qui so trouve dans la trousse do toul v6t6rinairo,
Pour pratiquor cotte opöration, dit Hurtrol d'Ai'boval, laquo; le voioii tiairo ai'ino sa main d'nn bistoui'i COUl'be snr Irauelianl et ä /min/r mousse; il lienl la lame entro I'indox el le medins, lo manche dans le oroiix do la main, lo long dn poignet, ot il inlrodnil sa main ainsi armco dans la oavilö nloiano. II loud lo crane du petil sujel parlo milieu dc la löte, retire ['instrument, comprimo la töte entre los doigts, la rölröcit, et, la tiranl ensuite, offectue la parturition.raquo; — Delwart so borne ft dire quo o la main armoo d'nn bistouri ft serpette va ouvrir la boilr orAnionno.raquo; — llainard consoillo do lairo deux incisions dechaquc c6tc' dos parioianx, oo ipii n poi'molira aus os do so röduire davanlage; lt; raais, pas pins qu'Hurtrel ol quo Delwart, il n'onseigne lo moyen do faire cos incisions. II ajoute SGuloment, pour ce qui esl do serrer la
lölo avoc la main alin d'on diminnor lo volume, quo ci oo moyon, ounnno
on ponso, esl peu önergiquo,raquo; en quoi, bion certainoment, il ne sera contredit par personne.
Bn summe, oumme on lo VOit, los röglos do eollo operalidn ne sonl point Iraooes, ol nous no sommos pas on mesmv do snpploer ä eel 6gard an silence dos auteurs el dos praticions. Toul ce que nuns pou-
vons on dire, c'esl quoc'osl une opöration qui ......s parall trös-diffleilp
ä exöcutor et trös-dangoreuse pour la mere, lleurousomonl qu'ollo esl
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OPERATIONS OltSTKTlUC.ALKS.
trös-raromont indlquöO) otquo, lox's d'bydrocöphalio, la ponclionsim­ple csl trös-ordinairoment süffisante.
('c'gt;igt;iiiii(gt;lt;ri|iHilt;gt;. — La ciphalotripsie, broiomenl ou öcrasomonl do la löli1, csl line opöraüon lt;iul' I'on pratiquo quelquofois en obstölviquo humalne, quand la crfliniotomie ost insufflsanto. On so sert pour cela (l'unc espöco ilc forceps, le forceps cöphalotribe, h mors trös-puissanls, quo I'on rapproche pen h pen, au moyon d'un möcanismo variable adapts aux brancbes do i'instrumont, quand uno fois la töte a 616 saisio enlro les mors mi cuillors. .Nous nuns bornous ä mentionner cello opöration, qui n'a jamais 616 pratiqu6o jusqu'ioi on obst6trique v6t6-rinaire. Go n'est pas quo los indications no puissent s'on pr6sontor quel­quofois, principalemont cbez les petites ospöcos, oil, commo nous I'avons dit, la töte forme assez souvoni un obstacle s6rieux ä l'accou-cboment; mais nous ne poss6dons pas d'instrumonl appropri6 ä cetto destination ; et, quand rindication s'cu pr6sonte) nous sommes oblig6s d'y supplccr, laui hicn quo mal, au nmycii do pincos, d'örignes, de crochets, non sans exposor la femolle aux plus graves dangers. An sur­plus, il laut hicn lo dire, la pratique obsl6tricalo chez la fomme, et dans les campagnes, n'esl pas beaucoup mioux parlag6o quo la uötro sous ce rapport.
Decapitation.
La decapitation csl une op6ration qui consistoö s6parercompl6tement
la icic du Irene, do maniöro ä les amonoi' 1'une ol rautre isolömeni au debors,
Getto op6ration csl indiqu6o lorsqu'on a a extrairo un monslro ä deux Icles, monosomion on sysomien, el dans cerlaines positions \i-cieuscs irr6ductibles ilcs membres ou do la töte. Kile csl plus ou moins difflcile, suivanl quo la tele poul 6tre amonöe boi's do la vulve ou doil clrc altaqu6o dans la position oil olio so trouvo, et encore lout entiöre contenue dans les organes gönitaux.
Quand la töte pout ötre atncnöoau debors, ou tout au moins assez pros do lui'ilicc vulvaire, la döcapitation esl assez facilo; mais. sauflo cas do monstro double, olio csl raremonl hicn utilo. Go n'osl poinl la löte, on did, qui suppose alors ä la sortio du fostus; on so prive done, en 1 culi'vanl.d'un piiinl d'appiu Ircs-snlidc pmir les Icacliims a excrcer, sans modifier en rien I'obstacle a raccoucbomont, qui sc trouve plus piiifimdr'uicnl. C.i pendant, il estquclquos oirconstances oil sa presence dans les voios gönilales gene heaucmip les maineiivres de redudion ncci'ssaiees; on nc peul ni la repoussor, ni passer ä cole d'elle pnur aller a la reelieiche d'nn membl'O devie, par OXOmplo, ui laincnei' CO
nieuilire en hnnne position, si on a reussi a I'atteindre. II faut bien alms sed6cidor a dögager rexcavation polvienne. Nous ne ropoussons done poinl la ilecapilalion en pared cas; nuns; ilisuus senleinenl (ju a-
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EMBRYOTOMIE.
.) V,
vanl do la tontor, il laut bion mourn en balance scs avantagos el ses inconvönients.
l^a iKHHissiic d'opöror clant reconnuo, on proeödera da la manifero suivante:
On oommenco par ii.\t:r un lacs aux mernbres, s'ils sont dans le Itassin, et mi les refoule le igt;liis avanl possible, alin que lour pr6sence no gone point ropörateur; on lixo la tele elle-inOme par un lacs pass^ dans I'espace inler-denlaire, par nn erochet implanle dans I'orbite 0U par le licol-forceps, si on pent l(^ placer. Qnalre etmOine cinq aides li-rent avec force sur la töte, de nianiere h Ini faire franchir la valve, on tout an nioins i\ Faiiiener le plus pros possible do celle-ci. Un anlre aide dcarte et relrve les levres de la vnlve, aim de inellre le mienx pos­sible la tele ä deconvert, et öviler les Idessnres des parlies nialer-uelles. — L'opeiateur, arme d'un bistouri (on se sort habituellement pour cöla de bistouri ä serpotte), incise circulairemont la pcau autour du cou, on au iiiveau de la nuque. 11 engage onsuito sa main sons la peau, la separe des muscles el la rel'onle le plus loin possible sur le cou. Les aides, en tirant sur la lete, favorisent cctle separation. Coci fail, roperaleur, par quelques coups do bistouri donncs ä propos, di-viso toutos les parties mnlles, jusqu'aux verlebres. 11 no reste pins qu'il achevorla dösarticulation par une traction vigoureuse, combin6o avec un tnouvemcnl do torsion imprimö ä la töte par les aides, an coniman-deinent de l'opörateur. Les ligaments cedenl, se rompent pen h pen ; la tfde s'allongo, et bient6t, eoniplelenienl separee, eile tonibe snr le sol, pondani que le tronc rentre pins on nioins subitement dans le fond dn bassin. — On rameue ensnile les mernbres en liranl snr les lacs auxquols ils soul allaches, ou bien on va ä lour recbercbe, pour en ojierer la rednclion suivant les rfegles ordinaires, el on lerinine le part.
('.online on le voit, toutes cos inaim'iivi'es s'exe(.'iileiil ä cielouvert; elles soul done, sinon I'ariles, dn moins lres-]iossibles, quoique souvont longues el fatigantos pour roperaleur, qui doit agir avec uno grando prudence pour no pas blcsser la mere. II n'en esl pins do nieme quand rien ue parail au dobors, el qu'on esl force d'agir dans la profondeur des organos gdnitaux. — Aloes, la main, inouillee par les liquides du part, embarrassce par les lanibeanx des enveloppes totales, gönöo pal la presence des mcinbres, compriniee et coiunie paralysee par les contractions nleriiies, la main penI ä peine lenir el diriger rinsd'iinient tranchant, distinguor cequi appartiontau totusde coqui appartiontä la mere, el n'a plus assez de force pour divisor les lissns, d'autant plus dilllciles ä enlanier que leiir mollesse, lour llaccidile leni' permet do se lasser, ponrainsi dire, SOUS lo Iranebanl dn bistouri.
On coinpreml, d'apres cola, conihien line Idle opöration doll elre d'uuo execnliou difficile el dangoreuse pour la mi're. Nous serious
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f)bOnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;OPERATIONS ollSTKTIUCAr.KS.
imMui' tentö de raquo;liiv qu'olle esl impossible, si nous no savions quo quol-i|iK's\(''t(',iiiKiii('s l'oul ossayöo ot sont parvonus ä la monor amp;bonno lin ; mais ils u'lini laissr sur smi niamu'l aucuno indicalion propro i\ guider mix (pii voudraionl les sulvre dans cette volo pörilleuso, Ils so boraent a dire qu'on quot; incise la peau el les parlies sous-jacontos, jusem'a I'ar-liculalion alloldo'occipitalo, quo I'on d6sai'lioulo ousuito. raquo; Cost done ilans lour propro inspiralion que ceux (|iii croiraionl devoir tenter cello opdration, seronl röduils ä chorcher les moyens do l'exöcutor.
l,'im des accouohours les plus distinguös de noire temps, M. lo pro-I'essour Dubois, s'est sorvi du proeödö suivant, pour op6ror la d6colla-lion chez i'onfant. — II introduisail une main dans la cavile utdrine, accrochait lo cou avoc le doigt rocourbd, en I'ontratnantle plus pos­sible en has, pour le rendre |)lus facilomonl accessible. Puis, an inoyen lie longs ciseaux courb6s sur le plat, il attaquait la r6gion ä petits eoups, en prouanl pourguideol pourconducteur i'autre main, intro-ilnile dans les organos. — i'eulelre ce procede, module avec intelli­gence pourl'adopter ä nos grandes lemelles, porraottrait-il do faire avec moins do dangers la d6collalion inlra-uterine, dont I'indication se presenle encore assc/. sonvenl. C/esI pour Cola quo nous avons crn de­voir le faireconnaltro. (I'esi aux praticiens do dire s'il y a la le gormo
(rune idee nlile.
Avulsion des membres.
Quand les membres gönent, soil par leur mauvaise direction, q.u'on
ne pout modilier, soil, par lenr preseuee dans le canal, oil ils s'opposenl aux mancouvres nöccssaires pour changeruno position del'eelueuse, on s'en debarrasse on les enlevanl par avulsion ou desai'lieiilalion.
I'anni les indications de cotto opöration, qui soul assoz vari6es, nous citerons en proniiöro ligno Ionics les monstruosit6s I'lelales, oti les membres sont en nombro plus que normal; puis le volume oxagörö du lielns. sa morl el, I'elal emplivsemalciix du pclil cadavre, ot, Oil dernier lien, cerlaines presenlalions compliqiiees, comnie la pi'csenla-lioii abdominale, celle des jarrels et des I'esses pour re.vlremite posle-rieure, ceiiaines deviations de la lele dans la prescmlalion anle-rieure, etc. Dans celle deruierc hypothöso, toutefois, il faul bieu rellecliir avanl de se di'cidcr ä eulever k's membres; car, squot;il esl vrai ([ne leur ablation domic plus d'ospace pour manoouvror ot plus de facilaquo; lile pour rainencr la lele, il u'csl |ias moins vrai quo, si cos manoeuvres echouent, on se prive, par l'ablation des membres, d'mi moyen puis­sant do traction, iorsqu'on en esl rednil, pour derniere ressource, ä tenter rcxtractlon forc6o. Du roste, on n'oubliera pas que I'ombryo-lomie esl ellc-ineine une ressource exlreine, ä laquollo on ne, doit rc-courir quo iorsquo les autres moyens n'ont pas rdussi ou paraissont bion rcellemenl impnissanls.
Gommo on le voit par celt;qui precede, ce sont tantöt les membres
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anlöriours, liinlot les mombros postirleurs qu'on SO propose d'cnlevci'. Examlnons los deux cas successivement.
Iquot; AtiiInIoh deamembvea nnt^rteura. — G'est ä Huvellior, v6l6rinairo ä AlenQon, que rovlontlomörUed'nvoir fail connaltro lo premier, en isiid, mi procede d'ombryotomie par arrachomonl d'uno exeeulidii assoz simple ot pou dangorouse pour la fomolle. Dopuis colte 6poque, co procede a ole employ^ fort souvoiil, par 110 grand noiniire do v6t6-rlnairos, parmi lesquels nous citerons Günther pöre, do llanovre, Lecoq, do Bnyeux, Ganu, V6ret, Jeannin, Rossignol, qui l'ontomploj'ö, tant6't on so conformant exactonient aux indications do l'autour, tantöt aveo des modillcations pen importantos; si bion qu'aujourd'hui ce pro-cede a fait ses preuves, et constitue I'une lt;les opdrations les pins g-cne-ralementadoptöes et les mioux röglöesdo l'obstölriquo velerinairo.
Miiiiik-i (gt;i)lt;-rnlt;oirigt;.—L'op6ralion ne pout s'exöcutor qu'autant qnc les inenihres ;\ onlovor soul, an nuiins en partio, sortis hors do la vulvo. Si done ils tMaionl oucoi'e dans I'lileriis el en manvaise direc­tion, il faudrait, avant tout, les redressor el les amener dans le bassin. Geci fait, on lixe, un lacs an paturon do cbaquo membre. On ehoisit colui quo Ion vcul, an'arher d'ahord ; (jn fait tirer sur le lacsqui lui estattaohö trois ou quatre aides vigoureux, de maniöre a lo faire saillir le plus possible hors de la vnlve, dont un autre aide
eeai'lera les levres. l/operalonr fait aloes, le pins haul possible, an inoins an-dessus dn genou, nne iucisioii circidaii'e, avoc I'attention de u'inlöressi'r quo la pean. (llissaul ensnilo sa main arniee d'un bistouri, dans le vagin, le long dn membre, il fail descondre sur la premiöro incision une incision longitudinale, qui sera ensnilo pro-longdo pou ä pen vors le haut du membre an fur el ä inesuro ([no celui-ci s'allongera sons les efforts de la traction, Los mis font cello denxiömo incision ä la lace interne du membre ; les anlres a la faeo externe. II y a pout-6tre moins do dangers pour la mere a la faire ä la face externe; olio domic peut-ötro plus do facililfi a I'opdratour pour la suite de l'operation quand on la fait ft la lace Interne. An surplus, c'esl lä un delail do pou d'importance, el chacun doil elro laissö libro do choisir lo cöle qui lui paratt le plus commode, (quot;.eile incision l'aile, l'opöratour introduil sa main, ou un morceau do Iiois aplati on forme de spalnle, on memo le manche de l'aiguillo ä sc­ion, onlre la peau el les muscles, el dilacere, par des inouvomonls do va-ol-vionl, le lissu collulairo sDiis-culane, rel'oulant vers Ie bant, dn membre la peau ä inesure qu'ello SO dölaebe, el prolongeant, coinmeilaele dil, ['incision longitudinale ä mosure quo I'ailonge-ment du membre lui en domic la facilil6. II arrive ainsi pen ä pen jusquo sur rcpaule, qu'il disseipie pour ainsi dire en continuant ^ poussor aussi haul quo possible sa main engagde ä plat onlre cnir et chair. Quand il jugo la dissection assoz complete, et quc le membro no tionl pins an thorax (pie par les mnsclos, il proud un poinl d'appui
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OPERATIONS OBSTETRieALES.
sur le fcDtus pour produico la contre-extonsionj 6t commando aux aides qui tiennenl lo lacs do lirer fortomont, menu'par potites socousses. liienlüi do peiiu oraquomonts so font ontondro ; les musclos cödent el se romponl ; lo mombro s'allongo, i)uis il arrive au dohors tout ontior, y compris le scapulumi rocouvort do tons sosmusclos, otcola avoc boaucoup mains do poino qu'on no sorait tont6do locroiro, gramp;co
an pen de lenaeile de la lihre ninsenlaire ä eel dgQ,
L'aiTaehemenl d'un seid iiiendii'e prodllit d6jamp; dans les myanes gö-
nitaux tin vido consid6rablo, qui snl'iil souvenl pour assurer la tor-niinaison du part. Si cola no sufflt pas, on opöro sur lo second inem-bro commo sur lo premier, el I'on so donno ainsi des laeililes ])liis grandos pour aller a la reeherehe de la lele deviee, pour nperer la version, en un mot, pour oxöcuter loutos les nianojuvros reidamees par la circonstanco. Nous r6p6terons quo cotto op6ralion a ele ptatl-(juee nombro do fois par des velerinaires de tous les pays, pour leseas do dystocio les plus divers, el presqne loujours avee un plein sueees pour la mere.
2deg; lraquo;laquo;''sartilaquo;Miliilt;ilaquo;ni an oontlo. — Dans eoi'lains eas oil h's mombros anterienrs gamp;nenl parlour ionguour, plus quo parlour volume, comme dans la presenlalion abdominale, ott ils rondent la version souvenl, si difficile, quelques velerinaires pratiquont, an lien do lahlalion com-plöto, la ^saWz'cu/a^bn dos membros ä la jointure hum6ro-radio-cubi-lale. — Void eominenl decril cotto operalion M. Donuai'ieix, (Jin I'a praliqu6e au moins une quinzaine do fois, toujours avoc succös:
Nous supposons qu'on a affaire a une presenlalion abdominale, avee presence des qnatre memhres dans le vagin. —k Trois cordoaux souplcs soul prepaies, ainsi qu'une I'orle eorde. L'anse des cordeaux esl passdo successivement dans le paturon do Irois membros, qu'elle assujettit solidomenl, pnis, sur lo membre ä dösarliculer, la I'orle eorde, qui esl eonliee ä cinq aides.l/operaleni' doit elrc muni de deux bistouris ä serpetle, — i.es trois membros son! repousses autant quepossible, pendantque les cinq aides tirenl sur le membre ä de-sarlienler. Lo genou, I'avant-bras paraisscnt, mais on n'esl pas en-coro sur la jointure. Lo vötörinairo incise la peau circulairemont, on faisanl rclever par unautro aide les lövrcs do la vulvo. #9632;— Unenouvolle traction esl alms opördo : les muscles sedöchironl el I'on arrive; pen ä Iii'ii sur I'articulation. — L'opörateur coupe les tendons el lesligaments. Pour lerminer, il fail Lordi'e le memiire el lirei'; enlin, il ölablil deli-nitivomenl la solution decontinuit6 par un dernier coup do bistouri.raquo; — II agit ile meme sur I'aulre niemlii'e si la chose esl neeessaire.
Teile esl celle operalion, que M. Donnarieix prelere a I'avulslon, commo plus cbirurgicale, ot qui, en etfet sufflt trös-bion pour le eas special quo nous avons fail connallre, mais ipii, donnanl moins
d'ospacc que la premiere, ne iieul pas repondre ä nn aussi grand nombro d'indications.
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'Aquot; Ablution laquo;li'S meinbres poitArleurs. — LorsqUO lO I'd'Lus so, pr6-
sonto par roxtrömitö postdriouve, It's mombros lUV-his aus jarrots, et quo coux-ci no pouvent dtro ni rodrossds, parco qu'ils soul trop on-gagds ot qu'on no pout opöror la propulsion, ni sufflsaninicnt llöchis pour quo I'accouchonxont ail lien dans cetto position, co qui n'ost pas rai'o cboz hi Jniiicnt, il laut ^laquo;M'^'cwfe?'successivomont los doux mombres aus jarrots. Voici onquoi consislo cetto opörfttion : l,es mombros sent dans je bassin, ou bion il faul les y ameuor. #9632;—
lu inrud COUlant csl passe h idiaqnc niciubrc, an-dessns dn jarrcl,
sur l'oxtrömitö inf6riouro du tibia el fortomont serrö.'—Uno traction dnorgique, opdröo sur l'un des lacs par quatro ou cinq aides tirant ensemble, aineuc la pointo du jarrol entro los lövros do la vulvo. Un aide les 6carto, et l'opörateur, arme d'nn bistouri quolconquo, coupe successivoment la cordo du jarrol et les ligaments latdraux, ol la desarlicidation csl, aehevee. — On repousse le moignon dans le vagin, on aniene le second niemlire, qu'on desarticnle de meine, el. Ton achevo le, part en tirant a la fois sur les deux- lacs qui sont i'eslcs lixes sur i'exlremile iiilerienre des lihias.
Quand les mombres soul compldtomcnl relenus dans I'abdomon, quolques autours consoillont do les arrackev en suivant le mhne procedö que pour les membres de devani. Co consoil ostövidemmonl Impraticablo, pnisqu'on n'a aiicune prise sur cos parties, — Ge n'ost plus alors ä l'embryotomio, qui esl absolument inoxöcutablo, c'osl aux moyens mdcaniquos d'extraction, on implautanl tics crocbots dans les chairs el dans les os du bassin par les pmcedes quo nous avons fail con-naltre ]). .quot;gt;lquot; el suivantes, ou bion en passanl des liens entro les cuis-ses el le Irone du Indus, coiniuc nous l'avons espliquö |). 490 ol sui­vantes, qu'il faul avoir recours pour torminor do force 1'accoucho-uicnl, si c'ost possible.
II esl cependanl des cas on l'avulsion des membres postdriours esl indiipiee. Cost d'ahord dans certains cas de moiislruosiles, avec dn-plieile do la parlie poslericiii'e du corps, eoiuiue on lo voll pour les monströs eusompbaliens, monompbaliens, sycdphaliens el monoedpba-liens (v. |). 424 et 430), el lorsquo lo monslre lend a sortiron prdson-lanl sa double croupe a l'entrdo du bassin; on second lien, dans les dystocios par del'aul de rapport entro les diamamp;lres do I'excavation el le volume du fmlus, alors quo CO dernier se presenle on presenlaliou postdrieure, el quo, les membres dtant d'aillours on bonne direction, le par! esl empecbe par Tcxccs de volinne des liamdies, (jui ne pcu-vent s'ongagor. Dans ces circonstances, d'aillours assez rares, il pent elre necessairc de diminuer le volume de la croupe, en arrachanl les meinbres poslericurs.
L'opdration se pratique d'aprös les mdmos principos quo pour l'a­vulsion des membres antdricurs. C/csl-ä dire qu'aprös avoir Qxd un lacs an palnron de chaquo meuibre, on les amene l'un aprds l'autl'0
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(il'KKATIONS OBSTETIUCALES.
ä l'extöriour: on lail a la poau uno incision circulalre au-dessus des jarrots; piiis unc incision longitudinalo, (ino I'on prolongo aussi haul line possible sur la jamlu' ; on dissöqno la poau pon ä peu, on romon-tant iiiis(|ii(' sur la croupo ; laquo;m ontame profondömonl les masses musculairos qui rolientlo menabro au bassin, et i'on ax'racho ICxlre-mile ainsi d6pouill6e par dcss tractions fortes el soutonues,
On voit, par cetto courte description, quo l'op6ralion doil 6tro, dans co cas, plus longuo, plus difficile, plus al6atoire, quo celle qui a pour but I'arrachemGiil du mombro antöriour. L'adhöronco de la peau aux lissus sous-jaconts est en effol plus intime, et sa dissec­tion, partant, plus difamp;cile ; les muscles qui roliont le mombro au tronc suiil plus nombroux ot plus puissants, d'on la nöcossitö de les onraquo; tamer avec i'instrumont tranchant; onfln, quand on esl parvenu h faire tout cola, il roste encore ?i vaincre la r6sistance des ligaments pubio et coxo-f6moral (1), co qui oxigo ties tractions plus 6nergiquos, pour lesquolles l'emploi lies diverses machines dont nous avons parlö dans Ic chapitre pr6c6dont esl souYonl n^cossairo. Gopondant, COS (lil'lieulles nc soul |ias insurinonlahles, ot plusieurs pralieiens soul parvenus ä les vaincre el a menei' ä honne lin celle grave operation,
Una fois les mombres arrachös, il I'aul implanter ties crochets dans les cavitds cotylol'dcs ou dans los irons ovalaires, ot]torminer le part par les moyons mdcaniques d'oxtraction ((ue nous avons 6tudi6s dans lo chapitre pr6c6dent.
Detroncation.
Lorsquo le fmtus so pi'6senlo plie on deux dans lo bassin, et qu'il esl impossible do le ropousser pour op6rer la version, on a conseillede couper le tronc en deux pour exlrairo l'une aprös l'autre les deux parties ainsi divisöes. Cost co quo nous appelons la. detroncation,
Getto opcralion n'est praticablo (pie dans uno soulecirconstancc; c'esl dans celle \ariel('' de la presenlaliou anlerienre ([lie nous avons decrile p. 17.') sons co litre : VcuTiamp;re-train repliö sousle corps du foetus, les membrespostih'ieurs enf/ages dans le bassiA, — On sail quo, dans ce cas, Ionic la parlie anlerieure dn foetus s'ongage librement el sort meine plus ou nioins des parlies gdnitales ; niais quo, lorsqne le (rain poslerieur se pivseule ä son lour, la croupe, repliee sous le
wnire, forme un obstacle invincible ä la progression du foetus. — I.a detroncation pout seule lever celle difficult^ vraiment rodoulable, (hi doil y proeöder de la maniöro suivanto :
(In coiuinence par placer un lacs an paluron de chaipie inemhre an-
(1) On s:iit ([no lo lij,f:iiiH'rit pubio-fötnoral u'oxiste ikis damp;na l^ospöco bovine ; c'ost done uno difHculld do inmns ii vaincre dans I'opi'n'Ulinn dnnt il s'agit, pratirinec sur lo foilus do cutlc ospOce ; iiuaiiindins, I'oporalion rostO encore tri'S-gi'avo.
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BMBRYOTOMIE.
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löriour et, ä la töte, lo llcol-forcops ; on fait oxorcersur cos liens röunis uiio traction onorgiquo, lonto, graduöo, de maniöro ä amener au-dohors, non-souloraent i'encoluro, maisaussi la plus grando partiedu corps iln petil sujot. — S'armanl alors d'un bistoux'i forl ol Itit'ii tran-cbant, I'opörateur incise circulairoraenl lo corps du footus, le plus pros possible de la vulve, dont les iövres doivont 6tre tonues 6car-I6es par un aide, Getto incision doit(Hre commencöe on l)as, paries parois abdominales (ou thoraciques, si le venlro n'a pu eire amene au dohors); cela permet d'allonger la colonno vertöbrale, qui doit ötre divisöe en dernier lien, et le plus pros possible lies lombes. *'ii la prolonge onsuito du c6t6 du ilcis, en incisant successivement la peau el les muscles, Une fois arrivö sur les vortöbros, on engage la lame du bistouri entre le corps de deux d'entre elles, et une traction plus forte, aidee d'une petite secousso, combinöo au Ijesoin avec un mou-vement de torsion achöve la separation.
l'n dötail qui a son importance : — II est bon d'inciser la peau ä une certaine distance, en avantdu point oü l'on veut diviser la co-lonne vertebrale, et de la dissöquer avec les doigts en la rofoulant en arriöro, Quand la section es! achevdo, igt;n röunil rede peau exc6-dant el on la liesur le moignon commo un sac de hie. On 6vUe de
cotte maniere (pie la matrice ne soil hlessee par les asperiles nssenses du rachis pendant les mancouvres subsöquentos,
La dötroncation achevöe, on va ä la recherche des mcmbres pos-lerieurs ; on les aniene dans le bassin, on applique anv denx palu-rons des lacs dont les extrömitös son! conflöes aux aides ; puis, par une prossion vigourouso sur le moignon de la colonne vertöbrale, on fait basculer en arriöre (#9632;(,#9632; qui reste du corps du Indus, dont la croupe est attiröo dans lo bassin par les aides qui Lirenl sur les lacs au coramandoment do I'opörateur.
Getto operalion, ([ui parail, impossible ä M. Donnarieix, est par-faitoment pralicable. M. Ganu qui, le premier, l'a miso en usage on l.s.'iT, a en (lepnis l'occasion de la faire avec succösun grand nombre de l'ois ; MM, .Marty, Elossignol, llochard el quelques autros v6t6ri-naires Tont dgalement employ6e, soil ehe/, la vaehe, soil ehe/, la jnmenl. iXons l'avons praliquee iioiis-meme. en IS'(7, el nous la eoii-siderons commo tres-ralionnelUi dans les eas graves donl 11 s'agit,
(Juan!, a la section du corps du footus opeiee dans riulerieur mC'inc de la matrice, nous no dirons pas qu'ello est absolumonl Inoxdculable, puisquo quelques praticiens assuront l'avoir faite avec succös ; mais ils no nous ont pas laissö lour secret ;... nous voulons dire qu'ils n'ont doune aucune indication precise sur le manuel qu'ils onl suivi. II nous est dom; impossible de formuler aucune regie, aucun (ire-eeple, pour mie operaliou de cette nature, quo nous n'avims Jamals Cm devoir entrepreudro.
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OPERATIONS ODSTETIUCA.LES.
Evisceration du fcetus.
(juaiul Ics opöralions quo nous vonons do döcriro sent impossiblos on iiisiit'lisanlcs, mi jxmiI arracluM' de la poitrino ot de I'abdomeix tous Ics viseöros ([in' ccs cavilcs conlionnont ; on obliont ainsi mic assoz grande diminution du volume raquo;In foetus cl la possibililö de tor-miner un part qui, sans cela, oül 6t6 impossible. Cost amp; cotte opdra-limi ([uc nous donnons lo nom d'^j'sc^m^bn. Elle pent se pratiquor sur 1'abdomen, sur le tborax, ou sur Ics deux cavilcs Jilafois,
EiVUc^ratlon alidomlnnle, —Dans la jircscnlaliun poslcricnrc, dans relic du venire, dans Ions Ics cas, enlin, du. l'ahddincn Ost facile-nicnl accessible fi la main, c'ost l'öviscöration aluloininalc, Ydvenfration iln fwius, qu'il faul pratiquor. On I'emploie m6mamp; quelquefois dans la prösonlalion anlcricnrc.
Cost toujours sur le foetus encore contenuau moinsen partie dans la malrico qu'on la pratique, CO qui la rend d'nnc exccnlion dil'licile el meine dangerouso,
I,es auteurs no sonl jias d'accord sur l'instrument ä pr6f6rer; Ics mis sc scrvenl du bistouri ä scriielle ; d'aulrcs du hislouri droit; d'autros d'nn long couteau do table ou d'un couleau de boucber parfaitoment aiguisö. Ce dernier csi peut-6lrc pr6f6rablo, an moins dans certains cas, parco qu'on pent so scrvir des deux mains pour I'introduiro. La main droile tienl lo manche cl riulrndnil. avee Icnleur dans les organcs gdnitaux, le Lranchanl tournö centre lo foetus, tandis quo la gaucho, deja dans la malrice, scrl de enuduclenr. On porte sa pniule sur i'ali-domen et, autanl quo possible, porpendiculairemont ä sa surface ; on pousso bardiment pour faire p6n6trer la lame dans le venire, et on dcliridc nn pen on reliranl l'instrument, — Si Ton se sei! du hislouri h sorpetlo, on le porle avee la main droile, la lame snlidcmcnl arrßlöo sur le manche el cachee eiilre le pouce cl liudex; on applique sa poinlo sur les parois du ventro et on la fail p6n6trer par prossion ; puis on agrandil rouverture en tiranl a soi, —Los parois une fois ineisces, ou iulroduil par celle incision la main dans I'abdomon, on saisil el on arrache tous les viseercs, rinlesliu, I'ostomac, le loic. la rale, etc. Souvcnl on proflte do cetto ouverture pour perfprer le dia-phragmo avee les doists, el pour arracber de la poitrino lo poumon et le Coeur.
ICTiHi-i-ralion (huraciiiiic. — Si c'csl la jjoilrinc qni sc prescnle cl
qu'on no puisso facilemenl attelhdre 1'abdomen, surtoul si la töte et l'oncoluro sonl deja dans l'excavation c'esl ä la premiere do ccs ca­vilcs qu'on s'attaquo pour diminnor le volume du Indus. Cotle opdraiion a clc faite dejä assez souvent; mais il s'on faut de
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KMKRYOTOMIK.
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hoaucoup qu'ollo soil assujötio h des röglos lixt's. Chaquo accouchour paratl avoir opörö ü sn manlöre ot, ;'i co qu'll nous semblo, un pea ä ravonturo. En comparant onlro dies, autanl qu'on lo pout d'aprös los doscriptions forlincomplöles qiiionont6l6 donnöos, l mi (es cosmaniöros de faire, voiei, ä notro a\is, ot sauf les atnöliorations qui pourraionl y
elre apportees, le [irocetle qui nous parail prÖfÖPable, G'esl ä pen pres eelui quo M. Lanusso, de Tonnoins, a mis on usago qualro fois avec succös pour la romolle.
Si la Löte el les memlires smil dejä dans le hassin, on les saisil avoc des laes el Ton fait üi'er dessns, en les eeai'lanl alin de faire de la place pour la main de l'opörateur. Si la t6to gdno par trop, on pratique la decapilaliou. Si eile esl prorond(5monl relenue, el si c'esl olio qui foriuo 1'obstaclc, il u y a pas ä s'eu oceuper pour le iiionienl ; on SO Imrue h fairo tiror sur les raombres, ainsi qu'il vionl d'ötro dil. — L'instrumont äpr6f6rer nous parail elre un scalpel, h manche long, un pen fort, ä lame pas trop longue, ötroito, mais forto el parfaitomonl aiguisöo, ä
poinle un pell cnnvexc sue le Iranehanl. --- I'ue niain iulroduile dans le Vagin, enlre les deux jainlies (In foetus, Ini sorl de conducfeiir, id di-rigo sa poinle contro le poitrail, vers le poinl dil la porte du thorax, le trancbanl dirig(5 en haul, contro i'encolure du foctus. On onfonce har-dimentla lame entro les deux prcmiöros cötos ol on la fail pcnclrerde toute sa longueur dans la poitrlne, On agrandii I'ouverturo, on la pro-longoant en haul, jusqu'aux vertöbros du garrot. On relire instru­ment; on engage la main dans I'ouverturo; puis, avec un on deux doigts llechis on crochet, on saisil rune a pros Pautrc les deux prcmiö­ros cöles slernales. II parail qne, grace an pen de l'Öslstanco des lissus,
idles cedenl sans boaucoup d'offorts, et qu'on les arrachefacilomcnt. On agrandii ainsi sufilsammoni I'ouverturo pour qu'on puisso y passer la main, qu'on iulrodnil, par cetto voie, dans hi cavitö thoraciquo. On on arracho succossivetnenl les deux poumons, lo ccour cl lo thymus.
La poitrineainsi videe s'affaisso dc.ji boaucoup, ol so rednil souvonl assez pour permollro le passage du fajlus. si I'onjugo quo cola n'osl pas sul'lisaul, on pousse son bras jusipi'an diuphragme, quo I'on creve par nne pression hrusipie. On pcnelre ainsi jusquo dans I'abdomon, el I'on on arracho tous les viseöres.
('eile operation, praliipiee deja assez SDUVOnt, i)liis on moins exacle-inenl solon les regies que nous venous d'indiquor, a rondu d'assez nom-brenx services.
Teiles sent les difförontos opdrations dont I'onaerablo constiluc co qu'on K^uAaVEmbryotomie. On voit que, parmi cos operations, il en esl bicn pou qui so pratiquent avee I'instrumonl tranchant por(6 dans l'intörieur möme de la cavitö nleriue, et que cellos qui sonl dans co cas, bien que so röduisant, en gönöral, iquot;i nne simple ponction ou ä nne simple incision, sonl cependanl les pins graves, les pins alealoires,
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OPERATIONS ODSTETRICALES,
colics qul fonl courir les ])1iis grands dangors ä la mörool tnömo h l'opöraleur.
Pour los rondi'G moins pörillousos, on a iuvcuiö un grand nombro d'instrumonls divers, d'embryotomes, comme on It's appßllo; tel^ sonl rembryotomo do M. Thiboaudoau, colui de M. Huberti v6t6rinairo belgo, etc., oto, Nous n'on avons pas parlö, parco quo, jusqu'ö prdsonl, aucun do cos insti'umonts no remplit compl6lenient lo but; etcoqui lo pi'ouve, c'osl quo aucun n'a 6t6 adoptö par la pratique usuollo. Go-poudant, il y auralt övldemmonl quolque chose ä faire de co c6t(S.
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HYSTER0T0M1E.
559
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tlon; in [\ecueil de möd. vol., I8:ti, p. 163. l'miuN ; Embryotomle, cliuto da la matrlcc, otc. ; m Journal de möd. vöt. pratlquo,
octobre, ls:io. Vatel; ßliJmonts Uo i)atlioloj,'io vi''ti''rinairo ; T. II, p. 071. VJSnETj Da l'ombryotomle; proeödö facile pour la pratlquer; in Rocueil da mod. vöt.;
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et a^ricolo do Dolgiquo, 18i,rgt;, ]gt;. 483.
CHAPITRE III
HYSTEROTOMIE.
Opöratlon oösarlenno vaginale, — Hystörotomla vaginale.
Sons Ig nnm d'hustdrotomie, auquel lt;m join! assez souvont l'öpitböto de vaginale, ou oncoro sous le nom impropre, i\ notre avis, d'opdration cisarienne vaginale, on ddsigne uno opöration qui consisto ä inciser le lt;'nl uü'riii quand il uc peul sc dilator pour donner passage au footus,
G'est lo profosseur Gohierqui paralt avoir, lo premier, fail connaltre, en nuHJcciiH1 v6t6rlnairo, par la publicalion d'uno observation de Bal-leslra, cette op6ration, qui, depuis, a 6t6 souvont pratiquöo, avoc des succ6s divers, par hon nombre de vdtörinaires.
En ('ludianl, p. liTd, Yinduration du col, nous avons fail connaltre, par cela uiöine, los indications, ou plutöl l'unique indication de cetto opöration ; il no nous roste done phis qu'ä en Studier ici U^ manuolamp;l les suites ou consequences prochainos et ('loigneos.
lllanupl oprmtulrlaquo;'. — Uli setll ilisl I'lllllClll osl, h tOUtO rigUOlir, llö-
cessairo. C/csl un bislouri droit boutonnö, ä lame elroile niais forto et pari'aileiiieiil, aiguisee, car les Ussus qu'il sJagit d'inciser ont souvont uno grande resistance. On peul cependant sc servir aussi (run bistour!
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OPERATIONS OBSTETRICALES.
fi liuiic cachöe oxactoinonl somblablo ä colui qul sorl quolquofois pour l'opöraUon laquo;le la taille o( qu'on appolle litkotome, ISnfln, Bordonnat, do lldli'v, a invontd, en 1846, pour pratiquor cetto opdration, un inslni-mcui special. G'esl une espöco laquo;le lllholomo ä quatro tamos, cacböos dans un lulje rornu' h smi oxtr6mil6 anldriouro par une olive pointuo. Gelte cxtrömitd est percöe laquo;le quatre ouvorlures ölroites, (rune lon­gueur propoi'tionn6o ü la lamo (|iii doit passer dans chacune d'ollos. Los lames, cacluVs dans le tube quand linsi niini'iii ost formö, soul poussdos an dobors par une tige en fer, se tnouvanl sur lo tube au moyen d'une vis ä pas allonges, el paroourant dans ce dernier une longueur ögalo ä colic des lames. Quand idles sent enlicremenl sorties do lour gatne, cos lames fonnonl une sorte do double croix, etlesdeux ipii soul diaiiu'dralcmciil opposecs niosnrenl un ecarlemenl dc six a sepl cciiliinelrcs. Bordonnat assure quo eel inslnimeul, ipi'il a cssayc, fonclionno parfaitemenl et rend l'op6ration plus simple, i)lns facile cl plus sure ; mais il esl uu peu coiuplupie ; il n'esl pas exempt de tout iiicuiivcuii'iii, ainsi quo nous le dirons bienlöl, el commo, en sommo, on pent Ires-hicii s'en p.issei', il u'a pas ele adople dans la pratique usuelle.
Quanl a l'upöraüon clle-möme, eile vario un pen dans sun niauucl. s(d()ii les circonstanccs.
Iquot; 11 pout arrlver, ainsi que nous l'avons oxpliquö au chap, iv, liv. I decelle (leiixiciiic pari ic, ipic les efforts expulsil's aienl anicnc la pmpnl-
sitm dn vagin, do sorto que le col induce so nion ire a l'oxt6rieur OU I on I prös de I'onlice vulvairo. Dans ce cas, I'opdration esl simple; on voit les lissus sur lesquols il s'agil de porter I'lnslrumonl ; rion n'esl dune plus facile que do fairo glissor dans lo conduit du col la lame dn his-touri hniilimiie el do le dehrider par des incisions eiinvenahlcmenl disposdes el pi'nporl iounces par leur minilu'c id, lour elcndnc anx alte-rations des lissus.
2deg; D'autres fois, le vagin n'esl pasrenvcrsd, mais il jouil d'une asse^ grandc mobilitd. On pent alms porter la main gauche dans co conduit, introduire limlex dans lo col, ficcrochcr cetto parlio on recourbantlo doigt id rallirer doucemenl jusqu'au voisinago dc la vulve. Paisani alors öcarter les Ifevres de cello-ci par les mains d'un aide, l'opörateur fail glisser la lame du bistouri, lenu de la main droito, sur I'index gau­che, I'engago lontemenl el avoc pr6caution dans lo col ipi'Ha sous les yeiix, Imiriie lo Iramdianl du cöle qu'il a choisi pour y I'aire I'incision, el incise les lissus pen ä peu, par de Idgers mouvements de scio coto-jjiiies avOC une pression graclude.
3deg; Mais le plus souvonl rindiiralion du en], en se propageanl aux parois dn vagin, domic a ces dernieres uuc dgiditd qui no permet au-cun deplaeeineiil. Le Col esl, alors dans sa situation normale, el il ne pent pas elrc atlire an dehors eomme il vienl d'elre dil. II faul done le
ddbrider sur place, el poider, en consöquence, l'instrument tranchant
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IIYSTKIIOTOMIE.
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laquo;laus la profondeur des organos g6nitaux. Dans oe cas, on s'y prendra de la maniöre suivante :
Nous supposons qu'on veuille so scrvir du bistouri droit boutonnö. On le prend dans la main droile, l'index et 1c m^dius allonges sur le dos de rinstrument, dont la lame se trouvo en grando partie oachöe entre ces deux dolgts, lo ponce appuyö sur la face gauche de la lame, los deux dernlers doigts llcchis sur lo manche, le bouton terminal ar-rlvant an niveau de roxWmitö de l'index. On porte la main alnsi ar-m6e dans levagin; on chorche roriflce du col, dont, an surplus, la position exacto a du 6tre reconnue par une exploration pr6alablo ; on y engage le bistouri, en le faisant glisser peu h pen dans la main par mi moiivement allcrnatil'des doigts ; on le fait peuetrer ä la profondeur voulue; on tourne le trancbant du cötc oü I'incislon doit 6lre faite, el Ton incise (raquo;mine il a etc (lit ci-dessns.
Si Ton so serl (In lithotome ou bistouri cache, le manuel est encore plus simple. On commence par arrftter, an moyen dn regnlatenr dont esl muni le manche de rinstrument, le degr6 d'ouverture quo Ton vent donner h la lame ; on introduit le lithotome fcrniö dans le vagin ; on le fail penelrer dans le col ; on appuie lo ponce sur le levicr qni I'ait saillir la lame hors de la tige conductrice, et Tun debride en retirant rinstrument.
Celui de Bordonnat se manoeuvre ä peu pros de la m6me maniöre, ä cette diHeience pros qne, pour faire saillir les lames, nne Ibis la gaine inlroduite dans le col nterin, on fait monvoir la vis rpii les commando, puis on incise en retirant ä soi rinstrument, comme on le faitavec le lithotome.
11 est rare qu'une sculc incision sufflse ; presque toujours il en faul deux, trois on meme quatre, qne Ton dispose en rayonnant au pour tour de roriflce, II vaut micnx, du reste, multiplier les incisions qne do les faire trop profondes; il I'ant qu'ellos permettent un certain degro de dilatation, mais il faul 6viter (jn'clles Interessent jainais loute l'ö-paisseur du col, ä cause des accidents graves qni en ponrraienl, resnlter.
Sons ce rapport, rinstrument de Bordonnat, qui permet de faire d'un seul coup quatre incisions limitees, scmhle, an premier abord, oll'rir qnclqnes avantages ; mais, snivant une remarque fortjiistcdo DieterichSi si on ne reussil pas ä donner du premier coup aux lames juste le degre d'ouverture necessaire, s'il laut rcinlroduire rinstrument pour agrandir les premieres incisions reconnues insufflsantes, il esl presque impossible de lo placer exactement dans la m6me direction quo la premlöre fois, etl'on esl presque force de faire, un pen au hasard, Utl grand nombre do scarifications, dont la multiplicite ponrrait, en tin de compte, n'elrc. pas sans danger. La meme remarque s'applique, avec quelques restrictions que chaeun comprendra, aü lithotome ca­che; en sorte quo, en delinitive, l'avantage reste an bistouri droit bou-tomic, qui se trouvo dans tonics les Ironssos, que Ton pent toujours, Sivvr-Cvii. — Obfltdtrlque.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; :gt;(gt;
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'Mrgt;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; OPERATIONs (iiiSTi;;riU('.Ai.i;s.
avoc mi pou do pi'6caullon et d'adi'esse, porter justo sur le point precis que I'mi vcui Incisor, etque 1'on gouverne mieuxfison gr6.
Quant inix points sur lesquels on doit faire Ics incisions, les prati-cicns ne sonl pas, jusqu'ioi, parfaitemont d'acoord, La plupart, copon-dant, soul d'avis qu'ii faut övitor de ics faire a la partie införiouro, ;i cause du danger de blessor la vessie ou lo canal de l'urölro, qui sont en rapport immödiat aveo la face införioure du vaglii, et aussi parce quo, si I'incision ost trop profondo, si le pöritoino ost inlcrcssc par eile ou s'cst dcchirc an moment du passage du fcetus, on ost expose ä voir les eaux totales et lesproduits de s6cr6tion des organes irritös tomber dans la cavitc abdominale ot döterminer une pöritonite mortelle. 11 y a moins de dangers i\ inoiserla paroi sup6rieure du col; lo rectum, dans fetal normal, est pins dloigniS el moins inlimemont uni an vagin que la vessie. Toutefois, lorsque le col est morbidement allere, le Ussn con-jonctif esi souvont envahi par la n6oplasio; les parois contiguös laquo;les deux organes peuvent eirc assoz intiraeraont confondues pour qu'il soil dil'llcilc d'apprdcier la liraite qui Ics s6pare. Une 6chapp6o est done en­core possible de ce c6t6. Aussi, bien qne beaucoup do praticiens indi-quent la face supörieure du col comme 1c Itcu d'election pour la pre­miere incision, et lont en reconnaissant quelle a öle faite en co point hon nombre de fois sans le moindre accident, nous nous rallions sans hcsilcr ä l'opinion de ceux qui veulont que rlt;iii prclere los laces laterales. Ionics les I'ois que les incisions peuvent clrc limilees ä denx. — Si olles devaient 6lre au nombre de qualre, ce qui arriveira le plus souvent quand rhysUürototnie seravraiment indiquöo, nous donnerions le conseil do les disposer de inaniero ä ce qu'olles so correspondent denx a deux suivanl les diainclres obliques tin hassin, et de manlamp;re ä Qgurer par leur ensemble, non une croix de malle, mais uno croix de Saint Andre ou une socle d'X.
Avcout-lii-mfiii airaquo;rlaquo;gt;raquo; I'oiirraUon. — II laul se gui'der, avons-nous dil, do faire dos incisions profondos, inlerossanl loulo repaisseur du col; il sul'lil quo la main, niöme on lurgunl nn pen, puisse s'v inlroduire ot p6n6trer jusque dans la matrico. On saisit alors los parties du foetus qui se presenlenl; on les met on bonne position si cola ost necossairo, el on lbs attire doucement jusque dans lacavilö du col. Parfois, chez les holes jounes, on hon ctal et vlgoureuses, le part s'ell'eclno ensuito nalurellemcnl, par les souls efforts do la mere. Mais, dans la plupart des cas il neu esl potot ainsi; quand on SO decide ä I'airo oetlo opora-tion, to travail dure dopuis longlemps, dopuis un, deux jours ot ineme davantage; la feraelleest epuisee, les contractions utörinessontfaibles el lout ü fail insnl'lisanles pour chasserle I'telns. II faut alors placer des lacs aux memhros el ä la lele du petit sujot el terminer 1c part par los inoyens möcaniqnos d'oxtraclion ordinaires. Nous fcrous senlement re-marquer que les traclions, dans co cas, doivonl eli'o soulennos, mais modei'eos^raduoes ol lenlemenl progressives. 11 I'aul, on oll'et, laisscr
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HYSTEROTOMIE
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mix lihrcs du col, donl la prinoipale rösistanco vienl d'ötre vaincue, le Icmps do s'assouplir, de se dlstepdro, de a'accommoder ä a prossion excontrique lt;iui agil sur eile. Agir autroment, avoc force el brusquorio, c'dsI s'oxposer m des döolairures ötendues, prosquo aussi graves que les incisions profondes donl imil [o monde s'accordo ;'i reconnattro les dan­gers, A la v6rlt6, il est impossible que le tolus, en forQanl lo passage, n'agrandisso i)as les incisions; mais il est blen facile de comprondro que les (löchiruros, inövitablos, seroni d'autant tnoindres, ei cons6quera-nicMiid'auiani moins dangereuses, qu'on procödora iI'extraction avec plus de mönagemenls et de lenteur.
Sjiiiio!laquo; de l'op6vatlon.—Nous avons rassemblö ;f i cas d'bystörotoinio, comprenant, croyons-nous, tous ceux qui onl 6t(5 publiös dopuis lo commencement de co siöcle, cn France et cn Belglquo. Cos .'ii cas onl donnö los rdsultats suivants :
li Ibis, la niöro ei lo produll ont 6tö sauvösi !) i'uis, la raöro a survöcu, on Ighoro l^ sori du potil ; 5 i'uis, la mi'vii soulo a pu 6ti'B sauvdot (i fois, hi prodult a survöcii) mala non la mbre ; .'i i'uis, la mutc ost nioric, le sort du l'irtus n'est pas indtqud ; enfln I fuis, tout u eli; perdu, la mbro et 1(! prodait.
En resimio, sur 40 vaches op6r6es, ;28 ont surv6cu ; 12, c'est-ä-diro ;i(t ]gt;. ioo, onl succomlic; et, pom- le m6me nombre do produits, 1'i sont venus vivants et ont v6cu, (J ötaient morts; on manque do ren-seignements sur los li autres. En d'autros lermes, sur 80 existences plus on moins compromises, 18 pour lo moins, c'est-ä-dire 22 1/2 p. 100, n'ont pu otro arracheos ä la mort par ootte opöralion. Encore estril hon de faire remarquer que, si tous les succös onl öiö publics, il osl pins quo probable que plus d'un rovers est restö discrötemonl en portefeuille. Et ce qui nous conflrrae dans cello .ippröcialion, ce sont les observations publiöes r6cemment (Recuoil, I87;t) parM. Bugniet, ol los r6flexions, aussi couragousos quo justes, dont il los aecompagne,laquo; Dos velei'iiiaiios distinguös, dit-il,ont publid des observations intdrossantes sur cette importante question d'obstdtrique; mais je m'erapresso de dire (pie cos habiles praticiens ont öle plus boureux quo moi; car je n'ai, pour moii compte, ä relaler quo des insuccös, et je n'hesilo pas h. le faire, dans rinteriM de la science. raquo; Suivent, en oliel, Irois observa lionsd'hysterolomie lerrninces parlaniorldes femelles, puls M. Bugniet ajoute; laquo; Gependant je proeödai avec une extröme prudence; uno fois los incisions l'ailcs, je ne pi'ocedai qu'avcc une extrenu! lenteur. Dclui-dement, dilatation, accouchement, delivrance, tout cola fut conduit, j'osc le dire, avec circonspeclion et sagessc; et tout cola pour aboutir a une issue fatale. raquo;
.Nous n'en conclurons pas, bleu cerlainemenl, quo l'hystörotomie doil elro bannie de la pratique; nous savons, nous avons niontie par la. slalisli(iue, qu'ello a rondu des services, ct nous croyons qu'ello en
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pout rendro oncoro; naais nous en conclurons qu'il no faut pas, cotntne ä uiu' corlalne öpoquo quolquos praticiens ont öle tonlos de le faire, la prodiguer, möme pour ties oas de simple rigidity du col; qu'il faut la resenvr pour CQUX oil il y a bion reelleinenl induration morbide de l'organo, et oü, par consöquent, In dilatation ne pent pas fttre obtenue par des iiKiyens plus simples el surtout moiiis dangereux, qne nous avons fait connattre en leur lieu (v. p. Mquot; el sulv.),
Sicette rögle de oonduite6taitadopt6e) la statistlquo donnerait sans doutedes ehiU'res nioius brillants; mais le passii'de eelte op6ration no sorail pas grevö par la mortde quelques feraelles que, peut-6tre, I'ein-ploi do moyensplus doux aurait pu sauver, tandis lt;ino tous les succös seraienl bien el düraent acquis ä son aotif.
Ge qui a pu porter quelques praticiens ;i s'6carter un pen de la ligne do conduite que nous pr6conisons, c'est quecelte opdration se montre parfois d'uue innocuile vraimeiil surprenante.Ceiiames vaehes parais-sonl h peine s'en aporcevoir. 11 y a, h sa suite et pendant hull ou dix jours, uu eeoulement raucoso-purulentpar la vulve, un pen plus abon-dant qu'ä 1'ordinaire; mais la femello mange, rumino, donno du lait, ol ne semble presque pas plus souffrir qu'Ma suite d'un part ordinaire. Mais ropöration pout aussi ötre suivie d'accidonts graves, de compli­cations mortellos.
Dejfi nous avons signald la blossure dos organes voisins, du rectum ol surtoul tie la vessio, ronduo possible par la propagation do la lesion da col an lissu conjonctif qui unit ret organo aux precedents. Un aulro accident non moins grave resulte de la division compUte des parois du •ol, y compris le p6ritoine, sol t par le fait d'incisions trop profondes, soil par suite des derhirures elendues qui peuveul so produire lors du passage du foetus.Par ces solutions de cünlinuile,les eaux de ramnios, les liquides du pari pöuvenl s'öpanclier dans l'abdomen et donner liou a une perilonile trös-intonso el promptement tnortelle.
D'autres fois, e'esl Vkömorrhagie qui est surtoutä craindre. 11 esl im-possible qu'ä la suite de, ees incisions il n'y ail pas un pen d'ecoulcmcnt sanguin; mala souvenl eel 6coulement esl pour ainsi dire insigniflant; il s'arrete de lui-inOtne au hont de quelques instants. D'autres fois,par centre, il devient inqui6tantpar sun abondaneeet sadur6e; iljello los animaux dans im elal de ilebilile, d'anemic oxtröme, d'oü l'on a bien du mal a les lirer; enlin, I'liemorrhagie pent elre assez grave pour entralner la mort. Gelte fftcheuse complication est surtout äcraindre quand lo col est profond6ment degenere, sarcomateux, carcinomateux, ctque, par cefait, son lissu est devenu beaueoup plus vasculaire.
Get accident,s'il vienl ä se produire, doit appeler loute la sollie.iliule du Chirurgien; il oblige ä terminer rapideineut le part, apres quoi, il soracombattu saus rel;a(1 par des lotions et des Injections aslriugenlcs, Ol mienx encore par le lainpomiement, en porlant dans la cavite du col et en malntenant en contact avec les surfaces saignantes pendant
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HYSTEROTOMIE.
S6ä
tout Ii' temps nöcossaii'Oj dos ßloupos ou uhg 6pongo imbiböos do por-chlomre do fop.
D'autros fols c'cst la mitrite ou la mötro-vagim'te qui einpoplo los ma­lades. laquo;j'ai (He, dit M. Bugniot, sufflsaramont öclaipö h cot 6gapd par deux autopsies: toute la muqueuse, dopuis lo fond des cornosulörinos jusqu'ö l'enlrce du vagin, etait considöfablemont öpaissio, pougo-bru-nfttro; los cotyl6dons ötaient saus consistance; quolques-uns so re-duisaient eu liouillie ;.... im liquide sauieux, rougoamp;lro, inodOPO, Oll potito quaulite, etait öpanohö dans l'utÄrus; los levres de la vulvo etaieul fortemeut (i'demaliees et intiltrees; la umqueuse vaginale, renversee, iuliltree, öpaissio et hrumUre, l'aisait saillie au dohops. Point de pcritonile; point de lesions dcla nioelle, ni de SOS enveloppes, ni do l'opigine des nerl's iorabaires, raquo;
Comma on le volt, les complications possibles soul varl6os ot graves. G'estun motif do plus pom' ne jamais so döpartirde la circonspoction et de la prudence quo nous avons consoillöes. Toutefois, nous devons dire, en linissaul, quo la morl, lorsqu'elle sui'vient, n'est pas luujours iraputablo ü l'opöpation elle-mörae, mais bion plutöt, dans beaucoup dc cas, a I'etat general grave do la femollo, ä I'dpuisomont nervous, ä l'irritation des organes g6nitaux, cons6quonces n6cossaifcs d'un travail penible et infructuoux, qui dupe deja dopuis longtomps quand on se deeide enlin h. IntOPVOniP.
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866
OPERATIONS OBSTETRICALES.
GoiiiEn', Parts laborloux qul igt;nt nöcossltd l'opÖFfttion cdsafisnno; in -Mrm. Mir In clii-
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opöration ciSsarlomio vnglnalo; in Rccuoll do mod. vdt., is:!:t, p,280lt; Oi.i\iiii; Incision do la mntrloo ilans In vaclioj in Joui'nal dos vöt, du Midi, isio,
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CIIAPITRE IV
DE L'OPßHATIOiN CßSARTENNE,
(^n appelle opdration cisarienne, gastro-hystdrotomie, hysterotomie ah-dominale, nur opdration qui consiste a ouvrir le ventro el l'ulmis de la IVnu'llc pour en extrairo le fcetus qui ae peul sortir par les voies i:a-turolles.
Gelle döflnilion sufüt pour faire comprendre imm6diateinont com-bien doil 6tre grave unp teile oplt;5ralion, et l'on no doil poinl s'ötonner si eile a 6ld raremenl pratiqude en mddecine vdtdrinaire. Elle 1'a olo cependanl quclquefois, plus souvonl int'inc qu'on no serail tentddo le croire au premier abord. I3ii rouillant dans nos publications pdrio-'Ji(]iics, nous en avons trouvd -2H cas, ([ni sc rdparlissont ainsi qu'll suit:
Cll02 la MKdlr.. ,.................................... |0 fols
—nbsp; nbsp;la cldenne................................... 5 —
—nbsp; nbsp;la brobls et la chdvro, ensemble................ 3 —
—nbsp; nbsp;la 1 rule...................................... 2 .—
—nbsp; nbsp;la jiimi'iil.................................... •gt;
Total............... 38
lllBtorlqac. — Suivant un passage de Plino, le premier des CiäSAn anrail did tird parune incision du sein de sa more, el ce serait docolte
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OPKUATION OfcSARIENNE.
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circonstance, d cmomatris utero, qu'il aurait pris son surnora, qu'il a transmis ?raquo; ses descendants, D'aprbs le mörno autour, Scipion TAfrioain el d'autrea porsonnages pins ou moins illustres de rancionne Home, auxquels on donnail le supnom deciesonas, aupaient vu le jour laquo;li; la inrine niaiuöre. Quoi qu'il en soit, les nonis A'mfantement edsarien, pniitis cmareus, opöration cösarienne, papaissont ötre trös-anciens ilans le langage m6dlcal.
Pour ce lt;ini ooncerne la mödeclne vrlörinairc, il paratt bien d6-numliT que le gpand physiologiste Hallop s'est tporapö en attpibuanl aux v6t6rinaires gpocs, AJjsyrte, Hiöpoclös, la connaissance et la ppa-tique de cette op6ration chez les femelles de nos animaux doraestiques. Bouugeiat parall avoir, lepremiep, conseillö cette op^pation, pour le cas dii laquo; une jumont pröto a mettro bas, serait surppise par uno raaladic fortftidable et d6sesp6r6e( On so döciderait aim's h la saorifler pour oonsepver le poulain, que I'on retlrerait rapldernent'dc 1'utdrus pour lui 6viter les dangers des passages. raquo; Mais, ainsi que lo faitromarquer Rainard, il ne semble pas que ni Bourgelat, ni Brughone, qui la con-seillo anssi (1781', ä pen pros pour iTpondvc anx mftmesindications, aient jamais lento une semblable opdration sur le vivant.
Co son! Morange (1813) et, peu aprös, Qohier (1816), qui paraissenl avoir Tail les premieres lenlalives de CO genre, tenlalives qui, du resle, ne furent pasheureuses. II fautdire, ccpondant, quo la vache op6r6o par Morango semblail en bonne voie deguörison, lorsqu'ollesuccomba, quinze jours apres l'opdration, ä une indigestion eaus6e par 1 impru­dence du ppopriötaire ä satisfaire son appelil.
Depuis lors, la gastro-hystörotomie a ele ppatiqu6e avec des succös divers, par qiiehines völerinaii'es, parmi losquols nousciteronsMM. Char-lot, Chrelien (1824), Pradal (1832) Locoq, do Bayeux (1833), Garreau (1845), Thierry (1873) el quelques vötörinaires 6trangers, aohhves, ve-lerinaire prnssien, eile par Dieleriehs I'aiirail nieme prali(|uee choz la jntncnt; Haver, cite par Dieleriehs, el Morgan, Ions deux Anglais, I'onl 1'aile chez la truie, ele., ele.
On volt done, par ce rapide resume, que, ainsi quo nous le disions plus haul, cette operation a dejä ele l'objet de lenlalives beaucoup pins nombreuses qu'on no serait lenle de le supposer quot; priori, quand on rölleehil, ä son extröme gravitö.
Quant anx resnllals qu'ello a donnes. ils onl ele les snivanls pour les 28 observations que nous avons deponilloes:
10 fois, ni la mere, ni lo lirlus n'onl im 6tra BaUVÄSI
;i fois, la mi're cst oioi'te, et on osi s;ms renseignementa sur lo fcntas;
7 fois, In mi^re cst moi'tO, iniiis lo petit a t'to SOUVä) 2 fois, la mi'vt'. a sni'vi'cii, mais lo fcolus a 9UCCOtnbä| 6 lois, la more a siirvoen ; mais on esl sans ransoigncmenta sill' le prodult,
Dans aucun eas, on nquot;a pu reussir ä eonservei' ä la lois la mere el le foetus.
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OPERATIONS OBSTETRIGALES.
Relatlvomont ;quot;i la more, la n.iortalit6a 616 dc 20 sur 28, c'ost-ü-dire
plus do 71 p. 100.
Elelativornenl au lu'lns, olio a 6t6, abstraction l'ailo des !) cas oü Ton Ignoro ce qu'il csi devonu, de 12 sur 19; suit63 i). 100.
Enlin, si Ton ticnl (.'nnipto des deux existences (jui, dans toute par­turition, sont siniiillanemerit en jen, en laissant, encore ici, de cl)Iö les !) ('(eins dent le sort no nous cst pas comm(l), uons voyons ([lie la iiKulalile a etc delH sur 47, soil plus de 64 p. 100.
Cortes, ces chiffres ont lino terrible eloquence ! ils sont hion fails pour refroidir lo zölo des expöriraentatours. Et cepondant, quand on ctudie do pros, coninie uons avons du le faire, les observations publiees; quand on voii dansquelles conditions döplorables ces opöralions ont 6le praliijuees, on ne pent s'empöcher de trouver ce itsuItat encore re-lativemonl favorable. Cost, on effet, presquo toujours ä la derniöre oxlreniile, apramp;S avoir epuise tons les aulres moyens do delivrerla Ic-melle, quand celle-ci elait extenuee par la souffrance ot dejä presquo mourante ; quand le foetus lui-nieme, apres avoir Supporte de longUOS manipulations,.etait mourant, on mort, parl'ois depuis plusicurs jours; c'csl alors, disons-nous, qu'on s'est enlin decide, en desespoir de cause, ä recourir ä l'opcralion cesai'ienne. Quoi d'ötonnant, des lors, si les resullats n'en ont pas ete plus brillauls?
Nous n'en voulons jias conclure, bien certainement, que la gastro-hystdrotomie doil prendre rang parmi les operations usuelles de la chirurgio veleriuaire. Elle reste, elreslera loujonrs pour nous, une res-source exIrOine, ä laquelle il ne laut recourir ipi'ala derniereextrcuiite. Mais alors, quand il est bien deiuoutrc quo tenter i'accouchement par les voies naturelles, e'est sacrilier sürementla mere el lo I'celns; quand CO dernier est vivanl et qu'il reste encore une chance do le sauver, nous estimons qu'il vaut mieux eourir la chance d'nne operation, bien pe-rillouso, bien aleatoire sans doute, niais qui pent eependaut elre cou-ronuee de sueces, plntöt quo de SO croiser les bras, ou de so livror ä des manoeuvres d'extractlon forc6e que I'on sail, devoir 6tre inövilablomeul fatales.
liulicadoiiH. #9632;..... A noire avis, l'opöration cesarienno doit elre r6-
sei'vee e.xclusiveinent pour les cas oil la sortie du foetus par les voies na­turelles est tout a fait impossible, ou tellement difficile que I'embryo-lomie, en sacrilianl necessaireinent le prtiduil, lerait eonrir ä la mere
(I) Hii'ii ne prouvo inloux (|un cottQ absencs si frÄquonto do ronseignotnents sur In
foutus, (|iic^ nous avons (li'jii iioIi'm; apropos de riiystOrolomin vaglnuli;, combli'ii la vie (iu petit tlflnt pell do place, en general, clans les preoccniialiuns dos proprictaires. Ella
coniicnie, [ndirectement mais trfes-posittvoment, ce pröeepto ipic nous avons posii commo riglo, quo, lorsqu'll laut choislr eritro la mere et le footus, h part, du U'fes-rares exceptions, e'est ce dornior qu'il faut sacrifler au saint, do la märe. Au jiolnt do vua SCisntinquo, ot menie pratique, celte absence do ronsolgnomonts n'en ost pas inolns regrettable, Ot nous ne Baurions trop engager les veterinairos a ne pas laisser, a I'avo-nir, cetto lacune dans les observations preciouses (loot ils onrioliissont la science.
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Operation cicsakiknm;.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; oov
prosquo initanl do dangors lt;iiie la gastro-bysl^rotoinie elle-m6mo. Soul dans ce Otts, les döformallons du bassin par exostosos, fractures, eto., ayant anionö nnc angustio polvionno considörable ; los lumours, mrla-iiilt;(iics ou autres, inoperables et remplissant l'excavation polvionno; les hernies ulerines, quand l'ouverture herniaire osl rnanifoslomont trop ctioile pour que la reduction soit possible; la gestation extra-utörine, si eile pouvait 6tre diagnostiquöe; certains oas de torsion de la matrice irröduclihles par la rotation; peut-6tro aussi certaines positions \i-cieuses du foQtus ägalementirräductibles. — Quant au rötröcissoment et meiiRquot; ä l'ohlileration complöto du eol nlerin, nous croyons qu'll y aura presque toujours avantage ä pröiiörer Vhyslh'olomie vaginale, a moins quo le proprietaire ne soil hien deeide ä sacriller initnediatenu'ül la mere, pour sauvor le produit.
De loules ces indications, la plus favorable, sans controdit, ost la bernie ulerine, surtout ehe/ les pelilos fontolles, oii l'opöration peut 6lre faito sans grands dangers, inline pour la mere, eomme lo prouve une observation de M. Macorps, velerinaire beige, ä la condition que la position do la femelle n'aura pas eie aggravee par des manoouvres inlempeslives de reduction.
L'ospöce de la fomello doit 6tro, on outre, prise en grande conside­ration. Gelles quisorit alinoontairos, commeon le dit, pouvont ötrosa-crillecs iinmediatenienl et li\rees ä la coiisomnialiim, et, si Ton cst assez heureux pour obtenir le petit vivant, la perte peut so rdduiro a pen dc chose pour lo proprietaire^. Pour la jumenl. an contraire, dont la cliair n'a aiicuuc. valour, tousles efforts doivont lendre an saint do la mere, d'autant quo, dans celle espece, le pen do vilalite du produit laisso hien pen d'ospoir do le sauvor, ä moins qu'on ne so decide a operer des lapparition des preiuieres doulcurs. Aussi, liourgelat nous paralt-il avoir Ires-bien saisi el excidlonnuoul formula les indications do roperalion ecsarienne pour cetlc cspoco, lorsqu'il dit quo celle ope­ration doit etro lenleo laquo; seulomenl dans le cas oil la jnment, porlant uu poulain a terrne, do race procionsc, sorait atteinle dune maladio telleineiit grave. lt;|n'il no reslerailancim ospoir dc la sanver, ot oil Ton so tleeiderait ä la sacrilier pour consei'ver le ponlaiu. gt;
Gbez les ninltiparos, la chienne, la trnie, la gaslro-liysterolomio au-rait probabloment pins do chances de succös, nieme pour la more; c'ost du moins ce qu'on peut induire, pour la chiounc dos nonihrenses expe­riences, I'aites sur colic especc dans le but d'eliidier lo developpeinenl du Id'tns el d'uiio observation cliniquedeM. Macorps, ot, die/ la truie, des curieuses observations rapportees par Chanel (1825) et Sorillon (1S2(.)) relatives ä la castration do truies en etat avancö de gestation, ain.si quo des observations obslelricales dc Ilaycr ot Morgan .
Dans tons les cas, loperation une fols resolne, il faul sc InUer do la pratiquer le plus lot ot lo plus rapidemont possible. On sail combion ost fragile la vie du poulain, combien olio sotcint rapidenionl apres les
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ÜPERATIONS ODSTETRICALES.
promiöros doulours, ol l'on comprond, dös lors, quolo moindro retard pout faire perdro l'unlquo b6n6flco qu'on attend laquo;le cetto opöration. — liit'ii qu'on puisse se presser um pen tnoins ehe/, les autres IViuelles, il esl cependanl trös-certain quo la temporisation ne poul Ötre que fit-iiesie, non-soulemont au l'd'lns, qui suecombe trös^souveutaux tonta-lives d'extraction par les voios naturelles faites avanl d'en venir h l'o-p6ration, mais aussi ä la naöre, qui supporto d'autant moins bion cellelaquo; ci qu'elle esl plus 6puis6o par les souffrances antdricures. — Do lä la ueeessiie pour le velerinaire de se i'eiulre, aviml de rien cnlrepreudre,
im compte Lrös-exacl de la situation; d'ötablir le diagnostic et le i)ro-misiie de la dystocie avec toule la pröoision, toute la rigueur (jno permet l'6tat actuel de la science.
Manuel optaatotre. — Bourgolat, qui n'avail en vue ([uo la jument, el pour qui le but elail atteint dös qu'on avail obtonu h^ foetus vivant, donno de cetto operation la description suivante :
laquo; 11 faut, ponr cel effet, ronverser la cavale avec toutes les precan-limis possibles, la euueher sur le (Ins ol l'assujötir de maniere ä n'en pouvoir 6tre blossö. On fail ensuite une incision cruciate ä la partio mojonne ol inf6rieure du has ventre ; cetto incision doit elre d'un pled et deini environ (80 centimfetros), ol se terminer aux os pubis. Sl le gros inleslin. pousse hors de la rapaeile par les efforts (jue susolteronl les douleurs vives auxquellos la juineul esl on proie, so prösontent, (in aura sohl de les ecarler, et l'on apercevra bientöt I'lilenis; on y pra-tiquora, mais avec beaueoup do circonspection, et dans la crainto de porter attointoau foetus, uneouverture qui röpondra h la premiere; on ouvrira aussitöt encore les membranes qui contiennentlepoulalnj les oaux qu'ellesrenforment s'öpancherontol l'on retirerasur-le-champ l'a-niiual. Le sueees de eeile enlreprise döpendra de l'attention qu'on aura ä prevenir la morl de la jumeul mere; plus ou allendra, plus le fielus sera dehile, et l'on a d'autant moins de tomps ä pordre quo, si la ca­vale esl morte, il esl certain quo le poulain ne lui survivra lt;pie de quel-quos instants.raquo; On fail ensuite la ligature du cordon ombilical h quatre on cinq pouces (12 fl t'i millimötrcs) du corps du poulain, aprös quoi 0 il n'ost plus question quo do procurer an poulain les moyens do s'al-lailer pour enlrelcnir line vie quo Ton vicnl, en quelque I'aeon, de hu rendre. laquo;
Rainard fait romarquer quo lt;lt; Bourgelat ne fait aucuno mention do la suture de lHlerus et des parois abdominales, ill du bandage con-tentif, ni d'aucun des soinsqui sontnöcessaires apr^s l'opöration. Ponr lui, son bnl esl atteint des qu?on a obtonu le foetus vivant ; la more estvouöo fataiementö la morl. raquo; 13t il m^ s'en occupe pas.
Ce procede, calquö a pen pres sur cequi se pratique sur la Icmmo, esl trös-döfectueux. II cst evident qne, si l'on voulait essayer de conserver la fomolle, aucuno suture ne serait capable do resisler au poids des masses intestinales qui pöseraient sur eile; e'est done avec
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on';ration GfiSARIENNE.
871
raison qu'on lui a substituö ie procödö suivant, qui consisto h falre
I'inclsion sm' if (lane,
L'opdration a 616 quolquofois pratiqu6o sur ranimal deboul ; mais nous ostiraons qu'il vaul toujours mioux couchor la fomolle, sur Ig DanOgauche, si c'osi uno vacho, uno cbövro, uno brobls ou uno ju-ment; indifförernmont sur run ou I'autre c6t6, si e'osl uno obionne ou uno truie. II sera mörao bon do l'öthöriser, si o'osl possible, q| ccla, tout a la I'ois, pour la söcurile de l'opöratour ol laquo;Ie l'opöröc, Si on no lo pent pas, il faudrabion Qxor les membres; faire porter en arriöre et maintenir solidomonl lo membre postörieur droit, alln de mettro bien a döcouvert la r6gion sur laquolleon op5ro et do n'6tto ni gi%ii('' ni lilcssi'' par lui.
Les instruments nöcessaires, qui doivenl 6tro prdparös d'avanco ol disposes de inanieri'ä 6tro sous la main de Topörateur, soul uu his-touri convoxe, un bistouri droit boutonnd, dos pincos, des drignes, des Ills cirös, dos ciscaux', au moins deux aiguillos Ji suture, des chevilles en hois (di en halciuo pour la suture, uno dponge, quelques bouletles et plumasseaux d'öloupes, eniln un bandage de corps, un drap do lii pli4 en quatre suivanj; sa longueur, pour nos grandos femelles.
Tout 6tant pr6t, l'op6rateur incise, d'un premier coup de bistouri, la peau el les lissus sous-culanes jusqu'aux muscles, qui peuvenl inenie cMre cntames sans ineonveiiicnl. Gette incision esl faito dans le (lane droit, au-dessous, en avani el assez loin do la luherosile externe do l'ilium, afln d'dviter l'artöro circonfloxe, dont la blessure pourrait göner l'opörateur. Si cetto artöre ou toute autro un peuvo-lumineuse elail hlessee, il faudrait la Her immddiatement. —gt; L'in-
cislon aura uno direction Oblicjue, do haul en has et d'arriere en avaul, dans le sens des lihres dn niuselc peiil oblique de l'abdonien; clle doil avoir uno assez grande elcndue, a pen pros cello du diamelre storno-dorsal du Indus, ;{() ä ;i,quot;i oentimötres environ, chez los grandes ospöces.
On divisera onsuilo, par polils coups mönagds, les couches nnis-oiilairos, jusqu'au periloino, auquel on Cera nne petite ouverluie, avec raltention do no pas löser los viseöres abdominaux.
Par l'ouverture pörltonöale, on engagcra immödiatemont los deux premiers doigts de la main gauche, la lace dorsale tournde du cöle de 1'abdomen ; on saisira do la main droite le bistouri boutonnö, dont on fera glisser la lame dans I'lntervallo dos deux doigts, ol avec lo-quel on incisera le peritoinc et los muscles, jusqu'aux limites do I'in-cision cutanöo. — Un aide intelligent sera chargöde maintenir les intestins'qui tendent ii s'dobapper par cetto vasto ouverturo.
(ie premier temps de l'opöration accompli, l'opörateur plongo son bras dans 1'abdomen ol va ä la recherche do ruierus, qu'il ramöne en race de l'ouverture, si toutefois il nes'y prdsento pas de lul-m6me. — Deux aides, comprimaiit avoc lours mains los parois abdominales,
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I #9632;[
572nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; OPERATIONS (HiSTKTIUC.AF.KS.
do chacjue c6t6 do I'inoislon) tnaintiennont colles-ci on contact avec
los parois iilörinos.
L'opöratourinoiso alors ruti^rus lui-mömo, lentomont, couohe par coucho, do inanu'Tc, aulant (juo possible, a no pits rompro los niom-branos. — Dösqu'illo pout, il insinue sos deux doigts outre colles-ci et la face interne do liilerus, doni 11 agrandit ['incision avee lo bis-touri boulonnd, de rnaniöre ä lui donner i^ pen pros la direction ol relenduo de l'incision des parois abdominales. — Tel esl lo second temps.
Dans nn iroisiömo temps, il ruinpi largoment les membranes si olios sont encoro intactos, plongo hardimonl sos donx bras, an besoin, dans la oavile nlerhio, saisil Lo ('coins par k'S promiöros parties qui so proseiitonl ol raniöne rapidoiiunil an deliors. Puis il romptlo cordon, le lie s'il egt;l neoessairo et conlio lo pelil ä des aides, qui doivont lo seohor, lo ranimor, renvolopper dans des oouvertnres ohandes, el onlln le präsenter ä une femollo nourrice, pendanl quo lui-iuöino s'occupo do terminer I'opdration,
ntaiil,on effet, uperor iniineilialoini'iil la delivranco, 0(^ qui esl
facile cbez la jument, mais beaucoup moins choz la vache, dont il
I'anl delaehor im ä nn avec la main Ions los oolvlödons enoore adhö-rents. II esl vrai quo co soin n'ost pas indispensable, si I'on so d6cide ü la saerilier immedialemenl. En CO oas, I'oBUVro du cbirurgion esl accomplie ; cello du boucher doit commencer.
Si, an contraire, on Ost döoide ä courir tonlos lesoliano.es de l'ope-ration, il laut, aprös avoir extrait le delivre, et absorbö le mieux possible avec l'öponge Ions los liquides contenus dans la oavile nlerinc et coux qui pouvent 6tro lomhes dans la eavile abdominale, il laul, rönnir oollo immense plaie. Pour la plaie ulörine, babituollomont on ue s'on occupe pas ; la rolraeliun do I'organo la diminue d'abord ounsidei'ablomoul, el il paratt qu'ollo so cicatrise onsuito livs-vilo et avee. une grando I'aoilile. Mais il n'en esl |)as de inömo pom1 la plaie abdominale ; cello-ci doit 6tre rdunio sans retard el tr5s-solidoment, — La suture encbevülee esl cello (|ni prcsoulo lo plus do garanlies. Üu roxöoulera d'apres les regies ordinaires, en avaul soin d'implanlor les aiguilles loin dos bords do la plaie onlaueo ol (k; comprondre outre les Ills, non-soulomonl la peau, mais encoro les musclos, On roooinmande do laissor, vers la commissure införieuro de la plaie, une ouverture non röunie, alln do permettre aux produits inflamma-loires do söehapper facilement. Par-dessus la plaie, on applique quel-ques plumasseaux sees et doux, oL un bandage do corps, qui, choz nos grandos remedies, pent otro fait, ainsi (ju'il a ele dil plus haul, avec nn drap plie on quatre snivanl. sa longueur, et cousu sur les reins do ['animal. Co bandage esl assez difficile ä bion placer laut quo la femolle esl couchöe ; il est copendant bon de rappliquor de suilo, an moins d'uno mauioro provisoire, sauf ä le reiuetlre, on
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0PERA,T10N CESARIENNE,
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rccliliant ce qu'il pent avoir de döfccUioiix, dös ([u'clle BO sera lovce... si olio sc loves!
Quant anx solus iillei'iciirs, eo sent coux (ini oonvienneat dans tons Ics grands Iranniatismes ; ot ils sont nssoz connus dc; Idiis les vötörinaires pour quo nous puissions nous disponsor d'ou rlon dire ici.
On voll, d'aprös cetto dosoription, quo ropöration edsarionne, ä no la considörer qu'au point de vuo purotnont chirurgical, ost encore 1'uno des operations les pins longues, Ics plus fatigantes et los plus diffl-cilos do la Chirurgie v6t6i'inairo, Bt si Ton tient compto de I'dtat par-tlouller dans lequel so trouve la femollo, do ce qu'on a appelö Vdtat puerperal, aggravö, dans I'lmmenso inajorili' des cas, par It's inaim-u-vres ant6rioures lailos pour exlraire lo footus par los voles naturelles, on n'aura pas do peino ä comprondre son oxtrörno gravltö. I3t cepen-dant, nous lo rö|)ölons, olio n'snssit... quelquofois.
Observations. — Gomme il s'agitd'uno opdralion encore pen connue,
nous oroyous devoir donnor ici un rosinne tros-sneoinct, mais cepen-danl snhslantiol, dos observations qui on! ölö puhliöos; dc cellos, du inoins, qui sont vonuos ä nolle oonnaissance.
lquot;! OnsKiivATioN. — CiouiKn. — ßfebis aus douleurs depulraquo; douzo houros; Ics piuds anleiieurs du pelil sorloul par la vulve d'euviron Irois poucos (8 coiilimi'lros); la toto cst rcpli6e vers le garrot; ollc osl ramenee en bonne position; des (raclions önergiques lie ri'iussisseul qu'a dälacher les membres du lliorax et a les arracher. Goliler se decide ulors i'i faire l'opßralion cesa-rieiiue. II fail a la peun el aux muscles unc incision d'environ cinq polices au-iK'ssous du llanc droit; il 6carle les liileslins; la malrice 86 prescnte; eile cst incisee ä sou tour ; et l'operateur en retire le feelus, puis le placenta. Les inleslins soul remis en place; la plain abdumiuale ost I'ermee par la suture des irdletievs; un bandage de corps cst applique par-dessus, el I'on fait premlrc A la palienle plnsicurs verrees de däcoction de genllane, pour relever scs forces. — Le lendenaain eile flail morlo. — L'aulopsie apprit qu'll y avail a I'illum nne ancienue fracture, consolidfe, mais avec dßformalion obliquo du bassiu. Cost eonlre le cal, siegeaul an niveau de la cavile colyloide, qua la löte de l'agneaii s'iilail arrölöe (Menuiires de (io/iicr, I. II).
II1' Oiisr.uvATioN. — MoRANGE, — Vachc ayaut depassö son terme de trente-sept jours; col nlerin resserre, piübablomenl altere, piiisqne le part est jugc iin|iossible; veau morl ; ojieralion cösarioinie tenlee dans l'espoir de sanver la mire. — l.es parois de l'abdomon incisees laissont econler uno öuorino quun-Iil6 de scrosilö rougeiilre. Le fcolus ost extrail, ainsi quo le placenta; les plaies sont reunios par la suture. Dos le lendomain do ropcralion l'appötit olail revenu... Unin/.o jours s'elaieul ecoules el tout annoni.'ail un suecös eomplel, lorsqne le propriiilaire, faligue dc voir sa vacbe soull'rir do la faim, lui donna incousideröment une cerlaiue quanlile de liizerno. II en rdsulta nne indigestion, qui devinl proinpteinent morlelle (Ibid,),
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OPERATIONS OOSTETRICALES,
III0 Oiiskiivation. — Cnaiii.ot. Wirke on tiav.iil tlcpuis li'ois jours, Ivös-foible j pari ttnpossiblo, tnalgrä do pänlblos cITorls, Tumour vaginale, d'appalaquo; rence Qbrouse, quo I'on prond pour la poubo dos oaux, quo I'on ponctionne, d qui u'osi aulre (#9632;1iob(' quo la vcssio urinalre berniöo !.. Col do l'uiörus indurö. La lomollo öluui jug(5o absolumeul porduo, ropöralion cösarionno abdomi­nale l'ul pratiquöe, dans l'ospoir do sauvor l(i veau ; celuUcl fut roliro vivant; la vacho oxplra do guile aprösj lo veau a vöcu (Journal, prat, do wed. yd/., 1826).
IV1' Observation. Ghratien. Vaohe en Iravall de pari depuis Irois Jours, presque cpuiseo; induration du col do l'uiönis, gonflement inflammaloiredos organes gönilaux. On regarde la vacho comme perdue, cl i'on propose ropö­ralion cosarioimo dans le soul but do sauvor lo voau. I.o flaue droil osl ouverl, sur la vacho dobuul, h doux pouecs on uvanl do I'anglc do la hanche ; I'iucisiou ost dirigco do haul on has cl d'arricro on uvaul; son clonduo csl do sept poucos (17 A 18 centimetres); l'ul.örus se prösonlej on I'incisoamp; son lour; lc foetus csl otlrail vivaut; lodclivrc snil; uno porlion dc I'intestin s'ochappo par la plaio du venire : olio csl rt'duilo; la plaio ulcrinc csl r(5uiiio par la su­ture a polulb eontinus; lo sung cpunch6 dans l'abdomon ost ölanchö avoc soinj uno doidjlo suture a points eontinus reunit, d'ubord his muscles, puis la prau. — l.a vacho niuurul hull hourcs apros roperulion; lo voau purait avoir v6eu [lliitl.).
yquot; OssERVATtoN. — Le mcihf. Vache aux doulcurs depuis six heures. Elle
avail 616 trailee, un an auparuvant, d'uno fracture do I'ilium, donl cllc clait guorio, mais eu rcslaut boileuso; lc cal laquo; bouohail dquot;iin tiers la cavil6 pel-vieuuo quot;. I.os deu\ jambes du fuatiis sortaient pur la valvej la IcUe elait relaquo; lomio on arrii're, sur lo dos. Kile fut ruinen6e en bonne position, puis des tractions önergiques furent o\orc6essur le foetus, mais saus pouvoir lui faire franchir le retrecissemeut. l-'opcration eösarienno csl ,jug6e indispensa­ble; olio ost praliquöe s6auco lenaule, par le proeöde decrit dans la prece-denlo observation, avoc cello seule dilforenco qu'ou luisse a la parlio iulerieure do la plaio abdominale, reuuie par la suture, uae ouvcrlure, alin de pcrmot-tro l'öcoulement dos liquides morbides qui pourronl se former duns l'abdo-mOD. — Lo vache se rötablit. — On no dil pas si lc voau fut obleuu mort ou vivaut et s'il a survecu ä Foporalioii (Ibid.).
VIquot; OnsKiivATio.N. — Le mihne. Vache ayanl depassö son Icnnc de viugt-scpt jours; aux doulcurs depuis vingl-quatro hourcs, Lc IVelus csl un monslre Celosomien, qui no pout Otro oxtrail par les voles naturelles. Voyant I'inuli-litc dc scs cllorls, Cbrclion, an lieu do fatiguer la mere par des manoeuvres impuissautos, jugoa qu'il valail mieux recourir ä ropcralion ccsarieiine. Elle fut pialiquee par le prOocde d6ja decrit. L'extraetion du monslre fut diflicile; il fallut lo divisor, et exlraire s6par6niont d'abord la parlio antciicure, puis le train poslörieur. La vache fut ubaltue le lendemain par le bouchcr, dans lu crainle do la voir succomber aux suites do ropcralion (Ibid,),
Vllquot; Oiiskuvatio.n. I'liAiiAi..Vuclic uu travail dc par! depuis qnaranlc-huil hourcs. (Juand la vache csl couchec on aperQoit, on 6earlaut les h'nrea de la vulve, le segment postericur dc rut6rus, qui s'avaiicc dans lc vagin,
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OPEKATION GESAR1ENNE
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presquo ji^qu'A 1'oriflco vulvalroj quand olio cst dobout, la tuaiour rontro duns I'abdomon, Lo col esl lumdflö, indurö, quot; tic consislanco prosquo cartila-gineuso;raquo;sa dilatalion pnralt ImposBiblo, Lo rootus cst d'ailleure \i\;uii el vigouroux, uinsi quo l'iilicslunl lus tnouvomonls auxquoh il se UvrOi Pradal proposo ropäralion cäsarienno abdominalo (il nous Bemblo quo, duns co ens, I'liysloroloinic out 6lö prcrürublo; die oiTrait jircsqnc, iintunl do chances I'a-vorables pour 1c fcQlus, el lu more, qui elail on ban i'lal, encore vigourouso, el qui n'uvuit pas beaucoup BOUiTei'l jusque-la, eüt pu elre sauvte. Quoi qu'il en soil, ropcration I'nl acceplce par lo proprielaire). Lo lluncdroil, puis 1'utc-rus furont largemont ouverlsj le fcoluB on I'nl rapidoment relire, el la vabve ful iinmedlalrmcnl lueo par le bouclier, qui avail 6(6 appcte pour col office. Quanl an polil, il lul presenle a line vaclie nonrrice, qui l'adopta saus dil'li-cnllo, el par laquelle il rul61ev6 [Ikmeil tic mod, vi't. IS.JIi).
VIII' Odsuhvation.Lecoq, de Bayem, Vache au velage depuisplus de vingl-qualro heures, Irisle, aballne, allaihlie paries ell'oils, qni couliniienl loujotm. o L'occlusion complölo do la Hour öpanouie raquo; elail la cause de l'lno-possibilile du pari. Lecoq, sans dire lo molifdo celte prelorence, so delonnine a faire l'opöratlon cösarienne abdoniiualo, plulOt queriiyBlörolomio vaginaleraquo; quo rieu, dans son observalion leile qu'elle osl rapporloe, ue somblail coulre-iudiquer. Incision dans le milieu du llanc droll, do haul eu bas el d'avanl cu aiiiero, BUP unc longueur de 7 pouccs environ (is a 20 cenliinolres); incision do rulöniä j extraclion assez facile du ficlus, doul les emeloppos 6laienl lolle-inenl 6[jaisses otrösislanles qn'il fallu I les divisor avecl'lnslrinnen I Iranchaul; dolivrance iimnodiule, qui fnl assoz diflicilo; sulure dos parois abdominales. — Malgre les soins les plus inlelligonls, comnie on devail los allondre de Lecoq, le polil, qui elail foible el soull'raul au moment de la naissaiice, suc-cumba le soir uißme, ol la more, lo londomain, vingl-qualre beurcs apr6s l'operaüon [Memuires de la .Sue. vet. du Culcmlos et de la Mlt;tnrJte, nquot; VI),
IX0, X1', XIquot; el Xll1' I'aits. Rainabd. — laquo; J'ai fail, dil eel aulour, qualre fois cello opöralion, sur lu brebis, la cliovre el la cbieune, el je n'ai Jamals pu conservcr la vie au fcclus, ni a la mere. Cola lien l peul-ülro a ee quo jo no m'y docidai qu'apros avoir execulo toules les manoeuvres imaginablos pourexlruire lo petit par les voles naturelles, lu more elaul alors dans nu etal desospero {Tratte COmplet dc la partttrilion).
XIII1' OusKiiVATiox. — t!,\aiu:AU. —Vache, a son qualrii'me vcau, uyanl döpassö son lerme depuis quin/.o jours; ayunl eu, ä lerme, des ofl'orls oxpuhifa, qui sc soul dissipös, pour no reparailre quo quinne jours aprös. I,'obstacle h 1'accouchoment esl cello dioiation parliculiöre de la mulrice quo nous uvons d6crile page 310, compliqueo d'uneinduration morbide du col. Mlt; (iarreuu no vil d'uulre moyen do i-omediei- a ee cas quo la gaslrobysl6roloinie, qu'il ne voulul cepondunt pas praliquer. Abandonnee ä olle-möine, celte böte surv6-cul, comme nous suvons quo eelauirive quelquefois (v. p. 17laquo;) quaud lair n'a pas cu acciss duns la cavil6 ul6i'iiie. Trois mois apres, la vacbe 6lanl dans lo mOme 6lal, M. Garreuu esl rappclö, el pric de faire l'opöration cösarienne, qu'il juge toujours Olro la seule cbance do salul. L'opöration esl falle, i\ pou pros solou le procedfi deja döeril; le fetus esl exlrait, la plaie abdominale esl
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OPERATIONS OÜSTKTIUCALKS.
reiinic parlaBUlure oncliovillee. —Diötc s6v(sre ;quelqucslt;c panados ferries, raquo; rendiifis plus loniqnos par Toxlrait de genliane. Cinq somaines apri's, celte böte 6lait complölomciit remise. Knfln, luiit mois plus lard, eile fut vendue laquo; parcc qu'eile no tömoignail plus le desir do sentir le taurcau. raquo; (lie-eucil, I8ij.)
\l\'0 OusicnvATioN. — Young IIi'shand. Vachc, en travail de parfnrilion depnis longlemps. On reconnail par 1'exploration quo le col uterin est com. pletcment obslrni^. T,a böte elan( loul ä fail cpuisde, el le l'agt;lns paraissant mort, I\l. Young Husband consoilla de la faire abatlrd, Ot, sur le conscntemenldn pro-priötairo, il iiisul'lla de l'air dans la veino Jugulaire. Au moment oü la vache nllait expiroi', le FcdIub (it un mouvement brusque. M. Young Husband s'arma immcdialemenl d'un long conteau, et, d'un soul coup, il incisales parois du flaue, penelra dans la nialrico ot en relira un fretus qul vivait encore. On parvlnt a le ranimor avoc de bonssoins, et au bout do deux jours il pouvaitboiro dulaitsans aucuuc asaislaucc.il s'elova parlaitemonl bion {Remeil, IS'J'i),
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XV Oiiskhvation. Uoiii.wks. — Danslo möinoire de Dietoricbs sur l'obst(5-trique vcteriuaire, couiiinne par la Socicte ceutrale de mödeciue velerinaire, ct public dans les Mcmoiies do cette Soci6t6, on lit : laquo; Uülilwes, vetcrinairo d'un haras prussicn, communique dans son ouvrage DasGanzc der Thkrheil-kumlc {Le Tuut dc I'ltrt vetninuirc), un cas dans lequel lajumtH^ no pouvait pas faire son poulaiu. Holilwes lit noucber la jumont sur le dos el allacher les quatre pieds a despoleaux, ouvrltle venire a la ligno blanche, trouvalo pou­laiu vivant et l'expulsa avee losecours d'un palefrenier. Oc poulain fut nourri par uneaulro jument et a sorvi plus lard comineelalonduharas. raquo; Cost le seul example quo nous connaisslona d'operation cösarioiino praliquee chez la ju­ment, et nous l'aurions dcsirße plus delaillöe. il est bon do dire, du resto, quo l'ouvrago d'oü ce fait ost tiro date do 1822, et que, dans 1'ordre chronologique, il devrait prendl'O place i[iimedialcmont apres ceux do Guhior et de .Morango.
XVlquot;, XVIIlaquo;, .Willquot;, XIXquot;, XXlaquo;, XXIlaquo; et XXHlaquo; Kaits.— Havkr. — Dans le möme mömoiio deja cilö do Dielorichs, nous lisons encore : laquo; M. Ilayor, vetirinairo anglais, assure avoir fait cette operation avoc succös sur deux vaches, sur une chienne el sur uno truie, Trola autres vaches opßreos sont mortes [The veterina­rian, 1840). ii — Aucun aulre detail; aucun ronseigncment, nolammcnl, sur ce quo sont devenus les polits dans cos sept cas.
XXIllquot; Ouskhvation.— iMoiu.AN. — Truie en proio depuis plusieurs heures aux douleurs d'unc parlurilion laboricuso, laquo; Deja olio avail mis bas deux po­lits, qu'on avail extrails avee peinc. M. Morgan en trouva un troisi^mo on-gagö dans le delroit aiileriour; il lui implaula une örigne dans la löte el put ramcuocau dehors. Un qualriemo no put tMre. saisi, el commo la bole sem-blait pröte ä peiir, I'op^ralion cesarienno fut decideo. On fit uno incision de deux ponces au cötö droll de 1'abdomen, puis, apres avoir fendu la corno du möme cfHö sur uno longueur do six ponces, on relira un petit. Lo dellvrc fut enlevö et, riiömorrhagie arröleo par des allusions d'eau froide, la conic re-COUSUO et replacöe dans lo venire, l'opöraleur praliqua une snluro aux parois abdominales. I.e leudomaiii, un purgalilful aduiinislre ; deu.x jours aprisdes
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OPERATION CESARIENNE,
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miitirrcs grumoleuBes B'äcoul6renl do la vulvc; la böte niiirigcii le clnquiömo jouret rovint ä lu sanlc. Aprc's qu'ollo oül nouiri s(is potils, juslc, deux raoia apros l'oporulion, ello fnl sacrifioo cnmme itnpropre a la reproductiongt; M. Morgan, qui assislail h l'autöpsio, vit quo la Corno nlerini' droitc adbdraif h mil! portion d'inlesliii. Kn outre, il s'olait rormi! im abcÖS, londanl a s'onvrir dans line anslaquo; inlcslinalo, d'apt'öa la ilirticliun qu'll pronail. L'ovalro drolt 6lait atropliic. raquo; (Ikmcil, 1888.)
XXIV0 Odskbyation. —#9632; Macokps. Vhieniie porlanl au (laue gauclic, au niveau do l'avanUdorniöro mamelle, uno lumour de la grossour du poing, qui s'clait monlröc depuis six somainos environ, s'ütail accrue pou ä pen, d'une maniero insensible, e( ne montrait ni clialenr au lonelier, ni douleur a la pression. On la prit pour uno. nöopiasie inainniairo et on so mit eu devoir de l'exlirper. Uno large incision falle a la peau mil ä nu im corps blancbätre et bosselö, qua Ton roconnut aussitöt pour l'uWrus/wnW, Äulleu dole faire rontrer dans l'abdoinon, CO qui eüt prösentö des dillicultös et du danger, M. Macorps prelera atlll'GF complelemenl au deliors la corue lierniee, jus-qu'au niveuu du col, appliqua en ce point une ligature, et oxtlrpa l'organo. (juelques points de suture i'ormerenl la plaie cutanöc; la Iranquillilö, nn re­gime diötelique, quelques lavements gufflront pour amener la gnerisou. Uix-lmit jours aprüs l'opäration, son mailre ouvrait la chasse uvec celte chienno, parfaitemeiit rötablie [Annales demnd. vit. da Bnixellcs, \Hi'lt;i).
.V.\VC ODSERVATtON. — Tiiir.uiiY.Vaohe de 3 ans, ii termo, frappöe, a denx jours d'intervalle, d'une double luxation des articulations ccxo-femoralen, sans causes connues. L'exploration roetalo et vaginale ayant fait, döcouvrir uiiquot; lagere de formal ion du bassin, M. Thierry pensa, dis ce moment, a la eaehexie ossifrage (ostoomalacie), diagnostic que la suite devail conlinner. (Juelques jours plus tard, eil ofl'el, une uouvelle exploration fail decou-vrir une fracture du bassin, qui paralt s'ötre produlle spontanemonl, tin ii n los symptömes du part apparalssent; mais 11 ne pent s'ell'ocluer; la fracture rölrficil lollement lo bassin, qu'll esl presqne impossible d'y faire [lönölr.'r la main. Apres diverses tentatives iiil'ructueuses, il fallul rononcor ä obloiiir 1c fuetus par los voies naturelles; l'operation cesarioiine l'ul resolue et praliqiii5e; eile ponnil de samer une jolio gönisse, qui vint Ires-bieu. La miire fut immßdiatement sacrlflöe. A l'autopsle, on trouva los fractures et luxations diagnosliquöes pendant la vie. Ce fall constilue nn bei exemple de. cotto li'sion encore si peu conntie, döcrlte par les uuteurs allemands sous les iioms de rachexie ossifrage, vstiamdldric, ostioclaslie, alteration qui, on le volt, pent devenir, äun moment donnö, uno nniivelle cause de dystocie, et merite, en cüiisequcncc, de lixer des inaintenant l'attontibn (Bulloiindo la, Soo, cent, vä., 1873).
XXVI0 Onsr.iivATiOiN. — Ouv. — M. Ory, veti'rinaire ii Fours (Loire), fut appele pour aecoucher une vaclie, qui, depuis BOpt ou linit lieures faisait des ellbrls infruetueux pour mettre bas. A son arrivee, il la trouva ölenlaquo; due sur la litiire et dans l'lmpuissance absolue de so levor. Kilo elail, ilo-puis hull jours, atteinto d'une paraplegic complete. Les eaux s'ötaienl deou-I6es depuis environ deux houres; les contraclioiis uterines etaient f'ai-Saint-Cvii. — Obstelrique.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;87
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OPERATIONS OBSTETRICALBS.
bios; i:i \ ache, on bon ätat d'ombonpoint, ötait pretque monrunlc. I.'o\plora-lion vaginale apprit quo lu lu^tus, qui etait viviiul, s'oll'rait en prösoiiliilioii antörieure, la tulc rcnvcrsfie sur lo garrol, los tloux piods antöriours com-plolcmont I'otomis el allonges on arriiTO. M. Ory so mil en devoir do rßdnire cotte position ueieusc ; il reussil a ramener les deux membres dans le bassin; maifl I'elat general do la romollc s'aggravait d'inslaut en Instant ; la morl 61 ail iminincnle; en essayanl do ramoner la bMo du veau en bonne position on s'exposail d'mie maniero presque corlaine ä perdro la more el le IVetus. M. Ory prit rapidonieiil son parli. Le boucher elail presonl; il lui commando d'assommer la vaehc. Lc coup do massue aussitöl donnö, iM. Ory, d'un soul coup do bislouri ouvre largemenl le venire do la femcllc. Par un second coup, il incise la malricc, el en relire immtdiateinenl le Coelus. C'6lail unc ueuisse, bien conformöo cl bion vivanle, qui s'öleva parfiiilomenl el devint une cxccllenlc vache, quo M. Ory a pu suivre pendant onze ans.
Quant a la more, aussilöl lo foetus exlrait, eile l'ul saignöc el sa viandc ulilisce pour la nourrilure des pauvres do I'endroil (Cummunkation iiMite).
XXVII0 Observation. — Onv. — Le 20 mal 1870, le möme velcrinaire ful appetö, a i heures du malin, pour une vieillc jumenl qui avail uno parturi­tion laborionse. Cello jumenl on elail a son onzieme poulain; les efforts aux-quels ello se livrail depuis dejä plusieuis heures elaient lollement violeuls qu'ils avaiont laquo;mono le rouvorseincnl du rectum. M. Ory reduil I'organo renversö el pratique le toucher, il trouve le col ulßriu lellemenl resserrö qu'il no peut y introduire qu'un doigt. Aprta do tongues lenlaiives, il parvicnl k en fairo pönelror Irois; mnis il esl impossible d'allor plus loin. II debride le col. b'ue nouvelle difflculUS se presonle alors : lo fietus rcmplll si exaclemenl rulerus, qu'il esl impossible do glisser sa main enlre les deux. M. Ory peul copendant reconnaltre quo le [iclit sc prßseule par les quatre pieds el qu'il doit iHre /'tie en deux sur lui-m^me. II nc douno, d'aillciirs, ancuu sigue de vie. M. Ory jugo iminödialomeiit quo le pari sera impossible ; cepeudaut, pour 1'acquit do sa conscience, plutöt que daus I'espoir d'un succes, il cssaie raceoucliemenl par les voles naturelles. Ses lenlaiives, conlinuees pendant plus de deux heures, jusqu'A öpulsoment de ses forces, n'aboutissont ä aucuu resiillal. Alors, la bole elanl Iros-vieillo el do pen do valour, il sc delermino a la I'airc aballre ; mais avanl, el pour essayer do sauver an moins le poulain, si, par impossible, il vivail encore (M. Ory n'y complail pas), il voulul pro-cedor it l'opöralion ccsarieuuo. Kile ful execulöe avec facililß, de la meine maniero quo sur la vache do roliscrvalion pröcedenle. Comme l'avail [irdvu M. Ory, 1c foelus ölail morl. II le trouva replie sur lui-mOme, uon pas en deux, mais en trois. La kite elail placee sur i'dpaulo gauche ; la croupe silaquo;' la UHe. II I'ormail aiusi un veritable peloton, une vraio boule, sur laquelle la matriee elail cxacleiupnl appliqiiöc. Les qualre pieds 6laieiil, commc il a diijii elö dit, ihriges vers I'oflflce ulerui.
I,a jumenl ful luee anssilrtt roperation lerminöe. La malrieo ofl'rait une disposition tr6s-remarquable, el qni, croyons-nous, n'a pas encore £16 signa­lize : le corps senl s'elail dcveloppe par le fail do la gestation ; il avail une forme globnlense, spherique, riippelaiil asse/, bleu I'lilerus do la femme. Les COtnes elaienl Irrs-peu dövoloppees el formaienl, a la parlio uul^rieurc dc I'organe, deux appendices a pen pvüis egaux, longs de hull centimi'lres en­viron (Communication inedite).
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OPERATION GläSARIENNE.
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XXVIII0 Obsebvation. — F. S.mr-Cvii. — Ghienno, tm\ douleura dopuls la veillot — Ello a dojä oxpulsö un fuolus; mais depui.-! douzo houros Ig Iravail s'csl arrötö. Au inomonl oü eile nous eel prösonlöo, juln, I87i, les olTorls cx-piilsifs sont mils ; par I'oMploralion vagiualu, on poul A polne (ouchei du bout du doigt le fculus lo plus avance, qui n'ost nullcinpiil nngiigö. I.e. volume du voutro portO ii pouser qu'il un cxislc plus d'un dans In inaliiTO. — I.'oIjiI g(''ii(5-rul cst encore assez bon. — Je me decide 11 tenlor ropcralion cösarienne, en inciaant le llaiu; droil, ou rou sent 1c mienx les fu'lus par l'oxploralion abdo­minalelaquo; Trois foelus sont extraits de la corne droite, jmr une seule incision. Deux sontmorls; un donue des sigues de vie el pent Olre raniine. La dclivrance est eft'eclnöe coinpleteinent; la corno uleriue esl rcplacce dans !(#9632; venire, sans suiure; la plaie abdominale cs( röuniepar la suture A points separes; bandage de corps. — Apri's roperation la chienne est Ir^s-laible ; ello meurt 18 beures aprts; I'autopsio moulre les signcs do la melro-periloiiilo a un degre modere. Le cbien, exlrail vivanl do rulerus esl morl lo qualrieine jour; je croia qu'avec de bons soins il aurait pu Olrc same {Cliniqm de l'Mcolede t/yon, 1874.)
Tolssontles cas amp; nous connus jusqu'ö ce jour d'opöralion cösa­rienne pratiqu6e en niedecine, vetcrinaiiv. Lour lesumö succinct ikjiis a parii elre, dans l'elal actuel de la science, le complemciit indispensable des considerations que nous avons pr6sent6os dans (#9632;(#9632; chapitre sur cettc operation si grave, si raremenl indiquöc, mais que, pourtant, lout vötörinaire pent, h un naoment donnd, 6lre ap-pel6äpratiquer, et sur laquello il importequ'il ait, en consöquence, des doiiiiecs anssi exactes el aussi complötos qu'il esl possible do les avoir acluollemcul.
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art. Gasti'o-HysMrotomie,
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S80
OPERATIONS ODSTETRICALBS.
Hushano (Young); (-laquo;s d'op^ration cösarionne sur ana vache : t'n Roouotl do inAdlt; \'6i.,
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vöt, ; T. \, Iquot;'/- p. !38, Lecoq, do Qayoux; Mömolro sur la part, laborleux; in Möm. de la Sm-. vtH. du Calvados
oi de la \I;iiu-1ii', 11' VI; Ko//, p. s7. \h(:ni;i's; Lattra mi rddactaur dos Vnnalos do modi v6t. cic Bruxalloa, isiiquot;.', p, kit. Moikiw ; OpoL'iition cöaarlenne pratlqu^e sur nno truia ; in Racueil de med. viSt,, ikös,
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i'üioiuli'; conservation du voau;iVi necuoil do möd. vöt., I8i;i, p. l'J5. Rainahi); Ti;iiir oomplol da la Parturition du;/, los principalos remalies domostlquos;
T. II, p. 103. Saboia; Traltö tUöorique ol pratique dc la science ii do i'arl das accouchements,
p. 71laquo;. S(ii;ii.i,ci\ : Do In castration duns lus truies pioinosi in Racueil da möd. vöt., 1830,
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do trois uns; Rapport par M, G. I,i;iu,a\c,; in Bulletin do la Sue, cent, du mud. vöt.,
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CHAPITRE V
DE LA SV.MIMIVSKOTO.MIi:.
I
On appello ainsi une operation (|iii consists ä diviser dans toute sa longueur la syfliphyse Ischio-pubienne, afln d'obtonir, par l'öcar-tomciil, des os, l'agrandissenient des diamötres dubassin d do rendre, par Iiraquo;, possible le passage du fcetus.
Pour donnor une juste idee de cette opöration, nous ne pouvons tnieux faire quo d'empruntor a M. Gazeaux la description de son manuel tel qu'on rex6cuto •#9632;he/, la femme.
laquo; La fommo placöedans la möme position que pour rapplication du forceps, est convenablement maintonue par des aides; on vide la vessie, on laisse la sonde dans l'urötre, el I'on s'en sort pour ranger le meal urinaire. dikeole di'oil afln dele meUre. ä i'ahri de i'insl nimenl tranchant. L'op6rateur, pressant sur la peau qui recouvre lepubls, reconnatt lo lieu pr6cis oti so trouvo la symphyse. Un aide tire la peau de maniere a la reinoiiLer on haul le plus possible. Le chinir-gion fail uno promiöro incision, qui doit commencer h an centi-melre au-dessns dc la symphyse else prolonger jusquo au-dessus du clitoris et un peu ä gauche. Gette incision, (pii doit comprondre /indes las parlies nwlles, doit loinhcr sur 1c milieu de l'articulation.
#9632;
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SVMI'IIYSKOTO.MIi:.
381
(in incise ensuite le ligament inter-pubien avoc mönagcinont, afln d'6-vltor la lesion de la vossie, ol qunncl il osl prosquo coinpl6Lomonl divisö, on rodoublo do prdcaulions, Collo soclion, uno fois opöröe, ost proraptoraont suivio do röcarlcmenl du pubis, On conflo lo reslo do raccoucbomont a la nature...raquo; UJtquand la sympbysoosl ossiflde,— ce qni ost, comrao on sail, la rögle cboz k's anitnaux, — il faut se sorvir do la scie pour opöror la division I
()ii\lt;ji( quölleplaio, quols dölabromentsl El cola, pour obtonir uno augmentation do 10 ä 13 millimetres pour lo diamöIre sacro-pubion 1...
