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THEORIES SUR LES DËFAÜTS DU PM) DU CHEVAL
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BIBLIOTHEEK UNIVERSITEIT UTRECHT
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I
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FERRÜRE Sü GHEVAL
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THEORIES
SUR LES DÉFAÜTS DU PIED
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BNSBIGNEES
PAR LE D,'
L. BRAMBILLA
l'rofessftur de Chirurgie ä TÉcole B.'laquo; Supérieure de Módccine Vétérinaire de Milan Chevalier de l'ordre de S, Maurice et Lazare et de la Couronne d'Italie
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RiiDIGÉES ET TRADUITES EN FRANCAIS PAR LE ü.-'
A. LEMOIGNE
Prot'esseur d'Anatomie et de Physiologie il la même Kcole, Membre de la Kaculté do Médecine de l'Universito de Parme , Membre correspondant du R. Institut Lombard de Sciences..et -Lettres de Milan , et de 1'Académie duB^CppCloriiraquo; de Rovlgo.
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Aicc SI l^ifss intcic|n!'*,j:aB6;|BStéj te, et Ipäraquo;laquo; Planclic ,
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MTTTTN
IMPRIMERIE GUGLIELMINI 1870.
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Tons droits reserves.
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AU NOM ILLUSTRE DU COMTE
J. B. ERGOLANI
PROFESSEUR D'ANATOMIE PATIIOLOGIQUE
VÉTÉRINAIRE
ET
RECTEUR DE L'UNIVERSITÉ DE BOLOGNE
ETC. ETC.
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HOMMAGE DES PROF. BR AMRILLA ET LEMOIGNE
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AVANT-PROPOS DU RÉDACTEUR
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C'est que l'art de fon-er, sous une appareulo sim-plicité, cache de grandes difficultós, des complications sériouses et sans cesse renaissantes.
(GrOYAU.)
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En fait de ferrure tout n'est pas dit encore, et Ie pled du chevai recèle encore plus d'un mystère. Gette vorité est bien décourageante, lorsque l'on pense que pendant des siècles l'oeil, ia main, rintelligence, l'attention de milliers de praticiens, doués parfois d'une haute instruction, se son* cxercó a l'application d'un fer au sabot de 1'animal Ie plus soigneusement ótudié enlre tous. On dirait presque qu'il y a de la téméritó a croire de pouvoir introduire quelque idóc nouvelle la oü des travaux si complets (nommons-en un excellent, celui de M. Bouley) semblent avoir prononcé Ie dernier mot. Peut-être aussi que l'idée que Ton suppose nouvelle, est contenue en germe dans quelque maxime profunde déja annoncée.
Toutes ces craintes, et une modéstie très-naturelle, onl ioujours empêché a mon ami et coliégue, Ie Prof, Bram-billa, de publier ses idóes sur les mécanisme, sur la ferrure du pied du chevai, et sur les dófauts corrigibles par
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„nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; A.VANT-PROPOS DU RÉDACTEUR
la terrure. Il n'a pu eependant résister aux pressantes sol-licitations de mon ancienne amilió, et je suis parvenu ä Ie persuader que ses theories, quelles qu'elles soient, fussent olies mome pas óxemptes de critique, méritent d'etre au-moins sérieusement examinees par des juges compétents, et qu'il doit ä la science, ä la pratique, ä ses collègues,a ses élóves la comunieätion de conceptions, dont plusieures presentent sous un nouveau point de vue Ie problóme de la mécanique du pied du cheval.
En batte ä toules sortes de conlrariélés et de découra-gements Ie Prof. Brambilla a poursuivi son oeuvre, commen-cée depuis longtemps, avant encore que ses fers correclifs eussent repu Ie prix de la médaille d'argent k l'Exposition universelle de Paris.
Ces theories paraissent eependant tres a propos dans ce moment oü 1'on ose mettre en discussion — sil'enseigne-ment de la ferrure doit être banni des écoles vétérinaires. Elles paraissent ä propos dans ce moment que la ferrure en France surtout semble se mettre de plus en plus sur la voie des raisonnements scientifiques et des demonstrations rigoureuses •, ainsi que Ie prouve Ie livre si remar-quable de M. Goyau.
Dans ce travail je n'ai done d'autre part que celle de simple rédacteur et interprète, ni d'autre role que celui de traducteur; car il a semblé plus utile ä tous les deux, l'in-venteur et Ie rédacteur, de présenter ce livre en francais pour en facilitor la connaissauce a 1'clranger sans l'empecher en Italië, oii Ia langue frangaise est assez répandue parmi les vétérinaires.
J'ai mis tous mes solns ä reproduire aussi clairement que possible la pensee du Prof. Brambilla. Quoique familiarise par de longues études avec la mécanique du cheval je ne sais pourtant si, malgré mes efforts, je pourrai ap
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AVANT-PROPOS DU RKDACTEÜRnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;m
procher de la lucidiló que ce Professeur si dislinguö a miso ä rae donner ses explications,
L'intelligence du lecleur viendra en aide ä mon insufO-sance, et trouvera des occasions fróquentes d'cxercer son indulgence pour un ecrivain, qui se sert d'une langue qui n'est pas la sienne.
Le lecteur s'apercevra bienlot que ce travail n'est pas un traite complet de Ferrure. A' quoi bon en effet de rc-póter tout ce que M, Bouley a si bien exposé, par ex.: sur i'Anatomie du pied?
Ce livre s'applique surtout a considórer les dófauts du pied du cheval, qui ont un caractère essentiellement tnéca-nique, et corrigibles par des moyens mccaniques. 11 peut servir de complément ä un vrai traite de ferrure: il n'en a pas la prétention.
Il s'adresse done aux praticiens, sans cesser d'etre ulile aux ótudiants. 11 ne deraande aux uns et aux autres que d'etre examine consciencieusemenl, et jugé avec sevérité, si l'on veut, mals sans passion.
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A. Lemoigne. Milan, 15 Mai 1870.
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PREMIERE PARTIE
QUELQUES GÉNÉRA.LITÉS INDISPENSABLES SUR LIC MÉCANISME DU PIED.
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I.
S.T- Slgaiunnt saccifornic est suspendn tv riiitérietn* de la holte cornéelaquo;
1.nbsp; C'est a M. Bouley que Ton doit 1'idée de considó-rer l'appareil Kératogene ( cutidure ou bourrelet, tissu podophylleux, et sole de chair) comme vin ligament en forme de cul de sac continu, qui enveloppe et soutient la file des os phalangieus, imitant ainsi un bout de gant qui rcvêt l'extremité d'un doigt.
Le bord supérieur de ce cul de sac, que M. ßouley a nommé ligament sacciforme (p. 190, Traite de I'organisation du pied du cheval), est constitué par le bourrelet , qui s'appuie et adhère circulairetnent au bord évasé supérieur de la corne.
Cette conception si riebe de consequences pratiques a besoin d'etre étudiée dans ses détails, et surtout sous les points de vue suivants.
2.nbsp; a) La convexité du bourrelet engraine la concavité du sillon cutigéral. Cette disposition empêche jusqu'a un certain point les. glissements réciproques, et permet au bour-
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2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;PREMIÈRE PARTIE
relet de s'appiüer sur la muraille. Ainsi fixe par son bord supérieur Ie ligament sacciforme soutient ä son tour l'os triangulaire, et par la tout Ie membre. Cependant la muraille ne peut donner appui au bourrelet en pinc,e que dans Ie seul moment que celle-ci se pose perpen-
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diculairement ä terrej c'est-ä-dire aucommen-cement de l'appui du membre (position A B C fig.l.ra).Quandlepied est posé ä terre (position A ftc^alors Ie bour
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relet tendrait ä glis-
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Pia 1
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ser en pince, dans la boite cornée, mais il continue ä s'appuier sur Ie sillon cutigéral des quartiers, et encore plus aux talons, oü la muraille a une inclinaison qui favorise l'appui.
h) Les villo-papilles, introduites par milliers dans les ouvertures supérieures des tubes cornés, concourent puis-samrnent ä empêcher ce glisscment, ä augraenter 1' a-dhérence du bourrelet avee Ie sillon cutigéral. Leur force est dans leur nombre.
Par sa forme et par son adherence Ie bourrelet fon-ctionne done comme un tampon circulaire (ainsi que Ie dit M. Bouley) qui s* oppose ä ce que la phalange pè-nètre très-avant dans Ie cyiindre corné.
c) Le bourrelet est ainsi maintenudans Ie siüon cutigéral de la muraille par la resistance des parties dures aux-quelleo il adhère. En pince c'cst l'éminence pyramidale de l'os triangulaire inclinée en avant,et grossie parl'insertiou du tendon de l'extenseur du pied; aux cötés c'est le renfle-ment des cartilages du pied et des ligaments antérieurs latóraux.
t?)Le ligamentsacciforme est solidement fixé arintérieur de la muraille par l'engrainement des lames podophyl-leuses avec les lames kéraphylleuses , dont la largeur
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PREMIÈRE PARTIEnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;.quot;3
et la longueur vont dirainuant d'avant en arrière, de la pince aux talons.
Ce mode de suspension de haut en bas du ligament sacciforme est plus manifeste ä la voüte de la pince et des mamelles, et va diminuant en arrière vers les talons, oü la suspension se change graduellement en appui direct.
En effet Ie ligament sacciforme se trouve place en pince au dessous des lames kéraphylleuses, (m, w,rig.l.re), et aux talons au dessus des lames (o, p, fig. l.re)
Le triangulaire vient done ainsi ä être parfaitement suspendu en pince et mamelles, qui sont les parties plus robustes et centrales de la courbe pariétale ; il est parfaitement appuié sur les angles d'inllexion, colonnes massive^ de cette mème paroi; il est moins suspendu aux lames podophylleuses des quartiers de ce qu'en pince et mamelies; il est moins appuié sur le sillon cutigóral en totalité de ce qu'il ne soit appuié sur le sillon cutigéral des angles d'iniléxion. Le ligament sacciformesuspemZi*en par-tic,en partie appuié ne se tientpas immobile al'intérieur de la boite cornóe : l'élasticité des tissus qui l'entourent contribue a la normalité des raouvements obscurs qui lui sont propres.
3. Il faut prêter toute l'attention ä ce mode de suspension et A'appui du ligament sacciforme, car c'est lui, et bien pou la sole, qui soutient les deux os, triangulaire et naviculaire.
Certainement que le vrai point d'appui du levier pha-langien, considéré en mouvement, a lieu sur ces daux os, comme sur un coussinet mécanique (*) portant uu essieu. Mais ce levier phalangien pousse avant lui |le triangulaire et le naviculaire ; le ligament sacciforme est tendu en bas;et c'est la (sur le ligament sacciforme) que
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O
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M. Bouley en a fait remarquer la'formlaquo; de bassin p. 28.
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#9632;#9632;
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4nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;PREMIERE PARTIE
s'opère l'effort du mcmbre, et Ja première rencontre des deux forces opposées, Ie poids du corps et la resistance du sol.
La boite cornéo, Ie ligament sacciforme, et ces deux q^ cnlin Ie vrai pied, ne sont done autre chose que l'in-termédiaire mécanique entre Ie poids du corps qui eher-cheun appui au moyendu lévierphalangien (a, h, fig. 2) et Ie
terrain {e, f). C'est !nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Ie coussinet brisé
sur lequel pivote Ie membre tout en-tier. C'est Ie rail de [chemin de ter qui soutient etdi-rige la machine , qui rnaintient la normalitó de la direction perpendiculaire do la rouo qui lo parcourt; et qui est déplacc par celle-ci, s'il ne se trouve pas par-faitement posé;ou qui faitpencher la roue s'il est soli-dement fixé dans une fausse position.
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PREMIÈRE PARTIE
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11. l/onglc Boutlout lo ligament sacclforjue en fonctlonraquo;laquo;laquo;raquo;* OQinmo une voAtc h plein ceutn-
4. Sil'on tire sur la plante d'un pied normal de chova sauvage (fig. 3) ('), apres en avoir légèrement enlevé les bavures , une ligne qui mesure la longueur de sa face plantaire, on trouve que cette ligne longitudinale {l, o,) est au moins egale a la largcur du pied, {t, r,) si celle-ci ne lui est pas supérieure, même en ajoutant au diamètre longitudinal la portion qui manque postérieurement au pied d cause del'inter-ruption de son contour. On trouve aussi que
la moitié (l, c,) de cette ligne est egale ä la hauteur du sabot: et que
les contours de celui-ci,
vu de face, (c, t, a, r,) et
vu de profil, (c, l, a, o,c)
sont inclus dans un de-
mi-cercle, dans une de-
mi-sphère dontla hauteur
du sabot (a, c,) est Ie
rayon {Note \r)
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5. Cette harmonie de lignes et de courbes est d'autant plus] frappante
(') Voir aussi la 1.quot; plaache.
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#9632;
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6nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;PREMIÈRE PARTIE
que la face plantaire examinee sur un cheval sauvage , et partant jamais ferré mais douc d'un bon pied, présente un contour déssinantuncercle parfait, dont Ie centre (c. fig. 3) so trouve sur Ie point de croisement des deux diamè-tres antéro-postérieur et transversal, quelque peu en arrière de la pointe de la fourchette.
6.nbsp;Le bord circulaire de la face inférieure du pied peut done être h bon droit considére comme point d' appui d'une voute ä plein centre formée paria muraille, et en même temps de la voute surbaissée constituée par la sole.
Les centres de ces deux voütes surposées se trouvent done sur la même ligne verticale.
o
7.nbsp;Simaintenantonimagine le ligament sacciforme su-spendu a l'intérieur et ä l'entour de l'ouverture supérieure de la voute tronquée, formée par la muraille, il faut on conclure qu'ä chaque appui du pied Tos triangulaire poussé par le poids du corps tendra ä déscendre (pression déscendante) ; que la muraille, corps solide et resistant, comprimée contre le sol tendra ä remonter (pression ascondante); et que la rencontre des deux pressions a lieu dans le ligament sacciforme.
8.nbsp; 11 résultera aussi que la voute de la sole,' refoulée (quoique d'une quantité infmiment petite) par l'os triangulaire tendra ä s'affaisser, et que par conséquent eile roniribuera ä écarter les bords inférieurs de la muraille?
sartout en arrière oü ils sont plus disposes ä ceder (pression horizontale ou centrifuge).
9.nbsp; Ce sont, au fond, les idees mêmes de M. Bouley, mais
envisagées par le Prof. Brambilla sous leur point de vue
I e plus important. En admettant avec M. Bouley que la
wie sert pluiót de plastron protecteur que de plancher de
support, car, après la dessolure, la phalange ne s'affaisse
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#9632;^MM
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TREMIÈRE PARTIEnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;7
prcsquo pas, sous la pression supérieure, ä un niveau plus bas que dans Ie cas oü le sabot est conserve clans son intégrité, il faut en conclure aussi que la concavité de la sole s'applanit pendant l'appui, non tant ä causo d'une pression immediatement supérieure, que par l'é-cartement du bord inférieur des quartiers de la muraiile inclines en déhors ; que la sole ne les repousse pas, mals qu'elle est plutót entrainée par ces mêmes parois au moment de leur écartement.
En efiet dans les pieds plats, oü la voute pariétale est moindre d'un demi-cercle, l'ouverture supérieure (sillon cu-tigéral) de cette voute s'abaisse sous la pression du corps, et se rétrécit plus que dans les pieds normaux; et le bord plantaire ou base de la voute se dilate de plus, et se dótache facilement de la sole, surtout aux quartiers.
Dans les pieds ä parois verticales la pression du corps ne cause aucune dilatation du bord plantaire.
Dans les pieds coniques renversés(ä base supérieure) !a pression produit le rétrécissement du bord plantaire et l'atrophie de la fourchette.
£11.
IiC polds dn corps fombc sur le centre dn plcil, et tend A se dlstrlbnci* en parties égales sur tons les point s de la circonférenee dn bord inférieur circulaire dn pled.
10. Cette consequence est naturelle après avoir reconnu que le móeanisme de soutien forme par i'ongle résulte de deux voütes régulières ayant pour base un cercle parfait.
Ensuite Ie Prof. Brambilla a voulu chercher si par hasard sur le contour de la face inférieure du pied se trouverait une unite de mesure capable de diviser la muraiile en parties égales, et de servir de point de depart pour une plus exacte delimitation des regions (pince, mamelies, quartiers, etc.) tandis que sas nouvelles divi-
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#9632;
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PREMIliRE PARTIE
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sions s'accorderaient avec les divisions conventionelles de la pratique.
ll.Danslespieds normaux des cheyaux sauvages cette unite se trouvo otre un treizième de ce memo contour; et les treizièmes de Ia circonférence sont ainsi repartis :
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4. pour chaquc branche de la fuorchet-te . . . . total
i.' pour cbaque talon
3. pour chaque quartier .....
1.quot; pour chaque ma-melle ....
i.''' peur la pincc
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2 2
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Fig. 4.
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L'unite de mesure se trouve dans Tépaisseur des talons prise del'anglerentrant (*fig. 4)(vers la sole)ärangle sor-tant (quot;) (vers la fourchetto), ou bien encore dans la lar-o-cur d'une des branches de la fourchette ä son origine.
Cctte maniere de lirniter les regions de la muraillo et de la sole substitue des mesures éxactes ä l'arbitraire des anciennes divisions, et, tout en conduisant ä une plus grande précision de description, eile permet de contróler les grandeurs proportionnelles de toutes les regions entre cllcs et par comparaison, et surtout celles de la base de la fourchette, saus sortir du pied.
12. Le Vétérinaire, M.r Pellegrini, Maitre de maréchalle-rie a l'École Vétérinaire de Milan, et ferreur pratique très-expert, fait justeraent observer que la longueur de chaque barre correspond aussi ä un treizième de la circonférence du pied, et partant a la largeur de chaque branche de la fourchette prise ä sa base.
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PREMIÈRE PARTIEnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Q
Golk conduit ä penser que si les barres étaient re-dressées,et Ia fourchette enlevée, elles viendraient rem-placer celle-ci, et completer la circonférence du cóne parietal, sans qu'il rasta aucune interruption k lapartie postérieure de la paroi
13.nbsp;On peut ainsi comparer la fourchette ä une éspèce de coin, qui a divisé et repoussé de chaque coté, les deux barres en dedans, comme s'il s'agissait d'une portc ä deux battants. Eües sent d'autantplus écartées entre elles que la fourchette est plus développóe et avancéc au milieu du pied.
14.nbsp; Cepedant la distribution uniforme du poids du corps sur tous les points de la muraille ne pourrait être par-faitement comprise, si l'on negligeait d'étudler comment ce poids arrive au pied pendant la station, la plus simple des actions mécaniques animales.
Or, Ie levier phalangien est forme de deux pieces solides, 1c premier et Ie deuxième os phalangiens ; car Ie triangulaire et son sésamoïde, naviculaire, emboités dans l'ongle , constituent avec eile Ie vrai point d'appui de ce levier.
Les deux pieces osseuses susnommées, premier et deuxième os phalangiens, fonctionnent comme une seule piece par 1' action équilibréc des muscles extonseurs et des fléchisseurs; la longueur du levier qu'ils forment est représentée par une ligne qui part de Taxe de rotation (amp;, üg. 2) de l'articulation métacarpo-phalangienne et ar-riTe ä celui (a) de l'articulation du pied (corono-triangu-laire, au phalangino-phalangèttique).
15.nbsp; Getto ligne raathématique , qui suit longitudinale-ment ä l'intérieur la file des deux os constituants Ie levier phalangien (Note 2.raquo;laquo;laquo;), en mesure la longueur absolue (14 centimetres environ) et en determine la vraio incli-naison (Note 3.quot;Jlaquo;) sur l'horizon (63 dégrès environ, angle d, a, b, lig. 2).
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1(1
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PREMIÈRE PARTIE
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16.nbsp; Enfin Ie poids du corps, transmis selon cette li-gne pendant la station, arrive ä Taxe de rotation de la dernière articulation, celle du pied; il tombe ensuite perpendiculairement ä terra rencontrant h peu prés dans son chemin la separation qui éxiste entre Ie naviculaire et Ie triangulaire, et arrivant ainsi au centre (c) de la face plantaire du pied, qui correspond au centre de la voute de la sole.
Bien entendu que les pressions descendantes ne vont pas s'appuier directement par Ie fond du ligament sae-ciforme sur Ie centre de la sole, mais qu' elles se distri-buont en rayonant par 1'intermediaire du sac, en parties égales, sur les treizièmes, oü Ton suppose divisé la cu-tidure eile même et Ie podophylla (*), point de suspension périphèrique du sac.
17.nbsp;Cette maniere toute spéciale de considérerla longueur du lévier phalangien pourrait cepedant conduire ä Terreur, si 1' on ne distinguait deux cas. Car Ie pied, en changeant ses rapports avec Ie terrain, fait varier la longueur du levier phalangien, et en consequence il y a augmentation ou diminution de sa force ou de sa vélocité.
Lorsque Ie pied pose ä terre (station, repos, fig. 2), la longueur de lévier digital est représentée par la distance (ab) entre Ie centre de rotation corono-trian-gulaire (point d'appui) et Ie centre de rotation méta-carpo-phalangien (point d'application de la resistance, poids du corps); et tout Ie reste du pied ne figure, ainsi qu'on l'a dit, que comme coussinet mécanique sur lequel Ie lévier pastoro-coronal raidi et immobilise vient ä s'appuier. Dans ce cas la pression du corps tombe sur Ie centre , ou postérieurement au centre de ce coussinet. Elle tombe au centre, si Ie coussinet (Ie
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O Le Prof. Brambilla appelle tout simpleraent podophylla Ie tissu podophylleux.
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PREMIÈRE PARTIEnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;It
pied) est normalement disposé et son axe justement incline : eile tombe postérieurenaent si le pied en totalité est trop haut, ou plus incline qu'ä I'ordinaire.
Lorsque au contraire le pied commence sa levée (fig. 5), ou mieux encore
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lorsque 1' animal s' en sert pour pousser en avant en appuiant sur le terrain (f, e), 1' action des tendons fléchisseurs tend ä transformer le coussinet lui même, c'est-ä-dire le pied en-tier, enprolonge-mentclu lévier digital ; et alors ce- ^ lui-ci est long ( b tquot;
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c' fig. 5) comme-
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Fis. 5.
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les trois os pha-langiens réunis ensemble , plus la grosseur de l'ongle i jusqu'au dernier bord de la pince (c'), car la pression est transportée successivement du centre (c) du pied jusque la (c'): la longueur du lévier est ä son maximum, lorsque ie pied présente le bord plantaire de la pince sur la continuation de Taxe digital (*).
Dans le premier cas(station, repos) il fallait diminuer la longueur du lévier phalangien, pour diminuer I'efiet du poids du corps (resistance ä vaincre). Dans le deuxièmc cas (marche en avant) il fallait I'alonger pour obtenir
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le plus haut degré de la vélocité.
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(') Rapprochez cette figure 5 de la figure 2.
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if
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12
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PREMIÈRE PARTIE
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IV.
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. gi
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l/èpalsjsear do Ia parol de la ninpalllc est en ralsou do Ia différente maniere qu^ello snpporto I^cfforf dans les diflTérentes regions.
18.nbsp;Au commencement de l'appui du membra, lamuraillc en pince et mamelies soutient Ie premier choc du poids du corps parpression directe de la cutidure sur jisonbord supérieur, et plus encore par traction de haut en bas des lamelles podophylleuses engrenóes avec les lamelles kéraphylleuses.
Elle soutient aux talons un effort semblable ä cause du poids du corps qui se jette sur eux ä la ün de l'appui, mais seulement par pression directe sur ces parties.
En consequence la plus grande épaisscur do la muraillc s'observe en pince, mamelles et talons, considérés pour celä dans Ie sens de leur action (voyez: maniere de me-surer l'épaisseur du talon, page 8); cette épaisseur de la muraille va decroissant d'avant en arricre aux quartiers : eile est moindre aux barres.
C'est que dans les allures, a moitié de l'appui, TefTort ne fait que passer sur les quartiers, et que dans la station l'elïort est disséminé sur toute la circonférence du pied. Aux quartiers il y avait plus besoin d'élasticité que de force : force, qui d'ailleurs ne manque pas puisque dans eet instant ils agissent dans Ie sens de la hauteur de' la muraille qui est presque verticale.
19,nbsp; Une autre circostance bien interessante pour la pratique et relative ä l'épaisseur de la muraille c'est que cette épaisseur est seulement en raison de la sail-lie de la cutidure en déhors du plan des lames podophylleuses ; et partant plus grande en pince, mamel-
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les, et talons que dans les autres points. Ainsi la mu-raille a une moindrc épais-seur quand eile est verticale ( position A fig. 6 ) ; une plus grande, quand eile est inclinéc normalement (position B); la plus grande épaisseur (position C) quand cjlo se développe perpcndiculairement ä la cutidure 1).
La cutidure en effet secrete Ja corne parallèie-ment h la surface cannelée du podophylla. Par consequence cette secretion est plus ou moins oblique k Ja cutidure .dans les diffé-rentes regions du pied et dans les différents défauts ou maladies du picd. La figure explique mieux cette idéé.
On peut done admettre en principe que l'épaisscur de la rauraille s'accroit chaque fois que la cutidure est en position de sécréter ses filaments cornés plus perpendiculai-rement ä sa surface; et que la muraille a pour limites d'épaisseur les lignes , pour ainsi dire, de projection de Ja cutidure, projection parallele au podophylla.
C'est si vrai que la grosseur de la paroi n'est pas egale ä la largeur du bourrelet corréspondant, mais plutót ä sa projection, que chez Ie nouveau-né la largeur du bourrelet est très-grande en pince en proportion de l'adulte, et que la paroi est très-mince dans cette region, memo ä son origine.
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ï.o mécanlsmo do l'onsle a pour péanltat laquo;l'ofTrip an membvo uu appui solide, élastlque, et péaglssant en consëqncnoo anx. prcsslons qa^il est appelé A #9632;oatenlr.
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20. On sait que Ie centre de gravité vient ä tomber plus sur les pieds antérieurs que sur les postérieurs, et que ceux-ci sent plus appropriés ä pousser Ie corps en avant.
L'étude des differences caractèristiques entre les pieds antérieurs et les postérieurs, et des proportions relatives de leurs différentes regions, doit avoir un grand poids pour apprécier justeraent Ie róle, les qualités, le but de chaque partie du pied. Chez les pieds antérieurs on trouve que la forme générale est plus circulaire, l'ampleur plus grande, la hauteur moindre; la sole plus large, moins concave; la fourchette large, avec sa base ä niveau du bord plantaire de la paroi; les glomes développés.
Les pieds postérieurs, au moins chez les chevaux domestiques ferrés, pnésentent une forme plus allongée, plus ovale; la sole plus creusée; la fourchette moins vo-lumineuse; des talons plus élevés; l'inclinaison du lévier phalangien, moindre. Cependant chez les chevaux sau-vages aussi on remarque dans les pieds postérieurs une courbe moins prononcée des deux mamelies; ce qui donne une forme plus allongée et quelque peu triangulaire au pied postérieur.
Les pieds antérieurs devaient avoir la forme et les proportions ci-dessus décrites, puisqu'ils sont destines è. porter une plus grande partie du poids du corps; —#9632; i ressentir les plus grands effets de ce poids augmenté par la vélocité dans les différentes allures, et ä chaque chüte sur le terrain;—ä l'arrêter, plus ou moins brus-quemeat, quand il est en mouvement.
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PREMIÈRE PARTIEnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 13
Celä, explique aussi pourquoi en parlant de défauts el de maladies du pied, on peut dire que l'attention se borne seulement aux pieds antérieurs; tant les défants et les maladies sent elles moins fréquentes dans les pieds postérieurs.
Certes que l'usure plus ou moins rapide des diiïóren-tös parties, selon les circonstances, la ferrure etc., a une influence décidée sur les dites dimensions ot formes. Mais on ne peut nier que la maniere d'agir des pieces, dont se compose l'ongle, n'y ait une part assez active.
21.nbsp;A ce sujet, il ne faut jamais oublieria forme normale du pied du cheval sauvage, jamais ferré, qui sert k montrer les effets purement mécaniques, et les efiets de l'usure par les agents naturels sur la forme du pied.
Dans eet animal, h l'état de nature, l'ongle se consume ä proportion qu'elle croit; mais la paroi étant plus ré-sistante, eile déborde toujours la surface inférieure du contour de la sole; eile sert ainsi ä encadrer la sole, qui soit par sa courbe, soit par sa fonction, soit par ce qu'elle est plus facile ä entamer, ne doit jamais appuier directement sur Ie terrain de premier aborcl.
Ainsi, dans Ie pied du cheval sauvage, la sole continue h s'exfolier insensiblement, et se maintient toujours lisse et luisante ä sa surface, tout en conservant son épais-seur normale.
La fourchotte destinée aussi ä toucher avec sa base directement la terre, ä niveau du bord plantaire de la muraille, se développe mieux par l'éxercice, et résiste a l'usure ä cause de son élasticité; tandis qu'éloignée du sol eile s'atrophie, eile se retire en haut, comme dans les pieds encastelés, creusés.
22.nbsp;Chez les chevaux ferrés, il n'y a plus d'usure, Ie sa-bot s'alonge, il se rétrécit; les aplombs se faussent fa-cilement; l'élasticité va diminuant; la sole s'épaissit
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10nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;PREMIERE PARTIE
hors de mesure; eile se fendille en larges écaillos opaques, arides. Les mouvements sont moins libres; ils sont raides, pcsants, et l'animal se fatigue plus tot.
Par son élasticité Ie pied du cheval est susceptible d'un double mouvement alternatif de diastole et systole générales; il revient sur lui même aussitót que vient a cesser ou a diminuer la pression de haut en bas, qui a lieu surtout pendant la marche. 0'est ce qui arrive dans les longs séjours k l'écurie.
23. Le pied du cheval, quoi qu'on puisse dire, est éla-stique: s'il nê l'étaitpas, comment pourrait-il supporter les brusques reactions du solV
L'analogie des besoins avec les autres éspèces d'ani-maux, nous force a admettre cette élasticité aussi dans le pied des monodactyles.
Les didactyles et les polidactyles ont des doigts qui s'écartent en proportion de la pression; et ils sont en outre pourvus de coussinets fibro-élastiques, semblables ä celui des monodactyles.
La nature ne pouvait refuser au pied du cheval une élasticité quelconque, puisquo 1'unité de ce pied n'est pas par soi-mêmc une circonstance qui put favoriser une qualité si nécessaire.
D'ailleurs si ce pied unique était condamné ä manquer d'élasticilé, et pourquoi intcrrompre la continuité de la paroi ä sa partie postérieure, et ménager en cc point un Systeme de replis si bien disposes pour se prêter a des changements de place ?
24. Après, viennent des preuves de fait, et les résul-tats des experiences de MM. Bouley et Reeve. Et enfin les empreintes luisantes, que l'on remarque sur les vieux fers aux points de contact direct avec la paroi, et surtout aux talons, sont un témoignage de rélasti-cité du pied; elles ne peuvent être expliquées par un
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PREMIÈRE PARTIEnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;17
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simple mouvement de percussion de haut en bas: quand même, elles seraient moins visibles.
A toutes ces argumentations Ie prof. Brambilla en ajoute une autre pour prouver l'élasticité du pied. Voyez, dit-ii, un pied excessivement dilate, et un pied excessi-vement étroit.
Le premier n'est-il pas Ia preuve éloquente d'une ólasticité perdue, ou vaincue par une pression centrifuge excessive'? Et le second n'est-il pas la preuve de la su-périorité du retour systolique de l'ongle centre cette même pression?
Et la normalité du pied ne sera-t-elle done pas le ré-sultat d'un juste équilibre entre cette pression et cette élasticité, dont on voudrait nier I'éxistence ?
Et l'ongle n'est-elle pas une dépendance de la peau? Et la peau n'est-elle pas élastique,puis qu'elle se prête ä tous les passages de Fembonpoint ä la maigreur, et viceversa?
25. M. Bouley en est venu aux conclusions suivantes:
1.nbsp; La boite cornée n'est pas complétement immobile dans sa forme, mais eile peut, quoique dans des limites assez restreintes, se prêter aux pressions inté-rieures, et reprendre ensuite la forme primitive; en celä consiste son élasticité.
2.nbsp; Cette élasticité est plus marquee a la partie postérieure de Fongle, oü la paroi est plus mince et interrompue, et l'intervalle est occupé par un autre corps plus flexible.
3.nbsp; L'élasticité est mise en jeu par Ia somnie des pressions qui sont transmises par les phalanges ä l'inté-rieur de la boite cornée.
4.nbsp; La dilatation qui en résulte se manifeste
a) a tout le contour du bord supérieur de l'ongle, dont le biseau se iléchit un peu en dedans a cause de la pression déscendante du bourrelet;
6) eile se manifeste d'une maniere plus sensible ä niveau des bulbes cartilagineux et du coussinet plantaire,
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qui dilatent les glomes de la fourchette, en les renver-sant en dedans;
c) alle se manifeste k la circonférence de la paroi dans la moitié postérieure des quartiers et aux talons, oü la dilatation est Ie résultat des actions combinées de la sole, des barres, et de la fourchette, qui transforment la pression verticale en un mouvement excentrique.
26. Pour mieux faire entendre la dilatation transversale du pied aux quartiers Ie prof. Brambilla fait remarquer que Ie poids du corps agissant d'abord, lors du commencement de l'appui, en pince, et surtout sur son sil-lon cutigéral et sur ses lames Kéraphylleuses , il tend a raffaisser; affaissement, qui doit repousser de part et d'autre les quartiers.
Ensuite, Ie pied vient s'appuier en arrière sur les talons, sur les barres, mais surtout sur la fourchette, par C8 mouvement de bascule dont parle M. Bouley ä pag. 189. laquo; Lorsque, dit-il, au moment ou Ie sabot vient ä poser laquo; sur Ie sol, la deuxième phalange, chargée de tout Ie laquo; poids que lui ont transmis les rayons supérieurs , laquo; s'appuie sur la troisième , cette dernière tend sous u reffort des pressions, ä effectuer un double mouvement, laquo; l'un de clescente dans 1'intérieur de la boite cornée, laquo; suivant Ie sens do la longueur de la phalange, ou, ce laquo; qui revient au meme, suivant la direction des lames laquo; podophylleuses; l'autre de bascule en arrière. Ce dou-laquo; ble mouvement de la phalange unguéale est la conic sequence de l'obliquité de sa surface articulaire qui laquo; decompose ä la maniere d'un plan incline, ainsi que laquo; nous l'avons fait observer plus haut, les pressions laquo; qu'elle supporte suivant deux directions: l'une perpen-laquo; diculaire ä la surface du plan, et l'autre qui lui laquo; est parallele. raquo;
Or comme l'a si bien dit Bracy Clark: laquo;lamasse trian-laquo; gulaire de ia fourchette fait l'office d'une clef de voute
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lt;x élastique au sommet laquo; d'une arche, élastique laquo; eile même,raquo; et la four-chette comprimée contre Ie terrain réagit de bas en haut sur cette arche (barres, talons, et quartierst s'unissant ainsi a la pression qui yient de haut en bas de Ia pince pour écarter les quartierlaquo;. (Fig. 7.rae)
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Fig. 7. A,A avant l'appui a,a pendant l'appui BtB avant l'appui b,b pendant l'appui
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Sm* 1c véle de la parol.
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27, La paroi est la partie du sabot Ia plus extérieure, et jusqu'ä un certain point la plus fondamentale; c'est eile qui fournit Ie principal moyen d'appui, et qui regoit la plus grande partie des reactions du terrain. C'est ä travers la paroi que passe Ie plus grand nombre dos pressions, puisqu'elle forme 'ï/w du contour plantaire du pied. Mals la paroi, outre qu'elle sert comme soutien, eile jouit aussi d'une élasticité notable, soit ä cause de sa substance, soit ä cause do sa forme. Car eile consti-tue une voute élastique ä plein centre , ouverte supé-rieurement, et interrompue postérieurement.
Ä. eet égard il est bon de rappeler que la hauteur de
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la paroi et son épaisseur vont graduellement en dimi-nuant d'avant en arrière jusqu'ä la fourchette, aux cótés de laquelle eile forme les barres. Il en sera autant de sa force de resistance.
En cffet lorsque Ie pied soulevé vient ä s'appuier sur Ie sol, la première partie ä toucher Ie terrain est Ie bord plantaire de la pince, A cause de la direction ou chüto du poids en avant, et de l'inclinaison du pied, en ce moment, la pince, avant de s'arrêter, rase un peu Ie terrain, puis eile tend a l'inciser pour s'y fixer.
