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Mfedecin V^tferinaire.
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IMPRIMERIE DE FtLIX OÜDART,
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A. PETRT,
JIKUECIA- VtTERINAIRE, COLLABORATEUa Aü COMlTJä D'AGRIClLTliRE ET U'ECONOMIE RL'BAI.E BE LA SOCIfeTt LtBRE D'tHULATIOR.
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IMPRIMERIE DE FELIX OÜDART,
RUE DU CRUCIFIX , n0 10.
1841
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BIBLIOTHEEK UNIVERSITEIT UTRECHT
2912 941 2
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DES MOYENS
DE IHETTRE LE BET AIL A E'ABRI DES ATTEINTES
DE IA
PNEUMONIE ^PIZOOTIQUE
mi RiGNE EN CM MOMENT.
La pneumonie epizootique, connue en Allemagne sous le nom tie lungenfaeule (pourriture des poumons) a paru frequemment en Belgique, depuis douzc ä quinze annees. On pent dire mamp;ne qu'elle ne l'a jamais quittee. La pro­vince de Liege en a beaucoup souffert; a des epoques plus on moins rapprochees, le pays de Herve ainsi que la haute et la basse Hesbaye ont ete cruellement devastes. J'ai pn apprecier durant quinze annees d'une clientele nombreuse les ravages de ce redoutable fleau.
Waremme, Geer. Hologne sur Geer, Donceel, Haneffe. Les Waleffes, Rocour, Xhendremale, Milmort, Lantin, ont ete simultanement ou tour ä tour visites par le fleau qoi sevit dans ce moment ä Waremme, ä Pousset, et qui, il ya environ un mois, avail attaque le betail d'une exploi­tation agricole de Liers.
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— 4 — Dans pliisieurs de ces localites, on m'a appele pour donner des soins au betail malade; commc mes collegues, j'ai des revers ä signaler, ties sucees ä enregistrer.
La pneumonie epizootique doit etre consideree comme im des plus terribles fleaux qui pesent snrragricultiire, i\ cause du grand nombre de victimes quelle frappe. A ce litre, eile appelle loule l'attention des eultivateurs, tonte la sollicitiide du gouvernement. Elle pent se manifester dans toules les Saisons de l'annee; pourtant eile apparait de preference enaulomne, moins en ete, plus rarement au printemps et cn hiver.
Speeiale aux beles ä grosses comes, la pneumonie epi­zootique diflere sons pliisieurs rapports des aiitres maladies de poitrine auxquelles ces animanx sont exposes. Inde-pendaminent de la variete des symptömes caracteristiques et des lesions patliologiques qn'on rencontre sur le cadavrc, cette maladie est pins grave , plus souvent mortelle, parce qu'ä son debut eile ne presente que peu de signes revela-teurs pour celui qui n'a pas fait une etude approfondie des affections du betail; qnelquefois meine on ne remarque d'au-tres symptömes que la toux, donl la plupart des eultiva­teurs ne se preoecupent pas; en attendant, eile augmente de gravite et lorsque s'eveillent les soupcons, eile est dejt\ au-dessus des ressources de l'art.
Elle sevit egalement dans les pays de plaines, dans les regions basses, humides, marecageuses, tout comme sur le flanc et sur le sommet des montagnes. Elle frappe, sans distinction d'äge ni de sexe, les animaux qui vont aux piUnrages aussi bien que ceux que Von nourrit ä l'e • table; cnfin ceux que Ton engraisse y sont encore plus ex­poses.
CAUSES. Independamment des dispositions particulieres
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— S — que pent avoir 1c bctail ä contracter celte maladie: telles (|ue la poitrine etroite et resserree, ou la descendance de sujels qui ont souffert de la poitrine, independamment de ces dispositions on considerera comme causes determi-nantes tout ce qui pent apporter du trouble dans les fonc-tions de la peau et du poumon. '
On place en premiere ligne la constitution humide, bru-meuse et froide de l'atmosphere; de frequentes variations, des transitions brusques de la chaleur au froid, de la se-cheresse k I'liumidite; l'envoi trop precoce du bctail aux paturages a l'entree du printemps , quand la tempera­ture est encore fraiche; la rentree tardive ä l'etable; les nuits passees en plein air durant rautomne, surtout dans les pays marecageux.
