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CLEMENS
1
D E
LART VETERINAIRE.
E S S A 1
SUR LES APPAREILS
E T
SUR LES BANDAGES
propres aux Qiiädrupedes.
Ä 1'ufage des Eleves des Ecoies Royales
Veterinaires.
AVEC FIGURES,
Par M. Bourgelat, Direäeur & Infpeäewgene'ral
des £coles Veterinaires, Commißaire ge'ne'ral des Haras
du royaume, Correfpondant de l'Academie royale des
Sciences de France, Memhre de l'Academie royale des
Sciences & Beiles-Lettres de Pruß'e, ci-devant Ecuyer
du Ret & Chef de fon Academie etablie a Lyon,
A PARIS,
DEl'IMPRIMERIE ROYALE.
M. D C C L X X
-ocr page 2-
"J
AVERTISSEMENT.
T -ES Operations manuelles feroient eii
general plus dangereufis qu'utiles,
&" l'aäion de laplupart des topiquesfans
tffe't, ß une mecanique indußrieufe fr
iraifonnee nen preparoit fr H'en ajjiiroit
le fucces > fr ß k genie de l' Artiße ,
folhcite fr niis en mouvement par de
premieres notions, ne venou a fon fecours
dans une infinite de cas non prevus frj
de circonßdnces liors des regles.
Lapartie des Appareils fr des Ban-
dages, neß donc pas un des points
'es moins interejfans de la Chirurgie.
Hippocrate/w/ penetre de cette vtrite;
Galien a laiße für cette matiere un tres-
arnpk traite, que les Cotmnentaires de
a iij
-ocr page 3-
iv AVERTISSEMEMT.
Vidus Viclius n'ont pas rendu pluJ
acceßible ä ceux qui tenteröiem d'abord
d'y puifer des lumieres: <lr les Ecrits de
Pare , de Jacques de Marque , de
Vercluc , de Leclerc , de Baffius ,
^/'Ufh-o'orne ,■ du ceübre Hei'fler &" de
M. Sue, prouvent aße^ de quelle im-
ponance peut hre cene pori'wn de la
doänne despänfemens, Les connoijfances
que ces meines TLcrits renferment ,ne fönt
pas K a la verde, des loix, dont on ne
pwjje s'ecarter,- parce quun an , dans
l'exercke duquel l'efprit doit fans eeffe
dir'iger la rnain, 7ie fauroh itre conf-
tamment ajfervi a des modeles ; mais les
pr'mcipes imefois etablis, defl a l'kommt
nißruh a les etendre, ä les refßrrer, ä.
ks comlmer, ä en imagner de nouyeau^
-ocr page 4-
AVERtlSSEMENT. v
dans le befoin, fr a fe frayer, en un
Tnot, des routes qut le rendent fuperieur
a tontes ks difßcultü fr ä tous /es
vbßacles.
Jufques ici l'Art Veterinaire a ete,
pour ainfi dire, un art fans an, egale'
inent denue de preceptes fr d'exemples.
Des recettes informes amoncelees d'age
en äge, en fönt wüte la richejfe ; d'ime
autre part, on s'eß arme du fett fr da
couteau ; on a bride, on a coupi indif-
tinclement aü milieu des tenibres epaißs
qui voiloient la flruäure fr l'ufage des
parties für lefquelles on operoit; rien de
rationel, nulksvues, mdlemethode, nulle
trace ni dans /es Auteurs anciens, ni
dans les ouvrages mimes les plus recens
du plus leger progrcs de la Chirurgie des
a iiij
-ocr page 5-
"tj AVERTISSEMENf.
mümaux; nuls veßiges des appareils, hl
des bandages contentifs des msdicamens,
vi des handages contentifs des parties;
des embröcations le plus fouvent capables
4e contrarier dr deiouffer les efforts de
la Nature} fönt eticore, relativ ement k
difßrentes portions du corps des bmtes „
les uniques fecours, faggtres fans donte
par la facilite des poils ä fetenir les
graißes ir les huiles; dr tels 071t ete les
malheureux effits d'une routine aveugU
dr meprifable , que les evbwnens les
plus funeßes fr les plus multiplies n'oni
pu guerir les Anißes qui n'ont jamais
proctde que d'apres eile , de l'i?ifenßbilhi
la plus opiniätre für la großiereti de leurs
ecarts fr für l'inormite de leur misere.
Des le ?noment QU nous jetames ks
-ocr page 6-
AVERTISSEMENf. vij
premlers fondemens de nos Eco/es, nous
fentimes la neceßte de parer da/is nas
hopitaux a /'introduälon des vices dune
habitude acquife dans /es boutiques, fr
dindiquer a nos Kleves /es moyens d'tine
pratique faine fr dane main-d'ceuvn
raifonnie; nous reduißmes en lefons ce
que l'exptrience qui nait d'unefuhe d'ob-
fervatlons faltes avec foln, nous avok
appris ä nous-memes; Umtat ces lefons,
par wie forte de trafic, furent repandues
ir pafserent au-dehors , mals fous un
\dionie corrompu frfous wie forme tota-
lement pervertie ; l'Ejfai que nous pu~
blions aujourd'hui, reäifiera /es erreurs
femees dans ces coples infideles.
Nous l'avons diviß en trois parties.
La pmniwe contient l'expoßtwn de
-ocr page 7-
Viij ÄVERTISSEMENT
toutes les pieces ä e?nployer dans les pam
femeiis, &" les regles generales ä obferver
dans l'emploi qu'oh en peut faire. Qjiel-
qu abregee qu'eilefou, nous voyons qn'elle
fuffit ä ceux de nos Eleves qui dans le
traitement des maladies extirieures tra*
Vaillent avec intelligence <tr avec refiexiom
La feconde eß moins notre ouvrage
que celui de Mi GoifFon ; üne ancienne
amitie l'a porte ä unir les plus grands
lalens a notre %ele; c'eß lui qui a dirige
la conßruä'wn du travail deßine dans nos
hopitaux a contenir les chevaux, ainfi
que celle du travadpour les betes ä cornes.
Onluidoitaufß la defcription de ces deux
edifices, ir nous la dojinons d'autam
plus volontiers ici; qu'en acquittam l'ecok
Rivers lui, jpus ripondons encore au defir
-ocr page 8-
AVERTISSEMENT. xi*
qü ort nons a temo'igne d'en connohrepaU
fmtement ks cönditwns dr la flruäure.
L ordre &■ la nettere qui fegnent dans
Mite dcfcript'ion, l'exaäitude de l'auteur
"a?!s l'expreffien des di?nenßons , des
firmes &* des ufages de chäque piece /
donneront bifailhblement des lumieresfüres4
& nouvelles ä ceux qui apres avoir fah
prendre Mgeremem des mefures de notrc
eharpente, fe fönt flatus d'etre ajje£
inflruits pwr prejider ä l'eUvatim dun
travad pared, ir pour lui donner mime
im degü de perfeä'wn de plus.
Dans la troifieme partie de cet Eßai,
nous avons raffanhü tous les Bandages
que nous pratiquons leplus coimmmement:
nous ks avons ränge chacun en partmdier,
Selon ks diffcrcntes porüons du corps du:
-ocr page 9-
x AVERTISSEMENT.
chevah en comnienpänt par la tite <tr eh
fuivant ainfi tonte la machine. Les fer-
reme?is qui en ierminent les ditails, foni
le fruit des recherches de Mi Chabert,
Eleve, aujourd'huiplace* a latete de nos
hopitaux dans l'icole de Paris, ir afiirS
par la rapidite de fes progres d'une repu-
tation, qui feule fufßroit pour convaincre
ä jamais de l'utilhe de nos Stablijfemensi
Nous ne tairons point anßi la part que
M. Flandrin fon adjoint &" fon neveu,
y a eue; cette juflice que nous lui rendons
publiquement, ne l'enorgueillira point, &*
nous ne craignons pas que le foiivenir
de ce qu'il doit ä des premieres 'mßruc-
tions, &~ le befoin des effbrts que l'art
exige encore de lui, puffern lui en etre
moins prefens*
-ocr page 10-
y. ÄVERTISSEMENT. x)
Mais qaelqu attention que nous ayons
fUe> " do>mer a la defcription a laquelle
nous nousfpmmes livres, toute la clarte
%ue nous etions capables d'y mettre ,
n°Us navpnspu nous deguifer l'obfcurite
fäi pouvoit rendre l'exicutipn de ces
vandages &- de ces ferremens difficile
ou meine impoffible, fi contens de parier
a tefprit, nous ne prefentions rien aux
yeux. Nous
nous fommes Jone ctitermines
a faire deffiner ir graver le tout dans
vingt*ime planches. M.
Vincent tun
de nos Eleves, adjoint de M.
Goiffon
dans notre Ecole, seß charge lui feul de
tet ouvrage, ainfique dufoin de deffiner
& de gr-aver pareilkment les travails ;
V-öus applaudijfons avec plaifir <tr avec
ItcpHwiffianceä fort tele: mais ceßau.
-ocr page 11-
xij AVERTISSEMENT.
public plntot qu'ä nous de juger &*„
d'apprecier ßon merke en ce genre.
Au ßirplus , U rkompenße la plus
ßatteuße de nos ve'illes ir de nos p eines,
eß dans le bien que nous Operons. Deja
nous commenfons a apereevoir lapoßbi-
lite de l'heureuße revolut'wnque nous de-
ßrons de produire; l'art prend uneßorme:
/es ßueces de nos Elcves conßolent £r
Yaßfurent une multuude de eultivateurs:
des Nat'wns etrangeres ße voientßoreees
a reclamer leurs ßervices : nos Ecoles ße
peuplem de ßijets que l'intrigue ir le
prejuge ßembloient eloigner de nous, mais
que l'interet fr la verite nous amenent:
enßn une confiance qui nous honore ,
nous permet d'eßperer de porter dans /es
Corps c karges de la deßenße de l'Etat.
-ocr page 12-
AVERTISSEMENT. xiij
des lumilres neceßaires ä la conßervation
des anirnaiix precieux qui ßont wie partie
de leurs ßorces: Tom paroit donc ße
Yeunir pourreppußer les traits que l'envie
face contre notre mtrepriße, £<r qui
ßroient sürement mo'ins eguißes, ß notre
deßntereßement etoit mieux connu; car
cette paßion baße & tnalheureußement ß
Commune, großßant toujours les proßpe-
fites des aatres pour s'en affliger, ne
s'attache Jamals ä la choße, iy a bien
moinspowt objet, ßur-tout dans ce ßecle,
les perßonnes en elles-memes que les vils
avamages quelle croit que leurstravaux
leur procurent.
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-ocr page 13-
£l£me.ns
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-ocr page 14-
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ELEMENS
DE
L'ART VETERINAIRE.
DES APPAREILS
&T DES BANDAGES
en generaL
Öu Exposition de toutes tes Pikes
a employer dans /es panfemens;
Et Regles g£n±rales a obfervei
dans Uur emplou
L
PAR le terme d'apparelJ> rtous enten-
dons dans la Chirurgie Vete'ripaire t
*omme dans la CbiwrgiQ du corps huma.ins
A
<
-ocr page 15-
Ihr A.JT, T7,uvnt:-Act/omt de. Jlf?'Öojfjfbn.
-ocr page 16-
^             E L E M E ft S
faffernblage de toutes les fubflances necef-
fäires ä im panfement, & nous appelons du
nom de panfement i'application methodique
de.toutes les pieces d'un appareil; c'eil-ä-
dire, de toutes les chofes convenables au
traitement d'une maladie exterieure.
I I.
Ces chofes fönt, quant ä h matlbre, fa
charpie, l'etoupe, la toile, la peau , les ru-
bans defil, lebois, ie cuir , fc fer, &c. De
ces fubftan ces differemment unies, taillees,
figurees, arrarigles, forgees, on fait des bour-
donnets, des teiltes,
des meches, des pluma-
teaüx, des e'toiipades , des comprejjes, des
landes,
des bandages, des ferremens , des
Jiens,
des attelles, &c. Nous ne compre-
nons point ici les topiques qu'on y Joint,
& qu'on y ajoute le plus fouvent, tels que
les decoctions de plantes, des liqueurs fpiri-
tueufes, des baumes , des huiles, des on-
guens, des emplätres , &lc. de vraies lu-
mieres für Furage & l'application de ces
medicamens exigent dautres de'tails; nous
ne pourrons nous difpenfer rie'anmoins de
faire iine legere mention des emplätres,
attendu qu'on peut en employer quelques-
-ocr page 17-
55
Par Ä.F, Vtnccnt /4d?'crin£ Je Jl'.'(ro//fon .
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Ä^ L'Art VETiRINAZRE. $
unf a"ez fe'nueminent pour /butenir d'autres
piecesi
11 i.
£a ckarpie eft un amas dune certairii
^lantite de filamens, dont la toile eft tiffue*
n ^ait la darpk en effilant fimplement
(ln morceau de toile dune grandeur pro*
portionnee ä Ja iongiieur dont on ia veut:
cette aftion qui fembie demander beaucoup
de patience , eft aifee & prompte lorfque
ion obferve de irrer ks fife exadement dans
Kür fens, felon feur etendue, & de les re-
piendre dans un autre fens quand ils fönt
cafTes. On doit choifif de la toile medio-
crement fine, unie & tres-propre, & nous
obferverons que la charpiedl beaucoup plus
commode pour I'emploi iorfqu on abandonnc
enja failant, ks fils ä I'arrangement fortuit
quik prennent en tombant. On la fait
encore plus fimplement en ratiflänt im mor-
ceau de toiie avec quelquinftrument tran-
chant; Je duvet qL,e i'on en obtient fert ä
couvrir des plaies, dans lefquelles les chaiis
croiflent & fe regenerent au-delä de ce
queion defire; on l'empl0ie abrs fous un«
*orme secne*
Aij
-ocr page 19-
PL.1IL
-ocr page 20-
%             E L £ M E N %
IV.
Perfonne nignore que ce que I'on appelfe
du nom d'e'toupe, eft ce que {es Filafliers
regardent comme Ia moindre füaffe: cette
fubflance eft a peu pres pour le panfement
des animaux, ce quell Ia charpie relative-
ment au panfement des hommes; celle-ci
entraineroit le Marechal dans une depenfe
confiderabie, par ia quantite qu'il fe verroiü
oblige d'en confbmmer. II fait ordinaire-
ment ufage de Ia premiere comme ie Chi-
rurgien fait ufäge de Ia feconde, foit qu'il
s agifle de garnir des plaies profondes, föit
qu'il ait ä en couvrir Ia furface ; ii en forme
par coniequent des bourdonnets, des plu-
tnaceaux, &c. &c. II I'emploie seche ou
chargee de medicamens; il faut cependant
bannir & rejeter cette mauere dans le pan-
fement des parties extremement fenfibles:
nous nous en fervons principalement dans
celui des parties naturellement peu doulou-
renfes, & oü il eft befoin d'une fubftance
qui ait plus de corps & de föiidite que Ia
charpie; c'efl ainfi que Ton en remplit, par
exemple, toute Ia cavite du pied dans cer-
taines afFeelions de Ia fole & de Ia four-
chette, "See. &c.
-ocr page 21-
PL.IV.
Dl
-ocr page 22-
i>£ l'Art V£t£rinaire. 5
V. •
a>/ kourdonnets fönt de petites pelottes
«etoupe oli de. charpie roulces dans Ies deux
ttiains, ä J'effet de ies rendre lifles & nnies,
& de leur donner une forte de fermete; la
%!te en eft oidinairement obiongue , &
'ein- vofurne eft proportionne ä leur uiäge.
^>n Ies emploie pour remplir ie vide des
plaies ou des ulceres profonds, pour en
abforber ies matieres purulentes , lorfqu'il
Importedaffujettir des medicamens dont on
Ies imbibe; quand il s'agit d'operer une
compreffion für des vaifTeaux ianguins, dans
* Intention d'arreter des hemorragies, See. &c.
S'iis doivent etre fermes , iis ne doivent
point etre trop durs : dans Ie cas oü Ion
pourroit craindre de ne pouvoir Ies retirer
avec raeilite des piaies qui ont une ceilaine
profondeur, & plus encore dans la circonf
tance des plaies qui penetrent dans quelques
cavites naturelles du corps, oü ccs memes
hoiirdonnets pourroient s'egarer & fe perdre,
on a Ja precaution de Ies attacher par im
fil; cell ce queIon appeiie des bov.rdormcts
lies.
II eft infmiment mieux den mettre
Jplufieurs <IW medioere volume dans Ie*
-ocr page 23-
PL.V.
-ocr page 24-
%              £ L $ M E N 3
plaies cjni prefentent des cavites confiderables,
que d'en mettre un feui; on en garnit plus
fürement & plus aifement toutes les inega-
Iit.es, Sc on a plus de facilite ä les en tirer.
On ne doit jamais au furplus en piacer un
fi grand nombre, que la compreffion qui
en refulte en puiffe etre tiop forte : ce
precepte eft d'une confequence eilen tielle,
autrement on fufciterpij l'inflanäraation, ia
douleur, §t Ton donneroit iieu ä I'induration
des cbairs. La feule circonftance d'une he%
jnorragie eft une exception a ceite loi, &
d'ailleurs ia compreiTion n'eft Ie plus fouvent
alors neceflaire que pour un premier pan-
fement.
VI.
Les teures fönt encore des efpeces de
$>ourdormets faits avec de ia filaffe ou de
Ja charpie. Les fiiamens en fönt parailele-
ment range's & maintenus dans leur ion-
gueur par des circonvolutions d'un fii plus
pu moins ferre, felon que Ia teilte doit etre
plus ou moins ferme & dure. Quelqueifo»
pn leur donne la forme d'un clou, c'eft-a-
direqu'eiles fönt pointues par uneextremite',
Jandis (jUe «Je I'aiitre, I'e'toupe n'&ant point
-ocr page 25-
ParÜ'.F. Puicaitsicpoint de M'Goffim.
-ocr page 26-
*>£ L'ART ViTERINAIRE. J
|iee, preTente, lorfqu'elle eft rabattue, une
»o«edetete. D'aunes bis, Jans le denein
jeviter h douleur que peut exciter au fond
«e la piaie la durete de cette extremite
pointue, on ne lie pas ietoupe jufques a
c^fe pointe; ce qui en refte fans etre lie,
°ffi'e une efpece de pinceau qui previent
toutes impreffions facheules. On ne doit
crnployer ies tentes que rarement & avec
« plus grande circonfpection. a mefure que
»a Chirurgie humaine s'eft eclairee für l'ac-
tion des folides & des fLides dans ja repa-
ration des deperditions de fubflance, eile
en a boine i'uiage trop frequent & peu
reffechi qu'elie en faifoit, & elk a conipris
que de tels moyens contiarioient les vues
de la Nature & lWujettilToient a de plus
gi-ands erTorts par les obftacles fouvent inr
funnontables qu'ils prefentoient & quelle
avoit ä vaincre. L experience nous a prouve'
ä nous-memes que la prefence d'un corps
dm- dans des plaies limples & recentes, eil
diamelralement oppofee ä i'mdication cura-
tive. H arrive prefque toujours en effet que
les bords en deviennent caiieux; la fuppu-
ration ett duticiiement legitime ou louable;
l'iilue du pus le trouvq itereeptee quant }
A iüj
-ocr page 27-
PL. VII
*
-ocr page 28-
f            l£ L £ ~M E N $
{es foutees; eile ne l'eft pas moins quant
ä fön evacuation au dehors; ies matieres fe
pervertiflent bientöt par leur fejour; elles
acquierent im nouyeau degre d'acrimonie
d'un panfement ä l'autre, ce caracTere acquis
Ies eloigne de toutes les conditions requifes
dans l'oeuvre de ia regeneration des chairs;
i'eteTiues & renfermees par le dilatant, elles
iont ibllicitees ä fe frayer de nouvelles
l'outes qu'elles fe creufent d'autant plus fa-
cilement qu'elles font toujours de plus ert
plus corrofives; il en refuite des finus pro-
fonds, des ulceres fmueux, des clapiers in-
aiombrables, des fiftules rebeiles, fouvent
des delkefcences ou reflux, &c. &c,
Le Praticien inftruit & fage, n'adoptera
donc Ies tentes que dans le cas d'une fittule
que Ion ne pourroit dilater avec fucces &
dont il Importe de maintenir i'ouverture
iufques ä la repletion de tout le vide, mais
il en diminuera le volume infenfiblement &
Ies fupprimerale plus tot qu'il ferapoflible,
Dans des circonflances de cette nature,
pn emploiera pareillement des tentes qui
non-feulement obvient ä ce que l'öu^ef-
füre qui exifle ne fe ferme, mais qui erj
-ocr page 29-
PL. I LLl
^ f/ c/
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"be l'Abt Vet'erinaire. 9
fvocnrent & en follicitent l'elargifiement: ces
'düatans aclifs fönt faits avec de l'eponge
pi'eparee, ou avec quelques racines qui,
fufceptibles comme l'eponge de gonflement
ä Ia moindre humidite, ne peuvent que
dualer Ie ünus, teile efl, par exempie, Ia
racine de gentiane.
On forme encore des tentes avec de Ia
toile roule'e für elle-meme, & dont on fixe
J'enroulement avec de Ia cire ou par Ie
moyen de quelques circonvolutions de fil.
Avant de la rouler on en effile les bords,
c'e(l-ä-dire les portions defli nees ä en £tre
les extremstes; ainfi chaque bout de Ia tente
fe trouvant garni d'une etpece de houpe,
abfovbeles matieres qui refident dans Je fond
des ulceres, ou Ie fang qui incommode
dans quelques Operations. Nous jformons
plus communement des tentes femblables
avec de Ia fiiafTe, en obfervanj: de les lier
feulement dans leur milieu.
Les canules dont on fait ufage enfuite de
rineifion de Ia trachee - artere dans l'ope-
vation de Ia bronchotomie, celles que i'on
emploie apres I'operation de Ia fiftule lacry-
male , tiennent Heu de tentes , ainfi que
feiles dont pn fe feit dans Ia circonftance
-ocr page 31-
PL. IX
-ocr page 32-
IO            £ L E M E- rf $
d'epanchemens confiderables oü il sagit d«
vider Line grande quantite de liqueurs eilt,
peu de temps, ou de fäciliter la jfbrtie de
quelques matieres, &c. &c.
Ii eft enfin des dilatans aclifs 5c paffifs
enfembfe, auxquejs on peut avoir recours
dans quelques cas particuiiers, & tels fönt
ceux qui fönt compofes d'une canule entou-
ree d'eponge. L'enveloppe eil le difatant
actif, puiiqu'elle eft füfceptible de gonfle-
ment & capable d'operer la dilatation : la
canule efl ie dilatant' paffif, puifque fon
office fe borne ä procurer une iffue aux
injeclions & aux matieres fuppurees. Cer-
tains fmus, certaines fiflules peuvent nous
mettre dans la neceffite de folliciter ä la
fois i'un & I'aulre de ces effets.
V I I.
Souvent nous fubffitnons les meches aux
tentes, parce qu'elies n'oftreiit pas le mems
danger. On appelie de ce nom I aflemblage
de plufieurs brins de filafle ou une bande-
lette de toile legerement -roulee, d'une Ion-
gueur & d'un diametre proportionne a
i'ouverture qui doit la recevoir : on en
injradttjt une extremite dans une plaie qui
-ocr page 33-
fe
-ocr page 34-
pe l'Art Vet£rinaire. ix
penetre quelque grande cavite. On soppoie
donc par ce moyen ä la coalition trop
prompte des bords de cette plaie, & ä I'aide
de cette meche il fe fait encore une efpece
de filtration de matieres, qui ne peut etre
q'-'e tres-favorable : on l'enduit meme quel-
^uefois de me'dicamens convenables; d'autres
fois on fe contente de l'introduire fous une
forme seche ; enftn on entretient par cette
voie, des Communications entre plufieurs
ouvertures, & alors les rveclies fönt office
deßton : dans ce cas le Jeton n'eft qu'un
moyen auxiliaire, car il ne peut etre regarde
comme moyen particulier que lovfqu'on
pratique, foit avec l'aiguille froide, foitavec
l'aiouiile biüiante pour former une plaie,
pour en maintenir lbuverture, & pour en>
tretenir une fuppuration artificielle teile que
cellequi refulte de l'application dun cautere,
& qui n'a pour objet que la depuration de
la maffe : c'eft encore dans cette meme
Intention que les Marechaux mettent en
ufäge ce qu'ils appelient ortie, & Ton £u$
que ['ortie ne differe du feton qu'en ce que
ies extremites & fon corps font introduits &
noyes dans Sa plaie de maniere ä y demeurer
Caches; du reite noUS ernplqyons ici 4-s
-ocr page 35-
1
PL XL.
-ocr page 36-
'11            El £ MENS
bv'ms de fii ou de coton au lieu de toilev
Le commun des Marechaux fe fert de corde,
de cuir, de piomb, d'hellebore, de plumes,
de paille & rneme de morceaux de laixU
nous olons efpdrer que nos Eleves ne Ies
jmiteront pas.
VIII.
Les phmaceaux fönt des efpeces de cou£
finets faits avee de la charpie , & plus
ordinairement avec de Ja filafle : ies fila-
rnens en fönt arranges de maniere qu'ils
reftent unis & ne förment äbfbiument qu'un
feul & meme corps; pour cet effet, apres
avoir Joint & range ä peu pres paralielement
une certaine quantite de brins, on en rem-
plit ies bouts ä une des faces , on Ies
comprime aflez fortement entre Ies deux
mains pour ies fixer, & pour que la face
oppofee foit fort unie.
L'e'paifleur du plumaceau Joit etre teife
qu'il y ait piufieurs brins Ies uns für Ies
SUtres , & que ie medicament dont on le
garnit ne puifle fuinter & penetrer jufqu'ä
lautre face : le plus fouvent la forme en eft
ovalaire; mais, eu egard ä fa figure & ä
ioa etendue, oji düit toujours fe regier fu*
-ocr page 37-
PL.MI.