La resistance du sol est done d'abord transmise de bas en haut, comme pression ascendante, dans la direction des fibres cornées de la pince, et est ainsi portee au bourrelet.
Celui-ci chargé du poids du corps, qui représente une pression déscendante, est comprimé et fixé dans Ie sillon cutigéral, tandis que Tos triangulaire , poussé en bas par cc meme poids, vient ä étirer en bas los lames du podophylla, qui lui sont attachées et qui Ie soutiennent. II fallait done bien que la paroi de la pince et des ma-melles presenta pour soutenir tous ces efforts de pression et contrepression une grande épaisseur et resistance et que Ie développement en longueur, et largeur, et l'a-gencement réciproque des lames kéraphylleuses et po-dophylleuses contribua ä obtenir ce résultat. {Note 4.mlaquo; )
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28. Lorsque ensuite Ie pied appuie de champ sur Ie terrain, les pressions ascendantes en direction verticale de tous les points du bord plantaire de Ia muraille croisent aux quartiers, plus ou moins obliquement, la direction des fibres cornées.
Si Tobliquité de la paroi est utile en pince et ma-rnelles pour présenter, au dessous de la paroi un moyen de suspension pour Ie ligament sacciforme (/I fig. 8), aux quartiers Tobliquité des lames kéraphylleuses est utile pour faire de ces lames autant de plans inclines, et
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PREMIERE PARTIE
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pour transformer (ß) graduellement la suspension en appui, qui devient tout ä fait direct aux talons ( C); sans que cela em-pêche nulle tnent ni la descente générale du ligament sacciforme dans la directions (7)) des lames podophylleuses et kéraphylleuses, ni Ie mouvement de bascule et de torsion du triangulaire , dont parle M. Bouley, ni la dilatation transversale des quartiers.
29.nbsp; Enfin, cette obliquité permet que les efforts du pied qui pousse Ie corps en avant (l'os triangulaire tire alors, sur ces mêmes lames d'avant en arrière selonla direction E, se trouvent tous dirigés perpendiculairement sur ces lames, dans Ie sens de la suspension en pince et mamelles, et dans Ie sens de l'appui direct aux quartiers et aux talons.
30.nbsp; Tout celä, ne sera jamais assez répété et examine sous tous ses aspects divers. Car une maxime, qui est bien importante dans la pratique, c'est que quelque soit la direction des pressions déscendantes et ascendantes, soit obliques d'avant en arrière, soit obliques d'arrière en avant, soit verticales, Ie ligament sacciforme est tou-jours l'appareil vasculaire et sensible, surlequel viennent s'éxercerles efforts contraires ascendants et descendants dont il est Ie point de rencontre. La oü il y aura un exces de traction en sens inverse , une sorte de glisse-ment réciproque (lames podophylleuses et kéraphylleuses de la pince, des mamelles, des quartiers), il en pourra venir des éraillements, des lacerations, des sépa-
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i #9632;•'*:
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PREMIERE PARTIE
rations. La oü il y aura compression directe, écrase-ment, foulure (talons, fourchette, sole), il y aura ecchy-moses, bleimes.
La pratique fournit mille preuves de ces assertions. Qui n'a vu les soignons en pince dans les pieds ram-pins? et 1c raccourcissement du triangulaire en pince par absorbtion dans ces mêmes pieds? Cet effet n'est-il pas cause par una prevalence de (la pression déscendante en pince, en comparaison du concours que les autres regions du pied prêtent ä l'appui du membra ?
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Sm- Ie rölc de la sole
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31.nbsp; La sole est une voute: tous Ton dit, et certes ils ne pouvaient dire autrement.
Mais, peut-être, on n'a pas assoz suffisatnent insisté sur ce qu'elle est plus mince, a l'instar de toutes les voü-tes, au milieu qu'ä la circonférence. Cette épaisseur plus grande ä la circonférence laisse croire que son bord excentrique soit disposé, ä 1'oecasion, ä servir d'appui sur Ie terrain.
32.nbsp;Ainsi, Ie Vétérinaire Hitzinger, jadis maitre de maré-cliallerie , auquel on doit l'ancienne tradition de ferrure scientifique qui distingue cette École de Milan, conseil-lait de faire porter Ie fer sous Ie bord excentrique de la sole dans les cas de separation entre la muraille et la sole.
Cette ferrure est d'autant plus possible et raisonable qne la voute de la sole commence par ctre un plan horizontal (r, s, iig. 9) vers son bord excentrique, oü eile est plus épaisse et oü, dans les cas normaux, eile s'unit si
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L.-
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PREMIÈRE PARTIEnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;amp;
solidement avec la paroi. En
appliquant, comme l'ensei-nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; /f
gnait Hitzingor, Ie 1'er sur Ienbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;/ \
bord excontrique de la solenbsp; nbsp; nbsp; nbsp; / i
on vient ä diminuer la cordenbsp; nbsp; nbsp; / / _.
de la voute de la sole, et par-nbsp; nbsp; nbsp;/ p^^ ' —-^--^ \
tant äluidonner plus de ré-nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;j| \S ß| Tl
sistance contre les pressionsnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Fig: 9.
de haut en bas, qu'il fautnbsp; tächer de contenir dans les
pieds qui tendent ä devenlr combles.
33. Toutes ces dispositions sont faites pour favorisor l'abaissement de la voute dont Ie bord excentrique est entrainé horizontalement par Ie bord inférieur de la mu-raille lors de l'appui. Cela est si vrai que dans l'enca-stelure, oü la diastole de la paroi est nulle ou presquo nulle, la sole est très-concave, ou ä forme conique; son centre ne s'abaisse pas au moment de l'appui, et ne laisse pas de place au mouvement de déscente du ligament sacciforme. De la les bleimes que Ton observe au centre de la sole et ä la pointe de la fourchette dans les pieds fortement encastelés ; les contusions de Taponévrosc plantaire; les maladies du naviculaire; la marche rac-courcie dans Ie bipède antérieur.
On peut dire, que la resistance, que la sole vient of-frir en sa qualité de voute, s'accroit en raison de la diminution de sa corde, et de l'augmentation de sa courbe : au contraire, la resistance de la sole, en tant qu'elle est une voute, diminue en raison de la dilatation de sa cir-conférence et de sa corde,et de l'abaissement de sa courbe. Ainsi, devenue plate, ce n'est plus nne voute, mais une plateforme, un architrave ; el devenue comble, c'est, pour ainsi dire, un lit suspendu.
Toutes ces conceptions étant fondées sur les risultats éminemment positifs de la pratique, devaient s'accorder et s'accordent en effetavec les idees non moins pratiques,
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Unbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; PREMIÈRE PARTIE
exposécs par M. Percheron dans son mémoire sur la fer-lure, publié dans Ie Recueil de Médecine Vétérinaire , 1869, p. 541.
34.nbsp; Par sa concavité et par Ie relief circulaire de Ia paroi la sole sert ä garantir Ia partie centrale du pied des aspérités du sol. Mais, par sa forte adherence circulaire a la paroi , la sole sert de modérateur aux niouvements éxpansifc de la paroi aux quartiers, bien plus que comme voute déstinóc a les dilater. Si la voute agissait de preference comme moyen expansif, a quoi bon tant do solidité, et la plus grande, ä son engrainage périphcrique avec la paroi? A quoi servent les angles infléchis de la paroi (les barres)qui viennent accrocher les angles extremes de la sole ?
La sole s'abaisse done sous le poids du corps, non tant ä cause de la déscente du triangulaire, que par ef-fet de la traction transversale des quartiers sur la sole. Lt quand cette traction est excessive, les adhérences, quoique si fortes de la ligne blanche, se brisent, et des reparations s'ensuivent.
En résumé, les offices de la sole sont:
1.nbsp; de résister en partie ä la déscente du triangulaire, et partant de concourir ä la dilatation transversale de la plante du pied;
2.nbsp; de servir ä 1'appui du pied par la zone périphé-rique de sa face inférieure, la plus épaisse et la plus aplanie, mais après le bord plantaire de la paroi, après la base de la fourchette, et les barres;
3.nbsp; de s'opposer aussi ä l'excessif rapprochement des quartiers, qui a lieu quand la sole est trop amincie, ou bien quand eile est trop épaisse. Dans ce premier cas eile n'oppose pas assez de resistance a la systole des quartiers; dans le deuxième cas eile en oppose trop k leur diastole. (Note 5.raquo;te)
35.nbsp; Cependantjl'action de la sole, soit comme voute, sou
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comme plastron protécteur, va di-minuant en arrière oü sa surface est fort rcduite, non seulement par la grande échancrure ( n, b, m, fig. 10) qui sert h loger la fourchette , mais aussi par les deux autres entaillcs ( a n, c m ) qui e\ sont remplies par les barros.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;F. 10
VIII.
Snr 1c rölc de la fourchette.
36. La fourchette par ses angles rentrants et sortants a de la ressemblance avec un éventail (fig. II) ^ et en
elïet en ployant un morceau de papier triangulaire, alnsi que la fi-fiure ci-jointe l'indique, on représente assez bien les faces inclinées (a,d,amp;,-c,d,amp;) de la fourchette; ses branches (de - dg); sa lacune {e, i, g, dr,); sa pointe (6). En appuiant sur les angles sortants (e, g,) de l'éventail posé sur une table, il tend ä s'aplatir, il pousse de cha-g^l/ ^1 que cóté; et évidemment la pres-;1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;sion -verticale tend ä se transfox'-
;i mer en pression transversale. Teile est la maniere d'agir de la |four-
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K enbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;chette.
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__ 37. La fourchette est im corps
gquot;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;onbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; éminemment élastique; et cette
qualité lui vient peut-être des Fis- il-nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; rapports d'origine qu'elle ä com-
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26nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; PREMIÈRE PARTIE
mune avec Ie périople. En effet la fourchette n'est autre chose qu'une dépendance, une éxagération du périople, qui postérieurement se développe d'abord en forme de glomes, qui font passage a la fourchette.
Il est possible d'obtenir par simple maceration dans l'eau Ie périople, les glomes, et la fourchette, reunis en Une seule pièce, séparée de la muraille et de la sole comme eile est représentée ä la PI. XXXIII de M. Bouley.
38.nbsp; Par son élasticité, et par sa disposition ä plans contrependants, continues des deux cótés par les barres et la sole, la fourchette s'oppose d'une part a la déscente de la voiite de la sole, et a l'inclinaison concentrique des barres; et d'autre part eile sert de point d'appui au coussinet plantaire comprimé par Ie poids du corps, et ä l'aide des barres eile change cette pression verticale en pression transversale.
39.nbsp; Teut ceci est ä l'état de regle dans un pied typique physiologique , et parle en faveur du principe de faire appuier äterre les branches de la fourchette dans la bonnc pratique de ferrer.
Par ce contact direct, la fourchette assure l'appui du pied sur les terrains lisses, et sur les terrains durs, en s'ap-pliquant ä cause de son élasticité, et de sa malléabilité ä leurs moindres inégalités ; tandis qu'au contraire 1c bord inférieur solide de la paroi semble plutöt destine ä entamer le terrain mou et moins dur qu'elle.
Le bord de la paroi s'imprime sur le terrain, tandis que la fourchette en est impressionée.
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O PREMIÈRE PARTIE
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IX.
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Sur Ie i'ölc dlaquo;laquo; laquo;laürtlcrlaquo;, des (Klans, et des barres.
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40.nbsp; Les quartiers, les talons, et les barres sont évi-demment la terminaison de la muraille qui se replie sur eile même pour former ä Tangle d'inflexion (le talon ) une éspèce de colonne très-solide, très-compacte de corne serrée et résistante, capable de soutenir la pression directe du poids du corps.
41.nbsp;Les parties postérieures des quartiers tendent par el-les-mêmes ä resserrer le pied postérieurement. Les barres leur yiennent ä opposer une resistance qui est d'autant plus grande qu'elles sont développées, et qu'elles ferment avec les quartiers et les talons un angle (a, b, c, fig. 12) plus ouvert.
42.nbsp; Les quartiers, dit M. Bouley, sont inclines excen-triquement moins que la pince, et, é. moitié de leur longueur , ils rencontrent le terrain ä angle droit. g Certaiment que M. Bouley a pris pour type le pied du cheval doraestique , oü la plante du pied a une forme ovale, c'est-ä-dirc que le diametro antero-postérieur est plus long que le transversal 4 la region des quartiers.
Chez les pieds des chevaux sauvages les deux princi-paux diamètres sont égaux entre eux, i moins que le
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transversal ne soit supérieur. De maniere que l'élégante conicité de leurs sabots se voit mieux en les regardant damp; front que de cóté. De profil en effet Ie sabot des chevaux sauvages, de même que celui des chevaux do-méstiques, on peut dire qu'il est en general cilindrique, Ie profd de la pince étant parallele a celui des talons , qui sont ä leur tour paralleles entre eux.
Ce sont après tout les quartiers qui donnent Ja forme au pled.
Les pieds ovales des chevaux ferrés sont déja des pieds étroits en comparaison du type naturel. Les quartiers, en se rédressant, produisent Ie serrement d'abord, puls l'encastelure.
L'angle droit dont parle M. Bouley ne se vérifie que vers les talons chez les chevaux sauvages.
L'obliquité des quartiers est done une condition favorable d la dilatation du pied, — ä son élasticité.
43. Toutes ces modalités, que chaque partie du sabot ressent ä cause des pressions qui la traversent, sont très-importantes dans la pratique et on peut les résumer dans la lol suivante. = Tous les changements de direction des differ entes parties du sabot, sous la pression, consistent dans une augmentation temporaire de leur relative incli-naison ordinaire. = Ainsi
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Bord supérieur de la paroi
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en pincenbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;\
aux mameliesnbsp; nbsp;[
aux talonsnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; l aux quartiers —
en pincenbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;\
aux mamellesnbsp; nbsp;|
aux talonsnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ' aux quartiers
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Inclinaison en arrière
en dedans
en avant
en dehors
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Bord plantaire wde la paroi
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Les barres, par leur inclinaison réciproque constituent une autre voute, encore plus ouverte supérieurement,
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PREMIÈRE PARTIEnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2!)
placéo concentriquement ä la moitié postérieure de la voute pariétale, et qui sous la compression verticale res-sent la loi de l'augmentation de rinclinaison. Or, ayant tendance ä prendre une position horizontale , elles se penchent en dedans avec leur bord supérieur, en dé-hors avec l'inférieur, selon les resistances qu'elles rencontrent dans ces deux directions opposées; en se combinant avec ces resistances, elles donnent lieu k des résultantes. En trouvant de l'obstacle d'un cftté, elles poussent de l'autre. Les barres, devenues verticales, ont perdu toute action expansive horizontale.
Les barres, en fonctionnant, agissent d'emblée avec les angles de la sole, et avec les branches de la fourchette; avec ces parties elles ferment une concatenation de ressorts angulaires , destines ä Iransformer les pressions verticales en mouvement horizontal expansif diastolique.
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X.
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Sur 1c rdlc laquo;In consslnct plantaire et des Ubro-cartllagcs.
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44. Le coussinet plantaire est formé du tissu Ie plus ténace, le plus élastique, le moins sensible du corps. Il se trouve renferme dans une éspèce de cavité ä parois plus ou moins mobiles;les fibro-cartilages aux cótés; la fourchette cornée au dessous; les glomes, la peau en arrière ; et les tendons, et les os en avant.
Lorsque le levier phalangien fait bascule en arrière il comprimé le coussinet. La fourchette appuiée centre terre résiste ä eet effort, et le coussinet écrasé se jette des deux parts sur les fibro-cartilages qu'il tend ä renverser de cóté. A eet instant le système assez compliqué des plans fibreux constituant le coussinet plantaire vient amp; fonctionner ainsi qu'il suit.
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45. (a) line vaste et compliquée irradiation de fibres élastiques est celle, dont M. Bouley a fait voir Ie plan median è. PI. X de son Atlas, On y voit partir du fond de la lacune mediane un système de fibres verticale s dirigées en éventail en haut, en arrière.
Ce qui est du plan median se vérifie aussi de prochc en proche ä ses cótés ; c'est-è-dire que des sections transversales vcrticales du coussinet plantaire, a différentes profondeurs, font voir qu'il est surtout constitué par un système de fibres et plans élastiques verticaux dont la lacune médiane est Ie principal point d'appui; mais qui partent aussi du fond des lacunes laterales, qui se trou-vent entre la fourchette de chair et la sole de chair. (Voyez PI. XI Bouley). Elles vont ensuite s'insérer sur l'aponé-vrose d'enveloppe des tendons et en arrière sur celle du coussinet.
La bride laterale (D, PI. XI, de l'Atlas précité) de la gaine de renforcement du perforant, si développé qu'elle est, ap-partient en definitive ä ce système de [fibres vcrticales. Ainsi congue la disposition générale des fibres élastiques verticales du coussinet plantaire, il est facile d'imaginer que Ie lévier phalangien dans son mouvement vertical de bascule en arrière vient ä réfouler les plans verticaux élastiques medians, et ä rejeter de part et
d'autre les plans verticaux contigus aux medians de maniere que successivement de verticaux recti-lignes ( A, fig. 13 ) qu'ils étaient, ilsdeviennentdivergents(i?), concaves (C), transversaux (D), disposes en hamacs superposes d'au-tant plus étirés, que Ie poids aug-mente.
Les brides laterales de la gaine de renforcement du perforant, vien-
Fig. 13.
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nent k soutenir latéraloment une bonne part de l'ef-fort, qui tend ä rejeter de chaque cóté le coussinet plan-taire.
46.nbsp; (b) Ä Tinterieur de la fourchette de chair,et dans les plans plus inférieurs du coussinet plantaire on rencontre un Systeme complet de lames élastiques ä direction transversale (t, t, fig. 14) que Ton peut voir par-iaitement déssinóe
a la PI. XI, lettre G, de l'atlas de M. Bou. loy. Ces lames vien-nent des deux cotes se rélier aux eminences rétrossales , et d'ailleurs elles son t tirées de part et d'au-tre,et soutenues trans-versaleraent au fond des lacunes lateralesnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Fig ^
do la fourchette. Ces ^ ^ Fibres verticales du coussinet lames horizont a- ^ tf Fibres transversales les ferment avec les s, c, ?, s, c, t, Fibres verticales propres plans ct, ei des bul-nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; des cartilages.
bes une éspèce de hamac, une soupente élastique sur laquelle vient s'appuier le dernier effort que les autres moyens de soutien n'ont pas pu amortir.
47.nbsp; (c) Pour empêcher le renversement des fibro-car-tilages ä l'exterieur, surtout a leur bord supérieur, il y a une irradiation de fibres élastiques (s, c, i, s, c, laquo;, figure 14) qui partent de ce bord supérieur ( c) et descendent verücalement pour s'insérer sur la base (s) du flbro-cartilage, et sur róminence rétrossale. Lorsque Ie coussinet se jette de cóté par effet du poids du corps, qui fait déscendre l'extrémité postérieure du léfierpha-
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32nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; PREMIÈRE PARTIE
langien, il vient s'appuier contre ces fibres verticales; et la traction de celles-ci fait ployer intérieurement Ie bord supérieur du fibro-cartilage. Ce dernier corps, et par sa forme courbe, et par ses qualités élastiques, réagit en repoussant Ie coussinet, et partant il concourt ä soute-nir élastiquement Ie poids du corps.
48.nbsp; Après tout, il est encore utile de répéter que, lorsque Tos coronal se penche en arrière sous la pres-sion du corps, il vient se coucher sur Ie coussinet plan-taire, qui transmet la pression en bas, en la répartant sur Ie mécanisme angulairc de la fourchette, de la sole, et des barros. Par ce mouvement de déscente du coronal les plans fibreux verticaux et ceux internes des fibro-cartilages viennont ä se tendre; les cartilages sont tlrés en dedans par leur bord supérieur, et aveo eux Ie bord supérieur de la parol ; en memo temps 1'expansion horizontale du coussinet plantaire favorise la dilatation du bord plantaire de la parol, et 1'inclinaison en arrière des talons.
Dans Ie temps de la levée, tous ces organes exercent uu effort pourrevenir ä la forme et ä Téquilibre primitif. Le bord plantaire se rétrécit, les talons se relevant ,1e coronal est repoussé en haut et en avant, et par suite toute la masse du corps avec lui. L'animal trouve dans eet appareil un grand secours pour la locomotion, et en même temps il doit ä ces ingénieuses combinaisons 1'élé-gance et la légèreté de sa marche.
49.nbsp;En outre, il ne faut pas oublier que dans le moment de la levée, la file phalangienne se reporte en avant et que la gaine des tendons entraine après eile les fibres verticales du coussinet attachées au fond des trois lacunes, la médiane et. les deux laterales de la fourchette; et que ce retour des fibres en haut eten avant, et la force cVélasticité qui en elles se développe par cette traction,
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contribuont ä maintenir fß, fig. 15) la profondeur des
lacunes, qui s'étaient un pen f' f '4nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; effacóes (yl) souslepoids du
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corps , k reploïer l'éventail
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fB) de la fourchette et des
__ barres qui s'était ótalé {AJ;
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et partant ä remettre eet appareil élastique encondi-A tion de soutenir favorable-ment un nouveau choc. ( Aro-
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te 6.me)
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50. A completer les considerations, que peut suggérer i'exanion des fibro-cartilages, il est necessaire de rap-peler que ces corps ont la forme d'une plaque romboï-daio concavo-convèxo (o, h, c, d, fig. 16), et que Ie com-
bie(e)de leur conve-xitó extérieure correspond, tant dans Ie sens de la hauteur que dans celui de la longueur, au perio-ple et au bourrelet, auxquels il sert de point d'appui. Cette convexité se trouve située Ie long de la diagonale plus grande ( laquo; c ) de cette plaque romboïdale ( diagonale coronaire ). Les cartikges ont une face exté-Fio- ie.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; rienre, que l'on peut
par conséquent diviser en
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34nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;PREMIERE PARTIE
(partie libre au portion sous cutanée (a e o d) dessus de la diagonale coronaire) portion sous cornée {ae eb) . . (partie renfermée
dans I'ongle ), que l'on peut subdiviser encore en
cutiduralenbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(sous la cutidure)
podopliylleusenbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (sous Ie podophylla)
La face Interieure donnc insertion et point d'appui ü des nombreuses expansions du coussinet plantaire qui viennent do la sorte ä étabilir un rapport de continuité et de solidarieté d'action entre les deux cartilages.
Toutes ces circonstances concourent ä donner au bord supérieur et a l'extremité postérieure des cartilages une plus grande liberté d'action. En même temps la conve-xité des cartilages est placée favorablement pour faire obstacle ä la descente du ligament sacciformc dans l'in-térieur de I'ongle.
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XI. Sur l^élasticité laquo;lu plctl de IVnu- et da mnlct.
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51, Au premier aspect on serait tenté do nier toutc sorte d'élasticité au pied de l'äne et du mulet, tant la rigidité de leurparoi est-elle manifeste. On ne peut done accuser la ferrure de nuire ä leur développement normal.
Ce manque d'élasticité dépend de la forme du sabot, do la verticalité de sa paroi, de la concavité de la sole, de l'épaisseur de la muraille, du peu de développement de la fourchetto cornée, d'une plus grande dureté de Ia corne. Partout les sabots de ces animaux resistent mieux aux différentes causes de deterioration.
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52. Cependant dans le pied des änes et des mulets une 'circonstance spéciale vient ä leur procurer cette elastic! té dans l'appui que ä première vue on ne leur croirait pas. Chez eux cette qualité ne vient pas de la paroi, qui est verticale, dure, épaisse; il faut la chercher, ainsi que le fait remarquer M. Pellegrini (voir les planches), plutot dans la sole, quiestcertainementbien plus épaisse et haute que chez le cheval, mais qui est d'autre part forméo d'une matière plus molle et flexible.
Cette matière cède sous le poids du corps de haut en bas ; la sole se laisse comprimer dans le sens de sou épaisseur, sans réussir ä dilater les quartiers, ä cause de la resistance de ceux-ci, et de la voüte ä angle aigu de la sole, qui tend ä pousser en bas et non latéralement-
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DES DÉFAUTS DU PIED ET DE LA FERRURE QUI LEUR CONVIENT.
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Des défnuts da picd cu génépal.
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53, Il est difficile de trouver une science, un art, ou écrivains, maltres et praticiens se trouvent si pen d'ac-cord, comme celle-ci de la maréchallerie.
Des maximes rliamètralment opposées, non seulement chez les différentes nations, mais dans Ie même pays); des erreurs acceptées comme articles de foi, comme des principes directifs au dessus de touts discussion; des idees peu exactes exposées d'une maniere encore moins dé-linie ; chez tous, familiers ou étrangers aux pratiques de la ferrure, une conviction naive d'en avoir apröfondi les mystères; voilä Ie tableau désolant qui se présente u ceux, qui aspirent ä déchiffrer cette énigme et ä trouver des points de direction auxquels se fier tranquillement.
11 repugne ä Tintelligence humaine de se laisser con-duire par des opinions si contradictoires sur Ie même sujet, sans y ajouter Ie controle de son propre jugement, et partant, abandonnées pour un instant les notions acqui-ses, il vaut bien la peine de refaire son cliemin pour
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passer encore une fois en revue les fondements de la
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science et de l'art dont il s'agit.
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54.nbsp; Ces fondements sont 1'Anatomie, la Physiologie, et les résultats bien interprétés et bien constatés des observations pratiques. De quel cóté qu'on envisage un de ces faits anatomique, physiologique, pratique, on a tou-jours, ou avant tout, ä faire avec un fait de mécanique animale.
L'Anatomie de la region digitale en met en evidence la disposition merveilleuse des diflérentes parties, qui en forment Ie mécanisme assez compliqué.
La Physiologie analyse renchainement des nombreuses fonctions mécaniques de cette partie terminale du corps; fonctions, qui par des spécialités de forme et de structure donnent au pied du cheval un caractèrc particulier, qui lo distingue du pied des autres animaux.
55.nbsp; Le pied doit nécessairement jouer un róle important dans la locomotion. C'est lui en effet qui met toute la machine en rapport avec le sol. C'est vers lui que se dirigent toutes les actions de la masse pesante du corps ; et il doit être d'ailleurs préparé ä ressentir de premier abord les resistances du terrain, qu'il transmet aux rayons supérieurs. Dans les deux cas il agit comme un ensemble de ressorts destines ä decomposer les pressions qui le traversent.
Ce qui surprend de plus dans l'étude du pied c'est le développement et l'importance de tout ce qui est mécanisme. En effet dans le pied, comme dans tous les autres organes du corps, il y a des fonctions de nutrition, de secretion, d'innervation, mais ces fonctions elles-mêmes, pourtant si nécessaires ä la vie, ne peuvent s'accomplir normalement sans le concours des actions mécaniques d'une locomotion raisonnablement éxercée.
Le caractère plus saillant du pied est done celui d'etre
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un organe mécanique. Les lois de la mécanique doivent regier son existence normale ou non; la plus grande par-tie de ses défauts ou de ses maladies doivent ètre d'ori-gine mécanique, et leurs remèdes doivent être nécessai-rement mécaniques.
56.nbsp; Le pied est en niême temps une base solide, et une voute élastique ; il résulte d'un ensemble de ressorts élastiques; il forme la continuation du levier digital ; il est le point d'appui de tout le membre. Si quelque dé-faut éxiste ou vient a se manifester dans ses proportions, dans son dégré d'inclinaison, dans sa direction, dans l'é-paisseur et la qualité des matériaux qui le composent, son niécanisme s'altèro, quelqu'une de ses fonctions se trouble et entraine après eile l'altération des autres fonctions du pied, et sa degradation croissante.
Teile est la condition d'un pied défectueux.
Et partant pour conserver au pied toutes ses fonctions mécaniques, et par suite toutes ses fonctions organiques animales, il faut veiller constamment k ce que ses conditions mécaniques, materielles et fonctionnelles, se con-servent ä l'état normal; il faut suppleer par la mécanique artificielle aux défauts congéniaux de la mécanique animale; il faut opposer ä des influences mécaniques nuisibles des influences mécaniques correctives.
57.nbsp;Les effets de Faction mécanique du pied,favorables ou nuisibles, ne se bornent pas aux étroites limites du pied. Le pied a trop d'importance dans la colonne de soutien, dont il forme la base.
Il entre comme facteur nécessaire dans le problème de la force, de 1'élasticité, et de la mobilité du membre.
Il éxerce une influence marquee sur les rayon? supérieurs de la colonne, et ceux-ci en éxercent une sur lui.
58.nbsp; En effet regier la mécanique du pied signifie ré-
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gier en mème temps i'aplomb de tout l'ars, et son allure aussi.
Ce n'est que dans quelques cas exceptionnols que, quoique étant parfait dans son mécanisme et teut Ie membre se trouvant ä son aplomb normal, Ie pied refoit l'empreinte de modalités défectueuses, dont la cause remonte ä des parties lointaines, et qui se trouve surtout dans l'action peu reguliere des puissances mo-trices. Et dans ces cas aussi, la ferrure peut au moins paralyser les tristes eflets de ces causes sur Ie pied, si elle ne peut les combattre directement.
En admettant done que la fonction mécanique du pied commande toutes les autres, et que les soins donnés ä la conservation et a la réstauration de la fonction mécanique tendent plus ou moins directement ä conserver et h ré-staurer toutes les autres fonctions du pied, il ne faut jamais oublier quel est, ä conditions normales, Ie jeu principal de cette fonction primaire.
C'est lo point de depart pour 1'étude et pour 1' interpretation de tous les défauts du pied, et pour en déduire I'lndication rationnelle des moyens correctifs.
En effet Ie ferreur convaincu de ces vérités pout né-gliger d'examiner I'aplomb , il peut même négliger d'ê-tudier la maniere d'allure du sujet, et se borner ä ro-connaitre exactement les empreintes défectueuses du pied. Elles suffisent pour Ie guider ä opposer au défaut naturel un défaut artificiel contraire, fourni par la ferrure.
59. Le pied est un mécanisme qui se trouve entre deux pressions diamèlralement opposées.
Il est done peut-être utile ici de résumer encore une ibis l'ensemble des faits, avant d'entrer en matière.
Que Tune de ces deux forces soit vive et I'autre inerte, cela Importe peu; par leurs eflets sur le pied elles se distinguent assurément en déscendantes et ascendantes.
Pressions déscendantes. — C'est le poids du corps, qui dé-
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scend de proche en proche par les rayons osseux du mem-- bre, pour venir se jeter par Ie coronal sur Ie plan basilaire rigide et élastique, si sagernent brisé ä l'articulation du naviculaire.
Ce plan basilaire de la colonne locomotrice ne pouvait ä son tour s'appuier directement sur la sole cornée, et par 1'interposition de celle-ci directement sur Ie terrain. Mais, presque suspendu dans Ie fond du robuste ligament sacciforme laquo; qui Ie chausse, ä la maniere d'un bas raquo; (dit si bien M. Bouley), Ie plan basilaire est soutenu par Ie bord supérieur de la voute pariétale et attaché ä la face inférieure concave de celle-ci; tandis que ce même sac ne s'appuie que légèrement sur la convèxité de la voute soléaire.
60.nbsp; De toutes ces dispositions il résulte que les pres-sions déscendantes sont réparties par Ie plan rigide-éla-stique sur la grande voute pariétale pour la majeure partie, puis sur la fourchette en quantité moindre, et moins encore sur la voute de la sole.
61.nbsp;Cette maniere de suspension du ligament sacciforme au pourtour de la grande ouverture supérieure de la voute pariétale, n'est pas un exempie unique dans l'organisme de l'animal.
Une disposition pareille on la trouve dans la maniere dont la partie antérieure du corps, et la plus pesante, est soutenue par les muscles dentelés, et pectoraux, fixés en haut ä la voute a angle aigu, formée par les deux omoplates.
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62. Par efibt de la traction en bas, exercée par ie poids du corps au fond du ligament sacciforme , la voute pariétale s'abaisse et l'ampleur de son ouverture supérieure se reduit un peu, quoiqu'elle trouve ä celä un obstacle dans l'os coronal qu'elle embrasse; ainsi que
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Tare scapulaire trouve un obstacle dans les apophyses épineuses du garrot.
Tandis que la voixte pariétale s'abaisse , Ie triangulaire s'abaisse avec eile; et il viendrait ä heurter la voute de la sole, si celle-ci ne tendait ä s'éiï'acer en se dilatant ä sa circonference, entrainée par Ie bord plan-taire de la parol.
L'os coronal, en se penchant sur Ie coussinet plantaire, vient ä répartir la pression qu'il éxerce, sur Ie Systeme d'angles sortants et rentrants formés par la fourchette et les barros, lesquels en s'ouvrant viennent aider puis-samment Ie mouvement expansif de la sole.
Mais ce mouvement expansif est du surtout ä l'abais-sement des os; sous la pression desquels, ä cause de la forme en voute de la muraille, Ie bord plantaire doit ceder aux quartiers en entrainant avec lui Ie bord excentrique de la sole, et en transformant ainsi les pressions verti-cales en pressions horizontales. Et eet effort de dilatation est en raison directe du degré de pression, du nombre des moyens mécaniques en action, du degré de leur dé-veloppement, et de la faiblesse des resistances; et vice-versa.
C3. La dilatation du pied a son bord plantaire est nullc en pince (qui est Ie point d'indifférence de la paroi con-sidérée comme un ressort horizontal, dont les talons sont les extrémités); eile est minime dans la moitié an-térieure des quartiers; eile va croissant dans la moitié postérieure, et eile serait ä son plus haut degré aux talons si, ä cause de leur inclinaison, leur action ne fut plutót opposée k celle des quartiers, en ce sens qu'elle serait excentrique au bord supérieur, concentrique ä l'in-férieur.
64. Les pressions déscendantes ne mettent point en jeu en même temps tous les moyens mécaniques du pied,
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DEUXIÈME PARTIEnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 43
mais ä I'instar des ressorts ä feuillets des voitures, ils sont appelós en action successivement avec un certain ordre.
Lorsque Ie pied vient ä frapper sur Ie terrain, la première partie ä ressentirla pression déscendante, è cause de la resistance qu'elle rencontre, c'est la pince. Ensuite, par la pose de toute la plante du pied, les pressions se déversent sur lui en suivant sondiatnètre antéro-posté-rieur a partir du centre de la pince jusqu'ä la commissure postérieure de la lacune médiane de la fourchette.
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65. Cette marche des pressions (marche de l'aplomb) sur la plante du pied, est déterminée par les inclinaisons successives, sous lesquelles Ie pied se présente ä l'égard des rayons supérieurs.
En effet, a Ia première rencontre du pied sur Ie terrain, il se trouve, vu Fétat de semi-flexion du paturon, en droite ligne du canon.
Au moment de la posée du pied sur Ie terrain, Ie triangulaire entre immédiatement en extension sous Ie double rayon corono-pastural; après quoi celui-ci s'incline d'avant en arrière en tournant sur les glènes du triangulaire et du naviculaire, comme Ie ferait una roue sur son coussi-net; et I'étendue de cette course est proportionnelle a la somme des pressions destinées ä être déchargées sur Ie terrain. Partant si les pressions sont moindres , eile se perdent dans les os seulement; si eiles sont plus fortes, elles arrivent au naviculaire ou centre du pied; et si elles sont extremes, elles arrivent ä la limite postérieure du pied, en rencontrant de proche en proche une resistance toujours croissante, jusqu'au complet anéantissement de ces pressions.
66. Arrive l'instant ( commencement de la levée) oü la force des pressions déscendantes peut être vain-cue par Ia force des ressorts tendus du pied, eeux-ci se
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détendent, et rejettent en haut et en avant, dans le sens de I'extension, le double rayon corono-pastural; et le beulet, en communiquant ces pressions retrogrades ou ascen-dantes de l'extrémité au corps de l'animal, contribue ä le soulever de terre, ou, tout au moins , 11 vient en aide des puissances musculaires agissantes dans ce but.
A ce moment, oü commence la levée, la marche de l'aplomb revient de la commissure postérieure de la lacune médiane de la fourchette, par ce même diametro antero-postérieur, ä la pointe du pied, laquelle, première ä toucher le terrain, est aussila dernière ä l'abandonner.
