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NOTE
SUR LA NATURE ET LE TRAITEMENT CIIIRÜRGICAL
DE L'OFHTHALfflIE
FLUXlOllaquo; PÉRIODIQVE raquo;If CHETAL^
LE DOCTEUR A. DIDOT,
Direcleur de l'École de miidccinc vélérinairo de TÉlal, •
Chevalier de rOl'drc de Leopold,
Membrc titulaire de 1'Académie royale de médecinc de Belgiqne,
Agi'égi' i'i rtJniversilt! de Liege, Membrcdcs Sociétcs de chinirpie de Paris,
De médecinc de Gand, Bruges, Willcbrocck, Toulouse,
IVagrieulture du grand-duehé de Luxembourg,etc.
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--Mtavrtcfca
BRUXELLES,
TIRCHER, IMPRIMEUR-LIBRAIRE,
;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; noE de i'etbve, 90.
1860
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SUR LA NATlIHfcËT Ift TRÄITEJUENT' CHIRURCICAL
DE L'OPHTHALMIE
FLUXION PÉRIODIQUE DU GHEVAL;
LE DOCTF.UU A. DIDOT,
Direcleur de TEcole de mddecine vétérinaire de l'État,
Chevalier de I'Ordre de Leopold,
Membre titulaire de rAcadémie royale de médeciiie de Belgiquc,
Agrégé ä rüniversilé de Liége, Membre des Sociétés de chirurgie de Paris,
De médecinc de Gand, Bruges, Willebroeck, Toulouse,
D'agriculture du grand-duché de Luxembourg, etc.
I. — Depuis la plus haute antiquité, les vctérinaires observent rophthalmie ou fluxion péiiodique du cheval, et malgré de consciencipses recherches, malgré des travaux d'un ineontestahle mérite, Ton n'est pas encore parvenu ä s'entenJre sur la nature de cette dangereuse affection.
Après l'avoir considcrée comme Ie résullat des influences lu-naires (Solleysel, 1084), — on Fattrilma successivement ä l'ob-struction des viscères du bas-ventre cl a nn état de faiblesse des yeux (de Garsault, 1754); — a un épaississemenl de l'humeur aqueuse avec opacité de la cornée (Lafosse 176(5);—a Tintermit-tence (Vilet, 1771 , — et Ie docteur Mayncuc); a rinflammation des tuniques de l'oeil (Labere-Blaine); — a une ophlhalmie spécifique gouttcuse se terminant presque toujours par la cata-racte (Coleman); — a l'inflammalion de toules les parties du globe oculaire (Boin); — a une constitution particuliere, a la prolusion des dents (Godinne); — a la compression du nerf de la
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cinquicme paire, qui est surlout affecté ä la nutrition de I'ccil (Dupuy); —ä I'hérédité, è l'hygiène, ä une disposition parti­culiere (Hurtrel d'Arboval, — Boin, — Demoussy,— Thierry,— Delwart, — Gaudy); — ä rin/Iammation de Ia membrane qui tapisse la chamhreantéricure, l'hydatoïde (Hurtrel d'Arboval);— enfin, a la plilogose de Ia membrane cristalline (Guilmol).
Auciine de ces opinions ne pouvant êlre acce'ptée avcc la portee absolueque la plupart des auteurs semblent leur donner, il est évident que l'histoire de I'ophthaltnie périodique du cheval reste incomplete, et que nous nous trouvons toujours en presence d'une inconnue qui reclame de nouvelies reclicrches.
II.nbsp; — L'bonorable M. Guilmot, médecin vétérinaire du gou-vernemenla Ilavelange (Namur), a récemment présenté ä l'Aca-démie royale de médecine de Belgique un mémoire sur cette im­portante question, et l'a traitée avec un talent qui accuse des études sérieusesaussi bien qu'une sagacitéd'observation ä laquelle il est Impossible de ne pas rendre hommage; mais l'honorable M. Guilmot s'est laissé séduire par une idéé exclusive qui ne lui a pas permis de saisir du mémc coup d'oeil l'ensemble des phé-nomènes palhologiques, de sorto que ses considerations sur la nature de la lluxion périodique ne seront pas admises comme Ie dernier mot de la science.
III.nbsp;— Je ne m'occuperai pas des causes de la fluxion pério­dique, ce point ne rentrant pas dans le cadre que je me suis tracé; seulement je mebornerai a dire en passant qu'il semble résuller des travaux les plus remarquables que ces causes sont complexes et qu'il n'est guére permis de les restreindre au petit nombre d'influences que chaque auteur en particulier paralt avoir adop­tees pour expliquer la genese de la maladie.
IV.—Voyons rapidementcommentsesuccèdentles phénomenes de la fluxion périodique; et de renchainement des symplótnes nous parviendrons peut-être a déduire quelques considerations qui nous permettront d'apprécier la nature même de l'aftection.
Premier temps. — La maladie débute comme une ophthalmic aiguë ordinaire; I'oeil, après avoir été sec pendantquelques heures, devient larmoyant; la conjonctive s'injecte; les paupières se tu-mcfient, se ferment; la pupille se resserre ; l'impression de la lu-
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micre devicnl cxlrèmcmcnt doulourcuse; Ie parallélisme entre les deux axes visuels cesse; Ia chaleur des parties augmcnte; Ie larmoiemcntse produit; et si i'on peut soulever la paupière on s'apeiQoil bicntót que les liumeurs de roei! sont troublées et s'é-paississent. Parfois la turgescence est teile que l'on voit des stries sanguines mêlecs aux liumeurs de l'oeil, ce qui donne a leur ensemble une coloration rouge tres-intense. Quand au contraire, la marche des accidents n'est ni intense ni rapide, on trouve rintérieurde l'oeil d'un blancjauuatre, teinlequiestdueè la pre­sence de flocons fibrincux exsudés de l'appareil vasculairedel'oeil.
En même temps, la fiévre s'allume, et des signes de reaction générale se manilestenl dans les diflerenls groupes organiques.
Deuxième temps.—Les phénomènes precedents, après une diirée de trois a sept jours, jubissent quelques modificalions. Le globe oculaire est dur, tendu; la salière se trovve remplie; ia cornce transparente est obscurcie; elk est proémmente, et laisse apcrcevoirunevascularisalion très-appareale. L'iris demeure con-Iracté; il est rouge et plus saillant; raais ce qui caractérise plus parliculièrement ce second stade, e'est le trouble de l'humeur aqueuse qui est parfois noiralre, et généralement parsemée de nombreuses stries de sang. Du reste, la /ièvreest deplus en plus marquée.
Troislème temps.—Tous les symptómes diminuent peu è peu; riiiflammation s'apaise; les capillaires distendus s'effacent; l'ex-balation librineuse s'arrête dans la coque oculaire; l'osil lui-raême se découvre; Thumeur aqueuse commence è retrouver sa trans­parence en laissant précipiter dans les parties déclives le uuage floconneux blanc jaunalre, ou meine rougeatre qui en allérait la limpidilé; enfin la pupille se dilate, et l'iris reprend sa mobilité. Peu è peu les exsudats dlsparaissent, grace a raclion dissolvante de l'humeur aqueuse, el celle-ci reprend loute sa limpidilé.
Y. — la marche de la maladie n'est pas loujours aussi uni-fünne, on lecomprend; mais en general les phénomènes se suc-cèdent dans l'ordre qui vient d'etre indiqué; puis le calme renait, jusqu'a ce que la repetition des acces ayant amené ropacilé défi-nilivc du crislallin, le mal cesse de se reproduirc après la perle definitive de la vue.
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VI.nbsp;— Dans ce labliau symplomatique esl-il possible de trou-\er avec M. Guilmot des motifs sufüsants pour croire que raquo; la raquo; fluxion lunalique ail pour siege la membrane cristalline, et que raquo; touslespliénomènes patliologiques qui precedent, accompagnent gt; ou suivent Ie retour des acces, ne soient que 1'exprcssion symp-raquo; tomalique de l'état morbide de cette membrane ? raquo;
Je ne saurais le croire, memo en tenant comple de cette circon-stance fort remarquable du resle, que tout acces de fluxion pério-dique cesse è partir du moment ou la calaracte esl formée.
VII.nbsp;— Le cristallin ne jouit pas d'une vitalité assez puissante pour exercer pareille influence sur Toeil en general, et comme l'a fort bien ditM. Ie professcur Gaudy dans son excellenlrapport(d), laquo; nous ne pensons mêrae pas que sa membrane puisse revendi-raquo; quer ce privilege.raquo; Le cristallin est organise pour recevoir le choc palhologique transmis d'abord è son entourage, mais ii est évidemment impuissant pour le produire.
C'est ce que j'ai dit au Congres d'ophthalmologie qui eut lieu ä Bruxelles en septembre 1857 {'2) en parlant de rimpossibilité de guérir la cataracte sans operation. laquo; Les organes sont générale-raquo; ment curables, disais-je, en raison de leur vitalité, c'est-a-dire raquo; de leur richesse en elements vasculaire et nerveus. Or, un cris-raquo; tallin est un organe qui ne se nourrit que par endosmose; c'est raquo; un organe qui est soustrait en quelque sortc a la vie dès qu'il raquo; est le siége d'une affection taut soit peu grave. raquo;
Il est done évident que c'est ä tort que M. Guilmot suppose (5) que laquo; la phlegmasie particuliere dont le cristallin et son cnve-raquo; loppe souffrent dans la fluxion périodique, soit la cause du raquo; trouble fonctionnel qui survient aux autres parties du globe raquo; oculaire, et le point de depart de la mort qui les ancantit.
raquo; Dans la fluxion périodique de Tocil du cheval, disaisje encore ii au Congres d'ophllialmologie, il scmble s'opérer une sortc de raquo; guérison de la cataracte a la suite des premiers acces; mais ce fait
(1)nbsp; nbsp;nuUetin de. l'Académie royiU de médeelne de Belgique. %e iévU; t. 2, INdeg; 8, p. 238.
