CLEMENS
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D E
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LART VETERINAIRE.
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E S S A 1
SUR LES APPAREILS
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E T
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SUR LES BANDAGES
propres aux Qii�drupedes.
� 1'ufage des Eleves des Ecoies Royales
Veterinaires.
AVEC FIGURES,
Par M. Bourgelat, Dire�eur & Infpe�ewgene'ral
des �coles Veterinaires, Commi�aire ge'ne'ral des Haras du royaume, Correfpondant de l'Academie royale des Sciences de France, Memhre de l'Academie royale des Sciences & Beiles-Lettres de Pru�'e, ci-devant Ecuyer du Ret & Chef de fon Academie etablie a Lyon, |
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A PARIS,
DEl'IMPRIMERIE ROYALE.
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M. D C C L X X
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"J
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AVERTISSEMENT.
T -ES Operations manuelles feroient eii
general plus dangereufis qu'utiles,
&" l'a�ion de laplupart des topiquesfans
tffe't, � une mecanique indu�rieufe fr
iraifonnee nen preparoit fr H'en ajjiiroit
le fucces > fr � k genie de l' Arti�e ,
folhcite fr niis en mouvement par de
premieres notions, ne venou a fon fecours
dans une infinite de cas non prevus frj
de circon�dnces liors des regles.
Lapartie des Appareils fr des Ban-
dages, ne� donc pas un des points 'es moins interejfans de la Chirurgie. Hippocrate/w/ penetre de cette vtrite; Galien a lai�e f�r cette matiere un tres- arnpk traite, que les Cotmnentaires de a iij
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iv AVERTISSEMEMT.
Vidus Viclius n'ont pas rendu pluJ
acce�ible � ceux qui tenter�iem d'abord
d'y puifer des lumieres: <lr les Ecrits de
Pare , de Jacques de Marque , de
Vercluc , de Leclerc , de Baffius ,
^/'Ufh-o'orne ,■ du ce�bre Hei'fler &" de
M. Sue, prouvent a�e^ de quelle im-
ponance peut hre cene pori'wn de la
do�nne desp�nfemens, Les connoijfances
que ces meines TLcrits renferment ,ne f�nt
pas K a la verde, des loix, dont on ne
pwjje s'ecarter,- parce quun an , dans
l'exercke duquel l'efprit doit fans eeffe
dir'iger la rnain, 7ie fauroh itre conf-
tamment ajfervi a des modeles ; mais les
pr'mcipes imefois etablis, defl a l'kommt
ni�ruh a les etendre, � les ref�rrer, �.
ks comlmer, � en imagner de nouyeau^
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AVERtlSSEMENT. v
dans le befoin, fr a fe frayer, en un
Tnot, des routes qut le rendent fuperieur a tontes ks dif�cult� fr � tous /es vb�acles. Jufques ici l'Art Veterinaire a ete,
pour ainfi dire, un art fans an, egale' inent denue de preceptes fr d'exemples. Des recettes informes amoncelees d'age en �ge, en f�nt w�te la richejfe ; d'ime autre part, on s'e� arme du fett fr da couteau ; on a bride, on a coupi indif- tinclement a� milieu des tenibres epai�s qui voiloient la flru�ure fr l'ufage des parties f�r lefquelles on operoit; rien de rationel, nulksvues, mdlemethode, nulle trace ni dans /es Auteurs anciens, ni dans les ouvrages mimes les plus recens du plus leger progrcs de la Chirurgie des a iiij
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"tj AVERTISSEMENf.
m�maux; nuls ve�iges des appareils, hl
des bandages contentifs des msdicamens,
vi des handages contentifs des parties;
des embr�cations le plus fouvent capables
4e contrarier dr deiouffer les efforts de
la Nature} f�nt eticore, relativ ement k
dif�rentes portions du corps des bmtes �
les uniques fecours, faggtres fans donte
par la facilite des poils � fetenir les
grai�es ir les huiles; dr tels 071t ete les
malheureux effits d'une routine aveugU
dr meprifable , que les evbwnens les
plus fune�es fr les plus multiplies n'oni
pu guerir les Ani�es qui n'ont jamais
proctde que d'apres eile , de l'i?ifen�bilhi
la plus opini�tre f�r la gro�iereti de leurs
ecarts fr f�r l'inormite de leur misere.
Des le ?noment QU nous jetames ks
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AVERTISSEMENf. vij
premlers fondemens de nos Eco/es, nous
fentimes la nece�te de parer da/is nas
hopitaux a /'introdu�lon des vices dune
habitude acquife dans /es boutiques, fr
dindiquer a nos Kleves /es moyens d'tine
pratique faine fr dane main-d'ceuvn
raifonnie; nous redui�mes en lefons ce
que l'exptrience qui nait d'unefuhe d'ob-
fervatlons faltes avec foln, nous avok
appris � nous-memes; Umtat ces lefons,
par wie forte de trafic, furent repandues
ir pafserent au-dehors , mals fous un
\dionie corrompu frfous wie forme tota-
lement pervertie ; l'Ejfai que nous pu~
blions aujourd'hui, re�ifiera /es erreurs
femees dans ces coples infideles.
Nous l'avons divi� en trois parties.
La pmniwe contient l'expo�twn de
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Viij �VERTISSEMENT
toutes les pieces � e?nployer dans les pam
femeiis, &" les regles generales � obferver
dans l'emploi qu'oh en peut faire. Qjiel-
qu abregee qu'eilefou, nous voyons qn'elle
fuffit � ceux de nos Eleves qui dans le
traitement des maladies extirieures tra*
Vaillent avec intelligence <tr avec refiexiom
La feconde e� moins notre ouvrage
que celui de Mi GoifFon ; �ne ancienne
amitie l'a porte � unir les plus grands
lalens a notre %ele; c'e� lui qui a dirige
la con�ru�'wn du travail de�ine dans nos
hopitaux a contenir les chevaux, ainfi
que celle du travadpour les betes � cornes.
Onluidoitauf� la defcription de ces deux
edifices, ir nous la dojinons d'autam
plus volontiers ici; qu'en acquittam l'ecok
Rivers lui, jpus ripondons encore au defir
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AVERTISSEMENT. xi*
q� ort nons a temo'igne d'en connohrepaU
fmtement ks c�nditwns dr la flru�ure.
L ordre &■ la nettere qui fegnent dans
Mite dcfcript'ion, l'exa�itude de l'auteur
"a?!s l'expreffien des di?nen�ons , des
firmes &* des ufages de ch�que piece /
donneront bifailhblement des lumieresf�res4
& nouvelles � ceux qui apres avoir fah
prendre Mgeremem des mefures de notrc
eharpente, fe f�nt flatus d'etre ajje�
inflruits pwr prejider � l'eUvatim dun
travad pared, ir pour lui donner mime
im deg� de perfe�'wn de plus.
Dans la troifieme partie de cet E�ai,
nous avons raffanh� tous les Bandages
que nous pratiquons leplus coimmmement:
nous ks avons r�nge chacun en partmdier,
Selon ks diffcrcntes por�ons du corps du:
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x AVERTISSEMENT.
chevah en comnienp�nt par la tite <tr eh
fuivant ainfi tonte la machine. Les fer-
reme?is qui en ierminent les ditails, foni
le fruit des recherches de Mi Chabert,
Eleve, aujourd'huiplace* a latete de nos
hopitaux dans l'icole de Paris, ir afiirS
par la rapidite de fes progres d'une repu-
tation, qui feule fuf�roit pour convaincre
� jamais de l'utilhe de nos Stablijfemensi
Nous ne tairons point an�i la part que
M. Flandrin fon adjoint &" fon neveu,
y a eue; cette juflice que nous lui rendons
publiquement, ne l'enorgueillira point, &*
nous ne craignons pas que le foiivenir
de ce qu'il doit � des premieres 'm�ruc-
tions, &~ le befoin des effbrts que l'art
exige encore de lui, puffern lui en etre
moins prefens*
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y. �VERTISSEMENT. x)
Mais qaelqu attention que nous ayons
fUe> " do>mer a la defcription a laquelle nous nousfpmmes livres, toute la clarte %ue nous etions capables d'y mettre , n°Us navpnspu nous deguifer l'obfcurite f�i pouvoit rendre l'exicutipn de ces vandages &- de ces ferremens difficile ou meine impoffible, fi contens de parier a tefprit, nous ne prefentions rien aux yeux. Nous nous fommes Jone ctitermines a faire deffiner ir graver le tout dans vingt*ime planches. M. Vincent tun de nos Eleves, adjoint de M. Goiffon dans notre Ecole, se� charge lui feul de tet ouvrage, ainfique dufoin de deffiner & de gr-aver pareilkment les travails ; V-�us applaudijfons avec plaifir <tr avec ItcpHwiffiance� fort tele: mais ce�au. |
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xij AVERTISSEMENT.
public plntot qu'� nous de juger &*�
d'apprecier �on merke en ce genre. Au �irplus , U rkompen�e la plus
�atteu�e de nos ve'illes ir de nos p eines,
e� dans le bien que nous Operons. Deja
nous commenfons a apereevoir lapo�bi-
lite de l'heureu�e revolut'wnque nous de-
�rons de produire; l'art prend une�orme:
/es �ueces de nos Elcves con�olent �r
Ya�furent une multuude de eultivateurs:
des Nat'wns etrangeres �e voient�oreees
a reclamer leurs �ervices : nos Ecoles �e
peuplem de �ijets que l'intrigue ir le
prejuge �embloient eloigner de nous, mais
que l'interet fr la verite nous amenent:
en�n une confiance qui nous honore ,
nous permet d'e�perer de porter dans /es
Corps c karges de la de�en�e de l'Etat.
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AVERTISSEMENT. xiij
des lumilres nece�aires � la con�ervation
des anirnaiix precieux qui �ont wie partie
de leurs �orces: Tom paroit donc �e
Yeunir pourreppu�er les traits que l'envie
face contre notre mtrepri�e, �<r qui
�roient s�rement mo'ins egui�es, � notre
de�ntere�ement etoit mieux connu; car
cette pa�ion ba�e & tnalheureu�ement �
Commune, gro��ant toujours les pro�pe-
fites des aatres pour s'en affliger, ne
s'attache Jamals � la cho�e, iy a bien
moinspowt objet, �ur-tout dans ce �ecle,
les per�onnes en elles-memes que les vils
avamages quelle croit que leurstravaux
leur procurent.
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ELEMENS
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DE
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L'ART VETERINAIRE.
DES APPAREILS
&T DES BANDAGES en generaL
�u Exposition de toutes tes Pikes
a employer dans /es panfemens; Et Regles g�n±rales a obfervei
dans Uur emplou
L
PAR le terme d'apparelJ> rtous enten-
dons dans la Chirurgie Vete'ripaire t *omme dans la CbiwrgiQ du corps huma.ins A
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Ihr A.JT, T7,uvnt:-Act/omt de. Jlf?'�ojfjfbn.
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^ E L E M E ft S
faffernblage de toutes les fubflances necef-
f�ires � im panfement, & nous appelons du nom de panfement i'application methodique de.toutes les pieces d'un appareil; c'eil-�- dire, de toutes les chofes convenables au traitement d'une maladie exterieure. I I.
Ces chofes f�nt, quant � h matlbre, fa
charpie, l'etoupe, la toile, la peau , les ru- bans defil, lebois, ie cuir , fc fer, &c. De ces fubftan ces differemment unies, taillees, figurees, arrarigles, forgees, on fait des bour- donnets, des teiltes, des meches, des pluma- tea�x, des e'toiipades , des comprejjes, des landes, des bandages, des ferremens , des Jiens, des attelles, &c. Nous ne compre- nons point ici les topiques qu'on y Joint, & qu'on y ajoute le plus fouvent, tels que les decoctions de plantes, des liqueurs fpiri- tueufes, des baumes , des huiles, des on- guens, des empl�tres , &lc. de vraies lu- mieres f�r Furage & l'application de ces medicamens exigent dautres de'tails; nous ne pourrons nous difpenfer rie'anmoins de faire iine legere mention des empl�tres, attendu qu'on peut en employer quelques- |
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55
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Par �.F, Vtnccnt /4d?'crin� Je Jl'.'(ro//fon .
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�^ L'Art VETiRINAZRE. $
unf a"ez fe'nueminent pour /butenir d'autres
piecesi 11 i.
■ �a ckarpie eft un amas dune certairii
^lantite de filamens, dont la toile eft tiffue* n ^ait la darpk en effilant fimplement (ln morceau de toile dune grandeur pro* portionnee � Ja iongiieur dont on ia veut: cette aftion qui fembie demander beaucoup de patience , eft aifee & prompte lorfque ion obferve de irrer ks fife exadement dans K�r fens, felon feur etendue, & de les re- piendre dans un autre fens quand ils f�nt cafTes. On doit choifif de la toile medio- crement fine, unie & tres-propre, & nous
obferverons que la charpiedl beaucoup plus commode pour I'emploi iorfqu on abandonnc enja failant, ks fils � I'arrangement fortuit quik prennent en tombant. On la fait encore plus fimplement en ratifl�nt im mor- ceau de toiie avec quelquinftrument tran- chant; Je duvet qL,e i'on en obtient fert � couvrir des plaies, dans lefquelles les chaiis croiflent & fe regenerent au-del� de ce queion defire; on l'empl0ie abrs fous un« *orme secne* |
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Aij
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PL.1IL
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% E L � M E N %
IV.
Perfonne nignore que ce que I'on appelfe
du nom d'e'toupe, eft ce que {es Filafliers regardent comme Ia moindre f�affe: cette fubflance eft a peu pres pour le panfement des animaux, ce quell Ia charpie relative- ment au panfement des hommes; celle-ci entraineroit le Marechal dans une depenfe confiderabie, par ia quantite qu'il fe verroi� oblige d'en confbmmer. II fait ordinaire- ment ufage de Ia premiere comme ie Chi- rurgien fait uf�ge de Ia feconde, foit qu'il s agifle de garnir des plaies profondes, f�it qu'il ait � en couvrir Ia furface ; ii en forme par coniequent des bourdonnets, des plu- tnaceaux, &c. &c. II I'emploie seche ou chargee de medicamens; il faut cependant bannir & rejeter cette mauere dans le pan- fement des parties extremement fenfibles: nous nous en fervons principalement dans celui des parties naturellement peu doulou- renfes, & o� il eft befoin d'une fubftance qui ait plus de corps & de f�iidite que Ia charpie; c'efl ainfi que Ton en remplit, par exemple, toute Ia cavite du pied dans cer- taines afFeelions de Ia fole & de Ia four- chette, "See. &c. |
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PL.IV.
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Dl
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i>� l'Art V�t�rinaire. 5
V. �
a>/ kourdonnets f�nt de petites pelottes
«etoupe oli de. charpie roulces dans Ies deux ttiains, � J'effet de ies rendre lifles & nnies, & de leur donner une forte de fermete; la %!te en eft oidinairement obiongue , & 'ein- vofurne eft proportionne � leur ui�ge. ^>n Ies emploie pour remplir ie vide des plaies ou des ulceres profonds, pour en abforber ies matieres purulentes , lorfqu'il Importedaffujettir des medicamens dont on Ies imbibe; quand il s'agit d'operer une compreffion f�r des vaifTeaux ianguins, dans * Intention d'arreter des hemorragies, See. &c. S'iis doivent etre fermes , iis ne doivent point etre trop durs : dans Ie cas o� Ion pourroit craindre de ne pouvoir Ies retirer avec raeilite des piaies qui ont une ceilaine profondeur, & plus encore dans la circonf tance des plaies qui penetrent dans quelques cavites naturelles du corps, o� ccs memes hoiirdonnets pourroient s'egarer & fe perdre, on a Ja precaution de Ies attacher par im fil; cell ce queIon appeiie des bov.rdormcts lies. II eft infmiment mieux den mettre Jplufieurs <IW medioere volume dans Ie* |
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PL.V.
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% � L $ M E N 3
plaies cjni prefentent des cavites confiderables,
que d'en mettre un feui; on en garnit plus f�rement & plus aifement toutes les inega- Iit.es, Sc on a plus de facilite � les en tirer. On ne doit jamais au furplus en piacer un fi grand nombre, que la compreffion qui en refulte en puiffe etre tiop forte : ce precepte eft d'une confequence eilen tielle, autrement on fufciterpij l'inflan�raation, ia douleur, §t Ton donneroit iieu � I'induration des cbairs. La feule circonftance d'une he% jnorragie eft une exception a ceite loi, & d'ailleurs ia compreiTion n'eft Ie plus fouvent alors neceflaire que pour un premier pan- fement. VI.
Les teures f�nt encore des efpeces de
$>ourdormets faits avec de ia filaffe ou de Ja charpie. Les fiiamens en f�nt parailele- ment range's & maintenus dans leur ion- gueur par des circonvolutions d'un fii plus pu moins ferre, felon que Ia teilte doit etre plus ou moins ferme & dure. Quelqueifo» pn leur donne la forme d'un clou, c'eft-a- direqu'eiles f�nt pointues par uneextremite', Jandis (jUe «Je I'aiitre, I'e'toupe n'&ant point |
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Par�'.F. Puicaitsicpoint de M'Goffim.
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*>� L'ART ViTERINAIRE. J
|iee, preTente, lorfqu'elle eft rabattue, une »o«edetete. D'aunes bis, Jans le denein jeviter h douleur que peut exciter au fond «e la piaie la durete de cette extremite pointue, on ne lie pas ietoupe jufques a c^fe pointe; ce qui en refte fans etre lie, °ffi'e une efpece de pinceau qui previent toutes impreffions facheules. On ne doit crnployer ies tentes que rarement & avec « plus grande circonfpection. a mefure que »a Chirurgie humaine s'eft eclairee f�r l'ac- tion des folides & des fLides dans ja repa- ration des deperditions de fubflance, eile en a boine i'uiage trop frequent & peu reffechi qu'elie en faifoit, & elk a conipris que de tels moyens contiarioient les vues de la Nature & lWujettilToient a de plus gi-ands erTorts par les obftacles fouvent inr funnontables qu'ils prefentoient & quelle avoit � vaincre. L experience nous a prouve' � nous-memes que la prefence d'un corps dm- dans des plaies limples & recentes, eil diamelralement oppofee � i'mdication cura- tive. H arrive prefque toujours en effet que les bords en deviennent caiieux; la fuppu- ration ett duticiiement legitime ou louable; l'iilue du pus le trouvq itereeptee quant } A i�j
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PL. VII
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*
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f l� L � ~M E N $
{es foutees; eile ne l'eft pas moins quant
� f�n evacuation au dehors; ies matieres fe pervertiflent bient�t par leur fejour; elles acquierent im nouyeau degre d'acrimonie d'un panfement � l'autre, ce caracTere acquis Ies eloigne de toutes les conditions requifes dans l'oeuvre de ia regeneration des chairs; i'eteTiues & renfermees par le dilatant, elles iont ibllicitees � fe frayer de nouvelles l'outes qu'elles fe creufent d'autant plus fa- cilement qu'elles font toujours de plus ert plus corrofives; il en refuite des finus pro- fonds, des ulceres fmueux, des clapiers in- aiombrables, des fiftules rebeiles, fouvent des delkefcences ou reflux, &c. &c, Le Praticien inftruit & fage, n'adoptera
donc Ies tentes que dans le cas d'une fittule que Ion ne pourroit dilater avec fucces & dont il Importe de maintenir i'ouverture iufques � la repletion de tout le vide, mais il en diminuera le volume infenfiblement & Ies fupprimerale plus tot qu'il ferapoflible, Dans des circonflances de cette nature,
pn emploiera pareillement des tentes qui non-feulement obvient � ce que l'�u^ef- f�re qui exifle ne fe ferme, mais qui erj |
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PL. I LLl
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^ f/ c/
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"be l'Abt Vet'erinaire. 9
fvocnrent & en follicitent l'elargifiement: ces 'd�atans aclifs f�nt faits avec de l'eponge pi'eparee, ou avec quelques racines qui, fufceptibles comme l'eponge de gonflement � Ia moindre humidite, ne peuvent que dualer Ie �nus, teile efl, par exempie, Ia racine de gentiane. On forme encore des tentes avec de Ia
toile roule'e f�r elle-meme, & dont on fixe J'enroulement avec de Ia cire ou par Ie moyen de quelques circonvolutions de fil. Avant de la rouler on en effile les bords, c'e(l-�-dire les portions defli nees � en �tre les extremstes; ainfi chaque bout de Ia tente fe trouvant garni d'une etpece de houpe, abfovbeles matieres qui refident dans Je fond des ulceres, ou Ie fang qui incommode
dans quelques Operations. Nous jformons plus communement des tentes femblables avec de Ia fiiafTe, en obfervanj: de les lier feulement dans leur milieu. Les canules dont on fait ufage enfuite de
rineifion de Ia trachee - artere dans l'ope- vation de Ia bronchotomie, celles que i'on emploie apres I'operation de Ia fiftule lacry- male , tiennent Heu de tentes , ainfi que feiles dont pn fe feit dans Ia circonftance |
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PL. IX
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IO � L E M E- rf $
d'epanchemens confiderables o� il sagit d«
vider Line grande quantite de liqueurs eilt, peu de temps, ou de f�ciliter la jfbrtie de quelques matieres, &c. &c. Ii eft enfin des dilatans aclifs 5c paffifs
enfembfe, auxquejs on peut avoir recours dans quelques cas particuiiers, & tels f�nt ceux qui f�nt compofes d'une canule entou- ree d'eponge. L'enveloppe eil le difatant actif, puiiqu'elle eft f�fceptible de gonfle- ment & capable d'operer la dilatation : la canule efl ie dilatant' paffif, puifque fon office fe borne � procurer une iffue aux injeclions & aux matieres fuppurees. Cer- tains fmus, certaines fiflules peuvent nous mettre dans la neceffite de folliciter � la fois i'un & I'aulre de ces effets. V I I.
Souvent nous fubffitnons les meches aux
tentes, parce qu'elies n'oftreiit pas le mems danger. On appelie de ce nom I aflemblage de plufieurs brins de filafle ou une bande- lette de toile legerement -roulee, d'une Ion- gueur & d'un diametre proportionne a i'ouverture qui doit la recevoir : on en injradttjt une extremite dans une plaie qui |
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fe
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pe l'Art Vet�rinaire. ix
penetre quelque grande cavite. On soppoie donc par ce moyen � la coalition trop prompte des bords de cette plaie, & � I'aide de cette meche il fe fait encore une efpece de filtration de matieres, qui ne peut etre q'-'e tres-favorable : on l'enduit meme quel- ^uefois de me'dicamens convenables; d'autres fois on fe contente de l'introduire fous une forme seche ; enftn on entretient par cette voie, des Communications entre plufieurs ouvertures, & alors les rveclies f�nt office de�ton : dans ce cas le Jeton n'eft qu'un moyen auxiliaire, car il ne peut etre regarde comme moyen particulier que lovfqu'on \§ pratique, foit avec l'aiguille froide, foitavec l'aiouiile bi�iante pour former une plaie, pour en maintenir lbuverture, & pour en> tretenir une fuppuration artificielle teile que cellequi refulte de l'application dun cautere, & qui n'a pour objet que la depuration de la maffe : c'eft encore dans cette meme Intention que les Marechaux mettent en uf�ge ce qu'ils appelient ortie, & Ton �u$ que ['ortie ne differe du feton qu'en ce que ies extremites & fon corps font introduits & noyes dans Sa plaie de maniere � y demeurer Caches; du reite noUS ernplqyons ici 4-s |
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1
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PL XL.
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'11 El � MENS
bv'ms de fii ou de coton au lieu de toilev
Le commun des Marechaux fe fert de corde, de cuir, de piomb, d'hellebore, de plumes, de paille & rneme de morceaux de laixU nous olons efpdrer que nos Eleves ne Ies jmiteront pas. VIII.
Les phmaceaux f�nt des efpeces de cou�
finets faits avee de la charpie , & plus ordinairement avec de Ja filafle : ies fila- rnens en f�nt arranges de maniere qu'ils reftent unis & ne f�rment �bfbiument qu'un feul & meme corps; pour cet effet, apres avoir Joint & range � peu pres paralielement une certaine quantite de brins, on en rem- plit ies bouts � une des faces , on Ies comprime aflez fortement entre Ies deux mains pour ies fixer, & pour que la face oppofee foit fort unie. L'e'paifleur du plumaceau Joit etre teife
qu'il y ait piufieurs brins Ies uns f�r Ies SUtres , & que ie medicament dont on le garnit ne puifle fuinter & penetrer jufqu'� lautre face : le plus fouvent la forme en eft ovalaire; mais, eu egard � fa figure & � ioa etendue, oji d�it toujours fe regier fu* |
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PL.MI.
