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MEDECINE DGSlüinRIQUE
VETfiRINAIRE
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GUIDE PRATIQUE
POUR I.K
TRAITEIV1ENT DES MALADIES AIGUES ET CHRONIQUES
smvi d'ün
MEMORIAL DE PHARMACODYXAMIE DöSIMETRIOÜE
1gt;AK
G. GSELL
MeJecin vT'terinairc h Mondoubleau (Loir-et-Chcr),
Laureal de la Sociuii'' centvale iie mfidecine veiorinaire et de l'Institut
librode iiiäIia:.mt*U.u.ui''irii;ih .
llembre de l;^lraquo;rfl'!^dä*!(gri(5ljslaquo;i¥ de France,
Membre coa^^'iulaju ÄJ^SiiSi'fce^irjnaire d'Alsace-
gt;Jlt;! ' quot; 'Üorraine, etei' #9632;'. f'
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Veleritftii'C des llmiitaux et H.ftSfiiDesciviis de PaWs/liurcal
\ ria-rinsütia librode ^ueiieoileid^simelriqjwj*
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A L'INSTITUT DOSIMETRIQUE, CH. CHANTEAUD ET Cie,
ROE DES FBANCS-BOURGEOIS; öi-.
1882
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MEDECINE dosimetrioue
vetErinaire.
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PR0PR1ETE DES AÜTEIS.
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TOUTE REPRODUCTION INTERD1TE.
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RIJKSUNIVERSITEIT TE UTRECHT
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2671 565 0
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BRIXELLES. — IMP. DE TH. LESIGHE, Rne Je la Charile, 1raquo;.
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IWEDECINE DOSIMETRIQUE
VfiTERINAIRE
ou
GUIDE PRATIQUE
POLU LE
TRAITEMENT DES MALADIES AIGUES ET CHRONIQUES sum d'cn
MEMORIAL DE PflARIACOMAMIE DOSlETRIQÜE
pau G. GSELL
Medecin viHtrinaire ä Mondoubleau (Ijoir-et-Cher),
Laureat de la Soeiete centrale de medecine velorinaire et de I'lostitut
librede medecine dosimelriquo,
Membre de la Soeiete des agricalteurs de France,
Membre coirespondant de ia Sotieto veterinaire d'Alsace-
Lorratne, etc.
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Veterinaire dej^üjjkauWfet'H^prceci'ivitytw.Paris, Laureat ^tuut litre dtvtaiedecine WoKniftQiuue.
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\zn____GX2i gjJ]____i-r.;
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A LMNSTITUT'JÖSIM^lOtlE^giiyiHANTlAÜD ET Cie,
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A MONSIEUR LE DOCTEUR BURGGRAEVE,
Officier de I'Ordre do Leopold, Commandeur de l'Ordre du Christ de Portugal
,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;et de I'Ordre do Charles III d'Espsgue, piofesseur femerite de l'Universite de
Gand (Belgique), membre tttulaire te rAcademie royale de medecine de Bel-
gique, membre honoraire et correspondant de nomhreuses Societes savantes
de tous les pays, etc., auteur de la Nouvelle methode dosimctrique.
Cher et tres-venere maitre,
La medecine pratique voguait dans les epais brouil-- lards de la routine, comme une barque sans pilole, comme un navire desempare et sans boussole. Au lieu d'etre une science positive, eile etait une science d'au-gures. Elle etait notoireraenr, impuissante aux yeux du public sense et intelligent, et, dans ces derniers temps, les plaintes etaient devenues generales. Le scepticisme avait envahi tout le corps medical et partout Ton ne rencontrait que :
laquo; D'incredulcs onfants de cö siecle sans foi raquo;
qui se plaignaient de l'infidelite des drogues introduites
i dans l'organisme malade comme agents therapeutiques.
Dejä bon nombre de doctrines medicales ont essaye de
reformer la therapeutique; apres avoir joui de la vogue
du moment, elles ont sombre avec la mort de leurs
createurs. Pourquoi ? Parce qu'elles n'ont pas ete sanc-
tionnees par les fails, ces juges inflexibles des theories
speculalives, car, de möme qu'on juge un arbre par les
fruits qu'il donne, de meme on juge de la vilalite d'une
doctrine, par les resultats qu'elle fournit ä la pratique,
A votre lour, vous avez cru devoir quitter votre pai-
sible retraite pour arborer l'etendard de la foi scienti-
|nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;fique et du progres medical, dans l'interet de l'humanite
inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;et de Tagriculture. Et bien que votre grand age, de
longs services rendus a l'enseignement et des travaux
importants sur la medecine, vous permettaient de jouir
d'un repos justement merite, vous avez ete, en quelque
sorte, sollicite d'engager la lutte pour faire triompher
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VI
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votre melhode dosimetrique, c'est-ä-dire I'alcaloido-therapie. L'utilite et la necessite de la reforme de la thörapeutique et de la pharmacie vous etaient d'ailleurs suggeres par une longue experience. Bien que defen-seur d'une noble cause, vous avez trouve de la resistance et de l'opposition lä oü vous auriez du trouver un appui. Vous avez demande la discussion au grand jour; votre ennemi se contentait de vous faire la guerre du silence, en pretextant que votre Systeme etait de la
b.....! de rhomceopathie deguisee, du charlatanisme
enfin. II cherchait meme a discrcditer votre eminente personnalite. Mais vous vous atlendicz a ces deboires, ä ces tristesses, et, au lieu de vous laisser abattre par les intrigues de la conspiration, votre ardeur juvenile renaissait, Sans vous soucier des fatigues et des sacrifices imposes par la vie militante, vous avez continue votre oeuvre de propagande, par la parole, par la plume, par le livre et par le journal, par des conferences et des congres, et cela dans presque tons les pays. Et votre reforme a gagne du terrain; et votre ceuvre a grandi, au grand desappointoment des scep-tiques, des incredules et des indifterents qui, redoutant la lumiere, condamnent sans lire, sans voir, sans experimenter, et qui parerreur croient qu'il faut laisser les maladies suivre leur evolution naturelle. C'est quo la verite est lente ä se faire accepter et votre reforme trou-blait les habitudes routinieres du plus grand nombre. Vous avez recrute toute une armee de disciples bien convaincus de la superiorite de votre methode et qui, en alimentant votre Repertoire avec des fails et toujours des faits, n'ont qu'un but: revendiquer ce qui est I'ex-pression de la verite medicale et concourir, dans la mesure de leurs faibles forces, ä la consolidation du grand monument scientifique que vous avez eleve a la posterite.
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Si des chimistes distinyues onl dote la therapeutique d'une classe de medicaments precieux, vous avez i d'abord su tirer ces pretendus poisons des bocaux oü on les avail renfermes; ensüite, en etudiant Faction physiologique de ces puissants agents, vous avez fait connaitre les immenses services que ces simj^es peuvent rendre h l'art de guerir, tant dans la medecine dc I'homme que dans celle des animaux. En presentant sous la forme granulaire ces medicaments, qui sans cela seraient restes des curiosites scientifiques, vous avez mis entre les mains des medecins de veritables armes de precision, ce qui leur permet de combattre efficacement le grand ennemi de tout ce qui a vie : la maladie.
Vous avez enfin su creer la vraie therapeutique, c'est-ä-dire cette partie de la medecine qui a pour but de prevenir et de guerir.
laquo; Principiis obsta, sero mcdicina paratur Cum mala per longas invaluero moras raquo;
ynbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Et
Fnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;laquo; Omne tulit punclum qui miscuit utile dulci raquo;
ont dit Ovide et Horace, et ils avaient bien raison;
Nous admirons l'etendue de votre savoir, I'energie de vos convictions et votre perseverance de chef d'Ecole. Aussi permettez-nous, eher et tres-venere maitre, de vous dedier ces pages, qui sont I'exprcssion d'une sincere estime et d'une vive reconnaissance. Que votre enfant (la dosimetric) prospore et grandisse, qu'il seme des gennes feconds aux quatre coins de l'univers : e'est lä notre souhait.
Puisse ce petit livre rallier a votre saine doctrine ceux de nos confreres qui par crainte n'ont pas encore ose toucher aux alcaloides ! mnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Puissiez-vous le recommander aux praticiens dans
l'exercice de leur art!
Si les medecines humaine et veterinaire ont le meme
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but : guerir, il y a cependant de notables diflercnces entre clles. Car, tandis que dans l'une il s'agit de con-server la vie a n'importe quel prix, voire meine au sacrifice d'une mutilation quelconque, dans I'autre, il faut guerir completement ou sacrifier. En effet, a quoi bon de conserver ä la vie un animal estropie pour la fin de ses jours et incapable de rendre aucun service? En outre, une maladie qui traine en longueur rend impro-ductif le capital represents par l'animal malade, qui, pendant tout ce laps de temps, depense de toutes ma-nieres. Enfin, un traitement trop long, en devenant dispendieux, pent aussi absorber la valeur de la bete, et le proprietaire le mieux dispose, a raison de reculer, en pareil cas, devant les frais et une guerisonincertaine. 11 faut aussi eviter, autant que possible, les lesions apparentes, les tares indelebiles, qui deprecient plus ou moins la marchandise animale.
Voilä des considerations qui, de tout temps, ont ete imposees a la therapeutique vetcrinaire et qui ont engage les praticiens de rechercher les moyens per-mettant de guerir rapidement, sürement et economi-quement. Si done votre methode a trouve parmi les veterinaires de France d'enthousiastes partisans, e'est qu'elle repondait u tons les desiderata de notre profession.
Notre petit livre sera surtout utile aux jeunes praticiens qui, a peine descendus des degres de l'amphi-theätre, sont encore imbusdes doctrines officielles, dont ils ont subi le long enseignement. 11 leur servira cie vade mecum et leur facilitera leur penible metier.
Bien que nous n'ayons point la pretention d'instruire nos confreres, nous souhaitons que notre travail puisse contribuer ä faire ouvrir les yeux aux maitres dislin-gues de nos Ecoles veterinaires. Qu'ils fassent I'essai loyal des medicaments dosimetriques, ils pourrontalors juger de quel cote est la verite. Si le pere de la medecine
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IX
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(Hippocräte) et le grand refonnateur de la veterinaire (Bourgelat), qui etait aussi des Officiels, qui ont tant honore la profession par leurs travaux et leur exemple, n'ont pas pu faire tout le bien qu'ils esperaient, c'est qu'il leur manquait des armes perfectionnees et assez puissantes pour juguler les maladies des leur debut.
Mais l'enseignement officiel, dont la nature propre est rimmobilite, ne saurait etre qu'un obstacle tempo-raire au progres. S'il repousse systematiquement les idees nouvelles et les hypotheses hardies avec une sorte d'horreur instinctive, la verite, sanctionnee par l'experimentation et le temps, finit peu ä pen par le penetrer, comme ä son insu, et alors, ce qui, a l'ori-gine, paraissait etre une sorte d'heresie dangereuse et damnable, finit par etre inscrit au credo de la science ofiicielle.
De tons cötes nous cntendons des plaintes relatives aux difficultes croissantes des etudes medicales veteri-naires et au long temps qu'il faut y consacrer avant de pouvoir empörter le diplöme et s'etablir. Eh bien ! l'enseignement officiel, au lieu de consacrer tant de temps ä dessiner et a classer les maladies, ä etudier les lesions organiques ; au lieu d'apprendre aux eleves une inutile histoire naturelle (Amedee Latour), ne serait-il pas plutöt de son devoir, dans l'interet general, de consacrer le plus de temps possible ä la medecine clinique. II convient d'apprendre aux etudiants, noa ä faire des autopsies, mais la science de la vie, c'est-a-dire les moyensa l'aidedesquelson pent regulariser les troubles physiologiques qui impressionnent si facheuscment le principe vital. D'ailleurs, que demande le public au veterinaire? sicon de veiller a la sante des animaux et a la conservation de l'enorme capital represente par ses animaux utiles ä l'homme, lequel est sans cesse ranconne par des maladies ordinaires et epizootiques.
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On concoit, d'apres cela, que grand doit etre le röle joue par le modeste veterinaire dans la societe, röle dont 1 importance ne fera qu'augmenter aveo les annees, lorsque notamment notre situation professionnelle sera amelioree par une bonne, une sage, une prevoyante et une indispensable reglementation (i).
Malheureusement le praticien de la campagne, en lutle constante avec les empiriques, avec ces parasites inutiles ou nuisibles qui vivent aux depens de la societe, n'est le plus souvent appele qu'en dernier res-sort, apres I'intervenlion restee sans succes des gueris-seurs; il s'ensuit naturellcmentque I'occasion d'enrayer la marche d'une affection aigue ne lui est pas souvent fournie. G'est que les gens de la campagne, en general peu disposes ä accepter le progres, fut-il meme econo-mique pour eux, preferent se laisser exploiter par des individus completement ignorants dans les choses de la medecine, plutöt que de croire des hommes de merite et desinteresses. Et cette mauvaise habitude, fondee sur un motif d'economie fort mal comprise, sur I'igno-rance, la routine et la superstition, n'est pas pres de disparaitre parmi nos populations rurales. Si les vete-rinaires de la campagne vegetent, si beaucoup d'entre eux tombent dans la pauvrete et meme la misere, c'est qu'ils n'ont pas pu pourvoir aux besoins.resultant d'in-firmiles precoces ou de la vieillesse, c'est qu'ils n'ont pas ete ä meme de rendre ä l'agriculture les services que celle-ci ne devrait demander qu'ä leur science et ä leur pratique raisonneo. Depuis fort longtempsces des-herites de la fortune, ces victimes du devoir et du
(1) C'est parmi les veterinaires que nous avons rencontre nos plus chauds adhärents et les plus sinceres. Coeurs honnfites et sachanl vivre de peu ils ne se laissent point aller aux entrainemcnts de Tambition et de la fortune. Obscurs soldals de la science, ils nonl pour eux que le sentiment du devoir accompli.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;D1' B.
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XI
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devouement professionnels reclament, non pas un privilege, mais une protection legale, ä laquelle ils ont droit de par le diplome. Et a quoi out servi leurs legitimes plainles? Ils ont beau attendre le progres; cette terre promise du bien-etre semble toujours fuir devant eux et leur situation ne change pas.
Si les gouvernements ont toujours fait do I'agricul-ture un des principaux objets de leur sollioitude, c'est que ceux qui president aux destinees des Etats savent bien que la prosperite de ceux-ci depend de la prospe-rite de leur agriculture. Or la terre et les animaux, c'est-a-dire l'agriculture, ot la medecine veterinaire y etant intimemenl liees, pourquoi le gouvernement de la Republique frangaise, ä Texemple de la Belgique, de l'Angleterre, de l'Italie et de certains Etats allemands, refuse-t-il a celle-ci la protection et les satisfactions qu'il accorde ä celle-lä ; pourquoi ne veut-il pas sevir contre un fleau qui compromet les interets de l'agriculture et partant la fortune publique? II faut avouer que c'est la une honte pour notro epoque. C'est au Parlement qu'incombe le devoir de la faire disparaitre, en portant remede au mal que nous lui signalons ; nous avons la ferme esperance qu'il ne faillira pas a cette täche. Et la veterinaire saura bien prouver, par les travaux de ses membres, que, loin d'etre un etat d'abaissement et un art grassier pouvant etre exerce par le premier venu, eile esl digne d'occuper une place honorable dans la serie des sciences.
Pardonnez-nous, eher maitre, d'etre enlre dans ces considerations; mais nous avions a coeurd'exprimer ioi les justes revendications de notre Corps professionnel.
Veuiller agreer, eher et tres-venere maitre, I'ex-pression de notrc respectueuse consideration et de nctre devouement.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; p RENIER.
G. GSELL.
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A MONSIEUR CHARLES CHANTEAUD,
Pharmacien de premiamp;re classe. Chevalier de l'Onlre de Cliarhis III d'Espagne, Cummatideur d'lsabelle la Calholtque, fondateur de la Pharmacie dosimetrique
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ä Paris.
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Cher mailre, Permettez-nous aussi de declier ce Manuel ä l'emi-nent et infatigable collaborateur du professeur Burg-
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En fournissant a la medecinc pratique des medica-
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ments granules
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, soigneusement prepares, d'une purete
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parfaite et d'un maniement commode, de l'emploi des-quels nous avons toujours obtenu les meilleurs resul-tats, dans la jugulation des maladies aigues, vous avez bien merite de l'humanite et de ragriculture.
Loin de desorganiser la pharmacie, ainsi que le pre-tendent vos adversaires, vous cherchez, au contraire, a la ramener a son veritable but, en lui permettant de fournir aus medecins des armes de precision, dans lesquelles ils peuvcnt avoir toule confiance.
D'ailleurs la polypharmacie, avec ses formules com-pliquees, ses drogues inertes, ses preparations infi-deles, ses melanges grossiers et ses breuvages nausea-bonds et indigestes, loin d'etre un minislere de science et de charite, est tout bonnement de la vieille routine, du charlatanlsme, en un mot. Elle avait done grand besoin de se transformer, et ccla dans I'intcret des malades.
Veuillez agreer, eher maitre, l'assurance de nos vives sympathies et de notre devouement.
P. RENIER. G. GSELL.
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PREFACE
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La medecine veterinaire on l'art de trailer les maladies des animaux domestiques a subi trois phases : la premiere empirique, la seconde speculative, la troi-sieme positive ou dosimetrique. Nous ne parlons pas de Vexperientia in anima vili, qui, Lien conduite, a son bon cote puisqu'elle eclaire I'etat fonctionnel taut phy-siologique que pathologique.
Dans la premiere periode la medecine veterinaire a ete grossiere dans les moyens qu'elle etnployait; on croyait memo cette grossierete neccssaire, surtout pom les grands animaux, comme I'indique le terme vnl-gaire : laquo; medecine de cheval raquo;, pour dire quelqne chos^ de fort, emportant la bouclie, exfoliant l'i cstin Aussi les affections traitees de la sorle prenaient-elkv-un caractere ataxo-adynamique ä cause do I'epuise-
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XIV
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inent de la vitalite. On concluait alors a un etat ty-j)]ioide cl on y opposait de nouveaux irritants dont la mort etait la consequence.
Ou bien, on epuisait les sujets par des saignees aux kilos, comme si Fanimal n'avait besoin de son sang pour vivre. On n'empechait point ainsi la fievre, qui jetait ses derniorcs lueurs, comme un incendie qui s'eteint apros avoir tout consume.
£n general, on ignorait ce qu'etait prevenir les maladies aigues ; a plus forte raison on ne savait point les juguler. On croyait meme a la necessite do la fievre et on chercbail plutot a la susciter qu'ä I'abattre.
Quo n'a-t-on pas dit de la fievre typhoide, par cxemple, dont on comptait sur les doigts les septenaires, pendant que le malade succombait faute de resistance vitale ?
Danssa deuxieme periode. Fart s'est attache a recon-naitre la specificite des maladies, soit dans des virus ou miasmes, soit dans des microbes. Nous n'avons pas besoin de rappelcr ici les belles recherches de MM. Pasteur, Davaine, ainsi que la theorie de l'inocu-lation qui date deja de trente ans, mais qui est entree dans ces derniers temps dans sa phase de culture.
Au point de vue de la propbylaxie des maladies infectieuses et contagieuses c'est un grand pas de fait ; mais il lui fallait un couronncment, c'est-a-dire une therapeutique a la fois sure, rapide et commode : Cito, luto, jucunde; c'est sa troisieme periode ou dosime-trique.
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XV
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On pent dire maintenant de la medecine veterinaire quelle est faite, ou plutöt qu'elle s'est faite. laquo; Fara de se. raquo; II n'y a plus qu'a marcher devant soi, les yeux ouverts, et non comme I'aveugle frappant autour de lui avec son baton au risque d'atteindre les passants.
Les passants, ce sont los proprietalres d'animaux qui subissent des pertes enormes quand un traitcment est mal institue.
Nous no parlous pas de pauvres betes pour les-quelles le mot laquo; abatage raquo; est vite prononce, comme s'il n'y avait lä aussi un crime de lese humanite, puisque nous avons fait de nos animaux domesiiques les compagnons de nos travaux, sinon les esclavcs de nos joies et de nos plaisirs. Trop heureux encore qu'on abrege leur existence au lieu de leur laisser trainer une vieiliesse miserable et prematuree !
Voyez les haridelles de nos grandes villes, portant, la plupart, des traces des mauvais traitements qu'on leur fait subir, en depit des Societes protcctrices. Elles ont eu leurs beaux jours (les haridelles), belas! suivis de jours d'autant plus miserables. Et ccpendant en les soumettant a line bonne hygiene, en leur administrant de temps ä autre quelques granules d'arseniatc de strychnine, point ne serait necessaire de se servir du fouet, car on les fouetterait interieuremenl. Leurs forces musculaires reviendraient et avec ellcs le calo-rique et l'electrioite, ces deux facteurs de la vie.
Teiles sont les reflexions qui nous sont venues en parcourant le Manuel de medecine dosimetrique vite-
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XVI
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rinaire, de MM. P. Renier et G. Gsell, et nous les feli-citons d'avance du succes qu'ils obtiendront aupres des veterinaires et des proprietaires d'animaux, et cela d'autant plus que les animaux ont une valeur venale, et que e'est par l'interet qu'il faut prendre les hommes.
Dr BURGGRAEVE.
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CONSIDERATIONS GENERALE8.
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Prevenir le developpcment des lesions organkiues,
guerir vite, sürement et avec le moins de frais possibles, tel est 1c but de la dosimetrie. Gelte nouvellc melbodo therapeulique, logiquement basee sur I'Dbservation et l'experimentation physiologiques, a ele fondee par un horume de genie, M. le professeur Burggraeve, de l'universite de Gand. Ayant pour unique objectif la jugulation de la fievre, qui est la source nosopoetiqne de toutes les maladies aigues et organiques, eile a cet immense avantagc d'etre fort simple dans ses precedes, rapide dans ses elfets et sure dans ses resultafs.
En dosimetrie on admet, d'apres les donnees de la pbysiologie patbologique, que la maladic est dans la fonction avant d'etre dans l'organe et quo la fievre initiale precede toujours les alterations materielles des organes; il en resulte cette consequence logique qu'en
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combattant, des le debut, le trouble fonctionnel ou la lievre, tout rentre dans l'etat normal; la maladie n'a pas le temps declore, eile se trouve etouflee en quelque sorte. II n'en est plus de meme si la maladie n'est pas arrßtee dans sa periode dynamique; alors olle devient specifique, se localise et rentre dans sa seconde periode ou organique, caracterisee par des desordres profonds dans la texture des organes ou une alteration, une decomposition des liquides, ainsi qu'on l'observe dans les maladies zymotiques. La medecine expectante appelle cola une affection chronique, c'est-ä-dire im etat morbide dont la guerison est toujours longue, diflicile, sinon impossible, a obtenir. Aussi la jugulation des maladies aigucs s'impose-t-elle aujourd'hui comme un devoir professionnel ä tout praticien sincerement sou-cieux des interets de son dient. Pour occuper digne-ment la place qui lui appartient dans la societe, le veterinaire doit marcher avec le progres scientifique et, par consequent, embrasser la nouvelle meth'ode du maitre, non pas de visu, rnais apres une experimentation prealable et rigoureuse.
La dosimetrie emploie, pour combattre les maladies, les alcaloides ou principes actifs des substances medi-camenteuses, auxquels est due, en realite, la vertu medicinale des vegetaux. G'est en n'employant que des substances cbimiquement pures, que la dosimetrie a pris charge de transformer la polypharmacie, dont los medicaments ordinaires et les preparations magis-trales n'ont jamais oflert au medecin la moindre garantie. La pharmacie dosimetrique, dont le fonda-teur est M. Chanteaud, le zele et devoue collaborateur de l'ceuvre burggraevlenne, nous fournit les alcaloides sous forme de granules exaclcment doses, d'une solu-bilite facile et d'une absorption immediate, agissant
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done de suite, ce qui oinpeche les effets de I'accuinu-lation dans le conduit digestif.
La forme granulaire et le petit volume des agents dosimetriques ont souvent 616 l'objet de critiques et onl inspire des doutes sur leurs effets, notamment chez les grands animaux domestiques, habitues que sont les veterinaires ä leur administrer des doses enormes ou allopathiques. Cependant I'experience a prouve a tous ccux qui ont bien voulu essayer les nouveaux agents therapeutiques, d'apres les regies etablies par le maitre, que le granule dosimetrique. loin d'etre un granule habnemannien, agit qualitativement el nonpasquantita-tivement. Le pero de la dosimetrie a rendu a I'humanite et ä l'agriculture le plus grand bienfait, en nous faisant connaitre les immenses services que les alcaloides, par leurs precieuses proprietes, peuvent rendre a l'art de guerir.
Les medicaments dosimetriques doivent etre admi-nistres jusqu'ä effet desire et par petites doses d'autant plus rapprocbees que I'affection est suraigue, e'est-a-dire plus grave, plus rapidement mortelle. Le pra-licien reste seid juge de ce qu'il doit faire,
A loute maladie aigue, e'est-a-dire oü il y a une combustion trop active et rapidement mortelle, il faut opposcr un traitement aigu ou rapide, et a toute maladie ebronique, oü il y a une consomption toujours fatale, il faut une medication chronique ou lente, reguliere et persistanle.
Dans toute maladie il y a deux elements : la cause morbide et l'effet de celle-ci. On combat I'element causal, fonctionnel, organique ou diathesique, avec la dominante du traitement; comme la source d'une affection est souvent diflicile a reconnaitre, les alcaloides servent ici de pierre de touche; leur adminis-
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nation doit etre continuee jusqu'a la disparition complete du trouble morbide pour lequel ils sont donnes. Quant ä reübt, il se Iraduit cxterieuremeut par des symptomes plus ou moins varies, indiquant les diverses soullrances de l'organisme. On calme d'abord, puis on fait disparaitre celte expression symptoraato-logiquc d'un etatmaladifquelconque, laquelle constitue un danger pour la vie, au moyen de la Variante du traitement. Celui-ci, sans etre en rien illogique, pent ii la Ibis etre diuretique, tonique. evacuant, defervescent, anti-putride et reconstiluant. Notons que chaque alcaloide a une action pbysiologique elective bieu determinee, et donnes simultanemenf, ils agissent independamment les uns des aulres et sans se nuire. D'apres ce que nous venons de dire, le traitement dosimetrique comporle done deux indications, appelees la dominante et la Variante.
La medication dosimetrique defervescente a pour but dc retablir I'equilibre pbysiologique cntre le centre et la peripherie, en faisant tomber le pouls et la chaleur morbides sans affaiblir l'economie et en rafraichissanl le sang an moyen de la perspiration cutanee et mu-queuse. Pour obtenir cet eflet, e'est-a-dire pour empecher une maladie aigue de suivre ses diverses periodes, pour I'enrayer dans son evolution naturelle, pour la juguler en un mot, il faut donner con-currernment : la digilaline qui calme le coeur, ralentit . la circulation et favorise la diuresc; raconitinc ou la veratrine qui ramenent a sa normale l'exageration de la chaleur animale; un sei de strychnine qui, en vertu de son action excito-motrice, combat la prostration, previent la paralysie des nerfs vaso-moteurs, tonifie les vaisseaux et empeche ainsi les stagnations et les infiltrations; enfin le sei veterinaire Chanteaud, qui renouvoile
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l'eau du sang et lui rend les principes salins qu'il a perclus par je fait meine de la combustion. S'il y a necessity absolue, il faut pratiquer une saignee mo-ileree et recourir, en meine temps, aux frictions exeitantes ou revulsives sur la peau. D'apres rela, la incthode defervescente se propose done d'atleindre les I'lfets en meine temps que les causes, ct le vieux apho-risme hippocratique : Sublaia causa, tollitur effectus, y Irouve sa ralionnelle application.
Les considerations qui precedent font voir nettement que la dosimetrie est basee sivr les lois du vitalisme et constitue, non plus une medecine routiniere ou einpi-riquo, mais une medecine raisonnee, n'employant que les moyens de la science moderne, e'est-a-dire cespuis-sants moflificateurs vitaux, lesquels permettentau me-decin de regier l'organisme absolument comme on regie sa montre et de guerir : Tutu cito et jucunde. Sous ce rapport clle differe essentiellement de toutes les autres iloctrines medicales, notamment de l'allopathie, qui ne fait qu'affaiblir I'economie, deja fatiguee par un exces de fievre, au moyen des depletions sanguines, des eva-cuants, des hypersecretions et de la diete; de l'homceo-pathie oü par suite de doses infinitesimales, le medicament a perdu sa materialite et n'a plus qu'une action virtuelle; de l'expectation, ou I'onabandonnesciemment le malade aux vicissitudes de la maladie, oü Ton nc fait rien pour moderer la fievre intense, pour eteindre 1c feu qui devore le corps vivant, oü enfin le medecin, sous pretexte de prudence, attend la localisation du mal et neglige ainsi de sauver le malade en temps ulile.
Les granules prepares par l'habile et consciencieux directeur de l'Institut dosimetrique, sous le controle du docteur Burggraeve, sont inalterables et renferment un demi-milligramme, un milligramme ou un centi-
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gramme de substance active, laquelie se trouve empri-sonnee dans une enveloppe de maticre sucree. Conserves dans des tubes et places dans une trousse, ils sont trös-portalifs.
Le veterinaire, appele souvent a d'assez grandes distances at loin des villas, peut ainsi toujours avoir sur lui de quoi parer aux premiers accidents et agir da suite, sans perdre un temps precieux ä attendre, car la maladie n'attend pas.
Les medicaments dosimetriquas sont d'une administration des plus faciles. II suffit d'enduire d'un pen da miel semi-liquide, contenant un peu de farine,. une spatula da bois sur laquelie on place les patits grains, puis on I'essuie sur la surface de la langue; les granules, adherant ä la muqueuse buccale par I'interme-diaire du miel qui est un excipient visqueux, ne peuvent s'echapper hors de la boucha, at forcement, les animaux las deglufissent. On peut meme les melera un peu d'avoine ou de son frise, quand las malades ont conserve I'appetit. Aux petils sujets, il suffit d'ouvrir la gueule, da placer le granule sur la langue, puis dc maintenir les mächoires serrees pendant quelques se-condes.
Nous meconseillons vivement I'liabitude qu'ont quelques praticiens de triturer les granules ou de les faire dissoudre dans une potion quelconque.
La quantite de granules a adminislrer, aux grands animaux, n'ast pas si considerable comma on serait tentä de le croire au premier abord; il suffit de donner cinq ä six granules, repetes chaque quart d'heure, cbaque demi-heure ou chaque heure, selon la grayite des cas, aux grands quadrupedes; de deux a quatre granules aux moyans animaux etde un a deux aux pctits. Mais comme il y a de notables differences dans la taille
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'r'~nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; des peüts animaux, nous conseillons, pour evitef lout
erapoisonnement, de ne jamais donncr, au petit chieu basset ou havanais, au chat, aux volailles, aux oiseaux et autres animaux forts petits, un granule de chaquo alcaloide du meme coup; ou aura sein de dissoudre le ou les granules dans une petite quantite d'eau, qui sera ensuite administree avec une cuillere a cafe durant la journee ou dans l'espace de quelques heures, suivant i'intensite de la maladie.
Nous pouvons affirmer que le traitement dosime-Irique rcmplit, on ne peut mieux, les conditions eCb-uomiques qui ne doivent jamais elre perdues de vue dans la medecinc des animaux. Le prix des granules necessaires pour la guerison d'une maladie quelconque est de beaueoup infericur a ce quo coüterait, dans un cas semblable, n'importe quel aulre genre de medication. L'expectation, par exemple, est on ne peut plus onereuse pour le possesseur d'animaux malades, puis-qu'elle mene infailliblcment a la mort.
Nous recommandons surtout a nos confreres de se mefier des granules de contrefagon quo le commerce leur livre ä has prix. Ges granules, prepares au pilu-lier, s'alterent tres-vite, sont fort peu solubles et occa-sionnent ainsi des accidents toxiques. C'est pour leur eviter des mecomptes que nous leur conseillons de s'adresser, pour les commandos, directement ä l'ln-stitut, rue des Francs-Bourgeois, 04, a Paris.
Le veteri.naire devant conslamment se rappeler les signes qui caracterisent 1 etat febrile, nous donnons ci-apres, pour lui servir de criterium, un petit tableau indiquant l'etat physiologique de la respiration, de la circulation et de la calorification, c'est-a-dire la moyenne des mouvemenls respiratoires et du nombre des pulsations executes pendant une minute, de meme
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(jiio la lomperalurc moyonne, prise avec le thermo-inetre introduit clans 1c rectum, chez les principaux animaux de la ferme :
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KSPECES ANIMALES.
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Mouvements respiratoires.
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Nombre tic pulsations.
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Tempviatuie.
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Chcval.....
Aue et mulct
Boeuf.....
Mouton ct clievi'o
Pore.....
Chicn.....
Chat......
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12
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18
IG
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18
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36
48 48 75 To 93 130
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38.02
raquo; 38.63 39.64 40.01 38.45 38.08
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•^^0€)^r
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DES PRINCIPALES MALADIES
DE
NOS ANIMAUX DOMESTIQUES
ET
DE LEUR TRAITEMENT DOSIMETRIQUE.
jkBcim.
Golleclion de liquide purulent dans une cavife acci-dentelle creusee dans le tissu des organes. Divises en chauds et en froids, ils peuvent aussi etre superftciels ou profonds.
Abces chauds. — Tres-frequents au niveau des teguments, ils sont dus, soil a une cause traumafique ou externe, comme des coups, des blessures, des frotte-inents, soit ä une cause interne, generale ou locale, ainsi que cela a lieu chez les jeunes chevaux gourmeux. Ces abces murissent d'autant plus facilement que la partie oü ils se trouvent est plus riche en tissu cellu-laire.
Les abces profonds, dont le developpement se fait d'ordinaire lentement, sontd'un diagnostic fort difficile en veterinaire, et souvent, si leur siea;e est dans un organe important, ils peuvent amener une mort plus ou moins rapide, soit qu'ä un certain moment leur presence est incompatible avec la vie, soit en entrainant une resorption purulente.
Les teguments des animaux elant, en general, durs
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et epais, il Importe, des le debut, de provoquer la maturation de l'abces, par l'application de cataplasmes de farine de lin, de son torrefie chaud, si la region malade le permet, ou bien par des frictions de pommade mer-curielle, camphree, belladonee, mais surtout d'on-guents et de liniments vesicants.
Aussitot que la collection purulente est formee et que la fluctuation est devenue manifeste, on ponclionne avec le bistouri, un trocart approprie ou enfin avec un cautere pointu chauffe a blanc. Ce dernier precede est plus avantageux quand il s'agit d'ouvrir un foyer purulent profond et existant surtout dans une region de structure anatomique complexe, parce qu'il expose bien moins ä des hemorrhagies, parfois inquietantes.
Le trocart convient pour ponetionner les abees tres-profonds, oü il y a necessile absolue d'explorer d'abord afin de s'assurer de l'existence de la matiere sanieuse.
Mais lorsque l'abces est gene dans son developpement par une cause quelconque et que sa formation s'aecom-pagne d'une fievre plus ou moins intense, il faut, outre les topiques indiques plus baut, employer les alca-loides defervescents, lesquels, en faisant tomber le calorique morbide, preeipitent la maturation de l'abces et previennent des complications. A cet effet, on admi-nistre aconitine ou veratrine et digitaline. Les douleurs lancinantes sont calmees avec le eblorhydrate de morphine, en cas de besoin.
Si l'on a ä faire ä des abees metasfatiques, telles que les collections purulentes aecompagnant la pyohemie, les affections septiques, on ajoute ä Temploi des alca-loides defervescents l'administration d'un sei de strychnine et d'un sei de quinine (arseniate ou hydro-ferro-cyanate).
Le traitement des abees, apres leur Ouvertüre,
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u'exige que des solus de proprele, des lolions exte-rieuros et des injections detersives, excitantes, astrin-gontes ou desinfectantes, selon les cas. Dans quelques cas, oil le pus n'est pas louable, il faut l'emploi de digestifs introduits ä l'aide dune meche detoupes fines.
Si la suppuration persislait au delä du delai ordinaire, il faudrait bien examiner l'interieur de l'abces el s'assurer si eile n'est pas entretenue par la presence d'un corps etranger.
Abces froids. — Plus frequents chez le boeuf que chez le cheval, leur formation n'occasionne pas de fievre. On favorise I'abcedation au moyen d'un melange, a parties egales, d'onguent vesicatoire et de poinmade mercurielle, et on ponctionne sitot que la llucluation se montre en un point. Tres-souvent, pour faciliter la resolution d'un abces froid, on est oblige de passer a travers la tumeur une meche de seton qui, en avivant l'inflammation de ses parois, le transforme, en quelque sorte, en abces chaud. En cas d'induration peripherique, on a recours a la cauterisation inberente en plusieurs points.
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acrobcsxite:.
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Voir Balanite.
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ACi*I,4\i*:.
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Suppression de la secretion lactee, caracterisee par des maraelles flasques et vides.
Elle reconnait pour cause la faiblesse, I'epuisement par de rüdes travaux ou des maladies graves, le defaut d'alimentation, la phlegmasie de la glande mammaire.
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11 laut relever les forces au moyen cl'un bon regime ; administrer les arseniates de strychnine, de fer et la quassine. Combatfre la pblegmasie des mamelles par les moyens convenables. S'il y a obstruction des ma-nielons, on les deboucho en introduisant dans le canal excrefeur et jusqu'auxcanaux galactopbores, une sonde ou un trocart tres-fin. Enfin si l'absence de lait dans les mamelles est un signe precurseur d'une afTection interne, la secretion de lait ne se retablit qu'autant qu'on aura combattu cetle autre maladie.
Maladie caraclerisee par la presence d'une notable quantile d'albuminc dans les urines. On l'observe dans divers etats pathologiques des reins, la paraplegic, les bydropisies et maladies chroniques de la poitrine, les affections typhoides, la maladie du coit, chez les femellespleines, etc.
Les signes qui annoncent ralbuminurie sont : sensibilite dans la region des reins, raideur dans la demarche, injections des muqueusesapparenles, parfois signes de coliques, faiblesse generale et amaigrissement progressif du malade. L'urine, d'abord rougeätre, devient ensuite jaunätre, epaisse et floconneuse. On reconnait que l'urine est albumineuse quand eile donne un preeipile blanc par la chaleur et par l'acide nitrique sans en fournir par l'acide acetique.
Les causes de l'albuminurie resident dans une alimentation insuffisanle, de mauvaise qualite.
Lc trailement consiste dans l'administration des arseniates de strychnine et de fer, de la quassine trois ou quatre fois par jour. S'il y a de la fievre, on prescrit les alcaloides defervescents. En cas de temperament
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lymphatique, on donnel'iodure de fer. S'il ya tendance ä l'hydropisie, on a recours a la digitaline, la colehicine ou la scillitine.
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Aüaiblissement ou abolition de la faculle visuelle sans qu'aucun obstadle empecbe l'arrivee des rayons lumineux au fond de Iceil. Cot aflaiblissemcnt ou cette perte de la vue dependent, soil d'une paralysie de la retine ou d'un etat pathologique du nerf optique ou de la partie du cerveau charge de recevoir les perceptions luraineuses {amaurose idiopcthique), soit de lesions d'organes independants de la vision [amaurose sympto-matique).
L'amaurose est caracterisee par l'absence de troubles des humeurs de l'ceil, la dilatation exageree de la pu-pille et rimmobilitc de l'iris, qui ne se contracte plus sous l'influence de la lurniere.
Le traitement varie suivant les causes etiologiques de la goutte sereine. La forme idiopathique, etant due a une sorte d'anesthesio ou de paralysie de la retine ou du nerf optique, il s'agit de stimuler ces parties com-posantes de l'ceil. Pour cela on donne le sulfate de strychnine, dont on proportionne i'administration en raison de l'acuite de la maladie.
Gomme medication externe, on fait sur les yeux ma-lades deux instillations par jour avec de l'huile phos-phoree. On rafraichit I'amaurotiquc en lui faisant prendrc, matin etsoir, du sulfate de magnesie ou du sei veterinaire Chantcaud, en dissolution dans les barbotages.
Si le malade a de la fievre, on prescrit un regime dietetique et on administre les alcaloides antither-
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miques
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veratrine et digitaline.
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il faul donner aux aniimn-r n„
annnaux une nourriture corrobo-
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X
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Irante, tres-alibile sous un petit volume; il est meme Jbon, en oas de necessite, de recourir au kit, le plus Icomplet et le plus precieux de tous les aliments.
On evite les metastases en fixant, le plus rapidement ; possible, les oedemes avec des frictions revulsives, vesi-jcantes. Le feu Renault remplit fort bien cetle indi-I cation.
Quand les oedemes presentent un certain volume, on I y pratique des scarifications, on applique des pointes i de feu fixes et penetrantes.
A l'intörieur, comme domirante du traitement, on
I combat l'alteration du sang avec le salicylate de qui-
\ nine, de preference. A titre d'incitants vitaux, on
donne un sei de strycbnine, qui fouelte le sang trop
paresseux et trop faible.
Enfin, pour favoriser la disparition des engorgements oedemateux, on s'adresse aux diuretiques : digi-taline, colchicine ou scillitine.
Quand il y a complication de purpura hemorrbagica on a recours ä l'ergotine, qui agit en resserrant et en tonifiant les vaisseaux.
Lorsque reedeme trop volumineux de la tete gene la respiration, au point de faire craindre l'asphyxie, on releve les ailes du nez ä l'aide de lames de plomb, de petits crochets et de fils; dans certains cas on est force de pratiquer la tracheotomie.
On abrege la convalescence en relevant les forces du sujet epuise au moyen de l'arseniate de fer, qui recon-stitue le sang, et de la quassine qui, en raison de ses proprietcs ameres et toniques, excite I'appetit. On fait prendre les granules un peu avant les repas, trois ou quatre fois par jour.
Regime salin; on donne environ 20 grammes de sei journellement.
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La liberte du venire doit etre entretenue pendant toute la duree de la maladie, par radministration, dans les barbotages, du sei veterinaire Chanteaud, chaque fois une cuilleree a soupe.
Promenade reguliere quand la Saison le pennet, on ayant soin de recouvrir les convalescents d'une bonne couverture. On ne reinet ces derniers au travail que graduellernent.
L'anasarque symptomatique, consequence d'une afl'ection grave d'un organe ou resultat d'une maladie infectieuse ou virulente, doit, en outre, elre traitee d'apres la cause qui lui a donne naissance.
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ATXKMIE.
Etat morbide resultant de la diminution de la masse du sang, qui subit une modification dans la proportion de ses elements essentiels, notamment une reduction dans le chilFre des globules et un abaissement de l'albu-mine et des sels.
L'anemie se manifeste par une faiblesse musculaire excessive, la päleur generale des muqueuses appa-rentes, la pelitesse du pouls et un trouble plus ou moins prononce de toutes les fonctions.
L'anemie est essentielle, primitive ou symptomatique et secondaire. La premiere, ayant une cause lenfe et pen connue, est constamment grave.
Le traitement dosimetrique consiste dans l'emploi de l'arseniate de fer et de la quassine, auxquels on pent ajouter I'iodure do manganese.
On soumet les malades a un regime substantiel et de digestion facile: marscbs, carottes, farineux, pain chez les grands animaux; lait, viandes et elixir alimentaire de Ducro pour les felins de race ou affectionnes.
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On ne doit pas oublier de meler du chlorure de sodium aux aliments ou aux boissons, paroe quo ce sei est indispensable a raccomplissement de toutes les grandes ionctions. Le sei de cuisine favorise la nutrition et, en passant clans le sang, il poussc ä la creation et a laugmentation des siobules routes.
Joindre a cela une hygiene bien entendue et un travail leger servant de promenade, de gymnaslique fonc-tionnelle.
Dans lanemie symptomatique ii faut ajouter a la medication precitee des moyans contre la cause : liemorrbagios et suppurations abondantes, affections aigues ou chroniques graves. Lorsque, clans ces cas, Taneraie est tellcment avancee et que I'animal est affaibli au point qu'on peut avoir des craintes serieuses pour son existence, on doit recourir a un moyen extreme, la transfusion du sang (i).
Phlegmasie de la muqueuse de larriere-bouche et du larynx, clans laquelle il y a lesion do la deglutition et de la respiration, ensemble ou separe-ment.
De lä, en veterinaire, trois especes principales d'ansine :
iquot; Inflammation de la muqueuse du larynx ou laryngite (voir ce mot);
2deg; Inflammation de la muqueuse du pharynx ou pharyngite (voir ce mot);
3quot; Inflammation interessant a la fois les muqueuses
? (1) Voir rarticle : transfusion du sang, publie clans la revuo do medecine dosimdtriquc velcrinaire, 'I8'(J, p. 328.
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du larynx et du pharynx ou laryngo-pharyngite (voir ce mot).
Enfin l'angine, au lieu d'etre franchement inflam-matoire, peut revetir des caracteres speciaux. Voir, pour angine croupale, le mot diphtherite et pour angine gourmeuse, l'article gourme.
.VMIBOM VIIIOSIK.
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AlFection, vulgalrement denommee coup de chaleur, tres-frequente chez le cheval, le boeuf et le mouton pendant les grandes chaleurs.
Due a un defaut d'hematose du sang, l'anhemathosie n'est pas le resullat dune congestion ou apoplexie pulraonaire, ainsi qu'on le croit gencralcment, mais bien d'une asphyxia rapide (H. Bouley). Elle a pour cause principale la rarefaction de l'atmosphere par une temperature elevöe. Cotle asphyxie du sang provient de la brusque suppression de la perspiration cutanee, suivie de Tintroduction, dans les voies circulatoires et respiratoires, dune certaine quantite d'acide carbo-nique.
II existe done une veritable intoxication generale, entrainant une sideration considerable du Systeme nerveux, par suite une paralysie des poumons et des fibres du coour, paralysie qui est la cause de Tefirayante et persistante Symptomatologie qu'on observe.
En voici les principaux signes : grandc anxiete; muqueuses apparentes cyanosees; respiration tres-acceleree et profonde, ä tel point que le battement tumultucux des flaues fait craindre ä chaque instant la chute imminente du malade; pouls vite et dur, et temperature variant entre 40 et 42quot;.
11 faut remedier au plus vite a cet etat de choses et
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combattre la paralysie tics visceres aftectes, si Ton veul prevenir I'asphyxie, par consequent une mort rapide.
Les saignees, les douches froides sur la t^te et le corps, les frictions revulsives, l'installation du malade dans un endroit acre, sont des moyens suffisants quand la maladie est legere. Mais dans les cas graves on doit administrer coup sur coup, toutes les huit ou dix minutes, des granules d'arseniate de strychnine et d'acide phosphorique.
Cettc medication, energiquement poursuivie, donne prcsque toujours d'heureux rasultats, les symptömes inquietants disparaissent graduellement et le retour a la sante a generalement lieu en quelques heures. Nean-raoins il est prudent de maintenir les sujets malades, pendant deux jours, au regime de la paille, et des harhotages tenant en dissolution un melange de sulfate de soude et d'azotate de potasse ou de sei salicyle Chanteaud.
AXOKEXIE.
Diminution ou perte de l'appetit. Elle est consecutive a laplupart des maladies; maiselle pent dependre aussi dun etat pathologique quelconque de la cavite buccale, d'une irritation des voles digestives, etc.
II faut remedier aux maladies des dents, trailer les plaies de l'interieur de la bouche, pratiquer I'operation du lampas quand le palais parait tumefie, administrer le sei veterinaire Chanteaud dans les barbotagcs.
Voir Charbon.
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raquo;
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AlMITHR* (rifiTÄE AI'HTilKI Si: .
En medecine velerinaire on desigae sous ce nom une maladie generale, eruptive el contagieuse, afieclant I'espece bovine, les pelils ruminants et les pores. Elle sc communique meme a I'liomme par I'usage tie lait c.vu on incpmpletement bouilli provenant d'animaux malades. On I'appellc vulgairement la cocolte.
La fievre aphlhcuse a regu cette appellation en raison de l'eruption vesiculairc qui en forme le Symptome predominant. Ce sont de petiles vesicules transparentes, blanches et arrondies, se developpant sur la muqueuse de la bouche, sur le nez, les mamelles et dans les espaces interdigites.
Sa nature parasitaire est encore inconnue jusqu'a present.
Bien quo la cocolte soil loin de presenter la gravite de la peste bovine, eile occasionnee neanmoins des pertes considerables a l'agriculture; eile predispose notamment les femelles en etat de gestation a de frequents avoriements.
Au debut on constate de la iievre; cessation de la rumination; mullc sec, langue rouge, seebe et chaude. Dans cette premiere periode il laut donner les defer-vescenls : aconitine, veratrine et digitaline.
Dans la deuxieme periode on voit apparaitre des vesicules jsolees ou coniluentes, occasionnant une salivation abondanle, de mauvaise odeur et rendant la prehension et la mastication des aliments difficile el meme impossible.
Quand il existe des aphtbes sur les mamelles et dans les espaces interdigites, les sujets soulfrent beaucoup; alors le trayage et la marcbe deviennent tres-difficiles.
Si la maladie sest declaree dans une et'able ren-
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fermaat plusieurs individus, nous couseillons lino-culation do la have, soil avec la lancelte on ce qui est plus econoinique, en faisatit distribuer a lout 1c betail one petite poignee de regain, sail par la salive dos malades. De cette facon on produit une epizootic arti-ficielle, dont la marche est plus rapide, plus benigne et
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ont on est quilte plus vite.
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On toucbe les plaies, laissees par les vesiculcs
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ecbirecs sous l'influence des inouveinents do la languo
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et des lovres, avec du jus de citron, de l'hydrate de chloral borate ou une solution astringente quelconque : miel 23 grammes, HCL \ 5 grammes, HO 300 grammes. Cette derniere composition pharmaceutique nous a toujours donne de bons resultats.
Dans ces derniers temps on s'est aussi servi tros-avantageusement d'eau salicylee avec laquelle on lave la bouche et les naseaux des betes malades, trois 1'ois par jour. La solution est composee d'acide salicylique, (ioux on trois grammes par litre d'eau.
S'il existe des fongosites dans les ulceres interdigites, on les cauterise avec le nitrate d'argent ou la liqueur de Villate.
On doit traire souvent et avec menagement; il est bon, en cas d'unc eruption vesiculeuse tres-abondante aux trayons, de se scrvir de tubes trayeurs. Onctioas avec le glycerole saturnc.
On combat I'element infectieux ou parasitaire par ladministration de salycllate do quinine et de sulfure de calcium.
Litiere molle et abondante, arrosöe entre temps, avec un pen d'eau pbcniquec, ou d'eau salicylee, a la dose 20-30 grammes dissous dans un seau d'eau chaude, afin dedetruire lesgermes virulents. Soins hygieniqucs et de police sanitaire pour empecber la propagation de
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lepizootie. Aliments de mastication facile el barbotages avec an sei laxatif.
ARTIIUITE.
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Inflammation des articulations, caracterisee par le gonflement et la douleur.
On reconnait Yarthrite aigue, Yarthrite traumatique el Yarthrite des jeunes animaiix.
1deg; Forme aigue ou essentielle. — Etant toujours aggravee par line fievre plus ou moins intense, il s'agit d'abord de faire tomber celle-ci au moyen des alca-loides defervescents.
Saignee moderee en cas de besoin. Ensuitc, comme traitement local, on a recours aux cataplasmes emollients, a des frictions avec de la pommade camphree et belladonee, des fomentations, des bains, si la region le permet, des douches ou des frictions revulsives.
On soumet le malade ä une diete blanche et au sei veterinaire Chanteaud dans les boissons.
Dans le cas oil I'arthrite revet lo caractere chronique et qu'il en resulte une claudication, on a recours ä la cauterisation.
2deg; Forme traumatique. — Celle-oi est compliquee par I'existence d'une fistule donnant abondamment du pus caillebote et tres-fetide. S'il y a fievre, on present les defervescents comme dans le cas precedent.
Les vesicatoires, I'onguent egyptiac, les douches d'eau froide, les injections de glycerine et notamment de glycerole ä base d'hydrate de chloral peuvent 6tre employes comme traitement local.
En cas de plaie articulaire ou lendineuse on pent, dös le debut, obtenir l'occlusion de celle-ci, en intro-
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duisant dans le conduit fistuleux un petit trochisque fait avec de la dextrine et du sublime corrosif, qui coa-gule la synovie et forme une escharre faisant roffice de bouchon obturateur.
Si un corps etranger est resle dans la plaie, comme une esquille d'os, il faut I'extraire.
Quand la maladie est ancienne et que I'animal est epuise par la souffrance, on releve les forces de l'orga-nisme avec arseniate de strychnine, de fer et la quas-sine. Le traitcment local par excellence, celui donl l'emploi donne toujours des succes certains, est I'irri-galion d'eau froide, continuce jour et nuit jusqu'ä cicatrisation de la plaie.
Quand I'arthrlte est suppurative, il faut debrider largement, passer des meches, pratiquer des mouche-tures et des injections antiseptiques, avec eau chlo-ruree, eau pheniquee ou permanganate de potasse, avec HO salicylee.
3deg; Arthritc des jeunes animaux. — Maladie tres-frequente dans les pays d'elevage. On sait, depuis les recherches modernes, que Tinflammation, dont les articulations sont le siege, n'est que symptomatique et que cet etat morbide est du ä une alteration du sang, ä un manque d'elements mineraux dans ce liquide, ä une veritable diathese cachectique. On la voit assez souvent regner ä letat enzootique et eile frappe les animaux seulement pendant les premiers mois qui suivent leur naissance, pendant la periode d'allaitement.
Cette affection est toujours grave et d'autant plus meurtriere que les individus sont plus jeunes.
On combat la lievre avec les defervescents ct on active la nutrition au moyen de l'arseniate de strychnine. L'alteration du liquide circulatoire est combattu avec les granules osteolrophiques, composes de phos-
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phalo de chaux et d'hypophosphite de soude : trois granules de chaque toutcs les heures.
Surles tumefactions articulaires on pent donner des douches ou faire des embrocations calmantes el reso-lutives. En cas d'abcedation on traite selon les indications.
S'il exisle une diarrhee dyssenterique epuisante, on s'cn rend maifre avec le sous-nitrate de bismuth, 1'acide tanniquc ou I'ergotine.
Dans les pays oil cette maladie est enzootique, on peut la prevenir, en mieux nourrissant les meres pendant toute la duree de la gestation et en ajoutant meme ä leurs aliments des sels calcaires, afin do remplacer ceux qui y font defaut. Regime salin. En procedant ainsi le developpement du fetus se fait dans de bonnes conditions et ce dernier no voit pas le jour dans un etat d'anemic et de faiblesse.
Une forme do I'arthrite, qu'on observe dans ccrlaines regions, mais plus souvent sur les jeunes animauxque sur ceux adulles, consiste dans une synovite de Varti-culation ßmcro-tibio-rotulienne, compliquee pai-fois de luxation de la rofule. Cctle ailection, qui se traduitpar une boiterie plus ou moins forte, pent interesser un öeul ou les deux grassets et est due a un violent effort ou a une cause contondante, chez les individus d'un certain age, tandis que chez les jeunes poulains, par exemple, eile se rattache a une diathese scrofuleuse. On congoit aisement que les os de cos pctits etres, ayant recu de leur mere un lait peu riebe en substances alcalincs, etant peu consistants et les jointures articulaires mal soudees, cet accident doit se produire facilement sous l'influence dc mouvements quelque peu desordonnes.
Pour combattre cet etat morbide, qui entraine ton-
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jours le deperissement et puis la mort, on institue le Iraitement general indique plus haut,
Gomme medication locale, le seul agent curatif cst la pommade de bichromate de potasse, dont on fait deux frictions sur la partie externe de la region rotu-lienne,äunjourd'intervalle.Onemploiede I-2grammes do bichromate potassique sur environ 20-30 grammes d'axonge, cela depend de la finesse de la pcau des ani-inaux. II faut etre prudent dans l'emploi de ce sei, qui, en raison de son action escharrotique, pent produire des tares indelebiles ou des intoxications incurables.
ASCITE.
Aflection caracterisee par un epanchement de sero-site dans la cavite abdominale.
L'ascite essentielle est le resultat d'une peritonite chroniquc. Ses signes pathognomoniques sont : fort gonflement du venire avec fluctuation evidente dans les parlies declives ; pouls faible et lent; muqueuses pales; souvent tumefaction du bas-ventre ct oedematie des extremites.
Le Iraitement exferne consiste dans Tapplication d'uu sinapisme derivalif, do frictions avec du vinaigre scil-lilique jusqu'ä rubefaclion complete de la peau ou d'onctions avec de la pommade mercurielle.
Le Iraitement interne, le plus important, exige I'ad-ministralion de l'arseniate de strychnine, de la colchi-cine ou de la scillitine et parfois du calomel, environ cinq fois par jour. II faut surtout pousser a luropoiese.
Sei velerinaire Chanteaud dans les boissons.
Regime substantiel et quassine avant chaque repas.
La paracenthese de l'abdomen, e'est-a-dire la ponc-tion du sac peritoneal avec un trocarl, donne quelquc-
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fois de bons resultats, surtout chez le chien. On se serl avantageusement de l'aspirateur Landrin avec trocarl capillaire. L'on ne doit pas toujours se contenter de la ponction simple, qui n'amene que l'evacuation du liquide epanche dans le peritoine et que Ton est oblige de reiterer tres-frequemment. C'est ainsi qu'apres I'operation on peut faire une injection iodee, composee d'un cinquieme de teinture d'iode et de quatre cin-quiemes d'eau distillee, avec addition d'une petite quantite d'iodure de potassium, pour precipiter I'iode. Retirer le liquide apres une ou deux minutes.
L'ascito sijrnftomatique est, le plus souvent, le resultat de maladies organiques du foie, de la rate, du mesen-tere, des reins, de l'uterus, etc. II faut alors essayer de lutter d'abord contre ces maladies pour faire disparaitre I'ascite qui en est consecutive.
ASPHYXIE.
Etat morbide caracterise par la suspension des phe-nomenes de la respiration, entrainant celle des fonc-tions cerebrales, musculaircs, et de toules les autrej fonclions vitales.
Toute cause qui empeche l'hematose du sang amenc I'asphyxie : submersion, strangulation, compression de la poitrine ou de la tracbee, aspiration de gaz irres-pirables ou dcleteres, abces du pharynx et du larynx, lesion des nerfs pneumo-gastriques determinant le cornage, pousse oulree, parturitions laborieuses entrainant la mort apparente des nouveau-nes.
On comprend qu'il faut d'abord supprimer la cause. Exposer le malade en plein air. Recourir ä la respiration artificielle, aux irrigations d'eau froide ou application de glace sur la tete, aux frictions excitantes sur
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toule la surface du corps, a la tracheotomie, ä I'mjec-lion iatra-veineuse de 2-4 grammes d'AzH3, movcn surtout ä utiliser alors que tous les autres sont resles inefiicaces. On conseille aussi de plonger les nouveau-nes dans un bain d'eau chauflee ä 48deg;; ce moyen reussit souvent.
Ne jamais oublier de stimuler les forces de l'orga-nisme au moyen d'un sei de strychnine, administre fous les quarts d'heure et meme toutes les huit ou dix minutes.
Synonyme de debilite, faiblesse, prostration. Elle consiste dans une diminution generale ou partielle de Faction organique et peut dependre de la constitution de l'individu ou etre consecutive ä beaucoup de maladies.
Cette affection est tres-frcquente chez les chevaux mal nourris, soumis ä un service trop penible.
Donner regulierement aux animaux fatigues du chlo-
rure de sodium et du sei salicylc veterinaire dans les
aliments ou les boissons et administrer journellement,
; matin et soir, des granules d'arseniate de strychnine.
Voir Pousse.
ATAXIIO LOCOIHOTRICE.
II arrive souvent qua la suite de variations atmos-pheriques, notamment quand une forte chaleur succede a un froid humide, les chevaux presentent les signes suivants : torpeur, inappetence, pouls petit et filant,
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battements de coeur laibles et marche -vacillante, penible. A l'ecurie, ils demeurent immobiles, sormneil-lent, changcnt souvent d'appui, puis se couchent. On rafraichit l'intcstin avec le sei veterinaire Chanteaud, el Ton prescrit arseniate de cafeine pour relever le cerveau de sa torpeur, el arseniate de strychnine pour reveiller i'excitabilite de la moelle epiniere. Deux ou trois jours de traitement suffisent pour faire disparaitrc le malaise.
ATROPHIE.
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Defaut do nutrition des parties organiques qui, par suite, diminuent de volume et s'amaigrissent.
Frictions irritantes, application do setons, douches froides, electricite, centre I'anemie locale.
A I'interieur, on combat la paralysie du Systeme nerveux a l'aide d'un sei de strychnine.
Exercice regulier.
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ATTEIiHTE.
Contusion, avec ou sans plaie, dans les regions de la couronne, du paturon ou du beulet.
Remedicr avanl tout aux causes qui les produisenl el les aggravent.
Compresses d'eau saturnee, douches, calaplasmes emollients, bains astringents. Si ratteinte a son siege pres du bourrelet, il faut empecher la compression du biseau de l'ongle, par ramincissement de la paroi ä l'aide de la feuille de sauge et de la rainette. Reprimer les exhuberances charnues avec la liqueur de Villate.
Quelquefois il y a un leger mouvement febrile avec inappetencc; donncr alors un melange de sulfate de magnesie et de sei de nitre.
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Expulsion du foelus avant le terme oalurel et avant qu'il soil viable.
Divise en sporadique ou accidentel, enzootique et arti-ficiel on provoqud.
\quot; Avortement sporadique. — Du a des causes meca-niques agissant directemenl sur I'uterus el son fruit; ä un travail cxcessif; a radministration de medicaments energiques; a de violentes coliques; ä des affections generales qui determinent un trouble dans les princi-palos fonctions; a une disposition individuelle et consti-tutionnellc des femelles.
Si Ton est appele assez a temps, il faut cbercher ä prevenir cet accident, Saignee modesle cbez les sujets plethoriques et administration d'un sei de morphine, de croton-chloral et d'iodoformc, cinq granules de chaque toutes les quelques minutes.
Regime dietetique et bonne litiere.
Quand il n'y a plus moyen d'empecher I'expulsion du foetus et que le travail est deja commence, il faut aider sa prompte sortie par tous les moyens usites en pareil cas. Si le col de I'uterus est peu ouvert et si le travail est languissant, on donne i'arseniate de strychnine conjointement avec I'liyosciamine ou I'atropine, a des intervalles tres-repetes. Cos medicaments com-battent le spasme et la paralysie ct provoquent les contractions de la matrice.
Bien s'assurer chaque fois qu'il ne reste aucun debris du placenta dans la cavite uterine, puis retirer, avec une eponge bien propre, les liquides qui peuvent y etre epanches; proceder, en quelque sorte, a une toilette preventive, qui est de la plus haute importance. Si on neglige ces simples precautions, les produits restes
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-Sudans l'ulerus cntrent vite en putrefaction, sont ensuite absorbes par toute la surface de la plaie uterine, et, en passant dans le torrent de la circulation, ils determinent une irritation du sang, un empoisonnement general de ce liquide, une seepticemie, c'est-a-dire un etat patho-logique contraire aux fonetions vitales. Dans ce cas on doit employer les injections intra-uterines et vaginales astringentes (decoction d'ecorce de chene) et anti-putrides, desinfeetantes, a base d'aeide phenique, de permanganate de potasse, d'hydrate de chloral borate, pröconise par le docteur Hebert ou d'aeide salicylique. II est indispensable, a la suite de ces injections, de retirer soigneusement, avec une eponge propre, le liquide restant clans I'uterus qui, chez nos femelles doraestiques, presente une inclinaison de haut en has et d'arriere enavant, disposition anatomique empechant le liquide injecte de s'echapper librement et totalment hors des voies genitales.
On combat la fievre par l'emploi des defervescents.
Les complications etant faciles, soit pendant, soit apres I'avortement, exigent des soins speciaux. (Voir hemorrhagie, renversement et dechirure de Vuterus, non-delivrance, fourbure aiguii.)
Avortement enzootique. — Accident de la gestation ile nature epizootique, frequent dans certaines localites sur la jument et la vache et tres-prejudiciable aux inte-rets des eleveurs, non-seulement ä cause de la perte des produits, mais aussi ä cause des consequences qu'il pent avoir pour les meres.
On attribue I'avortement epizootique aux annees tres-pluvieuses, humides, ne produisant que des fourrages aqueux, avaries, vases, rouilles, reconverts de moisis-sures et prcdisposant ainsi les femelles pleines a une faiblesse generale, ä l'aglobulie. Get etat adynamiquc.
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surtout dans les terrains bas et facilement inondes, exerce une action stupefiante sur I'organisme genital, d'oii il resulte ceci : le fetus et ses annexes cessent peu ä peu leurs rapports intimes avec l'ulerus, meurent et puis entrent en voie de decomposition, avec formation de microcoques ou de bacteridies, et ceux-ci, agissant a la maniere du seigle ergote, provoquent alors I'expul-sion du fruit, laquelle a generalement lieu au bout de quelques jours. On trouve toujours les enveloppes decolorees, friables, et le fetus plus ou moins emphy-semateux.
Une fois que le mal enzootique s'est declare dans une habitation, on peut etre sür que toutes les autres femelles pleines vont avorter Tune apres I'autre. G'est done, en meme temps, une maladie infectieuse; celte infection miasmatique a lieu par la muqueuse genitale.
Dans les contrees oü Ton craint I'avorlement epizoo-tique, on doit administrer aux femelles pleines : cinq granules arseniate de strychnine, pour stimuler l'eco-nomie, et autant de granules de salicylate ou d'hydro-ferro-cyanate de quinine, pour hitter contre I'element infectieux, pour neufraliser Faction nocive des etres cryptomagiques. Regime saliu.
On combat la fievre, toujours intense, qui accom-pagne l'evacuation du produit de la conception, avec les alcaloides defervescents.
A la suite de l'operation, on doit immediatement detruire le fetus et la poche des eaux, retirer la femelle de l'etable pour nettoyer et desinfecter la place quelle a ocrupee, avec une solution de chlorure de chaux, d'acide phenique ou de l'eau salicylee.
Injections desinfectantes dans l'uterus et le vagin.
Grands soins de proprete dans I'habitation. Enfouis-sement du furnier suspect. Lavage a grande eau et
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notarmuent avec de l'eau acidulee d'SO^. Fumigations desinfeclaules avec un melange de CaCI, d'HCI el d7/0, dans la proportion dc 3 : '/laquo; et 1 '•/laquo;• Bonne litiere et demi-dieto.
Combattre les complications s'il en survient.
En suivant ponctuellement ces prescriptions, nous pouvons affirmer que les animaux sont gueris en moins de trois jours, et, d'un autre cote. Ion evitera a I'agri-cidture des pertes considerables.
Le moyen le plus sage pour prevenir cet accident dans les pays ou il sevit comme un fleau, ce serait dc pousser activement clans la bonne voie du progres aericole.
Avortement m-tificiel. — Celui qui est provoque arti-ficiellement par le veterinaire pour conserver la vie ä la mere quand des obstacles du cöte de celle-ci s'oppo-sent ä la sortie du foetus, ayant unc fois acquis son entier developpement.
1deg; Irritation du col uterin avec la main. — 2quot; Ponc-tion des enveloppes a I'aide d'une sonde pointue. — 3deg; Irrigations vaginales avec de l'eau ordinaire, faites toutes les trois heures.
Ces divers procedes ameuent progressivement la dilatation du conduit utero-vaginal. On provoque les douleurs de la parturition avec ergotine ou arseniato de strychnine et hyosciamine.
En cas de complications instiluer le traiteincnt dosi-metrique defervoscent.
BAIiAXITE.
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Inflammation de la membrane muqueuse qui revet la parlie inferieure du penis. Elle est caraclerisee par du quot;onflement, de la douleur, de la roimeur et de la chaleur.
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On neltoie la verge et on present des bains locaux froids et astringents. Dans le cas de phimosis ou de paraphimosis, recourir aux douches, auxmouchetures, ä l'application de sangsues sur les parties oedematlees et combattre la dysurie en rocourant ä raction coni-binee du sulfate de strychnine et de l'hyosciamine, et cela ä des doses d'autant plus rapprochees que la mic-tion est plus difiicile.
bIiüiiiie:.
[nflammation des lissus sous-ongulaires dans la region des talons des equides, produite par des foulures, des compressions ou des contusions.
Bien parer le pied, amincir le talon foule, mais saiis faire saigner et donncr des bains astringents.
Si la bleime, au lieu d'etre seche ou humide, est suppuree, il faut enlever toutes les parties alterees et Ton fait un pansement avec de la liqueur de Villate ou un pansement ä la glycerine iodee, trois parties de glycerine pour une de teinture d'iode. Ce pansement donne d'exellents resultats.
Bonne ferrure; appliquer un fer a planche ou a eponge large. Onctions frequentes avec de l'onguent de pied.
iti,i:\ vouitii g:i:.
Ecoulement chronique mucuso-purulent de la mu-queusc genilo-urinairc, frequente chez le chien.
On lui oppose des soins de proprete, des injections astringentes deux ou trois fois par jour avec sulfate de zinc 1 gramme ou acide tannique 2 grammes sur 50 grammes d'eau.
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A l'interieur, donner 2-6 granules de cubebine, cjuatre ou cinq fois par jour, et le matin, une cuilleree de Sodlitz Chanteaud, dissous dans 50 grammes d'eau.
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BLUPHARITK.
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Voir Ophthalmie.
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BLESStlRES.
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Voir Plates.
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BOITEHIE.
Irregularitephisoumoins prononceedans les allures. La claudication n'etant que le Symptome d'une maladie, il s'agit, pour asseoir sürement son diagnostic : 1deg; de delerminer le membre boiteux; 2deg; le siege de la boiterie et 3deg; la nature de celle-ci.
Pour etablir avec precision le diagnostic d'une boiterie, il ne faut pas seulement se fier aux signes plus ou rnoins certains fournis par l'exercice et par un examen attentif des diverses regions du membre boiteux, comparativement ä celui du cöte oppose; il est de la plus grande importance et de premiere utilite d'exa-miner prealablement et minutieusement le sabot, chez les solipedes, cl les onglons chez les animanx a pied Iburchu, parce que c'est justement le pied qm recele le plus grand nombre de lesions cachees, lesquelles sans ccla passent inapercues et ne se decouvrent que par la persistance de la boiterie, la resistance de celle-ci aux moyens de trailement jusqu'alors employes et surlout par les progres du mal. N'est-il par arrive a nombre de praticicns de trailer une boiterie qu'ils supposaient exister dans les regions superieures, tandis qu'effecli-vement eile avail son siege dans le pied? Si les sujets
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sont ferres, il faut delerrer soi-mdrae le pled boileux, ensuite le parer convenablement et l'explorer, le sonder, non pas avec des tricoises, mais avec des pinces speciales, permettant d'exercer sur toutes les parties du sabot une compression süffisante, de maniere a faire preciser 1c siege de la douleur. L'experience nous a appris qu'il ne faut jamais se fier aux marechaux. On decouvre ainsi souvent, tres-souvent meme, I'exis-fence dune bleime, d'une piqüre de marechal on d'un olou de rue, siegeant sur un point quelconque de la surface plantaire.
Les boiteries sont generalement dues a des violences exterieures, telles que heurls, coups, contusions, piqures, introduction d'un corps etranger dans la sole on la fourchette, ou mauvaise ferrure,
Le traitement d'une boiterie varie necessairement d'apres sa nature et la cause qui I'a occasionnee on 1'eutrelient.
BOVIiETIJRE.
Deviation variable du boulet en avant de la ligne d'aplomb, causee par une retraction tendineuse. Ferrure metbodique; on applique un fer nourri en eponges ou ayant des crampons assez eleves.
On attaque I'engorgement tendineux avec les vesicants, et, s'il est chronique, il faut recourir a la cauterisation en raies ou en pointes penetrantes. Cette der-niere est preferable.
Si la retraction est trop prononcee, I'unique ressource est l'operation de la tenotomie, laqueile donne assez souvent un succes complet.
Apres la guerison de la plaie, mettre le feu en pointes sur I'engorgement tendineux consecutif a l'operation.
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UUOXCIIITE.
[nflauiinalion do la inuqueuse des broaches; on I'ap-pelle encore catarrhe pulmonaire.
On distingue plusieurs especes de broncliito d'apres les causes qui la produisent.
Bronchite aigue. — L'improssion du froid en est la cause la plus ordinaire; tres-frequente au moment des changements de Saisons. Elle est quelquefois produite par une cause directe, comme I'introduction dun corps etranger dans les voies respiraloircs, ce ä quoi le pra-ticien est expose en administrant un breuvage inedica-menteux.
La bronchite aigue pent etre legere ou intense. Dans le premier cas la guerison s'obtient au moyen de quelques soins hygieniques.
Quant a la forme intense, eile offre dans son conrs trois periodes.
Une premiere periode pendant laquelle on constate : toux profonde, scche, rauque, quinteuse; pouls fort, dur et accelere; muqueuses apparentes injectees ; flanc un peu irregulier et agite; peau seche. Constipation legere et arret de la rumination chez les betes bovines.
On combat le mouvement febrile avec les alcaloides defervescents, et si la toux est penible, douloureuse, on prescrit des granules de narceine, codeine, hyos-ciamine, atropine, qhlorhydrate de morphine, cicutino, un ou plusieurs de ces alcaloides a la fois, suivant que c'est le spasme ou la douleur qui domine.
Pendant la deuxieme periode la toux devient plus grasse et s'accompagne d'un jetage blancbatre plus ou moins abondant par les deux narines. Pour faciliter I'expectoration, on donnc, par jour, de 20-40 granules de sulfure de calcium el autant d'emetine aus grands
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animaux et quatre a cinq granules de cette substance aux petits. Inutile d'ajouter que s'll y a fievre on se comporte comnie nous ravens indique ci-dessus. Les fumigations emollientes avec decoction d'orge, de son, goudron vegetal sont aussi bien indiquees. Une friction vesicante le long du bord anterieur de l'encolure peut eealenient otre utile.
Dans la troisieme periode, la fievre disparait; la peau est humide et la toux plus rare; I'appetil renait. On donne le chlorure de zinc et la quassine, trois ou quatre fois par jour, at Ton pent appliquer un seton an poitrail, si Ton redoule I'etat chro-nique.
Pendant toutc la duree de la maladie, on doit faire prendre le sei velerinaire Chanteaud, et Ton ne doit jamais negliger les soins hygieniques.
Quand l'alteration du flanc est prononcee et que la bronchitc menace de se compliquer d'engouement pul-raonaire, on applique sous la poitrine un large sina-pisme ou de l'onguent vesicatoire.
Bronchite chronique. — Lorsque le jetage purulent persiste, que la toux continue a se faire entendre, sur-tout le matin et le soir et que les polls se piquent, il faut stimuler l'organisme avec arseniate de strychnine, donne trois ou quatre fois par jour, et comme modifi-cateurs profonds, s'adresser au sulfure de calcium, a l'iodoforme, ä l'iodure de soufre, aux arseniates do soude, d'antimoine, de fer, administres matin, midi ei soir.
Donner des aliments abondants et subsfantiels, pour empecher ramaigrissement, et paille arrosee d'une solution de sei marin. Aux chiens de prix on peut donner deux ou trois fois par jour une cuilleree a cafe de Felixir alimentaire de Ducro.
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Bronchitc capillaire. — Tres-frequente chez le chion. Elle se distingue par une oppression excessive, une menace d'asphyxie presque constanle, une toux frequente, quinteuse et fort douloureuse, un jetage vis-queux, jaunätre et adherent. A I'auscultation on constate les rales muqueux, sibilants, mais surlout sous-crepitants.
II faul parer ä la detresse respiratoire par Temploi de l'arseniate de strychnine, et, chez los chiens, de la bru-cine, un granule environ sept fois par jour. Combaltrc la fievre, le spasme et la douleur par les moyens precites. Sinapismes on vesicatoires sur la poi-Irine.
Bronchite pseuclo-7nembraneuse ou croupalc. — Voyez DiphiMrite
Bronchite vermineuse. — Maladie vermineuse, essen-liellement parasitaire et epizootique, dans laquelle I'in-terieur de la trachee et des bronches de nos animaux domestiques devient lerecepfablede divers helminthes, entrainant un deperissement continu, Temaciation et puis la mort.
\quot; Chez le mouton. — Due a la presence dans les bronches d'un ver nematoide, le stronglefilaire. Le seul signe pathognomonique de cette maladie cst la presence dans les matieres fecales de quelques helminthes.
Les indications ä remplir sont multiples : tuer le parasite ; en obtenir I'evacuation; combattre Tefal catar-rhal et inflammatoireet ramener la fonclion de nutrition ä sa normale.
La maladie etant transmissible d'un animal ä un aulrc par generation continue de sa cause, il fact isoler les betes malades ou meme suspectes, et leur donncr coup sur coup, tons les quarts d'heure, deux granules de santonine ou de kousseine; on fail prendre. en
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oulre, deux ou trois fumigations par jour, soil au gou-droa vegetal, a l'essence de terebenthine ou ä l'huile empyreumatique. Cette medication a pour but de tuer lesvers, puis leur rejetdesbronchesparrexpectoration.
En cas de fievre, recourir aux defervescents, et s'il y a une Irop grande gene respiraloire, il faut employer l'arseniate de strychnine ou la brucine, ä la dose de 4-6 grains par jour et, au besoin, le sulfure de calcium, riodoforme, dix ä douze granules dans le meme temps.
Donner, pendant la durce du traitement, des aliments nourrissants, arroses ou soupoudres d'un pen de sei marin.
A la fin du traitement, l'arseniate de fer et la quassine (deux granules de chaque trois fois par jour), sont donnes pour exciter l'appelit et tonifier I'organisme.
II va sans dire qu'il faut nettoyer et desinfecter a fond la bergerie, les auges et l'abreuvoir et maintenir separes les sujets gueris ou infecles de ceux nou-vellement inlroduits dans I'exploitation agricole. Si on ne pent observer rigoureusement cette mesure, il cst preferable de livrer ä la boucberie tons les animaux infectes, avant qu'ils soient devenus cachectiques.
2deg; Chez le veau. — Gelte affection est clue ä la presence dans les bronches du strongylus micrurus.
On doit employer le memo traitement, en augmen-tant, bien entendu, le nombre des granules ä admi-nistrer ä la fois, suivant Tage, la laille et la force des sujets malades.
3deg; Chez le jwrc. — C'est le strongylus paradoxus ou elongatus qui, chcz cet animal, produit le mal.
Meme traitement que ci-dessus.
4deg; Chez le chat. — On nc connait pas encore la nature du strongle qui occasionne ce que M. Colin a appele la phthisie vermineuse du chat.
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Adminlslrer iodoforrae et sulfure de calcium, six granules par jour et, matin et soir, un grain d'arseniate de soude. En cas de faiblesse et de raaigreur prononcee, prescrire arseniate de cafeine et quassine, un granule de chaque, trois fois par jour.
Dans tons les cas ne jamais negliger les mesures de police sanitaire, d'hygiene et de dietetique que la prudence recommande imperieusement.
Bronchite gourmeiisc. — Voir Gourme.
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imt i.i m:.
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Alteration ä des degres divers produite sur une partie vivante par l'action du calorique, par le feu, par im corps lorlement chauffe ou par im medicament caustique.
Recourir, au debut, aux refrigerants, tels que la neige, la glace pilee, les douches, les bains prolonges d'eau froide ou les compresses d'eau blanche. S'il existe des phlyctenes, il faut ouvrlr ceux-ci avec la lancette, mais sans enlever l'epiderme; quand celui-ci manque, appliquer un corps gras, huile d'olive, beurre, axonge frais ou glycerine pheniquoe ou encore de la poudre fine de tan. Si l'inflamniation est violente on applique sur la plaie de l'onguent digestif ou le liniment oleo-calcaire, et on fait sur les parties enflces, mais intactes, une legere friction vesicante. En cas d'escbarre, favo-riser la chute de celle-ci au moyen de cataplasmes emollients, miel, etc. S'il y a desorganisation pro-fonde des tissus, recourir aux caustiques : nitrate d'argent, liqueur de Villate ou chlorure de zinc.
On combat la fiovre, s'il en existe, ä l'aide d'une saio-nee moderee ou des alcaloides defervescents.
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cachexje \lt;jn;isi:.
Voir Distomatose.
CALCIUM;
Concretions inorganiques qui se forment acciden-tellement dans le corps des animaux par la precipitation des elements salins.
Calculs salivaires, — Frequents chez l'äne, le cheval et le boeuf; ils sont communement loges dans les conduits excreteurs des glandes parotides, sous-maxillaires et sub-linguales.
Ils sont composes de phosphate de chaux, de carbonate de chaux et de matiere organique; le developpe-ment do ces calculs etant lent, ils ne deviennent preju-diciables qu'autant, par leur volume, ils genent la mastication en mettant obstacle ä l'excrelion normale de la salive, d'oü naissent de mauvaises digestions et des indigestions plus ou moins graves. II faut se se servir du pas d'äne pour explorer la cavite buccale avec soin.
Calculs gastro-intestinaux, — Ils s'observent plus particulierement chez les solipedes, soit dans I'estomac, soit dans le renflement gastro-diaphragmatique du gros colon. On appelle communement ces calculs des bezoards. Chez les ruminants on rencontre plus particulierement ce qu'on nomme des egagropiles; ceux-ci sont loges dans le bonnet, le rumen, quelquefois dans la caillette; exceptionnellement dans I'intestin. Chez les carnassiers il n'y a que des calculs gastriques. Les bezoards sont formes principalement de phosphate ammoniaco-magnesien, lequel parait surtout provenir des ecorces de cereales, et notamment du son, d'oü
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Tindicalion de ne pas trop bourrer les chevaux de cello subslance alimenlaire. Les egagropiles sont composes, chez les vcaux, de polls d'animaux agglulines, el do fibres ligneuses chez les sujels adulles. Ils peuvenl ocoasionner, en obslruant la lumiere de l'intestia, des coliques plus ou moins graves, des tympanites, des dechirures du conduit gaslro-inteslinal, quand ils acquierent un volume demesure. On peut quelquefois les sentir par I'exploration rectale.
Calculs biliaires. — Ils sont tres-difficiles ä diagnos-tiquer chez nos animaux domesliques et plus frequents chez le boeuf, soumis a une stabulation permanente, que chez les autres animaux. On les rencontre dans la vesicule el les conduits biliaires. Ils sont composes do cholesterine et de quelques sels mineraux ä base dc chaux et de soude. Quand ces calculs obstruent le canal cystique ou choledoque, ils donnenl naissance h ce qu'on a appele des coliques hepatiques, rapidemenl mortelles.
Calculs urinaires. — Ge sont les plus communs el les plus importanls de lous, parce que I'appareil urinaire est charge d'eliminer de l'economie toutes les matieres devenues inutiles ä la nutrition. Ils sonl ordinairement composes d'acide urique, d'oxalale dc chaux, de phosphates et de cysline. Tanlot sous forme de granulations tres-fines, ils peuvenl aussi aoquerir un volume considerable pouvant depasser plusieurs kilogrammes. On distingue les calculs urinaires en renaux, ureteraux, vesicaux, urethraux et preputiaux. Ils peuvenl gener l'excrelion de l'urine; on voil les malades se camper frequemment pour uriner; ils onl des coliques tres-violentes, pouvant occasionner la rupture de la vessie el par suite une perilonile tres-rapidement morlelle.
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Calculs mammaires. — Se rencontrent quelquefois dans les canaux galactophores et les sinus des ma-melles et le plus souvent chez la vache et la chovre.
D'apres ce que nous venous de dire, les calculs, en general, sont susceptibles de produire un assez grand nombre d'accidents, dependant de leur volume, de leur poids, de leur forme, de leur nombre et surtout de I'importance physiologique de l'organe qui les ren-i'ertne. Agissant comme corps etrangers, ils linissenl par devenir nuisibles, en provoquant rinflammation, la suppuration, la gangrene, l'atrophie des canaux ou des reservoirs qui les contiennent, enfin une obstruction grave, tres-souvent mortelle. De la l'urgence de debarrasser rapidement les organes de leurs calculs, afin que ceux-ci n'entruvent pas leurs fonctions.
Pour tons ces calculs, en general, la therapeutique dosimelrique consiste dans l'emploi de l'acide ben-zoique, des benzoates, du podophyllin et du sei vete-rinaire Chanteaud, les premiers comme dissolvants et les seconds comme purgatifs. On ajoute ä ces medicaments l'administration d'un sei de strychnine, uni a I'liyosciamine ou ä l'atropine pour detruire les spasmes des sphincters.
II est inutile d'ajouter que les operations chirur-gicales, telles que sondages, extirpation directe des calculs du lieu oü ils se trouvent loges, gastrotomie, gastro-enterotomie, lithotritie ou lithotripsie, cysto-tomie, ne sont point proscrites, quand ces operations sont jugees uliles, indispensables. (Voir Operations chi-rurgicales.
CAWCEB.
Alteration parliculiere de l'element cellulaire du tissu conjonctif, se montrant sous la forme d'une
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luiueur parliculiere, generalement dure, plus ou moins volumineuse, et ayant de la tendance a s'ul-cerer, a croitre, a se multiplier et a se roproduire sur place quand on la delruite. On distingue les tumeurs cancercuses suivantes : le fibrome, I'ence-phaloide, le colloidc, la production fibro-plastique et le cancer melanique. Toutes ces productions anatomo-jiathologiques s'observent sur le cheval, mais plus souvent sur les ruminants et surtout le chien; elles peuvent avoir leur siege dans tons les organes, tanl internes qu'externes, et dans les tissus les plus varies.
Quand le cancer ne se rattache pas ä une predisposition morbide ou diatliesique, il est indique de faire son ablation le plus lot possible, afin de prevenir sa Ibnte ou ramollissement et sa degenerescence. On pent aussi le detruire a l'aide de la cauterisation actuclle, potentielle ou en fleches, de l'ignipuncture, de la ligature en masse (ligature elastique). Le meilleur precede d'amputation consiste dans I'ecrasement lineaire, qui evite des hemorrhagies redoutables.
S'il y a generalisation et cmpoisonnement general de röconomie par la matiere parasitaire du cancer, le trai-tement est le plus souvent infructueux.
On pent neanmoins cssayer les modificateurs dys-crasiques, telsquelesarseniates de potasse ou de soude, liodure de mercure et l'hypophosphite de strychnine. Ces medicaments, en modifiant I'etat general de nutrition, peuvent, en grande partie, neutraliser I'infection cancereuse et, sinon rctablir completement la sanle, au moins prolonger la vie des animaux.
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CAPEMJT. Tumeur de grosseur variable qui se montn
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poinle du jarret du cheval. C'est un hygroma ou une
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bydropisie do la bourse muquousc sous-cutanee de celte region.
Tare tres-rebelle. Au debut, douches ou des frictions avec une pommade fondante composee de parties egales de pommade mcrcurielle et d'onguent vesi-oatoire.
Si la tumeur est chronique et s'il y a kyste, on obtienl de bons resultats de l'injection iodee, de la cauterisation penetrante. L'experience nous a demontre qu'on reussit plus souvent par l'emploi simultane de ces deux moyens a la fois. Quand le capclet est trop volumineux, il est preferable de passer un seton a travers la pocbe sereuse.
CAItDITE.
Voir Maladies du caeur,
CARIE.
Maladie du Systeme osseux, caracterisee par le ramollissement ä l'endroit ou eile exisle, rinfiltratiou purulente et des vegetations superficielles.
Carie dentaire. — Cauterisation avec la creosote, I'acide phenique. Est difficile a pratiquer chez los animaux.
Quand la carie est etonduo, on doit proceder a l'extraction de la dent malade au moyen d'un davier.
Carie des os. — La principale indication est d'arreter sa marche, en substituant a rinflammation suppurative une ostöite franche. On peut operer la destruction de la par tie malade au moyen du cautere chauffe ä blanc, introduit plusiours fois dans la carie; on obtient ainsi une escharre, qui est ensuite eliminee par la suppu-
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ration et la cicatrisation s'opere. Mais si la carie est un pen etendue et profonde, il est preferable de recourir aux caustiques liquides, tels que le chlorure d'anti-moine, les acides mineraux concentres, la creosote, I'acide pheuique. Le sublime corrosif, en trocbisque, dans une carie fistulaire, de meme que les injections de liqueur de Villate, sont egalement des moyens a utiliser dans certains cas. Quelquefois il pent etre bon d'operer l'ablation de la parlie cariee au moyen de la
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CATALEPSIE.
Affection intermittente et souvent apyretique qui n'a encore ete observee que sur les chiens (Hertwig).
Elle est caracterisee par la perte instantanee de la motricite, c'est-a-dirc de l'action du Systeme muscu-laire, avec aptitude de la tete et des membres a con-server toules les positions qu'on leur fait prendre.
Le seul traitement a ordonner c'est le campbre raono-brome, pendant l'intermittence, quatre ä cinq grains par jour et l'byosciamine, un granule matin et soir.
CATARACTE.
Affection de l'ceil consistant dans l'opacite, seit du cristallin, soil de sa capsule, soit de Fhumear de Morgagni; cette opacite empecbe les rayons lummeux d'arriver ä la retine et entraine ainsi la perte de l'oeil, la ceclte. Elle est tantöt produite par des causes directes ou traumatiques, d'autres fois par une predisposition individuelle, diatbesique.
S'il y a forte inflammation de l'oeil, on donne les antitbermiques pour calmer la reaction febrile. Donner
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atropine, bromhydrate de cicutine et colchicine contre la photophobie. En cas de predisposition morbide, insister sur l'emploi des arseniates de manganese, de potasse, des iodures de fer, de mercure, de soufre.
Comme topique externe, on applique I'huile phos-phoree sous forme de collyre. Les derivatifs sont des adjuvants parfois precieux; c'est ainsi qu'on pent placer un ou deux setons pres de l'ceil malade.
L'operation de la cataracte n'est guere applicable en medecine veterinaire; eile est indispensable, pour retablir la vision, quand il y a opacite complete de la lentille ou de sa capsule.
CATARRHE.
On donne le nom generique de catarrhe ä toute inflammation aigue ou chronique d'une membrane muqueuse, provoquant une hypersecretion mucoso-purulente.
Catarrhe nasal. — Vbir Coryzä.
Catarrhe bronchique. — Voir Bronchite.
Catarrhe des comes. — Encore appelee mal de tete de contagion, cette maladie est frequenle sur le boeuf de trait et regne tantöt ä l'etat sporadique, tantöt sous forme enzootique. Elle est caracterisee par une. inflammation douloureuse de la base des cornes, accompagnee d'abord de fievre intense, de suspension de la rumination et de constipation, puis, d'un jetage verdätre, renfermanl des parcelles de fourrages et provenant du pharynx, d'oedeme des extremites.
Tout a fait au debut, on fait tomber la fievre par une saignee legere, a idee par l'emploi des deferves-cents, unis a un sei de strychnine. Refrigerants sur la nuque, le front et la base des cornes ou frictions vesi-
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cantes le long du con et sei veteriuaire Chanteaud dans les boissons.
Si le catarrhe persiste, on pratique l'amputation de la corne pour donner ecoulement au pus et Ton fait des injections astringentes ä base de sulfale de zinc, d'acidc pbenique, d'hydrate de chloral. Des fumigations empy-reumatiques, par I'ebrouement qu'elles dcterminent, sont aussi indiquees au debut, parcequ'elles contribuent ä vider les sinus eta prevenir les collections purulentes.
Quand le catarrhe prend la forme chronique, il faut vider les sinus au moyen de la trepanation ct admi-nistrer l'iodoforme et le sulfure de calcium, quatre ou cinq fois par jour. En cas d'amaigrissement et de faiblesse, donner arseniate de fer et quassine, trois fois journellement.
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Catarrhe auriculaire du chien. le chien. L'oreille est gonflee,
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— Tres-frequent chez tres-douloureuse a la
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pression; sa muqueuse est rouge et il existe un ecoulement mucuso-purulent, parfois tres-fetide. Cette maladie est tres-tenace.
II faut nettoyer tous les jours l'oreille malade avec de l'cau savonneuse, puis secher. Faire trois fois par jour une injection avec la composition suivante : acide tannique 20 grammes, hydrate de chloral ö grammes et eau distillee 200 grammes.
Administrer matin et soir 1-2 granules de podo-phyllin, suivant la race, la taille etl'äge des sujets.
Le pansement fait on adaplo un beguin sur les oreilles, pour les relever, permettre l'introduction de l'air et empecher l'animal de les secouer constamment, cequiaggravelemal. En cas d'ulcerations, on cauterise celles-ci avec le nitrate d'argent. Dans les cas graves, un seton, de chaque cöte de l'encolure, agit comme derivatif.
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lt;i:iraquo;laquo;iAi.iri; et 4 i:nE:ui:g ii:.
Voir Vert ige.
CHALEVR (COt Iraquo; DK)
Voir Anhemathosie.
Tumeur induree, plus ou moins volumineusc, formee par rinflammation du trongon du cordon testiculaire, suivie d'une exsudalion plaslique, apros la castration.
On pent distinguer un champignon superficiel vrai, sicgeant a l'extremite libre du cordon coupe; un pseudo-champignon ou faux, forme de vegetations cellulo-vasculaires et occupant les levres de la plale ef enfin un champignon profond, qui peut-etre extra-inguinal, intra-inguinal ou abdominal.
Tout ä fait au debut, on pent essayer d'obtenir la resolution de l'inflammation du cordon par l'emploi de lotions de perchlorure de fer ou de caustiques pulvc-rulents.
Quand I'induralion est formee, il laut en faire l'ablation, raais en operant sur la partie saine du cordon; celle-ci pent se pratiquer par divers procedcs : casseau courbe, ligature simple ou elaslique, ccraseur lineaire; cela depend des circonstances ou Ton se trouve pour appliquer ces diverses methodes d'ampu-tation.
Si le champignon remonte dans I'abdomcn, on a recours aux pointes de feu penetrantes, aux applications d'onguent fondant ou vesicant, ä des trochisques de sublime corrosif introduits dans plusieurs points de la tumeur.
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Dans tous les cas la dosimelrie peut rendre des services, surtout au debut. Contre la fievre on donne les alcaloides dcfervescents et contre linduration du cordon, l'arseniale de manganese ou liodure d'arsenic et la colchicine, plusieurs fols par jour. Avec cette medication on peut transformer un traumatisme aigu en un cas relativement benin.
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lt; iiivlaquo; ki:.
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On designe sous ce nora divers ulceres de mauvaise nature, tendant a s'elendre et ä ronger les parties environnantes. On distingue le chancre morveux, le chancre syphilitique, le chancre aux oreilles du ckien. G'est la therapeutique de ce dernier qui doit speciale-ment atlirer I'attenlioD du veterinaire.
Les chancres aux oreilles du chien sont des plaies ulcereuses, ayant leur siege au bord de la conque et aflecfant surlout les sujets a oreilles longues et pen-dantes.
Le meilleur traitement, celui dont I'efficacite est constante, consiste a passer un petit seton a proximite de l'ulcere, pour obtenir un effet derivatif, et do panser la plaie avec du perchlorure de fer et de la poudre de tan. Soins de propretc et application d'un beguin, afin d'empecher le frottement, le battement presque conti-nuel des oreilles et l'action de gratter avec les pattes, consequences du prurit dont l'oreille malade est le siege et circonstances qui rendent la cure de ces lesions fort difficile.
A I'interieur on peut donner iodure de fer et colchicine, trois ou quatrc fois par jour.
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CHAItnO-W
Maladie generale transmissible par contagion ou par inoculation, a l'aide du virus cliarbonneux, provenant, soil d'un organisme malade, soit de corps vivants ou inertes, impregnes de maliere virulente. L'agent actif ou contagifere du virus charbonneux est la bacterie on bacteridie, espece de biitonnet ou baguette de forme extremement variable; c'est purement un parasite de nature cryptogamique qui, en agissant sur le fluide nourricier a la maniere d'un ferment septique, entraine une alteration profonde du sang et des lesions anatomo-pathologiquesdans tons les rouages organiques.
Tous les animaux domestiques et meme les espöces sauvages, sans excepler rhomrae lui-meme, peuvent etre atteints de charbon. Celui-ci pent se montrer ä l'etat sporadique, mais c'est sous forme enzootique ou opizootique qu'on le voit ordinairement regner, surtout dans certaines contrees, et alors il cause ä Tagriculture des pertes incalculables.
Le charbon peut se presenter sous diverses formes, mais qui au fond, ne sont que des varietes de manifestation symptomatologique de la memo maladie. C'est ainsi que Ion peut distinguer :
1deg; La fievre charbonnense foudroyante, encore appelee charbon apoplectique et sang de rate dans la Beauce, caracterisee par une apparition soudaine, une absence complete de signes precurseurs apparents et des effets immediatement mortels. Les sujets frappes succombent au bout d'une ä douze beures, parfois meme en quel-ques minutes. Les bceufs, les moutons, les plus gros et les mieux soignes sonl souvent atteints epizootiquement par cette terrible affection.
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2deg; La jlevre charbonneuse ä marche plus lente, qui pennet au praticien d'arriver a temps et d'agir. L'absence d'appelit et des coliques legeres annoncent l'invasion du mal. Dans cette premiere periode, qui peut durer ainsi plusieurs heures et meme toute uno journee, il n'existe pas encore de Symptome pathogno-monique. Une epizootie regnante peut seule faire craindre l'apparition de la maladie. L'on peut cepen-dant et l'on doit meme, pour que toute incertitude soil levee, recourir a I'examen micrographique faite sur uno Ires-petite quantite do sang, soustraite dans ce but experimental. Ce moyen d'investigation, encore pen usite dans la pratique veterinaire, perraet de determiner immediatement la nature du (rouble morbide existant, ce qui met le praticien a meme d'agir de suite dans l'interet du malade. Quoiqu'il en soit, dans la seconde periode, de graves symptömes apparaissent : boucbe seche, livide, laissant bien souvent echappcr par les commissures des levres une Lave ccumeuse; pouls petit, vite, filant et irregulier; battements du coeur tumultueux; respiration acceleree, accompagnee dedyspnee; conjonctivesd'unrouge-bleuätre; diarrhee violente, et un jetage jaunätre et sanieux par les naseaux; temperature generale d'abord tres-elevee, entre 41 et 42deg;, puis diminuant progressivoment, a raesure que la terminaison fatale approche.
3U Le charbon symptomatique qui, outre les symptömes generaux a pen pres identiques dans toutes les maladies charbonneuses, presente, ä l'exterieur, et sur diverses parties du corps, des tumours, variables par leur forme, leur volume, leur aspect et leur position. Elles sont conslituees d'abord par une simple nodosite, placee dans le tissu cellulaire sous-cutane et dont le volume augmente rapidement, au point d'acquerir, en
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(juelques heures, une grosseur parfois considerable. Ges tumeurs sont generalement CEdemateuses ou em-physematenses et loujours crspitantes. Chez le pore les engorgements charbonneux sont remplaces par des taches rouges ou brunätres, parliculierement aux oreilles, au cou, sous le venire et ä la face interne des cuisses. Ces taches, qui sont d'abord sereuses et dont les soies et Tepiderme s'arrachent aisement, deviennent ensuite de larges plaques gangreneuses. Les tumeurs charbonneuses, au lieu d'apparaitre ä la surface du corps, sont quelquefois localisees dans la bouche; ce sont d'abord des phlyctenes et plus tard des plaies ulcereuses, existant aux cötes de la langue, aux gencives et ä la face interne des levres. Autrefois on donnait a ce mode do manifestation du charbon le nom de glossanthrax. Toujours chaudes et douloureuses au debut, les tumeurs charbonneuses deviennent ensuite l'roides et indolentes. Le sang extravase de ces oedemes conlient de nombreux microbes, mais d'une espece autre que la bacteridie.
Le charbon, decimant aussi souvent la basse-cour, on pent le reconnaitre aux signes suivants que pre-sentent les volailles : plumes herissees, ailes pendanles, taches ecchymatiques noires sous la peau, crete couleur lie de vin, diarrhee felide, bee entr'ouvert et coma profond.
Dans toutes les affections charbonneuses, si Ton fait une saignee d'essai, celle-ci est baveuse; le sang retire est noir, poisseux et se coagule difficilement. Ce sang se decompose et se putrefie tres-vite, et l'examen inicroscopique y constate la presence de bacteries en (juantite innombrable.
Les soins a donner aux animaux affectes de charbon dependent beaucoup de la forme de la maladie.
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bans la fievrc charbonneuse foudroyante le vete-linaire arrive presque toujours apres la mort des animaux; d'autres fois ses soins sont tout ä fait superflus. II doit alors borner son intervention aux moyens propbylactiques pour le reste du troupeau : prescrire les regies hygieniques ordonnees par la loi; faire administrer aux troupeaux suspects ou menaces le salicylate de soude et de quinine, de 3-6 granules de chaque, quatre ou cinq fois par jour et sei veterinairo en dissolution dans les boissons. Ce traitoment doit etre ponctuellement execute, ä moins que le veterinaire soil ä ineme de pratiquer, seance tenante, I'inoculation preventive de tout le troupeau,
Le Iraitement interne de la fievre charbonneuse, a inarche plus lente, comporte deux indications : il faut, d'un cöte, reveiller et soutenir la vitalile de l'orga-nisme, et de I'autre, combattre directement Tagenl morbide qui produit I'intoxication charbonneuse. Dans tous les cas, il faut agir avec celerite, pour arreter les progres de l'empoisonnement et prevenir la localisation des lesions organiques.
II faut isoler le malade el assainir iramediatemenl sa place, voire meme toute une habitation, par un blanchissage a la chaux, renlevement de la litiere et des matieres fecales, qui seront detruites par le feu, et un bon lavage de l'aire de l'habitation avec do I'eau acidulee d'SO3, apres quoi Ton pourra faire des aspersions pheniquees, saiicylees. Placer le charbonneux dans une ecurie saine et bien aeree. Administrer coup sur coup (tous les quarts d'heure), l'arseniate de strychnine, pour prevenir ou combattre la paralysie de la moelle allongee et relever la depression adynamique causee par I'infection bacteridienne; le salicylate de soude et un sei de quinine, comme antifermentatifs
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et antiputrides (toutes les demi-hcures); le chlorhy-drate de morphine et l'hyosciamine contre les douleurs de l'abdomen. Contre l'hematjrie, si frequenle chez le mouton, la diarrhee etde jetage sanguinolent, on donne l'ergotine, toutes les heures.
Avec la medication antivirulente, on agit direc-tement sur le sang, dont on dctruit rapidement la virulence. On fait, dans ce but, des injections sous-cutanees et meme intraveineuses, d'acide phenique, d'acide thymique, et mieux d'iode iodure au 2/100, c'est-ä-dire que Ton fait un melange d'iode 2 grammes, d'iodure de potassium 4 grammes et d'eau distillec 100 grammes. Dans cette proportion, l'iodure de potassium attenue les proprietes irritantes de l'iode et le rend plus soluble dans I'eau. Ces injections doivent etre faites sur divers points du corps et renouvelecs selon la gravite du cas. On a constate que ces medicaments possedaient, au plus haut point, la propriele de neutraliser I'agent toxique dans I'empoisonnemenl charbonneux.
Pour ce qui concerne le charbon symptomalique, il faut, s'il y a menace d'epizootie, faire executer, dune fagon rigoureuse, les prescriptions de police sanitaire et employer les moyens prophylactiques dejä indiques plus haut.
Si le charbon est declare, on netloie d'abord le tube digestif avec le sei veterinaire Chanteaud, et Ton se conduit comme nous venons de l'indiquer. Le trai-tement local contre les tumeurs charbonneuses, doit uniquement consister en injections sous-cutanees d'une solution ioduree au 1/100, de fagon ä faire baigner, en quelque sorte, les tumeurs dans le liquide antivirulent. Avec cette medication on circonscrit egalement le volume de ces tumeurs.
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Lo charhon consistant clans une alteration du sanlaquo; liest indispensable de reconstituer ce liquide; ä cet eilet, on present las arseniates ou les salicylates de fer, de soude et la quassine.
La digitaline peut etre donnee comrae sedatif du coeur.
II n'est pas inutile de rappeler ici que, d'apres les nouvelles decouverles de la science, les cadavres d'ani-maux charbonneux ne doivent plus etre enfouis dans e sol, parce que 1'enfouissement, en conservant vivaces es spores de la bacteridie, est un lieu de culture pour ies maladies charbonneuses dans les pays ou elles sevissent habituellement. II faut delruire les cadavres charbonneux, soit par les precedes de 1 equarrissage, soil au moyen de Imcineration ou cremation des corps tout entiers, afin qu'il ne reste point de germes virulenls.
Enfin, pour terminer, nous dirons que 1'on pent aujourdhui preserver sürement tous les animaux des atteintes des maladies charbonneuses, au moyen de la vaccination preventive, qui confere 1'immunite, pendant un laps de temps encore indetermine. Mais le charbon bactend^n differant completement, par sa nature, du charbon symptomatique, il va sans dire que le precede (inoculation preventive doit necessairement varier dans les deux cas. Ainsi la vaccination contre la fievre charbonneuse se pratique avec le virus bacteridien altenue decouvert par M. Pasteur, tanclis que, contre le charbon symptomatique, eile se fait avec le virus naturel dans toute son energie, que Ion infroduU, au moyen dune injection infra-veineuse, directement Jans le milieu sanguin ou, d'apres les recentes et belles recherches de MM. Arloing, Cornevin et Thomas, ce virus infectieux joue le röle de vaccin. Le moment n'est
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probablement pas eloigne oü, par la vaccination preventive, devenue une niesure obligatoire, surtout dans les localites oü les maladies charbonneuses regnent epizootiqueraent, on rendra fort rares ces terribles affections.
CIIOI^'.RA Uamp;S VOLAILLES.
G'est la maladie la plus meurtriere de toutes celles qui atteignent nos animaux de basse-cour. Eminem-ment contagieuse et virulente au plus haut degre, le typhus epizootique des volailles frappe les poules, dindes, faisans, pintades, canards, oies, pigeons et lapins.
Les signes qui caracterisent la maladie sent : tris-tesse, inappetence, diarrhee fetide, stupeur, ailes fombantes, plumes herissees, coloration brunätre ou violette de la crete et temperature egalant 43deg;. EJle a une courte duree, deux ou trois jours au plus; souvent meme les malades succombent dans l'espace de quel-ques heures.
Le cholera des oiseaux de basse-cour est de nature microbienne ; ce sont des parasites microscopiques qui en constituent I'element virulent et l'agent de la contagion. Par leur rapide pullulation dans I'organisme ces cryptogames alterent le fluide sanguin, aux depens du-quel ils vivent en le desoxygenant et en le rendanl impropre ä l'entretien de la vie.
II faut, des qu'un poulailler est atteint, separer les betes saines des volailles malades. Enfouir profonde-ment les animaux morts ou non consommes, de m6me que leurs dejections, et meme mieux, les detruire par le feu. Desinfection soignee du poulailler; il faut gralter les murs et le plancher et faire un long lavage
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soil avec de la lessive chaude, soil avec de l'eau acidulee d'SO5, qui a la propriete de detruire les germes vlrulents. Blanchissage des parois avec un lait de chlorure de chaux et fumigations desinfec-tantes dans l'interieur. du poulaillier avec un melange de CaCI trois parties, de SO3 Vj et de /TO 1 '/*; a cet effet on met le sei de chaux dans un grand vase, on y verse l'eau et on remue bien le melange avec un long baton; ensuite on y verse I'acide, en remuant avec le bois, afin d'eviter les inhalations de Hcl, gaz irritant pour les bronches et le poumon. Apres cette operation on ferme hermetiquemeni le poulaillier pendant deux jours environ, apres lesquels on ouvre portes et fene-tres, afin de permettre le renouvellement de l'air. On ne doit faire reoccuper la basse-cour, ainsi desinfectee, qu'au bout de plusieurs semaines.
Le traitement prophylactique et meme curatif con-siste dans I'emploi d'une infusion ou decoction de geranium Robertianum, dans laquelle on fait dissoudre prealablement de I'acide phenique ou de I'acide sali-cylique.
Aux sujets de prix on pent donner des granules de salicylate de quinine, de deux ä quatre grains chaque heure, et arseniate de cafeine pour combattre la stu-peur.
Nourriture tonique et sequestration complete de la ferme infectee.
Mais pour eviter que ce fleau fasse irruption dans les basse-cours, pour prevenir ses effrayants ravages, le meilleur sera de recourir ä la vaccination preventive en masse, soit avec le virus attenue de M. Pasteur, soil avec le sang de lapins morts de septicemie et obtenu par M. Toussaint. L'inoculation preservatrice devra se faire a l'extremite de l'aile.
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Maladie se traduisant par les signes de l'ictere et produite par raccumulation dans le sang des prin-eipes acides dc la bile, qui, a la place de se transformer en uree, se changenl en matieres colorantes. Dans cette affection I'urine prend une couleur jaune tres-foncee et donne une reaction acide. On constate la presence dans I'urine des matieres colorantes de la bile, en la traitant par I'acide azotique; ce liquide prend alors une teinte verte, passant au violet, puis an bleu et enfin au rouge.
Cette maladie est frequenfe sur les betes bovines, qui devionnent maigres, avec une faiblesse de l'arriere-train, le poil terne et herisse, la peau collee aux os, les yeux enfonces dans les orbites et les muqueuses pre-sentant une teinte icterique prononcee. Le lait devient jaunätre et exhale une mauvaise odeur.
La cholurie est combattue par l'arseniate de strychnine et la digitaline, donnes qualre fois par jour; sei Chaoteaud dans les boissons. Enfin on stimule le foie avec la quassine. Regime analeptique : orge, seigle, tourteaux, gäteaux de graines de lin, trefle seche, bon regain, soupes, etc.
CHOraquo;EK.
Encore appelee danse de Saint-Guy, cette aflection consiste dans des mouvements continuels, irreguliers el involontaires, d'un certain nombre des organes mus par le Systeme locomoteur volontaire. Elle est tres-frequente chez les chiens epuises par la maladie du jeune age.
Les jeunes chiens atteints de choree, etant affaiblis.
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on leur donne une nourriture allbile : lait, viande, jus de viande et on present, trois fois par jour, la quas-sine, l'arseniate de fer et meme le sulfate de strychnine ou la brucine, environ six granules par jour.
Contre le Symptome choree, on donne le camphre mono-brome, le phosphore ou le valerianate de zinc, deux granules environ six a huit fois par jour, suivanl l'intcnsite des mouvements choreiques. L'hyosciarnine, ä la dose de 4-5 granules par jour, a egalement reussi. 11 est rare que la choree, ainsi traitee, resiste ä cette medication, surtout lorsquc celle-ci est bien conduite.
On observe assez souvent la choree aigue chez le cheval, surtout a la suite d'impressions vives. Les mouvements continuels irreguliers et involontaires peuvent frapper une ou plusieurs regions. CeUe affection dis-parait rapidement sous l'influence de Thydrale de chloral et du camphre raono-brome.
CLATKLEE.
Maladie eruptive, virulente et eminemment conta-gieuse, propre aux betes a laine et caracterisee par une eruption de pustules semblables d'aspect a celles du cowpox et de la variole de l'homme. C'est la petite veröle des moutons.
La clavelee revet le plus souvent la forme enzootique ou epizootique et n'affecte qu une fois le memo indi-vidu. On donne le nom de claveau au liquide virulent des pustules; il renferme une grande quantite de vibrions qui sont les agents de la contagion.
La clavelee reguliere et discrete est generalemenl benigne, tandis qu'elle devient souvent mortelle sous la forme irreguliere et confluente.
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On pent reconnailre a la clavelee reguliere cinq periodes :
1deg; Periode d'incubation, qui (Jure do 6-12 jours et pendant laquelle Tanimal garde toules les apparences de la sante.
2deg; Periode (['invasion, caracterisee par de la tris-tesse, de rabaUement, la perte d'appetit et une fievre generale; sa duree est de 3-6 jours.
2deg; Periode cVeruption, avec apparition de points on taches rouges, lesquelles se transforment peu a peu en nodosites hemispheriques aplalies; sa duree est de 3-6 jours.
4deg; Periode de secretion, avec transformation des boutons claveleux en vesicules ombiliquees renfennant un liquide limpide, jaunatre, lequel devient ensuile purulent et se concrete.
5quot; Enfin la periode de dessiccation ou de desquam-mation, caracterisee par le dessecbement et la cbute des croiites, qui laisse ä nue la cicatrice des pustules.
La duree individuelle de la clavelee est d'environ trois semaines ; mais cette aflection n'atteint pas tout le troupeau a la fois, parce qu'il n'y a pas predisposition egale cbez tous les sujets. II y a generalement trois periodes d'attaque, appelees bouffees ou lunees, ayant ensemble une duree de 3-4 mois.
La clavelee irreguliere et confluenle est toujours Ires-grave et bien souvent mortelle. Dans ce cas, comine dans toutes les fievres eruptives, c'est la fievre qui tue, car l'intensite de celle-ci est parfois si considerable, qu'elle fait perir les animaux avaut que I'erup-tion ait pu se produire. Be nombreuses complications viennent souvent aggraver cette forme de la maladie dune facon deplorable; ce sont : la pyobemie, les destructions gangreneuses de la muqueuse des cavites
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nasales, buccale et pharyngienne; rinflanimation des voies respiratoires ; les ulcerations de la muqueuse de l'apparcil digestif occasionnant une diarrhee opiniätre ; les tumeurs ganglionnaires; des abces sous-cutanes; des keraliles ulcereuses; des ophthalmies purulentes; l'avortement des femelles pleines, etc.
Quand la clavelee fait irruption dans un troupeau, on doit faire la declaration exigee par la loi, isoler ce meine troupeau et suivre, d'une facon absolue, les lois de la police sanitaire. En meme temps, le veterinaire charge du service des epizootics, devra pratiquer la clavelisation de toutes les betes encore saines du troupeau, c'est-a-dire l'inoculation prophylactique avec du claveau pris sur une bete affectee de clavelee reguliere. On devra choisir de la matiere virulente claire, vis-queuse et roussätre, c'est-ä-dire qu'elle devra etre prise entre la deuxieme et la troisieme periodc, et la prendre sur une bete jeune et vigoureuse. L'operateur fait, avec une lancette, une piqüre sous-epidermique, dans laquelle il depose en merae temps le virus; il doit pratiquer l'inoculation a proximite de la base de la queue. Generalement on fait trois piqüres ä chaque sujet. La clavelisation est une mesure de prudence et tout avantageuse, parce qu'elle fait naitre chez le sujet inocule une maladie artificielle, ä marche generalement benigne; d'un autre cöte eile abrege de beau-coup la duree de l'epizootie.
II faut donner aux moutons malades des aliments de facile digestion et y meler un peu de sei marin. En meme temps il faut vigoureusementcombattrela fievre, vu que I'experience a demontre que sans fievre, la clavelee reste reguliere et discrete, centre laquelle des soins hygieniques sont suffisants. II faut done admi-nistrer, coup sur coup, I'aconitine, la veratrine, la
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digilaline, une ou plusieurs de ces substances, suivanl la gravite du cas.
On releve les forces vitales au moyen de l'arseniate de strychnine uni ä l'acide phosphorique, deux granules de chaque qualre ou cinq fois par jour. Si les animaux sont affaiblis, epuises, on present la quassine pour exciter l'appetit et l'arseniate de fer comme recon-stituantdu sang. S'il y a diarrhee persistante, on s'en rend maitre avec sous-nitrate de bismuth, acide tan-nique ou ergotine, deux grains quatre ä cinq fois par jour.
Les plaies ulcereuses sont lotionnees avec une solution d'hydrate de chloral, d'acide salicylique ou d'acide phenique, ou encore avec une solution de sulfure de calcium.
Dans le cas de lesions dans la bouche on prescril des gargarismes avec une solution peu concentree d'hydrate de chloral ou d'acide salicylique. Trailer les complications, s'il en survient.
CLOU raquo;E RUE.
Blessure de la face plantaire du sabot, determiuee par des corps aigus ou tranchants sur lesquels le solipede marche. Au debut, ne pas se Mter d'operer. 11 faut deferrer le pied boiteux, retirer le corps vulne-rant, amincir la sole et mettre le fond de la plaie a decouvert, autant que possible. On panse ensuite, selon les cas, avec du digestif ordinaire, de l'onguent egypliac, de la teinture d'aloes, le sulfale de cuivre, la liqueur de Villate, la teinture d'iode, l'acide phenique, lapoudrede sublime, la glycerine iodee au tiers. On maintient le pansement en place avec des eclisses. Les bains astringents avec un melange a parties egales
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de sulfatc de cuivre et de sulfate de fer (200 grammes de chaque dans six litres d'eau) sont egalement tres-copy;fficaces. Ces simples soins suffisent souvent pour obtenir une rapide cicatrisation du clou de rue simple ou superficiel.
Si la piqüre de la zone anterieure a entame l'os du pied, on enleve toutes les parties decollees de la sole, puis on rugine l'os avec une rainette et on pause avec de l'alcool phenique. On peut egalement provoquer la chute de la portion d'os carie, au moyen d'une petite application d'SO3, medication permeltant d'obtenir uno escharre circonscrite.
Lorsqu'il y a plaie fistuleuse, avec ccoulement syno-vial, soil tendineux, soil articulaire, on peut boucher la fistule par rintroduction d'un petit trochisque de sublime; d'autres fois il est preferable de debrider et de recourir a I'irrigation continue d'eau fraiche, qu'on conduit directement sur la plaie fistuleuse ä l'aide d'un tube de caoutchouc convenablement fixe.
S'il se forme un abces sur la couronne, on le ponc-tionne.
Mais si le clou de rue esl trop profond et complique, s'il y a des delabrements plus ou moins etendus ä la sole et a la fourchette, s'il y a ecoulement d'une synovie purulente et enfin que la boiterie soil tres-intense, il faut se decider ä pratiquer Yoperation du clou de rue penetrant.
Dans tons les cas, si la douleur est vive et qu'il existe une reaction febrile, on les combat dosimetri-quement ; on donne les alcaloides defervescents pour faire tomber la fievre, et un sei de strychnine pour reiever les forces; de cette facon la guerison devient plus sure et se fait plus vite.
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COUQCES.
Terme getiörique pour designer des douleurs qui caracterlsent un certain nomhre de maladies de l'ab-domen. La colique est done un Symptome consistant dans la tendance qu'ont les animaux ä se rouler, a trepigner, ä gratter avec les pieds.
Le traitement des coliques differe suivant les causes qui les provoquent. Voir congestion intestinale, indigestion, enterile, meteorisme, kernte, ndphrite, cystite, etc.
II n'est pas inutile de rappeler ici que Ton doit, autant que possible, empecher les animaux de se livrer ä des mouvements desordonnes, lesquels entrainenl bien souvent une decbirure de Teslomac ou du gros colon, soil encore un volvulus, une in vagi nation, une hernie quelconque.
COXCiESTIO.V
On designe sous ce nom tout afflux ou accumulation du sang dans les vaisseaux d'un organe d'ailleurs sain, soil pp.r suite de l'exageration de la force impulsive du centre circulatoire, soit par suite de la paralysie des nerfs vaso-moteurs et des vaisseaux de l'organe, amenant la stagnation et par consequent Taccumulation du sang dans cet organe.
On traite les congestions suivant les causes qui les determinant.
Congestion intestinale. — Accumulation du sang dans I'appareil digestif; eile est tres-frequente chez le cbeval et caracterisee par de violentes coliques. L'animal n'a pas un moment de repos; il se couebe et se releve sans cesse, se roule sur le dos; il se laisse lomber sur le sol comme une masse inerte, sans avoir conscience
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du danger de sa chute. Le pouls, fort et dur, accuse environ 70 pulsations par minute; les muqueuses sont rouges, souvent violacees et les reins raides. Les bat-tements du coeur sont exageres, parfois irreguliers, et la temperature tonjours un peu balssee. II y a arret des mouvements peristaltiques dans la portion du viscere intercssee et forte hyperhemie de la muqueuse intestinale. La meleorisation accompagne presque con-stamment cet etat pathologique; eile est due a la decomposition des gaz intestinaux et non a la fermentation des matiorcs alimenlaires. Les gaz intestinaux produits, tels que CO2, CO ou ^S', genent la respiration, produisent de la dyspnee et empcchent I'hematose complete du sang ; il s'ensuit une veritable intoxication, une sorte d'asphyxie lente, ce qui explique I'aneantis-sement de tout instinct de conservation.
Le point do depart dc la congestion intestinale con-siste dans I'arret a une embolie dans une des ramifications de l'artere grande mesenterique, surtout clans celles qui se rendent au coecum et au colon; cette embolie est due a I'existenee d'un anevrysme vermineux de l'artere mesaraique.
La maladie a une marchc tres-rapide; aussi faut-il y porter remede le plus tot possible.
II faut faire, au debut, une saignee large et prompte de 2-6 litres, suivant la taille, la force. Tage et la race du sujet, puis un bouchonnement vigoureux sur toule la surface du ventre, prealablement asperge avec de l'essence de terebenthine, aiguisee d'un peu d'Az H3.
Mais cette medication est tres-souvcnt insuffisante; il faut chercher ä calmer les douleurs intestinales pour eviter des complications rapidement mortelles. A cet efiet, on fait prendrc, toutes les dix minutes au raoins, du sulfate de strychnine, dans le but de com-
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batlre la paralysie ties nerfs vaso-moteurs; du chlor-hydrate de morphine contre lelement douleur, et enfin tie I'hyosciamine contre le spasme, vingt granules tie chaque a la fois.
Si inalgre l'emploi de ce trailement les coliques tendent a persister (ce qui est rare), on donne, d'un seul coup, 20 granules tie chlorhydrate tie morphine et 120 d'hyosciaminc, dose qu'on repete toutes les dix minutes, jusqu'a amelioration sensible. Le malade s'assoupit bientot, se couche sur la litiere et s'endort pour se reveiller sans coliques.
Tant que I'animal se tourmente, il doit etre promene au pas et tenu en main ; des lavements mucilagineux, avec une decoction de graine tie lin, sont administres toutes les demi-heures au moins.
Apres la disparition des coliques on soumet le cheval ä une demi-diete et on lui donne des boissons tenant en dissolution du sulfate de magnesie. On accorde au malade deux jours tie repos avec promenade matin et soir.
Congestion pulmonaire. — Voir Pneumonie.
Congestion de la moelle. — Voir Paraplegie.
Congestion cerebrale. — Voir Vertige.
co v.io.\ in v in;.
Inflammation tie la membrane muqueuse qui tapisse la face anterieure de l'oeil et la face interne des pau-pieres. Elle pent etre essentielle ou syrnpiomatique.
L'essentielle, qui est occasionnee par des blessures, l'introduction de corps etrangers dans I'tcil, quelque-fois par des brülures, n'exige que des soins externes. Si un corps etranger quelconque s'esl introduit acciden-tellement dans le sac conjonclival, il faut tie suite tie-
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barrasser celui-ci de sa presence. On combat rintlam-mation locale el le lannoiement au moyen du collyre suivant : HO 40 grammes, sulfate de zinc Os'lS et chlorhydrate de morphine 0?r04. On ecarte et relevo cliaque paupiere, sur la conjonctive de laquelle on applique ensuite le collyre a I'aide d'un petit pinceau ou d'une plume de pigeon (trois fois par jour). On obtient aussi un bon resultat en determinant sur la muqueuse hyperheiniee une inflammation derivative, au moyen du crayon de nitrate d'argent.
La conjonctivite symptomatique, signe d'une maladie interne, est intimement lice a celle-ci; il s'ensuit que son traitemont depend entiereinent de l'afl'ection qui I'eagendre,
On a domic ce nom a une contraction involontaire et instantanee des muscles, assez energique pour produire un mouvement irregulier du tronc et des membres. La convulsion est tantöt persistante, tantöt intermit-tente.
Les jeunes cliiens, surtout ceux a temperament ner-veux et eleves dans les appartements, sont assez souvent sujets a des convulsions, qui ed'raient le pro-prietairc an point de lui faire croire a la rage.
Dans cettc affection, I'animal parait alfole, les yeux piroueltent dans leurs orbites, une have ecumeuse s'echappe par les commissures des levres; le malade pousse des aboiements plaintifs et s'en va courir de tons cotes, ce qui indique un desordre grave dans les fonctions de I'innervation.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; JL
L'hydrate de chloral et le camphre mono-brome. administers par petites doses, d'autant plus rappro-
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chees que lo mal cst plus aigu, se rendent rapidement mail res de cette maladie si efl'rayante a priori.
Quand les convulsions des jeunes chiens onl un (•aractere neltemcnt intermittent et moins aigu, ellos reconnaissent generalement pour cause des vers intes-tinaux. (Voyoz Maladies vermineuses de Vintestin.)
cou.
Mortification limitee en un point du tegument cutanö; eile est le resultat dune contusion sou-vent lentc et continue, accompagnee d'une disorganisation de la peau.
Les cors de la nuque, du garrot, du dos et des reins ne sent pas toujours exempts de complications ; de ce nombrc sont les collections purulentes profondes, les fistulös, la carie dos ligaments et des os.
On guerit rapidement les cors en provoquant leur elimination. D'abord onctions avec un corps gras, ou mieux application d'une petite couche de vesicatoirc. Le moment venu, on enleve le cor par dissection, avec le bistouri ou des ciscaux ; ensuite on applique sur la plaie de l'onguent cgyptiac, de la liqueur de Villate, de la poudre de tan. On combat les complications, s'il en existe.
11 laut modifier aussi les harnais pour eviter la compression et le frottement sur la plaie.^
COR.\'ACiE.
