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HAflSHtT,
Chez F. F. HIUS, Imprimeur de S. A. R. Hgr. le Due de Brabaut. Mai 1834.
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I.
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Nous avons celte comiction profonde, basöe snr l'hisloire de lous les temps et de tous les pays, qua la verite la plus 6clatante a besoin pour triompher d'etre chaleureusement d6fendue, et quc ceux qui se sont \0\16s ä sa propagation seraient coupables de garder le silence dcvant les efforts de l'erreur et de la mauvaise foi.
Nous sommes done fermement decide a montrer, dans la defense de notrc Systeme, une energie au moins ^gale a celle que nos adversaires deploient ä l'attaquer. Nous avons le sentiment d'un devoir sacre a remplir, eux n'ont que des passions raesquines a satisfaire; nous agissons eu faveur d'interels de la plus grande importance, eux n'agissent qu'au nom de vanites et d'inlercls personnels froisses.
Nous publions done aujourd'hui une lettre adressee , pour uotre defense, ä l'Academie royale de Mßdecine de Belgique, et nous faisons suivre cette publication d'un aper^u de l'elat actuel de la question de l'inoculation de la pleuropneumonie dans divers pays oü l'examen de celte question a ete l'objet de travaux officiels. On verra que les conclusions des hommes eminents appeles par leurs gouverncments ä se prononcer sur la valeur de noire Systeme, nous vengent noblcment des manoeuvres inqualifiables et des ca-lomnies dont nous avons 6le l'objet dans noire propre pays.
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_ 4 —
A Messieurs les Präsident et Membres de VAcaddmiede Mddecine
de Belgique. Messieurs,
Je viens de lire, dans le numero de novembie de TOlre bulletin, une longue note de Monsieur Verheyen, president-rapporteur de la commission centrale de la pleuropneumonie exsudative, en re-ponse au mcmoire que M. Didol a bien voulu consacrer a 1'examen de ma decou^erte et de ses resullals.
Je suis, 3Iessieurs, allaque dans celle note d'une fafon si inqua-lifiable que je dois lout au moins, pour le moment, protester de toule mon energie conlre des accusations d'une nature tellement grave^ tellement personnelle que jamais, j'ose le dire, discussion scientifique n'a revetu un caractere aussi souverainement deplace.
En effet. Messieurs, M. Verheyen ne craint pas de m'attaquer dans mon honncur, de me dire de ces choses qu'un homme qui se respecte, un homme prudent, ne hasarde jamais, parce qu'elles ne peuvent miire qu'ä ceux qui se les permettenl. M. Verheyen m'accuse de duplicite, de corruption et autres genlillesses, presentees sous une forme qui est certes loin d'attenuer ce que le fond aurait d'oulrageanl, si cela pouyait m'atteindre. Mais, comme dit
Ovide :
Conscia mens recti famse mendacia ridet.
M. Verheyen a cle un des principaux juges de ma methodej son langage passionne, violent, acerbe dit assez Topinion que 1'on doit avoir du jugement qu'il a ete appele a prononcer, et si je deplore qu'un homme d'une valeur scientifique reelle se livre a de tels 6carts, je dois, d'un autre c6t6, me feliciter de voir que, par ses tristes personnaliles, il a ote ä ses appreciations toute I'autorite que son nora, peut-etre, aurait pu leur donner.
Je pourrais, Messieurs, etre dur aussi envers M. Verheyen, el cela avec justice, car je ne ferais qu'user de represaillcs; mais je me garderai bien de l'imiter; et sijusqu'ä ce jour, malgre la virulence des agressions dont j'ai ete Tobjet, je ne suis jamais sorti des homes de la moderation, je veux resler fidele a la regle que je me suis imposee, alors memo que les attaques, comme c'est ici le cas, au-raient pris enfin un de ces caractferes qui autorisent tous les genres de röponse : je sais trop bien que l'injure cst l'arme des faibles; et
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qu'aux yeux de tous les hommes senses, celui qui se fache a lou-jours tort, — en matiere scienlifique plus qu'en toute autre.