(2)nbsp; Congres d'ophtiiainiologic de Bruxelles. Comple-rcndu, p. 86. (5) Mémiiire sur la fluxion luuutique des chivauoc, par M. Guilmot.
Bruxelles, 1800. p. 10.
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raquo; n'a rien de séricux, parce que dans ces cas Ie cristalliu n'a pas raquo; élé alleint. Un exsudat plastique s'est déposé a la surface de la i capsule et a simulé une cataracte. Cet exsudal s'efface, et la len-raquo; tille apparait de nouveau lucide et transparente. Au contraire, raquo; quand Ie cristalliu a été affeclé, la fluxion cesse, la cataracte est raquo; formée, et les acces disparaissent pour ne plus se reproduire.
raquo; Ces pliénomènes sont remarquables saus deute, et ils out une * signification qu'il ne faut pas méconnaitre. La première appari-raquo; lion de la fluxion périodique est signalée par une conjonclivile laquo; avec iritis.Les humeurs de l'oeil se troublent, tous les lissus de raquo; l'organesontenvahis, la fièvre s'allurae, et au bout d'un temps raquo; plus ou moins long, l'orages'apaise et tout rentre dans l'ordre. raquo; Après quelques semaines l'ceil est redevemi transparent, el il ne raquo; resle aucune lésion saislssable. —Quand un deuxième acces se raquo; produil, les pliénomènes sont plus inlenses, mais Tissue est raquo; encore heureuse, et Ie crislallin n'est pas affeclé. Enlin un troi-gt; slème ou un qualrième acces se declare, la plilogose est poussée laquo; è ses dernières limiles, l'organe semble menace de deslruclion; raquo; mais Ie crislallin est envahi, il s'obscurcit, s'infiltre d'éléments raquo; nouveaux, el dès lors la fluxion cesse pour nc plus se reproduire. raquo; Je n'ai pas ä m'occuper ici, ajoulais-je, de la singularilé de ces
laquo; pliénomènes.....mais je dis que quand Ie crislallin est affeclé
laquo; et envabi par l'opacilé, il n'y a pas de gucrison possible, parce raquo; qu'il ne possèdepas les clements organiques qui pourraleul s'y raquo; prêler. raquo;
VIII.nbsp;— Ce que je n'ai pu faire dans une reunion oü la cataracte seule élail en discussion, Ie moment est venu de Ie completer en analysant les différents pliénomènes de la maladie pour les ralta-cher a l'acle organique dont ils ne sont que Feffet.
IX.nbsp;— Ce qui lont d'abord frappe l'obscrvaleur, c'esl l'exagéra-lion de la sensibililé de l'organe visuel. En effet la pholopliobie est manifeste,—la pupille se resserre,—les paupières se ferment, et lout accuse une alteration de la sensibililé des parlies internes (iris cl rétine) qui sont Ie plus impressionnables. Cede modifica­tion est-elle primitive ou consecutive?—Lsl-elle cause ou eilet?— C'esl ce que j'examinerai plus loin.
En meine lemps, l'élément sanguin prend une part active ä
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Involution des phénoniónes de la maladic : — Les capülaires internes et externes se gorgent de sang, — tin suintement fibri-neux a lieu, les humeurs de l'oeil se troublent, des stries sanguines se dessinent au milieu d'elles, — des flocons se for-ment, — el lout rintérieur de l'organe prend une leinte jaunétre ou meine rouge qui n'esl évideminent due qu'a l'abondance d'un exsudat. La congestion est done manifeste, et ce qui prouve sa puissance c'esl que Ie globe de l'oeil devient dur, tendu, — que la cornêe proémine en avant, — que les salières sont remplies et complélement effacées. II y a par conséquent lurgescence el effort arlériel qui remplil la coque oculaire, la distend, et amène ainsi Ie suintement qui trouble les humeurs de l'organe.
X. — A Taulopsie des sujels morts pendant un acces de fluxion périodique, que trouve-l-on?— D'après M. Rodet (I), la sub­stance cerebrale est injectée dans loute son clciidue, — des vais-seaux sanguins très-développés el très-mullipliés, — les nerfs et les couches opliques égaleraent injectés et si exlraordinaimnent développés qu'ils semblent êlre coniine variqueux. Les vaisseaux propres de la sclérolique sonl gorges et remplis au point que lorsqu'on los divise Ie sang s'écoule en quanlilé remarquable. 11 y a adherence plus grande que de coutume entre la choroïde et la sclérolique, et Ton conslale des eccliymoses ä Tune elè l'aulre de ces deux membranes. Le corps vitré, dun jaune cilrin assez foncé est mêlé de stries, plus obscures qui, séparées du corps, se montrent élre de vérilables réseaux vascuiaires formés de capil-laires uombreux, rouges, enflammés, fortement injectés de sang. La membrane qui lapisse les deux chambres, cclle qui répond ä riiumcuraqueuse qu'elle conlient, estlcllenient enflamméequ'elle forme une lunique d'un rouge vif, vermeil, uniforme el bien pro-noncé, donl les vaisseaux, conslituant un lacis admirable, sont parfois très-dislincls ä la vue. La loupe fait apercevoir dans loutes les parlies internes de l'oeil, et surlout dans le crislallin et sa capsule, bcnucoup de vaisseaux capülaires injectés de sang, qui ne sont poinl visibics sans le secours de eet instrument. XI. — En general, outre la diminution du diaiuèlre de la
(1) liiiiTKEL d'Auiovai,. Dklionua re vó.cr'.uaivv. Tome II, page 494.
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cornée lucide, — les rides de Ia sclérotique, — cl les adliérenccs particulières des parties contenues, on remarque, quand la ma-ladie est ancienne, qu'il n'y a plus de chambres distincles, ni d'humeur aqueuse, et qu'il n'existe plus qu'une seule cavilé. L'iris est quelquefois dcchiré, ou se détache du cristallin qul lui-même est parfois reduit au plus petit volume; il peut même n'en rester que la capsule qui alors est épaisse et opaque. D'autrcs fois Ie cristallin a conserve son volume, et sa capsule est toujours blanche; mais quelques points sont plus blancs que Ie reste, et A la face interne se trouvent attachées des concretions; a la face postérieure du cristallin la tunique est moins épaisse; en l'ou-vrant, on trouve rhumeur cristalline épaissie, durcie, comme quand on l'a fait cuire, et réfléchissant une couleur vert de houteille. Autour des rayons sous-iriens on rencontre souvent des produc­tions anormales, comme osseuses, qui circonscrivent Ie cristallin, dont elles enveloppent quelquefois un tiers; et derrière on ne trouve qu'un liquide visqueux, coloré, quelquefois orange, plus pesant que l'eau, résullantde la decomposition de l'humeur vitree. — Le corps vitré participe done aussi aux alterations; il est mo-difié dans sa quantité, sa consistance, son aspect, et prend une couleur plus foneée que l'on désigne alors sous le nom vulgaire de cul de verre. — Parfois on ne trouve plus de rétine quand les désordres sont anciens : une membrane fibreuse la remplace et se trouve derrière le cristallin. Le nerf oplique est flasque et ramolli.
II résulte de cette succession de phénomènes que le raplus con-gestif, qui caraclérise le premier stade, est suivi d'un mouvement retrograde après un certain nombre d'accés, pour aboutir enfin ä l'atrophie. Je me borne, quant è présent, è noter ce mode de ter-minaison, me réservantd'y revenir plus loin.
XII.nbsp; — Get ensemble phenomenal est-il sans analogue dans Tophthalmologie humaine?—Teile est la question que je me suis posèe tout d'abord, et que je n'ai pas tardé a résoudre par l'affir-mative, en établissant un rapprochement entre la fluxion pério-dique et le glaucome.
XIII.nbsp; — Je ne dirai rien ici du glaucome vétérinaire qui est peu connu, qui n'a pas été bicn étudié, et qui en réalité constitue
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1'une de ces entités morbides que 1'on a empruntces de confiance ;i l'oplilhalmologie humaine.
XIV.nbsp;— J'aurais peu de choses ä dire aussi du glaucome de riiomme, si, dans ces derniers temps, de remarqiiables études n'avaient élé faites sur cette affection, et n'avaient fait disparaitre les incertitudes dont son histoire était entourée. Aujourd'hui, grace a rophthalmoscope, M. Von Graefe, de Berlin, a pu saisir le mécanisme physiologique des accidents du glaucome, de sorle que nous pouvons sans peine nous rendre compte de leur production et par conséquent de la nature méme de la maladie.
laquo; Autrefois, ditM. Von Graefe (d), on entendait par glaucome raquo; une pupille large, immobile, a travers laquelle on croyait voir raquo; un fond d'oeil verdätre, en un mot un état qui présentait tons raquo; les caractères d'une amaurose incurable.Plus tard, on a chercbé * la cause de ce désordre dans certaincs conditions anatomiqucs. raquo; On a cru trouver la source du glaucome dansle corps vitré, dans raquo; le nerf optique, etc. — Malheureusement Ton ne possédait que des données incerlaincs, de sorte qu'il est peu étonnant que les auteurs n'aient pu présenter sur ce sujet des opinions nettes et plausibles.