-ocr page 38-
M* l'Art Vet£rinair£. i JI
la plaie dont il faut qu'il depaffe les bovds
au moins de deux ou trois fortes lignes: il
Importe au furplus qu'il foit mollet, qu'il
n'y ait aucLins duriilons confiderables, que
les boutg qUe l'on veut fixer en deffous ne
föient point lies, qu'il n'y ait aucune inega-
le notabie, & qu'il forme, en un mot,
un corps d'une epaiffeur & d'une confiftance
egales dans tonte fa coniexture.
Ou l'on fe fert de plumaceaux pour cou-
vrir des bourdonuets & des tentes, ou o»
les empioie feuls afin de garanür, par la
foupleffe & le moelleux de leur tiffu, des
ehairs fenübles de Timpreffion des com-
prefles & des baudes ; ou enfin on les.
applique dire<5lement & immediatement für
des plaies: fouvent on les charge d'onguens,
ou on les imbibe ' de baumes & autres
liqueurs neceffaires ; dans ce dernier cas on
en met quelquefois plufieurs les uns für les
autres , comme on en met plufieurs qui
s'avoifinent, lorfque la furface d'une plaie
eft li large qu'il u'eft pas poffible de former
Un phimaceau auffi etendu.
I X.
Les empldtres, confideres comme paitle*
-ocr page 39-
PL. XIII.
-ocr page 40-
t$         £ l £ M £ ir s
d'appareils, lönt des pieces de toile du de*
peau enduites d'un feui cöte' d'une mauere
emplaflique.
On fe propofe des vues etifTerentes crf
les appliquant : ces vues fe reduifent eil
generai ä defendre une partie de i'acces de
l'air i ä riiaintenir Ie medicament qui eil
immediatement appüque fiir une piaie, ä
favorifer la reunion des bords d'une bfefTure,-
ä operer par l'efficacite du topique appüque
une guerifön entiere: les intentions fugge-
fees par les indications reglent le choix des
emplätres,
la maniere de les faire , & la
fubftance für laqueile ii convient de les
dtendre.
Dans les deux premiers cas, l'efpece de
matiere emplaflique ä preTeier, n'exige pas
une recherche penible; ii fuffit qu'elle föit
douce, & qu'elle alt une confiftance legere-»
ment fblide & principalement glutineufe j
tets font les emplätres faits avec les poix,
les reines, les gommes, &c. on les etend
alors für de la peau, parce que la peau a
plus de fermetd que la toile, & les renJ
plus durablej.
Dans le troiilcme eis, & dans celui oh
i'on a deJTein de faire ce qu~ i'on nomm«
-ocr page 41-
PL. XIV
-ocr page 42-
t>E l'Art Vet£rinatre. t$
\me future seche, on prend une matiere plus
folide & plus fufceptible de coalitioil &
dadherence aux botds des tegumens : on
emploie ä cet effet Ia polx cuite jufqu'ä ort
certain p0int, le mailic , Ia colle- forte,
ie inefange de farine de feigle & de biano-
d'°euf, &c. II eft indifferent de les etendre
"ans cette circonftance für de Ia toile ou
«Ä de Ja peau; cependant Ja nature de Ia
Partie, le aenre de ia plaie & Ja qualite de
ta fubflance emphjlique determinant fouvent
le Praticien ä cet egard , il eil bon d'ob-
ferver que la peau a plus de confiflance;
mais d'une autre part une toile forte, prife
dans Ia direcT:ion de /es fils, ne prete pa£
taut & fe reiäche moins.
Enfin & dans Ia derniere Intention fup*
poiee, ceft-ä-dire dans celie oü Ion croit
devoir foliieiter & attendre Ia gueiifon de
l'effet de Kempldtre meine, on com prend,
que ce topique doit etre compofe dapres
de fäines & de juftes reflexions ßtf le
caraclere de Ia maiadie & für les indications
qui fe prefentent.
S'agit-il d'une tumeur! Ia matiere em~
■phfliqne
devant etre tou'jours , en pareil
«as, employee en plus grande quantite, &
-ocr page 43-
PL. XI
-ocr page 44-
i&           '£ L £ M E N
YempUtre devant iervir plufietirs jours, oft
l'etendra für de la peau. Eft-il queftion aU
contraire d'un ulcere ou d'une plaie ? l&
toile fera preferable; i.° paree qu'on re-
nouvelle prefque toujours Jes applications
ä chaque panlement , attendu l'alteration
que le medicament e'prouve de la part des
matieres purulentes, & c'eft ce qui engage
auffi ä en mettre moins abondamment;
i.° parce que ces memes matieres luppmees
penetrant aifement au travers d'un tel tiffu ,■
s'evacuent avec liberte & ne peuvent des-*
lors nuire ä la plaie par lern- ßjour.-
L'aclion de rafer le poil des parties für
iefquelles on a des applications d'emplätres
ä faire, n'a pas iieu a I'egard des animaux
dans les parifemens ordinaires : eile n'ell
effentielle que Iorlqu'il eil queftion de la
future seche, c'efl-ä-dire de l'empioi tlVw-»
plätres tres -agiuiinatifs. Outre qu'il feroit
alors tres-difncile de les lever, ils ne feroient
point aufli fermement & aufFi folidement
appiique's für le poil que für la peau.
II eft encore quelques preeeples generalis
&ee fujet, dont on ne doit jamais secarter.
L'appücation des emplätres eil: interdite
dgns la boiine pratique, quand il s'agit d#
-ocr page 45-
PL .XII.
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DE l'ÄRT VeTERINÄIRE. 'ly
pärües enflammees, ä moins qüe Ion alt
ä combattre des tumeurs qu'il irnporte de
conduire ä fuppuration, & les empldtres la
hatent <3c Ja favorjfent, c'eft par cette raiion
qu'on doit les bannir loriqu'ii eft intereflänS
ae leviter» Souvent aufli les empldtres ex-
citent un prL1rit ou demangeaifön fi inconv-
ftiocie dans les environs de Ja p'aie, que
1 ai'inial eft neceffite ä fe frotter fans ceffe
c°ntre les corps quelconques qui fönt ä fä
P°i'tee. Ii detruit ainfi les bons eftets du
P'infement le pius me'thodique, il faut fubf-
"tüer alors ä ce gerne de topique, quelque
pornmade plus legere & moins aclive.
Enfin tout empldtre doit exceder d'un
pouce au moins la circonference du mal
qu'iJ couvre, & il ne doit pas etre garni
entierement & jufque dans (es bords de la
matiere emplaflique dont il eft charge; ce
fcord dcgage de cette matiere eft ce qu'on
Appelle la marge de Vempldtre,
Les eofnpreßes fönt des mörceaux de
toile p[it<s en piufieurs doubles : le nombre
qu'on en empbie, leur forme, leur volume
Vanent, eu egard aux diffcrcnces pius ou
B
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PL. XVII
-ocr page 48-
i8           Clemens
irjoins fenfibles qu'offrent les maladies, Sc
relativement aux panfemens qu'elles exigent.
En pareilie matiere il lieft poffible de tracer
que quelques regies generales, auxquelles le
Piaticien habile eft iibre de retrancher, de
changer & d'ajouter, felon ce que fön genie
6c la neceffite lui fuggerent.
Latoiledont les compreffes fönt formees,
ne doit point etre trop groffiere ou trop
dure •, il faut qu'eile foit propre & qu'ii n'y
ait ni couture ni ouriet, ni fortes inega-
lites: ces conditions ne foufFrent aucune
exception.
Dans les panfemens fimples, dans ceux
011 il ne s'agit pas de compn'mer, & oü
les compreßes ne fönt point chargees de me-
dicamens , on n'en appiique qu'une de deux
doubles de toile on tout au plus de quatre.
Lorfqu'on les imbibe de decoflions, fomen-
tations, Iiqueurs fpiritueufes Ou autres, on
eu met plufieurs, 6c d'ailleurs on efl le plus
fouvent oblige de couvrir d'une compreffe
seche, celles qui fönt mouiüees, ä 1'effet de
prevenir la defficcation & la trop prompte
evaporation du medicament.
On en mct encore plus d'une, quand il
-ocr page 49-
PL. XFL IL
Parsi.F. T~inivnr^fy-nnt </ /HTGirt/fim .
-ocr page 50-
de l'Abt Veterinäre. 19
s'ägit de garanlir exaclement une plaie du
froid 5c de I'acces de l'äir-
On les muitiplie pareillement lorfqu'il
Importe d'operer une compreffion un peu
forte. Quelque ferme & quelque ferre que
foit un bandage, fon effet n'efl jamais egal
dans ce cas a celui qui en reTulte quand
des cotnprejjes fixees wr la partie forment
une elevation qLii le favorife; d'ailfeurs la
comprefTion rie portant que für le point oü
il eft ne'eeflaire de letabiir, le refte de ia
partie n'eft päs auffr fatigue, la circulatioit
y efl moins genee & il en refulte moins de
gonfiement ou d'enflure. Ces confide'rations
fönt efTentielles fur-tout dans les circonf-
tances d'une hemorragie, lorfque faclion de
tomprimerefl le feul moyen d'y reme'dier.
En pareil cas les compreßes fönt encore
graduees, c'eft-a-dire que celle qu'on appiique
immediatement für la plaie eft petite • que
la feconde qui recouvre la premiere l'eft
moins; que la troifieme a plus d'etendue
que celle-ci, & äinfi fucceffivement s'ileft
befoin den mettre davantage;
Vainemerit imagineroit-on pouvoir ob-
tenir le meine fucces de la multiplicite des
Doubles que de la multiplicite des compreßes;
Bij
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PL. XIX.
-ocr page 52-
2,0            '£ L E M E tt S
il faut toujours preferer le nombre au Vo-
lume; les panfemens en font mieux faits,
car il n'eft pas poffible que dans une com-
preffe
pliee en une infinite de doubies &.
fouvent imbibee de quelque liqueur, quel-
ques-uns de ces meines doubies ne fe de-
rangent 8c n'offrent des plis plus ou moins
confiderabies.
II eft de meine indifpenfable den mettre
plufieurs, lorfque i'inegalite des parties für
leiquelies i'appareil doit etre place nuit ä la
fbüdite du bandage, & par confequent a
(bn efficacite; c'eft ce qui nous engage ä
oarnir, par exempie, le bas de l'avant-bras
de i'animai de compreffes circulaires & gra-
duees dans I'intention de le mettre au niveau
de la portion fuperieure.
Quant ä la forme ä donner aux com-
preffes,
on les fait le plus ordinairement
carrees , quelquefois oblongues, tiiangulaires,
Ionguettes, rouiees, &c. &c.
On pratique auffi une ouverture dans leur
milieu, ( & alors dies font dites feriitrees)
quand on veut iaiffer une itfiie übre aux
tnatieres qui doivent secouler, ou un pafläge
ä une canuie qu'il Importe de lainer dans
ia plaie, ou quand il eil elfentiel de {%
-ocr page 53-
1
PL.XX.
-ocr page 54-
de l'Art Veterinaijre. 2.1
tnt'nager la facilite du panfement fans en-
iever tout l'appareil.
D'autres fois on fait des fections dans
feurs bords; elies fönt a deux, ä quatre, a
ßx chefs, &c. &c.
D'apres tous ces defarfs, & en ies reTu-
ttiant, on doit conciure que ies compreßes
fcnt empioyees .pour garantir une plaie de
toute imprefiion exterieure & etrangeie,
pour maintenir i'appareil qui fe trouve au-
defiöus d'elles, pour aider ä k compreffion,
pour affurer un bandage, pour en favorifer
la perfeclion, pou/ faciliter i'expuifion des
matieres qui ßjourneroient • dans ie fond
d'un ulcere , enfm pour fixer fiir fa partie
ies medicamens dont elies fönt imbues.
L'ufage en eft moins comrnun dans ie
panfement des animaux que dans ie panfe-
ment des bommes, du moins eu egard aux
compreßes faites avec de Ja toile : on y
fubftitue des etoupades , c'eü - ä - dire , des
portions d'etoupes figurees, gradue'es, arran-
gees, & multipiiees de maniere ä en tenir
Üeu. II eft cependant des occaflons oü des
compreßes ,
teiies que celles qui fönt adoptees
dans la Chirurgie hurmine, fönt evidem-
taent neceflafres; & il efl bon d'ailleurs
Biij
-ocr page 55-
PL. XXL
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'2£            Clemens
que nos Kleves foient inftruits des methodes
applicables aux difTe'rens cas, ä reffet de
s'y conformer, ou de pratiquer d'apres une
forte d'analogie.
X I,
Les attelles fönt des mprceaux de bois
deftines, dans quelques panfemens, ä affurer
l'appareil & ä affujettir fermement une partie;
on les choifit d'un bois leger, tel que celui
de fäpin ou de hetre, reduit en lames de
l'epaitleur d'une ou deux lignes: la longueur
en doit etre mefuree für l'etendue de l'ap-
pareil & des comprefles, qu'elles ne doivent
jamais exce'der : leur largeur varie felon le
yolume des parties; fi elles doivent etre
appliquee? für une fürface plane, teile que
celle de la poitrine , comme dans le cas
d'une fraclure aux cötes, on peut leur donner
trois ou quatre pouces de largeur, tandis
que fi elles fönt deftinees ä etre fixees für
les membres qui prefentent une furface ar-
rondie, elles doivent etre plus etroites , &
multipliees de maniere qu'elles s'y placent
comme de tres-petits fegmens de cercle,
a l'effet de fuivre 8c d'accompagner la ron-
dm <fe la partie. Nous empioyons ä I'Ecole
-ocr page 57-
de l'Art Vet&rinaire. 23
Royale Veterinaire de Lyon, en pareille
«rconflance, ä I'exemple des Chirurgiens,
des alumettes du pays, qui ne different des
cttelks
que parce qu'eiles font foufrees ä
leurs extremites.
On obferve plufieurs chofes dans l'appli-
cation des attelles ; 1.° on en retranche Ies
angles ou ies carnes qni pourroient offenfer
&. bieder ; z.° on ne Ies appiiqUe jamais
immediatement für ia peau, on place tou-
jours des comprefles au-deffous; 3.° on Ies
trempe dans quelques liqueurs pour Ies
affouplir, lorfqu'il eft neceffaire qu'eiles fe
mouient für une rondeur; 4.0 on Ies affu-
jettit Ies unes apres ies autres par des tours
de bandes ou par des Iiens, ce qui Ies rend
beaucoup plus ftabies que fi on Ies arretoit
toutes enfemble par des memes circonvo-
■ Jutions; 5.0 on eft attentif, en Ies fituant,
ä eviter, autant qu'il eil poffible, Ia route
des gros vaiffeaux & le trajet des tendons
confide'rables & fuperficiels , auxquels une
compreflion forte pourroit nuire.
Les fraclures font Ies uniques cas oü Ies
attelles font neceflaires, mais Ia fraciure des
mächoires anter ieure & pofterieure , des os
de Ia lete, des cötes, edles de I'avant-bras,
« ■.. ■
Binj
-ocr page 58-
'2$            2f L E M E N S
de ia jambe, du canon, du paturon, de la
couronne, e'tant prefque les feules dont on
peut efperer la guerifon dans le cheval; on
voit que leur ufige n'eft pas trop familier
dans la pratique de la Chirurgie Veterinaire,
On s'en fervira avec fucces dans ces diffe-
rentes occafions, pourvu qu'on ait I'attention
de ne les placer que für les compreiles, &
mtine für les premiers tours de bände, ü
J'on emploie une bände roulee. Quand on a
recours ä un bandage ä plufieurs chefs, on
peut les placer les premieres, & avant au-
cune circonvolution de ces chefs ; mais en
meme temps, comme il convient le plus
fouvent d'aiTujettir la paitie par un double
rang Sattelies, on ne doit fixer le fecond
qu'apres le premier rang des chefs poies.
X I I.
Nous appelons du nom d'e'clißes les
attelles que nous deüinons a conienir un
appareil für la fole ou für le pied de l'ani-
rnal : celles - ci ont moins de flexibilite ou
de foupleffe que les autres, auffi fbnt-eiles.
communement plus epaiffes, d'un bois moins
piiant & ie plus fouvent meme feite avec
de la tole,
-ocr page 59-
de l'Art Veterinaire. 25
On les place de deux manieres, en plein
011 en X; en plein, lorfque les ingrediens
<jui entrent dans la compofition du topique
°nt trop de fluldite & ne fönt pas affez,
Jies; en X 011 en croix, lorfqu'ils ont une
eertaine confiftance , ou qLie Ie mal eft leger,
-°ti qu'i! s'agit dans Ie cheval delfole d'operer
■iine exacle & uniforme compreflion , ä
i'effet d'eviter que k fole charnue ne con-
trade des inegalites , & ne furmonte en
quelqLies-unes des portions de fon etendue,
lors de la regeneration & de fön accroif-
•fement.
Si dans Ie premier cas on ufe des eclißes
de töie, on n'en prend que deux ; l'tine
d'elles garnit toute la partie , & doit par con-
fequent avoir la figure d'un ovale tronque-:
on engage celle-ci en frappant legerement
avec ie brochoir, en forte qu'eile fe trouve
arretee par fes cötes & par fon extremite
anterieure entre les branches, la voüte du
fer & Ie pied. La forme de la feconde ne
difrere point de celle des attelles ordinaires;
on l'iutroduit au talon entre l'eponge & les
quartiers; on la pouffe Ie plus pres qu'il eft
pojfible de la premiere etampure , afin de
wainlenir lies - foiidement celle für laqueüe
-ocr page 60-
3.6 " '£ L & M E N S
on la pofe tranfverfaiement & qui fait office
de lemei'e : on obferve quelle ne deborde
point le fer, attendu que I'animal en mar-
chant pourroit fe Heiler, s'atteindre, fe
couper, &c- &c.
Si les e'clijjes font de bois , on en emploie
communement trois, Sc queiquefois quatre :
deux ou trois d'entr'elles font taiilees de
maniere qu'e'tant unies, eiles reprefentent le
meme ovale figure par Xediffe de tole : on
Jes engage pareiltement I'une apres I'autre,
apres quoi on les fixe par le moyen de
l'ecliße tranfverfale, ainfi que nous l'avons
fjit ci-deiTus.
On confoit aifement comment on peut
pofer deux e'dijfes en X ou en croix : celie
qui eft engagee dans le cöte droit de Ja
voüte du fer, eft prife par fön autre extre-
rnite dans I'eponge gauche, tandis que celie
qui eft engagee dans le cöte gauche de cette
meine voüte, eft arretee par Ion autre bout
dans I'eponge dioite ; i'une & i'autre de-
t'rivent donc une ligne diagonale.
Quelques perfonnes fubftituent aux e'clißes
un fer entierement couvert, mais ii y a
beaucoup d'inconveniens ä dikner Sc ä
ferrer continuellement i'animal , fur-tout
-ocr page 61-
DE l'ÄRT ViTERINAIRE, %J
dans des circonftances oü le pied peut etre
atteint de douleurs violentes, & oü l'on eft
contraint de reiterer fouvent les panfemens.
Quand meme on ne fixeroit alors le fer
qu'avec quatre clous, ces inconveniens ne
fubfifteroient pas moins : nous les evitons
par ia precaution que nous avons de tron-
quer les fers, en ies echancrant de maniere
ä laifler ä decouvert ia partie fourTrante &
lefee; ainfi, par exempie, dans Je cas d'une
bieyme, nous rognons le fer dans le lieu de
l'eponge qui mettroit le mal hors de Ia.
portee des topiques ä employer; dans celui
oü il s'agit de piqüre, d'enciouuie, nous
pratiquons une echancrure ä l'endroit meme
qui repond ä Ia bleilure faite, &c. &c.
XIII.
Les liens fönt des portions de rubans de
fil d'une etendue proportionnee : on s'en feit
quelquefois au lieu de bandages , ä 1'effet
d'entourer une partie couverte d'une affez.
grande compreiTe ; on en arrete les bouts
Tun ä l'autre.
Le plus fouvent Ies Bens fönt coufus &
fixes aux bandages compofes : ils les affu-
jettiiTeut, foit en s'attachant Ies uns aux
-ocr page 62-
'■X g              %y L 4 M E N S
autres, foit en devant s'unir par noeuds ä
d'aufres liens dependans de quelques fbutiens
places ä propos pour cet ufage.
Ii convient, dans les cas oü les liens
doivent etre plus folides, & oü ils peuvent
etre fatigues & tirailies, de rejeter les rubans
de fil, & de preferer les courroies : on les
fixe alors au moyen de boudes de fer, mais
ie cuir neuf s'etendant toujours , on doit
employer preferablement aufli des courroies
qui ont fervi & fubi i'extenfion dont elles
fönt fufceptibles.
XIV.
Le foutien dont nous faifons l'ufäge le
plus frequent pour k fixation de plufieurs
iiens des bandages,de i'encolure, du poitrail,
de i'epaule, &c. &c. eft un furfaix (A,
planches VII & Vlli) portant un poitrail
de fangle (h), fbutenu par une piece pa-
reille (C) , qui paffe für le garot & defeend'
ä plomb für l'une & lautre epaule jufqua
ee meme poitrail quelle fwpporte, &auquel
eile eft bredie par fes extrcmites : il eft
bredi lui-meine au furfaix, & porte plu-
fieursanneaux de fer (dddd .planche VII ij,
tant a fa lifiere fuperieure, qu'ä 6 üfiere
-ocr page 63-
de l'Art Veterinaire. ip'
öiferieure ; il en eft de meine aux lifieres
anterieure & pofierieure du furfaix (eee).
A k partie fuperieure de ce furfaix, ä
cinq pouces du milieu de droite & de
gauche, fönt appliquees & bredies des
couiToies (f) d'environ un pied en aionge,
ayant ä l'une & l'autre de leurs extremites
des anneaux de fer (gh) enchapes; les
anterieures (gj depafiänt de deux pouces
la lifiere du furfaix, & les pofterieures (h)
recevant chacune une des branches d'une
croupiere. Ces branches fönt repliees für
elles-memes pour revenir ä une boucle en-
chapee fuivie d'un paflant, au moyen de
quoi elles fönt fufceptibles d'aiongement &
de raccourciflement : on doit obferver en-
core qu'ä ia naiffance du culeron, de l'un
& de lautre cote, les branches qui le porteiit
fönt engagees dans des anfes (i) formant
une traverfe terminee ä l'un & ä l'autre
bout par un anneau auffi enchape (k). Les
branches de la croupiere, ainfi que les
alonges (f)> f£ raecordent au furplus en
un point quoiqu'elies partent de deux points
fepares, ainfi que nous i'avons dit; par con-
fequent ces meines alonges doivent etre
appliquees en biais für Je furfaix, ce qu'on
-ocr page 64-
3<s          E i £ m e n s
ne peut faire avec juftefTe que für ianimäf
meme. Les uns & les autres des anneaux
(dddd), (eeee), (g), (k), fönt deftines
ä recevoir les liens des divers bandages qui
peuvent y re'pondre;
II eil eneore d'autres foutietis pour les
bandages de Ja t&e plus neeeflaires dans ie
panfetnent des chevaux que des betes ä
cornes, les cornes dans ces derniers pouvant
en fervir au befoin, &c. &&>
X V*
Les lacs confiftent, ä proprement parier,-
dans ce que nous appelons communement
des cordes; leur force & leur groffeur doi-
vent etre mefurees au befoin & ä la necefc
iite d'afleivir invincibJement Tanimal.
Nous donnons queiquefois ä CtS lacs
forme d'un licou, tel eil celui que plufieurs
Marechaux mettent comme licou de force
au cheval quand il s'agit de pratiquer une
Operation qui doit etre fuivie de douleurs
excefTiveSi
Les lacs iönt eneore des moyens uns
lefqueis il nous feroit affez difficile d'abattre
&. de renveifer des chevaux, & par con-
fequent de les mettre dans une fituation
-ocr page 65-
de l'Art Veterinaire. 31
convenable ä l'operation que nous meditons.
On ne doit point au reite fe fervir de lacs
ä cet effet fans l'intermede des entravons
iur les eixtremites.
Nous nommons entravons la partie de
l'entrave qui ceint precifement le paturon *#
\Jentravon ^{t fait d'un cuir fort & epais,
d'une longueur proportionnee ä fba u/age,
& ü eft garni d'une boucle fervant ä i'atta-
cher ainfi que d'un anneau de fer; il doit
etre remboiirre pour ne bleffer en aucune
moniere l'animal.
Quand aux entraves, elles fönt compo-
fees de deux entravons unis l'un ä lautre
par une chaine de fer 011 par une laniere
forte & d'une jufte longueur. On met des
entraves aux chevaux pour s'en rendre maitres,
pour les empecher de s ecarter dans les pä-
turages, pour leur oter dans l'ecurie la liberte
de mettre les pieds de devant dans lauge
oü dans le räteüer, &c. &c. On les entrave
diagonalement d'un pied de devant ä un
pied de derrieie pour obvier ä ce que lorf-
qu'ils fönt entiers & Übres, ils ne couvrent
des cavales. On les delivre des entraves ä
l'effet de leur laifler la facilite de fe coucher.
* Yoyei la defcription du travail pouv les Chevaux.