La mauvaise construction des etables est une des causes qui peuvent le plus contribuer au developpement de cetle maladie. Elles ne doivent etre ni basses, ni humides, ni etroites; il faut que I'air y circule, que la lumiere y joue; il importe de ne pas y laisser croupir les urines ni les matieres fecales.
L'encombrement des animaux ajoute considerablement ä tons ces germes de maladies.
La contagion inerite encore une attention toute particu-liere : I'opinion la plus generate, adoptee par des homines eclaires n'admet pas la possibilite de la communication du mal; mais des personnes d'une science reelle soutien-nent le contraire, et croient a la contagion. Je ne me prononcerai pas; seulement dans I'incertitude, le meilleur est d'isoler les sujets malades, et de les separer des ani­maux sains.
Comme 11 est plus facile de prevenir que dc guerir. j'indiquerai d'abord les precautions qu'il faut prendre
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— 6 — pour nieltie le betail a I'abri des atteintes cle cette maladie meurtriere; je signalerai ensuite les signes prineipaux qui la font reconnailre; et je prescrirai les premieres mesures a prendre avant l'arrivee du veterinaire.
Autant que possible, on remcdiera aux noiubreux vices de construction de la plupart des etables, on veillera ä ce que les vacheries aient nn grand nombre de fenötres; on etablira des courants d'air; on enlevera tons les jours le furnier, et on fera des lavages ä l'eau pour purger le sol des urines. Le sol sera sec et eleve; indepentlammenl de cela, il faut mettre les animaux ä I'abri de 1'humidite par une litiere fraiche , souvent renouvelee; si le cultivateur n'a point de paille on qu'il n'en ait pas suffisamment, il y snppleera par la proprete minutieuse du sol, et surtout par les soins donnes aux animaux en s'attachant a enlever la crotte collee aux polls, et dont le corps est souvent re­convert. Lc nombre des animaux doit se trouver en rap­port avec les dimensions des etables; il Importe surtout qu'il n'y ait jamais encombrement.
Le proprietaire veillera sur son betail; il ne le laissera pas sortir de l'etable taut que les brouillards du matin ne sont pas dissipes; des que l'etable sera vide, on ouvrira les portes ainsi que les fenetres , afin de bien renouveler 1'air vicie pendant la unit; jamais de nuits passees aux päturages; ratmosphcre change trop. Si l'eau est crue , si c'est de l'eau de source que boil le betail, on la laissera quelque temps exposee an soleil , on y ajoutera deux poignees de son on de farine , en observant loutcfois que l'abreuvement ä volonle esl aussi fnnosio que la nourrituro donnee ä saliefe. Les jours de pluic. le betail restcra dans l'etable ; si la pluie vient a lombe.- pendant que le betail est au patuiage, il sera prudent dele faire rentieren avant soin de hourfinnurr chaquo hole.
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Le temps le permet-il? Avant le depart pour le päturage, on distribuera ä chaque bäte une ration de foin ou de regain bien sec et bien recolte. An defaut, on y suppleera par de la bonne paille d'avoine on de bl6 egalement bien seehe. On fera la meme chose le soir a la rentree du betail.
Voila des mesures generales et constantes a prendre pour s'affranchir non seulement de la pneumonic epizoo-tique, mais encore de diverses affections qui peuvent atteindre les betes a grosses cornes. Ces mesures de simple precaution sont ä la portee de tous, elles n'exigent ni d^pensesni embarras; chaque cultivateur pent les appli-quer; et les resultals ne se feront pas attendre. Outre la santö, la beaute de l'animal y gagnera; les services que Ton pourrait exiger de lui seront plus grands, plus durables; tous les produits des vaches s'amelioreront considerablemen t.
