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PLEUROPNEUMOME EXSUDAT1VE
DANS L'ESPECE BOVI1VE
D' APRES IE PROCEBE DE M. IE Dr WILLEMS ,
M^DECIN VETERIHAtltE Du COITVfeSSEMElST./MnASSElT.
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HASSELT,
BK l'iMPRIMERIE DE F.-V. TITEUK.
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BIBUOTHEEK UNIVERSITEIT UTRECHT
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PLEUROPNEUMOME EXSUDAT1VE
DANS L'ESPECE BOVI1VE
w'apres le proceue de m. le Dr -Willems,
par
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n^nEcm v£t£rixaire dij godvernehent a ilvssklt.
Aoiit 1853.
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UASSELT,
DE L'iMPUIMERlE DE F.-V. TITEUX.
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M. le docleur Willems a lance dans le public une broclmre, poi tant pour tilre : encore laquo;raquo; mot raquo;ur I'inoculation de la pleu-ropneumonie cxtudative dans I'eapece bovine.
Exhalant dans ce document toute la haine et la passion qui I'anime, pour donner le change au public en faveur de sa cause perdue qu'il cherche vaineraent a defendre, je me dois a moi-meme, qui y suis mallraite sans merci tout aussi bien qüe les honorables membres de la commission beige, et les medecins #9632;veterinaires en general, qui se sont prononces centre la valeur de son syslenie d'inorulation , de rompre le silence qua j'avais garde jusqu'a present.
Jouissant dans l'arrondisseraent de Hasselt d'une consideration mcrilce par 18 annees de pratique, et une conduite que je crois a l'abri de tont reproche, j'ai obtenu le litre de medecin veamp;rinaire du gouvernlaquo; ment et ceiui de membre de la commission locale in-stituea ä üasselt, pour coniröler l'eßcacite du Systeme d'inocu-lation par M. le docteur Willems.
Desireux de voir mettre un terme au fleau de la pleutopneumo-nie exsudative, contre laquelle la medecine veterinaire resle sou-vent impuissante , je me suis livre avec d'autant plus d'ardeur ä l'clude des inoculations, qu'au premier abord j'avais coneu de grandes esperanecs dans ce Systeme , et que par la position loute exceptionnelle que j'oecupais dans le centre d'aetion de co rui-neux fleau, j'etais plus a meme que beaueoup d'autres de mes collegucs de faire des experiences sur une vaste elihelle.-^
Au mois d'avril 1832, je fus invite ä visiter quot;les clables de M. Willems, pere, distillateur ä Hassest.
A cette epoque, elles contenaient de 33 a 40 betes; cn les exa-iiiinanf, je fus frappe par un engorgement considerable de la base
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de la queue, ainsi quo de toutes les parties eiivironnaiitcs, quo j'observais chez un beau boeuf blanc, de race hollandaise; ä la Tue de cette vive inflammalioD, remontant de I'extramp;nite eaudale jusque vers la croupe et prcsentnnt des caractxres sfecuvx, ainsi qua do I'cirange phenomene qu'uiTraient encore une diiaine d'au-Ires bctt-s, qui avaient perdu une partie plus ou moins longue de l'appendice caudal, je demandais natureilcment ä M. Willeras quelqnes renseignements sur la cause qui avail ainene ces desor-dres, et cc füt alors quil ni'avoua que c'clait ä la suite de I'inocu-lation preventive, dout il ui'arait cntretenu la veille, qu'ils s'etaicnt produits.
Je me contenlai d'exji'-jmer mon desir de voir se confirmer les bons rcsultats de cctte operation; je ne voulais voir que le cote ulile de la decouverte, j'avais alors, je dois l'avouer, des doutes sur la realite de l'invention que M. Willems me disait lui appar-lenir. J'avais conserve le souvenir d'un fait qui temoigne que dans celte famillc on ne se gene pas beaucoup pour s'approprier les idees d'autrui : dans le temps j'avais conseille ä plusieurs de mes clients des fumigations quotidiennes de chlore , et depuis long-temps on en avail remarque les bons effets; le meine procedc fut donnc chci BI. Willems, pore, qui s'empara de mon idee pour la presenter au conseil supcrieur d'agriculture (IS-H) coninie venanl de lui (1), annoncant qu'ä l'aide de ces fumigations la maladie avail disparu de ses elables. Plus lard, son fils, pour le besoin de sa cause, ccrivil que la pleuropneumonie n'a cesse dans les ctables de son pere que depuis qu'il y a pratique I'inoeulation.
Meltre le pere el le fils d'accord sur leurs assertions ne me pa-Anbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;rut pas daus le moment avoir grande importance.
#9632;££nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Les phenomenes niorbiles , que je voyais , m'ayanl paru tres
graves, je me boruai a exprimer mes doutes sur le lieu qui me semblait avoir c(e mal choisi pour pratiquer I'inoeulation. Je disais a M. Willems que la queue des betes bovines ctnnt composee de tissus durs , d'aponövroses nombrenses et serrees, rinflamma-tion artilicielle devail y amener un etranglemenl exti-emement douloureux, que la gangrene raeme pouvail en ctre la suite, ct que les animaux, perdanl alors la queue, qui leurest si ncccssaire pour se debarrasser des insectcs qui les incommodent, soil ä l'ctable,
(1) Ce moyen je l'ai consigne dans un rapport en ddte^du 2 aoüt 1839, adrcssc amp; 1'autorite snperieurc.
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soi( aux i dtursges, n'auraicnt jilus la Iranquillite riecessaire jiour rassimilation des substances nulritives et que par consequent il en resulterait un prejudice Ires considerable pour le cultivateur.
H. Willems ne tint aueun comple de mes observations, une dis­cussion s'engngea, dans laquelle je lui rappelais qu'a une autre epoque, decournge par lesinsucces de la inedecine veterinaire en presence des immenses ravages quo le fleau faisait ä Hasselt et dans ses environs, j'avais aussi essaye divers moyens preventifs : qu'enfr'aulres j'avais introtluit ä cette fin la racine d'ellcbore iioir sons la peau dc la queue; mais que cette operation avait determine de si graves et de si douloureux accidents que j'avais du y renoncer. Je terminals enfin par lui apprendre que les trocbis #9632; ques de sublime corrosif, places au fanon avaient plus d'une fois amene de bons rcsultats, en 11538 et 1839, par les engorgements considerables que j'obtenais par leur application : engorgements qui amenerent une revulsion favorable du dedans au debors, et que je fis wsser en temps opportun par de larges debridements, ou en y plongeant le cauter cbaufic ä blanc. Cette tumefaction, quelqne considerable qu'elle fut, n'ctait dans tons les cas jamais a craindre par le motif que cette region est pourvue d'un tissu cellulaire tres abondant et recouverte par une peau sonple et läcbe tres susceptible d'extension.
M. Willems ne partagea pas ma raaniere de voir et fit tous ses efforts pour me ramener ä son opinion. Ncanmoins, je promis de faire des essais, abstraction l'aite de mon opinion et ne de-mandais pas mieux que de voir reussir 1'inoculation.
Decide des-lors ä contribuer par tous les moyens en mon pou-voir, a I'elucidalion dc cette interessante question , j'abandonnai 6 etables de mes clients ä 91, Willems pour y praliquer et y suivre avec moi I'inoculation preventive. Au lieu de me tenir compte de cette complaisance, que fit M. Willems? Peu ä peu il chercba a m'ecarter pour se faire aeconipagner par mon coliegue, ou par son frere qui n'est ni medecin ni veterinaire ! cette maniere d'agir, independamment qu'elle etait ä men cgard un detestable procede, offrait encore 1'inconvcnicnt de rendre tout controle impossible , mais die prcsenlait, par contre, l'avantage ä 91. Willems, de pou-voir cacber les accidents dc I'inoculation, et ä l'abattoir de Hasselt on a pu constater deraquo; exemplcs malbeureux, malgre les precau­tions qui ont etc prises pour les faire glisser inapper^us.
Des faits de cette nature ont provoqnc la correspondance mi-nislcriclle que voici :
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t Bruxclles, 1c 19 no\embre 1832. Monsieur le Gouterneur,
•nbsp; nbsp;Le rapport de la comniission de la pleuropneumonie de HasseÜ, qua vous m'avei Iransmis par votre lettre du 1J novembre , 1quot; div. nquot; 4282 [ 19, souleve plusieurs questions qui demandent une solution immediate.
•nbsp; nbsp;La commission desire savoir notainment si les animaux qui ont cte inoculcs par M. le doctcur Willems, et qui ne sont porteurs d'aueune marque, peuvent donner ouverture a une indemnite,
€ Cetle question doit etre rcsolue par I'affiroiatire, mais avec ces restrictions, ä laquo;avoir que les bestiaux inoculis jusqu'ici avec succcs par M, Willems, soimt inimediatement marques par la eonimission sur les indications de Itt. Willems, et que ceux qu'il inoculera ä l'avenir, n coivent la marque comme ceux qui sont opercs par les medecins vctcrinaires.
laquo; Aucune indemnite ne sera allouce en dehors de ces cas, et notamment pour les animaux inoculcs ou trailes par le frere de M. Willems. Je vous prie meme d'avcrlir celui-ci, qu'en continuant ä se charger d'operations qui ne peuvent etre pra-tiquees que par les medecins reterinaires , il s'eipose ä elre pouisuivi conformement ä la loi du 11 juin 18S0, et je vous in­vite ä donner les instructions neccssaires pour que, le cas echeant, des poursuitcs aient lieu..........
•nbsp; nbsp;Les bestiaux qui ineunnt des suites de l'inoculation ne don-neront lieu ä une indemnite , que pour autant qu'ils auront ele marques par la commission ou par ses agents, tout comme ceux qui sont atteinls de pleuropneumonie epiiootique aprcs avoir ele inocules. raquo;...........
Le Minisire de l'Interieur, (Signe) Piercot. Lors de la premiere inoculation que je pratiquais d'apres le Systeme de M. Willems, je lui fis remarqucr que les lt;Jeux pi-qüres placces, comme elles I'ctaient, en sens oppose vers la partie inferieure de la queue, offraient I'inconvenient, en cas de gon-flcnient, d'interrompre la circulation jusqu'ä l'extremite de l'ap-pendice caudal, tandis qu'en faisant ces piqüres dans le sens lon­gitudinal , ou mieux , en ne faisant qu'une piqiiro, on pouvait
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prevenir cet etranglement, cette morlificatioti qui amenait int'uil liblement la jierte du bout de la queue.
D'abord meoontent de cetle premiere modification, M. Willems, l'adopta ensuite sans rien dire, et insensiblement il laissa eroire qu'elle venait de lui. II fit la meme cbose pour le grattolr dont je me laquo;ervais, pour s'en approprier I'iJee.
Divers accidents ayant etc la suite des inoculations faites par M. Willems, je lui fis la remarque, que la matiere qu'il employait pouvait bieti en etre la cause, que ces produits d'animaux malades qu'il employait ne pouvaient pas etre laquo;n virus, mais constituaient des elements putrides , qui, absorbes , devaient determiner neces-sairement la mort des animaux. J'avais reconnu en effet, que le liquide bicn clair, pris sur unc bete inoculee, recueilli dans le tissu cellulaire interlobulaire ou exprime des plevres, etait bien preferable a la matiere exprimee des poumons d'un animal mort ou abattu, comme M. Willems l'exigcait.
Vivement contrarie de mes observations et du cbangement que j'apportais a son Systeme, HI Willems se recria beaucoup, et pre-tendait que je voulais detruire son oouvre, defigurer son enfant, mais, comme les faits m'avaient donn^ raison, je ne fis aucuno attention a srs reclamations. Apres bien de tergiversations et sans en convenir, M. Willems finit pourtant par partager mon opinion sur ce point, et il cite quelques faits ä 1'appui dans uno premiere lettre qu'il a publiee dans le Journal d'agriculture de M, Worren (cabier de juillet 18S2) sans toutefois faire connaitre a ses lecteurs, que cette nouvelle modification venait de moi.
Cette modification ou plutöt cette innovation parut tellement importante ä M. Ivart, inspecteur des ecoles veterinaires de France que, lors de son sejour a Hasselt, il me conseillait d'en prendre la priorite,
Afin de mieux demontrer encore que, ni le liquide employe par M. Willems, ni le siege de 1'operation ne pouvaient etre main-tenus^ je rösolus d'experimenter pour mok compte et d'enregistrer avec soin les resultats büns oü mauvamp;is de ces essais.
J'acbetai ä cette fin successivement 8 vacbes, je les inoculai £u fanon avec un virus cboisi par moi et j'obtins un succes complet.
Enhardi par ce premier essai, j'operai encore au fanon et a mes bisqvbs et PiiRiis 6 betes cbez divers partittiliers et le succes fat encore complet.
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Des homines places trcs-haut dans la science et dont tout le nionde connait la bonne foi, MM. Magendi, Ivart, Verheyen, Cluge, Sauveur, Thiernesse, etc. etc., approuvorent ma conduite et mes efforts pour tacher d'arriver a la solution de la question de 1'in-oculation prophylaetique de la pleuropneumonie exsudative.
M. le docteur Sauveur , membre de ia eommission centrale, se rendit ä Ilasselt le 26 juillet 1852, il examina avec allenlion les animaux que j'avais operes au fanon, en se fesant renseigner sax le ehoix de la matiere et sur les circonstances ou se trouvaient ces betes avant I'opcration ; il finit aussi par me feiiciter sur les rcsultals obtenus et surtout sur mon dcsinleressement, en m'en-g-ageant a en informer le Gouvernement, conseil que je mis en pratique le 28 du möme mois, apres avoir entrepris encore toujours a nies risoues et perils six nouveaux cssais, qui eurent, tout comme les aulres, les memes rcsultats heureux.
Sachant que je fesais ces experiences, M. le docteur 'Willems les suivit avec anxietc, puis il les approuva, en se declarant par­tisan de l'innovalion. Voioi comment il s'exprime a ce sujet dans le Journal de M. Morren (cahier d'aoüt 18S2) :
lt; Pour eviler les accidents qui peuvent rcsulter des suites de raquo; l'inoculation, surtout quand celle-ci est pratiqucc pendant les raquo; grandes cbalenrs, et par des mains imprudentes, on pourra peut-raquo; etre trouver un endroit plus eonvcnable pour deposer le virus raquo; pneumonique.
a M. Maris , artiste veterinaire du Gouvernement a pratique raquo; depuis un certain temps l'inoeulation de la pleuropneumonie . an fanon d'environ 20 betes, et jusqu'a present cela a donne raquo; nn tres-bon rcsultat. raquo;
Eh bien! le croira-t-on ? Apres ce langage tenu au mois d'aoüt -18S2, le meme Willems, sous la date du 21 aoüt 1832 adresse ä la commission centrale de la pleuropneumonie ä Briixelles la sin-guliere lettre que voici : laquo; Messieurs ,
• J'ai l'honneur de vous informer que certains artistes veteri-raquo; naires ne suivent pas la mcthode d'inoeuiations , teile que je raquo; l'ai donnee, et que par suite ils s'exposent a voir en rcsulter de. raquo; nombreux inconvenients ; Ainsi, M. Maris, artiste veterinaire raquo; a Hasselt, inocule les betes au fanon et en a tue differentes • par ce procedc. De pareilles innovations ne devraient pas se raquo; faire pour le moment, parcequ'elles servent ä faire toraber le
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raquo;nbsp; nbsp;discredit sur unc mclhode qui est bonne, niais qui est mal em-
raquo;nbsp; nbsp;ployee. Ces faits, Messieurs, servironl ä vons eclairer et a vous
raquo;nbsp; nbsp;rendre comptc des aceidents qui surviennent depuis quelques
raquo;nbsp; nbsp;jours a Hasselt, eonune suile dc rinoculation. Avant-hier, un
raquo;nbsp; nbsp;boeuf appartenafit a M. Antoine Vinckenbosch a suecombe de
#9632;nbsp; nbsp;cette maniere, et aujourd'hui un second a subi le nieme sort. laquo; Au cbateau de Ilerkenrodc, pres de Hasselt, e'est un spectacle
raquo;nbsp; nbsp;triste ä voir, 17 betes ont ete inoculees au fanon, parmi les-
raquo;nbsp; nbsp;quellcs il y a 14 vaches, qui ensemble ne donucnt plus trois
•nbsp; nbsp;litres de lait par jour, plusieurs d'enfre elles courenl las chances raquo;nbsp; nbsp;d'une inert eertaine , 3 ont dej4 suecombe aux suites de l'ope-
•nbsp; nbsp;ration.