Bruit parliculier consistant en un ronflement plus ou moins fort produit par le passage de l'air dans les voies respiratoires. Ce n'est pas une maladie ä proprement parier, mais un Symptome de divers etats pathologiques
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genant les mouvements de l'inspiration et de l'expira-tion. Tres-frequent sur I'espece chevaline.
On distingue le cornage aigu ou temporaire et le carnage chronique.
Le cornage aigu, du a un etat maladif recent, est generalement conlinu; la respiration est bruyanto, penible, plus ou moins laborieuse, au point de pouvoir entrainer parfois une asphyxie immincnte. Le cornage aigu disparait toujours aveo la maladie dont il est l'un des symptömes. Ses causes determinantes sont : les ractures recentes des sus-naseaux, des sus-maxillaires ou des palatins; les contusions sur les parties compo-santes des cavites nasales entrainant une deformation de la cloison mediane ou des cornets et une tumefaction locale ou generale de la membrane muquouse ; la compression violentc du larynx ou de la trachee ; I'in-flammation des ganglions lympbatiques situes a I'en-tree de la poitrine; les collections purulentes des poches gutturales; l'introduction d'un corps etranger dans les voies respiratoires, enfin la paralysie des nerfs pneu-mogastriques, laryngcs ou recurrents, ce qui entrainc l'inaction des muscles du pharynx et du larynx. Nous croyons etre dans le vrai en admettant quo sur 1 00 cas de cornage les huit dixiemcs sont dus a une paralysie nerveuse. On observe le cornage aigu dans la plupart des maladies catarrhales des cavites nasales , du larynx et des broncbes, dans la gourme, parfois dans I'ana-sarque, etc.
Le cornage cbronique, du a des lesions ahcienncs, est generalement intermittent et ne devient bien appreciable que par I'exercice.
Le cornage chronique, considere par quelques autours comme hereditaire, est un vice grave qui com-promef les services du cheval et lui enleve une grande
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partie de sa valeur commerciale. 11 esl toujours du a des lesions chroniques, qu'on a laissees s'etablir pelil a petit, faute d'avoir employe des le dehut une medication rationnelle. Ses causes habituelles sont : des tumours ou alterations pathologiques existanl dans les divers conduits de l'appareil respiratoire; une deformation persislante de l'une ou de l'aulre des parties com-posantes des cavites nasales ; l'atropliie des muscles du pharynx et du larynx, ce qui entraine un relreoisscment de la glotte; le resserrement ou aplatissement d'un ou de plusieurs ccrceaux de la trachee; le gonflemont et l'induration des ganglions antethoraciques; les lesions diverses du Systeme nerveux presidant aux fonctions de la respiration. La prudence exige qu'on eloiguo de la reproduction tout elalon corneur.
Dans toutes les affections ou il existe du cornage, on doit combattre ce symptöme avec l'arseniate do strychnine et l'hyosciamine ou I'atropine, dont on precipite les doses suivant la plus ou moins grande gene de la respiration. En procedant ainsi des le debut des mala-ladies aigues, on combat directement la paralysie nerveuse, on previent les alterations organiques locales qui en sont la consequence et on rendra le cornage chronique de plus en plus rare.
S'il y a imminence d'asphyxie on pratique la tracheo-tomie, on applique un tube ad hoc et on ne ferme l'ouverture, de la plaie trachealo quo lorsque la maladie aigue esl guerie. L'operation de la tracbeotomie, faile sur deschevauxlres-corneurs, permetd'uliliserceux-ci, souvent fort longlemps, a un service actif, voire memo ä des allures rapides; seulement il ne faut pas negliger les soins de proprete que Ion doit constamment donner ä la plaie de la trachee et au tube qui doit s'adapter a demeurea celle-ci.
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Dans lous les cas, il faut convenablement traitor les maladies aigues susceptibles de produire du cornage; il faut traiter-les engorgements de la tete avec les fondants et les vesicants, ponctionner les abces, prati-quer riiyospondylotomie, extraire les corps etrangers, exlirper les tumeurs molles ou osseiises et les cornets ossifies, reduire les fractures des divers os composant los cavites nasales, extraire les csquilles et entourer los plaies de soins intelligents, etc.
nrnvrx.
Inflammation catarrhale de la membrane muqueuse des fosses nasales. Le coryza peut etre aigu ou chro-nique.
Le coryza aigu s'annonce par un etat general de malaise, des eternuements ou ebrouements, une toux d'abord soche, un öcoulement abondant par les deux narines d'un jotage d'abord limpido, visqueux, puis blanc et muco-purulent.
Qaand le coryza passe a Tetat chronique, la maliere du jetage devientsouvont fetido, de raauvaiseapparence et se desseche au pourtour des naseaux. On peut ega-lemont constater sur la cloison mediane de pelitos ulce-ralions, qu'il ne faut pas confondre avec ies chancres morvoux. Bion souvent aussi, par suite de rextension de la phlegmasio a la muquouse des sinus frontanx et inaxillaires, ainsi qua cg\\o des poches gutturales, il se forme des collections mucoso-purulentes dans cos cavites.
Enfin il n'est pas rare de voir le coryza se com-pliquer d'angine, de bronchite ou d'adenite, avec tumefaction des ganglions lymphatiques de Tauge, se torminant generalement par abcedation.
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Le coryza aigu, elant toujcurs precede par un mou-vement pyrelique, il faut combattre celui-ci avec les , alcaloides defervescents. Fumigations avec du goudron vegetal, soins hygieniques, ecurie sans courant d'air, couverture, aliments de facile digestion et sulfate de inagncsie ou sei veterinaire Chanteaud, en dissolution dans les barbotages. Ces simples soins suffisent gene-ralement pour guerir la maladie, si on ne pent a temps en rayer son evolution naturelle.
Quant au coryza ebronique.. oü le jetage a lieu par un seul naseau, il est tres-tenace et il faut souvent pratiquer la trepanation des sinus ou I'hyovertebro-tomie, avec injections detersives, si Ton veut sup-primer la cause de lecoulement nasal. En meme temps Ton peut administrer l'iodoforme, le sulfure de calcium et un iodure (d'arsenic, de soufre ou de nicrcure), cinq granules de chaque, quatre ou cinq fois
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par jour. On excite I'appetit par la quassine et on donne sei veterinaire de Chanteaud dans les boissons. |nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Le coryza du heeuf, surtout celui de travail, est plus
grave que celui du cheval, parce qu'il se complique facilement de catarrhe des cornes. (Voir Catarrhe). Parfois aussi le coryza du boeuf se termine par gangrene; il faut alors recourir aux injections pheniquees, salicylees ou ä base de permanganate de potasse, d'hydrate de chloral et prescrire larseniato de strychnine et le salicylate de quinine, cinq ou six grains de chaque alcaloide toutes les heures.
Le coryza essentiel du mouton n'est generalement pas grave et n'exige que des soins hygieniques; il n'en est pas de mßme de celui qui reconnait pour cause la presence de larves d'oestres dans les oavites nasales. (Voir Maladies parasitaires).
Le coryza des pores ou ronßement est une maladie
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pernicieuse qui produit souvent le marasme et pendant laquelle le nez et le groin se deforment. Cette affection est fort grave, ä cause de sa tendance rapide a la gangrene; il faut faire des frictions excilantes sur le groin et administrer un sei de strychnine et un sei de quinine, deux ou trois granules de chaque toutes les deux heurcs. Rafraichir l'intestin au moyen du sei velerinaire Chanteaud, en dissolution dans les bois-sons, a la dose d'une cuilleree ä soupe, matin et soir. Le coryza du chien doit etre traite tout ä fait au debut par remetine ou la veratrine, deux granules tous les quarts d'heure jusqu'ä vomissement. Nettoyage frequent des ailes du nez et prescription de codeine ou de ciculine et de sulfure de calcium, deux granules toutes les heures; boissons ticdes, lait, bouillon de totes de moutons, etc.
COW-POX.
On designe sous ce nom ou sous celui de vaccine une maladie contagieuse par virus fixe et qui attaque la femelle de l'espece bovine. Epizootique et par-fois enzootique, cette maladie est caracterisee par I'apparition d'un exantheme pustuleux dont le siege principal est aux mamelles. Cette affection est transmissible de la vache a la vache, ä l'homme et au cheval.
L'eruption pustuleuse consiste clans le deve-loppement de papules ombiliquees, se transformant onsuite en vesicules, deprimees ä leur centre, cie la grosseur d'un haricot, cntourees d'une aureole rou-geatre et renfermant un liquide sereux, visqueux et jaunätre. Celui-ci contient de nombreux microzymes ou corpuscules vaccinogenes, lesquels constituent les
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elements de la virulence du cow-pox. Ce virus possede la precieuse propriete antivariolique; son inoculation preserve l'homtne de la petite veröle. Aussi entre-tient-on cette affection sur des genisses bien choisies pour avoir constamment du vaccin frais et de premiere qualite.
Le cow-pox est pen grave; pourtant, dans certains cas, il y a perte d'appetit et un certain mouvement febrile, qui modifient la production laiteuse.
Le traitement de cette maladie consiste en soins de proprete et en onctions de glycerine sur les pustules. On doit foujours traire les vaches atteintes en dernier lieu, pour empecherla contamination.
Maladie chronique, externe et essentiellement para-silaire du pied des solipedes, caracterisee par une secretion caseeuse qui se subetitue ä celle de la corne et par le developpement de turneurs appelees fies ä la surface des parties denudees, principalement ä la fourchette. L'agent paras! taire de cet etat morbide est un pseudo-vibrion, decouvert par M. Megnin et auquel celui-ci a donne le nom de Jceraphyton.
Alettre netlement a decouvert toute la partie malade du sabot, et amincir la corne tout autour du mal, puis exciser les fics avec une feuille de sauge ou des ciseaux partout oü ils existent. II faut cependant eviter d'em-pieter sur les parties vives. On applique ensuite un fer a dessolure et Ton procede au pansement avec une substance medicamenteuse propre a modifier la secretion de la corne. On rccouvre ensuite le pansement avec des eclisses. Le pansement dans le crapaud doit se f-iire tous les jours, et meme matin et soir, si Ton veut avoir plus de reussite dans le traitement. Les
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agents therapeutiques qui se sont specialemenl nion-tres uliles dans le traitemenl du crapaud, sont : le goudron de bois, la creosote, l'hnile de cade, I'acidc phenique, le perchlorure de fer, l'onguent ögyptiac de Schaak, la teinturc d'iode, le chlorure de chaux, la chaux eleinte, le sulfurc de calcium, etc.
Quand il existe de profondes alterations, on csl parfois oblige de pratiquer des operations assez coni-pliquees, notamment la dessolure plus ou nioins complete, selon les cas. Malgre cela il y a souvent des rechutes au bout de quelques mois, et finalement il cst preferable de sacrifier ces animaux, pour eviter un Iraitement long, fatigant et dispendieux.
Le traitement du crapaud, etant le plus souvent de longue duree, il faut prevenir I'adaiblissement des sujets afFectes et modifier la constitution de l'organisme, au moyen des arseniates de fer, de soude, de manganese, cinq granules quatre fois par jour.
lt; kairaquo;%hh.\i:.
Encore appelee mal d'äne, ä cause de sa frequence sur cette espece animale, la crapaudine consiste dans une alteration de la secretion cornee du bourrelet. La substance cornee de la region anterieure de la cou-ronne se trouve deformee et est sillonnee par des crevasses transversales.
II faut amincir avec la rainette et la feuille de sauge la corne fendillee qui recouvrc le bourrelet perioplique, puis cauteriser ce dernier superficiellement avec un pinceau trempe dans I'acide azotique. Entretenir la souplesse de la corne au moyen de l'onguent Hevid.
CREVASSES.
Solutions de continuite affectant le pli du päturon;
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elles peuvent tanlöt nailrc accidontelleineat, tantot tenir a un etat constitutionnel des anirnaux.
Panscments, suivanl les cas, avec extrait de saturne, teinture d'aloes, un melange de glycerine et de per-chlorure de fer, la liqueur de Villate. Quand il y a plaie, on saupoudre celle-ci avec amidon et poudre de tan, parties egales.
Les crevasses, etant frequenlcs sur les chevaux lymphaliques, hydro-anemiques, il faut relever les forces avec arseniates de strychnine, de fer, de manganese. II est bon d'interroinpre le travail dans les premiers temps du traitement et puis eviter l'actioD irritante de la boue. Les mamelons du pis des vaches sont quelquefois le siege de crevasses, qu'on guerit avec des onctions de glycerine saturnee. Eviter les frois-sements resultant de la traite et faire sortir le lait ä l'aide de tubes trayeurs.
cnorp.
Voir Diphtherite.
C'I'STITK.
Intlammation de la vessie j)roduite par une cause quelconque. Elle s'annonce par des coliques sourdes, des pietinements sur place, des envies frequentes d'uriner, sans que Tanimal puissc satisfaire ce desir, ou s'il y parvient, l'urine s'cchappe en petite quantite, par jets et avec une grande difficulte, pro-voquanl möme des plaintes, surtout si le tenesme a pour siege le col vesical. II y a dysurie, ischurie, strangruie. L'urine excretee est tantot claire et aqueuse, d'autres fois sedimenteuse, trouble, rougeätre ou saneuinolente. Par suite de la retention et de l'ac-
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cumulation de l'uriae duns la pochc vesicale, celle-ci so distend outre mesure et, en fouillant 1c rectum, eile so presente sous la forme d'unc lumeur dure, tendue et fluctuante. Le male a la verge pendante, tandls (pic chez la femelle la vulve s'ouvre et se ferine alternativement. L'animal a perdu I'appetit; par contra la soif est tres-vive. La fievre est toujours intense, la defecation penible, car les excrements sont souvent sees et coiffes. La region hypogastrique se montre douloureuse a la pression.
11 faut se hater de remedier a cet etat de choseS, sans epioi les souffrances et Fagitalion augmentent, l'anxietc se manifeste et la vessie finit par se rupturer. II y a epancliement dans la cavite abdominale et il se declare une peritonite rapidement mortelle. Entre autres complications, on pent encore citer : la gangrene, caracterisee par des douleurs atroces et l'expul-sion d'uno urine de couleur noiratre; la formation d'abces dans les parois de Forgane; I'etat chronique ou catarrhe vesical, caracterise par une excretion do pus de la muqueuse.
On fait tomber la fievre par lesdefervescents, admi-nistres toutes les demi-heures. Contre le spasme, la strangurie et la paralysie, on present le sulfate do stryebnine nni a I'liyosciamine. Enfin contre I'element donleur on donne le cblorbydrate de morphine et la cicutine.
Diete..\lettre a la disposition du malade de la tisane de graine de lin, tenant en dissolution un sei laxatif. Paille et barbotages pour les grands animaux, lait pour li's petits.
La cystite pouvant aussi etre symptomatique, il faut traitor la maladie principale; s'il y a des calculs il faut les extraire.
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En cas do necessite absolus, on pout avoir recours au catheterisme chez les femolles, et a I'urethrotomie ehez le male. La ponction de la vessie par le rectum a quelquefois ete employee avec succes; mais c'est toujours un moyen extreme ot Ton n'a jamais besoin d'y recourir avec la dosimetrie.
DAXS*: Wi: SAINT-GIIY.
Voir Choree.
DARTBES.
On designe sous ce nom diverses maladies de la peau engendrees par des parasites cryptogamiques. C'est ainsi qu'on distingue :
1deg; La dartre tonsurante ou herpes tonsurant, assez frequent chez le cheval et le bceuf. Due a la presence du trichophyton tonsurant, cette dartre est contagieusc du cheval au cheval, du boeuf au boeuf, d'une especc animale a une autre et enfin aussi ä Thomme, chez lequel eile determine Vherpes circine.
2deg; La dartre parasitaire du chien, produite par un champignon semblable au precedent; eile est transmissible au cheval et ä l'bomme.
3quot; La dartre ou teigne faveuse du cheval, occasionnee par un vegetal, appele Achorion Schcenleinie , lequel provient de la souris ou du chat.
Uerytheme dartreux, I'urticaire chroniquc, le lichen, leprurigo, le psoriasis, le pityriasis, I'eczema, l'herpes et le pemphigus dartreux, sont toutes des affections a peu pres identiques.
Au point de vue de la pratique, on pent distinguer: a. la dartre seche, caracterisec par des plaques rougea-
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tres plus ou moins etendues; 6. la dartre furfuracce, qui consiste dans le detachement de l'epiderme par petites ecailles qu'on a comparees a du son; c. la dartre humide ou ulcereuse, oü il y a formation de petites vesi-cules, agglomerees sur une petite surface, lesquelles se rongent au bout de quelques jours, et alors elles exhalont un liquide vireux, jaunätre, qui se concrete et entraine ensuite une exfoliation epidermique.
Toutcs ces affections sont caracterisees par des demangeaisons parfois tres-vives, ce qui porte les ani-maux ä se gratter ou a se frotter aux objets avec les-quels ils peuvent se inettre en contact, circonstance qui les rendont souvent difficiles a guerir. Elles sont toujours chroniques et quelquefois sujettes a recidives; alors les animaux affectes finissent toujours par suc-comber dans le marasine.
Quand les maladies dartreuses sont localisees, elles se guerissent bien plus facilement ot plus vite que si elles affectcnt une grande surface ou la totalite du tegument cutane.
On emploie centre ces diverses etats pathologiques de la peau des medicaments antiparasiticides, notam-ment des lotions de sublime corrosif (3 a 5 grammes pour 100 grammes d'eau); des frictions avec huile de cade, creosote, pommade mercurielle, pommade campbree et de nitrate d'argent a parties egales. Le sulfure de calcium, l'acide pbenique et le perchloruro de fer, ces derniers medicaments ayant pour veliicule la glycerine, sont tres-recommandables car ils nous ont procure de nombreuses guerisons et cela tres-rapi-dement. L'acide chromique pourrait aussi etre essaye.
II est souvent bon d'alterner l'emploi de ces substances medicamenteuses avec un bon lavace d'eau tiede et du savon noir. II faut etre prudent dans I'em-
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ploi des pommades hydrargiriques et de l'haile de cade, par exemple, surtout quand on est oblige d'ap-pliquer ces agents therapeutiques sur une tres-grande surface; il faut alors renoncer a leur emploi, pour prevenir une intoxication rapidement mortelle.
DEltfTS (hai,.iiraquo;iics ntm).
On se rend un compte exact de la nature de ces lesions par I'examen direct de la bouclie, prealahlement inaintenue ouverte a l'aide du pas-d'ane.
S'il y a usure irregulUre, on pratique Fabrasement des dents avec le rabot odontriteurou une rape ad hoc, suivant les cas.
S'il existe une carie dentaire, le meilleur est de recourir a I'extirpation do la dent malade avec un davier. La cauterisation avec la creosote ou le fer rouge n'est guere en usage en veterinaire, parce qu'elle est difficile ä pratiquer, tant sur les petits que sur les grands animaux.
UIABÜTK.
Maladie pen connue cbez noraquo; animaux domestiques. (Voir Polyurie.)
Etat morbide caracterise par la frequence et la liquidite des matieres alvines. II est idiopathiquc cbez les jeunes animaux encore a la mamelle, tandis que cbez les sujets adultes il est generalement le Symptome d'une autre affection. Ainsi presquc toutes les maladies adynamiques et infectieuses s'accompagncnt de flux intestinal.
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La diarrhee peut etrc simple ou compliquee d'une cnterite. Simple, eile est toujours benigne et caractc-risee par unc expulsion d'excrements, frequente mais non clouloureuse. On n'a ä lul apposer que des soins hygleniques bien compris.
Lorsqu'elle est compliquee d'enterite, lessymptomes sont plus graves. On constate de la dyspepsie, de l'ac-celeration dans les mouveinents circulatoires et respi-latoires. La bouche est cbaude et sccbe, la langue recouverte d'un enduit fuligineux; il y a quelques symptömes de coliques et emission frequente d'excre-mciits, qui salissent la queue et le jarret.
La diarrhee est plus grave chez les jeunes animaux que chez les adultes. Les signes generaux sont plus alarmants, la fievre est intense; les matieres fecales, d'abord inodores, ne tardent pas a rcpandre une odeur aclde, infccte; dans certains cas elles sont sanguino-lentes. II y a inappetonce et les malades maigrissent tres-rapidement.
Cbcz les adultes, atteints d'enterite diarrheique, on combat le niouvcment febrile par l'emploi des defer-vescents; des granules d'byosciamino et d'atropine sont donnes contre les coliques. Quand on veut arreter le tlux on a recours aux granules d'ergotine ou d acide tannique. Les revidsifs peuvent aussi etre appliques. Des lavements amidonnes et laudanises ou astringents, avec de la decoction d'ecorce de ebene, peuvent etre d'un utile secours. Cbanger le regime.
Chez les jeunes animaux il faut commencer par supprimer la cause. Celle-ci tient le plus souvent au lait de la mere, qui est ou trop echaulle ou trop subs-tantiel; il faut en diminuer la ration et ne jamais faire teter quand la mere revient du travail.
Le traitement dosimetrique de l'aftection est le meme
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(ine eelui des adultes, bien enteadu a doses propor-tionnees ä la taille et h l'intensite de la maladie. Lo sous-nitrate de bismuth est un remede heroiquc eon-tie la dlarrhee des jcunes animaux. A la fin du traite-ment on pent donner aux sujets aftaiblis la brucine, la quassine et l'arseniate de fer (3 fois par jour, I on 2 granules de chaque a la fois).
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Ill AST A.^IB raquo;: 111IC .
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raquo;IPIITHERITE.
On designe sous ce nom une affection infectieuse, ayant pour caractere la tendance ä la formation de I'ausses membranes, particulierement clans les \oies aeriennes, notamment la muqueuse de la bonche, du nez, du pharynx, du larynx et des bronches. Les mnqueuses intestinale et genito-urinaire peuvent aussi (Mre affectees.
Designees plus specialement, en medccine veteri-uaire, sous les noms d'angine croupale on couenneuse, la diphtherite frappe assez rareincnt nos animaux domestiques. Elle atteint plus frequomment nos pou-laillers.
Le Symptome pathognomonique de cette maladie1 est la fausse membrane qui, d'apres de recentes recherches micrographiques, doit sa propriete conta-gieuse a la presence d'organites, tels que le displospo-rinm fuscum, le leptothrix buccalis et Voidiuni lactis. Le sang meine des malades parait impregne de ces champignons.
L'importance oapitale, dans cette affection, est de detruireles fausses membranes. A cet eilet, on badi-geonne, a I'aide d'nn pinceau trempe dans du jus de
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citron, toutes los parties accessiblfes recouvertes de fausses membranes. On a constate qu'il cxerec sur la muqueuse unc simple substitution irritative, et que. grace a sa propriete antiseptiquc, il arretc la decomposition des fausses membranes, et, par consequent, la resorption putride qui en est la consequence.
L'acide plieniquc, le permanganate do potasse et I'acide salicylique sout employes avec avantage dans Ics cas do gangrene.
On no pratique la tracheotomie que lorsqu'il y a danger imminent d'asphyxic.
Le sulfurc do calcium ost donne toutes les heures pour detruire le champignon. Contre le spasme on donne I'hyosciamino on I'atropine. Sol veterinaire Chanteaud dans les boissons.
Enfin, pour relever promptement los forces du ma-lade, on a rocours, a la fin do la maladio, a I'arseniate de strychnine commo incitant vital; a laquassine, pour exciter les fonctions digestives et a I'arseniate do fer pour reconstituer lo sang.
MSTOH ATOSK.
Encore appelee cachexie icterico-vorminouse, cotte affection est cbronique, parasitaire, enzootiquo ouepi-zootique. Ello frappe les ruminants et en particulier les moutons, choz losquels olio revet un caractoro exceptionnel do gravite.
La distomatose est due a la presence, dans lo foio. d'un ver trematode, appele distome hepatique, vulgai-rcinent connu sous le nom de douve. Les oeufs do dis-tomes subissont lours premieres metamorphoses dans l'eau des mares. C'est sous forme de chrysalides (ju'ils sont acreles par les vorminants pour passer do I'esto-
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mac dans les canaux biliaires, oü ils prennent lour etat parfait on sexue. On les \oit sc loger par milliers dans le foie, dont ils dcterminent l'atrophie, et, par suite, une cachexie essentielle. D'oii il suit que I'etat hydropique on cachectique, n'est que reflet sympto-matique de la maladle parasitaire, en sorte qne le dlstoma hepaticum est a rallection ce que I'acare est a la gale, ce quo la bacteridie est a la ficvre charbon-neuse.
Connne pour toutes les maladies parasitaires, la cachexie icterico-vermineusc est beaucoup plus grave chez les agneaux que les inoutons adultes.
11 faut, pour prevenir cette maladie, eviter les patu-iages humides, les licux trop frais, les sous-sols argi-leux trop souvent submerges, parce que, dans ces conditions, les troupeaux rencontrent des flaques d'eau et des mollusques servant do vehicules aux ccrccdres on tetards du distome, ({ill seraient ainsi forcement absorbes.
Chaque fois qu'un paturage on une mare servant d'abreuvoir sont suspects, ilfandranourrirlesanimaux a la beraerie et lour distribuer des aliments sees, de lionne qualite et arroses de sei marin. Donner de l'eau claire, potable et filtrce, au besoin, avec adjonetion de sei veterinaire Chanteaud.
L'emigration dans im lieu sec, eleve, est ordonnee toutes les fois qu'elle est possible.
Enfouir profondement le furnier provenant des bötes malades, parce qu'il est infecte d'ceufs de distomes. II ne devra Jamals servir a engraisser les terres destinees un jour ä servir de pätures.
En procedant, comme nous venons de le dire, on combat la maladie dans ses causes, et cela est de beau-coup preferable, parce que letraiternentde la cachexio
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aqueuse est toujours inefficacc, des qu'il y a alteration organique du foie et que, d'un autre cote, la periode de debut est fort difficile a saisir.
La therapeutique dosiinctrique consiste dans I'em-ploi de la santonine, de la kousseine, de riodoforme et du podophyllin (deux a trois granules, trois fois par jour).
Quand les sujets sent trop affaiblis, on a rocours a l'arseniate de fer, ä la quassine et menie a I'arseniate de strychnine (trois fois par jour).
Quand la maladie allecte un grand nornbre d'ani-maux dans un troupeau, il est de l'interet du proprie-taire de les livrer a la boucherie, mais avant leur deperissement, parce qu'il arrive un moment oü la viande des moutons cachectiques acquiert un aspect repoussant, n'a plus de valeur nutritive et produit chez les personnes qui la consomment, un efl'et plutöt laxa-tif que tonique; dans ce cas ellc doit toujours etro rejetee de la consonimation.
DOLRIXE.
Nora arabe de la maladie du coit. (Voir ce mot.)
DVODiaVITE.
[ndamniation du duodenum. (Voir Enterile.)
raquo;YSSEWTKRIE.
Phlegmasie intcstinale consistant dans un flux di; r-rheique plus ou moins sanguinolent.
Elle pent etre sporadique ou epizootique.
La dyssenterie sporadique est le plus sou vent line
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enterite diarrheique tres-grave. Ses signes principaux sont : degoüt de l'appetit, soif tres-vive, douleurs abdominales plus ou moins intenses, epreintes, tenesine, elforts expulsifs repetes, Irequentes evacuations de matieres muqueases sanguinolentes qui sont souvent lancees a distance.
On oppose, a cette forme de la dyssenterie, le trai-tement de la diarrhee grave. (Voir Diarrhee.) Parfois eile est le Symptome d'une affection generale (typhus, maladies charbonneuses, fievre putride, clavelee); sa therapeutique est alors sous la dependance de cet etat morbide.
La dyssenterie epizooiique diflere de la sporadique par le grand nombre de sujets qu'elle atteint a la fois. dans une merae localite ou region, et par I'intensite des symptömes qui l'accompagnent. La fievre est alors intense, la bouche cbaude et seche, la langue recou-verte d'un enduit fuligineux, anorexie complete, facies f abattu, prostration vitale absolue, marche titubante. variations brusques de la temperature et dejections de matieres puriformes, sanguinolentes et tres-fetides.
La dyssenterie epizootique est une affection spe-ciale, infecticuse, et due souvent ä la prehension d'aliments charges de cryptogames, qu'on retrouve en grand nombre dans les feces. Pour la plupart des auteurs I'infection se produit par les matieres du flux dyssenteriquc, meme les exhalations pulmonaire et cutanee.
La dyssenterie epizootique etant une maladie d'en-combrement, de marches forcees et de privations, il faut, avant tout, faire disparaitre les causes de la maladie. fnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Administrer le sei veterinaire Chanteaud en disso-
lution dans les boissons. Ce sei, en raison de ses pro-
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prietes laxatives, aettoie I'mtestiD et calme la sensation brülante et donlourense dont ses parois sont le siege ; faire toraber le pouls et la chaleur morbide par les defervescents (toutes les denii-beures ou tontes les liourcs, jusqua eflet). Arseniate de strychnine contre la prostration vitale et chlorhydrate de morphine, atropine et byosciamine contre les coliques et spas-mes. Les sels do quinine et les salicylates contre I'ele-inent infectieux. Enfin on combat directement le flux dyssenterique avec acide tannique ou ergotine.
Pendant la convalescence on met a la disposition des malades unc noiirriturc alibile, de facile digestion et on pent adininistrer la qnassine et l'arseniate de fer (trois fois par jour).
Le veterinaire fera preuve de sagesse et de prudence en isolant, autant (pie possible, les malades des ani-maux sains.
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Maladie locale et parasitaire de meme nature que le crapaud, par consequent memes indications.
Nous devons dire cependant que c'est le perchlorure de fer, uni a la glycerine, qui, de tons les medicaments possedant dos proprietes phytocides, reussit le tnieux dans le traitement de cette affection. II faut alterner son cmploi avec des bains de son ou un bon nettoyage avec du savon noir. La puissance antipara-sitaire du perchlorure de fer est si marquee, qu'onpeut avec cet agent guerirdes eaux-aux-jambeschroniques, inveterees et ayant resiste a toutes les autres medications.
EC ART.
Boiterie dont le siege est dans I'epaule el la cause
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dans uno distension des fibres musculaires, une lesion des surfaces articulaires ou du plexus brachial, par suite d'un effort ou d'une cause traumatique. La clau-dication resultant de l'ecart de l'epaule varie, en gra-vite, suivant la nature de la lesion qui la determine et suivant que le mal est recent ou ancien.
Au debut, recourir aux douches d'eaulroide ou une friction revulsive avec feu Renault. Quand la boiterie date de quelques jours, on pent encore recourir aux vesicants, mais il est souvent preferable d'appliquer de suite un ou deux setons, I'un en avant et l'autre en arriere de l'epaule. Si le maj est ancien, le feu doit etre applique sur toute la region de l'epaule.
ÜCH AUBOCLURE.
Encore appclee ebullition, cette affection consistc dans une congestion de la peau, caracterisce par gt; ['eruption, a la surface de la peau, de petites tumeurs disseminees et du volume d'une noix ou d'une noisette. Elle est toujours precedee par un leger mouvement febrile.
On saigne et on administre les alcaloides deferves-lt;'ents. S'il y a prurit, on pent donner la cicutine. Sei veterinaire Chanteaud et nitrate de potasse en dissolution dans les boissons. Diete blanche. Lotions d'eau vinaigree ou d'eau sedative legere sur les tumeurs.
EFFORT.
Nona qui sert a designer les effets de la distention des tendons, des ligaments, ou des muscles assujettis-sant les surfaces articulaires de certaines regions.
Centre l'effort du boulet, friction revulsive ou vesica-
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toire; feu en pointe autour de l'articulation, si le mal est anoien et qu'il existe de I'mduration.
Meine traitement centre l'effort de la couronne.
Contre l'effort de la hauche, frictions vesicantes, et, dans les cas persistants, appliquer im seton ä rouellc ou deux setons dont Tun passe en avant et l'autre en arriöre de l'articulation coxo-femorale. Quand le mal /nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; est chronique, appliquer la cauterisation en raies on
en pointes.
Enfin, contre l'e/fort des reins, encore appele tour des
reins, entorse dorso-lombaire, lombago, on peut essayer
les compresses d'eau froide, les charges revulsives, les
inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; frictions vesicantes et, en dernier lieu, la cauterisation
transcurrente.
ECXAiHPSIK DES CniKA'XES VOlKUICi:laquo;.
M. Landrin a donne ce nom a une maladie qu'on observe chez les chiennes, vers la fin de la lactation \ et meme pen de temps apres qu'elles out cesse de nourrir leurs petits. Les symptömes sont les suivants : du debut, tristesse, vomissements ou nausees repetees ; yeux hagards; conjonctives injectees; muscles agites. Une bave mousseuse se forme sous l'influence des mouvements convulsifs des levres. La respiration ne tarde pas a devenir haletante; les yeux sont fixes ou pirouettent dans leur orbite; il y a des convulsions musculaires violentes.
On traite cette affection en donnant tous les quarts d'heure un granule de campbre mono-brome dans une cuilleree a cafe d'une solution d'hydrate de chloral (hydrate de chloral 5 grammes et Ä0 iOO grammes). Afin d'aidera tarir la secretion lactee, on devra admi-nistrer un pen d'huile de ricin ou de un a deux gra-
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nules de podophylliu pour los chiennes d'apparte-ments; appliquer sur les mamelles de l'acetato de clmux, deux fois par jour.
raquo;.nuiKUi iti:.
Excoriation ou plaie interessant une region quel-conque du membre posterieur ct produites accidentel-lement.
Bains froids, s'il existe un fort engorgement et application de la glycerine saturnee, de la teinture d'aloes. ou de liqueur de Villate, en cas de plaie.
ic.Miraquo;iiv*i.na;.
Infiltration de gaz dans les mailies du tissu eellu-laire sous-cutane ct resultant generalement d'une lesion traumatique.
II faut supprimer la cause de ces accidents. Prati-quer des scarifications, puis, a I'aide d'un massage metliodique, exprimer Fair infiltre par les ouvertures laites a la poau.
Emphyseme pulmonaire. — Voir Pousse.
i; m'Oi^o^^ i; hi:-\ r.
On designe sous ce norn l'ensemble des eftets pro-duits par un agent toxique introduit dans I'organisme. Les empoisonnements sont encore asscz frequents sur nos animaux domestiques et se produisent generalement accidentellement, soit que les animaux trouvent au dehors des substances veneneuses qu'ils ingerent, soit qu'une trop grande qnantite d'un poison leur soit
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administree par suite de negligence on d'erreur. Mais I'empoisonneraent pent aussi etreproduit intentionnel-lement et alors il rentre dans le domaine de la mede-cine legale. (Voir diet. d'Arboval, par Zundel, t. I, p. 702).
[./expression symptomatique des empoisonnements (raquo;st excessivement varice; on pent ineme dire que chaque empoisonnement a sa physionomie carac-teristique. Quoi qu'il en soit, les syinptoines en sent tonjours si graves et si alarmants, la vie est si ^ ite compromise, qu'il faut de la part du veterinaire des secours tres-prompts et energiques. Mais comme le diagnostic des empoisonnements est souvent un pro-bleme difficile ä resoudre, le praticien doit soigneuse-inent recucillir tous les commemoratifs et passer un serieux examen clinitpie de l'animal malade; sitöt qu'il y a serieux sotipcon d'empoisonnement, il doit aussitot sc mettre a la recherche du poison qui est la cause des desordres observes. Dans tous les cas, le veterinaire a deux indications principales a remplir : 1deg; arreter l'absorption du poison et 2deg; neutraliser ses effets.
On remplit la premiere indication, en evacuant la partie du poison qui restc dans les visceres digestifs; a cet effet, on administre un purgatif d'un eftet rapide aux herbivores (podophyllin coup sur coup ou Sedlitz Chanteaud chez les petits sujets), et un vomitif chez les carnassiers (un-deux granules d'emitine jusqu'a effet).
Les moyens pour obtenir la neutralisation du poison varient necessairement d'apres la nature de celui-ci ; nous allons successivement considerer les diverses introxications :
o. Intoxication saturnine. — Caracterisee par line
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teinte noiratre des gencives et des deats, par une haieine fetide, une grande difliculte dans la deglutition et une forte retraction du ventre.
Ce genre d'einpoisonnement s'observe quelquefois dans les usines oü Ion travaille le plomb et dans les mines; il s'effectue specialement par les voies respira-toires.
Le meilleur des antidotes est le sulfure de calcium, dont on precipite l'administration suivant Fintensite de la dyscrasie. Ilse forme du sulfure de plomb, qui est elimine par voie d'exsudation.
b.nbsp; Intoxication mercurielle. — Caracterisee par une diarrhee et une salivation epuisantes, d'une odeur desagreable; station chancelante; mouvements dilli-ciles; battements du cceur tumultueux, tandis que le pouls reste petit, miserable ; yeux caves et larmoyants; urines jaunatres et fetides; cedemes et infiltrations ä la tete, au fanon, sous le ventre et aux membres; temperature baissee ; maigreur tres-prononcec.
II faut supprimer toute administration de medicament mercuriel et combattre la cachexie mercurielle avec l'iodure de potassium, de manganese ou de sou-fre. Contre les accidents de la bouebe, chlorate de potasse. Exercice modere et regime analeptique.
c.nbsp; nbsp;Intoxication arsenicalc. — Caracterisee par une salivation tres-abondante; une soif intense; clouleurs abdominales et agitation tres-violentes; constipation; pouls irregulier et presqu'insensible ; respiration acce-leree et dyspneique; peau et extremites froides.
Le contre-poison le plus recommandable est le sucre Ghanteaud a Foxyde de fer soluble. On pent encore employer l'hydrate de peroxyde de fer et inemc le sulfate de fer, donne dans les boissons.
d.nbsp;Intoxication cuprique. —Caracterisee par le vomis-
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sement chez los carnassiers et la purgation chcz tons les animaux, des coliques intenses, une agitation vio-lente et continuellc et une fievre tres-forte.
On administre rhydro-ferro-cyanate de (juinine et 1'hyosciamine. Boissons mucilagineuses.
e.nbsp; Intoxication par les drastiques. — Caracterisee par la superpurgation, des coliques, ventre douloureux a la pression.
On present les derivatifs, a l'exterieur, et a I'inte-rieur, le chlorhydrate de morphine, l'ergotine et le broraure de camphre.
f.nbsp; nbsp;Intoxication far les alcooliques. — Caracterisee par des mouvements desordonnes; des acces de fureur; une demarche antoinatique et irreguliere; yeux hagards et brillants. Puis survient une periode de coma, ou les animaux resteut etendus par terre et immobiles.
On combat cet etat avec des frictions irritantes sur la surface du corps et acetate dAzH3, et pepsine, a I'interieur.
g.nbsp; Intoxication par Vemetique. — On present I'acide tannique el le citrate de cafeine.
h. Intoxication par le sei de nitre. — Donner des mucilagineux et la cicutine.
i. Introxication par le phosphore. — Assez frequent chez les jeunes animaux. Elle s'annonce par des coliques, des tremblements generaux, la roideur des reins; par des troubles des systemes circulatoire et nerveux; parfois vomissements ou dejections alvines formees de sang pur; puis prostration profonde et hy-posthenie; temperature au-dessous de la normale. Ce qui caracterise surtout cet empoisonnement, e'est l'odeur alliacee du phosphore repandue par I'haleine, j)ar les eructations et les matieres vomies.
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On donne le sulfate de strychnine, l'acetate de sonde et la digitaline. Quelques auteurs preconisent aussi l'essence de terebenthine.
j. Intoxication par les gaz asphyxiants. — Voir asphyxie.
k. Intoxication par les vegetaux: tels que la digitale, l'aconit et le camphre (hyposthenisants); I'opium, la jusquiame, la cigue et la belladone (stupefiants); la noix vomique (tetanique); et enfin le tabac, la stra-moine, la mandragore, la morelle noire, le colchiqne, l'if, l'ivraie enivrante et les champignons venenenx (narcotico-acres). On constate les signes suivants : Peau froide an toucher, pouls petit, irregulier, a peine perceptible, facies anxieux, pupilles dilatees, marche vacillante, diarrhee fetide et involontaire, anorexic complete, attaques tetaniques, paraplegic, collapsus.
Employer douches froides sur la tete et des compresses sur la region dorsale, bouchonnements et administrer citrate de cafeine, arseniate de strychnine, atropine, chlorhydrate de morphine, hyosciamine, valerianate de quinine, camphre mono-brome.
I. Intoxication par le seigle ergote. (Voir Ergotisme).
Dans tons les cas on donne contre les coliques le sulfate de strychnine et l'hyosciamine; le premier combat la paralysie des parois de l'intestin, tandis que le spasme des fibres circulaires est vaincu par la seconde.
Enfin on ne doit jamais negligerle la vage journalier avec le sei salicvle veterinaire.
Resserrement du sabot des solipedes, specialement en talons et en quartiers.
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Prevenir la dessiccation de la come au moyen d'un graissage rationnel des sabots avec l'onguent de pied Hevid. Au debut, remedier a lencastelure avec line ferrure inethodique; employer de preference le fer a planclie, le fer a lunette de Lafosse et celui de M.Ciiarlier.
Quand l'encastelure est tres-prononcee et date d'un certain temps, le meilleur est de recourir a la dilatation mecanique directe des talons, a l'aide de I'etau desencasteleur de Defays. Appliquer prealablement sur le sabot infirme un cataplasme emollient, puls operer la dilatation tous les deux jours de 1-2 millimetres cbaqne fois.
WSSCilVHAIAT*:.
Vbir Vertige.
i;\lt;ni;raquo; • ;tki in;.
Blessure faite par la longe dans le pli du päturon d'un membre posterieur ou meme plus haut. (Voir Embarrurc).
EWCIiOWRE.
Blessure faite au pied des solipedes par un ou piu-sieurs clous, implantes maladroitement dans la paroi. Deferrer, parer le pied, amincir la corne au voisinage de la piqüre, puis panser avec un pen d'etoupe imbi-bee de teinturc do creosote, de liqueur de Villate. Si la suppuration existe, enlever les parties decollees de la paroi et de la sole et donncr des bains astringents ou panser avec le CuO,S03 en poudre.En cas d'alterations profondes. il faut recourir a une operation sanglante.
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EXDOCARDITI-:.
Voir Maladies du coeur.
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ENTERITE.
C'est rinflammation dc la muqucuse du tube intestinal. Elle peut etre idiopathique ou symptomatique, et, dans ces cas, presenter des caracteres d'une nature differente.
a. Enterile aigue. — Elle est caractcrisee, chez le cheual, par les signes suivants : tristesse; anorexie; soil vive; leger mouvement febrile; pouls tantöt fort et dur, tantöt mou, large et ralenti; coliques sourdes; reins inflexibles; bouclie chaude; langue seche, char-gee, sedimenteuse sur sa face superieure, rouge sur ses bords et a la pointe; il existe un lisere violet au pourtour des gencives; oreilles alternativementchaudes et froides; ventre resserre et douloureux a la pression; constipation opiniätre parfois suivlcdediarrhee; le plus souvent crottins sees ou coilfcs dun enduit muqueux.
On combat la fievre avec la saignee, surtout sur les sujets forts et vigoureux; on doit la faire moderee et la rcnouveler, en cas de besoin. On administre a I'in-terieur les alcaloides defervescents, unis a un sei de strychnine.
Gontre les douleurs abdominales on donne les sels de morphine, I'hyosciamine, I'atropine, la daturine, la cicutine.
Presenter souvent au malade des boissons, legerc-ment coupees, ä lean de graine de lin, tenant en dissolution du sei veterinaire Chanteaud et cela toujours par petites quantites.
Frictions revulsives sur le ventre et lavements a l'eau de graine de lin, un toutes les deux heures.
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Quand la constipation est opiniätre, on prescrit le poclophyllin, plusiours fois par jour.
L'cnterite aigue, chez le bceuf, cst caracterisee par la suspension de la rumination et de la lactation chez la vache, des coliques, de la constipation et de la fievre.
Meme traitement que precedemment.
Chez le chien, il y a anorexie, fievre intense, decu-bitus prolonge au frais, plaintes frequentes, vontre douloureux, colonne vortebrale voussee en contre-haut, demarche insolite, souvont vomissements. Au debut, constipation opiniätre, plus tard, diarrliee fetide.
Cataplasmes de farino de lin sous le ventre. Bois-sons a l'eau de graine de lin, tisane d'orge perlee edulcoree par un jaune d'eeuf et un pen dc miel; brucine, hyosciamine et chlorhydrate de morphine, un granule de chaque, quatre ou cinq fois par jour. Un granule d'aconitine, toutes les heures jusqu'a cessation de la fievre. Huile de ricinoupodophyllin, trois ou quatre administrations par jour, jusqu'a cc qu'il y ait debacle des matieres fecales; lavements laxatifs, mucilagineux. Contre la diarrhee, sous-nitrate de bismuth, acide tannique ou ergotine.
b. Entente suraigue. — Encore appelee tranchees rougps, enterorrhagie, coliques sanguines., apoplexie intes-tinale, cette forme de l'enterite est frequente chez le cheval et rapidement mortelle.
Ses signes caracteristiques sent: coliques d'une violence extreme; agitation continue; fades grippe, exprimant la plus grande anxiete; yeux fortement injectes et proeminents; pouls fort, grand et plein, donnant 70 pulsations par minute; artere tendue et dure; Systeme arteriel et veineux sous-cutanc gorge
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de sang, ce qui fait que les veines sont dessinees en relief sous la peau; sueurs abondantes.
Pris a cette epoque de la maladie, l'animal pent encore guerir. (Voir pour le traitement Congestion intestinale.) Mais plus tarn, lorsqu'il y a cnterorrhagie, tons les soins sont inutiles, le malade est fatalement \oiie a la mo rt.
c. Enterite chronique. — Assez frequente chez los betes bovines, les chevaux epuises et aussi sur de jeunes animaux. Ici, on constate : appetit capricieux, souvent nul; poils ternes et piques; coliques legeres et intermittentes; meteorisations frequentes; constipation suivie de diarrhee, avec rejet de feces liquides, plus ou moins fetides et contencnt des parcellos d'ali-ments mal digeres, quelquefois des stries sanguines et des mueosites. Le malade lan^uit, la faiblessc aus;-
11''nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Onbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 'nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ö
niente et le deperissement s accuse tons les jours davantage.
Dans cetto affection il faut accorder unc grande place aux bons soins. Ecurie chaude, litiere abon-dante, pansages reguliers, promenade et aliments t'aciles a digerer.
Insister specialement sur l'administration du sei veterinaire Chanteaud (50 grammes par jour, donnes en trois ou quatre fois, dans les barbotages).
Prescrire contre l'affaiblissement^'arseniatede stry-clmine, et contre la paresse, l'atonie du canal intestinal, l'elaterine, la jalapine ou la colocynthinc (trois ou quatre fois par jour).
Traiter les coliques, si elles apparaissent et prevenir la lievre hectique, en donnant tous les soirs, aconitine et digitaline, cinq granules de chaque alcaloide.
d. Enterite yangreneuse. — On l'observe sur les chevaux et les mulcts dans les regions meridionales de
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la France. Elle est surtout frequente pendant lessaisons chaudes et humides el reconnait pour cause le mode d'alimentation de la region sud-est de la France, oil Ton nourrit presque exclusivement avec de la luzerne Ires-echauft'ante.
Dans la plupart des cas, le proprietaire, en faisant appeler le veterinaire, ne croit pas a la gravite de la maladle. II ne consulte le praticien que parce que j I'animal a sue au travail plus que de coutume et qu'il j a boude sur son fourrage a la rentree de l'ecurie. On constate des coliques legeres, de l'intermittence dans le pouls qui est petit et faible ; les muqueuses revetent une teinte grisatre. II existe presque toujours une diarrhee rependant une odeur sui generis de gangrene. II n'y a pour ainsi dire, rien de change, dans les ] habitudes exterieures de I'animal, dont I'etat est souvent desespere, ce qui etonne fort le proprietaire.
II faut modifier le regime ; donner une nourriture ef \ des barbolages avec adjonction de sei salicyle veteri- I naire. Tout a fait au debut, administrer, tons les 1 quarts d'heure, arseniate de strychnine, codeine el I salioylate d'ammoniaque.
e.nbsp; nbsp;Entente couenneuse. — Frequente chez nos grands I quadrupedes. C'est une affection speciale reconnaissant j pour cause la production de fausses membranes sur la I muqueuse de l'intestin.
II faut recourir au traitement de Tenterile simple et I yajouterceluideladiphtherite, c'est-ä-dire administrer | le sulfure de calcium, toutes les heures. (Voir Diphthe- | nie.)
f.nbsp; nbsp;Enterite diarrheique. — Voir Diarrhee.
g.nbsp; nbsp;Enterite dyssenterique. —Voir Dyssenterie.
h. Entente adynamique ou typho'ide. — Elle n'est f 1); que la localisation d'une maladie generale.
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Le Symptome enterite est combattu par les moyens sus-indiques.
Pour le traitement causal on typhoide, voir Fieorc typhoide.
EPARVI1V.
Tumeur osseuse situee ä la face interne et a la base du jarret et determinant une boiterie plus on moins forte du membre qui en est le siege. On I'apelle encore eparvin calleux, pour le distinguev de Veparoin sec, oü il n'existe aucune trace apparente de grosseur.
Au debut, essayerdes frictions revulsives, fondantes, notamment avec la preparation suivante: onguent vesicatoire 30 grammes, pommade mercurielle 50 grammes et bi-iodure de mercure 7 grammes. Si la boiterie persisle, ce qui a lieu ordinairement; il faut appliquer le feu en raies et surtout en pointes penetrantes. Dans quelques cas tenaces on pent essayer la tenotomie de la bride cuneenne ä son passage sur le scaphoide inferieur.
EPIIiKPSIE.
Encore denommee haul mal, mal caduc. c'est une affection cerebrale qui se manifeste par des acces periodiques. Au moment des acces, qui peuvent etre plus ou moins rapproches et dont I'apparition est soudaine, il y a abolition complete des fonctions des sens et de l'entendement, ce qui entraine la chute du malade sur le sol, avec des mouvements convulsifs el une salivation ecumeuse abondante.
Tons les animaux domestiques peuvent etre atleint.-. par I'epilepsie, mais c'est le chien qui en est le plus souvent frappe. Chez cet animal, cette terrible aifection a generalement pour cause l'affaiblissement de l'orga-
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uisiae produit par la maladle du jeune Age. On combat cet etat de faiblesse par les toniques, une nourriture tres-alibile, la quassine et l'arsenlate de fer (trois fois par jour avant les repas).
Gontre l'epilepsie proprementdite, on donne le phos-phure ou le valerianale de zinc, le camphre mono-brome et rhyosciamine (un granule de chaquo, environ cinq fois par jour).
L'epilepsie peut aussi etre symptomatique d'un autre elat morbide; c'est ce qui a lieu surtout chez le chicn, ou des acccs 6pileptiformes sent dus a la presence de vers dans l'inteslin. Dans ce cas on admlnistre la santonine ou la kousseine (deux granules tonlos les beures) et le podophylin (matin et soir). Les vers expulses, les acces disparaissent.
ÜPOXGE.
Tumeur mollasse, circonscrite, plus ou moins volu-mineuso, siluee sur le sommet du coude du cheval et resultant d'une action contondante des talons repetee sur la region du coude, quand le cheval se couche en vacbe.
Le trailement prevenlif consiste a preserver le coude des pressions exercees par le pied pendant le decubitus, en appliquant xm fer dont la brauche interne est tronquee et arrondie a son angle exlerieur, et meme en l'incrustant un pen dans la corne, de raaniere a ne pas former de saillie prolongee. Eviler aussi les pressions du sabol sur le mal, une fois qu'il existe, ä l'aide d'un bandage matelasse, pendant le sejour a l'ecurie.
La resolution de Ycponye cedemafeuse s'obtienl au moven d'applications rcfrigcrantes, voirc meine une legere application revulsive.
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Contrc Yamp;ponge phlegmonamp;use, appliquer une couche d'onguent vesicatoiro, puis, faire la ponclion avec le bistouri ou une pointe de feu, sitöt que la fluctuation se montre. Des soins de proprete et des injections detersives hätent la guerison de l'abces.
On traite Veponge Icysteuse par la ponclion, suivie d'une injection iodee. Appliquer cnsuile une bonne couche de vesicatoire sur les parois de l'hvgroma. Quelquefois il est preferable de passer a travers la poclie un seton qui, en provoquant la suppuration, modifie les parois de la poclie.
Enfin Veponge induree se traite par l'application de plusicurs pointcs de feu, fines et penetrantes, suivie d'une couche dun melange d'onguent vesicatoire et de pommade mercurielle. Dans quelques cas, quand l'eponge est vieille et tres-induree, on peut en tenter I'cxlirpation avec Fccraseur lineaire; mais pour cela il faut que l'eponge soil tres-mobile par sa base.
EliGOTISSIE.
Empoisonnement determine par Fusage alimentaire de l'ergot du mais, de l'orge, du riz et d'autres graminees.
Les symplomes sont : vertiges; assoupissemenl ; mouvemcnts convulsifs, soit epileptiformes, seit tetu-niques; coliques, diarrhee; parfois gangrene de l'extre-mite des membres, des oreilles, de la queue.
Prescrire une nourriture tonique et proscrire seve-rement l'usage de fourrages avaries contenant des vegelaux ä ergot ou convert de cryptogames. Centre I'intoxication, on donne le cafe noir, le citrate de cafeine, le mono-bromure de camphre, levalerianatede quinine.
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mmmmmmmmmmmmmmtmmmmmmmmmmmm^m^^^
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Voir Nymphomanie.
i:kvlaquo;iiraquo;i:i,e.
Inflammation plus ou moins localisee de la peau, provenant de proche en proche et s'accompagnant de lievre generale.
Contre Verysipele simple, vrai, phlegmoneux, on emploie les frictions revulsives, I'onguent vesicatoire.
La medication rubefiante esl dune efficacite remar-quable, particulierement dans I'erysipele ambulant, celui accompagne de lymphangile.
Les scarifications sont indiquees dans certains cas, (jiiand il existe un fort oedeme.
Si la fievre est intense, on la regularise au moyen des defervescents. Sei veterinaire Chanteaud dans les boissons.
II existe une forme de l'erysipele, tres-frequente chez le pore et le inouton: on lui donne le nom d'erysipele gangreneux on epizootique, de mal rouge. Le docteur Klein Yaa^aXGepneumo-entcriteinfectieuse, parce que ce sont les poumons, les intestins et les ganglions lymphatiques qui presentent les lesions les plus importantes; I'etat pathologique do la peau n'est que sccondaire.
Dans cette affection, les animauxse montrent tristes, abuttus el se fourrent sous leur litiere ; la temperature est plus elevee; souvent 11 existe une diarrhec epul-sante et une certaine faiblesse de larriere-traln, qui rend la demarebe vacillanle. Mais le Symptome principal consiste dans I'apparition sur divers points de la peau, notamment aux groins, aux oreilles, au con.
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au ventre et ä la face interne des cuisses, de taches rouges, plus ou moins etendues, avec petites ampoules remplies d*on liquide sereux. Ces taches se compliquent aisement de gangrene. On constate aussi souvent de l'enrouement, une respiration plus bruyante et la difficulte de la deglutition; dans ce cas les ganglions sous-maxillaires et la muqueuse des voies respiratoires sont vivement enflammes.
Cette affection est tres-contagieuse et sa transmission s'effectue par l'intermediaire de parasites mi-croscopiques, que contiennent les tissus des sujets malades.
II faut, des le debut, combattre l'etat febrile avec les alcaloides defervescents et appliquer sur les parties malades de la peau un glycerole phenique, salicyle ou a base de permanganate de potasse, d'hydrate de chloral. Contre l'element infeclieux, on donnera l'ar-scniate de quinine (un ou deux granules toutes les demi-heures).
Donner comme boissons des rafraichissants, du lait coupe avec de l'eau, les residus de la fabrication du fromage ou du beurre, de l'eau d'orge, con tenant un peu de sei salicyle Chanteaud.
Ne pas negliger, en temps d'epizootie, les mesures de police sanilaire et pratiquer la desinfection des porcheries suspectes.
EVENTR ATIOIV.
Hernie d'une portion variable des intestins a travers une plaie penetrante de l'abdomen.
II faut operer la reduction des visceres sortis de leur cavite et faire la suture de la plaie, qu'il faut appro-prier a la forme et a l'etendue de celle-ci.
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Consolider ensuite le tout a I'aide d'un bandage en ceinture.
Lotions refrigerantcs sur la plaie et medication antifebrile par les defervescents. Sei salicyle velerinaire dans les barbotages pour prevenir la constipation.
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EXOIUPIIALE.
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Voir Hernies.
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KXOSTOSE.
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Tumeur de nature osseuse se developpant ä la surface des os et provoquant une boiterie plus ou moins forte, quand leur siege est aux membres, notamrnent au voisinage des articulations. Les exostoses sont tres-coinmunes sur tous les animaux domestiques, mais surtout chez le cheval qui, en raison de ses services, y est en quelque sorte predispose.
Les causes ordinaires des exostoses sont : les contusions, les coups, les heurts, les chutes, les efibrts violents, le travail premature, la vieillesse.
Les exostoses qui interessent le plus le veterinairc sont : la jardc ou jardon, a la face externe du jarret, la courhe ct Yeparvin, a sa face interne; les osselels, au genou; les suros, au canon; enfin les formes, dans la region coronaire.
Employer d'abord les fondants, les vesicants, et, si la tumeur osseuse resiste au traitement medical, il faut recourir a la cauterisation actuelle en pointes finos ou penetrantes, plus ou moins espacecs suivant les regions. Dans quelques cas, essayer la periostotomie et meine l'ablation de l'exostosc, si son siege le permet.
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FAUCI*'
Maladie generale, speciale aux solipedes, de meine nature que la morve et pouvant se commuuiquer a rhonnne. Le farcin et la morve nc sont que deux formes difierentes de la meme maladie virulente, de raffection farcino-morveuse.
L'infeclion de l'economie par le virus se traduit par des lesions locales apparentes, qui, an lieu de se fixer specialement sur les muqueuses, ont leur siege sur la peau, le tissu cellulaire sous-cutane et les lympha-tiques. Ces lesions sont done symptomatiques de l'etat morveux, absolument comme le chancre Test de la syphilis de l'homme.
Le farcin aigu se confond avec la morve aigue.
Le farcin chronique cst dit corde, quand les lympha-tiques indures forment des cordes cylindriques; en chapelet, lorsque les cordes sont noueuses; en cul-de-jwule, quand les boutons ramollis et abeedes, formen! des plaies ulcereuses a bords renverses, a bourgeons exuberants. Ces ulceres sont tres-refractaires a la cicatrisation et constituent de grands chancres cutanes.
Mais la manifestation ordinaire du farcin estle bouton, dont le volume ne depassc pas celui d'une noix, ou la lumen-, dont la grosseur varie depuis un oeuf jusqu'au poing d'un homme. Les boutons et les tumeurs peuvent etre ä l'etat de erudite ou de ramollissement. En general, il s'y fait un travail d'ulceration, qui, une fois accompli, laisse une plaie, plus ou moins vasle, a bords indures, dechiquetes et donnant ecoulement ä un ichor huileux, jaunätre et un peu fetide.
Parfois, enfin, le farcin se presente sous forme d'un engorgement oedemateux froid, affectant un ouplusieurs membres, les testicules, etc.
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Le traitement local ou externe du farcin consiste clans la cauterisation, par pointcs de feu penetrantes, des boutons et des tumeurs, sur lesquelles on applique onsuite, en frictions, un glycerole au bi-iodure de mercure ou le bäume caustique de Gombaull. Laver les plaies farcineuses avec de lalcool pbenique ou une solution de permanganate de potasse, puis les sau-poudrer avec de la poudre de tan.
Mais ce genre dc traitement ne gucrit que les manifestations exlerieures et non la nature intime du mal; il ne detruit pas le virus farcino-morveux qui, par l'intermediaire du sang, est cbarrie dans tons les points de l'organisme. II faut done aussi instituer un traitement interne ou general, consistant dans Temploi de l'arseniate de strychnine, de l'acide salicylique ou du salicylalede quinine six granules de chaque (sixou huit fois par jour). Donner ensuite les iodures d'arsenic, de soüfre, defer et le bi-iodure de mercure (oinq granules de chaque trois ou quatre fois par jour).
Pour terminer le traitement, prescrire la quassine et l'arseniate de fer.
Donner un regime reparateur, des fourrages arroses de sei marin. Soigneusement sequestrer les sujets malades et faire abattre ceux chez lesquels la maladie semble trop inveteree ou la guerison douteuse.
F1CS.
Voir Verrues.
I'U:VKE APHTHIWSE.
Voir Aphthes.
FIKVRE €IIAUUOI%^l',rSK.
Voir Charbon.
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Mi;VKi: raquo;TKUIHITXEXTE
C'esl un etat febrile general clont les stades sont entrecoupcs par des periodes d'apyrexie; on I'a observee cbez nos divers animaux domestiques.
On a pretendu que les aliments rouilles, vases, pen alibilcs, des habitations basses, humides, mal aerees, pouvaient occasionner la fievre intermittonle. Ces causes ne sont que predisposantes, car il faut, pour qu'il y ait intermittence de la fievre, empoisonnement par les miasraes ou eflluves paludeens.
Le traitement propbylaclique de cette affection consiste dans l'emigration; des soins hygieniques intelligents; rassainissement de la region par des rotations de culture bien comprises, le drainage, le colmatage, le dessechement des mares et marais et leur utilisation pour ragriculturc.
Comme traitement curatif, on emploie les sols de quinine, les salicylates, unis a un sei do strychnine et administres ä doses d'autant plus rapprochecs uue les acces sont plus frequents et plus violents.
S'il y a elevation de temperature, employer les anti-therm iques.
FIUVRK TVPnOIDK.
Maladie generale par alteration du sang, infectieuse, adynamiquo et ataxique; eile affecte specialemcnt I'espece chevaline.
Revetant, le plus souvenl, le caractere epizootique, la fievre typhoide est caracterisee : par une grande prostration vitale; un etat somnolent ou de stupeur; la photophobie; la teinte brun-acajou des muqueuses
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apparentes, assez souvent couvertes de taches pete-chiales; par un pouls petit, vile et irregulier; des battements de cocur tumullueux; l'irregularite des moüvements du flaue qui sont tres-agites; la marche titubanteet difficile du malade, parfois sa chute sur le sol avec difficulle pour se relever; frissons et tremble-ments musculaires; arrachement facile des crins. II y a toujours des variations brusques et excessives de la temperature animale; e'estainsi quel'on pent constatej', surtout au debul, des exacerbations ou le thennometre monte jusqu'a 41, 42deg; et meine au dela, puls des remissions avec abaissement du calorique et ou la colonne tnermique descend ä 37deg; et au-dessous. Des variations trop subites, sans amelioration notable dans les autres phenomenes, sont generalement des signes pronostiques iacheux.
Mais un grand nombre de circonstances peuvenl faire varier l'expression symptomatique de la fievre typhoi'de; c'est ainsi qu'elle pent se presenter sous trois aspects diderents :
'1deg; La forme aplopectique, sideranle ou foudroyante, qu'il Importe de savoir distinguer de la fievre charbon-neuse.
2deg; La forme abdominale ou gaslro-enterile typhoide, oü Ton constate : appetit presque mil ou aberration de ce besoin naturel; soif intense ; bouebe seche et brillante; langue recouverte d'un sediment brunätre tres-adherent; tantöt constipation opiniatre, tanlot diarrhee infecte ; urines claires ou foneees et toujours plus ou moins albnmineuses, par suite d'une hyperliemie renale ; ventre relracte; coliques legeres et intermit-tentes; souvent engorgement anlemateux des extre-mites des membres, Frequemmenl il y a des signes de conjonetivite ou d'ophtbalmie, parfois aussi des aeces
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de verlige, des symptomes de paralysie de Tarriere-train. Celle variete de la maladie est souvent benigne.
3deg; La forme pectorale, pulmonaire on pneumonic Ihyphoide; celle-ci est oaracterisee : par des desordres du cote de la poilrine que denotent rauscultalion et la percussion; un jetage nasal; la pituitaire couverte de petechies; la conjonctive rouge-safranee, I'ceil parals-sant atteint de fluxion periodique; une acceleration rcmarquable des flancs; une toux penible, quinteüse; souvent il y a tumefaction de la gorge et formation d'abces dans les pocbcs gutturales; d'autres fois il y a engorgement des ganglions inter-maxillaires, suivi de leur abcedation.
Le sang typhoide est toujours noir, cpais, sirupeux et tache les doigts; il contient de nombreuses baguettes ou bacteries, depourvues de mouvements browniens etdiHerant completementdeccllesqu'on rencontre dans les maladies charbonneuses. Ces etres microscopiques constituent tres-probableraent les gerrnes contagieux.
Le traitement preventif ou prophylactique consisle dans l'emploi de l'arseniate de strychnine el de quinine. Regime analeptique et favoriser les fonctions digestives au moyen du Sedlitz salicyle veterinaire, dont on donne une grande cuilleree ä soupe dans cliaque barbotage. Eviter la saignee. Bonne hygiene. Prevenir la contagion par l'isolement des malades qu'on place, en petit nombre, dans des ecuries spacieuses, bien aerees. II ne faut jamais oublier de desinfecter les etables occu-pees par des sujels malades.
Dans le traitement curatif on doit se proposer de combattre Talteration du sang, prevenir les localisations internes et favoriser l'elimination de l'element morhigene. On previendra les localisations internes an moyen de frictions revulsives sur la peau, soit avec de l'eau
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sinapisee, soitavecde Tossence deterebenlhineaiguisee d'un pea d'Azfl3, soil encore en appliquant un selon au poitrail, si I'animal cst d'une forle constitution et en ton etat de chair; ce seton devra etre panse d'apres la methode antiseplique de Lister. La saignee devra laquo;Hre formellement proscrite, parce qu'on doit eviter absolument de debiliter I'organisme; il faut, au contraire, lui donner des forces pour lui permettre do resister ä la fievre ct a la decomposition si aisee dos humeurs.
On debarrassera reconomie de l'agent infectieux, en favorisant la diurese, ä l'aidc de la colchicine ou de la scillitine ct par le lavage du tube intestinal avec le sei Chanteaud, mele a des barbotages de farine d'orge. de son, etc.
Comme dans cette affection la chaleur morbide pent s'elever au point de devenir incompatible avec la vie, il faut recourir aux alcalo'ides anti-thcrmiques : aconitine, veratrine et digitaline, et les administrer precipitamment jusqu'a la chute de la fievre.
En meine temps on reveille I'organisme stupefie par l'arseniale de strychnine.
On combat les acces febriles par I'hydro-ferro-cyanate de quinine.
S'il existe des localisations internes ou des complications, il faut instituer des traitements particuliers pour s'en rendre maitre. On traite les divers symp-tömes constates par l'examen clinique et alors les medicaments employes constituent la Variante du traite-ment. (Voir Bronchite, pneumonie, gourme, coliques, enterite, nephrite, vertige, fourbure, ophthalmie, etc.)
Enfin, on favorisera le retablissement des malades en donnant la quassine, dans le but d'activer le travail digestif, et l'arseniate de fer si les sujets sont affai-
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blis par une longuc lutte conlre ce ten-ililc eiinomi : la fievre. S'il y a do la cliarrhee, il faut recourir aux astringents, aux emollients, aux excitants, aux cal-raants, aux cicatrisants; cela depend si eile precede d'un etat irritatif, ou paralytique, ou spasmodique, ou ulcereux de l'intestin.
FIKVRK VITUIiAIRC IMU raquo;I.V 11 ^1 10.
Maladie generale, infectieuse et de nature epizoo-tique, a laquelle cst principalement exposee la vaclie, pen dc temps apres la parturition. Elle se montre d'unc maniere soudalne et affecte specialement les bonnes femelles laitieres. On I'a comparee a la fievre puerpe-rale de la femme.
Elle est caractcrisee par les symptoraes suivants: tris-tesso, anorexie, soif nulle; pouls petit, dur, frequent, et souvent irregulier; respiration accelerce, sou-vent plaintive, stercoreuse et ralante; battements de cceur tumultueux; grincements de dents; frissons; bouche chaude et remplie d'une matiere spumeusc; arret des fonctions digestives; constipation toujours opiniätre au debut; temperature d'abord tres-elevee, puis abaissement subit du thermometre, lequel descend meme au-dessous de la moyenne physiologiquo ; cornes, oreilles et extremites des membres froides; rauqueuse vulvo-vaginale d'un rouge })lus ou moins fonce ; suppression de l'ecoulement lochial; paraplegic plus ou moins complete, ce qui fait que 1c mouvemont et le sentiment sont abolis; prostration vitale extreme.
Mais ce qui frappe surtout le praticien, e'est I'atti-tude de la malade, qu'on trouve habituellement dans le decubitus sterno-costal, du cote droit de preference, I'encolure renversee convulsivement sur I'epaule op-
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posee, la tete appuyee sur l'aire de l'etable et le regard soi-disant dirige vers le flanc. Dans cette position, qui est caracteristique, I'animal ne fait aucune resistance ä tout ce qu'on lui fait; il git a terre comme une masse inerte et ne se debat, mais alors violemmenl, que si des acces convulsifs se declarent. La bete parait alors avoir perdu completement tout instinct de conservation, consequence inevitable de l'abolilion de la sensi-bilite generale et des fonctions cerebrales.
La fievre vitulaire paralytique est due a une alteration du fluide sanguin, a un empoisonnemenl septico-hemique, ä une espece d'infection putride dont le point de depart est dans I'appareil genital, notamment dans le sac uterin, et qui reconnait pour cause unique I'in-tcrruption de ce flux depuratoire et physiologique qui constitue les lochies. II est probable que la matiere deletere, introduile dans I'economie, exerce une action speciale, stupefiante, sur tout le systeme nerveux cerebro-spinal; en meine temps le pneumo-gastrique est frappe d'inertie, ce qui explique la paralysie des visceres digestifs, l'absence de tout mouvement peris-taltique, tant du rumen que des intestins, et la suspension du travail digestif.
La paraplegic puerperale de la vache etant une affection tres-rapide dans sa marche et proraptement mortelle, il faut rapidement instituer une medication energique.
Cette maladie etant de nature infectieuse, il font s'abstenir de la saignee, memo chez las femelles ple-tboriques, parce que ce moyen de therapeutique est depletif et favorise l'absorption des principes putrides el le refroidissement general du corps.
On devra combattre l'alteration du sang avec le sali-cylate de quinine et relever la profunde depression des
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forces, en meme temps que vaincre la paralysie des centres nerveux, au moyen de l'arseniate de strychnine.
Donner l'aconitine pour niederer la reaction febrile, et rhyosciamine afin de calmer les coliques on dou-leurs cerebrales. Administrei-, pendant la periode algide de I'afTection, quelques petits brenvages de cafe noir contenant en dissolution, chaque fois deux cuil-lerees ä soupe de sei veterinaire Chanleaud. Lavements mucilagineux. Frictions irritantes on revulsives sur (out le corps. Pratiquer le catheterisme de la vessie si celle-ci, etant trop remplie, tarde trop longtemps a se vider.
On devra egalement recourir ä la gastro-enterotomie dans le cas oü la pneuinatose prondcait des proportions trop grandes.
Si les mouvemenlsdesordonnes etaient trop violents, I'agitation trop persistante et les acces convulsifs trop reiteres, on pourrait essayer des injections sous-cutanees de chlorhydrate de morphine ; on estime que 20 centigrammes de cet alcaloide, en solution aqueuse, sent suffisants pour calmer rapidement des souürances par trop aigues et produire un etat de sedation gene-rale.
On ne devra pas negliger, non plus, d'examiner l'interieur des voies genitales et y faire des injections inlra-uterines et vaginales avec une solution d'hydrate de chloral borate on d'acide salicylique.
Avec ce trailement, ponctuellement suivi, on guerit la grande partie des malades dans l'espace de douze a n ingt-quatre heures generalement, et de la redoutablc maladie, il ne reste plus alors que le souvenir.
On devra continuer l'usage du sei salicyle veterinaire apres que la vache s'est reveillee de sa torpeur,
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de son engourdissement, et alors qu'elle commence a humer les boissons qu'on lui presente ; on le feni dis-soudre dans deux a trois litres d'eau muciiagineuse, a base de graine de lin on d'orge, blanchie avec un peu de farine, qu'on repctera souvent, toutes les deux ou trois beures. Aliments de facile digestion. Tenir les malades chaudement.
Cbaque fois qu'on craint I'apparition d'une cnzootic do fievre vitulaire, il faut prescrire I'liydro-ferro-cyanate de quinine. Mettrc les animaux dans des etables spacieuses, bien aerees, a temperature mo-deree, et leur fournir une litiere seche et abondante. II faut conseillor la separation des indhidus atteints du mal de ceux qui sont en etat de gestation avancee ou qui viennent de mettre bas. De plus, le praticien accoucheur, pouvant porter sur lui des germes infectieux. ne devra pas explorer les betes venant de veler, imme-diatement apres en avoir visite d'autres affectees de maladic puerperale, sans avoir prealablement change de vetements et s'etre desinfecte les mains avec une solution d'eau pheniquee ou de permanganate de potasse.
On a constate quelquefois des melastases sur le pou-mon, le peritoine, les glandes mammaires. (Voir, poui' le traitement de ces complications, Pneumonie, mcirite. metro-perilonite, pyohemie, mammite.)
FISTIXE.
Plaie ulcereuse en forme de canal etroit, plus ou moins profond, plus ou moins sinueux et s'ouvrant a la surface de la peau ou d'une muqueuse par une ou-verlure anormale, d'ou s'cchappent, soit des produits naturels de secretion, soit une matiere purulente.
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! anbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; On peut distinguer les fistules en traumatiqucs on
acculenteUes, en congenitales et en symptomatiques.
Les principales fistules, d'apres leur siege, sont : les fistules lacrymales, procedant d'une inflammation du sac lacrymal; les fistules du maxillaire inferieur, avec exostose, tres-communes chez I'espece bovine; les fistules de la base de Voreille, chez le olieval; les fistules dentaires, accompagnant souvent la carie des dents; les fistules salivaires, nolamment celles qui interessent la glande parotide et le canal de Stenon; les fistules oesophagiennes, resultant de l'a^sophagotomie ou d'une blessure accidentelle; les fistules de la saignee, accompagnant generalement le thrombus et la phlebite; les fistules accompagnant le mal de garrot; les fistules gas-triques ou cnteriques, avec induration peripheriquc, qu'on observe assez souvent dans les flaues, a la suite de la ponction du rumen ou de l'intestin; les fistules de Vanus, qui peuvent communiquer soit avec lapeau, soil avec le canal vulvo-vaginal; les fistules vagino-perindales, assez frequentes a la suite de paturitions difiiciles; les fistules urethrales, qu'on observe assez souvent ä la suite de rurethrotomie, fait dans le but d'extraire un calcul loge, soit dans le canal excretcur de l'urine, soit dans la vessie; les fistules a la suite de la castration des males; les fistules des mamelles, qui surviennent a la suite de plaies interessant les sinus galactophores ou d'abces de ces glandes; les fistules des gatnes articulaires ou tendineuses; les fistules du ja cart cartilagineux, du clou de rue, do Venclouure; les fistules procedant d'une carrie osseuse quelconque, etc.
U faul d'abord combatlre direclement la cause qui entretient les fistules, e'est-a-dire Talleralion locale et permanente des sinus vivants. Pour cela il est neces-saire d'extraire le corps etranger, ou d'exciser le tissu
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altere comma dans le javart cartilagineux, parexemple, on de ruginer I'exfoliation osseuse. On arrive aussi sou-vent a ce but en changeant la vitalite des tissus leses de la fistule, en transforraant en escharres les parties mortifiees, et cela ä la faveur des cauterisations actuelle et potentielle. A cet effet, on fait des injections exci-tantes ou irritantes, avec la liqueur de Villate, l'eau de Rabel, la teinture d'iode, etc. Quand on emploie le fer rouge, il faut souvent toucher le fond de la fistule, pour detruire ainsi la source de la suppuration.
Si les fistules sont la suite d'un abces ou de lesions accidentelles, on donne ecoulement au pus en prati-quant des contre-ouvertures, ou en passant une meche de seton a travers le trajet fistulaire. D'autres fois il faut debrider celui-ci et le transformer ainsi en plaie simple ; ce debridement pent se faire avcc I'instrument tranchant, une ligature tres-serree ou I'ecraseur lineaire, dont la chaine traverse la fistule de part en part. Le moyen chirurgical a employer depend du siege de la fistule et des complications probables qu'il importe d'eviter, de prevenir.
Quand il existe une perforation de conduits excre-teurs, on obtient l'occlusion de la fistule, soit par une compression methodique, soit avec une ligature appro-jriee, soit par I'introduction d'un trochisque de su-)lime ou d'un autre causlique dans l'orifice externe de a fistule.
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VXIJXIOIV PERIODIQIE DES 1'EVX.
Encore denommee ophthalmie intermittente ou luna-lique, cette affection consiste dans une inflammation du globe oculaire, se manifestant par acces et provoquant dans l'oeil des lesions profondes, qui finissent par en-
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trainer la perle plus ou moins complete de la vue. Ces lesions sont I'amaurose, la cataracte, le trouble permanent de l'humeur aqueuse et surtout l'atrophie du globe de l'oeil. Cette affection, assez frequente chez le cheval, se porle sur un seul ou sur les deux yeux; eile revet, dans certaines regions, le caractere en-zootique.
Nous pensons que la seule et vraie cause de la fluxion periodique est Tempoisonnement par les eflluves paludeens; c'est purement une fievre intermiltente localisee dans I'appareil visuel.
Le traitement prophylactique consiste dans I'erai-gration des poulains dans un lieu eleve et sec; dans l'assainissement des conlrees basses, humides ou mare-cageuses; dans des ecuries saines, bien tenues et bien exposees. Dans les pays humides, il est bon de n'en-voyer les animaux aux päturages que dans le milieu de la journee, lorsque les brouillards se sont dissipes.
Pour ce qui concerne le traitement curatif, il y a plusieurs indications ä remplir. On combattra le mou-vement febrile, pendant I'acces, par l'emploi des de-fervescents.
Pour diminuer ou faire disparaitre l'hyperesthesie du nerf optique el de son epanouissement, on emploie I'hyosciamine, I'atropine, la ciculine ou la daturine (cinq granules loutes les heures ou toutes les deux heures).
On lotionnera les yeux avec des collyres astringents a base d'atropine ou d'hyosciamine.
L'intervalle qui separe deux acces etant extr^me-ment variable, on donnera, quand on prevoitle retour du prochain acces, un sei de quinine, auquel on devra associer un sei de strychnine, les effets des sels de quinine n'etant manifestes que par cette combinaison.
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Lorsqu'on se trouve en presence d'un animal ayant dejä eu plusieurs acces, et qu'il y a commencement de cataracte ou d'amaurose, on doit tenter la medication indiquee a propos de ces affections.
FIX'XIOX DE lgt;OI1'UI\i:.
\roir Pneumonie, pleuresie et pdripneumonie. FORHE.
Exoslose developpee ä la region des paturons ou de la couronne et occasionnant souvent une claudication, dont I'intensite est subordonnee a son siege precis et ä son volume.
On pent d'abord essayer une application vesicante ou une preparation a base d'iodure de mercure, le to-pique Lebas, etc.
Si la boiterie persiste, ce qui a lieu le plus souvent, il faut recourir a la cauterisation actuelle, a pointes fines ou penetrantes. Appliquer un fer ä planche et faire des rainures le long du sabot. On doit espacer le plus possible les pointes de feu et n'on appliquer qu'un petit nombre, afin d'eviter la mortification de la pcau qui, dans cette region, est epaisse et pou elastique.
Si toutes les tentatives essayees pour remedier a la boiterie ont cchoue, il reste une derniere ressource an veterinaire, c'est la nevrotornie, qu'on pent pratiquer aux branches anterieure et posterieure, d'un sen! ou des deux cötes du paturon ; mais generalcment on pre-fere faire la section du tronc plantaire un pen au-dessus du beulet. On ne saurait assez vulgariser I'em-ploi de la nevrotornie, dans le traitement des formes pbalangiennes, coronaires et cartilagineuses, parce
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que c'est le moyen le plus economique et le plus sür pour arrlver ä une guerison rapide. (Voir le travail de M. Nocard, insere dans le Recueil, annee 1881, p. 1170 et suiv.)
FOVRBURE.
On donne ce nom a la congestion sanguine du tissu reticulaire du pied des animaux ongules. On reconnait I'etat aigu et l'etat chronique.
La fourbure aigue est frcquente chez les chevaux sourais a des allures rapides, ibrtement nourris et sur-tout pendant les grandes chaleurs. Elle se manifeste par une chaleur considerable du pied, une sensibilite extreme du sabot et une douleur intense qui force les animaux ä ne pas s'appuyer sur les membrcs malades, Lorsque ce sont les membres anterieurs qui sont frap-pes par I'inflammation, I'aninial les porte fortement en avant et engage Farriere-main sous le corps. Si la fourbure atteint les membres posterieurs, le malade place sous lui les membres thoraciques. Dans cette affection la ficvre est toujours intense, le pouls dur et vitc, les muqueuses apparentes injectees, la respiration acceleree et la region lombaire insensible a la pression. Le facies exprime une vive soulfrance. Si la fourbure atteint les quatre pieds a la fois, la station etant dou-loureuse sur les pieds, I'animal cherche le soulagement dans un decubitus permanent. La locomotion est difficile et la marche chancelantc; on est oblige de con-traindre I'animal ä faire quelques pas, et meme sou-vent il s'y refuse. Les membres, tremblottants et raides, inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;no se levent qu'avec hesitation et l'appui se fait sur les
i talons.
Tout a fait au debut de la fourbure, on fait une
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large saignee; on prescrit des bains on des douches froides, voire meme I'irrigation continue et des frictions derivatives sur les membres.
A I'interieur on administre le Sei veterinaire Chan-teaud et le nitrate de potasse a la dose d'environ 80 grammes par jour. Regime 'dietetique severe, alimentation maigre et legere, boissons rafraichissantes, couvertures sur le corps.
Mais ce traitement classique ne donne pas toujours des resultats heureux, surtout dans les cas graves. On obtient des guerisons bien plus nombreuses en ajou-tant ä ce traitement la medication anti-febrile, qui pennet de guerir les fourbures les plus graves, meme sans saigner.
La promenade sur un terrain meuble et frais, comme du gazon, est tres-efficace, une fois que I'animal commence a aller un peu mieux.
La fourbure aigue pouvant etre le symptöme on la complication d'une autre maladie (gourme, pneumonic, enterite, avortement, fievre typhoide), on comprend que son traitement depend beaucoup de raffeclion dominante.
Mais la fourbure aigue, par suite d'un traitement irrationnel ou trop tardif, peut etre suivie d'accidents graves, tels que la suppuration, la gangrene et surtout la fourbure chronique, ou I'inflammation amene la deformation du sabot, par suite des modifications de la fonction keratogene.
Gelte forme de la fourbure est souvent incurable et, dans les cas meme heureux, on ne peut jamais bien ramener le sabot ä son etat normal, par suite de Ihy-persecretion de corne qui a lieu.
II faut se contenter d'entretenir la souplesse de la corne au moyen de l'onguent de Hevid, amincir la
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paroi en pince dans le cas dc fourmiliere, rogner la corne partout ou eile est exuberante et appliquer un fer ä couverture süffisante et avec une bonne ajusture pour proteger la sole bombee conlre les pressions. Le fer est surtout fixe en talons et Ton pent meme inter-poser entre lui et la region plantaire une lame do gutta-percha, de feutre ou de cuir. Avec ce traitement on pent obtcnir, au bout de quelques mois, un sabot assez regulier.
Lorsqu'il y a croissant, c'est-ä-dire decollement do la sole, par un abces sous-solaire et carie de l'os du pied qui fait saillie ä travers la plaie de la sole, il faut evacuer le pus, amincir la corne, ruginer l'os a fond et enlever toutes les parties alterees ou necrosees ; ensuite on fait un pansement approprie avec des eclisses sous le fer. On peut ainsi obtenir, avec le temps, une bonne sole et les animaux peuvent encore rendre de longs services, surtout si on les emploie pour le travail des champs.
Quelques praticiens disent avoir obtenu de bons succes de la nevrotomie, quand, malgre le meilleur traitement et une bonne ferrure, I'animal reste estropie par une boiterie trop intense.
FOVRCHET.
Inflammation du canal biflexc chez le mouton; ou I'a souvent confondue avec le pietin.
Au debut, debridement du canal biflexe interdigite, extraction des corps etrangers qui peuvent s'y etre in-troduits et faire des lotions astringentes avec la liqueur de Villate, etcndue d'eau. On conseille d'exlirper le canal et de panser la plaie avec de la teinture d'aloes, dans le cas oil la plaie ulcereuse tend a persister.
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i oi au m.m: (maladie iu: la).
Gelte partie du sabot du cheval est sujetle a divers etats pathologiques, au nombre desquels on place :
Iquot; La fourchetie echauffee, qui est due a des causes inöcaniques et notamment au contact prolonge du pied des chevaux dans I'urine el le furnier, ce qui n'est pas rare dans les ecuries bumides et mal tenues, oh on iaisse pourrir la litiere et los produits excrernentitiels sous les pieds des animaux.
On constate alors sur la fourchette le suintement d'une humeur puriforme, noirätre et fetide; la corne de cotte partie du sabot devienl molle, filandreuse el tombe souvent par morceaux; c'est la fourchette pourrie. II y a parfois de la boiterie et l'animal marche comme sur des opines.
II suffit, pour guorir celte affection, d'eviter les causes determinantcs. Enlevcr les parties alteröes et decollees de la fourchette ct panser le sinus et les lacunes de cet organe avec la liqueur de Villate ou des poudres dessicatives (poudre de Ian, alun calcine, sulfate de cuivre). Litiöre propre et souvent renou-veloe.
2deg; Le furonde de la fourchette, qui est une necrose partielle du coussinet plantaire ou fourchette do chair, situee iminödiatenient au-dessous de la fourchette cornee : olle est generalement engendree par une con-lusion, soil quo la fourchette proprenient dite ait etc traversee par un corps acere, tranchanl ou vulnerant, soit qu'il y ail eu simplement ecrasement el meur-trissure.
II y a toujours une forte boiterie; le merabre malade est porte en avant de la ligne d'aplomb, reposant sur la pince, les talons en l'air et le beulet ä dem!
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tlechi. En examinant le sabot, on constate sur le corps de l'organc ou sur los arcs-boutants, une Ouvertüre fistulaire, donnant ecoulement a un pus jaunatre, abondant et fortement odorant; la corne est ramollie et decollee tout autour do la plaio fistulaire. Si le mal date de quclques jours dejä, on decouvre entre les levres de la plaie, et ä une profondeur variable, un bourbillon, conslitue par des lissus mortifies.
II faut amincir la corne lout autour du mal, afin de prevenir des compressions douloureuses, puis debritlei' la plaie pour donner issue au pus et bien mettre ä nu le bourbillon, qu'on pause avec des poudres astrin-gentes, afin de bäter le travail d'elimination. Le bourbillon tombe, on traite la plaie avec la teinture d'aloes ou la liqueur de Villate. Maintenir le panseineiit sous le fer par des eclisses.
S'il y a complication de necrose de Faponevrose plantaire, de l'os du pied ou de l'un des cartilages lateraux, il faut recourir au traitement que nous avons indique a propos du clou-de-rue ou du javart. (Voir ces mots.)
FnACTinE.
Solution de continuite des os, caracterisee par la deformation de la region, une mobilite anormale et la production d'un bruit crepitant sous l'influence des mouvements.
Le vcterinaire est rarement appele pour traiter des fractures cbez nos grands quadrupedes, pares que d'abord ces accidents sont presquc toujours incurables en raison de leur indocilite, de leur puissance muscu-laire difficile a maitriser, du volume des parties frac-turees et du poids de leur corps, cnsuite parce que le traitement est toujours fort long, consecjuemment tres-
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coüteux et toujours incertain. G'est pourquoi le pratl-cien n'est gencralement appele que pour constater Texistence et l'incurabilite de la lesion traumatique et prescrire l'abattage de Tanimal. Mais il n'en est plus de meme chez les jeunes sujets, chez les individus de petite taille ou appartenant aux petites especes, notam-ment le chien. Chez eux le veterinaire doit toujours tenter le traitement des fractures, parce que celles-ci sent souvent cl'une cure facile, plus sure, plus rapide, et qu'ensuite ces animaux ont quelquefois du prix, en raison de raffection que leur porte leur maitre.
La fracture est simple quand un os seulement est brise et que les abouts fractures sont inlacts, ni de-places ; composee lorsqu'un os est roiupu en plusieurs endroits ou que la fracture Interesse plusieurs os a la fois, et compUquee, quand il y a contusion violente des tissus, division des extremites osseuses brisees en esquilles, plaie des parties molles communiquant avec la fracture, lesion d'un vaisseau ou d'un nerf important.
Le traitement de toute fracture exige que le praticien remplisse les indications suivantes :
\0 Operer la reduction, e'est-a-dire ramencr les fragments osseux dans leur situation normale. Elle neces-site des manoeuvres connues sous le nom d'extensioti, de contre-cxtension et de coaptation. L'operaleur doit toujoiirs avoir ä sa disposition un nombre d'aides süffisant pour maintenir l'animal et exercer les tractions en sens opposes, lesquelles doivent etre continues, se faire sans secousses. Le praticien doit etre tres-attentif et presider a tout. Si la fracture n'a pu etre reduite immediatement apres l'accident et s'il existe un engorgement assez considerable, le praticien doit remettre a un autre moment la reduction de la frac-
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ture et raettre toute sa diligence ä combattre les accidents inflammatoires, afin de prevenir les accidents gangreneux. Contre la phlogose de la region cassee, il emploie les antiphlogistiques, les scarifications, etc. L'inflammation et l'engorgement une fois combattus, la fracture pent etre reduite.
L'operateur et ses aides, pour etre en sürete, doivenl maintenir les grands quadrupedes dans la position decubitale au moyen d'entraves. Et pour bien terminer l'oeuvre cbirurgicale, il faut plus ou moins anni-hiler la sensibilite generale, pour rendre les sujets moins impressionnables ä la gene de la contrainte et aux souffrances resultant de la position forcee et des operations. On obtient la resolution musculaire avec le sommeil anesthesique produit, soit a l'aide de l'ethe-risation, soit avec des injections sous-cutances de cblorhydrate de morphine.
2deg; Maintenir la contention pendant tout le laps de temps necessaire a la formation et a la consolidation du cal.
Chez nos animaux on eraploie, pour assurer aux parties lesees une immobilite aussi parfaite que possible, des appareils contentifs inamovibles. Ceux-ci sont composes d'etoupes, d'attelles et de bandes. L'in-terposition d'une epaisse couche d'etoupes est tres-avantageuse, parce que, en raison de sa mollesse et de son elasticite, eile exerce une compression methodique et met les tissus ä l'abri d'une trop forte constriction et de l'etranglement. Les attelles, en carton, en bois tres-mince ou en gutta-percha, doivent (Hre fagonnees a l'avance de maniere a s'adapter exactement ä la configuration de la region sur laquelle elles sont destinees a etre appliquees. Quand il s'agit d'une fracture d'un membre, on emploie ordinairement deux attelles chez
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les petits sujets, et quatre chez les grands. On les met en opposition et parallelement a la longueur du mem-bro. Les Landes doivent etre etroites et en forte toile; leur application se fait des extremitesvers le centre. On
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associe generalement a la
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bände une substance agglu-
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tinative, collante, afin d'egaliser la surface de l'appa-reil, d'empecher les doloires do la bände de sc defaire et de former autour de la region envcloppee une espece d'etui rigide et de bandage solide. On emploie ordi-nairement, soit im melange d'alun calcine et de sucre de saturne battu avec du blanc d'ceuf, soit de la colle d'amidon, ou de la dextrine (100 parties) delayee dans alcool camphre (50 parties) et HO (20 parlies). On se sert beancoup aujourd'bui de platre dissous dans un pen d'eau et Ton trempe dans cette solution les bandes qui doivent recouvrir les attelles.
Tous ces melanges, en se desseebant, acquierent une grande consistance et forment un monle immobi-lisateur dans lequel les parties cassees se trouvent solidement contenues.
En tout cas, quel que soit le genre d'appareil con-tentif employe, celui-ci ne doit pas etre lourd, ni volu-mineux. On maintient les grands animaux dans l'atti-tude quadrupedale par un appareil de suspension et on consolide le bandage inamovible, qui a toujours de la tendance a glisser vers les parties declives, avec des especes de bretelles en cordes ou en cuir passant, soit sur le garrot, soit sur la croupe. On doit egalement prendre des precautions pour preserver l'appareil de fracture centre les dents des animaux, parce qua l'in-docilite et l'inconscience de ceux-ci les portent a l'ar racher.
L'appareil contentif ne doit etre enleve qu'autant qu'il y a it consolidation parfaite de la fracture. Un
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grand nombre de circonstances peuvent en avancer ou retarder ropoque do suppression ; on estirae cependant que celle-ci doit avoir lieu au bout d'environ vingl-oinq jours pour les petits individus, et de cinquante a soixanle pour les grands.
Quand les tissus sont dechires et que I'os fait saillie ä travers la plaie, il faut souvent debrider les parties molles, afin de reduire la fracture. Quelquefois memo on est oblige do faire la resection des fragments, afin de ne pas avoir plus tard une necrose. De meme si la plaie est petite et qu'elle so it susceptible d'etre fermec hermetiquement au moyen d'un emplätre agglutinatif, on pent sans danger appliquer I'appareil contentif. On pent esperer que la suppuration n'aura pas lieu, a cause de l'exclusion de l'air.
Mais quand il existe des plaics graves, il y a neces-site de menager, au niveau des plaies, des fenötres dans I'appareil, afin de procurer un ecoulement au pus et de pouvoir faire dans le foyer de la plaie des injections astringentes et desinfeclantes.
En cas d'hemorrbagie, il faut aller ä la recherche du vaisseau rupture, faire la ligature de celui-ci et retirer le sang epanche dans le foyer de la fracture, a l'aide de lotions ou d'injections detersives.
II peut arriver que I'animal gueri d'uue fracture resle boileux, parce que le volume du cal gene les mouvements d'une articulation ou d'une corde tendi-neuse; eh bien il faut, en pareille occurrence, recourir ä l'application du feu, suivie d'une friction vesicante ou fondante; il n'existe pas d'autre moyen propre a amener une resolution complete.
Quand il y a epuisement nerveux et collapsus par suite d'un exces de douleur et d'une suppuration profuse entretenue par des esquilles dans le foyer de frac-
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lure, il faul aclministrer los nervins et nolaminout l'arseniate de strychnine, qui est le clieval de bataille du medecin. On combattra la violence de la fievre de reaction au moyen des antlthermiques. S'il se montrait des signes de pyohemie, on donnera un sei de quinine. Nourriture tonique et bons soins hygie-niques.
Des fractures meine simples peuvent se compliquer d'arthrite, de luxation, de pneumonie ou de pleuresie quand il s'agit d'une fracture des cotes, de gangrene, de tetanos, de fourbure, etc.; dans ce cas on doit ega-lement instituer le traiteincnt mentionne a pi'opos de ces diverses maladies.
Dans le cas de felure, c'est-a-dire de fracture incomplete, I'lndication principale est de laisser les ani-maux en repos; il faut surtout les empecher de so coucher pendant quelque temps, parce que I'expe-rience a demonlre que c'est justement sous I'mfluence des efforts necessites pour se coucher ou se relever (pie les fractures commencees se completent. Application vcsicante sur la region contusionnee.
Nous devons dire encore quelques mots d'un certain nombre de fractures en parliculier :
a. Fracture des os du crane. — II faut chercher a prevenir les accidents cerebraux. La medication defer-vcscente rend ici les plus grands services. Compresses refrigerantes, douches continues. S'il y a depression et enfoucement des os, on a recours a la trepanation et on enleve tous les fragments d'os detaches et flottants. Pansements reiteres pour empecher la stagnation el l'infillration du pus les parties circonvoisines; injections astringentes, au permanganate de potasse, lequel a I'avantage de borner la suppuration.
h. Fracture des comes. — Elle est sous-ongulte et
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ne so rupporle qu'ä la cheville osseuse. Si on ne tienl pas a conserver la corne, on en fait Tamputation avec une scie ad hoc. Pansement compressif avec du per-(jlilornrc de fer ou des toiles d'araignee, pour arreter rhemorrhagie. Dans la suite lotions avec la teinture d'aloes et la liqueur de Villate, s'il existe un fort bour-geonnement charnu; saupoudrer la plaie avec de la poudre de tan pour la preserver des mouches. Si, au contraire, on veut conserver la corne dans toute sa longueur, on a recours ä l'appareil contentif de Coculet, consistant en une planchette de bois, ayant la conformation des cornes, creusee dans son milieu pour loger la nuque et parcourue dans toute sa longueur par un sillon destine ä loger les etuis cornes; celte espece d'attelle est fixee ä ces derniers au moyen de fils metal-liques et sans entourage prealable d'un pansement.
c.nbsp; nbsp;Fracture des os de la face. — Elle pent interesser les sus-naseaux, ou les os composant les sinus et la face. 11 faut redresser les os enfonces dans les cavites nasales et les maintenir a I'aide d'un bandage approprie, si hesoin es I. En cas d'hemorrhagie nasale, on present des injections et des applications refrigerantes. Le sejour de sang coagule dans les cavites nasales ou les sinus, pent determiner l'mflammatioa de la muqueuse tapissant ces cavites et entrainer ainsi une suppuration ichoreuse et des ulcerations; dans ce cas on a recours a la trepanation, qui permet d'en cbasser les produits purulents et d'y faire des injections modificatrices.
Les fractures des os du nez entrainant souvent du cornage, il faut faire disparaitre Fobstacle qui gene le passage de Fair et parfois recourir a la tracheotomie. S'il y a carie alveolaire, il Importe d'extraire la dent correspondante.
d.nbsp; nbsp;Fracture du petit sus-maxillaire. — Appliquer
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sur la cremte du palais une plaque en bois ou en metal, garnie de cuir epais et souple; mettre egalement cxte-rieurement une attelle configuree sur la region. Dans certains cas on se sert avantageusement d'attaches me-talliques, fixees aux parties osseuses ct aux dents inci-sives, prealablement trouees avec un foret convenable.
e. Fracture du maxillaire inferieur. — Quand une brauche seulement est brisee, une friction vesicantc suffil en raison de rengorgement contentif qu'elle pro-duit. Mais si la fracture est double, il faut encadrer d'attelles les branches de l'os et les raainlenir soit avec des lours de bände, ou des boucles. Nourrir le malade avec des bouillies claires injectees dans la bouche et dans le rectum.
/. Fracture des vertebres. — Forcer les grands ani-maux a rester debout au moyen d'un appareil ä suspension, et appliquer sur la region interessee, une charge ou une bonne couche de vesicatoire.
g. Fractures des cotes. —.La reduction est inutile si les abouts osseux de la cote fracluree ne sont guerc deplaces; on se contente d'appliquer sur la region du vesicatoire pour combattre la tumefaction et prevenir des accidents du cote de la poitrine. S'il existe de Temphysenie sous-cutane, on pratique des scarifications. Entourer le thorax avec un bandage ou une large sangie, afin de contribuer a immobiliser les pa-rois thoraciques.
Mais si la cote fracturee a subi un trop grand depla-cement, si la plevre et le poumon out pu etre atteints, il faut tächer de sortir de la cavite thoracique le fragment d'os deplace; on se sert pour cela du tire-fond ou Ton fait une petite plaie clans I'espace intercostal, par laquelle on introduit un elevaloire avec meuage-ment.
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h. Fractures du bassin. — Elles sont tres-frequenles et necessitent l'abatage des malades, si elles sonl I compliquees. On a recours a I'exploration rectale, pour bien asseoir le diagnostic. Souvent il se forme des abces profonds et parfois enormes. La brisure des angles externes de l'ilium et de l'ischium guerit assez facilemenl. Appliquer du vesicaloiro, ponclionner les abces, jDasser des meches, pratiquer des contre-ouver-fnres, tels sont les soins h donner.
i. Fracture de la queue. — Le plus simple c'est de faire l'amputation de la partie fracturee, puis de caute-rlser la plaie.
j. Fracture du scapulum. — On pent faciliter la contention par une large application d'une charge composeede poix, de resine et de terebenthine, fondues ensemble el melangees aux ctoupes et de larges bandes passant sous lepoitrail, dans I'ars, conlournanl I'epaule opposee, puis revenant au point de depart.
Dans les fractures des extremites des membres, chez nos grands animaux, on pent se servir avec avantage des ferrements imagines par Bourgelot. Nous avons obtenu des succes avec I'appareil gypso-onate.
FCIKKVCLE.
Petit phlegmon sous-dermique se montrant sous divers points de la peau et vulgaircment appele clou.
Les furonclos sont souvent produits par des causes d'irritation ; on les observe aussi a la suite d'un change-ment de regime et d'exercice, sur les chevaux a constitution epuisee par un travail penible et dans la periode critique de certaines maladies, comma la gourme.
II faut instituer d'abord un traitement maturitif, an
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moyen des vesicants, puis ponctionner, pour donner issue au pus et aubourbillon. On pause ensuite la plaie d'apres les caracteres qu'elle rev^t.
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6AI.E.
Maladie parasitaire de la peau, causee par des animalcules microscopiques apparlcnant a la classe des arachnides et connus sous le nom d'acom. Elle attaque tous nos animaux domestiques et est caracte-risee par une forte demangeaison, un sentiment de prurit qui porte les sujets a sc rnordre, a se gratter et ä se frottcr centre les objels voisins; en memo temps les parties irritees de la peau deviennent le siege de petites papules, qui, en se dessechant, entrainenl une desquammation epridermique et des depilations partielles.
a. Gale du cheval. — On distingue trois formes particulieres suivant le genre de T'acarien qui les determine; en general les regions attaquees sont dejä un guide, avant meme que rexamen microscopique ait fait connaitre au praticien les caracteres speciaux de chaque parasite.
1.nbsp; La forme sarcoptique. qui est produite par le sarcopies scahiei, envahit particuliereraenl la t4te. I'encolure, les epaules et quelquefois le dos. Le cheval galeux transmet facilement la maladie aux animaux de son espece, ä l'äne, au chien, au chat et meme a I'homme. Le transport du sarcopte s'effectue, soit par contact direct, soit par l'entremise des objets de pan-sement.
2.nbsp; nbsp;La forme psoroptique, ou dcrmatodectique, est le resultat de la presence du dermaiodectes equi (Gerlach) ou dermatokoptes communis (Furstenberg). On rencontre
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surtout eel acarien dans la criniere, le toupet, a la base do la queue, ä la face interne des cuisses et au fourreau.
3. La gale symbiotique ou derniatophagique, est occasionnee par le dermatophogus symbiotes (Verheyen). Cast le paturon, le faucon et le beulet qui servent generaleraent d'habitat a cet insecte. Gelte forme de gale est tres-lente dans sa marclio et aussi la moins transmissible.
La premiere indication ä remplir dans le traitement de la gale du cheval, quelle qu'en soil la forme, e'est de debarrasser la peau des croütes et squames qui la recouvrent. Pour remplir ce but, on fera une friction de savon mou dit sawn vert, qu'on laissera sur les parties malades de la peau, pendant quelques lieures, et qu'on enlevera, ä l'eau chaude, en frottant avec une brosse ou une eponge, de facon a faire un neltoyage aussi complet que possible.
On devra faire, ensuite, des applications de substances acaricides. En tout cas il faut eviter des souf-frances trop vives, produiles par l'application de medicaments irritants sur des surfaces plus ou moins denudees et excoriees par le frottement.
C'esl ainsi qu'on pent faire des frictions de pommade d'helmcrich, de solutes de sulfure de calcium ou de potasse, de glyceroles de petrole, d'essence de tereben-tbine, de creosote, de benzine, d'acide phenique, de perchlorure de fer.
On obtient de bons succes aussi par l'emploi de pommades mercurielles, d'huile empyreumatique et de goudron; mais on ne doit employer ces substances que sur des surfaces localisees peu etendues, sur des gales limitees, sans quoi on s'expose a boucber berme-tiquement les pores du tegument cutane, a mettre
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obstacle ä son fonctionnement regulier, et par suite, ä asphyxier le malade.
Mais outre le traitement proprement dit on lopique de la gale, on abrege la duree de la guerison, en administrant, ä l'interieur, le sulfure do calcium, ä la dose de cinq granules, repetee sixahuit fois par jour, pendant plusieurs jours consecutifs.
Quand la gale cst ancienne, inveteree, eile affaiblit beaucoup les sujets, ä tel point, que ceux-ci finissent par tomber dans le marasme. Dans ce cas il faut donner une bonne nourriture et prcscrire le regime salin. On doit, de plus, donner trois fois par jour I'ar-seniate de fer et la quassine, qu'on remplace par un strychne lorsqu'il faut relever davantage la vitalite et les fonctions digestives.
b.nbsp; nbsp;Gale du boeuf. — Chez les animaux de l'espece bovine on n'observe que deux formes de gale : la forme dermatodectique et la forme symbiotique.
Le traitement est identique a celui de la gale du cheval.
c.nbsp; nbsp;Gale du mouton. — Get animal est souvent affecte de gale et de la forme dermatodectique. Les regions afiectionnees sont le dos, le con, les epauleset la queue.
Le traitement de h gale du mouton dilfere de celui des autres animaux, en ce sens qu'il doit souveht s'appliquer ä tout un troupeau; il doit done etre facile et econoraique. C'est pourquoi Ton doit employer de preference les bains medicamenteux. Enfin Ton devra rejeter autant que possible, les preparations suscep-tibles de deteriorer la toison.
Les bains les plus recommandables sont ceux de Tessier, compose d'un kilogramme d'acide arscnicux, dix kilogrammes de sulfate de fer et cent litres d'eau bouillante; de Mathieu qui, dans le bain precedent,
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remplacait le sulfate de fer par l'alun et de Clement, par cinq kilogrammes dc sulfate de zinc. Notre ami Ziindel preconise le bain suivant: acide phenique brut 1500 grammes, chaux vive 3000 grammes, carbonate de soude 3000 grammes, savon noir 3000 grammes et eau chaude 200 litres. Tons ces bains sont faits pour-cent moutons; on met la solution dans une cuve, dans laquelle des aides baignent los galeux les uns apres les autres, en maintenant la tote hors de la preparation therapeutique. On fait ensuite sccher les moutons.
II faut aussi desinfecter la bergerie occupee par le troupeau malade et eviter de faire passer les animaux sains on traites par les chemins parcourus par les galeux. Les monies precautions sont a observer a I'egard des päturages.
d.nbsp; nbsp;Gale de la chevre. — Elle est determinee par an acarien du genre choriopte. Meme Iraitement que pour le mouton.
e.nbsp; nbsp;Gale du chien. — II existe chez cet animal deux Varietes de gale : la gale sarcoptique, engendree par le sarcoptes canis et contagieuse ä l'homme, et la gale fol-liculaire, determinee par le demodex caninus, qui vit dans les follicules pileux et sebaces; cette derniere est assez difficile ä combattre, en raison de la profondeur ou le parasite se trouve loge.
II faut tondre les parties affectees de la peau, sur-tout cbez les sujets ä poil long, et y faire des onctions avec l'une des compositions pharmaceutiques sui-vantes : savon phenique, huile de cade, un melange ä parlies egales de pommade campbree et de nitrate d'argent, pommade d'iodure vert de mercure, solution de potasse caustique, etc.
f.nbsp; nbsp;Gale du pore. — Elle est produite par le sarcoptes squamiferus, qui pent contaminer l'homme.
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Le traitement esl semblable ä ce que nous avoos dejä dit a propos du cheval.
g. Gale du chat. — Due a la presence du sarcoptes minor; son siege favori est la tete et surloul les oreilles. Elle est transmissible a I'homme, au cheval et au chien.
Au debut, lotions de tabac ou emploi des acaricides. en general.
h. Gale des gallinaces. — Elle est occasionnee par le sarcoptes mutans et atteint de preference les races ameliorees.
Emploi du savon sulfureux en dissolution dans de l'eau, ou d'une solution aqueuse on alcoolique d'acide phenique.
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Extinction de toute action organique dans une partie molle quelcon([ue, caracterisee par la fletrissure, puis la decomposition des tissus; en an mot c'est une mort locale el circonscrite.
Les causes qui produisent la gangrene sont excessi-vement variees et trop longues a enumerer ici. Qu'il nous sufiise de dire que Ton distingue :
l0 La gangrene humide, caracterisee par une decoloration de la peau et des tissus, qui prennent un aspect violet fonce ou noir avec reflet verdätre; une tumefaction plus ou moins grande; le ramollissement des tissus, gorges de liquides sanieux et putrides, repan-dant une odeur sui generis, tres-fetide. Si on laisse la gangrene locale progresser. Ton voit se declarer des symptömes generaux, indiquant l'infection de l'eeo-nomie par le delirium sanieux, les gaz putrides et ces infiniments petits ou protozoaires, qui sont les agents
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essenliels de la putrefaction et out passe dans la circulation par voie de resorption. Les signes qui caracte-risent I'infection generate sont : I'horripilation; les frissons; des tremblements musculaires suivis de sueurs froides; fievre adynamique et forte prostration; pouls vite et miserable; battements du cceur bondis-sanls; sentiment de froid general; anorexic ; soif tres-vive, enfin arrachement facile des crins.
2deg; La gangrene, seche, qui consiste dans une mortification, une escharification d'une partie super fie ielle, suivie du travail de disjonction de la partie dessechee.
La gangrene exterieure est facile a diagnostiquer, tandis que la gangrene Interieure ou profonde passe le plus souvent inapercue.
Le traitement prophylactique consiste a prevenir la gangrene quand celle-ci est a craindre. II faut veiller a un air jmr, a de grands soins de proprete et donner une nourriture de bonne qualite. On evite que des plaies meme etendues se compliquent de gangrene, en les traitant convenablement, avec des topiques stimulants, tels quel'alcool, les teintures ou les desinfectants, avec une solution de permanganate de potasse, de l'eau pheniquee. Lors de violentes contusions on a recours ä l'hydrotherapie, aux scarifications, aux sangsues, aux pointes de feu penetrantes ou ä une application d'onguent vesicatoire. S'il s'agit de piqüres d'animaux venimeux, il faut de suite cauteriser la plaie avec le beurre d'antimoine, le perchlorure de fer, VAzHz, I'acide phenique ou le cautere actuel.
Une fois que la gangrene est declaree, il est de premiere necessite d'en limiter les progres, de favo-riser la chute des eschares et puls la cicatrisation des plaies qui leur succedent. Si la gangrene est le resultat de la compression ou clue a un etranglement, il faut en
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suppritner la cause, pratiquer des incisions, debrider, mettre des poinles de feu, appliquer un revulsif.
II faut nettoyer et deterger les plaies gangreneuses, les panser avec des glyceroles pheniques salicyles (I gramme d'acide salicylique, dissous dans 100 grammes de glycerine). Le biborate de sende pur possedant a un haut degre la propriete d'arreter le developpement des germes dus ä la fermentation pu-tride dans les matieres organiques, on pent recourir avantageusement a l'emploi de ce sei, qui est inof-fensif et employe sur une vaste echelle pour la conservation des denrees alimentaires d'origine animale. On mele le sei de conserve a un pen de poudre de tan (2 grammes sur 10), puis on saupoudre avec ce melange les plaies gangreneuses.
Dans le cas de gangrene seche et locale, il faut favoriserla chute de l'eschare au moyen de cataplasmes emollients, de pommades anodines. On pent, dans certains cas, hater la separation par la dissectionaavec le bistouri ou des ciseaux courbes. L'eschare une fois detachee, il reste une plaie ulcereuse dont la cicatrisation n'est pas difficile a obtenir.
Quelquefois il faut extirper les parties gangrenees; pour cela on se sert avantageusement de l'ecraseur lineaire ; e'est ainsi qu'on procede pour faire l'ablation de la mamelle, de l'uterus, du penis.
D'autres fois il ne reste plus que la ressource de l'amputation ; e'est ainsi qu'on a ampute un membre a de petits, voire meme ä de grands animaux; mais ce sont lä des faits exceptionnels. On ampute de mame I'appendice caudal, puis on cauterise la plaie avec un brüle-queue chauffe au rouge, afin d'arreter le sang; pour certains organes on est oblige de recourir a la ligature des vaisseaux ou aux pinces hemostatiquos.
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La gangrene etendue, entrainant une prostration adynamique, on releve la constitution avec un sei de strychnine et on combat I'empoisonnement par ['element gangreneux avec le salicylate de quinine, admi-nistre a doses repetees, suivant l'intensite des synip-tomes.
GASTBITE.
C'est rinflammation de la membrane muqueuse de l'estomac. Elle est aigue ou chronique.
Etat aign : 1deg; Chez le cheval : On constate : trislesse, perte de l'appetit, soif ardente et preference pour les boissons froides, grincement des dents, quelquefois des coliques; etat febrile avec injection de la conjonclive, tremblements musculaires, frissons, pouls dur et acce-lere et respiration plaintive; venire sensible a la pression, reins inflexibles, excrements rares, durs et niarronnes; langue chargee et rougeätre vers la pointe et ses bords.
On prescrit une diete severe ; des breuvages un pen froids presenles souvent et pen a la fois, faits avec de l'eau de graine de lin, de la farine d'orge ct contenant en dissolution du sei veterinaire Chanteaud. Sinapisme derivatif sur la region gastrique. On fait tomber la fievre avec les alcaloides defervescents unis a un sei de strychnine (touteslcs heures).
On calme la doulcur et les spasmes avec chlorhy-drate de morphine, hyosciamine ou atropinc. Lavements mucilagineux. Placer les malades dans des ecuries chaudes et les munir de bonnes couvertures.
2deg; Chez le boeuf : Mufle tres-sec, suspension de la rumination, coliques legeres et inlermittentes, parfois meteorisme plus ou moins prononce.
Meme traitement que pour le cheval.
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3deg; Chez les carnivores : La gastrite s'accuse, chez le chien, par une vive rougeur de la langue; le vomis-sement piesque immediat apres l'ingestion de matieres alimentaires ou medicamenleuses, soit solides, soil liquides ; une odeur fetide qui s'exhale de la bouche; inappetence; soif vive; les malades recherchent les lieux frais et ecarles et ont parfoisdes envies de mordre quand on les examine et surtout qu'on cherche a comprimer le ventre, tios-douloareux.
Le chat fuit la maison et le pore se couche dans un coin avec le groin enfonce dans la litiere.
Tenir les sujets chaudement. Boissons mucilagi-neuses, brucine, aconitine, hyosciamineetchlorhydrate de morphine, un granule de chaque, cinq a six fois par jour.
Gastrite chronique : Appetit capricieux, souvent deprave; muqueuses pales; coliques intermittentes ; fievre hectique; amaigrissement rapide; polls ternes et piques ; peau dure et adherente.
Bons soins hygieniques; travail leger; pansages soignes; aliments de digestion facile. Insistersurl'usage journaller du sei veterinaire Chanteaud en dissolution dans les boissons (30 a 60 grammes par jour).
Activer les fonctions de l'estomac par la quassine; reconstituer le malade par l'arseniate de fer. S'il est necessaire de relever la vitalite, recourir a l'arseniate de strychnine.
Prevenir la fievre hectique avec aconitine et digitaline trois ou quatrc fois par jour.
Meine trailement pour les petits animaux, ma is a doses proportionnees ä la taille.
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Ci ASTRO-KXTERITE.
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Voir Enterite.
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GLOSS ANTHRAX.
Charbon de la langue. Voir Chdrbon.
laquo;OITRE.
II cousiste dans un accroissement anormal, une hypertrophie de la glande thyroide. On I'a observe sur presque tons nos animanx domestiques, mais surtout sur le chien.
Pour le combattre on donnc I'iodure d'arsenic, le proto-iodure ou le bi iodurehydrargirique (quatreasix Ibis par jour).
Sur la tumeur, application de pommade mercurielle, de vesicatoire, badigeonnages a la teinture d'iode ou de glyceroles ä base d'iodure de potassium, d'iodure de plomb.
Si le goitre est kysteux on peul en faire la ponction suivie de l'injection de teinture d'iode. Dans certains on pent en tenter I'extirpation, mais avec precaution.
CiOCRME.
G'est une ail'ection generale, de nature parasitaire infectieuse et afl'ectant principalement les jeunes chevaux. Son mode d'expression le plus ordinaire est rinflammation des voies respiratoires, avec formation d'abces dans les poches gutturales, le tissu celbdaire sous glossien et les lymphatiques environnants. Neanmoins le traitement de la gourme ne doit pas etre exclusivement celui de la manifestation symptomatique locale; il faul traiter I'allection gourmeuse dans son entier.
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On a divise la gourme en benigne, maligne, slhenique et asthenique.
II y a, dans tons les cas de gourme, une premiere indication a remplir ; isoler le malade.
Dans la gourme benigne la fievre est loujours mo-deree; la maladle est caractcrisee par une tendance plus ou moins rapide ä la suppuration, qu'il ne faut ni entraver, ni provoquer. On donne des substances qui ont le double avantage de soutenir l'organisme et de desinfecter l'economie : un sei de strychnine et im sei de quinine, surtout le salicylate, environ cinq fois par jour. On soutient l'appetit par la quassine. Si l'animal fait de grandes pertes par la suppuration, il faut les reparer au moyen d'une bonne alimentation ; on ablege ainsi la duree de la convalescence.
Les exutoires, les saignees et les setons doivent elre proscrits d'une facon absolue.
Lorsque la diathese gourmeuse s'accompagne de fievre, on administre les antithermiques jusqu'a sedation complete.
Dans la gourme asthenique, frequente sur les indi-vidus mal nourris, mal loges, se trouvant dans un etat anemique ou hydrohemique, le pus des abces est de mauvaise composition, le jetage nasal de mauvaise nature et souvent fetide ; les animaux maigrissent, ont le poil pique et le flaue altere. II faut alors insister sur l'emploi des strycbnes, unis a un sei de quinine, a la quassine, a l'arseniate de fer, administres cinq a six fois par jour.
Sitöt que la chaleur morbide est tombee, ü faut nourrir copieusement, donner des aliments nourris-sants et de facile digestion : carottes, farineux, luzerne verte, avoine concassee, orge bouillie, etc. Bonne ecurie, litiere seche et abondante, et rafraichissement
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de l'organisme par un lavage journalier du tube digestif avec le sulfate de magnesie on le sol granule Chanteaud,
Le traitemcnt que nous venons d'indiquer constitue la dominante.
Pour la Variante, il faut s'adresser aux symptdmes qui varient suivant la forme de la maladie.
Gontre le catarrhe des premieres voies respiratoircs on donne le kermes mineral en electuaire (15 a 20 grammes par jour), pour faciliter rexpectoration ; en meme temps on provoque la raaturite des abces au moyen de cataplasmes emollients, ou par I'application d'une bonne coucbe d'onguent vesicatoire. [Yoir Abces.)
On rend la toux moins penible, moins spasmodiqne, en donnant : hyosciamine, atropine, cicutiue, iodo-forme, codeine, narceine, sei de Gregory, etc., une, deux ou trois de ces substances a la fois, suivant I'in-tensite de la douleur et du spasme.
S'il y a menace d'aspbyxie, on pent souvent evlter la tracheotomie en ayant soin d'administrer hydro-ferro-cyanate de quinine, arseniate de strycbnine et hyosciamine.
Lorsqu'il y a complication de pneumonie, on applique un large sinapisme sous la poitrine et on insistc sur l'eraploi des strycbnes, des sels de quinine et de la digitaline, auxquels on ajoute l'adininistration de la scillitine ou de la colcbicine, s'il y a epanchement pleural.
Si Ton a affaire a la forme intestinale de la gourme, on inslitue le traitement indiquc ä propos de l'enterile.
S'il y a constipation, donner le sei veterinaire Gban-teaud ä la dose journaliere d'environ 60 grammes, ou le podopbyllin et des lavements emollients. En cas de diarrhee, donner ergotine ou acide tannique.
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Assez souvent on voit la gourme se complixjuer d'une eruption aphtheuse, phlyctenoide ou vesiculeuso, attelgnant les muqueuses nasale et buccale et la peau des levres. II faut lotionner les parties malades avec une solution d'acide phenique ou d'hydratc de chloral horate, et prescrire iodure d'arsenic ou iodure de soufre et cicutine.
On devra aussi desinfecter les ecuries habitees- par les malades. (Voir pour la desinfection ['article : Maladies coniagieuses.)
CiOCTTE.
Encore appelee arthrite goutteuse, cette aifection esl assez rare chez nos animaux domestiqucs. C'est une diathese caracterisee par des inflammations articulaires successives, amenant par la suite des depots de concretions calcaires aulour des articulations malades.
.Traitement local : application de vesicatoire, feu en pointes penetrantes, et surtout emploi de la pommade de bichromate de potasse en frictions sur I'engorge-ment articulaire.
Sei marin en aspersion sur les fourrages. Admi-uistrer a l'intcrieur salicylate de soude ou arseniale d'antimoine, de meme quo colchicine et hyosciamirie.
CiOUTTe si:hei\i:.
Voir Amaurose.
GRAVEIiLE.
Voir Calculs.
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Voir Eaux-aux-Jambes.
HAVT-BIAIi.
Voir Epilepsie.
hehuihthks.
Voir Maladies vermineuses de l'intestin. HEMATCRIE.
Evacuation par le canal de l'urethre d'une certaino tinantite de sang, pur 'ou mele avec de l'urine. Cette maladie est symptomaliqno ou essentielle.
La forme symptomatique peul accompagner la fievre raquo; charbonneuse (sang de rate du mouton), I'anemie, la plelhorc succedant a un regime maigre ou a des privations, I'hydrohemie, la polyhernie, certaines lesions des reins ou de la vessie. (Voir ces differentes maladies.)
La forme essentielle est surtout frequente dans I'es-pece bovine, oü eile revet le caractere enzootique. Elle est due generalement a la prehension d'aliments acres ou charges de cryptogames; a I'usage d'une trop grande quantile d'eau froide, notamment d'eau de source, a l'influence de terrains marecageux, etc.
A titre de prophylaxie, il faut supprimer le patu-rage sur des terrains humides, marecageux; modifier le regime, defendre de faire paturer dans les bois et ameliorer les conditions de la culture par des amen-dements rationnels et des drainages, afin de procurer un ecoulement facile aux eaux stagnantes.
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Assez sou vent on voit la gourme se compliquer d'une eruption aphtheuse, phlyctenoide ou vesiculeuso, atteignant les muqueuses nasale et buccale et la peau des levres. II faut lotionner les parties malades avee une solution d'acide phenique ou d'hydrate de chloral horate, et prescrire iodure d'arsenic ou iodure de soufre et cicutine.
On devra aussi desinfecter les ecuries habitees- par les malades. (Voir pour la desinfeclion Farticle : Maladies coniagieuses.)
GOCTTE.
Encore appelee arthrite goutteuse, cette alfection esl assez rare chez nos animaux domestiqucs. C'est une diathese caracterisee par des inflammations articulaires successives, amenant par la suite des depots de concretions calcaires autour des articulations malades.
.Traitement local : application de vesicatoire, feu en pointes penetrantes, el surtout emploi de la pommade de bichromate de potasse en frictions sur 1 engorgement articulaire.
Sei marin en aspersion sur les fourrages. Admi-uistrer ä l'intcrieur salicylate de soude ou arseniate d'antimoine, de meme que colchicine et hyosciamine.
CiOiTTi-: *ii;nKi\i;.
Voir Amaurose.
GRAVEIXE.
Voir Calculs.
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Voir Eaux-aux-Jamhes.
UAHT-MAIi.
Voir Epilepsie.
IllvMlüTHr.N.
Voir Maladies vermimuses de l'intestin.
IUvHlTI laquo;IK.
Jivacuation par le canal de l'urethre d'une certaine (juantite de sang, pur 'ou mele avec de l'urine. Cette maladie est symptomaliquc ou essentielle.
La forme symptomalique pent accompagner la fievre charbonnense (sang de rate du mouton), Tanemie, la plelhorc succedant a un regime maigre ou ä des privations, l'hydrohemie, la polyhemie, certaines lesions des reins ou de la vessie. (Voir ces differentes maladies.)
La forme essentielle, est surtout frequente dans I'es-pece bovine, ou eile revet le caractere enzootique. Elle est due generalement ä la prehension d'aliments acres ou charges de cryptogames; a I'usage d'une trop grande quantite d'eau froide, notamment d'ean de source, a l'influence de terrains marecageux, etc.
A titre de prophylaxie, il faut supprimer le patu-rage sur des terrains humides, marecageux; modifier le regime, defendre de faire paturer dans les hois et amcliorer les conditions de la culture par des amen-dements rationnels et des drainages, afin de procurer un ecoulement facile aux eaux stagnantes.
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Le traitement curatif consiste : I0 dans des breu-vages emollients a la grains de lin, addilionnes de sei velerinaire Chanteaud; 2quot; dans l'administration du sulfate de strychnine et de l'hyosciamine, toutes les heures, et de l'ergotine, sept ä hult fois par jour.
Paralysie qui art'ecte toute une moitie du corps.
(Voir Paralysie.)
llICMORKHAniE.
Effusion de sang ayant pour cause la rupture d'un vaisseau sanguin.
On peut diviser les hemorrhagies en : symptoma-tiques. comme cela a lieu dans la morve, le charbon, certains empoisonnemcnls, et essentielles, comme l'epistaxis, les hemorrhagies accidentelles; en sjion-tanees, produites par la rupture de veinules ou d'ar-terioles sous l'influence de causes variees, et Irauma-tiques, occasionnees par une cause mecaniqne et accidentelle ou une operation chirurgicale; en externes, ou le sang est epanche hors de l'organisme, et internes, ou recoulement sanguin a lieu dans les organes pro-fonds et caches.