67. Ä chaque mouvement de posée etde levée, la marche de l'aplomb fait done une course d'allée et venue, en par-tant toujours de la pince, sur le diamètre antero-postérieur de la plante du pied; diamètre qui est parallele au plan median du corps. Ce diamètre se trouve ä egale distance des parties homonymes du pied, et en consequence le poids du corps est distribué sur elles en parties égales. 11 s'ensuit que chaque moitié externe et interne du pied supporte une somme egale de pressions.
G8. Après, si l'on pense que. dans l'exercice normal ordinaire du pied toutes ses parties, antérieures, et posté-rieures, doivent être également employés, on pourra aussi admettre avec fondement que les pressions incidentes sur les deux moitiés antérieure et postérieure de la plante du pied, soient égales entre elles.
Et par une consequence très-naturelle de cette repartition des pressions, qui traversent le pied en parties égales sur les deux moitiés externe et interne, et sur les deux moitiés antérieure et postérieure, il faut conclure que chaque sécteur quart du pied supporte une egale quantité de poids; et partant que le centre de la plante du pied est aussi le centre des pressions qui le trayersent.
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69.nbsp; Pressions ascendantes. — Les pressions déscen-- dantes du pied ne peuvent avoir lieu sans admettre une
resistance, — celle du terrain. Et pourtant Ton pretend qjuetoutes lespressionssoientdéscendantes! Certainement que pour le pied qui doit ressentir ces pressions , peu importe que Ia pression déscendante soit vivante , c'est-ä-dire l'efïet d'agents doués de vie , et que la pression ascéndante soit morte, c'est-ä-dire d'origine physio-mé-canique.
70.nbsp; Le pied ne ref oit pas ces deux pressions, opposées directement sur la même ligne droite; mails au contraire indirectement par decomposition et composition de forces-C'est-a-dire que les pressions déscendantes [b a, Fig. 17)
passent par le centre (a) du plan rigide -élastique du pied pour se [decomposer et rayonner (laquo; c,-a c ,) vers le pourtour du fond du ligament sacciforme pour remonter le long des parois fc d,) du sac et venir s'ap-puier en d, d, sur le sillon cutigéral, etpartant sur la mu-raille et sur la base de la fourchette en suivant les lignes '#9632;''nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; \u b, a, c,d, c; tandis
Flg' il'nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; que les pressions a-
scendantes (e d,) agissent sur la base de la fourchette et sur le pourtour des deux voütes pour aller au centre (ci) du plan rigide-élastique former une seule resultante
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(laquo;b,) en parcourant un chemin inverse (e, d,c, a, amp;,).
Les pression déscendantes agissent done en se décom-posant; les pressions ascendantes agissent en se cora-posant.
Mais il y a un point oü les efiets opposes de ces deux courants doivent se rencontrer, ou dans lequel au raoins ils se font nnieux sentir; et ce point nous est indiqué par Ie piedlui-même s'il est défecteux. Ce point se trouve a l'engrenage (c d,) du tissu kératogène avec Ie tissu corné.
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71.nbsp;Les pressions d'ailleurs sont indispensables au pied, comme Ie sang l'est aux coeur, l'air aux pouraons; elles sont Ie stimulant spécial, Ie mouvant principal des ressorts et des fonctions du pied. Seulement, il faut qu'elles soient proportionnées, qu'elles ne soient ni insuffisantes, ni excessives, qu'elles ne soient pas trop continuées, ni trop long temps suspendues.
72.nbsp; Les conditions, que doit présenter Ie pied de son cóté, sont :
1.nbsp; Proportion et forme du pied en harmonie avec la masse et la forme de l'animal;
2.nbsp; Juste direction de Taxe digital, c'est-ä-dire un aplomb régulier;
3.nbsp; Épaisseur de la boite cornée proportionnée au poids qu'elle doit soutenir ;
4.nbsp; Bonne qualité ou nature de la substance cornée.
73.nbsp; La solidité, la mobilté, l'élasticité, et la durabilité, qualités précieuses d'un bon pied, résultent de l'équili-hre des pressions avec les exigences du pied, et plus encore de l'intégrité des conditions organiques internes du pied. Lorsque ces conditions physio-mécaniques ne se trouvent pas dans Ie pied ä la juste mesure, qui correspond mieux ä réxercice de toutes les fonctions spéciales
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du pied, on ne manque pas de constater autant de grou-pes ou ordres de défauts de eet organe si important. En yoila rénumeration.
1.nbsp; Défauts de proportion et de forme du pied.
2.nbsp; Défauts de direction ou d'aplomb du pied.
3.nbsp; Défauts d'épaisseur du sabot.
4.nbsp; Défauts de qualité du sabot.
74.nbsp; Ces défauts, qui empêchent plus on moins Felfet utile et complet des functions du pied, et partant de 1'animal, tantót Ie sujet les apporte en naissant (défauts congéniaux), tantót ils se produisent après la naissance (défauts acquis), tantót ils sont mixtes.
75.nbsp; Les congéniaux consistent dans la proportion défe-etueusede ses membrureset de ses elements anatomiques; dans la longueur défectueuse des rayons et des leviers et dans leur mauvaise direction; enfin dans une constitution anormale, ä savoir dans la composition chimique ou dans la structure organique altérée.
Les défauts acquis sont une consequence de l'escla-vage , du manque de soins hygiéniques , du climat, de 1' usage de 1' animal, et surtout de la mauvaise ferrure.
Comment agissent et ä quoi conduisent les défauts congéniaux; comment se forment et ä quoi tendent les défauts acquis, celä résultera de l'étude spéciale des quatre groupes ou ordres des défauts susnornmés.
76.nbsp; Seulement ici, pour mieux éclaircir et illustrer les différentes manières de défauts et leur degrés différents, il faut s' arrêter sur les caractères du pied du cheval, bien proportionné et bien constitué, qui vit libremont ä l'état de nature, pour' s'en servir comme pierre de touche, comme type indefectible de comparaison auquel on peut rapporter chaque défaut, et en calculer la nature et la gravité.
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Le pied du cheval qui vit libre ä l'état do nature , est modéróment grand (voir la Table I). Il a uno figure générale assez conique, a base ronde , et oü , de plus, le diametro transversal (même en faisant abstraction de l'usure de la pince) excède souvent Ie diamêtre antero-postérieur; la courbe des quartiers est marquée; les talons assez óloignés entre eux; la fourchette tres développée. Il a tout le bord circulaire plantaire (qui s'élève aussi un peu sur le niveau du contour de la voute de la sole ) sur un même plan, et en consequence partout ä contact du terrain, auquel il vient ainsi ä presenter deux qualités de corne d'une resistance bien différente. L'unc ( le bord plantaire de la rauraille ) est dime, rigide, tranchante, et eile impressionne et modele le terrain moins dur: l'autre au contraire (la base de la fourchette), fort élastique, revolt l'impression et se modele au terrain plus dur qu'elle. Partant ä chaque po-sée du pied du cheval sauvage, pied et terrain s'adap-tent, s'engrènent entre eux, et celä contribue naturelle-ment a assurer et a/Fermir l'appui de l'animal dans la station, dans les allures, et d'autant plus si elles sont rapides.
77.nbsp; Le sabot est dur et élastique en même temps; sa paroi est lisse, reguliere, et rectiligne du bord supérieur d l'inférieur ou plantaire. La production est en raison de l'usure produite par 1 e mouvement naturel de l'animal, et sa longueur se maintient done invaria-blement toujours la même. La gymnastique du pied s'o-père uniformément dans toutes les parties du pied, et son développement est done facile, spontane, uniforme ; sa forme ne souffre aucune alteration. Un tel pied se prête ä toutes sortes de terrains, et recèle en soi-même les conditions de sa propre conservation.
78.nbsp;D'ailleurs chez un cheval bien construit, la gran-
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deur du pied est proportionnelle aux dimensions du _corps: son diamètre antéro-postérieur est parallele a Taxe du corps; Taxe digital incline ä 63deg; environ sur I'liorizon doit vcnir s'appuier dans la station au centre du bassinet forme par Ie triangulaire et Ie naviculaire, et en consequence sur le centre de la voüte du pied, en repartant ainsi uniformément les pressions sur tout le pourtour de cette voüte.
79.nbsp;Tel est le pied, qui doit être pris pour type dans l'é-tude du pied du cheval domestique: et la ferrure qui, si rationnelle qu'olle soit, est toujours une offense ä la nature , doit s'efforcer de lui être nuisible le moins possible en copiant ou en s'approchant des conditions naturelles ou le pied se trouve ä l'état de liberté de l'animal.
Ainsi, on peut établir : 4. Que la ferrure doit chercher de trouver appui, directement ou indirectement, sur tout le contour de la surface plantaire du pied (bord de la muraille et base de la fourchette).
2,nbsp; Que le pied, déja alongé au delä de la normalité par la grosseur du fer appliqué, et appésanti par lepoidsde ce même fer, doit être pare souvent afin que le levier digital ne croisse outre mesure et que le poids du pied ne s'augmente par l'accumulation de la cornenondétruite par l'usure.
3.nbsp; Que pour assurer le fer sur le pied on ne doit pas sacrifier les mouvements de diastole et de systole du pied, qui sont essentiels ä l'intégrité de toutes ses fonctions.
80.nbsp; nbsp;La ferrure du pied devrait done consister en une légere iamo de terrain, pour ainsi dire , que l'ani-mal porte avec soi, assurée aux parties immobiles de son contour, sur laquelle le pied puisse toujours trouver la régularité de ses appuis naturels, une protection
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contre les aspéritésdu sol,un obstacle a l'usure autrement excessive de 1'ongle, par exemple Ie fer arabe (non les étampures arabes): ferrure qui doit être renouvelléerai-soimablement ä de courts intervals pour parer la corne qui s'accumule ä détriment des aplombs.
En eifet une ferrure peu soignée qui soustrait la four-cbette ä l'appui; qui arrète Ie mouvement des quartiers avec des clous ou bien avec des plans inclines concen-triquement; qui se renouvelle a de trop longs intervals; reduit en 4 ou 5 mois Tample contour d'un pied vierge de cheval libre aux mesquines proportions du pied du cheval domestique.
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II. Des défauts laquo;Ie l'ruportiou et de Forme laquo;lu pled.
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81. Le volume et la forme du pied doiyent être en harmonie avec le volume et la forme de l'animal dont il fait partie; et les quatre pieds doivent être en harmonie entre eux.
En general un pied modérément grand , de cette grandeur qui lui vient de 1' intégrité de son contour aux quartiers et aux talons, est toujours le. raeilleur. Alors, l'ampleur n'accroitpas inutilement le poidsdu pied; eile donne un plus grand développement aux ressorts élasti-ques , qui le composent; eile donne une plus grande étendue au contour plantaire servant ä l'appui, et eile diminue les pressions en les subdivisant sur un plus grand nombre de points.
Par le plus grand développement des ressorts, les coups sent mieux répartis dans le temps: par le plus grand développement du contour, ils sont mieux répartis sur la surface: et dans les deux cas, les pressions sont af-faiblies dans leurs effets.
Les pieds proportionnellernent petits, et proportion-
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nellement grands, sont toujours défectueux pour des rai-sons différentes et opposées.
82.nbsp; La forme extérieure et générale du pied est celle d'un cóne avec la base en bas., Ie sommet tronqué en haut; Taxe oblique du haut en bas, d'arrière en avant, sous un angle de 63deg; environ sur l'horizon. Sa muraille, sa sole, et jusqu' ä 1'os triangulaire, ont la forme de voute, et en remplissent les functions. Les deux premières sont ólastiques; Ie troisième est rigide. La voute pa-riétale est ä plein centre; son hauteur est la moitié de Ia largeur de sa base: la voute de la sole n'est qu'un segment de cercle, et eile est embrassée par la base de la voute pariétale.
Cette forme du pied a 1'avantage de réunir en lui la solidité ä I'elasticite.
Les pieds petits et les pieds grands, de concert avec les alterations de forme qui leur sont propres, compro-mettent plus ou moins la solidité et surtout l'élasticité.
83.nbsp; Dans Ie premier age de Ia vie il est assez rare que les pieds des chevaux manquent des proportions et des formes voulues ; et partant ces défauts ne peu-vent être appelés congéniaux. Congéniale est la disposition particuliere, sortie de la nature, a contractor ce genre de défauts: même que, sans eile, les causes ca-pables de produire ces défauts restent d'ordinaire sans effet.
D'ici Ton comprend combien la constitution physique congéniale tient Ie premier r61e dans la production des défauts de proportion et de forme du pied, et comment il arrive souvent que dans l'organisme, ä part les causes extrinsèques et la mauvaise ferrure, se trouvent fa-talement associées les causes disposantes et les causes déterminantes de ces défauts.
La forme du pied , défectueusement grande ou dé-
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ibctueusement petite dès la naissance^ n'estpas egale ä la forme défectueusement grande ou petite par acquisition. Dans Ie premier cas Ie pied par soi-mème a une forme parfaitement reguliere; il manque seulement en compa-raison du volume de l'animal auquel il appartient, et par la disposition congéniale ä acquérir un degré toujours plus fort du défaut. Dans Ie deuxième cas, a savoir lorsque Ie défaut est acquis, la forme du pied, ä part ses dimensions générales, est sujette ä des alterations notables,
84. Les conditions organiques, d'oü Ton voit dériver les défauts de proportion et de forme, consistent dans un exces ou dans un manque de coésion des tissus. Seien que dans l'organisme se trouve prévaloir Ie temperament sanguin-nerveux, ou Ie lymphatique , la chéti-veté ou la corpulence, Ie striduin ou Ie laxum, les formes élancées ou les trapues, on voit les pieds des che-vaux, s'ils ne sont déja défectueusement grands ou pe-tits dès la naissance, acquérir ensuite de tels défauts pour peu que d'autres influences vicnnent s'ajouter et favoriser leur développement; et parfois aussi par Ie manque seulement des influences opposées: tant ces défauts ont ils une tendance presque irresistible a toucher lenrs extremes liraites!
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PIED PETIT
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Fied Petit proprement dit.
85. Le pied est petit quand son développement n'est pas proportionncl anx autres parties du corps. Ce désao-cord des proportions peut être congenial ou acquis.
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Le pied petit congenial, pris isolement, n'est pas défectueux.
Le pied petit acquis est essentiellement altéré dans sa forme. Son contour plantaire s' est concentre. A son premier degré (I. Fig. 18 ) la paroi est moins inclinée, c'est-ä-dire que le pied est moins conique du normal (iV) N A son deuxième degré (II.) la paroi est verticale aux quartiers, e'est-a dire que le pied est cylindrique. A son troisième degré (III.) le contour plantaire de la paroi est plus étroit du contour supérieur ou coronal, e'est-d-dire que le pied a une figure conique renversée.
86. Parmi les dispositions au rape-tissement ou contraction des pieds il laut signaler — la tonicité générale des tissus, la sécheresse organique, la ^ légèreté du corps. Ce défaut est frequent chez les chevaux de race di- — stinguée, originaires des contrées mé-nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Fis- ^8-
ridionales.
Toutes les causes capables de diminuer la quantité d' humidité nécessaire ä l'ongle peuvent determiner ce défaut. Ces causes peuvent être extérieures ou intérieu-res. On compte parmi les premières l'air cbaud et sec, le terrain montagneux, les chemins poudreux et brulants, la sécheresse constante de la partie antérieure de la litière dans les écuries, un service exclusif sur Ie pavé des villes, le ratissage du vernis parietal, etc.
Parmi les causes intérieures on peut mettre la longueur excessive de l'ongle, 1'immobilisation de l'ongle sur le fer, la concavlté de la face supérieure du fer, i'affaiblissement ou 1'épaisseur excessive de la sole, la
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demolition des barres et de la sole, l'ouverture des talons, la soustraction de la fourchette ä sa destination naturelle, I'insuffisance de mouvement, etc., enfin toutes les causes qui condamnent ä l'inaction les nombreux ressorts du pied, qui paralysent ou tendent ä limiter mécanique-ment, plus ou moins, Taction de ces ressorts; ou bien enfin qui dégradent ces mêmes ressorts; au point que, en bornant les mouvements altérnatifs du sabot et sur-tout sa diastole, il y a diminution des actes organiques de nutrition et de secretion, auquels la corne doit la juste mesure d'humeurs indispensables pour la conservation de son élasticité,
87. Une fois admise la disposition de l'animal aux effets éxagérés de la systole, produits par raffinite et attraction moleculaire (adhesion et cohesion), I'insufli-sancc du poids du corps explique déja par elle-même Ie rétrécissement du sabot, sans besoin de recourir ä l'intervention d'autres causes extrinsèques.
Que si une, ou plusieures autres causes externes, ou internes, viennent s'associer pour favoriser la contraction du pied, son rapetissement n'en sera que plus rapide et plus fort.
Et ce rapetissement s'opère dans tout le pied, sans qu'il trouve aussitót une limite dans I'obstaole que lui présente le triangulaire, tandis qu'il n'a presque pas de bornes du cóté des cartilages et du coussinet plan-taire.
88. Le rapetissement du pied peut commencer par le bord cutigéral, ou bien par le bord plantaire.
L'action desséchante des causes extérieures a plus d' influence sur les parties plus eloignées de l'organe kératogène:en consequence le rapetissement qu'ellespro-
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(hüsent commence par Ie bord plantaire , et tient une • marche ascendante.
Le desséchement de la corne qui provient de la cou-ronne (compressions concentriques par des bandages serres, ou excentriques, produites par des ostéomes, etc.) est au contraire la cause d'un rétrécissement qui commence d'en haut, et qui s'avance done en descendant; et de ce rétrécissement on voit les marques manifestes sur la surface de la paroi.
89. Avec le temps le rapetissement, soit ascendant, soit descendant, envahit le pied entier et arrive au bord oppose rélatif, et il finit par älterer sensiblement la forme du pied, ses fonctions, et la qualité même du sabot.
On dirait que le sabot acquiert en hauteur ce qu' il perd en circonférence, et partant les deux voutes, par effet du rétrécissement de leur contour comraun, de-viennent d'autant plus aiguës ou surmontées, et la four-chette atrophiée se retire en haut.
De la, le manque d'élasticité, les compressions doulou-reuses du tissu kératogène, les reactions brusques, les occhymoses pariétales et celles de la sole en correspon-dance du naviculaire, les irritations du corps pyramidal refoulé, les allures raccourcies, 1' allongement en avant du bipède antérieur, l'appui sur la pince, Ia rigidité symptomatique des épaules.
La forme et l' immobilité du pied petit favorisent la sécheresse et la rigidité de la corne; celles-ci ä leur tour viennent s'ajouter aux autres causes d'immobilitó du pied rapetissé.
Tous ces symptómes découlent d'un seul fait, c'est-ii dire que chez les pieds en voie de rapetissement, la force de contraction du sabot est supérieure ä la force expansive antagoniste, uniquement représentée par le poids du corps, surtout pendant la locomotion.
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90.nbsp;En consequence, les indications pour combattre cc défaut sont:
1. Éloigner toutes les causes externes et internes de desséchement de la corne, première cause de sa contraction et rigidité.
2i Procurer et rendre artificiellement ä la corne sa souplesse et son humidité.
3. Venir en aide a la force expansive du sabot en s'abstenant de toule ferrure, ou bien par line ferrure orthopédique et par un usage approprié de Tanimal.
91.nbsp; (I,0) A la première indication on peut satisfaire en protégeant le sabot par une couche de substance im-imperméable (vernis), capable d'empécher révapora-tion et la dispersion de l'humidite naturelle au sabot; en soignant le traitement des inflammations intérieures, des ostcomes ; en pratiquant des rainures disjonctives a la paroi; en excitant la vascularité de la couronne par des applications de mollitifs et d'irritants.
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92. (2.deg;) De preference aux impermeables (si I'animal n'est pas au service) il faut emploier les cataplasmes emollients mucilagineux (la fiente de vache), abondants, continues, renouvelés, enveloppänts tout le sabot, lesquels non seulement empêchent la dispersion de l'humidité naturelle de la corne, mais ils y ajoutent celie dont eile manque. Il faut éviter les bains d'eau simple, froide ou chaude, parcequ' eile dissout le vernis parietal , et le sabot reste ainsi exposé ä un plus grand desséchement.
On enlève toute la corne excédante, rigide, et sur laquello la vie organique et la force expansive n'exer-cent plus aucune influence.
La sole ne doit ètre ni affaiblie au point de n'avoir plus la consistance nécessaire pour transmettre aux contours les pressions qu'elle souffre , ni laissée trop épaisse au point de s'opposer rigidement aux pressions
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du triangulaire et aux tractions expansives de Ia mu-raille.
Dans ce merne but il est rationnel de respecter la fourchette et les barres, qui ont une action expansive d'un effet bien plus assure.
93. (3.deg;) Tout cela concourt ä disposer le sabot k ['expansion mais ne peut pas la determiner. Ce résultat il faut l'attendre de l'action (a) du poids du corps, surtout sur le pied nu; (6) de quelque service proportionné, auquel on destine l'animal; (c) d'une ferrure orthopédique bieu faite.
(a.) Normalement, Ie poids du corps est la seule puissance expansive et antagoniste du sabot; et eile ne peut éxercer son influence, si non ä condition que tous ses rouages se trouvent ä l'état normal. Le pied du cheval libre ne soufire pas de rétrécissements, parceque le plus grand exercice est laissé ä ses ressorts: le pied du cheval domestique, rapetissó par la ferrure ordinaire ou par d'autres causes, vient ä trouver dans l'absence de toute ferrure et dans la liberté de 1'animal, plus pro-che ä l'état naturel, le moyen plus simple, moins sujet ;l erreurs, pour revenir ä sa juste forme et ä ses proportions régulières.
(b.) Les résultats sont plus manifestes, si ä l'absenee de la ferrure, et au libre vagabondage dans les campagnes, on ajoute un travail au tir sur des terrains mous (labourer, tirer la herse, le traineau etc.); travail qui oblige l'animal ä des efforts continus , parceque la resistance (herse, traineau, etc.) n'a pas de vélocité acquisc. Ce travail vient ainsi ä augmenter les pressions expansives du sabot.
(c.) Que si des circonstances de Heu , de temps, ou d'intêréts s'opposaient d l'actuation de ces pratiques, et qu'il fut nécessaire de recourir ä la ferrure, celle-ci de-
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r,8nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DEUXIÈME PARTIE
vra ctro de teile nature d'agir sur Ie pied, comme Ie ferait un terrain mou sur un pied déferré.
94. Un terrain mou est forme de parcelles désagregées, et partant il ne met aucun obstacle aux mouvements d'expansion du sabot sous Ie poids du corps: au contraire, en penetrant au dessous de la voute soléaire, et ne pouvant résister au poids du corps qui tend a de-scendre, il comprimé excentriquement Ie contour de la voute et il contribue ä son expansion. Or, pour que ïo fer, que Ton entend appliquer, puisse opposer par sa ri-gidité le moindre obstacle de frottement ä la libre expansion de la plante du pied, et que mème il puisse la favoriser tant que possible, il faut que son assiette soit lisse, reguliere, et partout inclinée excentriquement, en commencant des cótés de la pince , et croissant par de-grés jusqu'aux talons. Par ce moyen qui remet réquili-bre entre deux tendances opposóes, c'est-a-dire qui aide la diastole en défaut et s'oppose a la systole en exces, Ie pied se dilate; et, en prevision de cette dilatation, il faut que le fer a assiette inclinée excentriquement dé-borde en raison de la dilatation présumée des quartier s et des talons cornés.
Le degré d'inclinaison excentrique de l'assiette du fer doit être proportionnel au degré de contraction du bord plantaire, c'est-d-dire au degré de concavité so-lóaire. Cependant l'inclinaison ne devra pas être exagé-rée, parceque le bord concentrique du fer pourrait oc-casionner des contusions ä la sole, quand la muraille descend sur le plan incline.
D'après ces principes, les étampures du fer doivent être rapprochóes entre elles dans la moitié antérieure du sabot.
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95. La grandeur du fer d'un pied petit sera possible-ment celle qu'il faudrait, si la grandeur du pied fut nor-
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DEÜXIÈME PARTIEnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 59
male. En satisfaisant ä cette indication relative ä la sta-tique du cheval, on fait quelque chose aussi pour I'e-sthétique, car le fer vient ä fournir au pied la forme ct les proportions dont il manque.
Et puisque le débordement brusque circulaire du fer, outre qu'il se rend quelquefois désagréable ä la vue, peut donner une prise trop facile a l'arrachement du fer par I'autre pied, il convient que l'arête supérieure du bord excentrique du fer se dérobe un peu vis-ä-vis de l'infé-rieure; d'oü il résulte que ce bord excentrique, dans toute son épaisseur, figure étre la continuation de l'ongle, et les atteintes sont ainsi déviées.
A propos de la grandeur du fer, il n'est pas tout ä fait inutile d'ajouter cette reflexion économique, ä savoir qu'une plus grande étendue de sa surface plantaire tend ä diminuer les efïets du frottement et ä retarder son usure.
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96. De la mème fapon que par la ferrure on peut obte-tenir l'expansion du bord plantaire, déterminée par Ie terrain sur les pieds dóferrés, on peut aussi par la ferrure appeler la fourchette a y représenter ce róie important, qu'elle y jouerait sans le fer.
Sans fer, la fourchette du pied normal se trouve avec sa base ä niveau du bord plantaire de la paroi, et eile vient ä ressentir les doubles efïets des pressions ascen-dantes et descendantes , qui la forcent ä se dilater en repoussant les barres, et par l'interposition de celles-ci ä dilater les branches de la sole et les talons.
Dans le pied petit la fourchette retirée, atrophiée, remontée au fond de la voute soléaire, soustraite aux pressions et contrepressions verticales, au lieu de pous-ser excentriquement les barres et les branches de la sole, sous le poids du corps eile est d'autant plus comprimée et refoulóe par 1'inclinaison concentrique des barres. Partant, l'action isolóe des barres et des branches de Ia
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sole ne porte aucun avantage ä l'élaterium des talons, et nuit ä la fourchette.
Dans Ie pied déferré, et mieux sur un terrain mou, la fourchette, quoique retiree dans la partie haute d'une voüte assez concave, peut être remise en jeu et recon-duite ä son développement normal.
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97. La ferrure tend ä produire le metne résultat par des pratiques difïorentes selon le différent degré d'atrophie de la fourchette.
Si la fourchette n'est pas beaucoup atrophiée, et si le bord plantaire de la paroi excède de trop, on pare possiblement ce bord, et on ne touche guère ä la fourchette.
II arrive alors que la fourchette deborde le contour plantaire tant qu'après avoir applique le fer, la surface de frotternent de celui-ci se trouve au même niveau de la partie la plus saillante de la fourchette. Ce corps éla-stique se trouve alors dans les conditions d'un pied non ferré; et mêrne en conditions meilleures , si l'assiette du fer est inclinée excentriquement.
Si 1' atrophie de la fourchette est arrivée a un plus fort degré, et si après avoir généreusement pare la paroi sans toucher ä la fourchette, celle-ci et le bord plantaire se trouvent au même niveau, le fer mis en place dépasserait de toute sa grosseur la fourchette. Elle re-sterait done soustraite d l'action bienfaisante de sa gym-nastique naturelle, pour ressentir au contraire l'action desséchante de l'inertie et de la compression concentri-que des barros: ä moins cependant que l'on n'obligea l'animal ä s'exercer sur un terrain mou. En cas contraire, il faudra s'assurer de Taction de la fourchette par un fer circulaire ou ä planche, dont l'intégrité ou conti-nuité remplaceront la continuité non interrompue de la surface du terrain; e'est une surface de fer qui, au lieu
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d'etre un fer exceptionnel, devrait ä toute rigueur étre de regle pour tous les pieds normaux.
98. Quelquefois la fourchette se trouve réduite amp; dos dimensions minimes dans une cspèce de fento lineaire, oü eile est si cachée et amincie, qu' il n' est pas tou-jours possible d'en attendre Ia reproduction. Cependant s'il y a lieu ä ésperer, c'est en soumettant la partie atrophiée ä Faction graduée de son stimulant physiolo-gique (la gymnastique), laquolle devra, en tenant comptc de la faiblesse organique de l'appareil kératogène cor-respondant, déshabitué aux pressions, entrer en functions peu ä peu pour éviter Ie danger probable de contusions, d'inflammations, de gangrene; car chez le cheval, ainsi quo cbez Thomme,, le pied ou une partie du pied, babi-tué ä être protege par une chaussure quelconque, qui pour le cbeval est le fer, no peut sans craintes se risquer tout nu sur les aspéritcs du terrain , ä moins que cbez le cheval 1c sabot, devenu extraordinairement long, et dur, ne tienne lieu du fer.
Et partant on commence par appliquer sur la traverso du fer une fourchette artificielle élastique (de gutta-percha, de liège, de cuir), et on finit par se servir di-rectement de la traverse seule.
Ä cette traverse on peut aussi donner une courbe ä (levoäte, pour qu'elle arrive d toucher ou ä s'approcber la fourchette; et cette courbe doit être diminuée en suite graduellement en raison de la dcscente do la fourchette.
Dans ce but, Mr. Pellegrini a très-raisonnablemont propose une traverse en forme de fourchette, qu'il introduit ä coulisse entre les branches du fer, et qu'il substitue par des traverses progressivement moins con-vexes, jusqu'ä ce qu'elles soient inutiles ; sans pour cola avoir besoin d'óter le fer, soit pour regier la traverse, soit pour remedier ä quelque accident de bleime , ou autre.
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99. Les caractères du fer correctif pour un pied petit sont done les suivants : Fer qui déborde un peu tout ä Ventour (a. Fig. 19.)
Arète inférieure du hord excentrique plus saillante de la superieure fbj dans tout son contour.
Assiette un peu inclinée excentriquement,aussi dans Na tout son contour.
Fig. 19.
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Pied étroit.
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100. Le pled étroit est en general un pied petit dans quelqu'une de ses mesuros transversales.
Le défaut peut être idiopathique ou symptomatique.
Causes disposantes : — la race arabe; barbaresque ; éspagnole ; limousine ; anglaise.
Causes détérminantes: — la stabulation, surtout pour les poulains; le manque d'éxercice; le service de seile; le terrain sec; l'air chaud; les inflammations internes; la ferrure en general, surtout si eile est faite sans l'appli-cation préalable de cataplasmes emollients; les fers étroits; les talons hauts; les ferrures trop retardées; les barros et la fourchette trop abattues ; Taccumulation excessive de la come de la sole; ou I'excessif amin-cissement de cette partie du pied;le périople et le vernis parietal enlevés; le fer chaud qui dessêche la corne; la soustraction de la fourchette ä 1' appui sur le terrain, et l'excessive longueur de la paroi, Le desséchement do Tongle, cause du resserrement, derive aussi de l'abandon
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des onctions; et il est plus rapide et facile chez les che-vaux de race ordinaire avec des pieds gras a fibres gros-'Sières, peu serrées, que chez les chevaux d'élite ; plus chez les jeunes animaux que chez les sujets complètement développés.
101.nbsp; nbsp;(a) Pied élroit dans la moitié antórieure des quarticrs. {Pied élroit proprement dit). {A Fig. 20.)
Les pieds étroits proprement dits sont ceux qui ont leur plus grand diamètre transversal insuffisant. lis ont done les cótés aplatis, comme si on les avait serres dans une morse. Tels sont les pieds étroits congéniaux des mulets; ä celä prés que cette forme de pieds est normale chez ces animaux. Et eile peut Têtre aussi chez certains chevaux. Pour ce qui est du traitement de ces pieds , qui ont la disposition ä se serrer davantage, voyez Ie traitement des pieds encastelés.
102.nbsp; (b) Pied élroit dans Ie milieu des quarliers. {Pied encastelé).
Caractères et symptomes: — Pied qui a la plante en forme de raquette {B Fig. 20); avec un diamètre transversal insuffisant, et des quartiers, qui sont aplatis surtout dans leur moitié postérieure , comme dans Ie
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pied étroit proprement dit ils le sont surtout a leur moitió antórieure (A Fig. SO); des quartiers et des talons hauts verticaux, ou renversés en dessous ; une corne sèche; de la chaleur; une sole tres concave , une fourchette serrée, avec une lacune médiane très-laquo;Hroite, et des lacunes laterales profondes; les pieds an-térieurs poses en avant; une allure raccourcie en avant avec les membres allonges et les pieds qui craignent l'appui, tant que l'animal retient les mouvements des rayons supérieurs (vulgo fourbure, cheval pris aux ópau-les); appui de preference sur la pince; tension des ten-dons; appui instable; pieds altérnativement arqués, demi-llóchis; boiterie grave au depart (ä froid), rnoin-dre a chaud, qui augrnente après le repos, et sur un terrain dur.
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103. Dans 1'encastelure, la corne est dure, sèche, cer-clée, fragile aux quartiers. La corne d'un cercle, coupée avec une rainette , est jaune rougeatre; aux talons, le long de la muraillfl et des barres, on trouve des taches sanguines; la temperature y est peu élevée, et la douleur est presque nulle sous la pression des tenailles.
Dans 1'encastelure du cheval arabe la paroi est très-mince et eile se fend facilement: dans 1' encastelure du cheval anglais la paroi prend une épaisseur double, triple du normal.
Chez los chevaux arabes 1'encastelure est presque ton jours compliquée de lesions articulaires et tendineu-ses, et de maladie du naviculaire. Et tous ces sympto-mes ne sont ils pas l'expression des compressions dou-lourenses exercées transversalement par les quartiers; — des dóehirures du podophylla aux quartiers;— de contusions plus ou moins graves que la sole, en perdantla forme de voute plate (Fig. 21) et devenant aiguë, exerce sur les parties plus centrales du pied ( sole charnue , aponévrose plantaire, os naviculaire) que nature a eher-
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ehe de protéger contre toutes
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pressions dlrectes?
•104. Tel est 1'aspect de la vraie encastelure. Uno autre encasteluro , appelée fausse , consiste dans le serrement s
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limité aucc talons, d'im seul •-
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Fig. 21.
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pied, ou meme d'un scnl talon.
L'encastelure fausse appartient a toutes les races, et eile se manifeste plus particulièrement dans les pieds plats. Le talon cncasteló est atropine, renversé en dessous: ie rétrécissement est plus grand au bord plantaire : les lacunes et la fourchette out diminué ä leur extré-mité postérieure. Le talon déprimé est plus chaud : la douleur est très-vive sous les tenailles. Boiterie manifeste et persistante.
Le pronostic est moins grave que dans la vraie encastelure , quoique dès le commencement la boiterie soit forte. Mais do cette encastelure fausse on en reparlera plus tard.
105. Pour le traitement de la vraie encastelure on conseille: le fer k pantoufle ou demi-pantoufle; le fer ä planche, ä beo de flüte; le fer Coleman ä talons minces et pince épaisse; le fer ä ancre du même ; le fer k pantoulle géniculée (talons épais avec des crêtes h in-cruster sur les barres); les fers articulés ä cbaine ; les fers articulés en scie avec barre; la ferrure Perrier; le fer Tourner ä étarapures unilaterales ; le fer ä lunette pour marcher sur un terrain rnou; le procédé Ruini (desso-lure, écartement des talons avec des tenailles, fer a deux crêtes pour les tenir écartés); Ia pantoufle de La-broue; la pantoufle De-Fayt.
Tels sent les moyens proposes contre l'encastelure.
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100. Serres vaut prouver quo dans Ie problême do la guérison de l'encastelure, il n'y a pour solution quo Ie clésenoasteleuT,
On en a inventé plusieurs. Jarrier, récole de Saütour; Seiles, Charrlère, ont propose ou perfectionné diiï'éren-tos formes de eet instrument.
Serres propose do prévonir Tencastelure par un for mince et ótroit, dont les talons soient ployós par leur bord interne en haut sous un angle de 45.deg;
Seiles ne croit pas ä l'utilité des dósencasteleurs. Cer-taineraent ils ne servent ä rien dans la maladie navi-culaire. La névrotomie n'est qu'im palllatif.
Le désencasteleur produit facilement des blessures aus barros, des contusions, des épanchements sanguins; de la la uécessitó d'óter le fer. G'est un traitemont long et penible.
La ferrure d lunette de Lafosse père serait peut-être preferable. Après avoir rammolli le pied, on durcit la fourchette avec des plumasseaux imbus d'ano solution de sulfate de cuivre; on pratique deux rainures de cha-que cuté aux qnartiers, si la corne est épaisse, ou bien on ia räcle seulement, si olie est mincc; on enchässe Ie for dans la corne, et on frottc d'onguent vésicatoire la couronne.
