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BIBLIOTHEEK DIERGENEESKÜNDE
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RIJKSUNIVERSITEIT TE UTRECHT
1831 3167
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DVINCK DE LI^GK.
COMMISSION D-iGRICdlTUaE
DU TYPHUS GHARBONNEUX,
COWKD SOUS LB SOM
CHARBON, PESTE FROIOE. FEU St-HNTUIHE.
K^vnaw* piraquo;r$leulllaquo;reiiraquo;ent dlaquo;Ma farrandtMement die Vervlerlaquo;.
^4 Mon$ieur le Gouverneur de la province de Liegt.
Monsieur le GOUVERNEUR,
La commission que vous avez ehargee cl'^ludier sar place les causes, la marche et la nature dn typhus cbar-Tome XIX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;97
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bonneux des b^tes ä corues qui lait actuellement d'assez grands ravages dans la commune de Henri-Chapelle et autres qui reuvironnent, ayant terminuses operations, a I'lionneur de vous adresser le rösultat de ses recherches. Henri-Chapelle etaut le point central oü la maladie a sevi plus purticulierement celte annee^ nous commence-rons, Monsieur le Gouverneur, par decrire sa position graphique, ainsi que celle des autres communes que nous avons 6galement parcourues^ nous parlerons ensuite de leur constitution g6ologique^ des constructions rurales et du mode d'entretien et d'exploitation du betail, qui y sont generalement en usage.
Ces fails une fois bien etablis et bien appreci6s , il nous sera facile, croyons-nous, de demoutrer sous quelle influence de raisbns d'efre locales, cette maladie meur-triere se developpe dans ces contrees et y exerce ses ravages d'une maniere permanente on euzoolique, ainsi que cela a lieu de nos jours.
Le centre du village de Henri-Chapelle, est tres eleve et peut etre considere comme le point culminant du pays. Les communes de Montzen et de Moresnet sont au con-traire dans une toute autre position, bien qu'elles presen-tent, comme Henri-Chapelle^ dans leurs alentours, des inclinaisons de terrains plus ou moins marquees, souvent meme Ires sensibles; ce qui fait que le pays entier est ties accidente, sillonne de ravins, parcouru par divers cours d'eau qu'on utilise pour quelques industries, telles que tanneries, lavage de minerais, etc., etc., et qui charrient et transpoitent sur quelques points de leurs parcours, des debris vegetaux et animaux qui se repan-
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dent parfois sur les pdturages places au niveau de leur lit.
D'apresroavragedeg6ologie de M. Davreux^ professeur et pharmacien a Liege, les communes de Henri-Chapelle, Montzen et Moresnet, ont une constitution g^ologique qui se compose de substances crayeuses et argilo-sablo-aieusps, coutenant 6galernent du calcaire antraxifere, de la dolomie, des schystes et des gres intermediaires.
Le terrain de Moresnet comprend en outre des gites de calamine extraordinairement riches.
Quant a la construction des logcments destines au betail, eile y est tres vicieuse; en effet. les 6tables sont gen6ra-lement ma^onnees en pierres brutes , tres hygrometiques, cntretenant I'liumidil^ a tel point j que leurs parois inter­nes sont toujours- charg6es d'innombrablcs gouttelettes d'eau; rarement de niveau avec le sol, le plus soüvcnt eucavees ä plusieurs centimetres plus bas que celüi-ci, trop peu spacieuses, ces etables sans ouvertures suffisamment larges et nombreuses, manquent de lumiere qui y penetre d'autant nioins, que pour mieux y entretenir la chaleur , on les tient hermetiquement ferm^es ! Elles ne sont pres-que jamais lavees ni blanchies; leurs boiseries et autres accessoires sont charges de crasse, de toiles d'araignöes et de debris de fourrages, et le plafond en est forme de plan­ches mal jointes ou de simples perches sur lesquelles se trouve entassce la provision de foin.