• Les babitans de la commune de Curangc sont tellement saisis raquo; par cet cxemple funcste, que pcrsonno n'y ose plus recourir raquo; ä I'inoculation. VoiU'i done une modification a nion procede, raquo; qui nc servira qu'a le faire discrediier et il est tres desagrea-
•nbsp; nbsp;ble d'y voir introduire de pareilles innovations. •
Que s'est-il passe dans l'esprit de M. Willems pour blamer le 21 ce qu'il arait approuve la veille ? Serait-ce le spectacle des malheureux animnux du chateau de llerkcnrode, qui aurait sur-excite sa susccptibilitc, au point d'oublier ee qu'il avail ecrit ou fait ecrire dans le journal du professcur Morren ? ou serait-ce le besoin de me faire supporter le fardeautle tousles accidents, resultant de I'inoculation d'apres sa methode ? je n'en sais rien; mais ce que je sais, e'est que M. Willems ctait mccontent.
1deg; Parceque jquot;avais fait eonnaitre avec bonne foi, les maiivais eonune les bons cffels de rinoculation.
2quot; Parceque j'ai montre ä M. le doeteur Sauveur, membre de la commission centrale, dans la visite cbez SI. J. J. Van Vine-keroye, un boeuf devenu malade de la pleuropneumonie 28 jours apres I'inuculation.
3quot; Parceque je voulais faire voir ä M. Ivart, deux boeufs dan-gereusement malades jjar suite de I'inoculation, opereraquo; par M. Wil­lems, ce qu'il voulait teuir cache, sous le pretexte, qu'il ne fallait pas montrer des fails de ce genre aux etrangers, dans la crainte de les effrayer sur les resullats des operations.
#9632;4deg; Parceque I'autopsie d'un boeuf inocule avec succes et devenu pneumonique, a ete faile en presence de H. le Gouverneur de la province.
Bquot; Parceque . nar ma lellre du 2 aoüt 18S2, j'avais perle ä la
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connaissancc de la commission cenlralc, le fait iudelicat relatif aux experiences qui se faisaient cliez le sieur Mouling a Hülst (page 136 du rapport official).
6deg; Parceque j'avais fourni la preuve ä la commission centralc, que la genisse provenant des etables de M. Fabry et abattue pour pleuropnenmonie, avait cte inoculce.
Je dois ajouter a cetle serie de faits et an reponse ä Taccusation que H. Willems ma lance page 16 de sa brocbure : laquo; un membre raquo; isole de la commission locale de Ilasselt, 51. Maris, cnlevait raquo; ainsi ä sa guise un bout da queue, I'expediait a la commission • centrale, el le fait etait regarde par cclle-cl comrae authenti-raquo; que. raquo; Que dans cette circonslance je n'ai fait que mon devoir, en suivant mes instructions, et que ce fait n'a pn conlrarier si vivement M. Willems , que parcequ'il comptait pouvoir enlever lui-meme cette piece de conviction.
En effet, ce que je dis ici, s'est vu le 22 oclobre suivant. Qu'on en juga plutöt par les pieces qui trailent de cette afiaire.
Leltre de M. le Gouverneur da la province de Limbourg ä mes­sieurs les membres de la commission locale de la pleuropneumo-nie exsudative a Ilasselt.
Ilasselt, le 2 novembre 1852. Messieurs , J'ai I'honneur da vous adrasser ci-joint, avec una copia du proces-verbal y relate, copie d'une depeche ministerielle, en date du 25 oclobre dernier, conlenant des observations a l'egard des precedes suivis pour I'cnlevement des pieces patbologiques, qui doivent servir an contröle de l'inoculation de la pneumonie exsu­dative.
Le Gouverneur, (signe) L. DE SCUIERVEL.
PROCfiS-VERBAL..
Ce jourd'hui 12 octobre 1852, nous soussigne, J. Nolens, chef de division au Gouvernement provincial du Limbourg, et T. Vaes, medecin veterinaire du Gouvernement ä Ilasselt, membres de la commission locale de la pneumonie exsudative, delegues a cet efiet par M. le President de la dite commission, nous nous sommes rendus k I'abattoir de la ville, pour proceder a Texamen et a I'autopsie d'un boeuf inocule, livre ä la consommation.
Cette bete, appartenant au sieur Robert Vanstralen, distillateur,
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ä Ilasselt, evaluee par le sieur Chretien Gielissen, expert de I'ubut-toir ä frs 200, avail cte vendue au boucher Pricken pour 100 francs,
A l'ouverture de la poitrine, nous avons bien et dument re-connu 1'ex.istence de la pleuropneuraonie exsudative.
Le poumon gauche etait hepatise dans presque toule yon etcn-due et fortement adherent ä la plevre costale.
Le poumon droit ctait sain, la poitrine ne contenait pas de liquide.
A ['inspection de la queue!, nous avons trouve deux cicatrices, traces de l'inoculation ; eile ctait du resle rugueuse et man-quant de poils au bout conime cela se voit souvent apres l'ino­culation. Le projmclaire a , en outre , declare qu'il y aiait iu une pustule dc la grosseur du bout du doigt. Quand nous avons voulu coupcr le bout de cet Organe , pour I'envoyer a la com­mission centrale, II. le docteur Willems, qui ctait present, s'y cst fortement oppose ct a reclame la queue, comme lui ctant donncc par le boucher. Pious avons protcstc comme membres et au nom de la Commission et avons ä notre tour reclame la queue ; ce ä quoi M. Willems n'a pas voulu obtempcrer, disant qu'il vou-lait I'examiner chez lui et a l'aise et que plus tard il I'enver-rait ä H. le President de la commission ; eonsequemment nous avons du nous contenter de proU-sler et de dire que nous ferions mention de cette opposition au proces-verbal.
La bele avail etc inoculce par le docteur Willems lui-meme, mniraquo; il protend que rinoculation n'a pas eu des suites.
Fait ä Ilasselt, 1c 22 octobre 1832.
Le Mudecin titerinaire du Gouternement, (signti) T. Vaes. Le Membre Secretaire,
(signe) J. IVOLEKS.
DEPfiCHE MINISTERIELLE.
Bruxelles, le 25 octobre 1852.
Monsieur le Gouverneur,
• Je crois devoir vous communiquer en copie un proces-verbal
lt; que je viens de recevoir de la Commission locale de Hasselt.
laquo; Vous y verrei que M.' le docteur Willems s'est oublie jusqu'ä
' s'emparer, malgrc les protestations des membres delcgucs de
.
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laquo; la Commission, d'unc piece putliolugiquc, qui devnit clre joinle laquo; ä leur proces-verbal. raquo;
laquo; Yous voudrez Lien exprimer ä M. Willems la surprise et le laquo; inecoQlenlcmcnt que sa conduite me fait cprouver et lui de-laquo; clarer que si de scmblablcs fails sc produisent encore a I'avenir, laquo; radminislration croira devoir ccsser lout rapport avec lui et laquo; faire suspendre imnicdiatement toutes les mesures qu'il a prcs-laquo; crilcs pour constater ofiiciellcment la nature de sa dccou\erle.
. Je crois du reste devoir vous inviter a faire connailre aux. in-
#9632;nbsp; nbsp;tcresscs, qu'ä I'avenir t'indeinnilc speciale accordee pour des
•nbsp; nbsp;besliaux. inocules , qui scut ensuile alteinls de la pneumonie laquo; exsudative, ne sera plus allouee, que lorsque les proprietaires ou
•nbsp; nbsp;les ayant-droit conservcront intactes et meltront ä la disposi-laquo; tion , soil de la commission locale, soil de ses dclegues, les laquo; pieces palhologiques, dislinees ä constater d'une maniere in-c conteslable l'existence de la maladie; parmi ces pieces figurent,
#9632;nbsp; en premiere Hgne, le jioumon et la partie de la queue porlaut
•nbsp; les traces de rinoculatiün •
Le Minisire de tInterieur, (signe) CI1. ROGIER.
Je ])Ourrais pent etre encore njouter que mes essais eouscien-cieuseu'.ent fails el observes ont purtc ombrage ä l'amour propre de M. Willems, et qu'il a cberclie ä faire retomber sur mes in­novations les facbeux resullats de ses experiences.
Ainsl 11 existe a llasseit 24 cas de pleuropneumonie exsuda-dative, survenus sur des animaux inocules, atec nn succes in-coniestahle par la melhode de M. Willems; je n'ai j,as besoin de m'enlrenir de ces Silicas nialbeurcux, la Commission centrale les a enregistrcs, et e'est sans doute pour en ailenuer I'effet sur l'esprit des conimissions instituees cbei nos voisins que le medeciii de Ihisselt cberclie ä fnire retomber sur des modifications ap-portccs ä son systeme ses nouibreux insutces ! ! !
D'ailleurs, puisque M. Willems sc complait si bleu a signaler les revers que j'ai cus au cliateau de Ilerkenrode , tout en se taisant sur les siens , qui, decompte fait, soul plus nombreux ; pourqaoi ne parle-t-il pas, par exemple, de ce qui lui est arrive ä proxiinite de ce chateau, a l'estaminet qui porle I'enseigne La Trompetie. La, 31. Willems a inocule lui nicme avec cetle pru­dence, cette dextcrite, ce modus faciendi, qu'il n'accorde ä aucun •raquo;eterinairr, Irs deux vaclns du proprictaire de cet etablisstineut.
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le sieur Kimps. Eli bien ! qu't-sl-il arrive ? Jc n'en sais lien dc precis ; mais ce qiii esl certain , e'est que pour etonffer les re-sullals l^icheus de ces deux operations, pour eviterqne/o troin-petle du sicur kimps ne fit taire ses coups de tarn tain, \c. pere Willems a eu soin de prendre une vache pour sou comapte , et de la faire dogutrpir au plus vite de lä, (pendant l'ohsciirite de la nuit) tout en y laissant une seconde qni est encore tres cu-rieuse ä voir ! lei M. Willems eüt bien fait dans l'interet de sa gloiie tie les acqucrir toutes deux,
Ainsi encore, pourquoi ne parle-t-il pas de ce boüuf inocule par lui chez M. Talmers , distillaleur, ä Hasselt, sur lequel il pratiqua avec cette main prudeute et experimentee, des incisions, qui out fait mourir le ba-uf d'hemorragie ! ! !
Pourquoi ne dit-il rien non plus de ce troupeau d'une trentaine de beles qu'il a inoculiies chez M. Palmers, aBn de bien m^ensei-gner la bonne meihode operatoire, la sienne enfin , sur ces SO beies il en a laisse 7 en danger de mourir des suites de rinocu-lation pour le traitement desquelles il est venu invoquer le savoir du maladroit iMaris?
Voici l'histuire pathologique de ces bocufs: Une bete meurt le lendemain 18 jnillet 18S2. Une denxieme subit le meme sort deux, jours plus tard, et ce n'est que par des soins assidus, des peines inouies et des courses innoinbrables que le meme malcncontreux Haris a pu sauver les cinq autres au prix de ['amputation de leurs queues, qui, toutes gangrenees, lui sont restees entierement dans les mains. J'ajoute que pendant le cours du traitement de ces 7 betes, toutes hideuses ä voir , un autre beau boeuf blanc, de race hollandaise, et une genisse pleine su-birent le meine sort. La derniere avorta en outre.
Disons aussi en passant que j'ai du changer comp'.etement le traitement irralionnel jirescrit par le savant docteur en cette cir-constance, el employer celui indique par moi, dans des cas sem-blables : (fer chauffc ä blanc, chlorure de chaux liquide, onguent styrax ; teinture d'aloes).
Note/, bien que ce traitement, auquel j'ai soumis tons ces mal-heureux animaux, si bien touches par le grattoir miraculeux de M. Willems, rt^ut sa premiere application le 17 juillet 18S2. Cette fois-ci , reconnaissant du service que je venais de lui rendre , 31. Willems ne manqua pas de faire nies eloges dans le journal d'agriculiure pratique deja cite (aoiit 1882;; mais cependant, en
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rclisant attentiveiuent aujourd'hni ce jiassage en men iionncur , je le Tois suivi d'un autre par lequel , le croirait on, le savant et consciencieux dücteur me depouilie de ma methode da trai-tcment.
C'est voir clair, un peu tard, me dira-t'on, mais, je dois avouer qu'a cetle epoque la lecture du 1quot; paragraphe m'avait ebloui la vue , au point He lire le second en aveugle ! Qu'y faire? C'est, parait-il, souvent le cas de tous ceux qui, coinme moi , ne sont pas habitues a se faire mousser dans les journaux. Voici ce passage : laquo; Unc grande precaution, dont nous nous trouvons tres-bien, laquo; et que je vous demande de recommandcr dans vos utiles pu-laquo; blications, c'est de faire des profondes incisions a la partie tu-laquo; mcfiee , des qu'elle dep^sse un peu les limitcs ordinaires, et si laquo; les plaies restent seches sans suppurer, de les exciter par la laquo; teiniure d'aloes ou tout autre medicament. •
Puisqiu nous soinuies au chapitre de SI. Palmers, je demanderai ä M. Willems, quant au fait dont il cst question a la page 20 de sa brochure mensongerc, ce qu'il pense de 31. Van Vinckeroy, qui a ete charge d'assister avec moi a l'autopsie de la bete, devenue malade 2 tnois apres avoir eleinoculee par lui-reeme ? croitilque M. Vanvinckeroy n'a rien a dire duns la redaction du proces-ver-bal, alors qu'il est appelc ä le signer? croit-il que M. Vanvincke-roye est auslaquo;i facile ä manier que le malin et veridique M. Thiers, dont il jjroduit une declaration, que mes amis liront avec interet a la page 19 de sa nouvelle brochure ? Du raste le proces-verbal n'a ete redige qu'apres que nous avious pris chei I'honorable It. Palmers lui-meme, les renseignements neccssaires. Le contenu de ce proces-verbal nous le maintenons, et la commission cen-trale, qui a recu les pieces de conviction par la commission locale de Hasselt, a pu juger en parfaite connaissance de cause.
Mais, abandonnons ce sujet, et donnons mainlenant la narration exacte de ce qui a eu lieu chez M. Claes a Ilerckenrode.
Coinme je 1'ai dit, j'ai ete amenc a abandonner la region cau-dale comrae siege de l'inoculation par la connaissance que j'avais de la structure anatomique de cat organe. A cas raisons, sont vtnues se joindre , comme faits pratiques, les afifreux desordres qui ont eu lieu dans le troupeau de betes a cornes de M. Palmers, toutes inoculees d'apres le systema et par 51. Willems raeme, par rapport au siege, aux incisions et au choix du liquide. Enfin, ce
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qui s'est passe chei M. l'avocat Coenen ä Terleenen et chez une foule d'autres particuliers encore, oü le Systeme de M. le docleur de llasselt a fait le plus complet naufrage, tout cela lu'avait fait esperer que ines essais d'inoculation au fanon , fails avec le li­quide bien recueilli dans le tissu cellulaire interlobulaire ou ex-prime des plevres, et qui apres tout avaient ete ires-heureutc , deyiiient etre repris. Fortifie dans cette maniere de voir par I'approbation que M. Willems avail donnee ä cette innovation ; par la desapprobation qu'avait re^u au sein de l'acadeinie de me-decine (juillet 18S2) le procede de SI. Willems , quant a. 1'en-droit eboisi par ce docleur pour deposer son prelendu virus , ainsi que par les paroles flaIleuses que MM. Verheyen, Sauveur et Tbiernesse m'avaient adressees ä cette occasion, je repris mes ope­rations dans les circonslances suivantes :
Le 29 juillet, la pleuropneunionie exsudalive se tleclara sur une vache laitiere, appartenant ä M. Claes, au chateau de Herkenrode. Le 4 aoüt mon collegue , M. Vaes, requis par rautorile compe-(ente , recounut , comme moi , I'incurabilite de cette bole , et 1'abatage en fut ordonnc.
Le bctail de ce proprictaire , qui jusqu'alors n'avait pas de eonfiance dans rinoculalion, se tiouvait done aitisi dans un foyer de contagion bien marquee, oü l'imminence du danger, justijiait I cmploi de lous les moyens presumes propres pour arretcr la propagation du mal.