Les signes caracterisant la nature dc I'hemorrhagie varient suivant qua celle-ci Interesse une artere, une veine ou des capiilaires; dans le premier cas le jet dc sang est rouge, rutilant, rapide et saccade; dans le second il est continu, relativeraent lent et forme de raquo;mg noir ; enfin dans le troisieme le sdng s'echappe en nappe et a une couleur intermediaire entre le rouge veineux et le sang arteriel.
La gravite de I'hemorrhagie depend toujours du
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volume du vaisseau sanguin löse et de la cause qui a produit cette lesion. Si le jet de sang est volumineux et rapide, il se manifeste des symptömes generanx graves, tels que : päleur extraordinaire des mnquenses, refroidissement des extremites, petitesse du pouls, acceleration de la respiration qui devient en meme temps profonde, puis sueurs partielles, station difficile et meme impossible et convulsions musculaires. La mort arrive souvent tres-rapidement. Mais si Ton est parvenu a arreter rhemorrhagie, il reste une anemie prolongee et parfois difficile a combattre.
L'hemostasie est I'art d'arreter les bemorrhagies; ses moyens sont nombreux et varient suivant la nature et le siege de rhemorrhagie.
Si I'hemorrbagie est capillaire, on a recours aux medicaments hemostatiques, qui concourent a res-serrer les tissus, a moderer I'afflux sanguin et a la formation de petits caillots sur les extremites vascu-laires, faisant l'office de bouchon obturateur; d'ou arret de l'ecoulement sanguin. On pent ranger dans cet ordre d'agents therapeutiques : I'eau froide, la glace, la neige, les solutions astringentes de sulfate de fer, l'acetate de plomb, le tannin, l'eau de Rabel, I'alcool, I'acide acetique, le pcrchlorure de fer, I'eau pheni-quee, la teinture d'iode. Ces medicaments sont appliques sous forme de compresses, de lotions, d'asper-sions, d'injections ou de douches, cela depend des cas. Certains hemostatiques n'ont qu'un eflet purement physique et agissent en raison de leurs proprietes absorbantes; tels sont; les poudres d'agaric, de lyco-pode, d'ecorce de ebene, l'amadou, les etoupes et les toiles d'araignees, si reputees dans le public. Toutes ces substances absorbent facilement le sang, qui s'y coagnle, et finissent par former une espece d'emplatre
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agglutinatif qui arreto le sang echappe des vaisseaux.
On pout aussi employer les resines, la colophane, le sang-dragon et Tessence do torebenthine, connue des marechaux pour les blessures du sabot.
Les moyens cpie nous venons d'enumerer convien-nent aussi pour certaines hemorrbagies internes, telles ([lie cellos ayant leur siege dans los cavites nasales, la bouche, le vagin, Futerus, le rectum; mais ils sont insuffisants quand on a aflaire a un ecoulemcni san-guin provenant d'un gros arteriel ou veineux. Voici maintenant les diilerents moyens hemoslatiques pre-conises on pared cas et dont I'onqjloi est subordonne au siege et a la profondour do la plaio.
Iquot; La compression. Elle est dite mediate quand on I'exerce sur le vaisseau rupture par rintormediaire des parties molles qui lo rocouvrent, ou immediate, quand la compression s'exerce sur lui directement. La compression pent se faire avec les dolgts (compression digitale), avec la main armee d'un tampon d'etoupes enduit d'un medicament hemostatique, ä l'aido do serre-fines ou do pinces speciales a pression continue, au moyen d'un appareil comprossour improvise pour la circonstauce et compose d'uno planchette on bois, en fer-blanc, enveloppee dans tin linge et au besoin matelassee, ainsi qu'on fait lors d'bömorrbagio inquie-tanto a la suite de l'operation du lampas. Quand il existe uno plaie d'une certaine profondour, on pout arreter l'hemorrbagiö ä l'aide de potits plumasseaux d'etoupes dont on comble la solution de continuite, puis on fait une suture a la plaie ou bien Ton applique par dessus un bandage convenable. Cost ainsi qu'on arreto les liemorrbagies apres les operations do leaco-lure, du garrot, du pied, etc.
Quand il y a necessite de faire des operations im-
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portantes, on a recours h. la compression preventive, afin de se raettre sürement a I'abri d'hemorrliagies consecutives k ramputation d'un organe. A cet eilet, on pent se servir d'un garrot ou d'un lien elastique, dont on entoure, par exemple, le membre. S'il s'agit de l'enlevement d'un organe interne, on se sert avanta-geusement de la pince hemostatique de M. Pean, construite d'apres les besoins de notre medecine; ces pinces aplatissent simplemcnt le vaisseau sanguin et determinent l'obliteration de son canal. Si I'operation necessitc des dclabrements etendus on pent appliquer en meine temps un assez grand nombre de ces pinces, sans crainte d'accidenls resultant de leur sejour parfois prolonge dans les plaies. Les pinces une fois mises a demeure, sur les points d'oü le sang doit jaillir, on pent sans clanger et sans difliculte pratiquer I'extir-pation de l'organe malade; on pent les laisser en place non-seulement plusieurs heures, mais m£me plusieurs jours.
Quoi (|u'il en soil, le moyen compressif employe ne doit pas rcster trop longtemps en place ; il ne doit etre que temporaire, afin d'eviter les complications resultant d'une constriction ou trop forte ou trop longtemps persistante.
2deg; La suture entortillee, ainsi qu'on la pratique pour arreter le sang a la suite d'une saignee a une veine superficielle.
3deg; La ligature, qui permet d'ctreindre solidement le vaisseau, ce qui est important lorsque celui-ci est d'un gros volume. Elle pent aussi etre mediate ou immediate ; dans ce dernier cas il faut recberclier le vaisseau a I'aide d'une dissection soignee. La ligature provoque une inflammation adhesive des parois du vaisseau, suivie, au bout de quelques jours, d'une inflammation
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suppuratiye. On so sert comme moyen de ligature do fils de chanvre, de lin ou de sole, de fils metalliques trös-tenus.
•3deg; La cauterisation au fer rouge, dont on pent augmenter l'action liemostatique en carbonisant sur la plaie des crins, des polls, de la resine, ce qui augmente le volume de l'eschare. On doit I'employer avec mena-gcment, afin de ne pas detruire une trop grando epaisscur des tissus.
Si Ton redoute une hemorrhagie interne il faut recourir au traitement preventif hemostatique et ad-ministrer ergotine, hydro-ferro-cyanate de quinine et arseniate de strychnine pour resserrer les vaisseaux, puls aconitine et digitaline pour diminuer I'afflux sanguin.
Aux animaux allaiblis par suite d'une hemorrhagie abondante, on peut donner la quassine, l'arseniate de fer et au besoin un sei de strychnine, pour relever les forces organiques. En cas d'etat exsangue on peut meine essayer la transfusion du sang
Tumour formee generalement par la sortie d'une a use intostinale par uneouvorture naturelle ou acciden-ielle des parois abdominales. La tumour herniamp;ire est indolente, elastique, rouittonte, sans changement do couleur ou do chaleur ä la peau et peut otre repousseo dans le venire par une prossion methodique. Sa forme, son volume et sa situation sont extremement variables.
Hernie cent rale. — Echappemont d'une portion des \isceres intestinaux ä travors une dechirure toujours accidentelle du peritoine, des parois musculaires et fibrouses do I'abdomen, sous la peau reslant intacte.
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m n o3 —
Appliquer immediatement un bandage contentif qu'on laisse en place jusqu'ä cicatrisation complete de la plaie sous-cutanee.
Si la hernie abdominale est de vieille date, il faut d'abord s'assurer qu'il n'existe point d'adherences entre l'organe echappe et le sac herniaire, et, dans le cas oü l'intestin pent etre reduit. Ton pent appliquer un casseau convenable ou employer la suture enche-villee, celle ä points passes avec un fil metallique. On pout meme essayer d'inciser l'enveloppe tegumentaire, ensuite rapprocher les bords de-la solution de conli-nuite des muscles abdominaux ä l'aide d'une suture des pelletiers et fermcr la plaie de la peau au moyen d'une suture enchevillee, renforcee exterieurement par un bandage contentif. Mais quand la hernie est trop considerable, on doit se borner a contenir la massc intestinale, afin de pouvoir utiliser les animaux.
Hernie ingulnale. — Elle est produite par le passage d'une portion de l'intestin ou de l'epiploon, dans la gaine testiculaire, ä travers l'anneau inguinal. Elle peut etre congenitale, mais alors eile guerit tres-souvent d'elle-meme par le changement de regime des jeunes poulains et le deplacement qu'eprouve l'intestin grele a la suite du sevrage. On distingue la hernie inguinale en recente, c'est-a-dire due a un violent eftbrt, et en ancienne ou chronique, laquelle se produit lentemenl par une dilatation progressive du canal inguinal; celle-ci est generalement compatible avec la sante et peut etre continue ou intermittente.
La hernie inguinale recente s'accompagne facilement d'engouement, c'est-ä-dire quel'anse intestinale herniee se trouve distendue par des matieres alimentaires en plus ou en moins grande quantite, determinant unc obstruction momentanee du tube digestif, et puis
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d'etranglement, c'cst-a-dire que I'intestin hernie se trouve serre comme clans un etau, par suite du retre-cissement de l'anneau inguinal, a la suite de l'inflam-mation de la gaine testiculaire. Les douleurs do retranglement sont annoncees par des mouvements tumultueux, violents et desordonnes, des souffrances d'une intensite teile que Fanimal semble avoir perdu tout instinct de conservation. Enlre temps on constate des moments de repit de courte duree d'ailleurs, oü le clieval se tient tranquillement couche sur le dos ou aussi sur le train de derriere ä la maniere du chien.
On peut percevoirles symptömes locaux de la hernie inguinale recente par l'exploration externe de la region inguino-scrotale et puls par l'exploration interne ou rectale. II est important, sitot qu'un clieval presenle des signcs de coliques, de porter son examen sur la region inguinale, afin de bien s'assurer qu'il n'y existe rien d'anormal.
Le traiteinent consiste ä proceder le plus rapidement possible a la reduction du sac herniaire. A cet cfict le malade etant convenablement fixe, I'operateur exercc avec l'une des mains une pression methodique sur I'intestin, ä travers le sac herniaire, c'est-ä-dire le taxis externe, tandis que de l'autre main, introduite dans le fond du rectum, il cherche a tirer I'intestin vers la region lombaire, par consequent ä le retirer hors de la gaine.
On facilite singulierement la reduction de la hernie et Ton evite souvent une operation chirurgicale grave, par l'emploi simultane du sulfate de strychnine et de I'hyosciamine, administres toutes les cinq ou toules les dix minutes; ces medicaments amenent en peu de temps une dilatation notable du sphincter qui s'oppose a la reduction.
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Dans certains cas il faut prealablement pratiquer
renleiotomio, afin do donner issue aux gaz et aux liquides qui distendent I'anse intestinale.
Mais si le taxis combine aux moyeus therapeutiques reste inefficace, si au bout de quelques heures la hernie n'a pu etre reduite il faut recourir ä l'operation de la hernie elranglee ou hemiotomie, qui consiste a debrider le collet du sac herniaire, afin d'elargir le canal vaginal et permetlre ainsi a I'intestin hernie de rentrer dans la cavite abdominale.
On determine ensuite l'obturation du sac herniaire au moyen de la castration par le procede dit a testicules couverts, en se servant de preference d'un casseau courbe.
II pent arriver aussi que I'anse intestinale soit frappee de gangrene, par suite de la persistance de 1'et rangle ment. Cette complication est annoncee par les signes suivants : tranquillite complete du sujet succedant aux agitations desordonnees, prostration extreme, temperature baissee, sueurs froides, pouls efface, regard eteint et membres trembloltants. Tout cela indique qu'il y a insensibility dans la partie herniee et que la terminaison fatale aproche.
Neanmoins il est parfois encore possible d'eviter unemortcertaine, en pratiquantlalaparotomie, e'est-a-dire une operation difficile et sanglante, consistant : '1deg; dans l'incision des parois de la tumeur herniaire; 2deg; dans l'excision de toute la portion mortifiee ; 3deg; dans la reunion par la suture des pelletiers des deux bouts du conduit divise, sur toute sa circonference, au moyen d'une aiguille courbe et d'un fil double bien cire, enfin dans la suture de la plaie abdominale. Avant de tenter pareille operation, il faut prescrire le traitement dosimetrique par l'hyosciamine uni ä un
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stryehne, vu qu'avec cette medication on calme la peritonitc. Apres I'operation on institue la cure defervesconte, en cas de douleurs et de tension.
Seins hygiöniques, lotions pheniquces, douches froides sur la region operee, barbotages tenant en dissolution du sei veterinaire Chanteaudpoar entretenir la liborte du ventre.
Ilernie onibilicale. — Soitie de l'intestin grele pai' Fouverture de l'ombilic non obliterce; eile est tres-frequente sur les poulains.
Le traitement par les bandages est peu recomman-dable ct d'une efficacite tres-incertaine.
Parmi les topiques irritants nous ne connaissons pas de meillcure application therapeutique que la pommade de bichromate de potasse (i : 3), dont on fait deux frictions pendant deux minutes environ dans les deux premiers jours; le sac herniaire devient le siege d'une infiltrat'on oedemateuse, qui en chasse l'intestin, le maintient dans la cavite abdominale et constitue un excellent bandage contentif. Au bout de quelques jours, rengorgement cedemateux, arrive ä son summum de dcveloppement, decroit rapidement; il se forme une eschare clure et assez epaisse, qui est eliminee progressivement par voie de suppuration. On pent meme en hater la chute au moyen d'une dissection avec des ciseaux courbes. On constate -alors que le trou herniaire a disparu et qu'il se trouve remplace par un tissu fibreux cicatriciel de nouvellc formation, qui est resorbe en partie et se densifie en meme temps. Cette metbode de traitement est prompte, expeditive et n'expose pas, etant convenablement employee, aux accidents qu'entraine assez souvent l'emploi d acides concentres.
La hernie ombilicale pent aussi etre reduite par des
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procedes chirurgicaux, qui oat pour but la destruction du sac herniaire ct la formation d'un travail cicatriciel immediatement au-dessus de la ligne oü commence la mortification ; de ce nombre sont la ligature, le casseau et la suture.
La position qui convient le mieux pour ces divers systemes opcratoires, est la position dorsale; i'animal est couclie sur une bonne litierc, avec les precautions usitees en pared cas, puis raaintenu sur le dos au moyen d'une barre de bois passce sous les entraves et soutenu par plusieurs aides. On opfere cnsuile la reduction, qui est facile.
Le precede le plus convenable est la ligature en masse du sac herniaire, soit avec une ficelle de fouol ou mieux avec un lien elastique, assez etroitemeul serre. Afin de mieux maintenir la ligature ä sa place. on traverse babituellement le sac, de part en part, par deux petites chevilles en fer ou epingles d'arret, dis-posees parallelement, pointues ä un bout et presentant un petit rcnflement ä l'autre extremite, ce qui en em-peche l'echappement. Ce procede de ligature est simple, d'une execution facile et peu coüteux; quelquos praticiens l'emploient meine sur I'animal debout, mais il faut alors etre tres-prudenl, afin de ne pas com-prendre I'anse inteslinale dans la ligature, ni la blesser avec les chevilles.
Quand on se sert du casseau, on pent employer le casseau simple, sans caustique, percc de deux ou trois trous, permettant de passer dlt;?s chevilles, ce qui I'em-peche de glisser sous l'influcnce du gonflement inflam-matoire. On pent se servir aussi du casseau ä vis, de la pince Bordonnat, etc.
Le procede par suture consiste ä faire des points de suture tellement serres, que la circulation se trome
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inlerrompue dans loute la poche au dela de la ligne (jii'ils occupent et par suite en delerminent la mortification a la facon des appareils compresseurs.'On pent employer la suture entortillee, les procedes Mangot, Benard ou Marlot. Dans tous les cas il faut, apres la suture, maintenir la contention des parties herniees, afin d'eviter une trop forte pression sur les points de suture; on se sert pour cela avantageusemcnt dune plaque en zinc ou en fer-blanc, presentant une fente centrale destinee a loger le sac herniaire et un petit trou ä chacun de ses coins, qui sert ä fixer des bandes, lesquelles sont ensuite nouees sur la region dorsale.
Hernie diaphragmatique. — Deplacement d'un ou de plusieurs des organes abdominaux dans la cavite tbo-racique, a travers une decbirure du diaphragme. On I'observe plus specialemcnt sur le cheval et la vache, a la suite d'efforts violents, d'une chute, de violences exterieures.
Le diagnostic en est excessivement difficile. Quand la decbirure diaphragmatique est etendue ct qu'uno grande partie des visceres digestifs ont fait irruption dans la cavite pleurale, les animaux peuvent succomber en quelques moments, avec les signes caracteristiques de l'asphyxie.
Quand le diapbragmatocele est recent et d'un petit volume, le malade a des signes de coliques el la respiration est genee, difficultueuse; les naseaux sont lar-gement beants. Dans ce cas la vie pent se prolonger pendant plusieurs heures, voire riieme quelques jours. II faut d'abord essayer l'emploi simultane de l'arsc-niate de strychnine et de l'hyosciamine, administres a intervalles tres-rapprocbes; ce traitement amöne sou-vent la reduction de la hernie, laquelle, par sa situation profonde, echappe h toute action therapeutiquedirecte.
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Mais si les signes de coliques, au lieu de s'amender, tendent ä persister et meme k s'aggraver, on peut con-cevoir des soupcons sur la complication d'etrangle-ment, et alors il faut, a tout prix, essayer les chances d'une operation chirurgicale, consistant a operer direc-tement la reduction par une incision du flaue; on cherche l'anse herniee avec la main introduite dans la cavite abdominale.
Hernie pelvienne. — Elle consiste dans l'etrangle-ment d'une anse intestinale introduite, par une dechi-rure peritoneale, entre le cerdon testiculaire et la paroi laterale du bassin. Assez frequente sur le boeuf dans certaines localites.
On constate : inappetence, suspension de la rumination et signes de coliques.
II n'y a que la fouille rectale qui permet de bien reconnaitre la maladie.
II faut ordonner le meme traitement que precedem-ment, dans le but de combattre Tenterite et la gan
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rene. Ensuite on essaie la reduction avec la main
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introduite dans le rectum et prealablement huilee; celle-ci ch3rche a se glisser sous la portion intestinale herniee, puis on commande a un aide de faire flechir les reins de l'animal; de cette fagon la hernie se reduit d'elle-meme. Quelquefois on est oblige de tirailler sur la partie restante du cordon, afin de detruire ses adherences sous l'anneau inguinal.
nenPKS.
Eruptions vesiculeuses caracterisees par de legeres elevures transparentes, rassemblees en groupes sur une base enflammee.
L'herpes est de nature parasitaire ou du a une
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affection generale. Dans le premier cas il faut prescribe des substances antiparasitaires (voir Dartres), et dans le second, l'iodure de soufre, d'arsenic on de mercure.
HORSEPOX.
Variole du chcval. Elle est caracterisee par unc eruption pustuleuse, affectant surtout les levres, les naseaux, la partie inferieure du chanfrein, les uiu-queuses buccalc, nasale et la conjonctive, le boulet et le paturon. Les vesicules sont souvent confluentes et se comportent coinme les pustules vaccinogenes do la vache.
Cette maladie eruptive est generalement benigne. Pour ce qui concerne la tbcrapeutique, voir Tarticle Cow-pox.
On designe sous ce nom les epancbunents serenx qui se forment dans les cavites articulaires et les gaincs tendineuses. Elle est caracterisee par une tumeur, do volume variable, mollc et fluctuante.
On distingue I'hydarthrose aigue, survcnant ä la suite dune cause violente, et I'hydarthrose chronique; toutes deux peuvent etre une cause de gene ou de clau-dication a des degres variables.
Parmi les hydarthoses articulaires, nous devons mentionner : '\0\e vessigon articulaire, qui se montre a la face anterieure et interne du jarret; 2deg; h vessigon carpien, situe ä la face anterieure du genou : 3deg; Yhy-darthrose du grasset, situee en avant de Tarticulation femoro-rotulienne; 4deg; les mollettes articulaires, situces
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a la jointure metacarpo on metalarso-phalangienne, dans I'intervalle qui existe entre le ligament suspen-seur du boulet et le canon.
Les hydarthroses tendineuses s'observent: 10siir la face anterieure du genou; 2deg; sur le trajet meme des tendons flechisseurs du pied, oü elles constituent les mollettes propremenl dites; 3deg; en avant du boulet, oil elles sont dues ä l'hydropisie de la gaine des extenseurs des phalanges ; 4deg; ä la partie posterieure et superieure du jarret, par suite de l'hydropisie de la gainc du tendon d'Achille; ce vessigon est souvent cheville.
L'hydarthrose aigue est combattue avec une application vesicante, qui produit une inflammation artifi-cielle et derivative. Cette medication est toujours superieure aux frictions seches, au massage ou aux douches froides, bains de riviere, etc.
Quand le mal est chronique, il faut recourir a la cauterisation transcurrente ou en pointes fines et sur-tout penetrantes; on applique ensuite une legere couche d'onguent vesicatoire sur la partie cauterisee.
Un moyen heroique quand il s'agit d'hydropisie des gaines tendineuses, c'est la ponction de la poche sereuse, suivie de l'injection iodee. L'experience nous a demontre que I'effet curatif est plus certain quand on emploie simultanement la cauterisation penetrante, suivie immediatement de l'injection iodee.
Nous meconseillons l'injection iodee centre les syno-vites articulaires, parce que cette operation entraine trop souvent des complications d'arthrite, avec reaction mortclle.
HYDROCKLE.
Voir Orchite.
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Voir Parturition.
nvoisoiij:iiii:.
Etat general consistant dans une alteration du sang avec diminution du nombre des globules et surabon-dance du plasma.
Cette aifection est frequente sur tons nos aninumx domestiques; on I'observe parfois a I'elat enzooti(jue, surtout dans les annees humides, pluvieuses, donnant des fourrages aqucux et des grains pen ricbes en matieres proteiques.
Les sujets affectes sont nious, nonchalants; les mu-queuses pales et infiltrees ; il so forme souvent des engorgements ffidematcux sur diverses parties du corps. A mesure que la maladie fait des progres, les animaux tombent dans une debilite profonde et des complications \iennentalors me ttre fin a une existence anticipee.
Le traitement propbylactique consiste a remedier a la viciation du regime, ä donner une nourriture to-nique, ä s'aider des condiments, notamment du sei, enfin a ameliorer les conditions economiques de la culture.
Pour le traitement curatif, qui doit etre applique des le debut de l'etat morbide, voir Anemie.
uviiito:*ii.TKiiquot;-
Etat catarrbal de l'uterus caracterise par I'accumu-lation clans ce reservoir de matieres sero-muqueuses on pseudo-purulentes, en quantite parfois assez grande et que les betes evacuent, avec quelques signes de coliques, sous l'influence d'efforts expulsifs. La ma-trice est quelquefois distendue outre mesure, par suite de l'occlusion, plus ou moins complete, ducoluterin. quelque temps apres I'accoucbement.
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L'hydrometrie constitue toujours une forme de la metrite chronique.
Le traitcmont local consiste d'abord ä vider sou sent l'utörus des produits punilcnts qu'il renferme; on se sort pour cola de la main introduite dans son interieur, pnis on unit par deterger la surface inlra-uterine avec une eponge bien propre, qui absorbe tons les produits liquides restes dans le fond du sac genital. Afin do bion netfoyer I'mterieur de celui-ci on pent y faire des injections tiedes a grande eau, qu'on ne cessera chaque fois quo si lo licpiidc sortant paralt limpido et propre.
On modifie cnsuite I'bypersecretion do la muquouse au moyen d'injections astringentes, qu'on pent faire alterner avec des injections iodees (I : 5 parties d'eau et un pen d'iodurc de potassium pour empecher tout precipite d'iode).
Si le canal utero-vaginal est trop spasmodiqueinont resserre, on fait prendre arseniate de strychnine at hyosciamine, pnis on acheve la dilatation avec les doigts reunis en forme de cöne.
Commt il existe sonvent de la septicohemie, il faul prescrire arseniate de fer et salicylatc de quinine.
IIVUROPERICARDC;.
Voir Maladies du cceur.
ISYDKOPISIE.
Epancbement de serosite dans une cavite du corps ou dans le tissu cellulaire.
Hydropisie abdominale. — Voir Ascite.
Hydropisie du pericarde. — Voir Maladies du coeur.
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Hydropisie du tissu ceUidaire. — Voir Anasarque et OEdeme.
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H V imOTHOK IX .
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Voir Plenresie.
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HYCtKOiUA.
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Hydropisie des bourses muqueuses sous-cutanees, fonnant une tumeur indolente et fluctuante.
On rcconnait les hygromas du beulet, du genou (frequent cliez la vaolic), du coude, de la pointe du jarrct et ceux resultant du mal de nuque et du mal de
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garrot.
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Meme traitement que pour les hydarthroses.
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iniioitii.iri:.
Maladie particuliere aux solipedes, caracterisee par une espece d'assoupissement, de sommeil des sens, indiquant une lesion de l'innervation. On admet gene-ralement que cette affection est due a une hydropisie des vcntricules du cerveau; mais nous croyons, en nous basant sur les travaux modernes, quelle est plutöt le resultat dune nevrose n'ayant pas de lesion appreciable.
Le sujet immobile a un air stupide, btbete et se montre insensible a tout ce qui se passe autour de lui. Au repos, il se laisse aisement croiser les membres et conserve, pendant plusicurs minutes, la position d'equilibre instable qu'on donne a ceux-ci. Pendant l'action de manger, on le voit saisir avec indolence une poignee de foin, qu'il conserve dans la boucbe sans le macber et ayant souvent I'extremite do la tete
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appuyee sur le bord de la mangeoire. On dit alors quc
I'animal fume la pipe. Quand le cheval est attache, il tire souvent sur sa longe, au risque de se renverser et de se faire du mal. Si on lui presente un seau d'eau, il oiiJjlieparfoisdo boire, tout en laissant la tete plongee dans le liquide et ne la retire que presse par le besoin de respirer. Au travail, les mouvemcnts sont genes ; il y a difficulte et generalement impossibilite de reculer, et, si Ton persiste a vouloir y arriver avec la force, il s'irrite, se cabre, s'emporte ou se jette d'un cöte ou de Fautre. De meme au bout d'un certain temps d'exer-cice, on le voit tout a coup desobeir a la volonte de son conducteur, se livrant a des mouvements desor-donnes, brisant tout ce qu'il rencontre sur son passage et devenant ainsi, non-seulement dangereux pour lui-inöme, mais aussi pour ceux qui le conduisent et l'en-tourent.
Nous conseillons de tenter les chances d'un Iraile-ment dosimetrique, des le debut du mal, et sela sur-tout si I'animal afl'ecte represenle une assez grande valeur. II faut chercher a diminuer rhyperesthesie nerveuse avec I'hyosciamine, I'alropine on la cicutine. Combattre l'etat lethargique et les acces furieux avec le snlfate de strychnine uni a l'hydro-ferro-cyanate de quinine. Donner la colchicine ou la scillitine, a titre de diuretique, et le sei veterinaire Chanteaud en dissolution dans les barbotages.
Quand la maladie est chronique, il est preferable d'utiliser les animaux comme on pent, notamment pour le service de l'agriculture, plutöt que de mccon-tenter le proprietaire avec une medication longue, tres-incertaine et onereuse. Enfin quand I'immobilite est arrive a un degre extreme, il est sage et prudent de faire le sacrifice de ^animal malade.
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ICTERE.
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Vulgairement appelee jaunisse, colle maladie cst encore denonimee cholemie ou cholurie ; eile est carac-terisee par la coloration jaune des muqueuses et de la peau dans les parties fines et depourMies de polls, la teinte jaune grisatro des excrements et de 1'urine.
L'ictere est cause par tout obstacle cpii empeclie l'excretion de la bile ou son libre ecoulcinent dans le duodenum. 11 s'ensuit epie les elements de la bile, et surtout les acides, an lieu d'etre transformes en uree, sont convertis en matieres eolorantes, lesquelles, par leiir accumulation dans le sang, donnent aux divers tissus leur coloration parliculiere.
Pour conslater la presence des malieres eolorantes de la bile dans I'urine, 11 suffit de trailer par I'acide azolique ce liquide, qui prond successiveuient une leinte verte, violette, bleue el enfin rouge.
L'ictere est generalemont pen grave chez le cbeval et le boeuf. Des soins bygieniques, une nourriture de facile digestion, des carotles, des barbotages avec sei veterinaire Chanteaud, suffisent presque toujeurs pour faire disparailre I'affection. Cependant I'admiaistralion quotidienne de la quassine, trois fois par jour, active le retour ä la sante.
II existe cbez le chien une variele d'ictere, qui est tres-grave et frequentc; 11 reconnait surtout pour causes une grande frayeur ou la colere. Les symptomes en sont: teinte jaunatre des muqueuses apparentes et de la peau; tristesse, anorexic, prostration; raideur dans I'arriere-train; urines d'abord jaunes et limpides, puis devenant troubles, safranees et meme d'un bran fonce; dans la plupart des cas, constipation, mais parfois cependant il se declare une diarrhee noire,
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sangninolonle, de mauvais augnre. Pas de douleur accusce a I'hypochondrc droit.
Cette affection est tres-gravc; avec le traiterueut classico-allopalhique la mort en est la terminaison habituelle.
On administre arsoniate de strychnine, brucine et hyosciamine, un granule de cbaque toutes les demi-heures jusqu'a efi'et, et calomel, un granule quatre fois par jour.
Donner le podophyllin centre la constipation (un a trois granules, selon la laille des malades).
Des que l'animal parait same, il faut bienlenourrir; lui donner du bouillon avec un peu de tapioca au gras ou au lait. Prescrire egalemenl la quassine, deux granules trois fois par jour, dans le but d'activer les fonc-tions si importantes do la digestion.
INDICiESTIO.V
Oil donne ce noni a un trouble subit, a un arret rapide des fonctions digestives. Cette affection est fre-quenle chez nos grands animaux de travail, et, par contre, rare cbez nos petits carnassiers, qui, du reste, vomissent facilement. Elle est toujours plus grave chez le cheval que chez les ruminants.
L'indigestion est toujours due ä un repas trop co-pieux, a l'ingestion de fourrages älteres, d'une eau trop froide; eile se declare aussi souvent a la suite d'un refroidissement quelconque.
Indigestion chez les solipedes. — Elle pent etre sto-macale ou intestinale, selon quelle a son siege dans I'estomac proprement dit ou dans le coecum et le colon.
\Jindigestion stomacale pent etre plus ou moins grave.
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G'est quelquefois un simple embarras gastrique, carac-terise par un pcu de degoüt, moins d'aptitude au tra-\ail et des sueurs plus faciles. Celui-ci guerit genera-lenient sans soins. Un barbotage laxalif, un lavement et une demi-diete, le font ordinairement disparaitre.
Mais quand la maladie revet un caractere plus grave, on voit que l'aniraal est triste, abattu, eloigne de la mangeoirc; il refuse tout aliment et toute boisson; le pouls n'est guere modifie; les muqueuses out presque leur leinte naturelle; le malade frappe le sol avec les pieds anterieurs, agite la queue, se coucbe et se leve a (out instant; il y a de frequents baillements.
Dans ce cas il faut bouchonner vigoureusement, faire des frictions excitantes ou revulsives sur les pa-rois abdominales avec de i'essence de terebentbine aigulsee d'un peu d'AzH3 ou de quelques gouttes de croton-tiglium; promener I'animal au pas, tenu en main et lui administrer, tous les quarts d'beure, des granules de Sulfate de strycbnine et d'atropine ou d'byosciamine. Lavements mucilagineux toutes les demi-beures.
Sous l'influence de cette medication on voi'; genera-leinent les signcs de coliques s'amender et l'aclivite digestive se retablir peu ä peu.
Mais cette indigestion pent aussi se compliqucr, no-tamment quand une grande quantite de fourrages a etc ingeree, particulierement du trefle ou de la luzerne secbe, des balles de graminees, du son a peu pres sec, ou que le veterinaire est appele troptardivement. Alors il y a des sueurs froides, des douleurs intenses ; la face ost convulsive et I'animal fait des efforts comme pour votnir. La decbirure des parois du reservoir gastrique due ä la fermentation des liquides charges de parcellcs alimentaires, ne tarde pas a survenir; parfois meme il
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y a aussi rupture du diaphragme occasionnec par le volume excessif de l'estomac. La delivrance de cet organe est annoncee par le \omissement; des aliments reviennent alors par les narines. II n'y a plus rien a tenter; on pent encore ä temps sacrifier les animaux afin de pouvoir utiliser leur chair pour le service d'une boucherie hippophagique.
II y a cependant quelques rares cas ou il ne faut pas trop vite prendre cette radicale determination, puis-qu'on a vu quelques chevaux vomir reellement et sur-vivre ä cette grave complication. Dans ce cas les symptömes generaux doivent toujours servir de guide au praticien.
Dans les cas desesperes on pourrait, avec le con-sentemcnt du proprietaire, essayer la gastrotomie ; ce serait la seule chance de salut quand les matieres ac-cumulees ne forment plus qu'une masse volumineuse et dessechee.
Nous recommandons de ne jamais faire prendre des breuvages aux malades dans I'indigcstion stomacale, parce que ces derniers aggravent singulierement le mal; d'ailleurs les animaux font tous les efforts possibles pour se soustraire a une administration forcee; leur corps se couvre subitement de sueurs et ils se laissent m6me violemment tomber sur le sol.
L'indigestion intestinale consiste dans le tassement de fourrages, pris en trop grande quantite, dans le coecum et surtout dans les courbures du gros colon. Par I'ex-ploration rectale on sent parfaitement les gros intestins distendus par une masse alimentaire un peu durcie ou seche. Les animaux paraissent abattus et regardent souvent leur flanc comme pour indiquer le siege de leurs souffrances; ils se livrent a des mouvements desordonnes generalement beaucoup plus intenses que
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lors d'indigestion stomacale. Ils se campent inutile-ment pour uriner, ou voussent les reins, sans resultat, pour expulsor des matieres fecales; il y a absence complete de borborygmes; la respiration est parfois dyspneique, par suite du refoulement en avant de la cloison diaphragmaticpie; le ventre est plus ou moins ballonne, du cote droit, consequence de la paralysie des visceres intestinaux. Ce ballonnement resulte de la formation des gaz oxygene, azote, hydrogene, acides carbonique et sulfhydrique.
Chez le cheval, c'est le coecum qui est le siege de la tympanite et fait hernie dans le flanc droit.
L'indigestion inteslinalc se developpe assez lente-ment et toujours un certain nombre d'heures apres le dernier repas; tandis que dans l'indigestion stomacale le trouble morbide se montre peu de temps apres.
Employer le meine traitement que precedemment et donner au plus vite issue aux gaz qui distendent le coecüm, au moyen de la ponction de ce viscere a I'aide d'un trocart fin.
Quand l'indigestion a disparu sous 1'influence d'une vidange intestinale abondante, on presente au malade un barbotage clair tenant en dissolution du sei veteri-naire Chanteaud. Demi-diete, bonne litiere et repos momentane.
Indigestion chez les ruminants. — La frequence de l'indigestion chez ces animaux s'explique par I'etendue et la complication de leur tube digestif, de meine que par leur voracite; ces grands quadrupedes sont, en elfet, destines, en raison meme de l'organisation de leurs visceres digestifs, ä consommer de grandcs quan-tites de fourrages, ce qui les a fait considerer comme des machines a fumier.
L'indigestion pouvant affecter isolement I'un on
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l'autre des reservoirs annexes au tube intestinal, nous avons a considerer successh ement :
1quot; L'incUgesiion gazeuse, encore appelee meteorisation ou fympanile. Ce n'est pas vine indigestion a propre-ment parier, puisque la maladie consiste simplemenl dans un degagement considerable de gaz dans le rumen, lequel reconnait pour cause le sejour un pen prolongc dans cet organe d'aliments tres-fennentes-cibles, notamment de la luzerne ou du trefle vert et surtout quand ces plantes sont consommees trop jeunes; celles-ci entrent facllement en fermentation, se decomposent et degagent des gaz, d'oü la tympanite.
Au debut le meteorisme est generalemcnt leger; le ilanc gauche se souleve sans que le sujet cesse de manger. Mais quand il jjrend des proportions considerables, le flanc gauche peut depasser le niveau de la colonne vertebrale; alors on voit apparaitre la tris-tesse, l'anxiete et l'inappetence; la rumination est sus-pendue; il y a de legeres coliques; la respiration est gence par suite de la compression qu'exerce le rumen distendu sur le diaphragme et consequemment sur los poumons, lesquels ne peuvent plus se dilator libre-ment; les naseaux sont largement ouverts ; la station devient difficile; il y a menace imminente d'asphyxic.
II faut agir promptcment, afin de prevenir la rupture du rumen, du peritoinc et souvent du diaphragme; a cet effet, il faut ponctionncr le rumen dans le flanc gauche ä Faide d'un trocart approprie, pour procurer une rapide evacuation des gaz. On administre ensuite la potion suivante, qu'on peut renouveler en cas de besoin : azotate de potasse 20 grammes, sei veterinaire Chanteaud 50 grammes, sulfate de strychnine 15 granules et hyosciamine 15 granules.
Sous l'influence de cotte medication on voit le flanc
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gauche s'aflaisser graduellement, la rumination se reta-blir et Tanimal est promptement gueri.
On doit s'abstenir de breuvages a Tether sulfurit^ue, parce que ce medicament impregne la viande et la rend inutilisablo pour la boucherie, en cas de termi-naison fatale.
2deg; Indigestion du rumen far surcharge alimentaire.— Cette aüection differe de la precedente en ce que le rumen, au lieu d'etre distendu par des gaz, Test par une trop grande quantite d'aliments, ingeres trop rapi-demenl. Elle est plus lente dans sa marche que la precedente, mais eile est plus grave, parce qu'il est plus facile d'evacuer des gaz que des matieres alimentaires. Le signe pathognomonique de cette variete d'indiges-tion est la resistance päteuse ou dure que le flanc gauche gonfle offre a la pression, et gardant I'empreinte des doigts. Le muffle est sec; on constate qu'il n'y a plus de mouvements peristaltiques dans la pause, laquelle se trouve paralysee. II y a de la constipation on quelques rares evacuations alvines fetides.
Cette forme de l'indigestion revet souvent le carac-tere cbronique; les animaux maigrissent vite, out la peau collee et le poil pique, puis succombent dans le inarasme.
On administre des breuvages laxatifs au Sulfate de magnesie, sei veterinaire Chanteaud ou de l'aloes, ä la dose de 8 ä 10 grammes chaque fois, dissous clans une decoction mucilagineuse, et des granules de Sulfate de strychnine et d'hyosciamine tous les quarts d'heure.
Lavements emollients.
Quand la tympanite est forte, au point de gener la respiration, on pratique la gastro-enterotomie.
Quand ce traitement n'amene pas d'amelioration au
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bout d'un a deux jours, c'est que los aliments sont comnie tnsses dans le rumen; il faut alors proceder a leur extraction au moyen de la gastrotomie. Pour cela, on fait uno assez large incision dans le ilanc gauche. puis on penetre avec la main et le bras dans la pause, d'oü on retire successivement la plus grande partie des matieres alimentaires plus ou moins dessechöes.
II est important d'unir a I'aide d'une suture les levres do la plaie du rumen a cellos de la plaie des parois abdominales, afin d'empecher les parcelles d'ali-ments do glisser dans I'abdomen pour determiner une peritonite consecutive.
Apres le relablissement des animaux, il faut encore, pendant quelque temps, surveiller le regime et no donner que des aliments en petite quantite et de facile digestion.
Engouemcnt du feuillei. — L'obstruction de cet Organe est tres-frequent chez lespece bovine et en meme temps l'une des maladies les plus redoutables; dans ce cas les aliments se dessechent entre les lames du feuil-let, qui finit par acquerir une durete pierreuse. La digestion se suspend et la caillette no pout plus com-muniquer avec les diverticulums precedents. Au debut, il existe un mouvement febrile assez prononce; il y a inappetence et refus do boire; la boucbe est chaude et päteuse; l'animal fait entendre des plaintes, des gemissements caracteristiques, surtout quand il est couche, ainsi que des grincements do dents, qu'il faut eviter de confondre avec les mouvements de la rumination. Le rumen n'est pas rempli d'aliments et la me-teorisation peut exister a des degres variables; parfois meme eile fait completement defaut. II y a arret com-plet de la rumination et souvent des eructations fetides; le ventre est douloureux a la pression et Turine plus
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on moins foncee en couleur. La constipation est opi-niatre; quelqaefois, dans l'intorvalle, on constate le rejet de quelques mucosites diarrheiques.
L'indigcstion du fcuillet s'accompagne quelquefois de paraplegic; mais cclle-ci, par elle-meme, n'a rien de bien grave.
La maladie a une duree variable; le plus souvent eile se termine par resolution au bout de deux a trois jours; quelquefois sculement vers le sixieme et rare-ment plus tard.
La rumination se retablit parfois assez lentement et par degres.
Au debut on combat la lievre par les defervescents et contre I'engoiiement on administre un sei de strychnine et un antispasmodique (hyosciamine ou atropine) donne tons les quarts d'heure. Boissons presentees souvent et contenant en dissolution un sei laxatlf. Lavements a la decoction de graine de lin. Frictions revulsives sur le ventre avec essence de terebenthine, aiguiseed'-d-i/'oud'huile de croton dans les cas graves.
Diete severe jusqu'ä rctablissement complet de l'animal.
Indigestion laiteuse de la caillcttc. — Elle est fre-quente sur les agneaux et les veaux. Le peiit animal est triste, inquiet; il refuse de teter, a des eructations aigrelettes et parfois un pen de tympanite. II trepigne, se coucbe, puis se releve. Au debut il y a constipation, puis diarrhee sereuse.
On attribue cette indigestion ä une tetee copieuse, ä la suite de laquelle le lait se trouve caille en masse dans l'estomac et a la prehension prematuree c!e menus fourrages.
On fait prendre loutes les heures une cuilleree a bouche de la potion suivante : hydrate de chloral
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10 grammes et eau 125 grammes, en mehne temps que de l'hyosciamine ou de l'atropine, deux granules de chaque a la fois, cinq a six fois par jour. Boissons laxatives. S'il existe de la diarrhee on s'en rend maitre avec acide tannique et ergotine.
Indigestion par Ic meconium. — Le Ibetus a termc, apres sa naissance, a les intestins remplis d'une matiere resineuse noire, appelee meconium, et l'evacuation de ce produit excrementitiel est provoquee par la prehension du premier lait ou colostrum, dont les proprietes laxatives sont chimiquement deraontrees. Mais il pent arriver que l'expulsion normale du meconium soit en-travee par une cause quelconque; e'est ce qui a lieu notamment quand le nouveau-ne est prive du colostrum, par suite d'un etat pathologique ou de la mort de sa mere. Alors cette matiere fecale adhere a la mu-queuse du tube digestif et sa retention occasionne une constipation souvent grave, laquelle se denote par des signes de coliques.
II faut dans ce cas favoriser l'evacuation du meconium au moyen de frictions legerement revulsives et administrer 60-100 grammes d'huile de ricin emul-sionnee; d'un autre cote on reveille les contractions des fibres charnues circulaires avec l'arseniate de strychnine et on provoque la dilatation des fibres lon-gitudinales avec l'hyosciamine ou l'atropine (un granule de chaque toutes les demi-heures). Lavements mucilagineux.
Cette medication, ponctuellement suivie, entra'ine toujours un prompt retablissement.
IMVAOHVATKW.
Encore appele intussusception, eel etat morbide
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consiste duns la penetration d'une portion intestinale dans la cavite de celle qui la precede ou la suit imme-diatement. L'invagination est encore assez frequente, surtout chez nos grands quadrupedes et s'observe plus specialement sur I'intestin grele. Le cylindre exterieur exergant une assez forte compression sur le cylindre Interieur, il s'ensuit que la lumiere du canal se trouve excessivemcnt reduite ou obstruee, au point d'inter-cepter le passage des aliments. Si I'intussusception ne se rcduit pas spontanement, ce qui est rare, la partio invaginee se mortifie et se gangrene; il survient de l'enterite ou de la peritonite et une terrainaison fatale est imminente.
L'invagination intestinale est impossible a diagnos-tiquer sürement chez nos animaux domestiques. EUc est generalement caracterisee par des coliques tres-violentes, des douleurs abdominales aigues et continues, pendant lesquelles les malades se laissent cheoir sur le sol comme une masse inerte. II y a des sueurs chaudes, puis glaciales; les liquides et les gaz qui se meuvent dans les boyaux font entendre un bruit tres-fort, qu'on pergoit meme ä distance. Les sujets croient souvent se soulager instinctivement, en prenant des positions insolites; c'est ainsi qu'ils s'asseyent sur le train posterieur a la maniere du chien ou bicn se mettent a genoux en restant debout du derriere.
En nison de la grande difficulte dans le diagnostic, on doit opposer ii l'invagination intestinale le traite-ment des coliques graves. (Voir Congestion intestinale et Enterite suraigue).
Cependant dans les cas desesperes, oü Ton croit avoir affaire a une invagination, on doit hardiment tenter les chances de l'exerese, c'est-ä-dire ouvrir l'abdomen et agir directement sur le mal. Si la partie
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invaginee est encore exempte d'alterations materielles, on pent essayer de reduire I'intussusception, en tirant fortement sur ses deux bouts ; niais si la tumeur invaginee est dejä gangrenee ou si i'on est dans I'itnpossi-bilite de degager ses parties composantes, il faut en faire l'amputation et reunir les deux extremites de l'intestin au moyen d'une suture appropriee. On conceit qu'une pareille operation predispose aisement a une peritonite generale, qui est si grave chez le cheval; il est bon alors de faire im emploi rationnel des alcaloides antithermiques, qui permettent de ju-guler la fievre traumatique, celle qui est consecutive a des operations chirurgicales delicates et complexes. L'invagination pent etre la cause des coliques comme aussi eile pent etre produite par les mouvements de-sordonnes auxquels se livrent les animaux affectes de coliques intenses. Quand l'invagination est le siege de la gangrene, les douleurs abdominales disparaisscnt; on dirait que le malade va mieux; mais e'est lä un calme apparent et rien moins que trompeur, puisqu'il est I'indice d'une mort prochaine.
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J.lltUi: OK JARDOM.
Tumeur osseuse se developpant ä la face externe, inferieure et un peu posterieure du jarret du cheval et entrainant generalement une claudication plus ou moins forte.
Au debut il faut recourir ä une application de vesi-catoire, de pommade d'iodure dc mercure ou un melange de ces deux medicaments. Mais e'est la cauterisation qui donne les meilleurs resultats; on doit employer preferemment des pointes penetrantes.
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Apellation do Tancienne hippiatrie par laqueUe on tlcsigne une alteration des tissus des regions infe-rieüres des membres du clieval, dc Fane, du mulet et meme des betes l)ovities, lestiuels sont ramollis et onsuite elimines par voie de suppuration.
On distingue plusieurs especes de javarts, d'apres le siege du mal :
10 Javart cutane. —11 consiste ordinairement dans line sorte de furoncle de la region coronaire du pied. II est plus frequent sur les pieds de derriere que sur ceux de devant et est caracterise par une tumeur inflamma-toire, cliaude et doulouieuse, s'accompagnant d'un ocdeme diffus qui s'etend vers le beulet. II y a boiterie intense. Abandonnee a elle-memc la tumeur s'abcede au bout de quelques jours et laisse ecbapper un pus sanguinolcnt et mal elabore; le centre de l'abces est occupe par le bourbillon, que la suppuration a pour mission dc detacher.
Les causes de cet accident sont les contusions, les altcintes et les piqürcs de la region de la couronne.
S'il existe de la fievre, on prescrit le sei salicyle veterinaire dans les barbolages ou les boissons. Le trai-tement local consiste a hater la maturation de l'abces par l'application de cataplasmes emollients ou d'on-guent vesicatoire. Souvent il faut pratiquer des incisions dans la peau lumefiee pour prevenir les accidents resultant de la compression. Quand l'abces est bien forme on I'ouvre au moyen d'une pointe :le feu. Le bourbillon xmc fois detache par la suppuration, on traite la plaie avec la teinture d'aloes ou des bains astringents a base do sulfates do fer et do cuivre. En
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cas de bourgeonnement panser avec I'onguent egyp-(iac, la liqueur dc Villate.
Laisser l'animal au repos ct recouvrir la plaie de la couronne d'un pansenicnt protecteur.
Quand le gonflement coronaire est fort, 11 faut amincir la corne pres du bourrelet pour empecher les tissus d'etre Strangles par la boite cornee.
2deg; Javart tendineux. — II consiste aussi dans un faroncle, lequel ne se borne pas seulement a la peau et au tissu cellulaire sous-cutane, mais Interesse les tendons flechisseurs ou les ligaments de la region.
II se manifeste d'abord une bolterie intense, jmis survlent une tumeur phlogmoneusc dans la region de la couronne et au-dcssus des talons; celle-ci est chaude et cxcessivemcnt douloureuse. II y a engorgement in-llammatoire de la corde tendineuse du canon, fievre de reaction generale, döcubitus prolonge, inappetence. Le phlegmon met beaucoup de temps a s'abceder; il se forme alors une fistule profonde, aboutissant a un point necrose des tendons ou des gaines libreuses et laissant echapper un pus sanguinolent ct fetide. Une complication frequente est I'inflammation suppurative des gaines tendineuses et des articulations digitales; on observe alors des gangrenes diffuses et parfois le decollement du sabot par suite d'une infiltration puru-Jente sous la boite cornee.
Le traitement est a pen pres semblablo a celui du javart cutane; seulement il faut pratiquer des debri-dements hatifs, meme avant la formation de l'abces, afin do prevcnir les decollements, les fusees purulentes et la gangrene. II faut parfois debrider les fistulös et y faire des injections escharrotiques et desinfectantes avec teinture d'iode, liqueur de Villate, eau pheniquee ou salicylee. Bains astringents. Faciliter ensuite la
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cicatrisation de la plaie avec topiques excitants. S'il existe un engorgement subsequent, on a recours ä la cauterisation superficielle, secondee par une application vesicante ou fondante.
3deg; Javart encorne. — Inflammation de la partie supe-rieure de l'appareil keratogene ou du tissu feuiilete pres la cutidure; on I'observe plus souvent en pinces ou en mamelles.
La souffrance est tres-vive; I'animal marche sur trois pattes; cela tient ä la compression qu'exerce le sabot sur les tissus enflammes. Bientöt Ton constate 1c decollement de la come, sous laquelle il existe de la suppuration, avec mortification locale du bourrelet ou du tissu feuiilete. La matiere purulente a tantöt un aspect blanc, onctueux; d'autres fois eile est sangui-nolente ou grisätre.
Quand la mortification est superficielle, le bourbillon se detacbe facilement, le javart est simple et l'amelio-ration est rapide. Mais pouvu que la mortification est un pen profonde, la matiere fuse sous le sabot et desa-grege les lames feuilletees de la paroi. II pent mamp;ue en resulter une necrose du tendon extenseur, la carie de l'os du pied ou du cartilage lateral, une arthrite grave.
II faut d'abord amincir la corne de la paroi, sur une hauteur d'environ deux travers de doigt, dans toutc l'etendue de la tumcur furonculaire, et panser avec onguent de pied. Appliquer une couche de vesicatoire pour mürir I'abces, puis ponctionner celui-ci avec une ou deux pointes de feu. Employer ensuite les bains 1 astringents, notamment la decoction d'ecorce de ebene.
Si la corne est decollee sur une certaiiie etendue. on I'enleve avec la rainette et la feuille de sauge. En tout cas il faut bien mettre ä decouvert le foyer puru- |
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lent et surveiller la suppuration sous-ongulaire; I'en-leveraent des parties alterees doit toujours etre subor-donne aux ravages interieurs. S'il y a un bourgeon-nement exuberant, on le reprime avec la liqueur de Villate et la poudre de tan.
Appliquer un fer leger et preserver la plaie ayec de petits plumasseaux ou un pansement approprie. Eviter d'endommager le bourrelet ou le tissu feuillete.
4deg; Javart cartilagineux. — Maladie grave du cheval consistant dans la carie ou la gangrene plus ou moins ötendue d'un des fibres-cartilages annexes a l'os du pied.
Au debut on constate une boiterie peu intense, laquelle augmente insensiblement avec les progres du mal. En portant son attention sur la region laterale de la couronne, notamment vers les talons ou les quarters, on constate un engorgement douloureux, au centre duquel existe une plaie bourgeonneuse, qui est l'origine d'une ou de plusieurs fistules, donnant ecou-lement a un pus grisätre, ä peu pres inodore, mal lie et contenant souvent des parcelles verdätres du fibro-cartilage necrose.
Le javart cartilagineux est toujours du ä une cause contondante, ayant agi directement sur la partie late-rale et posterieure de la region coronaire. Quelquefois cependant il constitue une complication de la bleime suppuree, du clou-de-rue, de l'enclouure, du crapaud, des eaux-aux-jambes et des varietes de javart indi-quees plus haut.
La carie du fibro-cartilage lateral peut durer fort longtemps; mais eile finit toujours par compromettre la vie de l'animal.
Au debut, il faut appliquer une bonne couche de vesicatoire, pour deriver l'inflammation des parties
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profondes. Mais quand la necrose existc, il fiiut essayer la cauterisation potentielle avec un cöne de sublime introduit dans le fond de la plaie fistulaire, on des injections, repetecs plusieurs fois par jour, de liqueur de Villate, d'eau de Rabel, de teinturc d'iode, d'acide phenique. Quand la fistule n'est pas trop profonde, on pent la traverser par unc petite meche d'etoupe au moyen d'une aiguille tenue, dont Fun des bouts est muni d'un ceil, tandis que l'autre est affile, de maniere a transpcrcer les tissus; on fait ensuite des injections escharotiques dans la fistule.
Quand les fistules penetrent sous le bourrelet, il faut se hater d'amincir la paroi dans la region corres-pondante, pour eviter des complications. Entre temps des bains astringents favorisent laguerison.
Les injections escharotiques reussissent toujours quand la carie n'interesse (pie la partie posterieure du cartilage, et notamment quand les sujets sont jeunes et (pic le mal est recent. Cost ainsi qu'on pent obtenir l'obliteration des fistules au bout d'une quinzaine de jours de traitement. Ces injections amenent rexfoliation de la lamelle gangreneuso du cartilage, puis, en exer-cant sur la membrane pyogenique unc action irri-tanie, activent le travail de bourgconnement aussitot apres l'elimination des parties escharifiees.
Dans tons les cas il faut appliquer un fer a planclie leger et ne portant pas sur le quartier malade.
Mais pour pen (pie le javart soit ancien et corapli-que, les moyens ci-dessus indiques ne suffisent plus; il faut alors recourir a l'operation ct pratiquer I'extir-pation complete du cartilage altere. S'il y a decolle-ment du quartier, il faut enlever toute la paroi corres-pondante ; dans le cas contraire on precede par nmincisscment. Afin de faciliter la täche de l'opera-
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teur, il est bon d'envelopper le pied malade de cata-plasmes emollients ct cela pendant deux ou trois jours avant l'operation; de cette facon on ramollit la corne qui est alors plus aisee a travailler. II faut en tout cas eviter avec le plus grand soin de leser le bourrelet et d'ouvrir I'articulation pendant l'operation. Quand celle-ci est terminee, on applique un fer leger, tronquö a la brauche correspondantc au quartier enleve, tandis quo I'autre est prolongee un pen demesurement, afin de fournir un point d'appui a la bände qui doit main-ten ir le pansement. On recouvre la plaie avec de pe-tits plumasseaux imbibes d'alcool ctendu d'eau et legerement phenique, puls on applique un pansement convonable.
Apres l'operation il est bon de donner un bain froid ou astringent, pendant une demi-heure, pour arreter rhemorrhagie et calmer la phlogose locale.
Regime dietetique ct barbotages avec addition de sei veterinaire Chanteaud, pour entretenir la liberte du ventre. En cas de fievre do reaction intense, on prescrit les alcaloides defervescents.
Le premier pansement ne doit etre enleve qu'au bout de trois a huit jours; cela depend de la marche de la maladle, de l'intensitc des douleurs, du degre de la temperature de l'atmospbere, s'il survicnt ou non des complications. Les pansements ulterieurs se font avec la teinture d'aloes et la poudre de sulfate do cuivre qu'on applique sur la plaie de la paroi, pour durcir la nouvelle corne qui pousse.
Au bout de trente ä quarante jours on pent com-mencer a utiliser I'animal pour de legers services.
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Tumour cornee ayant son siege a la face interne du
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sabot et formee aux depens du tissus keraphylleux qui se trouve hypertrophie.
Ce mal s'observe surtout a la suite de seimes, de la fourbure chronique et d'operations pratiquees sur la paroi; il occasionne toujours une boiterie plus ou moins forte.
Le traitement consiste a enlever la tumeur cornee, soit par amincissement, soit par extirpation. Ce dernier procede convient specialement quand il y a decol-lement de la paroi et gangrene du tissu podophylleux.
Bien amincir la corne tout autour de la plaie et panser celle-ci comme dans le cas du javart.
KERATITE.
Inflammation partielle ou totale de la cornee transparente, genant la vue en interceptant plus ou moins le passage des rayons lumineux, au fond du globe oculaire.
La keratite peut etre superficielle, interstitielle ou quot;1 profonde, selon que la phlegmasie Interesse teile ou teile couche des membranes composant la vitre de l'oeil. On constate toujours une tache blanchatre opaque voilant plus ou moins la cornee; sa gravite varie sui-vant le siege qu'elle occupe. II y a notamment suppression de la vision quand eile en occupe le centre, tandis qu'elle gene peu ou point les animaux quand eile existe vers la peripherie. L'ceil est toujours tres-sensible; il y a larmoicment et photophobie.
La keratite laisse souvent sur la cornee des taches plus ou moins grandes appelees taies; celles-ci sont constituees par des points opaques plus, ou moins pre-judiciables a la vue, d'apres leur siege precis et leur etendue.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; *
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Une forme de la keratite, frequente surtout chez les jeunes chiens, est dite ulcereuse; on observe d'abord un point blanc, lequel finit par s'ulcerer; il y a perte de substance de la cornee; I'ceil est vivement enflarnme et les paupieres sont collees l'une ä l'autre par la secretion purulente.
La keratite pent etre due ä une predisposition individuelle ou ä des causes externes, telles que : refroi-dissements, contusions, coups de fouet, introduction de corps etrangers sous les paupieres, comme des debris de fourrages, des balles de graminees, etc.
Le traitement de cette aflection varie suivant sa nature. Si eile est symptomatique la medication se con-fond avec celle de la maladie qui I'a produite.
Si eile est essentielle, il faut legerement toucher la face interne des paupieres avec le crayon de nitrate d'argent, apres quoi on fait des lotions fraichcs (environ une demi-heure apres); on provoque ainsi une inflammation par substitution. Comme traitement local externe, on prescrit un collyre adoucissant et calmant, ä base d'atropine et de sulfate de zinc.
Quand la cornee est exposee a s'ouvrir par ulcera-tion, il faut cauteriser le point malade avec azotate d'argent. Collyre astringent. Comme traitement interne, nous conseillons l'administration de Thydro-ferro-cyanate de quinine et du calomel, un granule de chaque quatre a six fois par jour.
Sei salicyle veterinaire ä titre de rafraichissant.
KYSTE.
Cavite close, renfermant des liquides varies et for-mant une tumeur bien circonscrile, molle et indolente. La cavite du kyste pent etre unique ou multiple ;
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dans ce dernier cas il existe des cloisons qui divisent le kyste en plusieurs compartiments. La inatiere ren-fermee dans la tumeur kystense est generalement for-mee d'une serosite citrine et albumineuse; mais on pent anssi y trouver du pus, du sang pur ou plus ou moins altere.
Pour le traitement, voir Hygroma.
Ajoutons cependant que si 1c kyste resiste a divers genres de traitement, il faut en operer I'extirpation. II faul eviter, pendant I'enucleation, d'entamer la tumeur et d'inleresser les troncs vasculaires voisins. La plaie est ensuite traitee comme plaie simple, et sa cicatrisation est generalement rapide.
En cas de kyste de l'ovairo, recourir a I'ovariotomie.
IiJUDBEniE.
Maladie chronique particuliere an pore et caracte-risee par le döveloppement dans les tissus, et specia-lement clans le tissu cellulaire, de nombrcuses vesicules renfermant le cysticercus cellulosa1, qui est la larvc du toenia solium de l'homme.
Les vesicules contenant le ver hydatide sont un peu elliptiques, assez dures au toucher, ordinairement du volume d'un petit poids, et sont pleines d'un liquide opalin dans lequel on distingue un petit corps blanc et opaque, qui n'est que le scolex ou rudiment du ver solitaire de l'homme. Dans ce cas le ver est vivant, tandis qu'il est mort dans la forme qu'on a designeo sous le nom de ladrerie seche, oü Ton constate la presence, dans le tissu musculaire, de nombreuses granulations tres-dures, de nature calcaire et qui rendent la viande immangeable.
On reconnait qu'un pore est ladre par le lan-gueyage, parce que dans la majorite des cas on trouve
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sur les parties laterales de la langue des grains ladri-ques; ce moyen d'appreciation pent cependant faire defaut et alors la ladrerie ne pent etre constatee qu'apres la mort.
Si le pore ne prend pas le chemin de la boucherie, 11 deperit graduellement et tombe cachectique; cela tienl ä la presence de grains de ladre dans les organes essentiels a la vie, tels que le coeur, le foie, le poumon.
Bien que la viande du pore ladre, soumise a une caisson prolongee, ne soit pas dangereuse, on doit en proscrire l'usage et la retirer de la consommation, parcequ'elle est fade, de qualite inferieure et toujours d'un aspect ragoütant. D'un autre cote, la saisie des pores ladres, vendus pour le commerce de la boucherie, ne pent que contribuer a rendre cette affection plus rare.
Mais pour arreter plus siirement le developpement de la ladrerie, il faut empecher les pores d'avaler les a3ufs contenus dans les demiers anneaux du ver solitaire rejetes par l'homme et deposes un pen partout, surtout a la campagne. Au point de vue de la decence. de la salubrite publique et dans l'interet de l'agricul-ture, il faudrait que les excrements humains fussent constamment deposes dans un lieu clos oü le pore ne pent arriver; jamais ils devraient etre repandus sur les fumiers.
On ne pent guere compter sur le traitement curatif de cette maladie. On pent pourtant essayer I'emploi dos arseniates, de la santonine on de la kousseine, un on deux granules toutes les heures. Les sels de strychnine et l'arseniate de fer sont donnes centre la ca-chexie commencante (un ä deux granules de cette substance quatre ou cinq fois par jour).
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La ladrerie du bcEuf est occasionnee par le cysti-cerque du tcenia mediocanellata. Gelte aft'ection a encore ete pen observee et est done peu connue. Mthnes indications que pour la ladrerie du pore.
I.AIT (ALTERATIOIVS Ml').
Le liquide secrete par les glandes mammaires des femelles domestiques pent eprouver des alterations sous I'influence d'un certain regime ou d'un etat maladif; il pent aussi etre falsifie par l'esprit de speculation. Comme il est tres-important que le veteri-naire connaisse bien les alterations morbides et les falsifications du lait, nous allons les examiner succes-sivement.
Lait acide. — Celui qui se coagule facilement au moment de la traite. Get etat d'alteration s'observe dans la congestion locale de la mamelle, la fievre aphtheuse, etc.
Donner ä l'interieur Thypophosphite de soude et le sei veterinaire Chanteaud dans les boissons.
Lait aqueux. — Pauvre en beurre et en caseine. mais par contre riebe en lactine, ce lait presente tou-jours un reflet bleuätre. II est pauvre en principes proteiques et salins et pent etre le resultat d'une ma-ladie generale ou d'une mauvaise alimentation, de l'in-gestion continuelle de fourrages trop aqueux. L'usage de ce lait predispose le nourrisson a l'artbrite et determine chcz lui la diarrhee et l'anemie.
II est essentiel de modifier le regime, de donner de bons fourrages, des racines cuites, etc. Prescrire des granules d'arseniate de strychnine ou de fer d'hypo-phospbite de soude et la quassine.
Lait visqueux. — Celui qui, apres la sortie des ma-
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raelles, se montre plus epais et visqueux; cela tient a une certaine proportion d'albumine qu'il renferme.
Cette alteration du lait est assez frequente a la suite de la prehension continue d'aliments avaries, de four-rages moisis.
On admet que certaines plantes, telles que la mer-ceriale, les rumez et les hippuris, ont la propriete de rendre le lait visqueux.
II faut administrer le salicylate de soude et le sei veterinaire Chanteaud.
Lait bleu. — Cette alteration du lait ne se montre que douze ou vingt-quatre heures apres sa sortie de la mamelle; on voit se former ä sa surface des taches bleues arrondies, qui finissent par s'etendre a toute la masse du lait. Cette alteration est produite par un champignon special, un microphyte; aussi le lait bleu infecte-t-il facilement du lait sain, avec lequel il se trouve mele.
Ce lait a un goüt desagreable et pent entrainer des accidents d'empoisonnement, surtout chez les enfants et aussi chez les animaux auxquels on le fait consom-mer, notamment le pore.
Le lait bleu est du a une decomposition du caseum sous l'influence d'un etat maladif, de la prehension de fourrages älteres ou de mauvaises conditions d'hygiene.
II faut avant tout remedier ä la cause qui produit le lait bleu, entourer les betes de plus de soins et leur donner une alimentation de bonne qualite. Prescrire a Tinterieur arseniate de soude ou de potasse et salicylate d'ammoniaque. Regime salin.
II est aussi utile de desinfecter les vases destines a contenir le lait, de meme que les laiteries, avec une solution d'acide salicylique (2 a 3 grammes par litre d'eau).
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11 est bon de livrer le lait ä la consommation avant les vingt-cpiatre heures qiii suivent la traite.
Lait sanguinolent. — L'hemagalactasie s'observe a la suite de maladies de l'organe glandulaire, du passage subit a un regime tonique et succulent, de Tingestion de certains vcgetaux, comme les renoncules, le poivre d'eau, les bourgeons resineux. On observe deja des stries sanguines dans le lait au moment de la mulsion, et, quand on vide le vase, on en trouve le fond tache de sang coagule.
11 faut tout d'abord eloigner les causes morbides, traire avec management et prescrire un sei de strycb-nine avec I'acidc tannique. Recourir aux tubestrayeurs s'il y a forte sensibility des mamelles.
Falsification du lait. — Ce liquide, avant d'arriver au consommateur, est souvent Tobjet de fraudes qui consistent soit dans I'addition d'eau, soit dans Fenle-vement d'une partie de la creme, soit enfin dans les deux a la fois. Parfois meme on ajoute au lait des pro-dults etrangers pour masquer la teinte bleuatre qu'il prend par le fait de sa trop grande dilution. C'est ainsi qu'on pent y trouver du sucre, de la glucose, de la farine, de l'amidon, de la fecule, de la dextrine, des infusions d'orge, de riz ou de son, de la cassonode, du caramel, de la gelatine, du jus de reglisse, de carottes ou de chicoree. On peut souvent rcconnaitre ces fraudes rien que par le gout, l'odorat et les reactions chimiques simples; on peut aussi se servir du microscope. Mais le meilleur moyen d'apprecier ja valeur d'un lait est I'analyse chimique quantitative complete. Seulement l'inconvenient de cette operation est d'etre difficile, longue et necessite le concours de chimistes de profession.
Un precede physique pour bien constater la falsifi-
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cation du lait consiste dans r.emploi de certains instruments indiquant de suite le poids specifique du liquide. Le pcse-lait le plus repandu en France est le lacto-densimetre de Quevenne qui, outre le poids specifique (1031), indique encore renlevenient eventuel de la creme.
En Allemagne on se sert d'un instrument tros-pratique, c'ost l'areometrc deDaerffel. L'echelle de cet instrument va de 0 ä 23 degres. Le zero correspond ä lean pure; le 20deg; ä du bon lait non ecreme; le lail a demi-ecreme du commerce marque '16-17deg;; le 10deg; correspond a environ un tiers d'eau.
C'est I'inflamiuation de la muqueuse du larynx; eile ost frequentc chez nos animaux domestiques, meine sur les volailles. On I'observe rarement sur Fane et le mulct.
La laryngite debute toujours par un pen de fievre, la rougeur des muqueuses apparentes, des frissons, de la constipation et une sensibilite extraordinaire de la gorge. Prise a cette periode, la maladie pent dtre jugulee par l'emploi des defervescents, continues jusqu'a remission de la fievre. Si celle-ci disparait avant la localisation, tout rentre dans Fordre; dans le cas contraire la laryngite est toujours benigne et par-court rapidement ses periodes.
Si la jugulation n'a pu etre tentee en temps utile, on observe les signes suivants : toux d'abord seche, lauque, gutturale et facile ä provoquer par la pression dc la gorge; jetage d'abord sereux et limpide, devenant ensoite muqueux; appetit capricieux, parfois inappe-tence; par Fauscultation du larynx on percoit un bruit
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plus ou moins aigu et le räle muqueux lors de la periode de secretion.
Dans cette periode de la maladie, on donne les defervescents s'il y a fievre. Contre la localisation on present la codeine, la narceine, I'atropine, le chlorhy-drate de morphine, toutes les heures ou toutes les deux heures.On fait autour de la gorge une friction vesicante avec le feu Renault. Sei veterinaire Chanteaud dans les barbotages. On tient les malades chaudement et on leur donne des aliments de deglutition facile des que la fievre a cesse.
Si la toux devient grasse et le jetage mucoso-puru-lent, adherant aux ailes du nez, on doit chercher ä faciliter I'expectoration en ajoutant au traiteraent precrit plus haut l'administration du kermes mineral (20 grammes par jour en electuaire pour les grands animaux)ou ce qui est preferable, le sulfure de calcium a la dose de vingt ä quarante granules par jour et de cinq a six pour les petits.
II y a parfois engorgement des ganglions lympha-tiques, formation d'abces phlegmoneux dans I'auge. abees des poches gutturales; le pharynx participe souvent ä l'inflammation et les engorgements de la region rendent la respiration bruyante ou produisent le cornage aigu. On provoque la maturation des abces par des applications vesicantes ou des sachets emollients. Contre le symptöme cornage on prescrit sulfate de strychnine et hyosciamine ou atropine; on precipite plus ou moins les doses suivant l'intensite de la dyspnee. Quelquefois il est urgent de pratiquer la tracheotomie, ce qui arrive lors de laryngite striduleuse revetant le type suraigu et oü les symptömes revetent une teile gravite, que les animaux peuvent succomber
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a Fasphyxio en pcu de temps, clans I'espace d'uno derai-journee.
Des cpie les signes graves se sont amendes, on presente aux malades des aliments faciles a digerer et si ceux-ci sont faibles, on prescrit la quassine et l'arse-niate dc for.
Laryngite chronique. — La maladie pent aussi passer a I'etat chronique et la touxquintense qui I'accompagne, surtout le matin et le soir, pent provoqucr la rupture des vesicules bronchiques et, par consequent, I'emphy-seme pulmonaire.
On traite la laryngite chronique par les arscniates, l'iodoibrme et le sulfurc de calcium. An debut, seton au poitrail.
Laryngite croupale. — Voir Diphtherile.
Laryngite gourmeuse. — Voir Gourme.
Laryngite gangreneuse. — La laryngite se compliqne parfois de gangrene, surtout chez le pore. Insister dans ce cas sur l'administration des strychnes et des sels de quinine, surtout de l'acide salicylique.
LEUCOCVTIiabMIE.
Affection consistant dans une augmentation considerable dc la quantite des globules blancs, (jui donnent au sang une teinte d'un gris-rouge. Cet etat du sang s'observc dans certaines maladies oü il constitue un epipbenomene; e'est ainsi qu'il accompagne genera-lement I'infection purulentc, lasepticemie, les maladies cacbectiques, I'anasarque, la lympbangite, la fievre typboide. On observe aussi la leucocytbemie a la suite de saignees copieuses on faites mal ä propos. Elle coincide avec l'bypcrtropbie des ganglions lympba-tiqucs et celle du foie, de la rate.
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Le meilleur moyen d'assurer le diagnostic est do recourir a Fexamen microscopiqne du sang.
Dans cette inaladie il y a ail'aiblissement general et rapide des forces, hemorrhagies capillaires, symp-tömes annoncant l'exsudat des plevres, rinllannnation catarrhale des voies digestives.
Administrer l'arseniate de fer et l'arseniatc de strychnine. Contre les engorgements glandulaires donner los iodures de soufre et de fer, puis soutenir I'appetit avoc la quassino.
Aliments do premier clioix et promenades.
ILI.UACU.
Voir Fourchet.
LOHUAGO.
Voir Effort des reins.
IXX.lTIOiV.
Deboltement complet ou incomplet des extremites articulaires des os, avec deformation, presque immo-Lilite et vive douleur de la region.
Les luxations reconnaissent toujours pour cause des violences exterieures ou des eübrts musculaires.
La luxation est dite complexe quand eile s'accom-pagne dc solutions de continuite des muscles et de la peau, dc rupture des vaisseaux ou des nerfs, de fractures des parties articulaires.
Le traitemcnt des luxations est, en general, aussi long quo Celui des fractures, en raison de l'indocilite des animaux, et (juand la luxation revet un certain
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degre de gravite, il est parfois plus economique de les sacrifier de suite, parce cpie les sujets restent souvent estropies.
Quoi qu'il en soit, il faut replacer les os dans leur situation normale ; pour cela on a recours a I'extension et la contre-extension.
Chez les grands quadruples il faut deployer des forces considerables pour operer la reduction de certaines luxations. Un moyen pour anniliiler leur puissance musculaire consiste a recourir a I'anesthesie generalc ou a uue injection sous-cutancc de chlorhy-drate de morphine.
Apres la reduction de la luxation, il faut, pour pre-venir le retour de l'accident, appliquer un appareil ou un cmplatrc immobilisant, une friction vesicante. Contre la luxation de la rotule, qui est la plus freqnente chez I'espece chevaline, nous nous sommes toujours bien trouve d'une application vesicante faite sur la region du grassct avcc la pommade de bichromate de potasse (1 p. de sei potassique sur 10 p. d'axonge). II est bon de faire deux frictions a un jour d'inter-valle.
S'il existe des complications, on leur oppose des moyens varies suivant leur nature ou leur espece.
LYMPIIAiVCilTE.
Inflammation des vaisseaux et des ganglions lym-phatiques, s'accompagnant de iievre dans sa pcriode aigue. Cette maladie est assez frequenle chez 1c cheval et aflecte surtout les membres posterieurs; on constai,o clans ce cas un engorgement douloureux genant plus ou moins la locomotion.
La lymphangite s'observe surtout sur les chevanx
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lymphatiques, mal nourris ou epuises par un travail penible. Elle est plus fr6quente au printemps et en automne et esl due souvent a uno cause do refroi-dissement.
II faut prescrire les alcaloides defervoscents, de meine que le sei veterinaire Chanteaud et le nitrate de potasse en dissolution dans les boissons.
Sur les engorgements lymphatiques on fait des frictions vesicantes.
Quand la maladie revet le caracterc cbroniqnc, on a recours aux arseniates et a l'iodure de mercure. Frictions, a parties egales, d'un melange de pommade campbree et d'onguent mercuriel pour dissipcr I'engorgement oedemateux.
MAE..
Tout ce qui est oppose a l'etat de sante. C'est un nom generique pour designer differentes lesions locales.
Mai d'une, — Voir Crapaudine.
Mal des ardents. — Voir Charbon.
Mal de brou. — Maladie frequente sur les bestiaux qui vont paitre dans les bois et qui consiste dans une hematurie compliquee d'une irritation gastro-intes-tinale. — Voir tlvmalurie.
Mal caduc, haut mal au mal sacrc. — Voir Epilepsie.
Mal de ccrf. — Voir Tatanos.
Mai d'encolure. — Ce nom scrt a designer diverses lesions de la partie superieurc de rencolurc produites par des contusions ou des frottements repetes. Les symptömes variant suivant qu'il y a formation d'un phlegmon ou d'un cor interessant les tissus plus ou inoins profondement. (Voir Mal degarrot.)
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Mal d'epaide. — On dosigne sous ce nom diverses blessures de la region de l'epaule occasionnees soit par le collier, soit par la bricole.
Pour le traitement, voir Mal de garrot.
Mal de garrot. — Meurtrissure cachec on apparente du garrot du choval produite par une pression continue ou des frottements reiteres de harnais mal ajustes. La maladie pent revetir divers caracteres; c'esf ainsi qu'elle pent se presenter sous forme d'un phlegmon, d'un cor, d'une plaie complüpiec de listules et indiquant qu'il y a necrose des parties fibreuses et cartüagineuses des apophyses d'une ou de plusieurs vertebres du garrot.
La gravite de cettc affection varie suivant les caracteres sous loscpiels eile existe et suivant son äge.
Le traitement prophylactique consiste a prevenir les pressions et les frottements de harnais qui s'adaptent mal aux animaux obliges de les porter. Des qu'on s'apercoit de quelque chose 11 faut bien vite faire modifier la sellotte, la seile ou le bord superieur du collier, de fa^on qu'ils n'appuient pas sur le mal et ne puissent l'aggravcr.
Quant au traitement curatif il varie necessairement suivant l'etat sous lequel se presente le mal. Pour le phlegmon commencant il suffit de faire une application de vesicatoire; de cette facon on obtient souvent sa resolution et si la suppuration doit quand meme s'eta-blir, cellc-ci se fait plus vite et est plus limitee.
Quand le phlegmon doit se terminer par suppuration il faut se häter d'ouvrir l'abces pour donner ecoulc-ment au pus, aussitöt quo la fluctuation devient bien manifeste. II faut toujours pratiquer la ponetion dans la partie la plus declive et, au besoin, traverser la tumeur de part en part par uno rueche de seton ; de
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cette facon on evite la stagnation du pus et par suite des desorganisations locales, des fusees purulentes. Si le pus est de mauvaise nature il faut panserla plaie avec I'onguent digestif anime et meine y pratiquer des injections pheniquees on salicylees.
S'il existe uue tuineur kysteusc il faut ponctionner celle-ci, puis y pratiquer une injection iodee. Appli-quer ensuite uue couche de vesicatoire pour deriver rinllainmation locale.
Quand Ton constate la presence d'un cor, carac-terise par une gangrene seche de la peau et parfois aussi des tissus sous-jacents, il faut provoquer son elimination au moyen de frictions avec un corps gras ou de vesicatoire. On facilite son detachement a I'aide d'une dissection convenable.
On panse ensuite la plaie avec la liqueur de Villate et la poudre de tan.
S'il existe des fistulös, il faut y passer des meches de drainage et y pratiquer des injections escharotiques.
Quand il y a des delabrements etendus et profonds, il faut tenter l'amputation des chairs gangrenees et des parlies necrosees des apophyses epineuses des Arer-tebres, de maniero a faire une plaie simple, dont on favorise la cicatrisation par des applications frequentes de teinture d'aloes, de liqueur de Villate, de la poudre do tan, etc. Si le bourgeonnement est trop vif, on le reprime avec alun calcine, Sulfate de cuivre, acide phenique, poudre do tan, etc. Si la plaie a mauvais aspect on la lave avec de l'eau salicylee un peu alcoolisee.
Preserver les plaies du garrot des atteintes des insectes lors de la Saison chaude. Pansements frequents. Eviter les causes productrices du mal.
Si le malade est debilite par une longue suppura-
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tion, il fant prcscrire Tarseirate de strychnine, ce cheval de bataille du medecin et la quassine. Regime salin.
3Ial do nuque. — Voir .Mal de taupe.
Mal des reins. — Blessures de la region dorsale ou lombaire occasionnecs par le bat, par I'arcon poste-rieur de la seile et quelquefois par ie porte-manteau.
Le traitement est identique a celul du mal de garrot.
Mal rouge. — Gastro-enteritc infectieuse du porc. (Voir Erysipele.)
Mal de saignee. — Voir Phlebite et Thrombus.
Mal de taupe. — Tumeur se developpant a la region de la nuque, entre les deux orcilles. On la voit sc developper a la suite de contusions de cette region, de frotlements occasionnes par la tetiere ou le licol. Chez le boouf cette affection rcsulte de la compression d'un joug mal applique ou mal confeclionne.
Le mal de taupe pent se montrer sous la forme d'un phlegmon, d'un hygroma atloidien ou d'une plaie com-pliqueo de fistulös.
Pour le traitement, voir Mal de garrot.
Mal de tete de contagion. — Voir Catarrhe des comes.
mai.aoij: apiithex.sk.
Voir Aphthes.
maltun: au; unilaquo;nT.
Voir Albuminurie,
n vi.aimb: mm laquo; iiikax.
Maladie generalc, infectieuse et frappant les sujets dans leur jeune age.
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Quoique toujours de inemc nature, la maladie des chiens peut se presenter sous des formes bien difle-rentes.
La dominante du traitement doit done etre une comme l'essence de la maladie. II n'en cst plus de meme de la Variante qui doit combattre les divers symptomes locaux constates par I'examen cliaique.
S'il existe une reaction febrile, on doit combattre celle-ci avec les defervescents, aconitlne, digitaline et brucinc (un granule toutes les demi-heures ou toutes les heures jusqu'ä sedation). Chez les chiens de petite taille on peut rernplacer Faconitine ou la veratrine par remctine.
Contre l'infection et la periodicite on donne le salicylate ou I'liydro-ferro-cyanate de quinine.
Proscrire d'une fa^on absolue les saignees et les setons.
Teile est la dominante du traitement.
Le jilus souvent la maladie se presente sous forme de catarrhe nasal ou bronchique : on constate une toux d'abord seche, puis quinteuse et penible; tlux nasal, d'abord clair et devenant ensuite plus epais, vert, jaune ou bhJnchatre, obstruant parfois les narines de fasect;on a gener la respiration; appetit diminue ou deprave; soif tres-vive; tristcsse, abattement. Prescrire des soins de proprete et l'administration, outre les medicaments constituant la dominante, de kormes mineral 3-6 granules par jour, pour favoriser I'expec-toration et Tun des alcaloides suivants : hyosciamine, atropine, narceine, codeine ou iodoformc, un granule toutes les heures ou toutes les deux heures, suivant l'intensite du spasmc ou de la douleur.
S'il y a complication de pneumonic, on constate le souffle labial, le bruit tubaire et la matite de la
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poitrine : la respiration s'eiFectno trcs-vite et les parois du thorax sont fort sensibles; on fait prendre I'emetine, le sulfure de calcium et l'arseniate de soude (un ä deux granules toutes les demi-heures).
Qnand la maladie revet la forme abdominale, qu'ily a irritation de la muqueuse gastro-intestinale, on constate de frequents vomissemonts oü le chien rejette une matiere verdätre et fetide, des coliques, une diarrhee muqueuse jaunätre avec stries sanguines; la gueule repand une odeur infecte et sa muqueuse presente de petiles täches verdätres se transformant dans la suite en nice rations a bords irregulicrs; I'animal a le dos vousse, le venire retracte et du tenesme rectal.
On combat le spasme de l'estomac et de l'intestin avec hyosciamine ou atropine (un granule toutes les quelques minutes suivant la frequence et la pcrsistance des vomissements). Matin et soir lavage du tube digestif avec une cuilleree de Sedlitz dissous dans un peu d'eau ou de lait. Centre la diarrhee on prescrit acide tan-nique ou ergotine et podophyllin dans le cas de constipation.
Quelquefois on observe des signes d'ictere ; on donne alors calomel (un granule quatre fois par jour), arse-niate de strychnine et hyosciamine (environ six ä huit granules par jour).
Üne des complications les plus frequentes consiste dans une ophthalmic symptomatique; les yeux sont troubles, chassieux et les paupieres agglutinees par une matiere purulente, jaunätre, concrete; les yeux sont douloureux, il y a photophobie. Pour le traite-ment, voir Keratite.
Lorsque la maladie a ete longue et grave, il se declare assez frequemmenl de la choree, de la paralysie ou des convulsions epileptiformcs, qui prennent les
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malades par acces. II faut alors, outre le traitement general present plus haut, ordonner les moyens propres ä la choree, ä l'epilepsie et ä la paralysie. (Voir ces mots.)
Dans le cours de ia maladie du jeune age, la peau devient souvent le siege d'une eruption vesiculeuse repandant une mauvaise odeur. (Test une espece de pemphigus qui envahit d'abord les parois inferieures de la poitrine et du ventre, la face interne des cuisses, puis tend a se pro pager au reste du corps. Cette complication debilite beaueoup les malades. II faut appli-quer sur l'eruption un glycerole a base de perchlorure de fer ou d'hydrate de chloral. Combattre l'hyperes-thesie cutanee avec la cicutine et prescrire l'iodure d'arsenic pour modifier l'etat general.
Quelle que soit la forme que revet la maladie, celle-ci aflaiblit considerablement les malades, qui finissent par tomber dans le marasme; leur marche devient alors chancelante et leur economic est com-plelement stupefiee. Le meilleur moyen pour combattre cette fievre de consomption est de prescrire l'arse-niate de cafeine (un granule toutes les heures).
Quand les animaux commencent ä aller un peu mieux, que l'appetit renait, il faut bien les nourrir : lait, jus de viande, elixir alimentaire de Ducro pour les chiens de prix, puis un peu de chair crue.
On abrege la convalescence en cherchant ä relever le plus tot possible les forces deprimees et cela au moyen de l'arseniate de fer et de la quassine. (Un ou deux granules trois fois par jour).
On preserve souvent les chiens de la maladie du jeune age par l'inoculation du virus du cow-pox.
Quand il y a dans la meme maison une meute de chiens, on doit toujours separer les malades des sujets
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sains et proceder aussi a la desinfecfion du local habite par les malades. A ce sujet on pratique un nettoyage general avec une solution d'aoide salicylique (deux grammes par litre d'eau).
M tS-lMU;laquo; raquo;U COEl'R.
Ces affections, si communes et si bien connues en medecine humaine, nc sont encore qu'hnparfaitement connues en veterinaire. Cela tient uniquement ä ce que les processus morbides de l'organe central de la circulation sont difficiles a determiner du vivant des animaax, d'abord par suite de sa situation profonde dans une cavite tres-vaste, ensuite des difficultes qu'eprouve le praticien dans les moyens d'exploration.
On constate que, dans I'etat physiologique, les mouvements de contraction et de relacbement du cceur sont accompagnes de deux bruits, perceptibles a l'oreille armee du sthelhoscope ou appliquee directe-ment sur la region cardiaqnc, du cote gauche. Le premier bruit, qui est fort et prolonge, est systolique et coincide avec la contraction des ventricules et la pulsation arterielle. II parait surtout produit par I'im-pulsion ou le choc du cojur sur les parois costales et le claquement des valvulves triglochine ct mitrnle. Ce bruit est perceptible sur les grands quadrupedes en arriere du coude gauche et il le devient plus nettement quand on a soin do porter un pen en avant le membre anterieur. Ce premier bruit prend une force exageree et il y a des palpitations, sitöt que la circulation sanguine s'accelere, ainsi qu'on I'observe dans les divers etats inflammatoires du cceur ou de ses enveloppes; il s'aflaiblit, au contraire, dans I'epanchement pericar-dique. Le second bruit, plus href que le premier, est
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diastolique et coincide avec rabaissement des valvulves sigmoides, ainsi brusquement fermces pour empecher le reflux de la colonne sanguine des arteres aortique et pulmonaij'C vers le coeur. Cc second bruit pa rait du a la vibration de ces meines valvulves, produite par le cboc en retour do Fondee sanguine; pour qu'il.soit bien perceptible il faut ausculter la paroi tboracique gaucbe un peu au-dessus du coude.
En raison de l'extreme difficulle de preciser cxacte-
.inent la nature des divers etats morbides du coeur,
nous nous contenterons d'indiquer ici les signcs gene-
raux caracteristiques et ensuite le traitcment qui leur
est applicable.
Dans les aflections inflaramatoires le pouls est plus ou moins modifie, puisquc I'organe central est malade; le pouls est plus frequent ou serre, filiforme, vile et dur, ou grand, fort et large, ou encore irregulier. Les bruits du coeur sont normaux, comme nous I'avons lndi({ue precedernment, ou remplaces par des palpitations, des bruits de souffle, de rape ou de scie. Le sang vcineux ne trouvant plus un facile acces dans les ventricules, stagne dans les veines, d'ou pouls vcineux, notamment des jugulaires. S'il existe des lesions des valvules avec retrecissement des orifices, il survient des ocdemes au poitrail, a la base de l'encolure ou une hydropisie des cavitcs splanchniques; ces sym-tömes sont expliques par l'einbarras de la circilalion et de rhematose. L'anhelation est beaucoup plus intense que dans les autres all'ections de la poitrine; les naseaux sont dilates, l'encolure tendue, le facies grippe, les yeux brillants, les extremites froidcs. En general la temperature n'est pas sensiblement modifiee, a moins de cardite.
L'exploration du coeur doit se faire au moyen de la
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palpation, de la percussion et surtout de l'auscultation. Un appareil tres-ingenieux, le cardioscope, servant a mesurer les divers mouvemeats du cceur, pourrait recevoir une utile application en veterinaire.
Les maladies du coeur, chez nos animaux domes-tiques, sont generalement dues a des influences mecaniques; de ce nombrc nous citcrons les diverses causes d'inflamination; les corps etrangers (surtout chez les betes bovines); des vices de conformation do l'organe; des diatheses; des etats pathologiques du poumon, du foie et de la rate; des helminthes tels que la trichine spirale, le cysticerque ou I'echinocoque, enfin des plaies du coeur.
Les maladies du coeur sont toujours graves, surtout quand on a laisse le temps a l'incendie de s'etendre, de s'organiser, e'est-a-dire quand elles ont passe ä l'etat chronique, parce qu'alors elles empechent les malades d'etre utilises pour un service actif, en supposant meme qu'on arrive a guerir.
Les maladies du coeur les plus frequcntes sont :
1deg; Les palpitations nervcuses, caracterisees par des mouvements brusques et reboadissanis et produites generalement, non pas par des lesions physiques, mais par une cause do refroidissement ou une emotion, une frayeur quelconque.
Les palpitations, ordinairement compatibles avec une parfaite sante, effrayent beaucoup les possesseurs d'animaux.
2deg; La pericardite, caracterisee par I'inflammation de l'enveloppe du coeur; eile se termine facilement par un epanchement sereux plus ou moins abondant. Quand I'exsudat pericardien devient considerable, les battements cardiaques deviennent moins clairs et s'ai-faiblissent parfois a un tel point qu'ils deviennent a pen
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pres imperceptibles. On constate de l'infiltration clans Fanse, au fanon et a la partie anterieure dc la poitrine dans la pericardite traumatique chez les betes bovines ; chez 1c cheval il existe liabituellement un oedeme sous-thoracique qui finit par gagner les membres.
3quot; L'endocardite aigue, consistant dans une inflammation de la membrane qui tapisse les compartiments Interieurs du coeur. Outre les signes speciaux on constate un profond abaltement, de la tristesse, de la cyanose, une respiration dyspneique, marclie penible et vacillante. La maladie pent se terminer par la mort dans l'espace de deux ä quatre jours, ä moins qu'elle ne tourne a I'etat clironique; dans ce dernier cas il existe des lesions valvulaires. Les malades maigrissent rapidement, tombent dans une faiblesse generale et meurent dans le marasme.
4deg; L'hypertrophie, assez frequente chez le cheval, I'espece bovine et surtout le chien; eile pent etre partielle on totale. Cette maladie est difficile ä reconnaitre sur le vivant.
5deg; Les plaies du cceur, dont la gravile est toujours en rapport avec leur etendue; ainsi les plaies penetrantes sont toujours mortelles, parce qu'elles donnent lieu ä une heinorrhagie rapidement mortelle. Mais quand les plaies n'interesscnt les parois du coeur que superliciellement, on pent quelquefois esperer une guerison assez complete.
Le traitement des maladies du coeur consiste ä en combattre rationnellemont les principaux symplumes. La nature du pouls indique s'il faut saigncr. Ne pra-tiquer cette operation, aidee par l'emploi des deferves-cents, que si le pouls est grand, fort et large; les saignees petites et repctees en cas de besoin, sont de toute maniere preferables aux saignees ä blanc.
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Pour permettre au sang voincux de penetrer dans le cocur et faire disparaitre le pouls veineux, il faut s'adresser a un sei de strychnine, uni a la digitaline (toutes les demi-henres ou toutes los heures). Le sei de strychnine cst un incitant vital et la digitaline le calmant et le moderateur du coeur et des vaisseaux; donnes ensemble ils regularisent les mouvements de cet organe et previennent l'asphyxic. Ils combattent en meme temjjs fanhelation.
Dans le cas d'hydropöricarde, il faut prescrire la scillitinc ou la colchicine et, si Tepanchement est trop considerable, on evite la compression du coeur en pratiquant la ponction du sac pericardien, distendu outre mesure, au point de toucher intcrieurcment la parol thoracique gauche. On doit pratiquer cette ponction au niveau du cinquiome espace intercostal et un pen au-dessus du coude ; on se seit pour cela d'un trocart tenu et assez long. Apres I'evacuation d'une grande partie du liquide, on doit proceder ä une injection iodee (un gramme de teinture d'iode sur huit grammes d'cau distillee et un pent d'iodure de potassium pour empecher l'iode de se prccipiter).
On pent aussi faire des applications revulsives et vcsicantes sur la region precordiale, loco dolenti.
Regime dietetiquo en rapport avec les symptömes generaux. Sei veterinaire Chanteaud dans les boissons.
iiai.amii: III COIT.
Cette allection, encore connue sous les denominations de maladie venerienne du cheval, de paralysie epizootique, de dourine, est une allection contagieuse par un produit de secretion, considere, par quelques autcurs, comme analogue ä celui de la syphilis de
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rhomme. Affeclant les reproducleurs de l'espfece chevaline, l'etalon ot la jument, et parfois ceux de l'espece asine, on voit cet etat pathologique se pro-pager par raccouplement.
Les symptomes de la maladie varient suivant lo sexo du sujet affecte; ils sont d'abord locaux el peuvent ensuite devenir generaux, par suite de I'lofection de l'economie par la inatiere virulente.
Chez la jument on constate les signes d'un catarrhe vulvo-vaginal, d'abord sereux, puis devenant epais, blanc ou jaune-rougeatre. En meme temps la vulve devient le siege d'une infiltration oedemateuse. La muqueuse vaginale cst infiltree et sa surface est par-semee, tanlot do petiles vesicules donnant naissance ä des ulcerations superficiellcs, tantöt de petites granulations blanches. Le flux vaginal tres-abondant, surtout au moment oü I'animal fait des efforts pour uriner, salit la queue ct les jarrets et so concrete aux levres de la vulve sous forme de croutes jaunej ou rou-geatres.
Dans ces conditions le mal pent se prolonger plusicurs mois; mais a mesure qu'il vieillit les ulceres gagncnt en profondeur et des codeines passifs se declarent a l'abdomen et au perinee; la mamclle est souvent le sie^e d'un eneorgement subaisfu se termi-nant facilcment par abcedation. Enfin le train poste-rieur se paralyse, et les malades succombent a diverses complications : pneumonic metastatique, fourbure, arthrite ou infection purulente.
Chez les chevaux entiers les vesicules et les ulcerations sont localisees a la muqueuse du canal de j'urethro. C'est pourquoi I'affection est, chez eux, d'un diagnostic bcaucoup plus difficile que chez les juments ; aussi, souvent, on ne reconnait l'existence du mal que
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par le grand nombre de juments contagionnees. Avec les progres du mal, les etalons finissent par devenir impuissants, nialgre leur etal apparent de bonne sante. En meme temps il survient dans diverses parties du corps de petites tumeurs aplaties, localisees au derme et disparaissant au bout de quelques semaines. II y a engorgement des ganglions de l'aine et quelquefois lymphangite d'un membre ou orchite subaigue. Toujours il existe, comme chez les juments d'ailleurs, un jetage nasal avec glandage, simulant la morve. Puis les malades tombent dans un epuisement complet et perissent dans le marasme.
La maladie du coit, qui a uno marche essentielle-ment chronique, pent durer de six ä huit mois chez les juments et plusieurs annees chez les etalons.
II faut faire dans le vagin et le canal de I'urethre des injections mucilagineuses, puis astringentes, a^ec decoction d'ecorce de chßne, sulfate de zinc, alun; toucher les ulceres apparents avec le sulfate de cuivre ou le crayon de nitrate d'argent.
Quand la secretion repand une mauvaise odeur, recourir aux injections d'acide phenique ou d'acide salicylique.
Combattre l'infection virulente par I'administration de salicylate de quinine.
Calmer I'orgasme venerien avec le camphre mono-brome.
Centre la paralysie, prescrire les strychncs (toutes les demi-heures ou toutes les heures).
A la fin de l'affection reconstituer le malade par l'emploi de l'arseniate de fer et de la quassine et une nourriture abondanle et choisie.
La police sanitaire exige qu'on eloigne severement de la reproduction tous les individus males ou femelles
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affectes ou seulement suspects. II faudrait demander l'inspection veterinalre obligatoire de tous les etalons faisant la monte, chaque fois que la maladie est signalee dans une localite.
Hoy oils lt;lc les coiubattrc et tic les prevenir.
On designe sous le nom de maladies cotilagieuses une serie d'affections qui ont la funeste propriete do se transmettre au moyen d'une semence, appelee conta-gium ou contage, laquelle, etant transportee sur des individus sains, se multiplic chez ces derniers en reproduisant toujours la memo maladie. On doit aujourd'hul les considörcr commc une lutte entrc un individu et des germes morbiiiques qui se multiplient a scs depens, desagrögent ses tissus et l'empoisonnent par les combinaisons et les decompositions qu'ils provoquent.
On pent reconnaltre a toutc maladie conlagieuse plusieurs poriodes, savoir : la periode d'incubaiion, d'abord, trös-variablo suivant l'espece de la maladie, Tespeco aniinale, I'mdividualite morbide, 1c mode d'introductlon du contage clans l'economie et pendant laquelle rion no frahit encore le malaise du corps animal; la periode d'invasion, ensuite, ou le contage fait sentir ses premiers eflets sur I'organisme. carac-terisee par un certain nombre de prodromes et une fievro de reaction plus on moins intense; cnfin la periode d'etat, oü la maladie est arrivee a son summum d'intensite, caracterisee par des pheno-mencs genoraux et des symptomes locaux, patbo-gnostiqucs ä chaque espece morbide, et se terminant par la guerison ou la mort du sujet malade.
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Les maladies contagieuses etant de leur nature essentiellement transmissibles, il importe au praticien de bien connaitre leur evolution morbide et de surveiller attentivement leur marche, vu que tout animal atteint devient fatalcment un foyer d'infection, d'oü le mal peut se propager dans tons les sens par le contage et aflecter un nombre plus ou moins considerable d'animaux.
On dit quo la maladie est sporadique, quand eile se borne a attaquer un petit nombre d'animaux dans une localite et cela isolcment. Elle est enzootique quand ellc sevit sur toute une localite. Enfin eile devient epizootlque quand, dans un espace plus ou moins resscrre et en pen de temps, eile frappe un grand nombre d'individus a la fois; on la voit parfols alors irradier dans tons les sens ct s'etendre sur une region, une contree, un pays.
Les causes etiologiques des maladies contagieuses peuvent etre : 1deg; individuelles, c'est-a-dire tenir a I'espece, a la race, ä la constitution, au temperament ; 2deg; predisposantes, et dues alors aux variations atmos-pheriques, aux changements brusques de saison, a l'influence des localites, des terrains, des habitations, du regime, etc.; 3deg; determinantes specifiques, ce sont les plus actives et peuvent etre rapportees soft ä la spontanMte, soil ä la contagion, soil enfin a l'infection.
Les rccentes decouvertes scientifiques, qui resteront ä jamais la gloire de la medecine de notre siecle, ayant mis pleincment en lumiere la nature parasitaire des maladies contagieuses, on no saurait plus admettre aujourd'huique celles-ci puissent naitre spontanement, c'est-a-dire que le corps animal ait la faculte de creer lui-meme, sous l'influence de certaines circonstances patbogeniques, tel ou tel contage, et cela sans I'inter-
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mediaire d'un agent exterieur, dun etre organise, dun germe preexistant. La doctrine de la generation spontanee a surtout ete battue en breche par les beaux travaux de M. Pasteur, dont la theorie du parasitisme virulent, de la microbiatrie ou du microcosme a justement regu la sanction de l'experimentation physiologiquc, parce que, s'appuyant sur la verite, eile s'est affirmee partout et dans toutes les mains par des resultats pratiques absoluments concordants avec ceux obtenus dans le laboratoire. Or ces resultats vraiment grandioses, dignes du grand genie qui les a cherches et enfin trouves, sont dejä tres-feconds pour les interöts de nos agriculteurs et autorisent les plus belles espe-rances pour I'avenir.
On entend par contagion la transmission dune maladie specifiquc d'un individu atteint ä un individu sain de möme espece ou d'espece difTerente, soit par le contact immediat ou direct, soit par le contact mediat ou indirect, par l'intermediaire du contage, c'est-a-dire de la semence ou de la matiere virulente elaboree par I'organisme d'un animal malade. La transmission morbifique s'opere au moyen d'agents maleriels, lesquels presentent de notables diüerences dans leur mode de propagation, suivant qu'ils sont constitues par des parasites proprement dits, vivant ordinairement aux depens du Systeme cutane (puces, acariens, etc.), ou par des miasmes, de nature orga-nique ou cryptamique, repandus dans I'atmosphere (fievre typhoide, peste bovine, etc.), ou enfin par des virus (charbon, rage, affection facino-morveuse, etc.), ceux-ci consistant dans des etres vivants infiniment petits, dans des parasites animaux et vegetaux, de forme cxtremement variable selon cbaque maladie et auxquels M. Pasteur a donne le nom de microbes. Or
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ces etres microscopiques jouert un röle considerable dans la genese des affections contagieuses en raison de leurfaculteprodigieuse de multiplication, et, pour bien les etudier, il faut de puissants grossissements et des operations physiques tres-delicates.
L'absorption des virus a lieu par un point quelconque de la surface du corps, soit par une plaie souvent imperceptible interessant la peau ou les muqueuses apparentes, soit par #9632; 1'appareil digestit (virus fixes), soit enfin par les voies respiratoires, voire meme par les pores dont le tegument cutane est naturelleraent crible (virus volatiles).
11 suffit dune quantite tres-minlme de liquide virulent pour ensemencer et alterer toutes les humeurs de l'economie animale, et determiner ici la formation de lesions anatomo-patbologiques profondes, complexes, nombreuses et variees, parfois irreme-diables, entrainant la suspension plus ou moms rapide des fonctions vitales. II s'ensuit cette donnee logique, que la contagion est la cause efficiente, la seule capable de faire naitre les maladies specifiques ou ge-
nerales.
On appelle generalement infection la provocation dune maladie par un agent venu, non plus d'un orga-nisme malade, mais du monde exterieur, specialement de l'atmosphere et susceptible de vivre cbez 1 individu oü il s'est implante, de s'y multiplier et de s'y repro-duire. Les maladies infectieuses ou miasmatiques sont produites par une cause locale et se propagent ensuite par l'intermediaire de l'air, h des distances plus ou moins grandes; ici l'absorption du germe morbide n a plus lieu par une espece d'inoculation, mais surtout par les voies respiratoires et tons les individus aftectes deviennent ensuite autant de foyers d'infection, en
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alterant l'air ambiant, en le chargeant de produits nocifs ou delcteres qui sont rejetes par les diverses voies d'excretion.
Les maladies epizootiques sont des aftections tres-graves, en raison de leur contagiosite; elles causent d'enormes prejudices ä l'econoiuie agricole dans l'elevage des animaux domestiques, compromettent souvent la vie de l'homnie et contribuent ä diminuer la fortune privee et la richesse publique. C'est a la medecine qu'incombe le devoir de cbercber a com-battre ces redoutables fleaux, d'arriver a les guerir et surtoutde prevenir leur retour.
La therapeutique des maladies contagieuses doit 6tre active; il faut, en effet, agir tres-vite pour prevenir ou combattre ä temps les fermentations et les alterations organiques que ne manquent pas de causer les agents parasitaircs. II faut autre chose que les moyens allopathiques dont l'impuissance cst düment constatee par le fait meme de l'abatage. Le traitement doit consister d'abord, dans l'emploi de ces puissants modificateurs vitaux qui ont le privilege de combattre directement les divers troubles morbides constates par Fexamen clinique; en second lieu, dans I'admi-nistration d'alcaloides ayant la precieuse pr-opriete de neutraliser le poison infectant, d'annihiler Factivity virulente, de tuer, de detruire les microbes. Les medicaments les plus recommandables sous ce rapport sont, sans contredit, l'acide salicylique, les salicylates et le sulfure de calcium. Mais pour que la dosimetrie puisse ici rendre lous les services desirables, pour qu'elle justifie son titre de methode curative par excellence, il faut que le veterinaire dosimetre soit mis a meme de traiter les sujets suspects pendant la periode d'incubation, et les malades des le debut dc
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la periode d'invasion, sinon son intervention devient ä peu pres inutile, car eile ne pout avoir la pretenlion de faire revenir ä la vie un animal dont les rouages organiquessonldesorganisesetciui sent deja le cadavre.
Mais la medecine pent aussi etre preventive, aujourd'hui que le mystere de la contagion a ete devoile par la science; dejä eile pennet de mettre ä l'abri de plusieurs contagions (cholera des poules et maladies charbonneuses) les populations animales, au moyen de la vaccination preservatrice, laquelle con-fere aux sujets vaccines rimmunite, c'est-a-dire qu'elle les rend invulverables contre les atteintes du virus mortel. II faut esperer que nous aurons a notre disposition, quand l'ceuvre de M. Pasteur et de ses collaboratours sera une fois achevee, autant de virus-vaccins que nous connaissons de maladies epizootiques, et il suffira alors d'inoculer preventivement tous les animaux avec ces virus specifiques, destitues de leur activite malfaisante par des operations compliquees de laboraloire, pour les garantir sürement contre toutcs les contagions.
II va sans dire que l'inoculation de cliaque virus attenue, en substituant une maladie relativement benigne a une maladie autrement toujonrs mortelle, servira de palladium contre la contagion dont il pro-cede, de memo que le vaccin jennerien ou cow-pox preserve contre les atteintes de cette plaie jadis si calamileuse pour l'humanite et qu'on nomme la variolo.
Mais a cöte d'une therapeutique raisonnee et rapide dans ses efl'ets, a cöte de la prophylaxie preservatrice, il y a encore la police sanitaire qui, chargee de veiller a l'hygiene ct a la securite publiques, fournit d'excel-lents moyens propres ä arreter rapidement I'cxtension
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des maladies contagieuses, a borner leurs ravages et ä les combattre dans leur foyer meme. Les raoyens les plus recommandes, ceux dont refficacite ne s'est Jamals dementie en cas d'epizootie, consistent dans la separation des animaux malades ou suspects d'avec ceux qui sont reconnus sains, leur isolement et leur surveillance constante; dans la sequestration des per-sonnes chargees du soin et de la garde de ceux-ci; dans l'intervention de l'aulorite et de la police administrative, pour suspendre et regulariser la circulation et le commerce des bestiaux; ces mesures peuvent comprendre notamment : interdiction momentanee des localitees infectees, la suppression egalement momentanee des foires et marches, des päturages et des abreuvoirs communs, le recensement et la marque de tons les animaux et troupeaux de ces memes localites.
Le veterinaire ne doit pas oublier que la nouvelle loi sur la police sanitaire des animaux lui impose I'obligation, sous peinc de penalites, de faire la declaration de tout cas de maladie contagieuse affirmee ou seulement soup^onnee qui serait ä sa connaissance; cette declaration doit se faire au maire de la commune ou se trouve I'animal atteint ou suspect.
D'apres la nouvelle organisation, dans chaque de-partement, d'un service veterinaire permanent pour combattre les maladies contagieuses, chaque veterinaire des epizoolies a pour mission, des qu'une affection contagieuse lui aura ete signalee dans sa circon-scription, d'en transmettre l'avis au sous-prefet de l'arrondissement, d'indiquer aux aulorites locales les mesures necessaires qu'il conviendra de prendre et de veiller a leur stricte execution. II devra envoyer ä Tautorite des rapports periodiques, bien et nettement rediges, afin de 1 eclairer suffisamment sur la nature
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de la maladie regnante, ses symptömes morbides, les lesions necropsiques contatees sur le cadavre, sur la marche de l'affection, sa coatagiosite, son mode de propagation, sa gravite, son crigine probable, le trai-tement preventif ou curatif a instiluer et les mesures de police sanitaire prescrites ou jugees utiles ä appliquer. Le veterinaire devra indiquer le nom de la localite in-fectee, la date de la declaration officielle et y adjolndre un tableau synoptique indiquant le chiffre de la population animaleavanl l'invasion de la maladie, le norabre de sujets devenus malades, gueris, morts ou abattus, depuis le jour de l'invasion de l'epizootie jusqu'au moment du dernier releve officiel, l'espece, le sexe et Tage des animaux.
L'epizootie sera declaree eteinte lorsque, toutes les precautions de police sanitaire ayant ete prises, il ne survient plus, au moins quinze jours apres le dernier cas de mortalite, aucun cas de maladie ni de suspicion. Le veterinaire delegue adressera alors a l'admi-nistration un rapport terminal, aussi complel que possible, et resumant toutes ses operations. II devra indiquer les resultats obtenus par le traitement pro-phylactique et curatif institues et la maniere dont les secours sanitaires ont ete executes.
Disinfection. — C'est une mesure de police sanitaire de la plus haute importance, dont le but consiste ä purifier les objets solides ou liquides et l'air atmosphe-rique, souilles, impregnes ou infcctes par une matiere virulente quelconque. En cherchant ä neutraliser et ä detruire la puissance contagieuse des elements orga-niqucs ou des germes virulents deposes sur les corps, ou melanges aux liquides on tenus en suspension dans l'atmosphere, la desinfeclion concourt ä eteindre les foyers contagieux et ä prevenir le retour des maladies
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epizootiques. Cette mesure est imposee par la loi du 21 juillet 1881, mais dans des limites variant selon la nature des maladies.
La desinfeclion peut s'operer :
1deg; Par la destruction complete des objels infectes ou suspects, quand ces objets, par suite de leur usure, n'ont plus une grande valeur ou que, dans certains cas, on juge qu'il y a urgence absolue;
2deg; Au moyen de procedes physiques et d'agents chimiques dits disinfectants ; c'est la methode de disinfection partout usitee.
C'est ainsi que Ton devra desinfecter :
a. Les habitations ayant löge des animaux infectes ou seulement suspects; de ce nombre sont les ecuries, les etables, les bergeries, les porcheries, les che-nils, etc. Quand il s'agit d'une affection virulente pro-prement dite, comme la morve, on peut se contenter de desinfecler ä fond la stalle ou la place occupee par le malade, tandis que, dans le cas d'une maladie infec-tieuso, comme la peste bovine, il est indispensable d'etendre la disinfection a I'habitation entiere. En tout cas on devra operer sur les räteliers, les mangeoires, les parois ; les boiseries en general, qui peuvent etre rabotees; le sol ou plancher, qui doit etre räcle, bien balaye, lave et, pour plus de sürete, etre refait a neuf, s'il est pave. Les parois et le plafond seront blanchis ou peints. Les objets en fer, tels que chaines d'attache, fourches, seaux, etc., seront ou passes au feu, ou desinfectes. On devra aussi agir sur les germes viru-lents qui peuvent etre contenus dans l'air de I'habitation; ä cet effet, nous conseillons de faire des furniga-tione avec un melange de chlorure de chaux (3 parties) , d'acide sulfurique ou chlorhydrique (Vs) et d'eau (i Va); on met le sei de chaux dans un grand
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vase, on y verse l'eau et on remue bien le melange avec un long baton; ensuite on y verse I'acide en remnant avec le bois, afin d'eviter les inhalations des vapeurs d'acide, gaz irritant pour les broncbes et les poumons. Apres cette operation on ferme bermetique-ment I'habitation pendant deux jours environ, apres lesquels on ouvre portes et fenetres, afin de permettre une bonne aeration.
6. Les excrements et fumiers sortant des ecuries des malades. Etant des agents actifs de propagation, par les germes qu'ils peuvent renfermer, on doit, pour plus de precautions, en faire des tas reserves et isoles et ne point les meler aux tas communs; on pourra s'en servir au bout de quelques mois, alors qu'ils ne seront plus frais. Le purin peut etre egalement desin-fecte, si on le juge a propos.
c. Les ustensiles de pansage et de travail, les cou-vcrtures, les harnais, les boissons, les fourrages, les liticres, les voitures de toutes sortes, les wagons, etc.
c/. Les debris et decbets cadaveriques, surtout la peau, quand les animaux peuvent etre utilises pour le service de la boucherie (clavelee, fievre aphtheuse, peripneumonie).
e. Les chantiers d'equarrissage qui sont des etablis-sements reputes insalubres et dangereux. La desinfec-tion devra specialement s'operer sur les charrettes destinees a charrier les cadavres infectes ; les cbevaux attaches au service de l'etablissement; certains debris cadaveriques comme les peaux, les cornes, les onglons et les crins. Apres l'autopsie des cadavres d'animaux morls ou abattus pour cause de maladies virulentes ou infectieuses par le veterinaire attitre, les corps devront etre depeces et passes immediatement dans la cbau-diere, pour y subir une longue cuisson, laquelle de-
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truit tous les germes virulents, ce qui permet etisuite d'utiliser sans danger toutes ces matieres animales pour les divers besoins de l'industrie et de l'agriculture. Les hommes exergant le metier de l'equarrissagc de-vront souvent se desinfecter les mains, les bras et leurs vetements de travail. Les clos d'eqnarrissage doivent constamment etre tenus dans im parfait etat de pro-prete; I'abattoir devra souvent etre lave a grande eau et les produits liquides, tels que dejections et sang, se-ront soigneusement ramasses et desinfectes. En temps d'epizooties surtout, ces etablissements doivent etre sou-mis ä une surveillance veterinaire reguliere et vigilante. f. Les animaux vivants ayant pu avoir des rapporls avec les betes malades et meme les hommes qui soi-gnent ces dernieres, de meme que ceux que la profession oblige d'avoir des relations constantes avec elles. Les \eterinaires notamment doivent souvent changer de vetements et de chaussures et toujours les faire desinfecter avant de visiter des habitations saines ; ils de-vront egalement se laver les mains et les bras chaque fois qu'ils auront touche des malades et ce la vage prea-lable devra ötre suivi d'une desinfection convenable, afin de prevenir ainsi toute propagation de germes con-tagieux, puis d'eviter aussi les graves consequences de l'absorption des virus par des ecorchures ou des plaies invisibles ou encore ä la suite de piqüres accidentelles, dites anatomiques. On ne saurait jamais 6tre trop prudent quand on fait des recherches necroscopiques sur des cadavres suspects et quelquefois dejä en voie de decomposition; aussi conseillons-nous aenduire les mains et les bras, avant de pratiquer des autopsies de ce genre, d'un corps gras quelconque, notamment de glycerine, puis, quand l'operation est finie, de bien les frictionner avec une solution desinfectante. Enagissant
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ainsi, on ne fait que suivre les preceptes de cet axiome: a La prudence est la mere de la sürete raquo;, Ton evite de tomber victitne d'une imprudence ou d'une negligence, ce qui malheureusement est dejä arrive ä plus d'un confrere.
Les agents desinfectants sont fort nombreux; nous nous contenterons de signaler ceux qui possedent les proprietes antiseptiques au plus haut point :
Iquot; h'eau acidulee d'acide sulfurique, a raison de 20 grammes d'acide par litre d'eau. Les experiences de M. Pasteur ont demontre que I'acide sulfurique, meme forlement dilue, a la propriete de detruire les microbes. Convient surtout pour nettoyer l'aire des habitations infectees, ainsi que le sol de la cour, les chemins, les abreuvoirs, les päturages, toutes les places enfin pouvant avoir ete souillees par des dejections ou du sang provenant de sujets ou de cadavres suspects.
2deg; Le permanganate de polasse, prealablement dissous dans I'eau tiede, dans la proportion de 30 : 1000 (permanganate cristallise); I'eau prend rapidement une couleur purpurine violacee. C'est un excellent desin-fectant, qu'on peut employer dans tous les cas possibles ; il enleve rapidement I'odeur cadavereuse qui s'attache aux mains apres les autopsies ou cello provenant des matieres organiques en putrefaction. II a seu-lement 1'inconvenient de tacher les objets touches avec sa solution.
3deg; Le biborate de soude pur, appele vulgairement sei de conserve, dont on se sert aujourd'hui sur une vaste echelle pour la conservation des produits alimentaires d'origine organique. Ce sei est tres-soluble dans I'eau et s'emploie dans la proportion de 2 : 100; il detruit facilement tous les germes virulents ou infectieux et peut aussi servir a desinfecter les aliments servant a la
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nourriture des bestiaux. On a constate que ce sei ne communiquait aucun mauvais goüt aux fourrages as-perges avec sa solution et que son usage journalier n'entraine aucun trouble dans la nutrition, ni des in-convenients pour la sante des animaux. On pourrait, sans aucun doute, utiliser ses proprietes antiparasiti-cides, antivirulentes et antiputrides, dans le traitement curatif des maladies contagieuses et septicemiques.
4deg; L'acide pheniquc, qui est un des meilleurs desin-feclants preservateurs. On pent s'en servir en fumigations ou dissous dans I'eau tiede (I : 100). II a I'inconvenicnt d'avoir une odeur tres-desagrcable.
5deg; L'acide salicylique, a la dose de 2 a 3 grammes par litre d'eau. De nombreuses experiences ont suffi-samment demontre que cette eau antiseptique enleve Instantanement toute mauvaise odeur et assainit Fair ambiant. Nous conseillons specialement l'usage de ce sei, parce qu'il presente sur les autres substances anti-septiques les avantages suivants : 1deg; de n'avoir aucune jiropriete nocive ou toxique quand il est employe d'apres la formule ci-dessus; 2quot; d'etre inodore, ce qui constitue un immense avantage.
II est indispensable, si Ton veut faire une solution saturee, d'employer de I'eau cbaude, qu'on versa sur 2 ä 3 grammes de sei contenu dans un vase en gres ou dans un seau. L'acide salicylique a donne d'excellents resultats dans le traitement de plusieurs maladies contagieuses, notarament la lievre apbtheuse, la clavelee, la dipbtberie et la pepie des poules. D'un aulre cote, en raison de ses belles proprietes d'agent conservateur, il pent recevoir de nombreuses applications dans les usages domestiques.
Destruction des cadavres d'animaux affecies de maladies virulentes. — II existe diflerents moyens de se
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debarrasser des cadavres d'animaux affectes de maladies contagieuses graves.
Le plus ancien et celui gonoralement encore usile aujourd'hui est Venfouissement. Getto mesure doit s'ap-pliquer au cadavre tout entier pour la poste bovine, la morve, le farcin, le charbon et la rage, y compris la peau et tous les debris. II est meine bon, pour empe-cber l'enlevement clandestin des viandes insalubres confiees a la terre et par suite leur cousommation, d'infecter la chair des cadavres avec des substances empyreumatiques qui lui communiquent une odeur detestable et repugnante ; ä cet efl'et, on pratique dans divers points du cadavre de profondes incisions dans lesquelles on verse ensuite la matiere infectante, ordi-nairement un melange d'essence de terebenthine et d'acide pbcnique; on pen* aussi se servir d'une espece d'aiguille ä seton qu'on enfonce dans la chair apres I'avoir prealablement trempee dans le melange infec-tant, et mieux encore de l'appareil imagine par Defays, consistant dans un petit flacon, destine a renfermer le liquide, et surmonte d'une espece de trocart creux dont Fext^emite presente une lame de lancette, pcrcee de plusieurs trous, par lesquels s'echappe, a chaque ponction, la matiere infectante. Les reglements de police sanitaire enjoignent aussi de taillader la peau, afin d'empecher qu'elle soit utilisee. On doit choisir un terrain distant d'au moins 100 metres de toute habitation quot;et de toule voie de grande communication; les fosses d'enfouissement seront creusees a un metre et demi de profondeur, et une fois que les cadavres y seront places, on repandra sur eux une bonne couche de chlorure do chaux.
Mais les travaux scientifiques modernes ont demontre que I'enfouissement, tout en ne consumant les cadavres
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que fort lentemenl, ne detruit pas les germes conla-gieux et semble, au contraire, etre un lieu propice a leur culture. D'un autre cöte, les terrains sont souvent mal choisis, les fosses trop petites, pas assez profondes et trop chargees en temps d'epizootie; il en resulte que le sol, au bout de quelques semaines, est sature de matieres en putrefaction, susceptibles de vicier I'atmosphere par leurs emanations putrides et dange-reuses, prejudiciables ä l'hygiene publique. II suit de lä qu'il y a avantage, toutes les fois que cela est possible, de preferer le procede de l'equarrissage a I'en-fouissement, pour toutes les maladies contagieuses, en general. La destruction rapide des cadavres par des procedes perfectionnes et leur utilisation industrielle, sont de beaucoup preferables ä l'enfouissement, parce qu'on annihilc ainsi toutes chances de contagion.
Un autre precede de destruction des cadavres, no-tamment des cadavres charbonneux, et celui-ci serait expeditif, consisterait ä recourir a Vincineralion on cremation des corps tout enliers, au moyen des büchers primitifs ou de fours banals, specialement construits et entrelenus a frais communs dans les contree.s oü le charbon regne habituellement. Avec les representants de la science les plus autorises, nous conseillons I'em-ploi de cette methode, surtout en temps d'epizooties, comme le moyen preventif par excellence, tons les germes virulents et septiques etant radicalement de-truits par le feu. Les partisans de la cremation propo-sent des fours ambulants; mais il y a d'abord un pro-bleme ä resoudre par la science : celui de reduire en cendres un corps animal par un precede rapide, eco-nomique et en meme temps d'une parfaite inocuite pour l'hygiene publique. En attendant, on pourrait toujours recourir au Systeme primitif, le bücher; le
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hois et quclqucs matiöres chimiqucs pour activer la flamme seraienl parlout d'une acquisition facile.
#9632;raquo;i: n%gt;i.lt;laquo;ii:-roi is.
Voir Cholera des volailles.
mahhib: \ ivi4 ( B.tiKu:.
Voir Navicidaire.
nxi.\uti:* imr i^iB Aim:laquo;
laquo;#9632;nnsiM's par lern mouclics en scnoral, les ocstres, li-s klaquo;h-|h's, les abclllcs, Ivs poux, les puces, les tricliotlcctcs; les gaiuascs, le dermanysse et les Ixodelaquo;,
La plupart de ces parasites, appartenant a la classe des insectos, sont des epizoaires, parce qu'ils ont leur siege a la surface du corps; ils sont generalement suceurs do sang on vivant ainsi aux depens de leurs hötes, tourmentent plus ou moins les animaiix et peu-vent meme devenir une source de danger quand ils sont nombreux. Ils subissent des metamorphoses completes, des transmigrations, avant d'etre un animal parfait.
L'ordre des dipteres nous fournit les insectes sui-vants :
a. Les mouches proprement elites, qui, bien qu'elles ne soient pas venimeuses, tourmentent vivement Fbomme et les animaux pendant la saison chaude, tandis qu'a l'etat de larves, ellcs se logenl dans les plaies, parfois arrivent dans certains organes oü lour presence altere la sante, ou envabissent les substances alimentaires,
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surtout la viancle, dont elles sont tres-friandes. On distingue notammcnt : 1deg; la motiche domesiique, qui vit surtout dans nos appartements; 2deg; lamottcÄe du hoauf, cpii est l'hötc habituel des habitations de nos animaux; 3deg; la mouche doree, qui habile specialement les lieux infects et se nourrit de matieres putrefiees; 4deg; la mouche curnassiere, la plus grandc de toutes, dont les larves, doposees sur les cadavres ou ailleurs, ferment les asticots; 5deg; la mouche bleue, qui habile surtout les boucheries, oü eile depose ses oeufs sur la viande; 6deg; la mouche lucilie, qu'on voit souvent deposer ses (jcufs a I'anus des inoutons, oü ils occasionnent un etat maladif qui fait deperir ces animaux; 7deg; la mouche homnivore [lucilia ou musca omnicora), tres-frequenle au Mcxiquc, ou eile occasionne de graves accidents chez rhomme, par les larves qui s'introduisent et se developpent dans les fosses nasales et les sinus fron-taux, ainsi que sur les plaies des especcs animales; 8deg; la mouche iachetee, tres-commune dans la partie centrale de l'Europe et fort petite, laquelle entrainc souvent une assoz grande mortalite sur les bestiaux, par ses piqüres douloureuses et ses soustractions de sang ; quand eile s'introduit clans les voies respiratoires eile pent occasionner Fasphyxie ; 9deg; la ts6tsi [glossina morsitans), qu'on trouve beaucoup en Al'rique oü eile cause une assez grande mortalite sur le cheval, le hoeuf et le chien ; 10deg; enfin la mouche debabe, commune en Afrique, oü eile tourmenle surtout le dromadaire, el dont la piquüre est venimeuse.
6. Les taons, qui sont des insectes relativement forls pour leur taille, tres-avides de sang, ct poursuivent rhomme avec beaucoup d'opiniatretc et d'audace. On distingue le taon du hoeuf, tres-commun dans les hois, et le taon aveuglant, qui s'attaque surtout aux chevaux.