-ocr page 66-
r$2            £ L E M E N S
Souvent auffi Ies jambes d'un cheval entrave*
tres-Iong-temps , s'arquent infenfible'ment t
fes pieds tournent en dehors ou ea dedans t
l'aplomb fe faufle, &c. &c»
Quoi qu'il en ibit, pour affujettir I'animal
& nous precautionner, tant contre Ies erTorts
qu'il feroit pour nous refiiter que contre Ies
coups dont il pourroit nous atleindre, nous
employons Ies entravons & Ies lacs : Ies
entravons fönt fixes dans le pli des paturons
des quatre jambes enfemble, ou d'une ou
de deux feulement felon ie befoin. On doit
toujours etre attentif ä Jes boucler de facon
que Ies boucles föient en dehors. Lorfque
notre intention fe borne ä empecher Ie
cheval de mer ou de frapper du derriere
comme , par exemple, loriqu'il eft queftion
de l'operation de couper ia queue ä i'an*
gloiie ou autrement, de faire fervir une
jument, &c. Sic. on ne met des entravons
qu'aux extremites pofterienres, 8c Ton paffe
un lac de chaque cote dans l'anneau dont
doit etre pourvu chacun d'eux; on croife
enfuite ces lacs fous le ventre de l'animaf,
& on Ies artete fermement ä I'encolure par
une boucle coulante, & finon ä i'encolure
meme, quelquefois ä des anneaux de fer
-ocr page 67-
de l'Art Vet£rinäjre, }j
dont un coliier de cuir que l'on paffe für
la tete du cheval fe trouve gaini.
Relativement ä la jument ä faire couvrir,-
Ü convient beaucoup mieux d'employer une
forte de bricole portant de chaque cote un
anneau de fer, dans lequel on fixe par u\\
nreud eoulant, chaque lac venant des m-
travons:
on n'eft point alors oblige de \ts
croifer, iis marchent ttirec'tement chaeun ä
ieur anneau; non - feulement on ne geiie
donc point lencolure de la bete, mais la
faeiiite avec laquelle on denoue ces lacs,
met für le champ la cavale, & auffitot
apres que la femence du male a ete lancee
dans 1'uteiiiSj en e%t de fe porteren avaiit de
maniere que i'e'taion h'etant point oblige
pour Ja defcendre de fe retirer en arriere
für des janets defz fätigue's dans les efforts
du coit, ces parties effentielles fbnt moius
expofees ä une ruine totale; il feroit a fbu-
haiter que cette pratique füt eonnue &
adoptee dans toutes les provinces*
Lorfqu'on k propofe d'abattre im chevaf4
il faut lux preparer un lit de paille tres-epais
für un terrein uni ; on piace les quatre en~
travons
aux päturons; on attache un lac ä
lanneau de celui qui a ete mis au pied de
C
-ocr page 68-
34            E L E M E N S
devant oppofe au c6te für lequel I'animal
doit ttre renverfe : on le fait paffer enfuite
Jans celui de l'autre eniravon, place ait
paturon de l'extremite pofterieiire qui, avec
i'anterieure dont je viens de parier, forme
un bipede lateral : de-Iä ce meme hc doit
cheminer dans l'anneau de Keniravon, fixe
ä l'extremite poilerieure repondante ä celle-
ci, traverfer celui de Xcntmvon de i'extre-
mite anterieure repondante a la premiere, &
enfin pafler dans i'anneau de celui qui eft a
cette meme premiere extremite & auquel
le lac a d'abord ete attache. Dans cet etat,
piufieurs hommes faifiifant ce quirefle dece
lac, & reuniffant leurs forces en le tirant,
rapprochent infenfiblement les quarre pieds
de l'animal & en pre'parent ainfi la chute.
Piufieurs hommes poftes au cote oppofe,
l'un a la tete , d'autres a i'encolure, au garot
& ä la queue, l'operent & I'erFecTuent. II
eft certain que fi eile n'etoit düe qu'ä i'efiort
ftibit de ceux qui fönt cha'gJs de rcunif
peu ä peu les quatre extremites, eile fefoit
tres - dangereufe. C'eft aux derniers ä tirer
i'animal ä eux, apres que les autres ont agi;
fi les uns & ies autres agiffoient enfemble,
ii en refulteroit inevitablement un ebran-
(
-ocr page 69-
de l'Art V&türinaire. "3 5
fernem funefte dans toute la machine. Des
«tue ie cheval eft ä bas, feilen fiel eil d'en
fixer Ja tele ä terre, de maniere qu'il ne
puifte la relever ; tel eft l'office d'un feul
bomme , qui doit peler & s'appuyer forte-
nient für la partie fuperieure de l'encolure,
ou für la iete fi le cheval eft fort & vigou-
reux,' mais eile doit toujours repofer für
une bonne quantite de paiile mi/e & gliiTe'e
fous eile daiis la jufte crainte que l'animai
ne fe bleiTe : on ärr&e enfuite le lac de
maniere que les quatre pieds demeurent
reunis, s'il en eft befoin.
Dans i'operation de la caflration , la
reunion des quatre extremites deroberoit ä
l'operateur les parties für Idquelles il doit
travailler : on eft donc contraint d'amener
un des pieds de derriere jufqua l'epaule,
pour mettre ces parties ä decouvert; on y
maintient ce pied par le moyen d'un lac
cjüi entoure l'encolure ; quelques - uns en
fixent l'extremite dans I'anneau de Xentravon;
d'autres, plus prudens &. plus fages, la fönt
tenir par un homme place du cöte du garot;
& dans l'un & lautre de ces cas, il n'eft
toujours que trois pieds unis par le lac qui
4 iervi ä renverfer l'animai.
C Vj
-ocr page 70-
36           £ L E M E N S
\\ en eft de meine quand il elt quefliort
d'appiiquer ie cautere acluel für l'une des
quatre jambes; on ne la met pas autrement
ä la portee de la main du Marechal. Ainfi
ii l'ou fe propole de cauterifer une des jambes
polterieures , on en amene Ie pied dir le
bras du meme cöte, & on l'y fixe ferme-
ment : s'il s'agit de cauteriier une jambe
anterieure , 011 en poite & i'on en fixe b
pied für k jambe proprement dite de l'ex-
tremite pofterieure du meme cöte, &' deux r
& meme trois hommes (e iäifiiFcnt de l'ex-
tremite du lac, pour affujettir l'animal de
facon a garantir i'operateur de tous (es coups,
& a s'en garantir eux-memes, &e. &c.
Les lacs fervent encore , ainfi que les
entravons, dans des circonftances de luxa-
tions, de fraclures, de reduclion, &c. &c.
Uri atitre moyen de s'afllirer du cheval
ä operer , eft ceiui que preTentent le travall
& fes diverfes dependances. (V&ye^phnche
l/e & fuivctntes, jujqu'ä VII, la rejntfen-
tatlon de cette charpeiite, & Mfiz-en la
dejcription).
Cet edifice eft I'ouvrage d'une prudence
(fclairee. 11 eft important que I'operateur Sc
fes aides fe metteilt ä l'abri de tout danger;
-ocr page 71-
DE L'ART ViTiPJNAIRE. 37
une aifance & une läge liberte dans 1 aclion
d'aborder, de manier <Sc de faiflr l'animai,
iont de"jä des preuves qui parlent en faveur
du JVlarechal. Vn ignorant ne craint rien,
parce qu'il eft hors d'etat de prevoir Ies
moindres rifques; une forte de feYocite, qui
n'elt que trop ordinaire, lui tient Jieu de
Courage; il choiiit de preference toutes ies
Voies ies plus capables de gendarmer &
d'irriter l'animai, parce qu'il croit, tres-mal
ä propos, qu'il parviendra plus tot a ie mai-
triier par la force qu'ä le fubjuguer par la
douceur; & c'efl ainfi qu'un grand nombre
de chevaux fe bletfent , s'eüropient & le
tuent, & quequantite d'hommes deviennent
eux-memes Ies viclimes de ieur imperitie &
de Ieur brutaiite.
II laut donc fubflituer Ies careiTes aux
coups, & la dexterite' ä la rudelle; introduire
doucement l'animai dans le travail; le Halter
s'il y repugne ; I'exciter ä y entrer en lui
pariant, & non en l'effrayant da van tage par
des traitemens durs & par des cn's menacans;
empbyer ies lunettes dans le cas d'une rc~
fifknce opiniätre; I'y affujettir d'abord par la
tele , munie du gros iicou de force, en ob/er-
Vant aup Ies poteaux auxquels eiie repond
C üj
-ocr page 72-
■5 8            Clemens
foient fuffifamment matelafles , ainfi que
toutes Ies portions & dependances. du /raiW/
für iefquelies les parties de I'animal doivent
toucher, repofer ou etre fixees; paffer ies
foupentes deja accrochees ä i'un des treuils
föus le verrtre du cheval pour ies -arreter ä
i'autre treuil ; tourner ces treuils pour ies
rapprocher de cette capacite; placer ies en-
travons
aux paturons; fixer chaque pied par
un lac. partant des anneaux des entravons,
& aboutiffant ä ceux qui dans ie travail
repondent a chacun de ces meines pieds;
fe rendre maitre de ia queue au moyen de
Ja corde qui doit paffer dans la poulie; en-
lever enfüite peu ä peti l'animai, Sc lui
ravir ainfi le degre de force que fon appui
für le fol lui Iaitieroit. Du rede un Arliüe
intelligent diftingue facilement ü I'animal,
gnvers lequel il a pris toutes fes precautions,
n'eft. pas de l'efpece de ceux pour iefquels
dies demeurent inutiies, & bien loin de l'eftra-
paffer des qu'il reconnoit en iui une nature
bpiniätre & invincible , il ne balance point ä
rechercher d'autres voies de le captiver.
Pour faire entrer les betes ä cornes dans
le travail qui leur eft particuiier (VoyeT^-en
la'■■ figitre , pfauche Vi; & Hßz~eli Ia
-ocr page 73-
de l'Apt Veterinaire. 39
dejcription), il fijffit d'en coucher par terre
les deux courbes mobiles; rien ne s'oppofe
alors ä I'introduclion de l'animai ; on i'at-
tache d'abord au poteau anterieur afTez pies
pour qu'il ie touche avec ic front, lequel
doit avoir neanmoins ete arme d'un couf-
finet. La il eil psis par ies cornes. de ia
metne maniere qu'il ie feroit ä un joug :
on reieve enfüite , ou en meme temps ü
l'animai eft rebelie, les courbes mobiles qui,
maintenues par ieurs clefs au moyen de ieur
clavette , ceignent & entouient avec ies
courbes immobiles toute (a capacile, en forte
que tont mouvement foit en haut, foit en
bas, foh d'un cöte, foit de lautre iui foit
par «ües abiöiuinent 'interdit, tändis que ie
poteau anterieur l'empeche de fe porter en
avant & en arriere. S'agit-ii d'operer für Tun
de ies pieds de devant ou de ie ferrer, on
frxe ie pied par un lac für ie fupport de fer
matelafle, pole äi'une ou ä lautre des courbes
anterieures l Eft-il queftion d'operer fix un
des pieds de derriere , on amene & l'on
fixe ce pied, aufli par ie moyen d'un lac,
für ie poteau poÜerieur creufe pour cet efiet
en forme de canaj, & revetu pareillement
d'un petit coiulinet, &c. &c.
C iiij
-ocr page 74-
^.O            £ L £ M E N $
XVI.
II convient de placer un mot ici für ce que
Von nomine le chapelet; c'eft un aiTembiage
de plufieurs bätons taiilcs en forme d'eche-
lons ä peu pres egalement efpaces, dont la
longueur concourt avec celle de l'encoiure,
& qui lont attaches ä chacune de leurs extrc-
mites , au moyen de cordes & d'encoches
faites ■pour affermir ces petits lacs. II eft Line
autre efpece de chapelet (B, planche VIII)
dont Ies bätons fönt perces ä i'un & ä i'autre
bout pour recevoir une corde ou une cour-
roie arrondie, & des olives en bois qui Ies
tiennent efpaces; ceües deftinees ä poi ter
contre le poitrail etant plus longues que ceües
de I'extremite oppofee, parce que l'encoiure
eft plus mince ä cette meme extremite. Si
Ies bätons & Ies olives fönt enfiles par une
corde, cette corde a ä I'un de Ies böuts un
oeillet pour recevoir fon autre bout qtij s'y
fixe par nceud. Si c'eft une courroie qui Ies
enfile , I'un des bouts porte une boucle, &
i'autre eft pique de plufieurs trous ä ardillons.
On place le chapelet, & on le fixe für le
cou de l'animal , de facon que ces Mtons
pontre-buttern du poitrail «Sc des tpauies a
-ocr page 75-
DE L'ÄRT VetERTNAIRE. 41
kmächoire, & rendentimpoffiblela flexion
dt cette partie. C'eft ainfi que nous emp<^
chons i'animal, dans une foule de circonf-
lances, de le'eher ies pJaies quj peuvent
exifter für fon corps ou für fes extremites
poüerieures, de faire u% de fes dents pour
fe giatter en fe mortiant > &c> &c> £t peuf_
c%e tpe iorigme de cette dcnomination de
chapeiet eft düe a Ja reffemblance de ce
coiiier avec Ja corde fans-fm qui foutient
ies godets ou les clapets dun chapeiet hy.
diaulique.
                                              '
XVII.
la partie k plus eflentielfe d un apmreH
en
eft Wbandage; mais ii faut diüinauer
ce que Ion appelle de ce nom,& ce°que
ion nomme vraiment bände.
La bände eft un Üen de toile beaueoup
plus long que farge, ne prefentant qu'une
memediretfion , & äant deftige ä entourer
une partie fefon Ies indications queiconques-
die eft ä proprement parier i'inftrument avec
iequei ön forme ie bandage. Nous y remar-
quons un centre, d&jx extremites & daix
faords : ie centre en eft fe milieu, ies iifieres
et! fcnt ies bords, & Ies ^emitö ou J«
-ocr page 76-
■^2,              £ L i M E N S
bouts qui la terminent, fönt ce que nous
appelons les gloles, les chefs : fä longueur
doit etre proportionnee necefläirement au
nombre des circonvolutions qu'elle doit faire;
il faut que la largeur en foit teile que les
tours puiflent etre facilement couverts les
uns par les autres fans etre expofes au moindre
derangement, d'ou Ion doit juger fi nous
fommes prets ä applaudire ä la pratique de
ceux qui non-feulement apjpiiquent des Landes
remplies de fanges & d'ordures, mais'des
Landes le plus fouvent roulees en maniere
de corde. Des rubans de fil de ia largeur
dun pouce 011 deux, fönt edles dontiufage
eft le plus commun dans ia Chirurgie Ve-
ies borcis en lifieres, les coutnres
que Ton rejette dans la Chirurgie du corps
humain , n'etant ä i'egard de lanimai d'aucun
inconvenient.
La bände doit toujours etre roulee für
elle-meme : on ne l'applique commodement
qu'autant qu'on eft Force de la derouier ä
mefure des circonvolutions ä faire; une bände
roulee d'un bout ä lautre, eft une bände roulee
ä un globe ou ä un chef; une bände roulee par
fes deux extremhes ä la fois, egalement ou
jnegaiement , eft une bände roulee ä deux
-ocr page 77-
de l'Ar't Vetekinaire, 43
gfobes ou ä deux chefs. On ne döit jamais
anffi, en defäifant une /w//«?, Ja laifler trainer
ä terre dans Ja boue & dans ie läng, faute
qui neu que trop oidinaire en marechal-
lerie, il faut Ja recevoir fucceffivement de
l'une &. de lautre main.
I/appJication d'une bände paffee fimpfe-
ment autour d'une partie, forme un hon-
dage
nmpJe; iJ efi bien fait s'il efi folide,
s'ii n'eft ni trop (enc ni trop lache, fi fes
bords de Ja bände font eöaiement tendus
par-tout, li Jon s'efi conduiten 1 appliquant
d apres les indications qui devoient guider,
ü le bout qui en reite efi airete & fe ter-
mine au cöte oppofc ä cefui du mal, &o
&c. ce bandage fimple efi ii peu-pres le
feul qu'on puiile pratiquer für ie cheval: on
pourroit cependant dans de certaines circonf-
tances, comme dans Jes plaies longitudinales,
employer Je bandage. unifüuit que Ton fait
ayec une bände roulte ä deux giobes.
XVIII.
Qtjoique nous notis ibyons fervfs, en
parlant des Landes appjjquees methodique-
ment, du mot asbatid&rc, nous entendons
dans notre art encore, & plus parücuiieremeiit
-ocr page 78-
m            E l £ M E N S
par ce terme , des pieces de toile cou-
p(<es felon des direclions differentes, &
auxquelies nous avons ajoute des liens ou
des chefs, & telles que celles qui dans la
Chirurgie humaine forment ce que i'on
nomme les bandages compoßs & figuratifs:
ces (brtes de bandages, eu egard ä la forme
& ä la conftrticlion des parties du corps
de l'animal, ä FimpoiTibiiite de le main-
tenir long-temps dans Line pofition conve-
nable, ainfi-'qu'ä ia neceiTite de prevenir
les efForts qu'il fait pour fe delivrer de tout
ce qui peut le gener Sc le contraindre;
prefentent une multitude de difficultes ä
vaincre; cependant l'expenence prouve
chaque jour aux Eieves, qu'il n'eft pas im-
poflible de les furmonter, & ils font te-
moins eux-memes de i'ufage fraquent &
falutaire dont ils font dans nos höpitaux.
Nous defignons la pkjpart d'entr'eux par
le nom des pariies für lefquelles ils doivent
etre places; ainfi nous diions handage du
front, handage du nez, handage du poi-
trail, handage du garot, &c. Dautres font
appel6 du nom de Ia maladie qui en fug-
gere l'emploi, nous difons alors; handage
pour Ia hernie ombilicale, pour la fiflule ä
/
-ocr page 79-
DE L'ART ViTiRINAIRE. 45
Xmxus, fcrremetit pour teile fraclure, &c. &c.
II en elt qui tirent leurs noms de ieurs
effets: on peut noramer par coniequent
ßafldage unißatä, celui qui tend a rapprocher
Ies bords d'une piaie Sc ä en aifurer la
reunion; handage expuifif, celui qui pro-
voque ia lortie de la matiere purulente
retenue «Jans des ulceres lanieux, dans des
Units,
&c. bandage compreffif,' celui qui
eft en ufage dans des cas de rupture des
vaiflßaux & d'hemorra^ies, ck oü il eil
de toute neceffite de s'oppofer promptemenS
par la comprefliori, a i'efEifion & ä la
perte du fang;' handages contentifs de re-
medes ou d'appareils , ceux qui fervent »
contenir des medicamens & des appareils
necenaires, &c.
On ne doit pas confondie au furpfus
cette expreffion avec celle de panlement
contentif des parties; ce pan/ement efr celui
par iequei on fatisfait aux indications cura-
tives locales par le rnoyen des batidages
meines: " a Üeu dans Ies piaies recentes
Jongitudinaies, dans Ies fraclures, dans Ies
luxations & autres deplacemens. Par lui,
dans la circonftance de piaies longitudinaies
fcuches, kns engorgement fuppuratoire, Ie$
-ocr page 80-
äß           £ t E M E tf S
calibres des vaiffeaux divifes fönt rapproches,
leuvs oriüces le rencontrent & s'abouchent
reViproquement; de-Iä le retabliffement du
commerce des fixes, & par confequent une
heureufe foudure ä i'endroit de la divifion.
Dans ies fraclures, la Nature obferve les
memes loix, ä l'aide & a la faveur feule
du bandage contentif.
Dans ks iuxations, ii maintient en
fituation Ies parties reduites; il Ies foutient
contre les efforls defordonnes des mulcles,
il facilite aux ligamens les moyens de re-
cotivrer leurs reflorts, &c. &c.
Enfin dans Ies hemies il foutient Ies
parties dans leur Heu naturel, &c. &c.
X I X.
„ Apres tous ces details differens & ävant
d'entrer dans ceux qu'exigera de nous la
defeription des bandages en particulier, il
nous paroit impoitant de tracer ici quelques
preeeptes generanx d'autant plus neceffaires
ä_ l'inftruclion des Eleves, qu'il eft certain
que l'art veterinaire fut toujours denue de
tous prineipes en cette matiere :
i.° Un bandage quelconque doit tou-
jours etre foüde & place de maniere qu<;
-ocr page 81-
DE l'ÄRT VETiRlNAIRE. 47
non - feuiement il ne puiife etre derange &
cjue toutes les pieces de i'appareil foient
maintenues les unes par les antres, mais qu'if
produiie exaclement tous les effets qu'on eil:
en droit den attendre:
2.0 II doit fe mouler exaclement für Ja
partie Jans Jaiifer aucun vide, aucua inter-
vaile, aucun godet; or comme la phipart
des parties de l'animai prefentent des ine-*
galites, teiles que celles qui refultent de
larrondiliement de l'epaule, de l'eminence
da jarret, de l'enfoncement de Ja ganache
öu de lauge, du pli de i'encolure, ckc. On
doit pratiquer a propos des replis, des
echancrures , changer la dheSlion des hords,
varier en un mot Ja forme de la piece
elfentieile, de maniere a la conformer ä Ja
figure de la partie : par cette mt-me raifcn
on place les liens on aux angles 011 aux
bords en plus ou moins grand nombre, Sc
toujours de facon qu'ifs ailu/ettifTent ie ban-
^äge «Sc maintiennent i'appareil, foit en
s'attachant les uns aux autres apres avoir
ceint Ja partie, foit en fe iixant ä quelques
pieces placees pour cet tffet, 8c teiles. que
celles auxqueiles nous avons donne Je nora
de ßutien:
-ocr page 82-
4-8            '£ L ä M E N S
■> ° Les panfemens doivent etre fäits aved
promptilude, mais non ä ia häte, & les
inconveniens de fintervaife entre le moment
oü oa leve un apparei! & eelui oü on en
applique un antre, etre evites foigneufement.
Le plus grand de ces inconveniens provient
des enets de l'air für les piaies & für les
ulceres, foit ä raifon de (es principes, foit
ä raifon de Ion plus ou moins de degre
de froid ou de chaleur, & s'il n'eß pas
poffible de les defendre ablolument de Ion
impreffion fatale, du moins doit-on ne
l'ien negiiwer des precautions cjui peuvent
ia rendre moins durabie. II s'agit donc
avant de Iever I'appaieil, de pieparer ie
nouveau, de ne point s'arreter iorfque- I'an-
. cien eft leve, ä des foins minutieux , ä
examiner, ä toucher, ä fonder une piaie
fens neceflite,- 6k de recouvrir avec celerite
Ia paitie, foit par des etoupades, foit d'une
maniere quekonque. L'air ues-nuifible für-
lout ä l'egard des piaies dans jefqueües les
os ou les portions tendineufes 6k aponevro-
tiques fönt ä decouvert, luicite toujours une
Irritation, Ia crifpation des orifices des ca-
jnux, ia condenfation des fucs que ces
memes canaux renferment, 6k par confequent
un
-ocr page 83-
DE l'ÄRT VÜTiRlNAIRE. 45?
im engorgeineftt, une fuppuration, Sc enfm
Ja deitruction inevitable de i'ouvrage penible
& plus 011 moins avance de ia Nature : nous
Voyons meine que ü le contacl de cet agent
pernicieux eil repete & reitere ibuveot, les
Lords des plaies deviennent calieux , il le
forme des iinus, ia mauere eil repompee &
reflue dans ia mafle, &c. &c.
4.0 Les panfemens doivent etre faits
avec propiete; les Eleves n'emploieront
donc pas pour les appreiis, des matieres
cfaargees de pouffieres & d'ordures. Ils fe
ierviront de la fpatuie pour garnir Jes bour-
donnets & les pimnaceaux des medicamens
indiques & convenables : ils krönt ufage de
pincettes ä paniernent, piutöt Cjue de leurs
doigts, pour enlever comme pour piacer.
ces meines plumaceaux, ces meines bour-
donnets, Jes tentes &c. ils nettoieront les
plaies avec art, foit en en efluyant les envi-
rons avec des comprefTes ou des etoupades,
foit en ölant au moyen de Ia fpatuie ou de
la feuilfe de myrihe, les matieres epaiffes,
purulentes ou emplaftiques qui peuvent etre
attachees aux poils, /öit par des injeclions
dans ia plaie lorfqn'eile fe trouvera profonde,
ibit par des lotioiis de quelques liqueurg
-ocr page 84-
jO            £ L E M E N S
propres ä ia circonftance, foit par le porn*
pement fubtil de Ia plus forte partie des
maiieres avec des bourdonnets, &c. en un
mot, le panfement ie plus complique doit
& peut fe faire fans que les mains fe trouvent
rernplies de pus & de mcdicamens, ü, bien
loin d'imiter les Marechaux, on fe conforme
ä ces maximes.
5.0 Les panfemens exigent un certain
Ordre : apres qu'on a nettoye une plaie, il
faut appliquer fucceßlvement les bourdon-
nets , les plumaceaux, ies emplätres ou les
linimens, les etoupades ou compreffes, le
bandage & les liens. En ce qui concerne
le bandage, 011 arrete d'abord ies liens qui
concoiirent le plus ä le foutenir ; on paffe
enfuite ä ceux qui fervent proprement ä le
fixer : c'eft donc affez generalement par les
liens fuperieurs que 1'on debute; on final en
mettant dans une fituation neceffaire la partie
feule ou le corps entier de I'animäl, ce qui
s'execute par le fecours du licou , des Ionges,
des fangles, des furfaix , des entraves, des
ibupentes, du chapelet, & autres moyens
quelconques capables d'en borner les mou-
vemens iebn le befoin & l'exigence d$s
cas.
-ocr page 85-
de l'Art VeteriNatre. -51
6.° Les bandages doivent etre faits avec
adreffe & legerete, ä J'efFet Je ne foiJiciter
que le moins de douleur qu'il eft poffible,
&pour, d'une autre part, ne pas degrader des
portions tendres & vegetantes qui foccedenr.
dans une pfafe ou dans un ulcere aux portions
qui ont ete detruites.
On efl: ordinairement tres-peu circonP-
pecl ß-ir le premier de ces points, parce que
par une forte de barbarie, 011 fe per/iiade
que Ies animaux exigent & meritent moins
de menagement & d'egards que Ies hommes.
