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DE LA

CONSTRUCTION

ET DES PRINCIPAX

USA GES

INSTRUMENS

DE MATHEMATIQUE.

Avec les Figures neceflaires pour Tintelligence de ce Trait,

DEDIE AV KOL TROISIEME EDITION,

Revue, corrigeamp;mgmente far le S' N. Bxok , Ingenieur du Roipour te^ InjirumensdeMathematique, ^mi de 'f 'Horlogedu Palais, ou Vonnbsp;trouve tous ces Injirumens dam leur perfeliion.


M. DCC XXV.

FPROBATIONS ET PRIVI LEGE DV ROI.

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APPROBATIO VI.

JAiexatnn pat ordie de Monfeigneut Ie Chancelier , un Trait de In CcHfiniHioa .1^ det printipaux Vfitgts its differens IJirimens de Mathematique , lequcl a t ronipof parM. Nicolas Biom , Ingenieut pout les infttu-mensde Mathematique : Je crois quil feia tics-aglable amp; trs-uttle au Public . Sc paiticulierenieiu aux Ouvtiersnbsp;qui ytiouveront de quoi sinrtruire a fond pout la Fabrique de tous les Inftrumensdoiit on fe feit dans la Pratiquenbsp;des difterentcs parties de Mathematique. A. Paris a l'Obfetvatoite Royal Ie dixime Aout mil fept cens buit.

DE LA HIREi Trofejfeur Rcyal de MnthemntiqHe ' de l' Academie dts Sciemes.

AVTRE APPROBATJ ON.


IxJirtmeHs de Mathematique, il in'a paru qu ne pouioit tre quurile au Public. Fait a Paris ce 5 Juia 1715

JAi ld par 1ordre de Monfeigneur Ie Garde des Sceaux . un Trait de la CenfirnSieH amp; des principaax Vfages des lnfirumens de Mathematique, ii ma paru qu'une nouvelle Edition augmeate de eet Ouvrage

M A H I E U.

PRIVILEGE D V KOI.

LO UI S par la grace de Dieu Roi de France *C de Navarre ; A nos araez 8c feaux Gonfeillers ls gens tenans nos Coursde Parlement, 'Maitres des Requtes ordinairesde notte Hotel, Grand eonfeil, Prevots de Paris, Baillifsnbsp;Senechaux, leurs LieutenansCivils 8c auttes nos Juftuiersquil3paitiendra,S alut. NotrebienamNicoLAs Bion'

Ingenieur amp; Fabticateur d'Inftrumens de Mathematique , Nous a fait remoatrer quil a drefl amp; fait graver des ^ Planches propres a monter des Globes , rant Celeftes que Terrellres , fuivant les deinieies Obfervations 5c des Spheres . felon les differens fyftemes 8c de grofleurs difterentes; Sc a compof un Livre intitule : Ufages des Globes Celeftesnbsp;s Tetreftres fles Spheres fui-vam les differens fyftemes r de divers Injlrumens de Mathematique ,accompagn dunnbsp;Trait qe Cojmogriphie r de Gographie , o eft expUque avee ordre tout ce qu'ily a de plus curieus dans luDefcrip-tien de lVnivers , fuivant les Memsires r ohfervaiions des plus habiles Aftrettomes ; commeaufli U Coxfituiliou rnbsp;let Vftges de divers autre s Inftrumens de Mathematique', lefquelles Planches 8c ledit Livre il defireroit faire r-imprimer 8C graver pout ie donnet au Public, dautant qu'il ne Ie p.-ut faire fans notte Peimifllon, il nous a trs.nbsp;humblement fait fupplier lui accotd-er. A ces causes, voulant favorablenaent traiter ledit Expofant, Nous h:i a vontnbsp;permis amp; accorde , petmettons 8C accotdons pat cefdites Prefentes de faire imprimet 8c graver tam lefdites Planchesnbsp;que ledit Livre en telle forme, marge, caradete, en un ou plulieurs volumes , conjointement oufeparment, 8c au-taii t de fois que bon lui feinblera, 8c de les vendte , faire vendie 8c debiter pat tout notre Royaume pendant Ie tems denbsp;qninze annes confecutives , i compter du jour de la date defdites Prefentes. Faifons trs-exprelles delfenfesa routesnbsp;fortes de perfonnes de^ quelque qualit 8c condition queUes foisnt , den inttodnite dTmprelTion 8C Gravurenbsp;trangere dans aucun lieu de notre obeflance ; 8c a tous Graveurs , Imprimeurs , Libr.iires , Marchands 8c autrer,nbsp;dimprimer, graver ou faire graver , 8C imprimet, vendre, faire vendte , debiter ni contrefaire tant lefdites Phen-ches que ledit Livre ci-deffus expliqu en tout ni en partie , ni den faire aucuns exttlt;iits fous quelque pretexte quenbsp;ce fit , daugmentation, correlion , changement de titre , faulTes marques ou autrement, en quelque maniere quenbsp;ce foit; 8c a tous M.stchands trangers deii apporter ni diftribuet dautres Impteflions 8C Gravures, que de cellesnbsp;qui auront t fajtes du confentement da 1Expofanl, ou de ceux qui auront droit de lui, a peine de conli Ic-iiionnbsp;tant des Planche^s 8C des Exemplaires dudit Livre que des Uftanciles qui auront fervi a ladite contte-fa^on , quenbsp;nous entendons etre faifis en quelque lieu quils foient trouvez , fix mille livres damende conrre chacun des conrre-venans, dom un tiers a Nous, un tiers a 1Hotel-Dieu dePatis, Iautre tiers audit Expofam , Sc de tous dpciis,nbsp;dommages 8c intrts : a la charge que ces Prefemes feront enregifttes tout au lang fur le Regiftre de la Commu-naute des Libraires 8c Imprimeurs de Paris, 8Cce dans trois mois de la date dicelles i que la gravure 8c I'inipteliion,nbsp;tint defdites Planches que dudit Livre fera faite dans notre Royaume 8C non ailleuis, en bon papier 8c beauxnbsp;carafteres confotmment aux Reglemens de la Libiairie, 8c (juavant que de Iexpofer en vente , il en fera mis deuxnbsp;Exemplaites dans notre Bibliotheque publique, un dans celle de notre Chateau du Louvre , 8c un dans celie denbsp;notre tres-cher 6c feal Chevalier, ChancelierdeFrance , le Sieur Voilin , Commandeur dc nosOrdres, le tout inbsp;peine de nuUit des Prefentes, du contenu defquelles vous mandons 8C enjoignons de faite jouir 1Expofant ou fesnbsp;ayans caufes pleinemem 8c paifibiemem, fans foufFiir quil leur foit fait aucun trouble ou empchement, Vouloas quenbsp;la copie defdites Prefentes qui feta imptimee au commeiKement ou a la fin dudit Livre, foit tenue pour diiementnbsp;(jgnifie , 8c quaux copies collationnes par 1un de nos amez 8c feaux Confeillers 8c Secretaires, foi foit ajoitenbsp;comme .f Ioriginal. Commandons au premier notte Huiffier ou Sergent, faire pour 1execution dicelles tous Exploits, Saifies 8c Ales neceflaires, fans demander autre perrailTion , 8c nonobftant clameui de Haro, Chartenbsp;Normande 8C Lettres a ce comraiies rCArctel elf notre plaifir. Donnea Verfailles le vingt-feptime jour dunbsp;mois de Janvier , 1an de grace mil fept cens quinze , 8c de notre Regne le fpixante-douzime. Sign , Par le Roinbsp;en fon Confeil , F O O CfU E T.

Il ell ordonnparlEdit de Sa Majeft de i C8. Sc Arrets de fon Confeil, que les Livres dpm IlmprefiTion f- pei-met par chacun des Privileges ne feront vendus que par un Libraire ou Imprimeur.

Regiftr fur le Regiftre i. de la Commiinaut des Libraires amp; Imprimeurs de Paris , page 919- N'liCj. . formr/ie'ut atfx Reglemens, r sotanirue-at klArret dt 13 Aeut lyuj- A. Paris le treicjme Mars mil fept tensnbsp;qttint^, Signe, R'O BUSTEL, Syndic.

DerimprimeriedeCharles Osmont, 172:5.

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Void Ie fecond Ouvrage que je prefente A Vo T RE MA j EsTj en Ie luiprefentant, je

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fourois j comme au premier ^ m'autorijer refpeBueu^ fement du faeces quil a de'ja eu danste Public, *nbsp;d.es honteT^ particulieres dont Kous ave^ daignnbsp;mhonorer. Alais un plus grand motifs SIR E ^nbsp;ma port d mettre lun ^ lautre faus les aujpicesnbsp;de Vo T RE M A J Es T e3 c efi lhommage indifanbsp;penfahle que les Sciences doilt;vent au P'hrdne ^ ^nbsp;Ie droit naturel quelles ontd la protection des Rois.nbsp;fa ai ofeVous annoncernbsp;nbsp;nbsp;nbsp;IR E, que Vo^s faentirie^

en les tudiant, comhten elles peuvent Jer^vir d lutilite' publique 3 ^ la part qu elles doi^ent avoirnbsp;dans cette multitude de fbins dont Kous tes chargnbsp;pour Ie bonheur des peuples. Kous lavez, fenti ^nbsp;SIR E,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;qui pouroit m* en defavouer C U ar deur

dontvous les aveTfapprifas, lapplication que Kous leurdonnezgt; encor tous les jours 3 l^accueilobligeantnbsp;dont Kous favorijezj ceux qui en font profsjfawn ,nbsp;les bienfaits que Kous aimezj d rpandre farnbsp;eux 5 ne fbnt-ce pas ld des preuves plus que faff-fantes pour mus en ajfurer F Alais quels nou-veaux prodiges 3 SIRE, vont naitre de ce noblenbsp;fentiment 3 ^ fl les Sciences 3 par la protectionnbsp;quelles ont trouve 3 ont fait un progres fifarpre-

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PREFACE.

^ E favorable accueil qui a t fait aux deux Ouvrages que jai mis au jour i! y a quelques annes, ma determine a executerle deflein que javois form depuisnbsp;long-tems de donner au Public la Conftrudion Scnbsp;I les principaux Ufages des plus curieux amp; plus utiles Inftrumens de Mathematique qui ont et iti-Ventez jufqua prlent.

Pourgarder quelque ordrc dans eet Ouvragc, aprs avoir donn les Definitions necelTaires pour Iintelligence de ce Traite', je Farnbsp;partage dans cette Edition en neuf Livres, chacun de ces Livresnbsp;en plufieurs Chapitres.

Le premier Livre contientla Conftrudion amp;: les principaux Ufages des Inftrumens les plus fimples amp; les plus ordinaires, comme font Ic Compas, la Regie gt; le Tire-ligne, le Porte-crayon, 1Equerrenbsp;amp; le Rapporteur. On y rrouvera plufieurs beaux traits de Compas,nbsp;amp;:la maniere de tracer furie papier routes fortes de Figures tancnbsp;regulieres qu*irregulieres.

Lefecond Livre expli que aflez ncttement, quoiquen pen de pages , la maniere de conftruire le Compas de proportion amp;: fes principaux Ufages. Jy ai joint plufieurs Methodes de conftruire diffe-renres Jauges, amp; les moyens de sen fervir pour jauger lesTon-neaux. Le Compas de proportion avec les autres Inftrumens expli-quez ci-devant , compofe cequonnomme Etui de Mathematique.

Dans Ie troifieme Livre on trouve la Conftru(ftion amp; les Ufages de plufieurs autres Inftrumens curieux qur fervent ordinairementnbsp;dans le Cabinet. Lainatiere eftfort diverfifiedans ce Livre, o jenbsp;donne Fexplication de quantit de chofes, qui, comme je Ie crois,nbsp;nont point encore t vues. On y trouve la maniere d^armer lesnbsp;Pierres dAiman , amp; la compofition de differens Microfcopes, cnbsp;plufieurs autres curiofitez qui pourront faire plaifir aux Ledeurs.

Je dernne dans Ie quatrime Livre, la Conftrution amp; les Ufages des principaux Inftrumens qui fervent en Campagne, pour arpen-.nbsp;ter lesTcrres, lever les Plans, mefurer les diftances amp; les hauteurs,,nbsp;tant acceflibles qiunaccellibles j comme font les Piquets ,1a Toife,nbsp;laChaine,rEquerredArpenteur, les Recipiangles, les differentesnbsp;Planchetcs ,1e Quart de Cerclegt; le Demi-Cercle, amp;: laBoulTolc.

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PREFACE.

Comme mon deflein neft que dinftruire ceux qui commenceiit a apprendre ccs Sciences, je ny ai mis que les Operations Ics plusnbsp;faciles amp; a la portee de tout le monde; y ayant affez dautres Livresnbsp;qui traitentcesmatieres plus a fonds,

Jai augment dans ce livre la Conftruction amp; ies Ulages de la Planchete oulnftrumentuniverfel de MrOzanam, amp; deiaPlan-chete-quarree moiiis compofe'e, Jy ai ajouteune Planche qui marque aflez bien leurs Conftr-udions amp; leurs Ufages, amp; ^ai retouciienbsp;dans cette Edition plnfieurs endroits qui ne me paroilToient pasfuf-fifament expliquez; particulicrement encequiconcerne la Fortification : amp; jy ai ajoutc la maniere de fortifier deMr de Vauban.

Le cinquieme Livre contient la Conftrudion ide plulieurs diffe-rcns Niveaux, comme auffila maniere de Ies redifier, amp; deles met-tre en pratique pour la conduite desEaux. Jy ai joint Iexplication dune cfpcce de Jauge pour mefurer la quantite deau que fournicnbsp;line Source, amp;: lemoyen de partager ces memes Eaux. Jai ajoutenbsp;a la feiziemc Planche line petite Figure dun Niveau qui eft dunenbsp;grande juftelTc, On trouvera aulfi dans ce Livre la Conftrult;ftion desnbsp;Inftrumcns dArtillerie, amp; la maniere de scn fervir, tant pour lesnbsp;Canons amp;:Boulcrs, que pour ies Mortiersamp; les Bonibes; ce qui eftnbsp;dita cefujercftaffez de pratique, quoiquenabrcge'. Jai ajoute alanbsp;Planche dix-fepticme la Figure dun Inftrum^t dArtillerie qui eftnbsp;trcs-utiie, amp; jen donnc la Couftriuftion amp; Illfegc dans le difcours,nbsp;Lc fixie'me Livre renfcrme la Conftrudion Sc ies Ufages des plusnbsp;beaux amp; des plus utiles Inftrumens qui fervent a IAftronomie; Scnbsp;commeily a quantity dObfervations a faire, Mr de laHiremanbsp;fourni beaucoup de lumieres la-deifus. Jai pris dans fes Tablesnbsp;Aftronomiques la mcilleure partic de ce qui eft contenu dans cenbsp;Livre. II y a auili plufieurs chofes de Mr Caifini; 1exaditude admirable que CCS grands Hommes apportent pour obferver les Aftres, ynbsp;eft explique'e le mieux quil ma tpoflible, pour donner une ide'enbsp;generale de lAftronomie. Jai augmentece Livre dun Chapitfeounbsp;je donnela Conftrudion amp; Ufage dun Inftruraent Sc de routes lesnbsp;pieces qui en dependent, nomme Odans, Sc de quelques autresnbsp;Inftrumens fervant a 1Aftronomie; comme dun Micrometre, Scnbsp;de la Machine Pa rail adique pour obferver les Aftres, en plein jour;nbsp;diverfes Mthodes de decrirela Ligne Meridienne, Sc de placer unnbsp;Cnomon, pour trouver iinftantou le centre du Solcil paftTe au Meri-dien; un Cercle horifontal fur lequel on eleve un Quart de Cerclenbsp;vertical ,pour obferver la hauteur des Aftres fur IHorifon, amp; leursnbsp;tliftanccsau Zenith. Mr Callini a bien voulu me commnniquer ce

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R B T A C B.

que jai augmentc dans ce Livre; Ie refte eft de Mr de la Hire, amp; de Mr de Lifle Ie cadet. Jai fait graver une Planche nouvelle ou cesnbsp;Inftrumens font ailez bieii reprefentez. J ai aufli augment Ie dif-cours pour la Conft:i-Liid;ion de Ia Pendule a grandes vibrations,nbsp;pour les Obfervations Aftronomiques.

On trouve dans ie feptime Livre la Couftrudion amp; les Ufages de pluiieurs Inftrumens propres a la Navigation. Aprs lexpliea-tion des BoufToles Marines, amp; des Inftrumens pour obferver furnbsp;Mer la hauteur des Aftres, jexplique ce qui appartient au Quartiernbsp;de Redudtion; comme aufli la maniere de drefler amp; de fe fervir desnbsp;Cartes reduites. Ce Livre a te'fort augment dans cette Edition,nbsp;principalement de plufieurs Tables qui ont raporta cette matierenbsp;amp; aux autres repandues dans ce Trak. On y trouvera une Planchenbsp;nouvelle qui reprefentera ce qui manquoit dans les autres PlancheSi.

Le huitime Livre explique aflez amplement la Conftrution amp;: les Ufages des Cadrans Solaires, atifli-bien que des Cadrans a lanbsp;Lune amp;: aux Etoiles. On y trouve aufli la Conftrulion dune Horloge Elementaire OU Pendule a Peau,dunCadranqui marqu lenbsp;nom des Vents qui fouflenr, amp; dun Anemomtre pour eonnoitrenbsp;Ia force du Vent. Jai retouche dans ce Livre pluflcurs endroits quinbsp;avoient befoin detre mieux expliquez amp; plus au long , amp; jy ainbsp;donn de nouvelle^dthodes de Cadrans qui ntoient pas auxnbsp;Editions precedent^..

Jai augment cette Edition dun neuvime Livre ou jedonnela Conftrutftion amp; les Ufages de pluiieurs Inftrumens de MathematLnbsp;que,dcPhylique amp; dautres Machines differentes^ qui ontraportnbsp;a ce Trait, (^oique la matiere foit un pen diverflfie dans cenbsp;Livre, je croi quil ne plaira pas moins que les autres. On y traitenbsp;entre autres matieres, des Machines HydrauHques, des Principesnbsp;de rOptique amp; des applications aflz curieufes de ces Principes ;nbsp;de la Gonrtrulion des dilFerens Verres, dontles uns fonr propresnbsp;aux Lunettes ou Telefcopes, les autres aux Experiences quon pratique ordinairement avecles Verres-ardens, dont on a aufli indi-qu ls effets Sd les proprietez en ce Livre, Sdc. Les quatre Planchesnbsp;que jai fait graver ferviront a expliquer ce qui eft contenu dansnbsp;ce Livre. VErrata contient des Additions utiles pour ces Livres.

Les Planches qui font dans ce Trait font un peu remplies de Figures pour nn pas trop multiplier le nombre; elles ne iaiflerontnbsp;pas de donner une idee aflz nette des chofes quelles reprefentent.nbsp;je les ai places dans le corps du Livre a Ia fln des matieres dont ellesnbsp;naitent; amp; jelcs ai faitfortir en dehors, afin quon puilfe les avoirnbsp;facilement devant les yeux,

DEFINITIONS

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DEFINITIONS

NECESSAIRES

POUR

LINTELLIGENCE DE CE TRAIT

premiere planchenbsp;Figure r.

Fig. 1.

E Point ell: cc qui na aucunes parties, amp; qui par confequent eft indivifible.

La ligne eft unc longueur fans largeur, amp; eeft rcouleftient du point.

II y a de trois fortes de lignes , la droite , la courbe amp; la mixte.

La ligne droite eft la plus courtc de toutes celles ^S- **

. _______________ ququot;on peut tirer dun point a Tautre.

La Ligne combe eft celle qui ne va pas direcicment dune delesextre- tig. j-rnitez a Tautre, mais qui sen cart par un detour. nbsp;nbsp;nbsp;Fig

La Ligne mixte eft celle dont une partie eft droite, amp; Tautre courbe.

Les extremitez des lignes font des points.

Les Lignes comparees les unes aux autres fuivant leurs pofitions ou' fituations, font ou paralleles, ou perpendiculaires, ou obliques.

On appelle lignes paralleles celles qui confervent tou jours entre elles une ^'S- s-mme diftance, amp; qui tant prolonges de part amp; dautre, ne fe rencontrent jamais, foit que les lignes foient toutes deux droites , ou toutes deuxnbsp;courbes.

Les lignes perpendiculaires font celles qui en fe rencontrant ne sincli- Fig. . nent pas plus dun cote que dautre; eeft pourquoi elles font deux anglesnbsp;egaux,amp; par confequent tous deux droits.

Les lignes obliques font celles qui enfe rencontrant, forment des angles 7-obliques 8c inegaux entre eux, eeft-a-dire, aigus amp; obtus.

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2 nbsp;nbsp;nbsp;PRINCIPES

Ces Ugnes prennent encore d^autres denominations, comme font celles qui fuivent.

ig. 8. La ligne a plomb ou verticale eft celle qui pafferoitpar Ie centre de Ia terre fi elle toit continue, comme feroit un fil auquel on auroit attachnbsp;un plomb, ou quelque autre chofe de pefant.

fig 9. La ligne horizontale, ou de niveau apparent, eft une ligne droite qui toucheroit la furface de la terre en un point , ou qui feroit parallele anbsp;cette tangente.

La ligne du vrat niveau eft celle qui a tous fes points galement loignez du centre de la terre, comme feroit la circonference de la mme figure.

La ligne finie eft celle dont la longueur eft dtermine.

La ligne indfinie eft celle dont la longueur eft indtermine.

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II y a encore des lignes occultes ou blanches, qui fe font avecla pointe ducompas, ou plus propremcnt avec Ie crayon, paree quon Ie peut faci-lement effacer. Ces lignes ne doivent pas parotre, fouvrage tantachev.nbsp;Quand on les veutlailfer pour faire voir de quelle maniere seftfai te f operation , on les marque de points , amp; pour lors on les appelle lignes pon-lues, quon trace avec la roulete.

Les lignes qui doivent refter, quon nomme lignes apparentes , fe tracent a lencre avec Ie tire-ligne , li groffes amp; fi fines quon veut , par Ie moyen de la vis ou de la coulilTe qui eft au tire-ligne.

Wig. 9.

La ligne tangente ou touchante eft une ligne qui touche une figure fans Ia couper, comme la ligne AB.

fS- La Ligne fous tendante ou corde, eft celle qui joint les extremitcz dun are, comme eft la ligne CD.

Fig. tl. Are eft une partie de circonference,commeD FE.

Le nombre des differentes efpeces de lignes courbes eft infini; mais Ia plus fimple. Ia plus reguliereamp; la plus aife a tracer, eft la circulaire.

Fig. II. La ligne circulaire ou la circonference du eerde eft une ligne courbe dont toutes les parties font galement loignes dun mme point qui eftnbsp;au milieu, amp; qui eft appell centre du eerde.

Tig. n. Les lignes droites, menes du centre a la circonference, sappellent rayons, ou demi-diametres , comme N O.

Les cordes qui paflnt par le centre du eerde , sappellent diametres, comme MP.

Toute circonference de eerde fe con^oit divile en 560 parties ga-les, qui fe nomment degrez.

Ce nombre de 360 a t choifi par les Gometres pour la divifion du eerde, paree quil fe fubdivife plus exalement quaucun autre en plufieursnbsp;parties gales fans refte ; car, par exemple, Ia moiti de 360 eft 18 o, Ienbsp;tiers eft 120, le quart efi po, la cinquime partie eft yz, la ximenbsp;eft 60 , Ia huitime eft 45 , la dixime eft 36 , la douzime eft 30 , amp;nbsp;ainfi de plufieurs autres parties aliquotes.

Chaque degr fe divife en 60 parties gales, que lon appelle minutes ehaque minute en 60 fecondes, amp; chaque feconde en 60 tierces , amp;c.nbsp;amp; fe marquent ainfi, 40 d. 3 5nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;49'. 5 7'quot;' ce qui fignifie quarante de

grez , trente- cinq minutes, quarante-neuf fecondes, cinquante- fept tierces. Cette divifion fert h mefurer la grandeur des angles ; mais la fubdivifioQnbsp;en fecondes amp; tierces neft en, ufage que dans les grandes circonferences.

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DEGEOMETRIE. nbsp;nbsp;nbsp;5

Eouverture lt;3e deux lignes difFercntes qui fe coupentoufe rencontrent cti un point, fe nomme angle.

Lorfque deux lignes fe coupent ou fe rencontrent fur un plan, langlc qu'elles font sappelle plan.

Q^nd les lignes qui font Tangle plan, font droites, Tangle eft appell reiligne.

Si les deux lignes font courbes, Tangle eft nomm curviligne.

Si Tune de ces lignes eft courbe amp; Tautre droite , Tangle eft nomm Ciixte ou mixtiligne, Ibitquelacourburefoit en dedans ou en dehors.

Les deux lignes qui forment eet angle font appellees les ctez de Tangle. Le point OU les deux lignes fe coupent ou fe rencontrent en eftle fbmmet.

Lorfquon marque un angle avec trois lettres, celle du milieu marque le fommet, amp; les deux autres les deux ctez , amp; on dit Tangle B A C.

QiTon prolonge les ctez dun angle , ou qu on en retranche , eek ne le fait ni plus grand ni plus petit. Ainfi la grandeur dun angle oe fe me-fure pas par la grandeur de fes ctez.

La mefure dun angle retiligne eft la portion dun eerde comprife entte les ctez gaux de eet angle, dont le fommet fait le centre du eerde.nbsp;II nimporte de quel intervalle , puifque les arcs des cercles , petits ounbsp;grands, compris entre les ctez AB, AC,font dun nombre gal de degrez.

Si, par cxemple , Tarc dn petit eerde eft de 6 o degrez, qui fait la fixime partie de toutc la circonference , Tarc du grand eerde fera pareillementnbsp;de 6 o degrez, ou la fixime partie de la circonference du grand eerde ,nbsp;amp; Tangle BAC fera de 60 degrez.

Ces arcs font gaux en grandeur relative, par rapport aux cercles dont ils font parties aliquotes gales; mais leur grandeur abfolue eft differente;nbsp;car fi, par exemple, la circonference dun eerde contient 360 pieds,nbsp;chaque degr fera dun pied; amp; fi la circonference dun autre eerde contient 560 toifes, chaque degr de ce eerde fera dune toife^

Tout angle eft droit , aigu ou obtus.

Langle droit a pour fa mefure un arc de 90 degrez ) qui eft le quart dc la circonference du cercle.

Langle aigu a moins de 90 degrez.

Langle obtus a plus de 90 degrez.

Des angles alternes. Une ligne droite qui coupe deux paralleles, fait Ics angles alternes gaux. Langle DAE, eft cgal h Tangle BAC, puif-quil lui eft oppof au fommet. Langle BAC, eft alterne de Tanglenbsp;GFH, amp; par confequent gal a ce dernier qui eft oppof au fommet denbsp;Tangle IFL. Sil y avoit plufieurs paralleles on demontreroit la mme chofe,nbsp;amp; tous les angles aigus feroient gaux aulTi bien que tous les angles obtus.

Aucun angle ne pent avoir pour fa mefure 180 degrez , qui font la demi-circonference du cercle rear deux lignes ainfi carteslunede Tautrenbsp;ne pourroient pas fe couper, mais fe rencontreroient diredement, amp; ncnbsp;feroient quune mme ligne, quiferoit lediametredu cercle.

Le finus dun angle ou dun arc eft k moiti de k corde du mme arc double; ainfi , par exemple, pour avoir le finus de Tangle D A E, ou denbsp;1 arc D E, qui en eft la mefure, ayant doubl Tarc E D, on aura Tarc EDF,nbsp;dont la Corde eft EF, amp; fa moiti E H, eft le finus droit de Tangle D A E; knbsp;ligne D G, eft k tangente du mme angle, amp; la ligne AG, en eft k fecantc.

A ij

Fig. t*

Fig. Ij. Fig 14.

Fig. It,

Fig. If,

Fig. i4.

Fig. gt;7. Fig. 18.nbsp;Fig. M .

Fig. tj.

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4 nbsp;nbsp;nbsp;PRIN'CIPES

Dcujf arcs qut font un cercle entier, nfont quune mme corde , cari eft aife devoirquelaligne EF eft audi-bien lacordcdugrand arcEBCF,nbsp;que du petit arc E D F.

Par mme raifon , deux arcs qui font enfemble un demi-cercle, nont quun. mme Ihius droit; ainfi la ligne EH eft aufli-bien le linus de 1anglenbsp;obtLis EAI, oLi de 1arc EBI,qui en eft la mefure,que de Tangle aigunbsp;E A D, ou de Tare E D.

li en eft de mme des tangentes amp; fecantes.

Le finus de 90 degrez, qui eft le rayon ou demi-diametre du cercle, eomme D A, eft appelle finus total.

Ms- '9-

La furface ou fuperlicie eft ce qui a longueur amp; largeur feulement. Eile eft de deux fortes, favoir plane amp; courbe.

La furface plane ou droite eft celle a laquelle une ligne droite fe peut appli-quer de tout fens, comme eft, par exemple, le deffus dune table bien unie. ig. 10.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;La furface courbe eft celle a laquelle une ligne droite ne peut s'apliquer era

tous fens. II y en a de concaves amp; de convexes. Le dedans dune calote eft une furface concave, amp; le dellus eft une furface convexe.

Terme, eft ce qui termine quelque chofe. Ainli les pointsfont lester-mes de la ligne, les lignes font les termes des furfaces,amp; lesfurfacesfont les termes des corps.

La figure eft ce qui eft termin de tous cotez.

Les figures terminees par un feul terme font lescercles Sc lesellipfes ou ovales, lefquelles font terminees par une feule ligne courbe.

Mg. 21. Les figures termines par plufieurs termes ou lignes font le triangle ou trigone, qui a trois cotezSttroisangles.

Mg. 21. Fig. 15.

H 24.

Le quarr ou quadrilaterre qui en a quatre. Lc pentagone cinq. Lexa-gone fix. Leptagone fept. Loftogone huid. Lenneagone neuf. Le deca-gone dix. Lendecagone ooze. Lc dodccagone douze. La figure de 1000. cotez fe nomme kihogone. Celle de 10000 cotez fe nomme myriogone.

On parlera ci apres plus au long de ces polygones , en trairant de leur eohftrudion.

Toutes les fufdites figures, amp; celles qui ont encore plus de cotez, fe-nomment auffi polygones, dun mot general, qui fignifie figures de plufieurs angles ; amp; pour les diftinguer , on ajoute le nombre des cotez , eommt, par exemple, un decagone fe peut appeller un polygone de dixnbsp;cotez ; un dodecagone sappelle aufti un polygone de douze cotez , 8cnbsp;ainfi des autres.

Les figures dont les cotez amp; les angles font egaux , comme celles ci-devant , fe nomment polygones reguliers.

Celles dont les angles ou les cotez font ingaux , fe nomment polygones irreguliers.

Les triangles fe diftinguent, ou par leurs cotez, ou par leurs angles.

Mg. 2f. Ayant gard a leurs cotez; celui qui a les trois cotez egaux fe nomme triangle equilateral, amp; il eft auffi quiangle.nbsp;'g- Celui qut a feulement deux cotez egaux fe no-mme triangle ifofcele.nbsp;iig.27. Et celui qui a les trois cotez ingaux sappelle triangle fcalene.nbsp;rig. i8. Ayant gard a leurs angles; le triangle quiaun angle droit fe nomnasS'nbsp;redtangle , amp; le cote oppofe a Tangle droit, fo nomme hypotenufe.-Mg. 2?t ' Celui qui aun angle obtus fe nomme obtufangle, ou ambligone.

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DEGEOMETRIE. nbsp;nbsp;nbsp;f

Celui qui a tous les angles aigus fe nomme acutangle, ou oxygonc. Fig. ,9^

Les quadrilateres ou figures de quatre cotez,resolvent aufli dilferens noms.

Si les cotez oppofez font paralleles , le quadrilatere ell: appell d^un nom general parallelogrammc.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

Si le parallelogramme a les quatre cotez egaux, amp; les quatre angles Fig. droits, on fappelle quarre.

Si tous les cotez ne font pas egaux, mais que les quatre angles foient r.;g. jj, droits, on 1appelle quarr-long, parallelogramme rectangle, ou fimple-ment reiSlangle.

La ligne tire dans un parallelogramme d un angle a 1 autre qui lui ell: oppofe , fe nomme diagonale, comme la ligne AB, meme figure.

IT:

PlATiche^

Fig. I. Fig

Si les quatre cotez font gaux , amp; que les angles oppofez foient aufli egaux, mais non droits, on fappelle rhombe ou lozange.

Si des quatre cotez les deux oppofez font gaux, amp; les angles oppofez aufli gaux, mais non drorts, le quadrilatere eft appell rhomborde.

Ainfi le quarr eft quilateral amp; quiangle. Le quarr long eft quian-gle amp; non quilateral. Le rhombe eft quilateral, amp; non quiangle : amp; le rhomborde neft ni quilateral, ni quiangle.

Fig. 3.

Tout quadrilatere, dont les cotez oppofez ne font ni paralleles ni gaux, fe nomme trapeze.

Le cercle eft une figure plane,bornee par le contour dune ligne courbe, p;,. quon nomme circonference, laquelle eft galement loigne du point dunbsp;miiieu, appell centre.

Le demi-cercle eft une figure termine par le diametre amp; la demi- Fig. circonference.

Portion , ou fegment de cercle, eft une figure comprife dune partie Fig. de circonference , amp; dune corde plus petite que le diametre. Il y a lenbsp;grand amp; le petit fegment.

Sedteur de cercle eft une figure faite dune partie de cercle termine Fig. s. par deux rayons ou dcmi-diameires, qui ne font pas une meme ligne droite.

11 y a le grand amp; petit feleur.

Fig. 9.

F.g, 9. .

Leilipfe-, ou ovale , eft une figure plus longue que large, comprife fous Hg. 7, une feule -ligne courbe, dans laquelle les deux plus grandes lignes quonnbsp;puilTe tirer a angles droits, sappellent les axes de IeHipfe; la plus grandenbsp;ligne sappelle le^grand axc,amp; 1autre le petit axe. Le centre de 1ellipfenbsp;eft le point oii ces deux axes fe coupent.

On appelle figures concentriques celles qui ont un mme centre.

Figures excentriques font celles qui nont pas mme centre.

Figures femblables font celjes qui ont les angles egaux chacun a chacun , Fig. i, c'eftT-dire, que chaque angle dune figure eft gal a chaque angle quinbsp;lui correfpond dans 1autre figure, amp; pour lors les cotez dune figure fontnbsp;proportionnez aux cotez de 1 autre j de l^Fe que fi le cote eft la moitienbsp;ou le tiers du ct AB,tous les autres cotez de la petite figure abed ferontnbsp;pareillementmoitieou tiers des cotez de la grande figure ABCD. Les coteznbsp;quiferpondentdansla proportion fe nomment homologuesj amir le ctnbsp;AB de la grande figure, amp; le ct 4 ^ de la petite, font cotez hoinologues.

Figures gales font celles qui contiennent egalement; c eft-a-dire , qui contiennent un nombre gal de quantitez gales.

II y a des figures qui Ibnt gales amp; femblables.

A iij

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^ PRINCIPES DE GEOMETRIE.

Dautres font gales amp; non femblables.

fig. II.

Dautres enfin font femblables amp; non gales.

Figures ifoperimetres font celles dont le circuit eft gal; ainfi , par exemple, le triangle A B C, amp; le quarr A B C D, font figures ifoperimetres; puifque chaque cote du triangle tant 8 , fon circuit eft 24, amp; chaquenbsp;ctdu quarr tant 6, fon circuit eft aulli 24 parties gales a celles quinbsp;font le circuit du triangle.

Fig. It.

Corps ou folide eft ce qui a longueur, largeur amp; profondeur.

Sphere , globe ou boule , eft un folide fait par le mouvement entier dquot;un demi-cercle a 1entour de fon drametre immobile, qui sappelle axe ,nbsp;ou aiffieu de la fphere.

Spheroque eft un folide fait park mouvement entier dune demi-ellipfe , a f entour dquot;un de fes axes, qui sappelle axe ou aiffieu du fphero'ique.

Fig. 14. La Piramide eft un folide compris par plufieurs plans triangulaires, fe rencontrant en un mme point, amp;ayant un polygone pour bafe.

Fig. 15. Cone eft une efpece de piramide qui a uncercle pour bafe. II eft fait par le mouvement entier dun triangle redlangle; a fentour de fundescoteznbsp;qui forme 1angle droit, lequel ct eft 1axe du cone droit.

Fig. 16. Cylindre eft un folide qui a deux cercles pour bafes : il eft fait par le mouvement circulaire dun parallelogramme a 1entour dun de fes cotez,nbsp;lequel fe nomme axe du cylindre.

Fig ly.

Prifme eft un folide, qui a pour bafes deux plans paralleles, femblables amp; egaux; quand ces deux plans paralleles font des triangles, il fe nommenbsp;prifme triangulaire.

Fig. 18. Qnand les deux bafes du prifme font des parallelogrammes, life nomme parallelipipede.

Si les cotez de ces corps font perpendiculaires a la bafe, on les appelle droits ou ifofceles.

Sils font inclinez, on les appelle obliques ou fcalenes.

Corps regulier eft celui qui eft compris de figures regulieres amp; gales, Sc duquel tous les angles folides font gaux.

Angle folide eft la rencontre de plufieurs plans qui aboutiffent en un point, comme eft, par exemple, la pointe dun diamant.

Il faut au moins trois plans pour faire un angle folide.

Il y a cinq fortes de corps reguliers reprefentez dans la mme planche avec leurs developemens i lavoir :

Fig. I?.

Le ttraedre compris fous quatre triangles gaux amp; quilateraux ; eeft une piramide triangulaire qui a fa bafe gale a fes faces.

Lhexaedre ou cube compris de fix quargez gaux.

Lotaedre compris fous huit triangles gaux amp; quilateraux,

Le dodcaedre termin de douze pentagones gaux amp; quilateraux. Licofaedre compris amp; termin par vingt triangles gaux amp; quilateraux.nbsp;Les developemens marquez a ct de ces cinq corps reguliers font voirlanbsp;maniere de les tracer fur du cuivre ou carton, afin de ks dcouper, amp;nbsp;enfuite les rejoindrc pour en former lefdits corps.

Tous les autres folides fe peuvent appeller du nom general polyedres, qui fignifie corps terminez de plufieurs furfaces.

quot;quot;Si dans la fuite de cc difcours, il fc trouve quelque cliofe dont la dfinition nc foit pas ici comprife, il fcra dfini amp; expliqu en fon Ueu,

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CON STRUCTION

ET USAGE

DES INSTRUMENS

DE MATHEMATIQUES.

L J r K E PREMIER.

Des Inftrumens les plus ordinaires j comme font le Compas, la Regie, leTire-ligne, le Porre crayon,nbsp;IEquerte 5c le Rapporteur.

CHAPITRE PREMIER.

De U

ConfiruBion des Jjfages du Comfus , de U Regie, du Tire-Itgne amp; du Porte-crayon.

j L y a plufieurs fortes de compas, dont nous parlerons plus ' amplement dans la fuite; mas celui dont nous aliens don-ner les ufages dans ce ehapitre , eft le compas ordinaire.

11 sen fait de deux fortes ; favoir , des compas fimples qui ifont que deux pointes fixes, amp; dautresqui chan gentnbsp;de pointes:les uns amp; les autres de differentes grandeurs;nbsp;mais Tordinaire cft depuis trois pouces jufqua fix de longueur. A ceuxnbsp;qui changent de pointes, on en met une pour tracer a Tencre, une pour pM-.canbsp;tracer au crayon , amp; quelquefois une autre ou il y a une roulete pour Anbsp;tjj^eex des lignes pondlues.

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e nbsp;nbsp;nbsp;USAGES DES PREMIERS

La bont dun compas conbfte prindpalement en ceque Ie mouvement de fa ttc feit bien egal, amp; quil nefaute point en louvrant ou Ie feimant,nbsp;que les charnieres foient bien ajiiftes; que Ie corps en foit lim, platnbsp;amp; bien poli; amp; enfin que les pointesti'acier foient bien jointes amp; biennbsp;gales. Les figures A donneront Tide de ces fortes de compas, dont nousnbsp;expliquerons les conftrutions au livre lil.

ig. B-

Pk. C.

Les regies, foit de cuivre ou debois, doivent tre parfaitement droites en tous fens : on fe fert pour les drefler de limes amp; dun rabot, dont lanbsp;femelle de deffous foit dacier ; commeauffidune autre regie bien droite,nbsp;quon frote 1unc contre 1autre par 1paiffeur. II y a un bizeau a un desnbsp;bords, afin que lcncre ne faliffe point Ie papier; quand on tire desligncsnbsp;a lencre clles doivent tre un peu paifles.

Pour connoitre fi une regie eft bien droite , tracez une ligne fur du papier, amp; retournez ladite regie bout pour bout; fi Ia ligne trae con-vient juftement Ie long de la regie; ceft une marque quclle eft bien droite.

Le tire-ligne eft fait de deux lames dacier jointes enfemble, amp; atta-ches au bout dun baluftre, a lautre bout duquel eft un porte^crayon ; les lames doivent tre vides en dedans, afin que lencre sy puifte mettrenbsp;avec une plume; elles fe joignent par les pointes qui doivent tre biennbsp;gales. II y a un petit coulant qui fert a ouvrir amp; fermer plus ou moiusnbsp;le tire-ligne pour tracer des lignes fines ou grolfes felon le befoin.

Le porte-c'rayon doit tre bien gal de grofteur par tout, de fendu bien droit par le milieu avec une fcie bien mince; on le courbe vers le bout,nbsp;afin quon puifte ferrerle crayon par le moyen dun petit anneau, qui doitnbsp;tre tourn bien juftc.

USAGE PREMIER.

Divifer une Ligne droite en deux gdement.

pe lx III.

'plan:h( Fk. I.

Soit Ia' ligne donne A B, laquelle il faut divifer en deux parties gales.

Du point A, comme centre ou des extremitez de la ligne,dcrivez larc de eerde CD dune ouverture de compas prife a volont , plusnbsp;grande ou plus petite que AB, mais cependant plus grande que la moitinbsp;de ladite ligne. Dcrivez auii de lautre extremit B, de la mme ouverture de compas larc de eerde EF, coupantle premier are dja dcritnbsp;aux points GH, pofez la regie fur ces deux interfeiions, amp; tirez la lignenbsp;GH, eile divifera la ligne AB en deux parties gales.

Remarquez que ces deux arcs ne pourroient pas sentrccoupcr fi les ouvertures de compas ntoient plus grandes que la moiti de la lignenbsp;donne.

U S A G E . I I.

Sur une Ligne droite amp; dun goint donns lever une Perpendiculaire.

tig. 1. ^ Oit la ligne droite donne A B, amp; le point donn C, fur lequel il faut lever une perpendiculaire.

Du point donn C, marquez avec le compas fur la ligne donne 1^

diftance*

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NSTRUMENS. Llv. I. Chap. . nbsp;nbsp;nbsp;f

diftances gales C A, C B, des points A amp; B, amp; dune ouverture de corapas volont, mais plus grande que chacune defditcs diftances j dcrivez lesnbsp;arcs D E, F G, sentrecoupans au point H, tirez Ia ligne H C, elle feranbsp;perpendiculaire fur A B.

Si Ie point donn C toit a rextremit de laligne, dcrivezdece point, Fig.} comme centre, un arc de eerde a volont , fur lequel vous porterez deuxnbsp;fois la mme ouverture de compas ; favoir, de B en D, amp; de D en E.

Igt;es points Damp;E faites deux autres arcs de eerde s'entrecoupans au point T', amp; mettant la regie fur les points Famp; C, tirez la ligne FC, laquellenbsp;fera perpendiculaire fur 1extremit de Ia ligne C B.

Sil manquoit defpace pour prendre la grandeur DE,divifez en deux galement fare BD au point G,amp; portez la moiti DG de D en.H, lanbsp;ligne H C fera perpendiculaire.

Ou bien ayant tir par les points B amp; D Ia ligne indefinie B D F, faites Ia pig. 4. partie D F , gale a B D, amp; tirez la perpendiculaire F C.

Ou bien encore ayant choifi Ie point P a volont, au-delTus de laligne donne dudit point amp; de lintervalle PC, dcrivez fare BCD , tirez lanbsp;ligne BP, amp; prolongez-la jufqua ce qu^elle coupe ledit are au pointD.

De ce point D au point C, tirez la perpendiculaire D C.

USAGE III.

AhatJJer une perpendiculaire fur une ligne dotme d'un point hors de

ladite ligne.

Soit Ie point donn C, duquel il faut abaifler une perpendiculaire fur FIg, t. la ligne AB.

Du point C, comme centre, dcrivez un are de eerde qui coupe la ligne A B en deux points D E; de ces points Damp;E, faites la fedion F, amp; mettant la regie fur les points C amp; F , tirez la perpendiculaire C G.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

On peut faire la fedion F au-delTus ou au deflbus de la ligne donnee J inais il eft bon quelle fbit au-delTous , paree que les points C amp; F etantnbsp;loignez, on tire plus juftement la perpendiculaire que sils toient proches.

Q^e fi la portion de eerde dcrite du point C ne coupe pas Ia ligne A B cn deux points, il faudra continuer la ligne, sil fe peut, finon il faudranbsp;fe fervir de la derniere methode ci-devant rapporte pour lever une perpendiculaire a 1extremit dune ligne; car dans la mme figure 5 , uip-pof quon veuille abaifler une perpendiculaire du point D fur la ligne C B ,nbsp;tirez i volont la ligne D B, divifez-la en deux galement au point P j denbsp;point comme centre amp; de lintervalle PD, decrivez 1 are D C B, cou-pant la ligne A B au point C; pofez la regie fur les points C amp; D, amp; tireznbsp;la ligne CD, elle fera la perpendiculairerequife.

Autrement. Soit la ligne A B amp; Ie point donn C hors icdle, duquel il Fig- 7. faut abaiflfer une perpendiculaire. Prenez les deux points i amp; a a volontnbsp;fur ladite ligne ABjpuis des points i amp; a amp; desintervalles i C amp; ^ C,nbsp;dcrivez des arcs de eerde qui sentrecouperont en deux points; favoir, unenbsp;fois au point C, amp; 1autre fois au point Djau-deflTousde la ligne:pofez lanbsp;regie fur les deux interfetions , amp; tirez une ligne qui fera perpendiculaire fur la ligne A B.

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le nbsp;nbsp;nbsp;USAGES DES PREMIERS

USAGE IV.

nbsp;nbsp;nbsp; T

Couper un reStili^e en deux egdement.

Tig; 8,

Soit A C B Tangle quil faut couper en deux angles egaux.

Du point C, comnie centre, dcrivez Tare DEa volontrdespoints D amp;E dcrivez deux arcs qui fe couperont au point F, du point F par lenbsp;point C tirez la ligne F C, elle divifera Tangle propof en deux galeirent.

Si on vouloit divifer en trois Tangle A CB, ilfaudroitdiviferTarcDE en trois galement en tatonant, pourainfi dire,avec le compas; puifquenbsp;la trifeftion de: Tangle par des lignes droites na point encore t trouvnbsp;gomtriquement.

USAGE V.

Sur un m^e donn lever une ligne droite qui n incline fas flus dun

cote que de tautre.

tig. 8. Aites la mme operation que deffus, amp; prolongez la ligne F C G.

U S A G E nbsp;nbsp;nbsp;V I.

Sur une ligne droite donme dn dun foint fris en kelle, faire un angle

egal a un angle donne.

fig. fi ^ Oit AB la ligne donnee, amp; A le point donne, duquel il faut fau*e un angle gal a Tangle EFG.

Du point F, comme centre dcrivez une portion de cercle; de la mme ouverture de compas dcrivez du point A une femblable portion; preneznbsp;avec le compas la grandeur de Tare EG, amp; portez cette ouverture furnbsp;Tare B c pour le faire gal ; par les points A 6e C tirez la ligne A C,nbsp;Tangle E A C fera gal a Tangle EFG.

USAGE nbsp;nbsp;nbsp;VII.

D un foint donn mener une ligne far allele h une ligne donnee.

Tig. lev Q Oit AB la ligne donnee, amp; C le point par lequel il faut mener une ^ ligne qui foit parallele a AB.

Du point C, comme centre, amp; dune ouverture de compas prife a vo-lonte, faites Tare DB qui coupera la ligne donnee au point B:dudit point B, comme centre , amp; de la mme ouverture de compas faites Tare C A ;nbsp;prenez avec un compas Touverture de Tare CA, amp; la portez deBenD,,nbsp;pour faire ces deux arcs gaux. Par les points C amp; D tirez la ligne CD,nbsp;die fera parallele a AB.

sig, ii. Autrement, du point C comme centre, dcrivez un arc qui touche la ligne donnee, amp; dun autre point pris a volont fur la ligne A B, dcrivez

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INSTRMENS. LIv. I. Chap, L nbsp;nbsp;nbsp;s

avec la mme ouverture Tarc D; par Ie point C tirez une ligne tOUChant Tarc D , la ligne C D fera .parallele a la ligne A B.

Mais comme on ne voit pas bien ou eft Ie point touchant, on pourra fe fervir de Ia maniere fuivante qui eft la meilleure.

Du point donn C comme centre,amp; dune ouverture de compas a vo- fis* lont, dcrivez un are qui coupera la ligne A B au point A.

Et dun autre point comme B fur ladite ligne , faites un autre arc de Ia mme ouverture de compas que Ie precedent ; ouvrez Ie compas de lanbsp;diftance A B , amp; du point C comme centre faites un are de eerde quinbsp;coupera Ie precedent au point D, par les points C amp; D tirez une ligne,nbsp;elle fcra parallele a A B.

USAGE VIII.

Divifer une ligne donne en tant de parties gales quon voudra.

jy.

VUnche.

Fij.

La ligne donne foit AB, -quil faut divifer en 8 parties gales, Tirez volont Ia ligne B C, failant un angle avec la ligne A B, tirez auflinbsp;la ligne A D parallele a B C , mettez fur B C , 8 parties gales de tellenbsp;grandeur quil vous plaira, portez les mmes parties fur la ligne A D, amp;nbsp;desdiviflons de Tune a lautre tirez des lignes, elles diviferont la ligne ABnbsp;en 8 parties gales,

Autrement, tirez une ligne 6, parallele a AB propofe a divifer; mar-quez fur cette ligne lt;6,8 parties gales a difcretion : par les extremitez de ces deux paralleles tirez deux lignes , lefquelles formant un trianglenbsp;sentrecoupent au point C , duqucl point C tirant des lignes aux divi-flons faites fur la ligne lt;6,elles couperont lautre ligne AB en autantdenbsp;parties gales,

Cette divifion de ligne fert a faire des chelles de plans; car stant pro-pof la ligne AB pour en faire une chelle de 8o parties ou 8o toifes; chaque partie de cette ligne divife en 8 ,contiendra lo toifes; mais com-me il feroit difficile de divifer chacune defdites parties en i ,11 faut desnbsp;extremitez de la ligne A B lever des perpendiculaires AD, B C, furnbsp;lefquelles il faut mettre i o parties a volont, amp; de ces parties tirer desnbsp;lignes paralleles a la ligne A B; on mettra fur la ligne D C les mmesnbsp;divifions de la ligne A B, amp; on tirera des lignes tranfverfales A E, l o F ,

2 0 G, amp; ainfi des autres.

On prendra facilement autantde toifes quon voudra fur cette chelle.

Par exemple, fi on veut en avoir z 3 toifes, on prendra la rencontre de la tranfverfale 2 o G avec la 3 parallele qui eft au point Z, amp; la grandeurnbsp;Z 3 fera de 2 3 toifes; fi on veut avoir 5 8 toifes, on prendra la rencontre de la tranfverfale 50 H avec la _8 parallele qui eft Y amp; la grandeurnbsp;Y 8 , reprefentera 5 8 toifes, amp; ainfi des autres : on pourroit mettre furnbsp;cette chelle les pieds faifant les lignes paralleles plus loignes les unesnbsp;des autres, A: fi elles toient affez eloignes pour tre encore fubdivifesnbsp;en 12 parties, on y prendroit les pouces.

Pour divifer une trs-petite ligne en grand nombre de parties, comme Eig- * en 100, OU en 1000 parties gales. Soit, par exemple , propofee la lignenbsp;AD quil faut divifer en looo.

B ij

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t% nbsp;nbsp;nbsp;USAGES DES PREMIERS

extremiez AD levez les perpendiculaires AB, DC, poftezEif ces perpendiculaires i o parties gales ; tirez par ces divifions autant denbsp;lignes paralleles a A D, divifez les lignes A D, B C chacune en i o partiesnbsp;gales, que vous joindrez par autant de perpendiculaires: fubdivifez en-fuite la premiere diftance A E amp; fa parallele B F en i o autres parties quenbsp;vous joindrez par des tranfverfales ou lignes obliques tires dun intervallenbsp;de divifion comme du point E au point i , amp; ainfi des fuivantes.

Par ce moyen cette premiere diftance AE fe trouvera divife en loo parties gales; c''eft pourquoi on continuera dcrire les chifres 200,500,nbsp;400, 500, Sec. jufqua 1000 au-deflusamp; au-deftbus de ladite chelle,nbsp;qui fera divife en 1000 parties gales,comme Ton voit en la figure 4.nbsp;On nomrae ordinairement cette regie chelle de dixme.

Pour sen fervir amp; y prendre telle partie qu^on voudra , il faut faire comme il a t dit au iujet de f chelle reprefente en la figure precedente.nbsp;Nous parlerons encore de cette chelle de 1009 parties dans Ie chapitrenbsp;du compas de proportion.

II fe fait auflt des echelles fimples des finus , des tangentes amp; fecantes fur des regies en cette maniere.

lig. tf. Par exemple, fi de tous les degrez du quart de eerde IF, ^ commencer du point I, on abaiffe des perpendiculaires fur Ie rayon AI, ces perpendiculaires feront les finus de tous ces degrez, dont Ie plus grand fera Ienbsp;rayon du eerde ou finus total AF, amp; les longueurs de tous ces finus fenbsp;pourront marquer fur Ie rayon AF, pour en faire une chelle , a com-mencer depuis Ie point A, ainfi les finus DK font marquez depuis A juf-quen G, amp;c.

Et fi Ton prolonge Ia tangente IE indfiniment vers E, 8c que du centre A on tire des lignes comme A E par tous les degrez du quart de eerdenbsp;jufqua la tangente I E prolonge, ces lignes fei'ont les fecantes de tous lesnbsp;degrez ,amp; on verra videmment que la moindre de routes les fecantes eftnbsp;plus grande que le rayon A I. II eft aufli vident que routes les tangentesnbsp;IE de tous les degrez font termines par leurs fecantes A E le long de lanbsp;ligne IE, qui fera pour lors Fechelle des tangentes, amp; eeft de cette ma-niere quon pourra faire ces echelles fimples de finus, tangentes amp; fecan-tes, en tranfportant avec un compas fur une regie, routes ces diftances.-

Les tables des finus , tangentes amp; fecantes font faites fur ce principe. Le rayon du eerde ou finus de Fangfe droit eft fuppof divife en 10000nbsp;parties gales , amp; 1on a calcul combien de ces raemes parties font con-tenues a proportion dans tous les finus droks, dans les tangentes Sc dansnbsp;les fecantes de tous les angles de minute en minute , depuis une minutenbsp;jufqua 9 o degrez; Sc Ton a mis ces nombres par ordre , Sc eeft ce quonnbsp;appelle les tables de finus , tangentes Sc fecantes.

Les logarithmes font des nombres en progreffion arithmetique que Ton fait repondre a dautres nombres enprogreffion gomtrique, dont il fontnbsp;les logarithmes, comme le marquent les deux progreffions fuivantes.

Prog. gom. nomb. 1,2,4,8,16,32,64,128,256 , amp;e.

Prog, arith. logarith. o, i, 2,5 ,4,' 5,6,7,8 , amp;c. amp; les logarjthmes ont te inventez pourabreger les multiplications par de fimples additions,nbsp;amp; les divifions par de fimples fouftraelions j ce qui pargne un travail in-Sni, principalement dans les calculs aftremomiques.

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INSTUMENS. Liv. I. Chap. L nbsp;nbsp;nbsp;ly

Lulage de ces tables eft expliqu dans les livres des tables de finus, tangentes, fecantes Sc logarithmes,

u S A G E IX.

OUr dune ligne donne telle partie quon voudra.

Soit AB, Ia ligne donne de laquelle il faut retrancher la quatrime Fig. u partie.

Tirez la ligne indfinie AC, faifant un angle avec Ia ligne AB,portez fur la ligne AC quatre parties a difcretion j de la derniere divifiontireznbsp;la ligne B 4, amp; tirez eniite la ligne 1 D, parallele a B 4 gt; AD fera lanbsp;quatrinae partie de A B.

USAGE X.

Mener une ligne droite qui touche Ie eerde far un point donn.

SI Ie point donn B touche la circonference du eerde, tirez Ie rayon rig, c, A B j amp; du point B levez la perpendiculaire B C quil faut prolonger,nbsp;elle fera tangente au eerde.

Mais fi Ie point donn B toit hors Ie eerde , tirez du centre A au point fig. 7lt; donn B une ligne droite, que vous diviferez en deux galement au pointnbsp;D, duquel comme centre amp; intervalle B D dcrivez un demi-cerclc quinbsp;coupera Ie eerde au point E, tirez BE, elle fera tangente.

Mais fi Ie eerde tant donn avec une ligne qui Ie touche, on cherche Fig. 8. Ie point d attouchement, du centre du eerde abbaiflez la perpendiculairenbsp;A B fur la touchante, Ie point ou elle la coupera fera celuy d'attouchement.

X I.

USAGE

Sur une ligne droite donne, dcrire une ligne fpirale qui fajje autant de

revolutions quon voudra.

Soit Ia ligne donne A B, fur laquelle on veut dcrire une fpirale qui faffe trois revolutions , divifez premierement cette ligne en douze parties egales au point C , duquel point comme centre dcrivez un demi-cercle dont Ie diametre foit toute la ligne donne A B, divifez enfuite Ienbsp;demi-diametre A C en trois galement aux points D E, amp; du mme centrenbsp;C tracez du mme ct deux autres demi-cereks paans par les points desnbsp;divifions D E, fubdivifez encore 1efpace C E en deux galement au pointnbsp;E, duquel point comme centre dcrivez de fautre ct de la ligne troisnbsp;autres demi-cercles, amp; la fpirale de trois rvolutionsferaacheve. Sifon-veut que la ligne fpirale fafle quatre revolutions, il ny a qua divifr enbsp;quatre Ie demi - diametre A C

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4 nbsp;nbsp;nbsp;USAGES DES PREMIERS

USAGE XI L

Sur une Ugne droite donne dcrire un trimde equilateral.

Pig. 10, Q Oit A B la ligne donne fur laquelle il faut faire un triangle quilateral. i3 Du point A pour centre amp; de fintervalle AB, dcrivez un arc denbsp;cercle : du point B pour centre amp; derintervalle Bx\, dcrivez un autrenbsp;arc de cercle qui coupera le precedent au point C; tirez les lignes CA,nbsp;C B, le triangle ABC fera quilateral.

Fig, XI. Pour dcrire un triangle ilofcele fur la ligne AB, il faut ouvrir le compas plus grand que toute la ligne , ou plus petit , amp; faire le reftenbsp;comme ci-devant.

USAGE X I I I,

Vaire un trian^e gal quot; fentblable a un autre trian^e prepofe.

Tig.li. QOit le triangle donn ABC, auquel il en faut faire un lemblable comme D EF.

Tig. 13. Faites la ligne DE gale a AB ; du point D pour centre amp; pour rayon A C dcrivez un arc ; du point E pour centre amp; pour rayon B C dcriveznbsp;un autre arc qui coupera le precedent au point F, tirez les lignes DF,EF,nbsp;amp; le triangle fera gal amp; ferablable au triangle propole.

usage nbsp;nbsp;nbsp;XIV.

Sur une ligne donne, faire un triangle femblable a un autre, fans

quil luy foit gal.

Tig. 14^ ^ Oit la ligne donne HI, fur laquelle il faut faire un triangle femblable, mais non gal au triangle ABC.

fig. If, Faites Fangle H gal a Fangle A, amp; Tangle I gal a Tangle B; tirez les lignes H G, IG jufqua ce quelles fe rencontrent, le triangle HIG feranbsp;le requis.

USAGE XV.

faire un triangle de trots lignes droites egales atrois lignes donnes, dontles deux plus courtes prifes enfemble foient plus longues que la troifime.

, ilt;. Q Oient les trois lignes droites propofes A, B, C. Faites la ligne droite i3 D E gale . la ligne A, du point E pour centre amp; pour rayon la grandeur de la ligne B, dcrivez une portion de cercle ; pareillement de Dnbsp;comme centre, amp; pour rayon la grandeur de la ligne C, dcrivez une autrenbsp;portion de cercle, coupant la premiere au point F , tirez les lignes droitesnbsp;F D, F E, amp; le triangle D F E fera le propof.

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INSTRMENS. Liv. I. Chap. I. nbsp;nbsp;nbsp;y

USAGE XVI.

Sur une Ugne droite donne, dcrire un quarr.

Soit la ligne droite donne A B, fur laquelle il faut dcrire un quarr, Fig. 17, dont AB fok un ct. Du point A pour centre,amp; AB pour rayon,nbsp;dcrivez 1arc BD, amp; du point B 1arc AE, sentrecoupant au point C.

Divifez Tare C A, ou C B, en deux galement au point F. Faites les in-tervalles CE amp; CD gaux a CFj tirez les lignes AD,BE,DE,le quarr fera fait.

Autrement: fur Fextremit de la ligne AB, levez la perpendiculaire Fjg. is, AD gale a AB, du point D pour centre, amp; de la grandeur AB,faitesnbsp;un arc;du point B, amp; de la mme ouverture de compas faites un autrenbsp;arc ,coupant lepremier au point E,tirez les lignes AD,DE amp; EB,lenbsp;quarr fera achev.

Dans la pratique precedente la ligne AB a t donne pour tre le Kg. i?, ct dun quarr; mais fi on propofoit cette ligne pour en tre la diagonale , il faudroit la divifer en deux galement par la perpendiculaire CD,nbsp;faire les parties EC, ED gales a AE amp; BE, amp; tirer les quatre lignesnbsp;AC,CB, BD, amp; DA.

On donnera dans les ufages du rapporteur amp; du compas de proportion des manieres de conftruire les polygones reguliers fur une ligne donne, paree que la pratique en eft plus facile. Mais en attendant, voicinbsp;une mthode generale o il keft befoin que du limple compas amp; de la regie.

USAGE

Jnferire dans un eerde tel polygene regulier quon voudra,.

SOit propof pour exemple a faire un pentagone ; fi le cercleeftdonn divifez fon diaraetre AB en cinq parties gales par Fufage 8 ; maiss'ilnbsp;keft pas donn, tirez au crayon une ligne indelinie, pour fervir de dia-metre, laquclle tant divife en cinq parties gales , ouvrez le compas denbsp;route la grandeur du diametre, pour dcrire deux aresqui sentrecoupentnbsp;au point C, comme pour former un triangle quilateral; puis ayant tracnbsp;un cercle amour de ce diametre, mettez la regie fur ledit point C,amp;furnbsp;le fecond point de divifion du diametre , pour tirer une ligne qui couperanbsp;la circonference du cercle au-delTous du diametre au point D, Fare A Dnbsp;fera a peu prs la cinquime partiede ladite circonference; ceftpourquoinbsp;Fouverture AD diviferale cercle en cinq galement, amp; tirant cinq lignesnbsp;droites, on aura le pentagone propof.

Cette mthode eft generale pour faire tomes fortes de polygones reguliers ; car pour faire, par exemple, un eptagone, il ky a qu'a divifer e fept le diametre AB, cquot;eft-a-dire, en autant de parties, que la figure doitnbsp;avoir de cotez , amp; tirer toujours la ligne du point C par le fecond pointnbsp;de divifion du diametre.

Pour ce qui eft de Fexagone, la conftrudion en eft plus fimple, puif-

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U nbsp;nbsp;nbsp;tJSAGES DS PREMIERS

que, fans aucune preparation, Ie rayon, ou demi-diametre du eerde, divife

la circonference en fix parties gales.

Pour Ie dodecagone , il ny a qua fubdivifer en deux parties gales Tarc de Texagone.

De mme, pour Ie decagone, il fautdivifer endeuxlarcdu pentagone.

Ce problme eft a peu prs Ie mme que celui qui eft dcrit au cha-pitre 17 du premier livre des Fortifications du Chevalier de Ville , ex-cept que pour divifer Ie eerde, il tire une ligne de Tangle exterieur du triangle equilateral par Ie premier point de divilion dudiametre, amp;quen-fuite il double Tarc du eerde; mais par ce moyen il sloigne davantagenbsp;de Texaditude : car, par exemple, en la defcription du pentagone, Tanglenbsp;du centre eft trop grand de quarante-quatre minutes , a Teptagone il eftnbsp;trop grand dftin degr cinq minutes; amp; ainfi Terreur saugmente aux poly-gones qui ont plus de cotez : au lieu que faifant paffer cette ligne par Ienbsp;fecond point de divilion du diametre, Tangle au centre du pentagone neftnbsp;trop petit que d'environ deux minutes; amp; a Teptagone, il eft trop grandnbsp;de fix minutes, qui font des erreurs beaucoup moindres, amp; prefquinfen-fibles dans Tinfeription de ces polygones.

USAGE XVIII.

Par trots joints donnez, faire pajfer la circonference d un eerde , fourvh quils ne foient fas en ligne droite.

fis *

SOient les trois points donnez A, B, C; du point A au point B tirez une ligne , amp; du point B au point C une autre : divifez-les en deuxnbsp;galement par les lignes D E, F G, lefquelles fe rencontreront au point H,nbsp;qui fera Ie centre du eerde : du point H pour centre , Sc de Tintervallenbsp;H A, ou H B, ou H C, dcrivez Ie eerde.

Par cette methode on acheve une circonference commence , en y prenant trois points, comme feroient les trois points A,B,C, amp; faifantnbsp;Ic refte comme ci-devant.

USAGE XIX.

Trouver Ie centre d'un eerde.

Soit Ie eerde donn A BCD, duquel il faut trouver Ie centre.

Tirez dans Ie eerde la ligne AB, divifez-la en deux galement par la ligne CD, divifez la ligne C D en deux par la ligne E F, laquellenbsp;coupera la ligne CD au point G, qui fera Ie centre du eerde.

X X.

USAGE

'Tracer une ligne droite gale a la circonference dun eerde, quot; faire une circonference de eerde gale a une ligne droite propofe.

?5s* 4* C! nbsp;nbsp;nbsp;eerde donn ABCD , dont on veut reduirela circonference:

1^ en ligne droite ; portez lur une ligne droite trois fois Ie diametre du eerde , amp; de plu une feptime partie du mme diametre qu il y faut

ajouter.

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IN S T R M E KS. Llv. I. Chap. . nbsp;nbsp;nbsp; 7

ajouter. La ligne GH fera a peu prs gale a ladite circonferencc : nous difons a peu prs, car ceft en cela tjue conhfte la quadrature du cercle,nbsp;laquelle na point encore t trouve geometriquement.

Si la ligne GH toit donne pour larduireen circonference , illafau-droit divifer en vingt-deux parties gales, amp; en prendre feptpour Ie dia-metre du cercle, ou trois amp; demi pour fbn rayon. nbsp;nbsp;nbsp;^

USAGE XXI.

Dcrire une ovde fur une ligne donne.

Soit A B la ligne droite donne, fur laquelle il faut dcrire une ovale. ^ rjg. y., Divifez-la en trois parries gales , aux points C amp; D ; fur la partienbsp;CD dcrivez des triangles quilateraux, dontvous prolongerezlesctez;nbsp;des points C amp; D, amp; intervalle C A , D B, dcrivez des portions de cerclenbsp;jufquaux ctez des triangles, prolongez aux points E F amp; G H; des pointsnbsp;I amp; K pour centre, pour rayon la grandeur IE,ou IG dcrivez Farenbsp;E G dquot;une part, amp; Fare F H de Fautre, vous aurez une ovale.

On en peut tracer dautres plus grandes ou plus petites par cettemme matiiere , comme on Ie peut voir par celles qui font marques de pointsnbsp;dans la mme figure.

U S A G E X X I I.

Decrire une ellipfe mathematique , dont les deux axej ou dUmetres

font donnez.

Soit Ie grand axe AB, amp; Ie petit axe C D, fe coupans par Ie milieu Kg. a angles droits au point G.

Prenez avec un compas, ou un cordeau , la grandeur de la moiti du grand axe, ceft-a-dire, AG, ou G B ; portez cette ouverture en C, amp;nbsp;de ce point, comma centre , dcrivez un arc de cercle , qui coupera Icnbsp;grand axe dun ct en E, amp; de Fautre en F; ces points E amp; F feront lesnbsp;foyers , aufquels il faudra mettre de petits points comme des ttes d-pingle OU des piquets , fi Ie plan eft auez grand, comme feroit un jardin:nbsp;attachez aux points Eamp;F un cordeau gal au grand axe, dont Ie milieunbsp;palfera par Ie point C, Mettez dans Ie pli que fait ce cordeau un crayonnbsp;OU un piquet, que vous ferez mouvoir , en bandant regulieremcnt Ienbsp;Cordeau jufqu a ce que vous ayez parcouru les extremitez des diamerresnbsp;propofez.

On appelle ordinairement cette figure Fovale du jardinier, amp; ceft Ia plusfimple amp; la plus facile de toutes les methodes pour dcrire une ovale,

*^ais il faut que Ie plan foit aflez grand.

Si Fon augmente ou diminue la longueur de la corde , fans changer la diftance des foyers, on aura des elliples dune autre efpece. De mme, finbsp;lans changer la longueur de la corde, on diminuoit la diftance des foyers,nbsp;on auroit encore des ellipfes dune airtre efpece ; amp; fi a force de les ap-procher, on les joint tout-a-fait, on dcrira un cercle. Mais fi Fon aug-uente ou diminue la longueur du grand diametre amp; de la corde qui lui

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ig nbsp;nbsp;nbsp;USAGES DES PREMIERS

eft gale en mme proportion que la diftance des foyers, on tracera de5

ellipfes toutes de mme efpece, quoique differentes en grandeur.

Autre maniere de tracer Pelliffe.

Kg. 7. T Es deux foyers E,F, tant marquez comme en la figure precedenre, I , on trouvera autant de points qu'on voudra dans la- circonference denbsp;Tellipfe , en eette forte. Ouvrez Ie compas a difcietion , mas un peunbsp;davantage que de la diftance AF, comme par exemple , de la grandeurnbsp;AI, mettez une des pointes du compas au foyer F, amp; de lautre pointenbsp;tracez 1arc OR j ouvrez enfuite Ie compas de la diftance IB, qui eft Ienbsp;refte du grand axe, pofez une de fes pointes a lautre foyer E, amp; de cettenbsp;ouverture tracez 1arc S T, Ie point dinterlction P de ces deux arcs don-nera un des points de la circonference de fellipfe. Failant Ie mme des-ouvertures de compas AL, LB, on aura Ie point dinterfeiftion H, ennbsp;trawant toujours des foyers F amp; E. Enfin ouvrant Ie compas de differentesnbsp;grandeurs, on aura tant dautres points quon voudra dans la circonferencenbsp;lefquels tant joints par une ligne courbe, IeHipfe fera acheve.

II eft a remarquer que chaque ouverture de compas fert a trouver quatre points en diftance gale des axes. Si dun point pris a volont dans la ck-conference de lellipfe, on tire deux lignes droites jufquaux foyers F, E,,nbsp;ces deux lignes PF amp; PE jointes enfemble , font gales a fon grand axe.nbsp;A B , comme il fe voit par la mme figure.

U S A G E X X i I I.

faire une Jj^re gale dn fembUhle k une aut're.

* C propofe A B C D E, a laqueie on en veut faire une gale ^ amp; fembiabie..

Divifez-la en triangles par les lignes A C, AD ttirez enfuite laligne ^ I',, gale a A B ; du point h 8i grandeur B C dcrivez un are du point a amp;nbsp;grandeur AC, dcrivez un autre arc, coupant Ie precedent au point c:nbsp;tirez la ligne b c, faites Ic mme pour tous les autres ctez, amp; la figure a b t.d enbsp;fera fembiabie a la propofe A B C D E.

USAGE X X r V.

Reduire des Jgures de grand en petit, dn de petit en grande

N donne ici plufieurs manieres de rduire les plans, paree que cek-eft dun grand ufage i chacun prendra celle dont il saccommodera Ie mieux.

Premierement, on peut rduire une figure, en prenant un point en dedans , amp; tirant des^ lignes a tous les angles. Soit pour exemple la figure A B C D E propofe rduire en petit.

Prenez Ie point F environ dans Ie milieu d Ia figure, tirez des lignes ai tous les angles AB C D E, menez la ligne ab parallele Jla ligne AB, la-ligne bc parallele a BC, amp; ainfi des autres; amp; vous aurez la figure ^ f rnbsp;li^hlabie,,niMs plus petite que la figure AB CDE.

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I^STRMENS. Liv. I. Chap. L nbsp;nbsp;nbsp;19

Si l'on veut avoit une figure plus grande , il ny a qua prolonger les fignes tires du centre de la figure, amp; mener des paralleles a fes ctez.

Reduire ht Ji^re f ar Cchelle,

MEfurez tous les ctez de la figure propofe A B C D E avec foil rig. 1*4 chelle GHjayez une chelle plus petite KL qui contienneautantnbsp;de parties gales que la grande. Faites Ie ct ab dautant de parties de lanbsp;petite chelle, que Ie ct A B en contient de la grande. Faites b c dautant de parties que B C,dautant que AC, Sc ainfi des autres ctez,nbsp;vous aurez votre figure rduite en petit.

Pour la rduire de petit en grand, on fera une chelle plus grande que celle de la figure propofe, amp; Ie refte fe fera de la mme maniere.

Reduire les flans far rangle de frofortion.

Soit la figure propofe ABCDE,quil faut diminuer en mme pro- rig. it portion que la ligne A B eft a la ligne a b.

Tirez la ligne indefinie GH, prenez la grandeur AB , amp;la portez de G en H; du point G dcrivez 1arc Hl ; prenez la grandeur du ctnbsp;donn a b, pour tre la corde de 1arc HI, tirez la ligne G1,1angle IG Hnbsp;donnera toutes les mefures du plan quon seft propof de reduire ; carnbsp;pour avoir Ie point C, prenez la grandeur B C, amp; du point G dcriveznbsp;1arc KL. Prenez la corde KL, amp; du point b comme centre dcrivezunnbsp;petit arc. Prenez Ia grandeur A C, amp; du point G dcrivez 1arc M N, amp;nbsp;du point a dcrivez un are de eerde qui coupera Ie precedent au point C,nbsp;qui fera celui quil faut avoir pour tirer Ie petit ct b c. Faites la mmenbsp;chofe pour tous les autres angles amp; ctez de la figure.

Si vous voulez par cette maniere rduire de petit en grand, vous ferez Ia mme chofe; mais il faut que Ie ct de Ia figure quon veutaugmenter,nbsp;foit moindre que Ie double de celui qui lui rpond. Si vous voulez , parnbsp;exemple, rduire en grand la figure ab ede, il faut que Ic ct A B de lanbsp;grande foit moindre que Ie double du ct amp; de la petite ; car sil toitnbsp;double les deux lignes qui doivent former langle IGH , fe rencontre-roient diretement, amp; feroient une ligne droite.

Reduire une figure far les quarreaux.

CEtte maniere de rduire fert particulierement pour copier une carte ,

amp;pour 1augmenter, ou diminuer.

Soit pour exemple la carte ABCD ^ rduire en petit ; divifez-la par quarreaux; faites une femblable figure abed qui foit plus petite; divifez-Ianbsp;en autant de quarreaux, mais plus petits, amp; deflinezdans chaquequarreaunbsp;irfe la petite figure ce qui eft en chaque quarreaucorrefpondant de la grandenbsp;figure, amp; vous aurez une carte plus petite. Plus il y aura de quarreaux,nbsp;plus la figure fera jufte.

C ij

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USAGES DES PREMIERS

CHAPITRE II.

j}e U conJiruBion 0 ufage de tequerre.

Pe U jii.nbsp;Tlanche*

LEauerre eft uninftrument qui fert ^ lever des perpendiculaires,amp; V connoitre ft une Ugne tombe perpendiculairement fuE une autre. Elienbsp;ik d quot; eft compofe de deux regies de cuivre ou autre metal, affembles de tellenbsp;flianiere^ qu elles forment un angle droit. II s en fait ou les deux regiesnbsp;ou branches font attaches fixement , amp; dautres qui s ouvrent amp; fe ferment par le moyen d une charniere qui doit etre bien )ufte, afin qu elknbsp;ne vacille point, amp; qu elle conferve toujours fon angle droit.

On ajufte poUE cela dansun petit canal fait a 1 angled une desbranchea

loignez Iun de 1'autre de roaniere qu ils puifient reeevoir iufte deux autres charnons qui font ajuftez de mme i 1autrenbsp;branche de fqucrre. Ges charnons tant ainfi arrtez , on les foude auxnbsp;branches amp; enfuite on les unit 1un a f autre par le moyen d une goupille quinbsp;rempliffe jufte le trou des charnons, afin que le mouvement foit ferme.

II y adesqeurresolon metnfilavecun petit plomb, pour fervirde

Biveah, e eft4-dire, pour mettre un plan horifontaleraent.

On met fouvent fur un des cotez de 1 equerre pluheurs metures ou echelles amp; fur fautre un demi-pied divife en fix pouces, dont un eft fubdi-vif en douze lignes. On y ajoute quelquefois plufieurs mefures etrair-geres, dont on connoit le rapport avec le pied de Paris.

USAGE PREMIER.

S'

la ligne.

Appliquez un des cotez defquerrefur la ligne donne, en telle forte que Iautre ct touche le point donn , amp; tirez la ligne C D, elle feranbsp;perpendiculaire. Si Ton retourne 1querre, en remettant deffus ce qui toitnbsp;deflous, amp; que Ion tire une autre ligne CD, on connoitra fi 1querrenbsp;eft bien jufte; car en ce cas ces deux lignes tires par le point C ,neferontnbsp;quune feulc amp; mme ligne.

USAGE I I.

Connoitre fi une ligne eft perpendiculaire fur une autre ; c eft-a-dire, fi

elles font un angle droit.

Elever dun point donn une ligne perpendiculaire fur une ligne donnee.. r, C Oitnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;donne A B, amp; le point donn C dans la ligne ou hors

Ppliquez un des cotez de 1querre fur une des lignes , amp; voyez ft lauue cote correlpond juftement a 1 autre ligne, comme on voit

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t N S T RU M EN S. Liv. I. Chap. m. nbsp;nbsp;nbsp;-m

cn Ia mme figure. Ces pratiques font aifes a faire , c eft pOUf^Uoi on nen fait pas un long difcours.

I I I.

U conjlruStion amp; des ufages du rafforteur.

Be

LE rapporteur eft un demi-cercle divif en 18 o dcgrez, dautant que Ie eerde fe divife en 3 6 o degrez , comme il a t dit dans les definitions.

II doit tre limplatdunct,pourtrefflieux appliqufur Ie papier,

amp; fautre ct doit tre en talu , ceft-a-dire mince tur Ie bord oii eft ia divifion. Le centre doit tre marqu par une petite hoche demi circulaire,nbsp;afin de mieux dcouvrir le point o doit aboutir la pointe de f angle.

Methode four faire cette divifion.

Sr la ligne AB amp; du centre O , dcrivezun demi-cercle, portez Ie la rayon ou demi-diametre A O autour de la circonference, il Ia diviferanbsp;en trois arcs gaux de 60 degrez chacun aux points Camp;D, paree que Ie Fig. F,nbsp;rayon d^un eerde eft contenu fix fois en fa circonference. Divifez fare BCnbsp;en deux galement au point E, fare B E fera de 3 o degrez, amp; tournantnbsp;cette ouverture autour du demi-cercle , il fera divif en fix arcs gaux.nbsp;Divifez-les encore en trois parties gales, chacune fera de dix degrez. Divifez chaque dixaine en deux, vousaurez des arcs de cinq degrez chacun; amp;nbsp;enfin fubdivifant chacun de ces derniers arcs en cinq, tout le demi-cerde feranbsp;divif en I 80 degrez.

Ceft de la mme maniere quon peut divifer tout Ie eerde en 5 60 degrez ; nous en parlerons encore dans la fuite. On faitauffi quelquefois des rapporteurs de corne; il font alez commodes, en ce qufils font tranfparens;nbsp;mais il faut les tenir dans un livre,quand on ne sen fert pas, afin que knbsp;corne ne fe ride point.

USAGE PREMIER.

laire des angles de telle grandeur que ton vent.

Soit par exemple,propof de faire au point A un angle de 50 degrez u fur la ligne CAB.

Mettez le centre du rapporteur qui eft marqu par une petite cavit fur Anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;diametre du demi-cerdc foit fur la ligne

B. Marquez un point de crayon vis-a-vis le cinquantimc degr, amp;de ce point tirez au point A une ligne, elle fera avec la ligne AB un anglenbsp;de cmquante degrez,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;amp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;amp;

C ji)

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USAGE DES PREMIERS USAGE II.

Langle BAD t ant donn j favoir ce quit contient de degrez.

^gt;s H- AyT nbsp;nbsp;nbsp;centredu rapporteur au point A,amp;fon rayon fur le

iVx B C; remarquez a quel degre la ligne A D coupe la circonference,


cote


vous connoicrez que Iangle BAD eft de 50 degrez.

USAGE III.


Pour infcrire dans un cercle tout polygone regulier.

jp Our cette operation.

Hi. 15.

il faut connoitre de combien de degrez eft 1anglc _ du centre de chaque polygone regulier : ce qui fe trouve en divifantnbsp;360 degrez de la circonference'du cercle par le nombre des cotez dunbsp;polygone propofe. Ainfi par exemple, divifant 360 par 5 jlequotienyinbsp;fait voir que Tangle du centre d'un pentagone eft de 7 z degrez. En divifant 360 par 8 ,le quotien 45 fait connoitre que Tangle du centre dunnbsp;o(3:ogone eft de 45 degrez, amp; ainfi des autres.

En connoilTant Tangle du centre, on trouve Tangle forme par les deux cotez du polygone, en otant de 180 degrez Tangle du centre. Ainfi otantnbsp;de 180 degrez Tangle du centre dun pentagone qui eft de 72 degrez,nbsp;refte 108 pour Tangle du polygone , ceft-a-dire , Tangle form par lesnbsp;deux cotez dudit pentagone.

De rome otant de 180 Tangle du centre dun odtogone, qui eft 45 degrez, reftent 135 pour fon angle de polygone.

Ceft pourquoi fi Ton propofe dinfcrire un pentagone dans un cercle, mettez le centre du rapporteur au centre du cercle, amp; faifant convenir Icnbsp;diametre du rapporteur avec le diametre du cercle , marquez un pointnbsp;vis-a-vis les. 72 degrez de la circonference du rapporteur , lequel tantnbsp;t, tirez une ligne du centre du cercle par ce point que vous avez marqu, jufqu^ ce quelle coupe la circonference au point C. Prenez aveclenbsp;compas Touverture de Tare B C, elle divifera le cercle en cinq partiesnbsp;gales, amp; tirant cinq lignes le pentagone fera inferit.

Sil sagit de faire un eptagone, divifez trois cens foixante par fept, Ic quotien 5 i degrez, amp; trois feptimes, fait voir que Tangle du centre doitnbsp;tre de 5 i , amp; a peu pres amp; demi. Geft pourquoi ayant plac le rapporteurnbsp;au centre amp; fur le diametre du cercle , marquez un point vis-a-vis 5 inbsp;degrez amp; demi de la circonference du rapporteur, la ligne tiredu centrenbsp;du cercle par ce point marquera fur la circonference la feptime partiedunbsp;cere le; aprs quoi il fera facile dachever Teptagone.

II y a des rapporteurs, fur lefquels font gravez des nombres qui mar-quent les polygones reguliers, pour pargner la peine de faire les divifions. Le nombre cinq qui lignifie le pentagone eft marqu vis-a-vis 72 degreznbsp;de la circonference, le nombre fix qui fignifie Texagone eft marqu vis-^-vis 6 o degrez; le nombre fept qui fignifie Teptagone, eft marqu vis-4-visnbsp;les 51 degrez Sc demi, See.

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INSTRUMEKfS. Liv. I. Chap.III.

USAGE IV.

Pmr dcnre fur une ligne dame tout plygone regulier.

Soit la lignedonne CD,furlaquelleon veut dcrireunpentagone, Kg. ilt;.

Nous avons enfeign dans lufage precedent Ie moyen de connoitre les angles de tous les polygones reguliers j amp; comme celui que font les deuxnbsp;ctez du pentagone eft de o8 degrez , fa moiti 54 fera Ic demi-anglenbsp;du pentagone, amp; fervira a Ie dcrire en la maniere fuivante.

Pofez Ie diametre du rapporteur fur la ligne CD, amp;foncentre a fex- Kg. u, tremit D. Marquez un point vis-a-vis les 54 degrez de fa circonference,

amp; tirez la ligne DF faifant un angle de 54 degrez ayec la ligne CD. Tranfportez Ie centre du rapporteur a fautre extremit C , pour y fairenbsp;pareillement un angle de 5 4 degrez, cn titant la ligne C F; Ie point F o cesnbsp;deux lignes fe rencontrent , fera Ie centre dun eerde que vous tracereznbsp;en ouvrant Ie compas de la grandeur CF. Prenez enfuite la grandeur denbsp;la ligne donne C D, pour divifer en cinq la circonference du eerde, amp;nbsp;tirant cinq lignes, Ie pentagone fera derit.

Si Fon propofe de dcrire un odgone fur une ligne donne , ayant reconnu que fonangle de polygone eft de 15 5 degrez, prenez-en la moiti,

6 7 degrez amp; demi, amp; faites un angle de pareil nombre de degrez a chaque extremit de la ligne donne, pour y faire un triangle ifofcele, dont Ienbsp;fommetferale centre dune circonference, que vous diviferez en huit,ennbsp;y appliquant buit fois la ligne donne, amp; 1otogone feraform.

On peut faire,avec les inftrumens dont nous venons deparler,quantit dautres operations, fuivant les differens fujets; maisons'eftcontentdynbsp;rapporter les plus utiles, amp; les plus ordinaires.

Fin du premier Livre,

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DE LA

CONSTRUCTION

ET DES USAGES

DU COMPAS

DE PROPORTION.

LirRE SECOND.

CHAP1TB.E PREMIER.

De Ia Conftruiion du Commas de Proportion.

E compas de proportion eft un Inftrument de Mathema-tique, ainfi nomm, paree quil fert a connotreles pro--portions entre les quantitez de mme efpece, comme en-tre une ligne amp; une autre ligne, entre une furface amp; une autrefurface, entre un folide amp; un autre foIide,amp;c.

___ nbsp;nbsp;nbsp;Heft fait de deux Regies gales de cuivre , dargent ou

d'autre matiere folide , jointes enfemble par un clou amp; une charniere, tellement travaille, que Ie mouvement en foit gal amp; uniforme ; ce quinbsp;fe fait en fendant avec une fcie la regie oii eft la tte, environ un poucenbsp;de long, pour y ajufter une lame de laiton qifon rive fortement par Ienbsp;moyen du clou. On arrondit enfiiite la tte, en limant tout ce qui dborde ;nbsp;en forte que Ie fimple amp; la tte foient a funi rundeTautre. Ilsagitpre-fentement de trouver Ie centre du clou. II faut pour cela mettre une pointenbsp;de compas au bas de la lame qui fert de charniere ; puis marquer quatre

feftions

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COKST. ET USAGES DU COMP AS DE PROPORTION. J 5

iciions avec iautre pointe du compas au milieu du clou en tournant Ie Simple de lacharniere a quatrectezoppofez. Le point milieu fera Ie centrenbsp;du clou, amp; par confequent celui du compas de proportion. On tireen-fuite une ligne du centre au long de la regie, pour limer jufte rexcedent,

amp; drelTer bien droite ladite regie j amp; celt ainfi quon met le compas de proportion au centre. Lautre regie tant aufli dreffe en dedans, amp; fenduenbsp;pour recevoir le fimple de la charniere, on creufe le bout en demi eerdenbsp;concave, de maniere quil joigne bien autour de la tete, puis on rive Ienbsp;fimple a cette regie avectrois ouquatre petits clous, afinque ces deux regies , que Ton nomme les jambes du compas de proportion fe puiffentnbsp;uvrir amp; fermer facilement,amp; refter d telle ouverture que 1on peut ennbsp;avoir befoin pour mettre les ufages en pratique. Mais if faut avoir biennbsp;loin j en le conftruifant, que les jambes foient limees bien plates , amp; nenbsp;faflent pas ce qu on appelle lale de moulin. II faut auffi prendre garde quenbsp;le compas foit bien au centre, ceft-a-dire qu tant ouvert entierement,nbsp;il ne faffe qdune ligne droite en dedans comme en dehors, amp; que les jambesnbsp;foient bien gales dpaiffeur amp; de largeur; en un mot qu'il Ibit bien droitnbsp;en tous fens. La longueur amp; largeur defdites regies n eft pas dtermine,nbsp;mais on donne pour 1ordinaire fix pouces de long, fix a fept lignes de largenbsp;amp; environ deux lignes dpaiffeur a chaque jambe des compas de proportion que Pon deftine pour travailler dans le cabinet. On en fait de plusnbsp;petits, pour tre commodment portez dans la poche, comme auffi deplusnbsp;grands , pour travailler fur le terrain , dont on proportionne la largeurnbsp;amp; paifleur.