XV.nbsp;— Les premières rechercbes anatomiqucs sur les lésions occasionnées par le glaucome appartiennent a Brisseau (2) qui disséqua les yeux de Bourdelot, médecin de Louis XIV.
Aprcs lui il faut arriver ä Mackensie, pnis ä Eble, Rosas et Warnatz pour trouver quelques parlicularilés remarquables. Je vais les noter d'après le dernier ouvrage de MM. Warlomont et Teslelin, afin d'établir un rapprocbement avec les lésions obser-vées chez lecbeval a la suite de la fluxion périodique.
a La sclérolique (3) adbérente a la choroïde, et celle-ci ä la raquo; réline; les vaisseaux de la choroïde dilates, ses veincs surlout raquo; variqueuses ; des ossifications dans la cboroïde; des adhérences raquo; de l'iris è la capsule du crislallinetè la cornée;larétinclacbelée raquo; d'exsudalions rouges, ponctiformes, épaissie, ramollie, atro-
(1)nbsp; Congres d'oplitlialmologie. Compte rcndu eile, p. 93.
(2)nbsp; nbsp;Traite de lacataracte et du glaucome. Paris, 1709.
(5) Tratte pratüßte des maladies de l'mil, par Mackensie, 4C edition; par MM. Warlomont et Teslelin. Paris, 1857, l. II, p. Gli.
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raquo; pliiée; Ie curps vitré affaissé; in membrane hyaloïde offrant par raquo; places unc fermelé anormale; des épanchements fibrineux on raquo; d'un Huide rougeätre, contenant des depots d'un brun verdiUre; raquo; Ie cristallin ramolli et opaque : telles sont les principales allé-raquo; rations trouvées è la dissection.
raquo; J'ai maintenant pardevers moi, dit Mackensie, l'un des yeux raquo; d'un malade affecté de glaucome sans calaracte. A la dissection, raquo; on retrouve è peine quelque trace de la structure naturelle de raquo; rintérieur de l'oeil. La choroïde, adiiérant intimement è la sclé-raquo; rolide en dehors, est tellement altérce par des exsudations raquo; fibrineuses, que l'on ne peut plus distinguer la rétinc. Dans ce raquo; cas, ainsi que dans un autre que j'ai en {'occasion d'examiner
gt;nbsp; après la mort, les nerts optiques étaient aplatis et atrophies. raquo; On voit déja qu'il y a la plus grande analogie entre l'état des
yeux dans l'une et dans l'autre alfection, et que les désordres con-sécutifs se rapprochent d'une maniere extrèmementsaisissante.
XVI. —Voyons maintenant si les phcnomènes observes pen­dant la vie présentent également une analogie qui achève de rap-prochcr les deux affections. Pour cela, il me sulïira de citer les paroles de M. Von Graefe, et la consequence en découlera natu-rcllement.
Tout était confus dans I'liistoire du glaucome; je l'ai déja dit, je Ie répète; et ce n'est qu'avec Ie secours de rophthalmoscope que l'éminent oculiste prussien parvint a débrouiller ce chaos, bien que, comme il Ie dit, les recherches entreprises avec ce pré-cieux appareil eussent peut-ètre encore augmenté la confusion. L'esprit d'anaiyse seul parvint a discerner la vérité, et e'est a M. Von Graefe que revient tout l'honneur de ce progrès.
laquo; Enfin, dit-il, arriva rophthalmoscope, qui était destine h raquo; répandre des lumières sur tant de choses obscures jusqu'alors. raquo; Naturellcmenl on eut l'espoir que rophthalmoscope donnerail raquo; aussi bientót des renseigncments sur la nature du glaucome, raquo; mais eet, espoir ne se rcalisa point; au contraire, ce fut peul-raquo; êlre rophthalmoscope qui porta la confusion a son plus haut i degré. On découvrit que, dans la plupart des cas, Ie glaucome raquo; présentait des alterations très-différenlcs, mais on crut que
gt;nbsp; celles du nerf opliquc en étaient la lésion principale, et chaque
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raquo; (bis qu'on découvrit ccltc alteration, on Ia désigna sous Ie nom raquo; de glaucome.
raquo; Quelle élail done cette affection du nerf optique? — II y avail raquo; d'abord un changement de forme dans Ia papille, laquelle pa-raquo; raissait convexe et semblait sailiir ä I'intérieur de Poeil. On
gt;nbsp; remarquait, d'autre part, des changements dans Ia distribution raquo; et dans la forme dos vaisseaux en contact avec Ie nerf optique. raquo; II y avait en troisième lieu un pouls artêriel qu'on peut pro-n duire aussi sur I'ooil sain. Lorsqu'on appuye longtemps ledoigt raquo; sur Ie globe, il arrive un moment ou Ie sang n'entre plus dans raquo; Ia rétine que par saccades, oü I'artère centrale parait et dispa-raquo; rail alternativement d'une maniere complete; c'est ce pouls raquo; qu'on voit se produire spontaiiéraent dans Ie glaucome.
laquo; II était bicn clair qu'on n'élait pas en droit d'attribucr au raquo; glaucome ces divers symptómes qu'on trouvait dans Ie nerf raquo; optique, cl de ranger dans une même categorie des maladies
gt;nbsp; d'un aspect si différent.
raquo; J'ai fait des études sur les alterations intraoeulaires qui raquo; m'onl amené ä rechercher minutieusement les différents symp-raquo; lómes qui se présentent dans Ie glaucome. Je suis parvenu è une raquo; conclusion principale, c'est que la pression intraocvlaire y est exercée d'une maniere particuliere. Tous les symptómes qui raquo; constituent l'hahitus ylaucomateux peuvent étre réduits d cette raquo; exagération de la pression intraoeulaire, et yohiconaaent : — raquo; D'abord il est reconnu que Ie globe oculaire dans Ie glaucome raquo; es( beaucotip plus dur que dans I'état normal. C'est un symp-raquo; tórae qui est connu depuis longtemps, el qu'on explique facile-raquo; ment par la presence d'une plus grande quantilé de liquide .1 dans I'intérieur de I'oeil. Eusuite, on sail que les veines sous-raquo; conjonctivales se dilutent dans Ie glaucome. Ces veines forment raquo; dans Ie domaine des veines ciliaires antérieures une circulation raquo; collalérale, supplementaire, la circidation normale élant gênée raquo; dans les émissaires veineux postérieurs.
raquo; Ensuile, la cornce dans Ie glaucome devient aneslbésiquc. raquo; C'est un signe qui n'était pas connu autrefois, et qui vient raquo; s'ajoutcr auxautres. Nalurellement cette anestliésie se présente 11 sous des formes différenles; mais dans Ie glaucome complet.
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raquo; vous pouvez prendre un petit morceau de papier, toucher la
•nbsp; cornée dans toutes ses parlies, et vous verrez qu'eile ne réagit
gt;nbsp; absoiument pas.
raquo; II est vrai aussi que de celte anesthésie de la cornée dépen-raquo; daient les autres affections qu'on voit survenir dans cette partie raquo; de l'oeil.
raquo; Cette anesthésie s'expliqtie par la pression intraoculaire. raquo; Si elleaugmente, les rameaux nerveux qui vont dans la cornée
gt;nbsp; sont comprimés, et leurs fonctions s'cmousseut.
raquo; L'élat de l'iris s'explique parfaitement de la même maniere.
raquo; Ce qui caractérise Ie glaucome, c'est Ie mydriasis et l'im-raquo; mobilité de la pupille. C'est encore la pression intraoculaire raquo; qui suspend faction des nerfs, et il est constate que l'affeclion raquo; de la pupille dépend de la suspension de raction nerveuse.
raquo; Poursuivons les symplómes oplithalmoscopiques.
raquo; On a cru longtemps que la papille oplique avail une forme raquo; convexe; eile est au contraire concave. C'est une erreur que raquo; nous avons du corrigcr après deux années d'observalion avec raquo; rophthalmoscope.
raquo; II y a des raisons qui rendent très-difficile la distinction des raquo; bas-reliefs et des hauls-reliefs au fond de l'oeil. C'est ce qui raquo; cxplique Terreur dans laquelle nous sommes restés longtemps,
•nbsp; et qui nous faisait croire que Ie nerf optique était convexe, raquo; landis qu'il y a environ un an et demi ou deux ans, nous avons raquo; reconnu qu'il était concave.
raquo; Ce fait a été constaté dès lors par des observations très-raquo; exacles.
raquo; Cette excavation du nerf est encore due ä la pression. Le raquo; point d'insertion du nerf optique est certainement Ie plus faible raquo; dans toute Tenveloppe du globe de l'oeil. Il est lout naturel que, raquo; s'il y a plus de liquide dans rintcrieur de l'oeil, il se forme une raquo; espèce d'cclosie; de maniere que cette affection du nerf opti-raquo; que est rcgardée comme un phénomène de pression exagérée.