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M* l'Art Vet�rinair�. i JI
la plaie dont il faut qu'il depaffe les bovds au moins de deux ou trois fortes lignes: il Importe au furplus qu'il foit mollet, qu'il n'y ait aucLins duriilons confiderables, que les boutg qUe l'on veut fixer en deffous ne f�ient point lies, qu'il n'y ait aucune inega- le notabie, & qu'il forme, en un mot, un corps d'une epaiffeur & d'une confiftance egales dans tonte fa coniexture. Ou l'on fe fert de plumaceaux pour cou-
vrir des bourdonuets & des tentes, ou o»
les empioie feuls afin de garan�r, par la
foupleffe & le moelleux de leur tiffu, des
ehairs fen�bles de Timpreffion des com-
prefles & des baudes ; ou enfin on les.
applique dire<5lement & immediatement f�r
des plaies: fouvent on les charge d'onguens,
ou on les imbibe ' de baumes & autres
liqueurs neceffaires ; dans ce dernier cas on
en met quelquefois plufieurs les uns f�r les
autres , comme on en met plufieurs qui
s'avoifinent, lorfque la furface d'une plaie
eft li large qu'il u'eft pas poffible de former
Un phimaceau auffi etendu.
I X.
Les empldtres, confideres comme paitle*
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PL. XIII.
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t$ � l � M � ir s
d'appareils, l�nt des pieces de toile du de*
peau enduites d'un feui c�te' d'une mauere emplaflique. On fe propofe des vues etifTerentes crf
les appliquant : ces vues fe reduifent eil generai � defendre une partie de i'acces de l'air i � riiaintenir Ie medicament qui eil immediatement app�que fiir une piaie, � favorifer la reunion des bords d'une bfefTure,- � operer par l'efficacite du topique app�que une guerif�n entiere: les intentions fugge- fees par les indications reglent le choix des empl�tres, la maniere de les faire , & la fubftance f�r laqueile ii convient de les dtendre. Dans les deux premiers cas, l'efpece de
matiere emplaflique � preTeier, n'exige pas une recherche penible; ii fuffit qu'elle f�it douce, & qu'elle alt une confiftance legere-» ment fblide & principalement glutineufe j tets font les empl�tres faits avec les poix, les reines, les gommes, &c. on les etend alors f�r de la peau, parce que la peau a plus de fermetd que la toile, & les renJ plus durablej. Dans le troiilcme eis, & dans celui oh
i'on a deJTein de faire ce qu~ i'on nomm« |
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PL. XIV
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t>E l'Art Vet�rinatre. t$
\me future seche, on prend une matiere plus folide & plus fufceptible de coalitioil & dadherence aux botds des tegumens : on emploie � cet effet Ia polx cuite jufqu'� ort certain p0int, le mailic , Ia colle- forte, ie inefange de farine de feigle & de biano- d'°euf, &c. II eft indifferent de les etendre "ans cette circonftance f�r de Ia toile ou «� de Ja peau; cependant Ja nature de Ia Partie, le aenre de ia plaie & Ja qualite de ta fubflance emphjlique determinant fouvent le Praticien � cet egard , il eil bon d'ob- ferver que la peau a plus de confiflance; mais d'une autre part une toile forte, prife dans Ia direcT:ion de /es fils, ne prete pa� taut & fe rei�che moins. Enfin & dans Ia derniere Intention fup*
poiee, ceft-�-dire dans celie o� Ion croit devoir foliieiter & attendre Ia gueiifon de l'effet de Kempldtre meine, on com prend, que ce topique doit etre compofe dapres de f�ines & de juftes reflexions �tf le caraclere de Ia maiadie & f�r les indications qui fe prefentent. S'agit-il d'une tumeur! Ia matiere em~
■phfliqne devant etre tou'jours , en pareil «as, employee en plus grande quantite, & |
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PL. XI
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i& '� L � M E N J»
YempUtre devant iervir plufietirs jours, oft
l'etendra f�r de la peau. Eft-il queftion aU contraire d'un ulcere ou d'une plaie ? l& toile fera preferable; i.° paree qu'on re- nouvelle prefque toujours Jes applications � chaque panlement , attendu l'alteration que le medicament e'prouve de la part des matieres purulentes, & c'eft ce qui engage auffi � en mettre moins abondamment; i.° parce que ces memes matieres luppmees penetrant aifement au travers d'un tel tiffu ,■ s'evacuent avec liberte & ne peuvent des-* lors nuire � la plaie par lern- �jour.- L'aclion de rafer le poil des parties f�r
iefquelles on a des applications d'empl�tres � faire, n'a pas iieu a I'egard des animaux dans les parifemens ordinaires : eile n'ell effentielle que Iorlqu'il eil queftion de la future seche, c'efl-�-dire de l'empioi tlVw-» pl�tres tres -agiuiinatifs. Outre qu'il feroit alors tres-difncile de les lever, ils ne feroient point aufli fermement & aufFi folidement appiique's f�r le poil que f�r la peau. II eft encore quelques preeeples generalis
&ee fujet, dont on ne doit jamais secarter. L'app�cation des empl�tres eil: interdite
dgns la boiine pratique, quand il s'agit d# |
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PL .XII.
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DE l'�RT VeTERIN�IRE. 'ly
p�r�es enflammees, � moins q�e Ion alt
� combattre des tumeurs qu'il irnporte de conduire � fuppuration, & les empldtres la hatent <3c Ja favorjfent, c'eft par cette raiion qu'on doit les bannir loriqu'ii eft interefl�nS ae leviter» Souvent aufli les empldtres ex- citent un prL1rit ou demangeaif�n fi inconv- ftiocie dans les environs de Ja p'aie, que 1 ai'inial eft neceffite � fe frotter fans ceffe c°ntre les corps quelconques qui f�nt � f� P°i'tee. Ii detruit ainfi les bons eftets du P'infement le pius me'thodique, il faut fubf- "t�er alors � ce gerne de topique, quelque pornmade plus legere & moins aclive. Enfin tout empldtre doit exceder d'un pouce au moins la circonference du mal qu'iJ couvre, & il ne doit pas etre garni entierement & jufque dans (es bords de la matiere emplaflique dont il eft charge; ce fcord dcgage de cette matiere eft ce qu'on Appelle la marge de Vempldtre, ■
Les eofnpre�es f�nt des m�rceaux de
toile p[it<s en piufieurs doubles : le nombre qu'on en empbie, leur forme, leur volume �Vanent, eu egard aux diffcrcnces pius ou B
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PL. XVII
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i8 Clemens
irjoins fenfibles qu'offrent les maladies, Sc
relativement aux panfemens qu'elles exigent. En pareilie matiere il lieft poffible de tracer que quelques regies generales, auxquelles le Piaticien habile eft iibre de retrancher, de changer & d'ajouter, felon ce que f�n genie 6c la neceffite lui fuggerent. Latoiledont les compreffes f�nt formees,
ne doit point etre trop groffiere ou trop dure �, il faut qu'eile foit propre & qu'ii n'y ait ni couture ni ouriet, ni fortes inega- lites: ces conditions ne foufFrent aucune exception. Dans les panfemens fimples, dans ceux
011 il ne s'agit pas de compn'mer, & o� les compre�es ne f�nt point chargees de me- dicamens , on n'en appiique qu'une de deux doubles de toile on tout au plus de quatre. Lorfqu'on les imbibe de decoflions, fomen- tations, Iiqueurs fpiritueufes Ou autres, on eu met plufieurs, 6c d'ailleurs on efl le plus fouvent oblige de couvrir d'une compreffe seche, celles qui f�nt moui�ees, � 1'effet de prevenir la defficcation & la trop prompte evaporation du medicament. On en mct encore plus d'une, quand il
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PL. XFL IL
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Parsi.F. T~inivnr^fy-nnt </ /HTGirt/fim .
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de l'Abt Veterin�re. 19
s'�git de garanlir exaclement une plaie du froid 5c de I'acces de l'�ir- On les muitiplie pareillement lorfqu'il
Importe d'operer une compreffion un peu forte. Quelque ferme & quelque ferre que foit un bandage, fon effet n'efl jamais egal dans ce cas a celui qui en reTulte quand des cotnprejjes fixees wr la partie forment une elevation qLii le favorife; d'ailfeurs la comprefTion rie portant que f�r le point o� il eft ne'eeflaire de letabiir, le refte de ia partie n'eft p�s auffr fatigue, la circulatioit y efl moins genee & il en refulte moins de gonfiement ou d'enflure. Ces confide'rations f�nt efTentielles fur-tout dans les circonf- tances d'une hemorragie, lorfque faclion de tomprimerefl le feul moyen d'y reme'dier. En pareil cas les compre�es f�nt encore graduees, c'eft-a-dire que celle qu'on appiique immediatement f�r la plaie eft petite � que la feconde qui recouvre la premiere l'eft moins; que la troifieme a plus d'etendue que celle-ci, & �infi fucceffivement s'ileft befoin den mettre davantage; Vainemerit imagineroit-on pouvoir ob-
tenir le meine fucces de la multiplicite des Doubles que de la multiplicite des compre�es; Bij
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PL. XIX.
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2,0 '� L E M E tt S
il faut toujours preferer le nombre au Vo-
lume; les panfemens en font mieux faits, car il n'eft pas poffible que dans une com- preffe pliee en une infinite de doubies &. fouvent imbibee de quelque liqueur, quel- ques-uns de ces meines doubies ne fe de- rangent 8c n'offrent des plis plus ou moins confiderabies. II eft de meine indifpenfable den mettre
plufieurs, lorfque i'inegalite des parties f�r leiquelies i'appareil doit etre place nuit � la fb�dite du bandage, & par confequent a (bn efficacite; c'eft ce qui nous engage � oarnir, par exempie, le bas de l'avant-bras de i'animai de compreffes circulaires & gra- duees dans I'intention de le mettre au niveau de la portion fuperieure. Quant � la forme � donner aux com-
preffes, on les fait le plus ordinairement carrees , quelquefois oblongues, tiiangulaires, Ionguettes, rouiees, &c. &c. On pratique auffi une ouverture dans leur
milieu, ( & alors dies font dites feriitrees) quand on veut iaiffer une itfiie �bre aux tnatieres qui doivent secouler, ou un pafl�ge � une canuie qu'il Importe de lainer dans ia plaie, ou quand il eil elfentiel de {% |
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1
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PL.XX.
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de l'Art Veterinaijre. 2.1
tnt'nager la facilite du panfement fans en- iever tout l'appareil. D'autres fois on fait des fections dans
feurs bords; elies f�nt a deux, � quatre, a �x chefs, &c. &c. D'apres tous ces defarfs, & en ies reTu-
ttiant, on doit conciure que ies compre�es fcnt empioyees .pour garantir une plaie de toute imprefiion exterieure & etrangeie, pour maintenir i'appareil qui fe trouve au- defi�us d'elles, pour aider � k compreffion, pour affurer un bandage, pour en favorifer la perfeclion, pou/ faciliter i'expuifion des matieres qui �journeroient � dans ie fond d'un ulcere , enfm pour fixer fiir fa partie ies medicamens dont elies f�nt imbues. L'ufage en eft moins comrnun dans ie
panfement des animaux que dans ie panfe- ment des bommes, du moins eu egard aux compre�es faites avec de Ja toile : on y fubftitue des etoupades , c'e� - � - dire , des portions d'etoupes figurees, gradue'es, arran- gees, & multipiiees de maniere � en tenir �eu. II eft cependant des occaflons o� des compre�es , teiies que celles qui f�nt adoptees dans la Chirurgie hurmine, f�nt evidem- taent neceflafres; & il efl bon d'ailleurs Biij
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PL. XXL
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'2� Clemens
que nos Kleves foient inftruits des methodes
applicables aux difTe'rens cas, � reffet de s'y conformer, ou de pratiquer d'apres une forte d'analogie. X I,
Les attelles f�nt des mprceaux de bois
deftines, dans quelques panfemens, � affurer l'appareil & � affujettir fermement une partie; on les choifit d'un bois leger, tel que celui de f�pin ou de hetre, reduit en lames de l'epaitleur d'une ou deux lignes: la longueur en doit etre mefuree f�r l'etendue de l'ap- pareil & des comprefles, qu'elles ne doivent jamais exce'der : leur largeur varie felon le yolume des parties; fi elles doivent etre appliquee? f�r une f�rface plane, teile que celle de la poitrine , comme dans le cas d'une fraclure aux c�tes, on peut leur donner trois ou quatre pouces de largeur, tandis que fi elles f�nt deftinees � etre fixees f�r les membres qui prefentent une furface ar- rondie, elles doivent etre plus etroites , & multipliees de maniere qu'elles s'y placent comme de tres-petits fegmens de cercle, a l'effet de fuivre 8c d'accompagner la ron- dm <fe la partie. Nous empioyons � I'Ecole |
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de l'Art Vet&rinaire. 23
Royale Veterinaire de Lyon, en pareille «rconflance, � I'exemple des Chirurgiens, des alumettes du pays, qui ne different des cttelks que parce qu'eiles font foufrees � leurs extremites. On obferve plufieurs chofes dans l'appli-
cation des attelles ; 1.° on en retranche Ies angles ou ies carnes qni pourroient offenfer &. bieder ; z.° on ne Ies appiiqUe jamais immediatement f�r ia peau, on place tou- jours des comprefles au-deffous; 3.° on Ies trempe dans quelques liqueurs pour Ies affouplir, lorfqu'il eft neceffaire qu'eiles fe mouient f�r une rondeur; 4.0 on Ies affu- jettit Ies unes apres ies autres par des tours
de bandes ou par des Iiens, ce qui Ies rend beaucoup plus ftabies que fi on Ies arretoit toutes enfemble par des memes circonvo- ■ Jutions; 5.0 on eft attentif, en Ies fituant, � eviter, autant qu'il eil poffible, Ia route des gros vaiffeaux & le trajet des tendons confide'rables & fuperficiels , auxquels une compreflion forte pourroit nuire. Les fraclures font Ies uniques cas o� Ies
attelles font neceflaires, mais Ia fraciure des m�choires anter ieure & pofterieure , des os de Ia lete, des c�tes, edles de I'avant-bras, « ■.. ■
Binj
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de ia jambe, du canon, du paturon, de la
couronne, e'tant prefque les feules dont on peut efperer la guerifon dans le cheval; on voit que leur ufige n'eft pas trop familier dans la pratique de la Chirurgie Veterinaire, On s'en fervira avec fucces dans ces diffe- rentes occafions, pourvu qu'on ait I'attention de ne les placer que f�r les compreiles, & mtine f�r les premiers tours de b�nde, � J'on emploie une b�nde roulee. Quand on a recours � un bandage � plufieurs chefs, on peut les placer les premieres, & avant au- cune circonvolution de ces chefs ; mais en meme temps, comme il convient le plus fouvent d'aiTujettir la paitie par un double rang Sattelies, on ne doit fixer le fecond qu'apres le premier rang des chefs poies. X I I.
Nous appelons du nom d'e'cli�es les
attelles que nous de�inons a conienir un appareil f�r la fole ou f�r le pied de l'ani- rnal : celles - ci ont moins de flexibilite ou de foupleffe que les autres, auffi fbnt-eiles. communement plus epaiffes, d'un bois moins piiant & ie plus fouvent meme feite avec de la tole, |
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de l'Art Veterinaire. 25
On les place de deux manieres, en plein
011 en X; en plein, lorfque les ingrediens <jui entrent dans la compofition du topique °nt trop de fluldite & ne f�nt pas affez, Jies; en X 011 en croix, lorfqu'ils ont une eertaine confiftance , ou qLie Ie mal eft leger, -°ti qu'i! s'agit dans Ie cheval delfole d'operer ■iine exacle & uniforme compreflion , � i'effet d'eviter que k fole charnue ne con- trade des inegalites , & ne furmonte en quelqLies-unes des portions de fon etendue, lors de la regeneration & de f�n accroif- �fement. Si dans Ie premier cas on ufe des ecli�es
de t�ie, on n'en prend que deux ; l'tine d'elles garnit toute la partie , & doit par con- fequent avoir la figure d'un ovale tronque-: on engage celle-ci en frappant legerement avec ie brochoir, en forte qu'eile fe trouve arretee par fes c�tes & par fon extremite anterieure entre les branches, la vo�te du fer & Ie pied. La forme de la feconde ne difrere point de celle des attelles ordinaires; on l'iutroduit au talon entre l'eponge & les quartiers; on la pouffe Ie plus pres qu'il eft pojfible de la premiere etampure , afin de wainlenir lies - foiidement celle f�r laque�e |
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3.6 " '� L & M E N S
on la pofe tranfverfaiement & qui fait office de lemei'e : on obferve quelle ne deborde point le fer, attendu que I'animal en mar- chant pourroit fe Heiler, s'atteindre, fe couper, &c- &c. Si les e'clijjes font de bois , on en emploie
communement trois, Sc queiquefois quatre : deux ou trois d'entr'elles font taiilees de maniere qu'e'tant unies, eiles reprefentent le meme ovale figure par Xediffe de tole : on Jes engage pareiltement I'une apres I'autre, apres quoi on les fixe par le moyen de l'ecli�e tranfverfale, ainfi que nous l'avons fjit ci-deiTus. On confoit aifement comment on peut
pofer deux e'dijfes en X ou en croix : celie qui eft engagee dans le c�te droit de Ja vo�te du fer, eft prife par f�n autre extre- rnite dans I'eponge gauche, tandis que celie qui eft engagee dans le c�te gauche de cette meine vo�te, eft arretee par Ion autre bout dans I'eponge dioite ; i'une & i'autre de- t'rivent donc une ligne diagonale. Quelques perfonnes fubftituent aux e'cli�es
un fer entierement couvert, mais ii y a beaucoup d'inconveniens � dikner Sc � ferrer continuellement i'animal , fur-tout |
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DE l'�RT ViTERINAIRE, %J
dans des circonftances o� le pied peut etre atteint de douleurs violentes, & o� l'on eft contraint de reiterer fouvent les panfemens. Quand meme on ne fixeroit alors le fer qu'avec quatre clous, ces inconveniens ne fubfifteroient pas moins : nous les evitons par ia precaution que nous avons de tron- quer les fers, en ies echancrant de maniere � laifler � decouvert ia partie fourTrante & lefee; ainfi, par exempie, dans Je cas d'une bieyme, nous rognons le fer dans le lieu de l'eponge qui mettroit le mal hors de Ia. portee des topiques � employer; dans celui o� il s'agit de piq�re, d'enciouuie, nous pratiquons une echancrure � l'endroit meme qui repond � Ia bleilure faite, &c. &c. XIII.
Les liens f�nt des portions de rubans de
fil d'une etendue proportionnee : on s'en feit quelquefois au lieu de bandages , � 1'effet d'entourer une partie couverte d'une affez. grande compreiTe ; on en arrete les bouts Tun � l'autre. Le plus fouvent Ies Bens f�nt coufus &
fixes aux bandages compofes : ils les affu- jettiiTeut, foit en s'attachant Ies uns aux |
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'■X g %y L 4 M E N S
autres, foit en devant s'unir par noeuds �
d'aufres liens dependans de quelques fbutiens places � propos pour cet ufage. Ii convient, dans les cas o� les liens
doivent etre plus folides, & o� ils peuvent etre fatigues & tirailies, de rejeter les rubans de fil, & de preferer les courroies : on les fixe alors au moyen de boudes de fer, mais ie cuir neuf s'etendant toujours , on doit employer preferablement aufli des courroies qui ont fervi & fubi i'extenfion dont elles f�nt fufceptibles. XIV.