Tluit jours après on fait travailler le cheval sur un terrain mou. Chaque mois on renouvelle la ferrure. Après lo premier mois une avaluro parait déja, laquolle en descendant rend plus libres les mouvements de l'animal, et cola en favorisant les mouvements du pied, parceque unc corne plus abondante et meilleure vieut se substi-tuer ä l'anciennc.
Leblanc rejette les fers ä table , les fers articulés, et les fors i\ pantoulle parce qu'ils faussent les aplombs et (^ ?) il fait une exception pour la pantoulle De Fait.
Fourés propose comme désencasteleur wn (er hharres mobiles, etc., etc.
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107. On a dója dit que les mouveinents alternatifs do diastole et de systole du sabot sont nécessaires au pled, 'comme la dilatation et Ie rótrécissement de la cavité tho-racique sont necessaires aux poumons. En effet par cos mouvements Ie llux du sang artèrieux est facilité dans la diastole du pied, et Ie reflux du sang veineux est fa-vorisó dans sa s3rritole.
Le sabot est done un coeur succenturié (c'est ä M. Bouley que nous devons cotte heureuse expression) au-xiliare , une pompe aspirante et foulante, qui se trouve au point le plus éloigné do l'agent central de Ja circulation ; Ki, oü le cours du sang ralenti a besoin de re-prendre sa vélocilé pour reraonter au coeur contre los lois do la gravité, et pour vaincre la resistance opposéo par la colonne liquide, qui pèse sur lui.
Sans ce double mouvement alternatif du sabot, ré-pétó a suffisance, il y aurait défaut de rapidité dans la circulation, de prospérité de la nutrition, du dévelop-poment régulier du pied, de la production voulue de substance cornée, normale en quantité et qualitó.
Un sabot condamné ä une systole continuée ou pre-pondérante, ou bien h une diastole continuée ou própou-rante est dans les deux cas a-peu-près impropre a la circulation du pied. Dans le premier cas la nutrition est on défaut par aftlux empêché; dans le deuxième cas par stagnation et réflux laborieux.
108. Il faut done réjeter tous les désencastélcurs, car tandis qu'ils produisent par la violence une diastole passive du sabot, ils s'opposent tout-;i fait h la systole, et viennont ainsi a substituer ii 1'imraobilité systolique naturelle, particuliere au défaut, une immobilité diasto-lique artificielle, égalemcnt nuisible.
Un désencastéleur, pour qu'il soit logique , agissant selon nature, et toujours salutaire ä n'en pouvoir douter, ne doit jamais annuler mais sculement modérer la sy-
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stole, qui est excessive, et favoriser la diastole, qui est en dófaut, afin de rétablir entre les deux facteurs, par la gymnastiquo naturelle, cct équilibrc qui vaut la pro-sperité du pied.
109. En consequence, dans 1'encastólure, on trouvc indi-qué: les emollients capables de guérir seuls l'encastó-lure a son début; les emollients ä la couronne, etä tout le sabot d'une maniere continuée, non interrompue; les emollients et les irritans alternós en couronne aux places ou ellc est atrophióe; la coupe frequente do la parol excedante, l'amincissement de la sole si olie est devenue trop épaisse et rigide par addition de couches sur couches ; la conservation de la fourchotte dans toute sou intégrité, en tachant de lui trouver un appui naturel sur le terrain, ou un appui artificiel quelconque ; l'absence de toute ferrure; dans le lieu de station un terrain mou ou bien un fer ä assiette inclinóe execn-triquement, sans clous aux quartiers, avec los branches coupées en biseau par dessous (Voir les Próceptes); les rainures disjonctives ä la paroi; et toujours, et surtout la gymnastique du pied par un mouvement modéré do l'animal; la libertó dans les boxes, plutót que l'immo-bilité ä la mangeoire.
110. Caractères d'un fer correctif pour un pied étroil. Fer qui cléborcle, aux cótds.
Arête inférieure plus saillante de la supérieure, aux cólés. Assietle un pcu inclinée excentriquement, aux cótés.
Caractères d'un fer correctif pour un pied encastolé. Ver qui déborde, aux cótés.
Assiette assez inclinée excentriquement, aux cótés, (Voir section transversale du fer pour un pied enca-steló, Fig. 22.)
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Caractères d'un for oorrectif pon r uu pied encasteló u four-chette très-atrophiée.
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Fer qui déborde. nux cólés. Assiette inclinée excentriqac-ment, aux cóU'ts. Traverse ä voute.
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Fig, 22.
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111. (e) Pied ê ir Ott dans la moitié postérieure des quar-tiers (Pied ä talons serres. Fausse cncaslélurej. — Le pied ä talons serres peut être un défaut congenial, dont l'o-rigine est dans rorganisation, ou,poür être plus exacts, dans les rapports entre la fourchette et les talons.
Ceux-ci ne se trouvent pas d niveau de la base de la fourchette qui semblo avoir glissé en arrière, et ils se trouvent d'autant plus rapproches entre eux qus moindre est le diamètre transversal, interpose par la fourchette destinée a les éloigner Tun de l'autre; cquot;est-d-dire d' autant plus que la fourchette, fonctionnant comme un coin, est glissée en arrière (Fig. 23 ).
Dans ces cas, les talons étant
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portos trop prés du centre de gravitation (trop en avant), et venant ainsi d se substituer d la fourchette laquelle s'est soustraite d la pression ä cause de son recul, ils sont sujets au.v bleimes, avec boiterio, ils s'af-faiblissent; ils s'atrophient; ils s'inclinent toujours plus sous le
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Fig. 23.
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pied, et tendent d devenir hori-
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zontaux, tandis que les quartiers se renversent en dedans. Cette défectuosité , plus propre au mulet qu'au cheval, donne d la plante du pied la forme de courge. Le faussement des rapports entre la fourchette et les
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70nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DEUXIÉME PARTI?
talons, et par consequent la distribution inegale du
juiiils du corps, est la cause première des accidents sus-
indiqués.
112.nbsp; La diirérenco entre le pied a talons serres et lo pied encastelé consiste en ceia que chez le premier le rétrécissement du pied se borne presque exclusivement aux talons, qui sent rapprochós entre eux, tandis que chez le second les deux quartiers se serrent dans toute leur étendue, et se rapprochent a la ligne médiane du pied. Chez le pied ä talons serres, les talons et les quartiers sont rcctiligncs dans le sens vertical, e'est-a-diro dans le sens de la longueur des fibres cornéos, et con-tournés ou convexes dans le sens horizontal ; chez lo pied encastelé, quartiers et talons (aumoins quand l'en-castelure commence) sont déprimés ä demi-hauteur, formant ainsi un sillon horizontal, tant que Ie bord coronal et le bord plantairo resultent saillants; et dans le sens horizontal ils sont presque rectilignos.
Des pied a talons serres il y en a des congéniaux les pieds encastclós sont toujours acquis. Ces derniers se dépriraent en formant un sillon horizontal, comme s'ils étaient étranglés circulairement, a cause do l'aridité de la boite cornée ; aridité, qui d'un cótó fait retirer les quartiers et les talons dans le milieu de la hauteur, et qui d'autre part ne peut en faire autant au bord coronal, parceque il est trop d contact de la source des hu-meurs qui ie nourrissent; ni au bord plantaire, parcequ' il en est trop éloigné, et partant plus sec et rigide, sans parier des clous qui le fixent au fer.
113.nbsp; Pour le traitement de l'encastelure faussc, c'est-j'i-dire des talons serres, on a propose le fer a plancho pour appuier sur la fourchette et soulager les talons. Mais si la fourchette est trop sensible, on contuse, on préféré un fer tronqué ou ä branches décroissantes en épaisseur.
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Entin, on dit avantageuse toute ferrure ( sans dlro
Jaquelle ) qui protöge Ie talon ou les talons, cl qui les laisse libres, en y associant l'usfvge des cataplasmes ,
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onctions, cte.
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114. Le Prof. Brambilla fait avant tout la distinction suivante :
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Pieds a talons serres,
Congéniaux
Acquis dans des pieds
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( dnrs, forts, maigres i grands, faibles, gras
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(1). Dans le pied ä talons serres congéniaux, la base de la fourchette au lieu do se trouver surle même plan vertical transversal postérieur des angles d'inilexion de la paroi, semble avoir glissé en arrière, et ne s'inter-pose plus entre les talons avec le plus gran diametro transversal de sa base, maïs par sa partie plus étroite; de maniere que les talons sont plusproches Tun del'au-tre, et que l'action expansive de la partie plus influente de la fourchette tombe a vide, et se trouve perdue pour les talons qui par conséquent se resserrent. Cependant la partie des talons qui peut mieux ressentir l'action de la fourchette, c'cst leur partie plus baute, parcequo a, cause de l'inclinaison de ces métnes talons cette partie se trouve plus en arrière, et plus ä niveau du plan de la fourchette. Cola est si vrai que si dans des pieds d talons hauts et ä fourchette développée, on pare a fond les talons, en laissant intacte la base do la fourchette, l'on voit, dans les mouvements alternatifs d'ap-pui et de levée, manifestement la diastole et la systole des talons; parcequo étant exelu toot rétrécissement du bord inférieur des talons ;'i cause du manque de toute pression ascendante sur eux, ils sent en condition de mieux ressentir l'action de la fourchette, et libros de se dilater transversalement.
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TTT-r
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Or, il est évident quo, non pour guérir, mais seulo-tncnt pour micux proüter des conditions mécaniqnos d'un lel piod, il est nécessaire que les talons soient parés tant que possible pour que leur partie supérieure , qui reste, soit plus pliante, pour qu'olle ne soit plus ontrai-née par l'inférieure qui tend a se serrer et pour qu'olle puisse recueillir les pressions excentriques de la base de la fourchette.
Obliges ainsi a abattre fortement les talons, en com-paraison du relief plantaire laissé ä la fourchette , on doit suppleer par une ópaisseur plus grande du fer dans cettc region.
•l'15.(2).Chezlespiedsä talons acquis chirs, forts,maigrcs, Ia disposition se trouve dans la constitution plus ou moins robuste, dans la sécheresse de l'ongle, dans sa longueur, et surtout dans la hauteur excessive des talons ; et dans d'autres causes capables de produire l'encastelure vraie, inais agissantcs particulièrement sur les talons.
Partant, des emollients ; parer tout le pied et surtout les talons, et conserver les barres et la foiirchette; fer h assiette inclince excentriquement dans toute la partie rentrante du talon; biseau d'une egale étendue ä sa face inférieure ; prolongement des talons du fer au delä dos talons du sabot; pince ajustée , ou bord inférieur rentrant on pince ; traverse large pour que Ia fourchette puisse s'y appuier, ä moins que celle-ci soit assez développée pour arriver a terro : cc qui serait beaucoup micux.
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116. (3). Chez les pieds a talons serres acquis, mous, faibles, gras, qui sont aussi très-souvent renversés en dessous, tant que Tangle plan d'inflexion de la parol se trouve on continuation du bord plantaire, et sur le même plan, on doit faire usage des emollients raremont et avec parcimonio, et il faut leur préférer les astringents.
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Dans ces grands piods Ie serremont des talons dépend du peu d'cpaisseur des quartiers, de la faiblesso des talons, de Ia nature peu consistante de la corne; et par ces motifs il convient de réduire les pressions postérieu-res, soit descendantes, soit ascendantes, en les répartant et rejetant en partie en avant sur les quartiers et la pince, et en partie en arrière sur Ia base de la four-chette.
En consequence, abattre la pince, etc. comme pour les pieds dcja décrits.
Seulcment il faut ici que les precautions soient con-tinuées, et il faut préferer les services ä Ia campagne, parceque ces pieds ne sont pas faits pour soutenir les reactions du pavé des villes.
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117. Caractères d'un far correctif pour un pied ä ta-1 ons bas et fourchette hypertrophiée.
Talons coupes en hiseau en dessous (Fig. 24.)
J'Jpaisseur plus considerable ä la base du biscau .
Arête inférieure rentrante ä la pince.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Fig. 24.
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IT.
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Pied Grand.
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118. Le pied grand doit nécessairement présenter l'cn-vers du pied petit. En parlant du pied grand on ne peut que rópéter les mèmes cboses déja ditos pour le pied petit, en donnant pour positif ce qui est en sons nó-gatif, et pour négatif cc qui est dit en sens positif.
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Pied Grand, ou volutnineux, est celui quinc s'accorde ]gt;as avccles autres parties du corps li cause d'im exces de sos dimensions. Il peut étre congenial, ou acquis.
Le pied Grand congenial a une belle forme , et ses parties sont on proportion entre elles.
Le pied Grand acquis est altere dans sa forme. Son contour plantaire s'est elargi; la sole est toujours moins creusée qu'ä l'ordinaire; la fourchette est hypertropliiée; toutes les parties du sabot ont pen d'ópaisseur (vulgairo-ment pied gras) ; la corne est sans resistance; ce sont des pieds mous ctpartantnon élastiques ; ils cedent sous !e poids du corps , et acquièrent en largeur ce qu'ils peixlent en hauteur. Chez cux il y a predominance d'hu-meurs, et, si des causes cxsiccantcs vienncnt k so présenter, ils sont les premiers ä en ressentir les eflets, a devenir fragiles, k se fendre, a éclater. 11s sont sensibles. Facilement ils perdent les fers.
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'119. Les pieds grands par acquisition peuvent se presenter sous trois différents degrès.
1. Degré. Pieds Grandsproprement dits. Us ontlapa-roi pins inclinée ou plus conique qu'ä l'ordinaire; la liauteur est moindre, la sole est pen creuséo.
quot;2. Degré. Pieds Plcins. Une inclinaison et une co-uicité plus grande do la paroi , qui présente aussi une concavité circulaire; la hauteur est moindre; la sole est plane ou a niveau du bord plantaire.
3. Degré. Pieds combles. Inclinaison, conicité, et concavité do la paroi, encore plus exagérées que dans In degré precedent; la hauteur est mini me (Pieds écrasés) la sole csl eomhlc, e'est-a-diro convexe , et eile fait sail-lir sur le niveau du bord plantaire.
Les causes disposantes sont l'atonie des tissus, lo peu d'épaisseur de la corne, 1c temperament iymphatiqno, le grand poids du corps.
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DliUXIÈME PARTIEnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 76
Cotte disposition et ce défaut on les rencontre dans !es chevaux du nord.
Parmi les causes déterminantes on compte toutes celles, qui sont capables d'augtnonter la mesure de l'humi-dité et de vainere Ie peu de cohesion de la corno : los paturages marécageux, les vallces humides, les chemins fangeux, les écurics humides; l'appui de l'ongle sur ie Ier par laseule aréte de la paroi; räper la muraille; aflai-blir la voute de la sole ; raccourcir les barres; abattre la fourchette : la soustraire ä la pression du terrain ; 1c grand poids du corps et les poids que l'animal doit porter ou tirer, etc.; enfin toutes les causes qui favori-sent l'atonie congónialc.
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'120. Etantdonné cc rcläclicment general des tissus, et cette susceptibilitó a. ressentir les inlluences physiques et mócaniques capables de Ie determiner ou de l'accroi-tre en diminuant ou en détruisant l'adhésion et la cohesion des tissus, Ie poids du corps est déja de trop pour enfoncer la pierre basilaire qui Ie Supporte, L'actiondes fardeaux accélère les progrès du défaut. Le poids du corps pesant sur le centre du plan rigide-élastique , en-traine après soi en descendant le bord supérieur de la voute pariétalo, et pousse devant soi la voute soléairc.
N'ayant pas en elles-mêmes la force élastiquo nécessaire pour réagir en proportion, soit par le peu de con-sistance des matériaux, soit parceque la paroi ostmince, soit encore par exces d'ampleur, les voütes ne peuvent resistor longtemps au poids qui pèsc sur leur sommitó. Le sommet doit done s'abaisser, et par conséquent sous la poussée des voütes leurs contours doivent se dilater, en ccdant
Unc fois que la voute de la sole s'cst aplatie , olie n' oppose plus 1'obstacle a, la descente du triangulaire; et l'offlcd de soutien roste uniquement confié a la voute pariétalo, qui d'aillcurs est d'autant plus affaiblic en rai-
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.son directe de raugmentation do sa dilatation, ou do son aplatisscment.
Puisque necessairement I'expansion ou aplatissemont de la voute pariétale ne s'arrète pas, la sole , toujours poussée par Ie triangulaire et par le naviculaire, do plane qu'eile était devient comble en descendant dans le crcux du fer, oil eile ne rencontre aucune resistance: et les bords du triangulaire, en proie ä une éspèce de ramollissement (Note 7me), et les bords aussi de la sole et do la paroi qui ressentent la resistance du fer, et qui viennent alors ä supporter toütes les pressions ascendan-tes, sc renversent en haut. Si done la sole et Ie triangulaire sent convexes, la paroi devient concave tout a I'entour du bord supérieur ä l'inférieur.
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121. Avec la qualité de ses matóriaux vient a manquer, chez 1c pied ainsi deforme, la forme indispensable pour qu'il puisse étre élastique. Partant les allures sont dou-loureuses; les reactions sont toujours brnsques; les pieds sont toujours chauds a cause des irritations et des congestions internes; les allures sont allongóes; l'appui se fait sur le coussinet plantaire par la four-chette et par les talons, lesquels a la fin ne pouvant plus résister, se serrent et se renversent en dessous.
S'il arrive que par l'inclinaison du coronal, ou dcauso de la ferrure, les pressions descendantos et ascendan-tcs s'opèrent surtout aux quartiers ousurundes quar-tiers, alors la torsion du triangulaire, de üa sole, et de la paroi a lieu particulièrement aux quartiers ou sur un dos quartiers: et dans ce cas on remarque aux cótés, ou bien a, un des cótés de la sole, les bosses, dites oignons, qui no sont qu'une variété du pied comble. On comprend aisement, d'après tout ce qui a été dit, pourquoi le bord inférieur de la tnuraille poussé en haut et excentri-quement, le long de la ligno blanche, se détache souvent de la solo poussée en bas par la base osseuse du pied ;
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et pourquoi dans ces localités il n'est pas rare do ren-contrer des bleimes sous-pariétales, causées par la dc-ohirure et rórailleraent du podophylla, maltraité par les pressions ascendantes et déscendantes dont il est surcharge, et qui Ie tirent chacune en sens contraire.
122. Toute la série des alterations susdécrites dépend de la force d'expansion, qui dans Ie pied grand (poids du corps et fardeaux) est trop supérieure a la force de contraction.
Ne pouvant pas sérieusement proposer la cessation perpetuelle de tout service pour éviter de nuire aux pieds de l'animal, les indidicatlons possibles se reduisent d
1. Éloigner les causes de ramollissement du sabot et exciter la circulation par des irritants en couronne.
2.deg; Procurer au sabot la plus grande consistance et ténacité possible.
3.deg; Aider par des ressources mécaniques la voute pa-riétale, et la voute soléaire ä résister aux pressions qui les traversent.
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123. (i) Pour la première de ces indications il faut éloigner l'animal des terrains marécageux; défendre par des vernis résineux Ie sabot de Faction, inevitable d'ail-leurs, de l'humidité, de la boue, des pluies; soigner la ventilation et Ie desséchement des écurics; et faire des frictions spiritueuses ä la couronne.
124 (2) Dans Ie sabot on trouve adtnirablement asso-ciées des propriétés physiques, répugnantes entre elles. A rintcrieur et a contact du tissu kératogène, la corne est tres tendre et molle; condition excellente pour établir des rapports immédiats entre une partie vivante et une raorte, rnais qui exclue l'élasticité. A l'extérieur, et loin du tissu kératogène, la corne concourt a donner par sa dureté de la solidité au pied et aux appuis; mais la eile n' est pas élastique. L'élasticité de la boite cornée reside
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dans la couche intermediaire entre la couche molle et tendrc, interne, et la couche dure et sêche, externe. Les trois couches doivent co-exister en juste mesure et proportion , afin que les qualités respectives s' équilibrent entre elles, pour satisfaire aux conditions normales vou-lues dans Ie sabot. Si la couche clastique, intermediaire, se durcit, il y a défaut d'élasticité d cause de la systole prédominante (ce qui arrive auxpieds petits); si elie se ramollit, il y a défaut d'élasticité ä cause de la diastole prévalentc.
Pour modérer 1'influence regrettable d'une mollesse excédante, outre les moyens déja indiqués, on peut ro-courir avec avantage aux astringents toniques ; aux a-gents capables de coaguler l'albumine; aux decoctions concentrées de ebene ; aux solutions fortes de suifato de cuivre ou de fer, de sous-acétate de plomb, etc. ap-pliquées au moyen de plumasscaux ou d'argile imbue de ces liquides.
125. (3). Les ressources mécaniques capables d'épargner les voütes trop faiblcs d'un pied grand, et de los aider k résister ä une trop forte fatigue, sont les suivantes.
a) Un usage approprié de l'animal; (f') l'application ra-tionnelle d'un fer orthopédique.
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120. (laquo;) Chez les pieds grands, larges, plats oü Ie peu de mobilité du sabot, et en consequence 1c peu d' acti-vité de la circulation, dependent de la supériorité du facteur expansif sur 1c facteur contractif, les indications pour venir en aide h une teile sorto de pieds ne doivcnl pas conclure a s'opposer ä toute expansion du sabot, mais seulement ä la modérer, ä la borner, et ä favoriser ie mouvement contraire.
L'alternation des deux actes, contractif et expansif, el la repetition presque continuolle do ces deux actes sont done un besoin également impéricux mêrae pour les pieds
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grands; cc sont des conditions vitales mécaniques indispensables aux pieds dófectueux comme aux pieds pliysio-logiques, ä la regle dosquels il faut rcduiro les premiers.
Le mecanisme compose avoc tant d'artilice, et destine #9632;k réxécution des deux mouvoments opposes, et ä la repetition iliiinitéo de ces mouvemonts, resterait oisif sans un mouvant d'actionincessantejCome Ie poids du corps, qui pèse alternativement sur les quatre pieds h chaque changement d'appui dans la station, et plus encore dans les différentes allures. Le mouvement est done nécessaire aux pieds grands, comme il Test aux pieds petits, quoi-quo pour ces derniers il soit encore plus indispensable.
Oependant les pieds grands sont souvent bien sensibles, et les reactions d'un sol dur sont toujours nuisibies : d'ail-leurs les terrains mous et humides sont aussi nuisible sous un autre rapport, puisqu'ils tendent ä affaiblir les voütes.
Il faut done choisir des terrains cultivés secs ou peu humides. Un tel terrain s'insinue entre les branches du fer, et sans porter de contusions, il aide la voute do la sole ä résister k la pression déscendante du triangulaire et du naviculaire.
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127. (amp;) Dans le pied grand les voütes tendent ä s'af-faisser, et ä se dilater a leur base. Le cercle formé par le bord supérieur de la voute pariétale tend ä se serrer, tandis que la diastole est prédominante dans tout le bord plantaire du pied.
Ä diminuer l'influence excessive de ce mouvement expansif et aider la systole, (outre la rareté des ferru-res , le durcissement de la sole, l'intégrité de la four-chette et son appui ä terre, et respecter la sole) on voit aussitót l'indication spontanéo d'un fer couvert, avec une assiette élargie concentriquement pour soutcnir (out le contour de la sole (Fig. 25); on dirait presque un fer
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qui emboite avec une crête circulaire Ie bord plantaire de la muraille.
Mais pour obtenir ce mcme rósultat, un fer avec l'as-siette tout simplcment inclinée concentriquement est bien preferable.
128. Il nc faut pas confondre ce fer avec Ie fer ajusté en écuelle , employé ordinairement dans ce défaut du
pied.
Le fer ä assiette inclinée concentriquement, et pro-longée jusqu'a soutenir le contour de la solo, a sa face inférieure plane, et il appuie parfaitement sur le terrain dans tons les points de cette surface en même temps.
Le fer ajusté ä écuelle se borne ä soutenir l'extrème arête de la paroi, qui par consequence éclate avec faci-Hté. Ce fer sort done plutót ä élargir qu'ä raccourcir la corde de la voute plantaire. 11 est convexe dans toute sa face plantaire, qui no s'appuie sur le terrain que par son bord concentrique ( ce qui rend pen sur l'appui
du pied ).
En outre , il a j'inconvé-nient de laisser voir l'arêtc inférieure de son bordexcen-trique plus saillante que la supérieure; et cela èxagère désagréablement la grandeur déja trop forte du pied au lieu d'öter quelque peu de son contour.
129. Il est évident que la voute de la sole sera d'au-tant moins faible que l'on di-minuera la longueur de sa corde (ac Fig. 25): et cela \x s'obtient en faisant appuier
Fig. 25.
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une partie du contour do la sole sur l'assiette du for pro-longee vers le centre, au delä des étampnros ; cela est iitile dans la fcrrure d'uii pied grand en general; cela est indispensable dans la fcrrure d'un pied aplati, on comblc
130.nbsp; L'ampleur do la plante du pied est dcfoctueuse, soit sous 1c rapport de la statiquc, soit sous le rapport de la beauté extérieure. On peut dirninuer a la vue cette ampleur augmentóe par l'épaiöseur du fer, en émous-sant l'arête inférieure {cß Fig. 25) du bord excentrique du fer, tandis que la supérieure se tient au lil de 1' a-rftto du bord do la muraille , ou rnême olie rentre un peu au dessous de la muraille.
131.nbsp;Cbez los pieds grands il est nécessaire que la four-cbette soit directement ou indirecteraent appelée -a res-sentir les pressions descendantes, et asceiulantes. Toutcs les pressions qui traversent la base de la fourehette et les barros, diminuent la quantité de celles, qui tomboni sur les deux voütes, pariétalo et soléairc.
Si la fourehette est soustraite a l'appui., les pressions qui lui appartiennent naturelleroent, se jottent sur la moitié postérieure des quartiers et sur les talons, qui, étant faibles, succombent sous 1c poids, se serrent, s'a-trophient, et se renversent en dessous. (Koto 8me).
132.nbsp;Caractères d'un fer correctif pour un picd grand.
Bande plus large.
Assiette élargie au dedans des étampiires.
Assiette inclinée concontriquement,
Aréte inférieure, plus rentrante que la supérieure.
(Yoir Fig. 25. Section transversale du fer).
133.nbsp; Un obstacle ä la descente de la voute soléairc, et qui ade l'analogie avec celui oppose par le terrain mou qui s'insinuo entre les branches du fer, pourrait 1'offrir la guttapercha (vulcanisée), dont on peut construire une
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éspèce de contro-voütc , appuiée sur Ie fer, tout autour du bord concentrique do cclui-ci.
La meilleure methode pour nppliquer la gutta-percha ä la sole des chcvaux est dóerite dans Ie llecueil de Mé-decine Vétérinaire 1853, p. 378.
De-Nanzio a en a so loner d'une mixture qui , ayant pour base le sulfate de chaux calcinée (plätre cuit), cst dure et rigide, et qui doit pourtant nuire a la sole sensible du pied grand. La guttapercha semble devoir mi-eux repondre au besoin, car eile est un peu élastique et tiioins friable du plätre durci. Que si la guttapercha coute quelque chose plus quo le plätre, par compensation il n'est pas nécessaire de la renouveler ä chaque ferrure , comme pour le plätre anhydre pour l'avoir frais. En elïet la guttapercha ne so consume pas, et, ramollie chaque fois, eile sort encore pour d'autres ferrures.
On peut aussi faire usage de plaques introduites entre ie fer et le sabot pour maintenir avec des étoupes une prossion pas trop rigide sur la sole. Ces plaques servent en memo temps d'appareil défensif.
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UI.
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Ocs dëfauts tic dtrectinn on dTaploiublaquo;
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134 Dans la mécanique des allures normales des chevaux bien conformés , la direction de la resultante des pres-sions successives, soit desceudantes, soit ascendantes , qui passent par la plante du pied ä. chacune de ses po-sées sur 1c terrain, peut ètre graphiquement représentée sur cettc mêrne plante par une ligne droite , qui commence au milieu de la pince, et arrive ä la commissure postérieure de la lacune médiane de la fourchette; et en revient. Cette ligne se place ainsl parfaitement et se con-
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fond avec Ia ligne rcprésentante du diametro antéro-po-stérleur du pied , qui partage exactement cette surface -en deux moitiés (externe et interne) égales. Partant, les pressions soutenues par Ie pied sont aus.-d divisées en deux parties égales sur ses deux moitiés laterales.
135.nbsp;Dans les cas normaux de parfaito construction de la machine animale et du pied en particulier, soit qu'on lo considère en marche, soit qu'on Ie suppose en station, 1c total des pressions qui traversent la plante du pied est reparti sur cette ligne antéro-postórieure d'une maniere uniforme , quelque soit la longueur du pied. Les pressions sont done distribuées et justement balancées, dans cette direction, entre les deux moitiés (antérieuro et postérieure) de la plante du pied, dont une ligne transversale, grand diamètre transversal, indique la division.
136.nbsp; De eet énoncé il resulte en consequence que cha-que quart ou quatrième secteur du pied supporte une quatrième partie egale de ces pressions; et que Ie centre de la plante du pied, ainsi qu'on a déja vu, est Ie point d'entrecroisement des deux grands diaraètres, oü tombe la perpendiculaire (öc Fig. S.quot;10 et 35.m0)abaissée de 1'ex-tremité du levier digital (pa) en station , et oü se ren-contrent toutes les pressions soutenues par Ie pied, suppose a l'état normal.
D'après cette subdivision du travail ou de la gymna-stique du pied, la pression que chaque quart secteur, et aussi chaque partie de secteur vient amp; supporter est la moindre pression normale possible, parceque il y a subdivision de travail dans tous les points ä contact du terrain, sans exception.
137.nbsp; Si Ton fait abstraction des allures purement transversales ä Taxe du corps, lesquelles d'ailleurs ne sont qu'une rare exception, et oü la marche de la ligne d'a-
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84nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DEUXIÈME PARTIE
plomb est représentée a la plante du pied par une ligne dirigée transversalement a Taxe du corps, surposée au diametro transversal du pied, — dans les allures ordi-naires la marcho de la ligne d'aplomb parcourt invaria-blement a la plante du pied une ligne parallele a Taxe du corps.
Ä conditions parfaitement normales , la marchc de la ligne d'aplomb suit la ligne qui marque Ie diamctre an-téro-postéricur de la plante du pied, et les prcssions ré-sultent identiques sur la moitié externe, ainsi quo sur la moitié interne; sur la moitié antérieure, ainsi que sur ia moitié postérieure.
138. Ä conditions moins que normales do construction materielle , ou do simple allure, on peut roconnaitre des deviations d'aplomb, plus ou moins éloigné du type phy-siologique, lesquelles constituent autant de modalités oii éspèces d'aplombs défectueux.
Les éspèces principalcs de défauts de direction ou d'aplomb sent les suivantes:
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Défauts d'aplomb dans lo sens antéro-postérieur.
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1.deg; Axes digitaux plus flé-chis.
Aplomb sur la pince. 2.deg; Axes digitaux plus éten-dus. Aplomb sur Ie talons.
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Défauts d'aplomb dans Ie
sens transversal.
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3.deg; Axes digitaux en abduction ou divergents. Aplomb sur les quartierlaquo; internes. 4.deg; Axes digitaux en adduction ou convergents. Aplomb sur les quartiers externes.
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-Défautsd'aplomb dans lo sens oblique.
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DEUXIÈME PARTIEnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;go
5.deg; Axes difjitaux tonlus ä Vextérieur, \ Aplomb sur Ia mamellc externe et ]nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; sur Ie talon interne.
y).0 Axes digüaux tor dus ä V intérieur. Aplomb sur la mamelle externe et sur Ie talon interne.
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139.TeIles sont les plus saillantes deviations de direction et d'aplomb de la region digitale. Toutes les autres deviations, appartenantes ä ce même groupe de défauts, ne sont que (a) des gradations, sous d'autres noms, des cas indiqués, ou bien (b) des combinaisons de diiïorents défauts dans un même bipède, ou bien (c) des complications de différents défauts dans un même pied. ( Voir ie tableau general d'Atéléologie reproduit a la fin de ce Volume). Excmple (a). Pied court en pince. Pied rampin. Pied pinf ard. Ce sont trois degrés de llexion défectueuse do 1' axe digital.
Pied panard avec Ie talon externe fatigué. Pied panard avec Ie talon externe chovauchant. Ce sont deux degrés du pied panard.
Exemple (amp;). Pied gaucbe cagneux et pied droit panard.
Ce sont deux défauts qui se trouveut dans Ie même
bipède, oü les pinces sont tournees toutes deux ä droite.
Exemple (c). Pied de travers en dehors-panard.
Ce sont deux défauts co-éxistants dans un même pied. Ccpendant Ie premier nommé (pied de travers en dehors) prévaut sur Ie second (pied panard),
140. De cette simple classification il résulte que pour constituer un défaut d'aplomb il suffit, non seulcment d'une brisure ou inclinaison du levier digital (en avant, un arrière, ä rinterne, a l'externe), mais aussi d'un sim-
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86nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DEÜXIÈME PARTIK
pie mouvement de circonduction de Taxe digital (endedans, ou en dehors), tout ctant droits et justernent inclines les leviers digitaux. En d' autrcs termes, chaque deviation de Taxe digital, hors de sa normale inclinaison et chaque torsion de eet axe ou deviation du diametro antéro-postérieur du pied de son parallèlisme avec Taxe du corps, entraine un cléfaut d'aplomh ou de direction.
141.nbsp;Chacune de cos deviations d'aplomb est nécessaire-ment cause dans Ie pied d'une augmentation on surcharge de pressions dans los regions parcourues par Taplomb défectueux, et de diminution de pressions dans les points du sabot dont s'est éloignée la ligne par-courue par Faplomb défectueux: atrophie d'unc partic, hypertrophie par compensation de l'autre.
De maniere que les défauts d'aplomb s'augmentent assez rapidement, car deux causes conspirent ä les pro-duire, une directe, l'autre indirecte.
142.nbsp; Lorsque la repartition des pressions sur la plante du pied est uniforme et egale, la circulation et l'inner-vation se maintiennent aussi uniformes et égales èi ['intérieur du pied. Les pressions alternatives , qui se sue-cèdent a chaque posée et levée du pied , provoquent la diastole et Ia systole du sabot; pressions et dilatations successives, tantót dans un point, tantót dans un autre, et cependant uniformes dans toutes les parties vives du pied, par lesquelles Ie sang et les autres lluides, expri-més et poussés d'une part, sont rccueillis ou aspires par une auü^e; et chassés d'ici, ils sent aspires par Ia et ainsi de suite , altcrnativement, do maniere que moyen-nant I'admirable réseau de vaisseaux plexiformos anasto-raotiques qui Ia traversent, et selon les besoins réspectifs, chaque partie du pied refoit avec Ie sang artérieux les matériaux de nutrition, et repousse régulièrement avec
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Ie sang veineux, et avec les lymphatiquos, les matériaux de retour. (Note 0mc)
A.u contraire , quand Ia repartition des pressiems sur la plante du pied n'est pas uniformóment égale^ Ie sang, poussé par les artères digitales, empêché de courir aux regions foulées par Ie poids excessif, et en outre réjeté plus ou moins forlement de ces mêmes regions, il se dé-verse et se repand par de nombreuses anastomoses dans les regions moins comprimóes, et y porte une richesso de nutrition d'autant plus supérieure au besoin que ce ma-tériel fait défaut dans les regions excessivement compri-mées.
C'est ce qui arrive dans tons les faussements de direction ou d'aplomb, oü l'on trouve toujours reuni dans Ie meme pied, et en visible contraste, la dénutrition ou l'atrophie d'un cóté, I'liypernutrition ou 1'hypertrophie de l'autre. Et quant ä la forme extérieure de ces dé-fauts on peut dire jusqu'ä un certain point que, dans ie pied avec défaut d'aplomb, on trouve associés Ie défaut du pied petit avec Ie défaut du pied grand.
143. Dans les défauts d'aplomb on remarque assez souvent un fait qu'il intéresse beaucoup de signaler, et c'est que dans les pieds robustes la portion de paroi, qui correspond a la portion de pied atrophico, se trouve otre plus haute que dans l'état normal; par ex.: du cóté atropine Ie quartier se présente plus haut que du co té liypertrophié.