Quanl an.v rösiilials, o'est M. Joulin qui va nous los fairo con-iiaili'c. a Sur i',) operations, 1(1 mores onl succombd, ce laquo;pii donn mu' mortalitö do 32,6'pour 100..• Parmi cellos qui onl 6cbappd ä la innii, plus de sept out consorvö des inflrraitös persistantes, Lcllos quo :'claudication, Qstulos urinairos, prolapsus do I'lilorus. quot;... raquo;Dans les cas les plus bouroux, ajoulo M. Gazoaux, co n'osl guöro qu'aprös trois ou quatre mois quo la consolidation de la sympbj'so a 6t6 complete. On a vu dos fommos choz losquellos on no la jamais ob-tenue. quot;
lüilin, lo nirnu' autour, aprÖS avoir jirsö Ions les arguments pour et contro cclte operation, tormino ainsi : laquo;Si nous envisagoons la question ä son point dovue pratique, nous arrivons i\ pou pros for-ccmcnl a cotte conclusion, quo la sympbys6otomio n'esi plus pra-licablo dans l'ölal acliiül de la science. raquo;
El n'oublions [)as (ju'il s'agit do la femme, pour laquelle on pent employer une multitude de ressourcos don! nous sommos privös on tnddocine v6t6rinairo ; ropes prolongö au lit, immobilisaLion absoluo de la malade, etc., etc.; pour laquelle la vie sauvo, möme au prix de longues el. ci'iu'llcs souffrances, m6me au prix d'inQrmitds aussi durables quo I'existonce, ost encore un succös.
En voila certainement assoz pour fairo apprdcior de quol secours pout 6tre, en obstdtriquo v6t6rinairo, une opdration quo jamais iicr-souno n'a praliqiu'c. chez les aniiuaux, ot quo porsonno, Ires-pro-bablement, nu sera jamais leule do pratiquor.
BIBLIOGRAPHIE.
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p, 78S.
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582
ACCIDENTS C.oNSlor.i'Til'S Ar 1'AKT.
L1VRK IV ACCIDENTS CONSßCUTIFS AU PART
L'accoucbomont dystocique, (l(''ji\ fort grave par lui-möme, est encore aggrav^ bion souvont par des complications de nature trös-divorse, qui peuvenl se produire^ smi pondantle travail, soitimm^diatomentaprös, soil soulomonl apMs quolquos jours 6coul6s. (ics complications, que nous dcvons öludior maintenant, soul do deux sortes: les accidents ol les maladies,
Nous reconnaissons quo la distinollon que nous (Hablissons entro cos deux cal6gorios lt;lc complications n'est pas fort rigoureuse; qu'il n'est pas trös-facile do tracer nettement la ligne de dömarcation qui los s6-pare, cL surtout qu'il esl plus ais(5 de la scntlr (jue de la marquer par uno döflnition precise. Nous i'adoptons cependant, comme nous I'avons Tail döjä lorsque, dans la promlöre partie do cot ouvrago, nous avons ou a 6tudier la Pathologie de In gestation, ol. par los möinos motifs.
Nous oluduToiis done dans oo livro, sons lo lilre ^.'accidents consd-cutifs an part, dos complications qui offrent quelque chose do moins essontiollomcnt pathologiquo, de pins fortult, si nous pouvons ainsi dire, quo cellos qui feront, sons le nora do maladies, l'objet du livrc suivant, ol qui, dos [our dohul, afToctont la Torino d'un processus mor­bide voi'dahlo oL bien dölonnino.
Nous clevons ajouter quo quolquos-unes de cos complications peu­venl so monlrer ä la suite d'un part parfailement physiologiquo ou do i'avortement, toul aussi bien qu'ä la suite d'un pari laborious:; a ce litre, lour dtudo oül pu trouver sa placo dans la promiöre parlio, soil aprös l'accouchemont naturel, soit aprös I'avortement; mais, outre qu'il y aurait eu jilns d'inconvönicnts que d'avantagos ä scindor ainsi noire rl ndc, ikiiis avons eousiderö (|ue loul pari qui SO conipliquo a|)-partienl en ooalile a la dystocie, an moins par ses ooiisö(|noncos, et nous avons pr6f6rd oludioi' ici I on i es les complications don I cetacte esl susceptible,
Les accidents du //art, qui formenl la matiöro de ce livro, sont assoz nombroux ol assez warios; ils compronnent: Iquot; lo sejour anormal des enveloppes foDtalcs dans l'utörus, ou la non-ddlivrance cl ses suites; 2deg; les portos sanguines pins on moins ooiisiderahles par les organos g6nitaux ;.'(quot; les döplacoments do cos organes, lour hernio a havers i'o-
riliee vnlvairo ; iquot; les lesions Iranmaliqiies dc COS meines organos, ct onlin les lesimis des organes oiroonvoisins. —Tels soul les dill'eronls litres sous lesquols nous avons cru pouvoir les grouper ct I'ordro dans lequel nousallons le's examiner.
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V I
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NON'-lMCUVItANCi;.
58:}
CHAPITRE I
DE LA NON-DßLIVaANCE.
DöllvrancQ PQtavdÄBt —Rötontion laquo;In d61lvr(
Lo s6jour anormalement prolong^ dos onvoloppes to talcs,— ame?'e-
faixoxi dilivre, — dans l'utßrus aprös la sortie du totus consütuc la retention 'In dölivre ou la non-dölivrance, Getto derniörd expression, la plus g6n6ralement admiso, csl en quelquo sorte consacr6e par la loi du 20 mai 1838, qui range au norabro des vices rödhibitoires, pour l'espöce bovine, Ics sm'fes de la non-di5uviiance aprds le pari dn'z le ven-deur, Aussi, est-cc cclle que nous adoplerons de prdfßrenco olpresquo cxclusivement.
Sjuipioiiu'laquo; laquo;•lt; ronüequenccH. — Ccl accidenl ii'est pas dgaleraent frdquent cbez toutes les espöees. Trös-rare choz lajument, rare aussi choz les fomollcs multipares, oü les envoloppes du dernior totus, ou loul au plus des doux derniers, pouvent seules 6tre retenues, — chaque Indus ehassanl ibreeiiienl devant liü les envoloppes de colui qui le prceödait, — plus IVequenle choz la chövre et la luvlus, la imu-deli vrance acquiert dans la vache son maximum de frequence. La dispo­sition du placenta ehez COS diverses l'einelk's explique Ires-liien les diU'erenees quo nous remarqnons a cet, dgard, el nous ne eoinprenons pas quo des esprits s6ricux, M. Lanzillotti, parexemple, aienl pu, dans cos derniers lemps, elever des doutes relativement ä cette explication si naturelle, admise jusqu'ici par Ions les accoucheurs v6t6rinaires.
Mais si la vachc est la plus exposöö h raceidenl qui iioiigt; oecupe, parune sorte do compensation, raquo;'quot;est olle aussi qui en est le moins in-commodee. 11 n'est i)as rare de voir des vaches qui, quatre, six, huil jours, et niönie dix et douzojours apres l'expulsion du Indus, ne sont pas encore il^livrccs, el qui conservent leur gaietö, leur appötit, con-tinuent h. ruminerotö donner du lait, commo en parfaito santö,
Seulement, uu voll de temps ä anlre ees femellos so camper, lever laquoue et faire des efforts commepour uriner ou pourflenter, e( re-jeter alors par lavulve uno cerküno quantitö d'une matiörc saniouse, göndraleraont tres-lclide.
Cos efforts, indice de tranchöos, de contractions utörines, d'ailleurs peu intenses ei de courtc dur6e, se roproduisent ä des intorvallcs qui n'ont rien de regulier, mais toujours plusiours fois dans In meine jounice.
[ndäpendammenl de ees gignes rationnels, on voll presque toujours sortir par l'oriflce vulvaire une portion plus ou moins considörable deraquo; annexes totales, Tantöt, c'est souloraont le cordon ombilica); tantöl co
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A.CCIDENTS CONSECUTIFS AU CART.
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sonl los envoloppos ollos-mömes qui formonl un paquol plus ou tnolns volurninoux el pondont dorriöro los fosses, jusqu'aux jarrels, ou cn6ine plus has. Quelquofois, copendanl rion a'apparall an dehors; uuo por­tion des annexes so rencontre alors dans rinlöriourdu vagin, ou bleu, el cola n'osl pas trös-rare, l'arrlöro-falx toul entier feste dans I'uloi-us. Dans co dernier cas, apröslo troisiamp;mo jour, le col utörin se roferme, el lo dolivco so trouve etnprisonnd on quelque snrio, ou, oomme on 1c (ill, sdquostr6 dans l'intöriour do la niatrico.
Dans lo preipior cas, (•'osi-ä-dirc quand une portion dos enveloppes, ongag6e dans lo col, s'opposo ä ['occlusion complöte do cet orifice, il arrive frdquemmenl quo la vache se dolivre spontandment, aprös un (cinps variable. Suivant M, Deneubourg, vötörinairo beige, cotte deli-vrance spontanöo s'accomplirail ä lt;los pöriodes pour ainsi dire fixes, et, suivani sun expression, laquo; assez röguliörement liorcöos; raquo; c'osl-ä-dire quo si olio n'a pas ou lieu dans les promiöros 2'i houres, eile au-rail lieu lo Lroisiörae jour; el quo si eile ne s'esl pas effootude lo troi-sümiio joui', a olio se ferait lesixiamp;me, le neuviömo, le douzi^me ou lo (pnn/.ionio, etc., mais lo [ilns souvent lo nouvionio. raquo; Quoi qu'il on soil de cette remarque, dont nuns no nous portons point garant, le ddlivre uno fois expulsd, toul rcntro promptemenl dans I'ordro physiologiquo.
Gependant, il no landrail pas croiro quo les cboses se passent toujours d'une inanioir aussi simple otaussi favorable; souvent, an conlraire, la non-ddlivrance a dos consdquences sdrieuses et quelquefois for! graves. Los enveloppes, devonuos corps dtranger, entretiennent dans les organes oü olios sdjournenl une irritation permanente qui, a un moment donnd, peul revötir los caraetöres d'une vdritablo mdtrite. Ou hien, soumises au contact do I'air, (dies so putrdflont, d'anlanl plus ra-pidement qu'elles sonl plus imprdgndos de liquides ot quo la tempdra-ture ainhianle osl plusdlovdo ; dies rdpandent alors uno odour nausea-bonde, d'une puanteur insupportable ; une matiöre putride, formde dos ddbris des membranes ellos-mdmos et des (luides sdcrdlds par les voies gdnitalcs irritdes, altdrds par lour contact avec I'air extdrieur, s'dcoule par la vulve, sail! los cuisses, les jarrels, les crins do la queue ; cot dcouloment se manifesto surtoul aux moments oü l'animal se campe pour uriner, el exhale, comme los membranes elles-mömes, une odeur d'une oxlreine fölidito.
Alors, la femelle perd pen ^ pen sa gaietd, son appdtit, sa vigucur;
son lail se laril ; vile maigril do |)lus en plus, el, olio. Unit par SUC-
comber, dans lo marasme lo plus complet, des sidles de la rdsorption septique, plus un moins lento ou rapide, mais toujours indvitable dans do pareilles conditions, sinn n'v ri'inedie pas avanlqnolo mal aill'ait.. trop do progrds.
I,a non-ddlivrance n'osl done pas, comme on voit, un accident sans gravitd choz la vache. Elle est encore beaucoup plus grave, ou, pour mieiix dire, plus rapidemenl grave (die/, les autl'OS femelles. Nous
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NON-DELfVBANCE.
588
nvons vii, pour notre compto, une bellojumonl succombor on moinsdo
huil jours Ö Line imHntr due a la rrlnilimi du diMivrc, ol donl la cause avail etö möconnue.
laquo;#9632;uiisrraquo; laquo;Ic 1laquo; iion-tlöllvrniico. — II |taiail avrn'' ([lie la nim-di'divraucc so prösenlo plus souvent ä la suite de l'avortomenl qu'Ji la suite du part ä termo. Mais on peut aussi robsorvor, raftmo assoz fröquemment, aprös une parturition tout a Pall physiologique, comme aprös un pari ])liis on nuiiiis laborioux, On a 6t6 conduil a en rechercher la cause, daus uno adhdrence anormale du placenta ä la matrice, etcotte inter-pr6tation nousparatt d'autant plus admissible qu'on a signalö depuis longtemps choz la femme cetto mßme particularitö, el que, d'autro pari, miiis avons pu constatcr bien des fois, dans les opöratlons do di'di-vrance artillcielloque nous avons emsh pratiquer choz lavacho,des dif-förences considörables dans lo degrö d'adhörcnoe des placentas aux co-tslcdons; mais on no sail rien, jusqu'ici, des modiflcalions anatomiques survenuos daus la texture de ces organes, pour produiro cotte adhe­rence anormale.
L'occlusion rapide du col utörin, aprös la sortie du foetus, d'oh rc-sulte Vtncarcöration du d61ivre daus la matrice, esl encore une autro cause do noii-delivrance; mais on no connall pas davantage les condi­tions sous 1'influence dosquelles cette occlusion rapide se produit. Tout ce qu'on a dit ä col 6gard nous paralt 6tre lo produit tic conceptions th6oriques dpnbn', bien jilus que le rösultai de l'observation pratique, el, en realile, on ignore toul ä Tail quelles soul les causes prochainos ou efflcientesde larötention du d61ivro. tiG6n6raloraent,ditM. Schaack, on attribue la non-d61ivranco a la vieillosse, h un 6tal do maigreurou do faiblesso produites par un execs do travail ou par une mauvaise uourrilure ; ä rinlluence des manvaises Saisons, au i'ögllG des liroiiillards (st de la pluie, aux maladies clininiques, aux parts rapides et prema-lurcs, aux parts Irop longs OU douloureux, etc. Dans toutesces circou-stances la non-d61ivranco peul l)iou se rencontrer, mais ces diU'erents clals ue paraissent [las pour cela exorcer une. influence bien spöciale ; car la nou-delivrance se fait ögalementromarquor daus des circonstances toul opposcos.
laquo; Dans les luealiles oil nous exercons, ajouto eel excellent observa-leur, les vachos sent Ires-bien nourries; la pluparl sent garddes ä I'e-lable unlquement pour le lait; udanmoins, liuil ä douze fois par annöe, on nous liiil appeler pour oxlraire le delivre. Depuis |)lus devingt-cinq ans quo nous exercons, cela est toujours arrive ainsi, indistinctomont,
daus Ionics les saisons, sous les diU'erenls elats de l'atmosphfere el de la lemperalure, coinine aussi pour des sujels vigoureux, jounes ou dans la force do l'Ago, et apres des parturitions trös-naturelles. D'aprfes cela, ne soiniues-nous pas I'onde a dire quo rötiologie de la nou-delivranee demaude encore une nouvollo elude? raquo;
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.'raquo;SOnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ACCIDENTS CONSlSCÜTIFS A.Ü PART.
11 y a plus do vingt ans que cola a 6t6 öci'ii, par l'un dos praticiens
los plus hahilos,' lim dos obsoi'va tours los plus oonsoiouoioiix quo nous
connaissions, ot nous no voyons rlon h y changer oncoro aujourd'hui, Nous ajoutorons seulomont lt;|no, cortaines annöos ou pendant uno cor-laino pörlode do tomps, sans qu'on saoho pourquoi, on voit la non-dölivranco ölro Iros-oonuuuno, landis (juo, dans d'autros pdl'iodos, ol sous une constitution atmosph6riquo en apparonco semblable, col acci­dent devient trös-raro. Cost, du roste, ce qui so fait romarquer pour l^ plupart dos maladies, raöme los plus 6vldenimonl sporadlques.
Panni los causes plus on uioins problöniatlques de la non-d61i-vi'ance, il en osl uno donl nous n'avons Jamals entendu parlor on Franco et qui paraK assez g6n6ralemont accrodlloo on AUomagne i laquo; On admol, dil, Baumeister, quo cot accident reconnalt pour origino I'lngostion d'oau froide siiöt aprös la mise-bas, ou rirrilalion dos ma-molk's par la suocion ou la inulsion. Cost pourquoi on no laisso pas toter lo potit, on no trail pas la vaclie, avant que la d6Iivranco snii (ipöroo; oar, aulroiuonl, cot ado imporlaul Iraino on longueur. raquo; Nous donnons, bien entendu, cette opinion pour co qu'elle pout valoir; sans la garantir, ni I'inflrmor, car, quelquo extraordinaire qu'olle puisso paratlre, olio poul cepondanl avoir un fond de vörilr.
Traiicmvnt. — Lorsqu'on 111 loul CO fpu a (H6 ÖOl'il sup la non-doli-vranco, on osL frappö dos divergences qui existent sur co point entre los inoilloui's praticiens. [Is no soul, d'accorcl, ni sur lo monio.nl to plus opportun pour intorvciiir. ni sur los nioyous a employer do proloconoo ; ol tons, cepondant, s'appuyent sur leur expörionco personnello el los i'ösullats de lour pratique.
Aiusi, il csi dos praticiens qui pröloudonl quo, ohoz la vache tout an nioius, la rdtentlon lies annexes n'est Jamals dangereuse par elle-mönio, et quo, a moins do complications, la dölivranoo doil, dans Ions los cas, ölro laissöe aus souls efforts do la nature (Doneubourg). D'au­tros, an cuntrairo, ponscnt qu'il y a danger, el qu'il faul on conse­quence intervenir aclivemcnt, si, 'is lieuros ou, au plus lard, trois jours aprös la sortie du fojlus (Schaack), la vache no s'est ])as döli-vröe. Cos opinions nous paraisscnl bcaucoup trop absolues : il osl des cas nfi ['on poul, sans mil inciuivöiiionl, allondro (jualro, six, huil jours la sorlio sponlanoo du d61ivre; il on ost d'aulros oil une quot;expec­tation aussi prolongöp aurait dos cons6quences forl graves. Mais qucls soul cos cas? A quols signes pout-on reconnaltro qu'il ost tomps d'in-torvouir, OU qu'on poul, an oonlrairo, allondro encore? II osl, nous iui oonvonous, forl difficile d'ötabli'r ä co sujet ties röglos trös-pr6ciscs; Ihaliiludo, l'oxpörienco acquiso, lo tad du praticien sont dos guides plus sürs quo los prnvplos les plus rigourcuscmonl doduils do la llioo-rio. Copondant, on poul au moins poser quelquos jalons propres ä diri-^'oi' la conduitc dujeunc praticien dans cette vole difQcile.
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NON-DKI.IVHANr.i:.
ÖS7
En gönöral, quand l'accouchomont a 6t6 naturol, que la vache ne paratt pits sonllVir, quo los offorts auxquols olio so livro do tomps h autro sont raros ot peu intonamp;es, qu'ollo conserve son appdlit, sa gaiotö et que la lactation s'ötablil blen; quand, vn m6me temps, uno portion notable ties envoloppos soii par la vulvo el quo la tempörature extdrieuro ost douce el mod6r6e, il n'y a aucun Inconvönlonl ä atton-dro, mftmo pendanl uno semaine el quelquefois plus, la dölivrance naturelle. Uno si, au contraire, raccouchoinonl a 6t(5 dlfflcile, si les organes g6nitaux sont irrltös, s'ii y a do lo (Ifrvre, si la böte souffre, piötine des plods do derriöre quand olio ost dobout, si les offoi'ts d'expulsion sont fr6quents et forts, si la tompöraturo ambianlo osl (''le­vee, el surtout si drja le liquide qui s'dcoule par la vulvo r6pand inn odour putride prononcöo, il ost temps d'inlervenii', quel que snii le temps eeonlo depuls la sortie du foetus.
A cos rfegles g6ndrales, on pom joindre quelquos remarques particu-lieres, qui laquo;ul leur inleröl et leur ulililö. Ainsi, lorsque les envoloppos forment un gros paquet en dehors de la vulvo, on pout presque lou-jours compter sur uno dölivrance spontando et plus on moins pro-cbaine; cependant, il est des cas oil la portion pendanto lt;lu d61ivro exerco, en raison meine dt' son poids, un tirailleraent douloureux sm la matrico, qui fatigue la fetnelle, provoque des efforts, sans amoncr I'oxpulsion. Presque toujours alors on trouve quelque gros cotyl6don onlaee ä sa base par un ropli dos envoloppos, el e'osl col, onlaeoivionl qui s'opposo ä la dolivi'ance, ä laquello il faul proclt;5dor lmm6dialo-nionl, suns poiuo do voir so prodniro dos accidents (Scbaack). — D'au-Iros Ibis, lonl parail (Mro dans I'oi'di'o physiologique; mais la b(Mo osl jeune, Impatiente, irritable, el la prdsenco de rarriöre-faix dans lo^ organes g6nitaux excite dos contractions dncrgiquos et repotöes. Ici encore il y aurait danger ä temporiser, et Ton doit proc6der ä rextrac-tion du dölivro des ([n'on constalo cos symptömes, lül-ce lejourmftmc ou le lendemain du part (Scbaack). — Quand, aprös la sorlio dn foetus, on ue voll apparailre par rorilioe vulvairo qu'un cordon gröle, fortnd uniquement par les vaisseaux ombilicaux, cola indique presque a coup sin' nne forte adhörence des placentas anx cotyl6dons, el Ton peul pro-voir dös lurs quo la delivrance sera longuo a so faire el quo probable-mont olh^ exlgera I'interventlon do I'art. Co n'est pourtanl pas nne raison süffisante pour intervenirdo suite; il vaul mieux, ii moins d'in-dicalious CDiilrairos, laisser lo temps anx placentas do so raniollir qucl-quo peu, anx adheronces do se reli'icher; mais il faul survoiller la I'emollo el so tenir pret h agir en temps opportun. — ICnlin, dans (|iiol-quoa (as, ainsi que nous I'avons (lit plus haut, rien no parail an dehors. (hi doit craindre alors ce que nous avona appold, avec tons les accou-cbeurs, la sdquestration, Vincarcöration du placenta. II n'on rdsullo pas I'lndication formelle de ddlivror Immddiatement la vache, mais au moins cello do prcvonir le resserremont du col et son occlusion sur le
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rraquo;iSSnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ACCIDENTS CONSÄCÜTIFS AÜ PART.
dölivro. II faul alors introduire la main dans Pulörus, et, si on trouve los onveloppos peu adhörentes, d6jÄ en partio dölacliöos, les cxlraire. Dans lo cas contraire, il faul rassomblor tout ce qu'on pout do eollos-ci, los röunir on un soul faiscoau, los engager dans le col, les atlirer dans Ig vagiU) et les lier ensemble par un lien souplo et assez long, qu'on laisscra pendro hors de la vulvo. Ainsi, le col sera uiaintenu ontr'ouvort et l'on aura un lil conducteur, si, plus tard, il devient döcos-saire de pratiquer la dölivrance arlißcielle.
D'autres particularitds pourraient encore 6tre signaldos; nous les Indiquerons au fur da uiosuro qu'^lles se prösenteronl ä notre exa-nini; abordons tnainlenant l'dtudo des moyens ä mettro en usage dans le cas de non-dölivrance.
Quolquos agents pharraaceutlquos, los mddicaraents lt;lils emmönago-gues ou uterins, comnio la rue, la sabine, et quelques autros, passent pour favoriser l'expulsion du dölivre. En Allemagne et en Suisse, les carbonates alcalins \o\i\%mx{\. d'une assez grande rdputation sons ce rap­port. G'osl ainsi quo Baumeister et Rueff cohseillont le carbonate de potasse, dünne a la doso de iS grammes par jour, en Imis fois, dans nne infusion do camomille, do millefeuille ou de sabino. Hummer, de Schaffouso, proscril lo mßmo sei a la dose do 90 grammes reUeree trois jours de snilc. II est ögalomenl recommandö pour le menu' usage par tlertwig, Lund el d'autres; il fail la base do la poüon tie Hering eunlre la iiDii-delivi'anee, donl void la formule :
-^ Carbonato de potasse................... lä grammes.
FeuiUes do sabino...................... 30 —
Faites [nfuser ce tnölango dans eau .'lün grammes; passoz el administroz ttödoi donnez uno dose scmblable toutes les gt;i\ bouros.
IDnfln, M. Zundel, tie Strasbourg, so lone beaucoup do la pröpara-tion suivanto :
'if liiiii's do laiirier........................nbsp; nbsp; 300 grammes.
Fonouil.......... .....................nbsp; nbsp; 200 —
Bicarbonate do soudo...................nbsp; nbsp; 500 —
Mölangoz exactement.
II administro cette dose entiöre en cinq Ibis dans I'espaco do 36heu-res, el il assure' que I'effet desire se produit gdndralement an bout do -21 houros, .
M. Garroau donne la prdförence ä la teinture utdrine do Caramija, donl voici la formule, d'aprös M. Tabourin :
'Jf Sabino piuvdrisiSc......................nbsp; nbsp; S60 grammes.
Thöriaquo.......•... .................nbsp; nbsp; 100 —
Cumin pulvörlsä. #9632;.....................nbsp; nbsp; r^,', —•
Essence do Rue ..................... | ^
ill. dc^ Sablnu....... ..... .....;
Aicooi.............................nbsp; nbsp; nbsp; '.' kiiogr.
Traitcz par ddplacemont.
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NON-DELIVRANCE.
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M. Garreau prosoril ootte tointuro t la doso dc 100 gramraos dims (Umix lili'cs d'infusion d(^ sabino; il assure quocG breuvago lul a tmi-jiiiu's r(''iissi, mörne sur des vachos qui n'6taioiit pas encore ddlivrdes deux mois aprös raccoiichoMUMil.
Enflii) M. Cruzel prösente ögaloment comme des remödes d'unc offl-cacilc assurde des bi'ouvages quot;('(impose-; par d6coction, dans un litre el dcmi d'eau, de 30 ä 40 grammes de rue vorto, on de it) grammes de seigle ergotd et 40 grammes de sabine en poudrei laquo;
Mais le plus grand uombre despraticiens n'accordeö tous ces rcme-des qu'une conflance extrömemont limilöe. M. Deneubourg ne lour reconnalt guöre d'autre vertu que cello de laquo; faire preiidro patience au client, raquo; en attendant la ddlivrance spontandei lt;|ni ne manque pas de so produire h son heure. Aussi, pour lui, les moins actifs soul les meilleni's et eenx qu'il present le plus volontiers. .M. Sehaaek n'est pas non plus grand partisan des niei'ins: laquo; I'observalion, dil-il, ne eons-tate pas que la ddlivrance se tcrmino plus pi'omptemenl el pins heu-reusement sons leur excitation que par les seules ressourcos de la na­ture; il y a pins, l'aflivile de ees agents aggraVO sonvenl eel elitt. Toutes ees raisons doivent, ce nous semlde, faire abandonner l'emploi de ids moyens. raquo;
Toni le monde connaltce moyen, certaineraent trös-ancien, passa-blement teintdd'empirisme, mais quo recommande encore a noire at-tention le grand nom do Ghabert, el qni consisle a attacbor un poids auxenveloppes qui pendent hors de la vulve pour en solliciter la sortie. Co moyen, qui a etc beaucoup vante, puis vivemenl attaqud, comme inutile el meme dangereux par le liiaillemeul incessant qu'il exeree snr la matrice, ne nous paralt avoir ni lagrando efflcacitd, ni les se-rieux dangers qui lui ont etc tour ä tour attribuds; cepemlaul, il faut reconnaitre qu'il est, de plus en plus ahandoniie dans la pratique, et nous ne voyons pas un inlerel majeui' ä le rchahililer. Nous signale-rons cependanten passant la modillcation que Pavre.de Genöve, avail fait subir ä ce proeddd ; modification qui consistait tout simplemont ä reunir en nn seul faisceau tous les lamheaux d'enveloppes pendants hors de la vulve, h les Her avec un lien do chanvre au niveau de cet ori-tice, a les couper ä quelques centimdlres au-dessous du lien, el ä alta-cher ä celui-ci le corps pesanl destine ä entiainer pen ä pen le dclivre au dehors, et dontle poids ne doitjamais exeddor 500 ou 780 grammes.
Un autre proeddd opdratoire consisle en des tractions manuelles oxev-
cees du dehors snr la portion des enveloppes visihles h 1'extdl'ieur. On peuty proedder deplusieurs maniöres. La premiere el la plus simple consisle ;\ saisir i\ plcincs mains, soil dieerleinenl, soil avec nn linge iis6, les enveloppes ddjä, sorties, el h lirer doiie.emenl aur (dies, alin d'amener au dehors les portions encore eoiileimes dans la cavile uterine.
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ACCIDENTS CONSECUTIFS AU PART,
Cos Lraclions soul sans inoonvönienl ehe/, la jument, la Iruie ft la chionno, donl le placonla osi toujours d6coll6 otl g^ndo partio aprös la soriic du lii'ius ol adhöre d'aillours faibleraent dans ics points i|iü Uennonl oncore ä la nnatrico. Aussi, chess ces femelles, la dölivrance est-olle toujours facilO) pourvu qu'on puisse saisir uno portion quel-conquo dos anveloppos, soitavec les doigts, soil, ponr la cbionne, a\oc des pinces ä mors plats. II sufflt de lirei' sur la partio qu'on ponl saisir pour quo le roste vienne avec facilitö.
II nVn csi pas de nuMiio chcz la vacho. Chez eile, los adböronces multiples et souvent trös-fortes des placentas, d'une pari, l'oströme IViahilile des meiubranes, d'antre part, no permclleiU pas d'effoctuer la d61ivranco aussi lacileinenl de eelle maniere. Si on tire nil pen trop fort, on s'exposo ä irriter la malriee, ä arrachor les cotyledons, a dötor-miner un commoncemont d'invagination des comes, quipeutso ter­miner par mi renversoraenl complel tie I'organe, ou, tout an moins, ä rompre les enveloppos, ce quiaura pour effet de rendre la delivranre bcaucoup pins difficile. Aussi, des praticiens trös-autorisös ropoussent-ils absolument cette maniöre de procöderö. la d61ivrance chez la vacho.
Gepondant, cette opinion nous paralt trop absolue, el nous croyons que, mörae ehe/, eelle I'enielle, lorsqu'une notable portion dn delivre pend ä rcxleiieiir, il n'v a |)as d'ineonveiiieiil ä essayer sur lui des lraclions nioderees. Souveul les adhcri'iiees soul assez I'aihles, assez rehldiees, pour qu'on puisse I'amener ainsi an debors. Beaucoup de \cleriiiaires Toni fait, el nous I'avons fall iions-nieme plusieurs fols avoc succes. .Mais ces lraclions doivenl elre employees avec hcaucoup do circouspeclion. Des qu'on eprouve uno resistance notable, des qu'on sent quo le delivre ne vientplus, des qu'on perQoit quelques petits ora-queinenls, indiquant que les enveloppes se rorapent, il faut s'arrötor, parce qu'en insisianl, on s'oxposerait ä dos accidents qui, ainsi que nous I'avons dit plus haul, pourraienl ötre fort graves.
An lieu do se sorvir do la main, pour opörer ces tractions, M. De-noubourg a omployd le proc6d6 siiivant, dont il assure avoir obtonu les moillours r6sultats, el donl nous lui empruntons la description.
(i Nous prcnous le cordon eulre deux batons de la longueur cl do la grosseur d'uno canno ordinaire ; nous le serrons de maniere a bien le relenir, el le roulons jusqu'au niveau do la vulve; la. par un mouvo-ment circnlairc, doux, le^er, nous promonons sur les bords do la vulve el les parois du va^in la portion du cordon ongagöe dans co conduit. Le cbatouillement, la titillation quo cette manmuvro produit excite la fomelle ä se camper comine pour uriner, actequ'elle accomplit presqiic toujours. Pendant ce temps, nous continuons ä router l'arriöro-faix sur les biUons au fur cl a mesure qn'il vienl, el, lorsqu'il esl, lonl, a fait delacbc, CO tpii a lien le pins sonvent Vera le sixieme jour, on l'amöne ainsi facileraenl el ontiöremont au debors. Si nous öprouvons de la resistance el tpio nous sontions quelquo chose qui casse, qui craque,
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NON-t)EUVR\NCE.
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c't'sl, qu'i] existo oncoro dos adb6rencos; nous nuns arrötons. Mais alors, par un mouvi'iuunl saccade ot asscz rapide do va-cl-vicnl, nous cominuniquons ä rulcrus, au tnoyen de l'arriöro-faix qui lui est adhe­rent, dos socousses plus ou moins fortes, suivant I'etat dans loquel st1 trouve cet organe.
laquo;On ne doit pas craindro d'omployen lino certaine force dans la prati­que do oos moiivemeiils... On pent agir fortement, mats avec dnucnur (sic), Un bruit, une sensation do quolquo chose qui craquo, qui so de-chiro, qu'on pei'Qoit raoilonionl, avortil qu'on a döja ote trop loin ol qu'il l'anl s'arrötor. u
Nous admottons sans poine, avoc M. Deneubourg, que cot to maniero do faire prudemment omployöe, n'a rien do dangereux ; nous no clou-tons pas noii pins dos nombreux sneers que ce v6t6rlnairo dit en avoir ohlonn ; inais eo que nous no pouvons iulmettre, o'ost que CO peoeode puisse so subsliluor toujours et dans tons les cas, comme semble lo croire sou auteur, ä la möthode tfextraction directe, par inuclöation des cotyUdons,
Getto möthode, trös-ancienno, antdrieuro, bien eorlaiueinenl, a la fondation des dcolos v6t6rinaires, qui est encore et restera probable-inont la melhodo la pins gencralo, est cello qu'il nousresto ii examiner. Bile consiste ä introduiro la main dans I'litorus et h. dötacher avec les doigts, ä 6nucl6er un ä un tons los eotyl6dons, de'maniöre ä dotrniro tontes les adhoronces entre la tnuqueuse uterine (^l les enveloppos fen-lales, pour, ensuite, amencr celles-ci au dehcrs.
Xous avons döja dit qu'il n'v avail rien d'absolumont lixo, quanta l'öpoque on eotio operation doit 6tre pratiqu6e; quo ceia dependait do letal general do la malade et du degrö d'adh6rence de l'appareil pla-centaire, Äjoutons qu'au moment oii l'on ost appelö ä la pratiquer, il pent arriver (prime portion des enveloppos pendo on doliors de la vnlvo, on que rien n'apparaisse ä rexterionr. Dans lo promler cas, la portion apparonlo de l'arriero-t'alx sert de coudneleur ä la main poui penelrcrdans l'utenis, dont lo col, reslö entr'ouverl, n'oppose pas ä cotte intromission une grande resistance. Dans le second, an contrairo, si l'on eat appelö un pen tardivemonl, le qnatneme ou sixiönio jour apres l'expulsion du foetus, par oxemple, le col ost revenu sur lui-ineuie, oomplölomenl forme, el il n'ost pas toujours facile d'y enlror. II laut alors introduiro d'abord un doigt dans I'oriQce ; puis deux, puis trois; les öcarter doueement atin do I'entr'ouvrir; y giissor les autres doigts ä mesure que I'ospace le permet; puis, les reunissant on cone, forcer doucement le passage, en lour imprimant un mouvement do te-rehration, jusqu'ö, co qu'enfln, aprös avoir vaincu la resistance du col, la main toutentiöre p6nötredans rulcrus. Getto operation preliminaire estquelquefois assez difficile et longue; il faul y apportorles meuage-ments convenables pour nc pas irriter, meurtrir, blesscr I'organo do-
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502nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ACCIDENTS c.o.NSKr.UTll'S Ai: PART.
lioaldoni il s'agit de vtiincro la rdsistanco. II ost rare cependanl qa'oa n'y parvienne pas, avec de la patience, du tomps el de la pers6-v6rancei
Que la main ail inuivr 1c col ouvert ou ferinö, uno fois qu'olle est parvenue dans la cavltö utörine, il reste a oxöcuter la parlies la plus importante de rop6ration : le d6taohemenl des cotyl6dons. A'nici com-mciil on y proeädo:
Ou glisse la main cnliv la nuiquciise uloi'iuc t'l le chorion, la face dorsale centre la muqueuse ; on la promöne douceraent ä la surface de celle-ci; on ne tarde pas h y rencontrer do nombreus tuberculos pediculrs, qui ne soul rien autre chose (|ue Ics cotyledons. Quelquos-uns soul libres; d'autres encore recouvorts et comme colff6s par les placentas correspondants du chorion, A mosuro qu on rencontre ces derniers, on en opöre l'önuclöatlon. Pourcela, on presse lögöreiiient le eolyledon ä sa base entre le pouco el I'index, en ajoutant, s'il esl besoin, ä cette douce pression, un löger uumveiucut des doigts I'un sur I'autre comme celui qu'on ex6cute pour faire sortir un bouton d'habit do sa houtouniere. Le placenta se renverse; los villosilös so d6sengrö-nontet le cotyl6don devienl libre. On passes ä un autre, et ainsi de suite. — On trouve parfois des cotyledons tellement adherents quo la manceuvre que nous venous do dteriro ne sufflt pas pour les deelia-tonner.M.Schaack eonsellle alors de laquo;faire agir roxlröunle du pouce ou celle des autres doigts, de maniöre ä soulever avec l'ongle un lt;los bords adhdrents, que Ton dövorsc, quo I'Dn 6carte ensuite, pour achover le dooollemoul sur tous les points do la surface adheroulo. raquo;
On voit, par ce qui pröcede, quo ropöralion est necessairemonl longue, puisqu'elle doit so röpeler sur Ions les colyledons adherenls, dont le nombre s'olevo quelquofois a |)liis do cent. Bile esl souvent aussi fatigante, el 1'on est parfois oblige d'y employer alternativement rune el I'autre main : laquo; non-seuloment parce que cola repose, mais parco quo rop6ration I'exigo parfois, raquo; ainsi (pic le dit M. Schaack.
A mesiiro qu'on a deiacho un certain nombre de colyledons, on re­pousse la partie dos enveloppes devenuo libres dans le vagin etjusqu'au dohoi's, oil I'autre main la saisil el exoroo sur olio un certain dogrc do tension qui favoriso la marche do l'operation. Peu ä peu colic partie augmente, et bientöt un moment arrive oil, an lien do lircr snr eile, il taut la soutenir au contraire, afln (pus son poids ne produise pas des tiraillements douloureux sur le fond dc la matrice, ou hi rupture des enveloppes qui y sont encore contenues.
Amesure qu'onavance dans les comes, les cotyledons so multiplient et il dovioul plus difficile de los atteindre, ä causes de la longueur iu-sufflsante du bras. Dos tractions mod6r6es exercöes sur la partie des enveloppes dejä detachöes peuventbien facilitor l'operation, en rappro-Chant elo la main les parties snr lesepiollos eile eloit opei'er ; mais on ne perdra pas de VUO que ces tractions uc semi pas exoinples do dangers ;
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olles peuvont amonor la rupluro des mombrauos, rarraohomoal des co-lylödons encore adherenls, rinvaginalion do la corno corrospondanto,
donL lo renvcrsoiiient, complet de la malriee pourra elre la suite. Auss M.Sehaaeli i'epoiisse-lil aJisoluinenl eelte inaiiieiivi'e eumine imprii-
(lonlo el dangorouso. Pout-6tre cetto prohibition est-ollo un pen trop absoluo ; mais 11 faul convonlr quo, ömanant d'nn bommo dont la pra­tique ost si eteudne el si judicieuse, elh^ egt;l faito pour inspiror, tout au nuiins, uro grando retonuo. Bn pareil cas, au lieu de tirer sur les onveloppes pour atteindre ces adhörences trop profondes, lo cnöme pra-Helen prel'ere altendre leur separaticm naturelle, laquo; en ayaut la pi'ö-caution, loutofois, de liorprösde la vulvo la portion du d611vroobtenuo
et do emiper ensuite IVxeedanl. raquo; Nuns approuvons eette maniere de
faire, attendu que dans plusieursoirconstances oü nous avons dülaisser ainsi la delivranee inaehevee, — nun de parti prls, nous devons l'a-vouor, mais paree que nous n'avions pn fairo autrement, — nuns avons VU lesadhercneos so ramollii', so delaeherspontanenienl, et, linalemenl. ce qui restait de l'arriöro-falx elre rejele sans nouvello intervention an bout de deux, quatre OU cinq jours. II nous a senildeqne les premieres tentatives faites produlsalent sur la muquouso uterine une excitation qul augmentalt sa seeretion et, favorisait 1c delaehemenl des eolyle-dons restant.
Nous avons d('\h slgnalö, lonjonrs d'apres M. Schaack, qui a etndie toutes ces questions relatives ä la delivrance avec un grand sein el une grando eompetence, un accident consistant en ce que un ou plusieurs cotyledons se tronveul aecroches, enlaces a leur base par im repli des membranes.fcßtales; ilimported'y faire attention. #9632;#9632; Plusieurs fols, dil cet excellent observateur, nous avons vu quo le dölivre elait d'abord descendu on grande partle; puls la delivrance en elailreslce ]h, malgrö le volume, et le poids des membranes. Co poids paralssait exercer un li-paillement douloureux, carcesvachesrefusaient de manger, se tenalenl pro;f|iio constamment couchees, et, quand on les forcait fi so tenir de-bout, eUf's tröpignaient du dorriöre et no tardaient pas ä so coucher do uouvoau. — Pour mellro (In ä ce malaise, nous avons acheve la de­livrance, et 11 etnit, temps: presque lonjonrs le delivre teiiait un ou deux gros cotyledons enlaces dans l'anse d'une dnpllcalure do ses mombrauos; quelquefols les liraillomouls avaiont amene ces cotyledons jusqu'auprös du col et meme jusqu'au dehors, Kvidemmenl, il serait arrive quelque accident si l'on eül lardo plus longlemps. — Dans (;otte diriicnlte, dit-il encore, nous nous sommes hien trouve de couper avec des ciseaux et prös de la vulvo la portion pondante du delivre ; cela fait, il nous a ele plus facile de dögager los cotyledons enlaces. raquo;
La delivrance, lorsqu'elle 6st Wen faito, n'amene anenn eeoulemonl sanguln. Nous savons, on ell'el, quo los doux syslöiues circulatoiros — ulöro-cotyledonnaire ot IVoto-placcnlairo, — n'ont entro eux aueuno
communication; le dötachement dos placentas pout done, doit done
SiiM-(;vn. — Obsli'ti'iiiue.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;38
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ACCIDENTS CONSECÜTIFS AC PART,
so Taiiv san- iiipiurc vasculalro, ot partant suns hömorrbagle. Squot;il en csi autromont, si du sang s'öcoule en quanüt6 notable, o'est que los cotylödons u'onl pas 6t6 sufflsararaent mönagds. II arrive, en efl'el, Iropsouvont, quand cotto opörationestfaitopar ane main maladroite ou brulalo, corame cello de certains ompiriques, qu'un certain nombro do cos organes dölicats sent froissös, meurtris, mi incnu' compl6tenient anaches. C'est loujours um' complication graA'o ; d'autant pins grave qu'un plus grand nombre ilc cotyledons ont etc 16s6s. II en ramp;ulte ordinairement, soil uno hömorrbagie, sdit une irritation lt;lc la mu-quouso nlerinc, une veiitable inclritc, ponl-iii'c meine, eoniinc lo pense M. Goubaux, uno inflammation des vaisseaux, une veritable phlebito nlci'ine, loujours tres-serienses et qui meine penvenl iHrc mortelles, corame il sorait facile d'en trouvor lt;lcs exemples en fouilletant nos an­nalos. Copendant, los consöquonces do l'arraoheraent des cotyledons ne sonl pas toujours aussi fÄ.cheuses; Qell6, Blavotte, Soumillo, Janich, Strebel, onl rapportö l'histoire de vaches chez lesquelles ces organes onl etc arrach6s en Irfes-grand nombre ou en lotalitc, et qui (jnt siirvceu ä celle barbare operation (faito, bien entendu, par des em-piriques aussi ignoranls quo maladroits); queiques-unes onl meine pu (Mre ensiiile lecondecs el purler lour fruil h Icrme (.lanicb, Strelxd). Mais clt;\ sont lä des fails, tres-inlöressanls sans doute an point dc vue de la physiologic, mais trcs-exceptioniuds, et qui n'enlevcnl rien ä la gravilö dc I'accident considere an point de vne pratique. A ce point de vue, M. Goubaux a certainement raison de dire, (prune laquo; vache ;quot;quot;. Ia-quelle on aurail arrache tons les cotyledons devrait raourir, soil, par suite de i'hömorrhagie, soil par suilc do l'inflammation des vaisseaux ; #9632; (pie, si, par extraordinaire, eile survivait, laquo; olio serail dans I'impossi-bilile dc se reprodnire. laquo; Nouf fois sur dix, au moinB, ii en sera certai-neinenl ainsi.
La delivranee une fois ell'eclnee, il esl lion do s'assiirer ([ne ledclivre a elc expulse en enlier. Chabcrl qui, 1c premier, a dounece conseil, nit I'on reconnalt la sagacitd ordinaire de ce praticion consomme, donne en iiicme temps le moyen do le. mellre en pratique. laquo; Le dclivre, dit-il, esl une grando vessie qui, dans i'6tat naturel, est close et fermöe do Imile part; eile represenle en gros la forme do la matricc; eile esl cniitnurnee en for ä chev.d; eile a deux branches el nn corps. Cellli-ci cst la partie la pins large ; il repond ;\ la pince du I'er, el c'est pröci-sdment cet endroilxque le tetus ddchire an moment de, sa sorlie. Ce dechirement s'operanl, sans deperdition de snbslance, il esl. facile do raquo;'assurer si colic poche cst entiöre : il sufflt d'en papprocher les parties d6cbir6o}, raquo; ce qui so fait en clalanl les onveloppos sni' le sol ou sur une table.
Apröa l'extraction dn dclivre, on trouve loujours dans la matricc, en plus ou nioins grande abondance, nn liquide Ironblc, dpais, divcr-scment colord, le plus souvent grisdtro, plus ouraoins odorant, provelaquo;
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N0N-0EL1VRANCB.
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Haul des imux Id'talcs, du sim^ qui s'cst dconV'. par lo cordon an nm-iiicnL de SB rupture Ot (U's annexes, (lejä en partie deeoinposees i.e söjoni'(!(gt; CO dötritUS dans la inelrice ne peul iMic (pie miisihle; ans^i. doit-on l'övacuer anlanl qiKi possible, on I'anienanl an dehors avoc la main ä (leini-lcrinec.
Quand l'opäralion a 6t6 faite en lomps opportun et avec los preran-lions oonvonables, la vache la supporte trös-bion; lo iiins ordinairo-menl, die en osl ii peine incommodee, et les solns consäculifs qu'ollo exige sc; reduiscnl ä pou de eluise. l.'ne lögamp;ropromenade, si lo temps egt;l bean, pour calmer l'inquiötude do la femelle ot faire cesser les efforts oxpulsifs qui contluuent ä so produire; lo ropos dans uno 6curie mi peu sombre et oonvenabloment a6r6o; une couverture sur le dos si lo temps est froid ; quelques lavements i)(gt;iir combaltre la conslipalion el entretonir la liberty du venire; un regime doux et dölayant, des hois-sons liedos, blanohies avoc du bun son ou un pen do farine : \(gt;i\!\ i\ quoi ils se röduisent, et cola pendant deux ou trols jours.
Si roperalion, par la faute du propriölaire, a ele faite trop lardive-ment; si les enveloppes ont eu le temps do se putrdder dans la matrice ; s'il existe pnv la vulve un 6coulement aboudant et fdtido; si la santd gdndrale a etc compromise ; s'il y a tie la flövre, lo cas est plus grave t'l appelle tonic rattention du praticien.
La premiere chose il faire en ce cas, est encore do deharrasser, anssi vile el anssi cornplclemcul quo possible, la malriec des produits pulri-des dont la r6sorption esl la cause incessante do Ions ces desordres. La main, inlrodnilc a plusieurs reprises dans la cavile iilerinc, ame-ncra done an dehors tout ce qu'on pourra do ces produits, Puis on fora dans la matrice ellc-meme des injections ddtorsives et dösinfoc-lanles, de maniöre h lavcr pour ainsi dire la surface inlerne de l'organe. Autrofois, on consoiliait, pour ces injections, les chlorures alcalins ; on \!eiiL anjonrd'lmi les reniplacer Ires-avanlagcusemcnl par line solution d'acide pMnique oude permanganate de potasse, ä la dose do deux a quatro grammes du premier, do cinq ä sepL grammes du second, par litre d'oau Uedc. — \ cetto dose, ces corps ne sent pas irritants, el il font disparaltro rapidement la mauvaise odeur. II est cepondant hon de ne pas les abandonner dans la cavile nlerino. Apres y avoir laissc sejonrner les injections pendant quelques instants, il lautlos faire res-sortir avec la main, coinmc il a ele dilci-dessns. Quelques pralicicns. ot notamment M, Bouley, pour delerger pins complclemeiU l'utörus, ont eu parfois recours ä un courant continu d'eaii Uedc, qu'ils cta-hlissaicnl, an moyen dune sonde crenso, par laquolle ils ponssaienl doucemont l'injection, et qu'ils no cessaient que lorsque le liquide ressortait ä pen pros pur (l). Ces irrigations continues onl ögaloment ele employees chcz la femme.
(i) Boulgy; communlcdtlon Inödlto
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ACCIDENTS CONSECÜTIFS Ai: PA11T,
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Les joui'8 snivaiils, si l'6coulonion.t u'osl pas trös-odoranl, on pourni so contontor d'injections aveo les rnöraes substances, I'aites simple-mcnl dans le vagin.
En au'inc tocops, on rolfevera les forces g6n6rales au moyen des toniquos, des oxcitanls dos antiputrides, tols (juo la gentiane, le quin­quina, l'exlrait de geniövre, la cannelle, lo oampbre, etc.; on siinui-lei'a I'appdlil en prösentant souvont et pen ä la fois dos aliments choi-sis; on excitera los fonctions dc la peau par do frequents pansages ol do bonnes couverturos de laine. En un mot, on s'attachera ä combatraquo; tre par Ions los moyens possibles I'infection pulrido, qui constitue aloes lo principal danger.
II osi un anire danger, non pins pour la femelle, mais pour colul (jui pratique l'op6ration do la delivranoo arlilioiollo, dont nous devons dire an inoins nn mol pour terminer ce chapitre. G'est une ospöoo d'ö-ruption pustuleuso, trös-douloureuse, lt;ini survientau bras de l'opöra-teur, et ä laquelle on a donn6 lo nom d'Ectbyraa do la Parturition {Ecthyma Parturiltonis). (iollo 6ruption, lt;|ni n'est pas trös-rare, a 6t6 decrilo par idusionrs volcrinairos, nolanunonl par MM. Mathieu, Ben­jamin, l'allö, etc. Jusqu'ici, olio nc paratt pas avoir en jamais do suites funestes; mais olio a doiino parfois d'assez sörieuses inquietudes. On 1'attribue lo [ilns sonvonl an contact du liquide sanieux et putrido, dont nous avons parld; cependant, olio a eU; observöe aussi ä la suite dos tnanmuvres d'une parturition difficile, alors quo los liquides qni baignaient los bras de l'opöratour n'avaient rien de putride. — 11 on I'csulio, pour le vnlörinairo accoucheur, cette indication de ne jamais introduire dans la matrice son bras que parfaitement enduit d'une öpaisso coucbe proteclrice d'nii liquide non miscibie a i'eau, — hnile, benrro on graisse, — oL do rononvolor cot enduit aussi sonveal qu'il osi, ndcossaire.
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NON-DELIVRANCB.
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ACCIDENTS CONSECUTIFS AU I'AltT.
CHAlMTlll-: II
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DE L'HEMORRHAGIE APRES LE PART.
[/hßmorrhagio ut^rino a la suite du pari on de ravortement, si fr6-quonte ot si redoutablo ohez la fommo, ost, aucontrair0,unocompllca-lion oxtrömemonl rare choz nos animaux. Gela Liout övidemnuMil ;\ la diflcrence d'organisation dc^ la muqueuse utörine au niveau desinsor-lions placciiiaiirs, ä l'absonco, I'luv. nos fomolles domostlques, de cos iMiormcs lacs sanguins que nous savons existor choz la femirraquo;ö, et donl los parois, si minces, si fragiles, so rompent n6cessaireraent quand lo placenta so d6tacho, ce cjui rend si grave dans notre espöee Vinertie utirine, donl nous avons ä peino ä nous pr6occupor chez nos malades.
Gependant, la science a onregiströ quelquos Tails de m6trorrhagie, choz ces deniiöres: Tails dont nous prdsonterons tout d'abord une rela-liun aiii'ogöo, aprösquoi nous verrons s'il osi possible d'en tiror quol-riues inductions srdnörales.
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I'quot; Obseiwation. (lia.i.K. — En 182-2, Gollö cnl a donner des soins a une vache qui perdait beaucoup de s.-mg par la vulve. — La böte, qui avail vOle I'avanl-voillej no s'elnit pas encore delivree le snrlendemain du pari; ee quo U)yan(,le propriölairo s'ßlail mis en devoir de la delivrer lui-müme ; mais, (ommeil avail apporlä ä cello operation plus do bonne volonlö qne do savoir, II avail arrachö, non-seidemenl les cnveloppes, mais hon nombre do colyle-ilons. De la rhemoirliagie. Quand (iellö vil cetle bole, laquo; un diet de sang, de la grosscur d'un brio do paille, coulait par la vulve ; raquo; le pouls elail Tort el plein ; la vache laquo; Iri.'is-agilec. raquo; Cielle III aussilöl une. saignee de 4 kilogr., or-donna des lavements ol des injeclions dans le vagln avec do I'eau Troide. Un peu plus lard, il explora la malrice el en rclira environ le Hers du delivre, quo le proprielaire y avail laisse, el quelquos calllols; il lit continue!1 les mömea soins ot prcscrivil do tonir 1'animal aladii;le. Lo leudemaiii, la vache elail guerie.
Illaquo; Observation. Egm. — Appele a visitor une vache qui osclllail en mar-chant et no mangoail plus, M. Egli la trouva coucliee el no put la faire lover quo dilllcilomeiil. D.tboul, eile levail allernalivoinenl les deux mombres do derriero. Lo pouls elail lent el trös-faible j les batlemenls uu coeur facilc-ment perceptibles. Point d'uulres symplömes. On III nno saigneo; mais, pen­dant qne lo sang coulait, la brie so mil a vacillor eta trembler. On anela la saigneo ; la vucho so couelia sans parailre soull'rir. Quolques moincnls aprös ello ölait inoiio. — A l'aulopsie, on Inniva la malrice considerableineul dis-leiulue, d'uno coulour vlolelto. rue 6norme quanlltd do sangs'elail epanclicc inlro la sereuse ol la inuscnleiise, de sorle qne l'öpalssour des parois de eel organe poiivail avoir un demi-pied (l(i centimedres). II no s'en elail riipandu
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HEMORRHAQIE DU PART
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ni done lii nialrice, ni ilans I'ubdonii'ii. On ik; dll lien tics causes qni onl pu
amonorcoltQ grave h^morrliagle inlsrsllttelle.
Ill1' el IV0 Faits. Sciiaack. — Deux fols il 68l arri\6 i M. Schaack, on llranl Bur l'ai'rlöro I'uix pour opiSrov la döllvranco chez la vache, d'arrachcr dp iivns colylödons. laquo;tlut accidont a (:U'. snivi (I'lifiinorrliagio, do Ircrnljleinrnts rinisoulaires; cnsniio s'i-st döveloppö un elat do souiTranco, do la flivroj de la Uuneraction an pourtour do la vtllvo, et, au bout do luiit k dix Jours, la uidi'l. raquo; M. Sciiaack i'ail rcmaiquoi quo cos dou.xcasso soul prösculös pondani los fortes chaleurs dcVölÖ. Nous ajoutorous quo la inorl, dans cos doux ol)-sorvalions, puralt avoir ct(5 la consöqiiouoo do la nuMrite soptique/plutöt quo de I'liemorrliagie ollo-mOnio ; mais quo, Iros-vraisoiiibUililciueiil, ccllo-ci n'a pas eiö ötrangöre au döveloppement de cello-lä.
W OnsKiuATioN'. — Cox. — Oo v6töriiiairc a observe un cas cl'bfimorrbagio uloriiK! apröa lo part ohez uue vaebo. Collo-ci ötail oxtivmemont allaiblio lorsqu'll Tut appole i\ hii donner des soins. I.o Irailcment conslBta dans l'in-Iroduclion daus la malrice d'unc öponge imbibec d'uno peiilo quuutitß de vinalgro opiaoe ol dans line irrigation l'roido coulimiclle snr la region des reins. En outre, des toniques l'urenl adminislres a rinlöricur. La vache guö-ril parfailement, 11 n'est rien dlt des causes de cetle metrorrbagie.
VI0 Obsehvation . — Zr.Miix. — Chcz la jument qui fait le sujel de celle üb-BOrvatlon, rhömorrhagio survlnt, suns cause connue, non aprös la parturition , mais pendant lu geslallon. C.ommo symptömes, M. Zundel a not6 : lo l'acios anxioiix, la löto lourdo, los reins inflexibles, la rr.arche chancelanle, une boiterio du membre poelörieur gauche, pouVant faire croiro a mic ontorso ; la respiration accölöreo, a 'Mi p. in., lo pouls vile et serre, ä 00. — Uno saignöo ful iiratiquöo ; un bain do vapour fnt ndminislrö; des boissons liedos niiröes luri'nl [irefenlces de lomps ä untre. — L'animal s'all'aiblit gradnelloiuent; ranxiete devint extrömej la slalion debout bieulot impossible ; la chulo out lien, et la mort survinl presque aussilöt, saus longue agonio. Jamals on n'a romarqiKJ aueun slgne d(^ coliqnos, ni le, moindre dcoulenaenl do sang par la vulve, — A l'autopsie, on Irouva dans la corno droile de la malrice un foelus do. cinq rnois environ, be placenta elait delacli6 Cn la nialrice dan une graude partie do son dlendiie. La corne gauche clait 1c siege d'tiuo, inllamma-timi sur-aiguö ; so i volume depassait colui do la corne droilo. In eiiorm caillot sangnin, mesnranl environ iO Hires, ocenpait cello corne ot le corp dc rorgane, I.es valsseaux filaienl presque vldcs. En leraainant, Rl. Zunda appelle I'allention sur la claudication qu'a prösentöo cetle Jument, et laquo; qu do vleux pralicions lui out dlt apparleuir a ce genre do maladle. raquo; II so de-maiidc si co Symptome laquo; no s'oxpllqueralt pas par la disposition du plexus lombairo, qni fournit dos ramiflcatlons norvousos aux exlrömilesol d'autros uux organos genilaux. raquo; II ajoule quo la boiterio commo Symptome de la m^lror-rhngio a 6tö indiquöo par qiielqncs auleurs allomands ; nous n'on avons ce-pondanl trouvö ancniic trace dans l'ouvrago de Baumeister et ItuelV, non jilns quo duns I'observation suivante.
Vll0 Obsebvation. Schmidt. Host aussi chez unc jumenl plolno que M. Schmidt a recuollli lea symptömes suivants i — inappötence subito ; löto
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ACCIDENTS CONSECÜTIFS AU PART.
[ioi'Ic'c basso, laquo;sous la mangoolro ;raquo; mai'dio chanßelanle ; faibloBeeoxIröniQ; uiombres poslöriours amp;cavl6s, L'anitnal tourne do temps en icnijis la löte, luniöi d'un cölö) (anlöl do 1'autro, pour regordcr scs (Imus. Pouls h 11quot;, vide, inou, regulier ; ballcinonls du COBUF W8-appi'6ciable8, quoique Cuibles; pouls voineux. Muqueuses apparonics trös-pftlosj lempörnluro du corps abahsöe. u M, Schmidl vil sorlir, d'uno maniero passive, du snng uoir et poisseii\ par lovagln. 11 La jument mourul lo nuhne jour. — laquo; a I'autopsle, tons loserlaquo; ganos, exceptö l'ulörus, soul tromes exsangups. Celui-ci so Irouvtlit cousidera-lilemcul dislendu et contonail dans son intöiienr environ doux grands scaux desang, on partie liquido, on parlio eoagule. II y avait en outi-e un footus d'onviron sept inois, entourö du liquide amuiolique et entierement söparö des parois de l'ulei'iis. )i
,
Vlll0 OdserVation, — !#9632;quot;. Saim-Cvu. — Nous avons nous-mOme nbservö un cas d'lieaiorrhagie nlörine, dans les circonstatlCOS suivautes :
(Vetait sur Line belle juinenl de 3 ans, primipare, donl le, part, qui avail ('de asscz laborloux olavail donn6 un poulain moi't,fut, suivi du renvorsoment de l'u-lerus. Lorsquo nous niTivämes aupr^s de la femolle, rorgane,entlörenQeiil sorli, pondail jusqu'aux Jarrcts, ei furaiall uno tumour beaueoup plus grosso qu'un grand seau ordinaire ; la juinenl so livrait ä des eH'orts sans ecsse ronouveles. Dösospöranl di^ fairo ronirer a sa placo cello 6norme masse, nous (Mimes i'idee, conformßmont, du roste, fl co qui esl rocommandd dans los ouvragos elassiques, d'y faire quclquos mouebetures. En consöquonco, nous enfonQons (ii\ ou douzo fois uno lancelto ordinaire, ä uno profondeur d'un demi-centl-inelre environ, dans cello muqueuse exlraordinairemonl rouge ol Inmelioc. Aussilöt, le sang so met a COuler on abondance; la tunicur diminue de vo­lume; olle csl bienlöt assoz diminuäo pour quo la reduction puisse Otrc ii'iiioe: nous nous hfttons do I'offectuer, complanl surlerelrait de I'organe pour anrler cello boinorrbugio qui no laisso pas do nous inquietcr. Notre espoir est dÖQU ; lo sang continue ä couler ; bienlöt il distend rulerusel jiro-\(iqiii^ de uouvcaux ofl'urls oxpulsifä, qui cliassonl une soconde fois la matrice an dohors, C'esl on van qu'alors nous cssayons d'arroter rbömorrliagie par d'abundanles all'iisiuus d'ean froido foi'lcmenl vinaigräo ; le sang coulo tou-joura; la böte s'all'aiblil, olio cliancelle, tombo el meurl, sans qu'il nous ail etö possible do nous rendre niailrc do oetle öpoiivanlable bönmrrliagie. 'I'out cola n'avail pas dure pins d'uno domi-licuro. G'ötall an debut do noire pra­tique, el co lni pour nous un terrible cnseigncmcntsui'les dangers desmou-cheluios, —an moin.s clicz hi juinenl, — dans le cas do ronvorsemont de l'u-I6rus'...
I •
IXraquo; Odsehvation. I'kicm. — Le II mai 1863, nous dit noire colleguo, jo Ins mando on toulo li(ile pour une jnmonl qui no ponuiit fairo son ponlain. — Anno anpres do la malado, vors :i lieures do l'aprÖS-midi, Je la Irouve deboul, la löte basso, les youx a demi fermäs, eile paratl Irös-abaltue; elk rsl, de plus, /hit maigre, — Lo propriätalre mo dii qu'olle so llvre de temps a autre a des elTorls expulsifs qui n'aboutisscnl jias ; les eaux so s(jni ^coulees dopuia lo matin (vcrs 7 heures), J'inlroduis ma main dans les organos maternola ct jo Irouve les membres poslöriours ongagßs duns lo vagln, je les saisis I'un apres l'autre, puiraquo;, aid(5 du propriölalre soulement, je, parvleng atoiment, par
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IIKMOIUUIACIK DU PART.
001
des Iraciioiis d'aillfiirs modörÖBB, ä extralro le ponl.iin, qni a cc.tsO, i\t\ vivrn. Mais an inornciit oü 1'accouchement vlenl d'ötre toraiind, la jumenl B'aiTaiase snr !c sol, ct en inline lemps je vois sorlir par la vulvo line masse voluini-neuse qui grossil a vm; d'OBJl el glisse rapidemeiil JuBqu'aux jarrels : en mi mot, 11 vienl de so (brmer sons mes youx, el en qnelqnes seeondes, nn rcn-vursement do la matricc dos pins complets. Co n'esl pas tout: a la smd'aee do la muqueuso devonue mainlonanl mombrane externe, lo sang g'ächappo en uliondance, il ruisselle partout et präsente uno couleur rouge, rulilanlo iinnme du sung arleriel. — ICn presence do cello liöinorrliagio formldablo, il n'y avail pas un Instant h perdre. Jo commando an propriätalre, qni ßlait iiion senl aide, de l'nirc relcvcr la jnmenl, ce qni alien, Ibrl lienronsemenl, sans Irop de dilliciillös; je saisis anssilöl la inalrice avec mes deux mains el je parviens, en qnelqnes minutes, ä la rölulro eomplelemcnl. — Des quo lu röducllon est operöe, riiemorrliagie s'aiicMe. Pour prövenir nno röcidive, jo laisse mon bras dans I'lilerus pendant nn quart d'lienre environ ; pnis jo le retire avec pröcanlion : le sang ne coule plus. — Je lais prcparer alors nne bonne lilic're, iiicliiiöe d'arriöre en uvant snr laquellc on conduil la jnmenl, que j'allacbc au rälelior alin qn'ello ne imisst1 so coucher, mais je no place aucun bandage. On la snrveille du resle pendant plusleurs beures, el, pour toule nourrilnre, on Ini domic un barboluge elair.
Le lendeinain, i'2, jc fais, moi-menie, une Injection de perchloruro de for ölendu d'eau et je prescris, pour la journöe, des injections avec la deeodion d'ccoiec do saule. — Pour nourrilnre, barbolages larineux addilionnos d'u-voino cuile.
Lo 13, la jumenl esl relablie; je rocommande un rtigime tonique.
Ouelqnes mois |)lus lard, cello jumenl ful vendue (I).
Xc Observation. Vehnant. — M. Vernanl ful appclc, en avril ISOT, lt;' pour nne jumenl accoucbee dans la nnil, et qui perdail une 6normo quan-lile de sang par la vulvo. raquo; l.'hemorrliagii! s'elail dedaröo a la suite do la delivranco op£r6e par lo pmprielaire, en exereanl dos tractions snr la parlie pendanlo d(.'s enveloppes. Quelque diligence que pill mellrc M. Vernanl lY so rondre a I'appol qui lui 6tait fail, el quelque. fälble qne l'ül la distance ü par-courlr (Ö kilomölres), quand il arriva la jnmenl elailmorlc.
XI1' Observation!Le mAmk. — Relation sommaire d'un deuxi6mo fait exac-temenl pareil au precödenl, observe on lS7i, anssi ebez nne jumenl qui avail ele dclivree arliliciellemenl a lasnilo d'un pari normal.
De ces deux fails el d'autres qui, dit-il, sontamp;sa connaissanco, M. Vernanl conclul qu'il y a danger, choz la jumenl, h operer la deli-vrance en Urant snr les enveloppes dejä sorties. Nous croyons, en ell'el, qu'il vaut mioux, en pareil cas, atlendre la dölivranco naturelle ; que, ä nioins d'indicalions Ion les spdclales, il n'y a pas lien de se h.'ller anlant; eepcndanl nons no somnies pas iiien coiivaincn que, dans ces deux cas malheurenx, riuMiiorrhagie el la inorl doivent etre imputöes ä cette operalion si simple el d'ordinaire si inoffensivo de la dclivrancc
(i) I'laxn; cotnmunicntion Inödlts.
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ACCIDENTS CONSECÜTIFS AU PART.
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ai'tiflciollo oboz lii jumont; et nous croyons volonliors lo pi'opri6tairo de la premiere junient do M, Vernant, lorsqu'il raquo;lii laquo; qu'une mort aussi foudroyante r6torina beaucoup, attendu que, (It'i)nis Ironie aus qu'il olail formier, il avail, suuvcnl. (lollvr6 dos jiuvicnls, sans quejamais pareille consequence ait on lion. raquo; Peut-6tro y avalt-il, chess cos deux bötos, quelques dispositions anatonaiques particuliöres laquo;pii explique-raiont oollo complication fatale, et que l'autopsio auraltpu faire con-naiiio, si olle eül öto faite. Malheureusement ello no l'a pas ölö, et nous on sommos, surce point, röduits aux conjectures.
Maintenant, osl-il possible, a l'aide dos faitsquo nous venons do [quot;as­sembler, d'ohanohor, an moins, riustoiro göndrale do cette grave com­plication du pari? Cola osl difficile; oopondanl, nous allons Tossayop.
La premiöre conclusion qui ressort de ce petit nombre do fails, e'est, ainsi quo nous le disionson commenQant, l'extröme rarolö do I'hdmor-rhagio utdrine, suite du pari, ohoz nos femelles domostiques. Sur los mize oas que nous avons pu röunir, quatre seulemont, celui de Con, los deux do M. Vkunant ot celui do M. Peugu, so rapportont h dos h6morrhagies spoulanoos; quatre, celui do Hollo, los deux do M. Sohaaok et le noire, soul des hömorrhagies traumatiques, n'ayant, par consequent, qu'une nnalagio trös-61oign6e avec la mötrorrbagie post /jariiiui tolle qu'on 1'obsorve oho/, la fommo; deux, ceux do Schmidt ol do M. Zunclel so rapportent plutöl aux accidents do la gestation (\u'h ceux du part; cnfln, mi, celui d'Egli,e8l tout ä fail hors do pair, ol nous no Ini avons dunne place ici quo parce quo nous n'aurions sn on lo classer autre part.
Mais si eel accident est rare, il osl, en revanche, commo on a pu le
voir, d'une oxlremo gravity. Sur on/.e malades, hnil soul uiorlos ; CO lt;pii donno le chiffro do morlalile exlieinenionl eleve do 73 ji. 100.
Ilolaliveiiionl a la Symptomatologie, les obsorvations son! for! loin d'ölro eompleles ; eependaul, on les rapprochant les lines des aulres, on pout voir quo les syraptömos de la mdlrorrhagio sont on d6(lnitivo ions ceux dos grandes h6morrhagios : fröquonce ol faiblesso du pouls,
qui d approc
(lev ion
muquc
en plu
vlenl do plus on pins petit, fllanl, ot s'ofTaco toul a fall aux les de la moil, en meine lemps quo les liallomenls du eienr ienl forts el tumultuoux; pAlour do jilns on pins grande dos
usos; aifaissemonl des vaisseaux superflciels; faiblesso de plus
marqudo de l'animal, donl la marche doviontdo jilns en jilns
,
penible, vaeillanle. donl la station elle-inöiuo osl d'alioi'd mal assniee, jmis impossible; refroidissemonl ol onlin chute et morl apres quelques convulsions, qui rappollont l'agonio dos animaus qu'on tue par effu­sion do sang. Toni cela accompagnd parfois, mais non loujours (Zun-dei , do coliques plus on moins vives, que la malade aeonse par dos
piolinemenis (Egli) ol ses regards dirigds vers run ou I'autre (lane (Schmidt), —#9632; On voit encore, par cos mßmes observations, que In pwte, comme on dit en mödecino humaine, pent 6tre, commo ehe/, la fommo.
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iiK.MOiiniiAr.ii: DU PART.
003
laiilül interne, c'ost-ä-diro sans qu'uno seulc goutto do sang apparaissu ä l'oriflco vulvaire (Zundel), lantöt externe, c'ost-il-dlro avoc öooule-mont sanguin i)lus ou tnolns aboadänt h l'extöriour (Schmidt, Vornant, Gox), Dans lo premier oas, il nous paratt bien difficile que l'hömorrha-£w uleriiic puisse 6tre, nous no disons igt;as reconnuOj mais inöine soup-Qonn6e lt;lii vivant lt;lo i'animal; dans lo second, {^diagnostic csl au con-traire facile.
Quant au traiiement, il csl clair que i'indication capitale, nous pour-l'ions inöinc dire la scule, cousislc ä anvlcr I'ocoulciucnl, sanguin; mais oette indication sera plus ou moins facile ä cempiir suivant la gravit6, ou micux, l'abondanco de la perte. — D6barrassor la cavillaquo; uleriiic des caillots ([u'ellc pculdcjä contenir, el solliciter, par des titil-lations exercöes sur lo col, la contraction de l'organe; faire sur la croupe el los parties g6nitales extox'nesd'abondantos lotions etablutlons froldesot astringentos; administror dos lavements et des injections va­ginales do m6me nature; essayor meme, comme I'a fait avec succös lo v6t6rinaire anglais Gox, le tamponmment, oh portant, 11 son exomplo, dans la cavile nlerine une 6pongo imhibce d'eau vinaigree, ou do touto autro solution astringente, et nolamment do porchlorure de for; s'of-forcer do changer la direction du courant sanguin par dlt;'s rovulsifs cu-laucs önergiques, el notamment par la moutarde, appllqu6s snrles par­lies anlcrieiires du corps, les avanl-hras, les epaules, les faces laterales do rencolure ; faire prendre l\ l'intörieur les romMosqui passent pour elre doues de veriiis hemoslaliqiies, lels que le tannin, le porchlorure do for : tels soul les movens qui nous paraissenl ralionnellcmonl, imli-([iies, el sur l'efflcacitö desquels on sera d'aulaut plus en droit do oompter qu'ils soront plus prornptcrnent el plus vigoureusemout em­ployes. On pourra aussi retirer avantago do radministration interne du seigle ei'gol6, lt;[ui sollicito si puissammonl les contractions uldrinos, el ([ui rend chaquo jour do si grands services ä la medecinc humaiiic dans les cas de cc genre; c'esl un moyon Ircs-ralionnel, el qui, pen-sons nous, ne doit pas elre neglige.
Voilä, pour le moment, tout ce quo nous pouvons dire do I'liomor-rhagie utörine ohez nos femolles domestiquos.
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art. MlrovrhogiS)
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00 i
ACCIDENTS CONSECUTIFS AU PART.
Jou.in; Traltö complot d'accouchomonts! p, OlOi 0STlt;
lUiNAim; Tmite complot di' lit pai'turltlon ill's princlpalos feiuollos domostiques*, T. I,
p. B18. Sauoia; Ti'altd thiSorlquQ ot protlquo do In sclenca ot do l'art doe accouchotnontS)
p. 800. Sciuack ; I)'' Ui d(SUvranc6 rotardöo, partlculiörcincint choz In Yacho;t}i Journal drinod.
vöt. do Lyon, 1851, p. 103, 251 et 880 ; Voy. p, 208. Scuaiidt; Mötrorrhaglo choz unojument) 'quot; Annales do mdüi vi'i. do Bruxslles, ISU',',
p, 055. Vehnant ; Dölivranco pur dos tractions opöröos sar K^s onvoloppos apparontos | hönioi'quot;
rhaglo; mort; in Rocuell do mod. vöt., isv.',!). !gt;Ti, Zimiki. ; I ii caa curloux ilc miStrori'tiagie choz la jumcnt ; in Journal do mid. vit,
de Lyon, 186raquo;, p. IST.
CHAPITRE III
HENVERSEMENT DE ^UTERUS.
Prolapsus, cliuto ou procldonco do la matrlco.
'
Sous res iliMiiiiiiinalious diverses, on ddsigne one sorte do hernie de Porgane utdrin qui, en se cotournant en dedans do lui-ineme h la ma-niere d'uii has donl on refoulerail lo pied dans la janilie, vientformor an dohors do la vulvo uno lumeurplus on moins voluminouse.
Gelte delliiiliiiH s'applique au prolapsus complot; nous verronsbien-töl (jue lo icnvei'senieiil peul elri' dejä t'oiisidetahlc sans qu'aucune partie de l'organo n'apparaisse au dehors; mais, dans lens les cas, I'accidenl esi do nieine nature, et nous no croyons jias qu'ii soil bien ntile do nuns arrelei'. anlremenl quo pour les signaloi', anx dislinelions qu'on a voulu quelquefois dtablir entre les diff6rents degrös do cello
lesion.
Do toutes nos femelles domestiques, c'osl la vacho (jiii csl la i)liis exposöe ä I'accidenl donl il s'agit. Vient onsuito lajunaont, mais ä une a-siv. grando distance ; puis la brobis, lachövre, la liaüe, la cbienneet nieine la chatte, choz lesquelles on I'obsorve anssi quolquofois, mais beaucoup plus rarement.
Chez louies, il prdsento une grando gravitd, el entralne rapidement la iimri do la femello qui en est atteinto, si eile n'ost promptement secourue.
ilis
Mgt;iii|iilaquo;)inlt;-8. — Cost toujours par 1c fend dGl'organo, lo plus ordinai-
reinenl, par la grando come, oil lo Indus etail en parlie eonlenn eliez les femelles unipares, que lo renversement commence Sons I'influence dinie contraction irrdguli^ro el commo spasmodiquo du vlscöre, cette ])artie se replie eomme le pied d'un has (]n'on refoulorai£ en dedans dc lui-meme, p^nelrc dans sa propre, cavile, s'avance dans lo, corps, IVan-ehil lecol nlcrin, deborde dans lo vagill, cnlrainanl ä sa suile le corps
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RENVERSEMENT DE l-'l'TKIiUS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ()().;)
do l'organo, qui so renvorso lui-mömo pour suivre le tnouvoraont,
D'aprös co möcanisme, on voitquo lo renvorsement peut, ainsi quo nous vonons do le dire, 6lre dejä considdrnblo, Lien quo rien a'appa-Baisse oncoro au dohors. .Mais cola no dure guöro. Getto sorto do re-fouloment du viscöro on dedans do Ini-meine dötormlno, on eilet, un sentiment do gene el do doulour qui sollicite la contraction da sos plans oharnus ot cello des muscles abdominaux. De lä des offortsox-pulsifs qui, sc succddant h inlervalles papproch6s, no tardent pas h pousser la matrico loul entiöro au dehors. G'est alors qu'il y a ronvor-scmenl, complot, chute ou prolapsus do l'utörus, dont la face oxlerno esl devenue inlenic eL vice versa,
A ce moment l'organo liernie forme ä roxtörieur mie önormo tumour, ayanl la forme d'une grosso poire, ou mioux, d'uno calebasso, lt;iiii l)eiul ontre les niombres post6riours do l'animal. La grosso exlreniiie. arrondlo (!t sltu6o on has, descond quelquofols jusqu'au niveau ties jarrots do la femollo; copy;n y remarque, sur I'un ou 1'autro cole, uno sorte ilc depression, qui n'estautre chose (jno roriflce do la corno non renvorsoe. L'autro oxliciuile, retreeie, aUönneo en uno espöoo do pedi-culo, tiont ä la vulve, dans I'lntorleur do laquollo olle penelre ä uno certaine profondeur oloü olio se termino par un vöritablo cul-de-sac circulaire, raquo;iuo Ton pout aisdmont reconnaltro avec le doigt, ongagö ontre la vulvo olla tumour.
La surface de cotto turaeur, formöe par la muqueuso utörino, esl iiiolie, donee an lonelier, inais irreguiiei'o, #9632;—fortomont ehagrinee dans loule son elendue, ehez la jnnient, ;\ cause des innombrablos depres­sions dans losquellos s'enfonQaiont les villosiles placontairos, — heiis-seo do mamelons, d'öminoncos fongiformes, form6os par les cotyle­dons, eliez la vaelie. — Irritec, salio par le ruinier, la litiere, les excrements, doni dos parcollos lui sont encore adherentos, olio so montre violemment congostionnöe, d'un rougeI'oncd, cramoisi, violace on brunätre. Qh et lü. so voiont dos excoriations, des ecchymoses plus on nioins grandes et [)lns on inoins uoinbrenses, indice des violoncos quo l'organo a subies, soil pendant, soil, aprös le part. Trös-souvont ehe/, la vache, pins raromont chez la jninenl, on Ironvo ä la surface do l'organo bernlö des fragments du ohorion encore adherents aux coty­ledons. Souvent aussi un certain nombrodo coux-ci sontprofond6ment alleres, grisdtres, mollassos, gangrenes.
11 ost facile de coniprcndre (pie do tels desordres locanx doivent ne-cessairomont s'accompagner do troubles generanx. — Dos le debut dc raccidenl, etavant memo quo rien iTapparaisse ä l'extörieur, la femolle all'ecleo d'un renversemenl de l'utörus se montre inquiöle, agitee, anxleuse ; olle pietino des membres postcrionrs, agile la (luouc comme pour chasser dos inscctes, se COUCho et so relÖVO I'reqnemment, ot se livre ados efforts oxpulsil's plus on moins energupies, ([ni so snccödent ados intorvalles ih^ pins en plus rapproches.
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606nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ACCIDENTS CONSlSCUTIFS AU PART.
A ce moment, il n'y a pas oncorö do üövro vöritablo; lo i)()uls csi
(•iilinc ct, dans les inlci'vallcs (It's offorts, la IVincllo s'inquiöte ilf CO
([ui se passo autour d'ollo, s'occupo do smi petil ct chercho m6mo A
mangel'. Mais eel (Hat rolativomonl salisl'aisanl n'ost pas do longUO
dnrci'. I'cmi aprös quo l'organe osl complötornonl sorli, la flövre s'al-lumo, lo pmils s'accßlöro, la lompöraturo s'ölövo, lo (lane s'agltfei lo Paciös oxprimo uno douleur ot uno anxiötc (h^ plus on plus grandes; — les efforts, ([ui so succödent presquo sans Interruption, öpuisonl les forces do la Ceinollc ; hicnlöl, incapable do so tnaintonir dohoul, olio so couche, el i'ofuso do so lover, malgro les oxoilalions losplus 6norgiques, En inenie lomps, l'ulörus, sorre, elranglö ä sa partle sup6riouro, so congostionno do plus on plus, ot, si on no romddio ])as promptemont i\ col olaldo ohoscs, la morl no larde pas ä arriver, soil par 6puiseinonl, nervous rösiillant des souffrances quo i'animal 6prouve, soil par sulto do rinflammation ulerino, inilannnalion ([ui pout aller jusiprä la gan-grone.
Get accident, d6jft si grave par lui-m6mo, pout 6tro encore aggravo par los complications qui ponvenl survonir.
Pnrmi cos complications, nous signalerons cl'abord I'accumulation des inaticres locales dans le rectum et Slirtoul cello do I'ui'ine dans la vessle. —Getto derniöre morilo parliculieroinonl do (Ixer I'attontion dos pralicions, h cause de sa fröquence ol do aa gravile. — Ainsi quo le dil lirs-hien llurlrel d'Arboval, o on so doplacanl, I'lilerus, par son propre ])oi(ls, entratnoavoc lui le vagin, dont la partie la plusonfonc6o se Iroiivc ropliöo surla parlie lajjlns voisino du col : la vessio ot la pa-roi inf6rieure du rectum sont oulrainoes au centre do I'excavation, el occupent la place quo rnleius a quittdc; lo meal urinairo so trouvo plovö siir liii-niemo. allaisso, conipriinö, do maniöro quo l'öcoulemenl lt;le i'urinene pent avoir lieu : aussi, comme los urotöres continuenl a apporter a la vessio le liquide söcrölö par los reins, lo r6servoir no tarde pas ä s'omplir el a se distendre.raquo; 11 on r6sulte uno uouvello cause de gone, do souffranco, d'efforts, ajoutöo ä cellos qui existent d6jä. II n'esl niemo pas impossible quo la distension aille au point do provoquer la rupture do la poche urinairo, el Ton conQoit, sans qu'il soil besoin do le dire, quelles doivent elrc les consdquencos trös-prochaines de ce redoutablc accident.
Enlin, la nialrice, exposöe aux injures do l'air, dos corps extorienrs, dos animaux,—carijivoros, onmivoros on rongours,— qui parlois s'al-laquont ä Porgare horniö, trop souvont aussi h colics des empiriquos sans instruction, pent ölre blossöe, meurtrie, döchirce, toua accidents
laquo;pn
n
, s'ils no soni pas toujourä inövitablemenl mortels, aggravent du
loins singuliamp;remont la position de l'aüimal.
Pronoatlo. — On pent dire quo si col accident (Hail compldtement
ibaiKJonne i'i lin-nicmo, il sorail loujours cl trÖS-promptemont mortel.
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RENVEaSEMBNT DE l'üTI'RUS.
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Parfols on a vii la niorl sunonir on Oioins do24 licuros; dans les cas les plus ordinaircs, die soralt nn pen moms promplc, el arrivorail laquo;In iroisiöinc au cinqulömo jour; quolquofois nu'inc, oliopourraitso fairo atlondre un pen plus longlemps, el Subini, vötörinairo itallon a lt;'iit'' une obsorvatlon oil 1lt;' trailomont no fut entropria quo lo septibmo jourj noaisonpoul dire quo c'est lä uu fait rare el tout h fait oxcoplaquo; lionuol. Gopendant, si grave quo soil eel accidont, lorsqu'il csl traite h temps el par des tnoyons eonvonablos il gudrit fort souvont, et aucun autre cas pathologiquo, peut-6lro, n'ost raioux fait quo celiii-l;\ poui' deinontrer futility el la puissance de l'art intervonant apropos.
Toutofois, il est bon de faire romarquer quo lo pronostic n'est i)as ögalement favorable chez toutes los espöcos; qu'il y a, sous cerapport, nolainnienl entro la junienl et la vacho, des dillerenees considerables.
Ainsi, r/irz In ooche, M. Denoubourg, qui a ou souvenl h traitor cot accident, ti'a pordu aticune d(^ ses malades; M, Donnarioix, sur uno centaine do cas, n'a en que;) morts; M. Moons, sur S27, ii'en a pas ou unoseulo. D'aulros ontdtöunpou moins heuroux : Quiliaunae, d'lssou-dmi (eile par (lelle), a perdu 3 vadies sur 42; Loyor, de Nemours, 9 sur 27; Mazuro, d'Ostburg (Hollando), I sur 4, Mais ces chiffres, m6me les plus malbeureux, n'approchent pas do ce qui s'observo chez lajument, oü nous constatons des morlaliles de 8 sur 8 (Donnarieix), .'t sur I! (Ouzel), I sur 1 (Moons, iious-ineme), 1 sur 2 (Schnack), Cola no veut pas dire quo, meme dans cette espöeo, le ronversemont de la malriee soil constammcnl mortel ; eela prouve seuloment, ainsi quo nous 1'avons dit, qu'il esl loujours jylns grave chez eile quo chez la vache.
II serail inlcressaiil c! ulile qu'un certain nomhre, de praticiens voulussent bien publlor la stallstique oxacte el eomplele de inuf. les cas qu'ils onl pu observer chez nos diverses especes, avec les eesullats du Irailemeiil; ce serail lo vrai inoyen d'eclairer cello question si inipor-tante du pronostH. En attendant cos statistiquos röguliöres, qui font encore del'ant, nous avons ossaye d'y supplier par la coniparaison dos tails qui out ele publies, soil chez la vache, soil chez la jumcnl, cl voici lo resullal quo nous a donii6 CO deponilleniont :
Nous avons pu reunir 2'i!) cas do renvcrsomeul do la matricc. chez la vache, sur losquols 30 so soul, terminös par la niorl; eo qui donno unc mortality moyennc de 12 p, 100.
Chez la jument, quot;.10118 n'avons pu r6unir quo 19 cas ayant trait an m6me accident, sur lesquels li ont öle mortels, soil, comme naorta-lile, 74 p. 101).
II osl hicn cnlcndn que nous no donnons point cos rapports comme exacts, comme reprösentant lldölemont ce qui a lieu dans la realile dos choscs; mais seulomoiil comme un premier jalon, ou mieux en­core, comme une simple indication provisoire, on attendant ces sta-lisliques regnliöres donl nous parlions plus haul, el qui, nous le savons
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ACCIDENTS CONSECUTIFS AH PART.
aussi liii'n ([in' nersonno, out seules une vörltablo valour dans la quos-lion.
Bn attbndant, r6p6tons encore cjue lo renvorsoment de l'utörus esl Incomparablomonl plus gravecbezlajunaontquecbozla vacbe, otcelto conclusion ne sera i)()iigt;l inflrniöe par uno s6rie de dis fails cnalbeureux recuoillis cbez cello derniöre femelle par im auteur anonyme (v. Journ. do uk'mI. vet. ilc Lyon, 1847). Got auteur rapporto, on offot, avoir ou connaissanoe, en is^.'i, do dis cas do ronversemont do l'utörus cbez la vacbe, qui so seraient immlres dans un trös-court ospace do temps et dans un rayon peu dtendu, ot qui ions se seraient terminus par la morl, ä 1'oxcoption dun seul, ([ni I'ul ri'dnil avec SUCC^S apri's -'18 beures do si'jour dos organes bors do lour cavit6. .Mais cot auteur a soin do faire remarquer quo ce rösultat döplorablo doit 6tre impulc ü l'igno-ranco ilcs propridlaires^ tiui laissamp;ront mourlr lours boles sans secours, et quot; donl i'6tonnement I'ul au comblo quand ils appriront quo la mö-decine n'ötait pas sans ressource a cot 6gard. raquo; II ost, on offet, Iros-probablo que la plupart do cos boles oussonlpn elro sauvöos, tout aussi bien quo la dixieine, par uno intervention opportune, puisqu'olles laquo; no moururont qu'aprös 3(i ou 40 beures de souffrances, raquo;
Los observations, encore pen nombreuses, relatives an ronvorsomenl do rulörns cbez la cbionne pronvonl que cello femelle pout vivre deux, trois el möme qnalre jours dans eel ölal. II semblo egalonienl, d'aprös los observations publiees, quo la Iruie rösiste moins longtemps au meine accident.
4')iiim)-h. — Gboz los femollos multipares, ob cbaque come forme, pour ainsi dire, une matrice indepondantc, on comprend, ci la rigueur, (pic l'une (l'elles puisse so renverser isolöment, les foetus contenus dans la come opposee, el reslee on place, continuant ä y sejournor pendant un temps qui, du reste, nc pent jamais se prolonger beaucoup sans les plus graves dangers; mais cbez les femollos nniparcs, il nc somblc pas qu'il on puisse elre ainsi. Gommont, ou offot, l'ut(5rus pour-rail-il so renverser sans que leproduit do la conception I'ul rejelo an dobors? — Gopendant, M. Aubry a public i'obsorvation trös-curieusc d'uno vache alfeclee, pendant la gestation, d'une relropulsion du vagin, qui, arrivee a lornic, prcscnla nn renversemenl. coiuplol de la corno gauebe, et cbez laquelle le Heins, logo dans la come droite, vivanl el bien ä lorme, continua d'y sejonrnor deux jours enliers. II lallul imMnc intorvenir pour euectuer l'accoucbement, qui, du reste, fut immedia-
lemoiil suivi d'nn renversemenl total lt;le I'organo. Ge fait, d'aillenrs tout ä fait exccplionncl, — nous le croyons meine unique dans la science, — ne pent done pas nous empteber d'elablir comme regie que le renversement de l'utörus est absolnnionl incompatible avec la pro­longation de la gestation.
D'autre pari, pour quo I'lilerus se renverse et vienne faire hernio au
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RBNVEBSBMBNT DB T. UTERUS.
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doliors, il faiit que le col suit au moins ontr'onvorl; d'ot il suii quo ivt accident no sanrait so produiro clicz los femolles qui no sont pas li-
vröes j\ la reproduction; ot, on offct, nous n'on connaissons jias un son) excniplo.
(Test done an moment tnöme du part on do 1'avortcinonl, on blon imm^diatemont, on pen de temps aprös, (pie eel accident so produit.
Un certain relftchonient des ligaments sous-lombalros esl, en outro, n6eessaire pour pcnnellro ;\ COS ligaments do so priMer ä im seinhlable ilöplaccmont.
11 laut aussl qu'une cause d'irritation, porsistantaprös la sortie du fetus, enlrelienne dans le muscle utcrin un etat tie spasme quisolli-citc Ics efforts, et amene l'expulsion de l'organe. Mais quelle cst cello cause? (Vest ce qu'il n'est pas toujours bien facilo de dire.
Tres-sonvonl. la gestation s'est accomplie dans les naeillouros condi­tions, la femello est en bon lt;5tat, raccouchomont a etc facile et natu-rel, les suites semhlent devoir en 6tro aussi simples quo possible... quel-ques ell'orts so prodnisent... et l'utörus est ohasse au doliors.
On a cherche ä expliquer cos fails par le lemperaniont lymphatiquo des femelles, par la laxit6 des lissns qui on est la consequence; on a considere surtontla r^tropulsion du vagin pendant la gestation comtno une cause au moins prödisposante dn prolapsus utecin aprösle part. Bien quo l'observation de M, Aubry, dont nous avons parle plus haut, et quelques untres puissent etre invoquöes ä l'appui de cette llitse, nous avonons qu'elle no suftit pas pour nous convaincre. 11 no nous pa-rait pas dömonlre quo la chute do la malrice aprös le pari soil plus fröqnenlc cbez les femelles a(lect6es do rctropulsion vaginale que die/, les autres. Nous avons vn et snivi, pour noire pari, un tirs-grand nombrc de vaches allectees de cette ineommodile, etcelles, au nombro dequatre, ohez lesquelles nous avons observe la chute do la matrico n'en n'ötaienl point atteinles. Nous n'en conclimns pas, bien cerlaine-ment, que les femelles allectees de retropulsion du vagin soul, moins oxposdes quo les autres an renverscinent uterin; mais souloineiil, nous 1c r6p6tons, qu'il n'est pas demontre pour nous qu'elles y suient plus expos6es.
Le part laborious;, les mancouvres qu'il necessite, les tractions 6ner-giquesexercdessur le foetus, qui no pent sortirpar les seals efforts do la more, soul encore indiquös coninie des causes I'requcnlos de i'accidenl qui nous occupc. 11 est certain qu'on 1'a vu assez souvent survenir dans ccs conditions. Les tractions violentes, en parlicnlior, exorcöes sur un f(Etus trop volumineux on mal plac6 peuvent tres-bion avoir pour rc-sultat d'entralner la matriceon möme temps quo le 1'a'lus lui-m^me. Et eopendanl, couihien do 1'ois n'a-t-on pas vn les manipulations les plus longues, les plus penibles, les plus violentes, n'6lrc pas suivies de cet accident? Gorabien do foetus n'a-t-on pas arrachös on faisant lircr six, luiit homines vigourcux et ddployant loules lours forces, on on s*imt-Cyii. — Obstötrique.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 39
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610nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ACOIDENTS CONS^ICUTIFS AU PART.
omployant lo treuil, le lour de volluro, sans quo !(gt; d^placemont de la matrico ait ölö la consöquence de cos tnanoouvres? — El, d'autre part, combion do fois n'a-t-on t)as vu cc d6placoinent se produire, ainsi quo ikiiis lo disions tout ii llu'iiri1, ä la suite d'accoucbonients, en u|)])ii-rence au moins, trös-naturels? II y ii done quelqUo obose qui nous 6chappo dans l'6tlologie do oe grave accident, et mieux vaut, i\ notre
axis, avoucr riauchonionl nolro ignorance que do la voilor sous dos explications, spöeieuses peut-6tre, mais insufllsantes.
l,o sdjour dos enveloppes totales dans la matrice, au raquo;loh'i du temps prescrit par la nature, n'a pas toujours, ainsi quo nous i'avons ditdans mi cbapitre pröcödont, dos consoquences bion fäcbeuses; cependant,ce corps dovenu 6trangor fatigue toujours lus femelles, irrite la surface interne de l'utörus, provoque la contraction do sos plans cbarnus, ct tout ccla pout avoir pour cousoqiionco i'invagination do roxtrömitö (rune oorne en dedans d'ellegt;ni6me, c'ost-il-dire un commencement do renvorsement, qui ne tarde pas iY so completer. Got effet osl encore plus ä craindro lorsque, comme on lo faisait souvont autrefois, comme on le fait encore, mais beaucoup plus rarement aujourd'bui, on pond un corps pesant ä la portion deja sortie dos enveloppes. Mors, ä I'irrita-lion locale donl nous avons parlfi vient sejoindre le tiraillement qui, s'exerQant surtout sur lo fond do la corne, I'attire on dedans do l'ulö-rus, et produit (rune faQon touto möcanique ce commencement d'in-vagination parlequel debuto l'accident, Le poids senil des enveloppes, lorsqu'elles soul sorties on grande partie, mais qu'une adherence trop solide les lixe encore au fond de la corne, pout sul'lire a produire ce rösultat. M. Scbaack osl memo dispose Ji croire que tolle est la cause la plus ordinaire de l'accident dont il s'agit, el nous sommes loin do contester cello eliologie; nous i'erons seuloment remanpier quo, ici encore, une eertaine predisposition de l'anitnal osl necessairo, predis­position s;nis laquolle la cause occasionnello roste sans effot, comme lo pronvenl les cas'nombroux do non-delivrauce qui ne sont pas snivis do renversemont. Or, cello predisposition, d'oii provient-elle? qu'est-CO qui la dövoloppe OU la produit? (Vest, nous lo repelons, ce qu'on se-rail forl ombarrassö do dire.
Hue leiuello (pii a ou un premier renvorsement do ruterus est-elle, par cola meme, predisposee. au inline accident dans ses parturitions subsöquentes? Personne, il y a S^uiemont quelques annees, nVut pense (pic cello question pot seuloment ftlre poseo; on, si eile l'oüt ötö, per-sonno assiirenieut n'oul li6site i'i y rejiondre par un Ou] dos plus ai'lir-matil's. Ce n'osl pas (pie la demonstration en out etc donn^e par des Tails rigoureiisemenl observes, cY'lail plutot une do ces opinions quo I'on adrnel d'ahord parce qu'olles sont vraisomblables, el qui (iuissenl par avoir COUrs dans la science comme des veriles demonlrees, parce quo pcrsoime no les conlredit. Dejä eepondanl Saussol (1828), Sou-millo (1848), Ollivlor (1817), et ponUHro quolquos autres quo nous ou-
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RENVJÜRSEMENT DE I. UTERUS.
Oil
blions, avaiont publiö quelques oxomples do vacbos ayant mis has bou-rousomonl aprös avoir 6l('' guörios d'un prolapsus ulörin complot. Mais ccs Tails, (l'ailiciirs pcu iiüiiilircux, claicnl passes inapcrciis, quand, on isriil, M. Schaack osa posor forraellemGnl la question, donnant alnsi une nouvollo prouve do cg judicleux ospril d'obsorvaüon lt;pii 1c distingue : laquo;Lcs femollos, domande-t-il, unofois bien rötablios du ron-voi'soment lt;lo la tnatrico, sont-olles encoro propres h la reproduction de l'cspöcc? Esl-il vrai qu'ä im aulro pari im tiouvoau renversomont csl fort amp; cralndre? raquo; Getto question, ii aela rösout pas; ii saltqu'ello no pout 6tre rcsoluc quo par des Tails, el avouo n'avolr pu, jusipie-ia, eu reciieillir aiicun, laquo; les propriclaires sYilanl rel'nses Ti garder tm temps sumsant les femellcs qu'il a eu l'occasion de gu6rir; raquo; mais ii penso quo la chose demande laquo; une nouvelle information, raquo; et il cn-gageles vötörinairesö publier les Tails qu'ils auraienl ele ä mömodo re­ciieillir. MM. Serros cl Roynal (1834) furonl les premiers ä r6pondre ü cot appel du praticien do Fontaines. Noire collögue de Toulouse, si compelcnl en ees malifres, resume on cos tormes son opinion deduile d'observations nombreuses faites sur l'espdco bovine : laquo; Lo renverso­mont de la malrice n'apporle aneun obstacle bien appröciablo ä la T6-condation... La reeidive esl a craindre lorsquo la conformation de la vaobel'y predispose, ou lorsqu'olle est leime dans des conditionsfavo-raliles ä eel accident; mais lonles les l'üis (pio le renvcrsemcnl esl le rcsullal d'une cause determinanlc, on n'a i)as ;quot;i le rodouter, ä moins quo cetle cause ne se reproduise, co qui doit arrivor trös-raremont; pour notre compte, nous n'avons pas eu ä le conslaler une settle fois, raquo; M. Iteynal s'exprime ;\ pen prös de la m6me maniere : laquo; Le renverse-mcnl de I'lilerus, dil-il, ne rend ])as les Tciiu'lles sleriles; nous en avons vu plusieurs des espöees bovine et canine reproduiro et mottre has, sans rcnvcrscinenlde Fulerus; loulelois, nous savons quo des pra-ticieris qui exercent dans des pays d'eleve ontouront de quelques soins partiouliers les femollos qui onteprouve cet accident. Nous croyons ccs soinsd'autantplus utilos que nous possödons des observations qui prou-vent quele ronversement de l'utörus esl susceptible de r6cidiver, sans lonlcTois prelcndre ötablir une correlalion absolue enlre im promior Ol im deuxieine renversement. b
Vers le möme temps, Young Husband (1884), Andelftnger (1888) fai-saiont connattre des observations plus ou moins dclaillees relatives ä des femelles qui avaiont eu des parturitions trös-naturelles et trös-heu-rouses, apres avoir öle gueries du prolapsus ulerin. De son cötö, M. Schaack, quo cette question n'avait cess6 de pröoecuper, recueiilail dans sa pratique plusieurs faits döposantdans lem6mesens,etpubliail en 1862 deux de ces Taits, Ires-circonslancics el Ires-prolmnls, desquels il conclut (jiio laquo; Ton peul employer il la reproduction les fomelles ayant subi cot accident sans avoir plus ä le craindre qn'aiiparavanl. raquo; Getto conclusion a parn trop absöluo ;'i qnelques velcrinaires, nolainincnl ä
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(raquo;12nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ACCIDENTS CONSECÜTIFS AU PART.
M. Collln, de Vassy, qul fit connallro, la mömo annöe (18ö2)i trolscds de röcldlvö, et qui en lira oetto conclusion (jne laquo; Ics vaches affoctäos (l'ini penvorsomenl de la matrice, apres im pari, non laborieux, sont reclU'iiu'nl plus oxpos6os que d'autrosä cetaccident pathologique dans los parturitions snivantes, Mais ces Tails, d'ftlllours titäs-intöressants, nous paraissent, coin nie A M. Schaack, beaueoup raoins probants qu'h l'auteur, Ainsi, dans le premier, la vaehe, aH'eelöe d'un premier ronvQr-semeiit en 1884, esl aLleinle du second on I8()(), six ans apres; el dans rinlervalle eile a fait laquo; pliisicurs veaux sans auenn accident. raquo; Est'Ce la le fait d'uno pr6disposition Inen prononcöe? Pour la soconde, lo premier prolapsus a Heu en IS.'iri ; en 1886, le part est nalurel; c'ost en IH.quot;)? seulement, ä la Iroisieme parturition que l'accidcr.t so repro-diüt. Elnfln, ehe/, la Iroisieme böte scute, nous avons l'exemple d'un renvorsement utörin s'effectuant spontancmenl. dans deux gestations suecossivos et tenuiignanl d'une predisposition reelle, mais oü peut-elre, le premier accident, n'a pas clö ctranger ä la production du deuxiemc. r.n summe, il serait, saus doute temeraire de vouloir donuer d^s inainleuaiil ä celle question line solution delinitive ; mais on peilt COf-tainement dire que, de l'onsemble des fails connus jusqu'ö ce jour, il rcsulte qu'il y a moins de dangers qu'on le croyait autrefois ä livrer ä la reproduction une bete ayant eprouvö im premier renverseincnt de futerus, dont eile a cl6 bion guerio.
Vraltement. — Quelles quo soienl les causes, connuos on inconnncs, de I'accidont qui nous oecupe, sa marchc rapide et sa teniünaison promptomont mortelle, quand il est ahandonne ä Ini-ineme, font une loi d'y remedier aussi vile que possible. Le Iraiteinenl comjiorte d'ail-Iciirs plusieiirs indications imporlanles, quo nous allons examiner avec toute l'attontion qu'ellos exigent.
I. Soins preliminaires. — La l'enielle esl quelquefois debout, le plus souvent, couchee. Daus ce dernier cas, il laut essayerde, la faire lever. Pour cela, on se rappellera que l'approcho d'nn chien esl, ehe/. la vache, un moyen de stimulation qui reussit souvent quand tons les iiutres sont. restds sans effets. 81, malgre tont, eile ne pent pas se tenir debout, force sera hien d'operer dans la situation oil eile so trouve. Mans ce cas, pour remedier aiilanl. que possible ä ce que celte position a de genant pour roperaleur, il faudra relever forleineiit le train pos-Icrieiir, en plaQant^OUS la croupe imo ou plusieurs holies de paille, et creuserla liliere, en enlevant le furnier, dans la partie sur laquelle re­pose le venire, alin que les visceres ahdoininaux soient moins com-primes. Quelquefois, ä l'exemple de MM. Gosse et Thyvaert, ä qui ce moyen a trös-bien rdussi, on sera oblige de placer la femello sur lo dos. Mais, nous le röpölons, dans Ic döciihitus, Toperation cst toujours tres-diflicile, tiesqictiihle, et, toutes les fois quo la ehose sera possible, il sera preferable d'operer sur I'animal deboul. Cela s'appliquo aux
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11KNVE1SSK.MK.NT DE LÜTEHUS.
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grandes fomelles; pour les pelitos, la chatte, la chionno, la brobis et luf'inc la obövre et la truio, ii vaut micus les plaoor sur uno table, couchäes surloflanc, ou, pi'6f6rablomont sur lo dos, avec la prdcaution de faire 6lever sufilsamment los mombros postörieurs.
Si ['accident ost r6ceni et ne dale pas do plus d'une houro ou deux, (in pent röduiro imm6diatoinenl; mais s'il csi i)liis ancion, il csi pru­dent (1(5 s'assmvr au prealahle de l'ötat do röplölion du rectum et sur-tout de la vessie. On döbarrasso racilomentlo premier des exerömonts qui pouvent y 6tre accumulds. 11 n'usi |kis aussi facile de vider la vessie. Pour cola, il faut faire soulovor la matrice par dos aides, chorchor, ;\ la face iulerieure de l'organo, le inöal urinaii'e el iutrodlllx'e un ou deux doigts dans sou intörieur. Souvent cola suffll ; sinon, il faudra faire p6n6tror uno sondo, par le canal de l'urötre, jusquo dans la vessie.
Lorsquo les envoloppes fcetalos adhörenl oncoro, on totality ou on partie, ä la muquouse utörino, il faut les enlevor avec pröcaution, on avanl. bionsoln do respecter anlanl quo possible les cotyledons. Ou saisit un A un chaquo tubercule placontaire ä sa base, ontro le ponce el 1'indox, el, en pressant un pen, en meine temps qu'on ronverse la main, on en dötermine l'6nucl6atiön. (leite Operation, quand eile est bien faite, ne doit umener aueune effusion de sang. Si l'on rencontre, ehe-min laisanl, quelquos eolyledons mollassos, lletris, deja mortiflös, il vaut mieux les enlevor imm6diatoment avec les ciseaux qüe d'en conlier relimination aux soins de la nature; mais Ions ceux qui COn-servent encore un pen de vitalilc doivent elre respeetes.
Cela fail, il Importe de döbarrassor par des lotions la matrice de toutes les iminondices qui adherent t sa surface. On se sort pour eela (rune (Sponge line, on, i\ son dcfaut, d'unc poignöe d'elonpes bion mondees, oud'un lingo tin, que Ton trempe dans un liquide appropri6, et avec lequel on fait d'abondantes irrigations. Le liquide dont on se servira pour ces irrigations variera selon les circonstancos; du lait liede, nne decoction mucilagineuse dc mauve on tie graino do lin, si l'organo ost vivement irrile ; nne infusion legereineut stimnlanle, de 1'eau vinouse, si Ton jnge que sa vilalite a besoin d'etre ranimee ; uu liquide astringent, de l'oau plus on moins ehargee de sous-acetate do plomb ou d'alun, nne decoction de feiiillosde roncdou dc noyer, nne so­lution plus ou moins concentrdo de tannin, sironcroilutile de diminuor par ce moyen le volume do l'organo hernie. —Quelques praticiens font memo tremper, pendant quelques instants, l'organo tout enlier dans un scan rompli d'un des li([iii(les precedents, et ce nous parait 6tro nne bonne pratique. — Enlin, si le volume de la matrice esl telleinent con­siderable qu'il semble impossible de la faire rentrer en cet clat, on pourra faire i\ sa surface quelques scarifications : recoulement sanguin qu'on obtiendra ainsi produira un ddgorgomont qui facilitera boaucoup la reduction. Mais on n'öubliera pasqu'une hemorrbagie grave, mcgt;me mortelle, peuletre la consequence de ces inouchylures, ainsi quo nous
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ACCIDENTS CONSECUTIFS AU TAUT
en avons rapportö, au chapltre pröcödont) im oxomplo (|iii nous es( per­sonnel. II impoile done d'etre Ires-prudenl, Ires-reserve dans Feinploi de ce nioveii ; de faire Ics inoiu'helnt'es snperlleiellcs, eu potit nombl'e
;\ la fois; de surveiller altentiveraent i'eeoiilemcnt sanguln, et do se tenir pröl a l'ari'ötor au bosoin par les tnoyons h^mostatiques que la Chirurgie met ä notre disposition el notammont par lo porohlorure
de for.
II. Reduction. — II s'agil maintenant de remettre la matrice ä sa place, Pour cela, quatre aides sont nöcessairos ; im ö la töte, pour con-tenir la lemclle, que iions supposons dehonl; im ä la ([neue, qui rnain-tioni cet organe releve snr la croupe, en nuMuc temps que, do l'autre main, IIpresse sur les lombes pour diminuerles efforts expulsifs, et un de chaque cötö do la croupe, pour soulever la matrice au fur et ü tne-sure qu'il eu esl besoin,
Toni etaul aiusi dispose, on place la matrice, parfaitemont nottoyöo, sur un linge propre et doux, Irempe an prdalable dans une döcoction fortement mucilagineuso, el i'lt;in donno chaque exiremile du linge ä chaeun des deux aides dösignös pour cot Öfflco, On a consoillö de nouor les bouts du linge derrlöro lo eon des aides, donl les mains deviennenl alors libros et penvenl, au besoin, seconder l'opöratcur ; mais cette ma-niöro de; faire a plus d'mrouvenienls (pie d'avanlagcs reels.
Toni etaul ainsi dispose, l'opörateur se place diroctemenl en arriöre de l'animal, on face de l'organe ddplacd, et so met en devoir d'en opörer la reduction, — lei, nous soinmes en presence de plusieurs procödÖJ, qu'il convient d'appröcier.
Premier proc6lt;l6, — Suivanl quelques accoucheurs, ä la tele des-queis on doit placer Haiuard, e'est par le fond do l'organe qu'il fautcom-mencer la riductton, L'opdrtiteur, dit-il, laquo;commence par la come la plus volumineuse. II reduil d'abord le bout do la come, et la fail rentror succcssivement (en dedans d'elle-möme) comme un doigt de gant qu'on renverserail. Arrivö au pedieule de la tumour, I'opdratour rencontre plus de rdsistance, car il faut ([no cello come franchisse le col pour rentrer ä sa premiere place. La corne roplacde, on passe au corps du viseöre. Pour cela, les uns se servenl dn poing forme, qu'ils appliquent sur la partie la plus largo du corps, et poussont (droll dovanteux) on haul el eu avaul, avec prccaulion, avee lonleur, pour dviter des contu­sions et des dechimros, — D'autres so servenl dn pessaire ä bilbocfuet. Us font porter la cuvette sur lo fund do l'utörus, of le repousseut on appliquant I'autro extrdmltd centre lo venire on la poitrlno, en m6me temps qu'ils so serventde lours donx mains, devenuos libres, pourdi-rigor lo viscere dans la vulvo el le VAgln, raquo;
(k procedo do redncliou en bloc n'esl applicable qu'aux souls cas on la mal rice ronverst'o no forme en dehors do la vulvo qu'uno lumonr pen volumineuse, Alors, on ropoussant l'organe tout ontier, avec, lo poing
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RENVEBSEMENT DE L UTERUS.
appliquö oontre s;raquo; partla la i)liis oentrale, on pent, en cll'oi, röusslr i\ le faipo reniroi', d'aii senl coup, dans la oavitöpelvionnö d'abordj et, de lä, dans l'abdomen. Mals, quaad lii tumeur est volumlneuso, quand die descend jusque sur les Jarrets, ce procödö osi dangereux, ou lout a fait inoxec.utahhi. Aussi, csl-co sans hesitation cl sans restriction (jne nous accordons la prdförence au procödö sulvant.