Le foutien dont nous faifons l'uf�ge le
plus frequent pour k fixation de plufieurs iiens des bandages,de i'encolure, du poitrail, de i'epaule, &c. &c. eft un furfaix (A, planches VII & Vlli) portant un poitrail de fangle (h), fbutenu par une piece pa- reille (C) , qui paffe f�r le garot & defeend' � plomb f�r l'une & lautre epaule jufqua ee meme poitrail quelle fwpporte, &auquel eile eft bredie par fes extrcmites : il eft bredi lui-meine au furfaix, & porte plu- fieursanneaux de fer (dddd .planche VII ij, tant a fa lifiere fuperieure, qu'� 6 �fiere |
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de l'Art Veterinaire. ip'
�iferieure ; il en eft de meine aux lifieres anterieure & pofierieure du furfaix (eee). A k partie fuperieure de ce furfaix, �
cinq pouces du milieu de droite & de gauche, f�nt appliquees & bredies des couiToies (f) d'environ un pied en aionge, ayant � l'une & l'autre de leurs extremites des anneaux de fer (gh) enchapes; les anterieures (gj depafi�nt de deux pouces la lifiere du furfaix, & les pofterieures (h) recevant chacune une des branches d'une croupiere. Ces branches f�nt repliees f�r elles-memes pour revenir � une boucle en- chapee fuivie d'un paflant, au moyen de quoi elles f�nt fufceptibles d'aiongement & de raccourciflement : on doit obferver en- core qu'� ia naiffance du culeron, de l'un
& de lautre cote, les branches qui le porteiit f�nt engagees dans des anfes (i) formant une traverfe terminee � l'un & � l'autre bout par un anneau auffi enchape (k). Les branches de la croupiere, ainfi que les alonges (f)> f� raecordent au furplus en un point quoiqu'elies partent de deux points fepares, ainfi que nous i'avons dit; par con- fequent ces meines alonges doivent etre appliquees en biais f�r Je furfaix, ce qu'on |
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3<s E i � m e n s
ne peut faire avec juftefTe que f�r ianim�f
meme. Les uns & les autres des anneaux (dddd), (eeee), (g), (k), f�nt deftines � recevoir les liens des divers bandages qui peuvent y re'pondre; II eil eneore d'autres foutietis pour les
bandages de Ja t&e plus neeeflaires dans ie panfetnent des chevaux que des betes � cornes, les cornes dans ces derniers pouvant en fervir au befoin, &c. &&> X V*
Les lacs confiftent, � proprement parier,-
dans ce que nous appelons communement des cordes; leur force & leur groffeur doi- vent etre mefurees au befoin & � la necefc iite d'afleivir invincibJement Tanimal. Nous donnons queiquefois � CtS lacs l�
forme d'un licou, tel eil celui que plufieurs Marechaux mettent comme licou de force au cheval quand il s'agit de pratiquer une Operation qui doit etre fuivie de douleurs excefTiveSi Les lacs i�nt eneore des moyens uns
lefqueis il nous feroit affez difficile d'abattre &. de renveifer des chevaux, & par con- fequent de les mettre dans une fituation |
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de l'Art Veterinaire. 31
convenable � l'operation que nous meditons. On ne doit point au reite fe fervir de lacs � cet effet fans l'intermede des entravons iur les eixtremites. Nous nommons entravons la partie de
l'entrave qui ceint precifement le paturon *# \Jentravon ^{t fait d'un cuir fort & epais, d'une longueur proportionnee � fba u/age, & � eft garni d'une boucle fervant � i'atta- cher ainfi que d'un anneau de fer; il doit etre remboiirre pour ne bleffer en aucune moniere l'animal. Quand aux entraves, elles f�nt compo-
fees de deux entravons unis l'un � lautre par une chaine de fer 011 par une laniere forte & d'une jufte longueur. On met des
entraves aux chevaux pour s'en rendre maitres,
pour les empecher de s ecarter dans les p�- turages, pour leur oter dans l'ecurie la liberte de mettre les pieds de devant dans lauge o� dans le r�te�er, &c. &c. On les entrave diagonalement d'un pied de devant � un pied de derrieie pour obvier � ce que lorf- qu'ils f�nt entiers & �bres, ils ne couvrent des cavales. On les delivre des entraves � l'effet de leur laifler la facilite de fe coucher. * Yoyei la defcription du travail pouv les Chevaux. |
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r$2 � L E M E N S
Souvent auffi Ies jambes d'un cheval entrave*
tres-Iong-temps , s'arquent infenfible'ment t fes pieds tournent en dehors ou ea dedans t l'aplomb fe faufle, &c. &c» Quoi qu'il en ibit, pour affujettir I'animal
& nous precautionner, tant contre Ies erTorts qu'il feroit pour nous refiiter que contre Ies coups dont il pourroit nous atleindre, nous employons Ies entravons & Ies lacs : Ies entravons f�nt fixes dans le pli des paturons des quatre jambes enfemble, ou d'une ou de deux feulement felon ie befoin. On doit toujours etre attentif � Jes boucler de facon que Ies boucles f�ient en dehors. Lorfque notre intention fe borne � empecher Ie cheval de mer ou de frapper du derriere comme , par exemple, loriqu'il eft queftion de l'operation de couper ia queue � i'an* gloiie ou autrement, de faire fervir une jument, &c. Sic. on ne met des entravons qu'aux extremites pofterienres, 8c Ton paffe un lac de chaque cote dans l'anneau dont doit etre pourvu chacun d'eux; on croife enfuite ces lacs fous le ventre de l'animaf, & on Ies artete fermement � I'encolure par une boucle coulante, & finon � i'encolure meme, quelquefois � des anneaux de fer |
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de l'Art Vet�rin�jre, }j
dont un coliier de cuir que l'on paffe f�r la tete du cheval fe trouve gaini. Relativement � la jument � faire couvrir,-
� convient beaucoup mieux d'employer une forte de bricole portant de chaque cote un anneau de fer, dans lequel on fixe par u\\ nreud eoulant, chaque lac venant des m- travons: on n'eft point alors oblige de \ts croifer, iis marchent ttirec'tement chaeun � ieur anneau; non - feulement on ne geiie donc point lencolure de la bete, mais la faeiiite avec laquelle on denoue ces lacs, met f�r le champ la cavale, & auffitot apres que la femence du male a ete lancee dans 1'uteiiiSj en e%t de fe porteren avaiit de maniere que i'e'taion h'etant point oblige pour Ja defcendre de fe retirer en arriere f�r des janets defz f�tigue's dans les efforts du coit, ces parties effentielles fbnt moius expofees � une ruine totale; il feroit a fbu- haiter que cette pratique f�t eonnue & adoptee dans toutes les provinces* Lorfqu'on k propofe d'abattre im chevaf4
il faut lux preparer un lit de paille tres-epais f�r un terrein uni ; on piace les quatre en~ travons aux p�turons; on attache un lac � lanneau de celui qui a ete mis au pied de C
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34 E L E M E N S
devant oppofe au c6te f�r lequel I'animal
doit ttre renverfe : on le fait paffer enfuite Jans celui de l'autre eniravon, place ait paturon de l'extremite pofterieiire qui, avec i'anterieure dont je viens de parier, forme un bipede lateral : de-I� ce meme hc doit cheminer dans l'anneau de Keniravon, fixe � l'extremite poilerieure repondante � celle- ci, traverfer celui de Xcntmvon de i'extre- mite anterieure repondante a la premiere, & enfin pafler dans i'anneau de celui qui eft a cette meme premiere extremite & auquel le lac a d'abord ete attache. Dans cet etat, piufieurs hommes faifiifant ce quirefle dece lac, & reuniffant leurs forces en le tirant, rapprochent infenfiblement les quarre pieds de l'animal & en pre'parent ainfi la chute. Piufieurs hommes poftes au cote oppofe, l'un a la tete , d'autres a i'encolure, au garot & � la queue, l'operent & I'erFecTuent. II eft certain que fi eile n'etoit d�e qu'� i'efiort ftibit de ceux qui f�nt cha'gJs de rcunif peu � peu les quatre extremites, eile fefoit tres - dangereufe. C'eft aux derniers � tirer i'animal � eux, apres que les autres ont agi; fi les uns & ies autres agiffoient enfemble, ii en refulteroit inevitablement un ebran- |
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de l'Art V&t�rinaire. "3 5
fernem funefte dans toute la machine. Des «tue ie cheval eft � bas, feilen fiel eil d'en fixer Ja tele � terre, de maniere qu'il ne puifte la relever ; tel eft l'office d'un feul bomme , qui doit peler & s'appuyer forte- nient f�r la partie fuperieure de l'encolure, ou f�r la iete fi le cheval eft fort & vigou- reux,' mais eile doit toujours repofer f�r une bonne quantite de paiile mi/e & gliiTe'e fous eile daiis la jufte crainte que l'animai ne fe bleiTe : on �rr&e enfuite le lac de maniere que les quatre pieds demeurent reunis, s'il en eft befoin. Dans i'operation de la caflration , la
reunion des quatre extremites deroberoit � l'operateur les parties f�r Idquelles il doit travailler : on eft donc contraint d'amener un des pieds de derriere jufqua l'epaule, pour mettre ces parties � decouvert; on y maintient ce pied par le moyen d'un lac cj�i entoure l'encolure ; quelques - uns en fixent l'extremite dans I'anneau de Xentravon; d'autres, plus prudens &. plus fages, la f�nt tenir par un homme place du c�te du garot; & dans l'un & lautre de ces cas, il n'eft toujours que trois pieds unis par le lac qui 4 iervi � renverfer l'animai. C Vj
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\\ en eft de meine quand il elt quefliort
d'appiiquer ie cautere acluel f�r l'une des quatre jambes; on ne la met pas autrement � la portee de la main du Marechal. Ainfi ii l'ou fe propole de cauterifer une des jambes polterieures , on en amene Ie pied dir le bras du meme c�te, & on l'y fixe ferme- ment : s'il s'agit de cauteriier une jambe anterieure , 011 en poite & i'on en fixe b pied f�r k jambe proprement dite de l'ex- tremite pofterieure du meme c�te, &' deux r & meme trois hommes (e i�ifiiFcnt de l'ex- tremite du lac, pour affujettir l'animal de facon a garantir i'operateur de tous (es coups, & a s'en garantir eux-memes, &e. &c. Les lacs fervent encore , ainfi que les
entravons, dans des circonftances de luxa- tions, de fraclures, de reduclion, &c. &c. Uri atitre moyen de s'afllirer du cheval
� operer , eft ceiui que preTentent le travall & fes diverfes dependances. (V&ye^phnche l/e & fuivctntes, jujqu'� VII, la rejntfen- tatlon de cette charpeiite, & Mfiz-en la dejcription). Cet edifice eft I'ouvrage d'une prudence
(fclairee. 11 eft important que I'operateur Sc fes aides fe metteilt � l'abri de tout danger; |
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DE L'ART ViTiPJNAIRE. 37
une aifance & une l�ge liberte dans 1 aclion
d'aborder, de manier <Sc de faiflr l'animai, iont de"j� des preuves qui parlent en faveur du JVlarechal. Vn ignorant ne craint rien, parce qu'il eft hors d'etat de prevoir Ies moindres rifques; une forte de feYocite, qui n'elt que trop ordinaire, lui tient Jieu de Courage; il choiiit de preference toutes ies Voies ies plus capables de gendarmer & d'irriter l'animai, parce qu'il croit, tres-mal � propos, qu'il parviendra plus tot a ie mai- triier par la force qu'� le fubjuguer par la douceur; & c'efl ainfi qu'un grand nombre de chevaux fe bletfent , s'e�ropient & le tuent, & quequantite d'hommes deviennent eux-memes Ies viclimes de ieur imperitie & de Ieur brutaiite. II laut donc fubflituer Ies careiTes aux
coups, & la dexterite' � la rudelle; introduire doucement l'animai dans le travail; le Halter s'il y repugne ; I'exciter � y entrer en lui pariant, & non en l'effrayant da van tage par des traitemens durs & par des cn's menacans; empbyer ies lunettes dans le cas d'une rc~ fifknce opini�tre; I'y affujettir d'abord par la tele , munie du gros iicou de force, en ob/er- Vant aup Ies poteaux auxquels eiie repond C �j
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■5 8 Clemens
foient fuffifamment matelafles , ainfi que
toutes Ies portions & dependances. du /raiW/ f�r iefquelies les parties de I'animal doivent toucher, repofer ou etre fixees; paffer ies foupentes deja accrochees � i'un des treuils f�us le verrtre du cheval pour ies -arreter � i'autre treuil ; tourner ces treuils pour ies rapprocher de cette capacite; placer ies en- travons aux paturons; fixer chaque pied par un lac. partant des anneaux des entravons, & aboutiffant � ceux qui dans ie travail repondent a chacun de ces meines pieds; fe rendre maitre de ia queue au moyen de Ja corde qui doit paffer dans la poulie; en- lever enf�ite peu � peti l'animai, Sc lui ravir ainfi le degre de force que fon appui f�r le fol lui Iaitieroit. Du rede un Arli�e intelligent diftingue facilement � I'animal, gnvers lequel il a pris toutes fes precautions, n'eft. pas de l'efpece de ceux pour iefquels dies demeurent inutiies, & bien loin de l'eftra- paffer des qu'il reconnoit en iui une nature bpini�tre & invincible , il ne balance point � rechercher d'autres voies de le captiver. Pour faire entrer les betes � cornes dans
le travail qui leur eft particuiier (VoyeT^-en la'■■ figitre , pfauche Vi; & H�z~eli Ia |
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de l'Apt Veterinaire. 39
dejcription), il fijffit d'en coucher par terre
les deux courbes mobiles; rien ne s'oppofe alors � I'introduclion de l'animai ; on i'at- tache d'abord au poteau anterieur afTez pies pour qu'il ie touche avec ic front, lequel doit avoir neanmoins ete arme d'un couf- finet. La il eil psis par ies cornes. de ia metne maniere qu'il ie feroit � un joug : on reieve enf�ite , ou en meme temps � l'animai eft rebelie, les courbes mobiles qui, maintenues par ieurs clefs au moyen de ieur clavette , ceignent & entouient avec ies courbes immobiles toute (a capacile, en forte que tont mouvement foit en haut, foit en bas, foh d'un c�te, foit de lautre iui foit par «�es abi�iuinent 'interdit, t�ndis que ie poteau anterieur l'empeche de fe porter en avant & en arriere. S'agit-ii d'operer f�r Tun de ies pieds de devant ou de ie ferrer, on frxe ie pied par un lac f�r ie fupport de fer matelafle, pole �i'une ou � lautre des courbes anterieures l Eft-il queftion d'operer fix un des pieds de derriere , on amene & l'on fixe ce pied, aufli par ie moyen d'un lac, f�r ie poteau po�erieur creufe pour cet efiet en forme de canaj, & revetu pareillement d'un petit coiulinet, &c. &c. C iiij
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^.O � L � M E N $
XVI.
II convient de placer un mot ici f�r ce que
Von nomine le chapelet; c'eft un aiTembiage de plufieurs b�tons taiilcs en forme d'eche- lons � peu pres egalement efpaces, dont la longueur concourt avec celle de l'encoiure, & qui lont attaches � chacune de leurs extrc- mites , au moyen de cordes & d'encoches faites ■pour affermir ces petits lacs. II eft Line autre efpece de chapelet (B, planche VIII) dont Ies b�tons f�nt perces � i'un & � i'autre bout pour recevoir une corde ou une cour- roie arrondie, & des olives en bois qui Ies tiennent efpaces; ce�es deftinees � poi ter contre le poitrail etant plus longues que ce�es de I'extremite oppofee, parce que l'encoiure eft plus mince � cette meme extremite. Si Ies b�tons & Ies olives f�nt enfiles par une corde, cette corde a � I'un de Ies b�uts un oeillet pour recevoir fon autre bout qtij s'y fixe par nceud. Si c'eft une courroie qui Ies enfile , I'un des bouts porte une boucle, & i'autre eft pique de plufieurs trous � ardillons. On place le chapelet, & on le fixe f�r le cou de l'animal , de facon que ces Mtons pontre-buttern du poitrail «Sc des tpauies a |
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DE L'�RT VetERTNAIRE. 41
km�choire, & rendentimpoffiblela flexion
dt cette partie. C'eft ainfi que nous emp<^ chons i'animal, dans une foule de circonf- lances, de le'eher ies pJaies quj peuvent exifter f�r fon corps ou f�r fes extremites po�erieures, de faire u% de fes dents pour fe giatter en fe mortiant > &c> &c> �t peuf_ c%e tpe iorigme de cette dcnomination de
chapeiet eft d�e a Ja reffemblance de ce coiiier avec Ja corde fans-fm qui foutient ies godets ou les clapets dun chapeiet hy. diaulique. ' XVII.
la partie k plus eflentielfe d un apmreH
en eft Wbandage; mais ii faut di�inauer ce que Ion appelle de ce nom,& ce°que ion nomme vraiment b�nde. La b�nde eft un �en de toile beaueoup
plus long que farge, ne prefentant qu'une memediretfion , & �ant deftige � entourer une partie fefon Ies indications queiconques- die eft � proprement parier i'inftrument avec iequei �n forme ie bandage. Nous y remar- quons un centre, d&jx extremites & daix faords : ie centre en eft fe milieu, ies iifieres et! fcnt ies bords, & Ies ^emit� ou J« |
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■^2, � L i M E N S
bouts qui la terminent, f�nt ce que nous
appelons les gloles, les chefs : f� longueur doit etre proportionnee necefl�irement au nombre des circonvolutions qu'elle doit faire; il faut que la largeur en foit teile que les tours puiflent etre facilement couverts les uns par les autres fans etre expofes au moindre derangement, d'ou Ion doit juger fi nous fommes prets � applaudire � la pratique de ceux qui non-feulement apjpiiquent des Landes remplies de fanges & d'ordures, mais'des Landes le plus fouvent roulees en maniere de corde. Des rubans de fil de ia largeur dun pouce 011 deux, f�nt edles dontiufage eft le plus commun dans ia Chirurgie Ve- ies borcis en lifieres, les coutnres que Ton rejette dans la Chirurgie du corps humain , n'etant � i'egard de lanimai d'aucun inconvenient. La b�nde doit toujours etre roulee f�r
elle-meme : on ne l'applique commodement qu'autant qu'on eft Force de la derouier � mefure des circonvolutions � faire; une b�nde roulee d'un bout � lautre, eft une b�nde roulee � un globe ou � un chef; une b�nde roulee par fes deux extremhes � la fois, egalement ou jnegaiement , eft une b�nde roulee � deux |
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de l'Ar't Vetekinaire, 43
gfobes ou � deux chefs. On ne d�it jamais anffi, en def�ifant une /w//«?, Ja laifler trainer � terre dans Ja boue & dans ie l�ng, faute qui neu que trop oidinaire en marechal- lerie, il faut Ja recevoir fucceffivement de l'une &. de lautre main. I/appJication d'une b�nde paffee fimpfe-
ment autour d'une partie, forme un hon- dage nmpJe; iJ efi bien fait s'il efi folide, s'ii n'eft ni trop (enc ni trop lache, fi fes bords de Ja b�nde font e�aiement tendus par-tout, li Jon s'efi conduiten 1 appliquant d apres les indications qui devoient guider, � le bout qui en reite efi airete & fe ter- mine au c�te oppofc � cefui du mal, &o &c. ce bandage fimple efi ii peu-pres le feul qu'on puiile pratiquer f�r ie cheval: on pourroit cependant dans de certaines circonf- tances, comme dans Jes plaies longitudinales, employer Je bandage. unif�uit que Ton fait ayec une b�nde roulte � deux giobes. XVIII.
Qtjoique nous notis ibyons fervfs, en
parlant des Landes appjjquees methodique- ment, du mot asbatid&rc, nous entendons dans notre art encore, & plus par�cuiieremeiit |
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m E l � M E N S
par ce terme , des pieces de toile cou-
p(<es felon des direclions differentes, & auxquelies nous avons ajoute des liens ou des chefs, & telles que celles qui dans la Chirurgie humaine forment ce que i'on nomme les bandages compo�s & figuratifs: ces (brtes de bandages, eu egard � la forme & � la conftrticlion des parties du corps de l'animal, � FimpoiTibiiite de le main- tenir long-temps dans Line pofition conve- nable, ainfi-'qu'� ia neceiTite de prevenir les efForts qu'il fait pour fe delivrer de tout ce qui peut le gener Sc le contraindre; prefentent une multitude de difficultes � vaincre; cependant l'expenence prouve chaque jour aux Eieves, qu'il n'eft pas im- poflible de les furmonter, & ils font te- moins eux-memes de i'ufage fraquent & falutaire dont ils font dans nos h�pitaux. Nous defignons la pkjpart d'entr'eux par
le nom des pariies f�r lefquelles ils doivent etre places; ainfi nous diions handage du front, handage du nez, handage du poi- trail, handage du garot, &c. Dautres font appel6 du nom de Ia maladie qui en fug- gere l'emploi, nous difons alors; handage pour Ia hernie ombilicale, pour la fiflule � |
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DE L'ART ViTiRINAIRE. 45
Xmxus, fcrremetit pour teile fraclure, &c. &c. II en elt qui tirent leurs noms de ieurs
effets: on peut noramer par coniequent �afldage uni�at�, celui qui tend a rapprocher Ies bords d'une piaie Sc � en aifurer la reunion; handage expuifif, celui qui pro- voque ia lortie de la matiere purulente retenue «Jans des ulceres lanieux, dans des Units, &c. bandage compreffif,' celui qui eft en ufage dans des cas de rupture des vaifl�aux & d'hemorra^ies, ck o� il eil de toute neceffite de s'oppofer promptemenS par la comprefliori, a i'efEifion & � la perte du fang;' handages contentifs de re- medes ou d'appareils , ceux qui fervent » contenir des medicamens & des appareils necenaires, &c. On ne doit pas confondie au furpfus
cette expreffion avec celle de panlement contentif des parties; ce pan/ement efr celui par iequei on fatisfait aux indications cura- tives locales par le rnoyen des batidages meines: " a �eu dans Ies piaies recentes Jongitudinaies, dans Ies fraclures, dans Ies luxations & autres deplacemens. Par lui, dans la circonftance de piaies longitudinaies fcuches, kns engorgement fuppuratoire, Ie$ |
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�� � t E M E tf S
calibres des vaiffeaux divifes f�nt rapproches,
leuvs ori�ces le rencontrent & s'abouchent reViproquement; de-I� le retabliffement du commerce des fixes, & par confequent une heureufe foudure � i'endroit de la divifion. Dans ies fraclures, la Nature obferve les
memes loix, � l'aide & a la faveur feule du bandage contentif. Dans ks iuxations, ii maintient en
fituation Ies parties reduites; il Ies foutient contre les efforls defordonnes des mulcles, il facilite aux ligamens les moyens de re- cotivrer leurs reflorts, &c. &c. Enfin dans Ies hemies il foutient Ies
parties dans leur Heu naturel, &c. &c. X I X.
� Apres tous ces details differens & �vant
d'entrer dans ceux qu'exigera de nous la defeription des bandages en particulier, il nous paroit impoitant de tracer ici quelques preeeptes generanx d'autant plus neceffaires �_ l'inftruclion des Eleves, qu'il eft certain que l'art veterinaire fut toujours denue de tous prineipes en cette matiere : i.° Un bandage quelconque doit tou-
jours etre fo�de & place de maniere qu<; |
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DE l'�RT VETiRlNAIRE. 47
non - feuiement il ne puiife etre derange &
cjue toutes les pieces de i'appareil foient maintenues les unes par les antres, mais qu'if produiie exaclement tous les effets qu'on eil: en droit den attendre: 2.0 II doit fe mouler exaclement f�r Ja
partie Jans Jaiifer aucun vide, aucua inter- vaile, aucun godet; or comme la phipart des parties de l'animai prefentent des ine-* galites, teiles que celles qui refultent de larrondiliement de l'epaule, de l'eminence da jarret, de l'enfoncement de Ja ganache �u de lauge, du pli de i'encolure, ckc. On doit pratiquer a propos des replis, des echancrures , changer la dheSlion des hords, varier en un mot Ja forme de la piece elfentieile, de maniere a la conformer � Ja figure de la partie : par cette mt-me raifcn on place les liens on aux angles 011 aux bords en plus ou moins grand nombre, Sc toujours de facon qu'ifs ailu/ettifTent ie ban- ^�ge «Sc maintiennent i'appareil, foit en s'attachant les uns aux autres apres avoir ceint Ja partie, foit en fe iixant � quelques pieces placees pour cet tffet, 8c teiles. que celles auxqueiles nous avons donne Je nora de �utien: |
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4-8 '� L � M E N S
■> ° Les panfemens doivent etre f�its aved
promptilude, mais non � ia h�te, & les inconveniens de fintervaife entre le moment o� oa leve un apparei! & eelui o� on en applique un antre, etre evites foigneufement. Le plus grand de ces inconveniens provient des enets de l'air f�r les piaies & f�r les ulceres, foit � raifon de (es principes, foit � raifon de Ion plus ou moins de degre de froid ou de chaleur, & s'il n'e� pas poffible de les defendre ablolument de Ion impreffion fatale, du moins doit-on ne l'ien negiiwer des precautions cjui peuvent ia rendre moins durabie. II s'agit donc avant de Iever I'appaieil, de pieparer ie nouveau, de ne point s'arreter iorfque- I'an- . cien eft leve, � des foins minutieux , � examiner, � toucher, � fonder une piaie fens neceflite,- 6k de recouvrir avec celerite Ia paitie, foit par des etoupades, foit d'une maniere quekonque. L'air ues-nuifible f�r- lout � l'egard des piaies dans jefque�es les os ou les portions tendineufes 6k aponevro- tiques f�nt � decouvert, luicite toujours une Irritation, Ia crifpation des orifices des ca- jnux, ia condenfation des fucs que ces memes canaux renferment, 6k par confequent un
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DE l'�RT V�TiRlNAIRE. 45?
im engorgeineftt, une fuppuration, Sc enfm Ja deitruction inevitable de i'ouvrage penible & plus 011 moins avance de ia Nature : nous Voyons meine que � le contacl de cet agent pernicieux eil repete & reitere ibuveot, les Lords des plaies deviennent calieux , il le forme des iinus, ia mauere eil repompee & reflue dans ia mafle, &c. &c. 4.0 Les panfemens doivent etre faits
avec propiete; les Eleves n'emploieront donc pas pour les appreiis, des matieres cfaargees de pouffieres & d'ordures. Ils fe ierviront de la fpatuie pour garnir Jes bour- donnets & les pimnaceaux des medicamens indiques & convenables : ils kr�nt ufage de pincettes � paniernent, piut�t Cjue de leurs doigts, pour enlever comme pour piacer. ces meines plumaceaux, ces meines bour- donnets, Jes tentes &c. ils nettoieront les plaies avec art, foit en en efluyant les envi- rons avec des comprefTes ou des etoupades, foit en �lant au moyen de Ia fpatuie ou de la feuilfe de myrihe, les matieres epaiffes, purulentes ou emplaftiques qui peuvent etre attachees aux poils, /�it par des injeclions dans ia plaie lorfqn'eile fe trouvera profonde, ibit par des lotioiis de quelques liqueurg |
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jO � L E M E N S
propres � ia circonftance, foit par le porn*
pement fubtil de Ia plus forte partie des maiieres avec des bourdonnets, &c. en un mot, le panfement ie plus complique doit & peut fe faire fans que les mains fe trouvent rernplies de pus & de mcdicamens, �, bien loin d'imiter les Marechaux, on fe conforme � ces maximes. 5.0 Les panfemens exigent un certain
Ordre : apres qu'on a nettoye une plaie, il faut appliquer fucce�lvement les bourdon- nets , les plumaceaux, ies empl�tres ou les linimens, les etoupades ou compreffes, le bandage & les liens. En ce qui concerne le bandage, 011 arrete d'abord ies liens qui concoiirent le plus � le foutenir ; on paffe enfuite � ceux qui fervent proprement � le fixer : c'eft donc affez generalement par les liens fuperieurs que 1'on debute; on final en mettant dans une fituation neceffaire la partie feule ou le corps entier de I'anim�l, ce qui s'execute par le fecours du licou , des Ionges, des fangles, des furfaix , des entraves, des ibupentes, du chapelet, & autres moyens quelconques capables d'en borner les mou- vemens iebn le befoin & l'exigence d$s cas. |
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de l'Art VeteriNatre. -51
6.° Les bandages doivent etre faits avec
adreffe & legerete, � J'efFet Je ne foiJiciter
que le moins de douleur qu'il eft poffible,
&pour, d'une autre part, ne pas degrader des
portions tendres & vegetantes qui foccedenr.
dans une pfafe ou dans un ulcere aux portions
qui ont ete detruites.