On a coutume dy tracer fix fortes de lignes j favoir la ligne des parties gales, celle des plans amp; celle des polygones, dun ct; la ligne des cordes,nbsp;celle des folides , amp; celle des metaux, de 1autre ct des jambes dudiunbsp;compas, en la maniere que nous aliens expliquer.

On met encore ordinairement fur le bord du compas de proportion d ua ct une ligne divife, qui fert a connotre le calibre des canons , amp; denbsp;1autre ct une ligne qui fert a connotre le diametre , amp; le poids desnbsp;boulets de fer , depuis un quart jufqua foixante-quatre livres, dont nousnbsp;donnerons la conftruftion amp; les ufages, en parlant des inftrumens pournbsp;^artillerie.

SECTION nbsp;nbsp;nbsp;PREMIERE,

De la ligne des parties gales.

CEtte ligne eft ainfi nomme , paree qu elle eft divife en partjes

gales, dont le nombre eft ordinairement 200, lorfquelle eft de fix pig. i. pouces de long.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

Ayant tir fur une des furfaces de chaque jambe les lignes gales AB depuis le point A , qui eft le centre de la charniere du compas , parnbsp;confequent le centre de fon mouvement, qui a t trouv de la manierenbsp;que nous avons dit ci-devant, except quon fait les fetions fur la tete,nbsp;en pofant le compas au bout de la branche du fimple ;pour la conftruire,nbsp;divifez premiei-ement les lignes AB en deux parties gales, quiferontparnbsp;confequent de loo parties chacune. Divifez encore chacune d^ces deux

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I nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET SAGES

parties egales en deux autres, dont chacune fera de 5 o. DivifeZ enfuite chacune de ces parties en cinq, dont chacune vaudra dix, amp; chacune denbsp;ces nouvelles parties en deux; amp; enfin chacune de ces dernieres en cinqnbsp;parties egales : amp; par ce moyen lefdites lignes fe trouveront divifes ennbsp;deux cens parties egales, que vous diftinguere?; de cinq en cinq par, desnbsp;petites lignes , amp; y mettrcz les chifres de dix en dix feulement , ennbsp;commen^ant du centre A, jufqua Tautre extremit , ou vous mettrezlenbsp;nombre 200.

Comme les deux autres lignes, qui font a tracer fur les mmes furfaces de chaque jambe , doivent toutes aboutir au mme centre A , il fautnbsp;que rextremit B de la ligne des parties gales, foit tii e Ie plus prs quenbsp;Ton pour ra des bords exterieurs de chaque jambe, y laiffant pourtant unenbsp;petite diftance pour placer les chifres , afin davoir place pour tirer lanbsp;ligne des plans au milieu de la largeur defdites jambes , amp; la ligne desnbsp;polygones vers leurs bords interieurs; mais il faut bien prendre garde, ennbsp;tirant ces lignes, que chacune des correfpondantesfoitgalementdiftantcnbsp;des bords interieurs de chaque jambe;Ie tout, comme il eft aif de voirnbsp;en la planche fixime.

I I.

SECTION

D(? /a ligne des plans..

yi.

ylanche,

7ig. I.

CEtte ligne cll ainfi nomme, paree quelle comprend les ctez homcr-logues duH certain nombre de plans femblables , multiples du plus petit, commen^ant par Ie centre A, e'eft-a-dire , dont les furfaces con-tiennent deux fois , troia fois, quatre fois, amp;c. celle du plus petit plannbsp;depuis f unite, fuivant fordre naturel des nombres, jufqua foixante-quatre,nbsp;qui eft ordinairement Ie plus grand terme des divifions,que 1on marquenbsp;fur kdite ligne marquee A C.

La divifion de cette ligne fe peut faire en deux manieres fondes ftir la vingtime propofition du fixime livre dEuclide, qui dmontre quenbsp;les plans femblables font entre eux comme les quarrez de leurs cteznbsp;homologues.

La premiere maniere fe faitalaide des nombres,,amp; k feconde maiiiere fans nombres, comme nous allons Texpliquer.

Ayant tir la ligne AC depuis Ie centre A jufquaux extremitez C des jambes du compas de proportion, divifez-la premierement en huit parties egales, dont la premiere du cot du centre A,qui reprefenteIe ctnbsp;du plus petit plan, n. a pas befoin detre trace jufquau centre. La feconde,.nbsp;qui eft double de la premiere , eft Ie ct dun plan quatre fois plus grandnbsp;que Ie premier petit plan, paree que Ie quarr de deux eft quatre.

La troifime divifion , qui contient trois fois la premiere , eft Ie ct dun plan neuf fois plus grand que Ie premier , paree que Le quarr denbsp;trois eft neuf.

La quatrime divifion, qui contient quatre fois la premiere , qui par confequent eft la moiti de toute ladite ligne, eft le ct dun plan feizenbsp;fois plus grand que le premier , paree que le quarr de quatre*eft feize..nbsp;Enfin, poui abteger,lahuitime amp; derniere divifion ^ qui contient huit

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DU COMPAS DE PROPORTION. Liv. II. Chap. I. 27

fois Ie ct du petit plan,.eftIc ct dunplanfemblable,foixantc-quatre fois plus grand, paree que Ie quarr de buit eft foixante-quatre.

II y a un peu plus de fa^on a trouver les ctez homologues des plans doubles, triples, quintuples, amp;c. du plus petit plan. Suivant la premierenbsp;methode, qui fe fait par les nombres, il faut avoir une chelle divife ennbsp;mille parties cgales, comnve celle qui eft reprefente.enlameme planche,nbsp;dont nous avons ci-devant donn la conftruftion en Ia page i a''.

r t.

T?Ucht,

Fig'

Ladite chelle doit tre gale a la ligne entiere A C; amp; comme Ie cote du plus petit plan eft Ia huitime partie de ladite ligne , il fera par consequent de I 2 5 , qui eft la huitime partie de 1000. Enfuite, pour avoirnbsp;en nombres Ie ct dun plan double du plus petit , il faut chercher lanbsp;racine quarre dunnombre double du quarr de i 2 5 .Ce quarre eft i 5 6 2 5nbsp;Ie double eft 51250, amp; la racine quarre de ce nombre, qui eft rivironnbsp;17 7, eft Ie ct dun plan double du plus petit plan, dont Ie cote a etcnbsp;fuppole de 125. De mme pour avoir Ie ct dun plan qui contiennenbsp;trois fois Ie premier, il faut chercher la racine dun nombre qui contiennenbsp;trois fois Ie quarr de 125, Ce nombre eft 46875 , amp; fa racine qui eftnbsp;environ 21 6 , eft Ie ct dun plan triple du plus petit, amp; ainfi des autres.nbsp;Ceft pourquoi en portant depuis Ie centre A fur ia ligne des plans 177nbsp;parties de ladite chelle, on aura la longueur du ct dun plan doublenbsp;du plus petit. Portant enfuite 216 parties de la mme chelle depis led itnbsp;centre A, on aura la longueur du ct dun plan qui contiendra trois foisnbsp;Ic plus petit plan.

Ceft par ce moyen que Ton a calcuL Ia table fuivante , qui marqu Je nombre des parties gales que contiennent les ctez homologues de tousnbsp;les plans femblables , doubles, triples, quadruples, amp;c. dun plan dont Ienbsp;ct eft I 2 5, jufquau 64 plan, ceft-a-dire, qui Ie contient foixante-quatrenbsp;fois, 8c dont Ie ct eft de mille parties.

Table four la ligne des flans.

1

2

5

4

125

177 21 6nbsp;250

5p79 6 306

7|33o

81353

9

10

11

I 2

375 395nbsp;;4i4nbsp;'45 3

13

Ml I 5

6

450

467

484

500


17

18


20

515

530

545

559

21

573

2 2

586

^3

599

24

612

^5

625

a6

657

^7

650

28

'661

291673 5oj684nbsp;31:696nbsp;52 707'


3 3

34

35

36

718

729

739

750

37

38

39

40

760

770

780

790

41

42

43

44

800

8io

819

829

45)839

461848

47857

48(866


49

875

50

884

51

892

5^

901

53

910

54

918

5 5

927

56

935

57

944

58

952

59

960

6 0

968

6 I

976

62

984

^3

992

64

1000


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Dj

Fig. J.

ag nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

Chacun des dix efpaces que contient la regie de looo parties,envaut cent, amp; chacune des fubdivifions de la ligne A B en vaut dix. Ceft pour-qui fi 1on veut sen fervir pour divifer quelquune des lignes du compasnbsp;de proportion, comme, par exemple, la ligne des plans, on choifira furnbsp;1chelle la ligne marquee du nombre des centaines, amp; ce qui furpaflera,nbsp;fe doit prendre dans Tefpace entre les lignes A B, comme fi par exmplenbsp;on veut marquer Ie premier plan, auquel rpond Ie nombre 11 5 , on portera Ie compas commun fur la cinquime ligne de 1 fpace qui eft marqunbsp;I 00 , amp; on Touvrira de la diftance OP. De la rame fagon , fi on veutnbsp;marquer Ie 50 plan auquel rpond Ie nombre 884, a caufe des 800 onnbsp;prendra Ie huitime efpace de la regie ou eft marqu 8 00, amp; a caufe desnbsp;84 , on prendra dans 1efpace AB rinterfelion de la huitime tranfver-fale, amp; de la quatrime parallele qui fera Ia diftance N L.

On peut encore divifer la ligne des plans fans calcul en la manierefui-vante fonde fur la 47 propofition du premier livre dEucIide. Faites Ie triangle ifofcelerelangle KMN , dont Ie ct KM ou KN foit gal aunbsp;ct du plus petit plan , Thypotenufe MN feraIc ct d'unplan femblablenbsp;double du premier. Ceft pourquoi ayant port avec Ie compas communnbsp;Fintervalle MN fur Ie ct KL prolong autant quT en ferabefoin depuis-K jufqu'en 2, la longueur K 2 fera Ie ct dun plan double du plus petit.nbsp;Portez de mme IintervalleM 2 depuis K jufquen 5 , la ligne K 5 feranbsp;Ie ct dun plan triple du premier. Portez enfuite lintervalle M 5 depuisnbsp;K jufquen 4 , la ligne K 4, qui doit tre doubl de K M, fera Ie ctnbsp;dun plan quatre foi's plus grand, ceft-a-dire,qui contiendra quatrefoisnbsp;Ie petit plan , amp; ainfi de fuite, comme on voit en ladite figure cinquime..

SECTION III.

De U ligne des pljgones.

CEtte ligne eft ainfi nomme, paree quelle comprend les ctez homo-logues des dix premiers polygones reguliers inferits dans un mme eerde, eeft-a-dire , depuis Ie triangle quilatral jufquau dodecagone.

Le ct du triangle tant Ie plus grand de tous, doit tre de la longueuf de chaque jambe du compas de proportion ; amp; comme les ctez des au-tres polygones reguliers inferits dans le mme eerde, diminuent a mefurenbsp;quils ont plus de ctez, celui du dodecagone eft le plus petit, amp; par con-fequent doit tre plus proche du centre dudit compas.

Suppofant done le ct du triangle de mille parties , il faut trouver la longueur des ctez de chacun des autres polygones ; amp; comme les cteznbsp;des polygones reguliers inferits dans un mme eerde, font en mme proportion que jes cordes ou fous-tendantes des angles du centre de chacunnbsp;de ces polygones, il eft a propos de rapporter ici le moyen de conno-tre ces angles.

Pour eet effet, il faut divifer le nombre de 5 6 o degrez que contient Ia circonference entiere du eerde, par le nombre des ctez de chaque poly-gone , Ic quotien de la divifion marquera le nombre de degrez que contient langle du centre.

Si, par exemple, on veut avoir langle du centre dun exagone ou figure

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DU COMP AS DE PROPORTION. Liv. 11. Chap. I. 19 de fix CQtez, en divifant 560 par fix, le quotien fera 60 ice qui fignifienbsp;que 1angle du centre de 1exagone eft de 6 o degrez. Si pareillement onnbsp;veut avoir Pangle du centre dquot;un pentagone, ou figure de cinq cotez, ennbsp;divifant 360 par cinq , le quotien fera, 71: ce qui marque que Tangle dunbsp;centre dun pentagone , eft de 7 z degrez, amp; ainfi des autres.

Langle du centre tant connu,fi on le fouftraitde 18o degrez, reftera Tangle du polygone. Comme, par exemple, Tangle du centre dquot;un pentagone tant de 72 degrez , Tangle de la circonference dudit pentagonenbsp;eft de I 8 degrez, amp; ainfi des autres, comme il fe voit dans la table fuivante.

Angles a la circonference,

d.

Angles du centre.

120

d.

60

90

90

7^

108

6 0

120

51

26 m.

128

45

135

40

140

3

144

3^

44

147

30

150

34 m-

16

Polygones reguliers.

Triangle Quarrnbsp;Pentagonenbsp;Exagonenbsp;Eptagonenbsp;Oftogoncnbsp;Enneagonenbsp;Decagonenbsp;Endecagonenbsp;Dodecagone

Pour trouver en nombre les cotez defdits polygones reguliers inferip-tibles dans un mme cercle, ayant fuppof celui du triangle quilateral de mille parties gales , au lieu des cordes ou fouftendantes des angles dunbsp;centre, on peut prendre les moitiez des mmes cordes, qui font les finusnbsp;de la moiti des angles de leurs centres, amp; faire Tanalogie fuivante.

Pour trouver, par exemple , le ct du quarr.

Comme le finus de 6 o degrez, moiti de Tangle du centre du triangle quilateral, eft au ct du mme triangle fuppof mille; ainfi le finus dcnbsp;45 degrez, moiti de Tangle du centre du quarr,fera au ct du mmenbsp;quarr, qui fe trouvera par le calcul de 816.

Ceft de cette manierequ a tconftruite la table fuivante des polygones.

Parties gales 1000

816

678

ill

501

442

39 5 3 57nbsp;315

299

Cot du triangle quilateral marqu fur le comgas de proportion par le nombre ( 3 )

4

5

6

7

8

9

I nbsp;nbsp;nbsp;o

II 1 z

Du quarr par le nonabre Du pentagone par le n.

De Texagone par le n,

De pragone par le n.

De Totogone par le n.

De Tenneagone par le n.

dec^one par le n.

^1 endecagone parlen.

L'u dodecagone par le n.

commrenTquot;* nbsp;nbsp;nbsp;fraaions reftes aprs le calcul en cette table

clips np nbsp;nbsp;nbsp;autres, paree que n'tant que des mlimes parties,

Hes ne font pas confiderables. ^ nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;quot;

D iij

-ocr page 54-

50 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET CTSAGES

Ceujt: qui ne voudront pas mar'quer Ie triangle equilateral fur Ie Compas de proportion , a caufe de la facilit qiiil y a de Ie tracer , amp; qui parnbsp;confequcnt commenceront par Ie quarr, fe ferviront de la table fuivante,nbsp;OU fon ct eft fuppof de looo parties.

' table des folygones.

Parties.

Quarr

I OOO

Pentagone

851

Exagone

707

Eptagone

615

Odogone

540

Enneagone

484

Decagone

457

Endecagone -

598

Dodecagone

365

V1.

TUache,

ij. t.

Pour marquer fur Ie compas de proportion la ligne des polygoncs, on fc fervira de la mme chelle de mille parties gales, qui a fervi pour ynbsp;tracer la ligne des plans; amp; Ton portera du centre A fur la ligne AD denbsp;part amp; dautre , Ie nombre des parties marquees dans la table , pour ynbsp;graver les chifres 3 gt; 4,5 jamp;c. qui fignifient Ie nombre des ctez des polygenes reguliers.

SECTION IV,

De U ligne des cordes.

Ette ligne eft ainfi nomme, paree quelle comprend les cordes dc tous les degrez du demi-cercle, qui a pour diametre la longueur denbsp;cette ligne, laquelle fe marque fur 1'autre furface de chaque jambe dunbsp;compas de proportion , dcpuisle point A, qui eft Ie centre defacharniere,nbsp;jufqua fextremit F de chaque regie, de telle forte que les deux lignesnbsp;A F foient parfaitement gales, amp; qui-diftantes des bords interieurs.

II eft a remarquer que la ligne des cordes doit tre diretement trace au-deffous de celle des parties gales, a caufe de quelques operations qui de-inandent de la correfpondance eritre ces deux lignes.

II eft aufli a propos que la ligne des folides foit trace fous celle des plans, amp; celle des metaux fous celle des Polygones.

KI.

Tlttncie.

fis- 3'

Pour la divifion de cette ligne dcriveztin demi-cercle qui ait pour dia-metre la longueur de ladite ligne AF, divifez-le en 180 degrez; portez enfuite la longueur des cordes de tous ces degrez, en les comptant de f unenbsp;des extremitez du diaiiietre du demi-cercle, lur lefdites jambes du compas,nbsp;amp; marquez fur chacunc autant de points qui reprefenteront les degrez dunbsp;demi-cercle que vous diftinguerez par de petites lignes de cinq en cinq,amp;nbsp;par des chifres de djx en dix, en commengant depuis Ie point A j centrenbsp;de lacharniere dudit compas de proportion jufqua F.

Ces rames degrez fepeuvent encore marquerfur la ligne des cordes par Ie moyen des nomhres, en fuppolant Ie demi-diametre du eerde ou la cordenbsp;de 180 degrez de 1000 parties gales. Ces npmbres fe trouvent fous cal-culez dans les tables ordinaires des finus; car au lieu des cordes, il ny a

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^ D COMPAS DE PROPORTION.Liv.il. Chap.I. 31

qua prendre leurs ipgjtieZjqui font lesfinns de la moiti des arcs. Ainfi j par exemple, au lieu de la corde de dix degrez, il faut prendre Ie finus denbsp;cinq degrez; amp; comme Ie calcul en eft fait pour un rayon de i o o o o o , il fiutnbsp;retrancher les deux derniers chifres, comme ilfe voit dans Ia table ci-clel-fous, o font marquees les cordes de tous les degrez. Cette divifion fe faitnbsp;avecrchelle de 1000 parties.

Table pour la ligne des cordes.

D.

Cord.

D.

D

Cord.

D.

Cord

D.

Cord.\

D.

Cord.

I

8

267

61

507

91

713

I 2 I

8 70

151

968

z

17

32-

^75

6 2

515

92

719

122

874

152

970

3

26

33

284

63

522

93

7^5

123

879

153

972

4

35

34

2p2

64

530

94

731

I 24

883

1 54

974

5

44

35

5 00

65

557

95

757

125

887

155

916

6

5i

36

505

66

544

96

745

126

891

156

978

7

61

37317

6'j

552

97

749

127

895

157

980

8

. 70

38,325

68

559

98

754

128

899

158

981

9

78

39

334

69

566

99

760

129

902

I 59

983

10

87

40

342

70

573

100

766

130

906

160

985

11

96

41

350

71

580

101

771

13 I

910

161

986

I 2

104

42

358

7^

588

102

111

132

9M

162

987

13

3

43

366

73

595

103

782

M3

917

163

989

14

12 2

44

3 74

74

602

104

788

M4

9 20

164

990

i5|I3o

45

382

75

609

105

79 5

M5

924

165

991

i6ii3p

46

390

76

615

106

798

136

927

166

992

7ii45

47

399

77

62a

107

804

137

930

167

993

18156

48

406

78

629

108

809

138

933

168

994

19

165

45

414

79

636

109

814

I 35

936

169

995

20

175

5c

42 2

80

643

110

819

140

939

I 70

996

21

182

51

430

8i

649

III

824

14T

941

171

991

22

191

52

458

82

656:

11 2

829

142

945

172

991

199

53

4.46

85

6 6 21

113

834

M5

948

173

998

208

52

f54

84

669

114

S38

144

951

174

998

216

5 5

46 2

85

11 5

843

145

954

175

999

26

225

56

469

86

682

I 16

848

146

956

176

999

^7

M3

57

f77

87

688

I I 7

852

H'

M9

177

999

z8

242

58

f8 5

88

694

11 8

^57

14I

o61

1781000

2p

250

55

(.9 2

89

701

115

861

145

76 3

I 791000

30

M9I

6 c

5 00

I90

707

120

3 66

150

766

1801000

-ocr page 56-

31 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

SECTION

De U ligne des folides.

Fig. 4.

CEtte ligne eftainfi nomme, paree quelle comprend lescotezhomo' logues dun certain nombre de folides femblabies, multiples du plusnbsp;ptit, depuisrunitjfuivant 1ordre naturel des nombres jufqua 64,quinbsp;eft ordinairement le plus grand terme des divilions de cette ligne, marqueenbsp;A H proche la ligne des cordes.

Pour en faire la divifion, onfefertde 1chelle de r 000 parties, amp;fon fuppofe le ct du foixante-quatrieme, amp; plus grandfolide de 1000 partiesnbsp;egales; amp; comme la racine cubique de 6 4 eft 4, amp; que celle dun eft i , ilnbsp;senfuitquelectdu64 folide contient quatrefois le ct du premier amp;nbsp;plus petit folide, lequel par confequent doit tre de 2 5 o, puifque les folidesnbsp;femblabies font entre eux , comme les cubes de letirs cotez horaologues,

Le nombre 500, double de 250, doit tre le ct du huitime folide, eeft-a-dire, dun folide huit fois plus grand que le premier, paree que lenbsp;cube de 2 , qui eft 8 , contient huit fois le cube de Iunite.

Pareillement le nombre 750, triple de 2 5 o eft le ct du vingt-feptieme folide, paree que le cube de 3 , qui eft 2 7 , contient vingt-fept fois lenbsp;cube dun.

II y a un peu plus de calcul a faire pour trouver les ctez des folides doubles, triples, quadruples, $cc. du premier , lefquels ne peuvent pasnbsp;mme sexprimer exalement par nombres, paree que leursracinesfontin-commenfurables; on peut nanmoins en approcher fuffifamment pour Iu-fage , par la methode fuivante.

Pour trouver, par exemple,le nombre qui exprime le ct dun folide double du premier amp; plus petit, il faut cuber fon ct 250, le cube eftnbsp;15625000. Enfuite il faut doubler ce nombre, amp; en tirer la racine cubique , qui fe trouvera a peu pres 3 i 5 , amp; qui fera le ct dun folide double.nbsp;Pour avoir le ct dun folide triple du premier, il faut triplet ce mmenbsp;nombre, amp; en tirer la racine cubique, qui fe trouvera 360 , amp; ainfi dunbsp;refte j le tout fuivant quil eft marqu en la table ci-jointe.

Table four la ligne des folides.

I

ISO

17

(^43

3 5

801

49

914

z .

3if

18

lt;?33

34

810

30

911

3

360

19

667

3 3

818

31

?27

4

397

20

67s

36

8if

31

933

S

4Z7

21

689

gt;7

833

33

939

6

434

22

700

38

840

34

943

7

478

13

711

39

848

33

931

8

500

14

7ii

40

833

36

936

9

510

i3

731

41

861

37 .

961

10

338

16

740

42-,

869

38

967

II

33

ij

7fO

43

876

39

973

II

371

IS

739

44

881

60

978

13

488

2-9

768

43

8 89

6l

984

14

60Z

30

777

4-6

896

61

989

13

CiO

31

78f

47

5)02

lt;53

993

6}0

'31

794

48

. 908

64

1000

Les

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34 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

diftances amp; prendre les hauteurs; mais les demi-cercles ou cercles entiers

font plus commodes pour ces fortes doperations-

SECTION VI L

tontemnt lespreuves des divifions des [ix tignes que /on marque ordinairs^ ment fur le compas de proportion.

Pretive de la ligne des parties gales.

LAdivifion de cette ligne eft ft facile, qu'elle nabefoind^aucune autre preuve, que Celle dexaminer avec un compas commun ft les deux lignesnbsp;correfpondantes, traces fur les jambes du compas de proportion , font biertnbsp;egales amp; divifes galement : ce que Ton connokra, en prenant avec unnbsp;compas ordinaire , dont les pointes foient fines amp; dlies, tel nombre quenbsp;Ton voudra de ces parties gales, commcngant par ou fonjugera a propos.nbsp;Car ft cette ligne des parties gales eft bien divife, en portantfur laditenbsp;ligne f ouverture du compas ainfi ouvert, fes deux pointes comprendrontnbsp;toujours le rame nombre de parties gales fur une jambe ou fur Iautrenbsp;en comptani du centreou de tel point de divifion que Ton voudra.

Preuve de la ligne des eordes.

La methode ci-d,evant explique ne peut pas fervir a connokre ft la ligne des eordes eft bien divife, paree que ces divifions ne font pas gales jnbsp;la corde de i o degrez , par exemple, tant plus de la moiti de celle de 2 o ,nbsp;pareillement la corde de zo degrez eft plus de la moiti de celle de 40 , amp;nbsp;ainfi de fuite: de telle forte que les divifions font plus grandes vers le centrenbsp;du compas que vers les extremitez de fes jambes : ce qui provient de lanbsp;nature du cercle..

Mais comme nous avons rapport deux methodes pour divifer la ligne des eordes, 1une par le fecours des nombres,amp; fautre par 1tenduedesnbsp;eordes ou fous-tendantes des arcs , une de ces methodes peut fervir denbsp;pi-euve d fautre.

En void cependant encore une autre , qui neftpointa negliger. Choi-fiffez a volont fur la ligne des eordes deux nombres galement loignez de 12.0 degrez, comme, par exemple, no amp; 150 qui en font loigneznbsp;ehacun de 10 degrez, le premier par dfaiit, amp; le fecond par exces. Preneznbsp;avec un compas commun la diftance de ces deux nombres 1 to amp; i: 5 o , kr-quelle doit tre gale a la corde de i o degrez, oua la diftance du pointnbsp;marqu 10 fur la ligne des eordes au centre du compas de proportion.

On connoitra par. le mcme raoyen , que la diftance entre 100 amp; 1-40 degrez eft gale a la corde de zo degrez; que pareillement la diftance entre 90 amp; I 50 eft gale a la corde de 50, qui eft le nombre dont i zo fur-paffe 90, amp; dont il eft furpalf par 150, amp; ainfi des autres , comme il,nbsp;eft ai de remarquer par la table des eordes ci-devant marque, ou Tonnbsp;voit, par exemple, que le nombre 44, qui eft la corde de 5 degrez eft:nbsp;k difference entre 843, ftui eft la corde de 11 5 degrez, amp; 8 8 7 r qui, eft

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DU COMPAS DE PROPORTION. Liv.II. Chap.I. 5?

Ja corde de i z 5 , que pareillement 8 7 , corde de i o degrez eft la difference entre la corde de 11 o amp; celle de 13 o , amp;c. lefquelles lont galement ioi-gnes de I 2 o degrez.

Vreuve de la ligne des polygoms

ON connoitra fi cette ligne eft bien divife par Ie moyen de la ligne des cordes en la maniere fuivante.

Prenez avecun compascommun fur la ligne des polygones la diftance du centre du compas de proportion jufquau point 6 , qui marque 1 exagone.nbsp;Puis ayant ouvert Ie compas de proportion , portez cette diftance fur la lignenbsp;des Cordes , mettant chaque pointe dudit compas commun furies points cor-refpondans de 6 o a 6 o , qui marquent 1 angle du centre de 1 exagone.

Le compas de proportion demeurant ain ouvert, prenez avec Ie compas ordinaire fur chaque ligne des cordes la diftance des deux points marqueznbsp;7 2., amp; la portez fur la ligne des polygones, mettant une pointe au centre denbsp;la charniere du compas de proportion ; fautre pointe doit rencontrer lenbsp;point marqu 5 , qui appartient au pentagone, dont Tangle du centre eftnbsp;de 72 degrez.

Prenant de mme fur la ligne des cordes la diftance des deux points mar-quez 50, amp; la portant fur la ligne des polygones, Touverture du compas commun y rencontrera le point marqu 4, qui appartient au quarr,dontnbsp;Tangle du centre eft de po degrez ,amp; ainfi de tous les autres.

Vreuve de la ligne des plans.

COmme nous avons rapport deux methodes pour divifer la ligne des plans, Tune peut fervir de preuve a Tautre ; mais on peut encorenbsp;facilement reconnoitre fi la divifion eft bienfaite par la maniere fuivante.nbsp;Prenez avec un compas ordinaire la diftance dequelque point que ce foitnbsp;de cette ligne jufquau centre de la charniere du compas de proportion,nbsp;amp; portez cette diftance depuis le mme point de divifion de Tautre ctcnbsp;de la mme ligne des plans, la pointe du compas rencontrera un nombrenbsp;de plan quatre fois plus grand que celui qui a t pris vers le centre ; amp;nbsp;fi Ton tourne encore une fois le compas commun ainfi ouvert vers Textre-nait de ladite ligne, la pointe tombera fur un nombre de plan neuf foisnbsp;plus grand. Ainfi, par exemple, fi Ton a pris la diftance depuis le centrenbsp;jnfquau plan marqu 2 , arrtant une pointe du compas fur iedit point 2 ,nbsp;Tautre pointe doit tomber fur le point 8 , amp; en tournant encore une foisnbsp;Ic compas, fans changer Touverture en arrtant une de fes pointes furnbsp;Jedit point 8 , Tautre pointe doit rencontrer le dix-huitime plan, qui con-fient neuf fois le fecond plan; tournant encore une foisle compas, on rencontrera le trente-deuxime plan , qui contient feize fois le fecond plan.nbsp;Si enftn on tourne encore une autre fois, on doit rencontrer le cinquantiemenbsp;plan, qui contient celui de deux fois 25 ,amp; ainfi des autres plans fembla-

bles , paree quils font entre eux, comme les quarrez de leurs etez homo-

logues. Ceft ce qui facilite la divifion de cette ligne des plans, puifqu ayant le premier,on a le quatrime, le neuvime, le feizime, le vingr cinquieme,nbsp;le trente-fixieme, le quarante-neuvieme, amp; le foixante-quatriense; ayant

E ij

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DU COMP AS DE PROPORTION. Liv.IL Chap. I. 37 pareille pefanteur:ce qui fe peut trouver par Tanalogie fuivante, enfefer-vant de la table des folides ci-devant marquc.

II faut faire une regie de proportion, dont le premier terme foit toujours le poids du plus pefant des deux metaux que Ion veut comparer enfemble ,nbsp;le fecond terme, foit le poids de Ietain; le troihme foit le nombreq,nbsp;qui eft Ic plus grand folide de ladite table, auquel convient le nombre 1000.nbsp;Si par exemple, on veut comparer le fer, dont le pied cube pefe 558 livresnbsp;avec Ietain , dont le pied cube pefe 5 16 livres amp; 2 onces, ayantreduitlenbsp;tout en onces, les 558 livres feront 85)28 onces, amp; Ics 516 liv. 2 oncesnbsp;feront 8 2 5 8 ; il faut done dire: fi 8928 donnent 8258, combien 64lanbsp;regie de trois tant faite, le quatrieme terme fera 5 9 , amp; un petit refte , jenbsp;cherche dans ladite table des folides le 59 , amp; le nombre correfpondant eftnbsp;9 7 3 , au lieu duquel Je prends 974,3 caule de la fradlion refte. C eft pour-quoi je disquelediametre de la bottle de fer devroit tre de 974 partiesnbsp;egales a celles dont le diametre de la bottle dtain eft fuppof. En faifantnbsp;de la mme maniere quatre autres regies de trois, on connokra fi les nom-bres marquez vis-a-vis des quatre autres mtaux font bien calculez, amp; parnbsp;confequent fi la ligne des mtaux eft bien divife.

C H A P I T R E II.

Des ufages du compas d^ proportion.

NOus ne rapporterons ici que les Ufages qui font les plus propres a cet inftrument, amp; quife fontraieux par Ion moyen que par aucun autre^

SECTION PREMIERE.

Des ufages de la li^e des parties egales.-

USAGE PREMIER.

Divifer une ligne dmne en tant de parties egales qu on voudra j comme r-

par exemple ^ en fept.

vin

VL'tnehti-Fig. 3*-

PRenez avec un compas ordinaire Ietendue de route la ligne propofe-e ,.

commeAB . amp; la portez fur la ligne des parties egales a un nombre de part amp; dautre , qui fe puiffe facilement divifer par j, comme pourroitnbsp;tre cn cet exemple 70 ,.dontla feptime partie eft, i o , ott bien au nombrenbsp;140, dont la feptime partie eft 20. Enfuite laifiant le eompas de proportion ainfi ouvert, referrez le eompas commun jitfqua ce que les deux-pointes rencontrent les deux nombres 10 ,fi Ton seftfervi du nombre 70,,nbsp;ou bien les deux nombres 20 ,firon a pris 140 pour rtendue de toute;nbsp;la ligne, cette ouverture du eompas marque par la figure 2 ,,feraiafcptime;nbsp;partie de la ligne propofe.

Si la ligne propofe a divifer toit trop longue pour tre appfique fur lesgt;

E iijj

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CONSTRUCTION ET USAGES jambes du compas de proportion, portez-enfeulementune |)3rtie, commenbsp;la moitie ou le quart, quevous diviferez, comme il vient detre dit, en 7,nbsp;Ic double ou quadruple de cette feptime partie divil'era en 7 la grandenbsp;ligne propofee.

USAGE II.

Etmt donnes flujieurs lignes droites qui font la. circonference dun poly-gone , Iune defquelles foit ejiime contenir autant de parties egales qu on voudra , trouver combien de ces memes parties font contenues en cha-cune des autres lignes.

PRenez avec un compas commun la longueur de la ligne dont la mefure eft connue, amp; la portez fur la ligne des parties gales a Iouverture dunbsp;nombre qui exprime la mefure; le compas de proportion demeurant ainftnbsp;ouvert, tranfportez-y la longueur de chacune des autres lignes, les nom-bres de Touverture que chacune comprendra, marqueront Icur veritablenbsp;longueuivQue ft quelquune defdites lignes ne convient pasjuftement aunbsp;mme nombre de part amp; dautrefurla ligne des parties gales, maisque;nbsp;par exemple, une des pointes du compas tombant fur le nombre 29,1autrenbsp;tombe Cur le nombre 3 o, cette ligne contiendra 29 amp; demi.

USAGE III.

JEtant donnee une ligne droite, le nombre des parties egales quelle contient, en ret rancher une moindre ligne contenant tel nombrenbsp;de fes parties que Ion voudra.

SOit pour exemple la ligne propofee de i 20 toifes, dont on en veut retrancher une ligne de 2 5. Prenez avec le compas commun la longueurnbsp;de la ligne propofee ; ouvrez le compas de proportion de telle forte que cettenbsp;longueur convienne derzo a 120 marquez fur les deux lignes des partiesnbsp;egales, amp; ledit compas de proportion demeurant ainfi ouvert, prenez furnbsp;la mme ligne la diftancede 25325, que vous retrancherez de ladite lignenbsp;de I 2 o toifes.

Par les trois ufages precedens il eft aif de voir que la ligne des parties gales du compas de proportion peut trs-commodment fervir dchellenbsp;pour routes fortes de plans, pourvu quon fache la quantit dun de fesnbsp;cotez, amp; que 1on peut par fon moyen les rduire de petit en grand, ou denbsp;grand en petit.

U S A G E I V.

A deux lignes droites donnes trou'ver une troifime proportionnelle, ejr a

trois une quatrime,

ST fon ne propofe que deux lignes,prenez avec un compas commun la longueur de la premiere, amp; la tranlyortcz fur une des jambes du compas de proportion depuis le centre le long de la ligne des parties gales,

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DU COMP AS DE PROPORTION. Liv. II. Chap. 11. 39 pour en connoitre la valeur, amp;dunombre ouelle fe terminera, ouvrez lenbsp;compas de proportion, en forte que lalongueur de la feconde ligne con-vienne a fon ouverture ; ledit compas demeurant ainfi ouvert , portez lanbsp;longueur de ladite feconde ligne fur une des jambes depuis le centre, amp;nbsp;remarquez le nombre des parties gales,ou elle fetermine , fouverturedenbsp;ce nombre donnera la troifime ligne proportionnellc requife.

Tie la. Vll.nbsp;Blanche,

Soit pour exemple la premiere ligne propofee A B , de 40 parties egales ,

amp; la feconde CD,de lo, Portez la longueur des xo parties egales a f ouverture de 40 ; amp;lecompasreftantainfi ouvert, prenez 1ouverturede 20 a 20, cette ouverture fera la longueur de la troifime ligne proportion-nellc que fon cherche; amp; fi vous la mefurez fur la ligne des parties egales depuis le centre . elle en contiendra i o , car 40 font a 2 0, commenbsp;i o font a 1 a.

Qim fi a trois lignes donnees vous cherchez une quatrime proportion-nelle, portez, comme nous venons de dire, la feconde a f ouverture de la-premiere ; amp; le compas de proportion demeurant ainfi ouvert , portez la troifime ligne fur une de fes jambes depuis le centre; fouveriure du nombre ou elle fe terminera, donnera la quatrime requife.

Soit pour exemple la premiere de ees trois lignes de 60 parties egales, rig. 3 la feconde de 30 , amp; la troifime de 5 o ; portez la longueur de'3 0 partiesnbsp;egales a f ouverture de 60 ; amp; le compas demeurant ainfi ouvert, preneznbsp;I ouverture de 5 o , cette ouverture, qui contiendra 2 5 , fera la quatrimenbsp;proportionnelle,.car 60 font a 3 o-, comme 5 0 a

usage V.

Divifer uw ligne dmne felon une raifon donnie.

QUil faille, par exemple, divifer la ligne donn en deux parties, dont la raifon foit gale a celle de 40 a 70 ; ajoutez enferable ces deuxnbsp;nombres, leur fomme fera 110. Prenez avec un compas commun la longueur de la ligne propole , que je fuppofe tre de 1-65 parties galesnbsp;portez cette longueur a f ouverture des nombres 110 de la ligne des parties gales ; amp; le compas de proportion demeurant ainfi ouvert , preneznbsp;1 ouverture des nombres 40 amp; 70 , la premiere de ces deux ouverturesnbsp;donnera 60, amp;c la leconde 105 5 qui feront les parties de la ligne propolfrnbsp;i divifer, puifque 40 font a 70, comme 6 o font a i o J.

USAGE VI.

Oiivrir k compas de proportion, en forte qiie les deux lignes des parties' egales fajfent un angle droit.

Hoifilfez trois nombres qui puiffent exprimer les cdtez d'un triangle V^ retangle, comme font, par exempie, ksnombres 5-, 4, 5 'gt; ouleurs-muitipies; mais comme il eft mieux dc les prendre un peu grands , nousnbsp;eheiluons 60,80 8c 100. Prenez avec un con-pas commun la diftance dunbsp;centre du compas de proportion fur la liguc des parties gales jufqrfau;nbsp;ttotnbre 100; ouvrez euluite le compas de propox tiun de teiie Ibrte qkune-

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40 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

des pointes du compas commun tombe dune part fur Ie nombre 60 des parties gales , amp; Tautre pointe fuiTe nombre 80 des mmes partie-s ga-ks de i'autre jambe; alors Ie compas de proportion fera ouvert, de fortenbsp;que les deux lignes de parties gales feront un angle droit.

USAGE VIL

Treuver une Ugne drote egde a la circonference dun eerde donnL

E diametre dun eerde eft a la circonference environ comme 100 a 3 14,OU comme 50 a 157; ceft pourquoi prenez avec un compasnbsp;ordinaire la longueur du diametre du eerde propof, amp; la portez fur lesnbsp;jambes de 50a 5 o de part amp; dautre de la ligne des parties gales ; Ienbsp;compas de proportion demeurant ainli ouvert, prenez avec ledit compasnbsp;commun la diliance de 157a 157, vous aurez une ligne droite a peunbsp;pres gale a la circonference du eerde propof; je dis a peu prs, paree quenbsp;la veritable proportion du diametre dun eerde a fa circonference , nanbsp;point encore t trouve gometriquement.

SECTION I L Des ufages de la Ugne des plans.

USAGE PREMIER.

Augment er on diminuer tout es fortes de fgures planes, felon une

raifon donne.

Soit pour exernple propof Ie triangle ABC,auqucI on q deffein deti faire un femblable qui foit triple en furface.nbsp;fj,. 4. Prenez avec un compas commun la longueur du ct A B ; portez-lafurnbsp;la ligne des plans a 1ouverture du premier plan p Ie compas de proportionnbsp;reliant ainli ouvert, prenez avec Ie compas commun louverture du troilimenbsp;plan, amp; vous aurez la longueur du cot homoiogue auditctAB; vousnbsp;trouverez de la mme fa^on les ctez homologues aux deux autres ctez dunbsp;triangle propof, amp; de ces trois ctez vous formerez Ie triangle triple du propof , comme il fe voit en la figure 4 de la planche 7. Si Ie plan propof a plusnbsp;de trois ctez, reduifez-Ie en triangle par uneou plulieurs diagonales.

Si celi un eerde que Ton veuille diminuer ou augmenter,il fautfaire la fufdite operation lur fon diametre.

I I.

USAGE

jEtant donnes deux fgures planes femblable s , trouver quelle raifon elles

ont entre elles.

PRenez lequel vous voudrez des ctez de 1une defdites figures , amp; Ie portez a louverture de quelque plan; prenez enfuite Ie ct homoiogue de 1autre figure, amp; voyez a louverture de quel plan il convient; les

deux

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Dtr COMP AS DE PROPORTION. L^^f. l.Cfp. II. 41

wux nombres aufquels conviennent les deux cotez homologues expriment Ja raifon des plans entre eux; car fi , par exemple, le cote amp; de la plus Fgt;g- fnbsp;petite convient au quatrieme plan, que le ct homologue A B de 1 au-^vknne au fixime, ces deux plans font entre eux comme 4 eft a 6 ,nbsp;ceft-a-dire, que le grand contient une fois amp; demie la furface du petit;

amp; li le petit plan contient vingttoifesquarrees, le granden contient trente, Comme 1 on vok dans les figures.

Mais fi le ct dftine figure ayant etc mis ^ 1ouverture dun plan, le cotc homologue ne peut sajuftera Touverture daucunnombreentier,iIfaudranbsp;mettre ledit ct de la premiere figure a Touverture de quelquautre plan,nbsp;jufqu a ce quon trouve un nombre entier, dont Touverture convienne a lanbsp;longueur du cthomologue de Tautre figure, afin dviter les frations.

Si les figures propofes font fi grandes, quaucun de leurs ctez ne Cc puifle appliquef a 1ouverture des jambes du compas de proportion, preneznbsp;les moitiez, tiers ou quarts de chacun des deux ctez homologues defditesnbsp;figures, amp; les comparant enfemble, vous aurez la proportion des plans.

USAGE III.

Ouvrir ie compas de proportion, en forte que les deux lignes des plans

fjfent un angle droit.

PRenez avec un compas commun fur la ligne des plans depuis le centre 1 tendue dun nombre de plans tel que vous voudrez , comme, parnbsp;exemple, 40 ; appliquez cette ouverture de compas fur la menie ligne desnbsp;plans de part amp; dautre a un nombre qui gale la moiti du precedent,nbsp;comme eft 20 en eet exemple; alors les deux lignes des plans feront aunbsp;centre du compas un angle droit, puifque par la conftrution de la lignenbsp;ties plans, le nombre marqu 40, qui fait comme le plus grand ct d'unnbsp;triangle , fignifie un plan gal aux deux autres plans femblables, marqueznbsp;fur les jambes du compas par les nombrts 20, dou il fuit par la quarantc-huitime du premier que ledit angle eft droit.

USAGE r V.

Confruire un plan femhlable quot; gal a deux plans femblables donnez.

OUvrez le compas de proportion a angles droits par 1ufage precedent,

amp; portez deux ctez homologues tels que vous voudrez des deux plans propofez fur la ligne des plans depuis le centre, 1un fur une jambe,

^ 1 autre fur 1autre jambe, la diftance des deux nombres trouvez donnera fc ct homologue dun plan femblable amp; gal aux deux donnez.

Si, par exemple, le ct du moindre plan tant port fur une des jambes ^ compas de proportion depuis le centre, rencontre le quatrime plan,

amp; que le ct homologue de 1autre plan portqfur Iautre jambe, rencontre le neuvime plan, la diftance de 4 ^ 9 qui fera gale au treizime plan,

1 le compas eft ouvert, comme il eft dit, fera le ct homologue dun P an egd aM deux propofez, par le moyen duquel il fera facile de conftruire;

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CONSTRUCTION ET USAGES

On peut par cet ufage ajouterenfembletantde plans femblableSQUe Ton vouc/i-a, en ajoutant enfemble les deux premiers, puisaleurfommearou-tant le troilieme, amp;ainlidefuite.

V.

USAGE

'Etmt domez deux plans feMlahles amp; inegaux , en trouver un troifdme aujji femblable ' egal a leur difference.

Uvrez le compas de proportion de forte que les deux lignes des plans faffent un angle droit , amp; portez un cote du moindre plan furnbsp;une des jambes depuis le centre ; portez enfuite le cote homologue dunbsp;plus grand plan , en mettant une des pointes du compas commun furnbsp;le nombre ou fe termine le premier ct , fon autre pointe rencontreranbsp;fur fautre jambe le nombre du plan requis.

Si , par exemple , ayant porte le cot du moindre plan depuis le centre , 1 on trouvc qu il tombe fur le nombre ^ d une jambe du compas de proportion , prenez avec un compas ordinaire Ietendue du ct homologue du plus grand plan , en mettant une de fes pointes fur ledit nombre 9 , fautre pointe marquera fur fautre jambe le nombre 4 ; ceftnbsp;pourquoi prenant la diftance dudit nombre 4 au centre du compas denbsp;proportion , vous aurez le ct homologue d'un plan femblable amp;. galnbsp;a la difference des deux plans donnez , dont la raifon eft ici fuppolee

USAGE VI.

Enire deux lignes droites donnesj trouver une moyenne proportionneUe.

POrtez chacune des deux lignes donnees fur la ligne des parties gales du compas de proportion , afin de favoir le nombre que chacune ennbsp;contient , fuppof , par exemple , que la moindre ligne foit de 20nbsp;parties gales , amp; la plus grande de 45 ; portez la plus grande , qui eftnbsp;45 a fouverture du quarante-cinquime plan qui dnote le nombre denbsp;fes parties ; le compas de proportion reftant ainfi ouvert , prenez fou-verture du vingtieme plan , qui marque le nombre des parties gales denbsp;la plus petite ligne , cette ouverture , qui doit contenir 50 des mmesnbsp;parties, donnei a la moyenne proportionneUe , car 20 Ibnta 3 05 Commenbsp;5 o font 345.

Mais comme le plus grand nombre de la ligne des plans eft 64 , ft quelqu une des lignes propofes contenoit un plus grand nombre de parties gales-, on pourroit faire ladite operation furleurs moitiez, tiers ounbsp;quarts on cette forte. Suppofant , par exemple , que la moindre desnbsp;lignes propofees foit de 32 , amp; fautre de 72 , portez la moiti de lanbsp;grande ligne a 1 ouverture du trente-fixime plan, amp; prenez fouverturenbsp;du feizieme , cette ouverture unt double donnera la moyenne propor-lionnelle que fon cherche.

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DU COMPAS DE PROPORTION. Liv.II.Chap. II. 4t SECTION III.

Des ufAgcs de U ligne des polygones.

USA G E PREMIER

Decrire an polygone regtdiev duns un ceYcle donne.

PRenez avec un compas commun la longeur du demi-diametre du cer- Fig. tfv cle donn AC , amp; Tajuftez a Touverture du nombre 6 , marqu dcnbsp;part amp; dautre fur la ligne des polygones ; amp; le compas de proportionnbsp;demeurant ainfi ouvert , prenez Touverture des deux nombres egauxnbsp;qui expriment le nombre des cotez du polygone que vous voulez decrire.nbsp;Prenez , par exemple, Touverture de 5 a 5 ,pour decrire un pentagone;nbsp;dc -y a y pour un eptagone , amp; ainfi. des autres. Cette ouverture etantnbsp;portee autour de la circonference du cercle , .le divifera en autant denbsp;parties gales , amp; il fera facile de decrire tout polygone regulier depuisnbsp;le triangle quilateral jufquau dodecagone , comme eft dcrit le pentagone en la figure fixime.

USAGE II.

Stir une ligne donnU' decrire un polygone regulier.

SI, par exemple , on veut decrire fur la ligne A B de la fufdite figure 6 un pentagone , prenez avec un compas commun la longeur de laditenbsp;ligne , amp; 1ayant applique a 1ouverture des nombres 5 marquez dc partnbsp;amp; d'autre fur la ligne des polygones', laiffez le compas de proportion ainfinbsp;ouvert, amp; prenez fur la mme ligne 1ouverture de 6 a (j , qui fera k demi-diametre du cercle propre ^ decrire le pentagone regulier propofe ; c eftnbsp;pourquoi fi avec cette ouverture vous decrivez des extremitez de la lignenbsp;donne A B deu): arcs de cercle, leur interfection fera le centre dudit cercle.

Si Ton propofe un eptagone , appliquez la longueur de la ligne donne i 1 ouverture des nombres 7 marquez de part amp; dautre fur la ligne des polygones, amp; prenez toujours 1ouvcrture de 6 a 6 pour trouver comme deffusnbsp;le centre dun cercle, dans lequel il fera facile d'infcrire 1eptagone, dontnbsp;chaque ct fera gal a Ic ligne donne.

USAGE III.

Couperune ligne donne en moyenne amp; extreme raifon, comme DE,fg 7-

APpliquez la longueur de la ligne donne a 1ouverture des nombres lt;S amp; 6 marquez de part amp; dautre fur la ligne des polygones; lenbsp;compas de proportion demeurant ainfi ouvert, prenez 1 ouverture des nombres 10, qui font ceux du decagone. Cette ouverture donnera Db, quinbsp;fera la mediane, eeft-a-dire, le plus grand fegment de la figne propolec,nbsp;puifquelamedianeduravondun cercle coup en moyenne Sc extreme raifon , eft la corde de 5 6 degrez, qui eR la dixime partie de fa ci^onferencc.

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44 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

Que fi Ton ajote cette mediane au rayon du eerde, pour nen fair quune ligne, ledit rayon deviendra Ia mediane, amp; la corde de 3 6 degrez fera Ienbsp;petit fegment.

USAGE I V.

Sar une ligne donne UT-, fgure 8 dcrire un triangle ifofcele, qui aitks angles de fa b^e doubles de celui dn fommet.

^^^^^Ppliquez Ia longueur de la ligne donne a Touverture des nombres

ti. S.

10 marquez de part amp; dautre fur la ligne des polygones; amp; Ie compas de proportion reftant ainfi ouvert, prenez louverture des nonrbres 6 , pournbsp;avoir la longueur des deux ctezgaux du triangle quonveutconftruire.

Heft vident que Tangle du fommet de ce triangle eft de 36 degrez, amp; quediacun des angles de labafe eftde 7 2 degrezor Tangle de 36 degreznbsp;cft Tangle du centre dun decagone

USAGE V.

Quvrir te compas de proportion, en forte que les deux Ugnes des poty~ ganes fajfent un an^e droit.

PRencz avee Ie compas commun fur la ligne des. polygones li diftaoce depuis ie centre du compas de proportion jufquau nombre 5 , ouvreznbsp;enfuite Ie compas de proportion, de forte que cette diftance foit appliquenbsp;dune part fur Ie nombre , amp; de Tautre part fur Ie nombre 1 o des deuxnbsp;lignes des polygones, dies feront au centre un angle droit , paree que 1nbsp;quarr du ct du pentagone eft gal au quarr du ct de Texagone, amp;nbsp;au quarr du ct du decagone..

SECTION IV.

Des ufages de la ligne des cordes.

USAGE PREMIER.

Onvrir k compas de proportion de forte que les. deux lignes des cordes ftjfent u angle de tant de degrez quon voudra.

P.Renez avec un compas o-rdinaire Ie long de la ligne des cordes ladif* tance depuis Ie centre de la charniere jufquau nombre des degrez pro-pofez ; ouvrez enfuite Ie compas de proportion de forte que cette diftancs-saccorde aux deux nombres 6 o marquez de part amp; dautre fur la lignenbsp;des cordes , elles feront Tangle requis.

Hs'li

Si, par exemple , vous vonlez quelles faflent un angle de 40 degrez^ eomme. en la figure 9 de la planche 7 , prenez la diftance du centre aunbsp;nombre 40 , amp; la portezaTouverture de 60 a 6 0. Si vous voulez un angle,nbsp;droit, prenez la diftance du centre 90 degrez, amp; la portez pareillementnbsp;k Touvertuxe de 6 q a da j amp; ainfi des autres*

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DU COMPAS DE PROPORTION. Liv. U. Chap. 11. USAGE 11.

Le commas de proportion t ant ouverty trouver les degrez de fon ou'verture.

PRenez louverture de 6o degrez, amp; la portez le long de la lignedes cordes depuis le centre, le norabreouelle fe terminera ,.marquera lesnbsp;degrez de fon ouverture.

Ceft fur la ligne des cordes que Kon place quelquefois des pinules pour niefurer un angle fur la terre,ou pour yen faire un dautant de degrez quenbsp;Kon veut, en ajoutant un genouil au compas de proportion, amp; le plaant furnbsp;Un pied, pour Klever a la hauteur de Koeil , en pratiquant ce que nousnbsp;venons dc dire en ces deux ufages; tnais nous eftimons q,u'il eft plus aif denbsp;fe fervir dun demi-cercle divif pour faire ces fortes doperations.

USAGE III

Sur une ligne droite donne faire un angle reliligne dautant de degrez

quon voudra,

DEcrivez fur la ligne donne un are de eerde ayant pour centre le point auquel vous voulez faire Kangle, porteZ le rayon dudit are anbsp;Kouverture de la corde de 6 o a 6 o degrez ; le compas de proportion de-meurant ainfi ouvert, prenez Kouverture de la corde du nombre-des degreznbsp;propofez, amp; la portez depuis la ligne fur Karc que vous avez dcrit; tireznbsp;enfin une ligne droite du centre par Kextremit de eet are, pour formernbsp;Kangle requis.

Soitpropofpour exemple de faire a Kextremit B de la ligne AB,un pig. nj, angle de 40 degrez 5 ayant fait dudit point B un are de eerde a difcretion,nbsp;portez-en le rayon toujours a Kouverture de la corde de 6 o degrez,paree quenbsp;le rayon dun eerde eft toujours gal a la corde de 60 degrez du mmenbsp;cercle; prenez enfuite Kouverture de la corde de 40 degrez, amp; la porteznbsp;fur Karc de cercle CD ; enfin tirant la droite du point B par le point D,

Vous aurez fait un angle de 40 degrez:figure i o.

On peut par cetufage uracer une figure , dont les- angles amp; les ctez-font connus.

USAGE IV.

I.tant ionn un ahgk reBiiigne, trauver comhien de degrez il contient^

DU fommet de Kangle donncomme centre, dcrivezun are de eerde,

amp; portez fon rayon a Kouverture de la corde dc 60 degrez; prenez enfuite fur le papier la corde de Karc dcrir entre les ctez qai tormentnbsp;Kangle, amp; cherchez fur les jambes du compas de proportion a quellenbsp;ouverture elle convient le nombre des degrez vous indiquera la valeufnbsp;dudit angle.

i iij


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46

CONSTRUCTION ET USAGES

V.

USAGE

Frendre fur la circonference dun cercle donn un arc c[autant de degresi

que Ion voudra.

APpliquez le rayon du cercle donn fur les jambes du compas de proportion , a Iouverturede la cordedc 60 degrez; amp; ledit compas de-meurant ainfi ouvert, prenez 1ouverture de la corde du nombre de degrez propofe, amp; la portez fur la circonference du cercle donn.

On peut par cet ufage infcrire dans un cercle routes fortes de polygones reguliers , auifi-bien que par la ligne des polygones , en connoiflant fonnbsp;angle du centre par la methode amp; par la table ci-devant rapporte, entrai-tant de la conftrudion de la ligne des polygones. '

Soit, par exemple, propof de faire un pentagone regulier par la ligne des cordes. Ayant connu que fon angle du centre eft de 7 2 degrez, porteznbsp;le rayon du cercle a fouverture de la corde de 60 degrez ,amp; prenez en-fuite 1ouverture de la corde de 7 2 degrez, laquelle tant porte fur la cir-confcrencedu cercle donn, le divifera en cinq galement, amp; les cinq cordesnbsp;tant traces , feront les ctez du pentagone.

USAGE VI.

Sur une ligne donne FG, dcrire tmpolygone regulier.

SI, par exemple,on propofe de conftruire tn pentagone, dont langle du centre eft de 7 2 degrez, portez la longueur de la ligne donne a 1ouverture de la corde de 72 degrez, amp; Ie compas de proportion demeurantnbsp;ainfi ouvert,prenez 1ouverture de la corde de 60 degrez, avec laquelle,nbsp;des extremitez de la ligne donne, vousdcrirez deux arcs de cercle, Icnbsp;point de leur interfelion D fera le centre dun cercle, dont la circonferencenbsp;l'era div ife en cinq parties gales par la ligne donne, amp; ladite corde de 6nbsp;degrez fera gale au rayon de ce cercle.

SECTION V.

Des ufages de la ligne des folides, USAGE premier.nbsp;Augntenter ou diminuer tons folides femhlables , felon une raifon donne.

Soit propof, par exemple,un cube,*duquelon endemai double en folidit. Portez le ct du cube donn fur la ligr

Fij.II.

1 demande un qui foit gne des folides a

1ouverture de tel nombre que vousvoudrez, comme, par exemple, de 20 a 20 , puis prenez 1ouverture dun nombre double , comme eft en cetnbsp;exemple le nombre quarante; cette ouverture eft le ct dun cube doublenbsp;du propof.

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DU COMP AS DE PROPORTION.Liv.il. Chap. 11. 47

Sir onpropofeunebouleou fphere, amp; quon veuille en faire une autre qui foit trois fois plus grofle; portez le diametre de la boule propofee anbsp;1 ouverture de tel nombre ququot;il vous plaira, comme par exemple de 2 o a 2 onbsp;amp; prenez fouverture de 60, ce fera le diametre dune autre boule triplenbsp;en folidite

Si Ton propofe encore un coffre parallelipipede redangle qui contienne trois mefures de grain, on en veut faire faire un autre femblable qui ennbsp;Contienne cinq; portez la longueur de la bafe fouvertur? du trentimenbsp;folide, amp; prenez fouverture du cinquantieme pour le ct homologue denbsp;celui qui eft a faire, portez enfuite la largeur a fouverture du mraenom-bre 30, amp; prenez fouverture du cinquantieme folide pour le ct homologue a ladite largeur; de' ces deux ouvertures ayant conftruitim paralle-lograme, prenez enfin la profondeur dudit coffre, amp; f ayant portee a fouverture du trentime folide, vous prendrez fouverture du cinquantimenbsp;folide , pour avoir le ct homologue, eeft-a-dire, la profondeur, avecnbsp;laquelleil fera facile de conftruireleditparallelipipede rectangle,quicoq|inbsp;tiendra les cinq mefures propofes.

Si les lignes font trop grandes pour tre appliques a fouverture du compas de proportion, prenez la moiti , tiers ou quart des unes 8c desnbsp;autres; ce qui en proviendra aprs foperation fera moiti, tiers ou quartnbsp;des dimenfions requifes.

I I.

USAGE

^tmt donnez deux corps femhlahlcs ,trouver quelle rdf on Us ont entre eux.

PRenez Icquel vous voudrez des ctez de fun defdites corps propofez , amp;fayantport a fouverture de quelque folide, prenez le ct homologue de fautre corps, amp; voycz a quel nombre des folides il convient; lesnbsp;nombres aufquels ces deux ctez homologues conviennent, indiquent la rai-fon des deux corps femblables entre eux.

fi le premier ayant t mis i fouverture de quelque folide, le ct homologue du fecond ne peut s'accommoder a fouverture d'aucun nombre,nbsp;I^ortez le ct du premier corps a fouverture de quelque autre folide juf-qu'a ce que le ct homologue du fecond corps saccommode a fouverture de quelque nombre des folides.

I I I.

USAGE

Conjlruire d divfer une ligne fervmt a connoitre les calibres des

houlets 0 des canons.

LExperience nous ayant appris quunboulet de fer fondu de trois pouces de diametre pefe quatre livres,il fera facile de trouver les diametrenbsp;des autres boulets de differens poids amp; de rome ratail, en cette maniere.

Portez ftendue de trois pouces a fouverture du quatrime folide, amp; fans changer fouverture du compas de proportion , prenez fur la mmenbsp;ligne des folides les ouvertures de tous les nombres depuisun jufqua 64 5nbsp;portez toutes ces longueurs les unes aprs les autres fur une ligne droiie

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48 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTROfCTIOK ET USAGES

trace fur line regie ou furie long dune des jambes du compas de proportion , amp; la o ces diametres fe termineront, marquez-y les chifres qui feront connoitre la pfanteiir des boulets.

Pour inarquer enfuite les fra'tions de la livre., comme un quart, une demie, trois quarts, portez le diametre du bouletdune livre afouverturenbsp;du quatrime folide, amp; prenez Iouverture du premier folide pour le diametre dun quart de livre, Iouverture du fecond folide pour une demie,nbsp;amp; Celle du troftieme pour trois quarts de livres,amp; ainfi du refte. Quandnbsp;on connoit le calibre des boulets, on connoit aufli le calibre du canon au-quel ces boulets font propres, paree quordinairement on donne deux ounbsp;trois lignes pour le vent des gros boulets , afin qu ils puiflent facilement ynbsp;entrer, amp;'lespetits a proportion.

Les diametres des boulets fe mefurent avec un compas fpherique, comme il fera plus amplement expliqu, en parlant des inftrumens propres a rartillerie,

^ nbsp;nbsp;nbsp;USAGE IV.

'Esmt donnZgt; flufieurs folides femhUhles , en conflruire un autre aujjt fembUble df gal aux donnez,.

POrtez lequel vous voudrez des ctez de quelquun des corps propofez a Iouverture de quelque folide , amp; ajoutez a Iouverture des autresnbsp;folides les ctez homologues des autres corps. Ajoutez enfemble les nom-bres qui expriment ainfi leur proportion, amp; prenez Iouverture de la fommenbsp;provenue de cette addition, vous aurez le ct horaologue dun corps galnbsp;amp; femblable a tons les autres.

Suppofons, par exemple , que le ct choifi du premier corps tant port a Iouverture du cinquime folide, les cotez homologues des autresnbsp;conviennent, 1un a louverturedufeptime, amp; 1autre a celle du huitimenbsp;folide. Jajoute enfemble ces trois nombres 5,7 amp; 8 , leur fomme eft 20,nbsp;eeft pourquoi Iouverture du 20' folide fera le ct homologue dunnbsp;corps gal amp; femblable aux trois autres.

V.

USAGE

Etant donnez deux corps femblahles d' inegaux, en trouver un troijime aujjt femblable , amp; gal a la difference des donnez.

POrtez lequel ct vous voudrez de 1un des corps Iouvcrture de quelque folide que ce foit,amp; voyez a quelle autre ouverture convientnbsp;le ct homologue de 1autre corps; tez le moindre nombre du plus grand,nbsp;amp; prenez Iouverture du nombre reftant, vous aurez le ct homologue dunbsp;corps gal a la difference des deux.

Si, par exemple , le ct du plus grand tant port ^ 1o.uverture du quinzime folide, le ct homologue du moindre convient a Iouverturenbsp;du neuvime , tant 9 de i 5 , refte 6 ; ceft pourquoi louverture dunbsp;fixime folide donnera le requis.

USAGE

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D COMP AS DE PROPORTION.Liv.II. Chap.II. 4.9 USAGE VI.

Emre deux lignes donnes, trauver deux moyennes proportionnelles,

SOient propofees pour exemple deux lignes , dont 1une contienne 54 parties gales, amp; Tautre 16 ; ouvrez le compas de proportion, amp; porteznbsp;^ longueur de la ligne qui contient 5 4 parties gales a Touverture dunbsp;cinquante-quatrierae folide, amp; prenez Touverture du feizime, cette ouverture fera la plus grande des deux moyennes proportionnelles quon cherche;nbsp;amp; cette ligne qui en cet exemple contient 36 des mmes parties gales tantnbsp;porte a Touverture dudit cinquante-quatrime folide, ce qui fe fait en ref-fcrrant ies jambes du compas de proportion, prenez une feconde fois 1 ou-Verture du feizime folide, vous aurez la moindre des deux moyennes pro-portionnelles quon cherche , laquelle en cet exemple contiendra 24 desnbsp;mmes parties gales, tellementque ces quatrelignesferontenproportionnbsp;Continue, amp; en mme railbn que ces quatre nombres 54,36,24,16.

Si les lignes lonttroplongues,oules nombresdeleursparties galestrop grands, il ne faut que prendreleursmoitiez , tiers,ouquarts, amp;c.amp;ope-fcr comme deffus. Si, par exemple, on cherche deux moyennes proportionnelles entre deux lignes, dont 1une contient 3 2 , amp; Iautre 2 56 , je prendsnbsp;Is quart de chacune de ces lignes qui fera 8 amp; 64 , je porte le premiernbsp;nombre 8 a Iouverture du huitime folide , amp; je prends 1ouverture dunbsp;6 4,qui me donne i 6 pour la premiere des deux moyennes proportionnelles;nbsp;puis je porte la longueur de la ligne de i 6 a Iouverture du huitime folide ,nbsp;amp; Iouverture du foixante-quatrime me donne une ligne de 5 2 partiesnbsp;gales, je multiplie ces deux nombres trouvez par quatre, pour'lesremet-tre en leur entier, tellement quentre les deux lignes propofes la premierenbsp;des deux moyennes eft de 94, amp; la feconde de i 2 8 , amp; ces quatre lignesnbsp;en proportiomcontinue font en mme raifon que ces quatre nombres 32,nbsp;64, 1 28 , 2 5 6.

USAGE VII.

Etafit donne un farallelippede, trouver le cote dun cube qui lui foit egal.

CHerchez un moyen proportionnel entre les deux cotezde labafedu qjarallelipipede, puis entre la valeur du nombre trouv amp; la hauteurnbsp;du parallelipipede cherchez le premier des deux nombres moyens propor-tionnels, lequel fera le ct du cube cherche.

Soient les deux cotez dun parallelipipede 248: 54,amp; fa hauteur 65 , on demande le ct dun cube qui lui foit gal; je porte la ligne de 5 4nbsp;parties gales I Iouverture du cinquante-quatrime plan , amp; je prendsnbsp;1ouverturc du vingt-quatrime , laquelle porte fur la ligne des partiesnbsp;gales me donne 3 6 pour moyen proportionnel ; enfuitc je porte 36anbsp;Iouverture du trente-lixime folide, amp;je prends Iouverture du foixante-troilime qui me donne peu moins de 44 amp; demi pour le ct du cubenbsp;gal au parallelipipede propof.

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CONSTRUCTION ET USAGES

USAGE VIII.

Cmjlruire 0 divifer une jattge yf our mefurer les tonneaux tous vaiffeaux' femhlables propres a contenir des liqueurs.

A jauge dont je pretends parler ici eft une regie de quelque metail fdivifee en certaines parties, qui marquent le nombre des pintescon-tenues dans le tonneau , Iayant fait entrer par le bondon jufqua ce quenbsp;fon extremit touche Tangle que fait le fonds avee les douves dans la par-rig, 13. tie la plus loigne du bondon, comme on voit la ligne A C, fitue en formenbsp;de diagonale.

Cette jauge tant ainfi pofee,la divifion qui repondaumilieu de Tou-verture du bondon au-dedans du tonneau , marque le nombre des pintes quil contient.

Mais il eft a propos de rechanger la poGtion de ladite verge, en forte que fon extrmit C touche Tangle'de Tautre fonds B ,aGn de connoitrenbsp;Cl Touverture du bondon eft juftementau milieu, car sllfe trouve quelquenbsp;difference, il en faut prendre la moitie.

L'ufage de cette jauge eft tres-facile, puifque fans calculon trouveda-bord la capacitdestonneaux; toute Tadreffe confiftealabiendivifer.

Pour cet effet on peut faire conftruire un petit baril contenant un feptier , ceft a-dire huit pintes, lequel foit parfaitement femblable aux tonneauxnbsp;qui font en ufage dans le pays, car cette jauge ne peut etrejufte que dansnbsp;des tonneaux femblables ; cquot;eft-a-dire , qui ont les diametres des fonds, amp;nbsp;celui a Tetidroit du bondon avec la longueur dans les memes proportionsnbsp;que celuiquiafervi pour les diviftons.

Suppofons, par exemple , que le diametre de chacun des fonds durt tonneau foit de vingt ponces, le diametre de la coupe a Tendroit du bondonnbsp;de vingt-deux pouces ,amp; fa longueur interieure de trcnte pouces, ce vaif-feau contiendra vingt-fept feptiers, mefure de Paris, comme font les demi*nbsp;queues dOrleans ; amp; fa mefure diagonale qui repond au milieu de Touverture du bondon fera de vingt-cinq pouces neuflignes amp; demie , commenbsp;il eft aif de trouver par le calcul, p-tlifque dans le triangle reciangle ADC,nbsp;Kg. 13. on connoit le ct C D i 5 pouces, amp; D A 2 2 , amp; quajoutant leurs qhar^nbsp;rez , on aura par la quarante-feptime du premier livre dEucIide lequarrnbsp;de la diagonale ou hypotenufe A C, amp; enfuite fa racine.

Suivant les memes proportions un baril dont les dimenOons feroient le tiers des precedentes, contiendroit un feptier ou huit pintes, ceft*a-dire ,nbsp;que le diametre de chacun des fonds feroit de fix pouces huit lignes, celuinbsp;du milieu fep't pouces quatre lignes, amp; fa longueur interieure de dix pouces,nbsp;fa diagonale feroit de huit pouces fept lignes.

Un autre baril dont les dimenGons feroient moiti de celles-ci , con-tiendroit une pinte, ceft a-dire, C le diametre de chacun des fonds eft de trois pouces quatre lignes, celui du milieu fous le bondon de trois poucesnbsp;huit lignes ,amp; la longueur interieure du baril de cinq pouces, la diagonalenbsp;qui repond au milieu de Touverture du bondon fera de quatre pouces troisnbsp;lignes amp; demie.-

Prenez done une verge ou regie longue de trois a quatre pieds, Se

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DU COMtgt;AS DE PROPORTION. Liv.n. Chaf.IT. ft

fervez-vous de kqcile vous jugerez a propos de ces trois mefures, commie , par exctirple, {i vus voulez-y marquerlcs feptiers, marquez un point milieu de fa largeur diftant d'un des bouts de huit pouces fept lignes;nbsp;pour y marquer un feptier, doublez cette mefure, amp; y marquez huit feptiers j tripjez la mme mefure, amp; y marquez viugt-fept feptiers; quadru-pl^z-Ia, c y marquez foixante-quatre feptiers, paree que les iblides fem-blables font entre eux comme les cubes de leurs ctez homologues.

Pour y marquer enfuite les autres nombres de feptiers, prenez avec un ^ompas commun Ia longueur de huit pouces fept lignes, amp; layant portenbsp;^ fouverture du premier folide, arrtez fixeraent en eet tat les deuxnbsp;^cgles ou jambes du compas de proportion, amp; prenez 1'ouverture du lecondnbsp;folide , pour marquer fur ladite jaugerctendue qui convient a deux feptiers.

Prenez de mme fouverture du troifime folide, pour marquer fur la jauge I tendue de la diagonale qui convient a trois feptiers ,amp; ainfi defuite, amp; parnbsp;ce moyen Ia jauge fera divifede feptier en feptier.

On pourra avec la mme facilit y marquer les pintes; car, parexemple, moiti de Ttendue qui convient a deux feptiers fervira pour y mar-lt;iuer deux pinles; la moiti de ftendue des trois feptiers fervira pour ynbsp;marquer trois pintes; la moiti de la diagonale de quatre feptiers fera cellcnbsp;de quatre pintes, amp; ainli du refte.

Si Ie compas de proportion neft point affez grand pour porter la mefure diagonale d^un feptier a fouverture du premier folide, on y portera cellcnbsp;dune pinte, amp; ayant marqu fur la jauge amant de pintesquonpourra,nbsp;on aura les diagonales des feptiers de mme nombre, endoublant les me-fures des pintes; ainfi, par exemple, fi on double la diagonale de fix pintes,nbsp;on aura celle de fix feptiers ; fi on double la mefure de fept pintes, oilnbsp;aura celle de fept feptiers ,amp;ainfi de toutes les autres mefures.

Si la mefure diagonale dune pinte eft encore trop grande pour tre porte a fouverture du premier folide,ony portera fa moiti, amp; Ie compas denbsp;proportion reliant ainfi ouvert, on prendra. fouverture du fecond folide,nbsp;que fon doublera pour avoir la diagonale de deux pintes; ayant pris denbsp;mme fouverture du trifime folide, on la doublera pour marquer fur lanbsp;jauge la diagonale de trois pintes, amp; ainfi du refte.

Les marques des feptiers traverferonttoute la largeur de la verge, amp; fur melleson gravera les chifres qui expriment leurs nombres; les marques desnbsp;pintes feront plus petites, pour les diftinguer.

Afin que cette jauge puilfe fervir a mefurer plufieurs fortes detonneaux fiffemblables , on pourra marquer dautres divifions fur chacune de fesnbsp;faces, fuivant les proportions des diametres, amp; longueur des differentes ef-Peecs de tonneaux ufitez dans Ie pays, amp; fon marquera fur un des boutsnbsp;chaque face les diametres amp; longueurs qui ont fervi a faire les divi-fions; par exemple, au bout de la face ou fon aura marqu la divifion pre-cedente, on crira, diametro des fonds, io , diametro du milieu za, longueur 3 p ; ou pour abreger, diametre rduit z i. longueur 3 o.

Si pour les divifions d'une autre face on fe fert des melures duii toiji-neau, dont Ie diametre de chaque fonds fok de vingt amp; un pouces, celui du miiieu vingt-trois', amp; Ia longueur intcrieure vingt-lept pouces amp; demi, cenbsp;tonneau plus court que f autre, mais plus gros, contiendroit a peu prs lanbsp;meme quantit, cquot;eft-a-dire, vingt-fept feptiers, fa diagonale feroit denbsp;vingt-fix pouces.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;G ij

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52 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

Si un autre tonneau a routes fes dimenfions du tiers des prccedentes , il contkndra un feptier, amp; fa diagonale A C fera de huit pouces huit lignes;nbsp;au moyen de quoi il fera facile de faire les divifions, comme nous avonsnbsp;dit ci-oevant, amp; de marquer furladiteface,diametre rduit 22,longueurnbsp;27 amp; demi.

Si fon fait quatre divifions dilFerentes fur les quatre faces de la regie, on aura fur cette mme regie quatre differentes jauges qui ferviront a mefurernbsp;quaere efpeces diflFerentes de tonneaux ,amp; 1on choifira celle qui conviendranbsp;le mieux pour jauger ceux qui fe prefenteront, en examinant les proportions de leurs diametres amp; longueurs.

Aulieude fefervir des jambes du compas de proportion pour divifer la jauge diagonale dont nous venous de parler , on peut encore mieux fenbsp;fervir de la table des folides, rapportee a la page 5,2. Ainfi ayant reconnunbsp;par le caleul, que la diagonale dquot;un tonneau qui contient 2 7 feptiers, eftnbsp;de 2 6 pouces, il fera facile detrou verles autres diagonales des tonneauxnbsp;de toute grandeur propofee, qui auront les mmes proportions du diametrenbsp;rduit a la longueur, comme de 2 2 a 2 7 amp; demi; ou pour abreger, comme

de 4 a 5-

Soit propof pour exemple a trouver la diagonale dun quarteau con-tenant 9 feptiers; cherchez dans la fufdite table lenombre qui rpond au neuvime folide, vous trouverez 5 2 o ; cherchez en mme terns le nombrenbsp;correfpondant au vingt-feptieme folide, vous y trouverez 750; formez-ennbsp;la regie de trois, de la maniere qui fuit:

750. nbsp;nbsp;nbsp;520.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;26.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;18.

La regie tant faite, vous trouverez i 8 pouces pour diagonale de 9 feptiers. Les Tonnelters des environs de Paris, font a peu pres leurs tonneaux dans les proportions de 4 a 5 ; comme feroit, par exemple, undemi-muidnbsp;ayant 19 pouces 2 lignes de diametre rduit, amp; 24 pouces de longueurnbsp;interieure, amp; dans ce cas fa diagonale feroit de 2 2 pouces 8 lignes amp;: demie nbsp;comme il eft aif de reconnoitre par le caleul.

Lautre efpece de tonneau, dont il eft parle a la page 5 o , eft plus long, car fon diametre rduit eft a fa,longueur interieure comme 7^10.

Mais en general, fi-tqt quon a reconnu les proportions ufites dans urr pays .pour la fabrique des tonneaux, on trouyera premierement la diagonalenbsp;dun vaifleau contenant certain nombre de feptiers ,par la quarante-feptimenbsp;du premier LivredEuclide,ou bien par lexperience,amp;enfuitelesdiago-nalesdetous les autres tonneaux faits dans les mmes proportions, parknbsp;moyen de la fufdite table des folides.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

S E G T ION V I.

ContenAnt I a cmfiruSlion. ^ /uftge de flufieurs Autres fortes de jAuges

La jauge que nous avons-ci-devant expliquee neft propre qua mefurer des yaifteaux,femblables; mais celles dont nous allons parler, peu-vent fervir a mefurer toutes fortes de vailTeaux cylindriques, quoiquils fflfe fbient pas femblables.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

Ces methodes de jauger font fbndees fur la fuppofition que le tonneau.

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pU COMP AS DE PIlOPORTION.Liv.II.Chap.il. 53 gal au cylindre qui a fa hauteur gale a la longueur interieure duton-ieau, amp; fa bafe gale au crcle dont Ie diametre eft moyen proportionnel ari-thmetique entre les diametres Hendroit des fonds, amp; celui du milieu fousnbsp;Ie bondon : ce qui eft alfez exact pour la pratique , principalement lorfquhlnbsp;y a peu de diftrence entre les cercles des fonds amp; celui du milieu dunbsp;tonneau.

Pour conftruire la premiere forte de jauge, ilfaiit determiner lamefure lt;iont on veut fe fervir, en la comparant avec quelquc vafe regulier, com-me un cylindre concave, dans lequel on verfera une mefure du pays remplienbsp;deauou dequelque autre liqueur, dont on marquera exatement Ie dia-metre amp; la profondeur occupe par ladite liqueur.

Si, par exemple,on veut faire cette jauge pour Paris, ou la pinte con-tient quarante-huit pouces cubiques, ou bien foixante amp; un pouces cylin-driques,on trouvera par Ie calcul, qu^un cylindre concave ayant trois pouces onze lignes amp; un tiers de diametre ,amp; amant de profondeur, contient une pinte mefure de Paris, amp; qu^un cylindre dont les mefures font doubles, c^eft-a-dire, de fept pouces dix lignes amp; deux tiers, contient un fep-tier ou huit pintes, car les folides femblables font entre eux comme les cubesnbsp;de leurs ctez homologues.

Cela fuppof, portez cette longueur de 5 pouces 11 lignes i tiers fur tine des faces de la jauge,amant de fois quelle y pourra tre comprife,

amp; y marquez des points, o vous crirez i , x , 3,4,5, amp;c. vous fubdi-viferez chacune de ces parties en quatre , ou plus, fi vous voulez. Cette l3c ainfi divife, fera appelle ct des parties gales,amp; fervira a mefurcrnbsp;la longueur des tonneaux.

II faut auii marquer fur une autre face de la jauge Ie diametre du mmc cylindre,quenous fuppofons pareillement de trois pouces onze lignes amp;nbsp;tin tiers, amp; enfuite les diametres des cercles doubles, triples, quadruples,amp;:c,nbsp;par quelquune des methodes ci-devant expliques pour divifer la ligne desnbsp;plans du compas de proportion , dont la plus facile amp; la plus courte eft

faire un triangle ifofcele retangle ABC, dont chacune des jambes Fig, 3utour de Tangle droit foitdes trois pouces onze lignes un tiers, Thypo-tcnufe B C fera Ie diametre dun eerde double; ceft pourquoi ayant pro-long versD une deldites jambes AB autant quil eft befoin pourymar-ftuer tops les diametres des tonneaux quon veut meftirer, vous portereznbsp;de A vers D ladite hypotenufe , amp; au point ou elle fe terminera vousnbsp;aarquerez Ie chifre 13; prenez enfuite la diftance C z , amp; Tayant portenbsp;fur la ligne A D , vous marquerez Ie chifre 3 au point o elle fe termineranbsp;prenez de mme la diftance C 33^! ayant porte fur la ligne A D, vous ynbsp;tnarquerez Ie chifre 4 , amp; ainfi de tous les autres diametres que vous voudrez.nbsp;tnarquerfur la jauge.

Remarquez que la ligne A4, qui eft Ie diametre dun eerde quadruple du premier eft double de A C, ou A B, paree que les cercles font entre cux comme les quarrez de leurs diametres. Or AB tant 1 , fon quai'r eft.

1, amp;,la ligne A 4 tant fuppofe z, fon quarr eft 4.

Pour vous fervir de cette jauge, appliquez Ie ct des parties gales fur lalongueur exterieure du tonneau, dontilfaudra diminuer Ia profondeurnbsp;des jables de chaque fond, amp; Tpaifleur des douves qui compofent les mmesnbsp;amp;ds, afin davoii au juftefa longueur interieure..

G iiji

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54 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTPvUCTIOK ET USAGES

Appliquez cnfuirclect dcs dismetresdc ladite jaugefur le diametre des fonds dutonneau, amp; remarquez le nombrcqui leur convient, amp; sils fontnbsp;egaux ou non; car sily aquelque difference cntrcles diametresdes fonds,nbsp;if faut les galer , en prenant la moiti de leur fomme.

Faites encore entrer la jauge a plomb par le trou du bondon, afin davoir le plus granddiametre interieurdela coupe du milieu, que vous ajoutereznbsp;avec le diametre des fonds ,amp; en prendrez la rnoiti, pour avoir un diametre moyen arithmetique, lequel tant multiplie par la longueur interieurenbsp;du tonneau, le produit vous marquera le nombre des mefures quil contient.

Soit pour exemple la longueur interieure dun tonneau de quatre mefu-res amp; trois quarts, aprsen avoir diminu deux poucesdechaque ctfur la longueur exterieure, favoir un pouceamp; demi pour la profondeur desja-bles,'amp; demi-pouce pour f paiffeur des douves qui compofent les fonds: foitnbsp;auffilc diametre dechaque fonds i 5 amp; le diametre du milieu 17 parties ,nbsp;j'ajoute I 5 amp; I 7 , la fomme eft 3 x , dont la moiti eft id, que je multiplie par la longueur 4 amp; trois quarts, le produit 76 fera le nombre dcsnbsp;pintesou mefures contenues dans le tonneau propof.

Pour la feconde forte de jauge , on trouve parle calcul, quun cylindrc qui a pour diametre 5 pieds 3 ponces amp; 6 lignes, amp;autant pour fa hauteur,nbsp;contient mille pintes, mefure dc Paris.

rig. li.

Prenez done fur une regie une longueur de 3 pieds 3 ponces amp; 6 lignes ; divifez cette longueur en dix ; chacune de ces parties fera le diametre ,amp; la hauteur dun cylindre contenant une pinte, puifque les folides femblabies font ntre eux comme les cubes de leurs cotez homologuSs :nbsp;fubdivifez encore chacune de ces parties en dix, ce qui fepourra facile-ment faire par le moyen de la ligne des parties egales du compas de proportion ; chacune de ces dernieres parties fera la hauteur, amp; le diametre dfonnbsp;evlindrefolide contenant la millime partie dune pinte. Vous ajouterez cesnbsp;petites parties jufquau bout de votre regie, amp; les ayant chifres de cinqnbsp;en cinq, votre jauge fera faite. Vous lui pourrez donner quatre a cinq piedsnbsp;delong, fi vous voulez quelle ferve pour mefurer de grands vaiffeaux, comme font les pipes, amp;c.

Pour vous en fervir, voyez combien les diametres des fonds amp; de la bon-de, comme aufli la longueur du vaiffeau , contiennent de petites parties de votre jauge.

Par la longueur du vaiffeau , il faut entendre la longueur interieure, qui eft 1efpacecompris en ligne droite entre les fonds; amp; par les diametres , on entend les diametres pris en-dedans entre les douves.

Si les diametres dcs fonds font gaux,comparez fun deux avec lediametre de la coupe du milieu, a fendroit du boudon, le milieu entre les deuxsappellera le diametre gal du tonneau.

Si les diametres des fonds ne font pas gaux , ajoutez-les enfemble,amp; prenez-en la moiti, qui sappellera le diametre gal des fonds; compareznbsp;enfuitele diametre gal avec le grand diametre du milieu au-deffous dunbsp;bondon; ajoutez-les cnfemble, amp; prenez la moiti de leur fomme, pournbsp;avoir Ic diametre gal du vaiffeau.

Multipliez le diametre gal du vaiffeau par lui-meme, amp; le produit par la longueur , vous aurez le nombre de millimes de pintes contenues dans Icnbsp;vaiffeau; tranchez done les trois dernieres figures vers la drpite , les ref-tantes montreront combien ledit vaiffeau contient de pintes.

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DU COMPAS DE PROPORTION. Liv.II.Chap.il. 55 Soit pour exemple le diametre de chaque fonds, 58 parties de laditenbsp;jauge,clediametre du milieu 6 2,ajoutez enfemble ces deux nombres,nbsp;vous aurez 120, dont la moitie 60 eft le diametre gal du vaiffeau ;nbsp;Kiultipliez ce nombreparlui-meme, pour avoir fon quarr 5600 ;fuppo-fons la longueur interieure du vaiffeau 80 des mmes parties; multiplieznbsp;3600 par 80, le produit fera 288000 , dont ayant retranche les troisnbsp;fternieres figures, on connoitra que ce vaiffeau contient 288 pintes,me-fure de Paris.

Ces methodes de jauger font affez exales dans la pratique, lorfquily a peu de difference entre les cercles dcs fonds amp; celui du milieu du toiir-rgt;eau, comme aux muids qui fc font aux environs de Paris; mais lorfquenbsp;la difference eft confiderable, comme elle eft aux pipes dAnjou, dont lenbsp;diametre du milieu eft beaucoup plus grand que celui des fonds, la me-fure faite par les methodes que nous venons de donner, feroit un peu plusnbsp;petite que la veritable; mais pour en approcher, amp; larendreplus jufte,di-vifez en fept la difference qui fait 1exces du diametre du milieu, amp;ajou-tez-en quatre au diametre gal des fonds, comme , fi par exemple ledia-naetre des fonds toit de 5 o petites parties, amp; celui du milieu de 5 7 desnbsp;mmes parties, vous en prendrez 54 pour le diametre gal du vaiffeau, amp;nbsp;ferez Ic refte, comme il a t dit ci-devant.

Ayant connu par la jauge combien un tonneau contient de pintes de Paris, on pourra trouver ce que le mme vaiffeau contient de toutes autres mefu-res par la methode fuivante.

La pinte dquot;eau douce,rocfure de Paris, pefe trente une onces poids de mare, ceft pourquoi il ffy aura qua faire pefer dans le pays o Ton fenbsp;irouvera , la mefure d'eau, amp; par une regie de proportion on t.rouveracenbsp;que fon cherche.