Gelte disposition vicieuse des logemenls doit avoir poor effets inevitables :
1deg; de priver en tout temps, les animaux de la somme d'air indispensable ä la respiration.
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2quot; D'alterer cet air, et par consequent le liquide aau-guin.
5* Da tenir les animaux, pendant toute la päriode tiivernale^ plonges dans une atmosphere chaude, humide et debilitante (affaiblissante).
4* De ne pouvoir offrir au b6tail qua du foin moisi ou du moins notablement altere et par les emanations putrides qui s'elevent du sol et par rhumidite de l'air iufecte desetables, circonstances qui expliquent suilisam-ment la fermentation sourde qui s'etablit daus ce four-rage, et le prive de ses priucipes mucilagineux, sucr6s et föculents, (partie nourrissante) tout en le rendant pen nutritif, plus indigeste., ce qui unit ä la lougue, par devenir tres-pernicieux aux organes gastriques et pulmo-naires. (Estomacs et poumons).
D'uu autre cote, ralimentation en general n'y est pas mieux comprise; car le foin (l)dans le pays de Herve, sert exlusivement de nourriture pendant la p^riode d'hi-ver; tandis que les soupes aux tourteaux de lin et de colza, aux pomtnes de terres cuites, betteraves et autres racines, n'y sont point en usage; le sei ineme, ce condi­ment si indispensable, n'entre pas non plus pour la plus petite part dans le regime alimentaire qui yest suivi.
On I'aura deja compris, ainsi entretenus, constamment places dans une atmosphere viciee, humide, chaude et £paisse, ne recevant d'une part qu'une quantite insuffi-sante dWiyewe (d'air vital) pour I'acte important de la res-
(l)Rn general le foin servant de provision cThiver, se recolte dans les plusmauvaises prairies, cc qui nous a ele declare par plusiMirs cultivateurs.
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pirätion, manquant d'autre part de substances nutrttives (oourrisgante) pour r6parer d'une maiiiere convenable les pertes coätinnelles essnyöes par le jea des organes et la lac­tation, ces paavres animaux roinfo par one double cause d'afFaiblissement et de dep6rissement, deviennent ineptes ä resister aux maladies nombreuses qui les m6nacent sans cesse, et acquierent ainsi cette disposition particulifere, sut generis qui fail que les moindres causes determinantes la transforment en affections charbonneoses. Tnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; : ir, !
Maltraite de la sorte, le betail traverse peniblement la Periode de l'hivernäge, et des te mois de niärs et avrif^ il t^moigöe d6jä sa vive impatience de sörtir de Sa longue captivity ; sentant par instinct quele^prfntettipsapproche, il refuse bientöt sa nourriture seche et 6cliäuffante, 6f ii'espere plus que dans l'herbe de mal1 pour oublier toütes les priTatiöns et les mauvais traitemients qü'il a'endurös. Avide de sortir de son r^duitmalfaisant pour aller res-pirer l'air pur et libre des champs et pätürer rherbe näis-sante^ il tire continuellement sorses cbäinlfs commie pour s'en d^barrasser.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;auraquo;. ;; i