On efl: ordinairement tres-peu circonP-
pecl �-ir le premier de ces points, parce que par une forte de barbarie, 011 fe per/iiade que Ies animaux exigent & meritent moins de menagement & d'egards que Ies hommes. II eft cependant effentiel de confiderer que dans le fujet animal, ainfi que dans le lujet humain, fa douleur produit les memes effets, l'eretbifoe des folides , leur engorgement, &c. D'ailleurs, comine il eft plus difficile daffujeltir & de contenir le cheval , le boeuf, &c. on devroit en quelque forte au contraire eviter de leur caufer des ienl�tions defagreabfes & f�cheu/es, qui les portent a des mouvemens defordonnes & fouvent terribles : on evitera par eonlequent les manoeuvres foudaines & brulques dans Ies panfemens; on placera avec douceur& avec attention Ies pieces qui touchent imme'dia- tement aux chairs, fuMout dans les parties PS
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:-2 E L E M E N S
ies pltis fenfibles, dans les parties enflanimeesp
&c. &c. &c.
En ce qui concerne le fecond point, le
fap.g ou le pus defleche peuvent donner lieu a i'adherence de l'appareil aux parties ma- lades : .fever fubitement & avec force l'ap- pareil retenu par le pus, ceft agir contre (es propres vues & aneantir tous Les effets du remede; c'elt le plus fouvent detmire � chaque panfement, ainfi que je l'ai cht, la germi- nation des mamelons charnus, qui tont le produit dun fuc favorabie & re'generant; il eil donc evident qu'en pareil cas il faut ne- ceflairement pour detacher l'appareil, fans porter aueun prejudice a la partie, l'etuver avec une lotion convenable & tiede, ahn de le detremper 8c de rompre toute adhefion, 8c lorfque le tout eil affez, hume&e & affez itnbibe pour etre leve" fans refi�ance, on y procede piece par piece : on ne doit point encore s'opini�trer � enlever entierement tout ce qui remplit ou tout ce qui couvre une piaie recente , lorfque ce n'eft que le fing endurci & feche qui fait I'adherence & non le pus : on ne rifque rieft d'attendre � un autre panfement, & l'on rifqueroit beaueoup d'arracher avec yiolqnce: il fau-t bien mom |
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TtE l'�ST ViT�RlN�lRE. 5 31
�offi, a I'exemple de la plus grande partie des Mart'chaux , balayer avec ruderte & julqu'au fang I'interieur des plaies & la fubf- tance re'generee fous le pretexte de mondirier, car c'el'l eniever de meine tres-mal a propos des couches precieufes de chairs 11011 veiles, sugmejiter le mal & Je perpetuer. y.° Les panfemens doivent etre frequeris
ou rares : on ne f�uroit neanmoins fixer dune maniere pre'cife les juftes limites des intervalles � mettre entr'eux, & nous.ne pouvons que nous en tenir � des regles purement ge'nerales; c'eft aux Eieves iiifiruits, en raifonnant d'apres ces regles, � prevoir toutes les exceptions. Tout pan/ement , dont I'objet principal
eft de contenir les par�es, ne doit pas etre frequent : les fraclures , les luxations n'e* xigent enfuite de la reduction que d'Hr� maintenues; & en les fuppolant compliquees, nul ne peut fe determiner f�r les loins plus ou moins multiplies qu'elles demandent, qu'en comparant «Sc en balancant l'eminence du danger du derangement des os, Sc celle du peril qui pourroit refuiter de la fcomp�cation. Dans Fexomphale auffi, il ne s'agit que
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de contenir l'inteftin , ainfi que dans I'he-
morragie ou il eft urgent de s'oppofer � l'efFufion du fang, foit par la voie de la ligature , foit par les effets des ftyptiques ordinairement fuffifans dans Iouverture de petits vaifleaux, foit enfin par le moyen cle ia compreflion , on s'eloigneroit des vues que l'on a � remplir, fi l'on reiteioit fouvent Jes panfemens. On doit en dire de meme, i.° relati-
yement aux plaies recentes: la levee con-
tinuelle de l'appareil detruiroit inevitabiement
les liaifons heureufement renouvelees entre
Jes parties, eile donneroit mal-�-propos Sc
frequemment acces � i'air, & produiroit
une infinite de defordres; z.° dans le cas
o� fuccede � une premiere flippuration d'une
plaie compliquee, ce fuc homogene qui doit
procurer la re'generation 8c la reunion des
parties, cimenter ieur confolidation & s'afii-
iriiler avec elles, � moins cependant que ce
fuc ne f�t furabondant & que fon croupif-
(ement dans ^e ^m ou dans le foyer de la
plaie, ne fit apprehender fa perverfion, car
jl pourroit acquerir par fcn fejour des modr-r
fications funefies; j.° dans les circonftances
de l'emplpi des topiques, dont J'adioii &
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de l'Akt V�t�rinAire. 55
iefficacite ne k manifeflent qu'apres avoir ete fixes & appliques un certain eipace de temps, dont fa vertu s'altere difficilement, dont la diffipation eil lente ou legere, &c. &c. telies font les matieres emplaftiques, hs cataplafmes onclueux, mucilagineux, les efcarrotiques dont I'efFet eft tardif, les anodins qui n'ont pas de la difpofttion � s'aigrir, les emolliens dont on peut prevenir fe de/iechement en les humeclant, & qu'on peut maintenir en meme temps dans un degre convenable de chaleur; enfin tous ies medicamens qui contiennent des graiffes, de la cire, des gommes, des raifines, &c. «See. 4-° Dans des evenemens o� les efforts de la Nature n'aeeeierent qu'avec peine la gueriloii, & ou iis demandent a etre fe- corides par la ifuppuration meme; dans la relblution des tumeurs offeufes, dans le cas de tumeurs dues � la lenteur & � la vil- cofite des liqueurs, rebelies par Jeur durete, inacceffibles par leur profondeur; dans celui de l'indolence & de la foiblefle des canan'x engorges, ainfi que dans la circonffcmce de l'expulfion de toutes matieres nuifibles, &c. &c. Les paniemens feront frequens au con-
D �ij
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foZ 2? t E M E N S
traii-e; i-° lors de ia fuppuration premier�
d'une plaie, la matiere pouvant s'aigrir, en irriter de plus en plus Ie fond, devenir cauliique, creufer des fufees, des clapiers, refluer dans la mafle, &c. &c. 2.° quand les fymptomes de la maladie augmentent en violence & fes progres en rapidite, foit pour examiner i'etat du mal, foit pour decider d'apres les changemens que Ton apercoit de ceux qui pourroient etre necefi�ires dans le moment, eu egard � l'application de no�r veaux topiques; 3 ° dans le cas o� Ton dl obiige, Gomme, par exemple, dans les tu- ineurs cedemateufes, de recourir � des fpi- litueux � l'effet de retablir le reflbrt des parties, de rendre aux liqueurs la fluidite & Taelivite qui leur manquent, la diffipation ou l'evaporation depouillant bientot ces re- inedes des parties dans iefquelles confifte leur efficacite. II en eft de meine dans ceiui de l'emploi des digeflifs, des onguens, &c. dont la vertu sedipfe aifement; 4.° lorfqu'il s'agit de piaies compliquees de quelques virus particuiiers aux differentes efpeces d'animaux, piaies dont on ne triomphe d'ailieurs qu'apres avoir pare par des atta- «jues livrees dans finteiieur, � an mdange |
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DE l'�RT VeTERINATRE. 57
funefte & qui s'oppofe toujours � toute fuppuration legitime ; y° quand il eft queflion d'une mauere corrompue, corro- five, maligne, teile que la fanie cancereufe de certains fies ou crapauds, la f�nie putride & vermineufe de certains ulceres farcineux, la fanie maligne que fournit quelquefois uns carie, &c. Sic. 6." Dans des cas de mor- tifications promptes, de dep�ts critiques Sc inflammatoires, tels que ceux qui fe mon- trent dans certaines maladies epilootiques & dont la terrrunaifon, par delitefcence, cau- feroit inevitablement la mort de l'animal; y.° dans celui de i'extracTJon de corps nui- fibles & etrangers , d'efquilles piquantes qu'on ne peut �btenir en une feule foisj 8,° dans la circonitance d'un amas prompt & fuivi de matieres quelconques dans quel- que cavite, &c. See. &c. |
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DESCRIPTION
DU TRAVAIL
De�i?ie a contenir Ies Chevaux.
PE R S o N N E n'ignore que le Travail eft
une machine � I'aide de laquelle on parvient � affujettir Ies animaux domeftiques, dont la force eft infiniment fuperieure � ceile de I'homme, lorfqu'on fe propofe de pra- tiquer f�r eux quelqu'operation douloureufe. II en eft de deux efpeces; l'un deftine prin- cipalement aux chevaux, & l'autre particu- iierement aux boeufs. Nous Ies de'crirons tous ies deux dans I'ordre que nous venons d'indiquer. Le travail, au moyen duquel on parvient Travaii Vmt
a rnaitnier Ies chevaux , eft compofe de quatre poteaux A, (pl iirn) s'eievant �- poteaux, plomb chacun f�r un des angies du quarre'- long qui forme , � rez-de-chaufTe'e , le plan de ce petit edinee de charpeme. IIs f�nt equ.airis f�r fep* pouces neuf Iignes de |
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6o Clemens
cotes, ou tout au moins lept pouces & demf,
& pofes de maniere que de lears faces, les ttnes touchent & les autres f�nt paralleles aux c�tes du plan qui forme l'angle qu'ils Occupent. Emretoires Hs f°nt raccordes fuperieurement par des ftperieure,. emm.tdifes �, M, de meme iargeur, quant � leurs faces inferieure & fuperieure , mais de dix pouces trois iignes de hauteur, ou dix pouces feulement, � i'efFet de recevoir une moulure de deux pouces & demi de hauieur par-deffus les fept pouces neuf ou fix Iignes qui repondent � la Iargeur des poteaux A, ou piutot � I'effet de recevoir un cerceau de fer qui bride fuperieurement tout Ie Mti, & qui eft cache par cetie moulure. Sur cette meme moulure , compofee d'un
quart de rond f�r un filet, repofe un pla- fond qui regne tout autour & au-dedans de cette cage, pour cacher les entraits & les chevrons du toit qui la couvre, & qui faiilit de deux pieds, fans y comprendre Ie chai*- neau qui Ie borde & Ietermine; du moins c'eft ainfi qu'efl conftruit celui de VEfo/e toyale Veterin�re de Paris, � Ja defcription duquel nousnous sttacjions ici; a cet egard |
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de l'Art ViriRiNAiRn. 61]
©n peut choifir entre piufieurs conftructiorrs
fort diffe'rentes, quoiqu'egalement bonnes , & ce choix de'pend de i'emplacement; tout travail n'e'tant pas au milieu d'une cour. La fiauteur totale des poteaux eft treize Haute««rto�&
.i r r des poteaux.
pieds; il n en fort de terre que neuf pieds mv,but-wn
un pouce fix Iignes, favoir, du fol Z au �$�� filet de Ia moulure, huit pieds fept pouces; pour hauteur de Ia moulure, deux pouces & demi; pour epailTeur du piafond , un pouce ; enfin , pour un enfburchement dans lequei chaque poteau reeoit i'un des quatra coyers U du toit (enX), trois pouces. L'autre partie qui eft cache'e dans Ia terre, & par Ia« |
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quel
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le cette cage eft enracinee de maniere
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qu'aucune force ne puifl'e l'ebranler, eft de
trois pieds dix pouces fix iignes. La longueur de cet edince eft de fix Longueur
pieds trois pouces, & we doit pas etre de Travaa, moins de fix pieds deux pouces: fa Iargeur efl: de trois pieds fix pouces, & feroit infu�- ttf�nte � trois pieds cinq; c'eft-�-dire, que fuppofant les poteaux reduits � ieur moindre equarriff�ge (fept pouces fix iignes), Femre- poteaux pour les grandes faces, ne doit pas etre de moins de quatre pieds onze peuces, |
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'(,% '� L i M M ft $
& de deux pieds deux pouccs pour les p�-
tites, finon la machine feroit trop reflerree pour les chevaux de grande tailie. obfervaiions Les deux grandes faces f�nt exaclement f�r les faces du _ . , . , ,, ■< i» t r
THvail. femblables i une a lautre, les petites faces
f�nt auffi femblables l'une � l'autre, ainfi on
peut mettre ia tete de l'animal � i'un ou �
l'autre bout indifferemment.
SorJesangfcs Les angles montans des poteaux f�nt
d�poteaux, a^aUUS en quart-de-rond d'un pouce de
rayon depuis Je fol Z jufqu'a fix pieds & demi ou fept pieds de hauteur, crainte que l'animal en fe defendant ne fc bleffe grieve* ment f�r des aretes trop vives. Sur les trous Confiderant les poteaux par celui de leurs «iont ils f�nt A f � r > � i AT
jxmrvus fcr les cotes, qui fait partie d une des grandes races
gr»n es , � fa tI!LVZylf noUs y voyons dans chaeun trois trous quarre's D1, D% P3, qui les traverfent de part en part, � l'equerre & par le milieu . de Ieur Iargeur; ces trous ont trois pouces de hauteur f�r deux pouces & demi de Iar- geur ; ce f�nt autant de logemens pour Ia meine barre D, (Fig. yj qU[ doit traverfer tout le travail de dehors en dehors, laifier meme une tete de quatre pouces de longueur f�r une des grandes faces, & depaffer d'autant |
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DE L'ART ViTiRINAlnE. §f
fa grande face oppofee, pour y recevoir une cheviife de fer qU} s'oppofe � ce qu'elie forte contre la volonte de I'operateur, & meme a ce qu'eile vacilie : ces trous au furplus f�nt muftipiies pour que cette barre puifle fervir i comraindre Ie p[us petit comme ,e ^ grand ou moyen cheval; d'ailfeurs il eft des
cas o� � faut pfus d'une barre, tant au poi- trail qu'� la Croupe; auffi en a-t-on quatre qui vont egaiement dans ces trous, fans trop de gene ni trop de liberte. Le plus bas de ces trous eft � deux pieds
huit pouces du fol, & fe fommet du plus exhauffe eft � trois pieds onze pouces hurt lignes, c'eft-�-dire quatre pieds de ce meine fol; chacun de ces trous etant a trois pouces les uns au-deilus des autres. A cinq pieds dix pouces du fol Z, tant Tre^
pour i'une que pour i'autre grande face du travail, paffe faxe d'un treuil E , qui s'dtend horizontaiement d'un poteau � i'autre, fes tourillons ctant engage-s dans fe miI;eu \c fa iargeur de Celles de leurs faces qui fe regardent
mutueifernent. Les trous dans IefqueIs fes tourillons f�nt Treu,
*ecus & tournent, ont deux pouces d*�� |
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6$ � L � M E N S
profondeur, & deux & dcmi de diametre fi
Ies tourillons f�nt de bois; s'ils f�nt de fer , ce diametre n'eft que d'un pouce, mais dans I'un comme dans l'auire cas, ils ont des avenues qui ont en iargeur ce qu'ils ont eux-memesen diametre , & qui y defcendent en decrivant un quart-de-rond un peu pro- ionge par ie bas< Le centre de ce quart-de-rond eitle point
o� la vive - arete interne du poteau ( nous la reftituons ici pour ce moment) eft coupee par une horizontale tracee a quelques Iignes plus haut que ie centre du trou, par ce moyen, on peut oter de place ces treuils & Ies y remettre avec facilkc quoiqu'ils ne puiffent en fortir par aucun effort de l'a- nimal. Dimenfrons Les treuils E f�nt des cylindres de einq leura'maiure, pouces de diametre entre deux tetes carrees ieUrs redwts. de cjncj ^ fIX p0uces de cotes, longues de fept pouces, revetues de tole & traverfees par deux yeux croife's & ronds pour recevoir le bout rond d'un bras de fer F (planche m), �. I'aide duquel on Ies tourne : les tetes f�nt de plus munies d'une forte freue � leur ex- tremitc, & ceue freue, canee comme la partie qu'elle
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Ide l'Art Vetejrinaire. 65
tj�'elle recoit, porte un fort r�chet � dents
crochues, femblable � ceux qu'on ndmme crics dans fes berlines, & avec lequel eife ne fah qu'une feuie & meme piece: ce r�chet a dix pouces de diamctre, & fes dents f�nt tourne'es de dehors en dedans , fi on ies con- fidere en deffus ; cette obfervation regarde Ies quatre rochets. Les cliquets de ces rochets f�nt fixes rri�- ; teure diquei»
bilement aux poteaux par des clous ronds, de maniere qu'ils s'oppofent immanquablement au retour des treuiis, � moins qu'� deffein on ne les fouieve par le petit bras qu'ils prefentent pour cet effet. Chaque treuii portc lept crocs <fte fef W"1'*
entre les deux tetes ; ils f�nt egalement ef- pace's & plantes f�r Ja meine ligne parallele � faxe, le bec eft en fens oppofe � ceJui des dents des rochets ; ces crocs f�nt def- tines a recevoir & � f�utenir la foupente dont nous parferons. A un pied un pouce du fol Z, eft le B*"»
point d'ou part Ie delfous d'une barre G de fix pieds & plus de longueur, qui s'e'tend obliquement d'un poteau � I'autre de chaque grande face & s'engage dans tous deux \ |
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66 El�m e n s
le point o� ce merae deflous arrive coritr«
l'autre poteau de cette meme face, eft k trois pieds onze pouces trois iignes du fol Z, ou, � on le.veur, � trois pieds onze pouces. Les Iogemens qui recoivent les bouts de
ces barres, f�nt creufes dans ies faces des poteaux qui fe regardent l'une & l'autre, 6s dans ie mi�eu de leur largeur ; ils ont trois pouces de largeur , vu que ces barres f�nt equarries f�r trois pouces de cotcs, moins deux ou trois iighes dans les bouts feule- ment. Comme ces trous f�nt evafes en deflus pour
qu'on puilTe introduire les barres en rabattant le bout fuperieur , «Sc de plus qu'ils f�nt obliques en confequence de ia pofitioil de ces memes barres, ceux d'en bas * ont deux pouces de profondcur mefurant f�r Ia paroi (a), qui fert d'appui a fa barre , tandis que Ia paroi (b), qui fait ie fond. de ce creux eft renverfe'e f�r trois pouces qu'elle a de hauteur , de cinq Jignes par-del� l'equerre , refpectivement � Ia premiere (a) , & que ia paroi fuperieure (c) eft d'equerre f�r ia feconde (b) , en forte f Woynpknche I,figurt �, en pon&uce.
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de l'�rt Veterinaire. 6j,
que h profondeur de ce logement , mefure'e
honzontafement de fa face du poteau , aupoint o� la paroi du fond ( b) fait angle avec celle du deflus ( c ) , eft de quatre pouces, & que f� hauteur f�r cette meine face eil de quatre pouces & plus. Les Iogemens du haut ont trois pouces &
deini de profondeur en mefurant f�r la paroi (e) > <IU' porte la barre. Quant � la paroi (f ) & � la hauteur de i'ouverturc f�r la face du poteau , el'es f�nt une fuite I'une de I'autre, ou piutot toutes deux une fuite de la maniere dont Celle du fond eft forme'e; c'eft, pour ainfi dire, la barre eile-meme qui la trace etant appuye'e par fon angle inferieur dans fon logement du bas , & abaiflee depuis fe Jieu o� fon bout fuperieur rencontre Je poteau, jufqu'i ce qu'elle foit engage'e de deux pouces & demi dans ce meme poteau ; il en refulte donc pour I'orifice de ce logement un pro- longement en contre - haut, ou piutot une avenue defcendame. Ou peilt remarquer dans la feconde planche, ,p,'"if 5"'
1 l J i . s oppofe a ce
au bout de chacune de ces barres, la plaque lac |" biu<"
' i ' obljques
de fer qui ne paroit que par fon epaifTeur forientdeteurs
11 « ' logemrns (ans
dans la figure ? de la premiere o� eile eft !? volon!(i ^
J ° �* K \ Operateur.
Ei;
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'68 � L i M E N S
cotee H , fa largeur furpaffede quelques Iignes
teile de I'avenue ; fa hauteur eil: teile que portant par fon bout inferieur f�r Ja barre en place, eile furmonte de deux ou trois doigts le haut de cette aven�e pour etre fixee mobj- lement, � I'aide d'un clou rond qui la traverfe, � im pouce pres de fon extremite fuperieure: or la partie infe'rieure de cette plaque le r�nge par fa tendance naturelle refultant de fa pefan- teur f�r le deffus de Ja barre, & s'oppofe � ce qu'on la releve. On ne peut en effet �ier cette barre de place qu'apres avoir poufle de cote le bout de la plaque. obfcrvmions Les petites faces de ce travail prefentent jr les pclilcs . ~
heu, plufieurs logemens (I) d'unetroifieme eipece;
ceux-ci n'om qu'un pouce ou quatorze lignes de cote'; ils traverfem les poteaux � angles droits & par le milieu de leur largeur ; leurs orifices, tant internes qu'externes, f�nt de'- feric'us par des platines de fer de trois pouces & demi en carre, ouvertes dans leur milieu d'un trou carre d'uu pouce, & fixees par quatre clous qisi traverfem leurs angies. U�micnt Le milieu du premier logement (P), eft p$«!uwt. * c*eux Picds du fol; celui du fecond (P) , � cinq pouces fix ligaes plus haut; eelui da |
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DE L'ArT VeTIERIN�IRE. <%>
trotfieme (I3), eft � cinq pieds quatre pouces du foi; enfin celui du quatricme (I*), eft de dix-huit pouces plus exhaufle. Les inferieurs I'**font deftirie's � rece-
Voir les pieces de fer dorn nous ailons parier , Jes deux fuperieur.s appartiennent � une autre partie de la machine qui fait, pour ainfi dire, im travail particu�er deftine � affujettir la Igte de l'animal; nous en ferqns un artide � part. Parmi Ics pieces qui vont indifferemmcnt K«»
dans ies mm logemens inferieurs des petites I« logemen» _ r. ° ., f�nt deffines,
faces, lelon la taiile du cheval, la maniere &i.°icT.
dont il eft place dans Ie travail & le c�te qu'il s'agit d'ope'rer ,. eft Ie T (planche III); c'eft une piece de fer � Iaquelle nous remar- querons une embafe d'o� fortent deux tiges qui ne forment enfembie qu'unememeligne, l'une carree & afTez Iongue pour traverfer Ie; poteau & depaffer d'un pouce Ja face op-*- pofe'c � celle contre laqneiie I'embafe eil appuye'e; celie-ci eft proprement Ja foie de I'autre; ie bout en eft taiile en vis & pe<- netre dans un ecrou qu'on tourne avec la clef ( (E ), (planche inj, pour qu'il ferre Ie poteau entre I'embafe, & Jui, & que par E iij
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J� E L ~� M E N S
ce moyen Ie T devrenne inebranlable; Pautrtf
eft une Prolongation a huit pans, tire'e de la meme embjfe & longue d'environ un pied ; eile fe termine en forme de T par Ie inoyen d'une traverfe d'environ cinq pouces de longueur, dont par confequent chaque bras a deux pouces & demi; ces bras f�nt au moins gros comme la tige, & fmiffent en pommes de dix-huit � vingt lignes de diametre; Ie jambage du T eft un peu plie dans fa longueur & dans Ie plan de la tra- verfe qui eft en meme temps celui d'une des faces de la tige quarree. 'a.* La kw Une autre piece non moins importante , eft la barrc de fer (A), (planche Hl ) t c'efl un cylindre d'un pouce & demi de diametre dans toute I'etendue qu'elle a entre fes deux fupports; on la met en travers comme les barres D, mais � quelque diftance * en dehors des po:eaux ; voila la raifon des fupports B, en voiei la forme, voyez B z (planche m ); c'efl Ie T que nous venons de decrire, depuis l'ecrou jufqu'au milieu du jambage; i� commencent les differences; dans !es fupports, cette tige fe bifurque ; S'une des branches eft plus longue que I'autre; |
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'de l'Art Vetertnatjre. yt]
feiles f�nt toutes deux tennine'es en oeil quarre
«Tun pouce & demi de cote dans Ie plan de Ja bifurcation, c'eft par ces yeux que pafle Ia barre qui, pourcet efFet, eil quarree dans Ies parties deftine'es � etre engagees dans ces yeux; I'une de ces parties eft terminee en. tete qui empeche qu'elle n'outre'paffe I'ceil, & I'autre en vis, a laquelle s'adapte un ecrou � embafe pour tenir lieu de Ia tete qu'il a faliu fupprimer pour pouvoir oter & remettre cette barre. Sl eile eft paiTee dans Ies yeux des plus
grandes branches, Ies fupports B etant dans fes trous 1% fon axe eft � un pied de Ia face du travail, & � deux pieds huit pouces du fol; fi eile eft pafTe'e dans Ies autres yeux, eile n'eft qu'� neuf pouces de ia face du travail, & � deux pieds deux pouces du fof. Au moyen des deux trous I" & I2, &. des deux yeux de chaque fupport, Ja barre a huit pofitions difFe'rentes: rriais revenons au Corps de Ia machine. Chaque poteau porse � fleur de terre un Ama
anneau fixe mobilement K (planchcs I, II), mJ^ a I'efFet de recevoir & de maintenir Ies en- traves. E iii)
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yi E l i M t N s
Autres Ces poteaux, comme on peut le votf
par \z$figures 3 & 4, (planehe I Sc par la
planche II) > fpnt entretenus � fleur de terre par des entretoifes �3, M% cache'es dans le pave ; or de ('une- a I'autre des grandes M% s'etendent deux puifTantes traveries engage'es par I'un & I'autre bout en tenon & mortoife dans ces entretoifes & affleurees � ieur face fuperieure, a teile mefure que la Iigne qui divife Ieur propre largeur en deux moities egales &. fembiabtes, eft � neuf pouces de la face interne du poteau; chacune de ces traverfes pone f�r cette iigne deux anneaux Ja femblabies aux anneaux K, & deftine's au meme ufage; ils f�nt fixe's � un pied un pouce de la face externe la plus voifme; ceux - ci fe couchent f�r le cote & le bois eft entaijie pour en racheter I'epaifteur tant eju'on les laifle dans cette fnuation. Pou�es. j^u nii�eu de I'entretoiie fuperieure M de chaque petite face, eft fixe'e une chape de fer N, garnie de fa poulie, dirige'e felon la Iongueur du travail & fufceptible de recevoir une eprde de ia grofleur au nioins d'un doigt, Confgies en Les huit angles de ce travail, communs
guite de licns. v *■....,
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de l'Art Veterinaibe. jf
entre les faces internes des poteaux & les
faccs inferieures des entretoifes B & M , f�nt remplis par des confoies O , tenant iieu de liens pour empecher que les poteaux ne fu> biiTent aucune inc�naifon, ce � quoi elles s'oppofent d'autant plus efficacement qu'on- ne s'eft pas borne � cheviller les tenons des entretoifes, & qu'on a cercle ie fommet de ce b�ti d'un tres-fort cerceau de fer , comme nous l'avons deja infinue. Nous avons decrit les principales pieces
en bois & les principales pieces en fer qui fe imontrent dans un travail de'pourvu de celles dont nous avons des I'abord annonce que nous ferions un article fepare ; il nous refte avant d'en venir � cet article, � de'crire les pieces en cuir qui doivent necefTairement accompagner Celles que nous venons de faire connoitre. La plus importante de toutes efi; fans pg,
doute la foupente C (planche I v), eile eil �L* compofe'e de trois foupentes proprement dites (a , b , c) , larges de trois pouces & dcmi, & longues de neuf pieds , y compris leurs anneaux de fer; eiles font formees de trois guirs I'un f�r I'autre, lies enfemble par fix |
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74 E L � M E N S
couturcs qui regnent dans toute leur fon-
gueur; leurs anneaux de fer les terminent,
' im � chaque bout, & Tont reprefente's en
Anneaux grand en D (meme plane he); h jonc dont
(ovpenie!,. ils f�nt faits, a fix iignes de diametre; la
forme qu'on leur a donne'e efl vifibiement
Ja plus convenable aux foupentes qui Ies
embnuTent & aux crocs des treuils auxquek
on Ies aecroche.