#9632;gt;lt;gt;ii\ilt;gt;iiilt;gt; procodlaquo;'-. — Ce proiTtlo, sur la preciniiu'iici' duquel M.Sdiaat'k aljeaiicoiipinsisto, cl (pie la plupart despraticiens ont d'ail-leurs pleinemont adopts, consiste d faire rentrer d'abord les parties les plus voisines do Id vulve, et d ne repousser directement lc fund que hrsque la plus grcuide partie de l'organe est dijd rejikwik dans le bassin. — Pour ccla, les aides places de chaquo cold de la croupe sonlcvenl l'utörus, de maniere ;\ lc rapprocher lt;le la vulve el amp; lc inaintenir dans Taxe du hassin.Enmcine leinps, rop6rateur pressant douccincnl, avec ses mains ;1 plat) sur les parlies voisines dc la vulve, les refoule ct les force h ren­trer pen a pen duns I'excavation pelvieixno. En agissant ainsi avec pa­tience el precaution, en s'opposant, autant qu'il esl possible, ä ce que les parlies dcj;\ redniles ne soienl pas repoussöes au dehors lors des el-forts expulsifs auxquels, do leinps ä autre, se livre la reniellc, on voit pen ä pen la lumcur diniinuer de volume, el il ne serail pas impossible de la rcduire ainsi loul cnlierc. Mais ccla n'eslpas nöccssaire; quaudon a fait rentrer de cette faQon les deux liers ou les Irois quarts de la masse totale, il esl plus expcdilil, el il est alors sans danger, d'appliquer son poing fei'ine sur la partie la plus dcclive, el do pousser directement dans Faxe du bassin, de maniere ä refoulor vers rabdomen el ä retour-ner d'un seul coup tout cc qui reslc dc la lumcur.
Vrolslftmlaquo; proclaquo;MWgt;. — L'opöration, teile (pie nous venous de la d6-orire, esl souvent league et laborieuse; M. Coculet a fait connaltre, en 18(5:2, nn autre proc6d6 asscz original el asse/. iugenieux, qui pent la rendrc plus facile. Void en quoi consiste ce proeedc. On prend un linge en toile sec el propre, ayaul environ un melre de long sur 70 cen­timetres tie large; on engage ce linge en dessons de l'organe dcplace jusqu'i la vulve; on replio son exlremile inl'crieure par-dessus l'or­gane; puls I'mi des coles esl ramene ä la face supeneurc, lanl qu'il peut s'elendre; enlin Taulre c6t6 est ramcn6 h son tour sur le pre­mier, dc maniere i\ le convrir. En un mot, on emmaillotte l'utörus dans ce linge comine un enfant dans ses langes. De l'eaii liede est ensnile versöe incessamment sur le maillot, que I'on serre de minute en mi-unle, en appuyant une main ä plal par-dessous, el en tirant, avec I'autre, sur lc bout de dessus. Getto pression douce, dgale, soutenue, s'clendanl ä tout Torgaue, amenc bieulol une diminution notable de la lumcur el rend sa rcduclion plus facile. M. Coculet a employö deux fois ce proc6(le avec un plcin succes.
Quand I'utdrus a etc replace dans la cavile abdominale, tout n'est
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accidents CONSfiCÜTIFS AU PART.
pas encore lini pour l'opöratour. 11 pent so faire, il arrive frdquoniment, que I'oxtrötnitö de l'une ou i'autre come reste encore invaginöe en
dedans d'cllc-nienie ft nn certain dogrö, La reduction n'est dune pas ciiiu|)1Mc, (gt;( si on laisso les choses en I'elal, on nc lardcra pas i\ voir des efforts se manifester et le renversement se reproduire. II sufflt, pour le coraprendre, de se rappeler ce que nousavonsdit an conamen-ceraent de w chapitro siir le mode lt;le production de cet accident, (letle particularitö, sur laquello AI. Schaack a fortement insists dans plu-sieurs de ses öorits, mcrite, en ell'el, tonic rattcntion du praticien. 11 doil done, avant de rotirer sa main de la matrice, la promener dans Ions les sens, en explorer loutcs les parlies, et, s'il rencontre quelque repli, quelque imagination commengante, il doit la refouler douce-mcnl, I'elcndi'c, la deplisscc, remcllce tout h sa place, en se rappeiant, dans COS manipulations, la disposition si dillercnte des corncs nlei'ines dans la jnnienl et dans la vache. (Ida fail, on mainliciuira encore (piel-qnes instants la main dans la malcice, jnstpi'a ce qu'on la sente sc contractor et revenir sur elle-meme, indice presque assurö que tont est bien en situation normale.
Chez les peiitcs femelles, et m6mo chez la truie, il n'est pas possi­ble, ä cause de lY'troitossc du liassin, d'hitrodnice la main dans les organes g6nitaux pour opörerco döplissomenl exact de l'ut6rus, Frick, v6lei'inaire suisso, recommande le moyen suivant, qui, ii ce qu'il assure, lui a toujonrs r6ussi : aprös avoir rcduit la malrice par les procödös ordinaires, el on faisant soulever, commo nous i'avons indiqu6, la pa-tienle par les mcndu'cs de dcrricre, il laquo; iujecle nn liquide umcilaginenx tiöde, jusqu'ö ce que Inlerns et le vagin soient remplis, cc qui exige environ 12 ä 16 litres de liquide; il pratique ensuitc une suture aux levees de la vulve. w — Evidemment le liquide agit ici d'une manierc m^canique, en forQant l'ut6rus ä s'6tendre, ä se döployer, A s'ctaler dans ionics ses parties; en nn mot, en d6truisant 1'invagination qui pomrait encore exisler, et cquot;est li'üs-prolmldement en cela que consiste I'lililite de ces injections, dont la pratique, dn reste, n'a pcut-etre pas. encore sanclionne sul'lisamment l'efllcacitö.
Quel que soil le procede employe, l'operation du taxis es I g6n6ralo-mcul une opcraiion longue et fatigante pour l'opöratour, qui doit vaincro, non-soulemenl le poids considörabie de l'organe dejilaec, mais encore el surtont les efforts expnlsil's par lesqnels la malade lend ä rejcler an dehors Itss parlies qn'on est parvenu lt;i faire rentrer avec laut de peiucs cl de difflcultds, Pour amoindrir cos dil'licnltes, il y a indication d'atlönuer les efforts expnlsil's, en d6tournant 1'attenlion do l'auimal ä l'aidc des moyens ordinaires, comrnc lo tord-nez, le serre-oreille, etc,; de pincer les lombes avec les doigts, ou mieux d'exercer sur cello region une prossion continue avec une barre, le manche de la fourcho OU du halai, que Ton confio ü nil aide. On n'ou-bliorn pas quo I'approche dun chien pros du nez do la vacho constituo,
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RENVERSEMENT DE L UTERUS.
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selon l'iixpöi'icnfe de M. Scliaack, 1'im des incillcurs moyons de delour-aer son attention el de faire cesser ses efforts.
Dans quelques eas, rares a la verite, mais qui ponrtanl pouvont se prösonter, loules ces pratiques peuvent 6tro insufflsanles, el les joows-s/jes de la rcmelle soul si violenles qua la reduction en deviontpresque impossible. On a conseille d'avoir rocours alors ä divers aulres inoyens; tels sonl: la saignöe, qui ne peul 6tro employee quo chez les lieles for­tes, en bon (Hal, pl6tboriques, el qui, encore, n'alleinl pas toujours, lanl, s'en I'anl, le but propose ; •—#9632; Vopium h haute dose, (jui, chez les ruminants surtout, augmente souvent ragitation an lieu de la calmer, el qui, doiinö i\ dose vcrilablement narcotique, ne serail pas sans dan­ger, etc., etc.
Dans un cas parcil, Andellinger, velennairo wurtembergeois, a en recours avec SUCCÖS h 1'ellierisalion chez nne jiinient. '.VIO grammes d'ellier furent employes pour obtenir raiieslhesie, (jni meme uc i'ut jamais coinplölc, mais qui aniena le dccubilns an hont d'mi quart d'heure el la cessation des efforts expulsifs. On put alors replacer rutö-rus. La junient ne se releva que donze heitres apres; eile rciulit une assez grande qnantitc d'uriue et d'excremenls, sans presenter la moin-dre trace de spasme. (Jninze jours plus tard, eile put etre remise ä son travail ordinaire.
Ge moyeii, que conseillent cgalement Baumeister et Ituelf, est cer-tainenuml Ires rationnel; mais it conviendrait mieux, ä noire avis, chez les pelites femellos quo chez les graudes, qui soul souvent dlfflciles ä ancslhesicr, qui exigent souvent des qnantites considerables d'ether ou dc chloruforme, et chez lesquelles, par consequent, ce procidc peul deveiiir ä la fols coütenx et pen commode. Cependaiit, M. Bouley, qui a souvent employe raneslhcsie pour l'opöration de la hcrnie inguinale etranglec, nous assure qu'il ne faul pas plus tie 280 grammes d'ether convenablement reclitlo pour anesthösier le cheval le plus vigou-reux(t). Kvidcmmenl, cola n'est pas excessif, el la deiiense ne pent pas elrc un obstacle a la gemüralisation de ce procedc ; mais il roste tou­jours la dinicnlte de se procurer de röther assez pur et en quanlite süf­fisante, difliculte qui peul elrc grande quand on doit, comme il arrive d'ordinaire, operer dans les feniKss isolees, loin de tout centre popu-leuxet de loute pharinacie.
Yan-Dommclen, veterinairc hullandais , emploie, pour ari'iver an mftnie resultal, un procedc certaincment plus commode, el qui, scion nous, meriterail la preference, s'ii 6tait prouve qu'il est aussi el'ficacc et sans danger. 11 consisle ä faire prendre en breuvage ä la femelle une forte dose, — un demi litre ä mi litre, — d'eau-de-vie ordinaire pure. laquo; Cinq minutes environ apres l'admlnistration de ce breuvage, dit M. Van-Uominelen, la bete semble cpmnver une espece d'etonrdis-
(1) Bouley) Comniunication inOdiu.'.
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ACCIDENTS CONSECUTIFS AU PART.
sciuiMil ; ello I'lcnd rorlciui'iil la UMe, ou la toumo vi'rs I'un do sos [lanes: Ics ofl'orts oxpulsifs diminuont; bientöl on los vojt cessei' enliö-t'oment et la röductioi] s'opöro aveo line grande luciliic. raquo; M. Van-Dommelen assure avoir omployd avoc succöscg moyen un grand nom-bre lt;li! fois, ot n'avoiiquot; Jamals observö auoun accident lt;iiii puisse lul ohv iiiipuU'. II y aurail done lieu de l'essayor en France, gt;ni nous no croyons pus qn'il ail encore 616 misonusage.Oncomprendd'ailleurs, sans qu'il soli besoin de le dire, quo reau-de-vie agit ioi par l'ivresse qu'elle döter-mino, o'osl-ä-dirc en produisant un commenoeraont d'anesth6sie et en amenant, coname cons6quence, la rösolulion nusculaireti A oo litre, lo cAfo7'a^ pourralt aussi 6tro essay6 oomparativement.
ill. Contention. — Quand lt;ni a fail rentrer lamatrice 11 sa place, et que, suivant le pi'6ceple que nous on avons donn6, olio a 6t6 bien 6tendue, 6tal6e do maniöre ä doiruiro los moindres vestiges d'intus-susception, la fomollo fiprouve imm6diatement un sentiment do bien-oii'o qui so traduit par dos signes faciles h saisir : la physionomie perd
cette expression d'inquiötude el do souffranco qu'on y lisait quelques instants auparavant; los spasmes cessent, et Topö-raiion serait icrmiuoo si la prudence ne faisait une loi de prendre quelques pr6cautions centre le retour possible do
I'accident. II restedoncfi mettreen usage lesmoyenspropres a cnaintenir TuIoimis dans sa position normale, (los raoyens sonl nombroux el de difr6rents genres : ce sent lamp;s pessaires, los sutures, et los /jtiiK/iiyrs, que nous allons passer successi-veraent en revue dans cet ordre.
A. I'KssAiiiKs, -— (*n appello ainsi dos instruments de forme vari6e quo I'on introduil el que l'on maintient a demeure dans los organes g6nitaux, afln do s'opposer ü un nouveau doplaooinonl do rulrrus aprös sa röduction. lt;gt;:i en a imagin6 un grand uombre ; nous nous bornerons a indiqticr los prin-cipaux.
I. Pcslaquo;alrc i\ polote. — Ge possairo ((if;;. 92), a olo d6crit
1.....r la premiöro foia par Dorfeuille. II consiste on une lige
do hoisrylimlriquo, do.'inä GOcentimötresdeloriguour, porcöe a l'une de ses extr6mit6s dun Iron dans lequel on faitpasser une forte lloollo, quo l'on nouedo maniöre ä former une anse do 18 ä ;(0 cenlimötres, ol portant ä l'autre oxtr6mit6 une sorte do poupöo sph6rique doXä 10eentimötres de diamötre. Gelte poupöo, on pelote, est form6o d'uno tolle douce, dans
Fig, 1)2.-
|li'ss;iil
ii Pelot
laquello on enferme du chanvre, des 6toupes ou du linge use, • et qu'on lie solideme'nt sur roxtröinilö de la tige, oü so trouve
une rainuro circulairo pour arrfetor cl maintenir le lien. Pour placer oo possairo, on Irompo la pelolo dans dc^ riinilo ou dans de la graisso fondue; on l'introduit avec pr6caution dans le vagin; on
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RBNVBRSEMENT DE L'üTßRÜS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 019
laporto jusic sur lo col utövin; imis, au moyon de cordos engagöos lt;lo ehaque oötö dans l'anse dont rautro oxtrömitd csl pourvue, on fixe l'ap-parcil ä im surl'aix, niainlonu par un poitralL
-2. Vmaalro amp; nniieau. — G'est encoro ä üorfeulllo que l'on doit la description de ce pessaire, d'une construction ögaloment assez sim­ple (voy. Dg, 03).
II so compose i 1deg; d'iin anneau en bois, ou micux en for, de 6 ä 7 centimamp;tres raquo;ic diainamp;tre,perc6, aux deux ex-
Irömilös opposdos (k'Tuu de ses diaraötros, de #9632;deux trous allongös ou mortaises) 2deg; d'uno tige cn bois resislanl, longuo de cinquanto contimölaquo; u ires environ, fendueen detix jusqu'au milieu v1 , de sa longueur, et liöe en cotondroit avoo uno forte ficelle ciröe ou avec im ül de fer ou de laiton. Les oxtr6mit6s des branches A, A s'onga-gent, par im tenon, dans les mortaises de l'an-noau, oil olles sont solidement fixikis. L'autro cxlrrmilö li csl aplatie et est reQue (laus l'on-verture centrale d'une traverse TT, longue d'environ 20 centimötres, et portant h chaquo beul mie ouverture o, 0, dans laquelle s'enga-gent les eordes ou courroies desünces h lixcr rapparoll.
Pour placer Tins trument, on commence par envelopper I'anneau d'un Huge (In, d6coup6 en lauieres, el, ronle autour dn eercle, de nia-niere ä le recouvrir bien uniformdment, alin (jue cette piöce soil moins irritante pour le col uicrin, avec lequel i'lle doit6tre mise en con­tact. On trempe ensuite cette partie dans I'huile ; on I'introduit jusqu'au fond tlu vagin; on la dispose do maiiiere ä ce quo lo col soil
bien en face de l'ouverturoeentrale de I'anneau,
, 93. — Pessalra ii Rnneau.
lequel doit prendre son point d'appui sur le cul-de-sac dn vagin, et on lixo ensuite I'apparoil, comrae le precedenl, ä un surfaix, au raoyen de cordesou de courroies passdes dans les mor­taises n, 0 existant aux deux exlremiles de la traverse.
li. Peiaalre h iillboimct. — G'est Chabertqui a invenle, on lonl an moins decril cu pessaire (li;;. it't), (]iii a avec le precedenl, de grandos analogies.
II se compose : d'un anneau AA en for ou en acier, arrondi, de o !\ 6 centimötres de diarafetre int6rieur, sur lequel s'61amp;vonl perpendiculai-ronienl trois tiges 15,15,1), lesquelles, parvenues h une certaine hauteur, ;i 18 ou ä IS centimötres environ, se reunissenl, se sondenl, pour no plus former qu'une lige unique, TT, termindo en vis sur une certaine
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A.CCIDEISTS CONSlSCÜTIFS AU TAUT.
partio de sa longueur. Sur cotte vis s'adapto une traverse (T,, renfot-c6e et taraudöe dans son milieu en manlöre d'öcrou E, oi percöe üi ses deux extr6mit6s, (i,fi, d'ouvcrtures pour recevoir les courroies qui lixoroni l'appareil,
Ainsi constituö, le pessaire n'est pas oomplet; 11 roste ä rendre los parties qui seront raises en contact avec los organos matemels raoins dures et raoins contondantes. Pourcela, ori Irempe, ö difförentes reprises, l'anneau et les branches,jus-qu'ö leur point de reunion en une Uge unique, dans de la cire l'ondue. On laisse refroidir etflger la premiere couehe de, cire, \nns on fait une se-condo immersion. La deuxiamp;me couehe flg6e et refroidiosur la premiere, on domic une troisiemc, nnc qualriemc immersion, et ainsi de suite, jns-qu'il ce que le corps de l'instruraent aitacquis im _I\ volume sufflsant, et que l'anneau central soil re-diiil ä i cenlimelres de diametre environ.
Ainsi prepare, ce, pessaire so place et so fixe cxacloment comme le precedent, l'anneau cen­tral embrassant dans son ouverture le col de la malrice.
4. l'vxsaircH it ronilcllv, ilc liolilunu. — Peil
satisfait de tons ces instruments, Leblänc en a
Fig, 04. — Pessaire Ji bilbo(]ueti
imagine nn aiitre, qui Uli a donne, dit-il, los
i'esullats les plus satislaisanls, etqu'il döcril ainsi qu'il suit : laquo; Ce pessaire csl nn cöne lronqu6, creux, forme avec. de la tolle, sup-portec par deux rondelles en IxjIs blaue, qui sont elles-mömes lixees par leur centre sur une tige de bois dur solide. Cette tige, qui csl Taxe du cöne, so prolonge au delä de la ])lus petite rondelle, et offre dans celle partie plusiours trous, dans Fun desquels on passe une cordc (|iii csl destince ä lixcr rinslrumcnt au reculement. Les rondelles sont d'indgale grandeur: Inne, celle qui csl vers rexlrcmite de Taxe qui porte les Irons, csl la plus petite; le pourlour des deux rondelles esl arrondi dans tons les sens. Pour adapter la toile sur les rondelles, on ne doit pas sc servir dc clous. Apres avoir clioisi un morceau de toile, on convre, ilvoc uue de ses extrcmiles, la circonference do la grande rondelle ; on applique ensuite on divers sens sur la surface ox-lerieute de celle rondelle rexlrcmite du torchon, quo i'on a le soin, pr6alal)lement, do faire d^passer la circonference de la rondelle. On llxe cette extrcmile do la tolle ä l'aido de plusiours points do coulure Irös-solides; onreuverse l'espöce do sac, forme par la toile de inaniöro i co quo les parlies inegales du fond, (pii claienlexlerionres, devienuenl internes. On introduit do nouveanla rondelle dans le sac, quieslalors
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i;k:svki!sk.\ii:nt de i/iquot;ri;;i(i;s.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 021
renvorsö, puis, lendanl la toilo, on envoloppe la soconde rondelle, et l'on fixe rcxtiM'iiiilö llbro du torchon sur I'axo, \nvs dc la rondcllo, h I'aido do plusiours tours do floello sorrös avocforco, L'espaco qui sdparo cos rondamp;Uos varie solon la construction do l.t böte ; mais il est presquo toujours nöcessalro qu'une do cos pondellos soutionne le fmid dc I'uti-rtm et quo I'aulro soil im peu au tlolä lt;lo la vulvc. raquo;
Quant i\ la maniöro lt;lo placer co possaire, void comtnonl s'oxpritiie Leblanc : laquo; On onduit la toile d'buile d'olivo ou do mucilage, puis on engage le pessaire par la vulve dans le vagin et dam tutirus, inmiedla-tement aprös avoir retirö lebras. L'instrumont, unefois Introduit, ne conserve pins sa forme premiere ; la toilo, quoiquo lendue, se prete ii la compression des organes qui I'entouront ; cependaul, le col do I'n-li'riis est toujours tenu ouvert.,, Pour quo I'appareil soil bien solide, il esl n6cessaire quo la sanglo do reculement (i\ laquelle I'appareil esl sans doute attache ; I'auteur ne dit pas de quelle maniöro) soil lixee sur les coles par nu surl'aix, eu avant, sur le puitrail par une bricole, en haul el en arriore par des laniercs do cnir. raquo;
r.e pessaire a, suivanl Leblanc, pour avantages: laquo; d'etre 16ger; d'of-frir aux divers organes centre lesquels il est appliquö des surfaces lar­gos, polies ct raolles; do pouvoir prendre toutes les longueurs voulues; de n'ollVir anciin obstacle äla soiiic de I'lirine el des excrements; de pouvoir elre fabriquö dans quelque endroit qu'on se irouvc, car partout il y a nn bout de planche, un billon, de la loiie, do la licelle et un instru­ment Iranchanl. raquo;
8. I'ne boutollle. — On a encore conseille de so servir, en guise de pessaire, d'une bouteille ordinaire, en verre, ii fond renlre el parlaite-ment uni, atin (ju'il ne hlesse pas le col nlerin, qui doit venir s'y logcr. — Un billon introduit dans le goulot, en guise do bonchon, permetde la fixer commo les autres pessaires. Gelui-ci a l'inconv6nient d'elre lourd. de fatiguer les femellcs par son poids, sans compterles dangers trös-graves (jui pourraiont resnller de sa brisnre, si le baton lixaleur force Irop on porte h faux.
6. Hue #9632;raquo;laquo;•si.ie laquo;le cochon. — On a dgalement emplove an meme litre nue vessic de cochon. Hutdf el Baumeister disent quo Wilberg, veleri-naire allemand, a conseillö 1c premier ce genre de pessaire en IS;2I{. 'Cola n'esl pas exact. Suivanl Hainard, en eilet, laquo; les vcterinaires grecs du Bas-Empiro omployaient dej;\ ce moyen; raquo; et, sans remonter si haul, on le Irouve tres-cxplicilemenl menlionu6 dans le Cours d?agri­culture de l'abbö lio/.ier, -1quot; Edition, Paris 1818, I. 1, article Accouche­ment. Voici, en effet, ce qu'on y lit : laquo; Une autre facjon de bon pes­saire, e'est de lier la gneulc d'une vessie de cochon ou de boeuf au bout d'nn billon dc sureau creus6, long de 3:2 il 40 centimelres au moins, d'inlrodnire la vessie dans la matriee, puis de la souffler par le bilton quand cllc est inlroduile et de fermer cxacleineul le trou. raquo; Suivant Itainard, ce n'csl pas dans la matriee, mais seulement laquo; jusqu'au fond
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ACCIDENTS CONSfiCÜTIFS AU PART.
du vagin raquo; tpi'ü faul pousser la YOSSio^ A notre avis, le premier mode serail pouKHro pr6f6rablo. i-a vessie no seralt, sans nul doute, pas nioins bion tol6r6e par la matrico quo par le vagin lui-raömo; eile se­rail tnoins sujette ä se döplacor, et göneralt cortainemont moins la d6f6cation ol la tniction. Maisil landrail pour cola quo 1(! tube do Bu­reau auquel la vessie ost llxöe füt assez long pour d6passor le col, alin de pouvoir insuffler d'abord la portion contenuo dans l'utörus, puis, on reliranl le tube, ia ]gt;(gt;rtion reside dans le vajiin ; l'insufflation de celle-ci soule pourraitt i'iiell'et, dans quolquescas, dovonir insufflsanto pour gonflerla promiamp;re portion, par snilo du rossorremont dn col, — Quand onjuge le momentvenu d'enlever Tappareil, il suffltd'ötorle bon-chon du tube ; l'air s'öcbappo, la vessie s'affalsse, el Ton pent als6menl la rclirer.
7. PosBftire h ouvettOi — Tous les pessaires quo nous venons do de-crlre onl ele imagines pour servlr, chez les grandes femolles, la vacbe el la jmuenl; ils pourralont aussi, du moins \os Irois premiers, Olre em­ployes ehe/, les l'emelles de petite laille, on modilianl lours dimensions; toutofois, ehe/, ees dernieres, el on particuller ehe/ la ehienne, e'est surtoutle pessaired cui'dte, imile deeelui du meine nom en usage ehe/ la I'emrnc, (jui a ele eonseillc. — G'esl uu corps rond on oblong do .'$ h 8 eenlimetres de dianieliv, ä surface arrondle lisse et polio,percö ä son centre d'une ouverture pour loger le col, fabrlqu6 on gomme, on caout-cbouc, en gutta-percha, quelquefols en liege ou en Ivoire. — Rainard, qui a fait plusleurs fois usage de ce pessairo chez la ehienne, deerilainsi qu'll suit la maniere d(^ le plaeer : laquo; On l'lntrodult, apres I'avoirhuild OU graisse, par l'un dc sespotits bouts dans le sens de la hauteur de la vulve; on le pousso avec les doigis jusqu'amp; cc qu'il soil parvenu an deli\ du bulbe du vagin. Alors, au moyen de l'imlex, on tftche de le placer verticalement; lo trou pere6 ä son centre permet d'y introduire le bout du doigl ou les hees d'une plnce ä pansemeuts pour le placer au centre do la vulve, les deux bouts elant alors retenus par les bran­ches montantes de 1'lllum, CO qui n'esl jias toujours possible, mais an moins on avant des ischiunis ct dn bulbe. raquo; — Ce sonl done, d'apres cola, les parlies osseusos de la circonlerence du bassin lui-meme qui servent de pointd'appui i\ rinslrumenl eile maiulieiineul en place.
Les pessaires, quelle que soil leur forme, soul (rune ulilile pratique pour 1c moins contestable.
S'ils pouvonl eli'e supports sans grands inconveuienls par quelques sujets mous, pen sensibles, pen impressionnables, le plus souvenl ils irrilenl les orgaues, fatiguenl les malades, provoquentdes contractions, des efforts, et devlennent t res-sou vent la cause provocatrice des re-chules ([no leur application avail pour but de prevenir. Aussi, sont-lls aujourd'hui gdn^ralement abandonnds par les pratlolons les plus auto-ris^'s. Si cepeudant, dans quelque cas exceptionnol, on croyail devoir recourir ä leur emploi, c'csl, ä notre avis, la vessie dc cochon qui meri-
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RBNVER81SMENT DE I- HTKIUS.
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torait la pr6r6ronoe. I'jIIo se trouvo facilomont partout; olio n'sxigu d'autro propagation lt;|ih' ['assouplissomeiit de sos parois, par un peu d'oau tiödo Introduite dans sun intöriour, tandis qu'on trotnpo sa sur-l'acc externe dans de I'huile douco ; eile esl facile ä placer, niömc dans la cavitö uterine, si on lo jtige ä |)ri)|)()s; sos parois, donees et tnolles, ne peuvent pas oiTenser los organos maternels; enfln, onpout facilo-incuiiiii donner, parrinsufilation, le degr6d'ampliation qui convient dans cbaque oas particulior. Toutofois, nous röpötorons (ine los pessai-roS) quels qu'ils soient, sont, devnos jours, g6nöralomont abandonnös.
1). Sutuhks. — Beaucoup de praticlens pröförent aux pessaires, dont nous venous de dire les inconvönients, les sutures, (jui, p]ac6os en (Ichors des organes g6nitaux, ne les irritent pas, ne provoquent pas d'efforts expulsifs. — II eu esl, de plusieurs sortes; les unes portent diroctement sur les lövres do la vulve; les autros prennent leur point d'appui sur la peau des i'esses; les unes soul lailes an moyen de Ills v6g6taux; d'autres ä l'aide dc Ills m6talliques. Nous allons dire un mot des plus usilees.
1deg; Suture ordinaire. — Sous ce nom, nous comprenons les diverses especcs dc sutures par lesquolles on reunil, an moyen de Ills de elian-vre ordiuaires, les lövres raömes de la vulve. Gelles que Ton pent em­ployer soiit: la suture ä points söpards, — cello dito i\ bourdonnets, — et la suture onchevilUe,
Yoici comment Hainard decril, la premiere dc ces sutures :
(In se sert d'nne aiguille demballeur ou d'une aiguille ö manche. dans l'unl de laqnelle on a passo nne ficelle do I'ouel, plusieurs bouts de gros til Men eirös ou un ruban de dl. laquo; Le veteriuaire, debout der-riere la I'cmelle, saisit d'une main la levre droite de la vulve, eulonee raiguillo ä sa partie supörioure et lt;le dehors en dedans; puts, prenanl lautre levre a sa partie iuleiiein'e, il y tail passer I'aigullle de dedans en dehors. 11 coupe la ficelle et n'en garde quo la longueur süffisante pour.quo, avec les deux bouts, il puisse faire un ncsud et uno rosette sur la partie moyenne de l'espacequi separe les deux piqüres. Une deuxieme ligature est plaeee de la partie sup^rieure de la levre gauche ;i la partie inlerieure de la levre droite. Cos deux ligatures obliques imitent I'X. — On fait quelquefois nne troisiöme ligature transversale. raquo;
La suture ö bourdonnets et celle dite enchevillie se pratiquont d'apres les regies indiquees dans tons les traites de Chirurgie.
2deg; Wuturlaquo; rtcs it'NNi-H. — On a I'ejiroche ä la suture ainsi I'aile, sur les levrcs meine de la vulve, son pen de solidile.el Ton a imagine de la pratiquer sur la peau den /quot;esses. On so sort pour cela de I'aiguille iquot;i bour­donnets; le premier point se fait au nivoau de la commissure supe-rioure do la vulve, eu piquant la peau vers In pointe des ischiums; on tail ainsi, selon les cas, deux, trois, quatre, OU un plus grand nombre do points, de mamere ä eouvrir la vulve d'une sorte do grillage plus
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02inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ACCIDENTS CONSECUTIFS A.Ü PART.
ou iiuiins soit6. l.a suture pout bo fairo i\ points söparös ou oonlinus; parallölos ou crois6s on X ; olle peut 6tre arrötde par laquo;los bourdonnots ou par des t'osotlos. Tout cola varle, solon los idöos do ohaguo prati-c'Ilm) at n'a pus uno grando inaportance. On oomprond, du resto, quc chaque point tic suture doit travorsoj? doux lois la poau sur chaquo fosse, et que la suture aura d'autant plus do solidit6 quo 1'aiguillo aura parcouru un plus lung trajot sons la poau. — Hainard fait judicieuse-meiil remarquer ((ue, laquo; dans Tetat do vacuitö de l'ut6rus, la vulve so trouve on avant do la saillie des fosses, el par consöquent enfoncöe do teile sorte que les bouts de lleeile passeraienl on arrierc, sans la tou-cher iiuiiii''diateiiuinl; inais que, apres le part, la vulve est goullec, plus volumineuse; qu'olle attointou m6med6passG en arriere le niveau des fosses. quot; La suture pent dune s'appuyer sur eile el m6mo la couiprimer. Aussi, le nuMue auteur eonseille-t il de laquo; roiuplir d'etuupes les excava­tions qui se Irouvenl enlre la l'acc externe des levres et les iseliiuuis, raquo; afin dV'viler unc compression douloureuse.
3quot; Suture mAtalllque.— Pou satisl'aits de, toutos COS sutures, M. A'al-ravens a imagine (1887) Ot M. Denenhonrg a peiTectionne (IH70) tine sorte de suture mdtalliquo (|ue ces honorablos praticions considörent commo bien pr6f6rable ä joules les autros. Vole! la description de co inoyen do contention, quo nous empruntons, mais en l'abrögeant, ä M. Doneubourg i
Les objets ndcessaires pour celte operation sent i 1deg; uno aiguille ä bourdonnots; 2quot; uno pince ä mors ronds pour tordre les Ills melalli-ques; 3deg; un lil de for ou de laiton n0 13 on 14; 4deg; nn autre 111 do for, moins fort, nquot; 17 ou IS. — Ces Ills doivent etre assouplis, ee qui s'ob-lienl en I'aisant chauffer ceux en ferjusqu'au rougepresqueblanc el en laissant refroidlr lenlement., el, en plongoant dans 1'oau eenx en cui-vre, apres les avoir portcs ;\ la meine torapörature. On prend un des Ills du plus forl calibre, dont on coupe uno longueur sufflsante ; on fait, avoc la pince, nn icil a l'une do ses extremites ; on roplie lautre en forme de crochot. Puis, saisissant la lövro gauche de la vulve ontre le police et les doigts de la main gauche, on plongo I'aiguille tie dehors en dedans, en la dirigeanl un peu obliquement de has en haul, do maniei'c ä la fairo sortir un peu au-dossus do la commissure sup6-rieure ; on introduit le til do I'er dans le Iron do I'aiguille et on retire cello-ci par un mouvemont brusque, on amonantlefll avoc eile. Prenant ensuite la lövre ^roite, on la traverse de dehors en dedans et de haul en has ; le, lil est do nouvean rc(;,u dans 1c Iron do I'aiguille, qu'on retire commc lout k I'henre. he lil ayant ainsi traversfi les deux levres do la vulve, on fail passer le boutrepliö en crochet dansl'ieil de l'autro extrö-mill''; on resscrro le ccrclo de la suture ;\ la dimension qu'il doit avoir; on leroraptä ladlstanceconvenable ; on ferine cotteextr6mit6rompue par un laquo;eil semlilalile an premier, ;\ cela pros qu'on lui donncla figure d'une ellipse ; enlin, on amene cottc ellipse en lace dc la fenlovulvaire.
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RBNVERSEMENT DB l/l TKUfs.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; G2a
On fait, au-dossous do co premier point laquo;le suture, et h uno distance convenablo, un on deux aulres points exaotetnent senablables; puis,
cos pieces principftles elant el-iblics, on complete I'appareil en les röunissant au moyen d'un til mötallique d'un dlamötre mains fort, n0 17 ou 18. On en prend un bout qul, plic double, soil un pen plus long quo la hauteur des deux ou trois sutures; on introduit cliaquc brauche dans chaeun des ceils de la suture superieure; on rapprocbo les deux branches on les croisant fortement; on les passe deux ou trois Ibis l'une sur lautre en les tordant sur une longueur 6gale h la dis­tance qui separe les deux points dc sutures ; on fail passer les bran­ches dans les ceils de la seconde, en so conduisant comnie nous venous de le dire pour la premiere; on les passe de meine dans les ceils do la troisieme, et on les arröle, en les tordant ensemble de la meme ma-niöre. — Cola constitue un appareil d'une grando solidilö, et qui ne gone en rien les fonctions pbysiologiques de i'animal cpii le porto,
II est facile de voir quo toutes ccs sutures, quol qu'en soil le mode, no s'opposent on ancunc fagcui au renversement interne de i'ulenis ; elles s'opposent seulement ü co quo I'organo ne soil rejetö au dehors; encore, I'obstacle qu'elles mellent ;\ sa sortie a-t-il pour limile la force do resistance des tissus traverse!laquo; par les Ills, vcgelaux ou mcHallicpics, qui etablissent un treillage en arrierc do la vulve. Or, cetle resistamv n'est pas Invincible, et Ton a vu assez souvent, surtout quand la suture est 1'ailc sur la vulve eile inline et Imp pros des bords do ses levres, celles-ci se, decbirer, ce qui produit des plaies qui, si elles no sont pas bion dangereuses, sont cependant douloureuses cd laissenl en outre des cicatrices fort desagrcables. (Vest meme pour reme-dier ;i eel iiiconvc'nient qu'on a etl Tidee d'clablir, coimne nous i'avons dit, la suture, non plus sur la vulve; mais sur la peau des los­ses. Ainsi falle, olle est, en effet, plus solide; mais aussi beaucoup plus douloureuso. (Vest pourquoi, beaucoup de praticiens ont abandonn6 ce mode de contention, pour employer exclusivement les bandages, dout il nous reste ä parlor.
G. Bandages. — Los bandages son! dos appareils composes d'un assemblage plus ou moins ing6niousetnent combine do cordes, do san-gles, de pic'ces do toile, (jue Ton appliquo sur la vulve, do mauiöro a la mainlenir fomnV, el ä squot;opp6ser a la sortie1 do I'litirus, sans niolli'o ob­stacle ä l'expulsion de 1'urine.
Os appareils sont trös-variös de forme; ils prennenl lour poinl d'appni, tanlöl sur le thorax, lantcHsur les epaulos el la base do ron-oolurc. Nous no ebjerirons quo ceux qui nous paraissenl ollrir le plus d'iuleret, soil par lour siuiplicile, soil par lour ing6nioslt6.
I. Itituila^o lt;lc- Itelwarl(l). Co baudage (fig. !(.quot;gt;) •#9632; se compose dedc'iix
(i) Nous laissons .'i co bandage lo nom do Dolwart, soun lequel il osl gdndralomatii connu ; paixe que c'ost cot autour qui I'a ddcril ii- pvemlor; in:iis co n'osi paa lul qul Salnc-C.vh . — Obatetrlqaeinbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;. o
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ACCIUKNTS coNsici ill's AU l'Alir
longos en corde, lt;|ii(' l'on röunil ptir un inrud doublo tjn'on no soito piis, do luaniero ä laissor, ä cotto i'öuuion, ulaquo;o ouvorlurc ovalo lt;|iii ombrassc lavulvo on coraprimaiit latöralomonl ol on laissaul libro la comnaissuro iiilV'i'icurc pour pennollra l'oxpulsion des urlnos ol des mitrcs matlöros, Go baudagOi dont on pcul garnir It's bords avoc ties 6toupo8 ou du lingo lin [.....t prövonlv lo froissomonl tlos lissus qu'll eompi'iinc, va so dsor
Via, 05. — Baiulngo üo Duhvail.
parses quatro oxlrömilös a uno sanglc quieoini la poilrinc; losdoux supörieures einbrassonl la queue el von! so ßxersurlo dns, i\ droito ol ;'i gaucho; los doux infdriouros passcnl enlro ics mamellosel lo membre du cöt^ corrospondant otso flxenl sur Ics parois lalörales du Ihorax. -2. Bantinglaquo;de lu MhImoii niBtlqulaquo;. — Itcnanll a dörril dans la Mai-snn rmtique du wxquot; ubcle xxw aulre bandage, ögalemenl trös-simplo el (|iii offro plus do solidiii'' quo lo pr6c6dent. II socoinposG dun collier ilc ciiir muni d'uno bouclo a ardillon ol d'une corde do la grossour ilu petil cloigt ou im pen nidiiis, et longue de 8 ö. 10 mMrcs environ, mi pen jilus, im pen iiiniiis, suivant la laille do l'aniinal. Los guides on corde donl on so serl pour conduiro Ics chevaux de charrue, ol qu'on trouve daus luulcs Ics ienucs, im cordoau ü (Hcudiv lo linge, convion-uciii trös-bien pour col usagogt; Lo collier en cuir n'ösl pas indispensa­ble, iiiais il est ulilu pour dmiucr plus de llxitc ä l'appaicil. Ou pourrail. au besoin, lo remplacer par uno corde im pen plus grosso que la prece-donto et qui ombrassoraii l'oncoluro ä sa base.
I'a ijivi'iiii!'. II. Lqco(i, qui l'a employd avoc succös des luv';, no so souvlcnt |gt;iis par qui il en avail ou connuissance (notu ImSdllo).
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BENVERSEMBNT DB L ÜTEaUS.
627
Pour placer ce bandage (flg. 96), laquo; on place d'abwd le collier a l'origine de ronoolure ; ensuite on plio la corde on deux parties egales, puis on la place h chcval gur la partis posterienre du garrot, do manicre ;i laissor cbaquo portion loniher sur les parties laterales et untörieuros dos cötes, pourpassejr sous les ars anlöriours. En arrivant ä la partle antörieure du poitrail, chaque portion de cetlo corde se conduit, celle de droite a gauche, cello de gauche a droile, de raaniöre qu'il y ail croisement. De co point, chaque portion, se conduisanl tou-
Fig. i)(i. — Bandage ilü la Maison mstinue.
jours separömenl, suit la parlie anterieuro des epanlos, on passanl sur le collier, de dessous en dessus; puis ensuite l'une el i'autre por­tion de la corde se remiissont ä la partie superieure de l'origine de 1 en-colure par un iidMid simple, susceptible d'etre serre Oll relAche h vo-lontö. A 25 on liO ceutiineres de ce noeud, on en elablil im autre plus solide, puis plusieurs autres, suivant la taille de la vache, et tous ;\ peu prös ;\ egale distance, jusqu'ä la partie superieure du tronQon de la queue, oü on pratique un mend simple, commecelui du garrot; puis un second pareil au-dessous du tronQon de la (piene. De lä, chaque portion de la corde se partage de chaque cöle de la vulvc et se reunit ä la commissureinförieure par un nceud simple. Pour terminer, la corde se divisant encore en deux portions egales, ehac.iine d'elles passe sur les ars poslerienrs (enlre le memhre el le quartier de la mamellc qui lui correspond), et de la sur le (lane, pourelre lixee a I'un il(\s luruds qui se Ironvent anx environs des lomhes, par une bouclc Irf's-facile h del'aire an besoin (Renault, Maison rustiqm), raquo; ,'3. HamiuKc en huii^Io. — Un autre bandage, egalemenl tröseom-
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(raquo;28
OCCIDENTS CONSECUTIFS All I'Altr.
modo ei iivs-siiTiplc, consisic eu uuc longuooouitoIq en sanglo lt;lo, sur-falx, portanl 'i Tune do ses exlrömites im surfftlx pour ombriisscr la poitrine, el qui, vers 1c milieu de sa longueur amp; pen pros, so divise on iloux bandes, entre lesquellea vlent so loger la queue, ün pou i)lus loini cos deux bandes sont räunies par quatre ou cinq bandes trans­versales, plus olroiles, formant unc sorlo do grillage (]iii doit s'appli-quor sur la vulvo; puisellesso söparent de nouveau et rostent librcs jusiprä lour cxtivmUo.
On applique ce bandage do inaniörc ä co quo lesurfaix correspondc au garrot, et la courroie longltudinale ä la ligne des apopbj'ses 6pi-nouses des vertöbros; on conduit colic courroie tout lo long do la co-lonne vortöbralo; on fait passor la queue dans 1'angle do la bifurcation ; on applique lo grillage sur la vulve; on passe ebaeun dos deux chefs outre la cuisso et le quartier correspondant do la maniolle, et on vionl les anvlor ä mio piece transversale (ixee en croix sur la bände princi-pale, au nivoaii des lombos, el torinince ;i chaquo bonl par uno bouclc a ardillon qui porraot de donnerä l'appareil le dogro do tension con-venable.
D'autros bandages, qui no didoronl quo par des parlicnlarites pou linportantcs, on! encore etc decrits par Morand, Villeroy, Günther, Jiinz, Ifanmcisler, etc. .Nous no croyons pas neccssairo d'en donner ici uno description dötalllöo.
'i. iruiKlii^f laquo;le [iuiilaquo;l. — I'u vcteriuaire danois, Lund, a propose un
appareil, ligures Ul ol 98, encore pen connu on I'laiico, el qui nierilo do I'etre, car il est rccdle inciit Ires-simple el trcs-commode. II consiste cssentiellement en uno tige do fer de 3 millime­tres do diamctre environ, soudöo par ses oxlre-miles et repli6e sur elle-incme, do maniere ä former un triangle isocMo, dont la base, un pen iiiiurvee dn cole du somniel, aurail ä pen pros .'i ä (i coutiiuMros, landis quo los cotös 6gaux, a peu pros drolls, peuvont avoir H) ä II centimötres, A chaque angle so trouvent do po-iils crochets auxquols viennont so fixer les liens diquot;-!inrs a consolider l'appareil. Cos crochets pcuvenl rlic remplaccs avoc avantage par des
especes do Irons (pie Ton fait tout siinploment
Fig, ilquot;. — Pifeco pvinciptil ilu bandage da I.mid.
en rcplianl sur elles-m6mes les oxtrömites du
triangle (v. lig. 97). Go petit appareil reinplace Ir livillagc du bandage procödenl el squot;ap-plique sur la vulve do la femello, la base du triangle sous la queue, la pointe en has, an nivean tie la commissure inlcrieuro; il so lixe d'ail-leurs an moyen do cordos on dc tresses a un surfaix ou ä un collier, comme le bandage do Delwnri (v. (Ig. 08).
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REtiVBRSEMENT DK L'(JTl';nüS.
020
L'apparoil do Lund, dl( M. Dielorlcbs, laquo;surpasse ions los autres bandages conlentlfs, our lefor ne change pas de forme, tandisque le^ cordesetleouirenohangont faoflornent. Qhaquebon forgeron poul faire cot instrument, qui poul Otrc facilement employ^ au moyen laquo;In har-iiais do chcval, du joug du btDuf, oil par le surfaix, et il n'est i)as coü-toux.laquo; Cos 61oges nous paraissont lout i\ fail meriles, et nous enga-jueons vivement les vötörinalros franQais ii essayor oe petit Instrumenl
I'lg. 08. —Bandngu do l.iuid
Ml I'll pi
qui se recommando ä oux par sa simplicit6 ot la facilitd de son appli­cation.
5. Ilandugc Iriuiigiilairo ilc Itiiiiiuril. — Toils JOS liailda^'CS ({lie ikiiis venous do drcrire soul applicahles aus grandos femelles, inais ne pourraient convenir pour les potitos espöces, donl les mouvements, trop nombreux et trop vifs, döplaceraionl ceux lt;iiii seraiontles mieux fails et les mieux appliques. Rainard propose, en consöquence^ de les remplacer, ehez elles, par lo bandage suivant:
laquo; On prend une piece do toile forte qu'on plie en forme de triangle ; le grand eöle do ee triangle esl applique sur les lombes de la I'einelle ; on le rabat siir les flaues el on rameue les doux bouts sous le venire, en avanl des niainelles ; on rennit les deux bouts par im inrud. \ai polnte dn trlanglo est rabattuo sur la croupe et la vulve; on fait un Iron pour le passage de la queue ; on en fait un aulre an niveaii dc
laiins.....La poinle du Lrianglo esl ensuite lamenee entro les cuisses,
el, an moyen de doux rubans, on va I'attachoraux chefs qui etaienl dej;\ nones sons le venire. raquo;
Les bandages, quels qu'ils soicnl, pas plus quo les sutures, n'enipft-
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(raquo;^0nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ACCIDENTS CONSlSCÜTIFS All PART.
client i)iis le renversotnoat tic so reproduire h l'intäriour dos organos g6nitaus : ils s'opposent seulomont h ce que l'ut6rus i'onvorsc no soil, i'liasso brusquoment an debors el no roste, par suite, expose pendant uii temps plus ou nioins long au.v injures de l'air et des eoi'ps exle-rieurs avanl qu'li soil possible de proc6der ä une nouvello reduetion. Mais (#9632;quot;est deja lä une Indication importante, el les bandages la rem-plissont parfaitomenl quand its sont bienappliques. Its en remplissent encoro une aulre: on tnainlenant rapprocböoslos lövros de la vulve, ils previennenl l'introduclion de l'air dans les organcs genitaux et l'iiiila-tion qui en est la eonsequenee. El comine, cn raison meine de leur mode d'applicalion, ils no causent aucune douleur, aucuno gene a l'aniinal qui les porto, ilsdoivenlötrepröföresö lous les antres moyons contentifs.
Quanl au cboix :\ faire ontro les diverses l'ormos qui ontele pl'opo-s6es, 11 na pas ä nos yeux nne bien grande importance, el pent etre sans hieonvenienl laisse ä Tappreeialion do ehaque pralieien. Le sncees depend, on ell'el, hien nioins de la forme dc tel ou lei bandage que do sa bonne application. Gepondant, si nous avions une prelerence h ma-nifestor, ello serail en Caveur du bandage dela Maison rustique q] do eelui do Lund, qui, par lour simplieite el leur solidile öprouvöe, nous semblenl reellemenl avoir une cortaine superiorile sur les aulres.
Au roste, nous le r6p6tons, tons les bandages soul, bons quand ils soul bien appliques, el ils rcussisscnl d'autant mieux que les recliules sonl on realile l'orl rares quand la reduelion elle-meme actc bien I'aile.
IV. Soins ulterieurs. — Quand on a remis l'ut6rus ä sa place, quand on a pris ses pröcaulions contro une rechute possible par I'ap-plication do lun des moyons contentifs que nous venous do passer on revue, il-no laut pas encoro abandonner la femelle ä elle-meme ; il (quot;-I au eoiilraire besoin de quelques soius, lesquels, du resle, soul en gene­ral fort simples.
Si le temps esl beau, la lemelle en bon elal, la fievre nulle OU pi'OS-que nulle, il sera avanlageiix do la prumener leiilemenl au pas. pen­dant quelques instants, sous une bonne couverturo. La promenade distrait la malade, regularise la circulation genenileel calme les efforts expulsils. Inutile de dire quo si le temps esl I'roid ou la bele soulfrante, il faul renoneeräee moyen, (jiii anrait alors plus de dangers quo d'a-vantagos.
S'il y a de la lievre, si le pouls esl frequent, grand el dur, si en meine temps la bete est encoro vigourouso, il pourra etre ulile de fairo une saignöo proportionn6e ä la taille el ä la constitution du sujet.
En meme temps, ou prepaicra la plaee que doit occuper la femelle dans I'elable oil I'eeurie, en aeeimiulanl en arriere le fumier el la li #9632; Here, de maniere a CO que le train poslerieur soil iiotaljlemenl jilus eleve quo ranlerienr.
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liKNVKUSKMKNT DE L UTRRUS.
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On mottra la malade ü la dlfete, au molns pendant le promier joui1; on lui prösentera des boissons liödos, blanohies par la farlne d'orge ou de soiglo, en polite quantilö ii hi fois, mais souvonl. Les jours suivanls, ;i inesiirc qiu; lappöliL so rövoille, on doimera des aliiucnls clioisis, de facile digestion, tels que raves, betteravos, ouites et tnölangöes aus boissons, loin ou regain de bonne qualilc, d'abord peu ä la l'lt;iis, puis {'\i quantity do i)liis on i)liis grando, do maniöre ä ramenor pen ä pen la malade ä son rögime habituol.
Souvont, a la suite de cot accident, il so produit do la constipation; 11 faudra la prcwiiimii lacombattre parquelques domi-lavomontsd'oau blöde, auxquels on ajouiera, s'il y a lieu, une pincöe do sei de cuisine (in nn pen de savon.
II faudra s'assuror aussi que la bole urine normalemont. 11 est rare tiu'on soil dans la neeessile de la sonder pour eviter 1'acoumulatlon ilv Inrine dans la vessie; cepondant cola pout arrivor, el si, vingt-quatro honres aprös raeeidenl, la ifialade n'a pas encore urine, il ne faul jias licsiLer ä le I'aire. On so ruppellcra alors la disposition diH'erenle de la valvule uiY'lhrale ehe/, la vaclic et ehez la jnnicnl.
'rres-geiieraleinenL, ees soins tres-simples sufflsont pour faire dispa-iMilre toulo (rare de iiialadie an bout do tl'ois OU quatre jours. II pen! cepondant so faire que le renversonaent de l'ul6rus se complique d'au-Lres accidents fort graves, tels quo blossuros, döchiruros, ruptures do la matrice ou du vagin, lesions des organes voisins, inelrili' on nielro-peritonile, ele., ele. Xons reinnyons aux ehapilres eonsacres ä chaenn ile ees aeeideuls pour les indications qni s'y rapporlenl. Disons sonle-nienl ici que .M.Ayranll a reneiuilre trois fois, commo complication du renvcrsomonl ulerin, une boilerio assoz forto, sans gonllemcnl articn-laire, mais avoc bouleture des doux boulets postöriours : complication qni, du roste, disparut spontanöment avoc l'accidont A I'occasion du-ijnel eile, s'c'lail inanil'eslee.
V. Excision ou Ablation de la Matrice. Itegle generate, en s'y prenanl, liien. en appoHanl ä eelle oprralion du temps, do la pa­tience, do Tadresse, on renssll presquo loujours ä obtsnir la röduetion del'utörus renverse. laquo; Depuis ((no j'exeree, 6crit M. Sehaaek, j'ai ele appol6 mi linn noinbre de l'ois ])oiii'reinedier ä CO genre de deplaeeinenl, et co quo j'ai vu me fail croiro quo l'impossibilitö de rdduiro vienl molns des diriieulles des eas que des fansses manosuvi'OS quo I'on pra­tique. Toutefois, il faul en convenir, le d6veloppemont do la hcrnieol la rigldile des lissns soni quelquofois leis, qn il laul, avoir une certaino
conflance on sol pour no pas so ddconcerter ni se robuter__ Pour en
venii'a bout, il fallt insisler, iiisisl.i'r nialgre lout, en 8'aj)pliquanl ä saisir ä point ohaque alternative de relÄcboment, pour engager pen a pen I'lirgane deplaee dans la villvo, en eiinuneneanl d'ahord par coqui
setrouve pros do cotto ouvorturo, puis successivomonl toul le rosto. raquo;
i
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i'y'Mnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ACG1DKNTS com si': cut IKS ai: [raquo;ART.
Done, nous 1c repctons, en these geuerale, la redueliou esl possible; inais il pent y avoir, 11 y a loelleinentücelle rögle quekpies exeeplions. D'antre pari, l'organo hernie pent LHro dans un tel elal que, fClt-elle possible, la reduction n'offrirait absolument aucune chance lt;le gu6ri-son. ('cla arrive notannnenl quand rutertis est reslö longtemps an ile-hors; qu'il a 616 menrlri, broye, dilac6r6 par des mains ignoranles el maladroiles el (pie, par suite, le ramollissemenl, la gangröne meme, sont (leveiins inevilahles. D'uii ailtl'O ('(He, nous avons dejä dit, et nous inslsloiis de nouveau sur ee point, que torsque la reduction a etc bien laile, les recliutes sont peu ä craindl'G ; inais que lorsque, au eonlraire, on u'a pas en lo sciiii de hienelaler tout 1'organe, lorsqu'on a laisse ail loud dune corne uu reste d'invagination, celle-Ci a une tendance I'a-lale ä se coiuplcler, et le reuverseiiient se reproduit en depitde tons les moyenscontentifs possibles. Op, äla suitedeces rechutes encore, i'u-tei'us estparfois tellemont endommagö qu'on tie pent plus esp6rer son rolour ä l'eiat normalises parois sont si ramollies, si friablos, qu'elles ne peuveiil supporter la nioindre pressiou, et se rompenl au moindre elforl quo i'on fait pour repousser la matrice ä sa place.
Dans cos cas, on a eu I'idee d'avoir recours h I'extirpation complöte do i'organe berni6.
Nous n'avons pas besoin de faire remarquer combien une teile ope-raliou oll're degravit6; nous devons dire Dependant qu'elle a ete prati-ipiee avoc sueces mi lion nombre de ibis, nou-seulenuiiit en France, inais encore en Belgiquo, en Allemagno, en Suisse, en Italic, en An-gleterre; quelquofois sur la cbienne, la tmie, la chövre; le plus souvent choz la vacbe. II n'est done pas permis de la passer sous silence.
Manuim, oi'kiiaiihiu:. — Le nianuel uperaloire a beaucoup varie, i^l I'on peul dire qu'on n'esl pas encore parfaitemeut lixe surlo proc6d6 ä prcl'erer. Nous allons indiipier les principaux.
I. l.iguturo on masse. — On prend une solide ücelle de l'ouet, que I'on cire fortoment; on fail le noeucl de la saignee ; on engage dans ce luend I'organe deplaceel on porte la licelle jusqu'au pedicule de la lu-uieur, aussi pros que possible des levres de la vulve, mais en ayant bien soin de respecter le meat urinaire; on sorro, non point brutalement, mais lenlenienl, graduellemeul, en i'aisant tircr sur ehaque iiout de la ilcelle, de rnaniercv b interceptor compl6toinent la circulation dans la liiineur; puis on lixe la ligature par mi mend droit.
Ce proc6d6 op6ratoire est le plus ancion; e'est aussi celui qui parail avoir etc lo plus souvont employe. II a etc cependant blihne par llai-nanl. laquo; 11 est dangereux, dit eel auleur, dc licr en masse mi corps aussi volumineux; toutes les parlies ne soul pas cgalement ct assez cnergi-quoment coraprimdos pour ßtre frappöes sur-le-champ de mortification. Gelles qui n'ont pas 616 assez serrees conservenl encore un pen de eir-
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RENVGRSEMJSNT DK l/lJlKltUS.
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ciilaiiuii capillaiir, s'oiiiiaiiHiieni et font 6prouver do violontes dou-
leiirs. o Aussi pi'clc'rc-l-il le pmcöile suivatit:
i. liilaquo;afiirlt;- lloilble. — H ÜP.O (it'L'llc Sdlidc et im peU longUO L'sl CU-
lllöo ä niu^ grosse aiguille d'etnballagOi — on pent se servir aiissi d'uno uiguille h bourdonnets, —jusqu'A ce que le chas do raiguille occupe la partlo moyenne du ill. On aplalit lo pödicule de la lumeur lt;k' dossus
en (lessons; on 1c traverse avee raiguille de sa face inl'erieure ;\ sa lace snperieure, en le separanl en deux parties egales, droito et gauche. La llcollo sera ensuile coupöe au niveau du chas de raiguille, de faQon ;\ ce qu'on ait ainsi doux ligatures, une droile, une gauche. On los serre, ehacuiic elrauglanl aussi fortoment qu'on lo pent la partie du pedi-cule qui lui correspond. raquo;
(le procede op6raloire a cle mis en usage par M. Glaverie; inais il y out, apramp;s I'amputation do la tumour, une b6morrbagie asseis abon-dante pour ([lie roperaleni'cnU utile do placer sur lo moignon une nou-volle ligaturoen masse, en arriöre de la premiere, el de praliquer sur le point dc rincision une caiiLei'isalion an Cor rouge. Anssi, M. Bouley es|, il dquot;avis (pie ce procede dnil elrc abandonne. II pense, el, scion nuns, aver raison, (|iio le sang provenail, dans CO cas, laquo; non |)as du Irouyon des parties liees, mais hien de l'ouverture l'rayee ä travers Ic-paisseur do 1'organo par Taiguille ft bourdonnols. raquo; II croit done qu'il (i vaudrait mioux Her d'emhlee la totality do I'organe hernie, soil par le premier procikle, soil par le suivant, que M. (lenee, do Dol-de-iirela-gne, a mis en usage avee succcs.
It. Liyaturlaquo; par cassoau. —Pour faire connailre ce proc6d6, nous no croyons pouvoir mioux faire quo do laisser I'auteur exposer lui-m6mo la numiere dont il a opere. lt;#9632; J'employai, dil-il, un casseau en hois do sanle plianl, de la grosseur de deux cenlimelres el do la longueur do :J.-) cenliiuelres environ; je 1'appliquai sur lo vagin an poinl le phis rapprocb6 des lövi'es de la vulve;je lixai les deux parlies (les doux bouts) du casseau avec deux bouts de ficelle, et ainsi la compression, hien elahlie, isola complelemenl l'utörus du corps de la vache. raquo;
i, Iitggt;atnro caustluue. — Ce u'esl pas seulemenl chez les animaux quo rexlirpalion do I'lileriis a cle pratiqu^e; eile l'a ele egalemcnl chez la lemme, nolammenl par M. Valelle, professeur de clinique chirurgicale ä l'Ecole pröparatoire de mödecino de Lyon, avec im plein succes. Comme le procede employe par Ihahile Chirurgien lyoimais diHeie de ceux dejä connns et qu'il nous parail lies-snsceptihle d'appli-calion u 110s malades, nous allons le faire comiailre en peu de mots.
M. Valette, s'est servi, pour clablir la compression, d'uno espöeo de clawp, forme de deux branches articulöos en forme de compas a l'une de leurs exlremiles, et donl cbaquo hianche esl ci'etisec, ä la Face inlerne, dune gouttiöre de deux millimetros environ de largeur et de prol'ondeur, desünee ä recevoir unc handclelte de pdle de chlornre de zinc (cansliipie de Canquoinfort en honneur dans les höpitaux cl-
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ACCIDENTS C0NBECUT1FS AU PART.
vils de Lyon). Lopödicule de la tumour Cut saisi au-dessus du col utc-iin, entre los deux branches do rinstruraont, qui furent serr^os forte-mont. l'oiir einp6cber lo retrait laquo;In pödiculo, quatre öpingles longues el fortes furent placöes au-devanl des branches. Cela fait, le cliirnr-gion enleva UjhIo la tumour, on l'hicisant i^ un centlmötre environ en arrieie du clamp. 11 no s'ecoula pas une goutte de sang. Dos preoan-lidiis furent prises pour protöger les parties voisinos) la vulve, levagin, centre la diffusion ducaustiquo.
Lafemme chezlaquelle cette operation fut pratiquöe lo 14 mars IS70, otail malade depuis deux ans; ello portait une double tumeur uterine : 1'uno constitute par un polype Qbroux, la seconde, placöe au-dessus, lorinoe par l'utdrus coniplöleinonl I'olouriio. Elle 6tait profond6ment aneinice, amaigrie, accaldcc par dos douleiirs continues cpii, dopuis sept inois qu'elle ötail alitöe, lui avaiont fait perdre le sommoil. En un mot, son elat (Hail grave, metue alannant. L'eschai'o se delachu lo ^9 mars; le 8 avril, la malade se leva pour la premiere I'ois; le ;20ello put sortir de l'höpital, complötemont r6tablle. l'n an apres l'op6i'ation, eetlo I'omme so portait ii merveillo.
Pour rendre cc proc6dä aussi facilement qu'öconomiquemonl appli­cable amp; noire Chirurgie, il suflirait de remplacer le clamp par noire long casseau courbo en usage pour l'opöration de la bornle, don! on garni-ralt la rainure, soil avec lo canquoin, comme lo Chirurgien lyonnais, suit avoc du suif saupoudrö do sublimö corrosif, comme nous avons coutumede lo fairo dans l'opöration do la castration par cassoaux.
lino i'ois la base de la tumeur bien comprimöe par l'un des moyens pröeödents, il roste ä la söparor compldtomont. lei encore les pralicions ne soul pas d'accord; les mis attendent, pour effectuer cclle separa­tion, quo la matrice soil lout ä fait morliliöe, on mi'ino la liiisseul se detacher d'elle-m6me. Ils allöguent, pour justifler cello mnniöro de faire, le danger do riiomorrhagio, toujours ä craindrc quand il s'agil d'un organo aussi volumineux el aussi vasculaire que l'utßrus au mo­ment do la parturition. Les autres, frappds surtoul des dangers r6sul-lant do la pcrsislance d'un corps aussi voluminous, qui resle appendn derriöre I'animal, voulenl qu'on l'enlöve imnxkliatcment. Los tiraille-monts incessants qu'il exerce par son poids snr lo vagin, I'odeur inreclc (pd s'en degago, lo contacl dos prodnils septuples rösultanl de sa gan­grene avee des surfaces alisorhantos, exposonl, disonl-ils, la I'onielle A des accidents redoutables, auxquols il Importe de, la soustraire lo plus lot possible par l'ablation immödiatc de rnlerus. Cos dangers sent, en ell'ei. dosplus sdrieux; el comme l'oxpörienceprouvo que l'hömorrhagie pout 6treövitdepar une constriction sufflsanto, nous croyons qu'il esl prdfdrabledo pratiquer, dans tons los cas. Toxcision immediate, A qucl-ques ceiilinietri's en arrierc de la ligature Oil dll casseau.
.'). ICt-ruiK'iiiciii liut'utrc. — M. Trashol, dans nn rapport ä la Socidti
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RENVERSCMBNT DB L UTERUS.
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cenlrale de midecine v4tMnaire (1870), a signalö co procödö comine ayantötä mis un usago, saus succös il esl vral, par un v6l6rinaii'e dont le noni csl feste Inconnu. Bion (ine les sidles de ropÄpalion n'aionl pas el('! heureuses, nul douto, oepondant, quo l'öcrasotnent linfiaire ju^ puisse 6tre einpluye, dans CO cas, avcc le meine avantago quo pour I'ahlalion des antres lunienrs, du ehampi^non, par exemple (H. Boulcy), des tumours niaimnaircs cl autres, pom1 lesquellos il a 6tc d6ji souvent employe avoc un grand succös. II imporleralt soule-menl de no pas oublior, an cas oü Ton voudrait essayer CO moyen, renormo vaseularil6 do la Inmenr, d'oü resnlle I'indlcation do lie di-viser quo lentement les lissns, de ne pas se presser, de faire mouvoir la crömaillercavec lenleur, on lalssanl nninlervallc do temps süffisant ealre chacpie cran. Du reste, on pourrait emhrasser avoc la eliaine le pedicule cnlior, comme dans la ligature en masse, on bion en deux i'ois, comme dans la ligature double, on traversant la tumour iquot;i sa base par une aiguille ä laquölle on aurait lixc pröalablemenl la chainotto do. I'dcraseur, el (|iii renlrainorail avec olio. C'est lout CO quo nous croyons devoir dire pour le moment de co procödo, qui nous parait ralionnel, mats dont rexperionco n'a pas encore sanc-lionnd refflcacit^ dans le cas special qui nous occupe.
(i. ligature 61raquo;raquo;tlqne. — II ost beaucoup question, dopuis quolque temps (aout 1874), on mödecine humaine d'un aulre procede d'ahlation des tumeurs, qui cependant n'ost pas nouvoau, puisqu'il parait re-monter ä l8(Ji, etauquel on donno le nona lt;lo li(/n(ungt; ölaslique. Voici on quo! il consisto :
On applique autour du pödicule do la tumour quo Ton veut faire tombor un lien ölastiquo, lormo avoc un do cos tubes en caoutchouc quo 1'on emploie pour le drainage chirurgical, et quo rigt;ii trouvo tout prepares cbez los bandagistos et les labricants d'instrnmonls de Chi­rurgie. Co lien doit iMre sul'llsammont long et tres-solido. II s'appli-que, comme tout autro lien circulairo, ä la base do la tumeur. !1 doit etre i'ortement serr6 et solidomont arret('gt; par un double moud . laquo; La section des tissus ost produite par la prossion continue, (|iii ainene robliteratiou des vaisseanx el parlanl la suppression complöte de la nutrition. Le caoutchouc no produil pas do suppuration, el. il so fait une surface granuleuse an niveau do la section. Le. procossus do separation se fait on trois ;\ quinze jours, suivanl l'öpaissour du pödicule et la densite des tissus. raquo; La doulour causeo par cello cons­triction continue paratt etro on sommo peu intense (Maudubl, Ilimos-inses dans lea opdrations),
(quot;/ost im inödecin alleinand, le professeur Dittki,, do Vienne, (|iii a, dans cos derniers temps, rainenö ratleulion sur CO proeödö; mais il n'en est [las l'invonteur. (Jn Chirurgien Italien, QnANOBSSO Silvbstri (IHtii) parait avoir ossaye le premier co inoyon, qui a cto eusuito em­ploye, en France, par An. liiciiAiii), 1863, en Aiigletorrepar Li:i:, 1870.
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636nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ACC.IDKNTS CONSfiCUTJFS AU PAUT.
ol 1'iiliii, iMi Allomagno par Dirna, 1873. 11 n'a pas 6lö cssayö encore, ä noire coiiiiaissancc, en in6lt;iecine velerinaire ; il poiirrait sans donte s'appliquer Irös-bien ä roxllrpation de la matrico dans les cas nil ootte grave opöration est indiqu^e.
nemarqufl uoiiöruic. — Compression ilmtiqut ou Möthode d'Es-march. — (juel quo soil le pi'ocede qnc Ton preTere pour 1'op^ration quo nous venous de decrire, il esl certain que le volume de la tn-inenr el sa grapde vasenlarile doivenl 6lro loujoui's, pour roperateiir, des motifs de pr6occupation bion lögitimo ; il n'est pas moins 6vldont qu'il y aurait avanlage ä pouvolr diminuer ce volume el cello vasen­larile, en relonlanl, par exemple, dans la circulation gÖn6l'ale la phis grande partie ou la lolalile du sang qui engoue i'organe, avant d'offecluer sn separation du resle de röconomio. II nous somble qu'on pourrail obtenir cerösultal au moyen döVemmaillüttement, dejä propose Ol mis en usage par M. Goculot pour operei' la reduction do rulerns rcn-versö, el plus snreinenl encore par ce qu'on appollo la compression clus-tique ou la möthode d'Esmarck, du nom du cbirurgion qui l'a inventö. raquo;
Gelte möthode n'a pas encore616 appliqu6een Chirurgie velerinaire; mais, commo olio nous parult pouvolr s'adapler raciloment ä la grave opöralion donl nous parlous ici, quelle quo soil d'ailleurs la möthode d'oxöröso que l'on veuille mettro on usage, nous croyons devoir en donner une courte doscrlption, d'aprös un excellent travail publiö sur ce sujet par M. le tlocteur Makduel, do Lyon.
laquo;Au mois d'avril 1873, le professeur Ksmaiic.ii, de Kiel, a fait con-uailre ä scs confreres alleniands, remiis en congrcs, uno melhode imaginee par lui pour arriver ä pratiquor un certain iiombre d'opcra-tions en evilanl, an malade toute, Oll du moins, prosque lonle perle de s.nig. raquo; L'idee premiere renionlc h IN.'io. laquo; Avant pratiquö uno ampu­tation do cuisse pour un volumineux ost6osarc6me, el ayanl ensuito uxaminö le mombro enlovö, Esmarch fut 6pouvant6 de la quantitö do sang encore conlcnu dans ses vaisseaux. •• Des Inrs, il clicrclia un moyen pour faire relluer dans la circulation gcneralc la plus grande quanlitö possible de ce (luide, lt;'l voici, en Qn do compto, la möthode a laquello il s'osl arrötö, aprösblendes ossais divers ;
(c s'agii-il d'uuc amputation do cuisse ou dejambe? il onroule for-tement autour du membre, depuis les ortoils jusqu'i la partie supö-lieure de la cuisse, une bände de caoutchouc ; on obtiont ainsi le reflux dans la circulation gcneralc (In sang conlcmi dans les vaisseaux du
mombro; puts, pour empöcher l'accös pur les artöros dune nouvelle quantitö de sang, il passe par-dessus ce bandage, äla partio snperieure lie la cuisse, un lube de caoulchouc de la grosseur dn ponce, eile raquo;orro fortomcnl autour du membre, de maniöre ä supprimer complö-
lemenl la circulation...... On enleve alors la hande roulce, el Ton
commence ['amputation. On a sons les yeux un membre aimjif/'iL'utcni r/wWr, päle. el Von o$btii tout ä fail ä secraquo; On pout ainsi faire une
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RENVERSEMENT DE L UTERUS.
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amputation de cuisse wins perdre iilim d'nni' cuillev lt;le mug (Maudl'ei, ffdmoitases (laus les opdvütions).
On conQoit, sans qu'il suit ()esoin d'ontrer dans plus de damp;ails, combien facilement cetle mötbode serait applicable ä I'amputation do la matrico, et ileslil prövoir que les rösultats n'en pourraiont Olro qu'excellenls. Nous n'en diruns pas davantage, attendant quo quelquo praticien habilo fasse fructifler uno ld6o qui nous paratt jiisi(! otpleino d'avenlr, aussi bien en m6decine v6t6rinaire qu'on m6decino huraainc, on la mrlhodc d'Esinarch a (''lö döjä simvcnt misc un oauvre avee suecös, en Franco aussi bien cju'ö l'ötranger.
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La plupart do ceux qui out 6crit sur I'amputation do la matrico no disont rien lt;lc sos snitos iiniiKMlialcs, co (pii pourrait fairo supposer qu'ollos soul, en gönöral, assoz simples, ll n'en ost copondant pas toujours ainsi; nouslisonS) en ell'el, dans uno observation do M. l.e-dru : laquo; Pendant uno houro, la vache (qui venait. do subir i'op6ralion) I'ut prise d'accös vertiglneux öpouvantables, BUosecoucbait, se roulait, battait des piods, montait dans 1'auge. Les yeux lui sortaient tie la löte; olio fleehissail du train do derriere eonnne les ehevanx frapp^s do paraplegic. : impossible de rapprocher, raquo; 11 estvrai quo cos d(5sordres se dissiperent pen ä peil, el quo la vache gu6rit. Co fait n'en osl pas moins la prouve des violentes doulours quo l'op6ralion cause quolquofois, sinon dans tons les cas.
Quant aux rösultats damp;lnitifs, s'il fallail s'en rapportor auxobsoi'va-tions deji'i nombreuses qui ont etc pnhliees, ils seraiont souveal Irös-beureux. (^es observations no donnent pas moins de dix-neuf guörisons pour vingt-cinq op6i'ations, — Mais faut-il admottro sans roslric-tion cetle proportion si favorable comme ['expression exacle de la verile? Nous ne le pensons pas. S'il est, en ell'el, tl'ÖS-probable quc Ions les cas de succesonl etc livres ;\ la puhlieile, il esl an moins dou-teux quo les op6ratours moins boureux aient mis le meine omprosse-ment ä publiorleurs revers, Aussi, malgre ce que la statistique parall avoir d'oncouragoant, nous n'h6sitons pas ä consielörer cetle op6ra-tion comme oxcossivoment grave, comme uno rossourco extröme, ä laquello il n'esl pormis de recourir que lorsquo la röduclion n'offrc bien reellemenl plus aiieune chance favorable. laquo; Si laihle quo soil i'espoir do gnerir, dirons-nous avec M. Scbaack, il esl toujours lion do reduire. raquo; laquo; Plusieni's fois, ajonle eel habile pralicien, j'ai oblenil la gu6rison (en röduisant) dans des cas oü je l'ospörais bien pen. Mais quand le manvais elaldes lissns ne, laisse plus ancun ^oute sur lincn-rabilile de la malatlie, on pent lout cssayer. raquo; (Vest, ii noire avi3,formu-ler en quelquos mots, el de la fa^on la plus exacle, les verilaliles imli-calions do 1'ablation ih^ la matrico dans le renversement de col organo.
Termiuons ce qui a rapport ä cetto op6ration par uno observation qui n'esl pas sans inlerel an point do VUO pbysiologique. Plusleurs ol)-
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038nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ACCIDENTS CONSECUTU'S AU PART.
raquo;ervateurs ont remarquö laquo;pie les vaohes, une fois guöries, pouvaient, dansquelques oas, donnor encore lies signes do chalevrs, Co fail, qui au premier abord paratt ötrange, s'explique cep'endant trös-bien, si Ton löllecliil que, chez COS iemelles, les ovaiies avaiont 616 conscrv6s.
Or, comme lo ilii irös-justement M. Bouley, une femello dont la ma-trioe seule a ele oxoisöe, et qui conserve sos ovairos, n'est en reulile pas i)lns chdtröe que le niAle dont le penis u 6te ampule. Uien d'6ton-nunl, des lurs, qu'elle puisseencore enlrer en chaleurs.
Euiin, la vache ainsi mnlilee pent encore donner du lail aprfes sa gu6rison. M. P. Lecoq a eu connaissance d'uno vache op6r6e avee. succes par un enqiiriipie, lt;'l clie/. laquello la lactation s'est eonlinuee abondante pendant deux ans (1),
BIBLIOGRAPHIE.
La pluparl des auteursqui se son! oecupös du renversement de la ma-trice ayanl trait6 en meine temps du renversement du vagin, nous don-norons, auchapitre suivant, la bibliographie complfete de ces deuxacci-donts laquo;In pari, lei, mms nous hornerous a signaler les travaux origi-
iianx ayanl hail a rexlirpaliou de la malricr.
Block; Amputation do I'utdrus sui1 deux chövres el une vache ; in Journal de mod. vti.
de Lyon, is.laquo;, p. 1S3, (i.wiaar; Excision complöte de la matrico cliez une vache ; in Journal dos vöt. du Midi.
Isuo. p. 536, Cues ; Renversement de l'utörus raquo;ur une cbienne ; ligature el extirpation de col or-
sam;; guörison; in Racuoii de mod. vdt., ih;)-.', p, 500. C.iazEi.; Traiit' ill's maladies de i'espöce bovine, p. 813 ol Mii\. Di' Ceusteii; Gas d'ablation do ia matrice cboz la vache; in Annaies do m6d. \it, do
Bruxelles, I8(!(i, p. 588. Dickens t Excision du la matrice sur une Imioj t'n Journal des vät. lt;lu Midi, 1865,
p. 524, et Recuoll dlaquo;' mod. vdt., is;.quot;, p. 47, Ckmi-; Renversement do i'utirus sulvi de l'amputation de ci't organe; in Recuoil do
mod. mH., 1800, p. 101. Kri.KiAKii; Chute dc la matrico chez une chöwe ; in Journal vitiirinairo et agrlcole de
Belgique, 1848, p. quot;S-Lapossb ; Excision de rutörus chez ohienne; in Journal dos vöt.du Midi, IXüG, p, 244. l,i ma ; Observation d'amputatlon de rmOnis clirz une vache, gaörison; i'n Rocuoil
do mamp;A. vdt., 1800, p. i Ugt;. iMAziiii:. d'Oostburg; Observations relatives :'i ramputation do l'utirus; in Journal vet.
ot agr. de Belgique, 1818, p. Ilaquo;. Si nuis: Excision de rutörus chez la vache : in Journal lt;les vet. du Midi, IS.IK, p. 2T;,
Suiuni; MÖtPOtomio chez une vache ; in Journal (les vet. (Ill Midi, 18(i9, p. 176. TnASBOTj Rapport sur les meinoires envoyes pour le cnnemirs de Chirurgie; in Bulletin de la See. cent, do mod. vel., annee 18711-1811. p. ll-.'gt;.
Tinm11'.; Vn nouvoau cas d'amputation de l'ulörus chez la vache; succfts; in Reouoll
de med'. vdt.. ISIIS, p. 'Ja.
Van-Dommei.en; Renversen.....t do l'utÄrus; amputation do col organoi in Journal \et.
et agr, do Bolglquo, IMraquo;, p. 77.
(i v. Lecoq; note ln6dito.
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RENVERSBMENT DU VAGIN.
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VaN'Macken i Renversemont do la matrico; extirpation do cet argano; hi Annaisa de
nu'^d. viU. (In linixollis, IHd;), p. J5!).
Valbtte (la 1)'); Extirpation do rutörus renrersö (choz la remmej an tnoyen de la ligature cauatiquo ; in necuoll do mod. vol., isii, p, u1-.'.
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CHAPITRE -IV
RENVERSEMENT Dl) VAf.lgt; Prooldeuce, chute, prolapsus du vagliu
On ddsigno ainsJ une hernio du vagin par I'oriflce vulvaire analogue ä ^olU, (|ii(' nous vonons d'ötudior pour I'lilorus.
II arrive trös-souvont, dans le prolapsus de ce dernier organo, que le vagin Iui-m6nie es! enlralnö au dehors fi la suite de la matrice : mais cela n'ajoute rion, ni au mode d'expression symptomatologicjuc, ni ;'i la gravitd do 1'accidenl; il n'on i'6sulto non |iliis auoune indication particuliöro; on sortetjue c'esttV peino si la sortie tin vagin pcni ßtve ii'gardee comme une complication do I'accidenl principal. Mais il ost des cas quot;il la inalricc uon rcuvrrsiV, pouss6o par la contraction illquot;-muscles abdominnux, refoule devanl Hie le conduil vaginal, vienl prendre sa place dans I'excavation polvicnne et le force ä s'öchappcr par la fente vulvaire, aprös s'ötre rotournö sur lui-mömo commo un gnnt. Alufs, lo vagin se montre amp; l'extdrieur, et dans nraquo; ras sun pro­lapsus cons titue bien r^ellomenl nn accldenl partlculier.
On concbit que, pour qu'il en soil ainsi, il fautquc le lissn con-jonctif qui unit lo vagin aux organcs circonvoisins e( aux parois du hassin soitplusou inoins diiac6r6. Cos! pröcisöment cette dilacöraiion du lissn conjonctif qui fait la gravity de raccidenl ; c'esl ello aussi (|iii ctabliteutre la chute dn vagin teile que nous la comprenons et la iv-liopnlsion dn ini'iiu' organe, quo nous avons 6ludi6o oomme accident de la gestation, une difference reelle et vraiment essentielle.
Ainsi compris, raccidenl dont nous nous occupons ici csi bcaueoup plus rare que.le renversoment de rnlörns ol surtoutque la rötropul-sion dn vagin; mais il csl inlininionl pins grave que celle-ci. II poul bion, dans quolques cas, sc montror comme une consöquenco do cette dornuTc, et par consöqncnl sur la lin do la gestation; e'est ainsi que Kainarddil l'avoir observö chez une chövro une quinzaine dojoursavanl le part; il clail inline si complot quo laquo; lo chcvrcaii montrail sabouche par I'oriflco du col entr'ouvert, respirail par cette vole, et löchall la main qu'on Ini prcscnlail.raquo; Loyer,do Nemours, M. Schaack ol d'autros praticions out 6galement rapportö dos oxemples do renversomentcom-
plcl dll vagin avanl, lo part. Co dernier nmis communique menie un Tail do prolapsus vaginal choz nne vache nun pleiiio(l); mais. le plus
i Schaack ; conununication Inödlto.
1raquo; i if
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ACCIDENTS CONS^OUTIFS AU TAUT,
ordinairomenl, ('(^i accident est, comtne lo ronvcrsement lt;io l'utörus, la consöquonce jilns ou moins prochaine du part lt;gt;u do I'avortomont.
Ilyniigt;t6inelaquo;, — Gomme le prolapsus utörtn, la chute du vagin sc caractörise par une tumour lt;iui, s'^cbappant d'entre les lövrcs do la
vulvo, descend plus ou tnoins has dei'liöre U's fosses do ranimal; rnais los caraetöres do la tumour ne soul i)as los mopes dans los deux cas, Dans eohii dont il s'agit id, la tumeur ost de forme cylindrique, rap-poianl assoz bion nn gros saucisson ; sa smTaoo, lormöo par la hiu-queuso vaginale, est lisso, d'un rouge plus ou moins foncö, marbrä de laches plus sumbres, couvorte d'un inuous l)lanchi\lro, 6pais, qnolquc-(bis d'apparonco psoudo-membranouso, irritöo, excoriee, salio par les oxeröinonis et d'autros corps ötrangors; mais on n'y volt Jamals au-cune trace de cotylödons ou de follicules ayant servi aux attaches placentaireslaquo; En soulevant la tumeur, on voit lt;i sa face inlorieui'c une depression longitudiiiale, une sorle do goutlicre, qui conduit ä I'oriflce du canal do l'urötre. — Son exlrömilö inlorionre, souvent coniine tron-qu6e obliquoment, pr6sonte une ouvorture circulaire dans laquollc on pout engager lo doigt, et qui conduit jusqu'ä I'oriflce postörieur dueolutörin, quel'on trouve tantöt coraplötemont clos, tantöt, et [ilus souvent, 16g6romen1 ontr'ouvcrt. Son oxliömilö supeiioni'o altönuocon pödicnlo au point oil olio sort do la vulvo, presento dos plis longitu-dinaux, dos ospocos do fronQuros, resultant do la constriction exoroeo par la vulvo sur l'organe döplacö. En ongageant le doigt entre celui-ci el les parois vulvairos, on pdielro dans un sillon, termini on cul-de-sac dans tout son pourtour, et qui indique que la tumeur osl partoul en conlinuilö dirocte avoc. la muquouse do la vulvo.
(los caraetöres pormottont do distinguer t'aciloniont lo prolapsus du vagin do celui do l'ulöriis. Ils poi'iuottont anssi de le dislingiier des aulres tumours dos voles gönitalos, notamment do cos kystes soroux du vagin, signales par M. Ayraull, ot dont nous avons parlo aillours. et de la tumour formöo par lo ronversomont do la vossio, qui pourrait ögaleinent donnor lieu ä une crroui' do diagnostic dont. los conse-quenccs soraientdos plus graves.
Quant aux symptömos öloignes, il nous sufflra do signaler les efforts oxpulsifs plus ou moins enorgicpios et repötös, auxcpiols so livre Imi-jours la fomello dans CO cas, aussi bion quo dans celui do ronvorso-ment do 1'utdrus. la reaction lolirile, lt;pii peut 6tre plus ou moins in­tense, mais qui pout aussi faire coinpletomenl dölaul, ot enlin la retention d'uriiio, qui ost plus ou moins prononcöo, et amp; laquello le praticion doit toujours faire attention.
Abandonnö ;\ Ini-mOme lo renversemenI complot du vagin ost inflni-ment moins grave quo celui de I'lilerus, en eo sons qu'il compromel moins diroctoment ot moins prochaincmont la vie do I'animal lt;|ui en est affecW. Beaucoup do fomelles peuvent mömo vivre pendant un
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RENVERSEMENT ur VAGIN.
temps pour ainsi dire indöflai avec cotle dögoütante iniirmiLü. laquo;J'ai vu, dil llaiii;ii'lt;l, dosjumeuls que des (naquignons pr^senLaient sar loutes les I'oircs et Ics uiiiri'lii's de Lyon el des environs, et que l'autoritö (Hail ohligec do faire abattre pour mettre (In h un traflc scandaleux; j'ai vu souvent des vaches et des cbiennes chez lesqucllcss cette affection laquo;ln-rait dcpiiis plus de six niuis, sans que rien n'annoiK'Al la gnerisou, raquo; Oil une fin procliaine. Mais, sons un aulre rapport, eel, accident n'en esl, pas rnoins d'une Ires-grande gravile. Sans ccsse exposee an contact de l'air, de l'urine, des excrdments, de lalitiöre, aus frotloments de la queue et des corps extörieurs, aux piqüres des insectes, etc., etc., la muqueuse vaginale s'irrito, s'excorie, s'indure, s'inflltro de produils plastiques; une söcrdtion mucoso-purulente plus ou moins fötide s'd-tablit a sa surface; le lissu conjonctif du hassiu, dilaeere, se cicatrise ; d(^ nouvelles adbdrences s'dtablissent, üxentl'organe dcplaee dans sa position anormale, el ccs adherences opposont un obstacle parfois insurrnontable, sinon ä la reduction, du moins ä la contention, et parlanl, A la gudrison. Abandonndes ö elles-möraes, K^s feniolles ddpd-rissenl pen h peu; la flövre heelique les mine, et elles linissenl par succomber dans le marasrae. D'autres fois, l'organe bernid s'enflarame violemnxent, la flövre s'alluine et la femelle succorabo ii une vaginile aiguß, simple ou compliipiee de melrile, prosque aussi rapidemenlqu'a la suite du renversemenl de l'utdrus lui-meme.
Causes. — Nousavons dejä ditqu'on observait quelquofois la cbutc du vagin ehe/, Ics l'emellcs qui ne sont ni pleines ni iiouvellemenL accouchdos; mais cela esl rare. Moins raroment il pent survonir pendant le cours de la gestation, surtout vers la Qn; dans ce cas, ilost toujours prdcddd de la rdtropulsion de l'organe, qui doit en elre considdrd, des lors, cnmme la cansc prcdisposanle. Mais, dans la plupart des cas, c'est apres le pari qu'on l'observe, et ordinairement apres un part laborieux, ayantexigd de grands efforts et surtout des tractions dnergiques. G'estce qui arrive, notamment lorsqu'ii y a une trop grande disproportion entre los dimensions du canal el le volume du foetus, suit, par exces de volume do celui-ci, soil par angustie pel-vienne, quelle qu'en soil la cause; on hien encore quand, pour une raison ou pour une autre, le foetus esl restd trop longtemps au i)as-sageaprfes l'dcoulement des canx, et. que le pari est sec, suivanl i'ex-pression consacrde. Dans tous ces cas, le foetus, au lieu de glisscr sur la muqueuse, refoulo le vagin; les parois decet organo so plissent, se froncent; le tissu conjonctif qui I'unit au bassin so ddchire, el l'or­gane est rejotd au dehors, soit immddiatement, on meine temps quo le lu'lus, soil quclque temps aprfes, ä la suite do nouveaux efforts, pro-voquds par la ddlivrance par exemple.
D'aulrc.s fois, c'est un peu plus lardivement, quatre, six, buit jours aprcs le part,, que I'accidenl se produit. Parmi les causes adjuvantes ou meine ellicicnlcs, l'uue des plusordinaires est alors la fatigue. Ainsi, au-Smm-c.mi. — Obatötrlmie.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;H
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ACCIDK.NTS CONSECUTIFS AU l'AUT,
trol'ois, avanl quo los chomins do for Gussent pris I'oxtonsion (in'ils onl prise do hos jours, mi voyait souvont do grands convols de vaohes, U's
lines pleinos, les anlres traiches völÖOS, etc., parcourir iuis routes pour so rent Ire des pays do production aux foiros les plus reiionnnees. Sou ven I ees grands ddplacomonts exigeaienl huil el quinzö jours do marche, ol I'on ilevine In Patiguo qui en etall la uonsöquence pour cos pauvres hetes, et surtout pour eelles en elal de gestation avancee. 11 n'elail pas rare de voir alors quolques-unos de cos dorniöros uietlre.has sur les routes. Le petit etait rocueilli dans nne voitnre ad Imc, et la mere con-tinuail son cheniin avec le resle du convoi. 11 ost facile do concovoir les nombreux accidents qui devaient rösuller de co rögimesi pen hy-gidnique ; or, parmi cos accidents, I'un lt;los plus souvont signal^s esl ie ronvorsomenl de l'utörus, et surtout du vagin. — Domtaie, danslospays do petite culture, oil les travaux agricoles so fonl prcsquo ions ä l'aidc do vaches, leraömo accidenl rösulte aussi, bien souvont, do Tabus dos Porcos physiques do cos prdcieux auxiliaires, quand, par imprövoyance on par net:essile, on les met ä la charrue Imp lot apres le VÖlagO.
I'jiiiu. slgnalons encore la trop forteincllnaison d'avanten arriöro du
scd do leialilo. doni nous avons dit la fftcheuse influence ä I'occa-sion do la rötropulsion du vagin (voy. premiere partie, p. 1(18).
Vrnltoment.— Do tout ce qui precede, il resulle qu'il Importe de porter remödo ö cot accident lo plus promptoment possible, nonraquo;seu-lement i\ cause des dangers inimcdials, et parfois trös-grands, qu'il fail courir ä la femollo, mais encore parce quo |)lus on attend et plus il esl a craindro qu'il no dovienne lrrem6diable, par l'imposslbilltö do main-lenir Torgane en place aprös l'avoir rodnil.
Le traitemenl offre d'ailleurs les plus grandes analogies avec celni du renversement do la matrico, CO qui nonsdispeusora d'enlror, ;\ co snjel, dans do longs developpomeuls.
Ainsi, les sot'ns priliminaires sont absolurnonl les monies dans les deux cas.
La riduction s'efTectuera d'aprßs les meines reglos; c'est-ä-dire en I'aisanl rentrer d'ahord. par des manipulations sagomonl mönagees, los portions los plus voisiiios do la vulvo ; ä moins que la lumour no soil peu voluminouso, auquol cas on sera autorisö ä tenter la rodnction en masse, en poussant en ploin centre, avec lo poing applique sur la partie la plusdöclive. Ici, commo pour la malrico, il nosuffltpas do repousser la masse herniaire dans lo bassin ; il faut encore s'assurer quo toutes les parties out, bien ropris lour forme el lour position normales. II arrive, en effel, quo la muqucuse vaginale forme, particuliörement vors le loud de Torgane, un gros pli, qu'il faut faire disparaltre sous poino do voir hiontöt des efforts expulsil's so manifester et lo ren­versement so roproduire. II Importe done do bien etalor lo conduit d'nn bout 5 lautre, d'ollacer avoc soin lous les plis qu'on ponl y roncoiilror. M. Schaack insisto beaucoup sur cetto pröcaution indis-
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iihrsvKusK.MK.vr DU VAülN.
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pOUsablOi Dans la rcducliou, dil-ii, il y a atilro chose ä fairo laquo; que
de ropousser lo vagln jusqu'au fond dubassin; il laut, onooro s'appli-lt;|iii)r ii 6tendrece conduit mepibraneux d'un bout ä l'autro, pnis au-tour du col de l'utörus, en insistant surtout sur 1c point qui paralt le
plus dörorinö, et) si nnc preiuici'C fois ne sidllsaU pas, y rcvoiür, plutöt
que de chercher ü taroponner avec un possaire, comme on l'a consoill^i
./iinrn. de mlt;hl. vöt, dv Lyon, 180!)). raquo;
Dans une des notes tnöditos qu'ii a bien voulu nous communiquer, ce pratioien revientsur cettequestion, apropos d'un nouveau fait observe par lui : laquo; Si, aprös nue premiere reduction, nousdil-il, les efforts con-Unuent, cela annonce qu'il reste quolques points non röduils; il laut, saus hesiler, non pas avoir recours ;\ remploi des pessairos, — uioyen evideinmenl plus nuisible qu'utile, — mais reporter la main dans le vagin; en parcourir lonl riulerieur, et s'appliquer ä ötaler deliuiiivc-nient tputCO qui paratt elre inconipletement reduit. Quand la reduc­tion est complete, los efforts ne se reiterenl plus, el la vache ne montre bientöt i)lus aueun signo de malaise, du tnoins si la röduotion est falle de honue heure, le jour meme de i'accident, el si la partie ren-versce ne porte aucunc 16sion grave (1). raquo;
Dans le cas dont il nous parlc dans sa note, M. Schaack ronoontra, vers le fond du vagin, t't a la partie inl'erieui'e, une sorte de gros ourlet, annonQant qu'en ce point laquo; les parlies avaicnt subi une distension plus forto; raquo; il fallutlaquo; appuyer dossus avec le poing l'ermö, et les faire des-cendre un pen en contre-basdu pubis, pour qu'ellos se trouvassent suf-fisainment. 6lalees. raquo; Mais, eela fait, les efforts cesscrent, el le renverse-tnent no se, reproduisit pas, bien que le bandage en corde, appliqud par mesure de precaution, n'ait ete laissö en place que quatce heures. II y a, dans ce, fait, unensoignemenl pratbjuequi n'echapperaäpersonne.
Quelquos-uns pensent que, si la d61ivrance n'est pas encore effec-tucc, il taut la pratiquer avant de proedder ä la reduction. Nous croyons qu'il est preferable de reduire d'abord et d'operer la dölivrance ensuite ; ä moins que les adlierenees ne soient assez relächöes pour qu'il soil possible dquot;obtenirle placenta par de faibles tractions exer-c6es Mir la portion sortie des envcloppes el sans qu'il soil besoin de mctlre la main dans I'litcrus. Dans le (;as contraire, il nous paralt plus avanlagoux, nous le r6p6tons, de ne proeßder ä l'extraction du delivie qu'aprös la reduction. Cello-ci n'en est pas pins difficile, et, une fois qu'elle eateffectu6e,i] est beaucoupplus facile do p6n6trer dans l'u-torus ot d'opdrerled6collomentdes placentas. — En tout cas, il serait imprndentd'abamlonnerla delivrauee aux seuls efforts de la nature, les enveloppesprovoquant ndcossairement parlour prösence des contrac­tions de ruterus, des efforts expulsifs, ([iii auraient pour consequence, ä pen pros inevitable, un nouveau renversemenl.
(1) Schaack i note iiu'ilii.'.
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644nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ACCIDENTS CONSlic.LTll'S AT I'AliT.
Lo vagin \uw. fois remis en place, on aura rocours, pour l'y uiuhileiür, aux nxoyens de contention qui out 616 cludies dims le obapitro pr6c6-deui. lei encore, on accordera la pröförence aux bandages, ou, ä leuv döfaut, aux sutnri's. Gotnme pour le renversement, et pour les mömos raisons, les pessaires dolvent 6tre complätemenl abandonnös.
lüeii de particuller non plus sur les soins dont il convient d'entourer
la malade apres l'opöration.
Quelques praticiens pensent que le prolapsus du vagin, quand il a ele convenablement rcduit, n'est pas plus sujet aux rochutes el aus recidives que eelui de la malrice. Gela pent diva vrui pour lo prolapsus recent; encore ferons-nous observer que la dilac6raUondu tlssucon-jonctil', qui exislc toujotus dans une certaine mesure, eree, dans ce ens, une predisposition aux reehules qui ne saurait 6tre meoouuuc en prinoipe. A plus forte raison, cello tendance aux rechutes existe-t-elle ä mi bauldegr6 dans les reuversemenls aueieus, quand la eicalrisalioii du lissu conjoncÜf deelure a eu le temps de se faire etflxe le vagin dans la position anormale qu'il occupo depuis longtemps on debors do la vulve.Alors, on pent hien encore, quoique difflcilement, fairo rentror dansle bassinl'organe dcplaec; naais,ö,peinoest-il remis en place, qu'on volt des efforts sc produireet lo vagin 6tro do nouveau chass6 an dehors.
Co sent des laits do colto nature, qui n'ctaient i)as tres-rares autro-fois, qiii deviennenl de moins en moins coummns, ä mesure (pio nos utiles auxiliaires sont I'objet do soins mieux comprls; ce sent cos faits, (lisous-nons, qui out donne Tidöo d'exlirper complötement le vagin dans le cas de renversement irreduetiblo.
Cost Uainard qui paralt avoir pratiqa6 le premier cotte opöration bardie, vers IHM. laquo; Lasse de faire des tentatives infructuousos pour gnerir eetto hernio Chez des elnonnos'(|iio lours maitros tenaienl ä eon-server, jo pris, dit-il, lo parti d'enlever la Inineur. raquo;
11 111 d'abord la ligature en masse, an voisinago de la vnlve ; mais, I'o-pdration ayant donne lieu a une vivo Inflammation, avec (lövro, et la gu6rison ayanl ele suivie d'uno incontinence d'urine, il modifla, par la suite, le proeödö opöratoire. An lien do comprendro touto la turaeur clans la memo ligature, il divisa le pddicule en trois parties, qu'il lia separc'nnent, de sorle qu'en delinilive ehaqne ligature ne eomprouail pins qu'un tiers do la masse totale. Aprfes avoir serre les flls, il alian-donna la elnonno ä olle-meme, se bornanl a dirainuer la tiourrilure cl ä faire fairo des ihjeotions 6raollientes dans le vagin. Les douleurs tu-[#9632;ciit beaucoup moins vives et moins prolong6os que la premiere fois; la turaeur tomba an boul do cinq ou six jours, et la gnorison s'oblinl sans accident. Itainanl a re|)ete eetto operalion nn certain oombro de fois, sans perdroaucune do ses malades; il conseille cependantdo rese-quer au-dessous des ligatures la portion des tumours quo Ton veil! I'uirc lomber.
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RENVEBSISMENT DU VAQIK,
64b
Dans uno observation qu'il adressa ä [lainard, M. Daproy, de ligt; Göte-d'Or, a döcril un procödö un pen difTöronl) qu'il a mis en usage, avec sucoös, ohez unc poulicbc de deux ans, laquelle avail un ronver-scnient du vagln, sans jamais avoir M saillio, h ce qu'on prdtend, fall bien extraordinaire, s'il otail dömontrö vrai, Mais, comme lo fait juste-mcnl, romarquor llainard, laquo; on penl soupQonner quo la böte avail 6t6 saillie ä Tiiisu du proprlötairo, et qu'ollo avail peut-6lro avortö.laquo; Quoi qu'il en soil, la tumour, datant do quinze jours an mornont do I'ope-ration, avail le volume do la tftlo d'un horamo. On ne dil pas si des tentatives do reduction avaientölö faites auparavant; on dil soulemonl (juo le volume, la coulour brunamp;tre, i'inflltration, la tompöraturo d6jö froide de la lumour, l'agitation, l'ötat föbrilo do la fomelle, faisant craiudro la gangröne et la raort, on so döcida ä faire 1'ablation. Void quel l'ni ie procödö suivi pour cette op6ration :
M. Daprey prit un long fil cir6, muni d'une aiguille ä cbacun do ses bouts, laquo; Puis, ayant saisi la tumour on lias et sur lo cötd do l'urötro, il commenQa unc suture de bourrelier. Uno des aiguilles travorsa lonlt' i'öpaissour du lissn, le plus pros possible de l'ontrde du vagin, et lo Ml t'ul allire jusqu'ä ce quo sa partio moyonne fül ohgagöo dans la petite plaie. Gela fail, il piqua ä cötö et a uno petite distance do la prdc6dente piqüro, les deux aiguilles passant par la meine ouvorluro, I'uno ayanl pitpie par la lace inlerne, l'aulre par la I'aee exlerne. Aprös chaque point, l'opörateur serrall fortomcnt les deux bouts du lil. 11 continua ä coudre ainsi lout le pourtour de la tumour. Arrivd an poinl par mi il avail commoncö, il s'arröta, ressorra rensemble des points on tiranl fortoment surchacune des exiremiles dn lil, do maniei'e ä froncor toule la circonfdrence, oomme on ferail lt;le l'enlr6o d'un sac a ouvrage, el il
lixa le lonl par nn ineud.
ii L'opdrallon termindo, la jumont ful reconduite ä sa place; on eul soin de tenir lo derriöre di^ son corps plus 61ev6 quo ie devant; on in
sur la tumour des lotions aver de l'ean ehlornree et xinaiLiree; on donna de l'eau farinouso el miellee: les aliments, d'ahord fortoment dinnnues, furont i)on ä pen rendus, h mesuro quo i'app61it so reveilla. Dn se.|)lieine an hnilieine jour, la tumour se sepai'a du pMiculo; le-coulomont diminua d'abondance el lt;le lelidile. Le dixiömojour, pros-quo lonl avail, disparu (Rainabd, Parturilion), raquo;
Bernard, ancien directour de 1'Ecole do Toulouse, a 6galomonl im-hlie une observation d'excision du vagin, opöröo par uno autre mdthode. II s'agit d'une iVnesse all'eclre d'un renversement du vagin, dalant d'un mois environ, qnand clle ful vendne ä I'llcole pour le cours d'opera-lions. Plusieurs tentatives de reduelion liirent I'aites sans snrees; e'esl-iVdire quo, des qu'on enlevait le bandage contenlif, le prolapsus se re-produisail. (I'esl pourquoi, dans un iml experimental, on SO deeida ä faire l'ampulalion, par une incision circulaire praliquöe ä la base do la tumour,
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0i6nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ACCIDENTS CONSlSCÜTIFS AU PART.
(i Au premier coup ill! luslouri, jo m'aper^us, (lit Bemamp;rd, quo la tnuquouse, qul elail, U'ös-Öpaisse, so d6tachait iaeiiemenl des autres parties. Alors, je ponsai qu'au lieu de l'amputatlon totale, il valaii mieux faire celte excision partielle; on disseqna done lout ee tissn dans l'ötendue de quatre ä cinq ponces (11 ii 14 contlmötres), La parlie. enle-vöc avail la forme d'un bonnet grec. L'b6inorrhagie ne fut pas consi­derable ; cependant, comrae eile contlnua longtemps, il y eut une espece do syncope (evidemmeiil, dans ime Operation seriense, il cut fallu faire, au fur et i\ raesure, la ligature des artörloies divisees), ou pliilöt de faiblesse, teile que, desesperant de la böte, on la porta au corn's d'anatomle. A noire grand etonnomenl, eile no tarda pas ä se relever d'elle-ineme, el ehereha h manger. On appliqua un bandage en Cordes, pour attendre revenemenl. Pendant environ hull jours, il y cut nn pen d'econlemenl purulent, mais trös-peu considerable. On enleva le bandage el I'animul fut gncri {Journal des vet. (In Midi, 1840). raquo;
Phis lard, en praliqnanl I'exploratlon vaginale, on reconnnt I'exis-tence laquo;d'un bourrelet circulaire,6pais, mais dilatable, an travers du-quel on passa d'abord un doigt,puisdeux, el enfln trois. raquo; Ce bourrelol existait ^ la parlie moyonne du vagin. Au dela, on sentait que le canal avail toute son ampleur. — Bernard en conclut que I'animal n'aurail l)lus pn sei'vir .quot;i la reproduction. Peut-6tro cetto conclusion est-elle trop absolue. Puisque le bourrelet cicatricicl dtait dilatable, il estpermis do penser quedes lentatives de dilatation r6p6t6es,faitesavec precaution, enssenl i)ii renssir ä donner !\ cello parlie dn vagin une largeur sul'li-sanlo pour admellre lo membre du inAlo et permollre la lecomlalinn. Reste A savolr si la cicatrice serait devenuo assez souple pour permollre un accouchement facile.
Quoi qu'il en soil, los fails qui precödonl prouvonl ([no I'excision ilu vagin pen I elro I'aito avoc sneces, de manicro a permctlre d'utiliser encore asso/ avanlagonseineut lt;los animanx qui, sans cola, soraionl absolument inutilisables.
BIBLIOGRAPHIE.
Get article comprend I'indication dos travanx ayant trait: 1deg; au ren-
versement de la matrices — 2deg; au renversement du vagin; — 3deg; au recul
du van in.
•'nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; \
Aiiiiiv ; De quolques ras de dystOCie, in Rocueil dc med. vet., 1859, p. 721. Voy.
Xquot; observation, p. 781. \NDEt,piNOEn; l'',tln'rlsntl()ii d'uni' jumcni alToctäe d'une cliuto dc I'utirus; in Journal
de mod. VÖt. de Lyon, 1866t p. 881. Vvrault; Rovito clinlque trimestriollo d'un praticien; in Rocuoll da nnid. vOi., 1857,
p. 7'JI ot siu. Voy. p. 72:(. lUnv; RenverBemont di^ l'utörus CI102 uno vacho, etc.; in Annales de miä vet. de
Bmellos, 1855, p. va.
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REWVERSEMENT Dl' VAflIN.
lUiMKisTKii laquo;t UiiKvr; ThlortatUoho Goburtshölfe, p. 81? ot ^t'-'S.
l!i;iiNAiiigt;; ChutO dl) va^in at (In COl (la In matrici! ; excision tl'UllO pftl'tlfl da la iimi-
queugo ; 'quot; Joui'iial das vdt. du Midi, isiü, p, -ii. Block; Amputation de I'utOnis sur doux cliovrcs at una vaclie; in Journal do modlaquo;
vol. üi! Lyon, 1863,p. Iflaquo;. BouLBy i Analyse d'une observation illt;! M. Cuvbhib; in Raouoll di^ mod. vol., l8(io,
p. urn. Cauvbt; Ronvorsomonl de l'ut^rus cliea une vache; in Journ. des vöt. du Midi, ikös,
p. 882. Ciubeiiti Uns raquo;oins qu'oxigonl les vaolies aprös lo pari ou lo vdlago; in Instructions
vötörinalresj)). 172 ot sulv. Ciupmans ; Rupture et ranvorsoment de la matrlcc choz uno vacbo; in Recuell do
mid. vol., IS'.'i, p, 151. Clayeiiib'i Excision compUito do la matrlco clicz uno vacliei in Journal des vdt. du
Midi, I860, p. 536, Coci:i.kt; Gmploi do la comprossion niöthodlque pour rdduire In matrlce el io uipin
renvei'scs; in Journal des vet. du Midi, I80J, p. 5,')1. Collin ; fjOttro an i-Matuuir du Journal do mod, \ii, de Lyon, IS(1?, |). 117. Goofgii ; Instrumont pour opäror la i'öductlonde in matrico dans llt;: cas do ronvevso-
jui'nt; /laquo; Rocuall da mOd. vrl., 1851) p. 038, CooPBn (G.-E.i; Prolapsus de la matrico el liömatosöplose ; in Annalas da mod, vamp;l, do
Broxelles, lS(!i, )gt;. 186, Connoy; Observation sur la reduction do luiOrus; m Rocuoil do mod. v6t., 1835)
p. 170.
Gossb; Lettre au rödactour du Rocueli de m6d, vöt., im.'m, p, (;rj2.
Cobu.ön; Du ronvorsomont du vagln ; in Journal des vöt. du Midi, l.sii, p. 813,
Gnos; Renvorsotnent de l'utörussur unoolilonno, etc.;/'laquo; Rocueli do möd, vöt,, 1835,
p. 61)0. CliiZKi.; 'l'raite des maladies de l'ospÖCa bovine, p. ST.* el 813.
—nbsp; nbsp; De i'avortomenti in Journal tliöor. et prat., 18:!2, ji. 168 el 2(i.r), passitni Dandbibi s ; De la cystocölo crurale h la suite d'un ronvorsemonl compiot da la matrlcc;
in Racuoll do möd. vöt., 1827, p, 640.
__ Parturition iaboriouso sulvle du renvorsoraont do l'utöruS) etc.: in Rocuoil de
mod. vet., 1880, p. 104. Dauiu-.m •, Ronvorsomont do la matrloo chaz unojuraont, etc.; id Rocuoil do möd, vöt,,
1828, p. 461. De CEiismi; ('.as d'ablation do la matrico ehelaquo; la vacho ; in Annales do möd. vöt. do
Bruxelles, tstilaquo;, )). 688. Df.i.wmit; Do la parturition, ii. 162 ot 154. DENEOBoenn ; Mömoire pratique sur Lo ranvorsomont dc la inatncc, etc,; in annales do
möd, vöt. de Bruxelles, IHM, p. S2B,
__ ; Considörations nouvolies sur io ronversomont clironiquo dn vagin cliez la vache ;
in Rocuoil do mod. vöt., 1870, p. 416 et 616, Dickens; Excision de la matrico sur una trula; tgt;i Journal des vöt, du Midi, 1856,
p. 524 et Rocueli de mod. vöt., ih:gt;7, p. n. DiETBicns; Mömoire sur i'obstöti'iquo vötärinairo; in Mem. do la Soc, cent, da mod.
vöt,; T. V, voy. p. dc. Donnaribix ; Etudes thöorlquas ot pratiques sur la parturition des grandes remollos; ('quot;
.Mem. do la 8oC. cent, denied, vet. j T. V, voy. p. (i7.
—nbsp; nbsp; Obstötrlque vötörlnairo; in Rocueli do mod. vöt., I87i, p. 611; voy. p. 5i(i ot sulv.
Dohkixii.i.h; Sur la chute ei le renvorseitfont de la matrlce ot du vagin des vaolias;
m Com'sp. de FnoilAOE DB FElionfi; T. 1, p, 18. Dl in.s; Du I'envei'sciiient du vagin DU de lutcrus ; //(Journal des vet, du Midi, 1841, p. 278.
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OCCIDENTS C0NSECUTIF8 Atr PART.
Hi,kim in ; llnivri'somrnl do l'utÄl'US clicz U110 vnoll9. — DäolltrurO do COt organc 01) piiK't'Jam Ji sa reduction. Guörison; A) Reousil de mod. viH., I8il, p, (it?, et M^m. do la Sue vi't. du Calvados st do la Manolio, nquot; IX, |). ill.
Pavrb, do Gon6vo; Lo Vätörlnairo campagnard, p. 301.
Festal; I n mol sur lo ronvorsomont do l'utäi'ua oüez la vache ; in Journal dos vöt. du Midi, 18laquo;, p. 891.
—nbsp; nbsp; Du la nu'iriiu qni accompagno qualquefols lo roiiYersomont do I'uIi'ths oliez lu vacliu ; in Journal dos vol. du Midi, IHii, p, 6.
Fihgk; in Journal do mod. vol. do Lyon, is.M, p. 74.