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c. Les cousins, les moustiques et les moncherons, qui abondent aux environs des livieres, des mares et dos fosses; ils penetrent parfois clans les habitations de l'homme et des animaux, qu'ils tourmentent comme les autres insectes.
lt;7. Los asiles, qui habitent les bois et volent surtout au moment ou le soleil est tres-ardent; ils sucent le sang dos bestiaux, qu'ils tourmentent beaucoup.
e. h'hippobosque, surnommee mouche-araignce. On reconnait : Vhippobosque du checal, vulgairement ap-pele mouche plate, qui occasionne des attouchements trcs-penibles, des demangeaisons qui rendent souvent les sujets furieux, au point qu il ne faut les approcher qu'avec de grandes precautions; cet insecte se place, do preference, sur les parties ou la peau est fine, peu protegee par les poils, notamment au cou, sous le ventre, au plat des cuisses, sur les organes genitaux; Vhippobosque du mouton, qui excite ces animaux a se mordiller, a s'abimer la toison, laquellc est souvent tachce do vert, par les excrements quo ces insectes y deposent; Vhippobosque des oiseaux.
/'. Les oestres, qu'on rencontre en etc dans les bois, les paturages et tons les lieux frequentes par les mam-miferes herbivores, sur la peau desquels la femelle pond ses oeufs. Si ces insectes, a I'etat parfait, ont une existence assez courte, e'est sous forme de larves surtout qu'elles deviennent dangereuses pour la plupart de nos animaux domestiques. On peut divisor les oestres en gaslricoles, parce que leurs levres, armees de crochets, ont l'habitude de s'introduire et de vivre dans le canal intestinal; en cavicoles, qui sejournent dans les cavites buccale ou nasale et enfin en cuticoles, * en raison de ce qu'elles s'introduisent dans la peau des
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animaux, oü leur presence engendre des luineurs, les-c^uclles finissent par s'abceder.
Parmi les diverses especes d'oestres, vivant en parasites chez nos animaux doraestiques, nous trou-vons :
]0 Voestre du cheval, que Ton rencontre presque toujours dans restomac des solipedes, a l'etat de larve, ou celle-ci se lixc a la muqueusc a l'aide de ses crochets ; eile a d'abord un aspect blanchätre, puis rou-geätre et devient couleur de cbair pale quand eile est expulsee par le rectum. Les larves, pour arriver dans le reservoir gastrique, doivent evidemment etre de-gluties par les animaux, soit quand ceux-ci se lechent, soit quand ils mangcnt de l'herbe des prairies ou des fourrages sur lesquels ces larves ou les ceufs sont acci-dentellement tombes. Quand les oestres n'existent qu'en petit nombre, les chevaux ne paraissent pas en souffrir ; mais il n'en est pas de meme quand les larves sont au nombre de plusieurs centaiues; alors celles-ci sucent le sang et finissent par occasionner un eiat bydro-anemique; les animaux perdent pen a peu I'appelit, dtqierisscnt, tcmoignent des signes de co-liques, la peau se colle aux os, les membres s'engor-gent et les individus succombcnt dans le marasmc. Cela s'observe surtout quand les animaux sont affaiblis par un rude travail ou une mauvaise alimentation. Divers praticicns out meine Signale des cas de gastritc mortelle, avec alteration de la muqueuse percee d'une infinite de petits trous, ou de gastrorrbagie, par suite de l'ouverture d'un vaisseau important, ou meine encore une perforation complete des parois dc I'estomac et une peritonite consecutive.
2quot; JJoestre hemorrJmdal, qui habite la terminaison du rectum, ou sa larve determine quelquefois du pru-
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rit, qui porte les animaux a se frotter la queue, d'ou resulle une cerlaine depilation de cet organe.
3quot; h'oestre nasal ou solitaire, dont la larve, toujours petilc, haljite I'estomac ou I'intestin, souvent aussi le larynx, oü sa presence provoque tous les symptömes d'une angine, avec danger d'asphyxie. La femelle do cetle tribu depose ses ocufs autour des naseaux ou sur les polls des levres; ces oeufs eclosent bientöt ct il en. sort de jeunes larves qui penetrent ensuite dans I'arriere-bouche et de la dans I'cEsopliage, le larynx ou les sinus.
4deg; L'oestre du mouton {ccpiialcmya ovis), qui habite surtout les bergcries el les p;. res a moutons, oü il fait une chassc active a ces animaux. La femelle depose ses (eufs, tout en volant, aux environs des narines; ceux-ci donnent naissance a des larves qui vont en-suite prendro demeurc dans les sinus frontaux ou maxillaires et les cavites de support des cornes. Quand les larves sont norabreuses, elles peuvent occasionner des signes de vertige et de dyspnee, puls les moutons vont en deperissant et peuvent meme en mourir.
3deg; Vhypoderme du hceuf, dont la larve penetre et vlt sous la peau de cet animal, dans le tissu cellulaire; 11 en resulte des tumeurs qui peuvent atteindre le volume d'une petite pommc et finissent par s'ulcerer, lalssant ecbapper de sa demeure I'insecte, qui sublt ensuite sa transformation en nymphe, puls en animal parfalt. Quand il existe beaucoup de ces tumeurs sur la surface du corps, les betes maigrlssent et leur secretion laileuse dimlnue. La piqure de l'oestre du bceuf est douloureuse, car on voit cet animal s'enfuir, en muglssant, ä l'approche de ces insectes.
On connait encore Vhypoderme du cheval, qui produit sur cet animal et l'ane des tumeurs un pen plus petltes que cellos qu'on observe sur le boeuf.
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g. Les yucpes et les abeilles, de l'ordre des hymenop-teres, qui peuvcnt occasionner aussi de graves piqures aa betail. Les plus dangereuses sont cellos de la guepe frelon, lesquelles sont susceptibles de tuer un cheval.
Les moyens de debarrasser les animaux de ces divers insectes varient beaucoup. On les en preserve, autant que possible, dans les habitations, en suspen-dant au plafond un on plusieurs faisceaux de branches de saule, prealablement asperges d'un pen d'eau sucree; les mouches vonl s'y nicher, surtont la nuit, ct on les prend le matin dans un sac, puis on les exter-mine. On pent aussi se scrvir de petits rouleaux ou de planches en bois, enduites d'une matiere collante, comma un melange de poix et de miel; les insectes vont s'y fixer, adherent pour toujours et meurent; on a soin do nicler le bois do temps ä autrc et chaque fois on le rocouvre de la composition. On pout aussi re-courir a des fumigations empyreumatiques, au moment des grandes chaleurs, surtout dans les ecuries mal-propres.
Pour garantir les animaux qui vont päturer dans les champs ou les pres, contre les attointes des insectes, on conseille de lotionner la surface do lour corps avec une decoction concentrce de feuilles de noyer ou de quassia amara, ou une legere solution d'acide phe-niquo; cette operation doit se renouveler tous les huit ou dix jours.
Los larves d'oestres qui vivent en parasites dans certaines cavites du corps chez nos diverses especes animales, resistont gencralement a l'action des agents therapeutiquos les plus puissants employes pour les en debarrasser. Nous passerons sous silence la plupart des moyens qui ont ete preconises, parce qu'ils sont sans eftets utiles. Nous conseillons, contre les larves
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d'oestres logees dans l'estomac du cheval, I'emploi do la quassine et du podophyllin et un pansage soigne, deux fois par jour, pour faire toiuber du corps de cet animal les oeufs qui peuvcat y etre deposes.
II faut, pour l'hypoderme du boeuf, detruire I'in-secle dans sa domeure meme; en pressant la tumeur on fait sortir la larve qu'on arrache avec une petite pince; on a conseille aussi de recouvrir la tumeur d'un enduit impermeable, de maniere ä asphyxier I'insecte.
Chez le mouton, on pent essayer des injections dans les cavites nasales avec de l'acide phenique tres-etcndu ou la decoction de quassia amara. La trepanation est plulot nuisible qn'utile. II faut souvent laver les na-seaux et les levres avec les solutions precitees.
Les piqures des insectes sonttrailees avec le perchlo-rure de fer ou la glycerine pheniquee.
Les plaies, et notamment celles mal tenues, servant souvent de receptacle aux larves de moucbes, il Importe de faire de frequents pansements pendant la saison chaude et de les laver avec une solution desin-feetante, a base d'aeide phenique, de permanganate de potasse ou d'aeide salicylique.
Les poux, de l'ordre des apteres, sont de pelits insectes qui vivent surtout sur les animaux vieux, mal soignes et mal nourris; ceux-ci constituent un terrain tres-favorable ä une rapide multiplication de ces degoü-tants parasites, qui determinent alors une maladie connue sous le nom de phthiriase, A'affection pidicu-laire. On voit alors les sujets se gratter avec leurs pattes ou lenrs dents et se frotter aux objets voisins, au point de faire tomber les poils dans certains en-droits. Si on examine alors la surface de la peau, on y constate la presence de poux et d'eeufs appeles lentes
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on assez grande quantite. Le siege liabituel des poux est au toupee, a la criniere et a la base de la queue, pour le cheval; au chignon, ä la nuque et ä la queue, pour les betes bovines, et sur presque tons les points tin corps, chez le mouton et les autres especes ani-rnales.
Les animaux soufTrent beaucoup de la presence de ces holes incommodes; ils maigrissent et finissent meine par tomber dans le marasme.
La Iribu des pediculaires comprend trois genres, qui sont : le genre phihirius, dont Fcspece vit sur riiomme : le genre pediculus et le genre hcematopinus, dont les especes vivent sur le cheval, le boeuf, le veau, le pore, la chevre, le chien, le singe, le lapin, etc.
Le traitement consiste d'abord a tuer les poux, puis a prodiguer aux animaux des soins hygieniques con-venables.
II faut d'abord scparer les animaux sains de ceux qui sont portcurs de poux ; il convient aussi de tondre prealablement les parties infectees de la peau pour mieux assurer le succes du traitement. On lotionne ensuite ces dernieres avec uno solution pcu conccntree d'aoide phenique, de tabac, d'acide arsenieux ou avec de la benzine, du petrole, do Fcssence de terebenthine. Nous avons obtcnu d'excellents resultats avec la pom-made d'helmerich et surtout avec des iolions de sul-fure de calcium. L'emploi de l'onguent gris, coiseille par beaucoup d'auteurs, nous parait plutot dangereux, notamment quand il faut etendre cette pommade sur une certaine surface du tegument cutane; des intoxications graves peuvent en resulter.
Quand les animaux sont miserables, on reconstitue l'organisme avec l'arseniate de strychnine. Regime salin et Sedlitz salicyle dans les boissons.
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11 est indispensable de bii3n desinfecter les objets de pansage et la place occupee par les sujets infectes.
Les puces, de l'ordre des ophanipteres, sont egale-ment des parasites incommodes pour l'homme et la plupart des mammiferes et meme des oiseaux; il est a remarquer que chaque espece animale possede sa puce propre. Les moyens ä employer pour combattrc ces suceurs de sang sont les meines que ceux que nous avons indique a propos de la phthiriase.
Les trichodectes, de l'ordre des orthopteres, sont de pelits insecles serablables aux poux; mais a la place d'un rostre, ils ont des macboires. Ils occupent les meines regions que ces derniers et les meines moyens de traitement leur sont applicables.
Les gamases, de l'ordre des acariens, habitent sur-tout les fourrages alleres et poussiereux; or ceux-ci etant consommes par les animaux, ils passent sur le corps de ces derniers, en produisant du prurit, de; eruptions pustuleuses, absolumont comme dans la gale. Pour detruire ces inscctes il suffit de supprimer I'usage de fourrages moisis et d'ordonner un traitement parasiticide.
Le dermanysse des poulaillers est un petit suceur qui fait une guerre acbarnee aux volailles, qu'ils ail'aiblis-sent et finissent par rendre cacbecliques. On les rencontre dans les poulaillers, les pigeonniers et les volleres malpropres. Ils passent souvent sur le corps de l'bomme et des animaux auxquels ils causent de -vives demangeaisons, avec depilations partielles. II faut laver a fond les poulaillers avec de l'eau de lessive cbaude, puis les desinfecter avec une solution d'acide phe-nique. ^nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Les ixodes sont des acariens el comprennent un
assez grand nombre d'especes; ils vivent attaches aux
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broussailles ou aux branches d'arbres dans les bois, d'oü ils se laissent tomber sur les mammiferes au moment de leur passage. Ces parasites se liennent solide-ment fixes au derme et determinent parfois une eruption pustuleuse, d'oü il convient de les arracher. On pent aussi toucher l'insecte avec de la benzine ou de I'essence, car ces medicaments le tuent.
n.%i, tuii': rouge: de sologwe.
Anemie des moutons avec pissement de sang. (Voir Hematurie.)
JM.IL.IDIE TREMDLAftTE DES ÜIOlITOilS.
Affection essentiellement chronique, particuliere aux moutons, affectant souvent un grand nombre d'animaux a la fois, caracterisee par le prurit de la region lombaire et de la croupe, des convulsions plus ou moins intenses et une constitution hydro-anemique.
Par suite de leur extreme sensibilite, les animaux se frottent aux obstacles qu'ils rencontrent, se mordent la queue et les fesses au point de determiner I'excoriation des parties qui sont le siege du prurigo; la laine de ces endroits est en partie arrachee ou brisee. La ma-ladie, ayant une duree de plusieurs mois, les sujets finissent par tomber cachectiques ; leur corps se paralyse pen a pen, puis ils meurent dans un etat d'amai-grissement extreme.
On presume que cet etat morbide est du ä l'influence de l'humidite et a l'usage d'aliments tres-aqueux, mau-vais, contenant peu de principes alibiles et mineraux ; et a Tabus du coit, chez le belier.
Le traitement consiste dans radminislration de l'ar-
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seniate de strychnine, de chlorhydra'te de morphine ou cicutine et de valerianate de zinc ou camphre mono-brome (deux granules de chaque toutcs les deux ou trois heures). Reconstituer I'organisme avec hypo-phosphite de chaux et de soude, arseniale de fer et quassine, cette derniere pour activer les importantes fonctions de la digestion (deux granules de chaque Irois fois par jour). Bonne nourrilure.
S'il oxiste trop de sujets atteints dans un troupeau et si Ton craint des frais de traitement trop coüteux, il est de l'interetdu proprietaire de sacrifier les malades pour la boucherie, pendant que ceux-ci sont encore en bon etat de chair.
MALADIES VenMIiüEHSES.
Maladie vermineuse des cavites nasales du ckien. — Affection due a la presence du pentastome ou linguatule tenioide, dans les cavites nasales. Ce parasite constitue un ver blanchätre, de la grosseur d'une plume, et pou-vant atteindre une longueur de 10 ä 12 centimetres; il determine chez le chien un coryza special. On a constate que ses oeufs sont rejetes au dehors par les eter-nuemenls, vont ensuite s'attacher aux plantes, les-quellcs sont degluties par les ruminants, ordinairement par le mouton, la chevre et le boeuf; il en sort un etre agame, appele pentastome denticule, qui, perforant les divers Yisceres abdominaux, va definitivement se loger dans les ganglions mescnteriques ou le foie. II entraine toujours un etat cachectique des aniraaux qui en sont porteurs; arrive ä sa maturite, il quitte son böte pour tächer de penetrer dans les cavites nasales de quelque animal.
Le traitement consiste dans des injections de sub-
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stances anthclmiiithiques dans les cavites nasales. U faut bien veiller sur la sante du cliien de berger, afin d'empecher Tinfeclion d'un troupeau de moutons par un animal suspect. On fera bien de bruler on de bouillir les visceres renfermant des pentastomes den-ticules.
Pneumostrongylie des beies (mines. — Voir Bvonchite vermineuse.
Bronchite vermineuse des veaux. — Voir Bronchite.
Bronchite vermineuse du pore, — Voir Bronchite.
Bronchite vermineuse du lapin. — Due a la presence dans les bronches du strongylus commutatus; pour le traitement voir Bronchite.
Maladies vermineuses de testomac et de Vintestin. — Tons nos aniinaux domesticpies peuvent hebergor dans leur estomao ou leur intostin une quantite plus on inoins considerable d'helminthes. Ces parasites, dont la presence est toujours genante, se nourrissent aux depens de l'economie de l'animal qui les porle, peuvent ainsi produire une iusuffisance de la nutrition et consequemment I'amaigrissement ou un ctat cacbec-tique plus ou moins prononce; parfois ils entrainent des alterations locales, des coliques, des acces epilep-tiformes et peuvent meine par leur nombre boucber completemcnt la lumiere de l'intestin et occasionner la mort de leur böte.
Les belminthes qu'on rencontre le plus souvent dans les organes digestifs de nos divers animaux doraes-tiques sont :
a. Le genre ascaride, qui comprend :
1deg; \Sascaris megalocejyhala, lequel est tres-commun dans l'intestin grele du cheval, de l'äne et du mulet. Ce ver nematoide, d'un blanc jaunätre, poinfu aux deux
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extremites, atteint en moyenne 20 centimetres de longueur ; il se trouve quelquefols en nonibre considerable, car, sur un poulain uge do quatre mois, nous en avons trouve environ 2 kilogrammes; dans co cas ils obstruent l'intestin et determinent une constipation le plus souvent morlelle.
2quot; L'flscam lombricdides, qu'on trouve parfois dans l'inlestin grele du bocuf et du pore; il cst d'un blanc rose et mesure en moyenne la centimetres do longueur; on a vu ce ver perforer les parois de l'intestin et entrainer une peritonite rapidement mortelle.
3deg; h'ascaris marginata, qui cst tres-commun chez le cbien; quand ce ver arrive dans I'eslomac il provoque souvent des vomissements.
4deg; h'ascaris mystax ou ascaride du chat.
5deg; h'ascaris maculosa. Ions de 4 ä 5 centimetres et qu'on rencontre assez souvent chez le pigeon ; on a vu ce ver produire une grandc mortalite dans les pigcon-niers.
6deg; L'ascaris vesicularis, qu'on trouve chez la pluparl des gallinaces.
6. Le genre spiroptere, dans lequel on distingue :
1deg; Le spiroplera megastoma, ver blanc et filiforme qui vit dans des tumours situces entre la membrane muqueuse ct la timiquc charnue de l'cstomac du cheval. II est suscoptiljle d'engendrer la gastrite.
2quot; Le spiroplera strongylina, lt;pii habite l'estomac du pore.
3deg; Le spiroplera sanguinolenta, qui habite egnlemenl dans des tumeurs situees dans I'ccsophage, dans l'estomac et memo dans l'intestin du chien.
c. Le genre oxyure, qui comprend notamment :
1deg; h'oxyuris curvula, qu'on rencontre dans le coecum el le colon du cheval; la femelle de ce ver
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mesure de 4 ä o centimetres et occasionne parfois du purit et des lenesmes.
d. Le genre strongle, oü nous avons a examiner :
'1deg; Le strongylus armatus, encore appele sclerostome. qu'on rencontre fort souvent dans le ccccum et le gros colon des solipedes. II mesure de 3 a 6 centimetres et se trouve fixe sur la muqueuse intestinale ä l'aide des dentelures de son armure buccale. Ses ceufs sont expulses avec les crottins ; il en sort des embryons cpii doues d'une grande resistance vitale, peuvent vivre assez longlemps dans l'eau des abreuvoirs ou des mares, jniis penetrcnt dans le corps du cheval avec les boissons, perforenl le tube digestif et vont se loger sur les parois des arteres abdominales, oü ils constituent les anevrysmes vermineux, lesquels sont si souvent la source de coliques graves (voir Indigestion). Les strongles agames y achevent leur developpemcnt, puis, se laissant entrainer par le courant sanguin, ils finissent par porforer les parois des vaisseaux et de l'intestin, a la muqueuse duquel ils se fixcnt et- oü ils passent leur vie d'etre adulte.
2U Le strongylus ou sderostoma hypostomum, qui est assez frequent dans le gros intestin des ruminants.
3deg; Le strongylus conlorfus, qui se trouve dans la caillette du mouton et de la cbevre, oü Gerlach avuce ver provoquer une cachexie generale.
4deg; Le strongylus ou sderostoma dentatum, qui babite l'estomac et l'intestin du pore; il fait souvent maigrir les sujets et provoquc des douleurs convulsives.
5deg; Le strongylus ou dochmius trigonocephalus qui habite l'intestin du chien; il echajipe tres-souvent ä l'observateur par la petitesse de sa taille.
6deg; Le strongylus ou ophistoma tuhaeformis, que l'on
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rencontre parfois dans le duodenum du chat; il mesure environ 10 millimetres.
e.nbsp; nbsp;Le genre trichine, dont la seule espece, trichina spiralis, vit dans l'intestin de rhomme, du veau, du pore, du chien, du chat, du lapin, du rat, de la souris, etc., d'oü, apres un court sejour, eile sort en percant ses parois, se laisse ensuite enlrainer par le courant sanguin et vient finalement prendre une demeure fixe dans les muscles, en s'enroulant en spirale et s'entourant d'unc capsule fibreuse.
f.nbsp; Le genre trichocephale, qui offre a etudier :
1deg; Le trichocephalus crenatus, qui habite le gros intest in du cochon.
2deg; Le trichocephalus depressiusculus, qu'on trouve parfois dans le ccecum du chien et du rcnard.
g.nbsp; nbsp;Le genre echinorrhyngue, dont I'espece prin-cipale, Vechinorrhyngus gigas, habile l'intestin grele du pore, surtout pendant I'hiver; la femelle de ce ver peut atteindre environ 30 centimetres de longueur, sur 8 a 10 millimetres d'epaisseur. Get helminthe peut produire une constipation, une entente et meme une peritonite, en perforant les parois des visceres de la digestion.
h. Le genre tocnia, de l'ordre des cesloides, qui nous offre a considerer :
1deg; Le tcenia pofoliata., qui habite particulierement le duodenum du cheval; il mesure en moyenne 25 centimetres.
2deg; Le toenia plicata, qui peut atteindre pros d'un metre de longueur et habite egalement l'intestin grele du cheval.
3deg; Le tania mamillana, tres-petit et ([u'on trouve aussi dans l'intestin du cheval.
4quot; Le tania expiansa, qui habite l'intestin du mouton
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et qu'on a quelqueföis rencontre cliez les betes bovines; il pout mesurer plusieurs metres de longueur, tandis que sa largeur egale de 2 a 3 centimetres.
5deg; Le tcB7iia denticulata, qu'on trouve parfois dans l'intestin des betes bovines; sa longueur est d'environ 35 centimetres.
6deg; Le tcenia serrata, qui est tres-commum dans l'intestin grele du chien, et dont la longueur moyenne est d'un demi-metre; il oocasionne parfois des acces epilepliibrmcs.
7deg; Le tcenia cysticercus tenuicollis.
8deg; Le tcenia caenurus, dont le scolex est le caennrus cerebralis, qui cliez le mouton, occasionne le tournis.
9deg; Le tcenia seriaUs, dont la longueur moyenne est d'environ 60 centimetres.
'10deg; Le tcenia echinococcus, qu'on rencontre souvent en grande abondance dans l'intestin; il mcsurc a peine un dcmi-centimetre.
LI0 Le tceniacucumerina, qui mesurc environ 6 centimetres sur 2 millimetres de largeur.
'12deg; Et le tcenia spcudo-cucumerina; tons ces vers habitent l'intestin grele du cbien; ils y sont parfois en teile quantite qu'ils pcuvent determiner une enterite avec acces rabiformes.
13quot; Le tcenia crassicollis, qu'on trouve dans l'intestin grele du chat.
14deg; Le tcenia elliptica, qui habile aussi l'intestin du chat; sa longueur egale environ 20 centimetres.
Le traitement prophylaclique des maladies vermi-neuses de l'estomac et de l'intestin de nos divers animaux domestiques repose sur l'origine, les migrations et les metamorphoses de l'helminthc, cause de la maladie. 11 faut empecher autant que possible les animaux d'ingerer les agames ou embryons des vers
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qu'ils peuvent trouver aux champs, dans les aliments ou dans des boissons suspectes; il faut detruirc par le feu les helminthes qui sont rejetes j)ar les animaux on qu'on trouve dans leur corps; de cette fa^on on delruit les anneaux. Une bonne hygiene constitue toujours un bon preservatif.
Le traitement curatif comporte deux indications : il fant d'abord luer le ver, ensuite l'expulser hors des conduits qui le renferment.
La sanlonine, la kousseine, la quassine, les sels dc strychnine, la brucine, l'arsöniate de cafeine sont des agents antiparasitaires plus ou moins puissants. Mais de tons ces alcaloides, la santonine et la kousseine constituent les anlhelminliques par excellence. On doit continuer la medication dosimetrique pendant deux ou trois jours, puis on a recours aun traitement purgatif repete : sol veterinaire Chanteaud, sulfate de magnesie, huile de ricin, aloes ou podophyllin; on pent donner cette dcrnicre substance matin el soir.
Inflammation plus ou moins intense des mamclles; eile peut elre locale ou generale. G'est une maladie assez frequente cbez nos femelles domestiques, surtout ä la suite de la parturition; on I'observe plus souvent chez la vache et la chevre et cela ä n'imporle quelle epoque dc la lactation.
La mammite peut ctre provoquee par n'importe quelle violence cxterieure, notamment des coups, des contusions, des meurtrissures, des froissements, les coups do tete que donnent les petils quand ils tetent; il en est de meme du sejour trop prolonge du lait dans les mamelles, ruse qu'emploienl intentionnellement les
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marchands pour simulcr des qualites laitiercs aux vaches qu'ils veulent mettre en vente. L'alteration pathologique du lait dans les glandes mammaires peut aussi faire naitre la mammite. Mais la cause la plus habituelle de celte affection reside dans les refroidis-sements brusques, soit ä l'etable, soit aux champs, quand les beles se coucbent sur un sol froid et mouille. Les mamelles, apres raccouchement, sont surlout tres-sensibles aux diverses causes de refroidissements.
La mammite peut aussi se declarer a la suite d'un sevragc trop subit, oü Ton neglige les precautions qu'on doit prendre en parcille circonstance,
Les symptömes locaux consistent dans la pblogose d'unc portion circonscrite de la glande; rinflammation se borne babituellement a un seul cöte du pis et meme a un seul quartier chez la vache et de preference a un quartier posterieur. On constate de la rougeur, de la chaleur, et un gonflement plus ou moins considerable.
La glande parait dure et tendue el est excessivement sensible et douloureuse ä l'exploration. Les animaux tiennent les membres abdominaux ecarles, par la crainte d'exercer sur les mamelles une pression penible et, pour la meme raison, ils ne se couchent guere. Quand la maladie est intense on voit I'engor-gement cedemateux, d'abord limite a une portion de la glande, envabir le pis en entier et gagner meme la region inguinale et les parties declives du ventre. On constate alors des signes generaux et une reaction febrile parfois tres-intense. La secretion laiteuse est supprimee; par la mulsion on fait sortir une petite quantite de serosite opaline, contenant des coagulums de caseine el quelques fois des stries sanguires.
Si la mammite a ete mal soignee des le debut, il peut survenir, au bout de buit ä quinze jours, des
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abces chauds ou froids en plus ou moins grand nombre et meme la gangrene de la glande, par suite d'une tension trop violente des tissus tumefies. Dans ce cas la mamelle prend une teinle livide; eile est froide et insensible au toucher et, dans l'epaisseur de la tumefaction on constate de vastes foyers de suppuration , donnant ecoulement ä un ichor fetide, renfermant des debris de la glande mortifiee. II se declare une infection septicohemique; les animaux maigrissent rapidemenl, tombent dans le marasme, puis succombent au bout de quelques semaines.
II faut, des le debut, combattre le mouvement febrile par les alcaloides defervescents; on pent meme pratiquer une saignee moderee, repetee en cas de besoin, si la fievre est intense et si les sujets sont vigoureux et en bon etat de chair. Regime dietetique et sei veterinaire Chanteaud dans l'eau des boissons.
En meme temps on calme I'inflammation locale au moyen de frictions, repetees trois fois par jour, avec le melange suivant : poramade camphree 15 p. et on-guent mercuriel 1 p. Nous ne connaissons pas de preparation pharmaceutiquedont les proprieles resolutives ou fondantes soient plus accusees et qni donne de meil-leurs resultats dans le traitement de la mammile aigue.
II faut traire tout doucement et vider souvent les mamelles de leur contenu, qui est doue de proprietcs irritantes.
Le traitement que nous venous d'indiquer permet d'eviter la plupart des complications. Mais quand celles-ci existent, il faut leur opposer une medication appropriee.
S'il y a induration, on fait de frequentes onctions avec un melange de pommade camphree et d'onguent
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mercuriel, a parlies egales, ou de pommade d'iodure ioduree de potassium.
S'il existe des abces, on les ponctionne des que la collection purulente devient manifeste. Quand I'abces est superficiel des soins de proprete suffisent pour en hater la guerison. Mais quand I'abces est considerable et profond, quand il esisle notamment plusieurs collections purulentes, il laut evacuer le pus par plusieurs points, passer des meches et pratiquer des injections anti-putrides, avec de l'eau plieniquee ou salicylee, et astringentes, avec de la decoction d'ecorce de ebene.
En cas de mortification de la glande, on pratique des moucbetures et des incisions profondes, pour limiter la gangrene. Injections antiseptiques a base de biborate de soude, d'acide pbenique ou d'acide salicy-lique. Mais generalement ce traitement ne suffit pas ; il est preferable de recpurir de suite a l'amputation de toutes les parties gangrenees au moyen de Tecrasenient lineaire. La suite du traitement consiste en pansements mctbodiques ct injections antiseptiques. On combat rempoisonnement du sang avec le salicylate de quinine ct on releve les forces du malade avec l'arseniate de strychnine el la quassine.
MiXJUVEJIHC!.
Affection diathesique, constitulionnelle ct generale, caracterisee par le developpemenl de tumeurs mela-niques dans toutes les parlies du corps, tant dans les organes Interieurs que dans le tissu cellulaire sous-culane de la peau.
Gelte maladie, qui ne s'observe guere que si r les cbevaux dont le poil est blanc et depourvu de pigment, est due au depot continuel dans tons les tissus et or-
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ganes du corps d'une mutiere colorante, noirätre, quo les histologistes ont appele molanine. Les tumours mö-laniquos, d'abord fort petites, s'accroissent aveo le temps et peuvent ainsi acquörir un volume considerable, susceptible non-seulement de gener mecani-quement ceiiaines fonctions locales, mais aussi d'en-trainer, en alterant la structure des organes et en appauvrissant le sang, une anemie consecutive et symptomatique, toujours mortelle.
La melanemie est un etat palhologique qui est compatible avec l'integrite apparcnte des organes aliectes, de leurs fonctions pbysiologiques et partant avec un parfait elat de sante; eile n'acquiert de la gravite que par le volume anormal des melanoses, par leur generalisation et leur ramollissement. La maladie passe ge-neralement inapercue, parce que les lesions morbides existent surtout a l'interieur du corps; aussi quand un vieux cbeval blanc tombe malade, il suffit de queiques grains melaniques ä la peau pour pouvoir diagnosti-quer sürement des alterations organiques cachees et porter un pronostic fächeux.
La maladie est incurable; mais quand les melanoses existent a la peau, qu'elles oft'rent un grand volume capable de mettre obstacle ä l'accomplissement de certaines fonctions, il faut se hater de les extirper. En cas de splcnoparectame, on pourrait essayer I'ablation de la rate; nous pensons que cette operation, en debarrassant la cavite abdominale d'une masse genante, serait susceptible de soulager le malade, de le faire vivre plus longlemps, d'autant plus que les cssais de Chirurgie pathologique ont demontre que la rate est un organe tres-secondaire du corps et non indispensable a la vie.
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Inflammation des enveloppes du cerveau. — Voir Vamp;rtige.
Encore appele Ijallonnement, pneumatose ou tym-panite, cet etat morbide consiste dans le gonilement anormal du venire, produit par des gaz accumules dans le tube digestif, dans restomac ou dans la panse.
II faut eviter d'administrer Tether qui communique a la viande un gout detestable, ce qui empeche de la consommer, quand on se trouve dans la necessite de sacrifier les animaux. Prescrire de l'eau salee ou un breuvage, repete en cas de necessite, avec de \AzHz, environ 5 grammes dans un demi-litre d'eau froide. Mais pour peu que le meteorisme menace de causer I'asphyxie, il esl prudent de ponctionner de suite les reservoirs distendus outre mesure avec un trocart approprie, dont on a soin de laisser le tube en place jusqu'a cessation du degagement des gaz. On prescrit ensuite 1'administration de l'arseniate de strychnine et de l'hyosciamine, dans le but de prevcnir la constipation. Demi-tiede et promenade si le temps est favorable.
m^TUITK.
Pblogmasie de la membrane muqueuse de l'utcrus; on I'observe surlout pendant I'etat puerperal. Ses causes sont : l'impression du froid et de l'humidite; l'avortement sporadique ou enzootiquc; une parturition laborieuse ou dyslocique; des manoeuvres impru-dentes, mal dirigees et mal executces; la non-deli-
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vrance; la mort du foetus et son sejour prolonge dans la matrice; le renversement du sac uterin; les violences exterieures, comme des coups, ou des chutes sur la region hypogastrique; l'extension parvoiosympathique de rinflammalion du vagln; les meurtrissures, plaies et dechirures de l'organe; Tabus du coit, enfin l'admi-nistration inconsideree de medicaments emmena-gogues, comme la rue, la Sabine et le seigle ergote.
La metrite s'annonce par un mouvement febrile tres-intense; il y a des coliques, des epreintes douloureuses qui portent les femelles a faire des efforts expulsifs, comme si elles voulaient aecoucher; les betes sont inquieleset agitees; les reins sont vousses et tres-sen-sibles; on constate une certaine faiblesse de l'arriere-train et souvent de la paraplegic chez les betes bovines. II y a inappetence. La vulve parait gonflee; la mu-queuse vaginale est chaude et d'un rouge plus ou moins fonce. L'exploration des voies genitales provoque de la douleur. Au bout de quelque temps il s'effectuc par la vulve un ecoulement d'abord sero-muqueux, puis purulent, dont la consistance et la quanlite augmentent graduellement. La matiere du flux catarrhal dovient roussätre et infecte, quand il y a retention et decomposition putride des enveloppes fcetales.
Si la metrite passe a l'etat chronique, la matiere mucuso-purulenle s'aecumule ordinairement dans la matrice, par suite du resserrement du col uterin; on voit alors les animaux expulser periodiquement une quantitö plus ou moins grande de matiere pseudo-purulente, conlenant souvent des masses grisatres in-formes; cette expulsion entraine toujours quelques coliques et des efforts expulsifs. On a designe cette forme de la metrite sous le nom d'hydrometrie puru-lente.
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Quelquefois, par la violence de rinflammatlon et surtout a la suite d'une medication trop lardlve ou ir-rationnelle, les parois de l'uterus se mortifient et se gangrenent; la vulvc donne alors issue a un licpiide noirätre, d'une odeur tres-fetide. Par I'exploration on trouve les parois de l'uterus considerableraent epais-sies, friables, plus ou nioins putrefiees, au point qu'on peut y enfoncer la main comme dans du beurre mou. II y a des symptömes generaux qui denotent une infection septicemique el consequemment annoncent une mort prochaine.
La metrite aigue exige des secours prompts et un traitemont antiphlogistique cnorgique. La premiere chose ä faire, e'est d'examiner l'interieur de la poche uterine pour s'assurer qu'elle ne renfermc pas un foetus mort, une portion restee du placenta ou un produit etranger quelconque qui est tres-souvent la cause du mal et qu'il Importe d'extraire le plus tot possible, pour eviter des complications redoutables. L'expe-rience nous a demontre qu'il suffit, au debut, de pra-tiquer un bon nettoyage de la matricc pour soulager immediatemeht l'animal et assurer rapidement la gue-rison. On fait disparaitre 1c mouvement febrile a I'aide d'une saignee moderee et par l'emploi des alcaloides defervescents, donnes toutes les demi-heures ou toutes les heures.
Centre l'etat catarrbal de l'uterus on prescrit des injections intra-uterines et vaginales emollientes, puis astringentes (decoction de graine de lin, d'eco/'ce de ebene, etc.). On complete le nettoyage de l'uterus en extrayant les liquides epancbes avec une eponge bien propre.
Lorsqu'il y a paralysie plus ou moins marquee de l'arriere-train, on fait sur la region lombaire des fric-
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lions revulsives, tandis qu'a I'interieur on fait prendre le sulfate de strychnine uni a I'atropine on a I'acide phosphorique.
Diete severe d'abord et boissons farineuses rendues laxatives au rnoyen du sei veterinaire Chanteaud. Bonne litiere et couvertures snr le corps s'il fait fro id.
En cas d'hydrometrie purulente, il faut prevenir l'absorption des produits purulents secretes par la muqueuse uterine, a l'aide d'injections astringentes et antiputrides (decoction d'ecorce de ebene pheniquee ou salicylee), qu'on pent meme faire alterner avec de la teinture d'iode etendue d'eau.
Si Ton craint I'infcction purulente ou la gangrene, on administre ui^sel de quinine ou I'acide salicylique. Nourrituro reconfortanle.
On releve la depression vitale avec un sei de strychnine.
Avec le trailement dosimetrique on previent tou-jours I'etat chronique, qui de lui-rneme est incurable.
Les femelles font parfois des efforts expulsifs trop violents, pouvant etre suivis de complications graves; on les calme avec du chlorbydrate de morphine, donne a doses souvent repetees.
M KTUO-Iraquo;lOR 1 rOXlTK .
Voir Peritonite.
.11 #9632; rr no nitii alt;; ir:.
Hemorrhagie procedant de la plaie uterine. (Voir Hemorrhagie.)
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mOLETTE.
Hydropisie des gaines tendineuses qui environnent les tendons flechisseurs du pied. (Voir Hydarthrose.J
Maladie generale, specifique, virulente et eminem-ment contagieuse, particuliere aux mammiferes mono-dactyles, transmissible aux petits ruminants, au chien et meme ä l'homme, et constituant une forme speciale de I'afFection farcino-morveuse.
Bien que se presentant exterieuremeut sous des formes diverses et bien distinctes, la morve et le farcin constituent au fond une maladie identique, caracterisee par le developpement d'un element morbide, analogue ä la neoplasie tuberculeuse, et que Ton rencontre un peu partout, notamment dans le tissu cellulaire de la peau, dans les ganglions lymphatiques, dans le paren-chyme pulmonaire, sur la membrane muqueuse respi-ratoire.
Le virus farcino-morveux existe dans tons les liquides et tissus du corps; bien que sa nature soit encore inconnue, il est certain qu'il est de la famille des microbes, c'est-ä-dire qu'il se reproduit par voie de generation, lorsqu'il trouve un milieu favorable a sa culture.
La morve se traduit exterieuremeut par des symp-tomes localises particulierement ä la muqueuse des voies rcspiratoires, tandis que dans le cas de farcin c'est la peau qui presente le plus grand nombre de lesions apparentes.
La morve pent se presenter ä Vetat aigu ou a Yetat chronigue. La morve aigue, qui est frequente chez le
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chcval do race noble, l'äne et le malet, s'annoncc par des sigues graves et eflrayants : il existe une fievre intense, car la temperature atteint environ 42deg; ; la respiration est tres-acceleree, les mouvements du coeur sont forts et tumultueux, mais le pouls reste petit; la pituitaire est vivement injectee, epaissie, dune cou-leur lie de vin et recouverte de nombreuses elevures blanches, petites, isolees ou confluentes, qui ne tardent pas a s'ulcerer, ä former des chancres ayant de la tendance ä s'agrandir en profondeur et en surface; il s'ecoule par un seul ou par les deux naseaux un jetage sereux, souvent strie de sang; les ganglions de Tauge sont douloureux, engorges et durcis. En meme temps on voit apparaitre, sur divers points du corps, des tu-meurs isolees ou agglomerees, de volume variable, interessant la peau et le tissu cellulaire sous-cutane, qui forme autour d'elles un engorgement oedemateux ; elles sont generalement reliees aux ganglions voisins ^ par des cordes lymphatiques. An bout de deux a trois jours ces tumours finissent par se ramollir, s'ulcerent et laissent echapper un pus mal lie. Le travail destruc-teur continuant, les plaies se creusent, s'etendent et finissent bientot par former de larges plaques ulce-reuses. Le poitrail, le ventre, le fourreau, les mamelles ou les membres sont souvent engorges sympathique-ment. Avec les progres du mal la respiration devient dyspneique ; il y a souvent du cornage ; I'animal mai-grit et s'afl'aiblit tres-vite et meurt ordinairement du troisiemc au cinquieme jour.
La morve chronique, qui est la forme la plus fre-quente de la maladie, est caracterisee quand eile est confirmee : 1deg; par un jetage visqueux, mucuso-puru-lent, inodore, d'un jaune verdätre, adherant aux ailes du nez et s'effectuant habituellement par un seul na-
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seau ; 2deg; par le glandage de la ganache, consistant dans une tumeur dure, inegalement bosselee, indolente, adhercnte aux tissus voisins et aux bords du maxillaire et toujours situee du cöle du jetage ; 3deg; par l'existence d'ulcerations ou chancres morvcux sur la pituitaire, discretes ou confluentes, ä bords saillants, taillees ä pic, indurees et ä fond grisätre. Ces trois symptömes constituent les caracteres pathognomoniques de la morve chronique; mais ils n'existent pas toujours reunis, ce cjui n'empeche pas de pouvoir diagnostiquer surement l'existence de la maladie, en l'absence de l'un d'eux. Le jetage et le glandage peuvent meine faire do-faut completement et les chancres, au lieu d'etre ap-parents, exister dans le fond des cavites nasales, dans le larynx, la trachee ou les bronches. Parfois meme les lesions se montrent localisees aux poumons, dans le tissu duquel existent alors les tubercules ou nodosites morveuses, lesquelles ne manquent jamais.
Cela constitue la morve interne ou pulmonaire. C'est ce qui explique qu'il faut etre prudent dans le diagnostic de la morve ; il ne faut se prononcer qu'autant qu'on a en main tons les elements necessaires ä un ju-gement solide. Un cheval suspect doit etre isole et fre-quemment visite ; mais comme la sequestration ne doit pas durer trop longtemps, il convient, en cas d'incer-titude, de recourir ä l'inoculation experimentale du virus du cheval suspect ä un animal de pen do valeur; on produit generalement de cette fagon la morve ou le farcin.
La morve chronique pent avoir une duree do plu-sieurs mois et meme de quelques annees, sans que pour cela la sante de l'animal soit alteree; cependant les fonctions nutritives finissent le plus souvent par etre troublees; le sujet apparemment peu malade se
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nourrit mal, perd de ses forces et maigrit; il se declare une leucocythose symplomalique et le malade meurt dans le marasme. D'autrcs fois l'animal est vite empörte par un acces de morve aigue.
La morve aigue, etant tres-oontagieuse et rapide-ment mortelle, nous considerons tout traitement comrne inutile; aussi conseillons-nous I'abatage dans 1c plus bref delai.
Contre la morve chronique on a essaye vainement tous les traitements possibles ; cependant nous croyons fermemcnt a la curabilite de cette terrible maladie. A defaut d'antidote specifique comme le vaccin, nous de-vons chercher le remedc dans les parasiticides genera ux.
II faut d'abord declarer et isoler les ammaux ma-lades ou suspects conform6raent ä la loi, les placer dans de bonnes conditions hygieniques et leur fournir des aliments de premiere qualite.
Lavage journalier de l'intestin par le sulfate de ma-gnesie ou le Sedlitz veterinaire.
Combattre la fievre d'evolution par les alcaloides antithermiques.
Administrer l'arseniate de strychnine et le saiicyiate de quinine ou le sulfure de calcium, toutes les heures, puis les iodures d'arsenic, de soufre et de mercure, environ 4 a 5 fois par jour.
Frictions sur les glandes de Tauge avec la pommade au biiodure de mercure.
A la lin du traitement adrainistrer la quassine et l'arseniate de fer avant chaque repas.
Nous comprenons d'autant mieus. I'utilite d'un traitement rationnel, qu'un cheval malade ou suspect constitue un certain capital, lequel est futilement perdu par le fait de I'abatage rendu obligatoire par la loi;
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d'un autre cöte celle-ci n'alloue en ce cas aucune indemnite, contrairement a ce qui serait de droit et justice.
Pour les mesures de police sanitaire, voir Maladies contagieuses.
.UUftllET.
Inflammation avec production pseudo-membraneuse de la muqueuse buccale, frequente chez les jeunes veaux ct les agneaux. Les fausses membranes fibri-neuses sont constituees par les spores d'un crypto-game, appele oidium albicans.
Pour guerir rapidement cetto affection, il faut placer les malades dans des etables on bergeries cbaudes et seches. Faire sur les parties malades des badigeon-nages avec du jus de citron et administrer 1c sulfure de calcium, un ou deux granules loutes les deux beures.
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IHYEXITE.
Inflammation de la moelle epiniere. Voir Paralysie. MTITIS.
Inflammation des muscles; maladie observee sur le cheval, le boeuf et le cbien. Elle est caracterisee par des douleurs tres-vives, par la tension et un gon-flement mal limite des parties malades et une grande gene dans la region aflectee. II se forme souvent des abces dans la myitis traumatique.
Le traitement consiste en frictions revulsives, vesi-catoires, et ponction des abces, s'il en existe.
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Au debut on combat le mouvement febrile avec les alcaloidcs defervescents. Boissons laxatives.
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lAvire i.,raquo;ilaquo;raquo;: (MAE,lt;%raquo;ie).
Designee par M. H. Bouley sous le nom de synoviie podosdsamdidienne, cette affection consiste dans une inflammation de la gaine sesamoidienne du cheval, laquelle precede generalement de l'os naviculaire et finit par gagner le tendon perforant.
Affectant specialement les mcmbres anterieurs, cette maladie s'annonce par une claudication plus ou moins forte; le membre boiteux est porte en avant de la ligne d'aplomb et l'appui n'a lieu qu'en pince. Par I'explo-ration du pied on produit de la douleur, surtout par la percussion au moyen d'un brochoir, ou la compression des talons et de la fourchette entre les mors dune pince a sonder. Quelquefois on constate une legere tumefaction de la couronne. Le temps amene avec lui des alterations du sabot, il se forme des cercles et de l'encastelure. Le membre souffrant s'atrophie; il y a une profonde emaciation des muscles de l'epaule.
La maladie naviculaire est frequente sur les chevaux de race noble et est occasionnee par toute cause pouvant cngendrer une irritation de la gaine sesamoidienne. Au debut, on pent essayer les bains froids, ou une bonne application d'onguent vesicatoire sur la couronne. En Angleterre on a obtenu de bons resultats au moyen d'un seton qui traverse le coussinet plan-taire un peu en arriere du tendon perforant; on a pour but de produire ainsi une inflammation substitutive. Recourir de preference ä la ferrure Charlier et enduire
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souvent le sabot avec de l'onguent de pied. Leger exercice sur un terrain meuble et frais.
Sedlitz Chanteaud dans les barbotages.
S'il y a encastelure, il faut appliquer le traitemcnt relatif a celte deformation du pied.
Une ojieration chirurgicale qui, entre les mains de nombreux praticiens, a donne beaucoup de succös, est la nevrotomie pratiquee sur la brauche posterieure de chaque nerf plantaire, mais a un intervalle d'au moins quinze jours. On aneantit ainsi la douleur locale et on rend les sujcts operes utilisables ii toute espece d'allure.
Alteration spccialc des os analogue ä ce que la gangrene est aux tissus.
Que la necrose soit superficielle ou profonde, eile communique toujours avec I'exterieur au moyen d'une plaie fistuleuse, qu'on pent facilement sonder; on sent alors que la partie malade est dure, rugueusc et donne un son sec ä la percussion, comme si I'os eta it fele. Quand la necrose est profonde, il existe ordinaircment des abccs multiples, communiquant avec des cloaques; en meme temps on constate des signesgenerauxgraves; la region malade est le siege de douleurs aigues, lanci-nantes et continues; la lievre hectique finit par se declarer et empörte les animaux.
Les causes de la necrose sont les coups, les contusions, les chutes, les brülures, la periostite, la gangrene des parties molles, les fractures communi-tives, etc.
Pourle traitement, voir Carie.
S'il existe de la fievrc on prescrit les alcaloides
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antithermiques et si les malades sonl amaigris, on relcve les forces avec un sei de strychnine. On combat les douleurs lancinantes avec un sei de morphine. Injections desinfectantes dans les trajels (istuleux.
nii':praquo;RiTF.
Phlegmasie des reins. Elle est caractorisee par une fievre intense, nno sensibilite excessive de la region lombaire, lacjuelle devient surtout manifeste par I'ex-ploration rectale, des coliques passagei'es annoncees par le trepignement des membres posterieurs, I'agita-tion de la queue et des eftbrts pour uriner; il y a une certaine roideur dans la demarche; la vessie est a pen pres vide; 1'urine tombe goutte a gouttc, est epaisse, albumineuse, souvent melee de sang et laisse deposcr des moiücs provenant de l'exsudation fibrineuse. II y a anorexic, soif vive et constipation.
Les causes productrices de la nephrite sont des chutes, des contusions, des efforts violents, la retention d'urine occaslonnee par la presence d'un calcul, I'irri-tatlon locale produite par le strongle geant; l'action du froid, de l'humidite et de certains medicaments irritants. En (in la nephrite pent etrc symptomatique d'au-tres affections.
On combat la fievre avec les alcaloides deforves-cents, unis a im sei de strychnine; centre la douleur locale et les coliques on donne le chlorhydrate do morphine, I'liyosciamine on I'atropine. L'bematuric est vaincue a l'aide de I'ergotine. Sinapisme ou sachet emollient sur les reins.
On met a la disposition des malades do la tisane do graine de lin, tenant en dissolution du Sei veterinaire Chanteaud et du nitrate de potasso. Lavements a I'eau
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de gralne de lin; bonnes couvertures et regime die-tetique.
MERFÜRLnE.
Engorgement intlamrnatoire des tendons flechisseurs du membre anterieur, entrainant la bouleture. Pour lo traitement, voir Bouleture.
XÜOPLASIES IMTIIOI.Of.iyj i:S.
. Vulgairement appelees tumeurs, les neoplasies constituent des masses morbides, d'une forme, d'une consistance et d'un volume tres-variables, susceptibles de se developper dans une partie quelconque du corps, soit dans l'interieur des organes, soit dans le tissu cel-lulaire periplieri([ue. Leur developpement a toujours lieu aux depens des tissus ou des organes dans lesquels elles ont leur siege et cela par proliferation ceilulairc.
Le diagnostic des tumeurs est a pen pres impossible quand elles sont situees profondement, notammcnt dans l'interieur du corps ; mais il devient facile quand elles sont accessibles a nos moyens d'investigation.
L'influence que les neoj^lasies exercent sur la sante varie suivant rimportance de 1'organe qui en est le siege ct suivant leur nature : certaines tumeurs peu-vent subir le ramollissement, I'ulceration ou la fonte icboreuse, la degenerescence graisseuse ou cretacee; d'autres donnent lieu a des bemorrhagies continuelles, enfin il en est qui, par leur volume excessif, peuvent obstruer certaines cavites naturelles, gener leurs fonc-tions et entrainer une anemic consecutive, sympto-raatique.
Que les tumeurs soient homoeomorphes ou hetero-
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logues, on pent les diviser en bonnes et en mauvaises; clans le premier cas elles n'entrainent pas de desordres graves et peuvent souvent etre extirpees impunement, tandis que dans le second cas elles recidivent genera-lenient a I'operation, parce qu'il existe une infection diathesique.
Les princi pales tumeurs sont :
a.nbsp; nbsp;Le fibrome, qui se developpe surtont dans les parties riches en tissu conjonctif, comme la peau, la muqueuse des voies respiratoires, le mesentere, les
.ovaires, les mamelles, les testicules, le foie, certains os, notamment a la mächoire. Les fibromes, qni peuvent atteindre des proportions colossales, existent tan-töt isolement, tantot en plus on moins grand nombre.
b.nbsp; nbsp;Le lipome, qui se presente sous forme d'une tu-meur indolente, sans adherence aux tissus voisins, souvent pediculee et dont la surface oll're goneralement des bosselures qui ne deviennent bien apprcciables qu'au toucher. On rencontre le lipome ä la base de la queue (betes bovines), a Fanus (mouton), aux organes genitaux (chien), aux mamelles, sous le ventre, et assez souvent dans le tissu cellulaire sous-sereux du mesentere, de l'epiploon, du peritoine oil, presque toujours, il y a generalisation.
c.nbsp; nbsp;Le sarcome, qu'on rencontre dans la peau, les mamelles et surtout sur les maxillaires des chevaux et des ruminants.
d.nbsp; nbsp;Uadenomc, qui est forme par le tissu glandulaire ; frequent a la glande thyroide, a la mamelle de la chienne ct au prepuce du chien.
e.nbsp; nbsp;Le melanome, qui est frequent sur les chevaux blancs, notamment autour de l'anus et de la vulve, oü il pent gener la defecation et l'excretion de l'urine. (Voir Melammie.)
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/'. Lc carcinome. — Voir Cancer.
g. Lc condylome, vulgairement appele iic; il con-sistc dans des excroissances charnues, niolles ou dares, parfois saignantes, qu'on trouve a la peau, surtout a . celle des organes genitaux. On le trouve encore a la base de la verge du chien et dans l'intericur du vagin cliez la femelle de cet animal.
/;. L'ostdome, qui procede de la substance osseuse normale par suite d'irritations locales, d'actions trau-matiques ou d'efforts violents ; quelquefois cependant leur developpement ticnt a uno predisposition consti-tutionnelle. On I'appelle generalement exostose.
Avant de proceder a I'ablation d'une neoplasie il faut so demandcr d'abord s'il y a reellement avantage a I'cn-lever, ensuito quels moyens il faut employer pour mieux arrivcr a sa destruction radicale. En general, les tumeurs sont facilement operables a leur origine. tandis quc, une fois bien organisees, leur enlevement ne se fait pas toujours sans accidents.
Quand la tumour est petite et si sa base est large, on en fait l'excision avec des ciseaux ou un bistouri, puis on cauterise la plaie avec le percblornre de fer, le chlo-rure de zinc, la poudre de sulfate de cuivre, etc.; de cette facon on cliercbe a modifier la vitalite des tissus. La cauterisation pent aussi se faire avec le fer rouge.
Mais quand la tumeur presente un certain developpement, il est essentiel d'eviter les pertes sanguines cnn peuvent plus ou moins affaiblir les sujets et alors, a la place de l'extirpation sanglante, on pout recourir a l'un des moyens suivants :
1deg; La cauterisation potentielle, dite en fleches, qui consiste a faire penctrer dans la neoplasie dos tro-chisques de eblorure de zinc, qu'on pout disposer cir-colairement en les rapprochant par leurs pointos, de
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maniöre a former im cone creux dans lequel la tumeur se trouve pour ainsi dire noyee, ou centralcmont, en enfonoant au centre de la tumeur un trochisque a vent re.
2deg; La cauterisation actuelle, en pointes fixes plus ou moins penetrantes ; cclle-ci convient centre certaines productions morbides de la peau et contre les tumeurs osseuses en general, comrae la forme, le suros et l'eparvin.
3deg; La ligature extcmporee, cpii etreint la tumeur ä sa base, en determine la mortification et la fait lentement tomber. Elle pent se faire avoc une cordc, un fil me-tallique ou un lien elastique ; ce dernier precede est le plus avantagcux parce que la constriction excrcee par la ligature est uniforme et permanente. Quand la tumeur est pedonculee on pent faire une ligature en masse, ä moins pourtant que le pcdoncule soil tres-volumineux ; dans ce cas on le divise en plusicurs j^ar-ties avec une aiguille a lance, puis on les etreint isolement.
4deg; L'ecrasement lineaire, opere a l'aide de l'ecraseur de Chassaignac ou de Vasselin; ce precede, qui pent servir a l'amputation des plus grosses tumeurs, a le grand avantage de ne donner lieu qu'a une bemor-rbagie insignifiante; d'un autre cote il abrege beaucoup la duree du traitement.
Cost au praticien judicieux de cboisir I'application opportune de l'une ou de l'autre de ces diverses metbodes d'amputation dans un cas determine.
Nous ne croyons guere a l'action dissolvante des medicaments fondants employes dans le traitement des neoplasies morbides; nous pensons qu'ils doivent produire le meme effet que si on'les appliquait sur une jambe de bois.
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S'il y a predisposition morbide a la dialhese, nous pouvons Lien detruire localement le mal, mais il n'est pas en notre pouvoir de guerir I'infection generale; c'est co qui a lieu pour les tumours fibro-plastiques, en general, le melanome. Tout ce que nous pouvons alors faire, c'est de chercher a modifier, autant que possible, I'etat general de nutrition par une bonne hygiene et les modificateurs a base d'arsenic et d'iode.
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\o^-iraquo;s:i.ivit*\f u.
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Etat pathologique des femelles qui viennent de mettre bas, consistant dans la retention d'une portion ou de la totalite des enveloppes foetales dans le reservoir utero-vaginal.
La non-delivrance est relativement rare chez les femelles dont le placenta est uni, comme la jument, la truie et la chienne, tandis qu'elle est tres-frcquente chez les femelles des ruminants; cela tient a la disposition anatomique speciale du placenta dont les nom-breux cotyledons ont contracte des rapports assez intimes avec les rentlements pedicules que presente la surface uterine.
Get accident de la gestation est facile ä reconnaitre ({uand les annexes foetales pendent hors de rorifice vulvaire; mais il n'en est plus de meme quand, celles-ci s'etant rupturees pendant le part, il en reste une portion dans la matrice. Dans ce cas rien n'apparait au dehors; par I'exploration on pent deja rencontrer I'arriere-faix dans le vagin, mais le plus ordinairement il occupe le fond de l'utorus. Si le veterinaire est appele trop tardivement, le col uterin finit par se reformer et le delivre se trouve alors sequestre dans la matrice. Habiluellement chez la vachc il se decom-
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pose et se trouvc expulse sous forme d'une bouillie infecte, dans un laps de temps variable, mais qui ordi-nairement ne depasse pas neuf jours. Les betes accusent alors des trancliees, lescpielles leur font faire des efforts expulsifs, pendant lesquelles a lieu le rejet d'une certaine quantitc de matiere sanieuse, contonant souvent des debris d'enveloppes el salissant le pourtour de la vulve, la base de la queue et les jarrets.
La non-delivrance, qui revet chez la jument un caraclere exceptionnel de gravite, pent engendrer une serie d'accidents que Ton designe sous le nom de suites de la non-delivrance. Parmi ces complications nous citerons :
a. La me trite, quelquefois la metro-peritonitc. Les animaux sont tristes, abattus et cessent de manger; la rumination est suspendue; la secretion laiteuse tarit; il y a des tremblements generaux et tons les signes d'une fievre intense. La muqueuse vulvo-vaginale est d'un rouge fonce et par la vulve s'echappent souvent des matieres purulentes, d'une odeur nausoabonde.
6. L'infection purulente ou la septicohemie, qui est la consequence de la resorption des produits septiques contenus dans I'uterus. Nous ne saurions trop insister sur le danger qui resulte de la presence de matieres putridos dans les voies genitales. Ces matieres exercent, un effet, une action extremement irritante sur la muqueuse uterine; ensuite, par leur rapide absorption a la surface de la grande plaie uterine et par 1c passage de ces produits deleteres dans le torrent circulatoire, 11 en resulte un empoisonnement du fluide nourricier, une intoxication generale. Mais tandis que celle-ci, sous le type suraigu, pent tuer les malades dans l'espace de quelques jours, on la voit d'autres fois sc presenter sous forme d'un etat comateux, cacbcctique;
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les animaux maigrissent et deperissent insensiblement,
puis succombent au bout do plusieurs scmaines.
c.nbsp; nbsp;La paraplegia, frequente chez les betes boviues.
d.nbsp; nbsp;La metastase sur divers organes, conime le tissu reticulaire du pied (fourbure), le poumon, les plevres, Fintestin ou les glandes mammaires.
Les causes predisposantes de la retention du delivre resident dans 1'accoucbement premature et l'avor-tement, en general. Celui-ci ayant lieu subitement et tres-souvent la nuit, les eleveurs trouvent le lende-main I'avorton derriere la mere, ainsi que les enve-loppos foctales; mais ils ne rechercbent pas si celles-ci sont entieres. La bete n'a qu'a tomber malade; on attend le plus longtemps possible, payee qu'on croit a une indisposition passagere et qu'on a la conviction que I'avortement a du bien s'eiFectucr. L'on ne se decide a appeler riiommc de l'art que si I'elat maladif ne vient pas a cbanger, si I'appetit ne vient pas a renaitre; mais souvent alors les ravages do I'iufection organique par les vibrions de la putrefaction .sont incurables. C'est au praticien d'etre assez claivoyant pour decouvrir le siege du mal; le fait d'un part ou d'un avortement recent doit specialement attirer son attention a explorer les yoies genitales, sinon toutes les medications restent infructueuses; il pecbe par ignorance et les malades sont voucs a une mort infaillible. Nous avons eu l'occasion de constater maintes fois une delivrance incomplete chez la jument, ä la suite de I'avortement enzootique et cela dans les conditions que nous venons d'indiquer.
Le traitement consiste dans l'extraction du delivre le plus tot possible. L'operation de la delivrance est generalement facile chez la jument, tandis quelle est difficile et fatigante chez les betes bovines, oü eile
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exige toujours de la part du veterinaire du temps, de la patience et de la perseverance. II faut detacher les cotyledons placentaires I'liu apres I'autre avec Tune des mains, tandis que I'autre exerce sur la masse formee par les enveloppes line tension continue et reguliere. II faut aller avec beaucoup de menagement, afin de ne pas arracher les cotyledons fixes a la surface uterine et d'eviter ainsi une hemorrhagie parfois fächeuse, voire meme une phlebite uterine. Apres que la delivrance a cte effectuee, il est toujours bon de s'assurer que le placenta a ete extrait en entier.
Apres la sortie du delivre, on trouve generalement dans le sac uterin une espece de deliquium trouble, epais, diversement colore et d'une odeur plus ou moins fetide. La delivrance doit etre incessamment suivie de l'evacuation de ce liquide morbide, dont le sejour serait nuisible ä la sante; on le retire avec la main a demi-fermee ou avec une eponge bien propre.
Tenir les animaux chaudement; regime delayant et boissons laxatives. Deux ou trois jours suffisent pour amener la guerison et prevenir les accidents puerperaux.
Mais si I'operation a etc faite trop tardivement, si les enveloppes sont en voie de putrefaction dans I'uterus, il faut encore chercber a vider le plus completement possible ce dernier des produits putrides qu'il ren-ferme. Nos etudes sur la septicemie puerperale nous engagent ä assimiler la nature de la fievre puerperale ä celle de la fievre cbirurgicale, d'oü il suit que ce qui doit surtout preoccuper le praticien accoucheur, ce sont les soins a donner a la plaie uterine d'abord, en-suite aux plaies qui peuvent interesscr le col, le vagin et meme la vulve, afin d'eviter les consequences des phenomenes de resorption et de putridite. II convient done de laver l'interieur des voies genitales h I'aide
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d'injections intra-uterines et vaginales faites avec une sonde ad hoc. Ces injections, qui doivent elre detersives et desinfectantes, sont faites avec de l'eau alcoo-lisee, la decoction d'ecorce de chone, l'eau pheniquee, chloruree on salicylee, le permanganate de potasse ou le biborate de soude pur. Afin de mieux deterger I'ute-rus on peut d'abord faire des injections continues avec de l'eau tiede, legerement mucilagineuse, lesquelles ne sont suspendues (pie si le liquide injecte ressort sans la moindre alteration. On peut pratiquer deux ou trois injections par jour; cela depend de la gravite des de-sordres de l'uterus. Mais, en raison de la situation oblique de la matrice, chez nos femelles domestiques. laquelle est dirigee d'arriere en avant et de haut en bas, il s'ensuit que tout le liquide injecte ne s'ecoule pas par la sonde ; il est done urgent d'aller le puiser au moyen d'une eponge convenable, car le sac uterin doit etre debarrasse de tons les produits etrangers qu'il peut renfermer. Les injections intra-uterines out le grand avantage de balayer les detritus putrefies, d'oü il resulte que la retraction uterine est favorisee, qu'il y a disparition des accidents de resorption et diminution du mouvement febrile. L'experience nous a demontre que les femelles ont toujours, apres les injections, res-senti un soulagetnenl marque, sans jamais avoir eprouve la moindre complication dont ces injections soient justiciables.
Si le veterinaire est appele trop tardivement, il peut arriver que le col uterin, revenu sur lui-meme, soit plus ou moins completement ferme ; dans ce cas il doit chercher a le dilater avec les doigts reunis en forme de cöne. On facilite d'ailleurs la dilatation des fibres mus-culaires par I'administration, coup sur coup, de granules d'arseniate de strvchnine et d'hvosciamine.
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S'il existe une fievre intense on la combat avec les alcaloides defervescents.
On cherche a relever les forces de I'Drganisme avec un sei de strychnine et la quassine.
S'il y a infection putride on donne un salicylate.
Les autres complications sont combattues avec les moyens propres a chacune d'elles.
Avant de terminer cet article, nous devons con-seiller au praticien, qui, dans les pays d'eleve, est souvent appele a pratiquer la delivrance artificielle, d'avoir toujours soin de se premunir contre les suites, parfois inquietantes, de Vccthyma parturitionis, lequel consiste dans une eruption pustuleuse, assez doulou-reuse, qui survient au bras de l'accoucheur et parait due a l'absorption cutanee de produits septiques. Cet accident s'observe parfois aussi ä la suite d'un accouchement laborieux et dystocique. II resulte de la I'in-dication de ne jamais introduire le bras dans le canal utero-vaginal, sans I'avoir preablement enduit d'un corps gras. Apres la delivrance ou I'accouchement il devra bien se laver les bras, puis les lotionner avec une solution desinfectante.
Communement appelee fureurs uterines, cetle affection, qu'on observe assez souvent chez la jument, la vache, la chienne et la chatte, consiste dans le desir irresistible de l'acte de la copulation. Elle consiste, comme chez la femme, dans une nevrose.
Chez la jument, eile se manifeste par des hennisse-ments amoureux, une agitation continuelle, un carac-tere hargneux et difficile, I'erection presque constante du clitoris qui apparait hors des levres vulvaires et le
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rejet frequent d'un mucus blancMtre. Vulgairement on dit que la jumont est pisseuse. Celle-ci est parfois dangereuse a approcher et a manier.
On pent guerir cct etat par radininislration du camplire mono-brome, toutes les heures, jusqu'a cessation de Faeces.
Le memc traitement pent etrc prcscrit chez la vache manifestant des ardours genesiqucs excessives. Chez les betes taurelieres, oü la nymphomanie existe a I'etat chronique, il y a avantage a pratiquer la castration.
Chez la cliienne et la chatte, il existe parfois de I'ercthisme sexuel, des signes d'hysterie ; les animaux sont tristes et abandonnont facilement le logis pour courir a I'aventure. On croirait souvent a des symp-tömes rabiformes.
Le camphre mono-brome, un granule toutes les heures, fait rapidement tomber rette excitation.
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OBESITE.
Accumulation de graisse dans le tissu cellulaire, ca-racterisee par un exces d'embonpoint. On I'observe parfois chez nos animaux domestiques, surtout chez les sujets de luxe, nourris tres-substantiellement et n'ayant pas assez d'excrcice. Les animaux obeses de-viennent paresseux et lourds; il y a chez cux affaiblis-sement des forces musculaires, par suite de l'byper-trophie du tissu adipeux. Generalement ils deviennent steriles, impuissants.
II faut, en pared cas, diminuer la ration, donner des aliments peu succulents, forcer l'exercice et le travail, adminislrer les laxatifs, notamment le sei salicyle veterinaire, deux ou trois fois par jour.
Pour donner plus d'activite a rhematose et a la nu-
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trition, on prescrit l'arseniate de soude, deux ou trois fois par jour.
Chez certaines espeoes animales, comme le boeuf, le mouton et le pore, I'engraissoraent constitue mie veritable Industrie zootechnique, parce que ces animaux servant a la nourriture do riiommc, celui-ci a tout avantage a leur faire produire le plus de graisse, dans le tnoins de temps possible et d'une facon economique et lucrative.
OEDKME.
Infiltration sereuso du tissu cellulaire, pouvant etre localisee, symptomatiquo ou generale.
Vcedamp;me localise est caracterise par une tumefaction de volume variable, elastique, e'est-a-dire gardant l'enqireinle du doigt compresseur. On I'observe le plus souvent au ventre, au thorax, au fourrcau, au scrotum, au bas des membros locomoteurs. II pout etre produit par un grand nombrc de causes ct accom-pagner certaines maladies.
Le traitement consiste a faire des mouchctures et : des frictions vesicantes; quelquefois il faut avoir re-cours au feu en pointes. A I'intericur il faut prescrire \ la colchicine ou la scillitinc, pour activer la diurese, I el l'arseniate do strychnine pour activer les diverses I fonclions do I'organisme.
L'cedeme symptomatique no pout se guerir qu'avec ralfection dont il depend.
L'dedfeme general constitue I'anasaque (voir ce mot).
OESOPHACilTE.
Inflammation de la muqueuse ocsophagienne, deter-
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minee ordinairement par l'ingestion de substances irritantes on caustiques, l'introduction et 1c sejour prolonge de corps etrangers, de meme que les manoeuvres maladroites faites dans le but de les en deloger. Cette maladie est relativement rare chez nos animaux.
Elle est caracterisee par une grande difficulte de la deglutition; le passage des aliments solides provoquo surlout de vives douleurs. Malgre cela la soif est grande et l'appetit conserve; il y a de frequentes vomituritions suivies du rejet par la bouche ou les narines des matieres alimentaires en voie de deglutition. La pression de la region du con parcouru par I'oesophage provoque des souffrances.
Lorsqu'un corps etranger se trouve rctenu dans I'oesophage il faut chercher a Ten enlever pour retablir le passage des aliments et des liquides. A cet effet, on pent essayer de le faire descendre dans Testomac au moyen d'un repoussoir convenable long d'environ un metre et dcmi, ou le faire remonter dans la bouche en se servant de l'appareil Wegerer, ou enfin I'extraire en pratiquant I'cesophagotomie. On prescrit ensuite des boissons legerement mucilagineuses, un peu do regain bien tendre ou du vert. S'il se forme des abccs on les traite ä la maniere habituelle; il Importe de ne pra-tiquer que de petites ouvertures, afin d'eviter une fistule oesophagienne. Une application vesicante le long du trajet de l'cesophage contribue a faire deriver I'in-flammation.
Chez les carnivores on obtient sou vent le rejet du corps etranger en provoquant le vomissement.
S'il existe du spasme ou un retrecissemenl du canal cesophagien, il faut ordonner l'arseniate de strychnine conjointement avec I'hyosciamine ou I'atropine.
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Tumeur inflammatoire, dure et douloureuse qui survient a la face inferieur de Tos du pied du cheval, au niveau de la sole des quartiers. Frequente sur les membres anterieurs et plus souvent en dehors qu'en dedans. Les sujets ä pieds plats y sont predisposes.
L'oignon est toujours occasionne par une cause con-tondante qui se fait sentir profondement et exerce une action irritante sur le dernier phalangien. C'est ainsi qu'agissent une mauvaise ferrure, les mcurtrissures et contusions do la sole.
Cette maladie du pied est incurable quand I'exostose plantaire a acquis un certain volume; tout cc qu'on pent faire, c'est de faciliter le service de ranimal par une bonne ferrure. A cet eilet, on applique un fer convert sur la brauche correspondante a l'oignon, pre-sentant beaucoup d'ajusture, de maniere a bien pro-teger la protuberance de la sole, sans exercer de compression sur celle-ci, ce qui rendrait le cbeval boiteux. Quand l'oignon n'est pas volumineux, il suffit generalement d'interposer entre le fer et la sole une plaque de caoutchouc, de cuir, de feutre on de gutta-percha; on adoucit ainsi les reactions dans les allures.
OIMBIL1C (MALADIES raquo;e I,raquo;).
A la suite de circonstances defavorables dont s'ac-compagne parfois la parturition, il pent survenir divers etat maladifs de l'oinbilic des nouveau-nes, lesquels exigent le plus souvent une intervention prompte de l'art.
Un des plus ordinaires est Vhemorrhagie ombilicale, resultant d'une rupture on d'une section imprudente.
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Un ecoulement de sang insignifiant est toujours sans danger, tandis qu'il devient grave s'il so prolonge pendant quelques temps. Le plus simple c'est de faire la ligature du cordon avec une ficelle cirec nouee comme le nocud de la saignee; I'obliteration ne tardc pas a se faire et le cordon tombe au bout de quelques jours. Mais s'il n'y a plus de cordon, il faut recourir a des tamponnements, a des lotions astringentes avec du per-cblorure de fer; dans certains cas il est necessairc d'employer la cauterisation avec le nitrate d'argent. voire meme avec le fer rouge.
Si les petits sujets sont affaiblis on prescrit I'arse-niate de strychnine et la quassine.
h'inflammation du moignon du cordon ombilical est beaucoup plus grave; eile se denote par un engorgement chaud et douloureux plus ou moins gros. Get accident pa rait du a des dilacerations violentcs du cordon au moment de la mise-bas, a I'action irrilante d'une litiere trop rude, a Fhabitude qu'ont certaines meres de lecher l'ombilic, de meme qu'ä cclle des veaux de se lecher entre eux.
Cettc maladie se declare toujours dans les premiers jours qui suivent la naissancc. Si on neglige de la soi-gner, on voit survenir une phlebite suppurative, qui pent meine interesser la veine-porte et les veines sous-hepaliques. Les jeunes animaux deviennonl tiistes, rcstent presque constammcnt couches, refusent de teter et iinissent par succomber a une peritonite ou a une infection pyohemique.
Nous ne connaissons pas de meilleur Iraitcment pour combattre la phlogose du cordon que d'y appliquer une bonne couche d'onguent vesicatoire. Si la suppuration est forte on fait des lotions astringentes avec la liqueur de Villate.
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Souvent on observe aussi la persistance de l'ouraque, lequel ne s'est pas oblitere apres la naissance. Dans ce cas I'urine, au lieu de s'echapper par ses conduits excreteurs, s'ecoule, au contraire, par le cordon ombi-lical. Get accident est plus frequent chez les femelles que chez les males, oü il est toujours tres-dangereux ; il se declare toujonrs dans les premiers jours de la vie extra-uterine. II faut chercber a obtenir I'obliteration du canal de l'ouraque le plus tot possible, afin de pre-venir la perle de l'animal. Nous I'avons toujours obtenue en introduisant dans le conduit un petit Iro-chisque de pierre infernale, taille en cone. Exlerieure-ment application de liqueur de Villate.
OJKAIVISME.
Cette masturbation des organes genitaux par le frol-tement est assez frequente chez les chevaux entiers des grandes villas, chez les ruminants et surtout chez les chiens; eile aü'aiblit beaucoup les animaux qui se livrent ä cette singuliere habitude, en ebranlanl les systemcs musculaires et nerveux.
On lui oppose l'administration du camphre mono-brome, plusieurs fois par jour.
OPURiVriOliS CIIIItllltUICALKS.
Les operations plus on moins sanglanles ont pour but, en general, la conservation de la sante des animaux, en les guerissant de blessures traumatiques on do maladies organiques.
Une operation, quelle qu'elle soit, est toujours re-doutable par sa fievre de reaction ou fievre trauma-lique, parce que celle-ci consume et mine I'opere,
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parce qu'elle est la cause des complications; I'expe-rience a demontre que sans mouvement febrile le resultat d'une operation est toujours heureux. C'est dans ce but que les anciens veterinaires soumettaient les sujets ä operer ä un veritable entrainement chirur-gical; ils prescrivaient un regime dietetique severe et pratiquaient des saignees, afin de chercher ä prevenir la fievre et consequemment les complications. Mais la diete et les saignees preventives ont le tort d'affaiblir considerablement les malades, de diminuer le ton ou la resistance de la fibre organique, d'amoindrir la masse du sang et le chiffre des globules rouges, d'augrnenter par centre celui des globules blancs et de substituer a la phlegmasie une leucemie bien autrement ä craindre. D'un autre cote, la fievre constitue par elle-meme deja, une grande depense de forces vitales.
Si les operations exeretiques sont rarement prati-quees en veterinaire, c'est ä cause de leur prodigieuse mortalile.
II imporle done de completer le traitement externe ou chirurgical par un traitement interne, medical ou dosimetrique. A cet eilet, le Chirurgien doit prescrire les alcaloides defervescents, tels que l'aconitine et la veralrine, qui font tomber graduellement la chaleur morbide ; la digitaline, qui modere la circulation gene-rale et favorise la diurese; l'arseniate de strychnine, cet incitant vital de premier ordre qui releve les forces deprimees de l'organisme et combat la prostration ; les sels de morphine, d'hyosciamine et d'atropine pour combattre l'element douleur, les nevroses et les spasmes; les sels de quinine et les salicylates, qui pos-sedent des proprietes antiseptiques et antiputrides a un haut degre.
Avec la therapeutique dosimetrique on previent la
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gangrene dans les diverses amputations; on previent aussi Tinflammation des membranes sereuses dans les diverses ponctions faites au corps animal pour en eva-cuer un liquide sereux ou purulent qui s'y trouve epanche; on assure le succes dans les cas d'ovario-tomie, de gastro-hysterotomie, de splenotomie, de laparotomie, de gastrotomie, d'ablation de l'uterus, etc. Mais il faut aussi savoir pratiquer ces operations en temps utile; il faut chercher a obtenir de suite le con-sentement du proprietaire el preparer d'avance tout ce qui est necessaire : instruments divers prealablement trempes dans une solution desinfectante, pinccs hemo-statiques de Pean et a ligature, perchlorure de fer, eponge, matieres de pansement, etc. II est meme bon que l'operateur et ses aides se lavent les mains dans une solution d'acide phenique au 4/100 ou d'acide sali-cylique au 2/100. II va sans dire que toutes ces precautions contribuent ä preparer le succes, et dans les conditions que nous venous de tracer, le Chirurgien peut dire bravement : laquo; J'operai et je gueris. raquo;
OPHTHALMIE.
Inflammation de l'ceil. On peut distinguer une ophthalmie externe ou conjonctivite et une ophthalmie interne, interessant le globe oculaire, soit Thumeur aqueuse, le cristallin, le corps vitre ou les membranes comnie I'iris, la retine, la choroide. Les symptdmes de Tune et de l'autre forme se confondent tres-souvent.
L'ophthalmie interne est caracterisee par la rougeur de la conjonctive, le gonflement des paupieres, le lar-moiement, le trouble des humeurs de l'ceil, une pho-tophobie intense, puis de la suppuration. Lesanimaux
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sont tristes, manquent d'appetit et ont souvent une lievre intense.
Cette affection est due generalement ä des coups, a des commotions violentes do la tete, des piqüres, des morsures, des brülures, l'inlroduction de corps etran-gers, l'influence du froid et de l'humidite ou d'une lumiere trop vive, etc.
Application de vesicatoires ou de selons autour de l'orbite. Ecarter les paupieres et agir directement sur la conjonctive, en provoquant une inflammation artifi-cielle au moyen du crayon de nitrate d'argent, qu'on promene dessus pendant une ou deux secondes. Laver l'ceil malade une demi-heure apres avec de l'eau fräiche. Si la douleur est intense on prescrit un collyre ä base de sulfate de zinc et de chlorhydrate de mor-pbine.
S'il existe de la fievre, donner les alcaloides defer-vescents, et Sedlitz Chanteaud pour entretenir la liberte du ventre.
Pour rophthalmie externe, voir Conjonctivite.
Pour la symptomatique, le traitement depend essentiellement de la maladie qui l'a produite.
Pour rophthalmie intermittente, voir Fluxion peno-dique des yeux.
ORCHITK.
Inflammation du testicule, frequente chez le cbeval et le chien et caracterisee par une augmentation du volume de l'organe, de la rougeur, de la chaleur et une grande sensibilite ä l'exploration. Les bourses sont (ßdomatiees et l'inllammation peut meme s'itendre au cordon, ainsi qu'au peritoine. II existe toujours un mouvement febrile intense.
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Comme traitement local on pent reconrir aux douches froides, a des compresses rafraichissantes rete-nnes par nn snspensoir convenable, mais snrtout a des frictions avec nn melange de pommade camphree et d'un pen d'ongnent mercnriel. Combattre la fievre avec les alcaloides defervescents; s'il existe des coliques et de vives souffrances, prescrire le chlorhydrale de morphine et l'hyosciame, tontes les henres on tontes les denx henres. Boissons laxatives.
S'il y a tendance ä la suppuration, appliqner des cataplasmes emollients, pnis ponctionner les abces des qne la flnctnation se montre.
S'il y a hydrocele, pratiquer la ponction snivie de Tinjection iodee et prescrire les dinretiqnes.
Dans le cas d'orchite chroniqne, et notamment de sarcocele, reconrir ä la castration, en se servant d'un casseau conrbe.
L'orchite est quelqnefois symptomatiqne de l'affec-tion farcino-morvense ; dans ce cas la castration preci-pite la marche de la diathese et la fait apparaitre avec ses signes caracteristiqnes.
Vosteoclatie est nne maladie chroniqne, speciale a I'espece bovine, regnant sonvent sous forme cnzootiqne et caracterisee par nne nntrition incomplete du Systeme osseux, qni devient plus leger, plus mou, et par-tant cassant; aussi les fractures sont-elles frequentes dans celtc affection et susceptibles de se prodnire sous l'inflnence des moindres efforts. II se declare nne emaciation generale du corps et du pica.
L'osteomalacie consiste dans le ramollissement des os et est annoncee par des gonflements articulaires, de la
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boiterie et une deformation variable de la stature gene-rale. Cette maladie ail'ecte souvent epizootiquement le boeuf, la chevre et le pore. Ce sont des maladies de misere, dues a la diminution des sels du sang et, par consequent, des Elements mineraux des os. On les voit regner assez souvent dans certaines contrees dont le sol produit des fourrages pauvres en acide phospho-rique et en phosphate de chaux, et elles revetent sur-tout une grande gravite sur les vaches laitieres et en etat de gestation, parce que le foetus absorbe une assez grande quantite de sels mineraux pendant sa vie intra-uterine, et, apres sa naissance, il doit les trouver dans le lait.
Le traitement prophylactique consiste ä faire emi-grer les animaux dans une localite dont le sol est riebe en sels calcaires; mais e'est un moyen onereux et qui ne peut se faire que par l'intermediaire des mar-chands, par le trafic commercial. Dans les regions oil ces maladies regnent enzootiquement, il faut modifier la composition des lerres et des pres et leur restituer, au moyen des amendements et des engrais chimiques, les elements mineraux qui y font defaut.
Le traitement curatif exige l'administration des phosphates de chaux, de soude et de fer. La cicutine est prescrite centre les douleurs osteocopes.
Si les animaux sont aflliges de fractures ou contre-faits, il est preferable de les faire sacrifier et d'utiliser leur viande qui peul etre vendue comme viande de basso boucherie.
OTITE.
Phlegmasie de la membrane muqueuse de l'oreille. Elle pent resulter de contusions, de plaies, de l'intro-
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duction de corps etrangers, tels que la poussiere, le sable, des debris de vegetaux ou des insectes; on cite egalement les diverses causes de refroidissement.
II faut proceder d'abord a lextraction des corps etrangers, s'il y en a; ordonner des injections emol-lientes, astringentes, calmantes en cas de douleurs aigues, ou desinfectantes si I'ecoulement a une odeur fetide.
Dans les cas serieux on pent recourir a I'application de sangsues, d'un vesicatoire ou d'un seton, aux environs de l'oreille malade. Boissons laxatives.
Lors du catarre auriculaire (voir ce mot).
OZENTE.
Catarrhe fetide du nez, du tantöt ä un ulcere de la pituitaire, d'autres fois a une carie dentaire.
Prescrire des injections pheniquees, salicylees, et a l'interieur le sulfure de calcium ou un iodure quel-conque.
IMLNSEMKNT.
Application methodique d'un topique medicamen-teux ou d'un appareil quelconque sur une partie blessee ou malade, afin d'en hater la guerison. Le pansement a pour but de maintenir le topique sur la plaie, de preserver celle-ci du contact de l'air, des variations brusques de la temperature, des corps etrangers et des atteintes de l'animal. L'art de proceder au pansement constitue une partie importante de la Chirurgie veterinaire, car c'est de sa regularite et de la facon dont il est fait que depend, en partie, le succes des operations et la rapidite de la cure.
Avant de proceder a un pansement, on doit preparer
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d'avance tout ce qui est necessaire dans un cas prevu; ainsi il faut de l'eau tiode et une eponge pour bien laver la plaie et les parties voisines, des linges, des bandes, des etoupes fines, des boulettes, des plumas-seaux, des bourdonnets, des tentes, des meches, des eclisses, des attelles, im bistouri, des ciseaux courbes et plats, des pinces ä dissection et ä anneaux, un porte-ineche, une spatule, des sondes, des aiguilles a seton et a suture, une seringue a Injection et le medicament a appliquer sur l'endroit lese. En tout cas les divers objets dent on a besoin doivent etre disposes sur un plateau, tenu ä portee du veterinaire. Enfin il Importe aussi de ne pas oublier les moyens de contention, propres a assujettir I'animal convenablement, afin que 1c pansement puisse se faire sans difficulte et sans danger. Un ou plusieurs aides sont indispensables, soit pour maintenir I'animal, soit pour aider le veterinaire dans sa besogne.
Quand on procede a un pansement, il faut, autant (pie possible, lui donner une forme convcnable et reguliere. Quant au bandage plein, qui est destine a etre applique sur une region delerminee du corps, il faut I'adapler a la conformation de celle-ci; on se sert pour cela d'une toile, d'une peau, d'une bände de cuir ou mieux de toile caoutchouquee. Le bandage, qui peul etre nu ou matelasse, est ensuite fixe par des liens en corde ou cuir.
L'appareil de pansement une fois applique ne doit etre ni trop lache ni trop serre; dans le premier cas il finirait vite par tomber, et dans le second il pourrait, en genant la circulation, engendrer un gonflement inflammatoire et meme une gangrene locale.
Le pansement est dit contentif, quand il a pour objel de maintenir un medicament sur une plaie; suspensif,
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quand son but est do soulenir certaines parlies du corps faisant saillie, comme les mamelles ou les bourses; compressif, quand il s'agit d'exercer une cer-taine pression sur une blessure, soit pour arreter une hemorrhagie, soit pour reprimer des fongosites ; unis-sant, quand Ton veut reunir les bords d'une plaie fraiche, afin d'en pouvoir obtenir la cicatrisation par premiere intention ; divisif, quand il y a indication de s'opposer a la fermeture de la plaie, par suite de complications; expulsif ou absorbant, quand on se propose de favoriser l'expulsion hors de la plaie d'un produit morbide ou d'un corps etranger qui s'y trouve.
On donne le nom generique de paralysie a loute affection caracterisee par la diminution ou labolition de la contractilite musculaire d'une ou de plusieurs parties du corps, avec ou sans lesion de la sensibilite. On sait que la contraction musculaire est sous la depen-dance des systemes nerveux et circulatoire; si l'une de ces causes excitatrices manque, les muscles ne se con-tractent plus.
Les causes des paralysies sont tres-nombreuses; dans certains cas il est difficile, sinon impossible de les preciser. Parmi les causes physiques nous citerons : les coups violents, les chutes, les contusions, les fractures du cräne et de la colonne vertebrale, les luxations du rachis, les lesions interessant l'encephale ou la raoelle epiniere et produites par des instruments tran-chants ou contondants; la compression operee sur l'encephale, la moelle rachidienne ou aux ramifications nerveuses par une ligature trop serree, une tumeur quelconque ou un epanchement sereux, sanguin ou
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purulent; l'etat d'embonpoint et de plethore sous I'in-fluence predisposante du repos, du froid ou de l'hunu-dite; l'abus du coit; les violences et mauvais traite-ments exerces envers les betes; une frayeur subite. Parmi les causes organiques nous trouvons : la congestion des centres nerveux ou leur ramollissement; I'inflammation dun cordon nerveux ou nevrite ; la formation dun nevrome dans un point quelconque du traiet d'un nerf; I'obliteration d'une artere ; les lesions musculaires; 1'introduction d'un agent morbide dans le sang; la distension outree des visceres abdomi-
naux, etc.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;.
On dit qu'une paralysie est externe ou interne, selon quelle affecte les muscles volontaires ou de la vie
organique.
D'apres le siege et la nature des paralysies, on re-
connait :nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;,, .
a. La paralysie generate, due tantöt a une ieston aigue du cerveau, tantöt ä une lesion chronique (voir Vertige); dans le premier cas sa manifestation est subite, tandis que dans le second cas eile se montre lentement. Les malades se maintiennent d'abord avec peine sur leurs membres fortements 6cart.es et en s'ap-puyanl contre le mur et sur la mangeoire, puis ils tombent comme une masse. Le veterinaire les trouve ordinairement etendus sur la litiere et dans 1'impossi-bilite de faire aucun mouvement; il y a insensibilite musculaire aux piqüres du bistouri et cecite. La respiration est dyspneique, les battements du coeur tumul-tueux et le pouls fort, intermittent: constipation
opiniatre.
Les animaux succombant tres-vite a 1 asphyxie, par suite de la cessation d'action des muscles respiratoires, il n'y a generalement aucun traitement a tenter. On
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peut neanmoins essayer celui que nous indiquerons ä propos de la paraplegic.
6. L'hemiplegie, qui n'affecte qu'un seul cöte du corps. Elle est assez frequentc chez nos animaux. Dans cette afl'ection la tete et l'encolure sont contournees vers l'epaule restee saine ; les membres du cöte paralyse sont tremblants, fonetionnent mal, et les sujets, au lieu d'avancer, tournent en cercle du cöte de l'in-clinaison de la tete. (Voir plus loin pour le traitement.)
c.nbsp; nbsp;L'hemiplegie faciale, qui oecupe seulement les muscles d'un cöte de la töte. La prehension et la mastication des aliments s'effectuent mal, d'oü resultent des troubles de la digestion et notamment des coliques.
d.nbsp; nbsp;L'hemiplegie croisee, qui interesse diagonalement une partie anterieure et une partie posterieure du corps.
e.nbsp; nbsp;La paraplegie, ou paralysie de l'arriere-train, afl'ection frequente chez le cheval. Elle se declare sou-vent d'une fa^on soudaine, notamment sur les cbevaux des grandes villes et sur ceux des meuniers, tres-
Jabondamment nourris. Toutes les fois, que pour une |cause quelconque, un cheval a ete laisse au repos pen-Idant quelques jours, et que, par negligence ou par ignorance, on a, pendant ce temps, continue ä lui donner sa ration complete, il est expose a etre frajjpe jde paraplegie rapide, des qu'on lui fait reprendre son Itravail.
Cette affection est due generalement ä une lesion de ja moelle au niveau du renflement lombaire, ä une phlegmasie du plexus lombo-sacre ou a une obliteration des arteres iliaques ou femorales. i La paraplegie commence assez souvent par une boi-terie d'un membre abdominal; mais en peu de temps I'animal tombe par terre, avec impossibilite de se re-
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lever ; le train de derriere reste immobile et a pen pres insensible, tandis que la bete essaie de se soulever du devant et s'epuise en vains efforts.
Cette maladie est tres-aigue et tres-rapide dans ses periodes. II laut pratiquer immediatement une saignee abondante et administrer sulfate de strycbnine, toutes les dix minutes d'abord, puis en eloignant les doses avec l'etat d'amelioration du malade. On ajoute au sei de strychnine Tadministration, toutes les heures au debut, de rhyosciamine ou de Tatropine.
Frictions sur les reins avec de l'eau pheniquee, au dixieme. Pour preparer celle-ci on met dans un vase l'eau et l'acide, puls, avec quelques coups de seringue, on oblient une emulsion laileuse bien homogene. L'acide phenique agit d'une facon speciale sur le Systeme nerveux, en raison de ses proprietes rubefiantes et derivatives. Seulement il convient de ne pas abuser de son emploi, vu qu'employe inconsiderement, soit pur, soit en solution tropconcentree, il agit localement comme caustique et comme toxique, quand il est absorbe et passe dans le courant sanguin. II faut done, par un sage emploi de cet acide, eviter des accidents ou des complications (i).
Regime : paille et barbotages, tenant en dissolution un melange de sulfate de magnesie et de sei do nitre. Donner un lavement mucilagineux toutes les deux heures et, en cas d'aecumulation des excrements dans le rectum, retirer ceux-ci avec la main. S'il y a retention d'urine, il faut preeipiter l'administration d'un sei de strychnine, conjointement avec l'hyosciamine. En cas de necessite absolue, il faut pratiquer le cathete-
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(1) Voir Repertoire de medecine dosimilrique, 1881, page 272 : L'acide phenique, parM. filoire.
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risme chez la jument et l'urelhrotomie chez le cheval; mais avec la medecine dosimetrique ces operations deviennent une exception.
Parfois il reste une paraplegie incomplete, de nature chronique, consistant dans une titubation de l'arri^re-train; d'autres fois la paralysie persiste dans Tun des membres posterieurs, dont la region fessiere s'atrophie plus ou moins. Dans ces cas, il faut continuer I'emploi du sulfale de strychnine, environ cinq a six fois par jour, et insister sur les frictions revulsives, avec eau pheniquee, de la moutarde delayee dans un pen d'eau tiede ou un melange d'essence de terebenthine et d'un peu d'AzH3, aiguise de quelques goultes d'huile de croton tiglium. Dans quelques cas on a obtenu de bons resultats par l'application d'un seton au niveau de l'ar-ticulation coxo-femorale, du feu transcurrent sur la region lombaire ou par I'emploi de douches hydrothe-rapiques, voire meme I'electrisation locale.
Si la constipation est opiniätre, on la combat avec podophyllin et hyosciamine.
II faut, autant que possible, traiter les animaux sur place et eviter de les transporter au loin en voiture.
f. Les paralysics localisees, qui comprennent notam-ment celles d'un membre isole, de la queue, des levres, des ailes du nez, du larynx, des muscles de I'ceil, de l'oreille, de l'anus, de la vulve, de la verge, dc la vessie, etc.
Les arterites obliterantes occasionnent souvent des boiteries intenses d chaud, caracterisees par I'absence de myotilite, de sensibilite, de calorification et de circulation dans le membre malade. Le membre aflecle ne pent exercer sa fonction de support; il est raide, pendant et la pince du pied rase le sol dans les mou-vements de progression; les sujets, en un mot, mar-
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client ä trois jambes. Ce genre de paralysie atteint plus souvent les membres de derriere.
Toutes les autres paralysies ont leurs signes carac-teristiques.
Pour le traitement de ces paralysies, voir ci-dessus.
g. Les paralysies par lesions musculaires, caracteri-sees par l'atrophie des muscles de la region afFectee, parfois par une simple degenerescence de leurs fibres.
Pour le traitement voir Atrophie.
h. Les paralysies symptomatiques, qui sont depen-dantes d'une autre allection. Leur traitement devra d'abord s'attaquer a la cause, puis au trouble de la fonction. On retablit la sensibilite, la contractilite et la motricite par l'emploi d'un sei de strychnine. Chez les pelits animaux on doit remplacer ce dernier par la brucine, un granule quatre ä six fois par jour. Au nombre des afl'eclions susceptibles de s'accompagner de paralysie, nous citerons : l'anemie et l'hydrohemie ; I'epilepsie, la choree ct I'hysterie ; la maladie du coit; la fievre vitulaire; le rhumatisme articulaire; les affections des visceres abdominaux; les parturitions laborieuses ou dyslociques, ou il y a eu compression forcee des nerfs lombo-sacres par le foetus pendant son passage a travers le canal pelvien. Nous devons encore mentionner les paralysies par alteration du sang, qui s'observent a la suite de maladies generales, infec-tieuses, ayant affaibli considerablemenl le malade (fievre typhoide, charbon, rage, peste bovine, la sep-ticemie, I'intoxication par les alcooliques, les sels de plomb, les narcotiques, l'ergot de seigle, etc.). Dans ces cas il faut reconstituer le malade par une bonne alimentation, donner le salicylatc de quinine uni ä un sei de strychnine, puis la quassine et l'arseniate de fer.
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P.lKOTfDITR.
Inflammation de la glande parotide, caracterisee par un gonflement douloureux, lequel rend la deglutition plus difficile.
Cette affection survient souvent ä la suite d'une cause de refroidissement; eile accompagne frequem-ment I'angine, la gourme. Elle peut aussi naitre ä la suite de l'obstruction du canal de Stenon par un corps etranger.
Au debut il faut combattre le mouvement febrile par les defervescents, et comme traitement local externe, faire des frictions avec la pommade camphree ; on ob-tient ainsi souvent la resolution de la parotidite. En cas de formation d'abces, en favoriser la maturation par une application vesicante. Si le mal a une tendance a la chronicite, employer les frictions avec la pommade ioduree.
I'AKTI KITIOlaquo;.
G'est l'expulsion naturelle du foetus ou son extraction artificielle hors de l'organisme genital; on I'appelle encore part, accouchement ou mise-bas.
La parturition est normale ou physiologique, quand eile s'effectue par les seules forces de la nature et d'une fagon heureuse pour la mere et l'enfant. On sail quo l'ceuf, apres avoir resect;u du sperme I'impregnation fecondante, se greife dans le globe uterin et y sejourne jusqu'a son developpement complet. On donne ä cette periode d'incubation interne le nom de gestation. La duree de celle-ci ne varie pas seulement suivant I'es-pece animale, mais encore suivant les individus; eile est, en moyenne, de 343 jours pour la jument; de
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380 pour l'anesse ; de 280 pour la Apache ; de 148 pour la brebis et la chevre; de 417 pour la truie; de GO pour la chienne; de 55 pour la chatte et d'un mois pour la lapine. Au bout de ce laps de temps, le foetus, arrive a sa maturite organique, doit etre elimine hors du sein de la mere; il est appele desormais a vivre d'une vie independante dans le monde exterieur. On dit que le part est premature on precoce, quand I'expul-sion du prodult de la conception se fait un pen avant I'epoque fixee par la nature; et retards, quand la gestation se prolonge un peu au-dcla du terme ordinaire; mais dans ces deux cas le produit vient au monde par-faitement viable et son existence n'esl en rien compromise ; dans le cas contraire il y aurait avortement.
Pour que le contenu de l'uterus se developpe dans des conditions convcnables et pour maintenir en bonne sante les femelles pleines, il ne faut pas negliger les regies d'hygiene ä l'egard de celles-ci : les loger dans des habitations bien tenues, bien aerees, avec bonne litiere ; leur donner une nourriture saine, legerement salee, reguliere et nutritive sous un volume reduit, surtout dans les derniers moments de la gestation; les soumettre a un exercice regulier, eviter les allures trop rapides et des travaux trop penibles, necessitant des efforts de tirage violents et soutenus; les preserver des intemperies et des causes de refroidissement et les soumettre ä une surveillance de tous les instants, quand I'epoque de la parturition approche, vu qu'ä ce moment la moindre negligence pourrait exposer la femelle ä de serieux accidents, voire memo aux complications les plus redoutables.
Le veterinaire etant assez souvent appele pour aider la sortie du foetus, meme dans le part natural, doit examiner attentivement la femelle en voie de parturi-
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tion; il doit proceder ä l'exploration des voies geni-tales, afin de s'assurer d'abord ä quel point se Irouve le travail, ensuite, si aacun obstacle ne s'oppose ä la sortie du petit etre, tant du cote de la mere que du cöte de ce dernier. Si les forces expulsives sont normales, si le col uterin est suffisamment dilate, si la poche des eaux est rompue et si tout est bien dispose, il faut preter a la parturiente toute I'assislance dont elle pent avoir besoin, afin d'abreger la duree du travail et par suite la souifrance. Cela est important, parce (pie nous connaissons, par experience, les nombreux inconvenients qui resultcnt de la douleur el qu'en obstetrique, comme en Chirurgie, la douleur est mere de Tinflammation. Nous sommes convaincus que per-sonne ne contestera l'importance de chercher ä terminer raccouchement le plus rapidement possible, parce que des douleurs trop longtemps persistantes, devien-nent parfois une cause de dystocie, un obstacle au part et meme une cause de mort imminenle, surtout cbez la jument, ou la violence des efforts expulsifs pent provoquer la rupture du vagin, suivie d'une hernie des intestins, avant meme l'arrivee des sccours. D'un autre cöte, l'expectation est grandement prejudiciable cbez cette femelle, vu que le fojtus est expose a mourir vite d'asphyxie, par suite du detacheraent du placenta des la manifestation des premieres douleurs, d'oü rupture immediate des rapports intimes enlre la mere et son fruit, qui cesse des lors de recevoir le sang vivi-fiant jusqu'alors fourni par la circulation placentaire, c'est-a-dire par les arteres de la mere. On comprend que, dans ces conditions, le poulain, etant comprime de toutes parts par les contractions uterines, il doive forcement s'etouffer, d'oü l'indication de faciliter sa sortie de la rnatrice dans le plus bref delai, car il ne
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vit pas au delä de deux ä trois heures apres le debut du travail. II n'eu est plus de meme chez le foetus des ruminants, dont la vie se maintient bien plus longtemps dans le sac uterin, voire meme plusieurs jours; cela tient au mode special d'insertion du placenta avec les cotyledons de la matrice, circonstance qui assure l'he-matose du sang du fojtus, malgre l'energie des efforts expulsifs. Puissent ces particularites anatomiques ser-vir d'enseignement aux eleveurs et leur faire com-prendre qu'ils ont tout interet ä chercher le veterinaire sans retard, des qu'ils s'apercevront que le part ne suit pas une raarche reguliere, et ä s'abstenir, en l'atten-dant, de toute manoeuvre intempestive, de toute traction violente sur le jeune sujel, sans quoi il peut surgir des difficultes souvent irremcdiables, qu'nne main experimentee n'aurait pas eu de peine ä vaincre au debut.
11 peut arriver que, malgre la position naturelle du foetus, la marcbe du travail se montre irreguliere ; c'est ce qui arrive quand le part est tumultueux, languis-sant ou sec.
Le j)art tumultueux, consiste dans une contracture spasmodique des parois uterines ou du col de la matrice, l'action peristaltlque des muscles abdominaux et dudiaphragme se continuant neanmoins; il s'ensuit que le travail ne progresse pas et la femelle s'epuise vaine-mcnt dans de violents efforts. Get etat se rencontre frequemmenl chez les betes primipares, d'une constitution vigoureuse et d'un temperament irritable. Dans ce cas il faut retablir artiliciellement l'accomodation des voies genitales, en attenuant ou en annihilant leur etat spasmodique. On arrive ä ce resullat avec le trai-tement dosimetrique expulsif, qui consiste ä donner a la parturiente l'arseniate de strychnine pour com-
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battre la paresie du muscle uterin et I'liyosciamine pour vaincre le spasme on tenesme si douloureux. Dans les cas opiniatres de rigidite spasraodiquo, on fera bien d'ajouter a rhyosciamine la dalurine et l'atropine, conformement ä ce principe de tberapeu-tique generale que la combinaison de medicaments synergiques donne un bien meilleur resultal que I'exa-geration des doses d'un seul medicament. Ajoutons ([ue Ton pourra adjoindre aux granules mydriatiques l'administration d'hydrate de chloral (vingt a trente grammes), qui a la propriete de calmer la seusibilite generale, sans arreter les contractions uterines, diffe-rant ainsi des narcoliques. Seulement il faut precipiter radministration des alcaloides, pour que I'accouche-ment ait lieu ä brefdelai.
Dans le jmrt languissant les douleurs uterines bril-!ent par leur faiblesse on leur absence. Ici encore le travail languit, n'avance pas. Cette inertie uterine se rencontre assez sou vent sur les femelles agöes, affai-l)lies par un service penible, une alimentation insufli-sante ou de mauvaise qualite, sur les betes molles ou
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dont la constitution est epuisee par un etat maladif quelconque. Elle est parfois la consequence d'elibrts trop energiques dans le but de vaincre un obstacle I materiel, lequel s'oppose a l'expulsion du produit de I la conception, soit que la resistance provienne de la I conformation, du volume, de la presentation ou de la I position du foitus, soit des annexes ou de l'etat des voies genitales que ce dernier est appele a traverser. Les contractions de la matrice etant sous la dependance du grand sympathique, on reveille I'insuffisance ner-veuse de ce dernier a l'aide de l'arseniate de strychnine et de l'acide phosphorique; d'un autre cote on excite la contractilite musculaire en ajoutant aux pre-
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oedents alcaloides l'ergotine et i'hydro-ferro-cyanate de quinine; ce dernier stimule la contraction expulsive de la matrice, domine l'inertie de cet organe, accelere et simplifie la mise-bas.
Lorsque le travail dure depuis quelque temps et que la poche des eaux s'est videe des le debut, alors la matrice revient sur elle-meme, ses parois s'appliquent ou se collent, en quelque sorte, sur le chorion, d'oü resulte un retard dans le part, qui prend alors le nom de part sec. Celui-ci coincide tres-souvent avec la mort du foetus. II faut, en pareil cas, pratiquer des injections mucilagineuses, avec une decoction de graine de lin, ou lubrifier les voies genitales au moyen d'onctions faites avec un corps gras, de l'huile, de l'axonge ou de la glycerine; on facilite ainsi singulie-rement le passage du petit etre.
II pent arriver que les membranes foetales, par suite d'une plus grande solidile, resistent plus longtemps aux eflbrts expulsifs ; on les voit alors faire saillie dans le vagin ou hors de la vulve, oü elles forment une espece de poche plus ou moins volumineuse, remplie par une grande partie du liquide allantoidien et des eaux de l'amnios; il faut, dans ce cas, rompre artifi-ciellement les membranes, soit en les dilacerant avec les deux mains tres-rapprochees, soit en donnant pru-demment un coup de ciseaux ä la partie la plus de-clive de la poche, puis on agrandit la dechirure.
Apres cela on applique un lacs autour de chaquc päturon et on aide ä la sortie du foetus au moyen de tractions menagees, continues, sans secousses et con-venablement dirigees. Les tractions sont operees par plusieurs aides, tandis que le praticien dirige lui-meme ['expulsion du fruit.
Si le cordon ombilical ne s'est pas rupture sponta-
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nement pendant le travail, il faut le sectionner avec Tinstrument tranchant, mais non sans avoir prealable-ment place une bonne ligature a proxlmite de l'om-bilic. Nous conseillons; de Her le cordon ombilical, meme en cas de rupture direcle, afin de prevenir une hemorrhagie, que nous avons vu etre rapidemcnt mor-telle et cela avant notre arrivee.
Aussitöt apres la naissance du jeune etre, il convient d'examiner celui-ci avec attention, afin de s'assurer de l'existence de loutes les ouvertures naturelles, qui peuvent des fois etre resserrees, obstruees et meme faire defaut; c'est ce qui arrive parfois pour la bouche, I'anus, la vulve, le fourreau, les naseaux ou les pau-pieres. Comme ces orifices sont plus ou moins intime-ment lies avec ä la vie, 11 faut chercher ä les retablir.
Les nouveau-nes peuvent aussi presenter., sur divers points du corps, des contusions et des blessures plus ou moins profondes, resultant, tantot des manipulations et de l'emploi des instruments obstetricaux que l'extraction du foetus exige, tantöt aussi de l'interven-tion inhabile, intempestive et hasardee de la part de ces hommes ignorants qui se donnent a tort la specia-lite de bien savoir conduire ä bout un accouchement quelconque. II pent aussi exister des distensions arti-culaires, qui sont la consequence des violentes tractions qu'on a du operer sur les membres, sur la tete ou sur I'encolure. Toutes ces lesions exigent des soins spe-ciaux sur lesquels il serait superflu de nous arreter ici.
En cas de mort apparente du fcetus, ce qui n'est pas rare a la suite d'un part laborieux, il faut employer les moyens que nous avons indiques en traitant de l'asphyxie; en meme temps on lui met un peu de sei dans la bouche ou on lui fait avaler un cordial quelconque, un peu de vin chaud, d'eau-de-vie ou de cafe.
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Si le nouveau-ne a fatigue par suite de la longueur du travail, ou si son atonie tient ä une faiblesse constitu-tionnelle, il faut prescrire l'arseniate de strychnine ou la brucine, l'arseniate de fer et la quassine. Donner, en meme temps, a la mere une alimentation corrobo-rante, afin qu'elle puisse fournir a son petit un lait sain et vigoureux.
On presente le nouveau-ne ä sa mere, qui se met ä le lecher, debarrasse la surface de son corps de l'enduit gluant qui le recouvre, le rechauffe ainsi et le fortifie. Pour mieux developper I'instinct maternel, chez les primipares surlout, on a l'habitude de saupoudrer son corps de farine ou de son, mele ä un peu de sei marin. Si la mere le prenait en aversion ou si eile etait ma-lade, il faudrait vite le secher au moyen de frictions, puis I'envelopper dans une couverture. Une ou deux heures apres, on l'habitue ä teter sa mere; il est bon de prendre certaines precautions a l'egard des juments chatouilleuses, des betes irritables, jeunes, qui mon-trent souvent de la difficulte ä se laisser teter.
Une mauvaise habitude, en usage ä la campagne, consiste a traire la femelle qui vient de mettre has et a jeter le premier lait qu'on regarde ä tort comme mal-sain. Ce lait, appele colostrum, possede des proprietes laxatives et favorise l'expulsion du meconium, espece de residu excrementitiel resineux qui s'est amasse dans I'intestin pendant la vie intra-uterine. En cas de constipation ou de coliques, il faut administrer conjointe-ment la brucine, l'hyosciamine et le podophyllin; de plus donner quelques lavements mucilagineux.
Quand la parturition est achevee, il faut soigneuse-ment explorer les voies genitales, afin de bien s'assurer s'il n'y a pas gestation gemellaire ou multiple, si I'ute-rus n'a pas ete lese pendant le travail, si I'arriere-faix
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et les liquides epanches ont ete expulses de la cavile uterine. Si la delivrance ne s'est pas de suite efl'ectuee, on peut attendre queJques heures chez la jument et vingt-quatre heures chez la vache; mais si eile se montrait tardive, on prescrit d'abord ergoline et arse-niate de strychnine, pour reveiller les tranchees ute-rincs et facililer le decollement du placenta, puis hyosciamine et codeine, pour amener le relächement du col uterin; de cetle facon tous les produits etran-gers, encore retenus dans les voies genitales, sent sü-rement evacues en peu de temps. On peut aussi prati-quer la delivrance artificielle, suivie d'une injection vaginale antiphlogistique preventive avec la solution de chloral borate; cette injection, qui est antiseptique, aneslhesique et cicatrisante, est poussee avec moderation et methode, puis l'on finit de bien nettoyer l'ute-rus avec une eponge bien propre, trempee prealable-ment dans une solution desinfeetante.
Chez les femelles d'un grand prix, on peut favoriser le retrait du ventre en entourant celui-ci d'un bandage imraobilisant et legerement compressif.
On prescrira aux nouvelles aecouchees, surtout si elles paraissent affaiblies, un regime tonique : bois-sons farineuses, barbotages avec addition d'un sei laxatif, soupes, aliments bien choisis, donnes souvent, mais peu a la fois; ä la chienne on peut donner du bouillon de viande et un peu de viande crue hachee. Les tenir chaudement, dans un clos assez grand, oü elles sont en liberte, afin qu'elles puissent se mouvoir a leur aise. Six ä huit jours de repos sont necessaires pour que toutes les fonetions s'etablissent bien et pour prevenir toule perturbation dans les suites naturelles du part, vu qua pendant la duree de l'etat puerperal les femelles-meres sont plus sensibles aux causes mor-
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bifiques. II est tres-imporlant d'entrelenir chez celles-ci une bonne nutrition; c'est lä un des elements du trai-tement preventif de la fievre, car il Taut se rappeler que la temperature s'eleve d'autant moins que I'adynamie est moins prononcee. 11 suffit de se rappeler l'etat du sang chez les betes qui viennent de mettre bas, con-sistant dans une polyemie sereuse, et Ton comprendra sans peine qu'il est contraire au bon sens de l'aug-mcnter par un regime debilitant.
On distingue sous le nom de suites de part les divers phenomenes qui ont pour but de ramener les organes genitaux et l'economie tout enliere a l'etat d'oü la gestation les avait fait sortir; par suite on applique la denomination d'etat puerperal au temps necessaire ä la disparition de ces memes phenomenes. Pour nous l'etat puerperal existe aussi bien chez les femelles ve-nantd'avorter que chezcelles accouchees a terme; dans les deux cas il y a plaie physiologique de la matricc ct consequemment decolleraent du placenta.
Ces phenomenes consistent :
Iquot; Dans un certain etal febrile, consequence du travail expulsif et des Iranchees, il est vrai peu accusees chez nos animaux domestiques, mais qui n'exislent pas moins et s'annoncent sous forme de douleurs sourdes et passageres, indiquant le retour de l'involution uterine, e'est-a-dire le retrait gradue et regulier du globe uterin ä son etat normal, suivi de la reformation du col, lequel a ce moment divise les cavites uterine et vaginale en deux compartiments bien distinets (fievre de couche);
2deg; Dans la secretion d'une matiere puriforme, ap-pelee lochies, chargee d'amener la cicatrisation de la plaie de la ma trice et dont la qualite et la quantite
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constituent, selon Cruveilhier, le meilleur thermo-metre de l'etal general (fievre respiraloire);
3deg; Enfin dans l'irritation secretoire des mamelles (fievre de la it).
Tons ces phenomenes, pour s'accomplir physiologi-quement, necessitent un laps de temps variable suivant les especes et que nous evaluons, en moyenne, a une dizaine de jours, au bout desquels a lieu la reappari-tion des chaleurs. Alors il n'y a plus trace de l'etat puerperal.
Mais les parturitions ne sont pas toujours heureuses chez nos diverses especes animales, surtout chez la vache; des difficultes et des accidents sans nombre peuvent survenir avant, pendant et apres le part et compromettre l'existence de la mere ou du foetus, par-fois des deux ä la fois. C'est ce qui explique, en partie, pourquoi notre population animale reste en quelque sortet stationnaire ; il s'ensuit que l'art des accouche-ments, dont le but est de prevenir ou de combattre ces difficultes ct ces accidents, presente une grande importance pour I'economie agricole.
On donne le nom de part laborieux, vicieux, dysto-\ cique ou contre-nature, ä toute parturition qui necessite I l'intervention de l'art obstetrical. C'est un metier sou-| vent tres-fatigant pour le veterinaire, notamment chez I nos grands quadrupedes; il est d'abord oblige de | prendre des positions parfois difficiles, genantes el pen | avantageuses pour lui; ensuite ses bras, etant resserres | entre les parois de l'uterus et le foetus par les efforts 1 souvent energiques de la mere, finissent par elre 1 comme engourdis, ä tel point qu'il n'a plus la force de I sen servir momentanement; dans maintes circon-; stances le praticien est oblige de suspendre le travail pour puiser de nouvelles forces dans un moment de
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repos. II faut au veterinaire accoucheur une grande force de volonle, de la patience, du sang-froid, de l'adresse et du courage. Que la distance ä parcourir soit grande ou petite, que ce soit le jour ou la nuit et par le bon ou le mauvais temps, quand il est appele aupres d'une femelle en voie de parturition difficile, son devoir est de se rendre avec diligence a I'appel qui lui est fait, d'autant plus que des manoeuvres violentes ont pu etre faites avant son arrivee et qu ensuite le temps ecoule mal ä propos depuis le debut du travail ne pent qu'aggraver les difficultes et amener des complications. Assez souvent le praticien n'est appele qu'en dernier ressort, alors que des gens ignorants, des guerisseurs incapables ou des Esculapes improvises ont vainement tente de mener le pari a bonne fin et n'ont reussi qua compliquer la situation. Les possesseurs d'animaux et les fermiers de nos campa-gnes devraient cependant comprendre qu'il ne suffit pas de recourir a i'intervention du premier chatreur venu pour assurer le succes dans un accouchement dystocique; il faut avant tout que cette intervention soit intelligente et par suite bienfaisante. Or, tous ceux qui ont encore une parcelle de bon sens, ne doivent pas ignorer que I'empirique, dont tout le savoir est base sur la routine et consiste dans un apprentissagc mecanique, est de fait impuissant a debarrasser la parturiente de l'obslacle que la nature est incapable de vaincre, ä ce point que, s'll ne la tue pas pendant le travail par ses manipulations imprudentes, maladroites et brutales, il l'abandonne aux grifFes de l'hydre tou-jours menagante des complications puerperales, il la laisse forcement mourir, faute d'abord de ne pas con-naitre la structure si complexe de la machine animalc et le fonctionnement de ses rouages, ensuite de ne pas
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etre initie au grand probleme d'une therapeutique saine et rationnelle. L'intervention de cc personnage ne pent done etre que desastreuse et, ä tons les points de vue, il est prudent, sage et economique de s'adres-ser de suite au vrai medecin, e'est-a-dire a un homme dont I'experience est eclairee par le flambeau de la science, qui est seul a meme de conjurer le danger, de prevenir un malheur et de sauver la vache du pauvre, laquelle constitue souvent toute sa fortune. Quoi qu'il en soit, le velerinaire, apres un serieux examen cli-nique de la bete soufl'rante, doit porter un jugement consclencieux, et, s'il juge le cas trop grave ou deses-pere, il doit energiquement refuser son concours et laisser ä l'aveugle routine le sein de parachever ce qu'elle a si mal commence. Mais quand la position de l'animal ne semble pas trop aggravee, le disciple d'Iiippocrate et de Bourgelat aurait tort de ne pas lui porter le secours de ses lumieres, vu que e'est dans une pareille circonstance qu'il pent et doit montrer sa superiorite scientifique et pratique sur les pretendus guerisseurs, en arrachanl h une mort certaine une bete formellement condamnee par eux.
Le veterinaire exercant dans les pays d'eleve, doit toujours avoir a sa disposition un certain outillage ge d'obstetrique; mais il ne faut pas que ces instruments la deviennent un embarras, soit par leur norabre, soit de par leur volume, soit par leur etat de complication et le par suite leur prix. Au nombre des instruments stric-tes tement necessaires, nous mentionnerons :
a. Des lacs ou cordes, en bon chanvre, pas trop minces, souples, longues d'environ un metre et demi et munies ä chacune de leurs extremites d'un nceud coulant, dont I'un est destine k etre fixe, a serrer soli-dement les membres et quelquefois I'encolure ou I'es-
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pace inter-dentaire de la mächoire inferieure, tandis qu'a I'autre bout on peut mettre un manche en bois, afin de donner ainsi aux aides plus de facilite ä operer les tractions sur le foetus.
h. Un imrte-cordes, destine ä faciliter lapplication des lacs, quand il s'agit de fixer ceux-ci sur des regions situees profondement dans la matrice, alors cjue la main du praticien a de la peine a y arriver.
c.nbsp; nbsp;Un licol-forceps ou tetiere de Schaak, reduile a sa plus simple expression, destinee ä s'appliquer sur la nuque du foetus et a permettre des tractions sur la tete.
d.nbsp; nbsp;Des crochets en fer, de formes et de dimensions variees, notammeut deux crochets courts, pas trop arrondis et a pointe aigue, et un crochet a manche, long d'environ 90 centimetres, recourbe a angle aigu et a pointe emoussee; celui-ci est surtout destine ä s'implanter dans la cavile orbitaire, mais sans leser le globe de l'oeil, ou dans la voüte palatine, tandis que les premiers sont introduits dans I'uterus caches dans le creux de la main de Toperateur et implantes dans les parlies charnues du foetus, la symphise maxillaire, cntre les vertebres de l'encolure ou du rachis, dans divers points du bassin. Mais il faut savoir manier les crochets avec beaucoup da prudence, il faut que I'ac-coucheur surveille conslamment leur ection avec la main introduile dans le sac uterin, et qu'il ne fasse faire que des tractions moderees, lesquelles devront instantanement etre suspendues des qu'un crochet menace de lächer prise, vu que, sans cela, on risque de blesser grievement les parois de l'organe genital de la mere et quelquefois la main ou le bras du praticien.
e.nbsp; nbsp;Un repoussoir, permettant de refouler le foetus en avant, afin de donner plus de place ä l'operateur, soit
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pour rcdresser des membres devies, soil pour operer une mutation ou une version, dans le but de changer une mauvaise presentation du jeune animal.
/quot;. Un petit forceps ou pince speciale, servant ä saisii une partie quelconque du foetus chez la chienne, et, en general, les petites femelles.
g. Un bistouri cache, un bistouri boutonne et quelques autres instruments que doit constamment renfermer la trousse du veterinaire.
h. Une sonde metallique pour pratiquer les injections intra-uterines ou vaginales; une seringue, de la contenance d'environ ua litre, servant d'irrigateur; enfin une eponge bien propre, destinee ä vider com-pletement l'uterus des liquides restants et ä nettoyer les voies genitales.
i. Dans certains cas il est indispensable d'avoir ä sa disposition des instruments de contention, afin de pouvoir se garantir contreles mouvements desordonnes des parturientes.
La trousse obstetricale du veterinaire doit aussi renfermer divers agents therapeutiques, tels que de la graine de lin, de la glycerine, du perchlorure de fer concentre, de l'ecorce de ebene, de l'acide phenique ou salicylique, un flacon d'elher et des granules dosi-metriques. II est indispensable d'etre toujours muni do ces medicaments, dont on pent avoir besoin a un moment donne, soit pour faciliter la sortie du fcelus, soi! pour combattre prestissimo des accidents soudains, imprevus ou un etat maladif aigu quelconque, soit encore pour mettre la parturiente dans un etat d'im-mobilite complete. Ainsi, il n'est pas rare de voir la jument faire des efforts tres-violents et d'une manierc brusque, comme pour rejeter d'un seul coup toute la masse foetale, semblable au cheval de trait qui fait des
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ellbrts energiques, reiteres et subits, afin d'ebranler la charge qu'il doit deplacer. Or, sous l'influence de rintensitc progressive des efforts, il arrive souvent qu'une partie du vagin se trouve chassee au dehors et forme une saillie arrondie, grosse comme la tete d'un enfant. Si alors on ne cherche pas a calmer immedia-tement ce qu'il y a de tumultueux dans les efforts expulsifs, il arrive que la masse intestinale, poussee en arriere par les contractions du diaphragme et des muscles abdominaux, vient tamponner sans cesse le repli peritoneal, qui enveloppe l'origine du vagin, et, par suite, cet organe hernie. Mais il arrive un moment ou, par suite de la tension extreme de la sereuse abdominale, de la distension forcee des parois vaginales et de la diminution de leur resistance, celles-ci finissent par se rupturer, entrainant parfois une bernie de l'in-testin gröle et, presque toujours, une bemorrhagie rapidement mortelle.
D'autres fois les efforts expulsifs persistent meme apres 1c part et peuvent amener le renversement du vagin, de la matrice et parfois de la vessie, avec toutes sortes de complications.
Afin de prevenir de pareils accidents, il y a indication de calmer les efforts, de paralyser dans son action le Systeme nerveux cerebro-spinal, de plonger les par-turienles dans un certain assoupissement. On arrive promptement et sürement a ce resultat au moyen de Vanestheaie avec Tether, qu'on obtient tout simplement en placant a l'orifice des naseaux une öponge ou un tampon d'etoupes, impregne de l'agent slupefiant; de cette iacon 1'air inspire se charge de vapeurs d'ether, lesquelles sont ensuite absorbees par la voie pulmo-naire. En operant ainsi, e'est-a-dire en n'cmployant que des doses petites, administrees d'une facon inter-
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mittente, on obtient une anesthesie moyenne et sans danger pour les malades. La quantite d'ether neces-saire pour produire le sommeil anesthesique vane sui-vant la race et le volume des sujets; on pent la fixer, en moyenne, ä i oO grammes. L'eil'et se fait sentir au bout de quelques minutes et on prolonge sa duree selon le besoin, jusqu'ä ce que I'extractlon soit faile.
On arrive aussi a reduire la sensibilite generale et a obtenir la resolution musculaire par I'emploi d'hydrate de chloral, de bromal ou de bromoforme; par I'admi-nistration de granules ä base de morphine, d'atropine, de daturine, de croton-chloral, ä la dose de vingt granules d'un de ces alcaloides, repetee a de courts inter-valles, jusqu'ä eilet; par des injections sous-dermiques avec le chlorhydrate do morphine, a la dose de 25 centigrammes, dissous dans une petite quantite d'eau. Tons ces moyens permettent de calmer ä vo-lonte les soufFrances des animaux, de faire cesser plus ou moins rapidement les mouvements desordonnes auxquels ils se livrent sous l'influence de la douleur, de prevenir ainsi des accidents graves et de simplifier, de faciliter les operations obstctricales.
On aura soin de placer la femelle dans un endroit spacieux oü Ton puisse agir ä son aise et de mettre sous eile une abondante litiero, afin de parer aux accidents pouvant resulter d'une chute inattendue.
Le veterinaire doit aussi avoir a sa disposition un certain nombre d'aides, les uns charges de soutenir ou de maintenir la parturiente et les autres d'operer sur les lacs des tractions continues, sans saccades et cela suivanl Taxe du bassin ; en tout cas ces tractions s'ope-reront sous le commandemenl du veterinaire, qui devra surveiller sans cesse racheminement du fa;tus.
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aider a sa sortie et faire cesser les elforts de tirage sitöt que quelque chose lui semble clocher.