On redoublerade soins et de precautions lorsque I'epizoo-tie eclate dans une localite voisine; rien alors ne saurait 6tre indifferent. La moindre negligence pourrait entrainer les plus funestes consequences.
La connaissance des signes qui accusent les premiers troubles causes par la pneumonic, est de la plus haute importance; puisque en attaquant le mal a son origine on peut le combattre victorieusement.
Je vais d'abord signaler les indices de sante.
L'execution reguliere de plusieurs fonctions, telles que la digestion , la rumination, la secretion du lait, des urines etdesmatieres fecales, meme la gälte, l'etat dispos des ani-maux, le luisant de leur poil, tout cela ne suffit pas pour qu'on les considere comme parfaitement sains; car ces attributs d'une sante apparente ne cessent pas de se faire remarquer chez certains sujets atteintsde la pneumonic, ä son debut.
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II faut encore qu'il y ait absence de toux; qua la poitrine n'eprouve aucune douleur quand on la presse de la main; que I'ffiil soit legerement rose; que la chaleur animale soit repartie d'une maniere uniforme sur toutes les regions du corps , enfin que l'etat du pouls et de la respiration soit tout ä fait regulier.
Chez I'animal adulte, le pouls donne de -48 ä 32 pulsations par minute; el les mouvements respiratoires apprecies par ceux du flanc, varient de 18 a 20 par minute.
II n'est pas inutile de remarquer pourtantque lenombre des pulsations du pouls et des battements du flanc se trouve plus grand dans le jeune age , ainsi que chez la vache pleine. An eontraire, ildiminue avec les annees.
Le temps de la digestion, la frayeur, d'autres sensations oncore font varier l'etat du pouls etde la respiration, en leur imprimant plus de vitesse. On sail que pour s'assurer de l'etat du pouls des betes ä grosses cornes, il faut toucher Fartere qui passe sur le contour de la inachoire inferieure.
Maintenant voici les signes par lesquels se manifeste ordinairement la pneumonic epizootique :
Poll dresse le long du dos, puis aux epaules et aux llancs; legers frissons vers la soiree 5 oreilles et cornes alternativement chaudes et froides; muffle sec; peau collee aux cotes; flancs retrousses, battant plus frequemment; toux seche, d'abord rare, ensuite frequente, sans expec­toration, d'ou resulte un mouvement general du corps d'arriere en avant. L'animal continue pourtant a manger, a ruminer; les vaches donnent du lait, ce qui met le cultivateur dans une fausse securite, attendu que dans le commencement de la maladie, les animaux ne sont pas (ristes, et que rienne denote au dehors leur perturbation Interieure. Cependant les betes atteintes dc la pneumonic
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Bientöt la rumination devient rare, eile s'interrompl, le lait diminueenquantite et enepaisseur, il n'offre presque plus de creme ; se decompose par la caisson • la pression sur les cötes derriere les epaules est douloureuse ; la rumination cesse completement; le lait tarit; les urines sont rares et peu abondantes; les matieres fecales dures, seches, noirätres; enfin I'agravation progressive de tous ces symptömes qui accusent une lesion profonde des pou-mons ne tarde pas a amener un etat qui conduit bientöt l'animal ä une mort certaine.
En presence d'un pared fleau, et surtout avecla cons­titution atmospherique qui pese sur nous depuis plus de deux mois, et semble intervertir l'ordre des saisons, en retranchant Fete du cercle de l'annee, le cultivateur ne saurait prendre trop de soins et de precautions.
Aussitötque lamaladieaura envahiune commune voisine ou une exploitation agricole situee dans la contree, on doit visiter frequemment le betail et s'informer aupres des filles de ferine de la situation de chaque animal, pour savoir si Tun deux tousse, si le lait des vaches diminue, si quelques indices de la maladie viennent a se manifester.