Trjv-frrcs Ces trois fouoentes f�nt enfilees dans une
<les *
fwpeates, traverfe (d) auffi large qu'eJIes, mais com^
pofee de deux cuirs Tun f�r l'autre fe�lement, Jics enfemble par cinq coutures dans ies lieux qui fe'parent Ies foupentes, car Ies autres f�nt des anfesdans lefqucls elles pafient librement; cette traverfe a deux pieds un ou deux pouces de longueur totale, en forte que de larive exte'rieure de la foupente (a) , � la rive exte'rieure de la foupente (c) , il y a deux pieds & quelques Iignes de diftance; celle du mi- lieu (b) eft egalement eloignee de I'une & de l'autre; cel!e-ci eft fixte par fon milieu avec la traverfe (d) , au moyen d'unc forte bredif- fure : de chaque c�te de cette premiere traverfe, il en eft une autre femblable, mais »On fixee (ef); 011 peut Ies ecarter ou k$ |
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'de l'Art Veterinatre. 75
fapprocher en raifon de !a grofTeur du cheval,
Par-del� ces deux dernieres traverfes, il en efi; encore yne de chaque cote (g h), large de deux pouces, formee de deux cuirs Tun f�r I'autre, lies par quatre coutures; celies- ci ne fervent pas a fupporter le cheval, mais dies l'environnent en paflant d'un cote � I'autre f�r le poitrail & f�r les fefTes; i'une des deux ( c'eft ce!Ie qui eft cote'e (h), «hant pour cet effet longue de onze pieds; favoir , de quatre & demi de chaque cote par-del�. les foupentes laterales (u) (onria rendu dans la planche que la partie des an/es de cette traverfe) ; deux pieds de Iongueur de chacun de fes bouts f�nt perces de trous � ardillons, diftans de deux pouces Tun de i'autre : Ia traverfe oppofee � celle-ci, & qui termine avec eile le pourtour du corps du cheval dans fa iongueur, n'a que trois pieds huit ou neuf pouces de Iongueur, y compris deux boucles qui la terminent � fes deux bouts , iefquels ne depaifent que d'environ neuf pouces Ia rive exterieure de Ia foupente (a) ou (c); lesanfes de ces dernieres pieces qui �vrent pafl�ge � ces foupentes, f�nt tres- ouvertes pour leur permettre de s'approcher |
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j6 � L i M E N S
ou de s'e'Ioigner beaucoup ; les Boucles i
ardillons que ia traverfe (g) porte , f�nt def- tinees � recevoir & � affujettir les bouts de ia grande piece, c'efl f�r cette confideration que leur largeur doit etre fixee; elles f�nt fortement bredies, & leurs brediflures porteilt chacune un pafTant pour affujettir le bout excedant; cette piece porte de plus � Tun de fes bouts, une boude enchapee d'une chape coulante avec fon paflant, & a I'autr? bout une courroie partant auffi d'une chape coulante *. La piece oppofe'e porte vis-�-r vis fa boucle de celle-ci, une courroie comme celle dont nous venons de parier, & vis-�- vis de la courroie de la premiere , une boucle fembkble � celle de cette meine premiere; I'une de ces courroies paffe f�r la Croupe, I'autre f�r le garrot, & toutes deux doivent foutenir comme fufpenfoirs les deux piece$ dont nous venons de nous oecuper. I« Dans Ia" Crainte que I'animal , en fe de- ce'ux ' fendant, ne fe bleffe contre les parties du
frateau*. trava;j^ tQUtes cc|[es ^u|. Je^uewes y j^
s'appuyer, ou contre lefquelles il pourroit
* La figure ne montre q�e la naifi�nee de cette cour-.
roie; on a fupprime cntieremeHt celle de Ia piece oppqfee, |
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T)E l'�KT ViTERINAlRE. 7/
fe heurter, f�nt recouvertes de couffinets remb�urres cntre deux cuirs, tels f�nt deux grands couffinets qu'011 applique aux faces internes des poteaux de la petite face que la tete de I'animal doit occuper, Sc qui re- tournent de quelques doigts f�r ies deux " faces voifmes, ils ont deux pieds de Ion- gueur & f�nt maintenus en place par quatre courroies attachees � diftances egales � l'une des rives, & qui repondent � autant de boucles attachees � la live oppofee. C'eft auffi pareillement que le couffinet E Ceiui duT.
(planche in), qui enveloppe le T comme 011 le voit en E T, fe trouve fixe. Tel eil encore le couffinet F, ( meme Ol« <je la
planche), dont on enveloppe la barre de fer,
comme on le voit en FA, Tels f�nt enfln d'autrcs couffinets qu'il \
efit ete fuperflu de decrire & de deffiner,
& qu'on imngine facilement. On con9oit par ce que nous avons ob-
ferve du danger de bleffer i'animal, que tout entravon eft fait de forte qu'il ne touche au paturon & aux panies voifines, que par im couffinet qui revet toute la face interne <de la courroie doublee emi le conftitue 3s |
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en reborde I'une & I'autre rive : on voit eil
Ceux des G (planche V), un entravon; on y di�ingue entravws. ^ ^ je ^Q% ^e ja courro:e formee de deux cuirs i'un f�r i'autre ; en (bj Ia boucle qui Ia
termine d'une part, avec le paff�nt qui I'ac- compagne ; & en (c) I'anneau dans lequel on pafie ies lacs ou cordes. La courroie efl primordialement paffte dans cet anneau & une piece de lemblabie courroie, mais fimpleji eft appliquee deflbus, avec l'attention d'en amincir fes bouts en coins tras-aigus, avant de Ia fixer en place par quelques points de couture; cette piece eil: f�ifie par quatre points de forte brediffure , un de cha >ue cote de i'anneau par-deffus, & autant par- deflbus. Du bout de Ia boucle � cc point de I'anneau, il y a cinq pouces; le reite de la courroie a un pied trois pouces, dont jfix pouces de'pourvus de coufllnets, forit perces de quatre trous pour recevoir l'ar- dillon de Ia boucle. Le bout (d) n'efl autre chofe qu'une Prolongation du couilmet pour mettre les parties vives � I'abri de toute atteinte de Ia part de la boucle de fer, c'eft pour ceia que ce bout cft plus Iarge que tout le refte de I'entravon; il doil |
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de l'Art Veterinatre. y9
«Je'pafTer la boucle au moins d'un demi-
pouce. II en efl du licou de force H (plnnche v), Licou Mmu
comme des pieces dont nous venons de parier; outre qu'il efl c�nftruit de cuir aras & peu dur , quoique tres-fort, tout fe cuir qui touche � l'animal efl revetu dune lifiere de drap fort epaifle & alTez large pour en de'border les rives, & le fer efl revetu d'un cuir de mouton apprete' � i'huile &. fort fouple; c'eft de cette forte qu'on a pare aux ttiauvais effets qu'auroit pu produire I'an- neau (e) , qui reunit fous Ja ganache deux pieces de la mufeliere; des deux montans (J' & g), I'tm a onze pouces de longueur mefure f�r le cuir, un pied mefure du centre de I'anneau jufqu'a la fin du cuir, & un pied un pouce & demi, h boucle qui le termine y etant comprife; I'autre a trois pieds en cuir, dont Un pied du bout efl Perce de huit trous p0Ur recevolr l'ardi�on de La boucle dont nous venons de parier; «e f�nt ces deux montans qui forment en- fembfe la fous-gorge & tienncHt Heu de Stiere : c'eit encore de cette forte que f�nt *ccouverts les deux anneaux (h & ij, qui |
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go � L JE AI E N S
reuniflerit chacun deux des pieces de la mu-
feliere & un autre montant, & qUi donnent prife aux ionges de corde. La mufeliere , eoinine on voit, eft compoiee de trois pieces en cuir; favoir, de deux (e i) , (i h) , de ciriq pouces de longueur chacune , mefure'es f�r le cuir, & de fept pouces mefure'es du centre de I'anneau (e) au centre de I'anneau (i), & d'une troifieme (k) qui s'etend de I'anneau (h) � I'anneau (i); celleci, mefuree f�r le cuir, a un pied quatre pouces de longueur, & un pied fix pouces mefuree de centre � centre des anneaux : ces trois pieces f�nt compofees de trois cuirs I'un f�r I'autre; les pieces qui forment Ja teuere & les deux autres montans dont nous allons parier, ne f�nt que doubies; la largeur, tant des uns que des autres, eft d'un pouce & demi. Les montans L s'elevent, I'un de I'anneau
(i) pour faifir le montant (f) � fept pouces Sc demi de fon de'part de I'anneau (e) , me- furant f�r le cuir, & a huit pouces & dem?, mefurant du centre de I'anneau (e); I'autre de i'anneau (h) pour faifir � pareilles mefures le montant (g) .� ces montans f�nt fortement bredis f�r ceux de la fous-gorge. Quan�
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DE l'�RTViTiRINAIRE. 8 t
Quant aux lanieres (m), dont une de chaque c6;c bride les deux pieces de la mufeliere & fe montant qui fe reuniffent au meme an- «eau, coinme etles ne peuvent t�ucher k f'animal, e�es ne Tont point doubiees. Les fang'es � oeiliets fe paffem auffi de
doubiure; j'entends eelfes dont on fe fert pour faifir les pieds & les janbes, & les attacher, foit aux barres, fah au T. Ces fang'es f�nt un tiffu femblable, en tres- groffierj � ceki du ruban de fr ; la chaine eil de dix-huit fils, c'eft-�-dire dix-huif cordelettes de deux petites lignes de diametre; fa trame efl de la meine eordefette & neft pas vivemcnt frappee, quoique tres-iirante en travers : i'un des bouts preTente une ganfis ou uh eeiliet forme par neuf fils de chaine pris enfemble & embrafTant un crochet quel- conque pendant qu'efle efl f�r fe metier, Iefquels neuf fils de ehrane de chaque cote du crochei, eiant reuriis au- deflbus de ce meme crochet, formeni les dix-huit fils de la chaine du tiflu. Pour maimenir enfemMe ces neuf Hanfes panieuiieres, un fil femblable aux autres (es embrafle toutes enfemble ; for- tmant Ie point de beutonniere tout autouir F
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§2 E L E AI E N S
en dehors, & meine f�r la cornmiffure.
L'autre bout ceffe d'etre plat � un pied
de fon extremite & forme �n gros cordort rond d'un pouce de diametre, quoique trame comme ce qui le precede; ce bout eft ainfi faconne pour qu'on enfile plus facilement i'ceiUet. Comme ces fangles fervent � divers ufages, & que la longueur ne nuit pas, il en eft qui ont jufqu'a quatorze pieds; on en a de fept � huit pieds (eulement. Nous voici parvenus � cette partie du
travail qui concerne uniquement la tete. Remarquons, avant toates chofes, dans Ja (planche II J, o� le travail eft reprefente en perfpe$ive, une forte croix de Saint- Andre irreguliere , engage'e par les extre- mites de fes quatre branches dans les loge- mens 1 , I*, des petites faces ; ces extremites retournees d'equerre � cet effet, f�nt autant de tiges femblables � Celles du T & des fup- ports de Ja barre de fer par lefquelles ces pieces f�nt mcbranlablement e'tablies dans leurs places; la partie quarre'e de ceHe-ci eft pre'ce'dee d'une embafe comme celle des autres , & terminee en vis � e'crou comme dies. Les croifillons arrondis ou � huit pans, |
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'■bis l'Art V�t�rinaire. §3
f�nt re'duits � dix ou onze Iignes de dia-
hietre ; lelieu de leur re'union ou croifement, eft aflez large pour comporter en Ton centre �n trou de dix Iignes de di�metre & con- ferver tout autour autant de grofleur qu'en cm les croifiUons. Ce trou , ou plut�t cet ce�; eft efeve dt fix pieds f�r Je fol quand la piece eft en place; il repond juftement au milieu de la petite face, & fe dirige felon la longueur du travail; il eft un peu evafe de dedans en dehors. Cette piece eft ainfi difp�fe'e en attendant
ie cheyal : nous la nommerons Yaragnee. Quant au cheval, on Ie coiffe du cafque
a i'e'curie & on I'amene au travail. Nous donnons Ie nom ge'n&ique de
cafque k toute la machine, mais Ie cafque lettre it n en eft que la partie cotee it.
J (planche V ), on la voit de profif en Ir; de face en I1; par-derriere en I3, & en If de profil f�r la tete d'un petit cheval. II faut remarquer dans cette piece quatre principales parties , I'une (a) qui s'applique f�r Ie front de I'animal; deux autres (b) , femblables entre elles, qui defcendent l'une d'un cote, I'autre du. c�te oppofe derriere les oreiiles; e�fia JF i;
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84- � L E M E N S
ime quatrieme (c) qui eft un fort crochef
applique hiebranlablement f�r Ie fommet du cafque dans Ia diredion de l'arriere � l'avant; ce crochet eft deftine � s'engager dans i'oeil de l'aragnee & � le traverfer de part en part, de facjon que Ie fond de fa courbure touche � cette piece. Pour faciliter fon entree, Ig bout en eft taille en cone � pohue arrondie, & pour qu'on puiffe Ie fixer en place, il eft taille en vis dans fa Iongueur de fept ou huit �gnes , dont il depaffe repaiffeur de l'aragnee , outre Ia Iongueur de fa partie co- nique, & a cettc vis eft approprie un ecrou i oreilles (d) avec lequel on Ie faifit des qu'il fe prefentc, & on i'oblige de venir en avant jufques � fond, qucique refiftanee qu'oppofe Ie cheval. Les parties (b) qu'on pourroit nommer les
creilleres, nomniant latroifieme Ie frontal, f�nt terminees en trois charnons d'une charniere � cinq, pour recevoir les jouieres K, qui portent les deux autres charnons; Ia broche de cette charniere eft reprefente'e en grand en (e) ; eile fe termine en vis , eile a une tete oclogone , fon ecrou (f) eft auffi oelogone ; h nseud de cette charniere eft totalement , |
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rDE l'A�T ViT�RIlfAfRE: $"jl
^ejetd en dehors comme on ie voit en (g) de ^figure Jz. Du centre d'une charniere au centre de
i'autre charniere, il y a neuf pouces de diftance: d'un ftl tendu de l'une � I'autre, au fommet du cafque, il y a quatre pouces & demi mefures inte'rieurement; de ce meme fil, fuppofe tendu f�r Ie devant des char- nieres , au bout fe plus anterieur du frontal, il y a cinq pouces: cette piece etant pofe'e f�r im plan horizontal, Ie bec du frontal y tou- chant, les charnons des orei�eres y touchent tous enfembfe, & Ie crochet eft de niveau. Les orei�eres n'ont pas tout- � - fait deux
pouces de largeur ; cette largeur eft affez uniforme jufqu'� la miffance du frontal;
celui-ci en a pres de deux pouces & demr dans Ie Iieu Ie plus etroit, & trois & demi dans Ie plus Iarge deftine � recouvrir Ie miiieu du front : ces pieces ont environ deux lignes ou deux lignes & demie d'epai�eur; les rives en f�nt exaclement arrondies. Les jouieres K, confiderees par cot6, J°ui"
debutent de la charniere � angies droits; dies ont la largeur & l'epaifleur des orei�eres, eUes confervent ces dimenfions jufqu'au bout, F �j
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g � � l i M E N■■ S
mais elles fe portent en avant des Ie tiers
de feur longueur, & enfuite en arriere des Ie fecond tiers de cette rneme longueur, � teile mefure neanmoins que � nous fuppo- fons Ie cafque f�r Ie plan horizontal dont nous parlions, Ie point (h) qui Te trouve � onze pouces & demi au-deflbus de Taxe de Ja charniere & qu'on peut voir au bout de Ja jouiere K, ne re'pondroit verticalement qu'� un pouce en avant de Ia charniere, Ie premier & Ie fecond plis etant peu fenfibles; mais elles f�nt pliees plus vifiblement f�r plat comme on Ie voit en K', & de plus un peu gauchies pour jeter leur rive aate> rieure de phis en plus en dehors, � mefure qu'on approche de leur extremite inferieure. Cette derniere tournure eft en faveur des dents molaires qui f�nt une exhuberance f�r Ie c�te de Ia tete, mais eile ne doit pas etre teile que I'e'pine maxillaire & zygomatique puiffe paffer en arriere lorfque les bouts in- ferieurs de ces picces f�nt rapproches des e�te's du basdu chanfrein. Le frontal empeche Ie cheval de Ie porter en avant : II faut que les e'pines zygomatiques , portant f�r les rives ante'rieures des ferneres, l'empechent de fe |
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DE L'ART V�TiRIN�IKE> By
dclivrer en reculant. Les jouieres portent des anncaux � courroies mobiles dans des chapes fixe'es f�r leur face exterieure tout contre leurs rives; favoir, en avant, un immediate- ment au-deflbus de la charniere & trois qui ie touchent prefque en remontant de I'ex- tre'mite inferieure: en arriere, deux pres � pres fous Ja charniere: & au bout, trois correfpondans aux trois ante'rieurs. Ces an- neaux fervent � affermir cette armature f�r Ja tete du cheval; on choifit ceux qui fe trouvent les mieux places pour la circonf- tance; ijs ne f�nt jamais neceflaires tous � la fois. Le crochet (e) & I'aragnee captivem vifi-
blement Ie haut de fa tete, mais rien encore n'empeche ie cheval de porter ia partie im� ferieure de la face de tous cotes : voici donc Ie complement du travaii particulier � la tete. Confiderez la piece L (planches II & Hl), Mufewff»
c'eft la muferoHe. Elle eft compofe'e de deux tiges egales & femblables (i) (planche Hl), lices & entretenues enlemble par une forte croix de Saint-Andre JC & une entretoife (l); dies formcnt chacune un puiflant lacet I' iiij
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(m) � un bout (on les voit par deflus en L' &
par cote en L2J; elles portent au bout op- pofe un ecrou (n) & une vis (o) comme on le voit par-deflus en L', & par cote en L*; en (oo), on voit Ia vis en plus grand & degagce de l'ecrou. Les mefures de cette piece f�nt de deux
pouces fept lignes de diametre interieur aux facets, f�r deux lignes d'epa'lTeur & un pouce & demi de largeur; dix- fept pouces de lonr. gueur de tige, mefuree du centre du lacet au centre de l'ecrou; fept lignes de diametre e. l'ecrou & autant de joue tout autour. Entre ie lacet & l'ecrou les tiges f�nt quarrees de neuf lignes decote's; les angles f�nt abattus; elles f�nt feparees de neuf pouces l'une de I'autre & paralleles; Ia traverfe eft du meme ^quarrilTage, eile, eft aflemble'e par enfour- chement ; Ia crolx de Saint-Andre eft de f�r mi-plat de neuf lignes, f�r fix ou fept: Je$ vis ont cinq ou fix lignes de pointe en cone, & trois pouces ou trois pouces & demi de filete, ce qui fait toute Ja longueur de leur tige � quelques lignes pres , qui forment Ia naiiTance de I'anneau, lequel eft � pleine imarn. |
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'de l'Art V�terinaire. 89
Or cette piece eft ponee en place par Ia B«-rc<
Barre (&) (planches I & ll), arrondie � cec efFet f�r deux pouces & demi de diametre dans toute (� Iongueur depuis fa (brtie du premier poteau, & retenue par-del� Ie fecond poteau au raoyen d'une cheville de fer paffes dans Ie trou voifin de fon extre'mite. On y diftingue quatre autres trous; du premier au troifieme il y a toute Ia Iargeur de Ia mufe- rolle, comme du fecond au quatrieme. On choifit Ies mieux place's pour Ia circonfiance & on y enfonce des chevilies de fer qui em- pechent cette piece de glifler au long de Ia barre , lans s'oppofer � ce qu'on Ia releve par Ie bout, Elle eft, comme on Ie voit (planche llj,
pendante'en avant, au-deflous de Paragnee en attendant Ie cheval. On Ia releve quand II eft faifi par Ie haut; on- porte Ies mains aux vis (0) fplanche inj, dont on fait entrer ies pointes dans Ies boflettes (h) , lefquelles f�nt creufees pour Ies recevoir; on tourne ces deux vis plus ou moins I'une ou I'autre, jufqu'� ce que Ie chanfrein de I'animal foit fuffifamment prelle par cote, fans I'etre trpp, & qu'il fo� � plomb ou dans Ia |
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cje � L E M E N S
pofture convenable � I'operation projetee.