Autant dans rinterel du proprictaire que dans celui du public, je pris I'iuitiative en lui conseillant lt;le soumetlre ses autres ani-maux a I'inoculation. H. Claes, dans la crainle de voir muiiler ses taches lailierts, d'apres le Systeme du docleur Willems resta indecis. Je proposal alors au proprieiaire I'inoculation avec la waliere prise d'un poumon malade, teile que la vent M. IFillems ; niais j'insislais pour riiiüculaliou au fanon. Toulefoisje coinmuni-quai ä H. Claes , que celtc metbode d'inoculation etait encore nouvelle : quo mes prcmiores experiences, faites sur une vingplaine de betes, avaient ete couronnccs d'un plein succcs ct j'assijmai
SUR 3101 LA RESPUDIS.VBILITE 11£ TOI'S LES ACCIDENTS ADXQUELS SOU APFLICATIOraquo; POUVAIT l)OAigt;Er, LIEU , EN m'ENGAGEAKT DE PAYER BE MA BOURSE , LA VALEUR IRTECRALE DES AIHMAUX QUI SDGCOM-
beraient. A cr.s conditions, M. Claes donna son assentiroent et les operations furent praliquces, 1c 4 aoüt eu presence de raon confrere M. Vaes.
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Outre les motifs que 1'oa connait deja et qui me firent don-ner la preference au fanon conime siege de l'inoculation, j'avais iei celui de la iiecessite d'obtenir promptement les cffets de l'in­oculation preventive; car, je me trouvais dans une elable frai-chement infectce, et l'inoculation a la queue demande toujours de 10 ä 40 jours d'incubation ! je devais done craindre 1'appa-rition du mal avant la manifestation de l'inoculation ordinaire^ et l'experience venait de m'apprendre qu'il fallait se hater d'ob­tenir des resultats, attendu que chez le sieur Mouling a Hülst, sur IS betes, 13 devinrent malades de la pleuropneumonie en peu de jours. L'inoculation faite, un pen tardivement, il est vrai, ne se manifesta que , lorsque deja il n'y avait plus que deux betes saines et encore sur Tune d'elles , I'operation resta sans rcsultat.
Voila encore des bons motifs, je pense, qui justifiaient le choix du fanon en cette circonstance.
JI. Antoine Vinckenbosch ä Hasselt acheta, dans l-intention dc les faire inoculer au fanon, deux boeufs, I'operation füt faite le meme jour el avee le meine virus que celui employe cbez M. Claes, et j'ajouterai francbement avee le meme insucces. Les accidents inflammatoires ont enleve les deux bmufs de M. Vinckenbosch, et j'ai tenu ma promesse verbale envers H. Claes, en lui payant la somme de 1630 francs, du chef de la perte de 11 betes ä cornes, tout comme j'aurais pave intcgralement les deux bceufs de inon ami M. Ant. Vinckenbosch, s'il ne s'y elait, ä diverses reprises, formellement ojipose.
Walgre le bruit et les reclames exagerees que M. Willems a . faits sur ce sujet, pour en tirer tout le parti possible en faveur de son Systeme, DI. le Ministre de l'interieur n'a pas voulu, que je fusse victime de mes efforts tentes dans l'interet du bien-etre public ; il n'a pas voulu ( et je me plais a lui en exprimer ici toute ma reconnaissance), que mon zele pour conlribuer a la solution de la question de l'inoculatioii, put porter quelqu'at-teinte a ma tresmodeste fortune ; il m'a fait rembourser inte-gralement la somme que j'avais payee ä M. Claes.
Conime j'avais agi nvec M. Claes, ainsi j'agissais avee les au-tres proprietaires dc betail, sur lequel j'avais fait des experien­ces parlicnlieres , sans que j'aie jamais rien reclame pour tons mes sacrifices.
Bien quo M. Willems savait lout cela , il n'en a pas moins
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saisi, avec bonheur, toutes les occasions qui se sont presentees pour conduire les visiteurs etrangers ou indigenes en marche trioniplialc au chateau de Herkenrode, en debitant, chemin fai-sant, tout ce qui lui venait dans la tete pour me discrediter et rehausser sa methode de toute la #9632;valeur de cet insucces. Cepen-dant Iff. Willems, qui a traiue de si nombreux voyageurs vers la belle propriete'de M. Claes, ne les a jamais pousses quelques pas plus loin pour leur montrer, en memetemps, les vaches de l'eslaminet de la trompelte, situe dans le voisinage, et il s'est bien garde de poursuivre son chemin jusqu'a Terleenen, chez. M. 1'avocat Coenen , dont nous avons dejä parle , pareeque lä , il avait eu vis desistre S fois plus considerable que celui du chateau de Herkenrode, dont les pertes n'ont pas ete evaluees a moins de dix mills fring s ponr M. Coenen. On Jo voit, M. Willems sait bien diriger ses pas quand il prend ses excur­sions scientifiques; ainsi il n'a jamais conduit personne a la ce-lebre auberge du Boerendans, oü il aurait pu faire voir I'inocu-lation au fanon qu'il avait pratiquee lui - meme et qui offrait , eile aussi, sa particularite.
Pour en finir enfin avec I'inoculation au fanon, innovation si incriininee et si bien exploitee par rnon deloyal adversaire, je lui rappelerai, afin de demontrer une fois de plus toute la man-vaise foi qui I'aninae, qu'en mai 1882, il m'a engage en presence de SI. Verheyen, directeur-professeur ä l'ecole de medecine vete-rinaire de l'Elat, ä tenter des essais a cette region , en avouant qu'elle lui presentait plus de garantie et qu'il I'aurait choisie lui-meme; s'il y avait jamais songe avant moi !
En presence de cet expose Ton se demandera , ä coup süp , comment M. Willems est assez ose pour pretendre , qu'il avait prevu tout ce qui est resulte de fächeux de cette innovation ?
Une remarque suffit ; s'il avait jamais, comrae il le pretend , prevu I'evenement, aurait-il inocule lui-meme au fanon a Nimy maisieres, comme il I'a fail ? D'ailleurs, pourquoi M. Dele, qui a egalement beaucoup inocule au fanon, n'a-t-il pas rencontre ces accidents ? Pourquoi les inoculations faites au fanon , ä l'ecole veterinaire de Bruxelles, ont-elles cu une marche benigne ? Pour­quoi y a-t-il des etables oü les inoculations a la queue ont eu des effets plus desastreux qu'ä Herkenrode ? Que M. Willems , qui dit reussir toujours, qui pretend au monopole dc toutes les questions concernant cette pratique, qui ne trouve bon que ce
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qu'ont foil ceux qui dUent avoir reussi, nous explique ceraquo; fails contradictoirs, nous n'en demandons pas d'avantage!
Les reclames en men honneur dans ses lettres et las journaux prouvent done a l'evidence que M. Willems etait degoute de contempler les nombreux accidents, suite de l'inoculation ä la queue d'apres sa methode.
Abordons un autre point de la question.
Men silence Ta prouve; aussi longtemps que M. Willems ne faisait ses articles - reclames que dans les journaux politiques , n'importe de quelle couleur, et n'imporle dans quelle langue ils fussent rediges, je n'ai pas voulu le suivre dans cette voie , di-gne tout au plus d'un dentisle do has elage; mais lorsque j'ai lu dans sa derniere brochure, que par une attention toute par-ticuliere, il m'a fait parvenir par la poste, une foule de passa­ges qui portaient atteinte ä mon honneur et a la consideration publiqulaquo; que j'ai gagnee dans l'exercice de mon etat, alors j'ai bien du prendre la plume, un plus long silence de ma part ne devant pas manquer d'etre defavorabiernent jugc pour moi.
Analysons done ce travail; puis le public jugera de la valeur de ce document.
Dans le premier sect; de cette brochure, et comma entree en uiatiere, H. Willems se plaint a M. le Ministre, du jugement qu'ont yorte sur le ueritb de sa uecodverte les membres de la com­mission gouvernemenlale. Or, sur ce point, de quoi M. Willems peut-il se plaindre de ces Messieurs? Voyons ce que d'autres en out dit apres et laissons parier d'abord mon collegue et an-cien condisciple M. Gerard, dans son Journal agricole de Verviert du 28 juin 18S3, nquot; 23. laquo; Voyons si 51. Willeros sera plus heu-s rpiix avec moi, quand j'irai, mais sans trivialite choquante et raquo; sans mauvaises passions, bien entendu (1) quand j'irai, dis-ja, laquo; jusqu'ä lui conlester le merite de l'invention de la methode raquo; de f inoculation; invention, dont il se declare carrement I'au-raquo; tcur, et qni est si simple, ecrit-il, dans son memoire adresse #9632; ä M. le Ministre de l'inlerieur , le 22 mars 1832 , qu'on lui s dira peut-etre, quand il en aura donne connaissance, ce qu'on
(1) Pour bien comprendre la valeur des mots souslignes, il faut sa-votr, qn'avec sa courtoisle ordinaire, M. Willems avail ecrit dans le Stonitour des campagnes, que tout ce que men collegue disait cen­tre son Systeme etait de la tbiviaiit£ cboqcante qui lui etait sug-gei^e var de badvaisks passions f!!
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raquo; disait autrefois a Christophe Golomb, qui vcnait de decouvrir raquo; un nouveau monde ! ! ! {sic) que rien n'elait plus facile ä raquo; concevoir et ä cxicutcr.
Or , voici ce que dit le docleur Seiia sur l'invention de l'inoculation de la pleuropncumonie epizootique des betes bovi-nes, dans un mcmoire qu'ii a adresse k I'academie royale, me-dico-chirurgicale de Turin :
laquo; Depuis longtemps ce fleau de ragriculture, frappe do nom-breuses victimes dans les vastes paturages de la Hollande et de l'Angleterre, et fait l'objet des etudes theoriques et prati­ques , non-seulement des Telerinaires les plus experts, mais encore de beaucoup de niedecins dislingues. Si je ne suis pas dans I'erreur, Camper, celebre medecin hollandais, fut le pre­mier a faire tenter l'inoculation d-nns le but d'arreter le pro-gres du mal et publia , par rintermediaire du docleur Hun-nincks, les resultats qvi^il avait obtenus. Plus tard, en 1776 et 1777, Vicq d'Azyr rcpeta ces experiences sur une grande echelle. Non-seulement en Hollande ; mais en Allemagne meme on es-saya vers la meine epoque, rinoculation comme moyen pre-servatif fie cette inaladie,et la melhode fut etudiee par Detloff, dans le Mecklembourg; par Bergins, en Suede, et par le Chi­rurgien Winter et le botaniste Oeder, en Danemarck. En 1776, on etablit a Zwol-Allemagne une societe pour faire les etudes necessaires , et continuer ces experiences dans le Mecklem­bourg en 1778 et 1779, ä loccasion d'une recrudescence de la maladie.
II est resulte alors de la majeure partie de ces experiences : 1* que les inoculations failes a l'aide d'un seton impregne de sanie et laisse en contact avec la chair donnaient le meme re-sultat, que I'animai, auquel la matiere etait empruntee, qu'il füt gravement ou legerement malade et que la gravite de la maladie communiquee dependait de la constitution de 1'animal inocule ; 2deg; que la raarche et le degre de la maladie inoculee n'etaient modifies en rien par le mode suivant lequel se faisait l'inocu­lation , ni par la repetition de ceile-ci; 3deg; que les chiens, les chevres, les chevaux, les daims, les cerfs, quoique ces deux der-niers soient ruminants, etaient refractaires a l'inoculation ; 4deg; que la peau, les chairs, la graisse, conservaient leur virulence long-temps encore aprcs la movt; 5quot; que Ics diverses humeurs excre-
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tees pendant le cours de la maladie, mais non pendant la convales­cence, etaient les raatieres les plus virulentes; 6raquo; que les -veaux nes de vaches dejä attaquees et gueries de la maladie depuis pen de temps seulement , n'etaient pas aussi sujets a. la; contracter, et quand ils en etaient attaints, en guerissaient plus facilement.
Les resultats statistiques de )'ino.calation furent les suivants : dans les provinces raeridionalcs, sur 12 betes inoculees, il en mourut 11. Dans les premieres tentatives faites dans le Meck-lembourg en 1763, en 1769, il en perit les 3/4. Dans les expe­riences subsequentes , il en succomba plus d'un tiers. En 1763, a Brunswick, comme en Hollande, la moitie des animaux inocu-les perirent; et dans d'autres pays , a des epoques diverses , le tiers ou le quart des inocules suecoinbaient imperturbablement, de facon que les a vantages de rinoculation etant reduits jusqu'a zero, ce moyen prevenlif fat blentot totalement abandonne. •
Ajoutons a cela ce que nous trouvons sur le meme j)oirit dans les annales de la medecine vetcrinaire beige 1quot; et 2deg; cabiers 1833.
Au mois d'avril 1831, Ype Bouvves Uingiiialda|, eleveur ä Deer-sum (Hollande) envoya un rapport tres-etendu au conseil provin­cial de Frise, par lequel il demonlre avoir pratique I'inoculation de celte maladie en 1849.
La vie des champs, journal publie a Paris, signale dans son nquot; du 13 jnillet la publication d'une brocbure de M. le docleur de Saive de Liege, par laquelle il prouve que l'idee de I'inocula­tion lui appartient et que M. Willems n'est que son incapable et inhabile plagiaire(l).
Voici ce que nous y lisons a ce sujet :
laquo; M. le docleur De Saive ne s'est pas borne a prouver que . son competiteur (M. Willems) n'avait pas decouvert 1'inocula-
•nbsp; nbsp; tion, il a tenu ä montrer que, loin d'etre capable de remplir
•nbsp; nbsp;le role de novateur, il n'avait pas meme compris ce que e'etait
•nbsp; nbsp;que I'inoculation , sur laquelle il n'avait emis que des idees raquo; erronees. M. le docteur De Saive s'est acquitle de cette parlie raquo; de son travail avec une superiorite de talent qu'on retrouve raquo; dans ses ecrits. 11 est impossible, en effet, de donner une lenon a
•nbsp; nbsp;la fois plus digne et plus serieuse a un jeune homme qui cher-
•nbsp; nbsp;ehe a sortir de I'obscurite scientifique par la porte du plagiat et gt; de l'usurpation. raquo;
(1) nans cette brochure, M. l)e Saive dit avoir cu une entrcvue avec M. Willems a Uasselt le 16 fevrier 1851. Cette date est exacte; moi-meme j'ai conduit M. De Saive en la demeure de M. Willems.
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Poursuivons : M. Willems (page 6) fait nppel ä la liauld iuipxr-tialile de M. le Ministre pour apprecier convenablement d'apres aes deiirs, les erreurs qui fourmillent dans le rapport de lo commis­sion beige, rapport qu'il pretend refuter : Eh bien ! moi aussi, j'ai recours a la haute impartialite de M. le Ministre, qui, apres avoir lu mes observations, n'en sera certes que mieux eclairc pour as-seoir son jugement.
Si M. Willems (meme page) a eu en vue d'atteindre la com­mission locale, dont j'ai l'honneur de faire partie , je lui dirai que je n'ai pas exprime mon opinion personnelle, mais que j'ai ete tout simpleraenl l'echo des fails accomplis sous les yeox de tout le monde.
Ceei elant dit, je ne suivrai pas H. Willems dans la longue et penible dissertation, par laquelle il essaie vaineraent de con-trebalancer les conclusions de la commission beige qui lui sont defovorables avec celles de la commission neerlandaise , qui lui sont a peu pres favorables.
L'une, comme l'autre de ces commissions, etait ä coup-sür com-posee d'hommcs egalement honorables, egalement capables d'ap-precier la question sous loutes scs faces; mais, qu'on me permelte de le dire, il n'y a pas de comparaison possible cntre les rapports ties deux commissions, celui de la commission beige I'emportant de cent pour cent sur celui de la commission hollandaise, qui n'a d'ailleurs opere que sur un tres petit nombre de sujets et dans un espace de temps evidemment trop court pour pouvoir conclure convenablement. Toutefois, je suis parfailement d'accord avec la commission d'agriculture d'ütrecht, en me basant sur mon ex­perience. Je ne conscillerai jamais d'inoculer le betoil d'une etable oü la mnladie ne sevit pas, voici pourquoi :
Chez la veuve Kellens a Diepenbeek une bete a succombe par suite de l'inoculntion d'apres le Systeme du docteur Willems, et l'epizöotie a'continue ä sevir dans ses etables, alors qu'anterieu-rement eile y etait inconnue, Chez M. üe Luesemans la maladie n'a jamais regne, une belle vache de race hollandaise inoculee par precaution par M. Vaes , esl morte , suite de Toperation , etc. etc. etc.