Du raste, Messieurs, j'ai I'inlime conviction que nul d'enlre vous n'admet que, dans un sujet oil il s'agit de verite et d'utilite g6ne-rale, on emploie d'autres armes que celles qu'autorise une discussion calme et digne. Le champ de la science n'admet que les luttes courtoises et bienveillantes, et un debal oü les outrages se croise-raient au lieu de raisons, ne pourrait produire aucune lumiere feconde.
Je ne vous ecris done pas. Messieurs, pour dire ä M. Verheyen rien qui ressemble de pres ou de loin ä ce qu'il s'est permis de döbiter centre moi. Ces quelques lignes ont pour seul but de vous declarer que le travail de M. Verheyen est rempli d'allegations conlraires a la verite, d'insinuations malveillantes: ce que je me fais fort de prouver a mon jour et a mon heure, quelque repugnance que puisse m'inspirer une discussion semblable.
Votre honorable collfegue, M. Didot, atlaque comme moi, sauia bien se defendre lui-meme et juslifier les raisons qui I'ont engag6 a entreprendre la critique d'une oeuvre que plusieurs savants dislin-gues, en Belgique, en France, en Hollande, en Italic etc., avaient jiig6 et condamnö dejä. Je ne parlerai done ici que de moi, et je le ferai en quelques mots.
Qu'ai-je done fait, Messieurs, pour m'attirer les traitements peu dignes dontje suis l'objet? J'ai observe un fait, et pleinement con~ vaineu de sa realite, j'en ai donne communication au public pour qu'il profitat de ses avantages. J'ajoulerai que je connaissais l'hisloire de loutes les decouverles, que j'avais d'avance compte avec tous les amours-propres que j'allais fioisser, avec toules les passions en-vieuses que j'allais faire fermenler; enfin, que je savais fort bien qu'il est des gens pour lesquels lout homme qui a une idee qu'ils n'ont pas eue, est necessaireraent un ennemi qu'il faut demolir a tout prix. — Quoique je sois jeune, comme me le reproche M. Verheyen, je connaissais assez le coeur humain en general pour avoir pr6vu tout ce qui s'est passe. Rien done ne m'etonne, el e'est pour cela que le factum de mon honorable adversaire ne m'inspiic rien autre chose — qu'une peine tres-vive pour son auleur.
J'ai dit, Messieurs, que le temps et la volonle peut-elre me raan-quaient pour faire justice de la longue seric de pclits faits fa^onnes,
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groupes par M' Verheyen avec celte babilel6 qne donne loujours, ä im liommc de talent surtout, le sentiment qui a inspire mon agres-seur; toutefois il en est deux ou trois que je veux relevcr tout d'abord pour faire ressortir l'etrange maniere de discuter de 1'hono-rable Directeur de l'Ecole veterinaire.
M' Verheyen se fait une arme centre moi de cerlaines reponses remises a un membre de la Commission centrale. Eh bien! je suis forc£ment amen6 ä declarer que les notions de la plus simple bonne foi auraient du empecber mes adversaires de faire usage de ces reponses, redig^es a la hate a titre de simple renseignement individuell et ne pouvant avoir, par le fait meme, aucune portee scientifique. La
malveillance s'6tayant sur un abus de confiance!..... C'est du rcste
logique!
Les Pferes de l'abbaye de la Trappe ont decJar6 ce qu'ils ont vu: M. Verheyen trouve bon de revoquer en doute leur bonne foi. Que veut-on que je reponde a cela ?
M. le professeur Van Kempen a examine au microscope les pou-mons d'animaux morls de la pleuropneumonie exsudalive, et il y a reconnu les corpuscules particuliers de cetle exsudalion. M. Verheyen dit qae probablement cela n'est pas.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;,i-,
Des experiences decisives sont institutes, ä la demande meme de la commission centrale, chez, le fermier Dumoulin et dans les etables de mon pcre, les resultals en sont favorables a ma methode. M. Verheyen cherche a allenuer leur portee en invoquant le hasard et les caprices de la nature.
La statistique officielle donne un dementi anx allegations de M. Verheyen, des lors cette statistique devient exageree et mensongere. \
M. le veterinaire Bogaerts fait une declaration qui contrarie M. Verheyen: celui-ci m'accuse de l'avoir corrompu.
Mquot; Nys, dislillaleurs a Hassell, affirment des choses qui sont favorables a mon Systeme, et ces honorables citoyens sont accuses de mensonge...