Cette surveillance est d'autant plus necessaire que la maladie , comme je l'ai dit, debute ordinairement par des signes peu appreciates, equivoques meme, et qui, dans la plupart des cas, laissent a peine soupyonner une indis­position ; on devrait meme pratiquer sur les animaux sains une saignee en rapport avec leur age, leur force et leur embonpoint, notamment sur les sujets les plus jeunes et les plus vigoureux.
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Lorsque malheureusement on ne peut plus douter de l'existence de la maladie dans une etable , la presence du veterinairedevlent indispensable; leproprietairene saurait trop vite recourir aux lumieres de Fhomme del'art, en fermant l'oreille aux conseils des voisins, des mareehaux-ferrants, et des empiriques, dont la pretendue science cause dans nos campagnes plus de ravages que I'epizootie elle-meme. II est en effet bien connu que le cultivaleur, a la moindre indisposition , commence ordinairement par saigner sans prendre les conseils de la science; cette pra­tique appliquöe ä I'epizootie pourrait conduire aux resul-tats les plus funestes, car autant la saignee est utile soit comme preservatif, soit au debut de la maladie , autant die m'a paru dangereuse lorsque I'affection a dejä fait des progres, ce dont le veterinaire seul peut juger ; je pense meme qu'une grande partie des insucces obtenus jusqu'ä ce jour, doit etre attribuee ä l'emploi de trop frequentes et trop copieuses evacuations sanguines pratiquees intempes-tivement.
Avant l'arrivee du veterinaire, pour ne pas laisser em-pirer le mal on commencera 1deg; par separer les animaux malades des animaux sains en les placant dans une etable vaste, bien aeree, bien eclairee, dont le sol sera garni d'un bon lit de paille.
2deg; Si l'etat de l'atmosphere le permet, on lächera k part, dans une prairie, pen fournie d'herbes, les animaux ma-lades en ayant soin de ne les y laisser que quelques heures, depuis onze heures du matin jusqu'ä trois de l'apres-midi; incsure doublement utile, d'abord sous le rapport de la quantite d'aliments que les animaux pourraient consommer, ensuite pour les soustraire aux pernicieuses influences des
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matinees et des soirees qui sont, cetteannee, extremement fraiches et humides.
Sdeg; En hiver, les animaux etant nourris ä l'elable on leur retirera les deux tiers au moins de leur provende ordinaire (nourriture), en ayant soin de substituer ä l'autre tiers des boissons blanches de farine d'orge ou au defaut de ferine de froment, on ajoutera ä ces boissons une pinte de decoction de graines de lin, de mauve, ou de guimauve avec addition de miel. On peut employer avec succes les boissons de ca-rottes ecrasees dans de l'eau blanchie.
•4deg; Le depot dans la creche de quelques morceaux de sei gemme (sei brut), que les animaux s'amuseront a lecher, peut etre d'une grande utilite; la rarete des epizootics en Angleterre et surtout le pen de gravite qu'elles offrent, paraissent etre dues a Temploi frequent qu'on y fait du sei pour le betail.
5deg; Deux fois par jour, le matin et le soir, on fera a chaque animal le pansement a la main avec le bouchon de paille, et mieux encore avec Tetiille; cemoyen generalement trop neglige produit les meilleurs ellets en rappelant et acti-vant les fonctious de la peau.
6deg; L'applicatiou de couvertures en laine ou de tout autre lissu sera une excellente precaution a adopter.
7deg; Les petits lavements composes d'eau de graines de lin, de mauve et meme de son de froment, donnes trois fois par jour entreliendront la liberte du ventre, si necessaire dans ce genre de maladie.
8quot; Enlin ce que je ne saurais trop repeter c'est la mode­ration et presque la privation dans le Loire et le manger.