raquo; J'avais déja acquis celte conviction en ponrsuivant la noso-raquo; logie de divers cas, lorsque ce fait a élé conlirihé par M. II. Miil-quot; Ier, qui a examine plusieurs globes oculaires que jeconnaissais raquo; déja. Le résullat de ses recherches a prouve authenliquenieiit
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j que celle excavation du nerf oplique clail due a une prcssion.
raquo; Lephmomène dv. jtouls artériel est Ie phvnomène qui m'lt;t raquo; amené Ie plus direetement ä mes idees sur Ie glaucome; j'ai raquo; fait remarqucr dé'jh que si l'on cxerce une prcssion externe, raquo; Ie sang entre dans ia rétine par saccades, et Ie phénomène du raquo; pouls se présente. II en est de même dans Ie glaucome.
raquo; L'amaurose qui survient si vile dans les cas de glaucome aigu raquo; n'est pas due a des alléralions de tissus; eile n'est pas due non laquo; plus a i'excovalion du nerf opliipie; maise'estun Symptome con-raquo; sécutif; et \'oil^ en quoi les idees que nous nous étions formées gt; sur Ie glaucome ont changedepuis trois ans. raquo;
XVII.—aiainlennnt, qui ne voil que les idees de M. Von Graefe sur Ie glaucome soul en tons points applicables è la fluxion pé-riodique du cheval? — Qui ne voit que les deux affections recon-naissent Ie meine facteur analomique, et sont de nature identique, bien que l'une procédé ordinairement avcc acuité, tandis que Taulre a généralemcnt une marche plus lente?
D'un cólé comme de l'autre, n'y a-t-il pas exagération de l'im-pulsion du sang par Pariere centrale de la rétine, et insuflisance des voies d'écoulement pi.r les veines de dégagement : par consé­quent, pression intraoculaire, — irritation vive, — puis com­pression et anesthésie?
D'un cóté comme de l'autre, ne se forme-t-il point des exsudats (ibrlneux ou purement sanguins qui allèrent la transparence des milieux, el finissenl par amener l'opacité des humeurs des mem­branes, et du crislallin lui-méme ?
D'un cólé comme de l'autre la conlinuité ou la répélilion des mêmes acles palhologiques ne finit-elle point par amener un élat d'anesthésie qui rend les organes insensiblesraquo; l'aelion des agents irritanls, on des faclcurs généraux qui enlrelicnnent ou repro-dnisent la maladie?
D'un cólé comme de l'aulre enfin, ä un mouvement congcslil' exagéré qui a produit rengorgement, la distension forcee, et l'ancslbésie par compression, ne voit-on pas succéder l'atrophie, parce que l'action nervcuse est désormais impuissante, ou parce que Ie sang artériel n'a plus un libre acces?
Or, si les phcnomènesdes deux affcclions présenlenl une simi-
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lilude aussi parfatte, n'cst-il jias évident qu'il eónvient de les ranger dans Ie meine ordre nosologique en les fondant dans un mème groupc?
XVIII.nbsp;— Mainlenant deux questions restent a examiner avant d'aborder la parlie Ihérapeutique. Je les ai reservécs précédem-ment; Ie moment est venu d'en dire deux mots.
La première est de savoir si les accidents de la fluxion pério-dique sont dus primitivcment a une modification de la sensibilité (irilalgie ou rétinalgie) qui appellerait Tirruption du sang arlé-riel; ou bien si c'est la lurgcscence sanguine qui provoque rélc-ment nerveux? — La question ainsi posée me semble facile a rc-soudre, bien que les opinions puissent rosier encore con(radic-toires. Les observations nécroscopiques de M. Rodet nous ayant appris que la congestion sanguine s'étend bien au dcla des limites du globe oculaire, puisque celle-ci envabit une parlie del'encé-phale; et d'aulre part Ie pbénomène Ie plus constant qui se pré­sente dans la fluxion consistant dans Tctat de tension, de dureté de l'ocil iui-méme, dans son augmentation de volume, dans la saillie de la cornéeretc., tandis que des exsudals fibrineux trans-sudent de ses vaisseaux intérieurs ou même que du sang s'écbappe de leurs parois décbirées. — Il n'est done guère permis, semble-l-il, d'attribuer Ie premier et Ie principal róle è l'élément ner­veux qui Iui-méme ne parait obéir qu'ä l'excitation de l'element sanguin, ou plutót ä la pression intraoeulaire que son exces en-Iraine. Cette maniere de voir me semble la plus plausible. Tou-tefois de nouvelles observations sont nécessaires pour la confirmcr ou l'infirmer, c'est pourquoi je ne puis me prouoncer d'une ma­niere absolue.
XIX.nbsp; — La deuxième question présente un intérêt non moins grand, parce qu'elle sert en quclque sorte de base aux idees de I bonorable M. Guilmot, et que du reste eile semble avoir une importance reelle dans la solution des diflicultés que nous ren-controns.
laquo; L'obscrvation clinique nc nousapprend-elle pas, dit M. Guil-gt;#9632; mot, qu'ä parlir du moment que la cataracle est formée, los #9632;gt; acces périodiques ccsseiil? Que signiüe cc pbénomène reniar-raquo; quable?raquo; Peu de chose, si je ne me trompe, car je ne puis y
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voir qu'une simple coincidence avec la perte de la vue, et Ie com­mencement du mouvement retrograde qui fataiemenl doit aboutir ä i'atropiiie.
J'ai dit précédemment pourquoi Ie cristallin ne pouvait encou-rir la responsabilité des accidents que M. Guilmot lui attribue; je me conlenterai de répéter ici avcc rhonorable M. Gaudy, que loin d'admettre les conclusions de eet auteur, nous pensons que l'ab-sencede phénomènes inflammatoires ultérieurs, après que l'opacité du cristallin est produite, lient, malgré la persistance des causes, a ce que, après plusieurs acces, les parties sensibles de l'ccil sont irappées dun état d'anesthésie qui les rend insensibles è de nouvelles agressions. Or, au moment oü Ie cristallin perd défini-livement sa transparence, la retina a également perdu son orga­nisation, Ie nerf optique est altéré, l'iris lui-méme a change de texture : par conséquent. Ton peut dire que l'oeil n'existe plus.
XX. — La thérapeutique du glaucome est miserable; nous sommes force d'en convenir.
La médecine vétérinaire est-elle plus beureuse dans l'emploi des moyens qu'elle oppose è la fluxion périodique? — C'est ce dont il est permis de douter.
laquo; On a beaucoup trop presume, dit Ilurtrel d'Arboval, des raquo; ressources de Tart vétérinaire lorsqu'on a dit que Ie traitement raquo; de l'ophlhalmie périodique a été quelquefois suivi de succes. raquo; On a tenté, il est vrai, une foule de moyens pour la combattre; raquo; mais tons, on peut Ie dire, sont reslés sans effet satisfaisant. raquo; Si quelqucs-uns ont paru guérir une fois, ces meines moyens igt; n'ayant pas réussi une autre fois, on est porté a croire que la raquo; guérison est plulót Ie résullat de circonstanccs particulicres raquo; qu'un effet certain de traitement suivi. D'aillcurs, on a des raquo; exemples que t'ophthalmle périodique a quelquefois disparu raquo; sporilaiiément chez de très-jeunes chevaux, après deux ou trois raquo; paroxysmes et sans Ie secours d'aucun remede; on n'est done raquo; pas en droit de conclure que Ie traitement seul a réussi cbez • certains individus, puisqu'il n'est pas sur que chez eux, la raquo; maladie ne se serait pas évanouic d'clle-nième. Le traitement #9632;gt; curatif réeliemcnt elïicace n'cst pas micux connu jusqu'ici i' que les causes spéciales de l'affectioii, et le plus rationncl
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quot; qu'on puisse employer ne fait Ie plus souvent que relarder laquo; la pcrte de la vuc, sans qu'on doive en espérer rien de très-raquo; heureux.raquo;
Il y a done opporlunité et même nécessilé de chercher de nouveaux moyens Ihérapeutiqucs, ou de soumcltre ä de noiivcllcs épreuvesceux qu'un abandon premature avaitcondamnés èl'oubli.
XXI. — Depuis longtemps dcjä, les observateurs avaient re-marqué que par suile de la frequence et de l'opiniAlreté du retour des paroxysmes de la fluxion périodique, les liquides do l'inténeur de l'oeil augmentaient en quantité sans que l'absorp-lion put rétablir l'équilibre, et 1 on supposait que celte exhalation anormale avaitlieu surtout dans Vhydatoïde. La sérosité altérce s'aecumulait, disait-on, dans les deux chambres de l'oeil, ne pou-vait plus être reprise par les inhalants, agissait comme corps élranger, et pressait tellemenl la cornée lucide de dedans en dehors, queparfoiscelle-ci secrevait pour donnerissue au liquide. Pour éviler eet accident, Chabert conseillait la ponclion de Ia cornée, en plongeant dans sa partie la plus déclive une aiguille tranchante, ou une lancette élroiteappropriée ;i cette operation, en Ia dlrigeant de la paupière inférieure a la supérieure, sans offenser l'iris. Cette ponction faile la cornée s'aflaisse, l'liumeur aqueuse saillit par l'ouverture, et avec eile la mallere tenace et opaque de l'exsudat. Si l'instrument atteint l'iris, disait Cha­bert, c'est un accident, mais il est léger; l'hémorrhagie seule-ment rougit Ie devant du globe oculaire. Peu de temps après, ajoute-t-il, l'huraeur aqueuse se renouvelle, la cornée reprend sa convexité, et l'eeil sa transparence.
laquo; Quand l'humeur aqueuse s'épaissit, séjourne, devient acre, corrode luvée, dit Lafosse, on donne un coup de lancette dans la chambre antérieure, ä la partie inférieure de la cornée transpa­rente, pres du ligament ciliaire, pour livrer issue è eet épaissis-sement, et faire en sorte que la cicatrice n'cmpèche pas les rayons de lumière de passer.raquo;
Lafosse pretend que cette operation lui a réussi plusieurs fois, et qu'ill'a méme réitcréejusqu'a cinq fois sur Ie raême cheval.