S'attaquant ensuite a la coramission locale de Hasselt, qui ne parlage pas son optimisme quand meine, M. Willems dit, qu'au debut mäme de ses experiences,, il a du dejä cesser toute re­lation avec eile, apres avoir toutefois informe du fait M. le Mi-
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nistre par une lettre du 8 noreiubre 1883 ; eh bien! on ne lira pas sans interet, que les contestations incessantes auxquelles don-naient lieu les travaux de cette commission etaient lelles , que j'avais pris, moi, la determination de m'en retirer; et on com-prendra ensuite, de quelle maniere M. Willems a voulu cesser ses relations avec cette commission. Mais, ici, pour saisir la valeur de ce que M, quot;Willems avance ä ce snjet, il faut, que mcs lecteurs fassent attenlion aux dates , en remarquant que la depeche mi­nisterielle que je reproduis ici, est anterieure a la lettre dont parle M. Willems.
Voici cette piece, qui fait suite a une autre lettre de 31. Wil­lems , lettre que je reproduis d'abord :
Hasselt, le 22 octobre 1332.
Monsieur le Ministre ,
Dans le nombre si considerable de betes bovines, qui ont subi I'inoculation de la pleuropneumonie , par les soins de 53. Vaes , artiste velerinaire et par uses pro] res soins, un seul bojuf, ap-partenant ä M. Thiers , et sur lequel rinoculation n'avait pas produit d'effet local consecutif a I'inoculation, a encore contracle la pleuropneumonie.
Un second fait de ce genre s'est presente aujourd'hui chei M. Van Straelen, dislillaleur, sur un bouuf qui a ete inocule par moile 9 septembre; Messieurs les Mcmbres de la commission locale ont constate le fait, et ont fail l'autopsie du boeuf de M. Van Straelen.
Voila les deux stuls faits. Monsieur le Ministre , des betes bo-#9632;vines qui ont encore contracle la pleuropneumonie, apres avoir ete inoculees, sur au moins les deux tiers de toutes les betes bovines que renferme la ville de Hasselt, et qui ont ete operees par M. Vaes et par moi depuis environ 6 raois.
11 est tres-etonnant, M. le Ministre, que sur le tiers qui reste et qui n'a pas ete opere par nous, les cas du genre precite ont ete plus frequents; cela depend probablement de la maniere de faire. Comme jusqu'a present, M. le Ministre, la commission locale n'a pas employe d'autre moyen, pour affirmer qu'une bete bovine a ete inoculee ou non , qn'une attestation verbale du proprie-taire , il est a craindre que volre depeche du 10 septembre ne prete ä la fraude.
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Dans la periode de l'annee ou nous nous trouvons, !a ville de Uasselt comptait, les annees prccedentes, un nonibre considera­ble de betes malades de la pleuropneumonie ; aujourd'hui le cas est tellement rare , qu'on ne voit plus aueune bele malade de Bassell dans les marches des grandes villes de la Belgique.
Agree/., M. le Ministre, rassurance de la haute consideration de
Votre tres-humble serviteur , [Siyni) L. Willems.
P.S. J'ai l'honneur de joindre a cette lettre les pieces con-cernant reofouissement d'un boeuf. \ictirae de mes experiences.
Voici la reponse ministerielle :
Bruxelles, le 29 octobre 1852.
Monsieur le Gouverneur , '
Je crois devoir vous transmettre la lettre ci - jointe de M. le docteur Willems, en vous priant de la communiquer a la com­mission locale, que vous ave?. instiluee ä Uasselt , et d'inviter celle-ci ä vous donner des eclaircisseinents sur les fails conlradic-toirs qui y sont signales.
M. le docteur Willems, ne senible reconnaitre que deux cas, dans lesquels des animaux düment inoeuies ont ete ensuite at-teints de la pneumonie ejüzoolique, tandis que des communica­tions faites par la commission de Hasselt ä la commission cen-trale , il resulterait que ce nombre est au moins de 8 ä 9.
D'autre ])art, je remarque que M. Willems impute ä la com­mission instituee par vous, qu'elie se contente de l'allirmalion du proprietaire, pour declarer qu'un animal atteint de pneumo­nie a ete inocule , tandis qu'il resulte des proces-verbaux de la commission qu'elie se fonde ä la fois sur l'assertion du proprietaire et de l'homme de Tart, par lequel l'operation a ete pratiquee, et il est probable que ceux-ci ont, outre les pieces pathologi-ques, des moyens de verification propres ä prevenir rerreur.
Il me revient, Monsieur le Gouverneur, que les contestations incessantes, auxquelles les travaux de la commission locale de Hasselt donnent lieu, sont telles que quelqueraquo;-uns de $es viein-bres, fatigues dlaquo; voir soupconner, ä tout proporaquo; leur impar-tialUi , sont decides ä laquo;laquo; demetlro de kurs fonetions.
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J'espere, Monsieur le Gouverneur, que vous parviendrez a les faire revenir de cette decision, et qu'en les informant que je suis tressatisfait de leurs operations, vous parviendrex a les en­gager a preter, jusqu'au bout, leur concours zele et impartial a radministration.
Je crois devoir vous rappeltr, a cette occasion ma depeche du.....................
Le Minisire de Vlnterieur,
(Signe) Ch. Robier.
D'apres la date de cette depeche, M. Willems ne dit done pas la verite, en nous apprenant qu'il a du cesser des le debut raeme de ses experiences, ses relations avec la commission de llasselt, inslituee le 13 juillct de la meme annee. II cherche a donner le change ici en se posant en victime de notre impartialite. D'ail-leurs les merabres de la conimission gouvernementale ne sont pas mieux traites par ce docteur, que ceux de la commission locale, car, page 11, il ecrit, en toutes lettres, que ces Messieurs ont eu grand soin d'ecarler tout ce qui elait favorable a I'inoculation, aloraquo;-s qu'il est prouve qu'elle a reproduit tous les fails pour et centre le Systeme avec une rare precision, et que tout le monde sait que M. Willems seul, dans ses reclames, ecarte avec soin, tout ce qui ne lui est pas favorable.
En ce qu'il avance ensuite page 11, concernant Ips betes morles a la suite de rinoculation au fanon et au garrot, je vais prouver ici encore que son assertion ne porte pas le cachet de la verite par rapport au iiombre qu'il signale , en reclifiant celui de la commission centrale , car il est faux que 2 betes sont mortes chez le brasseur Maris ; une seule bete a suecombe au lieu de deux, et dans ce cas encore (qu'on le reraarque bien) il s'agissait d'une experimentation spcciale ; j'avais plutöt pour but de m'assurer de la puissance de contagion de la maladie que de la question prophylactique, piiisqu'ici j'ai inlroduit un morceau de poumon entier sous la peau du fanon, l'animal a suecombe le 13* jour apres l'operation. La negroscopie que j'ai faite de celte bete m'a prouve que les lesions pathologiques que Vix dit avoir trouvees sur les 4 animaux, victimes aussi de ses experiences , n'etaient pas les memes. Les deux poumons etaient tres-sains.
Dans la seconde experience, une gouttelette, grosse comme la
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tcte il'uue epingle, tie virus recueilli dans le lissu cellulaire iuter-lobulaire d'un pouroon de bonif atteint de la p?europneunionie exsudative a son deuxieiue degre d'evolution, est introduite sous le derme de la region du fanon. La (uraefaclion produit par i'iu-oculation n'a pas depasse en volume la grosseur d'une tete d'eu-fant. Un cauter a pointe cliauffe ä blanc a ele introduit dans cette tunieur, la suppuration s'etablit facilement et la resolution a en lieu quelques jours plulard,
Le recueil de medeoine vetcrinaire pratique mentionne encore d'apres une reclame de H. Willems qu'une bele ä cornes serait inorte cbez le distiilateur Liessens, ä la suite da I'lnoculation au fanou, Ce fait est egalenient faux.
Cbez cet engraisseur aucune bete n'a ete operee ä cette region ; mais j'ajouterai 1'etablc de ce distiilateur aux faits defavorables a I'iiioculation , car sur 8 betes inoculees ä la queue avec le pre-tendu virus exprime d'un poumon malade au moment meme de pratiquer Tinoculation, 4 ont horriblement soufiert des suites de l'operation, une decelles-ci, quoiqu'ayant miraculeuseraent echappe a la mort, a ele vendue trois inois apres sa guerison ; eile ne s'en-graissait plus, et avait I'anus presqu'oblitere , circonstance qui rmpechait la foi'Ction de la defecation.
La nute que M. Willems donne au bas de la page 12 est encore empreinte de mensonge. 11 y dit que '1 betes seulement ont suc-combe aux suites de l'inoculation, et que 2500 betes ont ete ope-rees pendant le semestre d'biver, alors qu'il est prouve que le nombre des morts est beaucoup plus considerable et que celui des betes inoculees est moindre. Le resultat officiel n'en est pas encore connu, mais je pense qu'il se reduira ä 1S00 au lieu de 2500, difference en moins de mille betes. Au tableau de la com­mission centrale, (page 17-4 bis) M. Willems figure encore comme ayant fait 964 inoculations a Ilasselt, landis que ces memes opera­tions sont respectiveinent portees en compte par les medecins ve-terinaires de cette ville , ce qui leduit le total des 5301 tetes de gros betail inocule en üelgique a 4,337.
M. Willems n'a garde de parier de cette erreur et l'on sait pourquoi,
Jc dirai aussi en passant que M. Willems exagere au inoius de IftÜO betes bovineraquo; inoculees a Rasselt, quand il nous avance page 25 de sa brochure que l'application de son pretendu preser-vatif a etc faite sur 6000 animaux;
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En iiiuciilant au garrot le bceuf lt;lc Van Straelen , je n'ai pas voulu porter une modification au Systeme du docteur Wil­lems. II y a plus, la priorite de l'operation lui appartient de droit, et si j'ai suivi son exemple, je n'ai eu en vue que de m'as-surer,si le virus secondaire posscdait encore la yettu du pre-tendu virus primitif. Voici comment j'ai procede : j'ai recueilli de la serosite sur un bceuf inocule au garrot par M. Willems merae, pour la deposer ä la meine region d'un autre boeuf. apparte-nant ä M. Van Straelen. 11 est vrai que ce boeuf a succombe aux suites de cette inociilalion; mais, je me rappelle d'avoir lu dans une leltre de SI. Willems, qu'il a envoye dans des bocaux d'esprit de vin des parties de ce ba3uf aux qualre coins du nionde, qu'il ecrivait qu'il devaitces pieces non-seulement a Vobtigeance, mais aussi ä Vimprudence de M. Maris. Or, conune M. Willems a le premier inocule au garrot, son imprudence doit naturellement se placer en premiere ligne.
Et puis , comment se fait-il que le boeuf de M. Van Straelen inocule par moi au garrot, si imprudeniment, 1'ait ete aussi au fanon d'apres le veridique et charitable M. Willems corame il I'avance dans le Journal d'agriculture pratique de W. le pro-fesseur Morren ? Comment va-t-il nous expliquer ce bis in idem ? Evidemment o'est trop charger.
Apres cela , je veux bien nvoner, que le 21 mai 18S2, j'ai in­ocule un boeuf, comme M. Willems I'avance, a l'insfü du pro-prietaire , mais je n'ai pas pour cela voulu en faire un secret absolu , puisque M. Willems a pu en suivre comme moi fous les phenomenes, et que c'est par cet estimable docteur et moi que le 2o du meme mois ce fait a ete porte a la connaissance de MM. Wellenberget Jennes, membres de la commission hollandaise,ainsi qu'ä M. Sauveur, membre de la commission beige. D'ailleurs , ce boeuf ayant peri, j'en ai indemnise le proprietaire de mes pro­pres ecus, et ce fait, si mechamment invoque ä ma charge par M. le docteur, vient me servir ici j)Our luidonner un dementi for-mel, lorsque, cherebant a relerer evcore un point important dans l'histoire de l'inoculation de lapleuropneumotiie,i\ s'adjuge, de la maniere la plus superbe , le litre d'inventeur de cette precieuse trouvaille, le virus secuhdaiiie !
W. Willems n'est ni plus vrai ni plus consciencieux quand il dit ensuite que 17 betes sur SO ont peri a la suite de mon innova­tion , car mon rapport officicl transmis au departement de Tinte-I
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#9632;
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rieur constate S9 betes inoculees au fanon, dont M. Willems en retranche 9 en y ajoutant 2 d'un autre cote pour augmenter le nombre des insucces, dans une lettre ä M. le Ministre de l'interieur (8 octobre 18S2, page 52 du rapport officiel) et pour faire mous-ser un fait en faveur de son Systeme , M. Willems dit que ehelaquo; M. Claes ä Herkenrode 16 betes sont inoculees au fanon et 10 a la queue. Ailleurs il dit encore que ce sont l-l vacheraquo; laitierei inoculees au fanon, qui ensemble ne donneni plus trots Hires de lait par jour, tandis qu'il n'y avait que 2 veaux inocules a la queue , dont un conlracta la maladie plutard , et parmi les animaux inocules au fanon ne figurent que 10 vaches a lait. Dans differentes autres productions et toujours snr le merae sujetraquo; M. Willems est encore en contradiction avec lui-meme. Et voila comrae il ecrit I'hisloire !
Voyonraquo; si ce que Mi Willems dit a sa page 18, concernant mes pretendus essais infructueux faits chez MM. JYys, freres, est plus exact.
Le 13 juillet et non le 8 aout, comrae I'ecrit etourdiment M. Willems, j'ai inocule chez MM. Nys , freres, 6 betes avec du virus secondaire. Ce virus avait ete recueilli par moietM. Casimir Nys dans un dessns de tasse, que ce meme M. Cftsimir IVys tenait , pendant que j'operais les betes, alors que son domestique H. Devue les tenait par la lete. Ce virus secondaire, qui etait de la sero-site, etait pris de la queue d'un autre bceuf inocule par M. Wil­lems le 19 juin et qui presentait une complication grave.
Toutes les autres inoculations y out ete faites par M. Willems meine, son frere ou par les proprietaires.
On le voit done, je n'etais pas muni, comme M. Willeras Tavance, de trois fioles contenant du virus modifie jiar moi; et si ses in­oculations n'ont pas ete fructueuses,^c'est que mon virus secon­daire, tout frais, tout chaud, pris, comme je l'ai dit, seanee tenante, a la queue d'un bceuf opcre avec un Irop plein succes, n'a pas ete absorbe , voilä tout.
Ce qui saute aux yeux dans le mensonge que M. Willems cber-che encore a debiter dans, cette circonstance, c'esl qu'il a ou-blie de parcourir le rapport que j'ai envoye au departement de l'interieur, document officiel, dans^lequel la date du 8 aoüt, qu'il invente, ne figure pas. Si M. Willems avait encore consulte un calendrier, il se serait aussi apper^u que ce jour-lä etait un di-manclic , et font le mondc sail qu'a^Hasselt , ce jour n'est pas
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consacre anx operaliom profanes. M. Willems oublie encore que dans la reclame qu'il a publie dans le journal le onafhanielyke du 11 novembre 1852, il remercie Irs sicurs Nys de leur con-cours pour ses propres experiences en fesant en meme-teraps cunnnitre au public qu'il a opere leurs animaux gratuiternrnt.
Poursuivons cette histoirc. Le 17 du meme mois, un des boeufs fut inocule pour la seconde fois. Le frere de M. Willems y in-ocula en ma presence, et en celle des garcons d'ecurie 11. Devue et J. Douchie 80 beles, quelques-unes de celles-ci ont presente des complications graves; le 5 aoüt il a inocule 31 animaux et le 2 septemhre 27 betes ä conies, que j'ai perdues de vue. Pen­dant la seance de la commission locale tenuc le 18 aoüt 18S3 , (seance dans laquelle tous les membrcs ont ä l'unanimile donne leur demission en suite d'insinuations aussi mnlveillantes qu'in-convenantes que M. Willems a debite contre eile). 81. Vaes, in-terpelle par nioi sur ce fait, dit en presence de tous les mem-bres presents, qu'il n'est pas a sa connaissance qu'il aurait etc appele a recommencer ma besogne si mal falle, comnie le dit si mechamment M. Willems, sur des Letes ä cornes primitive-ment operees par moi, chez MM. Nys on par(out ailleurs.
Je ne suivrai pas 31. Willems dans la iongue enumeration qu'il donne a M le Ministre, des renseignements et des fails inexacts que la commission centrale aurait invoques en sa defaveur ; mais je dirai cependant, pour ce qui me concerne , que Thistoire de Herckenrode (page IS) n'a pu elre porte ä la connaissance de la commission centrale par mon rapport du 15 decembre 1852, alors que le fait en faveur de ('inoculation que M. Willems invoque, date de eetle annee seuleraent;, par consequent ce fait est pos-terieur k l'cnvoi du document officiel.