Mais de teis ferremens blefleroient infail- "■ �blement I'animal. s'ils n'etoient matelaffe's; d'ailieurs il faudroit en avoir beaucoup pour repondre aux diverfes tailles, s'il n'etoit pas poffible d'appliquer le plus grand au plus petit cheval commc au moyen, & Ies couf- finets donnent cette facilite. Tous Ies points de contacT: f�nt donc revetus de couffinets contournes corarae la piece � laquelle ils f�nt appliques, tel eft le couffinet M' (planche v), qui revet interieurement tout le cafque pro- prcment clit; on le voit en place & par-der- riereen M* (figure I3) , il faut y remarquer Ies trois petits boulons (p) qu'on voit dans ieur grandeur naturelle en (pp).Leur tete tres-plate & large d'un pouce &* plus, eft engage'e fous le cuir deftine � toucher le fer & recouverte par un fecond cuir coufu tout autour avec le premier ; leur tige quarree au fortir du cuir dans Ia longueur de quatre lignes , � l'effet qu'eile ne tourne pas quand on y app�que l'ecrou, eft taillee en vis dans tout le refte de fa longueur, qui ne paffe pas en tout un pouce & demi; le diametre de ces tiges eft de deux lignes; elles paffem |
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BE L'APT VeTJSXINAIHE. 91
toules trois au travers du cafque, favoir, une au travers du frontal perce pour cet effet au centre de f� partie elargie (P); & une au travers de chaque orei�ere (1') : ces tiges arrive'es au dehors des parties qu'e'Ies tra- Verfent, recoivent une rondelle (q) pour faciliter Ies rnouvemens de I'ecrou , & i'ecrou par-defTus qui Ies attire contre I'interieur du cafque & y colie le couffinet de maniere a l'identifier en quelque forte avec le fer. Les jouieres ont chacune leur couflinet comme on le voit en N' de profil, � & en N* mon- trant la face deftince � etre appliquee an fer : la Jargeur excedante de ces cpufimets en (r) eft pour eviter que Ies anneaux inferieurs- anterieurs ne bleflent le nez de i'animal. On voit fans doute que Ies tiges des petits
bouions (p) ont de longueur bien plus qu'il ne leur en faut pour Ies couffinets que nous venons de decrire; mais il faut favoir que le cafque, ainfi garni, convient aux p!us grands chevaux, & que pour I'approprier aux petits, on interpofe ce qu'il faut de fe- melies entre le couffinet & le fer; que ces fcmelles f�nt perct'os au droit des bouions & emploiem chacune une partie de leur |
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5)2 E L i M E N ■$
longueur, en forte que quand le cafque elf
garni pour un petit chevai, il ne refte de tige en dehors, que ce qu'il en faut pour la prife de l'ecrou. Les femelles ne f�nt autre chofe que des pieces de cuir tres - epais , coupees f�r fa forme pre'cife des couffinets & pereees avec juftefle pour Iaiffer paffer les boulons, Revenons pre'fentement aux details de la
Conftruction de la charpente, & principale-
ment aux moyens dont on fait ufage pour
Eijrarfnemcm cjabiir folidement cet edifice: ils confiftent
mt travail. _-- ,
en huit folives de fix a lept pouces d'equar-
riff�ge, dont ies quatre cotees P, ont huit pieds de longueur; & les quatre cotees Q, cinq pieds neuf pouces feulement. Les poteaux A (planches I & II), f�nt
tailles inferieurement en queue d'aronde � quatre faces, & les longrines P contre-jau- gees � ces queues, les embrafTent comme Jeurs boites & en meine temps comme des moifes; elles f�nt ferre'es I'une contre l'autre aupres de chaque queue.pour qu'e�es I'em- boitent bien, par deux traverfes � entailles Q, dont l'une Q' leur fert de chantier, en rneme temps que par phaeune de fes entailles |
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DE L'A&T VetERIN�IRE. p $
a mi-bcis, eile fault une de Ieur paire & f'enipeche de fe defunir; & l'�utre Q2 cou- ch^e par-defTus la premiere, entaillc contre Cntaille, la feconde dans cette derniere fonc- tion , & complette I'affemblage des poteaux dans leurs racines. On voit (figure i) le poteau A par
bout; la moitie du plan particulier de cette partie, montre la moitie de la queue d'a- ronde en poncluee , Sc i'autre moitie de ce meine plan, montre I'autre moitie de cette meine queue d'aronde, en vue d'oifeau & coupee horizontalement au collet; pour la rendre plus vifible, on a fuppofe h Iongrine P1 hors de place, ne i'ayam figuree qu'en pon&ue'e : Ies autres lignes ponduees qu'on apercoit dans cette figure, defignent Ies en- tretoifes B & M. On voit de meme (figure z ) le poteau
A par fon deflus fuppofe coupe � fleur des tenons des entretoifes ; on diftingue que ces entretoifes le penetrent chacune par trois tenons ou portions de tenons ; on apercoit par-deflbus Ies furfaces fuperieures de la traverfe Q2 & des longrines P1 & 2. On voit i .� (figure jj, Une des longrines
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gq. ■� L � M E N S
P qui cache fa paire; z." les traverfes Q
par feurs bouts; 3 .* en ponclue'e ia queue d'aronde en e'Ievaiion. On voit enfin (figure 4) les traverfes Q
i'unc f�r I'autre, & faififl�nt enfemble ies iongrmes P qui fe montrent par bouts. Ces pieces f�nt garnies fidelement ert
bonne maconnerie, entre le fond de ia fon- dation & ieur deffous, & enfuite chargees de femblable maconnerie jufqu'au pave qui regagne le niveau du Iocal, de maniere neanmoins que les eaux foient force'es de couler hors de I'enceinte du travail, & que Ia furface fuperieure des entretoifes B*, M1 foient au meine niveau que le pave qui les avoifine. On concoit que Ia f�fle doit etre ouverte
en entier de huit pieds & demi � neuf pieds de longueur, f�r Ia Iargeur de fix pieds & quelques pouces, & quatre pieds de profon- denr, & qu'il efl inutile, � Ia maconnerie efl: chere, d'en remplir tout le vide ; eile n'efl neceflaire qu'au pourtour, mais � Von re- jette de Ia terre dans le mi�eu, il tarn Ia bien baitre pour pre'venir tout tafiernent qui pour> xoit fe faire apres coup. |
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DE L'ART VETtRltiAlRt. $$
PaiTons au toit : ceiui que nous avons TeiMr� fous ies yeux & que les figures repreientent, eft en pavillon � deux p�incons : on voit partie de ces p�incons en R (figures 3 & 4.) ; Ies autres pieces f�nt un grand entrait dont on voit fe bout S ('figure 4.) ; il a dix pieds trois pouces de Iongueur; il eft pofe' f�r Ies entretoifo M de maniere que le miiieu de fii iargeur divife en deux parties egales fa largeur du travail, & que fes bouts en de- paflent Ia largeur de deux pieds, tant d'ua c�te que d'autre. A trois pieds neuf pouces de chaque bout
de ce premier entrait, eft le miiieu d'unc entallle � rni-bois qui en re^oit un autre T contr'entaiiie; celui-ci, dont on ne voit de meme que le bout, repofe f�r Ies entre- toifes B , croife � angles droits le premier, & de'pafle de deux pieds de chaque cote ia largeur du travail, ayant pour cet eftet fept pieds fix pouces de toute Iongueur. Ces entraits, & generalement tous Ies
gros bois de cette charpente, ne f�nt que des chevrons de trois pouces de largeur f�r trois & derni de hauteur. Sur chacuiie des cjoife'es dont nous
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5>6 B L E M E N S vcnons de parier, s'eleve un poincon r�nd
de neuf pouces de diametre^ cntailie pour" noyer toute la ha�teur des entraits & s'af- fieurer en deflous avec eux ; il porte au droit des angies du toit, des mortoifes pour recevoir ies coyers U, qui, comme nous l'avons ci-devant annonce , f�nt engages de trois pouces de leur hauteur dans des en- fourchemens X qui terminent Ies poteaux fuperieurement; ils f�nt chevillesen place. Les bouts de chaque entrait ou coyer *
f�nt tailies fuperieurement felon ie trait de pente du toit, & reduits � rien; ies arbaie- triers V, comme ies aretiers "W", continuerifc ce trait & fe rendent au poineon R qui les reeoit chaeun dans une mortoife convenable & qui continue de s'efever en pointe fa- ^onnee pour rempiir Ie pied d'un vafe de eouronnement; ies deux poincons f�nt en- tretenus dans I'autre fens au moyen d'une faiticre JE qui s'etend de l'un �l'autre, e'tant enmortoifees dans tous deux. Cette ch3rpente eft retenue en place par
de grands clous qui attachent ies entraits aus c"tretoifes; eile eft maintenue en eiie-memc par i'effet des poincons qui, comme dans toute
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DE L'�RT V�TiRINAIRE. $J,
toute ferme, tirent les arbatetriers contre Ieurs entraits en meine temps que ces arbale'triers Jncapables de plier, mettent de plus en plus I'entrait dans I'impoffibilite de le faire lui- iiieme. En effet, pour fuppleer ici aux etriers �u foupentes ordinaires des poincons, touf le deffous du notre eft rccouvert d'une rondeile de fer, au travers de Iaquelle une Iono-ue vis � bois traverfc la croife'e des fentraits & penetre fort avant dans Je coeur du poincon; cette rondelfe retient les coyers dont les mortoifes n'ont point de joues hv- fe'rieureinent, & s'oppofe � ce que le poin- 9011 ne remonte, puifqu'elle porte fous les entraits. Des planches de fapin, ou autres de cette
nature , tiennent lieu de chevrons , de pannes & de Iattes; i'ardoife eft cloue'e f�r dies, Le plafond eft egalement de planches clouees fous fes entraits ; il en refulte que l'ego�t du toit a pour epaiffeur fous i'ardoife, ceile de deux pI3nch.es, celle de la chanlatte, plus celie d'une moulure appliqut'e par-deffous pour border le plafond tout autour; or ces quatre planches f�nt trois pouces d'epailTeur, qui f�nt tailles exte'rieurement «1 demr-goutti.ere, G
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p8 � L i M E N S
en quart-de-rond creux dont le centre fe-
roit en haut, & cela pour fervir d'ados & de fupport � un cheneau de fer-blanc qui borde tout ce toit, formant deux pentes pour chaque face du travail, � I'efFet de raffembler Ies eaux'dans Ies angles munis de canons qui ia jettent au Ioin. Nous terminerons cette defeription par
deux obfervations tres-importantes. La pre- miere eft que le meilleur bois dont on puiffe conftruire toute cette charpente, au toit pres, eft le chene , f�r-tout pour Ies quatre po- teaux; mais chacun d'eux principalement doit n'etre qu'un quartier de tronc, fmon ils fe fendroient & fe tourmenteroient au point de pervertir tous Ies ufages de Ia machine. La feconde eft que Ia chauxbr�te le chene,
& que par cette raifon, � l'0n n'a pas de pl�tre, il ne fa�t employer contre te bois, que du monier de terre , mais le faire avee foin. |
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�>E L'ART VETiRINAIRE. $$
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DESCRIPTION du Travail
■pour les Betes a cornes, ,1 i A feconde efpece de travail, celle qui Travel po-,*
elt plus particuuerement deftinee a manruer
les beeufs, eft comme celle que nous venons
de decrire, partie dans la terre & panie hors
du fol; c'efl pour les memes raifons qu'on
engage dans la terre , environ quatre pieds
de hauteur, des poteaux tant de I'une que
de l'autre efpece : on comprend que I'objet
eft d'obtenir un enracinemem invincible �
I'animal.
L'enracinement du travail pour les hoeufs
etant fait f�r les memes principes que celur dont nous venons de parier, on fe congoit afTez fans de nouvelies figures & fans de nouveiles explications, nous nous bornerons � ob- ferver que fa bafe etant moins grande, les Iongrines & ies traverfes s'ctendent pius Ioin au-del� des poteaux, & que Je miiieu eft , remp� de maconnerie. Quant aux pieces dont ce travail eft compofe, nous alions» cn rendre comptc G ij
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ri�& Element
Les pieces A, B (planche Vl)> fonf
deux poteaux dont h partie cachee dans la terre , longue, comrae nous I'avons dej� dif, de quatre pieds , peut-etre droite, mais dont ia partie faillante f�r ie fol, dort etre natU- rellement courbe'e affez pour que le tour qu'on y diftingue, n'ait pas oblige de tran- cher les fiis du bois : celui de derriere A, a plus de tour que celui de devaht B; ils fortent de terre, l'un comrrie I'autre, en des de fix pouces d'equarriilage & de huit � neuf pouces de hauteur; la ils recoivent de droite & de gauche, un delardement du quart de leur face interne, en forte qu'ifs n'ont plus que trois pouces d'epaifTeur f�r fix de largeur. Ils gardent Ia merue epaif- feur jufqu'au fommet; mais Ia largeur varie: a un pied en montant de l'e'paulement (a) refultant du delardement, ce poteau s'elargit � tel point, qu'en (b ) il y a dix pouces & pius de largeur, mais Ie boilage (b) peut etre une piece appiiquee. En ( c ) toute Ia larpeur du poteau fe reduit � trois pouces & demi; � mefure qu'ii continue de s'eicver en fe courbant en dedans, il perd un peu sie cette largeur jufques aupres de (d), oh. |
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i?� l'Art V�r�ninaire. loi
fl en regagne deux pouces pour former un
fecond boflage comrae en ( b ); . du milieu <Je celui-ci au milieu du fecond, il y a deux pieds trois pouces de hauteur; du milieu du fecond boflage (d) jufqu'au fbmmet, il y a un pied trois pouces aufli de hauteur. Le boflage (d) faillit d'un pouce f�r Ja face anterieure du haut du poteau , dont la lar- geur laterale, comrae celle des faces externes & internes, efl; reduite a trois pouces juf- qu'au bout : � trois pouces en contre - bas du fommet, efl: le haut d'une mortoife de trois pouces de hauteur & d'un pouce de largeur, qui du milieu de la face externe paffe au milieu de I'interne pour Iivrer pa.fl�ge � Ja clef E, dont la tete s'ap- plique contre la face externe du poteau, tandis que la tige s'etend au-del� de I'in- terne. Le poteau B differe de celui que nous
venons de de'crire, en ce que la courbure efl moindre, en ce qu'il n'y a qu'onze pouces entre Pepauiement ou le defliis de fon de & fe milieu du boflage (b) ; enfin en ce que du milieu du boflage (b) au milieu du bof- fage (d) , il n'y ta que deux pieds deux |
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ribi Clemens
pouces; y ayant un picd cinq pouces du
jnilieu du boffage (d } au fbmmet. La raifon de ces differences eft que Ie
Corps du boeuf, au defaut des epaules, eft jnoins e'pais & moins haut qu'au defaut des cotes ; en efFet, quand Ie boeuf eft applique au travail, fon corps proprement dit, ou Ie coffre, eft gene, favoir, un cote par les deux poteaux ou courbes fixes que nous venons de decrire, & I'autre cote par les deux courbes mobiles C & D , qui ne different, chacune de fa correfpondame , que par la brifure en charniere dans Ie de, & par I'e- vafement de fa mortoife, tant en contre-haut qu'en contre-bas. Alors les clefs E & F, paffees au travers des courbes fixes & des courbes mobiles, chacune ayant fa tele en dehors , & une forte clavette de fer, auffi en dehors, qui la traverfe par Je trou Ie plus convenable entre tous ceux dont eile sft percc'e , tirent ces courbes les unes contre les autres, & preflent l'animal au point qu'on juge necellaire ; il faut obfer- Ver que l'animal a pour lors la tete fixee par Je poteau inebranlabk G, auqud ii eft iie par fes eornes, |
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DE L'ART VeTERINAIRE, 103
Si l'on pretend operer f�r les pieds de
«Jevant, le fupport H fe prefeme pour aiTii-
jettir celui dont on le chargera, car il fe pofe
indirFeremrnent � droite ou � gauche.
Cette piece eft compofe'e de deux prin-
cipales parties droites, mais retourne'es d'e- querre i'une f�r I'autre; Celle qui fe montre Je plus clairement dans la figure , eft cylin- drique, d'un pouce de diametre entre une pomrae (e) & une embafe (f); eile eft pro- iongee en mepfat d'un pouce d'epaifleur , f�r un pouce & demi de Iargeur, depuis I'embafe (f) jufqu'au droit du milieu de la face de la courbe dans fa partie voifihe du de I'embaie n'ayant de lailfie que d'un cote feulement pour s'appliquer conire la face externe de la courbe, pendant que le me'plat s'applique, par fa plus large face, contre la face laterale de cette meme courbe. La partie meplatte fe retourne d'equerre en tige quarree d'un pouce de c6te, terminee en vis pour penetrer dans la courbe, en traverfer toute i'epaifleur & fe vifter dans fon Scroti (g) , qui I'afFermit dans fon Iogement. Ce Iogement n'eft pas unique , il en eil
trois femblables,*i'un au-deffbus de I'autre, G i�j
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3. chaque courbe; ils f�nt diftans de troh
pouces, de milieu � milieu, pour qu'on puifle s'accommoder aux diverfes tailles des boeufs � affujettir ; ils f�nt defendus par des platines de fer (h) , qui embraflent chacune les trois qui fe montrent f�r chaque face de Ia courbe. A i'aide du poteau I, on fe rend maitrc
egalement des pieds de derricre , foit I'un, J�it I'autre indiffe'remment : c'eft pour faci- Jiter I'aiTujettiflenient de ces pieds & donner prife aux Iacs & autres liens qu'on peut meine en ufage � cet effet, que ce poteau porte les cheviHes croifecs (i) qu'on y apercoit, comme c'eft pour fe rendre immanquablement wahre de Ia tete que le poteau G porte Celles dont il eil pourvu. Dans Ia crainte que I'animal ne fe blefTe,
on place un couflinet entre fon front & le poteau G, on groffit ce couffinet � mefure que I'animal eil moins grand : on met de meine un couffinet dans I'afliette du poteau I. Le fupport H eft revetu d'un couflinet; enfin les boflages f�nt recouverts «Je couffinets; s'�s f�nt trop diftans l'un de Fautre, on ne garnit qus ccux du h�uf i| |
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de l'Axt Vet�ri8aibe. 105
S'animal efl faas f�r jambes; on garnit celui
du bas feulement s'il eft dans le cas con- traire. Les courbes mobiles s'abattent jufqu'� terre,
cette propriete efl indifpenfablement necefr- faire dans ces pieces, pour qu'on puifle in- troduire i'animal dans le travail. Les quatre des f�nt renfermes dans un
plan quarre de vingt-un pouces de cote : le poteau G eft a deux pieds dix pouces en avant, mefurant entre celle de fes faces & celui des cotes du plan qui fe regardcnt reciproquement. Le poteau I efl � deux pieds & demi, mefurant de fa meine maniere entre f� face anterieure & le c�te du plan auquel eile efl oppofee. Les poteaux G & I f�nt Iie's au corps du
travail dans fe fond de la fondation par les deux longrines du milieu, prolongees, pour cet efiet, jufqu'� dix pieds, tandis que fes deux autres, ainfi que Ieurs traverfes, n'ont que trois pieds & demi de toute longueur. II y a aufli une paire de traverfes au pied de chaque poteau pour en aflurer la prife entre les bouts des longrines; ces dernieres n'ont que � deux pieds de longueur au plus ; ces |
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106 Clemens
poteaux f�nt de plus lies � fleur de pave par
une entretoife qui part du milieu de celle qui entretient les deux poteaux B & D pour I'un, & de celie qui entretient les poteaux A & C pour I'autre. |
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de l'Art Vjstertnaire. 107
DES BANDAGES
EN PARTICULIEJi.
N.° I.
Frontal �mple. LE frontal fimple (C) (phmche ix)
ou bandage premier du front, eil forme d'une piece de toile d'une iongueur proportionnde; f� largeur eil fixee par I'in-
terva�edesoreiiles, fa Iongueur par l'etendue
du front, mefure depuis ies fourciis jufqua Ja partie pofterieure de la nuque. Chaque -c�te a la partie fuperieure du bandage eft raccourci d'un pouce au moyen d'un repli (a), d'o� refuite une forte de cavite propre � loger i'eminence qui fe trouve � i'endroit du loupet, Cette piece de toile a � chacun de fes
angles im lien d'une Iongueur convenable: Ies deux liens (b) de la partie fuperieure defcendent le long de la ganache, fe croifent |
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IoS E L � M E N S
au-deft�us de cette partie, & viennent en;
fuite en remontant s'attacher f�r Ia nuque: Jes liens inferieurs (c) , � peu pres de la meme iongueur des premiers, entr'ouverts � fix pouces de leur naiflance par une ganfe (d) npl'r �vrer pafTage � ceux-ci, vont
pareillement fe croifer fous Ia ganache, & remontent Ie long de cette partie pour fe fixer egalement I'un � I'autre f�r Ia nuque dans I'endroit de ce bandage o� une anfe (e) recoit les uns & les autres de ces
liens. N.° II.
Frontal compo�.
i
L e frontal compofe (D) (planche ix),
eu Ie fecond bandage du front, eft � peu pres comme Ie frontal fimple, il eft fenle- ment beaucoup plus etendu en Iongueur. Ici les replis {d) qu'on a pratiques, ne difierent de ceux faits au premier bandage que parce qu'iis f�nt plus confiderables, & l'ufage en eft Ie meme : fa partie fuperieure comme fa partie inferieure, n'a que Ia moitie de Ia largeur de Ia partie moyenne; celle-ci fe trouve environ aux deux cinquiemes de |
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TiE L'ArT VeTERINAIRE. I6�
Ja longueur totale : fix liens f�nt unis � ce bandage; ii en eil deux fupe'rieurs (a),deux moyens (b), deux inferieurs (cc). Les deux moyens partant de ia partie fa
plus large, un de chaque c�te, fontchacun termines par une anfe (f), deftinee � donner pafi�ge aux liens fuperieurs : ceux-ci tra- Verfent ces anfes dans leur tra/et ie long de la aanache. iis fe croifent au-deflbus de cette partie Sc viennent en remontant f�r la tete o� on les fixe par noeuds, dans une anfe fuperieure (e), femblable a celle du frontal fimple (C); ces quatre liens ie foutiennent donc reciproquement. Les deux liens inferieurs (c) doivent etre
eonduits fous la m�choire; on les y croife obliquement ou en X : iis viennent en. paiTant & en remontant le long de la ga~ nache, traverfent la meme anfe (f) des liens moyens, pour etre comme les fupe'rieurs fixes par noeuds f�r Ja tete, ou pour etre eonduits & fixes fous la ganache, fi les liens moyens ont trop de difpofition � remonter. |
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� L � M E N S
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HO
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N.° III.
Bandage contentif des oreilks* Ce bandage (E) ('planche x), eft
compofe de deux pieces de toile: chacune de ces pieces a une forme triangulaire, mais mutilee en un de fes angles; elles f�nt unies par leur bafe & par le cote" refultant de Ia mutilalion de l'angle : cette reunioii repond � Sa partie fuperieure de l'encolure; Ies pointes fe croifent ou fe chevauchent f�r ie front : dans la partie moyenne & interne de ces pieces de toile, eft un gouffet (a) defline � loger Ies orei�es. Six liens principaux f�nt unis a ce bandage, deux (�perieuis (b), deux moyens (c) , deux inferieurs (d). Les fnperieurs ne forment enfemble qu'une
piece, & reuniffent les deux parties du ban- dage : ils defcendent de chaque cote de Ia ganache & dans Ia partie moyenne de ce trajet, ils f�nt perces d'une ganfe (f) defti- nee � recevoir ies liens moyens: parvenus les uns & les autres fous Ia ganache, ils (e croifent & remontent pour �tre fixes en- femble par im feul nceud f�r Ie fommet d« |
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DE l'�RT VETiRlNAIRE. I I I;
la tete o� le bandage eil muni d'une anfe
(e), femblable � celle que nous avons ob- fervee dans Ies bandages precedens. Les iiens moyens (c) partent de I'en-
droit qui repond � la partie externe de k bafe des oreiiles, fe portent obiiquement pour gagner la ganfe (f) pratiquee aux Iiens f�- perieurs , & defcendent (aus la ganache pour apres avoir remontes etre fixes comme Ies precedens. Les Iiens inferieurs (d ), qui terminent le
foinmet de chaque triangle, fe portent de droite � gauche & de gauche � droite en paflant obiiquement fous Ies yeux, & f�nt munis dans cet endroit I'un & I'autre d'une anfe (g) po«-"" recevoir leurs extremites qui, apres setre croifees fous la ganache viennent y parier & etre fixees I'une � I'autre f�r le chanfrein. Quant aux Iiens particuliers (h) , fixe's
au nombre de trois f�r Ie bord interne de chacune des pieces du bandage, ils fe re- pondent de maniere qu'en fe fixant Ies uns aux autres, ils tendent tous � rapprocher Ies deux pieces du bandage, & par conft^uent Ies oreiiles, ce qui etoit Ie but &. l'objet rie i'operation. |
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112 E L E M E N S
N.° I V.