Si, par exemple, la mefure deau de quelque pays pefe cinquante onces, Se que fon veuille favoir combien de pareilles mciures font contenues dansnbsp;muid qui contient 288 pintes, mefure de Paris, on dira par une regie denbsp;^i'ois, comme 5 o font a 3 i , ainfi 2 8 S pintes font a un quatrime nombre,nbsp;la regie tant faite, on trouvera 178 mefures amp; demie.

On pourroit marquer fur une des faces de ladite fiuge les pieds amp; pouces, ^ fubdivifer chaque pouce en quatre : ce qui donneroit un fecond moyen denbsp;jaugerles tonueaux, qui fervira comme de preuve. Onmarquera les piedsnbsp;P^ir des chifj'es romains, amp; les pouces par d'autres chifres plus petits.

Nous avons dit ci-devant que la pinte de Paris contient 6 1 pouces cy-lindriques. Ceft pourquoi ayant rduit la folidit du vaiffeau en pouces ^ylindriques , il faudra les diviferpari , pour avoir Ie nombre des pintesnbsp;S'^hl contient. n exemple ou deux vont donner tout f clairciflmentnbsp;^^'^effaire.

Soit , par exemple , la longueur interieure dun tonneau 36 pouces , Ie *liametre des fonds 2 3 pouces, amp; celui du milieu du tonneau 2 5 . Ajoutez.

deux diametres, leur fomme eft 48 , dont lamoiti eft 24 pour le diametre gal. Multipliez ce nombre 24 par lui-mme,le produit eft 5765 amp; le multipliez encore par 36, vous trouverez 2073.6 pouccscylindri-ques, lefquels tant divifez par 61, le quotien eft 3,3 3) pintes, amp; environnbsp;rois quarts.

Si les mefures dont on seft fervipour la longueur 6c les diametres fout.

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5^ nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

des quarts de pouce, ondiviferale dernier produit par 5904 , pour avoir Ie nombre des pintes.

Soit, par exemple, la longueur interieure du vaiffeau propof 3 5 pu-ces amp; unquart, Ie diametre des fonds 23 pouces, amp; celui du milieu 25 poucesamp;un demi; ajoutez enfemble ces deux diametres,leur fommeferanbsp;48 amp; demi, amp; fa moiti 24 un quart, lefquels pour la facilit du calculnbsp;vous reduirez en quarts, Ie nombre eft 9 7 quil faut multiplier par lui-meme, Ie produit fera 9409, lefquels il faut multiplier par 141 , a quoinbsp;fe rduifent les 3 5 pouces un quart de longueur, ce dernier produit feranbsp;I 3 26669, lequel tant divif par 3904 , Ie quotien fera , comme ci-devant, 339 pintes, amp; environ trois quarts.

ConJlruiion amp; ufage dune nouvelle jauge.

MOnfieur Sauveur, ProfelTeur Royal ,amp; de f Academie des Sciences, abien voulu nous communiquer une nouvelle jauge de fon invention, par Ie moyen de laquelle on trouve par la feule addition Ie contenu denbsp;toutes fortes de tonneaux , au lieu que toutes les manieres de jauger qui ontnbsp;paru jufqu^a prefeni , ne fe pcuvent executer que par des multiplicationsnbsp;amp; divifions.

I)e let P^ll.nbsp;quot;planche.

fig- *7'

Pour conftruire cette jauge, choififfez une piece de bon bois fee amp; fans nceuds, comme de cormier ou poirier,longuedenviron 5 pieds en formenbsp;de parallelipipede relangle, amp;de6 ou 7 lignes dpaiifeur a chacune denbsp;fes quatre faces qui doivent tre gales. La figure 17 montre a peu prs Ienbsp;dvelopemertt de ces quatre faces.

Sur la premiere de ces quatre faces on marquera des nombres qui fer-viront a mefurer les diametres des tonneaux.

Les divifionsde lafeconde face ferviront a mefurer leurs longueurs.

Les divifions de la troifime face feront pour Ie contenu des tonneaux. Enfin, on trouvera fur la quatrime face Ie nombre des feptiers amp; pintesnbsp;qus contiennent.

Ces divifions fe feront en la maniere qui fuit.

Divifez premierement la quatrime face de pouce en pouce, amp; chaque pouce en dix parties gales. Ces petites divifions marqueront des pintes,nbsp;chifrant i , 2 , 3,4, 5,6 , amp;c. amp; de 8 en 8 ce feront des feptiers, puifquunnbsp;feptier contient buit pintes. Sur un des bouts de cette quatrime face onnbsp;crira pintes amp; feptiers.

On divifera les trois autres faces par Ie moyen deslogarithmes, comme nous allons fexpliquer.

Les divifions de la quatrime face ferviront dchelle pour la troifime qui lui doit tre contigue.

Dhifon de la troifime face pour Ie contenu.

POur placer un nombre fur la troifime face , comme , par exemple, 240, cherchez dans les logarithmes 2. 40,ou Ie nombre qui en ap-proche Ie plus, vous Ie trouverez vis-a-vis 251 ; mettez done 240dansnbsp;la troifime face vis-a-vis 251 pintes de la quatrime face, amp; ainli desnbsp;autres.

Jai

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DU COMP AS D PROPORTIOK. Llv. II. Chap. IL 57 J'aiditle nombrequi en approche le plus , car je ne trouve pas jufte-n^ent x 40 vis-a-vis de x 51, mais en fa place je trouve ^ 3996 qui cnnbsp;spproche, puifquil ne sen manque que quatre vinitez, en negligeant lesnbsp;trois dernicres figures du nombre enticr marqu dans les tables des loga-rithmes.

Cependant pour ne rien negliger derexa(Situdenece{raire,enfairantces divifions, j\ajoute i au premier chifre amp; au lieu du logarithme 1^0, jcnbsp;eherche 340 5 vis-a-vis duqueljetrouve 2511 quifignifiequ ilfautplacernbsp;le logarithme 240 vis--vis de i 5 i divifion des pintes, amp; deux partiesnbsp;davantage dunc pinte , quon doit fuppoler tre divife en dix. Sur unnbsp;des bouts de la troifime face on crira Contenu.

Divijion de la feconde face pour les longueurs^

UN vaifleau cylindriqueayant 5 pouces 11 lignesamp; i tiers dediametre, amp; autant de profondeur ou de longueur, contient unc pinte, mefurenbsp;de Paris; eeft pourquoi la premiere partie de la feconde face qui eft fansnbsp;divifion, doit tre de cette longueur quil faiit pofer dix fois amp; plus, finbsp;Ton veut, le long de ladite face , en marquantfeulement des points occul-tes. Une de ces parties doit tre divile en cent fur une regie feparee quinbsp;fervira d'chelle.

Pour placer un nombr%fur la feconde face comme 60 , cherchez dans les logarithmes le nombre 6 o, qui fe trouvera entre 3 9 amp; 40, ou plutotnbsp;vis-a-vis de 3981 , fans avoir gard aux chifres 1,2,3, qui le precedent,nbsp;amp;qui fe nomment Lettres caralt;ftcriftiques. Ccft pourquoi je prends 98nbsp;ou 58 t gt; en eftimant une partie divife en dix fur la petite chelledivilc,.nbsp;en I 00, amp; je pofe cetintervalle apres le troifime point occulte qui marque trois centaines ou trois mille. Ilfautainfimarquertoutes les divifionsnbsp;de cinq en cinq, amp; les fubdivifer en cinq parties gales. Enfin, fur leboutnbsp;de cette face , on crira Longueurs.

Divifion de la premiere face pour les diametres.

La premiere partie de cette face qui eft Ians divifion, repreftntcle dia-metre d'un vaiifeau cylindriquecontenant une pinte, mefure de Paris; deft pourquoi fa longueur doit etre,de trois pouces onze lignes un tiers,nbsp;de mme que la premiere partie de la feconde fa*e.

Pour le refte , portez-y les divifions de la feconde face, mais au lieu dcrire 5,10,15,20,25, amp;c. ccrivez-y leur double i o, 20,30,40,nbsp;50,amp;c. amp; fubdivifez les intervalles en 10 , amp; fur le bout de cette facenbsp;ccrivez Diametres.

USAGE

MEfurez avec la premiere face des diametres le diametre moyen du tonneau : marquez ce diametre par nombres de la jauge , ajourantnbsp;les fnbdivifions par 1 o, qui ne font pas marques; je fuppofe que le dia-ii^etre moyen tombe fur 153. 00

H

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j8 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

Mefurez de mme la longueur interieuredu vaiffeauaveclafecondeface des longueurs, je fuppofe qu'elle tombe fur 9 2 S 5

Ajoutezenfemblecesdeuxlogarkhmes, nbsp;nbsp;nbsp;155nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;00

92 nbsp;nbsp;nbsp;8 ?

245 nbsp;nbsp;nbsp;85

Cherchez cette fomme 245 8 5 fur Ia troifime face du contenu, vous trouverez vis-a-vis fur la quatrieme face 36 feptiersou 288 pintes de Paris

Tour rendre cette mefure generale.

PEfez une pinte deau douce, mefure du pays ; je fuppofe quellepel cinquante onces , poids de mare.

Cherchez 3 i onces , poids de la pinte de Paris fur la quatrieme face des feptiers,cc nombre 31 repondra vis-a-vis de 239 4 de la troifiemenbsp;chelle.

Cherchez de mme 5 o fur la quatrieme face , il rpond vis-a-vis de 260nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2

II faut enfuite de 245' 85 trouv ci-devant, Oternbsp;nbsp;nbsp;nbsp;20 80

Reftera

De

Otez

Reftera

20 8 Reftera nbsp;nbsp;nbsp;225nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;05

Vis a vis de ce nombre 22.5 05 pris dansla troifime chelle du contenu , vous trouverez dans la quatrime chelle*2 2 feptiers 2 pintei, ou 178 pintes du pays propof, amp; ainfi des autres.

Des dijferenfes mefures du vin,

LE poilbn eft la plus petite mefure, dont on fe fert pour mefurer Ie vin a Paris, il contient environ ua verre de feugere dune moyenne grandeurnbsp;Deux poiflons font Ie demi-feptier.

La chopine contient deux demi-feptiers

La pinte deux chopines.

Nous avons dit ci-devant ce que la pinte contient de pouces

La quarte contient deux pintes,

Le feptier, buit pintes de Paris,

Le quarteau contient neuf feptiers.

Le demi-muid , dix-kpit feptiers j amp; le muid, trente-fix.

La demi queue de Champagne contient vingt-quatre feptiers

La demi-queue dOrleans , vingt-fept feptiers.

La demi-queue de Beaune, trente feptiers.

Le buffard dAn jou eft de trente trente-deux feptiers,, amp; legrosbuf-ftrd en contient trente-fix a quarante.

Le muid de Mantes contient trente-neuf a quarante feptiers

La pipe, cinquante-quatre feptiers.

Et la pipe de Coignac foixante-fix a feptante feptiers.

II y a. encore dautres mefures rondes ou cylindriques qui fervent a mefurer les grains, le fel, les fruits amp; dautres, chofes lmblables..

Le litroo,dont on fe fert ^ Paris, contient trente-fix pouces cubes,les demia amp; q^uarts ^ proportion

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DU COMP AS DE PROPORTION. LIv.U. Chap. II.

Ee boifTeau contient feize litrons.

Ee minot de fel contient quatre boifleaux, amp; doit pefer cent livres.

Le minot de bled contient trois boifleaux.

Le feptier contient quatre rninots, pu douze boifleaux.

Ee muid eft de douze feptiers, mais celui d'avoine eft double de celui de bled.

Ee minot de charbon contient huit boifleaux, amp; la voie qui eft un fac, ft de deux minots.

Ee muid de platte contient trente-fixfacs,amp;chaque fac deux boifleaux.

Toutes ces mefures doivent tre rafes , amp; les talons ou matrices qui Gnt t regles en lanne 1669 , fe confervent en ITIotel de Ville d,cnbsp;Paris au Bureau des Mefureurs de Sel,

V I 1.

SECTION

Des ufages de la iigne des mtaux.

USAGE PREMIER.

Etmt donn le diametre ^une houle de quelqiiun des fix mtaux , trouver le diametre d'une autre houle de mme poids ^

dr duquel on voudra defdits mtaux.

rig. st.

PRenez Ie diametre donn, amp; le portez a Touverture des deux points marquez du caralere qui denote le mtal de la boule ; amp; le compasnbsp;de proportion demeurant ainfi ouvert, prenez louverture des points cotteznbsp;du caratere qui fignifle le mtal dont on veut faire la boule, cette ouverture fera fon diametre. Soit pour exemple A B, le diametre dune boulenbsp;de fer qui Ibit de mme poids ; portez la ligne AB a rouverturc desnbsp;points 17 qui marquent le plomb, amp; prenez enfuite louverture des pointsnbsp;qui dnote le fer, cette ouverture donne la longueur C D pour diametrenbsp;de Ia boule de fer dun poids gala cellede plomb, amp;ainli desautres.

Si au lieu de boules on propofe des corps femblables ayant plufieurs faces , faites la mme operation que deflus pour trouver chacun des cteznbsp;homologues, les uns aprs les autres, afin davoirles longueurs, largeursnbsp;^ paifleursdes corps quon veut conftruire.

USAGE II.

'Drouver la portion que les fix mtaux ont entre eux felon leur pefanteur.

ON demande , par exemple , quelle proportion aiiroient entre eux deux corps femblables de mme grandeur amp; volume , mais de dif-ferens mtaux.

Prenez fur la ligne des mtaux la diftance du centre de Ia charniere jufqu au point du caratere qui dnote le mtal moins pefant des deuxnbsp;propofez, qui eft toujours le plus loign dudit centre; portez cette diP-tance fur la ligne des folides, a louverture duquel nombre vous voudrez;

H ij


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CONSTRUCTION ET USAGES

amp;lecompas de proportion demeurant ainfi ouvert, prenez fur la ligne de* m^taux Ia diftance du centre de la charniere jufqu'au point qui marquenbsp;Tautre mtal, amp; les portant fur la ligne des folides, voyez elle peutnbsp;convenir a fouverture de quelque nombre ; fi elk y convient, ces deuxnbsp;nombres exprimeront la proportion des deux mtaux propofez, en permu-tant les nombres.

Soit propof, par exemple , de trouver quelle raifon a Ie poids dune certaine maffe ou lingot dor au poids dun autre lingot dargent femblablenbsp;amp; de mme volume. Comme fargent pefe moins que lor , k prends Ianbsp;diftance du centre de la charniere jufquau point cott 3 , amp; la porte anbsp;rouverture du cinquantime folide, puis je prends la diftance du mmenbsp;centre au point marqu O amp; trouve quelle convient environ ^ fou-terture du vingt-feptime folide, peu plus, doit je conclus que Ie poidsnbsp;de for eft a celui de fargent, comme 50a 27 un fixime , ou commenbsp;100 a 54 un tiers ; ceft a-dke , que fi Ie lingot d'or pefe 100 livresnbsp;celui dargent pefera 54 livres amp; un tiers ; amp; ainfi des autres mtaux,nbsp;dont la proportion eft exprime plus exatement par les nombres de livresnbsp;amp; onces que pefe un pied cube de chacun de ces mtaux , rapportez ci-devant en parlant de la preuve de la ligne des mtaux, amp; en Ia table ci-aprs; ft nanmoins on veut exprimer leur proportion par de plus petitsnbsp;nombres,on trouveraque 11 un lingot dor eft fuppof pefer cent marcs ,nbsp;un lingot de plomb de mme groffur amp; volume en pefera environ foixantenbsp;amp; demi , un dargent 54 un tiers, un dc cuivre 47 un quart ,,un denbsp;fer 42 un dixime , amp; un dtain

USAGE III.

Etmt donn quelque corps que ce foit de f un des Jix mtaux, trouver combien il faut dun des cinq autres mtaux , four fairenbsp;un autre corps femblable d gd m propof.

Soit pour exemple un reliquaire dtain, on propof den faire un autre dargent tout femblable, amp; de mme grandeur. Premierement je pefenbsp;ce reliquaire detain, amp; trouve quil pefe 56 livres cquot;eft pourquoi jenbsp;prends fur la ligne des mtaux la diftance du centre du compas de proportion jufqu au point marqu qui eft Ie mtail dont on veut faire Ienbsp;nouveau reliquaire ,amp; porte cette diftance ^ouverture du trenre-fiximenbsp;folide qui eft Ie poids fuppof du reliquaire dtain; puis je prends encorenbsp;fur ladke ligne des mtaux la diftance du centre au point marqunbsp;qui dnote Ie mtail du reliquaire dtain , amp; portant cette diftance alou-verture de quelque folide , je trouve quelle convient au cinquantimenbsp;un peu plustee qui me fait connokre quil faut environ cinquante livres.nbsp;dargent amp; un quart , pour faire un reliquaire femblable, amp; de mme grart-dcu-r que celui dtain propof.

La preuve de cette operation fe peut faire par Ie calcul, favoir en mul-tipliant reciproquement ces differens poids par ceux dun pied cube de chacun, de ces mtaux , comme en eet exemple , multipliant 720 livresnbsp;s 2. onces , qui eft Ie poids dun pied cube dargent par 56 livres qui efil

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DU COMPAS DE PROPORTION. Liv. II. Chap.ir. 6t e poids dudit reliquaire dtain, amp; cnfuite multipliant 516 Hvres ^ onces,

lt;iui eft Ie poids dun pied cube dtaiu par 5 o livres un quart, qui eft Ie poids du reliquaire dargent, les produits de ces deux multiplications doivcntnbsp;^tre a peu prs gaux.

USAGE IV.

donn;z, les dUmetres r ou cotez. de deux corps fembUbles, de divers tntaux, tr onver en quelle ruif on font les poids.nbsp;de ces deux corps.

SOit,parexemple,la ligne droite EF Ie diametre dune boule d^tain, fjj.

amp; GH Ie diametre dune boule dargentjil faut trouver la raifon des poids de ces deux boules. Prenez Ie diametre EF, amp; Ie portez a Touver-ture des points tlL , qui dnotent Ie mtal de cette boule ; Ie compas denbsp;proportion demeurant ainfi ouvert, prenez 1'ouverture des points 3 jqutnbsp;dnotent Ie mtal de Fautre boule; comparez cette ouverture avec ledia-itetre G H, afin de reconnoitre fi elle lui eft gale, car en ce cas les deuxnbsp;boules feroient de mme pefanteur. Mais file diametre de la boule dargentnbsp;eft plus petit que 1ouverture des point 3, comme eft ici KL, ceft uncnbsp;marqu que la boule dargent pefc moins que celle dtain, amp; pour con-noitre de combien, il faut comparer enfemble fur la ligne des folides les *nbsp;diametres GH amp; KL, ceft pourquoi portez ladite ouverture des pointsnbsp;O , qui eft ici G H a 1ouvcrture de quelque folide, comme, par exemple ,nbsp;du 60quot;*'; voyez enfuite a quel autre folide convient Ie diametre KL, amp;nbsp;fppofant quil convienne a 1ouverture du 2oquot;quot; folide,ceft une marquenbsp;que la boule dargent, dont Ie diametre eft KL, ne pefequele tiers de lanbsp;boule dtain, dont Ie diametre eft E F.

V.

USAGE

Etant donnez Ie poids amp; Ie diametre dune boule y ou Ie ct de quel-qu autre corps dun des fix metaux, trouver Ie diametre ^ m Ie ct homo lome dun autre corps fcmblable dun des cinq autres mtaux ,nbsp;lequel foit dun poids donn.

Soit, par exemple, la ligne droite MN Ie diametre dune boule de cui- tig.

vre qui pefe dix livres, on demande Ie diametre dune boule dorqui pefe quinze livres. 11 faut premierement trouver par la ligne des mtaux Ienbsp;diametre dune boule dor de poids gala celle de cuivre ,amp; puislaugmen-ter par la ligne des folides. Portez pour eet effet Ie diametre MN alou-verture des points ? , qui denote Ie cuivre , amp; prenez 1ouA'erture desnbsp;points O , qui dnote 1or , marquez Ie diametre de la boule dor O P dunbsp;poids de dix livres, amp; Ie portez a louverture du dixime folide. Prertcznbsp;cnfuite louverture du quinzime; cette derniere ouverture QR donner

Ic diametre dune boule dor pfant quinze livres, comme on 1a demand,

H iii

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5 2 CONST. ET USAGES DU COMP AS DE PROPORTION.

Voici une table du poid$ de differeiites raatiercs, rduit au pied amp; au pouce cubes.

Le poids dun pied cube.

Le poids dun pouce cube.

Or nbsp;nbsp;nbsp;I

526 livres 4 onces.

I 2 onces

2

gros 5 2 grains.

Vif argent

5,46

I 0

8

6

8

Plomb

805

2

7

5

30

Argent

720

I 2

6

5

28

Cuivre

627

I 2

5

6

58

Fer

558

0

J

1

24

Etain

51^

2

4

6

17

Marbre blanc

188

1 2

I

6

0

Pierre de taille

139

8

I

z

24

Platre

85

0

0

5

6

Ardoife

150

0

I

7

1 2

Tuile

27

0

I

0

i8

Eau de Seine

6c,

I 2

0

5

I 2

Eau de M'^r

70

10

0

6

0

Vin

68

6

0

5

5

Cire

66

4

0

4

65

Huile

64

0

0

4

43

Fin du fecond Livre.

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DE LA

CONSTRUCTION

ET DES USAGES

DE PLUSIEURS COMPAS

E T

AUTRES INSTRUMENS CURIEUX,

Qui fervent ordinairemcnc au Cabinet.

L I r R E T R O I S J E M E.

C H A P I T R E PREMIER..

De la, conjlruUion quot; des tifages de plujleurs differem comfas..

r; OUS avonsdp parl des compas qui fe luettent ordinai-1' rement dans les tuis de Mathemat'ique, il nous refte a parler de quelqiies autres que 1on y place aufli quclquefois j dontnbsp;les longueurs font arbitraires.

Confiruclion du compas a pince.

CE compas ( nomme compas a pince , ^ caufe dune entaiEe qui e{l

au milieu du corps, en forte qutant ferme , on 1 ouvre feciiement jjjg, d-une main, en prelTant lesdoigts fun centre f autre. iNousavons dit que

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4 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRtTCTrON ET USAGES

la principale bont des compas conlifte cn ce que leurs mouvemens foient biendoux, amp; qu'ils souvrent amp; ferment bien galement ; il faut pournbsp;cela que les charnieres Ibient bien fendues amp; trs-gales dpaiflcur ; oanbsp;fe fert pour cela dune fcie d'acier , Ia tte eft fendue en deux fois , denbsp;maniere qubl refte au milieu un limple dc rpailTcur d'une carte a jouer;nbsp;Tautre jambe du compas eft fendue par Ie milieu de la charniere, pournbsp;recevoir Ie fimple qui a t referv 4 la tte; il faut enfuke limer amp; drelTernbsp;les charnieres, en forte quelles joignent bien par tout ; on perce enfuitenbsp;Ie compas au milieu de la tte d'un trou dune grolTeur proportionne inbsp;la grandeur du compas, les plus petits font ordinairement d'une ligne dcnbsp;diametre, amp; les plus gros environ de deux ligaes, mais il faut que Ie clounbsp;foit bien rond, amp; quil remplille exatement Ie trou de la tte. Quand ilnbsp;eft riv, on fait couler un peu de cire jaune entre les charnieres, en fai-fant chaufer la tte du compas, cela empche que Ie mtail ne s attachenbsp;1un contre l'autre, en fouvrant ou Ie fermant ; on y met ordinairementnbsp;deux rofetes tournes qui fervent de contrerivures, Semaintiennent la tte.nbsp;La petite vis qui eft au bas du corps du compas, fert a avancerourcculernbsp;Ia pointe dacier tant amp; ft peu que Ton veut: ceft ce qui fait quon Ic nommenbsp;compas de divifton. Cette pointe eft attache par deux clous au haut dunbsp;compas, en forte quellc fait reflbrt en tournant la vis; lautre pointe dacier eft foude au feu , comme toutes les autres pointes de compas quinbsp;font fixes. On fait pour cela aufdites pointes une entaille plate, que lonnbsp;fait entrer dans une fente faite au bas du corps du compas, en forte quelles fe joignent bien , afin que la fbudure les fafie tenir fortemenr. On fnbsp;fert ordinairement de foudure dargent au tiers de cuivre, ceft-a-dire, quonnbsp;met deux fois plus dargent que de cuivre; parexemple,furun gros dargent, on met un demi-gros de laiton que lon fond enfemble dans un creu-it, amp; quon amincit enfuite au marteau de lpailfeur dune bonne carte,nbsp;pour les couper enfuite en petits morceaux, pour la faire couler plusfaci-lement; on fe fert auffi afl'ez fouvent de foudure de cuivre mle avec dunbsp;zin, on fond enfemble trois quarts de laiton avec un quart de zin quonnbsp;jette enfuite tout fondu dans leau froide, afin de la rendre en petite gre-naille; il faut avoir foin de poudrer f endroit quon veut fouder avec dunbsp;borax broy bien fin , ctft ce qui fait couler amp; penetrer la foudure auxnbsp;jointures quon veut fouder; ce que je dis ici de la maniere de fouder lesnbsp;pointes de compas, fe doit entendre de mme de toutes autres piecesnbsp;quon veut fouder.

Du compas a 1Allemande.

ig. B.

CE compas a fes branches un peu courbes, en forte que les pointes ne fe joignent que par les bouts; il change de pointes, ceft-a-dire,nbsp;quil y en a plufteurs qui sajuftent dans un petit trou quarr fait 4 la botenbsp;OU eft la vis qui fert 4 les retenir fermes. II faut que ces pointes entrentnbsp;bien jufte dans Ie petit trou quarr , afin quelles ne vacillent point. Onnbsp;met quelquefois a ces fortes ^ compas une pointe 4 tire-ligne , afin dcnbsp;tracer des lignes grofls ou menues par Ie moyen de la petite vis qui ap-proche ou cart les pointes du tire-ligne; on Ie fait 4 mouvement par Ienbsp;moyen dune petite charniere a peu prs comme la tte du compas, afindc

pouYoir

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DE DIFFERENS COMPAS. Lv.III. Chap. 1. pouvoir mettre ladite pointe perpendiculaire fur Ie papier, Ie conapastantnbsp;peu OU beaucoup ouvert ; la petite figure marquee 3 donne une id denbsp;cette pointe ; Ie porte - crayon marqu 2 eft aufii mobile, afin que Ie crayonnbsp;foit aulli a plomb dans les grandes ouvertures de compas; la pointe a rou~nbsp;letemarque i fert a faire des lignes ponftues; elle a auffi un mouvementnbsp;de la mme maniere, amp; pour ia mme raifon que Ie tire-ligne. On met dansnbsp;Fun amp; dans Tautre de Fencre avec une plume entre les lames , afin de nenbsp;pas s'expofer a gater les deflins. Ce quon appelle roulete eft une petitenbsp;roue de cuivre, ou autre mtaldenviron deuxatrois lignes de diametre,nbsp;autour de laquelle on fait de petites dents pointues s elle eft attache aunbsp;hout de deux petites lames de laiton par une petite goupille, de manierenbsp;quelle tourne librement, a peu pres comme un peron ; les pointes desnbsp;dents doivent ctre affez proches 1une de Tautre, pourne pas faire des pointsnbsp;ri'op loignez. Le refte de ce compas fe fait de la mme maniere que celuinbsp;uonc je viens de parler; je dirai feulement qifil doit tre bien ajuft, amp;nbsp;fim bien plat par-tout. La beaut dun compas confifte aufli en cc quhlnbsp;flit bien adouci amp; bien poli; on fe fert pour cela dune pierre douce quotinbsp;palTe a feaii fur tous les pans du compas ; on prend enfuite un baton dcnbsp;bols doux quon applatit, amp; quon paffe bien droit fur routes les partiesnbsp;du compas avec de la pote dmeri trempe dans de 1huile ,ou du tripolinbsp;bien fin ; on effuie bien aprs tout le compas avec un linge blanc piinbsp;n morceau de chamois.

Conjlrui^ion du compas a rejfort.

CE compas eft fait tout dacier tremp, ceft-a-dire, dur par-toUten tig- c.

forte que la lin^e ne peut y mordre, amp; fa tte eft contourne de telle naaniere quil souvre de lui-mme par fon reffort. La vis qui le traverlenbsp;^n are , fert a 1ouvrir amp; le fermer tant quon le veut par le moyen denbsp;^ crou qui eft derriere. Cette forte de compas eft fort commode pournbsp;prendre de petites mefures, amp; faire de petites divifions, mais ils doiventnbsp;ctre un peu courts, amp; trempez de maniere quils faffent bien reffort, amp;nbsp;ftuils ne caffent pas.

Conjlruclion du compas dhorlogeur.

CE compas eft noram compas.dhorlogeur , il eft fort amp; folide , car fon ufage ordinaire eft de fervir a couper le carton, le cuivreamp;au-Cs chofes femblables. Le quart de eerde qui le traverfe eft pour 1arrternbsp;^xenrent a une ouverture, en ferrant la vis qui apuie fur ledit quart denbsp;eerde qui eft fouvent dacier; lcrou qui eft a fon extremit fert a ou-yrir amp; fermer le compas tant amp; fi peu quon le veut, en tournant leditnbsp;qui doit tre riv de telle maniere a la branche du compas , quilnbsp;ilic avancer ou reculer 1autre branche ; les quatre pointes doivent trenbsp;d acier bien tremp , comme nous allons 1expliquer. Celle marquee i eftnbsp;iniee en talud a peu pres comme un burin, pour couper le cuivre ; cellenbsp;naarque % eft faite en maniere de champignon pointu, pour remplir lesnbsp;Cntres de differentes grandeurs; les deux autres pointes font comme a

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CNSTRtTCTrOK ET USAGES

rordinalre, except quelles doivent tre fortes a proportion des donlpas J Ie refte de la conftrution eft comme ci-devant.

Pourtremper les pointes de compas ou autres pieces dacier , on doit sy prendre de differentes manieres ; par exemple, les bouts des pointesnbsp;des petits compas fe trempent a la chandelle par Ie moyen dquot;un chalumeaunbsp;decuivre, car en fouflant dedans, eela fait un rayon de flame fortvif quinbsp;rougit en un inftant les pointes quil faut tremper auffi-tdt dans Ie fuifdenbsp;chandelle ; alors quand les pointes font dacier , elles deviennent trs-dures : les pointes des gros compas amp; autres outils dacier fe trempentnbsp;avt feu, en les faifant rougir dune couleur de cerife ; les faifant trempernbsp;en eet tat dans leau, cette matiere devient fort dure. Je donnerai a lanbsp;fin de eet ouvrage un defcription des principaux outils dont on fe fertnbsp;pour faire les inftrumens de Mathematique , amp; jexpliquerai en abregnbsp;leurs principaux ufages.

ConJruBion du commas k trots branches.

ig. E. E compas fert a prendre trois points a la fois, pour former untrian-

V nbsp;nbsp;nbsp;j gle tel quil peut tre , amp; auifi pour placer trois politions a la foisnbsp;dune carte que 1on veut copier,

La conftrudlion de ce compas eft a peu prs comme les autres, except que la troifime branche doit avoir un mouvement en tout fens, amp; celanbsp;fe fait par le moyen du clou tourn qui fert a river par un bout les deuxnbsp;branches ordinaires, amp; a 1autre bout il doit y avoir une rofete amp; unenbsp;plaque ronde qui ftrt de charniere a la troifime branche, qui fe rive

Kf. i. comme les autres compas. La petite figure i marque comment ce clou eft fait; ce compas a fes pointes dacier comme les autres.

Du compas a cartes marines.

Jig . E compas a fes jambes recourbes amp; rlargies vers Ia tte, afin que

V nbsp;nbsp;nbsp;j lon puiffe 1ouvrir dune feule main ; ce qui fe fait en preflant lesnbsp;deux branches dans la main ; fa figure fait affez connotre fa conftruction ,,nbsp;amp; nous parlerons de fon ufage, en traitaiit des inftrumens de la Navigation.

Conjlrucdion du compas de reduction. Jimple.

Eig-G. N nomme ce compas de reduiion amp; de divifion , a caufe quil eft fait pour divifer une ligne , amp; reduire un plan de petit au grand,nbsp;amp; du grand au petit. On en fait qui fervent a divifer une ligne en deux ,nbsp;dautres en trois, dautres en quatre , en cirq , amp;c. 11 faut bien prendrenbsp;garde en le conftruifant, que la tte foit perce en ligne droite avec lesnbsp;branches, amp; que le dedans des poimes dacier navance pas plus lune quenbsp;lautre. Si , par exemple, on veut faire un compas qui ferve a prendre lanbsp;moiti dune ligne , il faut que depuis le centre du clou jufqua lextre-mit deS plus longues pointes, il y ait bien exalement deux fois la longueur des plus courtes, amp; ainfi a proportion des autres mefures Le compas dc la figure G eft fait pour prendre le tiers dune figure, eeftpour-quoi depuis le centre marqu 5 julquaux deux extremitez des pointes.

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DE DIFFEiENS COMPAS. Liv.IIL Chap.t. lt;^7 narques z , il yatrois fois la longueur depuis Ie mme centre jufquaux:nbsp;txtremitcz des petites pointes marques 3 amp; 4; en ibrte que l lon veutnbsp;3Vir Ie tiers de la ligne 2 , 2 , il faut prendre toute fa longueur avec Ienbsp;plus grand ct du compas , lequel reftant ainfi ouvert, les plus petitesnbsp;tgt;ranches donneront ce tiers qui fera la ligne 3,4*

Conjlruciion du compas de reduciion a the mobile.

CEt inftrument eft une autre forte de compas de reduction ou divi- Fjg hlt; fion a tte mobile ; il fert a divifer une ligne propofe en partiesnbsp;egales, comme aufli a divifer la circonference de tout eerde, pour y in-fcrire tout polygone regulier.

Cette forte de compas eft compofe de deux jambes gales. dont cha^ cune eft garnie de deux pointes q acier. Ces jambes font vides pour ynbsp;iyire couler une efpece de boete, au milieu de laquelle il y a une vis quinbsp;lert de clou pour les joindre,8f les ferrer en divers endroits avec 1crou ;nbsp;n^ais il faut que les branches foient vides bien jufte au milieu , enfortcnbsp;^uc Ie centre du cloufoit en ligne droite avec Ie dedans des pointes,quenbsp;la boete coule tres-juftement au long des branches , amp; que la vis a ttenbsp;yemplifle exadement Ie trou de la boete , afin que rien ne vacille quandnbsp;tl eft ferr avec 1crou.

Ea figure i prefente la vis , la figure 2 marque lcrou, la figure 3 Fig. s. tttontre la moiti de la bote qui doit fe joindre avec une pareille moiti. 'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-

On voit par cette petite figure quil y a une paifiur au milieu pour templir exadement Ie vuide des branches 9 ce qui eft ombr des deuxnbsp;ctez eft pour embrafler les deux ctez des branches, en forte que cettenbsp;tnoiti de bote doit tre jufte dpailfeur , amp; couler au long dune desnbsp;Itranches; elle doit tre aufli perce pour recevoir la vis; il faut ajufternbsp;ttne pareille moiti de bote a 1autre branche pour joindre les deux en-fcmble, amp; on les fait tenir ferme a telle ouverture quon veut par Ie moyennbsp;de lcrou; la figure i eft une des branches fepares, ou font les divifionsnbsp;des parties gales, car fur une des jambes on marque dun ct les chifresnbsp;qui fervent a divifer toute ligne donne en parties gales , amp; fiir 1autrenbsp;)ambe on marque de lautre ct les chifres qui fervent a inferire dans unnbsp;^ercle propof tout polygone regulier.

Pour faire la divifion des ligncs en parties gales, ayez une chellebien divife qui foit de la mme grandeur que tout Ie compas de reduiion ;ounbsp;phitt fervez-vous dun compas de proportion, paree quil peut fervir d-^^^elle de plufieurs grandeurs.

Prenez avec un compas commun la longueur exate dune des jambes du sompas de redui:ion,amp; la portez fur la ligne des parties gales du compasnbsp;de proportion a 1ouveriure de 120, lequel reftant ainfi ouvert, preneznbsp;avec Ie compas commun 40 des mmes parties , que vous portcrez furnbsp;tine des jambes du compas de reduction , depuis Ie bout de la plus courtenbsp;pointe, amp; y marquerez Ie chifre 2 , qui fervira pour divifer en deux partiesnbsp;egales toute ligne propofe.

Le conipas de proportion reftant toujours de la mme ouverture, prenez 5 o parties gales, que vous porterez fur ladite jambe du compas de re--

lij

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in'.

CONSTRUCTION ET USAGES dullon, pour y raarquer Ie nombre 5 , qui fervira pour partager en troisnbsp;parties gales toute ligne propofe.

Prenez enfuite iq. parties gales, amp; 1ayant port fur la jambe du compas de reduction, marquez-y Ie nombre 4, qui fervira pour divifer la lignenbsp;donne en quatre parties gales.

Prenez de mme 20 parties gales , amp; Tayant port fur la jambe du compas, marquez-y Ie nombre 5 pour fervir a divifer ia ligne propofenbsp;en cinq parties gales.

La mme ouverture du compas de proportion peut fervir encore a dt-vifer en 7 j en 9 amp; cn 11 parties gales; mais pour viterles frationsjil faudra changer ladite ouverture, pour divifer en 6 , en amp; , en i o amp; en i 2.

Avant que de changer ladite ouverture du compas de proportion, prenez avec Ie compas commun quinze defdites parties gales, que vous portereznbsp;fur la jambe du comps de reduction, amp; y marquerez Ie nombre .7, pour di vifer toute ligne donne en fept.

Prenez enfuite i 2 , pour marquer fur ladite jambe Ie nombre neuf.

Prenez enfin i o , pour marquer fur ladite jambe Ic nombre 11, qui fervira pour divifer en onze toute ligne donne.

Mais pour divifer en 6, prenez avec un compas commun Ia longueur exabe dune des jambes du compas de redution ; portez-la fur la ligne desnbsp;parties gales du compas de proportion a 1ouverture de 140 ; amp; ce compasnbsp;reliant ainli ouvert, prenez Touverture de 20, portez-la fur la jambe dnbsp;compas d redulion, pour y marquer Ie nombre 6 , qui fervira pour divifer toute ligne donne en lix parties gales.

Ayant pris de mme Ia longueur entiere dune des jambes du compas de reduction, portez-la fur la ligne des parties gales du compas de proportion a 1ouverture de 180 ,amp; prenez-envingt,amp; aveccetteouverturenbsp;inarquez fur la jambe du compas de redulion Te nombre 8 , qui ferviranbsp;pour divifer en huit toute ligne propofe.

Portez de mme toute la longueur du compas de redulion a Touverture de 11 o , dont vous prendrez i o pour marquer fur la jambe du compasnbsp;de redulion Ie nombre iq qui fervira pour divifer en dix toute lignenbsp;donne.

Portez enfin Ia longueur du compas de redulion Uouverture de 120, dont vous prendrez i o pour marquer fur la jambe du compas de reduction Ie nombre 1 2 , qui fervira pour divifer toute ligne donne en douze.

Lufage en ell faciletcar fi,par exemple, vous voulez divifer une ligne droite en trois parties gales, pouffez la boete, en Ibrte que Ie milieu de lanbsp;visfe trouve juftement furie point marqu 3 , amp; layant arrt fixementnbsp;fur ce point, ouvrez Ie compas de redulion ,en forte que les deux pointes des plus longues parties des jambes conviennent exalement a la longueur de la ligne droite propole ; puis ayant tourn Ic compas , fans.nbsp;changer Ibn ouverture, ks deux pluscourtes parties defdites jambesdivi-feront en trois parties gales la ligne droite propole ; amp; ainli eles autres.

Pour faire la divifion des poiygones reguliers , divifez en deux parties gales la jambe, du compas de redulion ; prenez avec Ie compas communnbsp;fa moiti jufte , amp; la portez a 1ouverture des chifres 6 de part amp;c d'autrenbsp;de, la ligne des poiygones du eompas de proportion , kquel reliant ainlinbsp;euYert s; prenez iouvexture. des chifres 5 pour Ie triangle quilateral,, amp;

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DE DIFFERENS COMPAS. Liv.III. Chap.I. ^ portez-la fur la jambe du compas de reduction, commen^ant par lextre-init de ladite jambe, fur laquelle vous marquerez Ie mme chifre 3 ; preneznbsp;cnfuite fouveiture des chifres 4 fur Ie compas de proportion pour Ie quarrjnbsp;portez-la fur la mme jambe du compas de reduftion, ? du mmect,nbsp;pour y marquer Ie mme nombre 4; prenez de mme avec Ie compas com-mun fouverture des nombres 5 de part amp; d'autre fur la ligne des poly-gones du compas de proportion ,amp; ayant port cette longueur fur la jambenbsp;du compas de redution , maiqutz-y Ie mme nombre 5 pour Ie penta-gone; faites la mme chofe pour 1eptagone, amp; pour tous lesautres poly-gones jufquau dodecagone. 11 feroit inutile dy marquer Pexagone, puif-que Ie demi-diametre de tout eerde divife fa circonference en fix parties gales.

II eft aif de remarquer que' les ctez du triangle , du quarr , amp; du pentagone, font plus grands que Ie demi-diametre du cercle dans lequelnbsp;on les veut inferire, amp; que les ctez de leptagone, odogone, amp; de tousnbsp;les autres , font plus petits que Ie demi-diametre du cercle ou ils fontnbsp;infcyts.

Lufage en eft facile, amp; fe pratique ainfi. Si, par exemple, vous fouhaitez inferire un pentagone dans un cercle propof, poulfez la coulilTe en fortenbsp;que Ie milieu de la vis foit arrt fixement fur Ie chifre 5 des polygones.nbsp;Prenez avec les plus courtes jambes du compas de redudion Ie demi-dia-metre du cercle, amp; tournezleditcompas,fansyrien changer,fouverturenbsp;des plus longues jambes clivifera Ie cercle en cinq parties gales.

Mais fi f on propofe dinfcrire un eptagone, arrtez la vis fur Ie nombre 7, prenez avec les plus longues jambes Ie demi-diametre du cercle propof ,nbsp;amp; retournant ledit compas, fouverture des plus courtes jambes diviferanbsp;Ie cercle en fept parties gales.

Du compas a coultjje,

E compas fe nomme compas a branche ou a couliffe ; il eft fait dune riii. branche quarre de cuivre ou dacier bien dreffe, longue depuis unnbsp;pied jufqua - 5 ou 4. II y a deux boetes de cuivre quarreesquierabraffentnbsp;^'xactement ladite branche,a chacune defquelles fe montei visune pointenbsp;i acier, que fon peut dmonter pour en mettre une autre qui porte encre

Tl - nbsp;nbsp;nbsp;----- J_--- nbsp;nbsp;nbsp;----;____1 ... 1___1.1______1. .


ou

amp;


u un crayon. Il y a une de ces boetes qui coule au long de la branche , ^ qui sarrte a fendroit oii fon veut par Ie moyen de la vis qui appuie


par le moyen


qui appuie


fur un petit reflbrt. Lautre boete eft prefque fixe a un des bouts , ou il y a un crou qui lui eft attach de maniere quele faifant tourner autournbsp;la visqui eft a fextremit de la branche, il fait avancer ou reculer la pointenbsp;^quot;acier, tant amp; fi peu qifon Ic fouhaite.

Ces fortes de compas fervent a prendre de grandes longueurs, comme auffi a tracer bien jufte de grandes circonferences, amp; a les divifer bien exatemenr..

Conjlruamp;ion du compas a tracer les elLipfes our ovales.

CEtinftrument tfl: fait pour tracer des ovales ou ellipfes de differen- fig. .

tesefpeccs; il eft compof dune branche de cuivre quarre biea droite amp; bien gale denviron un pied de longueur , fur laquelle font


i i


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70 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION UT USAGES

II

ajuftes trois botes pour couler au long de ladite branche.^ Ttine de ces' boetes fe monte a vis une pointe d'acier ordinaire, ou bien une pour tracer a lencre, amp; quelquefois un porte-crayon. On joint aux deux autresnbsp;botes deux couliffes a queue daronde ou en talud , comme la petitenbsp;figure I Ie montre. Ces couliflcs s'ajuftent au long des branches de la croix,nbsp;fur laquelie font attaches de petites regies a bizeaux , ou en talud par-deffous , de mrac que la coulifle a queue d'aronde. Lefdites coulilfes quinbsp;font attaches par un clou rond, amp; qui tournent en tout fens fous lesnbsp;botes quarres, font quen tournantle compas a verge, dies avancent ounbsp;reculent au long de la croix, mais il faut faire paffer pour cela une desnbsp;coulilfes dans une branche de la croix , amp; fautre dans 1autre branche,nbsp;comme on voit par la figure.

II faut remarquer que la diftance quil y a entre les deux couliffes, efl: la diftance des deux foyers de fellipfe, car en changeant cette diftance,nbsp;die cft plus ou moins enfie. Aux extremitez des branches de la croix, amp;nbsp;par-deffous, il y a quatre petites pointes dacier pour la faire tenir fermenbsp;fur Ie papier, amp; au milieu de ladite croix il y a un petit quarr entaillnbsp;jufquaux bizeaux, pour faire paffer les couliffes dune branche a fautre,nbsp;pendant Ie mouvement du compas. Lufagede cette machine eft fort facile ,nbsp;paree quen faifant faire un tour au compas a verge, la pointe a encre ounbsp;au crayon trace f ovale ou fellipfe telle quon la fouhaite. Sa figure fait afleznbsp;connoitre fa conftrution amp; fon ufage.

Du compas dpaiffeur quot; a repeter les grojfeurs.

CEtte figure reprefente un compas dpaiffeur amp; de repetition. Ilfert a faire connoitre lpaiffeur de ce qui eft engage fous des rebords,nbsp;comme feroit les rebords dun canon , dun tuyau amp; autres chofes fembla-blcs ; ce que fon ne pourroit pas faire fi Ie compas navoit que deuxnbsp;rig. M. pointes; il eft compof de deux pieces de laiton ou autre matiere , auf-quelles il y a deux pointes enfles , amp; deux autres plates un peu recourbesnbsp;par les bouts. Pour sen fervir, on fait entrer unc des pointes plates dansnbsp;le canon, amp; fautre par dehors, lefqudles tant ferres, les autres pointesnbsp;oppofes marquent fpaiffeur.

11 faut prendre garde, en le conftruifant, que la tte foit bien perce dans le centre, ceft-a-dire, quen tirant une ligne dune pointe a fautrenbsp;oppofe, elle paffe prcifment par le centre, lequel ladoit divifer gale-ment, amp; que le compas tant ferme, toutes les pointes fe joignent ; on ynbsp;met ordinajrement de petites pointes dacier aux extremitez.

Du compas fpherique.

Fig. N.

Fjg. o.

Le compas fpherique ou dpaiffeur ne differe en rien pour fa con-ftru(5i:ion des compas ordinaires, except que fes jambes lont recourbes pour prendre la grolfeur ou diametre des corps ronds, comme bou-lets, globes oufpheres, amp;c.

Enfin le compas marqu O eft encore un compasdpaiffeur a repetition, dont lesbranches doivent tre toutes gales en tout fens. Sa figure fait affeznbsp;connoitre fa conftrution amp; fon ufage.

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DE DIFFEEE^S NSTRMENS.Liv.m. Chap.II.

C H A P I T R E II.

Igt;e la confirudlion amp; des ufages de flufieurs inflrumens^ de Mathema* ttque , qui feuvent fervir dans Ie Cabinet.

Du forte-crayon a c ompas.

CEt inftrument eft nomm porte-crayon a compas ; il eft lim i hult r r,.

pans en dehors, amp; on les fait ordinairement de quatre cinq amp; hx polices de long; Ie dedans doit tre parfaitement rond , afin d y placer amp;nbsp;faire couler un porte-crayon par Ie moyen de fon refTort amp; de Ion bouton, dont nous parlerons ci-aprs; a un des bouts fe monte vis un com-pas; la figure B montre la maniere dont il eft fait; fa conftruiftion ne dif-fere en rien de celle des autres compas, fi ce n'cft quil eft rond,amp;quilnbsp;y a une vis au-deflous de fa tte , pour Ie monter dans Ie porte-crayon.nbsp;Ladite vis fe fait par Ie moyen dune filiere double, puis on la repaflenbsp;enfuite dans une filiere fimple, afin de ne pas forcer les charnieres des compasnbsp;en les taraudant, car ceft a quoi on doit bien prendre garde.

On trace ordinairement fur les pans de ce porte-crayon les lignes qui fe mettent fur Ie compas de proportion. On les prenJ fur une regie d-gale longueur , que lon a divife fuivant les methodes expliques pour Ienbsp;compas de proportion, amp; que lon tranfporte fur chacun des pans. Lufagenbsp;en eft a peu prs Ie rame, finon quil fe faut toujours fervir de la mmenbsp;grandeur; car fi, par exemple, il sagit de tracer un angle de 40 degreanbsp;fur une ligne donne, on prend avec Ie compas commuii ftenduedepuisnbsp;Ie premier point de divifion de la ligne des cordcs jufquau point marqu 60 ; de cette ouverture on fait un are fur la ligne donne , amp; enfuitenbsp;on prend avec Ie mme compas la diftance du premier point de divilionnbsp;jufquau point 40, laquelle on tranfporte fur 1arc trac, amp; de fon centrenbsp;on tire une ligne qui fera avec la donne un angle de 40 degrez, amp; ainftnbsp;des autres lignes.

On fait auffi de ces fortes de porte crayon a compas qui font ronds, amp; fur lefquels on marque les pouces, dont on en divife un en douze lignes.

Conjlruction du porte - crayon a eoutijfe.

E porte - crayon eft rond en dcaans amp; tourn en dehors; on les fait Tig. c, auffi quelquefois a pans , amp; on y marque les pouces amp; lignes par desnbsp;train, fins qui fe font par Ie moyen du tour. On prend une lame de laitonnbsp;OU dautre matiere de la longueur amp; largeur quon veut faire Ie porte-crayon , puis on la coatourne autour dun arbre ou verge de fil-daciernbsp;Dien rond, bien droit amp; bien gal degroif-Ur par tout. On foude enfuitenbsp;la jointure de ladite larnc, quon nomme ia charni, re ou corps du porte-crayon, quii faut tirer amp; faire palier dans une filiere a trou rond par Ienbsp;moyen u un banc ; ou ifi-e ladite chaniiere jufqua ce quelic prelTv 1arbrenbsp;dacier partou: .gaiement, afin cpue Ie dedans foit bien rondde gal, puisgt;

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72 nbsp;nbsp;nbsp;^ CONSTRUCTION ET USAGES

aprs Iavoir tourn corame la ligure Ie montre , on Ie fend jufqu'^ environ demi-pouce des bouts , amp; on Ie perce aux extremitez de Ia fent'e amp; au milieu , duu petit trou rond, pour y recevoir Ie bouton. La figure Dnbsp;eft Ie dedans du porte crayon; aux deux extremitez on y place les crayonsnbsp;qui font ferrcz avec de petits anneaux; Ie milieu doit tre de la groffeurnbsp;ulte du dedans du corps marqu C, afin qif il puifl'ey couler facilement.nbsp;On cntaille ladite piece, pour y placer un petit rcITort dacier on de cui-vre bien endurci au martcau. Le milieu dudit reffort marqu i eftpercnbsp;a vis pour recevoir le petit bouton marqu E ; on le fait dacier avec unenbsp;vis par le bout. Au-defl'us de la vis il y a un petit colet rond de la groffeur destrousqui font au corps C; amp; au-delTus du colet on fait une en-taille de chaque ct dudii bouton, pour y faire un tenen de rpaiffeurnbsp;de la fentc dudit corps. Le hautdoit tre lim ou tourn en rond. Enfin,nbsp;pour monter ledit porte-crayon, il faut faire entrer le dedans, en fortenbsp;quc le trou du reflbrt foit vis-Tvis un des trous du corps, amp; enfuitcnnbsp;monte a vis le petit bouton jufqua ce quil foitappuy furie colet rond,nbsp;en telle forte que le tenon foit au long de la fcnte ; alors en prelTant furnbsp;ledit bouton, on fait couler le dedans du porte-crayon dun ct amp; dauttc.nbsp;La figure fait affez connoitre ce que nous venons dexpliquer.

Conflrtiiion de Ia plume fans fn,

fig, F. Et Inftrumsnt eft compof de dlfferentes pieces de cuivre, dargent ^ z OU dautre matiere;les pieces FGH tant jointes enfemble font environ 5 pouces de long; fa groffeur eft a peu prs de 3 lignes de diametre.nbsp;Le milieu marqu F porte la plume, qui doit tre fcndue amp; bien tailie,nbsp;amp; ajufte fur un petit tuyau taraud a vis en dedans , lequel eft foud anbsp;un autre petit tuyau ,de la groffeur jufte du dedans ducouvercle G,dansnbsp;lequel eft foude une vis qui fert a monter ledit couvercle, amp; en entrantnbsp;dans la plume, boucher un petit trou qui eft a 1endroit marqu i , pournbsp;empcher que Iencre ne forte. A 1autre bout du corps F il y a un petitnbsp;tuyau taraud a vis en dedans amp; en dehors. Celle de dehors fert a monter le couvercle marqu H, dans lequel entre un petit porte-crayon quinbsp;fe monte a vis au dedans du petit tuyau, dont nous venons de parler, amp;nbsp;qui fert a boucher louverture du colet, qui eft 1endroit par o 1on fait entrer 1cnct e dans le corps F, par le moyen dun petit entonoir.

Pour fe fervir de ladite plume, ilfaut dmonter le couvercleG, amp;un peu fecouer la plume, aprs quoi lencre fort doucement a mcfure qu011nbsp;crit. II faut remarquer que lautre ct doit tre bouch du porte-crayon ,nbsp;car autrernent la colonne dair peferoit fur lencre , amp; la feroit fortirtoutcnbsp;a la fois. Aux deux bouts font foudez deux cachets , pour y graver unnbsp;chifre amp; des armes. La conftrution de cetre machine eft a peu pres com-me le porte-crayon dont je viens de parler.

Conftruion dune pince a tenir le papier.

Fis ! nbsp;nbsp;nbsp;Ette petite machine fert a tenir plufieurs papiers enfemble ; elle eft

fort commode quand on veut calquer queique deffein , on en met aux quatre coins du papier. Elle eft faite de deux lames de cuivre bien

battues

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DE DIFFER.ENS INSTRUMENS. Liv.ni.Chaf).ir. 75 Wtues au marteau, pour les rendre plus dures; elles font attadiespar Ienbsp;haiit, amp; renforces par une lame de laiton qui fait faire reifort. II y a unnbsp;coulant au milieu qui fert k preflTer les papiers, en faifam approcher lesnbsp;lt;Jeux bouts qui font largis pour mieux tenir ce qui eftentre deux. Toutenbsp;cettepiecea environ deux pouces de longueur. La figure fait aflezconnoitrcnbsp;^ conftrution amp; fon ufage.

tonjlru^ton du fentographe.

LInftrument, dont nous allons parler, eft nomm pentographe; m Ie uomme auffi finge , paree quil fert a copier routes fortes de deffins.nbsp;eft compof de quatre regies de cuivre ou de bois dur , trs-egales ennbsp;largeur amp; en paifleur; il y en a deux qui ont 15 a i 8 pouces de Ion- Fjj k,nbsp;gueur ^ (jgy^xautres quinenont que lamoitie; ces regies ont d ordinairenbsp;^ a 5 lignes dpaiffeur, amp; 5 a 6 lignes de largeur.

La juftefie de eet inftrument confifte en ee que les trous qui font aux cxtreniitez amp; au milieu des grandes regies foient tres-juftes amp; en egalenbsp;^jftance des trous qui font aux extremitez des petites, afin qu etant mon-elles faffent toujours un parallelogramme parfait. II y a fix petites piecesnbsp;Cuivre, pour inonter amp; mettre en pratique eet inftrument.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

La piece marquee i eft un petit baluftre de cuivre tourne , au bout duquel il y a une vis garnie de fon crou 3 qui fert a joindre amp; a ferrernbsp;Ls deux grandes regies enfemble. A 1 autre bout il y a une petite pommonbsp;qui fert a faire couler rinftrument fur la table de coteamp; d autre s fuivancnbsp;Ls differens mouvemens quon lui donne. La piece marquee 2 eft un clotinbsp;3 tte tourne avec la vis amp; fon crou; il en faut deux pareilles pour joindre les petites regies au milieu des grandes aux endroits marquez z. La,nbsp;piece marquee 3 eft une vis en bois qui eft au-deffous d un petit baluftrenbsp;avec Ia vis amp; fon crou, pour joindre enfemble les deux petites regies a,nbsp;1endroit marqu 5. La piece marquee 4 eft un porte-crayon , ou unenbsp;plume qui entre dans Ie baluftre avec la vis Sc fon crou , pour le tenirnbsp;ferme au bout de la grande regie a lendroit marqu 4. Enfin la piece marquee 5 eft une pointe de cuivre un peu moufle, qui eft jointe au baluftrenbsp;f arni de fa vis amp; de fon crou, pour le placer au bout de lautre grande regienbsp;^ 1endroit marqu 5 , routes ces pieces ont environ trois pouces de hau-^cur. Linftrument tant mont amp; difpof comme la figure le marque, ilnbsp;s'agit plus que den donner f ufage.

Lorfquon veut copier un deflin de la mme grandeur que 1original, il faut difpofer 1inftrument comme il paroit dans Ia figure K, ceft-a-dire,nbsp;qndl faut faire entrer la vis en bois dans la table a 1endroit marqu 5 ,nbsp;puis mettre le papier blanc fous le crayon marqu 4, amp; le deflin fous Ianbsp;pointe marquee 5 : alors il ny a qua conduire laditc pointe fur tous lesnbsp;tmits du deffin, en mme tems le crayon trace la mme figure fur lenbsp;papier blanc. Mais fion vouloit reduire le deflTm, amp; le faire plus peut denbsp;^a moiti que loriginal, il faudroit placer la vis en bois a un des bouts

dune grande regie, le papier blanc amp; le crayon au milieu ,amp; conduire tou-

Jours la pointe fur tous les traits du deflTin ; le crayon executeralamemc '^nofe ; mais les lignes feront plus petites de la moiti que celles original, dont la raifon eft, que le crayon plac comme nous venons de dire,

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^4 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

fait la rftaitte moins de chemin que la pointe :amp; par uneraifon Contraire, fi Ton veut faire le deflin plus grand , comme, par exemple, double denbsp;ioriginal , il faut placer la pointe amp; le deffin au milieu a Tendroit marqu I, le crayon ou la plume avec le papier blanc au bout dune desnbsp;grandes regies, amp; la vis en bois attachee au bout de Tautre grande regie : carnbsp;de cette maniere on tracera le deflin double de Toriginal, foitun plan,nbsp;line figure, ou tel autre deflin quon voudra.

Pour augmenter ou diminuer le deflin felon dautres proportions , on perce plufieurs trous fur chaque regie en diftances gales, favoir fur lesnbsp;petites regies, tout le long, amp; jufqu^ la moiti desgrandes,afindy placer la pointe , le crayon amp; la vis toujours en ligne droite; ceft-a-dire,nbsp;que fi 1on remonte la pointe de trois trous, il faut remonter pareillementnbsp;detrois trous les deux autres pieces ; mais en ce cas il faut placer a fex-tremit des petites regies une vis a tte pareille a celle marquee z , denbsp;maniere que f inftrument conferve toujours le parallelogramme.

11 eft a remarquer que fi Ton place la pointe amp; le deflin a quelquun des trous dune grande regie , amp; le crayon avec le papier blanc fous unnbsp;des trous de la petite regie qui fait Tangle, amp; fe joint au milieu de la mmenbsp;grande regie , pour lots la copie fera plus petite que la moitiedeTorigi-nal ; mais fi le crayon amp; le papier font placez fous un des trous de lanbsp;petite regie qui eft parallele a la grande , alors la copie fera plus grandenbsp;que la moiti de Toriginal. Il (era facile deconnoitre routes ces differentesnbsp;proportions par Texperience.

ConfiruBion du carat pour connoitre le poids des perks.

rx. nbsp;nbsp;nbsp;Ette petite machine fe nomme carat, elle fert a connoitre le poids

vunche. ^ j jgj pctles fincs amp; bien rondes; elle eft compofee de cinq petites la-mes delaiton ou autre metal, minces, de deux pouces de longueur fur fix a fept ligncs de largeur. Ces lames font percesdeplufieurs trous ronds denbsp;differens diametres. Les trous de la premiere lame font connoitre le poidsnbsp;des perles depuis un demi-grain jufqua fept grains; lafeconde lame marque depuis buit grains, qui font deux carats, jufqua cinq ; la troifiemenbsp;marque les carats depuis deuxamp; demi jufqua cinq amp; demi; la quatrimcnbsp;fert depuis fix carats jufqua huit; amp; la cinquime marque le poids desnbsp;perles depuis fix carats amp; demi jufqua huit amp; demi.

Nous allons donner le diaraeire du plus petit trou amp; du plus grand de chaque lame, les autres fe pouvant trouver par leurs differentes proportions, leurs diametres font fondez fur Texperience dc plufieurs perles quon anbsp;pefes avec des petites balances bien fines.

Le petit trou qui fait connoitre le poids dune perle dun grain a une ligneamp;unquartdelignedediametre,celui de fept grains a deux lignes amp;nbsp;un tiers de ligne; celui qui marque le poids de deux carats a deux lignesnbsp;amp; demie ; celui qui marque 5 carats a 4 lignes ; celui qui marque le poidsnbsp;de 2 carats amp; demi a 2 lignes 3 quarts ; amp; celui de 5 carats amp; demi anbsp;4 lignes amp; i quart; celui qui donne le poids de 6 carats a 4 lignes i tiers ;nbsp;celui de 8 carats a 4 lignes amp; demie; enfin celui qui donne Ic poids de Snbsp;carats amp; demi a 4 lignes 3 quarts.

Ces. lames font attachees. eufemble par un de leurs bouts avec un clou

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, tgt;E DIFFERENS INSTRUMENS. Liv.III. Chap.n. 7? leur lailFe la libert de mouvoir en tous fens, amp; fe renferment entrcnbsp;aurres lames de laiton, qui leur fervent comme dtui. La figure faitnbsp;connotre Ie refte de fa conftrult;5i:ion.

Les Jouailliers fe fervent encore de petites balances bien fines amp; de petits poids qubls nomment carats, pour pefer les diamansamp;autres pierrespr-cieufes, comme aulli les pei'les qui ne font pas rondes. Lecaratpefe quatrcnbsp;grains; il fe divife en demi,tiers , quart, huitime amp; feizime de carat.

n fe fert auffi du mot de carat pour marquer Ie titre de for. Le carat ^or fin eft la 24quot; partie dune once de pur or,lequel eft fi mol,quonnbsp;tic peut Ic metre en oeuvre. Lor a 2 2 carats eft le titre des orfvres de Paris,nbsp;ceft-a-iiire, quil y a 22 parties dor fin amp; 2 parties decuivre, afin qucnbsp;par eet alliage for foit plus ferme amp; fe puilTe mieux travailler.

Les orfvres fe fervent du mot de denier pour fpecifier le titre amp; k bont de fargent ; le mare d'argent fin eft a douze deniers ; fargent au.nbsp;titre de Paris eft a onze deniers douze grains , en comprenant les deuxnbsp;grains de remede quon accorde pour faire recevoir fargent, comme silnbsp;ttoit au titre, tant trs-difficile de faire falliage bien jufte, a caufe desnbsp;difterens degrez du feu.

Conjlridiion de tquerre Jixe,

Et inftrument eft nomm querre fixe, ceft-a-dire , qui ne fe plie Eg.t., point. Toute fa juftefte confifte en ce qu'elle foit bien drelTe , amp;nbsp;quelle falTe angle droit en dedans amp; en dehors , amp; pour eet effetilfautnbsp;que 1interieur de chaque branche (bit parallele a f exterieur, quand f inftrument eft jufte en dehors.

De lquerre fliante.

CEtte querre fe plie dans fangle par le moyen d'un clou rond ajuft rig. w.

dans une branche qui fert ^ faire mouvoir une piece mince de laiton qui fert comme de charniere, amp; o eft attache f autre branche avec quatrcnbsp;petits clous, laquelle tant ouverte a angles droits, sappuie par un de fesnbsp;bouts fur fpaiffeur de Ia plus grande branche, amp; forme f querre. Lonnbsp;tnarque ordinairement les pouces amp; les lignes fur ces fortes d'querres.

Leur principal ufage eft pour tracer des lignes perpendiculaires , amp; con-noitre fi une chofe eft bien a angle droit.

Conjruciion du ped a niveau.

CEt inftrument fe nommepied a niveau ; il eftcompofde deux bran- rig.

ches de cuivre ou autre matiere denviron fix lignes de largeur , dont * ne tourne autour de la tte de f autre, amp; eft attache par un clou rondnbsp;lt;^ans fon centre. Elles font fendues tout le long en dedans jufqua lamoitinbsp;fie leur largeur, pour y placer une languette op petite lame de laiton ,nbsp;quand f inftrument eft ferm. Cette languette eft attache a une des branches par un petit clou , pour la faire mouvoir , amp; quand elle eft placenbsp;dans 1 autre branche o il y a une petite goupille qui la retient, le piednbsp;demeure ouvert a angle droit, tel que la figure le montre. On ajufte a ia

K ij

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^6 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRtTjCTON ET tJSAGES

tte une petite plaque de Ijdton quarre, afin que rinftrumentfet'^'e d-querre , on perce ui\ petfif^trou au bas de Tangle de la petite plaque, pour y palTer une foie fine avec fon plomb, laquelle tombantfur une ligne perpendiculaire trace au milieu de la languette fert de niveau. On coupe lesnbsp;angles interieurs des branches, afin que Tinftrument fe puiffe mieux appuyernbsp;fur Ie plan que Ton veut niveler.

Nous ne nous arrterons pas davantage a fa conftrulion, la figure la faifant aflez connoitre : Nousdironsfeulement quil fert dquerreamp; de niveau denbsp;la manicredont il eft plac, de pied de roi amp; de regiequandileftouvercnbsp;tout-a-fait.

Duped de roi dr des differentes mefures.

ri$. p. T A conftruiion du pied de roi pour Ie corps ne difFere guere de celle i ,du compas de proportion dont nous avons ci-devant parl CJ^ind onnbsp;ny veut marquer fimplement que Ie pied de Paris, chaque branche nanbsp;quenviron cinq lignes de largeur ; mais quand ony veutmettrelesmefu-res trangeres , on les fait plus larges. Nous allom donner Ie rapport danbsp;pied de Paris avec les principales mefures trangeres de TEurope.

Le point eft la douzime partie de TpailTeur d'un moyen grain dorge t la ligne eft longue de i i points ou de Tpaifiur dn grain dorge, le poucenbsp;contient i z. lignes, amp; le pied i z pouces.

Le pied de roi oude Paris eft de 12 pouces, de ceux dont on vient de parlerjmaisonledivifequelquefois en 720, ou en 1440 parties gales^nbsp;pour mieux expriraer fon rapport avec les mefures trangeres.

Le pied de Lion amp; de Grenoble contient i 2 pouces 7 lignes..

Le pied de Dijon ne contient que 11 pouces 7 lignes.

Celui de Befan5on 11 pouces 5 lignes.

Celui de Macon 12 pouces 4 lignes.

Le pied de Rouen eft gal a celui de Paris.

Le pied de Sedan a i 2 pouces 5 lignes.

Le pied de Lorraine aio pouces ^ lignes.

Celui de Bruxelles a pareillemcnt i o pouces 9 lignes.

Le pied dAmfterdam i o pouces 5 lignes.

Le pied du Rhin, qui eft fort en ulage dans les pays du Nord, a lu pouces 7 lignes.

Celui de Londres.ri pouces ^ lignes.

Celui de Dantzic i o pouces 7 lignes..

Celui de Suede i 2 pouces i ligne.

Celui de Daneraarc i o pouces p lignes.

Le pied Remain i o pouces i o lignes.

Le pied de Boulogne 14 pouces i ligne.

Celui de Venife ii pouces 11 lignes.

Celui de Milan eft de deux fortes, legrand a i pied i o-pouces, Ie petic 3 pied 2 pouces 8 lignes.

Celui de Turin a i pied 6 pouces 11 lignes.

Celui de Savoie na que 10 pouces.

Celui de Genve 18 pouces.

Celui de Vienne a 11 pouces 8 lignes.

Celui de. Conftantinople contient 2 pieds 2 pouces 2 fignes.

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BE DIFEERENS INSTRUMENS. Liv.III.Chap.IL 77 Mquot; Huyghens dans fon Livre de Thorloge a pendule ^ nous a donnnbsp;1ide d'un pied nouveau quil appelle , pied horaire, amp; quon pouroit nom-pied univerfel^ paree que fa mefure tant certaine amp; invariable, tousnbsp;ies autres deviendroient galement invariables amp; certains, ds quon con-Ioitroit leur raport avec ce pied horaire, qui nquot;eft autre que le tiers delanbsp;longueur du pendule dune horloge qui marque les feeondes a chaque vibration i amp; dont le raport par exemple, au pied de Paris ,eft de88i aS^;

qui rend le pied de Paris immortel enquelqueforte,amp; immuablepour 1 pofterite. Suivant ce mme rapport, il eft aif de voir que ce pied horairenbsp;doit tre a tres peu prs de 1 2 pouces amp; 2 lignes trois quarts de celui de Paris,nbsp;^lalongeurentieredu pendule dquot;un horloge a feeondes de 5 pieds 8 lignesnbsp;trois 5 pour battre les feeondes de mouvement du terns moyen.

N^ous atlons encore donnet quel^ues autres mefures par rapport au pied.

La palme Romaine 8 pouces 2 lignes; celle de Genes a 9 pouces i lignej Celle de Naples a 9 pouces 9 lignes, amp; celle de Portugal 8 pouces 2 li-nes. Le pan qui fert de mefure en plufieurs autres Villes dltalie, contient 8- 9 pouces de longueur.

L'aunede Paris eft de 5 pieds 8 pouces. L'aune de Provence, dcMontpel-ber amp; dAvignon contient une aune 2 tiers de celle de Paris. Laune de f landres amp; dAllemagne ne contient que 7 duzimes de celle de Paris. II ynbsp;^ plufieurs livres qui ne donnenta faune de Paris que 5 pieds 7 pouces 8nbsp;bgnes; mais ilsfe trompent, fa veritable mefure tablie dans routes les juriftnbsp;dictions eft de 3 pieds 8 pouces; il eft bien vrai que fuivant un ancien-dfage faune des drapiers nquot;eft que de 5 pieds 7 pouces 9 lignes, mais eeftnbsp;pour mefurer les draps feulement amp; non autre chofe,

I.a bralfe de Milan pour les tofes de foie, eft dun pied 7 pouces bgnesamp; demie; celle pour les draps amp; autres tofes de laine eft de rpieds-* t lignes amp; dcmic.

t-a bralfe de Florence eft d^un pied 9 pouces 6 lignes

Le ras de Pieraont 8c de Luque eft de 2 2 pouces.

La verge de Seville eft de 3.0 pouces 11 lignes.

La verge dAngleterre eft de 33 pouces 11 lignes

La barre de Caftille eft de 31 pouces 3 lignes..

Celle de Valence eft de 3 3 pouces 7 lignes;

La varre de Madrid 8c celle de Portugal font de 3 pieds 9 lignes

La varre dEfpagne en general eft de 5 pieds 5 pouces 6 lignes.

La canne de Touloufe eft de mme longueur.

La canne de Rome contient 6 pieds r i pouces 7 lignes.

~a canne de Naples 6 pieds i o pouces 2 lignes.

^0 pic de Conftantinople 2 pieds 2 pouces 2 lignes.-

gcufe des Indes 8c celle de Perfe 2 pieds i o pouces i r lignes

GonjlruUion des regies par alleles.

CEs inftrumens fe font ordinairement de cuivre ou de bois dm?, comras^^ bene 8c boisde la Chine, depuis 6 pouces jufqda to de long fur umnbsp;jQUee de large, 8c environ 2 lignes dpaiffeur. Il faut fur tout que kfdites-

R iij:

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78 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

regies foient bien drefiees en tout fens, amp; bien pai alieles, ceft-a-dire, tres-galemeat larges depuis un bout juiqua Tautre; car ceft en partie dou d-pend la jufteamp; de cet inftrument.

aliens donner la definition de deux differentes fortes de regies far alleles egalement jujles.

tig. R. y Es deux regies du premier de ces deux inftrumens font jointes enfemble I , par deux petites lames de laiton denviron 135 pouces amp; demi denbsp;long, amp; de fix lignes de largeur, limees amp; fagonees a peu prs comme lanbsp;figure le marque;elles font perces par les deux bouts bien egalement, amp;nbsp;pour cet eftet il eft a propos de les percer Tune fur 1'autre ; il faut tournernbsp;qaatre clous a tte qui rempliflent exactement fts trous defdites lames,nbsp;puis on trace une ligneau milieu de la largeur des regies, amp; on les partagenbsp;en deux egalement, enfuite on divife une des moiiiez de chaque regie ennbsp;trois, amp; ala premiere mefure, en comptant du milieu, on perce un trouanbsp;chaque regie dans la ligne droite qui partage leur largeur, pour y placernbsp;une lame avec fon clou. Enfuite les regies tant bien jointes enfemble, ilnbsp;faut tracer avec la pointe d^unc guille un trait autour des petites lames,nbsp;toujours fur la ligne du milieu , amp; percer exadement les trous au milieunbsp;de ces traits; mais pour bien faire il n'en faut percer qu'un, amp; y mettre fonnbsp;clou , pour voir fi le trait de fautre regie eft toujours vis ^-vis du trou de lanbsp;lame; car ceft ce quatrime trou qui donne toute la precifion a rmftrument,nbsp;amp; 1ayant perc amp; mis le clou , on pourra verifier sil eft bien jufte en 1ou-vrant a droit amp; a gauche; car fi les regies font bien perces elles fe join-dront auffi-bien dun ct que de Iautre. Il faut avoir foin de river lesnbsp;clous doucement afin de ne rien forcer ni tendre.

ConjlruBion dlune autre forte de regie far allele.

fig. Q. T Es regies qui compofent cet inftrument doiventetrepareillementdroites I gales dpaiffeur ; les deux grandes font attaches par deux autresnbsp;un peu pluscourtes, perces jufte dune mme longueur par les deux boutsnbsp;amp; par le milieu, amp; ajuftes demanierequelles fontuneefpecedezig-zag,nbsp;qut en scartant amp; fe rapprochant font aufli carter amp; rapprocher les autres regies parallelement , amp;cepar le moyen des trous qui font percezaunnbsp;des bouts de chaque regie amp; attachez aux regies a zig-zag avec des clous inbsp;tte tournez. Les autres bouts des grandes regies font fendus a bifeaux par-delfous environ au quart de leur longueur , pour faire couler les boutsnbsp;des petites regies par le moyen des clous a chanfrain qui rempliflent lesnbsp;bifeaux, amp; que fon rive auffi pardeflbus. Enfin on met un bouton tourn denbsp;cuivre au milieu de chaque regie de ces deux inftrumens pour les maniernbsp;plus aifment, le tout comme il eft aif de voir par leurs figures.

Leur principal ufage eft pour tracer des lignes paralleles, en les ouvrant OU les fermant. Elles font fort commodes pour les deflins dArchitecturenbsp;amp; de Fortification, ou il y a beaucoup de lignes paralleles a tracer 1une con-ire lautre.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;

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E DIFFERENS NSTRMENS. LIv.III. Chap.II. 75

Conjlru^ion du fedometre.

CEt inftrument fe nomme pedometre ou corppte-pas; toutes les pieces tig. Sv de eet inftrument font reunies enfemble dans une boete ^ peu presnbsp;ftmblable a celle dune montre ; fa grandeur eft environ de 2 pouces denbsp;diametre, amp; de 6 a 8 lignes dpaifleur. Nous allons donner la conftrueftionnbsp;toutes les pieces en particulier.

La plaque marquee T fe place dans Ie fond de Ia boete. Sur cette plaque font attachs plufieurs pieces, commeonles voit difpofes en la figure. Lanbsp;piece marquee i eft un petit pied-de-biche dacier avec fes deux relTorts;

eft retenu par un tenon rond qui entre dans un trou, de maniere qu^en t'rant la petite lame, qui dborde laditeplaque, amp; qui eftattachepar unnbsp;^out au pied-de-biche, on lui fait faire un mouvement de bafcule qui faitnbsp;Mourner une toile dacicra pointes marquee 2, elle porte un pignon de ^nbsp;dents auffi dacier de Ia rame hauteur des 2 roues dont nous allons parler.

Le telfort dacier marqu 4, eft fait pour empcher que f toile ne recule, amp;

'leiui marqu 5 , eft pour faire relever le bout du pied-de-biche, quand il a f^it avancer 1toile dune pointe.

La plaque marqu V, eft la mme que celle marque T, fi ce ncft quelle ^ft recouverte de deux roues dune mme grandeur , amp; places 1une furnbsp;1 autre; celle de deffous a 101 dents, amp; celle dedelTus nen a que 100;nbsp;elles font toutes deux engrenes par le pignon qui eft fur 1toile; en fortenbsp;lt;iue par une efpece de dcclic ou de dtente qui fait tournet 1toile amp; fonnbsp;pignon, quand la premiere roue a fait fon tour, amp;parcouru 100 partiesnbsp;3vec fon guille fur le plus grand cadran de la figure S, la roue qui a unenbsp;dent de plus recule dun point, amp; fait avancer Teguille du milieu fur lenbsp;petit cadran aufli divif en 100 parties, laquellenacheve un de fes toursnbsp;^Ue lorfque lguille du grand cadran en a fait 100 des fiens, qui font autantnbsp;de pas, amp; par confequent lguille du petit cadran na fait un tour entiernbsp;^uau bout de 10000 pas.

II y a 3 tenons percez amp;attachez Ia plaque de delfous, pour la faire *cnir avec des goupilles a la plaque de deffus, fur laquelle font pofez lesnbsp;cadrans de la figures.

Toute la machine eft renferme dans fa boete, recouverte dun criftal,

^ dun ct il y a deux anneaux poury pafler un ruban afin dattacher eet inftrument a la ceinture; amp; lautre extremit de la boete il y a une ou-quot;verture par ou paffe la petite lame dacier pour y recevoir un cordon quinbsp;* attache a la jarretiere.

Lufage de eet inftrument eft qutant ainfi attach , a chaque tenfion genou que 1on fait pour avancer un pas, le cordon tire la lame dacier,

^ cette lame fait mouvoir Ie pied-dc-biche, amp; par le mme moyen 1toile *vec le pignon , en mme-tems les roues font avancer lguille du grandnbsp;cadran dune divifion. A 1inflexion du genou le rc-ffort fe replace , amp; fenbsp;'irc de nouveau par une autre tenfion, amp; lorfque lona prisunemefure,nbsp;quon a fait bien ftu chemin, on regarde fur fon cadran , amp; lon critnbsp;quantit de pas quon a trouvez. Les pas font a peu prs de deux pieds, Scnbsp;eft de saccoutumer en marchant de les faire juftes de cette mefure.

Oitand le terrain neft pas de niveau, les pas ne font pas gaux j car en deC-

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8o nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

Cendant ils sallongent, amp; en montant ils fe racourciflent j faut y avoir ,

gard, amp; les reformer par lexperience.

On faitauffi de ces fortes dinftrumens quon ajufte une rouedonton connot la circonference, qui eft par exemple, dune toife, amp; quand laditenbsp;roue arrive a un certain point o il y a un tenon qui tire une branche de fer,nbsp;le pied-de-biche fe dtend ; amp; par ce moyen fait avancer les roues, qui fontnbsp;en meme-tems avancer feguille dune divifion , amp; par la on connoit com-bien on a parcouru de toifes.

On ajufte aufli le compte-pas auderriere dun carrofTe, de telle maniere que quand la grande roue du carrolfe eft parvenue a un point, elle fait d-tendre le cliquet amp; fait avancer 1guille dune divifion ; en connoilTant lanbsp;circonference de ladite roue, on fait combien on a fait de chemin.

Conjlruci^ion de U pUte-forme , pour divifer fendre les roues amp;

pignons des horloges.

LInftrument marqu A de la planche dixieme, eft nomme plate-forme des horlogeurs; il fert a divifer Sc fendre ou faire les dents des rouesnbsp;amp; les pignons des pendules amp; montres de poches. Cette machine eft trs-commode, amp; abrege beaucoup le terns aux horlogeurs, pour fendre faci-lement les dents des roues, Seles divifer bien exateatent. La plaque A, eftnbsp;faite de laiton bien dreffe de 7 a 8 pouces de diametre, Sc dune ligne d-paiffeur; on y trace plufieurs cercles concentriques quon divife en diffe-rens nombres pairs ou impairs, dont les plus grand font toujours les plusnbsp;pres du bord.

Si, par exemple, on veut divifer un de ces cercles en i 2 o parties gales, on les divife premierement en deux, dont chaque moitie en contient 60, quenbsp;Ton fubdivife encore en deux, dont chaque partie contient 3 o , que Tonnbsp;fubdivife encore en deux, Sc chaque partie fera de 15, lefquelles tant divi-fees en trois, feront 5 , enfin chacune de ces dernieres parties en 5 , Sc parnbsp;ce moyen tout le cercle fe trouvera divife en i 20 parties.

Mais fi 1on veut divifer un de ces ccrclcs en nombre impair, comme par exemple en 81 parties gales , il faut dabord le divifer en trois, dontnbsp;chacune fera de 27, lefquelles tant fubdivifes en trois , chaque partienbsp;fera de 9 , Sc chacune de ces nouvelles parties en trois, Sc puis encore ennbsp;trois, Sc paree moyen le cercle fetrouveradivif enSi parties gales.

Ainfi de tout autre nombre en cherchant leurs parties aliquotes les plus convenables aux divifions que Ton fe propofe de faire.

Les cercles de cette plate-forme tant divifez, on fait avec une pointe da-cier bien fine, de petits points a chaque divifion.

Quand on veut divifer fimplement une roue dhorloge, pour la fendre J la main, on place le trou qui eft a fon centre a 1arbre qui fait le centrenbsp;de la plate forme , Sc 1ayant arrt fixement , on trace avec une regie nbsp;centre dacier mince, que 1on fait tourner de divifion en divifion dune deSnbsp;circonferences convenables au nombre des dents que 1on veut avoir fur 1*nbsp;roue, Sc elle fe trouvera divife.

Enfuite on refend les dents avec une lime mince, laiflant a peu pres aU-tant de plein que devuide, Sc la roue fetrouve acheve.

Mais quand on veut fe fervir de cette machine pour fendre tout dua

coup

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DE DIFFERENS IN STRUM EN S. Liv. III. Chap. l. 8i CCUp les roues d'horloge, elle eft compofede la maniere que nousallonsnbsp;cxpliquer.

La figure premiere reprefcnte Ie plan de Ia machine toute monte Sc prte rig-a sen fervir. La piece marquee I,eil; Ie touretqui porte une rouedacier de lpaifleur du vuide que 1on veut laiffer entre les dents, elle eft taillenbsp;en Urne par Ie bord, amp; eft montefur unarbre quarr fur lequel il y aunenbsp;petite bobineou poulie afin de Ia faire tourner entre deux pointes dacier.nbsp;L'endroit marqu z , eft Ie porte-touret, il a un mouvement aux deuxex-ttemitez comme Ia tte dun compas, afin d'lever ou baifler la roue a lime.

La figure z , reprefente Ie touret de face ; a 1endroit marqu I, eft la roue taille en lime monte fur fon arbre avec la bobine entre les deux pointes qui fontarrtes ferme par les deux vis a tte marques 7. ATendroitnbsp;marqu z , eft Ie mouvement pour placer Ie touret vis-a-vis de la roue quonnbsp;Veut fendre. Les vis marques font pour anter Ie touret quon fait entrernbsp;dansla piece de fer marque 3 qui eft une efpece de regie, par ie trou quarrnbsp;Ou aboutilTent lefdites vis. Ladite regie eft double, ceft-a-dire, quil y en anbsp;One delTus la plate-forme, amp; f autre deftbus. Elies font dune paiffeur conve-oable, amp; fe tiennent enfemble par les deux bouts avec deux fortes vis, lailfantnbsp;On vuide entre deux fuffifant pour contenir la plate-forme, amp;y faire coulernbsp;m touret, amp; Ie reflbrt qui porte la pointe dont nous parlerons ci-aprs.

La figure 3 , reprefente Ie profil de toute la machine monte. La piece marque I, eft Ie touret plac proche la roue quon veut fendre marquenbsp;^ j ladite roue eft pofe au centre, amp; arrte par des vis a 1 arbre qui traverfenbsp;la machine. La piece marque 3 , eft la regie defer fur laquelle coulent Ienbsp;touret marqu z , amp; Ie reffort qui porte la pointe marque q.. La piece quinbsp;eft au-delTous marque 5 , eft une queue de fer, pour tenir ferme toute Unbsp;machine dans un taujquand on sen veut fervir.

La figure q., eft une pointe dacier bien fine amp;bientrempe qui entre a vis au bout dune efpece de reffort qui a un mouvement circulaire pour placernbsp;la pointe dans tous les points de divilion qui font fur la plate-forme; ilynbsp;a une autre piece qui fe rejoint fur Ie reffort afin dappuyer par une vis lanbsp;pointe amp; 1empcher de fortir de chaque divifion ou elle eft pofe,

Lendroit marqu 3 , eft 1ouverture par oii ladite piece coule Ie Iqpg de la regie de fer, amp; quon arrte ou 1on veut , par Ie moyen de la vis quinbsp;au bout.

Enfin la figure 5 , eft larbre qui fe met au centre de la machine, amp; fur ftquel on pofc les roues quon veut fendre en les arrtant ferme par Ie moyennbsp;des crous qui font deffus amp; deffous. On a pour 1ordinaire plufieurs arbres Fig. A.nbsp;de differente groffeur a proportion des ouvertures des centres des rouesnbsp;qu on veut fendre.

L ufage de cette machine eft facile; il ny a qua faire tenir ferme les roues ^ Centre a 1endroit marqu 6 , puis ajufter Ie reffort marqu4, dont lanbsp;pmtedoit tre placebien jufte fur la divifion qui eftautour de la circon-erence qui contient pareil norabre a celui des dents quon veut faire. Onnbsp;^pproche enfuite Ie touret avec fa roue a refendre par Ie moyen de la grandenbsp;^'rcte par un collet taraud,amp; qui eft attach au bout de lanbsp;ta^I'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ I'^'^droit marqu 5. Lautre boutde la vis qui doit tre en-

amp; non taraud, entre dans un trou rond qui eft aubasdu touret, amp; reteparune goupiUe, en forte quen tournant la vis on fait avancer oi*

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8z nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES ^

reculer Ie touret tant amp; fi peu quon veut. Ayant ainfi plac Ie tourct,ii tty a qu^ faire toiirner la roue a refendreq.ou 5 tours parlemoyendunnbsp;archet dont la corde eft paffee autour de la petite poulie , alors la dentferanbsp;fendue d^un ct,amp; ayant fait faire Ie tour de la circonference a la machinenbsp;en plaant toujours bien jufte la pointe du reffort dans chaque point denbsp;divifion, amp; donnant toujours a chaque point 4 ou 5 coups d^archet, la rouenbsp;fe trouvera fendue, amp; les dents bien faites; les pignons fe fendent de mme.nbsp;On fait a prefentde ces machines avec lefquelles au lieu de fe fervir dunnbsp;archet, on met une manivelle au bout de farbre qui porte Ia roue a lime;nbsp;eek a plus de force.

II eft a remarquer que fon adesroues a refendre de differente paiffeur conformment au vuide que fon veut faire a chaque dent. Ala fin de eetnbsp;Ouvrage je donnerai Ja conftrulion dune Pendule a fecondes , ou 1 onnbsp;verra futilit de cette machine, quon perfcefionne tousles jours.

ConJlruBion des ar mures des pierres d dmm, comme aujjt de la manier e de

tailler lefdites perres pur les armer , 0quot; experiences Jur l aiman^t c-

X. y Es figures B amp; C , reprefentent deux pierres daiman armes; la pre--pUmhe. I ,miere en forme de parallelipipede, amp; la feconde en forme de fphere; nousaJlons expliquer la maniere de les bien armer, aprs avoir parl desnbsp;vertus amp; proprietez de cette pierre.