Je repondrai encore que les fails de l'etable de Van Straelen ont öte portes a la connaissance de la commission centrale, que ces elables n'etaient pas, corame l'avance M. Willems, rava-gees par le fleau, puisque le 27mai, il n'y avait eu que deux animaux malades , et que e'est moi, qui y ai fait les premieres inoculations , qui ont d'abord pronve en faveur du svsteme. puis une bete non inoculce y a contractc la pleuropncnmonie , ensuite trois autres inoculees, dont une ä succes manifeste par M. le docteur Willems meme et les 2 autres par moi. J'ajouterai que ces operations n'ont pas etc faites autrement que celles prati-. quees chez MM. Fabry et J. J. Vanvinckeroye et que la cependant le succes a etc encore moins favorable qu'ici.
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Un dernier mot lä dessus. Pourquoi M. Willems s'cst il tu Mir les cas de rccidives qui se sont presentes dans ct-tte elable diet des animauv 'inoculcs avec succea complei?
Pourquoi n'avoue-t-il pas comnie moi, tout ce qui se presenle de favorable et de defavorable au Systeme ?
Quant au naufrage qu'a subi son bon Systeme ä NiniyMaisieres (pajfe 16) il va sans dire encore que M. Willems n'en avouera rien , et qu'il cherchera n'importe a qucl prix , ä en attenner au moins les effets. Comment s'y prcniira t-il ? Voici : en eher-chant a mettre en suspision tons les mcdecins veterinalrcs, qui n'admetlent pas ses pretenlions et plus parliculiereinent celui qui se trouvait sur les lieux, Or , il sufiira de dire que celte seule personne dont parle M. Willems, qui a observe la marclie de l'epizootie ä Nimy-Maisieres, esl le medecin veterinaire du gou-verneraent ä Mons, M. Dumont, et quo celui-ci doit a coup-sür tout au moins autant de confiance au public que M. Wrilleius on tout antre.
Au surplus, M. Willems lui meine n'a-t-il pas reinoculc lä au fanon, une vache qui n'en a pas moins contracle pour ccla I'af-fection pulmonaire? qu'il nie, s'il I'ose !
Mais puisque M. Willeras ne trouve pas ici toutes ses garan-ties, les veterinaires lui etant suspccls quand ils conlrolent iteU.it, ne pourrais-je pas si cela enlrait dans mes vues lui citer une Ic-calite, oü les inoculations onl ete ])ratiquccs liticraicment comme le prescril M. Willems, puls exacteraent suivis, par un docteur en medecine et deux mcdecins veterinaires et que lä aussi le re-sullat en a etc des plus ncgatifs.
Et pour ce qui conccrne l'enlevewcnt du bout de la queue dont il m'accuse, (page 16), peut-il en rester quelque chose quand on a lu le beau compliment que M. Willems a re^u ä ce sujet de la part de M. le Ministre de rinterieur ! Poursuivons :
(Page 16). // a He dit que toutes les betes, bien ou mal ope-rees ä Hassell; qui, apres I'inoculation ont encore subi les in­fluences de l'epizootie . avaient ite inoculees avec succes.
11 est faux qu'on ait avancc que toutes les tetes inoculees avec succes ont contracte la maladie apres; car pour mon conipte j'ai signalc les animaux tels que je les ai vus ; mais ce que je puis dire et soutenir e'est que des atiinaux moccLis vvec succes
H'JBIT OUT PAS MOIMS CONTRACTE r/AFFECTI07r EH PLUS CBAHD IIOM-
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BRB QÜE CEUX CHEZ LESftUELS IKS PHEnOIHENBS DE L'lilOCDLVriOi*
se sont passes d'unb maikierb d(gt;iitedse, que M. Willems nous explique ce fait ! Coiunie preuve, enlre'autre de ce que j'avance, je ne signalerai que dt ux boeufs inocules par des professeurs an­glais et devenus malades dans i'elable de M. Willems. Ges boeufs avaiciU ete marques par les soius d'un membre de la commission locale , M. Vaes, qni d'apres les instructions existantes ne peut marquer les animaux. operes par M, Willems , qu'apres que celui-ci 1'a autorise a I'applicatiOfl da la marque, laquelle est la preuve incontestable que I'operation a ete faile d'une maniere non equivoque.
De son cötc M. Willeras, dit que ces deux boeufs ont ete in­ocules atec du pus (pas la lymphe). De l'autre, M. Simonds , professeur ä 1'ecole royale veterinaire ä Londres , avance que M. Willems a inocule en sa presence et en celle de Mi Morton, deux betes dans ses etables atec un flutte sero fisqueux [bien la lymphe), puise par une incision a la queue fortement tume-iiee d'un boeuf inocule. Sur la demande de BE. Simonds si ce virus elail bon, M. Willems lui assura non-seulement qu'ii etail tres-bon, mais il en recueillit sur une plaque de verre qu'il remit a M. Simonds, et que celui-ci a empörte en Angleterre.
W. Simonds reserve la question de l'identite des aniraaux.
Page 17, M. Willems fait des efforts bien malheureux pour amoindrir la cathegorie des faits defavorables cites par la com­mission beige qui a conunis d'enorwielaquo; erreurs. £h bien, je dois dire que, s'il y a des erreurs calculees ä redresser, ce sont bien ceux dont M. Willems veut me rendre responsable dans les S*quot;, 3e et 4e faits signales par lui , car il parle seuleraent de 18 cas defavorables observes a llassclt, tandis qu'il y passe sous silence les nombreux sinistres qu'il a subis dans ses propres experi-inen tat ions.
Et puis quant au 2quot; fait, M. Willems doit etre doue de la plus insigne mauvaise foi pour oser avancer, comme il le fait, que le Loeuf de MM, De Bormau, freres, avait ete inocule le S aoüt, tan­dis que I'operation a positlvement eu lieu le 27 juillet. D'ailleurs je demanderai a mon tour ä M. Willems pour quelle raison il ne produit pas une declaration de MM. De liorman a l'appui do ce qu'il avance. Cette declaration ne lui a-t-elle pas etc refusec tout net? M. Willems aurait done tnieux fait de laisser passer sous silence ce fail que l'agenda de MM. De liormaii renverse
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[U)
completement j on lit dans cet agenda la note snivante , note qui a ete men tree a M. le docleur Willems, tneme avant la pu­blication de sa brochure.
En regard a la date du 27 juillet, 3 Laufs sonl achctes au marchand Adams, pour la raquo;owme de .... pieces de 8 francs; que ces bceufs sont inocules le meme jour par M. Willems et plus avant, mais en regard de la date du 24 aoüt : le boeufinocule le il juillel par M. Willems, est mori par suite de l'operaiion.
Comma on le voit , la relation donnee par mon competiteur est d'un point a I'autre contraire ä la verite et cela parcequ'il etait dans son interet de la presenter de cette uianiere pour in-duire scs leeteurs en erreur, et leur faire croire que I'affection cpizootique chei cet animal a preexiste ä la date de l'operation! On n'esl pas plus habile !
Que peuvent mainlenant signifier les 3e et 4C faits dont j'ai deja parle ? Evidemraent il faut les regarder comme etant de la meme valeur.
Que dire de la declaration de complaisance qui a ete delivree par M. Thicrs ? Que cette declaration doit clre mise sur la meme ligne que celle que le respectable M. De Luesemans lui a signce ( probablement sans Tavoir lue).
La declaration que lo distillateurs ont delivree'ä M. Willemsj et qui a fait la base de la reclame flatieuse qu'il s'est fait adresser par le journal le OnafhanhehjTie du 13 novembre 18S2, je ne veux pas i'analyser aujourd'hui ; je laisserai de cöte les motifs pour lesquels des personnes des plus honorables, n'y ont pas appose leur signature et la valeur de chr.cnne d'elles en par-ticulier. Je me reserve d'y revenir en temps et lieu ; je dirai en passant que je ne conseillerai cependant pas ä H; Willems de faire une seconde tournee de recrnteraent de signatures, car je suis convaincu d'avance qu'elle lui reussirait moins bien que celle du 5 novembre dernitr.
Seulement, j'ai une question a poser : Pourquoi le nom de M. De Luesemans ne figure-t-il pas dans la reclame du journal de Ilasselt ? et pourquoi ce nom respectable se trouve-t-il dans la piece transmise a M, le Ministre par M. Willems, piece dont la copie a ete expediee aux quatre coins du monde ? Que M. Willems expliquc ces faits contradictoires I
Voila bien des choses que Ton ignore a Hasselt et a Brnxelles en meme temps. et qui tontes ont leur valeur, corame on le voit;
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Si je lere un coin de ce voile qui les couvrait, ce n'cstpaspar haine ni par mauvaise passion, que j'agis aiusi, mais tout sim-plement parceque j'y suis force. M. Willems n'a-t-il pas ele des plus iujuste et des plus inipitoyable pour moi ?
Voici la declaration qui fera coiinaitre le motif pour lequel M. le docteur Willems n'a pas fait valoir le noni de M. De Luescmans dans sa reclame inseree dans le journal de Uasselt :
• Les soussignes, distillateurs de la ville de Hasselt, declarent raquo; que depuis quc l'inoculation de la pleuropneumonie, inventee raquo; par le docteur Willems, a ete pratiquee dans leurs etables , raquo; ils ont ete entierement delivrcs du fleau qui ravageait constam-raquo; ment, et depuis un grand nombre d'aiuiees, leurs betes bovines. gt; (signe) J. De Luesemans, . . . .
laquo; Uasselt, le S novembre 1832.
laquo; Vu pour legalisation des signatures de MM. J. De Luesemans raquo; et . . . , distillateurs en celte ville.
Le Bourgmestre, raquo; (signe) M. A. Baraps. raquo;
Voici maintenant ma reponse : il est de noloriete publique, qut M. De Luesemans, dislillaleur, ä Uasselt, n'a jumais poisede dans ses etables une seule bete-ä-comes affectee de la pleuropneumo­nie exsudalire.
Comment, M. Willems, qui sait dans son dme et conscience, qu'il est de notoriete publique que M. De Luesemans n'a jamais eu une seule bete-ä-cornes atteinte de la pleuropneumonie exsu-dative dans ses etables , exliibe-t-il ä M. le Minisire, une decla­ration qu'il n'a pas ose faire voir ä ses conciloyens ? La chose s'explique tonte seule , c'est parcequ'ä Bruxelles on ne pouvait pas douter du fait , tandis qu'a Hasselt on connaissait la verite. M. Willems a voulu surprendre adroitement, sans donner l'eveil •ur la süpercherie employee.
Quel effet doit produire la connaissance d'un pareil fait parmi ses concitoyens? 11 ne peut avoir d'aulre resultat que de faire suspecter la veracite de tout ce que M. Willems nous a produit d'eloges en faveur de son Systeme, et d'öter toute valeur ans. documents qu'il pourrait encore sur ce point exiber par la suite. Quel sera encore le jugement de M. le Ministre , ä la haute impartialile duqucl M. Willems fait un appel ?
Poursuivons notre analyse et voyons (page 22) si M. Willems reussira mieux a denaturer le sens de mes rapports :
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Le medeoin de Hasselt rapporte qu'en 18SI le nombre des anirnaux officiellement malades de la pleuropneumonie s'elevait a 3-497 pour tout le royaume, et il nous apprend que le releve de 18S2 n'est point encore public. Voici la verite :
Les annees 1840, 1844 et 18S1 ont ete desaslreuses pour les engraisseurs de Hasselt. En revanche, la maladie etait k sa pe-riode de uici.iy a commencer du mois de Janvier 1852, et co bien-eire se fit encore plus sentir au moment meine ou. I'inocu-lation a ete pratiquee sur les beles d'engrais ä Hasselt.
Je raels de cöte le rapport de la commission provinciate du Limbourgf de 18S2, parcequ'ä moo avis il est de nulle valeur, comme ayant ete elabore par des personnes directement inte-ressees dans la question de rinoculation du betail (1). Continuons (page 22) :
M. Willems affirme qu'au commencetnent de 1832, la maladie a auivi sa marche ascendante ä Haiselt et dans ioute la pro­vince de Limbourg , et que ce n'est que dans le dernier tri-mesire de cette annee et dans les premiers mois de 18S3, c'est-ä-dire quand la pratique de l'inoculation a ete generalement repandue , que la pleuropneumonie a marche vers sa periode de declin.
II en trouve la preuve :
1deg; Dans le rapport draquo; la commission provinciale d'agriculture du Limbourg ;
2quot; En ce que la vilie de Hasselt expediait chaqne semaine en inoyenne 18 ba;ufs malades pour le marche de Bruxelles et de Liege , soit 923 par annee.
8quot; Dans mon rapport adresse ä M. le Gouverneur de la pro­vince, sur l'etat sanitaire du betail du 1quot; trimestre 18S2 ; rap­port que M. Willems dit exagere et dans lequel figure le chiffre de 1300 betes afiiectees de pleuropneumonie exsudntive en 1881, • Ce* chiffres officiels, dit-il, attestent que la maladie etait loin d'etre raquo; a sa periode de declin, lors de l'application , dans le pays , de raquo; l'inoculation du virus pneumonique ; eile sevissait au contraire #9632; avec une tres-grande intensite. D'ou il resulte que I'argument
(1) M. Villeins, pfero du docteur, en est le president; M. F. Willems, trhre du docteur, en eraquo;t le secretaire.
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•nbsp; nbsp;essenlid ile la commission ecboue contre l'autorile memo des
•nbsp; nbsp;faits !es plus vulgaires.
laquo; Chacun sait, par exemple, que le 29 avril 1852, les etables laquo; de MM, les distillateurs da Hasselt renfermerent un grand nora-. bre d'animaux malades, et qu'au fur et a mesure que Tinocu-raquo; lation y a etc pratiquee, la pleuropneumonie les a abandonnees. . Cela est si vrai, qu'aujourd'lmi, le fleau n'est plus coniiu de . ces hpnorables industrials que par de tristes souvenirs. Aussi
•nbsp; nbsp;6000 aniraaux y ont recu l'application du preservatif. La de-. claration unanime de MM. les diMillateurs (page 68 de la publi-raquo; cation officielle) est un temoignage eclatant rendu ä la verite. raquo;
Developpons ces divers points at prouvons une fois de plus au lecteur que M. Willeras, en chercbant a detourner l'atlantion et le sens de mcs rapports, a ete on ne pent plus maladroit ici. II s'est blesse avec un grattoir, dont il n'a pas su se servir.
Pour bien faire ressortir la portce de mon assertion , je de-vrais entrer dans de longs details ; je devrais parcounr I'enorme dossier de notes que je possede concernant la pleuropneumonie depuis ma sortie de l'ecole veterinaire de Bruxelles (1837) pour en extraire divers passages. Je crois cependant que je puis m'en dispenser, ayant l'inlention de paginer un jour ces notes. Je n'en prendrai done que ce qu'il faut strictcment pour me faire com-prendre dans la refutation que je -veux faire des assertions men-songeres et exagerees de mon competiteur.
D'apres le rapport de la province de Limbourg, que M. Wil­lems indique en sa faveur, le nombre de betes reconnues officiel-lement atteintes de la pleuropneumonie s'est eleve pour la Tille de Hasselt:
En 1849 10. . 18S0 69. . 1851 67.
. 1852 m.
D'apres ces chiffres, la maladie serait dans sa periode de recru­descence en 1832 , et le premier venu s'etonnera que malgre I'inoculation , une marcbe progressive se constate dans la ville de Hasselt.
Les cboses ne se sontpas passees ainsi, et MM. Willeras, pere, president de la commission d'agriculture du Limbourg est dans une erreur profonde.
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Voici la verife :
De 1845 a 1849, il y a eu a Hasselt et dans ses environs en moyenne 230 betes atteintes de l'epuootie.
En 1830 pour Hasselt et les pays limitrophes, le nombre peut en etre porte ä 500.
En 1831 ä 1800.
De 1849 3 1831, la maladie a done fait des progres notables.
A l'appui de ce que j'avance, et pour prouver que la com­mission d'agricultnre de cette province est en defaut , je dirai aux incredules et surtout a M. le docteur Willems, qui trouve de l'exagöralion dans men assertion, de consulter le rapport que j'ai transmis au departement de l'Interieur ä Toccasion de rem-ploi du sulfate de fer dans le traitement de la peripneumouie exsudative. J'y cite sect;80 fails pratiques observes sur 338 tetes de gros betail, et on y verra encore, les noms , prenoms des pro-prietaires chez lesquels j'ai traite les animaux , ainsi que le si-gnaleinent de ceux-ci.