Bandage contentif de la partie
fuperieure de l'encolure, Ce bandage (F) (phndie Vil) eft
compofe d'une piece de toile. Sa partie quarree eft deftine'e � couvrir Ie haut de ia criniere, tanclis que k partie anterieure dont Ia largeur eft d'environ fix doigts, & dont ie proiongement s'etend au-del� d'un pied, doit le porter f�r Ie front & f�r Ie chanfrein jufqu'au-deffous des yenx* Les bords late'raux dans ieur partie moyenne
f�nt raccourcis d'un pouce au moyen d'un repiis (a) ne'ceffaire pour racheter ia com-, bure du contour fiiperieur de i'encolure. Neuf iiens f�nt fixes � ce bandage, deux
(b) aux angies du proiongement anteriem', de chacun huit pouces de iongueur , & termines par une anfe (g); quatre (c, c, d,d) � chacun des quatre angies du corps du bandage; deux (e,e) dans'ie miiieu des bords late'raux; un (f) dans ie miiieu du bord pofterieur. Ce bandage applique f�r ie fommet de
l'encoiure & ie proiongement difpofe comm« ii
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&& l'�RT ViTiRINAtRE. IT3]
il doit l'etre, on fixe d'abord les liens (c); 011 les attache apres ies avoir fait pafler dans fes anfes (g) des liens (b) fous la ganache on f�r le iommet de Ia tete : quant aux liens ( d), ils marchent le long de la partie laterale & inferieure de I'encolure pour&re fixes au furfaix (A) (planches vil & vm), �c s'attacher � quelques-uns des artneaux (d), tandis que le lien (f) parvenu f�r le garrol fe bifurque pour aller de chaque c�te aux anneaux ( g j de ce meine furfaix (A) : � I egard des liens (e), ils embrafTent I'en- colure, & f�nt fixes & arrett's aii-deflbus/ de cette partie. N.° V.
L'cell �mple. Le bandage (G*) (planche vuj pour
»oeil fimple eft compofe de deux parties. La premiere (Gz) qui eft le (�utien de
*out le bandage , eft une b�nde forte & Wge de trois doigts, & d'une longueur drfif�nte : cette b�nde qui pourroit etre une ^°urroie appropriee pour l'ui�ge, eft deftinee a etie fixce autour de i'encolure en prenant H
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114 � L 1 M E N $
de deffus la tete jufqu'au - delfous de k
ganache.
A cette piece fe trouvent trois Jiens
(a, b,c) de toile, ou trois bouts de cuir, dont Tun eft preciiement f�r la tete, & les deux autres � chaque partie laterale ou moyenne. La feconde partie (G1 ) de ce meine
bandage de toile, ou de peau ou de cuir, prefente un quarre long echancre dans i'un de (es angles, & doit etre d'une grandeur convenable ; les deux bords lateraux ou montans f�nt raccourcis au moyen des replis (d), d'ou refulte Line cavite pour loger la convexite de l'orbite & de i'oeii: quant a ! echancrure , elie fert � degager l'oreille; a chacun des cinq angles eft fixe un lien ou une boucle, � la piece eft faite de cuir. Ce bandage devant etre place oblique-
ment, des deux liens fuperieurs , le plus iapproche de l'oreille (e), s'attache au lien (b) du f�utien qui eft f�r la tete, ou le morceau de courroie qui peut former ce meine lien (b), entre dans la boucle de fer qui fupplee au lien (ej � le bandage eft de cuir. Le fecond lien fuperieur (f) va repondi'S
au lien (c) du foutien du meme c�te. |
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de l'Art Veterinaire. i i f
t Le troifieme (g) va, partant de l'angle «lferieur refultant de I'e'chancrure, s'attacher au lien (a) du foutien. Le quatrieme& le cinquieme (h), qui
partent des angies inferieurs de ia piece, paifent & s'attachent fous Ia m�choire au foutien (G2)* N.° V L
L'cell double. . Le bandage (H) (phnche vil) pour
i'ceil double eft compofe, comme le pre'- cedent, de deux parties, dont Ia premiere eft le foutien de tout le bancfage, & doit etre garnie de fept Iiens (G2), dont im f�l- le fommet de cette piece confideree ea place. La leconde (H') eft une piece de toile
formant un quarre legerement alonge pour s'accommoder � Ia largeur du front; eile doit etre dune giandeur proportioiinee, les deux bords lateraux fe trouvent raccourcis d'en- viron trois pouces par les replis (n) qui y f�nt pratiques � I'effet de favorifer le loge- l-nent des yeux au moyen de Ia concavite <|ue ces replis occafionnent. La piece a fept Hij
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j ! 6 � L B AI E N S
iiens (oo,pp,qq,r), un � chacun des
quatre angies (o o, p p) , un (q ) partant de chaque repli , & le feptieme (r) du miiieu du bord fuperieur ; ces fept iiens devant repondre & etre fixes aux fept Iiens ( a, b , c, i, k, I, m) du foutien. Ce bandage applique f�r les deux yeux,
on fixe le Iien (r) au lien (b) du foutien qui y repond : les deux autres (pp) qui partent des angies fuperieurs , f�nt arretes Tun au Iien (a) , I'autre au Iien (c) du foutien, tandis que ceux (o o) des angies inferieurs f�nt fixes Tun au lien ( k ), I'autre au Iien (1) de la piece G2,; & que les Iiens (q q) qui partent des replis (n) s'attachent l'un au lien (i), I'autre au lien (m) de ce iTi^me foutien. N.° VII.
Bandage pour les plaies anterieures
S" laterales de Vencolure. Les quatre angies de ce bandage (I)
(pkinche x i) , compofe d'une piece de toile quarrce , f�nt tronques de maniere qu'elle prefente un oclogone � peu pres re- gulier : le bord anterieur eft echancre pour |
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de l'Art Veterinaire. 117
foger l'endroit du gofier : des deux pointes ^ui terminent cette echancrure partent deux *i?ns (a a) qui paffent au-deffus de la tube- ro(ite de la machoire, & fous les oreilles; pour etre fixes Fun � l'au�e par nceud fiir *e front: des angles les plus voifins de ces Premiers, partent deux liens (b b) qui f�nt conduits f�r le Ibmmet de la criniere & qui sy nouent i'un � i'auire; les deux liens (cc), *onrnis par les angles fuivans, fe croifent C11 X f�r le garrot pour fe fixer, le droit a ftmneau gauche ( g ) du furfaix ( A ) (phnche vi 11), & le gauche a l'anneau �roit; enfin les liens (dd) des deux der- ftiZl'S angles fe portent � quelques - uns des anneaux (d d ) de ce meine fiufaix 011 de
ee meme foutien. N.° VIII.
Bandage du garrot.
Ce bandage (K) (phnche xi), com-
pole d'une piece de toile en forme de quarre-
,°ng. porte au milieu de chacun de fes
®[ds anterieur & pofterieur , un repli (a a)
r-11 en diminue la longueur d'environ trois
Hiij
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,1 i g � L E M E 4V S
pouces pour former une cavite propre a
repondre � la faillie du garrot.
Les deux angles pofterieurs de ce m�me
bandage f�nt tronques de deux ou trois doigts: il eft muni de cinq Iiens, dont deux (b b) partent des anales anterieurs , deux (cc) des angles pofterieurs & tron- ques , & le cinquieme (d) du repli pra- tique dans le milieu du bord pofterieur. Applique par le milieu f�r le garrot, on
porte les deux Iiens (bb) anteiieurs de maniere � les fixer au-devant du poitrail de l'animal , cette partie fovant des-lors de foutien. Les deux Iiens pofterieurs (cc) f�nt
conduits f�us la poitrine , & on les y arrete par noeuds & de c�te, Tun e'tant plus long que l'autre, , Le cinquieme lien (d), ou une courroie
qui y fuppleeroit, s'etendra le long de le- pine, & fera fixe � une croupiere. Si les deux Iiens anterieurs avoient tryp
de diipofition a remonter, on pounoit les rendre fkbles par un fixieme lien detache de la piece ou du bandage qui les attuche- roit avec ceux qui paflent fous la poitrine, gelt-a-dire? avec les iiens pofterieurs, ce |
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DE L'ABT V�TERINAIRE. I IC)
fixieme lien paflant entre les jambes de devant
de l'animal. N.° IX.
Bandage du poitraih Ce Bandage (L) (planche xi), eft
forme d'une piece de toile d'une grandeur proportionnee; ia forme en eft � peil - pres un quarre, du milieu d'un c�te dnquei fort un appendice ou prolongement d'une iar- geur mefuree f�r la diftance qui fe trouve entre les avant-bras du cheval d'un ars � I'autre; ce bandage, en cet endroit, ne pouvant etre fi-oiile & replie comme il Ie feroit � fon palfage entre ces parties, s'il avoit la meme largeur que-�a poition ■■�ipe- rieure: on doit regier celle de cet appendice, f�r les proportion* de l'animal. Le bord fuperieur de ce bandage fera
refendu , (a) pour lafente entr'ouverte d'un pouce & demi oa environ, etre recouverte d'une piece de toile appiiquee par couture � i'effet de loger commode'ment le bas de i'encolure. A chaciui des deux bords lateraux & dans ie milieu de leur longueur, feront des replis (b b) qui ies laccourciront de Hiiij
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deux pouces chacun, par ce moyen \\s
peuvent repondre � Ia convexite du poitrail. On obferve fix liens � ce bandage, un (c) � chacun des angles fuperieurs qui doivent fe croifer en (X) f�r le garrot, pour s'at- tacher, le droit � gauche & le gauche � droite, aux anneaux (g) du furfaix ( A ) '(planche VIIIJ, duquel on a fupprime le poitrail & le fufpenloir; deux autres liens partent des angles moyens, f�nt conduits iiir le bras fuperieurement au coude, & iont fixes � quelques-uns des anneaux (ee) de ce meme furfaix; enfin Ies derniers liens (e e), formant Ies liens inferieurs, le re- Ievent de deflbus le fternum, remontent f�r Ies cotes du thorax jufque f�r le garrot, p� ils f�nt fixes par nosud Tun � lautre. ,N.° X,
Bandage pour la partle in�riewe
de la pourine.
L e bandage (M) (planche xu), dont
jl s'agit, eil compofe d'une piece de toile qtiarree, tronquee legerement dans fes angles polterieurs, & plU5 confid&ablement dans |
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DE l'ArT VETERINAIRE. I2i:
fes angles ante'rieufs: on obferve im appen-
dice ou prolongement trianguiaire � fon bord anterieur, ce prolongement, dans l'appli- cation du bandage, paffem entre les avant' bras de l'animal: on compte � ce bandage fept liens; le lien (a), partant de la pointe de l'appendice, va s'attacher � un des an- neaux (d) du potraii (b) du furfaix (A) (planche viiij:deux lateraux les plus voifins (b) de la bafe de l'appendice, f�nt conduits de derriere le coude � la naifl�nce de l'en- colure f�perieurement, pour y etre fixes par noeud Tun a lautre : les liens fuivans (c), remontent le long de la poitrine, & f�nt ari'etes f�r le dos des la de/cente du garrot, pareillement Tun � l'autre: enfin les deux derniers liens (d), partant du premier angle, refultant de la mutilation dont nous avons parle, remontent le long des flaues jufque f�r la croupe pour etre fixes aux anneaux (k) du furfaix (A) (planche Vlli). S'il s'agiffoit d'une plaie aux partles late-
rales de la poitrine, le meme bandage pourroit fervir; jl ne feroit queftion que de hl donner plus d'e'tendue. |
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112 Clemens
N.° XI. '
Bandage pour /es parotides
ou avives, Ce bandage (N) (phnche Xll), fait
d'une piece de toile, a enviroa fix pouces de largeur, f�r aifez de longueur pour ihr tendre d'une parotide � i'autre en paffant fous la ganache. Ses bords anterieur & pofterieur f�nt refendus (ab) dans leur miiieu, au moins du tiers de fa largeur, ati droit Tun de i'autre, pour, a l'aide de I'appiication d'une piece ou d'une forte de goutfet fixe par couture, augmenter i'etendue du bord anterieur qui doit ioger ia ganache, d'environ trois pouces, & celle du bord pofterieur qui doit loger le. gofier, d'en- viron deux pouces feulement. Des angles anterieurs (c) partent deux
Ileus que Ton conduit f�r le miiieu du front pur y etre attaches par nceud Tun a I'autre» Les deux autres angles (d) f�nt legerement mutiies, & du miiieu du pan qui en re- fuite, s'elevent des liens qui marchent jufque f�r la panie polterieure de la nuque, ou ils f�nt fixes & noues Tun � lautre, |
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DE L'�RT VET�RIN�IRE. 123
N.° XII.
Bandage pour les maladies des glandes
maxillaires ir fiiblingnaks, Ce bandage (O) (planche xil), doit
&re compof� d'une piece de toiie; elie a la forme d'un triangle dont les deux c�tes feroient egaux & auroient f�r une bafe d'en- viron fept pouces, dix-huit pouces de ion- gueur, fi ce meme triangle n'eut ete tronque dans fon fommet & reduit � moitie. On obferve � fa bafe une echancrure en demi- cercle, a i'effet de loger commodemeiit le gotie?. Quatre liens prineipaux lui f�nt Ullis.
Les liens (aa) terminant les angles refultans du bord dchancre, cheminent le long des parotides pour etre fixes l'un � l'autre f�r la nuque. Les liens (c), partant du tiers inferieur du bandage, & precilement du �eu o� il repond au madeter, marebent en droite ligne pour etre attaches l'un � lautre, � Ja partie anterieure des os du nez; & a ces memes liens viennent s'unir par Couture, � en viron quatre doigts de leur ftaiifance, au point (d), des brides partant |
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,1^4 Clemens
des angfes inferieurs (b), qui aifujettiiTent ifa
partie inferieure du. bandage contre lauge.
N.° XIII.
Bandage f�r la region de
Vomoplate. U N E grande piece de toile, d'une
figure a peu - pres trapezoi'de , forme ce bandage ( P ) (plane he XIIJ. On obferve a h partie moyenne de fori
hord ante'rieur, un repii (a) d'environ trois pouces, & il en efl un autre (b), d'en- viron un pouce & demi, pratique au bord inferieur dans le iieu qui repond au-deffous de la pointe du bras. De ces deux replis refulte une efpece de cavite propre � re- cevoir cette meme pointe. Ce bandage doit etre applique dans un
fens oblique. Le c�te fuperieur (cc) efe ce trapeze, a environ cinq pouces de lon- giieur. Le c�te anterieur ( c a d) fait angle droit avec ce premier c�te. Le repli (a) en interrompt la ligne droite 8c en j'eduit fa iongueur � environ un pied & demi. Le c�te inferieur (dbe), coupe d'abord |
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DE L�RT ViTiRItfAIRE. 12J
parallelement au bord fuperieur, & par con»
fequent d'equerre avec le c�te anterieur, a
f�n angle mutiie de quelques doigts; vient
enfuite ie repli (b), & apres ce repli �n
pan coupe de fept � huit pouces de lon-
gueur (ef), qui regagne {e c�te pofterieur
(fghc). Ce bandage a fept liens, deux
(cc) aux^ angles du c�te fuperieur, un (d)
� l'angle inferieur du c�te anterieur, un
quatrieme ( e) entre le troifieme cote"
�Sc le grand pan coupe, un cinquieme (f)
� l'angle formt par ie pan coupe & le
commencement du c�te pofterieur, un
fixieme (g) a quatre doigts plus baut;
enfin un feptieme (h) � cinq pouces au-
deftus de celui-ci.
On place ce bandage de maraere qua
fes angles fuperieurs repondent � lencolure a fa fortie du garrot. On fixe les liens (cc) aux liens (ef) dans ce meine endroit; le lien (f) paft�nt du c�te malade en arriere du coude fous le fternum, & remonlant k long de lepaule oppolee, & le lien (e) fe propageant entre les avant-bras pour fiiivre le trajet du pre'cedent. Le lien (d) eft fixe � un des anneaux (d) du poitraif du furfaix (A) (planche viu) ■ les liens |
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12� E L � M E N S
(hg) font fixes aux anneaux (ee) du
rneme furfaix» N.° XIV.
Bandage pour Varticulation mime
de l'epaule. Ce bandage (Q) (planche xm), eft
forme d'une piece de toile � peu - pres quarree, fon angie foperieur eft tronque de quelques doigts (ac), fon bord fupe- rieur anterieur legerement echancre (ab) pour le preter � la fail�e de I'omoplate : le bord (bde) eft raccourd d'environ trois pouces par deux replis qui en divifent la longueur en trois parties � peu-pres egales; ie bord (ef) eft for une ligne droite; enfin au bord (fc) eft pratique un repli d'un travers de doigt dans fon milieu. De ces divers replis & echancrure, refulte une cavite fuffifante pour offrir un logement � la faiilie du bras. Six liens fervent � fixer ce bandage,
trois anterieurs & trois pofterieurs. Les liens (ab) embraflent l'encolure■& s'attachent iufl a lautre par nceud. Le lien (c) feportc |
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DE l'AfiT ViTERlN�lRE. \2j>
tKrectement � l'anneau (g) du furfaix (A) (planche Vlll). Le lien (d ) croife la partie inferieure du poitraii, s'etend f�r le bvas du cote hm, pour etre enfuite fixe a im des anneaux (e) du meme furfaix. Le lien (e) paffe l�us i'ars & chemine du cote malade au cote' kin pour aller sattacher au meme lien ; enfin le lien (f) paffe de de deffus le coude du cote maiade i�us le thorax , & d\ fixe comme le lien prdS* cedent. N.° X V.
Bandage pour le coude.
Ce bandage (R) (planche XIIIJ;
compofe d'une piece de toile, eft garni de differens replis tendant les uns & les autres a l'amener � une forme propre � fe mouler f�r celle de l'olecrane. La figure de cette piece de toile fe voit en (R1), on peilt y obferver la fente (ab ), pratiquee � deffein de ramener I angle (b) qui en refuhe en (c) � trois pouces & demi du lieu qu'il oecupoit d'abord. Deux autres replis fe trouvent piaces en (d) & en (e): iis f�nt denviron demi-pouce chacuru |
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I2§ � L g M E N $
On place ce bandage de faoon que te
bord (e) eft � Ja face interne du coude, le bord (d) � la face oppofee. Cinq liens fervent a ie fixer; le Jien (f) eft conduit direclement f�r le garrot pour s'attacher par nceud avec le lien (i) qui doit avoir paffe fbus le thorax, & remonie f�r le c�te op- pofe pour samt � I'autre; le lien (g) At- tache a quelqu'lin des anneaux (d) du furfaix (A) (plancheviii), au-devant du poitrail; le lien (h) eft attache de meme � un, anneau (d) de ce meine poitrail, cet an- neau etant plus eloigne ; enfin le lien ( k ) fuit la face interne de l'avant-bras & de I'ars, gagne i'e'paule pour s'attacher de memc � un des anneaux (d) du poitrail. N.° XVI.
Bandage pour le dos.
Une piece de toile prefentant un quarre-
long, forme ce bandage (S) (planche xm). Les deux angles pofterieurs en f�nt tronques d'environ quatre doigts : (es bords anterieur & pofterieur f�nt dans leur partie moyenne, refendus pour etre alonges, I'anterieur de |
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&E L'AST Vet�RINAIRE. I2(J
trois pouces, le pofterieur d'un pouce & demi feulement, au moyen de deux pieces appliquees par couture comme deux elpeces de gouffet. Six liens , �n � chaque angle , f�nt
adaptes � ce bandage. Les iiens (aa), run devant etre plus
iong que lautre pour pa�er fous {e thorax, viennent fe nouer f�r i'�n des c�tes de cette partie. Les liens (bb) paffent pres de i'ombilic
& fe fixent t'galement � l'un des c�tc% de I'anirrsaL Les iiens (cc) fe porient de devant en
arriere, celui du c�te droit pour/uivant ce trajet & pafTant fous Ja queue pour venir enfuite fe fixer par ncetid � celui du cote oppoie. N.° XVII.
Bandage des reim if de la croupe.
L'etendue dece bandage ( T )
(platidie xiv), eft teile qu'il peut cou- ,Vrir toute ia croupe, & meine ux\& partie des ieins. Les angles pofte'rieurs en f�nt; �pnque's d'environ quatre pouces. De cette I
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tyo � L � m e N s
mutilation refultent fix bords dans la piece,
dont cinq font a peu-pres cgaux entr'eux, i'anterieur ayant ie double de leur longueuri o\\ obferve dans chacun des autres cinq bords, un repii d'envh'on deux doigts pour repondre a ia convexite de ia Croupe. Six liens, trois de chaque c�te, font unis � ce bandage , & partent de chacun de ces angles. _ Les liens (a a) cheminent ious Ie ventre,
remontent le long des rlancs, enfilent Line anfe (b), pmtiquee de chaque c�te, � deux ou trois doigts de leur angle pour etre fixes Fun � l'autre f�r les lombes. Les liens (d d ) croifent ia feffe dans
le milieu de ia faiilie, gagnent la face in- terne des cuitTes & remontent le long du graflet & de la face externe de la cuiiTe aux �ens (cc), auxquels ils s'uniffent par nceuds. N.° XVIII.
Bandage pour Ia feffe. U n e piece de toile une fois & demi?
aufli longue qu'elle eft large, compofe ce bandage (U) (pfomhe xiv): U fkut en |
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DE l'�RT VETiRINAIRE. 131
tonfiderer les bords; Ie fuperieur (b) oblique, l'anterieur (f d) auffi oblique , I'inferieur (dee); enfo le pofterieur (ea) : la Ion~ gueur del'anterieur oblique eft diminuee de trois pouces par un repli pratique dans f�n miiieu, & celle de I'inferieur de quatre pouces au moyen de deux autres replis; mais eile eft reftituee par une piece trian- gulaire ajoutee, ces replis n'ayant point eu Ion abreviation pour objet> & n'ayant eie faits que pour menager une concavite ne- cefTaire � la reception de la feffe. Le bord pollerieur prefente trois Iiens
Courts (aaa), pour etre attaches a une. des branches du cuieron de fa cronpiere; le bord fuperieur en a un ( b) avoifmant le premier des Iiens (a), il fuit Ie trajet de ia cronpiere & va s'attacher � 1anneau (h) du furfaix (A) (phnche viii); le bord inferieur en a trois, dont (d & c) embraffent la jambe, (c) faifant Ie double du chemin pour fe croifer avec (d) f�r la face laterale externe de cette partie, & de-ia remonter en fuivant les flancs jufqu'aux anneaux (h) du furfaix (A), tandis que (d} fe poite direclement au cuieron de la cronpiere; ie troifieme j^sen (e) paffe au |
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ij 2 Clemens
long de la face interne de Ia cuiiTe, &
s'cleve le long des flaues pour etre fixe � la croupiere. A l'egard de l'angte fiiperieur du bord anterieur oblique, il porte un her* court (f) qui fe fixe au lieft (c), 1er faiiifi�nt au milieu de Ton trajet. N.° XIX.
Bandage -pour le de�bus du venire.
Ce bandage (X) (planche x I v ), eft
forme d'une piece de toile prefentant un quarre-Iong, (a longueur etant deux fois fa laigeur. Dans le milieu de chacun des grand� c�tes eft un repli, celui du c�te anterieur n'elf. que d'un travers de doigt, tandis que celui du c�te pofterieur eft de plus d'un pouce; i'un ck l'autre favorifent le togement de la convexite du ventre. Chaque petit c�te porte trois liens, un � chaque angle & un dans f�n milieu dans Ia dire6liofl de la figure de la piece; on. I'applique fous l'abdomen: on fixe d'abord les liens (bb) l'un � l'autre apres les avoir conduits f�r le dos; les deux liens (aa), fe portent de chaque c6te, gagnent le garrot pour fe fixer I'un � l'autre. Si ces liens etoient |
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de l'Art Veterin�hre. 133
«lifpofes � gliffer & � defcendre f�r Je dos, il feroit facile de les contraindre au moyen d'un feptieme lien que l'on feroit partir � environ cinq pouces de Ia naifl�nce de ceux-ci, il pafferoit devant le poitrail & iroi.t fe fixer au lien du cote oppofe, � peu-pres � Ja meme hauteur d'ou il feroit parti. Enfin les liens (cc) remontent f�r les
reins o� iis f�nt fixes i'un � l'autre. N.° XX.