Cela a l'air d'un paradoxe, et la plus grande hauteur de la paroi, en comparaison de l'opposé homonime moins haute, pourrait paraitre au contraire une preuvo centre l'atrophie, c'est-ä-dire on pourrait la citer comme une preuvo éloquente d'une plus grande prospérité de l'or-gane kératogène, et de la vegetation de la portion de sabot plus comprimée : et d'autant plus qu'évulcinment il y a des parties surchargées et atrophiées, qui au lieu d'etre hautes sent parfois basses et renversées en dessous.
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Mais, ä cot égard il faut observer que réellement Ia partie fatiguée peut se présenter sous los deux aspects indiqués, et que la preuvo de cette diversité d'aspect reside dans la différente forme et posture des sabots.
Chez los sabots robustes et petits, avec tendance ä la systole, la portion de paroi qui ressent trop la pres-sion ascendante, est poussée en hauttandis que la partie du boni du triangulaire corréspondanto est poussée on bas par l'excès de la pression descendante. En outre, cette portion de paroi se présente plus ou moins dépri-rnée, verticale, ou un pau rentrante ä son bord plantaire, et 1c bord supérieur (c Fig. 20) de cette portion sur-
ploinbe au contraire sur i'infórieure. En consequen
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ce 1c pied s'élève oblique-ment,d'uneobliquité anormale, sur Ie plan du terrain ; et la partie oü poncho Ie pied est précisé-ment celle qui présente la plus grande hauteur do la paroi.
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144. Lo fait de la plus
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Fig. '20,
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grande hauteur do la paroi dans la localité , oii la production oornéo est moin-dre a cause de l'atrophie de l.'organe kératogène s'ex-plique par cc que Ie maréchal-ferrant , en suivant Ie faux précepte general de niveler toujours la plante du pied , no pare jamais dans ces pieds , a base plus oü moins oblique, que la partio (a) qui s'offre a lui comme la plus saillante, et oü il y a toujours abondante production de corne; tandis qu'il respocte toujours et laisse additionner corne sur corne, quoique lentemont prépa-rée, a la partie (b) atrophiée, qui ä pied leve se présente plus basse et qui a cause de cola se dérobe au nivellement.
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Par ce procédé si pen raisonnable, loin d'ameliorer le défaut, on en favorise le développomont, et on le voit s'aggraver at empirer, parccque les pressions ascendan-tes, cause du défaut, après une tolle mutilation sont rondues plus fortes du c6té atrophié, et les pressions de-scendantes plus fortes du cóté hypertrophié.
145. Chez les sabots faibles, avec tendance ä la diastole, la portion de paroi qui ressent plus fortement la pres-sion ascendante, au lieu d'etre poussée en haut, se pen-che de plus dans le sens de son inclinaison naturelle.
Partant, si la pression ascendante a frappó par ex. : un quartier, le quartier s'éloigne par son bord plantaire toujours plus du centre du pied, et par son bord coronaire il s'approchó h l'axe digital. Si la pression au contraire a frappe ia moitié postérieure du quartier ou le talon, ceux-ci par leur bord plantaire se rapprochent au centre, et par leur bord coronaire ils s'en éloignent.
En efi'et, chez ces pieds faibles, la paroi atrophiée qui ressent trop la pression ascendante, ne peut, comme chez les pieds forts, être poussée en haut et présenter comme chez ces derniers le phénomène paradoxal d'une hauteur plus grande du coté atrophié; parceque au lieu de se déplacer de bas en haut, ä cause de sa faiblesse, eile se renversc en dessous.
Ensuite, chez ces pieds faibles (faibles par cohesion et par adhesion), ä la portion de paroi trop poussée par les pressions ascendantes, vient ä correspondre unc descente du bord du triangulaire et de la sole respective (si le triangulaire arrive a cette portion), bien plus prononcee et manifeste que dans les pieds robustes; et de plus, k cause de ces défauts de cohesion et d'adhósion, il y a aussi toujours des décollements et des separations, qui ont lieu précisément entre la paroi qui s'est éloignëe ou haussée, et le bord du triangulaire qui s'est abaissé.
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146.nbsp; Du reste pour distinguer la portion de paroi atro-phiée vis ä vis de 1'hypertrophiée,(outre la diversilé d'am-pleur du contour, outre la différenoo des hauteurs ou des inclinaisons dans la paroi, outre rinógalitó de hauteur du bord plantaire, du triangulaire et du contour de la sole , enftn outre la continuitó interrorapue , impar-faite de la commissure, ligne blanche) on doit rcmarquer que la portion de paroi atrophiée se présente plus mince, moins reguliere ä sa surface, moins luisante , plus opaque, plus sèche, ordinairement plus chaude, et siège frequent de seimes: tandis que la partic opposée hypertro-phiée présente des conditions parfaitement opposées de surface, de vernis, de couleur, d'hygromètricité, de temperature, de cohesion et d'élasticité.
147.nbsp;Lc manque d'équilibre dans la production cornée. en quantité et qualité, direction, épaisseur, etc. n'est pas un caractère exclusif des défauts d'aplomb: il peut dé-pendre d'indammations plus ou moins chroniques d'une partie de l'organe kératogène, et surtout de la couron-negt; _ inflammations, causes ou effets du défaut, ou d'au-tres motifs morbifiques quelconques.
Mais dans ces cas la qualité de la corne est bien autrement scabreuse, raboteuse, cerclée; sa production est plus laborieuse, et les cercles de cette partie sent bien plus rapproches ; la paroi dans cette region n'est pas en droite ligne du bord supérieur aFinférieur, mais concave. Alors, ce n'est pas tant une question de fer-rure, mais plutót il s'agit du traitement d'une inflammation.
148.nbsp;Quelque soit sa direction, tout déplacement,du centre de l'aplomb et de sa marche normale produit dans Ie pied un défaut d'aplomb. Indiquer !a direction et Ie chemin qu'il suit et qu'il a suivi en naissant et en se développant, c'est indiquer dans ce cas la voie qu'il faut
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tenir pour l'arrêter, pour Ie combattre, pour Ie faire di-sparaitre, ou tout au moins pour en retarder les désor-dres.
Il doit suffire en eiïet de procéder en maniere quo l'a-plomb défectueux puisse refaire Ie mème chemin qu'il a tenu a se produire, jusqu'ä Ie reconduire ä son centre et ä sa marchc plysiologique: cela s'obtient par les ressources mécaniques de la ferrure, en cherchant, pour ainsi dire, de créer artificiellement un défaut d'aplomb diamètralement oppose.
Comme cbaque défaut d'aplomb peut être créé ä volonté en suivant certains procédés, de tnamp;me aussi chacun de ces défauts peut être corrigé ä volonté par des pratiques opposées.
Si l'on ne connait pas la maniere dont Ie défaut d'aplomb s'est constitué, on ne peut accepter, ni la premisse ni la consequence de cette proposition : c'est naturel.
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149. En effot, généralement on nedonne pas aux défauts leur vraie interpretation (Note 10.mo); on ne fait pas de distinction entre défaut d'ajdomb simple et défaut d'aplomb complexe ; et partanten fait de moyen smécaniques de ferrure proposes en general pour y porter remede, une deplorable confusion règne parmi les praticiens, les écri-vains, les maltrcs; confusion qui s'annonce par l'obscu-rité des conceptions, — par l'inéxactitude de l'exposi-tion, susceptible de dilférentes interpretations,— paria multiplicité des pratiques empiriques, d'une action par-fois opposée, — par les dissensions perpetuelles.
Au milieu de tant de vues et de procédés différents , (preuve certaine d'un fondement très-incertain), lesquels, si mème ils contiennent quelquefois du vrai et da bon ils n'ont en general qu'une éfficacité eventuelle , et ne peuvent servir de guide profitable aux esprits studieux, et ne peuvent faire aboutir h un but comtnun les idees et
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les efforts de tous, il fallait absolument se vouer ä l'ob-servation, régistrer les faits pratiques bien constates, en discuter la valeur avec ceux qui sont competents eu pratique, pour éclaircir les theories en question par lo conllit dos opinions, et pour se garder centre toute doctrine on autorité qui ne füt pas I'expression pure at simple des faits bien assures.
Telles furent les maximes qui dirigèrent Ie profes-seur Brambilla dans ses etudes. S'il osa en annoncer les résultats exposes en formules scientifiques, c'est que l'approbation des vrais praticiens , des ferreurs eu connaissance de cause, vint toujours l'encourager et lui apporter Ie témoignago de nouveaux faits toujours con-cordants avec ceux, qui depuis bien des annóes se ré-produisent sous ses yeux avec une Constance admirable, selon les previsions de la science.
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1deg;
Défauis cVaplomb par inclinaison des axes digitaux dans Ie sens antéro-postóriur.
150. Les défauts, qui se rapportent è, une inclinaison défectueusc de Faxe digital sur Ie diametro longitudinal antéro-postérieur du pied, sont souvent dependants d'un vice congenial de structure (päturons courts , paturons longs , tendons faibles, tendons trop robustes).
Les paturons courts portent en avant Ie centre des pressions, dans le sens do la marche postéro-antérieurc de l'aplomb, et ils chargent la pince en déchargcant les talons. Dans ce cas, les pressious descendantes et ascen-dantes passcnt surtout par la file des os , et los reactions sont toujours brusques. La pointe du pied est courte; la solo pleino en pince; les talons hauts; la moitié de la course du pied en mouvement est en ar-riere du point normal; la levée retardc, la posóe est ra-
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pide, anticipGG. (Note llme). {Aplomb sier lespinces, pieds r ampins.)
154. Les paturons longs portent le centre des pressions en arrière du centre du pied: ils chargent les talons , qui par consequence malgrissent, se serrent, remontent, ou bien se renversent en dessous; ils déchargent la pince, qui s'allonge beaucoup et s'incline davantage. Les pressions passent surtout par la voie des tendons et des ligaments suspenseurs. La moitió de la course du pied en mouvement se trouve en avant du point normal. Les reactions sont moindres; la levée est prompte et anti-cipée ; la posée est tardivc. f Aplomb sur les talons; pieds long-jointés, ou mieux obliques-joiniésj.
152. Le centre des pressions défectueuses dans le sens antéro-postérieur dans ces sortes de pieds (Rampins et Long-jointés) se trouve done en antagonisme avec la moitié de la course du pied. Si le milieu de la course des pieds antérieurs se trouve en arrière du point nor-mal , et le milieu de la course des pieds postérieurs se trouve au contraire en avant du normal, nécessairement l'animal s'attrapera.
153. Ces défauts sont le plus souvent les consequences d'une mauvaise coupe de l'ongle, en plus ou en moins en pince ou aux talons; ou bien ils sont les consequences de lésions des os ou de l'appareil de suspension, — d'une vicieuse repartition de eet appareil sur les deux poulies (sésamoïdienne supérieure et sésamoïdienne inférieure), d'ou resultant les brisures, en avant ou on arrière, de l'axc digital ä niveau de l'articulation corono-triangulalre.
Lorsque le pied a son aplomb et son inclinaison normale typique, son axe n'est autre chose quo la continuation de Taxe digital. Dans ce cas toutes les cordes an-
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térieures, postérieures, laterales, qui aboutissent au pied, et sont en rapport avec lui, se trouvent en état d'equi-libre fonctionnel. Dóplacez Taxe digital ou une portion de Taxe digital, dans Ie sens antéro-postérleur, de ses rapports normaux avec Ie raembre eutier, et vous aurez change I'équilibre fonctionnel des cordes, vous aurez faussé l'attitude, l'aplomb et Failure do Tanimal.
Le déplacemcnt des rapports peut dépendre d'une alteration de la longueur de Vappareil de suspension.
I. La longueur de i'appareil peut être augmanlêe a cause du peu d'épaisseur et de resistance des cordes — de la longueur des päturons — du poids de l'animal, etc.; et 1'inclinaison de Taxe digital s'aecroit en reportant l'effort sur la moitié postérieure du pied. (Fig.27. D. E.)
II. La longueur de I' appareil peut être dimi-nuée par la retraction , consequence 'cVun éxercice insul-fisant, d'in-flammations, etc.; et Taxe digital se re-dresse, en pe-sant toujours plus sur la moitié antérieuro du pied, comme on voit dans la Fig. 27, A, 13,0.
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154. Un niveau abnorme du plan basilai-
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re rigido-élastique du pied est une des principales causes de ces déplacetnents et du besoin de rétablir un équili-bro de tension entre les cordes articulaires antérieures et postérieures. Il est la cause aussi d'allures vicieuses (jui en sont la consequence.
En supposant normale I'inclinaison de Taxe digital, la perpendiculaire abaissée de amp; (point d'appui de l'axe ^a Fig. 28) en c, vient d indiquer Ie centre des pressions qui tombent au centre de la plante du pied : et les pressions qui passent pcir la réquot; gion digitale sontéga-lement reparties entre la file des os et l'appareil de suspension ; et dans ce mê -me appareil de suspension Ia tension est egale sur la poulie inférieure (naviculaire) est la poulie supérieure (sésatnoïdiens supérieurs).
Or, si l'on abat la pince selonla ligne p1 t, Ie centre des pressions 4 la plante du pied se porte de c ene'.En consequence: pression augmentée sur l'os triangulaire qui a tournó sous Ie point d'appui h: pression diminuée et relächement de l'appareil de suspension inter-phalangien ou sésamoï-dien inférieur.
Mais ce relächement de l'appareil de suspension , co-rono-triangulaire ou inter-phalangien, determine par Ia llexion forcée du pied ou du triangulaire, entraine, par
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antagonisme, 1'alongemont et 1'extension éxagérée de l'articulation du boulet, laquelle vient done ä s'abaisser du point normal u en a\ Par ce fait, dans cette derniere articulation (contrairement a cc qui arrive dans {'articulation corono-triangulaire), et salon la loi des plans inclines , la pression incidente sur le päturon diminue , et colic sur l'appareil do suspension aux sésatnoïdiens supérieurs augmente. En parant les talons seien la direction ^i' on produira uneffet oppose. Le centre normal du pied c se portera en arrièro en cquot; en soulageant le triangulaire et on chargeant d'autant l'appareil de suspension sésamoïdien inférieur: tandis que l'articulation du boulet, avancée de a en aquot;, repoit une surcharge de pressions par rintormódiairo des os, et que la pression sur l'appareil spécial de suspension sésamoïdien supérieur diminue en proportion.
On peut rendre visibles ces différents effets sur uu cheval aux aplombs normaux, sans abattre ni pince, ni talons, mais simplement en mettant sous sa pince, ou sous ses talons , un morceau de bois , un caillou ou le manche du brochoir. On vient par ce moyen, et sans toucher au pied, a changer la direction du plan d'ap-pui du pied, et a obtenir les effets ci-dessus annonces. Partant, dans les défauts d'aplomb dans le sens an-téro-postérieur, l'indication consiste ä niveler la base rigide-élastique do maniere que Taxe entier digital ré-sulte rectiligne ct justement incline, et que l'aplomb des pressions revienne an centre de la plante du pied. Cela s'obtient en le faisant reculer dans les pieds rampins, et en le faisant avancer dans les pieds long-jointés.
Les moyens niéeaniques capables de remplir ce but consistent d proportionnor la hauteur de la pince réia-tivement aux talons, pour empécher les brisures antéro-postéricuros de Taxe digital; et a corriger les disproportions des leviers, soit par la position du for sur le pied, soit en prolongeant ou en accourcissant le fer, en avant
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(obliques-jointés) ou en arrière du pied (rampins), soit par Ia disposition k donner aux arêtes du fer.
Et la mesure ä tenir dans l'emploi de tons ou d'une partie de ces moyens, est üxée par Ie degré du défaut, par son anciennetó , et par les contre-indications eventuelles.
ßien entendu qu'en se décidant h Tapplication de cos moyens dans les défauts indiqués, il faut faire abstraction de toutes les maladies, ayant siège dans Ie pied ou hors de lui, et qui pourraient exiger un traitement essentiellement oppose a ces moyens, lesquels ne sont destines qu'ä corriger Ie défaut.
Cependant, les inolinaisons défecteuses de Taxe digital nh. fig.5)(quoiqu'ilsoit rectiligne), soit dans Ie sensdel'ex-tension (chevaux obliques-jointés) soit dans Ie sens de la llexion ( chevaux rampins ) ne peuvent pas trouver dans la lerrure des ressources d'un effet bien sur et prompt; celles-d tont au plus peuvent arrêter ou retarder les progrès du défaut.
En consequence , dans Ie cas d'inolinaison excessive ile i'axe digital (suppose rectiligne, — Fig. 27 — D, E), il n'y a plus d'autre ressource que de parer uniformé-raent et tant quo possible toute Ia plante du pied, si Ie sabot est long, — de tronquer (*) la pince, — de donner un certain degré d'ajusture au pied et au fer en pinco, — et de prolonger les talons du fer. Par ces moyens on raccourcit l'axe digital, et Ie rayon antérieur soléaire et l'appareil de suspension trouve ainsi quelque soula^ gement, pendant Ia station comme pendant la marche^ tant de pouvoir avec Ie temps se retractor quelque peu, et amoindrir Ie défaut.
Par centre, dans Ie cas d'inclinaison insuflisante de Taxe digital, c'est-a-dirc défectneuse dans Ie sens de la
(quot;) Selon Ie prof. Brarabilla autre chose est parer , autra chose est tronquer la pince. Le boutoir dans Ie premier cas agit parallèlement it gt;a plante du pied : dans le second il coupe en travers la pince.
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llexion (Fig. '27. A, B, G), la femire, aidée par dos mo-yens emollients, relaxants, laquo;olvants appliques aux ten-dons fléchisseurs, par un exercice modéré au tirä la campagne, doit favoriser Fextcnsion de Faxe digital en parant les talons, en allongeant la pince , soit en épargnant la corne du sabot, soit avcc un far plus ou raoins prolongé en pince, et pFÓsentant l'arète inférieure avancée en pince. En agissant aiiisi et par degrés, 1'apparoil de suspension peut encore peu a peu s'alonger jusqu'a remettre Faxe digital dans son inclinaison normale.
155. Dans 1c déi'aut d'aplomb entrainé vers la pince on distingue trois gradations du défaüt.
I.0 Pied rnoins incline du nornr.d (ried ä pince conr-te). (Fig. '29, A).
'2.u Pied vertical. {Pied Droit-jointê ou memo Rampin) (Fig. '20. B).
3.deg; Pied pinpard. {Pied vrai Rampin) (Fig, 29. C).
Lorsqu'il y a simple tendance de Taplorab vers la pince, la muraille so présente dans cette region plus ou moins concave (Fig. '29. A), vue lt;le profil, tant qu'ellc conserve encore un pen de son inclinaison normale en arrière.
Ello est pins atrophiée, mais rectilirjne, si eile tombe perpendiculairement ä torre (Fig. 20, B).
Elle a au contraire de la tendance ä devenir convexe quand eile a outrepassé cette porpendicularité (Fig. 29. C),
Ces faits prouveraient l'in-iluence du poids sur la fonc-
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tien do la nutrition, et en mème temps ils serviraient i\ dénoter que ce poids tend aussi a écartcr on a rappro-cher entre olies los fibres de
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I! Fir,
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la corne ti leur extrernitó plus
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'ü)
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éloignée de la couronne, seion lour direction oxcentrique ou concentrique.
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DEimÈHE PARTIEnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; OU
156.nbsp;Dans Ie défaut d'aplomb cm celui-ci so porto vors los talons, on distingue aussi trois gradations.
1.nbsp; Pied plus incline du normal {ä talons bas ou ä talons hauls/ (Fig. '27. D).
2.nbsp; Pied a talons serres.
3.nbsp; Pied ä talons ascendants on renvorsós. (Fig. 27. E).
157.nbsp; Caractères du fer corroctif pour un pied rampin ou tendant au rampin
Fer qui débordenbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ,
Kpaisseur plus grandenbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; f
Arête inférieure plus sailante I cn Pinc6 Crete robustenbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; '
(Voir Fig. 30. A. Pied rampin vu de profil.)
Caractères du fer correctif pour un pied oblique-join-
lé, on tendant h l'extension.
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Fer rentrant Arête inférieure plus rentrant e.
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en pince
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Bnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Talons plus épais, prolongés
au delä 'du sabot
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Fis M.
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(Voir Fig. 30. B. Plod obliquc-jointé vu de profil.;
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I CO
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DEUXIÈME PARTIE
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Q o
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Défauts iVaploml par dotihle inclinamn on brisure de I'axe digital dans le sens antéro-postérietm
•lu8. Lorsqne le jeu de 1'appareil de suspension est derange dans quelqu'une de ses parties, ou que 1'animal cherche ä se soustraire a quelque douleur, il peut se manifester une brisure permanente de Taxe digital, la-quelle peut s'éffectuer de deux manierelaquo;.
I.0 Pied en flexion et Paturon en extension {V\g. 31 A)
2.deg; Pied en extension et Paturon en flexion. hnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; \ \ \ II (Fig. 31. B).
159. Les défauts pré-cedemment indiqués dlaquo; llexion ou d'extenslon du pied (Pied Rampin ou Fig. ai.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Long-jointé ) p e u v e n t
done se faire sentir en même temps dans toutela regiondigitale, et le poids du corps s'appésantit alors sur la pince et sur l'appareil sósamoïdien dans le premier cas ; sur les talons et sur les tendons extenseurs dans le second. Ces défauts sont toujours acquis ä la suite de i'ati-ques excessives auxqueltes on soumet des animaux trop jeunes, quand les tissus n'ont pas encore réjoint toute leur consistance, et qu'ils sont encore tendres et faibles.
Ces défauts, outre qu'ils présentent une déformité re-Tnarquable, ont aussi beaucoup de gravité parcequ'ils se sont prepares lentement, et parcequ'ils sont rebelles aux ressources, non seulement de la ferrure mais souvent aussi de la chirurgie.
[.es indinaisons opposées du pied et du beulet imli-
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DEUXIÈME PARTIEnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;UM
quent des dispositions et des influences productrices dif-terentes, et aussi des consequences dilferentes, d'origine - ancienne et établies d'une maniere definitive, comme conditions nouvelles d'existence; elles se jouent done de tous les efforts de l'art, ou tout au moins elles sent écono-miquement incurables.
La chirurgie a recours dans ces cas ä des appareils particuliers (orthosotnes) pour reconduire et maintenir les deux articulations déplacées, ä leur position et direction normale, jusqu'ä ce qu'elles aient repris tant de force de pouvoir y rester sans aide.
La ferrure cependant n'est pas tout ä fait insufüsantc contre les défauts annonces. Si l'on pense qu'un appa-reil commun soutient les sésamoïdiens supérieurs et Ie sésamoïdien inférieur (quoiqu'il soit aidé sur ces deux poulies par plusieures brides de maniere ä constituer pour chacune des poulies un appareil spécial): quand on pense que ä cause de eet uppareil, les articulations du boulet et du triangulaire s'étendent et se ploient ré-ciproquement, c'est-a-dire que, quand l'articulation co-rono-triangulaire s'étend, celle du boulet se fléchit, et que quand la corono-triangulaire se fléchit, celle du boulet s'étend; on comprend facilement qu'en reglant par la coupe de l'ongle et par la position du fer la position du pied, on peut en même temps influer favorablement et en même temps sur les deux articulations déviées dans les deux défauts complexes dont il s'agit, ä condition cependant que la longueur de l'appareil general de suspension ne soit ni augmeiitée,ni diminuée.
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160. La longueur de l'appareil entier de suspension peut être normale, et cependant présenter un pied tropetendu, c'est-ä-dire avec l'aplomb en arrière (Fig. 31. B,) ou bien trop fléchi, c'est-a-dire avec l'aplomb en avant. ( Fig. 31. A.)
Ces deux défauts opposes ne dependent pas d'une Ion-
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10-2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DEUXIÈMB PARTIE
gueur défectuense, en moins ou en plus, de l'appareil de suspension, mais d'une repartition inegale de eet ap-l)iireil sur les deux poulies sésamoïdiennes, la supérieure et rinféricure.
Rompu l'équilibre des deux poulies (équilibre pendant lequel les trois os phalangiens sontparcourus par un axe eommun ayant une inclinaison de 63deg;), les rotations de ces poulies sont toujours en antagonisme entre elles. Et partant si la poulie inférieure s'étend , la supérieure se Iléchit (Fig. 31. B); si l'inférieure se fléchit, la supérieure s'étend (Fig. 31. A).
Ces inclinaisons défectueuses doubles, dans lesquelles Taxe digital est brisé en arrière (Fig. 31. B), brisé en avant (Fig. 31. A.), peuvent être produitcs artiiiciellernent en parant dans Ie premier cas les talons et on épargnant la piiice;en parant dans Ie second cas la pineo et en épargnant les talons.
Mais elles peuvent ètre d'ailleurs produites par des influences mécaniques ou morbides, capables surtout ^l'alonger ou de raccourcir partielleraent 1'un ou l'autre des appareils de suspension spéciaux, que l'appareil general de suspension fournit a Tartlculation du beulet et ä ebaeune des deux articulations inter-phalangiennes.
161. Il est d'usage parmi les ferreurs de parer toujours la pincc pour porter Ie beulet en avant, et de parer les talons pour Ie porter en arrière. En consequence, dans la double inclinaison du pied fléchi et du paturon éten-du, on ne toucherait pas ä la pince parcequ'elle est déja trop courte : dans la double inclinaison du pied étendu et du paturon fléchi, on ne toucherait pas a la pinco , quoique très-longue, par crainte de porter encore plus en avant Ie boulet.
La ferrure usuelle ne pourrait done améliorer Ie premier de ces deux défauts qu'en appliquant un fer pro-Iongé en pince.
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DÜÜXIÈMI PARTIEnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;103
lG-2.Laconnaissance de 1'anatomie et la pratique portent au contraire ä cette conclusion que dans Ie premier cas (Fig. 31.4) Ie boulet peut être rélevé et porté en avant en parant les talons et en appliquant un fer prolongé en pince : et que dans Ie deuxième cas (Fig. 31. B) Ie boulet peut être porté en arrière en parant la pince. Par ces moyens, tandis que Ton corrige la position du boulet, on vient aussi ä reconduire lo pied h sa juste inclinaison.
1G3.11 faut done en régie générale parerl'ongle en maniere que, posé Icpiedsurle terrain, la pince se trouvedans la direction du péturon, tandis que Ie boulet se trouve sur la ligne de 1 aplomb du membre. Car il ne faut jamais oublier que les trois pbalanges doivent former un seul rayon rectiligne. — En laissant les talons hauts on vient ä briser Ie rayon en avant prés du pied : en les parant trop, on vient ä Ie briser en arrière, prés du pied : et si l'appareil de suspension est relacbé dans Ie premier cas, s'il est trop tendu dans Ie deuxième,il y aura brisure en sens contraire.
La hauteur done des talons doit être subordonnée k ia direction de la pince, c'est-ä-dire a la droite ligne du rayon digital.
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Uêfauls d'aplomb par inclinaison des axes digüaux dans Ie sens transversal.
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1G4. Chez Ie clieval, vu de front ou par derrière, les qua-tre oxtremités ou colonnes de soutien doivent être per-pendiculairea a 1'horizon; et Ie fil d'un plomb, présenté sur la ligne mitoyenne de cbaque extrémité, doit la di-viser, surtout ä sa region digitale, en deux moitiés, ex-
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tOinbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DEUXIÈME PARTIE
terne et interne, ógales entre elles, de maniere que les pressions verticales qui traversent Ie pied, soient répar-ties sur lui en deux portions ógales , une pour chaque moitie du pied.
Cet aplomb typique peut manquer chez les chevaux, soit par construction congéniale, soit par défaut acquis (a cause de maladies, de mauvaises ferrures, d'imparfait développement, de l'usage auquel on a soumis l'animal).
165.nbsp; Chez les chevaux a large poitrine, destines au tir lont et chez lesquels, si les extrémités fussent perpendi-culaires, on aurait une base trop large, d'oü il résulte-rait dans la marche une oscillation laterale du corps tropprononcée et incommode, — les extrémités sont con-vergentes en bas, c'est-a-dire en adduction ; elles travail-
lent de preference sur Ie
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quartier externe (Fig. 32) et la marche de l'aplomb est représentée sur la moitie externe de la plante du pied par une ligne (aa) parallele au diamètre an-téro - postérieur ( dd ), et
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J a.
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plus au moins eloignée du dit diamètre en proportion du degré de l'adduction. (Pied de travels en dedans
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ou en adduclion).
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Fig. 32.
166.nbsp; Chez les chevaux ä poitrine ótroite, oü la perpen-dicularité des colonnes de soutien diminuerait trop la base générale du corps, la stabilité vient augmentée par l'animal, en écartant ses extrémités, c'ést-a-dire en les portant en abduction ; et en consequence leur pieds travaillent de preference sur Ie quartier inferne (Fig. 33); et la marche de l'aplomb suit une ligne (aa) parallele
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au diamètre antéro-posté-rieur sur la moitié interne de la plante du pied.
(Pied de travers en de-hors ou en abduction.)
Ce défaut peut être acqui, aumoins en partie, par une maladie des or-ganes réspiratoires ä l'é-poque du développement du corps, et surtout a l'époque du développement de ces organes.
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Fis. 33.
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167. Tous les pieds de travers, soit en dedans, soit en déhors, peuvent être produits par une mauvaise coupe de l'ongle, ou par des faux rapports du pied avec Ie fer, ou bien encore par l'usage.
Si l'on pare de preference les quartiers internes, l'a-nimal est oblige ä appuier Ie pied en abduction pour ne pas sentir étirés les ligaments latéraux internes des articulations phalangiennes (Note 12mo).
Si l'on pare de preference les quartiers externes, les extrémités s'appuient en adduction pour éviter la traction excessive des ligaments latéraux externes.
Si l'on insiste dans un de ces modes de parer Ie pied, pour longtemps et toujours dans Ie même sens, les ligaments, los surfaces ^rticulaires, I'habitude de l'animal llnibsent par s'y conformer et devenir une seconde nature.
Les chevaux qui ont Ie cou court, élevés dans les pa-turages , les chevaux légers de seile ont plus souvent l'appui sur Ie quartier interne : les chevaux de bat oü de tir lent appuient de preference sur Ie quartier externe.
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168.nbsp; La divergence ou abduction défectueuse, et la convergence ou adduction défectueuse du pied peuvent être bornées au seul plan osseux-élastique du pied , ou dépendre de la deviation d'une articulation supérieure plus ou moins éloignée du pied.
Si la deviation se borne au pied, ou encore au beulet, Ie défaut est presque toujours acquis è. motif de l'u-sage de l'animal, ou par des ferrures illogiqucs.
Si la deviation reside seulement dans les articulations supérieures , comme dans les cas de poitrine large ou étroite , Ie défaut dépend alors d'une cause congèniale.
169.nbsp; Les caractères de ces deux défauts opposes d'a-plomb sur Ie diametro transversal du pied sont: Faxe du sabot plus ou moins incline vers un des quartiers , c'est-a-dire vers Ie cóté oü tombe l'aplotnb. De ce cóté done: paroi plus ou moins verticale, plus aplanie , plus haute et poussée en haut, moins reguliere, moins lui-sante , plus aride , plus fragile , disposéo aux seimes , (Note 13me) plus mince; sole corréspondante moins concave , ou bien convexe: separations entre la sole et la paroi . Du cóté oppose , paroi plus inclinée , plus ample moins haute, poussée en bas, reguliere, luisante, élasti-que , plus coherente, jamais alfectée de seimes, plus épaisse ; sole corréspondante plus concave , sans separations (Note 44mc).
170.nbsp; L'examen de ces caractères laisse comprendre que réquilibre faussé des pressions qui surchargent un quartier pour soulager l'autre, est du surtout k Finclinaison de l'axc du pie'd, et a 1'inégalité des rayons qui partent du centre du pied pour aller aux quartiers respectifs; rayon plus long du cóté hypertrophié, plus court du cóté atrophié.
Redresser Taxe du sabot; égaliser les hauteurs des quartiers ; les meitres au même niveau ; égaliser entre
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elles les courbea des deux quartiers ; égaliser les rayons des quartiers sur la plante du pled ; empêchcr la reproduction du dét'aut; voila, les indications qu'il faut satisfaire chez les pieds de travers pour que la marche laterale de l'aplomb (laterale au diamètre antéro-posté-rieur, et transportée sur les deux secteurs latéraux de la plante du pied au lieu d'etre entre les secteurs internes et externes) revienne a sa place.
On rend égales les hauteur^ des quartiers en rctran-chant ce qui excède de la paroi du quartier atrophié et remonte , en cotnparaison de l'autre quartier hypertro-phié et descendu.
On redresse Faxe, c'est-ä-dire on s'oppose a la brisure transversale de l'articulatiup corono-triangulaire, en ni-velant avec Ie boutoir la pince et les deux mamelles, et en assurant ces trois regions sur le plan du fer, avec le quartier hypertrophié.
En laissant plus ou moins souleyé sur le plan du fer, sans clous, le quartier atrophié, remonte, et pare, on a pourvu a la descente et au nivellement du quartier sou-levé, et abandonné ainsi aux seules pressions descen-dantes: tandis qu'en enclouant le quartier hypertrophié descendu, sur le plan du fer, on l'expose ä ressentir seul las pressions ascendantes.
On égalise les courbes des quartiers, en favorisant la vegetation et la secretion du quartier maigri, atrophié, par l'absence do clous et par la plus grande libertó de ses mouvements, de sa diastole en particulier en fai-sant l'assictte du fer inclinée excentriquement; et en même temps en modérant la vegetation et la secretion du quartier augmenté, hypertrophié, par un plus grand nombre de clous, et par Ia conséquente limitation do ses mouvements , et surtout de sa diastole par l'assiette du fer inclinée concentriquement.
On égalise les rayons des quartiers a la plante du pied en alongoant le rayon plus court avec un fer qui dé-
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borde l'onglo (Fig. 34), et avec la saillie de l'arête inférieure (ej de ce fer tant qu'il en faut pour suppleer au defaut du quartier dé-primé. En memo Cnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 5 temps on main-
Fis- 84.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; tient normal, on
manquant un peu, le rayon ti'op long, avec un fer qui contourne tout juste le quartier croissant {a), et en fai-sant un peu rentrer l'arête inférieure (c). Ainsi l'é-paisseur du fer par la disposition de ses arêtes aux quarters, applique qu'il soit, représentera le défaut d'incli-naison oppose ä celui qu'on entend corriger, et contri-buera aussi a le rendre moins dósagréable ä la vue.
Une fois que le quartier soulevé soit descendu avec le temps sur l'assiette du fer, les reactions ascendantes pourraient recommencer sur le quartier nivelé (surtout s'il y a défaut congenial de construction, ou une allure défectueuse); et le défaut pourrait se réproduire.
Mais l'inclinaison excentrique de l'assiette a dejä par soi-même assez d'influence pour en modérer les elïets, et s'opposer au retour du défaut: et quand cela ne suf-firait pas, on atteindrait le but avec une branche de feien biseau aux dépens de sa face inférieure, en faisant commencer ce biseau ld oü commence la parol déprimée. Le biseau fait aux dépens de Ia face supérieure, ou bien la coupe d'une tranche de corne, peur soustraire le quar
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tier aux reactions et le mettre pas au dessein.
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au repos,
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ne suffisent
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171. Caractères d'un fer correctif pour un pied de travers en dedans (*).
(') Ces caractères sont opposes k ceux du fer pour un pied de travers en dehors ä Texception des étampures qui sont 4 ä chaque branche; et que celles de la branche externe sont placéeg vers la pince.
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Fer qui déborde Ie cóté extérieur du sabot
raquo; qui manque un peu au cóté interne Aróte inférieure plus saillante Epaisseur plus grande Assiette inclinée eoccentrique-
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ä la branche externe
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ment
\ quatre Étampures j P1quot;8 grasses
' plus vers lapince ] Arête inférieure rentrante Assiette inclinée concentriquc inent
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ä la branche interne
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. i quatre
\ plas malores 1 Étampures portées vers le |
' talonnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'
(Voir Section transversale, Fig. 35).
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Fig. b5. 4.laquo;
Défauts d'aplomb par torsion des axes digitaux.
172. On a déja dit que Ie fil du plomb présenté au devant ou derrière une des colonnes locomotrices, sur sou milieu doit Ia diviser et sa base aussi, en deux moitiés égales, en passant par Ie milieu de la pincc, ou par la lacune médiane de Ia fourchette. On a dit aussi que celte disposition mécanique explique la repartition egale des pressions descendantes et ascendantes sur les deux moitiés laterales du pied, parceque les pressions suivent
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110nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DEUXIÈME PARTIE
dans ce cas, et pendant la marclie, Ia ligne du diametro antéro-postérleur du pied, ligne qui alors est parallele A Taxe du corps.