Mais, pourra-t-on m'objecler, d'ou vient la difference qui existe entre les nombres cites par la commission d'agriculture et par moi ? Elle lient uniquement a. ce que la commission d'agricul­ture neglige , pour faire ses rapports , de demander des rensei-gnemens ä ceux qui peuvent les donner. Ainsi pourquoi se borne-t-elle ä ne demander ces renseignements qu'aux veterinaires mis-sionnes f
Ma nomination de vetcrinaire du gouvernement date de 1832; ce n'est done que depuis cette epoqtie que mes rapports sur 1'ctat sanitaire du betail out e(e transmis ä M. le Gouverneur de la province. Le nombre d'animaux pneuvnoniques qui figurent sur les tableaux annexes ä ces memes rapports , est de 94 pour Hasselt, pour tonte l'annee 1832. En ne faisant pas figurer, comme cela se pratiquait anterieurement ä 1832, les animaux affeetes de la maladie epiiootique observes par moi, ou en de-falquant le chiflre de 94, du total des 134 betes affectees de la pleuropneumonie, portees ä la connaissance de la commission d'agriculture, il restera juste un nombre de 40 animaux. Ce chiffre est ainsi inferieur ä celui de l'annee 1831,61 prouve que la maladie n'etait pas dans une periode de recrudescence comuic le pretend M. Willems.
Le 8 mars 1852 , M. Willieme, medecin veterinaire du gou­vernement a Bertrix , fut autorise par ordre de M. le Minislrc
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de l'Interieur, ä se rendre k Ilasselt, a l'efiet d'y experimenter une nouvclle methode qu'il preeonisait pour la guerison de la pleuropneumonie exsudative.
M. le Ministre Tenvoya de preference au chef-lieu de la pro­vince de Limbourg, coinme etant Tun des prineipaux foyers de cette maladie, en invitant M. Willieme de se mettre en rap­port avec moi, qui de mon cöte etais invite a fournir ä M. Wil­lieme le moyen d'appliquer sa medication sur une vaste echelle.
Laissons parier mon collegue Luxembourgeois dans son rap­port ä M. le Ministre de I'lnterieur.
laquo; Le 8 mars dernier , je suis parli pour Hasselt, oü je suis raquo; arrive le lendemain soir, je me suis immediatement mis en rap-raquo; port avec M. Maris, medecin veterinaire du gouvernement y raquo; demeurant, ce collegue m'a seconde de la maniere la plus
desinteressee pendant tout le temps qua j'y suis demeure,
raquo; c'est-ä-dire jusqu'au 14 avril courant, il m'a meine
laquo;........il resulte, M. le Ministre : 1deg; que de
raquo;nbsp; nbsp;toutes lea betes ä comes que j'ai cues a. trailer depuis le 9
gt;nbsp; nbsp;mars, jour de mon arrivee ä Ilasselt, jusqu'au 14 avril cou-raquo;nbsp; nbsp;rant, jour de mon depart, et qui sont seuleuient au noinbre
gt;nbsp; nbsp;de 9 , je n'en ai eu que qualre ä la seconde periode de l'af-*nbsp; nbsp;fection, c'est-a-dire ä celle oü, d'apres les methodes ordinai-
gt;nbsp; nbsp;res de traiteraent, on en gueril et on en laisse perir, et que
gt;nbsp; nbsp;chez les cinq autres, la maladie clait arrivee ä la troisieme raquo;nbsp; nbsp;periode, c'est ä-dire ä celle ou I'aiTection est pour ainsi dire
gt;nbsp; nbsp;toujours incurable • ,.............
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Dont 4 seulement a Hasselt. II y faut ajouter un animal qae M. VVillieme n'a pas traile, ce qui porte ce nombre a 8 betes ä grosses cornes, atteintes de la pleuropneumonie, en 5 semaines de temps.
D'apres ce petit tableau , il est tres facile de voir , que pour pouvoir experimenter le moyen de M. VVillieme, il fallnit ccrire ä tous les collegues de nos environs pour ne pas devoir rester dans I'inaction ä Hasselt.
11 est done encore prouve ä l'eviclence que dans la clientelle de M. Vaes et la mienne, il y avail an interregne dans I'epizoo-tie ; que cet interregne se remarquait surtout au moment que le memoire de M. Willems parut, et qu'ajors aucune inoculation n'etait encore pratiquce ä Hasselt. C'est encore une preuve irre­fragable.
Voiei du reste une troisieme :
Dans la seance du 31 juillet 1852 de I'academie royale de me-decine de Itelgique, H. Petri s'exprime ainsi : laquo;.....
ä Tepoque a laquelle je recus cetle letlre (1), j'avais deja fait quelques inoculations cbez des cullivaleurs, mes clients; je ne I'avais nullement demande , parceque je pensais qu'ua vetc-rinaire s'exposait ä devenir lui - meine victime des rcsultats fäcbeux que ces operations pourraient entrainor; je n'ai done agi qu'ä la demande des cultivaleurs cux-memes. J'ai inocule en tout ä cette epoque, dome betes , trois d'une part, neuf de l'autre. Le virus avail etc recueilli deux ou trois jours auparavant. C'est seulement le 22 ou le 23 juin que j'ai pu me procurer du liquide pulmonaire d'une bete atteinte. Depuis la publication du memoire de M. Willems, j'ai eu beau, dans ma clientelle , cbercher une bete malade, j'ai eu beau cher-cher ä l'abatloir ä Liege , qui est pourtant le receplacle de trois provinces, je n'ai pu trouver une bete alteinte de la maladie que le 22 du raois de juin. C'est alors que j'ai fail les trois premieres inoculations , el je dois dire que je n'ai absolumcnl rien observe de ce qu'annonce M. Willeras raquo; . .
Plus avant, page 847 du bulletin, il ajoule : laquo; precisemenl : t l'epoque oü M. Willems constatail que, depuis ses essais d'in-
(1) Dc M. le Gouverneur de la province dc Uege.
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(59-)
gt;nbsp; nbsp;oculalions , le betail n'elait plus alleinl, etait celle ä laquelle raquo;nbsp; nbsp;je ne pouvais me procurer du liquide pulmonaire : c'etail du
gt;nbsp; nbsp;mois d'avril au niois de juin. Vous le save/., Messieurs, dans raquo;nbsp; nbsp;loutes les maladies epidemiques il y a de ces remittences qui raquo;nbsp; nbsp;durent deux et trots mois, quatre, cinq et six mois. C'est ce raquo;nbsp; nbsp;qui est arrive depuis l'invasion du mal pulmonaire dans le
#9632;nbsp; nbsp;pays, depuis 1834 ou 183S. Depuis le 20 juillet environ noulaquo; raquo; avons observe encore quelques animaux alleints ca et la ; raquo; mais le nombre en est restreint.
laquo; Voilä pour ce qui est des faifs sur lesquels on se base .
#9632;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; .,..,raquo;...............
De ce qui precede, on peut s'assurer qu'ä l'abattoir de Liege
on ne renconlrait pas du tout les animaux pneumoniques que M. Willems y envoie dans l'interet de sa cause.
Voyons maintenant si M. Willems sera plus vrai dans sa cor-respondance.
La villa de Ilassoll expedie hcbdomadairement, d'apres M. Wil­lems, 18 betes malades, soil 936 par an.
Dans sa lettre a la commission centrale sous la date du 27 oclobre 1832, ML, Willems dit encore qu'il en partait rcguliere-ment en aoüt, septembre, oclobre et novembre pour les grandes villes 10 ä IS : que 2 ou 3 par semaine elaient tuees ä l'abat­toir de la ville et que 2 ou 3 par mois etaient abatlues par ordre. D'oü vient encore ce desaccord entre ces deux ecrils ? Soil admetfons aveo le docteur de Hasselt le cbiffre de 2 a 3 animaux ä l'abattoir de la ville soit en moyenne pour I'annee
entiere...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ISO
el 2 ä 3 abattus par ordre.........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;30
En ajoutant ceux envoyes au dehors.....nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 936
Ce qui donne un total de .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1096
M. Willems oublie de ciler dans l'interet de sa cause les cas de guerison que je me permets d'y njouler, et que je ne porterai qu'au 1/ . . . .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 274
Ensemble.....nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1870
betes bovines affectees de la pleuropneumonie exsudative obser-vees annuellement a Hasselt, d'apres les calculs de M. Willems meme.
Comment va-t-il nous expliquer maintenant cette exageration qu'il tronve dans le rapport en date du 10 ayril 18S2, que j'ai
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adressä ä M. le Gouverneur de la province , (page 24 de sa brochure ; ) document duquel M. Willems extrait le eliiffre de 1300 betes malades observees ; en 1831 annee qui est con-sideree cnmme extraordinaire sous le rapport des ravages que causait constamment l'epizootie ä Hasselt. Ce docteur se sert de ce gros chiffre pour faire croire que l'affection etait ä sa pc'riode de recrudescence au commencement de 1832, tandis qu'il passe sous silence , un autre nombre ecrit en toutes lettres dans ce meine rapport; nombre qui est donne, en comparaison de celui-lä pour etablir la preuve de la grande diminution des cas de maladies de poitrine rencontrees pendant le premier triinestre 1832. Le total des betes malades ä cetle epoque, n'en est que de 34. M. Willems les cache prudemment, parceque cette heureuse pe-riode de declin s'observait justement ä l'epoque de la publica­tion de son memoire et quand aucune inoculation publique n'avait encore ete faite en Belgique.
La ville de tlasselt y compris les environs possede nous dit-on 3200 betes ä comes. Environ 2000 de celles-ci se trouvent dans le rayon de la ville, y compris le betail des distillateurs demeu-rant ä l'exterieur , niais joignant la ville. Je suppose que 1200 de ees derniers animaux sont renouveles dans l'annee, ce qui en porle le nombre rond de 3200 pour l'annee.
üepuis 16 ans que j'observe la pleuropneumonie exsudative ä Rasselt, la perte que cette affection a occasionne , est estimeo par les distillateurs ä 1/10, ce qui fait que le nombre de ma­lades peut s'evaluer ä 320 tetes de betail. Je suppose qu'on en abaltait 80 par ordre de l'auloritc et que 70 autres etaient tues ä l'abattoir ä Hasselt; ensemble 120, ä deduire des 320; reste 200 que la ville expediait soit a Bruxelles, soit k Liege, en raoyenne 4 animaux malades par semaine.
D'apres cet expose, et je pense que ces calcnls sonl approxi-mativement exacts, il est encore une fois mathematiquement prouve que M. Willems, qui en porte le nombre a 18 par semaine, exa-gere des 3/4! !
II me reste ä dire un mot de mon rapport sur l'etat sanitaire du betail pendant le 1er trimestre 18S2, adresse ä M. le Gouver­neur de la province de Limbourg , rapport que M. Willems dit exagere.
Je fais suivre ce rapport de ceux des trois autres trirnestres de la meme annee, pour mieux eclairer la qulaquo;stion.
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Ilasselt, le 10 avril 18Ö2. Monsieur le Gouverneur,
t La pleuropneumonie exsudative est toujours la maladie qui raquo; se rencontre le plus, et c'est surtout dans les etables des nom-raquo; breux. engraisseurs de Ilasselt, qu'elle so montre avec plus oil raquo; moins d'intensite. Bisons cependant que cette intensite dimi-raquo; nue considerablement depuis I'annee derniere.
•nbsp; Le nombre de sujets atteints du fleau est de 8-1. Ce chiffre raquo; est insignifiant en proportion du nombre d'animaux pneumo-
•nbsp; nbsp;niques que j'ai rencontres dans ma pratique pendant I'annee
•nbsp; nbsp;qui vient de s'ecouler.
laquo; J'ai observe en 1830 au-delä de SOO tetes de gros betail raquo; comme affectces dc I'cpizootic regnante, et je puis dire avec #9632; certitude qu'en 18S1 j'ai vu 1300 betes ä grcsses-cornes at-raquo; tcintes de la pleuropneumonie exsudative.
laquo; En comparant ce nombre avec celui de I'annee 1830, porte
•nbsp; nbsp;au tableau annexe au rapport de M. I'lnspecteur general du
•nbsp; nbsp; service de sante civil, on le trouvera exorbitant. Les rensei-raquo; gnements qui out etc transmis au Gouvernement sont tres-raquo; inexacts. Gelte erreur tienl uniquement a ce que les mede-gt; eins velerinaires non missionncs ne transniettent aucune com-raquo; munication a l'autoritc competente et que les medecins raquo; veterinaires du gouvernement (1) ne font mention que du
•nbsp; nbsp; nombre d'animaux qu'ils ont traites, sans parier de ceux que
raquo; le proprietaire livre au boucher..........
gt;•••••••#9632;••#9632;••••#9632;•••••#9632;
•nbsp; nbsp;Le canton du 10deg; district agricole, dont la surveillance pro-raquo; visoire m'est confiee , ne m'a pas fourni de cas de maladies raquo; epiiootiques.
. Le village de Lommel m'a fourni un cas de pleuropneu-raquo; monie chronique ne presentant pas de caraclcre contagieux. raquo;
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I,e medecin velerinaire du Gouvernement, (Signe) J. H. Maris.
(I) Ma nomination do m^decin yeterinaire du Gouvernement date du 21 Janvier 1852.
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(42)
Rapport du 2deg; trimestre 1852.
Hasselt, le 4 juillet 18S2. Monsieur le Gouverneur,
• Beja dans un precedent rapport, j'ai eu la satisfaction de #9632;vous signaler une notable diminution dans les ravages qua fait constamment la pleuropneumonie exsudative chez I'espece bo­vine ; alors je ne 1'avais observee que sur S-l sujets ä Hasselt, et cette fois, M. le Gouverneur, j'ai le bonheur de vous dire que cette proportion est descendue a dix cas seulement. € Sur un nombre si considerable de betes ä grosses-cornes que renferme la ville de Hasselt, cette diminution est surprenante; aussi depuis ma sortie de 1'ecole veterinaire ( 18S7 ), je n'ai rencontre la pleuropneumonie epuootique aussi peu frequem-irient que pendant le trimestre qni vient de s'ecouler. Un seul cas a ete constate hors de la juridiction de la ville. . . .
3quot;quot; Rapport trimestriel.
Hasselt, le 4 octobre 1832. Monsieur le Gouverneur,
t De meme que mes deux rapports trimestriels precedents le mentionnent, la pleuropneumonie exsndative se rencontre ra-rement a Hasselt en proportion des annees ordinaires, cette fois encore, je n'ai a vous signaler que quinze cas de cette nature,
laquo; les experiences sur 1'inoculation preconisee par M. le docteur Willems, pour preserver les betes-ä-cornes de cette redoutable maladie epizootique se poursuivent sur une grande echelle ä Hasselt. La solution de cette question est encore en suspens.
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4laquo; Rapport trimestriel.
Hasselt, le 18 Janvier 18S3. Monsieur le Gouverneur,
gt; Dans l'espece bovine , les cas de pleuro pneumonia exsuda-tive se sont rencontres un pen plus frequemment que dans les deux trimestres precedents; cette fois j'ai observe vingt six cas de cette nature , coimne il est indique au tableau ci-joint.
• Les experiences sur l'inoculation, connne moyen preservatif de la pleuropneumonie exsudative se poursuivent toujours sur une grande echelle ä Rasselt. Dans une question aussi impor-tante que celle qwi a pour objet la conservation du betail, on ne doit proceder qu'avec reserve et ne se prononcer qu'apres avoir une conviction profonde. Aussi, malgre tout ce que j'ai vu, experimente, observe, je ne me trouve pas encore en etat de juger de la valeur de l'inoculation en general comme moyen preservatif de cette redoutable affection. Des faits temoignent en faveur de cette operation , d'autres au contraire ne re-pondent pas aux resultats qu'on avait lieu d'en esperer. Je crois pouvoir me dispenser, M. le Gouverneur, de vous entre-tenir des details de moyen nouveau; un rapport special a ete transmis au departement de l'Interieur. raquo; ..,raquo;...
C'est sur mon rapport en date du 10 avril 1852 que M. Wil­lems base ses caleuls. II en extrait tout ce qui pent lui derenir favorable , en en denaturant le sens. 11 jette aux yeux du public le grand nombre d'animaux que j'ai malheureusement ete ä meme de visiter dans le courant de 1831, uniquement pour faire croire que sa lancette miraculeuse a chasse le fleau , tandis qu'il est
prOUVe , GL\IR COMME LE JOVR, QUE I.V PLEüROPrVEUMOIXIE EXSU­dative ftmt eu sk fleinb periode de deglin ad commeucembut de 1832!