Le metayer Vaincu par ce iJiaüege et plus eiicore par ia consideration de la diSette, du manque m^raeide four-r rages, cömiäe il arrive'fkquemmentä c'eüie öpoqne de l'ann^e, se decide enfin ä: lächer son fefetail sür le'gazon ä peine reverdi; mais l'heAe pr6coce n'ä point encore acquis sesqöalit^s bienfaisäntes ;elle contient tout juste de I^au de vegetation, de sorte que le passage sübit de la nourriture seche et i6chauffante prise pendant les six longs mqis de Thivernage, ä unfe nourriture aqheuse , relächante et indi geste prise a iättete'; joint ä une brusquerie plus ou moins fortc de temperature resultant du passage de
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l'ßt.^^ a 1^ .p^^, , qe, ^qqt gqerps ; des circo^l^iHßf ^P^^g^goP^fflifn V^*1! ^9; .biefl-etre dont-le: hetoi) eggfiJfS y^yrB^Üi ^sqin,,.mais pjutfit de pEOi?oqölaquo;r ^ qtti^yeUeß., ^t^eii^t^s..^ sa,^^(6 d^jäiisi coiaproiftige ,ooi si lill^lli JnannaiYpb finarnaeeh^qöb sb k inaaioaaildiäBß'b
Reraarquons en öalre que dians ces locality, les prairies sont'entoiirees de bfties 6^Eiisseamp;, tres-felevöes^ chdrgees de peupliers de Canadavd'AulHes,. deichataigriier? saurages et d'autres essences a puissants. branchag^esqui^ toiit enpro-i jetaftt, de l'paibr^ au loin y yj eB,|retiennent qne humtidite eorKtante,;eiiipecI)eul; la libtra^rcnlatipa de l'air et donnent nais,saneeaudeveloppe.meot d'une foule de plaptes de quality inf^ri.pqre,, yoir, Qi6me,4e; cfyptogampSiauxquqls dajüs.cer--tainspay^ qptre, avitre^ p^ Sajase, qna aUiibHe)?laquo; nai^ance da typhijs eharbqnne,qs des,beteS| äcornes^ ajpatons que les prairies da pays de Heryg n'ont jamaisy e^) l^b^vraquo;'^ et sont .|-estees telles, qq'elles ont toujoursi: ete. de temps imm6moriaJl| ,q^e, .]!'inso]a|.ipij y, est ^'^ut^^^p^asj fa^e et plus.naisible.:,^ ^fienl^e da.ipaturage, qye: Ijes aqi-rnaux ne recherchent guere les plantes qui. cvoisamp;ftijlr }e. long des haies et que, paturant.de preference le milieu du pafcage, il8r n'y.ÄfigJJ^n^ spoiat, d abfi laquo;mti-e ie,s x^J-QW. du soleil |w6|^t, ä capsede. rajasep^e id'arbj^iq^i s'yfeit generalemjent remaf.qijei' ; qPfo IPfiafiS^HBJSWSa Y^k^? animaüx y resfent .npit etlour^et y sapp^rten^ ,towt|5S.;lfi^ iqlemp^ries .dcla sauon^ queüpour s'abrepvei: i^s p'^nt, däris. beaucoup, aendroits^ ä lewj' .disect;p,qsitj|Qn que, ji'eau stagiriänte de Ja maramp;, sale, et.ppapte ,,r.cbarg^e q^'elJ^^J de dßbns v6ffl6taux eh pleine decomposition.-, ..,-..,,..,;,'i
Tel iest le taoleau de rentretien du betail quj. ppui-tapt
'.wi ginnnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; tipaiJlM 91111 :'' i'^'';, :aVJraquo;lus )#9632;#9632; raquo;cwil •'•j.;
^i, .,„,.;.-,- ! inr.Jlu{ #9632;' o-ifJ)B-i raquo;qinak rgt;b .--i anrora
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ccgt;i^tue rupiqueressiource de rjndustriQ!laquo;^?icole,tdei!Cßraquo;[ \9caJiit6s.... .air8g;;, .:-: !,h ,.•#9632; j ,,:! •#9632; . #9632;..;.: i^tmeh al .viow ,,, l^s typhu^, doni i.l s'agit v JMoqßioqr je G0W!VjBfRQq¥Ti?^ä ^u^udßns le paya slt;gt;us le nbm de /öm,; feq Si.^Araquo;iomraquo;^ wistiltiisypmtefrQidet H appartient ä. uöe- de cea vnrielea d^s v^amp;ctioos charbonnewses doat. les saitea iscaat le^ pluS'd(isastreuS|es.K: ;;: ;,.;: i . ;, ?-. [n n-jc-.v; n^fe i^äöi „ ,;U se rnpn(.re ^ant0t.f?ous fovmamp;'amp;fioplmtiqmt;$($$-gt; d^oyant 1'animal upparernmeat le plus sain, au W9rtraquo;elaquo;t#fl pr^sly, attend le moins^ da111^68 f0is JPoins,rapide, raw^pß! instantane, .11 accordlaquo; avis, anisnauxqueiques heuve? de^ viq,,TarenaieDt quplqu^s janrs raquo; tmW e ce, repjfe döi flealaquo;?:ne s^ f^iVil TQinarquer qui'apresi lt;ju'uu tTes-grandaombr^ draquo;. be$tiaux wit ete frappes subiiteraent; ce derniem rösüilati (tmve; notaniment, lorsque le typbus äpparait .poiirlraquo; p^pqiiere fois daps une contree*: . .a • ab mpsJin