I! n'est pas jusqu'a mon propre pcre que M. Verheyen n'essaie de mettre en contradiction avec moi !
Je vous laisse a juger. Messieurs, d'un Systeme de discussion qui ne procede que par des dementis, qui n'admet aucun temoignage verbal ou ccrit, qui accepte syslemaliquement comme vrai tout ce qni m'est contraire, qui s'inscrit invariablement en faux centre tout
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ee qui m'est favorable. Est-ce lä discuter, je ne dirai pas seienlifi-quement, mais loyalement ?
Yeuillez maintenant me permettre, Messieurs, de poser A M. Verheyen les questions suivantes, qui out le mörite d'etre franches et qui appellent une r6ponse nette et precise.
Pourquoi n'exisle-t-il plus a Hasselt, comme autrefois, de ces complications graves, qu'il sign ale si coniplaisamment, comme suite de l'inoculation ? (1).
Pourquoi la maladie, qui avail regn6 sans interruption depuis 1836 jusqa'en avril 1852, a-t-elle quitte la ville depuis cette epoque, sans y reparaitre aulrement que sur les bales non inoculces ou inoculees par M. Maris, nolammeat dans les elables de MM. J.-J. Vanvinkeroye, Smeels freres, el chez le cullivateur Wolfs, etc. (2) ?
Pourquoi M. Vaes, confrere de M. Maris, n'a-t-il eu jusqu'a present a enregistrer, dans sa nombrcuse clientelle, aueun cas de maladie parmi les betes auxquelles il a applique l'inoculation ?
Pourquoi enfin MM. les distillateurs, y compris MM. Nys, sou-mettenl-ils encore leur bclail a l'inoculation, aujourd'hui comme au mois d'avril 1852, persuades que c'esl par ce moyen qu'ils sent preserves du fleau ?
Voilä, Messieurs, ce ä quoi je prie M. Verheyen de vouloir bien repondre. Le terrain des fails est preferable a celui de l'injure et de la diffamation. Le public y gagne en lumieres el les champions en consideration.
Jetermine, Messieurs, en manifeslant a TAcademie loute la confiance que je place dans sa haute impartialite, lout I'espoir que j'ai de lui voir maintenir la question dans sa veritable sphere, pour
(1)nbsp; Depuis plus d'un an, on n'observe plus, comme suite de rinoculation, qu'wraquo; cas dc mort sur mille betes inoculces dans la villa de Hasselt. (Note de Vauteur).
(2)nbsp;M. Smeets frferes, distillateurs ä Hasselt, qui ne font point pratiquer l'inoculation sur leur bitail, ont cu depuis le mois de dicembre 1833 jusqu'au mois de mai 1854, plus de 40 sujets atteints de pleuropneumonie. — M. Fabry, ^galement disti 11a-teur ä Hasselt, et diflerents autrcs cultivateurs de cette ville, ontvu le flfau sivir sur des bates bovines qui n'^taient pas inoculces. — Dans le canton de Sichen-Sussen et Bolre (Limbourg beige) oil la pratique de l'inoculation est encore inconnue, la pleuropneumonie exsudative faisait, au mois de fevrier dernier, tant de ravages que les autorites provincialcs s'en sont alarm6cs ct ont aviso aux raoyens d'en arrSter la marche. — Depuis que MM. Nys, distillateurs ä Hasselt, font pratiquer rtguliferement l'inoculation, leurs stables sont entidrement ä l'abri des atteintes du ilöau. Cependant, au mois de mai 1831, tö betes non-inocul6es s'^tanttrouviesparmi 105 inoculees, 3de ce 15 ont contracts la pleuropneumonie. Ce fait important a bti observe par differentes personnes de la ville, ct a (5t6 constate ofliciellement par M. Vaes, v6t6rinaire du gou-vernement. {Note de Vauteur).
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qu'elle resle ce qu'elle est, c'est-ä-dire, une question d'int6r6l social, ä la solution de laquelle sont lies des problömes trop serieux pour qu'on s'arrete aux mis6rables inquietudes de teile ou teile yanite.