I'lioMAi.i-: in: Kiauhk #9632;. Dlctionnait'o d'agrtculturo do I'ahbo Rozlor; T. I, art. Aaoou-
chemenl* (iKi.i.f,; Pathologie bovine; T. Ill, p. 6-iT. G£n£e ; l.onvorsouioMi do riiiorus sulvi do l'ainputatlon de cot organe; m Recuell do
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378 ot 428. .NiroLi.KAt: Renversement complct du vagin consöcutif ii une Indigestion*, in Journal
dos vöt. du Midi, 1868, p. 287.
:
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RBNVERSEMBNT DU VA01.N.
649
Oi.imfii; IncisidM do la matrtCS (Isms hi varln.'; in Journal ill's vi't. du Miiii, IS'iO, p. KM.
—nbsp; nbsp; Renvorsemont oomplol do l'utörus et du vagln tm ana raohe ; in Journal do mid. vöi. de Lyon, IS17, p, M'i.
I'unnr; Ronveraemont lt;lii vagin ^t dlaquo; I'litOrus, etc.) in Rocuoll da med. vi'i., is:):;
p. m. liMNAiii); Tniiii'i'imipli'l di' la parturition| T. II, p. :!21 BtBOK
—nbsp; nbsp; Gompte rondu des travaux do l'£colo vötdrinaire de Lyon pom- l'annöe scoiaire 1HW-:!quot;; (// Reoueil de mod. vi't.. ih:!S, p, r.ii el suiv.
Hi vm;i.t ; JIaison rustiCLUO ilu \ixquot; sii'dc ; T. II, p. '.'8(!.
Ukvnal; Analyso d'un mömoirede M. Sohaack sm' lo renversoment de l'ntärusi in Ro-cuoil do mod. vut., ilaquo;5i, p. o.'a.
smssoi.; Quelqnes fails sm- ios malailii's des organos ili; la gänöration (deux observa­tions de ronvorsement de la matrico)) in Recueil do nu'd. vi't., is'js, p. 305. —Ob­servations reproduitos dans ie mftine Recuoil, is;!,quot;), p, bSI.
Scuaack ; Do la döviation do In matrico, du ronversement incomplol ilo cot organe el dc la ohuto dn vagin; in Journal do nnWI. vet. do Lyon, 1846, p. WC.
—nbsp; #9632; Observations sur lo renversoment de i'utörus; i/i Journal do mod, lit, do Lyon, 18'):t, p. i8fi ctö13.
—nbsp; nbsp; Observation sur Ig penvorsemenl do rutirus ; ra Journal do mod. v6t. do Lyon, 1802, p. 24.
—nbsp; nbsp; Encore quelquos observations relatives an renversomonl de I'utörus choz la vaclio; m6ma Journal, 18(1',', p, 108.
—nbsp; nbsp; Quelques cas ilc dystocio chez la vaclie ; m6me Journal, 18(!V. p. 361.
—nbsp; nbsp; [nvaglnation d'uno des cornes do la mntrioe, etc, ; mftme Journal, I8ii(i, p. 261.
—nbsp; nbsp; Observation de renversoment du vagln oliez la vaohet m6mo Journal, isc.),
p. inquot;. Seooin ; Quelquos rdfloxions sur los moyons h employer dans la cas dc ranvorsemonl
do I'utörusi möme Journal, IHC.-,', p, 113. Sr.n.i u: Chute ilu col de hi matrico sin- imo gdnisso ; in Journal do mod, v^t. da Lyon,
1850, p. 387. Seiiiibs; Excision do I'utörus ehe/, la vaclie ; in Journal des vet. du Midi. I8;i8, p. 51quot;.
—nbsp; nbsp; Analyse d'un Mömoiro do M. SctiAACK sur Ie renversoment da I'utörus; m6me Journal, 1864) p. 131,
—nbsp; nbsp; nbsp;Renversoment du vagin et do la matrico; m6me Journal, I8ri!), p. V8(i el 281.
—nbsp; nbsp; Gliniquo do l'öcolo vötörinairo do Toulouso ; ineme Journal, istiu, p. GU. Siibnton ; Du ronvorsoraont do I'utörus choz la vaclie ; in The Veterinarian, Janvier 1858. SKKi.i.mT ; A Practical treatise ol' the Parturition of the Cow, p. m el 18i. Soumillb; Renversomenl de I'utörus el du vagin avec adhöronco do I'arrifere-falx choz
une vache; wj Journal (lo mod. vet. de Lyon, 1846, p. 516.— La meine observation
I'M roproduita dans lo Recueil do mod. v6t., I8.')i), p. 670. Si iuni ; Mötrotomio chez une vache -. in Journal des vöt. du Midi, I860j p. 175. TuiBnny; Ronversement du vagin choz une vache plolne, etc.-, in Recueil da med.
vol., i8igt;:i, p. 426. Tocco; Renversoment de I'utörus ; in Journal iles vöt. du Midi, I860, p. ,'gt;i(gt;. Tdasbot; Rapport sur los mömoiros envoyös pour le concours de Chirurgie (1811); ilaquo;
Bulletin de la Soc. cent, do möd vöt., 1810-1871, p. 185. Tuii.t.KT; Remarques pratiques; in Gorrospondanca de FnouAGB be Fkiock, t. IV, p. 103gt; Tuiiyi f.t-. Dn nouveau cas d'amputation do I'utörus chez la vache; succ6s ; tu Recueil
de möd. vöt., isr.s, p. 20. TtvABMquot;, Procödö infalilible pom' la röduction de la matrico et du vagln ronversös;
in Annales do med. vöt. da Bruxelles, istii, p. 27. UitBAiN; Embryotomie, chute do la matrico, etc.; tn Journal do mud. vöt. pratique, 1830. Vai.etti:; Extirpation do i'utörus renvorsö (choz la fomme) au moycn do la ligature
causli(|iii!; in Recueil de mod. vol., 1871, p. 122.
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050
ACCIDENTS CON8ECUT1FS A.Ü PART
Vvn DoutiEi.EN; RonvQi'somonl do l'utöi'ua; amputation da cot organo; in Journal vötö-
i'iiuiirlaquo; ct agrlcole da Bolglque, isis, p. quot;1. Van IIakki.n; lii'iivcrscnii'nt da la rnati'icoi oxtirpation da ecu organe; in Annaloa do
mod. vi'i. do Bruxollos, 1803, p. S50. Vatei. ; ßlömants da pathologle vötörlnalro; T. II, i). 508 ot .#9632;gt;quot;().
— Rapport it la Soc. oont. de möd. vöt. sm1 lo renversoment du vagtn el de l'utö-
nis; in RoCUflll da mod. vi't., ISiquot;, p. 81 Ot suiv.
Viiiir.r; Siir to roiivorsomont du vagln ; in Recuell do mod. vri., I8;tl), p, ;)00. VVaumvbnb ; Quelquos notes pratiques sur lo ronvorsoment chronlquo du vagln oi du
roctum ohoz h'* divers aniimmx domostlquosi in Annales do mod. vöt. de Bruxolles,
1857, p. 601. WeiDENKELLBn i I'leduciiini iHMnipic ct facile lt;!(' la mntrlce clicz la vache j in Annales
da mod. vtSt. do Bi'uxelles, !S6i, p, 93. '*' Kvuici'iatiiin (rune corna do l'utärus dans la vacho; in Journal da mod. vOt. do
Lyon, 1851, p. r.t;.
'quot; Analyse do 1'art. Aoorlcmt'iit do M. Cm;zi!l. ; in Recuoil (le mod. vet.. I8W. p. 675.
I:
On trouve en outre, dans los journaux vötörinaires, un grand nombrc d'articlos consaerös aux tnömos accidents envisages exclusivemenl an pointdo vue de la Gagt;v)i/ie commcrcialc; nous n'avons i)as jngA h pro-pos de los mentionner Lei, non phis quo les ouvragos spceianx sur la jurisprudence v6t6rihaire el les discussions sur les vices ridhibitoires qui onl, ä diverses epixpies, oeeupe la Soeiel6 cenlrale do inedeeine v6t6rinaire.
CHAPITRE V
LßSIOKS TRAUMATIQÜES DES VOIES GßNITALES.
• Dans cc chapitre, nous eludierons les ddchiruros ot les ruptures de la matrico, les plaies et d6chirures du vagin, le thrombus de la vulvc, et enfin le i'eläclH'nienl des symphyses.
AllT. I. — DfiClIIRUnES ET lUPTlllES DE LA MATBICE.
|
Ces solutions de continuity du reservoir nlerin pouvent se produirc dans Irois circonstances difförentes : 1deg; pendant la gestation ; -2quot; an moment inenie cie 1'accouchement; IJ0 plus ou moins longtomps apres {'expulsion du lielus. Nous avons d6j{l ptirle, dans la premiere partie do eel otivrage, de la rupture do la inalriee (|iii se produit quelquefois pendant le eours^le la gestation (voy. Accidents de la gestation, ]). 172); il nous resto J\ dtudier eel accident lorsqu'il se produit comme com­plication du pari, et nous venous de dire qu'il pouvait avoir lieu soil pendant, soil apres le travail.
I. Pendant le tbavail, — Lorsqu'il existe quelque obstacle ma­teriel ä la sortie du iVetus; #9632;— induration ou torsion du col, mauvaise
position du produitj etc., il pent arriver que les contractions dll plan
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D^CTIIRURES ET RUPTURES DB I-A MATI'.ICK.
laquo;raquo;.:;i
charmi do la matrlco soionl assez violentos pour surmonter la rcsis-lance de sos propres fibres, qui so rompont. II en rösulle uno solution do continuity plus on moins grande, qui pout s'ötondre aux deux aulros tuniques de la matrlco, ot dent los suites, variables selon les cas, soul toujours excessivomonl graves. Cos ruptures spontandes, commo on los appelie, ont öiö plus souvonl obsorvöes choz la femme quo ohoz nos lomollos domesüques; cepondant, olios peuvent so pro-diiiro anssi cliez cos dornioros. ot c'esl trös-vraisonihlabloinoiit ä mi accident do co genre quo so rapportont quelquos-unes des obson'alions qui ont 6t6 pnhliöos, notamraont par Anfri (1811), Chapmans (1824), Saussol (1828), Lecoq, do Bayoux (1838), Schmelz (1859) et quelques aulros. MM. Vignoy et Devaux ont m6me allirme h Lecoq avoir ron-contre souvent cette lesion choz des vaches sur lesquolles on no s'olait livi'6 ä aucune mancBuvre.
Quoi qu'il on soil do la fröquonce absolue ou relative, la solution do eontinnite pout 6lro, assez grande pour quo le footus s'echappe par cette voie et tombe tout entier dans la cavitö abdominale, oü on le n1-trouvo, convert ou non par sos enveloppes, en faisanl l'autopsle de la Comelle (Anfri, Schmelz); ou bien, uno partie soulemont du petit sujot laquo;'engage dans i'ouverturo acoideulollo, et il pout olro oxlrait, avee plus ou moins do difflcult6s, par les voles naturelles (Chapmans, Lecoq): parfois inömo. le part a pn s'effectuor, ä co qu'il semblo, par los seuls efforts do la nature, et Ton n'a ou connaissance de la dechirure qu'ac-cidentelloment, l'utörus s'elant ronvorsö ä la suite dn part (Saussol).
Mais bien plus souvent cos solutions laquo;le, continullö reconnaissenl commo causes les manoeuvres mCmcs du part. Co sont les crochets, qui, implantcs pen solidomenl dans quelques parlies dn petit sujot, ont lacho prise pendant, qn'on op6rait des tractions ot ont lahoure los organes matomols en produisant des lesions plus on moins elenduos Lecoq, do Bayeux, Leconte, etc.)' D'autres fois, ce sont los pinees, avee lesquellos on s'efforce de saisir le foetus, qui saisissent en m6me temps les parois ut6rincs, les meurtrissent ot les dechirent; ou bien. CO sont les instruments tranchanls quo Ton inlrodnil dans lulöiiis pour pratiquor I'embryotomie, qui produisenl do cos blessuros, par un mö-cauisme trop facile i\ comprendre pour qu'il soil, besoin d'y insistor. Enfln, il pout arriver quo les tractions exerc6os sur le foetus, lorsque, aprös röcoulemont des caux, la matrlco s'esl appliqiioo exaolement sur lui, sufflsont pour dechirer ccllc-c.i, commc on dechircrail une 6100*6 en
tlrant sur sa trame.
Dans tons les cas, I'organe lose reslant oil place, lo diagnostic csl oxtremoiuent difficile. Le plus souvonl, c'esl soulemont ä l'autopsle qu'on a (löconvert la lesion ; parfois cepondant on a observö, pendant la vie, quelques symplömes qui, s'ils ölaiont constants, periuetlraicnl, jusqu'ä un certain point, do la soupQonner. Ainsi, on a vu los efforts OXpulsifs, jltsque-lfl tramp;8-6norgiques, s'arretor lout h coup, et lo travail
m
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#9632;quot;
OCCIDENTS CONSlSCUTIFS All PART.
so suspendre toul h fall; d'autros fols, on n vu la femolle tnanifoste)* de s'ivos doulours, se lovor, se coucher, tröpignor, regardev son llanc, so livreridesmouvomenlsddsordonnös, pousser des raugissemonts (Saus-sol) ; hu liicn faire ontondre de vöritables hurlements (Lecoq, de Bayeux), .in rttomenl oti l'on suppose que la döchiruro a tlü sc prodüiro, — Dans quelques oas, la pupturo n |)ii fitre reconnuo par rexploration dirocto, la main ayanl renconlrö aux parois ulmuos une solution de oontinuitö, dans laquelle olle a pu s'engager (Lecoq, de Baj'eux, Lo-conto). Dans d'aulres, le renverseraonl ayanl suivi la rupturej cello-oi ii pu ötre constat6e de visu au moment do la röduction (Saussol, elc). Dans Itiiis les cas, le pronostic Ost toujours d'unc cxlrßmc gravitö, uon-seulemonl par lo fait de la plaie utörlne elle-möme, mais encore rn i'aison des complications redoutablos qui pouvont se produire, Parmi ces complications, nous signalorons les suivantes : 1deg; L'höniorrAagie. — L'6norme vascularit6 del'utörus au moment du part ''end sufllsamment compte de la fr6quence et de la gravitö de cette complication; on serail möme tent6 de se demander comment 11 se fail qu'ellc lie se produil |ias lonjours, qn'elle n'esl jias toujours mor-tollo, si l'on ne savail que les plaies par döchirure donnent con-stammonl moina de sang que edles par incision. (Juni qu'il en soit, quand l'liömorrhagie esi abondanle, on voit la mort survenir plus ou
! moins vite avec Ions les symptömes qui aecompagneut les grandes portes sanguines (voy, ci-dessus, Hamp;morrhagie aprös lepavt). 2quot; La hemie di's infestins, — II n'est pas absolument rare, quand la plaie uterine offre une eerlaine elendiie, de vnir les iulesliiis, pousses par les contractions des muscles abdominaux, s'engager dans eelte plaie. p6n6trer dans le vagin, et s'6chapper an dehors par la vulve. Dandrioux, Young-Husband, quelques autres encore, ont eile des exemplos de cette complication, donl la gravltö saute aux yeux. On a mi, en paroil cas, la masse inlesliuale pendre jusqn'ii terre, la femelle uii ses voisincs pidtinor, d6chirer ces organes el hater ainsi la termi-naison funeste. Mais mi a aussi des exemples dans lesquels lahernie a pu clre heiirensemenl röduile et OÜ la malade a snrvecu, malgre celtc redoutable complication (Dandrieux).
3deg; La pdritonite, — Elle pent 6tre primitive ou secondaire. — I'rimi-iive, eile est la consequence Ireipienle de la peuelraliou dans la cavite peritnneale du stmg, des eaux t'd'lales, des debris des enveloppes ou du fo'tiis lni-nieme. Secondaire, olio pent resuUev, soil do I'extension de I'inilammalion uterine ;quot;i la söreuse abdominale, soit de la chute dans la cavile de celle-ei des produits raquo;(''crcles par la lace interne de la inatrice, locbies, pus, etc. — On compreud que cette p6n6tration sera plus on moius facile snivanl le siögo de la solution de contiuuilc ; aussi. Inns les anleurs s'accordent its a dire (|ue les plaies qui siegeul sur les parois siipcrieures ou laterales de I'oriianc sont. moins graves,
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DKCIIIUUKES ET RUPTURES DE LA MATIUCK.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;653
— louies choses 6gales d'alUeurs, — quo feiles qui gont situöes ü la face iiilerieure.
Gelle. gi*avit6, nous Tavons dejä dlt, esl toujours exlrOino, cl la inoil, ä bref dölaii cslla consequence ordinaire et presque fatale dcce redou* table accident. II y a copendant ä cette regie quelques exceptions, et quelques velerinaires (Ghapmans, Saussol, Dandrieux) out pu citor un pellt nombre de guörisons.
Du i'esle, quand cetle beureuse terrainaison se produit, I'arl n'y a a peu. pros'aucune part; la nature senle fait ions les frais de la curOf On conQolt, en effet, eombien doivont 6tre born6s, pour ue pas dire iiiils, les secours des agents tbörapeutiquos surlaldsion principalo. Bn realile, I'arl a'a quelque prise, — el encore I — que sur les com­plications qui peuvent so produire en mihne temps. — Ainsi, elfectuor raccouchement, si lc fostus est encore dans la matrice : faire rentror le pins vite el le ])iiis doucemeat possible les inlostins dans ['ab­domen, s'ils se sontöcbappös de celle cavile; reduire el mainlenir re-dnile la inali'iee, s'il y a renverseinenl do eel organo ; arröler les he-morrbagies par 1'administration interne du seigle ergot6, de l'eau de Pagliari, du percbloruro do for, et par des injections vaginales astrin-gentes, en prenant les plus grandes prdcautions pour öviter la p6n6-tration dn liquide astringent dans la cavile du pcriloine ; calmer les ell'orts expulsifs par I'opium donne it hautes doses; combaltre la (lövrc et la pöritonite par hss moyens appropriös: voilä quelles sont les incli-catt'om a rempllr. Quant ii la plaio des parois nlerines, il n'y a pas ä s'en occuper, aucun moyen efilcace no pouvant 6tre mis on univre pour en hater la cicatrisation.
II. —Ai'ui'is 1,1; i'art.—Les solutions do continuity de la matrice ipic Ton peul observer pins on moins longtemps apres le pari ne peuvent se produire qn'ä la condition que I'organo aura cle prealahlc-meni dcplace, puisque e'esi alors seulement cju'il pout se trouvcr ex­pos^ aux injures des corps viilncranls {]iiels (|u'ils solent. G'est dcjiic:. ,quot;i proprementparlor, nne complication du renverseinenl do I'uldrus que nous avons i\ fitudier sous ce litre ; complication grave cl. inallieiiren-semenl encore assez Wquenic, ainsi qn'en tcinoignenl los Tails dejä nombreux 6pars dans nos diverses publications pöriodiques,
Ä.u point de vuo lt;le Vitiologie, les circonstances dans lesquollos ces lesions se produiscnl sont assez varices. Tantöt c'esl un aide, mieux inlenl.ionn6 qu'babilo, qui, vovanl le dclivre apparaitre ä la vnlve, s'of-forco doleropousser dans Tintörieur du bas8in(P. Lecoq), en mourtris-sant, decliirant les organes dans ses manoBUvros in tempos tivos; tantöt, au contraire, voyantsortir la matrice, el t4moin des efforts expulsifs que fail la femolle, il juge qu'il n'y a rien do mieux ä fairo que do ['aider ä se döbarrassor do cetto masse do chair, sur laquolle il se mel ätirerdotou-les ses forces (Saussol). D'autros l'ois, co sont des animaux voraces, des
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ACCIDKNTS CONSECÜTJFS AU PART,
chions, des porös, quolquefois des rats, qui s'inlroduisont (laus l'öcurio ou l'ötablo do la femello oouvolleiuent aocouoböO) et qui attaquent h hollos dents la matrice qui vient de so reavorser (Serres, Darquie, cito
pal' fielle, liaiy). Ou Wen CO SOixt les auiinanx voisius de la malaile qui, pendant sou deeuhitus, pieliuenl l'organo heruie qui s'elale deniere olle sur la iiliei'e (Young-IFusiiaiul); etc., etc. — Mais lo plus souvenl peul-etre, e'est le ohirurgien lui-inOine qui, dans los uiunaMivres de la reduction, deviont l'agont involontalre do la perforation. Pour faire rontror l'organe deplaee, il applique sou poing lermö ä la parlie la plus deelive, et pousse avec force dans Taxe du bassin; ä ce moment sur-vlonl un offort expulsif plus puissant quo les untres; pressces par deux forces 6galement önerglques et opposöes (la contraction des muscles abdominaux, qui lend ä cbasser la matrice au dehors, et le poing do i'opeiateui' qui le rel'oulo eu avanl), les parois ntörines, rendues friables par l'inflaramation, cedonl, se declurenl, et le bras s'enfonce dans ['abdomen, tandis que la matrice est de nouveau cbassee violemment au debors. Des praticions distinguös (Golle, Lbuillet, Eleouet) out fail connattre des faits de co genre ([ii'ils avaiont eu ä döplorer dans leur pratique; el combien de cos faits, restös ignor6s, ont du se produire enlre les mains de ces empiriques grossiors ([ni, prosque partout, usur-pi'iit le liaileiueul des auiinaux malados, au grand dötriment des propriötaires, encore |)lus que des vötdrinaires I... D'autros fois la re-duetion a öle faite sans accident; comme moyen de contention on fait eboix d'un pessaire; celul-ci est mis on place et fixe solidement. Bientöt des contractions survicnnenl; le pessaire tient hon, niais les parois utdrines se d6cbiront; le pessaire pdnötre dansl'abdomen et la matrice se. renvorso de nouveau. Cel accident, quo Dandrieux a vu se produire surunevacbe irailöe par lui cn IH;t.~), a du arriver äplusieurs autres, et sa possibility n'est pas le moindre argumenl ä Invoquor centre i'usage des pessaires comme moyen de contention du pro­lapsus utörin.
Dans tons les ras, lo diagnostic es! ici relativenieut facile. Les cir-constances dans losquelles l'accideni se produit sent, h elles seules, im indico sufflsamment clalr et signifleatif. I)(^ plus, on a la lösion sous les veux; on pout done facilement en appr6cier i'6tondue, la situation, la direction, et les auIres conditions qui peuvent on modifler la gra-vll.e.
Chose singuliöre, et dont nous ne nous cbargeons pas do donncr une bonne explication, les lesions qui se font ainsi sur la matrice sorlie de sa caviLe paraisseut etre d'un pronostic iiioins generalement fächeux que cellos qui so produisent sur l'organo reslö on place; e'estdu moins ce qui somble resuller dos observations suivies do guörisons, döjfi pas-sablemonl nombreusos, puhlieos par Lbuillet,Gulllaumln (cites par Hai-nard), Dandrieux, Serres, Elöouet, Qollö, Young-Husband, etc. Quel-quos-unes do cos observations sonl mötue tollement exlraordinaires.
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DKCillHüHKS ET RUPTURES DE LA MATRIUE.
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qu'on a quelquo pelno ä los coinprondi'o, sinon h los adnioltro. Tolles sonl, ontre autres, collos de Darqulö cito par Qollöol collo de M. Louis, (|in' nous rosuiiions briövoment, pour justiflor aotro asserllon.
iquot; Odsbrvationi Louh. HeciKil, 1801, — Appßlä aupröBd'uno jumont priiniparc, qni vüiiuil d'iivoi'ler, M. I.ouis conslula, ;'i son grand eloimomcnt, ii quo la maU'lco ölnit sortie avec lo dölivro, el qu'ullo ßlait rupturäo dans Ins dem tiers de son diurruHro antöro-posUrlour, c'esl ä-dire lultinileineiil.raquo; r.'ätiiil Inparlio gauclie (sans doute la come gauclio); ello avait 6t6 eiepulsie avM les emeloppes {!)#9632;•• laquo; La jumont l'uisait dos ed'orts considörablos pour ex-pulsor la portion resUmte do la matrico, qui apparaissait au-doliors do la vulvo. i) Cello laquo; portion reslanle raquo; fut röduito; im bandage en cordo fut ap-pliquö etlajumenl guörit aprös 20 jours de trailomenl.
Ilc OiisKiiVATioN. — I).\iioi;ii';. —Uapportöe par (uci.i.i;, Pathologie bovine, t. III. — Mandlaquo;5 ponr röduire im ronversomont do I'litorns, siirvonu cho/. nno vaclio de quatre uns, trois jours apr6s la parlnrition, Darqniö lit la roduoüon ot ap-pliqna un bandago contontif. .Malgrö cola, losolforls conlinuoiont, ot, lo qua-Iriomo jour apres la rödiiction, l'un dos ohols du bumlugo s'ötant rumpn, lo roiivorsoaicut se roprodnisit. Appolö de nouveau, CO praiioiou trouva I'ulörus (5iiormemont InmrMiö, la muqnouso so dolaolianl par lamboanx. lilanl sorti de l'ötablo pendant qu'on allait ohorclier des aides, il nögligea de bieu tor­iner la porto. Deux gras chions s'y introduisiront el se iniront ä devorer l'ulö-rus. Qnaiid ou vint rovoir la varhe, une domi-heure apres, on la trouva bai-guant dans son sang, el ayaut la matrico prosquo eniieronionl delniite, jus-qu'auxburds de la vulvo, Darquiö, oraignant los suilos do riiömorrliagio, se preparait ä Her on itmsso oo qui rostuit de l'organe, quand la vache so leva ii et tout reutra dans lo bassin. o 11 se borna done a proscriro des injections acidulöes dans le vagin, une diele severe ot quelquos soins liygiöniqnes, et, laquo; au bout do quiuzo Jours, la loinello ötait coinpleleinont guerie! n
Toutes les observations ne sent pas aussi extraordinaires que colles qui prdeödent; mais presque toutes tömoignenl d'uno ainguliöro lol6-rance de lamatrice pour los plus graves IösIdus. Nous disons '.presque toutes,'cav, ä cötö de colles-lamp;, nous en roncontrons d'autros oil, an oontrairo, nous voyons la tnort survonir ;\ la suite de lesions du meine organo iaftnitnont tnoins graves en apparenco;et cette contradiction, au moins apparonte, entre des fails do mO'ine ordre, n'est pas la cir-constanco la moins embarrassanto dans I'histoiro nosologiquo do I'ac-eidoiil qui nous oeeupe. Quo! qu'il on soil, oo qui rösulte le plus elai-remeut do tout CO qui vienl d'ötro expose, o'ost qu'on pent voir se, ternainör par la gudrison des lesions (!(gt;. I'lildrus dont Tissue somblait, au premier abord, devoir eloo iuövilahloinenl l'alalo; d'oii 1'indicalion de ne pas dösosperer trop vito du suoees d'un trailement bion dirigö.
Quant au mode suivant lequel s'effecluo la guärison, la plupart des auleurs qui rapportent cos fails oxlraordinairos sont dun laconisme vraiiuoiil dösesperant; ils so bornent presque lousä dire quo la ma-lade giioril eompletomenl, an beul d'un temps variable, mais gönerale-
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ACCIDENTS CONSBCUTIFS AU TAUT.
iiu'iil iros-couil, vingt, quinze, lt;lix, hull jours, ol in^mo moins encort). Quolques-uns, Dandrieux, Elöomsi parexomple, nous apprennont qu'il y a en, pendant lt;iiii!l([m's jours, par la vulve, un öcoulement plus on moins abondant; qua (\*l öcoulemont, d'abord sanieux et trös-f6tldo, i'si devenu ensuite blanc, purulent, puls muqueux et Inodore, et qu'il s't'sl tari. Par d'autres, Saussol, Young-Husband, nous savons que la plaie ulerine se cicatrise trös-bien, et que la cicatrice pent acqu^rir assez de soliditö pour permettre, par la suiic, une nouvelle gestation suivie d'un part parfaitement boureux, et c'ogt tout,
On conQoit, lt;ln reste, que, ici corame dans le cas prccedcnl, c'csl la nature qui fait i\ pen pros totis les frais do la guörison. On s'esi de-
niaiuli!, il osL viai, s'il n'y aurail pas lieu do reunii' les lionls do la plaie utörine par la suture, avant d'effectuer la röduetion ; quelquos-uns, M. Leconte par exemple, lo conseillont; mais la plupart out n6-gligö oo soin qui, en oH'oL, nous paratt superflu, par los raisons expos6es ü I'article ga8tro-hyst6rotomie(voy. cet article, p. .quot;JGG), h moins quo. parson ölonduo ol sa position deolivc, la solution de continuity n(^ lasso craindre un epauohomonl trop facile des produits do la secretion lochiale dans la oavitö du p6ritoine.
ART. II. — PLAIES UT DECHIRURES Dlquot; VAGIN.
Plus tmpionlcs et presque aussi graves que les blessures de la ma-trice, celles du vagin so produisent, soil dans l'acte de la copulation,
soil dans colni du pact, spontane on oll'eetno par l'intervention du Chi­rurgien. Cost do cos docnioi'os sculoinont quo nous devons nous OCCU-per ici.
Los pinces, forceps, crochets qu'on emploio conune moyens meoani-(jnos d'extraction ; les instruments tranchants dont i'accoucheur arme sa main pour operoc I'oiubryotoinic, soul fr6qiiomment les agents de ocs lesions; mais plus souvent encore ce sent ios parties saillanles dn I'd'tns lui-meine, les j)iods principalemenl. ([ni les produisent. Lorsqne cos parties sonl en niauvaisc direction, et que, poussces par les con­tractions (inergiques de la mairioe, olios viennent arc-bouter contre les parois osseuses dn canal pelvion, les parlies nmlles ponvont eprou-vor en ce point une prossion tolle (pio lour force do resistance so trouve surraont6c, De lä resullontdos lesions trös-variables, pouvantsiöger en haul, on lias on siir les parties laterales ; vors le loud on an voisinagc
de i'oriflce vulvaire; dont l'ötendue vario dopuis quelquos centimöLres jusqu'ü mi, deux, Lrois decimetres el pins; pouvant inleresser les parois vaginales seulos oil atleindre on inömo temps les organes voisins, la
vessie, lo rectum, Do lä aiisgt;i des symptömos el, nue gravitö trös-diff6-
rents suivant la simplicity on la complexite des lösions conconutantes.
D'autres fois, la solution de continuitö, au lieu d'ötro primitive
comme nous vonons de lo supposer, est seconrfaH'e; olle rösulte de hi
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I'LAIKS KT DEGHIRURES DC \.\i;i.n.
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meurtrlssuro qu'6prouvenl les parlies molles quand lo foetus, par uno cause quolconquo, reste trop longlemps au passago. Dans co cas, la comprossion prolongöe atpönci l'an6raie d'abord, puis la tnortiQcalion
dos lissns (#9632;(iiiiprinns, ci, quaijd plus tard les escliaros so d6tachont, il on iTsnllo imo plaio avec porio do substance plus ou moins 6tendue, Ges lösious secondaires, encore assoz communos choz la femmo, le sont beaucoup moins choü los animaux; olios ne sont cependant pas impossibles, et c'ost trös-probablomont ainsi lt;iiio s'esl produite uno fls-liilo vösico-vaginalo observ^e par .M. Dupont,de Bordeaux, sur laquelle nous aurons i\ rovonir ci-apr6s,
siiuoos moins profondöment, dans un organe plus accessible amp; la vue ol an toucher, los lesions traumatiques du vagin sont d'un diagnostic moins diffloilo quo cellos de la matrice, quoique encore passablemenl obscur dans certains cas.
unaiil fi leur gravitö, eile varie considörablemont, ol dopend beau-coup ilos complications qui pouveni surgir, el parmi lesquolles nous signalerons particuliferemenl les suivantes ;
Iquot; Uhömo7Thagie, moins fröquente el g6ii6raloment moins grave (ino dans les blessuros (le I'lilenis, inais qui poul eependanl elre (|iiol-rpiefois assez abondante pour mettre en danger la vie do I'nnimal.
2deg; La hernie de I'intestin, qui ne peul se produire quo quand la de-chirure si6ge toul ä fait an fond du vagin el intöresso le p^ritoine, et dont Rainard, Shipplev, Field, Griols et quelques autres ontpubliö dos observations plus ou moins delaillees. iSfous parlerons un pen plus loin do ['observation do M. Griois; nous allons rösumer ici celle dn v6t6rinairo anglais Field, qui nuns offrira I'exemple, probablemenl unique en m6decine volorinaire, (rune rupture du vagin qu'on peul appeler siioiiiiuirr.
I1''' OnsEnvATioN, — Piki.d, 1861, — line jument, oncore jeuno, qui devnit puulinor vera le IB mnrs, avail 6lö placec dans uno grange. De I'aiilrn c6U do. I'liiro ölail une autre juinonl, on dal de gcslalion moins avancöe. Cos deux .jumonls elaiont bion föparöos el ne pouvaienl se louohcr. Le puir, on faisanl sa rondo, le palefrenler n'avail rien remarquö d'exlraordinaira dansl'dtal de ces deux boles. I.o lendemain matin, il trouva morto cello qui ölail a terme. La mort romonlalt ä quelques heures; eile elaii due a une hernie desintes-lins parlevaglnj la jument avait marclnS sur scs Intcslins el les avait döcbi-rös. Le poulain n'avail pas öle expuls^; il lul trouva dans la matrice, bion d6velopp6, mais en manvaise position, la töte llöcliio le long de la poilrine, les membres antdrieurs coui'bös sons le corps. L'intestin, duns lo.s violenta ef­forts expulsifs fails par la mere, avail passö entro le rectum et le vagin, puis döchirö ce dernier organe. — L'autre Jument, troublöe, effrayöe par Tagonie do sa compagno, avail avorUi.
;gt;quot; \jsect; renversement de la vessie, qui peul survenir quand la plaio dn vagin oxislo a la face införicuro lt;le e(gt;l organe, ol doni M. Itiviero u fait connaltre un cxemple tr5s-int6rossant, quo nous allons resumer.
S\i.m-(',m;, - Olislelriciiir.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; S3
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(kraquo;Snbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ACCIDENTS cn.NslXlTIKS AU PAßT.
Ilc OiisiaivAmiN. — RiviIsrb, 1867. — C'esl chez uno vache quo w cas a 616 observö. Le part, I'endu difOcile par unc InRoxion latöralc de la tö(e, l'ul el-tVctiiö asaez vUe par cot habile prallcion. Aucune particularity remarquablo ne se prusenia pendant l'opöraUon, qul iugt; dura pas plus d'un quart d'heure. I.cs enveloppes sulvirent Imtnödiatemenl le IVeius, qui etnit Ires-gros et pcsait .'iT kilogiMiiiincs. Un qnarl d'houre aprös, des efforts cxpulsifs Ircs-violcnls se maniresterent, cA ameiiiTeul, au bout d'uu instant, I'expulslon d'un liquide rougefUre. 1'uis uno tumour, de la grosseur d'uno Wte d'enfant, se naontra bors de la vulve. Son oxatnen lit reconnaltro qu'elle clait I'onnee par le fond de la vcssie. L'exploration manuelle lit döcouvrir, ä la faceiufdrieure du va-gin, uno reute longuo de huit eeutimetres environ, par laquelle la poche uri-naire s'elait ccbappee. A quel momentct par quelle cause s'clait produile cette decliirnrcV On I'lgnore; on sail sculemenl quo le propriötaire avail OBsayö,la veillo, de dölivrer sa vaclie, et qu'il avail pcrce la poche des caux.Qinn qu'il en soil, la vossie herniee s'elait remplie d'urine, el, a to moment, on no pouvailni la faire reulrer, ni la vider par des pressions e\erc6esä sa surfate; il fallut la sonder au moyen d'mie jeune pousse do Bureau debarrassee de sa moelle. lquot;ne fois la vossie videc, la reduction deviul facile, el la vaclie sc rela-blil en molns de vingl jours.
ßlant donnö la ddebirure, M. UiviO'rc estime quo la cyslocele I'ul une clr-constanco Uoureuse dans cc cas particuller, car, dil-il, si I'ouverluro n'avait pas ele oblilcreo par la presence de la vessie, le liquide qui fnl c\pnlse un pen aprcs le pari auralt süreinenl pönetre dans la cavile abdominale, el n'au-rail pas manqini d'amencrla mort.
i0 hn, piritonite; — .'i0 le phlegmon tin bassin, — complications tou-jours Lrös-gravos, ([ni peuvent ötre la consöquonce, soil do I'exlension de rinllaiunialiün vaginale aux tissus voisins, suit do 1'inllllration des produits sopUquesou inflammatoires dans le tissu conjonclif du ])assiu ou le sac perituiu'al, et qui sent surtout ü craindro, övidemment, quand la solution de conlinuilo oxiste ä la face infenoure du conduit vaginal.
Tout co que nous venons do dire fail aisätnenl comprendro quollo est, en general, la gravitö de ces ti'iiunialismes, surtout quand los üssus, commo il arrive prosque toujours, ont ele fatigues, meurtris, ij-riles, par les manoBuvrcsd'une parturitionlonguoetlaborieuseiaussi, llainard fait-il remarquer que les chiennes et les chattes laquo; cue/, los-quelles oxiste un elal paroil (bis üssus pdrissent loutos par suite do la plus legi're rupture du vagin, sansmömo qu'il y ait de hernie; raquo; cl nous pouvons ajouterquo, ehe/, nos grandes femelles, lepronostic n'estpas beaucoup moins d6favorable.
Cependant, ehe/, ces derniferea, lamorl n'osi pas la consequence in6-Vitable de cesl6sions. D6jft.nous avonsvuquela vaclie de M. Riviöre
B'est relahlie ennipleleinenl el assez vile ; la jiiment de M. Griois nous
fournit un aulre exemple de gudrison encore ijIus extraordinaire sur lequel nous avons promis de revenir en temps et lien'. D'autres fails, reeneillis par Morange, Dandrieux. Moilgau, Lecoutui'ier, An-
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IM.MKS i;t DÄCÜlRUaES DU VAG1N.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 6S9
(Ire, etc., etc., döposent 6galement en faveur do la ourabilitö do cot accident. Mais nous dovons ajoutor que, si les organes voisins lt;mL cl6 loses en meine temps que le vagin, en supposanl quo la femelle ne succombo pas aux suites iramödiates de l'accident, trös-souvent eile rcslera aflbclee d'inlii'inilos graves el incurables, qni lui enleveront presque toute valeur. Parmi cos inflrmitds, nous citerons particuliö-i'cniciil la fistule recto-vaginale, la rupture lt;lu pörinfa et la /istulo vdsico-vaginale, dont mms aliens dire quelquesmots pour terminer cot article.
Fistule recto-vaginale et rupture du p6rin6e.
Nous avons dit ci-dessus comment, dans certains cas, les parties saillantes du fcDtus, les pieds particuliörement, pouvaienl blesser les parois vaginales. Si la pression se fait en haul, vers lo sacrum, et si a ce momentle rectum se trouve rempli d'excr^ments, non-seulement lo vagin, mais le rectum lni-meine peuventötre performs, et Ton ne tardo pas ä voir quelque region du foetus so tnontrer a I'orillce anal.
Si Von s'aporcolt ä temps do cette complication, il esl quelquofois possible de repousser les parlies ainsi mal engagees, de lenr faire re-faire en sens inverse le trajol qu'elles onl parcouru el do terminer 1'ac-couchemenl par les voies naturelles. Mais la cloison qni söpare le vagin du rectum n'en a pas tnoins ele perforöe, et la consequence ordi­naire, presque inevilable, de I'accidentest uno communication perma­nente do ces deux reservoirs, c'est-ä-dlre une fistule recto-vaginale.
Si on no s'en aporQoit pas, ou si on ne se rend pas hien compte do la situation, le produit raquo;'engage de plus en plus dans la voie anormale qu'il s'est Irayee, I'anus se dilate, son sphincter ot Ions les lissus intor-poscs enlre lui el la vnlve, violemmenl, distondus, se decliirenl; le fielns esl rejele an dehors, quolquefois mort, d'anlres l'ois plein de vie, mais au prix d'immonses dilac6rations,'ä la suite desquelles la vulvo et I'anus ne ferment plus qu'une grande fente non interrompue, le rectum et le vagin, nne vaste cavile, verilable cloaqne oil viennenl s'ouvrir on commun les organes digestifs et g6nito-urinaires ä lour terminaison. — Tolle esl la rupture du perinöe,
Ajoutons toutefois que, si la destruction dli perinee esl la suite ordi­naire de racconchenienl par I'anus, eile n'en esl copendant pas la consequence inövitablo. Parfois, quoique raroment, les lissus qui fer­ment le sphincter anal on! assoz de sonplesse pour se preter, sans di-laceration considerable, äl'dnorme distension qu'ils ont äsubir; ou bion, si des decliirnres se produisenl, elles mil lien dans un sens tel quo le perinee esl epargne, I'anus el lavillvo reslcnl, dislincls, el tout
so rednii, id, encore, a uno lisiule recto-vaginale, mais plus large et plus grave quo cello que nous avons snpposee en premier lieu.
On voit de suite toute la gravity de pareils accidents, heureusemeut rares, mais non point iiicounus dans uotre medecine ; il a etc recueilli
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(Kidnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; OCCIDENTS CONSBCÜTIFS AI' PART.
et publiö par (li\i'rs auleui's un cortaiu aombre d'obsorvatioris ayanl trail, goit h la Qstulerecto-vaginale, soil a la i'upture du p6rin(5o. Lo meillour moyon do bien fairo connaltre cotte fücheuso complication du pari, c'est, ä imlrc avis, do nVsinucr cos obsorvations; c'ost cc que nous allons fairo, lt;'ii losgroupanl sous los doux chefs quo nous ve-nnns d'ötablir. Prrmier groupe. Ohsprrni/'iiiis relatives ä In fistule recto^oamp;gtnale,
\quot;- Observation. Cbüzel, — En Juin li~i-2ii, on fil voir amp; Cruzol uno vacho qni, älasniic d'un avortoment, avait conservö un trou flstuleux, communi-quaul du rectum au vagin. üne partle dos matiörea türalfs s'ächappait pur colic ouverlure, ce qni entretonait lo ?agin dans un 6tat d'lrritaüoncons-lante. Gelte vacho. öiaii dans lo marasmej onla fltabattre.
IP OiisiiwAiidN.Favre, de Genive, — Lo raairedu Grand-Sacconnexmonlaquo; tra a Pavro uae Jument qu'll possädait depuis plusieurs annöes. Le codier avail vomarqnö, im faisant Iß pansago, qn'un on deux marronsde crottins se prösonlaioul cumino oncliatonncs dans la vulve, ol qu'aprös los avoir cnlcvös, il s'cn präaentail encore plusieurs autres ä la suite. 11 n'y avail nulle lesion apparonlo ii l'exlerienr; mais il oxislail, a la paroi införiouro du rectum, a cinq Iravers de doigl dolanus, uno feilte longitudinale de cinq !\ six pouces (in i ii; cenlimAlres), dontleaborda ötoienl cicatrises cl so, tenaionl rappro-diös dans l'ötat de vacullö du rectum. La paroi supörleure du vagln clail dfi-chireo dans le mihne, sens. Los bords de la solution de conlinuitö ötaient laquo; röu-nis entro onx, cicalrisös ensemble, chaeun de son cöte, el l'ormaient. un pas-sago trös-llbre, uno communication directo entro le rectum et le vagln.raquo; Auciiu Irailemont ue tut cssaye. La cause de, cot accident esl restöc in-connuo.
Illquot; Observation. Monoau. — de xeteriuaire ayant öle appelö pouraecou-cher nne Jument, trouva la position du foetus entiörement vicieuse. La löte, lo cou et un membre anlöricur passaienl h Iravers lo rectum; l'autre jambe de devant sorlaitpai' l'ouverture naturelle. M. Mongau fut assez heureux pour pouvolr repousser dans le vagln los parties engagöcs dans l'ouverture anor­male, remellro le feetus dans ga position naturelle ot raltlrer au dehors. Peu de lempa apres, lajumenl ful assez blen rölablle pour qu'ou pfit la ventlrc. — M. Mongau ajoute quo ce n'esl pas In premiere Ibis qu'll a en a traitor im cas Bomblable, et il a i'emarquö quo, quand la more survit, la dechirnre du rectum ne so refcrmo pas enliörementj il roste toujours une Ouvertüre par laquelle des inatieros locales passent dans le vapin.
IV' OfläERVATioN. — liiTnM, de Bordeaux. — M. Dupont ful consults, en ISI^, au sujel d'unc jument quo lo palofreuier de la station d'ötalons do lior-deaiix n'osail plus faire saillir, parco que chaque Ibis, apr6sl'acle,lemembre dn in'ile sortait du vagin convert do malieres excrömontitielles. — A t'exlt!-i'ieur, la Pöglon ano-vulvaire ne prösonle rien de particulier. La main, Intro-duite dansle vapin, constate, a la paroi siipöricuro de. cd organe, uncouvcr-lure dans laqndle on peul engager lacilemenl les dolgts. A ce, moment, la böte laquo;I so contracto; •gt; on sent passer la masse Iccalo, el la main, relirce, ra-
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I'I.MKS ET DliC.lllllI HI'.S III VAIIIN.
(ill I
iih'mio des dubris I'vcreuienliliuls. I.a lisliilc exisle a la parliu moyenne du plul'ond du vagin; (die mesurc, environ li a 7 cenUoiötreB. Dans l'ülul do va-cuile du rociiim, ses bords eont Irös-rapprochös; ih aont äpals,inögalemcnt bourgoonnäs; les bourgeons sont minis, variquouxj la simple prosslon du dplgl leg fail saigiitT. l'us d'autres rcnsiügiiüniunts; lu muladu u'a pas 616 revue apros colte premiöre el unique visile.
V0 Odskrvationi (imois, Ills. — I'u cultlvateur des environs d'Amiens i'ul reveille dans la iiuil par une de ses Jumonts on Iravall de purl. II semil uus-siUM i tlrer sur le poulain, qui paraissalt dcjjii. L'op6rallon I'ul tongue et dif-ticile; mais il parvlnt eiiliu, aide de deu.v. voislns, a obtonlr le foetus, qui fut suivi dc sos ouveloppes. Ce no I'ul quo le leiideinaiu, k midi, duu/e lieurcs apros lo part) qu'on sgt;aperQUl quo collo böte avail pouline parl'anus. Maude aussilul, AI. (iriüis conslatti les sympUMnes suivauls :
I.'anus, par lequel pciidaieiit encore des debris ties enveloppes, preseulail des dilacöralions Ires-nombreusos et on lous sens, surloul a la partle iulörieure; il elaille siege d'un engorgement considerable. La vulvo, par centre, n'oiTrait rion d'auonnal, [ins meine la inoindre iulillraliou (d'ou on peut conclure qiu; le perinfie (5lait inlact quoiquo 1'auteur n'en disc rion). La main, iulruduile dans le rectum, poreevait, a 1,'i ceulimetres de l'anus, uno dechirure il bords döcbiqueles, tongue de 20 lentimelres au moiiis, el eurrespondanl a une de-chlrure semblable do I'ulerus (?), de sorle que par Fun de ces organes on pii-nelrail dans l'aulre ot vice versa, el que par lous les deux on penetrail dans la cavile abdominale, oil i'oii. sentait dt'ji't des malien's uxcnnwutitielks ichappöes du rectum (!).
AI. (Iriois fil la suture des parois du rectum et prescrivil pour le reslo, un Irailemenl approprie. I.e succes fill lei que, i.i: o.n/ikmic .101,11, laquo; t'intcstln elait eiilieremenl eicalrisö; on senlail teulenienl une cöte sinueuse, reproseiilant la plaie premiere, (I). raquo; Que, quelques inois aprcs, on avail l'espoir de \cndre colte böte 700 francs.
VI0 Obsebvation. Lecoutubibiilaquo; — Chez une jument qui, deux mois apros le pari, presenlait uno demarche chancelanle, de lareideur lombaire, do la (lil'liculle pour se lever, el chez laquelle la defocalion so faisail avee peine, M. I.ceou.lurier eonslula, par 1'exploralion rectale, une tumour sicgeant ä la partie antörieure ot gauche du bassin, qui refoulait 1'intestin a droile. L'ev-ploratlon vaginale lit unsuite decouwir, au point eurrespondanl a la tuineur, uno solution do conlimiilo d(!s parois vaginales. Du loud de cello plaie 1'au-lenr rarnena un debris d'un coagulum librincux, qu'il no parvint pas a rotirer en entier, mömo aprösavoir dolnitle la plaie; mais il reconnut la perforation do la eleison recto-vaginale. 11 prescrivil le vert, des lavements Emollients, des Injections vaginales leg^remenl excitantes. Six semaines aprös, la lislule rec-lo-vuginalc clail cicatrisee. — V avail-il bien lislule recto-\agiuale dans ce eas-laV
Vll' Observation. a.miiu'v de Fleurus, — uno jument dequatre ans faisait
do grands elVorls pour meltre has, lorsque lout k coup les mombres aule-rieurs du poulain apparurenl, t'un par la vole ordinaire,, l'aulre pur I'auus. Le pruprielaire, se Irouvanl aupres do sa juineul, s'emprossa de re fouler les deux inombres cl de ramener dans le vagin celui qui faisait 1'ausse route. Le
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lt;i(raquo;:*
M.C.IDKNTS CONSECÜTIFS AI PART,
part ein llou onsuite heurousementi — Mandä aupivs dc la malade, M. Andrä se borna ;\ prescrire un r6giniG doux el des oiidions avec du saindoux, Irois fois par jour, dans Ic vagla. La cicatrisation, sans ftglule, (^lail complete le dl\-septiänie jour.
VIII'' Observation! — Ouv (I). — Appcle, In 18 mai 1872, pour donnoi' des soiusa ime jiimcntde bans, quiavail misbasla voillc,M. Oryappritcequlsuit;
Dopuis Irois semaines, celle jumnnt presenlaU do lomps a autre des symp-lömos do, coliquos sonrdos, rovouanl par accös, principalomeul la nuil. A paiiir du 18 mai, ces acoos devinro'iil plus fröqucnls et plus intonsos. Dans la joiirnöo du l7,ou on a complp jusqn'a sopl. Vorslos dix lieures du soir appa-raissenl cnlin de vörltables eiToi'ts expulsifs, ßlenlöt l'anusse dilate d'uno ma-nic^re extraordinaire, et l'on volt apparaltre par cet orifice lesexlrömilösdcs deux niombros auleriours. Peu apres la löte so monlre ä son lour; sous I'in-(luence (run eiTort encore plus violent, i'anus, donl la dilatation a atteint scs exlröinos limilos, so decliiro, et livro passage a uu poulain plein do vie el bien conlbrinö.
M, Ory Irouva la malade dans un grand 6tal do, prostration. I.o sphincter do I'anus etl döcbire dans uue 6tendue de dix centimetres. Getto ddchirure, dirigoo obllquement, do haut on bas, do dedans on dohors, et de droilo ä gauche, IntiSrosse la peau et mot ä nu uno portion du muscle deml-mem-braneux gauche (Ischio-tibial Interne do Girard), mais a respects le pcriuoe, qui osl intact. Im introduisanf la main dans le vagin, on constate quo celui-ci oi le rectum no forment plus qu'une seulo ot vaste cavite, contenant uno cerlaine quantity do crottlns bien moulds. I.'anus, si violeromont distendu, osl toujours böanl.
M. Ory n'ossaya pas do repaivr, par la suture, ces önormes dösordros; il se borna a faire extrairo avec la main, trnis t'ois par jour, los crollins lombös dans le vagiu; h nolloyor du mieux possible cello cavite ot a y faire, des in-jeclionsavoc un melange d'buile d'leilletle, d'acide pbonique el d'lnfusion do Hours de siiroan, pendant quo la plaie extöriouro ötall lolioiinße avec uno decocliou d'ecorce do cliöno additionnec d'acolalo do plomb. — Sons I'in-lluonco do CO traitemontcontinue pendant une qninzaine do jours, la gut5ri-son 6tait, lo 3 juin suivant, aussl complete qu'on pouvait resperor; e'est-a-diro quo I'litat general osl satisl'aisant, la plaic cxleriouro on grande partie cicalrisöe; mais le vagin ot le rectum soul loujours rennis en uno soule cavite, lurmanl nneespecode cloaque, ou s'accumuleul les oxcrements.
Le propriiUaire assure quo, depuis col accident, la jnmont no poul plus Olre bien ulilisi'ie qua uno allure lento, aux Iravaux do la Culture. Des qu'ollo trotlc, ollc fail entendre un bruit do sUTIemonl, du a 1'alr qui s'engouiTre dans le cloaquo recto-vaginalj alors, la jumont se ballonne el manifesto do 16-geres coliquos. Alors auSsi les crollins et l'urlno soul quelquofois rcjelds si-inullaiiemenl par I'anus, toujours tresdilate; tandis quo, quand la bi1to osl
roposee, I'urine sort, par la vulve et los excrements par I'anue. Di;i;xik.mi; groupb, Observations relatives (i la rupture du pdrinöe,
l,v OßSEnvATioN, — (,'.io:/i'.i..— I jie jumoul avorta ii dix mols, d'un mulet quo (H Ouv. communication Inöditc.
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I'LAIKS ET DECHIRURES DU VAGIN.
ijii'.i
I'on ret'onnul vivuiil. L'n inembrn de ce polit. animal avail Iranspercd lo rec­tum 'i sou Di'iginu. Hu velörinairo voulut d'abord op^rer I'extractlon (par quels moyens? Cruzel no 1c dil pas), et, no. pouvant y parvenlr, ii cause do I'obstacle quo prösentalt cede pOBition du mombro, il prolongea rouvorlure jusqu'ii ranus pour ramener re mombro dans le vagiii. — l.ajiunent mou-rut lo lendcrnain.
II1' OiisF.nvATioN. — I.k u£me.— laquo; J'ai vn, dil oncore Cruzsl, une Ancsso qui porlait au liors poslörieiir du roctiim une solution do conlimütö qui so pro-loTigcait jusqn'ä I'anus, Kilo n'en (5tail pas sousiblomont incommodöc.raquo;
lll|, OnsicnvATioN. — Ddpont, de Bordeaux, — Id, la döcbirure ful I'oBUVPe d'un ompiriquo qui, appelö au sccours d'uno jumont on travail et voyant los piods du poulain soilir par ranus, no Irouva rion do mioux ä faire quo de tiror dossus, do manioro ii torminor raccuudioniont par cetto vole insolito. Quatro jours apri's, M. Dupont fut appelö aupröa do la fomolle, qu'il trouva dans relat suivnnl :
La ddlooation n'a pas on lieu dopuis trois join's, raquo; il existe a la region ano-vulvairo uno tuincraction considörablo; do Tanns a la vulvo, tons los tissus sont döcbirßs et sanglauls: los bords oxteriours do cctlo plaic chovaucbcut Tun snr I'autro commo do gros bondins bossolös; los parties inlerioiiros do la vulvo sont buignoos par I'tfcoulomcnt permanent des oxcrßtioiis vagino-intos-liiialos. Tout cola exbalo uno odour l'ötido. n
On Tail döbarrassor ä la main lo rectum et lo vagin d'un monccau do crol-lins qui oncombro laquo; co vaste cloaquo, )gt; el lo mal apparail dans louto son ölenduo : laquo; Dopuis lo col do I'literiis, jiisqn'aii pliincbor superiour do i'intes-tin, lo vagin et lo rectum sent confondus on nn vasto cloaquo, Au loin, la /tew ('panouie montrc ses plissuros, öpaissios, uoirälros, dans lesquollos sont incrus-tös dos döbrls oxcrömcntitiols. Plus baut, lo rectum apparait böant, aspirant I'air commo un piston do machine. La ligno qui repröseuto la cloison recto-vaginale diviso lo cloaquo, ot figure 1111 petit hourrelot a base largo, rongoatro,
irregulioromont döconpö..... I.a muqiiouso ost cccliymosßo et Iros-congostion-
iiöo; lemuseau de lt;ancÄe surtout ost gravement on(lainine.i)
Pendant quince jours, on so borne ä dos soins do propretä pour tout traite-mout. Co temps 6covl6, los parlies sont, h un nouvel oxamon, tromöes dans l'ötal suivant ;
laquo; L'inflammation des bords do la plaie oxlöriouro ost dissipßo; un travail do reparation s'ost fait lo long do la docliiruro pörinöale; ii l'intörieur, les mu-queusossont revenues a lour 6lat ii pen prt^s normal; il no rosto prosque plus rion du diapliragmo vagino-rcctal. I.cs tissus prösontcnl uno resistance con-vonablo ; aucune ulcöration surlos bourgeons; aucun vosligo do suppuration.raquo;
(Vest alors quo, sinspirant des Iravaux do Joborl, do Lainbullo, M. Dupont onlreprond la reparation do cos graves dösordres au moyon do Vauloplnstie, suivant lu metliodo dite mvUiodc (ndienne,
laquo; J'introduis, dit-il, lentomeiit ma main gaucho duns lo vngiu; jo I'dtalo touto onvorlo dans cotto cavil6, en cxorganl uno assoz forte prossion laterale snr sos parois. La main droito armöo do cisoaux dont les branches, finos, out quiii'/o centimetres do long, j'avivo jusqu'au sang los bords do co qui reste do la cloison. Co premier temps accompli, jo saisis line aiguille emmancliöe
I
M
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664nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;VCC1DENTS CONSfiCÜTIFS AU PART,
iiiimii! d'un li! cii'L', et ]Q piMlique lu suturi' (I), cn cümnienijaiit pur In lund et 011 rapprocbanl llt;'s points le plus possihlc Cea points soul au nombre Je liuit. Quand celto parlio do l'opäralion esl torminöo, je badigeonne la sutui'e avec'un petil pincoau iinbilie de baumo du Commandeur.
laquo;Jo passe ensuite ä la ilerlilruro perineale. Je delruis avec Icsciseunx tont 1c bourgoonnomonl jusqu'ä la peau. .tt^ pratique la suture, en consolldanl chaque point par un uceud distinct; comme 'Ums la sutuvs vagino-veetaläs Je pause avec 1c bäume du Commandeur el je döpose ii l'extörieur une couche ep.'iisse de collodion, n
l.cs solna les plus minutioux furent prls ensuile pour assurer le buccös de cottc leslaurutiun si bardlmonl enlreprise et si liabilemeutexecntee. Pendant liuit jours, l(iiil parut aller le mieu\ du münde; mais, le neuvieme, ou s'a-perQoit ([ue quelques points de la suture recto-vaginalo ont euupe les bords de la plaie, laquelle ne s'esl |iiis rrunie. Deux jours apräs., lous les tils sollt lom-bes ou coupös saus qu'il y all eu la nioiudro reunion. Tout est ii rucoui-ineiieer.
Sans se laisser deeourager par ce premier ecbec, uulre confrere se remei a ä l'ueuvre. Ine uouvelle sulure esl praliquee et, quand une fois les bords sont rapproclies, il laquo; divise, avecuii bistouri courbe, la muquouse vaginale paral-lelemenl ä la suture, mais a quelques ligues uu-dessous du pluloud. raquo; — II esperail reudre aiusi plus facile l'afTrontement dos bords, tont en diininuaiit la tension dos tils. — Pendant quinze jours, tout alia pour le inieux, tt l'on commenQail a espörer un succös, quand on vint annoncer a M. uuponl que tont ijiail a recommencer. M. Dupont y renonga, el lajument, qui d'ailleurs so por-lail a merveille sepl mois oprös cette double tentative, a du fltre conserveo avec son inlirnule.
IV Observation, Amuu':, de Flourus. — Le 23 döcembre ISO;!, M. Andrö tut appele pour laquo; aider ä la parlurilion d'iiuc jument de dix ans, laquelle, un dire du commissiüiinaire, expulsall son poulain pur l'anus.raquo; Lorsqu'il ur-riva, eile etail döliu'öo et no paraissail nullemeiil iudisposfie. Son poulain elait debout, gai el bien portaal. L'accoucbement, lout spontane, purait avoir elü trös-rapide, puisqu'il esl dit quo le domoslique, ayant vu im pled du fcalua apparattro par l'anus, courul aussltöt en prevenir sou mailre et quo, lors-qu'ils revinrent laquo; la jument ötait parvenue ii se döburrasser de sou poulain.raquo;
ei En exaiiiinanl les parlies naturelles de la more, on romarqua d'abord la derliirure eolii|ilele du peiinee, et par suite, l'absence de toute separation en-tre l'anus el la vulve, qui ne formait plusqu'une grande Ouvertüre. On con-slulu ensuite que cette lesion inleressail, dans une ceiiaine eteudue, les pa-rois conligues du vagin el du rectum. C'6tait au point qu'on öcartant les lövres de lu vulve, on pouvait apercevoir le museau du tunclw-, — Les croltins expul-söspassaienf par la v^tilve.
Aucune lentati\ ß de restauration ne fut faite ; on so borna a conjuror l'in-flammatlon des parties losers. Un moia apres, los ploies ötaient cicatrisöes, mais non reunies. comme on le penao bion. La saute generale ötait bonnc,
(I) M. I)ii|hiiii appolto ä points pnssfa la suturo qu'il -.i miso on usage; mais c'ost, en i'ealin'1, aiusi qu'on va lo voir par ia doscrtptlon lt;tiiquot;il on donno la sutuvs ä points sipüris. Cost, ilu rosto, uniquenionl au poinl dr vuo do t'oxactltudo du Iaiig9ge t.Gctinlque quo nous faisonraquo; c.olto roctiflcatioii, qui n'apas d'autro Inniortance.
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PLAIES IST DKCIIIIU'UKS 1)1 VAGIN.
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iimis lu däföcation sc falgalt por l^i vulve, jilns gouvenl qu'A I'ordinoiro ol lnvogt; lontairementt
V0 üiisi:itvATio.\. — .Ioikt. — .M. Jöuet racontO) avoc do nombreux dölails, riiis(oiro, (I'uiu; jumeiit, appiirlciianl au I'rinco Ncy do la Moskowa, Ot dent le poulain laquo;pendant I'accoucbetndnt, no pouvant sortir par le vagin a cause d(gt; son ßlroilessc ('.'), brisa lu plafond rectal ct lit son cnlrclaquo; dans le mondlaquo; par I'aniis. raquo; Dö ccs iiüinbreux dölails, nous rollondrong seulc.mcnt CO qui suit :
Environ dix-huil, inois aprcs I'aCCldOQt, la soluliüii de conliiinUe qui fuisail communlquer 1c reclunt aveo le vagin n'avait pas moins do 'ij ceniimclrcs; laquo; eile (brmail mi inl'uudibulnrn dans lequcl s'accumulaicul les crollins pour sortir par la vulvo; l'anus paraissait inerte et lie Ibiictiomiait plus; sacloisou, decbireo, ne Ibnnail qu'une goulo ouverlurc aveo la vulve (si'o). raquo; Le clitoris elait bypertropbie.
Mulgre son infinnite, cette jument v6cul encore plusieurs auuees, ue lais-sant rlen a desirer au point de vuede la sante günörale, et n'ayaiit rien perdu de sa vigueur, qni 6tuit extrüme. Kile Cut mOnie saillie sans accident, et lecou-deo, grftce a l'habileti du garde-etalon, qui sut bleu diriger le membre du cbevul ; eile eut un part beureux. Dana uue seconde saillie, le inembre de l'ßtaloa, mal dirige, fit fausse route; a la suite do cet accident, la juinenl de-perit, tomba dans le murasme et s'eteignit lenteinent.
Vl0 Observation! — 1'. Saint-Cvb. — be lt;i juin IS74, la clinique interne de l'Bcole v6terinaire de Lyon reQut clans les hopitaux de l'Kcole unojuineiu de .gt; aus, primiparc, qui avail reudu sou poulain par l'anus dans les circoustan-ccs suivautes :
Daus la nuit du ^1 mal au l^juin, eclte jument, qui 6tait ä tcrme, donna les premiers signcs d'uno parturition procbaiue. Vers les 11 beures du soir, les ell'orts, qui n'avaient jusque-iä rlen preseute d'insolite, au dire du pro-prielaire qui surveillait lui-mthnn sa juiiient, ainenercnt a rorilice vulvaire les deux pieds auterieurs du fa'tus, ISientöt apr6a le museau apparut ii son tour, nou par la vulve, mais jiac U fondement. lill'raye, ii bou droit, par cette circonslance extraordinaire, le proprielaire montc sur une antic, jument el court en toute bAte cbercber le velerinaire le plus voisiu, dout la residence, malbeureusemcnt, est ii \i kilometres dc son habitation. Cependant, les dou-leurs coutinuenl, el, vcrs minuil et demi, le part se tennine spontauemenl, sans qu'aucune traction ait etö exercöe snr le fu;tus. Celni-ci duune quelqnes signes de vie; mais le travail a ete long, — environ deux beures, — le poulain a beaucoup soull'erl; il meurt un quart d'heure apres son expulsion. Quand le vftteriuaire arriva aupri!s do la malade, vers les Irois beures du matin, tout ötalt done termine depuis longtemps, el il ne put quo coustalcr uue vaste decbirnre, comprcnant le perinöe el touto la cluison na'lo-vaginale. I)n reste, la femellu ne paraissait pas IrcVall'eclee; eile prit avec avidilö un seau d'eau blaucbe qu'on lui presenla, et se mil a manger avec appetil environ qua-tre livres do loin qu'on jeta dans son rätelier. Apres avoir eonstatö ce qni vient d'etre expose, le völerinaire se relira, en declarant qu'il n'y avail rien a faire. En consequence de cette declaration, le proprielaire se decida a conduire sa büle a l'Kcole, le ti Juin, six jours aprc's raccident.
Elle esl placee dans noire service et nous Cünsialons ä ce momenl les symp-160168 suivams : — .Maigreur ussez iiroiioucce, urnis elat genöral salisfaisanl ;
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666nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ACCIDENTS CONSfiCÜTIFS AI' PART.
pas de liiHre, appßlil hon, grundos luncliüiis rögullöreg ; rieii qu'un pen d'ongorgenaenl du mombre postörleur gauche, dötermlnant une olaudlcaUon iisscz marquÖG. l.n soulevanl la queuo, on remarque d'abord une tumdracllon prononcde do la vulvo et (K1 I'anug, puis une ddcblrure compute du pnrinßo, döchirure irröguliöro, siögeanl a drolte du plan mödian, et qui reunit l'aiuis et la vulve en une seulo et möme longue fento. Si l'on fearto, los bords dpcettc fente, le regard pönötre duns une vaste cavilö, qui, une fois dßbarrassße de lamas de crollins qu'elle contient, laisse voir vors son fond l'oiiüce, encore entr'ouverl, du col Hierin, et, ä sa parlio supßrleure, les d6bris de la iloison recto-vaglnale. Celle-ci a ele dölruile dans lontc sa longueur, si Men que le rectum et le vagin communlquont llbrement ensemble dans une ßtonduc de 12 centimötres au moins, et forment [iar leur reunion un vaste cloaque, dans lequel les exeröments s'accumulent peu a pen. Les bords de la döchirure commenceiit ä bourgeonner. II existe, en OUtl'O, snr la paroi inlerieure du vagin,non loln du bulbe, doux autres plaies, de quelquea centimetres d'6len-due, interessant la inuqueiisedans tonte son öpaisscur, siegeant l'uneii droile, l'aulre ä gauche, et qui Ibnrnissent nno assez nolablo quanlitö de pus.
I'lutöl dans un but d'inalruclion pour les eli:ves que. dans l'espoir d'unc guti-rison, nous tenlons l'autoplaslie par le procede si bien döcril parM. Dupont. 1.08 dßbris de la cloison recto-vaglnale sont avives et reunls par la suture ä points söparcs. Six points de sulnro sont ainsi etablis saus de bien grandes dillieultes, et, qnand l'operalion est achevee, les bords d(^ la dechirure s'al-lionieiit exaetement, et la cloison recto-vaglnale so trouvo rötablle. c'ßlait la parlie la iilus difficile de l'operalion, car la suture de laplale pfrinöale devait Olre ol tut cn ell'el d'une exeeulion facile. I,'Operation lerminee, les caviles rectaleet vaginalese Irouvent denouveau sfiparees,conime dans l'6lal normal.
Mals si lo rösnlliit immedial paraissait assez salisfuisanl, il n'on fnt pas de meine du resullat dellnilif. Dans la journöe, la böte parut soull'rante, in-quüMe ; eile no put expulser sponlanöment les malleres locales; on ful oblige de la fouiller plusiours fois; on lirailla ainsi los tils, on fatlgua los lissns, et, des le lendemain malin, plusieurs points de. suture avaienl inaiiqu6.1.es bords n'ötaient plus exaetement en contact; losmatiöros excrcmentitielles s'iulerpo-saient enlrocux; il f.illail, recommencer l'opei'alion ou renoncor iV la roslau-ratlon. — Cost a cc dernier parti que nous nous arrfltämes. Nous nous bor-rii'imoss, en consöquenco, a des soitis de propretö, et la cicatrisation s'ell'ectua sans autres paiticiilarilcs digues d'etre noises qu'un abcf-sinter-musculaire, qui so developpa a peu pros vers lo milieu do la Jambe droilo, fournit une grandc quantity de pus et guärit assez lentement. Aprils un mois do traltement, la guörison pouvail ötre consid6r6e comme. compile an point de, vue de la santö g^närale, mais la böte a conscrv6 une, irrömödiuble. inlinnite, qui lui enlöve presque toute valour vönale (1).
Si Ton jellc im coup d'osil d'ensotnble sur los fails que nous venous de rapporter, il sera possible d'on tirer quelquea conclusions ^encralcs, (|iii nc sorunt pas (löpt)urvncs d'inleriH pratique.
(I) M. K. Lecoq nous signalc encore un fait du m6nio g9nro,qu'ila vu dans les In-flrmerios da M. Favereau, h Vorsailles. La rupture de la cloison recto•vaginalo i'tait ili'jä anclenne; aucune tentative de restauratlon n'avaitätö falte. C'estdonc, commo on voit, an accident assez frequent quo celut-lit (F. Lbcoq, note inödtte).
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V
PLAIE8 ET DECHIRÜRES DU VAGIN.
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Um sera d'aburd trappt'' do co premier fall quo la jumonl paralt 6lre beaucoup plus exposlaquo;' quo la vaoho ä oes sortes d'aqcldont. Sur los
quatorze observations ([iii pireedenl, line sonic, en edel, a bib foumlo par la vache; une par Vänesse, o't los douzo autros par la jument, Pout-{•irc, la longueur des meinhres, agonls les plus ordinaires de, ces pert'n-rations, ehe/, le poidain, et, du eöle de Ja femelle, renergie des con­tractions ulerines et la rapidile du travail, plusgraudes ehe/, la jumeiil quo ehez la vaehe, peuvent-ellos rendre compto, jusqu'it mi certain point, decetto particularity,
l'n autre fait non nioins reraarquablo, et ä coup si'u bien lhattondu, c'est la fälble morlallle qu'entratnent d(!s lesions parfois si etendues et toujours si graves en apparenco. Sur les quatorze fernolles dont nous venous (Its resuniei' l'histoire, une soulo a sueeouibe aux suites immediates de raeeidenl ; les Irei/.e aulres so soul i'etablies plus ou nioins vite et plus OH nioins eoinpletenuuit; (pielques-unes Tnenie onl paru ä peine affoct6os au point de vue de la sanle geuerale (Andre, •— Saint-Cyr); toutes ont pu nourrlr et elever lour produit, quand celui-ci esl venu vivanl, ce qui paralt avoir eu lieu danslagrando majoritö des eas; quelques-unes mdmeont pu 6troensuite llvröes ä la reproduction, on prenant quelques precautions pour eviter les erreurs de lieu de la verge de INHalon, erreur de lieu facile, et dont on connalt les dangers, du nioins ehe/ la jument. Enfln, la plupart de ces bötes semblent n'avoir rien perdu, par le fail de l'accident, do lour önergie et de letir ardour, lenioin surtout la jument de M, Jouet; cependant, on a oru remarquer ehe/, quelques-unes une certaine disposition aux coliques et une apti­tude nioins grande pour les travaux exigeant des allures rapides (Ory),
Mais si,au pointdevuede la vie et, de lasantö generale, ces accidents semblent, beaucoup moins graves qu'on ne seralt tenle de le croire d priori, il n'en est jilus de meme au point de vue de la lesion locale, Presquo toujours les bords de la solution de continuity se cicatrisent isoleinent, les tissus ne se r6unissentpas, et la femelle roste ad'ectee pourle roste de sa vie d'une infirmity plus ou moins grave scion l'ötendue de la lesion primitive, qui rend son utilisation desagreable, et lui enleve, dans la plupart, des cas, presque touto valour eommerciale. — Dans les quator/.e observations resninöes ei-dessus, nous ik^ tronvons quo trois exceptions ;\ cette ivgle, qui donne, eu ddftnitive, une si grande gravile au pro-nostic; encore, dans la premifere, cellede M. Lecoutuiuer, n'est-il jias bien certain qu'il y ait eu perforation de la cloison recto-vaginale; — dans la deuxlöme (AndriS), — l'auteurdit qu'il y cut cicatrisation nquot;laquo;.s fistule, mais il nc nous sernble pascpie le fait alt ole coustale avec toute la rigueur voulue, — el quant ;\ la trolsiöme (Qriois), — eile esl teile-ment extraordinaire sous lous les rapports, qu'il nous parall impossible de baser sur olle aueune conclusion.
Quant au trailemcnl, tous los autenrs classicpies, llainard. Baumes­ter et lluelf, Lanzlllotti-Buonsanti, parlent bien de la restauration du
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OCCIDENTS ÜONSECÜTIFS AI PAHT.
pörlnöeel de In ßloison reoto-vtiginalepor la suluro, mais plutöl d'apvöss cc qui so fall i'ii pureil cas cheü la fomine quo il'apivs leuv expörlence poi'sonnello, A M. Dupont, do Bordoaux, oroyons-nöus, rovionl i'lion-neurd'avoirossayö, Ig promjor, rolle opöration cboü los aniiiiunx. Nous l'avüns ossayoo iious-iuöiuo (loniioi'onionl, ol 011 a vu avoc coinblen pou de succös. .M. Duponl non plus a'avall pas roussi; il n'ou a pas moins itiivorl la voio; 11 a nnmlroquo ropöratioiiesl faisable; 11 n'y a done pas lion de dösospöror dos progrös de la scienoo. Peut-Ötre, ou oll'ol, maln-lenantque l'allontlon ost övoilloo sur ce point, linlra-l-un par döouu-vrlr im prooödo (jui poi'iuotlra de roussir, au moins dans quelquos cas moms graves quo colul conlro lequol osl venue 6chouor Ihabilolo pra­tique Incontoslablo de notre confröro de Bordeaux.
Fistules vesico-vaginales.
Lorsque la solution de continuity porte sur la parol inloriouro du vagin, 11 poul arrlvor quo lo col de la vessie, ou los parois ludiuos de la poebe iirinairo solent inlorosses.
On comprend iaunodlaloinouL touto la gravltlt;5 d'une semblable com-pllcallon. L'urlno u'osi plus retenuo dans la vessie; olle s'epanoho, s'in-flltre dans lo lissu conjonctlf du bassln ; de lä dos dösordres Inflam-matüii'os Intenses, dos abees urineux, presque Infailllblement ol trös-procbalnement mortels. Lo moins qui i)iiisso arriver, c'ost quo l'urine, trouvanl un öooulement facile par lo vagln, s'öcbappo en effet par cotte voio, sans s'öpancber dans los llssus amblants, mais saus pou-volr ötro rotonue dans la vessie, La vie, alors, osl moins yravomenl compromise; mais 11 en rdsulte uno incontinence d'urine et une in-llanmiallon intense du vagin dolormince par 1c passage incessant de oo liquide irritant. — Cost ce qui constitue lafisäile vhico-vaginale,
Gette lisiiilo pent oncore s'6tablir d'une autromaniöre : — Lorsque lo Tioliis roste trop longtomps au passage, la compression qu'il dtUormine sur los llssus mous interposes onlre lul ol la paroi osseuse du bassln peul ötro asse/ forte pour döterminor la mortiücatlon de ces llssus, jus-qu'au col de la vessie compris. Si lafemelle r6sist.e, 11 so produit, a la chute lt;le l'escbare, uno perle de substance ijiii mot en communication directo lo vagin et la poche urinairo privee de son sphincter. De la on­core uno listule vösloo-vagiuale avoo tonlos ses consoipioncos.
(rest, Irös-vraisomhlahlonK^nl, par oo inocauismo que s'est produil l'exemplo unique de listule vesico-vagimde quo nous connaissions oho/ los anlmaux, exemple dont nous devons encore laconnaissanceamp;M. Du­pont, de Bordeaux, ol quo nous reproduisonsicl.
üiisiaivATioN.— Dupont, de Bordeaux, —laquo; Un agenl du marcÜö) dit M. Duponl, a qui nous luissons la parole, me signale, lo 24 avril 1846, duns los elables d'un eonnuissiomiaire, ä Bordeaux, une vaclio qu'on tenail öloignäe du mar-
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I'L.MKs BT i)i:niii!i:iiKS oc VAQlN,
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cli^ pai'coqu'eUe a quot; iinlaquo; mauvalse tnaladielaquo;raquo; J'arrlv^ dans l'ätablo, J'ordonno d'amener la vache au grand join', d'cst uno böte do race Garonnalse, ilgnc, do qiintro, mis, fort belle, fort distin^nöi!, ol d'nn embonpoint siilisl'iiisiinl. Elle empörte avec eile uno odenr neide tri's-pöiK'itraiile, qul Infecte I'nir ainbiniit. La qnouc cst entiircment döpilöo ; un vnslo ulcire occupo loutes les regions poslßricurcs, depuis la commissure inl'ericuri! do la vulvc jusqu'aux oxtrömi-t6s digit(5es.
laquo; Aprils d'aboiidanles ablutions d'eau (•liloruree, j'examino attentivement. La queue, ressomblc ä un bftton polo sur uuo do ses faces; lYpidermo est remplacfi par un bourgeonnemotil rougeAtre, trÖ8laquo;irrögulier et saignant; ello ost douöe d'une sotisibilitö exquise, ses dimensions ont atleint le double du volume, normal.
laquo; A partir do la vulvo .jiisqu'aii\ talons, le lissu cutnne, snr nno largenr do douze oetltttnötres, dans la direction do la face interne des cuisses, des jar-rets el du canon, prösenle l'aspoct d'une vasle ulcfiralion. Sou rodet est d'un gris argontö ; son fond est brunalre, presqno livide.
laquo;Je me döcide, apres avoir I'ait do nnuveau largemont aspergor avec de 1'oau chlorurte tonic la rßgion mabulo, a porter la main dans les organes g6nilaux. Ouelqnes socondes d'exploratlon me suflisenl pour constalor I'exis-lence d'une large plaio :l la surface inferieure ot poslerieuro do la cavile va­ginale, dans la ligno mödiane. Ho grosses vegetations irrtfgulieres, dßcliiquo-leos, la dissimiilent en partio. Des malitres pnrulenlos, nno secretion ('#9632;paisse, plastiqno, uno couchc fine do sels, donnant au toucher la sensation d'une poussiere calcaire,occupcnt le, fond do cef le plaio, baiguöo par un suinlemont permanent d'urinc.
laquo; Quand celte partle du vagin est bien nettoyce, jo constate qu'il y a uno perle considerable de substance ;sept cenlimelres environ do la sympliyse is-cbiale sonl a nn ; las bords irreguliers de ce qni roste du vagin domineut tout aulour, de [ilus do deux ceiitirniHres, la surface osseuso ; do gros bourgeons mobiles, flasques, reconvrent en parlie la sympbvse, et paraissent ö.lva le siöge d'une suppuration abondante. Au dola, plus dans le fond, on sent la ves-sie rßtractöe, du volume d'une aubergine. La mnqueuse vaginale est d'un rouge vif, et ulc6röe sur toule la surface inferieure. La place occupee par les pieds posterieurs do la vache durant nno cxploralion de qnelqnes minutes est imbibfic d'urine.
laquo; .le, borne la inon cxamen. I'inlerdis inomenlanoment la vcnlc do I'ani-mal. — Le lendemain, on lavait renvoyee a son proprietairo, of je n'ai pu recueillir aucun renselgnement sur I'eliologio, nl snr la dale do celte grave lesion. raquo;
liicn quo les cit'constancos n'aiontpas pormis h M. Dupont docorn-lileler son obscrvalion sur cos deux points importants, ni de fairo I'au-topsie de l'animal, cello observation n'en prösento pas moios un trös-grand intei'Ol. (Vest I'oxempleuniquojusqti'fi cojour, nous le ivpetons, d'une flstulo v6sico-vaginale observöe choz nos animaux; cllc^ nous montre cet accident dans toutesa gravitö, alnsl quo son analogic aussi complfete quo possible avec coqu'on observe chez la femmo; ello nous apprend, enfln, que, quelque grave qu'il soil, col accidonl raquo;'est pas
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670nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ACCIDENTS CONS^CUTIFS AU PAW.
incompatible aveo ['existence et mfime avec un certain clai do same, puisque la vache (|iii en elait all'celec avail laquo; un einbonpoiut satis-laisaul. raquo;
Quanl an IraiU'inonl, il est claii'qu'il nc pouvait 6li'o quc nul : des descmlres comme ceux donl, on vienl de lire la description elaicnt bien evidemiuenl aii-dessns de toutesles ressources de l'arl.
MtT. III. — THROMBUS DE LA VULVE ET DU VAGIN.
Soils ce nom, que nous empt'Untons ä l'obstelrique et ä la ehirurgie humaines, nous d6signons les tumeurs sanguines qui se döveloppent parfois dans Vdpaisseur des leeres de la vulve et le tissu conjonetif rhi vagin,
Get accident, a etc fort pen eludic, ou, pour mieux dire, presque com-plclemenl neglige ou meconnu, par les veterinaircs ; M. Samson, vctc-rinaire ;i Metz, est nißiiie, jiisqii'ici, le seid qui Fait positivement si-gnal6, dans un article interessant insere dans le Recueü de midecine vetcvinnire, annee IS6I). Cependant, 11 ne doit pas etre tres-rare, el ses suites ne manquent jias de gravite. laquo; Une tongue expörienee, dit M. Samson, in'a pdremptoirement dömontrö que, par le fait meme du part laborieux, des caillots aecumulös dans la cavitc pelvienne, autour du vagin, sufflsont pour amener di^s conse([uences graves, et que, dans la majority des cas, ils amenent la murt, (pie Ton impute ä tort h I'in-llammation de I'litpriis. raquo; — II y a pentelre nn pen d'exageratiun dans celle opinion I'orinulcc d'nne maniere aussi absolue; nous I'erons lontefois reraarquer qu'olle Concorde assez bien avec ce qu'on observe cbez la I'emme, oil I'accident donl. il s'agit, longlemps meconnn aussi, a etc bien 6tndie, depuis 18:JÜ, par üenenx, llervez de Ghegoin, Vel-pean. Blot, etc.
Le inccanisme dii la formation du thrombus est assez facile ü com-prendre: dans le part laborieux, lorsquo le foötus, Irop volumineux ou en mauvaise position irrcdnclible, exige, pour 6tre amene an dehors des efforts de traction consid6rables, il compritne les tissus du vagin conlre les parois osseuses laquo;In bassin, jusqn'ä ecrasor un certain nombre ile vaisseaux, landis quo les tractions elles-ineines faisant glisser les parois vaginales sur les parties voisines, amenent ladechirure du tissn conjonetif. Bien des vaisseaux doivent 6tre ainsi diviscs dans ecs tissus devenus si vasculairos par le fait möme de la gestation, et Ton conQoit qu'une extravasion de. sang plus ou moins considerable, une tummr sanguine plus on moins velumineuse, en doive etre la consequence hk-quente.
Chez nos t'emellcs domestiques, ce parait 6tre surtout dans le tissu conjonetif sous-vaginal que se forment ces thrombus, landis quo, ehe/ lafemme, c'esl plutöl, mais non exclusivement, dans le tissu des grandes levies de la vulve.
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THROMBUS DK LA VÜLVE KT DU VAQ1N.
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Snivaiil M. Samson, la prösenco dt' ros cailluls ost lacilc ä roconnat-lir : (c ils se IrahissiMil pav los Ixissclurcs (|iiquot;ils impriiuenl sur leg parois du vagin; I'obII les döcouve faclloment, et la main, en les palpant, perQoit une sensation analogue i\ celle que vous öprouvez en palpant un inorcoau de poninon. raquo; Do plus, la muqueuse vaginale reflate uno couleur bleuamp;tre, violette, ou aoire, commedans toute ecchymose siö-geant sur uno partie döpourvue de pigment; les lövres lt;le la vulve smil c.onsiderahlemenl Innieüees et (Umnenl an toucher la iiieine sensation speeialo signalde ci-dossus. Enlin, l'engorgement, surtout dans les cas graves, pent se prolonger sur les cuisses et jusque sur la croupe.
Les consequences se devinent. Si le sang epanehe est en petite quan-tite, 11 peut etre resorbö et tout rentre dans l'ordro pbysiologiquo au hont de quelquos jours. Afais si le thrombus est volumineux, il n'on est plus ainsi; le sang s'altere, il provoque une inllaiuination grave, qui pent aller jusipi'ä la gangrene, el Ton a ä redouter tons les accidents de la resorption septique, dont la mort n'esl que trap souvent la suite incvitahle.
Pour parer ä ces dangers^ M. Samson recommande une operation a anssi simple que leeondc en resullats, raquo; et qu'il deeril ainsi qu'il suit:
(i Lcs levres de la vulve elant tennes ocartces par deux aides, plonger hi bistouri, oommepourponotionnor un abeös, dans les parois laterales droite et gauche du vagin, y pratiquer une ouverture d'une cteiuluc ct d'une profondeur en rapport avec la quanlitd el la situation des caillots; comprimer pour les faire sortir, raquo;
Suivant I'auteur que nous citons, cette operation est d'une remar-quable innoeuite; il va jusqu'ä dire qu'ellene pent jamais etre nuisible, ec qui paraitra sans doute exagere a quiconquo connalt les dangers de l'action de l'air sur le sang epanehe dans les lissus vivanls. laquo; J'ai le droit de Ini attribuer, dit-il, la conservation d'un hon aombre de fe­rnelies de l'espece chevaline et bovine; depuis que ji; I'ai mise on pra­tique, et cela dans uno foule de cireonstanees graves, je n'ai en ä de-plorer la perte d'aucune mere. raquo; Ajoutons que, de l'avis des ehirnrgiens qui out le mieux 6tiidie cet accident on mMccine humaine, laquo; Vincision est, en delhiitive, le romöde efficace des tumours sanguines do la vulve et du vagin qui out resisle an trailemeul r6solutif ou qui, soil par leur volume, soil par les accidents qu'elles pi'ovoquent ou lt;|ui les compli-quent, ne permettent pas la temporisation (Volpeau). Ge sont la, on on conviendra, de sdrieux motifs de prendre on consideration l'opöration preconisee par noire confröre de Metz, en favour de laquelle il rapporle, d'aillenrs, deux observations delaillees, remarquables par la gravite des accidents qu'il eut a combattre et par le succös complet et rapide dont I'ut suivie I'opdration.
II va sans (lire que, pour prcvenir les dangers de l'infection pulride, toujours ä craindre en pared cas, on devra recourir, apres l'op6ration, aux ablutions, lotions, injections detersives etantiseptiques, avee les
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(w 2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ACCIDENTS C0NSECÜT1FS AI PAW.
solutions iU' ohlprures aloalins, d'acldo pböniciuöj ^ permangantite de potasse, et autros substances d^sinfectantes.
Inutllo do dire aussi quo les accidents gönöraux, inflamtnatoires ou autres, seronl conibattus, scion les ens, par los moyens appropriös quo hi thörapeutique gönörale met amp; no tro disposition, etsur lesquels il se-I'uil superilu d'lnsislei'.
MIT. IV. — REUCHEMENT DES SYMPI1YSES.
(quot;.el accident, A6jamp; rare choz la femnie, i'esi encore davantage cheü les animaux; nous n'en connalssons qu'un seul exemple, di'iä M. nilis, ([ui eu a public robservation dans le journal dos v6t6rinaires du Midi. ann6e IS.'iS. Nous reproduisons cette observation, blen qu'elle lalsse beaucoup ä,döslrer sous certains rapports.
OllSBDVATlON. — Ciii.is. — Le quot;28 murs I8quot;i8, les soius do iM. flilis liiroul ri'da-m6s pour uno, vachc agöiiniso, de 8 ans.
Lg 2ö du m^ine rnois, ccllc vaclio, clnnt au labour, laquo; eul niaints ctTorls pour vider. raquo; Tout a coup, vors los dix bcurus, olle s'arnMo, beugte, ll(5chil sur los mombros anlörionrs, veut so oouchor, fait de nouveaux ollbrls. C'csl alors seuleinont qu'on la dölclle et qu'on la ramöne ii son stable, on, trols bouros aprös, olle douno le jour a uno g(5iiisso. raquo; F.o part, relardß de dix-ncul'jours, Tut assez natnrol. raquo;
Ä parlir do oe moment, la böte rosle pro.squo couslainmenl. coucbcc et ne so Usve qu'avec uno grande dirucnllö. laquo; Sa mörche ost pöniblo; cllo vacillo du Irain poslöriour, et. les iliums s'elovent ol s'abaissent suivant que lo mom-bro correspond au t ost au soiilieu ou ä l'appui. raquo; La main, ongugco dans lo roctutn, laquo;trouvo l'artlculation sacro-iliaque douloureuse ä la prossion. raquo; Pas de sensibilitö ä la symphyse Ischio-pubieane; mais lorsque ranimal tnarche, quot; lo doigl indicalour appnyaul sur t'un dos pubis et lo modius sur l'antro, nn sent im inouveuiont allernalir de cos os, s'liarraoinsant avoc coux des iliums. n l,c diamiMre sacro-pubion du bassiu paratt dimimiö, landis quo lo bis-iliaqno (i doit ölre augments, raquo; mais cola osl pen appräciable. — Autant qu'on pent comprondro robservation, dont la redaction osl InVobscure on ce point, los nnglea internes dos iliums, qul forment le somrnot de la croupe, font uno sail-lie do H cetilimelres au-dessiis dos apopbysos epinouses du sacrum, qui paiais-sent onlbiicöes d'autant entro les deux os precilös. Co sillon so prolougc dans la direction du coccyx, on diminuant graduollement de profondeur.
IVapres cos symplümos, M. Kills diagiiosliqua un roiricboniont do la sym-pbyso iscliio-]nibicgt;ine et dos articulations sacro-iliaquos. 11 jugoa lo cas incu­rable, et consoilla d'ongraissor la vaclio ct dc la vendre an boucbor lo plus proinplcrnoul possible. — I'lusieurs mois aprigt;s, la bCIo elait dans lo memo Slat.
liic'ii que i'autopsiein'alt pas 616falte, nous admeltons cependant lo diagnostic de M. (lilis, (|iii altrlbue, avec assess do vralsemblance (rail-lours, cet accldenl Lrös-rare du part, d'abol'd ä l'6tatdo gestation, en-
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UKIACIIKMK.NT DES SVMI'llVSIgt;
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Miiio aus offorts lt;le tirago qua du fairo colte böte, ornployöo aux la­bours jusqu'au moment mörao do la partiiritlon, enfln, an travail de raccouchomout lui-m6mo.
.Nous uiius bornerons, pour co qui nous concorno, h enregistrer colle observation, commo lino pierro d'attonto, jusqu'ä co que de nouveaux fails aient 6t6 recuoillis sur eel accidenl du part encore si peu connu.
BIBLIOGRAPHIE.
iquot; Rupturos ft dächiraroa do la matdce.
I'u certain nombre des articles quo nous indiquons loi l'ünt 6t(S döjö page 188; nous les insörons do nouveau, pour la facilitö do ceux qui voudraientfaire des recherches .sur cette question intöressanle.
\\nii; Observation sur la ruptiiro do In matrico d'unu vacho donl le voau I'm trouvö
dans rabdomon i in Correspondaiioo sur les anlm^ dom. do Fbosiaoe db Kki mu;;
T. Ill, p, i7'.). \i;\m.; Rupturo do la matrico; i'njournal dos vri. du Midi, ISi:), p, 381. I!\i laquo;I'Istkh ot IUi:ir; Thlortlrztliclio Goburtshülfo, p. ;JO'l. Iidi/v; Grossosso utdro•abdominale, suite d'uno rupture dc In malrice aprös sopt mols
do gestation ; ilaquo; Rocueil do mod. vri., I8U3, p. 'i'i^. (U/.baux ; TraitO tliöorlquo ol pratlqun do l'arl dos accouciidmonts, i). 7(iS ol !)ifi. CiimiANs; Rupture ot ronvorsomonl do la matrico chez une vache; in Rccuoii do mod.
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\'6t. du Midi, isii), p. 401. I'.i kdikt ; Ronvorsomonl do I'lUdrus ohoz une vacho; döchiruro do cot organo par IXlVi
do sa reduction i in Recueil do mod. vi't., 1841, p, 07?. (Iiii.k; Pathologie bovine; T. 111. p. 541. Joulin; Traitd complet d'accoucliements, p. 8S|. Hi iitiii;i. d'Aiihovai,; Diet, do mrd. chir. ol hyg, vöt.; 2' Edition; T. V, art. Rupturode
In mntrice, p. 102. I.uossk; TraiU do pathologlo vötdrinalro; T. III. p, i?-,^. i.w/.ii.i.dTTi-lii.o.xsAXTi ; Manualo di Ostotricin veterinaria, p. 816 el 410. I.kkontb; Mi'moiri' sur rebstdtrlquo v6törinaire ; in tiim. do la Sim1, cent, de mod. vet. •
T. V, voy. p. IT I. I.bcoq, do Bayoux; M^moire sur lo pari laborioux ; in Möm. do la Sm-. v6t. lt;lii Calva­dos et do la Manche, nquot; \ I; voy. p. l)s. Leoiiain; Gestation extraordinaire choz nno chfewe; in Annalea da mod. vdt. do
Bruxolles, isi;r,, p. 124. l.oi is; ('.as extraordinaire de rupture presque complete dr In matrico choz uno lumont #9632;
guärisen; in Rocuoil do mod. vol., 18GI, p. 050. Phrsseq; Chute du fuutus dans la cavitd abdominale b la suite dune rupture do Tuti!-
nis; in Journal dos vol. du Midi, 1840, p. ;i5.s. Rainard; 'I'raiio complet de la parturition; T. I, p, 444 et T. 11, p. 804. suiou; Traitö thöorique et pratique de la science ol do l'arl dos accouchemonts
p. 628. saissoi.; Quelques fails sur los maladies dos organoa do la gönöratlon; in Rocuoil do
mod. vol., 1828, p. w:gt;
Su.vr-Cvii. — Ob3tolrii|iie.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;,', :i
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(17 inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ACCIDENTS CONSfiüUTTFS AU PART.
Si;timi;i,/; Dötacliemsnt complot dr l'uiärua choz uno vaclio; in Annales do mod. vol.
do llnixdlis, I860, p. 88S. Skukks; Excision do l'iitörua choz la vaclio; in Journal dos vöt. lt;lii Miili, lH:iS, p, 21quot;. Vatbi.i Observation de rupture do In matrlco pendant la gestation; /laquo;Journal prat, do
mod. vi;t., isv';. p. 250i VoDNQ-lluSDANB; Deux (quot;i^- do vc'iivcrscinciii avcc rupture de l'utöpusi in Rocuoil de
mod, vol., 1864, igt;. 80S, •••-, Exiilcdration d'uno come de l'utörus dans la vaoho; in Journal do mdd, vöt. do
Lyon, 1851, p. SST.
T Plaies ii diohlrures du vagln,
Aironfi; Observation do perforation et däcbirure vagino-roctale pendant lo part; m
Annales iilaquo; mod. v6t. ili^ Bruxelles, 1801, p, 115. I'.m Mi;isTi;ii ot liii;ir; Tlilerftrztlicho GoburlshQiro, |). 301. lUiiv ; nonvcrsomonl du vagin choz une vaclio j dllacöration do ia muquenso do cot
organo par la morsuro d'uno truie ; in Annalea de mod. vut. do BruxelloB) isj.v
]gt;. 225. Cazbadx ; Traitd thöoriquo o( pratique de l'art des accouchemonts, p, 7.S'J. Chvzeli De l'avortement; in Journal iliiior. et prat, do m(Sd, vol., is.ix', p, 153 ot306i
voy, p. 210. Danoiiirux; Parturition laboriouso, etc.; in Recuoil ilc mod. vöt., 1830, igt;. 104, Dupont, do Bordeaux; Di^s flstules vaginales ; in Recuoil do mod. vöt., IS.'iS, p, 105T, Paviik, doGenövei Le vötörlnairo campagnavd, p, 3(J0. Field; Rupture du vagin el hornio vaginale chrz uno jumont; avortomont concomitant
chezuna autro; in Recuol) (!lt;' mod. \('.\., IH(!1, |). 1031, Of.\.\.t\ Pathologie bovine; T, III, p. 641. Gmoisj Pai'turitlon contrc nature obsorviSo olioz uno Jumont; In Recuoil Ui; mod. vOi..
I S.V.I, p, 111.
Ill i;tiii-.i. n'Annm \i.; Dictlonnalro do mod. chir. ot liyg. vötdr.; T, IV, art, PdnWe, Jouet ; Nouvoaux exomploa do partupition pap I'anus; in Recuoil de, mod, vöt,, 181:).
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et do la Manche ; T. VI ; voy. p. us. l.Miiiin riii;r.: Tumoup utöro-voginale (flstulo pocto-vaginale); in Annales de; möd, vöt.
do Bruxelles, 1800, p Oil. VIoingai ; Papturltions laborieuses compliquöos do döcliiruroa diverses; in Annales do
möd. vöt., isi;. p. 400, Rainard; Traitö complot do la parturition; T. 11, p. .'iis. RivifeiiE ; Cystocölo vaginale, suite do la döchirure Uu vugiu pendant lo pari; in Journal
do möd. vöt. do Lyon, 1807, p. 230,
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:)quot; Tlirötnbua du vagln,
Cazbaox ; Traitö Iböoriquo et pratique do l'art des accouchoments, p. 013. Joulin; Traitö cotnplet d'accouchomonta, p, 874,
Saooia ; TraUe thöorlquo el pratiquo do la acionco et de Part dos accouchomonts, p. 510.
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V.UilNITi:.
075
Samson, do Motz i Operation (voginotomio) aouvsnt Indlsponsable apvös lo pari labo-
PIOUS) in tlOCUOil lie mril. VÖti, ISO.'!, p. lOö.
4deg; Kelamp;chemont doa sympliyses.
Cazeaux) 'i'raiii' ihöoi'lquo ot prattquo do l'arl dc* accoucliomenta, p. :ii().
lt;;n,is; RelAchomonl do la aymphyso iaclito-publenna el do I'artioulatlon saoro-iliaquG ;
in Journal dos vöt. lt;Iü Midi, (868, p, #9632;iis. Joulin | Traitii complel d'accouchomontai )gt;. I?03, Sauoia; Trail'' tliöoriquo ,ol pi'atiquo laquo;In la actonco li do Tan lt;li's accoucheraenU,
ii. HO.
LITRE quot;V
MALADIES DES FEMELLES AI'MKS LE PART.
Nous avons fail connaUrOj h L'occasion (U's siii/i:s du/xir/' V.Ir'' parlio, livre IV, chapltro iv), l'ötat physiologiquo d'uno fomolle qui vionl dc meiirc has; nous avons signalö particuliöromont ä l'attonlion du lec-leur, la pldthore, qui rösulte do l'ospöco do reflux dans la grando circu lation do toul lo sang (|iii jusque-lft avail sorvi ä ralimontalion du footus, el Vibrnnlement nerveux, consöquonco des efforts et dos doulcurs do la parturition. II est lacilc do comprendro que, on raison do cetto dispo­sition organique, la femollo doil ötroparticuliöremontimprcssionnablc aux causes morbiüques et, par suite, oxposöo plus qu'uno autro ä di­verses maladies, lesquollos ompruntcronl en outre a Vetal puerpiral uno gravitö oxceptlonnollo; c'osl on offol ce qui a lieu. A la verile, les maladies qui sont sous la d6pendance immödiato du part no sont ni aussi nombreuses, ni aussi fröquontes, ni aussi variees ehe/, les fe-melles dc mis animaux domestiques que choz la fomme ; elles tiennenl copendant oncoro une assez large place dans aotro pathologio v6t6ri-naire, ot möritent incontestablomenl toute notro attention. Ce smii elles quo nous allons 6tudier dans CO livre, on limitant noire elude ä relies (iui reennnaisseul evidemmenl pour eanse prödisposante essen­tielle Vciai pue7'pöi'al. Tidies sont la vaginite, la mdlrile, la mdlro-peri-tonite, la fidvre vitulaire, la fourbure suite du part, la mammite, que aous allons passer successivement en revue dans I'ordro lt;|ni vienl d'6trc indiqu^,
CHAPITRE 1
VAGINITE.
La vaöinite, — Inflammation do la muqueuso du vagln, — esi asscz rare, eoinine maladie Isolde, ä la suite du par! ; prosquo toujours ollc accompagno la mehiie, ot dans ce ras, c'ost cotte dornlöro, toujours
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676
MALADIES DES FEMELLES AI'UKS LE PART.
boaucoup i)liis grave,qui absorbo, amp; bon droit,toute I'attOQlion du pra-ticion. Toulofois, l'inilaramalion du vagin poul ;mssi exister souli'. Elle reconnalt alors pour causes ä pen pros oxclusivos los mancouvres plus du imiiiis longuos el p6niblos d'une parturition laborieuse, lo passage d'un lu'ins irop voluininoux, los rrottemonls prolongös do la main do raccoucheur ou dos instruments d'obstotriquCi los plaios, los d6chi-ruros, los pressions opöröos par les uns ou los autros de cos corps sm la muquouse vaginale; parfois aussi lo conlacl d'un corps mis ä tle-meuro, d'un possnire par oxemplo, dans la cavitö du vagin, 11 n'osl jias impossible non plus qu'olle suit (l(5termin6o par mi rofroidissomonl suhit de la peau, ou ringoslion accidonlolle d'une can Irop froido, ou toute autre cause capable de supprlmor ou do troubler les fonctions dc ronvoloppe cutanöo; mais cola esl lres-rare, i.c [ilns habituollemont, ccs dcrnicrcs causes prodllisonl nnc mclrilc, imc mötro-vaginito OU nnc mclru-pciilonilc, piutöt qu'uno simple vaginito,
I'ii gonllotnont pins ou moins considörablo des 16vros de la vulve, la rougour \ive, cramoisie, brunfttre ou livido do la muquouse vagi­nale; des marbruros, des eccbyraoses, des excoriations, parfois, mais rarement, des pblyctöncs sur cette memc muquouse; la chalour brü-lanle percne par la main ongagdo dans lo conduil vaginal, la sechc-rcsse de SOS pamis, lels soul, an delml., les symptdmes OSSQnlicHs do eolte maladie. symplömes auxquols so joigncnl prosquo loujours do la dvsnric, dc la constipation, nnc ardour prurigineusc, quo l'anlmal ma­nifeste on cherchanl ä frottorson derricrc contro les corps qui smil a sa portöe, el cnlin nnc fiamp;vre plus ou moins intonso selon les cas, mais on iicneral muderec ipiand la vaginito cxislc seule.
Aprcs mi mi deux jours, la söcberesso fait place ä uno liypersöcrötion do la muquouse, qui so traduil par un dcoulement vaginal, d'abord s6-roux, clair, limpido ou I6görcment sanguinolont, lequol s'öpaissil pen äpcn.dcvicnl scro-pimdenl ou mucoso-purulcnt, s'attache aux crins dc la queue, qu'il salit, ainsi qu'fi la face inlerne des cuisses el degt;-jarrets. Gel öcoulemcnt, qui dovienl biont6l lo symptöme dominanl el pour ainsi pathognomoniquo do lavaginile, osl parfois asscz Acre poui' irriicr les parlies sur lesquolles il Lombe, el produiro lour depilalimi ou meine leiir cxcnrialmn.
En g6ndral, la vaginito aiguö simple, idle quo nous venons de la decrire, n'osl pas nne affection bien grave. Aprfes hull a douze jours, ccs symptömes dinainuenl pen a pen, el olio so lormino par resolution, soil sponlancmcnl. soil h laide de quolques soins. II peut pourlanl arrivcr qu'olle affeclo uno forme boaucoup pins grave, Baumeister la \iie revelir la [(hiiic diphtheritlque choz line vache qui avail mis has quolques jours auparavant. Getto vache mourut le troisiöme jour, et, a I'autOpsic, mi Ironva, imn-senlemenl. lo vagin, mais encure Inlcriis. remplis do productions psoudo-membranouses. Do plus, nne autre vache. voisine do la premiöre, qui avail vele depuis quatrc semaines,
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VAGINITE.
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contracta, iraquo;'ii do jours aprbs, la tnömo maladie, donl olio (nourul 6ga lement. II somblorait done, d'aprös cola, quo, sous cotte Formo, heulaquo; t'ousomont forl rare, la yaginite aurait dos propriötös conlagiousos, contro lesquollos le praticion dovraltso loniron garde.
Uno autro torminaison, oncoro assoz communo, do la vaginilO) c'osl lo passage ä l'tiat chrimHiue. Dans ce cas, les sytnplömes aigus so dissi-pont peu a pen ; l'app6lit t'onalt; muis röcoulotnont vaginal porsiste on augmonte. Ordinairomont blancMtro, muqucnx, lilant, Inodore, re ((ni constiluo co qu'on appello la leucorrhöe, il peut res tor opals, imru-lonl ou sanguinolont, acquörir uno odour aigro, ou lade, mi ])liis cm nidins ropoussanto. T.c plus habituollomont continu, eel ficoulemont pt'iil aussi 6tro inlermittont, et ii so montre alors plus parliculiörencionl quand la femollo urine, ou bien pondant la marcho, surtout ä une allure un pen rapide.
Sous cotte forme, la vaginito poul porsistor presquo indöflnimont. Pendanl longtemps la santö g6n6rale n'on csl pas sonsibloraont alToctöo; cependant, rirrilalion pormanonlo dont les organos g^nitaux soul lo siög'u Unit par amener dos troubles assoz graves ; la rcmollo maigrit, son lait (11111111111', olio entre souvent i'u chaleur ol n'esl quo difflci-loment föcondöo; en un mot, la vache affeetöo do vaginlte chroniquo peutdovenir taureliere. Enfln, les tissus pouvent s'indurer, acquörir une consistance comme lardac6e; les parois opposdes du vagiu pouvent inrnu' conlracter entre olios des adhörences iraquo;lus mi moins solides, coramo l'n constatö M. Lafosse, on 1854, sur uno vieillo jument.
Cost oncoro ö la vaginito chroniquo quo Ton doil rapporler, comme ä lour cause, ces productions fongueusos si fröquontes dans lo vagin de la chienne, quo tout le monde connalt sous le nom de condyldmes, La cause la plus ordinaire do Cos n6oplasics es( pout-6trelo colt, #9632;— adhe­rent, (#9632;(iimne 1111 sail, ehe/, le ehien, — el les violences auxquelles soul
si souvenl en butte les animaux accouplds dans cotte espöeo, plutöl line la parturition ollo-möme; celle-ci peut cependant aussi avoir sa part dans lour production, el nous avons dö en consöquenco les signa­ler ici. Quo! qu'il en soit, les anatorao-pathologistes ne soul pas encore parfaitoment d'accord sur hi nature reelle do ces Ibngositds; les uns les eonsidereut eomineilospapilldmes,' lesautres commodesöpithdlidmes, MM. Orestc et Falconio, qui adoptenl cetto dorniöro opinion, les derri-venl en ces tonnes;
laquo; Vepit/ielidme qui se d6veloppo dans lo vagin do la obionne a une forme particuliöre; tantöt il csl, limitö ä un seul poinl ; tantöl il est r6-Iland 11 sur une multitude de points; 11 (ins en avons dhsorves qui lapis-saienl. touto la surface du vajiiu, a hupiellc ils donnaicnl laspecl vil-
lenx el, inaineloinie.....Quelle (pic soil la forme sons hu pi (diese prcseulc
la ncoplasie, eile, a uno conlcur rouge do chair musculairo, qu'cllo ne pord qu'aprös avoir 6t6 s6par6e du point sur loquel eile est implantöo et aprös avoir sejonrnc sept ä bnit heures dans I'eaii. h;ile devicnl alms
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MALADIES DES FEMELLES APHES LE PART.
blancbätro, on mloux, d'un blanc mat. La consistance do cos produc­tions csl mollc, et ellos (ill'rt'nl si pou de resistance qu'il ost difQcilo laquo;ic {es maintenir aver ics ongles ou les pinces pour en faire ['extirpation. I'.lles saignenl an moindro attoucbomont,..
laquo; La structure de res n^oplasies rdsulto d'une partio rondamontalo el do parties accossoiros, La partie Condamentalo osl repr6sont6e par l'616ment öpitbölial (cellules pavimenteuses ;\ divers degrös de dövolop-pement, epilheliimi micleaire, noyaux librcs, öpitbölium cylindrique) plus im moins nuMe ä de la substance amorphe. La partie accessoire est t'urmee d'un lissu (Ibreux hyalin.cpii constitue le stroma du nöoplasme, eL de vaissoaux sanguins. Dans I'6pitb61i6me nucl6aire du vagin de la cbienne, le stroma Qbreux esl exh'einemenl rare, laudis quo les vais­soaux sunl trös-abondanls ; o'ostco qui fait quo celle neoplasie saignc au plus Idgor attouchemonti el coqui lui donno sa couleur rouge do chair musculaire. raquo;
Le traitement lt;le la vaginite aiguQ esl simple, facile et prosquo tou-jours suivi do sneees. Quelquos solus hygldniques, la diele, la demi-diele on mi rdgime drlayaul, suivanl les cireonstances, line potllo sai-liiiee, donl on penl ineine se dispenser le plus snnvenl, tols sent les nioyens iieneranx a nielli'e en usage. C.ninme moyens locaux, des in-joctlons vaginales eninllienles el calinantes, avec la deeoelion de nianve, de morollo, do totes do pavot, auxquellos laquo;m pent ajoutor quolques gouttes do laudanum, Injections quo l'on r6pöte matin et soir ot quo Con continuo jusqu'Jraquo; ce quo rerelhisme inflaramatoire soit sufflsam-nienl apaise: ])iiis des injections rondues 16göromontastringontos par I'addlllon d'un pen d'exlrail do salnrne, dVilnn ou de Sulfate do /.ine, pour tarir lJ6coulement vaginal; un pen d'acido phdniquo, do perman­ganate de potasse, (li^ chloruro di^ soudo, en remplacement des sub­stances preeedenles, s'il s'agit do lain' disparaitre la inanvaise odenr de l'öcoulemenl : lels sonl les moyens trös-simples qui, presque toujours, sufflsonl pour obtenir la gudrlson de la vaginite algufi.
Quand In maladie esl decidement passöe ä I'elal cbronique, la gud-rison esl toujours bcaucoup plus difficile. G'est encore aux astringen Is qu'il la 111 s'adresser dans ce cas; sen lenient, on les emploieraplus con-cenlrds et on persistera longtemps dans leur omploi, Parfois, il sera avantageus d'avoir rocours ä de I6gers cath6r6tlques, une solution an 100deg; on an 80deg; de hitrate d'argent par exomple (nitrate d'argent 10 ou w2i) grammes par litre d'eau). II pourra ruömo eire utilo d'clahlir un point de derivation loin du siege du mal, äTaidc d'un selon au poilrail on de toul anlre moyen analogue. Si Ton a reeours aux vösicaloires, on se rappellera quo l'action irritante de la cantharidine se porte, en vertu d'une sorto d'aliinile 61ective, de prelerenre sur les organes ge-nilaiix, el Ton remplaeera, dans le vesieatoire, la eanlharide par (fan-Ires epispasliqurs, tolsquolc garon ou le thapsia par exemple.