J'ajouterai a ces preuves, que, malgre les diverses reclames de M. 'Willems, il est encore de notoriete publique, que la pleurop­neumonie n'a pas sevi dans les etables de MM. les distillateurs
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et les lailiers, ni dans celles des petils cullivateurs qui n'ont pas fait inoculer leur belail; tandis qu'elle s'est monlr^e chcz d'autres distillaleurs, ou tout le belail a etc inocule d'apres le Systeme du medecin de Hassell; que la maladie n'a pas meme epargne deux boeufs chez M. Willems, pere, parfaitement inocules tecundum artem.
II est encore vrai que le belail de divers distillaleurs dans les ('#9632;tables de qui la centre epreuve se faisait, en n'inoculant qu'une partie du betail qui les peuplait, a ete epargne par la maladie , aussi Lien, celui qui etait sous I'lnfluence du pretendu moyeii prophylactique que celui qui se trouvait abandonne aux soins de la nature.
J'ajouterai encore un fait frappant a l'appui de ce qu'officiel-lement j'ai fait connaitre, concernant la grande diminution dans les ravages que causait annuellement la pleuropneunionie, a com-mencer de la fin de 1851.
Dans les communes de llerck-St.-Lambert, Alken, Cortesscm et Zonlioven on n'a pas constate des cas de pleuropueumonie depuis pres de deux ans.
Dans la conimune de Genck, ou les cas de cette nature etaient toujours tres-frequents, il ne m'est plus venu en trailement uno seule bete attcinte de la pleuropneumonie exsudative epizootique depuis le 3 Janvier 18S2. Dans le seul haineau de Waterscbey eile avail pris une extension teile, que pendant le dernier trimestre 18S1 , eile jettait la consternation generale parmi les paisibles habitants de cette commune. Eh bien , ici la maladie disparait tout-ä-coup, et comme par encliantement, et a Hasselt, ä la meme epoque, je constate aussi la pleuropneumonie dans sa periode de declin.
A Genck, la maladie n'a plus reparu; k llasselt, quelques cas peu frequents se raontrent. La aucun moyen prophylactique n'a ete employe, ici au contraire le moyen du docteur Willems a ete mis en pratique sur une grande echelle, et, chose remarqua-ble , parmi les sujets affectes de la pleuropneumonie exsudative quot;depuis le 29 avril 1852, une tres grande partie des betes intra muros avail ete soumis au moyen preservatif de mon compe-titeur ! 34 de ces betes ont ete inoculees exactemenl comme lo prescril M. Willems, avec un succes incontestable, S autres avec un succes douteux el chcz 4 autres encore aucun symptörne consecutif a I'inoculation n'avait ete observe. Ici je suis parfai-
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tement d'accord avec co qui a ele observe en Hollandc. La com­mission d'agriculture d'Utrecht, a fait connaitre ofliciellcment ijue sur 853 betes bovines inoculees d'apres le procedc du doe-lenr Willems, la pleuropneumonie se declara plus tard, et malgrc 1'inoculation, sur 29 sujets, 10 autres sont morles des suites de l'operation. — Si l'on ajoute ä ce resultat, equivalanl ä plus de 7 OiO , les pertes occasionnees par riuoculation sous le rap­port de la depreciation de quelques autres de ces 553 betes , ainsi que les frais de traitement, etc. , etc.; on parviendra fa-cilernent ä etablir une difference entre les avantages que procure le precede du docteur 'Willems et les ravages que cause I'epi-loolie en temps ordinaire. (1)
Ce n'est done pas rinoculation qui a chasse la pleuropneumonie exsudative des communes de Herck-St-Larabert, Alken, Gortessem, et Zonlioven, puisque sa pratique y est incoiinue. Mais si d'un cote ce bien elre general dans la disparition totale de l'epuoo-tie a Genck et nos communes limitrophes, et la diminution considerable ä llasselt est patent, il n'en est pas de uieme de celle de Dicpenbeek, commune ou la pleuropneurnonie n'avait Jamals regne avant 1852.
Donnons ici la narration exacte des faits que j'ai observes dans cette derniere commune :
Voulant propager autant qu'ii etait en mon pouvoir I'inoeu-lation du betail, precede qui tout d'abord m'avait inspire de la confiance, je me presentai le 3 juillet 1852, cbez la veuve Kel-Jens ä Diepenbeek , pour rinoculation de sou troupeau de betes ä comes ; je ne pus la decider, eile craignait que ses animaux ne perdissent la queue. Pour dissiper ses craintes, je lui proposal de faire l'essai sur une seule bete, qui flit immediatement operce ; le 30 du merae mois la vache succomba par su'te de l'operation.
M. Willems, frere, ayanl ete aux informations dans la ferme meme peut assurer le fait. Quelque temps apres je fus consulte pour delivrer un remede pour une vache qui toussait de temps a autre, et dont la respiration etait un pen plus aeccleree, I'ap-petit et la secretion du lait n'avaient que peu diminue. Je pres-crivis deux onces d'emetique a. prendre en 12 fois, I'animal se retablit. Un mois plus tard on vint de nouveau me demander conseil pour deux autres vaches malades qu'on me disait dans
(1) Evaluee U 10 quot;[„,
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I
(46)
le ineme elat. Les renseigitcmens que^ le düniestique de la veuve Kl-I lens me donna sur l'etat des deux laitieres m'inquietaient, au point que je me rendis dc suite ;i Diepenbeek, et voici 1'etat dans lequel je trouvais le betail.
lc Chez une vache du pays, pie noir, cornes irregulieres . S ans, j'observais les symptdines suivants : position triste, tete Lasse, boulets posterieurs flechis, amaigrissement sensible, grin-cement des dents, toux courte et frequente, gemissements plain-lifs , peau seche, colonne vertebrale sensible, pouls accelere (89 par minute) respiration courte saccadee, se reproduisant 42 fois par minute, bruit de souffle dans le poumon droit, irapermiabi-lite ä l'air aux deux tiers inferieurs dn pournim gaucbe, percussion douloureuse et matite de la paroi peetorale du meme cote, ap-petit et secretion lactee presque nuls, urines foncees et rendues difficilenient, marche chancelante.
2deg; üne deuxieme vache du pays, noire et blanche, ägee de 7 ans, se trouve dans l'etat ci-apres : position tranquille, lassitude dans les membres, appelit faible, secretion laiteuse diminuee de trois quarts, urines rares et rendues difficilement, respiration ac-celeree, battements des flancs irreguliers, pouls a l'etat normal gt; doulsur ä la pression des muscles intercoslaux, la percussion pee­torale arracbe meine des plaintes, bruit de souffle tres-prononce dans les deux poumons, toux courte caracteristique.
Presque toutes les autres betes dans la meine etable toussaient Ires-frequeunnent.
Voilä done la pleuropncumonie exsudative qui eclata dans un endroit oü eile n'avait jamais regne, ni meme ä une lieue ä la ronde. La maladie n'y etait pas portee du dehors. Tout le betail que possedait la veuve Kellens etait eleve dans la ferme meme et il n'avait pas communique avec d'autres auimaux de la meme espece.
J'ai done tout lieu a croire qu'en inocalant la pour prevenir au moyen d'un virus pretendu anti-pneumonique, on y a opere avec un virus idio-pneumotiique, qui avait ete pris de la ma-niere que le prescrit l'inventeur M. Willems, et que celui-ci a laisse la contagion dans cette ferme au lieu de l'empecher ; j'y crois d'autant plus, que la pleuropneumonie a cherche a y faire ses premieres victimes sur les deux betes voisines de celle qui a succombe a rinoculation le SO juillet 18H2.
Voici un autre fait qui s'est produit a Hassell chez II. J. Van-
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(*7 )
vinckeroye : un boeuf inocule nquot; 308 meurt 1c 9 mars par suite de 1'inoculation, faite toujours d'apres le precede du docteur Wil­lems; il est immediatement remplace par un autre boeuf non inocule; celui-ci contracte la pleuropneumonie le 18 mai sun ant.
Par contra chez M. De Luesemans, ou la maladie n'a egalernent jamais regne , une belle vache de race hollandaise a succombe par suite de Uinoculation faite par M. Vaes, sans que pour cela la maladie ait eclate dans I'ctable.
Je sais encore que des betes inoculces par M. Willems meme, Vaes et moi, chez MM. Croonenberg , l)e Korman, J. Maris, G. Maris, Nys, R. Palmers, P. Ponet, Teuwens, L. Vanvinckeroye , Willems, etc., ont succombe a la suite de l'operation, sans que pour cela 1'epizootie se soil declare sur les autres animaux, qui avaient co-habite avec les premiers : quoiqu'il en soit, et alors meme que les deux premiers fails seraient peu concluans pour les rattaeher ä une semblable cause, ils meritent cependant d'etre pris en serieuse consideration.
Le 23 novembre 1'epizootie frappa une troisieme victime dans l'etable de la veuve Kellens , oü successivement 8 betes devin-rent malades de la pleuropneumonie en peu de jours.
On voulut y continuer les inoculations, mais, vu le resultat facbeux obtenu sur la premiere bete , la fermiere s'y opposa formellement ; j'eus done recours aussi bien pour les betes ma-lades que pour les animaux sains , aux trocbisques de sublime corrosif places au fanon. Six des betes malades guerirent. Les engorgements considerables produils par les trocbisques ame-nerent une revulsion immediate, dont j'obtins la resolution par de profondes incisions. De la serosite fut recueillie d'une de ces tumeurs pour servir ä inoculer deux autres vacbes au fanon, A commencer du troisieme jour , une tumefaction volumineuse se developpa aux endroits, siege de 1'inoculation; celle-ci pre-senta tons les caracteres de l'ccdeme et etait en tout semblable aux engorgements qu'on remarque aux betes bovines inoculees ä la meine region , au moyen de liquide du poumon d'un ani­mal recemtnent abattu, ou d'un animal mart par suite de ma­ladie.
Aussitöt la revulsion operee , la maladie s'arreta comme par enchantement et le tout rentra dans I'ordre primitif. Cependant 3 des betes gueries ont conserve une legere loui, qui, je crois, leur restera tonjours.
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(48)
Quelque (craps apres la maladie se dcclura dans deux autres fennes , non loin tie celle occupee par la veuve Kellen s. Dans I'une d'elles , chei le sieur Nickmans , oü la maladie avait etc incconnue , I'inoculation d'apres le Systeme du docteur Willems, uno fois la periode d'acuite passee, a ete mis en usage et 1'af-fection s'est arrcleo.
Dans I'autre, la maladie a ete inlroduite par une vache qu'on avait conduite au taureau du sieur Nickmans. Cette laitiere a recouvre sa sante apres trois semaines d'un traitement dont la medication revulsive forraait la base. Quatre autres vaches ct deux genisses se trouverent dans la nierue elable ; une des pre­mieres , dans un etat de gestation tres avancc fut abandonnee a la nature; j'appliquais aux autres betes des trochisques de sublime corrosif. Toutes ont ete sauvees.
Je crois devoir signaler ici la eonduite blamable tenu envers moi dans cette circonstance, par le docteur Willems. 11 envoya son frere pour suivre le rcsultat de l'operation et dit au fer-mier Huygen, qu'en lui conseillant mon moyen prophylactique, je n'avais eu en vue que de tuer ses animaux , de meme que javais tue toute l'etable de Herkenrode. II inTita le fermier et les siens a venir voir chei son pere les animaux inocules ä la queue.
Cette invitation fut acceptee , mais la visite faite aux etablcs de M. Willems par une des sasurs du fermier eut un resultat tout autre que celui qu'on en avait espere; quand la visiteuse eut vu toutes les courtes queues qui garnissaient si tristement les etablcs de M. Willems, eile se sauva, se disant qu'elle aimerait mieux ne pas avoir de vacbes que d'en avoir si liorriblement mulilees : j'ajouterai que j'avais garanti au fermier lluygen la valeur integrale de chaque bete qui viendrait A perir par suite de l'operation.
Puisque nous sommes aux experiences particulieres , en voici encore une curieuse :
Le 25 avril 1858, une vacbe est affectee de la pleuropneumo-nie exsudative chez le sieur Heeren a Trekschueren , eile est abattue le 80 du meme mois. L'etable oü cette bete se trouvait, renferme en tout, neuf betes k cornes; la malade est immedia-tement isolee et traitee selon 1'indication.
Bientöt une des huit restantes presente les premiers sympto-mes de 1'epuootie; j'applique des trochisques d'ellebore noir ä
h
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{49 )
cet animal ainsi qu'a 8 aulres, apres les avoir preala bletnent sai. gnees ; les 4 autres betes restante sont abandonnccs k la nature,
Les moyens rcvulsifs ont gueri la vache malade, roais eile avorta le IS juin suivant, et jusqu'a ce jour, les trois , chez lesquelles les revulsifs avaient ete appliques, sont preservees de la maladie.
Une des 4 vaches, abandonnees a la nature, contracta la pleu-ropneumonie le 6 juin et succomba le 14 du meme mois. Depuis ce temps la maladie a cesse chez le cultivateur Heeren.
Si 1'on veut consulter les ouvrages veterinaires, on trouvera que, depuis bien longtcmps, des revulsifs, innocents meine, pnt joue un grand role comme moyen prophylactique contre la pleuro-pncuinonie exsudative.
Des faits de cette nature sont tres-frequents et maintefois des veterinaires ont arrete la marche destructive de la pleuropneu-monie par la saignee, repetee au besoin, et 1'applicationde moyens revulsifs a l'e\terieur.
Dans un rapport en date du 2 aotit 1829, que j'ai adresse a I'autorite competente, j'ai -vante les revulsifs dans ce meme but,
Quoiqu'il soit superfln de continuer l'examen de la brochure de 51. Willems , je veux cependant encore dire quelques mots.
M. Willems dit que I'inoculation n'a guere ete pratiquie que lä oü il existait un foyer d'infection ; en dUruisant ses foyers, on faisail disparaitre I'influence episootique , on affatblissait de plus en plus Vintensite du principe inconnu,
Ici encore M. Willems dit sciemment une chose inexacte,
M. Willems et moi, nous avons opere dans beaucoup d'etables oü la maladie sevissait, et peu de jours apres, la maladie s'arreta dans sa marche destructive ; niais , par contre , nous en avons fait autant dans d'autres etables , oü l'epizootie ne regnait pas an moment de I'inoculation, et tons deux, nous avons vu la ma­ladie venir frapper des betes inoculees avec le plus grand sdcges !
J'ai vu encore, dans quelques etables oü les premieres inocu­lations avaient prouve en favour du Systeme, l'affection venir se declarer de nouveau sur divers sujets.
Je n'ai pas oublie non plus que Tinoculation paraissait avoir fait merveille chez un engraisseur ; que quelque temps apres l'af­fection debuta sur une premiere bete inoculce avec un svqcES incontestable , puis, qu'elle frappa, dans la meme elable, une seconde bete, non inoculee , et qu'apreraquo; cela eile s'eloigna de nouveau.
7
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1
(Ö0gt;
Dans line ferine, 11 animaux liabilcraquo;t sous le rneme toil : une bete csl frappee de la jileuropneumonie ; on la laisse pendant plus de 10 jours ä sa place ordinaire; puis, on I'isole peu avant sa niQrt.
1,'antopsie vient confirmer Texistence de 1'affection epiioolique ; cependant aucun soin n'est prodigue aux dix betes rcstantcs; et voilä dejä plus de 7 iiiois que la maladie n'a pas fait de se-conde vicUme dans cette etable.
En 1853 la maladie vint frapper successivement quelques boeufs (non 7, comme le pretend M. Willems) dans une etable du dis-tilhUeiii Rousseau contenant environ 20 betes a comes.
ft, Wdlloms, pour faire ce qu'il appelle une experience com­parative , clioisit cliez ce distillnteur , 7 animaux qui n'avaient pas co-habite avec lelaquo; malades et les inoeula.
L'ephootie s'arrete dans 1'elable infectee : les betes exposees a la eentagion et eelles operees par le docteur Willems et pla-cees dans des ctables separees, re.'tercnt egalernent saines. Quelle induction pretend-t-on done tirer d'une opreuve qui a eu lieu dans les circonstances que je viens d'indiquer ? Combien n'y a-t-il pas de distitlateurs dont une partie seulement du betail a cte inoculee et dont 1'autre partie a ete neanmoins exempte de la maladie ?
Du reste, je pourrais citer une foule de fails oti I'inoculation semble avoir preserve, comme aussi d'autres oü I'inoculation n'a rien fait, d'aulres encore, ou I'immunite parait n'avoir ete qu'unc simple coincidence : mais comme les considerations qui prece­dent sont plus que süffisantes pour prouver que les assertions de M. Willems ne meritent plus aucun credit, je puis naturel-lement m'en dispenser. Ce serait aussi passer les limit es du but que je me suis propose aujourd'hui, par cette tres - simple re-ponse en refutation aux insinuations aussi malveillantes de nion competiteur.