Or, si Ton réflechit que los colonnes briséos, qui for-ment los cxtrómités (supposées parfaites dans leurs aplombs, ot portant la region digitale ä 63deg; d'inclinaison) peuvont se présenter tordues on dedans ou en dehors sur un point ou sur l'autre de leur hauteur, on pourra a priori assurer que 1c chemin de l'aploml) sur Ie pied sera faussé , parcequ'il ne pourra pas en parcourir ie dia metre antéro-postérieur.
En effet, Ie chemin de 'aplomb commence ä celle des parties du pied, qni est la plus antérieure et qui se présente la première a contact du terrain. Getto partie normalement est Ie milieu de ia pince.
Au lieu do celle-ci, dans les défauts do torsion, ce äfl sera la rnamelle externe, ou la mamclle interne.
L'aplomb, dans ce cas en marchant parallèlement au plan median du corps, passera par Ie centre du pied, et continuera en droitc igne jusqu'au talon diame-^f^ß^ tralement oppose interne ou externe, qui se trouvera aussi être lo plus cnarricre des deux. Fig. se.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;De cette maniere Taplomb
décrit sur la plante du pied uao diagonale {au Fig. 36), et la repartition inegale des
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DEUXIÈME PARTIEnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Hl
prcssions qui en rósulto est la cause d'atrophies et d'hy-pertrophies du pied, qui se correspondent, aussi elles, en sens diagonal.
En supposant Ie pied divisé en quatre secteurs par les deux diamètros longitudinal et transversal , les secteurs diagonaux qui se présententsous Ie cheminde l'a-plomb s'atrophient,et ceux qü'il épargne s'hypertrophlent.
Le dól'aut est done plus complexe dos precedents, car ä chaque pied on trouve deux atrophies ; atropine d'une raamclle et du talon diagonalement oppose : et deux hypertrophies, celles de l'autre mamelle et de l'autre talon.
Dans le pied (Fig. 36 A) panard, on trouve done atro-phié 1c double séoteur fdc-ehj diagonal interne, fety se-cteur postérieur externe et (do) antérieur interne, et hypertrophié le double secteur diagonal externe {dh-cc).
Dans le pied cagneux (Fig. 36 ß) on trouve atrophié le double secteur diagonal externe (dh-ec), et hypertrophié lo double secteur diagonal interne (dc-ch) (secteur antérieur interne et secteur postérieur externe).nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;•
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173, Naturellement des deux secteurs, l'onnants diagonale, celui moins a-trojhié ou moins hypertrophié sera toujours l'anté-rieur;parce que ['antérieur est toujours plus robuste, moins impressionable , et .
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plus soutenu par la pince qui lui est voisine. Le secteur qui ressentirade plus ['action atrophianto ou hy-pertrophiantc, sera toujours le postérieur.
Or, c'est préciséraent eu regardant la partie poste- _ rieurc (;'es pieds panards
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Mg, av.
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#9632;112nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DEUXIÈME PARTIE
ou1 cagneux (Fig. 37), que Ton voit mieux résulter le contraste des deux talons, Tun desquels, plus en ar-vière de l'autre (Fig. 30, A. B.) et place sur Ic chemin de i'aplomb , est comprimé, chétif, atrophié, plus ou inoins renversé en dessous, ou poussé en haut (Fig. 37): tandis que l'autre est porté plus en avant en dehors du chemin de l'aplomb, épanoui, plein, hypertrophié, et place ä un niveau plus bas (Note i5me).
174. Les défauts de torsion a Texterne ou ä )'in-terne, c'est-ä-dire les pieds panards ou cagneux peu-rent être congéniaux ou acquis.
Le défaut est dit congenial , lorsqu'il est la consequence de la construction particuliere de l'animal, comme serait la poitrine étroite pour les panards , Ia poi-trine large pour les cagneux : ou bien quand la torsion se rencontre dans des articulations eloignées plus ou moins du pied, par exemple au genou.
Au contraire il est acquis, quand la torsion ne dépend pas de la construction, et qu'elle a son siège dans les articulations inférieures, sur lesquelles l'usage de l'animal et la l'errure èxercent une grande influence.
On peut fairo dispanütre ce défaut par une bonno coupe de l'ongle, par un fer approprié, et par la maniere rationnelle de l'appliquer; de memo on peut le créer en employant ces moyens ä tort et travers. L'usage ä la seile favorise le défaut des pieds panards ; l'usage au til' lourd favorise le défaut des pieds cagneux.
175. Chez les chevaux habitués ä travailler en couple sans qu'on les change jamais de main, les pieds anté-rieurs peuvent se présenter tous les deux tordus vors un seul cóté ; c'est-ä-dire que ccux du cheval de droite seront tournés laquo; gauehe, Fun panard, l'autre cagneux {si-nistrovolli en italien), et ceux du cheval de gauche seront tournés ä droite (desirovoltij, l'un cagneux, l'aiitre panard.
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17ö. Pendant la marclie, Ie pied tord décrit une courbe oblique dans Ie sens de sa propre obliquité , ä savoir:
Chez Ie cheval panard (Fig. 38) , les pinces sont divergentes en avant, les boulets (b) {b) sont convérgents en ar-rièro, et se trouvent très-rapprotdiés ontre eux, Dans la levée, Ie pied en se lléohissant porte sa pince fort en de- a; dans et dans {'action de passer en lv avant, au delä du pied fixe sur la ter- \ rain, il se frotte facilement au beulet immobile : h la poséa Ie pied est place on dehors, loin de I'autre.
177. Chez Ie cheval cagneux (Fig. 39), les pinces sont convergentes en avant et rapprochées entre elles; les boulets {b b) sont divergents en arrière etéloignés entre eux. Le pied cagneux qui execute son pas, en se lléchissant pour la levée, porte en dehors sa pince -. ä mol tie de sa course il n'est pas en core assez en état d'extension, et il se trouve assez éloigné dn beulet du pied posé , pour pouvoir 1'atteindre , d'autant plus que le beulet du pied posé ä terre est divergent en arrière. Lorsque le pied en mouvement commence ïi s'étendre pour aller ä l'ap-pui, et ä s approcher de la ligne intermediaire entre les deux pieds, ou raèJ me ä Ia dépasser, il se trouve déja plus avance du pied encore üxó sur le terrain, et partant il n'est pas possible que les chevaux ^agneux s'en. trecoupent. (Note 16me.)
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n:;
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Gourbelaquo; dóerites par le pied panard en mavche ; vues tie bas en haut.
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DEUXIÈME PARTIE
178. 11 ne faut done pas clier-cher les conditions do I'aplomb, soit normal, soit defectueux, seu-lement dans l'attitude et dans ]a maniere de se placer de l'animal en station: mals ccs conditions d'aplomb, d'oü résulte la repartition egale ou inegale des pres-sions soutenues par le pied, il faut aussi les rechercher dans la mé-canique de son allure, et dans le genre de service, qu'on éxige de lui.
Un choval h extremités conver-gentes avait les pieds de travers en dehors. Les chevaux de seile sont travers externes, ou panards. Les chevaux de charrette au contraire sont cagneux.
Partant il n'estpas rare de voir l'aplomb des extremités ne corrc-spondre pas ä l'aplomb partiel des pieds. Au lieu done de s'évortuer h calculer partiellement la juste valeur des dilïórentes actions, qui peuvent influer sur l'aplomb du pied, le parti le plus sur et simple c'cst d'en constater les efïets en les déduisant de la forme spéciale que ces actions ont fini par don-ner au pied. Ces effets, ou pour mieux dire ces alterations de forme du pied, sont la resultante des actions détónninantes susnom-mées , combinées entre elles en plusieures fafons. Réagir directe-
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I']
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g. 30'
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Gourbes décrites par le pied cagneux en marche; vues de bas en haut.
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ment contre cette resultante est Ie meilleur moyen pour oorrigor, soit la maniere de se placer de l'animal, soit la méoanique de ses allures.
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179. Tons les défauts de forme rélatifs aux pieds tordus (irrégularitó de contour, irrégularité des hauteurs, de la nutrition, d'obliquité d'allure , etc.) dependent unique-rnent de la torsion soit congniale, soit acquise.
L'indication plus claire est celle de faire disparaitre cette torsion, de la faire diminuer, ou au moins d'en arróter les progrès: et dans tous les cas la ferrure ortho. pédique du prof. Brapibilla présente des avantages inat-lendus , qu'on porrait croire impossible ä réaliser.
Les moyens par lesquels on vient au secours des défauts de torsion sont les suivants: parer Ie pied de maniere a égaliser les hauteurs des regions homonymes, et surtout les mamelies entre elles, et les talons entre eux, sans se préoccuper de l'obliquité du plan que la plante du pied peut présenter ä la suite de ce procédé; Ie fer Tubi; 1.0 fcr débordant Ie sécteur diagonal atropine , jusqu'ä completer Ie contour plantaire qui est en défaut; et Ie
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même fer rentrant sous Ie sécteur diagonal Hypertrophie, et laissant ä ilécouvert l'excèdence du contour plantaire (Fig. 40); l'assiette du fer in-clinée éxcentriquement pour Ie sécteur atropbié , déprimé; inclinée concentriquement pour Ie sécteur proéminent hypertrophié.
Quant au talon atrophié , plus ou moins remonte on renversé en dessous, on Ie meten repos, ou ä l'abri
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• los preasions excess!ves, au moyen dubiseau fait au fer aux dépens de sa face inférieure, ä partir du point ou commence la paroi déprimée.
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Fig. 40.
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a a a a. fontuiir et iliamè-tre longitudinal Ju ipiecl,
b b h b Contour ot diatnëlaquo; tie longitudinal dn fer.
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HOnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DEUXIÈME PARTIE
180. Do tousces tnoyona le plus influent poui' corriger la torsion du pied consiste dans les débordures et lea rentrants du contoiu- du fer rélativement au contour du pied: et cela s'obtient parfaitement bien en faisant cor-respondre le centre du fer (forme normale)au centre du pied (forme défectiieuse),ot en faisant tourner le fer sur son centre, jusqu'a mettro oon diaraètre antéro-.posté-riour en direction parallele ä Taxe du corps.
Dans ce but, et pour des raisons d'esthotique, et aussi pour eviter quo l'animal ne s'arrache le fer avec l'autre pied, il faut ajouter ä cette circonduetion du fer une différente inclinaison des deux areteSj comme eile serait in-iliqime par deux fers (Fig. 41) superposes, ayants un meine centre (a) et tournós un peu Tun sur l'autre en sens oppose ä celui du défaut que Ton vent corriger. Par ce mouvement circulaire , l'arete inférieure du fer se trouve ld oü devrait être le contour de la parol, si le pied ne ffit pastordu : l'arête supérieure se trouve dans un point de transition entre l'arête inférieure qui corrige le défaut Fig. 4inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;et l'arête pariétale qui le représente
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181. Le défaut de torsion du pied (panard oil cagneux) ne résistepas ä ce traitoment: lo pied reprend sa direction naturelle en quelques ferrures successives correctives , si lo défaut est acquis, ou que l'articulation tordue (le siège de la torsion) soit basso, peil óloignée du pied, et soit en consequence impressionable par la ferrure.
Quant au traitoment du défaut, lorsqu'il est soutenu par une conformation défectueuse congéniale de l'animal, il y a encore des probabilités de succes; mais comme la cause disposante et en même temps occasionelle continue a agirgt; le traitoment aussi doit être continue sans interruption.
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DBÜXIEME PARÏ1IS
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Le traitement des dófauts, exposé jusqu'ici, présente Tavantage d'employer des moyens très-simples, qui coü-tent tres peil, tres cfficaces, et si pen visibles qu'ils ser-vent au contraire ä masquer le défant, en redonnant au pled les formes qu'il a perdu, et pour tout le temps qn'il metlra ä les recouvrer.
Los propriétaires sont jaloux de lours animaux ; ils n'admottent pas meine de soupgons sur leur bonté et beauté, et souvent lis renoncent ä la santé et même h la vie de leurs animaux, plutót que de les voir défigurés quelque part, soit pour pen de temps. Ce traitement qui se cache ä la vuc, satisfait même a leurs exigences.
182. Caractères des fers corroctifs pour pieds panrmis.
(Fig. 42, A.)
For qui débordenbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; i ä la mamelle interne
Arêle inférieure plus saillante j et au talon externe
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118nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DEUX1ÈME PARTIE
For rentrantnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;] ägt; la mnmelle externe
Arête inférieure plus renlranto) et au talon interne
Cette Fig. 42 A. présente les fers, droit et gauche , vns par leur face supérieure.
aaaaa. Diamètre antéro-postérieur et arête de la face inférieure du for.
b h h hh. Diamètre antéro-postérieur et arête de la face supérieure du fer.
Caractères des fers correctifs pour pieds panarcls avec 1c talon externe chevauchant.
Outre ceux indiqués pour Ie fer d'un Pied simplement panard:
( coupé en hlseau en dessous, ayant lalon externe | i'assieUß inciineß exccntriquement.
Caractères des fers correctifs pour pieds cagneux, (Fig. 42. B.)
Fer qui débordenbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 1 ä la mamelle externe
Arête inférieure plus saillante ) et au talon interne
Fimvnnm^ V™ nomhreuses et \ ä iahranche interne mampui es j r(iunies vers ia pmce)
Fer qui ne déborde pasnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1 ä la mamelle interne
Arête inférieure plus rentrante ) et au talon externe
Ètamvuresi ^'MS nombreuses e* \ ä la branche externe 1 \ portéesvers Ie talon]
Cette Fig. 42 B. présente les fers, droit et gauche, vu? par leur face supérieure.
a laquo; ft a laquo;. Diamètre antéro-postérieur et arête de la face inférieure.
b h b b b. Diamètre antéro-postérieur et arête de la face supérieure.
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DEUXIEME PARTIE
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lilt
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Cavactères des fers correctifs pour pieds cagneux aveo ie talon interne chevauchant.
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Fer qui clébordenbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;y ä la mamelle ecoterne
Arête inférieure plus saillante i et au talon interne
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Fer qui ne déborde pas
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ä la mamelle interne
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Arête inférieu
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j et au talon externe
vers la pince ä la branche interne vers Ie talon ä la branche externe
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Ktampur es
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rr ,„ • ,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;( coupé en biseau au dessous
Lalon interne #9632;. 1 ..,.,..
{ avec assiette mclxnee excentrtquement.
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T R 01SIE M E P A R T I E
PRÉCEPTES SUR LA FERRURE CORRECTIVE DES DÉFAUTS DU P1ED
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183. Guidé par des idees si raisonnées sur la mécani-que du pied , fortifié par d'innombrables observations pratiques, par l'approbation d'excellents praticiens on fait de ferrure (Deitinger, Collella, Pellegrini) et par I'ap-pui éloquent des pieces qui ferment Ie Cabinet de Maré-challerie de l'Ecole de Milan (Ie plus riebe d'Italie) Ie Prof. Brambilla en est venu ä formuler des préceptes sur la ferrure corrective des défauts du pied. 11 les a exposé en forme de théorètnes, qui peuvent servir de guide utile au ferreur, même Ie moins préparé ä pénétrer les conceptions scientiliques qu'ils renferment; et chaque théorème, il l'a fait suivre d'une nécessaire demonstration. La troisième partie de ce livre est consacrée ä l'exposition de ces préceptes, dont voici Ie texte.
184 l.or Précepte. Au moment de parer la plante du pied, il faut avoir soin de bien regier les proportions du pied, et de rendre égales entre elles les hauteurs des regions homonymes de la muraille, en les mésurant dos deux cótés ä partir de la couronne correspondante saus
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122nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;TR01SIÈME PARTIE
s'inqiiiétor de l'obliquitó, qui momentanément pourra en résultor a la plante du pied. Car, l'obllqulté étant bornée aux seules regions des quartiers et des talons, et la pince et les mamelles étant paróes, nivelées, et as-surées dans leur aplomb sur Ie fer par des clous, ainsi que Ie quartier et Ie talon, descendus et hypertrophies, — la descente prochaine sur Ie même plan du fer, du quartier et du talon atrophies, soulevés, et laissés libres, est abandonnée aux seules pressions descendantes.
2.11.6 Précepte. La forme générale qu'il faut donner au fer, et la direction selon laquelle Ie fer sera appliqué sur Ie pied, doivont étre comme si Ie pied n'eut aucun défaut de forme, de direction et d'aplomb; c'est-ä-dire forme pleine et reguliere du fer physiologique, — com-cidence du centre de la face inférieure du fer avec Ie centre du pied, — et parallélisme du diametro antéro-postérieur du fer avec Taxe du corps.
3 me pracepte. Donner ä l'épaisseur du bord excentrique du fer (lequel, lixé qu'il soit, ïait, pour ainsi dire,partie in-tégrante et continuation de l'ongle) une direction op-posée ä la direction défectueuse de l'ongle.
4,1.10 Précepte. Incliner excentriquement l'assiette du for la oil la paroi est rentrante, déprimée, atrophiée, en la laissant aussi privée d'étampures ; incliner concentri-quement l'assiette du fer la oü Ie contour de la paroi est trop saillant, exuberant, hypertrophié, et y concen-trer bon nombre d'étampures.
5mo Précepte. Battre en biseau, aux dépens de sa face inférieure, la portion du fer qui correspond ä la partic de paroi déprimée, ä partir du pli de la paroi oü commence sa depression jusqu'au bout de la branche du fer, oü lo biseau finit plus ou moins aminci.
Qine précepte. Prolonger Ie talon du fer du cóté qui correspond au quartier ou au talon fatigue. (Note 17mo)
Tels sont les préceptes pratiques généraux, qui résu-ment la conduite du maréchal dans les cas de défauts
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TROISIÈME PARTIEnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;138
de direction ou d'aplomb du pied. Et ces préceptes que Ie Prof. Brambilla a confirmé (il nc faut pas 1'oublier) par une constante observation de faits pratiques, so trouvent d'accord avec ]e raisonnement, qui les a pré-vus ot annonces, ou bien qui les a déduis en forme de corollaires. C'est ce qui résulto de l'étude scientifique de chacun d'eux en particulier.
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sect; .er |gt;igt;éccp(c.
Regier les proportions du pied, et egaler les hauteurs des regions homonymes de la muraille , sans egards pour robliqtdté qui en peut résulter.
185. Dans un pied sain et fonctionnant dans son aplomb régulier, la production de l'ongle est uniforme dans tout Ie contour de la muraille, et partant les proportions entre les dilTérentes hauteurs du contour de cette même muraille se conservent sans alteration.
Mais, dans Ie pied ferré, les dites hauteurs vont croissant progressivement d'une egale quantité dans touto l'étendue de la surface plantaire, car l'usure en est em-pêchée, et alors Ie boutoir se charge d'enlever de ternps en temps Ie superflu de l'ongle, qui s'est accrue au deU du besoin et aux dépens de la régularité de la forme et des aplombs du pied.
Dans ce cas la coupe de l'ongle est parfaitement uniforme, parceque la croissance du sabot a été uniforme, et Ie ferreur s'arrête en parant la sole, quand celle-ci cesse d'etre farineuse pour devenir consistante , demi-transparente; ensuitc il se regle sur cette surface creusée pour laisser un relief proportionnel ä tout Ie contour du pied, contour qui alors doit ètre disposé ä plan régulier.
Dans les faussements d'aplomb, la production de l'on-
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#9632;H
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glo, étant absolument moindre dans les parties fatiguéos et absolnment plus grande par compensation dans les parties moins fatiguóes, — antagonisme qui conspire di-rectement et indirectement ä maintenir et accroitre jour-nollement Ie défaut, — Ie ferreur doit avoir soin sur-tontdeparer moins les parties fatiguóes, atrophióes que les parties non fatiguóes, hypertrophiées, afin que Ie pied puisse reprendre, avec ses proportions et sa juste incli-naison, la régulavité de son aplomb.
Ainsi, dans l'aplomb vers la pince, on pare de plus ou uniquement les talons: dans l'aplomb vers les talons on pare de préfórence ou uniquement la pince; et dans los deux cas , terminé de parer, la hauteur des deux moitiés laterales do la muraille doit être egale et Ie bord plantaire doit être sar un même plan, comme dans un pied normal. Ainsi il en est quand Ie faussement de l'aplomb dans sa marclie ne sort pas de la lignc, qui marque Ie diamètre antéro-postérieur de la plante du pied.
186. Mals, quand la marche de l'aplomb vient a passer latéralement au diamètre median antéro-postérieur de la plante du pied, ou vient a couper plus ;ou moins obliquement ce même diamètre, Ie poids du corps et la reaction du sol agissant en sens oppose, un sur un talon, l'autre sur l'autre talon du même pied, et sur les quartiers correspondants, 11 se produit une teile obliquité de la plante du pied, qu'il ne serait pas toujours ni prudent, ni possible de faire disparaitro seulement par la simple action de parer en aplanissant au même niveau (comme on fait généralement) tout Ie contour de la surface plantaire; et quand même cela serait possible, on ne de-vrait pas Ie faire, car de cette maniere on ne travaillerait pas a éffacer Ie défaut, mais ä l'augmonter.
Si par éxemple il s'agit d'un pied panard, pied dans le-quel la marche de Tapiomb passe de la mamclle interne au talon externe, ce dernier (étant la partie plus mobi-
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TnOlSIÈME PARTIEnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;125
Ie et impressionable) par rexcéilcnce de pression qui Ie surcharge, tombera en atropliie ; au lieu d'etre ailt;-rondi comme lo talon externe, il deviendra plus étroit, plus serre, rentrant, plus aigu; et si la cause du défaut continue, le talon externe, qui soutient tout seul la reaction ascendante du sol, est repousse en haut, rélati-vement au talon interne, lequel au contraire ne ressen-tant presque uniquemcnt que la pression descendante du corps est poussé en bas.
A cause de ce raécanisme défectueux du pied les deux talons, poussés verticalomcnt l'un par une force descendante , l'autre par uno force ascendante, glissent run sur l'autre, et, comme on dit Hi chcvav.chcnt; car si Ie talon, externe en s'élevant tend ä se placer vertica-lement sur le talon interne , celui-ci a son tour par sa plus grande saillic et expansion laterale vient a se placer horizontalement sur le talon externe. Cette double superposition, dont la dél'ormité se manifeste si claire-ment en observant par derrière le pied de l'animal, renferme en soi-même la raison de son augmentation continuelle ; et on en trouve une autre des raisons dans les pratiques ordinairement nsitées pour combattre ce défaut.
En elï'et, soit que l'on pare rnoins le talon externe, soit qu'on réhausse ce mème talon externe par la gros-seur du fer dans l'intention toujours de réjéter Ie poids sur l'autre talon, le défaut non seulement persiste mais augmente, et le talon externe repoussé toujours plus en haut par la reaction énergiquc du sol, présente en com-paraison du talon externe une hauteur toujours plus grande ä chaque ferrure. Cela, en attendant, prouve que la pratique, aussi en usage, de laisser croitre outre mesure en hauteur le talon externe et épargner l'interne pour combattre ce défaut, est tont au moins insuffisante. Et pour ne point sortir des bornes de eet article, qui se rapporte seulement k la coupe de l'ongle, ii sufiit
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126nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;TROISIÈME PARTIE
(i'incüquer qu'en parant les deux talons et les deux quartiers, la mesure des hauteurs respectives doit être prise sur la rnuraille ä partir de son bord supérieur prés de la couronne, sans se próoocuper de l'obliquité qui peut résulter d'une teile pratique ä la plante du pied; et qu'il faut s'arrêter dans la coupe de l'ongle, seule-ment lorsque (en consequence de déplacements extraor-dinaires des talons cornés rélativemont aux talons de chair) Ie talon externe vient a saigner, avant encore d'etre arrive au point indiqué par Ie précepte. Dans co dernier cas il faut réserver a d'autres ferrures la pleino execution de la regle établie.
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187. Tout ce qui est dit du pied panard, vaut pour Ie pied cagneux, eu égard cependant a l'inversion dos mots interne et externe ; et ainsi de même pour les piods de travers a l'externe ou a l'interne.
Or, en résumant, on peut répéter que quand la mar-che défectueuse de Taplomb vient ä coïncider avec Ie diametro antéro-postérieur de la plante du pied (aplomb sur la pince, ou aplomb sur les talons) la coupe de l'ongle doit remettre les proportions du pied et la juste in-clinaison de sou axe, en laissant ä la fin également hau-tes los deux moitiés laterales de l'ongle et aplani Ie bord plantaire de la muraille. Et quand la marche de l'aplomb défectueux passe ä cóté du diamètre antéro-postérieur de la plante du pied (aplomb sur Ie quartier interne , ou aplomb sur Ie quartier externe, dans les pieds de travers), ou bien si olie coupe ce diamètre diagonalement (aplomb sur lo talon externe dans les pieds panards, ou aplomb sur Ie talon interne dans les pieds cagneux), alors la mesure de Ia coupe de l'ongle et rógalisation des hauteurs des regions homonymes entre elles doit être prise sur la muraille correspondante, sans se préoccuper de l'obliquité qui en derive ä la plante du pied ä cause des niveaux difTérents des deux cótés de Ia muraille. Getto
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TROISIÈME PAHTIEnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 1-27
demlore maxime répugnante aux idees généralement ac-ceptées, reeoit son complément dans la pratique des pré-oeptes suivants.
raquo;.'laquo;e lgt;récoptc.
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La forme du fer , et la direction selon laquelle Ie fer sera appliqué, doivent êlre comme si Ie pied n'eül aucun défaut.
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188, Lorsque Taxe digital a une juste inclinaison, et que lo diamètre antéro-postérieur du pied est parallele a 1'axe du corps, Ie pied et la region digitale trouvent dans ces conditions mécaniques autant de motifs de régularité, de spontanéité , d'élasticité , de force et de durabilité des mouvftments.
Tel est Ie privilege des animaux mieux organises et construits dans cette region. Mais, s'il arrive que, par une coupe irreguliere ou par un fer 'mal appliqué (qui avec son centre ou avec sa direction nc vienne pas ä co-Tucider avec Ie centre ou avec la direction du pied ) on ait créé un défaut de direction ou d'aplomb, — la régularité, la facilité, l'élasticité , la force, la durabilité des mouvements sont plus ou moins compromis ; et cette alteration de la locomotion egale ou s'approche du défaut d'allure, particulier aux cbevaux qui Tont acquis par effet de toute autre cause ou par une construction con-géniale imparfaite dans les rayons supérieurs.
Or, ä la memo maniere que, en régularisant la coupe de ces pieds, arii/tcic^cmeni déplacés dans leurs aplombs normaux, en faisant coïncider Ie centre du fer avec celui du pied, et en rétablissant Ie parallèlisme du diametro antéro-postérieur du fer avec celui du pied normal
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128nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ÏRÜISIÈME PARTIS
(qui est aussi parallele ii colui du corps), l'animal re-couvre la rógularité de son allure; alnsi de memo, — en parant convenablement un pied faussé dans ses aplombs par mie cause quelconque congéniale ou acquiso qui soit amovible, — en lui appliquant un fer, dont Ie centre se trouve sur Ie centre physiologique üu pied ( coussinet mécanique), et dont Ie diamètre antéro-postérieur soit parallele A Taxe du corps, —on obtient aussi le but de régulariser la direction, et avec la direction la fonction, (jt en même temps la forme du pied défectueux.
Si Ton pare moins dii nécessaire, si en parant on en-lève plus en pince qu'aux talons, ou d'un cóté sculemont, on vient a älterer cette juste propurtion de longueur ou de direction du levier digital, ä laquelle est du son plus grand effet ntile, que les lois de la mécanique pourraient determiner éxactement a priori, mals que l'oeil pratique arrive ä distinguer toujours parfaitement.
189. Chez un pied normal, en appliquant un fer dont le contour suive éxactement Ie contour du pied, on observe fidèlement les enseignements de la nature, par-faito dans ses mécanismes et qui n'a aucun besoin d'etre corrigée et modlfiée. Dans ce cas donné, qui sort h
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tracer la ligne de conduite du ferreur, celui-ci sans le savoir, sans s'en apercevoir a fait coïncider le centre du fer avec le centre de la plante du pied (c Fig. 43), e qui est physiologiquement le centre aussi des pres-sions qui lui arrivent du corps pour être transmi-ses au terrain par irradia
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Fig. 43,
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tion a tout le contour plan-
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taire du pied en parties égales, parceque tons les points
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nOI^lÈME PARTIEnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;12,9
(e.e, e,e,cj de ce contour sont également distants du centre.
190. Si Ie centre du for (o' Fig. 44), déplacé par hasard au moment de son application, au lieu de coïncider avec Ie centre (c) de ce pied normal, se trouve transporté vers un.e partie quelconquc de son contour, cela suflit pour que runiformité des pressions descendantes et ascendantes,
qui passent ä travers Ie pied, ], se trouve altérée plus ou moins , c'est-a-dire qu'elles soient diminuées ducötédu pied auquel Ie centre du fer s'est approché, et augmen-tées du cotó du pied, duquel ce centre s'est éloigné; cela sufflt en un mot pourcréer un défaut d'aplomb. En ef-fet un rayon pnrtant du centre du pied (c), et conduit a la périphérie du pied ainsi ferré, en passant par Fis- **•nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; je centre du fer (c'), repré-
senterait un bras de levier plus long (bc), tandis que Ie rayon oppose (cd) représenterait Ie bras plus court, en comparaison de tous les autres rayons que l'on pour-rait inscrire dans ce ccrcle excentrique. Le premier rayon par sa longeur excèdante la moyenne normale, représente la quantité en moins des pressions aux quelles le contour correspondant du pied a été soustrait; le second , par sa longueur qui ne réjoint plus la moyenne normale , représente en plus une identique quantité de pressions qui sont venues ä surcharger le contour correspondant du pied, ä l'avantagc du contour oppose. Avec le temps cette excentricité produit Hypertrophie ou
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1.')0nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;TROISIÈME PARTIE
cxcedence de contour dun cóté du pied, ot par centre atrophle on défaut de contour ä l'autre cóté.
191.nbsp; Le ferreur done qui s'est fait une loi plus ou moins indeclinable du próccpte general d'adaptor le fcr au pled, en suivant exactement le contour de Fun avec le contour de Tantro, plicra le fer au contour défectueux du pied , et aidera non sculement ä conserver le défaut, mais a rempirer.
Quelquesoit la retraction d'une partie du contour plan-taire, atrophiée par des pressions excessives, retiree vers le centre physioiogique du pied, — quelquo soit l'éxubé-rance de la portion de contour oppose, le principal, le premier des moyens orthopédiques pour restitucr au pied l'nniformité de sa nutrition, de sa forme et de ses fonetions, est done celui de rétablir la coincidence du centre du fer avec le centre physioiogique du pied, qui alors n'cst plus en meine temps le centre de la figure de la face plantaire. Cette operation Ie prof. Brambilla rappello centralisation du fer (en Italien accentramenlo del f err o).
192.nbsp; nbsp;Partant, il résulto de ce qui precede que chez les pieds atrophies, devenus asymetriques , chez les les quels l'aplomb est faussc ä cause de la. direction, après avoir régulièreinent pare le pied ( voir le d.cr précepte), il faut appliqucr un fer possiblement ä forme pleine et reguliere dans son contour extérieur, comme on l'appli-querait a un pied régulier et symétrique ; et ce fer, centralise qu'il soit, n'ayant pas A suivre avec son contour les irrégularités du pied, doit ä peine arriverä la partis du contour plantaire plus éloignée de Taxe central (quel-quelbis même la laisser déborder un pcu); et il doit au contraire ourler plus ou moins richement !a partie du contour plantaire plus proche au centre , de maniere k égallser les deux rayons ou leviers opposes, précisément
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TROISIÈME PARTIEnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;131
comme si Ie défaut du pied n'eut jamais óxisté. En autres termes, l'ex-Maitre M. Deitlngcr a furmuló ce rnème pré-cepte d'une pratique salutaire, en disant: Meltez du fer oü l'ongle manque; paroles auxquolles Ie prof. Brambilla se plait d'ajouter, sauf les restrictions nécessaires; Otez de l'ongle oü manque Ie for,
193. Quand les défauts de direction ou d'aplomb ont lieu dans la direction de Tun ou de l'autre des deux dia-raètres cardinaux du pied (diamctrc longitudinal et dia-mètre transversal), c'est-ä-dire ou en pince, ou aux talons, ou sur lo quartier interne, ou sur Ie quartier externe, l'atrophie du pied dans un de ces points cardinaux entrai-ne l'bypertrophie au point cardinal oppose, et viceversa; exception faite de Tatropliie de la pince , a laqitelle Mit pendant une autre atropine des talons, — car chez ces der-niers, attendu qu'il y a la une diminution des pressions descendantes, la tendances constrictive de ces parties arrive ä vaincre la force expansive. Cela n'empèche pas cependant que 1c précepte de ferrure a pratiquer soit encore Ie même.
'104. Quand la marche de l'aplomb, par obliquité laterale du diamètre antéro-postérieur du pied, parcourt un de ses diamètres diagonaux , les regions atropbiés par les pressions excèdantes sent deux, et se trouvent aux extrémités de la diagonale parcourue par l'aplomb; et deux par compensation sont aussi les hypertrophies, et elles ont leur siège aux extrémités de l'autre diagonale. Et pourtant c'est toujours ä l'extréraité postérieure de chaque diagonale que les effets de l'excès ou du manqué des pressions relatives sont plus visibles ; et cela ä cause de rimpressionabilité bien plus grande aux talons qu'aux mamelies,
En consequence de eet entrecroisement dos atropinelaquo; et des bypertropbies du pied, eclui-ci prend une fortni
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spéciale oblique; on dirait prosque rhomboidale. En ef-fet chez le pied panard, par cxemple, oü la marche de l'aplomb passe de la mamelle interne an talon externe, les ditos regions présentont une insuiïisancedans la cour-bure physiologique de leur contour plantaire, tandis que la mamelle externe et le talon interne prcsentent un dé-velopperaent supérieur au besoin.
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195. Comme dans tous les défauts de direction et d'a-plomb en general, dans lobliquito aussi du diamètre an-téro-postérieur du pled (cagneux et panard) en particulier, établie qu'elle soit par une coupe irreguliere de l'ongle, par une application oblique du fer, par une construction défectueuse de l'animal, par l'usage auquel il sert, etc., il y a la tendance naturelle móeanique ä so perpctuer et a s'augmenter.
Dans le cheval en marche, la pointe du pied, qui au moment de la poséc est la première ä rencontrer la resistance du terrain, transmet la resistance, le choc recu, directement par Ie diametro antóro-postérieur du pied et par Taxe digital, aux regions postérieures du pied et aux rayons ascendants du membra, en maniere que la secousso est répartie également et dispersée sur les parties laterales, et que ie pied s'arrête sans souffrir au-cun mouvement do latoralité ou de circonduction sur la pince, qui en serait le centre.
Mais quand au moment de rencontrer la resistance, le pied étant tourné avec sa pointe en debors (panard) ou en dedans (cagneux) présente en avant, au Hen de la pince, une mamelle, alors la resistance dirigée latérale-ment au diamètre antéro-postérieur du pied et aux rayons digitaux permet u ceux-ci de tourner quelque peu sur la mamelle (ixée comme centre, avant qu'ils ressentent la resistance indirecte qui dolt les arrêter. Ceci se répète ä chaque poséc, et concourt a augmenter de plus en plus Finclinaison défectueuse dé'ja éxistante du diamètre antéro-postérieur du pied.
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196.nbsp; Avec Ie temps, ;i cette inolinaison vient s'assocler ie chevauchement des talons doot,.chez Ie panard, c'est l'externe celui qnl surmonte, et ciiez Ie cagneux c'est l'interne. L'iFrégularitÓ danft Ie mécanisme des allures nc peut pas manqaer.
197.nbsp; Dans l'allure des chevaux panards, et surtout des cagneux, les mouyements des rayons digitaux, et par coordination ceux aussi des rayons supérieurs, en per-dant leur eiïet rnécanique en oscillations laterales plus ou moins prononcées, sont moins profitables ä la progression, qui y gagnerait au contraire si ses deviations laterales fussent traduites en mouvements en droite ligne.