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V.UilNiTK.
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lOiilin, si rßcoulomont vaginal est entrolonu par des productions ronguousos, — papillömos ou 6pilh6li6inos, — si communos dans la chienno, ii osl clair que la pivmu'ro indicalion consistora dans la dos-trucllon do cos nöoplasios ; raais on n'oubllera i)as avec quollo 6ton-nanto l'acililö dies repullulont sur place, m6mo ajjii's ['extirpation la plus complötG en apparonce, alln do ne pas promotlro I6görocnonl unc guörlson qui, on cas paivil, n'est rlen moins que cortaino.
Avpendlco. — Dans coqui pröcödo, nous avons considörä la vaginilc exclusivoraont commo maladio consöoutivo au part; c'ost pourqüoi nousn'avons rien dit, ni de l'öruption pustuleuso qu'on obsorvo quol-quefols au pourtour des organes g6nitaux de la jumont, 6ruption g6-n^ralemont dosignöo sons lo noni d'exanthdme coital ot qui ti'est, lo plus souvent, ainsi que nous I'avons d6raontr6, Uourn. demdd. vdt. de Lyon, I8()H) qu'une des formes du Horse-pox; now plus (pie de la va-glnlte quiestl'un des modes d'öxpression do la maladie du co'it. G'esl quo, on eflot, toutos res maladies soul Lrös-dlfTörentos do la vaginite postpartum, et ne rentrent pas dans lo cadre que nous nous somracs Irace. II en esl, de meine de cotto vaginite contagieuse, essentlellemonl dillerenle des doux affections precedenles, qui a ele ilcei'il,c avec i)lngt; mi moins de details el d'exaclilnde, ehe/, la vaelie, par Morier el Gohier, ohez la jumont, par Lautour ot Sajous, otquo nous nous bor-uons 6galoment ;\ mentionner ici.
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(iSOnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; MALADIES DES FEMELLES Al'liKS LB PART.
CHAPITRE II
MKTHITK ET METUO-PKItlTOMTi:.
Nous döcrivons ioi, dans un m6mo ohapitre, la mitrite ot la mötro-peritonite, Ce ii't'si pas quo I'inflammation de la muquouso ulrmic nc
puissc cxisli'i'sans cello du pc'i'lloinc ; inais res deux maladies cocxis-
tenl si souvenl ä la suite du pari; ii y a ontre elles tant et do si grandes analogies an point do vuo do la sytnptotnatologio; il osl sou-vent si difflcile dc les distinguoi1 sur le sujet vlvant ; onlln dies onl tant d'indicalions senibtables, que, aprös müros i'öflexions, nous nous sdinmes decide'' ä les rennir dans une description Commune, Nous evi-terons ainsi des röpötitions pour lo moins inutilos, el des distinctions, justiflöos peul-ötro en thöorie, mais donl la pratique no pourrait tirer aucun profit.
Par contro, nous s6parons trös-nettomenl la m6tro-p6rilonlte do la firrrc vttulaire, quo nous 6tudiorons dans lo chapitro suivant. Nous savons que nous nuns 6Ioignons ainsi do 1'opinion suivie par boau-coup d'autours allomands ot Italiens, pour losquels la m6lro-p6ritonile n'osl qu'une forme do la (lövre vitulaire; mais, toul en rondanl pleine justice a lours travaux, donl nous avons largement proül6, nous ne pouvons, sur ce point, adopter leur maniöro do voir. Bux-in6mos re-connaissent, du resto, quo ce qu'Us appollent ßevre de part awe carac-leres inflammatoires pridominants (Rueff el Baumeister), forme inßam-matoire duprocessuspuerpdral (Lanzillcdli-liimnsanti), n'est rien aulre chose qu'une maladie do naturo puremeni inflammatoiro, une mitro-pöritonite : tandis quo la forme iorptde, nerveuse, paralytique (les noms varienl suivunt les auteurs) du mfono processus difföre do la premiöre par ses syiiip(umi'lt;, sa marche, ses 16sions, sa nature. N'est-co pas une raison sufflsan to pour s6parer compldtemont, comme nous le faisons, ccs deux formes morbides; sur tout si nous considdrons que la premiere, — la meieo-perilomic, — penl so rencontrer,el se rencontre, on uffet, chez Ionics les especcs ammales, landis quela douxiöme,— la vcrilable (lövre vitulaire,— n'existe, do 1'aveu do ions, que chez lavacho seule?
Do meine, nous nous refusons absolument ä dlablir, soil cntro la meli'o-pei'ilonilc de nos fcmolles domesliques, soil ontre la iievre, \i-inlaire de la vacbo, el la ßbvre puerpirale de In femme, aucune analogic, aucun rapprochement. Sans entrer id dans la discussion approfondie des motifs qui nous portent ä refuser ce rapprochement, si souvent es-say6 par d'anlres, nous dirons que la Iievre pnerperale de la femmo esl considöröo aujourd'hui par les auteurs les plus autorisds comme une maladie spdeiale, pour no pas dire spdciflque, dill'erenle de la melro-perilonite, avec laquelje olio a ele trop longtemps confonduo, rcmar-
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MJSTIUTB ET METRO-PEIUTONITE.
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quable par sa tondance ä rovölir lo caractöre dpidömique, ot jouissanl tres-probabloment, — nous no voulons point tranchor uno question en­core döbattuo ontre naödecins, — de propri6t6s contagieusos. Bn vollö plus (|iril n'i'ii laut, ä notro avis, poücötablii* uno ligno do dömarca-lion lranoh6o entro cetto maladio ot relics auxquolles on a voulu l'assitnilor, faule do connaissances süffisantes on pathologio comparöe.
Nous pourrlons dövelopper plus longuemenl les considörations qui pröcödont; mais celn sufllt, ä notrö avis, pom' bien (Stablir, ol aussi sans douto pour justifler, io poinl do vue auquol nous nous plagons dans l'ötude quo nous allons fairo de la mdlrite et de la mötro-pöri-loiii((^ des femellos nouvolleraent accouchöes,
.Viiisi comprise, relic double mnladio esl loin d'ötre rare; eile peul so montrer chez toutes nos fomelles domestiques; ollo passe pour ölre plus IVecjnenle rhez la junienl ol surtoul chez la vache, saus quo, peulrötre, cetto opinion soll appuyöo sur dos statistiqucs cliniqnos bien rigourousos; co qui esl certain, on toul cas, Q'est quo los aulres osperes nVu sonl, poinl ä l'ahri. Go qui esl 6galeiTienl incontestable, e'esl, CJU0 e'esl, toujours nne maladie grave, ä inarehe rapide, el tl'ös-SOUVOlll iiun'lelle.
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Symptömog,— On'il s'agisse d'une mötrite ou d'uno m6ti'o-p6ri-tonite, la maladie dehule, im, denx, trois jours apies le part, qucl-quefois cinq ou six, mais raremont plus tard, par im frisson föbrile pins mi moins apparent, suivi bientöl d'une 616vation notable do la torapdraturo, En möme temps, raniraal devienl triste, l'appötil dispa-ralt, la rumination cosse, le poil so hörisse, lo pouls s'acc616ro (60, 70, etjusqu'ä UM) pulsations par minute chez la vache ot la juraont); il devient potit et dur; la respiration so presse, la boucho esl chaudo, plus ou moins p;\leiise, les mnqueiises apparenles sonl injerlecs ; la seerölion larlee devienl moins abondanle el liienlöt se laril toul a
faif, les mamollos diminuenl do volume v[ devionnont Hasques. Des coliques so montrent, quo l'animal manifesto parses tr6pignemonls, par l'agitation de sa queue, par son regard dirigö vers le llanc. et, assez souvont, par des efforts expulsifs pins on moins 6nergiques. Un autre symptöme trös-signifleatif, el qni no manque Jamals, o'esl la lu-m6faction des organes externes do la g6n6rntlon el r^couleraenl par la vulve d'un liquide de nature variable suivanl la periode do la ma­ladie. D'ahord serenx el pen aboudaul, de eonleiir rlaire, jaiinäli'e on rougeätro, ce liquide s'6paissit pen ä peu, augmento do quanlit6, el so modifle suivanl, les terminaisons diverses vers losquelles marche la ma­ladie. La main inlrodulte dans lo vagln lo trouve brftlanl; sa muquciisc esl rouge, gonflöo, Ires-sensible, snrlonl vers le col, qni esl engorge, ehand et trös-doulouroux, II n'est pasdoutoux quo la fcmelle n'iprouvo do vives soilffrancos dans le venire el lo bassin ; sa plnsinnoniie, son regard anxieux, son altitude, sa respiration plaintive l'iiidiqnenl assez;
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682nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; MALADIES DES FEMELLES APnils I.k PART.
mais, quoi qn'on disonl los anlours, (|iii so röpötonl bus los uns los autres trös-fldölomont, il n't'si \gt;ngt; loujours facilo do döcolor cos dou-lonrs par la prossion oxorcöe sur I'abdomon ; souvonl raömo roxplo-I'aliou roclalo no donno ä col ögard quo dos rensoignomonts iuccr lalns : parfois copondanl on trouvo, par co dernier naodo d'exploration, lo rösorvoir utörin plus voluminoux qu'il no dovrait l'ölro ot plus on moins distondu par des gaz. La jumont attointo de raötrite on de m6tro-p6ritonito roste dobout, los rolns voussös et inflexibles; los autros fornollos so couchonl prosque dös lo döbut, ol rostent, on gö-a6ra],couch6os tanl quo duro la pörlodo aiguö do la maladie,soitqu'ellos no veuillont, soil qu'olles no puissent so relover, Cola est surtout rc-tnarquablo chez la vache, choz laquello prosque tous les auteurs si-gnalenl lo d6cubitus commo un symplömo hälil' el constant de la me-Irite, sj'mptömo lt;|irils al Iribuont ä la parali/sie du /rain nostdrieur. Getto inlerprötation n'osl peut-ötre i)as trös-exacte; peut-6lro le döcubilus est-il du a ropuisc'iiKMil norvoux produil par la violence du mal. plulöl qu'ö uno paralysie v6rilable : quo! qu'il on seit, la böte, uno fois couchde, tantöt rosto Iranquille, commo anöantlo par la doulour, tantöl s'agito plus ou moins sur la litiöre ; olle tnclino do temps h autrc sa töto sur lo cötö ol la dirige vers lo Haue, commo pour indiquer Ic siögo de ses soufl'rances.
Quolques autros symptömes so joignonl ordinairomonl ä ceux qui pröcödent. Parmi ces symptömes accossoiros, los plus importants sonl iles 6ructations el möme dos rögurgitations acides, loballonnomentdu rumon chez la vache ol la brebis, uno constipation opiniätre choz (mis les anlmaux.
Quand la pörilonile so joinl ala mötrite, il so Tail toujours, ol trös-rapidement', un 6panchemonl de sörositö (laus la cavilö abdominale. Lorsqüe cetöpanchemonl csi im peu notable, on pout lo reconnaltroä l,i forme du ventre, q,ui rosto ploin, arrondi, aprös plusiours jours de diöto absolue, commo si l'animal vonail de faire un repas copieüx, ö la malitö de I'abdomon percutö dans les parlies ddelives, contras-tant avoc la rösonnance tympaniquo (U's rögions supörieures, vers les-i|U('lli!s diil 6t6 iclniilrs les iulcsliiis remplis de gaz, et i'iiliu au mou-vemont do flol du li(|iii(l(', perQii quand uno main resto en ropos, appliquöo a plal sur un poinl do I'abdomon, pendant que l'autre frappe un coup sec sur un poinl opposd. Mais, nous lo röpötons, 11 faut, pour percevoir cos syi^ptömos, (|U(^ lo liquide existo oxi notable quantity ; quand il ost peu abondant, co qui csl la rögle, rlen no ddeöle sa prö-senco, et la pöritonite ne peul ötre que soupQonnöe, d'aprös la gravitö des symptömes observes.
VormlnalBons, —#9632; La marche de la maladio csl toujours trfes-rapido) en quelquos jours, cllc1 arrive a sou apogöo Ol SO lennitie de I'mie OU l'autre des maniöros quo nous allons dire.
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METRITE ET METBO-PERITONITE.
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1. —Quolquo grave (|ii(' soil la mötrito, —el o'ost suns conlrodil I'uno des maladios les plus gravos qui puissont attoindro les Fomollos aprös lo part, surtout lorsqu'ollo s'ai compagno do pdritonlto, — t'llc a'ost co-pondant piis toujours mortollo, II osl möino romarquablo laquo;Iraquo;' voir avoc quello rapidilö i'amöliaration so pronoaco parfois, surloul chez la \a-clie. Quolques heuros sufflsent souveni pour .iiiiciu'r. dans Total do la malade un changomenl tel, qu'on a quolquo peinc h s'en fairo uneid6o quand on n'en a pas 6t6 t6moin; c'est au poini qu'on so demando si o'ost bion h une vöritable nuHrilc que I'on avail affaire on paroil cas, Lo soir, en offet, lt;in avait laissö la fomollo (laus uno situation des plus graves, presque d6sosp6r6o, ot, 1(^ londomain matin, on est tout 6tonn6 ilc la trouver dobout, Id'il linapido, la physionomie libre et d6gag6e, prodiguant des caresses ä son petit qu'ollo avait d6daign6 ou ropoussd jiis(|ue-la. Ello u'esl pas gu6rie,sans douto ; maiselle osthors do danger, ot quolquos jours do soins achövoront do la rötablir trös-rapidemont,
2.—Maisil s'onfaut bien que cotteheureuse tertninaison soil la plus rmpicnlo; bien pins souveni e'csl la inoraquo;'^ qui vient raettro fln ä la scrne morbide, deux, quatre, six join's aprös lo dehn I do la maladio, parfois un pen pins lard.
Aloes, tous les symptomes s'aggravent; la tumöfaction des organos nenilatix augmento et so propage aux mamolles, aux mombrosabdo-minaux ; la vulvo so couvro do laches occhymotiquos, se refroidil ; I'c-coideinenL vaginal devient hrimälre, icboreux, el rcpami une odour putrido des pins infoctes ; la temperature s'abaisso brusquement, lo corps se, couvro d'uno sueur froide ot gluante, surtout chez la jument, Ol la malade expire, lanlul dans nnc adynaiuie profonde, lanlulan mi-liou dc:s convulsions.
La mort, quand ello arrive, pent 6tro delerruinec, soil par la violence nieine de rinilainmalion el sou exlcnsion ä la sorense pcriloneale, soil par la ganffrdneie la matrice, torminaisonplus rare qu'on no le croyail autrofois, mais copondanl possible; soil enfln par septicdmie, c'osl-h.-dire par l'absorption des produits pulridos oxistant dans la matrice, leur mclauge avec le sang et l'empoisonnement vöritable de tonic l'c-conomio par cos produits einineuuiunit dcleli'ics.
Du resle, dans tons les cas, la niarrhc do la maladie resto ä pou pros la ineme et les syiiiplömes soul pen diU'crcnls ; si bien que les mcillenrs praliciens avonenl qne, malgrd 1'obsorvation la plus attentive, 11 lour a elc, hahitiielleincnl impossible de predire, avanl. 1'autopsie, quelle (Mail, ccdle de cos terminaisons qw avail amene la mort (Vigney, etc.).
;i. — Enfln, dans d'autres circonstances, la maladio passe ä l'ölat chroni-que, Alors, les syinplöiucs les plus alai'inanls diininnenl pen a pen, la I)6t0 se relcve, parail moins ahallne, relronve un pen d'appötit. Mais la convalescence, nc s'clablil ])as IVaiiclieiucut ; les mamolles reslcul Basques etvides; la vulve se (lelnmclie, mais l'öcoulement vaginal porsiste ou augmento ; il est tantöt blancMlre, glaireux, kucorrhöiqtie,
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— lantöl grislltro, grumoloux, rcssomblant pins ou moins ä du Inil caillö,— tantöl rougoAlro, brunlllro, sanguinolont; —loujours plus mi moins odorant, ol souvonl d'uno Cdliditö oxlrötnamp;mont ropoussanlo, surloul lorsqu'il est enlrotonu, comme il arrivo assoz souventohez la vacho, \)nv le s6jour el la d6composition dans rintörieur do rulenis, des enveloppes oil de quelques parlies du fcolus lui-ra6mo (V. non-döli-urance, ri'ifutum du ftfins).
Dans quelquos clrconstancos, bion quo lirrilalimi do la tnuqueuso nlöriuc porsiste, sun col so i'ossorro, les produils do la söcrölion rnu-coso-purulonto dont olle osl lo si6go, nesontplus versös immödiato-incnl an dohors, ils s'acoumulenl dans la cavitö utdrine, et l'öcoiilo-nicni vaginal so suspend pendant quolque temps. IMiis, aprös un temps pins mi moins long, l'organe dislendu i'öagit, so contracto, le col s'on-tr'ouvro, ol lo pus osl rejotö au dohors on grande abondance. Oohier, Ghouard, el quelques autres ont cit6 tlos oxomples do relic singuliöro forme do la mdtrlto chronique; ils mil vu laquo;los juments övacner aiusi ions les quarante jours, tons les mois, ol memo ä dos intervallos eneoro plus rapprochos, chaque fois huil, dix, douzc litres de pus, amp;. la suite do quelques coliquos, suivlos d'efforts expulsifs |)liis ou moins prononc6s.
Dans ios premiers temps, la femelloaffeetöe do niöliale olironiipio ne paratt pas beaucoup souffrir; cependant ello ne tarde pas 5 d6p6rir ; rile pen! Tappolil, son poil so pique, ses forces baissent, son l.iii taril; assoz souvonl rirrilalion dont los organos gdnitauxsonl lo siege, se Ir.i-duit par uu retour frequent des chaleurs ; la fcraolle devient ny;n;j/io-mane, taurelibre} ello no peut 6Lre f6cond6e ; eile maigrit considöra-blement, el Unit par succomher dans lo dernier dogrö du marasme ol do röpiiisomenl, si toulefois on ne so deride pas a la saorilirr, avanl ce temps, pour la basso boucherio. Quolquefois, cependant, ?l force do soins,'par un traitemenl dnergique ol rationnol, secondö par un bon rögiino, olle flnit par so rötablir au boul d'un temps trös-long.
lit'HioiiN aii:itoniii|iilaquo;vs. — Les lesions essoiil.iolles se ronronlroul dans riilörns el sur le pöritoine. Cos demiöros manquonl s'il yaeu simplo-menl mdlvite; ollcssonl parfois prödominantes, au contraire, danscer-
lains ras do melro-pörilouile.
Iquot; /'/niis. — Dans In ravilo iilerine, on trouve oonslammeul line sorte do putrilage lie-de-vin ou grisätre, forme par du sang 6panch6,
dos debris de nii;nibraiios foelalos, dos produils do la serrolion do la
muqueuse, le tout dans un 6tal do decomposition putride plus on
moins avanroo el repandanl, uno odour Infecte des plus roponssaules. La ([iianlilö do CO liquide piilrido vario eonsiderablemonl, snivanl, Ios r;is; lanlol il on e\isle ä peiuo nn domi-lilro ; lankM on en tl'OUVe jnsqn'a di\, douze litres, et m6me davantage; Gnrlt, citd par Lanzil-lotti, assure en avoir rencontrö jusqu'ä 100 litres, ce qui, certaine-meiil paraitra diriirilo a croire ä tout lo mondo.
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MKTIUTi; ET METßO-PElUTONlTE.
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La naatrlco n'ost rovonuo sur olle-mömo quo trös-inoomplötomonl; aussi latrouvO't'on avGQ un volutno doux ol trois fois plus considöra-blo quo celul qu'ollo dovrait avpir si les chosos s'ötaiont passöos nor-
iiiak'UKnil aprös lo pari. Sos parois snn\ öpaissos, ivialtlcs, parnollios, Irös-rougps, inliliivcs de sörositö sanguinolonle, do produils iiillam-matoires, do jiiij|)ul('s purulenls plus ou moins abondants, On lt;lii möiiu' y avoir i'oncontrö do vöritablos abcöa pblogmonoux(Spinola), l('S(|iic'ls s'ouvrlraiont, s{]ii dans l'ulri'us, soil dans lo pöriloino. Sui-\aiil d'autrss obsorv.atours, notammonl Qloisberg, cos prdlondus ab-cös no soraioni rlen autro choso quo des caillots flbrinoux d6vo-luppös dans los voinos utörinos, ol plus ou moins ramollis, sur losquols nous allons covonir en parlanl dola phl6bilo,
La tnuquouso ulörino, 6paiäso, livido, raraollio, ecchymosöo par pla­n's, se montro couvorte cö ol lä d'oxsudaLs flbrinoux ou diphtböriti-(pu's, do caillots sanguins, quo l'ün Lrouvo principaloment a la surface ou a la base dos cotj'16dons (cbez la vaclu1;, caillots otoxsudals on voic plus (in moins avancöo do ddooraposition putrido. Aillours, co soul do vöritablos oscharros gangrönousos, sous forme tU^ plaques vcrdfttros ou grisölros, spongieuses, donuant au doigl la sensation d'un morceau d'araadou ; dos cotyledons mortitiös, grisdtros, exsangues, mollasscs el sees commo dol'amadou, vn partie dötacbds do. la muquouso.
II n'est igt;as rare do roncontror les grandes voinos utöiünos romplies pai'des caillots, ou, commo on dit aujourd'buf, dostbrombus, solides. Idaueliälres ou jaunalres, adherenls par quolquos points do lour surface amp; la paroi interne do la veine. el se prolongeahtplus ou moins loin, vors les gros troncs voineux, jusque dans I'bypogastriquo, lo tronc pelvieu, et, ineiue la \einecave, oil, dit-on, on les a qüolquofois reii-
roiiires.— Parfois ces caillots soramollissont, subissonl la döcompo-sition icboreuso, et, quandon diviso les parois utörinos, ilsapparaisscnl sur la coupe do maLiuTeä llguror dos lovers puruleuts, du volume d'un pois ä colui d'uno Hoix, qu'on a pris a tort pour de v6ritables abeös (Gloisborg).
Le vagin, les trompesdo Fallopo parlicipenl ä rinflammation, ol I'on pout trouvor cos dorniers conduits, notamraont, dilates, lours parois epaissies, iuliltroes, leurmuquouso rougo, gonflöo, couvorto d'exsudats Porstor, cite par Lanzillotti),
2deg; Pörüoine, —Lorsquo la peritonile complique la mötrito, on voil s'öcbappör do 1'abdomon, des qu'on ouvro cotto cavitö, uno plus ou moins grande quantity de sei'osite rougoätrc, I rouble, dans laquollc nagent des ilocons flbrineux jaunalres plus ou moins volumineux. Lu söreuso abdominale est d'uu rouge intense, parcouruo par do trös-nom-hrenx vaissoaux gorgds tie sangol parsomöo ä sa surface do productions pseudo-membraneuses analogues aux Qoconsqui nagontdans lo liquide. Les dillerenls organes qnVlle lapisse ont contractd onlre oux des adhe-renccs encore pen solides, mais qui fonl cependant entendre un 16gei'
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MALADIES DES FEMELLBS APRES LE PART.
craquoinent (|uancl on veul los säparer los uns des autres. G'esl ainsi quG soul röiinics par uno sorlo de glu ilbrino-albuminouso los divorsos circonvolutlons du colon, soil onlro olios, soll avoc la vosslo, soll avoc los cornos lt;'i lo corps do la matrice.
Parfolsces löslons, Indices do rinflammation p6rilon6aIo, so fontrclaquo; marcjuer sur louto l'ötenduo do lo söreuso; tnais, bienplus souvent, dies sont locahsdes, born6os ü la poi'lion du pöriloinequi lapisso la ma­trice ol los organes oirconvoisins,
II n'osl pas rai'o ([iio riiillainiuaüoii so propage an lissu ooiijoiuiit' du bassia. Ou Ll'OUVe alors CG lissu FOUgO, injoclö, iulillro do prodllits iiillaiiiinaloiios ol, inonio do pus, si la maladio a durö assoz longtemps. G'ost oo qu'on appolle lo phlegmon du bassin, complication grave, en­core pou ('indioo chez los animaux, mais bion connue olio/, la lonuuo, oti eile osl iri's-ri'doiilöo dos accoucheurs.
lquot;,uiiii, on poul trouvor dans les organes parenchymateux, dans lo foie, la ralo, los reins, lo ponnion.dos ombclißs, dos infarctus, dos alicös mötastaliques, lorsque la maladie s'est compliqu6e do phl6bito ou lor-niineo par rosorplion pnrnk'iilo.
Teiles soul, los losions do, la m6tro-p6ritonUe aiguß; quant ä colles do la molrilo rhroniqno; olios onl olö nioins him ölndiöi's. Les aulours sc bornent a signaler la prösenco dans la matrice d'une collection puru-lente lt;iu mucoso-purulente [tins ou tnoins considerable, do couleur hlanoluilro ou grisätre sale, d'odeur putride plus on moins pönötrante. Ils signalent aussi la couleur griso ou noire, I'dpaississement, lo ramol-lissoment de la muqueuso ulorino, I'inflltration, le ramollissemont ou, au contraire, l'induration dos cotylddons, l'öpaississement ot Pindura-lion do la muqueuso vaginale, v\, dans quelques cas, rinduration lar-daoöo du lissu conjonctifambiant.
M. Arch. Robinson Ills, v6l6rinaireö (Ireonook (Eoosso), nous a com-nimuipio une observation do mötrite chroniquo chez lavache, inlöros-sanlo surloiit on CO sonsqu'ollo ajouto quelques nouveaux dölails aua-lomo-pathologiques ä coux qu'on vient de lire. Voici cetto observation, malhoureusement un peu Incomplöle sous quelques rapports, ainsi que rauteur le rcconnall lui-möme dans la note qu'il a bien voulu nous remeltre:
Observation. Amu. Uodinson. Une vache, iiclnUec dans un ölal. de ges­tation Qvancöo, mit bas nalurellomonl cl sans aide, Irois gemaines aprds I'a-clial. [i'amöre-falx fill rejolö ooinme h rordlnalre. Lo vbau eluit bleu portanl ol vigouroux; mais la vacho no to, remit Jamals compltUoment des suites du purl; ello pesta maladlvo, pordit i'appälil, tnaigril, et no tarda pas a rendro par la vulvcj qui clait reside tumöflöe, un liquide blancliAtre, qni, plus lard, so monlra sirie de sang.
Quand M. Robinson la \ii,olle 6lail arrivdoau dernier degrä d'amaigrisse-menl; le pouls elait petit ot battail quot;-' lois par miiuile; les eornes, los oreil-Ics, les oxtri'iuitus, sans ötro bien froides, etaienl cepeiulanl an-dossous do
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MKTISITK ET MKriKH'KIUro.MTK.
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In lompöralure normale ; la vache mangealt mal; olle uvait, par conlre, uno soifinsaiiablc. Par la vnlvo s'econlait im liquidepurulo-sanguinolenlj los uri­nes, lo plus ordinairemonl claires, ötalont parfoia renduog troubles par lour raölango avoc lo fluido pröcllö.
M. Robinson diagnosilqua uno mölrile chroniqus, Jugoanl la maladlo Incu­rable, il consoiila do faire tuor 1'anitnal. Sou consell no liit passuivl, mais cc qu il avail prövn anna : la brio inoiirnt uno, semaiiio ajiros sa visile.
A I'aulopslo, il Irouva une ulcöralion de la muqueuso raquo;s'ölondant sur loute la surface de i'ulörus,raquo; donl los psrois ölaieat considörabletnent öpaissies. La vessiB et los wätdres ölaienl ögalonicnt öpaissis; ceux-ci, uolammonl, uvaienl acquis prtis de deux cenllaiölres de diamölre; 1c droll elaii un peu moins volumlneux qucl'aulre, Los reins ölaienl önormes, pros do qualro fois plus groa quo dans los condldona nolurqUesj ils conlenaiont plusloura abciis ronfermaiil im pus öpais ol jaunälro, molö d'nn peu de sang. — ition aulro a signaler, alnon los oaracloros Ires-aoonsös de Vuin inii^donl il n'esl guörc n6-cossäirc do purler d'alllours apres co qui a elö dilde l'etat gönöral du sujel (li.
11 esi plus quo probable qu'ily a ou, laquo;laus co cas, phlöbito utörino : qua quolques fragmenls de thrombus, d6tacli6s des voiaes enflammöcs el ernportös par la circulation, auront p6n6tr6, par im mouvemonl de reflux, jusquo dans los divisions des veines rönalos. I.a, ils onl dt s'arröter, d6terminor des obstructions capillalres, des infaretus, des inflammations, on un tnol toul lo corlöge ordinaire des accidents qui accompagnenl i'embolie, G'est ainsi, pensons-nous, (|iii! peuvont s'ex-pliquer rinflamraation' et los abeös des reins trouv6s ä l'autopsie, cl qui doivenl 6tro, sans aueun douto, considörös commola causo pro-ebaine de la mort.
Causes.— La causepredisposunte Qssenüdlle de la m6trito, c'esl ['dial de par/. 11 esl an moins douteux quo cette maladio all Jamals 616 observ6e ehe/ une femelle qui n'oiaii ni ploine ni nouvclloment ac-coueböe ou, avort6o ; tandis qu'elle osl commune apres ravortemcnl un la parturition.
Quani aus pamas occasionnelles, los mies sont directes. c'ost-ä-dire qu'elles agissent sans inlorm6diairo sur l'utörus pour on provoquer l'irritation, los autros sonl indivecles,
Parmi los premieres, il faul oiler : les manoouvres necessilei's par nn pari, laborieux, surtout quand (dies onl 616 longuos, p6nibles el elfectu6es par uno inain inhaldle Oll inexporimenlee ; les uperaliunraquo; obst6tricalespratiqu6es sm lo footus, lesblessuros des organcs g6nitaux qui en sonl quelquofois la cons6quence ; lo renvorsemont de la matricc ei son exposition pendant un temps pins on moins lung a i'action ir-
[1] A. lioiiixsox; communication Inödlte. — \\. Arch. Robinson, Jouno vdtörlnaiiv
il'iivi'iiir. ills ii'iiu vötörlnairo distingud da Groenock (ficosse), a fr6q.....ltd l'ßcole vdtö-
rlimiro do Lyon iic'iicimii hi plus grando partio da l'annöo is;). G'oal Ih qua noun i avons connu, ot o'osl ti cotto öpoqua qu'il :i igt;i''ii voulu rädlgor pom- nous d'aprös ses souvenirs oncore rdconts, l'obsorvatlon qu'on vlonl de lire.
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MALADIES DES FEMELLES APRES LE I'AUT.
ritanto dlt;' lair, do la paille el dosaulros corps dtrangors awe losquols sa surface Intorno esl tniso en contact; los manipulations, parfois si laboriousos, auxquoiles on doil so livrer pour obtonir sa reduction : cnlin lo sdjoui'dans la cavitö utörino des onveloppos tolalos nude (luelquos portions du Id-tus lui-niötne, qu'il n'a pas 6t6 possible d'ox-Iraire.
Toutos I'cs causes so compronnent tvop i)ii'ii d'elles-monies pour nu'il soil besoin d'insisler sur lour modo d'aclion. .Mais ii arrive souvenl quo lo pari, a (''ii'' des plus faciles et (U;s plus houroux, que la dölivrance s'est efl'ectu6e spontandmeni el ä l'öpoque vouluo, et ce-pcnilaul (in voit, deux, quati'C, si\ jours aprös le pari, la fomolle por-tlre l'app6tit, la vulve so tumöflor, la Qövro s'alluracr, on un mot, luus U's s\ luplümcs d'une in6lro-p6ritonilo grave se manifester. Cost, pour l'ordinaire, ä quelque imprudence ayanI amenö une perturbation dans les fonctions do rcnvoloppo cutan^o qu'il faul attribuer ce filcbeus nvsuliai. Tantöl la femolio aura ölt'' sortie trop löt, conduito ä rabreu-voir, a la promonado on au pdlurago, ot se sera trouvöo ainsi oxpos6o a I'impression d'un air Irop froid, d'une piuie d'averse, etc, Ou bien, dans i'6curie rnömo, eile so sera refroidie, parco qu'on aura nögligö dc l,i rnu\ rir convenablomcnt, ou par suile de la mauvaise disposition dc I'dcurie oil peuvenl se produire des courants, dos vents coulis, comme (in les appelle encore : ou bien, par accident ou fautc do soins, eile aura Ingdrö desboissons trop froides, Trös-souvent la iiielrilc et la mötro-pdritonite reconnaissenl pour cause l'une ou Tautre de ces in­fractions aux rögles del'hygiöno, el lo propri6tairo dolt y faire d'autant plus attention quo lours suites sonl prosquo toujours funestes, en raisdii mömedola suseeplibilitö morbide dos femolles aprös le pari, el qu'il d6pend de lui de les öviter aveo un peu de soin.
II ostpourtant des cas oü cos causes occasionnellos no peuvenl 6tre invoqudes, el oil cependanlj on voit la m6tro-p6ritonite frapper, dans uu cniirl espace do temps, plusieurs fomelles dans une looalit6 d6ter-miiuV. Cos m6tro-p6ritonites simultanöes, parfois asspz communes pour jusliflor l'öpithöto d'6pizootiques qu'on lour a donnö, ont 616 attribu6es ä quelque cbangemonl survenu dans la constitution dp l'atmosphöre, ä la pr6senco dans I air de miasmes (rune nature par-ticuliöro el encore inconnue (la pluparl des auleurs allemands), ou, comme on diten franco, ä une conslilution mddicale ouöpizoolique sp6cialo. —Autaiil vaul dire (pie, dans ces cas, les causes do la ma-ladie inml pu vlre encore (lecmiserles. X'csl-il pas pretcrahle, en effel, d'avouer franchemenl notro ignorance plutöl que de so payer do mots, sonores si I'on veut, mais lout ä Tail vidos dc sens ?
Tniiit'iiitMit. — Nous I'avons deja dit, el il n'esl pas inutile do 1c redire : la melrile el, siirluul la nielro-perilniiile (jui siii'vieiiiieiil apvbs je pari sent des maladies (rune .uravile cxlreme, ä niarclie Ires-
rajiide, II Importe done do leui' opposor des lo d6bul uu traitemenl
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METIIITK ET MKTISO-l'KISITO.MTi;.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(i.S!raquo;
rationnol ot önergiquo. Tonic tomporlsatlon pout 6tre funosto, on laissant ä. quolquos-unos dos conaplications si graves quo nuns avons iMimncret's — gangrönO) phl6l)i'to ulörino, sopticdmio, — lo icm|igt; de so produiro.
La premiöro choso ä fairo on paroil ims, c'ost de s'assuror quo l'u-löi'us nc conlient pas dans sa cavitö, soil ()ii('l(|ii(' portion du d61ivro seit des produits soptiquos, soil des caillots sanguins, soil toul autre corps ötrangor, donl la prösonce cause ou entrotionl l'inflammalion el (h^iciii lasourco des plus graves dangers. Onfern rnömo bion de no pas s'on rapportcr surco point aux dires du propriötairo ol de s'assurer soi-mömo, par l'introduction de la main, de Trial des parlies. Nous nous rappelons avoir perdu, au döbul de notre pratiquo, uno forl helle juraent, pour avoir nögligö colte pröcaution, Elle no paraissail pas ires-inalade ; le propridtaire nous assurail qu'olio avail parfaitomenl (lelivi'ö; nous ernmes pouvoir nuns dispenser d'introduire la main ; malgrö le traitoment antiphlogistiquo mis on usage, la maladie s'ag-grava, ol la jument suooomba en molns do huil jours. A I'autopsie, on trouva prosque la totalitö du ddlivre dans la ma trice.
lies soins hygiöniquos bien ontondus; une litiöre öpaisse, doueo au tan t quo possible et trös-propre ; un air pur, se ronouvolanl ais6-menl, sans eonranl d'air ; line lemperalnre donee el uniforme ; de bonnes couvertures onveloppant bion loul le corps do la fomello #9632; des bouchonnements fröquents, seronl d'une incontostabla ulilitd,
II esi inutile de dire que la fomello dovra 6tre raise ft la diMe ; tnais mi Ini prösentera souvent ol pen ä la fois des boissons tiödes el adou-eissanles, I'ailes avee la decdelion d'orge, de. eliieiideiil, do graine de lin, do parielaire, ednlenrees avee le miel oil la nielasse, blanchios avee un pen de l'arine d'orge ou de IVnmenl, addilionnees d'un pen de ereine de larli'e, de snll'ale de soudo ou de magn(5sic.
Gomme dans lonle maladie inflammatoire, la saignöo g6n6ralo peul Giro utile, tnais souloment an dehnl. Passe lo douxiömo el surtoul le Lroisiörae jour, son offleacitö ost an moins trös-doutouse. Kile ne sauraitrom6dier aux graves altöralions qui dejä mil ou le temps do se produiro, ot olio augmonte I'adynamle qui vienl si souvenl el m rapidemont compliquor la maladie. La saign6o se pratique oidinaire-menl, ä la jllgulaire ; mais, ehe/, la vache, il y a availtage a la I'aire
a la veino mamraairo, si dövoloppöe choz cotte femolle aprös In par­turition. Inutile de dire quo la qnaalile de sang ü oxtrairo doll elre proportionndo ä la laille, ä la viguour de la malade, aussi bion qu'J rinlensile du processus inflammatoire.
Aprös la saign6e, los rövulsifs uv doivonl point 6tre nögligös: largos sinapismes sur les 6paulea ou lo poitrail; frictions el lotions sinapisöos snr diU'erenls points dn corps, el meine snr lonle la surface enlanee
frictions et applications vösicantes, selon les cas. On n'oubliera |)as, danslecholx ä la ire de cos derniöres preparations, que la cantharidine
Saim'-Cvi\, — Obstdtriquo.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;i i
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MALADIES DES FEMELLES APRES LB PART.
pout iMii' faoilernent absorböe par la peau avoc laquello olio osl raise on contact, ol qu'olle porlo son action iiTitanto tout spöcialomonl sur los organos g6nito-iirinairos; on accordora cons6(juoinrnont In pi'6l'6ronco anx pröparations öpispasticjuos (|iii no contionnont jkis do cantharidcs,
Los antiphlogisliquos locaus tionnont onsuito un i'ang ölovö parmi les moyens propres ä corabattro la raötrito. (ihr/, Irs potitos rornelles, les calaplasraes de mauve, de farine de lin ou do rale de pain, arrosäs de laudanum, fröquomraonl ronouvolds ol mainlonus constamraont sur lo vontre : Irs grands liains r6p6t6s cbaquo jour el raörao doux fois par jour, avoc lapröcaution de no pas laisser rofroidir la femollo au sortir du bain, rondronl do grands services. Chez les grandos reraolles, (in remplacera res raoyons par des sachets 6mollionts sur loslombos, dos rumigations, des fomentations 6raollientos ol narcotiques sur Irs parois abdominalos, des lotions, des injections de ra6me nature sur la vulve ol dans le vagln.
A I'intdricur, les sols neulres, dont nous avons d6jt\ parlö, scronl dimiu's ä doses fractionnöos, mais assez 61ov6os dans les vingt-quatre hcures, afln d'entretenir lalibortö du vontre.—Nous avons dit, on offet, quo la constipation accompagnait toujours la radtrito; il y a done lieu do so prdoccuper do ce Symptome ot do prdvenir i'accumu-lalion dos maliöres dans Ir rectum. Aussi, rnddpondamment des sols neulres, doit-on donncr do frdquents lavements, rendus un pen laxatifs par I'addilion d'un peu do miel on do savon, suivanl les cas.
L'dcoulemonl vaginal doit aussi appelor tonte l'attention du prati-cien. Dös qu'il prend uno mauvaiso odeur, cola indiquo quo Irs pro-duils contenus dans la matrico so putrdflcnt, el il Importe de s'opposer a cette pulrdfaction, source de dangers si graves pour I'animal. II rsl
done indiqur dr faire dans Ir vagin, Otjlisque dans la cavitö iilrrinr.
drs injections ddtersives el antiputrides avoc nur solution 16gamp;re de chloruro do chaux ou do soude, d'acido phdnique ou do permanganate do potasso (•) a Id grammes par litre d'eau). II sera m6mo utile,si 1'6-coulemonl rsl abondant, d'inlroduire la main dans I'litdrus, afln d'on extrairoautanl quo possible les produits soptiquesqui y sdid accumulds; aprrs quoi, on poussora doucomonl dans sa cavitö la solution dösin-foctante. —Los meillours praticions insistent, avoc raison, sur la nr-cessitö de nettoyer la surface interne de l'ulörus. laquo; Donnoz do la quinine autanl quo vous voudrez, dil dans sos IcQons le professeur Scbrönn (cito par Lanzillotti); raottez sur I'abdomon tons Irs cataplasmes possibles, VOUS n'arrivrrr/. ä rirn, si, d'ahord, vous n'avr/ nottoyö ä trnips ol commo il convienl l'utörus do loutcs Irs matiöres qu'il contionl, el qui, par lour piiirrlaciinn ol lour absorption, donnent Urn ä lapyoöraio. raquo; Les praticions no doivenl jamais oublior cette romarquo si vraie du professeur allemand. Pour M. Bouley (I), commo pour Schrünn, la osl effectiveraenl I'in-(1, II. Boclbvj cominanlcEttioii inödito.
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METUITE ET METRO-PEIHTONITli:.
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dication capltalo. La prdsonco dos matiöros putridos dans l'utörus esl i'ii offol la source d'un doublo danger ; d'unoparl, cesmaliöres. extrö-momenlirritantos, cotnrae It' dömontronl lea oxpörioncos de M. Chau-veau el les Tails cliniquos, ongondrenl ou aggravenl la pblogose locale; d'autrepart, uno fois absorbös, les produits do la putröfacllon döler-minont im vöritablo empoisonnomenl, su r la gravltd duquol nous avons doja plusleurs fois insislö, Cos! done conlre cos dous dangers quo doivonl 6tro dirigös inus los nioyens Ibörapouliquos, Bn consöquonce döterger la matrice par des injections antisepliquos fröquentes, des ir­rigations continues, jusqu'ä co que le liquide rossorte limpido el sans odour; imis, combattre la septicömio par des tisanos amöres addi-tionnöos, en proportions convonables,'d'acido sulfurique, d'acide pb6-nique, de teinturo d'iodo et autres d6sinfectants ; hds son! Irs moyons
ijni lid paraissenl rationnollemenl indiquds. II ponse mömo.__rar.
linns dit-il, I lie 11 des audaccs sonl permiscs cboz les animaux, quand il s'agil d'niH' maladio si grave, — il ponse quo, pour assuror el rondro plus prompte raclion anlipnlridi.'dr crs iiiodiranu'iils, el ni particulier de l'iode el de l'acido phöniquo, on pourrait les administror;?laquo;)' injection intra-veineuse, Les essais tentös dans co sons par le docteur Döclal el M. Cozard, do Varonnos-en-Argonno, contro les maladies charbon-nouses, le portent ö croirequoco mode dnergiquo de mödication pour-rail ölif ofllcace pour combattre l'infection putrido qui proeöde de l'utörus.
(i'osl encorocotto möme ponsöo qui a conduil un grand nombrc de völerinaires ä essayor contro cotto redoutablo maladio uno roule do mödicamenta divers, —le camphre (Laforo, Baumeistor), I'ossonce de töröbentbino, le quinquina, le sulfate do quinine (boaucoup de vötöri-naires allomands), l'acötate d'ammoniaque, l'aj'n/ca montanh, les mcr-curiaux (plusleurs v6t6rinaires beiges ol franQais), — dont, malboureu-sement, l'exp6rionco ost loin d'avoir dömontrö reffleacilö.
La mddication mercurielle mörite cependanl do nnus arrötcr un instant.
G'osl a Velpeau (1827) qu'esl du 1'emploi rationnel do cotte mödica-tion. On connalt les propri6t6s antiplastiques des mercuriaux administrös ü hautes doses; Velpeau so proposa do fairo absorber immödiatemeni de Ires liaules dnses de inereiire, de maniere a produire aussi rapide-inenl quo possible la cachexiemercurielle, laquo; Parlft, disenl Trousseau etPidoux, ä qui nuns empruntona la description do celte mölhodo de Iraileinenl; par la, il Voulail nietlre en pen d'heures le sang dans des conditions tolles, qu'il dovlnl impropre ä dovenir l'ölöment d'unc phlegmasie grave; ol cela lui somblail d'autant plus aöcossaire quo, dans les periloniles piicrperalcs, les accidents phlegmasiques inarelienl avoc mie effroyablo rapiditö. il donna done le mercuro sons toutos les formes el ä des dost's önonnes. II in faire des frictions en meine temps
snr le venire, snr los OUISSOS, el il admiiiislra le ealoimd ä l'intMeur,
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MALADIES UKS l'l'.MIll.l.l'.s Al'UKS LE PART
do maniöro ä produiro on pou d'instants une infection morcuriollo pro-fonde. II insisla sur la mödication justju'Ä ce quo siu'vinsseni los signcs do la saturation iiydrai'gj'i'iquo, o'osl i-diro lo gonflomonl dosgencivos ol une abondnnto salivation. raquo; — Ainsi, loin de rodouter los accidents d'infoction mercuriollo, on lea rochorche, an contraire, dans relic m6-dication, coinntio une condition do succös. Tous los auteurs qui I'ont miso en pratique, en inödecine liuniaine, insisteni sur ce point, — laquo; Go serail mal comprendro, disenl notammonl Trousseau ot Pidoux, la m6dication raorcuriolle dans lo Lraitemonl do la p6ritonite que do rappliquer tnollenaont. Si une Fois on a laissö marcher i'lnflammation ot s'6panchor les produits morbides dans la ravilr pöritonöale, le movon dovient, sinon impuissant, du moins d'une utilitö fort contoslaquo; lablo. Go nVsi |ias toul de donnor du morcure;!! faul imi donnor au-lanl qu'il lo faul et comme II lo faut. raquo;
Cost i'ii s'inspirant plus ou moins exactomenl des id6es ijni vionnenl d'ötro oxposdes que deux vötörinairos beiges, MM. gt;'aii den Eldo (1843) el Cldment (1844), ont essayö do transporter ilans notre m6decine la imHlmilr ill' Iraitement ik' la m6tro-p6ritonite par les morcuriaux. Cos deux v6t6rinairos, ayanl eu a trailer run el l'autro, ä un an do distance, une sorto d'6pizootio do m6tro-p6ritonito for( grave, ot dans laquello le Lraitomenl antiphlogistiquo pur6tail rest6 sans succös, euroni l'idöc d'cmployer, ä rimitation doVelpoau, lapommadd morcuriollo on fric­tion sur I'abdomcn el lo plal des cuissoa ol le calomel a I'lntorieur, a la dose de 16 ä 32 grammes par jour, on quatre prises, lls paraissonl avoir obtenu d'assez bons rösultats do ce mode do traitement. Malheu-rcuscincnl. les observations do cos deux honorables confreres sonl deja aiicienncs, el il nVsl pas a notro eniinaissaiice (|iie d'autros, plus ic-centcs soicnl venues los corroboror. II esl done probable que eel le me-dication n'a pas tenu ionics les promessos quo sos premiers partisans avaicnl cm pouvoir faire on son nom, Toutofois, la raötro-pöritonite c^l nnc maladio si grave ol nous sommes si mal armes pour la combal-Ire, uu'il serail pen digne do praticions inlelligonts do nous privor du socours d'une medication cjui peul elre utile, par celte seulo raison qu'olle ti'osl pas infaillible.
Le traitement il'' la metrite chronique esl tout autre quo colui do la m6-trite aiüiic, quo nous venous de faire connaltre. — Döbarrasser i'uldrus des produits morbides qu'il peul contenir; modifier la surface do I'or-irane par des injections, d'abord anodinos ou simplomonl dölorsivcs,
nnis le(,creincul sliiuulaules, ou anlipulridcs, si COS produils smil odo-ranls; larir la scrrelinn palhologique par dos injections astringentes,
de plus eu plus fortOS, el uicinc, s'il en esl lu'suiu, Ires Icgereiiienl, ca-
thdr6tiques : tannin, — alun,— sulfaledo zinc, 2, .'i, 10 grammes par litre d'eau; nitrate d'argent, 80 centigrammes, I, 2, .'l grammes par litre, par cxcmplc. — En m6mo lemps, soutonirlos forces par un bon
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.MKTItITK ET .MKTKO-l'KlilTOMTI..nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; lt;)9,'l
rögirao, ranimor la nutrition parun I.....pansago, unoxorcico modöi'd,
en rapporl avoc Irs forces lt;lu sujol; onQn, lo vor! on libortö, si la saison h- perraot: tolles sont, en quiolquos mots, los liases du trailemoni ft aji-pliquor dans res cas, toujours dirilcilos, et oti lo succös es! toujours long amp; obtenir el forl incortain.
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—nbsp; nbsp; De In mriiiii' aigufi ; in Journal prat, do tniSd. vöt., I8J0, p. 400.
GoniBn; Observation sur un fcotus do jument donl (mi^ loses ruronl trouvös dans uno matiira purulente quo centonail la matrice i in Morn, sur hi cbir. c( la mod. vöt.'; r. iquot;, p. 34.
—nbsp; nbsp; Hydropislo purulente do lamatrico; i'di'rA, p. 414.
(Izi.i.: Do la flfevre yitnlairs sous ses diverses formes; tböse pour lo diplöme do vötb-
rinaire; Lynn, 1873. lliMiui.; Dictionnaire do mod., cbir. ot hyg. vöt.; Seödition ; T, IV, art. Miirilc* Joulin; Traitö complot d'accouclicmonts, p. 1172. l.\\/.ii.i.(iiii-l!ii)-\s.\M i; Manuale dl Ostetricla vetorinaria, p. 457 et 140. I.Miiiu.; Traitö des maladies particuliferes aux grands ruminants, p. 550 el suivantes. I.Mossi:; Traitö de pathoiogto vötörinairoj T. Ill, p, 1105.
—nbsp; nbsp; Clliiiqiie di' r^ciilo dc Toulouse; in Journal dos vöt, du Midi, i860, p. 280; Voy. p, 200.
LniAini:: Torsion ilu col utörin; rödnction;... mölrite aiguG ; guörison ; in Recuoil do
mod. m'i., is.'iS. p, iii. Mmiiia;; Observations sur la nymphomanio t r'n Möm. sur la cbir. et la möd. vöt, do
Goiiied; T. II, p. J25. lUiNAnn; Traitö compiot do la parturition) T, II, p, His el sulv. Rociik-Ludin ; Mötrito observöo sur un treupoau do 18(1 brobis; article analysö dans
lo Rocueil do möd, vöt., I88C, p. 38?. Röi.1.; Manuel do patbologio el do tiiörapoutique dc^ antmaux domcstlqnosi T. II,
p. 30fl. Skbllett; A practical treatise en llio brooding cow., p. iso. Taiiouiun; Traitö do matiöre mödicalo el do lliörapcutiquo vötdrinaires, pawim. Voy.
surtout, t. II, p. r.'.s, 135 ol 153,
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MALADIES DES FEMELLES APHES LE PAKT.
TnoussüAu ot I'ukiia; Ti'aitd do thöi'apoutiquo ot lt;l^ maliöro mddlcalo, passim, \ii\
Burtout, i. I, p. 210. \ win \ i.ihi:; Mötpo-piii'ltonito oonsöoutlvo ä Im pavtui'ltlon (Ums I'cspf'co bovlno traltäi'
par los morcuriaux 11?! Journal vdt. ot agr, do Bolgiquo, 1813, p. 114. Vatblj i::ii'inrnis do palliologlo vdtöiinatro; T. 1. p, 240. \i(.\rv; Mdmoiro sur la pöritonito considdrdo clans Ics vochos laitidros j in Mdm. do In
Sue vdt. ilu Calvados ot do la Manche; nquot; III, p, J06,
CIIAPITRE III
riKVHK VITULAIRE.
Pen dc maladies on! 6t6, on mödecine vdtörlnaire, I'obJGt de travaux l)lns nombreux que cello dont nous aliens nous occupor dans ce cha-pitro, ot cetto abondanco de malöriaux ne rond pas, tant s'on Faul, son liisloire plus Cacile a Lracor. Symptömes, 16sions, causes, nature, traitement, tons cos poinls ont 6td longuomont 6tiidi6s ot discu-lös, el sur icius on trouvo, dans los autours los plus autoi'isös, des di­vergences d'opinlon, des contradictions singuliöros, plus propres ä embarrasser I'ospril qu'Ji fairo briller la v6rit6. Cola biont, on partio, h ce lt;|u(', ainsi que nous I'avons dil dans lo chapitre pr6c6donl, beaucoup d'auteurs on! röuni la flövre vitulaire ot la m6lro-p6ritonite dans une description commune, comme constituanl deux formes ou deux vari6t6s d'une m6me afTection. Mais, mömö aprös qu'on a tä.ch6 de restituer, autanl qu'il csl possible, ä chacune de cos deux ospöccs morbidos ce ipii lour apparlieni en propre, toute difflculUS n'a jias disparu, el il roste encore, sur des poinls essentiels, bien des opinions divorgentcs, ipi'il esl difQcile de concilior, Toutefois,au milieu do ces contradictions, un.certain nombre d(^ poinls rosten! acquis ä la science, vl ce sent ces poinls surtoul quo nous nous efforcerons do mottro on lumiöre.
II csi liicn cnlcnilu qu'il ne sera question dans ce chapitre quo de la fievre vitulaire vraie, do ce qu'on appelle encore la forme ncrveuse ou paralytique de la lievre vitulaire, ölaguanl de noire description tout ce qui apparlieni a la mötro-pörilonile, sur la(|Mellc nous nous sommes sufflsammeul expliquddans Ic chapitre prccedenl.
Dkiinition. — Ainsi comprise, la lievre vitulaire est une maladie grave, parliculiöro aux vachesnouvollomonl aecouchöes, dont I'invasion est brusque, la uiarehe rapide, pendant laquclle les vachos, comme
paralvsees du Irain poslerieur et plongees dans un all'aisseinenl pro-loud, reslcul eoiislainiiient dtendues sur la lilierc, maladie qui SO ter-mine en pen de Jours, soil, par la moil, soil par ime ^uerison presque
anssi soudaine que I'invasion ollo-m6mo, ot dans laquelle, par consö-quenl, il n'y a presque point do convalescence.
SynonYMIE. — Getto maladie a PCQU des auteurs qui IVnit clndiee, un
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FIEVRE VITULAinE.
09!)
trösgrand noiubvo de noms difföronts, o( d6ji ['on voit apparailro ;'i co propos quelquos-unos do res dlvorgoncos d'opinion doul nous parlions plus haul, ol sur losquolles no,us aurons :'i rovonir, Ainsi, outro les döno-minaÜDiis doßövre vitultw're, collapsus du /quot;'/#9632;/, qui lui mil 6t6 donnöes, la premiamp;re par Vm-lkmoy, la secondo par Favre, do Gonövo, et qui soul lo plus gönöralemoni adoptees on Franco] olio a poqu los aomsde Para-lysie vitulaire (F61izet), Fiamp;vre laiteuse (Lafosso), Ftdvre pueiyörale (tli-vors), Processus puei'piral (Lanzillotti), Typhöse puerperale (Allemani), Apoplexie pmrpirak ou yiVw/aiVe (Festal ot aulros), etc., etc, Los Alle-mands lui donnont lo nom do (jeÄiw/s^eie?' (flövro du part) (Baumeister-Itui'd), Kalbfieber (flövro do veau), Wurffieber, Milchfieber (flövro de lail), otc.: les Anglais, ceux de milkfever, parturient apoplexy, et autros Äquivalents. — Pour nous, nous omploierons, a l'exclusion do ions los autros, los noms do ßeure vitulaire, collapsus du part, (|iii suni Irs plus gön6ralemont adoptds, etquionl au moins 1'avantage do qo rien pr6-juger rolativoment a la aaturo do la maladio.
IliSTORiQUiä. — r.c. sont les v6t6rinaires allomands qui, les premiers, out connu et döerit la flövro vitulairo, et Jöaa passe pour on avoir domic la pivniiiTo doscription dans sou llvro sur les accouchements, dont la promiöro 6dilion remonte ä 1808. Imi Prance, e'est par Pavre, do Gonövo, quocotto maladioa 6t6 d'abord connue (/e viterinaire Cam-pagnard, Gonövo, 1837), bion qu'on attribuo gönöralomont la priorilö il \'iLM:ii(n, dont la livro {Manuel da l'öleveur de bötes d conies) no parut cepondant qu'on 18M. Depuis cotto 6poque, comnao nousl'avons dit en commenQant, otcomme on le vorra en jotant un coup d'ceil sur la bi-bliograpbio placöe it la fin do co chapitro, olio a donn6 lieu ä un trös-grand aombre do Inivaux, en Allomagnc, mi Suisse, on Bolgique, on Prance, on Angleterro, on Italio. Parmi cos travaux, nous cilorons partlculiöromenl ceux do Rainadd {Traitd complel de la parturition, 1845); Scuaack (Journ. de mod. vet, de Lyon, 18'i(,(); Piscueb {Journ. vet, et agric. de Belgique, 184Ö); Deneuboüiig {Journ. völ. et agric. de Belgigue, I8,quot;ll; ol Ann.dc mid. v6t,de Bruxelles, IS7(t); Koune (Magazin, liSri.quot;)); Caster Harms (Lehtb, dor thlerärzt. Goburtshülfo, IHüquot;); Bau­meister Rueff (Thierärztlicho Gobursthtilfe, 1869); Stockpletu (Wo­chenschrift, 1870); Cesare Ai.i.kmam {Journ. des vöt, du Midi, I8(;!l); LanzillottiBuonsanti (ManualediOslotricia voter., 18quot;!;; Abadie {lie-meildemid, v6t,, 1874). L'articlo de M. Lanzillotti, en particulier, i'st, sinon lo plus original, du inoins un des tnioux faits et dos plus complets ([iic nous ayons ins, et nous n'hösitons pas ä döclaror qu'il nous a 6t6 (Tun grand socours, surtout t'n raison de la riche 6rudition dont il osl i'cinpli, cl grüLco ä laquollo nous avons pu nous faire, des Iravaux de l'ö-cole allomando sui' co point, uno ideo beaueoup plus complöto quo nous n'aurionspu le fairo saus lui. Aussi, l'avons-nous nils largemont ä con­tribution dans loul cc, qui va suivre.
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MALADIES DES FEMELLES MMIKS LE PART.
Syjiptömes. La Qövro vitulalro frappe (rune maniöro soudaino, sans prodromes, Vingt-qualro, quaranto-huil, soixanle ou soixanlo-douze houros apröa un pari houroux, facilo, souvontmömoplus rapide que d'ordinairo, ol qui ;t 616 suivi d'une dölivrance naturelle, la vaclie perd tout ö coup l'appölit, cosse de rurciner, dovionl indifförentepour sun voau, parall inquiöto, agitöo, Si on interrogo le pouls, on le trouvo pen modiflö, peu dilföreul de ce qu'il doll 6tro aprös le part normal; la respiration, aucontrairo,e8l plaintive; le regard o( touto la physionomie oxprirao l'anxiötö el la souffranco ; la station o( la dömarche devien-nonl peu solides, vacillantes; bientöt, la malade ne pout plus se tenir sur ses jambos ; eile se coucho ou so laisse lomber sm1 hi lltiöre, sur laquello olle rostera dös lors 6tondue jusqu'ä la liu do la maladie,
Tous cos changements so produisenl avoc une grande rapiditd, si bien quo I'animal passe en quolques houros de l'ötat do sant6 le plus satisfaisant a l'ötal maladlf le plus grave, el quo souvent lo propriö-laire nos'apergoil do la maladio que lorsqu'il trouvo sa vacho couchöo et dans l'impossibilitö do se lever.
Dans cetto position, la vacho rosto, on g6n6ral, assez tranquille, en ({('(•uliiliis sternal, nrdinairemenl, du c6t6 droit, la lete inellndo, reposanl parsaface gnuchosur I'^paulo ou losparois costalos dumömo c6l6, insensible aux excitations, aus coups, aus piqüres. Do temps ä autre, olio fait quelques efforts pour se lever, mais ils son! raiblos;olle r6ussil seulemcnl ä se mettro sue ses genoux, et le train postdricur reste inerte, eninme (done an sid. Si on essaie do la soulover par la t6te Ol
par la queue, olio ne s'aide pas, el I'on ne parvienl pas ä la mottro dcbout, ou, si I'on y parvient, (die ne peat, se maintonir siir ses jambes et rotombo des qu'on cesso de la soulenir.
Dös le delnd do la maladie, la (leleealiim ol ia miction sent sns-pendues ; I'lirine s'aecnimde dans la vessie, les excrements dans le rectum, oüils se durcissont. La secretion lactdo, au contraire, se con­tinue, au moins pendant quolque temps, el, parfois, jusqu'ö la tin.
Gopendanl lo pouls a peuvariö; it esl rest6 grand, souplo, un pen mon, donnanl 80, 00, raromonl plus do 70 pulsations par minute ; la respiration esl toujours plaintive, laulöl assoz calme d'ailleurs, lanlnl nolahleiuenl, aceelei'ee par instants, profonde, steidorense, sans qu'il soil possible de rapporter cetto agitation momontanöe ä une cause bien döterminöe. La lempöraturc animale n'esl pas exagöröe ; trös-souvenl mömeelle est notablomont abaissdo ; d'autros fois, inö-gale-meid röparlio, do teile sorte quo certaines parlies du corps soul lirn-lautes el d'anlres coiiune glacöes.
I,a iniKpiense liuccale est päle, la bouclie fl'Oldo el bavOUSO. I.'ani-mal refuse alsolnmeul les alimenls el les boissons, do quolque nature qu'ils soieui : it ne pent raömedöglutir que difflcilemonl les brouvages qu'cn lui adiniiusire, lesqucls, si on nv prend garde, font facilemenl lausse route el lomhent dims la traidiee. ICnlin, it n'esl jias rare d'ob-
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F1EVRE VITULAIRE
697
sorvor un pen do tympanito ol ties önictallons plus ou moins Pro-(|uonlos.
Si la maladio doit so topminor pai' la gudrison, cos symptöraes por-sistcuii sans modlflcaUons bion sensibles pendanl deux, trois, qualro jours, pnis la vaehe somble sorlir Lout a coup do l'espöco lt;le torpour dans laquollo olio 6lail plongöo; olle relövola löte, essaio do so lovor, souleve h; train antörieur, puls, apres quolques edbrls infructuoux, mais qui ne la döcouragont pas, olio parvienl a se tnotti'O dobout.
Des lors, on osl frappö du cbangeniont qui s'ost op6r6 presquo su-bitoment dans son elal : eile es! enenre faible, \aeillanle; mais s,i pliysionomie esl hnniie, sun regard limpide, nature! ; eile reeheieln-son veau, qu'ollo appello par ses mugissonients afToctuoux, lo loche, lo caresse ; eile prond avcc plaisir los boissons qu'on lui prösento, cherche dans la cröcho, dans lo rdlelior 0( jnsqne dans la liliere le^ hrins de fourragG qu'ollo appi'le, el hienlöl eile se mel h rnininer. lünfln, le rö-tablissornent du cours des matiöres föcalos et des urines vient completer cotensonablo do signes favorablos. I'll toutcola se pro-duitavec uno i'apidite teile qu'ollosurprond toujours meine los porson-nes los plus lamiliarisees aver les allures de COtto singuliöro maladie ; si liien (|ii'en vin^l-([iial re liiMii'i's, la vache ipii, la veille, elail dans In situation la pins alanaante, esl, non-senleinenl snr pied, tnais gllöl'io, (in peul dire qu'il n'v a pas en ä propremcnl parier decoiwalosconce.
Quo si, au contraire, la maladie doil se torminor par la morl, los symplnmes, sans changer de nature, prösentonl cependanl quolque^ modiflcalions qu'il importo do signaler. Lg collapsus esl de plus en plus complet; la töte, lorsqu'elle no repose pas sur le c6t6 du corps, eonnne 11 a 6t6 ilil ei-dessns, s'appnii'pai'le menlon snr le sol, eomnie si l'animal n'en ponvait supporter le poids, ol Öprouve de. lemps ä autre une sorto do balancoinonl do droite a gauche, l'nis le döcubitus, desteraa/qu'il 6tait jusque-lü, dovienl Inifml, ol l'animal resto elendn tout de son long sur le ciMe, la lele, coiume le resle du corps, repo-sanl a plat sur la liliere. Des grinceineiils de dents, dos dructations se font entendre; la lympanite augmonto; la constipation porsisto; le pouls devient pclit, faible, indgal el do plus en plus fröquent, — 90, 100, 120 pulsations par tninuto; — la respiration, irreguliere, tantöl lente, lanlöl pröcipitöo, s'embarrasso, s'accompagno de räles muquoux, devient rüllante, stortorcuse; la tempöraturo du corps s'abaisso de plus en plus; Ions les sens s'emoiissenl, ol raninial linil ])ar s'elein-dre, en general, sans se tlehal Ire, OU apres qnelipies l'aililes convulsions.
Quo la maladie se lerminepar la gudrison ou par la morl.sa marc/w esl, toujours rapide ; raromont olle duroplusdo quatre ou cinq jours, etsouvontsa duröo totale ne ddpasso pasdeuxou Inas jours.
Tels sonl, dans lour ensemble, les symplömes et la marebe oidi-naires de la lievre vitulairo; nous aliens rovonir maintcnant sur quelques particularitdsqu'ollepeutprdscnter dans son cours, particula-
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MALADIES Dies FEMELL1SS APBES LB PART.
i'ilös quo nous avons dü nögligert dans la doscriplion gönöralo, mais qu'il csl l)iin ilr connaltre pour avoii'une idöe exacle ot complöto do cotto singuli6i'o afToclion.
invasion, — Nousavous dit quo la Qövre vitulairo döbulait du ilt'n-xlörae an quatriömo jour aprös le part.; e'est, en offotj la rögle trös-gönöralo. Gepondant, suivant Fusch, Cars ton-Harms, lloring, ollu ])imiI quelquofois apparaltre immddialemont ou soulement quelquos houros apivs le part; d'un aulro c6t6, Rychnor, Droulot, Carslon-Harms, ilciss 1'auraiont vu so manifostor hnil, dix ot ni6mo quatorze jours aprös l'ac-couchonaont. Mais co semi la, on admottant lour iralilr, des Tails oxcep-lionnels.
Frissons, — Spihola,ÄllitmanijSchaack lt;'L quolquos autros parlent de Frissons tr6s-intonsos, so montrant commo phönonnöno initial, au d6bul do rallcctiuii. Boaucoupd'observatours no mentionnont point oo Symp­tome; mais la plupart signalont lo refroidissemont dc lapoau, laquo;Les vachos, dil M. Schaack, dovienncntplusou moins froidos.raquo;
Agitations, mouvements convulsi/s. — Nous avons dit quo les malades rcstaient g6n6ralomont tranquillos, plong6os dans nn 6tatdocollapsus, de prostration remarquablcs; mais il y a aussi a cotto röglo quolques oxcoptions. Avanl do lumber, dil Lanzillolli, laquo;I'animal SO moutconti-nuellomont d'un cölö ä l'autre, frappe avec k's pieds postdriours ol les jottocontre los parois abdominalos, raquo; Uno fola tomb6os, lt;lt; quelquofois los malades rostonl tranquillos, d'aulros Tuis dies sont trös-agitöesj el meuvent conlinuollomont la löte ol les membros, faisanf des offorls pour se lever. raquo;
Quolques-unes, dil do son eöte M. Schaack, laquo; s'agitont nn pou, se soulövent par momentj sur les avant-bras, jettent la töte do part el d'autrOj pnis retombonl ä plat, ou bien se remottent sur 1c sternum, tenant la lele contraetöo contre nue epaule. )i
Getto inclinaison si romarquable du eon sue l'6paulo, quo Ions les au-tcurs (inL signalöo, ost consid6r6o par Schaack commo IVU'el, d'uno con-tracture, d'uno crampe tonique des muscles corvicaux du cole do la con-cavitd ; a olle se prdsonto des le prlncipo de la maladie, alors quo I'a­nimal OSl encore doboul : lo con acquierl line rigiditd qu'on no penl
vaincro par I'oxtension forcde; la tompdraturo ost distinctoment aug-mentdo du cötd de la. crampo. gt;lt; Ehfln, le menu! autour signalo onooro des mouvements convulsifs revenantpar aceds.
Paralysie, — .Nous avons indiqud, commo l'un ih's symptömes ca-raetdristiques, lo ddcubitus Cored, 1'impossibilitd absoluo on soul, les malades de so lever ot do se maintcnir debout. Stokfloth no voitdans co symptömc quo lo rdsultat pur ot simple du grand abattoment des lorces, d'uno faiblesso radicalo de toute I'dconomie, et non point, comme on 1'admetgdndralomont, le fait d'uno paralysie. Mais Stock-lleth ost, jusqu'ici, soul do son avis; ions les autros auteurs s'accor-dentpour reconnallro dansco faituno abolition do la contractilild dans
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nkvi'.i; VITÜLAIRE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; lt;i!l!t
los imisclcs du irain poslöriour, lt;|iii ne rooovralent pins du systömo iicrvcux l'incilation n6cossairo; on d'autros lorraosuno v6rilable para-lyslo, laquolle attoindrait, non-soulomenl les nerfs de la vio animale, rnais oncoro coux de la vie vögötatlvo, el c'ost par eile (ju'on oxpli-que, nou-sculcmoiiL l'aliolilidii des mouvements volontairesj abolition qni progresse lenloment d'avant on arriöred), mais encore l'arrötdo la circulation des matiöros alimentaires dans lc tube intestinal ot la conslipation, l'arröt do la miction ot la r6pl6tion do la vessie, qu'on au-rait vuo quolquofois so vider par r6gurgitation (Kohne), Suivantquelquos auteurs, la cessation do la runnination, la dirUcullö et ihöiiil' rimpos-sihiliiö dlaquo; la deglutition soraiont encore les consdquences de la paraly-sio de l'cßsophago, du pharynx, du voile du palais et möme de la languc, ot I'on expliqueruil ainsi la lacililc avoc laquolle los liquides versos dans la boucho pouvont faire fausso route et tombor dans la Iracbee.
Sdcrötion lactöe, — II y a divorgencoontro les autours rolalivomonl a l'dtat de la sderötion lactdo dans colto cnaladie. Pendant quo, snivanl les uns, cettc sik'relion csl conslainincnl diniinudo ou abolie, quo le lait n'arrive jaiuais an quart do la quantity quo la vacho en donnail avanl de lonilicr malade, quo CO pliönoaiöiu' prdeöde toujours IV'lal, paralytiquo des musclos volontalres (Kobne), suivant d'autros, la quan­tity dc lait so montro, pendant tout le cours do l'affoction, 6galo et quol­quofois siiprncnrc ä ce qu'olle ölail. avanl. son Invasion (Pavesc). Voici ä cet dgard cornmont s'exprime M. Scbaack, donl I'opinlon nous paralt Ötrel'exacte expression de la veriU'' pour la grande majoritö des eas : laquo;Chez Louies ans malades, le i)is avail nue belle apparuuee ; souvonl il donnail asscz de lait pour nourrir le veau ; mais quolquefois aussi, tnalgrd cello apparenco, lasöerölion du lait 6tait prosquo ontiäromenl supprimöe. raquo;
On a encore signal^, comme symplömcs |)liis on inoins constantsdc la maladio, le la/ motement, le trouble dn llt;i cornde, qui paralt comme do-polio, \estrabisme,lamp; dilatation ties puirilles, \r suppression des /oc/i/es,otc.; mais cos phenomeiies paraissent elre moins constants el moins direc-lemenl lies an procossus patbologique quo nous dtudions,
Enlin, la mort, au lien d'arriver, comme nous I'avons dil, douce-inenl, graduollemont, sans agitation ni convulsion, pout survonir brus-quomont, par une attaque d'apoploxie, d'aprösScbaack. On volt alors I'a-nimal sonlever tout d'un coup la lele, la batll'C sur la liticre. sc coucber louLdii long, s'il etail aupaiavanl en döcubitus slerno-costal, dtendrc Convulsiveineul les meinlires, comme s'il elail sous I'aclioii dim cou-ranl eloclrique, renverser la leto sur lc Ihorax, el monrir suhilenienl, par cessation do la rospiralion.
(I) Sciiaagk (lit avoii' obsorvö des (quot;is dans losquels le train postöricur Jouissail oncoro do mouvomonts, ot oi\ il y avail paralysio du train antöriour. (xs caa doivom ötro bien rares, ot nous no croyons ims qua pcrsonno autro :iii rlen constald do somblablo.
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MALADIES DES FEMELLES APRES T.K PART.
I.kskixs. — II sembloralt, d'aprös los gymptömos si nombronx, si graves, ol nous pouvons ajouter si oxpressifs, par losquels la maladio se oaractörise, quo l'on dül observor sur lo cadavre dos iösionsnon moins constantos efcnonmoins signiflcalivos. II a'enost poini ainsl. Soil quo It's autopsiosn'aionl pas toujoursötöfailesavec toul lo soin qu'oxi-goni de somblablos rocherchos, soil quo los autours so solonl trop laissö guider dans cos i'ocherohos par los idöes pröconQuosqu'ils s'ötaiontfaites de la aaturo do I'affoction, soil enfln quo les altörations patbognomo-niipit's manquenl röollomonl, toujours ost-il qu'on no Irouvo pas dans les descriplions quo nous onl laissöos los obsorvatours l'accord a pen pros iinanlmo quo nous nvotis conslatö öpropos do la Symptomatologie,
Quolques-uns disonl avoir trouvd tics traces tl irritation plus on moins vivo dans rutörus ol sos annexes; Stockfleth, en parliculior, dil avoir rencontrö constammonl des altörations dans col organo : flacci-tlilc do scs parois, augmentation do sun volume, rougeur do la mu-quouso, masses dVxsmlals ä sa surface, accroissomont des cotjdödons, tpii sonl spongieux et do coulour obscure, caillots noirs et diflluonts dans les veines, tpii contiondraiont, en outre, uno quanlitö variable dc pus. .Mais nuns avims tlrja dil quo col autour no distingue pas la llövre \ itulaire do la mötro-pöritonite, ou plutöl quo cos deux maladies sont, pour lui, idontiques; en sorto quo les lesinns qu'il döerit, trös-röolles si on les rapporto ä la m6tro-p6ritonito, pourraionl bien no pas convc-nir an collapsm /Ik part, quo nous avons sen! en vuo dans co cbapitre. El do fait, la tr5s-grando majoritö dos obsorvatours framjais, anglais, beiges, alloraands el Italiens, Schaack, P61izet, Garter, Goenraots, Fis-cber, Deneubourg, Fuscbs, Kohne, Müller, Köll, Allomani, etc., etc., disonl n'avoir Jamals roncontrd aucuno lesion clans la matrico; quel-ques-uns mömo, commo Noquot, l'onl vuo plutöl pftlo qu'onflamm6e; in.iis lo pins grand nombre no lui onl trouv6 d'autros caraetöros quo coux qu'ello doll avoir ä la suite d'un pari röcent,
Tons les obsorvatours slgnalonl la r6pl6tlon tics organes digestifs par dos matiöros duros el söcbos : amas d'allments durcis ontro les lamos 'In fcuillet, di'i ils formenl des plaques compactos, quo Ton a com-
parces a tics galettOS tic pain d'epice OU (If lonrlcanx tic colza; matlöros
Iccalt's, niDidccs, söches, duros, do consistance presque plerreuse, dans les derniei'cs portions tin gros intostln ol on particullor dans le rectum, .Mais tons n'attachenl pas a co fail la meine importance. Los mis, comme Fischer. Goenraots, Deneubourg, Villoroy, Garter, ayanI trouvö en meine lemps des Iraces d'inllannnaliDn inlcslinalc pins oil moins 6tendue el pins on moins intense, sonl disposes a voir la la lesion initiale, essentielle, do laquello ddrivent, dlrectoment ou indlrectomont. Ionics les manifestations morbides ultöricures; d'autros, — Scbult, Abadio, — y trouvonl laprouvo d'un trouble gastro-inlostinal primitlf,
tl nne indlgostlon, par OXOmple, cause premiere tie rall'ctiion ; If pins grand nombro enlin. commo llöring, Schaack, Kohne, Mullor, etc.,
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HK\T,K VITüLAlUE.
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ayanlconslutü la parfuilo intdgrilddosorganos digoslifg, no considöronl raccuraulalion ot lo durcissoniont dos tnatiöres conlonuos dans ces rö-sopvoirs quo conuno un phdnoniönQ socoudairo, donl ilgt; chorchonl ['explloalion aulro part, — dans la paralysio du systömo norvoux gan-glionnairo, par oxomplOi
En pröscnco des sj'inplöinos de l'alfoclion, oii la paralysio 6videm-incnl prödomino, on dovail 6lro naturollomonl conduil a rocherchor lt;laiis \v.n altörations du sysl5mo norvoux l'oxplicalion des phöuomönos morbides; mais los rösultats do cos iuvosligulions u'ont 616, jusqu'ici, id i'ouslanls, ni idonliquos, l-cs uns, — H CO no sdiil pas los analipino-palhologislos ics moins oxorc6s, — Roll, Puscb, Kobno, Fischer, — n'ont trouvö aucuno altdralion pathologiquo diguo d'altcnlion, ni dans l'oncöpbalo, ni daus la moollo, uitlaus lours onvoloppos. D'autros, au cou.lrairo, ont vu Ics unos ou los aul ros do cos parlies plus ou moins gravement alt6r6es, Ainsi, Bragard, cil6 par liainard, aurait conslam-mcnl l rouvd dans sos autopsies rinjoclion du cervoau ol des m6ninges; — Postal signalorengorgomonl dosVaisseaus do l'oncöphalo, un 6pan-chomont do s6rosil6 sous l'aracbnoido, des caillots sanguinsä la sur­face du eorveau ou du cervolot; — Locoulurior, un 6pancbomonl söreilX dans Ics vontricules c6r6braux, des (races evidentes do menin-l^ilc spinale; — Faliry, de la s6rosil6 dans la cavile de l'aracbnoldo, des caillots sanguins ä la base du eorveau;— Schaacllt; a roncontrö, dans im cas, nn caillnl de ;{, i de ligno d^paissour couvranl la inuiüe gauebo do la moollo allong6e, ol unoxsudal sorouxdans Ics vontricules laleranx, ot, dans im autro cas, nn oxsudaf Inflammatoiro snr la moiti6 dreite du corvolot, (|iii ctail, on outre, manifestcraont ramolli, Sui-vaut Noquot ot d'autros, los 16sions, so leraient surtoul remarquer sur la moollo öpiniöre, qui csi rougo, hypdi^mido, plus raromonl cou-vorto d'oxsudats ou ramollio, principalemeul ä sa portion lombairo. Carter, Noquel el quelques autros ont not6 l'altöration des norfs du plexus sciatique ; Binz, d'aprös Spinola, cit6 par AUemani, a lrouv6 rorigino des norfs de la vie v6g6tativo ontouröo d'une matiöre g61ati-nenso cpaissc, lesinn qui, ä CO qu'il parail, n'a pas ele rotroilVÖO par d'autros, bien qu'elle alt, trös-vraisomblabloment, sorvi do poinl de de­part ä unc Ihenrie quo nous exannnerons nn pen pins loin.
En resiuie, on le volt, la pins grando divergence rögneparmi los au-tours an sujet lies lesions do la lievre vilnlairc, surtoul an snjel dos 16-sions rondamentales, caract6ristiques; td I'on poul dire quo ranatomio patbologiquo do cetto afToction egt;l encore ontidremonl ä Faire. Ajoutons quo, pour eirc fructuouse, olio devrail el re falte avoc toutlo sein, in nie rattontion quo comporto aujourd'bui ce genro do rocberchos, on mol-lanl ä pfolii les moyons d'invostigation perfectionn6s donl la science esl actucllomont on possession.
Causes. —Tons los obsorvatours, do Ions les temps el de inns les
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hI2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; MALADIES DES FEMGLLES APRES LE I'AI'.T.
pays soul mianiincs sur co point quO) la flövre vitulairo frappe do pro-föronco les vacbos, sinon grassos, au moins on bon 6tal lt;U' chairs, bonnos laitiöres,otqui onl mis has trös-naturolloinont. laquo;Dans tousles cas quo aous avons \iis, dil M. Schaack, los vaohosvonaionl dv völor trös-naturoliomenl dopuis un ou doux jours; elles 6taionl tonnes ft l'ölablo pour le produit du tail el passaionl tnöme pour on donnor beaucoup; la pluparl avaionl de ['embonpoint, mais aucune n'etail maigre; raquo; et colte citation rösunae, nousle röpätons, trös-fldöleraont I'oplnion do tous coux qui, avanl ou dopuis, onteu roccasion d'obser-vcr la Mirinc naaladio. II faul done admotlre quo Irs conditions phy-siologiquos dont il s'agil constituent, •— nous no dirons pas une cause predisposante, — il esl itnpossible do voir dans do semblables conditions une cause morbifique, — mais bion uno prödisposition a la (lövro vitu­lairo.
Quani aux circonstancos qui mettonl onjou cotto prödisposition el 1'ont, a un momonl donnö, delator la tnaladio, elles sont extrömemont obscures, L'imaginalion avail döslörs boaujouii sedonnor cavriöro, el dli' n'y a pas maiu[iu''; aussi voyons-nous cliaque observateur, cher-chant, avec un /.Mi' assurimenl des plus louables, ä so rendro complo des conditions do dövoloppomonl de eel 6tnt morbide, arriver ä des conclusions diffdrontos. Nous n'avons pas l'intonlion de passer en revue innU's les causes plus ou moins bypotli6liquos, auxquelles on a lour h lour allrihiie la (ifevre vitulaire ; nous aous bornerons Jisignaler rapi-di'mcni cellos qui, ä un titro quelconquo, nous paraissont ni6rilor do llxor rattention.
I. Nous avons dil quo la mnladie somble frappor de pröföronce les vacbes grasses ou toul au moins en bon rial d'embonpoint; on en a conclu quo toul coqui favoriso la///'VZ/d/v predispose, par cola mötno au collapsus du pari, el cotto opinion, partag6e par un trös-grand uornbre d'observatcurs, s'appuio sur des fails qui nous'semblont avoir um'assez grando valour. Ainsi, co seraitprincipalomen l sür les vacbes quo I'ou entrotiont aux environs des grandes \illes pour la production ilu lait, qui sent, en cons6quenco, abondamnient nourrios, qui ne sorlentjamais ou presquo Jamals de l'6tablo, quo I'on pousse encore plus fortemont en nourriture aux approcbes du pari; co serail sur cos vacbos, disons-nous, qu'on observorait le i)lus souvont la maladio. Cola ue veul pas dire que les vacbes d'un embonpoint mediocre ou menio maigros nopuissent aussi la contractor; mais, presquo toujours, si on eludie avec soin leur hygiene, on trouve dans celle-ci une cause do plelhore ([ui a pu (res-hieu aglr cumme cause de maladie. Go soul, par
exomplo, laquo;les vacbos qui, ayanl soufTort do la pönurio des Courragos pemhml un long bivor, elaienl mieux nourrlos dopuis quelque temps, grdeo au retour du prinlemps. qui a ramene I'abondance ; ou hien. co sonl dos vacbesqui, achelees maigres, elaienl soumisos amp; uno moillouro alimentation par lournouveaupropriötaire. Kobnoa fail a ccsujot, des
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FIEVßE VITULAIHE.
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observations Intörossanlos, otqui conflrnaont cotle ötiologlo, En moins do trois ans, ii a imi roccasion d'observor ciuatro-vlngt ras do (lövro vi-lulniro, ä Kompor (Prusso RWnano); or, la plupart de coscas lui onl (#9632;'Ic fournis par dos vaohos qui, nchotöes maigros on llollando quolquc lomps avanl lo part, avaionl pass6 saus transition dos pälurages hol-lamlais dans les 6lablos des nourrisscurs rhönans, oil ellos recovaionl uno forte ration. Par contro, on a romarquö qu'uno nourrituro uni­forme, iiioMii' abondante, est moins dangerouso sous io rapporl (|iii nuns (icciiiic ici.
La repos absolu, la stabulation pormanonto, sei'alt encore uno autre cause, agissant dans lo inrine sens aver nnc cortaino puissance. G'esl ainsi qu'on avail (''llt;'' jiisqu'ä diro (Kohne) qu'on n'avail Jamals vu la llövrevitulairesur ies bötesqui viventau pftturage; ma is ii a 6to roconnu qu'il y avail la uno exagdration manifesto; toutofols, sa frdquoncc plus grando autour des villes quo dans les campagnes, chez los vachos qui viventen stabulation quo chez cellosqui passont lour vio au pätu-rage, n'en parattpas moins chose cl6montr6elt;
Nous adnielliuis sans diriiculle les causes donl il vienl d'ßtl'O parle, bion quo, a vrai dire, leur influence soil loin d'ötre absolue, soil quo la lievre viluiaire apparaisso surdes animaux ehe/, lesqucls il csl impos­sible do demonlrcr leur action, soil quo, an contraire, olio ao so mani­festo pas alors qu'ellos onl Incontestableraonl ai;i.
2. II csl vrai quo, pour expliquer cetto exception a la rögle, on a la ressource d'invoquer la prödisposilion individuelle, I'idiosyncrasio par-liculii're ties sujels, donl I'lnflueilCO no saurail pas plus 6tre nice pour la.flövrevit.ulaire quo pour lout aulro maladie, bien qu'il soil impos­sible de dire en quo! consiste cetto idiosynorasie. Commo preuve de rinfluenco do cetto prödisposition particuliöro ä certains individus, on cite les cas oil I'on a vu la mßrae vacho 6tre attointo de lievre viluiaire apres plusieurs parts consdeutifs. Cos fails ne soul pas trös-communs, ä la verile ; mais ils soul, incontestables; Castor Harms, Kohne, M. Schaack on onl cite des exemples.
;{. On peut rapprocher do la condition dtiologique prdcödontc I'in-lluence quo paraissorit exercer sur le ddvoloppomenl do la maladie les parts anlerieurs, nieme parfaitemenl lienreux. Ainsi, Kohno assure no l'avoir Jamals observdosur lesprntz/wres; Garter va phis loin, o( protend qu'ello so manifesto raremont avant le Iroisiömo völago; Doneubourg, Coenraets ont fail la meine observation ; enfln Haycock a constald quo, sur vingt-nouf vachos Iraitdes par lui, 3 ötaienl dovenues malades aprös le troisifeme part, .quot;i h la suite du quatriöme, IG apres lo cin-(piieme, 2 apres le sixieme el .quot;S apres le Imilieme, cequivienl encore ä l'appui de l'espöce d'immunitd donl jouiraient les primiparos, Toüto-l'ois, il y a tout Heu de croiro quo cetto Immunity n'esl pas ab­solue.
'i. Parmi les causes qu'on peul appolor oceaswnnelles, les refroidisse-
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MALADIES DES l'K.Mi:i,i.i:s AlMiKS i.K PART,
iHenfe oomplont un grand nombro do partisans, — Fischor, Ayroult) Sanson, Baumeister, SLockllolb, Lanzillolti, etc, ctc.,adtneltcnl colto causo ; mais imis n'intorprötent igt;as son action do la iiinnc maniöro. Pour los uns, les refroldissemonts produisent la [lövrovitulalrocliozlos sujel s prödisposös, cornme ils produlsent choz d'autros uno pnouinonlo, Lino pleurösio ou Loul autre naaladio inflanninatoire: quot;Tout co qui provoquo.la suppression dos fonclions cutanöos ot uno röporcussion du ^;l^t;#9632; vers los parties cenlralos du corps, dlsonl Daumolster et llueff, pcul contiibuer ü proclulro la (lövro do parturition, el cela d'aulani mioiix que res rials aimnuaux colncldonl ordinalromont avec li^ pari ; les courants d'alr, lo d6faul de lltlöro, lo d6cubitus sur un sol froid, U's boissons froidos donndos immddlatomcnl aprös it' pari, agissonl d'au-tanl plusfacilemenl el d'autanl plasfatalemonl que rintögrltö des fonc­lions tie lo peau esl Indispensable pour assurer l'^vacuation des liquides morbides aceunaulös dans l'utörus, el qul provoquoralont cortainemenl iiiu' infoelion g6n6i'ale, s'lls söjournalenl un peu longlemps dans col organo.raquo; Gelte Interprdtallonostil pen pvbs cclle qu'adoptont Fischer, Stocküolb el en g6n6ral tous ceus qui considörent lo collapsus raquo;lu part, a sein orlglne, soil commo uno ondo-m6trito, soltcomme unocongos-lidii des centres nerveux.
D'autros, loul en admettanl la cause dont il s'agit, lutorprötenl d'uno uiaiiuTr tonte difförento son action snr l'öconomie,— four les uns,
le (Irparl bnisquo el total du sang conlcnu on abondance dans la muqueuseel les cotyledons utdrins, —döpartqul, physiologiquonient, doll s'cffoctucr avec uno certalno lonteur, — force lo liquide ä se r6-pandre daus les vaisseaux voisins, el 4 les surebarger outre mosuroj #9632;!'ii(i Ig collapsus (Sanson), raquo; — On bion, en s'introduisant dans la ma-Irice elle-mftmo par le col rcslr ontr'ouvert, l'air froid crispo son lissu, rofoule vers k's autres viseöres le sang donl il ost Imprdgnö, arröte brusquoment la söerötion lochiale, cl fail natlre ainsi ia maladio (Ay-raull). — Ge dernier etfot, cetto suppressiim des lochios, a surtout uno grantle itnportanco aus youx de quelques autres, laquo; Quand l'attention des observatours aura 6t6 miotis 6veill6o snr co point, dil lo professour i.an/.illnii, (in s'expllquera mioux lo modo d'aetion des rofroidlssernents el cetto causo acquorra plus d'importance dans lo cadro 6tiologtquo du pnraquo;cessus puerpdral, gt;gt;
Commo on ir volt, les explications thöoriquos sonl aussi nombreuses (juo varit'i's. Main tenant, si imiis ajoutons qu'on voit souvonl la maladio se produiro dans des clrconstances oti ü csl impossiblo d'invoquer faction dun refroidissemont commo causeoccasionnclle, landls que, d'autre pari, coux-ci peuvont, non moins souvenl, donner naissance ä tonte au trcmaladiequ'Ma llövrevltulaire, on comprendra quobeaueoup depraticiens, —• parmi coux qui ont le mloux dtudid cclle affection, — se rclusciil a adincllrc ccllc cause coiiinic dclinilivciiuMiL ddmontl'Öe;
anssi trouve-t-on des observatours söricus pour qul il paralt au moins
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[•'Ii;viti'; VITüLAIRE,
to;;
#9632; ddutoux lt;iiif' les refroidissomonts puissent fttro oonsidörös comme ciiiist! occasionnollo du procossus puorporal (Hull), #9632;#9632;
8. ICL dc fait, on pent voir cotto maladio so dövolopper dans les con­ditions atnaosph6riques ol climatöriquos les plus divoi'sos;on pout la voir s6vir avoc unoplus grando fr6quence, lanioi pendant les froids los plus rigouroux do rhiver, laulöl pendant los jours los plus cbauds de I'6t6, laulöl pendant les saisons lomptköes t'l igt;liis ou moins va­riables du prinlemps ou de I'automnei A certains moments, on volt sc multiplier (rune maniöre extraordinaire les cas illt;' Qövro vitulaire; puis olio disparalt saus qu'on sacho pourquoi, et Pen poul roster [ilu-siours mois snnsen rencontrer un soul ras; et cola a conduil a cIut-cher dans hi constitution alinosphörique i'oxplication lt;K' cos sortos do pModes de jiivrc vitulaire,
I! osl bien certain quo tout cbangemont dans la santd des animaux suppose un changomonl corrdlatif dans les conditions lt;pü influent sur les manifestations do l'aclivilö vitale; ol commo, ontro toutes cos con­ditions, l'atmospböro qui nous ontouro est, ä la fois, la plus g6n6rale et la plus modiftable, il csi naturel dechorchor dans les modifications qu'elle poul 6prouver la cause des cbangemonts survonus dans la sanl6. Mais en quoi consisto cette modification? Imi d'autres tormos, quelle est cette constitution atmosphorique favorable au d6veloppemenl de la llövro vitulaire? Cost co qu'on ignore jusqu'ici absolument. raquo;Je n'ai pas pu, dil Kohnc, 6ttiblir en quoi consiste cette constitution atmos-phiM'iquc. i) Go ([ui no IVinpcVlu' pas d'ajoulci' inimödialcmcnl, apivs ; n II csl certain que lorsquo rögno uno de ces piriodes de fieore vitulaire, un cbangemont atmospböriquo so produit ou csi en train do so pro-duire; toutofois, la r6ciproque n'est ])as vraie, c'est-ä-diro que, iors-qu'on volt so produiro un cbangemenl almospbörique, on no pent pas prödire uno p6riode de llövro vitulaire. Mais, s'il arrive quo divers cas de cetto maladio so suceödent immödiatethenl pendant uno constitu­tion atmospb6rique dominante, on pout prdsager avec assurance un cbangemont de temps, Go cbangemenl consisto lo plus souvent dans le passago d'un temps serein (avec prödominanco dos vents du nord, du nord-est ou do rest) a un temps pluvioux (avec prddominanco des
voids lt;lu slid, du siid-ouesl ou do I'ouest), aMionaul uno diminution dans la prossion baromötriquo. raquo;
Sans garantir on aucuno I'ai-ou rexactitudo do cos remarquosj nous avons cru devoir les faire connattro, parce qu'olles paraissent avoir un certain crödU on Allemagno, et aussi pour mottreii nieine les v6t6ri-naires franQais dc verifier ce qu'olles peuvont avoir de fond6 ou d'illu-soire.
tgt;. La fr6quence relative do la maladio, dans un temps donne, sa
grando rarclc ;\ d'autres dpoquos, pouvaiont conduire h recbercber si
la contagion ou ['infection ne joueraient pas un certain role dans sa
propagation. Do fail, plusleurs ccrivains vclerinaires, assimilanl, tout ä
SAi.\r-Cvn, — Obsli'H-iquo.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; i j
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700nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;MALADIES DES FEMELLES Al'lii'.s 1,1: PART.
fait i'i tort) suivanl nous, Iq p'ocessus puerpöi'al do la vaoho ä la ftdvre puorp6ralo do la roramo, tnaladie bion 6vidomniont infectieuse, slnon contagieuse, avaiont 6t(S conduils ä I'liu'llrc colto id6o quo cotlo affoc-lioii poumUI liii'ii jouir des naömos proprirles, ol quo, si on n'a pres-quo iamais ['occasion do los constator) cola pout dfipondre do oo quo les vaches nouvollemenl accoucböes sent rarornonl r6unios on grand nombro ilaus un uiOnu' local, ol quo, par consöquont, manquo la con-dilioii do roxlension dolanaaladio dans les maternitis, c'osl-Ji-diro Ven-combrement, M. Slockfloth i'6paud (ju'il oxisto a Goponhaguo do vM-tables maternitös pour les vaches, dans losquolles accouchent chaquo an-n6o plusiours containosdo cosfomollos. EUos so trouvontdonc placöos, dans ccs clahlisscmcnLs, an poinl do vuo do rinfcclinn o.l dc la conta­gion, a pen pros dans les inemes conditions quo les femmos Oil conches dans les höpitaux. Or, il pent so passer plusiours anndes eons6outivos sans qu'on y observe un sen! cas do ßevre vitulaire. On pout done en concluro quo cotto tnaladie n'ost ni contagiouse, ni infoctiouso.
7. Enfln, uno dernifero cause, quo la pluparl des auteurs ue mention-nenl incnie pas, inais ä laquollo quolques praliciens attacliont line grando iinportanco, c'ost la jic/iitrha/imi morale qvCiprouvent les vaches auxquclles on enleve leur veau immmödiatemeni api'es le pai't, Günther, do Hanovro, parail avoir 616 le premier ö indiquor cello cause morale de la lievro vilulairc; mais c'esl sui'toul M. F61izot qui, do nos jours, a insisie surles cons6quences, scion lui, pornicieusos d'uno somblable pratique. Pendant gt;ix ans qu'il a oxerce en Champagno, laquo; oil partoul on a la bonne habitude do laissorau moins pendant cinq ou six jours le veau prfcs do sa m6re, quot; il n'a pas obsorvd un seul cas de cotto ma ladle; depuis qu'il oxerce dans la Seine-Inf6riourc, oü, laquo; rögle g6n6-rale, sans exception, il n'est pas un seul propridtaire qui n'enlöve im-inedialcinenl ä la vache (jni vienl de mettre bas son veau, raquo; sans le lui laisser laquo; ni lecher, ni voir un soul instant, raquo; il so passe pen de mois sans qu'il soil appcle ä voir,pour le moins, denx on Iroiscas do cotte maladie. Or, pour lui cola n'ost pas douteux, cotte diHerence tient uniquomonl a la manicre diU'erenle donl sont gouvemdos les vaches apres le part dans les denx pays. 11 remarquo, on ell'el, que, parmi les victiraos les pins ordinaires de \aparalysie vitulaire, soul, laquo; par-dossus toutes les aulres, les vaches ä qui la nature parle pins vivemenl, c'esl-ä-dire, qui lemoi-gnonl les pins ardents sentiments d'afTection pour lour jeune progdni-ture; raquo; ol si Ton objocto ä M. Fdlizet qu'il fait jouor un bion grand löleanx aU'ecliuns morales choz los animaux, il rdpond que, laquo; gdndra-lemcnl on vdldrinaire, nous ne tenons pas assez compte du moral de nos malades. raquo;
Le langago di^ M. Pdlizot csl colui d'un bomme profonddmont con-
vaincn; mais, il I'anl le dire, jusqu'icl, il n'est pas arrive a I'aire parla-ger a beaucoup de praticions ses vucs dtiologiques. Cost lt;iue, d'uno pari, coiinne le tail romarquer avoc beaucoup dc raison M. Ayranli, les
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FIEVRE ViTÜLAlRIS.
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cas nombroux do (lövro vitulairo lt;|Mi so produisont dans los pays oä l'on csi. dans I'usage do ne ])as söparer los nouvoau-nös dos moros, d'autro pari, col antro fait, bicn constalö par M. Lecoq (1), quo, dans loul lo Nord do la France, quot;ü lo veau ost onlovö ä sa more des sa naissunco, la maladic ildiii il s'aglt n'oslcopendantpas plusfröquonloqu'ailloui's, inürtnoni loutfi fait los opinions do M. Pölizot, au moins on co qu'olles onl do trop absein,
En rrsmiK'', la (lövro vilulahv attaquo los vachos fratchos völöos, qui onl, mis has dopuis un a qualre jours, donl lo part a 616 naturol, larilc, on nirino plus rapide qu'il no l'osl d'ordinalre, donl la d611vanco a 6t6 naturelle, qui soul grasses ou on hon 6tal d'onibonpolnt, plus ou moins pl6thor!qucs, et, trös-g6n6raloniont, bonnes laitiöres : voilä ce qu'on sail de posilif touchant r6tiologio de cetto maladic. En dehors do cola, on no salt rien ouprosque rien; toutos los causes auxquelles on ['a al-lribu6e son! probl6niatiques et sujetles ä de si nombrouses exception quo, bien loin do laquo; conllrnaer la rögle,laquo; on sorait tent6 do dire qu'elles la dölrniscnl.
Nature de la maiadie. — Par nature d'uno maladic, nous ontcn-dons la connaissance do sa cause ef/iciente ei do la maniöre donl nais-senl et so subordonnent los uns aux an lres los ph6nomönes morbides — symplömos ol lösions, —Geoi pose, il osl clair quo du moment OÜ, dans lo cas parliciilicr ([iii nons oecupo, on no s'onLend ni snr la cause effleiente, ni sur la lesion essentiolle, primordialo, il ne poul y avoir accord sur ce qu'on appelle la nature do la (lövro vitulaire. G'csl CO qui arrive en effet; chacun so fail th' la maladic nne id6o particu-liöre, el c'esl ici lo cas de dire qu'il y a autanl de maniöre di^ la con-cevoir ([iic d'auteurs ayant oxprimö nne opinion. Nons ne passerons pointon revue toutes los th6ories qui onl 6t6 6raises ä ce sujel; un pa­red travail nons enlralnerait boaueoup trop loin, sans grand profit pour lo loelonr; nons on signalorons senleinont (piclqiies-unes, alin de don-nor nne idöe des efforts Ionics par nos confröres pour arriver ä la d6-couverto de la verilc.
1. Beaucoup-d'auteurs, surtout on A.lIomagno, soul loiites do no voir dans Ions los rials morbides qui so dcveloppenl aprös lo par! chez loulos nos femelles domestiquos, quo 1'exprcssion vari6o dun processm uniqiiOj qu'ils aasimilent plus ou moins compl6lGment ä la fievi'epuer-pdrale de la femme. La plnparl rcconnaissenl, il osl vrai, ä ce processus unique, au moins deux formes principales: la forme inflammaloire, qui n'est autre choso que la mdlro-pdrilonite, ol la forme nerveusc ou paralytique, ([in csl la v6ritable fibvre oitulaire, sp6ciale ä la vaclie. .Nos locteurs saventque nous n'admettons pas rolle maniöre do voir, et, en comparanl la description quo nous vonons do Cairo do, cos deux ma-
il)!'. Lbcoq : communication InödlU
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MALADIES DES FEMELLES APRES LE l'.M'.T
ladios, lls ^mii en rnosuro do se ralro oux-mömos uno opinion por-sonnollo sureo point, sans quo nous ayons ä influoncor lour jugomonl
dans un sens oil (l;ms I'aulro.
Quoi qu'il on seit, coux (|iii admottent cotto opinion dovalent 6lro logiquemonl conduits ;'i placer le point laquo;ic d6parl des manifestations morbides dans l'utörus, ö no volr dans la nialndic qu'uno mötrite, ou, toutau moins, une consöquence do la mdlrite. Cost ce quo beauooup font, on offet, [dus ou moins explicitomont, mais aucun, peut-6lro, anssi rdsolümeni quo M. Stockflelfi. Pour ic savant professeur do Cof penhaguo, ii oxisto toujours, comrao fail primitif, une metriteow mious uno endo-metrite, dont la cons6quonco est I'empoisonnoment ilu sang par I'absorplion d'un poison s('|)lil|U(, qui so forme clans la matrlco, par suile do la döcomposition dos döbris do llssns, des caillots san-guins, des liquides söcrölös, qu'on rencontre toujours en plus ou moins grande abondance dans eel organo aprös lo part^ Ge poison serait de nature deprimante, ot c'esl par celle action sp6cialo quo rauteur cxpliquo les troubles graves qu'on obsorvo dans cotto maladio du c6t6 do I'innorvalion, troubles qui onl 616 pris g6n6ralomenl pour de la paralvsic. mais qui seraienl lout simplement i'expression di^ la d6pros-sion profondo du systömo nerveux. Dös lors, la distinction qu'on a i'babitudo do fniro ontro la forme nerveuso el la forme inflammatoiro du procüssus ne scrail plus juslifl6o; il u'y aurait, ontre les deux, qu'uno dill'i'iciirc do degrö, suivant que Ic systöme nerveux serait plus ou moins fortomoni atteinl par lo poison sepllquo.
.Nous no discuterons pas avoc detail cotto th6orio du savant pro­fesseur de Goponhague; nous nuns bornerons ä faire remarquer quo la disparition soudaino des symptömes, quand la maladio gu6rit, s'ac-corde mal avee lidcc qu'on se fail d'ordinairo d'une affection vcrila-blement inflammatoiro, D'ailleurs, les partisans les pins döclarös do Vim/ir du processus puerpöral rcculent devaul cotto oons6quonce ox-Ircmc de la doctrine. laquo; II nest pas doutoux, dit a co propos M. Lanzillotti-Buonsanli, que la lb6orie de Stockfletb esl trbs-s6dui-sante; ello r6sout certainos questions lt;pii, autremont, resteraienl
incxpliqiiccs;.....mais. outre quo cclto [hamp;ovie confredil toutesles obser-
vations sinombreuses qu'on possfedo sur co sujet, eile no pent subsistcr, parcoquela flfcvro pins ou moins intense, avoc les variations propres Ji la scpticcmic, manque chcz les femelies malades, ce qui est constatö, non-soiilcmenl par les observatours anlericm-s, mais par M, Stockfletb hii-memc. lt;(in, en delinitivc, no dcerit pas la maladio aulremcnt quo
les autres...... Done, jusqu'ft. co que les rochorches do M. Stockfleth
aicul etc conlirmecs sur une grande cehclle, nous re])clci'ons qu'il esl nicessaire de dislingucr, en clinigue, la forme nervouso do la forme in­flammatoiro dn processus puerperal. Melalivenient ä la seconde, e'est-A-dirc ii In meli'o-pamp;itonite puerpdrale, il no pent y avoir aucun douLe sur sa nature. Quant lt;i la premiere, nous nous croyons aulorisc ;\ la
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in:vi!K V1TÜLAIRE
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rogdrdor, dans l'ötal aoluo] de nos connaissancos, commo uno afToclion
ossentiolleraont localisöo sur Ic cerveau ol lo moollo öpiniöre......sans
In croiro copenclanl do nature puromenl inflammaloiro. •lt;
2. Ollc./my(//.sy///wm1(! la taalndio sur les centi'ca nerveitx a ou do loul lenips el coniplo oncore denombreux partisans. Tims coux qui, commo Bragard, Brilhouot, Fischer, Festal, Noquet, Goonraots, Müller, etc., out trouvö, dans lours autopsies, dos allöralions ('viilontos do cos or-ganes si imporlants, ont 6t6 naturellenient conduits ä voir dans cos lösions lo fait capital etii lour subordonnor toul le resto. Lls onl done considörö laflövro vltulairo, tour a lour, comme uno congestion cörebrale ou spinale, — uno enciphalite, uno inyilito, uno ment'ngo-encöphalile, uno apoplexie cdribrale ou mödullaire, suivant la nature ou lo siögo ilcs 16-slonsrencontröos parchacun deux. Mais la vari6t6 el I'inconstance do ees h'sious esl dejä une forteprdsomption qu'ollos ne soul point osson-lielles el primitives; d'autro part, quand on voit, dans les cas heureux, lo retour ä la sanle s'effectuor d'uns raaniöro si prompte el si com-plele, qu'il n'y a presquo igt;as do transition entro leial maladif lo plus alarmanl el la saule parfaito, esl-il possible d'admottre l'existonce de lesionlaquo; malerielles graves, comme colics signaldes par les autours pfeeiles, dans des organes ä structure aussi delicate ((lie la moelle on le corvoau? Bnün, il faul bion tenir compto des cas aombreux dans lesquels on n'a [raquo;as trouvö la moindre trace d'altöration dans cos or­ganes.
.'i. Nous avons dil quo lünz avail li-onve les nei'l's de la vie ve^elalive entourds ä lour origino d'une maliamp;re gdlatineuso dpnisse ; c'osl '•aus
dmile sur CO I'oiuleiuenl qu'a ele 6clifl6e Hue auli'e thdorie de la lievre
vitulairo, d'apres laquclle cette maladie ne sorait I'ien autro chose qu'iine upamlysie du systdme nerveux ganglionnaii'e, qui, dans 1c cours ullerieur de la maladie, s'elendrail ä la moelle epiuiere el an eerveau lui-m6me. raquo; Daus cotte thdorie, ddvoloppöepar Kohnc, el adoptde jilns ou iiioius expllcitemenl par Carsten-IIarms, Wannovius, Fusch, Roll, Baumeister-Rueir, etc., on oxpliquerail la pathogdnio de l'affeclion do la nianiere siiivanlc : l'u pari li'op facile laisserait inulilisee, sans eni-ploi, une cerlaiue quantitd do la force nerveuse dostindo ä l'accom-plissement de col aide. Do la un ddfaul do proportion entro la tension polaire de la force dont lesnerfs soul les conducleurs el I'irrilabilitd musculaire, et, commo consdquenco laquo;m obstacle h la conductibilitd dos nei'l's chargds do distribuor cette portion en exeds do la force nerveuse. Do la nailrail la maladie!.. raquo; II y auiail sans doule lieaueoup ä dire sur cette thdorie; mais, pour la discutor ä loud, il faudrait6tre sür do la comprendro, el 1'on convlondra quo la elartd n'esl pas sa qualitd domi-uanle. Et jiuis, Kohne Ini-meme nous dil qu'elle esl laquo; fort hypothi-tique;raquo; qu'il no laquo; radmetqu'ii ddfaul dune meilleurc, laquo; En prdsence d'uu pareil aveu, la critique so sent ddsarmdo. v. A cello thdorie on pourralt peul-dtre raltachor l'opinion do ceux
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MALADIES DICS l'K.MKU.KS APRES LE PAl'.T.
([iii (SchulI ol d'ailtros), sans aller ;i line tollo profondour, voiciil lout siinploinent, dans lo collapsus du part, vüxq fibvre gastvique grave, lls appuiont leur maniöro do volr sup co quo l'obstructlon des viseöros di-gestifs, la (liirele des malieres COntOQUOS dans le feulllot el les aulres ceservoirs gastrlquos, esl mi fait constant, d'antres dlsont le fait pri-mitif, primordial, dans eelle maladie. Mais, en admellanl qu'il en soil ainsi, il rostorait ä oxpliquer comment el pourquoi se produit subi-iemunt, commo consöquence du pari, eelle obstruction des organes di­gestifs, el commenl en ddrivent les autres phenonienes morbides si graves et ä marehe si rapide qui caractdrisentrafTection.
3. (rest aussi, et pins direeleinenl encore, i\ la llieorie allemande do Kohno el autres quose rattacbe cello de M. Gontamino, expliquantla naissance de la rnaladie par laquo; une reserve d'inllnx nervoux qui n'ost pas (lepensee chez les heles qui velenl, faciloment, el qui, par nn mouve-menl rcMlexe, porle sun action d'abord sur la moamp;Ilo 6piniöro, el ensuito sur i'encdpbalo, raquo; lliemie ([ni no nous paralt ni pins claire ni mieux jnsliliee (pie les preeedenles.
Viennent ensuito un certain nombro de thöorios qui placenl le point de depart de l'affection dans une modification du sang ou de la circtda-/imi.