Malhcureusement, la généralité des vétérinaires n'a pas cru devoir ou pouvoir adopter la pratique de Chabert el de Lafosse,
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öl ceux qui l'ont tcnléc ne scmblenl pas eil avoir obtenu de bril-lanls résullals.
XXII. — Ou a rcprochc ä la ponction de la cornée de ne pou-voir ni cloigncr le relour des acces, ni prcvenir ecux qui doivent survenir. On verra bientöt que ce reprochc scmble infirmé par los observations de M. Von Graefe.
Ensuite, on a cru voir un danger dans la kératotomie elle-même, parce que la solution dc continuitc peulse convertir en ulcère qui ne se cicatrise qu'avec la plus grande difficulté; parce que l'oeil peut se vider instantancment sous 1'efifort du muscle droit posté­rieur, qui est si puissant cliez le cheval; et enfin parce que la cécité peut résulter plus pronipteraent de ropéralion que de la maladie ellc-mèrae.
Ces reprocbes sont sérieux, il faut le reconnaltre, el je dirais mêmc qu'ils sont en parlie fondés, si les résultats liabitucls de la kératotomie chez I'liomme ne leur ótaient une parlie de leur importance, en prouvanl, au contraire, que les plaiesdela cornée sont généralement suivies de reunion par première intention ; et si, d'autre part, nous élions dépourvus de tont moyen pour neu-traliser raction du muscle postérieur. Mais de ce qu'une opera­tion n'a pas donné de bons résultats dans certaines circonstances pcu précisées, faut-il conclure tout d'abord qu'elle soit mauvaise et qu'il faille Ia proscrire? A-l-on bien pris toutes les precau­tions pour en assurer le succes? Le nianuel opéraloire a-t-il été assez minutieusement calculé pour éviter lout accident? Voiifi, il faut bien en convenir, autant de points qui devraienl étre examines si on voulait la rejeter définitivement : or, si entre les mains de Chabert et de Lafosse eile a procure de bons succes, pourquoiéchoucraiteile, reprise par des hommes éminents comme la pluparl des cliniciens denotre époque (1).
(I) L'cxamcn auqncl je fais allusion est d'autant plus opportun aujourd'lmi que les vétcrinaires operateurs doviennenl de jour en jour plus habiles et plus nombrcux. La mcdeciiie opcratoirc vótcriuaire, soumise ä des regies precises, tend ii former de? cliirurgieiis qui, pour la (lextérilé, ue doivenl le ceder en rien aux chirursiens de rhomme, surlout si, comme leurs illustres maitres, ils s'liabituent ä assouplir leur main, a proporlionncr loujours Tefforl ä la resistance et ;i lui don-ner enfin cetlc Icgèrclc qui seule conslitue le veritable operateur.
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ü'autre pari, a-t on bien choisi Ie moment opportun pour faire cesser la pression intraoculaire, pour executer cette espèce de débridement? 11 est permis (Ten douter, si nous nous en rappor­tons aux détails si interessants, du reste, qui se rencontrcnl dans Ie dictionnairc dquot;Hurtrel d'Arboval.
t Nous avons, dit eet auteur, cherché ä determinerprécisément laquo; Ie moment Ie plus favorable pour faire 1'operation, et nous nous raquo; sommes bien garde de saisir celui de l'inflammation aiguë dans raquo; lequel pouvait se troiner l'intérieur du bulbe de Toeil, circon-raquo; stance qui eüt rendu rincision dangereuse, a cause de l'intro-raquo; duclion de l'air, comme aussi de l'irritation causée par l'instru-raquo; ment et par les moyens d'assujellissement de l'oßil. D'aüleurs, raquo; nous avons pensé qu'en opérant Irop tót, et tandis que l'liyda-raquo; toïde surexcitée n'exhalait encore qu'un fluide altéré et trouble, raquo; nous nous serions exposé a voir l'humeur aqueuse se régénérer raquo; dans Ie méme état d'altération, sans étre plus clairc ni plus raquo; transparente, sans avancerbeaucoup la curalion parconséquent; raquo; tandis que si nous nous décidions a opérer Irop tard, la matière raquo; opaque, accumuléé pendant longtemps, aurait pu commencer raquo; ou augraenter la destruction de l'organisation interne de l'oeil, raquo; et finir par entamer insensiblement la cornce. raquo;
Évidemment les craintes manifestoes par Hurtrel d'Arbovalsur les résultats de l'opération pratiquée de bonne beure, doivent tomber devant la connaissance plus exacte du mécanisme physio-logique de la production des désordres do la fluxion périodique, et chacun conviendra que Ie mcilleur moyon d'abattre les symp-tómes de tout étranglcment ou de toute pression exagérée, c'estde faire cesser étranglement et pression par Ie débridement. Or, si dans la fluxion périodique, la pression, la distension intraoculaire est la cause essentielle des accidents, il devient évident qu'un dé­bridement doit étre favorable, surtoul s'il est accompagné d'une suffusion sanguine qui supplée è l'insuffisance du dégagement par les veines. Il semble done naturel de croire que la ponction ocu-laire pendant la violence du paroxysme n'est nullement contre-indiquée, et que c'est méme alors qu'elle doit procurer les meil-leurs résultats. — Altcndre que l'oragc soit aballu serail, comme
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Ie dillluiliel d'ArbovaJ, s'exposer ü voir s'acliever la désorganisa-lion ou 1'aneslhésie de l'organe.
XXIII.nbsp;— Celte maniere de voir est conforme è celie deM. Von Graefe qui, de son cóté, voulut cherclier la vérificalion expéri-mcntaie de ses idees en lachanf de diminuer la pression intra-oculaire du glaucome.
• Le premier moyen que nous avons essayé, dit-il, a élé l'em-raquo; ploi des mydriatiques. Je crois avoir démontré que les mydria-raquo; tiques n'agissent pas sculemenl sur l'iris, maisqu'ilsdiminueiU raquo; aussi la pression musculaire. Mais les mydriatiques restèrent raquo; sans effet. •
XXIV.nbsp;— laquo; Le second moyen auquel je me suis arrélé a élé la raquo; paracentèse de la cliambre anlérieure, Eli bien, par ce moyen raquo; nous avons obtenu des effels thérapeutiques très-saisissanls.
gt;nbsp; Maiheurcusement, ces effels devaienl être lemporaires, rinflam-
gt;nbsp; malion glaucomaleuse revenait. D'aulres foiSjl'inflaminalion ne
•nbsp; reparaissail pas, mais le champ de la vision se rélrécissait, la raquo; cornée dcvenait plus anestliésiquc, l'iris plus décoloré. raquo;
XXV.nbsp;— Enfin, je crois avoir Irouvé un moyen qui remplit raquo; parfailement rindication. Je crois que I'excision d'une portion raquo; de l'iris est le moyen fe plus énergiquc pour diminuer la prcs-
gt;nbsp; sion intraoculaire. C'est un fait donl vous pouvez tous vous
•nbsp; convaincre, qu'en excisant une partie de l'iris, rceil devienl raquo; plus mou.
raquo; C'était surlout dans Ie stapliylome que j'avais acquis celle raquo; conviction. Ainsi, dans le slaphylome parliel, il n'y a pas de raquo; moyen plus cflicace pour diminuer la pression intraoculaire raquo; que d'exciser l'iris.
raquo; Enfin, il y avail plus d'une raison pour me faire croire que raquo; l'iridectomie diminue la pression intraoculaire, et c'était pour raquo; moi un molif de l'appliquerdans \e glaucome aigu.
raquo; Sur le premier sujet que j'opérai, j'obtins les résultats les
gt;nbsp; plus brillants. Cependant, ils ne m'inspiraient pas grande con-raquo; fiance, parce que je me rappelais toujours les vaincs espérances
•nbsp; que je m'élais faites sur la paracentèse. J'avais craint que la ma-raquo; ladie se reproduisit, ou que la vue baissät de nouveau. Eh bien, raquo; j'ai altendu, el il n'y a pas eu de rechule. La vue est toujours
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•nbsp; restéc bonne. II y a an an et demi environ que j'ai recours ä cc raquo; moyen, et dans auciin cas, je n'ai eu de rechute; les personncs raquo; opérées ont garde la vue.
raquo; L'iridectomie nous a surtout paru avanlageuse dans les cas raquo; oi'i un individu a un glaucome sur un oeil et pas sur Tautre, et raquo; présente des prodromes indiquant qu'il arrivera è une eccilé raquo; complèle.
raquo; Ce que je viens de dire s'applique surtout aux cas de glau-gt; come aigu; mais il vous est connu qu'il se présente un cas au-raquo; quel on peut donner aussi Ie nom de glaucome, el qui se déve-raquo; loppe, non pas avec des acces inflammatoires, mais d'unemaniere raquo; plus lente, oü la pupille devient un peu large, ou la chambre raquo; antérieure devient plus plate, el oü peu k peu lous les phéno-ii mènes du glaucome se produisent. Peur ce cas, je ne puis en-raquo; core vous donner de résullals absolus; je crois pouvoir dire que raquo; lè aussi, rirideelomle sera Ie moyen Ie plus efficace, mais je nc raquo; pourrai decider la question qu'après une nouvelle experience raquo; de Irois ou qualre annces.