D'api-es tout ce qiii Tient d'etre dit^ ön fe comprötid sans:peine5 iescas de gueirison Sent pea UöinbröüX et ^foiSli eamp;eplfoa;;ai la-regle.! '''#9632; -^^^ irfe !•#9632;. ^u \.;.; ob aoräafei -Pas plos que le^fD^decin et te natWraliste eh PöW'iJcopy; cMtftagt;;efc;de maladie.de'podimesdeiamp;fejiüi6mr'h''k,*btiamp; laipn^^ütiöögt; Monsieur 1laquo; GötHTerneUPv'dte'söiiileVei^*laquo;^ tiöiiöüient le; voile qui: coöTrele inysfen? des causes?'gösö^ ^fe9,ä ö*äeäifellfes:, slt;*ms l?fempirede;$quel:Ies le typHtlsrilia^ boböetfxä'pris naissance'ets'estperpetaödepaisicit^njps! tes* pluStöduMs juSqa^Qjourd'hui, saris jamäis aToft^Vlamp;P peMü^eisa slaquo;btili:t6:6f de sa pmssancfe,;tüortifereV! l0?quot;*quot;1
9 Gä'qtiiestloii des cäü'^^s 6pidemies qui de;föu!t'^mpä3 ontfrappe res^cd;Kbfebiab'fetlies'^nimtfÄx, tärMdamp;iäffki '^l^$mr^Mßl^:^c^iquß[]a. sqenqe: qt l^Uig^^
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humaine aicnl pu faire, qu'ilest probable que de lougtemps encore, le dernier mot ne sera pas dit lä-dessus; cependant fftut-il eft conclure que rien n'est fait, que rien ne paisse se faire'^oiir conjurer ttes maladies desastreuses? nous ne le pehsons pas; Nous croyons au contraire pouvoir affirmer quie les nouabreuses causes locales, que nous Tenons d'enu-m6rer, disposent au plus haut point le betail aux maladies diätbottneuses, en alterant le sang et rendent l'action des oauae^'determinantes plus prompte, plus facile1 et plus meur-fri^vcT; mms disons meme que i'absence des premieres reii-d^äitprobablementractiondessecondes, nulleset sunseffet. ' Exämiöcrönis-nous, Monsieur le Gouverneur, la question au: point'dei Tue de la salnbrite publique ? citerons-nous les fails nombreux qui attestent d'uns maniere irramp;usable qoe I'uisage pour l'homme des viandes provenant d'animaux attaqu6s du ckarban, est des plus dangereux^ Rapporle-iraquo;Ons-!noos les: innoflabrables exemples cites par les au-teurs et qui döiiiontrent a la derniere evidence, lä trans­mission du typhus et du charbon a l'homme par voie de ^ntEjct,tant6t; sous forme de tumeurs charbonneuses, üintöt souxS cellc de la pustule maligne (1)? Nous pensons, Monsieur:le Gouverneur, qtie ce serait lä du; supenflu. 11 nous suffira \Ae constater que les observations faites depiqi^ unsiecle, en Allemagne, en France et aillicurs., out qais, bprSjidf! doute l'action nuisible de pareiUes yjandes comme la contagion du virus typhoide. Au reste, ,nous renvoyons pour plus amples renseignements, au bulletin /nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;de rAcadamp;nie Royale de Belgique, tome VII nquot; 1, qqitraite
plus specialement de cette importante matiere., ,;.,•;
(2j L'qrganisalion daos les villes populeuses d'un service sauilajre ^nt suhbirt ^raquo;mV'objet I'mspection du Mtail et des viandes, esr iin pointqui merite de fixer l'attention des autorites.