Agreez, Messieurs, l'expression de la tr^s-haute consideration de
Votre tres-humble serviteur,
L. Willems. Hasselt, ce 2 fövric: 1854.
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II.
Noüs allons maintenant^ comrne nous Tavonä dil en commen-(ant, jeter dans la balance, ä cole du memoire de M. Verheyen, les opinions emises sur notre syslfeme par les commissions officielles de la Hollande, des Elals Sardes et de la France, commissions composees chacune d'un grand nombre de savants, ayant tons le sentiment de leur responsabilite, ajant aussi, tons, individuellemenl, une valeur scientifique au moins egale ä celle de M. Verheyea, et posse.lanl, en outre, un merite que cet acad^micien n'a certes pas: celui de l'ob-servalion impartiale et raisonnte et du desinleressement le plus complet.
La commission scientifique fra^aise (1) inslituee pies le minis-^Snbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; tere de ragriculture, du commerce et des travaux publics pour
l'elude de la pe'ripneumonie dpizootique du gros betail a, dans le rapport detaille quelle Tient d'adresser au gouvernement apres des recherches aussi longues que rigoureuses, formul6 des conclusions dont il resulte :
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(1) Celtc commission ^tait composue dc : MM. Mage^die, membrc de rinstilul, pre'sident; Loiset,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; j
Cesbboit-Lavau, i
Boditnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;( repramp;entantraquo; du pcuplc;
Desjobebt,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;/
Maunt de Mobkat, chef de la division de Tagricullurc, au ministeru de ragriculture; Bamp;teb, membre de rinstilul,
Yvabt, inspectcur general des Ecoles v^lerinaires el des bcrgcries impertales; KsnAVLT, direeleur de l'Ecole imperiale v^terinaire d'Alforti Delafokd, \
H. Bodiet, gt; professenrs k la meme Ecole; Lassaigre, )
tn,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; | profetseurs a riuslitul national agionomiquo dc Versailles;
Bebhabd, docteur medecin;
De Eebgoblat, proprietaire;
Bithai, chef dc service il I'Ecolc d'Alforl, secretaire.
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a) Que la peripneuoaonie epizootique des holes a comes est sus-ceptible de se transmetlre des animaux malades aux animaux sains de la in6me espece, par la voie de la cohabitation ;
6) Que les animaux de lespfece bovine sont pr6serv6s contre de nouTelles alleintes de la peripneumonie, lorsqu'ils ont conlracte une premiere fois celle maladie^ ou qu'ils n'ont presents que des symptö-mes dune indisposition legfere, ä la suite d'une premiere cohabitation ;
c)nbsp; nbsp;Que le nombre des animaux sur lesquels i'inoculation a 616 benigne s'eleve ä 61j 11deg; p. 100; que la proportion deceux chez lesquels la grangrfene s'est döclaree et a determine la chute de la queue a ele de 27, 77deg; p. 100, et enfin que celle des morts est representee par le chiffre, 11, 11deg; p. 100; d'oü il suit que 88. 88' sujels sur 100 sortiraient des 6preuves de I'inoculation avec leur sante sauve ou recrouvre'e, tandis que 11. llquot; succomberaient a ses suites;
d)nbsp; Que I'inoculation du liquide exlrait de l'organe ou se mani-festent presque exclusivement les lesions locales qui sont I'expres-sion la plus saillante de la maladie, ne transmet pas aux animaux sains une alfection setnblable, tout au mains par son siege, ä celle d'oü procede le liquide inocule ;
e)nbsp; Que sur 46 sujels inocttles, un seul (soil 2 pour 100) habitant lelable non contaminee, contracta la peripneumonie, tandis que sur les 24 animaux non-inocules, servant de lerme de comparaison, qui furent soumis a I'influence direcle de la contagion en meme temps que 34 des sujets inocules, 14 (soil 58 pour 100) ressentirent, a des degres divers , I'influence conlagieuse.
(Conlrasle remarquable: 58 sujets d'experience sur 100 non inocules ressenlent rinflueuce de la contagion , tandis que 2 seulement sur 100 eprouvenl les effets de la contagion apres Tinoculation.)