Laiman eft une pierre trs-dure amp; trs-pefante, qui ie trouve dans les minicresdefer, amp; eft a peu prs de la mme couleur, ccft pourquoi onnbsp;la met au rang des mineraux ; elle a des proprietez merveilleufes, dont f unenbsp;eft dattirer Ie fer , amp; fautre de fe dinger vers les poles du monde. Lanbsp;communication de fa vertu, eft cequi la fait confiderer par tout Ic mondenbsp;pour les grands avantages qu^on en re^oit, foit par 1ufage de la bouffolenbsp;dans les voyages de long cours, foit par les autres utilitez quon en retirenbsp;dans les fciences.

Laiman attire Ie fer, amp; rciproquement Ie fer attire laiman, amp; mme a travers des corps qui leur font interpofez. Cette pierre communique auflinbsp;au fer la facult clen attirer un autre : car par exemple, un anneau de fer quinbsp;a t touch dune bonne pierre daiman , cnleve un autre anneau par unnbsp;fimple attouchement, amp; ce fecond un troifime, amp; ainfi de fuite, amp; fontnbsp;comme une efpece de chaine; mais il faut que Ie premier anneau foit plusnbsp;fort que Ie fecond , amp; Ie fecond plus que Ie troifime.

On voit auffi que la lame dun couteau qui a t touche dun aiman enieve des guillcs,amp; despetitsmorceaux de fer. Si 1on met piuiieurs guilles knbsp;coudre fur une table les unes prs des autres, amp; quon approche un aimannbsp;de la premiere, cette premiere ayant acquis la vertu magnetique attireraknbsp;fuivante, amp; celle-ci une autre, amp; routes parotront comme attaches lesnbsp;unes aux autres.

Le fer attire rciproquement laiman, lorfque cette pierre fe peut mou-voir librement; car ayaat mis une pierre daiman dans une efpece de petit bateau leger qui puiffe flotter fur 1eau dun baflin , fi on lui prefente un mor-ceau de fer a une diftance convenable, on verra que ce petit bateau fendranbsp;1eau par la vertu de laiman qui veut fe joindre au fer.

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DE DIFFERENS INSTRMENS. Liv.III. Chap.II. 85

Pour viter Tembarras de fe fervir de Teau amp; des petites bateaux, pritici-palenaent en hiver;on adepuis peu invent une efpece de balance magnetic Slue quiconfifte en une piece de laitonoudargentcontourne enmanierenbsp;danfe de petit feau; au milieu de cette anfe il y a une piece en baluftrenbsp;qui fe termine en pointe,amp; on la pofe fur unpetit enfoncemcnt qui eftnbsp;3u bout dun morceau de fil de laiton ou dargent, amp; qui eft attach a unnbsp;petit pied deftal,qui fert a porter toute la machine, en forte qu'elle puilTenbsp;fe mouvoir en tous fens. Aux deux extreraitez de 1anfe font deux petitsnbsp;baffins, dans 1un defquels on met un aiman, amp; dans fautre un boule de fernbsp;ftui falfe quilibre avec 1aiman. On peut faire avec cette petite machinenbsp;les mmes experiences quavec les petits bateaux ; car tant pole fur Ienbsp;pivot, clle tourne trs-facilement; en forte que prfentant Ie pole borealnbsp;dun aiman au pole boreal de faiman plac dans Ie baflin , eet aiman fuiranbsp;avec beaucoup de viteife celui quon lui prfente , amp;c prfentant Ie polenbsp;boreal de faiman quon tient a la main au pole auftral de celui qui eft dansnbsp;Ie baflin , eet aiman sapprochera auffi-tt amp; sarrtera dans f inftant ; onnbsp;fait aufli avec cette balance les mmes chofes paries boules dacier quavecnbsp;les bateaux.

A f gard de la propriet de faiman, qui eftlt;de fc diriger vers les poles du monde, on la reconnoit par fexperience fuivante; quand on laifle Hotter un morceau de liege avec une pierre daiman fur une eau dormante,nbsp;fans qiril y ait de fer ou autre chofe qui f empche de fc mouvoir libre-tient amp; de prendre fa fituation naturelle, onremarque quelle fe difpofenbsp;toujours dune mme fagon a f gard du midi amp; du feptentrion, de fortenbsp;quun endroit de cette pierre regarde toujours Ie feptentrion, amp; fbnop-pof Ie midi.

On doit remarquer que faiman ne fe dirige pas droit au pole du monde, a caufe de fa dclinaifon, qui eft a prefent de plus de 1 5 degrez i 5 mi-uutes nord-oueft , en forte que Ie pole boreal de faiman fe dirige a plusnbsp;d e t 5 degrez prs de celui du monde , amp; fon oppof galement, ce quinbsp;a fait appeller poles de faiman ces deux endroits qui regardent les deuxnbsp;poles magnetiques du monde,amp; axeprincipal de faiman, la ligne droitenbsp;qui stend dun pole a fautre. Ceft autour de eet axe que fe manifeftcnbsp;la plus grande force de faiman, amp; ceft aux deux poles que fa verfu fe com-tiiunique davantage. On a auffi imagine un quateur, qui eft un eerde au-tour de la furface de faiman galement diftant des poles , amp; mme desnbsp;tueridiens, palfant par fes deux poles principaux, amp; on a nomm cela fphercnbsp;ttiagnetique, par Ie rapport de toutes les propritez que faiman a avec Ienbsp;globe de la terre , que fon peut auffi confiderer comme un veritable aimannbsp;par toutes les experiences quon en fait.

Pour trouver les poles principaux dun aiman il faut pofer fur une carte la pierre, en forte que fon axe principal fe trouve dans Ie plan de cette carte ;nbsp;puis femer de la limaillc de fer ou dacier en la tamifant; enfuite dequoinbsp;on frape doucement avec un petit baton, afin que mettant en mouvementnbsp;cette limaille la matiere magnetique lui fade prendre un arrangement conforme au chemin que tient cette matiere pourpaffer d'un pore boreal dansnbsp;Un autre pore auftral, amp; on sapercevra que cette limaillc fera range ennbsp;V forme de plufieurs demi-circonferences dontles extremitezoppofesmar-queront les poles de faiman. Fig. A B.

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S4 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

Ces operations font croirc quil y a une matiere magnetique qui entr par un des poles de la terre, amp; queile fort par un autre pole en decrivantnbsp;une ligne courbe pour aller rentrer par le mme pole ob elle toit djanbsp;entre, Cette matiere tant ainfimue continuellement, entredans les corpsnbsp;quelle trouve dans fon pajGTage , qui font propres a la recevoir. Les pore?nbsp;des pierres daiman, amp; ceuxdc Iacier amp; du fer font plus proportionnez a lanbsp;grolTeur amp; a la figure des petites parties de matiere magnetique que lesnbsp;pores des autres corps. Une partiede ettte matiere magnetique en circu-lant au tour de la terre , entre done dans les pierres daiman dans le ternsnbsp;de leur formation dans les entrailles de la terre, par 1un des deux endroitsnbsp;qui fe tourne vers les poles de la terre, amp; fort par Iautre, amp; il sen formenbsp;vin tourbillon autour des pierres daiman de mme quautour de la terre.

On peut encore connoitre les poles dunaiman en le plongeant dans de la limaille de fer ou dacier,ou pour le mieux dans de petits bouts defilnbsp;dacierquon a coup; car pour lors ils feront plufieursdifferentes configurations autour de la pierre ; il y en aura qui feront tout-a-fait couchez,nbsp;dautres a demi-courbez, amp; enfin dautres tout droits; amp; ces endroits de lanbsp;pierre ou ces petits bouts dacier feront perpendiculaires, ou que la limaillenbsp;fera heriflee, feront immanquablement fes poles, amp; 1endroit ou ils fe tien-nent couchez marque fon quateur.

Connoifiant ainfi les poles de Iaiman on determinera leurs noms en Ic faifant flotter fur 1eau fur un petit morceau de liege, ou le fufpendant avecnbsp;un fil, de telle forte que fon axe foit parallele a 1horifon ; alors le polenbsp;de cette pierre qui fe tournera vers le nord du monde fera le fud de Iaiman , amp; le point oppof fera le nord.

On connoitra aufli les poles dun airaan avec une bouflble; car^refentant une guille aimante a une pierre daiman, le bout qui aura et touchnbsp;tournera auffi-tot vers le pole de la pierre qui lui convient, ScTautre boutnbsp;de Ieguille tournera de mme vers Iautre pole de la pierre.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

Les poles de la pierre tant trouvez il eft neceffaire de la tailler, amp; lui don-ner une forme reguliere, en retranchant ce qui eft inutile, foit avec une feie amp; de la poudre dmeri, ou bien furune meule de gagne-petit, lui confer-vant fon axe le plus long quil fera poffible ,amp; donnant a fes poles une figurenbsp;femblable; pour achever de la drclfer amp; adoucir, on la frotera fur une plaquenbsp;de fer unie, avec du grais ou du fable.

Pour faire un grand nombre dexperiences, il eft a propos de faire prendre a la pierre une figure la plus reguliere quil eft poffible ,laquelle figure fe dtermine par rapport a celle de la mafte irreguliere quon veut travail-ler; la cubique, la parallelipjpede, Iovale, amp; la ronde font les plus avan-tageufes; mais il faut prferer la parallelipipede amp; Iovale, a caufe que Iaxenbsp;principal de Iaiman en tant plus long Ieffet en fera plus fenfibk. Si onnbsp;veut tailler une pierre en forme de fphere , il ne faut pas sembarafTer denbsp;chercher dabord fes poles ni fon axe ; il faudra feulement la dgroffir dansnbsp;un baffin de fer bien concave , fe fervant pour cela de poudre dmeri,nbsp;puis achever de 1arondir dans une matrice ou baffin de cuivre concave avecnbsp;du grais, amp; enfuite pour 1adoucir on fe fervira de fable fin.

La figure fpherique dun aiman eft fort avantageufe pour plufieurs experiences ; on trouve fes poles de la mme maniere que nous avons dit ci-devant.

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DE DIFFERENS INSTRUMENS. Liv.II. Chap.II. 85

hiais auparavant que de fe donner la peine de couper amp; de tailler une pierre lt;l aiman il eft propos de saffurerde fa bont, en voyant fi elle fe chargenbsp;hien de limaille de fer oudepetitsmorceauxdacier , amp; fi elle na point denbsp;matiere trangere qui traverfe fes pores, amp; qui empche la matiere magneti-que de circuler amp; de paffer dun pole a f autre.

La bont dun aimanconfifte en deux chofes eflentielles, qui font pre-nierement detre homogene, ayant un grand nombre de pores remplis de naatieremagnetiquequi les parcoure formant autour de lui un tourbilloanbsp;trs-tendu, amp;rempli dun grand nombre de particules magnetiques. Ennbsp;fecond lieu, fa figure, comme nous avons dit , contribue beaucoup a fitnbsp;^rce, tant certain que de tous les aimans de pareille bont , celui quinbsp;f^ra Ie mieux poli, qui aura fon axe Ie plus long, amp; dont les poles fe ren-contreront jufte aux deux extremitez, fera Ie plus vigoureux.

Deux aimans aufquels on prefente leurs poles de divers noms,sapprochenr, lieu que quand on leur prefente leurs poles de mme nom ils fe fuient,nbsp;ctant fur 1eau dans une petite gondole.

Si un aiman eft coup en deux pieces parallelement a fon axe,lesctcz des pieces qui toient enfemble avant la divifion fe fuient.

Si un aiman eft coup en deux pieces, fuivant fon quateur, les ctez des pieces qui toient enfemble avant la coupe , fe trouvent poles de diversnbsp;noms, amp; sapprochent.

Un aiman fort qui touche un foible 1aitire par fon pole de mme nom, amp;c.

Defcripion des armwtes.

LArmure dun aiman taill en parallelipipede relangle, eft compofce de deux morceaux dacier ou de fer bien doux en forme dquerre ; 1aciernbsp;tremp eft plus proprequelefer, paree que fes pores font plusferrez amp;ennbsp;plus grande quantit. Il faut avoir grand foin que les armures embraflent Scnbsp;^ouchent bien juftement les poles, amp; les faire paiffes, a proportion de lanbsp;ont de 1aiman : car fi a un foible aiman on y mettoit une forte armure , Fig. B;nbsp;^he ne feroit point deffet, paree que la matiere magnetique nauroit pasnbsp;dez de force pour paffer a travers; de mme filarmuredune forte pierrenbsp;trop mince, elle ne pourroit pas contenir toute la matiere magnetiquenbsp;elle devroit contenir, amp; par confequentne feroit pastantdeffet.

Cela fe rcconnoit en prouvant amp; limant peu a peu les armures, tant que 1 on voit que 1effet saugmente, amp; quand il naugmente plus, ceft une mar-^Ue-quelles font dans une jufte proportion, amp; quelles ont 1paiffeur con-'enable. Aprs quoi il faut les adoucir en dedans, amp; les polir en dehors.

A 1gard des ttes des armures elles doivent tre plus paiffes que Ie refte , oouvrir environ les deux tiers de la longueur de 1axe.

Dn prouvera de mme 1paiffeur amp; la longueur qui conviendront Ie ^leuxUap ierre, en limant peu a peu.

11 faut lur tout avoir grand foin que les deux ttes foient dgale paiffeur,

^ que leurs bafes fe rencontrent bien jufte dans un mme plan. Enfuite on jufteraune ceinture de laiton ou dargent marque 5 autour de Ja pierrenbsp;^Ui fervira a ferrer amp; maintenir les armures, par Ie moyen des deux visnbsp;Fparques 1; pn mettra aufli au-deffus une platine de laiton, ou autre ma-*tere, qui portera Ie pendant amp; fon anneau; ladite platine maintiendra Ic

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8^ nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

haut des armures avec deux ecrous aux endroits marquez 6, On ajufte enfin im porte-poids avec fon crochet de mme matiere. II eft compofenbsp;d'une lame dacier de longueur, largeur amp; paifleur convenable, amp; du ctnbsp;oil il doit toucher les bafes des tetes des armures , il faut quhl foit biennbsp;droit, bien adouci,amp; un peu arrondi par lesbords,afinquele contads'ennbsp;fafie mieux.

A regard de Iarmure de Iaiman fpherique , elle eft compofee de deux coquilles d'acier qui fe tiennent par le haut avec une charniere aux endroitsnbsp;marquez 6, dune ceinture a 1'endroit 5 , d'un anneau a lendroit4, amp;nbsp;tig. c. dun porte-poids I Tendroit 2. Il faut fur tout que les coquilles foientnbsp;bien fraifees en rond par dedans , amp; qu'elles joignent bien jufte la fuper-ficie; de maniere que chacune embrafle bien fes poles, amp; qu'elle couvrenbsp;une tres-grande partie de la convexit de la pierre. On connoit Iepaifleurnbsp;amp; la largeur qui convient a cette armiire par des epreuves femblables anbsp;celles dont nousavons parle ci-devant. Au refte les figures B amp; C fontafleznbsp;connoitre ce que nous venons de dire.

Cquot;eft une chofe merveilleufe que deux petits morceaux dacier qui font Tarmure dun aiman , femblent augmenter tellement fa force, quon a vu denbsp;bonnes pierres, lefquelles apres avoir t armes , enlevoient plus decentnbsp;cinquante fois plus quelles ne faifoient lorfquelles etoient nues.

Il y a des pierres paflablement bonnes , qui pefent nues environ trois onces, amp; nenlevent quune demi-once de fer ; mais tant armes, ellesnbsp;levent plus de fept livres.

Pour conferver un aiman on le tient dans un lieu fee parmi de petits bouts de fil dacier : car la limaille, qui eft toujours pleine de pouffiere,nbsp;le fait rouiller.

On le fufpend aufli quelquefois, afin quayant la libert de fe mouvoir, il fc dirige vers les poles du monde.

Dans cette fituation on lui met fon porte-poids avec le crochet, au-quel on attache la charge quil porte dordinaire,amp; de terns en terns on y ajoute quelque petit poids nouveau ; amp; ayant continu pendant quel-ques jours , on verra quil foutient beaucoup plus de poids quil ne fai-foit auparavant.

Nous allons rapporter plujieurs experiences que Ion fait ordinairement

avec la pierre daiman.

La premiere amp; la plus utile eft celledaimanter les eguillesdesbouflbles.

Pour le faire adroitement, on coule doucement amp; on tire de loin 1-guille 5 ou 4 foisfur un des poles de Iaiman depuis fon milieu jufqua fon extremit ; mais il faut remarquer que le bout de 1guille dune boulfolenbsp;qui a touch 3 un des poles de Iaiman, fe tourne vers Iendroitdumondenbsp;oppof a celui qui regarde ce pole; eeft pourquoi fi on veut que le boutnbsp;de 1guille fe dirige vers le nord , il faut le faire toucher au pole denbsp;Iaiman qui regarde le fud. Plus les guilles font longues, moins elles ontnbsp;de vibration.

Cette merveilleufe direction de Iaiman amp; de 1guille aimante vers les poles du monde , neft connue en Europe que depuis environ 200 ans , SCnbsp;les Pilotes en tirent la principale connoiflancedeleurs routes dans les gram

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DE DIFFERENS INSTRUMENS.Liv.III. Chap.II. 87 des navigations. Ce qui eft incommode, ceft que 1guille aimante ne fenbsp;dirige pas toujours exadlement vers les poles du monde, maisquelled-cline rantt plus , tantt moins vers 1orient ou vers Foccident, amp; quenbsp;fa dclinaifon neft pas mme gale par tout. H parot que cette variationnbsp;plus fenfible dans les climats feptentrionaux que vers Fquateur , amp;nbsp;mme cette variation neft pas gale dans un mme climat. La France amp; fesnbsp;environs rpondent pour Ie climat 3 la mer Cafpienne; cependant la d-elinaifon na pas t en France plus loin qua i 3 degrez amp; demi nord-oneft; amp; dans la mer Cafpienne elle a t jufqua 24. Depuisle commencement du fieclepaff cette variation a toujours diminu a Paris, jufquennbsp;1666, quon nen trouvapoint a fObfervatoire; depuislequel terns la variation ayant pafte au nord-oueft, seft acrue petit a petit jufqua cettenbsp;^nne quelle attrouve a lObfervaroire de i 3 degrez du mme ct.nbsp;II y a des auteurs qui attribuent ces changemens a des mines de fer ounbsp;daiman , quife forment de nouveau dans de certaines parties de la terre,nbsp;pendant quil sen detruit en dautres, ce qui dtourne Ie cours de Ia matierenbsp;ttiagnetique qui pafte dun pole a 1autre de la terre, amp; dont la diretion denbsp;faiman ou de 1guille aimante en eftaufli detourne.

Outre la dclinaifon de 1guille aimante , on y remarque encore une inciinaifon , ceft-a-dire, quune guille de bouftbie tanten quilibrefurnbsp;fon pivot avant que detre aimante, perd eet quilibre en 1aimantant; amp;nbsp;Ic bout qui dans ce pays tourne au nord , panche vers la terre , commenbsp;elle toit devenue plus pefante de ce ct-la: ceft ce qui fait quavantnbsp;ftue daimanter les guiiles, onlaiftelectquidoitregarder Ie nord, plusnbsp;leger que celui qui doit regarder Ie fud. Cette inciinaifon augmente anbsp;ttiefure quon approche du pole, amp; diminue quand on approche de 1qua-teui-; tellement que Ibus la ligne quinoxiale 1guille fe trouve en quilibre : quand on a palT la ligne pour aller vers la partie mridionale dunbsp;onde, pour lors lautre bout de iguille, qui regarde Ie pole du fud ,nbsp;Commence a pancher vers la terre, tellement que les Pilotes font obligeznbsp;mettre un peu de cire tantt a un bot de 1guille, tantt a lautre, pournbsp;1^ mettre en quilibre. Plus 1aiman fur lequel on touche les guiiles, a denbsp;force, plus il les fait pancher.

On fait expres des guiiles pour obferver cette inciinaifon. Ceft un ^'orceau dacier fort uni, traverf par Ie milieu a angles droits dun fil denbsp;f'^iton qui fert a la foutenir fur deux petits pivots , a la maniere que Ienbsp;ficau dune balance eft foutenu. Elle eft dabord mife en quilibre; maisnbsp;^prs quelle a t frote dun bon aiman , quand on la met dans Ie plannbsp;do mridien a Paris, Ie bout de 1guille qui regarde Ie nord , trebuche;nbsp;amp; quand elle eft arrte, elle incline a 1horifon environ de 70 degrez.

Si on palTe une lame dacier fur un des poles de 1aiman arm de la mme oianiere que nousavons dit des guiiles de bouftbles, cette lame acquiertnbsp;Cftuninftantlavertumagnctique, amp;nelaperdquepeu a peu amp; aprs plu-fcurs mois, a moins quon ne la roette au feu; une lame dacier tant pafteenbsp;for une bonne pierre, enleve julqua 12314 onces.

Les deux bouts de cette lame ainft aimante deviennent poles de divers Ooms; 1un boreal, favoir celui dont lattouchement finit fur Ie pole au-Ilral de la pierre ;amp;auftral, li lattouchement a t fait fur Ie pole borealnbsp;de la pierre; car ft cette lame eft aftez legere pouj: nager fur 1eau, elle fe diri-, comme iaiman, au nord amp; au fud.

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8S nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

Le bout de cette lame, par lequel Tattouchement afini, levebeaucoup plus de fer que Tautre bout; amp; fi Ton paffe une fcule fois cette lame a contrc-feus fur la pierre, elle nelevera plus, amp; aura perdu fa vertu. II en cftdcnbsp;mme dffine guille de bouflole, dune lame de couteau,amp;c.

Deux lames aimantes fe fuient,amp;sapprochentcorameTalman.

Si une lame dacier nage fur 1eau, on la fera mouvoir comme on vou-dra, felon quon lui prelentera les poles dun aiman, oudune autrelamc airaante.

Une guille fine, enfile amp; foutenue par un fil, fera voir ce quon nomme fympathie amp; antipathie : car cette guille fera chaffce par un pole dunnbsp;aiman, amp; attire par 1autre.

Lon fera tenir debout une guille, fans quelle touche a 1aiman , en forte quon pourra paffer cntre elle amp; 1aiman une piece dargent, ouautrcnbsp;matiere, pourv que ce ne foit pas de fer.

Si autour dun aiman rond, ou dune autre figure, fufpendu par un fi!, on place circulairement plufieurs petites guilles de bouffole aimantes,nbsp;fur leurs pivots,amp;quonfaffemouvoir 1aiman en tout fens,onverra auflinbsp;mouvoir toutes ces guilles dune maniere agrable, en prenant differentesnbsp;fituations, amp; lorfque 1aiman ceffera de fe mouvoir, ces guilles cefferontnbsp;aufli, en obfervant chacune a part une difpofition conforme a la fa^on dontnbsp;on 1aura aimante.

Nous avons parl de 1arrangement de la limaille autour dun aiman pof fur un carton; il en fera a peu pres de mme autour dune lame daciernbsp;aimante.

Si on feme de Ia limaille fur un carton, amp; quon paffe un aiman deffous, la limaille fe dreffera , puis fe couchera du ct do vient 1aiman.

Si au lieu de limaille on met fur un carton un ou plufieurs bouts dguilles caffes, ils fe drefferont par un bout en prcfentantun des poles de 1aiman ;nbsp;mais fi on prefente 1autre pole, ils feront la culbute, puis fe redrefferontnbsp;fur 1autre bout.

11 neft pas facile de feparer un poufliere noire mlee parmi du fable blanc; amp; le propofer a faire a une perfonne qui nen auroit pas le fecret,nbsp;ce feroit demander 1impoflible : cependant fi on mle de la limaille defernbsp;avec du fablon dEtampes, on les fepare facilement avec une pierre daimannbsp;OU une lame dacier aimante : car enfon^ant 1un ou 1autre dans ce mlange , on enleve a diverfes fois tout ce quil y a de fer parmi ce fable,nbsp;qui rcfte feul.

Un aiman enleve une pirouete qui tourne, amp; dont laxe eft dacier fi elle eftun peu pfante, elle tournera plus long-tems en 1air quelle nau-roit fait fur une table, olefrotementfaitpluttceflerfonmouvement.Sinbsp;1aiman a affez de force, la pirouete qui y tient peut en enlever une feconde gt;nbsp;amp; toutes les deux tourneront a contre-fens.

On peut encore faire une experience affez divertiffante, en mettant dans un baflin plat, ou il y a de 1eau, de petits poiffons, ou des cignes dmail,nbsp;qui font ordinairement enfilez dun fil dacier. On aura le plaifir de lesnbsp;voir nager amp; courir 5a amp; la en paffant fous le baflin une bonne pierrenbsp;daiman. On peut leur donner tel mouvement quon veut en promenantlanbsp;pierre de differentes fagons: car fi on la tourne en ferpentant, les poiffonsnbsp;ferpenteront j fi on leur prefente le pole de 1aiman, ils plongeront comme

poiif

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DE DIFFERENS INSTRUMENS. LIv. til. Chap.II. 89 pour sy joindre. On y peut auffi mettre de petits foldats dmail , quenbsp;on pourra faire approcher ou carter les uns des autres en forme de com-5 amp; cn leur prefentant 1 equateur de Taiman ils fe couchent amp; fem-Went tomber.

C eft une chofeafTezcurieufe^de voir une guille a coudre enfile, ou petite fleche attache par un cheveu fare d'un Cupidon, dexneurernbsp;^jpendue en fair a 8 ou i o lignes de diftance d'un bon aiman; amp;quoiqu'3-Ie bout dune guille on cart un peu plus cette fleche a droit ou nbsp;puche, elle fe rapproche auffi-tt, amp; par fon agitation elle femble vouloyrnbsp;^Joindre a cette pierre avec beaucoup de vitefle.

hlous laiflbns plufieurs autres experiences , paree quelles nous mene-*^oient trop loin, il sen fait plus de cent differentes.Le principal eftda voir n bon aflbrtiment daiman pour faire les plus belles amp; les plus curieufes.

Conjlruciion d'un aimm miJideL

CEt inftrument efl: compof de plufieurs lames dacier bien drefieesamp; fig- Bi.

bien unies , mifes les unes fur les autres. Pour Ie faire paflablement oOjilenfaut du moins une vingtaine, fuivant la force de faiman qu'oanbsp;^ut faire, qui ayent environ dix pouces de longueur, un pouce de largeur,nbsp;p detni-ligne dpaifleur: il feroit inutile de les faire plus paifles, paree quenbsp;3 vertu magnetique ne fe communique pas plus avant dans f acier.

Ces lames tant aimantes avec une bonne pierre, on les place f une fur ^ autre, fuivant leurs plus larges furfaces, ayant leurs poles de mme nomnbsp;^ournez du mme ct formant un parallelipipede retangle. Ces lames fontnbsp;Pteffes par quatre triers de laiton, amp; autant de petits coins de mme mallere, marquez 5, amp; terminez par deux armures de fer, de longueur, largeurnbsp;^ pailTeur convenables. La bafe de leurs ttes a environ deux pouces de lar-S^ur.Ces armures font retenues par une ceinture de laiton,amp; ferres avec desnbsp;marquees 2. II y a une plaque de laiton qui les couvre par deflus, anbsp;^^quelle eft attach Ie pendant avec fon anneau, amp; au-deflbus efl fon porte-Poids marqu 5. II faut faire en forte que Ie delTus du porte-poids fafle unnbsp;^unta; Ie plus parfait quil eft poffible avec les ttes des armures. Quandnbsp;^^aimans artificiels font bien faits, Sctouchezavec de bonnes pierres, ilsnbsp;^*^tautantde vertu que les bons aimans naturels, Sconpeuts'en fervir pournbsp;les mraes experiences.

E fe fait auffi un aiman artificiel plus fimple que celui dont je viens de Parler. Ce font trois ou quatre lames dacier, comme Ie bout denbasdesnbsp;prets de la longueur de 12 a 15 pouces, qu'on aimante avec une bonnenbsp;Pjerre., On les joint enfemble en les ferrant avec des triers de laiton, Ie boutnbsp;bas qui fera Ie plus mince amp; qui aura t touch enlevera Ie fer amp;

'^chera les guilles de bouffolesjmaisilfaut avoir foin de retoucher ces *'ies de teras en tems.

ConflruBion du pefm a rejfort.

.

Ette machine eft un pefon qui fe peut porter aifment a la poche, ^ dont on fe fert bien faeilement pour pefer un poids , depuis unenbsp;*-^jufqu'a environ 40.

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CONSTRUCTION ET USAGES Cet inftrumeiit eft compof dun tuyau ou canon de cuivre bouch pafnbsp;les deux bouts, long de 4 a 5 pouces, amp; large de 7 a 8 lignes, dom oinbsp;voit un bout marqu 3 , Ie refte tant ouvcrt pour faire voir Ie dedans,nbsp;qui eft un reflbrt de fil dacier tremp , fait en maniere de vis, commenbsp;un tire-boure darquebufe, marqu a. II y a par Ic bout den haut unenbsp;petite virole marque 6 , qui a un trou quarr par ou paffe une verge denbsp;cuivre marque i , qui eft aulli quarre, amp; qui traverfe Ie reffort, furnbsp;laquelle verge font les divifions des livres quonyamarques,enmettantnbsp;fucceffivement au crochet marqu 4 un poids di , 2,3 livres, amp;c. fui-vant qffon veut que Ie pefon porte de poids. On crit aufli les chifres denbsp;5-en 5 , fur la verge, amp; Ie lieu oia elle fe trouvera coupe pat Ie bord dunbsp;trou quarr marqu 7, marquera les livres; ce qui arrivera en divers pointsnbsp;par les difterens poids attachez au crochet 4, qui par leur pfanteur ferontnbsp;tendre amp; retrecir Ie reffort, amp; en mme tems fortir en dehors une plus grande ou plus petite partie de la verge, qui doittre arrte par leboutdennbsp;bas au reffort par une petite vis.

L^ufageeneft fort facile:car la virole a vis marque 6, tant mife au haut de la grande virole, Ie reffort fera dans toute fon tendue au long denbsp;la branche, amp; en mettant un poids au crochet, il fera repliffer ledit reffortnbsp;amp; fortir la branche en dehors ; alors remarquantle nombre qui fera coupnbsp;par Ie bord de la petite virole , ce feront autant de livres que pefera cenbsp;qui fera attach au crochet.

La principale jufteffe de cette machine confifte en la trempe du reffort, afin qu il fe ploye amp; fe tende fuivant la force du poids quon lui veutnbsp;faire porter. II faut auffi que Ie fil dacier foit gros a proportion du poidsnbsp;que Ie pefon portera de livres, ce qui dterminera aufli la groffeur amp; lanbsp;longueur de 1inftrument.

ConfiruBion du fefon a flau.

?ig. E. Et inftrument eft une efpece de pefon ou balance de linvention de V A Mquot;. Caflini. Cette balance confifte en une verge fufpendue par unflaunbsp;en fon point dquilibre 5 , qu'i divife ladite verge en deux bras , commenbsp;celle des balances communes. Chacun de ces bras eft divif en parties ga-les fuivant la longueur de 1inftrument, dont 1ordre commence du pointnbsp;de 1quilibre, allant vers les deux extremitezmarques i amp; 2.

L^ufage de cette balance eft de connottre Ie poids amp; Ie prix des marchandi-fes en mme tems. Si on veut fe fervir de cette balance pour pefer les mar-chandifes, il faut mettre a un des bras de la balance un contrepoids marqu 4 , dune Uvre ou dune once, fuivant que les marchandifes fe pefent par livres ou par onces , en telle maniere quil puiffe couler Ie long dunbsp;bras, comme dans les romaines , amp; de 1autre ct il faut mettre un filnbsp;de foie pour foutenirla marchandife. Pour en favoir Ie poids, il faut mettrenbsp;Ie fil de foie a la premiere divifion qui eft la plus proche du point de 1-quiiibre , amp; faifant couler Ie contre-poids jufqua ce quil faffe quili-bre , il marquera dans ce point Ie nombre des livres ou des onces de 1*nbsp;marchandife.

Si on veut favoir Ie prix de toute Ia marchandife, a raifbn du prix con-venu 3, comme par ejtemple a 7 fols loncc ou la Uvre , mettez Ie fil qui

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DE DIFFERENS INSTRMENS. Liv.nr.Chap.il. 9E

loutient la marchandife , a la feptime divifion du mme bras , enfuitc raiiant couler Ie contrepoids fur 1autre brasjufqu'a ceqidil foit en qui-libre, Ie nombre des divifions depuis Ie point de fufpenfion jufqu'au contrepoids 5 fera Ie nombre des fols, ou la valeur de la marchandife pefe.

Pour les marchandifes qui ne fauroient tre pefes que dans unbaffin, pi'enez-en un qui foit dun poids connu, comme dune once ou dune livre,nbsp;crochet pour Ie fufpendre y compris ; amp; pour trouver Ie poids amp; Ienbsp;Prix de la marchandife , faites la mme chofe que vous avez faite avecnbsp;Ie fil de foie, amp; en otez celui d'une livre ou dune once, qui eft Ie poidsnbsp;baflin.

La livre dont on fe fert a Paris eft de 16 onces , amp; fe divife en deux ^arcs, chacun de 8 onces1once fe fubdivife en 8 gros, Ie gros en 7 znbsp;grains , amp; Ie grain , qui eft a peu prs Ie poids dun grain de fromentjnbsp;Ie plus petit poids qui foit en ufage.

Le quintal pefe cent livres.

Rapports du poids (k Paris a ceux des pays strangers.

La livre dAvignon, Lyon , Montpellier amp; Thouloufe pefe i 5 onces.

La livre de Marfeille amp; de la Rochelle pefe 19 onces.

La livre de Rouen, Befan^on, Stralbourg amp; Amfterdain pefe 16 onces, ^omme celle de Paris.

La livre de Milan, Naples amp; Venife pefe 9 onces.

La livre de Melline amp; de Gennes pfe 9 onces 3 quarts.

La livre de Florence, Ligourne , Pife , Sarragoffe , Valence pefe i onces.

La livre de Turin amp; de Modene pefe 10 onces amp; demie.

La livre de Londres, Anvers amp; Flandres pefe i q onces.

La livre de Bafle , Berne, Francfort, Nuremberg pefe 16 onces amp; 14 grains.

Celle de Genve 17 onces.

Conftrudton dune moufle.

LInftrument marqu F eft une moufle double. Elle eft compofe de deux rij. p, chapes, dontchacune porte huit poulies creufesdanslpaiffeurdunnbsp;P^tit canal pour recevoir la corde amp; 1empcher de fe dtourner,. Elle eftnbsp;^ttache par un bout a la chape fuperieure, amp; aprs avoir fait l,e contournbsp;toutcs les poulies, 1autre bout de la corde fe joint a lapuiflance rcpre-^nte par une main. Quatre de ces poulies font portes par un mme eflieu,

^ quatre par un autre, aufli-bien dans la chape fuperieure que dans 1in-erieure. Au-deflus de la chape den haut il y a un anneaupour attacher la ^^chine en un lieu fixe, amp; au-deffous de la chape den bas il y a un autrcnbsp;rineau pour attacher le poids.

Lufage de cette machine eft pour lever ou attirer a foi de gros far-^aux, en multipliant la force de la puiffance , laquelle augmente dans la ^'ufon de 1unit au nombre double des poulies dcn bas: de forte que dansnbsp;^^tinftrument, ou la moufle den bas contient huit poulies, file poids mar-E'i 4 pefe i6 livres, il ne faudra a peu prs quune livre de force a la

M ij

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CONSTRUCTION ET USAGES puiffance pour faire quilibre. Je dis a pen prs, paree quil en fautunpetnbsp;plus a caufe du frotement de Ia corde amp; des effieux. Les poulies de la chapenbsp;den haut ne contribuent pointaaugmenterla force, mas feulementa faci-liter Ie mouvement en vitant Ie frotement des cordes , paree qucantnbsp;comme des leviers de la premiere efpece, dont Ie point fixe eft au milieu jnbsp;la puiflance eft gale au poids; mais les poulies de la moufle den bas fontnbsp;comme des leviers de la feconde efpece , dont Ie point fixe eft a un desnbsp;bouts: car leur diametre eft comme apuye fur un bout, amp; lev de Tautre j cenbsp;qui fait que chacune de ces poulies double la force, paree que la diftance denbsp;la puiffance eft double de celle dupoids.

ConflruBion de U eame a. vent.

Ettemachine reprefente une eanne a vent, ou mme une arquebu/e,. ' dont la difference eft peu de chofe pour la conftrution. Elle a environnbsp;3 pieds de long fur i 2 ou i 5 lignes de groffeur. Le tuyau 4 eft fait de laitonnbsp;?is- G* bien rond amp; bien foud, de 4 a 6 lignes de diametre. II eft bouch dunbsp;ct oppof k f ouverture. Le creuxdu tuyau eft ce que Ton nomme Tamenbsp;du canon; Tendroit marqu 1 eft un autre tuyau auflt de laiton tellementnbsp;difpof autour du premier, quil demeure un efpace marqu 4, dans lequelnbsp;fair peut tre enferm. Ces deux tuyaux doivent tre unis enfemble parnbsp;une plaque circulaire attache au bout amp; exalement foude a 1un amp; anbsp;Tautre , pour que lair rten puiffe fortir. La piece marque 8 , eft unenbsp;foupape qui bouche une ouverture qui fe peut faire du dehors en dedans ,nbsp;c*eft-a-dire, qui permet a fair de paffer de 2 vers i, mais non pas de retour-ner de i vers 2. II y a encore deux ouvertures au tuyau intrieur environnbsp;vers le bout, qui reffemble a la culafle dun canon ordinaire ; f une eftnbsp;marque 6, par ou fair porroit chaper de la cavit 4 , dans Tame du,nbsp;canon , sil nen toit empcb par une foupape a relTort, qui ne fe peutnbsp;ouvrirque de dehors en dedans, amp; que lair prefle dautant plus contre lenbsp;trou, quil fait plus deffort pour fortir. Lautre ouverture eft marque y ,nbsp;par laquelle il y a communication du dehors de toute la machine au dedans du canon intrieur, de telle forte cependant que fair que lonaren-ferm dans la cavit 4,ne peut fortir parlouverture 5 ,entant empchnbsp;par le moyen dun petit bout de tuyau qui eft foud aux deux tuyaux inbsp;amp;4.Enfinle tuyau 2 reprefente lecorps dune feringue par laquelle on introduit le plus dair quon peut dans 1efpace 4, aprs quoi ayant fait eoulernbsp;une bale pres k petit tuyau 5 danslame a 1endroit marqu 8, la canne ounbsp;arquebufe fe trouve toute charge.

Pour la dcharger, il ne faut quenfoncer dans le petit tuyau 5 , une petit cheville ou poinon rond qui remplifle le trou par lequel on pouffe la foupape i reflbrt qui eft a 1ouverture marque 6 : car alors lair qui toitnbsp;prefl dans la cavit 4, fe dikte, amp; fortant par louverture marque y dansnbsp;1amedu canon, pouffe la balie au dehors avec impetuofite, amp; d une fi grandenbsp;force, quelle perce une planche dune moyenne paifleur.

Le pifton marqu 9 , eft a peu prs femblable d celui dune feringue. L-trier marqu i 2 , qui eft au bout, eft fait pour paffer le pied dedans, afin de pompei lair plus facilement. II faut avoir grand foin que le corps de knbsp;/feringue foit bien jufte amp; bien rond, afin que lair ne sen retourne pas.

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DE DIFFERENS INSTRUMENS.Liv.III.Chap.il. 55 II eft auffi neceffaire que le pifton rempliCfe tres-jufte le corps de pompe,

amp; quil y ait deux petits trousafin qu'en tirant Tetrier en dehors, Fair prelle fafle lever une petite plaque de cuirqui eft attacheau bout dudit pifton ,nbsp;pour le laifler pafler entre le pifton amp; la foupape; enfuite repouflant le piftonnbsp;cn dedans, Fairfe trouvant encore prefle,rait lever la petite foupape quinbsp;bouche le trou de communication , amp; par ce moyen Fair pafte dans la capa-cit 4, amp; nen peut fortir fans faire fon effet.

La canne fe dmonte en deux, a Fendroit marqu 7 , par le moyen dune grofle vis creufe.

La figure i o, qui eft a part , reprefente la petite foupape qui bouche le trou de communication. II y a une efpece de vis en tire-boure, afinnbsp;ftue par fon reflbrt elle puilTe fe relever amp; rebaifler, fuivant que Fair lanbsp;fait agir.

La petite figure 11 , reprefente le reflbrt en foupape. On le met en dedans du canon quand la canne eft dmonte. II fert a boucher le trou qui eftname du canon. II faut fur tout quil foit fi bien ajuft, que Fair nenbsp;s^echape point du tout. On attache audit reflbrt, a Fendroit qui bouche lenbsp;trou, un morceau de cuir de hongrie, afin que le trou foit bicn bouche.nbsp;Lon dmonte auffi Ftrier qui eft au bout du pifton, pour mettre une pom-itie de canne ordinaire a fa place.

ConjiruCiion de Ieoli^ile.

Fig, B)

Et inftrumenteft fait de laiton battu amp; retraint en forme de boule ' ou poire creufe. On foude une efpece de ruyau en forme de goulet,nbsp;ftui eft perc d'un trs-petit trou par le bout. Le vafe iFeft d'abord remplinbsp;quedair, que Fon fait rarefierenFapprochantdu feu, afin quil enchapenbsp;Une bonne partie par fa petite ouverture, enfuite on plonge Feolipile dansnbsp;de Feau froide, qui fait condenfer Fair contenu dans Finftrument, amp; donnenbsp;paflage i Feau qui entre par la petite ouverture, amp; remplit le vuidc.

Ayant ainfi rempli en partie deau cette eolipile environ le tiers de fa capa-cit, fi on la pofe fur des charbons ardens dans la fituation femblable a celle que vous voyez dans la figure, Feau qui eft dans la partie bafle venant anbsp;* echauffer, fe dilatera petit petit, amp; slevera peu peu en vapeurs, quinbsp;'''olaiit dans Fefpace den haut, ou ilnyaque de Fair , fe chaflent ks une^nbsp;les autres pour fortir en foule par la petite ouverture, en telle forte quenbsp;^^Hes qui font auprs du trou fbrtent par la avec beaucoup de vitefle. Cesnbsp;''^peurs entramant Fair avec foi, produifent un vent amp; un fifflement violentnbsp;q^ifouffle le feu,amp; qui continue ;ufqua ce que toute Feau foit vapore ,nbsp;que la chaleur foit tout-a-fait teinte;amp;ceventatouteslesproprieteznbsp;qu On remarque dans ceux que nous fentons au-deflus de la furface de lanbsp;terre.

Conjiru^ion du microfeo^e a liqueur.

Lqnftrument marqu I eft un microfeope pour voir les plus petits objets %.

amp;les petits animaux qui font dans les liqueurs, II eft compofe dedeux plaques de euivre, ou dautre mtal, longues denviron 3 poucesfur 8 li-gnes de large. Elks font amchees enfemble par les deux bouts avec deuxnbsp;marquees 1, amp; qui fervent a eloigner ouapprocher les deux plaques tant

M iij

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CONSTRUCTION ET USAGES

^ ii peu quil eft neceffaire pour laifler tourner une roue qui porte fix ouvertures rondes, dans lefquelles il y a de petits verres plats pour mettrcnbsp;Ics differens objets marquez 3,4,5, amp;c. Du ct de 1'ceil il y a unenbsp;piece de cuivre marquee i. Elle eft concave comme une petite coquillenbsp;ronde, dontle trou qui eft au milieu aboutit a une coulilTe qui porte unenbsp;trs-petite lentille ou boule de verre. Cette boule doit tre bien ronde ounbsp;fort convexe amp; bien polie, afin de diftinguer les objets. Le bout den bas denbsp;la machine eft lime en maniere de manche pour la tenir a la main.

Lufage de cet inftrument eft alTez facile. Si les objets quon veut voir font tranfparens fans tre liquides, tels que font les pieds dune puce, dunenbsp;mouche , leurs ailes, les mittes de fromage , ou autres petits animaux,nbsp;comme aufli les cheveux, leurs racines,amp;c. on mettra ces objets ductnbsp;de roeilfur les verres plats qui font joints Ua roue, en les faifant tenir parnbsp;leurs extremitez avec un peu deau gomme. Et pour voir les petits animauxnbsp;qui font dans 1urine garde, dans le vinaigre, dans f eau en laquelle on auranbsp;fait infufer des grains de poivre, de la coriandre,de la paille,du foin amp;nbsp;prefque de toutes fortes de legumes ou herbages, il en faut prendre unenbsp;petite goiite^avec le bout dun petit tuyau de verre amp; ftendre fur lef-dits verres; il faut enfuite tourner la roue amp; la haufler ou baiffer par lenbsp;moyen des vis marquees x , amp; du reffort qui eft entre les deux plaques,nbsp;qui fert a maintenir ladite roue dans la fituation quon veut quelle ait,nbsp;amp; en telle forte que les petits objets, ou la gome de liqueur foitdiredte-ment au-deflous de la petite boule de verre. Les chofes tant ainfi difpo-fees, prenez a la main le manche du microfeope, amp; ayant appliqu fceilnbsp;dans la coquille marque i , vis-a-vis de la petite boulede verre, regardeznbsp;fixement fobjet au grand jour, ou la nuitUalumiere dune bougie ; tour-nez en mme terns amp; peu Tpeu la vis du bout pour approcher ou loignernbsp;fobjet plus ou moins de la boule de verre, jufqua ce que vous ayez trouvnbsp;le point de vue dans lequel le petit objet tranf^arent, ou les animaux quinbsp;nagent dans la goute de liqueur , paroiflent tres-grands amp; trs-diftinfte-ment; alors vous remarquerez des chofes tres-fingulierespar la diverfit denbsp;tant danimaux de differentes figures.

U faut avoir bien foin defluier la petite boule ou lentille de verre, afin quelie foit toujours bien claire.

ConfiruBion dun mtre microfeope a liqueur ,amp; mtres petits objets.

JE fais des microfeopes a liqueur de differentes fa^ons zeelui marque K, me paroit le plus commode , il eft compofe dune plaque de cuivre den-viron 3 a 4 pouces de hauteur, fur unamp; demi de largeur, taille en maniere de parallelogramme , au bout de laquelle eft un manche pour lenbsp;tenir: fendroit marqu i , eft une petite couliffe perce au milieu, au trounbsp;de laquelle on place une lentille enferme dans un petit chaffis; on peutnbsp;en mettre de differens foyers fuivant les differens objets quon veut obfer-ver. Il eft bon de (avoir que le foyer dun verre eft fa diftance jufqua fobjet, amp; que les lentilles dont on fe fert a ces fortes de microfeopes, fontnbsp;depuis demi-ligne jufqua quatre lignes de foyer.

Auderriere de ladite plaque , a fendroit marqu 2 , eft attache une petite branche de cuivre ou dacier quarre , portant une autre plaque

Fi K.

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, DIPFERENS INSTRUMENS.Liv.III.Chap.il. py lt;li coule au long de ladite branche par Ie moyendune petite boete, dunnbsp;J'eflort amp; d'une vis quon fait tourner par Ie moyen dune roue dents,nbsp;amp; qui fert a eloigner ou approcher parallelement comme on veut, laditenbsp;plaque, de celle qui porte la lentille. Vers Ie haut de la feconde plaque,nbsp;qui eft perce dun trou aflez grand , eft auffi une couliffe ou 1on placenbsp;de petits vers plats fur lefquelles on a fait des petits ronds concaves pournbsp;y mettre les liqueurs de maniere quelles ne foient point emportes parnbsp;proximit de Tautre plaque. On peut ajufter dans cette couliffe diffe-rentes pieces pour differens objets. II faut obferver feulement , que tousnbsp;ces objets rpondent au centre de la lentille; de 1autrect de ladite pla~nbsp;9ue eft ajuft un petit tuyau marqu 5 , de cuivre, de bois ou de chagrinnbsp;denviron une pouce de diametre, amp; dun ou deux de longueur, pcrc par lesnbsp;deux extremitez; mais dont Ie centre rponde auffi trs-jufte au centre desnbsp;Antilles: on a remarqu quavec un pareil tuyau, ces microfcopes avoientnbsp;bien plus deffet dans les objets tranfparens, amp; on y remarque affez diftin-ement Ia circulation du fang dans la queue des plus petits poiffons.

Lufage de eet inftrument eft trs-facile : ayant plac Tobjetvis-^-vis Ie centre de la lentille , il ny a qua mettre Toeil vis-a-vis ladite lentille aunbsp;grand jour, ouvis-a-vislalumieredune bougie, amp; approcher ou reculernbsp;lobjet par Ie moyen de la vis, jufqu ace quon voyelobjet diftinftement;nbsp;iors on y remarquera des chofes trs-curieufes, amp; qui feront plaifir.

Conjiruiion d^un microfcope a un 'verre.

E petit inftrument marqu L eft un microfcope affez commode. II eft compol dune branche de laiton,ou autre mtal, qui a un mouvementnbsp;Vers Ie haut pour la mettre dans la fituation que la figure Ie montre. II y a au Kg.nbsp;tgt;out une piece marque 1 , qui porte une petite lentille de verre fort convexe qui groflit beaucoup 1objet. Elle fe monte a vis dans une petite botenbsp;perce au fond. La piece marque 4, font deux refforts attachez enfemblenbsp;par Ie milieu avec un clou rond pour leur donner Ie mouvement quonnbsp;^ouhaite. Dans un des refforts on enfile la branche qui porte la lentille, amp;nbsp;dans 1autre on enfile une petite branche qui porte par un de fes bouts unenbsp;piece marque 2 , qui eft blanche dun ct amp; noire de 1autre, pour met-^fe les differens objets. Lautre bout marqu 3 , eft une petite pince quinbsp;* ouvre en preffant les deux petits boutons. Ellefert a tenir les petits ani-^auxamp; autres objets. Le pied marqu 5 , a environ un pouce amp; demi denbsp;diametre. La branche sy met a vis, afin de dmonter linftrument , pournbsp;il ne tienne gure de place.

Lufage en eft fort facile. On place les objets fur la petite piece ronde , au bout de la petite pince, amp; on les approche de la lentille en faifantnbsp;couler le reffort au long de la branche , jufqua ce que 1on voye lobjetnbsp;tres-diftinlement. Alors on y remarquera des chofes qui feront plaifir.

Dn voit auffi avec ce microfcope, les aniraaux qui font dans les liqueurs gt;

^ mettant un verre plat i Ia place de la petite piece ronde marque 2 y qui fe dmonte a vis.

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9lt;S

CONSTRUCTION ET USAGES Confiruciin dun microfcopc k trois verres.

CEt inftrument eft compol de trois verres; (avoir, Ie verre oculaire marqu 3 , Ie verre du milieu 4, amp; lalentille ou verre objectifmar-Fig. M. qu 5. II y a un couverclc pardeffus pour garentir de la poulfiere Ie verrenbsp;oculaire. Ces trois verres font enchaflez dans des cercles de bois amp; a visnbsp;pour les maintenir en leur place amp; pour les dmonter facilement, afin denbsp;les ntoyer fans peine.

Loculaire amp; Ie verre du milieu font ajuftezauxextremitezduntuyau dejvelin qui entre jufte dans Ie tuyau extrieur, afin dallonger Ie microfcopenbsp;amp; Ie mettre a fon jufte point, fuivant une lignequiefttraceautourduuitnbsp;tuyau. Pour que eet inftrument foit dune grandeur raifonnable , il faucnbsp;que Ie verre oculaire foit d'environ vingt lignes de foyer, amp; Ie verre dunbsp;milieu denviron trois pouces de foyer , Sc placez a environ trois poucesnbsp;trois lignes fun de fautre.

La lentille eft place au bout dun cul-de-Iampe de bois qui eft coli a Textremit du tuyau extrieur. Ladite lentille eft enferme dans une petitenbsp;boete perceau fond, dun petit trou,amp; qui fe dmonte ^ vis, afin de changer de lentille, amp; en mettre de different foyer. II y en a ordinairement denbsp;2 , 3 ,4 2e 5 lignes de foyer, amp; qui font plus ou moins convexes. La bontnbsp;de ces verres dpend davoir des baffins de cuivre concaves tournez dunenbsp;jufte proportion aux verres quon veut travailler ; comme auffi du mouvement de la main; de la bont de Ia matiere que vous employez pour lesnbsp;conftruire, amp; fur tout de les bien polir: on fe fert dabord de grais pour lesnbsp;dgrolTir dans les baflins, enfuite de fable fin pour les adoucir, amp; puis dunbsp;tripoli bien douxpour lespolir. Jenemarrteraipasdavantage icialacon-ftruftion de ces verres, jen parlcrai encore en differens endroits de eet

OUVrage


Le pied marqu i qui doit tre un peu pefant a caufe quil porte Ie microl^ cope en rair,e(1: fait de cuivre de 4 a 5 pouces de diametre. II y a au milieu unnbsp;creux, dans lequel on met une petite piece qui eft blanche dun ct amp; noirenbsp;de Iautre,on met les objets noirs furie ct blanc,amp; lesblancs fur le ctnoir.

La branche eft attache au bord du pied, elle eft de cuivre rond, au long de laquelle le microfcope fe peut hauffer, baifler amp; tourner par lemoyen dunbsp;fupport fait en double querre marqu z, II y a un eerde qui eft fortementnbsp;attach a la double querre, amp; qui embrafl'e bien jufte le tuyau extrieur. 11nbsp;y a auffi un reflbrt dacier quiappuie contre la branche , amp; fait tenir 1inftru-ment a la hauteur amp; dans la fituation quon a befoin.

La piece marquee 6 , eft un petit chaffis de cuivre qui porte un raorceau de glace ou de verre blanc pour mettre delTus les objets tranfparens.il coule auffinbsp;au long de la branche au-defibus du microfcope, Sc eft port de mme parnbsp;une double querre.

Enfin la piece marquee 7 , eft un verre convexe qui ralTemble dans un petit efpace les rayons de lumiere quil regoit la nuit dune bougie allume, amp; quinbsp;ia reflchit vivement fous lobjet tranfparent qui eft fur laglace,amp;lefaitnbsp;voir bien plus diftindement. Ce verre eft enchaff dans un cercle de cuivre,nbsp;amp; hauire,baille, allonge amp; racourcit par le moyen dun petit bras qui lenbsp;porte, comme la figure le montre.

Vfage

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de DIFFERENS INSTRUMENS. Liv.m.Chap.IL 97

ofcofe.


llfn-ge de


ce micro.


POur sen fervir , par exemple ,a voir la circulation du fang de quelque animal, on met un rrs-petit poiflTon vivant fur la glace en telle maniercnbsp;qu'une partie des nageoires de ia queue foit juftc vis-a-vis du verre objelifnbsp;^ au deffus du rayon du verre convexe au grand jour, ou a la lumiere de ianbsp;bougie lanuittalorspla^antIe microfcope jufte a Ibn point, vousverrez ienbsp;^ng monter, defcend re OU circuler, comme des petits canaux. Les poiffonsnbsp;piuspropres pour faire cette experience font les queues des petites ranches, de la lamproie, amp; des petites grenouilles, paree quelles font plusnbsp;tranfparentes, amp; queranimal vit plus iong-tems hors de f eau.

La petite piece marquee 9 , eftun petit canal de plomb ququot;!! faut mettre fur le poilTon, pour Iempecher de fauter hors de fa place amp; de retirer fanbsp;queue du petit efpace clair: on peut aufli le lier avec deux fils par les extre-uaitez du corps.

Paree microfeope on peut auffi fort bien examiner les liqueurs; carfi vous uaettez une petite goute de vinaigre fur le verre juftement dans le milieu denbsp;1 efpace clair, vous verrez trs-diftintement les petits animaux qui y font.nbsp;II cn fera de mme de feau oil fon aura fait infufer du poivre, de forge, amp;c.nbsp;commeaufii les vers amp; les autres petits infeies qui font dans feau croupie.

Le fang donton veut obferver cc quil contient de vif3ble,fe pent con-tio'ureenyen mettant une tres-petite quantite amp; tout chaud vis-a-vis le *'^yon de lumiere. Alors on y remarquera trs-bien la ierofit amp; les petitesnbsp;houles qui paroilTent dune couleur rougeatre.

II fera facile davoir du fang fur le champ. En fe ferrant le pouce avec un Cordon, amp; fe piquant avee une pingle, on en aura fuffifamment.

Les liqueurs fe mettent fur la glace avec un petit bout de tuyau de verre 1on trempe dans la liqueur ,amp;on la fait defeendre fur la glace, foitennbsp;^pufflant doucement dans le tuyau, ou en prelTant du pouce par le haut; carnbsp;1 ail- prefle dans le tuyau, prelTe de mme la liqueur, qui eft contrainte dennbsp;fortir.

Pour retirer beaucoup danimaux dans une petite quantite de liqueur, il I^Ht mettre cette liqueur dans une petite bouteilie fort troite par en hautnbsp;^ fentretenir toujours pleine; par ce moyen les animaux qui montent ennbsp;cgt;aut pour y refpirer, feront pompfe avec le petit tuyau en plus grande quan-qui fi le vaifleau qui les contient toit plus large en haut.

Les yeux de mouche, les fourmis, les poux, les puces amp; les mites de fro-piage fe mettent au milieu du pied du microfeope, aufli-bien que le fable, fcis amp; toute autre poudre, pour examiner leurs couleurs amp; leurs qualitez,nbsp;obfervant toujours de mettre fur le cote blanc les objets noirs, amp; furienbsp;^c^ noir les objets blancs.

, Lon fuppofe ici que les verres de ce microfeope foient bien travaillez amp; l^^cn placez en leurs foyers. II eft bon auffi de favoir que 1image de f objet amp;nbsp;^ S''3ndeur feront dautant plus conliderables, que la lentille fera dUn plusnbsp;Court foyer; mais il ne fera pas tout-a-fait fi net.

Fin d'4

iroifime

nre.


-ocr page 132-

DE LA

CONSTRUCTION

ET DES USAGES

DES INSTRUMENS

Qui fervent a cravaillerUacampagne, pour arpenter les terres, lever les plans,mefurer les difl:ancesamp; prendrenbsp;les hauteurs Les plus uficez font les piquets, les cor-deaux , la toife, la chame, les querres darpenteur,nbsp;les recipiangles ou mefurangles , les planchetts, Ienbsp;quart de eerde, Ic demi-eerde amp; labouflble.

L J F K E 9 V at Pk J E Al E.

CHAPITRE PREMIER.

Contemnt h defer if tion nbsp;nbsp;nbsp;Es ufages des piquets , des cordemx , de ta

toife Ie E ehaine.

1 nbsp;nbsp;nbsp;O------ 5 nbsp;nbsp;nbsp;----- j---- nbsp;nbsp;nbsp;-------------- ------- -

i en terre. On en fait quelques-uns de plus longs , afin detre Ws de loin , comme on les voit reprefentez dans la planche

Es piquets font de petits morceaux de beis de eormier de deux a trois pieds de long, arrondisamp; pointus par un bout ,nbsp;que lon garnit de fer , pour tre plus facilement enfoncez

onzieme.

Tig. Bi Les cordeaux doivent tre de bonne ficelle bien torfe amp; dune grofleur

-ocr page 133-

CONST. ET SAG. DES INST. POUR LEVER. LES PLANS. 99 convenable , pour ne pas s'allonger facilement , telle que la figure B Icnbsp;i^arque.

La toife eft une mefure de fix pieds de long dunbaton rond tout dune Flg. lt;2. piece, divif en fes pieds marquez pardepetits anneauxou de petitsclousnbsp;de cuivre. Le dernier pied fe divife en i 2 pouces , qui fe diftinguentnbsp;par de petits clous.

II y en a qui font brifes amp; qui fe montent a vis en 2, 3 ,0U4 pieces rig . P^r le moyen des viroles amp; des vis de cuivre qui font attaches a chaque.nbsp;^ottt,amp;on metauffi auxdeux bouts des toifes une virole de cuivre amp; unnbsp;bout d'acier pour la conferver dans fa longueur.

La chaine eft compofe de plufieurs pieces de gros fil defer oudelai- pij, ton recourbes par les deuxbouts. Chacunedecespiecesaunpied delong,nbsp;y compris les petits anneaux qui les joignent enfemble.

Les chanes fe font ordinairement de la longueur de la perchedulieu Ton veut sen fervir, ou bien de quatre a cinq toifes de long, amp;mmenbsp;plus longues fi Ton a de grandes ftations a mefurer , comme de 8 ou i onbsp;toifes. Ces nombres font plus aifez a additioner. On les diftingue quelque-lois par un plus grand anneau de toife en toife. Ces fortes de chanes fontnbsp;fort commodes, en cc quelles ne fe nouent point comme celles qui fontnbsp;laites depetites mailles defer.

En 1668 on a place un nouvel talon de la toife fort jufte, au bas de 1 efcalier du Grand-Chatelet de Paris, pour y avoir recours en cas de befoin.

Nous avons dit que la toife en longueur contient fix pieds, amp; chaque Picd, douze pouces.

La toife quarrc contient 3 6 pieds quarrez , paree quon multiplie par 6 ; le pied quarr contient 144 pouces quarrez, paree qu'on multi-plie I z par i 2 ; le pouce quarr contient 144 lignes quarres, paree quonnbsp;ttaultiplie aufli i 2 par i 2.

La toife cube contient 216 pieds cubes, paree quon multiplie 3 6 par ^ i Ie pied cube contient 1728 pouces cubes, paree quon multiplie 144nbsp;par I 2 ; le pouce cube contient de rame 1728 lignes cubes, paree quonnbsp;^laultiplie auffi 144 par i 2.

La perche na point de longueur dtermine.

Celle de la Prvt de Paris a trois toifes ou dix-huit pieds. En dau-tres pays elle a 20, 22 amp; 24pieds.

La perche dont on fe fert en France, pourarpenter leseaux amp; forts, Eiivant les dernieres rcglcmcns , a 22 pieds de longueur, amp; par confe-^uent la perche quarre contient 484 pieds quarrez.

Larpcnt eft une mefure quarre dont on fe fert pour la vente des terres

des bois.

Larpent des environs de Paris contient 100 perches quarres ou 300 toifes, amp; chaque ct eft par confequent de i o perches ou 3 o toifes.

La lieue eft un efpace de terre dont on fe fert pour mefurer les chemins.

mefure neft pas dtermine, tant differente felon les differens pays.

On compte depuis la porte de Paris prs Ie Grand - Chatelet, jufqu^

E porte de 1Eglife de faint Denys, deux lieues, dont chacune eft de deux iille deux cens toifes.

Meffieurs de FAcademie des Sciences en travaillant a la mefure de Ia

N ij


-ocr page 134-

00 CONSTRUCTIOK ET USAGES DES NSTRMENS

tcrre, ent obferv quun degr dun ineridien terreftre contient 570^^0 toifes , amp; donnant 25 lieues au degr , cliaque lieue contiendra 228anbsp;toifes.

La lieue marine eft un peu plus grande, puifquon n'en compteque 20 au degr,' ceft pourquoi elle contient prs de 5000 toifes

Les Italiens comptent par milles, dont chacun contient mille pas go-mtriques.

Le pas gomtrique eft de cinq pieds antiques, dont Ie palme eft les trois quarts du pied ancien romain , quon peut cftimer environ i i denbsp;nos pouces. Et par confequent le mille dItalie a Rome contient 765 denbsp;ns toifes, a trs-peu pres.

Les Allemans comptent auffi par milles, mais ils font bien plus grands, que ceux dItalie; ils contiennent 3626 toifes.

On compte par lieues en Efpagne , qui contiennent 2863 toifes , amp; reviennent juftement a vingt lieues par degr terreftre.

II en eft de mme en Angleterre amp; en Hollande.

USAGE PREMIER.

Tar deux joints donnez, fur la terre , tracer une gne drotte dr Ist prolonger tant cjuil efl befoin.

P Lantez un piquet fur chaque point donn, amp; ayant tendu un cor-deau dquot;un piquet a Iautre , faites tracer un fillon le long dudit cor-deau ; faites en forte quils foient bien a plomb fur le terrain, Scquenles bornayant ou les regardant, le premier cache Tautre a f ceil.

eeft de la mme maniere que 1on peut prolonger une ligne droite fur la terre j car ayant plant deux piquets,on en peut planter tant dautresnbsp;quon voudra dans le mme alignement , en bornayant comme nous vc-nons de dire ; mais il faut quil y ait toujours deux piquets bien planternbsp;pour fervir a aligner le troifime.

USAGE II.

Mefurer une ligne droite fur la terre^

LOrfquon a une longue ligne a mefurer fur le terrain , il faut ufer de prcaution pour ne fe pas tromper amp; ntre pas oblig de recom-mencer. Pour ce faire , il faut deux hommes portant chacun une toife;nbsp;]e premier ayant tendu fa toife fur le terrain ne la doit pas lever quenbsp;le fecond nait pof la fienne au bout de la premiere. Le premier hommenbsp;ayant relev fa toife, comptera tout haut, une; amp; quandil faura remifenbsp;au bout de la feconde, le fecond homme relevera la fienne amp; compteranbsp;deux, en continuant ainfi de fuite jufquau bout , amp; afin de bien pofernbsp;les toifes en ligne droite , il faut toujours avoir devant les yeux deux piquets pour les bornayer, car sil ny en avoit quun , les toifeurs iroienCnbsp;tout de travers amp; ne feroient rien de jufte..

-ocr page 135-

1gt;I LVR LES PLANS. LIv.IV. Chap.I. lot Pour abreger Ie tems amp; la peine , on doit avoir une chaine , laquellenbsp;cft fouvent compofe de 3 o pieds ou 5 toifes, avec un anneau a chaquenbsp;hout. Celui des deux hommes qui va devant, porte auffi plufieurs piquets.nbsp;Lorfque la chane eft bien tendue en ligne droite , bien alligne amp; dcnbsp;niveau, il pofe un piquet au bout des 5 toifes, afin que celui qui va der-riere puifle connotre o Ia chaine a fini ; car toute ladrelTe confifte anbsp;hien compter amp; mefurer jufte.

USAGE III.

Sur une ligne droite r quot; dun point donn en icelle , lever une

perpendiculaire.

Soit la ligne donne A B, amp; Ie point donn C.

XI,

Planter un piquet au point C, amp; deux autres comme E, D, fur ia mme ligne en diftance gale dudit point C; ayez un cordeau dontnbsp;chaque bout foit nou de telle maniere qu'il y ait un petit anneau o Tonnbsp;puilTe faire entrer Ie haut des piquets , pliez ce cordeau en deux gale-naent, amp; faites une marque au milieu ; pafTez enfin les anneaux qui fontnbsp;a chaque bout du cordeau aulour des piquets E amp; D, amp; tenant en mainnbsp;ic milieu dudit cordeau tendu galement, plantez en terreun piquet com-nae F, la ligne F C, fera perpendiculaire fur A B.

Autrement : du point donn C , mefiirez fur la ligne A B, de quel Iis. ct vous voudrez 4 pieds ou 4 toifes , amp; plantez-y Ie piquet G. Ayeznbsp;lin cordeau qui contienne 8 pareilles mefures , ceft-^-dire, des_ pieds ounbsp;fies toifes. Mettez un des anneaux du cordeau autour du piquet C, amp;nbsp;^'autre anneau autour du piquet G; puisayant tendu ce cordeau en fortenbsp;9Ue trois de ces parties foient du ct du point C, amp; les cinq autres dunbsp;dt de G , plantez Ie piquet H, la ligne C H, fera perpendiculaire fur A B..

USAGE IV.

Dun point donn hors la ligne tirer une perpendiculaire.

SOit la ligne donne A B amp; Ie point F donn hors la ligne.

Pliez Ie cordeau en deux parties gales , arrtez Ie milieu au piquet rig. ^ 5 tendez les deux moitiez que je fuppofe affez grandes pour que lesnbsp;houts puiffent atteindre la ligne A B; plantez deux piquets , favoir, unnbsp;3 chaque bout du cordeau , amp; divifez leur diftance en deux galement,nbsp;qui fe peut faire par Ie moyen dun cordeau auffi long que la diBnbsp;^nce A B, que 1on pliera en deux , plantez Ie piquet C, au milieu^

^ la ligne CF, fera perpendiculaire fur AB.

N iij

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Toa CONSTRUCTION ET USAGES DES INSTRUMENS USAGE V.

Bune dijlance donne tracer une Ugne far allele a une donne.

Fig. 4- Q Oit la ligne donne A B, a laquelle on propofe de tracer une paralip Iele diftante de quatre toifes.

Tracez par Tufage troifime deux perpendiculaires de quatre toifes chacune, fur les deux points A amp; B plantez un piquet a chacune de leursnbsp;extremitez C amp; D, amp; par ces deux piquets tracez la droite C D , ellenbsp;fera parallele a AB.

USAGE nbsp;nbsp;nbsp;VI.

D un fowt donn fur Ie hout d'une ligne tracer fur Ie terrain un angle femblable a celui dun flan propof.

Soit ABC, fangle dun plan propof auquel on en veut faire un femblable fur Ie terrain.

Du point B, comme centre, dcrivez fur Ie papier fare AC, Setirez la droite AC, qui fera foutendante dudit are. Mefurez fur une chelle,nbsp;OU fur la ligne des parties gales dun compas de proportion une des jambesnbsp;gales dudit angle A B ou B C. Mefurez auffi fur la mme chelle lafou-tcndante.AC, laquelle je fuppofe par exemple, contenir trente-fixpartiesnbsp;gales a celle dont la jambe A B en contient trente.

Soit fur la terre une ligne droite comme B C, fur laquelle il faut tra eer line autre ligne F B, qui faffe un angle femblable au propof. Plantez unnbsp;piquet au point B, amp; ayant mefur trente pieds ou cinq toifes Ie long denbsp;la ligne B C, plantez-y un autre piquet, comme D ; ayez deux cordeaux,nbsp;f un de trente pieds de long que vous attacherez par un anneau au piquetnbsp;B , amp; f autre de trente-fix pieds, que vous attacherez auffi par un anneaunbsp;au piquet D. Tendez ces deux cordeaux jufqua ce quils fe joignentparnbsp;leurs extremitez au point F , ou vous planterez encore un piquet , dounbsp;voustracerezla ligne FB, laquelle formera au point B, fangle femblablenbsp;au propof avec la ligne B C; amp; ainli de fautre.

USAGE VII.

Defgner fur Ie papier un angle femblable a celui ^ue font deux lignet

fur ia terre.

jj, 5. nbsp;nbsp;nbsp;Ette propofition eft la converfe de la precedente.

Soit propof fur la terre fangle F B C, form par les deux ctez dune terre labourable, auquel on veut en faire un femblable fur Ie papier.nbsp;Mefurez de B vers C trente pieds ou cinq toifes, amp; plantez un piquetnbsp;D au bout ; mefurez de B vers F trente pieds , amp; plantez-y un autrenbsp;piquet; mefitrez auffi la ligne droite qui fait la diftance des deux piquets

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POUR LEVER LES PLANS. Liv.IV.Chap.L 103 que je fuppoferai de trente-fixpieds, corame en Texemple delufagenbsp;precedent.

Soit fur le papier la ligne B C: du point B comme centre amp; dune ou-'^erture de trente parties gales, prifes fur une chelle, dcrivez fare A C; prenez avec le compas fur la mme chelle trente-fix parties gales, por-rez Cette ouverture fur fare A C , en pofant une des pointes du compasnbsp;le point C, Lautre jambe marquera fur ledit arc le point par lequel

doit tirer la ligne B A.

Si de plus on veut favoir la valeur dudit angle, on connoitra par le moyen d un rapporteur quhl ell; peu moins de foixante amp; quatorze degrez.

On pourra connoitre plus prcifment en degrez amp; minutes la valeur des angles dont on aura mefur les bafes ou foutendantes par la table fui-yante. Elle eft calcule pour des angles toujours compris par deux coteznbsp;^gaux de trente pieds chacun.

Lufage de cette table eft tres-facile pour connoitre la grandeur de tous les angles plans fur le terrain.

Mefurez trente pieds fur chacune des lignes qui ferment fangle , amp; plantez un piquet fur chaque ligne ou finilfent les trente pieds ; mefureznbsp;^pfuite la bafe de fangle qui eft la ligne droite tendue 'entre les deuxnbsp;piquets, que je fuppofe tre de trente-fix pieds comme en fexemple prcdent, cherchez dans ladite table en la colonne quot;des bafes trente-fix pieds,nbsp;^ vous trouverez vis-a-vis en la colonne des angles foixante amp; treizede-gfz, quarante-quatre minutes pour la valeur dudit angle.

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04

table des angles plans

toujours compris par deux ctez de trente pieds.

Angles.

Angles.

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Angles.

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Angles.

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TABLE

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ABLE DES ANGLES PLANS toujours compris par deux cotez de trente pieds.

w

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-ocr page 140-

jo6 CONSTRUCTION ET USAGES DES INSTRUMENS

II faut remarquer que dans la colonne des bafes les pouces ny font marquez que de deux en deux, amp; les pieds y font marquez dun en un.nbsp;Ron trouvera toujours avec autant de facilit que de juftelTe louverturenbsp;amp; la valeur de tous les angles ; car fuppofant , par exemple , que votrenbsp;bafe foit de la longueur de 5 o tifes 5 pouces, Sc les deux autres cteznbsp;toujours de 50 pieds, vous chercherez dans la colonne des bafes lenom-bre de 50 pieds 3 pouces, amp; vous trouverez vis-Tvis dans la colonne desnbsp;angles 113 degrez amp; 44 minutes pour la valeur de Tangle requis , ennbsp;gardant les proportions des minutes amp; des pouces , comme on fait ennbsp;eet exemple.

En rduifant ce nombre de pieds par Ie moyen dunechelle biendivi-fe fur du cuivre, Ton mefurera les mmes angles fur la carte amp; fur Ie papier avec autant de juftelTe que les cordeaux fur la terre , dautant quauxnbsp;triangles quiangles les ctez font proportionels entre eux.

Cette methode de mefurer les angles plans peut auffi fervir a conftruire les delfeins de fortification des places, tant regulicres que irregulieres, pournbsp;en connoitre Touverture des angles, tant desbaftionsque du polygone foitnnbsp;par les rencontres des lignes des bafes, ou ctez exterieurs, tant fur Ie papiernbsp;que fur la terre.

Pour tracer les angles, cherchez dans la table Ie nombre des degrez amp; minutes que vous aurez a tracer, par exemple , de 54 degrez 34 minutes , amp; aprs Tavoir trouv prenez a ct dans la colonne des bafes, Ienbsp;nombre des pieds amp; pouces qui lui rpond a favoir 28 pieds amp; 6 poucesnbsp;pour la mefure de la longueur de la bafe de Tangle toujours compris par lesnbsp;deux autres ctez du triangle de 3 o pieds chacun; amp; ainfi des autres.

U 3 A G E VIII.

Pour lezrer Ie plan dune place dans laquelle on peut entrer.

yis-

Soit la place ABC DE, de laquelW on veut lever Ie plan.

Fakes premierement fur votre papier une figure a peu prsfemblable a votre plan , amp; aprs avoir mefure avec la toife fur Ie terrain les cteznbsp;AB,BC, CDamp;DE, crivez les mefures trouves fur chacune des li-gnes qui leur correfpondent fur Ie papier; enfuite au lieu de mefurer lesnbsp;angles qui font les ctez de la place , mefurez les diagonaleS comme fontnbsp;les lignes AD, BD, dont vous crirez la valeur en nombre fur votrenbsp;brouillon ; laquelle fera reduite en trois triangles dont touS les ctez fontnbsp;connus, puifquils ont t mefurez atuellement.

Vous remettrez au net ce brouillon par Ie moyen dune chelle de par-^ ties gales qui en contienne autant que la plus longue ligne du plan.

De toutes les methodes de lever un plan, celle de Ie lever par dedans eft la plus exaie amp; k moins fujetc a erreur.

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POUR LEVER LES PLANS. Liv.IV. Chap.I. 107

USAGE IX.

Touywlever le j)Un dune pUce par dehors.

SOit propofe un bois ou un tang dont on veut lever le plan, comme Fig. tt feroit E F G H1.

Faites-en d'abord le brouillon en vous promenant tout autour, 11 vous pouvez faire fans perdre beaucoup de terns.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

Mefurez avec la toife ou la chaine tous les cotezqui fontlenceinte du beu propof, amp; marquez-en les nombres fur chacune des lignes devotrenbsp;brouillon ; mais pour les angles, vous les mefurerez paria methode ci-jointe.

Pour mefurer, par exemple , Tangle E F G, prolongez en bornayant Ic ct E F , de 5 toifes , amp; plantez un piquet a Textremit K; prolongeznbsp;^galement le ct GF, amp; plantez un piquet a Textremit L. Mefurez avecnbsp;la toife la diftance L K , amp; fuppofant quelle foit de 6 toifes 4 pieds,nbsp;c eft.^.dire, 40 pieds , marquez ce nombre fur la ligne L K de votrcnbsp;brouillon; par ce moyen vous aurez les trois cotez du triangle ifofcellenbsp;efk , qui ferviront a vous faire connoitre Touverture de Tangle LFK,nbsp;foit par la table ci-devant ou autrement. Or cet angle eft gal a fon oppofnbsp;pir la pointe E F G, amp; ft Ton cherche dans la table 40 pieds en la colonnenbsp;bafes, on trouvera que cet angle eft de S 5 degrez 5 7 minutes.

Vous mefurerezdemmeTaogleFGFI,amp; tous les autres de la figure, ou bien de cette autre maniere;prolongez en bornayant le ct HG,denbsp;5 toifes de G en N , ou vous planterez un piquet ; mefurez le long dunbsp;ct GL, de G enM, 5 toifes, au bout defquelles vous fcrez une mar-ftue cn y plantant un piquet ou autrement. Mefurez exacftement la diftancenbsp;1^1 N, laquelle je fuppofe pour exemple de 6 toifes 2 pieds, ou de 5 8 pieds,nbsp;que vous crirez fur la ligne M N de votre brouillon.

Ce nombre chercli dans la colonne des bafes , qui correfpond a 78 ^cgrez 3 j minutes pour Tangle exterieur M G H , dont le complmentnbsp;OI degrez 25 minutes eft la valeur de Tangle de la figure F G H, parccnbsp;que deux angles de fuite valent autant que deux angles droits.

Vous r emettrez enfuite votre brouillon au net avec une chelle de parties cgales, tant pour marquer la longueur des ctez que celle des bafes denbsp;tous les angles que Ton peut avoir exaftement,fans fe mettrcen peinedcnbsp;leur valeur cn degrez amp; minutes.

USAGE X.

Pour tracer far la terre tout polygone reciter fur une ligne donnec.

SOit pour exemple la ligne donne A B , fur laquelle on propofe de tracer un triangle quilateral.

Mefurez fur cette ligne du point A allant vers B, 3 o pieds, amp; plantez-y tin piquet D; ayez deux cordeaux mefurez de 5 0 pieds chacun, dont vousnbsp;cn attacherez un au piquet D, amp; Tautre au piquet A, .amp; les tendez gale-ti^cnt jufqua ce quils fe joignent par les deux autres bouts au point C.,nbsp;cn vous planterez un autre piquet.

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io8 CONSTRUCTION ET USAGES DES INSTRUNffiKS

Faites la mme chofe a 1autre extremit B, de la ligne donne,amp;pro-longez les lignes jufqu'a ce qu'elles fe joignent pour former Ie triangle equilateral amp; quiangle ABE.

Sil sagit de tracer fur la terre un quarr parfait furia ligne donne A B, iil. Elevez fur chaque extremit A amp; B une perpendiculaire par 1ufagenbsp;troifime.

Prolongez ces perpendiculaires pour les faire gales a la ligne donne, plantez des piquets a leurs extremitez C amp; D, amp; tracez la ligne C D , quinbsp;achevera Ie quarr propof.

S^l faut tracer un pentagone fur la ligne donne A B.

10. Souvenez-vous que les angles formez par les ctez dun pentagone regulier font de io8 degrez chacun , comme nous lavons expliqu ci-devant en Tufage troifime du rapporteur , amp; en la fedion troifime de la ligne des polygonesdu compas de proportion; ceftpourquoi cherchernbsp;dans la table des angles plans compris par deux ctez de 3 o pieds dansnbsp;la colonne des bafes, Ie nombre qui correfpond a 108 degrez ou Ie plusnbsp;approchant, vous trouverez 48 pieds 6 pouces amp; quelque peu plus; carnbsp;ce nombre correfpond a 107 degrez 5 z minutes , qui eft moindre de 8nbsp;minutes que 108 degrez; ceftpourquoi on peut prendre 48pieds 6 pouces amp; demi pour ladite bafe.

Suivant cette methode, mefurez fur la ligne donne, du piquet A vers-B, 3 o pieds, amp; plantez un piquet au point C, ou fe termine ladite mefure. Ayez deux cordeaux mefurez , lun de 3 o pieds , que vous attachereznbsp;par un de fes bouts au piquet A , amp; Tautre de 48 pieds 6 pouces amp;deminbsp;que vous attacherez de mme au piquet C , tendez galement ces deuxnbsp;cordeaux jufqifa ce quils fe joignent au point E , o vous planterez unnbsp;piquet, amp; vous aurczpar ce moyen un angle de 108 degrez; prolongeznbsp;la ligne AE, pour la tracer gale a A B, faites la mme chofe a fautrenbsp;extremit B de la ligne donne, amp; par ce moyen vous aurez dja troisnbsp;ctez du pentagone AB, AG, BD, que vous acheverez par la mmenbsp;mthode.

Si Ie pentagone neft pas trop grand , on peut Fachever par Ie moyen de deux cordeaux gaux au ct donn , en attachant lun au piquet Dnbsp;amp; 1autre au piquet G ; car fi vous les tendez galement , ils formeront lesnbsp;deux autres ctez du pentagone en fe joignant au point H.

Vous pourrez par la mme mthode tracer fur Ie terrain tout autre polygone regulier ou irregulier , en cherchant dans la fufdite table Ienbsp;nombre des pieds amp; pouces qui correfpond a 1angle du polygone quenbsp;1on veut tracer.

USAGE XL

ConnoitfS h dijiance de deux ohjets imccejftbles de lun a tautre, chacun^ tant accejjtble en particulier..

3ig, II. if^N demande, par exemple, la diftance en ligne droite de la tour A, au moulin B.

Plantez Ie piquet C en une place dou il foit facile de raefurer la dif-ftance en ligne droite jufquaux lieux Aamp;B.

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POUR LRVER LES P L AN S. Liv.IV. Chap.L 109 Mefurez exadcment ces diftancesj commepar exemple de C en A, quenbsp;if Eippofe de 54 toifes; prolongez la ligne A C, jufquen D, dune quan-tit gale, ceft-a-dire de 54 toifes; mefurez pareillement la ligne BC,nbsp;fuppofe de 37 toifes, amp; la prolongez jufquen E , dune quantitnbsp;^S^le, ceft-a-dire, de 3 7 toifes; vous formerez parcemoyen le trianglenbsp;^ D E gal amp; femblable au triangle A B C, amp; par confequent la diftancenbsp;^ E fera gale a la diftance propofe inacceffible de A en B.

USAGE X I 1.

Connoitre la dijlance de deux oh jets , dont un feulement ejl accejjible.

SOit propofe pour exemple a trouver la largeur dun fofle ou du lit Fig-dune riviere A B ; tant fur un des bords au point A : plantez-y le pi-ftUet AC, de 4 a 5 pieds de hautamp;bien perpendiculaire; faitesMextre-wit C du piquet une petite fente pour y faire entrer une lame dun mor-de cuivre ou dacier bien droit qui puifte haulTer ou bailfer , long environ trois pouces, que vous haulTerez ou bailTerez jufqua ce quenbsp;vous voi'iez le point B , de Iautre ct de la riviere , en bornayant lenbsp;long de ladite lame; enfuite tournez le piquet toujours perpendiculaire,

^n confervant la lame dans la mme fttuation, amp; bornayez le long du bord de la riviere fur un terrain de niveau, en remarquant le point comme D#nbsp;fe termine le rayon vifuel. La diftance A D , tant mefure avec lanbsp;^haine , vous donnera la largeur de la riviere ou du folfe a laquelle ellenbsp;gale , comme il eft facile de j-uger.

Cette propofition, toute fimple quelle eft, peut fervir a connoitre de quelle longueur on doit couper des branches darbres, pour faire un pontnbsp;Eir un foffe ou fur une riviere que Ton veut traverfer.

USAGE XIII.

SOit propofe de tracer fur la terve une ligne droitedu point A au point Fjg.rj, B , entre lefquels il y a un batiment ou autre obftacle qui empeche denbsp;Continuer 1allignement.

Cherchez fur un terrain bien de niveau un troifime point comme C; duquel vous puifliez voir les piquets planter aux points A amp; B; mefureznbsp;cxaleinent la diftance de C en A , amp; de C en B ; prenez la moiti , lenbsp;tiers ou toute autre partie gale de chacune de ces lignes; plantez-y desnbsp;piquets comme en D, moitic de CB, amp; en E moiti de C A ; tirez unenbsp;Bgne droite de D en E , laquelle vous prolongerez tant quil fera befoin ,

^ tracez a cette ligne une parallele qui paffe par les points A amp; B, par lo ttioyen des piquets que vous planterez entre le point A amp; la maifon , denbsp;qucntre ladite maifon amp; le point B , tous en gale diftance de 1nbsp;tgue D E, amp; ainfi vous continuerez fallignement de Aen B.

USAGE XIV.

SOit propof a pcrcer une bute de terre pour y faire une gallerie qui Jig-Communique de A en B.

Tracez dua ct une ligne droite Comme D C, amp; de Iautre cpt de

O ii|

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no CONSTRUCTION ET USAGES DES INSTRUMENTS la bute une autre ligne droite comme F E, paraliele a C D ; du point A,nbsp;tirez fur la ligne CD, la perpendiculaire AG, amp; en quelque autre pointnbsp;par dela la bute, tirez une autre perpendiculaire comme C H, gale a A G.

Du point B tirez fur E F la perpendiculaire B I, amp; en quelque autre point par dela la bute une autre perpendiculaire fur la mme ligne, comme LM ,nbsp;gale a BI, en telle forte que la diftance I L foit gale a C G ; traceznbsp;enfuite une ligne droite du piquet FI au piquet M que vous prolongereznbsp;tant quil fera befoin , cette ligne'^fera paraliele a la gallerie propofe anbsp;faire de A en B ; ceft pourquoi on pourra planter en diftance gale denbsp;cette paraliele HM de ct amp; dautre dela bute, tant de piquets que 1onnbsp;voudra, comme O , P , Q^qui ferviront a percer la bute de A en B.

Je parlerai encore de fufage de ces inftrumens, dans le petit trait de fortification, que je donncrai ci-apres.

I I.

Contemnt U defcription cf I^ufage de l'querre darpenteur.

riu

quot;Planchet

-gii- A.

LEquerre darpenteur eft un cercle de cuivre dune bonne paifleur amp; amp; de 4, 5 ou (J pouces de diametre. On le divife en quatrepartiesnbsp;gales par deux lignes qui sentrecoupent a angles droits au centre. Auxnbsp;quatre extremitez de ces lignes amp; au milieu du limbe on y met quatrenbsp;fortes pinules bien rives dans des trous quarrcz , amp; tres-perpendiculaire-ment fendues fur lefdites lignes, avec des trous au-deflbus de chaque fentenbsp;pour mieux dcouvrir les objets en campagne. On vuide ce cercle pournbsp;le rendre plus leger.

Au-defibus amp; au centre de 1inftrument fe doit monter a vis une virole qui fert a foutenir lquerre fur ion baton de 4 a ^ pieds fuivant la hau-fig. B. teur de f ceil de Fobfervateur. Ce baton doit tre garni dun fer pointu parnbsp;le bout qui entre en terre , amp; Fautre bout doit tre ariondi pour que lanbsp;virole y refte jufte.

Toute la precifion de cet inftrument confifte en ce que les pinules foient bien exatement fendues angles droits; ce que Fon connoitra facilementnbsp;en bornayant un objet loign par deux pinules , amp; un autre objet parnbsp;les deux autres pinules. II faut enfuite tourner Fquerre bien jufte fur fonnbsp;baton , amp; regarder les memes objets par les pinules oppofes; sfils fe ren-contrent bien exatement dans Falignement des fentes , ceft une marquenbsp;de la jufteffe de Finftrument.

Pour viter de faufler Fquerre, il faut premierement enfoncer en terre le baton feul, amp; quand il eft bien affermi, placer ladite querre fur la virolenbsp;par le raoyen de fa vis.