II eft cependant effentiel de confiderer que
dans le fujet animal, ainfi que dans le lujet
humain, fa douleur produit les memes effets,
l'eretbifoe des folides , leur engorgement,
&c. D'ailleurs, comine il eft plus difficile
daffujeltir & de contenir le cheval , le
boeuf, &c. on devroit en quelque forte au
contraire eviter de leur caufer des ienlätions
defagreabfes & fächeu/es, qui les portent a
des mouvemens defordonnes & fouvent
terribles : on evitera par eonlequent les
manoeuvres foudaines & brulques dans Ies
panfemens; on placera avec douceur& avec
attention Ies pieces qui touchent imme'dia-
tement aux chairs, fuMout dans les parties
PS
-ocr page 86-
:-2            E L E M E N S
ies pltis fenfibles, dans les parties enflanimeesp
&c. &c. &c.
En ce qui concerne le fecond point, le
fap.g ou le pus defleche peuvent donner lieu
a i'adherence de l'appareil aux parties ma-
lades : .fever fubitement & avec force l'ap-
pareil retenu par le pus, ceft agir contre (es
propres vues & aneantir tous Les effets du
remede; c'elt le plus fouvent detmire ä chaque
panfement, ainfi que je l'ai cht, la germi-
nation des mamelons charnus, qui tont le
produit dun fuc favorabie & re'generant; il
eil donc evident qu'en pareil cas il faut ne-
ceflairement pour detacher l'appareil, fans
porter aueun prejudice a la partie, l'etuver
avec une lotion convenable & tiede, ahn
de le detremper 8c de rompre toute adhefion,
8c lorfque le tout eil affez, hume&e & affez
itnbibe pour etre leve" fans refiüance, on y
procede piece par piece : on ne doit point
encore s'opiniätrer ä enlever entierement tout
ce qui remplit ou tout ce qui couvre une
piaie recente , lorfque ce n'eft que le fing
endurci & feche qui fait I'adherence & non
le pus : on ne rifque rieft d'attendre ä un
autre panfement, & l'on rifqueroit beaueoup
d'arracher avec yiolqnce: il fau-t bien mom
-ocr page 87-
TtE l'ÄST ViTÜRlNÄlRE. 5 31
äoffi, a I'exemple de la plus grande partie
des Mart'chaux , balayer avec ruderte &
julqu'au fang I'interieur des plaies & la fubf-
tance re'generee fous le pretexte de mondirier,
car c'el'l eniever de meine tres-mal a propos
des couches precieufes de chairs 11011 veiles,
sugmejiter le mal & Je perpetuer.
y.° Les panfemens doivent etre frequeris
ou rares : on ne fäuroit neanmoins fixer
dune maniere pre'cife les juftes limites des
intervalles ä mettre entr'eux, & nous.ne
pouvons que nous en tenir ä des regles
purement ge'nerales; c'eft aux Eieves iiifiruits,
en raifonnant d'apres ces regles, ä prevoir
toutes les exceptions.
Tout pan/ement , dont I'objet principal
eft de contenir les parües, ne doit pas etre
frequent : les fraclures , les luxations n'e*
xigent enfuite de la reduction que d'Hrß
maintenues; & en les fuppolant compliquees,
nul ne peut fe determiner für les loins plus
ou moins multiplies qu'elles demandent,
qu'en comparant «Sc en balancant l'eminence
du danger du derangement des os, Sc
celle du peril qui pourroit refuiter de la
fcompücation.
Dans Fexomphale auffi, il ne s'agit que
-ocr page 88-
de contenir l'inteftin , ainfi que dans I'he-
morragie ou il eft urgent de s'oppofer ä
l'efFufion du fang, foit par la voie de la
ligature , foit par les effets des ftyptiques
ordinairement fuffifans dans Iouverture de
petits vaifleaux, foit enfin par le moyen
cle ia compreflion , on s'eloigneroit des vues
que l'on a ä remplir, fi l'on reiteioit fouvent
Jes panfemens.
On doit en dire de meme, i.° relati-
yement aux plaies recentes: la levee con-
tinuelle de l'appareil detruiroit inevitabiement
les liaifons heureufement renouvelees entre
Jes parties, eile donneroit mal-ä-propos Sc
frequemment acces ä i'air, & produiroit
une infinite de defordres; z.° dans le cas
oü fuccede ä une premiere flippuration d'une
plaie compliquee, ce fuc homogene qui doit
procurer la re'generation 8c la reunion des
parties, cimenter ieur confolidation & s'afii-
iriiler avec elles, ä moins cependant que ce
fuc ne füt furabondant & que fon croupif-
(ement dans ^e ^m ou dans le foyer de la
plaie, ne fit apprehender fa perverfion, car
jl pourroit acquerir par fcn fejour des modr-r
fications funefies; j.° dans les circonftances
de l'emplpi des topiques, dont J'adioii &
-ocr page 89-
de l'Akt V£t£rinAire. 55
iefficacite ne k manifeflent qu'apres avoir
ete fixes & appliques un certain eipace de
temps, dont fa vertu s'altere difficilement,
dont la diffipation eil lente ou legere, &c.
&c. telies font les matieres emplaftiques,
hs cataplafmes onclueux, mucilagineux, les
efcarrotiques dont I'efFet eft tardif, les
anodins qui n'ont pas de la difpofttion ä
s'aigrir, les emolliens dont on peut prevenir
fe de/iechement en les humeclant, & qu'on
peut maintenir en meme temps dans un
degre convenable de chaleur; enfin tous
ies medicamens qui contiennent des graiffes,
de la cire, des gommes, des raifines, &c.
«See. 4-° Dans des evenemens oü les efforts
de la Nature n'aeeeierent qu'avec peine la
gueriloii, & ou iis demandent a etre fe-
corides par la ifuppuration meme; dans la
relblution des tumeurs offeufes, dans le cas
de tumeurs dues ä la lenteur & ä la vil-
cofite des liqueurs, rebelies par Jeur durete,
inacceffibles par leur profondeur; dans celui
de l'indolence & de la foiblefle des canan'x
engorges, ainfi que dans la circonffcmce de
l'expulfion de toutes matieres nuifibles, &c.
&c.
Les paniemens feront frequens au con-
D üij
-ocr page 90-
foZ           2? t E M E N S
traii-e; i-° lors de ia fuppuration premierä
d'une plaie, la matiere pouvant s'aigrir, en
irriter de plus en plus Ie fond, devenir
cauliique, creufer des fufees, des clapiers,
refluer dans la mafle, &c. &c. 2.° quand
les fymptomes de la maladie augmentent en
violence & fes progres en rapidite, foit pour
examiner i'etat du mal, foit pour decider
d'apres les changemens que Ton apercoit de
ceux qui pourroient etre necefiäires dans le
moment, eu egard ä l'application de noür
veaux topiques; 3 ° dans le cas oü Ton dl
obiige, Gomme, par exemple, dans les tu-
ineurs cedemateufes, de recourir ä des fpi-
litueux ä l'effet de retablir le reflbrt des
parties, de rendre aux liqueurs la fluidite &
Taelivite qui leur manquent, la diffipation
ou l'evaporation depouillant bientot ces re-
inedes des parties dans iefquelles confifte
leur efficacite. II en eft de meine dans ceiui
de l'emploi des digeflifs, des onguens, &c.
dont la vertu sedipfe aifement; 4.° lorfqu'il
s'agit de piaies compliquees de quelques
virus particuiiers aux differentes efpeces
d'animaux, piaies dont on ne triomphe
d'ailieurs qu'apres avoir pare par des atta-
«jues livrees dans finteiieur, ä an mdange
-ocr page 91-
DE l'ÄRT VeTERINATRE. 57
funefte & qui s'oppofe toujours ä toute
fuppuration legitime ; quand il eft
queflion d'une mauere corrompue, corro-
five, maligne, teile que la fanie cancereufe
de certains fies ou crapauds, la fänie putride
& vermineufe de certains ulceres farcineux,
la fanie maligne que fournit quelquefois uns
carie, &c. Sic. 6." Dans des cas de mor-
tifications promptes, de depöts critiques Sc
inflammatoires, tels que ceux qui fe mon-
trent dans certaines maladies epilootiques &
dont la terrrunaifon, par delitefcence, cau-
feroit inevitablement la mort de l'animal;
y.° dans celui de i'extracTJon de corps nui-
fibles & etrangers , d'efquilles piquantes
qu'on ne peut öbtenir en une feule foisj
8,° dans la circonitance d'un amas prompt
& fuivi de matieres quelconques dans quel-
que cavite, &c. See. &c.
-ocr page 92-
1
-ocr page 93-
59
DESCRIPTION
DU TRAVAIL
Deßi?ie a contenir Ies Chevaux.
PE R S o N N E n'ignore que le Travail eft
une machine ä I'aide de laquelle on
parvient ä affujettir Ies animaux domeftiques,
dont la force eft infiniment fuperieure ä ceile
de I'homme, lorfqu'on fe propofe de pra-
tiquer für eux quelqu'operation douloureufe.
II en eft de deux efpeces; l'un deftine prin-
cipalement aux chevaux, & l'autre particu-
iierement aux boeufs. Nous Ies de'crirons
tous ies deux dans I'ordre que nous venons
d'indiquer.
Le travail, au moyen duquel on parvient Travaii Vmt
a rnaitnier Ies chevaux , eft compofe de
quatre poteaux A, (pl iirn) s'eievant ä- poteaux,
plomb chacun für un des angies du quarre'-
long qui forme , ä rez-de-chaufTe'e , le plan
de ce petit edinee de charpeme. IIs fönt
equ.airis für fep* pouces neuf Iignes de
-ocr page 94-
6o          Clemens
cotes, ou tout au moins lept pouces & demf,
& pofes de maniere que de lears faces, les
ttnes touchent & les autres fönt paralleles
aux cötes du plan qui forme l'angle qu'ils
Occupent.
Emretoires Hs f°nt raccordes fuperieurement par des
ftperieure,. emm.tdifes ß, M, de meme iargeur, quant
ä leurs faces inferieure & fuperieure , mais
de dix pouces trois iignes de hauteur, ou
dix pouces feulement, ä i'efFet de recevoir
une moulure de deux pouces & demi de
hauieur par-deffus les fept pouces neuf ou
fix Iignes qui repondent ä la Iargeur des
poteaux A, ou piutot ä I'effet de recevoir un
cerceau de fer qui bride fuperieurement tout
Ie Mti, & qui eft cache par cetie moulure.
Sur cette meme moulure , compofee d'un
quart de rond für un filet, repofe un pla-
fond qui regne tout autour & au-dedans
de cette cage, pour cacher les entraits & les
chevrons du toit qui la couvre, & qui faiilit
de deux pieds, fans y comprendre Ie chai*-
neau qui Ie borde & Ietermine; du moins
c'eft ainfi qu'efl conftruit celui de VEfo/e
toyale Veterinäre de Paris,
ä Ja defcription
duquel nousnous sttacjions ici; a cet egard
-ocr page 95-
de l'Art ViriRiNAiRn. 61]
©n peut choifir entre piufieurs conftructiorrs
fort diffe'rentes, quoiqu'egalement bonnes ,
& ce choix de'pend de i'emplacement; tout
travail n'e'tant pas au milieu d'une cour.
La fiauteur totale des poteaux eft treize Haute««rtoä&
.i                          r                                                  r                des poteaux.
pieds; il n en fort de terre que neuf pieds mv,but-wn
un pouce fix Iignes, favoir, du fol Z au £$££
filet de Ia moulure, huit pieds fept pouces;
pour hauteur de Ia moulure, deux pouces
& demi; pour epailTeur du piafond , un
pouce ; enfin , pour un enfburchement dans
lequei chaque poteau reeoit i'un des quatra
coyers U du toit (enX), trois pouces. L'autre
partie qui eft cache'e dans Ia terre, & par Ia«
quel
le cette cage eft enracinee de maniere
qu'aucune force ne puifl'e l'ebranler, eft de
trois pieds dix pouces fix iignes.
La longueur de cet edince eft de fix Longueur
pieds trois pouces, & we doit pas etre de Travaa,
moins de fix pieds deux pouces: fa Iargeur
efl: de trois pieds fix pouces, & feroit infu£-
ttfänte ä trois pieds cinq; c'eft-ä-dire, que
fuppofant les poteaux reduits ä ieur moindre
equarriffäge (fept pouces fix iignes), Femre-
poteaux pour les grandes faces, ne doit pas
etre de moins de quatre pieds onze peuces,
-ocr page 96-
'(,%           '£ L i M M ft $
& de deux pieds deux pouccs pour les pä-
tites, finon la machine feroit trop reflerree
pour les chevaux de grande tailie.
obfervaiions Les deux grandes faces fönt exaclement
für les faces du _ . , . , ,,             ■< i»                 t                           r
THvail.         femblables i une a lautre, les petites faces
fönt auffi femblables l'une ä l'autre, ainfi on
peut mettre ia tete de l'animal ä i'un ou ä
l'autre bout indifferemment.
SorJesangfcs Les angles montans des poteaux fönt
döpoteaux, a^aUUS en quart-de-rond d'un pouce de
rayon depuis Je fol Z jufqu'a fix pieds &
demi ou fept pieds de hauteur, crainte que
l'animal en fe defendant ne fc bleffe grieve*
ment für des aretes trop vives.
Sur les trous Confiderant les poteaux par celui de leurs
«iont ils fönt A f               • r >                                     i                   AT
jxmrvus fcr les cotes, qui fait partie d une des grandes races
gr»n es , • fa tI!LVZylf noUs y voyons dans chaeun trois
trous quarre's D1, D% P3, qui les traverfent
de part en part, ä l'equerre & par le milieu
. de Ieur Iargeur; ces trous ont trois pouces
de hauteur für deux pouces & demi de Iar-
geur ; ce fönt autant de logemens pour Ia
meine barre D, (Fig. yj qU[ doit traverfer
tout le travail de dehors en dehors, laifier
meme une tete de quatre pouces de longueur
für une des grandes faces, & depaffer d'autant
-ocr page 97-
DE L'ART ViTiRINAlnE. §f
fa grande face oppofee, pour y recevoir une
cheviife de fer qU} s'oppofe ä ce qu'elie forte
contre la volonte de I'operateur, & meme
a ce qu'eile vacilie : ces trous au furplus fönt
muftipiies pour que cette barre puifle fervir
i comraindre Ie p[us petit comme ,e ^
grand ou moyen cheval; d'ailfeurs il eft des
cas oü Ü faut pfus d'une barre, tant au poi-
trail qu'ä la Croupe; auffi en a-t-on quatre
qui vont egaiement dans ces trous, fans trop
de gene ni trop de liberte.
Le plus bas de ces trous eft ä deux pieds
huit pouces du fol, & fe fommet du plus
exhauffe eft ä trois pieds onze pouces hurt
lignes, c'eft-ä-dire quatre pieds de ce meine
fol; chacun de ces trous etant a trois pouces
les uns au-deilus des autres.
A cinq pieds dix pouces du fol Z, tant Tre^
pour i'une que pour i'autre grande face du
travail, paffe faxe d'un treuil E , qui s'dtend
horizontaiement d'un poteau ä i'autre, fes
tourillons ctant engage-s dans fe miI;eu \c fa
iargeur de Celles de leurs faces qui fe regardent
mutueifernent.
Les trous dans IefqueIs fes tourillons fönt Treu,
*ecus & tournent, ont deux pouces d*ÄÄ
-ocr page 98-
6$             £ L ä M E N S
profondeur, & deux & dcmi de diametre fi
Ies tourillons fönt de bois; s'ils fönt de fer , ce
diametre n'eft que d'un pouce, mais dans
I'un comme dans l'auire cas, ils ont des
avenues qui ont en iargeur ce qu'ils ont
eux-memesen diametre , & qui y defcendent
en decrivant un quart-de-rond un peu pro-
ionge par ie bas<
Le centre de ce quart-de-rond eitle point
oü la vive - arete interne du poteau ( nous
la reftituons ici pour ce moment) eft coupee
par une horizontale tracee a quelques Iignes
plus haut que ie centre du trou, par ce
moyen, on peut oter de place ces treuils &
Ies y remettre avec facilkc quoiqu'ils ne
puiffent en fortir par aucun effort de l'a-
nimal.
Dimenfrons Les treuils E fönt des cylindres de einq
leura'maiure, pouces de diametre entre deux tetes carrees
ieUrs redwts. de cjncj ^ fIX p0uces de cotes, longues de
fept pouces, revetues de tole & traverfees par
deux yeux croife's & ronds pour recevoir le
bout rond d'un bras de fer F (planche m),
ä. I'aide duquel on Ies tourne : les tetes fönt
de plus munies d'une forte freue ä leur ex-
tremitc, & ceue freue, canee comme la partie
qu'elle
-ocr page 99-
Ide l'Art Vetejrinaire. 65
tjü'elle recoit, porte un fort röchet ä dents
crochues, femblable ä ceux qu'on ndmme
crics dans fes berlines, & avec lequel eife ne
fah qu'une feuie & meme piece: ce röchet
a dix pouces de diamctre, & fes dents fönt
tourne'es de dehors en dedans , fi on ies con-
fidere en deffus ; cette obfervation regarde
Ies quatre rochets.
Les cliquets de ces rochets fönt fixes rriö- ; teure diquei»
bilement aux poteaux par des clous ronds, de
maniere qu'ils s'oppofent immanquablement
au retour des treuiis, ä moins qu'ä deffein
on ne les fouieve par le petit bras qu'ils
prefentent pour cet effet.
Chaque treuii portc lept crocs <fte fef W"1'*
entre les deux tetes ; ils fönt egalement ef-
pace's & plantes für Ja meine ligne parallele
ä faxe, le bec eft en fens oppofe ä ceJui
des dents des rochets ; ces crocs fönt def-
tines a recevoir & ä föutenir la foupente
dont nous parferons.
A un pied un pouce du fol Z, eft le B*"»
point d'ou part Ie delfous d'une barre G de
fix pieds & plus de longueur, qui s'e'tend
obliquement d'un poteau ä I'autre de chaque
grande face & s'engage dans tous deux \
-ocr page 100-
66           Elüm e n s
le point oü ce merae deflous arrive coritr«
l'autre poteau de cette meme face, eft k
trois pieds onze pouces trois iignes du fol Z,
ou, ü on le.veur, ä trois pieds onze pouces.
Les Iogemens qui recoivent les bouts de
ces barres, fönt creufes dans ies faces des
poteaux qui fe regardent l'une & l'autre, 6s
dans ie miüeu de leur largeur ; ils ont trois
pouces de largeur , vu que ces barres fönt
equarries für trois pouces de cotcs, moins
deux ou trois iighes dans les bouts feule-
ment.
Comme ces trous fönt evafes en deflus pour
qu'on puilTe introduire les barres en rabattant
le bout fuperieur , «Sc de plus qu'ils fönt
obliques en confequence de ia pofitioil de ces
memes barres, ceux d'en bas * ont deux pouces
de profondcur mefurant für Ia paroi (a), qui
fert d'appui a fa barre , tandis que Ia paroi (b),
qui fait ie fond. de ce creux eft renverfe'e für
trois pouces qu'elle a de hauteur , de cinq
Jignes par-delä l'equerre , refpectivement ä Ia
premiere (a) , & que ia paroi fuperieure (c)
eft d'equerre für ia feconde (b) , en forte
f Woynpknche I,figurt ß, en pon&uce.
-ocr page 101-
de l'Ärt Veterinaire. 6j,
que h profondeur de ce logement , mefure'e
honzontafement de fa face du poteau , aupoint
oü la paroi du fond ( b) fait angle avec celle
du deflus ( c ) , eft de quatre pouces, & que
fä hauteur für cette meine face eil de quatre
pouces & plus.
Les Iogemens du haut ont trois pouces &
deini de profondeur en mefurant für la paroi
(e) > <IU' porte la barre. Quant ä la paroi (f )
& ä la hauteur de i'ouverturc für la face du
poteau , el'es fönt une fuite I'une de I'autre,
ou piutot toutes deux une fuite de la maniere
dont Celle du fond eft forme'e; c'eft, pour
ainfi dire, la barre eile-meme qui la trace etant
appuye'e par fon angle inferieur dans fon
logement du bas , & abaiflee depuis fe Jieu
oü fon bout fuperieur rencontre Je poteau,
jufqu'i ce qu'elle foit engage'e de deux pouces
& demi dans ce meme poteau ; il en refulte
donc pour I'orifice de ce logement un pro-
longement en contre - haut, ou piutot une
avenue defcendame.
Ou peilt remarquer dans la feconde planche, ,p,'"if 5"'
1                          l                           J               i          .         s oppofe a ce
au bout de chacune de ces barres, la plaque lac |" biu<"
'          i         '               obljques
de fer qui ne paroit que par fon epaifTeur forientdeteurs
11                            «                        '                   logemrns (ans
dans la figure ? de la premiere oü eile eft !? volon!(i ^
J ° •*                K                                       \ Operateur.
Ei;
-ocr page 102-
'68            £ L i M E N S
cotee H , fa largeur furpaffede quelques Iignes
teile de I'avenue ; fa hauteur eil: teile que
portant par fon bout inferieur für Ja barre en
place, eile furmonte de deux ou trois doigts
le haut de cette avenüe pour etre fixee mobj-
lement, ä I'aide d'un clou rond qui la traverfe,
ä im pouce pres de fon extremite fuperieure:
or la partie infe'rieure de cette plaque le ränge
par fa tendance naturelle refultant de fa pefan-
teur für le deffus de Ja barre, & s'oppofe ä
ce qu'on la releve. On ne peut en effet öier
cette barre de place qu'apres avoir poufle
de cote le bout de la plaque.
obfcrvmions Les petites faces de ce travail prefentent
jr les pclilcs                                                                             . ~
heu, plufieurs logemens (I) d'unetroifieme eipece;
ceux-ci n'om qu'un pouce ou quatorze lignes
de cote'; ils traverfem les poteaux ä angles
droits & par le milieu de leur largeur ; leurs
orifices, tant internes qu'externes, fönt de'-
feric'us par des platines de fer de trois pouces
& demi en carre, ouvertes dans leur milieu
d'un trou carre d'uu pouce, & fixees par
quatre clous qisi traverfem leurs angies.
Uämicnt Le milieu du premier logement (P), eft
p$«!uwt. * c*eux Picds du fol; celui du fecond (P) ,
ä cinq pouces fix ligaes plus haut; eelui da
-ocr page 103-
DE L'ArT VeTIERINäIRE. <%>
trotfieme (I3), eft ä cinq pieds quatre pouces
du foi; enfin celui du quatricme (I*), eft
de dix-huit pouces plus exhaufle.
Les inferieurs I'**font deftirie's ä rece-
Voir les pieces de fer dorn nous ailons parier ,
Jes deux fuperieur.s appartiennent ä une autre
partie de la machine qui fait, pour ainfi dire,
im travail particuüer deftine ä affujettir la
Igte de l'animal; nous en ferqns un artide
ä part.
Parmi Ics pieces qui vont indifferemmcnt K«»
dans ies mm logemens inferieurs des petites I« logemen»
_               r.               °                                                           ., fönt deffines,
faces, lelon la taiile du cheval, la maniere &i.°icT.
dont il eft place dans Ie travail & le cöte
qu'il s'agit d'ope'rer ,. eft Ie T (planche III);
c'eft une piece de fer ä Iaquelle nous remar-
querons une embafe d'oü fortent deux tiges
qui ne forment enfembie qu'unememeligne,
l'une carree & afTez Iongue pour traverfer Ie;
poteau & depaffer d'un pouce Ja face op-*-
pofe'c ä celle contre laqneiie I'embafe eil
appuye'e; celie-ci eft proprement Ja foie de
I'autre; ie bout en eft taiile en vis & pe<-
netre dans un ecrou qu'on tourne avec la
clef ( (E ), (planche inj, pour qu'il ferre
Ie poteau entre I'embafe, & Jui, & que par
E iij
-ocr page 104-
              E L ~£ M E N S
ce moyen Ie T devrenne inebranlable; Pautrtf
eft une Prolongation a huit pans, tire'e de
la meme embjfe & longue d'environ un
pied ; eile fe termine en forme de T par Ie
inoyen d'une traverfe d'environ cinq pouces
de longueur, dont par confequent chaque
bras a deux pouces & demi; ces bras fönt
au moins gros comme la tige, & fmiffent
en pommes de dix-huit ä vingt lignes de
diametre; Ie jambage du T eft un peu plie
dans fa longueur & dans Ie plan de la tra-
verfe qui eft en meme temps celui d'une
des faces de la tige quarree.
'a.* La kw Une autre piece non moins importante ,
eft la barrc de fer (A), (planche Hl ) t
c'efl un cylindre d'un pouce & demi de
diametre dans toute I'etendue qu'elle a entre
fes deux fupports; on la met en travers
comme les barres D, mais ä quelque diftance
* en dehors des po:eaux ; voila la raifon des
fupports B, en voiei la forme, voyez B z
(planche m );
c'efl Ie T que nous venons
de decrire, depuis l'ecrou jufqu'au milieu
du jambage; iä commencent les differences;
dans !es fupports, cette tige fe bifurque ;
S'une des branches eft plus longue que I'autre;
-ocr page 105-
'de l'Art Vetertnatjre. yt]
feiles fönt toutes deux tennine'es en oeil quarre
«Tun pouce & demi de cote dans Ie plan de
Ja bifurcation, c'eft par ces yeux que pafle
Ia barre qui, pourcet efFet, eil quarree dans
Ies parties deftine'es ä etre engagees dans ces
yeux; I'une de ces parties eft terminee en.
tete qui empeche qu'elle n'outre'paffe I'ceil,
& I'autre en vis, a laquelle s'adapte un ecrou
ä embafe pour tenir lieu de Ia tete qu'il a
faliu fupprimer pour pouvoir oter & remettre
cette barre.