/) Enfin , apres avoir donne le resume des differents documenls ofliciels qui sont parvenus ä la commission francaise, le savant rapporteur, SI. H. Bouley , conclut en ces termes:
a Que sur 100 animaux de I'espece bovine auxquels on pralique I'inoculation comme moyen prevenlif de la peripneumonie, dans les conditions les plus defavorables, c'est-a-dire alors que les troupeaux dont ils font parlie sonl ou sons la menace de l'epizoolie ou ac-tuellcment ravages par clle :
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— u —
2 animaux succombent aux suites de I'moculation; 2 malgre rinoculalion contractent la maladie; Et 96 demeurent it l'abri de ses atleintes.
laquo; Sur ces 96 animaux, 92 sortent parfaitemenl sains et saufs des epreuves de l'inoculation, et 4 eprouvenl des accidents gangreneux Irfes-graves qui les deprecient considerablement.
laquo; 11 ressortincontestablement de ces relevfis slatistiquesdes inoculations essayees jusqu'aujourd'hui dans la pratique, comme mesurcs prevetltives contre la contagion de la peripneumonie, que la de-croissance dans l'intensite de cette maladie, le nombre des animaux qu'elle atlaque el consequemment la mortalite qu'elle entraine, a coincidö constamment avec la pratique de l'inoculation dans les troupeaux ravages actuellemenl ou menaces par I'epizootie.
lt; En rapprochant lesresultats donnes par ses experiences direcles sur l'inoculation preventive, des resultats semblables obtenus par les experiences de meme nature failes ä l'Ecole vetörinaire d'Utrecht; en comparanlle chiffre si affaibli de la mortality dans les troupeaux inocule's aux chiffres si considerables des accidents morlels dans les troupeaux ravages par I'epizootie suivant sa marche naturelle, la commission franraise s'est crue autorisee a formuler la proposition suivante comme la conclusion definitive de ses recherches sur l'inoculation preventive de la peripneumonie öpizootique dugros b6tail:
laquo; L'inoculation du liquide extrait des poumons d'un animal malade raquo; de la peripneumonie possede une vertu preservative; eile investit d l'organisme du plus grand nombre des animaux auxquels on la pra-s tique d'une immunitd qui les protege contre la contagion de cette maladie pendant un temps encore indäermini. s
laquo; Denouvelles experiences reslent a faire. Monsieur le Ministre, pour rechercher si cette immunite constatee resfe acquise pour toute la vie de l'animal ou si eile ne Test que pour un temps limits ;
laquo; Pour savoirsi eile est pmssanfe non-seulement contre la contagion et dans toutes les circonstances de la pratique oü eile exerce son influence, mais encore contre les dilferenles conditions de regime cl d'hygiene qui peuvenl faire developper spontanömenl la maladie;
laquo; Pour perfectionncrenfin les procedes d'inoculalion. raquo;
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III.
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Dans un rapporl faille 8 Decembre 1853, a la Chambre de Commerce, des arls el manufactures de la province de Pavie, par une Commission scienlifique choisie parmi ses membres (1), ayant pour President Mr Ernesto Marozzi et pour rapporteur le docteur Giacomo Saglio, nous rencontrons, entre autres, la conclusion suivante:
laquo; Che I'lnnesto del virus pneumonico proposto dal Dott. Willems raquo; e mezzo di grande efficacia a preservare gli animali bovini dalla gt; pulmonia (2). s
L'inoculation fut pratiquee sur 94 animaux de l'espece bovine se trouvant sous l'influence de l'infection epizootique; 83 furent preserves de la maladie, 3 perirent des consequences de l'opöration et 6 manifeslerent des symplomes pleuropueumoniques, dont 2 guörirent et 4 succomberenl, en presentant les lesions cadaveriques propres a cette maladie; 2 autres succomberent ä des maladies 6lrangeres a l'inoculation et a la plcuropneumonie exsudative, et toutes les autres betes n'ont que peu souffert.