On fait auffi de ces fortes dquerre , ou Fon met huit pinules de la mme maniere que celle dcrite ci-deflus ; elles fervent pour avoir lesnbsp;angles de 4 5 degrez ; comme auffi aux jardiniers, pour aligner amp; planternbsp;les alles darbres en toile.

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POUR LEVER LES PLANS.Liv.IV.Chap.il. in

USAGE PREMIER

^our lever le plan ' faire la me fire dun champ ou dun pr dans

lequel on peut entrer.

SOitpropof le champ ABCDE : plantez a touslesanglesdespiquets Fij;. u ou jallons bien a plomb , mefurez exaftement la ligne AC, par parties , de la ipaniere que nous aliens dire ci-apres, ou telle autre quhlvousnbsp;Pisira, mais dquot;ou Ton puifle dcouvrir tous les piquets plantez aux angles.

Faites un brouillon ou mmorial fur une feuilie de papier qui repre-Fente apeu pres la figure du plan propof, fur lequel vous ecrirez routes ies mefures des parties de la ligne AC, Sc des lignes perpendiculaires tiresnbsp;des angles, a la rencontre de la ligne AC.

Si, par exemple, vous commencez par le piquet A , cherchez le long de la ligne AC le point F, fur lequel tombe la perpendiculaire EF,me-Furez les lignes AF, FE, amp; marquez leur longueur furies lignes corref-pondantes de votre memorial.

Pour trouver ce point F plantez plufieurs piquets a diferetion le long de la ligne A C ; plantez aufli le pied de votre equerre dans la mmenbsp;Fgne, en forte que par deux de fes pinules oppofes, vous dcouvriez deuxnbsp;de ces piquets, amp; que par les fentes des deux autres pinules , qui fontnbsp;^ngle droit avec les deux premiers , vous puiffiez voir le piquet E. Quenbsp;fi du premier coup vous ne dcouvrez ^as ce piquet, approchez ou recu-^ez du point A le pied de Finfirument jufqu'a ce que les lignes bornayesnbsp;AF, E, falfent angle droit au point F, au moyen de quoi vous aurezlenbsp;plan amp; la furface du triangle A F E.

Cefi: de la mme maniere que vous trouverez le point H ou tombe la perpendiculaire D H, laquelle vous mefurerez adluellement, auffi-bien quenbsp;GF, amp; en marquerez les longueurs fur votre memorial afin d'avoir le plannbsp;amp; la furface du trapeze E F H D.

Mefurez enfuite FlC faifant angle droit avecH D, vous aurezle plan amp; furface du triangle redangle D H C.

Ayantainfimefure route la ligne AC, il ne sagit plus que de trouvef Fur Cette ligne le point G ou tombe la perpendiculaire B G, amp; de la mefurer,nbsp;d'avoir le plan amp; la furface du triangle rediligne ABC , au moyennbsp;de quoi vous aurez le plan du champ propof ABCDE. Vous aurez auflinbsp;Furface totale en ajoutant celles des triangles amp; trapeze qui en font lesnbsp;Parties, amp; qui fe connoitront facilement par les regies de la planimetrie,nbsp;d^ la maniere qui fuir.

^uppofons, par exemple , que AF foit de fept toifes, amp; la perpendiculaire EF de dix, multipliant 7 par io,leproduit eft 70,dontlamoi-3 5 fera la furface du triangle A F E.

Si de plus la ligne F H eft de 14 toifes, amp; la perpendiculaire H D de i z , Ajoutant I z avec i o , que contient la parallele F E, on aura z z , dont lanbsp;^oiti 11 tant multip-lie par 14 , produit 154 toifes quarrees pour lanbsp;Surface du trapeze EFHD. Et fi la ligne HC eft de 8 toifes , multi-pliant 8 par i z, le produifeft 96 , dont la moitie 48 fera la furfacedtjnbsp;^iangleCHD.

-ocr page 148-

11 a CONSTRUCTION ET USAGES DES INSTRUM'ENS Toute la ligne entiere AC eft de 19 toifes, amp; la perpendiculaire B Gnbsp;dc I o ; le produit eft 290 , dont la inoitie 145 eft la ftirface du triangle ABG. Enfin ajoutant les quatre fur fees partiales, 3 5 , i 54,48 amp;nbsp;145 , la fomme 382 toifes quarrees fera la furface totale du plan A B C D E,nbsp;figure I de la planche iz.

I I.

Pour

lever le plan dun terrain dans les^iiel il n eft pas facile d'entrer , comme pourroit tre un hois , un tang , un marais,nbsp;dr autre chofe de cette nature.

rig, 1, Q Oit propof le marais EFGHI: plantez des piquets a tons les angles, O faites en forte de renfermer fa figure dans un rctftangle , lequel vousnbsp;mefurerez; puis en fouftrayant les triangles amp; trapezes quife trouverontnbsp;ajoutezautour de fon plan, le refte fera la furface du terrain propof.

Si , par exemple , vous commencez par le piquet E , prolongcz avec votre equerre la ligne EF, tant quil eft bcfoin,pour tracer furfonpro-longement une perpendiculaire qui rencontre le piquet G, comme eft icinbsp;la ligne K G; plantez un piquet en K, amp; prolongez cette ligne jufquen L,nbsp;ceft-Tdire, tant quftl fera neceffaire pour y tracer une perpendiculairenbsp;qui palTe par le point H, comme la ligne L FI,quevousprolongerezauflinbsp;tant qu'il fera befoin ; retournez enfuite au piquet E pour y tracer unenbsp;autre perpendiculaire fur la ligne, EF , laquelle tant prolonge rencon-trera au point M la perpendiculaire LH; ce qui tant fait vous aurez lenbsp;resftangle EMLK, dont vous melurerez les longueur amp; largeur avecnbsp;votre chaine ou une toife.

Suppofons pour exemple , que la longueur E K, ou fa parallele ML qui lui doit tre gale , foit de 3 5 toifes , amp; que la largeur E M ou fanbsp;parallele LK, foit de i o toifes, multipliant ces deux nombres Fun parnbsp;Iautre , vous aurez 350 toifes quarres pour la furface totale duditnbsp;reiangle.

Mais fi le prolongement FK eftde 5 toifes, amp; K G de 4, multipliant 4 par 5 , le produit eft 20 , dont la moiti 10 toifes eft la furface dunbsp;triangle F K G. La ligne G L, tant de 6 toifes, amp; L H de quatre, le pro-diiit de 4 par 6 eft 2 4, dont la moiti i 2 eft la furface du triangle G L H.

11 faut enfuite trouver dans la ligne FI M un point ou tombe la perpendiculaire qui part du piquet I , laquelle formera un triangle amp; un trapeze: de forte que ft la diftance FI N eft de 24 toifes , amp; la perpendiculaire N I de 4 toifes, le produit de 2 4 par 4 eft 96, dont la moiti48 eft la furface du triangle FI N I. Enfin N M tant de 7 toifes, M E de 1 o,nbsp;amp; fa parallele NI de 4 toifes, ajoutant i o amp; 4 ,.la fomme eft i 4, dont lanbsp;moiti 7 multipliee par 7, fait 49 pour la furface du trapeze EMNI.

Geft pourquoi ajoutant enfemble les furfaces de ccs trois triangles amp; eelle du trapeze, on aura i i 9 toifes, lefquelles tant tes de 3 5 o , quinbsp;cft la furface totale du quarr long , reftent 231 toifes pour la furfacenbsp;du marais propof E F G HI, On fera la mme chofe de toute autre figure.nbsp;Ces deux ufages font aflez connoitre Ia maniere dont les arpenteurs fe ferventnbsp;de leurs inftruraens pour lever les plans amp; meiurer toutes fortes de piecesnbsp;de terre.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;CHAP. Ill*

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POR LEVER LES PLANS. Liv.IV.Chap.IIL 115

I I I.

Contenmt la con[iruiion quot; afages de differens recipangles,

XII. VUxcht.nbsp;Fjg- A.

IL y a plufieurs fortes de recipianglesoumefuranglesjinaislesineilleurs amp; les plus en ufage font ceux dont nous aliens faire la defcription.

Le recipiangle marqu A eftcompof de deux regies parfaitement gales largeur : carilfautque les ctez interieurs de chaque regie foient biennbsp;paralleles aux ctez exterieurs. Leur largeur eft denviron un pouce, amp; leurnbsp;^Ogueur dun pied ou plus. Ces deux regies font arrondies par la tte gale-, amp; attaches Tune fur Tautre par le moyen dun clou a lte artiftementnbsp;^ourn, de forte que linftrument fe puilTe ouvrir amp; fermer facilement.nbsp;Lorfqu'on a pris fouverture dun angle , on met le centre dun rappor-*^^r a lendroit ou les deux regies fe joignent, amp; les degrez du bordnbsp;Warquent fouverture de fangle , ou bien on trace fur le papier fouver-que font les regies du recipiangle , amp; puis on la mefure avec unnbsp;apporteur.

Le recipiangle marqu B eft fait comme le precedent, except quil y rig, b, deux pointes dacier aux extremitez, afin quil puille fervir de compas.nbsp;le nomme ordinairement fauffe querre.

Le recipiangle marqu C eft different des autres en ce quil marqu 1ou- rig. c. '^rture des angles fans rapporteur.

II eft compof de deux regies de cuivre dgale largeur amp; bien paralle-longues de deux pieds ou environ, larges de deux ou troispoucesamp; d une ligne dpaiffeur, jointes enfemble par un clou bien rond. II y a denbsp;plus un eerde divif en 5 6 o degrez au bout dune des regies amp; un petit indexnbsp;attach fortement au clou, lequcl a mefure que fon ouvreou ferme 1in-ument, marque les degrez de fon ouverture. Nous ne repetons pas icinbsp;^ uianiere de divifer le eerde, 1ayant expliqufuffifamment enparlantdunbsp;^^pporteur. On dirafeulementquon commence toujours a compter les de-du milieu de la regie ou eft le centre.

Llu fait encore de cette forte de recipiangle en divifant un eerde fur la inferieure , amp;fon lime la regie de defl'us comme la tte dun compasnbsp;^ proportion, de forte quen ouvrant finftrument les deux paulieresnbsp;^rquent les degrez de fon ouverture.

I our mefurer un angle faillant avec quelquun de ces trois recipiangles. applique i5 ctez interieurs des deux regies fur les lignes qui formentnbsp;^^Jgle. Et pour mefurer un angle rentrant, on applique les ctez exterieursnbsp;mmes regies le long des lignes qui forment ledit angle,nbsp;la recipiangle marqu D eft compof de quatre regies de cuivre, denbsp;^ ''geur parfaitement gale , jointes enfemble par quatre clous ronds a ttenbsp;j, ''inee, lefquclles forment un parallelogramme quilateral. Au bout denbsp;ne defdites regies il y a undemi-cercle de trois a quatre poucesdedia-divif en i 80 degrez, amp; mme en demi, fi fon veut, amp; ceft ccnbsp;fo * 1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;preferer ce recipiangle aux autres. Lautre branche qui paffe

demi-cerde eftprolonge jufques fur la divifion, afin dy marquer ^ ouverture des angles. ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;P

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I4 CONSTRUCTION ET USAGES DES RECIPIANGLES Ces regies fe font dun pied ou deux de longueur, de huk ou dix li-gnes de largeur amp; dpaiffeur convenable. Elies doivent ctre perces trs-galement en longueur, favoir celle o eft ie demi-eerde au point z , ounbsp;eft fon centre, amp; a lautre bout au point marqu i. Celle qui fert dalidadenbsp;doittre perceauxpointsmarquez 2 amp; 3 , amp; enfin les deux autres regies,nbsp;chacune a leurs extremitez , au point marqu 4, La regie qui fert dbli-dade doit tre attache au centre amp; deffusle demi-cercle; les deux autresnbsp;regies, qui font dune mme longueur, doivent tre attaches par deflbusnbsp;les deux autres; Ie tout de maniere que leur mouvement foit bien uniforme.

Quand on veut mefurer un angle faillant avec ce recipiangle , on fait paffer les deux regies gales par deffous les deux autres, afin que les quatrenbsp;regies nen faffent que deux, pour embraffer Tangle; mais quand on veutnbsp;mefurer un angle rentrant, on retire ces deux regies en dehors , commenbsp;elles font a prfent, amp; on les applique dans Tenfoncement de Tangle; Scnbsp;comme (m tout parallelogramme les angles oppofez font gauxj-on en con-Hoit Touverture par les degrez du demi-eerde oppof.

llfage du redfiangte.

Kg. j, Our lever Ie plan dun baftion , comme par exemple de celui cott X A B CD E , tracez un broulon lur une feuille de papier, mefureznbsp;avec Ie recipiangle rentrant Tangle E , form dune courtine de la placenbsp;amp; du flanc du baftion propof, en Tappliquant horizontalement, de fortenbsp;quune des regies foit dans Talignement de ladite courtine, amp; Tautreregie dans Talignement du flanc ; amp; ayant reconnu fa valeur en degrez, marquez la fur votre memorial dans un petit arc , pour faire connoitre quenbsp;ceft ia cotte dun angle. Faites enfuite mefurer la longueur du flanc E D ,nbsp;que vous marquerez Ie long de la ligne de votre brouillofl ; embraffeznbsp;avec les regies de votre recipiangle Tangle faillant D, de Tpaule, amp; cotteznbsp;fa valeur dans un petit arc ; faites mefurer la longueur de la face gauchenbsp;C D; mefurez avec Ie recipiangle Touverture de Tangle flanqu C, amp; enfuite celle des autres angles du baftion, de mme que la longueur de fes facesnbsp;amp;flancs ; aprs quoi il fera facile de Ie remettre au net par Ie moyen dunenbsp;chelle de parties gales amp; dun rapporteur.

Mais comme il fe rencontre fouvent que les angles, qui dordinaire font de pierre de taille, ont t mal taillez par la negligencedesouvriers,quinbsp;les font ou trop aigus ou trop obtus , pour y remedier on applique unenbsp;longue regie fur chaque mur, dont Talignement peut tre bon, quoiquenbsp;Tangle foit mauvais, amp; pofant de niveau fur ces deux regies les jambes dunbsp;recipiangle, on aura plus exatement Touverture de Tangle a mefurer,

USAGE II.

Lever te plm iun terram dontteneentefoit defgure reed ligne.

fig. t, Q Oit propol Ie plan A B C D E F G. II faut dabord en deffiner la figure a vue fur un memorial, mefurer exatement fur Ie terrain la longueurnbsp;de tous les ctez, amp; les marquer a mefure fur les lignes relatives du memorial J prenez enfuite avec tel recipiangle que vous voudrez choir Tou-

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POUR LEVER LES PLANS. Liv.IV.Chap.III. ri j ^erture dc chaque angle , comme par exemple de langle ftillant AGF,nbsp;i enfermant avec les jambes du recipiangle , amp; marquez les degrez de foanbsp;ouverture fur Tangle relatifagf du. memorial; mefurez auffi Tangle ren-rant FED, en mettant la tte du recipiangle dans Ie fond de eet angle,nbsp;forte que Texterieur des branches joigne exadtement les ctez du ter-ram qu ferment Tangle , amp; marquez-en la valeur fur Tangle relatif danbsp;*iieiiorial, amp; ainfi de tous les autres angles , dont ayant marqu les de-'52, auffi-bien que Ia longueur de toutes les lignes mefures fur Ie ter-on Ie remettra au net, amp; par ce moyen on aura Ie plan femblablenbsp;Figure 2. On peut par cette methode lever Ie plan dunemai-, en prenant les angles tant rentrants que faillants.

Sur la mme planche on verra Ie plan dun pentagone regulier fortifi vec les noms des parties de fa fortification.

CHAPITRE IV-

^ontemnt la conjlrudiion quot; les ufages de differentes ffanchetes,

NOus commencerons par donner la conftrudion amp; les ufages de Tinftru-mentuniverfelqui fert aufli de planchete.

X///.

'Planchft

La figure premiere de la planche 1 5 eft une planchete , quon nomme ^ufli inftrument univerfel,a caufe que Mquot; Ozanam qui en eft Tinventeur,nbsp;pretend quavec eet inftrument on peut faire toutes les operations de la go-oretrie pratique.

11 eft de figure reftangulaire A B C D , amp; fait dune plaque de laiton OU de quelque autre matiere folide dont la longueur A B foit denvironnbsp;*2 pouces , amp; la largeur B Cou AD de 8 pouces , on ajufte fur cettenbsp;pLque 4 regies dont 5 font de 6 lignes de large, amp; celle qu'on nommenbsp;bafe, doit avoir p a i o lignes. Au milieu de cette regie, on trace unenbsp;''ue quon nomme ligne de conduite, elle doit tre divifc en 200 ounbsp;3 00 parties galespour les operations que nous dirons ci-aprs.

Au milieu de cette ligne au point L , eft Ie centre des degrez dun demi oercle^qui doivent tre tracezfur les troisautres regies; onvoitbienquenbsp;degrez ne peuvent pas tre gauxtant tracezfurun parallelogramme,nbsp;^ par confequent les degrez des angles doivent tre plus grands tant plusnbsp;tloignez du centre.

Avant que darrter ces quatre regies fur la plaque, 11 faut en ajufter^trois *^tres par deflbus qui foient moins larges que les autres denviron unenbsp;^8oe, afin de lailTer un vuide pour y pouvoir couler quelque feuilles denbsp;Papier OU de carton mince, par un des ctez comme B C, qui foit vuidenbsp;P^f deftbus afin que fur ce papier on puilTe tracer les rayons qui fe tirentnbsp;^ long de la ligne de foi de Talidade, comme il fera expliqu en fon lieu,nbsp;outes ces regies tant ainfi arrtes fur la plaque, doiventTormer en de-^ns amp; en dehors un parallelogramme parfait.

L alidade doit tre non-feulement mobile au tour de fon centre; mais ^0 centre doit aufli tre mobile, amp; couler fur la ligne de conduite, en fortenbsp;qu il puifle fe mouvoir amp; sarrter a telle divifionqueTon voudra,amp;cfcftnbsp;cela que confifte la plus grande difficclt de Tinftrument.

P ij

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16 CONSTRUCTION ET USAGES DE LA PLANCHETE

Pour Ie faire avec plus de juftefTcjil faut placerfous labafede TinftrU-ment amp; precifement au-deflbus de la ligne de conduite, une regie de la longueur de ladite bafe , denviron quatre lignes de largeur, amp; de deux li-gnes dpaifleur, ilfaut quily ait deuxbifeaux galement limez danstoutenbsp;leur longueur, amp; arrter cette regie avec des vis a ttes perdues,les bifeauxnbsp;cn deflbus.

II faut enfuite avoir une piece de cuivre d'un pouce en quarr, amp; dune; ligne dcpaiffeur. Auxdeuxbordsoppofez de ladite piece , on rivera deuxnbsp;pieces quon aura lim en bifeaux par deflbus, de maniere quelle coulenbsp;bien jufie au long de la regie a bifeau : on y peut mettre au( un reflbrtnbsp;en deflbus, j^ai expriment que cela fait un fort bon efft. Puis on ajuftenbsp;un autre piece de laiton de la mme grandeur que la prcedente,dune bonnenbsp;ligne dpailfeur, amp; quon ploye a querre parun des ctez pour mettre furnbsp;la bafe de linftrument ; amp; on attache cette piece avec deux vis vers fesnbsp;extremitez a la coulifle de deflbus, de maniere que ces deux pieces coulcntnbsp;bien jufte amp; parallelement au long de la bafe de rinftrument

II faut enfuite percer cette piece de deflus dune ouverture ronde de flx a fept lignes de diametre, dont Ie centre reponde jufie fur la ligne de conduite ; enfuite on attache lalidade qui doit tre perce au centre dunenbsp;pareille ouverture que la prcedente, par Ie moyen dune virolle ou clounbsp;tourn dom louverture interieure fok de 5 a 6 lignes, amp; 1exterieure denbsp;la grofleur du trou de lalidade amp; de la coulifle. On dok entournant cettenbsp;virolle rferver une paiffeuramp;une largeur convenable en defTus, pournbsp;en rivant lalidade i la coulifle quellc tourne en tous fens j on a juflera aiinbsp;point I, une lame daeier mince qui traverfera Ie diametre delouverturenbsp;du centre, qui fera angle droit a la ligne de conduite afin de placer Ie centre de lalidade i telle partie quon voudra de la divifion de la ligne denbsp;conduite.

Lalidade doit avoir au moins la longueur de la diagonale duparallelo-gramme, amp; doit tre divife dans routes fa longueur au hordde la ligne de foi depuis Ie centre de la mme divifion de la ligne de conduite.

On place deux pinules aux extremitez jufie de la ligne de conduite, il eft mieux quon les place deflbus 1inflrument, paree quellesne nu ifent pas aisnbsp;rayon vifuelde ceux de lalidade. On en place deux autres vers Ie extre-mitez de 1alidade , mais il faut que les fentes amp; les filets repondent jufie Inbsp;Ia ligne de foi. Je trace derriere linflrument une ligne perpendiculaire,nbsp;pour y accrocher une foie avec fon plomb pour fervir de niveau ou pournbsp;prendre les hauteurs. On met un genou au-deflbus amp; au milieu de linftrument , amp; quelque fois une bouffcle pour orienter les plans, quon attache avec deux vis au bord exterieur de lalidade. Lon pofe aufli eetnbsp;inftruraent fur un pied corame ceux dont je donnerai la defcriptioonbsp;ci- aprs.

USAGE premier.

De t 'infirument univerfeL

Soit par exemple Ia diflance de la tour A, a la chapelle B, 3l mefurer qui fok inaccelfible j choififlez a volontdeux points loignez entrenbsp;svu autant lt;pie vous pourrez,amp; Ie plus proche de la ligne a mefurer A B

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POUR LEVR LES PLANS.Liv.IV.Chap.lv. 117

vous fera poflible , afin que les rayons vifuels fe coupent moinsobli-^uement,amp;de peur que les interfetions ne fe falTent pas hors du plan de iinftiument comme CE , dont la diftance, exaftement mefure av^c lanbsp;^haJne, eft de zoo pieds ou toifes; amp; ayant arrt Ie centre de Talidadenbsp;rinftrument en un point commode de la ligne de conduite , commenbsp;c, appliquez finftrument en telle forte que ce point f rponde perpen-iicuiairement fur Ie point C , ou vous y placerez un piquet, amp; la lignenbsp;de conduite fur la ligne CE, o ilyaura auffi un piquet :amp;ayanttournnbsp;ialidade amp; bornay avec fes pinules , les deux extremitez A, B, de lanbsp;^K^e a mefurer , tirez fur la furface de finftrument Ie long de la lignenbsp;de foi, les deux rayons vifuels c F , t G , aux deux points de la tour amp; denbsp;chapelle.

Aprs cela faites une feconde ftation, mais auparavant avancez Ie centje de falidade de deux cens parties de la ligne de conduite, pour les deux cens pieds de la ligne C E , de puis f en c , pour appliqucrnbsp;de nouveau finftrument en telle forte que ce point f , reponde jufte aunbsp;piquet E, amp; que paries deux pinules de la ligne de conduite, vousvoieznbsp;ie piquet C: aprs quoi falidade tant pareiilement tournee vers les menfes extremitez A,B, de la ligne donne, on tracera fur la furface de f in-ftrument, Ie long de la ligne de foi les deux rayons vifuels eH,eI, quinbsp;eouperont les deux premiers cF, fG, en deux points par ou vous tire-rez la droite a^, dont la longueur tant prife avec un compas, amp; portenbsp;iur la divifion de la ligne de conduite, donnera dans Ie nombre des parties gales quelle comprendra, Ie nombre des pieds ou toifes de la diftanconbsp;propoie de la tour a Ia chapelie A B.

11 eft a remarquer quen appliquant falidade fur les lignes ea, e, on trouve (ur la divilion de la ligne de foi, la valeur des lignes E A, EB,

amp; demme en appliquant falidade fur les lignes ca, c h , on trouve fur les tnemesdivifionsdela ligne de foi,lavaleurdeslignesC A , CB. Ainfivousnbsp;^oyez que par cette maniere on peut mefurer fur Ie terrain plufieurs lignesnbsp;3 la fois.

USAGE I L

Tracer un plan fur la terre.

POur tracer un plan fur la terrain qui foit femblable I un plsn decrit fig, ^ lur Ie papier comme bede, placez ce plan fur la furface de finftru-tient univerfel, amp; ayant choifi un endroit commode fur un terrain , o ilnbsp;y ait aucun empchement comme en A , arrtez Ie centre de falidade ennbsp;point de la ligne de conduite, comme en a, amp; finftrument tant pofnbsp;torifontalement fur fon pied en telle forte que Ie point a, reponde per-Pendiculairtment fur Ie point A , amp; que la ligne de conduite foit tournenbsp;a droit ou a gauche, felon que vous irouverez a propos de tracer votrenbsp;plan.

Enfuite tournez falidade vers un des angles du plan propofe ^ f tomme vers fangle h, en forte que la ligne de foi tombe prcifement furnbsp;'^et argle b, amp; remarquez fur les divifions de la mme ligne de foi , denbsp;combien de parties gales ce point b eft loign du point 4,afin decoranbsp;pter fur la terre en ligne droite autant de pieds depuis A, jufques en B j.

P i i)

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11 8 CONSTRUCTION ET USAGES DE LA PLANCHETE amp; le point B, reprefentera le point b du plan propof, ou vous fercz planter un piquet.

Tournez en fuite 1alidade vers Tangle f, amp; faites pour Tangle C, com-me il a t fait pour Tangle h gt; pour avoir de la mme nianiere fur le terrain la reprefentation de Tangle f, en C, ou vous y ferez aufli placer un piquet. Et fi vous en faites de mme pour les angles vous aurez furnbsp;la terre leurs reprefentations aux points ED , amp; le plan propof bedenknbsp;trouvera trac fur le terrain amp; reprefent par le plan B C E D.

Si le lieu ou Ton veut tracer le plan eft empch, comme ft on voulolc tracer une fortification autour dune Ville, ilfaudroitconnoitreles anglesnbsp;amp; les cotez du plan propof, amp; faire fur le terrain les mmes angles, amp;nbsp;prendre les cotez dauiant de toifes fur la terre qufils auront t trouveznbsp;fur le papier.

USAGE III.

Mefitrer une hauteur.

PAr exemple mefurer la hauteur de la tour AB , que je fuppofe accef-

Fjj' 4-

fible,amp; ie terrain paralleleaThorifon. Faites fur ceterrain uneftation cn quelqiie lieu commode amp; un peu loign de la tour comme en C, amp;nbsp;mefurez la bafe BC,que je fuppofe de zoo pieds.

Cette preparation tant faite, placez Tinftrument univerfel fur fon pied e fon plan foit perpendiculaire a Thorifon, parlemoyendu plombquon

que


met fur la ligne qui eft tracee derriere ledit inftrument, arretez le centre de Talidade au point c , loign du point h fur la ligne de conduite, denbsp;2,0 0 parties egales,pour les zoo pieds de ladiftance C B ,amp; que le pointnbsp;r, reponde juftefur le point C.

Aprs cela, levez Talidade vers le fommet dela tour A, en forte que par les pinnies vous voiez le point A; Tirez fur la furfacede Tinftrument,nbsp;le long de la ligne de foi, la ligne c a, qui donne Ic point a, fur le ct perpendiculaire de Tinftrument, amp; prenez avec un compas la longueur denbsp;amp; la portez fur la ligne de conduite c ^, pour connoitre le nombre des parties egales de cette ligne ba^cce nombre vous fera connoitre la hauteurnbsp;de la tour AB,quon cherche.

II eft a remarquer que pour prendre les hauteurs avec cet inftrument, il faut tre loign de Tobjet, un peu plus que cette hauteur,autrementnbsp;la ligne c a, m couperoit le ct perpendiculaire B D , quau dehors denbsp;Tinftrument, de forte quon ne pourroit pas avoir le point 4, ce quiem-pecheroit de connoitre fans calcul la hauteur dc la tour A B.

Comme Tinftrument eft toujours au-deffusdu terrain de4 a 5 pieds qui eft a peu pres la hauteur de Toeil de Tobfervateur, ainfi il faut ajouter cesnbsp;435 pieds, pour avoir toute la hauteur propofe au-deifus du terrain.

Je ne mtens pas davantage fur les ufages de cet inftrument, AT Ozanam en a fait un petit trait particulier, dans lequel il lui donne un grand nombre d'ufages. Je ne parle pas non plus de ces ufages par raport a la trigonometrie quon fait avec les degrez qui font au bord de Tinftrument, cnbsp;font les mmes que ceux des demi-cercles dont je parlerai ci-aprs.

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POUR LEVER LES PLANS. Liv.IV.Chap.IV. 119

^^fcription dunc autre forte de flanchete motns cotnpofe de fon ufage.

XllU

TLmche

iE- 5-

CEtte planchete Te fait dune plaque de cuivre, oudebois bienfec amp; bien droit , denviron 11 a i 5 pouces en quarr nionte fur ionnbsp;genou amp; fur un pied a trois branches. On arrte une feuille de papier parnbsp;Jp moyen dhan chaflis qui s^embote jufte au tour de la |)lanchete. On fenbsp;Ett pour tirer les rayons vifuels, dune regie ou alidade de cuivre de lanbsp;ongucur au moinsde la diagonale de ia planchete, amp; on y ajufte aux ex-^remitez deux pinules a fente amp; a filets , amp; quelquefois une lunette da-P^'oche, amp; une bouflole pour orienter les plans. On trace aulli fur cette Fig.nbsp;^'^gle plufieurs echelles de differcntes grandeurs , pour rapporter fur Ienbsp;*^hamp les longueurs amp; les diftances. II y adesperfonnes qui difent quilsnbsp;fe fervent dpinglesquilsfichentfur la planchete quand elle eft de bois,

^ais il ny a aucune jufteife ni facilit de sen fervir , car les pingles fe placent que fort difficilementaplomb,amp; les fibres du bois les faitnbsp;Shffer act de lendroitou ilsdevroie.nt tre. Je paffe fous filence tous lesnbsp;utres inconveniens qui arrivent enfe fervant de cette methode.

II efi; bon de dire ici, que pour faire de grandes operations avec eet in-I^Fument, il fautque la planche foit de deux pieds en quarr, amp; que les piuules foient environ de J a4 pouces de hauteur , pofes fur falidade,nbsp;P^tce que la planchete tant place horifontalement, lorfqufil fe rencontrenbsp;f^t Ie terrain des hauteurs ou des profondeurs, la hauteur des pinules eftnbsp;utile dans ces operations ; on peut les ajufter a charniere , de manierenbsp;^uelles fe couchent fur falidade, amp; tant releveson lesarrte droit avecnbsp;^hacuue une vis.

A fgard de lalunete quand on y en met,ilfaut quelle foit ajufte fur ^ alidade de maniere quelle foit bien parallele a la ligne de foi, amp; quellenbsp;foit un peu ieve fur falidade,afin quon puifle lui faire faire un mou-''ernent de haut en bas fuivant que Ie terrain Ie requiert; ce mouvementnbsp;lp fait par Ie moyen dune piece qui eftattache avec des vis au milieu denbsp;falidade : cette piece porte une charniere comme celle de latte dunnbsp;kompas; au milieu de cette charniere ,amp; a angle droit, eft un cercle dansnbsp;quel paffe jufte le tuyau de la lunete. Aux extremitezde falidade fontnbsp;^^^aches a vis deux pieces comme des pinules amp; qui font vides en quarrnbsp;iong de }a jargeur du corps du tuyau de la lunete ; on paffe la lunetenbsp;ces trois pieces, qui par ce moyen peut hauffer ou baiffer a tellenbsp;hauteur quonibuhaitera. La manierede placer les verres amp;les filets qu^orsnbsp;Pofe dans le tuyau de la lunete, fera explique ci-aprs en parlant du demi-'^^tcle a lunete.

On place ordinairement une petite bouffole quarre pour orienter les P^ans quon attache avec deux vis au bord exterieur de falidade. On nenbsp;fe fert pas ordinairement de genou pour porter cette planchete, pareenbsp;^uelle eft trop grande pour cela, nous faifons un pied particulier qui eftnbsp;un fort bon ufage, la defeription en abreg que je vais en donner metara affez au fait ks perfonnes intelligentes. Ce pied eft compof de troisnbsp;branches de bois de 4 pieds 3 pouces de longueur; a la hauteur de troisnbsp;pieds on y ajufte une piece triangulaire auffi de bois de trois pouces denbsp;I^Fge amp; de cinq pouces de hauteur, danslaquelle piece on fait une eutailie

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129 CONSTRUCTION ET USAGES DE LA PLANCHETE pour y placer a force une grofle vis triangulaire de cuivre, amp;qui fert inbsp;ferrer les trois batons avec de gros croux aufli de cuivre, la piece triangulaire de bois eft entaille vers le haut pour retenir les trois batons quinbsp;ont t percez a la hauteur de trois pieds pour entrer dans la vis triangulaire de cuivre, de maniere que les trois batons qui par le moyen des en-tailles ne peuvent pas souvrir, que fuivant lefdites entailles, demeurentnbsp;ftables; le haut des trois batons souvre en mme terns amp; proportionelle-ment a leurs longueurs, amp; font coupez par les bouts, de maniere que lanbsp;planchete quon pofe deffus foit bien a plat: on y met de petites pointesnbsp;de cuivre afin que la planchete ne glilTe point. II eft a remarquer que cesnbsp;batons font a pans, except a fendroit ou ils fe joignent a la piece triangulaire de bois ou ils font plats par deflbus pour tre plus joints a laditenbsp;piece, amp; par delTus pour tre plus ferrez par les croux. Au bas defditsnbsp;batons font trois virolles ou il y a une pointe de fer pour retenir le pied furnbsp;la terre. La petite figure I de la planche 14 donnera fuffifament f id denbsp;ce pied.

USAGE PREMIER.

Me fur er une largeur inaccejfble, comme celle du marais A B.

PLacez la planchete fur fon pied a quelque endroit commode, comme enC, dou vous puilfiez aller en ligne droite vers les points Aamp;B;nbsp;Fig. y, amp; dun point comme C pris fur la planchete, dirigez la regie ou alidadenbsp;avec fes pinules,favoirvers CA, puis tirez la ligne CD, fur la planchete,nbsp;enfuite dirigez la regie vers C B , amp; tirez fur la planchete la ligne C E.

Mefurez avec la chaine les longueurs CA, CB, fuppofons que CA, eft de 56 toifes amp; CB de 50, amp; y placez deux piquets, racourciffez pro-portionnellement fur la planchete par le moyen dune chelle , les lignesnbsp;CE, C D, en prenant 3 6 parties fur 1chelle avec un compas, amp; les por-tez de C en E, amp; 30 parties pour les porter de C en D , tirez la lignenbsp;D E, la longueur de cette ligne tant porte fur f chelle le nombre desnbsp;parties vous fera connotre combien il y aura de toifes du piquet A aUnbsp;piquet B, qui eft la largeur du marais ( fuivant la 5 8 du 2 ).

USAGE II.

Lever la fituation de flufeurs villages.

Fig. ?. Oit psr exemple les trois villages marquez A, B, C, choifilTez un ter-OU vous puilfiez avoir une bafe de 4 a 500 toifes, amp; que de fes extremitez E G, on puilTe dcouvrir les trois villages propofez. A fune desnbsp;extremitez de cette bafe comme E, plantez-y un piquet , amp; du point Enbsp;pris fur la planchete , dirigez les pinules de la regie vers les clochers ounbsp;lieux plus apparens de ces villages, amp; tirez des lignes ou rayons avec lanbsp;regie fur la planchete , amp; un autre rayon vers le point G, ou il y auranbsp;aufli un piquet.

De ce dernier rayon , faites un bafe fur la planchete que vous prendrez fur une des chelles qui reponde a celle que vous avezprife furie terrain,

amp;

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POUK LEVER LES PLANS. Liv.IV.Chap.IV. i amp; crivez fur chaque rayon Ie nom du village o ,il eft dirig.

Tranfportez la planchete au piquet G , amp; la tournez de maniere quc Ia bafe e g, que vous avez tire deffus , fe trouve au-delTus de celle dunbsp;terrain E G : puis du point G pris fur la planchete , dirigez auffi desnbsp;rayons vers les villages A B C, amp; les points ab c, ou ils couperont lesnbsp;rayons de Ia premiere ftation, feront en diftance avec leur bafe commenbsp;les trois villages ABC avec leur bafe EG. Pour bien reuffir dans ces operations, il faut en dirigeant les rayons vifuels que la planchete foit toujoursnbsp;bien de niveau.

USAGE III.

Me fur er Uh Auteur dune tour, dun clocher, ou dun butiment lt;jui ejl a flomb fur un terruin bien de niveau.

SOit une tour ou le batiment A B. Pofez la planchete bien ^ plomb fig. .

par le moyen dune ligne perpendiculaire que Ton trace derriere, au haut de laquelle on pend un plomb avec fa foie en quelque lieu com-naode, par exemple en C; tirez fur cette planchete la parallele D H; dunbsp;point D , tracez le rayon D F vers Textremit du batiment B.

Prolongez ce rayon jufques fur le terrain en G j mefurez le nombre des pieds ou toifes quil y a entre la diftance A amp; G, amp; prenez fur votrenbsp;cchelle autant de parties que vous porterez fur la parallele D H, depuisnbsp;le point D, jufquenH: du point H, levez la perpendiculaire HF,eIle nbsp;contiendra autant de petites parties dc Iechelle que la ligne DH, que Iinbsp;hauteur A B , de la tour ou du batiment contiendra de pieds ou toifesnbsp;(fuivant la 53 du 2.) Ces trois ufages fuffiront pour mettre au fait denbsp;toutes les autres operations quon peut faire avec cet inftrument.

Conflruciion df ufages de la -planchete ronde.

xir.

PUnche, fjg. A,

CEt inftrum.cnt fe fait de bois , de cuivre ou de toute autre matiere folide. Sa figure la plus ordinaire eft la circulaire. On lui donne en-viron un pied de diametre. En fon centre il y a un petit cilindre decui-lev a plomb qui fert de clou, autour duquel tourne une regie ounbsp;alidade garnie de deux pinules ou dune lunete. Cette regie doit avoir unenbsp;ugne droite appellee ligne de foi , qui reponde exadement au centre dunbsp;dou, dont le haut doit tre tourn en vis pour y recevoir un crou quinbsp;la regie , a laquelle on attache une petite boulTole pour orienternbsp;plans.

Autour de la planchete il yauncercle dune pailTeur a contenir environ ^ bartons, amp; dune largeur convenable a recevoir les divifions de 360nbsp;*^^gre2,amp;quelquefois les minutes de 5 en 5.

, 1 faut avoir plufieurs cartons de la grandeur de la planchete percez ans le milieu , dun trou egal a la groffeur du pivot, on fe fert pour celanbsp;un emporte-piece a peu prs femblable a celui des ceinturiers, dc fortenbsp;on puifte enfiler tous ces cartons, amp; mettre la regie par delfus.IIfautnbsp;auffi que puilfe arrter le carton de defluspar le moyen dune petitenbsp;pointe attache au bord de la planchete, amp; qui entre un peu dans le carton*

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,ia CONSTRUCTION ET USAGES BE LA PLANCHET On marque ordinairement fur chacun de ces cartons un rayon ou demi-diametre ^ f encre pour fervir de ligne de ftation.

Au-dcffous de la planchete on attache un genou, comme celui marqu D. II eft compofe dune boule de cuivre renfermec entre deux coquillesnbsp;de mme mtal, que fon ferre plus ou moins par le moyen dune vis. Lanbsp;tige de ce genou, qui eft une virole , semboete amour dun piedatroisnbsp;branches, qui scartent amp; fe refferrent fuivant 1ingalit du terrain.

La figure A de la planche i 3 reprefente 1inftrument tout monte. Nous aliens donner la conftruftion des pieces qui le compofent, en commen^aUtnbsp;par la divifion de fon bord ou limbe.

On y trace premierement deuxoutrolscirconferentfes pour y marquer lesdegrezavecleschifresde loen lo. Ondivifed'abordunede cescireon-ferences en quatre parties biengales , dont chacune eftde 90 degrez , quenbsp;Ton divife en 5 , amp; chacune encore en 5 , amp; par ce moyen le cercle fe trouvenbsp;divif de I o en 1 o degrez. On fubdivife ces parties en deux, amp; enfin chacune en 5 , amp; tout le cercle fe trouve divif en 360 degrez. On trace avecnbsp;une regie i centre les lignes de ces divifions dans les circonferences quinbsp;leur conviennent , puis on y marque les chifres de i o en i o , en com-inen^ant par la ligne de for de f inftrument, qui eft celle ou fon attache leSnbsp;deux pinules fixes ou la lunete.

Une planchete ainfi divife eft dun ulage plus tendu que les fimples planchetes dont le limbe neft pas divif, car elle peut fervir pour levernbsp;exadement les plans amp; mefurer les diftances inacceffibles , par la trigonometrie.

Les figures marques B reprefentent les pinules qui fe placent fur les difterens inftrumens. Celle de laquelle on aproche foeilaune feme longuenbsp;amp; troite, qui doit tre bien perpendiculairement fendue avec une feienbsp;mince , amp; celle qui eft tourne vers f objet, a une ouverture quarre alfcznbsp;large, afin de donner un grand champ pour appercevoir les environs denbsp;1objet, amp; au milieu de cette ouverture il y a un filet de cuivre trs-dlinbsp;amp; lim bien droit,afin de couper verticalement fobjet amp; rpondre juftenbsp;a la fente de fautre pinule; mais afin que fon puiffe indifferemment ap-procher f oeil de telle pinule que fon veut, afin dobferver aulC-bien d'unnbsp;ct que de fautre avec finftrument fur lequel elle eft pofe , on fait inbsp;chaque pinule une fente troite amp; un filet dlicat, f une au-delfus amp; fautre au-delTous, comme les petites figures le montrent. On fait auffi leplusnbsp;fouvent un petit trou entre le filet amp; la fente. Ces pinules doivent etrcnbsp;cxalemnt pofes aux extremitez amp; dans la ligne de foi aufli-bien desnbsp;inftrumens que des alidades; on les y attache , foit dans des petits quar-rez avec un crou au-deffous, ou bien par le moyen de vis, fuivant quenbsp;la place le requiert.

La petite figure marquee C, reprefente le cilindre qui fert de clou avec amp;n ccrou pour joindre faiidade a la planchete : ceux des demi-cercles Scnbsp;autres inftrumens font faits a peu prs delaromemanierc, exceptquounbsp;les rive par deffous.

La figure marquee D,reprefente le genou pour porter les inftrumens. II eft: compof d'une boule de cuivre renferme entre deux coquilles do,nbsp;mme mtal, qui font fraifes, bien rondes, avec des boules daciertrem-pes amp; taiUes ea maniere de lime; ces coquilles font ferrees plus oumoins-

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POUR LEVER LES PLANS. Llv.IV. Chap.IV. laj par le moyea dune vis, amp; preflent aufli par ce moyen la boule qui eltnbsp;*'eriferine entre les deux coquilles, amp; dont une eft foude a une virolenbsp;tourne dans laquelle sembote le pied de rinftrument; ce genou fe faitnbsp;ie differente groffeur, fuivant la grandeur des inftrumens, amp; on les y attache avec des vis amp; une plaque qui eft rivee au haut de la boule.

V/age de la flanchete ronde.

POur lever la carte dun pays,choififfez deux endroits minens,com-me font, par exemple, 1Obfervatoire amp; la Salpetriere, dou 1'on puifle lt;iccouvrir le pays proche de Paris, dont on veut faire la Carte; marquez fjj, t,nbsp;autour du centre dun de vos cartons le nom du lieu ou vous pretendeznbsp;faire cette premiere ftation , amp; ce carton tant arrt par la pointe quinbsp;eft au bord de la planchete, mettez 1alidade pardelTus en la (errant fuffi-^arnnient par le moyen de la vis amp; de fon ecrou.

Pofez la planchete fur fon pied cn lui donnant une fituation I peu prs ftorifontale , en forte quelle demeure ferme quoiquon tourne 1alidade ;

^ la fuppofant plantee a IObfervatoire, mirez par les pinules de la regie clocher de la Salpetriere, amp; marquez le long de la ligne de foi depuisnbsp;(c centre, la ligne de ftation.

Tournez enmite la regie alidade, pour obferver par fes pinules quel-^We objet remarquable, comme par exemple , le clocher de Vaugirard , vers lequel il faut tracer une ligne fur le carton au long du ct de la re-

gle qui rpond au centre de 1inftrument ,amp; crire le long de cette ligne le

*iom du lieu ou vous avez mir.

Tournez encore la regie vers un autre objet, comme vers Mont-rouge, amp;

Waites la mme chofe vers tous les autres lieux confiderables que Ton peut ^Ppercevoir de IObftrvatoire.

Levez la planchete de la premiere ftation ayantbien remarqu fa place,

^ la tranfportez au lieu dugn, comme i la Salpetriere, faites mefurer ^xaftement la diftance entre les deux ftations fur un terrain de niveau,

lont vous marquerez le nombre des toifes fur votre carton, lequel vou* ^ournerez pour en avoir un blanc fous la regie , car il en faut changernbsp;mutant de fois que Ion fait de ftations differentes pour obferver les anglesnbsp;pofition des lieux. Marquez autour du centre de ce nouveau carton lenbsp;tiom du lieu de la feconde ftation, amp; fur la ligne de bafe, le nombre desnbsp;Voiles mefures, afin de vous fouvenir que cette ligne eft la mme quenbsp;oelle du precedent carton. La planchete tant place en ce lieu, difpofez-1* de maniere quen mettant la ligne de foi de la^ regie fur la ligne denbsp;ftation, vous dcouvriez par fes pinules le lieu de IObfervatoire tm seftnbsp;ite la premiere ftation.

Lihftrument demeurant ferme en cette fituation , tournez la regie pour *^irer fun apres 1autre lesmmesobjetsquionttvsdelObfervatoirc,

^ tracez de mme fur le carton des lignes le long de la regie, depuis Ic centre vers les lieux que vous pourrez voir , en crivant leur nom furnbsp;chaque ligne qui leur correfpond.

Si f bn ne peut voir tous les lieux que fon veut placer fur la carte, des ^eux ftations precedentes , il faudra choifir quelque autre lieu dou fonnbsp;puifle les obferver ,amp; faire autant denouvelles ftations quilferaneceflairb

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I^4 CONSTRUCTION ET USAGES DE LA PLANCHTE ^ pour v'oir chaque objet remarquable de deux endroits fufEfamment loi-gnez 1un de Iautre.

Pour reprefenter cette carte fur une feutlle de papier tracez-y unff ligne droite longue a volont, pour fervir de bafe commune, amp; la divifeznbsp;en autant de parties gales que vous avez mefure de toifes fur le terrain:nbsp;dune extremite de la ligne comme centre , dcrivez des arcs de cerclenbsp;egaux a ceux qui ont t tracez fur le premier carton ; de Iautre extremite dcrivez des arcs de cercle gaux ceux qui ont t tracez fur lenbsp;fecond carton, amp; prolongez les lignes jufqua ce quelles fe rencontrent;nbsp;les points ou ces lignes fe couperont feront les points de pofition des lieusnbsp;qui auront t obfervez.

On peut encore rapporter les ftations plus facilement en pofant le centre du carton fur le point,amp; marquer fur le papier les extremitez des lignesnbsp;du carton ,amp; tirer des lignes depuis leurs ftations.

Par le moyen de cette planchete on a tous les angles de pofition des Jieux ou 1on peut pointer les pinules ou lunetes , par rapport aux lieuxnbsp;oil fon a plac 1inftrument, quand mme on ne connoitroit pas leur va-leur en degrez.

Ce que nous venons de dire eft fuffifant pour Tufage de la planchete par rapport aux politions des lieux , pour la conftrution des cartes denbsp;gographie , paree que les operations font les mmes pour tous les difFe-xens endroits.

A regard de fes ufages par rapport a la trigonometrie, ce font les mmes que ceuxdudemi-cercle amp; du quart de cercle dontnous parlerons au ch. V

ConfiruBion des peds a pofer les infirumens en campagne.

NOus avons parl du pied fimple pour porter les equerres darpen-tcur; ceux dont nous allons donner la defeription font fairs pour ntre pas enfoncez en terre ^ mais stendre ou reflerrer felon que finga-lit du terrain le requiert.

Lepied marqu E , eft compof dune platine en triangle qui porte dans fon-milieu une tige qui entre dans la virole du genou.

Au-deffous de la platine font attachees trois viroles ou douilles ^ ehar-niere, comme des ttes de compas pour recevoir les trois batons ronds y dune longueur convenable pour que 1ceil de Tobfervateur foit environnbsp;quot;vis-i-vis des pinules de 1inftrumcnt, quand il eft mont; les extrraiteznbsp;de ces batons font gai nies dune virole decuivre amp; dune pointe de fer,afin-de tenir ferme fur la terre,amp;de rtfifteraumouvement que Ton donneauxnbsp;inftrumens quand on les veut tourner, clever ou abailTer.

Le pied marqu F, eft fait de quatre batons de chene ou de noyer den-viron deux pieds de long , amp; dont celui du milieu, que Ton nomme tige y a fon extremit arrondie pour entrer dans la virole du genou. Le refte denbsp;ce baton eft taill en figure triangulaire, afin de recevoir fur fes trois facesnbsp;les trois autres batons qui yfont attachez par le moyen dune vis en troisnbsp;qui eft attache au baton triangulaire y amp; de trois ecrous pour le tenirnbsp;ferme quand on Iouvre, amp; poursen fervir en campagne. Ces trois batonsnbsp;font garnis dune virolle amp; dune pointe de fer amp; font plats en dedans nbsp;amp; a; txols faces en dehors*

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POUR LEVER LES PL ANS. Liv. IV. Chap. IV. 125 Qwand on veut porter ce pied on runit tons les batons enfemble, denbsp;forte qu'ils nen font qifun, amp; font par ce moyen plus courts denvironnbsp;de la moitie que quand on sen fert.,

A fun amp; a fautre de ces pieds on acroche au milieu un fil avec fon plornb qui tombe fur le terrain, pour marquer le point de ftation.

V.

Nontenant la conjlruciion cjr les ufages du quart de cercle 0 du quarr

gomtrique.

La figure marquee G, reprefente un quart de cercle amp; un quarr go- rr. metrique avec fon alidade amp; fes pinules.

On le fait orSinairement de cuivre ou dune autre manere folide, de 2 a I 5 pouces de rayon, dune epaiffeur raifonnable amp; bien drelTe: fa pig. g,nbsp;cjrconference fe divife premierement cn 90 degrez, amp; chaque degr fenbsp;fubdivife en autant de parties egales quil eft pofliblede le faire fans con-fufion, amp; de telle forte que les divifions amp; fubdivifions des degrez puiflentnbsp;^tre juftes amp; bien diftindement marquees fur le bord de f inftrument.

Pour cet eftet on dcrit premierement deux circonferences fur le bord du quart de cercle, fune interieure, amp; fautre extrieure, loignes funenbsp;de fautre dcnviron 8 ou 9 lignes, amp; aprs les avoir divifes en degrez,nbsp;on tire des lignes tranfverfales entre ces deux circonferences du premiernbsp;degr au fecond, du fecond au troifime, amp; ainfi de luite, jufquau dernier.

Enfuite dequoi, fi fon veut fubdiviler chaque degr de i o en i o minutes , on dcrit du centre de finftrument 5 autres circonferences con-centriques qui coupent routes les tranfverfales; mais fi fon vouloit fub-divifer chaque degr de 5 en 5 minutes , il faudroit dcrjire onze circonferences concentriques entre les deux extremitez.

Les diftances entre ces circonferences nedoiventpas tre tout-^-fait ga-, a caufe que f tendue dun degr prife dans la largeur du bord forme yne efpece de trapeze plus large vers la circonference extrieure, amp; plusnbsp;^troite vers finterieure, ce qui fait que la circonference moyenne quinbsp;oivife chaque degr en deux parties egales doit tre un peu plus pres denbsp;circonference intrieure que de f extrieure, amp; les autres a proportion.

tig H,

Pour faire exaiement ces fubdivifions les tranfverfales doivent tre des hgnes courbes comme BCD, que fon dcrit en faifant pafier une por-^lon de circonference par le centre du quart de cercle B, par le commen-ceinentdu premier degr marqu D , fur le bord en la circonference in-^crieui'e ,amp; paria fin du mcme degr C , en la circonference extrieure ;

fiui eft facile a executer par fulage i 8 ,du premier Livre quienfeigne ftire paffer la circonference dun cercle par trois points donnez; amp; parnbsp;nioyen on trouvera le point F pour centre de la tranfverfale courbe qui,

P^fle par le premier degr.

On divife enfuite une de ces lignes courbes tranfverfales en parties ga-amp; du centre de finftrument on trace autant de circonferences con-^5^ti'^iques quil en faut pour fubdivifer chaque degr en autant de pajr-les egales quil eft poffible de le faire fans confufion.

QJi|

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S6 CONSTRUCTION ET USAGES DU QUART, amp;c.

La raifon de cette operation eft que Ia tranfverfale courbe tant divifee en parties gales, fi du centre de linftrument vous menez par tous lesnbsp;points de divifion de eet are des lignes droites, vous aurez audit centrenbsp;autant d'angles gaux entre eux, puifqu'ils feront tous dans la circonfe-rence dun mme cercle, amp; quils sappuicront tous fur des arcs gaux;nbsp;amp; les ctez de ces angles tant continuez, diviferont Ie dgr en autantnbsp;de parties gales.

Mas comme ce neft pas une petite peine de trouver les centres de 90 arcs qui paflent chacun par trois points femblables a B D C, amp; que dail-leurs il eft vident que tous les centres de ces arcs doivent tre placeznbsp;dans la circonference dun cercle qui ait Ie point B, pour centre, puifquenbsp;tous ces arcs paflent par Ie point B , il ny a qua dcrire un cercle dunbsp;centre B amp; de lintervale B F, amp; divifer fa circonference en 3 6odegrez,nbsp;fur lefquels pofant f un aprs Fautre Ie pied immobile du compas , vousnbsp;dcrirez avec la mme ouverture F B tous les arcs femSlables a B D Cnbsp;entre les cercles AC, DE, amp; les arcs de cercle qui feront les tranfver-fales diviferont pareillement en degrez les circonferences qui font au bordnbsp;de Finftrument. Ileftaremarquerquelafiguren'eftdivife que de 5 en 5nbsp;degrez, tant trop petite pour quelle put tre divife de degrez en degrez.

On peut encore tracer les tranfverfales courbes de cette autre maniere, fans transferer Ie pied immobile du compas fur tous les degrez Fun aprsnbsp;Fautre: Tenez la pointe du compas immobile dans unfeul amp; mme point,nbsp;Comme F; mais en ce cas il faudra faire avancer par degrez Finftrumentnbsp;que vous voulez divifer autour du centre dun grand cercle dja divif parnbsp;degrez, par Ie moyen dune regie, laquelle lui fera fortement attache, Scnbsp;qm s'tend jufques fur la divifion du grand cercle.

Les ouvriers adroits pourront abreger leur travail enajuftantune regie dacier mince, fuivant la courbure de la premiere tranfverfale quils au-ront trace , amp; par ce moyen ils pourront tracer routes les autres.

SiFonveut tirer les tranfverfales en lignes droites dun degri Fautre, on peut trouver par Ie calcul de la trigonomtrie reliligne la longueurnbsp;des rayons de chacune des circonferences qui coupent les tranfverfales,nbsp;dont voici un exemple.

Je fuppofe un quart de cercle a'yant fix pouces de rayon, qui eft un des plus petits que Fon ait coutume de divifer par des tranfverfales. Je fuppofe aufli une chelle de mille parties gales , amp; que la largeur du bordnbsp;de ce quart de cercle entre la circonference intrieure amp; lextrieure foitnbsp;de 5gt; lignes , lefquelles correfpondent a 115 des mmes parties gales,nbsp;dont Ie rayon en contient mille; je trouve par Ie calcul que Ia tranfverfale droite, tire dun degr a Fautre qui fuit, eft de iz6 des mmesnbsp;parties, amp; que Ie rayon de la circonference intrieure qui eft de 5 poucesnbsp;amp; } lignes , en contient 875.

Langle obtus fait de ce rayon amp; de la tranfverfale eft de 17 i degrez 2 mi' nutes, amp; calculant enfuke la longueur de chaque rayon des circonferences qui coupent les tranfverfales amp; qui les divifentde 1 o en 10 minutes,nbsp;je trouve que Ie rayon de 10 minutes contient 894 des mmes parties,nbsp;au lieu de 896 quil contiendroit fi Fon divifoit Ia largeur du bord dunbsp;quart de cercle en 6 parties gales. Le rayon de 2 o minutes en doit con-tenir j 13, au lieu qu'il en auroit 917. Le rayon de 30 minutes en doit

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POUR LEVER LES PLANS. Liv.IV. Chap.V. 117 contenir 9 3 3 , au lieu de 938. Le rayon de 40 minutesen doit contenirnbsp;9 5 4,au lieu de 959. Enfin le rayon de 50 minutes en doit contenitnbsp;977, au lieu de 98o,quil auroit fi rondivifoit la largeur duborddecenbsp;quart de cercle en fix parties gales.

La plus grande crreur qui eft de cinq parties repond environ a un tiers de ligne, ce qui pourroit caufer erreur de 2 minutes. Mais cette erreurnbsp;diminue a proportion que le rayon du quart de cercle a de longueur compare aux tranfverfales, de forte que ferreur eft moindrede moitijfilenbsp;fayon du quart de cercle tant dun pied , la largeur du bord entre lesnbsp;deux circonferences extremes neftquede 9 lignes.

Ce que nous vcnons de dire pour la divifion du quart de cercle, fe doit entendre de mme pour les planchetes, le cercle, le demi-cercle, amp;nbsp;amp; routes portions de cercle que f on veut divifer en minutes.

A f gard du quarre gomtrique chaque ct fe divife en cent parties gales, commen^ant par les extrmitez, afin que le centime nombre finilTe 1 angle de 45 degrez. On diftingue ces divifionspar depetites lignes denbsp;5 en 5 amp; des chifres de 10 en 10. Toutes ces divifionstant prolongesnbsp;de part amp; dautre, forment un petit treillis qui contient en fa furfacedixnbsp;uille petits quarrez gaux.

Ce quart de cercle eft garni de deux pinules immobiles, attachees a un de fes demi-diatnetres,amp;dunfilavecfon plomb, fufpendu au centre, amp;nbsp;dune alidade mobile, avec deux autres pinules , laquelle eft attachee aunbsp;centre par le moyen dun clou a tte, tourn a peu pres comme celuinbsp;de la planchete. Les pinules font prefque de la oieme fa^on que celle denbsp;la figure B.

Au lieu des pinules immobiles on attache quelquefois a un des rayons du quart de cercle une lunete de longue vue, amp; Ton cherche enfuite le pre-tiicr point de divifion de la circonference en la maniere qui eft expliqueenbsp;ci-apres dans le trait du quart de cercle aftronomique : car pour celui-cinbsp;^^ous le deftinons principalcment a mefurer fur la terre les hauteurs amp;c di-ftances tantacceflibles quinacceffibles.

A la furface inferieure de ce quart de cercle on attache avec trois vis genou , par le moyen duquel il peut tre fitu en toutes les pofi-ions convenables a fes dilerens ufages. Ce genou eft le mme que celuinbsp;marqu D.

Cetinftrument fe met en ufagc en differentes fituations;car premiere-itent il peut tre diipof en forte que fon plan falfe angles droits avec Tho-rifon, afin de pouvoir obferver les hauteurs amp; profondeurs; ce qui fe peut cncore faire en deux manieres differentes, favoir, en fefervantdes pinulesnbsp;^mmobiles amp; du fil avec fan ploinb, amp; pourlorsaucun de fes demi-diame-resnefe trouve parallele au plan de rhorifon : ou bien en fe fervant desnbsp;pinules attaches a falidade mobile , amp; pour lors il faut toujours q'unnbsp;des demi - diametres du quart de cercle foit parallele a 1horifon, amp; quenbsp;autre lui foit perpendiculaire ; cc ejui fe peut faire par le moyen du plombnbsp;mfpendu au centre, amp; pour lors les pinules immobiles font inutiles.

^ Enfin, ce quart de cercle fe peut placer de maniere que fon plan foit prs parallele a f horifon pour obferver les diftances hoi ifontales avecnbsp;J alidade mobile amp; les pinules immobiles,. amp; pour lors le fil avec fon plombnbsp; cft pas dufage.

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zg CONSTRUCTION ET USAGES Da QUART, amp;e.

Vfage du quart de eerde avec deux pinules immohiles un plomi

fufpendu au centre.

Pkemierement par les degrez.

POur obferver les hauteurs,comme celle dun aftre au ciel,ou la hauteur Tune tour, placez Ie quart de eerde verticalement; mettez Toeil fous la pinule immobile qui efl vers la circonference du quart de eerde ,nbsp;amp; dirigez Tinftrument de maniere que Ie rayon vifucl palTant par les ouvertures des deux pinules tende au point de Tobjet propof ; a Tgard dunbsp;foleil il fufiit quun de fes rayons paffe par les deux petits trous qui doiventnbsp;tre pereez au bas des pinules.

Lare de la eireonferenee eompris entre Ie fil du plomb amp; Ie demi-dia-metre ou font attaehes les pinules, marque Ie eomplment de la hauteur de laftre fur 1horifon ou fa diftance du znith: 1arc eompris entre Ie fil 8cnbsp;Tautre demi-diametre qui efl: vers Tobjet marque fa hauteur fur Thorilon.

Ce mme are determine auffi 1ouverture de 1angle fait par Ie rayon vifuel 8c la ligne horifontale parallele a labafede la tour.

Mais pour obferver des profondeurs , eomme eelle dun foff ou dun puits, il faut mettre 1oeil au deflus de la pinule qui efl: vers Ie eentre dunbsp;quart de cercle.

Toute loperation confifte a calculer des triangles par des regies de trois, formes de la proportion des finus des angles a leurs etez oppofez,nbsp;fuivant les preceptes de la trigonometrie reftiligne, dont nous allons don-ner ici quelques exemples.

USAGE PREMIER

XJV

Blanche fjg

Soit propof a connotre la hauteur de la tour AB, dont Ie pied efl: accelfible.

Ayant plant Ie pied de votre inftrument au point C, regardez Ie fom-met de la tour A par les deux pinules immobiles; Ie fil du plomb fufpendu librement sarrtera fur Ie nombre des degrez qui determine la valeur denbsp;langle qui fe fait au eentre du quart de cercle par Ie rayon vifuel 8c lanbsp;ligne horifontale, parallele a la bafe de la tour; comptant les degrez com-pris entre Ie fil 8c Ie demi-diametre qui efl: du ct de la tour.

Suppof done que ce fil foit arrt fur 3 5 degrez 3 5 min. 8c quayant mefur exalement la diftance du pied de la tour fur Ie terrain de niveau,nbsp;avec la chaine, jufquau fieu ou seft faite lobfervation, on ait trouv 47nbsp;pieds; on aura trois chofes connues, favoir, Ie ct mefur EC , 8c lesnbsp;angles du triangle ABC ; car comme on fuppofe toujours les murs batisnbsp;a plomb, langle B eft droit ou de po degrez, 8c par confequent les deuxnbsp;angles aigus A 8c C valent enfembe p o degrez puifque les trois angles de toutnbsp;triangle recliligne font gaux a deux droits.

Or Tangle obferv eft de 3 5 degrez 3 5 min. done Tangle A eft de 54 degrez %) min. enfuite dequoi vous formerez cette analogie; le finus de 5 4nbsp;degrez z 5 min. donne 47, que donnera le finus de 3 5 degrez 3 5 minutes.

Ec

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POUR LEVER LES PL AlSfS.Liv.IV. Clwp.V. 129

Ee calcul tant fait on trouvera 5 5 pieds amp; demi , pour 4' terme de regie de trois, auquel nombre ajoutant cinq pieds pour la hauteur dunbsp;centre du quart de eerde, amp; q*ii eft ordinairement la hauteur de Icsilnbsp;^ ein homme qui obferve au defius du terrain, on aura 38 pieds amp; deminbsp;pour la hauteur de la tour propofe.

USAGE II-

SOitpropofa connoitre la hauteur de la tour inacceffibleDE.

II faut en ce cas faire deux obfervations, comme je vais 1 expliquer.

Placez Ie pied de vbtre quart de eerde au point E, amp; regardant Ie fom- rig. j., de Ia tour D par les deux pinules immobiles , remarquez fur quelnbsp;^^gr sarrte Ie fil du plomb, que je fuppofe par exemple etie airet furnbsp;54 degrez ; levez enfuite finflrumcnt avee fon pied , a la place duquelnbsp;''ous planterez un piquet ; reeukz-vous lur un terrain de niveau pournbsp;placer une feconde fois Ie pied de linftrument , comme au point G, ennbsp;forte que Ie piquet laiff au point F, foit dans Ie mme alignement quenbsp;E tour, amp; regardant par les deux pinules immobiles Ie fommet de laditenbsp;tour D , remarquez Ie point de Ia circonference du quart de eerde maiquenbsp;par Ie f Ju plomb, lequel je fuppofe par exemple, tre a o degrez; mefureznbsp;^uffi trs-exactement la diftance entre les deux ftations, laquelle je fuppofe 9nbsp;tolfesou 54 pieds.

Gela tant fait vous connoitrez tous les angles du triangle DFG, plus Ie cdt mefurF G, amp; par ce moyen il fera facile de trouver Ie cotcnbsp;, enfuite Ie ct D E en faifant les analogies fuivantes,

L'angle E F D tant trouvde 3 4 degrez, f angle de fuite DFG fera de 14*5 , amp; 1angle G ayant t trouv de 20 degrez il senfuit que 1 anglenbsp;f' D G eft de I 4; ceft pourquoi vous direz li Ie finus de 14 degrez donne 5 4nbsp;plods, que donnerale linus de 20 degrez Ie calcul tant fait on trouvera 76nbsp;plods amp; environ un tiers, pour Ie ct DFjaprsquoi il faut calculer Ienbsp;triangle redangle DE F, duquel on connoit dja tous les angles amp; fhypo-tenufe DF : ckft pourquoi on dira fi Ie finus total donne 76 pieds amp;unnbsp;*\ers, que donnera Ie finus de 3 4 degrez; Ie calcul tant fait on trouvera 4 anbsp;Pl^ds amp; deux tiers pour Ie ct D E , auquel ajoutant cina pieds pour lanbsp;^Uteur du centre du quart de cercleau-defl'usdu terrain, raaura 47 piedsnbsp;^ deux tiers pour la hauteur de la tour propofe.

Ces calculs fe font bien plus promptement par les logarithmes que par Sombres ordinaires , puifque Ie tout fe rfout par additions amp; fouftra-^lions , comme il e: expliqu plus ampkment dans lesLivres quitraitentnbsp;E trigonometrie.

r. Ces propofitions amp; toutes autres de mme , fe peuvent auffi rfoudre calcul, faifant fur Ic papier des triangles femblables 3 ceux qui fe for-^^'rt fyj. Je terrain.

. ^Infi pour rfoudre la prfente queftion faites une chellc de 10 toifes, tracez Ia Jigne droite AB afTez longue, afin que la divibon ennbsp;cxale ; divifez-Ia en i o parties gales amp; fubdivifez une defdites partiesnbsp;^j^ pour avoir une toifedivifeen pieds.

. Ifcz enfuite la ligne indtermine E G ; faites avec un rapporteur au P^int G un angle de 20 degrez, amp; tirez laligneindtermineG D;portez

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150 CONSTRUCTION ET USAGES DU QUART, See. de G en F 9 toifes ou 54 pieds, prifes fur votre ckelle; faites au pointnbsp;F un angle de 34 degrez, amp; tirez la ligne F D, laquelle coupera la lignenbsp;GD enun pointcomroe D,duquelvousabaiflerezla perpendiculaireDE,nbsp;qui reprefentera la hauteur de la tour propofee, amp; mefurant cette lignenbsp;D Efurrchelle, voustrouverez quelle contient 47 pieds amp; S pouces.nbsp;Tous les autres cotez de ces triangles fe mefureront fur la mme chelle

USAGE III.

Cennoltre U tar^ur d^un puits ou dun fojfe dont on feut mefurer

U frofondcur.

SOitpropofe a mefurer lalargeurdufofle CD, dont on peutapprocher.

fig. 4-

Placez le quart de cercle fur le bord au point A, en forteque par les ouvertures des pinules immobiles vous puiffiez voir le fonds du foffnbsp;au pied de 1autre bord D. Examinez qugl angle eft marqu par le fil dunbsp;plomb , que je fuppofe en eet exemple de d 5 degrez. Mefurez la profon-deur A C , depuis le centre du quart de cercle, laquelle je fuppofe de i J.nbsp;pieds amp; perpendiculaire. Faites enfuite un petit triangle recftangle fembla-ble, dont un des angles aigus foit de 6 3 degrez, amp; par confequent fautrenbsp;fera de 2 7, amp; que le plus petit ct foit de 2 5 parties gales prifes furnbsp;une chelle; mefurez enfin fur eette mme chelle le ct CD du petitnbsp;triangle j il fera denviron 49 parties, ce qui fait juger que 'la largeiurnbsp;du foff propof eft de 49 pieds.

Ufuge du quarr gomhnque..

5ig. G.

Le quart de cercle tant bien plac verticalement amp; les pinules diri-ges vers le haut de la tour propofe a mefurer ; ft le fil du plomb coupe le ct du quarr ou eft mai^qu, ombredroite,ladiftance du piednbsp;de la tour au point de ftation eft moindre que fa hauteur; fi le fil tombenbsp;k long de la diagonale du quarr,la diftance eft gale a la hauteur; mainbsp;fi le fil coupe le ct du quarr ou eft marqu ombre verfe,,1adiftance denbsp;latoureft pluf^rande que fa hauteur.

Ayant done mefur la diftance du pied de Ia tour, au lieu ou fe fait fob-fervatien , on en trouvera la hauteur par le moyen de la regie de proportion dont on aura trois termes connus , mais leur difpofition neft pas tou-jours la mme ;,car lorfque le fil coupe le ct du quarr oiteft marqu ^ ombre droite, le premier terme de la regie de trois, doit tre la partie du-dit ct CGupe par le fil, le fecond terme fera le nombre entier du ct dnbsp;quarr gomtnque, amp; le troifime terme, la diftance mefure.

Et lorfque le fil coupe le ct du quarr o eft marqu,ombre verfe le premier terme de la regie de trois doit tre le ct entier du quarrnbsp;gometrique; le fecond terme, la partie du ct coupe par le fil j amp;1nbsp;troifinie,, la diftance mefure..

Suppofons, par exemple , qu ayant obferv le haut dune tour, le fii du plomb ait couji le ct dombre droite au point marqu 40, amp; qaenbsp;ia. diftance meiuree foit de vingt toifes; je difpofe la regie de proportio

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POUR LEVER LES PLANS.Liv.iV.Chap.V. 131 en lamaniere fuivante.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[40quot;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;100.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lo.

Multipliant 20 , par 100 , amp; divifant le produit 2000 par 40 , on trouvera pour quatrime terme decette regie 5 o , qui lignifie que la hauteur de la tour eft de 5 o roifcs.

Mais fi le El du plomb a coup le cote dombre verfe , comrac par cxemple, au point marqu 6 o , amp; que la diftance mefure foit de 3 5 toi-difpofez les trois premiers termes de la regie de proportion encettenbsp;^utre maniere.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;[too.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;60.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;33.

Multipliez 3 5 par do, amp; le produit 2100, tant divif par 100 ; le ^liotien 2 I fera la hauteur de la tour.

Vfage du treillis [ms calcuL

Outes ces operations fe peuvent refoudre fans calcul , comnie nous allons le faire voir par quelques exemples.

USAGE PREMIER.

SUppofons, comme nous avons dja fait , que le El du plomb coupe .Fig g, le ct dombre droite au point marqu 40 , amp; que la diftance me-^ure foit de 20 toifes; cherchez dans le treillis celledesperpendiculairesnbsp;au rayon , qui foit de vingt parties depuis le El ; cette perpendiculairenbsp;coupera le ct du quarr qui aboutit au centre au point marqu 5 o ; e'eftnbsp;pourquoi en ce cas la hauteur de la tour fera de 5 o toifes.

On divife quelquefois f alidade mobile en parties gales a celles du treillis, 8c par ce moyen on peut connoitre la longueur de fhypotenufe out tayon vifuel, en rapportant falidade divifee a la place du El.

USAGE

MAis fi le Elcoupoit lect dombre verfe au point marque do, amp; que la diftance mefure fut de 3 5 toifes, comptez fur le rayon dunbsp;^uart de cercle depuis le centre, 5 5 parties; comptez aufli les divifionsnbsp;Ee la perpendiculaire depuis ce point 5 5 jufquau El, vousy trouverez 21nbsp;P^i'ties; eeft pourquoi en ce cas la hauteur de la tour feroit de 2 i toifes.nbsp;Souvenez-vous quen tous les cas il faut ajouter la hauteur du centrenbsp;finftrument au-deffus du terrain. Si, par exemple , cette hauteur eftnbsp;*^'nq pieds', la hauteur de la tour dans le dernier exemple fera de ainbsp;^'^ifes cinq pieds.

I I I.

USAGE

Connoitre avec le treillis une hauteur inaccejphle,

I Our cet effet il faut faire deux ftations amp; mefurer la diftance entre deux ftations, mais il y a trois cas a obferver.

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31 CONSTRUCTION ET USAGES DU QUART, See. PREMIER CAS.

0u le cote dombre droite efi coup tout es les deux fois pur le fil du plomh.

SUppofons, par exemple, qua la premiere obfervation le fil coupe le cote dombre droite au point marque 30 , amp; que sTtant recule denbsp;20 toifesen place bien de niveau, au premier point, ce fil coupe le memonbsp;cote dombre droite au point 70; marquez la pofition du fil en ces deuxnbsp;ftations, en trawant fur le treillis une ligne de crayon depuis le centrenbsp;jufquaudit point 30 , amp; une autre jufquTu point marqu 70 ; chercheznbsp;entre ces deux lignes une portion de parailele qui foit d autant de parties-que la diftance mefuree contient de toifes, eeft-a-dire 20 en cet cxem-jile; ladite parailele tant continue, conviendra au nombre 5 o , comptenbsp;depuis le centre; eeft pourquoi la hauteur delatourobferveefera de 50nbsp;toifes; on connoitra auffi par le merne moyen que la diftance du pied denbsp;la tour jufqifa la premiere ftation qui navoit pu tre mefuree, eftde i 5nbsp;toifes; paree quil y a i 5 parties comprifes fur la parailele entre le nombre 50 amp; la ligne de crayon de la premiere ftation.

Au lieu de tirer des lignes de crayon on pourroitfefervir de deux fils-tendus depuis le centre, dont celui oil eft attach le plomb en feroit un.

SECOND CAS.

Oii le cote dombre verfe ejl coup toutes les deux fois par le ft^

SUppofons quen la premiere ftation le fil du plomb coupe le ct dombre verfe au point marqu 80 , amp; que stant recul en place unie, de 1 5 toifes, le fil coupe le mme ct dombre verfe au point 5o;mar-quez fur le treillis les deux differentes pofitionsdu fil par deux lignes denbsp;crayon ou autrement, amp; cherchez entre ces deux lignes une portion denbsp;parailele qui contienne autant de parties que Ia diftance mefuree contientnbsp;de toifes, comme en cet exemple 15 parties a caufe des i 5 toifes de diftance fuppofe entre les deux ftations ; a ces i 5 parties ajoutez-en 25,nbsp;qui font ia continuation de la mme parailele jufquau ct duquarrquinbsp;aboutit au centre, ce qui fait en tout 40 parties , eeft pourquoi la diPnbsp;tance de Ia tour jufquau point de la feconde ftation eft de 40 toifes; amp;nbsp;pour avoir fa hauteur , cherchez fur le ct du quarr qui aboutit aunbsp;centre le nombre 40 , qui eft celui de fa diftance, amp; comptez depuis cenbsp;nombre jufqua la premiere ligne de crayon les parties de la parailele ,nbsp;qui en cet exemple fe trouveront au nombre de vingt; ceft pourquoi lanbsp;hauteur de ladite tour eft de vingt toifes , en y ajoutant toujours, com-aie nous avons dja dit , Ia hauteur du centre du quart de eerde par-d-elTus Ie terrain.

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POUR LEVBR LES PLANS. Liv.IV. Chap. V. 153

TROISIME CAS.

SI dans une des ftations Ie fil tombe Ie long de la diagonale du quarr, amp; que dans Tautre il coupe Ie ct dombre droite, ilfaur faire la m-me chofe que h Ie ct dombre droite avoit t coup toutes les deuxnbsp;fois par Ie fil du plomb.

Mais fi Ie fil tombe Ie long de la diagonale a une des deux ftations, amp; ftu il coupe Ie ct dombre verfe en 1autre ftation ; il faut faire comme finbsp;Routes les deux fois Ie ct dombre verfe avoit t coup par Ie fil.

La raifon de toutceci eft quilfe fait toujours furie treillis un petit trian-femblable au grand, qui fe fait furlaterre, quoiquediverfementpof. La ligne marque par Ie fil du plomb reprefente toujours Ie rayon vifuel;nbsp;les deux autres ctez du petit triangle qui font angle droit, reprefententnbsp;la hauteur de Ia tour amp; fa diftance; quand Ie fil du plomb coupe Ie ctnbsp;dombre droite. Ia hauteur eft reprefente par les divifions du ct quinbsp;part du centre ; mais quand Ie fil coupe Ie ct dombre verfe , la dif-lance eft reprefente par les divifions du ct du treillis qui part danbsp;^^ntre, amp; la hauteur par Ia perpendiculaire, qui convient au nombredenbsp;la divifion dudit ct.

USAGE IV.

Pour connoitre une frofondeur cvmrne celle dun puits ou dunfolf.

IL en faut mefurer la largeur amp;voir Ie fond par les ouvertures des deux pinules immobiles, mais de telle forte que dune feule vue on voye Ienbsp;fiord intrieur den haut de devers nous, amp; loppofite den bas ou touchenbsp;Icau. Alors Ie fil coupera laparallele correfpondante aunombre despiedsnbsp;toifes de la largeur du puits, que 1on fuppofe avoir t mefure aluelle-^^nt; amp; Ie nombre de la perpendiculaire ou aboutira cette parallele, dter-^irierala profondeur, dont il faudrafouftraire la hauteur du centre de lin-ftrumcnt audeffus du bord du puits.

On trouvera de mme la largeur dun foff dont on pourra mefurer Ia profondeur.

Pour bien entendre tout ceci, il eft bon davoircnmain Ie quarr go~ mtrique avec fon treillis.

du quart de eerde y en fe feruant de talidade mobile axrec fes finu-^ les y four mefurer les hauteurs amp; frofondeurs,

IjLacez Ie quart de eerde, de forte que fon plan faffe angle droit avec 1 horifon, amp; quun de fes rayons ou demi-diametres foit exaicmentnbsp;Parallele audit horifon , ce qui fera lorfque Ie fil du plomb librement fuf-P^ndu, tombera Ie long de lautre demi-diametre.

^ En cette fituation les deux pinules immobiles ne font daucun ufage , 3 moins que 1on ne voulut sen fervir pour obfcrver la diftance de deuxnbsp;toiles , amp; pour lors il faut incliner Ie quart de eerde en dirigeant les-Pmules immobiles vers un aftre, amp; les pinules mobiles vers lautre 5 larc

R iij

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15 4 CONSTRCTtK^ UT tJSAES DU OUA^IT, amp;d

compiis encre deux donnera leur diftance, do Ton peut conclure Ia di-verfit de leurs afpefts.

Squot;il sagir dobferver une hauteur , Ie centre de Iinflrument doit tre au-deffus de Tceil; mais fi hon obferve une profondeur, il faut que Tceilnbsp;foit au-delTus du centre.

USAGE PREMIER.

Tour ohferver une hauteur comme celle une tour, dont Ie pied ejl accejjihle.

AYant plac Ie quart de eerde de la maniere que nous venons de dire, tournez Talidade en telle forte que vous puiffiez voir Ie fom-metdelatour par les ouvertures des pinules; 1arcde la circonferencedunbsp;quart de eerde compris entre Ie demi-diametre, parallde a rhoriron,amp;nbsp;amp; la ligne de Foi de 1alidade marquera Touverture de Tangle qui fe fait aunbsp;centre de Tinftrument. Si enfuiteon mefure exatement la diftance du piednbsp;de la tour au lieu o eft plac Tinftrument, on aura trois chofes connucsnbsp;dans Ie triangle a mefurer , favoir , la bafe amp; les deux angles faits a fesnbsp;extrmitez, dont Tun eft toujours droit, puifquon fuppofe la tourbatienbsp;amp; dreffee a plomb, amp; Tautre angle gal a celui que fait la ligne de foidcnbsp;Talidade avec Ie demi-diametre, parallele a Thorilbn ; Ie refte fe trouveranbsp;par les regies de la trigonomtrie rectiligne , comme nous avons dit ci-devant; ou bien fans calcul en trawant fur Ie papier des triangles fembla-bles a ceux qui fe font fur Ie terrain; ou bien par Ie quarrgomtrique,nbsp;en obfervant que dans cette pofition du quart de eerde Ie ct d'ombrenbsp;droite doit toujours tre parallele a Thorifon , amp; Ie ct dombre verfe luinbsp;dit tre perpendiculaire.

I I.

USAGE

Tour connottre la hauteur dune tour foit accejfble ou inaccejfhle, par

Ie moyen du treillis.

En cette fituation du quart de eerde, il fe forme toujours fur Ie treillis des petits triangles femblables , dont les ctez homologues font paralleles amp; femblablement poftz a ceux des grands triangles qui fe ferment fur la terre; ce qui rend les operations plus fimples amp; plus facilesnbsp;que dans Tautre fituation du quart de eerde , comme nous aliens Texpli-quer en faifant trois differentes fuppofitions'*, felon les differens eas quinbsp;peuvent fe rencontrer.

PREMIER CAS.

SUppofons, par exemple, quayant obferv Ie haut dune tour dont Ic pied eft acceflible, par les ouvertures des pinules de Talidade mobilenbsp;la ligne de foi coupe Ie ct dombre droite au point marqu 40 , amp; quenbsp;la diftance du pied de la tour foit de 2 o toifes, cherchez entre les paral-leks a Thorifon , depuis celle qui paffe par Ie centre jufqu3 Talidade,nbsp;parallele qui eft devingtparties, ^ caufe des vingt toifes de diftance fuP'

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POUR LEVER LES PLANS. Liv.IV. Chap.V. 15?

pofe, vous verrez qu'elle aboutit au nombre 5 o, du cote perpendiculaire du quarr, compt depuis Ie centre ; dou vous jugerez que la hauteur de cette tour eft de 5 o toifes au-deffus du centre du quart de eerde.

SECOND CAS.

SUppofons que dans une autre obfervation 1alidade coupe Ie ct d'om-

bre verfe au point marqu 6 o, Sc que la diftance mefure foit de 3 5 toifes; comptez depuis Ie centre du quart de eerde Ie long du ct paral-l^le a f horifon 5 5 parties, pour les 3 5 toifes de diftance, amp; de ce point,nbsp;oomptant les parties de Ia perpendiculaire jufqu'a finterfetion de la lignenbsp;*10 foi, vous en trouverez 2 i ; ce qui doit faire juger que la hauteur denbsp;1^ tour propofe I mefurer, eft de 21 toifes.

TROISIME CAS.

SUppolbns enfin que Ie pied de Ia tour foit inacceffible, amp; quil faille faire deux ftations, comme nous avons dit ci-devant , on peut trou-'^^r Ia hauteur fans aucune diftinftion d ombre droite ou verfe; car ayantnbsp;tiiefur la diftance entre les deux ftations, amp; marqu fur Ie treillis deuxnbsp;lignes qui faffent connoitre Ia fituation de falidade dans ces deux difl-t^ntes pofitions, cherchez entre ces deux lignes une portion de parallelenbsp; f horifon , qui foit dautanu de parties que la diftance mefure contientnbsp;tie toifes : Si vous la continuez jufqu'au ct perpendiculaire du quarrnbsp;geomtrique qui part du centre, vous y trouverez un nombre qui expri-t^^ra la hauteur de la tour, amp; la continuation de cette parallele jufquinbsp;nombre vous fera connoitre la diftance jufqu'au pied de Ia tour, laquellenbsp;avoit p tre mefure.

Remarquez quen cette fituation du quart de eerde les diftances hori-lontales font tou jours reprefentes fur Ie treillis par des lignes paralleles 1 Iiorifon, amp; que les elevations ou hauteurs y lont toujours reprefentes parnbsp;lignes perpendiculaires fur ledit horifon ; ce qui rend, comme nousnbsp;*vons dja dit, les operations plus faciles a connoitre.

H nen eft pas de mme dans f autre fituation verticale du quart decer-de OU fon fe fert des pinules immobiles j car fi en obfervant la hauteur tour inacceffible, Ie fil du plomb dans une des ftations coupe Ie ctnbsp; ombre droite , amp; dans fautre ftation Ie ct dombre verfe la diftancenbsp;entre les deux lignes de crayon qui marquent les deux differentes pofi-^lons du fil, traverfe les quarrez du treillis par leurs diagonales, lefquel-oont point de communes mefures avec les ctez, amp; ainli on ne pourroitnbsp;s'enfervir pour trouver la hauteur de la tour propofe.

^f^ge du quart de eerde four mefurer les difances horifontates^

QUoique Ie quart fe eerde ne foit pas fi propre pour mefurer lesdii-ftances horifontales que Ie demi-cercle ou Ie eerde entier , a caufe Ton ne peut sen fervir a mefurer les angles obtus, nous ne laifferonsnbsp;Poriant pas d'en donner ici quelques ulages, par rapport au quarr go-^etrique amp; au treillis que nous fuppofons trac fur Ie plan de eet intirument

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5^; CONSTRUCTION ET USAGES DU QUART, amp;(?.

Placez fur fon pied la furface du quart de eerde horifontalement, de forte que fa circonference foit a peu prs parallele a lhorifon; carilneftnbsp;pas befoin que fon plan foit parfaitement de niveau , tant quelquefoisnbsp;necelTaire de Tincliner pour appercevoir les objets par les ouvertures desnbsp;pinules.

Mettez Ie pied de eet inftrument dans la ligne que vous prtendez me-furer , amp; faites deux obfervations en lamanierefuivante, ou Ie plombneft plus dufage, mais on fe fert de quatre pinules tant mobiles qu immobiles.

Suppofons, par exemple, quil faille mefurer la diftance perpendiculaire A B : plantez plufieurs piquets dans Ia ligne A C D, amp; Ic quart de eerde au point A, en forte que les deux pinules immobiles foient dansnbsp;la ligne A C, que Ie point B foit vu par les ouvertures des deux pinulesnbsp;de la regie mobile, place a angle droit avec la ligne A C; tez enfuitenbsp;Ie quart de eerde amp; plantez un piquet au point A, mefurez depuis A versnbsp;C telle quantit quil vous plaira , comme, par exemple, i8 toifes, aunbsp;bout defquelles ayant plac linftrument , en forte que les deux pinulesnbsp;immobiles foient dans la ligne AC , tournez 1alidade mobile jufqua cenbsp;que vous puilliez voir Ie point B par les ouvertui'es de fes deux pinules, vous aurez fur Ie treillis un petit triangle tout femblable au grandnbsp;qui fe fait fur la terre ; ceft pourquoi cherchez entre les paralleles cou-pes par 1alidade, celle qui a autant de parties que la diftance mefurenbsp;a de toifes, ceft-a-dire , i 8 en eet exemple , elle aboutira fur Ie demi-diametre du quart de eerde, a un nom^bre, lequelcornpt depuis Ie centrenbsp;de rinftrument, contient autant de parties quil y a de toifes dans la lignenbsp;A B, propofe a mefurer.

Autre MENT. On pourra trouver encore la diftance AB, foit perpendiculaire OU non, dune autre maniere, fans sali'ujetir a faire unefta-tion a angle droit au point A.

Suppofons, par exemple , que la premiere ftation fe fifte au point C, amp;lafeconde au point D; tracezfur le treillis deux lignesdroitesavecdunbsp;crayon ou autrement, qui rnarquent les deux differentes pofitions denbsp;1alidade; amp; ayant mefur la diftance du point Caupoint D, que jefqp-pofe ici vingt toifes , cherchez entre les deux lignes de crayon une portion de parallele qui foit de vingt parties, elle correfpondra furledemi-diametre du quarr gomtrique a un nombre lequel comptc depuis lenbsp;centre contiendra autant de parties quil yade toifes fur la terre en lignenbsp;droite , depuis A jufquen B.