Chcz les chevaux panards d'ailleurs (qui ont les pin-ces devices en dehors, et de plus les boulets dirigés en dedans et rapprochés au plan median qui divise Ie corps et les extrémités), lorsque dans la marche Ie rapprochement a. ce plan median est plus marquó au beulet de l'extrémité, qui s'appuie seule sur Ie terrain et soutient Ie poids du corps, —l'autre pied en levéo, en se fléchis-sant pour accomplir sa course , se porte pour sa part d'autant plus en dedans qu'il déviait en dehors dans sa posée, et vient ä battre avec sa mamello interne contre Ie beulet du pied fixe, au moment qu'il lui passe a coté.
Chez les chevaux cagneux, oü Ie mécanisme des al lures est precise ment I'oppose de celui des panards , Ie mouvement des extrémités peut bien être plus ou moins embarassé; mais Faction de s'entrecouper n'est pas possible; et Ie fait Ie prouve.
On peut dire que Ie défaut de s'entrecouper est pres-que exclusif des chevaux panards, et parfois aussi des chevaux qui ont les pieds do travers en dehors, surtout s'ils ont la poitrine étroite ; car dans ces cas, la course du pied soulcvé décrit, en passant, un are ä C, dont la tonvexité est tournee vers Ie boulet du pied fixe.
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#9632;quot;#9632;#9632;#9632;#9632;
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198. Or toutes les irrëgularltés spéciales et opposóes entre elles, do forme du pied, de direction de la pince et partant duboulet, ot enfin d'allure, qui s'observent dans les pieds panards ou cagncnx, sont dópendantes surtout et directornent de la torsion de Faxe digital, qui tourne et cntraine Ia pincc du pied , c'est-d-dire son dlamètre antéro-postérieur, vers ['extérieur onvers l'intérieur, au ünu do Ie maintonlr parallele ä Taxe du corps.
Lo même moyen orthopédique , qui, appliqué a un pied ä direction normale de la pince, serait capable de la faire dévier vers un des cotés, devrait servir aussi ä combattre la deviation opposée et a faire disparaitre toutes ses consequences. Telles sonten effotlos propriétés du fer Tubi, dont les effets sont incontéstables et prompts rélativement : car en éxérf,ant sur lo pied nne torsion graduée, opposée a cello du défaut il peut avec Ie temps réconduire Ie pied panard ou cagnoux ä sa direction normale.
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199. Plus limitéo dans ses effets, mais plus simple et h la portee de tont Ie monde, la ferrnre, de mèmc qu'elle peut créer un de ces défauts, soit en parant inégalement les mamelies, soit par une application oblique du fer, soit (ce qui est pirc) si ces deux obliquités conspirent dans Ie même but, — eile est aussi capable, par une coupe bien dirigée , par un fer bien appliqué, de corriger ou au-moins d'arrêter Ie défaut, mème quand il dépend d'une construction congéniale de l'animal ou bien de l'usage inevitable auquel l'animal est déstiné, — c'est-ä-dire quand Ie défaut se trouve sans ccsse sous rinüuence de sa cause prodnctrice.
200. La ferrure corrective des pieds cagneux et panards devra done consister dans legalisation des hauteurs des regions homonymes de la muraille, et dans l'application d'un fer a forme reguliere symetrique, Ie-
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quel, centraliseqa'ü soit, devra ètre tourné sur la plante du, pied de facon quo son diametro antéro-postérieur, au lieu d'etre parallele au diamêtre antéro-postérieur du pied (tourné de cóté), soit au contraire parallele ä Taxe du corps.
Alors évidemment les regions du fer ne correspondent plus aux regions homonymes du pied : le for regulier dans sa forme débotdera plus ou moins, et ainsi il viondra so substitner et completer le contour du pied aux deux regions opposées oü ce contour est en défaut, et au contraire il bordera tout juste, et parfois il ren-trera selon les cas, aux deux regions opposées oü le contour est excèdant.
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201. Ge précepte, qui -vient se heurter h des preventions et a dos coutumos anciennes, est copendant logi-que, et indiqué par I'tibservation pratique elle-mêmo.
D'aprèsces maximes, les pieds aussitót ferrés, quoique défectueux dans leurdirection, et partant dans leur aplomb, dans leur forme, et dans leurs fonctions, aiïectent sous tous ces rapports une teile régularité, qu'il n'est pas toujours possible a un ceil éxercé de remonter de la ferrure employee ä la connaissance du défaut qui l'a réclamée.
On peut done adopter sans craintes le précopte general — que dans les défauts de direction ou d'aplomb la forme générale qu'il faut clonner au fer, et la direclion scion laquelle le fer doil élre applique au pied sont les mêmes qu'on aurait choisi si le pied n'eüt aucun défaut L]fgt;. direction ou d'aplomb.
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3.me |gt;réccptc.
Donner ä Vépaisseur du bord eacentrique du for
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an
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e direction opposóea la direction défectueuse de Vongle.
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'202. On ne peut pas toujours pratiquer, dans la mesure qu'exigeraient los conditions mécaniques du pied défec-tueux dans ses aplombs physiolagiques, la centralisation du 1'er, destinec a ógaliser les longueurs des rayons ou des leviers , qui du centre du pied vont au contour de son fer, et destinée en consequence a répartir les pres-sions uniformément sur tout ce contour.
Partant, lorsque il s'agit de centraliser le fer, cquot;est-ä-dire qu'il s'agit de suppleer par la saillic du bord du fer aux défauts trop prononcés du contour du sabot (comme cela peut arriver aux. quartiers et aux talons très-serrés et partant verticaux on renversés en dessous), et que dans ces cas on se trouve dans la nécessité de donner au fer une trop grande saillie, au point nou seulement do nuire ä l'esthétique, mais aussi d'olïVir une prise trop facile ä rarracbement du fer, si ['animal met un pied sur l'autre, et de l'exposer ä blesser ou a se blesser, — dans ce cas il faut fransiger entre l'indication et les eontre-indications, a moins que le 3.me précepte , tout simple qu'il est, ne vienne au secours du 2.mlt;!
203. Un des buts, qu'il faut coustamment chercher d'attoindre dans les faussements de direction, est celui de faire coïncider le centre (c) de la plante du pied sous le centre (a Fig. 2) du coussinet triangulo-naviculairc, n'oubliant pas que dans un pied ferré la plante est re-présentée par la surface inférieure du fer qui toucbe lo terrain, et non par la surface plantaire du sabot.
Or, si Ton fait, pour ainsi dire, glisser la surface infé-
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TBOISIEME PARTIE
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rieure {ab Fig. 45) du fer vers Ie contour rnanquantdu pied, laissant en place la surface supérieure (ed) du mèmc fer, qui doit contonir et soutonir tout Ie contour de la plante du pied proprement dit, il est évident que Ie centre fxj aussi de la face inférieure du fer rjlissera d'autant vers lo ccn-tvefx'Jda pied et peut-êtrejus-qu'a coincidence parfaitc,c'ost-a-dire jusqu'a rendre peut*être
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éR.
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au pied sou aplomb normal. Tel est en effet Tavantag6 procure par Ie 3.mo précepte en proposant do donner au fer sur son épaisseur une direction opposée et corrective de la direction défectueuse du sabot.
Le profit que l'on obtient de cette pratique est double car, tandis que l'on alongo Ie rayon ou bras de levier favorable du cóté du contour manquant du pied au moyen de l'arète inférieure qui déborde l'arête supérieure, au contraire on raccourcit d'autant le rayon ou le bras de levier défavorable du cóté exuberant du contour du pied au moyen de I'arèto inférieure, qui est rentrante vis-ä-vis de l'arête supérieure correspondante : et tout cela sans appa-' rence d'un effort quelconque pour arriver au but, sans aucune déformité, et mème avec un avantage sensible dans la régularité de la ferme ; et de plus en éloignant Ia possibilité de l'arrachement du fer, de blesser et de se blesser, soit par l'inclinaison excentrique du bord saillant du fer qui ne donno aucune prise h l'autre pied, et qui tend en outre ä le faire glisser au loin ; soit encore en limitant cette saillie ä laquelle on vient (Tailleurs a suppleer par l'inclinaison concentrique du bord diamètra-lement oppose du fer.
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4.ine |gt;igt;ÉCCplt;C.
ïnclbier excenlriqucmcnt Vassielte du fer lä oio la paroi est atrophiée; incliner concenlriquemcnt Vassiette du fer lä oü la parol est hypertrophiéo.
204.nbsp; Quolque soit la maniere dont s'engen ire un favisse-ment d'aplomb dans Ie pied, toujours il arrive, en consequence do la repartition irreguliere des pressions descen-dantes et ascendantos, qu'une trop grande pression vient ä peser sur quelques parties du pied, a soulagemnnt de quelques autres qui au contraire sont allégécs. Les parties sur lesquelles se fait sentir un plus grand poids, et qui en raison d'un travail pluslourd auraient aussi plus besoin d'etre plus nourries et plus robustes , — par ef-fet des pressions excédantes se maintiennent pauvres de sang ä cause d'iine circulation génée; et partant on les trouve aussi moius nourries et moins fortes qu'ä rétat normal. .
Ces pressions en effet doivent empêcher que Ie sang artériel reparateur puisse libremont couler sous les parties comprimées, tandis que d'autre coté ellcs sollicitent et aceélèrent outre mesure Ie retour du sang veineux et de la lymphe, qui représentent la retrocession organique.
205.nbsp; Ce fait se manifeste par ses consequences bion clairement dans la secretion cornée. Du cóté oü Ie poids excède, répaisseur de la paroi correspondante diminue, parceque son ópaisseur dépend du relief du bourrelet, qui diminue aussi par compression entre deux corps durs (l'os coronal et Ie bord supérieur de la paroi).
Cette compression du bourrelet tend ä tarir les sources de la secretion cornée, et souvent a älterer les qua-lités de la corne. L'aridité, ia rigidité, la cohesion dimi-
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ilnée, et partant la fragilité, los rugositüs, los cercles, les scimes, les separations en sont les conséquencos; et souvent ces anomalies réagissont ä leur tour sur l'or-gane kératogène, en y determinant d'autres et plus graves consequences, comme seraient des ecchymoses, des inflammations, des suppurations, plus ou moins accom-pagnées de claudication.
206. Ces alterations de la forme extérieure du pied, par atrophie d'une de ses parties, se font sentir aux parties internes correspondantes et jusqu'u l'os triangulaire.
Dans lo tissu kératogène aminci par la pression , Ie diametro des vaisseaux diminue en general, et beaucoup d'entre eux restent oblitérés: et l'os triangulaire absorbé dans cettc même localité, siège de compression, présente une déformité pareillo a celle extérieure du sabot.
Aux parties atrophiées font un singulier contraste celles qui, allcigees d'une partie du poidsdévoulu dans une repartition egale et reguliere, mais tenues cependant ä un exercice süffisant, et riches du sang chassé des parties comprimées, se dóveloppent outre mesure. Cellos-ci présentent en consequence des caractères opposes: des courbes plus arrondies, et completes; une corne plus épaisse du normal, produite en abondance, d'une bonne qualité (lisse, luisante, tónace, ólastique), Un développe-ment si remarquable vient troubler toujours plus l'équi-. libre de l'aplomb, et empirer les conditions anormales des regions atrophiées.
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207. En cot état de choses, ot surtout quand Ie défaut est grave et ancien, — quand la forme ot la structure externe et interne de tout le pied soient définitivement arrivées a une modalitó nouvelle et permanente du dé-, faut, — quand une cause inamovible (conformation dé^ fectueuse congéniale des organes de la locomotion) per-
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HOnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ÏROISIÊME PARTIE
siste malhoureusement k maintcnir et aggraver Ie dó-faut, — alors il peut arrlver que les ressources pratiques, mêrne simultanées, du 2.mo Préeepte (garniture du fer tant qu'elle puisse sufüre ä remplacer Ie contour rentrant de la muraille, et direction du diametro longitudinal du i'er parallele ä Faxe longitudinal du corps) et du 3.me Próccpte (dormer au fer sur son contour extérieur qui figure la continuation de la paroi, uno direction opposée a celle de cette paroi défectueuse) soient insuflisantes pour arrèter les progrès du défaut, pour rétablir l'intègrité des formes et des fonctions dans les localités atrophiées ; ou teut au moins que ces ressources soient trop lentes ä produire leurs e/Tets bienfai-sants.
208. Si il est toujours utile de faire conspirer Ie plus grand nombre de forces pour atteindre un but determine dans un temps donné Ie plus court possible, en cette circonstance on peut dire que ce concours est indispensable pour réussir a vaincre des resistances autrement insurmontables.
Ä dire vrai, et en supposant une atropine ancienne, il s'agit de rappeler ä une vie plus active des parties, dirait-on, endormies, de dilater leurs vaisseaux resser-rés, d'en substituer des nouveaux a ceux qui sont obli-térós, en y appelant et en y poussant une plus grande quantité de sang, ame et riebesse de l'organisation.
Il faut done y pousser du sang , en empêchant son flux trop copieux aux parties hyperlrophiées, et rnênie en Ie chassant de celles-ci. Cc résultat est obtenu, non sculement en évitant de garnir avcc Ie bord du fer Ie pied la oü son contour est trop saillant (2.me Préeepte), et en faisant rentrer l'arète inférieure de ce bord (3.me Préeepte),— mais encore en inclinant concentriquement dans cette localité l'assiette du fer, et en y concentrant Ie plus grand nombre de clous; enfin en faisant con-
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vergor tous les moyens qui peuvent ernpêcher la dilatation du sabot et condamner a une inertie artificielle et partant a un commencement d'atrophie, los parties hypertrophiées, jusqu'è, tant que l'équilibre des formes et des fonctions du pied soit rótabli.
On rappelle au contraire Ie sang aux parties airophiées non seulement en les garnissant avec lo fer (2.ino Pré-cepte), et en renHant l'aréte inférieure du bord de la garniture plus saillante de la supérieure (3.me Précepte), mais aussi en inclinant excentriquement I'assiette du for et on laissant depourvue de clous toute la portion de parol déprimée , afin qu'ello soit libre de glisser excentriquement sous ie poids du corps, et de faire, qnand l'a-nimal est en raarche, los mouvements d'expansion, qui doivent determiner 1'aspiratión du sang vers les parties vives correspondantes, et réstituer ä la paroi, qui doit descendre , son épaisseur normale, sa forme complete, et une riche production de corne de meilleure qualité.
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209.nbsp; Pour rondre plus aisée uno täche si difficile, on ajoutera avec avantage l'éxercice, les onctions impermeables faites au sabot, et mleux les applications chau-des-humidos au sabot et k la couronne, les rubéflants, les vésicatoires, et mêmc Ie feu en couronne ; enfin les débridements par dos rainures au sabot, et paralleles a la direction des fibres pariétales.
210.nbsp; L'éxercice, étant ainsi inverties les conditions mé-caniques du pied, proflte doubleraent au rétablissement de l'équilibre des fonctions du pied, par des pressions répétées en opposition ä l'hypertrophie d'uno partie et a l'atrophle de I'autre.
211.nbsp; nbsp;Les vernis et les onguonts no servent pas h. don-ner eux-mêmes de la fléxibilité ä la corne ancienne,des-
sécbéo, mais ils contribuont ä la soustraire a un dessé-
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chement et k une retraction ultórieure, en la defendant de 1'action exsiccante de l'air, ot en lui conservant Ie peu d'humidité qui lui vient de Torgane kératogène.
212.nbsp; Les emollients (chauds-humidos), outre qu'ils la dófendent comme les precedents, communiquent aussi a la corne ancienne, atrophiée et rigide, l'humidité dont ellc manqne tant; ainsi ils lui rondent un peu d'ampleur et do fléxibilité ; ils font que l'obstacle oppose par la corne ä la dilatation du tissu kératogène vienne ä di-minuer un peu, et que cette dilatation de l'organe secrete ur dótérminée par la chaleur des chauds-humides favorise la dilatation des vaisseaux, rafilux et la circulation, et ainsi une plus riche production de corne, dont les dimensions augmenteront.
213.nbsp; Les rubéfiants, les vésicatoires, lo feu, qui portent une stimulation si active et énergique, provoquent a la couronne un afflux encore plus abondant, y communiquent une impulfeion plus forte, y réveillont l'acti-vité et Ie mouvement organique assoupi; ils éloignent les obstacles s'il y en a.
Partant leur action pour corriger les qualités de la corne, pour en accélerer la descente et en développer les dimensions , est plus prompte, plus sure, plus durable, que celle des moyens precedents.
214 Quo si cos moyens no fussent pas encore sufii-sants, les débridements pratiques au sabot, Ie long des fibres pariétales jusqu'a la rosée, au quartier atropbié pour rompre la continuité du eerde d'airain qu'il forme (cerclc qui étant cause ou effet do l'étranglement des parties correspondantes, sufüt souvent tout soul ä per-petuer l'atropbie partielle du pied ), présentent l'avan-tage do délivrer instantanément l'organe kératogène ; et lui permettent de se dilater ä cliaque posée du pied, ä
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TROISIÈME PA.RTIEnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;143
chaque battement des artères ; et enfin ils Ie disposent ä uno circulation plus large et réparatvice, en permet-tant au pied de profiter mieux des effets salutaires du mouvement et des moyens indiqués. Cctte pratique si rationnelle est souvent suivie de succes inattendus, et finirait cortainement par devenir d'un usage plus com-muii, si les propriétaircs et les amateurs de chevaux ne l'eussent en particuliere aversion.
215.nbsp; Mais, revenant aux limites de la ferrure propre-ment dito, il Importe de bien se persuader de la ratio-nalité et de l'opportumtó des plans inclines do l'assiette du fer ; — ici, concentriqucmcnt pour y empêclier l'ex-pansion du contour excédant de la muraille, mieux qu' avec une plus grande qiiantité de clous, qui du reste ne doivent pas manquer ; — la, cxcentriquement ponr que, a chaque pression du poids du corps, la muraille libre et éxempte do clous puisse ressentir Ie double eflet, celui de se porter cxcentriquement, et celui de s'abaisser ( car eile est ordinairemont remontée ) au niveau de la paroi de l'autre cótó du sabot.
216.nbsp; Il no faut pas croire que les plans inclines ex-centriquement soient toujours acondamner et proscrire sans remission, comme on l'a dit et on l'a fait. Le tort n'est pas du fer, mais de qui s'en sert sans mesure et sans a-propos.
Les fers a assiette inclinée excentriquement sont aussi utiles pour favoriser Vélatérium du pied, que les fers a assiette inclinée concentriquement, si usités et si appré-ciés en general, sont au contraire nuisibles, et tendent a, le serrer, a le goner, ä l'atropbier.
Qui se sert d'un fer ä assiette inclinée cxcentriquement doit savoir que le degré d'inclinaison doit varier en raison directe du degré d'élatérium que l'on désire obtenir dans la muraille déprimée ; et que de toutes mp-
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nieres Ia partic de l'assiette, qui se trouve ä l'intérieur laquo;Je la ligne d'appui de la muraille, ne doit jamais toucher la sole, — pas même quand la muraille, par suite des pressions du corps, se soit portee en dehors et plus en bas sur !e plan incline, et quo la sole on consequence se soit un pen abaissée.
217. Du roste la sole des pieds qui se serrent, est d'or-dinaire trop crcusée pour que los bleimes soient possibles; et quand même elles seraient possibles attendu Ie peu d'élévation de la sole, on par son abaissement par suite de l'action d'un for ainsi fafonné, la question se réduirait a en diminuor au.1 besoin reffet en laissant un peu de vide entre Ie bord interne du fer et la sole.
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5.me Prèccpte.
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Amincir en biseau, aux clépens de sa face inférieure, la branche du fer, qui correspond ä la portion de paroi déprimée.
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#9830; 218^ Dans les défauts d'aplomb, les parties du pied qui ressentent de plus ractiou atrophiante des pressions ex-cèdantes, sont celles qui ont moins do resistance et plus do mobilité et d'élasticité, comme la raoitié postérieure tlu pied. Cliez los pieds obliques, cagneux ou punards, par ex, lo talon qui est plus en arrière et la mamelle diagonalemont opposée, qui se trouve plus en avant, sont sujets ensemble h l'action atrophiante; mais au talon latrophic est très-évidente, tandis qu'ä la mamelle on la dirait prcsqne insignifianto.
Chez les pieds de travers, Ie quartier atrophié est bien plus atrophié dans ia moitié postérieure du quanicr et au talon correspondant que non dans la moitié antérieure Ae ce même quartier.
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219.nbsp; La production cornéo dans los parties plus com-primées du pied est toujours moindre: ainsi chez los pieds obliques la production de la mamelle plus avancóo et du talon plus en arrière est moindre: ainsi d'une en-tière moitié du sabot chez les pieds de travers : ainsi des deux talons chez les pieds trop ótendus. Au contraire la production cornóe est phis abondante aux regions, qui sont soustraites ä la pression excessive.
220.nbsp; A cette cause qui a tant d'influence a produire et maintenir les inclinaisons défectueuses du pied, il faut en ajouter une autre; et c'est que.les parties du pied plus comprimées ressentent de plus aussi la pression ascendante du sol. Par consequence, les portions de parol qui correspondent k cette pression, éprouvent un mouvement ascentionnel, qui entraine après soi Ie po-dophylla, et repousse en haut Ie bourrelct.
221.nbsp; nbsp;Ä cause done de la production de corne dimi-nuée dans les regions comprimées, et a cause aussi de leur mouvement ascentionnel, — combine avec la production de corne plus abondante aux regions épargnées et avec Ie mouvement descendant de ces regions, — la plante du pied devient défectueusement inclinée par rapport ä Taxe digital.
Les maréchaux ont
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tous l'idée de combat-tre Ie défaut en fai-sant disparaitre cette obliquitc, comme eile se présente ä pied leve pour être pare ; c'cst-ä-dire en enlevant tout Ie bord plantaire sail
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Fig. 46.
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lant (a Fig. 46 ) et la
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sole aussi, jusqu'au niveau m n du bord deficient oc atro-
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phié ou remonte, qu'ils respectent; et ensuite en appli-quan't un fer plus gros au quartier, ou au talon, ou aux deux talons atrophies, alin d'épargner ces parties et de renverser l'aplomb sur les parties opposées et hypertro-phiécs,
Cette pratique qui peut-être peut róussir en quel-ques cas, serait inutile et nuisible, si Ie défaut dopen-dait d'une mauvaise direction générale du membre, par laquelle uno partie du contour du pied, trop placée sous l'aplomb, fut condamnée sans remission ä soutenir Ie premier choc de chaque poséc du pied sur 1c terrain, et ä souffrir ensuite la plus grande quantité de prcs-sion pendant la station.
Et vraiment, on exportant dans cc cas Ie bord plan-tairc saillant de la paroi, la reaction du sol au moment. de Ia posée sur l'autre bord (déja deficient) doit 6tre Men plus sensible qu'auparavant ; et Ia déformité du pied, ä cause de rélévation du quartier ou talon atropine , est accrue visiblement au lieu de diminuer ou disparaitre.
222. En répetant les coupes et los ferrures, comme on a déja dit, sur un mème pied défectueux, la muraille au quartier ou talon atrophié, ayant poussé moins qu'ail-lours, se trouve étre plus haute ; tandis qu'au quartier ou au talon hypertrophié qui s'est développé avec force se trouve être au contraire plus basse.
C'est que Ie quartier ou talon atropine (pour peu qu'il se soit accru) au lieu de s'abaisser, il a été refoulé en haut par Ie terrain; 11 s'est élevé du cótó du bourrelct et avec ie bourrclet, et il a toujours été épargné a son bord plantaire par Ie boutoir: tandis que Ie quartier ou lo talon hypertrophié qui s'est développé librement et qui a rnieux ressenti les pressions descendantes, a pu s'avan-cer du cótó du bord plantaire, et soul il a été pare dans l'idée de niveler la plante du pied.
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TROISIÈME PARTIEnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;147
223. Evidemment la theorie et la pratique des maré-
ohaux ne suffisont done pas pour corriger des défauts
' d'uplomb plus ou moins graves qui sent maintenus par
une cause inamovible, c'est-ä-dire par unc mauvaisc
construction de l'aiümal.
En faisant même abstraction de la dóformité maintc-nue a perpétuité dans Ie pied par une teile pratique, l'action de parer Ie seul bord plantaire saillant jusqu'a niveau du bord atropine remonte, et l'application d'un for plus gros en eorrespondance de la corno atrophiée, servent certainement ä réjéter Taplomb sur les parties hypertrophiécs, inais elles n'ont aucuno influence pour diminucr pendant la marche, sur la partie atrophiée, la première reaction, qui est en memo temps la pression la plus nuisible, due a la chute du poids du corps en mouvement sur lo sol.
Au contraire, en parant partiellement Ie seul bord plantaire plus saillant, et en posant un Ier plus épais sur 1c bord plantaire atropine refouló par un exces de oontre-pressions du terrain, cette première reaction au bord atropine est dovenue plus brusque, parcoque dans Ie pied en question Ie bord atropine est devenu rélativc-ment plus saillant qu'auparavant.
224 La question dans ce cas particulier se reduit done, non tant ä rétablir l'aplomb du pied, qu'è, adoucir ou détrulre 1c premier choc sur la portion du contour du pied, qui en soutient une part trop forte, et supérieure a ses forces.
Quant ä la première de ces deux indications, recon-nue vraie par les maréchaux eux-mémes, mais pitoyable-ment satisfaite en pratique, Ie prof. Brainbilla conseille de suivre lo 2.quot;'% 3.me et 4.TOe Préceptes , dont il a si bien constaté l'efücacité.
Quant a la dernière indication, si importante dans co cas, et reconnuc teile par quelqucs auteurs, eile n'a été
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148nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;TEOISIEME PARTIE
pratiquement satisfaite que par un bien petit nombrc de ferreurs,
225. Quelqu'un a pensé d'y pourvoir en enlevant, après avoir-aplani la plante du pled, une lamelle de corne au bord plantaire du quartier ou au talon atrophié, et re-ppussé en haut, afin que cclui-ci, éloigné du fer, en cé-dant coramc un ressort sous les contrecoups du terrain, vint en adoucir la -violence. Ce procédé ne porte qu'une amelioration momentanée, car quelques jours après Ie quartier, ou Ie talon ainsi soulevé se trouve do nouveau, comme avant, ä contact du fer, meme quand Ie pied est icvé : et alors Ie défaut est revenu précisément a la con-dition première, et l'indicatlon roste encore h remplir.
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Jfc
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Fig. 47.
226, Que si au lieu d'enlever une lamelle de corne plantaire {cd Fig. 47), on enlève, pour ainsi dire, une la-(nclle {ab) de la branche du fer, c'est-ä-dire qu'on la réduisc en biseau aux dépens de sa face inférieure, apar-tir du pli (c) de la paroi qui marque Ie commencement de sa depression, jusqu'au bout de la branche, oü Ie biseau doit terminer plus ou moins aminci, — alors la première et la plus forte reaction du terrain m n, déplacée de son siege primitif et plus sensible, sera transportce sur la portion de paroi a m qui se trouve eu avant de la base du biseau; portion plus disposée h résister sans domraages a la violence des percussions.
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TRÜ1SIKME PARTIEnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;MO
A partir de lä 1c choc est transmis indirectement et en seconde ligno, tres-reduit et inoffensif pour la portion de paroi qui repose au dessus du biseau comme sur une console. Effet salutaire 1 qui a I'avantage d'etre durable.
227.nbsp; Or, puisque le but est atteint de la maniere la plus satisfaisante, en modifiant simplcment la branche du fer, ainsi qu'on a vu, — et que d'ailleurs on peut si bien contribuer au resultat general en agissant sur la portion de paroi atrophiée, repoussée en haut, et pré-sentant une hauteur deforméaient plus grande qu'a I'au-tre cóté (car on a vu aussi que si 1'on enlève a la surface du bord plantaire une lamelle de corne au quartier ou au talon, celui-ci s'abaisse aussitut jusqu'a toucher l'assiette du fer), — rien ne s'oppose ä ce que la déibrmité dépendante de 1'inégalité des hauteurs des regions homonymes de la paroi, soit corrigée, c'est-a-dire que le l.er précepte rélatif a la coupe de l'ongle soit mis en pratique , — sauf de répartir son execution en plu-sicures ferrures, lorsque le defaut est si grave et ancien qu'il est impossible de le faire disparaitre en une seule femire, attendu la facilité d'arriver au sang la oil la sole est très-mince ä cause de l'atrophie.
228.nbsp; En appliquant le fer aux pieds de travers , aux panards, cagneux, et en consequence de l'obliquité qui résulte ä la plante du pied apres avoir nivelé les hauteurs des regions homonymes de la paroi, le talon ou le quartier correspondant au biseau du Ier, laissé sans clous, reste plus ou moins soulevé pour quelques jours au dessus du biseau; mais ensuite le quartier ou talon cédant peu k peu au poids du corps, vient se poser sur l'assiette du fer, et le sabot reprend au raoitis sous eet aspect sa forme normale.
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180nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;TROISIÈME PARTIE
o.™ lgt;réccptc.
Pvolonger Ie talon du fer du cóté corre spondant au quartier mi au talon fatigué.
2'2d. On a dit, en parlant du 2.e Précepte, qu'il fuut completer par du fer la portion on les portions du pied, qui manquent ä leur contonr par atropliio , par cclate-rnent, par érosion, ou par autrc cause, en se conduisant comme si Ie contour ne raanqnait nulle part.
Lc fer destine d completer ce contour, doit librement déborder, plus ou moins on proportion directe du défaut du pied, non seulement pour plairo a la vue, mais aussl et surtout, pour alonger en ce lieu Ie rayon du levier jusqu'a egaler Ie rayon du cóté oppose, afin que la repartition des pressions descendantes et ascendantes ré-snlte uniforme.
Ce précepte qui, en réglant Ie contour du pied, tend a égaliscr les longueurs des rayons, ou bras de levier, partants du centre physiologique de la plante du pied pour aller a son contour, est particulièrement conürmé par co qui appartient aux talons si impressionables en comparaison des autres regions. ^
En effet, c'est aux talons, que 1 on observe si fréquem-inent les bleimes, et des plus graves, les atrophies plus avancées, les plus grand déplacements ; et les talons ont aussi une rnoindre aptitude pour résister aux causes oc-casionnelles, et ä se relever de l'état abnorme oü ils ont été rêduits.
230. Pour épargner done Ie talon souffrant, atrophié, chevauchant, et pour l'aider a, recouvrer la normalité de ses fonctions, on trouvera non seulement logique de faire déborder Ie fer, mais aussi de prolonger 1c talon du fer. Cela porte la cessation des pressions excédan-
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Fig. 48.
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TROISIÈME PARTIEnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;151
tes sur Ie talon souffrant, et Ia diminution des pressions normales, jusqu'a co qu'il ait se pu remettre.
Cela empêche la transmission immediate, rectiligne do la reaction du terrain au point douloureux du talon ; et, en même temps qu'il Ie protege largement contre les corps ctrangers, il alonge sou bras de levier ( ca Fig. 48. et 1c soulage dans la rési •
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stance qu'il doit opposer aux pressions
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lei ne finit pas tout ce que l'on pourrait extraire de remarquable des lepons du Prof. Brambilla. Il faudrait consacrer des Chapitres spéciaux
1.deg; aux Défauts d'Epaisseur du sabot;
2.deg; aux Défauts de Qualité du sabot;
3.deg; aux Défauts de Proportion de l'animal, que l'on peut corriger ou pallier par la ferrure ( Cheval bas de devant; Cheval sous soi de devant; campé du devant; arqué ; ä jarrets coudés ; a jarrets verticaux; long-join-tés; courts-jointós; pinpards);
4.deg; aux Défauts dependants d'une position vicieusc de l'animal (Cheval qui se couche en vache ; cheval qui met un pied sur l'autrê pendant lo repos);
5.deg; aux Défauts dependants d'une allure vicieuse (Cheval qui forge, etc.).
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152nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;TROISIÈME PARTIE
Mais le but principal de eet ouvrage était de faire connaitre les principes géncraux et les moyens méca-niques, par lesquels le ferreur a dans ses mains lapos-sibilitó de corriger ou de diminuer l'importance des Dé-fauts du pied. Les matières ci-dessus nommées vien-draient peut-êtro grossir hors de propos cc livre, qui n'est pas un traite de Maréchallerie. Les rcmèdes centre ces dcrnicrs Dófauts se rclient directemont aux principes généraux jusqu'ici demontrós, ou bien ils sortent de la categorie des moyens mécaniques.
11 en sera peut-être parló dans un autre ouvrage, si celui-ci aura obtenu un accueil favorable auprès des collègues et des praticiens.
En attendant, il est peut-être utile d'adjolndre ici le tableau d'Atéléologic (*) dont ie Prof. Brambilla a accom-pagné ses fers correctifs cnvoyés ä l'Exposition Universelle de Paris, — avec les modifications dernières qvie lui-même a cru nécessaire d'y apporter.
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C) Du grec are/U;laquo;, dófaut, et hiyus, discours.
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ATÉLEOLOGIE DU PIED DU CHEVAL
(DÉFECTUOSITÉS)
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L O II DR E.
DÉFAUTS DE PROPORTION ET DE FORME DU PIED
QENRE PREMIER IMcds pctlts.
Èspèces.
i
Congóniaux Acquis cylindriqucs coniques invers.
i
a la moitié antérieure des quartiers (Elroits propren ent clitsj k la moitié des quartiers (Encasielós) ä la moitié postérieure des quartiers [a talons serres)
(c)nbsp; Pieds a sole creuséc
(d)nbsp; Pieds a fourchette atrophiée
GENRE DEUXIÈME. Plcds grands
Éspèces.
(a) Pieds grands proprement cutsnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 0.
\ iVCQUIS
{!raquo;) Pieds larges ou atnples
Plats proprement dits
(c)nbsp;Pieds a sole| Jgt;Uins platenbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; jnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;, Comhles proprement
Comblesnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;dits
' Combles ä oignons
(d)nbsp; Pieds a fourchette hypertrophiée.
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ATÈLÉOLOQIE DU PIED DU OHEVAL
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IL O R D R E. DÉFAUTS DE DIRECTION OU IVAPLOMB DU iJIKD.
GENRE PREMIER
#9830;
Vnv lucliualsou des ames laquo;llgltnux.
Kspèces.
(a) Inclinaison simple (l'axe digital étant rectiligne) clans Ie sens de la flexion
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A2ilomh sur la pince
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f Rampins )
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1.t''Degró.Pieclpeuinclin6 2 A talons forts et larges f sgt;.m6Degré.Pied vertical l Broits-jointésnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;laquo;
3.me Degró. Picd pinfard | Rampins proprement dits |
( h) Inclinaison simple (l'axe digital étant rectiligne) clans Ie sens de l'extension
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Aplomb sur les talonsnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; f Oblique s-jointós /
1.C1' Degré. Pied trop in-
clinénbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;k talons élroits ou serresnbsp; nbsp;I
2.n10 Degré, Pied a talons |nbsp; A talons faibïes ou ren-nbsp; nbsp;Z
horizontaux versesnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;quot;S.
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ATÉLftOLOGIKDU PIED DU CHEVALnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 155
(p) Inclinaison double (l'axe digital étant brisé aux articulations interphalangiennes) fPicd incline clans le sens de la flexion, et paturon incline clans le sens cle I'extension.)
Aplomb sur lapince, et sur les sésamoïdiens supérieurs.
(lt;l) Inclinaison double (Taxe digital étant brisé aux articulations interphalangiennes.)
fPied incline dans le sens de I'extension, et paturon incline dans le sens de la flexion.)
Aplomb sur les talons, et sur les tendons extenseurs.
(laquo;') Inclinaison d l'extérieur [Axes diver yens)
Aplomb sur le quartier interne, f Pieds de travers en dehors.J
1Br Degrc. Aplomb sur le quartier interne 2.me Degré. Aplomb sur le quartier interne, plus élevó de l'externe.
(Pieds avec talon interne chevauchant.J
(i') Inclinaison a l'intérieur [Axes convergents.J
Aplomb sur le quartier externe) (Pieds de travers en dedans.)
l.quot; Degré. Aplomb sur le quartier externe '2.mc Degré. Aplomb sur le quartier externe, plus élevó de l'interne.
(Pieds avec talon externe-, chevauchant.)
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15Önbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AÏÉLÉ0L001E DU PIED DU OIIEVAL
QENRE BEUXIÈME.
Pap torsion des axes digltaux*
Éspèccs.
(a) Torsion a I'extórieur (Pinces divergentes.)
Aplomb sur le talon externe. (Pieils panarcls.J
l.er Degré. Aplomb sur le talon externe
plusmn;me Degré, Aplomb sur le italon externe, plus élevé de l'interne.
(Pieds avec talon externe, chevauchant.)