Jamals aucun autre moyen preventif ou curatif, dit le rapport, n'a donn6 des resultats aussi favorables pour arreler les ravages du fleau, et voilä pourquoi 156 animaux ont encore ete inocules, et la commission de Pavie ne manquera pas de faire connaitre a I'hono-rable Chambre le resultat d'une pareille operation.
La reussite des experiences entreprises jusqu'ä present et constatees par un grand nombre de vcterinaires et de possesseurs de betail de nos provinces, continue le rapporl, a repandu la connaissance de la melhode dont nous vous enlretenons, et dont I'applicalion 6lail
(1)nbsp; Cetlc Cüimuission etait composec tie 22 mcmbrcS; miidecins, cliimislcs, Ingenieurs, ve-lerinaircs cl industriels.
(2)nbsp; Que rinoculalion dn virus dc la plcuropneumonie csl un moyen cl'une grande eilicacile poor preserver les aniinanx de la race bovine des attcinlcs dc eclle maladie.
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jusqu'ici inconnue dans celle province, el a inspire la plus grande confiance a la population agricole quant ä I'efEcacite preservative de celle m6thode. On en trouve la preuve la plus evidente dans I'em-pressement que mellent les propri6laires des troupeanx allaqnes de la maladie a soumellre les animaux ä rinoculalion preventive.
La Commission, s'appuyant sur Tissue favorable des premieres experiences, poursuivra vivemenl le but qu'elle se propose d'at-teindre.
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Le rapport de la Commission du Comil6 medical de Lomelline (association medieale des Etals-Sardes), instiluee pour l'etude de rinocnlation preventive de la pedpneumonie, est lout-ä-fait favorable ä notre syst6me et renferme, enlre autres, les conclusions suivanles:
laquo; Que bien que les experiences de l'inoculation soient circons-crites dans une sphere limitee, elles ont neanmoins pour resultat direct la cessation de la pleuropneumonie;
raquo; Que l'opinion du Dr Willems, qui pretend que les animaux gueris de la peripneumonie se montrcnt refraclaires ä l'aclion de rinoculalion, vient d'etre confirmee par le renouvellement de cinq cas nouveaux (1).
Fait a Morlara le 23 Janvier 1854.
President de la Commission, Dr P. Strada. Membres, Dr Magekta L., D'Pavesi G., Dr Ponza G.; Maziithi, vet^rinaire, rapporteur.
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IV.
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La commission scienlifique de Hollande poursuil ses travaux avec une intelligence et une ardeur proportionnees ä rimporlance du probleme qu'elle cherche ä resoudre, Les resullats favorables ä notre melhode, constates et publies dejä par cetle commission, sont
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(1) Dans le rapport, encore favorable a notre Systeme, de la Commission creee pour Tctude de celle question dans la province de Brescia, nous trouvons celle opinion confirmee par sa se-condc conclusion. Ceci du reste concorde avec les observations de la Commission Hollandaise cl avec ccllcs dun grand nombre de praticiens.
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connus du mondc scieulifique el agricole, et il ne nous apparlicnt pas de publier ceux obtenus encore par suite des experiences rigou-rcuses et imparlialcs que las honorables membres de la commission Hollandaise poursuivent aujourd'bui sur 50 sujets de la race bovine, a l'öcole veterinaire loyale d'ütrecht, par les ordres du Gouvernement. Bientöt, nous en avons la certitude, la commission, dans un nouveau rapport, mettra son Gouvernement el le public au courant de ses travaux actuels, dont les rcsullats plaident puis-sammenl en faveur de l'inoculation preventive.
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V.
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En Belgique, chacun se fail cette question : Oü en sont les experiences de la commissioa instituöe pres le Ministfere de l'Interieur pour l'etude de l'inoculalion de la pleuropneumonie exsudative ? — experiences pour lesquelles 25,000 francs onl ete deja depenses! — Cette commission esl-elle encore aujourd'bui syst6maliquemenl hostile a ce systfeme ? Les travaux des commissions etrangeres ne lui ont-ils pas dessille les yeux ?