On connoitra aufli la longueur des diftances C B amp; D B par les divi-fions de 1alidade; car il fe fait fur le treillis un petit triangle obliquangle femblable au grand C D B, qui fe fiit fur la terre.

CHAPITRE VI.

Contenmt U conJlruBion quot; ufages^ du demi-cercle.

XP'. T Dn nomme aufti ces inftrumens , graphometres. On les fait de laitort vunche. JL/battu ou de cuivre fondu en fable, fuivantlesmodelesque Iondon-ne aux fondeurs, depuis fept pouces de diametre jufqua 15. Ladivifioo

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POUR LEVER LES PLANS. Liv.IV.Chap.VI. 137

Fait de la mme maniere que celle de la planchete, amp; du quart de cer-: comrae nous avons expliqu ci-devant. Le plus fimpledeces inftru-^enseft celui marqu B. Aux extremitez de fondiametre amp; dans un petitnbsp;quot;trou quarr fait fur la ligne de foi , on ajufte deux pinnies immobiles,nbsp;S^on arrte avec un ecrou au-deffous, amp;:a foncentre uneregieoualidadenbsp;^obile garnie de deux autres pinules faites de la mme maniere que cellenbsp;nous avons parl ci-devant, amp; quon arrte avec une vis. Je fais cesnbsp;deux dernieres pinules un peu plus haut que les premieres, afin que quandnbsp;prend un angle fort petit ou fort grand amp; que la largeur des quatrcnbsp;pinules fe rencontrant elle empche qu'on ne puilTe voir le rayon vifuel,nbsp;^'ors on regarde par les fentes qui font aux extremitez des pinules de 1a-^dade, amp; on connoit par la toute forte de grandeurs dangles. On era-fioete une bouflble au milieu de la furface pour fervir a orienter les cartesnbsp;^ les plans.

Au-delTous du demi-cercle il y a un genou qui eft attach au centre, dont la virole entre autour dun pied a trois branches, comme la figurenbsp;niontre.

II eft necellaire de dire ici (}ue ces inftrumens doivent tre dabordbien dreflez au marteau ; puis il faut les degroffir avec une lime rude ; enfuitenbsp;dn les adoucit avec une lime batarde amp; une douce. Qiiand ces inftrumensnbsp;Ut ainfi limez, il faut prendre garde fi on ne les a pas gauchis en limant.nbsp;^n cecason les doit bien redrelTer a la regie fur une pierre ou un marbrenbsp;egt;ien droit, puis on palTe une pierre de ponce avec de Teau pour dter lesnbsp;^taits de la lime. Pour bien polir les demi-cercles, comme tout autre in-^ftument, on le fert de pierre douce d'allemagne, puis dun charbon biennbsp;doux,enforte quil ne raye pas Iouvrage ; enfuite pour le bien claircirnbsp;dn fe fert de tripoli fin tremp dans de 1huile, amp; qu on paffe fortementnbsp;''^ec un morceau de caftor ou de chamois.

, Le demi-cercle a lunetes marqu A fert a prendre les diftances fort ^dignes, amp; a les degrez de fon limbe divifez en minutes par des lignesnbsp;^tanfverfaies droites ou courbes, comme il a t dit ci-devant en parlantnbsp;^ fiuart de cercle.

^ nbsp;nbsp;nbsp;1 - nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i voir les degrez de la divifio

j^npex par la ligne de foi ; mais pour le mieux il eft plus a propos que deux lunetes foient gales en longueur, amp; pour lors il faut que la lignenbsp;^ mi de Ialidade foit trace du bout marqu C , amp; que paffant par lenbsp;du demi-cercle, elle aille aboutir a lextrmit oppofe, marqueenbsp; On echancre les deux bouts de Ialidade de maniere quils convien-aux divifions des degrez du limbe , comme on voit aux endroitsnbsp;arqne^ C F, G D, de telle forte que la ligne C F E G D eft la ligne dcnbsp;du demi-cercle.

n- ^ nbsp;nbsp;nbsp;de remarquer que Ton ne commence pas k. compter les de-

p ^ de ce demi-cercle depuis le diametre , comme aux autres, mais a y-{?djOit ou fe trouve 1chancrure de la ligne de foi , quand les rayonsnbsp;des deux lunetes tant 1une fur 1autre font daccord, amp; pour les

S

Il y a une lunete daproche attache. par deffous au long de fon diame-*Iont les bouts raarquez B, excedent de part amp; dautre. Deffus Tali-^ade de ce demi-cercle eft ajuftee une autre lunete. Lorfque la ligne dc Coupe le milieu de 1alidade, il faut que la lunete qui y eft attachenbsp;Un peu plus courte, afin que 1on puille


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138 construction^ ET USAGES DU DEMI-CERCLE

faire convenir on avance ou recule le petit chaffis qui porte les filets pa'^ le moyen des vis. La largeur depuis le centre des lunetes jufquaux chan-crures de Talidade eft ordinairement de cinq degrez , ce qui fait quenbsp;divifion avance dautant de degrez plus d^un ct que de Tautre, commamp;nbsp;la figure le montre. On peut aulli placer les lunetes hors de la ligne denbsp;foi, cquot;eft a-dire quon les peut mettre vers les bords de rinftrument amp;dcnbsp;Lalidade; mais il faut qu'elles foient bien ajuftees au-deffus f une de f autre,nbsp;paralleles a la ligne de foi , amp; que le rayon vifuel de Tune reponde aunbsp;rayon de fautre, amp; alors on aura les angles aulli jufte que fi elles toientnbsp;fur la ligne de foi; on arrte ces lunetes par le moyen des visa tte perdue dans rpaiffeur du cuivre,

Ces lunetes font a deux ou a quatre verres, amp; ont routes une foie trs-fine tendue au foyer du verre objectif, pour fervir de pinule.

Les lunetes a quatre verres font voirles objetsdans leur veritable fitua-tion ; mais celles a deux verres les renverfent en forte que ce qui eft a droit paroit a gauche, amp; ce qui eft en haut parotten bas; mais cela ntenbsp;pas la jufteffe de loperation, paree quelles donnent toujours le point denbsp;diretion.

Ces lunetes font faites de tuyaux de cuivre foudez amp; tournez en forme cylindrique, comme on voit par la figure D, qui reprefente une lunetesnbsp;dtache. Le verre oculaire, qui eft celui dont on approche f oeil pour re-garder ls objets , eft au bout marqu i. On le pofe dans un autre petitnbsp;tuyau qui eft a part, auffi marqu i , que 1on avance ou recule dans le'nbsp;tuyau de la lunete felon les differentes vues. Ce petit tuyau porte auflinbsp;quelquefois au foyer du verre une foie trs-fine: pour celaonprenddelanbsp;foie crue , telle quon la tire des coques de ver a foie, amp; elle fert de pinule ;nbsp;mais pour le mieux cette foie eft attache fur une petite piece de cuivre,nbsp;quon voit aufli a part, fur laquelle on a trac bien jufte un trait quarrenbsp;marqu i , fur lequel on pofe ees foies. On place cette piece dans unnbsp;rainure faite dans un petit chaflis de cuivre foud au tuyau de la lunetenbsp;a Iendroit marqu z. La petite vis marque 5 , eft faite pour avancer ounbsp;reculer la petite piece qui porte les foies. Le verre objetif eft plac anbsp;iautre bout de la lunete du ct de Iobjet que 1on veut voir. II eft auflinbsp;plac dans un petit tuyau marqu 5 , amp; qui entre a force dans le canal dcnbsp;la lunete , afin que ce verre ne change pas facilement de place quand lanbsp;lunete eft ajufte. Ces verres font convexes, ce qui rend leur milieu plus-pais que leurs bords.Mais 1oculaire doit avoir plus de convexit que Iob-jedif, afin que les objets paroiffent plus grands qua la vue fimple.

On appelle le foyer dun verre convexe Iendroit ou les rayons qui vien-nent dun objet lumineux, ou color, lequel eft dans une diftance fort loi-gne, vont fe runir aprs avoir paff au-dela du verre; ceftpourquoila peinturedes objets qui font oppofez au verre fe reprefente trs-diftincte-ment dans eet endroit. Par exemple , le point R, a lextremit du cne denbsp;la figure H, eft le foyer du verre S, a caufe que ceft le point ou les rayons j-qui entrent par lautre bout N du tuyau, vont fe runir aprs avoir paflenbsp;a travers du verre S.

Les lunetes le plus en ulage lont celles a deux verres, qui font place de maniere que leurs foyers foient communs amp; fe runiflent a un mm^nbsp;point dans le tuyau de la lunete f Sc ceft en ce point que ion place 1^

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POUR LVR LES PLANS. Liv.IV. Chap. VI.

lets ; fi le foyer du verre objedtif eft feptou huit fois plus loign que ^eluidu verreoculaire, Iobjctparoitra fept ou huit fois plus grand que (inbsp;les foyers de ces deux verres etoient egaux.

Le foyer du verre oculaire tant commun avec celui de Iobjectif, Ics ^^yons colorez, qui apres srre i-ompus en tombantfur la furfacedu verrenbsp;cbjedif, fefontrunis fon foyer, continuent leurchemin ensecartant,nbsp;amp; rencontrant le verre oculaire, ferompentderechefenpalfantau travers,nbsp;fe dirigent de telle forte quen mettant 1ceil derriere ce verre on ap-per^oit les objets, dont la peinture fe fait au foyer rear eeft fob)et quinbsp;I'envoie fon efpece a fceil ; ce qui fe prouve encore tres-manifeftementnbsp;par Texperience fuivante. Onboucheenticrementle jour dune chambre,nbsp;^ fon fair un petit trou rond a iin volet defentreexpofe a un lieu biennbsp;on y applique un verre convexe , amp; fon met un papier ou unnbsp;^'nge blanc a Iopppofite de ce verre , au dedans de la chambre, a la di-ftince de fon foyer ; alors on voit fur le papier une peinture trs-nettenbsp;^ trs'diftindie des objets qui font oppofez au verre par dehors, dansnbsp;fituation renverfe , amp; cette peinture fe fait par les rayons de lumiercnbsp;ftiii rjaillilfent des objets. On trouvera le foyer du verre en approchantnbsp;reculant le papier tant que fon voie la peinture bien nette amp; biennbsp;*^terminee.

II y aunebouflble amp; un genou a ce demi-cercle, qui tant bien fait dc Cette maniere, eft un des plus parfaits quon puiffe faire.

L^inftrument marqu C, eftun rapporteur denviron huit oudixpouces diametre avec fon alidade ou regie mobile. On le fait quelquefois auflinbsp;grand que les graphometres, dont on fe fert en campagne , afin que 1'otinbsp;puiffe marquer fur fon bord les minutes, amp; quhl ferve ^ rapporter fur lenbsp;papier les memes angles en degrez amp; minutes que ceuxquionttobfer-^cz en campagne. ,

Ce rapporteur eft vuid, amp; fon alidade tourne autour dun petit cercle ^uffi vuid, au milieu duquel il y a une petite pointe qui marque le cen-t-re du rapporteur. La divilion fe fait de mme quau demi-cercle ,amp; parnbsp;la methode que nous avons marque : on fe fert aufli bien-fouvent dunbsp;rapporteur marqu a la planehe 3 , Sc explique au chapitre troifime,nbsp;livre premier.

USAG premier.

Fis; r#

POur lever le plan dun champ propofe, comme A B C D E, faites planter un piquet bien a plomb a chaque angle de la figure, amp; mefurez cxafement avec la toife un de fes longs cotez , comme A B , lequel jenbsp;. Ppofe pour exemple de cinquante toifes deux pieds : faites un memorial en crayonnant fur le papier une figure a peu prs femblable a cellenbsp;^ti terrain; mettez le demi-cercle avec fon pied ^ la place du piquet A,nbsp;forte que bornayant par les fentes des pinules immobilesdudiametre,nbsp;^6us voi'iez le piquet B; enfuite le demi-cercle demeiirant ferme en cettenbsp;ituation, tournez falidade mobile en forte que par fes pinules vouspuif-Voir le piquet C ; remarquez quel angle fait laligne de foide falidadenbsp;vec le ct AB, amp; marquez fur votre memorial le norobre des degreznbsp;c 1 angle B A C; tournez enfuite falidade lt;ie forte que par les pinules

nbsp;nbsp;nbsp;Sij

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,4b CONSTRUCTION ET USAGES DU DEMI-CERCLE vous puiffiez voir le piquet D, amp; marquez fur votre memorial le nombrC'nbsp;des degrez que contient Iangle BAD; tournez encore Talidade de fortenbsp;que par les pinules on puifle voir le piquet E , amp; marquez le nombrenbsp;des degrez que contient Tangle B AE. Mais toutes les fois que vous bor-naycz chacundes piquets par les pinules de Talidade, ayezfoin deregar-der fi le piquet B eft toujours bien dans Talignement des pinules immo-biles du diametre,

Ceci tant fait, levez le demi-cercle avec fbn pied, amp; ayant replant le piquet A, allez pofer le demi-cercle avec fon pied a la place du piquetnbsp;B, en forte que bornayant par les ouvertures des pinules immobiles dunbsp;diametre, vous voiez le piquet A; amp; le demi-cercle demeurant fermenbsp;en cette fituation, tournez, eomme vous avez d ja fait, Talidade mobile rnbsp;cn forte que par fcs pinules vous puiffiez voir Tun aprs Tautre les piquets C , D , E, amp; marquez fur le memorial la valeur de chaque anglenbsp;ABC, ABD, ABE.

Enfin mettez au net la figure en trawant exafement avec un demi-cercle ou rapporteur tous les angles dont la valeur eft marquee aux extremiteznbsp;de la ligne AB, doii vous tirerez autant de lignes droites , 8c de leurs-mterfecfions dautres lignes qui formeront le plan propof. La longueurnbsp;de tous les cotez qui n ont pas t mefurez fe pourra connoitre par lenbsp;moyen dune chelle de parties gales , dont la ligne A R en contiendrafnbsp;cinquante amp; un tiers, amp; Ton pourra trouver la furface de ce champ en me-furant chacun des triangles du plan ainfi reduit par les regies de la planimetrie dont traitent quantite de livres.

Remarquez quil eft a propos de mefurer aftuellement une des plus lon^ sues lignes du plan propof , pour la faire fervir de bafe commune ,nbsp;faire a chacune de fes extremitez toutes les obfervations neceflaires pournbsp;y former les angles des triangles qu'on eft oblige dy faire: car fi Ton prc-noit pour bafe commune de tous ces triangles une des plus courtes lignes,.nbsp;les angles qui fe forment par les interfetions des rayons vifuels en bor-nayant les piquets , deviendroient trop aigus , 8c Tinterfelion trop in-'nbsp;certaine.

On pourra orienter ce plan par le moyen de la bouffole, dont lalignc du nord dc fud fe' trace ordinairement parallele au diametre du demi-cercle :nbsp;car eomme la bafe commune de tous les triangles obfervez eft parallelednbsp;ce diametre, il ny a quT remarqucr Tangle quelle fait avec Tguille'nbsp;aimante , ce qui fe connoitra facilement en dirigeaftt la ligne de foi denbsp;Talidade parallelement a ladite aiguille. Enfuite dequoi on deffine furnbsp;le plan une petite rofe des rumbs des vents, ou les principaux font mar-quez par leurs noms , amp; placez conformement a Tobfervation qui en a;nbsp;t faite fur le terrain.

I I.

SAGE

favoir la dijlame du clocher A a ta tour C, que ton [uffofi etre imccejpble.

A choifi deux endroits aux environs,dou Tonpuiffe voir le clo=-J^eberamp;ktour, amp; mefurer leur diftance pour fervir de bafe, place?

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POUR LEVER LES PLANS. Llv.IV. Chap.VL 14* le demLcercle a Tun de ces lieux , comme cn D, amp; un piquet a Iautre,nbsp;comme au point E, tournez-le de maniere que par les pinules fixes denbsp;diametre, ou par la lunetc, vous decouvriez lepiquet Ejfaitesmou-Ialidade en forte que par fes pinules vous puiffiez voir le clocher Agt;nbsp;lesdegrez du demi-cercle compris entre le diametre amp; ralidade, donne-ront f ouverture de f angle A D E, qui dans cet exemple eft de 3 z degrez ,nbsp;que vous marquerez fur le memorial. Tournez encore falidade jufqu'a cenbsp;vous puiffiez voir la tour C par fes pinules ou lunete,en confervantnbsp;loujours le diametre dans la ligne DE, alors les degrez compris entre lenbsp;diametre amp; falidade donneront Touverture de Tangle CDE , qui fera denbsp;^2.3 degrez, amp; que vous marquerez fur le memorial. Vous terez enfuitenbsp;demi-cercle de la ftaiion D , amp; vous y laifferez un piquet ; mefureznbsp;^Xadiement la diftance du piquet D au piquet E, que je fuppofe ici de 3 xnbsp;^oifes, que vous crirezfurie memorial; pofez le demi-cercle ^ la placenbsp;du piquet E, de telle forte que les pinules fixes du diametre ou la lunetCynbsp;^lt;^ient diredement fur la ligne ED ; tournez Talidade, aftn de voir par fes-pinules la tour C, les degrez compris entre le diametre amp; Talidade don-P^'^^nt Touvcrturc de Tangle CED, qui eft en cet exemple de 26 degreznbsp;Tournez enfin Talidade pour voir par fes pinules le clocher A, amp; Tanglenbsp;A-Ed fera de 1 2 5 degrez, que vous chifrerez fur le memorial ;amp; par lenbsp;^oyen dune chelle amp; dun rapporteur vous ferez une figure femblablenbsp;pour Gonnottre la diftance AC,propofe a mefurer.

Pour refoudrc la mme propofition par le calcul ue la trigonometrie. Pre-*nierement, on connoit par obfervation dans le triangle DAE , Tangle igu A D E de 32 degrez, amp; Tobtus D E Ade 2 5 degrez, dou il fuitnbsp;sue le troifieme angle DAE eft de 23 degrez, puifque les trois anglesnbsp;tout triangle reCtiligne font gaux a deux droits; amp; pourconnoitre lenbsp;AE, vous ferez cette analogie. Le finus de 2 3 degrezauquel reponclnbsp;dans les tables ce nombre 3.9073 , eft a 32 toifes, comme le finus denbsp;?2 degrez 52992 eft a la ligne AE de 43 toifes, peu plus. On connoitnbsp;dc mme par obfervation dans le triangle CD E Tangle aiguCEDde iSnbsp;dsgrez , amp; Tobtus EDC de 123 degrez, ddu senfuit que le troifienrenbsp;ugle DCE eft de 31 degrez ,amp; pour connoitre lect C E ,faitescettenbsp;^conde analogie: comme le finus de 3 i degrez 5 i 504 eft a 32 toifesnbsp;^mfi le de 1 2 3 degrez oudefon complement 5 7 , qui eft le mmenbsp;S86yeftaCE 52 toifes. Enfuite pour connoitre la diftance CA, exa-^inez le triangle CAE , duquel vous connoiffez les deux cotez CE amp;nbsp;pTj avec Tangle compris AEC de 99 degrez, amp; par eonfequent lesnbsp;^^ux autres angles inconnus valent enfemble 81 degrez, amp; pour les con-^oitre chacun en particulier, faites encore cette autre analogie : comme lanbsp;urnme des deux cotez connus 9 5 toifes eft a leur difference 9 toifes, ainfinbsp;^tangente de 40 degrez 5 omin. moiti des deux angles inconnus 8 5408''

^ Un quatrime nombre 8091 , qui eft tangentede la moiti de la diffe-^^Hce des deux angles inconnus, ce quatrime terme ehereh dans la colonne-tangentes repond a 4 degrez 37, quil faut ajouter ^ ladite moiti 40) 50 pour avoir le plus grand des deux angles aigusCAE 45 deg,

7 gt;amp; par eonfequent le troifime angle ACE fera de 5 5 degrez 5 3. Enfin; Pour avoir la longueur C A , dues : comme k finus de 3 5 degrez 5 5

S iij.

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141 CONSTRUCTION ET USAGES DU DEM-CERCL

58615 efta43 toifes, ainfi Ie finus de 99 degrezoudefon complfflCnt 81 degrez 98768 dl a la diftance AC de 72 toifes deuxpieds.

USAGE III.

POur avoir la hauteur de Ia tour AB,du pied de laquelle on nepeuf pas approchcr a caufe d'un ruifleau qui paffe au bas de ladite tour,nbsp;cherchez un terrain a peu pres de niveau, propre a y fiire deux ftations,nbsp;comme en eet exemple C amp; D ; placez Ie demi-cercle verticalement aUnbsp;point D, de forte que fon diametre foit parallele a 1'horifon , ce qui fenbsp;fait par Ie moyen d'un fil avec fon plomb, que fon accroche au haut duncnbsp;ligne perpendiculaire, qui elttracederriereIe demi-cercle; tournez fali-dade, afin de voir par fes pinules Ie fommet de la tour B, examinez dcnbsp;combien de degrez eftlangle BD A,que nous fuppofons icide 42 degreznbsp;que vous marquerez fur Ic memorial ; puis ayant lev Ie demi - eerde amp;nbsp;plac a 1autre ftation C, mefurez la diftance D C, que je fuppofe ici denbsp;I 2 toifes, amp;aprs avoirajuft Ie demi-cercle de maniere que fon diame-ire foit parallele a fhorifon, tournez lalidade jufqif^ ce que vous voi'jeznbsp;Ie haut de la tour B, remarquez Tangle BCD , pour Tcrire fur Ie memorial j que nous fuppofons ici de 2 2 degrez, faites enfuite une figure fem-blable par Ie moyen d'une chelle amp; dun rapporteur , amp; vous connoitreznbsp;la hauteur A B, laquelle Ie peut aufli trouver par Ie calcul de Ia trigono-mtrie en cette maniere.

Dangle B D A de 42 degrez donne Tangle de fuite B D Cde i 5 8 degrez, amp; paree que Tangle C a t mefur dc 22 degrez, Ie troifime angle dunbsp;triangle CBD fera de 20 degrez. Vousdirez done par une regie de proportion : comme Ie finus de 20 degrez 34202 eft a i 2 toifes , ainfi 1^nbsp;linus de 2 2 degrez 57461 eft a la ligne BD 15 toifes 10 pouces : ornbsp;cette ligne B D eft Thypotenufe du triangle redtangle B D A, dont tousnbsp;les angles font connus;ceft pourquoi vous direz par une feconde regie dcnbsp;trois ; comme Ie finus total 10000 eft a i 5 toifes 10 pouces , ainfi Ienbsp;finus de 42 degrez 66913 eft a la hauteur AB huit toils, amp; peumoinsnbsp;de cinq pieds,

U S A G E I V.

Pour lever lu carte d,


fays.


un


Hoififfez premierement deux endroits minns,dou Ton puiffe d-couvrir une grande tendue de pays , lefquels foient affez loignez Tun de Tautre pour fervir de bafe commune a plqfieurs triangles quhlnbsp;faut oblerver pour faire cette carte; mefurez atuellement avec la chainsnbsp;la diftance de ces deux lieux.

Ces deux diftances tant fuppofes A amp; B , loignes Tune de Tautre de 200 toifes, placez horifontalemcnt Ie plan du demi-cercle avec fon piednbsp;au point A, en forte que par les pinules immobiles du diametre, ou

Ia lunete, vous dcouvriez Ie point B; Tinftrument reftant ferme en cette

lituation, tournez Talidade mobile pour dcouvrir Tun aprs Tautre 1^ tours , clochers, moulins, arbres amp; autres lieux remarquables que vous

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POR LEVER LES PLANS. Liv.IV. Chap.VI. 145 EiUhaitez placer fur votre carte ; examinez quels angles ils font avec lanbsp;^afe commune, amp; les marquez aufli-tot fur le memorial avec les nomsnbsp;Propres de chaque lieu bornay par les pinules ou lunete, par exemple,nbsp;langle B AI de i4degrez, BAG de 47, BAH de 5 5 , BAF de 68 , fig. 4.

de83,BADde 107, amp; enfin f angle B A C de 130 degrez ; ce 4ui tant fait, amp; les angles marquez fur le memorial avec la diftance A B desnbsp;fiux ftations que nous avons fuppofee de 200 toifes,pofezledemi-cerclenbsp;U point B, pour y faire la feconde ftation.

L'inftrument tant plac de maniere que Ion diametre convienne avec Ja ligne B A, tournez ialidade mobile amp; obfervez les angles que font lesnbsp;kernes objets qui font vus du point A, corame par exemple Fangle A B Cnbsp;i o degrez , A B F de 3 7, A B D de 44, A B E de 5 6 , A B G de 8 3,

A B H de 9 6 , amp; fangle A B I de 133 degrez que vous marquerez fur le aeinorial, comme vous avez fait lesautres.

Si quelque objet a t vu du point A, amp; que fon ne puifle pas le voir point B, il faut changer de bafe en choifilTant un autre point doiinbsp;Ion puifie le dcouvrir; car il eftabfolumentnecelTaireqifunmemeobjetnbsp;Ihit vu de deux lieux differens; puifquon ne peut avoir fa pofition quenbsp;par le point dftnterfection de deux lignes, dont chacune fe tire des extre-^itez de la bafe, avec laquelleils forment un triangle retiligne.

Il eft a propos de fe fouvenir que ftendue de la bafe que fon mefure ^oit tre aifez grande, a proportion des trianglesaufquelselledoitfervir,

^ de plus bien aligne amp; nivele, car fi fon fuivoit les ingalitez du terrain hautamp;bas,on auroit des bafes trop longues a proportion des angles ^ des rayons vifuels qui fe tirent en bornayant les objets.

Pour mettrecette carte au net, rduifez tons ces triangles obfervez dani I^Ur jufte proportion, par le moyen dune cbelle amp; dun rapporteur, de lanbsp;*^aniere que nous avons dit ci-devant.

Contenant la conjlruBion amp; les ufages de la houjfole,

CEt inftrument fe fait de cuivre, divoire, de bois ou de toute autre

matiere folide. Il sen fait depuis deux pouces jufqua fix de diame.^ ^ Son milieu eft fait en cercle comme une boete ronde , au fond de nbsp;jquelle on dcrit une rofe des vents amp; une circonference divife en 3 60nbsp;^grez. Ce cercle eft applique fur une plaque bien quarre; a fon centrenbsp;place un petit pivot de cuivre ou dacier bien pointu , qui fert a por-^*^r Une guille d'acieraimante, pofe en quilibre afin qu'elle puifTetour-^er librement; amp; par deffus on met un verre taill en rond que fon faitnbsp;^^nir dans une petite rainure faite expres autour du cercle , pour eropchernbsp;SUef agitation de fair ne donne quelque mouvement Hcguille.

Un des bouts de fguille aimante, favoir celui qui a t frot du pole Meridional de la pierre d'aiman , fe tourne toujours versla partjefeptcn-^rionale du monde, non pas prcifementj ffiais avec tpuelque dciinaifotnbsp;*l^i change de tems a autre..

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j44 construction ET USAOES DE LA BOUSSOLE

Suivant les obfervations faites au mois dOtobre de Tanne 1724, danJ robfervatoire royal , Tguille aimante dclinoit de i 5 degrez dunordnbsp;a loueft.

Les guilles font faites de lames dacler , de la longueur du diametre du eerde divil qui eft au fond de laboulTole. On y foude au milieu unenbsp;petite chape de cuivre,que lon perce foi't droit, en forme de cne, amp;nbsp;on donne un petit coup de pointeau au fond , afin que 1'guiIIe ait unnbsp;mouvement bien libre fur fon pivot. On les lime fort dclicatement en leurnbsp;donnant differences figures; les unes en dard par un bout, amp; par f autrenbsp;une flche; ce font ordinairement les grandes quon lime de cette fagon.nbsp;Aux moyennes Sc aux petites on y fait un anneau vers Textremit , pournbsp;diftinguer Ie cdt qui doit tournervers Ie nord, telles que les petites figures qui font auprs de la bouffole Ie montrent; mais il faut que ces guilles (dient limes bien droit, Sc que les deux extremitcz Sc Ie milieu de lanbsp;chape, foient dans la mme ligne. Celles qui font larges dans Ie milieu, amp;nbsp;qui feterminenten'pointe des deux ctezfcnt plus regulieres que les autres.

Pour aimanter les guilles il faut les faire paffer fur Ie pole dun bon aiman ou fur fon armure, de maniere que Ie bout qui doit tourner versnbsp;Ie fud, touche Ie premier fur la pierre, en coulant 1guille au long denbsp;faiman ;amp; que Ie bout qui doit fediriger au nord y paffe Ie dernier. II fautnbsp;faire la mme chofe trois ou quatre fois, cartant la main en are, afin quenbsp;la vertu y refte mieux imprime.

Jai obferv avec attention fi les differentes pierres daiman ne donnoient pas differentes declinaifons, en aimantant des guilles, faites de la mmenbsp;matiere amp; de la mme fa^on , avec differentes bonnes pierres; amp; j'ai tou-jours trouv la mme declinaifon. Je croi que les guilles qui ont tnbsp;touches par une pierre, ont reiju de cette pierre une difpofition dans leursnbsp;pores pour y laifl'er paffer la matiere magnetique qui circule autour de lanbsp;terre fuivant une certaine diretion, de la mme maniere que les pierresnbsp;daiman font re^u dans Ie tems de leur formation. Ainfi ce ne ferontpasnbsp;les differens aimans qui pourront donner une differente vertu aux guilles,nbsp;lefquelles ne fe dirigent que fuivant Ie cours de la matiere magnetique quinbsp;tant la mme dans un mme endroit de la terre, doit leur donner la mmCnbsp;diretion., mais peut-tre bien Ie dfaut de la conftrution des guillesnbsp;foit quelles ne foient pas limes bien droit, ou par quelquautre dfaut.

Cette admirable propriet de f aiman amp; de fguille aimante, neft con-nue en Europe que depuis environ fan i 2 o.

C eft par fon moyen que fon a of entreprendre de grands voyages paj mer, Sc que fon a dcouvert deux cens ans aprs, des terres fort riches ver*nbsp;f Orient amp; d'autres vers f Occident.

On peut aufli par fon moyen fe conduite par terre dans un voyage lorfquon ne trouve perfonne pour enfeigner Ie chemin , ayant une cartenbsp;gographique ; car pour eet eftet il ify aquapofeiTecentrede labouffdi^nbsp;fur Ie lieu du depart, faire convenir fguille aimante avec Ie mridiei'nbsp;de ce lieu, Sc remarquerquel angle fait cemridien avec la ligne de route;nbsp;ceft-a-dire, qui conduit au lieu ou fon veut aller. Ainfi les pilotes amp;lc*nbsp;voyageurs connoiflent paria bouffole la fituation danslaquelle ilsfetrou-vent a fgard des poles du monde.

EUe eft auffi fort utile aux gens qui travaillent fous terre dans les carrire* ^

daolt;

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1POUR LEVER LES PLANS.Liv.lV. Chap.VII. 145 gt;aans les mines; car ayant remarqu fur terre Ic point o 1'on vent aller,

on pofc la boulTle a Touverture du trou pour voir Tangle que fait la ligne dirction avec Tegule j amp; quandon ellfous terre on fait une tranchenbsp;Sni falie lemme ancle avec la bouffble, amp; par ce moyen on arrive au lieu

propof.

II y a encore beaucoup dautres ufages, dont nous aliens ebcpliquer lea principaus;.

USAGE PREMIER.

^0ur trouuer Avec U boujfole la, ddinaifon dun mm.

^ L faut fe fouvenir quhl y a quatre points que Ton appelle cardinaux ; Fi5lt; Afavoir, Ie feptentrion, Ie midi, Torient amp; Toccident, lefquels partagentnbsp;I horifon en quatre parties gales , comme il eft marqu par Ia figurenbsp;premiere.

Qnand on a trouve un de ces points, on a tons les autres; car, par exem* f Ie, Ij vousavez Ie feptentrion devant les yeux, Ie midi fera derriere vous,

^ orient a votre droite amp; Toccident a votre gauche.

Un mur qui feroit levt^ur une ligne qui tend du feptentrion au midi' leroit dans Ie plan du mridien ; de maniere quune de fes faces feroit tourneenbsp;uiredement vers Torient , amp; Tautre vers Toccident.

Un autre mur qui feroit angles droits avec ce premier, cell-a-dire, qui feroit ley fur la ligne qui tend dorient en Occident, feroitparallele aunbsp;premier vertical amp; ne dclineroit point ; une de fes faces feroit tourneenbsp;tljredtcmcnt au midi, amp; Tautre au feptentrion.

Mais fi Ton simagine un murlev fur la ligne DE, il fera dit dcli-^er d'autant de degrez quen contient Tarc E; ce,ftpourquoi, fiparexem-'Pie,cetarceftde4odegiez,la face de ce mur qui eft tournee vers Ie midi, ^^cline du midi vers orient de 40 degrez , la face oppofe du mme murnbsp;decline du feptentrion a Toccident de40 degrez ; de forte que la dclinai-lon dujj jieft autre chofe que Tangle que fait ce mur avec Ie pre-rraier vertical.

Un autre mur qui 'fcrok parallele a la ligne G H, dclineroit dautant de degrez qucn contient Tarc C; ceft pourquoifi eet are eft de 5 o degrez,

quot; face du mur qui regarde Ie midi dclineroit de 3 o degrez du midi a Occident, la face oppofe dclineroit pareillement de 3o degrez dufep-^^ntrion ^orient.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;_nbsp;nbsp;nbsp;nbsp; Bnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;T

~ En toutes les operations qui fe font avec Ia bouflblc,!! faut avoir grand oin d'loigner toute forte dc fer , amp; prendre bien garde quil ny en ait

cache, car Ie fer change entierement Ia direlion de Tcguille aimante.

jcfuppofe que Ie pivot fur lequel .eft pofe la chape de Tguille eft au S^iUre dquot;un cerclc divif en .360 degrez,ou 4 fois 90, dont Ie premiernbsp;eft dans Ia ligne qui tend du feptentrion au midi, amp; que la b.oulfoknbsp; -Tquarre, comme elle eft ici reprefente.

'^gwille qu;

ft

marque Ic feptentrion tend vers Ie mur , ce

^ -^Ppliqucz ie long du mur Ie cte de la bouflble oii eft la marqu du cptciiQ-'on; Ie nombre des degrez cii sarrtera Tguille aimante, mar-5Hcra la .ddinaifon du niur,.amp; de qudct. Si, parexemple, la pointe de

marque

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t^6 CONSTRUCTION ET USAGES DE LA BOUSSOLE

ququot;il peut tre ciair du foleil a midi; amp; fi elle sarrte fur Ie 3o'degr#r compt du leptentrion vers rorient, la dclinaifon eft dautant dedegreznbsp;du midi a lorient. Si elle s'arrte furie 3 oMegr compt du feptentrioHnbsp;vers loccident, la dclinaifon eftdautant de degrez du midi a 1occidcnt.

Mais comme 1guille aimante decline prefentement a Paris denviroo 1 3 degrez au nord-oueft; pour corriger ce dfaut on doit les ajouteraunbsp;nombre des degrez marquez par f guille, lorfque la dclinaifon eft versnbsp;Torient. II faut au contraire les ter lorfque la dclinaifon eft du ctcnbsp;d'occident.

Ainfi fuppofant, comme nous venons de faire, quelguillefoit arrte fur Ie 30^'degr vers lorient ; la dclinaifon du mur fera de 43 degreznbsp;du midi vers orient. Mais fi Tguille sarrte du ct doccident fur Ienbsp;30' degr^, la dclinaifon du mur fera de 17 degrez du midi ver#nbsp;loccident.

fi la pointe de lguille aimante qui marqu Ie midi, tend vers 1 mur, ceft une marque que Ie midi eft de 1autre ct du mur , amp; pafnbsp;confequent que la face dont on vcut trouver la dclinaifon , ne fera pointinbsp;claire du foleil a midi ; ceft pourquoi la dclinaifon fera du feptentrion.nbsp;a lorient, ou a Toecident felon quil fera tourn vers 1une ou 1autre denbsp;ces parties du monde. Ceci fera plus ampleq^nt expliqu en parlant des^nbsp;cadrans folaires

USAGE II.

Pffier mefiirer un angle fur la terre avec la hmffole.-

fig-

Soit Tangle D AE propof a mefurer. Appliquez Ie long dune des li-gnes qui forment 1angle , comme Ie long de la ligne AD, Ie ct de la bouffole ou eft la marque du feptentrion ; faites en forte que Tguillenbsp;tourne librement fur fon pivot, amp; quand elle fera arrte, preiiez gardenbsp;quel nombre de degrez rpond a la pointe de Tguille qui indique Ie fep-tentrion; amp; Ie trouvant, par exemple, de So degrez la dclinaifon de la--dite ligne fera dautant de degrez. Prenez enfuite de la mme maniere Ianbsp;dclinaifon de la ligne A E, que je fuppofe de 215 degrez ; tez Ie petitnbsp;nombre 80 , du plus grand 215, reftera 135, quil faut fouftraire denbsp;180; ce dernier refte fera 45 degrez pour la valeur de Tangle propofnbsp;a mefurer.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;

Mais fi la dclinaifon de la ligne A D ntoit , par exemple , que dff 30 degrez,amp; que celle de la ligne AE fut de 265 , la difference de ceS'nbsp;deux declinaifons qui eft de ^3 5 ,feroittrop grande pour tre te de 1 80 gt;nbsp;eeft pourquoi en ce cas il faudroit ter i- 8 o du plus grand nombre 2 3 'y rnbsp;Ie refte 5 5 fera la valeur de Tangle propof.

Quand on mefure des angles avec la bouffole, ilneftpasneceffaireda^ voir aucun gard a la variation de Tguille aimante , puifque cette variationnbsp;fera toujours lameme entouteslesdifferentespofitionsdeiguille,pourvinbsp;toutefois quil ny ait pas de fer qui la faffe dvoyer; amp; lorfquon ne peut

pofer la bouffole proche du plan , par quelque empchement, il fuftira ds la placer bien parallelement, comme la figure Ic montre, elle fera Ie roer**nbsp;eftct.

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POUR LEVER LES PL AN S. Liv. IV. Chap. VIL 147 USAGE III.

lever le flan dune fork , dun marais on dun chemin avec

fes ditours.

SOit propofe i lever Ic plan dun marais ou tang ABCDE, dans Fij. |lt; lequel on ne peut entrcr. Pour ces fortes doperations il faut qu'il ynbsp;fur la bouffole deux pinules immobiles attaches fur la ligne qui tendnbsp;U feptentrion au midi, amp; un genou ou une virolle delTous. Faites planternbsp;piquets affez longs amp; bien aplomb, de maniere quils foient dans lesnbsp;paralleles aux ctez qui font 1enceinte dumarais; placezlaboulTolcnbsp;fon pied dans une fituation horifontale; bornayez deux de ces piquetsnbsp;P^r les fentes des pinules, mettant toujours auprs de Iceil celle qui eftnbsp;la partie mridionale de la bouffole ; puis ayant trac fur du papiernbsp;l^ie figure qui reprefente ^ peu prs le plan du marais, crivez furchaquenbsp;^gpele nombre des degrez que marquera lguillelorfquelleferaarrte.

^ites en mme terns mefurer avec la toife la longueur exade de chaque du marais, amp;marquez-en la valeur fur chaque ligne correfpondantenbsp;votre memorial. Lorfque vous aurez fait tout le tour du marais , lesnbsp;^grez marquez par 1guiile de la bouffole ferviront a former les anglesnbsp;figure, amp; la. longueur de chaque ligne dterminera tout le plan dunbsp;^'^Srais propof.

Suppofbns pour exemple , quayant plac la bouffole le long du ct ou ce qui eft la mme chofe, le long dune ligne parallelea cect,

ou bien dun compas dc proportion

A ngles

Angles

obfervez

fouftraits.

3 0 degrez

Degrez.

loo nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;

70

15^

30

2.40 nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. * .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

110

300 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;# ,

6 0

^ que mettant Iceil proche la pinule du midi, on dcouvre deux piquets Plantez dans ladite ligne; fi 1guille sarrte fur le 3 o'quot; degr vers 1oc-^jdcnt, jcris ce norabre 3 o degrez le long de la ligne A B du mmo-amp; en mme terns la quantit de 50 toifes qui ont t mefuresdunbsp;point A au point B. Je tranfporte enfuite la bouffole avec fbn pied , lenbsp;long du j-dt BC, ou dans 1alignement des piquets, plantez parallelemeticnbsp;^Udit ct, mettant toujours la pinule du fud ou midi du ct de 1oeil; finbsp;^^guille sarrte fur le 100'' degr, jcris ce nombre fur la ligne B C, amp; ennbsp;^^nie terns la quantit de 70 toifes qui ont t raefures du point B au pointnbsp;^Faifant ainfi tout le tour du marais, on marquera fur chaque ligne cor-^Ipondante le nombre des degrez amp; des toiles , par le moyen defquelsnbsp;mettra au net le plan propof en la maniere fuivante , en fe fervantnbsp;^iin rapporteur , ou derai-cercle, amp; dune regie divife en parties ga-

Marquez de fuitetousles Angles obfervez avec la bouffole , amp; fouftrayez le moindrenbsp;du plus grand que vous mar-querez entre deux , commenbsp;on voit en cette table.

Com


imencez par tracer la ligne indfinie A B, fur laquelle vous portere*

T ij

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148 CONSTRUCTION ET USAGES DE LA BOUSSLB

5 nbsp;nbsp;nbsp;o parties gales de votre chelle , caufe des 5 o toifes, mcfure*nbsp;fur Ie terrain; faites au point B avcc un rapporteur Tangle extrieur denbsp;70 degrez amp; tirez la ligne indfinie BC, fur laquellevous marquerezd*nbsp;B en C 70 roifes, qui ont t mefures fur Ie terrain: faites apoint Cnbsp;Tangle extrieur de 50 degrez,amp; tirez la ligne indfinie CD , laquellenbsp;vous dterminerez de 6 5 toifes de longueur, conformment a la mefurenbsp;qui en a t trouve. Faites pareillement au point D Tangle extrieur d'enbsp;110 degrez,amp; tirez la ligne DE de 70 toifes. Faites enfin au point Enbsp;Tangle extrieur de 60 degrez, amp; tirez laderniereligne A Ede554toifes,

6 nbsp;nbsp;nbsp;Ie plan fera achev.

Enfuite il fera facile de Torienter , puifque vous favez'qucl angle fait Tguille avec chaque ct du plan.

Remarquez que les angles fouftraits vous donnentles angles extrieurs, Scqueleurscomplemens- font les angles de la figure.

Remarquez auffi que tous les angles de la figure pris enfemble doivent faire deux fois autant dangles droits, moins quatre , quelle a de ctez.'nbsp;Ainfi, par exemple, la figure de eet ufageayantcinq ctez, tous fes anglesnbsp;ajoutez enfemble font 540 degrez ou fix fois po , ce qui peut fervir a-prouver les operations.

On peut auffi lever les finuofitez d^ne riviere avec la bouffole , amp; mme' 51 eft plus ^ propos de fe fervir de eet inftrument que daucun autre. Unbsp;en eft de mme pour lever Ie plan dquot;un bois ; dans ee cas la boulfole eftnbsp;dun bon ufage, les operations font peu prs les mraes que celles que'nbsp;nous venons dexpliquer.

Cette maniere de lever un plan parot aflez expeditive , mais il y a bien de la difficult de faire avec la boufible des operations fort exacftes,nbsp;a caufe du fer cach qui fe peut rencontrer dans les lieux ou Ton eft'nbsp;oblig de la placer.

Nous faifons encore pour ces ufages une forte de boulfole qui eft fort' commode , dont la boete eft deboisdepoirieroude cormierbien fee, denbsp;cinq^fixpouces en quarr, amp; dun pouce dpailTeur. Le dedans eft tournnbsp;comme celle de cuivre', on y met une rofe des vents dans le fond ,amp; onnbsp;y place a la hauteur requife un eerde de laiton quon divifeen 5 60 degrez.nbsp;Onyajuftc i un des ctez parallele a la ligne nord amp; fud, une regie denbsp;bois ou de cuivre, quon attache par le milieu de cette boulfole par le'nbsp;inoyen dune vis, afin de rendre cette regie mobile , ceft-a-dire quellenbsp;haulfe amp; baiffe fuivant que le terrain le demande. On ajuftc aux extrmt-tez de cette regie deux pinules fendues. Le refte de la boulfole eft a Tor-'nbsp;dinaire comme celle ci-devant,amp;les operations sy fiant plus commode-nbsp;ment, amp; plus furement, paree quil ne fetrouve poftit de fer dans lebois 5'nbsp;somme il peut sen trouver dans le cuivre.

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t^UR LES E.ORTIFIGATIONS, Liv.IV. Gh.VIIl. 145

C H A P I T R E Vin.

^f^ges ds [tifdits inflrumem de mdthematique , afpqtiesu a U fortification ds places.

La frtificatih eft Tart de mettre n lieu en tel tat , quun petit corps de troupes y puifTe refifter avantageufement a une arme con-fiderable.

Les maximes qui fervent de fondement a fart de fortifier, fontdecer-^^aines regies generales tablies par les Ingenieurs, fonds fur la raifon amp; furfexperience, dont nous parlerons ci-aprs.

Llngenieur principal ayant examine ftendue amp; la fituation du lieu que 1 on veut fortifier , communique fon deffein par un plan amp; un profil,

oinme il parot par la planche XVIaquoi il ajoute ordinairement un ^evis, cquot;eft-a-dire, un difcours qui expliquefordreamp; laqualitdcsmat-^aux qui doivent y tre employez par les Entrepreneurs ; lefquels ayantnbsp;fonder en plufieurs endroits du lieu propof , la nature du terrain,,nbsp;cront un marchde chaque toife d'ouvrage, par Ie moyen duquel flnge-^'leur pourra voir a peu prs la dpenfe de tout fouvrage, Ie nombre desnbsp;ouvriers neceffaires pour fexecution, amp; Ie tems quil conviendrad'y employer pour Ie rendre parfait,

Lc plan dune fortification reprefentc par plufieurS lignes traceshori-*ntalement ou de niveau lenceinte de la place.-

Ce deffein contient plufieurs lignes paralleles entte elles , mats Ie pre-*^icr amp; principal trait, qui doit tre marqu par une ligneplusapparente ^e les autres, reprefente la principale enceinte du corps de la place entrenbsp;rempart amp; Ie foff : de forte que par Ie plan amp; fon chelle on connot lesnbsp;longueurs amp; les largeurs de tous les ouvrages qui compofent Ia fortification. Figure premiere.

Le profil reprefente les principaux traits qui parotroient fur une fur-race plane qui couperoit verticalement, amp; fepareroit par Ie milieu tous-Ces mmes ouvrages. Pour le tracer on a coutume de fe fervir d'uneplus pande chelle que cclle du plan, afin dquot;y pouvoir mieux diftinguer leursnbsp;^tgeurs amp; leurs hauteurs OU profbndeurSj Commeil parot par la figure i..

principales lignes des principaux angles qui forment le plan.

La ligne AB fe nomme ct extrieur du polygone.-

LM, ct intrieur du polygone. nbsp;nbsp;nbsp;FUnche^-

' L G, demi- gorge du baftion, dont E G eft le flanc , A E Ia face,

L la capitale,

eft la courtine , amp; A H, laligne de dfenfe razante.-La figure ALGE reprefente un deroi-baftion.

L angle ANB eft fangle du centre,

L angle KAB, fangle du polygone.

^ nbsp;nbsp;nbsp;lAE fait des deux faces j s'appelle angle flanqu ou angle dui

^ion, nbsp;nbsp;nbsp;T j,.

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15o CONSTRUCTION ET USAGES DES NsTRUMENS Langle AEG fait dc la face amp; du flanc, fe nomme angle de 1paulc.nbsp;Langle EGH fait du flancamp;dclacourtine,fe nomme angle du flanc.nbsp;L'angle E G B fait du flanc amp; de la ligne de dfenfe razante, fe nommenbsp;angle flanquant interieur.

L'angle E D F fait par les deux razantes qui s'entre-coupent vers Ie milieu de la courtine, sappelle angle flanquant extrieur, ou angle denbsp;tenaille.

Langle EHG fait de la courtineamp; de la ligne de dfcnfe razante, sappelle angle diminu. Cet angle eft tou jours gal a celui qui eft fait de la face dubaftionSc de labafe, ou du ct extrieur.

Maximes fondamentales de la fortification.

CEs principales maximes fe peuvent reduire a fix.

La premiere eft , quil ny ait aucun endroit dans Ie contour d'une place qui ne foit flanq ou dfendu des flancs ; paree que sil y avoitnbsp;quelque endroit autour dune place, qui ne fut pas v amp; dfendu par lesnbsp;afliegez, 1ennemi pourroit sy mettre a couvert, amp;ferendremaitre de lanbsp;place en peu de teras.

11 senfuit de cette maxime, que langle flanqu, ou langle fait des deux faces du baftion trop aigu eft defeueux , paree que fa pointe peutnbsp;tre facilement mouflee ou rompue par Ie canon des afllegeans ,amp; quen-fuite Ie mineur y peut travailler en furet, pour en agrandir la breche.

Ceft encore un pareil dfaut darrondix la pointe des baftions, par Ia mme raifon.

La feconde eft, que la force foit, autant quil eft poffible , galement diftribue par tout; paree que, sil y a quelque endroit plus foible, ceferanbsp;par la que 1ennemi 1attaquera : ceft pourquoifi par la nature du terrain,nbsp;un ct fe trouve plus foible que les autres, on yajoute quelque ouvrage ,nbsp;pouraugmenter fa force, en multipliantfadeffenfe.

La troifime eft, que les parties flanques ne foient loignes de celles qui les flanquent, que de la portee du moufquet; ceft pourquoi la lignenbsp;de deffenfe , ouladiftance de la pointe du baftion aux flancs des baftionsnbsp;voifins , ne doit guere exceder i a 5 toifes , qui eft Ia portee ordinairenbsp;des moufquets chargez i Ia hate , comme font ceux des Ibldats dans unbsp;fiege.

La quatrime maximeert , que les flancs des bartions foient aflezgrands pour contenir du moins trente moufquetaires de front, amp;quatreou cinqnbsp;pieces de canon montez fur leurs affuts , afin de bien deffendre toute lanbsp;face du baftion, qui pourroit tre attaque par 1ennemi: amp; comme la principale deffenfe fe tire des flancs, il eft plus a propos quils foient perpen-diculaires fur la ligne de deffenfe, que de toute autre fituation. Cette mthode a t enfeigne par M' Ie Comte de Pagan , amp; fuivie par les plu*nbsp;habiles ingenieurs qui ont parudepuis, amp; particulierement par MIe Mar'nbsp;chal de Vauban,qui par fes fignalez fervices, a merit 1eftimedetouslesnbsp;gens de guerre amp; habiles Ingenieurs de fntems.

La cinquime eft, que la fortereffe ne foit commande daucunendroit gt; qui foit a la portee des armes a feu, qui font Ie moufquet amp; Ie canon 5 catnbsp;au contraire, elle doit commander fur tous les lieux dalentour.

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POUR LES FORTIFICATIONS. Liv.IV. Ch.VIIL lyi La fiximeeft, que les ouvrages lesplus proches du centre de la place,nbsp;loient plus elevez amp; commandent a ceux qui en font plus eloignez, afinnbsp;sue fi Iennemi vient a fe rendre maltre de quelque partic des dehors,nbsp;ou de quelque ouvrage loign , il puiflTe en tre repoufl par ceux quinbsp;lt;iefFendent le corps de la place.

^our tracer fur le papier un plan fortif, fuivam la mthode du

Compte de Pagan.

SOit, par exemple, propofe un exagone: tracez premierement la ligne AB de 180 toifes, pour ct extrieur dudit exagone; lur le pointnbsp;iu milieu C, tirez a angles droits la ligne C D, de 3 o toifes; tirez enfuite *nbsp;les lignes ADH, BDG, sentre-coupantes au point D; prenez fur Votrenbsp;echelle 5 5 toifes, pour dterminer la longueur des frees AE, BF ; dnnbsp;point E tirez le flanc EG failant angle droit au point G , a Iextremite denbsp;la ligne de defenfe razante BG , amp; pareillement Tautre flanc FH a anglenbsp;^toit fur A H; tirez enfin la courtinc G H, amp; vous aurez un ct duditnbsp;exagone fortifi: les autres ctez fe fortifieront de mme. Autour de cenbsp;*^ot de polygone ainfi fortifi, vous tracerez un foff ici reprefent parnbsp;les lignes AC, C B, paralleles aux faces des baftions, lefquelles fe ren-^onrrent vers le milieu de la courtine au point C: ce foff doit avoir denbsp;largeur au moins vingt toifes vis a-vis les faces, amp; trois toifes de profon-^eur. Les terres qui fc tireront du foff, ferviront a former le rempart avecnbsp;fon parapet amp; le glacis du chemin couvert, ayant foin de conferverlester-^^^s les plus fines pour le parapet du corps de la place amp; celui du cheminnbsp;oouvert; car fi ces terres ioient pierreufes , les boulets de canon tireznbsp;par les aifiegcans contre ces parapets, feroient fauter les pierres, amp; acca-bleroient les foldats qui defendentle corps de la place : au contraire ,quandnbsp;Ces terres font fines amp; pures de pierres , le boulet ne fait que fon trounbsp;sy enterre, pourvu toutefois quhl y ait affez depaiffeur pour famortir.nbsp;- cxperience a fait connoitre quii faut environ vingt pieds dpaiffeur denbsp;terre bien battue, pour mettre un parapet a 1preuve du canon.

Le parapet fe conftruit fur le rempart large de quatre toifes, y compris 5 Lanquetre, amp; fe trace parallele aux faces,fiancsamp;courtinesqui'forrnentnbsp;1 enceinte de la place.

Viais pour le rempart on lui donne i 5 toifes de largeur par fa bafe,amp;: le trace parallele aux coyrtines feulement, afin que les baftions foientnbsp;Pfeins, amp; que 1on y trouve de la terre quand on en a befoin pour fairnbsp;lelque retranchement.

. Q^ndon laifie quelque baftion vurde, on y eonftrult des foufterrains ten voutez, a Tepreuve de la bombe , que 1on recouvre de terre biennbsp;amp; on tache de faire en forte que Ieau de la pluie nen penetrernbsp;point les voutes,afin que les provifions que Ton ferrera dans ces fous-^crrains sy puiffent confeiver en tout terns.

, Le chemin couvert fe trace paralleleau-dehorsdu foff, large denviroti toifes; on y fait un parapet de fix pieds de hauteur ,amp; un banquetnbsp;^^pied dudit parapet, de trois pieds de large, amp; un pied amp; demi de haut,

Stin que les foldats puiffent tirer commodment leurs armes a feu par-effus le parapet ,dont le deffus doit tre en glacis, eeft-a-dire, ayant une

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15 2 CONSTRUCTION ET USAGES BES NSTRUMENS

pente douce,qui ne fe terminc qua lo ou 30 toifes c^ans la campagne i amp; ,il faut faire en forte qu'autour de ce glacis, qui doit environner toutenbsp;la place amp; loin par dela sil fe peut, il n'y ait aucun lieu creux, ou 1 en-nemi fe puilTe niettre a couvert. C.eft pourquoiquand im Ingenieur vilitenbsp;les fortifications dune place, il a grand foin d'en examiner les environs,nbsp;pour faire combler tout ce qui fe trouve de chemin creux, du moins a lanbsp;portee du moufquet au-dela du chemin couvert ; amp; cn merae terns faitnbsp;razer tout ce qui sy trouve de trop lev, afin que ceux qui deffendentnbsp;la place puiffent decouvrir tous les environs.

Pmr tracer le profil dune place fertifee,

IL faut premierement conftruire ,une chelle de 20 ou 5o toifes,affez etendue , pour quune toife y foit dune grandeur fcnlible.nbsp;j.g j Tirezenfuite la ligne indfinie ON, reprefentant le niveau de la campagne , prenez fur votre chelle 15 toifes, que vous porterez de O ennbsp;pour marquer la bafe du rempart; portez denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;R 20 toifes, pour la

largeur du foIT , vis-a-vis une des faces de baftion, car il e.ft plus large vis-a-vis la courtine; portez 5 toifes de R en P , pour la largeur du chemin couvert; amp; enfin, 2 o ou 3 o toifes de P en N, pour la bafe du glacis ; lesnbsp;plus longs font les meilleurs.

Apres avoir determine les largeursou paifleurs, il faut marquer les elevations au-deffus du niveau de la campagne, amp; les enfoncemens au-defTcuS 4u mme niveau, comme nous allorrs faire.

Prenez trois toifes fur ladite chelle, kvez fur les points O amp; Q^es per-pendiculaires de cette hauteur, pour clever au-deffus du niveau,leterre-plein du rempart, dont O S eft le talud intrieur , ou la rampe pour monter de la Ville fur le terre-plein du rempart ST, qui a fix ou fept toifes de large, pour conduire amp; voicurcr commodment les canons fur leursnbsp;affuts, Sc toutes les munitions neceffaires pour la deffeiifc de la place. Lanbsp;rampe ou monte du rempart, doit tre fort aife vis-a-vis la gorgedesba-ftions, de forte que les chariots y puifl'ent monter amp; en defeendre facilement.

Auxterresnouvellement remes, on fait la bafe du talud O Z gale a 1^ hauteur'des terres, de forte que (i la hauteur a trois toifes, la bafe du taludnbsp;a aufli trois toifes; eeft ce que 1on fait tout le long dcs courtinesau talud

intrieur du rempart,

Mais a Ientree des baftions , il faut du mojns doubler la bafe du talud 5 eeft-a-dire , que pour une hauteur de trois toifes , il faut faire la bafenbsp;du talud , au moins de fix ou huit toifes , pour lt;^uun chariot y puifinbsp;monter.

Lorfque le rempart eft forme , amp; que les terres en font fuffifammeo^ raffifes, ce qui ne fe peut faire quavec le terns amp;ia precaution delesbid^nbsp;battre de deux pieds en deux pieds de hauteur , amp; afin que les terres 1nbsp;puiffent Her enfemble, onytenddefpaceen efpace unlit de fafeines; oUnbsp;conftruit fur les terres du rempart un parapet, auquel on donne fix piedsnbsp;de hauteur intrieure, amp; quatre pieds de hauteur extrieure, afin que Ifnbsp;deffusdes terres ait une pente douce, qui ferve a decouvrir tout cenbsp;eft au-dela clu foff, amp; qutant mont fur la banquete,on puiffe voirk

i nbsp;nbsp;nbsp;chemin couvert, amp;;ledeffendreencasdattaque. '

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POtJR LES FORTIFIGATrONS, Liv.IV. Ch.VIII. 15?

La bafe du parapet X Y, doit avoir environ quatre toifes de largeur, , shn que Ie haut diminu de fes deux taluds , ait encore au moins vingtnbsp;pieds de large. Au bas du talud intrieur du parapet, on fait une banquetenbsp;dptroispieds de largeur., amp; un pted amp; demi de haut, afin que Ie parapetnbsp;quatre pieds amp; demi de hauteur au-deffus de la banquete, cequifuffitnbsp;pour que les foldats puiflent tirer commodment Icurs armes a feu par-^*^frus Ie parapet.

L faut avoir grand foin de battre les terres du parapet de pied en pied de hauteur avec des lits de fafcines; amp; afin de ne pas donnerun fi grandnbsp;^3lud aux terres du parapet, on a coutume de Ie revtir de bons gazons denbsp;ejT.e grafie,que Fon coupe avec une bche de jardinier, tons gaux,furnbsp;fiuperficie dquot;un pr , choifi aux environs de la place ; leur longueur eftnbsp;d environ 15 pouces lur i o de large. Pour placer les gazons, il faut alTeoirnbsp;premier lit bien de niveau tout Ie long a une tendue de plufieurs toi-pofer ceux du fecond en forte que tous les joints du premierfoientnbsp;reconverts des gazons qui font Ie fecond lit, amp; les joints du fecond pareille-ent reconverts des gazons du troifime lit , amp; ainfi des autrcs, afin que Ienbsp;rout fade bonne liaifon.

* nbsp;nbsp;nbsp;.dl fuffira de donner deux pouces de talud par pied de hauteur, Hint-rieur du parapet, amp; environ quatre pouces par pied au talud extrieurnbsp;nudit parapet. II faut un jardinier adroit, pour conduite cette forte dou-Vrage ; ceft-a-dire , pour couper les gazons, amp; les placer comme il

'Convient.

A-u bas OU pied du talud extrieur du parapet amp; du rempart, on laifie Ine petite bcrme marque Q, d'environ quatre pieds de large, pour retenirnbsp;les terres qui peuvent fe dtacher du talud.

La pente Q B reprefente Ie talud intrieur des terres du fofle, qui a ^^ois toifes de profondeur, BK en eft Ie talud extrieur. Si ces terres fontnbsp;^ouvantes,, il faut leur donner aflez de pents, pour quelles reftent fans

* nbsp;nbsp;nbsp;ebouler ou retomber dans Ie fofle. Mas fi elles font fermes, amp; quellesnbsp;puiflent facilement refter fans retomber , on leur donne moins de talud.

La ligne KP reprefente Ie terre-plein du chemin couvert, qui doit avoir ^'Uq toifes de largeur. PA reprefente Ie parapet du chemin couvert, avec

hanquete au pied : Ie tout doit'avoir fix pieds de hauteur, pour mettre

* nbsp;nbsp;nbsp;Couvert ceux qui font fur Ie chemin couvert.

^ La pente fuprieure du glacis AN, doit tre de terresdouccs, dont on les pierres, sil y en a, avec un rateau de fer , amp; on les enterre aunbsp;Pjcd du glacis, afin que quand 1ennemi fera tirer Ie canon fi^- ledit gla-gt; les boulets sy enfoncent fans faire rjaillir les clats de pierres dangnbsp; chemin couvert.

Pour tracer Ie flan dune fort if cation fur la ter re.

propof , par exemple , le plan dc la figure premiere , i tracer -W. lur la terre.

Au lieu de compas amp; dc regie , il faut employer les piquets, la toife Ics cordeaux: ceft pourquoi , aprs avoir bien examine le terrain, amp;nbsp;J^pnlider ou 1on doit placer les baftions amp; les portes , qui fe font pournbsp;^fdinaire au milieu des courtines, il faut premierement plantende longs

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,54 CONSTRUCTION ET USAGES DES INSTRUMENS

piquets aux endroits ou Ton prtend placer les angles flanquez des hi-' ftions, amp; il eft a propos dy faire toute 1attention neceffaire, avant quenbsp;de commencer.

Ayant done plant perpendiculairemont un long piquet fur le terrain a Tendroit ou Ton a refolu de placer la pointe du baftion, marquee A, onnbsp;fera mefurer bien exadtement avec une toife, ou avec une chaine de cinqnbsp;toifes, jufquT 90 toifes, au bout defquelles on plantera un piquet marqu C, amp; fon continuera vers le lieu ou 1on prtend placer la pointe dunbsp;baftion B, en mefurant encore 9 o toifes, au bout defquelles on plantera urrnbsp;autre piquet, qui marquera la pointe du baftion B.

Pendant que 1on mefurera avec les chaines ou cordeaux , il faut faire fuivre quelque ouvrier avec un pic a la main, qui fafte fur le terrain unenbsp;trace ou ftllon , continu de piquet en piquet , avant quon leve lesnbsp;cordeaux.

Aprs quoi il faudra retourner au piquet C, pour y faire une perpendiculaire fur la trace A C B.

Pour tracer ladite perpendiculaire , mefurez avec la toife deCen A deux ou trois toifes, amp; au bout plantez-y un piquet ; melurez pareillement d?nbsp;C vers B un nombre gal de toifes, au bout defquellesvousplanterezun,nbsp;fecond piquet : ayez deux cordeaux bien gaux , qui ayent chacun unnbsp;ncEud un de leurs bouts; faites entrer un de ces ncEuds autour de chacun des piquets, que vous venez de planter , amp; tenant a votre main lesnbsp;deux autres bouts des cordeaux gaux, etendez-les jufqua ce quilsfejoi-gnent fur le terrain , amp; au point de leur jontion plantez un troifimenbsp;piquet; mettez enfin un cordeauaupiquet C, prolongez-le tant quil feranbsp;beloin, le faifant palTer par ce troifime piquet, amp; faites tracer un fillonlenbsp;long du cordeau, il fera perpendiculaire fur la ligne A C Bi

Pu point C faites mefurer 5 o toifes le long de ce fillon, amp; au bout de ces 30 toifes, plantez-y un long piquet bien a plomb , qui marquera lenbsp;point D de votre plan.

Retournez au piquet A , dou tant bien allign au piquet D, faites tracer un fillon le longdecetallignement, vousfervant pour cet eftetdunnbsp;piquet que vous ferez mettre a plomb entre A amp; D , devant les yeux denbsp;Pouvrier qui trace le fillon ; faites mefurer le long dudit fillon cinquantenbsp;cinq toifes du piquet A, allant vers D , pour la longueur de la face dunbsp;baftion AE; faites planter un long piquet au point E , pour y marquernbsp;1angle de 1paule.

Allez aij^piquet B, amp; faites-y les mmes operations, pour tracer la face ,BF,amp; plantez un piquet a 1angle de lpauleF.

Prolongez 1allignement BF de D, allant vers G; amp; de mme 1alligne-ment A E de D vers FI ; mefurez avec 1chelle du plan les lignes D G ^ pHjportcz furie terrain leurs juftes longueurs de D en G amp;enH, oUnbsp;vous planterez des piquets: aprs quoi il fera facile de tracer furlaterre Rnbsp;flanes E G, F FI, amp; la courtine G FI.

Vous aurez par cemoyen un front de place fortifie , trac fur le terrain 5 les autres fe traceront de mme avec les piquets amp; cordeaux, il ne fera pa^nbsp;bors de propos dexaminer avec un demi-cercle ou un recipianglc, fi R*nbsp;angles du plan trac font gaux a ceux du plan deftin, amp; de le rtamp;ihef:nbsp;avant que dy mettre les ouvfiers, Il fatit aulli de terns en terns prendr^

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p o U R L E S F o R TIFIC A TI o N S. Liv. IV. Ch. VUL i J 5

garde fi les traces font fuivies exadetnent; car fans ces precautions, il sy pourroit faire beaucoup de difFormitcz, quul feroit tres difficile de corriger.

De Ja conjlrudiion des dehors.

LEs dehors , en terme de fortification, font des ouvragesIevez,que Fig. fon conflruit au-dela du fofle dune place fortifie, pour la couvrirScnbsp;augmenter la dfenfe.

Les plus ordinaires amp; les plus communs entre ces fortes d'ouvrages,

*ont les ravelins ou demi-lunes qui fe forment fur langle flanquant de la contrefcarpe entre deux baftions , amp; devant la courtine, pour couvrirlesnbsp;portes amp; les ponts qui fe font ordinairement au milieu des courtincs ,nbsp;^omme les figures P P Ie montrent.

Les ravelins font compofez de deux faces , garnies dune banquete ou ^sux, ou dffin bon parapet lev du ct de la campagne amp; de deux demi-gorges, lans parapet,du cdt de la ville , avec une ouverture amp;untalud,nbsp;pour monter du grand fofle fur Ie terre-plein du ravelin.

. On batit en chaque ravelin un corps-de-garde, pour mettre a labri des wjures du tems, les foldats neceflaires pour Ie garder amp; Ie dfendre ; maisnbsp;uft a propos que ce corps-de-garde foit en forme de reduit , avec desnbsp;Wenaux tout autour , pour que les foldats, en cas daflTaut, sy puiflentre-tirer amp; obtcnirquelquet^pitulation , avant que de rendre lesarmes.

Pour tracer un ravelin devant une courtine , ouvrez Ie compas de la grandeur du ct intrieur du polygone; arrtez une des pointes du compels ainfiouvert, fur une des extremitez de ladite ligne , amp; de fautre pointenbsp;dcrivez un are au-dela de la contrefcarpe ; arrtez de mme une pointenbsp;du compas fur fautre extremit du ct intrieur , amp; de fautre pointenbsp;^racez un fecond are , coupant Ie premier en un point qui marquera lanbsp;pointe ou f angle flanqu du ravelin ; mettez une regie fur ce point d'in-^Erfeiion amp; fur chacune des extremitez dudit ct intrieur, pour tracernbsp;faces du ravelin, qui fe termineront a droite amp; a gauche furie bord denbsp;Contrefcarpe. Les deux demi-gorges fetireront de fextremit de chaquenbsp;^^oe, jufqua fangle rentrant de ladite contrefcarpe.

Mais pour que fangle flanqu du ravelin ne foit pas tropaigu, nedon-oz quenviron quarante toifes a fa capitale R S ; amp; faites Ie refte, comme ous venons de dire.

On place quglquefois un femblable ouvrage devant la pointe dquot;un ba-uion; amp; comme fa gorge eft batie fur Ie bord de la contrefcarpe, que fon ^*^rondit ordinairement vis-a-vis la pointe des baftions , on donne a eetnbsp;ouvrage Ie nom de demi-lune, paree que fa gorge eft en forme darc: fonnbsp;^onfond fouvent fun avec fautre, amp; la plupart des foldatsdonnent, fansnbsp;'ftiniion , Ie nom de demi-lune aux ravelins qui fe font devant les

^ourtines.

,Le dfaut de eet ouvrage eft, quil eft trop poign des flancs des ba-*ons, pour en tre fuffifamment dfendu ; c^eft pourquoi on ne fait point ^ demi-lune devant la pointe dun baftion, a moins que fon ne falfe en mmenbsp;^s dautres dehors a droite amp; a gauche devant les courtines voifines,

^ui la puiffent dfend re.

eft a propos que ces ouvrages foient revtus de murailles, auffi-biea

V ij

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j CONSTRUCTION ET USAGES DES INSTRUMENS

que Ie corps de la place; car quand ils ne font pas revtus, on eft oblige de donnet un fi grand talud aux terres , quil eft facile de monter dansnbsp;1ouvrage par fon talud.

Cependant il faut laiffer raieoir du moins un an ou deux les terres nouvellement remues , avant que de les revctir , afin qu'elles saffaiffentnbsp;peu a peu, amp; que dans la fuite clles ne renverfent pas les murailles quinbsp;leur fervent de revtement.

Conjlruciion des otwrages a corne.

xvu

?liif2cbe.

Kg. }.

CEs fortes douvrages fe font ordinairement dvant les curtines, amp; comme ils font de plus grande dpenfe que les ravelins, ils ne fe fontf-pas fans neceffit ; foit pour couvrir quelque endroit de la place, pluS'nbsp;foible que les autres; foit pour occuper une hauteur, quon n a p renfer-mer dans Ie corps de la place.

Pour Ie tracer, tirez prmierernent furie milieu de la courtine , la perpendiculaire I , 2 , longue a difcretion; amp; a cette ligne deux paralleles fur les angles des paules des baftions voifins de la courtine 3,4 5

Ces deux paralleles, que fon appelle les ales de fouvrage a corne, doi-vent titer leurs dfenfes des faces de ces baftions; ceft pourquoi leur longueur ne doit guere palfer 120 toifes, a compter des paules. Par les ex-tremitez des ailes, tirez la ligne 4,6, qui ferale ct extrieur de fouvrage a corne, amp; qui fe trouvera divif en deux parties gales au point 7, par Ia perpendiculaire 1,2: prenez avecun compas la moiti dudit ct'nbsp;extrieur, amp; la portez fur les longs ctez de 4 cn 8 , amp; de 6 en 9 , tireznbsp;les lignes4 , ^ 5 amp; lt;5,8 , qui fe croifant au point i o , forment fangle denbsp;tenaille; ce qui reprefente un ouvrage, que fon appelle tenaille firnple,nbsp;qui fe place affeZ ordinairement devant les curtines avec un petit ravelin au-dela du fbff, entreles deux angles faillans amp; vis-a-vis Ie milieu denbsp;fangle rentrant, ou de tenaille.-

Mais pour renforcer eet ouvrage , on y ajte deux demi-baftionsamp; une courtine entre deux ; ce qui vautmieuxque deux fimples angles fentrans.

Pour tracer les demi-baftions , divifez la ligne 4 , i o en deux parties gales au point 11 ; amp; de mtne la ligne i , 6 au-point 12 ; des points i lnbsp;amp; I 2 , tirez jufquau milieu de la courtine de la place, ou eft Ie point ijnbsp;les lignes oceukes 12 i , 11 i , amp; par ce moyen vous aurez la petite-eourtine 15 14 de fouvrage a corne, les deuxflancs 11 13, 12 14, Seles deux faces 114,126.

Les cotez de ces ouvrages qui font tournez dmct de la campagne comme font les demi-baftions, ]a courtine amp; les ailes de fouvrage a corne rnbsp;doivent etre munis dun bon parapet de terre douce bien batue , de 18 ^nbsp;2 o pieds dpailfeur, amp; de 6 pieds de hauteur par devant y compris la ban-quete, de mme que celui du corps de la place , en obfervant toutefoisquot;nbsp;que les parapets des ouvrages les plus proches du centre de la place doivent toLijours tre plus levez au-delfus du niveau de la campagne , qt^^nbsp;ceux des ouvrages plus loignez, afin que quand les affiegeans fe feront-empar de quelque dehors, les affiegez , qui dfendent Ie corps de 1*'nbsp;place, les voyant tout a dcouvert, puilfeut les empcher dy rsfternbsp;de sy loger.^

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tgt;VK LES FRTiFICAtlONS. Liv.lV. Ch.VIII. 157

Ces parapets doivent tre foutenus dun rempart, dont Ie terre-plein, ^ui porte la banquete, ait 3 ou 4 toifes de largeur; mas quand la terrenbsp;ranque, on fe contente de conftruireplufieursbanquetesrunefurrautrenbsp;I 8 pouces de haut amp; de 5 ou 4 pieds de large ; amp; au-deffus de la plusnbsp;haute banquete, Ie parapet dolt avoir environ quatre pieds amp; demi de hau-^Ur, poureouvrir les foldats jufquauxpaules; Ie deflus du parapet doitnbsp;tre en glacis, qui baiffe peu a pcu vers la campagne,afin que lesaffiegei:nbsp;PuifTent voir Tennemi, amp; tirer deffus fans tre vs.

Les parties de ces ouvrageS, qui font du ct de la place, doivent tre fans parapet, mais feulement fermez dun fimple mur , ou dune range

palilTades, pour viter les furprifes de fennemi; amp; ceft de ce ct li Sne doit tre la porte ,gt; pour communiquer du corps de la place dansnbsp;fouvrage , amp; Ie corps-de^garde, pour mettre a couvert les foldats defti-aez pour la dfenfe.

Tous ces ouvrages doivent tre environnez dun foff large de dix k quot;^ouze toifes, qui communique avec Ie fofle du corps de la place, amp; quinbsp;fnit auffi profond.

Au- dela du fofle on fait un chemin couvert large de cinq a fix toifes un parapet amp; fa banquete, que lon garnit ordinairement dune en-^inte de fortes palilfades enfonces dans la terre a troisouquatre pieds denbsp;profondeur.Le delfus de ce parapet, qui va en glacis, fe doit terminer ala .nbsp;Campagne ; amp; li lon peut ie prolonger de vingt ou trente toifes , il nennbsp;*5^^ que mieux : car un glacis ne peut pas tre trop long ; puifque parnbsp;*nn moyen fennemi ne peut approcher de la place, quil ne Ibit entiere-^ent dcouvert.-

De la mthode de fortifier les fiaces de Mr Ie Marechd de Vauhan.

Uoique cette maniere de fortifier ne differegueredecelleduComte de Pagan, cependant nousendirons iciquelque chofeenabregpournbsp;^^ire connotre la difference de fune davec 1autre.

Lexperience a fait connoitre que Ie flanc form par la corde dun Segment, qui a' pour centre fpaule du ballion oppofe, eft Ie meilleur denbsp;^ous; les coups quon cn tire lont droits, Ie fervice du canon en eft facilenbsp;^ ie moufquetaire neft point gn. Ceft ce que Mquot; de Vauban a fuivinbsp;^ns les places quil a fait fortifier. Dans Ie flanc on fait un concave quinbsp;tellement couvert par 1orillon, quil ne peut trebattu de front quenbsp;f fa largeur ; encore luirefte-t- de 1artillcrie cache qui defend Ie foflnbsp;^ flui bat de revers dans la breche.

Pour faire Ie concave du flanc, on prolonge la iigne quot;de dfenfe de cinq

a conftruit forillon a fpaule du baftion fur latroifimepaniedefon amp; pour en trouver Ie centre on leve une perpendiculaire au-dedansnbsp;baftion fur Ie milieu de cette troifime partie , amp; de iextrmit de lanbsp;on leve une feeonde perpendiculaire, qui venant acouper la premiere ,nbsp;^pnne par fa feefion Ie centre de forillon ; ce centre eft Ie mme que Ie centrenbsp;n eerde auquel la face prolonge ferviroit de tangente, amp; la feeondenbsp;Perpendiculaire du finus total ou demi-diametre. Geft dans les orillons quounbsp;ties fauffes portes pour les forties, amp; pour Ie fervice des dehors c dunbsp;^ onappelle dehors tous les ouvrages fparez du corps de la place.

enfuite on fait un V iij

a fextrmit de la eourtine

, . tir faire Ie conc dans Ie baftion

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158 CONSTRUCTION ET USAGES DES INSTRMENS

autre ligne de cinq toifes, quicommence a Torillon , amp; qui rentre dans Ic baftion. On fait cette ligne en mettant la regie fur 1angle flanqu du ba-ion oppof,amp;fur Textremite deforillon, puis on prend pour centre dunbsp;concave, un angle de 6 o degrez. C'eft-a-dire que lefpacequi eft entre lesnbsp;deux proiongemens fert de ct a un triangle equilateral , dont Tanglenbsp;oppof a ce ct fert de centre au concave. On place Ie canon au concavenbsp;des flancs;dans fon parapet on fait des coupures, quon nomme embrafU'nbsp;tes; ce qui refte de tei re entre chaque embrafure eft appell merlon.

La principale ationduflanc eft de nettoyer Ie fofle , les demi lunes, amp; quelques angles faillans du chemin couvert, communment appell contref-carpe; ce chemin environne la place amp; fes dehors , il eft compris entrenbsp;Ie foll amp; un parapet qui Tempche detre v de la campagne. Par cettenbsp;mthode on a toujours deux pieces darticrie caches, dont Tune nettoienbsp;Ie chemin couvert amp; la demi-lune , amp; Tautre bat dans la breche de Tanglenbsp;flanqu du baftion amp; dans les retranchemens quon y fait. (La petite figurenbsp;q.'quot;'fera connotre une fortification a orillons).

Pour fecond flanc, on fait une tenaille a Tabri de toute infulte ; M'' de Vauban a reconnu que la fimple toit plus utile que la tenaille a flancnbsp;que les ruines hincommodoient point ceux qui la dfendent : ceft entrenbsp;eile amp; la courtine quau fortir de la fauffe porte de Toriilon on range ennbsp;. bataille les troupes deftines pour Ie fervice des dehors. Le petit foff denbsp;deux toifes de largeur qui fepare la tenaille dans fon milieu fert a faire dfil^nbsp;le foldat, amp; quoique la tenaille foit fepare en deux parties par un foff ellenbsp;conferve fon nom, amp;doittrergarde comme un feul ouvrage a caufe dunbsp;petit pont qui rend fon fervice aufli aif que fi elle ntoit point fepare.

On fait aufli des caponieresdans le foff au milieu des tenailles, ceft uu double chemin couvert paliffad de part amp; dautre par ott les troupes paf-fent pour gagner les dehors: ce double chemin eft large de i 2 pieds, ft*nbsp;parapets font levez de trois pieds au-deffus du niveau du foff, on leur don-ne feulement une banquete a chacun. Ces lortes douvrages font excellentsnbsp;pour empcher le paffage du fofl ; au fortir de la caponiere,le foldat doltnbsp;tre a couvert du feu des ennemis logez fur le glacis, on le couvre en coU-'nbsp;pant parallelement a la courtine la gorge de Touvrage o aboutit Ia caponierc*nbsp;la plupart des dehors ontbefoin de cette precaution.

Par la mthode de NP de Vauban, on a quatre flancs; celui de Ia place qi^* eft concave, celui de Toriilon, amp; ceux de la tenaille amp; de la caponiere^nbsp;quand le baftion a un cavalier, ceft un cinquime flanc. ( La petite figure J'nbsp;fait connoitre la conftrution de la tenaille amp; de la caponiere ).

Les dehors dont nous venons de parler, font les plus ordinaires; il fait neanmoins de plufieurs autres fortes , dont nous ne parlerons pointnbsp;ici, cette matiere demanderoitfeule un gros volume, ceux qui voudrootnbsp;sen claircir plusa fond pourront voir dexcellens livres faits fur ce fujtbnbsp;comme aufli examiner avec foin le plan de la Ville du neuf Brifak, ^nbsp;le dtail exal de chacune de fes parties, qui fans contrediteft la plus re'nbsp;gullere amp; la mieux fortifie du royaume , amp; ouNP le Marechal de Vauban *nbsp;employ tout ce que Tart amp; la fcience a p imaginer.

Methode four toifer les ouvrages des fortijicatiom.

Es terres dont fe forment les remparts amp; les parapets , fe tirent or^ dinaifSuet des foffez que lon fait autour de la place ; amp; pour e

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POUR LES FORTIFICATIONS.Liv.IV.Ch.vm. 159

^'onnotre la quantit, on mefure Ie vulde des folfez, amp; on Ie reduit en oifes cubes, dont on paye Texcavation amp; Ie tranfportaux entrepreneurs,nbsp;Rivant Ie prix convenu.

Comjrie, par exemple, fi Ie foffe, vis-a-vis la face d'un baftion, a 50 ^^oifesde long, 20 toKes de large, amp; 4 de profondeur ; on multiplie lanbsp;longueur 50 par lalargeur zojleproduitfeia i 000 toifesquarres, lefquel-on multiplie par4toires de profondeur, ce quifait4ooo toifescubes.nbsp;II faut rcmarquer , que comme on eft oblig de donner un grandnbsp;talud aux terres , afin quelles puilfent refter fans s'bouler, ce foffdoitnbsp;^tre bien plus large par Ie haut que par Ie bas : C'eft pourquoi , fi Tonnbsp;'^sut que Ic folf ait vingt toifes de largeur par Ie milieu de la profon-'lur, il faut lui donner par Ie haut , au moins 22 toifes de largeur , Scnbsp;t 8 par Ie bas ; ces 2 2 toifes ajoutes a i 8 , font 40 , dont la moiti 20nbsp;la largeur rduite.

A rgard de la profondeur , comme il y a fouvent des creux amp; des butes fur la face de ia terre , on oblige les ouvriers de laiffer en creufantnbsp;3u travers du fofte, quelques bandes de terre , pour fervir de tmoinsdenbsp;la hauteur des terres , jufqua ce que Ie tout foit mefur amp; quand il ynbsp; dans uif atelier plufieurs tmoins , defpace en efpace,on prend leshau-teurs perpendiculaircs de chacun, on lesajoute enfemble , amp; on divife Janbsp;jomme par Ie nombre des tmoins. Si, par exemple, on a ajot enfemble fixnbsp;hauteurs, on prend Ia fixime partie de la fomme pour la hauteur rduitenbsp;La malTonnerie qui foutient les terres, doit avoir de fpaiffeur a proportion de fa hauteur, on lui donne auffi un talud d'environ un piedparnbsp;toife de hauteur.

Si , par exemple , on batit un mur pour foutenir les terres du rempart de Ia place , amp; que ce mur ait lix toifes de hauteur, la moindre ^paifleur que 1on puilTe donner par Ie haut, eft de trois pieds , amp; parnbsp;1 bas neuf pieds d'pailTcur, au-deffus de la fondation , a caufe de fonnbsp;^^lud , qui eft dun pied par toife : or ces deux pailfeurs, 9 amp; 3 fontnbsp;* ^, dont la moiti 6 pieds , fera fpaifleur rduite de ce mur : amp; parnbsp;Gonfequent, pour revtir la face dun baftion , qui a 50 toifes de long,nbsp;^ toifes de haut , amp; une toife dpaiffeur rduite, il faut 300 toifes cubes de malTonnerie , fans y comprendre la fondation , que Ton ne peutnbsp;P^s dterminer fans connoitre Ie terrain. Outre cela , on a coutume denbsp;taire des contreforts , pour foutenir les terres , amp; les empcher de tropnbsp;P^fer contre Ie mur du revtement : Ces contreforts doivent tre fon-^tir la terre ferme , amp; entrer dans les terres remues, au moins dunenbsp;oife de long; on leur donne fept a huit pieds de large a la racine, c'eft-du ct OU ils font attachez au mur du revtement, amp; quatre anbsp;pieds a ia queue qui savance dans les terres du rempart, ce quinbsp;^^vient a une toife de furface , en fuppofant, eomme nous venons denbsp;fept pieds a la racine , amp; cinq pieds a la queue , qui font douzenbsp;, dont la moiti fix pieds eft fpailfeur reduite ; amp; ruppofancnbsp;ft^atre toifes de hauteur 1un portant 1autre , chaque contrefort aura.nbsp;^'tatre toifes cubes. Et comme on n^en doit pas faire moins de dix dansnbsp;^netendue de cinquante toifes, la malTonnerie de dix contreforts revien-^ quarante toifes cubes : de tellc forte t}ue pour revtir de muraillesnbsp;deux faces amp; les deux flancs duu baftion , on peut compter enviroB

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16 o COKST. ET USAGES DES INST. POUR LES PORTIE, mille toifes cubes de maflbnnerie : amp; pour revtir une courtine , qui inbsp;quatre-vingt toifes de longueur , il faut compter environ fix cens toifesnbsp;cubes de malTonnerie: de la on pourra facilement eftimer ce quil en fautnbsp;pour lerevtement de toute une place. Remarquez quil vaut mieux fairenbsp;1eftimation plus forte que trop foible ; car fi on a irop de fpnds , il ferfnbsp;pour fubvenir aux dpenfes imprves.

II nous refte encore a parler du toife de la charpente , dorrt on a befoii pour conftruire les ponts amp; les portes, amp; autres ouvrages de cette nature.

Pour mefures les bois de charpente , on les reduit en folives.

La folive eft une piece de bois ayant z pieds de longueur amp; 5 lt;5 pouces quarrez de furface, ceft-a-dire , fix pouces de largeur fur fix denbsp;grofleur , ce qui revient a tfois pieds cubes de bois, qui font la yz* par-tie dune toife cube,.

Dans les ouvrages de fortification on compte les longueurs des pieces de bois mifes en oeuvre , comme elles font, y compris les tenons.

Nous donnerons ici deux manipres den faire Ie calcul , afi.n que fune puillefervir de preuve a fautre*

La premiere , eft de rduire en pouces Ia groffeur de Ia piece de bois, ceft-a-dire, les pouces de fa largeur Sc de fon paiffeur , amp; a^rs avoirnbsp;multipli ces deux quantitez, 1une par 1autre pour en faire des poucesnbsp;quarrez , on multipli Ie prodiait par les toifes, pieds amp; pouces de la longueur, on divife ce dernier produit par yz, Ie quotien donne Ie nombrenbsp;des folives que contient la piece de bois.

La raifon de cette pratique, eft que yz chevilles dun pouce de gros fur une toife de long, font une folive,

Suppofons, par exemple , qir il faille rduire en folives une poutre ayant de longueur z toifes q. pieds 6 pouces , amp; i z a i 5 pouces denbsp;gros ; il faut multiplier 15 par i z , Ie produit eft i 8 o pouces quarrez,nbsp;lefquels il faut encore multiplier par z toifes q pieds 6 pouces, Ie produit eftnbsp;qj) 5 , lequel divif par y z , donne pour quotien 6 folives amp; y huitimes,.

La feconde mthode , pour rduire les bois de charpente en folives, eft fonde fur ce que la folive contient trois pieds cubes, ou la ya^'paC'nbsp;tie de la toife.

Ellc fe pratique de la manicre fuivante : multipliez les pouces de fon quarriffage , les uns par les autres , ceft-a-dire , les pouces de fa largeur par ceux de fon paiffeur, amp; du produit prenez-en Ie douzime, quenbsp;vous multiplierez par la longueur de la piece ; ce dernier produit fera 1nbsp;nombre des folives, amp; parties de folive.