Examinons maintenanl le tableau des betes non inoculees que M. Willems cite k la page 26 de sa brochure.
1deg; Chez les distillateurs Nys, 17 animaux non inocules auraient contracte la pleuropnenmonie en aout et scptembre 1852. Je pense que le docteur se trompe sur le nombre et sur la date. M, C. Wys a donne en ma presence eC celle de M. Willems des renseignements precis a M. Ivart, lors de son sejour a Hasselt. 11s sont loin de s'accorder avec ce qu'ecrit M. Willeras. Ce qui
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(SI)
plus est, la Conmiission locale de Hasselt, h'a pas eu ä enre-gistrer un seul fait de l'espece chel MIS. Nys ä cetfe epoque.
Le fait de la vache de Dirix (melkteel) est faux, cette b£te n'a pas etc affeetee de la pleufopneunionie exsudative. Mon col-legue St. Vaes, m'a assure qu'elle a amp;e traitee par lui pour und indigestion et pour aucune autfe maladic. Le propri^taire m'as-sure la meme chose.
Chez M. A. Vinckenbosch, un des S bcEufs non-inocules es{ en effet tombe inalade le 12 janviei1 1853, et a ete tranSporte k Bruxelles; la mäladie a disparu des etables de ce distillateur peu de temps apres que les premieres inoculations y ont etc pratiquees ; mais plutard eile a reparu dans l'etäble en debutant sur un boQuf itiocule avec un succes complel : le proprietaire luimeme a fait une grande ef profonde incision a la partie de la queue tumefiee.
M. Willems dit page 27 que le 17 mars I8S3 , üne vache malade , appartenant a G. Dils, cultivateur est partie poür le camp de Beverloo.
Ce fait est faux. G. Dils n'a pas eu de betes-ä conies aiffectee de la pleuropneumonie , depuis plus de deux ans, il rt'a par consequent pas fait conduire a Beverloo uiie vaclie atteinlc de cette maladie. .
Quant au fait suivant concernant les vaches laitieres de M. Ma-cours, je n'y ai vu que deux betes qui y ont contracte la pleu­ropneumonie au lieu de trois. Jnsqu'a ce jour le betail de ce pro-prietaire n'a pas ete soümis a I'inoculation parcequ'il n'a pas de ooiifiancc dans ce mOyen prophylactiqiie.
Tout en defalquant quelques betes du tableau de M. Willems, je dois y ajouter une vache qu'il omet de citer. Gelle notain-ment abattue, par ordre, le 22 Janvier appartenant au Sr. Van-debroek. IJans cette etable l'äffection n'a frappe qu'une seule vache sur 11 betes, quoique I'inoculation n'eut pas ete faite sur les aulres betes saines de ce proprietaire.
A la page 28 de sa brochure , W. Willems sa plaint encore que dans mon rapport du 1quot; trimestre 1858. J'omels de dire si les 9 betes affectees de pleuropneumonie avaient refu I'ap-plication de son pretendu preservatif. Eh bien, je (ächerai de oorabler cette lacune par le tableau ci-apres :
11 resulle comme on le verra par ces chiffres officiels que 43 betes ä comes inoculees, fidclement d'apres le Systeme de Bl. le
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v
[ 52)
docleur 'Willems, dont 84 avec un succes incontestable ont cou-tracte la pleuropneumonie exsudative epizootique bien constatee. 2 inoculees deux fois sans succes, 3 avec un succes douteux , 1 sans succes, et 3 bceufs, compris sous les nquot;' 2, 3 et S, qui ne peuvent entrer en ligne de compte parceqne 1'affection s'est montree chez eux en deans les IS jours apres I'inoculation.
Pour termirier, je dirai que je me raMie pleinement aux con­clusions de W. Willems, a savoir que les experiences nont pas ete diriges de teile moniere que Von pu:sse porter un jugement definitif, quant ä la vertu preservative de I'inoculation.
Ici je suis de son avis; j'ai dit depuis le mois de mai 181)2 qu'en inoculant , corame on le faisail, tout le betail d'unc eta-ble , on operait au basard , et e'est vainenient que j'ai engage divers engraisseurs a ne laisser inoculer que la moitie ou an moins les 2;3 de leur belail. G'etait pourtant ainsi iju'il fallait proceder pour pouvoir faire un tableau comparalif enlrc les ani-inanx, devenus malades sans avoir elc inocules, ct ceux qui le sont devenus apres avoir subi I'operation preservative.
A I'art. -4 des conclusions ( page 28 J M. Willems dit : que les accidens qui succedtnt ä I'inoculation resullenl presque toujours de la maniere vicieuse dont ceile operation est praliquee;
Je repondrai a ce passage, qu'il est heureux , que , des la premiere operation que je pratiquais d'apres la methode de M. Willems, je me suis appercu que les deux piqürent placees, comme elles I'etaient, en sens oppose, a l'extremite de la queue devaient donner des resultals fachcrix. Le docteur a bien fait d'adopter ma maniere de voir, car, d'apres son precede opera-toire primilif, la tumefaction des parties inoculees produisait un veritable noeud coulant, qui, en interrompant la circulation devait necessairement occasioner la grangrene de la partie. En passant, j'ai un conseil a donner a tons ceux qui sont appelcs a faire des inoculations. G'est de ne jamais enfermer la maliere dans des Boles, ainsi que M. Willems nous en donne I'exemple, celle-ci ne peut convenir pour I'inoculation, car eile amene, par son absorption , des effets desastrcux.
Cette matiere privee d'air, chauffee par la temperature de notre corps, puisqu'elle est soigneusement einpocbee , subit la fermentation putride et devient cause de nombreux accidents.
G'est ainsi que les inoculations faites par M. Willems meme a I'ccole do medecine velcrinaire ct celles qtic j'ai vu fairc par
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( öS)
le meine inedecin chez M. Palmers a Hassell, ont eu des rcsul-tats diametralement opposes. A I'ecole vcterinaire SI. Willems se servait de liquide toul frais, tout chaud, qui n'etait exprimc qu'au moment de proceder a I'operation ; elles resterent pour la plupart sans resullat.
Ghei II. Palmers au contraire et avant de se mettre a I'ojuvre, M. Willems lira de sa poche une fiole bien bouchee renfcrmant du liquide exprime d,un poumon hepatise, qu'il avail recueilli ches lui, lei les suites des premieres operations furent pires que la maladie elle-meme. Les effels fächeux de Herkenrcide et de Testaminet de la trumpette, ne sont ils pas düs a la meine cause? evidemment oui , puisque la matiere ä inoculer n'etait plus qu'une matiere pulrlde.
Ici je demanderai si les resullals facheux que la commission francaise parait avoir oblenus, ne proviennent pas de la nicnie origiile ?
Voici ä ce sujet ce que nous apprennent les annales de l'agri-culture fran9aise :
laquo; M. ISuudemont, membre de la commission instituce pour sui-vre les experiences qui se font a Alford sur une vaste echelle , par ordre du Gouvernement, dit, en pleine seance du 12 Jan­vier 1833, de la societe imperiale et centrale d'agriculture , que I'inoculation par la methode de 31. fVillems produit des acci­dents graves, ä tel point, que la commission d'Alfort se de-mattde si ces consequences ne sont pas plus fdcheuses que la maladie elle-meme I! I Puis, interpelle a se prononcer sur les conclusions prises par la commission hollamlaise, celte cele-britc scientifique ajoute , que jusqu'd present , et autant qu'il peut s'ewpliquer, les travaux de la commission imperiale ne s'accordent pas arec les succcs obtenus en Hollande, et que dans cet etat de chases, il faut attendre avant de se prononcer pour ott con Ire le precede de M. Willems. raquo;
Par son 5e paragraphe , M. Willems conclut que la pleuro-pneumonie n'etait nuiliincni ä sa periode de declin quand on a commence ä opirer d'apres son Systeme.
Je pense qu'il est inutile dc revenir sur celte citation contraire ä la verite , j'en ai dit asset longuement pages S3 ä 43. Nea-moins j'ai encore un fait frappant a y ajouter.
Tout le montle sail qu'ä Hasselt les petits cultivatenrs et les notnbreux laitiers en general etaicnt, anterieurement ä 1832,
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I
(54)
crueUement cprouves par la maludic el quo IcS perles etiii^nt, toute jiroporlion gardcc , aussi considerables quo eelles suppor-teeS par les eiigraisseurs ; I'inoculatro'ii ri'fi pas etc mis en pra­tique chbi les premiers ou tout tin plus dans ude proportion insignifiante. Cependant longtemps avant la publication du nie-inöire de M. le docieur Willems, leä cas de pleuropneumonie y oht ete extremeinent rares. Acssi ce n'est pas , ccrnme le dit M. Willems, par le Seul fait de' l'inoculation que I'epitootie epar-gne lb betail de cetle classe d'industriels, puisqu'il n'a pas ele aoumis ä son iiifluence.
Voici du reste en quels tennes s'expriiiie inon cöllegue M. Vaes : dans son rapport officiel dii 26 decembre dernier.
laquo; Ge qui d'abord saute aux yenx de tout le monde, ce que tout le monde pent constater, c'est que la pleuropneumonie, nagnere si redoutable a Ilasselt, en a disparu comrae par en-chantement depuis que I'iiioculaiion y a ete pratiquee, el cela , aiissi bien dans les ciables oü on 1'a inlroduite , que dans eelles oü celte operation n'a pas ete faite. laquo; Giiez iiri de nies clients, M. A. Sleilingwerff, distillateur tenant de 40 ä SO betes. Ton n'a pas inocule, et jamais son' betail n'a ete plus beau ni plus sain que celle annee; auctln cas de pleuropneumonie n'y a ete constate. laquo; Chez les Initiers et les petits cülliVateurs j'avais commence a inoculer, et ces gens y soumettaieht lours vaches avec plai-sir, quand, dans le courant de juillet 1852, des accidents reiteres el troi^ cas de mort , par suite de ces accidents, m'engagerent ä suspendre mes operations chei cctte classu d'industriels. L.v i'jieu.uosie oui' decimait i.biik betaif,, i.'anmee
FRECEDENTE, l'\ LAISSE IltTACT, CETTB AN DEE , QUOIQc'tfn KB l'ait PAS INOCULE. raquo;
Que doivent inaintenant penser les homines imparliaux de toot ce que H. Willems a avance dans sa nouvelle brochure et que! sera leur jugeilient ?
M. Willems, h force de repeter des choses invraisemblables, a fini par les croire rraies.
Je le dematide encore, que doit croire M. le Ilinistre de l'Interieur , äuquel H. Willems en appelle eonmie ä un juge impartial pour soumellre ä sa haute appreciation la rectifi­cation pure el simple des erreurs qUt fourhilleni dans le rap­port de la commitsion cenlrale , quand ce haut fonctionnairc
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saura quo ce meme Willems iui exibe des certificals de com­plaisance qu'il n'ose pas faira voir dans la reclame qu'il adrcsse aux habitants de sa ville nalale , dans la crainte d'etre pris en flagrant delit de supercherie.
Quant a moi , je n'ai plus rien ä ajoutcr, un journal de Paris m'ayant devance dans le jugemenl qua j'aurais voulu por­ter dans cette affaire.
Des faits que je viens d'eamp;poser; il resulte clairement qne tout ce que le medecin de llasselt a avance en sa faveur , re­pose sur le raensonge, la reclame, 1'exageration et l'usurpation.
C'est la seule preuvc quo j'ai en (reprise et que je crois avoir atteinte. J'ai dit.
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---------------------------------.......#9632;#9632;-.-
TABLEAU DES AiYIMAlJX
Qtti out contracte la pletiropneumouie, malgre I'inoculation faxte eaactement d'apres le systdme WUlems.
K,
NOiMS
ESPECE
Mm
SUITES de L'lIVOCULATIOIV.
----------------------------L—1------
d'obdkraquo;.
DES PROPRIETAIRES.
b'animaux.
DE
—^ ^.
quot;^
OUSeiiVATIOXS.
l'lNOCULATION.
sucota.
BOllTEllJt.
KtGATir.
i852.
1
J. J. Vanvinckeroye
Boouf
15 avi-il
1
laquo;
Vondu a Duuioulin lo lquot;quot; juin 18;gt;2.
2
Id,
Id.
6 mai
a
1
Part pour Bruxelles par Kooseu, lu 10 mai.
3
Id.
Id.
6 id.
raquo;
1
Id. le 12 id.
1 4
Liessens , Jean
Vache
22 Id.
i
raquo;
Guerison, Ie21 juin (16deg; jour). Part raquo; jours apres rinoculatioii.
5
Palmers , Renier.
Boeuf
24 id
M
1
6
Kys, freres
Id.
19 juin
1
Wort le 27 juillet.
7
Be liorman , freres
Id.
27 juillet
1
Id. le 24 aout.
8
iabry , Joseph
Genisse
6 imii
1
Tue a llassell, le 18 aout.
9
Thiers, Joseph
Boeuf
3 juin etlgt; jnlll.
1
Id. a Hasselt, le 2 seplembro.
10
Palmers , Renier
Genisse
21 juin
1
Id. u Hasselt, le 15 id.
11
Fabry, Joseph
Id.
2 ' id.
i
Guerison , le 23 septembre.
12
Fabry, Joseph
Vache
24 id.
1
Tuee a llassell, le SJO id.
13
Yan Slraelen , II.
Boeuf
3 juillel
1
Tue le 12 octobre.
14
quot;Vanvinckeroye , J.
Id.
3 id.
1
Id. 1laquo; 13 id.
IS
Fabry, Joseph
Genisse
24 juin
1
Id. le 22 id.
16
Yan Straelen, Hubert
Boeuf
2 septembrc
1
Id. le 23 id.
17
Fabry, Joseph
Genisse
24 id.
1
Id. le 28 id.
18
Id.
Boeuf
19 juin
1
8
Id. le 4 novembre.
19
quot;Vanvinckeroye
Id.
21 juillet
1
Id. le 24 id.
20
Id.
Id.
16 a out
1
Id. le 1 decembse.
21
quot;Vinckenbosch . Antoine
Id.
10 id.
1
Id. le 9 id.
22
Yan Stroelen, Hubert
Id.
3 juillet
1
Id, le 13 id.
23
quot;Vanvinckeroye , J. J.
Id.
21 scpleiubrc
1
Id, le 16 id.
24
Willems, P. J.
Id.
I juillet
M
Mort le 10 deccmbre,
28
Vanvinckeroye, J. J.
Id.
21 septcmbre
1
I'arti pour Bruxelles, le 28 deeemb.
26
Id.
Id.
21 juillet
1
Id. le 27 Janvier 1833.
27
Id.
Id.
21 id.
1
Abaltu a Bruxelles, le 11 fevrier.
28
Fabry, Joseph
Id.
30 novembre
raquo;
1
Abattu ä Hasselt, le 19 fevrier.
29
Tanvinckeroye J.
Id,
Id.
28 ddceinbre
1
0
Parti pour Bruxelles, le 9 mars.
30
quot;Willems, P. J.
1 juillet
a
1
raquo;
a Hasselt, le 2 deceiubre.
1853.
SI
quot;Vanvinckeroye J.
Id.
3 Janvier
i
H
raquo;
Parti pour Bruxelles, lo 0 avril.
82
Id.
Id.
5 mars
i
i
H
Id. Ic 10 mai
88
Id.
Id.
21 fevrier
i
raquo;
raquo;
Id. le 11 id.
84
Id.
Id.
80 nov. 18B2
i
H
Parti pour Londres, le 14 mai.
SB
Tanvinckeroye, J.
Id.
17 fevrier 1868
i
B
Parti pour Bruxelles, le 19 mai 1853.
88
Id.
Id.
21 id.
raquo;
1
Id. le 26
87
Id.
Id.
2 id.
i
i
Id. le 1 juin .
88
Id.
Id.
8 id.
i
V
Tue a Hasselt, le 9 juin.
89
Id.
Id.
B mars 13 mai
I
1
Id. Iel7 id.
40
Fabry, Joseph
Id.
23 mai
i
t
Id. Us 21 juillet.
41
Tanvinckeroye, J. J,
Id.
13 mai
i
raquo;
Id. Ic28 id.
42
Id.
Id.
28 mai
i
raquo;
Id. a Bruxelles, le 10 aout.
48
Id. .
Id.
13 mai 10 juin
Total. . .
9
1
Id. id 23 raquo;
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Ö
4
^ s 6 7 B a 10 11 12 13 14 15 16 17 1B 10 2Q 21 22 23 2* 25 26 27 2a 29 36'
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