(i. Pour les mis, tc le collapsus dn part esl la consequence d'nn trouble subit dans I'elal physiologiquo de la malrice apres le part, Ironlde eonsislanl dans le deparl brusque (in sang qui la congestionnc en cot 6tat (Sanson). raquo; On fail remarquer, ä l'appui do cello inlerpre-lalion, quo, pendant la gestation, laquo; la plus grande parlio do la masse sanguine se dirige vers la rögion du bassin qui logo I'lilerns; raquo; — que, aprös le pari, la muqueuso utörine el les cotylMons, laquo; dovant passer d'un travail trös-actif au sommeil Idlbargiquo, raquo; doivont elre laquo; d6bar-quot;rassös raquo; do l'önormo quantity de sang (in'ils recovaionl naguöre; quo raquo; ce nionveiuenl do recul do la circulation laquo; no pent d s'eU'eclner hrns-quemont, subitoment,raquo; sans dangers pour i'organismo ; quo c'esl offec-(ivemenl v sous I'lnfluenco d'nne cause anienantle depart Irop brusque des sues dont Tutörus est gorgö, rompanl toul (run coup I'^quilibre fonctionnol si insiahleä co moment, cbassant en masse le liquide san-guin repandn dans les organes de la gestation el lo l'orcanl ä se repandre dans les vnisseanx voisins et a les sureharger onlre nie-sure, igt; quo le collapsus se produitj el Ton donno, comme preuve do I'oxactitude do cotlo interprötation, co fail que i'on trouvo tovjours, dans les autopsies, laquo; la muqueuso uterine, ses eolvledons si noinlirenx et si •developpes, eoinpleleiiienlexsangiicsel d'unepftleurjaunä.tro(Sanson),)) Mais mi objecto ä eelle conception theorique quo la cause quo Ton invoquo commeamenanl ce laquo; reenl du sangraquo; de l'ulörus dans la grande •circulation, #9632;— les refroidissemonts enlanes, — a pour effet ordinaire de produire des congestions et des inflammations des organes internes el nou icur aiiemie ; quo Ton compreiuirail (pie eelle cause produisil
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KlkviUC VITÜLAIRE.
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unc mötrito, une mötro-pörltonite, mais aon lo collapsus du pari, ot 1'on trouyo, dlt-on, la matrice laquo; complötemont oxsanguo,raquo;
7.nbsp; Pourd'autres, laquo;la tnalodie rösulteralt, solon toutosprobabilU6s, (!(gt; ce quo le sue- hlaiu', lailoiix, g6cr6t6 par los cotylMons ot absorbö par les villosllös cboriales pour la nutrition du foetus, n'ötant plus se-parö laquo;in sang par I'actlon dos glandos placontairos aprös la mise-bas, los ölömonls de co (liiido, rcslent dans la masse sanguine oi. y surabondont jusqu'au moment oil los mamelles on dötorminent r61imination ; lors-que cos dorniöros glandos opörcnl. rapldomonl cettosöparation, lo mou-vcmont febi'llo osl inaponni on ä pou pros mil; mais si la fonction dos mamollos tardo ä s'opercr, alors nalt un trouble morbide plus ou nmins intense, döpondant surtout de la presence dans lo sang d'un produil 6tranger ä sa composition normale (Lafosse). raquo; Mais, outre quo e'est unc pure hypotböso, qui no s'appuie sur aucuno prouve, sui' aucuno analyse dn sang, par oxcmple, dos vaches IVappöos do liovro vilulaire, comment concilior cotte lh6orie avec co fait d'observation que souvenl les mamollos consorvent toute leur activitö?
8.nbsp; D'autres placent le point do depart de la fievre vilulaire dans la ßevre de lau, laquo; dont l'inlonsilö, aolivce par un part facile cl rapide, ost (^n raison do l'ampleur et de la puissance seoretoiro dos mamelles. raquo; laquo; Le trouble qui en rösultosoröpand dans toute l'öconomie et, favorisö par la r6pl6tion dos estomacs, par la pl6thore pröexistantc, subitemont accrue do la masse du sang qui, pendant la gestation, so portait a la matrico, el par Tölal du systömo nerveux g6n6ral, lt;iu(^ les secoussos el los douleurs du pari, onl suroxcitö, suscite, au sein dos grandos et im-portantes fonclions de la digestion, do la circulation, do l'innervation, imo perturbation profondo, aggravde brusquemont par reifet l'un sur I'autrodos effots qu'ello produil. raquo; De \l\ dos dösordros laquo; d'autant plus soudains ot plus gravos que la repletion des estomacs ot la plolhore sanguine soul plus considerables, que le sang osl plus riebe cl plus plasli(|ue, el (pie I'irritabillUS du systömo nerveux — du systömo gan-glionnairosurtout, — a öle plus vivcmenl aclionuee. raquo;Et voilft.comment eelte maladio nailrail laquo; cerlainement d'un trouble louclionnol general resullanl do faction congesltonnaire do tout le syslcmo ncrvciix c6r6bro-spinal ottrisplancbniqueouganglionnaire(Deneubourg).gt;i Mais, commo le dil avoc laut de raison M. Bouloy, ost-co bien lä une explication? Et la patbogönio de 1'affection en dpvient-ello plus clairo?
9.nbsp; D'autres so soul demande si la leucocytoamp;e, c'csl-ä-dire la sura-bondance dos globules blaues ou leucocytes dans le sang nc serai! pas le point do deparl do la liovro vilulaire; si cello maladio, on d'autres lermos, ne serait pas toul simplcmont une leucocythdmte, Allemani, par exemple, scmble adopter el rojolor tour ä lour eelte inlerpiötalioii. Aprös avoir fail romarqiier (|iie eelte surabondanee des globules blanes, dans les derniers temps de la gestation el aprös le part, est un fait nor­mal ot pliysiologique, il ajoute : laquo; mais leur nombre osl encore bien
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MALADIES DES PEMELLES APltl'.s LE PART.
plus considörablo chozlosforaolles malades quo ohea los nutres fomolles qui onl mis has mi qui sontarrivöos aus derniers tormes do lu gosta-lion. II poul done so fairoque dans la typhoso vilulairo 11 y ait irapos-slbililö d'uno transformation des globules blancs en globules rougos; quo los symplöraes do la maladie surviennent h la suite d'une insuffl-sanco do nutrition^ do la diminution et, plus lard, de la suspension de ractivitö ronctionnello des grands centres nerveux. Danscotto circons-tonco, lo sang serait döpourvu de l'ölöment le plus n^cessaire h la vie organiquo, — roxygöno, — qui oifcule dans des corabinaisons cbi-miques döterminöos, sp6cialemonl avec losglqbulos rouges; et toul le monde sail quo los effets dötorminös par I'absenco do eel 61emenl sc font sonlir d'abord sur le corveau, gt;#9632; Puis, aussit6t aprös, ii ajoute qu'il no domic son idee quo commo mic hypolhese, qui mrm o lie le salislail pasbeaucoup. II vamömojusqu'ö dii-equ'on lin decomplo.coUe hypo-
these Ini parall inadimssilde,.. pareequ'ellene donne pas line explication plausible do la patbogönfese do la typbosc puerpöralc :raquo; cequi norora-peche pas dc eevenir nn pen plus loin sur cellc idee, ä laquolle il ticut peut-etrc plus qu'il nc vcul sefavoner Ini-inemc, en I'aisant Pomarquor line. (( dans ses lecherclics microscoplquos, il n'a pn constater qu'une augmentation considörablo des globules blancs, raquo; En sommo, c'esl une
liypolhese, el den do plus, ee qui nous dispense dodiscutorö fond cetle
opinion.
lo. Enfln,pour un certain nombro, le collapsus du part serai! lor6-siillal d'uno intoxication, d'un empoisonnement septique; seulcment, la nature et lo point de depart de eel enipoisoimement no sorail pas le meine pour tons. Suivani los uns, la maladie auraK pour origino I'ab-sorption des produits septiques rösultantdu söjour et do falteration des lochies dans la raatrice, sous rinfluenco d'uno atmosphöro miasmatique cliaudo el humide (lluynaud, do Gaillac),raquo; opinion qui, commo on volt, roproduil ä pen pies, sous d'autres tormes, cellos do Slockfloth el de Lanzillolli. Mais, s'i! en 6tait ainsi, le collapsus dovraitötre surtoul l'l'ci|neiil a la suite de la non-deliviance, el c'osl prccisemeiil le con-
trairo qui a lieu.
D'autres placenl dans les organes digestifs la source des gnz m6-phitiquos qui, laquo; pouvani pönölrer dans lo torrent circulatoire, cloivenl allerer lo sang, el subsidiairemcnl apporter le trouble el la stupöfactlon dans les fonclions do tons les organes(Abadie), raquo;
Go nc soul pas, eomme on volt, les Iheories qui manqiicnl; il y en a, pcut-on dire, pour tons les gouts, el chacun pout, suivani la tour-unrc dc sun esprit, choisir cellc ipii lui a^ree davantago. Toul cc, qne nous pouvons dire, en CO qui nous conecrne, c'esl epic anemic no nous
salislail; toules nous semhleni. passibles d'ohjcclious graves. Nous nc
nous aiTiMcrons point, ecpeiidaul, a les disculor plus longuement, ft en faire ressortir les coles faihlcs, qui, d'aillcurs, pour la plnparl d'culrc olios, ressorleul asse/ d'cux-inciiics ; cela nous eulniiiicrail
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I'li:\T.K VITULAIRE.
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boaucoup trop loin. Pout-Otro m6tno trouvera-t-on cjug hums avons uccordö ii ccs conceptions puromont Ihöoriquos trop tic placo, ou dgard ;i leur niililc j'fk'Uc, fort contestablo an poinl do vue pratique. Touto-Ibis, dies font, en döflnilivo, partio do ia science, no fut-ce qü'ö litre d'impedimenta, et. ä ce titre, nous avons da no point ies passer toul ä fait sons silence. .Mais nous uons gardorons par-dessus tout den pro­poser une nouvello, do tiotre erü, qui risquerait fort d'ötro tout aussi pen olaire quo quetquos-unes de colios quo uons venous de passer on
revue, sans ehv plus vraie, ui plus utile; nous nous hornerons a ajouler une simple rellexion :
Nous avons dit, |). 164, quo, ehe/, la fcintne, dans les derniors lemps do la grossosso, — el nous pouvons ajouter maintenant pendant los Premiers jours qui suiveul raeconeliemenl, — les urines conliennen! souvenl une forte proportion d'alburaine; qu'il paratt y avoir, entre eel i'lal anormal de la s6cr6lion urinaire el les accidents nerveux qui, trop souvont, surgi'ssenl aloes, el notarament i'6clanipsie, une cortaino rela-lion. II y aurail done, ä noire avis, nn certain iulerel a s'assurer de l'Ötal des urines (die/, les vaehes alleinles de lievre. vitlllairo, CO qui 110 semlile pas avoir 6t6 fait jusqu'ici, si co n'est par Kohne, qui dil n'a-voir Jamals trouvö co liquide allere. La recherche de l'albumino dans I'lirine n'est, nous l'avous d6jÖ dil, ni longUO, ni difficile, v\ lo resul-tat do cette recherche, (pud qu'il lul, no serail indifförent, ni pour la l.heorie, ui pour la pratique.
PnoNOSTic. #9632;— Quoi qu'il en soil de sa nature, la lievre vitulairo osl evideinmeul, une maladie grave, qui amene Ires-sonvenl la mort. — Dans quelle proportion cette fflcheuso lorminaison so produit-ollo? ü'ost ce qu'il n'est pas possible do dire cxactomenl dans l'ötat actucl do la science, Faule de statistiques süffisantes. D'ailleurs cola vario eousideraldencnl snivanl une foule do circonstances, dont toutes ne soul, pas encore? snl'lisamiuenl, couunes. Voici cepeiidanl, quolques ehiffros, emprnnles ä dillerenls anleurs, qui pourronl coinniencer a eclairer im pen cette question dn pronostic :
Haycock, sur ^!( malades, en a perdu 17 ; Hehing, dans une promiöre serie, a en 'i morls sur I I malades; dans une deuxieme, ü morts sur (i'i; SciIAACK, dans nne premiere serie, accuse S morls sur U malades; dans une deuxieme I niorl senleiueul sur 13; —CAiisTWituaiT declare avoir perdu toutes ses malades, sans iudupiei' le nomhre de eidles Irailecs par lui; enfln StockFLETII, sur 140 malades, en a perdu 71). Si uons rennissons luus COS (diiü'res, pour en deduire une moyenne de moila-lile, nous ohtenons im total de 466 malades, sur lesqnelles 208 onl succomlie, soil une mortalitö do 48 p. lül) environ.
G'esi done, comine nous le disions en CommenQant, une maladie trös-grave que celle-lä; aussi, quolques praticions conseillent-ils do sacrlfler immödiatomont pour la boucherie la vacho ali'odee, dont la
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714nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; MALADIES DES FßMCLLES Al'IiKS LE PART.
viando, tliscni-ils, cst bonno et peut ölrc oonsoramdo saus dangor pour riioimne. Mais il on csl d'aulrcs, ot nous sonmies tlu nombre, ;\ qui il röpugno do laisser cntror, dans la consommalion, des animaux ma-lados, dont los chairs et lo sang peuvent, cndclinüivc, avoir subi, par lo fait do la naaladio nirnic, des modiflcations qui ne nous sont pas oncoro assez connues pour qu'on puisso afflrmor lour parfaito Inno-cuitö. En lout eas, ,si la vento pour la boueborie pouvait 6tro autoris6o, ce no serait (pie touL j\ fait au dehul du mal, alors quo n'ont pas en­core en le lenips (lese produire ces allefalions de la (ihre ninsenlaii'e qui peuvent la i'ondre dangereuse, et seulement pour les animaux voues, des ee moment, a une mort certaine. Or, quols sont les signes pronosliquos assoz constants otassoz lideles pourpermottre de porter, des co moment, un jugomontassurö? 11 n'on oxistopas. Tons coux qui ont eliulie cliniquoment lo collapsus du pari ont cte frappös de i'exli'enie difflcultö du pronoslie dans cotto maladie, non-seulement i\ son dehnt, mais encore pendant tonte sa dnree. laquo; 11 n'v a pas, a la rigueur, do crilerium d'aprös loquel on puisse sans aucun douto con-clure qu'on obtiendra la gu6rison ou la mort, dil M. Lanzillotti, et hicn des fois il esl arrive quo Tissue de la maladie a conlrodit le pro-nostie porle.raquo; laquo; J'ai mi, dil do son eöle Allemani, dans les eirconslanees les i)lus favorables pour croiro ä une torminaison heureuse, survenir subitomont une aggravation, sans cause connue, el la mort; d'un aulre cote, lorsquo les symptdmos les plus graves se manlfostaient dans louto lour intensite et laisaient presager une mort prochaine, je les ai vns disparattre Tun aprös l'autre ct la guerison se produire; raquo; et il n'ost aucun pralicion qui n'ait eu I'occasion do faire de semblables remarques.
L'dtudo attentive des malades peut cependant fournir quelques in-(liclt;;s qui, s'ils no sunt pas infaillibles, doivent pourtant, laute de inieux, 6tre pris on considöration. Ainsi, on pent admettre, avec M. Doneubourg, laquo; qu'une invasion brusque, foudroyante, un refroi-dissoment rapide ot general, un tort ballonnement de la pause, des convulsions violcntes, soul, on general, des signes d'un mauvais au-gure. raquo; L'adynamio prononcöo, un r;\le muqueux protond dans la Ira-chee et les bronchos, l'apparenco lerne des yeux, l'inertio complamp;te dn lube digestif, reconnaissablo ä co ([ue le rectum resto vide aprös avoir cle vid6 avec la main, doiventögalomentfaire craindre une terminal-son funesto (Sphaack), La paralysle de 1'oDsophage et, comme conse­quence, l'impossibilitö lt;ie la d6glutilion, la m6t6orisation, le grinco-meiil des dents, mi ahaissement notable de la temperature anx exlremitcs ol sur le dos, el quelquefois la suppression de la seerelion laelce soul ordiuaireinenl des indices d'uue (ermiuaison morlelle (Lanzillotti).
Par conlre, dos symptömos moins alarmants, lachaleur du corps conservöe et mioux röpartio jusqu'aux exlremiles, une coloration nor-
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I'lkVUK VITL'LAIIUC.
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male ou ä peu 1)11quot;'^ normale tics muqueuses, I'oxpulslon jissiv, facile des urines, stiit naturelle, soil provoquße au moyen du (lnip;i introduil dans l'urötre (Deneubourg, Kohne), un mode lt;li' respiration dans le-quel 'i i'anlmal retlent un Instant l'air explrä pourlo laissor 6chappor par une expiration longue et lögörement plaintive (Schaack), vi surtout le r6veil de la contraotilitö intestinale, soul des signos qui permettent d'ospörer la gudrlson.
Ce dernier symptöme, en particullor, a uno grande Importance; beaucoup d'observateurs le signalent, avoc raison, on insislant sur sa valour : quot; Cost un \nni signo lorsque, aprös avoir vide le rectum, de nouvelles matiöros y arrivont les jours suivants (Schaack); raquo; — laquo; Quand on parviont a combattre la constipation, c'ost le premier signe do guörison (Lanzillotti);raquo; #9632;— laquo; II faut, pour quo la guörison se produiso, qu'il y ait expulsion d'urlno ol d'excr6mcnts (Fusch.); raquo; —.laquo; Si, en pratiquanl la fouille roctale, on trouvo chaque i'ois do nou­velles quantit6sd'excr6ments, c'ost un lion signe (Baumeister et duel!}.raquo; — Cos citations sufllsent pom' montrer I'accord unanimo des praticiens relativement ä la valour pronostique de ee symptöme.
La durec de la maladie doit 6tro prise aussi en consideration. Sni-vant Roll, Kohne, eL quelques autres auteurs allemands, laquo; si la mala­die depasse deux jours, il serail ä eraiudre que sa lerininaisou nc liU fataio; raquo; mais ce paralt 6tre une erreur; beaucoup d'autros observa-teurs, etM.Deneubourgest do ee norabro, pensentau contraire (pie les chances de guörison augmentent ä mesure que la maladie se prolonge.
Mais n'oubiions jias, quand il s'agit du pronostic do cctto bizarre ma­ladie, (pie la sagacitö du praticion leplus exorcd peulelre miso on döfaut, soil quo la moil survieniie quand on se croyait on droit de complor sur un'e gu6rison prochaine, soil (pie la guörison se produiso, au con­traire, centre Unite esp6rance. Ce dernier fait, surtout, a vivemont I'rappe les observaleiirs : — lt;lt; Nous avons vu plusieurs cas oh uneva-che, elciulue sur lautiere, paraissail n'avoir plus une heurc ^ vivre; on la quittait dans celle crainte el, quelques houros apres, on la re-trouvait sur ses jambes, ayant I'airde se demander ce qui s'elail passe.raquo; Ainsi s'exprimeM. Deneubourg. M. Dayot, do Paimpol, dil de soneöte: laquo; Maintes t'ois... alors que tout pouvail lairo eroire h une issue fatale, j'aivu la böte relever la töte, j'ai vu son cnil s'öclaircir; je l'ai vuo s'in-quidter do ce qui I'entourait, se socouor, faire un effort, quolquefols impuissant, |)iiis le reeommeiicer avec succes, et tout Stall lini. raquo; Pa-bry, Gauohio et beaucoup d'autros praticiens onl rapportd des Tails semblables; on pourrail mi'ine dire qu'il n'esl pas de velerinaire ayant observe an certain nombro do cas do llevre vilnlaire qui n'ail eu I'oc-easion do faire la meme observation.
Frappe de cette incertitude du pronostic coinme de l'un des (/('.laquo;'c/e-rntu les plus regret tables de la science,-M. liouley se, deniande el de-mande surtout anx praticiens, s'il n'v aurail pas possibilite de comblcr
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MALADIES DES fEMELLES AIT.KS LE PART.
colte lacune. laquo; Eist co, laquo;lit-il, quo dans coscas oti los apparoncos sonl laquo;le si mauvais augure quo la taovi somblo imminonte, il n'y a pas dos signos, ceux, notammout, qui sont fournis par le pouls otla chalour consorvöe, (|iii controdisont cos apparoncos et attönuont lour signiflca-tlon?A I'approcho do la mort, lo pouls s'offaco toujours el dovionl Ira-porcoptiblo; en rnömo temps, la tempörature baisso assoz sonsibloment pour ijiic le corps donuo ä la main une sensation do (Void i'elatif(le thcrmomötro, donl I'usago conamonceft so röpandre, fournlrail des indicaüons oncoro igt;iiis pröolses). Mais lorsqu'un animal no fait que sembler d'ötre on train do mourir, ot que tout ä riieure, il va se relo-vorot tnanifostor par des signos non douleux le rdveil do ses forces el • le sos app6lits,j'incline ilcroire quo lo pouls doit indiquer cot 6tat, par inio intonsitöot une 6tendue do pulsations bien autres quo co qu'ellos scraiont si la mort (Hait rdelloment prochaino, comme los apparoncos rindiquont, 11 doil done y avoir, dans los pulsations et la tempörature, des signos pronostiquos que le praticlon doil connaltre ot qui doivenl Ini insplror sa ligne do conduite. #9632;gt; Porsonne no mdconnaltra la jns-Icssc doces rcllcxions ot sans doulo les praticiens, maintenant avortis, lourneront louraltention du cölc qui vient do lour 6tre indiquö, do ma-nici'o ä comblcr, un jour on I'aulro, cotte lacuno ; mais cola a'a pas oncoro olö fail.
Tkaitement. — Si t'on lient compte dos thöorics si diverses par los-quollcs on a chorchö ä explii|iior la palhogoiiio do la lievro vilulairo, on no sera ])as surprls do la diversitö non moins grando dos moj'ens do traitemonl qni onl ele pr6conis6s pour lacombattre. Gbaquo prati­clon a dn, on ell'el, ehoisir dans l'arsonal thörapoulicjuo los agents qni lni paraissaienl lo mioux en rapporl avoc l'idöe parliculiöro qu'il s'ölait l'iiiio do la maladie. II osl clair, par cxomplc, quo celui qui voit on ellc une congestion active des centres ncrvoux ou un trouble circulatoirc
(lelennine par lo rellnx snliil dn sang do I'lilerns dans la circulation gönöralo no doil pas la traitor do la menio maniöre quo celui (jni la considöro comme uno affecl ion sopticdmique, une (ie\ re laiteuse ou une pure nevroso. El commo chacuno dos melhodos thörapoutiques insli-lnoos on coiisöipionce do (H's idoes pent s'appinor snr nn certain iioni-lire do oas lorniini's par la gudrlson, cola n'a pas pen conlrihne ä enli'o-lenir l'ospöoo do confusion au milieu do laquollo nous nous döbattons encore. Au surpht?, il no faut pas trop s'ölonner (pic dos trailements dill'ereuls, paii'ois oppuses el, cniilradicloiros, aionl pu doniKM'des rö-
suliais t'ii apparonco dgalomonl favorables; il on osl de laliövrevitu-lairo comme do beaucoup d'autros maladies: ello n'a pas partout el toujours la m6mogravit6; parfois ello gu6rit seulo et sans traitoment; d'autros fois olio ontratno la mort, (iiiol que soil lo traitoment mis on usage; on. comme le dil Viborg, cilc par tiering, laquo; parfois loutgucrit; d'aulrcs fois rion no sudrit. raquo;
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F1EVRE VITULAIHE.
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II rdsulto di1 tout cola que, dans l'ötat actuel de la science, lc traite-incnl ilc la licvrc vilulairc ne pent pas blvoralionnel, o'est-ä-diro döduil rigoureusomont de sanature, lt;lc sa cause pathogönlquo, puisquc, aiiigt;i qu'on a pn le voir, celle-ci est encore parfaltomont inconnuo; il ne pent ötl'O Cl\l'empii'iquamp;, cesl-ä-dire base sur ['appreciation anssi exacto que possible des offets produils par les diverses mödications qui ont elo essayees jnsipTa co jour, Tol osl le point do vuo auquel nous nous placerons dans l'ötude qui va suivre laquo;In Iraileinenl, tant prophylactiquo (jue curatifj tie la tnaladie qui nous occupo,
IMioi'iim.axm:.— Quölle que soil I'ldec thöoriquo qu'on so lasse do la nature do I'affoction, il osl un fail acquis: c'ost que lo collapsus du pari frappo do prdföronco,— on pourrail meme dire prosquo exclusivomont, — les vachos grosses niangeuses, hien lumi'i'ies, en lion rial do chair e! don I les maiuelles donnenl heaucoiip de lail ; e'esl, com me on I'a dit, In maladie dts bonnes vackes, II y a done lieu do Lenircomple de cottc predisposition speclale, et de regier on consequence le regime de cos femelles pendant la derniere periode, do la gestation el Collo qui snil inunedialeinciiL le part. D'un autre cole, le repos alisoln, la stabula-
lion permanente, paraissanl avoir une rdollo inlluonce sur cetto mala­die, on dovra lenir compte de cotlo circonslanco. Ehifln, s'il u'ost jias alisulnmenl (lemontre ([lie les refroidissomonts agissenl coinine cause occnsionnello inccntostablo, il esi du moins certain qu'ils sonl toujours nnisibk's ä tontes les fonielles endtat de part. II y a done la des sourcos d'indicalions tres-posilives el Ires-precises, qui ne devronl jamais elre perduos do vuo. En consöquonco, diminuor un pen la ration aux appro-dies du pari; Iburnir aux femollos des aliments plus facilemont digesü-blos, plus aipienx, moins encomliraiits, — des racinos, du son monille, do rherbe verto si la saison le permel; — 6vltor ou combattre la consti­pation ä laquolle les vachos pleinos,nourries an sec ot tenuosö I'dlable, sonl assez sujettes, etqui est, sinon le point do depart, comme quel-quos-uns radmettont, du moins une complication constante el grave do la maladie;— lour procurer autantquo possible, chaquejour, un pen d'oxorcico, toujours si salutaire a tonics les fornolles on elal do gesta­tion;— evitcr avee sohl les coiiranls d'air el toiltcoqui pent produire les troubles dos fonctions cutandos: voilft cortainemonl des prdcaulions Ires simples, Ires-ralionmdles, et qui ne peiivenl 6tre quo I'avorablcs. II est d'autros pratiques, plus spöeialos, qui onl ele recoramandöos par quolques auteurs, le [ilus souvonl on ralson de quelquos iddes thdo-riqitOS, el dont, par cela meine, rnlilileesl plus discnlable. Ainsi, les uns croieul que Ton öviloraiL la lievre vitulaire, si Ton pronait la pre­caution do vidor les maiuelles par la inulsiou quelquos jours avanl le part (Fischer, —Barlow); precaution jugee inulile par la plupart et rormellemeut lihlmeo comme nnisilile par d'aulres (lleckmevcr, — Hay­cock). — D'aulres consoillent certains iiiödicaiuonts, — la nolx vomilaquo; (pic (Kohne), le tartre slibic (Harms), le sei marin, le nitrate de po-
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718nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;MAI.ADIKS DES FEMELLES APRES LE I'MIT.
lasse, la crömo de liuiiv, Ics sulfatos ck' soudo ol do magnöslo(divers), — auxquels [Isattribuontdos vortus pr6sorvalrices qui sent loin d'ötre bion dömontröes, el u11'raquo; s'''s peuvont 6tro uliles, — co quo nous ad* tnoltons volontiors,pour los dorniors surtout,— n'agissonl trös-proba-blemcnl qu'en vortu do lours proprl6t6s laxatives, on pr6venant ou combattanl la constipation. — D'aulros vantont la saignöo faito dans le mois (]raquo;i pröcödo la miso-bas. Boaucoup d'diovours ol quolques in-duslriels Paisaat on grand h^ comraorco ties vacbos onl une grande conflanco en cetle opöralion, ä laquoilo ils soumettonl loulos lours vacbos pleinos, co qui no los etnpßcbe pas d'6prouver ilos portos sen­sibles par to fait ilo la liovre \ il ulairo (Ahadio). — Ehlfln, M. Föli/ol considöro la pröcaution do laissor Ig polil auprös do sa more, an moins pendant Ics cinq ou six premiers jours aprös la naissance, corumc un inoj'on infailliblo do prövenir cette tnaladie; mais il est, jusqu'ft pre­sent, soul do sen avis.
Traitement CUBATIF. #9632;— (Test ioi surtoul quo les ossais out (He norn-hreux, miilliplies presque ä liulini. Presquo Ions les agents do la lliera-pouliquo ont 616 mis en ceuvre, el il est souvenl bion difficile do dis-corner, an milieu des contradictions des autours, ccux qui paraissent jouir dn ne efflcacitd r6cllo. .Nuns a lions passer on revue les principaux, sans nous aslreiudro, dans eel exameu, ä nn oi'dro rigourousemenl logiquo, que d'ailleurs, dans I'elal actuel (U^s chosos, le sujel no com-porto dvidemmenl pas.
I. Kailt;gt;'iilt;'e. —TouS COUX poni' qui la lie\re vilulairo eoiisislo essen-
liellement on un trouble circulatoiro, soil en une sorlo de pl6tbore r6-snllanl du reflux du sang do lulerns dans la grande circulation (Sahson), soil on un ölal congoslionnel lt;in inflammatoirodo quolque organe im-portant, particuliferemont du systörao norveux (Festal, Noquet, Ay-raull, Cauvet, Denoubourg, ol beaucoup d'aulros'. soil, memo en une simple meinte ou endomelrile (Stockflelb el, antres), dovaient evidom #9632; ment considdrer la saigndo comme lo premier des moyons indiquis pour la combaltre. Et, effectivcment, olio a comptd el compto encore de nombreux partisans. Cepondant, olio a perdu beaucoup do la conflanco qu'elle inspirait autrofois; ses partisans les plus ddclards oux-m6mos avonenl qn'(dle ne pent etro ulilc quo tout ä fail an delml; apros dix-huil lioures, olle sorail, sans ol'lieacilc (Ayranll); bon nomlire d'oxoel-ients praticiensvre la mentionnont m6mepas (Roll et d'aulros); i)lu-sieui's, — el co ue sont pus les moins expdrimenlds (Scbanck, Ahadio, Baumeister, el Rueff, Ailemani, Lanzilloti, etc.), — la proscrivent for-inellomont an mini do rexperience, qui lenr a ddmontrd qu'ello olail souvenl plus nuisible qu'utilo. — Nous n'avons pas une expdrience süffisante de cetto maladlo pour nous prononcer ddflnitivoment sur ce point; nous dirons eepeudaul quo, d'apres lo pen quo nous avons vu,
nous sommes forlemontenolin ;\nous rangeräl'opinion do cesderniers.
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PlfeVRE VITIJI.AIIiK.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 719
-. liviiviiuiiiM. — I'mnuiiiv — Nous avons dil f|ii(' la consllpallon ('•tail mi symplumc coiislanl et grave dans cello maladie; que lo rövoil do la contraotilitö inlostinalQ annonQail ol pröcödaii prosquo loujours
le COtour rapide ä la sanle. li ya done la line indication qni, Men
qu'ello no s'adresso pas ä la nature meine do la maladie, mais ä un
syinplöine, n'on Osl pas moins impoi'Lanle. Du resle, aiienn praticlon n'a nieeuiinn eelle indication; ils no vaiienl ipie snr le choix des moyens pour la remplir. (Vest ainsi qu'on a pieemiise el. omployd lour ä lour : la manne, i'liuilo do ricin (Schaack, Hdring, Slockfloth, Lanzil-iotli); lo sulfale de soudo, lo sulfalo do magnösie, la erömo de larlro (Schaack,Noquet, Kelizel, Fischer, Hering. Kühne, Baumoistor); lo larlro siihie (Kohno, Garston Harms, Weher, do Lehr, llöll); l'ipöcacuanha (Abadlo); l'aloös (Ayraull, Postal, Draper, Wannowius); lo croton-ti-gllum (Draper, Kohno, Slockflolh, Carter, Schult, Saake). Le plus sou-vonl, dn resle, on no donno point ces mödicaments isoldment; on les associo, an conlraire, soil ontre eux, soil avec d'aulros substances donl il sera question ci-aprös. Voici, amp; litre d'oxomples, quolques-unos do ees associations donl on peut, du roste, varier les formulos suivanl les circonstances :
1deg; ^ Manno grasso.................,
Hullo ill-1 ricin.......... ......i itä 30ü grammes.
.Siiifuiu do soudo.............)
Administrer en troisfois, on I'ospaco do six heures, dans Irois litres d'une infusion aromatiquo liödo, ou d'uno döcoclion mucilagineusc.
T' '¥ Mdc's........................... 00 grammes,
Tartro stlbld..................... IS —
Sulfalo do soudo................ MOO —
Faire dissoudre dans lo vöhiculo pröeedenl, ou mioux dans une in-I'usion do sönö, et administrer do la m6mo maniöre et dans lo ineine temps quo ci-dessus.
:iquot; if Noix vomiquo.................... 16 grammos.
Tartro sübiO.................... SO
Sulfato de soudo................nbsp; nbsp; 500 —
Sol dc ciiisiiic'..................nbsp; nbsp; |JO —
Faire bouillirlo lout pendant un quart d'heuro dans environ deux litres dean; faire prendre ensuite a la malade, ä la dose d'un demMitro Ionics les heures ou loutes los deux heures,
Co reniedo, donl la I'ormulo osl duo ä Kohne, parall jouir d'un grand eredii on AUemagne.
4quot; y Ipecacuanha................ 15 ä SO grammes,
Sulfalo do soudo............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;300 —
Decoction do graitlQ do lin...nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 2 litres.
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720nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;MALADIES DES rKMKI.I.l'.s Al'UKS |,K PART.
On itdiiiiuisirc cQ brouvago on une soule fois, pnis on donne altorna-liveiiiciit, cl do trois boui'os on trois houros, des infusions do lilleul ol do tisano do graino do tin, chaquo I'tiis h la dose d'un HU't' (Abadio).
Quand on voul onooro augmonlor Taclhitö do cos breuvagos purga-iirgt;, on v ajoulo do six h douzo gouttos 'v.'to ;'i no contigi'aromos) d'builo do crolon-tiglium, coming on lo fail tramp;s-souvonl on Allomagno, ou do I'ossonco do l6r6bonlhino (10 amp; 18 grammos), comnio quolquos-uns rout fait quolquefois on France.
Los jniirs sui\ ants, ci, dans lo but do soutcnirl'action purgalivo du brouvago^ on donne la creme do tarlro, lo sulfato do soudo ou le sol do cuisino, ä dosos modcrecs, plnlnl, leiiiperanles quo purgalivos,
l'quot;iiliu, on so rappollora quo, dans cotte maladie, l'oosopbago ol le pliarynx participenl ä l'inortio du tube digestif; quo la döglulition est, en consöquonco, difflcilo, el quo los breuvagos font facilomont fausso route. II en rösulto l'indication d'adrainistrer coux-cl avoo prficaulion el en pelito qnanlilc fi la fois (nn deini-lili'e an plus), sauf ä les reilcrcr anssi souvenl qu'il osl ndcossairo.
I!. liiivt-iiK-nlH. — l-es lavcinenls sont lo edinplcnicnl naturel cl pour ainsi dire indispensable de la mddication cvaenanlc. 'runs les prati-ciens insistonl avoc raison sur lour nliliic, el pour quelques-uns, M. Scbaack ct d'aulres, ils constituent sans controdit la portion la plus Lltile do la niedicalinn ; on les i'onouvcllo Ionics les deux licmrs, ionics les heufcs. quelquofois toulos les demi-houres, jusqu'ft ce quo lo tube intestinal semblo so reveillcr do sa torpour,
Ges lavements sont d'aillours ömollients, hulleux ou pins ou moins excitants. Pour los ronclrc tols, on ajoutoau vcliicnle aquoux du sä­um, du sei de cuisine, des snllales de soude on de ma^nesio, de l'alocs (Goenraotz, Baumolstor), lt;ln labac (Doneubourg), de l'ossenco de t6-ndiiuilhine (liauineislei-i, du caniphre, etc., etc. 11 est inenic, arrivö a M. Schaack, dans quelques cas graves, do porter directement dans le rectum line pinece de camphre en poudro, alin de stimuler plus forto-ineni co \ isecre. quand les moj'ons ordinairos n'avaient pas rdussi ä \aincre son inerlie.
'laquo;. Exeitn.iit8. — Soil comme compleiucnls ou adjuvants de la mc-dicalion dvacuanle, soil pourr6veillor etsoutenir les forcesde 1'animal, soil dans le lint de rappcler la (dialeui';\ la peau en excitant la circula­tion periplicri(|ne, on a Ires-souvont rccours aux oxcilants generanx, dils diU'usiblcs.
Parmi les plus employes ä ce titre, il faut cilor on proiqiöre lignc los plantos aromatiquos indigönes, — raentho, absinthe, arnique, an-gdliquo, aids, fenouil, eamomllle, lilleul, surcan, calamus aromattcus, — quel'on donne, soiton infusions aquouses simples, soil on infusions vinouses, OU plus ou moins aleooliseos.
Cos infusions servenl souvont do vöhiculc aux purgalifa; d'autres fois (dies soul administröcs soulos, ou i)ion on y ajoulo dos subslaiicos
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riftvr.E VITULAIRE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 721
pins actives, oommo lo carbonato d'ammoniaquo (With, Wan Dom-melon), lo chlorhydrato ile la tn6nieba8o{Bin2), la lliöriaquo (Scbaaok, Carter), lt;mi blon ondn lt;los autispasmodiques,
ri. AiitlspMiuodlqueBi — Los tnoyens do cot ordre, bion quo poutraquo;6tro lour iiülilö no soil pas compl6teinont döraontröe, comptont de trös-nombroux partisans, Los plus omploycs sent; l'öthor, ou mleux, I'eli-xii' d'Hofrmann(acidosulfuriquoalcoolisö) (Rychnor, Gunthor, Gioskor, Adam, Allciuani), le campbre (Villoroy, Bragard, Fiscber, Günther, llowald, Schaack, Adam, Stockfleth), la valörlano (Gregory, Jiin/, Landel, Höring, Schaack), I'assa-fostida (Bragard, Donoubourg), I'os-sonco de töröbontbino (Soholer, Adam, Diotorichs, Saako). Adam, d'Augsbourg, a precomse le melange suivanl, duquol il assure avoir olj-leim do nombrousos gudrisons :
l'ali(.T sulfuriquc, ou mious elixh' il'llDll'maiin........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 1 grammes.
vin blano....................................... iso —
Infusion d'absinthe rofroldio................... 3(iO —
pour un brouvngo. En ttdtninistrsr un ssmblablo toutos les licures.
A cette modicalion interne, on ajouto des frictions snr le dos el les reins avce. I'aleool cain|)lire, l'ammoniaque liquide, l'essenco de tere-bontbine, oll'on donne, toutos les heures, un lavement savonnoux.
Allemani, qui a essaye ce moyen de traiteniont, I'a egalemenl Ironve avantageux (quatre guörisons snr cinq malades); laquo; Je dois loutefois prevenir, dil-il, qu'on ne doit pas suspendro Temploi dn rcmede jns-(pi'a complete gnerison ; car si on ce.sse d'y avoir recours pendant quelques heures, les symptömos, qui avaient diminue d'inlensite, re-preimeut lour violence primitive, et la vie du malade se Irouvc dc nou-vcau compromise, raquo; — Lo meme aulenr fait remarquer quo co traite-ment ne constilne pas nne nouveaule quant aux medicameals mis en usage, le vin, l'ötber ayant depuis longteraps ete recommaiules centre la laquo; typhöse piusrperale ; raquo; e'est done dans lour association et le mode d'administration qu'il faut chercher la raison des succös röcemment obtenus?
G. Wauiri-s incdicainonts internes, clones de propri6t6s lies-divcrses, out encore el6 employes, dans quelques cas particuliers, sans doute pour remplir quolques indications sp6ciales, qu'on no demele pas tou-jonrs elairemenl dans les ecrils do cenx qui les onl prccouises. Tels sont le datura (Günther), l'opium (Keith), Ic quinquina, la gentiane (Payeso, Allemani, Schaack), le seigle ergote (Pavese), la noix vomique (Fisclun1, Lecoulurier), Nous avons vu pins haut quo cette dernierc substance enlrait dans le remöde de Kohne, lt;pii lui attribue la part principalc dans I'action curative. Nuns serions plutöt porlcs ä allri-quer, avec Bauraelster-Rueff, celto part principale aux agents cva-c.uanls (jui enlrenl en nieiue temiis dans sa composition. — Dans ces SM;sT-Cvn. — Obstdtrlquelaquo;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; io
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72:
MALADIES DES FEMELLES AIMIKS LE PART.
dornlers ioiiii)s, M, Gauvat a employö, avoc quolquo succös paralt-il, dans Ics cas les ])liis graves, un brouvago ainsi compose :
ToIntUVO lit' iiuiiuiiiinii... . i N 1V
. .. ., .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; i fin ci) grammes.
— elo algitalo......j
il administrer toulos les douxpu troisheures, suivant los circonstanco's, dans uno infusion do camomiilo. Bn m6mo tomps on pratique do vi-gourouses rrictions sur les lombos oL les mombves avoc un mölango d'ossenco do t6r6benthine et d'ammoniaque, et l'on donne des Inve-monts avoc uno eninlsion camphröe.
L'autour avouo lui-mötnequo cette raödication pent paraltroun pon complexe, laquo; penl-Glre memo heterogene, suivant quelques doctrines; #9632; cependant, ajoute-t-il, laquo;j'avais un but delini : comballre cot aeca-blement par des tnddicatnents ä action rapide; corriger l'altöration du sang, dOü deriveiil pmhahlemenl les troubles uerveux; modifier la circulation el produire la dinrese. raquo; — L'expcrienco u'a pas encore prononee sur la valour de cette mediealiou.
7.nbsp; Quelle ([lie soll Tidee qu'on so lasse de la rnaladie, la concen­tration des forces vitales a I'inlerieur, manifest6e par ie refroidisse-ment cutanö, fournit uno nouvelle indication, dontles praticions n'onl pas non pins meeoimn i'importanco : rappeler lachaleur et la vie h la surface dn corps. laquo; Eng6n6ral, les diffdrents mßdicamentsvantös dans le traitemont de la lievre vitulaire, disent MM. Baumeister et Rueff, so soul monlrds actifs alors seulemont quo lesfonctions eulanees avaienl etc i'eveillees par d'autros moyens. raquo;
Pour obtenir CO r6veil des fonctlons eulanees, on a employe tour h lour on concurrommont les couvortures do laine, les briques chaudes, les sachets excitants sur les lombos, les frictions vigoureuses de la peau, — seches cm avee I'alcool camplir6, le vinaigre chaud, etc.,etc., — le bain de fumior, etc.
M. Raynaud, dc Qaillac, cite par M. Abadlo, cmploio quot; la bassifioiro charg6o de charbons ardents, quo Ton promöne sm' la surface du corps, en faisant des poses sur chaque point, jusqu'ä ce que la main, qui sort de thermomölro, epronve une süffisante impression do chalour. quot;
M. Abadio prelere, comme du roste beaucoup do velerinaires, laquo; une friction d'essence do lerehenlhine laile sur le train posterieur el les oxlremites.raquo; Puis le corps esl enveloppe laquo; d'nno couverture do laine, par dessus laquelle on jetto do la litiöro fraiche, de maniöro a en former une couchc tres-epaisse sur el tout aulourde l'animal. Plongö dans co bain, il ne lurdepas ä so recliauller. S'il so lourmcnt.c, ime personno esl chargee do le recouvrir qutind il a, par ses mouvemenls, rejele la paillo qui I'enveloppait.raquo;
8.nbsp; M. Abadie n'esl pas le seul, ni l(^ promior qui ail on recours aux rdvubifs culands; beaucoup d'autros praticions onl employe, avoc plus on raoins de succös, les frictions sur les membres, les lombos, etc.,
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F1EVRE VITULAIRK.
7^:{
uveo la loinlui'o de cantbaridos, I'ammoniaciuo, t'ossence do L6r6bon-Lhino, seulos lt;iii ro61ang6eB on dlvorsos proportions; les siaapismos s(]iis louUis lours formes; les sötons, les trocbisquos aux IVsses, au lanou, lt;\ la nuqiie, suiviiiil I'id^e ([u'ils sV'liiiouL faite du siögo du mal. Mais, si nous approuvons l'omploi dos rrictions oxcitanlos, moms irn-lantos, surtout comino moyon do röveillor los fonctions cutan6es c,i do rappeler lo sang ol la chalour ä l'oxt^rlour, nous dovons dire (jnc rein ploi ties exutoires nous paralt moins bionjustiflö. Tolle ost, du reste. aussi I'opinion do Al. Schaaok : #9632;lt; Ges moyens, dil-il, nc nous don-nöreut aucun lraquo;lt;gt;n rcsnltal; les trochisques d'oll6bore uc produisirent ])as mOmc lour action locale habituelle. raquo;
!). Nous oroyons dgaloment qu'on Tora bien tie s'abstenii' des com­presses, lotions, irrigations froidos sur la töte, recommandöcs par P61i' zet, Baumeister et quolques aulres, pour combattro une congestion c6r6brale qui n'existe i)as toujours. Biles peuvont, en offet, 6tro suivies, comme M. Ayrault a 616 äm6me dele constator cliniquemontj d'acci-dents (angines, coryza), toujours trös-graves, et quelquefois mortels.
10.nbsp; nbsp;Par contre, la tympanito, qui so montre si souvent, commo consöquenco de l'inertle raquo;les organos digestifs, dans Ic cours do cettc inaladic, doit toujours appeler toute I'attention dn pratioien. lt;)n la combattra par Los moyens ordinaires : infusions stimulanics, ammo-niaque liquido, other sulfurique, otc. lgt;a ponotion du rumen ello'mömo n'esl pas contre-indiqu6e par l'ötal general, et pent, au contraire, ren-dro lt;1(^ grands services, commo 1'a denumLre la pratique do M. Schaack, qui a fait cetto operation plusiours fois avec im pleln succös dans des eas v6ritabloment trös-gravos.
11.nbsp;Knlin, eilons, pour no rien oublier, Vi-k'clricitc, par laquelle nn ve-lerinaire anglais, Hohlen, dil avoir obtenu une guörison complete,dans un eas consid6r6comme incurable. Pour cola, ee v6t6rinaireomploya la houteille de Leyde: deux ddcliarges rappelörent ranimal Ma vie. II nous semble que, si on voulait essayer do nouveau ce moyen, il serait pr6-rörahle de reconrir anx appareih d'induction — eeux dc (iaill'e, par oxemple, — d'unemploi plus commode el plus faciles ü graduer dans lours effets ([no la bouteillo do Loj'de; mais, ä vrai dire, nous nc comprenons pas trös-bien quelles indications rationnelles l'61eetrisa-tion pourrait remplir en pareil eas.
Gependant, M. Bouley croit !\ rnlilile do \a. Faradisation {\), 11 so pouri'ait, nous dil-il, (|u(^ la lievro vitnlairc no Kit qu'une fausse para-lysie, consistant uniquement dans une impuissanco musculairo actuelle, sans lesion ncrveusc qui la cominande. Dans ee eas, releeli'isalion se-rait un moyen puissant de niedre enjou la tonicitö inuseulaire, en meme temps quo la douleur qu'elle dötermine soraitun excitant 6nor-
(1) Mot par lequsl on disigne l'emploi ratlonnol des courmts iwiuits, du nom da Fadaday, (jui a lo premieritudlö ess courontsi
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7:Mnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; MALADIES DES FEMELLES Al'Uks LK PART.
giquo de la volition, 11 fondo son opinion, prinoipalemont, sui' les bons ofTots qu'il a raquo; mainlcs Ibis oblonus dos frictions irritantes et des exci­tations cutanöos par lesquelles il forQait Ji se relever des chevaux qul, sans cola, soraient morts aveo toutes les apparences de la paraplögio, mais (|ui n'c'lait'ni, en röaliio, quo dans I'lmpuissance de se raouvoir, fauto d'un commandement sufflsamment ^nerglque Imprim^ aux muscles par lo systöme nervoux, ad'aissö, sidörö, mais non aliörc matöriello-menl (I). raquo; G'est a l'expörienco tinil appartient do dire ce (ju'il pout y avoir do vrai dans cette idoo assuroinoul ingöniouso.
Teiles soul, on rosmiio, les divorsos niölliodos do trailomenl qni onl clö pröoonisöcs oonlro la liövro vilnlairo. Aprös los avoir Tail connaitro avec quelques details, nous no croyons pas pouvoir mioux tertninor ce cbapitre qu'en reproduisanl id quelques röflexions de M. Schaack, qui nous somblent marqudos au coin du hon sons et de la plus judi-cieuso observation.
laquo; 11 resnllo do tons los Tails quo nous avons ohsorvcs, dil-il :
laquo; Quo l'emploi dos tnoyons actifs et perturbateurs a paru pou favo­rable ä la gudrison do cetto maladle;
o Quo trop d'ompressement ä mödicamenler, en redoublant los breu-vages ä plein litre, a prosquo toujours ölö suivi d'une aggravation plus on moius nuisiblo;
quot; Enfln, (|uc la gudrison s'osl moulroo un bien plus grand nombre fois quand, sans rien brusquer, on a su attendre i'impulsion curative do la nature, qui ordinairomonl so dcoido vers le deuxiöiiio oil lo troi-siömejour, — agissanl loiilel'ois oonlro ooiiains ollols morbides aggra-vanls, el cbercbant seulemeni ä soutenir los forces, sans fatiguer los malades par le volume des doses. raquo; (Schaack.)
Les praticiens feront bion do. tenir compto do cos remarques, qui nous paraissent importantes.
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FIEVRE VITÜLAIRB.
720
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. i
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.MAl„\nii:s UKS FEMELLES APüKS l.K PART.
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Les ouvrages deBaumkisteb et Rüeff, Lanzilloti et llin.r., itinsi quo ['article de M. Au.f.mam, nuns ont, on outre, fait connaltre destraTaux importants de plusieurs autros auteurs 6trangers, principalement Al-Icmands, quo nous avons aussi mis ä profit.
Parml cos auteurs nous citerons l!t\/, Theoretische-Practische Gebwtshülßj Caii-twiik.iii ; — DnAFER, The veterinarian, 1848 ; — I'.r.t.irni; (li nthgr, Lehrbuch de)' l'rc-iischen Veterinär Geburlshiilfe; Oaosiin IIvums, Lehrbuch dur ThierarztHchen Ge-
burtslliilfel#9632; HBCKMEVEn ;— tlEltlNn, ISi;/irrloriuin,liiigt;'i;UOVfklM, Repei'toHum, iS'lO; — Jöno, Ralionnellen Geburtshülfe; ICoiino, Magazin, 1866) — Khoiimann, Heperlo-yiinn, 1856) — Landki., Repertorium, 1853 el ISO!); — Payesg, Giornale di veterinaria, 1854 ; — UtixKii : — Hvciixku. Ilujiiln/t, 1841 ; — Saaki: ; — SCHUTT, Magazin, ISotl ; — Spinola, Pathologie vitirinaire; Stockpi.btii, Tidskri/t ol Wochenschrift, )Squot;l; Sioiinsn, Repertorium, 1842, etc., etc.
.Nmis renvoyons 6galemont, afln qu'on puisso comparer la maladie quo iimts vonons de döerire avec la flövro puerpöralo do la femmo, aux ouvrages de mödecinc humalne suivants :
T, Di rois. Dtctionnairo do inödeclno on 30 volumes, art. Putrpdrale (Flamp;vro), T XXVI.
#9632;A*. .,gt;#9632;...,. . **.
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KCLAMI'Sli;.
GmsoLLE, TraltiS do iiatlilt;ilo{;io Intei'na, bdeg; ödltlon, T. Iquot;, page •'i(!;gt;. Joulin; Ti'aitö complot d'aocouoliGmonts, pago 1166.
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GHAP1TRE IV
ßCLAMPSlE.
On (Idiino k; luini d'dclampsie h une maladio convulsive, qui se ma­nifeste par das attaques semblablos ä colles ric l'öpilopsie, donl olios no difförant ([iron oe qu'olles se röpötont ü des intervalles trös-courls, et (juc, uno fois IVVcf/f/e ?;lt;laquo;/passe (nous ne disons pas l'accös), si le nia-lado y rösislc, on n'a iias ä craindre de les volr so roproduire, comme cola arrive infaillibleinentpour r6pilopsio propreraonl dite,
Getto nialadlc, oxoossivemont grave, osl malhourousomont fröquento cliez la rcinnie enceinte ou en couches; olle ost, au conlraire, ä peu prfes incoiiiuic chez nos aniaiaux dans les meines circonstancos, et nous n'on aurlons mf-iue pas parl6 si MM. Hertwig et Zundol n'avaient decril, dans ces tieruici's lenips, sons ce nmn, uno all'eelioii qu'ils ili-sciil assc/. eommune chez la chienno, mais qui no nous paralt avoir avec I'telampsie v6ritablo qu'uno analogic fort douteuso, ainsi qu'on on pourra jugorpar la description de ces auteurs, quo nous allons ropro­duire Icxliicllcaicut.
Symptdini's. — D'aprcs M. Ilerlwig', laquo; ehe/, les chicanes qui nour-risseul el surtoul chez ccllcs qu'on lient, dans la chamhrc, ot qu'on nourrit fortenaont, il n'csL pas trös-raro d'obsorvor un 6tat de raideur Iclanique cl de pai'alysie ineoinpli'lc,l'oa romarque les syiaplömcs siüvants : Los animaux coaancaceal subitemonl par so montrer in-quiets, anxieux; ils ont les yeux hagards; la conjonclive n'est pas iicaucoup plus rouge qu'ä l'elal normal; la muqueuso buccalo un peu phis rouge; quolquefois le nez es! chaud; la respiration esl trös-courte el trös-vite; mais ä lapression de la poitrino ou du ventro, les aaiinaux ae, tamp;moignenl aueune doulour. Peu de temps apres, quol­quefois deja au bout d'nn quart d'heure api'cs ['apparition do la diffl-calic de la respiration, ils ne sonl pluscapables de se tonir sur leurs janobos; ils torabent sur un oötö et restont couches avec les jambes elondues; meine; lorsqu'on veul h's replacer sur lours jambes, ils tombent de suite otrestenl couchös surun c6t6. La respiration s'aeed-Ici'c encore davantago, defaQon qu'on peul compterdeCO a 100 respi­rations panuiaule. Le ponls esl petit, dur, irreiiiilier, el batjusqu'ö 100 fois par thinuto (!)#9632; La connaissanee semble se mavitenv', mais les aniuiaux i'cl'usent lonie nourrituro el bolsson, el les oxerötions alvines
(I) Ce iioml)re de 100 pulsations par tnlnuto esl tout h fait normal chez benueoup do cliii'iis, chez qui le pouls osi 6galement l'oi-t söuvent liTögullor el sui'toul Intermittenl. Les caractamp;i'es (pjo M. Hortwig asslgno au pouls dana In mnladlo (ju'il döcril n'ont done absolumoiit rien do special; nous pouri'ions mßmo dire do pathologlcpio.
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MALADIES DES FEMELLES APRES LE PAKT
et iinnahrs soul snppriinöi's. Li's ^iandes nianiinairos soul l'oi'lemeiil gonfl^Gs, plus chaudes d abondammont pourvuosdo lail, dont la qua-lit6 paralt no pasötre altöröo cl qui ne semblo pas nuire aux jounos, Cos dorniers continuont ordinairomont ii I6ter comrno d'habitudo. — Get ölal diirc, lorsqu'il osl abandonnö ä lui-m6nie, jusqu'ä w houreset aiuriic aim's, d'urdinairi', la niorl par apoploxio cl par paralysics; CO-
pondant, par un traitomont convenablO} on peüt tom'ows qx\ trionopbor
assez \ik'.raquo; (Hertwig ; maladies des chiens).
I^a dosei'iplion do AI. Zmuk'l rossomble tollomont ä collo qu'on vionl do lire, qu'on la dirail calqu6o sur ollo; ollo ajouto cependant au tu-bleau primitif quelquos trails qui ne sont pas saus intöröt. Aussi, commo il s'agit d'une maladio jusque lä incomuic, nous pchsons qu'il no sera jias inutilo de reproduire cetle deuxiömo description dans co qu'dlc a d'essentiel,
laquo; Nous avons toujours vu, dit M. Zundel, la maladio prendre les chiens sans prodromes..., Alors, los animaux ne peuvent plus so lenir sur leurs membros; lls sont couchös sur un eöle, avec los membrea
etendus et raides, ])lus rarenaent convulsivement contract6s..... II ya
des convulsions toniques, avec secousses clom'ques s'dtendant rapldoment ä loul ie corps; quelquefois il y a trismus avec grincement des dents: constammonl de reenme blanche expulsee par la bouche et tretnble-menls inuseulaires des Jones. Los exlremiles sont froides, raquo; — Lepouls et la respiration sont deerits commo par Hortwig; M. Zundel ajouto eei)endanl que eelte derniere est stertoreuse, 11 constate aussi, coininc 1c professeur de Berlin, quo laquo; les animaux ne paraissent pas avoir perdu tont ä fait eonnaissanee; raquo; inais il aj oute que laquo;lour sensibilitö est bien diiniimee. raquo; — Appetit, soil', deleeation, excretion nriuaire, (Mal des mamelles et qualitds du lail comme dans Hortwig, apräs quoi rautenr dil, d'apres ce qu'il a vn lui-meme : laquo; II y a des cas oii l'c-clampsie ne paralt quo partielle et n'attoint que U^ train poslerieur par exemple ; ranimal se redresse sur ses jamhes de devanl; alors aussi la lele est, lihre et ranimal se, plaint. Nous n'avons pas conslale la re-mittence des acces signalöoen medecine humaine; chez Ions les ani-mauxque nous avons vus, la maladie avail un caraetkre de continm'tö el Vacces ötaitunique; mais il durait longtemps, de un ä deux jours. raquo; Meine gravity, meine lerniinaison constamment fatale de la maladie ahandonnec ;i elle-mOime, qui tue les animaux laquo; par congestion san­guine des meninges raquo; on laquo; par asphyxie aprös un spasmc glottique ; raquo; meine lacilile de glierir ee mal, si grave en apparenee, et qui laquo; dispa-rail commo par enchantement aprös l'omploi d'un tralteraent appro-prie. raquo;
Les niedecins consenlironl-ils ä reconnailrc dans cetle description la terrible maladie qu'ils soul si habilnes ä rencontrer chez la I'einme on conches? Nous en doutons beaucoup pour notrecompte; el, pour mollre nos lecleurs ämemodejngor par eux-mömes si nos doutes sont
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ECLA.MPSIE.
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rnndes, nous nopouvons mienx faire que de roproduire ici, on abrögö, la description des gymptöraes de röclampsie, tolle qu'olle so raanifosto choz la l'i'iiinie. Nous ompruptons cotte doscription ä i'dtude si masis-tralemont faito laquo;le cette maladio par M, le profossour Dopaul, ilaus sus leoons de clinique obstdtricalo.
Choz la femmo, l'accös 6clamptiquo so divise en trois jirriodcs.
lquot; PMode (Tinvasion, — La töte sc balance h drolte, ä gaucho, par mi mouvcnicnl trös-irrdgulier; ics yeux sont animös; ils roulent de haut en lias et de gaucho ä droito; laquo; un rrömlssemonl g6n6ra1 court sous la poau du visage ot somblo attaquor (U^ pröförenco los alles du ncz, qui bieulöl sc rolövent el s'abaissont on dilatant et rossorrant suc-ccssiveinLuilles narines ; les mombros reQoivontdos socoussesinternait-tontes comiue colles qui seraiont produites parun courant galvanique, puis les bras sc retournont en pronatlon...
2quot; P4riode des convulsions toniques, — laquo; i-t^s mouvemonts ilc va-cl-vient do la iclc ot des youx s'arrdtont; coux-ci sont dirigöa du cole gau­che, la UHc inclincc sur l'6paulo droite, la lace entraince du cole op­pose..... L'ooil esl lixe, sans expression, si ce n'esl peul-etre cellc de
repouvanlc, la pupille dilalee, la huuehe eulr'ouverle..... Tons les
muscles dc la vie do relation sont en proie i'i la convulsion tontque; les bras, les jaiubes sc raidisscnl dc plus en plus... raquo;
3deg; Piriode des convulsions cloniquvs. — Une delenle generale s'opöre, jinis, soudain, laquo; tousles muscles de la vie do relation sont sounds Jl des seeousses convulsives; unc agitation progressive, un va-cl-vienlde tons les mombros romplace la pcriode pr6c6dente. La face offre le spectacle le plus saisissant: ses muscles orbiculairos sc contractent ot SO relachenl alternalivcinent, el Ton volt les paupieres superieurcs squot;a-baissor ot sc rolever avec une extröme rapiditö. L'cbü esl le plus sou-vent lerne el roulo dans I'orbite, inais do temps en temps le regard s'aMume pondant un intervalle oxlrftmemont court pom' s'cteindre aus-sitöt. C'esi ü cause deces (diematices (/ue la nom (Tdclampaie a ele donnS ä cette maladie, d'un mot grec quisignlflo iclair, L'orbiculairo des lövres agissant sans cesse, la malade semble iiiarinotlor quelque chose, ot la bouche rejotte souvent une ccmne sanguinolonto produite par lo pas­sage de lasalivo entreles den is, quiontserröia langueet Toni dechiree.raquo;
L'acces ainsi caraclerise ä une diirec dc lt;/lt;•raquo;./#9632; raquo; sept minutes, puis succcdc une pcriode de ratna, pins oil nioins prolongÖO, niais qui, en röglo li'cs-gcncrale, n'esl pas encore Icrniinee quand survicnl un nou-VOl acres. Goux-ci sc r^pclcnl jilus on moins sonvenl, toutes les deux ou trois heurcs, Ionics les hcurcs, el ineme, dans certains cas. Ions les quarts d'heure. Lour nombro esl extrömomont variable, de l ü 160 par exeinplc; en moyennc de 18 ä 20. Dans l'iiilci'valle, la femme pout re-cuperer en loul ou en parlic la sensibility i\ la douleur, mais il esl excoptlonnol qu'olle repronne complötemont connaissanco, et coin n'a jamais lieu qu'aprös les premiers acces.
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7,'{(raquo;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;MALADIES DES FEMELLES Al'liiis LE PART.
Tello i'si l'öolampsio clioz la fomrae. On pout voii' maintenant jus-i[ü'h quol point s'on rapproohe la maladio döorite par MM. llerlwlg ol Zundol.
Do relic (li'i'iiii'i'c, (juel quo soil U) iiom (|iii lui convionno, nous pap-prooherons uno autro affoctlon obsorvöo par M. Boissonneau ehe/, la vache, ol ä laquellocevötörinairodonncögaloraont louoin d'öclampsio.
Voici I'obsorvaUon de ce vötörinairo:
Odsehvation. — Trnis joura iiprt's lo pari, qui avail 6lö natural et spoiilanö, UDO vache lomba maladc sans cause conmio el prt5seiila les symplönies sui-vants : —Trislesse, abattemont, pouh plein, accälörö; arl(sre tcndue, rospira-lion g^nee, oreillea chaudes, muflo sec, raidour gunürale, faiblessotrds-grando du train poat^riour j muqueuso vaginale tr6s-rougQ0l inliltree; 6toulemeiit par la vnlve d'une maliere lic-de-vin Ires-inl'f.ctc.
l.e leiideinain, un quart d'iicure apröa une saigneo praliquee dans 1c but do combattre lamötrito, ä laquelle on crut, avec raison, devoir rapporter les symplömes C'luimenis plus haul, un voit la bole temoignei' une anxiöto trcs-grande; la respiration devint laborieuse, de pins on plus predpilec, cüinme chez los chevaux pria da chaleurs, I'nis les meinbrcs s'ecarlenl, c.oinnie pour ngrandir la base di^ sustontalion j la lcquot;k' s'appuio aur la mangooiro, laquo; lo corps so balance par un veritable monvcniunt ondnlaloire, lantOt sur le bi-pede diagonal droit, lanlöt sur lo gauche. raquo; ßiontöt 1'nnimal so laisso loinbor comme uuc masse incrle, los membres roides et immobilos. A ce moment, laquo; lo globe do I'u'il esl renverse en arriöre Ot lixe; la boucho esl onlr'ouveile ; el la langno pcndanle; la malade inord los objola qui se Irouvent h sa portee, los commissures des levros dunnont i5coulomeiit a uno salivo visquouso. raquo; Col accöa, pendant lequol laquo; tonlos los lacultes inslinclivcs ol sonsoriales semblent anöanlies, n dni'oenviron %'gt; minutea. —Cinq accessemblables se reproduisenl dans la meine journee. — Lo lendouiaiu, on eu complo senlemen! Irois. — l.e qualricnie jour it n'y on a plus quo dou\. — l.e cinqnieino ao passe sans acces, el 1'on so croyait en droit do complor sur uno gucrison compläle ot prochaine qnand, le sixirine jonr, les acc^S roparaissenl avec les nirines carac-teres qn'an debut. Au niilien d'un do cos accös, la vaohc soprit sous la cröcbo el, n'ayanl pu Ölro dögagöo ä temps, ello s'elrangla.
.1 I'autopsie, on tronva dn sang noir ol epais öpanche dans les ventriculcs lt; iTÖbraux, les enveloppes du cervoau cungeslionnöes ot la snbslance do I'en-( ephale ello-iuOme rainollie.
II serail pour le raoinsprdmaturö de concluro, do co fail jusqu'äpr6-senl unique, quo la vacho est sujelle ä leelainpsie comme suite du pad. Signaler le 1'ail ii ratlenlidii des obsei'vateurs, e'esi, quanl ä pi'6-scnt, lout ce ([iies',iuns piiuvons I'aire.
Quanl ä la maladio döcrilochozla chiennopar MM. Hortwig etZun-
'del, ellc semlile, d'apres les causes ([u'ils lui assigueul, elre plulölsons la döpondance de la lactation quo do la parturition.
Ktuh.ooii;. — En ell'el, d'apres Hortwig, les causes de eel elal parli-
culior soraiont: lt;( iles rofroidissomonts, la perle de plusiours jounes,
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ECLAMPSIE
7!!
ci, par lä, la Stagnation du lait; tics affections morales, surtoul lecliu-grin do la perto lt;1(^ lours jounos, maisaussi do la porlo do lour mail re. raquo; Sulvant M. Zandel, laquo; la irialadle n'affooto quo los chlennes nourrl-res. .lamais il mc I'a cnnstalcc dans d'autrcs cas, iKilamnu'iildie/ les lemulles ploines. II n'a pasconstatö non plus I'lnfluence de la primipa-ri/r; 11 a m6me connu deux chionnos qui, aprös ohaque miso has, on! 6t6 prises (U; cette singuliöro affoclion. raquo; i^i's chionnos des potites ra­ces, griffons, ratiors, lous-lous, spliz. lui on! paru Oti'O particuliöre-mont affootöes. Gontrairemonl a [lorlwig, lt;iiii dit quo colto naaladio so voll surtout chez les animailx qu'on tient dans los chambros, M. Znn-dol I'a obsorvöe anssi souventlaquo; sur des chionnos entrotonues an grand aii-, dans des cours. raquo; Mais 11 est d'accord avoc loprofossour allemand sur ce point qu'ello so raontrerait toujours laquo; sur des anirnaux bion nourris, recovant do la viande lt;laiis lour nourriture ordinaire, el eonsöquemraenl un peu plölhoriques. raquo; Quant ä la cause prochaine, M. Zundel sorait assez dispose a admettro laquo; uno influenoo de la ca-selne renfermöo dansle sang, quot; ol il appuie sa maniöre do voir sur les rochorohes do Panum, qui tnontroni laquo; quo co principe Innnedlal osl plus abondant dans le sang des fomolles nourricos pou do temps aprös la parturition; raquo; raais laquo; on aucun cas, 11 no saurait admettro quelque rapport avoc ralbuminurie et l'urömlo. raquo; A-t-11 fait des recherches sp6-clalcs pour 6tayor son opinion? 11 ne lo semblo pus, ou du moins son memnhv n'on gardo aucuno trace. Cost dune, jusqu'ä present, nne
simple hypiilllese.
Traitement. — Sons co rapporl encore la maladiedes chiennes now-riaes dlllerc considerahlenient do reclampsie do la fommo. Celle-ci osl Louiours uno affection excossivemonl grave, souvent mortollo; ce-pendanl die pout guörir spoulancineni, sans aucun traitement. D'au-tre part, la thörapeutlquo, sans 6tro desannee contro ello, n'ost cg-pendanl point en possession de moyens d'uno offleacitö constantc et certaine. Gelle-lä, an contrairo, au dire de uns deux auteurs, constam-ment mortelle quand olle esl abandonnöe ä ollo-m6me, gu6rirai1 lou-jovrs par un traitement convonable, Go r6sultal esl vraimenl trop beau, cl nous avouons quo sa beautö mörao nous tient quelquo pen OH deliancc.
Quoi qu'il en soit, laquo; le traitement, d'aprös Hertwig, oxigerail une proraplo saignöc el I'emploi do moyons rafratchissants el 6vacuants. raquo; La saigndo se pratique a la jugulairo; la quantity do sang ft oxtraire varie selon la taillo el rombonpoinl des malades, cntre deux oncos (60 grammes) et une livre (800 grammes) — (on voit quo la margo esl largo); sun efQcacitd serait idle quo souvent laquo; ions les symptömcs dlmlnnenl considd'ahlemenl el dlsparaissenl. meine pendanl quo lo sang coule encore. raquo; Aprös la saignöe, on donno toutes les heuros, aux petltes chionnos une cuilleröe a Hie, aux grandes une cuilleröc ä
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MALADIES DES FEMELLES APRES LB l'AIST
hmiclu', et ccla pendant quatre ou six beures, d'une solution de sei de nitre dans la proportion d'un gros (4 grammes) pour trois onces (90 grammes) d'eau. Si, aprös ce temps il n'y a pas eu encore d'6va-cuations spontanöes, on termine la cure par nn lavement d'eau savon-
nense. n II ne laul pas d'autres remödes. raquo;
Comma le professeur de Berlin, M. Zundel a reconnu los bons eü'ets de la saign6o; mais cette operation prösentant dans la pratique cer-laines difflcult6s, — qu'il n'6numöre pas, — il y a renoncö et il a eu recours ä un autro traitement, qu'il trouve plus simple et non moins certain : le sirop de chloroforme, laquo; qui fait disparattre la maladie comrae par enchantoment. raquo; II agite 1 gramme de chloroforme dans 100 grammes do sirop simple, el fait prondre ce melange par cuillercos, d'abord de quart d'heuro en quart d'heure, puis, aprös quatre cuille-rees, de deux henrcs en deux heures. — Apres I'administration de la-nesiliesi(|ne, laquo; les animaux sent un pou assoupis; ils n'ont plus leur gaietö habituelle; cependantils sedonnent du mouvement, r6pondent a l'appel, mangentetboivent, lt;gt; M. Zundel recherche el prolonge cette demi-anesthösie, dans le, but de pr6venlr le retour dos acces. Ehfln, il termine la euro par I'administration d'un laxatif, le sulfate de soude par exemple, el (run on deux lavements h la mölasse.
Le siio|) d'ethei' produil to mOme eilel (pie celui de chloroforme, mais moins vile et moins siiromont.
Bnfln, MM. Hertwig ot Zundel s'accordent ;\ dire quo, les frictions irritantes font pins de mal que de bien,
Teile ost, d'apros MM. Hertwig ol Zundel, la maladie nervonse des chiennes nourrices quo ces auteurs comparent, avec plus ou moins de raison, ä reclampsie des femmes ou couches. Nous avons du nous borner an role do simple hislorien, n'ayanl pas encore ele ä menu! de, voir cello maladie, bien que les occasions d'elmlicr la parturition ol ses suites ehoz la chienne ne soient pas rares a la clinique de riOcole de Lyon.
BIBLIOGRAPHIE.
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Bruxelles, 1800. Lanzh.i.otti-Hi onsanti ; Manuale dl Oatotricia veterinoria, p. 141. Zimm-.i, ; Do l'eclainpsie clicz los cliionnos nourrices; in Uocuoil de möd. vol., 187),
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— Dictlonnaire de mod. cllir. Ol liyg. vet., par 111 iitiifi. D'AnnoVAL ; S1' edition, revuc
par ZUNDEL) T. 1, art. Eclampsie.
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FOUlinuUK DE PARTURITION.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 733
CHAPITRE V
FOURBURE DE PARTURITION.
La jninonl csl siijcllc fi conlracter, quolquos jours aprös Ig part, uno maladio grave, trös-douloureuse, offranl ions los syraptöraos do la fourbure classique, et n'on ditförant quo par cette particular!t6, d'ail-loui's Ijicii romarquable, qu'ello doit 6tre 6vidommentrattachöe ä la parturition comme ä sa cause pathog6nique essentielle, (','ost ä cette maladio quo nous dounons lo noni do Fourbure de parturilion,
C'esl M, fi. Tisserant, v6l6rinaire ä Charmes (\roslt;;os), (jni, lo pre­mier, dans im mömoiro trös-ldon fait, insöiö au Tome IX du Journal des vitirinaires du Midi, a fait connaltre, on iHiß, cette complication du pari particuliöro ä la jument. — D'opuis cette ö[)o(iiio, eile a 6t6 si-gnalöo par Qloag, vötörinaii'o anglais {The veterinarian, i850), par los völörinairos beiges Fahry, Lecouturier, Guilmot etc. {Annales, 18(iO 1861), par M. Ayrault {liecueil 1866) et onfln i)ai' M. Deneubourg {Amiales, 1808), qui la considöro comme olanl, la consöquenco de la suppression dos lochies, ol donl lo travail ost, aprös colui do M. G. Tis-sorant, lo i)liis oomplol que nous ayons sur co sujol.
Choso singuliöro ! chacun de cos völörinairos somblo croire avoir ölö lo premier ä reconnattre les rapports de cette affection avoc la mise-bas; M. Deneubourg Ini-inömo, lo dernier on dale, la donne comme nno maladio laquo; inoonnuo jusqu'ici, raquo; ignorant ceque ses compatriotes on avaient dit avant lui dans 1c journal mömo on il öorii. — Quant aux auteurs classiques, Baumeister oL Rueff, dans lour ouvi'ago sur los accouchements (Die Thiei^äntliche Geburlshülfe, 1869) n'on disont pas un mot, et M. LanzillottiBuonsanti, qui en parlo assez longuement {Manuale dt Osteiricia veterinaria, 1871, p. 433), ne paratt connaltre (pie lo soul travail do M. Deneubourg. — Ni los uns, ni los autres ne semblent mOmo so doulcr de l'existence du mcnioiro de M. (i. Tisse­rant, lequol n'on osl pas moins oopoudanl, non-sonlomenl lo premier en dalo, mais encore, jusqu'ä prösent, lo plus oomplol ot lo mieux fail que nous ayons sur ce sujol. On a si souvent aoousc los \ötörinairos iranoais d'ignorer ce qui so fail au delamp; do lours frontiöres qu'il doit nous ölro pormis, pour uno fois, de revendiquer hautement pour notre compatriote, aussi instruit quo modcslo, la priorilö qui lui appartienl incontestablement dans cette question que tout lo monde s'accorde ;\ proclamer tramp;s-digne d'inlöi'öl. — Cola dit, abordons l'ölndo de la Fourbure de parturition.
raquo;*.Miiigt;ilt;quot;gt;mlaquo;-s. — Cost toujours pen de lcmi)s aprös lo pari, on la-voiiomont, lo donxiöino, troisiömo on qualriömo jour, rarement plus lard, quo so manifeste la maladio; dans quolquos oas, on l'a mömo vuo
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MALADIES DES FEMELLES APRES I.K PART,
commoncor pondanl la duröo du travail) igt;quot; quolquos heuros soulo-nu'iil aprös l'oxpulsion du fcBtus, mals c'ost l'oxcoption. I^c travail lui-mÖmG poul d'ailleurs avoir6t(5 parfaitemontnaturol, physiologiquo, mi, im conlrairo, plus ou molas laborieux, Toutefols, sos suites som-blaient dovoir 6lre favoi'ablos, lorsquo tout i\ coup on voit la böte dolt; vonir inquiötOj souffranto; los plods dovonii' ohauds, la station difflcilo, on mi mol apparaltro tout le cortöge laquo;ic aymptömos qui accuse la fourbui'O la niiciix caraclcrisco. Lo (lcl)iiL do cetto affection Gsl done brusque, soudain, el eile acquierl laquo;Ic suite touto son intensitö. G'esl ilu nioins ce qu'ont remarquö MM. Tissorant et Guilmot; suivant M. Denoubourg, au contraire, la congestion du lissu köratogöno scrail pr6c6d6e de quelques prodromes, Ids que perte d'appötit, soif vive, grand abaltemont, signes do fatigue, respiration agit6o, i)iiuls ploin, ilnr, vile, arlccc tenduo, constipation, etc.; ces prodromes auraientune durde variant entre quolques beures et un, deux, et möme troisjours; apres quoi, seien une expression de la vieille hippiatrie qui plalt assez ä MM. Tissorant et Denoubourg, la fourbure tomberait dans les sabots; ce qui revienl ä dire que, d'abord göndrale, la maladie no tarderail pas ä se localiser sur le lissu r6ticulairc ilu pled.
Quoi qu'il en soit, cette vari6t6 de fourbure peut frapper los quatro piods ou seulement deux d'entro oux; dans ce cas, qui est le |)liis ordinaire, ce sontlos antdrieurs suivant MM.TisserAnt o( Guilmot, les postdriours d'aprös M. Denoubourg, qui sonl lo plus souventatteints. Elle esi remarquablo par I'lntensito des douleurs qu'elle determine el la gravity des symptömes röaetionneis auxquels eile donne lieu ; sta-limi dobout fi pou pramp;s impossible; faeiös crispd, anxieux; respiration accölöreo, saccadee, plaintive; pouls lendn, dur et vile, peau hrnlanle, gdndralemont couvertede sueur, qui ruissolle sur toute la surface du corps. Inutile de diroqu'en cot 6tat, le sentiment tic la uialernile a compldtement disparu; copendant, suivanl M. Denoubourg, la ju-nient appollc parfois son petit par laquo; un hennissomonl court, espöee de cri etouflV', empreint d'une tristesse extreiue. n — l'u autre Sym­ptome important, c'osl lo tarissomenl rapide el complel de la s6cr6tion lactee. Du jour au londomain, les oiamollos, la veille encore gorgöos delait, no donnont, a la mulsion on ä la succion, que quelques gouttes d'nii liquide clair et roussfttro (Guilmot), bien qu'oiles conservont sou­vent leur helle apparence et lenr devoIo|)pemenL normal. Aussi, le poulaiu qui, laquo;jusquo lä, sesauvaitaux approches do l'homme sous la protection materhelle, maintenant so familiarise avec lui et s'en ap-procho, comme pour lui domander ce quo sa more nO peut lui don-uer: la nourriture el la vio (Denoubourg). raquo;
La durde de la tnaladie varie entre quatre et huitjours. La tennmaison laplns habituelle ostlagwfmon; copendant, celle-cin'estpas toujours complete; parfois, dos lesions chroniques, dos fourmiliöres, dos crois­sants, des cercles, pouventse produire, coramo dans la fourbure ordilaquo;
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FOUnOURG DE PARTURITION.
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nairo; ou bion laquo;les piods rostont le sl6ge d'uno senslbilitö sourdo, lour ferrure exigo des precautions spöclales, ot la maroho dos animaux siir los terrains durs, rocailloux, ost pönible (Tissorant). raquo; La mo?'/ pout naötno arrivor, quoiquo mssc/ raroraont, soil par öpulsoment nervoux, a causodos doulours oxcossivosqu'onduro l'animal, sitiiä la suite do gt;iilt;'-tastases sur io poumon, !lt;• corvoau ou d'autros organos (Locouturier, Quilmot, Donoubourg).
Dans (uns los cas, im signe raquo;ronos/i^ttö important ost fourni par IViai des mamellos: laquo; Si cos glandos rostont tarios, ditM. Quilmot, on no parviondra pas ä maltrisor la congestion mdtastatiquo don ties piods sontlo si6ge; tandls qu'on pout ospöror un retour vors lasant6quand, apivs quolquos jours, los mamellos devionnont do nouveau Ic si6go d'uno, omigosliun i)liysiigt;lo^i(pio, dont la söoröliuii lailouso osl laconsö-
quence. raquo;
Causes. — Uno grando obscurity rogue encore rolalivomont ä IV'-tiologie et ä la palhogdnlo do rafToction. A la v6rit6, tous los obser-vatours, dö.jä nombroux, qui onl eu I'occasion do retudior, s'accordent pour la rattacher ä eel 6tat particulier oü sc trouve l'öconomie dos fe-mollos aprös la miso-bas, qu'on appollo on inödooino lunnaino Vötat puerpdral, ol quo nous avons appolö Vdtat de /jar/. Tons voient dans cot (Hat la cause pr6disposanto essentielle; mais ils varient quant ü rinter-prdtation do la mahlöre dont cette cause agit pour produire sesoffots,
M . (i. Tissorant, ropoussant laquo; cos idöes physiologiquos dtroitos qui font do cbaque organe un individu pour ainsi dire Isold, raquo; considdrant, au contralre, rorganisme comme formant laquo; un tout dont les parties supportenl des solidaritds diverses, sont relides entrc elles par des sympathies dvidontos,raquo; voit dans I'espfeco debalancement fonctionnol, laquo;lantöt houroux, tantbt funeste, qui lend h s'dtablir toutes les fois quo I'dquilibre a dtd rompu, raquo; la cause do la maladie. En effet, aprös le part ol surtout apros I'avortemont, it y a bien manifesteraont rupture do I'dquilibre fonctiönnel; il y a, comme le dit Rainard, lt;lt; surabondanco gdndralo du sang, raquo; el par suite, im.mmonco do maladies, jusqu'^ co (pie laquo; I'dquilibre outro la production et la consommation so trouve rolalili. raquo; Cost, nous le ropölons, de celclat gdndral quo M. Ci. Tisso­rant fait deriver la fourburo, qui lui apparait volontiers comme laquo; une /idvre tomböe dans /cs sabots, laquo; suivant 1'expression pittorosque dos an-ciens hippiatros.
Cette idee d'uno (Idvre ou luioux (rune affootion primitivemenl gdnd­ralo, localisde biontöt sur les lissns du pied, est, dgalement cello qu'a-dopte do prelereneo M. (iuilmol. laquo; On dirait, dil-il, quo, du vide laiss^! par lol'd'tns. il doive nccossaironiont resullorime sdriede pliönoinönes insoliles, dont le point do döpart est pout-dtre le trop plein sanguin deversedans la masse circulatoire aprfes la parturition. raquo;
La conception do M. Donoubourg est unpeu plus complexcopy;, ou, si Ton prölere, cot auleur s'offorco d'aller un pen ])liis avanldans I'lntor-
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TMinbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;MALADIES DES FEMELLES AI'liKS LE PART.
prötatlon du phönomöno. II ne repousse pas I'idoe d'uno affection g6-iicimIc primitive, d'uneÄ^yre/bien au conlräiro,il voit, dims la maladle qui nous oooupe et lamp;ßivre vitulaü'e do la vacbo, deux modesd'oxpres-sion iliUV'i'i'nis ({quot;1111 incnio 6tat morbide gönöral. II trouvo, comrae M. Tisserant, que l'expi'ession, ;quot;i la fols önergiquo et pittoresque de fowbure (ombde dans les sabdfs laquo; älteste la justesso d'obsorvation des anciens bippiatros.raquo;.Mais il chorcbe, da plus, quelle pent 6tro la cause procbaino do celte idealisation morbide, el il pense la trouver dans la suppression brusque des lochies. —laquo; Lesgrandosferaelles, dit-il, ne sonl point exeinptes, apres le pail, (In travail depuratoire ([ul s'elablit ä la surface de la matrice chez la femme apres l'accouchement, et qu'on d6signe sons le nom de lochies; et sa suppression brusque donnelieu ä nn trouble, a une fiöwe, que les medeeins appollent fievre puerperak (.'I les velerinaires ßdvre vitulaire. La mahulie propre ä la vaehe... est,
solon nous, la ilbvre vitulaire simple, qui,__ en se concentrant sur les
lissns tondineux, articulaires, el peut-6tre musculaires, pout devonir
uue//Vt/v vitulaire rhumatismale.....Gelle do lajuraent, encore incon-
nuejusqu'ici, est övidemment due ä la m6me cause; on ne pout lui nier des hails de parentc avec les fievres vitulairos que nous connais-sons ehe/, la vaehe, el nous proposons de la d6signer sons le, nom do fourbure vitulaire, pour la distinguer de la fowbure esseraquo;/idle. raquo;
Knlin, M. Bouley Incline ä penser que laquo;la fourbure dupart pourrail eti'e rapproehce de eelle autro variete do fourbure (jni sneeede si com-mnncuient aux congestions inteslinales do cause accidenlelle on deter-miuöe par les purgatifs drasliqnes, ol quo I'uneet I'anlre pourrait hieu f'trc le resultat de la paralysie inoinentanee des nei't's vaso-aioleiirs de l'appareil köratogöno, sous rinfluence d'une action profond6ment do-pressive (I). raquo;
Quel (jno soil le jugement que Ton porte sur ces explications theo-riques, un fait en ressort jusqu'Ä l'6vidence : e'est le lien 6troit qui, dans I'opinion unanime do tons les observateurs, rattaCbe cetto varieto do la fourbure an part ou ä l'avortement bommo ä .sa canst; prMispo-sante essentielle. Quant aux causes occasionnelles qui mettent on jeu cette pr6disposition, elles soul, jusqu'ici, fort obscures.
laquo; Ni I'elat d'embonpoint des femclles, dit M. (#9632;. Tisserant,ni un ropos prolong^ a l'6curie, ni des travaux excessifs, ni une forrure vicieuse, une nourrlture trop substantielle domu'e on grande quantitö peuavant l'apparition des symptömes, onfln, aucune des causes auxquolles on attribue babituellement la fourbure chez les solipödes, n'ontpuötre invoqudesspöcialementpourexp liquor ledöveloppoment delaraaladie.raquo;
M. Deneubourg constate 6galement qu'elle attaque laquo; toule pouli-niamp;re, sans distinction A'tyc, de constitution, d'6tat d'embonpoint, de circonstances hygi6niques. raquo;
[l] II. DouleYj communication inüditü.
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FOÜHBURE DE PARTURITION.
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Gopendant, M. Guilniot auralt rornarquö (|iu! laquo;losjumonts sounnisos ä mi travail vaoiM ot f|iii reQoivout une nourrlturo on rapport avec co qu'on exigo (Teiles no soraiont pas affoctöes do cetto maladio ; tandis (|iie ('{'lies (|iii sontnourrios de grains, 6pautro ou avolno, lui onl offert los oas qu'il a observös. raquo; Los causes qui ontpoureffet d'exagdror la plöthoro amp; la fln de la gestation auraient done, d'aprös co v6l6rinairo, une certaine influence sur le döveloppement de Taffoctlon. C'osl un point qui demande laquo;le nouvelles recherches.
Nous eil dirons autant de l'influoncequo peuventavoir los conditions dans losquelles s'est effectud le pari. Tandis, on offet, que .M. Tisserant a observe la fourbure de parturition, laquo; dans la grande naajoritö lies eas, snr des jmiienls qui avaienL aviu'le ä unepdriodo assez avancec de la gestation, ou dont i'accouchonient avail, ele laborloux ou rondu trös-difficile par une position viciouso du footus, ou par quolque obstacle provenant de la more, laquo; M. Deneubourg, au conlraire, l'a obsorvöe laquo; ä la suite de parturitions operees dans les moilleuros conditions, coenmo aprös l'avortement ouun pari difficile; cboz les juments qui avaiont bion delivre de l'arriöre-faix, comme ehe/, celles dont l'arriöre-fais elail encore rotonu dans lamatrico; mais Jamals aprös un part laborioux ayant exigd lies manauivres plus mi moins longues et cruel los. raquo; Ce-pendant, il ajoutequeson fröre en a obsorvö un cas ä la suite d'nn accouchement laquo;laborieux ot artiflciol. raquo; La question demande done ä elre examinee! de noiiveau.
Xralteinont. — Nous avons (lit pins haul que la fourburc do partu­rition guörissait gdnöralement; mais on comprond que c'esl a la condi­tion do lui appliquer un traitement convenable. En those g6ii6ralo, co traitement rossemblo assez ä colui do la fourbure ordinaire; il offro copendant quelquesparticularit6s qui nieritenl d'etre signalöcs.
MM. Tisserant, Lecouturior, Guilmotrocommandent, comme moyen principal do corabattre la congestion sanguine, la saignöe g6n6ralo.
largemont depletive et reiteree s'il on cst besoin. Cola
llllih
rationnel, et r6sulte, peut-on dire, naturellement, dos symplömes qui
caraeterisonl cctle maladie, symplömes sur lesipiels, nous 1'avons \ii, tons les observateurs sent d'accord. Copendanl M. Deneubourg a mi, choz plusieurs jumenls qui avaient 616 trailees par do grandes saign6os, la maladie passer ä Total chronique et elre suivio d'allörations graves dans les sahiils. Aussi, proscrit-il absolument les Omissions sanguines, ou, s'il les tolere par exception, c'ost seuloment pour les cas lt;i ofi le nourrisson n'existe plus, et 011 la cavale est d'nn temperament sanguin, pldthoriquo; raquo; et encore, a la condition do no retiror chaquo fois quo 1111 a deux litres de sang, sauf ponrtant a rcpeler la saignee dans la journee, si lo cas Texige. II y a lä. cut re des praliciens egaleinent re-
commandablos, ot sur un poinl d'unogrando importance pratique,uno contradiction fUcheuse; contradiction que nous no sommos malheu-
Saint-Cyd,
Obstötriquo #9632;
4?
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MALAIJIKS DI'.S FEMKLLKS APliKS LE PART.
I'ousooient pas en mosure de falro cessor, faule (rum' expörleuce per-sonnello sufflsanto laquo;k' la maladle : nous n'avons vu qu'uno fois la fourburo aprös le pari; nous n'avons pas salgnö; la jtimonl a gu6ri. La quoslion doit done ötre r6serv6o, jusqu'Ä ce que tie nouvelles oi)-sorvations ponnottont de la tranoher dans mi sons ou dans I'autre.
Los v6t6finairos qui ont ou soiiA'ont roocaslon devoir cello maladio, recomnaandont de no pas söparor \v poulain de saniere, malgrö le pen do lail quo I'ournissenl aiors les maniellos, lt;#9632; La suecioii, disonl-ils, ost mi puissant tnoyen do provoquer le retour do la seerelion laelee, raquo; e( nous avons dil plus haul quollo importanco pronostiquo il laul allaehor au relour de eelle seei'ölion.
Pourlo reste, le IraileinoiiL rossomlile beaucoup a eelui do la four­buro ordinaire : bains, lotions, cataplasmes froids el astringents sur les sabots; frictions excitantos ou irritantos sue les canons, los genoux, les jarrets el les avant-bras: sols noutros a l'int6riour, ä doses lonipe-rantes; lavoraonts pour corabattre la constipation; frictionscutan6es, saehels excitants, bonnes couverturos pour ontretenir les fonctions do a peau ; tel ost, on quelques mots, l'onsonible des moyons qui doivenl ötre mis on usage. — A cos moyens, jM. Denoubourg ajoulo dos infu­sions lögöromonl stimulantos avoc le safran offlcinal on d'autros planlos excitantos, —sureau, camomille, armoise, —dans le but do rappelor la seei'olion loeliiale, doul la suppression ost pour 111! la cause essen-tiello du mal, cl don I le colour esl. ä sos youx, im signe assurö do gu6-risou.
Voilfi ä pen pros tout ce qu'on sail sur cotto maladio, qui n'osl ni care, ni sans importance, mais qui somble avoir elo uu pen trop n6gli-goe jiis(|n'ici par les volerinaircs feancais, el snr laquello il y aucail, sans aucun doule, do nombrousos el intdrossantes observatinns ä faire.
BIBLIOGRAPHIE.
I
\YnMJi.T; A pvopos do In paralysio vltuloiro; in Rocuoll do mod. \vt.. 1806, p. quot;iicS. Di mi inn ik. : Rocherchos sur los lochies üt los maladies que prcdull col äcoulement;
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de mod. vamp;t do Druxelles, 1800, p. ioT; voy. p. 412. Gloao; Avortomont sulvi do fourbure; i/i Recuell de mod, \0i., i.s.v,', p. :t;'.). (Iui.mot; l)(^ la fourburo consöculivo au pan choz lajumcnt; in Annaies domöd. vöt.
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MAMM1TE.
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CHAPITRE VI
MAMMITE.
A I'oxcoption do quolquos espöces, la vacho, In chövro, quolquofois la brobis ot l'änosso, oboz lesquelles rindustrio do I'hommo ost pnrvo-nue ä rendre la lactation ä pen pros pormanonte, la s6cr6tion mam-mairc csl uiie fonclion ossontiollomoni intormittonlo: la glando onlro en activity ä I'öpoquo du partet cosse do fonctionnor ä collo du sevrago. Or, c'est pendant cotte pöriodo d'aclivitö fonctionnelle quo la mamcllo (#9632;--I lo plus exposöe aux maladies, el particuliöroment ä 1'inflammation, a laquelle nuns aliens consacrer vc dernier chapitro.
L'inflammation do la mamello, mamm'te, mastoite ou mastite, csl unc maladio inllammatoire, souvenl fort grave par ses consöquences, ä la-quelle toutes ims femolles domestiqucs soul oxpos6cs aprös le part. Trös-fr6quonto chez la vache, oti olio csl on meine temps fort grave, ä cause de rimportanco (Sconomique des produits do la sderötion lactöo ehe/ cede fomello, eile e-i. deja moinscommunechoz la chövro el la brobis, o( plus rare oncoro cbez la jumont; olle l'osl pout-6tre moins ehe/, les peliles especes, el aotammenl cllOZ la ehieuue, uu ellc do-vienl assoz souvonl roccasion do d6g6n6rescences do la glande, dc ut'o/jfasirs do nature diverse dont nous aurons ä dire quelques mots. Toutefois, c'est la mammito considöröe ehe/, la vacbo quo nous pron-drons comme typo dans la description qui va suivre, ot toutes los (bis quo iiuiis aurons ä signaler quelques particularitds importantes chez h's aulres I'enu'lles, nous aui'ons sniu d'eii averlir lo leelenr.
Symptömes. hcimammite no so monl.ro pas toujours avee les mdmos caraclcres, ni la nieiue iuleusile. (Via depend do I'elendue do la parlie all'eclee, ainsi quo du si6gO priinilil' de rinllaiunialion. Ainsi, sous le premier rapport, on sail, quo, chez la jumont, la brobis el la cbövrc, la masse mammaM'eostformöe de deux glandos accolöes, mais parfaitcment distinctes; quo, ehe/, la vache, lopis csl constitud on rdalitd par quatro glandes, qui pronnenl le nora do yjwir^ej's;quo ehe/, la ehieuue, la chatte el la truie, les inainelles,pliis noinhreuses, restont distinctes les lines des aulres, nienie ä l'extdrieur. Or, la masse mainmaire loul enliere pout elre alFectde ä la fois, ou bion uno seule glando poul devenir malade, saus ([lie la oil les glandes voisiues parlicipenl en rieu a I'dtai patho-logique. II y a plus: on raison do la structure parliculiöro do res glan­des (v. p. 37), il se pout qu'un certain uomhre d'w/W seulemeul, soient onflammds. Do lä rdsultent, dans lo mode d'oxpression symplomatolo-gique, des varidtds qui se compronnont d'elles-memes sans qu'il soil besoin d'insistor.
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',()nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; MALADIES DES FEMELLES Al'UKS l.K PART.
I I
D'aulros variötös, plus imporlantos, rfiaultonl aussi, commo nous vcnona do le diro,du siögo primlllf do rinflaramalion, Collo-ci, fii effot, peul affeclor partiouliöromonl la morabrano muquoiiso qui tapisse los conduits el los sinus galaotophoros, co qui constiluo la mammite catar-rkale;ou bion lo Lissu conjonclifdo la glando osl lo sidgo du mal, ol I'on a an phlegmon de In mamelle, lino mammite phlegmoneuse, laquollo prcndoncoro lo nom do mammite inlerstitieUe quand c'ost lo lissu con-jonctif röunissanl ontro eux los acini üe la glando quj est malado; onfln, lo lissu propre do la glando, los cuk-de-sae glanduhires, donl la r6union formo les acini, pouvont 6tro onflamm6s, co qui constiluo la mammite parenchymateuse; g\ I'on conQoil quo les consöquoncos de 1 in-flammation do cos diverses parties no doivent pas 6tre tout ;i Fail les mömos. Toutofois, il est bon do dire quo les formes quo nous venous do dislinguor rostenl raroraonl isol6es pondanl toutela dur6o dolamala-dio. Le pins souvcnl I'inflammalion so propago, soil des sinus galacto-phbres, soil du lissu conjonctif, aux acini eux-memes, et vice versa, el I'on a, commo rösullanto, uno formo complexo, dans laquollo prödo-minc plus du moins, tantöt l'uno, tantöl l'autro des formes simples ol primitives. 11 n'esl dune pas toujours facile do distinguer cliniquemenl ees trois formes do la mammite ; cepondant cola est souvent possible, du moins ait delml, el cola n'esl pas indillerenl pour le pronostic, ni meine pour le ti'ailement. G'osl pourquoi nous d6crirons separemenl ees trois formes do la mammite a la p6riodo de dehnt.
A. Mammite catahriiale. — Cost, avons-nous dit, rinflammalion do la muquouso des trayons el des sinus galaclophores. Ello d6bute par co qu'on appcllo, chozla vachc, Vempissement, Vengorgement laiteuxdes mamelles. Lorsquo, pour uno cause, ou pour uno autro, le tail sdjourno trop longtemps dans les sinus galaotophoros, il s'altöro, so coagulc, commo il pourrait lo fairo dansun vase inerte; les caillots quipronnonl ainsi naissanco doviennent uno cause d'irritalion permanente pour la muquouso, ol la maladie so ddveloppo. Trfes-souvent les deux trayons du meine cfde sent pris en meine temps; quolquefois mi sent, quolquo-fois trois ou meine inns losquatro pouvonl l'ötro, mais ordiuairemonl ;'i lies dogr6s dill'crenls.
La maladie ne s'anmmce pas tout d'ahnnl connne devanl elre livs-gravc : la (lövre est nulle ou pen intense ; ranimal conserve encore do I'appelil ; il ruinine; en nn mol les grandos fonclions no sont pas ou presque pas troigt;bl6os. .Mais la mamelle a acquis nn volume exa.ucre ; la pean qui la recouvro est lendue. luisanle, ainsi que le mamolon, qui est voluiniueux, due el tres-sensihle. sans qu'il y ail cependant line rougour bion manifeste do toutea ees parlies. La douleur est, plutöl sourdc.gravativo, quo vielente, et, si lafemelleostd'uncaractöre docile, dii pent encore toucher la mamelle, sans qu'olle so ddfendo. Par la pal­pation, on reconnalt un pen d'empHtteraont, el, plus profonddraent, un
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MAM .Mill'..nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;' ' I
pou do durolö du tissu glandulairo ; au voisinage du Irayon, on conslalo 1'bxistonco do bossoluros pins on moins forlos, produilos par dos gm-moaux do casöum. Par la cnulsionj on fail sorlir un lail döcomposö, caillebolö, ra616dogmmoauxcas6oux,otsouvenl aussi Idgörcmcnl loinlö d,quot; rose on i'oiiillö, co qui osl du au ra61ango de co liquide avoc un pou do sang oxhalö par la rauquouso.
Si, en cotölat, 'Hi a sein do Irairo la vacho souvcnl el a fond, aver les pircaiiliuiis convonablos, la maladio so tormino souvonl on Lrois ou ipialic jours par J^so/if^bn, ol sans laisscr do U'acos:las6cr6tionlacleo, d'idiord considörablomonl diminu6e ot altöröo dans son produil, no lardo pas a roprendre touto son aclivilö; Loutofois, lo lail conticnl pon-danl plusiours jours encore do nombroux globules do colostrum cl do pus, donl la quanlitö diminuo graduollcment, el qui nnissenl par dis-paraltro loul a fail aprös hull ou quinzc jours, suivanl al gravitö des cas.
Mais si la maladio esl abandonnöo ä elle-mCme ou Irailee d'une ma-niöro irrationnollc, ollopeul prondre un caraetöre bcaucoup plus grave : lanini rinflammalion so propago au lissu glandulairo, el I'on a alors nnc mammileparenchymateme, dont nousvorronsbionlöl lossymplömes ol la marcho; lantöt, toul en restant localisöo, rinflammalion s'ag-gravo; la s6cr6tion lacl6o diminuo considörablomonl dans la partie affeclöo ; au lail corrompu quo fournil la Irayon malade so möle 1c pro-duil do s6cr6tion do la muquouso, lui-m6mGOxag6r6ctaU6re, el, par la mulsion, on no fail plus sorlir qu'un m61ango do muco-pus el do gru-meaux cas6oux exhalanl uno odour forlomonl ammoniacalc.
Gel rial calarrbal do la muquouso pout persister plus ou moins longlemps; il peul se fairo aussi quo la malidre contcnuo dans les sinus ot les canaux galactophoros s'6paississe, no puissc pins sorlir quo trös-difflcilomont, s'accumulc dans les conduits, el forme iü im vörilablo depot, parfoisconsidörable, moiliö laiteux.moitiö purulent. Lorsqu'cllos ont acquis un certain volume, cos collections s'ouvront spontanomcnl, soil par roriflco du mamclon, soil parrulcöration du conduit: ou bien, co qui est pr6f6rablo, on les ouvre avoc lo bistouri, cl il on sorl unc gründe (pianliU' de matiöred'uno odour d6sagr6nblo. Des lors, lospb6-nonu'iics g6n6raux dispnraissent, la tumöfaction ol la sensibilit6 dimi-nucnt, la suppuration duconduil porsisle encore quclque Lomps, puts se larit pen fipeu, en m6mo temps quo la söerötion laitcuse reprend graduelloraent ses caraetöros normaux.
D'autrosfoiSjIossymptömosgönörauxse calmont, I'inflammation do la mamollo so dissipe presque tout amp; fait, la s6cr6lion laitouse ollo-m6me se rdtablit; maisles grumcaux cas6oux pcrsislent; ils se dur-cissent, forment une masse solide, vörilable concretion du volume d'un poisJicelui d'uno noisolto.qui liuii paracqudrirunoconsislanco comme pierrouso, ou mieux la consistanco du froraago durci, donl idle a la composition. Cos conerötiom laiteuses, quclquofoia cylindriquos, allon-
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MALADIES DES FEMELLES APRES LE IAHT.
^(''cs, moiil6os sur lo canal lacliföpo, plus souvont arrondios, smii ordl-nairomonl rnobilos, el pouvonl 6lre ddplacdos pav la main do la traysuso mi du tnarcairo dans I'aclo do la mulsloni EUgs formont un obstaclo plus du inniiis grand ;quot;i la sorllo du lail suivant la placo c{u'ollos occu-pent ; situdos a rcxlrrmile införleuro du mamolon, dies I'obstruont prosquo imii a fail; placdos plus haut vors la mamollo,oliospermettont encore au lail do passer entre olios ot U's parois du conduit, mais en polite quanlitö, el I'on ne poul que difflcilenoont 6puiser lo quartier corrospondant; si bion quo, suivant laromarquo fort juste do (lainard, a aprrs avoir 6t6 produilos par l'empissomont, ellos lo produisenl ä lour tour. raquo;
La prösonco do cos concretions esl asseü facile ä constator : on prond lo marnelon cntro deux doigts, on fail glissor coux-ci Ar haut en has, en pressant lögöromonI surcolui-lft, el I'on scul une duretö au nivoau du corps 6trangor, qu'il esl rnömo possible do d^placor, en lo rofQulant, soil en haul, selten has. Lours suites pouvontölre fortgraves; cesont tantöt des collections purulentes, de vöritables abc5s dans l'intöricui' du mamelon, tantöt la mauuuilo parenchymatouse avec toutes ses consequences.
B. Mammite pulecmoneuse. — Getto forme do la maramitoest tou-jours plus grave que la pr6c6dento; ello esl annonc6o par un onsemblo de symplömes föbriles, g6n6ralement trös-accus6s: la femelle dovicnl triste, pord l'appdlit, cesse do rumincr; lo pouls doviont fröquonl el (lur, la tempöraturo s'dlöve, etc. Ges symptömes gdndraux, d'apros MM. Lafosse, Baumoisler-Ruöff, Lauzillolli, prdeödent doun ä trois jours l'apparition des symplömes locaux; ils diminueraiont möme sen-siblemenl quand cos derniers so tnonlrent; mais cetterögle osi sujette a beaucoup d'exceptions, Go qui ost constant, e'est rintensitd do la rdaction gdndralo qui marque lo ddbut do la mammite phlegmoneuse.
Los symptömos locaux no soul pas moins prononeds: dujour au lendc-maiu, la mamelleacquiort un volume considdrablo, quelquefoisdnorme; ehe/, la vachc, ello pout descendrejusqu'au nivoau des jarrots et möme au-dessous. Gel engorgement esl mou, pälcux a la surface ; 11 con­serve I't'iupiviiilc du doigl pendant un certain temps, quand on 1'a de-priiuc; il prcsculc, en un mot, les caraclcrcs do l'ojdöme, mais do l'io-domo chaud, Inllammatoiro el trös-doulouroux. ('lt;ot cedfemo s'dtend bion au dola dos limiics do la glande; — on arriöre, jusqu'au voisinage de la vulve; en avaiM, jusqu'auprös de l'ombilic, oL parfois jiis([iu! vors lo sternum, surtout choz la jumont ct la brebis.— Ä.u-dossous do cello promiöro coucho ooddmatouse, on sent, parunc oxploration bion faite, la glande elle-möme, lumöiioo, duro, tonduo ot plus ou moins bosse-Idepar places. I.a poau do la inauiello ol du nianioloii osl roup,o, Ion-duo, luisanto, etextrömemont doulourouse; lemoindro attouchemont fait dprouvor i\ I'animal do vivos souffrancos; aussi les femellos los plus
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MAMMITE.
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donees (levieimenl-elles irrilal)les, se döfondenl (juand on VOUl los louober, si bion qu'on no peut souvent, ni les tralro, ni tnömolos ap-
procbOFt La inarehe esl devemie dil'lieile; la lemelle eearle avec pre­caution les memhres poslerieurs el surlonl eelui du cold malade; die se lient deboul le plus possible; si eile se tJOUCho, e'esl sur leeöle sain ; eile porte aloi's forleiuenl on aniere le memhiv posl6neurdu CÖtö ma-lade, alin d'eviler aiilanl quo possible, loiile comprossion, loul frois-surnenl de l'organo soullVant.
La seerelion laelee se laril presque tout ä coup, et, par la pivssion du mamelon, on ne fait plus sortir quo quelques grumoaux lt;le cas6ine, meles aim liquideroussdtro, quolquefois sli'iö de sang.
Tons ees syniplömes s'aceroisseul pendant quativ, six, huit jours, solou les cirConstances) puis la maladie s'achorninc vors I'uno ou I'au-Irc des lenriinaisons qu'olle peut affocter. Cos lerminaisons soul : la rdsolulion, la suppuration, la. gangrdne, el, {'induration. Commc olios sont communes ä cello forme elä la mammite parenchymateuse, nous les 6tudierons quand nous aurons fait connaltre les earaclöres de cello troi-sit'iiie forme do la maladie.
(',. Mammite pahencuymatkuse. — Dans cotto forme do la mammite, les symptömes röactionnels sont gönöralomont moins accuses que dans la precedonle : I'appelilesl diminue, mais rai'omonl tout ä fait aboli ; la soil esl vivo ; i'animal rumino encore, mais lontomont ol avec uno sorle de nonchalance: l'ieil el la phvsiouomie exprimont uno douleur sourde, profondo, plutöt quo vivo ol intense ; le pouls esl grand, plein el accelere ; trös-souvont il y a constipation.
La mamollo a augmontö de volume; mais i'engorgement n'ost point ledematenx, comme dans la forme precedento; la poau conserve a peu do chose pröa sa coulour naturelle, eile n'osl pas dpaissie ; on voit sc^ dossiner forlement en relief los veines sous-culan6os sur touto la sur­face delamamello. Gelle-ci esl non-seulemenl augmont6e do volume, mais (lure, renilenle, an point de donner an toucher la sensation (run corps dur comme dll hois, el cola, des le dehul do la maladie. (-eile (lurele caractdristiquo pent so faire romarquor sur louto la masse tnam-mairo; mais ello esl toujours i)lns grande sur un cold que sur I'aulre, el tres-souvenl sur un soul quartier. On a dit que les quartiers postd-rienrs elaienl plus souvent, atleinls (pie les anlerieurs; mais nous avons constate le contraire assoz souvent pour etrc en droil de dire quo celle regie esl an moins sujelte ä de nombreuses exceptions. — Des le de­hul, le lail esl cornpletemenl lari dans li^ quartier malade, et considö-rablcment diminnedans les autres; la mulslon ne donne i)lns qu'uno trös-petite quantity d'un liquide caillebottd, rougcAtrc, mölö de sang, et, dans les eas les plus aigus, du saug prosque pur.— La seusihilite de la parlie esl saus doule exagereo, mais moins, copendantj que dans la mammite phlogmoneuse.
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MALADIES DES FEMELLES AI'UKS LE I'AHT.
La marche do lamaladieesl oncoroplus rapide quo dans la forme pr6c6quot; dento : en moinsdocjuarante-buil beures, quelquefoison raoins de vingt-qualro, eile osl arrivöo a sun poinl culminant; ello se r6soul alms ou roste stationnairo pendanl trois ou quatrejours, avanl do passer a I'une ou l'autre des terminaisons qui lui son! habituelles. Ges torminaisons soiit la resolution, l'i'ndurafion, l'atrophiß, la stcppvmU'on Qllamp;gangrhie, c'ost-iVdire, a pen do chose pröSj los mömos quo dans In forme pr6c6--(lenlc. Co sonl olios quo aous aliens ötudier maintonant.
I. itöNoiiition.'— Getto terminaison, la seulo qui suii vraimonl otcom-pl6tomenl hcureusc, no peul 6tro obtonuo qu'autanl quo la mammlle osl corabattue, des le döbut, pur un traitomonl rationnelol sufflsam-menl 6norgique. — Dans la mammite parenchymateme, il osl raromenl pormis do l'espörer complete aprbs le deuxiöme jour. — Dans la mam­mite phlegmoneuse, on 1'obtionl encore lt;ln qualriömo au sixiömojour; mais ello esl lies-rare apres le Iniilieme. — Ello s'annonce par la di­minution graduelle de ions les symptömos inflammatoires, g6n6raux el loeanx. — I'arnii coux-ci, la douleur QS{ la premiere a disparailre; l)iiis la tumöfaction el la durotö diminuonl ä lour lour. La duretö sur-lonl a une grando importance an poinl do vuc du pronostic. Si olio porsistc an delft des lennes quo nous avons lixes pins haut; si. apres qnaranle-lniil lienres pour la inaininile parenelmnalense, apres six jours pour la mammite phlegmoneuse, la mamello n'a pas notable-nieni perdu do sa consistance ligneuso, il est fort h craindre quo la rosolnlion no s'ell'eelne pas d'nne maniöro complöto, quo quelquos points de laglande no reslenl indnres, ou niemo qu'elle s'atrophio en parlie on en loialili'. II no faul done point s'on laisser imposor par la disparition de la lievre, la diminution apparente du volume do la ma­mello, etc. San? douto, CO son! lä do Ires-hons signos; mais ils ne sul'lisenl pas, nons le repelons, pour anloriser a allirmer quo la ma-ladie guörira sans laisser anenne trace do son passage. II vaul nieine mienx que le volume diminuo pen pendanl les proraiers jours, pourvu quo son lissn reprenne sa souplesse, que si e'eiail le contraire qni eül lien.