XXVI. — De son cóté Mackensie s'est occupé du même sujet, et a été comme M. Von Graefe frappe des edels de la compres­sion inlraoculaire. — laquo; Comme un exces d'humeur vitree dis-raquo; soule parait, dit-il, faire parlie essentielle des changemenls raquo; morbides qui surviennent dans la période avancée du glaucome, raquo; il esl logique de conclure que la ponction de la sclérolique et de
•nbsp; la choroïde, praliquée de temps en temps, peut étre utile en raquo; faisant ecsser la compression que l'accumulation du liquide
•nbsp; exerce sur la réline. La ponction se pratique avec un large com-raquo; teau ä iris qu'on fait pénétrer dans Ie point oü l'on enfonce raquo; raiguille dans l'opéralion de la calaracte par abaissement. On raquo; pousse l'instrument vers Ie centre de rinimeur vitree, on Ie raquo; fait un peu tourner sur son axe, et on Ie maintient dans cette raquo; position, afin que Ie fluide puisse s'échapper. Une amelioration
•nbsp; momenlanée de la vision, aussi Lien qu'une diminution de la raquo; doulcur, est souvent Ie résultat de cette operation, ou même de raquo; la ponction de la cornêe, el de Icvacuation de I'liumeur raquo; aqueuse. laquo;
A Pappui, et comme justification dc ce precepte, MM. Warlo-
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niont el Testelin rapportentune observation de glaucome aiguë, tlans lequel M. Graefe pratiqua la paracentèse de la chamhre antérieure, après avoir inulilenicnt employé Ie sulfate d'atropine. Dès que i'lmincur aqueuse se fut écoulée, l'iris et la pupil Ie; se montrèrenl beaucoup plus clairs, et la vision fut immédialcment améliorée au point que Ie malade put dislinguer les doigts a sept pieds au lieu de quatre. I.es progrès que la vue fil ensuite ne l'urent pas moins remarquables, car Ie malade fut bientót en ctat de lire les caraclères ordinaires d'imprimeric, ä 1'aide de lu­nettes, et il n'éprouvait quelque dilliculté qu'en presence du ca-ractère Nquot; 1, qui correspond au petü-lexte.
XXVII.nbsp; —Maintenanl que la nature de la fluxion périodique se rapproclie intimement de celle du glaucome, et que des fails concluants semblent nous conduire h l'adoplion de moyens plus rationnels, il ne nous reste plus qu'ä examiner si chez Ie cheval ces moyens permeltent d'espérer des résullats aussi satisfaisants que chez I'liomme.
Tous les praticiens vétérinaires savent par experience que la disposition anatoraique du globe de l'oeil chez Ie clieval,et surtout l'existence du muscle droit postérieur constituent une condition de dilliculté extreme et même d'insuccès pour toutes les opera­tions que l'on peut être dans Ie cas de tenter sur Ie corps de eet organe.
Aussitöt que l'on veutse livrerè de simples cxjdorations, Ie mus­cle postérieur se contracte énergiquement, allire Ie globe oculaire dans Ie fond de I'orbite, el l'y ticnl enchassé, landis que d'aulre part, Ie corps clignotanl et Ia conjonclive rcfoulés en avant, vien-laquo;enl masquer Ia cornée el empéchenl de rien distinguer. Si dans ce moment de révolte des muscles, une solution de continuité un peu élcndue vient a ouvrir une issue aux bumeurs de l'oeil, il est évident que dans certains cas exceptionnels, la coque oculaire esl exposéc a se vider, surtout si Ia densilé des liquides esl amoindrie par la maladie. Or, cel accident entraine, non-seulement la perle de l'oeil, mais une difformilé que Ton a tout intérél a éviler.
XXVIII.nbsp; —Ces difficullés sont reelles, il faut bien Ie recon-naitre; mais clles sont loin d'etre insolubles ainsi que je Ie démon-trerai bientót, et Ia chirurgie vétérinaire, pas plus que la chi-
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rurgie liumaine, ne saurail se laisser arrêter par des obstacles dont il est si facile de triomphcr.
Que les cliniciens se prononcent sur la valeur respective de la paracentèse de la cliambre anlérieure, — de la ponclion de la sclérolique et de la choroïde, — et enfin de riridectomie et las procédés ne feront pas défaut. Ceux que je propose plus loin échappent a la plupart des inconvénients signalés; d'aulres chirurgiens les modifieront sans doule, et de cetle facon Tart ne restera pas au-dessous de la science.
XXIX. — La paracentèse de la chambre anlérieure vanlée par Chabert et Lafosse , praliquce aussi avec succes par Grafc, est une operation delicate, qui n'exige qu'une main légere, armee d'une excellente lancelte. C'est par surprise qu'il conviendrait de la pratiquer ebez Ie cbeval, afin de ne pas cveilier rantagonisme du muscle droit postérieur. La paupiére supérieure élanl relevée légèrement, de fa^on ä n'exciter aucune douleur, et rinférieure étant maintenue, on laisserait Ie globe oculaire rouler dans l'or-bitc pendant quelques instants jusqu'au moment oü Ie segment inférieur ou externe de la cornée se découvrirait. Alors l'opéra-teur armé d'une lancelte ordinaire ä pointe courle et très-acérée, prendrail son temps, et d'un coup sec porté sur celte membrane, la diviserait obliquement de bas en haut, — du dedeliorsen de-dans, en évitant toule échappée qui pourrail labourer et blesser sa surface.— La piqüre de l'iris ne serait pas trop a craindre a la rigueur, parce que l'effusion du sang qui s'en suivrait ne pourrait qu'èlre avanlageuse, mais Ie' cristallin doit être évité è (oul prix.
Cette operation ainsi pratiquée est extrêmement simple; mais, je Ie répéte ä dessein, eile exige une main sure et légere, qui sache guider l'instrument et l'arrêter juste au point qu'il ne doit pas dépasser. Les jeunes vétérinaires ne devraient la tenter qu'a-près s'étre bien familiarises avec son mécanisme, afin de se ren-dre un comple parfait des resistances a vaincre et de la direction ä suivre. En effcl, plonger la lancetle obliquetnenldansh cliambre antérieure de I'deil, n'a rien de commun avec ce qui se pratique dans l'ouverture des veines ou des abces, alors que rinslruinent entame les tissus pcrpendicul.iirement ö leur surface : ce sont d'aulres milieux, ce sont d'autres resistances; c'est done un
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Souvenl l'ceil du cheval, privé de la proleclion des paupièrcs, execute des mouvcmenls brusques et étendus dans Ie sens de 1'ab-duclion et par 1'aclion un peu convulsive du muscle droit externe. Pour remédier a eet inconvenient, il suflit d'implanler dans la niuqueuse un petit crochet très-mince, qui est conlié ä un aide et l'oeil se Irouve lixé sans effort.
Premier temps.—L'opérateur armé d'un cératome ponctionnc avec precaution la circonférence de la cornée, ä l'endroit précis de l'isiicrtion de celle membrane sur la sclérotique et pénètrc dans la chambre antérieure, parallèlemenl au plan de l'iris, jusqu'a cc qu'il ait fait une plaie de cinq millimetres au plus. Si au lieu de cératome il emploie une simple lancette, il procédé de ia méme maniere en ayant sein de diriger la pointe de rinstrument de facon a ne point blesser l'iris. Au moment oïi Ie couteau ou la lan­cette sort de la chambre antérieure, il évite tout mouvement de torsion afin que riiumeur aqueuse sorte avec lentcur et soit en partie conservée, s'il est possible.
Ce premier temps achevé, l'opérateur, après avoir déposé rin­strument tranchant, prend une pince et une paire ehe ciseaux.
Deuxième temps.—La pince est introduite fermée dans la cham­bre antérieure cl poussée jusqu'ä cc que les mors touchent Ie bord pnpillaire (ie l'iris. Arrivée lè, la pince s'ouvre et on la couche légèrenient sur l'iris qui vient de lui-même faire saillie entre les branches de rinstrument. A ce moment, il est cxtrêmement im­portant de ne pas cherchcrä embrasserune trop grande épaisseur de tissus, dans Ie sens de la profondeur de l'oeil, car la lésion de la capsule du cristallin entrainerait infailliblement son opacilé et par consequent la cécité. La pince doit en quelque sorte se bor-ner ii lécher l'iris, pour ne saisir que son lissu propre, en respec-tant complétement les proces ciliaires. Celte precaution est d'au-tant plus nécessaire que l'espace dans lequel on manoeuvre est plus restraint, car il ne faut pas perdre de vue que les organes se touchent en quelque sorte et que, dans l'état normal, ils ne sont dislants l'un de l'autre que d'un ou deux millimetres au plus.