Sl eile eft paiTee dans Ies yeux des plus
grandes branches, Ies fupports B etant dans
fes trous 1% fon axe eft ä un pied de Ia
face du travail, & ä deux pieds huit pouces
du fol; fi eile eft pafTe'e dans Ies autres yeux,
eile n'eft qu'ä neuf pouces de ia face du
travail, & ä deux pieds deux pouces du fof.
Au moyen des deux trous I" & I2, &. des
deux yeux de chaque fupport, Ja barre a huit
pofitions difFe'rentes: rriais revenons au Corps
de Ia machine.
Chaque poteau porse ä fleur de terre un Ama
anneau fixe mobilement K (planchcs I, II), mJ^
a I'efFet de recevoir & de maintenir Ies en-
traves.
E iii)
-ocr page 106-
yi            E l i M t N s
Autres           Ces poteaux, comme on peut le votf
par \z$figures 3 & 4, (planehe I Sc par la
planche II) > fpnt entretenus ä fleur de terre
par des entretoifes ß3, M% cache'es dans le
pave ; or de ('une- a I'autre des grandes M%
s'etendent deux puifTantes traveries engage'es
par I'un & I'autre bout en tenon & mortoife
dans ces entretoifes & affleurees ä ieur face
fuperieure, a teile mefure que la Iigne qui
divife Ieur propre largeur en deux moities
egales &. fembiabtes, eft ä neuf pouces de
la face interne du poteau; chacune de ces
traverfes pone für cette iigne deux anneaux
Ja femblabies aux anneaux K, & deftine's au
meme ufage; ils fönt fixe's ä un pied un
pouce de la face externe la plus voifme;
ceux - ci fe couchent für le cote & le bois
eft entaijie pour en racheter I'epaifteur tant
eju'on les laifle dans cette fnuation.
Pouües. j^u niiüeu de I'entretoiie fuperieure M de
chaque petite face, eft fixe'e une chape de
fer N, garnie de fa poulie, dirige'e felon la
Iongueur du travail & fufceptible de recevoir
une eprde de ia grofleur au nioins d'un
doigt,
Confgies en Les huit angles de ce travail, communs
guite de licns.                                              v                                                *■....,
-ocr page 107-
de l'Art Veterinaibe. jf
entre les faces internes des poteaux & les
faccs inferieures des entretoifes B & M , fönt
remplis par des confoies O , tenant iieu de
liens pour empecher que les poteaux ne fu>
biiTent aucune incünaifon, ce ä quoi elles
s'oppofent d'autant plus efficacement qu'on-
ne s'eft pas borne ä cheviller les tenons des
entretoifes, & qu'on a cercle ie fommet de
ce bäti d'un tres-fort cerceau de fer , comme
nous l'avons deja infinue.
Nous avons decrit les principales pieces
en bois & les principales pieces en fer qui fe
imontrent dans un travail de'pourvu de celles
dont nous avons des I'abord annonce que
nous ferions un article fepare ; il nous refte
avant d'en venir ä cet article, ä de'crire les
pieces en cuir qui doivent necefTairement
accompagner Celles que nous venons de faire
connoitre.
La plus importante de toutes efi; fans pg,
doute la foupente C (planche I v), eile eil £L*
compofe'e de trois foupentes proprement
dites (a , b , c) , larges de trois pouces & dcmi,
& longues de neuf pieds , y compris leurs
anneaux de fer; eiles font formees de trois
guirs I'un für I'autre, lies enfemble par fix
-ocr page 108-
74             E L £ M E N S
couturcs qui regnent dans toute leur fon-
gueur; leurs anneaux de fer les terminent,
' im ä chaque bout, & Tont reprefente's en
Anneaux grand en D (meme plane he); h jonc dont
(ovpenie!,. ils fönt faits, a fix iignes de diametre; la
forme qu'on leur a donne'e efl vifibiement
Ja plus convenable aux foupentes qui Ies
embnuTent & aux crocs des treuils auxquek
on Ies aecroche.
Trjv-frrcs Ces trois fouoentes fönt enfilees dans une
<les                                                        *
fwpeates, traverfe (d) auffi large qu'eJIes, mais com^
pofee de deux cuirs Tun für l'autre feülement,
Jics enfemble par cinq coutures dans ies lieux
qui fe'parent Ies foupentes, car Ies autres fönt
des anfesdans lefqucls elles pafient librement;
cette traverfe a deux pieds un ou deux
pouces de longueur totale, en forte que de
larive exte'rieure de la foupente (a) , ä la rive
exte'rieure de la foupente (c) , il y a deux pieds
& quelques Iignes de diftance; celle du mi-
lieu (b) eft egalement eloignee de I'une & de
l'autre; cel!e-ci eft fixte par fon milieu avec
la traverfe (d) , au moyen d'unc forte bredif-
fure : de chaque cöte de cette premiere
traverfe, il en eft une autre femblable, mais
»On fixee (ef); 011 peut Ies ecarter ou k$
-ocr page 109-
'de l'Art Veterinatre. 75
fapprocher en raifon de !a grofTeur du cheval,
Par-delä ces deux dernieres traverfes, il en
efi; encore yne de chaque cote (g h), large
de deux pouces, formee de deux cuirs Tun
für I'autre, lies par quatre coutures; celies-
ci ne fervent pas a fupporter le cheval, mais
dies l'environnent en paflant d'un cote ä
I'autre für le poitrail & für les fefTes; i'une
des deux ( c'eft ce!Ie qui eft cote'e (h), «hant
pour cet effet longue de onze pieds; favoir ,
de quatre & demi de chaque cote par-delä.
les foupentes laterales (u) (onria rendu
dans la planche que la partie des an/es de
cette traverfe) ;
deux pieds de Iongueur de
chacun de fes bouts fönt perces de trous ä
ardillons, diftans de deux pouces Tun de
i'autre : Ia traverfe oppofee ä celle-ci, & qui
termine avec eile le pourtour du corps du
cheval dans fa iongueur, n'a que trois pieds
huit ou neuf pouces de Iongueur, y compris
deux boucles qui la terminent ä fes deux
bouts , iefquels ne depaifent que d'environ
neuf pouces Ia rive exterieure de Ia foupente
(a) ou (c); lesanfes de ces dernieres pieces qui
üvrent pafläge ä ces foupentes, fönt tres-
ouvertes pour leur permettre de s'approcher
-ocr page 110-
j6             £ L i M E N S
ou de s'e'Ioigner beaucoup ; les Boucles i
ardillons que ia traverfe (g) porte , fönt def-
tinees ä recevoir & ä affujettir les bouts de
ia grande piece, c'efl für cette confideration
que leur largeur doit etre fixee; elles fönt
fortement bredies, & leurs brediflures porteilt
chacune un pafTant pour affujettir le bout
excedant; cette piece porte de plus ä Tun
de fes bouts, une boude enchapee d'une
chape coulante avec fon paflant, & a I'autr?
bout une courroie partant auffi d'une chape
coulante *. La piece oppofe'e porte vis-ä-r
vis fa boucle de celle-ci, une courroie comme
celle dont nous venons de parier, & vis-ä-
vis de la courroie de la premiere , une boucle
fembkble ä celle de cette meine premiere;
I'une de ces courroies paffe für la Croupe,
I'autre für le garrot, & toutes deux doivent
foutenir comme fufpenfoirs les deux piece$
dont nous venons de nous oecuper.
            Dans Ia" Crainte que I'animal , en fe de-
ce'ux ' fendant, ne fe bleffe contre les parties du
frateau*. trava;j^ tQUtes cc|[es ^u|. Je^uewes y j^
s'appuyer, ou contre lefquelles il pourroit
* La figure ne montre qüe la naifiänee de cette cour-.
roie; on a fupprime cntieremeHt celle de Ia piece oppqfee,
-ocr page 111-
T)E l'ÄKT ViTERINAlRE. 7/
fe heurter, fönt recouvertes de couffinets
remböurres cntre deux cuirs, tels fönt deux
grands couffinets qu'011 applique aux faces
internes des poteaux de la petite face que
la tete de I'animal doit occuper, Sc qui re-
tournent de quelques doigts für ies deux "
faces voifmes, ils ont deux pieds de Ion-
gueur & fönt maintenus en place par quatre
courroies attachees ä diftances egales ä l'une
des rives, & qui repondent ä autant de
boucles attachees ä la live oppofee.
C'eft auffi pareillement que le couffinet E Ceiui duT.
(planche in), qui enveloppe le T comme
011 le voit en E T, fe trouve fixe.
Tel eil encore le couffinet F, ( meme Ol« <je la
planche), dont on enveloppe la barre de fer,
comme on le voit en FA,
Tels fönt enfln d'autrcs couffinets qu'il         \
efit ete fuperflu de decrire & de deffiner,
& qu'on imngine facilement.
On con9oit par ce que nous avons ob-
ferve du danger de bleffer i'animal, que
tout entravon eft fait de forte qu'il ne touche
au paturon & aux panies voifines, que par
im couffinet qui revet toute la face interne
<de la courroie doublee emi le conftitue 3s
-ocr page 112-
en reborde I'une & I'autre rive : on voit eil
Ceux des G (planche V), un entravon; on y diüingue
entravws. ^ ^ je ^Q% ^e ja courro:e formee de deux
cuirs i'un für i'autre ; en (bj Ia boucle qui Ia
termine d'une part, avec le paffänt qui I'ac-
compagne ; & en (c) I'anneau dans lequel on
pafie ies lacs ou cordes. La courroie efl
primordialement paffte dans cet anneau &
une piece de lemblabie courroie, mais fimpleji
eft appliquee deflbus, avec l'attention d'en
amincir fes bouts en coins tras-aigus, avant
de Ia fixer en place par quelques points de
couture; cette piece eil: fäifie par quatre
points de forte brediffure , un de cha >ue
cote de i'anneau par-deffus, & autant par-
deflbus. Du bout de Ia boucle ä cc point
de I'anneau, il y a cinq pouces; le reite
de la courroie a un pied trois pouces, dont
jfix pouces de'pourvus de coufllnets, forit
perces de quatre trous pour recevoir l'ar-
dillon de Ia boucle. Le bout (d) n'efl autre
chofe qu'une Prolongation du couilmet
pour mettre les parties vives ä I'abri de toute
atteinte de Ia part de la boucle de fer,
c'eft pour ceia que ce bout cft plus Iarge
que tout le refte de I'entravon; il doil
-ocr page 113-
de l'Art Veterinatre. y9
«Je'pafTer la boucle au moins d'un demi-
pouce.
II en efl du licou de force H (plnnche v), Licou Mmu
comme des pieces dont nous venons de
parier; outre qu'il efl cönftruit de cuir aras
& peu dur , quoique tres-fort, tout fe cuir
qui touche ä l'animal efl revetu dune lifiere
de drap fort epaifle & alTez large pour en
de'border les rives, & le fer efl revetu d'un
cuir de mouton apprete' ä i'huile &. fort
fouple; c'eft de cette forte qu'on a pare aux
ttiauvais effets qu'auroit pu produire I'an-
neau (e) , qui reunit fous Ja ganache deux
pieces de la mufeliere; des deux montans
(J' & g), I'tm a onze pouces de longueur
mefure für le cuir, un pied mefure du
centre de I'anneau jufqu'a la fin du cuir,
& un pied un pouce & demi, h boucle qui
le termine y etant comprife; I'autre a trois
pieds en cuir, dont Un pied du bout efl
Perce de huit trous p0Ur recevolr l'ardiüon
de La boucle dont nous venons de parier;
«e fönt ces deux montans qui forment en-
fembfe la fous-gorge & tienncHt Heu de
Stiere : c'eit encore de cette forte que fönt
*ccouverts les deux anneaux (h & ij, qui
-ocr page 114-
go             £ L JE AI E N S
reuniflerit chacun deux des pieces de la mu-
feliere & un autre montant, & qUi donnent
prife aux ionges de corde. La mufeliere ,
eoinine on voit, eft compoiee de trois pieces
en cuir; favoir, de deux (e i) , (i h) , de ciriq
pouces de longueur chacune , mefure'es für le
cuir, & de fept pouces mefure'es du centre
de I'anneau (e) au centre de I'anneau (i), &
d'une troifieme (k) qui s'etend de I'anneau (h)
ä I'anneau (i); celleci, mefuree für le cuir,
a un pied quatre pouces de longueur, &
un pied fix pouces mefuree de centre ä
centre des anneaux : ces trois pieces fönt
compofees de trois cuirs I'un für I'autre; les
pieces qui forment Ja teuere & les deux
autres montans dont nous allons parier, ne
fönt que doubies; la largeur, tant des uns
que des autres, eft d'un pouce & demi.
Les montans L s'elevent, I'un de I'anneau
(i) pour faifir le montant (f) ä fept pouces
Sc demi de fon de'part de I'anneau (e) , me-
furant für le cuir, & a huit pouces & dem?,
mefurant du centre de I'anneau (e); I'autre de
i'anneau (h) pour faifir ä pareilles mefures le
montant (g) .• ces montans fönt fortement
bredis für ceux de la fous-gorge.
Quan£
-ocr page 115-
DE l'ÄRTViTiRINAIRE. 8 t
Quant aux lanieres (m), dont une de chaque
c6;c bride les deux pieces de la mufeliere &
fe montant qui fe reuniffent au meme an-
«eau, coinme etles ne peuvent töucher k
f'animal, eües ne Tont point doubiees.
Les fang'es ä oeiliets fe paffem auffi de
doubiure; j'entends eelfes dont on fe fert
pour faifir les pieds & les janbes, & les
attacher, foit aux barres, fah au T. Ces
fang'es fönt un tiffu femblable, en tres-
groffierj ä ceki du ruban de fr ; la chaine
eil de dix-huit fils, c'eft-ä-dire dix-huif
cordelettes de deux petites lignes de diametre;
fa trame efl de la meine eordefette & neft
pas vivemcnt frappee, quoique tres-iirante en
travers : i'un des bouts preTente une ganfis
ou uh eeiliet forme par neuf fils de chaine
pris enfemble & embrafTant un crochet quel-
conque pendant qu'efle efl für fe metier,
Iefquels neuf fils de ehrane de chaque cote
du crochei, eiant reuriis au- deflbus de ce
meme crochet, formeni les dix-huit fils de
la chaine du tiflu. Pour maimenir enfemMe
ces neuf Hanfes panieuiieres, un fil femblable
aux autres (es embrafle toutes enfemble ; for-
tmant Ie point de beutonniere tout autouir
F
-ocr page 116-
§2              E L E AI E N S
en dehors, & meine für la cornmiffure.
L'autre bout ceffe d'etre plat ä un pied
de fon extremite & forme ün gros cordort
rond d'un pouce de diametre, quoique trame
comme ce qui le precede; ce bout eft ainfi
faconne pour qu'on enfile plus facilement
i'ceiUet. Comme ces fangles fervent ä divers
ufages, & que la longueur ne nuit pas, il
en eft qui ont jufqu'a quatorze pieds; on
en a de fept ä huit pieds (eulement.
Nous voici parvenus ä cette partie du
travail qui concerne uniquement la tete.
Remarquons, avant toates chofes, dans Ja
(planche II J, oü le travail eft reprefente
en perfpe$ive, une forte croix de Saint-
Andre irreguliere , engage'e par les extre-
mites de fes quatre branches dans les loge-
mens 1 , I*, des petites faces ; ces extremites
retournees d'equerre ä cet effet, fönt autant
de tiges femblables ä Celles du T & des fup-
ports de Ja barre de fer par lefquelles ces
pieces fönt mcbranlablement e'tablies dans
leurs places; la partie quarre'e de ceHe-ci eft
pre'ce'dee d'une embafe comme celle des
autres , & terminee en vis ä e'crou comme
dies. Les croifillons arrondis ou ä huit pans,
-ocr page 117-
'■bis l'Art V£t£rinaire. §3
fönt re'duits ä dix ou onze Iignes de dia-
hietre ; lelieu de leur re'union ou croifement,
eft aflez large pour comporter en Ton centre
ün trou de dix Iignes de diämetre & con-
ferver tout autour autant de grofleur qu'en
cm les croifiUons. Ce trou , ou plutöt cet
ceü; eft efeve dt fix pieds für Je fol quand
la piece eft en place; il repond juftement
au milieu de la petite face, & fe dirige felon
la longueur du travail; il eft un peu evafe
de dedans en dehors.
Cette piece eft ainfi difpöfe'e en attendant
ie cheyal : nous la nommerons Yaragnee.
Quant au cheval, on Ie coiffe du cafque
a i'e'curie & on I'amene au travail.
Nous donnons Ie nom ge'n&ique de
cafque k toute la machine, mais Ie cafque lettre
it n en eft que la partie cotee it.
J (planche V ), on la voit de profif en Ir;
de face en I1; par-derriere en I3, & en If
de profil für la tete d'un petit cheval. II faut
remarquer dans cette piece quatre principales
parties , I'une (a) qui s'applique für Ie front
de I'animal; deux autres (b) , femblables entre
elles, qui defcendent l'une d'un cote, I'autre
du. cöte oppofe derriere les oreiiles; eßfia
JF i;
-ocr page 118-
84-              £ L E M E N S
ime quatrieme (c) qui eft un fort crochef
applique hiebranlablement für Ie fommet du
cafque dans Ia diredion de l'arriere ä l'avant;
ce crochet eft deftine ä s'engager dans i'oeil
de l'aragnee & ä le traverfer de part en part,
de facjon que Ie fond de fa courbure touche
ä cette piece. Pour faciliter fon entree, Ig
bout en eft taille en cone ä pohue arrondie,
& pour qu'on puiffe Ie fixer en place, il
eft taille en vis dans fa Iongueur de fept ou
huit ügnes , dont il depaffe repaiffeur de
l'aragnee , outre Ia Iongueur de fa partie co-
nique, & a cettc vis eft approprie un ecrou
i oreilles (d) avec lequel on Ie faifit des qu'il
fe prefentc, & on i'oblige de venir en avant
jufques ä fond, qucique refiftanee qu'oppofe
Ie cheval.
Les parties (b) qu'on pourroit nommer les
creilleres, nomniant latroifieme Ie frontal, fönt
terminees en trois charnons d'une charniere
ä cinq, pour recevoir les jouieres K, qui
portent les deux autres charnons; Ia broche
de cette charniere eft reprefente'e en grand
en (e) ; eile fe termine en vis , eile a une tete
oclogone , fon ecrou (f) eft auffi oelogone ;
h nseud de cette charniere eft totalement ,
-ocr page 119-
rDE l'AßT ViTÜRIlfAfRE: $"jl
^ejetd en dehors comme on ie voit en (g) de
^figure Jz.
Du centre d'une charniere au centre de
i'autre charniere, il y a neuf pouces de
diftance: d'un ftl tendu de l'une ä I'autre,
au fommet du cafque, il y a quatre pouces
& demi mefures inte'rieurement; de ce meme
fil, fuppofe tendu für Ie devant des char-
nieres , au bout fe plus anterieur du frontal,
il y a cinq pouces: cette piece etant pofe'e für
im plan horizontal, Ie bec du frontal y tou-
chant, les charnons des oreiüeres y touchent
tous enfembfe, & Ie crochet eft de niveau.
Les oreiüeres n'ont pas tout- ä - fait deux
pouces de largeur ; cette largeur eft affez
uniforme jufqu'ä la miffance du frontal;
celui-ci en a pres de deux pouces & demr
dans Ie Iieu Ie plus etroit, & trois & demi
dans Ie plus Iarge deftine ä recouvrir Ie miiieu
du front : ces pieces ont environ deux lignes
ou deux lignes & demie d'epaißeur; les rives
en fönt exaclement arrondies.
Les jouieres K, confiderees par cot6, J°ui"
debutent de la charniere ä angies droits;
dies ont la largeur & l'epaifleur des oreiüeres,
eUes confervent ces dimenfions jufqu'au bout,
F üj
-ocr page 120-
g £              £ l i M E N■■ S
mais elles fe portent en avant des Ie tiers
de feur longueur, & enfuite en arriere des
Ie fecond tiers de cette rneme longueur, ä
teile mefure neanmoins que ü nous fuppo-
fons Ie cafque für Ie plan horizontal dont
nous parlions, Ie point (h) qui Te trouve
ä onze pouces & demi au-deflbus de Taxe de
Ja charniere & qu'on peut voir au bout de
Ja jouiere K, ne re'pondroit verticalement
qu'ä un pouce en avant de Ia charniere, Ie
premier & Ie fecond plis etant peu fenfibles;
mais elles fönt pliees plus vifiblement für
plat comme on Ie voit en K', & de plus
un peu gauchies pour jeter leur rive aate>
rieure de phis en plus en dehors, ä mefure
qu'on approche de leur extremite inferieure.
Cette derniere tournure eft en faveur des
dents molaires qui fönt une exhuberance für
Ie cöte de Ia tete, mais eile ne doit pas etre
teile que I'e'pine maxillaire & zygomatique
puiffe paffer en arriere lorfque les bouts in-
ferieurs de ces picces fönt rapproches des
eöte's du basdu chanfrein. Le frontal empeche
Ie cheval de Ie porter en avant : II faut que
les e'pines zygomatiques , portant für les rives
ante'rieures des ferneres, l'empechent de fe
-ocr page 121-
DE L'ART V£TiRINÄIKE> By
dclivrer en reculant. Les jouieres portent des
anncaux ä courroies mobiles dans des chapes
fixe'es für leur face exterieure tout contre
leurs rives; favoir, en avant, un immediate-
ment au-deflbus de la charniere & trois qui
ie touchent prefque en remontant de I'ex-
tre'mite inferieure: en arriere, deux pres ä
pres fous Ja charniere: & au bout, trois
correfpondans aux trois ante'rieurs. Ces an-
neaux fervent ä affermir cette armature für
Ja tete du cheval; on choifit ceux qui fe
trouvent les mieux places pour la circonf-
tance; ijs ne fönt jamais neceflaires tous ä
la fois.
Le crochet (e) & I'aragnee captivem vifi-
blement Ie haut de fa tete, mais rien encore
n'empeche ie cheval de porter ia partie im—
ferieure de la face de tous cotes : voici donc
Ie complement du travaii particulier ä la
tete.
Confiderez la piece L (planches II & Hl), Mufewff»
c'eft la muferoHe. Elle eft compofe'e de deux
tiges egales & femblables (i) (planche Hl),
lices & entretenues enlemble par une forte
croix de Saint-Andre JC & une entretoife
(l); dies formcnt chacune un puiflant lacet
I' iiij
-ocr page 122-
(m) ä un bout (on les voit par deflus en L' &
par cote en L2J; elles portent au bout op-
pofe un ecrou (n) & une vis (o) comme
on le voit par-deflus en L', & par cote en
L*; en (oo), on voit Ia vis en plus grand
& degagce de l'ecrou.
Les mefures de cette piece fönt de deux
pouces fept lignes de diametre interieur aux
facets, für deux lignes d'epa'lTeur & un pouce
& demi de largeur; dix- fept pouces de lonr.
gueur de tige, mefuree du centre du lacet
au centre de l'ecrou; fept lignes de diametre
e. l'ecrou & autant de joue tout autour. Entre
ie lacet & l'ecrou les tiges fönt quarrees de
neuf lignes decote's; les angles fönt abattus;
elles fönt feparees de neuf pouces l'une de
I'autre & paralleles; Ia traverfe eft du meme
^quarrilTage, eile, eft aflemble'e par enfour-
chement ; Ia crolx de Saint-Andre eft de fär
mi-plat de neuf lignes, für fix ou fept: Je$
vis ont cinq ou fix lignes de pointe en cone,
& trois pouces ou trois pouces & demi de
filete, ce qui fait toute Ja longueur de leur
tige ä quelques lignes pres , qui forment Ia
naiiTance de I'anneau, lequel eft ä pleine
imarn.
-ocr page 123-
'de l'Art Vüterinaire. 89
Or cette piece eft ponee en place par Ia B«-rc<
Barre (&) (planches I & ll), arrondie ä
cec efFet für deux pouces & demi de diametre
dans toute (ä Iongueur depuis fa (brtie du
premier poteau, & retenue par-delä Ie fecond
poteau au raoyen d'une cheville de fer paffes
dans Ie trou voifin de fon extre'mite. On y
diftingue quatre autres trous; du premier au
troifieme il y a toute Ia Iargeur de Ia mufe-
rolle, comme du fecond au quatrieme. On
choifit Ies mieux place's pour Ia circonfiance
& on y enfonce des chevilies de fer qui em-
pechent cette piece de glifler au long de Ia
barre , lans s'oppofer ä ce qu'on Ia releve
par Ie bout,
Elle eft, comme on Ie voit (planche llj,
pendante'en avant, au-deflous de Paragnee
en attendant Ie cheval. On Ia releve quand II
eft faifi par Ie haut; on- porte Ies mains aux
vis (0) fplanche inj, dont on fait entrer
ies pointes dans Ies boflettes (h) , lefquelles
fönt creufees pour Ies recevoir; on tourne
ces deux vis plus ou moins I'une ou I'autre,
jufqu'ä ce que Ie chanfrein de I'animal foit
fuffifamment prelle par cote, fans I'etre
trpp, & qu'il foü ä plomb ou dans Ia
-ocr page 124-
cje             £ L E M E N S
pofture convenable ä I'operation projetee.