Apres s'etre depouille d'une grande partie de ses vetements et meme de la chemise, afin de n'etre point gene dans ses mouvements, le vcterinaire doit sc oin-dre les mains et les bras avec un corps gras, afin de faciliter non-seulement leur intromission, mais aussi pour les preserver centre les accidents d'infection qu'on observe assez souvent a la suite de manoeuvres prolongees dans des voies genitales phlogosees et con-tenant parfois des debris organiques en voie de decomposition ; cette infection septique, favorisce par l'existence de plaies ou d'excorlations ä peines visibles, peut meme avoir lieu par simple absorption cutanee; de lä l'indicalion de bien se laver les mains et les bras avant el apres raccouchement dans une solution desin-fectante.
Toules ces dispositions etant prises, I'accoucheur procede ä l'cxploration des voies genitales, en ayant soin de reunir en forme de cöne les doigts de la main exploralrice. II devra s'assurer de l'etat des voies genitales et de la conformation reguliere du bassin, examiner s'il n'existe rien d'anormal qui puisse gener la sortie du foetus; reconnailre le degre de dilatation du col uterin, puis, s'il y a lieu, penelrer dans la ma-trice ; et la, juger de l'etat des membranes, de la situation, de la presentation, de la position., de la conformation et du volume du jeune animal; chaque region accessible de celui-ci sera I'objet d'un examen minu-tieux. De cette fagon le veterinaire sera definitivement fixe sur la nature de l'obstacle qui s'oppose ä la sortie du produit de la conception et il pourra essaycr d'y porter remede.
On distingue la dystocie maternelle et la dystocie foe-
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tale, selon que les difficultes inherentes au part pro-viennent du cöte de la mere ou du cöte du foetus.
La dystocie maternelle comprend :
a. Une conformation vicieuse du bassin, la presence d'exostoses ou I'existence d'une fracture, circonstances qui contribuent a amoindrir plus ou moins les dimensions de l'excavation pelvlenne.
On devra d'abord essayer de sortir le petit par les voies naturelles. En cas d'impossibilite absolue, ilfaut se decider ou a diminuer le volume du foetus par I'em-bryotomie, ou a I'extraite en lui creant une voie arti-ficielle par I'operation cesarienne.
6. Le deplacement de l'uterus ä travers une dechirure accidentelle du sac peritoneral et des muscles abdomi-naux. Get accident est rare.
On doit tenter raccoucheraent par le canal utcto-vaginal, en ayant soin de faire soulever par des aides le ventre de la femelle avec un drap plie en quatre ou de mettre celle-ci dans le decubitus dorsal; cette der-niere position est la plus favorable ä l'accomplissement du part. En cas d'impossibilite, recourir a la gastro-hysterotomie, operation qui se presente ici dans les conditions les plus favorables. En general, il y a avan-tage de ne pas livrer ä la reproduction des femelles affectees d'hysterocele.
c. L'existence de neoplasiespathologiques en un point quelconque de l'appareil genital, lesquelles peuvent plus ou moins gener I'accouchement, selon leur forme, leur volume et leur degre de consistance.
Quand les tumeurs sont molles ou pen volumineuses elles n'empechent generalement pas le part de s'effec-tuer; mais quand leur developpement est consequent, il faut chercher a en faire l'ablation, soit par airache-
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ment, soil par excision simple, en ayant soin d'appli-quer d'abord une ligature sur le pedicule, soit encore avec I'ecraseur lineaire. On agrandit ainsi le canal genital, on enleve I'obstacle au part, qui peul des lors avoir lieu sans incommodite. S'il se declare une he-morrhagie inquietante, on I'arrete par le tamponne-mcnt avec du perchlorure de fer. En cas de kyste, pratiquer la ponction de la collection sereuse.
Les productions morbides developpees au voisinage de la vulve, telles que des melanoses, des vegetations diverses, sont faciles a enlever un peu avant I'epoque do la parturition. S'il y a generalisation des tumeurs, ou en cas d'irnpossibilite de les extirper, il y a neces-site de recourir ä la gastro-hysterotomie.
d.nbsp; nbsp;L'exislencc d'une cyslocele vaginale ou hernie de la vessie. Get accident est bien rare et, quand il a lieu, il faut examiner judicieusement la tumeur, afin de ne pas commettre une erreur de diagnostic.
En pared cas, il y a indication de proceder ä la reduction de l'organe, sorti par le meat urinaire et ren-verse comme un doigt de gant; mais il faut prealable-ment vider la vessie de l'urine qu'elle contient a I'aide du catbeterisme. Si cetle operation est impossible a pratiquer, il faut en faire la ponction avec un trocart tres-fin.
e.nbsp; nbsp;L'occlusion du col liter in.
Si cette occlusion depend d'une rigidite spasmo-dique du col, administrer coup sur coup arseniate de stryclinine et byosciamine (voir Part tumullueux). En cas d'induration ou d'obliteration complete du col, pratiquer rhysterotomie vaginale, e'esi-a-dire d'assez profondes incisions sur plusieurs points de la circon-ference de l'orifice uterin, ä I'aide du bistouri bou-tonne, et instituer ensuite le traitement therapeutique
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expulsif. En cas d'irapossibilite de terminer ainsi le part, recourir a l'operation cesarienne abdominale.
f. La torsion du col utero-vaginal, due generalement a une chute accidentelle sur l'arriere-train ä une epoque quelconque de la gestation. Accident frequent chez la vache et rare chez la jument, caracterise par des signes de coliques et des ell'orts expulsifs ; bien que la bete soil arrivee au terme de la gestation, le travail n'avance pas, la poche des eaux n'apparait point, m6me si Ton vient a temporiser. II vaut bien mieux, on pared cas, faire appeler de suite le veterinaire, afin d'etre fixe sur la nature de l'obstacle qui empeche le part de s'elfectuer et aussi pour prevenir des complications graves, telles que la mort du foetus, la metrite, linfection putride ou la gangrene de la matrice.
Par l'exploration vaginale on constate que les parlies avoisinantes du col se retrecissent de maniere a former un cul-de-sac, lequel se presente sous la forme d'un etroit canal, olfrant des plis spiroides formes par la muqueuse vaginale. Le canal utero-vaginal, au lieu d'etre rectiligne, suitun trajet spiroide. Mais I'involu-tion uterine, pouvant se faire en deux sens, a droite ou ä gauche, il s'agit de determiner rapidement dans quel sens la torsion s'est effectuee, chose qui est plus facile a resoudre en theorie qu'en pratique. Le degre de la torsion subie par l'uterus autour de son axe est egalement difficile ä reconnaitre ; eile pent etre incomplete, complete et meme multiple, et alors le passage du vagin dans la matrice se trouve completement intercepts par la torsion utero-vaginale. En general, la reduction de celle-ci sera d'autant plus facile que la constriction du col est moins prononcee.
Parmi les nombreux moyens preconises pour reta-blir la communication de l'uterus avec le vagin et la
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vii[vc, le precede le plus simple et le moins dangereux consiste, ä notre avis, dans le roulement du corps de l'animal. II faut, poar cela, que I'etable soit assez grande; puis on prepare un bon lit de paille et Ton evacue par la mulsion le lait contenu dans les ma-melles, pour eviter les froissements de ces organes deli cats. La femelle, etant ensuite couchee sur le bon cöte et fixee dans cette position avec des entraves ou des cordes, le veterinaire introduit son bras dans le detroit spiroide du vagin pour pouvoir suivre les ellets de la version, et chercher en meme temps ä immobi-liser I'uterus. II recommande ä ses aides de se mettre au garrot et a la bancbe, puis de pousser la bete afin dc la mettre sur son scant sternal; e'est lä purement unc manoeuvre d'essai, ayant pour but d'assurer le diagnostic. Si alors il sent sa main serree davanlage par les replis du vagin, cela indique que la rotation s'opere en contre-sens. II ordonne de suite de cesser la manoeuvre et de ramener le corps de l'aninial ä son point de dejmrt, puis il fait operer la rotation en sens contraire, e'est-a-dire que l'animal, couche sur I'un des cötes, soit place sur le dos, puis successivement sur le cole oppose, remis sur son scant slernal et enfin ramenc sur le point de depart. Dans ces conditions on fait executer ä la femelle un tour complet sur elle-meme, pendant lequel on sent le conduit vaginal de-venir plus large et I'espace s'agrandir. Scuvent on pent alors engager la main dans le col. On continue ä faire executer a la patiente encore un ou plusieurs mouve-ments de rotation dans le meme sens que precedem-ment, et cela jusqu'ä detorsion complete ue la matrice. On procede ensuite ä l'extraction du foetus, laquelle est assez souvent penible, parce que celui-ci, ayant etc refoule au fond du globe uterin par les torsades dont
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le canal utero-vaginal etait le siege, est le plus sou-vent mort et a pris une position vicieuse.
En cas d'impossibilite de detordre I'uterus, recourir a I'operation cesarienne.
g. La gestation extra-uterine, oil I'oeuf feconde, au lieu de descendre dans I'uterus par roviducte, est tonibe accidentellement dans la cavite abdominale et s'y est developpe. C'est un accident rare cbez nos fe-melles domestiques, mais toujours d'une tres-grande
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gravite.
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Le traitement consiste a ouvrir largement le flanc droit, a sortir le foetus par cette ouverture, ä bien eponger la cavite peritoneale, a faire une suture enche-villee ä la plaie abdominale et a instituer ensuite la medication defervescente. Bandage immobilisant et legerement compresslf autour du ventre.
S'il s'agit d'une espece animale pouvant etre livree a la consommation, 1c proprietaire a lout avantage ä vendre la bete pour la boucherie.
La dystocie foetale, bien plus frequentc que la dystocie maternellc, peut dependre :
a. D'un exces de volume du foetus, lequel tient, assez souvent, de la disproportion existant entre les repro-ducteurs. Dans ce cas, on volt le travail rester station-naire, bien que le jeune sujet se presente dans les meilleures conditions possibles.
Le traitement consiste d'abord a bien graisser les voies genitales ou a pratiquer des injections mucilagi-neuses, afin de favoriser le glissement du foetus, puis d'exercer un tirage en rapport avec le degre de resistance qu'on eprouve. Nous meconseillons vivement I'extraction forcee, parce qu'elle est le plus souvent dangereuse pour la mere. En cas d'inertie uterine.
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iastituer des le debut la medication therapeutique expulsive. Dans les cas desesperes, il faut se decider a mutiler le foetus par l'embryotomie.
6. D'un vice de conformation dependant, soit d'une grosseur anormale de la tete(hydrocephalie), soit d'uno maladie du foetus (ascite), soit encore d'une deviation organique (monstruosites).
L'hydrocephalie consiste dans un developpement exa-gere de la boite cränienne, avec hydropisie de cettc cavite. II va sans dire que les difficultes du part resultant de cette diflbrmite varient suivant le volume de la tete.
Quand il s'agit d'un cas d'hydrocephalie ordinaire, il suffit d'engager la tete dans le canal pelvien, puis d'operer des tractions sur des cordes, dont l'une em-brasse l'encolure, tandis que l'autre est fixee a la mä-choire inferieure. On pent aussi essayer de mettre un crochet mousse dans l'orbite, puis tirer dessus. Mais si la tete presente un volume excessif ou phenomenal, il faut ponctionner avec un bistouri convenable les poches sereuses de la region cränienne ; les parois de celle-ci ne tardent pas ä s'aifaisser apres l'evacuation du liquide, le volume de la tete se trouve reduit et l'ac-couchement devient possible. Mais la ponclion de la sphere cränienne ne suffit plus, quand ses parois sont oures et plus ou moins ossifiees; il faudrait, en pareil cas, un hon cephalotribe pour ecraser les os; seulement cet instrument ne se trouve pas dans tout arsenal vete-rinaire.
Lorsquc I'hydrocephalie existe avec la presentation posterieure, il faut desarticuler la lete, puis extraire celie-ci separement.
h'ascite ou hydropisie abdominale constitue une dystocie assez rare; eile est souvent compliquee d'ana-
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sarque. Si le foetus est encore vivant, il faut en faire lo sacrifice pour le salul de la mere. Ouvrir largement le ventre avec un bistouri, afin de donner ecoulement au liquide epanche dans la cavite abdominale. Apres cette operation le ventre ne tarde pas a s'aflaisser et l'ac-coucbement peut avoir lieu. En cas d'anasarque, pra-tiquer I'embryotomie.
Les monstruosites constituent des anomalies d'orga-nisation du foetus, auquel elles donnent une conformation plus ou moins vicieuse. Elles sont encore assez frequentes cbez nos fetiaelles domestiques et peuvent, d'apres leur configuration, creer de serieux embarras ii I'accoucbeur.
Comme les monstruosites sont, en general, peu via-bles, et que, d'un autre cote, on ne saurait plus tard les utiliser a un service quelconque, il est preferable de les sacrifier, afin de cbercber ä sauver la mere, qui represente une valeur effective.
Quand les monstres sont simples, on peut souvent les extraire sans trop grande difficulte. II n'en est plus de meme quand ils presentent certaines anomalies de conformation; en tout cas, avant de proceder a leur extraction, il convient de se rendre un compte exact de la nature de ces vices de conformation. Si les monstres sont doubles ou multiples, il faut recourir ä l'embryo-tomie, afin de diminuer le volume de la masse foetale; dans certains cas, il y a necessite de l'extraire par morceaux.
c. De la parturition gemellaire chez les femelles uni-pares, lorsque les deux foetus se presentent en memo temps au detroit anterieur.
Apres avoir reconnu la gestation multiple et les parties de chaque foetus, il faut refouler Tun des deux au fond de la matrice, proceder ensuite a I'extraction
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de celui qui se presente, enfin sortir le second ä son tour.
d. D'une direction vicieuse de la Ute. On con^oit faci-lement que la tete, laquelle est suspendue ä l'extremite de l'encolure, excessivement mobile, puisse sedeplacer de bien des manieres et constituer, par son volume, un des obstacles dont la reposition oil're le plus de difficultes. Mais la tete pent etre device a droite ou a gauche et portee plus ou moins loin sur Tun des coles du corps, ou pliee entre les deux membres anterieurs et plus ou moins encapuchonnee, ou encore renversee en arriere et portee sur le dos, les reins ou sur les tlancs.
II est indique d'abord de repousser le foetus, afin d'avoir plus d'espace pour changer la position defavo-rable de la tete. L'operateur essaie de faire la version de celle-ci avec la main ; en cas d'insucces il doit ap-pliquer une corde dans la partie etranglee du maxil-laire inferieur, ce qui n'est pas toujours facile, surtoul quand l'encolure est incurvee et participe ainsi a com-pliquer la mauvaise position de la tete. On pent aussi appliquer un crochet mousse dans I'orbite sans porter prejudice au jeune sujet; ensuite, par des tractions sur cet instrument, on cherche ä replacer la tete dans le canal utero-vaginal.
Quand la tete est repliee vers le flanc, la reduction est excessivement difficile. Nous avons reussi, chez la jument, ä extraire le foetus dans cette fächeuse presentation, et nous avons pu ramener la tele dans sa position normale, en passant une corde, de has en haut, dans I'anse formee par l'encolure contournee; les deux bouts etaient ensuite reunis et la sortie du petit etre eut lieu avec une traction ordinaire. II n'y a pas lieu de menager le foetus, vu qu'il est generalement mort
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lors de l'arrivee du veterinaire. On se sert avec avan-tage du porte-corde pour appliquer le lacs. Si le redressement de la tete est impossible, il faut chercher a sauver la mere, en morcelant le foetus. Tres-souvent il suffit de pratiquer l'ablation des membres thora-ciques, au niveau de l'artlculation bumero-radiale, par le precede Huvellier, e'est-a-dire par incision sous-cutanee des parties charnues; de fortes tractions ame-nent ensuite la desarticulation; on obtient ainsi plus d'espace pour redresser la tete device.
Si la contorsion du cou est due ä une conformation pathologique, il n'est pas possible de faire la version de la tete; dans ce cas, il faut pratiquer de profondes incisions circulaires sur la parlie concentrique de l'en-colure, faire la section du ligament cervical, apres quoi on en essaie le redressement.
Dans quelques cas il y a urgence de recourir a la decapitation, mais seulement apres l'amputation des membres.
e. D'une mauvaise direction des membres anterieurs, qui peuvent etre incompletement etendus dans la filiere pelvienne, on flechis aux genoux, ou croises sur la nuque, ou encore etre completement portes en arriere.
Apres avoir repousse le foetus le plus possible en avant du detroil anterieur, la main de l'accoucheur cherche ä glisser le long du membre, jusqu'au patu-ron, qu'elle saisit solidement et täche de ramener dans le vagin; souvent il faut s'aider avec un lacs passe dans le pli du genou ou autour du paturon et sur le-quel des aides exercent un lirage modere. Apres avoir ramene un membre on se met ä la recherche de l'autre. II nous est arrive de ne pouvoir operer le redressement que d'un seul membre ; nous avons alors
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pousse Tau Ire le plus en arriere possible et sous le ventre, apres quoi des tractions sur le membre engage et sur la tete ont suffi pour mener rapidement le part a bonne fin.
II arrive parfois que le foetus, bien qu'etant en presentation anterieure, se trouve en position dorsale ou vertebro-pulvienne, aveo un ou les deux membres replies en arriere. II suffit, pour combattre ce genre de dystocie, de repousser le foetus, apres quoi le redres-sement des membres est facile ä operer. II est bon de vider prealablement le rectum.
Si les membres posterieurs viennent compliquer la presentation anterieure, le part est impossible, vu que ces membres, plus ou moins replies sous le venire, viennent arcbouter centre le bord du pubis. Comme en pareil cas le foetus est deja plus ou moins engage dans le bassin, il faut chercher a sauver la mere, et mutiler le fruit par I'embryotomie.
/. D'une'mauvaise position des membres posterieurs qui, au lieu d'etre etendus dans les voies genitales, sont flechis aux jarets et quelquefois completcment allonges sous le venire. On comprend que la direction vicieuse pent interesser, tantöt un seul membre, tantot aussi les deux.
Les difficultes apportees au part par ce genre de dystocie sont toujours plus grandes chez la jument que chez la vache.
L'indication rationnelle consiste d'abord ä repousser le foetus le plus loin possible dans l'uterus, de maniere ä degager l'excavation pelvienne et d'appliquer ensuite un lacs au paturon de chaque membre; cela fait on cherche ä les redresser et ä les etendrc dans le bassin Tun apres I'autre. II importe de maintenir le foetus en avant a l'aide du repoussoir, tandis que deux aides
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tirent sur le lacs el que la main de l'operateur saisit solidement le pied. II faut laquo;Hre prudent dans ces manoeuvres, vu que sans cela l'extremite du membre peut defoncer la matrice.
Quand le foetus est mort, on peut tenter la desarti-culation aux jarrets; pour cela, on fait passer une corde dans le pli du jarret, qu'on attire ensuite hors de la vulve par un vigoureux tirage, apres quoi on opere la desarticulation. On precede de meme pour le second membre.
Nous faisons ici une remarque : c'est qu'il ne faut jamais laisser a des membres tronques une trop grande projeclion, car autrement Ton a ä redouter, soit une complication dans un part dejä dystocique, le moignon restant du membre ampute pouvant arcbouter centre le bord du pubis, soit un accident formidable, la de-chirure de la matrice, qui se produit pendant les manoeuvres obstetricales.
Quand les membres posterieurs sent completement allonges sous le ventre, il est generalement impossible de les ramener dans le canal utero-vaginal; il faut alors chercher ä passer une corde dans le pli de l'aine de chaque membre, puis, avec de fortes tractions, extraire le foetus dans cette position defeclueuse. En agrandissant l'anus et la vulve du petit elre, on peut aussi essayer d'appliquer un crochet, soit en avant de la symphyse pubienne, soil ä la brauche montante de l'ilium, soit encore dans Tun des trous ovalaires du foetus.
Si le foetus, bien qu'en presentation posterieure, se trouve en position dorsale, avec les membres flechis aux jarrets, il faut, apres I'avoir repousse, chercher ä ramener les membres dans leur position normale, ainsi que nous I'avons indique precedemment. En cas d'in-
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succes, essayer de pratiquer la desarticulation au ni-veau des jarrets.
g. De la presentation transversale du foetus. Elle est tres-rare. Si le foetus se presente par le dos, il faut chercher a le repousser, et, selon qu'on a plus de faci-lite, l'amener en presentation anterieure ou poste-rieure. Si le jeune sujet presente les quatre membres a la fois, il faut chercher a bien distinguer les membres thoraciques des membres abdominaux et repousser ensuite le foetus, selon qu'on veut l'extraire par devant ou par derriere. En cas d'impossibilite, il faut chercher a amener au dehors chaque membre ante-rieur, qu'on detache ensuite. Tun apres l'autre, au niveau de la jointure humero-radio-cubitale, soil par avulsion, soit par desarticulation.
h. Du cordon ombilical, qui peut etre enroule autour du cou ou des membres et former ainsi un obstacle au part.
Nous avons observe, chez une jument, un cas de prolapsus du cordon, qui etait d'une longueur deme-suree et formait ä l'entree du bassin des circonvolu-tions, au point de faire croire ä une dechirure uterine et consequemment a une hernie de l'intestin grele. Dans ces cas il faut chercher ä degager le cordon ou en faire la section avec un bistouri, puis se hater de terminer l'accouchement, les rapports de la mere et de son fruit etant detruits, et aussi en prevision d'une hemorrhagie grave, susceptible de compromeltre rapi-dement la vie du jeune animal.
On coneoit aisement qu'apres des manoeuvres sou-vent longues et penibles dans l'interieur des voies geni-tales, a la suite d'operations compliquees et difficiles, comme les divers cas d'embryotomie, I'hysterotomie vaginale et quelquefois l'operatioh cesarienne, il est
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essen tiel, si Ton veut assurer le succes, de prevenir ou de calmer rinflammation, car c'esl faire de la mauvaise besogne que de laisser la matrice se congestionner a plaisir. Du reste la cavite uterine, apres la delivrance, est une surface traumatique vouee aveuglement ä toutes les absorptions; c'est un marecage qui, sous l'influence de la fievre, devient pestilentiel. II faut done moderer la circulation capillaire et diminuer I'afflux sanguin vers la partie lesee ou I'uterus. On arrive ä ce resultat en prescrivant : aconitine, digita-line, pour moderer I'afflux sanguin, et hydro-ferro-cyanate de quinine, comme parasiticide et tonique des circulations capillaires. On complete, en memo temps, ce traitement antiphlogistique en instituant le traite-raent hätif de l'involution uterine par Talcaloido-the-rapie dosimetrique, e'est-a-dire en donnant I'arseniato de strychnine et l'ergotine, toutes les heures ou toutes les demi-heures, jusqu'ä eflet physiologique. On doit ajouter l'arseniate de strychnine ä l'ergotine, parce qu'en relevant la vitalite, on obtiendra un resultat plus sür et avec des doses moindres d'ergoline; d'un autre cote on empeche ainsi la paralysie des nerfs vaso-moteurs. Cette medicamentation facilile aussi I'expul-sion de l'urine, des matieres fecales, et favorise la secretion lactee; eile precipite, en un mot, le retour vers la sante,
A ce traitement interne on joindra les injections intra-uterines antiphlogistiques preventives avec la solution de chloral borate; on eponge ensuite la cavite uterine avec une eponge bien propre, trernpee dans une solution desinfectante.
Boissons laxatives et bonne litiere. Proteger I'orga-nisme centre la reaction febrile par une hygiene severe et un regime bien entendu.
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peuicaruite:.
Voir Maladies du cceur.
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pi;nii,*i;i mo*ik .
Inflammation du poumon et des plevres, distinguee en sporadique et epizootique,
La sporadique frappe tous nos animaux domestiques (voir Pneumoniect Pleuresie).
La forme epizootique, encore appelee peripneumonie gangreneuse, exsudalive ou maladie de poitrine du gros hetail, est une affection generale, speciiique, de nature parasitaire ou microbienne, et eminemment conta-gieuse, soit pas miasme volatil, soit par virus fixe. Elle est caracterisee pathologiquement par des symptömes de pneurnonie et de pleuresie, et anatomiquement par des lesions du poumon et de la plevre. A proprement parier, cette maladie constitue la diphtheric des pou-mons; eile est propre a l'espece bovine, non transmissible a aucun autre animal, ni ä l'homme, et forme un des plus grands tleaux de l'agriculture.
La marche de cet etat morbide est plus ou moins rapide. Tout a fait au debut, on ne constate qu'une toux siehe, petite, faible, et se manifestant surtout pendant les re pas ou quand I'animal sort de l'etable. La cavite thoracique presente une sensibilite exageree, soit en pincant la colonne vertebrale un pen en arriere du garrot, soit en cognant les espaces intercostaux avec le poing; assez souvent la bete laisse echapper une plainte. La peau a perdu un peu de sa souplesse et tend a se coller aux cotes. En bien examinant le llanc, on per^oit deja une legere alteration dans les mouvements respiratoires. Mais en somme, il y a tous
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les signes d'une bonne sante. Aussi cette periode d'in-cubation, d'une duree moyenne d'environ quinze jours, est-elle tres-insidieuse et souvent d'un diagnostic difficile.
Mais I'affection ne tarde pas a faire des progres; il y a diminution de l'appetit, rumination irreguliere, amoindrissement de la secretion lactee, amaigrisse-ment du sujet, irregularite et acceleration des mouve-ments respiratoires (20-25 au lieu de 15) et douleur ä la percussion. Un ecoulement muqueux, dont la quan-tite augmenle graduellement, se fait par les naseaux. et la sensibilite de l'echine dorsale est teile, qu'en pin-cant le dos on force souvent l'animal ä s'agenouiller. Le pouls est accelere, petit et mou, et la temperature egale environ 41deg;. La toux devient plus profonde et quinteuse. Cette periode pent durer une huitaine de jours.
Arrive enfin la periode d'elat, qui est caracterisee par une grande prostration, I'anorexie, une digestion difficile, s'accompaguant de meteorisation, de constipation ou de diarrhee fetide. Le fanon est parfois le siege d'un fort engorgement oedemateux, le pouls faible, la respiration tres-acceleree et plaintive, la toux douloureuse, petite, avortee et provoque un jetage blanchatre, spumeux, parfois mele de stries sanguines. Par I'auscultation on constate, de chaque cöte de la poitrine, l'existence du bruit tubaire, du bruit de frol-tement ou de s;lous;lou ä la trachee et l'abscnce de mur-mure respiratoire. La percussion donne un son mat, surtout a la partie inferieure du thorax.
La peripneumonie conlagieuse, etant une maladie terrible et desastreuse pour nos cultivateurs, nos engraisseurs et nos nourrisseurs, ne doit jamais etre negligee, surtout s'il y a epizootie regnante. II faut, a
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la premiere crainte, isoler les sujets suspects, les loger dans des bätiments bien conditionnes, leur procurer une bonne litiere et une nourriture de bonne qualite. Boissons blanches et barbotages contenant environ 60 grammes de sei veterinaire Chanleaud par jour. A I'interieur on present l'arseniate de strychnine et le salicylate de quinine, toutes les heures. On pent aussi recourir a l'usage du sulfure de calcium qui, comme le prouvent les eifcts obtenus dans I'angine'diphtheri-tique, est specifique dans I'espece. Non-seulement on modifie ainsi la secretion des bronches, mais on tue les microbes, on combat I'infection parasitaire. II im-porte, au debut, d'activer l'administration des granules jusqu'a production de gaz hydrogenc sulfure, qui est un indice de saturation de l'economie. Comme le succes depend essentiellement du premier stade de la jugulation de la fievre, on ordonne la medication defer-vescente.
Si on constate deja l'existence de signes locaux, tels que engouement et hepatisation du poumon, epanche-ment pleural, il faut appliquer un vesicant sous la poi-trine et continuer l'administration des alcaloides pres-crits plus haut, auxquels on adjoint la scillitine ou la colchicine, en qualite de diuretiques.
Quand la maladie est bien declaree, lorsqu'il existe des desordres organiques profonds, comme cela a lieu a la troisieme periode, il n'y a plus rien ä essayer. D'ailleurs l'article 3 de la nouvelle loi sur la police sanitaire des animaux rend obligatoire la declaration de tout animal affecte ou suspect de cette maladie, et l'abattage de tons les sujets aftecles est immediatement ordonne par le prefet. Le Ministre de l'agricullure peut meme ordonner l'abattage de tons les animaux ayant etc en rapport avec des sujets malades. G'est lä une
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mesure de prudence, en raison du danger de la contagion. Dans ce cas, I'article 17 de la meme loi alloue aux proprietaires des animaux abattus la moitie de leur valeur avant la maladie, s'lls en sont reconnus alteints, et les trois quarts, s'ils ont ete contamines.
II est bon de dire que lä viande des animaux pourra etre livree ä la consommation, si elle est jugee bonne et salubre par le veterinaire delegue de l'administra-tion. Les organes thoraciques seront cependant detruits et la peau desinfectee.
On a conseille, comme moyen prophylactique de cette affection, I'inoculation preventive, pratiquee a rextremite de la queue, avec de la serosite fraiche puisee dans le poumon d'iftie bete malade depuis pen et sacrifice pour la boucherie. Bien que I'inoculation preservatrice n'ait pas donne des resultats toujours heureux, bien qu'elle ait ses partisans et ses detrac-teurs, on ne saurait contester aujourd'hui son efficacite reelle. Et la preuve, c'est que I'inoculation est main-tenant ordonnee par la loi dans les localites oü I'exis-tence de la peripneumonie vient ä etre reconnue. Mais comme I'inoculation n'est pas exempte d'accidents, au nombre desquels il'faut compler la chute de la queue, un engorgement gangreneux et meme la morl de certains sujets inocules, la loi a ete prevoyante et equitable, en indemnisant les possesseurs de betes bovines des pertes qu'ils ont subies dans un but d'utilite pu-blique; c'est ainsi qu'elle leur accorde la valeur integrale pour tous les sujets morts des suites de I'inoculation preventive. laquo; L'indemnite ä accorder ne pent depasser la somme de 400 francs pour la moitie de la valeur de l'animal, celle de 600 francs pour les trois quarts et celle de 800 francs pour la totalile de sa valeur. raquo;
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On pent (Tailleurs restreindre beaucoup les pertes causees par I'moculation en donnant, contre la maladie provoquce par cette methode prophylactique, malin, midi et soir :
Veratrine, aconitine ou acide salicylique, a tilre d'anti-febriles ; arseniate de strychnine, comme stimulant de la vitalite; hyosciamine, comme calmant et re-lachant.
Sulfure de calcium, a litre de parasiticide.
Et Sedlitz Chanteaud, environ 60 grammes par jour et au raoins deux heures avant les precedents alca-loides, pour entrelenir la liberte du ventre et faciliter l'absorption des granules dosimetriques.
II ne faut pas oublier la desinfection des etables in-fectees ou suspectes.
PERITOKITE.
On designe sous cc nom l'inflammation du peritoine, laquelle pent etre aigue ou cbronique. On lui donne la qualification de puerperale ou de metro-peritonite quand la phlegmasie des parois de Tuterus s'est eten-due par Sympathie a la sereuse de la cavite abdominale.
Les causes indlrectes de cette maladie sont les cou-rants d'air, les intemperies, la pluie qui vient mouiller le corps sensible d'une femelle fraiche-vclee, I'inges-tion d'une eau trop froide au moment oil I'animal a chaud. La peritonite traumatique est due ä des chutes ou de violents coups portes sur le venire, ä des plaies penetrantes de l'abdomen, ä des operatiors chirurgi-cales necessitant l'ouverture de la cavite abdominale; quelquefois on l'observe a la suite de la castration.
Chez les femelles pleines eile pent resulter : dun
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part laborieux ou dystoctque, de manoeuvres inhabiles, de rhysterotornie ou de l'operation cesarienne, de plaies ou dechirures interessant les voies genitales, etc.
A Vetat aigu, Tanimal est triste, inquiet, agite et temoigne d'une vive douleur du cöte du ventre; il reste longtemps debout pour eviter la pression doulou-reuse resultant du contact du sol ou de la litiere avec les parois abdominales. Le cheval ne pent rester un moment en repos; il gratte le sol avec ses pieds de (levant, se tourne de cöte et d'autre, se couche, se re-leve et regarde son flanc; ce sont lä des signes de co-liques sourdes, peu intenses. Bientot Ton remarque des frissons, des tremblements musculaires, d'abord par-tiels et puis generaux. L'abdomen presente une sensi-bilite anormale, car il suffif. d'exercer sur le ventre une legere pression avec la main pour causer des souf-IVances assez vives. Le ventre est tendu, le llanc gonfle et irregulier et les reins insensibles ou vousses en contre-haut. La bouclie est pateuse, la langue chargee et rouge sur ses bords; il y a anorexic, soif tres-vive, ordinairemenl constipation opinialre et fievre de reaction intense; le pouls, fort, dur et serre, bat de 70 a 100 fois par minute; la respiration est courte, he-silee, acceleree, tremblottante et plaintive. Le facies est grippe, les yeux brillants ; il y a des vomissements presque incessants chez les animaux susceptibles de vomir.
Lors de peritonite traumatiqne on constate souvent l'existence de plaies interessant un point quelconque des parois abdominales ; il faut bien les sonder afin de s'assurer que les corps vulnerants n'y sont pas restes engages; parfois l'intestin grele s'est echappe hors de la solution de conlinuite.
En cas de peritonite chronique on voit le ventre
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augmenter de volume ; on dirait que Tanimal vient de faire un copieux repas. Mais l'ampleur de rabdomen est produite par I'exislence, dans 1c sac peritoneal, d'un liquide du ä la supersecretion dont le peritoine enflamme est le siege. Par I'auscultation on constate de la matite partout, excepte dans les parties superieures de la cavite abdominale, occupees par la masse intesti-nale, refoulee en haut par I'epanchement, lequel oc-cupe les parties declives. En appliquant la main ä la partie inferieure de l'abdomen et en faisant frapper un coup sec du cöte oppose, on sent un mouvement ondu-latoire, cause par le deplacement du liquide epanche; c'est ce que Ton appelle le flot ou la fluctuation du ventre.
La peritonite etant un etat morbide d'une grande gravite. Ton peut faire une saignee, proportionnee a I'intensite de la fievre, ä Tage et a la taille ; une bonne regle de pratique consistc ä reiterer la saignee selon le besoin et non a retirer d'un seul coup une grande quantite de sang. Si l'animal est chetif et maigre, la phlebotomie est plus nuisible qu'ulile.
En meme temps, on administre les alcaloides defer-vescents, unis au sulfate de strychnine, tous les quarts d'heure ou toutes les demi-heures, jusqu'a ce que le pouls et la chaleur soient tombes a la normale.
On prescrit centre les coliques, la douleur, les spasmes et les vomissements, i'hyosciamine, I'alro-pine, le chlorbydrate de morphine, toutes les beures, et Ton modifie l'inflammation de la sereuse abdominale a l'aide du calomel, donne six ä huit fois par jour.
A I'exterieur Ton a recours aux revulsifs appliques sur la surface du ventre : eau sinapisee, applications de moutarde, vesicatoire, frictions d'essence de tere-benthine aiguisee de quelques gouttes d'huile de
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croton. L'emploi des revulsifs exclut generalement les frictions morcurielles.
La constipation est combattue par les laxatifs : sei veterinaire Chanteaud et podophyllin. Lavements mu-cilagineux.
Diete pendant la periode pyreticpie. Plus tard, don-
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ner des aliments de facile digestion
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de seigle, lait, carottes, etc.
Pour le traitement de la peritonite chronique, voir Ascite. Generalement les malades maigrissent a vue d'ceil, la peau se colle aux os et ils finissent par suc-comber dans le marasme.
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prasTE Kovatr.
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Encore appele typhus des betes ä comes, la peste bovine est une affection aigue generale, epizootique et eminemment contagieuse. Elle est susceptible de se communiquer a tons les ruminants, mais c'est sur I'espece bovine qu'elle se montre la plus meurtriere.
Cette maladie est heureusement rare dans les con-trees de l'Europe occidentale, eile y est exotique et, quand eile y apparait, eile y est toujours importee par voie de contagion, et alors, eile s'y propage avec une foudroyante rapidite. Elle parait etre originaire de la Perse, de la Chine et des steppes de la Russie, oü eile regne a l'etat enzootique, c'est-a-dire d'une maniere a pen pres permanente.
La nature du virus n'est pas encore bien connue; cependant des recherches recentes faites en Russie, en Allemagne et en Antriebe semblent demontrer que le developpement de cette affection est due ä un parasite, analogue a la bacleridie charbonneuse. Toutes les parties de l'organisme malade, solides et liquides, recelent
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1c contagium et deviennent par ce fait virulentes ; il en ost de meme des exhalations pulmonaire et cutanee et de tout ce qui a pu etre en contact avec les animaux infectes ou avec leurs debris cadaveriques, tels que Fair almospherique ambiant, les corps inertes, les fourrages, les boissons, les litieres, le furnier, les habitations, les harnais, les ustensiles des elables, les chemins, enfin les etres vivants, betes et gens. Tout cela peut contribuer ä propager rapidement la maladie, ü des distances plus ou moins grandes, si Ton neglige tant soit peu les mesures de police sanitaire.
Pendant la periode d'incubation, dont la duree varie en general de cinq ä neuf jours, les betes contaminees presentent tous les signes exterieurs de la sante; ce n'est que vers la fin de cette periode, au moment oü le virus, apres avoir couve dans I'economie animale pendant le temps strictement necessaire, commence ä manifester ses effets toxiques, qu'on peut constater une notable elevation dans la temperature du corps; celle-ci atteint generalement environ 41deg;. C'est lä un prodrome en quelque sorte pathognomonique el qui, en temps d'epizootie, permet au praticien de distinguer, dans la population bovine d'une etable ou d'une ferme, ceux des sujets qui, bien qu'etant apparemment sains, sont sous le coup de l'infection virulente ou miasmatique, ceux chez lesquels la maladie va se declarer, d'ou prescription immediate do mesures sanitaires.
Mais la prudence etant la mere de la sürete, il con-vient de nettoyer soigneusement et de desinfecter le thermometre, chaque fois que Ton s'en est servi, sans quoi Ton court le risque de contagionner par la voie du rectum ou du vagin des betes jusqu'alors saines et in-demnes du mal.
Mais les premiers symptomes de I'afTection ne tar-
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dent pas a apparaitrc; ce sont d'abord des malaises auxquels les possesseurs d'animaux ne s'arretent gene-ralement pas, croyant a une indisposition passagere. L'animal est profondement abattu et comnie plonge dans la stupeur; il a Fair sombre et triste, la tete baissee et les oreilles immobiles, tombant en arriere; le poil est terne, herisse, surtout sur la region du dos ; certaines parties du corps, notamment les epaules et les fesses, deviennent le siege de tremblements mus-culaires; il y a des lassitudes dans tons les membres, surtout ceux de derriere., avec des alternations de cha-leur et de froid aux oreilles et aux jambes ; la secretion laiteuse est beaucoup diminuee et ne tarde pas ä tarir completement; I'appetit est diminue, capricieux ou supprime et la rumination irreguliere; il y a de frequents bäillements et grincements de dents. Parfois on voit succeder a I'etat d'affaissement une irritation de reaction, avec exageration de la sensibilite generale, signes de delire ou de vertige furieux. Mais ce mouve-ment de reaction passe, I'organisme renlre dirns son semblant de calme precedent, jusqu'a ce qu'une nou-velle explosion febrile se reproduise. Pen ä peu cette activite momentanee s'affiiiblit, les periodes d'accalmie deviennent de plus en plus courtes et enfin le coma devient permanent.
Les muqueuses apparentes, telles que celles du vagin, du rectum, des cavites nasales et la conjonctive. prennent une teinte d'abord rouge-brique, puisacajou, et sont plus ou moins infiltrees. Souvent on constate du larmoiement, avec depilation partielle du chanfrein et un jetage nasal, d'abord clair et sereux, puis mucoso-purulent, parfois sanguinolent et fetide. Bientot les levres, la genclve, la voüte palatine et les bords de la langue deviennent le siege de petites elevures, qui no
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taident pas a augmenter en nornbre ot en dimensions; puis, sous l'influence des mouvements de la langue, l'epithelium s'en detache, et, ä la place, on trouve de petites ulcerations, dont la teinte rougeätre tranche singulierement sur la couleur livide du reste de la muqueuse buccale. La bouche laisse echapper une bave mousseuse tenant en suspension de nombreuses cellules epitheliales. Les parties fines de la peau, telles (pie les trayons, la region des bourses, le pourtour des naseaux, de la vulve, du perinee et la face externe des cuisses, deviennent le siege d'une eruption squam-meuse ou pustuleuse, c'est-a-dire d'un exantheme symptomatique.
La respiration no tarde pas ä se precipiter; on compte, en moyenne, environ trente mouvements res-piratoires et quelquefois bien au delä ; en meme temps on voil la tete agitee d'un branlement de bas en haut, faisant sonner les chaines d'attache, ce qui permet de icconnaitre l'existence du typhus dans une etable, avant 'meme d'y penetrer. Le pouls est petit, vite, filant, irrcgulier ou intermittent et accelere ; on compte environ 90 battements par minute. Les battements du coeur sont rapides, mais faibles. Vers le troisieme jour on peut constater les caracteres de l'emphyseme pul-monaire et d'une legere bronchite; quelquefois on constate aussi de l'emphyseme sous-cutane, notam-inent dans la region dorso-lombaire. Bien que des le debut il y ait de la constipation, il ne tarde pas ä sur-venir un flux diarrheique ct quelquefois dyssenterique, repandant une odeur infecte. II y a presque toujours de l'albuminurie.
A mesure que la maladie fait des progres, le corps se rcfroidit et la temperature, d'abord tres-elevee, baisse et descend vers 36deg;; les malades maigrissent
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rapidement et profondeuient; on constate une prostration vitale extreme, ä tel point qu'ils ont de la peine ä se tenir debout et restent souvent couches; il y a cotnme une conjonctivite purulente; enfin les animaux tombent sur le sol pour ne plus se relever et la mort vient mettre un terme a cette scene de douleurs.
II va sans dire que tons ces symptömes n'existent pas toujours reunis sur un meme animal; lour existence est loin d'etre constante, car c'est d'apres la predominance de certains d'entre eux que Gerlach a pu distinguer : une forme nerveuse, une forme pulmonaire, une forme gastrique et une forme exanthematique.
Dans nos pays le typhus entratne toujours une mor-talite effrayante; celle-ci est d'environ 90 p. 0/0, tandis que dans les steppes eile ne montc guere au delä de 30 p. 0/o. Sa duree est, en general, de trois a sept jours; cependant la mort pent survenir bien plus vite, deja en vingt-quatre heures et parfois d'une maniere foudroyante, d'un jour ä l'autre; celä se voit surtout chez les sujets jeunes et bien nourris.
Le diagnostic de la peste bovine n'est pas difficile en temps d'epizootie, alors que I'eveil en est partout donne. Mais il n'en est plus ainsl quand eile vient subitement faire irruption dans une exploitation agri-cole ou une localite; dans ce cas le veterinaire doit demander si des animaux ont ete recemment achetes, et alors s'informer de leur provenance, etc.; de cette fagon il arrive sürcment ä la source du mal, d'autant plus que celui-ci ne pent pas se developper spontane-ment et qu'il est toujours propage par des animaux malades ou suspects venant des steppes de la Russie. A cet effet, il est bon de savoir que les provinces de la Baltique, lesquelles produisent aujourd'hui beaucoup de beladet cela tres-economiquement, exportent chaque
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aunee vers I'Europe au moins 50,000 betes bovinos; celles-ci se deversent surtoul vers I'Autriche, TAlle-magne et l'Angleterre. Toutesles invasions de la pesle bovine, toujours si desastreuses, ont ete dues aux echanges d'animaux de boucherie qu'introduisent le commerce international, et, dans certains cas, a I'appro-visionnement des armees en campagne, c'est-a-dire la guerre, cetle honte d'un siecle civilise.
Le virus typhique conferant une precieuse immu-nite aux individus qui, par un heureux hasard, ont pu ecbapper a son action mortelle, on a pense trouver dans l'inoculation preservatrice le moyen de garantir I'espece bovine contre les atteintes de la peste, de rendre invulnerables pour I'avenir tons les sujets ino-cules. Malbeureusement les essais d'inoculation faits, tant en Russie, qu'en Autriclie, en Hongrie, en Prusse, en Angleterre, en Italic et en France, ont partout donne des resultats pen satisfaisants; la mortalite a souvent ete effrayante et, d'un autre cote, la pratique de l'inoculation contribuait ä entretenir et a semer de tons coles la contagion. II suffit de se rappeler I'extreme virulence de cette affection et qu'un animal, gueri de la peste, conserve neanmoins encore pendant plusieurs jours la faculte de communiquer le mal ä des animaux jusqu'alors indemnes, pour comprendre que l'inoculation, comme mesure prophylactique, ne saurait etre ni conseillee, ni meme toleree par un gouvernement, dans les conditions oü eile a ete pratiquee jusqu'ä present. C'est pour les memes raisons que celte methode est a peu pres abandonnee aujourd'hui. Cela tient unique-ment h ce que les experimentateurs ont toujours ino-cule le virus dans toute la puissance de son energie, pris a 1 etat de nature et done alors d'une aclivite trop souvent dangereuse et mortelle; aussi, pour que Tino-
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culation puisse devenir une arme de precision, con-vient-il d'altendre jusqu'au jour oü un Pasteur, par une serie de cultures ä 42deg;, c'est-ä-dire par un artifice de genie, aura destitue ce virus violent de son activile malfaisante, Taura reduit ä un etat de faiblesse tel qu'il ne peut plus communiquer desormais qu'une maladie artificielle, benigne, inoffensive et protectrice. Tons les efforts de nos infatigables chercheurs, si profonde-ment devoues ä Thumanite et sincerement soucieux d'epargner a l'agriculture des perles incalculables et ä leur patrie des plaies calamiteuses, doivent tendre ä trouver un virus typhique vaccinifie, preservant, par-consequent, centre les atteintes du mal sürement mortal ; la reconnaissance publique et un titre de gloire imperissable seront leur recompense.
L'epoque n'est peut-etre pas eloignee oü ce virus-vaccin sera une realite consoiatrice; deja nous avons ceux centre le cholera des oiseaux et les maladies charbonneuses, ce qui permet d'esperer un resultal pared pour toutes les autres affections contagieuses. On pourra alors, sans le moindre danger, inoculer pre-ventivement toute la race bovine, voire mcme tous les animaux ruminants de la region des steppes et des autres contrees incessamment ravagees ou menacees par le fleau.
Mais quand, par exemple, le Iroupeau d'une exploitation agricole se trouve menace par le typhus, regnant dans le voisinage, quand ce meme troupeau a dejä pu etre contamine, alors I'inoculation devient, selon nous, une necessite, une mesure economique, bien moins terrible que I'abattage en masse, mais seulement quand eile est bien conduite. La medecine dosimetrique vient alors suppleer I'inoculation vaccinale, en attendant qua celle-ci soit trouvee. II faut d'abord inoculer les
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animaux suspects avec un virus pris a son etat nais-sant, a la premiere phase de son evolution, c'est-a-dire sur une bete jeune, vigoureuse, chez laquelle la ma- ^ ladie n'existe encore qu'a sa periode de debut; mais l'inoculation de ce virus, evidemment moins energique que s'il etait une fois arrive a sa parfaite malurite, etant susceptible d'entrainer des accidents mortels, il faut aller ä l'encontre de ces derniers en instituant la medication dosimetrique des le debut de la periode d'incubation, laquelle ici est de trois ä cinq jours. On combattra l'infection virulente probable a I'aide d'agents therapeutiques, qui ont la propriete de tuer directement les microbes, ou indirectement, en abais-sant la temperature de la reaction febrile, resultant de la presence du principe deletere dans l'economie et en rendant ainsi le fluide sanguin impropre au develop-pement des parasites.
Ayant deja traite ce sujet a propos de l'inoculation de la peripneumonie, le memo traitement dosimetrique est ici applicable. Mais, dans tous les cas, ce dernier ne saurait se faire que sous contröle veterinaire.
La nouvelle loi sur la police sanitaire des animaux, interdit, sous peine d'amende, de traiter les betes ty-phisees, laquo; sauf le cas et sous les conditions qui seraient specialcment determinees par le Ministre de l'agricul-ture, sur l'avis du comite consultatif des epizooties raquo;. Nous ne pouvons qu'approuver cette disposition legale, parce que les diverses tentatives de traitement, faites de longue date dans plusieurs pays de l'Europe, ont ete generalement inutiles et presque toujours dange-reuses; cela tient ä ce que les sujets malades constituent autant de sources actives, d'oü ia contagion rayonne en tous sens et se propage ensuite par les nombreuses voies qu'on lui connait. Dans ces derniercs
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annces l'Angleterre et la Hollande en ont fait la triste experience. Aussi ne voyons-nous I'utilite d'un trai-tement curatif que dans certains cas, quand la maladie est localisee, qu'elle est encore ä sa periode prodro-mique et que les animaux suspects peuvent etre rigou-reusement isoles; encore faut-il que le veterinaire ait obtenu de l'administration I'autorisation necessaire, sans quoi il fait un traitement clandestin, il court le risque de contribuer ä l'extension du fleau, delit prevu par I'article 32 de la nouvelle loi. A notre avis, le traitement de la peste bovine consiste tout simplement dans une medecine de symptömes : laver d'abord le tube digestif par le sei veterinaire Chanleaud, environ 60 grammes par jour, donnes en trois fois dans I'eau des boissons ; combattre la fievre par les alcaloides de-fervescents; reveiller I'organisme stupefie, relever la prostration vitale avec arseniates de fer et de cafeinc (toutes les demi-heures); ensuite chlorhydrate de morphine, hyosciaminc, cicutine ou atropine, toutes les heures, contre l'irritation gastro-intestinale et les dou-leurs encephaliques; enfin, acide salicylique, salicy-late de quinine ou sulfure de calcium contre I'element virulent, infectieux.
Nous recommandons particulierement I'essai loyal de cette medication a nos confreres de Russie, con-va incus d'avance de ses bons resultats.
Mais une fois que Tepizootie est developpee, il y a danger pour la communaute : alors le devoir des auto-rites et du veterinaire cantonal devient imperieux et consiste dans l'emploi des moyens propres a arriver a l'extinction du fleau dans le laps de temps le plus court possible; ä cet elfet il faut se decider ä sacrifier le plus petit nombre pour tächer de sauver le plus 'rand.
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Des que dans une localite l'existence de la peste bovine vient ä etre constatee, la declaration est obliga-toire pour toute personne qui en a connaissance. Les animaux malades ou suspects doivent etre isoles ou sequestres avant meme que I'autorite administrative soit intervenue. Le maire de chaque commune doit bien s'assurer de raccomplissement de ces prescriptions, ainsi que le prescrit l'article 4 de la nouvelle loi; il devra ensuite commettre d'urgence le veteri-naire charge du service cantonal des epizootics pour que celui-ci precede immediatement a la visite de l'en-droit infeetc ou siispect. Ce dernier prescrira un iso-lement severe et redlgera, seance tenante, un rapport destine ä la Prefecture, qui statue ensuite sur les me-sures ä prendre dans la circonstance. L'administration devra porter ä la connaissance du public, par des affi-ches posees dans les endroits les plus frequentes, l'existence de l'epizootie et toutes les obligations qui Incombent aux possesseurs de bestiaux, ceux-ci ignorant generalement les prescriptions de la loi.
L'article 6 de la nouvelle loi sur la police sanitaire des animaux dit : laquo; Lorsqu'un arrete du Prefet a constate l'existence de la peste bovine dans une commune, les animaux qui en sont atteints et ceux de l'espece bovine qui auraient ete contamines, alors meme qu'ils ne presenteraient aueun signe apparent de maladie, sont abattus par ordre du maire, conformement ä la proposition du veterinaire delegue et apres evaluation. raquo;
L'article 7 est ainsi congu : laquo; Dans le cas prevu par l'article precedent, les animaux malades sont abattus sur place, sauf le cas oü le transport du cadavre au lieu d'enfouissement sera declare par le veterinaire plus dangereux que celui de l'animal vivant; le trans-
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port en quot;vue de l'abatage peut etre autorise par le maire, conformement a l'avis du veterinaire delegue, pour ceux qui ont ete seulement contamines. Les ani-maux des especes ovine et caprine, qui ont ete exposes a la contagion, sont isoles et soumis aux mesures sanitaires determinees par le reglement d'administra-tion publique rendu pour l'execution de la loi. raquo;
Les mesures de police sanitaire ä prescrire, dans le cas actuel, consistent dans le denombrement de tons les animaux vivants existant dans la localite infeclee ou menacee, l'interdiction momentanee des foires et marches, de la circulation du detail, du transport des animaux ruminants, de fumier et de fourrages, a moins d'un permis special.
Notons ici que le fumier provenant des etables sus-pectes, en raison des germes viruleuts contenus dans les matieres fecales et l'urine, possede des proprietes contagieuses ä un haut degre, meme apres des mois. II en est de meme des produits excrementitiels deposes par les sujets malades dans les pres, les champs, les cours des fermcs et sur les routes. On ne saurait done ramasser avec le plus grand soin tous ces fumiers, les isoler et les desinfecter, de meme que les endroits oü ils etaient deposes, les voitures ayant servi a leur transport, les chaussures des domestiques et les four-ches, ayant ete sans cesse en contact avec cet engrais naturel, vu que sans cela, on peut salir les fourrages et leur communiquer des proprietes contagiferes. Les fourrages emmagasines au-dessus des etables infectees peuvent aussi receler le virus, le conserver intact pendant des mois et servir ainsi ä contaminer des betes saines. Tous ces fourrages devront etre livres aux fiammes.
Les boucheries de la localite suspecte et meme celles
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des environs devront etre survoillees par l'autorite, et tons les bestiaux achetes pour les besoins de la con-sommation publique sont prealablement visiles par le veterinaire.
La localite infectee pourra etre mise en interdit et gardee, soit par une police locale organisee a cet effet, soit par un cordon militaire forme parquelques troupes specialement requises aupres de l'autorite militaire. Un ecriteau,. place aux divers chemins de l'endroit infecle, porlera I'inscription suivante : Pcs/e bovine. Personne ne pourra en sortir, ni entrer, sans etre muni d'un laisser-passer regulier. A leur sortie, les personnes seront soumises ä une desinfection. L'admi-nistration aura la charge de pourvoir ä toutes les sub-sistances indispensables aux etres vivants qui se trou-vent englobes dans la commune ou la propriete frappee d'interdiction., II n'y aura ni rassemblements de personnes, ni ecole, ni service divin, ni fete quelconque. On ne saurait jamais prendre trop de precautions centre une maladie aussi redoutable. Si le typhus vient a sevir pendant la saison oü Ton cst occupe aux travaux agricoles, ceux-ci ne pourront etre faits que par les gens de la ferme ou de la propriete, sans que ces derniers puissent depasser les limites de l'exploi-tation.
La peste bovine, etant susceptible d'etre colportee par I'homme, notamment par lesservantes, les vachers, les bergers, les marchands de bestiaux, les bouchers, les empiriques, les equarrisseurs et les veterinaires eux-memes, on ne saurait trop engager ces gens a prendre toutes les precautions necessaires. D'ailleurs le traitement des affections contagieuses est interdit aux guerisseurs par I'art. 12 de la loi. Les animaux vivants, tels que le cheval, I'ane, les moulons, les
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chevres, les pores, les chiens et les chals peuvent aussi transporter le contage. II faut isoler ces animaux d'avec les betes bovines, Les sujets infectes ou suspects ne peuvent d'ailleurs 6tre transportes que par des chevaux.
Pour tous les details relatifs a l'abatage, ä la destruction des cadavres typhises et a la disinfection, en general, voir I'article : Maladies contagieuses.
L'article 14 dit : laquo; La chair des animaux abatlus comme atteints de peste bovine, ne peut ctre livree ä la consommation. Les cadavres ou debris des animaux morts ou ayant ete abattus comme atteints de cette maladie, devront etre enfouis, avec la peau tailladee, a moins qu'ils ne soient envoyes a un atelier d'equar-rissage regulierement autorise. Les conditions dans lesquelles devront etre executes le transport, I'enfouis-sement ou la destruction des cadavres, seront deter-ininees par le reglement d'administration publique, prevu a Particle 5. raquo;
Bien que la viande des sujets abattus pour cause de typhus, puisse etre consommee sans danger par I'homme, celle-ci doit toujours etre enfouie ou detruite avec le plus grand soin, parce que, recelant le contage, eile contribue ä propager la maladie, par I'interme-diaire de paniers ou de sacs ayant servi a son transport ; par I'eau dans laquelle cette viande suspecte a ete lavee puis jetee dans la cour ou sur chemin public; par rhomme qui, I'ayant maniee, a neglige de se desinfecter les mains; par des chiens et des chats, ayant distrait des morceaux de chair ou des debris cadaveriques.
On empechera le delerrement des cadavres enfouis on terre, et par suite l'utilisation de la viande, en injectant celle-ci avec des matieres empyreumatiques,
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ainsi que nous l'avons explique ä l'article : Maladies contagieuses.
Art. 15: laquo; La chair des animaux abattus comme ayant cte en contact avec des animaux atteints de la peste bovine, peut etre livree ä la consommation, mais leurs peaux, abats et issues, ne peuvent sortir du lieu de l'abatage qu'apres avoir ete desinfectes. raquo;
II est indispensable de faire subir une desinfection soignee aux peaux fraicbes, cornes, onglons et suifs, notamment dans les clos d'equarrissage.
L'article 16 enjoint ä tout entrepreneur de transport par terre ou par eau de desinfecter les vehicules ayant servi au transport des bestiaux. La desinfection s'ap-pliquera aux wagons de cbemins de fer, aux bateaux et aux voitures, et est faite aux frais de l'expediteur ou du destinataire. Pour toutes nos voies ferrees, ces frais sont fixes par 1c Ministre des travaux publics.
Art. 17 : laquo;II est alloue aux proprietaires d'animaux abattus pour cause de peste bovine, en vertu de l'article 7, une indemnite des trois quarts de leur valeur avant la maladie. raquo;
G'est lä une mesure tres-juste, qui concilie I'interet individuel avec I'interet commun.
Art. 19 : laquo; Lorsque 1'emploi d'un animal abattu pour cause de peste bovine a ete autorise pour la consommation ou un usage industriel, le proprietaire est tenu de declarer la vente de ces debris. Ge produil ap-partient au proprietaire; s'il est superieiir ä la portion de la valeur laissee a sa cbarge, I'indemnite due par l'Etat est reduite de l'excedant. raquo;
Art. 20 : laquo; Avant rexecution de l'ordre d'abatage, il est procede ä une evaluation des animaux par le vcterinaire delegue et un expert designe par la partie. A defaut par la partie de designer un expert, le vete-
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rinaire opere seul. II est dresse un proces-verbal de l'expertise ; le maire et le juge de paix 1c contresignent et donnent leur avis. raquo;
Art. 21 : laquo; La demande d'mdemnite doit etre adressee au Ministre de l'agriculture, dans le delai de trois mois, a dater du jour de l'abatage, sous peine do decheance. Le Ministre peut ordonner la revision des evaluations faites en vertu de l'article 20, par une commission dont il designe les membres. L'indemnite est fixee par le Ministre, sauf recours au Conseil d'Etat. raquo;
Nous exprimons ici le desir cpie ces indemnites soient payees le plus tot possible, afin que le proprie-taire puisse se remonter en betail, apres avoir rempli toutes les obligations prescrites par la loi.
Art. 26 : laquo; Le Gouvernement peut prohiber I'entree en France ou ordonner la mise en quarantaine des animaux susceptibles de communiquer une maladie contagieuse, ou de tous les objets pouvant presenter le memo danger. II peut, a la frontiere, prescrire l'abatage, sans indemnite, des animaux malades ou ayant ete exposes ä la contagion, et enfin prendre toutes les mesurcs que la crainte de l'invasion d'une maladie rendrait necessaires. raquo;
Lorsque la peste bovine existe dans un pays voisin avec lequel nous avons des relations de commerce, les frontieres doivent etre fermees par decret presidentiel et toute importation de bestiaux sera formellement in-terdite.
On ne saurait egalement laisser passer desproduits animaux frais ou sees, des fourrages, de la paille, des fumiers et des engrais chimiques, composes souvent avec des matures animales provenant de cadavres
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suspects et frequemment mal prepares dans les ateliers d'equarrissage, a moins que ces objets soient accom-pagnes d'une attestation officielle etablissant qu'ils pro-viennent d'une conlree saine, d'un pays oü la pesto bovine est inconnue. On peut meme imposer une de-sinfection a tous les voyageurs entrant par la frontiere fermee.
11 est vrai que toutes ces mesures prohibitives sont trös-prejudiciables au commerce et onereuses pour les populations, en amenant un rencherissement des pro-duits alimentaires ; mais il est aussi plus prudent de se garantir centre une calamite publique que d'avoir a la combattre. II serait utile d'organiser dans les divers pays de l'Europe un service sanitaire international, ayant pour mission de s'occuper de l'apparition et de la marche des maladies contagieuses, et pour organe de publicite un bulletin sanitaire bebdomadaire, don-nant la situation sanitaire la plus recente de chaque pays. Ce serait un service analogue a celui de la meteorologie, dout le but est de renseigner les populations sur la marebe des orages et des tempetes. Mais il faudrait pour cela, dans cbaque pays, un service vete-rinaire bien organise, de maniere a ce que I'adminis-tration füt immediatement prevenue de l'exislence d'une maladie epizootique. Cbaque Etat pourrait, de cette fagon, prendre toutes les mesures dc securite necessaires centre toute contree signalee comme sus-pecte.
Art. 37 : laquo; Les frais d'abatage, d'enfeuisseraent, de transport, de quarantaine, de desinfection, ainsi que tous les autres frais auxquels peut donner lieu I'execu-tion des mesures prescrites en vertu de la presente loi, sont a la cbarge des proprietaires ou des conducteurs d'animaux. En cas de refus de ceux-ci de se conformer
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aux injonctions de l'autorile administrative, il y est pourvu d'offiee, ä leur compte.
PHARYMGITE.
On appelle ainsi rinflammation du larynx. Elle peut ctre aigue ou chronique.
La pharyngite aigue debute par des frissons et un leger mouvement febrile qui, arrete a temps par I'ad-ministration des defervescents, empeche souvent la localisation du mal.
Quand I'afFection suit son cours, il y a : tristesse, de l'abattcment, yeux larmoyants et chassieux; toux gutturale, moins frequente que dans la laryngite ; bouche ' ecumeuse, salive abondante et filante; difficulte tres-grande de la prebension, de la mastication et de la deglutition des aliments; rejet par les naseaux des liquides absorbes; jetage plus ou moins abondant, rnele de parcelles alimentaires apres les repas. La gorge est chaude et douloureuse ä la pression ; la douleur s'etend vers la region parotidienne. Chez le cheval rinflammation gagne assez souvent le tissu cellulaire ambiant, les poches gutturales, d'oü resultent parfois de nombreux abces qui, en comprimant I'arriere-gorge et le larynx, amenent du cornage aigu.
Quand I'etat aigu est declare, on fait une friction vesicante autour de la gorge.
Pour faciliter le passage du bol alimentaire, on ad-ministre, en meme temps, le sulfate de strychnine et rhyosciamine, toutes les heures.
On donne contre la douleur et le spasme chlorhy-drate de morphine, atropine, codeine, cicutine, etc.
Pour provoquer I'expectoration, on prescrit le ker-
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mes, de 30 a 40 granules par jour chez les grands quadrupedes et de 4 a 5 chez les petits.
Gargarismes mielles ou legerement aoidules.
Sei vcterinaire Chanteaud en dissolution dans I'eau des boissons.
Aliments de mastication et de deglutition tres-faciles.
Provocpier la maturation des abces au moyen de ca-taplasmes ou de vesicatoire. Les ponctionner des quo la maturite parait complete.
Combattre le Symptome cornage avec sulfate de strychnine et hyosciamine. En cas de menace d'as-phyxie, pratiquer la tracheotomie.
Pour la pharyngite chronique, voir I'article Laryngite chronique.
PHLKBITE.
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Inflammation des veines enlrainant l'obliteration du vaisseau qui en est le siege et la gene de circulation veineuse dans I'organe correspondanl.
Cette allection reconnait pour cause ordinaire le traumatisme, et specialement les diverses lesions interessant les canaux veineux.
a. PhUbite adhesive. Assez frequente sur les veines superficielles a la suite do la saignee. Par i'exploration on constate une tumefaction dure et tres-douloureuse a la pression de la veine et des tissus voisins. Lors de phlebite dans un membre, celui-ci devienl. le siege d'un engorgement oedemateux, avec lymphangite, et il existe une boiterie plus ou moins forte.
On obtient souvent une rapide guerison par I'appli-catioQ d'une bonne couche d'onguent vesicatoire sur le trajet du vaisseau malade ; on localise ainsi le mal qui
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ne tarde pas a se resoudre. Repos coraplot; cmpecher les animaux de se frotter et Loissons legerement laxatives. S'il existe une reaction febrile manifeste, pres-crire les alcaloides antipyrelicjues. En cas d'indura-tion, appliquer le feu en pointes superficielles.
6. Phlebite suppurative. Si la suppuration est limitee au point oü la saignee a ete faite, il faut debrider un peu I'ouverture pour donner un libre ecoulement au pus et eviter I'infection purulente ; appliquer ensuite un vesicant sur la region pour calmer I'inflammation et prescrire des injections detersives et anti-putrides, avec liqueur de Villate, eau de Rabel ou teinture d'iode et eau pheniquce ou salicylee.
S'il existe un trajet fistulaire, il faut, avec la sonde en S, faire une contreouverture et y passer1 une meche de chanvre, imbibee de teinture d'iode. En cas de formation d'abces, il faut les ponctionner. Grands soins de proprete.
Dans quelques cas il est indique de faire l'extirpa-tion de la portion de veine ulceree. A cet eilet, il faut debrider largement la veine de haut en has avec le bistouri conduit par la sonde cannelee ; ensuite on de-tache avec le doigt ou une dissection soignee tout le cylindre forme par la veine alteree. Proceder ensuite au pansement et meltre quelques points de suture. Comme une hemorrhagie veineuse est ä craindre pendant celte operation, il faut etre pret a lier le vaisseau au-dessus, c'est-ä-dire du cole de sa racine. Comme l'operation est assez longue et douloureuse, il convient d'anesthesier le patient ou de lui faire quelques instants avant une injection sous-cutanee de chlorhy-drate de morphine.
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PHIiEGSIOM.
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Tumeur formee dans le tissu cellulaire sous-cutane ou sous-aponevrotique. (Voir Abces.)
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pnxniniASE.
Maladie de la peau causee par la presence de poux. (Voir Maladies parasitaires.)
PHTHISIE.
Encore appelee phthisie pulmonaire, pommeliere ou iuberculose, la phthisie constitue unc maladie generale, diathesique, ä marche essentiellement chronique et ca-racterisee par la formation de tubercules dans divers organes du corps; ces lesions histologiques entrainenl le deperissement et puis la morl.
Cette aft'ection est un vrai fleau pour le genre hu-main, puisque environ le cinquieme des populations succombe annuellement ä cette terrible maladie. Elle est egalement tres-frequente chez I'espece bovine, el cause de grandes pertes a I'agricullure.
En nous basant sur une multitude de fails pratiques demontrant la transmissibilite de la phthisie lubercu-leuse par cohabitation, el sur la valeur des experiences de laboratoire faites par tant de sommiles medicales et veterinaires de France et de l'etranger, lelles que MM. Villemin, Chauveau, Saint-Cyr, Viseur, Gerlach, Klebs, Leisering, Zürn, Harms, Günther, Bollinger, Perroncito, Rivolta, Virchow et Toussaint, experiences qui toutes ont prouve la transmissibilite de la Iuberculose de I'homme k un grand nombre d'especes ani-maies et des animaux a d'autres individus de la meme
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espece el raeme d'especes differentes, nous nous croyons autorise ä considerer la phthisiose comme une maladie virulente et infeclieuse, ayant la faculle de se communiquer d'un organisme malade a un organisme sain, absolument comme I'afifection faiclno-morveuse, la syphilis, etc. La maliere virulente de l'element tu-berculeux est formee par une espece de microbe, qu'on peut cultiver et multiplier ä volonte dans un liquide approprie aux exigences de sa nutrition, qu'on peut voir et dont on peut consequemment etudier les elfets. Et puisque le virus tuberculeux a la propriete de contagionner des organismes apparemment sains par l'ingestion de produits morbides par le tube digestif et par les voies respiratoires, de meme que par l'inoculation de sang et de liquides de secretion, que son absorption se fait par la surface des muqueuses dans un etat complet d'integrite, qu'il se reproduit tou-jours avec la meme forme et en determinant les memes lesions, qu'il devient d'autant plus energique qu'il est plus souvent inocule, il n'est pas permis de revoquer en doute la transmission possible de la phthisic des betes bovines a I'homme, par I'interme-diaire de germes morbides contenus dans les aliments indispensables ä l'entretien de son foyer vital.
La luberculose des betes bovines est excessivement difficile et souvent impossible ä reconnaitre au debut; a cette periode eile occasionne si peu de troubles lo-caux et generaux que la maladie passe inapergue et ne se manifeste reellement que lorsqu'elle arrive h sa periode d'etat. Cependant si Ton constate : une grande sensibilite de la region dorsale par le pincement des doigts, une toux seche et profonde se manifestant sur-tout le matin et le soir, que le poil devient moins lui-sant et herisse, que la peau se seche, est difficile a
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plisser et comme collee aux cotes, que le lait dlminue en quantite et est plus sereux, enfin que I'animal maigrit a vue, le praticien doit soupgonner l'existence du mal.
Mais une fois que celui-ci est arrive ä sa periode d'etat, on constate tous les signes de la consomption ou fievre hectique : appetit diminue; yeux enfonces dans les orbites; peau seche et tres-adherente; poil terne; respiration acceleree; toux rauque, penible et quinteuse, accompagnee d'un jetage mucoso-purulent; la bete a de la peine ä se deplacer ; la percussion donne assez souvent une diminution et meme une absence de resonnance; par I'auscultation on constate, dans certains points, tantöt une faiblesse ou l'abolition du murmure respiratoire, d'autres fois le frottement bronchique ou le rale sibilant muqueux. L'amaigrissement va toujours en s'aocentuant, le marasme se declare et la mort ne tarde pas a s'emparer de sa proie.
La maladie, teile que nous venons de la decrire, est celle des poumons et des plevres; mais eile pent par-fois ne pas s'y localiser, affecter les organes les plus varies de l'economie, et souvent tellement se gencra-liser que pen d'organes echappent a la localisation de l'einpoisonnement; on conceit que, dans ce cas, la matiere infectante a du passer par les voies de la circulation lymphatique avant d'itnpregner la masse du fluide sanguin, lequel I'a ensuite distribuee dans tous les organes.
Dans la pbtbisie pulmonaire, comme dans raffection farcino-morveuse, il se forme, dans le tissu cellulaire des organes, des nodosites, de nature fibro-plastique, dont le centre, ä une certaine epoque, devienl le siege d'tine degenerescence regressive, entrainant la transformation graisseuse des nodules et finalement leur caseification
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A mesure que ce travail pathologique s'opere, les petites granulations, en se pressant les lines contre les aulres, finissent par se confondre en une masse commune, d'un volume quelquefois enorme, laquelle de-vient alors le siege d'une caseification interne, et dont les progres amenent, a la longue, un ramollissement notable des masses morbides.
Pour que Ton puisse esperer du traitement quelque chance de succes contre la maladie qui nous occupe, il faudrait pouvoir : Primo agere, c'est-a-dire la traiter a son debut. On combat la diathese par l'emploi des arseniates de fer, de soude, d'antimoine, etc.; I'infec-tion generale par les salicylates ou le sulfure de calcium; I'etat cachectique par un sei de strychnine et la quassine ; la toux quinteuse par la codeine ou la nar-ceine. Mais le traitement interne contre une pareille affection organique est necessairement long et tres-couteux; aussi conseillons-nous de recourir ä l'abatage au moindre signe d'araaigrissement, afin de pouvoir utlliser la viande pour la basse boucherie.
Mais si lanimal est tombe dans le marasmc ou si a i'autopsie on trouve des lesions generalisees, dans ce cas la viande doit etre consideree non-seulemenl comme raalsaine, mais comme dangereuse, et doit consequemment etre eliminee de la consommation, d'une fagon absolue. II en est de memo du lait prove-nant de femelles phthisiques, vu que de nombreux faits, rapportes par des experimentateurs et des prati-ciens, temoignent de ses proprietes infectleuses. L'on doit d'autant mieux proscrire I'usage d'un lait repute malfaisant, que ce liquide entre pour une large part dans raliraentalion de l'homme et qu'il est generale-ment consomme, a I'etat de erudite, par le jeune enfant soumis a l'allaitement artificiel et auquel il sert do
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nourriture exclusive rlans les premiers mois de son existence.
Nous appelons sur cette importante question d'hy-giene publique toute l'attention de nos gouvernants, de meme que nous nous faisons un devoir de la signaler aux medecins de l'homme et aux veterinaires charges de l'inspection des viandes de boucherie qui, tons, tien-nent sous leur sauvegarde la conservation de la santc .humaine.
Nous demandons instamment que la tuberculose soit rangee au nombre des maladies epizootiques. II faut isoler les betes phthisiques, qui sont une menace de mort pour leurs congeneres, et desinfecter convena-blcment la place qu'elles occupaient.
Avant de clore cet article, nous devons dire combien est d'une mauvaise economie la pratique de beaucoup de cultivaleurs, qui consiste ä garder des vacbes trop vieilles et epuisees par de nombreuses portees. La premiere consequence de cet acte de mauvaise administration agricule est le sacrifice rendu necessaire de beaucoup de genisses qui auraient fait d'excellentes betes laitieres. La seconde est d'amener les vieilles vacbes ä un tel epuisement qu'elles ne donnent plus qu'un lait pauvre, sont incapables d'engraisser et four-nissent alors une viande pen vendable et non sans danger pour le consommateur. La statistique a, en effet, demontre que le nombre des vieilles vacbes qui tombent poitrinaires, est d'environ 30 pour cent. Nous estimons qu'une vacbe, ayant donne de cjuatre a cinq veaux, a assez produit. Elle est alors propre ä un bon et rapide engraissement, et procure toujours des profits a ceux qui ont le bon esprit de suivre cette methode.
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PICA Oi; IHAIiACIA.
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C'est une aberration du goüt, qui fait desirer une substance non alimentaire, qui porte les animaux ä manger ce qu'ils refusent a l'etat de sante.
Nos animaux domestiques, atteints de pica, mangent du plätre, de la chaux, du furnier, des debris de cuir, du linge, rongent le bois, etc.
Le pica, etant occasionne par une diminution des sels contenus dans le sang, il faut donner, aux sujets frappes de cette perversion du goüt, du sei marin et du sei veterinaire Ghanteaud, en aspersion sur les aliments ou en dissolution dans Feau des boissons.
Administrer ä l'interieur, plusieurs fois par jour, hypophosphiles de strychnine et de chaux, arseniate de fer et quassine, pour favoriser le mouveraenl de nutrition.
PICOTTE.
Voir Clacelee et Variole.
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PIERRE.
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Voir Calculs.
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PIQURE.
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Voir Enclouure.
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PISSEIHENT raquo;E SAWraquo;.
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Yoir Hematurie.
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PIETIÜI.
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Maladie contagieuse, propre au mouton et caracte-risee par un suintement sero-purulent ä la face interne
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de l'onglon, dont il pent amener le decollement. C'est dans un parasite cryptogamique que reside ]a faculte de la transmissibilite; le virus n'existe que dans le produit de secretion des pustules.
Le pietin debute par une inflammation pustuleuse pouvant attaquer un seul ou les deux onglons du pied, un, plusieurs et meme les quatre pieds ä la fois. II existe une boiterie plus ou moins forte. Si on neglige de soigner le malade ä son debut, la corne se detache du tissu podophylleux; les ulceres laissent echapper un pus grisätre et fetide; l'onglon pent tomber, I'os se necroser, des abees et des fistules peuvent se consti-tuer. Les malades finissent alors par languir et torn-bent dans le marasme.
Des que le pietin s'est introduit dans une bergerie, il faut isoler les individus affectes et les traiter de suite, afin de prevenir les complications, de s'opposer a l'extension du mal et de häter sa disparition.
II faut amincir et enlever toutes les parlies decollees de la corne, ensuite cauteri.ser les ulcerations avec eau de ßabel, aeide phenique ou liqueur de Villate. En meme temps on asperge la litiere avec un peu d'eau salicylee, dans le but de detruire le contage.
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PLAIES.
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On designe sous ce nom des solutions de continuite failes aux parties molles par des causes agissant meca-niquement.
Ou dil qu'une plaie esl simple, quand ses bords peuvent etre reunis et qu'on en obtient la cicatrisation sans qu'elle suppure; complexe ou compliquee, quand il existe des delabrements assez etendus, souvenl une perte de substance, que la lesion interesse des vais-
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seaux sanguins, des nerfs ou qu'elle recele dans sou sein quelque corps etranger; suppurante, quand on ne pent en oblenir la guerison par adhesion immediate; horizontale ou verticale, longitudinale ou transversale, suivant sa direction et aussi selon celle des fibres mus-culaires; reguliere ou irreguliere, suivant sa forme; superficielle ou profonde, suivant les parties qu'elle affecte; penetrante, quand eile traverse les parois des cavites thoracique ou abdominale, avec ou sans lesion des organes qui y sont contenus. On ajoute generale-ment au mot plaie le nom de la region oü eile est si-tuee : plaie de la tete, plaie de l'abdomen, plaie arti-culaire, etc.
Dans toutes les plaies, en general, on distingue des phenomenes primitifs, qui sont :
a.nbsp; nbsp;La douleur, qui est le resultat dune lesion ou de la section des filets nerveux, d'abord, puis du travail inflammatoire dont la plaie ne tarde pas ä devenir le siege. Elle varie beaucoup, quant ä son intensite, suivant la nature de la plaie et son siege; eile devient tres-aigue, quand la tumefaction inflammatoire se trouve genee dans son developpement par suite d'une compression quelconque, ainsi qu'on I'observe dans les diverses lesions du sabot du cheval.
b.nbsp; nbsp;h'hemorrhagie, consequence inevitable de la section des vaisseaux sanguins. Quand eile n'interesse que des capillaires, Telfusion du sang s'arrele generaie-ment d'elle-möme par suite du resserrement des ex-tremites coupees; mais quand il y a division de vaisseaux d'un certain calibre, I'hemorrhagie pent durer longtemps et meme indefiniment, si on ne vient pas a I'arreter en temps utile.
c.nbsp; nbsp;h'ecartement des bords de la plaie, qui est toujours en rapport avec son etendue et sa profondeur. II est
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cause par l'elasticite du tegument cutane, lequel se retire vers les parties voisines, et par la tonicite des fibres musculaires divisees, qui s'eloignent Tune de l'aulre.
La guerison des plaies peut se faire de deux fagons diffe rentes :
1deg; Par reunion adhesive ou cicatrisation jw premiere intention. L'hemorrhagie primitive, apres avoir cesse, est remplacee par un suintement sero-sanguinolent, plus ou moins abondant, qui cesse vers le deuxiome ou troisieme jour et, ä sa place, on voit se former une lymphe plastique, de nature fibro-albumineuse. Lorsque les bords de la plaie sont maintenus rapproches, la lymphe, au contact de l'air, s'epaissit, se solidifie, s'organise et etablit entre les tissus leses une adherence intime; il se forme ainsi un tissu conjonctif interme-diaire, done d'une assez grande vascularisation. Cctte lymphe plastique, dont I'origine adonne lieu a diverses opinions, n'est qu'un effet de l'inflammation des tissus divises.
La reunion adhesive ne s'obtient qu'autant que la plaie est fraiche, saignante ou recouverte de bourgeons charnus de bonne nature, assez reguliere, de-pourvue de toute substance etnmgere et que ses bords soient doues de vitalite, c'est-a-dire tiennenl encore au reste du corps.
2deg; Par cicatrisation mediate ou reunion par deuxieme intention. C'est la terminaison ordinaire des plaies sup-purantes, c'est-ä-dire de celles dont les bords ne peu-vent etre affronles; c'est ce qui arrive quand il y a perte de substance ou qu'un corps etranger est reste cache dans la plaie. Alors la lymphe plastique epan-chee se desseche et recouvre celle-ci, en meme temps qu'une couche de sang coagule, ce qui donne ä la plaie
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un aspect irregulier, durci et une teinte blafarde. Mais le lendemain de l'accident ou quelques jours apres, cette espece de croüte se souleve, se detache et tombe; les Lords de la plaie sont alors rouges, chauds et douloureux, et un nouveau liquide est secrete. Celui-ci, d'abord sereuxetvisqueux, se trouble bientöt, s'epaissit et devient tout simplement du pus. A ce moment la plaie, mise ä decouvert, se trouve parsemee de pelites saillies mamelonuees, molles, sensibles et saignant avec facilite; ce sont les bourgeons charnus ou cellulo-vasculaires, plus ou moins exuberants et ayant la forme de choux-tleurs. Ces bourgeons, recouverts par un exsudat libro-plastique qui les met ä l'abri du contact irritant de l'air, resultent de la proliferation des elements du tissu cellulaire divise avec les tissus et sont formes par des cellules embryonnaires, les-quelles se multiplient sans cesse, jusqu'ä cicatrisation de la lesion. Mais au bout d'un certain laps de temps les bords de la plaie, d'abord tumefies, se degorgent et s'aflaissent; le pus devient blanc, cremeux, et, vers la fin, jaunätre et visqueux; les bourgeons se depriment et pälissent, la plaie se resserre et la guerison s'acheve par la formation d'une cicatrice.
II y a toujours une liaison intime entre l'aspect de la surface traumatique et le pus qu'elle fournit; si les bourgeons sont roses et la suppuration louable, la plaie est de bonne nature. II n'en est plus de memo si les bourgeons sont noirätres et le pus caillebote, mal lie, sanieux et d'une mauvaise odeur; dans ce cas il y a quelque complication, soit de l'ulceration ou des fis-tules entretenues par la presence d'un corps etranger, soit enfin gangrene.
Quand une plaie est quelque peu etendue ou com-plexe, il se forme une reaction febrile ä laquelle par-
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ticipe (oute reconomie; on l'appelle fievre traumatique. Celle-ci se declare ordinairement dans les premieres heures qui suivent l'accident et est caracterisee par des frissons, Faceeleration de la respiration et du pouls, une notable elevation de la temperature animale, de la constipation, etc. Cette fievre, qui est bien plus accusee chez les sujets de race quo chez ceux a temperament lymphalique, pent durer plusieurs jours; eile devient surtout intense quand les plaies sont abandonnees ä elles-memes, mal soignees, lorsque, graves et exposees au contact de l'air, elles se compliquent de gangrene ou de pyohemie. Dans ce cas la fievre est la reaction centre le poison organiquc, reaction le plus souvent impuissante si I'art n'intervient pas en temps utile. II faut done savoir gouverncr la fievre traumatique qui, avec raison, doit etre rangee parmi les maladies sep-tiques. (Voir Operations chirurgicales.)
Les plaies, suivant les causes qui les occasionnent, peuvent etre divisees en :
a. Plaies par incision. — Elles sont produites par une cause qui agit en pressant ou en sciant; on les observe notammenl ä la suite d'operations chirurgicales. Ce sont les plus communes et aussi celles ou Ton obtienl le plus facilement la reunion adhesive. La cicatrice est lineaire et peu perceptible.
Le premier point dans le traitement des plaies con-siste ä arreter I'hemorrhagie, surtout si celle-ci tend ä se prolonger; on a recours alors aux moyens hemo-statiques que nous avons indiques ä l'article Hemor-rhagie. Apres cela on nettoie bien ia blessure avec de l'eau fraiche ou tiede et on l'eponge avec de l'etoupe. On pent des lors proceder au rapprochement de ses bords, lequel doit se faire aussi exactement que pos-
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sible. Mais si les levres de la plaie sont dej'a dessechees. il faut les raviver avec le bistouri.
Parmi les divers moyens propres a opcrer la reunion adhesive, nous mentionnerons :
iquot; Les emplätres et les bandelettes agglutinatives. composes generalemenl d'un seul morceau de toile on de bandelettes enduites de lerebenthine, de poix ou do colle de menuisier. Pour les plaies superficielles on pent aussi se servir du collodion, qui a l'avantage de resister a l'action de l'eau et des humeurs; mais il faut avoir soin de bien raser les poils tout autour de la blessure. On pent faciliter l'action des agglutinatifs par I'application d'un bandage unissant; mais celui-ci n'est guere employe en Chirurgie veterinaire que ponr les plaies des membres; on ne doit pas trop serrer, de peur d'intercepter la circulation.
2deg; La suture, qui consiste a coudre les levres ou les lambeaux d'une plaie pour en obtenir la reunion adhesive ; eile est d'une grande utilite en Chirurgie. La suture se pratique avec des aiguilles, de forme et de grandeur variables, pointues ä Tun des bouts, tandis que I'autre est perce d'un chas. Les liens qui servent a la pratiquer consistent ordinairement dans du fil de chanvre ou de soie, assez gros et assez solide, et prea-lablement cire; parfois on se sert aussi de fils de fer. de laiton ou de plomb, de la dimension d'un crin de cheval jusqu'a celle d'une aiguille a tricolor. On arrete la suture avec du fil par un noeud, et la future metal-lique, en tordant ensemble les deux extremiles. II faut foire penetrer le fil assez profonderaent dans les bords de la plaie, pour que les points de suture tiennent soli-dement; mettre tons les points a egale distance de chaque levre de la blessure ct les serrer convenable-tnent, mais cependant sans operer une constriction trop
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forte, yu que, par suite de l'inflammation locale, les chairs seraient etranglees et coupees par les points de suture. Parmi les sutures les plus usitees, nous cite-rons :
a. La suture ä points separes ou entrecoupes, formee de points noues isolement; il faut en placer autant que l'etendue de la plaie I'exige. G'est la suture la plus usitee.
6. La suture enchevillee ou emplumee, usitee surtout pour les plaies penetrantes du ventre oü, par suite du poids et de la mobilite des visceres, il faut une certaine resistance pour les contenir. Pour la pratiquer, il faut avoir ä sa disposition deux petites chevilles, dont la longueur est proportionnee a celle de la plaie; ces chevilles, generalement en hois bien lisse, doivent etre assez fortes pour ne pas casser, vu que c'est sur elles que se concentre tout Feffort du cordonnet. La suture se fait avec une aiguille courbe, enfilee d'un lien plie en double; de cette fagon on forme de chaque cöte de la blessure une anse, dans laquelle se trouve logee la cheville. Tons les noeuds doivent etre fails sur Tune des chevilles.
c.nbsp; La suture entortillee, qu'on pratique generalement avec des epingles en acier, qu'on passe a travers les levres de la plaie, a une petite distance 1 une de l'autre. Puis on fait des tours circulaires avec un cordonnet d'une epingle a l'autre. II faut avoir soin de couper les pointes des aiguilles avec des ciseaux, afin de pro-teger la peau contre leurs piqüres. Pour placer les epingles on se sertavec avantage du porte-aiguille.
d.nbsp; La suture ä points passes, employee specialement pour les plaies des visceres digestifs. On la pratique avec une aiguille, armee d'un fil simple, avec laquelle on traverse les levres de la blessure de part en part, en
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allant alternativeraent de droite h gauche, puis de gauche a droite. On arrete chaque bout du fil par un noeud solide.
c. La suture ä anse, q\i\ consiste ä traverser succes-sivement les levres de la plaie avec aulant de cordon-nets qu'on juge necessaires; on reunit ensuito, de chaque cöte de la plaie, tons les fils en un soul cordon, qu'on tord ensemble. Cette espece de suture con-vient pour les plaies de lintestin.
f.nbsp; La suture des pelletiers ou ä surjet, dans laquelle les points de suture sont faits obliquoment, au lieu d'etre en droite ligne d'un bord de la blessure a I'autre.
g.nbsp; Lasuture ä bourdonnets, qui n'est qu'une variele de la suture entrecoupee et sert surtout ä maintenir en place des pansements.
On choisit, parmi ces diverses especes de sutures, celle qui convient le mieux dans la circonstance. On n'enleve les points de suture qu'au bout de six ä hu it jours, ä moins d'accidents inflammatoires imprevus. II est indispensable que le pralicien assujeltisse convena-blement I'animal sur lequel il doit pratiquer la suture d'une plaie, vu que cette operation est toujours assez douloureuse. II faut aussi empecher les animaux de se frotter ou de s'arracher le pansement de la plaie.
La reunion immediate a de grands avantages et il faut chercher ä l'obtenir toutes les fois que cela est possible.
Mais quand une plaie est ancienne, profonde, ou reelle un corps etranger, la fermeture est contre-indiquee, parce qu'il faut donner issue aux produits de la suppuration qui, sans cela, s'accumuleraient et donneraient lieu ä des collections purulentes, a des clapiers, ä des gangrenes locales et ä des accidents de
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resorption. II faut mcme, en pareil cas, pratiquer des contre-ouvertures et passer des meches dans les fis-tules. II convient aussi de simpliüer la plaie, en retran-diant les parties desorganisees ou dcchirees qui ne pourraient reprendre vie, et en extrayant les corps etrangers qui peuvent y sejourner.
La plaie, convenablemcnt preparee, est recouverle d'un plumasseau, qui a pour but, soil d'exercer une action mecanique : compression, dilatation ou ecarte-ment, soit de servir simplement comme agent protec-teur. Ce n'est pas justement Faction de l'air qu'il faut redouter, mais les efl'ets d'une brusque variation de la temperature et Faction irritante ou infectante des cor-puscules organiques tenus en suspension dans I'at-mosphere.
L'experience prouve tons les jours qu'une plaie aban-donnee et non recouverte se desseche, s'irrite, devient douloureuse et n'entre en suppuration qu'avec beau-coup de difficulte.
Le premier pansement ne doit etre que mediocre-ment serre, afin de ne pas empecher le gonflement inilammatoire; on le laisse jusqu'a l'etablissement de la suppuration, puis on le renouvelle le moins possible.
II arrive souvent que, dans la periode de reparation des plaies, il font venir en aide a la force de vegetation qui, ä un certain moment, s'epuise ; on reveille I'acti-vite vitale au moyen de l'onguent digestif simple ou anime, de la teinturc d'aloes, etc. En cas de vives douleurs, on fait des embrocations avec do la glycerine, qui est un liquide onctueux et ne devient pas ranee comme les huiles. S'il existe un fort gonflement inflammatoire il faut parfois pratiquer des mouche-tures, mettre quelques pointes de feu, faire une fric-
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tion revulsive tout autour de la plaic, ou recourir anx. douches d'eau froide. L'irrlgation continue convienl dans le cas de plaies etendues et compliquees.
Quand une plaieest profonde, sinueuse, on doit recourir ä des injections detersives. En cas de mauvaise odeur, faire des injections desinfectantes, avec un melange de decoction d'ecorce de chene et d'acide phe-nique ou salicylique, de permanganate de potabse, etc. Si eile a mauvais aspect, tendance a la gangrene, on pratique des scarifications et on la saupoudre avec du tiborate de sou de.
On favorise la cicatrisation des plaies, surtout en ete, avec des poudres dessiccatives, parmi lesquelles il faut placer, en premier lieu, la poudre d'ecorce de chene.
Lorsque les bourgeons charnus prennent un exces de developpement, on les reprime avec I'alun ou le sulfate de cuivre, ä l'etat pulverulent, le crayon de nitrate d'argent, la liqueur de Villale, l'eau de Rabel, etc.
Repos absolu dans les premiers jours, si on le juge necessaire.
6. Plaies par piqures. — Resultant de l'introduc-tion dans les tissus d'un corps plus ou mo is pointu, ces plaies oflrent, comrae caractere distinctif, d'etre etroites et plus ou moins profondes.
Elles sont produites par des coups de fourches en fer, de ciseaux, d'epees ou de baionnettes, I'implanta-tion maladroite dans le pied de clous servant a fixer le fer au sabot, I'introduction fortuite dans le pied de clous abandonnes dans les rues, de pierres acerees, de chicots ou autres corps durs aigus, etc.
Les piqüres simples n'ofirent aucun danger; mais 11 n'en est plus de meme quand elles inlercssent une
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gaine synoviale ou articulaire, unc cavite splan-chnique, un tendon, un vaisseau ou un nerf, I'oeso-phage, la trachee, les canaux salivaires, les os du crane, etc.
Meme traitement que pour les plaies a incision. II faut souvent debrider l'ouverture extörieure, trop res-serree, pour procurer un ecoulernent facile an pus. S'il se forme un phlegmon, on le Iraile en consequence.
c.nbsp; nbsp;Plaies contuses. — Lesions produites sur les tis-sus yivants par le choc de corps contondants, notam-ment des coups portes avec violence ; des coups do brancards de voiture; des coups de cornes; la chute accidentelle des animaux sur le sol; les pressions occasionnees chez les chevaux de seile et d'atlelage par des harnais mal ajustes, la seile ou le porte-man-teau, les atteintes, l'action de se couronner, etc.
Les moyens les plus recommandables consistent dans rapplication d'une bonne couche de vesicatoire tout autour des plaies contuses, dans I'emploi raisonne de l'hydrotherapie, etc. (Voir le traitement des plaies par incision.)
d.nbsp; nbsp;Plaies par arrachement. — Solutions de continuity determinees par une forte traction sur les tissus ou un organe quelconque. Elles reconnaissent pour causes de violents efforts musculaires fails par les animaux pour se degager d'une position gönee, les mor-sures des animaux, les chocs entrainant i'enleveraent d'une corne chez les ruminants, la separation des tissus saisis par des machines ä engrenage, etc.
Pour le traitement, voir plaies par incisions.
e.nbsp; nbsp;Plaies par morsure d'individus sains. — Solutions de continuite produites par l'action des dents des animaux. Elles varient d'apres la forme des dents et sent
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produites ordinairement par les carnivores et les herbivores ; les premiers, ayant des dents coniques, aigues et tranchantes, produisent des plaies par pi-qüre et plus ou moins coatuses, tandis que les seconds ecrasent plutöt les tissns, les broient, les desorga-nisent et entrainent des epanchements sanguins.
Pour le traitement voir plaies par incision.
f. Plaies jiar armes ä feu. — Toutes blessures produites par des projectiles lances a l'aide de la poudre a canon. Ce sont, a proprement parier, des plaies contuses et des plaies avec corps etrangers.
Ces plaies sont occasionnees par des balles sphe-riques ou coniques, en plomb ou en acier; des boulets, des obus, des grenades, de la mitraille; enfin des grains de plomb, usites seulement pour la chasse.
Quand le projectile est reste dans le corps animal, on ne constate qu'une seule ouverture, Torifice d'en-tree; mais si la balle est ressorti du corps, on trouve une deuxieme ouverture, l'orifice de sortie. Le projectile, reste dans I'organisme, pent s'enkyster comme tout corps etranger; d'autres fois il flnit par se frayer un passage au dehors, par la formation d'un abces ou d'une fistule. Les plaies occasionnees par des plombs de chasse varient dans leur gravite ; si le coup est tire de pres, la charge fait l'office de balle, tandis qu'etant tire de loin, les grains se disseminent et font des blessures bien moins dangereuses.
Le pronostic des plaies par armes ä feu varie beau-coup, selon leur siege, l'importance des organes blesses, les ravages occasionnes interieurement par les projectiles, le volume de ceux-ci, etc.
Le traitement consiste a extraire le corps etranger avec toutes les precautions necessaires, ä combattre la fievre traumatique et ä modifier la nature de la plaie.
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Quand les blessures, par leur etendue et leur gra-vite, sont jugces incurables ou necessitent im traite-ment long, dispendieux et incertain, il est preferable de faire sacrilier les chevaux sur le champ de bataille.
Voir operations chirurgicales.
g. Plaies par inoculation. — Celles-ci comprennent:
1deg; hes, jjlaies empoiso7inees, produites par I'absorp-tion, a la surface d'une blessure, d'un poison d'origine vegetale ou minerale et occasionnant, d'abord des symptoraes locaux (phlegmon diffus), puis des symp-tömes generaux : fievre, faiblesse, prostration, etc.
2deg; Les jylaies envenimees, dues ä la presence, ä la surface traumatique, d'un principe etranger, septique ou vcnimeux, pouvant occasionner des accidents locaux et raeme une mort rapide. Dans ces plaies, la division des tissus n'cst qu'un phenomene accessoire et leur danger results surtout de l'action de l'agent de-letere inocule. II imporle done de connaitre la nature et l'action de cet agent, afin de pouvoir le neutraliser ou en combattre les effets. On connait un assez grand nombre d'agents susceptibles d'etre deposes ainsi a la surface des plaies.
Les uns, connus sous le nom de venins, sont fournis par certains animaux, parmi lesquels naus citerons specialement la tarentule, le scorpion et certains reptiles, tels quo I'aspic ou vipere, tres-commune dans certains departements de la France, le crotale ou serpent a sonnetles des regions tropicales de l'Amerique, le ceraste d'Egypte, le serpent a lunettes de l'Inde et les trigonocephales de l'Amerique du Nord; ces animaux, pour cela dits venimeux, inoculent je principe toxique par morsure ou par piqüre. On pense que le venin est forme de parasites speciaux, lesquels, une fois introduits dans le sang, s'y multiplient dans
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l'espacc de qiielques heures, parfois presqu'instantane-ment, et, agissant a la maniere du ferment, absorbent l'oxygene du sang et tuent parasphyxie.
D'autres sont des produits morbides, designes sous le nom de virus, existant accidentellement chez des animanx attaints de certaines maladies, an nombre desquelles nous avons surtout ä considerer la rage, maladie dans laquelle les sujets affectes out une pro-pension a mordre tout ce qu'ils rencontrent et ino-culent alors le virus, raffeclion farcino-morveuse et le charbon, oü le mal se transmet par le contact im-mediat.
Enfin il est des produits deleteres qui s'exbalent de tissus gangrenes, de matieres animales en putrefaction et dont le passage dans le sang entraine une intoxication generale. (Voir Septicemie.)
L'inoculation accidentelle de la matiere septique des cadavres, pendant les dissections, produit, chez I'homme, ce qu'on appelle la piqUre analomique, ion-jours tres-dangereuse.
Quant au traitement, il y a plusieurs indications a remplir. D'abord il faut s'opposcr a Tinlroduction du principe morbide dans la masse du sang, en plaoant une ligature pres de la partie blessee, entre celle-ci et le coeur; il faut se servir d'un lien large pour ne pas provoquer l'inflammation et la gangrene des tissus si-tues au dessous. On pent aussi operer la succion, soit avec la bouche, soit en recourant a la ventouse ou a des sangsues. Des applications d'eau fraicbe sous forme de lavage ou de douche, out aussi leur utilitc.
La seconde indication est de detruire le venin, le virus ou la matiere septique deposee dans la plaie. A cet effet, on emploie la cauterisation, que Ton doit pra-tiquer sur-le-champ avec les caustiques ou le cautere
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actuel. L'AzH*, si employe paries chasseurs, ne con-vient que pour les inoculations peu graves; mais quand celles-ci presentent un danger reel, I'alcali n'a plus guere d'efficacite. On doit alors employer les acides concentres, le beurre d'antimoine, le perchlo-rure de fer acide, I'acide phenique. Dans tons les cas l'emploi du fer rouge esl preferable; mais on n'a pas toujours ce moyen a sa disposition.
Si la partie, oü a lieu I'inoculation, est deja le siege d'un engorgement intlammatoire, on pratique des mou-chetures ou des pointes de feu tres-fines, afin de donner ecoulement ä la serosite jaunätre qui remplit les tissus ocdematies. Friction vesicante sur ces der-niers. On pent aussi faire des injections sous-der-miques dans divers points de l'enflure avec de 1'eau iodee, pheniquee ou salicylee, dans le but d'arreter les progres de rempoisonnemont.
Un savant bresilien, M. de Lacerda, reoommande pour combattre l'action du venin des serpents, les injections sous-cutanees avec une solution de permanganate de potasse contenant de i a 5 decigrammes de ce sei — cela depend du poids des animaux — sur 10 ä 20 grammes d'eau. II est indique de re preparer la solution de permanganate qu'au moment de s'en servir. M. de Lacerda cite de nombreux cas de guerison, obte-nue memo douze heures apres la morsure si redoutable des serpents des tropiques.
En cas d'abces, de phlegmon, de gangrene locale, on instilue un traitement selon la circonstance.
S'il y a commencement d'empoisonneraent general, on combat la fievre avec les alcaloides defervescents et l'intoxication avec les salicylates ou le sulfure de car-bone, donnes a I'mterieur et a doses tres-rapprochees.
Contre la prostration vitale, on prescrit I'arseniate
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de strychnine; contre la douleur le chlorhydrate de morphine, et l'hyosciamine contre les aeidents ner-veux. Alimentation corroborante et sei veterinaire Chanteaud dans l'eau des boissons.
PLUTHORE.
Augmentation de la masse du sang et du nombre des globules rouges, avec diminution de sa partie aqueuse.
La plethore, qui est surtout frequente chez les jeunes sujels, est engendree par un regime abondant et substanttel, le repos prolonge ou un travail trop leger, un exercice insuffisant. Elle est caracterisee par la rougeur des muqueuses apparentes, le gonflement et la saillie des veines superficielles, la force des batte-ments du cceur, une elevation de la temperature ani-male, le degoüt des aliments, la gene dans les allures.
Comme il Importe d'eviter des accidents de congestion, il faut combattre cet etat de malaise par une bonne saignee, aidee au besoin des alcaloides anti-febriles. Sei salicyle veterinaire dans les barbotages. Diminuer les rations et ordonner un exercice actif et regulier.
pleuuksie.
Phlegmasie des plevres, qui peut etre aigue ou chro-nique.
Pleuresie aigue. — Elle peut etre franchement in-ilammatoire, ou latente, insidieuse dans sa marche. G'est une affection beaucoup plus grave chez le cheval que chez l'homme et les autres animaux domestiques, parce que, chez les solipedes, la cloison mediastine est percee d'un grand nombre de pelits trous, ce qui fait
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que le liquide epanche dans Tun des compartiments du thorax passe dans I'autre; il s'en suit que la pleu-resie est toujours double, tandis que chez I'liomme et les autres especes animales, la pleuresie est ordinaire-ment simple, vu que les plevres forment deux sacs bien distincts et clos de toutes parts.
La cause ordinaire de la pleuresie, comme d'ailleurs de toutes les maladies de poitrine, consiste dans I'arret ou la suppression brusque de la transpiration cutanee par suite d'un refroidissemenl quelconque; celui-ci pent etre la consequence de l'action d'un courant d'air froid, des changements brusques de temperature, des pluies d'averses qui peuvent surprendre les animaux pendant le travail ou au päturage, de Fair froid et humide d'une ecurie insalubre, de l'immersion des membres des chevaux dans l'eau, de l'ingestion de boissons tres-froides, etc.
Cette maladie est plus frequente chez les chevaux qui passent souvent de l'activite au repos, chez ceux soumis a des allures assez rapides et que leur service condamne ä faire des haltes subites et plus ou moins prolongees, chez ceux enfin qui ont le poll long et consequemment sechent difficilement quand ils ont chaud ou qu'ils sont mouilles. Souvent aussi la pleuresie est consecutive au traumatisme : coups violents ou chute d'un lieu eleve, determinant, soit une contusion en un point da thorax, soit une fracture d'une ou de plusieurs cötes; plaies penetrantes de la poitrine; inflammations traumatiques succedant ä des operations chirurgicales, etc.
Au debut de la maladie on constate : tristesse, abat-tement, refus de la ration, frissons, tremblemcnts par-tiels ou generaux, raideur des reins, respiration acce-leree, irreguliere et genee (de 25 a 40 pulsations par
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minute); pouls petit, frequent, dur et serre ; augmentation de la temperature animale; la peau, d'abord seche et brülante, devient moite et s'humecte de sueur aux oreilles, aux flancs et aux ars; la conjonclive est injectee, rouge, et le malade est inattentif ä ce qui se passe autour de lui. Mais lo mal, continuant ses pro-gres, ne tarde pas ä entrainer une diminution des forces generales ; le train do derriere devient osculant; les flancs sont violemment agiles; l'inspiration est courte, difficile et douloureuse, les coles se soulevant ä peine par une succession de pelits mouvements sac-cades, tandis que I'expiration est plus facile et plus large; les naseaux sont fortement dilates, une toux petite, courte, avortee, sans expectoration et tres-douloureuse, se fait entendre de temps a autre.
Pendant cette premiere periode de localisation de la maladie, I'exploration locale de la poitrine ne fournit aucun signe certain; neanmoins les symptömes ci-dessus enonces doivent engager le praticien a examiner attentivement la cavile pectoralc. Gencralement la pression des espaces intercostaux est douloureuse ; cette sensibilite, parfois generale, est plus souvent localisee a un espace circonscrit, situe un peu en arriere du coude [le point pleurStiqtie). La percussion fournit partout une resonnance normale. L'auscultation denote un affaiblissement du bruit vesiculaire dans les parties inferieures du thorax, et souvent, une augmentation du bruit tracheo-bronchique.
Ce n'est qu'au bout de cinq a six jours que Vepan-chement pleuretique, dejä en voie de formation depuis le debut du mal, devient appreciable; cela tient ä ce que, dans cette seconde periode, la fibrine diminue, tandis que le serum augmente d'une facon tres-sen-sible. Alors, assez souvent, la fievre diminue, I'animal
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parait plus gai el I'appetit serable meme renaitre. Mais les symptömes locaux persistent, la dyspnea tend ä augmenter et la discordance des mouvements respira-toires commence ä devenir appreciable; ainsi pendant que les arcs costauxs'elevent, on voit le flanc se creuser et reciproquement; cela tient ä ce que le diaphragme est gene dans ses mouvements.
A mesure que le liquide, epanche dans le sac des plevres, augmente, le poumon, en vertu de sa legerete, se retire vers les regions superieures, surnage a la surface du liquide, lequel, en raison de sa pesanteur, occupe les parties les plus declives de la cavite thora-cique. Par la percussion on constate de la sonorite normale dans les parties superieures et de la matite dans les couches inferieures. Par l'auscultation, il y a absence de murmure respiraloire dans les parties cor-respondantes a la matite. II se forme ainsi une ligne de demarcation bien nette, ligne horizontale indiquant le niveau superieur du liquide epanche; il va sans dire que celle-ci monte au fur et ä mesure des progres de l'epanchement. Chez les solipedes, cette ligne de demarcation existe a la meme hauteur de chaque cote de la poitrine, tandis que chez les autres animaux, il n'en est plus ainsi, vu que l'epanchement est tres-souvent unilateral. Le contraste entre les parties sonores, encore permeables a l'air, et les parties mates et silencieuses, est tellement frappant, qu'aucun obser-vateur ne pent s'y tromper. II n'est pas rare aussi que Ton entende, ä ce moment, au niveau des narines et de la trachee, un bruit particulier, dit de gouttelette, comparable au bruit que produit une goulte d'eau en tombant dans un vase rempli de ce liquide; ce bruit est pathognomonique, toutes les fois qu'on le pergoit.
La region sternale devient souvent le siege d'un en-
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gorgement oedemateux, qui lend a s'etendre aux regions voisines; mais ce signe n'est pas toujours constant, et, quand on I'observe, c'est lui, souvent, qui renseigne exactement le pralicien sur la nature et la gravite de la maladie.
A mesure que les alterations organiques se localisent davantage, on voit apparaitre des signes generaux : I'appelit disparait, la tristesse devient profonde, la peau se colle aux cotes, I'amaigrissement augmente rapidement, le pouls devient miserable, les forces vitales s'en vont; les extremites des membres sont forte-ment oedematiees; Tanimai tient les membres ecartes et evite de se coucher, malgre la fatigue a laquelle le condamne une station quadrupedale en quelque sorte forcee, parce qu'il sait instinctivement que le decu-bitus contribue a augmenter la gene de la respiration. Enfin la mort a lieu par asphyxie, parce que le pou-mon, etroitement refoule par en haut, ne pent plus fonctionner. Elle arrive du douzieme au vingtieme jour.
La pleuresie confirmee etant une affection excessi-vement dangereuse, il faut, pour pouvoir I'enrayer ou la juguler, l'attaquer des le debut. Mais comme ä cette periode la maladie est souvent d'un diagnostic difficile, et comme, d'un autre cote, I'expectation ne pent etre que funeste au malade, on ne pent rien faire de mieux que d'instituer une medication symptomatique; de celte facon on agit de suite et activement, ce qui permet de ne pas attendre la localisation du mal.
II faut pratiquer une saignee, en rapport avec I'in-tensite de la fievre et l'etat general du malade, puls, administrer, tons les quarts d'heure ou toutes les demi-heures, les alcaloides defervescents unis a un sei de strychnine, jusqu'a cessation de I'etat febrile. Chez
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les petits animaux, remplacer la strychnine par la bracine.
Frictions sinapisees sur tout le corps et bonnes cou-vertures. Litiere abondante et boissons laxatives.
Mais si le veterinaire est appele trop tard, au bout de plusieurs jours, ou s'il a laisse a la maladie le temps de se localiser, il faut appliquer un large sina-pisme sous la poitrine, ou une bonne couche d'on-guent vesicatoire; quelques praticiens ont recours ä une friction vesicante appliquee sur une -assez grande etendue des parois thoraciques avec un feu liquide et notamment le melange suivant : huile de croton-tiglium i p., AzH* 5 p. et essence de terebenthine 20 p., dont I'efTet est plus rapide; on pent d'ailleurs revenir ä une deuxieme friction, si on le juge neces-saire, apres avoir prealablement lave la region ä l'eau de savon.
On continue l'administration des defervescents contre la fievre.
Conlre la toux, la douleur et les spasmes, prescrire le chlorhydrate de morphine, I'iodoforme, I'hyoscia-mine, I'atropine, la codeine, la narceine, la cicutine, une ou plusieurs de ces substances ä la fois. Combattre la dyspnee avec un sei de strychnine.
Contre I'epanchement on administre la scilliline ou la colchicine (toutes les heures). Ces agents, par leur action diuretique puissante, facilitent la resorption du liquide epanche.
Si I'engorgement sous-sternal est bien developpe, il faut y praliquer des mouchetures, des incisions plus ou moins multiples, afin de donner ecoulemcnt ä la serosite infiltree dans les tissus. Dans certains cas il est meme hon de recourir ä des pointes de feu assez penetrantes.
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Ianbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Si un regime dietetique est indispensable pendant la
periode d'acuite de la maladie, il n'en est plus de meme quand Tanimal entre en convalescence ; nous ne sommes pas de l'avis de ces allopathes qui croient affaiblir la maladie en affamant le malade. Bien au contraire, et nous pretendons meme qu'il faut nourrir d'autant plus copieusement que la fievre est moius forte, en ayant soin de donner souvent et pas trop a la fois : paille fraiche, bon foin, avoine, orge bouillie, boissons chargees de faiine, carottes, etc. Chez les sujets affaiblis, on abrege la duree de la convalescence par l'emploi de l'arseniaie de fer et de la quassine, donnes trois ou quatre fois par jour.
Pleuresie latente. — On voit quelquefois la pleurite revetir un caractere adynamique ou infectieux, notam-ment pendant le cours de certaines epizooties. On lobserve surtout chez les chevaux mous, lympha-tiques, peu vigoureux ou epuises par le travail ou des privations.
Les premiers symptömes sont vagues, obscurs, insi-dieux ; tantöt les animaux sont profondement abattus, tantöt ils paraissent seulement indisposes; mais, tout en continuant ä travailler, ils deviennent nonchalants et s'essoufHent vite.
Dans ces cas le praticien ne doit pas rester oisif spectateur des progres de la maladie et atteudre le moment oü apparait la discordance caracteristique de l'epanchement pleuretique, aim de pouvoir se pro-noncer sur la veritable nature du mal; comme la maladie n'attend pas et que les desordres organiques vont toujours en grandissant, il arrive tres-souvent que ceux-ci deviennent irreparables. II lui importe done de faire un serieux examen clinique de l'animal et de combattre de suite les symptömes qu'il constate. Pas
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n'est besoin de poser hälivement un diagnostic precis ; les alcaloides lui servent de pierre de touche et lui per-mettent de faire avorler la maladie ä son debut. II taut, outre les medicaments prescrits plus haut, s'adresser aux sels dc quinine et aux salicylates.
Pleuresie chroniquc. — Cetle forme de la pleurite, encore denommee hydrothorax, est caracterisec : par une exsudation de lymphe plastique, laquelle se depose partout sur la membrane pleurale enflammee, s'organise et constitue les fausses membranes ou les omelettes des hippiatres; par l'epanchement du serum sanguin dans les parlies inferieures de la cage thora-cique, cpanchement d'un jaune citron ou rougeätre dont la quantite est ordinairement en rapport direct avec la duree de la maladie et pent meme remplir presque entierement l'interieur du thorax ; enfin par une modification des caracteres physiques des pou-mons, dont le tissu presente l'aspect de la rate : c'est ce que Ton nomme la splenisation ou I'etat splenoide de ces organes, consequence de leur immersion pro-longee dans le liquide epanche.
Pour nous, I'etat chronique commence du jour oil I'hydrothorax est hien confirme, c'est-ä-dire avec les alterations anatomo-pathologiques, ce qui a lieu vers le sixieme jour. La pleuresie chronique pent, dans certains cas, durer plusieurs mois; on voit alors lap-petit renaitre, ainsi qu'une certaine vivacite. Mais la respiration reste difficile et discordante, les naseaux sont toujours fortement ouverts comme si I'animal ve-nait de fournir une longue course; la poitrine parait bombee et les cotes saillantes; la soif est vive; les membres sont engorges et l'amaigrissement se pro-nonce chaque jour da vantage. Par l'auscultation et la percussion on constate que l'epanchement, loin de
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diminuer, augmente d'une maniöre progressive. Enlin la fievre heclique s'empare du malade, qui succorabe subltement ä une recrudescence de l'etat inflamma-toire, ou va finir sa triste existence chez I'equarisseur.
Bien que la plupart des auteurs aient considere jus-qu'aujourd'hui la pleurite chroniqvie comme incurable et envisage l'operation de l'empyeme comme n'appor-tant qu'un soulagement momentane ä l'etat du malade, c'est-ä-dire ne guerissant reellement Jamals, notre modeste experience nous permet d'affirmer que, si on recourait toujours a temps a la thoracenthese, on sau-vorail au moins la moitie des malades; mais on pre-fere les laisser mourir en disant que la maladie arrivee a ce degre devail les tuer. Praliquee dans de bonnes conditions, la paracenthese du thorax ne retarde, ni ne precipite le moment de la mort, mais eile guerit et cela solidement. Si cette operation n'a pas plus tot pris pied dans le domaine de la pratique, cela lient a ce que les veterinaires redoutaient la penetration de l'air dans la cavite thoracique, et par suite, des accidents d'inflam-mation et d'absorption. Mais cette operation doit main-tenant se vulgariser, d'autant plus que les progres de la Chirurgie moderne ont fait voir la rarete des dangers qui, trop longtemps, ont arrelc les liedes et eil'raye les timides. Elle est d'ailleurs de necessite, quand un epanchement abondant remplit le thorax ; il faut absolument procurer une issue au liquide, si Ton veut conjurer une sulfocation imminente.
Le lieu d'election, oü doit se faire la ponclion, est le sixieme ou le septieme espace intercostal, immediate-ment en arriere du coude et au-dessous de la sous-culanee thoracique. Trop avant, on blesserait les muscles du membre anterieur, tandis que trop en arriere, on risquerait de leser le diaphragme et meine le foie.
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L'operation se fait en deux temps. Dans le premier, on pratique une petite incision ä la peau avec un bistouri droit ou une lancette, un pen au-dessus du point que Ton veut ponctionner; cette incision a pour but de fa-ciliter la ponction des muscles intercostaux, en dimi-nuant la resistance du tegument cutane, si epais et si dur chez le cheval. Le second temps consiste dans la ponction elle-meme; avec l'une des main Foperateur tire un peu la peau par en haut, tandis que I'autre, armee d'un trocart assez fin, enfonce brusquement cet instrument dans la poitrine. L'on ne risque pas de blesser le poumon, puisque ce viscere surnage ä la surface de l'epanchement pleural. Une sensation de resistance vaincue et une mobilite particuliere du trocart, annoncent que celui-ci a bien penetre dans la collection sereuse.
Afin d'eviter l'introduction de l'air dans le sac pleural, il faut so servir d'un trocart garni de la bau-druche de Reybard ou de l'aspirateur Landrin. II est indique de ne pas extraire d'un seul coup tout le liquide epanche, notamment quand celui-ci est abon-dant; on pent alors faire deux, trois et mönie quatre ponctions, espacees l'une de I'autre par un Intervalle de deux ou trois jours; on permet ainsi au poumon splenifie de revenir sur lui-meme et de devenir permeable a l'air.
Mais il ne suffit generalement pas d'avoir obtenu Fevacuation du liquide epanche dans les plevres, pour croire a une guerison prochaine; ce liquide se renou-velle tres-vite et il faut ainsi toujours recommencer l'operation. L'on a cependant Signale des succes obte-nus avec la ponction simple, concurremment avec la medication derivative, c'est-ä-dire par I'application loco dolenti d'un large vesicatoire. Mais la guerison est
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plus certaine si Ton a recours, de suite apres I'evacua-tion d'une portion de liquide, a une injection iodee, avec une quantite de teinture d'iode variant de 50 ä 200 grammes — cela depend du volume et de la taille des animaux — etendue de huit fois son volume d'cau distillee et contenant un peu d'iodure de potassium, afin d'empecher la precipitation de l'iode.
On a ainsi pour but de produire une inflammation artificielle des plevres et des pseudo-membranes, qui amene la resorption de ces produits pathologiques ou leur transformation en un lissu inoffensif pour I'eco-nomie.
On calme I'mflammation locale, ä l'aide d'une application vesicante sur les parois thoraciques, et en cas de reaction febrile generale, on a recours aux alca-lo'ides antithermiques.
Chez le cheval, il nest pas necessaire de faire la ponction de chaque cöte de la poitrine, pour les rai-sons que nous avons indiquees dans le commencement de cet article.
En meme temps on a recours aux reconstiluants : arseniate de fer, quassine et sulfate de strychnine, quatre ä cinq administrations par jour. Sei veterinaire Chanteaud dans les barbotages. Nourrir copieusement et donner des aliments tres-alibiles.
Si la pleuresie est due au refroidissement par suite du poil d'hiver, il faut tondre les animaux, n'imporle en quelle saison, en ayant soin de les tenir chaudement et de les couvrir en hiver.
II est rare que I'animal ne conserve pas, apres sa guerison, une irregularite dans les mouvements du flanc constituant le soubresaut caracteristique de la pousse; mais assez souvent celui-ci est si peu accuse qu'il faut un ceil exerce pour le voir.
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On donne ce nom ä l'introduction spontanee et acci-dentelle de l'air dans une veine par un orifice beant de ce vaisseau. La connaissance du fait remonte assez haut, puisque, des '1785, Chabert avait conseille I'in-sufflalion de l'air dans la jugulaire pour tuer les che-vaux morveux sans effusion do sang.
D'assez nombreux cas de raort plus ou moins subite ont ete signales chez l'homme, ä la suite d'operations chirurgicales, par Magendie, Beauchene, Dupuytren, Delpech, Roux, etc. G:tst pour cela qu'Amussat a qua-lifie du titre de region dangereusc I'espace compris entre le cou et les epaules chez l'homme. Le docteur Bessems, d'Anvers, a meme Signale im cas de mort subite a la suite d'une injection dans I'uterus, qui n'etait pas completement debarrasse du placenta ; dans ce cas l'introduction de l'air s'est faite par les orifices beants des veines uterines.
Chez les animaux do nombreux accidents ont ete egalernent signales par Yerrier, Bouley jeune, Riss, Lesaint, Chambcrt, Reboul, Rey, Dieuzaide, Sulls, Mercier, Casas, apres la saignee a la jugulaire du cheval, et Carriere, en saignant un bceuf. En iSSD, Legallois a relate le fail curieux d'une lapine qui, vingt-quatre heures apres avoir mis has. fut prise de convulsions et de mort soudaine, et oü il trouva une grande quantite d'air dans les cavites droites du cceur. L'animal avait un renversement de I'uterus, circon-stance qui a du favoriser la penetration de l'air par les veines canalisees du tissu uterin.
Mais la plupart de ces accidents pass^rent inapercus, et ce n'est qu'en 1838, a la suite des experiences praliquees par Amussat devant une commission nom-
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mee par l'Academie de medecine, que la question fut jugee. Stir 26 animaux auxquels on avait ouvert une des veines du cou, pros du soraraet de la poitrine, l'introduction spontanee de l'air en fut le resultat immediat, et eile donna constamment lieu a unemort plus ou moins rapide. En meme temps, Barthelemy demontra par rexperimentation que quatre litres d'air, injectes dans la jugulaire d'un cheval de taille moyenne, le tuent d'une fasect;on presque froudroyante.
A I'autopsie on trouvait le coeur droit distendu par du sang ecumeux ; en frappant a sa surface il resonnait cornme un tambour. Dans le coeur gauche, au con-traire, le sang ctait presque normal. On a egalement constate la presence de l'air dans tout le torrent circu-latoire de l'aorte et jusque dans les veines du cerveau. Parfois aussi le poumon etait emphysemateux.
Bien que Bichat attribue la mort ä l'aneantissement des fonctions du cerveau, nous croyons que la cause d'une mort aussi rapide est due, d'abord, ä l'obstacle que forme ä la circulation pulmonaire la presence de l'air dans le coeur droit, puis ä la paralysie de ce viscere, consequence de sa distension outree. Or, le coeur cessant subitement de fonctionner, il est evident que la mort doit immediatement s'ensuivre.
L'introduction de l'air dans une veine ouverte est done un accident qui merite de fixer l'attention du veterinaire, plus encore par sa gravite que par sa frequence; il pent se declarer apres la saignee ou apres toute blessure d'une veine. Le signe pathogno-monique de l'entree de l'air dans ce canal sanguin est un bruit particulier, qui se produit ä l'ouverture meme du vaisseau et semblable a un bruit de sifflet, de gargouillement ou de glouglou. On voit presqu'aus-sitöt la respiration s'accelerer, devenir courte et
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haletante; le facies de l'animal denote une vive souf-france; il y a de l'anxiete, de l'agitation, des gemis-semcnts plaintifs et des inouvements convulsifs dans tout le corps. Le pouls n'eprouve que de faibles variations. Quand la quantite d'air introduite est petite, l'animal pent rester debout pendant toute la duree des symptömes, lesquels se dissipent ensuite peu ä peu. Dans le cas contraire l'animal tombe plus ou raoins vite sur le sol, oü il pent rester en syncope assez longtemps. Mais si la quantite d'air introduite est forte, le sujet torabe violemment par terre au bout de quelques minutes, puis le pouls faiblit, la respiration devient embarrassee et la vie s'eteint dans l'espace de cinq ä dix minutes.
Les experiences d'Amussat ont demontre que la souslraction dune certaine quantite de sang favorise les effets dangereux de l'introduction de l'air dans les veines et que la mort arrive plus vite, si Ton vient ä fermer immediatement la veine ouverte. Dans le cas de saignee a la jugulaire, par exemple, il se produit toujours un vide momentane a l'orifice du vaisseau, et, si Ton vient ä cesser la compression exercee au-dessous de ce dernier, il va sans dire que le sang tend a se porter alors en bas et empörte avec lui la portion de gaz aspire par le mouvement de dilatation des cavites droites du cceur. C'est ä peu pres ce qui doit se passer aussi dans les operations sanglantes.
Dans tons les cas, lorsqu'un praticien, en faisant une saignee, observe sur l'animal les symptömes que nous avons decrits, il doit savoir a quoi sen tenir. La premiere chose ä faire alors, c'est de s'opposer ä l'introduction d'une nouvelle quantite d'air, en bouchant la plaie avec le doigt. La compression de la poitrine, conseillee par Nysten, est tres-propre a provoquer
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I'expulsion du fluide; mais ce moyen n'est pas prati-cable chez nos grands quadrupedes. Le meilleur moyen pratique consiste a faire une nouvelle saignee, soil sur le vaisseau deja ouvert, soil sur une autre veine; on exercera, en meme temps, une compression methodique de has en haut, avec l'extremite des doigts reunis, sur le trajet de la veine qui a donne lieu ä l'accident.
On ne devra pas negiiger de rccourir aussi aux aspersions d'eau froide, frictions seches, irritantes ou sinapisees, ä l'injection de 2 a 4 grammes dVl^ff3 dans une veine. Si Ton est ä meme, on peut faire usage de l'electricite par courants induits et meme de Felectro-puncture, pour reveiller les mouvcments du cceur.
Le malade etant revenu ä lui, on lui donnera le Sulfate de strychnine, ä courts intervalles, jusqu'ä ce que la circulation soit completement retablie.
Une pratique recommandable lors de la saignee, consiste ä ne pas cesser subitement la compression, mais graduellement, de fagon ä permettre au sang de remplir exactement la portion vide de la veine, c'est-a-dire celle situee entre la saignee et le cceur, puis, de fermer l'ouverture de la peau avec le doigt pour em-pecher le sang d'eutrer pendant que le sang reprend son cours.
De tout ceci il faut aussi conclure que si Ton opere dans les regions dangereuses, il faut se tenir en garde de blesser les veines de fort calibre, verticales et rap-prochees du cceur. C'est ici que les pinces hemosta-tiques seront surtout utiles.
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Inflammation simultanee de la plevre et du pou-
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raon, pleuresie compliquee de pneumonie. (Voir Pleu-resie.) Nom donne quelquefois a la peripneumonie contagieuse des betes bovines (voir ce mot).
graquo;\-2',r wo-so-vb'eokiiT'; ikfkctiekse: .
Voir Erysipele.
VXKVWMKME.