Troisième laquo;emps.—L'opérateursaisit l'iris aussi largement que possible, non-sculemcnt entre les mors de la pince, mais aussi entre les branches et Ie déchire par une traction brusque, cal-
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culée de lelie sorte quelle s'exerce liltéralement sur place, c'est-ä-direque la pince ne parcours pendajit cc mouvemenl que letrajet Ie plus limilé possible et qu'elle ne se dégage pas de la ehambre anlérieure.—Aussitol qu'il a cédé, on enlraine au dehors la por-lion d'iris qul se trouve déchirée sans lui imprimer aucune se-cousse ultérieure.
Qualrième temps.—Au même moment les ciseaux sent appro-chés et l'iris, toujours malnlenu par la pince, est excise.
S'il arrive que l'iris se brise entre les lèvres de la plaie, on va l'y chercher avec la pince en évitant soigneusement decontondre les bords de la plaie de la cornée, pais on refoule les portions de l'iris qui pourraient'faire liernie.
Si du sang s'cst épanclié dans la ehambre antérieurc, on en-tr'ouvre la plaie avec un stylet fin et mousse et on Ie laisse échap-per.
XXXIV.—Les soins consécutifs consistent ä maintenir les yeux femes pendant les premiers jours en recourant aux applications froides continues cl en protégeant les regions orbitaires par un binocle en lil de fer.
Le Irailement doit, de son cóté, être inslitué en vue de prévenir ou de combatlre rinflammation el sera basé, selon les circon-stances, sur les evacuations sanguines combinées avec les pur-gatifs.
XXXV. — Les moyens qui precedent el surlout l'iridectomie parviendront-ils a triompher de la fluxion périodique ? — Consti-tueront-ils une medication essentiellement utile? — Les vétéri-naires se décideroul-ils a tenter des operations délicales et dont le manual exige cerlaines condilions de dextérilé et d'habitude que l'exercice seul peut donner?
Telles sont les queslions que je me pose en ce moment et que je me garderai bien de résoudre. La publication que je soumets aujourd'hui aux cliniciens, n'esl elle-même qu'une longue inter­rogation adressée a ravenir; c'est un modeste moellon que j'ap-porte a rédifice vétérinaire qui s'élève et qui grandit chaque jour. Je serai heureux s'il est de quclque utilité; au contraire, si l'expéi'iencc ne ralifie point mon cspoir, l'on me tiendra comple d'uue bonne volonlé sans bornes et surlout sans prétcnlions.
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XXXIII. — Reste enfin riridectomic, ou retranchement d'une portion de l'iris, operation complexe, qui, par conséquent, pré­sente certaines difficultés avec lesquelles l'opérateur doit se familiariser d'avance, s'il veut arriver u de bons résullats.
Le procédé qui semble Ie plus convenablc, est celui que M. Desmarres emploie pour pratiquer la pupille artificielie par déchirement, et l'observation des suites de cetle déchirure qui se distinguent 1c plus souvent par leur bénignité jusli/ie compléte-ment ce choix.
En eflet, il y a tout avantage ä saisir l'iris le plus prés possible de la marge pupillaire, parce que de cetle maniere on respecle le corps ciliairc, et que Ton échappe aux chances d'inflanimation et d'atrophie consecutive de l'oeil.
laquo; Les accidents inflammatoires sont si insignifiants après le raquo; déchirement, dit M. Desmarres, que des yeux deja en voie raquo; d'atrophie, et qui certes n'auraient pas résisté è d'autresopé-raquo; rations, n'en ont présenté aucun, et de plus, ne se sont nulle-raquo; ment ramollis depuis l'opération, a un plus haut degré qu'ils 11 Tétaient avant. Il ne faut pour obtenlr la guérison, quand l'opé-raquo; ration a été bien faite, que le temps nécessaire è la reunion raquo; de la plaie de la cornée par première intention, c'est-a-dire raquo; trois è quatre jours ordinairement. raquo;
L'appareil instrumental rigoureusement nécessaire se compose, d'une lancette ordinaire a pointe courte et très-acérée, — d'une pince a dissection ä mors minces et allonges, — et enfin de quel-ques morceaux de fil raétallique bien poli et assez fort, lesquels sont recourbés en anse et plies ensuite en crochets mousses pour fixer les paupières etle corps clignotant. Ces instruments éléraen-taires sufiisent a la rigueur, pour ceux qui ne disposent pas d'ap-pareils spéciaux, et qui comptent sur l'habileté de leur main.
Le Chirurgien plus curieux se procurera l0un bléphareclome, pince formant ressort, pour tenir les paupières parfaitement écar-lées pendant l'opération;—2deg; un relève-paupiéres de Gellies, ou l'élévafeur de Pellier, destine a maintenir Ie corps clignotant, dans le cas oü l'on voudrait opérer du cóté interne de l'oeil; — 30-un cératome de Beer ou de Richter peur diviser Ia cornée;— el 4quot; une pince oculairc de Maunoir, ou a dents de souris, pour
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saisir l'iiis a son bord pupillalre. II pourrait y joindreau Lcsoin Htiepairede petits ciseaux courbes sur Ie plat; mais a la rigueur des ciseaux ordinaires sullisent.
Le blépharectome de l'liomme sc compose d'une sorle de pincc divergente lennince parlrois crochets mousses qui s'engagent sous les paupières, les licnnent écartées, el refoulent les plis de la nm-queuse qui lendenl a déborder. Cet appareil ne pouvait servir pour le cheval; j'en ai done fait construire un, dans des propor­tions convenables, et dont la disposition se prête parfailement ü toules les manoeuvres de l'opérateur. Ce sont deux espèces de rateatix mousses, recourbés dans le sens de l'orbite d'une part, et pour s'adaplcr a la convexité du globe oculaire d'autre part. Ces rateaux sont fixés è un ressort en acier, disposé en forme d'anse de panier, et l'instrument ainsi établi a complétement ré-pondu ä mon attente,
Rien de plus.'simple que rexécution du procédé opératoire; mais rien de plus délicat que le temps important de la dilacéra-tion de liris.
L'animal étant abattu el parfailement maintenu par des aides iniliés d'avance au róle qu'ils auront ä jouer, I'on procédé è l'é-thérisation, qui doit être aussl complete que possible et qui sera maintenue au degré d'anesthésie chirurgicale pendant toule la durée de l'opération.
L'insensibilité de la cornée étant bien constalée, l'opérateur introduit entre les paupières le blépharectome qui est abandonné a lui-même et se maintienl en place par la seule action du ressort.
Si I'on opére par l'angle interne de l'oeil, le corps clignotant est contenu par un aide, soit avec le rtlève-paupières de Gellies, soit avec l'étévateur de Pettier, soit avec une érigne plate, soit enlin avec un morceau de fil métallique plié en anse, et recourbé en crochet mousse.
Opérer par l'angle interne de l'oRil présente des dilïicultés de plus d'un genre dans la position du cheval abattu; mieux vaut done agir sur le segment externe de la cornée, d'autant plus que cette parlie du globe oculaire est parfailement découverte et se présente naturellemcnt è l'aclion des instruments.
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Souvent 1'ceil du cheval, privé de la proleclion des paupières, execute des mouvcmenls brusques et étendus dans Ie sens de l'ab-duclion et par 1'aclion un peu convulsive du muscle droit externe. Pour remédier a eet inconvenient, il suflit d'implanler dans la niuqueuse un petit crochet très-mince, qui est conlié ä un aide et l'oeil se Irouve lixé sans effort.
Premier temps.—L'opérateur armé d'un cératome ponctionnc avec precaution la circonférence de la cornée, ä l'endroit précis de l'isiicrtion de celle membrane sur la sclérotique et pénètrc dans la chambre antérieure, parallèlemenl au plan de l'iris, jusqu'a cc qu'il ait fait une plaie de cinq millimetres au plus. Si au lieu de cératome il emploie une simple lancette, il procédé de la méme maniere en ayant sein de diriger la pointe de rinstrument de facon a ne point blesser l'iris. Au moment oïi Ie couteau ou la lan­cette sort de la chambre antérieure, il évite tout mouvement de torsion afin que riiumeur aqueuse sorte avec lentcur et soit en partie conservée, s'il est possible.
Ce premier temps achevé, l'opérateur, après avoir déposé rin­strument tranchant, prend une pince et une paire ehe ciseaux.
Deuxième temps.—La pince est introduite fermée dans la cham­bre antérieure cl poussée jusqu'ä cc que les mors touchent Ie bord pnpillaire de l'iris. Arrivée lè, la pince s'ouvre et on la couche légèrenient sur l'iris qui vient de lui-même faire saillie entre les branches de rinstrument. A ce moment, il est cxtrêmement im­portant de ne pas chercherè embrasserune trop grande épaisseur de tissus, dans Ie sens de la profondeur de l'oeil, car la lésion de la capsule du cristallin entrainerait infailliblement son opacilé cl par consequent la cécité. La pince doit en quelque sorte se bor-ner ii lécher l'iris, pour ne saisir que son lissu propre, en respec-tant complétement les proces ciliaires. Celte precaution est d'au-tant plus nécessaire que l'espace dans lequel on manoeuvre est plus restraint, car il ne faut pas perdre de vue que les organes se touchent en quelque sorte et que, dans l'état normal, ils ne sont dislants l'un de l'autre que d'un ou deux millimetres au plus.