('raquo;) Torsion ä rintérieur {Pinces convergentes.) Aj)lomh sur le talon interne. (Pieds cagnoux.)
l.er Degré. Aplomb sur le talon interne •2.me Degré. Aplomb sur le talon interne, plus élevé de Texterne. (Pieds avec talon interne chevauchant.)
( c ) Torsion des deux pieds vers la droite (Axes paralleles)
Aplomb sur le talon externe pour le pied droit, ct sur le talon interne pour le pied gauche. ( Pieds dextrorses , ou droiticrs.)
( d) Torsion des deux pieds vers la gauche [Axes parallele*)
Aplomb sar le talon interne pour le pied droit. et sur le talon externe pour le pied gauche. {Pieds sinistrorses, ou gauchers.)
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ATÉLÉOLOGIE DU TIED DU CIIEVALnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 157
G E N R E T li O I SI È M E.
Par incllnaision lutéralc avcc torsion des laxelaquo; dlg;{(aax.
Éspèces.
(laquo;) A l'extérieur,
' avcc inclinaison dominante, i
Aplomb sur le quartier interne.
(Pieds de travers en dehors-panards.)
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avec torsion dominante. Aplomb sur le talon externe. {Pieds panards'de travers en dehors.)
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O) Ä i'intérleur ,
/ avec inclinaison dominante.
| Aplomb sur le quartier externe.
\nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(Pieds de travers en dedans-cagneux.)
avec torsion dominante
Aplomb sur le talon interne. {Pieds cagneux-de travers en dedans.)
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158
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ATKLÉOLOGIE DU PIED DU CHEVAL
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III, ORDRE.
DÉFAUTS D'ÉPAISSEUR DU SABOT.
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GENRE PREMIER Saliots mineeis.
Espèccs.
(a) Sabotsminceseu totaliténbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (Pieds gras)
(#9632;raquo;)...... ä la paroinbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;{Paroi grasse)
(laquo;).....aux quartiersnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;{Quartiersgras)
, ..nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;, tcongüniaux (Talons cjras oil,
(laquo;1).....anx talons{nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;r -n \
lacquisnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;jaibles)
( c).....a la solonbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; {Sole grasse ou
faible)
( f).....a Ia fourchettenbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;( Fourchctte
grasse)
GENRE BEUXIÊME
Sixtwtti épais.
(a) Sabots épals eutotaiiténbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; {Pieds maigres)
('raquo;)•••. ä la paroinbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; {Paroi maigre)
(c) • • • #9632; aux quartlersnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;{Quartiers mai-
gres ou forts)
,.\nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; . , tcongémsLUx(Talonsmaiqresou
(laquo;).... aux talons!nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; r , \
'acquisnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; forts)
(c) • • • • a Ia solenbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; {Solo maigre)
(f) • • • . ä la fourchettenbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(Fourchctte mai-
gre)
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ATELEOLOGIE DU PIED DU CIIEVALnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;190
IV. O RD R E. DÉFAUTS DR QUALITÉ DU SABOT
Q E NEE PREMIER. Sabots dnrs.
Éspèoes,
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(raquo;) Sabots durs, congóniaux on acqnis. {Pieds clurs)
(iraquo;) Sabots durs, et friables.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; {Pieds dórohés)
(lt;-) Sabots durs, ä fibre delicate, con- /T,. ,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;. .
{Picas maigres.)
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G F. N R E D E U X1ÈM E. Sahots mous.
Éspèces.
(a) Sabots mous, congéniaux ou acquis {Pieds mous) (iraquo;) Sabots mous. devenus friables. {Pieds dérobés) (c) Sabots mous, ä fibre grossière(con- {Confus avec les génianx)nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Gfms.)
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- ''£gt;iffclt;3i-
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NOTES
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NOTE I.raquo;laquo; (pag. 5)
M. Bouley a remarqué un fait, qui est trös-positif, et auquel pourtant on n' a pas prêté beaucoup d'attention. Cast que la ma-melle externe dans lus chevaux sauvages est un pen tronquéc, et que Ie bord plantaire semblo manquer dans cette region.
Il est évident d'aprös les observations du Prof. Brambillaquo ee défaut du contour de la raaraclle externe dopend d'un cötó de la maniere dont la pince entäme Ie terrain au commencement d(! l'appui, et d'autro cótó de la confrication par frottement en avant, pendant la marche , contre cc móme terrain avant do s'y fixer; et non pas d'autre cause.
Les clievaux acquièrent facilement cette maniere d'alluro en allant longtemps aux paturages, ou bien étant clevés libreraent dans les prairies.
Le Prof. Brambilla choisit pour type lo pied normal d'un cho-val qui a toujours vóou en liberté parfaite, raais qui pose a ter re la pince pour la première, et non la mamelle externe.
Le type propose par le Prof. Brambilla présente aux esprits studieux une regie bien acceptable, et des points de depart bien legitimes, et peut ainsi ótre admis sans discussion.
Au sujet de ce type il est interessant de connaitre los observations que M. Pellegrini a faites pendant cinq annéos passées prés d'un regiment autricliien en Hongrie. Il a examine dans ces
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16-2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; NOTES
contróes des clicvaux vivants en parfaite liberlé, ajanta dos aplombs très-justes et des allures normales. Or bien! chez ces animaux la première partie du sabot qui touchait teere ótait tou-jours la pince : onsuito les pressions ótaient ógaloment réparties sur tous les points do la faco plantairo jusqu'aux talons.
Los pieds de ces chevaux conservaient une forme circulaire, tronquée poslérieurement; et ceux de quatre ans, qui arrivaient au rógiment sans avoir jamais óló ferrós, prósentaient la pince de lours sabots un pou óraoussóe, et Ie diametro transversal do la plante du pied uu peu supérieur au diametro longitudinal, tout ótant les deux moitiós latórales du pied , rintorne et l'externe, d'ógales dimensions : preuve certainc que la nature de ce terrain contribuait ä mettre en jeu tous les ressorts du pied, et que celui-ci jouissait depuis longtemps de toute son ólasticiió.
Après quelques naois, soit ä cause de la stabulation, soit fi cause de ia ferrure ; les deux diamètres devenaient ógaux entre eux, et souvent rantcro-poaióricur résultait plus fort du transversal.
M.r Pellegrini a pu constater des faits identiques cbez les clie-vaux, qui arrivaient des Marerames toscanes au rógimont de Guides de l'armóe italienne, auqucl il était ensuite attaché.
D'autre part les chovaux non ferrós, qui étaient soumis au tir peur les travaux de la campagne ou autres, prósentaient toujours leurs sabots uses au bord inférieur de leur partie externe : et les paysans étaient foreós de temps en temps ä faire regier les pieds de leurs chevaux, parceque l'ongle devenant trop longue au .bord inférieur interne, Ie pied flnissait par pencher de travers tant que l'animal marchait avec diffleultó; outre que la dó-fectuosité ótait trop visible.
Du reste pour dire que dans lo choix du pied-type on ne dolt pas oublier que la nature elle-même n'est pas toujours un modele de perfections, il suffit do rappeler, dit M. Pellegrini, qu'en Lombardie, dans la province de Bergamo, il y a une race de chevaux ä jarrets plulót rapprochés (pieds panards), auxquels , étant encore trös-jeuncs, il faut parer souvent les sabots, et parfois en anticiper la ferrure. Si on négligeait ces soins, en très-peu de teraps Ie défaut serait bien plus difüoile ä corriger.
Enfin dit-il, Ie pied d'un oheval k 1'état de domesticitó et ferró pourra servir de type, jusqu'ä un certain point, lorsque en pró-sentant des formes, des proportions, des directions normales, il
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NOTESnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;163
travaillera justé sur le far, commo disent les maróchaux, c'est-ä diro quo tous les points des deux branches du fer seront égale-ment usóes, et que l'allure de l'anitnal par sa normalitó corro-spondra ä la normalitó anatomique du pied.
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NOTE II.™laquo; (pag. 9)
Dans un Mcmoire intitule Recherches sur la Mécanique Animale du cheval, et publió dans le Journal des Races des animaux utiles et do Módecine Vétérinaire, Livraisons 11 et 12, Naples, 18G5, j'ai cherché d'établir en principe que la longueur reelle des leviers osseux de la charpento squélettrique, considéréo sous le rapport purament mécanique, dolt être prise de Taxe de rotation d'une articulation supérieure ä l'autre qui lui fait suite infériourement. Ainsi, par exemplo, la longueur du levier tibial n'est pas cello du tibia: il serait trop court. La longueur do ce levier, et aussi sa vraie inclinaison sur l'horizon, sont données par une ligne mathématique qui se trouve ä l'intériear de l'os, en partant de l'axo do rotation de l'articulation fétnoro-tibialc (il traverse a peu prés les deux condyles du femur) peur arri-ver ä l'axo de rotation de l'articulation tibio-astragalienne (celui-ci parcourt transversalement lo centre de l'astragale). (L.)
NOTE III.me ( pag. 9 )
Dans le Mómoire précité j'ai aussi cherchó de determiner la precise inclinaison de chaque levier osseux sur l'horizon. Il re-sulterait do mes Recherches, et d'autres observations faites ;i ce propos, que les leviers phalangiens, antérieurs et postérieurs, ont tl peu pres la mcrae inclinaison.
Le Prof. Brambilla au contraire peneherait ä croire que les leviers phalangiens postérieurs sont moins inclines sur Thorizon des antérieurs
Il le déduirait a priori de ce fait que les quartiers et les talons sont plus élcvés et développés, et la pince moins longue chez les pieds postérieurs que chez les antérieurs.
Cependant la diflorenco entre les deux inclinaisons no peut 6tro pas bien grande, et il faut attendro que la question soit dóeidée
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NOTES
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par des expóriences et des observations diroctes, et plus prócises. Du resto, en prósentant des figures geometriques, mathérnati-quonaont exaetes, pour expliquer les faits mëoaniiiues qui ont lieu dans la locomotion, et surtout dans la pied, Ton no protend pas de préscriro des lois ä la nature, ni d'asservir les t'onctions si changeantes de la vie aux ri^ueurs d'un oompas ou d'une regie: au contraire, c'ost la nature, qui gt;m raojen de ses types les plus parfaits s'itnposa ä la science et vient l'éclairer dans la juste interpretation dos faits physiologiques , atóléologiquos, ou patbologiques dont 1c pied est lo siège. (L.)
NOTE IV.quot;ie (pag. 20)
Pour so faire une idóa precise des rapports intimes de contiguity, qui existent entre les lames kéraphylleuses et podophyl-leuses, il faut consultor l'excellent Mémoire du Prof. Ercolani sur V Organe Kératorjhie ou Oénérateur des productions cornêes eutcmées du corps des mammifères dotnéstiques ; Journal do Më-decine Vétérinaire, Livr. 0., 18G1, Turin.
NOTE V.™ (pag. 24)
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Par la forme ä voüte de son centre, la sole sert de defense aux parties sensibles en les cloignant du terrain.
Si le centre de la sole fut destine ä battre impunément contro terre, a quoi servirait cet admirable ensemble de ressorts éla-stiquos, qui font du pied un vrai miracle do mécanique, doué de mille ressources, toutes dirigées k un seul but, celui de protéger les parties sensibles do touto compression directe;—cbof d'oeu-#9632;vre d'une profondo sagesso, ou los deux contraires, resistance et (Uaslicitê, se combinent ensemble au niurne degré et dans le plus parfait accord ?
Enfin si le centre de la sole touchait terre direotement, eile fonctionnorait comme un moyen rigide, et serait la cause de l'é-crasement des tissus delioats non sculoraent, mals aussi de la fracture des os, comme M, Bouley l'a déjamp; si justement observe.
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NOTES
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NOTE VI.quot;:laquo; (pag. 33)
Poiy? ètre encore plus exacts, et parccfiuc réxactiudo dans les faits peut eonduire, si non tout de suite, au moins pour I'avenir, ä quelquo utile application pratique, il est bon de noter que I'in-sertioa inférieure des plans verticaux übreux de la fourchette a
lieu surtout sur trois points rentrants du corps pyramidal, a savoir au fend do la lacune medians (F, table XXVI de Bouley) pour co qui est des plans verticaux medians, et au fond des lacunes laterales {B, table id. de Bouley) pour ce qui est des plans verticaux latöraux.
Or, l'insertion F (Fig. 49) est plus postérieure des autres insertions B; et il est naturel de penser que les plans vertieaux medians ä insertion F se-ront les dorniers a être comprimés dans l'appui, et les premiers ä entrer „. ,,,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;en action dans la levée.
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NOTE VU.';ie ( pag. 76)
Un fait digne de remarque est la vascularité qui s'observe dans les différente-) regions du triangulaire, en proie au raramollisse-ment et ä Ia résorption , ou bien ä la deformation.
On observe quo Ie triangulaire, qui ä l'ótat physiologique a sa surface plantaire lisse, compacte, tros pcu crivelée de trous va-sculaires menus, ä Tétat pathologique il présente ces trous tres grands et tres rapprochés entre eux dans les points malades. Les particularitós de ce fait móritent d'ótre étudiées.
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NOTE VIII.me ( pag. 81)
M. Jean Deitinger, ex-Maitre do Maróahallerie äcetteEoole de Milan, et jadis Vétérinaire de la Sociétó des Omnibus, a observe
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166nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;NOTES
que tous los chevaux de la Société ont les pieds plats, et que les chevaux róeemment achetcs ne tardcnt pas ä acqucrir ce dó-faut; et cela ä cause d'une ferrure malentendue, pratiquöe par d'incorrigibles ferreurs.
Cette ferrure consiste ä parer róguliêrcroent (?) Ie pied, et ä y appliquer un fer dont les branches sent ploycas en bas ä la raoitié postórieure des quartiors, do maniere que Ie pied appuic sur Ie fer depuis la pince jusqu'a cette courbura, et il reste éloi-gnó et suspendu depuis lä jusqu'aux talons.
On ne sait pas quelle ótrange conception puisse avoir induit ces maréchaux ä une pratique si absurde et nuisible. Certes que l'aplatissement des pieds ainsi ferrós en est la consóquence, que les talons nóanmoins s'abaissent, et que en outre ils se renver-sent en dessous.
En effet, par une teile ferrure Ie plus grand poids du corps vient a tomber et ä se circonscrire ä la partie du quartier , qui correspond et qui est proche ä la courbure du fer; et próoisc-ment ä cette partie de la parol qui en raison de son peu d'ó-paisseur, plus mince que dans tous les autres points do la mu-raille, et en raison du peu de resistance qu'elle olfre au boutoir et aux violences móoaniques, semble plutót destinóe par la nature, ä cause de son ólastioitó, aux mouvements da diastole et de systole du pied, que non ä soutenir le grand poids du corps et les brusques reactions du sol.
Or, sous un effort si supérieur ä leur force de resistance, les quartiers dans cette region dovaient glisser et so renverser en dehors, s'éloigner do la sole correspondanto, se detacher d'elle, présenter des bleimes, produiro des boiteries ; tandis que les talons, non soutenus et trop soustraits ä leur gymnastique naturalle, descendent pour s'appuier sur le fer en dépit du ferreur, et en mßme temps ils se renversent en dessous et so rapprochont entre eux.
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NOTE IX.laquo;1laquo; (pag. 87)
La surface plane de percussion (la bouche) d'un marteau qui pose immobile sur un enclume, soit par toute cette surface, soit par un soul bord ou partie de cette surface, no ressentira jamais pour eela aucune alteration dans son intégritó.
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KOTESnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 167
Mais si ]e marteau est lancó sur l'eiiclumo, la pression quo Ie marteau produit sur celle-ci n'ost plus représentóo par Ie poids seul du marteau, mais par Ie poids du marteau multiplió par Ie carró de Fig 50.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;sa vólooité,
Cela ótant, on arrive aussi ä comprendre comment la bouche du marteau, battu sur renclurae, puisse résister longtemps et se conserver indéfiniment pour son usage, pourvu qu'une main exporte sache Ie manier ou bien qu'on I'emploie pour un travail oil la bouche bat toujours en plein (Pig. 50); tandis qu'elle nu pourrait résister, et eile en porterait les raarques, si les coups fussent bornós ä une partio limitóe, ou ä quelques points do son contour ; et bientót Ie marteau dóformó et écrasé, serait mis hors d'usage, ou pour Ie moins fonctionnerait assez mal.
La mónne chose arrive au pied du cheval, qui, tant que dure la station ne souffre aucune alteration des pressions du corps, s'il est aplomb, et qui en souffre peu , mcme si l'aplorab est faussc. Mais, quand Ie pied poussc ü la course vient ä battre sur lo terrain, il ne peut résister ä eet effort énorme qu'ä condition d'avoir les pressions uniforraément réparties sur la plante du picd.
NOTE X.'quot;deg; { pag. 91)
Par exemple, on ne comprend pas que la seime est la consequence logique d'un aplomb excèdant; et par suite, en méconnais-sant, et ne sachant pas éloigner la cause du mal, et avec olie , saus autre traitement, aussi l'effet, on s'obstine ä inventor et it proposer des nouveaux inoyens thérapoutiques el chirurgicaux en queue aux tres nombreux que Ton connait dejä pour combattro et guérir la seimo, comaie si olle füt une maladie essentielle primitive, comme si, en en combattant I'efTet, la cause vint a cosset. Quelle difference de vues t et aussi quels résultats pratiques différents! Le Prof. Brambilla peut reoonnaitre, sans la voir, la position de la seimo on étudiant la directioa de l'aplomb défoc-tueux: il la gucrit, en corrigeant cet aplomb.
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#9632;#9632;#9632;
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1C8
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NOTES
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NOTE XLquot;raquo;laquo; ( pag, 93)
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M. Pellegrini, actuellement Maitre de Maréohallerie ä l'Écolo do Milan, a observe, on examjnant les allures des chevaux, quo la parahole dóorite par le pied pendant la levóe reproduit pour ainsi diro la forme du pied vu de profil. (Fig. 51)
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A, Pas normal. Pied vu do profil.
/y. Pas du Ilarapin.
C'. Pus do l'Oblique-jointó.
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NOTESnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1ÜÜ
Lo pied type, qui a son aplomb au centre do sa plante, fait sa levée en maniere qu'ä moitié de sa course il se trouvo au niveau de l'autre pied ä l'appui; et que les deux moitiés de la pa-rabole entiöre decrite par lui sont symètriquos entre elles, et également completes : par consequence Ie pas rósulte Ie plus long possible.
Dans Ie cas de pied rampin oü l'aplomb tombe en avant de soa centre plantaire, la parabole dcïcrite par Ie pied a son apogee en avant de la moitió de sa course, qui semble tronquée plus ou moins brusquement, selon la gravitó du dcfaut, dans sa seconde moitió. Le pas est raccourci et comme retenu en arrière.
Dans le cas de pied oblique-jointó la parabole a au contraire soa apogée en arrière de la moitié de sa course. Le pied arrive brusquement ä l'apogéj de sa levée, et le pas n'est pas plus long que dans le cas precedent, parceque la premiere moitié de la course est plus courte que dans les cas normaux.
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NOTE Xllmlaquo; (pag. 105)
La bordure que d'ordinaire ou laisse au fer ä sa branche ex terne, contribue ä donner ä ce cóté du pied un bras do levier plus long, qui tend ä réjéter la poids vers le cóté oppose, interne, plus court. En effet les pieds en abduction sont plu5 fró quents que les pieds en adduction.
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NOTE XIII.me (pag. 108)
Pour guérir les seimes on a propose bien des raoyens et dos procédés opératifs. Pour en expliquer la production plusieures theories ont été imaginéos. Bouley semble en voir la cause dé-terminante dans la circonstance d'une paroi trop mince.
C'est singulier que personne n'ait encore vu la cause première de la seime consister dans un faussement d'aplorab, — et pa conséfjuence on n'ait encore reconnu que le moven plus ration-nol et plus pratique pour la guérir, ou pour la prévenir, doit sur-
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170nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; NOTES
tout oonsister dans Ie redressoment de eet aplomb, pour obtenir une rópartition plus juste et uniforme des pressions ascendantes et clescondantes.
NOTE XIV.me (pag. 106)
La courbe du pas execute par les pied de travers en dedans ou^en dehors, n'est pas raccourcie d'avant en arriöre, comme il arrive dans les dófauts de flexion et d'extension; mais eile ne so trouve pas non plus sur un plan vertical parallele au plan vertical median du corps.
Dans les pieds de travers Ie pas est long comme dans Ie pied normal, mais la courbe qu'ils dóorivent se trouve sur un plan incline en dedans ou en dehors, il savoir dans Ie möme sens de l'inclinaison défectueuse de Taxe du sabot. En consequence chez les pieds de travers en dehors l'aniraal ne peut pas s'entrecou-per, quoique les pieds dans la station soient rapprochés.
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NOTE XV.m8 (pag. 112)
Chez un cheval cagneux ajant Ie talon interne très-ascendant sans ötre cependant chevauchant, M. Pellegrini a note un dó-faut de eontinuitó ä la barre interne (vraie seime do la barre).
M. Pellegrini assure que ce fait ne lui est pas nouveau, pour no pas dire qu'il 1'a rencontró souvent dans des cas pareils de talons tres ascendants.
C'est une preuve du principe que, lorsque une seime a son siêge suT un pied faussó dans son aplomb, la seime se trouve, h n'cn douter, dans Ie point oü 1'aplomb est predominant, ou, pour ötre plus exacts, \ä oü il y a un exces de pressions ascendantes.
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NOTE XVI.me (pag. 113)
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On salt qu'un cheval peut s'entrecouper par plusieurs motifs.
M. Pellegrini d'abord croit de pouvoir établir en principe que
la blessure a lieu toujours, quand Ie pied leve est en état de fle-
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NOTESnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;171
xion ; oar son extension commence ä peine qu'il a outrepassó lo pied i\ I'appul.
En mettant ensuite de cótó toutes les causes susceptibles de faire entrecouper un cheval, et en ne considcrant que la maniere de porter les pieds dans la marcho lorsqu'il y a un dcfaut d'aplomb, Ie Prof. Brambilla fait remarquer que dans les cas d'a-plorab normal le cheval ne peut pus s'entrecouper, parceque lo pied en mouvement a son diametro antóro-postórieur parallele ä Taxe du corps au moment de la levóe, et que la courbe qu'il de-crit parcourt un plan toujours parallele au plan median du corps. Le beulet ä l'appui tient aussi une direction d'avant en arrière parallele ä ce plan median.
Les chevaux rampins et les longs-jointés, dont les courbes des pieds en marche sont dófeotueuses vues de cóté, comme cela ró-suite ä la Note 11, présentent ces momes courbes, vues de haut en bas, paralleles au plan median du corps, et les boulets aussi , ot partant ils ne peuvent s'entrecouper ä motif de ce défaut seu-lement. Ils se trouvent done sous ce rapport dans les mèmes conditions des chevaux avec des aplombs normaux.
Pour les autres dófauts d'aplomb par inclinaison des axes di-gitaux dans le sens transversal, ou par torsion des axes digitaux, voilä comment M. Pellegrini résumé ses idees rólativement ä 1'ac-t.ion de s'entrecouper.
Plcds de travers en dcliors
(Ne pas confondro avec les panards.)
a)nbsp; Le pied au moment de la levée a son diametro antéropo-stcriour parallele au plan módian du corps.
b)nbsp; Le pied en marche décrit sa courbe dans un plan incline vers ce plan median ;
c)nbsp; il se tient incline ä l'intérieur;
cl) et il fait voir la solo en dehors latéralement, au plus haut de sa courbe.
#9632; Le cheval ne s'cntreeoupe pas toujours; ä moins quHl ne soit en%même temps panard.
Alors, il se coupe au canon, ou au genau {rSest-a-clire haut).
(Il ne faut pas oublier que chez ces chevaux les genoux sont rapprochés, et les pieds óloignés.)
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172nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; NOTES
Picds de travers en dednus
(Ne pas oonfondre aveo les cagneux.)
a.) Le pied au moment de la levóe a son diamètre antéro-postcrieur parallele au plan median du corps.
b)nbsp; he pied en marche dóorit sa courbe dans un plan incliné vers l'extórieur.
c)nbsp; il se tient incline ä l'extórieur ;
cl et il fait voir la solo en dedans latéralement, au plus haut de sa courbe.
Le cheval ne s'entrecoupe pas; cïmoins quHl ne soit enrnèmc loaps panarcl.
Alors Use coupe au houlet, ou, ä la couronne (c'est-d-dire hm).
(Il ne faut pas oablier ^ue chez ces chevaux les genoux sont
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quot;oignés, et les picds rapprochés.)
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Pleds Punardis
a) Le pied au moment do la levéo a son diametro antóro-postérieur dirigó obliquement en dehors.
6) Le pied en marche dóorit sa courbe dans un plan oblique on dedans, c'est ä-dire en s'approchant de l'autre pied (avec la pince surtout) jusqu'ä 1'apogóe, et en s'óloignant de lui jusqu'ii la posóo.
c)nbsp; Le pied n'incline d'aucun cótó.
d)nbsp; La solo n'ost pas visible latóraloment. Le cheval se coupe
(II ne faut pas oublier que chez ces chevaux les boulotä sont rapprochós de la ligne mótliane.)
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I'lcds Cagncnx
o) Le pied au moment da la levóe a son diamótre antóro-postórieur dirigó obliquement en dedans,
h) Le pied en marcho dóerit sa courbe dans un plan oblique
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NOTESnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;173
en dehors, c'est-ä-dire en s'éloignant de l'autre pied jusqu'ä l'a-pogée, et en s'approchant de lui jusqu'ii la poséo.
c)nbsp; Le piod n'incline d'aucun cótö,
d)nbsp; La sole n'est pas visible latóralement. Le clieval ne se coupe pas.
(Il ne faut pas oublier quo chez ces chevaux les boulets sont éloignés de la ligne mcdiane.)
Enfin M. Pellegrini dit que la courbe du pas, dccrite par les pieds normaux, rampins, obliques-jointos, de travers en dehors, de travers en dedans, panards , et cagneux, represente Ie profil et l'inclinaison de la section pratiques au pied dans le sens du plan median du pied.
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NOTE XVII.™ (pag. 122)
Le Prof. Brambilla préföro appeler talon l'extrómité de la branche du fer, ordinairement appelóe éponge (spugna on Italien). Du moment que toutes les autres regions du fer sont divisées, et portent le memo nom des regions correspondantes du sabot, il ne voit pas le motif qui explique cette étrange denomination, rélaquo; servóe A rextrcmitó de la branche du fer.
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—lt;a^^amp;g^4^-
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EXPLICATION DES PLANCHES.
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A VER TIS SEMEN T.
Toutes les figures des planches ont été copiées ä pointe de oom-pas et dócalquóes óxactement d'après nature, et les angles determines avec lo goniomètre.
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PLANCHE I.
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Fig. l.1'0 Face plantaire d'un pied antóriour normal d'un choval
sauvage hongrois, jamais ferró. T R. Diamètre transversal un pen supérieur au diametro longitudinal, L O. C. Centre du pied, et centre du cercle dóarit par Ie contour
du bord inférieur de la muraille. M N. Ligno des talons qui traco Ie segment de cercle, oü manque la muraille, remplacéo par la fourohette.
B,nbsp; B. Extrémités antérioures des barros.
Fig. 2.mo et 3.me Profil et prospect de ce meme pied. C A. Ligne verticale élevéa du centre du pied. T R. Diamötre transversal. L O. Diamètre longitudinal.
PLANCHE II.
Fig. 4.mo Section longitudinale d'un pied antóriour normal.
C.nbsp; nbsp; nbsp; Centre du pied.
L O. Diametro longitudinal, complete par Ie segment de cercle, qui manque postérieurement au contour plantaire du pied, ainsi que cela se voit ä la Fig. 1.
Les deux rayons L C et C O sont de cette maniere égaux entre eux.
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17Gnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; EXPLICATION DES PLANCHES
B. Axo do rotation do 1'articulation métacarpophalangionne.
A. Axe do rotation de Tartkulation corono-triangulairc.
B P. Porpendiculairo abaisséa do l'axo de rotation B.
A C. Perpendiculaire abaissóe de l'axo de rotation A, et coïnci-dante en C, centre du pied.
B C- Axo central du levier plialangien incline ä ö3.0 sur 1' horizon.
D D. Tendon cxtenseur.
E E. Tendon du fléchisseur du triangulaire.
F P. Ligament sésamoïdien inférieur.
m, n. Culs-do-sac de la sinoviale articulaire pastoro-coronaire.
p, q, r. Culs-de-sac do la sinoviale articulaire corono-triangu-laire.
s, t. Culs-de-sac do la sinoviale tcndineuse sésaraoïdienne inférieure.
v. Cul-de-sac de la sinoviale tendinouse sésaraoïdienne supérieure.
PI. Coneavité de la solo.
K. Lacune médiane de la fourchetto.
Fig. 5.me ABCD. Cartilage lateral du pied.
E E. Tendon cxtenseur.
F. Ligament lateral antérieur.
G G. Podophylla.
Le bourrelet est place, entre les lignes pointillóas, sur la plus longue des diagonales du cartilage.
Fig. 6.mo Section transversale d' un picd d'üne, légèremcnt de travers.
On y reconnait la grande ópaisseur do la solo en com-paraison de la muraille. La forme aiguë de la voute ost manifeste, ainsi quo la direction verticale do la muraille aux quartiers.
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PLANCHE III.
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Fig, 7.me Profil d'un pied antérieur de cheval domcstique, qui avait toutes les apparences d'un pied normal. Cependant
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EXPLICATION DES PLANCHESnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 177
la tnuraillo ót;üt trop inclinée (46.deg;), et par consóquoncc 1ü pied étuit tPop long-, et Ie poids rcjeté sur les talons.
Dans cette figure uno seconde ligno trace l'inclinaison do öS.quot;, qui solen M, Goyau doit marquer la juste direction do la muraillo en pince.
Cotte inclinaison de 55.deg; de la muraille so trouvo d'ac-cord avec rinolinaison de 03.quot; trouvéc pour l' axo digital (Voir lo Mémolre cité ä la Note 2 ) ; car la paroi étant conique, et non cylindrique, il faut qu'ello soit plus in-clinóü sur l'horizon en coraparaison do Taxe digital.
Fig. 8.rae Section transversale do plod normal pour montror los rapports du triangulaire avcc la boito cornée, et la direction et l'épaisseur relatives do la solo ot de la muraille.
Fig. 9.mc Section transversale d'un pied de travers.
Les deux perpendiculairos latórales ab, cd, font voir 1c degré d'inclinaison des deux parois latórales. On peut aussi remarquorque du cótó cd oü tombo Ie poids du corps 1'cminence patiiobe r est desconduo, la sole cornóe e et cello de chair sont amincies, lo podophylla fy atrophié, et lo cartilage hi redressé; tandis quo du cötó opposó la solo cornée l et celle de chair sont ép^sses, lo podophylla est blen nöurri en mn, et Ie cartilage op est courbö vors lo cótö, oü penche Ie pied: la paroi est plus épaisse du cotó ab.
Fig. 10.me Section transversale d'un pied comble.
Ello fait voir la forme convexe, au lieu de concave, qu'a pris la solo ; son araincisseraent; la porto do ses rapports solides avec la muraille, ot partanfc la cessation do ses fon-tions comme voute, ot son róle reduit ä celui de plastron proteoteur. En même tomps Ie redresseraent des cartilages montro aussi que ces organes ne fonctionnent plus comme ressorts et comme moyens de suspension.
Les deux portions do trangulairo a , b, qui servent de base aux cartilages sont boursoufléos, et leur surface inférieure s'est dilatée et tend ä devenir convexe: c'est co qui arrive même aux cótcs du bord plantairc du triangulaire,
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178nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;EXPLICATION DES PLANCHES
repoassés en haut directement par los branches du for, sur lesquellos ces oótós viennent s'assooir.
Cette figure fait voir i[uo lo corps do la fourohotte s'ap-puie sur lo terrain, et que tous les autrcs ressorts du piöd (paroi, talons, barros, branches do la fourchotte, coussinot plantaire, cartilages, ligament sacciforme) no sent plus oompris dans lo chemin des pressions descendantes et ascon-dantcs, qui passent alors directemont par la ligne A C
(Pig. 4.me): les reactions doivent done êtro brusques, o
lo pied souflrant.
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F I N.
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TABLE DES MATIÈRES
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Avanl-propos du Redacteur.
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m-'
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PREMIERE PARTIE
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Quch/ues Généralttés inUspensahles sur Ie mécanisme du pied.
1.nbsp; nbsp;Llaquo; ligament sacciforrae est suspendu h L'lnlécieur de la bolte cornéc........... i
2.nbsp; nbsp;L'onglo soulient lo ligament sacciformeon foncliounant comme une voute a plein centre...... raquo;
:}. Le poids du corps tombe sur lo centre du pied, el teiul ä se distribuer en parlies égales sur tous les points de la circoiifiirence du bord inférieur circulaire du piednbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; raquo;
4. L'épaisseur de la parol de la muraille est en raison de la dilRircntc maniere qu'elle supporlc l'efforl dans les diirérentes regionsnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; •.,....nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; . i
'#9632;'}. Le mécanlsme de l'ongle a pour rósullal d; offrir n\\ mombro un appui solide, élasttque, cl rcagissant eu con-scriuence aux pressions qu'il est appeló a soutcnir.
(1. Sur ie rólc de la parolnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ....
7.nbsp; Sur le lóle de la sole.....
8.nbsp; Sur lo röle de la fourchelte .... 'J. Sur lo rule des quarliers, des talons, et des barrcs
10.nbsp; Sur ie röle du couäsinet plantaire et des fibro-carli lages ........
11,nbsp; Sur réiasticilc du pled de l'üne el du mulet
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12
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l'i 19
22 2'. 27
29
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DEUX1EME PARTIE
Des défauts du p'.cd et de la Fernre qui kur convient-1. Des défauts du pied ca génüral.....raquo; 7,1
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2. Des défauts de proportion et de forme du pied I. Tied peilt.......
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80 52
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•180nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;TABLE DES MATIÉRES
A.nbsp; Pied petit proprement dit...... pag. 52
B.nbsp; Pud itroit.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; raquo; {j2
(a)nbsp; Pied tilroit dans la moitiu anlórieure des quar-
liers. iPied étroil proprement dil).....raquo;63
[b)nbsp; Pied étroil d.rns le milieu des quarliers. (Pled
encastelo).........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; raquo; li3
(o) Pied ètroit dans la moilió postérieure des quarliers (Pied a talons serres)......nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;raquo;6!)
II. Pied Grand.........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;raquo; '73
3. Des dófauts de direction ou d'aplomb . . . raquo;82
I.nbsp; Défauts d'aplomb par inclinaison des axes digilaux dans
le sens antéro-posléricur...... raquo;92
II.nbsp; Défauts d'aplomb par double inclinaison ou brisure de
Faxe digital dans le sens antéro-poslérieur.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; . . raquo;100
III.nbsp; Défauts d'aplomb par inclinaison des axes digilaux dans
le sens transversal....... raquo; 103
IV.nbsp; Défauls d'aplomb par torsion des axes digilaux . raquo; 109
TROIS1ÈV5E PARtIG
Preccples sur la Ferrure correctire des défauts du pied raquo; 121
1,nbsp; Préccple. — Regler les proportions du pied, et egaler les
hauteurs des regions homonymes de la muraile , sans
egards pour l'obliquité qui en peul résulter . . raquo; 123
2.nbsp; Précepti: — La forme du fer, et la direction solon laquelle
le fer sera appliqué, doivent être comme si le pied n'cQt
aucun défautnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;.....#9632; . . . .127
5. Précepte. — Don'ier a lópaisseur du bord excentrique du for
une direction opposée ä la direction défectueuse de l'ongle. raquo; 186
4.nbsp; Précepte. — Incliner excenlriquement l'assietle du fer lä
ou la paroi est alrophiée; incliner conceiUriquement lassietle du fer la ou la parol est hypertrophlée .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; raquo;138
5.nbsp; Précepte. — Amincir ou biseau; aux dópens dlaquo; sa face in-
férieure, ia branche du fer, qui correspond ä la portion
de paroi deprimée........raquo;144
6.nbsp; Précepte. — Prolonger le talon du fer du cólé correspondanl
au quartier ou au talon fatigué.....raquo;ISO
Tableau d'Alóléologie.......nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;• 1B8
Notes...........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;„ld
explication des planches.......nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;raquo;17raquo;
Table des matières........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;laquo;179
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