C'est rinflammation du parenchyme pulmonaire; eile est due aux memes causes que la pleuresie.
On dit que la pneumonie est simple, quand eile n'attaque qu'un seul lobe pulmonaire (pneumonie ä droite ou pneumonie ä gauche), et double, lorsqu'elle frappe les deux poumons ä la fois. Elle pent aussi etre aigueoa chronique, et, dans le premier cas, etre franche ou ä caractere gangreneux, infectieux ou typhoide.
Pneumonie aigue franche. — La maladie debute par de l'abattement, de l'inappetence, une soif vive, un frisson initial et des tremblement partiels ou generaux. La peau est seche, brülante, parfois moite et aiors des sueurs partielles apparaissent aux ars et aux flaues; la bouche est chaude et päleuse; les excrements rares et durs; l'urine plus ou moins foncee en couleur; les muqueuses apparentes sont injectees et les reins inflexibles. Le pouls est accelere, large et grand; les battements du coeur sont forts, parfois bondissants; la chaleur animale est augmentee et arrive k 41deg; et meme au dela. Au bout de vingt-quatre beures le medecin peut deja constater la localisation de la fievre; le pouls toujours tres-accelere, devient petit et tendu ; I'injec-tion de la conjonctive a pris une teinte safranee indice d'un defaut d'hematose; il existe de l'orthopnee; les
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llancs sont irreguliers et violemment agites, car on compte de quaranle ä cinquanle mouvements respira-toires; I'inspiration est large et facile, tandis que I'ex-piration est brusque et s'accompagne d'un bruit plaintif; I'air expire est chaud ; une toux petite, seche et profonde se fait entendre frequemment, les naseaux sont fortement dilates; il y a de la dypsnee et la demarche est vacillante. Par I'auscultation on reconnait la diminution du murmure respiratoire dans certains points du poumon; la percussion ne donne qu'un peu de submatite : c'est qu'il n'y a encore que congestion ou engouement pulmonaire, due ä l'cxsudation d'un liquide visqueux dans les vesicules pulmonaires.
Mais la inaladie ne tarde pas ä s'accentuer; la lesion anatomique s'organise. La tristesse et la prostration augmentent; Foeil est convert, le regard eteint; paries naseaux on voit s'ecouler un jetage rouille. A I'auscultation on constate du rale crepitant, bientöt remplace par du bruit tubaire. Par la percussion on trouve de la matite dans toute la partie hepatisee du poumon.
La pneumonie aigue se complique parfois de gangrene; cette terminaison arrive du quatrieme au huitieme jour. Dans ce cas I'air expire devient fetide et il s'ecoule par les naseaux une bouillie brunätre at spumeuse. On pergoit le rale sibilant humide et le räle caverneux, dans le cas oü les foyers gangreneux existent pres des cötes. Cette terminaison se termine souvent par la mort dans l'espace de deux ä trois jours.
D'autres fois on la voit se terminer par suppuration ; il se forme alors des foyers purulents, en plus ou moins grand nombre, dans le tissu pulmonaire. Si les abces sont en communication avec les bronches, on constate un jetage purulent et fetide. L'auscultalion
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revele rexistence du räle muqueux, parfois du räle caverneux; la percussion donne un son mat ou un tintement metallique, si les abces pulmonaires sont assez vastes. Ordinairement les animaux deperissent, tombent cachectiques, et puis raeurent. Dans le cas contraire, ils restent poussifs et atteints de vieille courbature. Au debut de la rnaladie, il n'y a encore aucune localisation, puisqu'ä celte periode tous les symptömes appartiennent ä la fievre; il s'ensuit que si Ton fait tomber tous ces symptömes, on empeche le mal de se localiser, et, consequemment on le fait avorter. II faut, pour.cela, ne pas faire de la medecine expectante et attaquer, au contraire, vigoureusement, la congestion. Si la fievre est franche, il est indique de faire une saignee legere, qu'on pent facilement renouveler. Tous les symptömes de debut, etant dus ä une paralysie des nerfs vaso-moteurs, c'est centre celle-ci qu'il faut lutter; on administre le Sulfate de strychnine et les alcaloides defervescents (tous les quarts d'heure ou toutes les demi-heures), jusqu'ä ce que le poids et la chaleur soient revenus ä leur etat normal. Si on obtient rapidement ce resultat on n'a ni rnaladie, ni convalescence.
Malbeureusement le veterinaire est rarement con-suite ä cette periode initiale de l'aff'ection. Alors, outre le traitement sus-indique, on applique un sinapisme ou un vesicatoire sous la poitrine. Le sei veterinaire Chauteaud est donne en dissolution dans les boissons. Regime dietetique en rapport avec l'intensite du mouvement febrile. Sous l'influence de ce traitement, il n'est pas rare de voir la fievre tomber et la dyspnee diminuer sensiblement. La rnaladie ne dure alors que quelques jours et eile est toute benigne.
La pneumonie une fois arrivee ä sa periode d'elat.
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caracterisee par l'hepatisation ou I'induration rouge, il faut insister sur les revulsifs appliques sous la poitrine ; continuer l'emploi des defervescents jusqu'ä cessation de la fievre el donner un sei de strychnine, centre la prostration et la detresse respiratoire. On prescrit aussi la digitaline comme sedatif du cceur et de la circulation, en general, et dans le but de provoquer la diurese et la diaphorese par diminution de la pression intra-vasculaire.
Centre la toux et pour faciliter I'expectoration, on donne le kermes, environ quarante granules par jour chez les grands sujets et de quatre ä cinq chez les petits. La douleur est combattue par le sei de Gregory, i'hyosciamine, I'iodoforme, la cicutine, etc.
II reste ä lutter centre l'element organique local ; pour cela on s'adresse aux modificateurs profonds, qui activent en meme temps rhematose : arsenlate de soude, d'antimoine ou de potasse; ces agents sent donnes ä intervalles d'autant plus rapproches que la lesion anatomique est plus etendue.
On entretient la liberte du ventre avec le Sedlitz salicyle en dissolution dans les barbotages.
Les malades sent places dans une habitation chaude, ä l'abri des courants d'air. Si les animaux sent affaiblis, on les soutient avec des aliments en rapport avec leurs besoins. Ensuite on excite I'appetit avec la quassine et on abrege la convalescence par une nourriture de premier choix et l'emploi de l'arseniate de fer.
S'il y complication de gangrene ou de foyers purulents il faut administrer les salicylates et surtoüt le salicylate de quinine. De plus fumigations repetees de goudron de hois charge d'acide phenique ou salicy-lique, de biborate de soude pur. Pour le reste du
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traitement suivre les prescriptions de la pneumonic aigue.
Pneumonie iyphotde. — Voir Fiovre typhofrde.
Pneumonie chronique. — Elle succede ordinaire-ment au type aigu quand celui-ci a ete traite trop tar-divement.
Elle esl assez frequente sur les vieux chevaux, affai-blis on uses par le travail; eile constitue alors ce que la loi du 20 mai 1838 a appele : maladies anciennes de poitrine ou vieilles courbatures. Cette forme de la pneumonie s'observe aussi sur les betes bovines; on lui a donne le nom de j^neumonie interstiiielle ou interlobu-laire. II y a tristesse, abattement et courbature gene-rale ; I'appelil est presque nul; la maigreur tres-prononcee, la peau seche et adherente; souvent on entend une toux faible, seche et fatigante. Les mouve-ments du flanc sonl troubles, irreguliers. Si I'etat chronique est bien accuse, I'auscultation denote I'exis-tence du soufile bronchique, tandis que la percussion donne de la matite; mais ces signes ne sont pas lou-jours faciles a apprecier.
La pneumonie chronique est toujours tres-grave, on peut dire incurable. Donner une bonne nourriture et exciter I'appetit avec la quassine. Reveiller I'orga-nisme par les strvchnes et ordonner contre la lesion organique l'acide arsenieux, les arseniates de fer ou d'antimoine, l'iodoforme et le sulfure de calcium (quatre a cinq fois par jour). Prevenir la fievre hectique par l'aconitine et la digitaline (deux ä trois par jour).
Promenades et pansages soignes.
PODOTBOCHYLLITE.
Voir Naviculaire.
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POIiYPES.
Voir Neoplasies pathologiques. POLvuniE:.
Affection caracterisee par l'exageration de la secretion urinaire, par une evacuation surabondante d'urine; eile est encore designee sons le nom de diabete on la denomination vulgaire de pisse.
Cette maladie est assez frequente chez le cheval, pendant les grandes chaleurs, et eile affecte surtout les sujets debilites; on I'observe aussi sur I'espece ovine.
Sa marche est essentieliement chronique et eile se manifeste par de l'abattement, une faiblesse de la region lombaire, un engorgement oedemateux des mem-bres, un elat anemique, de la polydipsie ou soif excessive, enfin et surtout par de frequentes et abondantes emissions d'urine.
On donne de 30 ä 40 grammes par jour de carbonate de chaux dans les barbotages; quassine et arse-niate de fer (trois fois par jour), cicutine et campbre mono-brome toutes les deux heures.
Regime succulent et suppression du vert.
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i'onni:i.ig:ita:.
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Voir Phthisie.
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pouaniTURE.
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Voir Distomalose.
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POCSSft.
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Maladie essentieliement chronique, parliculiere aux solipedes et caracterisee par I'essoufflement, I'accele-ration des mouvements respiratoires, et particuliere-ment par une interruption, un temps d'arret tres-court
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du mouvement expiratoire considere dans la region du flanc; cetle interruption, qu'on appelle souhresaut, contre-coup ou cmqi de fouet, est le Symptome patho-gnomonique de la pousse.
Conune signes accessoires et confirmatifs de l'exis-tence de cette affection, mais qui ne sont cependant pas constants, nous citerons : uno loux seche, quin-teuse, avortee et qui se manifeste surtout pendant le repos a I'ecurie; un jetage muqueux, d'un gris-ardoise, non-adherent aux alles du nez et dont la quan-tite est toujours en rapport avec le degre de l'affection ; un bruit de roucoulcmcnt qu'on percoit ä l'ausculta-tion du larynx, mais seulement pendant le repos. La percussion et l'auscultation ne fournissent des signes appreciables qu'autant qu'il existe des lesions pulmo-naires, et encore faut-il quc la maladie soit bien avancee. Le flanc et I'liypocondre etant le miroir de l'acte de la respiration, c'est dans cette region qu'il faut appliquer la ceinture du pneograpbe, lequel indique fidelement le moindre desordre survenu dans les mou-vemenls respiratoires.
La pousse, ä proprement parlor, n'est pas une maladie, mais un Symptome de divers etats patholo-giques, au nombre desquels il faut placer : les lesions des voies respiratoires occasionnant le cornage chro-nique ; Ycmphyseme puhnonaire, qui consiste dans une dilatation anormale des vesicules pulmonaires, avec infiltration de l'air dans le lissu cellulaire interlobu-lairc ; la pneumonic et Fbydrothorax chrcniques ; une alteration organique du coeur; un etat spasmodiqne du diapbragme ; la septicemie ou la pyohemie; enfin une paralysie du pneumo-gastrique, ce qui explique pourquoi le cornage et la pousse existent tres-souvenl a la fois sur le memo animal. Cette maladie est surtout
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frequente sur les chevaux utilises a des allures rapides ou destines a trainer de lourds fardeaux. La pousse est, en sorame, une affection commune cliez les bons chevaux, surtout quand ils sont uses par le travail et par Tage. Des chevaux froids et mous devionnent assez souvent poussifs a la suite de Tabus d'une trop grande quantite de fourrages, et surtout quand ceux-ci sont avaries, vases, moisis ou poudreux.
La pousse etant generalement une maladie incurable, tout le traitement doit consister a rendre plus reguliere la fonction resplratoire. Quelle que soit la cause de l'aüection, c'est I'essouIHement qui domine toute la Symptomatologie ; on lui oppose l'arseniate dc strychnine, mele a l'avoine ou ä du son frise (cinq a six fois par jour).
Si la pousse reconnait pour cause une nevrose ou un etat spasmodique, on ajoute au strychne I'itdminis-tration de l'hyosciamine et de la cicutine (toutes les deux heures).
Lorsque I'animal est poussif par suite d'emphysemc pulmoiiaire — et c'est le cas le plus frequent — on present : arscniate de strychnine, arseniate de soude, hyosciamine et digitaline, trois fois par jour. Mais pour que cette medication produise un eifet utile, pour qu'elle permette aux sujets malades de reprendre leur service, il faut qu'elle soit continuee pendant un certain temps, au moins un mois et meme plus; cela depend du degre de gravite que revet la maladie.
Ne donner que des aliments substantiels : avoine, paille de ble ä discretion, barbotages, carottes; reduire ou supprimcr la ration de foin. Service leger, au pas ou ä allures peu rapides.
L'existence de l'emphyseme pulmonaire diminuant plus ou moins la valeur venale des animaux qui en
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#9632;:#9632;
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sont affects, la loi a dii placer cet etat pathologique au nonibre des vices redhibitoires.
pniiniT.
Voir Maladies de la peau.
PODX.
Voir Parasites.
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PiisrixS': mvi.iti'VB;.
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Voir Charhon.
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On designe sous ce nom ou sous celui d'infection jmrulente, I'introduction dans le sang du pus de bonne qualite ou d'une matiere organique non alteree. II en resulle que cet elat pathologique se distingue comple-tement de la septicemie, oü I'infection est produite par une matiere animale en voie de putrefaction.
On admet que dans I'infection purulente, 11 y a obstruction mecanique des vaisseaux capillaires par les globules de pus; le sang se trouve aussi modifie; il y a surabondance de leucocytes et de globules purulents. La maladie est surtout caracterisee par la formation d'abces multiples ou metastatiques dans divers organes, tels que le poumon, le foie, la rate, les reins, parfois le occur, le cerveau et les muscles; enlln par des epan-chements purulents dans les plevres, le peritoine, les articulations et quelquefois aussi vers la peau. Cette tendance de l'organisme vers la suppuration est la consequence d'une fievre erratique speciale, et qui n'a rien de commun avec la fievre septicemique ou d'infection.
Les divers elats morbides susceptibles de donner naissance ä la pyobemie sont : les maladies graves des
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exlremites des membres, les operations chirurgicales dans ces regions, les arthriles graves, les maux de garrot, la phlebite, la pneurnonie; les aftections de l'uterus, les setons mal panses, etc.
La maladie s'annonce par des frissons, une fievre tres-inlense, la perte de l'appetit, une augmentation de la soif, une ophthalmie purulente, l'acceleration de la respiration, l'engorgement des membres, parfois du cornage, enfin une profonde adynamie. Chez un cbeval nous avons vu survenir une paraplegic symptoma-tiquc ä la suite d'un enorme abces intra-thoraciquc, engendre par une fracture des deux dernieres cotes, sans lesion de la peau.
On doit accorder les plus grands' soins aux plaies qui siegent au pied des chevaux, procurer un ecoule-ment facile au pus, ouvrir les abces, passer des meches dans les fistules et y pratiquer des injections detersives et antiseptiques.
S'il existe des symptömes gcneraux, il faut com-battre la fievre avec les alcaloides defervescents et l'infection purulente avec I'acide salicylique ou le sali-cylate de quinine. Centre la prostration vitale on donne l'arseniate de stryebnine el l'arseniate dc fer.
S'il se declare des complications, on leur oppose le traitement qui convient ä cbacune d'elles.
Bien que la pyobemie soit une affection tres-grave, nous pouvons certifier que si eile est bien traitee des le debut, on peut en obtenir la guerison radicale dans l'espace de quelques jours.
n.4CHITIS.UI3.
Maladie particuliere au jeune age, due a une perturbation de la nutrition dans les tissus; il en resulte un developpement incomplet de l'appareil osseux, qui
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devient mou, pen solide, parce qu'il y a insuffisance de sels calcaires.
Le rachitisme, qui est local ou general, s'observe sur les poulains, les veaux, les agneaux, les jeunes chiens, mais surtout sur les pores. II est du a de mau-vaises conditions hygieniques, a line alimentation grossiere, pen reparatrice el surtout pauvre en prin-cipes mineraux.
La maladie se manifeste par de la tristesse, de l'abat-tement, des gonflements, des deformations du squeletle dans diverses regions et un deperissement graduel.
Les moyens prophylactiques consistent ä ameliorer les conditions d'hygiene et a donner aux meres, pendant la derniere periode de la gestation et pendant rallaitement, des aliments riches en sels calcaires, de bonne qualite et saupoudres de sei marin.
Aux jeunes animaux affectes de rachitisme, on ad-ministre : phosphates de chaux et de fer, brucine et quassine, de quatre a cinq fois par jour.
Centre la constipation, on prescrit : sei veierinaire Chanteaud, sulfate de magnesie, huile de ricin ou podophyllin. En cas de diarrhee, on ordonne acide lannique ou ergotine.
RAGE.
Maladie specifique, virulente, particuliere au chien et au chat et transmissible par inoculation ä l'homme et aux autres animaux.
Bien que la spontaneite de la rage ait encore de nombreux partisans, cette opinion perd tons les jours du terrain. Com me pour toutes les affections virulentes, la transmission de cette maladie ne pent s'effec-tuer que par voie de contagion ; celle-ci a lieu surtout par des morsures faites par des animaux enrages, e'est-
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ä-dire au moyen de l'inoculation dans les plaies de la salive ou de la bave, qui passe pour posseder les pro-prietcs virulentes au plus haut degre. Cependant le sang, voire meme la viande, sont cgalement porteurs du contage. La salive roste meme virulente pendant au moins douze heu res apres la mort. Aussi les veteri-naires ne sauraient prendre asscz de precautions quand ils sont charges de faire des autopsies, pour se premu-nir contre tout danger d'inoculation.
Rage du chien. — La periode initiale ou de debut est caracterisee par de la tristesse, de l'mquietude, une agitation presque continuelle ; l'animal devienl sombre et recherche les endroits obscurs, ecartes; le moindre bruit attire son attention; la vue d'un objet luisant le surexcite et alors on le voit se lancer devant lui et mordre dans Vair, comme s'il voulait attraper une mouchc au vol. Parfois le chien devient querelleur, mais le sentiment aiiectif n'est pas encore cteint; il
raquo;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;obeit encore a la voix de son maitre et devient meme
plus carressant, mais il faut alors se mefier de ses lechements perfides et dangereux. L'appetil diminue rapidement, puis finit par se perdre; celui-ci se deprave de bonne heure et alors le chien avale les excrements et une foule de corps etrangers, loche les urines et se met ä dechirer les objets qui sont ä sa portee. Bien que I'homme enrage ait une horreur instinctive des boissons, I'hydrophobie n'existe pas, a proprement parlor, choz le chien suspect, ou tres-rare-ment; on voit celui-ci, dans les premiers temps, humer le liquide qu'on lui presonte. La salivation est goneralement plus abondante; en memo temps il y a
hnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;photophobie, le regard devient brillant, vague et
fauve; I'ceil est hagard, ce qui donne au sujet un air tout a fait etrange. La voix est modifieo, entrecoupee;
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l'aboiement d'abord rauque, se termine par des hurle-ments aigus. Cette alteration de raboiement dans la rage est tellement caracteristique, qu'il suffit de l'avoir cntendu une seule fois pour savoir a quoi s'en tenir ; c'est une voix lugubre qui inspire de la crainle, de la terrcur. Chez le chien sons le coup de l'alfeclion rabique, on constate une grande elevation de la temperature animale; il y a generalement une constipation opiniätre. Tres-souvent la vue d'un autrc chien suffit pour faire naitre, chez celui qu'on presume suspect, des acces de deli re plus ou moins furieux; on pent done se servir avantageusement d'un chien sain comme reactif, e'est-a-dire comme un moyen de dissiper les doutes d'un diagnostic incertain. 11 faut toujours se mefier des chiens qui, sans provocation aucune, cherchent a mordre, de ceux qu'on amene au veteri-naire sous pretexte de dysphagie due a la deglutition d'un os reste dans le gosier.
Mais une fois que la rage est confirmee, le malade a des hallucinations, des acces de furle et eprouve une envie irresistible de mordre tout ce qui est a sa portee et tous les etres vivants qu'il rencontre; il devient agressif, cherche ä briser son lien d'attache, s'echappe du logis de son maitre chaque fois qu'il le pent, erre au loin et va souvent parcourir de grandes distances, en semant la contagion et l'epouvante partout sur son passage. Les acces rabiques sont intermittents et separes par des periodes de coma, de somnolence, Quand un chien a deserte pendant un certain temps Ie maison de son maitre et que, dans un moment de tranquillile apparente, il y revient, defigure, amaigri et affame, il ne faut pas trop s'empresser pour le secourir, mais le maintenir a l'attache et le surveiller constamment. On ne saurait jamais etre trop prudent.
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Mais a la periode d'excitation ou de frenesie rabique succede une periode d'cüäissement, puis de paralysie et suitout de paraplegic; alors la inort approche a grands pas.
II exisle une forme speciale de la rage, oü 1c malade a de la difficulte a aboyer; sa voix est cassee el il y a impossibilite pour lui de mordre, parce que les muscles de la mächoire inferieure sont paralyses; on lui donne le nom de rage mm ou tranquille.
A l'aulopsle des cliiens enrages on trouve le sang noir, mais non poisseux comme dans le charbon; les chairs refletent une teinte foncee; le canal digestif est vide d'aliments et l'estomac distendu contient une masse de corps elrangers, tels que des pierres, du bols, du cuir, des morceaux de verre, des fragments de charbon, des excrements, du linge, du foin, de la paille, de la terre, des clous, etc. L'exislence de ces corps disparates de leur nature et etrangers a I'ali-mentation, constitue generalement un signe caracteris-tique de l'etal rabique. La muqueuse des voies digestives est injectee; le poumon est parseme de suffusions sanguines. Nous laisserons de cöte les lesions du Systeme nerveux, qui ofi're toujours des traces d'inflam-mation. En somme l'etude histologique et microsco-pique de la rage reste encore ä faire.
Rage du chat. — Kile esl beaucoup plus rare que chez le chien; ses signes sont, a quelque chose pres, ceux que presente ce dernier animal. Le chat enrage a Fair d'une bete sauvage et feroce; il saute sur son ennemi par un bond vigoureux, la gueule ouverte et ecumeuse. Sa morsure offre tonjours plus de danger que celle du chien, en raison de sa profondeur.
La rage est assez frequente aussi sur le loup.
Hage du cheval. — On constate une grande impres-
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sionnabilile, des moments violents d'exaltation oü I'animal ne fait que mordre et ruer; il ronge tout ce qui est a sa portee ct se dechire meme les parties de son corps acccssibles a ses dents.
Rage des ruminants. — Elle est generalement carac-terisee par une espece de calme relatif, avec des moments d'excitation nerveuse qui pousse les animaux a user de leurs moycns naturels de defense, c'est-a-dire a frapper avec les cornes. Le timbre de la voix est change ; les beuglements sont frequents et ont quelque chose de sonore et de rauque a la fois.
La periode d'incubation de la rage est excessivement variable; cependant c'est dans les deux premiers mois qui suivent l'inoculation du virus que la terrible maladie se declare generalement. Aussi doit-on long-temps etre prudent vis-ä-vis d'un chien mordu par un autre chien plus ou moins suspect de la rage.
Certaines maladies peuvent simuler la rage canine ; de ce nombre sont : les desirs genesiques non satisfaits, la maladie du jeune age, des acces epileptiques, I'en-terite due ä la presence de certains helminlhes, etc. Le veterinaire doit done s'entourer de tous les ren-seignements, de tout co qui peut lui etre utile, pour pouvoir poser suremenl le diagnostic. Bien que la vie d'un chien soit peu de chose, sa decision peut com-porter des mesures de police sanitaire et jeter l'epou-vante dans une localite, la desolation dans la famille. II ne faut done jama is agir a la legere.
Le traitement de la rage est prophylactique ou curatif.
Dans la plupart des cas c'est le chien ou le chat, qui transmettenl la rage aux autres animaux et ä l'homme; il faut done rendre leurs morsures completement inof-fensives. L'emoussement ou resection des dents inci-
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sives et canines, preconise par notre confrere Bourrel, de Paris, remplit parfaitement ce but.
Mais la meilleure mesure preventive consiste, de la part de l'aulorite administrative, a rendre obligatoire le port de la museliere, mais d'une museliere solide, reglementaire au besoin et non d'une museliere pour la forme. Le musellement continu est surtout utile dans les villes populeuses, oü les individus de la gent canine abondent generalement. La museliere n'est pas un instrument de gßne, ni meme de supplice pour les chiens, car ceux-ci s'y babituent en quelques jours et ne paraissent pas en etre incommodes. Ce n'est qu'en metlant les chiens dans l'impossibilite de mordre, que la sociele se trouvera ä l'abri de leurs mefaits et du danger de leurs morsures. Etant armee de la loi du 17 ou 24 aoüt 1790, le devoir imperieux de l'autorite municipale est de garantir la sürete sur la voie publique.
Toutes les morsures d'animaux enrages ou suspects doivent etre cauterisees, immediatement, par le fer rouge, les caustiques medicamenteux se montrant le plus sou-vent inefficaces. Le succes de la cauterisation depend de la promptitude avec laquelle eile est faite; cbacun pent la pratiquer et tout morceau de fer peut servir a cet usage. En attendant on doit faire saigner la plaie, la laver a grande eau et placer une ligature entre celle-ci et le cceur.
Tous les traitements curatifs, imagines jusqu'a present, n'ont jamais donne aucun resultat heureux. Comme nous ignorons encore l'essence de la rage, nous sommes forcement prives d'un remede specifique. Ce-pendant Ton peut et Ton doit meme recourir ä un trai-tement symptomatique par les alcaloides : administrer cinq ä six fois par jour arseniate de strychnine, hyos-
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ciamine, cicutine et camphre mono-brome, dans le but de prevenir d'abord l'irritation de la moelle epiniere, ensuite pour empecher l'occlusion de la glotte par suite de la paralysie des nerfs larynges. Injections sous-cu-tanees de nitrate de pilocarpine qui, en determinant une enorme salivation, pousse ä l'elimination du virus.
Mais il ne faut pas attendre pour agir que le mal soit declare; il ne faut pas rester les bras croises pendant toute la periode d'incubation ; il faut des le debut de l'accident instituer le traitement dosimetrique.
La declaration est obligatoire de par la loi et l'ar-ticle 10 de la loi du 21 juillet 1881 dit : laquo; La rage, lorsqu'elle est constatee chez les animaux, de quelque espece qu'ils soient, entraine I'abattage, qui ne peut etre differe sous aucun prctexte. Les chiens et les chats suspects de rage doivent etre immediatement abattus. Le proprietaire de I'animal suspect est tenu, meme en l'absence des ordres de l'administration, de pourvoir ä l'accomplissement de cette prescription. raquo;
L'autorite municipale doit constamment veiller ä ce que chaque chien soit pörteur d'un collier sur lequel sont inscrits le nom et l'adrcsse du proprietaire. Toute contravention doit etre passible d'une amende. Les chiens errants doivent etre extermines sans pitie.
Une elevation de la taxe municipale sur les chiens, ne pourrait etre qu'utile ; nous voudrions la voir portee ä au moins i 2 francs par an et pour chaque animal.
Les cadavres des animaux atteints ou suspects de rage seront detruits et le chenil desinfecle.
ItK^VRRSEMl^'T.
Derangement dans la situation ou la conformation d'un organe, par suite duquel la partie externe devient interne et vice-versä.
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Renversement du vagin ou de l'uterus. — On designe sous ce nom la hernie ou l'inversion du canal utero-vaginal, qui forme hors de la vulve une tumeur plus ou moins volurnineuse, suivant que le prolapsus Interesse le vagin ou Tuterus ou les deux ä la fois, et suivant qu'il esl incoraplet ou cornplet.
Get accident se remarque sur toutes nos femelles do-mestiques, mais c'est la vache qui y est le plus exposee. II survient a la suite des parturitions prema-turees, laborieuses, surtout chez les femelles irritables, energiques, lorsque les efforts expulsifs se conlinuent apres l'expulsion du foetus. Le deplacement de l'or-gane uterin s'observe a la suite des douleurs de la deli-vrance, de la metrite et surtout une intervention ma-ladroite de la part de gens qui n'entendent rien ä la vraie medecine ; il n'est possible que dans les premiers jours qui suivent le part, alors que le col uterin est encore largement ouvert.
Le renversement vaginal s'observe souvent sur les femelles pleines, par suite d'un relächement des moyens de lixite des voies genitales; quelquefois il est la suite d'un accouplement premature, des chaleurs, de Tabus du coit; on I'a vu occasionne par des coliques, la meteor isation.
L'inversion utero-vaginale est caracterisee par une tumeur plus ou moins volurnineuse, allongee, piri-forme, qui pend hors de 1'orifice vulvaire; sa surface est tapissee par une muqueuse plus ou moins en-flammee et ayant une coloration d'un rouge vif, quelquefois violacce ou brunätre, par suite du contact prolonge avec I'air, la litiere, les excrements et les frot-tements de la queue. Les parties deplacees peuvent tantöt ne presenter que de legeres traces de phlogose, tantöt aussi etre tumefiees, epaissies, infiltrees, durcies
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et exhaler une matiere sero-muqueuse plus ou moins abondante.
Ordinairement le meat urinaire se trouve ploye sur lui-meme, compriine, de facon que l'ecoulement de l'urine se trouve gene; il peut en resulter une forte distension, sa paralysie, voire meme sa rupture.
Le pronostic de l'accident qui nous occupe varie suivant lo temps ecoule depuis sa formation. Au debut le taxis est generalement facile a operer et la guerison est prompte; mais lorsque la tuineur est violemment entlammee ou induree, lorsque des complications sont survenucs, telles que la metrite, la metro-peritonito, des plaies, des excoriations, des perforations, ou la gangrene des parois herniees, alors l'accident est sou-vent inortel.
Le renversement utero-vaginal est toujours plus grave chez la jument que chez les autres femelles.
Le traitement couiporte diverses indications qui sont : soins preliminaires, reduction des parties depla-cees, leur contention et enfin des soins ulterieurs.
Les soins preliminaires consistent ä nettoyer les parties herniees, ä les debarrasser des ordures qui peuvent les avoir salies. On emploie pour cela I'eau fraiche qui, en vertu de ses proprietes antipblogistiques, combat la congestion sanguine, permet de reduire le volume de l'organe et facilite son replacement dans sa position naturelle. On peut meme immerger pendant un certain temps I'inversion uterine dans un vase rempli d'eau froide. Si le placenta adhere encore aux cotyledons uterins, il faut de suite operer la delivrance artificielle.
On devra prealablement vider le rectum et la vessie ; a cet effet, il faut rechercher le meat urinaire, qui occupe la face inferieure du pedoncule, ensuite on fait relever la masse echappee par des aides a la hauteur
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de la vulve; si cette manoeuvre n'est pas suivie de l'expulsion de l'urine, on introduit dans la vessie, par le meat urinaire, une sonde creuse.
S'il existe une dechirure uterine, on reunit les bords de la plaie ä l'aide de la suture cntrecroisee. En cas de hernie des intestins, on reduit d'abord ceux-ci, puis on fait la suture de la plaie.
II arrive souvent que la reposition du canal utero-vaginal est rendne impossible par un violent engorgement inflammatoire de ses parois; il faut alors recourir a des scarifications pen profondes, aidees par des douches d'eau froide.
La reduction doit se faire, autant que possible, sur raniraal debout, parce cjue la cavite abdominale, ces-sant d'etre comprimee par le sol, devient plus ample et donne ainsi plus d'aisance ä operer le replacement de la malrice. II est bon souvent de maintenir les femelles avec les moyens de contention, pour les em-pecher de so livrer a des mouvements dcsordonnes resultant de la douleur produite par les manipulations necessitees pour la reposition. Des efforts expulsifs trop violents sont un obstacle a la reduction ; on ob-tient une insensibilite complete de Fanimal au moyen du sommeil anesthesique ou des injections sous-cutanees de chlorhydrate de morphine (voir I'article Parturition).
II faut noter que la reduction du renversement de la matrice est toujours une operation longue et fati-gante pour I'operateur. On facilite beaucoup le taxis, en administrant, avant de proceder ä la besogne, le sulfate de strychnine et l'hyosciamine, donnes ä inter-valles tres-rapproches. Faire une bonne litiere, en ayant soin de mettre plus de paille en arriere. En raison du poids du viscere renverse, il faut faire main-
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tenir celui-ci par deux aides places de chaque cöte et au moyen d'un drap plie en plusieurs doubles.
Tout etant biea dispose, le veterinaire, place en arriere de la bete, preside ä la reduction ainsi qu'il suit : apres avoir cherche la plus grande corne, celle qui renfermait le foetus, il la saisit par le fond et la pousse devant lui de maniere a la faire rentrer sur elle-meme. Oblige a de grands efforts, vu le poids enorme de l'uterus d'une part, et de l'autre la resistance des parties, il ne saurait agir les doigts etant ouverts; c'est avec le poignet, la main etant fermee, qu'il doit travailler. Avec l'une des mains il maintient les parties dejä rentrees, tandis qu'avec l'autre il pousse celles restees en arriere. II pent d'ailleurs se faire aider par un ou deux aides. Quand la hernie utero-vaginale est tres-volumineuse, on arrive souvent plus vite et mieux ä la reposition, en commensect;ant par faire rentrer dans la cavite pelvienne les parties les plus rapprochees de la vulve et ne pousser le fond du sac que lorsque celui-ci est en grande partie rentre. II faut eviter de pousser au moment oü I'animal fail des efforts expul-sifs; on se contente simplement de maintenir les parties dejä reduites pour prevenir leur rechute; sans cette precaution les parois utero-vaginales, placees entre deux forces opposees, pourraient se rupturer.
Une fois que I'operation est terminee, le praticien, laissant la main dans l'uterus, doit chercber ä etendre ses parois et le vider de tout ce qu'il peut contenir; il faut lui faire sa toilette pour prevenir des accidents.
Mais le plus souvent l'uterus tend ä se deplacer au moindre effort; aussi est-il indispensable de le contenir momentanement. Autrefois on pratiquait la suture de la vulve; mais ce moyen est abandonne aujour-d'hui. On se sert beaucoup de pessaires, c'est-ä-dire
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d'instruraents maintenus en place dans le vagin; on distingue le pessaire ä pelote, le pessaire a anneau, le pessaire de Gariel, quelqnes praticiens se servent, soit d'une bouteille ordinaire en verre, soit dune vessie de pore qu'on insuffle apres son introduction dans le vagin au moyen d'un baton creux de sureau, soit dun tuyau en bois, long d'environ 0m40, renfle et perce de trous ä Tun des bouts, tandis qua I'autre extre-raite il y a des cordes, lesquelles servent a fixer I'ins-trument ä une sangle passee autour de la poitrine. En general, un pessaire ne doit pas etre lourd.
Mais les moyens les plus sürs et les plus convenables sont, sans contredit, les bandages. II y en a de plu-sieurs sortes; mais le plus simple, le plus facile ä se procurer partout, est celui qu'on confectionne avec deux longues cordes de la grosseur du petit doigt (deux guides), dont ont forme une ouverture analogue ä l'ori-iice vulvaire; les extremites, passant sur le dos et dans le plat des cuisses, sont en suite fixees ä une sangle.
On ne saurait Hen determiner de positif relativement au temps pendant lequel on doit laisser en place les moyens de contention, cette duree etanl susceptible de varier selon les circonstances qui accompagnent le renversement et surtout selon la disposition plus ou moins prononcee a la recidive. Autant il est imprudent de supprimer trop tot I'appareil, autant il pent y avoir du danger a le laisser trop longlemps. Ordinai-rement deux ä trois jours suffisent.
On devra surveiller la bete pendant quelque temps, la soumettre a un regime dietetique, et, s'il existe de la fievre, recourir, au besoin, ä une saignee moderee ct aux alcaloides defervescents. Sei veterinaire Chan-teaud dans les boissons. Injections aslringentes et de-
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sinfectantes dans la poche uterine pour prevenir des complications. Menager toujours une litiere aböndanle et disposee de facon ä ce que le train de derriere soit toujours plus eleve.
Bi, rualgre tons les soins, I'inversion uterine ne peut etre reduile ou s'il existe des alterations graves, il faut, pour esperer la guerison, pratiquer l'amputation de I'titerus, en ayant soin de respecter le meat urinaire. (Voir Neoplasies pathologiques et Operations chirurgi-cales.)
Renversement de la vessie. — Get accident, quoique rare, se montre quelquefois a la suite de la parturition, notamment apres de violentes coliques; la main introduile dans le vagin, sent alors une grosseur, de nature membraneuse, intimemont liee avec le canal de rurethre. Ordinairement les membres abdominaux et la queue sont mouillös, et, sous l'influence des elForts expulsifs, la cystocele vaginale apparait hors de la vulve sous la forme d'une boule rougeatre; on voit alors I'urine ruisseler par les orifices des ureteres et former un jet presque continu. Assez souvent le canal de l'urethre est notablement dilate.
Le traitement consiste a operer la reduction le plus vite possible, pour eviter des accidents graves. Si le canal de l'urethre presente un agrandlssement anormal, il faut pratiquer quelques points de suture sur le meat urinaire, afin de prevenir le retour du renversement.
En cas d'efforts expulsifs par trop tumultueux, nous recommandons le sommeil ancsthesique.
Renversement du rectum. — Assez frequent sur le cheval et le pore, cet accident re.connait pour causes : une irritation de la muqueuse intestinale, les diverses
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formes do Fenterite, un accouchement difficile, des efforts violents, etc.
Si le prolapsus est recent, il faut le reduire imme-diatement, ce qui ne presente aucune difficulte. S'il existe un certain engorgement, il laut employer les lotions d'eau froide, les douches, voire meme les scarifications.
Le renversement une fois reduit, il s'agit de le pre-venir, dans le cas oü les; efforts de l'animal viendraient a se continuer; on pent pratiquer quelques points de suture sur I'anus ou ehercher a calmer I'lrrilabilite du sujet en administrant d'un seul coup vingt granules de chlorhydrate de morphine, en repctant au besoin cette dose, ou en faisant une injection sous-dermique avec 25 centigrammes de ce sei.
S'il existe de l'etranglement ou de la mortification, il faut profondement inciser tout le bourrelet muqueux excedant I'anus, et au besoin, recourir a son ablation avec I'ecraseur lineaire.
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RKTE-VriON U'CJRIXE.
Accumulation de l'urine dans la vessie, par suite d'une paralysie de cette poche, ou d'un spasme du col vesical ou enfin d'un calcul engage dans l'urethre. Elle est complete ou incomplete, d'oü la dysurie, la strangurie et Yischurie.
La paralysie est combattue par les sels de strychnine. Centre le spasme du col on donne le sulfate de strychnine uni ä Thyosciaminc ou a I'atropine.
S'abstenir des diuretiques ou medicaments preten-dus tels, qui ne font que distendre la vessie, deja trop pleine.
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auBiUAiiSMi:.
On reconnait le rhumatisme articulaire et 1c rhuma-tisme musculaire.
Rhumalisme articulaire. — On desia;ne sous ce nom ou sous celui d'arthriie rhumatismale, une intlamma-tion du tissu fibro-sereux des articulations, avec dia-these occasionnee par une alteration speciale du sang. Cette ailection, qui a ete signalee sur les especes che-valine, bovine, canine et porcine, pent exister a Vekit a.igu ou a \etat chronique.
II est souvcnt difficile de saisir la cause de cette ma-ladie qui, generaleinent, parait succeder a un refroi-dissement ou ä Faction prolongee d'un froid liumide.
Le rhumatisme, chez nos animaux, n'attaque souvent qu'une region ä la fois et se manifeste par une vive douleur d'une ou de plusieurs articulations, lesquelles sont en meme temps le siege d'un engorgement plus ou moins marque; 11 y a une gene dans les allures, souvent une boiterie tres-forte. A ces signes vient se joindre un mouvement febrile plus ou moins intense. En outre, la maladie est susceptible de se deplacer, de sauter d'une articulation dans une autre.
Lorsque I'afFection passe a I'etat chronique, eile est caractcrisee par une douleur presque continue, avec gonflement des jointures articulaires; il reste souvenl des synovites articulaires ou tendineusespius ou moins indurees et parfois une enkylose.
II faut d'abord combattre la fievre avec les alcaloides defervescents, puis, on donne centre I'element dialhe-sique le salicylate de soude ou I'arseniate d'antimoine. Contre la douleur et le spasme, hyosciamine.
Provoquer une crise depuratoire par I'administration de la colchicine.
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Comme traitement externe, recourir aux vesicants, aux emollients et aux douches d'eau fraiche, etc.
A I'etat chronique, insister sur les diuretiques et appliquer le feu transcurrent.
Paille et barbolages. Sei veterinaire Chanteaud dans les boissons.
Si le mal parait ambulant, on prescrit contre la periodicite des acces, im sei de quinine.
Bhumatisme musculaire. — Encore appele myalgie ou myodynie, cette affection est annoncee par de la fievre, des douleurs dans les muscles d'une region sans qu'il existe des lesions bien appreciables dans leur texture. U y a boiterie variable, selon la douleur qu'eprouvent les animaux aussilöt que les muscles aliectes sont obliges d'entrer en exercice.
Recourir comme precedemment au salicylate de soude donne ä l'interieur, et, comme medication externe, employer les frictions derivatives, les douches, surtout le seton, quelquefois des injections sous-cutanees de morphine ou d'atropine.
ItOEGEOLB.
Cette maladie, encore appelee rouget, est frequente chez le pore ; eile est contagieuse, mais d'un caractere benin.
II importe de ne pas la confondre avec le mal rouge, aifection souvent mortelle {yoir Erysipele gangreneux).
La rougeole du pore est caracterisee par des symp-tömes febriles, de l'inappetence et des vomissements, accompagnes d'une inflammation catarrhale de la muqueuse des voies respiratoires; il y a une certaine tumefaction de la töte, et surtout de la region paroti-dienne, d'oü resultent parfois des signes d'asphyxie.
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Au bout de quelques jours il se declare un exantheme, forme de petites taches rouges, isolees ou confluentes ; ces taches apparaissent sur la tete, le cou, les oreilles, l'ars et le plat des cuisses. A la periode d'eruption survient toujours une diarrhee fetide, mais de courte duree.
Enfin au bout d'une dizaine de jours arrive la periode de desquammation.
Cette maladie, dont la duree moyenne est de quinze jours, se complique quelquefois de pneumonie, d'an-gine gangreneuse, de bronchite capillaire chez les jeunes sujets, d'anasarque ou d'enterite.
La rougeole du pore parait due ä une cause speci-fique, encore inconnue, absolument comme chez rhomme.
II faut loger les malades dans des porcheries bien conditionnees et leur donner une litiere seche et abon-dante.
Combattre la fievre avec les alcaloides defervescents et l'element infectieux avec I'acide salicylique ou le sulfure de calcium. En cas de prostration administrer I'acide arsenieux ou la brucine.
Donner aux animaux des boissons cou pees, avec du lait et additionnees d'un peu de sei veterinaire Chanteaud.
Si la bronchite est intense, donner des granules d'emetique, jusqu'ä production de vomissement, pour debarrasser lesbronches des mucositesqui encombrent le conduit respiratoire.
S'il se declare des complications, on lea traite en consequence.
sakk wi; it.vn:.
Fievre charbonneuse du mouton (voir Chcrhon).
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DK B.* saic^eüb:
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C'est une operation chirurgicale qui a pour but de soustraire a rorganisme une certaine quantite de sang, par une ouverture faite a un vaisseau sanguin.
La saignee generale, encore applelee phlebotomie, se pratique generalement ä la jugulaire. La saignee locale, encore denommee capillaire, se fait sous forme de mou-chetures, de scarifications, de sangsues ou de ven-touses; son emploi, indique pour obtenir le degorge-ment sanguin d'un point enflamme du corps, est aujourd'hui peu frequent en veterinaire, parce qu'on la remplace avantageusement par des applications derivatives. Nous ne reconnaissons aucune efficacite d la saignee de prdcaution, qui, pratiquee ä certains moments de l'annee et notamment au printemps, aurait des vertus preservatrices contre certaines influences morbides, et cela,non seulement aus yeux du vulgaire, mais encore d'un certain nombre de veteri-naires.
La saignee generale, en diminuant rapidement la masse du sang dans tout le Systeme circulatoire, exerce un effet depletif et antiphlogistique; c'est ce qui explique l'emploi de cette operation dans les temps les plus recules pour calmer ou combattre les symp-tömes inflammatoires. Mais les opinions sur l'emploi rationnel de la saignee ont toujours ete divisees, parce que cet emploi etait purement routinier; or la routine entraine toujours des abus. C'est ainsi que Garsault etait grand partisan de larges saignees ou saignees d blanc et ses emules etaient meme arrives ä saigner coup sur coup, croyant ainsi tuer plus vite la fievre. Sous l'influencede la doctrine de Broussais les e;randes
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depletions sanguines elaient en honneur partout en France; c'est ainsi que Girard tils, d'Arboval, Rodet, Vatel, Louchard, Dehan, Cruzel, Gelle, Jacob, etc., recommanderent chaudement les grandes spoliations sanguines, les praliciens sentaient bien qu'il fallait a tout prix aneantir la fievre pour se rendre maitre de la maladie; mais ils ne faisaient que cotoyer la verite, parce que tres-souvent leur methode affaiblissait tellement le patient que celui-ci succombait, non ä raffection, mais a la medication employee, ce qui permet de dire : I'animal est mort, mais il est mort gueri. Cependant d'autres praticiens, tels que Solleysel, Saulnier, de la Gueriniere, les Lafosse, Bourgelat, Vitet, Chabert, Gilbert, Flandrin, Huzard, Delafond, Crepin, Leblanc, en France, Hering, en Allemagne, se montrerent de tons temps reserves dans l'emploi de la saignee, surtout pour les grandes souslractions sanguines et il n'avaient par tort. La saignee large et repetee est encore la planche de salut de tons les guerisseurs, qui saignent de preference a teile ou teile region, suivant le siege du mal.
Pour notre compte, nous devons dire que la saignee bien indiquee est toujours utile, tandis que faite mal ä propos, eile servira a donner le coup de grace au malade. Les grandes saignees ont toujours ete prejudi-ciables, parce que, en diminuant notablement la masse du sang, elles entrainent un affaiblissemont general et une leucocythemie bien plus dangereuse que la maladie primitive.
Quand la fievre est intense, que la pyrexic est Tranche, que le sujet est d'une bonne constitution et dans un etat plethorique, on pourra recourir ä la saignee, en ayant soin de la proportionner suivant I'espece, sa taille, son age, etc. A notre avis, il est
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preferable de faire la saignee moderee, petite, vu qu'on pent toujours la reiterer si les indications l'exigent. Mais avec l'emploi des alcaloides defervescents la saignee devient moins ulile et partant moins frequente. La saignee est toujours conlre-indiquee dans les maladies adynamiques, typhoides, septiques, virulentes, infeclieuses, dans les hydropisies, caracterisees par une alteration des elements constitutifs du sang. Dans ces divers cas il convient d'eraployer les medicaments antifebriles unis a un incitant vital. (Voir partie pharmacodynamique : Alcaloides defervescents.)
SABCOCiXB.
Induration avec grossissement considerable du tes-ticule. 11 constitue ordinairement une des terminaisons de l'orchite, mais, dans certains cas, pent etre sympto-matique de la morve ou du farcin. Pour le traitement, voir l'article Orchitc.
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S.4TlrRIlaquo;SIS.
Etat d'exaltation morbide des functions genitales caracterise par un penchant irresistible ä repeter un grand nombre de fois l'acte du coil. La verge est dans un etat d'erection presque permanente et l'animal finit par perdre l'appetit et par maigrir.
Cette affection reconnait pour cause la privation absolue et forcee de l'accouplement, surlout chez un animal qui adejä joui des plaisirs veneriens, le contact ou le voisinage de femelles en chaleur; on I'observe surtout au printemps, a l'epoque du vert.
Pour le traitement voir A7j/mpAoman2e. Dans quelques cas, il faut recourir a la castration.
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KCORBVT.
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Cette maladie qui a ete observee chez le cheval, le pore et le chien, est caracterisee par de la prostration vitale, de l'ataxie, de l'adynamie ; par la presence de taches livides sur diderentes parties de la peau et des muqueuses; par le boursoufflement des gencives qui saignent au moindre contact; par une salivation plus ou moins abondante et une haleine extremement fetide. Les dents deviennent branlantes, et, a mesure que le mal marche vers la chronicite, on constate de la diarrhee, des engorgements des membres, des plaies ulcereuses sur la muqueuse buccale. Les malades finissent par tomber dans le marasme, puis succombent.
Le scorbut est du ä une nutrition vicieuse, consequence d'un defaut d'bygiene, d'une mauvaise alimentation, de l'influence d'un froid bumide. C'est une maladie de misere dont la frequence, cnez le pore, est intimement liee avec les conditions dans lesquelles cet animal est cleve; il n'est pas de bete domestique qui soit plus mal logee et plus mal nourrie apres 1c
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sevrage
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On releve les forces vitales et on tonifie les lissus par l'administration d'un sei de stryebnine. Centre l'alteration du sang on prescrit l'arseniate de quinine. Panser les plaies des gencives, des muqueuses ou de la pcau, avec une solution de chlorate de potasse, lege-rement pheniquee (sei potassique \ p. et eau pheni-quee ou salicylee 25 p.). Sei veterinaire Chanteaud dans les boissons.
Nourriture de premiere qualite. Modifier les conditions hygieniques defectueuses.
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SCROFCLOSR.
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Maladie constitutionnelle, non contagieuse, de nature essentiellement chronique, caracterisee surtout par un engorgement des ganglions lymphatiques et leur tendance a l'abcedation. Elle est frequente chez le pore ; on I'a aussi observee chez le chien, le poulain (voir Arthrite), et menie des betes bovines.
Cette affection n'attaque que les sujets mous, ä temperament lymphatique, mal nourris, mal loges el principalemenl les jeunes animaux. D'abord localisee ä l'appareil lymphatique, on voit bientöt le mal envahir la peau, les muqueuses, les tissus cellulaire et liga-menteux, le Systeme osseux et finalement tous les visceres. Souvent alors la scrofulose se complique de luberculose, el, ä la suite de souffrances prolongees et de suppurations abondantes, les malades finissent par tomber dans le marasme.
La scrofulose etant toujours une maladie grave, 11 faut la trailer des le debut, afin d'arreter en temps utile les desordres organiques. On donnera h I'inte-rieur : l'hypophosphite de chaux ou de soude pour modifier le mauvais elat de nutrition ; l'iodure de fer ou de soufre contre la diathese et l'arseniate de strychnine pour aider a relever les forces vitales.
Bonne nourriture et logement salubre.
SEIHE.
Fissure ou fenle dc la paroi du sabot, dirigee dans le sens de sa longueur, e'est-a-dire suivant les fibres de la corne. On I'observe particulierement chez le cheval. Suivant la region interessee de la muraille, on distingue la seime en j)ince, situee en avanl de l'ongle,
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et la seime quarte, qui aftecte les parties laterales et posterieures du sabot. La premiere s'observe plus sou-vent aux membres abdominaux, landis que la seconde Interesse surtout les membres thoraciques.
Une seime peut etre superficielle ou profonde, suivant l'epaisseur de la paroi qu'elle traverse; compUte ou incomplete, suivant qu'elle Interesse toute la longueur de la muraille ou une parlie limitee de celle-ci; simple, quand eile n'aü'ecte que la corne, et compliquee, quand il y existe une alteration des tissus sous-ongules, une carie de i'os avec hemorrhagie facile ; enfin, recente ou chronique.
La seime recente et simple entraine rarement une claudication ; mais la boiterie peut devenir intense avec les progres du mal.
Parmi les complications auxquelles la seime peut donuer lieu, nous devons citer : l'inflammation du tissu reticulaire, une gangrene locale, la suppuration, la necrose ou la carie de l'os du pied, le javart carti-lagineux, la bleime suppuree, le kerapbyllocele.
Parmi les causes des seimes, nous citerons : i'etat de secheresse de la corne, nolamment quand celle-ci succede alternativement a I'action plus ou moins pro-longee de l'humidite; I'emigration, I'encastelure, une msuvaise ferrure, certaines maladies du sabot, les contusions, les efforts, etc.
Un grand nombre de moyens ont ste preconises pour guerir les seimes. Gelui qui convient le mieux pour la seime en pince, consiste dans I'immobilisation de la boite cornee a I'aide d'agrafes metalliques. On se sert d'un clou ordinaire, ä tete petite, que Ton broche ä travers les bords de la seime, apres avoir prealable-ment perce ceux-ci au moyen d'un foret; on met deux ou trois agrafes, suivant l'etendue de la fissure, puis
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on rive solidement les clous da merae cote, tout en rapprocliant les levres de la seime aussi etroitement que possible. L'operation se fail sur I'animal debout, en ayant soin de le mainlenir convenablement.
Mais le meilleur precede pour appliquer des agrafes est le Systeme Vachette; seulement il faut des instruments speciaux.
Pour la seime quarte, en raison de la moindre epais-seur de la paroi, il faut recourir au precede Castandet. Celui-ci consiste a faire une rainure ä environ un centimetre de chaque cöte de la seime, et cela jusqu'ä la rosee ; gcneralemenl on fait deux rainures obliques, se reunissant a leur partie inferieure, e'est-a-dire dis-posees en forme de V. En meme lemps on modifie la secretion cornee, en cauterisant le bourrelet a I'origine de la fente, puis on applique une petite couche de vesi-catoire. Ce procede convient cgalement pour la seime en pince ; en le combinant avec le Systeme des agrafes, on obtient les meilleurs resultals. La boiterie disparait aussitöt et la seime s'en va par avalure.
Entretenir constamment la souplesse de la corne avec l'onguent de pied, et specialement avec I'onguent Hevid.
Si la seime est profonde et compliquee, il faut amincir les bords de seime, afin d'empecher le pince-ment des lissus sous-jacents; appliquer ensuite dans la fente une couche de vesicaloire qui, en irritant le tissu podophylleux, favorise la reparation de la seime. Fer a planche sous le pied malade.
S'il exisle des alterations profondes, il faut enlever une portion de corne, comme pour roperation du ja-vart, en vue de mettre a nu les lesions. Pour la seime en pince, on fera deux rainures obliques en forme de V, puis on enleve le morceau de corne, depuis la
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sole jusqu'au bourrelet. Pour la seime quarte on ne fait qu'une seule rainure, surtout si eile a son siege pres du talon. On enleve ensuite toutes les parties alterees avec I'instrument tranchant; s'il y a carie de l'os, on rugine celui-ci. Apres I'operation, appliquer un pansement compressif avec de l'alcool etendu ou de la teinture d'aloes.
Lors de seime en pince on met un fer ä pince pro-longee, et un fer ä javart dans le cas de seime quarle. Eviter l'appui du fer dans la region malade.
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ssPTieosiE^mraquo;;.
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Encore appelee septicemie, infection septique ou jm-tride, cette maladie est la consequence de l'absorption, par le reseau vasculaire, des produits de la decomposition putride, c'est-a-dire d'une matiere organique alteree au contact de l'air; celle-ci, douee de proprie-tes eminemment toxiques, finit par etre charriee dans tous les conduits circulatoires et entraine un empoison-nernent general. Or les experiences de M. Pasteur ont fait voir qua la putrefaction est engendree par des proto-organismes ou vibrioniens, qui sont evidemment la cause de l'infection ; ils determinent une alteration profonde du sang et rendent ce liquide impropre ä en-tretenir la vie.
Les symptomes sont ä peu pres ceux de la pyo-hemie (voir ce mot).
La maladie est toujours tres-grave. Tantöt eile tue en peu de temps, dans l'espace de dix ä trente heures ; d'autres fois eile pent avoir une duree de huit a quinze jours et alors il se declare une fievre hectique, avec abattement profond, petitesse du pouls, refroidisse-ment general du corps, diarrhee dyssenterique, ar-
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thrites purulentes, etc. Le corps animal est alors voue a une decomposition cadaverique anticipee; tous les tissus sont devenus septiques et la mort est alors la ter-minaison ordinaire.
Les causes de la septicemie sont : les abces pro-fonds, les plaies graves et etendues, la gangrene des tissus, la metrite, les fractures compliquees, la pneumonic typhoide, la diphtheric, les operations san-giantes.
Les produits d'exhalaison, s'echappant des cadavres en putrefaction abandonnes ou mal enfouis, peuvent penetrer dans Feconomie par les voies respiratoires et entrainer un etat maladif serieux.
Toute la substance du cadavre septicohemique est inoculable et, par consequent, dangereuse. Avis aux praticiens quand ils font des autopsies.
Pour le traitement, voir pyahemie. Pour la septicemie procedant des voies genitales, voir Fievre vitulaire, Non-delivrance et Metrite. Four le traitement preventif voir Operations chirurgicales.
STOM.VTITE.
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Inflammation de la membrane muqueuse de la bouche.
A I'etat simple, eile est produite par I'ingestion, dans la bouche, de boissons, de breuvages ou d'ali-ments trop chauds, de plantes acres et irritantes ou de medicaments caustiques, par les plaies de la cavite buccale.
Gelte maladie est caracterisee par du ptyalisme, c'est-a-dire une salivation anormale, parfois tellement abondanle, que la mangeoire et le sol, ä proximite de celle-ci, se trouvent en quelque sorte inondes. La mu-
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queuse de la bouche peut etre plus ou moins injectee el quelquefois on la voit se detacher par lambeaux. La prehension des aliments est alors impossible, la soif vive ct I'animal maigrit.
La premiere indication consiste a supprimer la cause qui a engendre le ptyalisme. Ensuite on prescrit des gargarismes astringents, avec I'alun ou le chlorate de potasse. Si la phlegmasie est intense, 11 est bon de donner du miel, a doses souvent repetees.
Mais la stomatite peut etre due aussi ä la presence d'aphthes ou de parasites et eile accompagne toujours I'intoxication mercuriolle. {Yoir Fievre aphiheuse, Mu-guet des agneaux et Emjmsonnement.)
SVROS.
Tumeur osseuse developpee sur les canons ante-rieurs et posterieurs et ä la machoire inferieure, sur-tout chez le bojuf.
Le suros pent etre simple, double ou cheville, tendi-neux et articulaire.
Pour le traitement, voir Exostose.
SYiVOVITE.
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Inflammation des membranes synoviales, aves gon-flement, sensibilite et enlrainant une boiterie plus ou moins forte.
On distingue la synovite articulaire et la synovite ten-dincuse; eile peut aussi revetir les modes aigu ou chro-nujue.
Pour le traitement, voir Hydarthroses.
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TEXOSITE.
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Inflammation des tendons flechisseurs situ es derriere le canon. On Tobserve souvent chez le cheval de travail, a la suite d'ellbrts ou d'une plaie de la region.
II existe unc tumefaction intlammatoire, chaudo, douloureuse et occasionnant de la boiterie. Lorsque la maladie devient chronique, il en resulte une retraction tendineuse et une deviation des rayons osseux, formant la bouleture, l'arqüre, et3.
Pour le traitement, voir Bouleture.
Mais si le mal est invetere, la tenotomie plantaire est le seul moyen de guerir le defaut d'aplomb resultant de la flexion exageree du beulet, notamment quand il existe ce qu'on appelle le pied bot ou le pied rampin. L'operation se fait sur I'animal coucbe, le membre a operer etant fortement tendu. II faut avoir soin de metlre un fer ä pince prolongee, qui facilite le succes de l'operation. Celle-ci se fait d'apres la methode sous-cutanee et a l'aide du tenotome. La section du tendon se fait exactement vers le milieu du canon, sans quoi Ton s'expose a blesser les veines collaterales et Tariere principale du canon, les nerfs de la region et les syno-viales des gaines carpienne et sesamoidiennc ; ces accidents entrainent souvent une forte inflammation de la region tendineuse, avec formation d'abces et parfois la gangrene, suivie d'infection pumlenle ou septique. II faut eviter aussi de faire la section du perforant et du perfore et meme de la peau, e'est-a-dire la tenotomie double, alors qu'on voulait seulemenl la faire simple.
Le repos absolu est indispensable pendant au moins deux semaines apres l'operation; les soins consecutifs se bornent a des bains astringents ou a une application vesicante, s'il se declare un certain engorgement. Plus
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tard, si la bolterie tend a persister, on a recours ä la cauterisation sur toute la region tendineuse; celle-ci donne de la vitalite ä l'engorgement chronique conse-cutif ä l'operalion.
TETAMOS.
Nevrose caracterisee par line contraction insolite, une rigidite permanente des muscles soumis ä la vo-lonte. Encore appele mal de cerf, le tetanos s'observe sur tons nos animaux domestiques. II est dit essentiel ou spontane, lorsqu'il est occasionne par des causes generales ; traumatique, quand il est le resultat de bles-sures, de plaies, soit accidentelles, soit chirurgicales. 11 peut etre partiel ou general, suivant qu'il alfecte une region determinee ou le corps tout entier; dans ce dernier cas il est de la plus haute gravite.
Le tetanos debute ordinairement par des frissons, par une contraction spasmodique des mächoires et des levres,qui parfois sont tellement serreesque,malgreles plus grands efforts, il est impossible de les ecarter: c'est le trismus. On constate souvent aussi une certaine raideur des membres.
Mais si la maladie doit se generaliser, ce qui peut arriver subitement ou graduellement, on observe les signes suivants : Iristesse, difficulte ou impossibilite de prehension des aliments; mächoires serrees; oreilles droites et raides; muscles de l'sncolure tendus et violemment contractes ; membres inflexibles et ecartes; contraction des muscles de l'ceil poussant le corps clignotant devant l'organe de la vision ; naseaux fortement dilates et presque fixes; queue portee hori-zontalement; salivation plus ou moins abondante; pouls petit, dur et serre; respiration vite, au point
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qu'on peut des fois compter jusqu'a 50 mouvements respiratoires et plus. La soif est conservee; les ani-maux aiment beaucoup ä barboter, mais ils avalent difficilement, parce que la deglutition est genee, par suite de la contracture du pharynx. II y a exageration de la sensibilite; le moindre attouchement, le plus petit bruit irrite, exaspere le malade. Tons les muscles du corps sont contractes convulsivement, et, dans les cas intenses, l'asphyxie devient imminente, en raison de rimmobilite des muscles respiratoires. La demarche est difficile ou impossible; l'animal evite de se coucher, et, s'il tombe, il ne peut plus se relever. On observe quelquefois des especes de crampes, des se-cousses convulsives violentes ou acces tetaniques, La temperature generale est augmentee.
Le tetanos essentiel est ordinairement du ä une cause de rcfroidissement. Le tetanos traumatique reconnait egalement pour cause l'influence du froid ou de l'humidite, mais il faut qu'il existe quelque part une plaie de n'importe quelles dimensions. Dans cer-taines Saisons on voit les operations chirurgicales les plus elemenlaires se compliquer parfois de tetanos, par suite d'un changement brusque de l'ctat de l'atmos-phere.
On place le malade dans un ecurie convenable, a l'abri des courants d'air et loin de tout bruit et on administre, toutes les heures, hydrate de chloral, 5 grammes, dans un opiat et toutes les demi-heures ou tons les quarts d'heure, chlorhydrate de morphine, hyosciamine, cicutine et arseniate de strychnine. On peut meme, dans les cas graves, faire des injections hypodermiques avec un sei de morphine. Ces divers medicaments agissenl contre la douleur et le spasme.
On met ä la disposition du malade du bouillon, du
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lait, des boissons blanch ics avec de la farine d'orge et tenant en dissolution du sei veterinaire Chanteaud ; donner souvent et pcu ä la fois. Quelquefois il y a necessite de donner des lavements nutritifs, soit par la bouche, soit par le rectum.
11 faut surtout eviter de donner des breuvages, qui font facilement fausse route etpeuvent alors faire naitre une pneumonic ou suflbquer rapidement le sujet.
Si la constipation est tenace, on donne des lavements mucilagineux ou aloetiques.
Lors de telanos traumatique, il faut s'occuper aussi de la plaie, debrider celle-ci, si c'est necessaire et la panser d'apres la methode antiseptique de Lister. Le traitement interne est le meme que celui du tetanos essentiel.
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TORSION UK COL OK LA MATRICK.
Voir Parturition.
THUOMBVS.
Accident assez frequent ä la suite de la saignee et caracterise par un epanchement sanguin dans le tissu cellulaire peri-veineux. Le thrombus est dit immediat, quand il se produit pendant la saignee ou peu apres, et consecutif, quand il survient seulement au bout d'un certain ternps.
Les causes ordinaires du thrombus sont : tout ce qui s'oppose ä un ecoulement facile du sang, saignee blanche ou baveuse ; ouverture trop petite de la peau; usage d'une flamme defectueuse, notamment quand celle-ci est trop longue, parce qu'alors on perce la veine de part en part et le sang s'ecoule par les deux
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ouvertures; defaut de parallelisme entre les deux ouvcrtures de la peau et du canal veineux,; les tirail-lements excerces pour placer l'epingle ; le frotlement excerce sur la piqüre, etc.
Tout ä fait au debut, on en obtient assez souvent la resolution, ä l'aide de compresses refrigerantes ou astringentes. II faut avoir soin d'attacher le cheval, de maniere qu'il ne puisse se frotter.
Si rinflammation existe dejä, il faut appliquer une bonne couche de vesicatoire; on obtient souvent la guerison au bout de six a huil jours.
Si la tumeur s'abcede, il faut en faire la ponction. En cas de gangrene, recourir au debridement, cauterisation, applications antiseptiques.
S'il y a complication de phlebite, voir ce mot.
On observe quelquefois, chez nos femelles, ä la suite de la parturition, ce qu'on appelle le thrombus de la vulve et du vagin, caraclerise par une tumeur sanguine plus ou moins volumineuse, situee en dedans des levres de la vulve et interessant meme le tissu conjonctif sous-vaginal. Get accident, s'il est neglige, pent avoir des suites graves, donner lieu ä une gangrene locale, a la decomposition du sang epanche et consequemment a la resorption septique. Le traitement consiste a inciser avec un bistouri les bosselures ecchymotiques du canal vulvo-vaginal, puis ä exprimer les caillots de sang. On fait ensuite quelques lotions detersives ou antiseptiques. La guerison est tres-rapide.
TIC.
Habitude vicieuse du cheval consistant, tantöt dans une ingurgitation d'air, tantöt dans le rejet d'un boi gazeux provenant de l'estoraac; cette ingurgitation ou
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cette eructation, qui s accompagne dun bruit narti-
certains muscles de la bouche, de l'encolure et du
On distingue le tic ä lappui, oh Tanimal prend un point dappui sur lobjet qu'il serre entre sesEs- le Kc en Ian- qui est plus rare et oü 1 animal porte lenf dement le nez haut, sans rien saisir avec sePs d nt * le He de I ours consistent dans un balancement alte n'atif de lavant-tram. Le tic ä l'appui entralne Sue
souvent par imitation, nous pensons qu'il est soS du aussjä unen,vrose chron| des voies d gestives
de a?/ 1deg; nT ? gt;• 0rdinairement -helle a tout! esp^ de rattement L on pourrait cependant essayer, des le debut, 1 emploi de l'arseniate de soude ou de I arsentte
plusieurs fois par jour.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ? yumme,
dele'tTer l*?™1™^ des chevaux tiqueurs ae se livrer a leur vice, en leur mettant, ä la nartie super.eure de l'encolure, une espfece d; collie^ en cu. rembourr., assez serrö. Mais^e moyen ne g^
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TOUR]laquo; IS.
Maladie chronique, affectant surtout I'espece ovine et determmee par la presence dans la cavite Sränienne d un yer vesxculaire, nomme coenure cerebralnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'
Le tourms est caracterise par des troubles des fonc-tions cerebro-spinales, et notamment de la sensibiÜS
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et do la motilite. Son principal Symptome consiste generalement dans un mouvement continue! de rotation. Avec le temps et k mesure qu'il se forme des alterations dans les centres nerveux, I'animal maierit, tombe cachectique et succombe dans le marasme
La maladie est produite, chez les ruminants, par 1 ingestion d oeufs ou embryons microscopiques du toema coenure du chien, que celui rejette avec ses excrements, deposes souvent dans les champs Les raoutons notamment les deglulissenl avec l'herbe et dans leur estomac, les anneaux ou proglottis sont digeres, tandis que les embryons s'aidant de leurs crochets, perforent les tissus ou sent charries par le sang puis se -logent dans les organes, specialement dansle cerveau, ou ils se developpont.
C'est an commencement de l'etat que 1'infection a lieu ordinalrement et celie-ci est plus facile dans les paturages humides.
Le traitementdu tournisest prophylactique ou curatif 11 faut empecher les jeunes moutons d'avaler les cents du toema coenure. Le moyen le plus sür est de detruire par le feu, les ccenures des moutons morts ou sacrifies et de ne pas donner aux chiens les debris des cadavres Si I'on presume que des päturages sont infectes, il faut mettre les moutons dans d'autres champs plus sees.
Le traitement curatif est souvent problemalique; on peut pourtant essayer I'administration de la santonine, de la kousseine ou de la quassine.
Lorsque le coenure est superficiel, on pratique la trepanation, suivie de l'enlevement de l'hydatide.
TRAIVCHEKS ROUGES.
Voir Congestion intestinale.
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— 42i. — Voir Maladie tremblante.
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TntCWtlKOSE.
Affections parasitaire, frequente chez le pore ct caracterisee par la presence dans les muscles d'un nombre souvent considerable de vers nematoides, appeles trichina-spiralis.
Les cochons atteints par les trichines offrent bien souvent tous les signes exterieurs d'une bonne sante, en sorte qu'ils est impossible de reconnaitre leur presence par un simple examen. Ces animaux contractent la trichinöse en mangeant des rats et des souris, lesquels sont souvent infectes par ces parasites; e'est pour cela que cet etat pathologique est si frequent chez le pore d'Allemagne et surtout d'Amerique, oü cat animal vit en pleine liberle. Or ces petits rongeurs ne sont nullement incommodes par la presence de trichines dans leurs muscles, et, comme ils constituent les agents les plus actifs de leur dissemination, il convient de faire a eel ennemi une guerre acharnce.
La eonsommation de la viande de pore trichineuse oecasionne chez I'homme une maladie redoutable et assez souvent mortelle. Cette viande est done eminem-ment malsaine et dangereuse pour le consommateur; aussi importe-t-il qu'elle seit rejetee de la eonsommation , ehaque fois que Ton y constate la presence de parasites, que ceux-ci soient vivants ou morts.
II est ütile que l'aulorite fasse exercer un eontrole aetif sur toutes les viandes de pore, indigene ou exo-tique, et sur les articles de eharcuterie destines ä etre vendus au public, par les veterinaires charges de
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l'inspection des viandes de boucherie. L'examen mi-croscopique seul peut faire decouvrir la presence de trichines musculaires; un grossissement de 50 dia-metres suffit. On place le brin de viandc suspecte sur une lame de verre, on le mouille avec une goutte d'eau distillee, on le dechire un pen avec un instrument aigu, puis on I'examine soigneusement sous le champ de Tinstrument grossissant; s'il existe des hel-minthes, ceux-ci apparaissent cnroules en forme de spirale et contenus dans un petit kyste. II cst toujours hon de faire plusieurs preparations provenant de diffe-rentes regions, vu que les trichines peuvent manquer dans un tel morceau de choix, et exister en abundance ailleurs. Si la.viande est trouvee trichineuse, eile sera immediatement saisie et detruite, apres avoir ete prea-lablement impregnee d'huile empyreumatique, afin d'empecher une utilisation clandestine. Mais on con-^oit aisement qu'une inspection microscopique gene-ralisee doit entrainer necessairement des frais considerables et qu'elle est d'une execution difficile, en raison des quantites de viandes a examiner tons les jours; d'un autre cöte l'inspection microscopique ne suffit pas toujours pour reconnaitre sürement la presence de trichines, vu que, dans bon nombre de cas, celles-ci sont si clairsemees, qu'elles peuvent echapper meme a un examen des plus consciencieux.
D'ailleurs, dans l'Allemagne du Nord, oü pourtant cette inspection est partout bien organisee, il n'cst pas rare d'observer des cas de trichinöse chez l'homme, produits par la consommation de viande de pore que l'examen microscopique avait declaree saine.
Le meilleur et le plus sür moyen de preserver de la trichinöse le consommateur de la viande de pore, con-siste dans une bonne cuisson; il faut soumettre celle-ci
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ä une temperature de 100deg; degres, lui faire subir une ebullition d'autant plus prolongee que le morceau est plus gros. II est meme prudent, en pared cas, de diviser ce dernier ou d'y pratiquer des incisions, pour que la chaleur puisse exercer son action sur les Irichines logees dans les parties profondes d'une volu-mineuse piece de viande, oil la temperature est tou-jours moindre qu'a la peripherie. II laut noter que la resistance vitale de ces petils etres est tres-grande, surtoul celle des trichines anciennement enkystees; elles resistent pendant plusieurs jours ä un froid sou-tenu de 10 degres et une chaleur de 60 degres ne les tue pas sürement. II en est de meme d'un morceau de viande mal röti ou de saucisses suspectes insuffisam-menl frites; les trichines du centre peuvent rester Vivantes et contagionner ainsi le malheureux qui consomme un pareil aliment.
Si la trichinöse est fort rare dans notre pays de France, qui ccpendant, depuis un certain nombre d'annees deju, recoil d'Amcrique des quantiles prodi-gieusos de pore sale, quelque chose comme 40 millions de kilogrammes annuellement, cela tient d'abord ä nos bonnes habitudes culinaires, et ensuite, ä ce que les helininthes meurent dans les viandes convenable-ment et longtemps salees ou saumurees d'apres le precede utilise aux Etats-Ünis; on a conslate que la salaison tue les trichines dans l'espace de 2 ä 3 mois. Or, les viandes de pore provenant d'Amerique, y subissent d'abord une bonne preparation, puis mettent un temps fort long ä traverser l'Ocean; elles ne peuvent done etre consommees en France qu'au bout de trois mois revolus au moins, temps largement süffisant pour rendre inoffensive la viande de pore trichi-nosee. Mais, comme ä toute regle il y a des exceptions,
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il est bon de ne pas trop se fier ä cette destruction des trichines par la salure, vu que parfois les parasites des parties profondes des chairs peuvent ne pas etre tues.
Si la trichinöse constitue une maladie en quelque sorte endemlque dans les contrees allemandes, cela tient uniquement ä la mauvaise habitude qu'ont les habitants de ne faire subir ä la viande de pore qu'une cuisson generalement insuffisante pour tuer a coup sür les trichines et ä ce qu'ils mangent souvent ä l'etat cm du jambon mal fume ou des saucisses incomplete-ment röties.
Les considerations dans lesquelles nous venons d'entrer demontrent clairement qu'il est facile de se premunir contre le danger d'une infection par de la viande de pore trichineuse.
Le traitement curatif de la trichinöse doit consister dans l'emploi des anthelminthiques : santonine, kous-seine, quassine, sulfure de calcium, brucine.
On doit aussi veiller ä un bon amenagement des porcheries, a leur proprete irreprochable, detruire les excrements rejetes par les pores suspects, etc.
T1JBERCULOSE.
Voir Phthisie tuberculeuse.
TIIMEIinS.
Voir Neoplctsies pathologiques.
TYMPANITE.
Voir Indigestion.
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TVPHOIDB.
Voir Fievre typlmde.
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Solution de continuite avec perte de substance plus ou moins ancienne, ä bourgeons plus ou moins exu-berants el facilement saignants, accompagnee d'une suppuration generalcment de mauvaise nature, souvent fetide et ayanl peu de tendance vers la cicatrisation.
Les ulceres Interessent ordinairement les parties molles; mais on les observe aussi sur le tissu cartila-gineux et la carie n'est, ä proprement parier, qu'un ulcere des os. On les divise en simples et en diathe-siques; les premiers, qui ont leur siege exterieure-raent, sont dus ä line cause locale, tandis que les seconds sont toujours symptomatiques d'une affection generale.
Les ulceres simples sont dus ä des causes trauma-tiques; de ce nombre sont les ulceres du mal de garot, du javart cartilagineux, etc. Parmi les ulceres diathe-siques nous citerons les chancres de raffeclion farcino-morveuse, les scrofules, les cancers, les aphthes, les plaies charbonneuses, certaines tumeurs qui se ramol-lissent facilement, etc.
Pour obtenir la guerison d'un ulcere simple, il faul avant tout supprimer la cause qui I'entretient, e'est-a-dire extraire les corps etrangers, empecher le frotte-raent, etc. Si la region le permet, il faut appliquer un pansement approprie. II faut chercher ä modifier la vitalile de l'ulcere, en recourant, suivant les cas, au nitrate d'argent, au sulfate de cuivre, ä la liqueur de Villale, a la potasse caustique, au chromate de potasse.
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auxacidesmineraux, on au fer rouge. Les antiseptiques tels que I'acide phemque, I'acide salicylique, le bibo-rale de soude pur ou le permanganate de potasse, ont leur utilite. Les poudres absorbantes, comme le cbarbon de bois ou l'ecorce de ebene, forraent sur l'ulcere une couebe protectrice et en hatent la cicatrisation. En cas de forte irritation, on fait tout autour de l'ulcere une application vesicante.
Pour obtenir la guerison des uleeres diathesiques, il faut, outre le traitement local, une medication speci-fique dirigee centre la maladie generale qui a engendre ces uleeres.
cuethrite:.
Inflammation de la muqueuse qui tapisse le canal urethral, caracterisee par de la dysurie, des plaintes, de legeres coliques, la sensibilile de la verge a la moindre pression, des erections presque continuelles et fort douloureuses, enfin un ecoulement raucuso-purulent plus ou moins abondant. On observe cetle affection chez le chien surtout, et quelquefois chez le taureau, le belier, voir meme I'etalon.
Pour le traitement, voir Blennorrhee.
mREMIE.
Intoxication produite par Faccumulation de l'uree dans le sang, sous l'influence de certains etats morbides, au nombre desquels nous devons mentionner : les affections ebroniques des reins, l'obliteration du col de la vessie, la distension anormale de cette poche par suite de retention d'urine, les calculs vesicaux ou ure-thraux, les diverses lesions de l'appareil urinaire ä la
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suite desquelles il y a infiltration d'urine dans les tissus. II en resulte une alteration chimique des elements constitulifs du sang; celle-ci est encore mal connue dans l'etat actuel de la science et il faut, pour eclaircir cetle question, de nouvelles et de serieuses recherches sur ce point. On a constate que la suppression de la perspiration cutanee, par suite dune cause de refroidissement ou par I'application d'un enduit impermeable sur la surface de la peau d'un animal, produit des symptömes analogues ä ceux qu'on observe dans I'uremie; le malade succomberait ä une asphyxie generale occasionnee par le manque d'oxygene.
Les symptomes de cette maladie consistent dans un etat d'hebetude, detorpeur cerebrale et de prostation; il y a des convulsions, amblyopie, paralysie de Farriere-train, inappetence, anhelation, acceleration de la respiration et de la circulation, mouvements du coeur tumultueux, augmentation de la chaleur animale, cedeme des membres; les exhalations pulmonaire et cutanee degagent une forte odeur urineuse.
A l'etat aigu, la maladie est rapidement mortelle, tandis qu'elle peut se prolonger pendant des semaines, sous la forme chronique.
La therapeutique de I'uremie consiste a combattre I'intoxication generale par I'emploi d'un sei de quinine (hydro-ferro-cyanate ou salicylate). S'il y a elevation de la temperature, on prescrit les alcaloides deferves-cenls. Frictions sinapisees sur tout le corps.
En cas de convulsions epileptiformes, on a recours au valerianate de zinc ou au mono-bromure de camphre, ä un sei de strychnine et a l'hyosciamine. Ces deux derniers alcaloides conviennent s'il y a dyspnee.
Dans la forme chronique on doit surtout insister sur
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l'emploi de l'acide phosphorique, de l'hypophosphite de strychnine et de l'acide salicylique.
Le collapsus des forces est combattu progressive-ment a l'aide de l'arseniate de fer et de la quassine.
II ne faut pas oublier le lavage intestinal par le sei veterinaire Chanteaud.
Les emissions sanguines seront proscrites.
VAGINITE.
Inflammalion de la muqueuse du vagin. On l'ob-serve ordinairement ä la suite d'un accouchement laborieux ou dystocique ; quelquefois eile est produite par des injections irritantes, par un abus du coit, etc.
Cette maladie ofl're, en general, pen de gravite ; eilequot; guerit souvent par les seuls soins de la nature. Le trai-tement de la metrite lui est, dans tons les cas, applicable.
VAUIOLE.
Chez le porc. — Elle affecte surtout les petits gorets et est contagieuse ä diverses especes animales et meme ä Thomme. Elle presente quelquefois un certain degre de gravite, sous la forme confluente ou maligne.
Des que la maladie se montre dans une porcherie, il faut s'cmpresser de separer les sujets sains d'avec ceux qui sont malades et leur donner une litiere abon-dante et seche.
On rend la maladie benigne, en combattant, des le debut, l'etat febrile, avec les alcaloides defervescents et la brucine, un granule de chaque substance toutes les heures. Boissons a base de lait et tenant en dissolution un peu de Sedlitz salicyle.
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On a conseille Tinoculatioii prophylactique; mais eile est peu efficace.
Chez le chien. — Elle n'attaque que les jeunes sujets.
L'eruption pustuleuse afiecte specialement la poi-trine, les ars, le ventre, la face inlerne des cuisses, les aines et quelquefois les exlremites des pattes. La maladie est parfois grave.
Recourir au meme trailement que chez le pore.
S'il y a de la constipation, on donne une potion d'huile de ricin, et l'acide tannique, dans le cas de diarrhee.
S'il y a complication de pneumonic, prescrire I'eme-tine jusqu'a production de vomissement.
A la periode de desquammation, onctionner les pustules avec un glycerole de chloral ou d'acide sali-cylique.
On diminue la duree de la convalescence, en sus-tentant les forces du malade, ä l'aide de l'arseniate de fer et de la quassine.
Dans lous les cas, il faut convenableinent nettoyer les chenils et les porcheries et les desinfecter avec aeide phenique ou salicylique.
Ches le rnouton. — Voir Clavelee.
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TKttWLKE.
Excroissances cutanees ou sous-culaaees. Voir Neoplasies pathologiques.
VERS.
Voir Maladies vermineuses.
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TEKTICtE.
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Le mot vertige (vertere, lourner) est un nom gene-rique designant, en medecine veterinaire, les inflammations du cerveau et de ses enveloppes. C'est done un mot vague qui pourtant exprime un des principaux symptdmes de ces affections : I'envie irresistible de tourner, ou plutöt de pousser en avant.
On divise le vertige en essentiel el en symptoma-tique, en aigu et en chronique.
Vertige aigu essentiel. — Encore appelee encephalite, meningite, arachndidite, cerebrite et vertigo, cette affection presente des symptomes differentiels, suivant que I'mflammation frappe plus particulierement le cervelel-ou les meninges.
Dans la congestion cerebrale, il y a une periode, de stupeur et une periode de surexcitation. La periode de stupeur s'accompagne des symptomes suivants : tete basse, front appuye contre le mur, la creche ou la raangeoire; yeux ouverts et fixes, prives de la facultö devoir; pupilles dilatees, conjonctives injectees, pouls petit et irregulier; bouche chaude et pateuse; anorexie; mouvements respiratoires irreguliers et acceleres; constipation et augmentation de la chaleur animale.
Pendant la periode d'excitation, on observe des mouvements desordonnes; I'animal place ses membres anterieurs dans la mangeoire ou le ratclier, la peau se couvre de sueurs; le pouls et la respiration sont tres-acceleres. Lorsque les acces, qui se montrent toujours brusquemenl, attaquent le cheval en plein exercice, il s'arrete subitement, tremble de tout son corps, ecarte les membres et chancelie; si alors on I'excite pour continuer sa marche, il se cabre ou recule et finit par tomber a terre, oü il reste quelques moments en syn-
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cope. Dans ces conditions un animal vertiginenx con-stitue un clanger pour son cavalier. Ces acces peuvent durer quelques minutes, souvent une demi-heure et quelquefois une lieu re; leur manifestation est tres-inde-terminee.
Quand rinflarnmation porte sur le cervelet, I'animal lient la tetc renversee en arriere; il tend a reculer en tirant sur sa longe.
Lorsque les meninges sont enflammees, la fievre est plus intense, le pouls petit et serre; les conjonctives tbrtement injectees; la periode comateuse est moins prolongee, ma is les acces sont plus frequents et plus violents; les malades sont comme furieux.
La maladie parait resulter d'un etat plethorique, d'un refroidissement ou de l'aclion irritante d'un soleil trop ardent, surtout apres les repas. On accuse aussi les colliers trop etroits.
Get etat morbide n'ayant pas une longue duree, il faut absolument le traiter des son debut, pour prevenir I'hemorrhagie cerebrale ou une paralysie consecutive; de cette fagon on va egalement au-devant des lesions locales, telles que le ramollissement de l'element ner-veux, les abces, repanchement ou I'induration.
II faut sans tarder pratiquer une large saignee a la jugulaire. Les saignees veineuses sont preferables aux saignees artificielles ou mixtes, comme celle de la queue, parce que le sang veineux a .me temperature superieure d'un degre environ a celle du sang arte-riel.
L'etat du pouls, de la respiration et du calorique animal indiquent au praticien s'il doit administrer les alcaloides defervescents.
Frictions revulsives sur diverses parties du corps.
Lotions d'eau froide sur la tete.
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Prescrire le sulfate de strychnine, le chlorhyclrate ou l'iodhydrate de morphine, I'hyosciamine ou I'atro-pine (toutes les heures) et l'hydrate de chloral (environ 5 grammes toutes les heures).
Sei veterinaire Chanteaud, podophyllin et lavements aloetiques, pour combattre la constipation.
Regime dietetique. Traiter les animaux avec douceur.
Vertige symptomatique. — Encore connue sous les noms de vertige abdominal, d'indigestion vertigineuse el de gastro-encephalite, cette all'ection est due ä une irritation du tube gastro-intestinal. Elle commence par une indigestion stomacale ou abdominale, occasionnee par une alimentation surabondante, surtout quand les-chevaux ont ete epuises par le travail ou par un etat maladif. Elle est frequente chez les animaux nourris avec des fourrages mal rccoltes, avaries ou vases, ainsi (pie cela arrive dans las Saisons pluvieuses, marquees par des inondations. Elle affecte surtout les chevaux de trait, los sujels lymphatiques, et on la voit parfois regner a I'etat enzootique, notamment dans les loca-lites ou Ton donne ä discretion le trefle et la luzerne, ou Ton ne prend jamais la precaution de mesurer les rations et oü Ton donne tantöt beaucoup et tantöt pen. L'usage immodere des racines fourrageres et surtout du son, parait aussi predisposer a cet etat patholo-gique.
Le vertige abdominal s'annonce par des signes do coliques, accompagnes parfois de meteorisme ; il y a des moments de stupeur, faisant bientot place a des acces plus ou moins furieux, et des convulsions vio-lenles.
Les malades finissent par devenir insensibles a la douleur et meurent dans l'espace d'un ä trois jours.
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Le vertige abdominal etant tres-souvent el rapide-ment model, il faut commencer par trailer Tindiges-tion stomacale ou intestinale, silöl que celle-ci devienl evidente (voir Indigestion).
On n'aura recours a la saignee qu'en cas d'indica-lions bien precises.
Dans la forme cnzootique, la saignee doit etre pros-crite formellement el on ajoute au Iraitement ordinaire, l'administration d'un sei de quinine (toules les heures).
On calmc les acces de fureur par I'emploi a baule dose du chlorhydrate de morphine; on pent meme essayer les injections sous-cutanees avec ce memo sei.
Si la convalescence se prouoncc, on donne des aliments de digestion facile, et Ton prescril un sei de strychnine, de fer et la quassine.
Le vertige chronique jiorle le nom d'immobilile; il est ordinairement incurable, parce qu'il existe des lesions organiques dans la boite cränienne.
TESSHSOJV.
Humeur synoviale du jarret du cheval. Voir Hydarthrose.
TIAIVDE8.
La vlande joue dans l'alimentation de l'homme un role considerable. Comme cetto marchandise animale est sujetle a un grand nombre d'alterations, qui modi-lient ses caracteres physiques et ses proprietes nutritives, qui souvent la rendenl insalubre ct dangereuse pour la sante publique, le veterinaire est frequemment appele pour en constaler les qualiles, decider si eile
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est bonne cm mauvaise. Dans bien des localites, il est charge de I'mspection des viandes de boucherie et des produits de la charcuterie, et il assume alors une grande responsabilite. II serait mcme a desirer qu'un service d'inspection des viandes de boucherie füt organise dans toule la France, dans l'interet de l'hygienc et de la securite publiques.
Pour pouvoir bien apprecier les qualites d'une viande de boucherie, il convient de visiter l'animal sur pied, c'cst-ä-dire vivant, d'en examiner le cada-vre, et, en procedaat a ce dernier examen, le veteri-naire doit se rappeler que c'est dans les visceres qu'll trouve les lesions palhologiques susceptibles de le ren-seigner exactement sur les qualites de la viande.
II est bien plus difficile de reconnaitre les qualites d'une viande a l'etal, c'est-ä-dire quand I'animal a ete depece et prepare pour la vente, ainsi que cela a lieu dans tous les centres populeux oü beaucoup de viandes de boucherie sont vendues a la criee, sans avoir ete contrölees dans la localite d'oü elles ont ete expediees, et cela parce qu'il n'y existe aucune surveillance. Le veterinaire doit alors baser sa conduile sur les resultats que lui fournissent :
'1deg; L'examen ä l'ceil nu, en prenant en consideration la couleur de la viande, sa consistance, son aspect, son odeur, son etat de graisse, etc. II doit, au besoin, y pratlquerdes coupes pour se rendre complede cequ'ou appelle le grain de la viande, savoir s'il existe des ecchymoses, des infiltrations sanguines ou sereuses. En general, la coloration foncee (variant du rouge-brun au jaune-verdätre), la mollesse de la viande, la presence d'epanchements sanguins, le pen de consistance et l'aspect glaireux de la graisse, l'infiltration du tissu conjonctif, une odeur acide ou plus ou moins
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infccte, sont des caracteres qui permettent a I'mspec-teur de declarer la viande suspecte, insalubre et, par consequent, non consommable.
2deg; \Sanalyse microscopiqite, qui lui permet de se prononcer avec sürete sur la mauvaise qualite d'une viande, quand celle-ci est infestee de parasites suscep-tibles de contag ionner I'liomme ; c'est ce qu'on observe dans la viande provenant d'animaux atteints de char-bon, de phthisiose, de rage, de ladrerie, de tricbinose, de morve ou de farcin. II en est de memo des sujets affectes de gangrene, de septicemie, maladies dans lesquelles la viande se trouve empoisonnec par le vibrion septique.
3deg; La reaction que presente la viande. II suflit pour cela de toucher la viande ou son jus avec du papier de tournesol.
4deg; Enfin Vaiialyse chimique dola viande; celle-ci ne peut se faire qu'avec le concours d'un pbarmacien on d'un chimiste de profession.
Au point de vue de l'hygiene, on peut divisor les viandes en trois categories :
1deg; Les viandes saines, c'est-a-dire do bonne qualite ct en bon etat de graisse, que Ton ne doit vendre que dans les boucheries.
2deg; Les viandes insalubres et nocives :
a.nbsp; nbsp;Soit par leurs proprieles virulentes ou infec-tieuses. Nous classons ici toutes les viandes provenant d'animaux atteints de maladies de nature specifique. A I'enumeration faite plus haut, il faut encore ajouter la peripneumonie contagieuse, la peste bovine, la cla-velee. L'inspecteur reste toujours juge de ce qu'il a ä faire.
b.nbsp; nbsp;Soit par lour etat maladif, ainsi qu'on I'observe dans les maladies inflammatoires, telies que les hydro-
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pisies generales, la pleuresie, Fascite, la peritonite, 1'enterite diarrheiquc, les indigestions incurables, les maladies de l'appareil genito-urinaire, etc.
c. Soil que la saignee a ete incomplete, ou trop tardive, ou faite post-mortem. Les viandes de cette classc, qu'on appellc saigneuses, entrent facilement et tres-vite en decomposition; ellcs sont d'ailleurs faclles a reconnaitre.
cl. Soil par leur putrefaction sous l'influence des conditions atmospheriques, d'un long transport, etc. Ces viandes revetent un aspect et une odeur caracte-ristiques.
e. Soit par suite de mauvaises proprieles qui leur sont communiquees par l'ingestion, du vivant des animaux, de certains medicaments, tels que les poisons. Tether, l'assa-fcetida, l'essence de terebenthinc. le campbre ou I'ammoniaque.
/. Soit enfin par leur etat cachectique. Cos viandes n'ont aucune valeur nutritive et jouisscnt de pro-prietes laxatives. Toules ces viandes sont malsaines ou dangereuses pour le consommateur et ne doivent jamais servir a ralimenlation de l'homme. Afin d'ern-pecber leur utilisation, il convient de les denaturer, puis on les livre, soit ä l'equarrissage, soit ä Tindustrie.
3deg; Enfin les viandes de basse boucberie, qui ne peuvent pas etre mises en venle dans les bonnes bou-cberies. Bien qu'elles ne soient pas nuisibles a la sante du consommateur, ces viandes n'ont pas de grandes qualites alimentaires et sont d'une conservation difficile. Nous rangeons dans cette categorie les viandes maigres, celles provenant de veaux trop jeunes et celles qui sont fournies par des animaux abattus pour cause d'accidents irremediables ou de maladies aigues dont on prevoit une issue fatale.
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Avant de terminer cet article, nous devons dire encore que l'organisation du service d'inspection des \ iandes de boucherie repose :
1deg; Sur des dispositions legales, communes a tonte la France et qui ont pour but de proteger l'acheteur contre la mauvaise qualite de la chose vendue (art. 475, 477 et 478 du Code penal et loi du 27 mars 1851);
2deg; Sur des ordonnances et arretes pris par les administrations municipales, chargees de veiller attentive-vement a l'hygiene et ä la sante publiques, et cela en vertu de la loi du 16-24 aoüt 1790, du decret du 19-22 juillet 1791 et de l'art. 471 du Code penal, lequel punit d'amende les personnes qui ne se conferment pas aux arretes pris par les autorites locales (i).
vices itEniieBiToinras.
La loi du 20 mai 1838, concernant le commerce des animaux domestiques, devant etre tres-prochaine-ment revisöe, nous croyons devoir exposer ici le prejet de loi tel que nous voudrions le voir adopte par le Senat et l'Assemblee nationale. II sera toujours facile au lecteur de faire ä ce document legislatif les rectifications que ces grands corps de l'Etat croiront y devoir apporter.
LOI
CONCERNANT LES VICES REDIIIBITOIBES raquo;ANS LES VENTES ET ECHANGES d'aMMAüX DOMESTIQUES.
Promulguee le. Art. 1er. L'action en garantie, dans les ventes ou
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(lt;) Voir ponr plus de ddtails : le Tiake d'inspection des viandes de boucherie, par M. Boillet, de Bordeaux.
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echanges d'animaux domestiques, sera regie, ä defaut de conventions contra ires, par les dispositions sui-vantes, sans prejudice des dommages et interets qui peuvent etre dus s'il y a dol.
Art. 2. Sont reputes vices redhibitoires et donne-ront seuls ouverture aux actions resultant des articles 1641 et suivant du Code civil, sans distinction des localites oü les ventes et echanges auront lieu, les maladies ou defauts ci-apres, savoir : Pour le cheval. Vane on le mulet :
La fluxion periodique des yeux;
La mnrve et le farcin;
L'iminobilite;
L'emphyseme pulmonaire;
Le cornage chronique;
Le tic proprement dit avec ou sans usure des dents;
La retivite;
La mechancete.
Pour I'espece bovine :
Les suites de la non-delivrance si le part est ante-rieur ä la livraison.
La pommeliere ou phthisie tuberculeuse. Pour I'espece ovine :
La clavelee : cette maladie, reconnue chez un soul animal, entrainera la redhibition de tout le troupeau.
Le sang de rate : cette maladie n'entrainera la redhibition de tout le troupeau qu'autant que, dans le delai de la garantie, la perte constatee s'elevera au quinzieme au moins des animaux achetes. Si la perte est moindre, la redhibition n'a lieu que pour les animaux morts.
La redhibition n'est admisc, pour I'espece ovine, quo si le troupeau porte la marque du vendeur.
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Pour Vespece porcine :
La ladreric.
Art. 3. Aucunc action en garantie, memo en reduction de prix, ne pourra etre admise pour les ventes d'animaux domestiques si le prix ne depasse pas 200 francs.
Art. 4. Le delai pour intenter I'action redhibitoire sera de neuf jours francs, non compris le jour fixe pour-la livraison.
Art. 5. Si I'animal a ete conduit, dans les delais ci-dessus, hors du lieu du domicile du vendeur, les delais seront augmentes, a raison de la distance, sui-vant les regies de la procedure civile.
Art. 6. Quel que soit le delai pour intenter I'action, I'acheteur, a peiue d'etre non-recevable, devra provo-quer, dans le delai de neuf jours francs, non compris le jour fixe pour la livraison, la nomination d'experts veterinaircs, charges de dresser proces-verbal; la requete sera presentee verbalement ou par ccrit, au juge de paix du lieu oü se trouve I'animal; co juge constatera dans son ordonnance la date de la requete et nommera immediatement un ou trois experts vete-rinaires, qui devront opercr dans le plus bref delai.
Ces experts verifieront l'etat de l'aninial, recueille-ront tons les renscignements utiles, donneront leur avis, ä la fin de leur proces-verbal et aflirmeront par serment la sincerite de leurs operations.
Art. 7. Le vendeur sera appele a I'expertise, a moins qu'il ne soit autrement ordonae par le juge de paix, ä raison de l'urgence ou de l'eloignement.
La citation a I'expertise devra etre donnee au vendeur dans les delais determines par les articles 4 el 5; eile enoncera qu'il sera procede meme en son absence.
Si le vendeur a ete appele a I'expertise, la demande
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pourra etre signifiee dans les trois jours, a compter do la clöture du proces-verbal dont copie sera signifiee en tete de l'exploit.
Si le vendeur n'a pas ete appele ä l'expertise, la demande devra etre faite dans les delais fixes par les articles 4 et 5.
Art. 8. La demande est portee devant les tribunaux competents suivant les regies ordinaires du droit.
Elle est dispensec de tout preliminaire de conciliation ; et, devant les tribunaux civils, eile est instruite et jugee comme malicre sommaire.
Art. 9. Si I'aniinal vient a perir, le vendeur ne sera pas tenu de la garantie, a moins que I'acbeteur n'ait intente line action reguliere dans le delai legal et ne prouve que la perte de l'animal provient de l'une des maladies specifiees dans I'article 2.
Art. 10. Le vendeur sera dispense de la garantie resultant de la morve ou du farcin pour le cbeval, I'ano et le mulet, et de la clavelee pour I'espece ovine, s'il prouve que l'animal, dopuis la livraison, a ete mis on contact avec des animaux altcints de ces maladies.
Art. 1 I. Sont abroges tons regloments imposant une garantie exceptionnelle aux vendeurs d'animaux destines a la bouchcrie.
Sont egalement abrogees la loi du 20 mai ISSS et toutes dispositions contraires a la presente loi. .
vei/txixs.
On designe sous cette denomination rentortillemcnt d'une anse intestinale sur elle-meme, d'oü il resulto une interruption dans la continuity du canal digestif et un arret force dans le cours des matieres alimen-taires.
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Get etat pathologique est a jieu pros impossible ä reconnaitre sur le vivant; on ne pent guere que le soup^onner, par suite de l'inlensite et de la persistance des coliques et par les positions insolites que prennent les malades.
Get accident, etant ordinaiiement rapidement mor-tel, il faut, pour arriver ä le guerir, ouvrir la cavite abdominale du cöte gauche, chercher la portion d'in-testin noue, qu'on remet ensuite dans sa situation normale. Si on attend trop longtemps, I'intestin se mor-tifie, les coliques disparaissent, mais c'est la un calme trompeur; il faut alors pratiquer l'ablation du volvulus, reunir ensuite les deux bouts de I'intestin par une suture appropriee et mettre toute sa diligence a combattre la peritonite traumatique. (Voir Operations chirurg kales.)
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PHARMACODYNAMIE
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CONSIDERATIONS GENEALES SUR LES ALCAL01DES.
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Le muiudre grain do mil t'erait mlvux mon affuirc. raquo;
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Teile est, en eilet, la pensee qui surgit au cerveau de tout individu a qui Ton presente un breuvage, une potion, un electuaire quelconque. Si I'estomac fatigue ne supporte qu'avec repugnance les petites doses d'un agent therapeutique quel qu'il soit, ne doit-on pas craindre en donnant un exces de medicament (et ici, nous ne parlous pas de medicament actif, ma is de cette masse informe qui, sous un volume d'un kilogramme, contiendra 2, 3, 4 grammes, souvent moins, de substance veritablement active), no doit-on pas craindre, disons-nous, de produire un eilet contraire a celui sur lequel on comptait. Les fonctions physiolo-giques se trouvent, ä l'etat de fievre, troublees, desor-ganisees et ont besoin d'etre ramenees a leur etat natiirel. Les masses, soi-disant medicamenteuses, qui sont ingerees pendant un laps de temps determine, sont done loin de ramener, a l'etat de sante, lo patient que la polypharmacie entoure de sa vive sollicitude.
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Ce qui est vrai pour l'especc humaine, lest aussi pour le veterinaire. Pour ne citer qu'un exemple entre aulres, prenons le cheval atteint d'indigestion stoma-cale; quel sera le traiteraent allopalhique en pareille circonstance? Le voici textuellemenl:
laquo; Un grand nombre de moyens convlennenl pour atteindre ce resultat (la guerison). En premier lieu, il faut placerlesin/imons chaudes de plantes sfimulantes: camomille, sauge, melisse, fleurs de sureau, the, feuilles d'orangers, foin des prairies, cafe vert (en decoction), cafe torrefie, etc. La canelle, la noix mus-cade, l'anis, et, en general tous les excitants stoma-chiques, dont I'ancienne hippiatre faisait un si frequent usage peuvent rendre ellectivement de tres-utiles services en pareil cas. II en est de meme du vin chaud, de la biere, des breuvages alcooliques, plus ou moins concentres, adminislres seuls ou associes aux infusions stimulantes et aux stomachiques. raquo;
Quelle prodigalite d'infusions. II n'y a vraiment que l'embarras du choix et le pralicien assez maladroit pour ne pas reussir avec cela, n'est pas digne ou plutöt est tres-digne de rester dans cetle phalange dont le seid principe est la routine, le malutien de ce qui existe. Le progres pour eux conslste uniquement ä marquer le pas.
Voilä done, pour en revenir a notre sujet, un cheval dont I'estomac est deja bonde d'aliments, a qui Ton va ingurgiter une quantite plus ou moins grande de liquide et augmenter encore la tension des parois au point de les faire eclater et amener ainsi la mort du malade. Gelte mort du reste sera parfaitement reguliere puisqu'elle aura eu lieu apres l'ingestion des substances de la polypharmacie.
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Continuous la citation :
laquo; Dans le cas oü le Symptome douleur est un peu predominant, les breuvages d'ether simple ou nilrcux (15 a 30 grammes), I'elixir Lebas (30, 40, 50 60 grammes), se montrent generalement elficaces.
laquo; On obtient aussi de bons resultats des breuvages ammoniacaux donnes froids (I 6 a 32 grammes pour 1 litre); des solutions salines : sei marin, azotate de potasse 15 grammes assooies a 30 grammes d'ether; les extraits amers de gentiane et de genievre peuvent entrer aussi avantageusement dans la composition des breuvages stomachiques. raquo; (Dictionnaire Bouley, Reynal, tome X, pages 133, 134; traitement cle Vin-digestion stomacale).
Oe sont toujours des masses importantes introduifes par contrainte dans le reservoir gastrique, oü la place manque deja. Pourlant il semble que l'auteur de l'article ait entrevu le cöte avantageux des petiles doses, car plus loin, page 135, il dit :
laquo; Quoiqu'il en soil, l'administration des breuvages alcalins est parfailement indiquee en pareil cas. Mais il faut les administrer par petites gorgees intermittenles, et non pas a haute dose et d'un seul coup, comme on a tkop solvent l'habitcde de le faire. On previent ainsi les consequences redoulables qui peuvent resulter de l'augmentation de volume des matieres dejä accu-mulees dans I'estomac. raquo;
II est, en efiet, peu de velerinaires qui, dans le cours de leur carriere, n'aient pas eu l'occasion ou plutöt le fächeux privilege d'enregistrer des deboires du fait de l'administration du volumineux breuvage traditionnel et plusieurs fois seculaire. (Test que, memo par I'em-ploi de precedes ingenieux d'administration, les ani-maux n'avalent qu'avec difficulte le breuvage, dont
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l'ocleur desagreable et la saveur amere excitent leur repugnance. Le liquide fait alors aisement fausse route et penetre dans les voies respiratoires en occasionnant divers accidents, tels que la toux, la suübcation, l'asphyxie et surtout la pneumonie. Or, il est fort desagreable et bien penible pour le veterinaire d'avoir a constater que son intervention en ordonnant ou en administrant un breuvage medicamenteux, seit la cause d'un accident souvent plus grave que la maladie qu'il avait ä combattre, accident parfois meme mortel. De pareils mccomptes peuvent egalement s'observer a la suite de l'ingestlon de pilules volumineuses ou de bols Krupp, qui sont d'un usage frequent en medecine veterinaire.
Du restc, I'experience a demontre qu'ä dose massive, kilogrammique, les medicaments sont indigestes et plutol nuisibles qu'utiles; il faut remarquer que le corps de Fanlmal n'est pas une cornue dans laquelle il n'y a qu'ä jeter les remedes. Par petite dose, aussi, leur administration est plus facile et ne presente ni des difliculles pour I'operaleur, nidesdangers pourl'animal; en meine temps leur absorplion se fait plus vite, est plus complete, et puis e'est souvent la derniere dose qui produit Teilet qu'on attend impatiemment. Hahnemann avait bien entrevu cette verite qu'il suffisait laquo; de doses infiniment petites, en apparence, pour produire des eifets infiniments grands, en realite; raquo; mais il n'a pas su comprendre la verite, la logique de cette loi de l'action catalylique, dynamlque et elective des agents therapeutiques. En cfl'et, les doses homoeopatiques ou infinitesimales qu'emploient les partisans du Systeme d'Hahnemann, sont sans action appreciable sur les animaux. Si Ton adraet avec le docteur Burggraeve que les alcaloides sont des modificateurs vitaux de la
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sensibilite et de la contractilite, qu'ils agissent par catalyse physiologique, qualitativement et non quanli-tativemeni, pas n'est besoin de donner de fortes quan-tites de remedes, car le surplus est toujours rejete, soit avec les matieres fecales, soit avec les urines, soit par Temonctoire cutane, et non sans occasionner des lesions locales. L'action bienfaisante des petites doses est un fait de l'observation. C'est ainsi que pour not re compte, nous avons condamne les hautes doses des le commencement de notre pratique. II y a des veterinaircs qui prescrivent, par exemple, l'aloes ä la dose de 90 grammes contre l'embarras gastrique, l'en-gouemenl du feuillel, et cela d'un seul coup. On conceit, pour pen que le medicament soit de qualite conve-nable, que c'est lä une dose effrayante, plutöt propre ä amener une irritation des voies digestives, avec diarrhee plus ou moins forte, que la debacle de l'indi-gestion. Maintes fois il nous est arrive de prescrire 25 a 30 grammes d'aloes hepatique administre en cinq fois, contre les diverses indigestions des solipedes et des grands ruminants, et cela avec le plus grand succes. Si les ecluses ne tardaient pas ä s'ouvrir, c'est que nous avions en vue d'obtenir un eftet tonique ä la place d'un efl'et purgatif et debilitant.
Jusque dans ces derniers^ temps on s'est toujoursquot; servi des medicaments bruts, telsque la nature nous les donne et des preparations pharmacologiques. Mais on a reconnu, depuis, que lesplanles, en raison de leur composition chimique complexe, devaient necessairement produire, ä l'insu du medecin, des effets extremement, variables, souvent peu accuses, incertains et nuls. Etant par exemple donne une maladie quelconque et celle-ci traitee d'apres le precede classico-allopathique, les remedes produisent-ils les effets que le praticien en
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doit attendre? Nous repondrons carrement non. Tous nos confreres savent, par experience, que cela est vrai, car de tout temps, tous onl eu de nombreux mecomptes h enregistrer, lous ont bien des fois assiste a I'agonie d'un animal, confus et desespere, sans pouvoir le sau-vor, ni meme lui apporler du soulagement. IIs se trou-vaient impuissants, paralyses dans la lutte qu'ils sou-tenaient contre la mort et cela faute d'avoir eu une therapeutique active.
Si les medicaments en nature sont generalement infideles, si leur cmploi ne donne lieu qu'ä un resultat aleatoire, e'est que dans l'ignorance oü se trouvait la pharmacie, le medecin etait oblige d'employer les substances medicamenteuses dans leur etat d'impurele, en les melangeant de mille facons diflerentes, esperant, par des combinaisons aussi excentriques que pen logi-ques, arriver ä quelque chose d'efficace. Mais il est dos alcaloides comme des metaux precieux : il faut que la cbimie les degage de leurs annexes ou gangue inerte. Du reste la proportion de matiere active contenue dans une plante pent varier d'aprös une foule de circon-stances, au nombre desquelles nous citerons : les influences exlerieures, telles que le climat, la temperature de l'annee, la nature du sol et son exposition, les parties utilisees, le moment de la recolte, les soins apportes ä celle-ci et les moyens de conservation des parties vegetales. II va sans dire aussi que I'activite des medicaments diminue gradueJlement ä mesure qu'ils vieiilissent dans les bocaux dores des pharmacies. Et nous ne parlons pas des falsifications et fraudes commerciales commiscs journellement au prejudice du medecin et des malades et a l'insu des pharmaciens. II suffit de feuilleter le beau livre de MM. Chevalier et Baudrimonl [Dictionnaire des alterations et falsifications
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des substances alimentaires et medicamentemes) pour en voir l'eflrayant tableau. Nul n'ignore aussi que dans les pharmacies ei les drogueries, tous les debris de plantes, les fonds des boites, les rebuts du magasin, toutes les drogues avariees ou de raauvaise qualite sont soigneusemenl rnis de cöte et vendus comme medicaments veterinaires; cependant les maladies des ani-maux ne dillerant guere de celles de l'homme, les medicaments doivent etre les meines. D'apres cela, il est evident que la posologie galenlque ne peut ofi'rir que de grands inconvenients et des dangers. N'a-t-on pas vu ces medicaments, a doses plus ou moins fortes, produire des accidents toxiques, parfois mortels? Si nous ouvrons un formulaire veterinaire, nous y trou-vons pour chaque medicament une dose maxima et une dose minima qui varient necessairement suivant les diverses especes animales; mais entre les deux extremes il y a souvent un ecart considerable, il y a place pour un grand nombre de doses intermediaires. en sorte que le praticien ne se trouve renseigne en rien sur la proportion de l'agent actif administre. Le me-decin qui fait de la polypharmacie est sans cesse a se demander : En ai-je donne trop ou pas assez ?
Si on consulte la matiere medicale de feu le profes-seur Tabourin, qui fut une illustration du corps ensei-gnant de nos ecoles veterinaires, on trouve que la poudre d'aconit peut etre prescrite ä la dose de 16 ä 32 grammes aux grands animaux; or il est arrive a notre estimable collegue, M. Dubourg, de Mas, d'avoir un empoisonnement chez un cheval de gros trait avec 8 grammes seulement de poudre de ce remede. De pareils accidents sont-ils dus ä une susceptibilite exa-geree, ä une idiosyncrasie ou ä une constitution spe-ciale de certains animaux ? Cela depend-il d'un plus
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grand degie d'activite inherente, soil ä l'espece de plante employee, soit ä la partie utilisee de celle-ci, soil enfin selon que le vegetal aura ete recolte a I'etat sau-vage ou cultive ? Nous laissons ä d'autres le soin de repondre ä ces questions complexes.
Et les solutions, les teintures, les extraits, ne croit-on pas les donner sous leur plus grand etat de concentration, puisqu'ils sont censes representer les principes actifs des vegelaux? Eh bien, toutes ces preparations mal definies ne presentent aucune garantie au point de vue de la dose d'alcaloide qu'elles renferment, car lelle alcoolature prise dans une autre officine et donnee aux meines doses entrainera des eü'ets toxiques. II n'esl pas difficile ä tout esprit sense de deviner d'oii cela provient. Cela ne monlre-t-il pas clairement que le medecin ne pent avoir aucune confiance dans la valeur therapeutique des medicaments qu'il prescrit? Cela ne montre-t-il pas que le veterinaire, tout en y mettanl la meilleure volonte et la plus louable intention, a beau combattre vaillamment la maladie avec tout I'arsenal pharmaceutique qu'on connait, il n'eprouve qu'echecs et desillusions.
II y a beaucoup de praticiens qui, vieillis sous le barnois du metier, pretendent que la therapeutique est une pure blague. II est vrai que, ccmme compensation il.y a des praticiens, fraichement eclos, qui trouvent tres-bien d'en dire autant, laquo; cet age est sans pitie raquo;. Leur credo scientifique, au point de vue pharmaco-dynamique, nie les eflels physiques, chimiques et physiologiques des medicaments; ils n'ont confiance qu'en I'hygiene, les revulsifs et la Chirurgie. Trois choses excellentes en eflet, qui ne suffisent pas. Ceci, c'est l'homme marchant ä cloche-pied, le quadrupede avec trois jambes, ou I'oiseau n'ayant qu'une aile pour
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voler. Ces honorables confreres, evidemment decou-rages par la therapeutique de l'Ecole el la pharmacie industrielle, s'en remettent pour le soin de la guerison a dame Nature. Ils admettent qu'il faut toujours laisser agir celle-ci, qu'il faut lui laisser le temps de se pro-noncer sur Tissue qu'elle entend donner a la maladie, acceptant ainsi un role tout secondaire ou efface : laquo; Medicus naturce minister et interpres, quidquid medi-tetur et facial, si natura non obtemperat, naturce non imperat. raquo; Mais s'il plait a la nature de faire mourir, faut-il que l'homme de l'art assiste en simple specta-teur, en expectant, aux coups portes par la maladie? N'est-il pas alors dc son devoir de chercher a la con-trarier dans ses vues, de la diriger afin d'arriver centre sa volonte m6me, au but supreme : la guerison?
La puissance des proprietes curatives des alcaloides ne pent plus etre niee par personne, car les experiences de Claude Bernard et de ses disciples ont plei-nement demontre que leurs effets sur I'organisme sont trop evidents pour donner prise ä un doute absolu.
On sait aujourd'hui que I'opium, par exemple, con-tient un assez grand nombre de principes immediats, tels que la morphine, la codeine, la narcotine, la nar-ceine, la papaverine, I'acide meconique, etc. Or les remarquables travaux de l'eminent physiologiste, en-leve trop tot a la science et a son pays, ont demontre que ces produits jouissent de proprietes differentes; tandis que les uns sont narcotiques ou calmants, les autres se montrent convulsivants a divers degres. Toutes ces belles decouvertes, lesquelles constituent Tun des plus grands evenements scientifiques de notre siecle, n'impliquent-elles pas I'idee que le temps est enfin venu pour mettre de cöte le medicament brut,
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afin de n'ernployer que son principe actif, auquel est du en realite la vertu medicatrice des plantes?
M. Thiernesse, directeur de l'Ecole veterinaire de Cureghem-lez-Bruxelles, a fait une serie d'experiences tres-interessantes, desquelles il resulte que l'infuse de digitale tue un chien presqu'instantanement en para-lysant Faction du cceur, en determinant le veitige anemique du cerveau, tandis que la digitaline cristal-lisee se borne a moderer, ä calmer les mouvements du cceur. II faut noter que dans ces experiences les doses de medicament ont ete proportionnelles, c'est-a-dire que les animaux avaient pris la meme quantite d'alcaloide.
Les considerations qui precedent nous paraissent süffisantes pour demontier combien il est important de subslituer a la drogue des principes determines chimi-quement, agissant par catalyse pbysiologique; ils excitent la vitalite ou la moderent, la ramenent ä son rhythme normal, mais ne peuvent changer la texture des organes. A l'aide des modificateurs vitaux nous pouvons regier l'organisme absolument comme on regle une montre. L'economie animale est, en effet, une montre qui tantöt avance, tantöt relarde et dont il importe d'entretenir le mouvement regulier, afin de conserver la sante.
Si les principes immediats des vegetaux etaient connus bien avant que le professeur de Gand songeat ä formuler sa methode en doctrine, le medecin redou-tait de les employer en raison meme de leur grande activite. On se contentait de les laisser sous clef, dans l'armoire des pharmaciens, avec cette etiquette : Poisons. N'est-il pas ridicule de nommer ainsi des medicaments precieux qui ne tuent que dans la main d'un ignorant ou d'un assassin. G'est que le praticien n'avait
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rien pour se guider dans leur emploi et dans leur application, il manquait la posologie. II ne suflit pas, en effet, d'avoir des armes nouvelles; il Taut savoir tout d'abord si elles piquent ou si elles tailladent (Trousseau). II fallait done, pour eviter tout danger, qne les alcaloides fussent convenablement prepares et administres d'apres les regies etablies par le maitre. L'objection qu'on a fait ä la dosimetrie de ne point employer des moyens nouveaux n'est done point fondee, car bien avant que l'electricite et la vapeur fussent employees comine agents moleurs, elles etaient connues; il a fallu 1'intelligence de l'homme pour les diriger, les faire obeir a sa volonte, en les appropriant a ses besoins. Do meme si en therapeutique, laquo; il etait necessaire d'avoir des armes perfectionnees, il n'etait pas moins necessaire de savoir s'en servir raquo; (Felix Paquet). C'est ce qu'on chercherait vainement dans les traites classiques qui ne renferment que des donnees tres-vagues sur l'emploi des alcaloides. Pour ne citer qu'un exemple, laissons parier Tabourin : ft Quant aux alcaloides de la noix vomique et h leurs composes salins, leur activile est tres-grande ct leurs doses doivent etre reduites au l/uO ou au 1/100 de celles du medicament brut. raquo; Admettons done la dose minima de 5 grammes, cinquante fois moins elevee, nous obtiendrons 10 centigrammes de substance active, e'est-a-dire de strychnine. Or cet alcaloide, d'apres la methode dosimetrique , est dose au demi-miligramme; il s'ensuit done qu'on pourrait donner d'un seul coup deux cents granules d'arseniate de sulfate ou d'hypo-phosphite de strychnine. Si maintenant nous prenons la dose maxima nous aurohs cinq decigrammes de strychnine, quanlite contenue dans mille granules dosime-triques. Mais en dosimetrie on ne donne jaraais, d'un
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seul coup, une quantite aussi effrayante d'alcaloide, vu qu'une pareille dose jouira neuf fois sur dix de proprietcs toxiques.
On voit, par lä, combien il est urgent de reformer le Codex pharmaceutique, de remplacer les medicaments bruts par des principes actifs debarrasses de leurs annexes inutiles. Les medicaments n'agissent que par I'alcaloide qu'ils renferment et celui-ci reste toujours le meme; ses effets physiologiques sur teile ou teile function sont parfaitement connus. On n'a done pas de risques a courir avec les granules dosimelriques, parce que les alcaloides sont donnes ä des doses si fraction-nees, que celles-ci sont absolument tolerables pour l'organisme; de jalus, on s'arrete quand on a obtenu Teilet desire. On n'a en vue que des effets physiologiques et curatifs.
II faut remarquer aussi que l'association de divers alcaloides est lout a fait ralionnelle; il faut necessaire-ment donner autaut d'alcaloides qu'il y a d'indications multiples a remplir, car chaeun va ä son adresse. Ces agents therapeutiques ont une action elective et ne se neutralisent pas dans leurs effets cbimiques, les seuls qui doivent nous interesser; bien au contraire, leur association raisonnee augmente leur puissance. Voilä un principe que le temps a consacre parce qu'il repose sur l'observation de plusieurs milliers d'annees. Ainsi on peut faire tomber la fievre avec I'aconitine, la #9632;veratrine, I'acide salicylique ou la digitaline, chacune de ces substances employee seule; mais on arrive au meme resultat en bien moins de temps et avec une dose de medicament moindre, en les associant ensemble. Si la fievre est trop intense, au delä de 40 degres, et qu'elle tend a vouloir ceder trop lente-ment, on combine les remedes precedents avec la
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codeine, afin de faciliter la tolerance. La veratrine, a cerlaines doses, provoque le vomissement chez le chien; on previent ou on reprime cet elfet en y ajou-tant la narceine ou la morphine. La strychnine etant un incitant vital et l'hyoscyamine unantispasmodique, il n'y a rien d'illogique ä donner ces deux substances ensemble parce qu'en dilalanl les sphincters, elles vont lever un obstacle mecanique, comme cela a lieu dans I'embarras intestinal; la premiere aura pour but de resserrer les fibres musculaires longitudinales et la seconde de relächer les fibres circulaires. En agissant comme nous venons de le dire, on fera tout simple-ment de la physiologic appliquee, de la pharmacie raisonnee et raisonnable.
II importe qua le medecin sache attaquer le mal vigoureusement afin de ne pas lui laisser le temps do se reconnaitre, de s'aggraver; il faut qu'il apprenne ä arreter ses effets morbides presque d'un seul coup. II ne doit jamais attendre que la pendule animale soit detraquee, qu'elle cesse de fonctionner, il doit savoir la raccommoder en temps opportun.
L'alcaloidotherapien'a pas I'lnsigne pretentiond'eli-miner completement tons les autres moyens therapeu-tiques. Elle accepte tout ce qui parait favorable ä hater la guerison; ainsi eile ne rejetle nullement les frictions seches ou irritantes, les applications vesicantes, les douches, les lavements, la saignee, etc., etc— C'est purement la medecine des symptömes constates par I'examen clinique, car les symptömes sont les pheno-menes appreciables par lesquels se traduit la maladie. Et le trailement symptomalique a une importance capitale en veterinaire, oü le diagnostic des affections internes offre toujours les plus grandes difficultes. Les animaux, etant prives de la parole, ne peuvent nous
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fournir aucune indication sur le siege et la cause de leurs souil'rances; d'un autre cöte les renseignements (jui nous sont fournis par les possesseurs et les conduc-tenrs d'animaux, sont si souvent entaches d'erreur ou de mauvaise foi cpi'on ne pent y ajouter qu'une confiance bien limitee. Le veterinaire doit done pos-seder un grand tact medical, une espece de flair inne, une sürete de coup d'oeil que le public est plus dispose a admirer que celui du medecin de I'liomme. Le rne-decin des betes doit, en un mot, savoir ce qu'il fail et pourquoi.
La dosimetrie n'est pas non plus une methode infaillible, une panacee universelle ayant la pretentlon d'empecher les elres organises de mourir. II ne lui appartient pas de chercher ä renverser aucune loi eternelle. Mais ce a quo! eile peut pretendre e'est de resoudre mieux que toutes les doctrines medicales, ce difficile probleme : une maladie etant donnee, trouver le moyen de la prevenir ou plutot d'en enrayer brus-quement le cours, c'est-ä-dire de la juguler; de la guerir si eile est chronique et enfin de la pallier, e'est-a-dire de chercher un soulagement aux soullrances, si eile est incurable. Avec la therapeutique dosimetrique qui est la raedecine du bon sens, de l'avenir et l'hon-neur de notre epoque, les maladies organiques seront considerablement reduiles et Ton ne pourra Jamals lui appliquer cette phrase de Rabelais : laquo; Notre pauvre medecine se traine, pas ä pas, a grands renforts de besides, dans sa classique orniere. raquo; Tenant dans sa main le drapeau de la vie, eile apporte a tons Fespe-rance, la sante, la joie et la concorde 1
On a dit qu'avec la dosimetrie le veterinaire abrege la duree du traitement, reduit le nombre de ses ma-lades et travaille centre ses propres interets, puisqu'il
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diminue le chiffre de ses receltes. Si cette objection parait avoir quelque chose de fonde, il est certain aussi qu'il y aura toujours des bestiaux malades par suite de l'imprevoyanco, de la negligence et de l'igno-rance surtout des gens da la campagne sur les regies d'une bonne et saine hygiene. En adoptant loyalement la dosimetrie, les veterinaires gagneront en reputation et en consideration; les animaux trouveront en eux des gardiens soucieux de leur sante et de leur existence ; par contre les possesseurs d'animaux auront cnfin la securite qui leur faisait defaut. L'on no pent pourtant contester que si le praticien dosiraetre est (idele ä ses devoirs deontologiques, s'il travaille d'une fa^on consciencieuse et honnete, il sera le vrai propa-galeur du progres hygienique et agricole; il contfi-buera puissamment a amoindrir les pestes, si preju-diciables a la culture morcelee; il tendra a sauve-garder la sante des nombreuses especes animales domestiques, dont les individns se mulliplient de plus en plus, devicnnent plus perfectionnes, augmentent consequemment de valeur, mais sont aussi de plus en plus decimes par les maladies qui, depuis la creation du monde, desolent l'humanite et causent ä l'asrricul-ture des pertes incalculables. Car les betes qui suc-combent, soil aux maladies ordinaires, soit aux maladies epizootiques, constituent autant de capitaux a jamais perdus dans [es entrailles de la terre. Quoi des lors, de plus juste qu'une indemnite, ayant le caracterc de traitement fixe, allouee par le Gouvernement fran-oais aux veterinaires charges du service des epizootics ct qui, au peril de leur vie, out pour mission de pro-teger l'humanite et la fortune publique.