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De toutce qui precede, il resulle, Monsieur le Gouver­neur, que l'iusalubrite des habitatious des animaux^ leur uiauvais entrctien, leur detestable alimentation d'hiver (1) et le mode de pacage suivi dans le pays parcouru par nous, joints aus autres prejuges locnux que nous avons fait con-uaitre , sont extraordinairement pr^judiciables ä la sante du betail; que toutes ces causes reuaies, bien qu'im-puissantes ä faire naitre le typhus charbouneux, y predis-posent toutefois considerablement le betail vivant sous leur influence, et que cette maladie, une fois developpee dans ces localites, y rencontre toutes les conditions vou-lues, non seulement pour l'aider ä y faire ses ravages, mais encore pour s'y localiser d'une maniere permanente.
En consequence nous pensons, Monsieur le Gouverneur, que pour faire cesser sinon totalement, du moins d'une maniere notable, le ruineux tribut que ces localitös payent annuellement ä ce veritable fleau, il conviendrait avant tout de faire comprendre aux Interesses :
1deg; Que leurs etables doivent etre maconnees en briques, spacieuses, gt;oüt6es, tenues constamment dans un etat de proprete, blanchies etlavees en temps opportun, aer^es, d'une entree facile., ä fleur de sol sur un terrain sec, en pente douce pour faciliter l'ecoulement des eaux pluviales ä l'exterieur et celui des urines a I'interieur;
2deg; Qu'afin de pouvoir y renouveler I'air a volonte, il faudrait y pratiquer des fcnamp;res en sens oppose, des ouver-tures permettant l'entr^e de l'air et de la lumiere, y placer
(1)Cela esl si vrai que dans maintes Feimes du pays de Herve, le betail sesoutim ä peine ä l'ejioqpe duprintemps oü il est lache aux pdlurages, tellemeot il a ete affailili a defaut d'unc num ritnre convlaquo;nable pendant I'hivir,
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un on plnsieurs tuyaux en entonnoir qui, traversant la voüte ou le plafond, passent par Je grenier ä foin et sortent par le toit, afin d'operer continuellement des courants depurateurs.
oquot; Qu'on ne doit jamais y laisser accnmuler les urines et le furnier sous les betes.
4deg; Que le fenil , ou magasin ä foin, no peut etre place au-dessus de ratable, que pour autant qu'elle soit voutee, car le plafond planchei6 n'est jamais assez bien joint pour empecber la deterioration des fourrages qui se fait par les emanations animates et autres qui les penetrent.
5deg; Que pendant la stabulation, il Importe de ne pas nourrir exclusivement au foin.
6quot; Qu'il faut autant que possible distribuer journelle-ment des soupes aux lourteaux de lin, de colza, aux pommes de terres cuites^ betteraves et autres racines, et qu'on doit saturer ces soupes de sei (1).
7' Que toute vache exige chaque jour un pansement regulier pour mieux entretenir les fonctions de la peau.
Squot; Qu'il Importe egalement d'abreuver les animaux ä ratable et qu'il est dangerenx de les conduire dans tons les temps comme cela se pratique, ä letang du village on ä la mare de la ferme pour y chercher leur boisson;
9deg; Que l'hivernage fini, on ne doit pas operer trop brus-quement la mise au verl.