Beaucoup de cullivaleurs s'efiorcent d'abord de cacher linvasion du fleau; el dans ce but ils laissent ainsi le mal s'agravcr au point qn'il devient presque impossible de le
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combattre; leur veritable interet s'oppose ä de semblables mysteres.
Ce myst^re est quelquefois inspire par un sentiment de cupidite; on cache l'invasion de la maladie dans I'espoir de vendre les bötes qui en sont atteintes; et preciseuient certains marchands bouchers se rendent dans les fernies repetant que le betail niourra, et qu'il faut le manger. Ils achetent effectivement a vil prix des hätes qu'ils font abattre pour les revendre ensuite de la maniere la plus avantageuse au risque de compromettre la sante de ceux qui mangent ces viandes avarices.
Toutes ces reflexions m'ont ete inspirees par la gravitc des circonstances actuelles; j'aime a croire que le change-meut de temperature et la cessation des pluies amene-ront line amelioration notable dans la situation du betail de nos coatrees. Que Ton ne croie pas que je me plaise ä sonner la cloche d'alarme. J'ai dit ce que j'ai vu, ce que j'ai observe; je l'ai signale avec la conviction d'accomplir un devoir, avec l'esperance de faire un peu de bien.
Avant de finir, je vais me resuraer, et presenter en peu de mots les moyens qui me paraissent les plus efficaces pour latter contre la pneamonie epizoolique:
Unepropreteminutieuse pour le setables et pour le betail.
Une nourriture mesaree d'une main avare, quelquefois entierement supprimee.
De continuelles precaations contre Thumidite, centre la froidare , soit dans l'interieur de l'etable , soit dans les stations aux päturages.
Une surveillance incessante, et l'application immediate des procedes que j'ai designes, non comme remede heroique et sou verain, mais comme mesures conservatrices, en at-tendant les prescriptions d'un veterinaire.
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Le prompt appel du vöterinaire des les premiers symp-tomes de la maladie.
L'isolement des betes atteintes.
Assurement il est difficile de renverser de suite toutes les laquo;tables mal construites, et qul offrent taut de prise ä l'invasion du fleau; jnais on pent du moins obvier aux inconvenients de cette construction vicieuse a l'aide de la proprete, du renouvellement frequent de l'air, d'une bonne litiere placee sous les animaux, enfin par I'adoption de ventilateurs.
Ce n'est pas tout, on doit encore assainir les etables oil auront sejoumc des betes malades, on lavera avec de l'eau bouillante l'auge et le sol, puis on blanchira ä la chaux les parois et le plancher, enfin on fera des fumiga­tions de chlore.
Toutes ces precautions employees ne suffisent pas encore, et j'engagerai les cultivateurs k attendre pour remplacer le betail mort, que le fleau ait entierement disparu de la localite oil il a sevi.
Les conseils que j'adresse ici aux cultivateurs se pro-longeraient a l'infini, et formeraient des volumes, si je voulais detruire toutes les erreurs accreditees dans les campagnes, rien qu'au sujet de 1'education du betail. Mais je ne m'abuse point sur mes forces ; et en publiant cette brochure je n'ai consulte que les interets de nos cultivateurs. Je leur ai transmis quelques observations pratiques dont les travaux qui remplissent ma vie m'ont prouve la justesse et la verite.
En voyant notre belle province de Liege si cruellement eprouvee par la pneumonie epizootique, en enregistrant chaque jour de nouvelles victimes du fleau, en suppu-tant le chiffre des pertes qui pesent sur la classe la plus
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— u — interessante de la societe, je me suis demande ce qu'il fallait faire. Cette brochure est ma r6ponse.
Puissent ces pages que j'ecris sous la dictee des faits, et en presence d'observations müries par le temps , puis­sent ces pages propager quelques verites utiles, reformer quelques erreurs, accrediter une amelioration! mon but sera atteint.
Liege , le 18 aoüt 1841.
A. VtTKY,
Medecin Velerinaire.
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