Avant de terminer ces considerations, nous devons dire que nous avons envisage la question avec calme et
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sans esprit de parti. Ne voulant pas nous procurer de Irop faciles sujets de critiques, il est de notre devoir de laisser entendre des voix plus autorisees qne les nötres, dont I'echo dure encore et dont les paroles restent gravees sur les pages de l'histoire medicale. laquo; Cost agir vainement et frauduleusement que de sc mettre en quete de medicaments composes lorsqu'on peut guerir avec des simples. raquo; (Linne.)
laquo; Du groupe de toules les opinions diverses, la thera-peutique est peut etre de toutes les sciences physiolo-giques, celle qui depeint le mieux les bizarreries de l'esprit humain. Que dis-je? Ce n'est pas une science pour un esprit methodique, e'est un ramassls informe d'idees inexactes, d'observations presquc toujours pueriles, de formes aussi extravagamment concues que fastidieusement reunies. raquo; (Bichat. Traite d'anatomie generale, t. I, p. 46.)
laquo; En associant une foule de substances, le praticien espore qu'au moins Tune d'entre elles atteindra son but. C'est ce qu'on appelle familierement une decbarge de mitraille, dont quelques eclats pourront, par basard, atteindre I'ennerai. raquo; (Forget. Principes de thdrapeutique generale el spdeiale, t. I, p. 279.)
laquo; La matiere medicale est une collection de conclusions trompeuses, d'annonces faites avec art, plutöt qu'une veritable science. raquo; (Barbier. Traite de matiere medicale, t. I, p. 279.)
laquo; Depuis longtemps, j'ai acquis la conviction que de tons les malades gueris, le plus grand nombre ont recouvre la sante sans l'assistance du medecin et le plus petit nombre par l'assistance de celui-ci. raquo; (Hufeland, Journal de medecine.)
Si nos lecteurs aiment mieux entendre des voix plus rapprochees de notre epoque, nous les leur citerons au
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risque d'etre ennuyeux. Ce sont lej paroles vibrantes d'Ameclee Latour, de Claude Bernard et de Debout :
laquo; La medecine actuellc a devie de son chemin; eile a perdu de vue son noble but : soulager ou guerir. La therapeutique est reslee sur son dernier plan. En attendant, sans therapeutique, le medecin n'est plus qu'un inutile naturaliste, s'occupant ä reconnaitre, a classer, a dessiner les maladies de rhomme. (Test la therapeutique qui releve et ennoblit notre art. Avec eile notre art a un but, et grandissant de plus en plus, pent devenir une veritable science. raquo;
laquo; Sans therapeutique il n'y a pas d'art de guerir et malheureusement eile manque dans l'etat actuel de la medecine. raquo;
laquo; La decouvcrte des alcaloides vegetaux est une des conquetes les plus importantes du commencement de ce siecle, celle qui sauve du naufrage la flore me-dicale et qui deroute le scepticisme moderne. raquo;
Voila ce qui a ete dit par de grands savants et voilä ce qui justifie la necessite d'une reforme en therapeutique et en matiere medicale.
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ET IVOMEMCLATIIRE DES ALCALOIDE8.
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La Symptomatologie des maladies etant susceptible de varier beaucoup, suivant les entites morbides, on comprend aisement que les indications therapeutiques doivent varier selon que l'on constatera des troubles dans la calorification, la circulation, 1'innervation, la digestion et la secretion. Nous avons done du classer les alcaloides d'apres leurs efl'ets therapeutiques, düment constates par I'experimentation. C'est la une etude epineuse et semee de difficultes; aussi malgre notre bonne volonte de disciples qui essaient, restera-t-elle forcement incomplete. Les faits viendront la completer apres nous. Quoi qu'il en soit, nous pensons pouvoir compter sur l'indulgence de nos confreres et de nos lecteurs, qui voudront bien se rappeler ce vieil apho-risrae des Latins : laquo; Fed quod potui, non quod volue-rim. raquo;
Comrae dans toute aft'ection aigue, ilexiste une lievre plus ou moins intense, enlrainant une rapide abolition des fonctions du cerveau, de la respiration et de la circulation, il est de la plus haute importance de la moderer ou de l'aneantir dans le plus bref delai, afin de se rendre rapidement maitre de la maladie. On
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arrive ä ce resultat avec les alcaloides dcfervescents ou antithermiques.
Mais la fievre laissant toujours apres eile une grande deperdition des forces, il y a indication de suslenter le malade le plus tot possible. En laissant s'allaiblir le patient, on pent dire que celui-ci succombe le plus souvent, non pas ä Taffection, mais ä la medication employee. Nous aurons a examiner ici les medicaments propres ä relever la vitalite.
Nous aborderons ensuite l'elude des medicaments qui calment la douleur; il ne faut pas oublier que celle-ci est a la fois mere et fille de l'inflammation. Dans cette serie nous trouvons : les narcoliques, les antinevrosiques et les anesthesiques.
Noüs examinerons les agents qui ont pour effet d'eli-miner de lorganisme les principes morbides engendres par la combustion organique; cette elimination se fait par les diverses voies d'excretion, telles que par I'ex-pectoration, par les voies urinaires, par le conduit digestif ou par l'emonctoire cutane. Dans toutes les maladies febriles, le medecin dosimetre doit avant tout s'appliquer ä netloyer les elables d'Augias, c'est-a-dire ä entretenir la liberte du ventre, parce que la mu-queuse du conduit intestinal se desseche, les sues gas-triques perdent leurs qualites physiologiques et les fonctions importanles de la digestion languissent et s'executent mal.
II est tres-important aussi au point de vue de la jugulation des maladies aigues ä la premiere periode, de s'assurer de l'inlegrite des fonctions cutanees. On sait que la peau est chargee de separer du sang une bonne parlie des aliments qui ne lui servent pas. Or, quand sous I'influence d'une cause de refroidissement, par exemple, la transpiration insensible se ralentit ou
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se supprime, les humeurs du corps s alterent et le sang se vicie par suite du sejour dans l'economie des ma-tieres qui devraient etre expulsees par la peau. Ces (piolques considerations suflisent pour expliquer le role important des medicaments evacuants.
Apres cela viennent les alcalo'ides ayant pour effel de tonifier les organes et les visceres et qui se donnent aussi bien pendant le cours dune maladie que pendant la convalescence. Ce sont les toniques.
Lorsqu'un animal, dont la sante etait gravement compromise, entre en convalescence, il convient de reparer les pertes qu'il a subies. En medecine pratique, il faut se garder des extremes : de la diete d'abord, qui alfaiblit, prolonge ou eternise le traitement et retarde le retablissement; de l'exces de nourriture ensuite, parce que celle-ci predispose les convalescents aux indigestions et ä des rechutes souvent plus terribles que la maladie preexistante. Ici se trouve Vindication de recourir aux reconstituants, que les sujets prennent d'ailleurs facilement meles aux aliments.
Nous examinerons soigneusement les medicaments ayant la propriete de detruire les virus et les ferments et qui, d'apres les belles decouvertes de la science moderne, semblent devoir occuper une large place dans la therapeutique. Les travaux des Zürn, des Cohn, des Feltz, des Noegeli, des Davaine, des Pasteur, des Chauveau et des Toussaint, demontrent en effet qu'une bonne, partie des maladies est due a l'introduc-tion au sein de l'economie de ferments organises. II y a done lieu ici de s'adresser aux parasiticides.
Nous finirons par l'examen de quelques medicaments specifiques, ainsi que ceux ayant pour objet de neutra-liser l'acidite anormale de certaines secretions.
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En resume, nous avons done ä notre disposition comme moyens therapeutiques:
1deg; Les defervescents qui calment la fievre.
2deg; Les excitants qui augmentent la resistance de la fibre organique aux causes morbides, ä la inert et relevent la depression vitale.
3deg; Les calmants qui combattent la douleur et le spasme.
4deg; Les evacuants qui facilitent le rejet des mucosites et favorisent les excretions.
5deg; Les toniques qui renforcent la vitalite du tube digestif.
6deg; Les reconstituants qui favorisent la fonction de nutrition et tendent ä reformer les elements normaux du sang.
7deg; Les parasiticides qui tuent les parasites; nous comprendrons dans cette categoric les anthelmintiques ou vermifuges.
8deg; Les iodures, sulfures, etc., qui s'adressent ä cer-taines maladies determinees, surtout aux diatheses.
9deg; Les neutralisants qui ont pour objet de ramener les secretions a leur etat normal.
Voici maintenant la nomenclature de chaquc classe de medicaments :
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I. Alcalo'idcs dcfcrvesceiits.
1.nbsp; nbsp;Aconitine......au 1/2milligramme.
2.nbsp; nbsp;Veratrine......nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; id.
3.nbsp; nbsp;Digitaline......nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; id.
4.nbsp; nbsp;Quinine et ses sels . . . au centigramme, a.nbsp; A*cide salicylique ...nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; id.
Certains medicaments peuvent appartenir a diverses categories. Ainsi la quinine et ses sels sont les febri-
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fuges par excellence, en meme temps qu'ils sont toni-ques et reconstltuants; dans ce cas nous les decrirons dans la premiere categoric, oü ils se trouveront places, en nous contentant de les designer dans les autres
classes.
II. Incitaiit.s vitaux.
1.nbsp; nbsp;Strychnine et ses sels . . au 1/2 milligramme.
2.nbsp; nbsp;Brucine......nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;id.
3.nbsp; nbsp;Acide phosphorique . . au milligramme.
#9632; 11. CalmantN, sc dlvisant en :
/\0 Narcotiques.
1.nbsp; nbsp;Atropine......nbsp; au 1/2milligramme.
2.nbsp; nbsp;Cicutine......nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;id.
3.nbsp; nbsp;Bromhydrate de cicutine .nbsp; au milligramme.
4.nbsp; nbsp;Daturine......nbsp; au 1/2milligramme.
5.nbsp; nbsp;Morphine.....nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;id.
6.nbsp; nbsp;Bromhydrate de morphine,nbsp; nbsp;au milligramme.
7.nbsp; nbsp;Chlorhydrate de morphine.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;id.
8.nbsp; nbsp;Codeine......nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;id.
9.nbsp; nbsp;Hyosciamine.....nbsp; au 1/2milligramme.
10.nbsp; nbsp;Cyanure de zinc. . . . au milligramme.
11.nbsp; nbsp;Phosphate de zinc ...nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;id.
12.nbsp; nbsp;Camphre mono-brome . . au centigramme.
2deg; Antinevrosiques.
1.nbsp; nbsp;Valerianate de cafeine . . au milligramme.
2.nbsp; nbsp;Valürianate de fer . . • au centigramme.
3.nbsp; nbsp;Valerianate de quinine. .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;id.
4.nbsp; nbsp;Valerianate de zinc . . .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;id.
3deg; Anesthesiques.
1.nbsp; nbsp;Chloroforme.
2.nbsp; nbsp;lodoformc.....au milligramme.
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3.nbsp; nbsp;Croton chloral . . . , au centigramme.
4.nbsp; nbsp;Ether.
5.nbsp; nbsp;Chloral berate.
IV. Kvacuants, se divlsant en s
'1deg; Expectorants.
1.nbsp; Emetine......nbsp; au milligramme.
2.nbsp; nbsp;Emetique......nbsp; au centigramme.
3.nbsp; nbsp;Apomorphine . . . .nbsp; au milligramme.
4.nbsp; nbsp;Kermes......nbsp; au centigramme.
5.nbsp; nbsp;Sulfure de calcium ...nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;id.
2deg; Evacuants diuretiques.
1.nbsp; nbsp;Digitaline.....nbsp; au milligramme. -
2.nbsp; nbsp;Scillitine......nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;id.
3.nbsp; Colchicine.....nbsp; au 1/2 milligramme.
4.nbsp; nbsp;Asparagine.....nbsp; au milligramme.
3deg; Purgatifs.
1.nbsp; nbsp;Bryonine......au milligramme.
2.nbsp; nbsp;Elaterine......nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; id.
3.nbsp; nbsp;Podophyllin.....au centigramme.
4.nbsp; nbsp;Calomel......au milligramme.
5.nbsp; nbsp;Sulfate de magnesie.
6.nbsp; nbsp;Sedlitz Chanleaud.
T. Toniques, se divlsant en :
1deg; Toniques de Vestomac.
\. Quassine . . . . . . au milligramme.
2.nbsp; nbsp;Pepsine......au centigramme.
3.nbsp; nbsp;Cafeine......au milligramme.
4.nbsp; nbsp;Citrate de cafeine ...nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;id.
5.nbsp; Diastase......au centigramme.
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2deg; Toniques de l'intestin
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\. Jalapine.....
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au milligramme.
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VII. Parasiticides, sc divisaut cn
1deg; Antiimtrides et antiseptiques.
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1.nbsp; nbsp;Kousseine.....au milligramme.
2.nbsp; nbsp;Santonine.....au centigramme.
3.nbsp; nbsp;Picrotoxine.....au milligramme.
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mi .VcutruIIsaiitM.
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1.nbsp; nbsp;Acide benzoique. . . .nbsp; au milligramme.
2.nbsp; Benzoate d'ammoniaque .nbsp; au centigramme.
3.nbsp; nbsp;Benzoate de lithine ...nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;id.
4.nbsp; Benzoate de soude ...nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;id.
5.nbsp; Carbonate de lithine . .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;id.
#9632;X.. JSpccifiques.
1.nbsp; nbsp;lodures d'arsenic, de mercure, de fer et de soufre.
2.nbsp; nbsp;Pilocarpine . . . . . au milligramme.
3.nbsp; Piperine......au milligramme.
4.nbsp; nbsp;Cubebine. .....nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;id.
5.nbsp; nbsp;Ergotine......au centigramme. lt;
6.nbsp; nbsp;Acide tannique ....nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;id.
7.nbsp; nbsp;Sous-nitrate de bismuth .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;id.
8.nbsp; Hypophosphite de chaux .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;id.
9.nbsp; nbsp;Hypophosphite de soude .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;id.
En terminant cette nomenclature, nous ferons remar-quer qu'on trouvera, dans la serie, des medicaments qui ne sont pas doses, tels que Tether, le chloroforme, I'acide pheniquc, etc. Leur usage est tellement indique que nous n'avons pas ä les laisser de cöte. Du roste, ces agents no peuvent etre granules; nous repetons encore une fois que la dosimetrie ne rejette nullement les medicaments actifs; au contraire, c'est sur I'activite des agents therapeutiques qu'elle s'appuie, et c'est la toute sa force.
II ne nous reste plus, avant d'aborder l'etude de chaque alcaloide en particulier, qu'ä donner le tableau des doses qu'il ne faut pas depasser d'un seul coup. C'est ce que nous allons faire en classant les alcaloides par ordre alphabetique.
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d'etre doniräes cu une seule fois.
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1nbsp; nbsp;raquo;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 2
0.50 raquo;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 1
-I raquo;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 2
4 raquo;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 2
0.03 raquo;nbsp; 0.05
2nbsp; raquo;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 4
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0.05 0 25 raquo; 0.75 0.25 raquo; 0.50
0.001 aux plus gros, point aux pelits.
0.50 raquo; I
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0.01 0.05 0.10
Point. 0.50
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ALCAL01BES.
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Atropine.......
Benzoale d'ammoniaque
Id. de lilhino. . .
Id. de soude . • .
Biborale de soude . . .
Bromhydrate de cicutine
Id. de morphine
Id. de quinine.
Brucine.......
Bryonine.......
Cafdine.......
Calomel.......
Camphre mono-bromd . Carbonate de lithine . . Chlorhydrate de morphine Chloral boratd. . Chloroforme . . Citrate de caföine Cicutine .... Codeine ....
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IV
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)gt;
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476 —
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ALGAL01DES.
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Grands ruminants.
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SOLIPEDES.
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Colchicine........
Colocynthine.......
Croton chloral......
Cuböbine..........
Cyanure de zinc......
Daturine.........
Diastase..........
Digitaline.........
tlaterine.......,
tmdtine..........
Emdtique..........
Ergotine........
tther ...........
Huilc de ricin.......,
Hydro-ferro-cyanate de quinine.
Hyosciamine........
Hypophosphite de chaux . . ,
Id.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; de soude. . , .
Id.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;de strychnine. .
lodhydrate de morphine. . . .
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grammes.
3 a 4
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4 raquo; 1 raquo;
10 8
0.50 raquo; 0.50 raquo;
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6 4 12 1 1
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8 raquo; 40 4
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12 raquo; 2 raquo;
6 raquo; 4 raquo;
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15 4 8 5
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50 raquo; 80
Rarement employee.
4 raquo; 5 0.50 raquo; 1
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15 raquo; 20
0 60 1
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ALCALOIDES.
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Grands ruminants.
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SOLIPEDES.
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I
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lodoforme......
lodure d'arsenic....
Id. de fer.....
Id. de mercure . . .
Id. de soufre....
Id. de potassium .
Jalapine.......
Kermes mineral ....
Koussdine......
Lactate de fer.....
Morphine.......
Narcamp;ne......
Pepsine.......
Permanganate de potasse Phosphurc de zinc . . .
Picrotoxine......
Pilocarpine (nilrate do) .
Pepsine.......
Podophyllin......
Quassine.......
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grammes.
ö raquo; 8
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grammes. 4 raquo; 6
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3 a 4
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4 a
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480 —
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AIGALOIDES.
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Grands mmiDaDts
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SOL1PEDES.
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Quinine......
Salicylate d'ammoniaque
Id. defer. . .
Id. de lilhine .
Id. de quinine ,
Id. de soude. .
Santonine.....
Scilliline......
Sedlilz vdtdrinaire . . Sei de Grdgory . . . Sous-nitrate de bismuth Sulfate de magndsie. . Id. de strychnine . Id. de quinine . . Sulfure de calcium . . Valdrianate de cafeine.
Id. de fer . .
Id. de quinine
Id. de zlne. . Vöratrine......
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grammes.
5 raquo; 8 20 raquo; 25
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grammes.
4 raquo; 3 15 raquo; 20
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20 ä 25
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15 ä 20
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5 raquo; 10
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1 raquo; 2
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PETITS RUMINANTS ET PORCS.
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CHlEiNS.
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CHATS.
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grammes.
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5nbsp; nbsp;raquo; 6
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giammes.
0.50 4 a 2
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gtammeä.
0.15 0.50
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CONSIDERATI01VS SUR LA FIEVRE.
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Avant d'aborder Tctude de chaque alcaloide defer-vescent en particulier, nous devons entrer dans certains developpements sur la fievre en general.
On appelle force vitale celle qui preside aux diverses f'onctions des corps organises vivanls; eile consiste, non pas dans une essence mysterieuse, mais dans des phenomenes d'organisation dont le moindre derangement amene la fievre.
On sait que la machine animale est composee d'une serie de rouages, tons dependants les uns des autres et places sous l'influence directe des globules sanguins et du Systeme nerveux. Or, tons ces rouages sont mis en action par l'acte de la calorification qui s'opere dans toute la substance organisee et surtout dans les organes respiratoires, par la combinaisonde i'oxygene du fluide sanguin ou de l'air avec la matiere combustible des aliments, c'est-a-dire le carbone, dont le sang veineux est surcharge. De cet acte important resulte un dega-gement d'acide carbonique, de vapeur d'eau et la production de la chaleur animale, dont nous avons donne au commencement de cet ouvrage le degre moyen chez
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les differents animaux domestiques ä I'etat de sante. Cette chaleur vitale est eusuite repartie dans les diverses parties de l'econoraie par le Systeme circula-toire, pendant que le Systeme nerveux est charge de la regulariser, de l'equilibrer.
On dit qu'il y a fievre chaque fois que la temperature normale, par suite de son elevation, modifie les conditions physiologiques de sante. La fievre est I'ex-pression de toute atteinte portee, ä la vitalile, dans ses conditions hygieniques, quant aux circumfusa, aux ingesta, aux applicata, aux gesta et aux percepta [Revue dosimetrique veterinaire). Dans la fievre tout le corps animal est en proie a une sensation de chaleur plus ou moins brülante; c'est que le mot fievre vient du latin fervere, brüler et du grec Trupe-ros, pyrexie.
Quant une maladie menace de se developper, eile s'annonce toujours par une serie de phenomones morbides ou signes exterieurs, caracterises par un etat febrile plus ou moins prononce, resultat de la reaction de Torganisme contre les impressions pathogeniques. Get etat inflammatoire ou de combustion est accuse par un ensemble de symptomes qu'on pent diviser en deux periodes, savoir :
1quot; La periode de frisson, caracterisee par des signes vagues, tels que la fatigue, I'abattement, la pesanteur de la tete, l'irregularite de l'appetit et de la rumination, la petitesse du pouls, la gene de la respiration, la decoloration des muqueuses apparentes, la diminution de la secretion urinaire, la suppression des fonclions de la peau, enfin des frissons. L'animal a froid a I'exte-rieur et brülc au dedans. Parfois on constate une transpiration froide et abondante, principalement au-tour des oreilles et des parlies sexuelles. Cette periode initiale ou prodromique de la fievre peut se prolonger
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pendant plusieurs heures, voire meme d'un a deux jours; inais ellc pent aussi nc pas exister ou passer inapercue; on voit alors la fievre se montier brusque-ment dans toute son intensite. Le traitement de cette periode de la fievre consiste ä relablir I'equilibre entre la peripherie et le centre, ä l'aide de frictions seches ou irritantes et en administrant ä l'interieur les nervins et les diuretiques, notamment un sei de strychnine ou I'acide phosphorique conjointement avec la digitaline, la colchicine ou la scilliline. On retablit ainsi la secretion urinaire et la transpiration cutanee.
2deg; La periode d'ardeur, oü 1'on constate surtout la frequence ct la durete du pouls, l'acceleration des mou-vemenls respiratoires et une elevation notable du calo-rique animal. On remarque, en outre, I'injection pro-noncee des conjonctives, des tremblements musculaires localises ou generaux, le herissement des polls et la rigidite de la region lombaire. La langue est recouverte d'un enduit blanchatre, d'aspect poisseux. L'urine est rejetee en petite quantite et avec effort; eile a une couleur foncee et parfois ressemble ä du marc de cafe. Les excrements sont sees, souvent coiffes; il y a constipation. Les animaux accuseat des demangeaisons, se deplacent souvent et semblent rechercher les endroits frais. Chez les femclles, la secretion laiteuse est plus ou moins diminuee et la rumination irreguliere et interrompue. Mais de tous ces signes, le plus important est, sans contredit, l'exageration de la temperature que denotent aisement la chaleur de la peau et de Fair expire, la secheresse de la bouche et l'ardeur de la soif.
Mais pour pouvoir bien apprecier le degre de l'etat febrile, il est utile de se servir d'un thermometre medical, qu'on introduit dans le rectum ou dans le vagin
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et qu'on laisse en place pendant quelques minutes, jusqu'a ce que la colonne de mercure soit devenne
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stable. La thermometrie clinique est de la plus haute importance pour le praticien, vu qu'elle le renseigne tres-exactement sur la marche de la maladie et sur l'effet produit par les agents therapeutiques. Elle l'eclaire egalement quand certains signes, ne s'accor-dant pas avec le degre de la chaleur, tendent a l'in-duire en erreur. De meine que le barometre indique les variations atmospheriques et de meme que le meca-nicien lit a tout instant sur son manometre la pression de la vapeur de sa machine, de meme le thermometrc enregislre les oscillations des phcnomenes vitaux. Si la chaleur est trop elevee, cela indique que le corps bride; [ si, au contraire, eile tend a baisser, c'est un indice que | le corps se refroidit et que, dans les deux cas, la vie | s'en va.
Dans cette periode de la fievre, il faut avant tout faire tomber la temperature morbide au moyen des ; alcaloidcs defervescents : aconitine, digitaline, vera-trine, une ou plusieurs de ces substances ä la fois, donnees a des intervalles d'autant plus rapproches que i la fievre est plus intense. On favorise la defervescence, chcz les sujets plethoriques, en pratiquant une saignce | raoderee, repetee en cas de besoin (ä ce sujet voir T'ar-: tide : Saignee). Nous avons toujours observe que la 5 jugulation d'une maladie inflammatoire s'obtient d'autant plus vite qu'elle revet un type plus aigu.
L'on croyait autrefois que la fievre etait le resultat I d'une alteration des humours. Depuis on a cherche a I expliquer son origine par de nombreuses theories, an I nombre desquelles nous citerons comme les princi-| pales : 1deg; la theorie cellulaire exposee et soutenue par 1 Küss, Wirchow et Recklinghausen; 2deg; la theorie vascu-
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Zaire admise et defondue par Robin et Marey ; 3deg; enfin la theorie nervcuse qui a pour auteur Cl. Bernard. Bien que chacune de ces theories s'appuie, pour sa demonstration , sur des experiences pliysiologiquos, nous devons dire qu'aucune d'elle n'est complete. Et ce, pourquoi? C'est qu'une theorie medicale ne doit pas reposer sur des idees abstraites, puremenl philoso-phiques; que pour etre vraie, il lui faut necessaire-ment et absolument, outre rexperiraentation, le con-tröle de la clinique. Ainsi, d'apres la theorie de Cl.Bernard, on admet que la fievre est occasionnee par une paralysie des nerfs vaso-moteurs, ce qui n'est pas exact. La fievre, comme rintlammation, consiste dans une rupture d'equilibre physiologique, ainsi que nous le verrons plus loin.
M. le docteur Lamy, de la Rochefoucault, dans un memoire sur la dosimetrie justifice par la pathogenic de la fievre et de l'inflammation dans les maladies aigues, donne une interpretation clairc et ralionnelle sur la genese de la fievre.
On sait, par les experiences de Cl. Bernard, que l'excitation du grand sympathique ou la section du pueurao-gastrique amenent une acceleration dans la circulation et une elevation de temperature, (andis que l'excitation du pneumo-gastrique ou la section du grand sympathique donnent un resultat tout oppose, c'esl-ä-dire ralentissement circulatoire et abaissement de la chaleur animale. Mais pour que ces differences soient nettement accusees, il faut faire la section des nerfs a la region cervicale et des deux cotes a la fois. II resulte de la un premier eclaircissement: c'est que pour que la fievre se produise, il faut de toute necessite que la cause morbide entraine une difference d'action, une rupture de l'equilibre physiologique enlre les deux
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reseaux nerveiix dont nous venons de parier. On pent aussi en conclure qu'un pouls normal, une respiration reguliere et une temperature moyenne sont le resultat de l'equilibre physiologique qui doit exister entre le grand sympathique et le pneumo-gastrique.
M. le docteur Lamy a fait quelques vivisections dans le but d'etudier Faction du grand sympathique et du pneumo-gastrique dans I'organe pulmonaire; il serait a desirer que de pareilles experiences fussent repetees pour d'autres organes. Äyant enfonce dansle tissu du poumon, du cöle gauche, et a travers la paroi thora-cique, deux fines aiguilles, mises en communication avec un fil d'argent, 11 a mis celles-ci en rapport avec Tun des poles d'une machine Morin, tandis que Tautre pole pouvait etre relie a volonte, tantöt avec le sympathique, tanlöt avec le pneumo-gastrique. Voici ce qu'il a alors observe avec un courant excessivement faible : Avec le grand sympathique, la carotide, prea-lablement mise a decouvert, battait tres-vite et avec force; la temperature etait plus elevee et la respiration moderement acceleree. Avec le pneumo-gastrique, c'etait tout le contraire; ainsi les battements de la carotide etaient diminues mals larges; la temperature elail baissee et la respiration devenait embarrassee, spas-modique, accompagnee de toux. Ainsi tempete circu-latoire et calme de la respiration dans la premiere experience, tandis que dans la deuxieme il y avail calme de la circulation et tempete respiratoire.
Le docteur Lamy en conclut avec raison, laquo; que le pneumo-gastrique preside dans le poumon ä l'acte fonctionnel de la respiration et se distribuant aux cellules pulmonaires qu'il anime, tandis que le grand sympathique a pour röle d'entretenir la circulation et l'arrivage du sang necessaire a l'acte de revivification
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tie ce liquide par la respiration. En resume le pneumo-gastrique est le grand ouvrier de l'economie, veillant a toutes les fonctions qui, de pres ou de loin, touchent a la nutrition en faisant elaborer dans chaque cellule productive ou fonclionnelle les matieres premieres que le grand sympalhique, son pourvoyeur special, lui apporte par la circulation raquo;.
Les alcaloides exercant specialement leur action sur les nerfs vaso-moteurs, nous allons laisser la parole au maitre (i) :
laquo; Les nerfs vaso-moteurs font partie du Systeme nerveux vegetatif; ils ont leurs origines prinoipales dans la moelle epiniere et le bulbe rachidien. Ils naissent accessoirement de la portion sous-bulbaire de l'encephale, des ganglions du grand sympathique situes sur les cordons, et rcpartis ä la peripherie sur le trajet des fibres nerveuses. Pour aller de Taxe medullaire aux cordons lateraux, les nerfs vaso-moteurs passent par les racines anterieures et se rendent aux vaisseaux, soit en s'unissant aux nerfs rachidiens et craniens, soit en accompagnant les arteres. Les filets vaso-moteurs des arteres sont destines ä la couche musculaire des vaisseaux et forment ä leur terminaison plusieursreseaux fournis de ganglions microscopiques. II n'est pas certain que les fibres nerveuses penetrent dans l'interieur des cellules qui constituent la tunique musculaire.
laquo; L'influence exercee par les nerfs vaso-moteurs sur le calibre des vaisseaux esl incontestable; parmi ces nerfs, les uns determinent, quand on les irrite, la constriction des vaisseaux auxquels ils se distribuent;
(1) Voir Manuel de pharmacodynamie dosimetrique, 1881, page 17 et suivantes.
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d'autres, au contraire, produisent leur dilatation. Des fibres vaso-conslrictives et des fibres vaso-dilatatrices sont reunies vraisemblablement dans un meine nerf : de teile sorte que Faction provoquee par un excitant pent difterer selon la predominance de Tune ou I'autre espece de fibres.
laquo; Les nerfs vaso-moteurs sont places sous la depen-dance des centres dont ils tirent leur origine, et dont l'activite se manifeste par leur intermediaire. L'activite des centres pent etre directe ou reflexe, et donner lieu a des elfets vaso-constricteurs et vaso-dilatateurs.
laquo; II faut admettre I'existence d'appareils nerveux terminaux places dans les parois vasculaires, et qon-stitues par des ganglions microscopiques repandus dans les reseaux auxquels aboutissent les nerfs vaso-moteurs. Ces ganglions sont des petits centres vaso-moteurs loniques.
laquo; Les nerfs vaso-dilatateurs ont pour fonction do moderer le pouvoir constricteur des nerfs vaso-constricteurs.
laquo; Les nerfs vaso-moteurs, dans leur trajet a travers la moelle epiniere, restent dans la moitie du cordon, dont ils naissent. Au contraire, l'influence des parties de l'encephale, situees au-devant des tubercules qua-drijumeaux, est croisee.
laquo; Les nerfs vaso-moteurs, par suite de Faction qu'ils exercent sur le calibre des vaisseaux, n'ont pas seule-ment le pouvoir de modifier la vitesse du courant san-guin, mais ils agissent aussi sur la temperature, la coloration et la composition du sang. Ils interviennent dans les phenomenes d'absorption, de nutrition et de secretion.
laquo; II resulte de cette disposition que les nerfs con-stricteurs et frigorifiques appartlennent au Systeme du
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grand sympathique et les nerfs dilatateurs et calori-fiques au Systeme cerebro-spinal. raquo;
La fievre, loin d'etre une maladie secondaire engen-dree par une lesion orgauique, c'est-a-dire le resultat de celle-ci, en est la cause, le symplöme avant-coureur. Supposons qu'une cause pathologique vienne brusque-ment agir sur un organe, le poumon par exemple; cette cause entrainera une paralysie fonctionnelle de l'organe ou de la portion d'organe aüecte. II en resul-lera une depression du pneumo-gastrique et une irritation consecutive du grand sympathique ; la circulation deviendra plus acceleree, la temperature s'ele-vera, les cellules paralysees ne fonctionnant plus, les produits cessent momentancment d'etre elabores, s'accumulent dans le sang et exercent sur le grand sympathique une action irritante : voila la fievre. Mais ä mesure que celle-ci dure, le sang finit par remplir tons les capillaires qui, gonfles outre mesure, laissent echapper a travers leurs parois des exsudats. Geux-ci, a leur tour, genent la circulation et dcviennent une cause d'irritation pour les cellules voisines. On voit alors se former des epanchements dans les sereuses, puis du muco-pus et enfin du pus dans les muqucuses. Voila la lesion anatomo-pathologique. II suit de la que la fievre est la compagne inseparable de la lesion pathologique de la cellule, et quelle precede toujours la lesion anatomo-pathologique.
II arrive assez souvent en medecine veterinaire d'etre consulte au sujet d'une bete que son proprietaire voit pen a peu deperir, sans savoir pourquoi; mais un examen attentif permet a l'homrae de l'art de diagnos-tiquer une pleuresie chronique. Dans ce cas la lesion morbide existe sans aucun etat febrile; celui-ci sera tombe peu ä peu sans avoir pu etre soupgonne.
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Ainsi que l'admet le docleur Lamy, on peut distin-guer deux especes de maladies inflammatoires : 4deg; maladie febrile locale; 2deg; maladie febrile generale. Cette distinction est basee sur I'observation clinique. Dans la maladie aigue locale, la cause morbide agit d'une faeon toute mecanique, ä la fa^-on des forces physiques, et la maladie, tout en retentissant plus on moins dans Teconomie entiere, affecte un organe delorraine ou line portion de cet organe; eile y nait el s'y dcveloppe. CTest done un organe qui va devenir la premiere cause apparente de la maladie. Si celle-ci est suraigue, eile desorganise et detruit, dans un court espace de temps, I'organe interesse.
Dans la maladie aigue generale, au contraire, le debut est insiclieux, lent et progressif; on a beau chercher un point lese, on ne le trouve nulle part. Ici le fluide sanguin se trouve empoisonne par un prin-cipe toxique — virus, miasme, venin ou poison — qui y a penetre et que la circulation charrie partout dans toutes les cellules organisees. II en resulte une periode d'accalmie, consequence de la depression nerveuse sur la cellule d'abord, puis sur le pneumo-gastrique. Cetle periode d'invasion est caracterisee, chez nos animaux domestiques, par I'inappetence, le refus de boire, le coma, une demarche incertaine, etc. Mais pen ä pen le grand sympathique s'irrite et la fievre s'allurae. Celle-ci, d'abord tres-intense, baisse a mesure que l'activite des organes excreteurs s'afl'ai-blit. Partout dans l'organisme il y a des congestions, des foyers innombrables d'inflammation; seulement celle-ci n'est plus franche, mais specifique, e'est-a-dire speciale a chaque maladie, d'apres l'agent morbide introduit dans 1'economie. Les congestions locales engendrent ensuite des lesions organiques qui varient
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selon les diverses maladies generales ou speci-fiques.
D'apres ce que nous venons de dire, la fievre constitue ä eile seule tout le danger dans les maladies aigues franchement inflammatoires, tandis que dans les maladies specifiques, c'est l'agent morbide intro-duit dans le sang qui constitue le principal danger; la fievre ici n'est que secondaire et consecutive ä l'intoxi-cation, mais eile augmente le danger.
Si nous avons tenu ä entrer clans ces considerations, c'est parce qu'elles donnent au clinicien la clef des phenomenes morbides dont il est constamment le spectateur. Dans toutes les maladies inflammatoires, c'est done la fievre qu'il faut gouverner, absolument comme le cavalier dirige sa monture. C'est eile que le medecin doit chercher ä aneantir. Que dirail-on d'un corps de sapeurs pompiers qui, dans le cas d'incendic resterait les bras croises, contemplant tranquillement les progres incessants et les ravages du feu, et attendant, par exemple, un miracle de Lourdes?En jugulant la maladie a sa periode prodromique, on evite que le calorique morbide arrete rapidement le mouvement vital ou brüle le corps a petit feu en entrainant dans les organes oü la fievre s'est localisee, des desordres irreparables.
En d'autres termes, il faut empecher la maladie aigue, pbysiologique, de se transformer en anatomique, chronique ou de consomption. II faut done combattre promptement et sürement, comme d'un seul coup, la serie des symptömes constates par I'examen clinique. Or la fievre etanl calmee, abattue, il s'ensuit que Ton aura eteint le foyer incendiaire, source de toutes les manifestations symptologiqucs. Le praticien ne doit pas oublier que dans la lulte centre les pyrexies, la
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victoire reste toujours au plus courageux, au plus ardent et au plus habile.
Pour arrive,'1 ä ce resultat, le praticien devra avoir recours aux alcaloides qui out pour action principale de combattre la fievre et que nous allons successive-ment etudier sous le nom de defervescents.
Ces alcaloides sont :
1deg; L'aconitine, granulec au demi-milligramme.
2deg; La veratrine, granulee au demi-milligramme.
3deg; La digitaline, granulee au demi-milligramme.
4deg; La quinine et ses sels, au milligramme.
5deg; L'acide saiicylique, au centigramme.
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Aconitine.
L'aconitine, dont la formule atomique est C^O //47 AzOM, est un alcaloide qu'on retire de l'aconit Napel {Aconitum Napellus), de la famille des renunculacees. Elle a d'abord ete indiquee par Brandes, puis retiree ä l'etat de purete par Hesse, etudiee par Geiger et Berthelot. Cette substance est solide, blanche, grenue, d'aspect vitreux, inodore, d'une saveur excessivement amere. Elle jouit de la propriete de dilater la pupille, et, si on ecrase un granule d'aconitine avec les dents, le gosier est fortemont constricte.
L'aconitine jouit de proprietes defervescentes ä un tres-haut degre. G'est, de tous les alcaloides defervescents, celui qui doit etre place en premiere ligne; c'est le sedatif des nerfs vaso-moteurs. Get alcaloide, qui fait meme descendre la chaleur et le pouls au-dessous de la moyenne physiologique, est done parfaitement indique dans toutes les maladies inflammatoires; Plus ces dernieres seront arrivees h un haut degre, plus l'emploi de l'aconitine sera indique, comme le dit le
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docteur Valledor. Sa specialite est dans Vaclivite arterielle exageree des centres circulatoires.
L'aconitine, de meme que tons les autres alcaloides, se donne simultanement avec d'autres alcaloides, quand, outre 1 etat febrile, il y a d'autres symptömes ä com-battre. Mais pour toutes les pyrexies, eile conslitue la dominante du traitement, tandis que les autres alcaloides n'en sont que la Variante.
L'aconitine s'unit ä la strychnine (arseniate ou Sulfate) dans toutes les affections de l'appareil digestif, pour avoir le laxum et le strictum necessaires au fonc-tionnement regulier des organes, telles que les gas-trites, gastro-enterites.
Donnee avec l'hyosciarmne, eile agit avec une rapi-dite surprenante pour faire tomber la fievre qui accom-pagne toutes les congestions intestinales provenant d'indigestions, de coliques, etc. Quelquefois meme on y ajoute dans ce cas la morphine (chlorhydrate).
Employee avec la digitaline, l'aconitine provoque la diurese ; eile est done d'un puissant secours dans loutes les maladies inflammatoires, en provoquant I'evacua-tion urinaire et empechant ainsi I'uremie, qui est tou-jours redoutable. Toutes les affections des reins se trouveront soulagees par l'association de ces deux alcaloides.
On I'associe souvent a la veratrine, dans le but d'augmenter ses proprietes antithermiques.
L'aconitine est encore employee comme sedatif dans toutes les affections aigues; seulement eile devient Variante du traitement, au lieu d'etre dominante, comme lorsqu'il s'agit de la fievre elle-meme.
Get alcaloide se donne encore dans les douleurs ner-veuses, dans les rhumatismes. Nous le recommandons, associe au salicylate de soude et ä l'arseniate de strych-
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nine, pour combattre cerlaines boiteries, ä siege inconnu, qui font trop souvent le desespoir des vete-rinaires.
L'aconiline, qui convient parfaitement dans lous les cas aigus, est contre-indiquee toutes les fois qu'il y a coma, abattement, comme dans les phlegmasies et les fievres revelantun caraclere adynamique.
Le meilleur conlre-poison de l'aconitine est la ca-feine ou le citrate de cafeine, uni a I'arseniatede strychnine.
Veratrlne.
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La veratrine (C34 //22 AzOS), qui est apres l'aconitine dont eile se rapproche beaucoup, un alcaloide defervescont, a ete decouverte d'abord par Meissner dans les semences de cevadille [Veratrum sabadilld), puis bienlüt apres dans l'ellebore blanc [Veratrum album) par Pelletier et Caventou. C'est une poudre cristailine blanche, inodore, d'une saveur acre et vireuse ; eile est soluble dans l'alcool et insoluble dans I'eau. Get alcaloide, qui diminue graduellement la chaleur animale et la frequence du pouls, est, en meme temps, contro-stimulant, mais ä un moindre degre que le tartre stibie. Dans I'appareil digestif, il produit d'excellents resultats, parce qu'il excite la salivation, les secretions de l'estomac et de l'intestin dont il acce-lere les mouvements peristaltiques. Aussi peut-il etre donne dans les cas de vertige abdominal, d'indigestions intestinales, associe a I'hyosciamine.
De möme que l'aconitine, la veratrine pent 6tre
associee aux memes medicaments et pour les memes
affections. Ce que nous dirions dans ce cas ne serait
1 que la repetition de ce qui a ete fait plus haut pour
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I'aconitine. Dans ces cas pourtant la dose de veratrine peut etre augmentee d'un ä deux granules, suivant las animaux.
Employee aussi contre le rhumatisme, eile est indi-quee associee ä la digitaline dans les affections du cceur: endocardite et pericardite.
La veratrine provoque la sudation, c'est pourquoi la peau parait plus fraiche, lorsque le malade en a absorbe une certaine quantile et que le pouls et la respiration ont repris leur rhythme normal. Par suite de son action contro-stimulante, la veratrine est parfaitement indi-quee dans toutes les affections de l'appareil respira-toire : angine, bronchite, pneumonie, etc., et ce associee au sulfure de calcium, a la digitaline et ä la strychnine.
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Digitaline.
Alcaloide isole et obtenu, pour la premiere fois, ä l'etat de purele, en 1844, par MM. Homolle et Que-venne. II est extrait du Digitalis purimrea, de la famille des scrofulariacees. II a ete aussi extrait de la digitale jaune {Digitalis lutea) par M. Kosmann. La digitaline se präsente sous forme solide et blanchätre; eile n'a pas d'odeur, ma is est d'une amertume trcs-grandc. C'est le plus puissant sedatif du coeur el de la circulation. C'est ici surtout que l'emploi de la digitaline est recom-mande, car on est en presence d'un principe actif, fixe, toujours le meme; tandis qu'en se servant des feuilles ou de la poudre de digitale, on n'est nullement sür de l'effet produit et les cas d'empoisonnement ne sont pas rares, surtout quand l'emploi de la digitale a (ite recommande ä l'exclusion de tout autre agent, notam-ment dans les affections chroniques du coeur. La digi-
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tale, en effet, amene la suspension des contractions du cceur, suspension qui va quelquefois jusqu'a en produire la cessation, c'est-ä-dire la mort.
L'extrait de digitale, qui est un des agents les plus preconises, ne pent entrer en ligne de compte avec la digilaline. Entre l'extrait de digitale et la digitaline il y a la difference de i ä lOO.
Quiulne ct ses sels.
Quinine (C?0 HU AzKtt). — Get alcaloide a ete retire de l'ecorce de quinquina, en 1820, par Pelletier et Cavenlou. Primitivement decouverte dans le quinquina jaune [Cinchona cordifolia), la quinine a ete ensuite tcouvee dans toules les autres especes de quinquina, en proportion variable et melangee a de la cinchonine. Elle se presente ä l'etat pur, en masse blanche, sans odeur et pen soluble dans l'eau eile est d'une amertume caracterislique. La quinine esl peu employee; on s'a-dresse de preference ä ses sels qui sont : hydro-ferro-cyanate, arseniate et sulfate de quinine.
1deg; h'hydro-ferro~cya7iate de quinine, qui est encore appele ferricyanhydrate de quinine, s'obtient en ajou-tant une solution concentree de ferricyanure de potassium ä une solution concentree de chlorhydrate de quinine, contenant de l'acide chlorhydriquc libre. L'ac-tion de la quinine se trouve considerablemenl aug-mentee dans cette preparation, par suite de la combi-naison du fer et de l'acide cyanhydrique; d'un autre cote, cette preparation etant d'une tres-grande solu-bilite, la quantile a administrer se trouve etre moindre que pour les autres sels de quinine. En meme temps que c'est un defervescenl energique, Thydro-ferro-cyanale de quinine convient dans toutes les affeclions
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par alteration du sang, dans I'anemie, I'hydrohemie. Nous le conseillons vivement pendant toute la duree de la maladie des jeunes chiens, allie a la brucine. II remplit toutes les indications demandees, et cela comma tonique reconstituant et comme febrifuge. II convient aussi dans les maladies infectieuses. Son emploi est parfaitement indique : dans la fievre typhoide du cheval, il rend lä de reels services; dans la bronchite capillaire, chez les petits chiens; dans la fievre puru-lente (pyohemie et septicemie), allie ä l'arseniate de strychnine et au bromhydrate de morphine; dans la fievre cholurique, allie a l'arseniate de strychnine, a l'arseniate de cafeine et ä l'hyosciamine; dans la dys-senterie, lorsqu'il y a fievre ; dans la metro-peritonite, allie a l'aconitine et l'arseniate de strychnine; au debut de la meningite, allie ä l'aconitine et a l'hyosciamine; dans la forme remittente de l'ophthalmie aigüe ; au debut de la pericardite, allie ä la cicutine; au debut de la phlebite suppurative; dans les acces de fievre ; dans la pleuresie, ä la periode d'invasion, allie ä la cicutine; dans la periode d'invasion de la pneumonic, allie ä l'arseniate de strychnine; enfin dans toutes les affections oü la tonicite des tissus a besoin d'ötre reveillee. Ainsi qu'on le voit, cet agent therapeutique est administre dans un assez grand nombre de cas, surtout quand il s'agit de combattre des acces febriles ou nevralgiques; il est alors d'une grande utilite pour le praticien.
2deg; Arseniate de quinine. — L'arseniate de quinine s'obtient par la combinaison de Tacidearsenieuxavec la quinine. 11 cristallise en longs prismes incolores, mais 11 est moins soluble que l'hydro-ferro-cyanate. C'est egalement un excellent febrifuge et qui possede, outre les proprietes de la quinine, celles de l'acide arsenicux,
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qui est un excellent reconstituant du sang (voir Acide arsenieux).
L'arseniate de quinine s'emploie dans ralbuminurie, concurremment avec la strychnine et les ferrugineux ; dans I'angine, avec l'arseniate de strychnine; dans I'acces de pousse, avec l'aconitine et la veratrine ; dans les affections du coeur, avec l'arseniate de strychnine ; dans les fievres infectieuses, avec strychnine, aconi-tine et veratrine; dans la fievre typhoide des chevaux et le typhus des bates ä cornes; dans I'enlerite, la peri-tonite; dans I'uremie, avec l'arseniate de strychnine, l'aconitine et la veratrine.
3deg; Sulfate de quinine. — Le sulfate de quinine, est obtenu par l'aclion de l'acide sulfurique sur la quinine. Ce sei est blanc, solide, cristallise en aiguilles soyeuses tres-legeres; il a une saveur amere et pas d'odeur. C'est un des medicaments qui se trouvent absorbes le plus rapidement; ses etiets se font remarquer au bout de tres-peu de temps. Lorsqu'on le donne en petite quantite, c'est un excellent defervescent, car il ralentit la circulation; c'est, par consequent, un sedatif ener-gique du coeur, ainsi que cela resulte des experiences du docteur Briquet, faites sur des chiens, ä l'aide d'un thermo-dynamometre. Le sulfate de quinine est surtout un antifebrile et un antiperiodique; c'est le febrifuge par excellence. Les effets sont d'autant plus marques que la fievre est plus intense. Aussi doit-on I'employer toutes les fois qu'il y a fievre miasmatique, palu-deenne, ou qu'il y a intermittence dans les acces.
Les autres indications sont celles des autres sels de quinine.
Le sulfate de quinine est dose au centigramme, il devra done etre donne ä des doses d'autant plus elevees et plus rapprochees que les acces le seront eux-memes.
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Aclde salicyllque et ses scls.
L'acide salicylique (C'i 7^5 03 HO) a ete decouvert par Piria, professeur ä l'Universite de Pavie, en fondant l'hydrure de salicyle avec la potasse. En 1827, Leroux, pharmacien ä Vilry-le-Frangais, le trouva dans i'ecorce de saule, et en 1831 Pagenstecher, pharmacien ä Berne, en constata la presence dans I'ulmaria ou reine des pres.
II existe divers procedes de preparation de ce pro-duit. On I'obtient en chauffant l'acide salicyleux avec un exces d'hydrate de potasse. Cette substance se pre-sente alors sous forme de longues aiguilles blanches; eile est pen soluble dans I'eau froide; I'eau bouillante en dissout 1/130, la glycerine 1/20, I'alcool 1/5.
On pent reconnaitre la presence de l'acide salicylique dans un liquide, notamment dans les urines, en y ajoutant une goutte de perchlorure de fer; il se pro-duit instantanement une coloration violette caracteris-tique. Ce moyen peut, au besoin, servir ä constater l'absorption du remede quand en a recours ä la medication salicylee.
L'acide salicylique a des indications therapeutiques assez variees :
1deg; En raison de ses proprietes febrifuges, ce medicament pent etre utilise pour combattre les phleg-masies et surtout les fievres specifiques. C'est un succedane de la quinine et qui malgre toutes les contradictions, est capable d'abaisser la temperature morbide de plusieurs degres et de ramener le pouls ä sa normale.
2deg; C'est probablement ä son action antipyretique que l'acide salicylique doit sa propriete de neutraliser les ferments et tons les organismes inferieurs. En
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diminuant l'exageration de la temperature animale qui est une condition propice a la multiplication des champignons et parasites microscopiques, il previent ou combat les intoxications engendrees par eux. Nous pouvons affirmer, d'apres nos resultats, que c'esl un exce lent agent antizymotique interne. A ce litre son emploi est indique dans les maladies virulentes, infec-tieuses miasmatiques et typhoides, dans la septicemie, la pyohemie, lavorlement enzootique, la diphtherie ou pepie des oiseaux, le muguet.
3deg; Comme antiputride externe, on pent 1'utiliser ayec avantage pour prevenir les accidents et les maladies qui se developpent ä la suite du traumatisme acci-dentel et des operations chirurgicales; pour deter^er les plaies sanieuses, gangreneuses. 11 convient de foire des lotions, des injections ou des lavages dans les plaies prolondes et les fistules suppurantes, dans les maladies des voies genitales consecutives a I'elat puerperal dans la pleuresie purulente, 1'arthrite, etc. Dans tous les cas nous nous servons de la solution antiseptique svivante :nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ' 1
Aicciooei.sa!icyHque........ ;000 s~s-
Glycönne........... 100 _
Bau ou ddcoction d'ecorces de chöne. 800 —
Cette solution peut avantageusement remplacer le pansement antiseptique de Lister, vu que I'acide phe-mque est tres-volatil, dune odeur desagreable, irritant
4-' Ce medicament constitue aussi un bon desinfec-tant. (Voirace sujet: Maladiescontagiemes, chap, desin-
5deg; Comme antifermentatif, I'acide salicylique peut
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enfin recevoir de nombreuses applications dans les usages domestiques. G'est ainsi qu'on pent I'utiliser pour la conservation des matieres d'origine animale ou vegetale : viandes, volailles, gibier, poissons, beurre, lait, vins, cidre, biere et pour toutes les substances sujettes ä entrer rapidement en fermentation ou en decomposition, ce qui a surtout lieu pendant les grandes cbaleurs de Tete. II suffit, quand il s'agit de produits solides, de les laisser tremper dans un bain salicyle, ä raison de 2 ä 3 grammes par litre d'eau; on pent aussi les frotter sur toutes leurs faces avec un melange de farine ou de sei marin 20 parties et d'acide salicylique une parlie.
Pour la viande ä saucisses et les conserves en general, les confitures, les marraelades, le jus de fruits, etc., il suffit de meler un demi-gramme de sei salicyle a un kilogramme du produit ä conserver.
Pour les vins et autres liquides analogues, il faut le sei dans la proportion de 5 ä 10 grammes par hectolitre.
La conservation de tons ces produits est parfaite pendant des semaines et des mois; ils peuvent etre livres ä la consommation sans crainte d'allerations. Avant de se servir des matieres alimentaires salicylees on pent les laver avec un peu d'eau fraiche, mais cela n'est pas indispensable, vu que I'acide salicylique, loin d'etre nuisible, facilite la digestion et releve la saveur et l'arome.
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Sallcylate de soade.
De tous les sels formes par I'acide salicylique, le salicylate de soude est le plus employe. Les autres, tels que les salicylates d'ammoniaque, de fer, de qui-
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nine et de lithine sont peu employes en medecine veterinaire.
Le salicylate de soude (Cl #603 NaO) s'obtient de deux fagons differentes : 1deg; on fait arriver de l'acide carbonique sur du phenol, en msect;me temps qu'on y fait dissoudre du sodium; il y a combinaison immediate, degagement d'hydrogene et formation de salicylate de soude. C'est le procede du docteur Kolbe ; 2deg; on prend du phenate de sodium tout forme a 150 ou 200 degres, on emploie ensuite la soude et non le sodium. Ce procede a l'avantage d'ötre tres-econo-mique.
Le salicylate de soude se presente sous forme d'xme poudre blanche; il a un goüt assez agreable et est tres-solubie dans l'eau. L'analyse chimique a demontre qu'il contient quatre cinquiemes d'acide salicylique et un cinquieme de soude; c'est done en realite de l'acide salicylique rendu plus soluble par l'adjonction d'une petite quantite de soude,
Ce sei possede les memes proprietes que l'acide salicylique; il peut done remplir les memes indica-cations. Son emploi est surtout indique dans le rhu-matisme articulaire aigu ou chronique, l'arthrite des jeunes poulains, la goutte des oiseaux, l'anasarque, la pneumonic typhoide, les diarrhees chroniques, la myelite, le tetanos. Nous conseillons d'y recourir associe au Sulfate de strychnine dans les boiteries a siege inconnu et de nature rhumatismale.
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La fievre fatigue, afiaiblit le malade, et si sa duree est trop longue, eile le consume, I'aneantit. II faut done empecher l'economie de s'epuiser dans la lutte centre la fievre, il faut soulenir et meme relever la vitalite afin de fortifier le malade, de lui permetlre de mieux reagir contre la cause morbide et de resister ä la mort. Pour cela, il faut s'adresser aux medicaments qui agissent specialement sur le Systeme nerveux, ä ceux qui ont la propriele d'exciter le Systeme cerebro-spinal et de moderer l'element vaso-moteur.
Les incitants vitaux exercent principalement leur action sur la sensibilite et la motilite. A dose thera-peutique les muscles deviennent plus fermes, plus rigides, leurs fibres sont tonifiees; la circulation et la respiration sont accelerees; les secretions el les excretions sont rendues plus faciles, les organes des sens deviennent plus sensibles, etc. C'est ainsi qu'agissent les medicaments dosimetriques sur I'organisme; ceux-ci elant donnes par pelites doses, ä des intervalles reguliere, et l'absorption de l'alcaloide se faisant tres-viter le medecin n'a pas a redouter les effets de l'accumula-tion des doses dans le tube digestif, par consequent une action toxique.
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Mais si les strychnes sont administres ä trop forte dose, ou sous une forme que la dosimetrie reprouve, il se produit des convulsions tetaniformes, d'abord localisees, mais qui ne tardent pas ä devenir generales. C'est par les muscles des membres, et principalement des membres posterieurs, que commencent les secousses eleclriques; elles s'etendent ensuite aux muscles du tronc, a Tencolure, ä la queue, aux mächoires, aux oreilles. Toutes les parties du corps tendent a devenir rigides et inflexibles. Les attaques sont d'abord rares et de courte duree, elles ne deviennent permanentes que si la vie est menacee. Ces considerations indiquent au praticien d'etre prudent dans i'emploi ^des strychnes.
En raison de leur action excitanle sur les systemes nerveux et musculaire, les strychnes sont indiques dans toutes les affections aigues, allies aux medicaments defervescents. Ils sont egalement utiles dans les maladies chroniques. Leur action est en quelque sorte specifique dans les diverses especes de paralysies, ä condition que celles-ci ne reconnaissent pas pour cause une alteration materielle des centres nerveux. Quand la perte de l'influx nerveux est la consequence d'une Operation chirurgicale, d'un accouchement difficile, d'un mauvais regime, d'un travail excessif, d'une longue maladie, d'exces fonctionnels, I'emploi des inci-tants vitaux rend les plus grands services. On a egalement recours ä eux contre le tetanos, I'immobilite, la choree, I'epilepsie, le vertige, les crampes, etc.
Faisons observer en passant que les injections hypo-dermiques des strychnes sont dangereuses a cause de leur effet subit et trop violent; c'est dire que nous les meconseillons absolument dans la pratique.
Ces considerations generales exposees, il ne nous
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reste plus qu'ä passer ä l'etude de chacun des incitants vitaux qui sont :
Strychnine et ses sels, doses au demi-milligramme.
Brucine, au demi-milligramme.
Acide phosphorique, au milligramme.
Strychnine.
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La strychnine (C21 ^22 ^4,s2 02) est un alcaloide vegetal, decouvert dans la feve de Saint-Ignace [Ignatia amara) et dans la noix vomique [Strychnos nux vomicd), par Pelletier et Caventou, en 1818. Claude Bernard a designe la strychnine sous le nom do convulsivant, ainsi que la brucine, son succedane. laquo; Ce sont les experiences do Magendie et de Delille, de Fouquier et d'Andral qui out eclaire l'histoire physiologique et medicale de cet alcaloide. II en resulte que cette action porle d'abord sur la sensibilite avant de ramener le mouvement. C'est done egalement un moyen de diagnostic pour savoir si oui ou non la guerison est possible et s'il faut perseverer ou non dans 1'administration de ce remede. raquo; (Dr Burggraeve, Manuel de pharmacodynamie dosimetrique, page 51.)
La strychnine se presente sous forme de cristaux prismatiques ä quatre faces ; eile est blanche, inodore, excessivement amere, peu soluble dans I'eau, mais se dissout bien dans I'alcool.
La strychnine excite les fonctions digestives, donne de l'appetit et entretient la liberte du ventre; la secretion urinaire est augmentee et les excretions sont plus frequentes. C'est un sedatif et un tonique du Systeme cerebro-spinal. Voici ce qu'en dit le docteur Burggraeve : laquo; Quand nous eprouvons une grande fatigue
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de t^te et des membres par suite de travaux de cabinet, nous prenons pendant quelques jours un ou deux granules d'arseniate de strychnine. L'effet en est aussi 1 prompt quo remarquable : on dirail une acieration de tons nos muscles; c'est comme une lame metallique introduite dans la colonne vertebrale; les digestions, qui sont lourdes, reprennent avec une grande activite ; l'influx cerebral est augmente, au point que nous n'eprouvons plus aucune fatigue de tete. raquo; [Manuel de pharmacodynamie dosimetrique, p. 57.)
Gelte citation nous amene forcement ä parier des sels de strychnine qui sont d'un usage constant. Le prati-cien ne doit pas oublier que la strychnine est actuel-lement, ettant qu'elle ne sera pas detrönee par un aütre alcaloide plus puissant, le grand cheval de bataille du veterinaire.
La strychnine est rarement employee pour l'usage therapeutique; on se sert de preference de ses sels, qui sont tous tres-solubles. Ce sont : 1deg; l'arseniate de strychnine; 2deg; le sulfate de strychnine; 3deg; l'hypo-phosphite de strychnine.
Arseniate de strychnine.
L'aclde arsenieux forme avec la strychnine une combinaison, qui est l'arseniate de strychnine. Get agent jouit ä la fois des proprieles de la strychnine et de l'acide arsenieux. De tous les sels de strychnine, c'est sans contredit le plus usite. G'est l'incitant vital par excellence, qu'il faut donner au debut de toutes les maladies inflammatoires, de maniere ä ne pas laisser tomber les forces de l'organisme. Gräce ä son melange avec l'acide arsenieux, ce medicament jouit de vertus toniques ä un haut degre; c'est un modificateur et un
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reconstituant du sang, en ce qu'il active l'hematose et la nutrition.
L'emploi de l'arseniate de strychnine est indique dans l'adynamie, c'est-ä-dire toules les fois qu'il y a epuisement de la vitalite par des perles excessives, conjointement avec la quassine, la cafeine et un regime reconfortant; dans ralbuminurie, conjointement avec le regime reconstituant et l'arseniate de fer; dans l'ana-sarque, conjointement avec l'arseniate de fer et la digitaline ; dans l'anemie, l'anorexie, l'apepsie, uni ä la quassine; dans I'hemorrhagie par suite de plethore (vertige abdominal essentiel), uni k l'aconitine et ä la veratrine; dans l'emphyseme pulmonaire, uni ä l'hyos-ciamine et au chlorhydrate de morphine ; dans I'ataxie locomolrice, uni ä l'hyosciamine et a l'arseniate de potasse; dans l'arthrite traumatique, uni ä l'arseniate de fer et ä la quassine ; dans l'arthrite des jeunes ani-maux, uni ä l'hypophosphite de chaux ou de soude; ä la fin de la bronchite, uni ä l'hyosciamine, au sulfure de calcium et au kermes; dans les maladies du coeur, uni, au debut, äThydro-ferro-cyanate de quinine; a la periode de reaction, avec l'aconitine et la digitaline, enfin ä la periode d'exsudation, avec l'arseniate de quinine ; dans les coliques, allie a l'hyosciamine ou ä l'atropine et au chlorhydrate de morphine. Nous pou-vons aflirmer que ce traitement est tout ä fait rationnel et reussit toutes les fois qu'il n'cxiste pas de lesion organique. On y a recours encore centre : la constipation, uni ä l'hyosciamine, au podophyllin ou au Sedlitz Chanteaud; la diarrhee, uni ä la morphine; la dysurie, uni ä la cicutine, l'hyosciamine, la scillitine; l'epilepsie conjointement avec l'hyosciamine, le vale-rianate de zinc ou les cyanures; toutes les especes de fievres, uni suivant le cas, soit avec l'aconitine, la
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veratrine, soit avec la digitaline, la colchicine, la scil-litine dans le but d'exciler la diurese et la diaphorese; l'hepatite, uni ä I'liyosciamine, la digitaline et la quas-sine. Dans les pays marecageux oü les miasmes peu-vent engendrer de nombreuses maladies, on emploiera l'arseniate de quinine : contre I'ictere, avec la quassine et l'hyosciamine; contre la fluxion periodique, avec I'atropine ou la daturine; contre le pica, avec l'arseniate de fer et la quassine; contre la meningite, avec hydro-ferro-cyanate de quinine, hyosciamine, aconi-tine, digitaline, salicylate d'ammoniaque, bromhydrate de morphine, arseniate de quinine, une ou plusieurs de ces substances ä la fois; contre la metro-peritonite et la peritonite, avec l'aconitine, l'hyosciamine et l'hydro-ferro-cyanate de quinine; contre la paralysie idiopa-thique, avec cyanure de zinc, hyosciamine etaconitine; contre la pleuresie, pendant la periode d'epanchement, avec la digitaline et la colchicine, de meme contre la pleuro- pneumonic et la pneumonic ; contre la pneumo-nie typhoide, avec l'hydro-ferro-cyanate de quinine et le salicylate de quinine.
Comme on le voit, d'apres cet enonce, l'arseniate de strychnine est employe dans un tres-grand nombre de cas. Nous devons faire observer ici que les sels a base de strychnine doivent etre formellement proscrits chez tons les petits animaux, notamment le chien el le chat dont le Systeme nerveux se montre d'une sensibilite extraordinaire ä leur action, meme physiologique. Nous avons vu, dans nos experiences, I'administration d'un scul granule d'un sei de strychnine foudroyer de forts chats et determiner chez de petits chiens (japonais, havanais, etc.) des violenles contractions letaniques, qui renversaient I'animal par terre et imprimaient ä son corps rigide de verilables secousses electriques.
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Nous avons vu les memes fails se reproduire chez de jeunes chiens de chasse atteints de la maladie du jeune age, chiens de la race du Puy (braque frangais) et chiens de Saint-Germain.
Si la dose de poison a ete assez forte, les aniraaux ne tardent pas ä mourir d'asphyxie, par suite de la tension des muscles respiratoires et l'inimobilisation des cercles cartilagineux des cötes. Chez tons les petits animaux en general on devra remplacer les sels ä base de strychnine par leur succedane, la brucine, dont I'activite est beaucoup moins grande.
En cas d'intoxication par un sei de strychnine, il faut combattre les signes alarmants de la fagon que nous avons indiquee a I'article Empoisonnement. A I'in-terieur on donnera, coup sur coup, la cafeine, I'acide tannique et I'atropine.
Sulfate de strychnine.
Ce sei est le resultat de la combinaison de I'acide sulfurique avec la strychnine. II a les memes proprietes que l'arseniate de strychnine; comme lui, il ne doit pas entrer dans la medicamentation des petits animaux.
Nous aliens rapidement passer en revue les maladies dans lesquelles il est indique de preference ä l'arseniate. Le sulfate de strychnine est employe avec succes dans le part languisant pour reveiller I'action expulsive de l'uterus; on 1'associe a I'hyosciamine lorsqu'il y a spasme du col uterin. Son emploi est indique dans l'angine pharyngee, associe au sulfure de calcium et au chlorhydrate de morphine; dans I'asphyxie, con-curremment avec les frictions revulsives; dans la broncho-pneumonie, allie au sulfure de calcium; centre
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le spasme, uni ä l'hyosciamine ou a I'atropine; dans la chloro-anemie, allie ä l'arseniate de fer; dans la cachexie aqueuse, avec I'hydro-ferro-cyanate de quinine et l'arseniate de fer; dans la fievre typhoide, avec I'hydro-ferro-cyanate de quinine et l'arseniate de fer; dans la fievre puerperale, avec I'hydro-ferro-cyanate de quinine et l'aconitine; dans les coliques et les diverses especes d'indigestions; dans I'iinmobilite, avec hydro-ferro-cyanate de quinine, la colchicine et l'hyosciamine ou I'atropine.
Hypophospbite de strychnine.
L'acide phosphorique, combine avec la strychnine, forme l'hypophosphite de strychnine. Cette combi-naison produit d'excellents resultats dans toutes les affections provenant de la debilite, parce qu'elle jouit en meme temps des proprieles de l'acide phosphorique et de celles de la strychnine. Get agent therapeutique est un excellent modificateur de la nutrition, aussi convient-il dans toutes les affections oü le defaut de nutrition d'un organe ou d'une fonction amene le depe-rissement, l'epuisement et la mort. Nous n'avons qu'ä citer le rachitisme, I'osteomalacie, la chloro-anemie; on pourra aussi le donner dans le cholera des volailles, concurremment avec le salicylate de quinine. II con-vient aussi dans l'arthrite des jeunes animaux, conjoin-tement avec le traitement externe.
La dose est un peu plus forte que pour les sels precedents; on peut donner huit a dix granules par heure pour les grands animaux, cinq ä six pour les moyens, quelquefois un pour les petits animaux, ma is ici il faut aller prudemment et se rendre un compte exact de la taille, de Tage et surtout de la force de
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resistance du sujet auquel on adminislre ce medicament.
Brucine.
La brucine (C23 £f26 AzWi) est un alcaloide vegetal decouvert en 1819, par Pelletier et Cavenlou, dans l'ecorce du Strychnos mix vomica; eile existe egale-ment dans la feve de Saint-Ignace, conjointement avec la strychnine. Get alcaloide est solide, blanc, cristal-lisable en prismes ou en lamelles; il est incolore, ino-dore, mais d'une saveur amere et acre, qui rappelle celle de la strychnine. II est beaucoup moins actif que cette derniere et expose aussi bien moins a des accidents tetaniques. Aussi est-il d'un usage frequent pour les petits animaux qui ne peuvent supporter l'effet de la strychnine. C'est un excitant du Systeme muscu-laire, un sedatif des nerfs vaso-moteurs; il convient, chez les petits aaimaux, dans toutes les actions oü l'arseniate de strychnine est ordonne; il reussit tres-bien dans la bronchite capillaire, surtout chez les petits chiens havanais, les griffons, les petits ecossais, etc.; dans la broncho-pneumonie, la pneumonie de ces petits animaux, uni au sulfure de calcium et au chlor-hydrate de morphine; dans les paralysies, enfin dans toutes les maladies oü la strychnine est recommandee pour les grands animaux. Nous ne saurionstropinsister sur ce point de toujours donner la brucine au lieu et place de la strychnine pour medicamenter les petits animaux.
La brucine se donne de un, deux ä trois granules par heure, suivanl la taille et la force des animaux; assez souvent meme, il faut faire dissoudre le granule de brucine et donner la solution en plusieurs fois, lors-que les malades sont tres-jeunes et bien petits.
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Afhie itliosplioi'iiiuc.
L'acidc phosphorique est le produit de la combi-
naison do i'oxygene avec le phosphore. 11 est solide, blanc et se presenle en flocons filamenteux tres-deli-quescents; il a une saveur acre, amere et une odeur aliacee.
L'acide phosphorique est classe parmi les incitants vitaux, parce qu'il produit, lorsqu'il est absorbe, une excitation plus ou rnoins vive, a la facon de la strychnine et de la brucine. II augincnte, dans une assez forte proportion, les secretions urlnaire et cutanee. C'est pourquoi il est tres-employe dans les affections septiques qui ont amene radynamic. 11 convient par-faitement: dans ranhemathosie presentant un caractöre de gravite, conjointement avec l'arseniate de strychnine ; dans la choree, conjointement avec le caraphre inono-brome et quelquefois I'liyoscyamine ; dans les convulsions des jeunes chiens, seit avec l'hydrate de chloral, soit avec le camphre mono-brome ; dans I'en-terite chronique, avec l'arseniate de strychnine et la colocynthine; dans I'epilepsie proprement dite, avec le camphre mono-brome et I'liyoscyamine. Dans les cas de metrite, lorsqu'il y a paralvsie plus ou moins marquee du train de derriere, on I'unit a un sei de strychnine. En general, on pent I'administrer dans toutes les affections ou il y a insuflisance nerveuse.
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CALMANTS.
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Douleur! tel est le mot qui s'echappe de loutes les bouches pour toutes les allections, et si les animaux ne peuvent prononcer ce mot, ils font bien voir par ieur etat general, par leur attilude exterieure, par leur rnaintien, qu'il ne leur manque que la parole pour pouvoir exprimer ce qu'ils ressentent. C'est ce qui explique le role difficile du veterinaire : savoir preciser, d'apres certains signes, I'endroit qui est le siege de la maladie, de maniere ä pouvoir combaltre celle-ci avec succes. Si, ä l'aide des defervescents et des incitants vitaux, on n'a pu arriver a enrayer les progiös du mal, ou si, appele trop tard, on est en presence d'une maladie commenoante, il faut imme-diatement s'adresser ä une classe d'alcalo'ides dont le but essentiel est de faire cesser le Symptome douleur. Et bien souvent, il suffit de faire disparailre la douleur, pour arreter la marche de l'aflection.
La classe d'alcalo'ides a laquelle il faut s'adresser est celle des calmants.
Mais cetle denomination de ctdmants contient, en elle-meme, divers ordres d'agents medicinaux, suivant I'effet produit par le remede employe. Ainsi, tandis que les uns agissent specialement sur le systeme ner-veux proprement dit, les autres portent leur action
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sur 1c Systeme ganglionnaire, d'autres enfin font ressentir leur effet sur les actes de la vie de relation, sans toutefois s'adresser aux fonctions de la vie vegetative. De lä, nous avons ete amenes a former pour le groupe des calmants, trois classes, qui sont :
1deg; Narcotiques: Medicaments qui agissent particu-lierement sur le spasme et la douleur provenant de Faction reflexe sur le Systeme cerebro-spinal.
2deg; Antinevrosiqucs : Medicaments qui agissent prin-cipalement sur le Systeme nerveux ganglionnaire et s'adressent particulierement ä cet etat morbide de l'appareil musculaire qu'on a decrit sous le nom de convulsions.
3deg; Anesthesiques : Medicaments qui onl la propriete de priver momentanement de la sensibilite et de la nulricite, soit un organe, soit I'organisme tout entier sans toutefois deranger les fonctions de nutrition.
Ce sont ces trois classes que nous allons etudier successivement.
II ne faut pas oublier que les calmants ne doivent jamais servir de base de trailement; ils ne sont que des moyens de combattre la douleur ou le spasme; leur emploi n'est que temporaire, car prolonge au delä de la limite normale, il amenerait de la surexcitation et irait a Tencontre du resultat cherche.
PREMIERE CLASSE DE CALMANTS. NARCOTIQUES.
Les narcotiques, encore appeles anodins, sedatifs, stupefiants et hypnotiques, sont des medicaments qni ont la propriete d'assoupir ou d'endormir, parce que leur influence s'adresse specialement au Systeme
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cerebro-spinal. Ces medicaments commencent par diminuer progressivement la sensibilile, puis la moti-lite; ils peuvent meme eteindre l'inslinct et l'intelli-gence suivant le degre auquel est pousse leur administration. Le pralicien doit toujours surveiller avec attention Fadministration des narcotiques, car il pent arriver ä depasser le but, el produire alors le narco-tisme dont les efFets so at plus manifestes sur les ani-maux jeunes, sanguins, a temperament nerveux. Sur les sujets lymphatiques leur action est moins marquee. Ainsi les carnivores sont plus sujets au narcolisme que les solipedes, ceux-ci plus que les omnivores, et ces derniers plus que les ruminants.
Les symptomes auxquels on pent reconnailre le narcotisme sont les suivants : c'est d'abord an assou-pissement plus ou moins complet; puis apparait I'en-gourdissement et avec lui tons les caracteres de l'in-sensibilite; la station est chancelante, titubanle; les pupilles sont dilatees et le regard fixe; les animaux poussent au mur, absolument comme dans vertigo ; ils paraissent cherchcr avec la tete un point d'appui; puis surviennent des contractions musculaires et des mouvements convulsifs; les sphincters sont dans le relächement le plus complet, auss.. I'excretion urinaire et les evacutions alvines se font pour ainsi-dire incons-ciemment. Puis la temperature normale diminue sen-siblement; le pouls devient faible, a peine perceptible; la peau se couvre d'une sueur froide et les animaux finissent par une chute suivie d'une mort rapide, si une medication encrgique ne vient a temps attenuer les eflets de l'empoisonnement. La medication antidote, il est a peine besoin de l'indiquer, sera un vomitif pour les animaux qui peuvent vomir el ensuite les irritants : moutarde Rigollot et frictions irritantes ä
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l'exterieur. A I'mlerieur on donne arseniate de strychnine, citrate de cafeine, infusions excitantes en petite quantite ct repetees souvent.
Les narcotiques dont. nous avons ä nous occuper maintenant, sont les suivants :
Atropiue.
L'atropine (C7 //23 ^03) est un alcalaide decou-vert et retire par Brandes dans les racines de la bella-done (Airopa belladond) et des graines de la stramoine [Datura stramonium), de la famille des solanees vireuses. Geiger et Hesse lont obtenu a I'etat de purete. L'atropine se presente cristallisee, en aiguilles blanches, sans odeur et d'une saveur amere. Elle determine la dilatation de la pupille, le resserrement du gosier, amene l'insensibilile de Tiris, accelere la respiration et la circulation. Le pouls devient fort et large, les vais-seaux s'engouent et amenent une congestion active du cöte de la tete, pour finir par I'assoupissement com-plet; la respiration n'est pas aussi profondernent mo-difiee et tout en etant un peu plus acceleree, eile conserve son rhythme a peu pres normal. Si eile amene, comme tons les narcotiques, une legere periode d'excitation avant l'insensibilite, il est ä remarquer que c'est ä litre intermittent. Ainsi il y a legere excitation, puis assoupissement, et ainsi de suite jusqu'ä cessation complete de l'eflet de l'atropine. La secretion cutanee est amoindrie. Tons ces symplomes indiquent assez qu'il ne faut jamais donner l'atropine sans un incilant vital, qui modifie heureusement son action et lui fait perdre presque tons ses elfets calmants. En effet, l'atropine ayant la double propriete de dilater les sphincters, principalement la pupille, et de resserrer
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le gosier, on arrive avec la strychnine par retablir I'equilibre fonctionnel. II semble done que ces deux agents therapeutiques se completent mutuellement et que si I'un (la strychnine) produit des accidents teta-niques, I'autre (I'atropine) les fait cesser.
On cmploie I'atropine : dans la cystite avec I'arse-niate de strychnine et la cicutine ; au debut des affections de l'appareil respiratoire, associee a un defer-vescent et ä un incitant vital (bronchite, angine, bron-oho-pneumonie, pneumonie, pleuresie). L'atropine reussit egalement dans tons les cas oü il y a difficulte fonctionnelle, par suite de constriction, dans la deglutition, ou dans I'acte d'uriner (dysurie ou strangurie). On peut I'employer utilemenl pour la reduction des • hernies, en general; on arrive meme souvent ä eviler une operation sanglante, trop souvent mortelle.
L'atropine associee ä l'hyosciamine et a un sei de strychnine, rend des services tres-grands dans les cas de pelotes stercorales, surtout lorsque celles-ci se trouvent dans les dernieres parties de l'intcstin; en adjoignant l'huile de ricin, on peut arriver ä en obtenir I'expulsion, lorsque ces pelotes sont encore pen volu-mineuses.
Dans les cas de tetanos, l'atropine est d'un emploi utile, par suite de son action sedative sur le Systeme musculaire. On peut aussi I'ordonner dans les accidents epileptiformes.
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Cicutine.
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La cicutine, encore denommee conicine, conine, coneine, coniine, est un alcaloide decouvert en 1827 par Giesecke dans le Conium maculatum (grande
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cigue); on le trouve dans les racines, dans les feuilles et surtout dans les semences.
La cicutine a une odeur tres-fetide; sa saveur est acre, vireusc ; eile se dissout assez bien dans I'eau.
La cicutine agit principalement comme calmant de la sensibilite et de la contractilite. Ses efFets sont assez prompts ; ils le sont d'autant plus qu'on s'adresse a des animaux plus sanguins, et ils portent primitivement sur la motilile. Si on pousse ä l'exces, on obtient tous les symptömes du narcotisme que nous avons decrit plus haut.
La cicutine est tres-active. Elle convient dans ton les les affections qui derivent d'une alteration dans les fonctions motrices de la moelle epiniere, avec mouve-ments reflexes; eile modere l'aclion di3 la moelle, aussi est-elle employee avec fruit dans toutes les affections convulsives, telles que Teclampsie des jeunes chiennes nourrices, dans I'epilepsie, la choree, etc.
La cicutine, d'un autre cote, ne dilate pas les sphincters, ou plutöt ne leur fait pas eprouver l'etat de relächement occasionne par l'atropine ;. eile regularise seulement leur fonctionneraent; aussi doit-on la pre-coniser dans toules les affections qui amenent une constriction spasmodique des sphincters : dans les toux qui s'accompagnent de spasme, comme dans la laryn-gite, la bronchite capillaire, la broncho-pneumonie, I'emphyseme pulmonaire.
La cicutine, si eile ne dilate pas les sphincters, n'amene pas non plus de constriction du gosier; eile convient done parfaitement comme calmant de tout l'appareil bronchique. Elle donne sou vent de bons resultats dans les divers desordres genesiques, chez lesnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; d
vaches taureliercs, les juments pisseuses,' etc., alliee au camphre mono-brome.
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Itroiiihydruto iiv cicutine.
Le bromhydrate de cicutine est obtenu en mettant la cicutine en contact avec un exces de brome, que Ton place ensuite dans le vide sur de l'acide snlfu-rique.
Cette preparation est employee dans les memes cas que la cicutine ; seulement eile pa rait avoir plus d'ellet sur les ail'ections qui precedent directement du cer-veau. Elle fait tomber rapidement la fievre et semble tenir un pen aux defervescents; mais en meme temps eile a la propriete de calmer la douleur du Systeme nerveux, caractere propre d'ailleurs ä tons les narco-tiques. Eile convient particulierement : dans toutes les ail'ections oü la sensibilite se trouve exageree, e'est-a-dire dans toutes les affections avec hyperesthesie, comme le letanos, I'epilepsie, la choree; dans les aflec-lions do l'appareil respiratoire amenant des quintes. Get agent therapeutique convient surtout dans la medicamentation des petits animaux; car les doses pour les grands animaux etant assez elevees, il en faudrait des quantites trop grandes pour arriver a un resultat satisfaisant. On pent en donner aux petits animaux, de deux a six granules ä la fois, suivant la taille, 1 age, le temperament, etc.
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Datnrine.
La daturine est l'alcaloide du Datura stramonium, de la famille des solanees, primitivement decouvert par Brandes, puis obtenu ä l'etat de purete par MM. Geiger et Hesse, liest solide, cristallise en aiguilles se reunissant en aigrettes, sans odeur, mais d'une sa-veur acre et amere, corame du reste tons les narco-
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tiqnes. Son action est identique a I'atropine. Ello agit meme avec une activite relativement plus grande, quant ä la diminution de la sensibilite et ä l'exaltalion de la motilile. Aussi nous ne croyons pas devoir nous apesantir davantage sur cet alcaloide, puisqu'il pent s'employer dans tous les cas ou I'atropine est ordonnee. II est, par cela meme, peu usite.
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Morphine.
La morphine est un alcaloide cristallise extrait de l'opium. Comme son nom Tindique, Morphee (le dieu du sommeil) lui a dii servir tout au moins de parrain. C'est en 1688 que pour la premiere fois Ludwig l'a si-gnalee en lui donnant le nom do Magistered'opium. Boyle a, sinon decouvert la morphine, du moins devinee ; car, traitant l'opium par le carbonate de potassium et l'alcool, il obtenait do la morphine a I'etat impur ; c'est cc qu'il appelait : laquo; rendre l'opium plus actif. raquo;
En 1803, deux chimistes decouvrirent la morphine presque en meme temps; ce sont Seguin et Derosne. Mais c'est en 1817 que Sertuerner etablit I'alcalinile de cet alcaloide qui devint le premier alcaloide vegetal decouvert.
La morphine, a I'etat solide, est cristalhsee en aiguilles prismatiques, blanche, sans odeur, d'une saveur amere persistante. C'est le calmant par excellence, en ce sens qu'elle ne produit pas d'excitalion generale avant son eftet sedatif. Elle n'agit pas comme lopium, qui possede deux proprietes. Tune sedative et l'autre convulsivante, ce qui a fait dire a Wedel dans son apologie de l'opium : laquo; Sacra vitae anchora cir-cumspecte agentibus est opium; cymba Carohtis in manu imperiii. raquo; L'opium est une arme a deux tranchants, un
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don divin dans la main du maitre, un poison formidable dans celle de l'homrne inexperimente.
La morphine agit done non-seulement sur le Systeme nerveux cerebro-spinal, en diminuant graduelle-ment la douleur, mais encore eile fait sentir son action sur les nerfs vaso-moteurs, puisqu'elle fail insensiblement ralentir le pouls et produit un abaisse-ment sensible de la temperature. D'un autre cote eile produit une sueur abondante et elimine ainsi une quantite plus ou moins grande de principes morbides. D'apres cela, eile convient parfailement dans toutes les affections febriles. II faut toujours recourir a la morphine, lorsqu'on est en presence des maladies inflam-matoires, car eile agit rapidement et sürement. Du reste, en nous occupant des sels de morphine nous citerons les affections dans lesquelles son emploi est indique. La morphine n'etant pas dosee, on s'adresse, soit au chlorhydrate, soit au bromhydrate de morphine, qui agissent exactement de la meme maniere. Les considerations que nous venons d'etablir pour la morphine s'appliquent done ä ses sels.
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Chlorhydrate de morphine.
Le chlorhydrate de morphine est un sei obtenu en traitant la morphine par I'acide chlorhydrique etendu d'eau. Lorsqu'il a ete cristallise par I'evaporation, il se presente en prismes blancs, soyeux, sans odeur, d'une savenr tres-amere. D'apres Wurlz (dictionnaire de chimie), le chlorhydrate de morphine possederait des proprietes therapeutiques differenles de celles de la morphine; 15 milligrammes de ce sei pris ä l'inte-rieur produiraient, au bout de cinq a dix minutes, des vomissemenls et un effet purgatif energiques. — Nous
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n aeons jamais remarque cet effel ches aueun de nos ani-maux domestiquas. Au contraire, nous avons ioujours remarque que le chlorhydrate de morphine possedait ies proprietes generales des narcotiques et particu-lierement de la morphine.
Le chlorhydrate de morphine est employe dans les cas de bronchite, ä la periode de debut, lorsque la toux est penible, douloureuse, uni aux defervescents. Si la douleur existe avec le spasme, I'hyosciamine sera indiquee conjointement avec les alcaloides precedents. Son emploi est indique dans la bronchite capillaire qui atteint surtoul les jeunes et petits animaux, avec brucine et hydro-ferro-cyanate de quinine; dans' la bronchite vermineuse du mouton, du veau, du pore et du chat, avec un parasiticide (la kousseine) et l'ar-seniate de strychnine ou la brucine suivant I'animal, sa taille et son age; dans le cas de congestion intesti-nale, avec l'arseniate de strychnine et I'hyosciamine. Oq pent alors donner ces alcaloides aux doses suivantes :
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toutes les dix minutes jusqu a effet qui se produit gene-ralement au bout d'une heure, une heure et demie au plus. — Dans la cystite on l'unit ä I'hyosciamine et au sulfate de strychnine ainsi qua un defervescent. Contre la dyssenterie epizootique, avec le Sedlitz Chanteaud, un alcaloide defervescent, I'atropine, I'hyosciamine et l'ergotine, ce dernier pour combatlre le flux dyssenterique Dans l'enterite du chien avec brucine et hyosciamine. Dans la forme abdominale de la fievre typhoide, avec arseniate de strychnine, hyosciamine, scillitine ou colchicine et Sedlitz Chanteaud,
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et, s'il y a fievre, avec un defervescent; s'il y a des acces, on a rccours en outre ä l'hydro-ferro-cyanate de quinine. Dans le cas de fievre vitulaire paralylique, lorsqu'il y a des mouvements desordonnes trop vio-lents, on emploie le chlorhydrate de morphine en injections hypodermiques. Dans le cas de gastrite aigue chez le cheval, avec sei Chanteaud, un defervescent, l'arseniate de strychnine et l'hyosciamine. Chez les carnivores chien ou chat, on remplacera l'arseniate de strychnine par la brucine. Dans la gourme, lorsque la toux est douloureuse, penible, avec Thyosciamine et les autres agents therapeutiques employes contre cette affection. Dans les cas de hernie inguinale, avec le sulfate de strychnine et l'hyosciamine pour permettre la reduction, en amenant la dilatation du sphincter et la diminution de la douleur. Dans la periode de secretion de la laryngite aigue, avec le sulfure de calcium. Dans le catarrhe bronchique de la maladie des chiens avec kermes, sulfure de calcium et brucine. Dans la metrite, lorsque les femelles font des etlbrts expulsifs trop violents, avec un sei de strychnine ou la brucine suivant les animaux et les injections intra-uterines. Dans la pleuresie, la pleuro-pneumonie et la pneumonic ordinaire ou typho'ide, toutes les fois qu'il y a des quintes de toux douloureuses, avec les alcaloides appropries ä ces affections.
Gomme on le voit, le chlorhydrate de morphine est un excellent calmant, il a done sa place marquee dans tons les cas oü la douleur est vive; de plus, sa solu-bilite etant tres-grande, son action se fait vite sentir.
Itromhytlratc flc morphine.
Le bromhydrate de morphine est obtenu en mettant
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la morphine en contact avec un exces de brome et en traitant par I'acide sulfurique. Cette preparation fait tomber la fievre en amenant lengourdissement du Systeme nerveux. II jouit de toutes les proprietes de la morphine et pent etre employe dans un grand nombre de cas. II convient particulierement dans les aflections des yeux, dans I'angine, dans I'emphyseme pulmo-naire lorsque les quintes de toux sont frequentes et douloureuses, en l'unissant avec l'arseniate de quinine et un sei de strychnine; au debut de la bronchite avoc un defervescent; dans les accidents epileptiformes, avec un sei de strychnine, l'hyosciamine, le valeria-nate de zinc ou le cyanure de zinc; dans la nympho-manie (vaches taurelieres ou juments pisseuses); dans I'ophthalmie, lorsqu'il y a des symptömes nerveux, avec hyosciamine et sulfate de strychnine; dans I'or-chite avec la cicutine; dans les inflammations de loreille; dans la pericardite, lors de la periode de reaction, avec digitaline et veratrine.
Codeine.
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Un des autres alcaloides que fournit Topium est la codeine, decouverte dans ce produit par Robiquet en 1832. Elle se presente en cristaux solubles, blancs, prismaliques; eile est inodore, d'une saveur amere persistante. La codeine presente cet avantage sur la morphine de pouvoir etre employee pure sans procurer I'accablement et lengourdissement comme celle-ci. Elle possede des proprietes sedatives considerables; la douleur cesse avec son administration; les fonctions de circulation el de respiration ne sont pas sensiblement modifiees; la digestion n'est pas suspendue et il n'y a ni constipation, ni diarrhee.
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Conime avec le chlorhydrate de morphine, le som-meil, quand il arrive, est calme, paisible et repara-teur, on ne remarque aucune periode d'excitation. Oü la codeine rend un service Signale, c'est lorsqu'il y a une toux opiniätre, prolongee, qui irrite et fatigue les malades; dans ce cas eile calme rapidement, en faisant cesser le spasme.
Trousseau et Pidoux signalent l'avantage de la codeine (en sirop) sur I'espece humaine. laquo; II arrive presque constamment, disent-ils, que les malades atteinls de bronchite aigue, arrives ä la periode d'hy-peresthesie et de spasme des bronches, tourmentes par une toux continuelle, sont remarquablement sou-lagcs par une cuilleree ou deux de sirop de codeine, pris au commencement de la nuit, soit pur, soil dans une infusion chaude.
laquo; Le malade eprouve un bien-etre marque a ne plus tousser et ä pouvoir laisser entrer librement Fair dans sa poitrine. raquo; (Trousseau et Pidoux, Traue de the-rapeutique et de matiere medicale, Paris, 1877.)
Ce qui est vrai pour I'espece humaine. Test aussi pour les animaux, et si, au lieu du sirop qui s'absorbe plus difficilement, on emploie les granules dont la solubilite est grande et par consequent I'absorption tres-rapide, on arrivera plus vite et plus surement au memo resultat.
D'un autre cöte le professeur Gubler dans ses com-menlaires therapeutiques du Codex medicamentarius, p. 587, dit: laquo; La codeine, plus maniable que la morphine, est prescrite aux personnes qui supportent mal {'opium et particulierement aux tres-jeunes enfants, aux femmes, aux vieillards et aux sujets menaces de congestion cerebrale. raquo; Par analogic, nous employons la codeine, surtout pour les petils animaux, dans
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toutes les affections catarrhales des bronches et des premieres voies respiratoires, car eile parait agir sur-tout sur les muqueuses de cet appareil comme sedatif puissant. L'aclion se fait graduellement; tons les symplömes aigus finissent par s'amoindrir, disparaitre, et laisser ainsi, par un calme reparateur, les autres agents therapeutiques produire leurs effets.
La codeine pourra done remplacer, pour les jeunes et petits animaux, le chlorhydrate de morphine dans toutes les affections oü ce dernier est recoramande.
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Myoociaiiuine.
L'hyosciamine est le principe actif de la jusquiame noire [Hyosciamus niger). C'est en 1822 que Brandes a extrait, pour la premiere fois, le principe actif de la jusquiame; il lui donna alors le nom de hyosciama. En 1824 Runge, de Berlin, qui s'etait servi d'un pro-cede different pour I'obtenir, lui donna le nom de koromegyor. C'est en 1823 que MM. Geiger et Hesse l'obtinrent pour la premiere Ibis ä l'etat de purete et cristallise.
L'hyosciamine est solide, cristallisee en aiguilles, incolore, d'une saveur acre et desagreable; lorsqu'elle est seche, eile n'a aucune odeur, mais I'humidite lui donne une odeur rappelant celle de la plante elle-meme. C'est un narcotique tres-puissant, un agent therapeutique tres-precieux contre le spasme; il agit ä peu pres dans le meme sens que I'atropine, en dila-tant les sphincters.
L'hyosciamine est employee : dans I'avortement artificiel, pour provoquer les douleurs de la parturition, concurremment avec l'arseniate de strychnine ; dans la balamite, pour combattre la dysurie, avec le
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sulfate de strychnine ; dans la bronchite aigue, contre le spasme; dans la lievre charbonneuse, avec I'arse-niate de strychnine, pour prevenir la paralysie ou la combattre; avec le chlorhydrate de morphine, contre I'element douleur; dans la choree; dans la congestion intestinale, avec le chlorhydrate de morphine et l'ar-seniate de strychnine; dans la cystite, avec arseniate de strychnine, chlorhydrate de morphine et ciculine; dans Fenterite diarrheique ; dans les coliques et la dys-senterie, avec arseniate de strychnine et chlorhydrate de morphine, les sels de quinine ol les salicylates; dans Fenterile aigue des chiens, avec brucine et chlorhydrate do morphine ; dans toutes les enterilos ; contre l'epilepsie des chiens, avec le caraphre mono-brome et i'acide phosphorique; dans la fievre typho'ide (forme abdominale); dans la gastrite aigue du cheval, avec arseniate de strychnine et chlorhydrate de morphine ; dans la gourme, lorsque la toux est spasmodique ou qu'il y a menace d'asphyxie, avec hydro-ferro-cyanate de quinine et arseniate de strychnine; dans I'arthrite goutteuse, avec salicylate de soude et colchicine; dans I'hematurie avec sulfate de strychnine et ergotine; dans les hernies inguinale et diaphragmatique, lorsque I'anse herniee n'est pas situee trop profondement; dans I'immobilite, avec sulfate de strychnine et hydro-ferro-cyanate de quinine; dans Tictere des chiens, avec brucine, calomel et podophyllin; dans I'indigestion stomacale des solipedes, avec sulfate de strychnine, ainsi que dans I'indigestion intestinale ; dans la meteo-risation des ruminants, apres la ponction du rumen, dans I'indigestion du rumen par surcharge alimentaire; dans I'indigestion laiteuse de la caillette et dans celle occasionnee par le meconium; dans la maladie des chiens pour combattre le spasme de l'estomac et de
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rinteslin, avec le traileinent approprie a la forme que revet la maladie; dans la nephrite, avec les deferves-cents, le sulfate de strychnine, le chlorhydrate de morphine et l'ergotine. Lorsqu'on a affaire a la non-delivrance, surlout lorsque celle-ci date dejä de quelques jours, on donne 1'hyosciamine, allice a I'ar-seniate de strychnine, pour faciliter la dilatation des fibres musculaires. On la donne encore dans I'ceso-phagite avec l'arseniate de strychnine: dans I'oph-thalmie, dans la paralysie symptomatique, avec le cyanure de zinc; dans la peritonite, avec l'arseniate de strychnine, l'hydro-ferro-cyanate de quinine ; dans la pharyngite et dans l'angine pharyngee et dans le tetanos.
L'hyosciamine est done indiquee dons un tres-grand nombre de cas; eile est dosee au deini-milligramme. Elle se donne ä des intervalles plus ou moins rappro-ches et a des doses plus ou moins elevees suivant la violence du spasme, Tage, la taille et le temperament des animaux.
Phasphnre de zinc.
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Le phosphure de zinc est la combinaison du phos-phore avec le zinc. II agit comme tons les narcotiques precites, mais avec une force moindre et parait plutöt localiser son action sur certaines affections ncrveuses. II convient parfaitement dans la choree, I'epilepsie, 1 eclampsie des chiennes qui allailent, enfin dans toutes les convulsions cloniques et choreiformes.
La dose du phosphure de zinc, granule au milligramme, est pour les petits animaux, oü il estsurtout employe, de dix ä quinze granules par jour.
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Camptare mono-brome.
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Le camphre mono-brome (CIO iTIS 0 ßr) prend nais-sance par l'aclion reciproque de quantites calculees de camphre et de brome en tubes scelles a 400quot;. Ce corps a une action speciale sur le systeme genital. C'est un sedatif puissant de ces organes. Le camphre mono-brome produit tous les elfets des narcotiques; il en a toutes les proprietes; aussi nous ne reviendrons pas sur ses efiets, nous allons indiquer seulement dans quelles affections il convient de l'employer.
Le camphre mono-brome est indique dans la blen-norrhagie, centre I'erethisme nerveux, conjointement avec le benzoate de lithine; dans la choree, avec rhyosciamine, le valerianate de zinc, un sei de strychnine; dans la nymphomanie, le priapisme, ce qui con-stitue I'erethisme sexuel, soil avec le bromure de potassium , soil avec I'aconitine.
Granule au centigramme : la dose varie suivant la taille. Tage et le temperament.
Tels sont les medicaments qui constituent les narcotiques proprement dits. Ils sont les medicaments les plus precieux contre le Symptome douleur. Ainsi qu'on a pu le voir par I'expose qui precede, ils sont d'un emploi frequent, on peut merae dire qu'il n'y a guere d'aflection qui puisse se passer de leur secours.
DEUXIEME CLASSE DE CALMANTS.
ANTINCVROSIQUES.
Les medicaments contenus dans cette classe sont des calmants qui s'adressent specialement a certaines affections nerveuses. Ce sont ces maladies parliculieres qui
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amenent un trouble fonctionnel sans qu'il existe une lesion appreciable dans la structure des parlies atteintes et sans qu on puisse se rendre compte de la cause materielle, de agent palpable qui ait pu produire ce trouble. Les nevroses, en general, sont des affections apyretiques et souvenl de longue duree. Elles debutent presque toujours dune maniere insensible, se mani-festant par un malaise general, amenant de la tristesse et de linappetence; puis, peu ä peu, ces symptomes augmentent, le mal parait se localiser et bientöt appa-raissent des mouvements convulsifs et autres symptomes apparemment graves, mais qu'il faut se häter de combattre.
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Les antinevrosiques agissent specialement sur le Systeme cerebro-spinal et sur le Systeme nerveux ean-ghonnaire. Ce sont des agents tres-actifs centre certains desordres musculairesqu'ils peuvent meme faire cesser completement Cest par leur action sur le Systeme nerveux ganglionnaire que ces calmants montreut leur puissance car, dans ce cas, ils relablissent I'equilibre lonctionnel entre les organes de la vie vegetative et ceux de la vie de relation, e'est-a-dire regularisent dabord les instincts, la sensibilite, la motricite, puis, la nutrition, les secretions et la calorification. Par cela meme que ces medicaments n'agissent que lorsque 1 etat des fonctions du Systeme nerveux est exaeere ou meme perverti, il s'ensuit que les medicaments antinevrosiques ne pourront jamais servir de pierre de louche chez des sujets sains. Etant donne qu'il faut un etat pathologique special pour que Faction de ces calmants se produise, on ne doit pas s'etonner de les voir resler sans effet dans l'etat de sante.
La valeriane est I'antinevrosique le plus puissant, par lacide valerianique quelle conlient el par les sels
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que celui-ci forme, soil avec le fer ou le zinc, soit avec la quinine, soit avec la cafeine; on obtient ainsi une serie de puissants antinevrosiques.
.%clde valerianique.
L'acide Valerianique (Cö //'0 02), encore denomme acide amylique, valerique, valerylique, phocenique, delphinique ou baldrianique, a ete decouvert par Grote, dans le Valeriana ofpcinalis, oü il se Irouve, a l'etat de sei, dans les raoines, de meme que dans cedes d'angelique. La valeriane se trouve principaleraent dans les endroits humides et ombrages. Chevreul la aussi trouvee dans l'huile de dauphin, en la traitant par la potasse; enfin il se presente encore, soit a l'etat de libertc, soit a l'etat de sei, dans le Viburnum opulis. Get acide est liquide, d'unc couleur jaune citron, d'une odeur aromatique caracteristique de la valeriane dont les chats sont, parait-il, tres-friands, ce qui lui a fait donner le nom d'herbe au chat; sa saveur est acide, piquante et meme caustique. A cause de son etat liquide, puisqu'il Test meme ä —15deg;, on n'a pu jus-qu'ä present le granuler ; aussi se sert-on principale-ment des sels qu'il forme par sa combinaison avec cerlaines bases. On a ainsi des medicaments qui agis-sent ä la fois comme antinevrosiques el comme stimulants ou toniques ou sedatifs.
Valeriannte dc cafeine.
Le valerianate de cafeine est le sei forme par la combinaison de l'acide valerianique avec la cafeine. Get agent therapeutique est d'une action remarquable dans toutes les alfections nerveuses de restomac, Toutes les
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Ibis qu'il y a une alteration plus ou mo ins profonde tie la membrane musculaire de l'estomac, comme apres la congestion, l'indigestion stomacale du cheval, ou la surcharge alimentaire du rumen, l'engouement du feuillet, la meteorisalion et l'indigestion de la caillette, le valerianate de cafeine est indique comme complement du traitement qui a combattu I'affection. C'estun puissant antinevrosique, en meme temps qu'un stimulant energique. Son action sur le reste de l'appareil digestif est moins marquee; cependant, il sera bon de l'employer apres toutes les affections de cet appa-reil.
Chez le chien et le chat, qui vomissent avec facilite et qui sont quelquefois sujets au cancer de l'estomac, le valerianate de cafeine devra toujours etre administre. Lorsque I'elat maladif amenedesvomissements repetes, on insislera sur l'usage de ce medicament, parce que, dans la majorite des cas, on est en presence dune nevrose de l'estomac, en ayant soin d'ajouter la bru-cine et un lavage journalier du tube intestinal par le Sedlitz Chanteaud.
II produit encore de bons resultats, chez ces memes animaux, dans le cas de diarrhee inconsciente, si nous pouvons nous servir de cette expression, c'est-a-dire lorsque l'etat de l'intestin est lei, que les evacuations alvines se font sans effort et involontairement; dans ce cas on donnera le Sedlitz Chanteaud a doses repelees et journalieres, ainsi que l'hydro-ferro-cyanate de quinine et la brucine.
Le valerianate de cafeine, etant le plus actif compose de l'acide valerianique et etant absorbe avec plus de facilite que les autres sels, est dose au milligramme.
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Valcrlauate de for.
Le valerianate de fer est le compose forme par la combinaison de l'acide valerianique avec l'oxyde de fer. Get agent medicinal est employe toutes les fois qu'il y a, non-seulement nevrose, mais encore aftai-blissement general, lorsque les globules rouges du sang, diminuant de quantite, ne sont plus suflisants pour permetlre au malade de lutter avantageusement contre la nevrose qui I'abat. Dans toutes les affections par defaut du sang, le valerianate de fer sera d'nne utilite incontestable. On I'emploie contre I'anemie, la chloro-anemie, la leucocythemic, la cachexie aqueuse, la clavelee, et dans ces derniers cas, allie au traitement approprie a chacune d'elles; il sera un auxiliaire pre-cieux qu'on ne devra pas oublier.
La valerianate de fer est dose au centigramme.
Valerianate de quinine.
Le valerianate de quinine est forme par la combinaison de l'acide valerianique avec la quinine. C'est un stimulant actif du Systeme nerveux, aussi est-il employe tres-efficacement dans toutes les maladies qui reclamenl des toxiques stimulant les nerfs. Dans toutes les maladies par acces oü le sulfate de quinine est recommande, on peut avantageusement se servir de valerianate de quinine, surtout lorsque la pyrexie est accompagnee d'une affection aevrosique.
Le valerianate de quinine est dose au centigramme.
Vaierianate de zinc.
L'acide valerianique, en se combinant avec l'oxyde
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ine, forme le valerianate de zino, qui est un agenl apeutique d'une grande utilile, notamment quand st en presence d'affections nerveuses ayant leur 3 principalement dans la tete. II est anssi d'une te incontestable dans presque toutes les nevroses irticulierement dans la choree, l'eclampsie et l'epi-ie des chiens consecutive ä la maladie du jeune dans l'emphyseme pulmonaire, en agissant sur ihres nerveuses des bronches, surlout lorsque la ;se est tres-avancee ; dans les palpitations de cceur enant soit d'une insuffisance valvulaire, soit d'une 3rtrophie de Torgane; dans la toux opiniätre du ral, alors qu'aucun Symptome ne donne l'idee e maladie organique; dans la bronchite chronique nouton, aecompagee de toux rebelle, et dans celle hien, surtout lorsque la bronchite aecompagne la idie du jeune äge. Toutes les fois que les calmanls otiques restent sans effet contre les affections des ches, le valerianate de zinc, donne ä doses repe-et ä de courts intervalles, produits d'excellents
5.
5 valerianate de zinc est dose au centigramme.
TROISIEME CLASSE DE CALMANTS.
ANESTHESIQUES.
i donne ce nom a une classe de medicaments calls qui ont la propriete d'affaiblir ou de supprimer lentanement la sensibilite et la motricite, soit e fagon generale, soit seulement localement; cela nd de leur mode d'administration. Ce sont les ions de relation qui sont momentanement suspen-, tandis que celles de la vie vegetative ne sont
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point modifiees. Les agents anesthesiques sont ainsi appeles parce qu'ils enlrainent le sensus privatio.
Nous allons surtout nous ocouper ici de l'anesthesie generale, determinee par ['introduction du medicament en vapeurs par les voies respiratoires et nous laisse-rons de cöte cette forme de l'anesthesie produite par un etat maladif.
De tous temps on a fait de nombreuses tentatives dans le but d'arriver ä suspendre l'action du Systeme nerveux, a resoudre le difficile probleme de l'annihi-lation de la douleur dans les operations chirurgicales. Ge ne fut qu'en 1846 que deux americains, le chimiste Jackson, de Boston et 1c dentiste Morton, decouvrirent les proprietes anesthesiques de l'elher sulfurique et reconnurent quo les vapeurs de ce medicament pou-vaient etre aspirees sans inconvenient, a condition qu'elles fussent melangees d'une certaine quanlite d'air atmospherique. L'elherisation ne larda pas a devenir une decouverte publique, qui, du continent americain, se repandit avec rapidite en France, en Angleterre, oü partout une large experimentation permit d'en fixer la valeur pratique. Enfin ea 1847, le professeur Simpson fit connaitre ä la Societe medico-chirurgicale d'Edimbourg la superiorite des inhalations de chloro-forme ä celles d'ether. Celui-ci fut des lors delröne et celui-lä conserva sa preeminence sur tous les autres agents stupefiants.
De la medecine humaine, les medicaments anesthesiques passerent dans celle des animaux oü leur emploi esl encore fort restraint, notamment dans notre pays. C'est la un tort. On comprendra aisement que, pour toute operation grave chez un animal, celui-ci aura d'autant plus de chances de guerir qu'il ressen-tira moins les souffrances inherentes ä roperation
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meme. D'un autre cole, en annulant la force mus-ire, en supprimant les mouvements violents et rdonnes, on empeche Tanirnal de se servir de ses ens naturels de defense, on le met dans I'impossi-3 de nuire ä l'operaleur, ä ses aides et a lui-meme. ;ette fagon I'operation est rendue plus facüe et se dIus vite.
uant au choix de l'agent anesthesique, nous dirons n doit employer Tether de preference, parce que iloroforme, en raison de sa plus grande activite, #9632;se ä plus d'accidents.
jus n'avons pas ä exposer ici la quantity de tance anesthesique necessaire pour produire I'in-ibilite generale, ni a parier du temps pendant el doit durer la periode d'anesthesie. Tout cela nd de l'espece de sujet, de son äge, de sa taille, i force, de la nature de I'operation, etc. mr produire rapidement le sommeil anesthesique, it introduire le medicament bien pur, par la voie lonaire, en ayant soin de le volatiliser a la tempe-'e ordinaire, et en diriger les vapeurs de fagon ä u'elles soient entrainees vers les bronches par la ine d'air inspire. Par suite de leur absorption
les divisions bronchiques, elles passent dans le , stupefient ensuite les centres nerveux dont les lions se trouvent ainsi momentanement suppri-5. On a propose divers appareils plus ou moins aieux pour produire plus vivement I'anesthesie.
le procede 1c plus simple consiste, apres avoir he prealablement le sujet a etheriser, a appliquer rifice des naseaux un tampon d'eloupes impregne ther. On peut au besoin recouvrir la tete avec un ; convenable, afin que celle-ci soil plongee dans
atmosphere anesthesique. Pendant qu'on fait
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l'etherisme, le malade presente une serie de pheno-menes tres-caracteristiques.
Premiere periode. — On constate une legere excitation, oü I'animal eprouve des picotements, parfois de la toux, une oppression sensible et de l'angoisse ; alors il y a de l'agitation, des mouvements violents.
Deuxieme periode. — Mais la resistance du malade ne tarde pas ä faiblir; le calme renait, I'immobilite se manifeste par la fixite de l'oeil, immobile au fond de la cavite orbitaire; les pupilles sont dilatees, les pau-pieres ecartees, la respiration et la circulation acce-lerees, les battements du cceur ralentis. Les muscles des membres et du tronc se contractent.
Troisieme periode. — Ici a lieu la resolution muscu-laire; la vue est obscurcie, les pan pie res sont fermees et les sens abolis. L'animal etherise git ä terre comme un corps inerte, engourdi et plonge dans un profond sorameil. C'est le moment de proceder ä l'operation, qui se fait sans provoquer la moindre douleur. Quand l'operation est d'une duree un peu longue, il convient de suspendre de temps ä autre les inhalations anesthe-siques, afin que la respiration et la circulation restent libres.
Aussitöt que l'operation est achevee et le pansement applique, on doit de suite supprimer I'etherisation, afin de häter le reveil du malade. Celui-ci fait bientöt des efforts pour se mettre sur ses pieds, mais cela sans succes. II y arrive cependant au bout de quelques minutes; ses membres sont tremblottants; I'arriere-train vacille et les sens sont obtus. Mais peu ä peu, tout rentre dans I'etat normal.
La seule regle ä suivre pour ev iter les accidents ä la suite de l'emploi des anesthesiques, c'est de maintenir l'integrite de l'acte respiratoire. Si leur administration
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n'est pas fail ou mal coe phyxie, la laquelle, en lade, en pa animal anesl saurait done s'apercevoir ralentit, s'en viennent im faut sans ta siqucs, metl besoin, de ordinaire, fa tions excitan fraiche sur 1 de strychnir Asphyxie.)
Le somme la plupart de douleur et 1 chez nos gra tion: fractur glees, eventr du rectum, 1 neuses, oper dans la bouc ciques, open cale, en cal expulsifs, pe de conjurer terminer le j le foetus. (Vc
On a au;
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;t pas faite avec vigilance, si eile est trop prolongee mal conduite, il peut survenir des signes d'as-xie, la syncope' ou la sideration anesthesique, lelle, en quelques minutes, peut foudroyer le raa-;, en paralysant les mouvernenls du cceur. Un nal anesthesie est entre la vie et la mort; on ne rait done etre trop prudent. Aussi si Ton vient ä iercevoir que le pouls faiblit, que la respiration se mtit, s'embarrasse, que les battements du coeur dement imperceptibles et que la chaleur baisse, il : sans tarder suspend re les inbalations anesthe-ics, mettre I'animal au grand air, lui insuffler; au ain, de Fair dans les poumons avec un soufflet inaire, faire respirer de VAzH3, recourir aux fric-s excitantes sur tout le corps, aux ablutions d'eau ehe sur la tete; a I'interieur on donnera arseniate strychnine, acide phosphorique et digitaline. (Voir 'hyxie.)
,e sommeil anesthesique est d'abord indique dans lupart des operations graves pour vaincre I'element leur et la resistance musculaire, si considerable z nos grands animaux. En voici les cas d'applica-: fractures des membres, luxations, hernies elran-ss, eventrations, reduction de l'uterus, du vagin et rectum, laparotomie, ablation de tumeurs volumi-ses, operations graves faites sur le pied, I'oeil ou s la bouche ; accouchements tumultueux ou dysto-aes, operations obstetricales. L'anesthesie obstetri-;, en calmant rapidement la violence des efforts ulsifs, permet d'abord au veterinaire accoucheur conjurer des accidents subits et mortels, puis de niner le part d'une fasect;on heureuse pour la mere et oetus. (Voir Parturition.) )n a aussi obtenu des succes des anesthesiques
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dans diverses maladies nerveuses, telles que : le teta-nos, le vertige, la choree, I'epilepsie, la meningite, I'angine striduleuse, les convulsions.
h'anesthesie locale est pen ou point employee en vete-rinaire.
Les anesthesiques dont nous allons nous occuper sont :
1deg; Le chloroforme, non granule.
2deg; L'iodoforme, granule au milligramme.
3deg; Le croton-chloral, granule au centigramme.
4deg; L'ether, non granule.
3deg; Le chloral borate, non granule.
Chlbrofforme.
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Ce compose a ete decouvert par Soubeiran en '1832, mais ses proprietes anesthesiques n'ont ete trouvees qu'en 1847 par Simpson. II est encore appele chloro-formyle et chlorure de melhyle bichlore. Presqu'en meme temps que Soubeiran le decouvrait en France, Liebig le trouvait en AUemagne et Samuel Guthru dans l'Etat de New-Yorck, a Sackestt's. Mais ce n'est qu'en 1835 que sa veritable formule a ete donnee par Dumas {C'UCI*).
L'aclion du chloroforme est dix fois plus energlque que celle de l'ether; eile demande par consequent un temps beaucoup moins long ä se produire; aussi la periode d'excitation est-elle considerablement dimi-nuee.
Le chloroforme est un liquide limpide, ä consistance huileuse, incolore, dune odeur etheree et peu soluble dans I'eau. On I'obtient en traitant I'alcool par I'hypo-chlorite de chaux.
Le chloroforme doit etre donne aussi pur que pos-
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sible, car de sa purete depend non-seulement son acti-vite mats encore son innocuite.
Voici, d'apres Tabourin, quels sont les caracleres auxquels on reconnattra la purete de cet anesthesique :
laquo; Projete dans I'eau distillee, il doit former des goultelettes dune transparence parfaile; il ne doit pas coaguler le blanc d'oeuf; evapore sur une plaque metal-lique ou un morceau de porcelaine, il ne doit laisser aucun residu ; enfin verse dans un melange d'eau et d'acide sulfurique marquant 40deg; a l'areometre de Baume, il doit gagner le fond du vase. raquo; (Tabourin, Traile de matiere medicale, t. I., p. 695.)
Le chloroforme s'emploie en inhalations, comine nous I'avons indique plus haut. On pent aussi I'admi-nistrer a l'interieur, ä titre d'antispasmodique et de stimulant.
Le chloroforme est employe avec succes dans les divers cas que nous avons signales plus haut. En vete-rinaire on emploie de preference Tether, qui expose bien moins aux accidents.
Le chloroforme ne pent etre granule.
lodoforme.
L'iodoforme, encore appele iodetheride, iodofor-myle, formylsuperiodide, est un compose contenant le plus d'iode sous un volume determine ; il en renfermenbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ,
jusqu a 70 p. 0/0. D'apres Serullas, les elements de ce corps sont groupes de teile sorte qu'ils representeraient ceux de l'acide formique, si l'oxygene de ce dernier ctail remplace par un equivalent d'iode. Par la quantity d'iode qu'il renferme, ce corps agit d'une fa^on remarquable sur les premieres voies en endormant la douleur; il jouit en meme temps de proprieles cal-
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mantes. D'un autre cöte, il est stimulant diffusible. II agit sur les secretions pour les ramener ä leur etat naturel; aussi doit-on le recommander dans toutes les aftections des bronches qui s'accompagnent de dou-leurs intenses, provoquant une toux quinteuse, spas-modique, nerveuse. L'action de cet agent sur la mu-queuse respiratoire n'est pas cequ'elle paraitrait devoir etre en raison de la quantite d'iode qu'il renferme; loin d'etre acideou piquante, eile est douce et agreable. Son emploi est aussi indique dans toutes les maladies par alteration du sang : anemie, hydrohemie, etc. L'iodoforme est dose au milligramme.
Croton chloral.
C'est un compose qui a une puissance anesthesique semblable a l'iodoforme. II est employe comme cal-mant et comme anesthesique, conjointement avec ce dernier et cela dans les memcs cas. Tout ce que nous avons dit de l'iodoforme convient au croton chloral.
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hydrique, e liquide incol matique, d'l la suite ; il t trace d'hum
L'ether, q indigestions I'assa fcetida heureuseme de strychni morphine (\ ne nous occi teique propr . fomme elfet
Par suite duit, lorsqu tegument ci annihile cor de tres-cour tion rapide, lorsqu'on vlt; duree.
Lorsqu'on vite que le c tat, et il n'a aussi lui es comme anes tons les cas pas.
Comme a tions sur la i sions; il agil eilet du a la
L'ether n'i
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Le croton chloral est dose au
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;entigramme.
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Ether.
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C'est en i 730 que le mot ether a ete introduit en chimie par Frobenius pour denommer un liquide de-couvert en 1540 par Valerius Cordus et que celui-ci avait obtenu par la distillation d'un melange a parties egales d'alcool et d'acide sulfurique. Aujourd'hui le mot ether s'applique ä des combinaisons formees entre un alcool et un acide et un autre alcool. Celui dont nous avons a nous occuper ici est Tether sulfurique que Ton designe communement sous le nom d'ether.
L'ether sulfurique, que Ton appelle encore ether
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Irique, ether hydratique, oxyde d'ethyle, est un lide incolore, transparent, d'une odeur forte et aro-tique, d'une saveur fraiche devenant brülante dans ;uite ; il est exlremement volatil et ne laisse aucune ze d'humidite.
Jether, qui est employe par les allopathes dans les igestions slomacales et autres, conjointement avec sa foetida, le camphre, le laudanum et l'eau, a ete ireusement rem place en dosimetrie par I'arseniate
strychnine, l'hyosclamine et le chlorhydrate de rphine (voir Indigestion, coliques, congestion). Aussi nous occuperons-nous ici quede son action anesthe-ue proprement dite, soit comme effet local, soit ome efl'et general.
3ar suite de sa brusque volatilisation, Tether pro-t, lorsqu'on le verse sur un point quelconque du uraent cutane, une vive impression de froid qui lihile completement la douleur; mais son effet est tres-courte duree ä cause meme de cette vaporisa-i rapide. Aussi doit on le renouveler constamment squ'on veut amcner une iusensibilite de longue quot;ee.
„orsqu'on le donne en inhalation, Tether agit moins i que le chloroforme, mais il produit le merne resul-
et il n'a pas tous les inconvenients de celui-ci; si lui est-il presque toujours prefere. L'ether, nme anesthesique general, peut etre employe dansnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; j
s les cas relates plus haut. Nous n'y reviendrons
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^omme anesthesique local, il convient en applica-is sur la peau, dans les cas de brulure, de contu-is; il agit dans ces cas comme refrigerant intense, t du ä la rapidite de son evaporation, aether n'est pas granule.
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Chloral borate.
Anesthesique comme les agents precedents, m;iis ä un moindre degre, le chloral borate doit son action au chloral. II s'emploie generaleraent ä l'interieur, oü 11 agit principalement sur les organes de la digestion. 11 est d'un usage pen frequent en niedecine veterinaire.
Le chloral borate n'est pas granule.
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Lorsque m; pas parvenu maladie s'est, forme des se disparaitre; ( therapeutique sur les appan ces secretions evacuants.
Mais les ei ou tel apparei rent; aussi p cuants qui sor
1deg; Les expi k la muqueuS'
2deg; Les dim tains produits
3deg; Les pur I'appareil dig(
Nous allons
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IVe GROUPE.
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laquo;#9632;;-raquo;'AC.'l.*^TM.
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,orsque malgre les soins premiers, le praticien n'est parvenu ä enrayer les progres du mal, et que la adie s'est, suivant le mot consacrc, declaree, il se tie des secretions anormales qu'il importe de faire wraitre; dans ce but on a recours ä ces agents -apeutiques qui agissent d'une fagon particuliere les appareils secreteurs et provoquent la sortie de secretions et excretions : ce sont les medicaments cuants.
[ais les evacuants, suivant qu'ils s'adressent ä tel tel appareil de l'organisme, regoivent un nom difle-t; aussi peut-on reconnaitre trois classes d'eva-nts qui sont :
0 Les expectorants qui s'adressent particulierement muqueuse de l'appareil de la respiration. !0 Les diuretiques qui eliminent par la vessie cer-s produits morbides.
1quot; Les furgatifs qui agissent sur la muqueuse de #9632;pareil digestif, ^ous allons successiveraent les passer en revue.
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PREMIERE CLASSE D'EVACUANTS. EXPECTORANTS.
Ce sont des agents therapeutiques qui, ä doses un pen eloignees, modifient avantageusement la mu-queuse des voies respiratoires, les secretions anormales de la membrane bronchique et favorisent I'expulsion des produits mucoso - purulents contenus dans les bronches.
Mais si ces medicaments sont donnes coup sur coup, ils exercent une action speciale sur I'estomac qu'ils excitent ä se vider par le vomissement. II n'y a que les carnivores domesliques, le pore, le chien et le chat qui jouissent de la faculte de rejeter par la bouche ou les narines le contenu de lenr reservoir stomacal. Le vomissement n'existe pas chez les animaux herbivores, chez lesquels les medicaments expectorants occasion-nent des nausees, des supersecretions dans I'estomac, l'inteslin et les bronches; ils produisent egalement des effets contro-stimulants, e'est-a-dire tendent ä ralentir la respiration et ä diminuer la temperature du corps. On presume que I'action vomitive de certains expectorants est le resullat d'une irritation subite des nerfs pneurno-gastriques, laquelle,mettant en jeu les muscles expirateurs, est suivie de vomissement.
L'usage des expectorants doit cesser quand on a une fois obtenu I'effet desire, parce que, continues trop longlemps, ils finissent par exercer une action debili-tante, amenent rapidement l'anemie et l'epuisement, pouvant se terminer par la mort.
Les expectorants conviennent dans toutes les affections des voies respiratoires. Chez les petits carnivores,
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oü ils de
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ils determinent le vomissement, ils sont aussi d'un
ploi tres-frequent, ainsi que nous le verrons ennbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;I
diant chaque medicament en partieulier. Ils con-nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;I
nnent aussi dans certaines affections de l'appareil
tro-intestinal chez le cheval et les ruminants, parce
en provoquant les contractions de cet appareil, ils
eillent des fonctions qui ne s'executaient plus d'une
on normale. Lorsque la rumination est suspendue,
nploi des expectorants est tres-bien indique.
Les expectorants sont :
1deg; L'emetine, dosee au milligramme.
iquot; L'emetique, dose au centigramme.
iquot; L'apomorphine, dosee au milligramme.
i0 Le kermes, dose au centigramme.
iquot; Le sulfure de calcium, dose au centigramme.
EHmctine.
L'emetine est le principe aclif de l'ipecacuanha. alcaloide, decouvert par Pelletier, se presente sous me de poudre blanchätre, sans odeur, d'une saveur ere et desagreable, soluble dans I'eau. II agit avec s de douceur que l'emetique; aussi le donnera-t-on preference aux pelits animaux, chez lesquels il pro-t, en meme temps que l'expectoration, une legere -gation. II conviendra done chez tons les carnivores, md il y aura empoisonnement, dans I'embarras gas-pie. Chez le cheval el les autres herbivores, on pent nployer dans toutes les affections de l'appareil pul-naire comme modificateur de la muqueuse bron-que. II reussit aussi dans la dyssenterie, dans I'en-ite simple, dans la diarrhee des jeunes chiens, aihsi } des jeunes veaux encore ä la mamelle; dans la pension de la rumination lorsque celle-ci n'esl pas
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l'indice d'une aü'ection grave de l'estomac; dans la maladie des jeunes chiens, lorsqu'elle est accompagnee d'un etat catharral tres-prononce des bronches; enfin dans la bronchite, la pneumonie et la pleuresie chro-niques; dans la gourme, son emploi est parfaitement indique.
KaueUque.
L'emelique, encore nomme tartre stibie, tartre eme-tique, tarlrate de potasse antimonial, deuto-emetique, est un expectorant precieux ä plus d'un titre. On doit sa connaissance ä Adrien Mynsicht. II se presente en cristaux tetraedriques ou octaedriques, opaques, sans odeur et d'une saveur legerement nauseabonde; I'eau froide en dissout le quinzierae de son poids et le tiers quand eile est chaude.
En outre de son action expectorante, l'emelique jouit encore de proprietes evacuantes et contro-stimu-lantes.
L'emelique est indique dans toutes les affections de poitrine, bronchite aigue ou capillaire, avec hydro-ferro-cyanate de quinine, aconitine et chlorhydrale de morphine; dans la pleuresie, avec hydro-ferro-cyanate de quinine, aconitine, arseniate de strychnine et digl-taline; dans la pneumonie, avec arseniate de strychnine, sulfure de calcium, hydro-ferro-cyanate de quinine et kermes; dans la broncho -pneumonie, avec arseniate de strychnine, digitaline et aconitine; dans la pleuro-pneumonie, avec arseniate de strychnine, sulfure de calcium, digitaline, hydro-ferro-cyanate de quinine, chlorhydrale de morphine; dans la gourme, avec sulfate ou arseniate de strychnine, hydro-ferro-cyanate de quinine, aconitine et digitaline; dans I'em-barras gastrique, avec arseniate de strychnine, quas-
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sine, cal avec le i cyanate ( enfin dai besoin d'i ment.
En rai peut auss derivatif.
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L'apom possede p Get agent poser; il surtout cl parfaiteme ploye pom done pas ment.