Mais de teis ferremens blefleroient infail-
"■ üblement I'animal. s'ils n'etoient matelaffe's;
d'ailieurs il faudroit en avoir beaucoup pour
repondre aux diverfes tailles, s'il n'etoit pas
poffible d'appliquer le plus grand au plus
petit cheval commc au moyen, & Ies couf-
finets donnent cette facilite. Tous Ies points
de contacT: fönt donc revetus de couffinets
contournes corarae la piece ä laquelle ils fönt
appliques, tel eft le couffinet M' (planche v),
qui revet interieurement tout le cafque pro-
prcment clit; on le voit en place & par-der-
riereen M* (figure I3) , il faut y remarquer
Ies trois petits boulons (p) qu'on voit dans
ieur grandeur naturelle en (pp).Leur tete
tres-plate & large d'un pouce &* plus, eft
engage'e fous le cuir deftine ä toucher le fer
& recouverte par un fecond cuir coufu tout
autour avec le premier ; leur tige quarree au
fortir du cuir dans Ia longueur de quatre
lignes , ä l'effet qu'eile ne tourne pas quand
on y appüque l'ecrou, eft taillee en vis dans
tout le refte de fa longueur, qui ne paffe
pas en tout un pouce & demi; le diametre
de ces tiges eft de deux lignes; elles paffem
-ocr page 125-
BE L'APT VeTJSXINAIHE. 91
toules trois au travers du cafque, favoir, une
au travers du frontal perce pour cet effet
au centre de fä partie elargie (P); & une
au travers de chaque oreiüere (1') : ces tiges
arrive'es au dehors des parties qu'e'Ies tra-
Verfent, recoivent une rondelle (q) pour
faciliter Ies rnouvemens de I'ecrou , & i'ecrou
par-defTus qui Ies attire contre I'interieur du
cafque & y colie le couffinet de maniere
a l'identifier en quelque forte avec le fer. Les
jouieres ont chacune leur couflinet comme
on le voit en N' de profil, • & en N* mon-
trant la face deftince ä etre appliquee an fer :
la Jargeur excedante de ces cpufimets en (r)
eft pour eviter que Ies anneaux inferieurs-
anterieurs ne bleflent le nez de i'animal.
On voit fans doute que Ies tiges des petits
bouions (p) ont de longueur bien plus qu'il
ne leur en faut pour Ies couffinets que nous
venons de decrire; mais il faut favoir que
le cafque, ainfi garni, convient aux p!us
grands chevaux, & que pour I'approprier
aux petits, on interpofe ce qu'il faut de fe-
melies entre le couffinet & le fer; que ces
fcmelles fönt perct'os au droit des bouions
& emploiem chacune une partie de leur
-ocr page 126-
5)2              E L i M E N ■$
longueur, en forte que quand le cafque elf
garni pour un petit chevai, il ne refte de
tige en dehors, que ce qu'il en faut pour
la prife de l'ecrou. Les femelles ne fönt autre
chofe que des pieces de cuir tres - epais ,
coupees für fa forme pre'cife des couffinets
& pereees avec juftefle pour Iaiffer paffer les
boulons,
Revenons pre'fentement aux details de la
Conftruction de la charpente, & principale-
ment aux moyens dont on fait ufage pour
Eijrarfnemcm cjabiir folidement cet edifice: ils confiftent
mt travail.                                            _--            ,
en huit folives de fix a lept pouces d'equar-
riffäge, dont ies quatre cotees P, ont huit
pieds de longueur; & les quatre cotees Q,
cinq pieds neuf pouces feulement.
Les poteaux A (planches I & II), fönt
tailles inferieurement en queue d'aronde ä
quatre faces, & les longrines P contre-jau-
gees ä ces queues, les embrafTent comme
Jeurs boites & en meine temps comme des
moifes; elles fönt ferre'es I'une contre l'autre
aupres de chaque queue.pour qu'eües I'em-
boitent bien, par deux traverfes ä entailles
Q, dont l'une Q' leur fert de chantier, en
rneme temps que par phaeune de fes entailles
-ocr page 127-
DE L'A&T VetERINÄIRE. p $
a mi-bcis, eile fault une de Ieur paire &
f'enipeche de fe defunir; & l'äutre Q2 cou-
ch^e par-defTus la premiere, entaillc contre
Cntaille, la feconde dans cette derniere fonc-
tion , & complette I'affemblage des poteaux
dans leurs racines.
On voit (figure i) le poteau A par
bout; la moitie du plan particulier de cette
partie, montre la moitie de la queue d'a-
ronde en poncluee , Sc i'autre moitie de ce
meine plan, montre I'autre moitie de cette
meine queue d'aronde, en vue d'oifeau &
coupee horizontalement au collet; pour la
rendre plus vifible, on a fuppofe h Iongrine
P1 hors de place, ne i'ayam figuree qu'en
pon&ue'e : Ies autres lignes ponduees qu'on
apercoit dans cette figure, defignent Ies en-
tretoifes B & M.
On voit de meme (figure z ) le poteau
A par fon deflus fuppofe coupe ä fleur des
tenons des entretoifes ; on diftingue que ces
entretoifes le penetrent chacune par trois
tenons ou portions de tenons ; on apercoit
par-deflbus Ies furfaces fuperieures de la
traverfe Q2 & des longrines P1 & 2.
On voit i .• (figure jj, Une des longrines
-ocr page 128-
gq.           ■£ L £ M E N S
P qui cache fa paire; z." les traverfes Q
par feurs bouts; 3 .* en ponclue'e ia queue
d'aronde en e'Ievaiion.
On voit enfin (figure 4) les traverfes Q
i'unc für I'autre, & faififlänt enfemble ies
iongrmes P qui fe montrent par bouts.
Ces pieces fönt garnies fidelement ert
bonne maconnerie, entre le fond de ia fon-
dation & ieur deffous, & enfuite chargees
de femblable maconnerie jufqu'au pave qui
regagne le niveau du Iocal, de maniere
neanmoins que les eaux foient force'es de
couler hors de I'enceinte du travail, & que
Ia furface fuperieure des entretoifes B*, M1
foient au meine niveau que le pave qui les
avoifine.
On concoit que Ia föfle doit etre ouverte
en entier de huit pieds & demi ä neuf pieds
de longueur, für Ia Iargeur de fix pieds &
quelques pouces, & quatre pieds de profon-
denr, & qu'il efl inutile, ü Ia maconnerie
efl: chere, d'en remplir tout le vide ; eile n'efl
neceflaire qu'au pourtour, mais ü Von re-
jette de Ia terre dans le miüeu, il tarn Ia bien
baitre pour pre'venir tout tafiernent qui pour>
xoit fe faire apres coup.
i
-ocr page 129-
DE L'ART VETtRltiAlRt. $$
PaiTons au toit : ceiui que nous avons TeiMrä
fous ies yeux & que les figures repreientent,
eft en pavillon ä deux pöincons : on voit
partie de ces pöincons en R (figures 3 & 4.) ;
Ies autres pieces fönt un grand entrait dont
on voit fe bout S ('figure 4.) ; il a dix pieds
trois pouces de Iongueur; il eft pofe' für Ies
entretoifo M de maniere que le miiieu de
fii iargeur divife en deux parties egales fa
largeur du travail, & que fes bouts en de-
paflent Ia largeur de deux pieds, tant d'ua
cöte que d'autre.
A trois pieds neuf pouces de chaque bout
de ce premier entrait, eft le miiieu d'unc
entallle ä rni-bois qui en re^oit un autre T
contr'entaiiie; celui-ci, dont on ne voit de
meme que le bout, repofe für Ies entre-
toifes B , croife ä angles droits le premier,
& de'pafle de deux pieds de chaque cote ia
largeur du travail, ayant pour cet eftet fept
pieds fix pouces de toute Iongueur.
Ces entraits, & generalement tous Ies
gros bois de cette charpente, ne fönt que
des chevrons de trois pouces de largeur für
trois & derni de hauteur.
Sur chacuiie des cjoife'es dont nous
-ocr page 130-
\
5>6
              B L E M E N S
vcnons de parier, s'eleve un poincon rönd
de neuf pouces de diametre^ cntailie pour"
noyer toute la haüteur des entraits & s'af-
fieurer en deflous avec eux ; il porte au
droit des angies du toit, des mortoifes pour
recevoir ies coyers U, qui, comme nous
l'avons ci-devant annonce , fönt engages de
trois pouces de leur hauteur dans des en-
fourchemens X qui terminent Ies poteaux
fuperieurement; ils fönt chevillesen place.
Les bouts de chaque entrait ou coyer *
fönt tailies fuperieurement felon ie trait de
pente du toit, & reduits ä rien; ies arbaie-
triers V, comme ies aretiers "W", continuerifc
ce trait & fe rendent au poineon R qui les
reeoit chaeun dans une mortoife convenable
& qui continue de s'efever en pointe fa-
^onnee pour rempiir Ie pied d'un vafe de
eouronnement; ies deux poincons fönt en-
tretenus dans I'autre fens au moyen d'une
faiticre JE qui s'etend de l'un äl'autre, e'tant
enmortoifees dans tous deux.
Cette ch3rpente eft retenue en place par
de grands clous qui attachent ies entraits aus
c"tretoifes; eile eft maintenue en eiie-memc
par i'effet des poincons qui, comme dans
toute
-ocr page 131-
DE L'ÄRT VäTiRINAIRE. $J,
toute ferme, tirent les arbatetriers contre Ieurs
entraits en meine temps que ces arbale'triers
Jncapables de plier, mettent de plus en plus
I'entrait dans I'impoffibilite de le faire lui-
iiieme. En effet, pour fuppleer ici aux etriers
öu foupentes ordinaires des poincons, touf
le deffous du notre eft rccouvert d'une
rondeile de fer, au travers de Iaquelle une
Iono-ue vis ä bois traverfc la croife'e des
fentraits & penetre fort avant dans Je coeur
du poincon; cette rondelfe retient les coyers
dont les mortoifes n'ont point de joues hv-
fe'rieureinent, & s'oppofe ä ce que le poin-
9011 ne remonte, puifqu'elle porte fous les
entraits.
Des planches de fapin, ou autres de cette
nature , tiennent lieu de chevrons , de pannes
& de Iattes; i'ardoife eft cloue'e für dies,
Le plafond eft egalement de planches clouees
fous fes entraits ; il en refulte que l'egoüt du
toit a pour epaiffeur fous i'ardoife, ceile de
deux pI3nch.es, celle de la chanlatte, plus celie
d'une moulure appliqut'e par-deffous pour
border le plafond tout autour; or ces quatre
planches fönt trois pouces d'epailTeur, qui
fönt tailles exte'rieurement «1 demr-goutti.ere,
G
-ocr page 132-
p8              £ L i M E N S
en quart-de-rond creux dont le centre fe-
roit en haut, & cela pour fervir d'ados &
de fupport ä un cheneau de fer-blanc qui
borde tout ce toit, formant deux pentes pour
chaque face du travail, ä I'efFet de raffembler
Ies eaux'dans Ies angles munis de canons qui
ia jettent au Ioin.
Nous terminerons cette defeription par
deux obfervations tres-importantes. La pre-
miere eft que le meilleur bois dont on puiffe
conftruire toute cette charpente, au toit pres,
eft le chene , für-tout pour Ies quatre po-
teaux; mais chacun d'eux principalement doit
n'etre qu'un quartier de tronc, fmon ils fe
fendroient & fe tourmenteroient au point de
pervertir tous Ies ufages de Ia machine.
La feconde eft que Ia chauxbrüte le chene,
& que par cette raifon, ü l'0n n'a pas de
plätre, il ne faüt employer contre te bois,
que du monier de terre , mais le faire avee
foin.
-ocr page 133-
£>E L'ART VETiRINAIRE. $$
DESCRIPTION du Travail
■pour les Betes a cornes,
,1 i A feconde efpece de travail, celle qui Travel po-,*
elt plus particuuerement deftinee a manruer
les beeufs, eft comme celle que nous venons
de decrire, partie dans la terre & panie hors
du fol; c'efl pour les memes raifons qu'on
engage dans la terre , environ quatre pieds
de hauteur, des poteaux tant de I'une que
de l'autre efpece : on comprend que I'objet
eft d'obtenir un enracinemem invincible ä
I'animal.
L'enracinement du travail pour les hoeufs
etant fait für les memes principes que celur
dont nous venons de parier, on fe congoit afTez
fans de nouvelies figures & fans de nouveiles
explications, nous nous bornerons ä ob-
ferver que fa bafe etant moins grande, les
Iongrines & ies traverfes s'ctendent pius Ioin
au-delä des poteaux, & que Je miiieu eft ,
rempü de maconnerie. Quant aux pieces
dont ce travail eft compofe, nous alions»
cn rendre comptc
G ij
-ocr page 134-
riö& Element
Les pieces A, B (planche Vl)> fonf
deux poteaux dont h partie cachee dans la
terre , longue, comrae nous I'avons dejä dif,
de quatre pieds , peut-etre droite, mais dont
ia partie faillante für ie fol, dort etre natU-
rellement courbe'e affez pour que le tour
qu'on y diftingue, n'ait pas oblige de tran-
cher les fiis du bois : celui de derriere A,
a plus de tour que celui de devaht B; ils
fortent de terre, l'un comrrie I'autre, en des
de fix pouces d'equarriilage & de huit ä
neuf pouces de hauteur; la ils recoivent de
droite & de gauche, un delardement du
quart de leur face interne, en forte qu'ifs
n'ont plus que trois pouces d'epaifTeur für
fix de largeur. Ils gardent Ia merue epaif-
feur jufqu'au fommet; mais Ia largeur varie:
a un pied en montant de l'e'paulement (a)
refultant du delardement, ce poteau s'elargit
ä tel point, qu'en (b ) il y a dix pouces
& pius de largeur, mais Ie boilage (b) peut
etre une piece appiiquee. En ( c ) toute Ia
larpeur du poteau fe reduit ä trois pouces
& demi; ä mefure qu'ii continue de s'eicver
en fe courbant en dedans, il perd un peu
sie cette largeur jufques aupres de (d), oh.
-ocr page 135-
i?£ l'Art Väräninaire. loi
fl en regagne deux pouces pour former un
fecond boflage comrae en ( b ); . du milieu
<Je celui-ci au milieu du fecond, il y a deux
pieds trois pouces de hauteur; du milieu du
fecond boflage (d) jufqu'au fbmmet, il y a
un pied trois pouces aufli de hauteur. Le
boflage (d) faillit d'un pouce für Ja face
anterieure du haut du poteau , dont la lar-
geur laterale, comrae celle des faces externes
& internes, efl; reduite a trois pouces juf-
qu'au bout : ä trois pouces en contre - bas
du fommet, efl: le haut d'une mortoife de
trois pouces de hauteur & d'un pouce de
largeur, qui du milieu de la face externe
paffe au milieu de I'interne pour Iivrer
pa.fläge ä Ja clef E, dont la tete s'ap-
plique contre la face externe du poteau,
tandis que la tige s'etend au-delä de I'in-
terne.
Le poteau B differe de celui que nous
venons de de'crire, en ce que la courbure
efl moindre, en ce qu'il n'y a qu'onze pouces
entre Pepauiement ou le defliis de fon de
& fe milieu du boflage (b) ; enfin en ce que
du milieu du boflage (b) au milieu du bof-
fage (d) , il n'y ta que deux pieds deux
-ocr page 136-
ribi Clemens
pouces; y ayant un picd cinq pouces du
jnilieu du boffage (d } au fbmmet.
La raifon de ces differences eft que Ie
Corps du boeuf, au defaut des epaules, eft
jnoins e'pais & moins haut qu'au defaut des
cotes ; en efFet, quand Ie boeuf eft applique
au travail, fon corps proprement dit, ou
Ie coffre, eft gene, favoir, un cote par les
deux poteaux ou courbes fixes que nous
venons de decrire, & I'autre cote par les deux
courbes mobiles C & D , qui ne different,
chacune de fa correfpondame , que par la
brifure en charniere dans Ie de, & par I'e-
vafement de fa mortoife, tant en contre-haut
qu'en contre-bas. Alors les clefs E & F,
paffees au travers des courbes fixes & des
courbes mobiles, chacune ayant fa tele en
dehors , & une forte clavette de fer, auffi
en dehors, qui la traverfe par Je trou Ie
plus convenable entre tous ceux dont eile
sft percc'e , tirent ces courbes les unes
contre les autres, & preflent l'animal au
point qu'on juge necellaire ; il faut obfer-
Ver que l'animal a pour lors la tete fixee par
Je poteau inebranlabk G, auqud ii eft iie
par fes eornes,
-ocr page 137-
DE L'ART VeTERINAIRE, 103
Si l'on pretend operer für les pieds de
«Jevant, le fupport H fe prefeme pour aiTii-
jettir celui dont on le chargera, car il fe pofe
indirFeremrnent ä droite ou ä gauche.
Cette piece eft compofe'e de deux prin-
cipales parties droites, mais retourne'es d'e-
querre i'une für I'autre; Celle qui fe montre
Je plus clairement dans la figure , eft cylin-
drique, d'un pouce de diametre entre une
pomrae (e) & une embafe (f); eile eft pro-
iongee en mepfat d'un pouce d'epaifleur ,
für un pouce & demi de Iargeur, depuis
I'embafe (f) jufqu'au droit du milieu de la
face de la courbe dans fa partie voifihe du
de I'embaie n'ayant de lailfie que d'un cote
feulement pour s'appliquer conire la face
externe de la courbe, pendant que le me'plat
s'applique, par fa plus large face, contre
la face laterale de cette meme courbe. La
partie meplatte fe retourne d'equerre en tige
quarree d'un pouce de c6te, terminee en
vis pour penetrer dans la courbe, en traverfer
toute i'epaifleur & fe vifter dans fon Scroti
(g) , qui I'afFermit dans fon Iogement.
Ce Iogement n'eft pas unique , il en eil
trois femblables,*i'un au-deffbus de I'autre,
G iüj
-ocr page 138-
3. chaque courbe; ils fönt diftans de troh
pouces, de milieu ä milieu, pour qu'on
puifle s'accommoder aux diverfes tailles des
boeufs ä affujettir ; ils fönt defendus par des
platines de fer (h) , qui embraflent chacune
les trois qui fe montrent für chaque face
de Ia courbe.
A i'aide du poteau I, on fe rend maitrc
egalement des pieds de derricre , foit I'un,
Jöit I'autre indiffe'remment : c'eft pour faci-
Jiter I'aiTujettiflenient de ces pieds & donner
prife aux Iacs & autres liens qu'on peut meine
en ufage ä cet effet, que ce poteau porte
les cheviHes croifecs (i) qu'on y apercoit,
comme c'eft pour fe rendre immanquablement
wahre de Ia tete que le poteau G porte
Celles dont il eil pourvu.
Dans Ia crainte que I'animal ne fe blefTe,
on place un couflinet entre fon front &
le poteau G, on groffit ce couffinet ä
mefure que I'animal eil moins grand : on
met de meine un couffinet dans I'afliette du
poteau I. Le fupport H eft revetu d'un
couflinet; enfin les boflages fönt recouverts
«Je couffinets; s'üs fönt trop diftans l'un de
Fautre, on ne garnit qus ccux du häuf i|
/
-ocr page 139-
de l'Axt Vet£ri8aibe. 105
S'animal efl faas für jambes; on garnit celui
du bas feulement s'il eft dans le cas con-
traire.
Les courbes mobiles s'abattent jufqu'ä terre,
cette propriete efl indifpenfablement necefr-
faire dans ces pieces, pour qu'on puifle in-
troduire i'animal dans le travail.
Les quatre des fönt renfermes dans un
plan quarre de vingt-un pouces de cote : le
poteau G eft a deux pieds dix pouces en
avant, mefurant entre celle de fes faces &
celui des cotes du plan qui fe regardcnt
reciproquement. Le poteau I efl ä deux pieds
& demi, mefurant de fa meine maniere entre
fä face anterieure & le cöte du plan auquel
eile efl oppofee.
Les poteaux G & I fönt Iie's au corps du
travail dans fe fond de la fondation par les
deux longrines du milieu, prolongees, pour
cet efiet, jufqu'ä dix pieds, tandis que fes
deux autres, ainfi que Ieurs traverfes, n'ont
que trois pieds & demi de toute longueur. II
y a aufli une paire de traverfes au pied de
chaque poteau pour en aflurer la prife entre
les bouts des longrines; ces dernieres n'ont
que • deux pieds de longueur au plus ; ces
-ocr page 140-
106 Clemens
poteaux fönt de plus lies ä fleur de pave par
une entretoife qui part du milieu de celle qui
entretient les deux poteaux B & D pour I'un,
& de celie qui entretient les poteaux A & C
pour I'autre.
-ocr page 141-
de l'Art Vjstertnaire. 107
DES BANDAGES
EN PARTICULIEJi.
N.° I.
Frontal ßmple.
LE frontal fimple (C) (phmche ix)
ou bandage premier du front, eil
forme d'une piece de toile d'une iongueur
proportionnde; fä largeur eil fixee par I'in-
tervaüedesoreiiles, fa Iongueur par l'etendue
du front, mefure depuis ies fourciis jufqua
Ja partie pofterieure de la nuque. Chaque
-cöte a la partie fuperieure du bandage eft
raccourci d'un pouce au moyen d'un repli (a),
d'oü refuite une forte de cavite propre ä
loger i'eminence qui fe trouve ä i'endroit du
loupet,
Cette piece de toile a ä chacun de fes
angles im lien d'une Iongueur convenable:
Ies deux liens (b) de la partie fuperieure
defcendent le long de la ganache, fe croifent
-ocr page 142-
IoS         E L £ M E N S
au-deftöus de cette partie, & viennent en;
fuite en remontant s'attacher für Ia nuque:
Jes liens inferieurs (c) , ä peu pres de la
meme iongueur des premiers, entr'ouverts
ä fix pouces de leur naiflance par une ganfe
(d)  npl'r üvrer pafTage ä ceux-ci, vont
pareillement fe croifer fous Ia ganache, &
remontent Ie long de cette partie pour fe
fixer egalement I'un ä I'autre für Ia nuque
dans I'endroit de ce bandage oü une anfe
(e)   recoit les uns & les autres de ces
liens.
N.° II.
Frontal compoß.
i
L e frontal compofe (D) (planche ix),
eu Ie fecond bandage du front, eft ä peu
pres comme Ie frontal fimple, il eft fenle-
ment beaucoup plus etendu en Iongueur.
Ici les replis {d) qu'on a pratiques, ne
difierent de ceux faits au premier bandage
que parce qu'iis fönt plus confiderables, &
l'ufage en eft Ie meme : fa partie fuperieure
comme fa partie inferieure, n'a que Ia moitie
de Ia largeur de Ia partie moyenne; celle-ci
fe trouve environ aux deux cinquiemes de
-ocr page 143-
TiE L'ArT VeTERINAIRE. I6£
Ja longueur totale : fix liens fönt unis ä ce
bandage; ii en eil deux fupe'rieurs (a),deux
moyens (b), deux inferieurs (cc).
Les deux moyens partant de ia partie fa
plus large, un de chaque cöte, fontchacun
termines par une anfe (f), deftinee ä donner
pafiäge aux liens fuperieurs : ceux-ci tra-
Verfent ces anfes dans leur tra/et ie long de
la aanache. iis fe croifent au-deflbus de cette
partie Sc viennent en remontant für la tete
oü on les fixe par noeuds, dans une anfe
fuperieure (e), femblable a celle du frontal
fimple (C); ces quatre liens ie foutiennent
donc reciproquement.
Les deux liens inferieurs (c) doivent etre
eonduits fous la mächoire; on les y croife
obliquement ou en X : iis viennent en.
paiTant & en remontant le long de la ga~
nache, traverfent la meme anfe (f) des liens
moyens, pour etre comme les fupe'rieurs
fixes par noeuds für Ja tete, ou pour etre
eonduits & fixes fous la ganache, fi les liens
moyens ont trop de difpofition ä remonter.
-ocr page 144-
£ L £ M E N S
HO
N.° III.
Bandage contentif des oreilks*
Ce bandage (E) ('planche x), eft
compofe de deux pieces de toile: chacune
de ces pieces a une forme triangulaire,
mais mutilee en un de fes angles; elles fönt
unies par leur bafe & par le cote" refultant
de Ia mutilalion de l'angle : cette reunioii
repond ä Sa partie fuperieure de l'encolure;
Ies pointes fe croifent ou fe chevauchent
für ie front : dans la partie moyenne &
interne de ces pieces de toile, eft un gouffet
(a) defline ä loger Ies oreiües. Six liens
principaux fönt unis a ce bandage, deux
(üperieuis (b), deux moyens (c) , deux
inferieurs (d).
Les fnperieurs ne forment enfemble qu'une
piece, & reuniffent les deux parties du ban-
dage : ils defcendent de chaque cote de Ia
ganache & dans Ia partie moyenne de ce
trajet, ils fönt perces d'une ganfe (f) defti-
nee ä recevoir ies liens moyens: parvenus
les uns & les autres fous Ia ganache, ils (e
croifent & remontent pour £tre fixes en-
femble par im feul nceud für Ie fommet d«
-ocr page 145-
DE l'ÄRT VETiRlNAIRE. I I I;
la tete oü le bandage eil muni d'une anfe
(e), femblable ä celle que nous avons ob-
fervee dans Ies bandages precedens.
Les iiens moyens (c) partent de I'en-
droit qui repond ä la partie externe de k
bafe des oreiiles, fe portent obiiquement pour
gagner la ganfe (f) pratiquee aux Iiens fü-
perieurs , & defcendent (aus la ganache
pour apres avoir remontes etre fixes comme
Ies precedens.
Les Iiens inferieurs (d ), qui terminent le
foinmet de chaque triangle, fe portent de
droite ä gauche & de gauche ä droite en
paflant obiiquement fous Ies yeux, & fönt
munis dans cet endroit I'un & I'autre d'une
anfe (g) po«-"" recevoir leurs extremites qui,
apres setre croifees fous la ganache viennent
y parier & etre fixees I'une ä I'autre für le
chanfrein.
Quant aux Iiens particuliers (h) , fixe's
au nombre de trois für Ie bord interne de
chacune des pieces du bandage, ils fe re-
pondent de maniere qu'en fe fixant Ies uns
aux autres, ils tendent tous ä rapprocher Ies
deux pieces du bandage, & par conft^uent
Ies oreiiles, ce qui etoit Ie but &. l'objet
rie i'operation.