Le retour do la söerötion laclöe par le trayon correspondanl an quartier malade esl 6galemenl un trös-bon slgno. Mais le lait no re-prend pas immddiatcmenl ses caraetöres normaux. Pendant plusieurs jonrs. —Iinil, qninze el meine davanlage, — il resle sercnx, caillobottö,
uuMe de .....nlireiix globules do colostrum, plutöl albuminoux quoca-
seenx, — e'esi-ä-dire qn'il se, coagulo facilementpar l'öbullilion, — pen richo en ereme el pen snere ; el ee n'esl quo pen ä pen, el parfois assez lontement, qn'il reprend toutes les qualiUSs d'un bon lait. Sa quantitö augmento aussi graduclleracnt, ot, quand la resolution adtö complöto, le quartier affectö fournil bientöt, en general, la ineine quantitd do lait quo los autros quarliers. Cvlio rJjgle, toutefois, n'ost pas sans ex-
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coplion, i'i il arrivo oncoro assoü souvonl quo lo quarlior qui n 616 malade. tnalgr6 qu'll ail ropris lo mOmo volumo ol la tn6n)o consis-lanco laquo;ine les autros, no donnoquo pou do lail ol no i'oprontl touto son aclivilö fonoUonnollo qu'fi I'oocasion (rune nouvollo gosLalion.
quot;2. Atroplilo tie la laquo;lainilaquo;-. #9632;— Danscorlains cas, Ions los symptömos (|iii annoncent la i'6solution so sont n[iontr6s, iimis d'uno manibro un pen tardivo: n6aninoinSj on so croit on drqil do cotnpler sm' uno gu6-risuii complöto, t'l oIToclivemonl l'amölioratlon somblo so prohoncor Ions les jours; copendant, lit s6cr6lion lacl6o no s'6labli( pus. Los culs-do-sac glandulairos, 6toufr6s par la proIlf6ration du lissuconjonctif on oblil6r6s par I'oxsudallon plasliquo qui s'osl faito dans lour inl6riour, soul incapablos do i'oprondre lours fonctions. Puls, ä mosuro quo los produits inflammaLolros soul r6sorb6s, lo quarlior malado dlminuo do volume, la mamollo so d6forrno, dovionl asym6ti'iquo, lo inamelon so r6tracto, prond uno direction anormale, el no donno plus do lail, ou n'en donno qu'uno Irös-petite quantil6. A la placo do la masse glandu-lairo disparuo, lo lonelier fall reconnallre un lissn lrös-sorr6, Irös-denso, donnanl la sensation du lissu conjonclif indur6, au milieu du-quel on renconlro parfois quelques nodules isol6s ayanl conscrv6 la consistanco glandulaire, qui no soul, bleu evideiumeut, autro chose quo des lobules demeures Inlacls el donl la presence explique la polite quantitö do lail (pic poutfournir encoro le Irayon.
Quelques personncs pre Ienden I quo cos vachos, quo I'on appello man-chettes, ou inienx manchotles, dans quelques pays, peuvonl fournir en­core, malgr6 leur lulirmiie, dirai-jo, la nieine quanlil6 do lail qu'elles fournissaienl avant, les quarliors i,est6s sains suppl6ant, par uno acti-vile fonctionnolle plus grande, ä l'inacüvile dc^ eelni qui esl alropbie ; mais Fexperience prouvo qu'il ya conslammonl, dans co cas, uno di­minution notable du produit, Cello diminution copoiidani n'csl pas loujonrs proporlionnello h l'6toiid,uo do la partio allerce ; la suppl6ancc esl reelle, dans une cerlaine limile, el de Ires-hoimes lailieres, ayanl ainsi perdu lout im quartier, mil pu encore elre consorv6os avec profll pour la production du lail, malgr6 col accident,
Du roste, cetle lerminaison de la mammile, trös-comrauno die/. In vache, ne nuit en rieu ä la saule de l'animal, el nous n'avons jamais conslale qu'elle Inl le point do, doparl do CCS alleralions mammaires, — sarcömo, carcinöme, etc., — si communes chez d'autres ospöcos, mais (jui sont surtout la cons6quencc do I'induralion.
3. Inlt;liiralt;ioii. L'iudnralioii esl une lerminaison de la mammile 6galemonl Irfes-frbquenle, surloul ehe/, la vacho ol chcz la chionno, ol qui, chez cello dorniöro remollo, dovionl fort souvont le poinl de de­part do dögenerescences variees et graves.
(in doil craindro cello lerminaison loutos les inis (jiu^ I'inflammation persisle avec une corlaino acult6 au deli du sixiömo ou du huitiöme jour. Alois, on offet, on voll bion se produiro uno notable ameliora-
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MALADIES DES PEMBLLES APRES LE PAKT.
(inn : la tirvrc toiTibo, l'appdtit t'onatt, la douleur localo dlminuO) I'tc-(Iriiic, s'il oxistait, so i'ösorbo; tnnis il osl inflnimonl raroquola ivso-lulidii ail lieu d'uno maniöro coiuplöto, ol quolaglando maltido i'6cu-pöro lniiic, sun inlögrltö. Dans los cas les plus houroux, I'lnflammation so clissipo, les produits tnorbidos si' rösorbont en parlio, mais non en idlalitr, el quand la luammitc pout ötre considöröo commogudriOi on trouvo t'l la, dans l'6paissoui' do la glande, tics noyaux plus (in lunins voluminous, Faciles ä limiter, ordinairt'inoul do formo arrondiOi (|iii consorvonl une duretö lignouse et adböront manifostonient aux Hssns amblants, Cos noyaux Indurds, auxquols on donne dans quel-quos pays lo uom do durillons, lt;|n(i les Alkiniands appellont Milchknoten (noouds on durillons do lait), smü övidemment constituös par dos lo­bules glandulalres restös indurös an milieu de lobules voisins revenus a lour 6tal normal, La s6ci'6tiou laot6e esl toujours notablement diiui-iiuöo dans le quartier do la mamelle lt;iii I'on constate leur pr6sonoe; ils son! nu t6moignage irröcusablo et lnd616bile d'uno inflammation mammairo ant6ri6ure.
D'autres fois, rinflammation a 6t6 trop intense, I'oxsudatlon trop abondanto pour quo celto rdsolution partiolle puisso olle-mömo avoir lieu. Los symptömes föbriles se calmont, la douleur locale diminue, mais la söcrötion lac too no so rdtablitpas, la glande conserve son vo­lume exagdrd; el la duretd caractdristiquo,loin do diminuer, augmente, par l'organisation dos produits inllammatoires, qui acquiöront do jour en jour uno donsitd plus grando. [nutilc d'ajouter que toutcs los parties do la mamelle ainsi altdrdos soul irrdvocablement perdues pour la sd-crdtion lactde.
ImiIIh. partielle ou gcndralc, rinduration pent dcvonirlo point do dd-part do ddgdndrescencos pins ou moins graves, de nöoplasies do nature varide, quo I'on rencontre trös-frdquemment cbez lachiennc, mais qui sont, au contrairo, assez rares oho/, los autres femcllos,
'i. ünppuvAilon. — Lo pblogmon do la mamelle pcul sans douteso lormlner par rdsolution, mais cola osl rare; lo plus ordinairemenl 11 aboutil a la formalion du pus, lequel so rassomblo en foyers plus ou moins voluminoux cl pins ou moins circonscrits,
Lo sidgo do oos ahcos vario ; lantöl ils so formen! immddiatomont sous la poan, onlro cclle-ci ol la luniquo flbreuse jauno qui onveloppe la glande; tantöl dans lo lissu conjonctlf qui sdparo les doux glnndes (in les deux quarticrs voisins; d'autres fois dans lo lissu conjonctlf intcrlobulairo luK-iuöiuo,; d'auIres Inis onliu dans celui lt;|ui oxislo entre la masso glandulaire el los parols abdominales.
Lorsquo cotto lormlnalson dolt avoir lieu, tousles sympt6mes, an lien do diminuer ä l'dpoquo ordinaire, augmentonl d'lnlensltd, la liövre i'odonhlo, ron^'di'^ouionl s'accrdil ainsi quo la douleur.
si Taboos on volode formation cst st^er/Tcj'e/, la douleur el la rou-geur so concentrent pour ainsi dire on un point limUc; en cc point, la
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MAMMITK.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;717
peau prend une tolnlo d'abord plus rouge, puis violacöo; vn niemo tomps ce point s'61övo, dovionl proömlnont 6t so circonscrit de plus t'a plus, Blenlftt on y sent dlslinctoraonl do la fluctuation; lo tögumont s'amiiu'ii, s'lilccrc ot livre passage .hi pus, en supposanl qu'on n'ait pasjugö pr6f6rablo d'ouvrlr l'abcös avec leblstourii Alors, les symptö-mes IV'hrilcs dimlnuent, I'appdtil penatt, la ruralnation so rötablit, la douleur locale csl molns grande, lit dömarcho plus facilo. En mörno temps, lii raamelle so dögorge, se cl6sonfle; l'abcös fournil pendant quinze amp;,vlngt jours une suppuration assoz ubondante, puis 11 se cica­trise. La marnmite est alors guörie; non loutefois sans laisser, dans la plupart des cas, comme trace do son passage, un ou plusieurs du ('es nodules Indurös, de ces durUlons, dont nous avons parl6 plus haul, el qui attostent que 1c lissn glandulaire lui-niönie n'avait pas 6tlt;S com-plötement 6pargnö,
Tolle t'st la formo la plus simple el la moins grave do co quo nous avons appele la iiianmiile phlegmonouso, Quand le phlegmon est pro-fond, lorsqu'il a sou siöge dans le lissu conjonctif, interpose entro les deux mamelles ou les deux quarliors \iiisiiis, on bion encore dans celui qui I'euniL la mamello aux parois abdominalos, lo pus trouve plus do difflcultö pour se rdunir en foyers; 11 fuse au loin, partout lt;gt;ii 11 ren­contre molns de rosislance ä vaincre, döcollo la peau sur do grandes surfaces, dissöque la mamello en d6truisant ses adherences aux parlies voisines, et provoque ainsi souvont sa mortiflcation ot sou ellniinallou totale, apres quo la suppuration ost enfln parvenue h se Irayer une on plusieurs voles d'6coulement au dehors.
On conQoit, sans qu'il soil besoin dele dirsuppuration esl toujours plus grave que la preele premier cas, la gu6rison est la r6glo cl no
r,,,,,!,.,, ...,,„#9632;... I'.,,,,.....I,,,.., An r.,l.,.,V- #9632; ,,i,-,,ll,, ,
•e, quo eelte formo do la
•edenle. Tamils que, dans
quot;ail pas longtemps at-
meme elre eomplele
tendre aprfes l'ouverturo de l'abcös; qu'elle p
et suhle, a la rigueur, du rötablissoment do la s6cr6tion laclee dans son intettrile, si la capsule libreuse a ele respeelee, 11 n'en est plus do meme dans le eas d'abees profond. lei, on doll s'eslimer houreux si on peul conserver la vleä la femello, au prix de laporto totale do la partio malade de la glando. La morl peul, en effet, survenir, soli par la vio­lence do l'inflammation et l'intonsitö des douleurs qu'elle provoque, soit par röpuisemont organique, suite el cons6quencc d'une suppura­tion abondante etprolongöo.
Lo phlegmon interstitiel, c'est-ii-diro ayant sou sidgo dans le tissu conjonctif interlobulaire, esl pout-6tro i)lus grave encore, G'csl ici sur-tout que les douleurs soul, atroces, a cause do la dlfflcultd que, la nature des lissus oppose an gonflomcnl inflammatoire. En outre, lo pus ne peut se reunlr en rover que par la destruction dim certain nombro d'aeiui glandulairos; enfln, ces foyers, situ6s profond6ment dans la glando, nc penvent (Mre reeoimus quo tardlvenienl par la fluc­tuation, co qui laisso i\ la suppuration tout le temps do produlro b's
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.MAl.ADM'.s DES FEMELLES APRES LE I'AUT.
plus grnvos dösoi'dros. Quolquefois cos abcös s'ouvrenl sponlanöraonl dans l'i'nlöi'ieur d'un #9632;#9632;inns galaclophoro, co lt;|iii fail ccssor l'ötran-glcmont, diminuo In doulour, mais no dispense pas de frayoi1 nur voio au pus avoc lo bistouri; plus souvonl il l'aul los ouvrir ?laquo;siVlaquo;, quand mi osl pai'vcnu a i'oconnaitro la lluolualion obscure par laquello ils annoncenl lour formation, Dans ce cas, on trouvo, au milieu du pus mal lid el souvonl odoranl qu'ils renformont, ties lambeaux do lissu conjonclif morliflö, des fragmenls plus ou moius voluminoux do lissu glandulaire, macörö, ramolli, mais encore rcconnaiissablo. — Lamort ii'esl pas la consöquonco inövilablo do cos abeös; mais lour cicatrisation esl lento, difficile; souvonl ils donnonl lieu ö des fistules lactöes, donl il n'esl pas facile d'obtenir la cicatrisation, Bufln, la perte do la fonction, suit do la mamolle tout entiöre, seit, au moins, du quartier allectc, esl encore la consöquonco asscz frdquento do cotte torminaison ili' la mammito,
.'). Ganyr6ne. — La gangröne do la mamclle esl une autro tormi­naison 6galomenl tr5s-fr6quente do la maladie quo nous dtudions, D'aprrs le professeur W, Willams, d'Edimbourg, les vacbes 6lroites du derriöre y seralenl surloul exposees, a cause do la prossion que les cuissos, trop rapprocbdos, oxerconl sur la mamolle gonfldo par I'in-ilaiiiuialinii. La gangröne peul so prösonter sous deux formes diffö-rontos : olio peul 6tre limitöo, ou diffuso.
1quot; Gangrene circonscvite. — Sous la promiöre forme, olle suceöde ire-quemmenl a la suppuration, aux abeös diffus ou profonds que nous venons d'öludicr, Daus ce cas, lo pus, availt de se frayer une voio ä l'extöriour, fuse toul autour d'un des quarliers do lamamello, dötruil ses adlicrrnccs aux lissus auihiaiils, le dissripic en quolquo sorlo, si liicu que lorsquo l'abcös s'ouvre au dchors, le quartier ne tienl plus aux (issiis vivants quo par un dtroil pddiculo formd pai les vaissoaux mam-maires, Goux-ci, baignds par la suppuration, s'onllammcnl h lour lour, s'oblilörenl, el la mamcllo, qui ne reQoit plus do sang, no tarde pas ä sc morlifler, Bienl6t, les dornicrs licus qui l'attacbaicnl ä l'organismo so rompenl ; cllo dovienl libre dans l'cspöco do poebe purulonte on la-quelle sa capsule celluleuso se trouve convertio, et poul y sdjournor longtcmps si rouverturo qui donno dcoulemcnl au pus esl trop dtroite pour lui livror passage. Enfln, soil qu'on agrandisso cottc ouverture avoc le bistouri, soil qu'elle s'agrandisso spontandment, la mamolle s'y engage ct tombe sur le sol, entre les pieds postdrieurs de la femelle, qui ne paralt pas^s'aporcevoir tie cetto sdparation (Lecoq, Parent, Ro­bert, etc.),
Aiusi, rinflammation disjonctivo qui s'dtablil tent aulour do la mamolle enQammdo el frappde de mort peul sufilro äson dliminalion, el, malgrd I'dtendue des ddsordros el I'intensitd do la rdaction qu'ils suscitcnt iiecessaireineul. la gudrison n'esl iias impossiblo : I'animal roslu mutild, si l'un poul ainsi dire, mais sa santd gdndrale se rdtablit,
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MAMM1TE.
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surtoul si I'arl intorvienl fi iiniiraquo;liS ot ftvec intolligonco pour aider In nature clans I'acto do söparation dovonu nöcossaire. Los völörinairos soul norabroux qui onl on I'pccasion d'oxlirper ainsi avoc un ploin suc-crs dos mamollos mortiflöos, soll choz la vacho, soil chez la jumonL. Mais 11 csi prosquo ihutllo d'ajoulor quo, poui' qu'uno pareillo op6-ratlon r6us$isso, il Imporlo, non-seulomonl qu'ollo soil prallquöo A icinps el par uno main oxorcöo, mais oncoro surdes animaux vigoureux etonbon6tat. Les animaux (ir,i)il('s, d'une mauvaiso conslilulion, en offot, succomboni souvont, soil aux döperditions i'6sultant do la sup­puration abondanto et prolongöo quo n6cossito la r6paration do paroils dösordres, soil ;'i rinfoction soptique.
-2quot; Gangrene diffuse. —Sous cetto dorniöro formo, lagangrfeno de la mamello ost, par contro, constamraent mortollo. Elle pout so ron-contrer chez toutes nos femollos, notammonl chez la vacho el laju-ment; mais eile est particuliöroraont fr6quonto ol grave chez la brobis, ainsi quo l'onl constatö MM. Vvaii, Rocho-Lubin, Lafosse, qui onl cu 1'occasion do l'öludier el qui en donnent In description suivanto :
Los symptömos attoignonl dös lo d6bul uno intensity extraordinaire; les forces soul döprimöes, la physionoraio abattuc, l'appötit mil, la rumination suspenduo, los battoments du coeur forts el fröquonts; par-fois il y a dos grincements do dents el dos socousses convulsives. En m6mo temps, les mamollos dovionnont lo si6gc d'un engorgemonl dnormo, qui s'6tonc] rapidomont sons lo ventro ol vers le p6rln6o. D'a-bord oodömateux, chaud ol oxtr6momenl doulouronx, cal engorgement no tarde pas ä devenir emphys6mateux, froid el Inscnsiblo; la peau, d'abord d'un rougo Intense, dovienl succossivemont violacöo, igt;nis gri-säirc, plomb6o ou noirfttro, en raßrao temps qu'elle so rcfroidil : on veil surgir a sa surface des phlyetönes renfermant de la s6rosit6 lim-pido ou roussMre; la glando mammairo ost facile ä 6nucl6er par unc incision faito ä la peau qui la recouvre. A ce moment, los symptömos g6n6raux soul oncoro plus graves; les malades soul dans un 6tal do prostration extreme; des tromblcmonts continuels so font romarquer; lo pouls deviont imperceptible : 1'anitnal s'affaisse, s'6tend sur la liliöro el meurt, quelquofois en moins do dix ou douzo heuros, d'autres fois, npres quclques jours de maladio. Presque aneune des heles I'rappoes n'en rechappc.
Anatomie patiiologique. — L'anatomio pathologique do la mamraitc ost encore fort pen avanree; il serait meme plus exact do dire qu'ollo est tout entiere i\ erecc. On connall assez bien, ii osl vrai, les tumours do la mamello, qui pouvonl 6tre considei'ees comme des consequences 61oign6es do rinilammation do cotto glando; mais quant aux mocli-Qcations quo le processus Inllammatoire lui-m6mo imprimo Ji son tis-sn, on a, jusqu'ici, boaucoup trop n6gligö lour elude, el cela, aussi bien, paralt-il, on m6docine humaino qu'on mddecine v6l6rinaire, en
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MALADIES DES FEMELLES APRES LE PART.
Allonaagne, on Italio, on Anglotorro qu'on Franco. Nous n'avons abso-
liiincnl rirn Irouvd sur CO SUJOt, quot;i dims llauiiicislci'el llucll', ui dans Laii/.illnlti, ui dans Willams, quo nous avous OQnsüliis.XiOTvaitö d'hlS' tologie pathologique do IIindi'mmscii lui-mömo, ouvrage trös-röcont, et qui jouit, i'ii mödocino humaino, d'uno grandc röpulalion, no donno, ä cc snjci quo dos indications trös-pou sallsfaisantes, quo nous repro-duisons copondant fauto do mieux :
lt;( Los tumours do la glando mammairo, dil-il, ont 6t6 do bonno lieuro I'objot do rochorchos histologiquos si nombrousos, qu'on pcul dire a juslc liii'c qu'ellos on( 6t6 la source des ötudos cl'histologiopa-tbologiquo. Malgrd tons cos offorts, les aU6rations ralcroscopiquos do la mastito son! oncoro trös-pou connues ol lt;im so contenle g6nlt;5ralo-monl d'appliquor ä la glando mammairo les connaissances acquisos pour d'autros glandos d'uno structure analogue, par oxemplo, pour Irs glandos salivairos, ol d'y rechercher roxplication des diffdrontos formes do la mastito.
laquo;I Les inflammations aiguös survonant pendant la lactation soul ou diffuses et 6tondues ä Leute la glando, on bien olios Pormonl clos noyaux circonscrils do la grosseur d'un couf do pigeon ot an dolä. Cer-laincs inflammations diffuses, appolöes mastitos, n'övoluonl pas röel-lomonl dans la glando möme, mais dans lo tissu cellulaire Iftcho qui rocouvre sos faces antörieuro e( post6riouro. Giles so torminent orcli-ualroment par la formation d'abcös et so rangent, an poinl do vuohis-lologiquo, dans la catögurio des phlegmons du lissu collulairo. Dans les noyaux inflammatoires, le lissn interslitiel parall aussi particuliö-romont aU'rcU'. Quand il existo r(5ollemonl uno rötention du lail dans les conduits cxcr6tcurs laquo;In lobe glandulairc attoint, olio s'expliquo par une inllllration inflammatoiro du lUsu conjonctif enlouranl res ca-naux, el esl analogue a collo quo I'on observe dans la formation des kystos par r6tontion. D'ordinairo, la tumour s'abcödeen plusieurs on-droits a la fois, ol pcul-ölre röussira-t-on un jour ä prouvcr quo la sup­puration döhnlc dans les lobes glandulairos isolös; mais nous man-quons encore d'observations positives sur la maniöre doul leparenchymo söcröloire so comporle dans eclto altöration.
laquo; Uno obscuritö pins grande encore quo cello qui oxiste pour la mastito aiguQ rbgnosurla naturehistologique di^ cos noyaux iiulurrs, do la grosseur d'uno noix ou moins grands, existanl souvenl pendant des aumVs. ot qui flnissont par se rdsorber, so ramollir ou se trans­former en sarcÖmes ol on carcinömos, 11 s'at;il probablement, dans cos cas, d'uno inflltration plastiquo el cellulaire du lissu conjonctif, conslituant, commo nous le savons, un elal, laquo; uoutro raquo; el iiulillerenl, qui pi'eeede la plupart des nöoformations palhologiquos.raquo;
On voll quo cola n'ajouto pas grand'ehose a co que nous avons tlit plus haul, ä propos des syniplomes el de la marelie de la maladie. Malheurcusement, nous nosommos paseiuuesnre de eomblur la lacuiu!
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.MAMMITK.
To I
quo nous sigualims, ayiml aögligd, commo loul lo rnondo, d'ötudlor d'ussc/ pros, an point de vuo do I'anatomio pathologiquo, U's cas do mammtto qui se sonl oiTorts ä notre obsorvationi
Quand la maladle s'osl torrnin^o par \agangrdne cüvonscrite ot IVli-iiiinatidii de la parlio malade, si on oxarnino la portion qui vienl d'ötro t'limiiuV, (in voll qu'ollo forme une masse plus ou moms volumlnouso, dont lo polds pent s'ölever ä 1,000, 1,300 ol möme j2,()()() grammes, cliez la vache, Cetle masse prösonto uno forme assess rdguliamp;remont ovoldo choz cotte mOmo femolle, un pen aplalie el commo dlscoldo I'licz la jiiinenl; sa couleur estjaune plus ou moins franche ou lavöe, sa conslstance est mollasse, sans 61astlclt6, el cependant assoz ferine pour quo lo doigl no la pönötre pas sans un certain offorl; olio ofTre asscz liicu, en un mot, stlivant I'exprosslon do llainani, raspocl du lidgo ou du iidis pourri. A la surlacc dc la masse, on remarquo des sil-lons pen profonds, Indice do la division do la glando en lobules. Si on la fond dans touto sou 6paisseur, on reininvo snr la coupo, el dlune uianieii' plus disliuele, ees meines lobules, separes les uns des autros par des Iravees de (issu conjonctif inallere ou trös-pou modlflö. La substance qui forme ees lobules, d'un jauno pur, ou l6g5remonl rose, (in plus päle, suivant les endroits, se montro, ici, oncore assez forme, lä, plus seeho, plus spongioUSO, plus rareliee, el pouvant elre ediuparee, soil pour 1'aspect, soil pour la sensation qu'elle donne aus doigls, ä de laimielle dejoue. All milieu des Iravees conjonelives, apparaissenl QÖ el lä des ouvertures nombreuses, qu'il osl facile do reconnatlro commo appartonant, soil ä des vaissoaus sanguins, soil ä des canaux lacti-leres. En mi mot, la masse eliminee prösento encore, facilemenl re-connaissablos, tons les caractöresdo la glande mammairo. Malheureu-sement, l'examen histologique de la piöcoqui nous a permis do cons-tater ees lesions macroscopiques n'a pas ele fait.
Nous avons dil qu'au lieu d'elre circonscrito, la gangrbno pouvail eli'e r////'((.s'c; voiei eommenl. M. Lafusso, (jui a eu I'occasion do i'aire plnsieiirs autopsies, deerit les lesions qu'il a (rouvees dans ees eas :
laquo; On trouve le (issu glandulairo couleur do lie do vin, ramolll, con-tenant des foyers de maliere eomme boueuso; les canaux cl les sinus sonl, (iceupes, obslrues meine, par du lait coagulö, du pus, de la s6ro-sile, divei'semenlcolores ; dans les veines exisleul parfois des calllots sanguins, do consistance variee el de couleur allant du brun au grls el an blanc, et indiquanl une formation plus ou moins ancienne ; des gaz el nne sanie lelide sVehappenl sur les eoiipes des incisions; legt; Oßdömos sonl consliliies par des infiltrations do serosile jauualre, an sc.ln desquellos on distingue des irainees brunes ou vordätros, raquo; — lei encore, l'examen histologique faitddfaut,
Enliii, nous avons dil quo riiiltaminaliou, quand eile passe ä l'elal ohroniquo, pouvail devenlr le. point do döpart de nro/j/asiiv diverses. Notre intention n'eiaii pus d'on donnor ici une description complöto;
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,.)2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;MALADIES DES FEMELLBS APRES LB PART.
mais nmis nc pouvions pus mm plus los passer tout ä fait sous siloncc. Nous aurlons pu einpruntor ce quo nous avions ü on dire ä dillrrcnls aulours, car, ainsi quo nous 1'avons fait retnarquor ilrja, les tumours mammairi's on! 6t6 souvonl ot bien döcritos, surtout choz la Conuno; mais il nous a paru pr6f6rablo de demandor ;\ notro collöguo, M. Pcnch, qui s'esl heam'Diip occnpe de ees nedlormaliims die/, la ehienne, line noto originale, qu'il a bion voulu rödigor sp6cialonnonl pour col ou-vrago, el quo nos loctours liront, nous on sommos sür, avoc grand int6r6l, La voici i
(i Tumours mammaires. — Les Inmenrs mammaiirs (pie I'on ren-contro ehe/, la chionno smil de diverse, nature. On parvient ä les digt;-tinguor les unos des aulros par I'oxamen microscoplque, — Pour noire pari, nous avons en I'oeeasion d'ohservor ;\ la cllnique lt;le l'ß-
eole de Lyon, laquo;les adenomes, des sareömes, des eareinönies, des en-ehondrönies et des lihrömes de. la mamelle. — Nous allons somniaii'e-monf exposer les caraeleresde ees diverses Inmeurs.
(i A. Aiii::n'omi;s.— Ges tumours soul formöos par l'hyperthrophie pure 0l simple des cids-de-sae glandulail'OS Oll des (tciul. — Blies se remar-quent quolqucfois sur les manielies inguinales, ventrales ou pcctorales et n'exeedenl Jamals le volume (rune noix on {run petit Oßuf de poule. — Les adönömes forment de petitos tumours bosselöos, sans adherence a la pean et presciUonl partout nne consistance uniforme, sans offrir de parties ramollies.— Le tissu qui les compose, esl blau-chaire ou blanc jannälre el se confond insensiblement avec le tissu propre de la inainelle qui u'esl pas encore envahi par le neoplasme dont il s'agit. — L'cxamon microscoplque montre sur des coupes fralcbes, une hyportrophie des culs-do-sac glandulaires. — Cos organes soul le si6ge dune prolileration lies-aclive do re|)ilhelium, qui les lapissedans I'elal pliysiologlque, —Gettoprolif6ration est teile que les enls-de-sae soul, fortement disleudns et hypei'lrophies, el la trame conjonclive qui, dans I'elal pbysiologique, les isole les uns ties autres esl amincio, mais n'offre, dans les adenömes umlaquo;, aucune proliföratlon des cellules des ospaccs plasmaliques. Nous devons faire remarquer que cette tumour, caraetörisde oxclusivement par la prolif6ration 6pi-ihelialedes culs-de-sac glandulaires et 4 laquollo on a donnö le nom (Vddciiijiiic vrai, esl asseü rare ehe/, la ehienne; cepondanl nous I'a-vims rencontree. Ordinairement , I'hyporplasie dont les 616monls glandulaires soul le, siö^o, coexiste avec mi semblable processus dans le lissn conjonctlf peri el, inlra-^iandulaire. Ge lissu de\ieiil alors le sldge de n6oformations diverses, telles ([no sarcömes, enchon-diömes, etc, —Billroth a donnö le nom d'adoiiosarcumc ä une tumour foi'inee. par les eleineiils des deux nöoplasmes quo ce nom indiqne {/ig. (.M)). Gornil et Ranvier n'admettent pas cello distinction et ils pensent quo, quand la proliföration cellulairo a envahi le tissu con-
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mam Mm;.
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jonctlf, la turaeur ne mörite plus lo nom d'addndme. Nous croyons cepondant qu'l] csi hon norabre do tumours des mamellos choz In obionne qui offrent plu'töt los oaractöres do l'ad6n6rao quo coux laquo;in sarcömo, Co sont dos tumours mixtos, so rapprocbanl davantago du premier de cos nöoplasmos quo du second. Getto distinction offre une grande importance sous le rapport du pronostio. En effot, tandis quo les ad6n6mes tie röcidivenl pas aprös l'ablation, los sarcömes au contraire, — nous [o disons par anticipation, — se roproduisonl el so
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g6n6ralisenl dans beaucoup de cas. On comprond, dös lors, quo la gravitc d'uii addno-sarcöme se döduira tics transformations plus on moins nombreuses 6prouv6es par lo lissu conjonclif inter-acineus par rapport ä laproliföration 6pith61ialo, dont les culs de sac soul lo siögo. Quo si, par exemplo, cette dorniöre l'emporte sur la proliföration du lissu conjonctif, on aura affaire ü une tumour tout anssi bönigno que I adönömo vrai le micux caract6ris6. Dans le cas contraire, la tumour devient un sarcöme, un encbondröme, on Tun dos n6oplasmes que nuns aliens elndier.
//. Sarcömiü, — Gornil el Itanvier ont dellni le sarcöme, une tumeur eonsliiuee par du lissu ombryonnalro pur ou subissaut uno des pro-miöres modiflcalions quJil prdsento pour dovonir un lissu adulto. Or, de loules les tumours des mamelles, cboz les chiennes, le sarcöme nous a paru eire la plus froquonto, Cette tumeur prend naissanco dans le lissn conjonctif peri-aeinenx, (pii devient le siege do diverses mela-
{') Ailihin-.inrrdmr lt;h la mamotlo I I, I. t, I. culgt; dc buo glandulnircs en volo d'alrophio; — ?, 2, culs do sue dont lo contonu (''|tillu',li;il a ÖUS onlovd par la pinooau ; — .'{, ^t, II, li.-sti conjonclif Inter-glandulatro doul Irs ijltfmcnts otnbryonnalroa sonl en volo do prolifdralion uotiv.-: — i. i, i tlniltcs laquo;les kjsU's; — ü, (.'ouiil' d*un vaisscau. Gposslsscinent, l^u d)ant6tro8i
Sai.nt Cvr. — Obstätrlque.
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MALADIES DES FEMELLES APUfcs LE PABT
morphoses, suivant I'ospbce laquo;ini so produit. Cost ainsi quo nous nvons obsorvö, ('luv. la chienno, ilcs saroömos fascicules, huujucux ot en-
rrp/uitu/'/es.
Ouclh' ([no snU l'cspöcc fi laquolle appartiont lo sarcöme qui so pr6-sonlo ä robsorvateur, on romargue loujoiirs ([ne les tumours do co genre offronl un plus grand volume quo les ad6n6mes; do plus, la oon-sistanco des lumeurs saroömateusos n'osl pas uniforme, Hans quol-quos points, on offet,la tumour dont il s'agit ost mollo, duotuanto; olio n 6prouv6 un ramollissement qui a donnö naissanco ä dos kystos do capacitö variable.— Do ces kystos, les unspourraientö poino logeruno noisette; d'autros contiondraient aisömonl une amando, uno noix el mriiu' mi ii'iil' do poulo. — lls sdiil simples (in uniloculaires, souvonl tnultiloculairos, et, dans co cas, divis6s en compartimonls pardosfcloi-suns on brides qui s'6tondenl d'une paroi ä 1'autrc, Leur contonu osl formfi par un liquide jaunälrc, mussfttre ou ohocolat, richo en mucino ot on diverses matiöros albuminoKdes; il contientdos granula­tions graisseusos, libros ou röunios on pctits amas, des cristaux labulaires do cholestörino, ol les matiöres salines du sdrura du sang, parl'ois on y trouve des globules do colostrum ol des debris d'epilhe-linin glandulaire. On y rencontre encore des henialies en plus ou inoins grando quantity. Lo liquide ronfermö dans les kystos de la mamelle devient de plus en plus abondant an fur et ä mosure quo lo temps s'eeiinle; des lors, la pression qu'il exorce sur les parois des cavit6s qui lo ronformentaugmente pen h pen, el il vlent un moment oü la peau qui constitue lo revötemenl extöriour du kj'sto, amincie outre mosure, s'ulcöro, et lo liquide so fait jour au dohors par un m6canismo semblablo ä colui qui donno eeonlcinenl an pus renform6 dans les ah-cös,quand ceux-ci sent abandonnös ä eii\-meines et quo lo Chirurgien n'intervient pas. — Alors uneflstulo so forme ; I'air penelre largemonl dans la eavile Uysliqne; du pus SO pnulnil et no tardopas h aeqneni'nue odour putrido des plus prononcöos. Toutefois la membrane qui la-pisse linlerieui' du kyste formo nne harriere ([in s'oppose ä l'absorption des eleinenls granuloux ou infoctants du ]ius, ear nous n'avon? jamais vu se produire, ni I'infection purulento, ni la sepliccniie, dans les cas do co genre, bien qne les kystes nlcörcs fussent dovenus purulonts el repandissonl uno odenr lelide. Apres ces gciieralilös, nous ponrrons eludier les diverses especes de sareouies des inainellcs,
Sarcdmo fascicule. (Vest la liunenr ;i cellules fibro-plasliqucs do Lobert. —Les 616ments plasmatiquos du lissn conjonctif, aprös avoir donn6 naissanco ä du Lissn embryonnairo, doviennent fusiformos
et se rennissenl en laisceaux. Lo lissu conjonotif subit, do la sorle,
nue hypertrophie; il forme des bandes ou travdos dont l'öpaissour aug-monto pen ä pen, ellacanl ainsi les culs de sac glandulaires el les con­duits galactopboros, qui Ilnissontpar disparaltre pour faire place au ueoplasme dont il s'agit.
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MAMMIT1C
70S
Los cclliilcs des sarcömos fascicules offronl on raoj'onno l.'iquot;quot;quot; ä ^(tquot;quot;quot; de longaour; ollos pouvont, cotnmo [lindfloiscli ol d'aulros l'onl conslalö, acquörir do plus grandos dimonsions, environ lOOquot;quot;quot; [Cornll ol Ranvier). Lo lissu qui formo les sarcömos fascioulös do la ma-mello OSt hlanchiUi'c, rcsislanl, commo traiisliicidc ; il ost formö par des faiscoaux dirigös on difTöronts sens ol il ost parcouru par de uom-brous vaissoaux qui, dans quolquos points, lui donnenl uno loinle ros6o. Quolquos-uns do res vaissoaux sc brisont parfois et produi-scnl ainsi des kysles sanguins; d'autros fois, los 616monls du lissu con-jonetif 6prouvont la d6g6nöroscenco tnuquouse ou colloido. La ln-inciii' sc montro alors crousöo de cos kystos donl nous avons parid pi'eccdeinnienl,. — Itemai'qmms quo, dans les sarcömos dos maiuelles, il n'y a Jamals do lissu adipous au milieu do In masso morbide; c'osl la un oxcoliant caraetöro pour difförencior ö Vcoü im cos tumeurs des carcinömes, oü le lissu adipoux esl conserve.
Sareftmo muquenx. — II esl caraclcrise par la Iransibrmation iiui-quouso des cellules du sarcömo, Getto transformation dötermine la destruction des cellules et la formation de eavitds kystiquos plus ou moins voluminouses, romplies d'uno matiöre transparente, gölatini-forme, trös-riche en mueine,—#9632; Toute la tumour pout 6tro creusöe de kysles, ei quelquos autours lui ont donnö, dans co cas, le nora de kysto-sarcöme,
Hurvomc ciic^|iiiiiio'ilt;ilt;gt;. — On lui a donne autrofois le nom de eancer eneiphaloide, de tumeur eiiibri/o-plas/H/iif. Lo lissu qui com­pose cetto tumour esl blancMtre ou blanc grisätre, plus ou moins translucido; les vaisseaux ysont nombreux; fröquemmont ils se brisont et produisent ainsi des kysles. La disposition du tissu de cette ospfece de sarcöme rappolle, jusqu'ä un certain point, les circonvolutions de l'enc6phale, d'oti le nom qui lui a etc donn6.
Vav le raclage, on obtient, sur les tumours fratches, un sue lim-pide, qui ne larde pas ä devenir lactescent, CO qui a fait penser qu'il elail somblable au sue cancereiix.
L'examon microsoopique montro quo les cellules de co sarcöme snni g6n6ralement petites ol rondes, et n'offrcnl pas la diversity de formes des cellules du carcinünie, donl luius parlerons plus loin.
Les sarcömos encöphaloKdos pouvont acquörir lo volumo des deux pilings el, nieiue d'nue tele d'enfant, Ils reeidiveul aprÖS raldalion
el, se gcueralisenl souvont aux organes parenchymateux, comme lo foie el le poumon.
C. Gaiicinöme. — (Vest uno tumeur caraetdrisöo par la prdsonco (run stroma Qbroux, formantdos alveoles quicommuniquent entro elles et ronfermont des cellules de diverses formes. — Nous avons observe, dans les mamelles de la cliienne, deux espeecs de carcinömes, savoir : lo carcinöme fibreux et 1c carcinöme muqueux, — Quelle quo soil, I'es-[icci1 do carcinöme ä laquello on ail affaire, on remarque que cette
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MAIADfES DES FEMELLES AlMil^s l.F. PART,
tumour so döveloppo dans losospaces plasmaliquos lt;lii lissn conjonctlf. En faisani duroir prdalablomont la tumoul' dans I'aciclo chromicjuo mi I'alcool, pnis, oxarainanl au tnicroscopo des coupes convouable-niciil i'aitos, mi i'oconnall que lös ospacos plasmatkiuos sonl on voio cragrandissemont et fonuont, par la proliföration des cellulos qu'ils contionnont, des alveoles carcmomateux.'—On obsorvo, on outro, uno prolif6ralion do l'6pilh61iiiin des canaux ot des culsdo sac glandu-laires, pnis, pou a pou, oos organos sont dötruits par les transformaquot; limis qu'öprouvo lo lissn conjonctlf qui les onloure.
Ainsl quo Gornil ol llanvior I'onl Fail fomarquor pour l'ospöco humaine, nuns avons constatö laquo;pic, dans lo carcinönio do la mamollo, ilic/. la chlonno, lo tissucollulo-adipeux ost consorvfii la tumour s'accrolt anx depens dn lissn conjonctlf des travöes qui söparent los Hots do vösiculos adipeusos, el colles-ci restent trös-longtomps intaclos au mi­lieu de la masse morbido. — laquo; Getto conservation des cellules adi-peuses s'explique parce que, dims la mamolle, iü carcinöme se d6vo-loppo surtoul anx d6pens des travöes flbreuses, el non aux d6pens d'un lissn embryonnairo form6 au pr^alable. raquo; {Cornü et Ranvier),
La proliföration 6pith61iale, dent les canaux galactophoros smil lo siöge, fail quo cos organos apparaissent, sur unecoupe, comme dos cylin-dres pleins. Pr6quemment, iis öprouvenl la d6gdn6rosconce muquouse on collotdo et formenl ainsi dos kystes pins ou moins voluminoux.
De tonics les tumours des mamollos, les carclnömos sonl les plus graves, attendu que cos n6oplastnos röcidivont aprfes l'ablation et so g6n6ralisent a ions ics organos, notammontau foieet au poumon.
a Carclnömo flbveux. — On lo d6signait autrefois sons ic nora do squirrhe, — Dans lo carcinöme Bbroux, les travees de lissn conjonctlf qui torment les parois des alveoles sonl 6paisses et rösistantes; ellcs onl epronve nne sorte do condensation. Les cellulos contenuos dans les alveoles ollVenl, ilans le cnrcinöine lihrenx, cuninic du resle dans Ions les eairinöines, nne pi ilMiiorphie reinar([iialili'; les lines sont rondos el mosurent do ()quot;quot;quot; ;i 10quot;quot;quot; jusqu'ö. SOquot;quot;quot; h i(gt;quot;quot;quot; de diamötre; il en est qui sonl polygonales, ä angles mousses ou ä angles ircs-aigus ; tolles sonl, les cellules a queue OU on raqnelle: d'anlres snnL fusiformes comme cellos des sarcömes, etc. Gea cellules nagont dans an liquide lactescent, que l'on obtient aisöment par pression ou par raclago, el lt;pii constitue 1c smc cancdreiix; ellea ronformont un ou plusleurs noyaux, contonanl eux-m^mes plusieurs nucldoles brillants. Le slroma est tormd par un lissn lihrenx dans loquel existent des artöros, des capillaires, dosveines, formantun röseau trös-i'ögulior, on
raisou de la forme des alveoles.
Le carcinöme lihrenx n'offro souvont qu'un petit volume; mais il envahit assoz promptement les mamollos voisines ol les organos in-torncs, L'engorgement ganglionnaire est constant dans cette ospöce (1(! carcinöme.
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MAMM1TE,
tot
1). Ciiri-inome muuuoux. — On I'd oncoro appolö carclnörao colloldo. — Dans cc ndoplasmo, les cellulos so chargeat tie lim'-' goullololtos de iiiuriiic. dovionnonl sphdi^quos ot Qnalompnl so ddlruisonl. Los al-v6o1gs so romplissont d'un liquido muquoux ol pronnonl uno formo t'öguliöromonl sphöriquo; parfois les Iravöes de tissu conjonclif sonl iniili['60s ol i'aiTiollios.
Lo carcinömo muquoux a uno consislanco nmllc; il a, commo le pr6c6dent, uno tendanco onvabissanle ot so g6n6ralise aux organos
MlisillS.
I). ENCiiONDnÖMß. — On dösigno ainsi des lumours fonnöos par du cartilage, — Virchow pensoquo los onchondrömos dos mamollos sonl oxtraordinaireinenl frdquonts choz la chionno, Nous avons on I'oc-casion d'on observer quolqups cas, mais ii nous a paru quo cos lumours ötaiont moins fröquonlos quo los sarcömes.
L'onchondröme so montrc parfois sur deux mamollos, qui sonl alors ongloböes par lo n6oplasme. A liril nu, cotto lumcur se mon Ire lurmrc, ainsi quo nuns avons pn lo conslalor, d'abord aver lo doc-lour Kienor el pins lard soul, par dos nodules, dont quolqucs-uns attoignont le volume d'une noisolto. — Los uns paraissonl (•i)iisiiüi('gt;s par un tissu do consistance cartilaginouso ; les autros ont 6prouv6 uno transformation partiolle 011 totale on un tissu do durot6 ossouso, d'as-pecl traböculairo, spongioux ol vascularisö; d'autros onfln sonl ra-iimllis ol transformös on uno maliöro brune on sirupeuso. — L'oxamon microscopique d6montro que los nodules qui n'onl 6prouv6 ni trans­formation ossousoni ramollisscmont, smii formös par un tissu Qbro-cartilagincux, ol que lo lissn llbreux, qui scrl on quolquc sortc do ma-trico a la formation cartilaginouso, esl manifestemonl d6volopp6 aux döpons du tissu intorsliliel do la glando.
On trouvo cä ol la, onlro les nodules cartilaginoux, des vesligos dc cuts do sac ot do canaux mammairos, remplis d'6pilh61ium on voio do d6g6n6resconco graissouso, ot qui formenl do potitos masses d'appa-rence cirouse. La transformation on tissu ossoux s'otfocluo suivanl un mode comparable ä ce qui a lieu dan's le cl6voloppemenl normal do l'os aux depens du cartilage, ol aboutil a la formation d'un lissn ossoux parfait quand il s'a^il do Venchondrömc ossifiant, D'autros fois, il se produit uue simple calcification, c'ost-Ji-diro uno sorle do tumeur os-
leiiide. l,a maliere lt;[ui forme les lobules ramullis se compose de inueine, de debris eellulaires, do granulations graissOUSOS el do erislanx do ehnleslerine.
(les Inineurs ne reeidivenl pas apres I'ahlalion ; elles ull'renl heau-coup moins dc gravity quo les sarcömes ot surtout que les carci-uünies.
B. I'liiiiuMi:. — Commo sonnom l'indiqne, celle tumour OSl lininee par dn lissn lihrenx, e'esl-a-dirc par uue substance fondamentale las-cicnlee, au sein delaquello sonl disseniinees lies cellules plasmatiques
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MALADIES DES PEMELLES APßES LE PART,
unaslomosccs. Nous avons Ironve choz la chionno deux sorlcs de li-
bröines : le librome fasolouliS et Ig ßbrömo laounaira.
a. Flliromc fascicullaquo;' {('nf/zs ßbvOUX lie hi miuiicl/i', Cnivcilliiei').
Co 1101)1)1.181110 ojTro parfois un grand volume ; il esi constItu6 par mi li.ssn blanchfttre, crlant sous 1c scalpel, prcscntant une agglomöratlon de lobules durs^ loruies eux-mömes par vmempelolonnement deflbrillcs concenlriques. — Au microscope, on observe des faisceaux Qbroux ontrocrolsös, contenant des cellules plasmatlques, avec des prolonge-meuts, commo dans le llssu conjonctlf, jeuno ou adulte.— On observe riequeiiuiu'iil la- transformation calcaire de cos tumours.
/'. Ftiirwinc lucmiairlaquo;-. — (Juaiid on a alt'aire ä une lunu'ur de cetle nature, on observe que le lissu conjonctif inlorstitiol de la glando öprouve la transformation Qbi'euse; en meine temps i'dpitbdlium des culs de sac glandulaires et des canaux galactophores proliföre avec activlle. Ces organes se disleudenl et se transforment en kystes la-cunairos, dans lesquels no tardent pas it faire saiilie des v6g6lations Bbrcuses, ricbos en vaissoaux el couvortes d'äpitbälium ä lour surface.
Ce iieoplasiue pent acqu6rir un grand volume; mais, de meine quo 1c precedeul, 11 ne recidivc pas apres l'ablaliou i'l ins se generalise, pas. II st' place done, suns le rapport do sa gravile, apres l'udönömo, qui no [iresonlo jaiuais un volume aussi considörahle, eldonl I'oxtirpation offro cons6quomment moins de difQcult6s.
11 nous restorait ä parlor iiiaiulciianl, des mijxdmes et dos lipdmes des mamelles, qui onl elö obsenös dans rospreeliumaino; mais, com me il no nous a pas ole donno de les conslater chez la cliioiino, nous nous abstiendrons do les decrire et nous renvoyons le lecteur aux trait6s speciaux d'analomie patbologiquo liumaine.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Iquot;. Peucu.
Causes. — Au premier rang dos causes prddisposantes do la maladio quo nous öludions, il laiil, placer d'abord la lactation. II n'est ponl elic pas un soul oxomplo avere do inammile dovoloppeo cboz des fomelles donl les glandes n'6taient |)as on plelno activity fonctionnello; et, pour cellos do respöeo bovine, roxpöiicnco prouvo quo co soul los mcilleures laitiöres qui y son! les ])lus expos6os. Cost surtout au mo­ment oil cello aclivilo s'evcillo, quelques jours avant ou quelqucs jours apres le pari, quo la predisposition morbide existe au plus baul dogre; et Ton poul. dire sans exagdration que, dix-neuf fois sur vingl, la ruammile so döi'lare dans le mois qui suit la miso-lms. AprÖS l'öpoquo du pari, vient colic du sevrago comme öpoque de iilus grando fröqucnco pour cello maladio, du moins pour los femolles donl on n'uliliso pas le lait, et qu'on sdpare brusquement el saus prdcaution de lours potits. Quant aux circonstances extdrieures de climal, de Saisons, do nour-riture, ou aux conditions Internes de tompdrament, d'embon-point, etc.. leur Influence esl pen marqude, laquo;m, si olle existe, encore mal connue. Rychner, a la vdritd, dil bleu avoir observe, en Suisso, In
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MAMMITi:.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;7^gt;
plus grando fröquonce de ruiio maladlo pendant les jounnSes chaudos et orageusos de IV'iö; mals la conclusion tjuo Tmi pourrait tirer lt;le cello romarque se trouve inQrmdo par d'autros obsorvateurs qui, dans d'antros localitös, ont constalö tout le contraire. II faut done, sur co chapitro lt;k's causes prödisposantes, s'on tonir a cellos {[iic nous avons indlqudes plus haul, etqulseules, jusqu'lcl, smil döiuonlrccs.
Quant aux causes occasiiiuiiellos, colles sur lesquelles on est g6n6-ralemont d'accord, sont : le sdjour prolongö du lalt dans la raamollo, soil par la falblesso lt;lu nouveau-n6, qül n'öpuise pas la glando du lait qu'elle conllont, solt par la morl do oelui-oi ou sa söparation trop brusque d'avec sa more, quand on n'a pas la pröcautlon di; soulager de temps en temps I'organe par la mulsion; soil enfln par la mauvalso habitude, encore trop röpauduc, de laissor sans les traire, pendant douze, vlngt-quatro houres, quelquofols aprös leur avoir 116 les mamo-lons, les vaches quo I'on vout cxposer on vonte, aim do los falre paral-tremeilleuros laitiöres, pratique quo I'on connalt; dans certainos loca­litös, sous le nom i'empissement; — raclion dirocte du froid sur la glande marnmairo, par les courants d'air qui ont lieu dans les 6tables ot eciiries mal disposöes, mal (doses; le deeuliiius (l(;s femolles nou-vellemenl accouchdes sur les dalles nues, humides et IVoides; le i)as-sage brusque d'un milieu cbaud dans unautro dont la temp6ratureesl hasse; le pacage pendant les temps brumeux, plmieux et froids; les lotions trop IVoides que Ton fait parfois sur la mamelle, dans un but do proprele, etc., etc.; — les coups de tele que le nourrisson donne souvent ä la mamelle, pour acliverla sortie du lait; la mulsion prall-qu6esans precaution et d'une maniere brutale, etc.
Toutes ces causes no sont cependant pas admises sans conteste par tout 1c monde; ainsi, llychner croit peu amp; l'influence des 6tables froi-des, des courants d'air, etc.; il fait remarquor que trös-souvent, pen­dant la mauvalso saison, des vachos sont conduites aux foires el aux marehes et exposees ä des relVoidissemenls, sans qu'elles soient affec-lees do manuniles. Par centre, M. Lafosso, qui a vu cette maladie rfigner avec une frequence insolite sur les vaches des environs de Tou­louse, pendant le mois de juillet IH.'K), n'hesile pas ä I'attribuer aux vents frals dll nord, du nord-est el tin nord-onest, qui ont ret;ue en permanence ä la nieme dpoque. —Lanzlllotti, s'appuyanl sur I'anlorite de Billroth et de linser (on mddecine humaine), est presquo dispose ä rdvoquor en doute l'action do la staso laitouse dans les canaux galacto-phores, cause jusqu'ici admiso sans conteste par la gdndralild des pra-
tieiens. II est. tres-vrai quo les causes dont il s'agit ne prodnisenl pas
la raammite chez tonics les fomelles qui sontexposdea ä leur action ; mais il nous sembleque c'est so muntrer beaueoup trap absolu quo do leur denier toute linlliience nnisible, par cela seul quo eelle influence ne se fail pas sentirchoz Ions les animaux qui y sont oxposds; il lan­drail, ponretre consdquent, nler l'dtlologio tout entlöre.
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MALADIES DES FEMELLES Al'lii:s lk i-aist.
D'autros causes, oaoins gönöralomenl adraisos onl oncoro 616 slgnal6os par quolquos autours. Ainsi, Rychner a vu la maladio siquot; döclaror surtoul .i la (In dos jours dVir so lorminaul par dos orages, • #9632;l il cvoil qii'il faul [irondro on grando considdrallon rinfluonco do 1 clcriiiciir, coqui osl possible, maisn'apas 6t6, jusqu'ioi, döraon-iiv d'uno maniöro certaino par mi tiombro sufflsanl d'obsorvalions bion laiics. — .M. Lafosso signalcopy;, commo cause prinoipalo do la mammlto gangröneuso qu'il a observöo sur les brobis dos environs de Toulouse, la irmpcniiniv 61ovdo des borgörios et les miasraos quo cotto Louipöra-
Uiro el lour lualpniprclr y rmil, coiisliiinaii'iil drvrluppcr. — Ituchc-
i.uiiiu. qui a drrrii im dos premiers lamastolto gangr6neuso do la bro­bis, s'accordo avec M. Lafosso pour roconnattro ä la naalproprolö dos borgeries une influeuco prononcöo sur sou döveloppoment, II Si­gnale, en oulro, Yiuiiiiii de sowia^re/e pj's, c'ost-ä-diro de produiro do bas on haul sur les glandes tnamraairos une succession de chocs avec la main, en Irayanl la brobis, alin d'augmeuter la quantitö el de modi-licr la ipiaiilc du lail par nnc expression plus complöto lt;lc laglando. ([loche-Lubin a fail sos observations dans les environs do Roquefort, nil les brobis sonl entrctenues commo laitiöros pour la production du I'romage si renommö do co nom); il a vu les borgers so livrer ä cotto manoouvro avec lanl do violence, quo la brobis en 6tait prise de dys-pnee quo son train de derriöro chancelait, el quo, parfois ello tombail meme do doulour. — Cu ancion praticien, Bardy, de Brassas (Tarn), a cemrauniquö dans lo tomps a Rainard la relation (rune sorte d'dpi-
ZOOlic tic inanimile cllOZ la vaclie, donl la cause pan:! elre a CO veleii-
nairc I'usage aliinontah'o des renoncules v qui ötaienl trös-abondantes dans los pros quo frequontaienl les vachos. quot; Los habitants do la loca-lilc assurereni a Bardy quo lo meme fail se reproduisail constammenl
dans les annees oil les palnra-es SO Ironvaienl iid'eslcs de relic plante. IVul-elre eel offot, a suppose!'qu'il soil reel, pnnrraildl elrc al Irihue a 1 eliniinalion par la seerel ion hudeedn principc acre des renoncules el ;quot;i I'iiiilalioii qu'il produil sur lo tissu glandulairo avec lequol il osl mis en contact, Nous ignorons si d'autros quo Bardy ont cu, depuis, ['oc­casion de Faire des observations semblables ou analogues, — Suivanl llainard, des causes plus generales, o des maladies devclo[)pees all-leurs, raquo; vaginites, meirilcs, p6rilonites, etc, mottanl en jeu les n syai-pathies morbides, raquo; pourraienl el dovraionl encore elre invoquöes pour expliquor I'apparition el surtoul la gravity decertaines raasloltes; mats nous dovons dircsquo cos causes nous paraissont pour lo moins bien problömatiquos,
Enlln, co.....io causes diterminantes, on pout citor Ions les traumalis-
mes, — les plaics, los contusions, — produits par les chocs, loshourts,
— les coups do pieds, de corncs, de loiindics, — les lllorsmvs, OtC, OtC.
On pourrail möme, ä la riguour, faire rentrordans co cadre, la mor-sure de la \iperc, dont Chanel a eile dans lo lemps ([uelijues oxeniples;
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.MA,MM (IK.
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los 6mplions diverses aj'ant pour si6ge la mamello, — Cowpox,
Aplllbos, clc, — donl nous n'avons pas a nous OCCupor id, Ol (jiii.
dans la röalitö dos cbosos, no lionnonl t(u'uno place forl roslrolnte duns r6tioloffio do la maladic (NjiiI il s'llffit,
Traitement. .Mriiic quand olle so prösonlo suns sos formes los plus lögörosj par oxemplo, sons la forme d'un simple engorgomonl lailoux, la inainniilc pcul avoir dos consöquonces gravos: olio pout aboulir ä In destruction de l'organe ou d'une partie de I'organo ou m6me occasiou-nor la mori. Ello no doil done Jamals ßlre nögligdo; et non-soulomonl il faul la traitor dans ions los cas, raais il faul la traitor sans retard, la
maladic ponvanl prodlllro dans IVsparc do deux Oil trois jours des 16-sions qni nc pi'i'inrl lenl plus le rotoill1 do I'organo ä son rial pi'iniilir.
Los propriötairos no doivontjamais perdro cle vuo colto v6rit6 d6monlr6e par l'oxpßrienco. Ou comprend, du reslo, que lo Iraitoraont doil varioi' snivanl chacuno des formos quo poul rovölir la maladic.
I. Lorsqu'il n'j'a QncovQqvL engorgementlailcux, on on triomphera lr6s-g6n6ralement par un traitement simple. Eci, 1'indication capilalo, ot qui dominc ionics los aulros, consisto a vider al'ond la manicllc du laitqu'ello con lieu I. ol donl la staso csl, la cause prcinici'c du mal. La mulslon doil done Ötrc opcrcc SOUVOnt, cinq OU six fois dans la jonrncc. oil meine Ionics Icslicnrcs oil Ionics les deux lien res, com nie lo rccommandent quekjues praliciens; ou aura soin d'e-
pniscr cliaquc lois complclcincul la luanielle, el coinmc
I'organo cst toujours douloureux, l'opöration devra ßlre falte par uno main habile, avee douceur ol mönagomonls, aliu d'öpargnor ö la malade des souffrances qui aggrave-raienl n6cessaircmcnl sou 6tat. Peul-6lro so trouvorail-on bien d'effectuor la mulsion au moyen des tubes trayeun
[fig. 100).
Toutcequi pröeödes'appliquoaux quartiers malades;
Fig. 100. — Tublaquo; trayeur.
pour ce qui csl des quartioi's sains, il sufflra do les traire commc ä 1'ordinal i'c, en aj'aul soin d'en i'clircr liieu Compl6tomenl I on I lo lail qu'ils conlicnncnl.
Dans quelques localitis, on a I'habiludo, on pareillo circonstanco, de faire tomber lo lail, an sortir do la mamclle, sur uno polio rougio an feu. Quelle quo soll l'idöc qui dirige coux qui omploieni colto pratique, olle nons paralt bonne, ä la condition, bion onlondu, qu'on prendra Ionics les precanlions requisos pourcvilci' toul dangerd'incentlie; on donne ainsi ä I'organo allccle uno fumigation ömollionte, ol rösolutive qui no peul clrc quo salulairo. Le vinaigre, que Ton fail vaporiser do la incinc manierc sous la manicllc, remplil, d'aillcnrs, 1c nicnic offlco ol oll're a pou pres les meines avantages.
Souvent cos soins trös-simples, quand ils soul employes des lo dcbni,
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MALADIES DES FEMELLES APRES l.i: PART.
sufflsent pour arrftter le tnal el oinpöcher tie gravos complications. S'ils ne suriiscut jüis, si, apii's uiie iiiiilsidn bien faito, la tnamelle rosto en­core ongorgde, durOi lendue et douloureuso, si los veinos (jui ramponl ä sn surface smii voluminouses, gorgöes de sangi lo moyen lo plus ef-flcnce de faire cesser cette tension, duo övidemment ä un 6tat conges-tionnol, consisto A pratiquer une saignöe a la veino manomaire corres-pondante, toujours trös-grosse et tr5s-apparente chez la vacho en 6tat de lactation.
Le nourrisson, si la femolle nourrit, devra ötro ecarle, an molns tant qu'il y a sensibilitö exagöröe de la mamelle, c'ost-ä-dire pendant un jourou deux.On sail lt;|iie les jjelils ([iii lelleul out fbabitude ile donnei' a la mamelle de violeuls coups dc tele pour provoquer la sortie du lail. Ges eoups foul souffrir la remelle ol augmentent I'lrritatlon de la glande. — Des que la sonsibilitö morbide a en grande partie disparu, la succion operee par le nourrisson est, an eoulraire, le meilleurmoyend'öpuiser la mamelle et de s'opposor ä la stase laiteuse. (Vest au praticien soi-gnoux el attenlif qu'il appartient de decider ä quel moment lo petit devra etre rondu i\ sa mere.
Ces moyons simples, oti la pliarmacio n'a, comme on voit, absolu-mont rieu ä faire, soronl second6s par quelques soins g6n6raux, tout aussi pen compliquös. — lilvitor les courants d'air, envelopper 1'animal d'une longue el large couvertm-e, (|iii tombo jusqu'ft lerre el prot6go la mamelle contro faction dirccte lt;le lair (Void ; dirainuer laquo;m supprimor totalement le foin de la ration, le romplacer par des barbotages, des boissons tiödes, blanchies par la farine, 6paissies par des racines on des liiherculcs cuils el ecrases, et additiomices de Sulfate de soude (ISO ö 200 grammes), de nitrate dc potasse (10 i\ 18 grammes repeles Irois fois dans la joni'tiee), adminislrer quelques lavements ponrcom-battro la constipation : voilft ce qu'il convicnt de faire en pareil cas.
Par ce traitement employe h propos ot d'une manierc intelligente, on previcndi'a prcsquo toujours les complications, notamment la Ibr-mation de cos yrtcmeaux solides, do aasconevötions casdeuses (jui pcuvent devenir, ainsi quo nous 1'avons dit, la cause d'accldents Ires-sei'ienx.
Si lenr formation n'a pn etre evilee, soil parco qu'on a ele appel6 trop lard, soil par touto aulre i'aison, il I'aul les exlraire.
Pour ccla, il I'aul d'aliord les mobilise}', en les i'aisanl altornativomonl monter ot doscendro dans linleiienr du mamelon, par des pressions donees el mönagdes. t'uis, quand lo corps stranger so döplace avec faci-lile, on le fait glisser, on comprimant doucement de haul, on has; on I'amene jusqu'au bout lt;lu trayon, el on lo force ä sortir par une pression plusdnergiquo. En agissanl ainsi qu'il vionl d'ötre dit el en faisanl di-laler l'orilice dn mamelon par un aide inlelli.uenl, Duplosmeapu extrail'O nue de ces concrelions ayanl ä pen pros la grosSOlir d'nne noiselle or­dinaire.
Si la concrelion esl Irop volumineusc el qu'on ne puisse pas robtolaquo;
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MAMMiri:.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;70;j
nil' do cetto miinuTc, il faut döbridor lo inanuslon. Pour cela, aprös avoir uiiioik'' le corps (Hninger aussi proa que possible tic I'oriflco, on incise Ic conduit di! dohors on dedans sur le durillon lui-mömo; ou bion on in-Iroduit dans ce conduit uno soude cannolöe bion builöo, on fail glisser la pointe du bistouri droit dans la rainurede la sondo ot on incise d'un scnl coup. Lo reste do l'opöration so termine onsuite comme il a 616 dil
plus haul.
On a proposö plusieurs instruments i)liis ou moins ingönieux, soil pour aller saisir lo corps etran^er dans rintcrienr dn conduil galacto-phore, et 1'extraire, suit pour lc broyor sur place; mais aucun n'a 6t6 jusqu'ici sanetionnö par la pratique, et, pour co motif, nous nous dis-ponsorons do les decrire.
Quolqucs incnagcrcs el certains empiriquos, quand ils voicnt que lc lait no coule pas par un Iravou, n'imaginonl Hen do mieus ([in^ d'intro-duirc dans le canal oxcreleur unc aiguille ä tricoter, alin, disent-ils, do diboucher le trayon, G'est la une pratique essenlicllemont vicieuso ot dan^ereLise, qu'on ne saurail proscriro aver trop do scNcrite. Tres-soii-vont, ä la suite de cos manoeuvros intomposlives, rinflammation so pro-page ä la glando, el Ton transforme une mammitecatarrhalo simple et facilement curable en une mastolto parencbymatouse, dont la terrainai-son trop fräquente esl la gangröne du quartier correspondant, ainsi qu'on pent en voir de nombroux exemplos on parcourant les observa­tions de inaimnile puldices dans nos recueils pöriodiques.
-1. La mamniile aigue,— pldegmoneuse ou parenc/iymateuse,— dcil elre altacpiee des son delnil par un liaileinenl önergiquo. 11 Importe, en etfot, an [)liis lianL point de ne pas lul laisser lo temps de produire quolques-unes de ces altöralions si graves quo nous avons eludiees pr6-cedeinmenl, et qui arrivenl avoc unc si grando rapidite.
Pour atteindre ce but, nous ne connaissons pas do mcilleur moyon a employer, ehez In niche, que la saignee u la reine inmiunuire correspondaute, Getto veine, trös-facile amp; atteindro avoc la Hammoou lalancotte, pennet, par sou volume de faire une saign6o aussi copiouso qu'on le desire; et le sang- qu'on retire ainsi directoment de la glando congestionnöc pro-duil, un d6gorgcment rapide, qu'on demanderait on vain a toul autro moyeu. Les bons eU'ets que nous on avons obtcnus on maintes circon-stances no nous permellenl pas de conserver le inoindrc douto sur son efflcacitd, et nous ne comprenons pas quequolques praticlenspuissent lui pre.rörer les monchetures, qui ne dounenl qu'une quantity do sang relaliveinent presque insigiulianle.
Chez la Jument, la disposition toute difförente do la veine corres-pomlanle, — veine hontense externe, — qui va se ddgorgcr dans la veine crurale, rend lt;'e vaissean lieaucoup trop dlfflcilemont accessible ci la lancette pour qu'on puisso, on I'ouvrant, se donnor, commo choz la vacho, le benetice d'uno saignee ii la fois locale el generale. D'un autre
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MALADIES DES FEMELLES AI'liKS LE PART.
cölö, la suignöo simplomonl gönöralo, — qu'on la pralicjuo a la jugu-lairo, ö la Bous-ciilunöo llioraciquo ou a la saphfeno,— osl trös-loin d'offrir Irs mömos avanlagos. Nous comprenons done cjuo, choz cetto fomolle, on eborebo ä obtonlr le dögorgomoni diroci laquo;le la glando par des tnoucholuvos el laquo;los scarlßcalions, Cost un pis-aller auquel il faul bien so rösoudro, faute d'un moyon plus ofUcaco.
Pour It's pelites femelles, la chövro, la brobis, la cbionno, il sorail i'a-llonnol do rccourlr aux sangsuos, quo M. Bouley a souvonl Tail appli-cjuei' en pareil cas, non-souloraenl choz res fcmollos, rnais encore choz la vachc, avec un grand avanlago. quot; G'esl un moyen trop pou ornploy6| iKius dii il, el qui donne d'excellonls i'6suUats (I).raquo;
Gommo dans lo cas d'engorgemeni lailoux, il Importe de viderles ca-11nH.i- galactophores, el il n'ostpas nöccssalre d'insisler surles pr6caulions avec lesquelles cetto opdration doll 6t.re faito, on raison de l'extröme seusibilitö de l'organe malade. Nous lerons seulemcnl romarquor laquo;iiic l'omploi des lulics trayeurs spralt, dans ce raquo;ms, moins utile quo dans la promiöre forme de la mammite; quo niöme leur s6jour ä. demouro dans le conduil lactiföre no serail pas saus inconvönionts.
Vionnonl onsuito les ^o/j^ues divers, que l'on poul employer sur la glande, pour calmer l'inflammation cm la fairo avorter, et ici nous n'a-vons, en MM'ih'', que l'embarras du eboix. On a, on effet, pr6conis6 tour a tour los astringents, les tempörants, los 6mollients, los narcotiques, les rösolulifs stimulants, les fondants, voirc möme les irritants. .Nun-, iinus bornerons a signaler ceux qui, a un titre quolconque, mdritenl mir courto monlion.
Les asl?'ingents, — eaufroido additionnöe d'extrait d6 saturnc en lo­tions röpötöos, —lerrc glaise, dölayöo dans le nnaigre, ötendue en cou-chc coullnuc sur tonte la surface de la mamelle, — hone des römouleurs rmplnyiM' de la inrnic faQon, —blanc d'Espagne dölayö dans le vinaigre, #9632;— 6loupade do Moschfiti, etc.,etc., -— no nous paraissenl convenir quo dans les mammites 16göros el toul ä fail au ddbnt, alors qu'il n'y a on-core quo simple congestion. Dös qu'il y a inflammation vöritablo, avec oxsudation do produits plasticjuos, ces agents accroissent la douleur, augmentenl la tension el la duretö des lissus, el sunt plus propres a aggraver lamaladie qu'ö la combattrc.—Plus tard, quand la rösolution osl en bonne voio, que la douleur esl en grando partie calraöo, ils peuvenl do nouvcau avoir une cerlaino utililc.
Los tempdranls, les ümollicnls^ les Hwco^yKes, employös lsol6ment,ou mieux,rationnellcmenl assoeiös,nous paraissenl,commeau plus grand nombro des praticions du roste, do beaucoup pröfdrablos. — On poul les employer on cataplasmes, lotions, onctions, embrocations, etc.
Los cataplasmes, — do farine do lin, do mauve, de mio do pain, etc., etc., — arroses d'huile d'olive, do laudanum, d'eau blanche, suivanl les
(I) licur.Kv ; Communication inödito.
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cas, adtlltionnös de laudanura^'extrail d'opim......do bolladone,—sonl
trös-adoucissants, favorisonl lo gonflomont inflamraatoire ol calrnonl la douleur, on diminuanl la tension des lissus; mais Us sonl d'uno appli­cation difflcllo, i'ii i'aisoii dö la position döcllvo dein röglon, ol, pom1 coUo i'aison, ils sonl mromonl omployes, Us pouvont l'ölro copendant si on so sort, pour los maintonir on place, d'un bandago ou suspcnsoir, comme nous lo dirons cl-aprös. Suivanl M. VV, Williams, du collöge v6-törinairo d'Edimbourg, la moillouro naaüöi'o pour faire cos cataplasmes sorall lo houblon dossöchö. laquo; lls smü trös-lögors, dit-U, absorbonl beau-coup d'hutniditö ol pouvont 6tro aisöment changös quand cola esl neccssaii'c; de plus, ils sonl trös-adoucissants, ol no dovionnonl pas irritants on so dessöchant. raquo;
Los I hi inn* aver les decoctions do mauve, lt;lr morolle, laquo;le bolladone, di' töios de pavots, etc., agissonl commo lea cataplasmes, mais (rune raa-uiere mdiiis offlcaco, en raison do lour contact moins prolongö avoc les
lissus malades. Cepeudaiil, la laeilile de lour emploi fall que boaucoup
do praticiens leur accordonl la pröförence. I! faul alorsso rösignerä mio grande assiduitö auprös des malades, oar 11 faul röitdror trös-souvontlos applications, si on veut on obtenir do bons otfets. Void quelle esl ft. cot 6gard la pratique de M. Schaack, donl nous almons a invoquer I'auto-toritö en toute circonstanco:
Aprösavoirossay6do diversmoyons,co praticionaccordeaujourd'hui la pröfdronce aux acidules, — oauvlnaigröe, ddcocllon d'oseillo^u do plau­tes 6molllentes auxquolles on ajoute du vlnalgre on sufflsanto quantitö. laquo;Jo les lais, dil-il, employer en lotions souvont reilerees, m6me pendant la null: je recommande surtoutd'avoir soin quo lo liquide soil employe aussi chaud qu'll esl, pnssihle de lo supporter, l.'ue, tempeealnre elevee, ajoute, on offet, boaucoup ä faction do ces lotions.... Pour lespratiquer, il vaul mieux so servirdela main seuloment, que d'uno dpongeou d'un lingo; an moins. on n'a pas ä craindre d'employor lo liquide tropchaud. Et piiis,avee la main, on fail toujours de donees frictions en me me temps qu'on arroso, ol a red'el des ablutions s'ajoute, de cotte manifero, 1'effot d'un massage doucemenl menage, qui n'est pcul-etre pas ragen I lo moins efflcaco dn traltemcnt. — II importe aussi de s'arrangor do niauiere ä entrelenir le liquido toujours sufllsammonl chaud, el arrosor les dille-renls points de la Inmeui' Hans discontinued) pendant imil le tvinps, nöces-saii'e, sauf quelques interruptions, qui ik; doivenl pax dtre de plus de quinze a vingt minutes chaque fois. Si Ton n'a pas trop altendu pom' commencor ce traitement, 11 esl rarement nöcessairo d(^ prolongcr ces lotions au-delamp;de qwxrcinte-kuil d soixante-douze heures,raquo; Co traltemont, on le volt, esl assez assujottissant: mais, d'unautrec6t6, ses avantagos sonl asscz sei'ieux pour qu'on passe sur col iiiconvenienl : n Employis an commen­cement de In maladie, dil-il, ces lotions pour ainsi dire non Lnterrompuos oui produit, sur un hon nombro do sujots ehez lesquelsj'ai en I'occa-sion de les meltro on usage, des ell'els antiphlogistiquos dos pins ro-
ll
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766nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;MALADIES DES FEMläLLES AIMIKS LE PART.
marquablos, ISn vlngt-quatro lt;gt;ii tronto-slxluMires, la imurhc jji'ogrcs-sivo de l'inflammalion a 6t6 arrötöo. La tumöfaciion des glandes s'osl dissipöo onsuito on un jour ou doux, et la söcrötion du laii s'ust trouvöe aussitöi rdtablie. raquo;
Lös onctions el embrocations, — avoc l'hullo do bolladono, do jus-quiarne, do morphino, ou camphröos,—l'onguont do laurior, l'onguenl populoum, diverses poininades dans lesquollos entronl le laudanum, l'exlrail d'opium. I'oxlrait de bolladono,-raquo;sonl, ä la v6rlt6, d'un omploi boaucoup plus cominodo, et nous savons qu'un grand nombro de pra-licions yonl rocoursdo pröföronco; mais nous n'osorions garantir ([iie. leiirs ofl'ols soieul aussi süis el anssi rapides quo couxquo M. Schaack obliont du traitomont lt;|n'il pr6conise.
Panni \t's /ondinils, nous cilerous d'alioril les alcalins, qui, paralt-il,
sout d'un usage fröquoni on Suisse. Des quo lo naarcaire remarque le
nioindre changemenl dans le lail (annoiuNinl l'invasioii de la masloüe), dit Rychnor, il prond une poignöo de cendre do hois, qu'il arroso avöc le lail lui-nieiue, el, avoc CO melange, il fail Uno lotion ou uno friction surle pis — L'autour quo nous venons do citor attribuelos bons offets de 00 nielange a raCÜon de la polasse conlenue (laus les eendres sur le lail, donl. eile eniperhe la Coagulation, (Vest, en ell'el, la coagulation du lail dans le pis qui esi, pour le profossour do Borno, le poinl do do-part do la maladio, son phönomöne initial. Partanl do cetto idee, il a chorchö une combinaison qui pormtt I'einploi commode de la polasse, et il s'est arrele ä la suivante :
Faites dissoudro potasse.....................nbsp; nbsp; i partis.
Dims oau ordlnalro ....................nbsp; nbsp; 'lt; nartlos.
Battoz avoc huile d'olivo ..............nbsp; nbsp;5 nartlos.
Ajiinii'/, encore cmi....................nbsp; nbsp; 4 ou 6 parties.
el battoz do maniöro ä oblonir un linimont savonnoux, quo I'on om-ploie en embrocations sur le. pis, deux fois par jour.
il assure quo, do tons les rornödos prönös jusqu'ä cojour, aucun no donne aiilaut do succös. Dans les inflammations qui n'onl pas encore alleinl lour plus haul dogrd d'inlensile, souveul api'es cinq OU six houros, quand d'abord il no sortait du ])is que du potil-lait melc do grumeaux casöoux, on obticnl par la mulaion uno masse blanohe jau-inllre, plus seiuhlahle a iln pus qu'a du lail, CO qui permel do porter mi pronoslic trös-favorablo.
I'u autro fundanl, souveul emplove, et'qui inorile do Teliv, e'esl la pommade mer curie lie double, appliqu6o en coucho öpaisso sur to u to la surface do la glande malade. Toni lo monde connalt I'action calmante de COtto preparation dans loules les inflammations lirs-aignes, avce tension extreme des lissus et doulenr intense ; jamais eile no saurail done 6tre mienx indi(piee ([lie dans le caspresenl. Imililc dc dire que, si on emploie cotle medication, il laul surveiller alleiiliveinenl I'elal
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MA.MMITK.
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gönöral, afln do pvovonlr lt;hi do combatlro a temps les ofTots do I'infoc-lion mercuviollo. Quanl au nourrisson, cello complicalion n'ost pas ä craindro choz lui, puisqu'il ost bion enlcndu qu'il no laquo;loit pas löter sa iik'tc jugqu'ä coinplrlo giiönsoii.
Nous no dovons pas oublior de signaler ici le ciillniluni, qui a eu un ninmciii de si grando favour dans le Lraltoinont do la maramilo ehelaquo; la fommo, que pröconisont aussi Baumeister ot Itncir, ^x dont M. Tiilli-bert a obtonu, il y a une quinzaino d'annöos, un si roraarquable succös
(•luv. uno clii'Vi'c. — On ('lend la pirparaliim avec nn pinccaii, dc ma-
niöro ä former sur toule la surface do I'organe niaiadc uno couche con-liiuu', bien 6galo eld'une certaino dpaisseur, — Le collodion agil, lout a la fois, par lo froid qul rösulte de l'övaporation do r6ther el par la compression que produil la r6lractlon do la couche emplasliquo,
On emploie souvent aussi los lotions ramp;olutives, avoc les infusions chaudos tie (lours do sureau ou d'autres planlcs aromatiques et exci-lahtos; nous les approuvons, el nous ponsonsque, mises en usage sui-vanl. lo proeödö de M. Sohaack, olles prodüiraient ä pen pros les m6-rnos elivis quo les lotions acidules,
Mais nous ne saurions approuver on aucune faQon, pour cetto p6-riodo de la maladie, les topiquos irri/dnh, — frictions avec I'alcool cam-])lire, — le liniment ammoniacal ordinaire ou campbrö, — la tointuro de canlhnridos, — I'onguent v6sicatoire sen! ou nielange h la pommade mcrcuriolle, etc., etc., — qui ont 6tlt;S vanlds par quelques praticions, soil (•(lumie resolulil's, soil a lilre de r6vulsifs, et qui ne nous parais-seul propres qu'ä accvottro l'inflammation et ä hater la venue do com­plications qu'il faul me tiro tons ses soins ä pr6venir.
Co traitement local sera socondö par Aesmoyens gönöraux propres ä combatlro la (lövro, commo dans toutes les inflammations graves.
Aiusi, I'animal sera mis ä une diele encore plus srvere que dans la
forme catarrhale; on lui donnera quelques boissons tempdrantos el ra-IVaiehissaules, avoc le petit-lait, la döcoclion d'orge, do chiendent, d'o-scillo, do pariclairo ; on ajoulera, soil ä ses boissons, soil ä ses breu-vagos, des sols neutres, — sulfate do soudo ou do magnösie, nitrate do polasse, creme de larlre, bicarbonate do aoudo (Tabourin), lartrc sli-l)i^)_;lux doses ordlnaires ; on lui donnera quelques potits lavements, pour combattre ou prövonlr la constipation. — inutile d'ajouter qu'on prendra los pröcautions n6cessaires pour prdvenir los refroidissoments do lapeau el i'action directede I'air froid sur les mamelies, qui devront, on outre, elre lonuos conslammont bien sccbes ct dans un parfait 6lal do proprete.
Dans le but d'6vitor lo refroldissoment de cos organes, quelques au-teurs rooommamloul de los entouror coiiiplöteinenl d'uno couche opaisso, d'ouate OU dc colon cardo, ot, nous jngoons cello rocomman-dation excollente. On maintient cos corps, mauvais conducleurs du ca-lorique, autour do la mamollo au moyen A'ansttspensoiv. Cost uno os-
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#9632;
768nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; MALADIES DES FEMELLES AI'UKS LE PART.
[u'i'c do bandage ayant la formo d'un sac ou d'un bonnot, assoz grand pour recovoir aisörnonl Louto la mamollo, povcö do trous pour le pas-sago dos trayons, ol muni laquo;le liens qui von( so (Ixor sur Irs lotnbes, apis's avoir passö, los ilmx antörieurs on avanl du grasset, les deux postöriours a la face intorno dos ouissos, Co suspensolr n'a pas soulo-iiicnl 1'avantage do maintonir I'ouatojou lo coton; il supporto, on outre, la mamrllc, d prövionl alnsl ik's lirailloments excossivomont dou­loureux,
3. Le traitement dont nous venons d'exposer les principalos röglos osl applicable au döbul do la mammite; il a pour bul d'en obtonir la rrsolnlioii. Quand il n'est plus permis d'ospörer cette bourouse tormi-aaison, quand la suppuration, par exomplo, parall tnövitablo, il faul avoir recours h d'autros tnoyens. 11 faut aim's, par ions les moyens
possibles, lialei' la formation du pus el sa reunion en I'oyers snperli-
ciols. Pour cola, les dmoUienfs, corame les cataplasmos do farine do lin, do feuilles lt;le manve, si on trouve le moyon de les tenir exacto-mont appliques, — lea mahiratifs, comme l'huile do laurler, la pom-made mereuriolle, les cataplasmes de ciguö, — pourront ötro conti-nues. — (;quot;es( ä ee inonienl anssi quo les rdsoluttfs irritants, commo le liniment ammoniacal, ordinaire ou oamphrö, le melange d'onguenl vösicatoiro et de pommade mercurielle, pourront avoir leur utilitö. Baumeister et Rueff recommandont, entre autros, la pr6paration sui-vante, (ini, ä vrai dire, ne nous paralt pas, ä priori, avoir une supdrio-rile bion marquee sur relies ordinairrnienl employees en Prance :
ty Eluilo do Jusquiama.............. s parties,
Ammoniaque liquido.............. 2 parties^
Camplire.......................... I partlo,
'i La jusquiame, discul-ils. oalme la douleijretrexcitation nerveuse, mais surtout la suractlvltö des glandes; rammoniaque provoque la re-sorption ilcs produits inflammatoiros ot ddtermino une irritation exie-rioure substitutive; le campbre doil prdvenir rinduration e( la gan-gröno, )) — G'est ä roxp6rience qu'il appartiont dc^ prononcer sur le nierite dc cette composition,
Nous avonsdil quols dösordres pouvail entrainerla suppuration ; il Importe dour do Ini donnor issue de bonne heure, en ouvrant les ahces des qu'on peul y roconnaltro do la fluctuation, Cette ouvorture so j'ait ordinairement ayec lo bistouri ou la lancetteamp; abcös; quelques prali-ciens cependant, M. Schaack entre autres, pröförent le cantöre actuel; ils Irouvent qu'avcc lui, on a moins üeraindre rhömorrhagio, parfois inquldtante, i[iii pout resulier de ['ouvorture dos vaisseaux mammaires par I'instrument tranchant; que la cautörisation favorise davantage in fonlo des parties indunSes; que I'ouverturo fournit au pus un 6coule-meiil plus lihro ct plus facile, ol que, plus lard, la plaie so cicatrise plus
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MAMM1TB.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 709
facilemont, Toutofois, ö tort ou ä ralson, lo pins grand nombre des praticlens raquo;'on Licnl nu bistouri.
I'm' (bis ouvert, l'abcös doit 6tpe pause suivanl les rdglos ordinaipos, o'est-ii-dire par des injections dötorsivos ou excitanlos, — can vineuse, — vln aromatiquo, — tointuro d'aloamp;s, — ou antisopliques, — can oblorur6o —piuMiiqiuV, etc., — suivant les indications^
Quand los allocs siögcnt dans l'öpaisseur do la mamelle lt;hi dans le li'-sn conjonotif profond, il est rare que quolquos canaus oxcrdtours do la glande nosoienl pas intörossds parTinstrumonl tranchant, II en ccsnlic laquo;les fistules lactges, par losquelles le lait s'6coule en partie, el qui sdnl parfois difflciles äclcatriser. II peul 6tre n6cessairo do raviver les bords de la fistulo en les touchant de tomps ii autre, soit avec la teinture d'iode, soil avec le crayon de nitrate d'argent, seit tnöme avec le I'cr fougo; encore a'arrive-t-on jias toujours sans peino h un rcsnllal sätisfaisant, el Baumeister ot Rueff paraissent avoir vu des cas oil la guörison do ces fistules n'apu clrc obtenue qu'aprös la suspension do la secrclinn laclcc.
Pour eo qui esl du traitement gdndral, il ne dillcre i)as de celui que nons avous expose ei-dessns.
'£. Nous avons dil ([m^ la inammilc pouvail sc lerininer par la gan-• grhne limitie, amenant la destruction complöte et l'^limination en masse d'ime portion pins on inoins considerable dt^ la mamelle. Quand cc cas sc pi'escnlc, on peul, allendre l'61itnination s[)onlanee de la par-tie morliflde, en se boi'nant ä surveiller la marebe de la nature, ä sou-tenir les forces dc la malade, en meine temps qu'on favoriso le travail do rinflammation disjonctivo el qu'on s'oppose ä la stagnation dn pus et a la r6sorption des produits septiques, — par des contre-ouvortures el des injections dötersivos et anliputrides; — mais on pent aussi, a I'exeraplo de Lecoq, de Bayeux, ot do beaucoup d'autres praticiens, häter le momenl de la separalion par l'extirpatiön de l'organo morti-(16. —Void comraontLecoq döeriteette*operation :
(1 esl quelquefois, — mais non toujours, — ndcessaire de coucher ('animal et de le llxer comme pour la castration ducheval. On agrandit ensuito Couverture par laquelle s'econle la suppuration ; puis o on de-cliire avec les doigts, par pelilcs portions,raquo; les lissns qui Ibnl encore adherer la glande, quot; en evilanl avec soin les vaisseanx arleriels vivanls,laquo; que Ton lie, au bosoin, au fur et ä. mosure qu'ils seprdsentont. laquo; Lors-que la s^para tion sera complete, on fera la ligature des vaisseaus prin-cipaux (siincs ä la base de. l'organe); l'opörateur, par prudence, vu la fragility tie lours parois, qui se rompentfacilement, mottra un ncoud supcricuc d'allenle ; la ligature employee devra 6tre un rnlian de III ou une tresse d'une largeur sufflsanto. Lorsde la section du vaissoau, si lo sang coulail avecuno certaino force, on serrorail un pou In liga­ture siipcricnre, et l'cxtl'6mlt6 dn vaisseau sorait canlcrisec an moyen dn can lere i'i olive inlrodnit dans son canal (aujourd'hui, on em-Saint-Cyd, — ObstStrlqueinbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;^iu
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770nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;MALADIES DES FEMBLLES APRfeS l.K PART.
plotorait, dans lo mötne but hömostatlque, le perohloruro do fer), raquo; L'op^ration termln6o, on pansera la vaste plaio qul 1^1 rösulte par des injections dötcrsivos et dösinfoctantos, — avec les chlorures d'oxy-dcs aloalins, i'acide ph6nique, le peroblorure laquo;le fer, la poudre de charbon de bois, de quinquina, etc.,—jusqu'ä ce qu'elle cesse raquo;le donnev une cnauvaise odour; puis aveo los topiques cicatrisants ordi-aaires, vin aromatique, onguent digestif, teinture d'äloös. Vai iiiimuo temps, on soutiendra les forces de la femelle par ies toniques — gen-tiane, 6corce de saule,—quinquina;—lea antiputrides, — camphre, ac6-tate d'ammoniaque, — les acides mindraux, etc., donnös h rintörieur. ,'i. Si la maladle menace do so terminer par la gangrene diffuse, il faut s'efforcer de l'dviter, en insistant sur le traitemonl antiphlogis-tique que nous avons indiqu6 plus haul. Si los signes indicateurs de lu gangröne apparaissent, ilfaut toutmettreen oeuvre pour lacircon-scriro ot en limiter ies progrös. On consoille, pour cela, do faire dans 1'engorgement do profondes soariflcationraquo;, par lesquelles on fail sortir la s6rosit6 septique qui imbibe les lissus; de plongor dans ces tissus de aombreuses pointes de feu, afln do rappeier en eux la vitaliUi pros do s'olcindi'i'; do faire, dans lo momo but, dos frictions irritantes avec ie linimenl ammoniacal, l'essence de löröbonlliino ou do lavande, seules ou m61angäes avec l'alcool campbrö : de tracer toul autöür do ron^or^emonl gan^röncux unc raie de feu, afln de le clrconscrire ; di' l'inciser largement, et d'en extraire le i)lns possible les produits dojä ailöi'ös; d'6nucl6er la glande mortiflöe, do cautöriserla plaieavoc
10nbsp;fer rouge ou los acides, puis de la panseravec los absorbants et los antiputrides los plus 6nergiques, - les poudres do cbaux, do cbarbon, do quinquina, ie oblorure do cbaux, i'acido pb6nique, l'essence de löröhonlhino, lo porohlonno do for.—En momo temps, on donne ä i'intöriour los toniques ot los excitants antiseptiques,'—le campbre, reim de llaliol, IVssonoo do lörolionlhiuo , los poudros v6g6tales excitantos, lo quinquina, le-cblorbydrate ou l'acötate d'ammonia­que, etc, etc, — Tous ces moyens sont rationnels, el doiventötre mis en usago avec pers6v6rance, mais, liolas 1 sans grand espoir de
MIOOOS !...
Peut-6tre retirerait-on do meilleurs r6sultats des injections dans los tissus malades do cos substances antiseptiques, — permanganate do potasse, teinture d'iode, etc., — dont M. Davaine a constatö et mesurä oxpöriinoulalomonl la puissance oommo agents doslrnolonrs du virus
charbonneux,Nol dont M. G6zard, vötörinaireü Varennes en Argonne, a obtenu r6comment un si remarquable succamp;s dans mi {'as d'oedöme cbarbonneux olio/, rhommo. La loinluro d'iodo nolammoiil, dont la
solution s'i'sl inonlröo active jusqu'ö. une dilution au #9632;—-#9632; (Davaine), el n'est döjä plus irritante au :- (G6zard), pourrait 6tre injeclöo ä diverses
11nbsp;ru fond ours dans los tissus malados, par des piqüres multiples, an
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MAMM1TE.
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moyendo ia soringue Pravaz. (quot;i'si du moins un moyonqui nouspa* rail rationnol, et qui möritorait d'ölre essayö, non-soulement dans cc cas, iitais encoro dans beaucoup d'aulres analogues.
• i. Lorsque la mammite so termine par induration, la vie il(^ i'animal n'ost pas compromise, du molns imm6diatement; mais la partie in-duröe de l'organe ost perdue pour la s6cr6tion laclrc, vl les chances sent bien minimes pour qu'elle r6cupamp;re jamais ses fonclions. On a conseillö, pour r6soudre I'induration, d'insister sur les/bnrfan^ appli-qu6s on frictionssurla partie malade. Geux qu'on a employes lo pins souvent dans ce but sont: la pommado mercurielle double, la pom-made de ciguö, cello d'iodure de plomb oude morcure, ot surtoul la poramade d'iodure do potassium ioduröe. En m6me temps, on donne a l'intörieur lo calomel ou mieux I'iodure do potassium ö doses alt6-rantes. Mais co traitoment, d'ailleurs rationnel, n'esl que bien rare-ment couronnö do sucoös, möme lorsqu'il osl suivi avoc lo pins do pers6v6rance, Nous avons dojädil queparfolsjmais exceptionnellcmont, une nouvelle gostalion faisait ('oqno la lhoraponli((no la pins inlelli-püilc n'avait pn faire, et rötablissait la s6cr6tion lact6e dans s(ni inl6grit6.
7. Enfln, squot;il survient quelques-unes do cos ddgdnörescences qui sont parfois, nous lo savons, la cons^quonco do la mammite, le traitemont inödical n'a plus lion a l'airo; c'ost ä la chirurgio que Tar! doit domander sos rossources, et nous n'avons pas ä examiner ici los röglos dos dpö-rations ö pratiquer dans ce oas.
APPENÜICE
GERCURES OU CREVASSES DU MAMELON.
Pour terminer cequia trail äla Pathologie dos femolles nouvellement acconohöos, il nousresto un mol ä dire sur un accident gdnöralement pen grave, mais qui pout pourtant, si on lo nögligo, avoir dos con­sequences assoz soriousos; nous voulonsparier lies gergures ou crevasses du mamelon.
(in appolleainside potitesplaies, superflcielles,ötroitesot allongöos, qui so dovolupponl, sur la poau du mamoliui.
Cost ordinairement pou de jours apr5s lepart, chez los femelies qui allailonl, plus souvent chez la vache quo chez les autres, que l'onvoil so former cette petite lösion.
Pendant l'allaitomont, le mamelon osl, alternativement distendu par lo lail qui gonflo la mamelle, ramolli, maedrö, par los liquides chauds qui baignent la cavilö buooalo du luuirrissou. puls rolraolo, plissoä sa surface, quand la glande a 6t6 ddsemplie par l'action deleter. II osl facile, d'aprös cela, de comprondre comment so formen! los gorQures donl nous nous oecupons. An fond dos plis dont nous venons de parier, l'dpidermo roste humide el ne so raffermil pas; sos cellules so gonflent, adherent pou los unes aux autres, so dissocient oL Qnissent
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17-2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; MALADIES DES FEMELLES Al'lü.s LE I'AI.IT.
par formop, au Ilou d'une coucho conlinuo capable d'abritor lo dormo sous-jacent, uno bouillie blauchätro, onutueuse, i|iii s'aocuraulo au fond dos pH*. La crevasse esl alors roroi^e, et, li's monies causes con-linuanl ä :i^ir, cUr ae tarde pus ü s'agrandir. D'autres causes con-tribuenl encore ä aggraver le mal; tels soul I'impresslon laquo;In froid, qui crispo lo niamelon et augraente la profondeur de sosplis naturols, la malproprotö, le contaci do la litiöro, du Cumter, qui irritent cet organe si dölicat, les tiraillemonls qu'il 6prouve ;\ chaquo succion ou mulsion, qui 6cartent losbordsde la gerQiire et döcbirenl sou fond jusqu'ö lo faire saigner,
Celle Idsion so präsente sous la forme d'uno rento 6ti'oito, allong6o dans le sens de la circonförence du mamelon, plus on moins longue el plus ou moins profondo suivant son anciennetö, :i bords öpais, 61ov6s, durs et calleux, a loud grisiltre, ou rouge et enflammö, et contenanl toujours, i'n quantity variable, cette matiöre onctuouse et blanchälro doul nous avons parlö, A premiöre vue, le mamelon n'est pas sensi-bloment d6form6, et, surtoul quand il est rötractö, aprös la mulsion. Ges gorQures pourraient facilemenl passer inapei'Ques par un examen pun attentif. Pour bien les voir, il faul tirer doucomont sur le bout du mamelon, de maniöre ä dcarter les bords do la ßssure, ce qui la rend jiliis apparente.
Lorsqu'elles sont superflcielles, elles soul encore assez facilemcnt supporUn's; mais quand elles son! profondes, irritöos, saignanles, ellos sont extrömement douloureuses, parfois au point que la femelle refuse absolumcnt do se laisser traire ou toter. A ce degrö, on lo comprond, elles pouvent devenir la cause et lo point do ddpari d'accidents tr6s-graves: le lait s6journe forcdmenl dims la mamelle; il la distend, s'altöre, et produit un engorgement laiteux, dont l'inilammation de laglande pout 6tre la consöquence. Hainard rapporte deux cas do mammite grave duo ä cetto cause, dont run so tormina par la morl do la femelle.
Quelque I6göre qu'elle paraisse, cette 16sion ne doit done pas 6tre ndgligde.
On pröviendrail sürement cot accident si on avail sein de laver et bien essuyer la mamelle chaque fois quo lo petit a flni de teter ; mais c'est la nne procaiilion minutieuse, amp; laquelle il est difücilo de s'astreindro dans les grandes exploitations. 11 laut au moinsöviter que le mamelon, niouille par la boucho du nourrisson, so refroidisse, c'est-ä-dire 6viter les courants d'air dans les deuries ou les dtables, couvrir los femolles avoc des couvertures qui descendent assez bas pour ab riter la glande, ne pas les faire sortirpar los temps rigoureux.
Comme moyens curatifs, on a proposö les lotions ömollientes, et le liquide dmollient le meilleur est saus contredit le lall lui-möme sor-tantdela mamelle, aveo lequel on lotionne longtemps et plusieurs fois par jour le mainelon malade, on ayanl soiu da bion l'essuycr,
#9632;#9632; ' • .-#9632;#9632;#9632;-^-^^^
-ocr page 793-
MAMMITK.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;773
apres cbaquo loiicm, avec mi linge lin. Mais, commc le fail pemarquer avoc raisou liainaril, les lotions (''iiHilliciitcs, quollos qu'ellos soiont,
soul pen cfQcaCGS, II vaul rniciix avoir nrours iiiiiii(',(lial('iiiciil aus
poniiiiadcs, aux corals dossiccatifs o( astringents. Cellos do cos prdpara-tions qu'on emploie le plus habltuoileinent sont le c6rat saturnö, le ci'ral calcaire, les pommados au prdcipitd blanc ou au tannin, donl nous donnons ici his formules.
Ilaquo; '}f protochloruro do raBvciira........ 20 centigrammos.
VxongQ......................... 10 grumtnos.
Mdlangozbien exactement.
•.quot;' -^ Tannin...................... I ii 6 grammes.
Eau............................. 2
A\()iifr('........................ #9632;.'.'gt; —
Dissolvoz lo tannin clans I'oau ; ajoutoz-y la graisse e( tnöloz.
Ges diverses pommades onl l'inconvönienl de rancir el de devenir irritantes; aussi, faut-il les enloyerde temps en temps par des lavages au savon, (tu peul encore remplacor la graisse par la glyc6rine, qui offre autant d'avantages et n'a pas les monies inconv6nients.
Si les crevasses sont profondcs, tres-doulourcuscs el rt'licilcs, il y aura parfois prolll ä cautöriser lour fond avoc iecrayon de nitrate d'ar-genl laillo liös-liu, do luauiöro ä oo (pic la poiiilo alloi^uo suromoiil lo fond do la lissuro ; car la caulörisalinii des bords souls n'aurait abso-lument aucun succamp;s.
Bnfln, si los licrcui'os if'sislonl aux moyens pr6c6dents el si los doulours sont tellemcnl gran des ([no rallailomonl devienne impossible, 11 I'audra sevror lo petit, ou lui donner unoautrenourrice. Le ropos de l'organeest, en etfet, ieraoyen curalif par excellence, el souvent des crevasses extrömement rebelles so gudrissent trös-vite spontan6ment dös quelomamelonn'osl plusincessammenl mouill6 et liraillo.
B1BLI0GRAPH(E.
Bauheisted el EUiefp; Thloräpatliolio Geburtahttlfo, p. 3.10.
Bboqnot; Maison RnstiquG lt;lu \i\'' slfeclo; T. II. p. 313.
Boulbv, in Chronlquo draquo; Recuoil de moil. v6t., 1874, p. 601.
Cornil et ISawikii; Manuel d'histologlo patliologlque, I8(i!), passim,
Ceuzbl; Truiii'1 pratique des maladies ih' l'ospöce bovine, p. Ill-
Dillon; Extirpation complete do la mameiie droito sur une vache; in Recueil da mod.
vi'i., 1838, p. 460. Duplbkne; Observation sur uno vacho affeetöo d'empissement, ou mleux, d'ongorgo-
monl da la mamolle, avoc rdtention dti lait, ocoasionnd par la prdsenca lt;riiii calcul
situo dans le canal du maniclim; in Mim, de In 8o0. vrt. (In Calvados 01 de la Man­che, nraquo; II, p. rgt;. Favre, de Geneve; Lo vötörinairo campagnard, p. 320.
-ocr page 794-
771
M.M.ADIKS dk's FEMBLLES AI'HI'.s \a-: PART,
GlLLIBEIlT; De remplol (111 collodion dans 1(! cas (!(.' nuuiiniili' algUfii in Journal dlaquo;
modi v(''i. da Lyon, is.'n, p, 401, (ji-i.i.f;; Pathologie bovlno; '!'#9632; Ill, ]gt;. (iquot;(i. lliiiniiM, d'Abboval; Dlcttonnairo dq mii,, de cUlr. ft d'hyg, vt'u., 8laquo; Edition; T. IV,
ai't. Mamtnite, Jacob) Consldöratlons pratiques sur los sngorgemonts dos matnollosi in Journal de
mod, \vt. do Lyon, 1S17, p, 304, Lapobb; Traitd des maladies ßartlcullöres ailaquo; grands nnniiuinis, 1841, p, 581, Lafosse; Traltä de pathologtordtörinairo; T. Ill, p. r.'(;,s.
—nbsp; nbsp; Cllnlque de rßcolo de Toulouso; i'b Journal des viH. du ^lidi, iS,r)G. p. 481. — Voy, Mammiie .chez la brebis, p. 480, in fine, ot Mammitaohez in vache, p, .rgt;:il.
Lanziixotti-Buonbanti ; Manuale dl Ostotricia voterlnarla, p. 'i!)-.'.
Leblanc (ü.)| Racliorches sur le cancer des anlmaux; m Recneil de nuHl. vdt., ISöh,
p, 169-0O2, ot 1859, igt;. #9632;-'.'). — Voy, surtoul I860, p. 27,1quot;. Lecoq, de Bayeux; Mömolre sur la mamroito considöräe dans la vaehe; in Morn, do la
Hoc. vri. du Calvados ot dc la Manche; iiquot; ill, p, i o( Recuoil de mfid, vol., 1885,
p, 561 ot 017. Noqi kt ; Gangrene des trols quarts de la mamelle sur une vache, it la suite de l'lntro-
duction röpötßo d'une aiguille b tricotor dans les canaux galactophoros; in Recuell
do m^d. vÄt., 1851, p. 715, Obbste el Falgonio) Studll sulle nooplasto a massa distinta dogll anlmall domesticl,
isoo ; passim* Pabbnt ; Mammlte alguS; terminaison par gangröno ; chute de l'organe, guärison : in
Journal do möd, vät, de Lyon, 1802, p, 108. Pia en: Note sur les tumours hypertrophlques dos mamellos chez la chienne; in Jourlaquo;
nal de möd, vöt, de Lyon, isui), |). 111.
—nbsp; nbsp;; Note sur le sarcöme des mamolles chez la chienne ot s^ir un cas d'anchondrömoi in Journal do mod, vöt. de Lyon, is7i), p, 107
Rainabd; Traiie complet de la parturition cholaquo; les princlpales fomellos domostlques; T. 11, ji. \h:,.
—nbsp; nbsp; nbsp;: Memoiro sur les maladies qul SUCCÖdcnt an part chea les I'emclles des animanx domestiquesi in Journal do mod. vei. de Lyon, i,si;., p. 10, -07, 201, JOT.
RinuFLEiscn ; Traitd d'histologie patbologlquo, traduit de l'allemand, par Fa. Gnoss; 1873, p. 54laquo;.
Robbbt el F. Saint-Gyb; Mammlte sur-aiguB termlnöe par la gangrene do tont un quar­tier de la mamelle, gudrlson; — Bxamen anatomlquo do la partie eliniinee; in Jour­nal de nied. vel, de Lyon, 1857, p. flquot;.
ROCIIB-LUBIN; Masloile obsCM'Vi'e sur le-, brebis lailitres des environs de, Roquefortl in Recuell do nn'tl. vel,, 18:10, p. .'i()0 (analyse).
Roll; Manuel de pathologio et tböraple vötdrlnalres;T. II, p, 412.
IIvciim 11; Da Tin Mam mat um des mamellos; m Journal de nu'd. vet. do Lynn, 1861, p. 514.
Sciuack ; Voles sur la mammlte; in Journal da mod, vöt. da Lyon, 1805, p, :Jü
SkELLBTT ; A practical treatise of tlie parturition of the COW, p, #9632;.(10
Taboi iii\ ; Traitd do malierc medicale et de thörapontlque gönerale viHorinaires, pn.ssim.
TiiAsjiof: Quelquos observations de tumours ; in Recuell de möd. vöt., 1809, p, 345,
421, 508, 501, 729, Vatri. ; Glömonts do pathologic vötörlnalre ;T, l, p, 271, Viaonow; Pathologie cellulalre; traduetion de Picabd, 1801, passim,
— Pathologie des tumours; traduetion d'AnoNssiion; 1807-1871, passim,
WILLIAMS; The principles and practice of veterinary surgery ; Ldinlmrgh, 1872.
'quot; ; ComptO rendn de la commission ineilicale adresse au grand conseil do Zinicn ;
in Journal de möd, vöt, de Lyon, 1851, p, 04. — Voy. p, 00.
FIN.
-ocr page 795-
TABLE METIIODTQUE
DES MATliCHICS.
INTIIOIUCI
Articlell, —Maturation oldc'his-cence ties viSslculos de Graaf.. 43 Bibliographie.............. W
Cbapltre II. De la facowda-
TION....... .................... 'quot;
Bibliographie............ w
Cbapltre III. De l'obüf ri-
COMlf.......................... ;'11
Article 1. — I'mniui's change-ments observes dans i'osufapr^s la föcondaüon................ '^
Article 11. — Formation des an­nexes.........................''
Article in. — Dävoloppomsnt de
l'embryon................... •'|'rgt;
Bibliographie............ (i0
Chapltrlaquo;- IV. — l)i; l'OBUP A TEnE....................... 00
Arlic/e 1. — annexes du Ccatus...nbsp; nbsp; nbsp; 01
Cborlon cl placenta.........nbsp; nbsp; nbsp; (H
Amnios....................nbsp; nbsp; nbsp; 'i*'1
Allantolde..................nbsp; nbsp; nbsp; W
Vesieule ombllicale.........nbsp; nbsp; nbsp; 1i
Gordon ombllical...........nbsp; nbsp; nbsp; 14
Article II. — lgt;n tetus.,........nbsp; nbsp; nbsp; 10
I'arliculariles anatomiques.. Poids ot dimensions du foetus
em momeni de la naissance.nbsp; nbsp; nbsp;s Position du ((eins dans la ma-
trice....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;^
Blbiiograpiiio............nbsp; nbsp; nbsp; 89
Ohapltrlaquo; V. De la gestation. Article I. — ModiBcations anato­miques et physloiogiquoa detor-ininees par I'etal do gestation, 01 Article II. — Diagnostic do la ges­tation ....................... •quot;'
Artkh 111. — Durde de la ges­tation.................#9632;..... 101
Article IV. — Gestation gdmel-
lairc........................ 118
Bibilugraphie............. 118
Chapitre VI. — HvoifeNB laquo;ts
FEUELLES kn iriAT DE 0E8TATI0.N... 120
Blbliographia ........... IW
PREMlfiRE PARTIE.
EUTOCIK.
LIVRE I. - Notions d'anatomie ob-
st6tricale ......................
ClliipUrO I. — Dl BA8SIN.......
AHicle I, — Dos os du basslii..
Goxal......................
Sacvum....................
Corn's...................
DilVrrrnci's...............
Article II. — Dus articulations du
bassin..................••#9632;
Articulation sacro-lombaire.. Articulation sacro-iiiaque.... Sympliyse iscbio-pubionne.. Articulat. sacro-coccygienno el Intar-coccygiennea—
Difförenooa...............
Ligament sacro-sciatiqua —
Article III. — Da canal pelvien..
DiilVTciu-os sulvant ics es-
1 I i I 15 13
16
18 19 30
21 '21 29 ;iO 82
I!:! 84 86
38
lquot;'''1^......:.....,........ .
DlMroncos sulvant 1laquo; soxc...
Artich IV. — pelvimötrie.......
nibliograplilo............
Ohapttro II. — Dr-sonoiNKS ot-
H1TAUX nr LA ri'MKI.I.K..........
Artich I. — Dp hi vulve........
Article II. — Du vagin........
Arltde 111. — Do l'utörns.......
Dlff^rencos.......'.......
Article IV. — Des trompaa ou
oviductoa...................
Article V. — Dos ovaires.......
Article VI. — Dos mamellos.....
Bibliographie.............
LIVRE II. Notions de physio­logic obsletricale.............
Cliapitrc I. — Dis OIIAI.RBM....
Article I. — Slgnes ou symptö-mos des chaluurs.............
;!9 40
il
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770
TABLE MKTIIOIJIQUE DUS .MATIKUKS
LIVRE III.
Pathologie de la
120
Presentalions..............nbsp; nbsp; nbsp;248
gestation.
Obapltre I.— Anouaubs db u
GESTATION......................
Article I. — Buporfdiation......
Articlell, —Gestation extra-utä-
rilir.........................
Article ill. — De la fausso ges­tation .....................
Positions..................nbsp; nbsp; nbsp;24.r)
Tableau synoptlquo des pro-sentations el positions du
IVotns......................nbsp; nbsp; nbsp;252
Article II. — MäcBiiisme du part.nbsp; nbsp; nbsp;252
Chez la juinont.............nbsp; nbsp; nbsp;252
t'.liez la vaclie.............nbsp; nbsp; nbsp;250
126
1-27
130
lid
lt; ll.ipilr.- III. _ In i/iNTEBVEN-
TION' |.A\S LB I'MlT MATURBI....... 2(11
Article 1. — Seins h la mere____ 2(i2
Article I(. — Soins an nonveau-ne. 271
OhapUre IV. — Des suites di
i'Ai'.T.......................... 275
Article I, — Modiflcalions fonc-
linnnelles.................... 27(1
Lochies................... 27(i
l'ievi'e de lall.............. V7S
Lactation................. Tt\)
Article II. ModlAcations orga-
niques....................... 2s'i
Bibliographie............ 2.S7
DEUXlfiME I'AliTIi;.
dvstocie.
Des mölos................. 140
Des kystas iiiorins.........
Do riiydiMuif'lrc...........
Bibliographie............
Clmpitre II. —Maladies dbs fe-
tlBLLES BN llT.VT I)i; OBSTATION. •. ,
Article I. — Influence de la ges­tation suv los maladies ordl-
142 145 141
149
Article II. — Maladies partlcn-lioi-i's bus temelles en ätat lt;U gestation....................
Crantpes..................
Pica, malaoia.............
Constipation...............
160
f.i
OEll.'MlK....................
I,Mi
Hydropisio de i'amnioa.....nbsp; nbsp; nbsp;|58
Paraplögle.................nbsp; nbsp; nbsp;161
Aniaui'ose.................nbsp; nbsp; ifii
Bibliographlo............nbsp; nbsp; mu
Chnpltre HI.- Aocidknts de la
GESTATION.................... ioi;
Ilernle do I'utdnis..........nbsp; nbsp; nbsp;1(17
I! ecu hm propulsion du vagin,nbsp; nbsp; nbsp;uis Rupture de la unit rice peu-
tfant la gestation.........nbsp; nbsp; nbsp;I quot;#9632;,'
Rätention anormale du foetus.nbsp; nbsp; nbsp;178
Dibliographie............nbsp; nbsp; nbsp;ik,quot;gt;
Cliaplire IV. — De i.'avohtk-
MBNT.......................... (81
Article 1. —• Do i'avortement spo-
radiqueon accidentei.........nbsp; nbsp; nbsp;is:)
Gtiologle...................nbsp; nbsp; is;)
Symptomatologie...........nbsp; nbsp; 201
Lesions anatotnlques.......nbsp; nbsp; 20H
Diagnostic..................nbsp; nbsp; 'jod
Trajtoment................nbsp; nbsp; 2M
Article 11. — De I'avortement
dpizootlque..................nbsp; nbsp; 517
Bibliographie............nbsp; nbsp; 228
Considerations i;i::\iciiu,i s.........