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Le kerm
un produit
d'une poud
saveur lege
dans I'eau (
qui doit ses
pose soufre
preparation
autre cole,
qu'il ralenti
voque une i
En presei
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gt;, cafeine; dans les affections gastro-intestinales, c le sulfate de quinine, la jalapine, I'hydro-ferro-nate de quinine; dans I'hepatite, avec le calomel; n dans toutes les affections oü les muqueuses ont jin d'etre modifiees, Temetique est employe utile-it.
in raison des vertus irritantes de l'emetique, on t aussi s'en servir ä l'exterieur comme revulsif et ivatif.
Aponiorphlne.
.'apomorphine, quoique derive de la morphine, ne
sede pas comme eile des proprietes narcotiques.
agent se rapproche de ceux que nous venons d'ex-
sr; 11 provoque des nausees et le vomissement,
;out chez les petits animaux; aussi convient-il
faitement dans tons les cas oü l'emetique est em-nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; i
^e pour les grands animaux. Nous ne reviendronsnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;i;
c pas sur les effets, ni sur l'usage de ce medica-nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; i
it.
Kcrmelaquo;.
,e kermes, ou oxysulfure hydrate d'antimoine, est produit pharmaceutique qui se presente sous forme le poudre legere, brun marron, sans odeur, d'une jur legerement metallique et astringente, insoluble s l'eau et l'alcool. C'est un excellent expectorant, doit ses proprietes ä son double caractere de com-3 soufre et antimonial; il agit, comme toutes les paralions soufrees, sur les muqueuses, et, d'un 'e cote, il se rapproche de l'emetique, en ce sens 1 ralentit la circulation et la respiration et prone une emission abondante des urines. In presence de cette triple action, le kermes trouve
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son emploi dans toutes les affections inflamraatoires de l'appareil respiratoire; ainsi dans la bronchite, I'an-gine, la broncho-pneumonie, l'angine de poitrine, la pneumonic, la pleuresie, la pleuro-pneumonie, le kermes esl d'un usage journalier; on I'emploie alors conjointement avec l'arseniate de strychnine, I'hydro-ferro-cyanate de quinine, le chorhydrate de morphine, la digitaline, etc., suivant les cas et la periode.
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£gt;u!fiirc fie culclusn.
Le sulfure de calcium [CaS], qui est un compose de soufre sublime et de chaux, jouit do vertus parasiticides a un haut degre. Preconise depuis longtemps dejä par Ansberque, velerinaire militaire, dans 1c trai-tement des affections cutanees, notamment centre la gale, les dartres et la phlhyriase, ce medicament a ele employe avec succes contre la diphtheric de l'homme par le docteur Fontaine de Bar-sur-Seine (i). Nous nous contenterons de reproduire ici les lignes suivantes em-pruntees au memoire de ce savant praticien : laquo; Pour nous borner a la diphtheric, les immortels travaux de Bretonneau et de Trousseau ont depuis longtemps etabli dune fagon irrefragable qu'elle est une raaladie speci-fique. Eh bien! si nous decomposons cette unite morbide en ses elements constitutifs : anatomique, physio-logique et nosologique, et si nous examinons le röle du sulfure de calcium vis-ä-vis de chaeun de ces elements, il nous est impossible de nier que ce medicament attaque la specificite diphtherilique dans sa cause et dans ses effets organiques ou fonctionnels. Anatomique-
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(1 j Voir le remarqu.able mdmoire du docteur Fontaine, presente au Congres international de medecine dosimötrique de Madrid.
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t ou iopiquement il traverse, pour seliminer a t de gaz sulfhydrique, les membranes malades, jueuse ou peau denudee de son epiderme, en aug-ite les secretions et en change le mode nutritif par Sorte d'action topique en retour, qui s'exerce de jns en dehors. Physiologiquement il est a la fois vatif, diuretique, diaphoretique et reconstituant, i-a-dire que lout en travaillant ä l'elimination du on diphtheritique par la triple voie des selles, des ies et des sueurs, il concourt a la reparation des es subies par I'organisme dans son activite fonc-nelle et dans son activite nutritive. Au point de vue )logique enfin, par sa vertu parasiticide parfaite-it demontree, le sulfure de calcium n'est-il pas dans raquo;s de neutraliser le miasme d'essecce encore inde-linee, maisvraisemblablementaniroe, qui engendre iphtherie? De plus, il poursuit les parasites dans nidimentum, la fausse membrane et jusque dans ing au milieu duquel leur presence determine ounbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;')
raquo;mpagne l'infection generale de l'economie. raquo; e sulfure de calcium constitue done le specifique ou lominante du traitement diphtheritique. La forme lulaire convient ici particulieretnent pour masquer iur nauseabonde que degagent toutes les prepara-s sulfureuses. Les granules doivent etre pris jusqu'ä ration du corps, c'est-ä-dire jusqu'ä ce que lair ire et toutes les autres excretions repandent unenbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(
ir d'hydrogene sulfure.
[ais le sulfure de calcium ne convient pas seule-it dans les maladies diphtheritiques, chez nos ani-ix domestiques, mais dans toutes les affections irales oü il y a fermentation organique occasionnee I'introduction dans le sang de proto-organismes, eries ou vibrions. Or, ce medicament precieux, en
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mmm
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detruisant les microzoaires, empeche la fermentation de s'etablir, et par consequent on detruira la maladie.
Le sulfure de calcium convient aussi dans les maladies de l'appareil respiratoire en activant d'abord la secretion de la muqueuse, du pharynx et des broaches, ce qui rend lexpectoration plus facile; ensuite, en activant lexcretion des sueurs par la surface de la peau, ainsi que la diurese; c'est par cetle derniere voie que sont elimines les produits d'oxydalion formes par le sulfure au sein de l'organisme. 11 en resulte une depuration du sang.
Comme antipsorique, le sulfure de calcium est utile contre les diverses maladies de la peau et le crapaud du cheval. Pour les preparations de ce remede des-tinees ä l'usage externe, on doit I'employer dans la proportion d'un pour dix. En raison de ses proprietes caustiques, on evifera l'irritalion du tegument cutane en diminuant la duree d'application du medicament, puis lavant bien les parties malades.
Le sulfure de calcium est granule au centigramme.
DEUXIEME CLASSE DEVACUANTS.
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DIURETIQUES.
Ce sont des medicaments qui jouissent de la pro-priete d'activer les fonctions de i'appareil urinaire, de provoquer la diurese en excitart lactivite secretoire des reins et de modifier les caracteres chimiques de l'urine pathologique. L'appareil urinaire a pour fonc-tion de rejeter hors de l'economie les principes sui-vants : I'exces d'eau introduit dans l'organisme, les principes medicamenteux non assimiles; les produits
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rides introduits accidentellement dans le sang par d'absorption, tels que virus, miasmes, venins;
les prinoipes azotes irnpropres a la nutrition et ont rejetes sous forme d'uree et d'urates, produits u contact de l'air se transforment en ammoniaque. medicaments diuretiques sont done des agents rateurs du fluide sanguin.
s diuretiques sont non-seulement employes dans iffections des reins et de la vessie, mais encore toutes les maladies inflammatoires pour empöcher nchement ou favoriser la resorption des produits ches. !S diuretiques granules sont :
Digitaline, au milligramme.
Scillitine, au milligramme.
Colchicine, au demi-milligramme.
Asparagine, au milligramme.
Diffltallue.
)ir Alcaloides defervescents. Seillltlnlaquo;
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i scillitine, qui est le principe actif de la scille la maritima), est une substance d'un aspect rou-e et sans odeur, mais eile possede une saveur e, nauseabonde, puls doucereuse; eile est soluble
l'eau et l'alcool. Elle jouit de la double pro-e d'etre un diuretique puissant, en meme temps a stimulantdela membrane muqueuse bronchique. cillitine augmente dans une forte proportion les ions de l'appareil urinaire ; aussi I'emploie-t-on
toutes les affections oü il s'est produit une secre-
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tion anormale qu'on cherche a faire evacuer par la voie urinaire. Ainsi dans I'ascite, on I'ordonne conjointe-ment avec l'arseniate de strychnine et le calomel; dans la pleuresie conjointement avec l'arseniate de strychnine et la digitaline; dans l'epanchement du sac peri-cardien (hydropericardite), affection rare chez les ani-maux domestiques, avec sulfate de strychnine, arseniate de fer et digitaline; dans Thydrocele, avec la veratrine et la digitaline; dans l'anasarque, avec l'arseniate de strychnine et de fer, la cafeine et l'hydro-ferro-cyanate de quinine. Enfin la scillitine est employee, ä titre d'expectorant, conjointement avec le sulfure de calcium et l'emetine, dans les affections de l'appareil respira-tolre, surtout quand ces maladies sont ä la periode de declin et que la convalescence tarde trop ä apparaitre.
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Colchicine.
La colchicine est l'alcaloide du colchique d'automne [Colchicum auiomnale), encore dit veillotte, tue-chien, safran bätard ou des pres. Trouvee dans les semences de cette plante par Geiger et Hesse, cette substance se crislallise en aiguilles deliees, est incolore, sans odeur, d'une saveur acre et amere, soluble dans I'eau. L'ac-tion de la colchicine est a peu pres la meme que celle de la scillitine, mais ä un moindre degre; eile agit surtout dans les douleurs provenant d'hydropisies arti-culaires ou tendineuses. Dans ces cas, on I'emploie avec la veratrine et la digitaline. Son action dans I'ascite et autres epanchements sereux n'est pas assez accen-tuee pour que son usage soit frequent. On pent aussi I'employer dans les maladies de poitrine au meme litre que la scillitine, mais c'est surtout dans les hydar-throses que son succes est plus sür.
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Asparaglnc
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aragine (Ci H8 As^ 05 //02) a ele decouverle i par Vauquelin et Robiquet et analysee pour la e fois par Liebig. Elle se trouve dans toutes les pousses d'asperges, la porame de terre, les de reglisse, de guimauve et de grande con-d'apres Blondeau et Flisson, eile se rencontre 5 feuilles de belladone, les jeunes pousses de i, les tiges etiolees des vesces, des pois, des gt;, des föves et des lentilles semees dans une ans les germes des tubercules de dahlia (Doset Chanteaud), dans les tiges eliolees de rs legumineuses, Cytisus labarnum, Tripoliurn i, Hedysarum onahrychis, Lathyrus odoratus, '.s latifolius, Genista juncea, Colutea arborescens Ines). L'asparagine cristallise eu prismes rhom-l transparents, sans couleur, d'une saveur et nauseabonde. Son aclivite, comme diure-sst peu marquee; aussi n'est-elle employee que it. Elle se donne dans les affections benignes es urinaires, comme leger diuretique, avec amine et la digitaline; dans l'anasarque on peut employer, de meine que dans ralbuminurie et urie, avec l'arseniate de strychnine et l'hydro-y'anate de quinine. Elle n'a aucun effet dans les hydarthroses et les autres epanchements
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mOISIEME CLASSE D'EVAGUANTS.
PURGATIFS.
une classe de medicaments evaouants qui s'a-t particulierement ä l'appareil digestif et ils ont
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pour but de determiner les evacuations alvines. G'est surlout sur la portion intestinale du canal digestif que se porte l'action de ces agents therapeutiques; sur I'es-tomao ils agissent peu ou point. Apres avoir traverse I'estomac ils parviennent dans l'intestin oü ils agissent suivant leur nature; ainsi la bryonine agit particulie-rement sur le coecum, tandis que le calomel porte son action sur le duodenum; du reste, nous reviendrons sur ce sujet en parlant de chaque medicament en par-ticulier. Qu'il nous suffise de parier, en ce moment, de Faction generale de ces medicaments. Le premier fait qui se produit, lorsque les purgatifs arrivent sur la muqueuse intestinale, est une action irritante plus ou moins forte, suivant le medicament employe et son administration. Ainsi le calomel produit une congestion plus intense que le Sedlitz Ghanteaud, par exemple, lequel peut etre pris a petites doses journalieres et dans le seul but de maintenir la liberte du ventre. Cette congestion, en se produisant, agit, comme nous I'avons vu plus haut pour les expectorants et les diuretiques, en activant les secretions inlestinales, de meme qu'elle provoque un afflux de la bile et du sue pancreatique; le plasma du sang, par suite d'un courant exosmotique, se repand dans le canal intestinal et augmente ainsi le courant qui se produit, lequel entraine vers les dernieres parlies de l'intestin les matieres excretnentitielles qui s'y trouvent accuraulees ; les gaz se degagent en meme temps et bientöt les evacuations arrivent par devenir plus ou moins fluides, au point de resserabler aux dejections diarrheiques. L'action evacuante se produit par suite de l'irrilation primitive qui, se transmeltart par voie sympathique h la membrane charnue, accelere ses mouvements peristaltiques, resserre les parois du tube intestinal d'avant en arriere, precipite le cours des.
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icres aliraentaires vers l'anus et rend ainsi freute remission des matieres alvines. En meme temps les purgatifs agissent localement sur le tube diges-ils font aussi sentir leur influence sur I'organisme entier; aussi au bout de quelques heures de l'ad-istralion du purgatif, les animaux paraissent moins , la tete est lourde et la conjonctive plus coloree; iolipedes principalement eprouvent des bäillements uents, Mais a raesure que la purgation developpe effets, il se declare une certaine reaction febrile, icterisee par un pouls dur et frequent, l'injection muqueuses, la secheresse de la bouche, une grande et la diminution ou la perte de l'appetit. Du cöte ventre, on entend des borborygmes frequents, yants, les animaux sont inquiets, s'agitent, regar-t l'abdomen, relevent souvent la queue, expulsent iord des vents, puis des malieres fecales, d'abord es, devenant ensuite plus molles et meme liquides suite des supersecretions dont la surface de l'in-in est le siege ; ces dejections diarrheiques, qui sont tiees par l'eau des boissons, du plasma sanguin, des josites et des aliments plus ou moins digeres, ent souvent en couleur et presentent une odeur gt; ou moins forte et caracteristique, suivant l'affec-. Dans toutes les maladies de lappareil intestinal, excrements expulses possedent une odeur sui generis quelle on ne peul se meprendre. ,orsque l'effet purgatif est produit, les signes de la gation disparaissent peu a peu et tout rentre insen-ement dans l'ordre physiologique. On sera sür que et est entierement produit lorsque les muqueuses, onjonctive principalement, auront repris leur cou-: normale, que le pouls sera regulier et la tempöra-; normale. G'est au medecin a s'arreler ä temps, car
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autrement il produit la superpurgation, qui est toujours grave chez l'animal dejä atteint dune autre maladie. Quant aux moyens ä opposer a la superpurgation, voir Enter He.
Pendant le temps que doit durer la purgation, il con-vient de soumettre les animaux ä un regime dietetique severe, pour eviter des accidents. Et lorsque Teilet purgatif est produit, il faut aussi eviter de leur donner la nourriture qu'ils reclament, bien que generalement I'appetit soit plus vif et plus exigeant. II faut leur donner souvent, pen a la fois et des aliments peu volumineux; sans ces precautions on les expose a des constipations, des indigestions pouvant acquerir de la gravite. On ne les ramene que graduellement ä leur regime habituel.
Par suite de la diete, des pertes humorales et d'une certaine depense d'influx nerveux, on constate comme effet consecutif a la purgation, un notable affaiblisse-ment des forces generales du corps; aussi est-il indi-que de ne pas soumettre de suite au travail les animaux qui viennent d'etre purges, vu qu'ils sont alors tres-sensibles aux intemperies de l'air.
Les medicaments purgatifs sont surtout employes contre les diverses affections de l'appareil gastro-intes-tinal : coliques, indigestions, constipation, pelotes ster-coraies, calculs et vers intestinaux, corps etrangers, empoisonnements, etc. On les emploie ä titre de substitutifs contre la diarrhee, la dyssenterie, I'enterite ||fnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; cbronique, etc. On peut s'en servir aussi pour supprimer
certaines secretions naturelles, comme celle du lait par exemple, quand une femelle a perdu son petit ou que celui-ci doit etre sevre prematurement.
Dans les hydropisies des sercuses splanchniques, articulaires et tendineuses, l'usage prolonge des pur-
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tifs, mais ä dose laxative, contribue ä amender le d, k hater la guerison.
Enfin dans toutes les maladies febriles, une des pre-eres conditions consiste ä lenir libres les voies diges-es, ä purifier, ä nettoyer les etables d'Augias. En iet, sous l'influence de la fievre, la muqueuse du tiduit intestinal se desseche, les sues digestifs per-nt leurs qualites physiologiques et les importantes ictions de la digestion languissent et s'executent mal. faut done favoriser l'ecoulement des matieres ali-mtaires et alvines. D'un autre cole, la medication rgative produit alors, par rapport ä l'element febrile, e action revulsive et derivative, puissante et Sahire.
Les purgatifs autres que le Sedlitz Chanteaud s'a-3ssent plus particulierement ä une partie du tube ;estif, tandis que Sedlitz s'adresse a I'appareil lout tier.
Les purgatifs donl nous aliens nous occuper sent : i0 Bryonine, dosee au milligramme. 2deg; Elalerine, dosee au milligramme. 3deg; Podophyllin, dose au centigramme. 4deg; Calomel, dose au milligramme. 5deg; Sulfate de magnesie, non granule. 6deg; Sedlitz Chanteaud, granule.
Bryonine.
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La bryonine est le principe extractif auquel la j^one [Bryonia alba), de la famille des cucurbitacees, it son action. D'un brun jaunalre, eile a une saveur bord sucree, puis slyptique et amere. La bryonine rte surlout son action sur le gros intestin clout eile reille la stupeur, ainsi que sur le coecum. Elle active
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•#9632;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; la digestion, et, dans les cas d'embarras de cetle por-
tion du tube digestif, son emploi est recommande.
JUIatcrine.
L'elalerine est le principe acfif d'une plante de la famille des cucurbitacees, le concombre sauvage [Mo-madica elaterium). Elle est cristallisee, blanche, ino-dore et d'une saveur amere. L'action de l'elalerine se porte principalement sur les hydropisies essentielles. Son emploi est peu frequent en medecine veterinaire.
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Podoiiiiyllin.
Le podophyllin est le principe actif du Podophyllum peltatum, de la famille des renunculacees. G'est un purgatif assez energique et qui reussit tres-bien dans la medecine des petits animaux toutes les fois qu'il existe une constipation opinialre.
Les doses pour les grands animaux seraient trop elevees pour pouvoir etre utilement employees, aussi doit-on reserver le podophyllin pour les petits animaux.
Calomel.
Le calomel, dit calomelas, mercure doux, est le proto-chlorure de mercure. II est solide, cristallise en prismes, inodore, sans saveur et insoluble dans I'eau et l'alcool. Pour obtenir un efFet purgatif, un doit le donner a petites doses, sans cela il agit comma alterant et produit alors la salivation et la saturation mer-curielle. Et si les doses sontcontinuees assez longtemps, il debilite I'organisme, arrete la nutrition et entraine un amaigrissement rapide.
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Le calomel est employe clans'plusieurs cas d'inflam-mation, mais nous le recommandons parlioulierement dans l'ictere, et surtout l'ictere du chien, maladie tres-grave chez cet animal, leqnel succombe presque toujours a celte aftection si eile n'est pas soignee inlel-ligerament, tandis qu'elle est gcneralement benigne chez le cheval et le bceuf. Cette maladie elant due a lobstacle qu'eprouve la bile a se repandre dans le duodenum, obstacle quiest le resullal de l'inflammation de la muqueuse de cette portion de l'intestin, il s'agit de ramener cette muqueuse ä son fonctionnement regulier; on y arrivera en donnant le calomel jusqu'ä ce qu'il se produise une purgation bien etablie, con-jointement avec l'arseniate de strychnine et l'hyoscia-mine. On finira par un netloyage complet du canal intestinal au moyen du Sedlitz Chanteaud.
Le calomel s'emploie encore avec succes dans les cas de metro-perilonite chez les vaches fraiches velees, avec l'arseniate de strychnine, rhydro-ferro-cyanale de quinine, l'acide phosphorique et, suivant le cas, I'acide salicylique.
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Sulfate de masnesic.
Le sulfatede magnesie, encore denomme sei d'Epsom, sei de Sedlitz, sei cathartique amer, est un purgatif tres-aclif en m6me temps qu'il est tres-doux. II s'adresse ä tout le canal digestif. 11 cristallise en prismes a quatre pans, sans couleur, sans odeur; sa saveur est tres-amere et caracteristique. On lemploie pour entre-tenir la liberte du venire dans toules les affections inflammatoires. Chez les ruminants, pour que I'eflet general se produise, il est necessaire d'administrer le sulfate de magnesie plusieurs jours de suite, quoique a
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une dose moins elevee que chez le cheval. Lorsqu'ua cheval reste ä l'ecurie, ä la suite d'une operation dou-loureuse ou pour toute autre cause, l'emploi regulier du sulfate de magnesie est recomraande pour eviter la constipation consecutive au repos force. Dans toutes les affections inflammatoires du canal digestif, le sulfate de magnesie remplit un röle tres-utile.
La dose de sulfate de magnesie ä donner, varie sen-siblement suivant l'effet therapeutique que le praticien veut obtenir.
Gomme rafraichissant et laxatif il convient de donner le sei pendant plusieurs jours de suite ä la dose sui-vante :
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Solipedes ......
Grands ruminants Petiis ruminants el pores Chiens.......
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100 anbsp; 450 grammes.
80 anbsp; 100 — •20 a 30 — 5 a 10 —
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La dose purgative doit etre cinq fois plus elevee.
Un grand nombre de veterinaires remplacent le sulfate cle magnesie par le sulfate de soude ou sei de Glauber en raison de son bas prix. Nous considerons ce dernier comme un medicament infidele.
Sedlitz vcteriimirc Clianteaud
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Le Sedlitz veterinaire Chanteaud a pour base le sulfate de magnesie deshydrate, purifie et additionne d'acide salicylique au millieme.
Le sulfate de magnesie ou Sedlitz de commerce ren-ferme toujours des residus ou ferments organiques qui le rendent nauseeux, ainsi que des iodures alcalins, lesquels transformes en iodates exercent, d'apres M. Melsens, une action irritante sur la muqueuse intes-tinale, au point de determiner parfois de violentes
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coliques, ainsi qu'on I'a constate a I'Ecole veterinaire de Lyon. Enfin la presence a peu pres constante du chlorure de magnesium lui donne line tres-grande amertume et le rend hygrometrique.
En soumettant le Sulfate de magnesie impur a la calcination, on detruit les germes organiques, les iodures et les chlorures qiii y sont contenus et en le privant de son exces d'eau, on le rend plus purgatif sous un moindre volume.
Au sortir de fours speciaux, le Sedlitz veterinaire Chanteaud est immediatement granule avec une legere addition de sucre qui le souslrait a Faction de l'air atmospherique efr masque la legere amertume du sei neutre.
Ce medicament, d'une administration facile, sert a entretenir la sante des animaux, ä prevenir la constipation, a combattre les maladies d'echaufi'ement et ä favoriser l'absorption rapide des alcaloides. L'addition de l'acide salicylique In i communique des proprietes antiseptiques qui le rendent utile en temps d'epi-zooties.
La dose pour le cheval est de deux ä trois cuillerees ä soupe deux ou trois fois par jour, melee au barbo-tage. La dose pour le chien est d'une ä deux cuillerees a cafe dans un peu de lait etendu d'eau.
En cas d'inappetence, on fait prendre le Sedlitz avec une spatule et du miel mele ä un peu de farine.
L'emploi journalier du Sedlitz veterinaire en aspersion sur les fourrages ou des aliments avaries ä la dose de 30 grammes par litre d'eau, corrige les alterations dont ils sont le siege et qui deviennent souvent si nui-sibles ä la sante des animaux.
En somme : purete du medicament, dose plus faible, solubilite parfaite, proprietes rafraichissantes et anti-
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septiques, tels sont les avantages du Sedlitz salicyle veterinaire sur le sulfate de magnesie ordinaire.
Beaucoup de praticiens se trouvent aussi bien du Sedlitz Chanleaud destine a la medecine de Thomme que du Sedlitz veterinaire specialement prepare pour l'usage de nos animaux domestiques.
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Lorsque les organes de la digestion ont ete affaiblis par la maladie, ou meme pendant la maladie, et que leur fonctionnement devient irregulier, capricieux, il fant provoquer une excitation lente, se traduisant par degres insensibles, de l'action organique des divers systemes de l'economie animale, de fagon ä augmenter leur force d'une maniere durable. Ce role est rempli par les medicaments toniques, qui reveillent la nutrition et ramenent l'energie de l'organisme attaque par les differentes phases de la maladie. Ces medicaments ont cela de particulier que, comme les stimulants et les incitants vitaux, ils retablissent et augmentent les forces de l'organisme usees par l'etal morbide; seule-ment cette augmentation n'est pas passagere, mais durable, et de plus ils ont la propriete de restaurer la nutrition quand cette fonction generale a souffert. Cette reparation n'a pas lieu d'emblee, mais d'une maniere lente et progressive; ils agissent non-seulement sur le fluide sanguin, mais encore sur la texture meme des organes auxquels ils s'adressent, et de plus ils augmentent l'activite du Systeme nerveux. Aussi doit-on s'adresser ä ces agents therapeutiques loutes les fois que l'economie, pour une cause ou pour une antre (mauvaise hygiene, nourriture insuffisante ou de mau-
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Inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;- 566 _
vaise qualite, travail excessif, maladies longues, etc.), se trouve dans un tel etat de delabrement que le sang est peu abondant, renferme une petite quantite de globules rouges, pendant que les globules blancs predo-minent, qu'il y a leucocythemie, que les muscles sont mous, sans reaction, enfin quo le Systeme nerveux est arrive a un tel degre d'epuisement que la motricite et ,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;la sensibilile se trouvent profondement emoussees.
f:nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Dans ces conditions, ä quelle serie d'organes ces
medicaments doivent-ils s'adresser? Evidemment a ceux qui, par leur constitution physiologique, sont les plus propres ä retablir la fonction nutritive, ä ramener I'equilibre detruit par la maladie. Or les organes qui sont les plus propres a retablir la richesse du sang, a reconstituer la resistance vitale, k redonner de la toni-cite aux tissus, sont sans contredit les organes de la digestion, puisque de leur activite dependent le fonc-tionnement regulier et I'absorption complete des prin-cipes reparateurs contenus dans les aliments.
Lorsqu'on emploie les toniques, alors que les ani-maux sont arrives h un degre d'affaiblissement pro-nonce, les effets ne tardent generalement pas a se faire sentir. Dans un temps variable, suivant les cas, le reveil se produit et la gaite reparait; I'ceil devient plus vif; I'appetit augmente; le sang est plus plastique, plus coagulable et plus rouge; les muscles sont plus durs, plus resistants; I'attitude exierieure change; les fonctions de locomotion s'accomplissent plus reguliere-ment et avec beaucoup plus de sürete; l'embonpoint reapparait; le poil devient plus net, et les muqueuses apparentes, de päles qu'elles etaient, reprennent leur couleur rosee; le pouls est plein, les fonctions de respiration s'accomplissent regulierement et par suite amenent i'hematose complete du sang, laquelle produit
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une notable augmentation de la chaleur; la digestion s'accomplit normalement; la transpiration excessive, le signc pathognomonique de la faiblesse, de l'anemie et de l'hydroemie, diminue pen ä pen; la secretion urinaire elle-meme devient moins abondante. La ma-ladie, ce grand destructeur des etres vivants, est ä son tour detruite par I'assimilation, le mecanicien de la vie.
D'apres ces considerations generales, rapidement esquissees, Ton vcit que les loniques conviennent dans toutes les debilites generales et dans toutes les maladies oü la constitution du sang se trouve alteree; dans l'anemie, rhydroheraie, la leucocylhose, la cachexie, I'anasarque, les maladies typhoemiques, etc.; dans les maladies organiques, telles que le crapaud, les eaux aux jambes, le javart, les gales anciennes et inveterees, la scrofuloso, etc.; dans les maladies nerveuses : la choree, I'epilepsie, la nymphomanie, le satyriasis, les fureurs uterines, etc.; dans les maladies du tube digestif : la diarrhee, la dyssenterie, les embarras frequents et repetes du tube digestif, les vers intesti-naux; dans les maladies des appareils secreteurs, reins, voies respiratoires, etc.; enfin apres des operations douloureuses et longues, qui amenent une grande deperdition de forces et des suppurations abondantes. Les reconstituants, dont nous nous occuperons plus loin, leur seront de precieux auxiliaires.
Ainsi que nous I'avons dit plus haut, c'est surtout a I'appareil digestif que s'adressent les toniques; mais parmi eux les uns s'adressent specialement ä Testomac, d'autres a I'intestin. Nous avons done forme deux classes :
\0 Toniques de Vestomac:
Quassine, dosee au milligramme.
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Pepsine, dosee au centigramme. Cafeine, au milligramme. Citrate de cafeine, au milligramme. Diastase, au centigramme.
2deg; Toniques de l'intestin :
Jalapine, dosee au milligramme. Colocynthine, au demi-milligramrae.
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PREMIERE CLASSE DE TONIQUES.
TONIQUES DE L'ESTOMÄC.
Quassine.
La quassine (C'IO //'^ 03) est le principe amer du bois de Surinam [Quassia amara et Quassia simarouba), de la famille des rutacees; eile est d'un jaune brun transparent, tres-soluble dans l'eau et l'alcool. Elle possede au plus haut degre la propriete de reveiller les functions de l'estomac, d'activer la digestion, d'aug-menter l'appetit et de resserrer les fibres musculaires de l'estomac. La quassine se donnera dans le cas d'inappelence, sans maladie bleu determinee, avec un incitant vital, Tarseniate de strychnine, ou apres une maladie de longue duree, au moment oü le malade entre en convalescence; dans l'angine de poitrine, la pneumonic, la pleuresie, la pleuro-pneumonie, la fievre typhoide, l'anasarque, l'albuminurie, l'anemie, l'hy-drohemie, la cachexie aqueuse, l'hematurie, la maladies des chiens, la gastrite, la gastro-enlerite, enfin dans toules les maladies oü la paresse de l'estomac a besoin d'etre excitee, pour lui permettre de fonction-ner regulieremenl. II demeure bien enlendu que la
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quassine doit etre donnee lorsque les premiers Symptome de remission de la maladie apparaissent et ce conjointement avec les medicaments appropries aux diverses maladies afl'ectant I'individu.
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Pepsine.
Nous arrivons a un autre medicament qui n'est ici qu'un agent artificiel charge de remplacer le sue gas-trique et de remplir le but que la nature avait assigne a ce produit normal de l'economie. Dans I'estomac, e'est le ferment actif du sue gastrique qui a pour but de transformer les substances proteiques en produits solubles etdialysables. La pepsine agit plus activement dans un liquide acide que dans un liquide neutre.
On obtient ce produit en faisant macerer une mu-queuse stomacale dans de l'eau a 30deg;, qu'on precipite ensuite par de l'acetate de plomb cristallise. II convient parfailement aux estomacs aflaiblis par suite de longues maladies. Les maladies de I'estomac : gastrite et gastro-enterite reclament son emploi. II remplit tons les offices de la pepsine naturelle. Toutes les matieres azotees qui sent d'une digestion penible pour les estomacs delicats, reclament l'usage de la pepsine. Dans toutes les affections par appauvrissementdusang, telles que I'anemie, rhydrohemie, la leucocythemie, on aura recours avecsucces a la pepsine, pour faciliter la digestion.
Cafeine.
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La cafeine est le principe actif du cafe, decouvert en 1821 par Pelletier et Robiquet; par Oudry dans le the, d'oü le nom de theine qui lui a ete aussi donne;
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enfin par Th. Morlius dans le guarana, oü eile est abondante. La cafeine est blanche, cristallisee en aiguilles soyeuses, inodore, d'une saveur amere pro-noncee rappelant le cafe. La cafeine est, apres I'uree, le principe d'origine organique qui contient le plus d'azote. Elle constitue un excellent medicament qui alimente I'estomac dans les cas d'indigestion ; c'est, en meme temps, un des plus precieux contre-poisons des narcotiques; la cafeine n'irrite pas le tube digestif, eile l'excite vigoureusement sans pour cela le fatiguer. La cafeine convient aussi comme antiperiodique; aussi doit-on la donner dans toutes les maladies miasma-tiques; eile remplil le meme but que la quinine, mais ä un degre moins marque cependant. Elle a aussi la propriete d'exciter le cerveau et convient parfaitement dans certaines affections nerveuses. La cafeine se re-commande encore dans toutes les maladies amenant la depression des forces, I'affaiblissement, la debilite. Quand les convalescences depassent la limite naturelle son emploi est excellent. Elle convient dans I'ana-sarque oü eile agit en meme temps comme diuretique, associee ä l'arseniate de strychnine et l'hydro-ferro-cyanate de quinine; dans la fievre typhoide; dans les affections de poitrine; dans I'anemie, I'hydroemie, la cachexie aqueuse. Nous recommandons beaucoup son emploi pour les petits animaux.
Citrate de cafeine.
Le citrate de cafeine est le produit obtenu par I'ac-tion de l'acide citrique sur la cafeine. 11 a une odeur peu prononcee, mais une saveur d'abord forle, presque caustique, devenant ensuite agreable. II rend plus effi-cace Faction de la cafeine et convient dans les meraes cas.
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Uiantase.
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La diastase est un produit blanc, azote, pulverulent, parfaitement soluble dans l'eau et qu'on exlrait de l'orge, de l'avoine, du mais, du ble, des pommes de terre en voiede germination. La diastase, ainsi obtenue, transforme I'atnidon en dextrine. Elle est aussi extraite de la salive mixte. Ce produit convient surtout dans les cas d'apepsie.
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DEUXIEME GLASSE DE TONIQUES. TONIQUES OE L'lNTESTIN.
Chez les animaux oü la digestion est plutöt intesti-nale que stomacale, les intestins se fatiguent davan-tage, et lorsque la maladie a epuise I'organisme, ces organes digestifs se trouvent paresseux, languissants et ont besoin d'etre tonifies; c'est le role que rem-plissent les toniques de l'intestin dont nous allons nous occuper.
Julupine.
La jalapine est le printüpe actif resineux du jalap (Convolvulus jalapa). C'est principalement au gros intestin que ce produit s'adresse; il reveille la stupeur, l'atonie de cet organe et convient principalement dans toutes les affections d'intestins. En meme temps, il est legerement purgatif, favorise alors l'absorption et l'assi-milation des produits de nutrition. A ce point de vue, il est precieux, dans I'enterite, la diarrbee, la dyssen-terie, la fievre typboide, apres les congestions et les inflammations de la muqueuse intestinale, dans I'ente-
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rite diphtheritique. II parait avoir une action raoins prononcee chez les ruminants que chez les solipedes et surtout chez les petils animaux; aussi son emploi est-il principalement reserve ä ces derniers. Dans I'anemie consecutive ä la maladie des jeunes cliiens, l'emploi de la jalapine donne de bons resultats.
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Colocynthine.
La colocynthine est le principe actif de la coloquinte {Cucumis colocynthis), de la famille des cucurbitacees. Elle est tres-amere, resinoide et soluble dans I'eau. C'est Vauquelin qui, le premier, l'a extraite de la coloquinte.
Son action se porte principalement sur I'intestin grele; elle est en meme temps purgative et, a ce double point de vue, elle remplit parfaitement le but que Ton se propose d'atteindre, puisqu'olle facilite Tabsorption immediate des produits d'assimilation contenus dans les aliments, en meme temps cju'elle provoque I'elimi-nation rapide des elements non nutrilifs. Elle convient done parfaitement dans tons les cas de paresse, d'atonie des voies intestinales. Inutile d'ajouter que l'emploi de ces deux ageuts therapeuliques doit toujours etre accompagne d'un incitanl vital et d'un reconstituant. C'est a cette condition seule que ces medicaments dosi-metriques rempliront sürement leur but.
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Apres avoir subi les perles successives qui sont inherentes ä la duree et a la force de la maladie, I'eco-nomie a besoin de se reformer. Non contente du secours qu'elle reooit des toniques, eile reclame encore I'ad-jonction de certains autres agents qui remplissent le röle de metasyncriiiques, en ce sens qu'il favorisent, d'une facon particuliere, I'importante fonction d'asli-milalion, c'est-a-dire la regeneration du corps. Ces agents ou medicaments s'adressent principalement au sang en lui rendant rapidement les principes organi-sables et reparateurs sans lesquels la vie n'est pas durable.
C'est surtout en presence des reconstituants qu'on reconnait l'utilite de la dosimetrie; il est prouve, en eüet, et les allopathes eux-memes le disent a tout pro-pos, que ce ne sont pas les masses ingerees d'un medicament reconstituant qui produisent un efiet salulaire, mais la quantite reellement absorbee. 11 est ainside-montre que, loin d'etre utile, cette grande quantite va ä l'encontre du but qu'on se propose d'atteindre et produit souvent des eifets desastreux.
Les reconstituants, en arrivant dans le lube digestif, commencent par exciter legerement I'estomac; I'ap-petit se trouve augmente, la digestion se fait plus
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rite diphtheritique. II parait avoir une action raoins prononcee chez les ruminants que chez les solipedes et surtout chez les petils animaux; aussi son emploi est-il principalement reserve ä ces derniers. Dans I'anemie consecutive ä la maladie des jeunes chiens, l'emploi de la jalapine donne de bons resultats.
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Colocynthine.
La colocynthine est le principe actif de la coloquinte [Cucumis colocynthis), de la famille des cucurbitacees. Elle est tres-amere, resinoide et soluble dans I'eau. C'esl Vauquelin qui, le premier, l'a extraite de la coloquinte.
Son action se porte principalement sur I'intestin grele; eile est en meme temps purgative et, a ce double point de vue, eile remplit parfaitement le but quo Ton se propose d'atteindre, puisqu'elle facilite I'absorption immediate des produits d'assimilation contenus dans les aliments, en meme temps quelle provoque I'elimi-nation rapide des elements non nutrilifs. Elle convient done parfaitement dans tons les cas de paresse, d'atonie des voies inteslinales. Inutile d'ajouter que l'emploi de ces deux agents therapeutiques doit toujours etre accompagne d'un incitanl vital et d'un reconstituant. C'est a cette condition seule que ces medicaments dosi-metriques rempliront sürement leur but.
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VIe GROUPE.
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Apres avoir subi les pertes successives qui sont inherentes a la duree et ä la force de la maladie, I'eco-nomie a besoin de se reformer. Non contenle du secours qu'elle recoit des toniques, eile reclame encore I'ad-jonction de certains autres agents qui remplissent le röle de metasyncritiques, en ce sens qu'il favorisent, d'une facon particuliere, I'imporlante fonction d'asli-milation, c'est-a-dire la regeneration du corps. Ces agents ou medicaments s'adressent principalement au sang en lui rendant rapidement les principes organi-sables et reparateurs sans lesquels la vie n'est pas durable.
G'est surtout en presence des reconstituants qu'on reconnait l'utilite de la dosimetrie; il est prouve, en eilet, et les allopathes eux-memes le disent ä tout pro-pos, que ce ne sont pas les masses ingerees d'un medicament reconstituant qui produisent un effet salutaire, mais la quantile reellement absorbee. 11 est ainsi de-montre que, loin d'etre utile, cette grande quantile va a l'encontre du but qu'on se propose d'atteindre et produit souvent des effets desastreux.
Les reconstituants, en arrivant dans le lube digestif, commencent par exciter legereraent I'estomac; I'ap-petit se trouve augmente, la digestion se fait plus
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rapidement; il faut user avec moderation de ces medicaments, car, par suite de cette grande propriete d'assimilation qu'ils possedent, ils finiraient par agir trop activement sur un organisme delabre et amener de la constipation, un embarras gastrique et intestinal, puis I'enterite, la dyssenterie et enfin I'epuisement total.
Les reconstituants, en arrivant dans I'economie, re-donnent du ton aux organes, par suite de la stimulation qu'ils exercent sur eux. Le sang devient rapidement plus riche en matiere plastique et en principes ynbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; chimiques; le nombre des globules rouges augmente
dans une proportion notable; la regeneration de ces corpuscules est sensible, et c'est ce caractere particu-lier ä ces medicaments qui les rend si precieux dans les convalescences et dans les maladies par diminution ou-alteration des globules rouges du sang.
Nous ne pouvons ici nous etendre sur le mecanisme par lequel les reconstituants agissent ainsi sur I'economie; nous n'avons qu'ä constater ce fait indeniable et ä en lirer profit le plus possible.
Enfin, et pour terminer le rapide expose de Faction des reconstituants, conlentons-nous de dire que ces remedes augmentent I'appetit, rendent la digestion plus prompte et plus complete, les evacuations alvines plus frequentes et plus faciles (mais a condition que ces medicaments soient donnes a doses fractionnees et convenablement surveilles). On s'apergoit du micux inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; general, produit chez les animaux, par l'etat de bien-
etre que ceux-ci paraissent ressentir et qui se traduit par un meilleur maintien, un regard plus vif, une allure plus souple et plus vigoureuse, la coloration plus accusee des muqueuses et principalement de la con-jonctive; enfin par le brillant qu'acquiert le poll, ce
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qui est toujours I'indice dun bon etat de sante. A la suite de tout ceci, I'animal reprend son embonpoint primitif et arrive par etre ce qu'on appelle en etat.
Les reconstituants comprennent l'arsenic et ses composes avec les autres agents qui agissent dans le meme sens. Ce sont :
1deg; Acide arsenieux, dose au milligramme.
2deg; Arseniate d'cntimoine, au milligramme.
3deg; Arseniate de fer, au milligramme.
4deg; Arseniate de manganese, au milligramme.
5deg; Arseniate de potasse, au milligramme.
6? Arseniade de soudc, au milligramme.
7deg; Arseniate de cafeine, au milligramme.
8deg; Chlorure de sodium, non granule.
laquo;ride arsenieux.
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De tous les agents qui modifient le sang d'une facon rapide et normale, l'acide arsenieux est, sans contredit, le plus energique. En parlant de l'acide arsenieux, on le designe indistinctement sous les noms d'arsenic, d'arsenic blanc, d'oxyde blanc d'arsenic, et sous celui de mort-aux-mouches dans le langage commercial. Sa formule est Assect;}gt;. L'acide arsenieux solide est blanc, opaque ou translucide, et cristallise en octaedres regu-liers. A I'etat pulverulent, il se presente sous forme d'une poudre blanche analogue a du sucre pulverise ou ä de la farine, dont il ne se distingue que par son poids beaucoup plus lourd. Quel que soit I'etat sous lequel il se presente, l'arsenic est inodore et d'une saveur styptique, nauseeuse et provoquant la salivation. Projete sur des charbons ardents, il se volatilise en vapeurs blanches, dangereuses a respirer et repan-dant une odeur d'ail. II se dissout dans 100 parties
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d'eau froide et dans 10 parties d'eau bouillante. II est hon de noter ici que son activite est au moins dix fois plus grande a l'etat liquide qu'ä l'etat solide. C'est I'agent modificateur et reconstituant du sang par excellence.
Des la plus haute antiquite, on a fail usage de l'ar-senic, et il est encore usite de nos jours dans les mon-
I ,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; tagnes de l'Autriche, de la Styrie et dans lo Tyrol, par
des paysans qui le consomment ä titre de condiment et ä des doses relatlvement considerables; c'est ce qui leur a fait donner le nom d'arsenicophages. Pour eux
|,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;l'usage journalier de l'arsenic remplil un double but;
ds se donnent ainsi un air frais accompagne d'embon-point; puis, par suite des proprietes excitantes du medicament, ils se rendent plus aisees les excursions si frequentes qu'ils operent dans lour pays accidente et montagneux.
^nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; L'acide arsenieux augmente les forces digestives de
l'estomac et de l'inlestin, par la faculte qu'il a de se dissoudre pen vite; il penetre ainsi progressivement dans le sang et alors il commence son action tonifiante d'abord, pour devenir reconstituante ensuite. L'inges-tion prolongee de l'acide arsenieux amene I'augmen-tation de vigueur et d'embonpoint; le pouls devient plus fort; le poil se lustre et devient brillant; les mu-queuses apparentes prennent une coloration plus rosee; les allures sont plus energiques, enfin tout decele une vigueur qui n'est compatible qu'avec la richesse du sang en globules rouges. C'est surtout dans la demarche qu'on remarque cet effet particulier de l'arsenic; les animaux acquierent ainsi du jarret et ceci s'expli-que par I'influence que eel agent exerce sur la respiration, sur la moelle allongee. C'est done, a tous les points de vue, un excitant d'abord, un tonique
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ensuite, et, coinrne couronnement, un rcconstituant des plus energiques.
Tous les elfets que nous venons d'enumerer rapide-ment ne sont dus et ne se maintiennent qu'ä la condition de donner l'acide arsenieux d'une facon reguliere et a doses minimes. Si en se basant sur ses proprietes reconstituantes, on avait la malencontreuse idee d'exa-gerer les doses, on produirait bientöt des desordres serieux; ainsi, l'excitation deviendrait de l'irritation; les forces tomberaient avec I'appetil, la constipation arrlverait et avec eile le cortege inevitable de toutes les affections du tube digestif; I'aneantissement complet des forces ne tarderait pas ä apparaitre et la mort par epuisement pourrait en etre la consequence. Nous ne nous attarderons pas plus longtemps sur ces faits; qu'il nous suffise d'ajouter que des elfets toxiques Ires-graves peuvent aussi se produire rapidement sous I'influence d'une doso trop haute, administree en une seule fois. II faut done etre prudent dans I'administra-tiond'un medicament aussi heroique.
Nous aliens aborder maintenant l'etude de son emploi dans les diverses affections des animaux domes-tiques.
A litre de rcconstituant, l'acide arsenieux est employe principalementdansranemie, la chlorose et dans toutes les debilites generales du corps. On le donne souvent conjointement avec les toniques et sous la forme d'ar-seniate de strychnine. Ayant decrit I'emploi therapeu-tique de celui-ci en son lieu et place, nous ne revien-drons pas sur ce sujet.
Comme expectorant et antidyspneique, I'arsenic s'emploie dans la bronchite chronique et surtout centre lemphyseme pulmonaire du cheval. L'experience a pleinement prouve que ce medicament exergail une
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action modificatrice sur la muqueuse bronchique et sur le parenchyme pulmonaire, et que son usage, quelque pen prolonge, rend plus aisee la respiration difficultueuse. L'acide arsenieux a loujours donne d'excellents resultats contre la pousse, mais ä la condition que son usage soil prolonge pendant des semaines et meine des mois entiers; et si Ton ne pent esperer un eflfet curatif, an moins a-t-on la satisfaction d'ameliorer tellement l'etat astKmatique des solipedes poussifs, qu'on les rend utilisables a tons genres de travaux. Et c'est lä le but desire auquel doit tendre le praticien dans l'exercice de son art! Nous devons faire observer qu'il n'est pas necessaire de saturer l'economie avecde fortes doses d'arsenic comme on a generalement l'habitude de le faire a l'egard de la pousse, contre laquelle on prescrit quotidiennement jusqu'ä 1 gramme et plus d'acide arsenieux. L'analyse chimique a demontre qu'une tres-grande partie de ce sei etait administree en pure perte, vu qu'elle est rejetee dans les excrements et par les diverses voies d'excretion.
Comme antipsorique on donne I'arsenic contre la gale et diverses autres maladies de la peau, soit sous forme de bains et de lotions ä l'exterieur, soit ä Tinterieur comme modilicateur dyscrasique.
L'acide arsenieux se donne aussi comme condiment afin de favoriser l'engraissement des animaux destines ä etre mis an vert; ceux-ci, sous l'influence de cet excitant des voies digestives, prennent rapidement une belle apparence. Dans les pays montueux, les charre-tiers ont l'habitude de meler un peu d'arsenic parmi I'avoine ou le son de leurs chevaux, afin de diminuer leur fatigue et d'augmenter leur resistance. C'est aussi de I'arsenic que se servent les maquignons pour refaire les chevaux uses par un etat maladif quelconque, par
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un mauvais regime ou un service trop penible; cela leur permet de les vendre bien plus chers, mais I'ache-teur se trouve vole.
Enfin I'acide arsenieux est encore employe avec succes dans toutes les affections chroniques des lym-phatiques (engorgements) et dans celles du foie, qui est I'organe sur lequel il semble se porter de preference.
Allie ä la quinine (arseniate de quinine) il forme un excellent antiperiodique, en meme temps qu'un recons-tituant. II cumule les deux proprietes sans que Tune affaiblisse lautre en quoi que ce soit. Son emploi est naturellement indique contre les lievres sevissant dans les pays marecageux.
Nous allons mainlenant passer en revue les divers composes arsenicaux :
Arseniate d'antiiuolne.
L'arseniate d'antimoine est un compose obtenu par I'addition d'un arseniate alcalin ä du trichlorure d'antimoine ; c'est un precipite blanc qui agit particu-lierement sur la muqueuse bronchique. Aussi dans toutes les affections de celte membrane est-il donne comme reconstituant et comme expectorant: bronchite et pneumonia chroniques.
Arseniate de fcr.
L'arseniate de fer (FcH^sO't) est un compose obtenu par la double decomposition d'un arseniate alcalin et du protosulfate de fer, C'est un precipite blanc se colorant rapidement a l'air et devenant vert sale en se transformant en arseniate de ferrosoferrique.
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II entre dans le bain Tessier, d'apres le changement qui a ete fait et qui modifie pen ou point la valeur de ce bain.
L'arseniate de fer excite l'estomac et l'intestin, aug-mente l'appetit et possede enfin la double propriele de l'arsenic et des ferrugineux. C'est principalement sur le sang que se porte I'action dc cet agent lequel, d'apres la mcthode du docteur Burggraeve, agit plus sürement, puisqu'il est soluble et que le grand defaut des ferrugineux est d'etre d'une solubilite douteuse ou tout au moins tres-faible. L'excitation produite ne degenere pas en fatigue et l'economie tout entiere se ressent du bien-etre que produit ce medicament.
L'arseniate de fer se donne dans toutes les affections par alteration du sang et dans tous les cas d'affaiblis-sement general de l'economie. Son emploi journalier produit d'excellcnts resultats a la suite d'operations longues et douloureuses. Apres l'operation du champignon , celle du javarl cartilagineux, de la bleime suppuree, de la tboracentese et de l'ascite. Dans ces divers cas, l'administralion de l'arseniate de fer a toujours active la guerison.
Lorsqu'il y a eu des plaies suppurantes, des maladies longues, telles que la pneumonie, la pleuresie, la maladie des chiens, I'anemie, I'hydrohemie, etc., l'emploi de l'arseniate de fer est d'un effet excellent, en ce qu'il repare vile les forces que la pyogenie ou la longueur de 1'affeclion a fait disnaraitre.
Arsenlate de manganese.
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C'est un prineipe blanc dont la formule est MnHAsO't.
L'arseniate de manganese est pen employe en me-
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decine veterinaire; il agit surtout sur le sang, qui en contient une certaine quantite et pent remplacer quel-quefois l'arseniate de fer, quand celui-ci ne reussit pas dans les anemies, la chlorose, etc.
Arscniate de potasse (£quot;8 ^sO1).
C'est le melange, en parties egales, de l'acide arse-nieux et de l'azotate de potasse; c'est un sei blanc, tres-soluble, et peu employe en medecine veterinaire.
Arseniate de soude (Arargt; .-LsO1).
Melange d'acide arsenieux et d'azotate de soude. En solution, il sert a la preparation de la liqueur de Pearson, qui est moins active que la liqueur de Fowler. Convient dans les fievres intermittentes et miasmatiques.
Ameniatc de cafcine.
Excellent stimulant de l'estomac, en meme temps qu'il est un reconstituant du fluide vital. Convient surtout pour les petits animaux, apres la maladie du jeune age, I'anemie, enfin dans toules les affections amenant l'appauvrissement du sang.
Chlorure dc Modluin.
Encore appele sei marin ou sei de cuisine (NaCl), ce chloroide est solide, en cristaux cubiques, blanc, d'une saveur salee speciale connue de tout le monde el soluble dans I'eau; il decrepite sur des charbons ardents.
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Le chlorure de sodium existe dans l'eau de la mer, qu'on fait evaporer, soit par raclion du solcil (marais salants), soit par celle du feu; le sei cristallise; mais il n'est pas pur et porte alors le nom de sei gris. On le purifie, en le faisant dissoudre dans de l'eau, qui est iiltree, puis evaporee. On le trouve aussi dans le sol de certaines contrees, en blocs, que Ton casse et pulverise. Quand le sei est pur, on pent l'employer de suite; mais s'il est impur, il faut proceder comme dans le cas precedent.
On peut donner le sei marin journellement dans l'alimentation et aux doses suivantes :
Grands ruminants......nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 60 grammes.
Solipedes.........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;30 id.
Pelils ruminants et pores. . .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 8 id
Carnivores.........nbsp; nbsp; nbsp;2 a 4 id.
Le regime salin a une grande influence sur la conservation de la sante des animaux; aussi concluons-nous avec le docteur Plouviez, de Lille, que le sei est:
1deg; Un condiment jusqu'ä son entree dans I'estomac, vu qu'il augmente I'appetit el la secretion salivaire, et Ton sait que la salive, qui est chargee des actes prepa-ratoires de la digestion, doit fournir la plus grande partie de la soude necessaire aux sues gastriques et intestinaux.
2deg; Un reactif, par ses elements, dans I'appareil digestif.
3deg; Un producteur d'une quantite plus considerable de chyle, par son influence sur les elements du chyme. On sait que le chyme est une pate alimentaire dans laquelle les racines intestinales ou vaisseaux chyliferes puisent la seve ou le chyle, e'est-a-dire les elements nutritifs.
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— 583 — 4deg; Un excitateur des vaisseaux absorbants intesti-
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5deg; Un modificateur avantageux du sang, en dimi-nuant ses proportions d'eau et en le rendant plus dense.
6deg; Un agent principal de dissolution de la fibrine ct de l'albumine du sang. Le sei en dissolvant les prin-cipes albuminoides et la fibrine qui est le dechet du sang, previent l'albuminurie, maladie de misere, et empeche l'obstruction des vaisseaux capillaires, par consequent des accidents phlogistiques.
7deg; Un des agents qui poussent a la creation el ä l'augmentation des globules du sang, vu que ces derniers s'ebauchent dans les ganglions des chyli-feres.
8deg; Un coadjuteur de la plus haute Importance dans l'acte de l'hematose, un aide sans lequel le sang ne rougirait pas par le contact de l'oxygene. II existe en effet, une certaine dose de chlorure de sodium dans l'hematosine ou matiere colorante du sang; or I'oxy-dation a lieu par le contact de cette derniere avec l'oxygene.
9deg; Enfin un auxiliaire de grande valeur dans l'acte intime d'assimilation et de desassimilation.
L'ernploi raisonne du sei dans 1'alimentation jour-naliere des bestiaux constitue en tout temps un bon moyen de prophylaxie hygienique, mais surtout dans les annees humides, pluvieuses, alors que les plantes sont aqucuses, peu nourrissantes et que les fourrages, souvent rentres dans de mauvaises conditions meteorologiques, subissent diverses alterations (foin lave, rouille, mare, vase, moisi, pourri, etc.), lesquelles, par les germes deleteres qui y sont attaches, peuvent faire naitre diverses maladies. Le sei, en raison de ses proprietes
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excitantes et toniques, constitue done le eorreetif par excellence des aliments avaries et insapides.
Lc sei est aussi utile aux animaux reproducteurs, aux betes pleines et aux femelles nourrices. Inexperience a demontre que le lait des vaches soumises au regime sale est plus gras et plus dense. La viande des animaux est aussi plus delicate et de meilleur goüt. La nature elle-meme s'est chargee de demontrer ces fnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; deux faits. (Pre sale — vaches bretonnes laitieres.)
Mais il ne faudrait pas croire que l'usage abusif du sei soit exempt de danger. Ainsi si Ton donne des 11nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;doses trop fortes et trop longtemps continuees, son
emploi pent determiner des accidents toxiques, sus-ceptibles de compromettre l'existence des animaux. Ceux-ci maigrissent, deviennent plus faibles et tombent dans le marasme. — Avis aux cultivateurs et aux eleveurs !
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VIIe GROUPE
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PARASITICIDES.
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Ce sont des agents therapeutiques qui ont la pro-priete de combattre les maladies engendrees par Jes parasites. Ils agissent, soit en tuanl directement les parasites, soit en abaissant notablement la temperature morbide et en rendant ainsi le sang impropre ä la multiplication rapide des spores, soit encore en empechant la fermentation organique par les microzoaires, en detruisant leurs manifestations morbides et en mettant l'organisme ä meme de s'en defaire.
Grace au progres medical et aux perfectionnements apportes au microscope, on a reconnu qu'un grand nombre de maladies exterieures et internes, encore inconnues dans leur nature jusque dans ces derniers temps, etaient dues a des parasites animaux et vege-taux. Les decouvertes modernes faites par Siebold, Van Beneden, Kuchenmeister, Leuckart, Blanchard, Baillet, Wirchow, Gervais, Filipi, Diesing, Gurlt, Krabbe, Gruby, Lebert, Ch. Bobin, Zürn, Cohn, Noegeli, Ballier, Balbiani, Sandersohn, Bollinger, Colin, Davaine, Chauveau, Pasteur, Megnin, Tous-saint, etc., decouvertes qui sont loin d'etre achevees, permettent d'admettre des maintenant qu'un grand nombre de maladies ordinaires (cutanees, vermineuses, ladrerie, trichinöse, distomatose, etc.) et toules les maladies contagieuses en general (virulentes, infec-
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tieuses et miasmatiques) sont dues au parasitisme. U est hors de doule aujourd'hui que les parasites ne sont pas le produit de la maladie, mais la cause unique de celle-ci. Ils constituentune longueserie d'etres vivants, dont chaque espece a ses caracteres zoologiques et occasionnent une affection particuliere, locale ou gene-, |nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;rale, suivant l'espece animale et le siege des micro-
zoaires. En tons cas, ceux-ci arrivent loujours acci-dentellement sur la peau on sont introduits dans reconomie, soit par I'air atmospherique, soit par I'eau des boissons, soit par les matieres alimentaires, soit par simple contact, soit encore par voie d'inoculation. Et si le terrain organique d'un individu est favorable au gerrae morbide, celui-ci y prend demeure, s'y developpe et se multiplie avec une rapidite prodi-gieuse; dans le cas contraire, I'agent pathogenique est rejete par les secretions. La gravite du mal varie selon que le parasite a son siege, soit ä la surface de la peau ou de la muqueuse (phthiriase, gale, muguel), soit dans la trame des tissus ou dans les organes caches (teigne, pemphigus, bronchite vermineuse, cysticer-ques du cerveau, echinocoques des reins, trichines musculaires, etc.), soit dans le sang (maladies virulentes et infectieuses), enfin suivant les desordres locaux ou specifiques qu'il provoque.
Ayant etudie ailleurs les diverses maladies occa-sionnees par les parasites, nous devons nous borner ä ces principes generaux et aborder de suite l'etude des medicaments qui conviennent le mieux pour les de-
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truirc ou pour neutraliser leur activite malfaisante.
Le groupe des medicaments parasiticides peut etre
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divise en deux classes :
iquot; Antiferments, antiseptiques et anliputrides.
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2deg; Vermifuges.
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PREMIERE CLASSE DE PARASITICIDES.
ANTIFERMENTS, ANTISEPTIQUES ET ANTIPUTRIDES.
Nous comprenons sous ces denominations les medicaments qui tuent ou neutralisent les divers ferments morbides, lesquek determinent une decomposition des liquides et des tissus organiques (maladies virulentes, infectieuses et miasmatiques, septicemie, pyo-hemie, gangrene humide, empoisonnement par le venin de certains reptiles ou insectes dangereux, etc.). On congoit aisement qu'il faut, pour triompher de ces maladies si redoutables, agir rapidement et instituer un traitement antifermentatif capable d'arreter presque instantanement les ravages de l'intoxication specifique, en voie de semer la mort, par l'intermediaire du sang vicie, dans toutes les cellules organisees. Ce traitement ne doit pas seulement consister dans des moyens locaux, mais surtout dans une medication interne, generale, afin de saturer de l'agent antifermentatif tous les liquides de l'economie. En administrant le medicament antidote par les voies gastriques et, dans certains cas, ä l'aide d'injections sous-cutanees, on est assure que son absorption se fait vite et que celle-ci sera immediatement suivie d'effet antiseptique. Inutile de dire qu'on doit repeter les doses coup sur coup, jusqu'ä effet therapeutique; il n'y a pas ä craindre les effets de l'accumulation, c'est-ä-dire une action toxi-que. II ne faut pas oublier aussi que la medication antifermentative doit toujours etre accompagnee de la Variante du traitement, c'est-ä-dirc qu'il faut en meme temps combattre les accidents physiologiques de l'em-poisonnement, notamment la fievre specifique (voir Defervescents).
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Voici malntenant renumeration des principaux medicaments antiseptiques :
Arseniate de quinine, dose au milligramme. Acide salicylique, au milligramme. Salicylate de fer, au milligramme. Salicylate d'ammoniaque, dose au centigramme. Salicylate de lithine, au centigramme. Salicylate de quinine, au centigramme. Salicylate de soude, au centigramme. Sulfure de calcium, au centigramme. Acide phenique, non granule. Permanganate de potasse, non granule. Biborate de soude, non granule.
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Arseniate de quinine.
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Sei forme par la combinaison de l'acide arsenieu et de la quinine.
Ce medicament convient contre les lievres intermit-tentes, infectieuses et typhoides.
Acide aalieylifpie.
Voir la classe des medicaments defervescents.
Salicylate de laquo;oude.
Voir Defervescents.
AutreM salicylates
Tons les autres composes salicyles, tels que les sali-cylates de fer, d'ammoniaque, de lithine et de quinine, dans lesquels l'acide salicylique est de beaucoup pre-
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dominant, conviennent dans les memes cas que l'acide salicylique. Le professeur Germain See vante les bons effcts du salicylate de lithine centre les manifestations arthritiques.
Sulfure de calclnm.
Voir Medicaments evacuants.
Aciile plienlquc.
Encore appele acide carbolique, hydrate de phenyle on phenol, l'acide phenique est un produit qu'on ob-tient de la distillation de l'huile de houille; il a ete decouvert par l'allemand Runge en '1834. A l'etat brut, il constitue une espece d'huile brunätre, tandis que cristallise ou pur, il se presents sous forme de fines aiguilles d'un blanc mat; son odeur est forte, pene-#9830;rante et desagreable, sa saveur acide et meme caus-tique. L'eau en dissout un vingtieme, tandis que sa solubilite est beaucoup plus grande dans l'alcool et la glycerine. G'est Bobeuf qui, par de nouveaux precedes d'extraction, fit baisser son prix de 100 ä 6 francs le kilogramme, ce qui permit la vulgarisation de ce pre-cieuxremede. Pendant longtemps l'acide phenique fut le medicament ä la mode ; on l'a recommande sous une foule de formes commeun preservatif universel, d'apres l'idee que toutes les maladies proviennenl d'organismes microscopiques qu'il detruit, de meme que Raspail a preconise le camphre comme une panacee universelle, Mais on conviendra que e'est entrer dans le domaine de l'exageralion et des illusions.
L'acide phenique, comme le camphre ou n'importe quel medicament, a ses indications therapeutiques
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rationnelles, dans la limite desquelles, le medecin serieux doit toujours rester. Bien qu'il ait beaucoup baisse dans I'esprit medical, nous avons la conviction qu'il occupera toujours une place honorable en mede-cine.
L'acide phenique, classe ä tort par Tabourin parmi les astringents pyrogenes, a unc action tres-variable. Employe pur, il agit sur la peau ä la fagon des caus-liques, tandis qu'etendu de dix fois son volume d'eaur il jouit de proprietes legerement rubefiantes et derivatives. Administree ä l'interieur, I'eau pheniquee (5/1000) exerce sur le tube intestinal une action sti-mulante, mais si son emploi est continue trop long-temps ou si la solution d'acide phenique est trop con-centree, eile finirait par determiner une irritation des voies digestives. En tons cas, le medicament est rapi-dement absorbe et passe ensuite dans la circulation; car quelques moments apres son administration, sa presence dans I'organisme est decelee dans les produits d'exhalation de l'appareil pulrnonaire, de la peau et meine de l'urine. L'acide phenique etant une substance tres-energique, il convient de :rie pas en abuser pour eviter des signes d'intoxication auxquels son emploi a donne lieu dans les deux medecines. Constatons encore que !es vapeurs pheniquees ne paraissent pas sensible-ment irritantes pour les voies respiratoires.
Les indications therapeutiques de l'acide phenique sont assez nombreuses; nous aliens les resumer :
1deg; A titre de caustique, ce medicament s'emploie pour prevenir les accidents d'inoculation de produits septiques, contre les plaies de mauvaise nature, les caries ligamentenses, cartilagineuses et osseuses, les diverses maladies du pied, les crevasses, les atteintes, le javart, etc.
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2deg; Comme astringent, il convient en injections pour supprimer certains ecouletnents morbides, muqueux-purulents, fistules suppurantes, metrite, non-deli-vrance, etc.
3deg; Comme antipsorique et antipediculaire, I'eau phe-niquee triomphe de la gale, des dartres, de la phthi-riase, des eaux-aux-jambes, allie ä la glycerine; quand on fait usage de l'acide phenique sur une grande etendue de la peau, il faut eviter d'employer des solutions trop concentrees, en prevision d'accidents occa-sionnesalors par Faction du medicament sur le Systeme nerveux superficiel; 4 a 5 grammes par litre d'eau sont suffisants.
4deg; Comme rubeßant et derivatif, l'acide phenique a ete employe avec succes par nos confreres Delsol, Lemaitre, Heu et Eloire, centre la paraplegic chez le cheval et la vache, les oedemes de l'anasarque idiopa-thique qui consistent tout bonnement dans une para-lysie momentanee des vaisseaux capillaires. On fait des frictions sur la region lombaire et sur les tumeurs oedemateuses avec de I'eau pheniquee au dixieme. Pour obtenir une emulsion laiteuse bien homogene, il suffit de brasser la solution avec une seringue pendant quelques instants.
3deg; Comme antiputride, l'acide phenique a regu une judicieuse application en Chirurgie pour desinfecter les plaies, pour prevenir l'infection microbienne et la gangrene. II constitue la base des pansements anti-septiques de Lister, lesquels ont permis au Chirurgien de faire descendre la mortalite de 25 ä 30 p. % qu'elle etait primitivement, a 2 p. quot;/o seulement. C'est lä un beau resultat. (Voir Operations chirurgicales.)
6deg; Comme agent desinfectant, le medicament en
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question rend journellement de grands services a I'hy-giene et ä la police sanitaire. (Voir Desinfectton.)
7deg; L'acide phenique, elant un violent poison pour tons les etres microscopiques, est employe, a litre d'antisepiique, pour combatlre les maladies virulentes, infectieuses, miasmatiques et gangreneuses. C'est le docteur Declat qui le premier, meltant ä contribution les proprietes antiparasitaires de ce remede, cut I'idee de s'en servir avec succes contre les maladies char-bonneuses; son traitement consiste : 1deg; dans la cauterisation de la pustule maligne avec l'acide phenique ou le phenate d'ammoniaque; 2deg; dans I'administration d'eau phöniquee par l'estomac, et 3deg; dans les injections sous-cutanees du meine liquide au 1/300 (voir Char-bon). II est bon de faire remarquer ici que ce produit pharmaceutique perd en grande partie ses proprietes antivirulentes par son melange a l'alcool; c'est ce qui resulte des experiences de MM. Koch et Arloing. II est prouve aussi que la chaleur augmente sa puissance antiseptique. II est important de tenir compte dc ces particularites relatives a l'actmle desinfectante de l'acide phenique dans la pratique sanitaire.
8deg; Enfin quelques praticiens sigualent les bons resultats qu'ils ont obtenus par .'.'usage de fumigations et de boissons pheniquees contre diverses maladies des voies respiratoires, notamment la bronchite chronique.
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Permanganate de potasse.
Sei forme par la combinaison de l'acide hyperman-ganique et de la potasse (iVn-07 K0). II se presente dans le commerce sous forme de paillettes cristallines d'une couleur rouge fonce, paraissant meme noire, avec un reflet metallique. Dissoutes dans I'eau, elles com-
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muniquent ä celle-ci une belle couleur purpurine vio-lacee. II sufiit d'une tres-petite dose de sei pour colorer une assezgrande quantite d'eau.
Bien que ce medicament soil inolFensif et sans action irritanle sur les tissus, il n'a pas encore regu, que nous sachions, aucune application en therapeutique.
En 1859, Condy le preconisa comme un des meil-leurs desinfectants connus. II arrete rapidement la putrefaction des maüeres organiques et detruit les infi-niment petits. Pour ce qui concerne son emploi comme desinfectant, vqir I'article Desinfection.
Uiborate de sondc pur.
Vulgairement appele sei de conserve, ce produit se presente dans le commerce sous forme d'une poudre blanche, d'une saveur salee et d'un gout agreable, ce qui est du ä sa grande purete; c'est que, par un pro-oede special de preparation, le borax impur se trouve debarrasse des sels de plomb qu'il contient el qui ren-draient son usage plus ou moins dangereux. Voici du reste sa composition chimique d'apres le professeur L'höle :
Borax anhydre.......... 52.20
Chlorure de sodium........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;0.20
Eau............... 47.60
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Lebiborate de soude ainsi prepare n'a encore ele que rarement employe en medecine, si ce n'est contre les apthes et le muguet. II est cependant susceptible de recevoir des applications plus etendues, d'autant plus que c'est un medicament complelement inoffensif, puisqu'un docteur russe, M. de Cyon, en a fait avaler
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jusqu'ä douze grammes par jour ä des chiens, sans que la sante de ceux-ci eprouvät la moindre alteration. On pourrait s'en servir avantageusement comme antisep-tique centre les maladies diverses dues a I'introduction de germes contagieux dans les fluides nutritifs de l'or-ganisme.
Comme disinfectant, le biborate de soude pent rendre des services signales ä l'hygiene (voir article Disinfec
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raquo;I #9632; ' IP
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tion). Enfin, en raison de ses remarquables proprietes
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anliputrides, le sei de conserve est employe aujour-d'hui dans le monde entier pour preserver de la putrefaction les substances organiques d'origine animale ou vegetale, surtout les matieres alimentaires, lesquelles s'alterent si promptement dans la saison chaude. On peut aussi s'en servir pour la conservation des cada-vres et des pieces anatomiques (i).
DEUXIEME CLASSE DE PARASITICIDES.
|nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; VERMIFUGES.
Ili
On donne ce nom, ainsi que celui d'anthelmintiques on de vermicides, ä des medicaments qui ont la propriete de detruire les vers et surtout les helminthes qui se developpent et vivent dans le canal digestif, d'oü on favorise ensuite leur expulsion a I'aide d'un purgatif. Les vermifuges n'agissent pas sur les entozoaires par une sorte de vertu specifique, mais uniquement par Inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;leur grande amertume.
Dans cette classe de parasiticides nous trouvons : •1deg; La kousseine, dosee au milligramme.
(I) Voir, pour plus d.e ddtails, le rapport dc M. H. Bouley sur I'usage alimentaire du sei de conserve. Recueil de 1880, page 4(j6.
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Squot; La santonine, dosee au centigramme.
3deg; La picrotoxine, dosee au demi-milligramme.
4deg; L'essence de terebenthine, non granulee.
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Koaaselne.
On donne ce nom au principe actif contenu dans les fleurs du Brayera anthelmenthia, arbre de la famille des rosacees, qui croit en Abyssinie. Elle se presente sous forme de cristaux blancs, soyeux, d'une odeur styptique, tres-soluble dans I'alcool.
C'est un excellent tenifuge qui manque rarement son elt'et.
Santonine.
Alcaloide extrait des fleurs du semen-contra (Artemisia judäica) qu'on recolte dans le Levant, notamment aux environs d'Alexandrie. C'est une substance blanche, cristallisee en prismes quadrilateres, brillante, incolore, insipide, d'un goüt amer et tres-peu soluble clans I'eau, mais beaucoup dans I'alcool.
La santonine colore les uririfes en vert, eile convient surtout pour les jeunes anirnaux.
Picrotoxine.
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Principe actif de la coque du Levant [Coculus indicus), arbuste sarmenteux de l'Inde. Elle forme des cristaux blancs, demi - transparen ts, excessivement amers et beaucoup plus solubles dans I'alcool que dans I'eau.
L'usage du remede, pour qu'il soit avantageux, doit etre continue plusieurs jours de suite.
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Rssencc de terebentliinc.
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C'est un des vermifuges les plus fideles; il convient surtout contre les coliques vermineuses des jeunes che-vaux, lesquelles se compliquent assez souvent d'epi-lepsie ou de vertige. On le donne m61e ä du miel et a de la farine ä la dose de 30 a 50 grammes par jour suivant la taille des sujets. On pent aussi I'administrer en fumigations contre les filaires des bronches, etc.
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Ce sont des agents therapeutiques qui modifient ayantageusement l'acidite ou l'alcalinite de certaines secretions, d'ou il resulte un elat maladif quelconqüe Par 1 emploi des neutralisants on cherche h ramencr les produits secretes ä leur etat chimique normal c est-a-dire ä les rendre neutres. C'est surtout sur 1 appared genito-urinaire que l'effet de ces medicaments se fait sentir et que leur action se montre ener-gjque. Dans tous les cas d'inflammation de la muqueuse de cet appareil, les qualites et les caracteres de I'urine changent; celle-ci devient acide, et, par cetle acidite meme, entretient Finflammation, la prolonge, ce qui amene souvent un etat morbide grave. C'est done aux agents qui, par leur constitution et par leur action sont capables d'altenuer, de faire disparaitre meme cette acidite, qui] faut s'adresser. Tout en faisant disparaitre 1 acidite des humeurs secretees, Jes neutralisants modifient encore avantageusement la membrane muqueuse et, de cette maniere, activent la guerison. Uans les affections de l'estomac, alors que l'acidite des agents charges de dissoudre les principes proteiques des aliments est trop prononcee, on doit aussi avoir recours aux medicaments neutralisants. On les donne encore dans les affections chroniques des bronches. Uans 1 ascite et les infiltrations sereuses, on utilise les propnetes diuretiqu.es des neutralisants.
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Ces medicaments sont pris parmi les agents thera-peuliques qui fournissent les baumes. Ceux-ci contien-nent tons de l'acide benzoique, lequel est le neutrali-sant par excellence.
Les neutralisants sont:
1deg; Acide benzoique, dose an milligramme. inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 2deg; Benzoate d'ammoniaque, dose au centigramme.
3deg; Benzoate de lithine, au centigramme.
4deg; Benzoate de soude, au centigramme.
5deg; Carbonale-de lithine, au centigramme.
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Acide benzAiquc.
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L'acide benzoique (C? //ti02) est connu depuis le xvne siecle; on le trouve dans le benjoin, le bäume de tolu, le sang-dragon, la resine de xanthonea hastilis, le bois de gaiac, le castoreum. On trouve encore de l'acide benzoique dans l'urine des herbivores, apres sa putrefaction.
II agit principalement dans les catarrhes chroniques et dans les affections de l'estomac et des premieres parties du tube intestinal. Dans les cas de catarrhe de la vessie, de cystite, de pneumonic ou de bronchite chronique, dans la gastrite, la gastro-enterite, l'acide benzoique, uni au traitement general de ces affections, rend de tres-grands services. Dans les affections des reins, dans I'hemalurie, dans I'urethrite, enfin dans toutes les affections intlammaloires chroniques de l'ap-pareil genito-urinaire, on se sert tie l'acide benzoique
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avec avantage.
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Benzoate d'ammoniaque.
Le benzoate d'ammoniaque (C7//502 AzHty est un sei neutre, qui cristallise, lorsqa'on dissout l'acide
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benzoique ä chaud dans l'ainmomaque concentree, ou lorsqu'on evapore une solution plus dlluee, en y ajou-tant de leraps en temps de l'ammoniaque.
Ce sol convient dans toutes les affections ou, ä l'aci-dite des produits secretes, s'ajoute TaUeralion du sang, comme dans la fievre typhoide, I'anasarque, les divers refroidissements. II agit dans ce cas el comme neutra-lisant et comme diaphoretique.
Benzoate de litbine.
Le benzoate de lithine est un sei tres-soluble qui agit en meme temps comme neutralisant et comme cicatrisant; ä ce point de vue il est un excellent modi-ficateur des muqueuses atteintes par la maladie. II se donne principalement dans les affections des organes genito-urinaires, tellesquel'uremie, I'hematurie, I'ure-thrite, etc.
Benzoate de soude.
II cristallise en aiguilles efflorescentes et agit dans le m^me sens et dans les memes conditions que le benzoate de lithine.
Carbonate de lithine.
II reste un dernier neutralisant qui convient parfai-tement dans toutes les affections de l'appareil digestif, c'est le carbonate de lithine, lequel facilite la digestion en neutralisant l'acide des secretions des muqueuses stomachique et intestinale, grace ä son acide carbo-nique. II en modifie avantageusement la muqueuse, par suite de la legere causticite de la lithine.
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IXe GROUPE.
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II nous reste ä examiner une derniere categoric de medicaments auxquels nous donnons le nom de speci-fiques. Ceux-ci exercent une action speciale sur teile ou teile maladie, soil en prevenant son developpement, soit en procurant souvent sa guerison.
Nous avons egalement range dans ce groupequelques medicaments qui n'ont pu trouver place dans les groupes precedents.
Les specifiques comprennent :
1quot; lodures d'arsenic, de mercure, de fer et de soufre.
2deg; Pilocarpine, non granulee; c'est le nitrate de pilocarpine qui est granule au milligramme.
3deg; Piperine, granulee au milligramme. k.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 4deg; Cubebine,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; id.
5deg; Ergotine, au centigramme.
6deg; Acide tannique, au centigramme.
7deg; Sous-nitrate de bismuth, au centigramme.
8deg; Hypophospbite de chaux, au centigramme.
9deg; Hypopbospbite de soude, au centigramme.
lodures.
Ce sont des medicaments qui ont pour base I'iode, uni soit ä un metalloide (arsenic, soufre) soit ä un metal (fer, cuivre).
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Appliques sur la peau, les composes d'iode agissent comma de legers irritants; mais cette action devient caustique quand ils sont appliques sur les muqueuses ou sur les plaies. A l'interieur et en petite quantite, ils excilent les fonctions digestives, augmentent I'appetit et rendent le sang plus plastique. Mais si les doses ingerees sont trop fortes ou trop rapprochees, il en resulte des troubles dans les organes de la digestion, tels que coliques, vomissements, diarrhee, salivation, perte de I'appetit et soif viva. Enfin il pent survenir des accidents toxiques, mais ceux-ci sont rares chez nos animaux.
Bien que le metalloida dont il est question ait deja ete decouvert en 1813, il ne fut introduit en medecina qu'en 1820 par un medecin suisse, Coindet. Son prix trop eleve l'empecha de pouvoir etre utilise da suite en veterinaire. Aujourd'hui les medicaments iodiquas ont das indications assez nombrauses.
A l'interieur, ils sont employes centre les affections du Systeme lymphatique : scrofulose, morve, farcin, tuberculose, etc.; contre les engorgements glandu-laires externes et viscerales : goitre, testicules, ma-melles, parotides, foie, rate, poumons, ovaires; contre les maladies anciennes de la peau at das muqueuses. La puissance parasiticide de l'iode permet da I'utiliser pour detruire les microbes. (Voir Charbon.)
Topiquemant les iodes sont appliques sous forma da pommade, sur les diverses tumours de la peau, les engorgements indolents et les glandes indureas; dans ce but on emploie la pommade simple ou cella d'iodure ioduree da potassium. Mais I'indication la plus impor-tante consiste dans I'amploi chirurgical da la teintura d'iode, plus ou moins etendua d'eau, contra I'hydro-cela, las kystas at hygromas (tainture d'iode at eau
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distillee parlies egales), contre les hydropisies des
gaines tendineuses telles que vessigons et raolettes
(teinture d'iode une partie et eau distillee trois parties),
contre les epanchements des cavites splanchniques,
hydrothorax et ascite (teinture d'iode une partie et eau
pure huit parties). Nous devons faire observer que
inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;I'iode etant peu soluble dans I'eau on voit le metalloide
i |nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;se precipiter chaque fois que Ton etend d'eau distillee
la teinture iodique. Or il suffit pour empöcher toute
precipitation d'ajouter au melange une tres-petite
quantile d'iodure de potassium. Sans cette precaution
on obtient une action inegale et parfois caustique,
c'est-ä-dire des accidents graves.
Les iodures employes sont:
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lodure d'arsenlc.
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Compose d'iode, d'un rouge brun, volatile, soluble dans I'eau, il est tres-veneneux.
On le prescrit ä l'interieur contre les tumeurs can-cereuses, les maladies generales et diathesiques.
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Iodures de mercure.
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II existe deux iodures de mercure : le proto-iodure d'un vert sale et le bi-iodure d'une belle couleur rouge. Ce sont de puissants fondants, quisont employes avec succes dans toutes les affections des articulations (vessigons, molettes). On les emploie aussi contre l'eparvin, le suros et dans les affections des synoviales tendineuses. On s'en sert en pommade; il faut toujours agir avec precaution, car ces agents sont tres-irritants et produisent une vesication abondante, la chute de la peau et des poils. C'est au praticien de bien surveiller
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leur emploi; le bi-iodure surtout est d'une grande energie. II n'est pas sans interiH de mentionner ici les bons resultats que nous obtenons par I'emploi de la pommade suivante : axonge, 150 grammes, onguent vesicatoire (non depilant, en ayant soin de substituer a l'eupborbe une quantite egale de pommade merourielle double) 100 grammes et bi-iodure de mercure 15 grammes. Cette preparation qui jouit de proprietes resolutives et fondantes a un haut degre, convientcontre les efforts, les engorgements tendineux, les tumeurs synoviales osseuses ou ganglionnaifes. Quand le mal est chronique nous faisons preceder I'emploi de notre pommade epispaslique de l'applica-tion du feu en pointes fines et penetrantes, selon le cas, afin de mieux assurer le succes et rendre la gue-rison plus durable. Le veterinaire en se servant de la pommade indiquee plus haut, pourra se dispenser de recourir aux remedes secrets, infaillibles (liniments, feux liquides, onguent-feu, etc.) tant prönes par les journaux scientifiques et politiques, dont il ignore la composition pharmaceutique, I'effet therapeutique, les accidents deplorables parfois consecutifs ä leur usage et qui, vendus par la droguerie mercantile, se paient toujours trop chers,
#9632;odures de for et de soude.
Les iodures de fer et de soude sont d'un usage peu frequent, ils conviennent particulierement dans les debilites graves, les maladies generales et les dys-crasies.
Pilocarpine
La pilocarpine est I'alcaloide, extrait en mars 1875
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parMgt; E. Hardy, du Pilocarpus pinnatus, de la famille des rutacees.
Le Pilocarpus pinnatus a ete importe du Bresil en France (1873) par le docteur Coulinho, sous le nom de jaborandi. C'est generalement du nitrate de pilocarpine dont on se sert actuellement en medecine. L'action de oet alcaloide se porte primitivement sur la salive et la sueur. Elle se manifeste par une plus forte tension des arteres, et eile suit pour cesser le raeme mouvement qu'elle a suivi pour commencer; ainsi les premieres parties atteintes par la sudation sent aussi les premieres sechees. La secretion salivaire se trouve augmentee d'une fa^on considerable et favorise ainsi la mastication et, la deglutition des aliments.
La policarpine augmente aussi la fluidite des secretions bronchiques, ce qui permet de l'utiliser dans les allections de l'appareil respiratoire. Elle augmente egalement la secretion lacrymale et contracte la pupille, contrairement a I'atropine; aussi ces deux alcaloides sont-ils antagonistes, puisque I'un fait disparaitre les eff'ets produits par I'autre. Mais il faut remarquer ceci, c'est qu'il faut une plus grande quantite de pilocarpine pour detruire les effets de I'atropine, qu'il ne faut de ce dernier alcaloide pour combattre ceux de la pilocarpine. Enfin, ce meme medicament, d'apres des experiences recentes faite par Massman, agit sur I'ute-rus, dont il provoque les contractions expulsives, au point de produire I'avortement ou I'accouchement. Ce
1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; fait ne se produirait qu'apres que la salivation aura it
atteint son summum d'intensite. Les contractions ute-rines sont precedees de contractions peristaltiques
f|'nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; intestinales. La secretion des mamelles se trouve aussi
augmentee, ainsi que celles du pancreas et du foie. D'apres Vulpian, Faction de la pilocarpine porte sur
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la substance unissante qui met en relation les fibres ner-veuses et les cellules secretantes.
Dans ces derniers temps, M. Denis-Dumont, mede-cin ä l'Hötel-Dieu de Caen, pretend avoir gueri de la rage, par l'emploi du nitrate de pilocarpine, un beiger qui avait ete mordu par un chien enrage; il pense done avoir trouve dans cet alcaloide le remede ä ce terrible fleau. C'est en provoquant une sudation et une salivation surabondantes, que la pilocarpine aurait amene la guerison. Malheureusement les observations de MM. Germain See, Ollini, Dujardin-Beaumetz, snnt contradictoires et viennent detruire I'espoir d'avoir trouve le remede contre la rage confirmee. L'Academie de medecine etant saisie de la question, nous atten-drons la discussion qui ne manquera pas de s'etablir ä ce sujet. Puissions-nous esperer d'en voir jaillir la lumiere!
II ne reste done acluellement acquis a la science que ce fait : la pilocarpine est le medicament qui a la pro-priete d'activer et d'augmenter les secretions salivaire, cutanee, lactee, celles du foie et du pancreas ; de plus, eile amene les contractions uterines propres ä aider ä l'accouchement, ä le provoquer meme au besoin, alors que la nature ne pent agir. Le praticien devra done avoir recours ä cet agent dans le part laborieux ainsi que dans les cas oü il aura besoin de voir augmenter une des secretions dont nous parlions plus haut.
Plperlne.
La piperine ou piperin (C^ /ilt;9 AzOty est I'alcaloide decouvert par Oersted, en 1819, dans le poivre noir, dans le poivre long et dans les autres especes voisines [Piper longum, piper nigrum, piper candatum). Cette
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#9632;t.
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substance se presente sous forme de cristaux d'un blanc jaunätre, prismaliques, peu solubles dans l'eau. Elle cst employee contre la blennorrhee du chien; eile jouit aussi de proprietes febrifuges. C'est en agissant sur I'urine, qu'elle rend plus fluide et moins irritante, que son action se faitsenlir dans la blennorrhagie.
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Cnbcbfue.
La cubebine est l'alcaloide du poivre cubebe {Piper cubehum) decouvert par Soubciran et Capitaini. Elle se presente ä l'etat solide, cristallisee en aiguilles, sans couleur, sans odeur et sans saveur. Elle agit principa-lement sur les voies genito-urinaires, en modifiant les secretions morbides des muqueuses et en faisant dis-paraitre ainsi l'inflammation de la muqueuse de l'ap-pareil genital; aussi est-elie employee avec succes dans la blennorrhagie, l'urethrite et la vaginite.
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Ergotlue.
L'ergotine est le principe amorphe de l'ergot de seigle; eile n'a pas, comme ce dernier, la funeste propriety de produire, par son emploi irrationnel, la gangrene seche des membres. C'est un des medicaments les plus actifs pour faciliter le part, en produisant une sedation des centres circulatoires et une excitation tres-prononcee des centres nerveux. Elle provoque les contractions de la tunique charnue de l'uterus, par suite de l'excitation qu'elle developpe sur cet organe. En raison de la sedation qu'elle exerce sur le Systeme circulatoire, eile devient hemostatique et consequem-ment d'un bon usage lors de la parturition, car, en meme temps qu'elle provoque l'expulsion du foetus,
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eile empeche ou arrete les hemorrhagies toujours dan-gereuses apres raccouchement, surtout si on a du avoir recours ä des manipulations longues, difficiles et labo-rieuses, ou quand il s'agit de provoquer l'avortement.
L'usage de l'ergotine est recomrnande toutes les fois qu'il y a paresse de la matrice dans l'acte de raccouchement normal, ou lorsqu'on veut provoquer l'expul-sion du foetus quand celui-.ci est mort, ou pour tonte autre cause.
Avant d'employer ce medicament, il faut toujours s'assurer que nul obstacle ne s'oppose ä la sortie du foetus, sinon on s'exposerait ä des accidents imprevus.
Ac-Ulc tannique.
L'acide tannique ou tanin est une substance vege-tale qui existe dans le cachou, i'ecorce de ebene, le bois de chätaignier, la noix de galle d'oü Pelouze l'a extrait ä l'etat de purete, dans les quinquinas et enfin dans un grand nombre de vegetaux. II est d'un blanc jaunätre, solide, inodore, d'une saveur styptique, et soluble dans l'eau et l'alcool. C'est un astringent tres-precieux, d'une grande puissance; il est surtout employe dans les diarrhees, les dyssenteries et les super-secretions des muqueuses. II est äussi febrifuge et possede la propriete d'etre un des antidotes los plus energiques dans le cas d'empoisonnement par les sels metalliques.
L'acide tannique rend de precieux services dans le cas d'operations chirurgicales. II joue le röle d'anti-putride et par consequent aide a la guerison rapide des plaies accidentelles ou cbirurgicales.
Soiilaquo;-raquo;ltrnte de bismuth.
Le sous-nitrate de bismuth ou azotate de bismuth
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est obtenu en traitant le bismuth metallique par I'acide azolique a 28deg; centigrandes. U precipite sous forme d'une poudre blanche, sans odeur, d'une saveur lege-rement slyptique. II convient surtout dans les dlarrhees rebelles des jeunes animaux, dans les diarrhees chro-niques et dans toutes les affections lentes de l'inteslin. C'est done un antidiarrheique au premier chef. Cepen-danl son emploi prolonge donne des coliques el finit par amener des gastriles et des gaslro-enterites.
Hypophospbites de chaux et de soude.
Ces deux alcaloides sont oblenus par la combinaison de I'acide hypophosphoreux avec la base correspon-dante. Ces agents s'adressent particulierement aux maladies de l'appareil osseux, quand ses elements cal-caires se trouvent diminues par suite d'un mauvais regime, de maladies trop longues ou d'operations trop penibles. II y a alors lieu de chercher ä reconstituer les pertes subies par I'economie. Le rachitisme, I'osteo-malacie, l'arthrite des jeunes animaux, reclament I'ad-ministration de ces medicaments, lesquels servent en quelque sorte de nourriture aux os. Ces specifiques doivent toujours constituer la dominante du traitement institue contre raffection generale qui a amene le de-perissement de l'etre.
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-s*StQQamp;gt;-
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POSTFACE PHARMACODYNAMIQUE.
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Un certain nombre d'alcaloides et de produits chi-miques, la plupart decouverls depuis pen, etant venüs grossir la liste des medicaments dosimetriques, nous allons les indiquer brievement, on recommandant aux. praticiens de vouloir bien les experimenter.
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Cocaine.
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Alcaloide cristallise de l'Erythroxylum coca, arbris-seau originaire du Pcrou; e'est une substance alcaline amere et dont les proprietes sont analogues ä la cafeine. C'est un excitant stomachique.
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Ciclfitcmine.
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C'est le prineipe actif des racines du Gelsemium sempervirens, on jasmin odorant de la Caroline; il a ete obtenu pour la premiere fois par M. Fredigke en 1876. La gelsemine est blanche, tres-alcaline et peu soluble dans l'eau. Elle est antipyretique el antinevralgique.
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liObeline.
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Substance acre, visqueuse, aromatique, jaunatre, extraile par Procter du Lobelia inflata. C'est un eme-
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tiquc expectorant et cliaphoretique. Convient contre la pneumonie, le tetanos, etc.
Valerlanute laquo;I'ntropine.
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Sei forme par la combinalson de l'acide valerianique avec I'atropine. Convient contre les nevroses : epi-lepsie, choree, hysterie.
Ces quatre aicaloides sent doses au demi-milli-gramme, tandis quelessuivants lesontau milligramme.
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Cyclaniinc.
Alcaloide contenu dans le Cyclamen Europeum, blan-chätre, amorphe, soluble dans l'eau et dans I'alcool.
La cyclamine est laxative a petite dose et purgative a dose plus elevee.
Evouyminc.
Principe actif decouvert par Riederer dans plusieurs especes de fusains tels que Evonymus Europeus et Evonymus atropurpureus; il est cristallisable et insoluble dans l'eau. L'evonymine, etant laxative et diure-tique, convient dans la constipation, la dyspepsie et les maladies pulmonaires.
Gnarantnc.
Alcaloide du Paullinia sorbilis, d'une saveur astrin-gente et amere; il est antidiarrheique et febrifuge.
Hydrnstine.
L'hydrastine est le principe actif de YHydrastis Ca-nadensis decouvert par Parrish et Durrand, blanche.
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M
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cristalliue et peu soluble clans l'eau. Cost le febrifuge succedane de la quinine.
Jiiglnudine.
Principe amor du brou de noix [Juglans regia), pou-vant sorvir de depuratif et de vermifuge.
Irldine.
Alcaloide de Ylris versicolor : diuretique ä petite dose; purgatif et emetique a dose plus elevee.
liCptaiidi-iiic.
Principe actif du Leptandra Virginica : tonique et laxatif. La leplandrine est beaucoup employee en Ame-rique et en Angleterre, soit seule, soit associee au po-dophyllin, contre la diarrhee, la fievre typhoido, etc.
Eiycoplne.
Principe actif du Licopus Virginicus : narcotique; utile contre les bemorrhagies et les toux convulsives.
Tnimatc dc itclletivrinc.
Compose forme par l'acide tannique et la pelletie-rine, alcaloide decouvert par Tanret dans l'ecorce du Punka granalum ou grenadier ordinaire ; ce nom lui a etc donne en memoire de Pelletier, qui a decouvert tant do produits chimiques. G'est un anthelmintique et Jt un tosnifuge heroique.
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ERRATA.
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TABLE ALPHABETIQUE DES MAXIERES.
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Pages.
Abces ehauds..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; '•gt;
Id. froids.................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ^
Abdomen (Plaies de 1'). ............nbsp; nbsp; nbsp; 105
Accouchement.......... ......nbsp; nbsp; nbsp; 28 /
Acide arsönieux................nbsp; nbsp; nbsp; 575
Id. benzoique.............. #9632;nbsp; nbsp; nbsp; S98
Id. phiinique.................nbsp; nbsp; nbsp; 589
Id. phosphorique. . ............nbsp; nbsp; nbsp; 513
Id. salicylique..... . .......nbsp; nbsp; nbsp; 500
Id. tannique..................nbsp; nbsp; nbsp; G07
Id. valdrianiquc...............nbsp; nbsp; nbsp; 532
Aconitine..................nbsp; nbsp; nbsp; 493
Acrobustite .... ...... . .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;H
Addnome...... ..........nbsp; nbsp; nbsp; 259
Agalaxie...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; quot;H
Albuminurie.............. ...nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;12
Alcaloides....................nbsp; nbsp; nbsp; 4*2
Id. ddfervescents .............nbsp; nbsp; nbsp; 483
Id. (classification des)...........nbsp; nbsp; nbsp; 464
Id. (nomenclature des)...........nbsp; nbsp; nbsp; 467
Amaurose....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; quot;IS
Anasarque...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; H
Anämie.....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; '•ö
Aneslhösiques..................nbsp; nbsp; nbsp; 535
Angine ....... .............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 17
Anhdmatosie...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 18
Anorexic....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; lt;9
Anthrax..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;19
Anliferments.................nbsp; nbsp; nbsp; 587
Antipulrides...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;gt;b.
Antisepliques..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ib.
Antinevrosi(iues................nbsp; nbsp; nbsp; 530
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I
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614 —
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Aphlhes de la boudiü . , .
Apomorphino-......
Apoplexie pulmonairo . . .
Id. de la moello. . .
Id. cerebpalo. . #9632; .
AiTiere-faix (Htjlention de lquot;)
Arseniale d'anlimoine . . .
Id. de cafeine. . . .
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-20
549
48
283
433
262
579
581
579
580
581
588
581
307
22
ib.
23
et 324
310
533
20
27
ib.
ib.
28
517
28
29
30
32
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i
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Id. Id. Id. Id.
Id. Id.
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de fer.....
de manganese . . de potasse. . . . de quinine. . . . de soude .... de strychnine . .
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Artbrite aigue .... Id. traumatique . . . Id. des jeuncs animaux
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Ascile................... 25
Id. du foetus..............
Asparagine.................
Asphyxia...................
Aslhenie...... . .........
Asthme....... ...........
Ataxic locomoliicc............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;. .
Atrophie...................
Alpopino....................
Alteinte....................
Avortement sporadique..............
Id. enzootiquc...............
Id. artiflciel................
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U
t'alanite....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;32
Ballonnement..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;246
Bassin (conformation vicieux du)...........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;305
Benzoole d'ammoniaque..............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;598
Id. de lithine................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;599
Id. de soude................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ib.
Biborate de soude................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;393
Bleime....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;33
Blennorrböe...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 33
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amp;
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— 6IÖ —
iilepharilü...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;34
Blessures....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ib.
Boiteric....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ib.
Id. rhumalisraale ... .........nbsp; nbsp; nbsp; 404
Boucherie................. #9632;nbsp; nbsp; nbsp; 436
Bouleture................ 35 et 417
Bromhydrate de cicutine.......... . .nbsp; nbsp; nbsp; 520
Id. de morphine.............nbsp; nbsp; nbsp; 524
Bronchile aigue...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 36
Id. chronique...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 37
Id. capillaire................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 38
Id croupale...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ib.
Id. vermineuse..............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ib.
Id. gourmeuse..............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 40
Brucine.....................nbsp; nbsp; nbsp; 512
Brftlure.....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 40
Bryonine....................nbsp; nbsp; nbsp; 559
C
Cachexie aqueuse.................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;^.i
Cafeine.....................nbsp; nbsp; nbsp; 5(39
Calculs salivaires...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 41
Caleuls gastro-intestinaux............ .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ib.
Id. biliaires ... ...........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 42
Id. urinaires...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ib.
Id. mammaires...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 43
Calmants............. . .nbsp; nbsp; nbsp; 514
Calomel...................nbsp; nbsp; nbsp; 560
Camphre mono-brome..............nbsp; nbsp; nbsp; 530
Cancer..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 43
Capelet....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 44
Carbonale de lilhine. ..............nbsp; nbsp; nbsp; 599
Carcinome...................nbsp; nbsp; nbsp; 2ti0
Cardite.....................nbsp; nbsp; nbsp; 205
Carie denlaire..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 45
Id. des os...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ib.
Catalepsie.................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 46
Cataraclo....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ib.
Catarrhe nasal....... .........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 47
Id. bronchique...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ib.
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I
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— 616 —
Catarrbe des cornes...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 47
Id. auriculaire.............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 48
C^phalite.............. . . .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 49
Ceröbrite ... ..............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ib.
Chaleur (Coup de)................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 18
Champignon................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 40
Chancre.......... ........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 50
Charbon....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 5laquo;
Chlorhydrale de morphine............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;522
Chioraf berate..................nbsp; nbsp; nbsp; 544
Chloroforme..................nbsp; nbsp; nbsp; 540
Chlorure de sodium............. .nbsp; nbsp; nbsp; 581
Cholera des volaillcs..............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 57
Cholurie...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; S'J
Chorde.................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ib.
Citrate de cafeine,................nbsp; nbsp; nbsp; 570
Cicutine................, .nbsp; nbsp; nbsp; 518
Classification des alcaloides............nbsp; nbsp; nbsp; 464
Clavelee....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 60
Clavelisation...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 62
Clou......................nbsp; nbsp; nbsp; 133
Clou-de-rue...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 63
CoCaine.....................nbsp; nbsp; nbsp; 609
Codäine...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 5-25
Coeur (Maladies du).............nbsp; nbsp; nbsp; 203
Colchicine. . . ,'.............nbsp; nbsp; nbsp; 554
Col utörin (occlusion du).............nbsp; nbsp; nbsp; 30'j
Id. (torsion du) ... ....... .nbsp; nbsp; nbsp; 307
Coliques....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 65
Colocynthine.................. .nbsp; nbsp; nbsp; 572
Condylome......... . . ......nbsp; nbsp; nbsp; 260
Congestion.................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 65
Id. intestinale...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ib.
Id. pulmonaire...............nbsp; nbsp; nbsp; 376
Id. de la moelle..............nbsp; nbsp; nbsp; 283
Id. cdröbrale...............nbsp; nbsp; nbsp; 433
Conjonctivite...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 67
Considdrationsgdndralessurla tberapeutiquc dosimötiiquenbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;^
Id. id. turles alcaloides.......nbsp; nbsp; nbsp; 447
Convulsions...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 68
Cor......................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 69
Cornage . . , . ,...... . ......nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ib.
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4
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h
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Cornes (fracture des;
Coryza des solipedes Id. du boeuf Id. du moulon Id. des pores Id. du chien
Coup de chaleur
Cow-pox . . .
Crapaud . .
Crapaudine . .
Cremation .
Crevasses. . ,
Croton-chloral
Croup .
Cubebine . .
Cyclamine. . .
Cystite . . .
Cystocele vaginale
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m
72 73 ib. ib.
Ike
18 74 75 76
224 76
542 83
606
610 77
306
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Danse de Saint-Guy................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;79
Dartres................ ...nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ib.
Daiurlne....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;520
Dedicacc ä M. le professeur Burggraeve........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;v
Id. aM, Ch. Chanteaud...........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;xu
Delivrance..................,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;295
Dents (Maladies des)...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;8)
Ddsinfeciion..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;217
Destruction des cadavres d'animaux, atteints de maladies
contagieuses.................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;222
Diabete..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;8lt;
Diarrhde..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ib.
Diastase..... ............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;57lt;
Diastashemic..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;44.
Digitaline . ................' .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;49(j
Difflculies du part provenant du cordon ombilical ....nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;316
Diphthdriie...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;8^
Direction vicieuse de la tete du foetus.........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;312
Id. des membres anlerieurs..........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;313
Id. des membres postdrieurs.........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;314
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i
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i
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84
Dislomaiose............... ' 'nbsp; nbsp; nbsp; ^
Diuveliques...... ...... . .nbsp; nbsp; nbsp; ^
Dourine...... ............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;quot;g-
Duoddnite................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; gg
Dvssenlerie...................
Id. epizootique..............nbsp; nbsp; nbsp; 3deg;9
Dystocie totale........ .......nbsp; nbsp; nbsp; oft'quot;
Id. maternellc................
K
88
Eaux-aux-jambcs................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 8g
Ebullition................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; gg
ficart....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;gg
ficliaubouluie.................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ' .
ficlampsie des cliiennes noumces . ......• •nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; raquo;quot;
Effort du boulet................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ^
Id. de la couronne.............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; y
Id. de la hanche...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 'quot;'
Id. des reins.................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ' #9632;
filatörine..................'nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; y\
Embarrure...................nbsp; nbsp; nbsp; 5i7
Emetine...................nbsp; nbsp; nbsp; Kig
Emötique.................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;„.
Emphyseme.............. ' quot;nbsp; nbsp; nbsp; .,„..
Id. pulmonaire............nbsp; nbsp; nbsp; quot;deg;0
Empoisonneraent.................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ..,
Empyeme....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ,.,.
Encastelure............ • •nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;f ^.,
Encephaüle..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;g6
Enchevölure................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;..
Enclouure. ..................nbsp; nbsp; nbsp; „'
Endocardite.................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ^.^
Enfouissemenl.................nbsp; nbsp; nbsp; quot; „
Engoueraent du feuillet..............nbsp; nbsp; nbsp; ^'2
Entorite aigue ................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; '
Id. suraigue......... .......nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ^deg;
Id. chronique......... ...nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; araquo;
Id. gangreneuse.............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;*amp;-
Id. couenneuse...............•nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; quot;
Id. diarrhdique................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; l.'
Id dyssenterique..............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'*•
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— 619 —
Eiitdrite typhoide.................nbsp; nbsp; nbsp; 100
Kparvin....................nbsp; nbsp; nbsp; 10t
Epilepsie...................nbsp; nbsp; nbsp; i0\
Epistaxis....................nbsp; nbsp; nbsp; 149
Sponge.....................nbsp; nbsp; nbsp; 102
Ergoiine....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(iOG
Ergotisme....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 4 03
Erytheme sexuel.................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;267
Errata...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 612
Erysipöle....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; lOi
Kssence de terdbenthine......... . .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;59ü
Ether......................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 542
Evacuants....................nbsp; nbsp; nbsp; ,545
Eventration...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 105
Evonymine...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;610
Execs de volume du foetus...........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;310
Exomphale................ .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 15i)
Exostose....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;106
Expectorants...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 546
F
Falsification du lait...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 190
Farcin....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 107
Fibrome..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;259
Fie....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 432
Fiävre aphtheuse .... ...........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 20
Id charbonneuse foudroyante....... . .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 55
Id. ä marche plus lente.............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 51
Id. intcrmittente. . . ,..........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 109
Id. traumatique.............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 354
Id. typhoide................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 109
Id. vitulaire paralytique............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;113
Fistule.......... ..........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 110
Fluxion pdriodiquc des yeux............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;118
Id. de poitrine..............365 et 370
Forme.....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;120
Fourbure....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;121
Foorchet....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 423
Fourchetle (Maladies de la)............ .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 124
Fracture....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 125
Des fractures en particulier.............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 130
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i.
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— 620 —
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Furoncle
H
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G
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134 Gale du cheval................ j 3lj
Id. du boeuf.............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;...
Id. dumoulon..........•nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;^,1
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Id. de la chevre Id. du chien.
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ib.
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lb.
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Id. du pore........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;• . •nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;•
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Id. du chat .
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ib.
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Id. des gallinacöes...... ... #9632;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;•
Gangrene.................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;^
Gastrite.................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; q-
Gastro-entdrite............. . .
Id. typhoide.............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(.09
Gelsemine..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;„j.™
Gestation (durde de la)............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;-deg;
Id. extra-uterine...... • •nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;^
Glossantbrax....... ........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;,.^
Goitre...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;. .
Gourme....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;.#9632;ffi
Goutte...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;^3
Goutle-sereine..... ..........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;.,
Gravelle...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;„o
Grappes..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;6l0
Guaranine...................
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Uaut-mal....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;23(.
Helrainthes...... #9632; .........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;.._
Hdmaturie....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2i~
|
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Hemiplegie............• • • • ..„
'..'.'. 152
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1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Hernie ventrale. .
Id. inguinale................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;]quot;
Id. ombilicale................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;\™t
,lnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Id. diaphragmatique..............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;' jj*
Id. pelvienne.................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; .deg;
Horsepox.....................nbsp; nbsp; 10quot;
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i
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— 621 —
Hydarlhrose..................nbsp; nbsp; nbsp; ^O
Hydrastine................nbsp; nbsp; nbsp; ^10
Hydrocdphalie.................nbsp; nbsp; nbsp; ^iquot;
Bydrocöle....................nbsp; nbsp; nbsp; J'i
Hvdio-feiTO-cyanale de quinine...........nbsp; nbsp; nbsp; *quot;j
Hydrohemie.quot;................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 162
Hydromdlrie................ •nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'quot;•
Hydropericarde.................nbsp; nbsp; nbsp; '^o
Hydropisie abdominale...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; *||
Id. du pdricarde.............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;205
Id. du lissu cellulairc...........nbsp; nbsp; nbsp; 269
Uvdrolhorax...................nbsp; nbsp; nbsp; 372
Hygroma .... ...........nbsp; nbsp; nbsp; 164
Hyosciamine...................nbsp; nbsp; nbsp; b*'
Hyperlhrophie du cceur....... .....nbsp; nbsp; nbsp; 206
. Hypophosphite de chaux.............nbsp; nbsp; nbsp; 608
Id. de soude.............nbsp; nbsp; nbsp; *''•
Id. de slrychnine...........nbsp; nbsp; nbsp; 5quot;
|
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|
||
Iclere....................• •nbsp; nbsp; nbsp; ^^
Immobility....................nbsp; nbsp; nbsp; '16t
inciianls vilaux...... ......• •nbsp; nbsp; nbsp; ^04
Indigestion...... ............nbsp; nbsp; nbsp; 167
Id. stomacale (solipedcs) ...........nbsp; nbsp; nbsp; 16*
Id. intcstinale...............nbsp; nbsp; nbsp; Iji9
Id. gazeuse (ruminants)...........nbsp; nbsp; nbsp; I'l
Id. par surchargealimentaire........nbsp; nbsp; nbsp; 1'2
Id. du feuillel...............nbsp; nbsp; nbsp; W
Id. laiteuse de lacailleUe...........nbsp; nbsp; nbsp; 1^4
Id. par le meconium.............nbsp; nbsp; nbsp; Iquot;5
Inflaramalion................nbsp; nbsp; nbsp; 485
Instruments d'obstetriquc..............nbsp; nbsp; nbsp; 299
Intervention du vdierinaire dans le part normal. ...nbsp; nbsp; nbsp; 288
Id. dans le part dystocique........nbsp; nbsp; nbsp; 297
Intoxication saturnine.............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 92
Id. mercurielle . . ......-nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;93
Id. arsönicale.......#9632; .....nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ib.
Id. cuprique .... .........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ibid. par les drastiques............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 94
Id. par les alcooliques...........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ib.
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i
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— 622 —
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Intoxication par remelique........... •nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 9*
Id. par le sei de nitre............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;io.
Id. par le phosphore............nbsp; nbsp; nbsp; io.
Id. par les vdgetaux............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 9^
Invagination...................nbsp; nbsp; nbsp; jj^S
lodoforme..................nbsp; nbsp; nbsp; quot;*^
lodures...................nbsp; nbsp; nbsp; 600
Id. d'arsenic............... • •nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;602
Id. de mercure..............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; *quot;•
Id. defer................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ti03
Id. de soufre.................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 'amp;#9632;
Irridine.....................nbsp; nbsp; nbsp; 6'l
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Jarde
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177
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Jalapine................ ...nbsp; nbsp; nbsp; 5/1
Jaunisse....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'^
Javart cutane. ...............nbsp; nbsp; nbsp; Vdeg;
Id. tendineux ........... ....nbsp; nbsp; nbsp; 170
Id encorne.................nbsp; nbsp; nbsp; 180
Id. cartilagineux......... .....nbsp; nbsp; nbsp; 'IS''
Juglandine................ • •nbsp; nbsp; nbsp; oil
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K
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Ü
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Köraphylloefele..... ........... ' 83
Kdratite................... lt;84
Kermes..................
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Kousscine........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; .......
|
595
185
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Kyste............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ....
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Ladreric...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'80
Lait acido....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'88
Id. aqueux..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ibid. visqueux.................nbsp; nbsp; nbsp; told, bleu...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;-ISO
Id. sanguinolent.................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; I'JO
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— 623 —
Laryngite uiguü.......... .....nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;19 t
Id. chroniquu..............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;193
Id. croupale...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 83
Id. gourmeuse...............nbsp; nbsp; nbsp; 143
Id. gangreneuse..............nbsp; nbsp; nbsp; ^^
Leucocylhemie................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; J6-
Leplandrine...................nbsp; nbsp; nbsp; 6H
Limace.............. .....nbsp; nbsp; nbsp; 123
Lipome...................nbsp; nbsp; nbsp; 259
Lobüline...................nbsp; nbsp; nbsp; 609
Lois fonlameniales de la dosimdtrie..........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 3
Lombago...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 90
Liixalion...................nbsp; nbsp; nbsp; 'I9i
Lycopine ................nbsp; nbsp; X6H
Lymphangite............... . .nbsp; nbsp; nbsp; 195
II
Mai dane...........,.......nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; quot;lgt;
Id. des ardenls.........Iquot;.......nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 51
Id. de brou...................nbsp; nbsp; nbsp; 147
Id- caduc ou mal sacrii.............nbsp; nbsp; nbsp; 101
Id. de cerf.................nbsp; nbsp; nbsp; 418
Id. d'encolure................nbsp; nbsp; nbsp; 190
Id. d'öpaule. . ...........nbsp; nbsp; nbsp; 197
Id. de garrot.................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ib.
Id. de nuque.................nbsp; nbsp; nbsp; 199
Id. des reins...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;raquo;6.
Id. rouge du porc................nbsp; nbsp; nbsp; 104-
Id. de saignee............. . 342nbsp;et 420
Id. de taupo.................nbsp; nbsp; nbsp; 499
Id. de töle de contagion............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 47
Malacia...................nbsp; nbsp; nbsp; 349
Maladie aphlheuse...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 20
Id. do Bright...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 12
Id. des chiens............ . .nbsp; nbsp; nbsp; 199
Id. du coit..................nbsp; nbsp; nbsp; 207
Id. epizootiquc des oiseaux....... . .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 57
Id. naviculaire........ ......nbsp; nbsp; nbsp; 255
Id. rouge de Sologne..... ......nbsp; nbsp; nbsp; 147
Id. tremblanle des moutons..........nbsp; nbsp; nbsp; 234
Maladies du coeur................nbsp; nbsp; nbsp; 203
|
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i'l
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— 624 —
Maladies contagieuses en general.........nbsp; nbsp; nbsp; 210
Id. de la fourchette..............nbsp; nbsp; nbsp; ',2*
Maladies parasilaires produites par :
Les mouclies..................nbsp; nbsp; nbsp; 2z5
Les laons...................nbsp; nbsp; nbsp; 228
|
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#9632;227
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Les cousins
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laquo;;
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Les asiles.............. ....nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;to.
L'hippobosque.................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;**#9632;
Les oeslres.................nbsp; nbsp; nbsp; **•
L'hypoderme.................nbsp; nbsp; nbsp; quot;^
Les gußpes et abeilles............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2;i0
Les poux..................nbsp; nbsp; nbsp; 231
Les puces...................nbsp; nbsp; nbsp; -^
Les trichodectes...............nbsp; nbsp; nbsp; ,.deg;'
Les gamases ..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;**•
Le dermanysse................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;t.^-
Les ixodes..................nbsp; nbsp; nbsp; *~-
Maladies vermineuses des cavites nasales du chien. . . .nbsp; nbsp; nbsp; 23o
Id, de l'estomac et de nmeslin . . . .nbsp; nbsp; nbsp; 236
Malandres...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 'deg;
Mammite.................nbsp; nbsp; nbsp; **1
Mölandmie...................nbsp; nbsp; nbsp; ***
Mdningite..................nbsp; nbsp; nbsp; quot;,
Meteorisation.................nbsp; nbsp; nbsp; 'quot;-
Meteorisme.................nbsp; nbsp; nbsp; 2 b
Metrite....................nbsp; nbsp; nbsp; raquo;*•
Mdlro-peritonite.................nbsp; nbsp; nbsp; #9632;i--
M^lrorrhagie................nbsp; nbsp; nbsp; 249
Moletle...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ItiO
Morphine................nbsp; nbsp; nbsp; deg;^
Morphine....................nbsp; nbsp; nbsp; 2o0
Monstruosites..................nbsp; nbsp; nbsp; ^11
Moyens de calmer les efforts chez les panurientes . ...nbsp; nbsp; nbsp; 301
Muguet....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;254
Mvelite...................nbsp; nbsp; nbsp; 283
Myilis.....................nbsp; nbsp; nbsp; 254
IV
Narcollques...................nbsp; nbsp; nbsp; ^'0
Naviculaire (maladie)................nbsp; nbsp; nbsp; 255
|
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I
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— 625 —
Ndcrose....................nbsp; nbsp; nbsp; 256
Ndphrite....................nbsp; nbsp; nbsp; 237
Nerfdnire....................nbsp; nbsp; nbsp; 258
Neoplasies pathologiques..............nbsp; nbsp; nbsp; ib.
Neulralisahts...................nbsp; nbsp; nbsp; 597
Non-dölivrance..................nbsp; nbsp; nbsp; 262
Nymphomanie..................nbsp; nbsp; nbsp; 267
O
Obdsild, ... ................nbsp; nbsp; nbsp; 268
Obsldtrique.................. .nbsp; nbsp; nbsp; 287
Occlusion du col utdrin...............nbsp; nbsp; nbsp; 3ß5
OEdeme....................nbsp; nbsp; nbsp; 269
OEsophagite...................nbsp; nbsp; nbsp; ib
Oignon.....................nbsp; nbsp; nbsp; 271
Ombilic (maladie de 1')...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ib.
Onanisme....................nbsp; nbsp; nbsp; 27.'S
Opdrationschirurgicales..............nbsp; nbsp; nbsp; ib.
Ophihalmie...................nbsp; nbsp; nbsp; 275
Orchite.....................nbsp; nbsp; nbsp; 276
Osteoclatie...................nbsp; nbsp; nbsp; 277
Ostdomalacie..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ib.
Osteome....................nbsp; nbsp; nbsp; 260
Otite. .....................nbsp; nbsp; nbsp; 278
Ozfene.....................nbsp; nbsp; nbsp; 27!)
P
Palpitations nerveuses...............nbsp; nbsp; nbsp; 205
Pansement...................nbsp; nbsp; nbsp; 279
Paracenthfese.................nbsp; nbsp; nbsp; 373
Paralysies....................nbsp; nbsp; nbsp; 281
Id. localisees................nbsp; nbsp; nbsp; 285
Id. par Idsions musculaires.........nbsp; nbsp; nbsp; 286
Id. symptomatiqucs.............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ib.
Paralysie gdnerale........ .......nbsp; nbsp; nbsp; 282
Parapldgie...................nbsp; nbsp; nbsp; 283
Paraphimosis..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 33
Parasiticides...................nbsp; nbsp; nbsp; 585
Parotidite....................nbsp; nbsp; nbsp; 287
Part lumultueux.................nbsp; nbsp; nbsp; 290
{0
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||
b
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— 626 — ||
291
Part languissanl . . '.......... quot;nbsp; nbsp; nbsp; 292
Id. sec...................[nbsp; nbsp; nbsp; 287
Parturition . . .............'nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;31,1
Id. gdraeliaire...............nbsp; nbsp; nbsp; 303
Id. vicicusc................nbsp; nbsp; nbsp; ' ^g
Peau (maladies de la}.............' quot;nbsp; nbsp; nbsp; ggy
Pepsine.................' ' 'nbsp; nbsp; nbsp; 205
Pericardile................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;31 g
(i Peri|ineumonie...............•••nbsp; nbsp; nbsp; ^
(
Perilonile....................nbsp; nbsp; nbsp; g(j2
Permanganate Ue potassc..........' •nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 3,5
Peste bovine..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; i Jg
Pharraacodynamie dosimötrique...........nbsp; nbsp; nbsp; 3i1
Pharyngite.................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;33
1 Phimosis...................'nbsp; nbsp; nbsp; 340
Phiebitc....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;9
Phlegmon...................nbsp; nbsp; nbsp; 52g
Phosphure de zinc...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 231
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Phtliii
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34i
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i
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P^hisie..................;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;34,9
1gt;lca................... .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; tiO
I'icotle..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;gys
Picrotoxine...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; .^
l*vre :............. '.'.'.'.nbsp; nbsp; nbsp; 603
Pilocarpine................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;gnraquo;
Pipörine..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;u7
Pissement de sang................nbsp; nbsp; nbsp; ,,, 0
D\it\n ........... •nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;öl
l IcllII...........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;nu()
Plaics (gönüralilds sur les) . ........ • •nbsp; nbsp; nbsp; , ^
Id. par incision...............'nbsp; nbsp; nbsp; ' .,,,
Id. par piqures................nbsp; nbsp; nbsp; ''.y
Id. contuses..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;.,,
Id. par arrachement......... • #9632;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;l,'
Id. par morsured'indivldussains ........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'quot;•
Id. par armes ä feu..............nbsp; nbsp; nbsp; . ^
Id. par inoculation...............nbsp; nbsp; nbsp; ' ^'
Id. ducceur..................nbsp; nbsp; nbsp; quot;quot;2
Plethore....................nbsp; nbsp; nbsp; 3.f
Pleuresie...................nbsp; nbsp; nbsp; „.A
Pleuropncumonio......... .......nbsp; nbsp; nbsp; .„~
Pneumodmie...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ',
Pnuiinio-eiiterito infeclieuso du pore......#9632; . .nbsp; nbsp; nbsp; 1quot;^
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— 627 —
l'neumonie aigue.................nbsp; nbsp; nbsp; 380
Id. typhoidc. , . . . ..........nbsp; nbsp; nbsp; ill
Id. chronique...............nbsp; nbsp; nbsp; 384
Pneumo-slrongylie dos bßtes bovines.........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 38
Podophyllin...................nbsp; nbsp; nbsp; 5b0
Podotrochyllite..................nbsp; nbsp; nbsp; 255
Police sanitairo..................nbsp; nbsp; nbsp; 2l(j
Et voir lo reglemon'; d'adminislration publique, insere au Journal officiel du 25 juin 1882 ct a I'licho, numdro de juin de la meme annee.
Polvurie...................nbsp; nbsp; nbsp; 385
Pommeliere...................nbsp; nbsp; nbsp; 3't4
Posologie dosimötriquc..............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 6
Postface pharmacodynamiqne............nbsp; nbsp; nbsp; G09
Pourriture....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 84
Pousse....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 38ö
Preface............., . . . .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;xiii
Presentation transversale du foetus..........nbsp; nbsp; nbsp; 316
Productions morbides des voies genitales.......nbsp; nbsp; nbsp; 305
Purgalifs.................'nbsp; nbsp; nbsp; 335
Pustule maligne........... ....nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 52
Pyohemie...................nbsp; nbsp; nbsp; 388
üuassine....................nbsp; nbsp; nbsp; 368
Ouinine.....................nbsp; nbsp; nbsp; 4lt;J7
R
Rachitisme...................nbsp; nbsp; nbsp; 390
Kage......................nbsp; nbsp; nbsp; 391
Pieconstituanls. ... .............nbsp; nbsp; nbsp; 573
Ilenversement du rectum............. .nbsp; nbsp; nbsp; 402
Id. do Tutdrus..............nbsp; nbsp; nbsp; 390
Id. du vagin..............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;jo.
Id. de la vessie ............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 402
Hetention d'urine.................nbsp; nbsp; nbsp; 403
Rhumatisme articulairc..............nbsp; nbsp; nbsp; 404
Id. musculaire..............nbsp; nbsp; nbsp; 403
Ronflement...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 73
|
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*raquo;
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— 628 —
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405
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Rougeolc.................' _nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;325
Rinderpest ..................
. S
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Saignee (Do la)...............• • • g0.
Salicylales.................
Salicylate de soude . . ............'
Sang de rate...................
Santonine..................'
Sarcocöle..................
Sarcome...................
Satyriasis..... ............
Scilliline....................
Scorbul................
Scrofulose....................
SedliU vdterinaire Chanteaud............
Seime...................
Seplicämie..................
Septicolidmie ........•.......
Sous-nitrate de bismuth..............
Specifiques..................
Sloraatite....................
Strychnine................ . . -
Suites du part................
Sulfate de magnesie................
Sulfate de strychnine...............
Sulfure de calcium...............•
Suros.........,............
Sutures (diverses espöees de) ............
Synovitc ....................
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407 588 502 54 595 409 259 409 553 410 4M 562 4M 414 raquo;5. (507 600 415 506 296 561 510 550 416 355 416 24
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l\
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Synovito fömoro-tibio-rotulienne...........
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472
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l'ableau des closes maxima............. |76
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Taches de la cor Tannate de pelletiörine Tdnositc.....
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6M 417 418 420 421 to.
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Teils
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Ti
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la vulve et du vagin apres le part
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Id. tie
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Tic
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— 629 —
Toniques....................nbsp; nbsp; nbsp; 565
Id. de l'estomac...............nbsp; nbsp; nbsp; 568
Id. de l'intestin...............nbsp; nbsp; nbsp; 571
Torsion du col de la matrice............nbsp; nbsp; nbsp; 307
Tournis.....................nbsp; nbsp; nbsp; 422
Tranchdes rouges.................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 65
Tremblantc...................nbsp; nbsp; nbsp; 234
Trousse obsletricalc................nbsp; nbsp; nbsp; 301
Tuberculose...................nbsp; nbsp; nbsp; 344
Tumeurs...................quot;.nbsp; nbsp; nbsp; 258
Tympanite..................471nbsp; et 246
Typhoide....................nbsp; nbsp; nbsp;-409
IJ.
Ulcere.....................nbsp; nbsp; nbsp; 428
Urelhrite....................nbsp; nbsp; nbsp; 429
Uremie.....................nbsp; nbsp; nbsp; 429
\.
Vaccination preventive. . ,............nbsp; nbsp; nbsp; 215
Vaginite....................nbsp; nbsp; nbsp; 431
Valörianatc de cafeine..............nbsp; nbsp; nbsp; 532
Id. d'alropine...............nbsp; nbsp; nbsp; 6i0
Id. defer................nbsp; nbsp; nbsp; 532
Id de quinine...............nbsp; nbsp; nbsp; 534
Id. do zinc................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ib,
Varioledu pore..................nbsp; nbsp; nbsp; 431
Id. du chien.................nbsp; nbsp; nbsp; 432
Velage.....................nbsp; nbsp; nbsp; 287
Vdralrine....................nbsp; nbsp; nbsp; 493
Vermifuges...................nbsp; nbsp; nbsp; 594
Verrues.....................nbsp; nbsp; nbsp; 258
Vers......................nbsp; nbsp; nbsp; 236
Verlige essential.................nbsp; nbsp; nbsp; 433
Id, symptomatique..............nbsp; nbsp; nbsp; 43rj
Vessigon....................nbsp; nbsp; nbsp; 1gt;i0
Viandes de boucheries...............nbsp; nbsp; nbsp; 436
Vices rddliibitoires................nbsp; nbsp; nbsp; 440
Volvulus....................nbsp; nbsp; nbsp; 443
FIN.
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