Troisième laquo;emps.—L'opérateursaisit l'iris aussi largement que possible, non-sculemcnt entre les mors de la pince, mais aussi entre les branches et Ie déchire par une traction brusque, cal-
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culée de lelie sorte quelle s'exerce liltéralement sur place, c'est-a-direque la plnce ne parcours pendajit cc mouvemenl que letrajet Ie plus limilé possible et qu'elle ne se dégage pas de la ehambre anlérieure.—Aussitól qu'il a cédé, on enlraine au dehors la por-lion d'iris qul se trouve déchirée sans lui imprimer aucune se-cousse ultérieure.
Qualrième temps.—Au même moment les ciseaux sent appro-chés et l'iris, toujours malnlenu par la pince, est excise.
S'il arrive que l'iris se brise entre les lèvres de la plaie, on va l'y chercher avec la pince en évitant soigneusement decontondre les bords de la plaie de la cornée, pais on refoule les portions de l'iris qui pourraient'faire liernie.
Si du sang s'cst épanclié dans la ehambre antérieurc, on en-tr'ouvre la plaie avec un stylet fin et mousse et on Ie laisse échap-per.
XXXIV.—Les soins consécutifs consistent ä maintenir les yeux fermés pendant les premiers jours en recourant aux applications froides continues cl en protégeant les regions orbitaires par un binocle en lil de fer.
Le Irailement doit, de son cóté, être inslitué en vue de prévenir ou de combatlre rinflammation el sera basé, selon les circon-stantes, sur les evacuations sanguines combinées avec les pur-gatifs.
XXXV. — Les moyens qui precedent el surlout l'irideclomie parviendront-ils a triompher de la fluxion périodique ? — Consti-tueront-ils une medication essentiellement utile? — Les vétéri-naires se décideroul-ils a tenter des operations délicales et dont le manual exige cerlaines condilions de dextérilé et d'habitude que l'exercice seul peut donner?
Telles sont les queslions que je me pose en ce moment et que je me garderai bien de résoudre. La publication que je soumels cUijourd'hui aux cliniciens, n'esl elle-même qu'une longue inter­rogation adressée a ravenir; c'est un modeste moellon que j'ap-porte è rédifice vétérinaire qui s'élève et qui grandit chaque jour. Je serai heureux s'il est de quclque utilité; au contraire, si l'expéi'iencc ne ralifie point mon cspoir, l'on me tiendra comple d'uue bonne volonlé sans bornes et surlout sans prétcnlions.
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XXXVI. — N'ayant pas a ma disposition des chcvaux affectés de la fluxion périodique, je n'ai pu me livrer h rexpérimenlalion raquo;lirecle, pour constater Ie degré d'ntilité de Vmdectomie; j'ai done dii me contenler d'un essai du procédé opéraloire sur Ie cheval sain, afin d'acquérir la certitude qu'il est praticable, et qu'en s'enlourant des precautions convenables Ton ne viendra pas se heurler contre des impossibilités anatomiques ou physiolo-giques.
Le dimanche 43 avril courant, j'ai done pratique l'opération de Viridectomie, teile que je viens de le décrire, sur un vieil entier, mis en experience k eet effet.
MM. les professeurs Delwart et Gerard ont bien voulu me prêter leur gracieux concours, et deux élèves MM. Hugucs et Huriau nous ont seconde avec beaucoup d'inteiligenee.
Disons tout d'abord que l'opéralion fut exécutée avec la plus grande facilité, et qu'elle ne rencontra aucune espèce d'obstacle, grace sans doute è i'anesthésie qui annihila raelion du musck droit postérieur.
L'animal ayant abattu, puis éthérisé, nous altendimes que l'aneslhésie se fut étendue ä la coniée, c'est-a-dire que l'oeil ne réagit plus que médiocrement contre le contact de la pulpe du doigt. Alors m'étant agenouiilé devant le front du clieval, j'intro-duisis le blèpharectome sous les paupières, et découvris ainsi les deux tiers externes de l'oeil. Il ne fut pas nécessaire d'assu-jettir le corps clignotant; mais les mouvements d'abduction du globe oculaire exigèrenl que j'imphmlasse dans la eonjonclive un petit crochet ä strabisme qui suflit pour immobiliser l'organe.
La section de la cornée se fitsans dilïiculté; — les pinces in-troduites dans la cliambre antérieure furent poussées jusqu'an bord pupillaire de l'iris, eouehées sur son plan, puis modérénieiU ouverles, et aussilót nous vimes sa substance engagée sponlanó-ment entre les mors et les branches de 1'inslrument qui furent alors fortement rapprocbées. line traction brusque mais (rès-limitée, agissant en quelque sorte sur place, et ne parcouranl pas en étendue plus de (row millimetres, dólacha l'iris de ses adhérences aux proces ciliaires, et peut-étre A la capsule cristal-loïde. el ses laiqbeaax furent nmenés au dehors, oii un scul coup
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de ciseaux suffit pour les relranclier au niveau de la section de la cornée.
Uneparlie seulement de riiumeur aqueuse s'élait écoulée; Ie globe oculaire s'élait peu affaissé; il n'y avait aucune hernie de l'iris; mais du sang épanché colorait Ie milieu de l'oeil.
Pour tout pansement, l'on appliqua sur l'orbite une grosse éponge imbibée d'eau froide, et maintenue par Ie diophtalmc de Brogniez.
Après ropération l'animal resta quelques minutes encore sous rinfluence de l'éthérisation. Bientót il se releva spontanément et fut conduit a son écurie.
Diète, — un peu de farinc dans l'eau, — applications oides saus interruption sur l'oeil.
Le lendemain, la reaction est nulle;—l'oeil a repris son volume normal; — il est rouge intérieurement, mais peu enflaraméa rexlérleur. M. le professeur Delwarl prescrit la demi-ration pour soutenir les forces du cheval qui est vieux et en assez mau-vais état.
Le troisième jour, aucun phénomène anormal ne se produil. La plaie de la cornée est réunie; un nuage blanc l'environnc. L'oeil s'éciaircit, la coloration rouge disparait.
Le cinquième jour, la cicatrisation est parfaile; Toeil a repris sa limpidilé. On apercoit la solution de continuité qui existe dans le cercle irien, et l'on voit les bords de la pupilk ariificielle ftot-tant dans la chambre antérieure. L'albugo se fond insensible* ment et la cicatrice de la cornée apparait comme une simple ligne.
Malhcureusement le cheval, sujet de l'expérience, est si decre­pit, si faible, que c'est a peine s'il peut se tenir dans la station. Atteint d'un cornage violent, il ne respire qu'avec la plus grande difficulté, de sorte que nous sommes forces de rabandonner a Tequarrisseur.
XXXVII. — Ce premier essai prouve surabondamment que l'iridectonüe chez le cheval est très-pralicable et que l'on peut facilemcnt neulraliscr l'aclioii du muscle droit poslérieur par l'éthérisation.
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Reste maintenanl ü constaler si celte operation ou toute autre sera aussi utile que j'ai lieu de Ie croire conlre les accidents de la fluxion périodique? La solution de cette question appartient aux cliniciens et aux praticiens-opéraleurs qui scut en position d'ob-server cetle maladie.
XXXVIII. — Quoi qu'il en soit, je crois devoir résumer les precautions è prendre pour assurer Ie succes de l'iridectomie et engager instamment les chirurgiens è n'en négliger aucune.
draquo; Abaltre Ie clieval,—puis l'éthériser jusqu'a ce que la cornée réagisse peu sous Ie contact de la pulpe du doigt;
2deg; Avoir un bon fixateur des paupières ou hlépharectome, de facon que Ie champ de ['operation soit bien découvert;
3deg; Si Ie globe oculaire execute des mouvements brusques, Tassujettir au moyen d'un crochet très-eflilé implanté dans la con-jonctive oculaire;
4deg; Autanl que possible, opérer du cólé externe de 1'oeil; Sraquo; Praliquer 1'incision de la cornée Ie plus prés possible de la jonclion de cetle membrane avec la sclérotique et ne donner a celte incision que les dimensions rigoureusement nécessaires;
0deg; Exéculer avecle plus grand soin la manoeuvre décrile pour l'introduclion de la pince, la prehension, la dilacéralion et l'ex-traclion de la parlie de l'iris qui doit ctre relranchée; n'exerccr sur eile aucun liraillemenl inulile;
7deg; Après la section du lambeau d'iris paries ciseaux, s'assurer exactemenl qu'aucune portion de ce corps membraneux ne reste entre los lèvres de la plaie de la cornée ounefaithernieaudehors, — et refouler doucemenl avec un stylet mousse les portions qui pourraient s'ètre engagées;
7raquo; N'excrcer aucune espèce de pression sur l'ceil; 8deg; Aussilót après Topération, commencer les applications Iroides et ne pas les inlerrompre pendant les premiers jours;
9raquo; Se garder de \isiter I'oeil sans une nécessité absolue et en malntenir Tocclusion parfaite surtout dans les premiers temps;
10deg; Enfin si la réaclion se produisait avec Irop d'inlensilé, l'abaUre par la saignce et provoquer une dérivaliou sur Ie tube intestinal.
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Tels son t les seuls conscils que je puisse me permellrc de donncr aujourd'hui : du doigt, j'indiquc la voie nouvelle que rinduclion physiologique me fait enlrevoir; celle voie est ouverle; les amis du progrès la suivronl en relevant les traces que j'ai signalces.
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