Soit pour exemple , la mme piece de bois ayant de longueur 2 toift^ q pieds 6 pouces , amp; i z a r 5 pouces de gros ; en multipliant i 5 p^^nbsp;I 2 , Ie produit eft 180 pouces quarrez.

La douzime partfe de ce norjibre eft quinzc , qui tant confidereZ comme des pieds font deux toifes trois pieds , lefquels multipliez parnbsp;longueur z toifes q pieds 6 pouces , font enfin 6 folives 5 pieds amp; 5nbsp;pouces ; de forte quil ne sen manque que neuf pouces ou la huitimnbsp;partie dune toife pour faire fept folives , comme dans Ie calcul dnbsp;premiere mthode.

pin da quatrime Livre^

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DE LA

CONSTRUCTION

ET DES USAGES

de plusieurs differens

N I V E A U X

POUR LA CONDUITE DESEAUX

Comme aufi des inftrumens fervans a rArllerie. litre C 1 n j e m e.

CHAPITRE PREMIER.

E premier de ces inftrumens eft un niveau deau. II eft com-pof dun tuyau rond de cuivre ou autre matiere , long dInviron trois pieds, fur douze a quinze lignes de diame-tre : II eft recourb par les bouts a 1querre pour y recevoirnbsp;deux tuyaux de verre de trois ou quatre poucesquel onnbsp;^ ^ fait tenir avec de lacire ou du maftic. II y a par deflbus unenbsp;'irolie attache au milieu , pour Ie placer fur fon pied.

On y verfe de Feau ordinaire, ou colore, par un des bouts julqu k ce qu ij y Sn ait aftez pour paroitre dans les deux tuyauj; de verre.

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j6rt nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION T SAGES

Ce niveau , quoique fort iimple, eft trs-commode pour niveler de moyennes diftances.

li eft fond fur ce que leau fe place toujoursnaturellement de niveau ceft pourquoi il neft pas necefTaire quelle foit galement loigne desnbsp;extremitez des deux tuyaux de verre ; car elle squot;y metrra toujours dgalenbsp;hauteur, par rapport au centre de la terre.

Tig. B.

Le niveau dquot;air marqu B , eft untuyau de verre bien droit, degale grof' feur amp; paiffeur par tout.

II s'en fait de differente longueur amp; groffeur a proportion; on ie remplit a quelque goute prsjdefprit de vin ou d'autre liqueur qui neft point fujettenbsp;a fe geler. Les bouts de ce tuyau font terminez en pointe amp; fermez herm-tiquement; ceft-i-dire, que le bout par lequel on a verf refprit devin,nbsp;a t enfiiite bouch avec le verre mme^en le tortillant au rayon du feunbsp;vif dune lampequefon foufte pour le rendre bien ardent, par le moyennbsp;dun chalumeau.

On connot que eet inftrument eft parfaitement de niveau, lorfque U goute dair sarrte jufteroent au milieu ; car quand il neft pas de niveau, la.nbsp;goute dair, comme plus legere, court vers le haut, pour remplir le vuide.-

Conjlrufion du niveau dair mont:

Et inftrument eft compof dun niveau dair denvironhuit pouces de ' long fur fept a hurt lignes de diametre, marqu i. II eft enchaffdansnbsp;un tuyau de cuivre , marqu 2 , qui eft vuid dans fon milieu, afin quenbsp;lonpuiffe voir au-deffus la bulle Hair.^

m,

lig. e.

11 eft port fur une forte regie bien droite denviron un pied de long aux extremitez de laquelle font places deux pinules juftement de mmcnbsp;hauteur amp; femblables a ceile marque 3 , qui eft ve de front; elle a unenbsp;ouverture quarre, dans laquelle ily a deux filets de cuivre trs-dlicate-ment limez , qui fe croifent a angles droits. On y perce un petit trou aunbsp;milieu, amp; on y attache une petite piece de cuivre mince , avec un petitnbsp;clouatete, afin de boucher Iouverture quarre, quand il eft befoin. Cettenbsp;piece eft perce dun petit trou qui rpond a celui qui eft au milieu des filets.-Le tuyau de cuivre eft attach fur la regie par le moyen de deux vis, dontnbsp;Tune marque 4, fert a lever ou baiffer le tuyau, taut amp; fi peu que ion veutnbsp;pour le placer de niveau amp; le faire accorder avec les pinules.

La boule du genou eft rive a une petite regie, qui fait refibrt, amp; eft attache par un de fes bouts avec deux vis a la grande regie, amp; a 1autre boutnbsp;il y a une vis a oreillc, marque 5 , qui fert a hauffer ou baiffer tout Iinftru-ment quand il y a peu de chofe a changer.

Lamaniere dajufter ce niveau eft facile. Il ay a qua le placer fur fot* pied, de maniere que la goute dair foit juftement au milieu du tuyau; alorsnbsp;ferroant la pinule du cote de iceil, amp; ouvrant Iautre, le point delobjctnbsp;qui eft coup par le filet horifontal eft de niveau avec 1ceil; amp; pour con-noitre fi le niveau d air eft bien daccord avec les pinules , il ny a qu anbsp;retourner 1inftrument bout pour bout, fermer la pinule qui toit ouvert*nbsp;amp; ouvrir Iautre, puis regardant par le petit trou , fi le rame point denbsp;fobjet eft coup par le filet horifontal, eeft une marque que le niveau eft

jufte 5 amp; sil sy trouve, quelque difference , il faut tant foit peu hauffer

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De DIFFERET^S NIVEAUX. Liv. V. Chip.I. i(?5

baifTer Ie tuyau, par Ie moyen de la vis marquee 4 , amp; repeter cette lt;^eration jufqua ce que les piiiules foient d'accorci avec Ie niveau; ceft-'dire, que regardant un objet, la bullc d'air tant au milieu amp; enfuitcnbsp;retournantrinftrument, on voye Ie mme objet.

Le niveau marqu D, eft compof dim petit tuyau de verre enchaie r,f, dans un autre tuyau de cuivre attach fur une regie parfaitement galenbsp;dpaifleur. II fert a connoitrc fi un plan, comme une table, pendule, ounbsp;sutre chofe femblable , eft de niveau.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;

ConflruBion dn niveau dair a limete.

CE niveau eft femblable a celui marqu C,except qu'au lieu de pi-nules, il y a une iunete dapproche afin de dcouvrir de plus loin.

^ette Iunete eft dans un tuyau de cuivre , denviron quinze pouces de ^ong, attach fur la mme regie que le niveau, iaquelle doit tre dune bonnenbsp;^paiieur amp; fort droite.

A fextremit du tuyau de la Iunete marque i ,entrele petit tuyau, pig, marqu i , qui porte le verre oculaire amp; une foie trs-dlie, placenbsp;diorifontalement au foyer de f objeif marqu 2 , on avance ou recule ccnbsp;petit tuyau dans le grand, pour ajufter la Iunete aux differentes vues.

A 1autre bout de la Iunete eft plac le verre objedif, dont la conftru-ion eft la mme que celle que nous avons donne pour ledemi-cercle.

Tout le corps de cette Iunete eft attach a la regie, auffi-bien que Ie niveau, avec des vis , fur deux petites plaques quarres, qui font foudes '^ers les extremitez de chaque tuyau,amp; qui doivent tre dpaiffeurpar-^sitement gale.

II y a une vis a Ia petite figure marque 3 , qui doit traverfer Ia regie ^ Ie tuyau de la Iunete, afin de pouvoir hauffer ou baiffer la petite four-chete qui porte la foie , amp; la faire accorderaveclabule dair,quand 1in-ftfument eft de niveau. La vis marque 4, eft pour faire aulfi accorderli nbsp;^dle dair avec la iunete.

Au-delTous de la regie il y a une plaque de cuivre qui fait reflbrtamp;qui porte le genou, comme au niveau a pinules.

Le niveau margu F, eft en forme dquerre, ayant fes deux branches Fij- Fst' Parfaitement gales en longueur : a la jointion de fes deux branches onnbsp;un petit trou do pend une foie charge dun plomb, qui batfur unenbsp;'gne perpendiculaire , au milieu du quart de eerde, qui le plus fouventeftnbsp;^ivif en 90 degrez. Son ufage eft fort facile, car les extremitez de fes deuxnbsp;panches tant pofes fur un plan, on connoitquil eft de niveaulorfquenbsp;' ^ Liie bat jufte fur la ligne qui eft au milieu du quart de eerde.

Confiruclion dun niveau a flomb dr a Iunete,

CEt inftrument eft compof de deux regies attaches enfemble, faifant angles droits ; celle qui porte le filet avec fon plomb a environ unnbsp;amp; demi, ou deux pieds.

On attache le filet vers le haut, I un petit clou qui eft au point marqu 2. pjg, cnnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;de la regie,o paffe la foie, eft vuid, afin qudle ne louche

^Ucun endroit que vers Ic bas, a lendi'oit marqu 3 ,ou eft une petite

X ij

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1^4 CONSTRUCTION ET trSAGES lame dargent, fur laquelie on a trac cflicatement une ligne perpendiculaire a la lunete.

On recouvre le vuide par deux piecesdecuivre,pourempcherquele vent nagite ia foie, amp; qui forment une efpece de boete ; pour la mmcnbsp;raifon il ya un criftal qui couvre la lame dargent , afin que Ton puiffe voir

a travers, quand la Ibie avecfon plomb eft fur la perpendiculaire. La lunete

marquee i , eft attachee fur 1autre regie qui a environ deux pieds de * long; elle eft conftruitc comme les autres lunetes, dont nous avons parlnbsp;ci-devant. Toute la jufteffe de cet inftrument confifte en ce quecettelu-nete foit parfaitement a angle droit a la perpendiculaire.

II y a un gcnou de la maniere ordinaire, attache derriere cotte regie, pour placer tout Iinftrument fur fon pied,

Nousfaifonsauffi de ces niveaux a plomb amp; a lunete, foit de cuivre ou de fer, dont la lunete amp; le canal ou eft enferm le filet qui porte le plomb nbsp;rig. GG. onr environ quatre a cinq pieds de longueur, afindedonner de plus grand*nbsp;coups de niveau. La lunete a environ un pouce amp; demi de diaraetre, amp;1^nbsp;boete dll filet, qui porte le plomb, a environ deux pouccs de largeur furnbsp;un amp; demi dpaiffeur ron attache labote avec des vis par le milieu, a lanbsp;lunete , de maniere quelles foient parfaitement aangles droitslunealau-tre : auxdeux extremitez de la lunete font ajuftez deux larges cercles,dansnbsp;lefquels la lunete tourne jufte: ces cercles qui font plats par-defTous fontnbsp;attachez fur une forte regie de fer, afin quelle foit plus folidc. Ce niveaunbsp;eft porte par deux pieds , a peu pres pareils celui que fai dcrit a lanbsp;planche XIV,figureE; ces pieds font attachez avec des vis auxextrerni'nbsp;tcz de la regie de fer. II y a deux ouvertures, Sc rccouvertes dun criftalnbsp;quisouvre par le moyen dun petit chaffis de cuivre, afin de pouvoirac-crochet le filet qui porte le plomb, au haut de la boete, de maniere qunbsp;le filet bane fur deux petites lames darpent, amp; vis-a-vis un ligne perpendiculaire a la lunete, quon a trace dmicatement fur lefdites lames. Cesnbsp; lames font places vis-a-vis les ouvertures de la boete. Le filet qui portenbsp;le plomb, eft un chevcu ou bienunefoietres-fine,amp; la lunete eft pareilicnbsp;a celle que jai dcrite ci-devant, en parlant du demi-cercle. On dmontcnbsp;aiiment cet inftrument, amp; le toutfe met en peu de place pour la commoditynbsp;dcceux quiveulent le tranfporter.

Toute la jufteffe de cet inftrument confifte en ce que la lunete foitpar-faitement a angles droits avec les perpendiculaires qui font tracees fur lames dargent.

Pour eprouver ce niveau , on le place fur fon pied, en forte que le fil^*^ tombe jufte fur la ligne perpendiculaire,. amp; 1on remarque Iobjet qui eftnbsp;coup par la foie, qui eft au foyer de la lunete ; puis vous dcrochez ftnbsp;filet qui porte le plomb. Sc vous retournez la lunete fensdeflus delToUSlnbsp;cnfuite vous racrochez le filet au crochet qui fetrouveen haut de la boete r

amp; vous regardez par la lunete le mme objct; fi le filet tombe jufte fu/ la ligne perpendiculaire, ceft une marque que Iinftrument eft jufte;nbsp;sil nc sy rencontroit pas, il faudrok poulTcr a droite ou a gauche le petit cro'nbsp;chet, jufqua ce que le tout convienne de cote amp; dautre; on peut aumnbsp;lever ou baiffer la lunete par le moyen dune vis. Les ouvriers intellig^'^^nbsp;fuppleeront fans peine a 1abreg de cette defcription. La petite figure G G nbsp;donucra une idee affez jufte de cet inftrument.

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DE DIPFERENS NIVEAUX. Llv.V. Chap.I.

Linftrument marqu H, eft un petit niveau fimple, fond fur lemme jjg, u, principe que les precederis. Sa figure fait affez connotre fon ufage amp; fanbsp;conftrution.

Le niveau marqu I, fe place de lui-mme. II eft compof dune regie rig. i. de cuivre, dune forte paifleur, denviron un pied de long , furun poucenbsp;de large. II y a deux pinules de mme hauteur, places aux extremitez denbsp;la regie, amp; au milieu une efpece de fleau , a peu pres comme aux balan-ordinaires pour fufpendre librement le niveau ; au-deflbus de laditenbsp;^egle eft attache avec des vis une piece de cuivre qui porte une boule auflinbsp;de cuivre, un peu grofie, afin de lui donner plus de poids. Toute la ju-ftefte de eet inftrument confifte dans un parfait quilibre. II eft facile denbsp;1^Connotre, car en tenant linftrument fufpendu par fonanneau, amp;ayantnbsp;^ernarqu un objet par les pinules, il ne faut que retourner linftrumentnbsp;Pour approcher 1oeil de 1autre pinule, amp; voir fi le mme objet parot anbsp;^me hauteur, ceft une marque que linftrument eft en parfait quilibre;

^ais fi Pobjet parot un peu plus haut ou plus bas, onpourray remedier pouffant un peu Ia piece qui porte la boule, jufqua cequellefoit jufte-^ent au milieu du point de fufpenfion, amp; 1arrter avec la vis, lorfqueparnbsp;les experiences on aura reconnu que linftrument fera de niveau.

Conjiruion du niveau de monjieur Hnjgens.

La principale partie de eet inftrument eft une lunete dapproche de Big quinze a dix-huit pouces de long, marque i , amp; compofedela mmenbsp;*ianierequc celleque nousavonsdcrite ci-devant: la lunete qui eft de for-cylindrique, paffe par une virole oii elle eft arrte par Ie milieu. Cettenbsp;''irolle a deux branches plates pareilles , 1une en haut amp; lautre en bas,nbsp;Marquee 2 , chacune denviron le quart de la lunete 5 de forte que le toutnbsp;fait une maniere de croix. Au bout de chacune de ces deux branches eftnbsp;attache une petite piece mouvante en forme de pince , dans laquelle eftnbsp;^Tete une foie affez forte , qui eft paffe en plufieurs doubles dans un

aiineau.

Par 1un de ces anneaux on fufpend la croix a un crochet qui eft au bout de vis marque 5 , amp; par en bas on attache a 1autreanneau un poids qui galenbsp;moins la pefanteur de la croix, afin de la maintenir en fon quilibre; cenbsp;poids eft enfermd ans la boete marque 5 ,dontilne fort que fon crochet;

qui refte defpace dans cette boete, eft remplidequelque huile denoix,

^0 de iin, OU autre quinefefige point, pour arrcer plus promptement les oalancemens du poids amp; de la lunete.

On met quelquefois deux lunetes a eet inftrument, 1une a ct de lautre p bien paralleles; loculaire dune de ces lunetes eft dun ct, amp; 1ocu-^re de lautre eft du ct oppof, afin de pouvoir voir des deux cteznbsp;tourner le niveau. Si le tuyau de la lunete tant fufpendu ne fe trouvenbsp;P^s de niveau, comme il arrive fouvent, on y mettra une virole ouanneaunbsp;l^srqu^, que lo pourra faire couler le long du tuyau de la lunete pournbsp;^ placer de niveau amp; la maintenir parallele a f horifon , foit quil y en aitnbsp;Poe OU deux.

y a un filet tendu horifontalement, attach a une petite fourchete au,

X iij


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constructions t trSAGES

foyer du verre objeftif de chaque lunete, que fon peut haufler oubaiflciT par Ie moyen dune petite vis, comme nous avonsditci-devant.

Pour verifier ce niveau, 1ayant fufpendu par une de fes branches, on vifeaquelque objet loign, fans que Ie plomb y foit attach, amp; Ton re-marque prcifment Ie point de lobjet qui eft coup par Ie fil de la lunete,nbsp;puis on y ajoutc Ie plomb faccrochant a fanneau den bas; amp; fi alors Icnbsp;fil horifontal rpond au mme point de fobjet, c'eft une marque que Ienbsp;centre de gravit de la croix eft prcifment dans la ligne droite qui joint lesnbsp;deux points de fufpeniion, amp; rpond au centre de la terre.

Mais li cela ne fe trouve point, il faut y remedier en faifant couler la petite virole de ct ou dautre. Lbyant ainfi rduit a vifcrau mme point, fansnbsp;plomb amp; avec Ie plomb, onlaretourne fens deffiis deflbus , en la fufpen-dant par la branche qui toit en bas ,amp; attachant Ie plomb par f autre. Quenbsp; alors Ie fil qui eft dans la lunete coupe Ie mme point de lobjet, on eftnbsp;aflur que ce point eft prcifment dans Ie plan horifontal du centre dunbsp;tuyau de la lunete. Mais fi Ie fil ne vife pas au mme point, only reduiranbsp;en Ie haulTant ou baiffant par Ie moyen de la vis. II faut de tems en tcmsnbsp;faire la verification de 1inftrument, de crainte quil ny arrive quelquenbsp;changement.

Le crochet do eft fufpendu eet iriftrument eft attach a une croix faitc de bandes de bois mince, amp; qui excede un peu de part amp; dautre la iu-nete amp; fes deux branches; aux extremitez de chaque bras de cette croix,nbsp;il y a un crochet qui fert pour garantir la lunete de trop dagitation, quandnbsp;on fe fert de 1inftrument, ou pour la maintenir en repos quand on le tranf-porte, en faifant defcendre la lunete par le moyen de la vis qui la porte.

On applique a cette croix plate une autre croix de bois creufe que 1on attache avec des crochets, qui fert corame dtuia linftrument; les deux bouts de la croix reftent ouverts, amp; paree moyen la lunete tant a couvert dunbsp;vent amp; de la pluie , elle fe trouve toujours en tatde fervir.

Le pied pour porter eet inftrument eft une plaque ronde de laiton un peu concave, a laquelle font attaches trois viroles en charniere, dans lef-quelles on met des batons de longueur convenable; la boete qui eft au baSnbsp;du niveau eft pofe fur cette plaque amp; fe peut tourner du ct que 1onnbsp;veut, de maniere que le plomb ait fon mouvement libre dans fa boete, quinbsp;doit tre de cuivre, amp; que 1on bouche par le moyen dune vis, pour con-ferver 1huile dans les voyages.

Conjlrticiion dun autre niveau.

CEt inftrument eft un niveau a peu pres femblable a celui dont nous venons de donner la defcription; mais il eft plus facile a tranfporternbsp;en campagne.

I Eft la boete dans laquelle eft enferme Ia lunete.

Fig L. 2 Eft une efpece dtrier ou pafte la vis qui fert de point de fufpenfion, AU bout de laquelle il y a un crochet ou saccroche l'anneau qui eft aunbsp;bomde la plaque qui porte la lunete.

5 Sont des vis deflus amp; defibus pour arrter fixement la lunete , lorf' quon tranfporte rinftfuinent.

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DE DIFFERENS NIVEAUX. Liv.V. Chap.1.

4 nbsp;nbsp;nbsp;Sont des crochets pour tenir Ia boete ferme.

5 nbsp;nbsp;nbsp;Eft un bout de la lunete.

6 Eft Ie bout de Ia plaque ou eft accroche une grolTe boule de plombnbsp;qui fcrt a maintenir la lunete de niveau.

II y a trois viroles marquees 8 j attaches fortement au-delTous dc Ttrier, qui i^ervent de pied pour porter tout rinftrument, lequel doit tre fortnbsp;libre dans fa bote lorfqu'on s'en fert. II eft a remarquer que Ton metnbsp;quelquefois deux lunetes dans ce niveau, auflj bienque dans Tautre dontnbsp;nous venons de parler.

Des ufages des fufdits injlrumem pour niveler.

Fit

LE nivellement eft une operation qui nous fait connoitre la hauteur dun eu a f gard dquot;un autre. On dit quun lieu eft plus lev qu^un autrenbsp;lorfquil eft plus loign du centre de la terre. Une ligne qui eft galementnbsp;loigne du centre de la terre dans tous fes points, eft appellee de niveau;nbsp;neft pourquoi comme la terre eft ronde, cette ligiie doit tre courbe amp;nbsp;faire partie de fa circonference, comme on voit ici la ligne B C F G, dontnbsp;tous les points font galement loignez du centre de la terre, marqu A.nbsp;Mais la ligne de vife, que donnent les operations des niveaux, eft une lignenbsp;t^t'oite perpendiculaire au demi-diametrede la terre AB, laquelle s'levenbsp;^u-defTusdu vrai niveau marqu par la courbure de la terre , ^proportionnbsp;quelle eft plus tendue, ceft pourquoi toutes les operations ne nous donnent que Ie niveau apparent, que 1on doit corriger pour avoir Ie vrainbsp;niveau, lorfque la ligne de vife pafte cinquante toils.

La table fuivante o font marquees les corretions des points du niveau apparent pour les rduirc au vrai niveau, a t calcule par Ie moyen dunbsp;demi-diametre de la terre dont on a connu la grandeur aprs avoir mefurnbsp;tin degr de fa circonference. Meflieurs de TAcademie Royale desScien-ont trouv par des obfervations bien exades, quun degr de la cir-tionference de la terre dans un grand cercle, comme Ie Mridien,contientnbsp;57060 toifes, amp; donnant 25 lieues au degr, qui font les moyenesentrenbsp;grandes amp; les petites, il y aura 228 a toifes amp; deux cinquimes dansnbsp;longueur dune liee.

Toute la circonference de la terre fera de 9000 de ces mmes lieues, fon diametre en contiendra 2865, doiiil s^enfuit qftil y a de chaquenbsp;^ndroit de Ia fuperficie de la terre a fon centre 1432 lieues amp; demi.

La ligne A B reprefente Ie demi-diametre de la terre, fous lespieds d obfervatcvtr. La droite B DE, reprefente Ie rayon vifuel dont les pointsnbsp;E font dans Ie niveau apparent du point B. On fe fert de cette lignenbsp;nivtau apparent, pour en determiner une qui foit de vrai niveau; cnbsp;fe fait en tant des points de la ligne du niveau apparent, la hauteurnbsp;ils sclevent au-deftus du vrai niveau i 1gard de certain point,nbsp;j'^nitne B. Car il eft facile a voir par cette figure que tous les pointsnbsp;niveau apparent D E, font plus loignez du centre de la terre que le

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CONSTRUCTION ET USAGES point B ; amp; pour en connoitre la difterence , il np a qua confidersiquot; Iffnbsp;triangle reftangle A B D, duquel ayant connu les deux cotez A B , B D,nbsp;on trouvera rhypotenufe A D , amp; en otant le rayon ou demi-diametre denbsp;la terre AC, le refte CD reprefente Televation du point de niveau apparent D par-delTus le point du vrai niveau C.

montre les corrections des points de niwau apparent, pour les reduire au %gt;rai ni-veau, fuivant les differentes dijlancesnbsp;de cinquante en cinquante toifes.

Corredions, ou

abaiffemens.

Pouces.Lignes.

0

0

I tiers.

0

I

I tiers.

0 nbsp;nbsp;nbsp;.

3

0

0 ^

5 r

I tiers.

0 g

I S

8cfq

3

0 a

I tiers.

0

I '

4

I tiers.

I

9

1 tiers.

2

3

0

pr.

0

3 S

0

4S

0 s

0

4

8

0

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4

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7 0

I -

0

7 ^

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11 3

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I I

0

10

9

0

11

0

0

Diftances des points du niveaunbsp;apparent.

50 toifes.

I 03

I yo 200nbsp;250nbsp;3 00

La regie qui a fervi i calculer cette table, eftdcnbsp;divifer le quarre de la dif-tance par le diametre de lanbsp;terre , qui eft 65386^4nbsp;toifes, amp; ceft pour cettenbsp;rajfon que les corredtionsnbsp;ou abaiflemens font entrenbsp;eux comme les quarreznbsp;des diftances. Qupique lenbsp;fondement de ce calcul nenbsp;foit pas tout-a-fait gom-trique , il en approche ftnbsp;fort, que dans la pratiquenbsp;il ne peut t^enfuivre au-cune erreur fenfible.


Si 1on prenoit les points du niveau apparent, au lieu de ceux du vrai niveau, on fe tromperoit dans la conduite de 1eau d'une fource,qui fs'nbsp;roit, par exemple, au point B: car cette fource ne coulcroit pas au longnbsp;rij. r. de la ligne B D E, mais elle demeureroit en B : de forte que pour stendrenbsp;au long de ladite ligne , il faudroit quelle remontat plus haut quellnbsp;neft; ce qui n'eft pas poffible, puifquelle ne peut prendre dautre figurnbsp;extrieure que la circulaire , qui eft egalement loigne du centre de 1*nbsp;terre. Au contraire une fource qui feroit en D, auroit beaucoup denbsp;pour defcendre en B, mais elle ne pourroit pas palfer outre, a caufe qu nbsp;faudroit quelle slevat plus haut que fa fource , ft elle continuoit fo^nbsp;chemin au long de la mme ligne droite ; ce quelle ne peut pas fairs ^nbsp;moins quelle ne foit force par quelque machine. Je pourraidonner a **

fin de cet ouvrage, la defcriptiondune machine qui pourra faire connoit^ la maniere de faire monter feau plus haut que le niveau.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, .

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DE DIFFRENS NIVEAUX. Liv.V. Chap.H. 169. Maniere de reEifier les niveaux y ou verijier sils font jujles.

POur relifier les niveaux , comme, par exemple, celui dair , il faut *? planter deux piquets, commt A B, qui foient loignez lun de Fautrenbsp;ienviron cinquante toifes, caufe de la rondeur de la terre:car paffe cenbsp;nombre de toifes, ilfaudroit y avoir gard, puis en bornayant de laftationnbsp;piquet B , Ie niveau tant pof honfbntalement, lorlque la bulle dairnbsp;^^'a dans Ie milieu du tuyau , on fera lever ou baifler Ie long dudit piquetnbsp; un carton , fur Ie milieu duquel on aura trac une ligne noire horifon-Jflement, jufqua ce que Ie rayon vifuel de 1obfervateur rencontre cettcnbsp;j aprs quoi il faudra attacher contre Ie piquet A un autre cartonnbsp;pared,'dont Ie milieu foit a la hauteur de Tceil, quand on a bornay Ie carbon B; puis on tranfportera Ie niveau au piquet B , amp; on Ie difpofera la hauteur du centre dudit carton, amp; Ie niveau tant pof horifontalement pournbsp;^ornayer Ie milieu du carton A, li pour lors Ie rayon vifuel donnoit aunbsp;jaiilieu dudit carton, ceft une marque que ce niveau eft bienjufte j maisfinbsp;Ie rayon vifuel donne au-deflous ou au-defflis , comme par exemple aunbsp;Point C;ilfaut,enconfervant toujours la mme hauteur de loeil, baiffernbsp;lunete ou la pinule jufqua ce que Ie rayon vifuel donne dans Ie milieunbsp;oe la difference, comme en D, amp; la lunete reftant ainfi, il faut ajufter Ienbsp;^'lyau de niveau jufqua ce que, la bulle dair sarrte dans Ie milieu, cequinbsp;^0 fait par Ie moyen de la vis marque 4.

Enfuite on retournera au piquet A, remettre Ie niveau a Ia hauteur du point D, pour bornayer Ie carton B; amp; ff Ie rayon vifuel donne dans Ie centre de ce carton, cefl: une marque que la lunete saccorde avec Ie niveau ;nbsp;finon il faudra recommencer les mmes operations jufqu ce quon vienncnbsp;*rencontrer les centres des deux cartons.

^utre mmiere de re6lijier les niveaux.

COnnoiflant deux points, qui foient parfaitement de niveau, loignez lun de 1autre, on mettra Ie bout qui porte 1oculaire de la lunete a lanbsp;^^uteur jufte dun de ces deux points, la bulle dair tant arrte au milieunbsp;p fon tuyau, alors en bornayant, sil arrive que la foie ou Ie filet de lanbsp;tiete donne dans Ie fecond point , cefl: une marque que Ie niveau eftnbsp;)ufte ; mais fi Ie filet donnoit au-deffus ou au-deffbus du point de niveau,nbsp;ff faudroit, en confervant toujours la mme hauteur de lceil, haufler ounbsp;aifler Ie bout du niveau oii eft Ie verre objeiif, jufqua ce que Ie rayonnbsp;l^ifuel de la lunete donne jufte au point de niveau, amp; lelaiflant en eet tatnbsp;ff^uflerou baifler Ie tuyau qui porte Ie niveau, en forte que la bulle dairnbsp;dans Ie milieu.

Ce que 1on vient de dire pour ce niveau , peutfervir auffi pourreii-pr les autres. La difference neft que de changer les plombs amp; filets des ^^etes, fuivant leurs conftrutions.

Pratique du nivellement.

IJ Our favoir, par exemple, la difference de hauteur ou Ia pente du haut ^ ffe Ia montagne au point marqu A , jufquau bas de ladite monugne

point B, pofez votre niveau environ au milieu de vos deux points. Fig. j.-

Y

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170 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

eorame en D, ayez des piquets plantez en Aamp;enB, avec des perfonr.es inftruites des fignaux pour haufler ou butifler Ie long defdits piquets desnbsp;batons fendus, au bout defquels on attache les cartons, votreniveautantnbsp;plac fur fon pied,bornayez vers Ie piquet AE,en faifant Ie fignal dontnbsp;on eft convenu avec des perfonnes mtelligentes pour cela de haufler onbsp;baifler Ie carton, jufqua ce quela partie de deflus, oulaligne du milieunbsp;paroifle dans Ie rayon vifuel ; faites mefurer cxalcment la hauteur perpendiculaire du point A au point E,quenous fuppofons en eet exemplinbsp;de 6 pieds 4 pouces, que Ton crira au mmorial. Tournez enfuitevotrenbsp;niveau horifontalement fur fon genou, en forte quhl foit toujours a m-me hauteur,amp; donne droit au piquet B, afin que Toculaire de Ia lunetenbsp;foit du ct de fceil; car fi cAfl: un niveau a pinule, il nefl: pas neceflairenbsp;de Ie retourner ; faites fignal que lon haufle ou baifle Ie carton C , julquanbsp;ce que fon bout fuprieur foit dans la ligne de mire ; faites mefurernbsp;hauteur du point B au point C, que fon fuppofe ici tre de l piedsnbsp;6 poces, que lon chifrera au mmorial au-deflus de fautre nombre denbsp;la premiere ftation , amp; pour favoir la pente du point B au point A, fou-ftrayez 6 pieds 4 pouces de i 6 pieds 6 pouces, reftent i o pieds z pouces denbsp;pente, qui eft ce que fon cherchoit.

II eft a remarquer, que fi Ie point D , ou eft plac fobfervatcur, eft ait milieu entre Ie point A amp; Ie point B , quelque diftancequil puifley avoirnbsp;il ne fera pas necelTaire davoir gard au hiuflement du niveau apparent parnbsp;deflus Ie vrai, paree que ces deux points tant galement loignez de foeilnbsp;de fobfervateur, Ie rayon viluel sievera galemcnt au-defllis du vrai niveau , amp; par confequent il ny aura aucune correction a faire pour connoitr^nbsp;la pente du point A au point B.

yiutre exemple du nivellement.

Kg- 4-

ON veut favoir sil y a fuffifamment de la pente pour conduite Teair depuis la fource marquee A jufquau baflin marqu B. Corame lanbsp;diftance du point A au point B eft grande, on eft oblig de faire plufieursnbsp;operations. Ayant choifi une hauteur commode pour y placer Ie niveaunbsp;Gomme au point I, faites planter perpendiculairement au point A prochcnbsp;de la fource, une perche au long de laquelle on fera couler une autre perchenbsp;fendue qui porte Ie carton L, faites mefurer la diftance depuis A jufquen Inbsp;que nous fuppofons ici de 1000 toifes; Ie niveau tant ajuft au point Nnbsp;bornayez Ie haut du carton L, en Ie faifant haufler ou baifler commenousnbsp;avons dit ci-devant, faites mefurer la hauteur AL, que nous fiippofooSnbsp;deux toifes un pied cinq pouces ; mais a caufe de la diftance de looonbsp;toifes, fuivant la table des hauflTemens du niveau apparent par-deflvis 1^nbsp;vrai niveau, il faut en fouftraire onze pouces, amp; la hauteur AL ne feK'^nbsp;plus par confequent que de deux toifes fix pouces , que vous marquere^nbsp;fur Ie mmorial.

Tournez enfuitele niveau du ct de la perche plante au point H, en forte que foculaire foit du ct de fceil de fobfervateur, amp; Ie niveau tan^ ajuft, bornayez Ie carton G ,f ayant fait haufler Ie long de la perche jufqo ^nbsp;ce que fon bord fuperieur foit dans Ie rayon vifuel de la lunete , faites mef^^'nbsp;jer ia hauteur H G, que fon fuppofq-trois toifes quatre pieds deux pouces.

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DE DIFFER.ENS NIVEAUX. Liv.V. Chap.Tl, 171

Faites auffi mefurer Ia diftance du point I au point H, que nousfuppo-fons ici de 6 50 toifes, pour laquelle diftance, fuivant Ia table, ilfaudra fouftraire 4 pouces 8 lignes de la hauteur HG, laquelle par confequentnenbsp;fera plus que 3 toifes 5 pieds 9 pouces 4 lignes, que vous marquerez fur.nbsp;votre memorial.

Cela fait, tranfportez Ie niveau fur quelquautre hauteur do 1on puiftc dcouvrir la perche H G, amp; Tangle de la maifon D, dont Ie rez de chaulfenbsp;eft de niveau avec Ie baffin B, qui eft Ie tcrme du nivellement.

Le niveau tant a juft au point E, bornayez la perche H j Ie rayon vifuel donnera au point F, faites mefurer la hauteur HF , que nous fuppofonsnbsp;tre de 11 pieds 6 pouces; faites auffi mefurer la diftance H E , que nousnbsp;fuppofons de 500 toifes, pour laquelle diftance la table marque z poucesnbsp;9 lignes de haulTement , lefquels tant tez de la hauteur HF , refteranbsp;I I pieds 5 pouces 3 lignes que Ton crira au memorial. Ayant enfin tournnbsp;Ie niveau pour bornayer Tangle de la maifon D, faites mefurer la hauteurnbsp;depuis ie point D ou s'efttennin le rayon vifuel jufquau rez chaufle, laquelle nous fuppolons de 8 pieds 3 pouces. Faites auffi mefurer la diftancenbsp;du point E, jufqu'a ladite maifon, laquellefetrouve de 45 o toifes, pournbsp;laquelle diftance la table marque 2 pouces 3 lignes de hauffement , lefquels tant tez de ladite hauteur refteront 8 pieds 9 lignes, que Tonnbsp;crira au memorial.

Ces deux exemples fuffiront pour tous les cas du nivellement,finon on pourra avoir recours aux livres qui en traitent.

Manier e dcrire toutes ces dijferentes hauteurs fur le memorial.

AYant trouv des lieux commodes, commenousvenonsdefuppofer, pour placer le niveau entre deux points, il faudra crire fur le memorial en deux differentes colonnes les hauteurs obferves ; favoir, fousnbsp;la premiere colonne celles que Ton a mir, Toeil tant tourn ductdenbsp;la fource A; amp; fous la feconde colonne , celles qui ont t obferves dnnbsp;ct du baffin B, en Ia maniere fuivante.

Premiere colonne. Premiere

hauteur toifes. pieds. pouces. lign. torrige 206nbsp;quot;Froilime

hauteur i 5 nbsp;nbsp;nbsp;3nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3


Seconde colonne.

Seconde toifes. pieds. pouces.lign. hauteurnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;394

Qiutrime

hauteur nbsp;nbsp;nbsp;inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;209


Ayant ajout enfemble les hauteurs de la premiere colonne, amp;enfuite lt;^elles de la feconde, fouftrayez la premiere addition de la feconde,

toifes. nbsp;nbsp;nbsp;pieds.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;pouces.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lignes.

^ eft-^-dire , de nbsp;nbsp;nbsp;4nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;510nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;r

3 nbsp;nbsp;nbsp;5nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;9nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3

*^^ftc nbsp;nbsp;nbsp;Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;onbsp;nbsp;nbsp;nbsp;o 10

Y ij

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171 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

Ilya done une toife amp; dix lignes de pente depuis la fource A, juf-lt;juau baffin B.

Si Ton veut en /avoir la diftance , il ny aura qua ajouter eofemble toites celles qui ont t mefures: favoir,

toifes.

2600 toifes.

La premiere de La feconde denbsp;La troifieme denbsp;La quatrime denbsp;Total des di/lances

Enfin divifant la pente par le nombre des toifes de diftance, on troU-vera quil y a pour chaque centaine de toifes deux pouces neuf lignes ds pente, peu plus.

CHAPITRE III.

JDe U conJlruBion ufage de la jauge, pour le part age des eaux.

CEtte jauge fert a connoitre la quantite deau quefournit une fource On la fait ordinairement d'un vaiffeau parallelipipede redangle denbsp;cuivre, bien foude, d'environ un pied de long , huit pouces de large amp;nbsp;autant de hauteur , plus ou moins , fuivant la quantit deau quon veuEnbsp;mefurer. On y perce plu/ieurstrouscirculairestrs-exaftement, dun pou-ce de diametre, amp; dautres pour quil paffe un demi-pouce deau, amp; dau-tres pour quil en paffe un quart de pouce. Tous ces trous doivent errenbsp;percez de maniereque leurs centres foient a mme hauteur. Les extremiteznbsp;fuperieures des trous dun pouce doivent tre a deux lignes presduhaucnbsp;de la jauge ; on bouche ces trous avec des petites plaques de cuivrenbsp;quarrees, amp; qui font ajuftes dans des coulifles marquees i , 2 , amp; 3. II ynbsp;a une bande de cuivre mince,quitraverfe le vaiffeau a Iendroit marqu4.nbsp;Elle eft arrte environ a un pouce du fondamp;percee de plufieurs trous,nbsp;afin que 1cau y paffe plus librement. Elle eft faite pour recevoir le chocnbsp;de Ieau qui tombe de la fource dans ladite jauge, amp; erapecher quelle nenbsp;fafle point de vagues , amp; faire quelle forte plus naturellement par lesnbsp;ouvertures.

II eft a remarquer que les trous qui donnentun pouce cylindriqiie deau, doivent avoir i 2 lignes jufte de diametre ; celui dun demi-pouce doitnbsp;avoir 8 lignes amp; demie ,amp; celui dun quart de pouce doit tre de 6 lignesnbsp;jufte. Cela fe trouve facilement par le calcul.

Pour fe fervir de cet inftrument, il faut le placer de maniere que foO fonds foit horifontal amp; fes ctez bien perpendiculaires, puis faire entrernbsp;dans la jauge 1 eau de la fource par le moyen dun tuyau, comme la figurenbsp;le marque, amp; lorfqu elle fera pleine environ une ligne pris du bord, onnbsp;ouvrira une des ouvertures, par exemple, dun pouce ; li Ieau refte tou-

jours a mme hauteur dans la jauge, eeft une marque quil y entre autant deau quil en fort, amp; que la fource fournit un pouce d'eau. Mais finbsp;augmentoit dans le vailTeau, il faudroit ouvrir une autre ouverture, foi^

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DE LA JAUGE. Liv. V. Chap. III. nbsp;nbsp;nbsp;173

dun police, dun demi ou dun quart; de teUe forte que leau refte tou-jours I mme hauteur dans la jauge, ceft-a-dire, a une ligne au-delTus des trous dun pouce, alors Ie nombre des trous ouvcrts donnera la quantitnbsp;deau que fournit la fource.

Le petit vafe qui re^oit feau qui fort de la jauge , eft fait pourfavoir N,. combien la fource en fournit dans un efpace de tems dtefmin, car ayantnbsp;Une pendule a fecondes bien regle, amp; remarquant le nombre de fecondesnbsp;Inelle marque lorfque vous placerez le vailfeau fous le canal dun poucenbsp;ieau j amp; voyant combien il seft paff de fecondes ou de minutes dans lenbsp;^cnas quil a t a Semplir , amp; enfuite mefurant exacement la quantitnbsp;deau quil contient, on dira: Cette fource fournit tant deau par heure.

On a fait plufieurs experiences bien juftes a ce fujet, amp; on a trou v quune fource qui donnoit i pouce deau, en fournifToit 14 pintes mefure de Paris,

^n une minute de tems, de celle qui pefe deux livres la pinte.

Ilsenfuitde la quun pouce deau donnera dans 1efpace dune heure 5 Uiuids mefure de Paris,amp; en 24 heures yz muids.

Si, par exemple, on pla^oit fous la jauge un vaiifeau cubique, contenant '^n pied cube,amp; quon y fit couler leau par 1ouverture dun pouce, onnbsp;Verroit que ce vaifl'eau feroit rcmpli dans lefpace de deux minutes amp; demie,nbsp;d o senfuitque ceft 14 pintes par minute , puifquelle a fourni 5 5 pintesnbsp;u deux minutes amp; demie.

On faura par ce moyen les pouces deau que donne une fontaineouruif-feau coulant; car fi , par exemple, on a re 7 pintes deau en une fecondc, dira que cette eau coulante eft dun pouce. Si elle en fournifToit z inbsp;Phites, on diroit quelle eft de trois pouces, amp; ainfi des autres.

Pour mefurcr leau courante dans un aqueduc ou riviere , quon ne peut recevoir dans une jauge,on mettrafur leau uneboulede circchar-ge de matiere un peu plus pfante , en forte quil ne paffe que fort peunbsp;de cire au-deffus de la furface de 1cau, de peur du vent; amp; aprs avoirnbsp;uiefur une longueur de 15 ou zo pieds de laqueduc,on connoitraavecnbsp;'^^e pendule a feconde, en combien de tems Ia boule de cire , emportenbsp;P^r le cours de leau, pafTera cette diftance; enfuite on multiplieralalar-eur cJe faqueduc ou riviere par la hauteur de leau, amp; le produit multi-pli par lefpace quaura parcouru la boule de cire , le dernier produitnbsp;uiarquera toute leau qui aura pafte pendant le tems quon aura remarqu,

P^r Une fetjon de laqueduc. Exemple, on fuppofe un aqueduc large de pieds, haut deau dun pied , quen zo fecondes la cire ait parcourunbsp;^Ppieds jcefera un pied amp; demi par feconde : inais comme lcau va plusnbsp;au haut quau fond, il ne faut prendre que zo pieds parcourus, cenbsp;Un pied par feconde, le produit dun pied de haut par deux de large,

Jftdeux, qui multipliez par zo de longueur font 40 pieds cubes, ou 4a ? 5 pintes deau qui font 1400 pintes en zo fecondes , amp; fi 10 fe-^''^ndes donnent 1400 pintes, 60 fecondes en donneront trois fois autant,

*''oir 4Zoo pintes ; amp; divifant 4Z00 par 14, qui eft le nombre de pin-quun pouce deau donne en une minute ou en 6 o fecondes, on trou-^cra le quo^ien de 3 00, qui fera le nombre des pouces que donnera leau ^1 aqueduc.

, Mariotte, qui a favamment crit fur le mouvement des eaux , eft fentin^ent que les fontaines ne font autre chofe que leau de lapluie,

Y iij

-ocr page 220-

174 CONSTRUCTION ET USAGES DES INSTRUMENS qui paffant a travers de la tcrre, rencontre un tuf ou terre glaife , qu'cllenbsp;ne fauroit pntrer, amp; eft oblige de fe faire pafTage par les cotez, amp; formenbsp;une fontaine.Pour prouver ce fyftme , il rapporte fexperience fuivante.

Ayantfait faire un vafe quarr de deux pieds , quil expofa a la pluie pendant plufieurs annes , ilremarqua que feau montoitdans cevafecha-que anne Tune portant fautre , a i8 polices ; mais il veut bien ne lanbsp;prendre ququot;a i 5 pouces; fur ce pied une toife recevroit en un an 45 piedsnbsp;cubes deau ; car en multipliant 56 pieds par i 5 pouces , cela fait 4Snbsp;pieds cubes.

Cet auteur fuppute auffi fetendue du terrain quil prtend fournir 1eaU a la Seine ; amp; il trouve que la Seine n'eft pas la fixime partie ft grolfenbsp;quelle le devroit tre : il a encore obferv, qifelle navoitque i o poucesnbsp;de pente par 1000 toiles vis-a-vis les Invalides. 11 prouve encore que lanbsp;plus grande foniaine de Montmartre, fur ce pied,ne fournit pas mme,nbsp;quand elle eft plus abondante, ce que la terre qui la furmonte devroit luinbsp;envoyer dAau. 11 conclud de la, quftl faut quftl sen perde beaucoup dansnbsp;les terres.

Pour favoir le choc que doit produire Ieau, fexperience fait connoitre que 1eauacceiereIon mouvement, felon les nombres 1,355,7; cquot;eft-a'nbsp;dire, que ft en un quart de fcconde elle defcend dun pied dans un tuyau, ellenbsp;defcendra de trois pieds pendant fautre quart de feconde.

Les quantitez deau qui fortent par des ouvertures galesfaitesau-deftbus des refervoirs, de diftlrentes hauteurs, font entre elles en la raifonfouf-daillee des hauteurs. Les tables ci-aprsferont connoitre les dpenfesdea

^ differentes elevations.

Table des dpenfes deau en une minute anbsp;trois lignes de diame-tre dajutoir a diffenbsp;rente hauteur de re-fervoir.


Table des dpenfes deau en une minutenbsp;par diflcrent ajutoiranbsp;une mme hauteur dcnbsp;refervoir.


Table des hauteurs des jets deau aux dif-ferentes hauteurs des reservoirs.

Lignes. Pintes. 2. il

Pintes.

Pieds. Pieds. Pouces. 6nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;61

10 nbsp;nbsp;nbsp;10

20 nbsp;nbsp;nbsp;21

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POUR LARTILLERIE. Liv.V. Chap.IV. 17?

Lon voit par ces tables qu^un ajutoir une fois plus grand , dpenfe fe quadruple dun autre une fois plus petit. Exemple , celui de trois li-gnes dpenfe en une minute 14 pintes, amp; celui de 6 lignes dpenfe 5 6nbsp;pintes. II eft auffi a remarquer quil ne faut pas faire les ajutoirs en cne,nbsp;mais en cylindre; amp; quil ne faut pas que les conduits excedentde beau-coup Ie lieu de 1ajutoir.

CHAPITRE IV.

Nontenant U conJlruBion dr les ufages des injlrtimens fervuns k lartillerie,

Conftnidtion du compas de calibre.

CEt inftrument eft fait de deux branches de cuivre , denviron day pouces de long tant ferme. Chaque branche a quatre lignes de lar-geur fur trois dpailfeur.

^ Le mouvement de la tte eft femblable a celui des pieds de roi; fes I^outs font recourbez amp; garnis dacier aux extremitez.

II y a une efpece de languete attache a une des branches dont Ie mouvement eft comme celui de la tte , pour Ia haulier ou bai(rer,aiin que Ie tgt;out qui doit tre mince amp; garni d'acier puilTe entrer amp; sarrter a desnbsp;vi'ans que lon fait dans fpaiffeur de 1autre branche. On marque ati-^^edans de cette branche les diametres qui conviennent au poids des bouletsnbsp;de fer en cette fa^on. 11 faut avoir une regie fur laquelle font marqueesnbsp;^^sdivilions des poids des boulets du calibre des pieces, dont la mthodenbsp;fera explique en parlant de 1inftrument qui fuit. Ayant done une regienbsp;P''epare , on ouvre Ie compas de calibre, en forte que fes bouts intrieursnbsp;^Onviennent a 1ouverture de chaque point de divilion qui marque Ie poidsnbsp;boulets; alors on fait un cran a chaque ouverture avec une lime trian-.nbsp;Solaire, afin que Ie bout de la languete entrant dans chacun de ces crans,nbsp;louverture a chique nombre jufte des poids des boulets. On lesnbsp;J?^rque ordinairement depuisun quartde hvre jufqua 48 livres, amp; mmenbsp;ouvent jufqua 64. On trace des lignes fur la ftirface de cette branche,nbsp;Vis-4-vis des crans, afin de marquer par des chifres Ie nombre des livres-leur conviennent.

. E ufjge jig eet inftrument eft facile, car il ny a qu a faire paffer les hou-quon veut mefurer, en forte que les deux bouts interieursembralTcnt ^vftemei^U; fon diametre; pour lors la languete tant mife dans Ie cran con-Venable , marquera Ie poids du boulct.

doit toujours y avoir une certaine proportion dans la krgcur des poin-de ce compas , de forte que fiifant un angle, comme la figure Ie montre ^chaque ouverture, fintrieure donne Ie poids du boulct, Se fextrieurenbsp;^^hne Ie calibre des pieces, ceft-.a-dire, que portant les bouts extrieursnbsp;pointes au diametre de iembouchure dun canon, la languete tantnbsp;P ^cee au cran neceflaire , fcra connoitre Ie poids du boulec qui lui con-*^ht. On fait aflez quil faut quil y ait un pcu de jeu autour du boulet

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176 CONSTRUCTION ET USAGES DES INSTRUMENS dans Tame du canon, amp; ceft ce quon nomme calibre des pieces, qui ex-cede toujours un peu le calibre des boulets a proportion de fa grofleur.

Conjlruciion de tequerre des Cmoniers.

rig. B.

CEtte equerre fert a lever ou baiffer les canons amp; mortiers, fuivant les lieux ou 1on veut les pointer , elle eft faite de cuivre amp; a unenbsp;branche denviron un pied de longueur, de 8 lignes de largeur amp; d uncnbsp;ligne d'epaifleur. Lautre branche a 4 pouces de long,de la mme largeurnbsp;amp; epaiffeur que fautre branche. Entre ces deux branches il y a un quartnbsp;de cercle divif en po degrez a commencer du bras le plus court, avec unenbsp;foie chargee dun plomb amp; attachee a fon centre.

Lufagc de cet inftrument eft facile, il ny a qua placer la grande branche dans rembouchure du canon ou du mortier amp; flever ou le baiffer, jufqffa ce que la foie qui porte le plomb coupe le degr neceffaire pournbsp;tirer au lieu propofe.

On met auffi le plus fouvent fur une des furfaces de la grande branche la divifion des diametres amp; poids des boulets de fer, auffi-bien que cellenbsp;du calibre des pieces.

Pour faire cette divifion , il faut premierement tre fond fur une experience ou deux, en examinant avec route f exactitude poffible le dia-metre dun boulet, dont on connoiffe le poids bien jufte. Ayanttrouve, parexemple, quun boulet peiant 4 livres,a 3 poucesdediametre, ilferanbsp;facile de faire une table qui contienne les poids amp; diametres de tels autresnbsp;boulets quon voudra , puifque par la i 8' propofition du 1livre dEu-clide, les boulets font entre eux comme les cubes de leurs diametres, doUnbsp;senfuitque les diametres font entre eux comme les racines cubiques desnbsp;nombres qui expriment leurs poids.

Ayant done connu par 1experience quun boulet de fer pefant 4 livres, a 5 pouces de diametre 5 fi on veut favoir le diametre dun boulet de 3 ^nbsp;livres, on dira par une regie de proportion, 4 eft a 3 a gt; comme 17 cubenbsp;de 3 eft a un 4' nombre , qui fera 216, dont la racine cubique 6 poucesnbsp;fera le diametre dun boulet de 3 2 livres.

Ou bien on cherchera la racine cubique de ces deux nombres 4 amp; 3 a ou pluiot de I amp; de 8 , qui font en mme proportion, amp; on trouvera 1 eftnbsp;a 2 , comme 3 eft a 6 , ce qui revient au mme.

Mais comme tons les nombres nont pas de racines juftes, onpourrafe fervir de la table des cotez homologues des folides femblables, rapportenbsp;ci-devant au trait du compas de proportion ; fi done par ce moyen on veutnbsp;avoir le diametre dun boulet de 64 livres , on formera une regie de 3 gt;nbsp;dont le premier terme fera 397, cote du 4'folide j lefecond fera 3 pouces ou plutot 36 hgnes de diametre du boulet de 4 livres; le 3' termsnbsp;fera 1000, cot du 64^ folide; la regie tant acheve on aura 90 fi'nbsp;gnes amp; trois quarts pour le diametre dun boulet de 6 4 livres; enfuitc pournbsp;faciliter les operations des autres regies de 5 , on prendra toujours pour pt^'nbsp;micr terme le nombre 1000, pour fecond 90 lignes trois quarts, amp;;poui'nbsp;le 3'quot;' le nombre qui fc trouvera dans ladite table vis-a-vis celui quinbsp;prime le poids du boulet : ainfi pour trouver, par cxemple , le diame*^^^

du*^

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P o U R. LA R TIL L E RIE. Liv. V. Chap. IV. 177 ^un boulet de 24 livres on dira comme 1000 font a 90 lignes troisnbsp;quarts, ainfi 721. La regie tant faite on trouvera 6 5 lignes , qni fontnbsp;^inq pouces amp; cinq lignes ; ceft par cette mthode qu on a calcui Unbsp;table lliivante.

contenant les poids dAmetres des houlets de fer ^ des calibres des pieces les plus en ufage dans l Artillerie.

Poids

Pouces. Lignes.

Calibres nbsp;nbsp;nbsp;Pouces.

Lignes.

du boulet.

des pieces.

I quartdeliv

. I

I quart.

I quart del. I

3

0

tine demie liv

I

6

0

une demie 1. i

6

3 quarts.

tine livre . .

I

10

5 huitim.

une livre . . r

1 '1

6 huitim.

z

a

4

I demie.

2 nbsp;nbsp;nbsp;2

5

5 quarts.

3

2

g

2 tiers.

3 nbsp;nbsp;nbsp;^

10

0

4

3

0

0

4 nbsp;nbsp;nbsp;3

I

I quart.

5

3

2

5 quarts.

5 nbsp;nbsp;nbsp;3

4

I quart.

3

5

0

A nbsp;nbsp;nbsp;3

A

7huitim.

7

2 tJ

5 0

7

I quart.

7 nbsp;nbsp;nbsp;3

9

I huitim.

3 ^ a 0

^ 9

3 huitim.

8 nbsp;nbsp;nbsp;5

11

I huitim.

3 f p

S 11

0

9 nbsp;nbsp;nbsp;4

I

I quart.

4

0

3 quarts. -

10 nbsp;nbsp;nbsp;4

'2

3 quarts.

* I 2 2.

4

5

3 quarts.

12 nbsp;nbsp;nbsp;4

5

3 quarts.

16 *

4

9

0

16 nbsp;nbsp;nbsp;4

11

1 demie.

18 s-

4

i I

I tiers.

18 nbsp;nbsp;nbsp;5

I

2 tiers.

5

c

I demie.

2o nbsp;nbsp;nbsp;5

4

0

^4S

5

5

0

24 nbsp;nbsp;nbsp;5

8

0

27

5

r ^

7huitiem.

^7 nbsp;nbsp;nbsp;5

10

2 tiers.

^.30 nbsp;nbsp;nbsp;.

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CfQ I 0

1 demie.

30 nbsp;nbsp;nbsp;A

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I tiers.

5-3 3

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AS

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0 nbsp;nbsp;nbsp;0

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nbsp;nbsp;nbsp;2

5 quarts.

3 quarts.

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3 nbsp;nbsp;nbsp;A

5

5

I demie.

3 quarts.

* 40

6

5

I demie.

40 nbsp;nbsp;nbsp;6

8

I demie.

48

6

10

0

48 nbsp;nbsp;nbsp;7

I

3 quarts.

50

6

i

I demie.

50 nbsp;nbsp;nbsp;7

2

3 quarts.

4

7

6

3 quarts.

A4 nbsp;nbsp;nbsp;7

10

I quart.

Du compas a pointes courbes,

Fi'. c.

CE cofnpas ne difiFere point pour la conftruaion des autres compas dont nous avons parl ci-devant, finon que 1 on demonte les pointesnbsp;deux ctez pour en placer des courbes, qui fervent a prendre la grof^nbsp;^eur des boukts amp; a les rapporter fur la regie de calibre, afin den con-t^ortre Ie poids. Mais quand on veut connotre Ie calibre des pieces , onnbsp;demonte les pointes courbes pour y en mettre des droites, avec lefquellesnbsp;prend les diametrqs des bouches des canons, amp; enfukeonlesrapportenbsp;Ia ligne du calibre des pieces, qui eft auffi marque fur la regie, amp;nbsp;par ce moyen on connoitra Ie poids du boulet convenable a la piece dcnbsp;eanon.

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. ^u^.^iRUCTIOn et usages des instrumens

ConfiruBion de 'mjlrument a pointer les canons lt;jr les mortiers.

Kg. D.

CEt inftrument eft compof dune plaque de cuivre triangulairedcn-viron quatre pouces de hauteur, au bas de laquelle eft une portion de eerde , divife en 45 degrez ce nombre tant fuffifant pour tirer unenbsp;piece a toute vole, amp; donner au boulet la plus longue portee ,^commenbsp;nous expliquerons ci-aprs, II y a une piece de cuivre attache au centrenbsp;de la portion de eerde avec une vis pour la reflerrer ou lui donner unnbsp;mouvement libre felon les befoins.

Cette piece eft renforce par Ie bas pour fervir de plonab, elle eft pointue par Ie bout, afin de marquer fur les degrez les differentes elevations des pieces d'artillerie. II y a aufli une efpece de pied de cuivre quinbsp;sapuie fur Ier mortiers amp; canons, en forte que tout finftrument fe tient perpendiculaire quand la piece eft place horifontalement.

Son ufage eft fort facile, il n'y a qu'a pofer Ie pied fur la piece quon leve,de telie forte que la pointe du plomb donne fur Ie degr convena-ble, amp; ceft ce qu^on nomme pointer une piece.

Du pied a niveau pour t Artillerie.

fk- E-

LInftrument marqu E, eft nomm pied a niveau. Nous en avons donn^ la conftrudion en parlant des pieds amp; des querres; quand on veutnbsp;s'en fervir pour fartillerie , on divife la lang.uete qui fert a la maintenirnbsp;a angles droits, en 90 degrez ou plutt en deux fois 45 ,dont Ie commencement fe compte du milieu. La foie qui porte Ie plomb eft attachsnbsp;au centre de cette divifion. Les deux bouts des regies de eet inftrumentnbsp;font chancrez , de maniere que Ie plomb tombe perpendiculairement furnbsp;Ie milieu de la languete, lorfqubleft pof de niveau.

Pour sen fervir on pofe les deux bouts fur les pieces dartillerie, quc 1on leve a la hauteur propofe , par Ie moyen du plomb dont Ia foicnbsp;marque les degrez.

Sur la furface des branches de cette querre, qui souvre toute droitc comme une regie, on marque les poids amp; diametres des boulets , aufti'nbsp;bien que les calibres des pieces, comme nous 1avons expliqu en parlantnbsp;de 1querre des canoniers, pour sen fervir de mme

Confiruciion dun autre injlrument pour calibrer les mortiers, les canons quot; les fufils-, pour connoitre Ie dkmetre des bombes, Ie poids des bouletsnbsp;de fer, quot; Ie diametre des balles de plomb, depuis huit jufpua trentt'nbsp;Jix a la livre.

A petite figure E E peut donner une id affez jufte de eet inftru-, ment; on Ie fait de cuivre ou autre mtal folide. Le bord exterieur de la regie qui eft horifontale eft divife pour le calibre des canons, depubnbsp;ig.EE. une demi-livre jufqua 64 livres , amp; le bord interieur eft divif pour lenbsp;poids des boulets ; 1autre ct de cette regie eft divif en pouces amp; ligne^nbsp;du pied de roi ; elle a 8 a i o pouces de longueur , amp; on la peut fair^nbsp;plus longue fi lon veut pour avoir le calibre ds mortiers, amp; le diametro

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POUR. LARTILLERIE. Liv. V. Chap. IV. 179 ics bombes,aun plus gros volume ; cctte regie a un bon pouce de lar-geur amp; une ligne amp; demie dpaifTeur.

Les deux regies ou branches qui font verticaics amp; qui font de la mme longueur amp; paifleur que la prcedente , sembotent jufte dans Ia regienbsp;borifontale par Ie moyen de deux plaques de laiton quon attache au baxnbsp;defdites branches, amp; aux deux petites branches qui font rquerre, amp; quinbsp;lont au bas defdites grandes branches ; cela doit etre ajufte de maniercnbsp;3^elles embotent jufte la regie horifontale, amp; que la branche qui eft knbsp;droite coule jufte au long de ladite regie; la branche qui eft a gaucjheeftnbsp;^e dans les operations, amp; eft bouche par Ie bout de la boete amp; arrte par

vis qui eft deffous, Tautre coule amp; s^arrteau{Ii avec la vis qui eft deffou* points de divifions qu on a befoin. II eft a remarquer que ces bran-lt;^hes doivent tre bien paralleles amp; places bien a lquerre fur la regie;nbsp;^eft en cela que conlifte la juftelfe de finftrument,ilfautqueladivifionnbsp;Pour Ie poids des boulets, commence du rafe de la bote fixe a un poucenbsp;ligne , pour la demi-livre de fer, Ie refte de la divifion fe fera fuivancnbsp;1^ table ci-devant; la divifion pour Ie calibre des pieces, commence auflinbsp;rafe de la bote fixe , pour Ie calibre du canon dune demi-livre dcnbsp;^dle, Ie refte de la divifion fe fera aufli fuivant la table ci-devant, en fortenbsp;'1'iil faut que Ie dehors des deux branches marque jufte Ie calibre desnbsp;^^oons, amp; que Ie dedans defdites branches marque Ie diametre amp; Ie poidsnbsp;boulets, ceft ce qui determine a peu pres la largeur des branches,quinbsp;doivent avoir environ fept lignes de large.

Les deux petites branches ou regies qui font au bas des deux grandes, font pour connoiire Ie calibre des fufils, depuis 8 jufqua 3 a de ballesnbsp;^ la livre, amp; Ie diametre des balles; ces branches font d'environun poucenbsp;^ demi de longueur, amp; de deux lignes de largeur. II y a derriere la bote,nbsp;Sni coule , une petite table fur laquelle eft trac Ie nombre de balles a lanbsp;qui eft calcule fuivant leur diametre, cela fe fait facilement avecnbsp;compas de proportion fur la ligne des metaux; amp;pours'en fervir il y anbsp;nne piece attache fur la bote fixe qui marque ces diametres fur laditenbsp;^^ble en loignant ou en approchant les deux petites branches 1une de f autre;nbsp;1^ dedans marque Ie nombre de balles a la livre, amp; Ie dehors marque Ienbsp;calibre des fufils.

il

^ Versie haut de la branche mobile on y fait une entaille, pour yajufter * oharniere, comme a un demi-pied, une petite regie fur laquelle on tracenbsp;'^oe portion de eerde de 45 degrez, on met un plomb qui eft attach aunbsp;'^^ntre avec une vis. On peut aifement deraonter eet inftrument , pournbsp;^ettre ces trois pieces dans un tui.

Ufage de lmjlrnment.

PL)ur prendre Ic calibre des mortiers, il faut mettre les branches dans Ie mortier, en forte quelles touchent les deux ctez concaves, Icnbsp;Lord de la bote de la branche mobile, marquera fur la divifion des pou-ces lignes qui font marquez fur un ct delareglehorifontal,laquan-^quot;^ de pouces amp; lignes que Ie mortier en contiendra. Pour connotre icnbsp;Liametre de la bombe, il faut que Ie dedans des branches embiaffe jufte

Z ij

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,So CONSTRUCTION ET USAGES DES INSTRUMENS Ia bombe, te bord de la boete mobile marquera fur la regie, les pouces Xnbsp;lignes que la bombe en contiendra.

Pour prendre Ie calibre des canons, on fait entrer les deux branches dans la vole de la piece, enforte quelles toucbent jufteles parois ; Ie bord denbsp;Ia boete mobile marquera fur la regie Ie calibre de la piece, en comptanCnbsp;Ie chifre de la divifion ou eft marqu, calike des fieces. On connoitf*nbsp;pareillemcnt Ie poids des boulets, en faifant couler la branche mobilenbsp;jufqua ce que Ie dedans des deux branches embrafle jufte Ie diametrenbsp;du boulet, Ie bord de la boete mobile marquera Ie poids du boulet, futnbsp;la divifion marquee fur la regie poids des boulets.

Pour connoitre Ie calibre des fufils, on retournera 1inftrument, amp; on fera entrer les petites branches dans Ie canon du fufil enforte quelles tou-chent les parois; la bote mobile marquera fur la petite table, Ie calibre-amp; la quantit de balles a la livre, amp; Ie dedans des deux petites branches ,nbsp;fera Ie diametre de la balie.

Pour tirer Ie canon horifontalemcnt, ou a tel degr d'levation , il faut mettre Ie bout de la regie dans la vole du canon , ouvrir la portion denbsp;eerde, lacher la vis du plomb pour qu'il foit bien libre, puis lever o;nbsp;bailfer la piece fuivant Ie degr que Ton fouhaitera.

En pofant la regie fur Ie ct du mortier , on connoitra de miue les= degrez dlevation pour Ie jet des bombes. On connoitra auffi Ie niveaunbsp;en lachant la vis du plomb ; amp; pofant 1inftrument perpendiculairementnbsp;fur les petites branches, on connoitra k niveau par k moyen du plomb-tombant fur la ligne verticale.

La pratique de eet inftrument eft tres aife. Le Roi en a fait faire plufieur* pourtre mis dans les magafins dartilkrie.

2

Linftrument marqu F, eft encore pour pointer les canons amp; les mor-tiers. II eft a peu pres femblabk a celui marqu D,except que lapicctf o eft la divifion des degrez- , eft mobile par k moyen dun clou rond,nbsp;ceft-a-dire, quelk souvre en portion de eerde amp;sajufteaulongdelaU'nbsp;tre branche , afin que linftrument tienne moins de place amp; fe mette plus-facilement dans un tui. Sa figure fait affez connoitre fa conftruiftion , sitfe^nbsp;ufages font les mmes que ceux des precedens inftrumens.

Explication fur leffet du mortier cf du canon,

. e.

A figure G reprefente un mortier fur fon afft, kvamp;dilpofpour' ,jetter une bombe dans une citadelk ; amp; la ligne courbe reprefente knbsp;frace que feit en 1air la bombedepuislafortie du mortier jufqua fa chute.nbsp;Cette courbe eft felon les goroetres, une ligne parabolique , paree quC'nbsp;les proprietez de la parabok lui conviennent.. Car le mouvement de cettenbsp;bombe eft compof de deux mouvemens, dont 1un eft cgalamp; uniforme,nbsp;qui lui vient du ku de la poudre, qui la pouffe, amp; iautre eft unifor-mment acceler, qui lui eft communiqu par fa propre pefenteur. II nartnbsp;de la compolition de ces deux mouvemens la mme proportion qui fe rencontre entre ks portions de 1axe amp; lesordonnes de ia parabok, commenbsp;la trs bien dmontr M' Blondel dans fon Livre intitul : i^rf de jett*'^-les bomber.

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P o R LA R T ILL ERIE. Liv. V. Chap. IV. 18 f Maltus Ingenieur Anglois a t Ie premier qui a mis les bombes en ufagenbsp;*n France Tan 1654. Toute fa fcience toit purement dexperiencejilnenbsp;connoiffoit point la nature de la ligne courbe quelles derivent dans fairnbsp;par leur paffage, ni la diftance de leurs portes , fuivant les differcntesnbsp;elevations du mortier, quhl ne pointoit quen tatonnant, oupourmieuxnbsp;'^ire, par leftime quhl faifoit de Tloigneraent du lieuo il vouloit jetternbsp;bombe, fuivant lequel il lui donnoit plus ou moins d'levation , pre-nant garde 11 les premiers coups toient juftes ou non, afin de bailTer fonnbsp;Mortier fi la portee toit trop courte, ou Ie haulTer 11 elle alloit au delinbsp;de fon but, fe fervant a eet elfet dune querre avecfonplomb apeuprsnbsp;eomme celle dont nous avons parl ci-devant.

La plupart des officiers qui ont fervi depuis aux batteries des bombes, font des leves de Maltus. Ils favent a peu pres par experience f elevationnbsp;^lu'on doit donner au mortier pour Ie faire porter a la diftance qifilsnbsp;fouh^ent , amp; ont foin daugmenter ou de diminuer cette elevation anbsp;P'op^tion que la bombe fe trouve plus ou moins cloigne ou en dea ounbsp;del du but.

II y a cependant des regies certaines fondes fur la geometrie , pour *^onnoitre la differente tendue des portes , non feulement des bombes,

*^ais aufli du canon en toutes fortes dlevation. Car la ligne trace en fair P^r Ie boulet forti du canon eft aulfi parabolique en toutes fortes de pro-I^dtions, non feulement obliques, mais mme horifontales, comme lemon-^re la figure H.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Fis; fV

Le boulet au fortir de la piece ne va jamais droit au but vers lequel eft pointe, mais il fe dtourne de la ligne de diretion en montantnbsp;le moment quil fort de la bouche, paree que les grains de poudre qui-^nt les plus proches de la culafle, s^allumans les premiers, poulfent parnbsp;^^Ur mouvement prcipit, non feulement le boulet, mais meme les autresnbsp;grains de la poudre qui fuivent le boulet au long du fond de farme,ounbsp;* ^humans fun aprs fautre, ils frapent quali tous les boulets vers ledef-qui ntant pas de calibre, aeaufe du jeu quil doit nceflairementnbsp;Voir dans la piece, eft lev infenfiblement vers le bord fiiprieurde lanbsp;douche, contre lequel ils frotent tellement en fortant, quaux pieces quinbsp;r^nt beaucoup fervi, amp; dont le mtal eft doux , fon remarque un canal configurable que le boulet en fortant y a creufpeu a peu par ce frotement. Ainlinbsp;boulet fortant du canon, comme par le point e, sleve en scartant juf-^uau fommet de la parabole, comme au point g, aprs quoi il defcendnbsp;P^r Un mouvement mixte comme vers lgt;.

Les coups tirez a flevation de 45 degrez ont les plus longues portes,

^ reft ce que lescanonicrs appellent tirer a toute vole ,amp; les coups tirez fous flevation des points galementloignezde45 degrez ont des portesnbsp;^gales, ctft-a-dire, quune piece de canon ou un mortier point au 40quot;quot; deg.

^hafle juftement auffi loin que sil toit point a 5 o degrez, amp; au 30 autant

au 60 , amp; ainfi des autres, comme il paroit par la figure I, au bas de Kjg: in planche i j.

Le premier qui a bien raifonn fur cette matiere, eftGalile, premier ^ principal Ingenieur du Grand Due de Tofcane , amp;aprs lui Toricellinbsp;L^ri fucceffeur.

Ls ont expliqu,que pour connoitre les diffrentes portes ds coups.

Z iiji

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I 8 a CONSTRUCTION ET USAGES DES INSTRUMENS de voice dune piece d'artillerie ou dun mortier err toute forte delcva-tion, il falloit avant toutes chofes en faire une epreuve bien exareenti-rant la piece de canon ou le mortier, fous un angle bien connu, amp; mefu-rant Ietendue de la portee avec toute la prcifion poflible ; car dune feulenbsp;experience fare amp; ficfcle, on vient a la connoiffance de tous les autres effetsnbsp;par la mthode fuivante.

Pour favoir Ietendue de la porte de votre piece a telle autre levation quil vous plaira, faites que comme le linus du double de Iangle de Iele-vation fous laquelle 1experience a t faite , eft au finus du double denbsp;Tangle de Tlevation propofe, ainfi Ttendue de la porte connue parnbsp;Texpcrience foit a une autre.

Comme fi ayant fait Texperience de votre piece leve de 3 o degrez vous avez trouv quelle ait chaffe prcifment a la longueur de mille toi-fes, pour favoir quelle fera la porte de la mme piece avec la mcmenbsp;charge, lorfquelle fera leve a Tangle de 45 degrez, il faut prenarelenbsp;linus de 60 degrez double de 5o,qui eft 8660, amp; en faire le premiernbsp;terme dune regie de 3 , dont le fecond fera le finus de 90 degrez doublenbsp;de 45 , que Ton propofe, qui eft 10000 ; le troifime terme doit etrenbsp;le nombre des mefures de Texperience qui eft ici mille toifes, le quatrimenbsp;terme de la regie fe trouvera 1155 toifes pour la porte de la piece levenbsp;de 45 degrez.

Que fi Tangle de Tlevation propofe eft plus grand que 45 degrez,ft ne faut pas le doubler pour avoir le finus que la regie demande; mais ftnbsp;faut en fa place prendre le finus du double de fon complment a Tanglenbsp;droit, comme fi Ton propofe Tlevation de la piece a Tangle de 5 o degrez,nbsp;il faut prendre le finus de 8 o degrez double de 40 , qui fait le compl-ment a Tangle droit du propofde 5 o degrez.

Mais fi Ton vous propofe une tendue dtermine a laquelle on veut que la piece chalfe, pourvu que cette tendue ne foit pas plus grande quenbsp;celle de Tlevation de 45 degrez pour trouver Tangle de Tlevation quftnbsp;faut donner a la piece pour quclle falfe Teffet propof , comme fi Tonnbsp;veut que le canon ou le mortier porte a la diftance de 800 toifes , oUnbsp;telle autre mefure quil vous plaira , il faut que Ttendue trouve pafnbsp;Texperience , comme par exemple 1000 toifes foit le premier terme dcnbsp;la regie de 5 ; la porte propofe de 800 toifes le 2*, amp; que le 3* terfflCnbsp;foit 8660 iinus de 60 degrez double de 30 , fuppof Texperience. La.nbsp;regie etant faite on trouvera pour 4quot; terme 0928, qui eft le finus de 45nbsp;degrez 5 2 minutes, dont la moiti 2 i degrez 5 6 minutes eft Tangle dcnbsp;Tlevation quil faut donner la piece , pour faire Teffet propof; amp; ftnbsp;vous otez les 21 degrez 56 minutes de 90 degrez vous aurez Tangle dcnbsp;complment 68 degrez 4 minutes que vous pourrez prendre pour Tle-vaiion de votre piece, car elle chaffera galement loin , Tlevant de 2.1nbsp;degrez 5 ^ minutes ou a celui de fon complment 68 degrez 4 minutes*

Pour plus grande facilit, amp; pour oter Tembarras de chercher le finus du double des angles des levations propofes , Galile amp; Toricelli onfnbsp;fait la table fuivante , dans laquelle on voit tout dun coup les finus desnbsp;angles que Ton cherche.

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POUR L^ARTILLERIE. Liv.V. Chap.IV. 185

Table des Jims fervdns an jet des bombes.

I^egrez.

Degrez.

Portees.

Degrez.

Degrez. Portecs.

90

0

0

0

0

0

89

I

3 49

66

24

743 1

88

2

698

65

^5

7660

87

3

.1045

64

26

7880

86

4

1392

63

^7

8090

85

5

1756

6 2

28

8290

84

6

2709

61

29

8480

8?

7

2419

6 @

JO

8660

8 2

8

2556

59

31

8829

81

9

3090

5i

32

8988

80

10

5420

57

53

9135

79

11

3746

5^

34

9272

78

1 2

4067

55

35

9397

77

I 5

4384

54

36

9511

76

14

4695

53

37

9613

7S

M

5 000

51

58

9703

74

16

5 299

51

39

9781

75

17

5 59^

50

40

9848

1^

I 8

5870

49

41

9903

71

19

6157

48

42

9945

70

20

6428

47

43

9976

69

21

6691

46

44

9994

68

2 2

6947

45

45

10000

67

^3

795

Lufage de cette table eft facile, il ne faut quefavoir faireuneregiede ^I'ois. Suppofons, par exemple , quon ait reconnii par experience qu\ianbsp;*^ortier levde i 5 degrez charge de 5 lignes de poudre menue , aitchaffnbsp;bombe 3350 toifes de diftanee, amp; que 1on vcuille avec la mme chargenbsp;letter une pareille bombe a 100 toifes plus loin; cherchez dans la table'lenbsp;^otnbre qui eft a cote de 15 degrez voustrouverez 5 000. Formez enfuitenbsp;^ette regie de trois, comme 550 font a 45o,ainli 5000^ un 4quot;quot; nom-

mil Tp trrMivPra ^ gt;1 'J. R. dhercheZ CO nnmKrP r\ii Ip nine


autres,

. Le Roi a depuis peu de terns tabli cinq ecolles, dans cinqd fferentes de fon Royaume, pour perfeClioner les officiers dArtillerie. II ynbsp;des profeffeurs en mathematique , amp; on y fait routes les epreuves amp; lesnbsp;'^periencesnecefiairespour former un bon officier de guerre

Fin dft cinquieme Li'vre,

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S4

DE LA

CONSTRUCTION

ET DES USAGES

DES INSTRUMENS

QJJ I SER VENT

A LASTRONOMIE.

Tire des tables Aftronomiquesde Mr de la Hire, amp; deS obfcrvations de 1 Academie Royale des Sciences.

LITRE S l X J E M E,

CHAPITRE PREMIER.

De U conjlruUion dr des ufages du quart de eerde AJlroHamiqtte.

XIX.

Tlanche, ^ fig I.

^eTidlrmnent eft compof de plufieurs regies de cuivre ou de fer bi^*^ cci'oui au marteau amp; de mediocre paiffeur, dont la largeur

B quart de eerde, dont les aftronomesfe fervent dans obfervations, a pour 1ordinaire trois pieds ou troisnbsp;amp; demi de rayon mefure de Paris, pour quil puilfe etr*nbsp;fadlement mani amp; tranfport; fon bord eft divif en degJquot;^nbsp;amp; minutes, afin que les obfervations fe puilTent faire avnbsp;exaftitude.

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CONST. TT USAGTS D QUART DT CTRCLE ASTRON. 18 5

Tirsilele a Ton plan. II y a de plusTautres regies de fer oa de cuivr tel-Tment ajufles amp; jointes dcrriere les premieres,queleurlargeurfoitperpendiculaire au plan du quart de cercle. Ces regies font jcintes enfembic ^Par de peiitesoreilles amp; des vis, par le moyen dcfquelles fe fait taut raflem-alage de cet inftrument qui doit tre bien droit en tout fens, ferme amp; dcnbsp;anediocre pelanteur. Le derriere du limbe doit tre renforc dune regienbsp;courbe , auffi de mme metal. On ajoute au centre une lame circulairenbsp;paifle amp; folide, pour fervir aux ufages que nous expoferons ci-aprs. Lenbsp;Dordamp; k lame du centre font un peu levez au-delTus du plan de finftru-pa^nt amp; font recouverts de lames de cuivre bien polies. Sur toutes chofesnbsp;faut avoir grand foin en cette conftruftion que la lame du centre amp; lenbsp;bmbe circulaire foient exaftement en une mme furface plane.

La lame de fer circulaire qui eft au centre amp; qui eft recouverte dune autre cuivre, doit avoir en fon milieu un trou rond , dont le diametre foitnbsp;^iPviron dun tiers de pouce.

Dans ce trou on met un cylindre de cuivre bien tourn, lequel slerc ^^nt foit peu au deflus de ladite lame centrale.

Ce cylindre eft reprefent en la figure r ; au centre de la bafe diidit Hj. i, ^yftndreonajuftela pointe dune guille trs-delie, dont la longueur eftnbsp;mfere dans un petit canal demi-circulaire , amp; qui y eft retenue par lenbsp;^oyen dun petit reftort, qui la prelTant la tient le long de ce canal, afinnbsp;^ue quand on otera Ieguille amp; quon voudra la remettre , elle fe placenbsp;I^ufte dans le petit trou qui eft au centre dudit cylindre ; ce trou ne doitnbsp;^tte que de la grofleur dun cheveu , mais il doit tre un peu profond,

3fin que k pointe dc Ieguille entre alTez, pour quelle ne schape pas par les fecoulTes quon pourra doaner au quart de cercle: a la pointe de 1-Ruille eft fufpendu un cheveu, par le moyen dun anneau fait du cheveunbsp;^eme, alTez ample , de crainte que Ic nceud de Ianneau ne rencontre knbsp;kme du centre, amp; que fon mouvement nen foit dtourn. II faut remar-^'^er que la bafe du cylindre central A, reprefent en cette figure, doitnbsp;un peu convexe,afin que fanneau du cheveu fufpendu a la pointe denbsp;*^guillenejoigne point ladite bafe ailleursquen (bn centre, ayant attachnbsp;bout du cheveu un poids de plomb denviron demi-once.

La conftruiftion de ce cylindre central doit tre de telle maniere que Ton Pwifle f dter amp; le conferver quand il fera befoin, pour mettre en fa placenbsp;autre cylindre central de mme grofleur, mais un peu plus long, lequelnbsp;^'irpaflant la lame du centre foutienne k regie de rinftrument , telle quenbsp;la dcrirons ci-aprs.

Dn ajoute de plus a la kme centrale de cuivre qui eft fur celle de fer anneau plan A, tournant autour du centre, lequel ne rencontrepour-*-ant pas jg cylindre centi'al; de telle forte que la furface extrieure nefur-P^lle point la furface de ladite lame de cuivre. On attache k cet anneau,.

P*' le moyen de deux vis, un tuyau appkti tout le long de kpartiequi Joint le plan de Iinftrument , auquel il sajufte de telle forte , que fonnbsp;appkti tant plus enfonce que le plan du bord amp;de la kme centralenbsp;^ cuivre, le mouvement du fil avec fon plomb pendant du centre, foitnbsp;^oujours fibre amp; fe puifle mouvoir de toutes parts avec iedit tuyau quinbsp;pour le garantir de toute agitation dc fair.

Dn voit cette piece par derriere a fendroit marqu M de la figure 3. fis- si

Aa

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i8 CONSTRUCTIONS ET USAGES DU QUART On met aiiffi une glace a Jaditepiece, vis-a-vis du Jiinbe du quart dccer^nbsp;cle, afin de voir fnr quel point de divifion palTe le cheveii oil eft attachenbsp;le plomb. Au deflbus amp; aux environs du centre de gravite de toute cettenbsp;machine, on attache fermement aux regies, par le moyen de trois ou quatrenbsp;vis uncylindre defer marque I, au derriere de rinftrument, que la figurenbsp;reprefente tout monte.

La longueur de cc cylindre doit etrc de 8 pouces, amp; le diametre deft bale denviron deux pouces. Ce cylindre tant perpendiculaire au plan dunbsp;quart de cercle, fe peut appeller fon axe.

Or comme le principal ufage de cet inftrument eft pour prendre les hauteurs des aftres, il faut que fon plan fe puifle facilement placer dans une fituation verticale; cquot;eft pourquoi on prepare une regie de fer , commenbsp;MN, dont 1paifleur foit de trois lignes , la longueur de 8 pouces amp; 1^*nbsp;largeur dun pouce ou environ. Dun cote de cette regie , on ajufte deuxnbsp;Kg. 4. anneaux de fer marquez Z , ouverts par en haut avec des oreilles , dan[nbsp;lefquelles on pafte a chacune une vis propre a refterrer les anneaux quinbsp;par ce moyen font relTort. La grandeur de ces anneaux eft a peu prs galenbsp;a la grofteur du cylindre I, ou de faxe du quart de cercle, amp; ces anneauXnbsp;ayant joint faxe fe refferrent par le moyen des vis, de telle forte que faxenbsp;amp; le quart de cercle qui y eft attachdemeure ferme amp; immobile en quel-que fituation quon le mette.

De fautre ct de ladite regie M N eft foude amp; attach a angles droits R cylindre de fer O, dont la longueur amp; la grofteur font gales au tuyaiinbsp;marqu Q,dont nous aliens parler.

Cette partie fe nomme le genou de f inftrument. Ce genou eft; reprefente tout monte en la figure 3 .

Lorfque fon veut placer f inftrument de maniere que fon plan foit hori-fontaj, pour fe fervir de la regie mobile, dont nous paricrons ci-apres, pour prendre les diftances des aftres ou des lieux de la terre, on fait entrer lenbsp;cylindre I dans un tuyau Q, amp; par ce moyen on tournc facilement Je plannbsp;du quart de cercle vers telle partie que fon veut. Cela fe peut faire aulfinbsp;par le moyen dun double genou, pared a celui que nous venons de de-crire, que fon joint enfemble,

II nous refte a marquer la conftrulion du pied ou fupport de tout f inftrument. II eft compof pour 1ordinaire dun tuyau defer, dont la partie fup' rieure foit capable de contenirle genou ou cylindre O. La partie infrieurenbsp;de ce tuyau traverfe le milieu dune croix de fer, amp; y eft attache par quatrenbsp;bras ou liens de fer ; il y a quatre grofles vis aux quatre bouts de la croiJ^nbsp;pour haufier ou baifler ic quart de cercle , amp; le mettre dans la fituationnbsp;convenable. M' de la Hire propofeun pied triangulaire dans fes Tables,dou*^nbsp;nous aliens donner la defeription.

11 eft compof dun tuyau de ferou decuivre, affez ample amp; aftezloftS 5. pour contenir le cylindre O. Ledit tuyau eft attach avec deux vis a troisnbsp;regies de fer courbes par le haut, lefquelles font defpaiffeur con venah^nbsp;pour affermir le pied ou fupport definftrument. LesreglesR ,S ,fon^

ftes vers le bas a une doublequerre TX Y, amp; attachesfermementau^ trois regies en deflous par le moyen dune clavete. La vis V, qui peneti'^nbsp;le milieu du tuyau Q, fert pour affermir le cylindre O, comme on leveunnbsp;Lorfque ipn pbfejrve les hauteurs me^idienpes des ftftres, la fegle T

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. pE CERCLE ASTRONOMIOUE. Liv.Vl. Cli.I. 1S7

^oit tre place dans Ia ligne mridicnne, amp; des trois visT X Y quifou-tiennent Ie poids de tout Tioftrument, celle qui eft en X, fert a baiffer Ie plande rinftrumentjufqu'a ce qui! convienne avec Ie plan dn mcridien,3nbsp;la commoditde Tobfervateur qui eft plac vers X,amp; les deux autres ferventnbsp;^ Ie hauflerou baiffer peu a peu, jufqua ce que Ie fil du piomb marquenbsp;la hauteur requife. Mais il arrive fouvent quen tournant les vis qui fontnbsp;T amp; en Y, Ie quart de eerde fedtourne de fa veritable pofition; c\ftnbsp;pourquoi ft Ie dfaut eft de quelquesminutes, ony peut remedier enfuf-pendantauderrieredes branches de finftrument un poids mobile, lequelnbsp;laifant changer Ie centre de gravit , fera aufli changer findinaifon dunbsp;quart de eerde, car les regies qui compofent Ie pied ne font pas entiere-ment exemptes du reffort. Or plus Ie lieu de fufpenlion du poids fera prochenbsp;pied , moins il aura de force pour faire pancher finffrument.

La hauteur du pied eft ordinairement de quatre pieds amp; demi ou environ ,

Ie mme ufage fe fait galement avec Ie pied a quatre branches.

La divition du quart de eerde doit tre faite avec grand foin, afin que les obfervations fe puiflent faire exatemenr. Chaque degr de Ia divifionnbsp;ffu bord fe divife en 60 minutes, par Ie moyen donzecerclesconcentri-ques, amp; de fix lignes droites tranfverfales, comme la figured Ie marque. Fig. cnbsp;1-es diftances tranfverfales font gales entre elles , mais celles des cerdesnbsp;font ingales. Nanmoins cette ingalit ifeft prefque pas fenfible fi nousnbsp;luppofons Ie rayon du quart de eerde de trois pieds, Sc ladiftanceentrenbsp;'os deux cerdes extrieurs, dun pouce. Car fi nous prenons fare A E dunbsp;oerde extrieur de 10 minutes, amp; que fon tire au centre C du quart dcnbsp;Oercle les rayons ADC, EBC, lefquels rencontrent Ie eerde intrieurnbsp;x points D amp; B , fare D B fera auffi de i o minutes: ( fon fuppofe ici quenbsp;la figure 6 eft pofc fur Ie lirabe de finftrument, figure i ).