10deg; Que dans les ann6es froides et humides, on doit se garder de lAcher le betail ä la päture dans tout le commencement de mai, ainsi que cela se pratique generale-
(1) S'il y a manque absolu de betteraves, carottes, jnavets et pommes de lerre, on pent du moins les remplarer jusqu'ä un certain point, sans trop de depenses par les tourteanx de lin, de colza, le son et le sei.
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ment, afm de sonstraire le b6tail aux variations de l'at-mosphere et surtout ä l'influence du froid violent qui se fait sentir a cetle 6poqae , dans le pays de Herve elev6 ä plus de 100 metres au-dessus du niveau de la raer: que du reste ce n'est que dans la seconde quinzaine du mois de mai, que I'herbe chez nous a acquis ses principes bienfaisants. On devra de meme se garder de laisser le betail ea prairies jusqu'en novembre. — Ainsi on aura bien soin de le reutrer pendant les noits froides et pluvieu-ses du commencement du printemps et de l'arriere saison.
1 T'Ouelesfondsdes reservoirs d'eau, qu'on creusedansle sol des prairies, doivent etre charges de piei res et de tant soit peu de mineral de fer; qu'ils soient vides et cures de temps en temps, et que dans aucun cas, le delave des fumitrs descours, les urines des ecuries et etables ni les eaux des egouts, ne doivent y penetrer.
12deg; Que les haies des enclos de päture doivent etre con-venablement elaguees etresterala hauteurde2 1/2 metres et que tous les arbres ä puissantes couronnes, aux longs bran-chages, soient coupes.
15deg; Que les prairies soient cönrenablement garnies d ar­bres fruitiers ou d'autres essences pour garantir et abriter les animaux des pluies quelquefois torrentielles et froides ainsi que des rayons ardenls du soleil.
14r Qu'on doit iutroduire dans la culture des prairies un assolement regulier, bien entendu, compatible avec les in-terets du mamp;ayer et du propri6taire, car la loi des assole-ments , vraie et irrefutable dans son application aux terres arables et meme aux fordts, doit I'etre 6galement dans celle de la bonne et profitable exploitation des prairies dont les
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15deg; Finalement qu'il est indispensable d'6lever sur place le betailqui doit garnir chaque ferme de la locality, attendu qu'il est d'observation constante que les animam 116s et elev6s sur le terrain m^me de I'exploitation, ont en tout temps beaucoup micux r6sisl6 aux causes mortiferes en general et a celles du cbarbon on du typhus en parti-culier, que tous ceux qu'on y a introdnits d'ailleurs, ne vinssent-ils meme qu'ä quelqucs lieues de iä, et ä plus forte raison que ceux qu'on y a transportes des pays lointains (1).
Les mesures que nous indiquonsici, M. le Gouverneur, dans l'interet des cultivateursdu pays de Herve, peu^ent Ätre mises iouncdiafoment ä execution sans trop de peine ni de frais^ pour pen qu'on y raette quelque bonne volonte.
Nous souhaitons que les habitudes et les prejug^s loeaux ne deviennent point un obstacle ä leur mise en pratique.
Croyant avoir rempli la mission dont vous avez bien voulu nous charger, nous saisissons cette occasion, Mon­sieur le Gouverneur, pour vous prier d'agr6ei? I'hommage de notre respectneux devouement.
Les Membres de la commission, F.GERARD,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; A.PftTRY,
Velerinaire du Gouvernement,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Velerinaire et Membre de la com-
ä VerTiersnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;mission provinciale d'agrinul-
ture.
(1) Rien n'empfiche que le cultivaleur du pays de Herve se livre a Poleve du beiail.
Nous signalons M. Henrot, bourgmcstre d'Andrimonf, qui par (i.hlaquo;Hr renx croissements est parvenu h se procurer des eleves de la^plus grande boauli.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 'nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;________
Liege. — Imprimerie d'Auc. Dgkoei., rue Derriere-lo-Palais, 32.
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