-ocr page 146-
112           E L E M E N S
N.° I V.
Bandage contentif de la partie
fuperieure de l'encolure,
Ce bandage (F) (phndie Vil) eft
compofe d'une piece de toile. Sa partie
quarree eft deftine'e ä couvrir Ie haut de ia
criniere, tanclis que k partie anterieure dont
Ia largeur eft d'environ fix doigts, & dont
ie proiongement s'etend au-delä d'un pied,
doit le porter für Ie front & für Ie chanfrein
jufqu'au-deffous des yenx*
Les bords late'raux dans ieur partie moyenne
fönt raccourcis d'un pouce au moyen d'un
repiis (a) ne'ceffaire pour racheter ia com-,
bure du contour fiiperieur de i'encolure.
Neuf iiens fönt fixes ä ce bandage, deux
(b) aux angies du proiongement anteriem',
de chacun huit pouces de iongueur , &
termines par une anfe (g); quatre (c, c,
d,d) ä chacun des quatre angies du corps
du bandage; deux (e,e) dans'ie miiieu des
bords late'raux; un (f) dans ie miiieu du
bord pofterieur.
Ce bandage applique für ie fommet de
l'encoiure & ie proiongement difpofe comm«
ii
-ocr page 147-
&& l'ÄRT ViTiRINAtRE. IT3]
il doit l'etre, on fixe d'abord les liens (c);
011 les attache apres ies avoir fait pafler dans
fes anfes (g) des liens (b) fous la ganache
on für le iommet de Ia tete : quant aux liens
( d), ils marchent le long de la partie laterale
& inferieure de I'encolure pour&re fixes
au furfaix (A) (planches vil & vm),
£c s'attacher ä quelques-uns des artneaux (d),
tandis que le lien (f) parvenu für le garrol
fe bifurque pour aller de chaque cöte aux
anneaux ( g j de ce meine furfaix (A) :
ä I egard des liens (e), ils embrafTent I'en-
colure, & fönt fixes & arrett's aii-deflbus/
de cette partie.
N.° V.
L'cell ßmple.
Le bandage (G*) (planche vuj pour
»oeil fimple eft compofe de deux parties.
La premiere (Gz) qui eft le (öutien de
*out le bandage , eft une bände forte &
Wge de trois doigts, & d'une longueur
drfifänte : cette bände qui pourroit etre une
^°urroie appropriee pour l'uiäge, eft deftinee
a etie fixce autour de i'encolure en prenant
H
-ocr page 148-
114        £ L 1 M E N $
de deffus la tete jufqu'au - delfous de k
ganache.
A cette piece fe trouvent trois Jiens
(a, b,c) de toile, ou trois bouts de cuir, dont
Tun eft preciiement für la tete, & les deux
autres ä chaque partie laterale ou moyenne.
La feconde partie (G1 ) de ce meine
bandage de toile, ou de peau ou de cuir,
prefente un quarre long echancre dans i'un
de (es angles, & doit etre d'une grandeur
convenable ; les deux bords lateraux ou
montans fönt raccourcis au moyen des replis
(d), d'ou refulte Line cavite pour loger la
convexite de l'orbite & de i'oeii: quant a
! echancrure , elie fert ä degager l'oreille;
a chacun des cinq angles eft fixe un lien ou
une boucle, ü la piece eft faite de cuir.
Ce bandage devant etre place oblique-
ment, des deux liens fuperieurs , le plus
iapproche de l'oreille (e), s'attache au lien
(b) du föutien qui eft für la tete, ou le
morceau de courroie qui peut former ce
meine lien (b), entre dans la boucle de
fer qui fupplee au lien (ej ü le bandage eft
de cuir.
Le fecond lien fuperieur (f) va repondi'S
au lien (c) du foutien du meme cöte.
-ocr page 149-
de l'Art Veterinaire. i i f
t Le troifieme (g) va, partant de l'angle
«lferieur refultant de I'e'chancrure, s'attacher
au lien (a) du foutien.
Le quatrieme& le cinquieme (h), qui
partent des angies inferieurs de ia piece,
paifent & s'attachent fous Ia mächoire au
foutien (G2)*
N.° V L
L'cell double.
. Le bandage (H) (phnche vil) pour
i'ceil double eft compofe, comme le pre'-
cedent, de deux parties, dont Ia premiere
eft le foutien de tout le bancfage, & doit
etre garnie de fept Iiens (G2), dont im fül-
le fommet de cette piece confideree ea
place.
La leconde (H') eft une piece de toile
formant un quarre legerement alonge pour
s'accommoder ä Ia largeur du front; eile doit
etre dune giandeur proportioiinee, les deux
bords lateraux fe trouvent raccourcis d'en-
viron trois pouces par les replis (n) qui y
fönt pratiques ä I'effet de favorifer le loge-
l-nent des yeux au moyen de Ia concavite
<|ue ces replis occafionnent. La piece a fept
Hij
-ocr page 150-
j ! 6          £ L B AI E N S
iiens (oo,pp,qq,r), un ä chacun des
quatre angies (o o, p p) , un (q ) partant
de chaque repli , & le feptieme (r) du
miiieu du bord fuperieur ; ces fept iiens
devant repondre & etre fixes aux fept Iiens
( a, b , c, i, k, I, m) du foutien.
Ce bandage applique für les deux yeux,
on fixe le Iien (r) au lien (b) du foutien
qui y repond : les deux autres (pp) qui
partent des angies fuperieurs , fönt arretes
Tun au Iien (a) , I'autre au Iien (c) du
foutien, tandis que ceux (o o) des angies
inferieurs fönt fixes Tun au lien ( k ), I'autre
au Iien (1) de la piece G2,; & que les Iiens
(q q) qui partent des replis (n) s'attachent
l'un au lien (i), I'autre au lien (m) de ce
iTi^me foutien.
N.° VII.
Bandage pour les plaies anterieures
S" laterales de Vencolure.
Les quatre angies de ce bandage (I)
(pkinche x i) , compofe d'une piece de
toile quarrce , fönt tronques de maniere
qu'elle prefente un oclogone ä peu pres re-
gulier : le bord anterieur eft echancre pour
-ocr page 151-
de l'Art Veterinaire. 117
foger l'endroit du gofier : des deux pointes
^ui terminent cette echancrure partent deux
*i?ns (a a) qui paffent au-deffus de la tube-
ro(ite de la machoire, & fous les oreilles;
pour etre fixes Fun ä l'auüe par nceud fiir
*e front: des angles les plus voifins de ces
Premiers, partent deux liens (b b) qui fönt
conduits für le Ibmmet de la criniere & qui
sy nouent i'un ä i'auire; les deux liens (cc),
*onrnis par les angles fuivans, fe croifent
C11 X für le garrot pour fe fixer, le droit
a ftmneau gauche ( g ) du furfaix ( A )
(phnche vi 11), & le gauche a l'anneau
üroit; enfin les liens (dd) des deux der-
ftiZl'S angles fe portent ä quelques - uns des
anneaux (d d ) de ce meine fiufaix 011 de
ee meme foutien.
N.° VIII.
Bandage du garrot.
Ce bandage (K) (phnche xi), com-
pole d'une piece de toile en forme de quarre-
ng. porte au milieu de chacun de fes
®[ds anterieur & pofterieur , un repli (a a)
r-11 en diminue la longueur d'environ trois
Hiij
-ocr page 152-
,1 i g         £ L E M E 4V S
pouces pour former une cavite propre a
repondre ä la faillie du garrot.
Les deux angles pofterieurs de ce m£me
bandage fönt tronques de deux ou trois
doigts: il eft muni de cinq Iiens, dont
deux (b b) partent des anales anterieurs ,
deux (cc) des angles pofterieurs & tron-
ques , & le cinquieme (d) du repli pra-
tique dans le milieu du bord pofterieur.
Applique par le milieu für le garrot, on
porte les deux Iiens (bb) anteiieurs de
maniere ä les fixer au-devant du poitrail
de l'animal , cette partie fovant des-lors
de foutien.
Les deux Iiens pofterieurs (cc) fönt
conduits föus la poitrine , & on les y arrete
par noeuds & de cöte, Tun e'tant plus long
que l'autre,
                                     ,
Le cinquieme lien (d), ou une courroie
qui y fuppleeroit, s'etendra le long de le-
pine, & fera fixe ä une croupiere.
Si les deux Iiens anterieurs avoient tryp
de diipofition a remonter, on pounoit les
rendre fkbles par un fixieme lien detache
de la piece ou du bandage qui les attuche-
roit avec ceux qui paflent fous la poitrine,
gelt-a-dire? avec les iiens pofterieurs, ce
-ocr page 153-
DE L'ABT VÄTERINAIRE. I IC)
fixieme lien paflant entre les jambes de devant
de l'animal.
N.° IX.
Bandage du poitraih
Ce Bandage (L) (planche xi), eft
forme d'une piece de toile d'une grandeur
proportionnee; ia forme en eft ä peil - pres
un quarre, du milieu d'un cöte dnquei fort
un appendice ou prolongement d'une iar-
geur mefuree für la diftance qui fe trouve
entre les avant-bras du cheval d'un ars ä
I'autre; ce bandage, en cet endroit, ne
pouvant etre fi-oiile & replie comme il Ie
feroit ä fon palfage entre ces parties, s'il
avoit la meme largeur que-üa poition ■■£ipe-
rieure: on doit regier celle de cet appendice,
für les proportion* de l'animal.
Le bord fuperieur de ce bandage fera
refendu , (a) pour lafente entr'ouverte d'un
pouce & demi oa environ, etre recouverte
d'une piece de toile appiiquee par couture
ä i'effet de loger commode'ment le bas de
i'encolure. A chaciui des deux bords lateraux
& dans ie milieu de leur longueur, feront
des replis (b b) qui ies laccourciront de
Hiiij
-ocr page 154-
deux pouces chacun, par ce moyen \\s
peuvent repondre ä Ia convexite du poitrail.
On obferve fix liens ä ce bandage, un (c)
ä chacun des angles fuperieurs qui doivent
fe croifer en (X) für le garrot, pour s'at-
tacher, le droit ä gauche & le gauche ä
droite, aux anneaux (g) du furfaix ( A )
'(planche VIIIJ, duquel on a fupprime le
poitrail & le fufpenloir; deux autres liens
partent des angles moyens, fönt conduits
iiir le bras fuperieurement au coude, &
iont fixes ä quelques-uns des anneaux (ee)
de ce meme furfaix; enfin Ies derniers liens
(e e), formant Ies liens inferieurs, le re-
Ievent de deflbus le fternum, remontent für
Ies cotes du thorax jufque für le garrot,
pü ils fönt fixes par nosud Tun ä lautre.
,N.° X,
Bandage pour la partle inßriewe
de la pourine.
L e bandage (M) (planche xu), dont
jl s'agit, eil compofe d'une piece de toile
qtiarree, tronquee legerement dans fes angles
polterieurs, & plU5 confid&ablement dans
-ocr page 155-
DE l'ArT VETERINAIRE. I2i:
fes angles ante'rieufs: on obferve im appen-
dice ou prolongement trianguiaire ä fon bord
anterieur, ce prolongement, dans l'appli-
cation du bandage, paffem entre les avant'
bras de l'animal: on compte ä ce bandage
fept liens; le lien (a), partant de la pointe
de l'appendice, va s'attacher ä un des an-
neaux (d) du potraii (b) du furfaix (A)
(planche viiij:deux lateraux les plus voifins
(b) de la bafe de l'appendice, fönt conduits
de derriere le coude ä la naiflänce de l'en-
colure füperieurement, pour y etre fixes par
noeud Tun a lautre : les liens fuivans (c),
remontent le long de la poitrine, & fönt
ari'etes für le dos des la de/cente du garrot,
pareillement Tun ä l'autre: enfin les deux
derniers liens (d), partant du premier angle,
refultant de la mutilation dont nous avons
parle, remontent le long des flaues jufque
für la croupe pour etre fixes aux anneaux
(k) du furfaix (A) (planche Vlli).
S'il s'agiffoit d'une plaie aux partles late-
rales de la poitrine, le meme bandage
pourroit fervir; jl ne feroit queftion que
de hl donner plus d'e'tendue.
-ocr page 156-
112 Clemens
N.° XI. '
Bandage pour /es parotides
ou avives,
Ce bandage (N) (phnche Xll), fait
d'une piece de toile, a enviroa fix pouces
de largeur, für aifez de longueur pour ihr
tendre d'une parotide ä i'autre en paffant
fous la ganache. Ses bords anterieur &
pofterieur fönt refendus (ab) dans leur
miiieu, au moins du tiers de fa largeur,
ati droit Tun de i'autre, pour, a l'aide de
I'appiication d'une piece ou d'une forte de
goutfet fixe par couture, augmenter i'etendue
du bord anterieur qui doit ioger ia ganache,
d'environ trois pouces, & celle du bord
pofterieur qui doit loger le. gofier, d'en-
viron deux pouces feulement.
Des angles anterieurs (c) partent deux
Ileus que Ton conduit für le miiieu du front
pur y etre attaches par nceud Tun a I'autre»
Les deux autres angles (d) fönt legerement
mutiies, & du miiieu du pan qui en re-
fuite, s'elevent des liens qui marchent jufque
für la panie polterieure de la nuque, ou
ils fönt fixes & noues Tun ä lautre,
-ocr page 157-
DE L'ÄRT VETäRINÄIRE. 123
N.° XII.
Bandage pour les maladies des glandes
maxillaires ir fiiblingnaks,
Ce bandage (O) (planche xil), doit
&re compofö d'une piece de toiie; elie a la
forme d'un triangle dont les deux cötes
feroient egaux & auroient für une bafe d'en-
viron fept pouces, dix-huit pouces de ion-
gueur, fi ce meme triangle n'eut ete tronque
dans fon fommet & reduit ä moitie. On
obferve ä fa bafe une echancrure en demi-
cercle, a i'effet de loger commodemeiit le
gotie?.
Quatre liens prineipaux lui fönt Ullis.
Les liens (aa) terminant les angles refultans
du bord dchancre, cheminent le long des
parotides pour etre fixes l'un ä l'autre für
la nuque. Les liens (c), partant du tiers
inferieur du bandage, & precilement du
Üeu oü il repond au madeter, marebent
en droite ligne pour etre attaches l'un ä
lautre, ä Ja partie anterieure des os du nez;
& a ces memes liens viennent s'unir par
Couture, ä en viron quatre doigts de leur
ftaiifance, au point (d), des brides partant
-ocr page 158-
,1^4 Clemens
des angfes inferieurs (b), qui aifujettiiTent ifa
partie inferieure du. bandage contre lauge.
N.° XIII.
Bandage für la region de
Vomoplate.
U N E grande piece de toile, d'une
figure a peu - pres trapezoi'de , forme ce
bandage ( P ) (plane he XIIJ.
On obferve a h partie moyenne de fori
hord
ante'rieur, un repii (a) d'environ trois
pouces, & il en efl un autre (b), d'en-
viron un pouce & demi, pratique au bord
inferieur dans le iieu qui repond au-deffous
de la pointe du bras. De ces deux replis
refulte une efpece de cavite propre ä re-
cevoir cette meme pointe.
Ce bandage doit etre applique dans un
fens oblique. Le cöte fuperieur (cc) efe
ce trapeze, a environ cinq pouces de lon-
giieur. Le cöte anterieur ( c a d) fait angle
droit avec ce premier cöte. Le repli (a) en
interrompt la ligne droite 8c en j'eduit fa
iongueur ä environ un pied & demi. Le
cöte inferieur (dbe), coupe d'abord
-ocr page 159-
DE LÄRT ViTiRItfAIRE. 12J
parallelement au bord fuperieur, & par con»
fequent d'equerre avec le cöte anterieur, a
fön angle mutiie de quelques doigts; vient
enfuite ie repli (b), & apres ce repli ün
pan coupe de fept ä huit pouces de lon-
gueur (ef), qui regagne {e cöte pofterieur
(fghc). Ce bandage a fept liens, deux
(cc) aux^ angles du cöte fuperieur, un (d)
ä l'angle inferieur du cöte anterieur, un
quatrieme ( e) entre le troifieme cote"
•Sc le grand pan coupe, un cinquieme (f)
ä l'angle formt par ie pan coupe & le
commencement du cöte pofterieur, un
fixieme (g) a quatre doigts plus baut;
enfin un feptieme (h) ä cinq pouces au-
deftus de celui-ci.
On place ce bandage de maraere qua
fes angles fuperieurs repondent ä lencolure
a fa fortie du garrot. On fixe les liens (cc)
aux liens (ef) dans ce meine endroit; le
lien (f) paftänt du cöte malade en arriere
du coude fous le fternum, & remonlant
k long de lepaule oppolee, & le lien (e)
fe propageant entre les avant-bras pour
fiiivre le trajet du pre'cedent. Le lien (d)
eft fixe ä un des anneaux (d) du poitraif
du furfaix (A) (planche viu) ■ les liens
-ocr page 160-
12Ö          E L £ M E N S
(hg) font fixes aux anneaux (ee) du
rneme furfaix»
N.° XIV.
Bandage pour Varticulation mime
de l'epaule.
Ce bandage (Q) (planche xm), eft
forme d'une piece de toile ä peu - pres
quarree, fon angie foperieur eft tronque
de quelques doigts (ac), fon bord fupe-
rieur anterieur legerement echancre (ab)
pour le preter ä la failüe de I'omoplate :
le bord (bde) eft raccourd d'environ
trois pouces par deux replis qui en divifent
la longueur en trois parties ä peu-pres egales;
ie bord (ef) eft for une ligne droite;
enfin au bord (fc) eft pratique un repli
d'un travers de doigt dans fon milieu. De
ces divers replis & echancrure, refulte une
cavite fuffifante pour offrir un logement ä
la faiilie du bras.
Six liens fervent ä fixer ce bandage,
trois anterieurs & trois pofterieurs. Les liens
(ab) embraflent l'encolure■& s'attachent
iufl a lautre par nceud. Le lien (c) feportc
-ocr page 161-
DE l'AfiT ViTERlNÄlRE. \2j>
tKrectement ä l'anneau (g) du furfaix (A)
(planche Vlll). Le lien (d ) croife la
partie inferieure du poitraii, s'etend für le
bvas du cote hm, pour etre enfuite fixe a
im des anneaux (e) du meme furfaix. Le
lien (e) paffe löus i'ars & chemine du cote
malade au cote' kin pour aller sattacher au
meme lien ; enfin le lien (f) paffe de
de deffus le coude du cote maiade iöus le
thorax , & d\ fixe comme le lien prdS*
cedent.
N.° X V.
Bandage pour le coude.
Ce bandage (R) (planche XIIIJ;
compofe d'une piece de toile, eft garni de
differens replis tendant les uns & les autres
a l'amener ä une forme propre ä fe mouler
für celle de l'olecrane. La figure de cette
piece de toile fe voit en (R1), on peilt y
obferver la fente (ab ), pratiquee ä deffein
de ramener I angle (b) qui en refuhe en
(c) ä trois pouces & demi du lieu qu'il
oecupoit d'abord. Deux autres replis fe
trouvent piaces en (d) & en (e): iis fönt
denviron demi-pouce chacuru
-ocr page 162-
I2§          £ L g M E N $
On place ce bandage de faoon que te
bord (e) eft ä Ja face interne du coude,
le bord (d) ä la face oppofee. Cinq liens
fervent a ie fixer; le Jien (f) eft conduit
direclement für le garrot pour s'attacher par
nceud avec le lien (i) qui doit avoir paffe
fbus le thorax, & remonie für le cöte op-
pofe pour samt ä I'autre; le lien (g) At-
tache a quelqu'lin des anneaux (d) du furfaix
(A) (plancheviii), au-devant du poitrail;
le lien (h) eft attache de meme ä un,
anneau (d) de ce meine poitrail, cet an-
neau etant plus eloigne ; enfin le lien ( k )
fuit la face interne de l'avant-bras & de
I'ars, gagne i'e'paule pour s'attacher de memc
ä un des anneaux (d) du poitrail.
N.° XVI.
Bandage pour le dos.
Une piece de toile prefentant un quarre-
long, forme ce bandage (S) (planche xm).
Les deux angles pofterieurs en fönt tronques
d'environ quatre doigts : (es bords anterieur
& pofterieur fönt dans leur partie moyenne,
refendus pour etre alonges, I'anterieur de
-ocr page 163-
&E L'AST Vet£RINAIRE. I2(J
trois pouces, le pofterieur d'un pouce &
demi feulement, au moyen de deux pieces
appliquees par couture comme deux elpeces
de gouffet.
Six liens , ün ä chaque angle , fönt
adaptes ä ce bandage.
Les iiens (aa), run devant etre plus
iong que lautre pour paßer fous {e thorax,
viennent fe nouer für i'ün des cötes de
cette partie.
Les liens (bb) paffent pres de i'ombilic
& fe fixent t'galement ä l'un des cötc% de
I'anirrsaL
Les iiens (cc) fe porient de devant en
arriere, celui du cöte droit pour/uivant ce
trajet & pafTant fous Ja queue pour venir
enfuite fe fixer par ncetid ä celui du cote
oppoie.
N.° XVII.
Bandage des reim if de la croupe.
L'etendue dece bandage ( T )
(platidie xiv), eft teile qu'il peut cou-
,Vrir toute ia croupe, & meine ux\& partie
des ieins. Les angles pofte'rieurs en fönt;
Öpnque's d'environ quatre pouces. De cette
I
-ocr page 164-
tyo          £ L ä m e N s
mutilation refultent fix bords dans la piece,
dont cinq font a peu-pres cgaux entr'eux,
i'anterieur ayant ie double de leur longueuri
o\\
obferve dans chacun des autres cinq
bords, un repii d'envh'on deux doigts pour
repondre a ia convexite de ia Croupe. Six
liens, trois de chaque cöte, font unis ä ce
bandage , & partent de chacun de ces
angles.
                          _
Les liens (a a) cheminent ious Ie ventre,
remontent le long des rlancs, enfilent Line
anfe (b), pmtiquee de chaque cöte, ä deux
ou trois doigts de leur angle pour etre fixes
Fun ä l'autre für les lombes.
Les liens (d d ) croifent ia feffe dans
le milieu de ia faiilie, gagnent la face in-
terne des cuitTes & remontent le long du
graflet & de la face externe de la cuiiTe
aux üens (cc), auxquels ils s'uniffent par
nceuds.
N.° XVIII.
Bandage pour Ia feffe.
U n e piece de toile une fois & demi?
aufli longue qu'elle eft large, compofe ce
bandage (U) (pfomhe xiv): U fkut en
-ocr page 165-
DE l'ÄRT VETiRINAIRE. 131
tonfiderer les bords; Ie fuperieur (b) oblique,
l'anterieur (f d) auffi oblique , I'inferieur
(dee); enfo le pofterieur (ea) : la Ion~
gueur del'anterieur oblique eft diminuee de
trois pouces par un repli pratique dans fön
miiieu, & celle de I'inferieur de quatre
pouces au moyen de deux autres replis;
mais eile eft reftituee par une piece trian-
gulaire ajoutee, ces replis n'ayant point eu
Ion abreviation pour objet> & n'ayant eie
faits que pour menager une concavite ne-
cefTaire ä la reception de la feffe.
Le bord pollerieur prefente trois Iiens
Courts (aaa), pour etre attaches a une.
des branches du cuieron de fa cronpiere;
le bord fuperieur en a un ( b) avoifmant
le premier des Iiens (a), il fuit Ie trajet
de ia cronpiere & va s'attacher ä
1anneau
(h) du furfaix (A) (phnche viii);
le bord inferieur en a trois, dont (d & c)
embraffent la jambe, (c) faifant Ie double
du chemin pour fe croifer avec (d) für la
face laterale externe de cette partie, & de-ia
remonter en fuivant les flancs jufqu'aux
anneaux (h) du furfaix (A), tandis que
(d} fe poite direclement au cuieron de la
cronpiere; ie troifieme j^sen (e) paffe au
-ocr page 166-
ij 2         Clemens
long de la face interne de Ia cuiiTe, &
s'cleve le long des flaues pour etre fixe ä
la croupiere. A l'egard de l'angte fiiperieur
du bord anterieur oblique, il porte un her*
court (f) qui fe fixe au lieft (c), 1er
faiiifiänt au milieu de Ton trajet.
N.° XIX.
Bandage -pour le deßbus du venire.
Ce bandage (X) (planche x I v ), eft
forme d'une piece de toile prefentant un
quarre-Iong, (a longueur etant deux fois fa
laigeur. Dans le milieu de chacun des grandä
cötes eft un repli, celui du cöte anterieur n'elf.
que d'un travers de doigt, tandis que celui
du cöte pofterieur eft de plus d'un pouce;
i'un ck l'autre favorifent le togement de la
convexite du ventre. Chaque petit cöte
porte trois liens, un ä chaque angle & un
dans fön milieu dans Ia dire6liofl de la
figure de la piece; on. I'applique fous
l'abdomen: on fixe d'abord les liens (bb)
l'un ä l'autre apres les avoir conduits für
le dos; les deux liens (aa), fe portent de
chaque c6te, gagnent le garrot pour fe
fixer I'un ä l'autre. Si ces liens etoient
-ocr page 167-
de l'Art Veterinähre. 133
«lifpofes ä gliffer & ä defcendre für Je dos,
il feroit facile de les contraindre au moyen
d'un feptieme lien que l'on feroit partir ä
environ cinq pouces de Ia naiflänce de
ceux-ci, il pafferoit devant le poitrail &
iroi.t fe fixer au lien du cote oppofe, ä
peu-pres ä Ja meme hauteur d'ou il feroit
parti.
Enfin les liens (cc) remontent für les
reins oü iis fönt fixes i'un ä l'autre.