Tableau synoptiqua des cau­ses de dystaoie...........
LIVRE I. Dystocic maternolle....
C'lmpilrc I. — Dvsiocii PAR A\-
ODSTIE pki.viknm:...............
Däformation totaledu bassln,
Bxostoses..................
Fractures..................
Tumours mölaniquoa do ['ex­cavation.................
Indications.............
Blbliograpliio............
280 504 805
205 206
2i)S 808
300 302 804
Chapltre II, — Dtstocie pah
Dl'Pl.ACI MIM 01 CIIWOI \ll:\T in
306 305 316
RAPPORTS in: I. rii';i;i s...........
Ilelllie de I'utdi'us..........
Deviation de l'utörus.......
Revolution do la matrice sue son a\e on torsion de I'n-
LIVRE IV. natnrel...
De raccouchoment
•2.30 232
terus ....................
Hlstorlquo.................
Ktlologie..................
SymptOmes................
Autopsie.................
Diagnostic.................
Traitemom................
Bibliographie.............
810 320 823
325 :i28 831 ;i:)7 861
Cliapilro I. PmSNOMfeNBS PIIYSIOLO
oiqubs in I'Aiir................
Article I. — Sympt^mea et mar-ehc du travail,,. .^........... •y.vi
Article II. — Analyse des plu'no-
mfcncs do la parturition........ 285
Article III. #9632;—De la döllvranoe,. 280
C'lmpHrr II. — PntNOM^NES PHY-SIQIIS ET UfeANIQDBB DB I.A DAB-TDR1TION....................... 24 #9632;)
Article I. — Presentations ot po­sitions...................... 242
laquo; linpilre III. _ Disnicn; PAR ALTERATIONS MORBIDES DES OROANBS
(;i;MiAi:x......................nbsp; nbsp; nbsp;855
Tumours utöro-vaginaies,,..nbsp; nbsp; nbsp;'MiU
Rigiditd lt;ln col.............nbsp; nbsp; ;i(i7
Induration du col...........nbsp; nbsp; :i7()
Oblltäration compl6todu col,nbsp; nbsp; .'is I
Bibliographie............nbsp; nbsp; wi
-ocr page 797-
TADLE! methooique des MAXIERES,
777
t liiipil rlt;- IV. — Dl QUBLQIiE8 AUTBEB CAUSES DB PY8TOCIB UATER-
miit.......................... :m,gt;
Constrlctlon (ii^ l'utöi'us par
uno brldo cxli'riciu'o . ... .IRC
PavBlalanco da l'liymen .... •!laquo;quot;
Ai.rrsin vulvaire............ ;i9()
Dibliograpliie............. ;i'.ii
LIVRE II. — Dystocie foetalo...... 802 I
Tableau synoptique dos dys-tocles totales............. 803
TITRE I. —Obstacles ixdkikndants DES PBläBENTATlONS ET positions... -'üia
Oliapltro I. — lixci:raquo; m; VOLDUE
im fortus...................... Juli
Bibliographie............ 300
Clinpltre II. — Maladies du
ronrs.........................nbsp; nbsp; (00
HydrocÄphalle.............nbsp; nbsp; nbsp;400
Asclto et anasarquo.......nbsp; nbsp; nbsp;Soll
Contracture rnnsculalro.....nbsp; nbsp; ms
Tumoui'sadhdronteii au corps
du ftcUis............... 410
Bibliographie............ 4l2
C'Iiupitri-III. — MoxsnuosiTts
DU EOBTDS...................... 418
Monstres c^losomlena....... 417
Monatres ousomphallens et
monophaliens............ 'i'ii
Monstres aionosomiens et
sysomiens............... 457
Monstres svcäpliallens otmu-
MÜCl'|lluili(MlS.............. 430
Monströs polyraöllens....... 432
Dibliograpaio............. 433
ChapKro IV. — DrsTOCiE pah
Mli,T[i'Ai;rn;.................... .',;!#9632;,
La töto ronvorsäo dirsoto-
im'iit on ui'riöi'o et porloo #9632; ur le ilos sur los lombaa on vers l'un ii1quot;! ilnocs..,. 471
Article III. — Obstacios risultant d'unQ niauvalae direction du
train post^rleur............. iquot;;i
Los membres postöriours en
abduction forcäe......... i*.i
L'arri6re-irain ro|ili(i sons le
corps do fcBlus,... ...... iquot;.')
Bibliographie............ iquot;i)
2 li;i|li in' #9632; 1.— DlFFICOLTamp;B l.l'.l'l\-PANTB8 DE LA l'DKSliNTATlO.X l'osri;-BIBDnE........................ #9632;iSI
Article I. — Difllcnlios rösuitant dos positions iombo-publenns et lombo-liiales................ 482
Position loniho-pnljioniio.... '(S2 Positions luiiibo-ilialos...... 484
Article II —Complications appor-töos pur los membres on mau*
valso direction............... 186
Los deux membrea sent flö-ciiis aux jarrets.......... iS5
Les inombics, coinplölonioiu
rolonus, sent altcngös sons
i'abdoinen............... 480
Blbltograplite............ 104
Cliniiilrc III. — Diiiicui.TKS in-'l'EVllAN ns DES PniSENTATIONS TBAKSVEnBAI IS.................. 406
Präsentation dorso-lombalro.nbsp; nbsp; nbsp;101 Präsentation sterno-abdomi-
iialo.....................nbsp; nbsp; nbsp;jü:!
Bibliographie..............nbsp; nbsp; nbsp;hw)
LIVRE III. — Operations obste-tricales.................... ..
Clin|)itrlt;gt; 1. — JldYi-xs mecam-QDE8 O'BXTEACTION DU Idl'.ITS.....
Dos laca..................
Du licol-foreeps............
hos crochets..............
Du forceps ..............
De l'eiiiploi da la force dans los aocouohomonts labo-rienx...................
Bibliogi'aphle..............
Chapitro II. —De L'EUDIIYOTOSIIE.
Cäphalotomle.............
Decapitation............ ..
Avulsion dos membres,....
Dötroncation...............
Lvisoocatiiin du fratUS......
Bibliographie.............
(Iiuiiilro III. — lIvstEiioTOMit;.
Bibliographie...........
lt;'ii:i|)iraquo;rc iv. — Operation lt;:(;#9632;
BAMENNE.......................
Bibliographie............
C'hnpilrn V. — SvMpnv.sroKijiir.
Bibliographie............
507
508 508 B13 517 523
Bibliographie
440
TITRE II. — Dvstgcie pah pniäBEN-
TATIONS ET POSITIONS DtrECTÜEUSEÜ DU FOETI S.i...................,
1! I
lt; Uoiiil ii- I. — DiiTicut.Ti'iS DU
l'AI'.T DEI'EMIAM'KS im LA PBÄSENTA-
TION AN'iT.mmiu ............... '(48
Article I. — Obstacles provommt
des membres antörieurs....... 448
Membres antörieurs Incom-plötement ätendus dans lo bassin.................. i-ü)
Un membre dedevani croisd sur la nuq'ue............. 41!)
Un on los donx membres fl6-chis aux gononx......... 45j
Un on los donx membres re­portäsen arriamp;reen totalitö. 455
Article II.— Obstacios provenant
de la loto...... ............. /i58
La loto (Mehle et plus ou
molns encapiiclioniioo..... 458
La töte inolinoo latöraloment et portoo pins on inoins loin sur l'un ou i'autre cötä du corps................... 4fl2
520 541
-it.) 518 560 554 658 558
559 505
608
5711
580 581
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778
TABLE M^THODIQDB uks matiigt;.1u:s.
LIVRE IV. — Accidents cousecutifs
an part.......................nbsp; nbsp; 58J
Cliitpilrc I. — Db ia no.s-iiki.i-
VliAXCE........................nbsp; nbsp; nbsp;;iS^
Bibliographie............nbsp; nbsp; 5'jigt;
Cliapitro II. — De i.'ii^Mimuiu-
r.lE Al'llKS I.E l-AUT...............nbsp; nbsp; nbsp; ;gt;i)s
Bibliographie.............nbsp; nbsp; (iü;!
ClliipUn1 III. — liEWEHSI'.Ml \T
DB l.'l TKUI S...................nbsp; nbsp; nbsp;801
Syniptömes................nbsp; nbsp; (iOi
Causea....................nbsp; nbsp; 608
Traltement..............nbsp; nbsp; 613
Snins prrlhiiiiiiiirrs.....nbsp; nbsp; nbsp;012
Reduction...............nbsp; nbsp; (ill
Contsntion...............nbsp; nbsp; 018
Pesaalros................nbsp; nbsp; (lif
Sutures.................nbsp; nbsp; ov:!
Bandages................nbsp; nbsp; 035
Excision on ablation de la
nmtrloe..................nbsp; nbsp; 631
Bibliographie...............nbsp; nbsp; u^s
Cliiipilrc IV, Rbnvbbsembnt
DB VAIilN1.......................nbsp; nbsp; nbsp;():!;)
Bibliographie.. ..........nbsp; nbsp; 040
Chapltro V. Läsions tbauma-
TIQUES des VOIBS i;i-:miai.i;s .....nbsp; nbsp; nbsp;660
Article I. — Döchlruros ot rup­tures ile In matrico...........nbsp; nbsp; 660
Article II. — Plaieset diohlruros
du vagin....................nbsp; nbsp; cm;
Fistulös recto-vaglnales et
rupture du pÄrlnöe.......nbsp; nbsp; 059
fistulös vösico-vaglnales,,,.nbsp; nbsp; uos Article III. — Thrombus de la
viüvo st du vagin.............nbsp; nbsp; (iTü
Artirlo iv. — Relamp;cbement dos
sj mpliysos...................
Bibliographie............
LIVRE V. - Maladies des femel-les apr6raquo; le part..............
Chupilrc I. — Vacinite........
Bibliographie............
laquo;72
676
679
laquo;80 093
Chupitre II. Metiutketme-TBOPiniTOMTB................
Bibliographie............
Chnpitrc III. — FiiiVHE viti-
I.AlllE..........................
Ilislonquo.................
Syinptöuios................
Lösions..................
Causes....................
Nature.....................
Pronostic.................
Traltement................
Bibliographie............
Cliiipilt;rlt;a IV. Eci.ampsie.....
Bibliographie............
Cliapilrt' V. — FociiiHJiiE DE
PAnTOIUTION....................
BibliograplilOi... ........
Cliiipilt;rlt;- VI. — MAMMITE......
Syniptonios.................
Mammlte catarrhale......
Mnmmlte phlegmoneuso,.
Mammttopai'önchymaleuse.
Termlnaisons..............
Anatomie pathologlque......
Tumours manimaires.....
Causes.....................
Traltement.................
Appendice, — Crevasses du ma-maion.....................
694 605
(190 7(10 701 707 713 710 124
'•21
r.n
788
7:i8
730
739 710 74'i T48 744 749 quot;52
:.r.s 701
FIN DE LA TABLIü MJsTHODIQÜE DES MATlfeRES.
-ocr page 799-
TABLE ALPHAB15TIQUE
DES MATlkltlOS.
Accidents db uoESTAiroN, im;. — Hornlo da l'ui('i'quot;s, U17. — Rocul dcivagin, ins.
—nbsp; Rapture do b malrice, IVl. — Röten-tlon du fa'tus, 178.
Accidents du pafit, ös?. — Nonlt;dölivrance, fi^s. — Hdmorrhagiej g08lt; — Renverao-ment de l'utörus, 004, — Renversement du vagln, 680. — Ik'cliinires ot raptures (le la niatrklaquo;, 050. — Plains (it (IiicIm-rures du vagln, ()5(i. — Fistulös recto-vaginales et rapturss du pi'rinoo, 060,
—nbsp; nbsp; Fistulös vi'sioo-vaglnalos, flßg . — Thrombus de la vulve et du vagln, (SiO.
—nbsp; Relamp;chement des symphyses, 072. Accodcuehbnt, 3:i0. — Accouchement na­ture!, 230, — Accouchement laborleux, 289. — Voyez Part 6tD;/stocia.
Ad^NÖUES de la mamello, quot;:,#9632;.gt;. ALi.AMoiin:, oi'igine et däveloppomont, 53.
—nbsp; l'sagos, 5:i. — Forme choz los divers anlmaux, (is. — Liquide de l'allan-toldo, 71.
AsiAunosE, maladie de. lagestalion, 104,
AMNIOS, sou (lovolop|)oniont, 52, — Sa forma dans les diverses espöees, 60, #9632;#9632;-Sauxdß Vanmios, laquo;7. — Hydroplsie de l'aninios, HS.
ANA8ARQUB clioz le fcclus, cause do dystn-
cie, 'nie. Anatomie obstötricale, .'gt;. — du bassin, .'gt;.
—nbsp; des organes gönitaux, ?7. Anp:stiii::sik, pour lactiiter le part, 874, —
Pour faolllter la riäducilon de l'nt^nis
ronverse, 017, — l'ioeöde de Wan-Dniu-inelcn, (!I7.
Anosstig prlviennis, cause de dystocle, quot;i'Xu Annexes di foetus, lour döveiiippomoni, BS,
—nbsp; Leur disposition ciiez le rootusäterme
dans les diverses especos, (11. — Cons­tituent le (lolivm ou arriöio-faix, 01. —
l.our expulsion nalurelle aprös le part, 230. — Lour retention duns rutörus ou non-diMivnincc, ,riSi!. Anomalies de la gestation, 126, — Superfd-tatlon, 1V7. — Gestation extra-ulörlno, 130.— Fausse gestation, lio. — Mflles, 140. — Kystes utörlns, 143. — Hydro-metre, 140.
Anses ini'i;dli(|uos pour los Bccouciiements, de Defays, St-ii,. ~ de M, Breulet, 537,
Ai'i'Aiit.u, (,i;:.mtai, de la femelle, analomlo, V7. — Modiilcationsqu'il dprouvependant
la gestation, 111. — Apres la parturi-tion, 284.
AreAiim. da Baron pour i'extractlon du
fflBtUS, 585, — do Itarreau, pour opi'rei-
la (U'torsinn do I'utorus, 341. Aiiiui;iu',-t\ix, 01. — Son expulsion natn-
relle, 238. — Sa rdtention, 583. Aniiculations dn bassin, o. — Sacro-lom-
balre, 10, — Saci'o-iliaque, 10. — [schio-
pubienno, M. — Sacro-coccyglenne, II. Ascitk die/, le foetus, cause do dystocle,
400 et ;gt;ii.
Auscultation appliqu^e an diagnostic de la gestation, lO^i. — Son pou d'utiliiu en nu'vieeine vi'Mormaire, thiif,
Avoeteubnt, 187.sporadique, 18!), — Causes, 180.—SymptOmes^Ol.—Läsions, 200. — Diagnostic, 200, — Tralteraent, 211. — Avortement dpizootique, 517.
Avulsion des membres du foetus, operation
obstetricalCj igt;'M.
I!
IIandaobs coniontifs centre In renversement de l'utörus et du vagin, apres la reduc­tion de cos organos, 035. — Bandage do Dolwart, O-'.'i — de la Maison rustique,
030. — Oil sangle, 037. — do LUND, 628,
—nbsp; do RAINAtin, 031),
liAssiit, 6. — Os, (i. — Articulations, 0, — Bassin dans sen ensemble, 18, — DiiTe-
reucos selou les espoens, Hi. — seloil le
sein, 18. — Dötroits, 15. — Diamötre, ibid, — Lour determination approxlma-tivn sur le vivant (PelvimÄtrio), 111. — Axe, 530. Deformation gdntirale du bassin coniiiio cause de dystocle, 206. — Exos-toso du hassin conimn cause dn dystooie, 208, — Fractures, id., id., 208. — RelA-cliemeni lt;l(^s sympliyses, 073. BiDMOGnAPHiEs, 20, — ;58, — 46, — 10.
—nbsp;00, — 81), — 118, — 126, — Ii7, — 105, — 185, — 22S, — 287, — 804, — 351, — 383, — 301, — 800, — 412, — 433, —440, — 470, — 404, — 500, —
-ocr page 800-
IHi)
TABLE Al.l'ii.MiKTlQl'K DES MAT1ERES,
.Ml, — 558J — 566, - 570, — 581, — 50laquo;, — 003, — 088, — 640, — (1quot;3, — 070, — 008,— 784, — '#9632;'?. — 738, 773.
BtASTODBnuii, !ii. — S;i formation, 5Ilt; —
Modilirations Qll'il ('#9632;proiivo : fouillct so-reux, .'gt;'.'. — Kruilli't imiqih'UX, ,ri3.
tardee, ,r.83. #9632;
quonces, 588. inent , 686.
Syniptöines et consc-
#9632; Causes, :gt;-b. — Traite-
Delivrance artidcielle ,
501 . lirritoxciTiiiv, operation obstdtricale, 554.
DEVIATION uti'rine, cause dn dystocie, 31 (i.
Diagnostic do la gostptlon, 06. Dilatation i u col utörln, natundie, 233,
—nbsp; iil'tilicielle, :i7l).
Douches ut^rinbs, pour facliiter i'accoucho-
merit, 372. DOULBURS, expression par laquelle en diisi-
gno les contractions nleriues, et, par ex-
tensiun, les efforts expulslfs des femelles
en travail de part, 285.
Dystocie, litre general de la 2C partiei ce qu'eile comprend, 280. — Tableau s\ noptique des causes de dystocie, 201.— Dystocie ma'evnellei 'J'Jh. — par luignslic polvionne, 205. —par tumours de i exca­vation, 800. — par exostoses et fractures du bassin, 208. —par hernie de l'utörus, 806.—par rävoiution de la matrice sur son
axe, 310.— par deviation do I'nterus, 816.
—nbsp; nbsp;par tnnieurs nicro vaginales, 856 et 358. — par kystes de I'litcrns et du vagin, 361 . — par rigidity du col, 3(17. — par Induration du col, 370. — par oblitera­tion complete dn col, 381. — par cons-triction de I'nterus. 886. — due a la persistance de i'liymen, 387. — par atr^slo vulvairo, 300. — Dystocie faetale, 302 — Tableau synoptique des diverses especes de dystocios fietales, 303. —
par oxces de volume du festus, 304. — par hydiweplialii', 100. — par coutrac-ture nuiscnlaire, -108. — par tnnieurs adlierentes au corps du fcetns, 410. — par inoiistriiosiies ficlales, 113. (V. Momtruositis et Monstres.)— par niul-tiparite, 485. — par presentations ot po­sitions defectne.uses, gi'neralite-,, ill.ilependantesde la preseutaiion anlerieiire : par iiiauvaise direction des niembres, 448 . — par mauvaise direction do la tamp;to, 458. — par mauvaise direction du train postrrieur, ',7:i. — dependantes de la presentation postericure, 481.— Positions iombo-pubienne el lombo-lliales neu conipliipu'es, 482. — Positions compll-(piecs d'une mauvaise direction des meni-brea, 486. — Prösentations transversales,
leur realite, i0.'gt;. — dorso-loiubaire, 197.
—nbsp; steruo-abdoiiiinale, 603.
(',
CaNCGK on Caiicinc'jmi: So I'lili'ius, :i58. — du col ulörin, 370.—du In mamello, '!gt;!)#9632; C.f.i.osDMiKNs, genro de tnonstruoultds,411 (quot;i';i'ii.MiiT(iMir, ,ri4.S.
ClI'ilU.OTIlll'SIK. M*.
CisAitiENNü (operation), ,ri(!(!,
CHALEVns, definition, 40. —Slgnes des cha-ieurs choz les dlvorsos ospöces, 41 I.cur rniiso physlologiquu; maturation des vi'sicidcs ilc Graaf, 48,
Ciiorion, su formation, o'.'. — Description
rhez les diverses espfrces, 61. ClBCULATlOM eliez le foBtua, 78,
Clitoris, '.'7.
Coccyx, 0,
Col de l'utörusi anatomle, 81, — Mudili-cations qu'il dprouve pendantia gestation, 01. —Si dilatation au moment du part, 233. — Sa reformation apräs le part, ss:.
—nbsp; Sn deviation, cause de dystocie, 310.
—nbsp; Torsion du col, .'iii). — Sa rigidltö, cause de dystocie, 3(17. — Son indura­tion, cause do dystocie, 370. — Son obli­teration complete, 381.
COLLAPSOS nil PART, (10 i.
Colostrum, '-'SO.
CoMCBPTlON Oil fecondation, 'i7.
Constipation, maladio des femelies plei-
nes, 165. Contraction utärine, nature et caractcro.,
235. —Agent essentiel de rexpulsion du
ftt'tus, ibid, Contragtore UUSCULAIRE diez le fcBlllS,
cans de dystocie, leS.
Cordon omblllcal, description, 71. — Sa rupture an moment dn part, 338. — lle-morrhagle par le cordon, '2:!'.). — Liga­ture du cordon. '!VJ,
Corps jadnes, orlgine ot signification, l.'gt;.
Cotvl^oons, organos de la connexion de la mere an fcetns cho/. les ruminants, 03.
—nbsp; I,eur disposiilon cliez la vaclie, 03. — Cliez la brebls, 01. —Existent deja chez femelle non fcciiiulcc. :).#9632;) Gt63. —Dangers de leur arracliemont en opcrant la iTdli-vrance artlflcleilo, 504.—Leur reprodnc-
tion apres ai'iacheinent, (;:) cl 504.—Pos­sibility de la IV'condalion et ilo la gosta-timi apres i'arracheraent do (oua les cotyledons, 63 el 501. Coxal, os dn bassin —veliez la Jument, 0.
—nbsp;clicz les antres fomelles, 0. Cramprs,maladie desfomelles pieines, 164. Craniotomib, .ril7.
CREVASSES dn niainelon, 771.
Crochets pour i'oxtraction dn festus, .r)i7.
!#9632;:
Eabx ; on appelle alosl les eaux do I'am-
iu(is,(;7-, et de i'aiiantolde, 71. — Po-
Clie dos OTK.c,sa forinatiou ct sa rupture,
237 ct 208. ßci.AHPSiB aprfes io part, 727. EcaASBHENT i.imJaihk appliipu'! h Textirpa-
timi des tumours uterlnes, 358. — de
I'ntiM'iis renverse, 031. EUDRYON, premiers lineaments, 61. —De-
veloppement, u:gt; — Moment oil 11 prond
le iioni lie fcstUS, 00.
Embryotomib, 542.
1)
Decapitation, operation obstetricale, 648. Dti.ivni:, D£livrance naturelle, 230. — r
-ocr page 801-
lAÜLK AM'IIAIlKTigUK Dl'-S MATIKlilCS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 781
Bncoondröue de la
ohtemie, .wgt;vö. Sobaack, 51J, FnACTURRü du bassin, cmislaquo; ds dystoclG
'.quot;.18.
.
Efonob pRiPAn^B, pour fooillter l'accoucho-tnont) -'I'll.
I'll so.Mi'ini.ii;,\s, gonro de iiionstniosiii', \'i't,
Uutocib, litro griu'i'al du la pfomiöre partie do l'ouvrage, — S;i BlgniflcatioA. — Em-ployii d'abord par Volpeau, ;i üt 5,
ßviscinATioN du fiutiis, opdrotion obstL'tri-
II
(iASrnO-llVSTKI\OIOMlK, 500,
Excision do la raatrlca, inoyon extrftmo do Giremi'dipr au ronversomont de cot oi'gano
SB
dyatocie, 486.
station, 113. -#9632; Causo d
681. — l'i-uciMlrs opöratoiros, 032. — par G£n£rati0N| appareil do la gdnöratlon de ligature im masse, 08J. — par ligature la femolle, T,. — Pli(Snomöne8 pliyslolo-doublo, 083. — par cassi^aii, (i;);!. —pari giquos do la ginöratloili 30.
Gestation, eiatde la femolle qula 0011511, 91, — pliysioiagiquOjOI, — Modifications anatomiques et physlologiques qu'elle
amone, ill. — Sou diagnostic, 06. —Sa
dtll'de cllOZ los diverses especes, 107. —
Gestation gimellaire, 118. — Hygiöno
des femidles en elat do gestation, 120. — Anomalies do la gostation, 120. — Gestation exlra-utamp;ine, I'M. Pausses gestations, 140. — Accidents do la gesta­tion, l(i(i. — Maladies dos fomelles cm etat do gestation, 119,
ligaturo caustlque, 088. — par Ocrasi
mom. llnöalrOj (j'-\'t. — par ligaturo olasli-
quo, 088. Eamp;osTOSBs du bassin, causo de dystocio,
808, Exploration püur reconnaltre la gestatlom
exploration abdominaloi 103 ; vaginale,
108. — roctale, 101; Manoeuvra pröpara-
toire de l'accouchoment, 281. Extraction du CcBtus par dos moyena tnö-
oaiiiquos, ,r)ü8.
r
II
P£condatioN| i7. —Moyi'iis do l'assurer,
i.S.
PiDRöMBa de l'ut^rus, causo de dystocio,
358, — De la inamelie, 7.'gt;quot;. Kikviu; de lait, 278, FlfevRR vin i.mi'.i:, 801. —Historiquo, 895.
—nbsp; Syinpiümos, 000. — Lösions, 700. — Causes, 702. — Traitemont, 7 18.
Pibtulbs, pecto-vagiiialos, (i.V.). — vesicu-
vaglnues, (!ii8. Foetds, produit de la conception. — Moment
ou il preml ee noui.OO.—l'i'iucipalos jiartl-euhirlU's anatomiques qu'il presoutu, 7(!.
—nbsp; Circulation clioz le rcetus, 77. — Sou accrolssement: poiils et dimensions h la naissanco, X'2, — Sa position dans la inaliice, 88. — Sos uionveinonts aelifs pendant la gestation. 101.— Sa rötentlon daus la inalrico au dclJi du temps nor­mal de la gestation, 178. — Moi't du festus comma complication du pan, 'iuö,
—nbsp; Seins a Uli douner anssitöl npies la naissance, quot;.'7!. — Son oxcfcs de volume causo do dystocio, 304. — Sos maladies, 400. — Ih'drucephale, iOO. — Monstruo-sites, 113 {V. UoTtstres et Monslruositäi).
—nbsp; foetus en mauvaises pvösentationa et positions, 11 (V. Prisentations et Posi­tions ut Dystocie), — Son extraction par
los raoyons möcanlques, sos. Force. Ue sun emplolen obstötrlque, 6?0laquo;
—nbsp; Sa direction, .quot;)#9632;,quot;.). —Sou Intonsitü, 530. — Moyons do la ddvelopper; force manuelle, 533,—Force möcanique, 538.— Trouil, poolios, etc., .Mil. — Appareil amp; tractions soutenaes de Baron) 585.—l'aral-lelo eiitro la force manuelle (!t los forces mecauiqurs, 5-17. — Conclusion, ä'iO.
Fonc.Ki's; sou pou d'utiiito chez les grandea femollos, ;gt;\.gt;:i. — do IXfays, pour lu
Ih-HoiininiiM-: par le cordon oinbilical, 239. — utäl'lne apres lo part, 508.
IIkiime i/e I'utirus, acrideni do la gesta­tion, l(i7. — Cause do dystocie, 805. — do la vessie, causo do dystucie, :!(i.'gt;. — Accident do part, (ia7. 1 [IippoMANBS, quot;'.',
Hvimoci.i'iivLii;, cause de dystocio, 400. #9632; IlvDiioMKini;, simulant la gestation, li.rgt;.
Hvdropisib do I'amnioa, maladio dos fo­melles pleines, 158. -- du fcotus, cause do dystocie, V. Anasarqua, Ascite, flyclio-ciphalie,
IIv(;ii;M; des fomelles on etat do gestation, 120.
Hv.mkn, sa presence cbez les feniellos do-mestiques, 27. — Sa persistane'e peui elro cause do dystocie, 387.
IIvstchotomii;, W.l'i.
I
Induration du col utorin, :!7(; Influence da la gestation sur
et reciiiroqni'Uient, 150,
maladio
K
Kystks nlörins simulant la g(;slation, li — Cause do dystocie, 304.
Lactation, son olablissooiont normal chess les femcllcs meres, '2711; son iosufli-sauce, '.'83 ; son abundance, cause predis-
-ocr page 802-
782
TABLB ALl'IIAliKTlyUK Dies MATIKHKS.
posanta de lii Aövre vltulalre, quot;07; id. dr
Ib imiinmitlaquo;, 7,').S.
Lagtation cliez iesjeunes fetnolloBi D'J. Lacs pour l'extraollon du (quot;'ins, .'io.s.
l'oi'to-liics, 51U.
Lait, 281 #9632; — Flfevro do hut, 818,
Licni.-i oiicKi-s de M. Scliaack, 51S. — de Binz, BIG.
Lioatuhe appliqnöe it l'extli'patton des in-meura ut^rtnes, :t.'iT. — id, h l'extirpation lt;lo riiii',riis,cii',gt;.— Ligature en iiiassu,(J3quot;2. ildublc, 038. — par casseau, 638. — Caustique, G:i;i. — (#9632;lastiquo, 0 :.'gt;. — Liga-lura appliqu^eamp;roxclsion du vagln, (!ii.
Lociiies, 816.
MoNosoHiENs, genre de monstraosltäs, 427.
UoNBTHES. — Deliniiien olclassillcalion, 418.
— Cause de dyslode, 416. —Celoso-mtens, 417.— uusompbelteiis, monom-ptialians, 121. — Monosoniiens, Syso-miens, 427.— Syoöplialiens, Monocdpha
lions, i:!ü. — l'olyuielions, 432.
Mo.vsTinosiTKS FCBTALB8, deliuition ol clas-sillcatlon, 418. — Mquenoereiative, 415,
Mobt uu fgbtus, sun lt;iiiiKiioscie pendant raecouchement, 266, — Plus rapide cliez le peulain ipic chez le voau, vG7. — Difli-eulios qu'elle apporte au part, 208. —
Jlonr APPARENTE du nouveau-iie; soins quo COt (5lat reclame, 274.
iMii.Tii'AiiriEclioz les femelles ordlnalrement unipares, 118, — Cause de dyslocie. 485.
M
N
Maladibs des femelles en ätat da gasta-llon, 149, — CrampeSi 154. — PtcB,ma-laoia, 155. — Uonstipatlon, I,'j5. — oivli'inc, i.mi. — Hydroplsie illaquo; l'atnnios, 158. — l'arapl^gie) 101, — Amauroas, l(!i.
Maladies dosfatneiles aprös lo partl075gt; — VaginllO, 'i7ä. — Mrlritc c;l iiu'lro-|n'rilu-nlta, (;s(raquo;. — Fiövre vltulalre, 00). — Bclampsle, 121. — Fourbure du pari, 733. — Mamtnite, '.'i'J. — Crevasses du tnamelon, III.
Mauki.u-.s, anatomie, 3(1. — Modlflcalions que leur Impritne la gestation, 09, — Leur ronctlonnement anormal chaz quolques Joimes femelles, #9632;)'#9632;gt;. — Leur fonotionne-niüiii physiologiqua aprös la parturition, 270. — IrnSgularitä da ia secrüiioji niaai-maire, 'iw. — Maladies dos mamoilos, mammita, 730, — Crevasses du mamo-iüii, 771. — Tumours niainnmiios, 7.',v.
Mauki.on (Crevasses du), 771,
Mammmüks, tumeurs, 752. — Adonmnos , 7,',quot;J. — Sarcomas, 7 j:i. — Carcinoma, 7.'i.'gt;. — Enchondröme, 7.:)quot;. — Fibrome, 7.'i7.
MaUUITK DU MASTOlTB, i39, — Sas diverses
formes: catarrbale, 7i0. — phlegmo-neuse, 743,— parencbymateusQ, 743, #9632; Sos tennlnaisons ; resolution, 711. — Atrophie, 745. — Induration, 745,quot; Sup­puralion, 746. — Gangröne, 748, —Ana­tomie pathologlquo, 7i'i. — Tumeurs mammaireraquo;, 76v, —Causes, ?58, — Trai-tement, 701.
Mi::m i riNAiiM:. — Sa disposition cliez las diverses asp^ces, sa valvule, '.'7.
MScaniques (Moyens) d'extractlon du fa1-tus, 508.
Mihmisi:, cause de dystocio, 801).
MEMnnes. —Leur mauvaise direction, causa de dystocie dans la Präsentation anu'-rieure, 1 is. #9632;— dans la Präsentation postö-rieure, 485, —Leur avulsion, operation
obslelnoMo, 550, MfirniTE, G80,
MiVnio-iM'nu iiimti: apres le part, 680. •Mi'ii.i.s, I iii, Momioi.i'u u.ikns, genre de monstrnosi-
h-, 130. MONOMPUAUBNS, ueui'e do ITioiistruusites,
421.
Nox-i)i:r.ivn\NOK, .'jS.1). — Symptömes ot consequences, .quot;gt;8:!. — Causes, 585, — Traitoroentmödical, 586. — cblrurglcal: extraction directe, par (SnucMaÜon dos cotyledons, 591,
0
OBSTärniQCB, partie de la science qui a pour objet l'iHudo de l'accoucbemont, — Defi-nition, division, 1.
OnsiiVnucAi.is (Operations), ;'gt;l)7.
(il'luiMi,, maladle des femellespleines, 156,
(Ha p des mammiföres ou ovule, l.j. — OF.uf amp; tonne, 60.
Oubiucal ,Cordon). — Description chez les
diverses espöees, 74. — Sa rupture au moment du part, 2:!S. — Sa ligature quelquefois necessaire, 2:19. Ombilicale (Vesicule). — Sa formation, ses
ronolious, j:i. — Sa forme die/ los di­verses espeoes, ' 2.
Operations obstetricaleSi .'i07. — Moyens nuVaniques d'oxiraelion, ,'i()8. — Embryo-tomie, 542, — llystorotoniio, ,rgt;.:i!). — Operation ct5sarienne, 566, — Symphy-seotomie, ,i80.
()s dtl hassin, (i.
OvAinES, organes essentials do la genera­tion, 84.
Oviductes ou Troiiiiic: de Fallopo, 33.
OVULE ou oeuf des inannniforos ; sa consti-tutlon, 45. — Ovule fooonde, 50. — Pre­miers changamenta qu'll oprouve apramp;sla
fecondation, ,,U. — OKnf a Leriue, 60,
1gt;
I'AiiAi'i.HitK. — Maladia des femelles pleines, lo i. — Des femelles nouvellement aecou-clii'es ou lievro vitulairo, (lill.
PATiKii.or.ii: do la gestation, 126.— .Maladies particulieres aux femelles on etat do laquo;os-
lation, 140 et 154. — Influence de Ia
gestation sur les maladies ordinairus, 150.
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TABLE ALPHABlSTIQüB raquo;üs matikuks.
78:5
—nbsp; PatliuloKiquot; ilii psrl i accidents, .riS2. — maladies^ (gt;quot;;gt;. — Pathologie du fcctus. y,AuortementQ% Maladies aufwtuscotntne CftUSSS de dystocie,
PAM oli PAKTUniTlONi il^linit'HJii, 230i — i'arl witurat ou pliysloluglqBO, 880. — IMieiuimiiics pliygiologUlUOB OU pMt) 'i'Al.
—nbsp; PllänOmällSB pliysiqUSS St im'iamiques, 842. — Mrciinismi! du part ollöl lu jn-ment) 363i — /lt;/. chea la vaclio, Sii). — Udle (l(! 1 aOCOUOlieur dans lu part
natnrel, '2(il. — Part tumultueux, %tü, — id. iangulssantj 2(i;i. — Suites du part,
275. — l'ai'l labui-icux, V. Di/stocin. — Accidunls coust'cutifs au part, 582. — Maladies des feraellos ix la sulta laquo;lraquo; part, 075.
PlLVIBN (Canul), 13. — Dillerenccs selon les especes, Kl. — Solon le se\o) 18. — V. Bassin et PelvirnitrUt
PüLviufrcniE, 10. — Donnöes anclennos, SO.
—nbsp; Metliude pelvlmöti'ique de M. Arlolng, 21. — Methode de l'auteur. 22. — A])-plications de la pelvlmötrle a l'ötude au pact, naturcl, 253, 25(j, 2Jquot;J. — ii la dys-tocie, 3'J7.
Pkiunki-, sa rupture pendant lo part, 05'J.
I'kiutomtii npres le part, 080,
I'EssAir.Ks, leur emploi dans le renvoi'so-ment de l'uWi'US, C18, — /'/. du Vttgln, C4i.— Pessalre a peloie,(il8. — fi anneau, Oli). — a bllboquet, 810. — ä rondelles, de Leblauc, ()2lt. — eil vessio de COChon,
G21. — ;i cuVette, 022. — Leur utlliti; pour le inolns contestable, 022.
PiM.innTJ! nterine, (18,quot;).
PllYSlOLOOlE obstötrloale, 3!).—du part, 232.
Pica, iiialadio des feinellos plelnea, 155.
Pinges pour les aecouchemunts, de M. We­ber, 524, de M. Andre, 528.
PlAOKNTA, sa disposition dans les diverses especes, 61. — Sa retention. V. Non-di-
livrance,
POGUE raquo;us eaux, sa formation et sa rup­ture, 237. Poi.vjii:;i.ii:ns, genrfl de inoiislriiosites, 432. Polypes du vagln, cliez la chlenne, 077.
POIITE-CORDEB, 610.
Pbäsbntations et Positions, cequ'on doit entendre par lä, 242. — Dlsilnotlon it faire enlre la prösentalion et la position, detenninationet deiiümination, 243 01215.
—nbsp;Tableau des presentations et positions admises par l'auteur, 252. — videuses, causes de dystocio, 441. — Tableau sy-noptlquo des prösentatlona et positions dystoelquos, 31)3. — Gas de dystocle dependants de la preseiilatiou anterieure, 448. — par inanvaise direction des mem-bres nnlerieuvs, 448. — par nuiuvaise direction dola tÄto, 168. --par mauvalso direction du train postörleur, 4 73. — Presentations dystoelques posterieures, 481. — Positions non conipliquees, 482.
—nbsp; compliquöes par line mauvaise direc­tion des niembres, 485.— Transvorsales, leur realile, 405. — au nouibrc dedonx, 244 et 405. — Presentation dorso-lom-
balre, 241) et 49quot;. — gterno-abdominale, 250 et 503.
l'noi.M'srs do riiti'rus,.dii vagln. V. lien-
vßvsBmont, l'iioi'i i.siox, mancouvt'S obstetricaln, ses
IndioattonSi sun manuol, 442. Piinun;, 39. l'ii:r,i'i':iiAi.K (fievre), ternie employe pour
designer la fievru vitulalre, oui.
U
I\BLACHBMBNT des sympliyses dn bassin,
accident du part, 072.
nBNVBRBBUBNT lt;lo I'ulei'ns, 004. — du va-gin, 030, — de la vessio, 305 et 057.
Rotation, manoouyroobstötrlcnlo, ses indi­cations, son manuell i45.
Rotation ou Revolution da I'utdrus snr son axe, V. J'orsionde i'ulövus, 310.
Hui'Timlaquo; du la niatrico pendant la gusta­tion, 172. — pendant le travail, 050. —
apr6s raccouciiöment, 063. —du vagln, G50. — du perinee, O.V.). — des syin-pbyses, 072.
Saciio-sciatiouk (Ligamonl), 12. SACRo-VEiiTliniiAi. (Angle), 10.
Sacrum, os du bassin, h,
Saiicömüs de la marnelle, 753,
Soms h donner ,'i la femelle pendant lepart, 202. — innueiliateinriit apri's le Jiart, 27t). —au nouvean-ne, 27l.
SniHiMTE, tnoyens de la cotnbattre, 48.
St piiiutTAriü.x, 127. I SUTOREB, ciimine inoyen de contention dans lo renverseinent de rmenis, 023.— du vagln, 014. — Sutures de la vulvo, ordl-naires, 0'23. —.Suture des losses, 023. — Suture nielalliipie de Valravens et De-noubourg, 024. 1 Svckiiiai.ii .xs, genrede monstruosites, 430.
| SyMPUVSBS du bassin, anatnniir, ||. — Leur relacbeineiit a lu suite du pari, 072. Symi'UVSKOIümik, 580. SySOHIENS, genre de inonslruosili'-s, 427.
TaCIIC BUBRTONNA1RB, 51.
TÄTE du fu'tns, son volume exagere, cause de dystocio, 3U5. — Sa mauvaise direc­tion, id,, 458. — Operations qui su pra-tlquentsur elllt;!, 545 et suiv.
Thrombus de la vulvo st du vagln, comme
accident du part, ()quot;(). TonsioN de I'literus ou du col, cause de dystocio, 310. — Kistorique, 320. -iliio-logie, 323. — Symptomatologie, 325. — Etat des organes apres la mort, 328. — Diagnostic, 331. — Torsion a droite; torsion i\ gauclie ; sens qu'll faul allaclioi' it COS expressions, 834. — Moyou du ro-connaitru sur le vlvant le sens de la tor-
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781
TABLE AMMIAliKTlQU': DES MATlfOUES.
sioii, SSOi — Traltatnsnt, SUTi — Taxis abdominal. 888lt; — Procödd Di'miuc, ;ii().
—nbsp; nbsp;Taxis vaginal) 840. — Procäde Dai1' i'cau, ;!il. — Rotation do la vaclio, :)i;i.
—nbsp; liL'torniiiialinn (In sens ilo la rolation, 345. — Obsorvatlons a I'appuli 346. — Torsion de l'utivuso\\6z\amp; ^umeat, 360.
Tououbr, moyon de diagnostic obsii'trical, 291.
Thactions ;\ exorcorsurle I'tutus. V. rouct, tie son emploien obstitrtque.
TRAKCllfipSi 'ilti.
TmvAii., iiom doinu; i\ I'acto memo do I'ao coucheinent , #9632;-':!#9632;.'. — Symptömos et marclie du travail, '.'•12.
TaoupESt organes do la gindratlon, 88.
Ti mkliis molanlquea ilu bassin, cauao cllaquo; dystocie, 300. — utero-vaginalcs, causa de dystocle, 355. — adhörontes au corpa ilu KBtus,cause de dystocie, 110. —fmi-guousos (In vagln chez laoblenno, 07quot;,— des mamelles. j'','.
cimimes, sai'cöinos, librönies utfrins, cause de dystooie,358. — Son renverse-ment, accident du pact, 004. — Son excision, inuyon cxtnMno de reinedior .'i son renvcrscinent, 031. — Sa rupture pendant et apres je travail du part, (JäO et058. — Son inllainmation, U80,
Vac.im, organe do la gönäratloiij 20. ~lle-
cnl du vagin, accident, di^ la gestation, 108. —Kystes du vagin, 864. — lionver-sement du vagin, 68U. — Plaicscldecbi-rures du vagin pendant ot apr6s le part, 6B6. — Fistulös recto-vaginales, 050. — vöslco-vaginales, 068, — Tbrombus du vagin, oio. — Inflammation ouvaglnlte,
Ciö.
V,u;imtk. 015.
Veiibion, manoouvro obsWtricale, sos indi­cations, sou manuel, 440.
Vrsicn.KS de GnAAF, anatoniie, '#9632;)#9632;gt;. —Matu­ration el debiscencc, 48,
VessiEj, sa iternle comma cause de dystocie, 300. — comma accldenl du part, 057.
VBBSIE he COCIION, coinine possairo, 021.
ViTAint dn fostus, (ine fols le travail com­mence; dillereuces (pie pr^sentent souraquo; co rapport le ponlain et lo voau, 2il7.
VtTBixus, 45.—Segmentation du —, 51.
Vmi.ur.K. l''ugt;vro, 004, — est particuilamp;ro % In vacbe, OSraquo;, 094. — No dolt elru confonduo 111 avao la litvre pnerperalc da la fennne, niavec lauictro-periKinite, 680 ot oni. — Historique, (i'J;gt;. -- Symp-lömcs, 006, — Lesions, 700. — Causes,
70i. — Nature, quot;07. — Pronostlc, 713, — Traitement, '. 16. Vulve, organe do la gdnöratlon, 27. — Sou atrdsie, cause do dystocie, 300. — Throm­bus de la vulve, 07;).
r
UniM', cliancomcnts (ih'cIIc Oprouvo pen­dant la gestation, lOi).
L'Tiiiii s, nrgano de la ^eiKiration, 30. — Diff(3rencesanaionii(|uosselon lesespäces, I 32, —lUodiflcations qu'll sublt pendant la gestation, 92,—aprfea lo part, x'Si. —Rup­ture de i'utÄi'us pendant la gestation, I 175.— Henile de l'utöi'ua, accident de la gestation, 167. h/., cause da dys- I tocle, 305. — Rövolution de l'utörus sur son axe, cause de dystocie, 310. — D6-vialion do l'utörus, cause de dystocie,
3l(i. — Tumours de l'utörus, cause de dystociOj 365. - Kystes de l'utörus, maladie de la gestation, 142. — /'/,, cause do dystocie, 304. — (lancers, cac-
FIN DE I.A TABLE ALP1IABETIQUE
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i
Librairie de P. ASSELIN, place de l'Ecole-de-Modecino.
AGENDA-FORMULAIRE
5J
1^nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DU VETERINAIRE PRATICIEN
CONTENANTi
-^ w 2nbsp; nbsp;llaquo; MATIfiRE MfiDICALE, POSOLOGIE ET FORMULAIREt
^ ^ ^nbsp; nbsp;2raquo; NOMENCLATURE, CLASSIFICATION ET DEGRE D'ACTIVITfi COMPARATIVE DKS
b 2 tfnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Mi'DiCAiMi'.iM'iS, par M. TipouniN, professour A l'£colo vtStärlnalro illaquo; Lyons
o ^^nbsp; nbsp;3quot; MfiMORIAL THfiRAPEUTIQUE, pur M. Thasbot, profossour do clinlque A I'ficole
jf fa quot;*nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; s,:'v #9632;
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#9632;^ ~; 3^nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ET COMME I'lUNClPAUX LlKNM.KlNKMliMS:
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s: ~ cnbsp; nbsp; 3quot; La Liste des Velerinaires civils de France, par ordro ulphaböllquootpavddpartomenti
S Cnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; hdeg; La Liste des Veterinaires militaii es.
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quot;5; g esnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Surlciiucl 011 pcul msenrescs visiles et prendre des iioles.
^ ^ ^nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ------------------------
4, 7quot; gnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;PRIX, 1IIANC l)b TORT DANS TOUTK LA FIIANGE ET I, ALGERIK
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laquo; s S
_ SCIiraquo; II1ICA11S ET VfflRIMIRlS
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M. H. BOULEY
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Secretaire göniral do la Sudoto mil rale deUideclne v^torinalre
AVEO LE CONCOimS
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MODE DE PUBLICATION
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I.k raix d'aoonnement osl lixr, ponr rannoe, a 13 fr, pour Paris el ;'i 14 fr. SO o, pont les dipirtemontlaquo;. — Pour l'äiranger, suivanl les conventions postalesa
Toule (h'liniiile d'aboniieimnt ioil 6lre aecomfagnie Wim marulat sitr la poste, au iwm tie Jf, P. Asskms, MlUur ilujMiniiil,
DICTtONNAiRE USUEL
CHIRURGIE ET DE MßDECINE
VKTKRIiXAIRES
BEUGMOT
Anden Chef do service äi I'jäoollaquo; vitiSrinalrod'AUort.
Manuel pratique oii l'on trouvo exposöa aveo olartö et dans un langago ti la portfio de toutle mondo ü'Tout oe qui regardo i'histoire aaturnlle, In propagation, l'entretien et la conser­vation dosanimaux domestiques;Sdeg; laUfiscriiilinn do louiosics innl.ulifs aiixiiiicllfs ccsanl-maux sont sujets; 8deg; lesmoycnsde los trailer de la manibre la plus elBcaco et la plus äco-nomiquet 4deg; laMgisIation vdtörlnaire, ouvrage rödigöd'apramp;jlos travaui de Bourgelat,Vltel, llii/.uiM,, Chabert^haumontel, Gohior, Flandrin^romage, Dupuy, Girard,V.Yvart, Uoirond, Grognler, Bornard, Vatel, Hurtrol-d'Apboval, etc.
Nouvelk liilllion, povue,oorpig6d ot mlsc au courant de la scionoo,tl 'aprfts lestravaux lesplus rdoents des profossoura ot praticlons fpangals etfitrangers de l'ipoquei forts vol. grand in-8deg; avoc planches.— Prix pour Paris, lü IV., rondu franco... 1/1 IV
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Librairie de P. ASSELINV place de l'Ecole-de-M^decine.
iij\ii,i,l'yB', profcssour ;\ I'Eoolo vdtdrlnalro
d'AH'orl (V. liuvi.r, Hnlaii. niiiic, el mfdlCi.
el M \(;ni:, Tniili' d'uijricullun1 el d'hyyiene.) i:a( i virtraquo; (J.). —'l'rnliö iamp;Muioninlro
do Pltyalologlot O1 dditioo, rovuoet misi!
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duohovolgt;oomprenant l'ötudo do, lastruc-imv, des loiiclioiis at dos maladies da oot organs (1quot;' partie Analomio laquo;d I'liysiolo-gle). A.ooompagn6d'unAUaR do Si pi, des-ginees et lilhogi'apliiäoa d'apramp;s nature, par luu.l'ocMET.l'ii.VjIigiiros nuiri's lo fr. Figuresooloridos............... 10 fr,
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vaclit-M. I11-8. 1 xTiD........... 1 f, 25 c.
TRAITE PRATIQUE
DES MALADIES DEL'BSPECEBOViE
liar .1. lt; ici /.i:a.,
vöt4rliulroiOrenade-8ur*GnronnOi membra asioolä aatlonftl
dfl liiSnricio ccnlralo domöüeclno vcu-iin.iirr. olc.
oonnn depuia lonRlampipar sea aombreusea nublica* tlons dans les racueils perlodlquelaquo;, ot son nom scul doit eiro onsnr garanlque son oauvre, — noilaul le donhle cachet do la sciuuoo el do la pratiqno, — fin (#9632;#9632;L'dcoofoi utile a com quisonl dcjlinitica am dilli-
c
ox jouncs praticioni
rapprontUsago.
UUJUAN (Oscar), anclen Jugo do Pah dlaquo;
canton dr. Pcseac (Glrondo), — iiniu-
IhöorlMuo et pritiiqiK- lt;ilt;- I'aollon
#9632;#9632;laquo;'#9632;illiiliiloirr.daiis 1c OOmmorce dos ani-
muux domoatiquoa, contonanl: la legisla­tion, la doctrine et la Jurisprudence sur In matidre, la ddflnition desvicca rddlilbitoiros, rcxplication ddtaillöe des reglos de Ilaquo; pro-eddure, un Formulatre eomplet du Ions les iides iii'cesxaiics et une table clironologlque doa Jugcmonta et arrois. 1 v. In-lü cart, ä ranttl.iisc. 3' (!clit. revue ot oor., 180?. 4 fr.
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I,AWOCAT, directour de ['EcüIo vflcrinaire
*^UMMtlllil
r.irrni les livres tpil tnancpiaisnt onccro't la nmlr-olno viH'M'in;iirfi, run dfl cfM\ dont le lio.soin se faisall 1c pins vivcineul scnlir (jtidt un Traito pi'atigt;)ue des Maladies des Betes a cornes. Los ouvragos, lurcette matifiro, do Ciaxf, et de Lafork sont dGDnis lon^-temna epulsna et il 6talt urgent do remplir lo vide qu'ils oot laissc.
I.e livre doot nonsannonron'i niijoiird'hoi la pid)li-eatioo est destine, nons en avons la eonviction, ä re-pondre ;Y tontes les necessites de la pratique.
M. Cnuzrii., i[ui s'esl cliargo do sa redaction, cst
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6 Librairie de P. ASSELIN, place de l'Ecole-de-M^decine.
do ToulOUBDi — \lt;nm-llr Oflaquo;t^wlolt;|ic rompnr^c lt;le In lrlt;lt;- laquo;Ion smiinaiiv lt;loineNlii|iioslt; suivic d'nii 0XpOB6 de la (#9632;onsiniciion vortdbralo du la l6l0, I11-8.
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i' L'Ago dos Animaux domostiquos, ',i Bgiuos aotros, avoo ojcplicatloa................ I r.O
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tquot; L'Anatomie öUmentaire, los Manlementa nt los Coupos do bouoherlo du
Bcouf, 10 flgwres, dont o colorldos........................................................ 2 50
!i0 La Ferrure du Clioval, du Mulot et du Bcouf, 5!) flguros noircs, avc)'. expliüatioa, 1 50
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(Hiaqiic tableati sc vend siparfontnt, el qumul it cst colic sur tolle, it coillc 1 [r, ilepliis.
n.ins les Tabli'imx synoptlqnos cl-deisus, s^al roprösentde, par des planobos trös-Sdiles ol ijnolques Ugnei do (i'\lr, K'.s falls principally ijiie cesTabloaiu out pour but dq inqtU'e on rolief. Dans (;laquo;'iix tin CUEVAJu cl du IluKUK, pom no citer qno ccux-li, mio ßörio do ögnros pciinct do compnror l'aniinal ä lni-menie dans los diireii.'jits ölals nu rajiatoniio pent 1c motitror. On lc vi.il niiliiit ä son squelotto, puis revMu de sos muscles, puis tievenu transporont, laissaul voir dans lonr plan- les viscrres, les vaissean.v üt les nerfs; puisenfui Taui-nial apparait sums safonno extöriouro, aussi lldölomont reprösonte ijne pussilile.
lirace fi cotto serie do dosslns, les porsonncs qni n'ont pas fait d'ötudos speriales de l'organisalion des ani-in,iiix peitveiit on prendre nno idee, et celles qni la connaisscnt se la romömorontlaquo;
des Tabloaux Joigiiont aussi I'ulilo ;'i I'agrdaLlo, car, appondus aux murs, ils on font 1'ornemcnt en memo, temps laquo;[u'ils instrulsoat coal (jiii les rogardont. Lour fttii, IrJs-pou deve, les met a la porteo de loutes les bourses.
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Anis vert.........................nbsp; nbsp; nbsp; 2 raquo;
Antimoinc cru.....................nbsp; nbsp; nbsp; 1 60
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; pu'vörisö................nbsp; nbsp; nbsp; 1 80
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; dlaphorötique............nbsp; nbsp; nbsp;7 raquo;
Arscaic blanc pulvüristi.............nbsp; nbsp; nbsp; 1 50
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; — — enpaquotsdelgr.nbsp; nbsp; nbsp;0 raquo;
Asa-fcElida......'...................nbsp; nbsp; nbsp; ft 50
Bales de geniiivre..................nbsp; nbsp; nbsp; raquo; 00
—nbsp; nbsp; de laurier..................nbsp; nbsp; nbsp;1 CO
Baume do copalm..................nbsp; nbsp; 12 raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; du commaiidcur............nbsp; nbsp; nbsp; B raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; de Fioraventi...............nbsp; nbsp; nbsp; 8
—nbsp; nbsp; nbsp; nerval.....................nbsp; nbsp; 16 •
—nbsp; nbsp; nbsp; opodeldoch.................nbsp; nbsp; nbsp; 0 raquo;
-ocr page 813-
Prix courant de la Maison Vquot; RENAULT ainö et fils.
9
lr. o.
F.nu distill(5o...............lo litrenbsp; nbsp; nbsp; n 30
—nbsp; de flcur d'oronger........ .....nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2 50
nbsp; nbsp;do goudron....................nbsp; nbsp; nbsp; 1 gt;
nbsp; de Rabol......................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;3 no
—nbsp; nbsp;dc-vio raniphrüo......... .....nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;350
—nbsp; nbsp;vulnt'inii'o.............. .....nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Ii 50
ficorces de meine de grenadier, le kil.nbsp; nbsp; nbsp; 3 raquo;
fillxlrcalinantoontr6leBCollqaegllabu,inbsp; nbsp; nbsp; nbsp;fl raquo;
—nbsp; nbsp; de longaö vle......... lo litrenbsp; nbsp; nbsp; 5 gt;#9632;
ElläborenoiretblanCipulvörlsä, le kil.nbsp; nbsp; nbsp; 2 so
ßnidtifiiic en poudre...............nbsp; nbsp; nbsp; 7 laquo;
Emplamp;tre de stivon campbrd........nbsp; nbsp; nbsp; 0 raquo;
Espfeccs Tolnörairoa........le kilog,nbsp; nbsp; nbsp; 2 raquo;
Kssence d'aspic....................nbsp; nbsp; nbsp; /1 80
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;do citron..................nbsp; nbsp; nbsp;70 laquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;do laviuide superfine.......nbsp; nbsp; nbsp;18 raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— lino.......,...,nbsp; nbsp; nbsp;10 11
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; do mentlic................nbsp; nbsp; nbsp;120 raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;do rue....................nbsp; nbsp; nbsp;2 '1 raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;do romarin................nbsp; nbsp; nbsp;5 2 laquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;do sabino.................nbsp; nbsp; nbsp;2.'i raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;do tiirebcnlliinc............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1 30
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;do tli.vm blanc.............nbsp; nbsp; nbsp;15 n
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;do tliym rouge.............nbsp; nbsp; nbsp;12 raquo;
ßther ncdlique....................nbsp; nbsp; nbsp;12 raquo;
—nbsp; nbsp; sulfuriquo...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;7 11
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— reolifiö.............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;7 50
Extrait d'absiNtlio..................nbsp; nbsp; nbsp;12 gt;i
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;dc belladono........... ....nbsp; nbsp; nbsp;2.'i quot;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;do Rcntiane.................nbsp; nbsp; nbsp;10 raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;do genitvre.................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1 CO
gommoiix d'opium...........nbsp; nbsp;300 laquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;dp jnsqiilamc...............nbsp; nbsp; nbsp;20 raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;do noix vomiquo...........nbsp; nbsp; nbsp;00 raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;qnlna molaquo;.................nbsp; nbsp; nbsp;80 n
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ratanbia sec................nbsp; nbsp; nbsp;CO raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;de Saturne................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2 raquo;
Farino do lin.....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;gt;, 70
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;de moutarde................nbsp; nbsp; nbsp; 1 20
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;do rlz pour cataplasmes.....nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;raquo; ho
Fenugrec ontler....................nbsp; nbsp; nbsp; „ 70
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;pulvirisiä.................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1 20
For rdduit par I'liydrogfene..........nbsp; nbsp; nbsp;in raquo;
Flour do soufro...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;„00
Galanga...........................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2 raquo;
Gcntiane entifcre..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;raquo; go
Gingembre pulvörisö...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;3 ,
Glycerine..........................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;3
Gomme adraganto pulvdrisiio ,........nbsp; nbsp; 20 raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ammoniaquo...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;7 raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;arabiquo blanche...........nbsp; nbsp; nbsp; 3 50
—nbsp; nbsp; nbsp; en sorte...................nbsp; nbsp; nbsp; 2 75
—• gutte.....................nbsp; nbsp; 20 h
Goudron liquide...................nbsp; nbsp; nbsp; laquo; Bo
lr. c.
Gulroauvo raolne.......... lo kilog,nbsp; nbsp; nbsp; 1 iiO
fliitta-|ierclia en plaques...........nbsp; nbsp; nbsp;10 •
Hniie d'aniandes deucest,a,,.......nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'1 raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp;do cade ordinaire...........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1 20
—nbsp; nbsp; nbsp;de cade de genövrler.........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2 raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp;de croton tlylinin............nbsp; nbsp; nbsp;50 raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp;ompyreuraatlquo............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1 20
—nbsp; nbsp; nbsp;de laurlor pure..............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;5 50
—nbsp; nbsp; nbsp;de pätrole blancbo...........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;3 laquo;
—nbsp; nbsp; nbsp;do petrole noire.............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2 raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp;de foie de mornc.............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2 40
—nbsp; nbsp; nbsp;minrralo reclilk'o............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2 raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp;do ricin.....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2 80
Hydriodale dc potasso..............nbsp; nbsp; 00 quot;
lode...................,......___nbsp; nbsp; nbsp;70 raquo;
oclures en general.................nbsp; nbsp; nbsp;70 11
Iptei en poudro...................nbsp; nbsp; nbsp;32 raquo;
Jalap pulvörisä...................nbsp; nbsp; nbsp;12 raquo;
Kermis mlntSral...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;0 raquo;
Laudanum de Sydenbam............nbsp; nbsp; nbsp;35 raquo;
— de Rousseau............nbsp; nbsp; nbsp;33 quot;
Liqueur utärlnc....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;o raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;de, Villatc.................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2 tiO
Lycopode..........................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;8 raquo;
Magnesie anglalse..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2 50
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;caldnöo..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;7 raquo;
Manne en sortes...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'1 raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp;en lanncs...............,..nbsp; nbsp; nbsp;10 n
Mercure cru.......................nbsp; nbsp;laquo;11 tours
—nbsp; nbsp; nbsp; fi la vapenr................nbsp; nbsp; nbsp;
Mlol de Bretagne...................nbsp; nbsp; nbsp; 1 raquo;
Muscades.........................nbsp; nbsp; 10 raquo;
Nitrate d'argent.........le grammenbsp; nbsp; nbsp; raquo; 25
Koix vomiques räpees...... lo kilog.nbsp; nbsp; nbsp; 2 raquo;
Ongucnt d'althna..................nbsp; nbsp; nbsp; ö 20
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;basllicum.................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2 /10
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;cliaud resolutif fondant.....nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;G 50
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;rontro les crevasses.........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;4 raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;contre les ardours..........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2 80
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;contre la g;ile des cbovaux ,.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;4 50
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;contre la gale des inoutons,.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;d 50
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(igyptiac..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;3 50
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;gris......................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;0 gt;lt;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;do laurier.................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;350
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;merenriel double...........nbsp; nbsp; nbsp;l.'i 11
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;do la mire................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;3 CO
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;dc plods..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2 40
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;populcum................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;3 20
—nbsp; nbsp; nbsp; styrax....................nbsp; nbsp; nbsp; ft raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;vfcicaloirc................nbsp; nbsp; nbsp;10 raquo;
Ongucnt vösicatoirc anglais,/(cnaM//.nbsp; nbsp; nbsp;2/1 quot;
Opium............................nbsp; nbsp;120 raquo;
Oxyde de for.......................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1 40
nbsp; nbsp; de unc....................nbsp; nbsp; nbsp; raquo; 50
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10
Prix courant de la Maison Vv„ RENAULT ain6 et fils.
fr. c,
Ojcyraol BoilUtiqna............1c litronbsp; nbsp; nbsp; .') 50
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;sinipli'....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2 75
Porchloraro de fer......... lc kilog.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;it raquo;
Pifi'iv divino......................nbsp; nbsp; nbsp; 6 ii
I'iluios en gänöral sur demando......nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;laquo; raquo;
Planlos aroiniuiiiuos................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2 /|ü
Poivrc blano.......................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ii raquo;
Poivrc long........................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(i raquo;
Poix blanclio.......................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;raquo; so
—nbsp; nbsp; nbsp;noire........................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;raquo; 70
—nbsp; nbsp; rfolno........................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;raquo; 50
Pommade oplspnetlquo vorte........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;7 raquo;
— d'Helmerlck..............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ti raquo;
Poudre d'aconlt....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;3 gt;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;d'aloamp;sdu Gap, dlt succotrlii.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Ii 50
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Mtrlngente de Knaup........nbsp; nbsp; nbsp;2 60
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;d'annäo....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2 rio
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;böchique...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;i\ n
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;cordiate....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;i bo
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;de belladono...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;;gt; .quot;i0
do digitale.................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;a 50
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;de nolx vomique...........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;u raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; (li'sinruclantc,...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1 n
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;dluramp;lque fondante.........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;3 rgt;o
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;d'euphorbe.................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;5 raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;de gontiane...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;i jo
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;do gomme arablque nraquo; 2....nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;a so ~ — _ 1,0 g____nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;3 20
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;do Riiiniaiivo..............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;180
—nbsp; nbsp; nbsp; d'iris......................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;3 „
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;purgative...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;it gt;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;do röglisse..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;] 50
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;do rhubarbo................nbsp; nbsp; nbsp;20 raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;do rue.....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2 so
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;do sabine..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2 laquo;0
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;do tanaisie.................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;:gt; laquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;do tan.....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1 jo
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;do valdrlane...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;/1 raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;vermifnge.................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;4 80
Pricipili rouge...................nbsp; nbsp;au fours
Quinquina gris entierraquo;.............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;8 raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— en poudre..........nbsp; nbsp; nbsp;10 gt;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Jaune ontior ordinaire,,,,nbsp; nbsp; nbsp;iu raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— — royal.......nbsp; nbsp; nbsp;1/, raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— pulverise — .....nbsp; nbsp; nbsp;18 .
nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;—^ — ordinaire.,.nbsp; nbsp; 12 raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; lOiigc ontler............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;20 raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— pulv(5risi5..........nbsp; nbsp; nbsp;32 raquo;
Rhubarbo do Chine................nbsp; nbsp; nbsp;10 u
Safran clu Gilinais.................nbsp; nbsp;115 raquo;
Salseparoilln couple................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;4 50
Savon vert..........................gt; 00
Pour ies spMalilds,
Scaniinonc'o d'Alop........ lo kilog
Soiglo crgot(S......................
Sei ammoniac.....................
—nbsp; nbsp;d'Kp'laquo;mi................ raquo; IIO ct
—nbsp; nbsp;de Glauber.....................
—nbsp; do nitre on poudre.............
—nbsp; do Salumc.....................
—nbsp; nbsp;do Sedlitz......................
—nbsp; duobus.........................
Seinen-contra d'Alop...............
S6a6..............................
Sirop antiscorbutlque....... lo litre
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ..... la boutollle
—nbsp; nbsp; nbsp;dMtlior............... lo litre
—nbsp; nbsp; nbsp;d'ipeca............... lc litre
—nbsp; nbsp; nbsp;do neipruii...............
fr. 120
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—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— ....... la bouteillo 3 0
Stapliysaigre entler............... 2 raquo;
nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;en poudre............ 'J lt;•
Strychnine crlslalllsöe ...le gramme 1 laquo;
Styrax liquide.............la kilog. 4 quot;
Sublimö corrosif on poudro.........an conn
Suli'aie do quinine,. Ies 30 grammes 12 50
Sulfure do potasse.. Telnture d'absinthe,
— d'alof'S,.,.
lo kilog
1 00
7nbsp; nbsp; nbsp;raquo; Iinbsp; nbsp; raquo;
8nbsp; nbsp; nbsp;raquo; 10nbsp; nbsp; nbsp;raquo; 12nbsp; nbsp; nbsp;raquo; 00nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
8 n
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—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;d'arnica...............
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;dc beiijoin............
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;dc canlharldes,!.......
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;do castoreum..........
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;d'euphorbe...........
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;do digitale............
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;de digitale ülliörec........nbsp; nbsp; nbsp;20nbsp; nbsp; laquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;do gentlano...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;8nbsp; nbsp; raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;d'iode...................nbsp; nbsp; nbsp;20nbsp; nbsp; raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;d'ipäcacuanha.............nbsp; nbsp; nbsp;16nbsp; nbsp; raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;de Mars tartarisee........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;8nbsp; nbsp; 11
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;do quinquina......,......nbsp; nbsp; nbsp;10nbsp; nbsp; 11
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;do rluibarbe..............nbsp; nbsp; nbsp;10nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;do valoriano.............nbsp; nbsp; nbsp;10nbsp; nbsp; 11
TerebcnUiine de Veniso.............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;350
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;clairo...............,.,.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 2nbsp; 40
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ordinaire...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
T6tos de pavots............. lo comnbsp; nbsp; nbsp; nbsp;4nbsp; nbsp; raquo;
'i'bti peril! fin............ le kilog.nbsp; nbsp; nbsp;10nbsp; nbsp; raquo;
— nolr..........................nbsp; nbsp; nbsp;10nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
TlnSriaquc.........................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;5nbsp; nbsp; raquo;
Vorl-de-gris pulviViso...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;önbsp; 51)
Vin de quinquina........... le litrenbsp; nbsp; nbsp; nbsp;4nbsp; nbsp; nbsp;laquo;
Vinaigre dos qnatre-volcurs.........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 5nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp;pyroligneux...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2nbsp; nbsp; nbsp;
—nbsp; nbsp; nbsp; slornutatoiro...............nbsp; nbsp; nbsp;5nbsp; nbsp; n
voir ä la page suivanU.
-ocr page 815-
Prix courant de la Maison Vquot; RENAULT ain6 et filsnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 11
DEPOT GENERAL DE SP^CIALIT^S
Sli TUOUVANT A LA llt-ME MAISONnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; r,lmnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;,laquo;,.
p' lo vöttTiuaironbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;pour It: public
Bftums UBtringent lt;ie Torrat contrc le piiitin........... la liontoillo
—nbsp; nbsp; nbsp; Fleurot ftlnä...................................le flacon
Crime de savon gulfuroux ilc A. Mallard, contro 1raquo; gule des moalaquo;
tons...............................................lo kiluK.
Fen aii^lnis lt;1(\ Lslone.............................. lo boutellle
Fcu fr;iii(;ais dr .1. Olivier......................................
Feu hongroia de Ghastalngi.. ...................... la bouteillo
Fcu i'i;solulif de Uenault, remplapant U e.'iiiterisalioii ;\ cliuud. le kil. —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;la bouteillo
lluile sinapisee et V(5sieanln de Minot ..............le llacnn
Liniment randaut de Renault...................... la bouteillo
Liniment Doyer...............................................
Liniment Goneau..............................................
I.lquoiir Ignde de Cabaret......................................
Mixture de Lefebvre..........................................
Onguent antldartreuti d'Aubln, centre les dartres robollca du chcval et du cliien................................... la boite.....
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— — la demi-bollo Onguent vesicatoipe anglais d'Aubin, ronge ou bnui, la bolte......
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;........ la deini-boite.
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— anglais du doctour James.....lo pot do 1 once
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; — anglais do Renault a!n(5............. lo kilog.
Phdnol Boboeuf...................................... le llacon.
Pommade de Martin Cbapuis........................... lo pot.
Poinmade autidartrcuso pour los clnens, do Cbaslaing.....le pot.
Poudre adoticlssante i 1'aconit, do Renault, le paquet do 10 doses
Poudre do Hemmel centre la maladie des cliiens........ le paquel.
Poudre poctorale k l'aeonit, de Martin Gliapuls,. lepaquet de o doses.
Poudre pectornle de Recordon.......................... la bolte
Poudre do Watrln...........................................
Provcnde liygieniquc do liriand.........................la bolte.
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; — ........................Ic paquet.
Ri5g(5nOratour Tricard, pour les cbevaux courounes...... le llacon.
— — le (louii-llacon, Savon snlfurcux do A. Mollard......................le morceau.
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— pour cliiens............le morceau.
—nbsp; nbsp; au goudion R D pour usage viUerinaire..................
Topiquo portugais do cbez Jioussel..................... le llacon.
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Terra!, centre lo farcin......................... le pot.
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Lacaze, contro los cors.................................
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Vautier, contro les insectes............................
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AVIS
Los demandes norabreuses do noire OiiKiient v^sientoire miKlaim qui
nous soul faites nous font croire que cct onguent procure aulant de succes que celul de James, donl le prix esl d'un tiers plus eleve.
II en est de menie de noire Flaquo;laquo;i #9632;#9632;laquo;#9632;Holuiif. qui 1 empiace avantaseusenient lous les resolutirs connus. Nous les reconnnaiulons l'un el Taulre h MM. les veterinaires.
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1*01:1. — Ito.infnnp dl' velarinaircs qui veulont sasavor des sjidcialih's nous font dps dfrnnnrlcs borniai i 1111, ilom ou trois articles, 11 nous rst impossible ilVipolicr FHMCO d'aussi jiclilf.s quautitcs. Lc port, dans ce cas, demenre done ä la charge du destiaatairo.
-ocr page 816-
li!
Catalogue d'Instruments d gt; Chirurgie de SALLES.
CATALOG UE
D'INSTRUMENTS raquo; Clllll
VETERINAIRE
Ancieunc Haison MERICANT
SALLES, Successeur
lAiiiiicwr D'lNSTKlMEHTS DK r.iuiur.c
Parilaquo;, lioMlevard
Fournlssouv do l'ficole vötdrinalre d'Alfori
II! YDTDIllNAII'i; BT COUTELLBIIIE 1'INE
Salnt-niavtln, raquo;3,
, du Mlnistbre de rAgrlcuItiira oi d'£coloB
;6res.
oiran
Instruments d'abaltage ot do contention.
II.nbsp; nbsp;c.
BiltravODsect; complots, compr. Ios4 entravons,
le lacs avec ckalne et la plate-longe, BOnbsp; nbsp;
I'lntravoiiH avecsys. ä vis, pour a6sentraver. bbnbsp; nbsp; laquo;
— )os monies, capitoiinäs......... 60nbsp; nbsp; raquo;
KiitruvoiiK uiiKluis.iui'MK' composition que
Panseraents.
I'inccraquo; ä aniioaiii ä mors oioisos..........
Glseanx courbo do................. ;i su a
— dinil do.................. 3 so
laquo;onrtlaquo;1raquo; I'annelcos aclep..................
oiilo
raquo;iii d'eniravuiiH (ou porte-monsque-
Ion), [quot;'nr mainteuir les #9632;1 piods nMiiiis sans ii'imuI. Getto clei s'ndapte :quot;i Ions les
sysUmes d'entravons.......nbsp; nbsp; 8nbsp; nbsp; raquo;
BDiraTons senllaquo;, les i..................nbsp; annbsp; nbsp;laquo;
I'liilc-loiifir mi mnl.............. ü ,, .1nbsp; nbsp;ISnbsp; nbsp; #9632;
#9632; .;n-s on oorde avec cliaino................nbsp; nbsp;IS
— en cordo avec doiülle pn for so fixant ;quot;i
I'entpavon,........................nbsp; nbsp; nbsp;raquo;inbsp; nbsp; laquo;
CopolC d'abatlage........................nbsp; nbsp;vinbsp; nbsp; lt;
Traverse en bois, avec entravons aux bouts.nbsp; 20nbsp; nbsp; laquo;
I,loraquo;! Fnmigatoire.........................nbsp; nbsp;IBnbsp; nbsp;
#9632;lilipo-i.iiKKo do MM. Raab el Lunel......nbsp; nbsp;100 #9632;
Collier A cliapclci en bols..............nbsp; nbsp; 3nbsp; nbsp; '
Apparcll vi)|iiii pour malt, lea tanreaiunbsp; nbsp; #9632;nbsp; nbsp; Apparcll NiiM|M'iislt;'iirlt;li'M. nuplossls,
pour enlever, conclier el ferrer les chev. mecli.nbsp; nbsp; *nbsp; nbsp; raquo;
i.icoi lt;!(• force.........................nbsp; nbsp;isnbsp; nbsp; #9632;
.%|gt;lgt;areil a siiiaplsiiic...............nbsp; nbsp;isnbsp; nbsp; raquo;
Voise h potcnco pour eiiovanx.......nbsp; 28
Incision.
#9632;ilstourl drnii on convexe A coulant, man­che en I'liillo..................nbsp; nbsp; 3nbsp; üo
nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; — — moilMo Mirlcanlnbsp; nbsp; nbsp;inbsp; nbsp;BO
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; — — oc'iilloou ivolre.nbsp; nbsp; Bnbsp; nbsp; raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; — — simple.........nbsp; nbsp; ünbsp; nbsp;n
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;serpette on a I'anglalso a coulant,nbsp; nbsp; 4nbsp; nbsp; #9632;
nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; — — simple a lout,nbsp; nbsp; nbsp;änbsp; nbsp;7B
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;liontoiim; A coulant..............nbsp; nbsp; .1nbsp; sti
rlseaux viitoi'in.Oros coiirlio i:s..... ;i !,ii anbsp; nbsp; 4nbsp; nbsp;gt;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; — ürnil de....... 3 BO anbsp; nbsp; nbsp;tnbsp; nbsp; raquo;
Suture.
Aloulllcsä siiluro, varieos do lornios.......nbsp; nbsp; nbsp; laquo;nbsp; /.d
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— pour la hernje.........nbsp; nbsp; #9632;nbsp; no
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; i bonriloiiiiots i manche liio.....nbsp; nbsp; inbsp; bo
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; — ä coulant........nbsp; nbsp; nbsp;bnbsp; nbsp; raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— moflolo Merioant..nbsp; nbsp; 5nbsp; nbsp; . porte-aigulllrraquo; ä suture de M, Delafond...nbsp; nbsp; 7nbsp; nbsp; . laquo;erre-Uueraquo; do differeutraquo; modijlts, la piico,nbsp; nbsp; 1nbsp; bo
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; iiiaillo
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; bougies en gomme...............
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— n'il anx tlonx rttiönlUiJs,. ^raquo;palule ä pansement do M. Imlin,......
Ponction.
i ideal I iinnr Ic iniiion..................
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; —.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; — syhlonni rrnliant
danslo manche,,
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Dour lo lonniis.................
d'essai droll de...................
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; d'essai courbe...................
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; oxploratenr de.................
nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; pom- k ciiviini, tlo M, Cliarlier.,,,
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; conrbc pour liyo-vorlebrotomie..,.
Saignecs.
I'llllllllie. Klui livo biilllo a I lamo.........
10nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
cnbsp; nbsp; nbsp;laquo;
4nbsp; nbsp; nbsp; raquo;
4nbsp; nbsp;BO
3nbsp; nbsp; i
14nbsp; nbsp; .
Etui rivr linlllo oil I'll niivio ä .'{ I. £tuiouv,,inaotbebafOe,kOB|lelltl i lamo
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— ;'l 2 laiili's. lilni — _nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ;; _
i platino a I lam..........
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ä S la mi's.........
de poche, a 1 lamo..............
B 4
lb
8 B
pour chiou I
a ri'.s.soi't, otni liufllo.
ivoaa modMcsc gradnani a toutca dimensions....................
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ä salgnev au palais...............
TlirriiioiiiHre pour constntor la ohaleut
lies animaiu............
Lanceltes v6Wrlnalres, varies do formes, Ohamp;sses lnifilo, la [lieoe........
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; pour oliien....................
nfllon a saigner, so divissant..............
nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Atiso roulianto ,.........
nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— büffle....................
lraquo;orle-laquo;plnglM do M, Gounlon............
Kplogles d'aciei trempä eu rcssort, la oaut.
-ocr page 817-
Catalogue d'Instruments
fr. c
Oauegt;iptn0lfli 'i11 Mi Banjatoln..........nbsp; nbsp; ünbsp; nbsp;raquo;
Coapo-Oplnilelaquo; models Märieant .........nbsp; nbsp; .1nbsp; nbsp;
iilt;viuai(iiiiciic de M. Uolafond...........nbsp; nbsp; SOnbsp; nbsp; nbsp;
nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; crnti'gt;imal iln .M. Gotlll., ..nbsp; nbsp; nbsp; unbsp; nbsp; nbsp; iraquo; iraquo;oh ilr #9632;''Iuiiiiik-, B'adaplant snr le corps
il(;s hull's pour frappöi ;ivoc la liiain. \ ! (I
1*01 ä saignäo Ri'atiue..................... \ 50
Corde isaigneo ile M. lioaulils............. 1 SO
Seton. Aieullle scton, ä piamp;oei................. t r.o
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;i — ................ S laquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; — i IViiwule.............. s i
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— gulne an mötil pour pro-
t.cgorta $olntü(eHpliis).nbsp; nbsp; \ n
nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;--#9632; k nianrlie...............nbsp; nbsp; nbsp;li •
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— pour chion...........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2 50
•raquo;anse-sClou on acier.....................nbsp; nbsp; i BO
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; an baletuo! do...............nbsp; nbsp; .'i BO
Ruliau a scion, la plica...................nbsp; nbsp; nbsp;I 7:;
Bouclemcnt. tnni'iui ii datnoura pour tauream......... b raquo;
nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; — ä i-i roil...............nbsp; nbsp; nbsp;7nbsp; nbsp; nbsp;d
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;,i double vis, sans operation...nbsp; nbsp; 7nbsp; nbsp; i
nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— mouehetta ä vis.......nbsp; nbsp; nbsp;7nbsp; nbsp; nbsp;i
VTOCOrl pour la pos(- this aunoanx.........nbsp; nbsp; nbsp;ftnbsp; nbsp; nbsp;raquo;
ArnialurB da baton conduclour........... 5 raquo;
Instrumentspourlcs operations do pieds.
ui'ih'Ui-, ä clou ill! rne, main-lie rivij....... 2 Bo
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; cbSnna virole........... i IB
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— formanto; mancho buffle,., (i raquo;
nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;slmplo ou rugine, mancha rive.... 2 50
nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; — cliinc a virolc... 2 7:i
nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ä javarl, inamlic rivö............ 2 BO
nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; — elii'iio a virolo,.. 2 75
nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ä piip'iro. manclic rivö............ 'i SO
nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;_nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ehi'iioä virulo... 2 7'.
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; amp; enclouure, manclie rive......... 2 50
nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; _nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; _ eliimo avii'ulo. 2 7ö
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Ibloimas, de M. Charlier........ 2 IB
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Legris........................ 8 75
I'vnllllaquo; laquo;le gauud i drolto, i gaucho, on
double manche rive.. 2 riu
nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— mancha 6bön0 ä vlrola., 2 quot;li
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; — Iriinante.iiianelieen bnflle. 0
#9632;•ciiiiK! laquo;ic sange-reneues a drolte ou a
gauche, manche ä virole.nbsp; nbsp; 2 7
lt;;oiii|c pour la corno et los os.............nbsp; nbsp; 2 7
raquo;•hu r a dants do sourls.................. 3
— ä sontler les pit'ils..................nbsp; nbsp;12
laquo; rloiii' A javart mancha j virole.........nbsp; nbsp; 2 5
filan iMieiieastelcni'do M Defays....... 98
nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; modale Märicant___ 32
oilaliili'ur das talons, do M. Jarrier....... 20
E5a|)laquo; ä bleimeSj (Ic II. Cbarlicr..... i BO at 6
i.äve-8010............................... i
Slylel passc-meclie pourjavart, do M.Gucrra*
pain....................... -
fl'noilfrliouc pour la IVrriire, lo kilogr..... hi
SorlnOQCB ä Injections do......... l raquo; el 2
uanitrcB raquo;•raquo; Mpatalea pout I'appllcation
lie la gutta...... 2
( ouiriiii anglais......................... 2 ii
BOIto * balll on gutta avoo roblnel........ 60
VatllO-COmO pour les pieds lie bcniils..... 20
Seimes
PlQCO A st'lme de M. Vacliette, pour
placer los agrafes.. 22 et 25 1
—nbsp; nbsp; nbsp; le eantere pour laire Tem-
placement ties agrales...
de Chirurgie de SALLES. lit
fr. c.
Agrafeii la doimine..................... 1 raquo;u
UomprcsftSiiP du sabot pourrapprtlossaimes* • '
Vrillepuur barrer les sennes............... 3 Ü0
Breuvages et Bols. nriiions A breuvagaa en euivre............ 311 gt;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; — en ler-blanc......... 22nbsp; nbsp; raquo;
#9632;Irlilons a breuvages ile M. Colin, prnjee-
tant leliquida...... 1nbsp; nbsp;
IMlulltre de M. l.ebas.................... 8nbsp; nbsp; raquo;
nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; lie SI. lull in................... 12nbsp; nbsp; nbsp;0
nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Ä ressort, moilele Mericant...... 22nbsp; nbsp; nbsp;
Vessie.
ttoiide pour la vessie, lissu simiile......... S laquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; double li.ssnetliouti'enforce. 8 •
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;—- da Brognaz......... 14 #9632;
nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; en inailleeborl, ponrvaebe et jiiinent. II n
laquo;ianlli-in ile simile en balalne............. 2 *
SOUdM el lraquo;OU(lU•raquo; variees it gros., de I l)U ä i #9632;
Hernies.
#9632;#9632;laquo;#9632;riiloloinc do M. Dunley................nbsp; 22 •
#9632;llhloiirl-lieruiolomc ill' M. Colin.......nbsp; nbsp;12 lt;
uimou 1 i-hiinioiiih' a conlant...........nbsp; nbsp; 4. 50
#9632;•Inclaquo; ile II, lli-nanl iiour la liernieombiliealenbsp; 2b •
nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ile .M. Marlut - —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;12 , iiiiinlle pout la suture lie la Inrnii;.......nbsp; nbsp; nbsp; gt; !,o
Instnimcuts a dents. pas d'Ane i vis........................ 30 #9632;
nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nouveau moilele ä mors mobile,. 3,'i o
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;pear chion.................... 20
iU'linssriir ile M. Ileynal, pour ecarterlcs
Jones at la bonelie......... 12 raquo;
fief de Oatengeet, se ileniontant et munle
de .1 ctoohets....................... si,
—nbsp; nbsp; tie Qarengeot, avolaquo; iigo conductrlce
ponr faire mameiivrer le crochet, moilele Merieant................. 4|i #9632;
—nbsp; nbsp; lie M, llelamarre ponr le.s dents Oadnquo
#9632;in ohoval do, irois a qnatre ans...... 30nbsp; nbsp;gt;
navier da .M. Plasse...................... 40nbsp; nbsp;gt;
Davler-clef da M, Boula]................. 5laquo;nbsp; nbsp; .
naliol odontriteur ile Urognaz............. 28nbsp; nbsp;
nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;de M. Charliei.......... 28nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; modele Merieanl......., Jgnbsp; nbsp; ,,
laquo;Cealciir ponr la resection des dents, par
compression................. ,15 ,,
RApcs Si dents........................... raquo; i
nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— nouveau modeli............. n raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; monture recevant 2 rapes da ditl'e-
rents inodeles.................... 18 raquo;
t'OUdcraquo; a herds latdrauj 1.....reviier la diivia-
tlon,,.......................... 12 #9632;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ä nianean........2o raquo;
Davlcn pout inotslves, drolt ou courbe,,,, 10 raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ponr iliien..................... \ laquo;
OOUpe*deill8 pour la l6sactlon des incisives. 3b laquo;
Instruments pour l'extractiou des dents
DE M. i.i.i;i:i.i.i]:ii.
iraquo;iis d'ADC a double poiguei! amfus mobile
garnis en rnir............... .jo „
Pllico Ä extraction ä vis ct volants......... 85 r
Tlof rocavant 4 supports vari6s do forme
id degrosseur pour faire bascnler la plnca. 8 n fecaricMangilQ pout dcattet la laogue pen­dant I'lipiralion......... 8 .
COnpe-dCUtS ponr la reseetion des ilcnls 1110-
lquot;iii(ii a anneaiu pour culcver les ilents .'a-
duques.......................... 30 ,
-ocr page 818-
14
Catalogue d'instruments de Chirurgie de SALT ES.
Metöorisaüon, (Esophago.
fr. c.
'I'rocart pnnr la imnction raquo;in rnincn........ 8 raquo;
__nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;du tnouton....... 6 laquo;
— de M. Charller pour lo cffioum du ohi u #9632; #9632;ondeawopttagleiuiepourb(Bu(,on c. avelaquo;
limiis en corno.laquo;, lo __nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; pour moutmi...,, 10
dontlo laquo;uHa pour bfflaf.................. ll1 raquo;
nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; pour mouton................ fi #9632;
ItCPOIMSOimsoplMtlenen balalno.so ilc-vissant aaSpiocoa pnur rdfoutor los corps (HlMiigi'rsar-rete daus l'aiso-pbage........... 18 •
liiHtoiirl a lame oaobiepotir #9632; omi ryotomio. '#9632;gt; raquo; ••(•stiulrp eu caonlchonc pour .•aclic........ 12 gt;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;pour hreliis...... Ii •
soiiilrg trayciiiCB on ivoire, tea iinatrc... 6 #9632;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;en maillechnrt, les qnalrc ii raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; en argent, les ijualro... 8 laquo;
Tracheolomie. Tubes i deraonre de M. Traibot........... 12 gt;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— a davelle inoliilcile.JI.lleynal 12 raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— do Jl. VaclielUi ............ u .
—nbsp; nbsp; nbsp; provisoircs, varies de formes...... -1 a 8 n
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— avectroeart,clo.M.Rcynal. U •
Brlgnedilatatrlce de.M. Vachette,pourop^ror
sans aider....................... 3 raquo;
Trepan.
Arbre do trepan avec pyramide et conronne. 40 raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp;^engrenage, tnodöleM6ricant,servant
liussi de porlc-lorelSjpourpercerles os. 45 raquo;
nnnlDe poiutne.......................... 4nbsp; nbsp; gt;
Conteau lonttculairo.,,,.................. 4nbsp; nbsp; raquo;
Rievoiolro double........................ 3nbsp; so
Tire-fond i annoan....................... 4nbsp; so
Tröpliiuv avec conronne.................. SOnbsp; nbsp;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; tranohante de M. Gbarlier pour
l'ablaüoii des cornes des jouuea
bailors et des veaux........... 10nbsp; nbsp; raquo;
Vrtlled'essai pour l'oxploration des sinus.. 4nbsp; 80 Amputation.
Coupe-qneaes, monti en bois............ isnbsp; nbsp; raquo;
—i branches on for........... 32nbsp; nbsp; #9632;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;pour chion................ 20nbsp; nbsp; laquo;
nrOlc-onencB........................... 8nbsp; nbsp;
Plnees llmltallveB pour couper les oroillos
descliiens, les deux.. ,. 9 laquo;
Ude ä amputation, 2 lames do ilitlercntes
largeurs .................. 18nbsp; nbsp; laquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— petit modUe...........12nbsp; nbsp; #9632;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— a chains................ 20nbsp; nbsp; laquo;
I'lncc laquo;'laquo;upp-liol pour la resection des os.. 18nbsp; nbsp; gt;
B'iiu-c ix ligature et ä torsion d'arlercs...... 7nbsp; nbsp; gt;
—nbsp; nbsp; nbsp;ordinaire ä dents.................... 3nbsp; nbsp; raquo;
Cncbe-oreillelaquo; pour chiens............... 1nbsp; nbsp; nbsp;gt;
Injections, Douches, Lavements, Irriga­tions.
Seplnoue ponr Chcval.................... 18nbsp; nbsp; raquo;
avec trocart i roblnet, piuir injec­tions iodiies, de M. linerin...... 22nbsp; nbsp; raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; avec trocart ordinaire........... 12nbsp; nbsp; m
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; bout, en caoutchouc avec trocart. 22nbsp; nbsp; gt;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ä lavements pour cheval........ IBnbsp; nbsp; i
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;moyenne pour plaios............ 7nbsp; nbsp; raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;poiir le javart.................. Inbsp; nbsp; raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;en caoutclionc. 3 et 5 raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; liishm ell Cllil', . . 2 n ä injirtionssons-cntanees, niodcio
de M. Colin................. 30 lt;
Serlnooe Pfavoi, maillccbort........... is laquo;
liiKoiilioirätraii^rnsionot injection dc liijitiile
dans les veincs............. 12 raquo;
Tube do M. Hey, pour injections nasales.... 10 raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; on caoutcnono pour irrigation ,, le kil. 10 #9632; Ilaccords droits el liil'nrqnes pour rennir le
caoutclionc. ................ raquo; #9632;
Lithotritie.
TenellP broyeiiHe de M. Dmiley......... 40nbsp; nbsp;
#9632;irlHP-plfrre ä levier, de M, (iuyon...... 168nbsp; nbsp; raquo;
•raquo;lii'culuin iln ini'nie...................... 30nbsp; nbsp; gt;
Tenelte pour la oystotomte •............... 20 raquo;
Cautfires. COUltre ontollalro..................... i raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; en pninte.....................nbsp; nbsp; nbsp;2 #9632;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ;l pninte penetranle............nbsp; nbsp; 2 n
_nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;a olive.......................nbsp; nbsp; 2 50
_nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ii la gantet...........,......nbsp; nbsp; 2 50
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; lifiileiiueiic...................nbsp; nbsp; 0 raquo;
7 gt;
(mi Jone.
KxlracU'ur des corps etrangers dans rmso-phage, faisant sonda et ropous-soli cBsophagion............. 30 •
Castration du cheval.
Plnce pour raquo;errer los oassBam............. I* '
__nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; _nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ä crcinailli'ic,. IS gt;
i'lmi poiiv Ic niöiue usage, pour opihrr saus
aide................................ '* •
PlUCeftdo M. BoynalpourlacaitraUon par tor­sion av-rc oiriiKiilli-rc, Irs dom___ 3-1 •
_ iietii modeln pinirla castration dos
porcs ßt pexits anlmaux......... 32 t
iMiiocs-usilpraquo; de -M. ilcauliis, poor opiror
la torsion sans aido........ 60 u
iraquo;liioe ä daux branches, pour la castration
parloten........................ 18 #9632;
_ dflM. lliiarl,quot;i 3 branches, pour la cas­tration par In foil, en acfor........ 80 *
CaKHcaiix Ivlsenaciev, do M. Magno, pour
agneaus........................ 8
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; pour böliors 12 d
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— — pour taureaux. 16 n Casscaux on boiraquo;, sur 3 grandeurs, la piece. raquo; 3u
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— courbo, la piece.........nbsp; nbsp; i #9632;
#9632;llslourl omvexe pour la castration........nbsp; nbsp; 3 80
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— pour les poroalaquo;,........nbsp; nbsp; 3 n
Alflullleraquo; pour los poroa..................nbsp; nbsp; ' ;,quot;
I'liioc f laiix pour casseam boia..........nbsp; 10 lt;
••luce raquo;ranll..........................nbsp; nbsp;-i' '
laquo; asscaii\ ä tonii I.......................nbsp; nbsp; ' quot;
Castration des vaches.
I'ROCOF. DE II. C1IAUI.1ER.
Jnbsp; nxu'iini'ur vaginal.
1nbsp; iMiice ii torsion.
Inbsp; nbsp;lraquo;jiirtt deolseaux :i tranclianl liinitc.
1nbsp; nbsp;ItlKloiiri serpetllaquo; i\ coulisse.
i nointler,
La VPOUMe contonantrapparoll.
I'lloCKtui Igt;E H. COLINlaquo; 1 lraquo;iiiplaquo; ä torsion se deinontaut, ) BUtourl convcio avec curseur. 1 Plnce limitative a anneanx. La iioliv contenant I'apparoili
Parturition.
Croclict articule, poinln.................. 8 a
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— imnisse.................. 8 raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;poinln liso....................... '' •
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;tnonssa...........................' quot;
Portc-corde dtpli....................... 8 #9632;
-nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;coftrhe...................... 8 .
nepouBsoIr............................. 8 d
Muniiirc recovant l crochet ot l repousaolr
artlcules....................... 211nbsp; nbsp;raquo;
Apparcll pour opGrcr la traclion dans 1c
vclage .lilTicile ................ laquo;nbsp; nbsp; raquo;
#9632;irassaril pr6servateur on caontchouo...... 6nbsp; nbsp; laquo;
Forceps ponr choval..................... JOnbsp; nbsp;'
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; pour cliii'n...................... 18nbsp; nbsp; #9632;
Plnce i iiniLint do M. Wtbert (pom- I'ao-
conclienieiit des petites espeocs).. raquo; raquo;
iiv-iciiiiiimc do M. DelamarM........... 22 #9632;
-ocr page 819-
Catalogue d'Instruments
fr. c.
i'urie-iiltrulo avöo pläco on argont fin..... S 25
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; avso plooo on plfittno........ 7 #9632;
Ablation des tumours. üoraßeur line.iirpilc M. GliassatgnaO)ntd.MÖ! BO #9632;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; — avao cliainc do reoUange. 60 raquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;patu inciciöii!................... 40nbsp; nbsp; laquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; porraananl, de M, ftoynal........ usnbsp; nbsp; '
(crrc-iKKiid irocherj.....f potitos tumours, linbsp; nbsp; raquo;
icratour pour peUts animani............ 3;gt;nbsp; nbsp; raquo;
Tenotomio. roiiDiomi' ilroit a ponotion................ S SO
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; eouoavo uioussQ................ 2 mj
Anas.irquo.
iiolcM'urs dos aasouni,deM, I'raujio, les 2. 1 raquo;
iptonluiiu ooiauxilos dooi,,,,,....... 18 •
Perioslotomio. I 4'iKaillc pour inolsor la poaui
#9632;IlKlOUI'i II \0. 1 I'Ol-iOHIOtOIIIlaquo;.
; raquo;MHiiiio coiuboa dontuno houtonn^o, so
tuntilaut Mir uiuiiauclio ä couiisho. I.il iluKc cuiitoiiaul lo tout,
Inoculation.
ilgullle Mnoculer.......................nbsp; nbsp; nbsp;1nbsp; nbsp;la
Lanccuo - cannalöo...............nbsp; nbsp; nbsp;1nbsp; nbsp;7.1
ram A InOcalatlonportantraiguUloollaliiicoUtnbsp; nbsp; 4nbsp; nbsp; gt; I.iUICCUt! gradufie, ilo M. liolaloml, avoo
Spatulfl oauuolri;................nbsp; nbsp; nbsp;Snbsp; nbsp; nbsp;n
l.'itlul loulVi'inaul la BOlldo it la spatoio.....nbsp; nbsp; nbsp;Inbsp; nbsp; nbsp;gt;
I'llllOM on vorro pi'iir laciiu.si'iv.iliiviins. lo ci'nt.nbsp; nbsp; nbsp;Jnbsp; nbsp; nbsp;laquo;
Appareils ä marquer les moutons et les boeufs.
I'luce cmpoilo-iiii'.'cc..................... 18 •
—. jtcadfanpourmarquor parletatouago. Du * — ä couipostoiu' ['inn' marquer par to tatouage, aveo 3 series do chtlTres ol ac-
cossoiros. l.o touliiaus 11110 lioiti!..... iOO raquo;
Cos pinoos sont adopters par lo .Miuistöro da L'agriGulUtro pour marquer los animate prl-nea dans los ooncours.
Tonte ct pansago.
rondcuscK tons systomos......... do IS a 2ü 11
llsoaiix a i hus.,.quot;....................... 3 1
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;a liniilre, do............. 4 BO ot b BO
Pelgnes i londce, do..................... i gt;
Brüloll'raquo; simples, de.............. 2 BO et 3 •
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ä ri'hiiiot....................... (i 1
(ouksiiix ik clialtMir, viiios............. 4 .
(iirc-lilcils simples otii martoau...... 1 a i gt;
Btrliie.................................. raquo; raquo;
Hippometre.
rolse ft pbtiDbce pour ohovani.......... 28 •
I amtOH lii|gt;iiquot;iquot;'oiii((ult;'^ a potonco. 28 a 35 • ~ ä liuuitlii rallougo pduvadt m. 'imtt. 4u 1 lluhaiiilolliiiiiliallo.aiiii'.Mii'i'i'los Iju.'iils, pour
en savuir lo poida............... 2 2'j
Plossimötro. I'lossimtMi'i's on ivolre, avi'o niartoan niail-
lecbort; garoi on caoutcbonolaquo; 12 raquo; —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; oubulllonbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; __ 10 raquo;
Stethoscope.
SlOllioscopc on bols ilocoilro............. 2 50
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;on ebone................... 3 raquo;
Instruments d'autopsie.
(nnleau a autopslo^e............... 2 a 1 gt;
Ncllaquo;raquo; Bt dos uioljiloj oiuq lon^uours,..... 0 ,\ 12 b
I'OHlOIOIIK*.............................. 10 raquo;
llartCau mancbe en for L oroohot.........nbsp; nbsp; nbsp;7nbsp; nbsp; #9632;
#9632;tarlilloinc a ipaiiloiiiont................nbsp; nbsp; nbsp;inbsp; nbsp;
' isi-auv ontirotOmes.....................nbsp; nbsp; nbsp;Cnbsp; nbsp;
lalssc on ohiiic rtiil'oi'inaiil lo tuul........nbsp; nbsp;15nbsp; nbsp; a
de Chirurgie do SALLES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;lo
Instruments d'anatomie.
TBOUSSE DE DIUSCTION, MODELE DE M. liOllDAUX.
fr. C.
5 Si'uliicls vaiii'sde [ormea a I 25......... 0 25
1 Ltve-deraie..........................nbsp; nbsp; 2 •
1 (iiiettn droil...........................nbsp; nbsp; sect; lio
1 i'liicc a dUseolion......................nbsp; nbsp; nbsp;a 50
t Bi'lgne po utuu........................nbsp; nbsp; nbsp;1 so
t Tuhc iiiMifllalonr.....................nbsp; nbsp; nbsp;I 50
1 Stylet..............................,,,nbsp; nbsp; nbsp;. 75
1 ilubiin niotiiipiM......................nbsp; nbsp; nbsp;#9632; |5
lid TronuA en chagrin..................nbsp; nbsp; nbsp;7 gt;
Dissection microscopique. S Nrulpels lius..............,............ 3 is
1 Palpe de cUeausdralts............... 2 so
1 i*liHgt;e a mors 11ns......................nbsp; nbsp; nbsp;igt; 50
1 #9632;'.i'Diik' a manohe......................,nbsp; nbsp; nbsp;2 50
1 Aiguille It manche.....................nbsp; nbsp; nbsp;1 so
l.a Troussc............................'nbsp; nbsp; nbsp;0 1
Forrure.
sooiiurs ä crampons pour la ^laeo, la gar­niture oompusoe do quatre socquos pour
les 1 plods.............#9632;........... . ,
l'raiii|ioiis d'aoier de rochange, (out tocquss,
lO Cl'llt..........................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Mnbsp; nbsp; nbsp; nbsp;
noutolr noier fund........................ 5 •
lliiii'linir...........................'quot; 5 ,
TPlcolse, do..........................kquot;i 8 .
BIO{|IIO-|gt;ilt;'lt;lH............................ j .
Gontcau an ulals........................ |
#9632;l.tpr de maptSchal.................
PiUCO tlri'-cluus....................
laquo; hesse-clons...................... .
SaCGClie do maioolial................
Ferrellcr tout aoier, le kilns.........
CaoiKcbouc pour la tenute, le kllogr. ii'oiissi' ä ferrer pout contenir les lastruxa. de lernire.....................,
Ferrure de M. Charlier.
Bontolr it guide poutfatreromplace, da far, 6 • ncneite a guidenbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; — 3 so
#9632;rlCOise a mors eiiiidis...................nbsp; nbsp;12nbsp; nbsp; #9632;
Rogne-pled clovatoin....................nbsp; nbsp; nbsp;4nbsp; nbsp; #9632;
lirocbolr liger .........................nbsp; nbsp; nbsp;5nbsp; nbsp; gt;
implaquo;- canoe pour ajueter los IVrs ä fruid....nbsp; nbsp; nbsp;*nbsp; nbsp; #9632;
TR0USSES.
II y a dos troussos do 8 ä 24 places. Miles variont dans lour composiliou, commedans lo prii, par le plusou inolns do luxe des Instruments. Void lo prii dos Troussos goiieraloment dnuaiidces:
Trousse n0 1. Dllo serviette, composoo, do S intli'iiiuenls,
......iches cliinio rives, 2 aiguilles ü suture,, 25 •
La trousse vide............................ 5 gt;
Trousse ir 2.
Composec tie 9 instruments , grandeur ordinaire, mancboa ölicno ä vlrole, 1 lancctle et 2 aiguilles ä suture.................... -in t
La trousse vide............................ 7 50
Trousse 11quot; 2 Ms,
Coinpusec de 12 Instruments............... 48 •
La trousse vide........................... 0 •
Trousse n0 3.
Do poche, composoo de8 Instruments da petilo dimension, manches äbbne ä virole, 1 lin-
celte ol 2 aiguilles a suture............... 3n raquo;
La mfinie avec manches on Ivolre.......... 4s u
La trousse vide............................ 7 50
Cotlc Irousso garnle on vcluuts, -t Ir. en plus.
-ocr page 820-
IG
Catalogue dlnstruments de Chirurgie de SÄLLES.
Trousse n0 4.
Ticmsso-portofcuille, garuio en vclonrs, t\ oa-hior, OOUlpOSÖG de 8 inslnunoiits tii) petite, (liinonsion, manches cWnfl, 1 bneette, 2 alguUlos h sutnro........................
La mi'ine aV60 manclios ivoim...............
-nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— taaillfl..............
La trousse \idc............................
Trousse u0 5.
Goiuposäo lie i!' Instruments grandour ordl-iiiure, manches (ibeno, ä virole, 2 lanct'ttes et 2 aiguilles i suture....................
La meine avßO mauehes ivoire..............
La trousse vidö........................#9632;...
Trousso n0 6.
Qomposöe i!e is Instruments grandeur ordl-nairOi manehes öböne a vii-ole, 2 lanoettes et 3 aiguillos ä suture....................
La trousse vidö............................
Trousse n0 7.
Composüo, ile 34 inslnimcnls grandeur onli-iiain1, manches ehfiitj i virole, 3 lanoamp;tlöS et 3 aiguilles i sutnre......................
La trousse vide...... ....................
Trousse n0 8. Nüuveau modele ä plateau ini'liiU\ garni on Ve­lours, composöe delü instiumunts petite tliniiMision, inanchbs ebene ä virole. l lan-#9632; cetteet 2 aigdllei ä suture* (Ge module est
100 20
N0 1. I'er ordinaire, pied de devanl, t. nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— pied de derriero,
3, — ä piuee tronqnee, pied dederritrc. #9632;i. — evide en pinoe, lace snperioure, pour eheva) qui inrge en piuce.
ü. — k L'anglaisei pied de devautt
6,nbsp; nbsp; —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nied dederriere,
7.nbsp; nbsp; — ortbnpode fde M* Uouley), employe
apres la tenotomie.
8 — desencasteleur de M. Defays.
9, — (5vide k ranglaiso, pour Vourbnro chro-
nique on pieds plats. Ugt;. — i naatoufle expansive, pour la dilata­tion de talons,
11.nbsp; nbsp; — i plancbe, pour bleimes et autres,
pied de devant.
12.nbsp; nbsp; -- ä planche A demeure et i galerle ponr
panscineut du Javart, pied de devant.
13.nbsp; nbsp; — ä caractere, pour les pieds derobes,
pied de devant. 14laquo; — ä caractere, pour les pieds dorobes,
pied de derriere. 11raquo;, ~ ä la turqne, pour ebeval qui se coupe
au talon , pied do devant. iß. _ ä la turque, pour ebeval qui se coupe
au talon, pied de derrUre.
17,nbsp; nbsp; — ä la turque, pour choval qui se coupe en
mamellfts, pied do devant,
18,nbsp; nbsp; — a la turqne, pnnr rheval qui se coupe en
mamelles, pled de derriere.
19,nbsp; nbsp; ~ ä Javarti dernier mottöle, pour maintenir
le pansementi pied de devant.
20,nbsp; nbsp; — ä javart, dernier modele, pour main-
tenir [e pansementi pied de derriere.
21,nbsp; nbsp; — ä dessolare, pied de devantlaquo; 2-2. —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;pied de derriere.
23) — äplnce prolongöe, pour soime en pince,
pied do devant. 2i. — ä pince prolongee, pour seimo en pince,
pied ilc derriere. 88, — ä bumf, ordinaire, pied de devant.
26,nbsp; nbsp; —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; pied de derriere.
27,nbsp; nbsp; — de course, ä l'anglaisc, pied de devant. 88, —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;pied do derriere. igt;9. — Moorcroi't, ponr les vienx chovaux qui so
OOUpent, pied de devant,
30,nbsp; nbsp; — Moorcroft, pour les vienx cbevaux qui so
coupent, pied de derriere.
31,nbsp; nbsp; — pour ebeval uni se Messe au conde.
32,nbsp; nbsp; — a croissant, ue M, Lafosse, pourdilater
les talons, pied do devant.
33,nbsp; nbsp; — ä lunette simple, pour ebeval qui a des
oignons, pled de devant. 31. _ ä lunette double et evide, pour ebeval
qui a des oignons, pied de devant. 31;, — placard a deux pineons pour seimo en
pince. 30. — desencasteleur, de M. Foures. Ge for en
pent etre cumpris dans ces cüllectioüs,
ce modele etant do 10 fr.
37.nbsp; nbsp; — de M. Oharller, pied do devant.
38.nbsp; nbsp; —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;pied de derriere.
39.nbsp; nbsp; — h bcouf do M. Cnarller, pled de devant. /,(). — —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; pied de derriere. 4i( _ de M. LanneluOj i trolsötampures pied
de devant. ^2. _ —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; pied de derriere.
43. — ponr ebeval qni so croise.
Coutellerie fine
Services de Tatale riches
Covtverts et Ortevrerie argent et
Ruolz Coutellerie de cuisine
Instruments de jardinage
Necessaires de travail pour dames,
en chagrin, cuir de Russie
et en äbenisterie Trousscs et Sacs de voyage
d*une trös-grandesollditö.)................ 6!
ivolrc ou Öcaille................... ^i
sse vide.......................... 21
[e iiimieic pour conteuir des inslruments
•aadi'ur ordiuaire, on plus........... I
ousse pour MM. les veterinaires
militaires.
Hrousae rdglementalre...................... Bl
3- Iberne cdglementalre recevant la trousse,... 41 Trousse de berger. Gomposee de B inslrninenls................. 3
Trousse de chasseur nquot; 4.
Composee de B lostruments, avec flacons pour suhstauees iiharmaceutiques.......... 2u et 2
Trousse de chasseur nquot; 2.
3b
de 8 instru, pour petllfl ehiniiirie.
Agenda du V^terinuire Praticien,
PARAISSANT LB 10 StGBMBRfi DE CllAOUH ANNEU
L'AiiENDA cat tonne........................ 2 laquo;
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; prepare poor etie mis en portefeniüe 2 d
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; avec portefeulUe en chagrin....... 6 i
Ce dernier modele est dispose de laron ä servir an
besoln de petite trousse de poche par ['addition d'uu plateau mobile so pla^ant duns rune des poches du pertefeuille,et reoevautlos instruments les plus usuels,
et de petite dimension.
Le plateau seal en plus..........,........... 2 #9632;
Lu plateau garni des Instruments snivants ; i tlamme etui rive maucUo butde, t bistouri simple droll, i clseaucourbe, i sondo can-nelco ä spatule, 1 lancetle, I pmco a grlffoslaquo; IS *
Collection de fers. l'olleciloii de 2o fers nolrcis.............. 40 •
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; — 20 fers polls............... tiO laquo;
—nbsp; nbsp; v de 40 fers nolrcis............. so i
„ 4M fcra pulls.............. 100 b
Ghaque for prls separemeut................ 3 raquo;
Designation des fersparml lescpielson pourra ohoislr pour former la ooliection que I'on d6siret en indl-quant les numeros d'ordre. Sur la ilemande, je mo charge de flier ces collections sur un tabloau en ebene
poli ou en bola noir. Oe tableau est on debors des piii Indlquamp;Bj ilvarie do 30 ä 100 fr., suivant i'orue-Dtentationlaquo;
ll'Mi
V,sRtNOU,MAULDE ^LOCK.R. FtlVOtl.1'44, ä PAlaquo;I3.
-ocr page 821-
-ocr page 822-
I
; ' ' #9632;
F. H: DANNER
BOEKMr -^mw UTRECHT