Dans une leltre que nous adressämes ä Monsieur le Minisire de I'lnterieur en Belgique, le Sjuin 1853, nous monträmes, au moyen de la stalistique officielle, que la pleuropneumonie exsudative avail suivi en Belgique une marche ascendante depuis son invasion jusqu'au commencement de 1852 , cpoque ä laquelle I'inocula-lion preventive fut mise en usage, el nous prouvämes que la diminution des ravages que causail lefl6au a I'iudustrie agricole coincidail partout avec la mise en pratique de noire methode. El apres deux ans d'applicalion, nous pouvons dire que le mal a ete delruit dans ses foyers d'infection, et que la mortalitä des betes bovines, causee par la pleuropneumonie, a diminue au moins de moitte depuis I'annee derniere. A l'appui de nos assertions, nous ne citerons que les cbiffres de deux rapports officiels , recemmenl publics, les seuls qui nous soienl connus jusqu'aujourd'bui sur l'6tal de l'agri-culture en 1853.
Dans le rapport de la commission d'agricullure de la province de
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Brabant sur l'elat de ragricullure pendant l'annäe 1853, nous renconlrons, page 65, qu'en 1852 on a constate officiellement dans celle province l'existence de 1021 böles pleuropneumoniques, et en 1853 de 645 seulement.
Le rapport de la commission provinciate d'agriculture du Litn-bourg constate que a grace ä l'inoculation preventive, l'lt;Hat sanitaire du gros bctail a ete beaucoup plus satisfaisant dans cctte province cette annee que l'annee pr^cedente, puisque MM. les veterinaires du gouvernement n'ont officiellement constate que 149 cas de pleu-ropneumonie exsudative pendant l'annee 1853, tandis qu'ils en avaient conslatö 324 pendant l'annee 1852.raquo;
Au moment ou nous terminons ces lignes, nous Irouvons dans des documents officiels, deposes au bureau de la Ghambre des Re-presenlanls (seance du 4 mai 1854) et publics dans les annalelaquo; parlementaires (pag. 1755 et 1756), la preuve Evidente que la pleuropneumonie a progresse jusqu'au moment de la mise en pratique de l'inoculation et qu'alors eile a diminuc d'une maniere sensible.
Voici des chiffres qui elablissent cette verite :
En 1850, il a ete abattu en Belgique 1439 bßtes a comes pour lesquelles il a ete paye une indemnite de frs. 109,556-81.
En 1851, le chiffre des betes abattues s'est eleve a 1805 et l'in-demnite k frs. 128,968-70.
Au commencement de 1852, la maladie avait empire au point d'enlever cetle annee 2127 betes qui ont coute a I'Etat frs. 160,462-38.
Eu 1853, la pratique de Tinoculation se generalise de plus en plus, etle nombre des betes abattues diminue de plus de cent pour cent, car il n'est plus que de 1034, et les indemnites payees sont desceudues au chiffre de frs. 82^883.
laquo; La diminution des depenses de l'annee 1853, est-il dit dans les documents officiels cites, page 1753, resulte de la decroissance de l'epidemie qui decime le gros betail depuis un grand nombre d'annees.raquo;
Yoila les resultats pratiques de l'inoculation preventive. Quant mix principes scientifiques sur lesquels s'appuie cette pratique, nous nous contenterons de dire que plusieurs savants, en Belgique et a I'amp;ranger, les souliennent aujourd'hui; nous ne citerons parmi eux
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que deux noms, mais deux noms celebres dans la science, M. H. Bouley, professeur de clinique ä l'6colo imperiale veterinaire d'Al-forl, cl M. le Dr Didot, de Liege, le premier dans le Journal d'agri-cullure pratique, uquot; de mai 1854, et dans la Gazette hebdomadaire de midecine et de Chirurgie de Paris, nquot;* 32 et 33; le second dans son Essai sur I inoculation de la pleuropneumonie exsudative des betes bovines.
ün mot encore avant de finir. Tout le monde connail la reponse que fit un philosophe grec ä un mechant sopbiste qui niait le mouvemenl. Le philosophe se mit simplement ä marcher. Or, pendant que M. Verheyen et ses quelques acolytes se demenent pour renversernolrc Systeme, que fait celui-ci? Ilmarche, eclair6 par le double flambeau de la science et de la pratique.
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L. Willems , m. d.
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Hasselt, ce 24 mai 1854.
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