N.° XX.
Bandage pour les maladies des
bourßs.
^ Ce bandage ( Y) (planche xv), fait
d'une piece de toile, imite par fa forme
un triangle alonge, tronque dans fon fom-
met : on y remarque quatre liens, deux
(a a) attaches aux angles de la bafe dans
ia direclion de' celte meme bafe, & deux
autres ( b b) attaches ä la partie tronquee
pres des angles & dans la direclion de laxe
du triangle.
Cette piece eft placee de maniere a etre
?oiitentiye de i'appareil applique für les
-ocr page 168-
,t 34* 'Clemens
bourfes; on conduit les deux liens (aa)
jufque für les reins pour les fixer par nceud
l'un ä l'autre; les deux liens (bb) pafTent
dans l'intervalie des feiles, fe croifent au-
deffus de la queue & fe propagent für la
partie fuperieure de ia croupe, ä I'effet
d'atteindre les liens (a a), avec lefquels ils
s'uniffent & fe fixent par nceuds,
N.° XXI.
Bandage pour la fiflule a l'anus,
C E bandage (Z ) (planche xv), efl
une efpece de fronde ä quatre chefs, c'eit-
a-dire un morceau de toile long & refendu
en deux branches, ä chaque extre'mite,
renfouvchm-e des inferjeures etanf plus aigue
que celle des fiiperieures qUj doivent em-
brafier le troncon de la queue, tandis que
ies autres ne contiennent que le principe du
fcrotum.
On adapte un lien ä chaque divifion ou
a chaque chef.
Le banciage äppfiqae de facon que lön
müieu recouvre l'anus, on conduit d'abord
les liens (b b ) de deflbus i'abdomen für
fes lombes ou Hs fönt fixes l'un ä lautre«
-ocr page 169-
DE L'ART VETERINAIRE. 135
enfuite on prend les liens (aa) que i'on
arrete par noeuds aux premiers liens (bb).
N.° XXII.
Bandagepour les hernies omb'üicales.
C E bandage (.&.) (phnche x v) , eft
de cuir; fä forme eft un quarre - long
legerement echancre' dans un de fo grands
cotes, pour eviter de gener le fourreau,
tandis que le cöte oppoie öftre une (ailiie
dans fori milieu qui repond ä la partie
anterieure de iabdomen.
Chacun de fes petits cotes porte trois
courroies (aaa) ( bbb) cgaiement efpa-
cees, & laiflänt autant de vide entr'dies
qu'elles ont de largeur; (es courroies iont
tirees du meme cuir dans la direclion des
grands cotes; les courroies (aaa) d'en-
viron un pied de longueur, portent ies
boucles & ceignent le corps du cote gaucbe,
les courroies (bbb) ayant alles de lon-
gueur pour paffer for le cios de 1'anima! &
venir fe boucler aux premieres; une feptieme
courroie (c) eft bredie a angle droit au
milieu du cote anterieur de ce bandage.
Cette courroie, de la meme largeur que
-ocr page 170-
les autres, a dans fon miiieu une boucle
ä ardillon avec un paflänt pour, fon extre-
mite' percee de differens trous, etre regue
dans cette boucle apres avoir paffe entte le
yentre & le furfaix, c'efr. ainfi qu'elle peut
empecher le bandage de gliffer en arriere.
La face interne de ce meme bandage,
forme d'une peau de mouton paflee ä I'huiie,
doit s'appliquer par fon miiieu contre le
ventre de i'animal: ce miiieu lous cette meme
peau eft arme d'une plaque de fer d'environ
cinq pouces de diametre, convexe de trois
ou quatre lignes, laquelle efl appliquee für
Ja face externe au moyen d'un cuir qui la
recouvre, & qui dans tonte lä circonfe'rence
eft coufu ä cette meme face. On comprend
que la convexite' portant contre l'ombiiic,
repoufTe & maintient l'inteftin.
N.° XXI IL
Bandage pour les plaies du graßel,
La forme de ce bandage (^E) (planche
x v i)
eft un triangle dont la bafe leroit ä
peu pres quatre fois la hauteur , les deux
cote's e'tant egaux Sc egalement raccourcis
jd'un jpouce par un repii pratique ä chacua
-ocr page 171-
DE L'ÄRT VtTiRINÄIRE. I37
d'eux. De chacim des angles part un Iien
(a b c), dont deux (bc) dans la direc-
tion de la bafe, & (a) partant du iommet
ck dans ia direcTüon de la hauteur. (a) s'e-
leve für !a cioupe, & s'ättache ä ia naiflance
de la croupiere. {b) gagne la face interne
de la cuiÜ"e, & remonte juiqu'ä Ia hauteur
du culeron oü arrive ie lien (c) apres avoir
fait le metne trajet en fens contrake pour
fortir fuperieurement a la rotule, faifir en
paffant ie lien (a ), & s'attacher au culeron
iorfqu'ii a fourni au iien (b) Ie point d'ap
pui qüi lui etoit neceifaire.
N.° XXI V'.
Bandage pour Favorit-bras.
Ce baiidage (Q£) (phnche xvi) eft
forme d'une piece de toile. On doit en re-
marquer les cötes ; le füperieur (ab), de
dix - huit ä vingt pouces de longueur, eil
tchancre de trois pouces de profondeur dans
toute cette longueur ; ies cötes droit & gauche,
longs d'environ un pied , fönt droits en eux-
rnemes, niais obliques , & fe rapprochent
dans ieur extremite inferieure au point que
h coli infaieur (cd) n'a. que dix pouces
-ocr page 172-
138 Clemens
de iongueur : toutes ces mefures au furplus
n'etant exprimees ici que pour indiquer ä
peu pres les proportions du bandage. Des
angles (ab) partent deux liens qui, apres
s'etre croiies ä la partie inferieure & externe
du bras, rnontent, Tun ante'rieurement &
Xautre pofterieurement, pour venir s'attacher
ä quelques-uns des anneaux (dd) du fur-
faix (A) (planche VinJ-
Du refte on applique ce bandage de facon
que l'echancrure embrafle le pli de i'articu-
lation , & que les cotes droit & gauche ie
reuniflent au milieu de Ja face externe de
l'avant - bras, & y fönt rapproches Tun de
lautre par cinq cordons partant de chacuii
de ces cotes, & noues les uns aux autres,
N.° XXV.
Bandage pour le genou.
Ce bandage (J) (planche xvi) efl
tire d'une piece de toile quarree, dont le
cöte fuperieur eil alonge de deux pouces &
plus par deux fentes recouvertes de pieces
appliquees par couture; la premiere de ces
fentes (a) delcendant parallelement au cöte
lg plus voifin jufqu'aux deux tiers de la
-ocr page 173-
de l'Art Veterinaire. 139
hauteur du bandage, ä ia diftance de trois
pouces; la feconde (b) faite ä trois pouces de
diftance de ia premiere, ne defcendant que
de trois pouces feulement; ü en eft encore
une troifieme (c) pratiquee au milieu de
k piece , eüe eft d'environ un pouce &
demi de largeiir für trois de hauteur. L'angle
le plus voiiin de la fente (a) eft tronque
de deux ou trois doigts : le bord lateral
repondant ä cette mutiiation , eft iui-meme
tronque d'un pouce & demi mefure für le
cote inferieur, & de fix pouces mefure für
lui-meme : le cöte oppofe eft auffi tronque
de la meine maniere, de teile forte que le
cote inferieur ie trouve reduit ä fept pouces.
Chaque bord lateral porte cinq liens re-
pondans Fun ä l'autre, au moyen defquels
le bandage applique für le genou comprime
de toutes parts cette partie, la fente (a)
repondant aux eminences internes du genou,
celfe (b) a l'eminence mitoyenne de la
partie inferieure du cubitus , & celle du
centre (c) logeant la faiilie anterieure du
genou.
Au furplus de la fente (b) s'eleve un
lien qui fe bifurqi-ie au poitrail , embrafle
i'eucolure ck va fe fixer au garrot.
-ocr page 174-
rI4Q         E L £ M E N $
N.° X X V I.
Bandage pour la jambe poflerieure.
La figure du bandage dont ii s'agit (V)
(planche XVII) eft trapefbi'de , & fe voit
en (V'). Lecotefuperjeur (ab) a environ
deux pieds trois pouces de iongueur. A (ix
pouces de (a) eft une fente oblique (c) ,
de cinq pouces de profondeur. A huit pouces
plus ioin eft une autre fente (d) plus pro-
fonde d'un pouce. Les cqtes (ae) & (bf),
de dix-huit pouces ä peu pres de Iongueur,
prefentent auffi chacun une fente ; Ja fente
(g) de (a e) eft ä neuf pouces de diftance
de (a), & ä fix pouces de profondeur. La
fente (h) de (b f) , pratiquee ä im pied
de (b ) , en a environ quatre; enfin le cote
(ef) en a une (i) dans fon milieu, pro-r
fonde d'environ quatre pouces.
La fente (c) eft garnie d'une piece qui
la mainlient ä quatre pouces de l'ouverture,
rnefuree für le bord; ii en eft de meine
de la fente (d) & de la fente (i), ü ce
n'ell que cette derniere eft ouverte de cinq
pouces, mefuree pareillement. La fente (g)
favorile i\n repli qui diminue la longueu?
-ocr page 175-
de l'Art VeteriNaire. i^t-
du bord d'environ trois pouces, & la fene
(h) en facilite un autre qüi laccoüreif !e
bord (hf) d'un pouce&.demifeulement.
La fente (d ) ioge le graffet, ia feite (r)
la paitie anterieure du jarret, la fente (c)
la fäillie du gros abducleur de la jambe«
II eft.ä ce bandage quatre principaux iiens
pkees dahs fon bord fuperieur, & quatre autres
petits Iiens ä chacun de ces Bords kteraux;
Ie lien (d ) chemine Ie long des fiancs, &
l'emonte pour s'attacher ä ia naifiance de la
croupiere ; Ie iien (c) monte de dedans en
dehors, fon trajet ayant enfuite lieu le long
de Ia face interne de la fefie jufqu'au culeron
oli on Ie fixe. Les Iiens (ab) ie croiient ä
la partie pofterieurg de la coupure de la
feile, de maniere qne (a) , venant de ia
face interne , fe porte für Ia face externe
pour eire fixe aux anneaux (h) du furfaix
(A) (phnchevin). A Segard du lien (b),
Ü fait Ie chemin oppofe de i'autre, & vient
s'attacher au culeron eoname Ie Iien (c).
Quant aux quatre petits Iiens places a chacun
des bords ialeraüx , ceux du bord (a e)
fcnt coufus pres de ce me"me bord, & ceux
du bord oppofe fönt fixes au corps du
"undage ä quatre doigte de leur propre bord.,
-ocr page 176-
14-2         '£ L ä M E N S
ils s'uniflent par noeud chacun ä lön corref-
pondant, & ferrent ce meine bandage plus
ou moins fortement, felon le befoin &. la
volonte.
Souvent on profite ericore de ce bandage
pour fervir uniquement de foutien au ban-
dage XXVII, & alors on ajoute les liens
(kk), (II); les deux premiers ä cinq
pouces au-deffus du bord inferieur, & ä
trois pouces du bord lateral ; & les deux
autres, ä trois pouces de Tun & de lautre
de ccs bords*
N,° XXVll.
Bandage du jarret if du canon
poßerieur.
Ce bandage (\V) (pkmche xvn) eft
forme d'une piece de toile, dont l'etendue
eft celle qui ie trouve entre le haut du
jarret & le milieu du boulet de lanimal.
Superieurement eile eft entr'ouverte de quatre
pouces de profondeur für autant de largeur,
mefure für le bord (ab) qui , dans (oft
principe, avoit quatorze pouces de ionguenrv
le bord inferieur (cd) n'en ayant que huÖ
-ocr page 177-
de l'Art Veterjnaire. 143
©u neuf, tandis que Ies laieraux, auffi dans
leur principe, decrivoient une ligne droite.
Chacun de ces bords iafenuix porte un repii
(e)   qui le raccourcit d'un pouce & deini.
L inferieur (cd) eil alonge d'environ deux
pouces par une piece appliquee für une fente
(f)  pratiquee dans fön miiieu.
Le bord (ab) efl garni de quatre Iiens
qui fönt dans une direcfion de I>as en haut.
Les Iiens (ab) partent des angies extremes
de ce boi'd , les liens (g h ) des angies
refuhans de I'entr'ouveiture. Les uns & ies
autres fönt Ies fufpenfeurs de ce bandage,
Ies Iiens (hg) fe nouant aux Iiens (11) du
bandage precedent (V ), & Ies liens (ab)
fe fixant auffi par noeuds aux iiens (k k }
de ce meine bandage (V). Entre (ec) fe
trouvent cinq petits Iiens egalement efpaces,
de meme qu'entre (e d ),ces Iiens s'attachent
chacun a leur correfpondant pour ferrer le
bandage d'une maniere convenable. Au fur-
plus on concoit que rentr'ouverture facilite
le pafläge du jarret, que Ies replis (e e)
donnent lieu ä une concavite propre a ea
Wer les faiilies laterales , & que ie gouflet
(f) efl; neceffaire pour faire place ä la
Partie pofterieure du boulet.
-ocr page 178-
'144       "£ L ~& M £ N ~i
N.° XXVIII.
Ferremens pour Ies fraäures des öS
du ne^j.
Ce ferrement (A) (planche xvin),
eft compofe de deux lames de quinze iignes
de largeur für une & demie d'epaifieur,
plus fcrtes ä Ieur extremhe fuperieure &
dans {es endroits defline's ä Ieur fearvir de
point d'appui & de point de compreiTion;
dies s'etendent depuis environ un pouce
au-deffus de la commiffure des levres ,
jufqu'ä cinq pouces au-deffus . de ia tele ;
elles fönt fidelement contournees für Ies
parties qu'dles doivent couvrir. Une efpece
d'anneau quarre, forme de dehors en de-
dans, termine Ieur extremiie fuperieure, &
lappücation de ces anneaux l'un contre
i'autre, Ieur procure im point d'appui redn
proque, tandis que le bouion (a) a quatre
pouces & demi au-deflbus de cette meine
extremhe , ies comprime de dehors en
dedans, Tun par Ia tete, lautre par fon
ecrou. Pour cet effet, chaque bände eil
coudee für plat en dedans Sc percee I'unö
dun trou quarre pour reeevoir la partie
quarree
-ocr page 179-
DE l'ÄRT ViTERlNAIRE. 145
quarree de la tige du bouion, & lautre
d'un trou rond pour en recevoir ia partie
filetce, au moyen de laqueile 1'ecrou (b)
opere Je reflerrement. Le plus inferieur des
coudes appuie direclement für la nuque. Les
extremites inferieures de ces lames, ibnt re-
tournees en ourlet (c). JI eft onze trous
ä chacune de ees branches, dont fix au
long de la rive aiiterieure depuis IWlef (c)
jufqu'ä un quärt de la longueur totale,
quatre au long de cette meine rive apres
quatre poiices d'intervaile, & un feul au
long de la rive pofterieure, vis-ä-vis le
milieu des quatre derniers dont nous venons
de parier. Les uns & les autres fönt egaux,
ayant üois iignes de largeur & fix lignes
de longueur; ifs fönt efpace's auffi de fix
lignes. Ils offrent un paflage ä des liens qui
correfpondent tres-exaclement entr eux. Les
anterieurs d'un cöte fe fixent avec les an-
terieurs de lautre, les uns für le front pouf
contenir le ferrement de concert avec les
Üens venant de chaque trou pofterieur s'at-
tacher fous la ganache, & les autres fur le
chanfrein pour contenir l'appareil place fur
k fradure.
K
-ocr page 180-
146 Clemens
N.° XXIX.
Fenemeni pour les fraäures du boukt
ir de la courontie, ainfi que pour
les luxations de ces partles.
Ce ferrement (B) (planche xvm)*
dont on voit la figure de face en (B'j,
poiterieurement en (B*), kteralement en
(B')t & par-deffous en (B+) & en place
en (Bf) (pkinche xix), confifte en une
bände de fer de ckiq lignes d'epaifleur für
un pouce de largeur : iä partie fuperieure
preTente deux oreilles (a), lefquelles em-
braffent le canon au-deffous du genou, ces
oreilles etant percees chacune d'un trou
propre au padage d'une courroie deftinee
ä fixer la piece en cet endroit. a quatre
pouces plus bas fönt deux anneaux (b)
oblongs, unis par ie moyen d'une chape
commune dont la iongueur egale la largeur
de la bände, & qui y elf fixee ä l'aide
d'un ou de deux rivets, ces anneaux i&"
vant an pafläge d'une courroie (c) (Bs)
(planche xix), qui fe fixe für le canon-
A environ quatre pouces au-deffous de k
-ocr page 181-
de l'Art Vetärinaire. "147
chape en (d), eft pratiqtie uii premieF
coude pour fuivre le contour du boulet,
Sc en (e) un fecond coude pour fuivre celui
du paturon. De ce dernier coude, la piece
fe prolonge en ligne, ä peu de chofe pres,
parallele ä celle de la premiere partie de la
tige, & eile eft en cet endroit & dans fa
partie pofterieure, munie de deux anneaux
(f), femblables ä ceux que nous avons
de'crits. Des angies de ce prolongement
partent les deux oreiües ( g g ) percees
comme les premieres & fituees de maniere
cju'elles embrafient les deux talons de I'a-
nimal, tandis que du milieu de ce meme
prolongement, part le jambaged'unT (h),
dont la tete coudee & relevee, contient les
quartiers du pied qui porte ä plat für toute
cette partie; ce ferrement peut etre d'ufage
poui* les canons poüerieurs.
TT --
-ocr page 182-
.14-8          E L E M E N S
N.°,XXX.
Ferrement pour les fraäures da canon ,
du genou, du cubitus ir du coude,
ainfi que pour les luxaüons de ces
parties.
La figurede ce ferrement (D) (pl xix],
fe voit anterieurement en (DJ, pofte-
rieurement en (D2), lateralement en (D3),
par-deffbus en (D4). en place t\\ (D5).
On voit de plus er* (D6) interieurement
la partie fupe'rieure, & ennn en (D7) l'ex-
terieur & i'interieur de eette meme partie.
II efl une repetition du precedent dans toute
fa partie inferieure : il en differe par ie
prolongement de la tige qui, pofteiieure-
ment s'eieye jufqu'ä Porigrne de l'avant-bras;
par une courbure für plat & en arriere au
droit de los crochu qu'elle recoit; par la
grandeur & la forme des oreilles, dont l'in-
terne (a) a fix pouces de longueur, deux
pouces & demi environ de largeur , fön
extremite anterieure etant percee d'un trou
propre ä livrer paffage ä une courroie, &
fon miUeu d'un autre treu formant 1 ecroii
-ocr page 183-
DE L'ART VETERINAIRE. 140/
id'une vis femblable a celle cotee (b), re-
prefentee en grand. Cetie vis eft rivee en
(c) ä une plaque de tole pareille , ä la
grandeur pres, ä celle qu'on voit en (D'J,
(D6), (D7),
ä la face interne de la grande
oreille, & qui, vu fa grandeur, eft foutenue
par deux vis. Cette grande oreille a fept
pouces & demi de longueur, mefureecomme
la petite du miüeu de la tige, & quatre
pouces de largeur. Son extremite anterieure
eft percee de deux tious place« l'un für
lautre par 011 paffem deux courroies qui,
avec celle qui part de la petite oreille, fervent
ä fixer ce feirement a la paitie fuperieure
de l'avant-bras. II faut oblerver que le hord
fuperieur de Ja petite oreilie, eft ä peu de
chofe pres de niyea'u avec le bord inferieur
de la grande. L'ufage cle leurs plaqiies fe
borne ä maintenir par une comprelTion plus
ou moins forte, l'appareii place für la partie
Jnalade,
K iij
-ocr page 184-
I5a          K &?*& MENS
rxxx i.
Ferrement pour les fradures du tibia, ,
du canon, fr pour les luxations
du grajfet fr du jarret.
Ce ferrement (C) (planche XX ), ett j
une repetition des deux precedens, appro-
priee neanmoins aux jambes pofterieures,
(ä tige e'tant püee de maniere ä fuivre le
contour anterieur de ces memes jambes. Les
oreilles fiiperieures fönt femblables l'une a
I'autre, a meme hauteür, percees t'galement
chacune de trois trous ä courroies , dont
deux au long de leurs bords montans, &
tin au long du bord fuperieur. Les oreilles
deitinees a embvafTer le jarret, fönt ou im-
mobiies ou mobiles par charniere, Dans le
piemier cas, elles fönt munies dans leur
centre d'une vis & d'une plaque, commC
dans ie bandage prece'dent: elles ibnt per-
cees de trois trous ä courroies, dont un au
long du bord montant, & les deux autres
au long des bords fuperieur <3t inferieür;
l'extremite inferieure eft femblable a ceile de*
ferrernens R° XXIX & XXX." Quelque-
fois a cette exüemite des uns & des autres»
-ocr page 185-
de lärt Veterinaire. 151
indirreremment, on fubftitue au T un fer
ordinaire, ä cela pres, qu'il eft prolonge en
pince pour etre perce en cet endroit de trous
formant ecrou. Les anneaux qu'on y dif»
iingue font femblabies ä ceux du ferrement
(B ). Ii eft den:; chapes doubles dans la
longueiir du tibia , & une feulement dans
ia longueur du -canon.
N.° XXXII.
Ferrement pour contenir les epaules
d'iin cheval qai a fouffen une
entrouvemire.
CJS ferrement (E) (planche XXI),
eft compofe d'une bände de fer (a) E'yf-'-V
püee ihr plat en conformite- du contour que
prefentent les epaules de I'animal,, quand
on Ie confidere de face : eile forme une
forte d'arcon dont les deux mamelles font
krgement epanouies ä leurs extrcmites, non
en piatine pleine, mais en plaline evidee
& reduite ä une forte d'anneau plat (bbb),
dans Ja vue d'eviter v.n poids inutiie. Cet
anneau eft ovaiaire dans ia forme; fon
giand axe tend de l'avant ä 1'arriere & fait
K iüj
-ocr page 186-
IX 5 2            '£ L E M £■ N S
angie droit avec les mameiles ou les branches
qu'il termjne; fon centre repond ä i'em-
manchement de l'epaule ayec Je bfas; cette
forte d'arcon a environ quinze lignes de
largeur für trois d'epaifleur dans toutes fes
parties, excepte dans celle qui en forme
l'enfourchure (c) , qui doit repofer für le
garrot, & qui, fans qu'il en ait rien coute
ä fon epaifteur, eft elargie de quelques
lignes anterieurement en (c) ü>'-?>*• & de
quelques pouces pofteiieurement en (d),
ä 1'erTet d'etendre le point d'appui de ce
ferrement für cette partie fenfible, & par
ce moyen de le lui rendre moins onereux :
cette piece feroit facile ä entr'ouvrir fi eile
ne fe defendoit que par fon epaifleur particu-
liere; la veritable fource de ia refiftance eft
une autre bände de fer (e) E1' V de trois
lignes d'epaifleur feulement comme la pre-
miere, dont meme ia plus grande largeur
qui recouvre l'enfourchure eft reduile ä
neuf lignes, rnais qui eft affemblee de champ
für cette preiniere par les cinq tenons (f),
,1 i'aide defquels eile latraverfe par des trous
ajuites tels qu'on en voit detix (g) Ei &
(g)-^ oü le haut de l'enfourchure eft
reprefente nu & en grand; ces tenons au
-ocr page 187-
DE l'ÄRT VeTERINAIRE. I53
ifurplus fönt rives interieurement. Sur ie
haut & pres de la rive pofterieure de
l'arcade, eil im pont implante & fixe par
riviire (h) E1'1'4, propre ä donner pafläge
a une courroie de feize ä dix-huit iignes
de largeur, la djreiflion concourant avec
celle de la rive.
Les deux grands anneaux pkts ( b.),
portent chacun quatre trous taraudes pour
recevoir quatre vis fembiables ä celles qu'on
voit en (i) diftinclement & en grande
proportion; chacune de ces vis a un anneau
pour qu'on puifle les tourner avec facilite,
& fe trouve filetee dans la longueur d'un
pouce 011 quinze Iignes, ä partir de i'anneau
meme; vient enfuite un quane d'une ligne
de largeur, ayant de cote tout ce que peut
fouinir le corps de la vis reduit ä cette
forme, filet füpprime; le rede de la tige
eft cyiindrique für Ie diametre du quarre
precedent; ces vis, par leurs parties fiietees,
travenent les anneaux (b) dans les ecrous
qu'ils leur prefentent; ils recoivent par leur
partie quarree un embafe pofliche, & elles
traverfent par leur partie cyiindrique, la
platine de töle (k) par des trous ronds
pour eüe rives für la face Interieure de cette
-ocr page 188-
'i54 Clemens, &c
platine, fans perdre la liberte de tourner
für leur axe : or chaque blanche de ce
ferrement a fa platine (k) emboutie für k
forme exterieure de 1'epaule du cheval ä
traiter, & prefente des concavites conve-
nabies aux iaillies de cette partie. L'anneau
qui s'applique für cette platine, la touche
par tous les points de fa propre furface in-
terne , taut que les vis fönt entierement
retirees, mais li on les fait tourner, elles
pouffent la platine contre 1'epaule; par ce
moyen, cette meine epaule eil comprimee
au point oü on le juge neceffaire, & ce
meme point de compreifion fubfifte jufqiu
uri nouveau paniement.
F i n.
-ocr page 189-
AVIS AU RELIEUR.
Les ßx premihes planckes drivent führe
la Deßcription des deux Travails, & etre
mißes apres la
page 106.
Les quin^e autres Plancks doivent etre
placees a laßn des Bandages en partkuRer,
deß-a~dire a laßn de l'Ouvmge.