Bandage pour les maladies des
bour�s.
^ Ce bandage ( Y) (planche xv), fait
d'une piece de toile, imite par fa forme un triangle alonge, tronque dans fon fom- met : on y remarque quatre liens, deux (a a) attaches aux angles de la bafe dans ia direclion de' celte meme bafe, & deux autres ( b b) attaches � la partie tronquee pres des angles & dans la direclion de laxe du triangle. Cette piece eft placee de maniere a etre
?oiitentiye de i'appareil applique f�r les |
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,t 34* 'Clemens
bourfes; on conduit les deux liens (aa) jufque f�r les reins pour les fixer par nceud l'un � l'autre; les deux liens (bb) pafTent dans l'intervalie des feiles, fe croifent au- deffus de la queue & fe propagent f�r la partie fuperieure de ia croupe, � I'effet d'atteindre les liens (a a), avec lefquels ils s'uniffent & fe fixent par nceuds, N.° XXI.
Bandage pour la fiflule a l'anus,
C E bandage (Z ) (planche xv), efl
une efpece de fronde � quatre chefs, c'eit- a-dire un morceau de toile long & refendu en deux branches, � chaque extre'mite, renfouvchm-e des inferjeures etanf plus aigue que celle des fiiperieures qUj doivent em- brafier le troncon de la queue, tandis que ies autres ne contiennent que le principe du fcrotum. On adapte un lien � chaque divifion ou
a chaque chef. Le banciage �ppfiqae de facon que l�n
m�ieu recouvre l'anus, on conduit d'abord les liens (b b ) de deflbus i'abdomen f�r fes lombes ou Hs f�nt fixes l'un � lautre« |
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DE L'ART VETERINAIRE. 135
enfuite on prend les liens (aa) que i'on
arrete par noeuds aux premiers liens (bb). N.° XXII.
Bandagepour les hernies omb'�icales.
C E bandage (.&.) (phnche x v) , eft
de cuir; f� forme eft un quarre - long legerement echancre' dans un de fo grands cotes, pour eviter de gener le fourreau, tandis que le c�te oppoie �ftre une (ailiie dans fori milieu qui repond � la partie anterieure de iabdomen. Chacun de fes petits cotes porte trois
courroies (aaa) ( bbb) cgaiement efpa- cees, & laifl�nt autant de vide entr'dies
qu'elles ont de largeur; (es courroies iont tirees du meme cuir dans la direclion des grands cotes; les courroies (aaa) d'en- viron un pied de longueur, portent ies boucles & ceignent le corps du cote gaucbe, les courroies (bbb) ayant alles de lon- gueur pour paffer for le cios de 1'anima! & venir fe boucler aux premieres; une feptieme courroie (c) eft bredie a angle droit au milieu du cote anterieur de ce bandage. Cette courroie, de la meme largeur que |
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les autres, a dans fon miiieu une boucle
� ardillon avec un pafl�nt pour, fon extre- mite' percee de differens trous, etre regue dans cette boucle apres avoir paffe entte le yentre & le furfaix, c'efr. ainfi qu'elle peut empecher le bandage de gliffer en arriere. La face interne de ce meme bandage,
forme d'une peau de mouton paflee � I'huiie, doit s'appliquer par fon miiieu contre le ventre de i'animal: ce miiieu lous cette meme peau eft arme d'une plaque de fer d'environ cinq pouces de diametre, convexe de trois ou quatre lignes, laquelle efl appliquee f�r Ja face externe au moyen d'un cuir qui la recouvre, & qui dans tonte l� circonfe'rence eft coufu � cette meme face. On comprend que la convexite' portant contre l'ombiiic, repoufTe & maintient l'inteftin. N.° XXI IL
Bandage pour les plaies du gra�el,
La forme de ce bandage (^E) (planche
x v i) eft un triangle dont la bafe leroit � peu pres quatre fois la hauteur , les deux cote's e'tant egaux Sc egalement raccourcis jd'un jpouce par un repii pratique � chacua |
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DE L'�RT VtTiRIN�IRE. I37
d'eux. De chacim des angles part un Iien (a b c), dont deux (bc) dans la direc- tion de la bafe, & (a) partant du iommet ck dans ia direcT�on de la hauteur. (a) s'e- leve f�r !a cioupe, & s'�ttache � ia naiflance de la croupiere. {b) gagne la face interne de la cui�"e, & remonte juiqu'� Ia hauteur du culeron o� arrive ie lien (c) apres avoir fait le metne trajet en fens contrake pour fortir fuperieurement a la rotule, faifir en paffant ie lien (a ), & s'attacher au culeron iorfqu'ii a fourni au iien (b) Ie point d'ap pui q�i lui etoit neceifaire. N.° XXI V'.
Bandage pour Favorit-bras.
Ce baiidage (Q�) (phnche xvi) eft
forme d'une piece de toile. On doit en re- marquer les c�tes ; le f�perieur (ab), de dix - huit � vingt pouces de longueur, eil tchancre de trois pouces de profondeur dans toute cette longueur ; ies c�tes droit & gauche, longs d'environ un pied , f�nt droits en eux- rnemes, niais obliques , & fe rapprochent dans ieur extremite inferieure au point que h coli infaieur (cd) n'a. que dix pouces |
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138 Clemens
de iongueur : toutes ces mefures au furplus n'etant exprimees ici que pour indiquer � peu pres les proportions du bandage. Des angles (ab) partent deux liens qui, apres s'etre croiies � la partie inferieure & externe du bras, rnontent, Tun ante'rieurement & Xautre pofterieurement, pour venir s'attacher � quelques-uns des anneaux (dd) du fur- faix (A) (planche VinJ- Du refte on applique ce bandage de facon
que l'echancrure embrafle le pli de i'articu- lation , & que les cotes droit & gauche ie reuniflent au milieu de Ja face externe de l'avant - bras, & y f�nt rapproches Tun de lautre par cinq cordons partant de chacuii de ces cotes, & noues les uns aux autres, N.° XXV.
Bandage pour le genou.
Ce bandage (J) (planche xvi) efl
tire d'une piece de toile quarree, dont le c�te fuperieur eil alonge de deux pouces & plus par deux fentes recouvertes de pieces appliquees par couture; la premiere de ces fentes (a) delcendant parallelement au c�te lg plus voifin jufqu'aux deux tiers de la |
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de l'Art Veterinaire. 139
hauteur du bandage, � ia diftance de trois pouces; la feconde (b) faite � trois pouces de diftance de ia premiere, ne defcendant que de trois pouces feulement; � en eft encore une troifieme (c) pratiquee au milieu de k piece , e�e eft d'environ un pouce & demi de largeiir f�r trois de hauteur. L'angle le plus voiiin de la fente (a) eft tronque de deux ou trois doigts : le bord lateral repondant � cette mutiiation , eft iui-meme tronque d'un pouce & demi mefure f�r le cote inferieur, & de fix pouces mefure f�r lui-meme : le c�te oppofe eft auffi tronque de la meine maniere, de teile forte que le cote inferieur ie trouve reduit � fept pouces. Chaque bord lateral porte cinq liens re-
pondans Fun � l'autre, au moyen defquels le bandage applique f�r le genou comprime de toutes parts cette partie, la fente (a) repondant aux eminences internes du genou, celfe (b) a l'eminence mitoyenne de la partie inferieure du cubitus , & celle du centre (c) logeant la faiilie anterieure du genou. Au furplus de la fente (b) s'eleve un
lien qui fe bifurqi-ie au poitrail , embrafle i'eucolure ck va fe fixer au garrot. |
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rI4Q E L � M E N $
N.° X X V I.
Bandage pour la jambe poflerieure. La figure du bandage dont ii s'agit (V)
(planche XVII) eft trapefbi'de , & fe voit en (V'). Lecotefuperjeur (ab) a environ deux pieds trois pouces de iongueur. A (ix pouces de (a) eft une fente oblique (c) , de cinq pouces de profondeur. A huit pouces plus ioin eft une autre fente (d) plus pro- fonde d'un pouce. Les cqtes (ae) & (bf), de dix-huit pouces � peu pres de Iongueur, prefentent auffi chacun une fente ; Ja fente (g) de (a e) eft � neuf pouces de diftance de (a), & � fix pouces de profondeur. La fente (h) de (b f) , pratiquee � im pied de (b ) , en a environ quatre; enfin le cote (ef) en a une (i) dans fon milieu, pro-r fonde d'environ quatre pouces. La fente (c) eft garnie d'une piece qui
la mainlient � quatre pouces de l'ouverture, rnefuree f�r le bord; ii en eft de meine de la fente (d) & de la fente (i), � ce n'ell que cette derniere eft ouverte de cinq pouces, mefuree pareillement. La fente (g) favorile i\n repli qui diminue la longueu? |
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de l'Art VeteriNaire. i^t-
du bord d'environ trois pouces, & la fene (h) en facilite un autre q�i lacco�reif !e bord (hf) d'un pouce&.demifeulement. La fente (d ) ioge le graffet, ia feite (r)
la paitie anterieure du jarret, la fente (c) la f�illie du gros abducleur de la jambe« II eft.� ce bandage quatre principaux iiens
pkees dahs fon bord fuperieur, & quatre autres petits Iiens � chacun de ces Bords kteraux; Ie lien (d ) chemine Ie long des fiancs, & l'emonte pour s'attacher � ia naifiance de la croupiere ; Ie iien (c) monte de dedans en dehors, fon trajet ayant enfuite lieu le long de Ia face interne de la fefie jufqu'au culeron oli on Ie fixe. Les Iiens (ab) ie croiient � la partie pofterieurg de la coupure de la feile, de maniere qne (a) , venant de ia face interne , fe porte f�r Ia face externe pour eire fixe aux anneaux (h) du furfaix (A) (phnchevin). A Segard du lien (b), � fait Ie chemin oppofe de i'autre, & vient s'attacher au culeron eoname Ie Iien (c). Quant aux quatre petits Iiens places a chacun des bords ialera�x , ceux du bord (a e) fcnt coufus pres de ce me"me bord, & ceux du bord oppofe f�nt fixes au corps du "undage � quatre doigte de leur propre bord., |
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14-2 '� L � M E N S
ils s'uniflent par noeud chacun � l�n corref-
pondant, & ferrent ce meine bandage plus
ou moins fortement, felon le befoin &. la
volonte.
Souvent on profite ericore de ce bandage
pour fervir uniquement de foutien au ban- dage XXVII, & alors on ajoute les liens (kk), (II); les deux premiers � cinq pouces au-deffus du bord inferieur, & � trois pouces du bord lateral ; & les deux autres, � trois pouces de Tun & de lautre de ccs bords* N,° XXVll.
Bandage du jarret if du canon
po�erieur. Ce bandage (\V) (pkmche xvn) eft
forme d'une piece de toile, dont l'etendue eft celle qui ie trouve entre le haut du jarret & le milieu du boulet de lanimal. Superieurement eile eft entr'ouverte de quatre pouces de profondeur f�r autant de largeur, mefure f�r le bord (ab) qui , dans (oft principe, avoit quatorze pouces de ionguenrv le bord inferieur (cd) n'en ayant que hu� |
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de l'Art Veterjnaire. 143
©u neuf, tandis que Ies laieraux, auffi dans leur principe, decrivoient une ligne droite. Chacun de ces bords iafenuix porte un repii (e) qui le raccourcit d'un pouce & deini.
L inferieur (cd) eil alonge d'environ deux pouces par une piece appliquee f�r une fente (f) pratiquee dans f�n miiieu.
Le bord (ab) efl garni de quatre Iiens
qui f�nt dans une direcfion de I>as en haut. Les Iiens (ab) partent des angies extremes de ce boi'd , les liens (g h ) des angies refuhans de I'entr'ouveiture. Les uns & ies autres f�nt Ies fufpenfeurs de ce bandage, Ies Iiens (hg) fe nouant aux Iiens (11) du bandage precedent (V ), & Ies liens (ab) fe fixant auffi par noeuds aux iiens (k k } de ce meine bandage (V). Entre (ec) fe trouvent cinq petits Iiens egalement efpaces, de meme qu'entre (e d ),ces Iiens s'attachent chacun a leur correfpondant pour ferrer le bandage d'une maniere convenable. Au fur- plus on concoit que rentr'ouverture facilite le pafl�ge du jarret, que Ies replis (e e) donnent lieu � une concavite propre a ea Wer les faiilies laterales , & que ie gouflet (f) efl; neceffaire pour faire place � la Partie pofterieure du boulet. |
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'144 "� L ~& M � N ~i
N.° XXVIII.
Ferremens pour Ies fra�ures des �S
du ne^j. Ce ferrement (A) (planche xvin),
eft compofe de deux lames de quinze iignes de largeur f�r une & demie d'epaifieur, plus fcrtes � Ieur extremhe fuperieure & dans {es endroits defline's � Ieur fearvir de point d'appui & de point de compreiTion; dies s'etendent depuis environ un pouce au-deffus de la commiffure des levres , jufqu'� cinq pouces au-deffus . de ia tele ; elles f�nt fidelement contournees f�r Ies parties qu'dles doivent couvrir. Une efpece d'anneau quarre, forme de dehors en de- dans, termine Ieur extremiie fuperieure, & lapp�cation de ces anneaux l'un contre i'autre, Ieur procure im point d'appui redn proque, tandis que le bouion (a) a quatre pouces & demi au-deflbus de cette meine extremhe , ies comprime de dehors en dedans, Tun par Ia tete, lautre par fon ecrou. Pour cet effet, chaque b�nde eil coudee f�r plat en dedans Sc percee I'un� dun trou quarre pour reeevoir la partie quarree
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DE l'�RT ViTERlNAIRE. 145
quarree de la tige du bouion, & lautre d'un trou rond pour en recevoir ia partie filetce, au moyen de laqueile 1'ecrou (b) opere Je reflerrement. Le plus inferieur des coudes appuie direclement f�r la nuque. Les extremites inferieures de ces lames, ibnt re- tournees en ourlet (c). JI eft onze trous � chacune de ees branches, dont fix au long de la rive aiiterieure depuis IWlef (c) jufqu'� un qu�rt de la longueur totale, quatre au long de cette meine rive apres quatre poiices d'intervaile, & un feul au long de la rive pofterieure, vis-�-vis le milieu des quatre derniers dont nous venons de parier. Les uns & les autres f�nt egaux, ayant �ois iignes de largeur & fix lignes de longueur; ifs f�nt efpace's auffi de fix lignes. Ils offrent un paflage � des liens qui correfpondent tres-exaclement entr eux. Les anterieurs d'un c�te fe fixent avec les an- terieurs de lautre, les uns f�r le front pouf contenir le ferrement de concert avec les �ens venant de chaque trou pofterieur s'at- tacher fous la ganache, & les autres fur le chanfrein pour contenir l'appareil place fur k fradure. |
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K
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146 Clemens
N.° XXIX.
Fenemeni pour les fra�ures du boukt
ir de la courontie, ainfi que pour
les luxations de ces partles.
Ce ferrement (B) (planche xvm)*
dont on voit la figure de face en (B'j,
poiterieurement en (B*), kteralement en
(B')t & par-deffous en (B+) & en place
en (Bf) (pkinche xix), confifte en une
b�nde de fer de ckiq lignes d'epaifleur f�r
un pouce de largeur : i� partie fuperieure
preTente deux oreilles (a), lefquelles em-
braffent le canon au-deffous du genou, ces
oreilles etant percees chacune d'un trou
propre au padage d'une courroie deftinee
� fixer la piece en cet endroit. a quatre
pouces plus bas f�nt deux anneaux (b)
oblongs, unis par ie moyen d'une chape
commune dont la iongueur egale la largeur
de la b�nde, & qui y elf fixee � l'aide
d'un ou de deux rivets, ces anneaux i&"
vant an pafl�ge d'une courroie (c) (Bs)
(planche xix), qui fe fixe f�r le canon-
A environ quatre pouces au-deffous de k
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de l'Art Vet�rinaire. "147
chape en (d), eft pratiqtie uii premieF coude pour fuivre le contour du boulet, Sc en (e) un fecond coude pour fuivre celui du paturon. De ce dernier coude, la piece fe prolonge en ligne, � peu de chofe pres, parallele � celle de la premiere partie de la tige, & eile eft en cet endroit & dans fa partie pofterieure, munie de deux anneaux (f), femblables � ceux que nous avons de'crits. Des angies de ce prolongement partent les deux orei�es ( g g ) percees comme les premieres & fituees de maniere cju'elles embrafient les deux talons de I'a- nimal, tandis que du milieu de ce meme prolongement, part le jambaged'unT (h), dont la tete coudee & relevee, contient les quartiers du pied qui porte � plat f�r toute cette partie; ce ferrement peut etre d'ufage poui* les canons po�erieurs. |
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TT --
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.14-8 E L E M E N S
N.°,XXX.
Ferrement pour les fra�ures da canon ,
du genou, du cubitus ir du coude, ainfi que pour les luxa�ons de ces parties. La figurede ce ferrement (D) (pl xix],
fe voit anterieurement en (DJ, pofte- rieurement en (D2), lateralement en (D3), par-deffbus en (D4). en place t\\ (D5). On voit de plus er* (D6) interieurement la partie fupe'rieure, & ennn en (D7) l'ex- terieur & i'interieur de eette meme partie. II efl une repetition du precedent dans toute fa partie inferieure : il en differe par ie prolongement de la tige qui, pofteiieure- ment s'eieye jufqu'� Porigrne de l'avant-bras; par une courbure f�r plat & en arriere au droit de los crochu qu'elle recoit; par la grandeur & la forme des oreilles, dont l'in- terne (a) a fix pouces de longueur, deux pouces & demi environ de largeur , f�n extremite anterieure etant percee d'un trou propre � livrer paffage � une courroie, & fon miUeu d'un autre treu formant 1 ecroii |
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DE L'ART VETERINAIRE. 140/
id'une vis femblable a celle cotee (b), re- prefentee en grand. Cetie vis eft rivee en (c) � une plaque de tole pareille , � la grandeur pres, � celle qu'on voit en (D'J, (D6), (D7), � la face interne de la grande oreille, & qui, vu fa grandeur, eft foutenue par deux vis. Cette grande oreille a fept pouces & demi de longueur, mefureecomme la petite du mi�eu de la tige, & quatre pouces de largeur. Son extremite anterieure eft percee de deux tious place« l'un f�r lautre par 011 paffem deux courroies qui, avec celle qui part de la petite oreille, fervent � fixer ce feirement a la paitie fuperieure de l'avant-bras. II faut oblerver que le hord fuperieur de Ja petite oreilie, eft � peu de chofe pres de niyea'u avec le bord inferieur de la grande. L'ufage cle leurs plaqiies fe borne � maintenir par une comprelTion plus ou moins forte, l'appareii place f�r la partie Jnalade, |
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K iij
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I5a K &?*& MENS
rxxx i.
Ferrement pour les fradures du tibia, ,
du canon, fr pour les luxations du grajfet fr du jarret. Ce ferrement (C) (planche XX ), ett j
une repetition des deux precedens, appro- priee neanmoins aux jambes pofterieures, (� tige e'tant p�ee de maniere � fuivre le contour anterieur de ces memes jambes. Les oreilles fiiperieures f�nt femblables l'une a I'autre, a meme haute�r, percees t'galement chacune de trois trous � courroies , dont deux au long de leurs bords montans, & tin au long du bord fuperieur. Les oreilles deitinees a embvafTer le jarret, f�nt ou im- mobiies ou mobiles par charniere, Dans le piemier cas, elles f�nt munies dans leur centre d'une vis & d'une plaque, commC dans ie bandage prece'dent: elles ibnt per- cees de trois trous � courroies, dont un au long du bord montant, & les deux autres au long des bords fuperieur <3t inferie�r; l'extremite inferieure eft femblable a ceile de* ferrernens R° XXIX & XXX." Quelque- fois a cette ex�emite des uns & des autres» |
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de l�rt Veterinaire. 151
indirreremment, on fubftitue au T un fer ordinaire, � cela pres, qu'il eft prolonge en pince pour etre perce en cet endroit de trous formant ecrou. Les anneaux qu'on y dif» iingue font femblabies � ceux du ferrement (B ). Ii eft den:; chapes doubles dans la longueiir du tibia , & une feulement dans ia longueur du -canon. N.° XXXII.
Ferrement pour contenir les epaules
d'iin cheval qai a fouffen une entrouvemire. CJS ferrement (E) (planche XXI),
eft compofe d'une b�nde de fer (a) E'yf-'-V p�ee ihr plat en conformite- du contour que prefentent les epaules de I'animal,, quand on Ie confidere de face : eile forme une forte d'arcon dont les deux mamelles font krgement epanouies � leurs extrcmites, non en piatine pleine, mais en plaline evidee & reduite � une forte d'anneau plat (bbb), dans Ja vue d'eviter v.n poids inutiie. Cet anneau eft ovaiaire dans ia forme; fon giand axe tend de l'avant � 1'arriere & fait K i�j
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IX 5 2 '� L E M �■ N S
angie droit avec les mameiles ou les branches
qu'il termjne; fon centre repond � i'em- manchement de l'epaule ayec Je bfas; cette forte d'arcon a environ quinze lignes de largeur f�r trois d'epaifleur dans toutes fes parties, excepte dans celle qui en forme l'enfourchure (c) , qui doit repofer f�r le garrot, & qui, fans qu'il en ait rien coute � fon epaifteur, eft elargie de quelques lignes anterieurement en (c) �>'-?>*� & de quelques pouces pofteiieurement en (d), � 1'erTet d'etendre le point d'appui de ce ferrement f�r cette partie fenfible, & par ce moyen de le lui rendre moins onereux : cette piece feroit facile � entr'ouvrir fi eile ne fe defendoit que par fon epaifleur particu- liere; la veritable fource de ia refiftance eft une autre b�nde de fer (e) E1' V de trois lignes d'epaifleur feulement comme la pre- miere, dont meme ia plus grande largeur qui recouvre l'enfourchure eft reduile � neuf lignes, rnais qui eft affemblee de champ f�r cette preiniere par les cinq tenons (f), ,1 i'aide defquels eile latraverfe par des trous ajuites tels qu'on en voit detix (g) Ei & (g)-^ o� le haut de l'enfourchure eft reprefente nu & en grand; ces tenons au |
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DE l'�RT VeTERINAIRE. I53
ifurplus f�nt rives interieurement. Sur ie
haut & pres de la rive pofterieure de l'arcade, eil im pont implante & fixe par riviire (h) E1'1'4, propre � donner pafl�ge a une courroie de feize � dix-huit iignes de largeur, la djreiflion concourant avec celle de la rive. Les deux grands anneaux pkts ( b.),
portent chacun quatre trous taraudes pour recevoir quatre vis fembiables � celles qu'on voit en (i) diftinclement & en grande proportion; chacune de ces vis a un anneau pour qu'on puifle les tourner avec facilite, & fe trouve filetee dans la longueur d'un pouce 011 quinze Iignes, � partir de i'anneau meme; vient enfuite un quane d'une ligne de largeur, ayant de cote tout ce que peut fouinir le corps de la vis reduit � cette forme, filet f�pprime; le rede de la tige eft cyiindrique f�r Ie diametre du quarre precedent; ces vis, par leurs parties fiietees, travenent les anneaux (b) dans les ecrous qu'ils leur prefentent; ils recoivent par leur partie quarree un embafe pofliche, & elles traverfent par leur partie cyiindrique, la platine de t�le (k) par des trous ronds pour e�e rives f�r la face Interieure de cette |
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'i54 Clemens, &c
platine, fans perdre la liberte de tourner f�r leur axe : or chaque blanche de ce ferrement a fa platine (k) emboutie f�r k forme exterieure de 1'epaule du cheval � traiter, & prefente des concavites conve- nabies aux iaillies de cette partie. L'anneau qui s'applique f�r cette platine, la touche par tous les points de fa propre furface in- terne , taut que les vis f�nt entierement retirees, mais li on les fait tourner, elles pouffent la platine contre 1'epaule; par ce moyen, cette meine epaule eil comprimee au point o� on le juge neceffaire, & ce meme point de compreifion fubfifte jufqiu uri nouveau paniement. |
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F i n.
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AVIS AU RELIEUR.
Les �x premihes planckes drivent f�hre
la De�cription des deux Travails, & etre mi�es apres la page 106. Les quin^e autres Plancks doivent etre
placees a la�n des Bandages en partkuRer, de�-a~dire a la�n de l'Ouvmge. |
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