Mais fi on tire les droites tranfverfales AB, D, lefquelles sentre-OQUpent au point F, je dis que F eft Ie point milieu de la divifion par lequel doit paffer Ie eerde du milieu, carily a mme raifirn d_efare AE ,

^ fare B D, que fon peut confiderer comme lignes droites, que de A F F B. Or Ie rayon qui partant du centre C divife en deux parties galesnbsp;angle au centre , compris par les rayons CDA, C B E, rencontrera lanbsp;tranlverfale A B au mme point F : car il eft vident que C A eft i C B ,nbsp;^tnme les divifionsdela bafe A B du triangle retiligne A CB; mais commenbsp;p A, eft a C B, ainfi A E eft a D B, ceft pourquoi A E eft a D B, commenbsp;Os divifions de la bafe A B , faites par Ie rayon qui divife en deux fanglenbsp;^L-Bjamp;par confequent Ie point F ci-devant trouv dans la droite tranf-'^orfale A B, fera Ie point milieu de Ia divifion.

Or nous avons fuppof que A C eft a C B, comme 56 poucesfonta 5 5 ; doiic AB eft a AF , comme 71 a 56. Ceft pourquoi fi la largeur d'unnbsp;pouce OU de 12 lignes, qui eft Ia mefure fuppofede AB , eftdivife ennbsp;J ^ parties gales, la partie A F en aura 3 6 , laquelle fera plus grande dunnbsp;^omi OU denviron un douzime de ligne, que la moiti de A B, quineftnbsp;q'^o 3 5 amp; demi. Cette difference neft daucune confequence, amp; peut fansrnbsp;Uouj-,g erreur fenfible, fe negliger dans la divifion du milieu, amp; a plus fortenbsp;*^^ffon dans les autres, ou elle eft moindre.

On peut, au lieu de faire les tranfverfales en ligne droite, les faire en Pojrtion dun cercle qui paleroit par Ie centre de finftrument , amp; par Ie

Aa if

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i8g CONSTRUCTION ET USAGES DU QUAKT ^

premier point amp; le dernier de la mme tranfverfale ; alors il ny auroit qua divifer cette portion de circonference circulaire en i o parties ga-les, amp; Ton auroit ks points exads par o doiveat pafler les onze cercleSnbsp;eoncentriques-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

II eft facile de caiculer le rayon de ce eerde, amp; de donner cette figure a la regie qui fervira a divifer 1inftrument, comme nous avons dit ci-devant,nbsp;en parlant de la divifion des cercles amp; demi-cercles, amp;c.

II fera bon de laifler au bas du limbe, au-delTous des divifions, les points qui auront fervi a faire la divifion de ro en lo minutes,- cela donneranbsp;moyen de reprendre les hauteurs correfpondantes du foleil le matin amp; knbsp;foir , avec beaucoup plus de prcifion qu on ne peut faire en fe fervantnbsp;des tranfverfales, a caufe de Teftirnequefonviteparla, outre quil peutnbsp;y avoir quelqiie erreur dans les tranfverfales , qui ne fera pas dans lesnbsp;points; car il eft affez difficile de faire pafler des lignestoujoursprcifmentnbsp;par o. f on veut, amp; il eft rare que les divifions rpondent toujours exate-ment au milieu du point par lequel on avoit eu intention de les faire paf-fer; amp; fi Ton joignoitau quart de eerde un micrometre attach la lunetenbsp;fixe de f inftrument, on pourroit fe pafler des divifions par tranfverfales,nbsp;amp; les points fuffiroient, puifque le micrometre donneroit, par le moyennbsp;dun fil mobile , 1intervale ququot;il y auroit depuis le point le plus prochenbsp;jufquT fendroit o fe trouveroit le fil, fans quon fut fujet a 1eftime ,nbsp;toujoui's incertaine , a caufe quon neft pas toujours fr de 1endroitquenbsp;coupe prcifment le cheveu fur la tranfverfale comme fur le point ; ilnbsp;fuffiroit pour cela que le filet mobile put haulFr ou baifler au-defliis 3Cnbsp;au deflbus du filet horifontal fixe de i o minutes de degrez, ou unpeu plus.^

M' le Chevalier de Louville, de 1Academie des Sciences, fe fert avec fatisfadion , pour fes obfervations, du quart de eerde conftruit de cettenbsp;faon.

II nous faut maintenant parler des lunetes de longue vue, amp; par quel moyen on peut trouver le premier point de la divifion du bord. Je nenbsp;Grois pas quon ait jamais rien invent de plus induftrieux amp; deplusutiknbsp;n toute 1aftronomie pratique ; ceux qui ont la vue balfe, amp; les vieillardsnbsp;qui ne peuvent diftinguer les objets qua certaine diftance, peuvent par knbsp;fecours des lunetes amp; des fils de foie trs-dliez, voir aufli diftintementnbsp;les objets loignez que ceux qui ont la vue trs-fine ; ils peuvent auflinbsp;contempler les aftres, comme sils toient proches amp; trs-grands, amp; d-figner leurs vrais lieux. Ces lunetes ont deux verresjdontlun eft lobjedifnbsp;pof vers 1 objet vifible amp; proche le centre du quart de eerde; 1autre eftnbsp;loculaire, lequel doit tre plac a 1autre bout de la lunete,.vers lceil dc-1obfervateur^

Lobjedif eft unc lentille d verre immobile, ferracment attache dans un cadre defer ou de cuivre, lequel eft arrt avec des vis autour du centrenbsp;de linftrument. Du ct de foculaire on met deux fils delbieferencon-trans a angles droits, dans un cadre de fer , auquel on les attache aveCnbsp;de la cire fur une petite piece de cuivre, de tellc lorte que 1un foit perpcn-'nbsp;diculaire au plan de 1 inftrument, amp; que l'autre lui foit parallde.

Le verre oculaire doit tre mis dans un tuyau pour pouvoir favancef u reculer fuivant ksdifferentes vues; la diftance entre la lentille objev

amp; les fils de foie, doit,,autantque faire fe peut, tre bien gale a k k*'

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BE CER.CLE ASTHONOMICXUE. Liv.VECh.I. i$9 fueur du foyer de ladite lentille. Ces lunetes doivent tre difpofes denbsp;telle foi'te que la furface de la lentille de verre commc plane, 8c le plaftnbsp;dans lequel font les fils de foie foient paralleles amp; equidiftans entre euxnbsp;amp; perpendiculaires a la ligne droite, conduite par le centre de la lentille amp;nbsp;par le point ou fe croifent les fils. Ces lunetes s'ajuftent derrierelinftru-ntent,afin que le bord de cuivre divife n^en foit aucunement embarrafl.

Entre les cadres qui foutiennent les lunetes, on met un tuyau de cuivre ou de fcr, compof de deux parties , dont Tune senchSffe dans Tautre,nbsp;afin que Ton puiffe facilement Toter des cadres par le moyen des virolesnbsp;qui les tiennent enfemble.

La lentille convexe oculatre doit sapprocher des fils de foieousen re-culer, felon la diverfe conftitution de 1ceil de Tobfervateur, afin quil puiflc Voir diftindtement 1objet loign amp; les fils de foie.

Ce verre oculaire fe place dans un petit tuyau mobile, dont la plus grande partieeft cache dans un autre tuyau , comme on le voit par la figure 7.

Toutes les fois que Ton veut nettoyer le dedans de la lentille objective ou remettre des fils de foie a la place de ceuxquiferompent, ondtachenbsp;de ces cadres le tuyau compof de lames de cuivre.

_ Mais la conftrudlion de la lunete oculaire fera bien plus commode fi au P/g. lieu dun cadre fimple on fe fert d'une petite boete quarre, paifleden'nbsp;viron quatre lignes, dont les deux cotez oppofez qui font paralleles aunbsp;bord du quart de cercle ayent une renure felon leur longueur , dans la-quelle fe puiffe mouvoir une petite platinede mediocre pailfeur, percenbsp;par le milieu dune ouverture ronde affez grande.

Sur la furface de cette platine reprefente par la figure a, on tracerade part amp; dautre les deux diametres de ladite ouverture, dont 1un eft parallelenbsp;*u bord, amp; 1autre lui eft perpendiculaire, afin dy pouvoir applrquer les^nbsp;bis de foie, amp; les bien remettre en leur place toutes les fois quon lesre-Rouvelle. Cette platine eft fort utile pour approcher ou reculer les fils denbsp;loie aiitant quil eft befoin; Sc quand ils feront bien placez on fera tenir avecnbsp;la cireladite platine a la petite boete, laquelle doit tre garni de fonnbsp;couvercle a coulifle, pour garantir les fils de foie de Iinjure du terns amp; denbsp;tout autre accident.

Le dedans du tuyau doit tre noirci avec de la fumee de rfine, afin garantir Iceil des rayons trop forts qui partent de 1objet lumineux ,

^ que par ce moyen la vifion en Ibit plus parfaite. La figure yquot;quot;'fait voir la conftrution de la boete ou porte-filets dans laquelle on peut mettrenbsp;lieu des filets de foie une petite glace, fur laquelle on a trac deux li-Bties fines a angles droits, telle que nous le verrons en parlant du micrometre^

. La lunete tant prepare amp; place dans une lituation commode, paral-au rayon du quart de cercle, il faut chercher par la mthode qui'

3 le premier point de la divifion du bord, lequel foit loign de po deg.

^ la ligne de foi des lunetes, ou dune ligne qui lui foit parallele, paflant P^r le centre dudit quart de cercle. Mais auparavant il nous faut parler d'nbsp;y^fte ligne de foi, au lujet de laquelle M'de la Hire dit, quil cut autre-une longue controvcrfe avec des perfonnes fort celebres Sc grandsnbsp;j'. bonomirs, Icfquels prrendoient quii toit impoffible de trouver unrnbsp;de foi ftaWe amp; conftante dans ces fortes de lunetes, ne failant pas fufli-ment attention aux regies de la dioptriq^uc.

A a- hi

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190 CONSTRUCTION ET USAGES DU QUART I) eft evident par la dioptrique que tons les rayons , qui partant duanbsp;mme point paffent par une lentille deverre, concourent aprsleurfortienbsp;tous a un mme point, que Ton appelle foyer , pourvii toutefois que lanbsp;diftance du point rayonant a la lentille , foit plus grande que le demi-diametre de Tune amp; fautre convexit que nous fuppofons ici egaks; quenbsp;de plus entre les rayons qui du point rayonant tombent fur la furfacenbsp;antrieure de la lentille, celui qui concourt avec la ligne droite qui conjoint les centres des convexitez, ne fouffre aucune refradbion ^ f entre nonnbsp;plus ququot;a la fortie de la lentille; eeft pourquoi les points des objetsquinbsp;font dans cette ligne droite, fe reprefentent dans la mme ligne que Tonnbsp;nomine faxe du tuyau optique, amp; le point de cet axe qui eft dans le milieunbsp;de fepaifleur de la lentille, sappelle le centre de ladite lentille.

Si la ligne droite qui paffe par le centre de la lentille, amp; par le point oiifecroifent les fils, convient avec faxe dudit tuyau optique , elle feranbsp;la ligne de foi des lunetes , amp; un objet fort loign, pof dans faxe prolongs,nbsp;paroitra dans le point mme ott fe croifent les fils , ni plus ni moins quenbsp;dans les alidades communes ou fon prend pour ligne de foi la ligne droite,nbsp;qui paffant par les femes des pinules , eft conduite jufqu a fobjet. Maisnbsp;quoiqufil narrive prefque jamais dans la pofition des lunetes que nousnbsp;avons etablie , que la ligne droite conduite de fobjet au point oufecroi-ferities fils amp; ou fe reprefente ledit objet, convienne avec faxe optiquenbsp;nous ne laifferons pas cependant de trouver cette ligne de foi des lunetesnbsp;quisTtend en ligne droite depuis fobjet jufqifa la reprefentation qui fenbsp;fait au point ou fe croifent les fils ; ce qui fe dmontre par le difeoursnbsp;fiaivant.

!C1X.

p//Jc/j?,

fig, 8.

Soit la lentille de verre X V, fon axe A C B , amp; fon centre C; foit en outre f , le point ou fe croifent les fils defoie hors de faxe A C B. Si du pointnbsp;F , qui par la conftruCtion eft loign de la lentille, de la longueur de fonnbsp;foyer, quelques rayons paflent ic fortent jufqua la furface oppofee de ladite lentille, ils fouffriront une refradlion a leur entree dans ladite lentille gt;nbsp;amp; une feconde refration a leur fortie, aprs quoi ils fecontinuerontpa-ralleles entre eux. Or cesrayons paralleles entre eux le font auffi a unde*nbsp;rayons qui du point F tombent dans la lentille, favotr F E, lequel apreSnbsp;la premiere refraction au point E, paffe par le centre C , car aprs uoenbsp;feconde refration a fa fortie , au point D , il fe continue de D en 0gt;nbsp;parallele au m-me F E , fuivant la regie de la dioptrique. Mais tous knbsp;rayons brifez aprs la fortie de la lentille font comme paralleles entre euXnbsp;skis appartiennent a un point O, fort loign, eeft pourquoi ils font aun^nbsp;paralleles au rayon FEO,quide fobjet eft prolongedireiftement au poio*'nbsp;0,amp; eeft cette ligne droite FEO, que nous appellons ligne defoidao*nbsp;la fufdite pofition des lunetes , amp; elle demeurera toujours la mme ,nbsp;fon ne change point la fituation defdites lunetes , cTft-a-dire , quenbsp;lentille de verre amp; les fils croifez foient en la mme pofition amp; diftao'^^'nbsp;L'objet O tant en un des points extremes de la droite F E O, fe preft^quot;nbsp;tera au point F.

II eft a remarquer que la diftance entre le rayon principal O D , du point O de fobjet tombe fur la lentille, amp; fon rayon brif E F, eftnbsp;jours moindre que fpaiffeur de ladite lentille D E , laquelle eft infenfibl^nbsp;amp; de nulle importance dans la diftance d'un objet fort loign, amp;

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DE CERCLE ASTRONOMIQUE. Liv.VI. Ch.L 15 cette diftance des rayonsparalleles OD, OEF, eftdautantmoindrequenbsp;Ia Icntiile fera plus direftement tournee vers la pofnion desfils, commenbsp;nous avons averti en la conftruftion,

Toutefois 11 pourrok fe faire que Ie point F fe rencontreroit dans Ia: ' mme ; mais il neft pas befoin de nous arrter davantage fur cettenbsp;nadere.

II nous faut prfentement expliquer de quelle maniere on peuttrouver rjg, i, Ie premier point de la divifion du bord du quart de eerde. Ayant afFerminbsp;Ie plan du quart de eerde en une fituation vertieale , par Ie moyen dunbsp;111 amp; de fon piomb CD, dirigez la lunete vers un point vifible fortloi-gn, pof proehe Fhorifon fenfible , eu gard au lieti o eft piaee la lunete de Finftrument; ce que Ton pourra premierement connoitre en mar-ejuant fur Ie bord Ie point B, dans Ie rayon C B, parallele a Faxe d tnyau,nbsp;que Ton peut connoitre a peu prs; amp; en prenant Ie point D , loignnbsp;dudit point B , de 90 degrez ; car lorfque Ie fil du pendule touchera Ienbsp;point D , 1objet qui paroit au point o fe croifent les fils de fcie , ounbsp;qui fe voit par la lunete, fera proeheFhorifon ; carrhorifon fenfibledoitnbsp;ftire angle droit avec Ie fil du piomb C D. Mais comme nous ne fommesnbsp;point encore certains que la lunete foit parfaitement horifontale amp; de ni-veau, on renverfera finftrument en forte que Ie point D foit en haut amp;nbsp;lp centre C en bas ; mais en cette tranfpofition il faut avoir foin que lanbsp;ligne de foi des lunctes foit a la mme hauteur qdelle toit en la premierenbsp;Pofition. Ayant derechef dirig les lunetes vers Ie point premierementnbsp;obferv, en forte qukl paroiffe au point o fe croifent les tils , amp; ayantnbsp;tijufte au centre de finftrument Ie cylindre fur lequd Ie centre C du quartnbsp;de eerdeavoit dja t marqu, on attache Ie clieveu avec de Ia cire furnbsp;Ie bord au point D, qui porte Ie piomb, sil paffe jufte au centre C, il

certain que la ligne de foi des lunetes eft exadement de niveau 3c dans fhorifon fenfible avec fobjet vihble. Car cette ligne de foi demeu-^ant Ia mme dans fune amp; fautre fituation du quart de eerde amp; pro-longe avec la verticale CD, Ie point D fera Ie commencement de la tlivi-Ijon du bord, tant dans Ia ligne verticale amp; fous Ie zenit a fgarddcianbsp;%tie de foi de la lunete ou dune autre ligne qui lui eft parallele , avecnbsp;I^Iquelles la verticale C D, fait angles droits.

Il'lais fi aprs avoir renveifc finftrument, Ie cheveu du piomb fufpendu d^ point D ne rencontre pas prcifment Ie centre C, i! faudra mouvoirnbsp;^ fil ou Ie cheveu jufqua ce qufti paffe par ledit centre C, fans changernbsp;^Ucunemenr la fituation du quart de eerde , ui des lunetes qui doiventnbsp;^^^'jours, comme auparavant, tre dreffes vers fobjet; pour lors on mar-ff^era dans fare de eerde DE,dcritdu centre C, paffant par Ie point D,nbsp;point E qui fe trouve fous Ic fil.

fil

fituation naturelle de finftrument eft plus grand rlp- droit, c eft-a-dire, fi Ie point de fobjet mir eft au deffous de fho-) tl eft evident que Ia verticale CD prolonge , correfpondante au

lo dis que fi fon divifc en deux parties gales fare D E au point O , rnme point O fera Ie premier point de la divifion, amp; que Ie rayon C Onbsp;un angle droit avec Ia ligne de foi,des lunetes. Ccte operation eftnbsp;l^-^'re par elle-rame , car la ligne de foi, ou Ie rayon C B qui lui eft paral-ne ebantjeanr point en fune amp; en fautre poiition du quart de eerde ,

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pa CONSTRUCTION ET USAGES DIT QART

lil du plomb, ftit avec la ligne de foi un angle plus petit ququot;un droit, a favoir, Ie fupplment de Tangle BCD qui eft gaU Tangle B C E ; ceftnbsp;pouiquoi Tangle B CO ,qui eft moyen entre Ie plus grand amp; Ie plus petitnbsp;quiindroit , lequel eft fair par Ie rayonCO,amp;ialignede foi, feradroitgt;nbsp;ce qu'il falloit dmontrer.

On pourra encore avoir Ie premier point de divifion en connoiflant un point parfaitement de niveau avec votre ceil; amp; pla^ant la lunete dans cenbsp;point, Tendroitoutombera ie cheveufera Ie premier point de divifion.

On peut faire la preuvc de cette operation , fi Ie fil du plomb paflant par Ie point O, Tobjet fort loign parot au point o fe croifent les filsnbsp;Car ayant renverf Tinftrument ,amp; la lunete tant toujoursdirigeverslenbsp;mme objet, lefilduplombpafferapar les points O amp; C, autrement il nbsp;aura de Terreur dans lesobfervations.

Etant bien aflur du premier point de la divifion, on tracera du centre C deux portions de eerde a un pouce de diftance Tune de Tautre pour ren-fermer les divifions. On fe fervira pour cela dun compas a coulifle, dontnbsp;les pointes foient bien fines, amp; dont celle du bout puifte avancer ou recu-ler petit a petit par Ie moyen d^une vis amp; dun crou qui eft ajufte aunbsp;bout dc la branche du compas j enfuite du point O , premier point dcnbsp;divifion, amp; de la mcme ouverture dun de ces arcs , on marquera unCnbsp;fedion, puis on divifera cette diftance en deux jufte, que Ton tranfpor-tera au-dela de la fedion qui donnera le point B, amp; qui divifera le quar^nbsp;deceixle en trois galement, qui vaudront chacun 50 degrez.

Ces diftances feront encore partagees en 5 , puis en ^ ; enfin cbacunC de ces parties fera divife en 5 , amp; le quart de cercle fera divife en ponbsp;degrez. On divifera enfuite chaque degr en fix parties egales , qui vau-dront dix minutes.

Les circonferences interieure amp; extrieure tant tres-parfaitement di-vifees de la maniere que nous venons de dire , on tracera des lignes tres-fines en tranfverfales, ceft-Tdire, du premier point de divifion de Tarc den haut,amp; du fecond denbas, amp; ainfide fuitede divifions en divifionsnbsp;telle que la figure 6 le montre; puis on partagera la diftance des deux arcs

de cercles en dix galement,amp; du centre C on tracera par ces points de divifions neuf arcs de cercles, qui partageront les tranfverfales en dix, amp; parnbsp;ce moyen le quart de cercle fe trouvera divif de minute en minute. Unbsp;faut fe fervir pour cela de bons compas bien fins, amp; tracer les lignes amp; le#nbsp;cercles bien dlicatement; amp; pour les petites divifions , on doit avoir d?nbsp;petits compas a reflbrt, dont les pointes ne foient pas plus grofles quwnsnbsp;cguille, amp; dun bon trace-ligne bien fin.

Outre les 90 degrez du quart de cercle, on continue pour certains ufages la divifion denviron 5 degrez au-dela du point O.

Toutes les fois que Ton tranfportera cet inftrument par chariots ou des chevaux , il faudra le retifier de crainte que les lunetes ne foien*nbsp;branles, ce qhi arrive fouvent aux fils de foie , encore mme qunbsp;Tinftrument ne change pas de place, principalemcnt lorfque lefoleil chaufnbsp;le tuyau de la lunete;car pour lots les fils fe bandent, amp; puis Habfencnbsp;du foleil ils fe relachent amp; diviennent crpus, amp; ainfi ilsne font plus pf^'nbsp;pres a faire des obfervations. On peut nanmoins fe paffer de faire la preuv^nbsp;de la lunete, lorfque Ton croira qu il ne fera arriv aucun changement

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DE C H R C L E A S T R o N o MIQIJ E. Liv. VI. Chap. I. 191 f*ls de foie, puifque Ie verre objetif demeure immobile amp; toujours Ie m-Rie, amp; que la courburedesfils caufedetemsen temspar rhumiditedeTair,nbsp;Ih rtablit Ie plus fouvent au premier beau tems.

E faut remarquer que fi lon remet de nouvelles lunetesa un inftrument dja divif, il fera trs-difficile de les faire convenir avec la divifion ; cefl:nbsp;pourquoi en ayant fait f preuve, comme .nous avons dit ci-devantfonnbsp;connoitra de combien les lunetes font f angle plus petit ou plus grand quunnbsp;droit avec Ie rayon qui paffe par Ie premier point de Ia divifion , il faudranbsp;avoir gard cette difference en toutes les obfervations ;caf fi eet anglenbsp;plus grand quun droit, toutes les hauteursobfervesferontplusgran-des que les veritables de la quantit de cette difference ; amp; au contrairenbsp;h eet angle eft plus petit qu'un droit, les veritables hauteurs feront plusnbsp;grandes que les obferves; cependant^n pourroit placer les fils de foienbsp;de telle maniere que la ligne de foi des lunetes feroitun angle droit avecnbsp;^ rayon qui paffe par le premier point de la divifion, en appliquant lesnbsp;fih fur une platine mobile , comme nous avons dit en la conftrution.nbsp;h'lais comme dans les voyages il faut fouvent faire la preuve de cet inftrument, amp; que la fufdite mthode eft fujete a beaucoup dincommoditez,nbsp;t^nt paree quhi eft difficile de renverfer 1inftrument de maniere que Penbsp;tuyau de la lunete refte a mme hauteur, qua caufe des difterentes refra-dlions de 1atmofphere autour de 1horifon a differentes heures du jour,nbsp;Comme auffi par 1agitation amp; 1ondulation de fair, amp; autres chofes fein-filables: nous ajoutons ici deux autres mthodes propres a redifier cesnbsp;fortes dinftrumens, afin que chacun puiffc choifir celle qui lui paroitranbsp;plus commode felon fes tems amp; les lieux.

Seconde mthode pour prouver U pojition des lunetes de longue vue..

T^Our cette operation nous choififfons un lieu dou fon puiffe voir A diftindement un objet loign du moins de mille toifes, amp;dontfIe-vation fur fhorifon ne furpaffe point le nombredes degrez quefonmar-que fur le bord au-dela du commencement de la divifion, Ayant donenbsp;obferv la hauteur de cet objet telle quelle paroit par les degrez du bord,nbsp;ou mettra devant le quart de cerck, amp; le plus prs quil fe pourra , unnbsp;^afe de lai'ge embouchure, quon remplira entierement deau jufquaunbsp;ommet des bords, le plus a comble que faire fe pourra. Enfuite il fautnbsp;Uaufler ou baiffer le vafe jufqua ce que par la lunete on voie ledit objetnbsp;lur la furface de feau comme dans un miroir, ce qui nefera pas difficile,nbsp;pourvu que la furface de feau ne foit pas trouble par fagitation de fair;nbsp;uus auroBS done fabaiffement de cet objet par rflexion, amp; on le verranbsp;o^ns la fituation droite, car nous nous fervoijs de lunetes compofes denbsp;lentilles de verre convexe qui reprefentent les objetsrenverfez ; maisnbsp;P^r la reflexion, un objet renverfirenverfe encore une fois; cefl: pourquoi il paroit droit.

.E faut remarquer eependant que fabaiffement de fobjet peut quelque-ois fb voir fur les degrez du bord comme la hauteur, ce qui arrivera fi angle fak de la ligne de foi amp; du rayon qui paffe par le premier pointnbsp;c la divifion eft plus grand quun droit, amp; au contraire, en d autres casnbsp;* hauteur paroitra comme fabaiffement, fi f angle de la ligne de foiavec

Bb

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,94 CONSTRUCTION ET USAGES DU QUART^

Ie rayon qui paffe par le premier point de la divifion eft plus petit quUrt droit. Mais en tous les cas, fans avoir gard a Televation ou Iabaifferoentnbsp;marqu fur le bord, le point milieu marqu exalement entre les deux obfer-vations, fera vertical Sc rpondra au Znith , par rapport a la ligne denbsp;foi des lunetes.

Ayant done trouv 1erreur de rinftrument, eeft-a-dire, la difference entre le premier point de la divifion marqu fur le bord amp; le point qninbsp;rpond au Znith , on tacbera de remettre les fils de foie en leur vraienbsp;pofition, fi cela fe peut faire commodment, finon il faudra avoir gardnbsp;a ferreur que f on a reconnu en routes les obfervations, foit delevation nbsp;foit dabaiffement.

Mais il faut remarquer que fi Tobjet eft proche amp; lev fur 1horifon de plufieurs minutes, il faudra tro^ver la veritable erreurde finftrumentnbsp;par le calcul en la maniere fuivante.

Dans un triangle dont un ct foit la diftance connue entre le lieu de 1obfervation Sc f objet, 1autre ct foit la diftance entre le point milieunbsp;de la longueur de la lunete, amp; le point de la furfacedefeauou elle eft ren-eontre par le rayonreflechi avec fangle compris decesdeux c6tez,df2nbsp;veir fangle ou fare compris entre les obfervations de felevation amp; denbsp;fabaiffement de fobjet , on trouvera par le calcul fangle oppof au plus-petit ct; de la quantit de eet angle , il faut diminuer fare entre lesnbsp;obfervations du ct du quart de eerde prolong, Sc le point milieu denbsp;fare reftant fera le vrai commencement de la divifion.

Ainfi on peut trouver la diftance entre le point milieu du tuyau del* lunete amp; le point de la furface de feau rencontre par le rayon reflchinbsp;par le moyen dune regie ou dun fil tendu Sc prolong depuis ledit tuyaUnbsp;jufqu a la furface de feau.

Traijicme mthode-

CEtte operation eft fimple,mais les obfervations ne font pas facties a faire. Nousfuppofons en cette mthode , comme en la precedente gt;nbsp;quil y afur le bord du quart de eerde quelques degrez marquez amp;divi'nbsp;fez au-deli du point de 90 de hauteur , qui rpond au Znith. Nous obfer-vons pendant une belle nuit, le tems tant ferein amp; tranquile, la hauteurnbsp;mridienede quelque toile qui approche de notre Znith, ayant tournnbsp;vers 1 orient la face divifee du bord de finftrument. La nuit fuivante, oUnbsp;peu de tems apres, nous obfervons femblablement la hauteur mridienenbsp;de la meme etoile , mais la face divife du bord tant tourne vers f Occident : je dis que le point milieu de fare entre les obfervations eftlepointrnbsp;de 90 degrez, cft-a-dire, par ou paffe le rayon parallele de la ligne denbsp;foi de la lunete.

Cette troifieme methode eft fort utile pour prouver la pofition des-lunetcs , que f on ajufte non feulcment aux quarts de eerde, mais princi-palcment aux inftrumens qui contiennent la huitime ou fixime partie, OU toute autre portion de eerde j car par fon moyen on connotra au-quel des rayons de 1 inftxument fera parallele la-ligne de foi defditesnbsp;lunetes.

Nous parlerons d-aprs de k maniere dobferver les aftres dans k

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DE CERCLE ASTRONOMIQU E. Llv. VI. Chap.I. 19? gt;ridien , ou k mdiation du Ciel, amp; de la maniere dobferver les toilcsnbsp;*yec les lunetes de longue vue.

De la regie mehile du quart de cerle.

IL ne nous refte plus qua parler de la conftrudtion amp;ufage de la regie rig.

dujquart de eerde. Cette regie neft autre chofe qu une alidade mobile vec une lunete qui fait Ie meme efifet que les alidades des autres inftru-inens pour faire tel angle que 1on veut avec la lunete immobile amp; atta-chee au quart de eerde. On 1appelle regie, paree que la prineipalepartienbsp;une regie de fer ou de euivre pereepar un bout, amp; tellement ajuftenbsp;eylindre eentral, dont nous avons parl ei-devant, qu elle ne peut fenbsp;i'ouvoir que dun mouvement eireulaire.

Sur cette regie on attache deux cadres de fer ou de euivre ; dans Ie adre qui eft vers Ie centre de f inftrunaent on met la lentille objedive ,

amp; dans 1autre loculaire avec les fils de foie qui fe croifent, Icfquels com-Pofent enfemble une lunete de longue vue, femblableen routes fes parties a f autre lunete , dont nous avons ci-devant parl, laquelle eft attacheaunbsp;lt;iuart de eerde.

A Textremit de la regie qui joint Ie bord du quart de eerde on fera tine petite fentre de la grandeur environ dun degr, comme ils font mar-Ruez en la divifion du bord. On met a cette petite ouverture un cheveunbsp;tendu, lequel paifant par Ie milieu eft continu au centre du quart de eerde.

Mais comme dans 1ufage de cette regie un cheveu eft fujet auxdiverfcs inconftances de 1air , nous mettrons a fa place une lame de corne biennbsp;daire , ou un verre Wane amp; uni, ajuft dans un petit chaffis. Sur fafur-face qui regarde Ie bord de 1inftrument nousytra^ons une ligne droite,nbsp;laquelle fera dirige au centre de linftrument. On fera tenir ce chaflis ianbsp;petite fentre qui eft au bas de la regie, parl moyen dequdques vis.

Avant qu^den venir a 1ufage, il faut prouver la lunete, afin de connotre fi celle qui eft immobile amp; attache a linftrument convient avec celle qui eftnbsp;ntobile. Pour eet effet ayant plac horifontalement Ie plan de linftrument,

amp; ayant dirig la lunete immobile vers un point de quelqueobjetvifible, loign au moins de 500 toifes, on tournera la regie jufqua ce queionnbsp;^pper^oive Ie meme objet par la lunete de ladite regie mobile , ou dunbsp;inoins quil paroifi dans Ie fil de foie perpendiculaire au plan du quartnbsp;de cercle : car il importe peu que 1objet foit au point o fe croifent lesnbsp;fils en chaque lunete , ou dans Ie fil perpendiculaire. Regardez pour lorsnbsp;Ie point de la divifion auquel convient la ligne foi de la regie; que finbsp;ligne marquee fur la feuille de corne tombe juftement fur Ie point denbsp;50 degrez de la divifion, ceft une marque que lefdites lunetes convien-nent enfemble, finon , ou il faudra replacer ladite feuille de corne pournbsp;la faire convenir , ou bien dans les obfervations des angles il faudra tou-jours avoir gard a la difference qui fe trouve entre Ie premier point dcnbsp;la divifion amp; la ligne trace fur ladite corne ou verre.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp; .

Pour ce qui regarde les diftances entre deux objets , foit au ciel, foit fur la terre, Ie plan de linftrument tant fitu de maniere que les^ oojetsnbsp;y conviennent gt; on' obfervera les angles de la mme maniere que 1 on fait

Bb ij

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XX.

}*lachegt;

^ig.

15)6 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

avec des alidades ordinaires, ceft-a dire , celles qui font au deiii-cerclc' ou autres inftrumens, dont nous avons parle au Livre IV.

I 1.

Defer option dun mfrument pour prendre la hauteur des afres i nomrnk oclans , dr de quelques autres injlrumens fervans a Iafironomi^

DAns le memoire de TAcademie des Sciences de 1718 ,ou ileft parle' de la grandeur amp; de la figure de laterre; M^Caffinlydonne la con-ftrudion du quart de cercle amp; de Toftans; nous ne parlerons ici quedecenbsp;dernier inftrufnent , ayant donne ci-devant la conftrution du quart denbsp;cercle, fuivant les memoires de M' de la Hire; nous allonsrapporter ce que-dit M' Caffini au fujet de Totans. Le quart de cercle ne pouvant pasnbsp;toujours tre place a caule de fa grandeur dans Ics endroits oil il eft ne--ceflaire dobferver , on fe fert de Ioftans paree qu il a moins d'tendue^nbsp;amp; que les degrez font dgale grandeur,

Le rayon de cet inftrument eft de 3 6 pouces, depuis le centre jufqua Iex-tremit du limbeAB C; il reprefente une portion de cercle d\m peu plus' de 50 degrez j on le divife en degrez, amp; les degrez en minutes comme nousnbsp;le dirons aprs avoir donn la conftrution de fioftrument amp; de fesdiffe-'nbsp;rentes parties. Le limbe ABC,eft une plaque de cuivre circulaire d'en-viron vingt lignes de largeur amp; dune ligne depaiffeur, ce limbe eft arrt'nbsp;fixement fur une plaque de fer de figure femblable, il y a une regie de fernbsp;circulaire pofe fur le champ derriere le limbe pour le renlorcer , cettenbsp;regie a defpace en efpace divers tenons coudez par le moyen defquebnbsp;on fapplique fixement avee des vis contre le limbe de fer. DL eft unenbsp;regie de fer platte avec un tenon a fon extremite L , qui entre dans lenbsp;limbe ABC, dans une entaille qui eft derriere ou elle eft attacheearafe'nbsp;dudit limbe ; Iautre bout D de cette regie qui eft elargi en ceraie paffe versnbsp;Iautre extremite, amp; forme le centre de rinftrument, elle eft recouverte Snbsp;cet endroit pardevant dune plaque de cuivre qui eft dreffee exadiement dansnbsp;le plan du limbe de cuivre: cette plaque auffi-bien que la regie qui la fou-tient, eft percee au milieu duntrou cylindrique de quatre lignes de dia-metre, de forte que ce trou tant bouch exaeftement par un cylindre denbsp;cuivre, le centre de la bafe de ce cylindre qui eft dans le plan de la plaquenbsp;eft auffi le centre de f inftrument.

La regie D L eft renforcee amp; maintenue paria regie de fer KN, elle eft' attachee par un bout a 1# plaque du centre , amp; par fautre bout au limbenbsp;ABC. Il en eft de mme de la regie O P, amp; de la regie M F, qui font mifesnbsp;pour maintenir rinftrument amp; font auffi pour la, plupart renforces par desnbsp;regies fur le champ, amp;arrtes avec des vis.

Mais je croi que pour que Finftrument fut plus ftable amp; plus folidc, il faudroit que le limbe amp; les branches fuflent forgoes amp;brafescomme finbsp;eetoit dune mme piece; aprsfavoirbien dreflon lerenforcerapardet'-riere de regies mifes fur le champ, amp; retenues par des tenons amp; des vis,nbsp;comme il a t dit ci-devant. Il en eft de mme pour les quarts de cercle Ssnbsp;les kxtans. Il eft a remarquer que les deux regies O P amp; M E doivent tre.

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gt;E LOCTATSIS. LJv.VI.Chap.IL nbsp;nbsp;nbsp;197

f)aceS de maniere que Ie point de leurs concours avec tout Ie corps de i'inftrutnent fok a peu prs Ie centre de gravk.

On place derriere Ie limbe une lunete R. S, dont Ie tuyau eft quarr amp; dont laxe doit tre parallele au rayon qui paffe par Ie centre amp; par Ienbsp;eommencement de la divifion ; fextrem-it du tuyau de cette lunete eftnbsp;attache dunctala plaque ronde DE,amp; defautre au limbe ABC : onnbsp;applique auili derriere Ie limbe une autre lunete GI, dont Ie tuyau quinbsp;eft auffi quarr coupe ^ angles droits Ie tifyau de la lunete R.S; enfortenbsp;queia partieF H, eft commune auxdeux lunetes : ce!^ fe fait en taillantles-deux tuyaux a eet endroit, amp; on les retient avec des vis a la regie M F; il eft.nbsp;a remarquer que les bouts de ces deux lunetes doivent tre ronds en dedansnbsp;pour y pouvoir faire entrer les petits tuyaux qui portent les filets amp; lesnbsp;terres.

La regie TV qui fert dalidade eftdefer,amp; la lunete qui eft pofedeffus eft ronde amp; de cuivre;elleaversuHe decesextremitezductde Fobjetifnbsp;line plaque ronde, qui eft percedun trou cylindrique du diametre galnbsp;i celui qui eft au centre de Finftrument ; afin que Ie mme cylindre quinbsp;paffe par ce trou entre auffi exa(%ment dans cette plaque. Vers Fex-tremit de la Iwnete TV ducot de Foculaire,iI y a demmequa Fali--dade du quart de eerde, une piece coude qui embraffe Fpaiffeur du limbenbsp;avec une vis par deffous pour arrter Falidade dans la fituation que Tornnbsp;Veut, amp; un petit chaffis par-deffus qui porte un cheveu que Fon dirigenbsp;par Ie moyen dfime couliffe; ce cheveu doit tre dirig au centre amp; peutnbsp;avancer ou reculer amp; tre arrt fixement a Falidade par Ie moyen denbsp;deux vis.

Les trois lunetes SR, GL, VT, ont chacune au foyer commun du Verre objetif amp; de Foculaire , un chaffis qui entre a couliffe par Fun desnbsp;ctez amp; qui porte deux Ibies qui fe coupant a angles droits doivent trenbsp;paralleles aux ctez de la lunete. On les arrte dans cette fituation par Ienbsp;ioyen de deux vis. Nous allons expliquer ceci un peu plus en detailnbsp;par Ie moyen de la figure 2'. Cette lunete eft compole de deux pieces rig.

VR, qui entrentexadementFunedansFautre, amp; qui ont vers leurs ^xtremitez , deux quarrez de cuivre M amp; N, dgale grandeur , perceznbsp;'^hacun dun trou concentrique , dont la diftance eft un peu plus petitenbsp;fte la longueur du rayon de Finftrument. On tourne ces tuyaux de fortenbsp;ftue les ctez correfpondants des deux quarrez foient fur un mme plan ,,nbsp;on les arrte dans cette fituation.

Ayant plac dans Ie tuyau F V, un verre objedif vers fon extremit F 5 fait entrer a Fautre extremit V ,un petit tuyau 4^, dont Ia longueurnbsp;galeacelle du foyer du verre, a Fextremitde ce tuyau on place'nbsp;fils de foye fimple ae,fg^ quon fait croiler a angles droits. On en-*once Ie petit ab, dans Ie grand FV , enforte que les hls ae, fg, foientnbsp;foyer du verre objectif, amp; on les tourne de maniere quil foient paralleles'nbsp;ctez des quarrez ; on place Ie verre oculaire a Fextiemit C dunnbsp;^tre peril tuyau cd, de mme diametre, amp; qui entre exaement dans'nbsp;tuyau de ia lunete amp; s'applique au tuyau ab, qui porte les fils. Pour'

^ circonference il foit par tout dgale pailleur, afin q.ue laxe du verre- Ie mme que celui de la lunete..

Bb j,

^ ftui eft du verre objelif, il faut quhlfoitbien centr-, c'eft a-dire quT

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198 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

Pour examiner li ce verre eft bien centr 1on met la lunete fur un plan horifontaljSc ayant regard un objet cloigne qui tombe fur 1intcr-ieftion des tils, on marque exadtement la licuation de la lunete fur le plan,nbsp;on la tourne enfuite fur Ic ct oppofe en la mettantdans la mme iitua-tion , amp; Ton obfcrve ti le mme objet tombe lur f interfeion des tils. Sil ynbsp;a quelque difference, il faut poufler le verre objetftif jufqua ce que cenbsp;concours fe fatfe exaclement ; on fait enfuite la mme operation tur lesnbsp;deux autres cotez du quarr , amp; ft fobjet fe rencontre de mme fur Iin-tcrfedion des tils, on eftaflur que la lunete eft bien centree ; sil y a quelque difference il faut poufler le verre objedbif de ct ou dautre jufquanbsp;ce que le mme objet fe trouve precifement dans 1mterfeclion des fils,nbsp;de quelque ct qu'on pofe la lunete, amp; on arrte fobjetif dans cettcnbsp;lituation.

La lunete tant en cet tat on place les deuxquarrez de cuivre qui font joints a la lunete figure 2 , dans deux chatlis quarrez qui font arrtezfurnbsp;Ialidade fun vers le bord interieur du limbe; amp; Iautre vers Iextremitenbsp;de Talidadc du ct du centre, mais a diftance gale du rayon qui partnbsp;du centre, amp; qui paffe par le point de iJlivifion ou f on a marqu 9 o degrez.nbsp;Le diametre interieur de ceschaffiseft un peu plus grand que le diametrenbsp;exterieur des quarrez, amp;ilsont a trois de leurs ctez des vis qui entrentnbsp;a crou dans leur paiffeur, amp; fervent a arrter la lunete apres quon 1anbsp;avancede ct ou dautre, jufqu ce que fonaxe foit exatement paral-lele au rayon qui paflTe par le centre amp; par le point de la divifion denbsp;90 degrez.

ij. 3*

Tig' 9

Pour obferver les hauteurs apparentes des aftres ou dc quelques autres objets fur 1horifon artificiel, on a un cylindre de cuivre abde, dont lenbsp;diametre , eft gal au diametre du trou cylindrique du centre de Iin-ftrtiment, figure i amp; dont la longueur ab eft gale a Iepaiffeurdutrou. Onnbsp;arrte fixement fur la furface exterieure de ce cylindre une piece dcnbsp;cuivre perpendiculaire a cette furface. Cette piece a deux petites oreil-Ics il,qui font perces chacune dun fort petit trou , pour y faire paffetnbsp;une guille dlie, dont la pointe entre prcifment dans le centre du cy-iindrequieftaufli perc dun tres petit trou en c, 1on fait entrercc cylindre par derriere 1inftrument, en forte que fa furface exterieure foit exatC'nbsp;ment dans le plan du limbe, amp; on fufpend Hguille qui repond au centrenbsp;un cheveu dont la longueur doit un peu exceder celle du rayon de fin-ftrument, amp; a 1extremit duquel eft attach un petit plomb. Lorfquonnbsp;fe fert de Ialidade pour obferver les angles de pofition, qui font entrenbsp;divers objets difpofez fur 1horifon , on a un autre cylindre de cuivre abdt^nbsp;dont le diametre eft gal au trou qui eft au centre de 1inftrument)nbsp;amp; dont la longueur 46 eft gale a 1paiffcur du trou plus celle de 1ali'nbsp;dade, on fait entrer ce cylindre dans le centre de 1inftrument, amp; dans celtinbsp;de Ialidade, amp; on 1arrte par le moyen dune vis f g , qui entre a croiinbsp;dans fon paiffeur.

La divifion de cet inffrument fe fait comme au quart dccercleamp;coni' me au fextans ; on le divife en degrez amp; minutes de cette maniere ,nbsp;decj'it du centre fur le limbe deux arcs concentriques loignez 1unnbsp;Iautre denviron i 3 lignes, apres avoir trac un rayon du centre perpe^'nbsp;diculairc a Iendroit ou doit commencer la divifion, on divife chacun


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DEL^OCTANS. Liv.VI.Ch.II. nbsp;nbsp;nbsp;i

ces arcs en degrez amp; chaquedegrenfix parties qui font chacune de dix minutes. Chacun de ces degrez eft de la maniere quon fa reprefent dansnbsp;la figure 4. On tirc du commencement O de la divifion du eerde inte- 1**nbsp;rieur, une ligne tranfverfale a la divifion X du eerde exterieur , amp;ainfidenbsp;fuite. On divife enfuite laligncOX, en deux partiesproportionnellesauxnbsp;rayons C O , C X, des deux ccrcles, amp; fangle OCX qui eft de dix minutesnbsp;fe trouve divife en deux parties gales au point Z. On divife enfuitenbsp;chacune de ces parties OZ, ZX, en cinq autres parties , ayant gard anbsp;fingalit que ces cinq parties doivent avoir entre elles , ^ caufe denbsp;leurdiverfediftance du centre, amp; fon dcrit du centre C, par les pointsnbsp;de ces divifions i, 2, 3, amp;c. des arcs concentriques aux deux arcs O SLT,nbsp;qui divifentijlK)Utes les tranfverfales en dix parties , dont chacune repond anbsp;tine minuteis On fuppofe ici que toutes les operations dont on vient denbsp;parler fe font faites fur Ie limbe de finftiumcnt.

Le pied pour porter finftrument eft compof de deux barres de fer Fjg,

A B, C D de la figure d'un are, qui fe croifent enfemble a angles droits,

amp; s'appliquent exatement f une fur 1'autre par le moyen dune entaille quon a faite dans leur commune interfettion. Cs barres font percesa leur ex-tremit AB,CD, par des crous ou entrent des vis de cuivre de 7 a 8nbsp;lignes de diametre, qui fervent a haulier ou bailfer le pied. IE eft un canonnbsp;de fer termin a fon extremit E par un tenon E X ; on fait entrer cenbsp;tenon dans un trou quarr qui eft dans finterfeftion commune des deuxnbsp;barres, amp; onfante par delfous avecune clavette X-, le canon IE eft foutenu dans une fituation perpendiculaire par quatre barres coudes F M G M,

Hn ln , qui entrent dun ct dans le canon en M amp; en N, amp; de f autre ct dans les extremitez des barres en FG , HL, amp; on les arrtte par g.nbsp;delfous avec des clavetes. On fait entrer dans le canon I E, une broche OP- nbsp;cylindrique qui peut tourner fur fonaxe, amp; que fon arrte dans la fituation que fon veut par le moyen de la vis K , qui eft au canon du pied :nbsp;cette broche eft foudea une plaquehorifontaleQ^,^uihii eftappliquenbsp;^ angles droits, amp; qui porte deux virolcs QR , dans lefquelles entre la bro-che X Z, figure 7 qui eft preffec en delfous par un rclTort V, amp; par delTiis **nbsp;par deux vis ST, quientren|^croudaas les virolesnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cette broche

XZ,eft jointeaune forte plaque de fer quarre qui eft fendue par delfous Pour embralferlalunete G I, elle eft attache par quatre vis au eerde quinbsp;^ft daij^ le centre de gravit de finftrument. Dans eet tat, le plan de fin-%Ument4|ui eft perpendiculaire a ia broche XZ,fe trouve dans une fitua-don verticale, amp; fertpour obferverles hauteurs apparentes des objets furnbsp;^horifon ; maislorfquon veut le mettredans une fituationhorifontale, on

fert dun autre genou tel quil eft reprefent dans la figure 8 , qui a une Fig, f, broche femblable a celle de la figure 6; ayant fait entrer cette brochenbsp;dans les viroles QR de la figure 6, enforte que les viroles C Dde la figure 8nbsp;dans une fituation verticale, on fait entrer dans ces dernieres la brochenbsp;^2- de finftrument , lequel on met par ce moyen dans une fituationnbsp;borifontale.

On pourroit fe palfer de ces dernieres broches ou genoux pour mettre i^ftrument horifontalement , en faifant feulement entrer labrocheXZ,nbsp;le canon I du pied de fer ,8c finftrument feroit pof horifontalement.

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.03

^Ittnche

rig- 10,

CONSTRUCTION ET USAGES

Remarque fur la ^crtfcation des lunetes de cet injlrument.

LOrfque Tangle de pofition,que Tonveut obferver entre deux objets nexcede pas 50 degrez, on fe fert de la lunete RS, amp; de la iunetenbsp;V T, dont on a regie le cheveu pof fur le chaffis de la maniere qui a tenbsp;explique ci-devant, amp; Ton compte les degrez marquez immediatement au-deffous de la divilion depuis O jufqua 50 ; mais loiTque cet angle excedenbsp;5 o degrez , alors on dirige la lunete G1, a un des objets , amp; la lunet?nbsp;mobile VT aTautre objet, amp;c Ton marque les degrez qui font au-de0usnbsp;des premiers, amp; qui commengant par 90 , vont en diminuani jufquT 40 :nbsp;car alors Tangle obferve entre les deux lunetes GIT V, efk^mefur parnbsp;Tanele VMF complement de Tangle MVR, quieftmarqu^Rir le limbenbsp;depuis le commencement de la divifion , jufquT Tendroit ou eft plac lenbsp;cheveu de 1alidade.

Les obfervations que Ton fait avec la lunete GI, fuppofent que Ton axe foit exalement perpendiculaire a Taxe de la lunete R S, c^eft ce qiTon veri-fie en cette maniere- On oblerve avec les deux lunetes RS, T V, bien re-gles , un angle entre deux objets loignez qui foit entre 40 amp; 5 o degrez ;nbsp;on obferve enfuite Tangle entre les deux objets avec les deux lunetes GInbsp;T V, fi Tangle obferv par les deux lunetes R S , T V, eft egal a celui trouvnbsp;par les lunetes GI, T V, eeft une preuve que la lunete GI eft bien regle.nbsp;Sil Y ^ quelque difference, on en tient compte dans les obfervations faitesnbsp;par les deux lunetes GI, T V.

On peut auffi pour la verification des lunetes deeetinftrument,obfef-ver, lorfque Thorifon eft fibre, les angles qui font entre les objets difpofez tout a Tentour, fi la fomme de ces angles eft gale a 360 degrez, il nynbsp;a auGune corredtion a faii'e a ces angles ; mais shlsytrouve quelque difference, illafautpartagerpar le nombre des angles obfervez tout autournbsp;de Thorifon , pou en tenir compte dans ceux que Ton obfervera dansnbsp;la fuite,

Defeription de la machine parallaBique, tir^ des memoires de F Academic des Sciences au fujet d'une clipfe de Venus par la Ltme ,nbsp;le 31. Decembre ipzo. par M. Cafini.

CEtte machine eft tres commode dans la pratique, amp; fort utile dans Taftronoraie. Je vais en donner une defeription en abreg fur cellsnbsp;que M' Caftlni a bien voulu me communiquer, a laquelle il y a fait faifnbsp;quelques augmentations pour pouvoir atoutes les heures du jour, apper-eevoir les planetes amp; les principales toilesfixes , amp; faire les memes obfer'nbsp;vations qufon pratique pendant la nuit.

ABEF eft un pideftal ou fupport forme de plufieurs pieces de bols dont les deux BI, A I, font affemblces a equerre dans la traverfeEF,^nbsp;-les quatre autres leur fervent d'arc-boutans. A B eft un axe de bois cylfo'nbsp;drique pof fur ce pideftal, de maniere que fon inefinaifon A B I, ^nbsp;gard de Thorifon foit gale a la hauteur du pole du lieu cii on obferysnbsp;cet axe eft engag a fon extremit inferieure B , dans une piece de boi*nbsp;quarre G L H M, qui lui eft perpendiculaire, au-dedans de laquelle i! psut


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LA MACHINE PARALLACTIQUE. Liv. VI. Chap. IL zot tourner librement. La partic A fuperieure eft auffi embraffe par deuxnbsp;pieces de bois N CLconcave endedans, qu'on peut ferrer Tune centre Tau-par Ie moyen d'une vis amp; dun crou , afin que laxe puifie tournernbsp;librement fans avoir trop de jeu.

Ces deux pieces fbntprifes dans la piece perpendiculaire A I, amp; Ie bout de Laxe qui eft largi eft engage dans un parallelogramme , dont deuxnbsp;ctez font joints enfemble, par deux pieces de bois CD,P V, de figurenbsp;lemblable, de J a 6 pieds de longueur amp; retenu par les bouts 8c par desnbsp;traverfes concaves par les bouts amp; par Ie milieu, detrois poucesde largeur.nbsp;Pour former un canal pour y pouvoir pofer une lunete, ces pieces C D, P V,nbsp;5 largiffent vers Ie milieu dans leur partie inferieure en forme dun demi-cercle SOR, denviron buit pouces de rayon , elles ont dans Ie refte denbsp;leur longueur environ' quatre pouces de largeur fur un pouce dpaifteur.nbsp;On arrte ces pieces de bois 4 laxe de la machine , par Ie moyen dunenbsp;^is T,amp; dun crou derriere qui paffe par Ie milieu de laxe amp; par Ienbsp;eentre de chaque demi-cercle, enforte quelles puiffent tourner aifmencnbsp;Lir les ctez paralleles de 1extremit fuperieure de laxe AB,amp; sincli-oer diverfement.

On dirige laxe AB decette machine fur Ie meridien par Ie moyen de fon pied, dont une des traverfes B I eft dans Ie plan vertical qui paffe parnbsp;Ie milieu de laxe, amp; 1autre traverfe E F, lui eft perpendiculaire ; amp; on placenbsp;lur les pieces C D, P V , qui fervent de fuport, une lunete de 8 a i o piedsnbsp;Ie longueur, plus ou moins, fuivant les obfervations qucn a deffein de faire.nbsp;Oette machine en eet tat a deux mouvemens , 1un de faxe autour denbsp;fon centre qui fe fait de 1orient vers 1occident , amp; 1autre du fupportnbsp;Ie la lunete Ie long des ctez applatis de laxe qui fe fait du midi vers Icnbsp;feptentrion.

Pour diriger la lunete de eet inftrument pendant Ie jour a une toile eju on veut appercevoir, on a divif un des demi-cerc es en degrez mar-Ju O , au milieu , amp; continuant les divifions de ct amp; dautre jufquinbsp;50 degrez; mais on n*en a befoin du ct du midi pour ce pays que jufqua 41nbsp;degrez ,amp; du ct du feptentrion que jufqua 49 degrez. On a plac unnbsp;index fur la partie applatie de laxe , dont la diretion eft perpendiculairenbsp;^ ^ct axe, amp; dont la pointe en O rpond aux degrez de la divifion. Onnbsp;* auffi divif fur la plancheGLHM, qui eft perpendiculaire k. laxe, unnbsp;^ercle qui a pour centre Ie point milieu de eet axe, On divif ce eerde ennbsp;^sgrez , marqu O dans la partie fuperieure, amp; continuant les divifionsnbsp;part amp; dautre. On attache fixement a 1extremit B de eet axe une guillcnbsp;index BO, qui lui eft perpendiculaire, amp; qui eft dirige de forte quenbsp;^3Xe de la machine amp; la lunete tant dans Ie plan du meridien, 1extremitcnbsp;p 1index reponde au commencement de la divifion. II eft vident quenbsp;deux guilles tant chacune au commencement de la divifion de leurnbsp;^^rcle, Ie centre de la lunete doit tre dirig a linterfeion du plan de 1*nbsp;lUateur avee Ie meridien.

Pour trouver prefentement a telle heure du jour que Ton voudra la ^nation dune toile dont lafcenfion droite amp; la declinaifon font con-, on levera ou 1on abaiffera Ie fupport CP V D, jufqua ce que l-^nlle marque fur Ie demi- eerde divif Ie degr de declinaifon de cettenbsp;toile j qui dok tre de O vers R , lorfquelle eft meridionale , amp; de .

Cc

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aoi nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

vers S lorfciuelle eft feptentrionale. On cherchera enfuite par Ie moyco de iafcenfion drcue de cette toile, ion paflage par Ie meridien, dont lanbsp;difference a Theure donne rant convertie en degrez, donne la differencenbsp;dafcenfion droite orintale ou occidentale , que fon marquera en faifantnbsp;tourner Taxe j'ufqu'a cc que Tguille BO, fe rencontre fur Ie degr denbsp;difference d'afcenfion droite, qui doit tre de O vers G; lorfque Ttoilenbsp;nquot;eft pas encore arrive au meridien, amp; de O vers L, lorfquelie a paffenbsp;Ie meridien ; dans eet tat Ie centre de la lunete fera dirig pour f heure don-n a f toile cherche que Ton appercevra en plein jour.

Longueur ' grojfeur des pieces de bots dont eet infirument ejl compof-

LArbre IA 5 pieds de hauteur , la traverfe EF 4 pieds amp; demi de longueur, la piece IM 5 pieds, les quatre pieces qui fervent darc-boutans ont z pieds amp; demi de longueur: routes ces pieces ont 5 pouccsnbsp;en quarr, faxe a fix pieds de longueur en cylindre , amp; deux pouces denbsp;diametre.

Pour faire connoitre la jufteffe amp; futilit de eet infirument, nous alons-rapportcr Ie difcours que M' Caffini a fait au fujet de 1clipfe de venuS par la lune.

Ayant dirig Ie 3 i Decerobre i 7 z o a trois beures aprs midi, la lunete ^ venus, dont Ie palfage par Ic meridien amp; la dclinaifon font marquesnbsp;dans la connoiffance des tems , nous lapper^mes vers Ie bord obfcurnbsp;de la lune, nonobfiant que Ie ciel fut couvert de nuages dans fa plus grandenbsp;partie, nous continuames d'obierver ces deux planetes par la lunete de lanbsp;machine parallalique, en lui donnant fon mouvement dorient en Occident.nbsp;A 3 heures 1 8' 5 7^^nous obfervames fon immerfion dans la partieobfcurenbsp;de la lune qui arriva dans un inftant. Nous fumes auffi attentifs a oblcr-ver fon immerfion qui parut a 3 heures 33^ 5 z du ct de la partie-clairce de la lune. On apper^ut dabord fur Ie bord de la lune, a difiancenbsp;gale de fes deux cornes, un point brillant qui augmenta dans f efpace denbsp;quelques Econdes, enforte qifon la voyoit a la vue fimple fur Ie bordnbsp;clair de la lune ; ce qui fsiloitun fpetacle fort agrable a la vue. Onnbsp;remarqua aufli avec beaucoup dattention , fi du ct que venus regardoitnbsp;Ie bord de la lune, il y avoir des couleurs differentes de celles qui paroif-foient du ct oppof qui pullent tre caufes par quelque atmolphere;nbsp;mais on nen remarqua point dautrcs que celles qui font produkes parianbsp;differente fituation de venus dans la lunete , fuivant quelle efi plus prochenbsp;ou plus loigne du centre, ce que fon examina plufieurs fois. On con-tinua enfuite de voir venus f efpace dkin quart dheure, pendant lequelnbsp;venus s'loigna un peu de la lune , aprs quoi ces deux planetes furentnbsp;cachesle refiedu foir par des nuages quifurvinrent.

Defeription d un pied pour porter de grandes unetes ou tclefcopes

CE pied efi compof dun arbre de i o a i z pieds de hauteur, amp;

6 a8 pouces de diametre, il efi pointu par Ie bout d'en bas pour tre lig. r. enfonc en terre. II y a deux arboutans de bois de la figuredun are, qtiinbsp;fe croifent amp; font appuyezfur terre , par leur empattement qui eft larg^

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DES PIEDS A TELESCOPES. Liv.VI. Chaj3.II. 20.3 Jes autres bouts font attachez avec des clous a un eerde de ter quientourenbsp;farbre a un pied amp; demi de hauteur: eet arbre eft encore foutenu dansnbsp;une fituation perpendiculaire par quatre barres de fer qui font attachesnbsp;^ un autre eerde, qui entoure farbre a 3 pieds de hauteur, amp;iesautresnbsp;bouts de ces barres font attachez avec des clous rivez aux areboutans.

Au haut de farbre , ert une poulie au moins d'uu pied amp; demi dedia-metre,cette poulie eft foutenuede chaquect par une piece de fer aflez forte: ces deux pieces de fer fontperces vers Ie haut, qui eft en eerde,nbsp;dun trou femblable au trou qui eft au centre de la poulie, amp; on y paflenbsp;Un boulon de fer: les bouts d^en bas de ces pieces de fer font auffi perceznbsp;amp; font joints a une piece de bois forte amp; paiffe pour fervir comme denbsp;pideftal ; on perce deux trous acette piece vis a-vis ceux qui font perceznbsp;au bas des deux pieces de fer, amp; on y paffe deux boulons de fer, enfortenbsp;que la poulie eft bien foutenue amp; tourne librement. II y a auffi un grosnbsp;boulon de fer qui eft arrt fixement au milieu de la piece de bois quinbsp;lert de pideftal, amp; qui entre affez avant dans Ie corps de farbre, enfortenbsp;que la poulie tourne par ce moyen en tous fens.

On paffe dans Ie creux de la poulie une corde qui fupporte par un bout un plomb ptroportion au poids du canal de bois dans lequel on pofenbsp;da lunete. On voit par la figure,qua fautre bout de la corde on y paffenbsp;nn anneau de fer,affez large amp; aflez fort pour fupporter Ie poids du canalnbsp;^ de Ia lunete. II y a une vis au milieu du eerde de fer, pour arrter Ie canalnbsp;* fendroit ou fon veut, amp; fon peut faire hauffer ou baiffer la lunete, anbsp;hauteur convenable , par Ie moyen des bouts de cordes, qui font atta-^hez f un au-deffous du plomb, amp; f autre au deffous de f anneau. L'on pourranbsp;^ifmentfe fervir fur ce pied dffine lunete de plus de vingt pieds.

Le principal ufagedecesgrandes lunetes eft pour obferver les aftres,amp; particulierement les clipfes du foleil. Lquot;on met dans letuyau au foyerdunbsp;Verre objeftif, amp; defoculaire, un papier fur lequel on a trac fix ccrclesnbsp;concentriques, amp; on conduit la lunete vis-a-vis le foleil; alors fimage denbsp;1 clipfe fe reprefente furie papier blanc, amp; on connot les doigts clipfeznbsp;par le moyen des cercles qui font tracez deffus.

Comme eet inftrument eft pour fervir a fair, amp;quileftfujetatreex-Pof a la pluie,il fera bon dquot;y faire paffer plufieurs couches de couleur ^ fhuile.

Igt;iverfes mthodes de decrire la ligne meridienne, ' placer un qnomon, pour trouver linflant ou le centre du foleil pajf au meridien, amp; pournbsp;regler une pendule au foleil, tires des Memoires de Mefjieurs de Unbsp;Hire, Cajfni, amp; de Life le cadet, de lAcademie Royale des Sciences.

POur regler les pendules au foleil, on fe fert a fObfervatoire de Paris, 'Tun quart de eerde arrt au centre du meridien. Au centre de eetnbsp;*'gt;ftrument eft attach une regie qui porte une lunete , dans laquelle eftnbsp;fil parallde au plan du quart de eerde ; ce qui fait que la regie glif-^nt fur le limbe du quart de eerde, le fil dont on vientde parler, decritnbsp;ans le ciel le plan du meridien , ce que fon rcconnoit en obfervant lenbsp;Paffage aftres par les dilferens points du quart de eerde, en mme

Cc 4

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J04 nbsp;nbsp;nbsp;, CONSTRUCTION ET USAGES

terns que Ton a determine par !es hauteurs correfpondantes a quelle hcurc de la pendule ces aftres doivent palTer au mcridien. Au defaut de cet in-ftrument,, que tout le monde ne peut pas avoir, non plus quun lieu pro-pre pour sen fervir; Ton regie les pendules au foleil par le moyen des hauteurs corefpondantes ou egales du foleil , lefquelles tant prifes avec unnbsp;e]hart de cercle de mediocre grandeur, donnentTheuredupalTagedu foleilnbsp;par le meridien auffi exactement que ii onfavoit obfervavec un quart denbsp;cercle plac dans le mur, eeft a dire que deux ou trois heuresavant midinbsp;on obferve la hauteur du foleil, en marquant exaiement le terns delob-fervation ,par le moyen dune pendule fecondesbien regle ; ce quonnbsp;repete le mme jour apres midi, le foleil tant parvenu ^ la mme hauteur : il eft clair que fi au terns de 1obfervation du matin on ajoutc lanbsp;moitie du terns coul entre les obfervations corefpondantes, on aura fin-Ibnt oil le centre du foleil a paffe par le meridien. Mais comme chaquenbsp;jour quon vent avoir cet inftant il faut repeter ccS obfervations corefpondantes, ce qui eft fort long, amp; fur tout hors le terns des folftices, ou lade-clinaifon du foleil changeant fenfiblement du matin au foir, il eft befoinnbsp;pour corriger cette difference , dune operation un peu difficile; outrenbsp;quil eft alTez rare que le ciel foit dcouvert le matin amp; Taprs midi, amp;nbsp;plus rare du moins que de le trouver decouvert fculement a midi. Ceftnbsp;pour cela que ceux qui veulent mettre leurs pendules au foleil leplusfou-vent quil leur eft polfible , tracent des raeridiennesamp; levent des gnomons,nbsp;lefquels tant faits avec foin, peuvent donner affez de precifion pour lesnbsp;obfervations aftronomiques.

Par le nom de gnomon, on nentend dabord autre chofe quun ftyle lev perpendiculairement fur un plan horifontal, mais comme la penom-bre du bout du ftyle, sil toit en plein air amp; fans abri, empecheroit da-voir la determination exate de f ombre vraie. A ce bout de ftile on a fub-ftitu un trou rond perc au haut de la muraille , ou a la voute dunenbsp;chambre obfeure, de maniere que Timage lumineufe du foleil, paffant parnbsp;ce trou, on ait fur le plan oppof, un point qui reponde au centre du trou ;nbsp;mais pour avoir cette image la plus fenfible , amp; en mme terns la plus diftin-e quil eft poffible,ilfautobl'erver que le trou doit tre fait a une piecenbsp;de cuivre ou de fer felle horifontalement a 1endroit quon aura trouvnbsp;le plus commode; que 1endroit duplancher qui revolt 1imagefoitblanchinbsp;amp; bien de niveau , que le trou ne foit ni trop grand ni trop petit, maisnbsp;a peu pres de la millime partie de la hauteur du gnomon , comme il *nbsp;t obferv dans le grand gnomon de Bologne , laquelle hauteur neftnbsp;autre que la ligne perpendiculaire tire du centre du trou fur le plancher,nbsp;amp; dont le point de rencontre avec le plancher devientle pied du gnomon,nbsp;par lequel doit paffer la ligne meridienne, de la maniere que nous alonsnbsp;expliquer.

Au terns des folftices, decrivez par une obfervation continue, la voic du centre du foleil fur le plancher; enfuite tracez un cercle dont lepiednbsp;du gnomon foit le centre, amp; ait pour rayon ou demi-diametre une longueufnbsp;telle que le cercle rencontre la voie du centre du foleil aux deux poitsnbsp;les plus loignez entre eux: fi vous coupez en deux parties galesnbsp;compris entre ces deux points de rencontre , la ligne tire par ce poin*nbsp;milieu amp; par le pieddu gnomon ferala ligne meridienneCette method

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DES GNOMONS. Liv.VI. Chap.n. nbsp;nbsp;nbsp;20y

PLanchiC

Fig. 12*

cfl la plus fimple ,amp; trs facile a entendre; il fun feulement faire qviel-qiies obfcrvations par rapport a la voie du fole:l; cn appellc voie du centre du foleil, OU cone de lumiere celle qui eft decrite fur Ie planclier , parnbsp;Ie rayon qui part du centre du foleil, amp; qui pafle par Ie milieu du troudunbsp;gnomon ; mais pour avoir Ie point milieu de cette voie , il faut dabordnbsp;tracer une ligne autour de 1image apparente du foleil; amp; comme cettenbsp;ligne eft apeu pres lliptique,dupied du gnomon comme centre, ilfautnbsp;decrirc un are de eerde qui foit renferm dans f image. II eft conftantnbsp;t]ue la ligne droite tire par Ie pied du gnomon amp; Ie milieu de eet are,nbsp;leta Ie diametre de limage. II eft conftant encore, que des deux extre-tnitez de ce diametre, on retranche une portion gale au demi-diametrenbsp;du trou, amp; quon divife enfuite Ie refte, a raifon des rayons qui tombentnbsp;du centre du trou fur les extremitez de ce refte, Ie point de divifionferanbsp;Celui de la voie du centre du foleil , amp; fendroit ou doit paffer la lignenbsp;tneridienne. La figure 11 reprefente alTez ce qui vient detre dit, pournbsp;tiettre au fait ceux qui voudront faire cette operation.

II y auroit encore un moyen trs-fimple amp; trs-commode davoir la ligne meridienne, fi 1on toit fur davoir un cadran folaire, ou une pendule biennbsp;jufte ; ce feroit dans 1inftantqdil eft midi a cette pendule ou fur ce cadran,nbsp;de tracer fur Ie plancher limage apparente du foleil, ou feulement falar-geur par rapport au pied du gnomon. II eft certain que la ligne tire dunbsp;pied du gnomon, amp; par Ie point milieu de cette largeur, feroit la lignenbsp;^eridienne, laquelle tant trouve, il ne refte plus qua la divifer, ainfinbsp;^le la hauteur du gnomon, en petites parties de quelque mefurc connue,nbsp;Comme font les lignes^du pied de Paris,dont on marquera lenombre,ennbsp;commen^ant du pied du gnomon.

Ce gnomon ainfi prpar, lufage en eft trs-facile pour les obfcrvations |*ftronomiques. Par exemple, pour obferver la hauteur meridienne du foleil,nbsp;d ne faut,lorfque Ie diametre de fon image fera dans la ligne meridiennenbsp;du gnomon, que marquer exalement les extremitez de ce diametre, amp;nbsp;chercher enfuite par la mthode que nous venons de donner, Ie point quinbsp;1'cpond au centre du foleil ; dou comptant les parties qui fe trouverontnbsp;iufquau pied du gnomon, fakes un triangle retangle , dont Ie ctfoitnbsp;^8^1 aux parties trouves fur la ligne meridienne, amp; fautre ^ la hauteurnbsp;du gnomon, vous aurez par la trigonometrie Tangle oppof ^ la hauteurnbsp;du gnomon, qui fera la hauteur apparente du centre du foleil fur Thorifon.nbsp;Il faut cependant prendre garde que la lame du trou du gnomon, quandnbsp;eft chauffe, brouille tellement Tair quiTcnvironne, que Timage dunbsp;doleil en devient trs incertaine, amp; dautant plus, que la hauteur du gnomonnbsp;grande; mais pour remedier ^ eet inconvenient, il ne faut quavoir lanbsp;precaution de tenir toujours cette lame couverte , hors Ie temps desnbsp;^ufervations.

Voil^ la conftrueftion amp; Tufage du gnomon ordinaire, amp; tel que M*de ^ Idire Ta donne dans fes tables aftronomiques; mais M' de Lifle Ie cadetnbsp;1 Academie des Sciences, amp; Tun des Aftronomes de TObfervatoire Royal,nbsp;uans Ie gnomon quil seft fait pour fon ufage, au lieu dune ligne meridienne tracc fur Ie plancher , fe fert dun fil trs-fin amp; trs-uni, te!quenbsp;c*nt plufieurs cheveux aoucz les uus au bout des autres,lequel fil il placenbsp;^cs-exatement amp; tout entier dans Ie plan du meridien, amp; a une hauteur

Cc jij

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ao nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

convenable pour rccevoir dcflbus limage du foleil fur un papier blanc amp; faire fes operations. L'avantage de ce gnomon particulier, commeiH^nbsp;montr dans un mmoire quil a donn a 1Academie dcsSciences , eftnbsp;rendre fimage du foleii plus certaine amp; plus diftin6le,ce qui eft en eftctnbsp;Ie point principal du gnomon.

Defcripon dun injirument pour prendre la hauteur du foleil , poi^ fervir a deer ire la meridicnne, tire des memoires de Mr. Cajfninbsp;de hAcademie Royale des Sciences.

La meridienne dcrite par la comparaifon du lever amp; du coucher du foleil aux jours des folftices, eft une des plus limples amp; des plus exac

que fon puifle cxecuter, lorfque Ia circonference de fhoriion eft reguliere 7

mais paree que dans Ie continent on najpas tou jours fhorifon libre , a caule des hauteurs ou des njontagnes qui slevent fur la furface de la terre, on eftnbsp;obiig de fe fervir fouvent de fhorifon artificiel, qui corige fhorifonnbsp;fenhble. On fuppofe que la furface de f eau fe conforme naturellement pafnbsp;fa fluidit a celle que la terre auroit fans fes ingalitez, amp; que Ie fil a plornbnbsp;y eft perpendiculaire amp; dirig au point vertical du ciel. La furface de 1 eaunbsp;tranquile, de mmeque celle dun plan auquel un til a plombeft perpendiculaire , eft done cenle tre horiibntale , amp; on sen 1'ert comme dunnbsp;horifon artificiel, a f gard duquel on prend les hauteurs apparentes desnbsp;aftres.

XjV.

VLfiche.

ig- '}

On leve fur un eerde horifontal un quart de eerde vertical , dont Ie centre eft Ie mme que celui du eerde horifontil. On divife ce eerde ennbsp;q. lois 90 degrez, amp; ce quart de eerde en 90 degrez , pour obferver lesnbsp;hauteurs apparentes du foleil amp; des autres aftres fur fhorifon amp; leurs di-ftances au zenith , qui eft Ie point vertical galement loign de tous lesnbsp;points de fhorifon artificiel. Le quart de eerde tant lev a plomb lurnbsp;meridienne, fert a prendre les hauteurs meridiennes du foleil amp; des autresnbsp;aftres. Dans une autre fituation ddinante de la meridienne fa bafe marqu la dclinaifon de la meridienne fur la circonference de fhorifon artt-ficiel divife en degrez de mme que le quart de eerde. 11 eftbondedirenbsp;ici que plus eet inftrument fera grand, amp; plus il aura de juftefle, afi *^nbsp;le pouvoir divifer en minutes par tranfverfalesau moins de i o ou de 5 ^nnbsp;5 minutes.

On peut par le moyen de eet inftrument trouver la meridienne, en obfef' vant des hauteurs gales du foleil avant amp; aprs midi les jours des folfticesnbsp;amp; marquant en mme tems la fituation des deux verticaux fur le eerdenbsp;horifontal; car divifant fare de fhorifon artificiel compris entre les deu^nbsp;verticaux en deux parties gales, le point de la divifion fera le point hofi'nbsp;fontal du midi exalement aux jours des folftices. A fgard des autreSnbsp;jours de 1anne, il faut tenir compte dune petite equation qui varienbsp;divers tems, fuivant les regies connues des aftronomes, amp; on aura larnC'nbsp;ridienne aufli exadtement cjuaux jours des folftices, en prenant des had-tcurs gales du foleil deux ou trois heitres avantamp; aprsmidi,lorfqUC^^^nbsp;hauteurs varient fenfiblemcnt en peu de tems.

M' Caffini , dans fes memoires , dit que pour tracer Ia meridie^'^ dans les temples amp; dans les maifons,on fe fert de la lumiere dufoleftci^c

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LA MERIDIENNE. Liv.VLChap.IL nbsp;nbsp;nbsp;207

Ion fait cntrer par une ouverture ronde, par ]aquel]e paffent les rayons folcil Cjui fe terminent au plan horifonta' , amp; y forment limage dunbsp;^oleil. La trace que cette image decrit par fbn mouvement reprefentc cellenbsp;Ie folcil parcourt dans Ie ciel. Enfuivant pendant quelque tems auxnbsp;iours des folfticesla trace du bord leptentrional, amp; celledu bord meridional du loleil , amp; la marquant fur Ie pav horifontal une ou deux heuresnbsp;^vant amp; aprs midi , on trouve dans cette trace deux points galementnbsp;cloignez du point, o !a perpendiculaire, tire du centre de Touverture,nbsp;onrbe fur Ie plan horifontal, bun avant amp; lautre aprs midi. Ayantdivifnbsp;lintervalle qui eft entre ces deux points en deux parties gales, on tirenbsp;par Ic point de divifion 8c par Ie point vertical une ligne droite qui eftnbsp;la meridienne.

par cette mthode que feu M'Caflini tra^a, il y a plus dcdoans, la bgne meridienne de fiint Petronede Bologne , dont la longueur eft de 2 inbsp;Peds, qui a te examinee qo ans aprs par dautres methodes trs-certaines,nbsp;^ qui a t trouve precifcment dans la mme direlion ; ce qui sacorde anbsp;hypothefe la plus communement regue , qui eft que la meridienne nenbsp;rtiangc point de fituation fur la furface de ia terre.

Bianchini amp; Maraldi ont trac depuis quclques annes par ordre du Pape, dans rEglife des Chartrcuxde Rome, une meridienne 1'emblablenbsp;Pour y iaire les oblervations des equinoxes, amp; sen fervir pour regler Ienbsp;'^dendrier Ecclcliaftiquc.

C H A P I T R E III.

Zgt;e h conjlruction dr ufages de differents micrometres.

LUti iit du micrometre dans la pratique de baftronomie, a fait imaginer differentes manieres de Ie conftruire, pour en rendre bufage amp; plus facilenbsp;^ plus univerfei , ccft par Ie moyen de eet inftrument, quon a deter-exactement les excentricitez du folei! amp; de la iune , en comparantnbsp;Icrs diametres apparents dans tout leur cours ; comme aufli pour rnefu-les diametres des aftres , amp; les moindres diftances qui ne furpaflenrnbsp;P^int un degr ou un degr amp; demi, amp; pour obferver facilement les eeiipfesnbsp;loieil amp; de lune,

Nous comroencerons par celui qui eft decrit dans les tables aftronomi-'l-'es de AP de ia Hire, auquel f ai fait quelque changement pour Ie rendre plus commode, en faifant quelindex qui marque les tours de la vis, nenbsp;pas au haut du colet de ladite vis , mais foit toujours au ras de lanbsp;plaque ronde qui eft divile pour marquer les diftances , comme nousnbsp;'rons ci aprs.

XX/.

Vlcinche-*

Fig. .

Cet inftrument eft compofe de deux cadres recfangles , dont celui D,a ordinairement quatre pouces amp; demi de long, amp;:deuxpouccsnbsp;, i^emi de large: les ctez ABC D , font divifez cn parries gales, amp;nbsp; qigfies entre elles d'environ quatre lignes, car ceft fuivant les tours denbsp;comme nous dirons ci-aprs; mais de tel.e forte que leS ligncstiresnbsp;P^r chaque divifion , fbient perpendiculaircs aux ctez A BCD. II fautnbsp;ces lignes foient bien fines amp; bien profondS,afin que lesfils de foie cj^u'on.

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^o8 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

applique a ees divifions foient comme enfevelis au fond deslignes, amp;bien

tcndus amp; retenus avec de la cire quon y attache aux endroits marquez z.

Lautre cadre E F G H, dont la longueur E F, eft de deux pouces amp; demi, sajufte de telle maniere avec le premier cadre, que les cotez EF , G Hgt;nbsp;de Fun peuvent fe mouvoir jufte le long des cotez ABCD, de iautrcjnbsp;ce qui fe fait en les affemblanf en queue daronde cu bifeau amp; a couliffe 5nbsp;face de ce fecond cadre, qui regarde la face divifee du premier eft auftinbsp;garnie dun fil de foie fort delie, tendu a Fendroit marque 4 , lequel dansnbsp;le mouvement du cadre demeure toujours parallele aux fils du preroieinbsp;cadre, enles approchant de tort prs au-deflus Fun de Fautre, fanspour-tant fe toucher. On place au milieu du cote B D, qui eft rcnforc en eetnbsp;endroit, line vis marquee I, dont le cylindre qui doit avoir environ troJSnbsp;iignesdediametre eft taraude dun pas fin jeette yis neft pas taraudee parlenbsp;bout den baut, on y fait un colet fur le tour denviron fix lignes de hauteur, amp; on y referve un cercle excedant au bas dudit colet denviron unenbsp;ligne amp; demie ; on paffe ce colet dans le trou du milieu du grand cadrenbsp;qui doit ire jufte de la groffeurdu colet, au ras de Fepaiffeur du cadrenbsp;on lime le colet carrement pour y mettre FindexM, amp; un crou a oreiiftsnbsp;marque 0Au-deffusde cet crouaoreilles, on taraude le reftant du coletnbsp;dune vis pour y mettre un petit ecrou,afin de pouvoirtout demontrer gt;nbsp;amp; contenir le tout bien ferme : enfuite on fait entrer le bout den bas denbsp;la vis dans le trou du petit cadre qui eft taraude, amp; qui eft aulfi renforccnbsp;en cet endroit; alors les chofes tant en cet tat en tournant Fecrou anbsp;oreilles, on fera tourner Findex fur la plaque dont nous alonsparler, puisnbsp;la vis I; amp; par ce moyen on fera defeendre ou remonter le petit cadre, amp; parnbsp;confequentle fil de foie qui y eft attache a Fendroit marqu 4.

On met aufli une plaque ronde de deux pouces de diametre, quon attache avec deux vis fur Fepaiffeur du grand cadre aux endroits marquez N-On la divife ordinairement en 60 ou en too parties gales, qui fervent ^ compter les tours de la vis, dans les ufages quon en fait , amp; ce par lenbsp;moyen de Findex M ,qui dans cette conftruction tourne toujours avec hnbsp;vis au ras dc la plaque ronde. La divifion des cotez du cadre A B C D, lenbsp;fait fuivant la groffeur du pas de ladite vis; car par exemple , li on veutnbsp;que les divifions foient cloignes Fune de Fautre de 10 tours de vis, onnbsp;fait faire 10 tours a ladite vis, amp; on remarque combien le petit cadre anbsp;fait de chemin; fi eeft quatre lignes,on fait les divifions diftantes Funcnbsp;de Fautre de quatre lignes, amp; on place les filets bien jufte deffus.

On met aufli affez fouvent un micrometre alalunete fixe des quarts dc Cercles quon ajufte au foyer de Fobjectif amp; de Foculaire, alors les fift5nbsp;quon place ordinairement a ladite lunete, font placez en diagonale , afinnbsp;de ne pas faire de confufion avec ceux du micrometre qui font parallelcsnbsp;on nen met que deux, 1un fur le petit cadre, amp; Fautre fur le grand; amp; commenbsp;on a de la peine de voir les tours de vis quon a fait fur la plaque rondenbsp;lorfque la lunete eft haute, on fait une divifion au milieu du cote dUnbsp;micrometre qui eft de 5 o parties gales dun cot, amp; 5 o parties de Fautre,nbsp;eeft-a-dire 50 parties enmontant,amp; 50 parties en defeendant ; il y anbsp;petit index qui coule au long dune ouverture , 8c il haulfe amp; baid^nbsp;fuivant les tours quon fait faire a la vis, amp; ce par le moyen dune roncnbsp;dente quon peut faire autour du cercle excedant qui eft au bas du

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D MICROMETRE. LIv.VI. Chap.m.

lt;Ielavis, y ajuiter un pignon qui engrene dans ladite roue , a 1'axc duquel pignon, il y ait une vis fans fin dans laquelle fera engage 1indexnbsp;coule au long de la divifion, amp; ladite vis fans fin le fera defcendre ounbsp;bonter fuivant les tours quqn fera faire i la vis I.

Poiirobvier aux changemens quiarrivent facilementaux fils de foie par chalcur ou autrement, M' de la Hire propofeunechofe fort commode ;

^ eft de placer au lieu de foie une plaque de verre blanc ,ou unmorceau glace mince, bien uni, quon ajufte dans une rnure faite au longdunbsp;*^adre. On trace fur ce verre des traits paralleles amp; tres-deliez qui fontlcnbsp;name effet que la foie. Toute la difficult confifte a tracer ces lignesbmnnbsp;dlicatement, amp; dechoifir une glace bien nette amp; bien polie, car lesde-fiuts fe groffiflent extremement quand on les voit dans les lunetes. Onfcnbsp;fert d'un petit diamant, dont la pointe foit fort fine, pour tracer tres-Iegerc^nbsp;nient fur le verre ces lignes. La figure i de laplanche z i,fait aflez connoitrenbsp;ia conftrudion de ce micrometre, qui eft fort commode pour tous les ufagenbsp;ftue nous aliens expliquer.

Toute la machine fe joint aux grandes lunetes a obferver, par le moycn ^cs pieces marquees L, qui debordent le cadre amp; qui entrent a couliffcnbsp;dans une efpece de boete de fer blanc parallelogramme , aux deux coteznbsp;de laquelle il y a deux ouvertures circulaires ou font foudez deux bouts denbsp;TUyau, fun pour recevo'ir dun ct le tuyau qui porte le verre oculaire ,nbsp;amp; f autre pour recevoir le tuyau qui porte le verre objeftif, de maniere quenbsp;micrometre doit tre plac jufte au foyer de ce verre.

Vfage du Micrometre.

IL fc fait au foyer de la lentille ou du verre objeif une vive repre-fentation des objets au point o font pofez les fils du micrometre; ceft Pourquoi fi on ajoute au-devant du micrometre la lentille oculaire qui ennbsp;^oit loigne de letendue de fon foyer plus ou moins , felon la naturenbsp;^ conftitution des yeux de fobfervateur , les objets amp; les fils''de foic ynbsp;parotront diftinement.

Si done on mefure en lignes ou i zquot; de pouce la longueur du foyer la lentille objelt;5i:ivc,oucequieft la mme chofe, la diftance depuis Ienbsp;Milieu de f paiffeur de ladite lentille jufquaux fils de foie du micrometre,nbsp;^^tte longueur fera a Ia diftance de 4 lignes, qui font f intervale des fils,nbsp;^^omme le rayon ou finus total a la tangente de langle compris entre lesnbsp;^^Is paralleles, ce qui eft vident par la dioptrique. Car nous fuppofonsnbsp;la diftance entre 1objet amp; foeil de fobfervateur eft fi grande, que lanbsp;*ngueur du foyer de la lentille neft daucune confequence fgard denbsp;^^tte diftance; de forte que les rayons qui partent des points de fobjetnbsp;P^flent direfement par le centre de la lentille jufquaux fils, ni plus ninbsp;^pins que fi foeil de fobfervateur toit plac dans la lentille mmeobje-. ive. Lexperience pourra nous confirmer cette invention, amp;nousfervirnbsp; *^rouver la mme chofe.

par fi fur une petite table blanche amp; bien unie on tire deux lignes droites ^'oires amp; paralleles entre elles, dom f intervale foit tel que denviron z ounbsp;^ootoifes, eiles foient contenues entre deux fils paralleles du microme-3 dans un lieu commode amp; pendant un teras frein, fans agitation fenfiblc

^ nbsp;nbsp;nbsp;Dd

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210 nbsp;nbsp;nbsp;COKSTRUCTIOK ET USAGES

de lair, loigncz la table cle la lunete du micrometre, jufqua ce queles lignes de ladite table, qui doit tre perpendiculaire a la ligne droitetirecnbsp;de ladite table au micrometre, foient caches par les fils paralleles duditnbsp;micrometre; pour lors la diftance entre la table amp; Ie verre objedif dunbsp;micrometre fera en mme raifon a 1intervale des lignes de la table, commenbsp;Ie finus total a la tangente de bangle compris enire deux fils paralleles dunbsp;micrometre.

Faites enfuite mouvoir Ie cadre EFGH par Ie moyen delavis, jufqua

ce que fon fil de foic convienne exaftement a un des fils paralleles de lautre cadre, amp; remarquez la fituationde 1index de la vis j faites la tourner juf-qu'a ce que Ie mme fil du cadre EFGH convitnne avec Ie fil prochain denbsp;Fautre cadre, ou ce qui eft la mme chofe, faites mouvoir Ie cadre EFGHnbsp;par lefpacc de qiiatre lignes ou dun tiers de pouce, ce qui fe connoitranbsp;facilement par Ie moyen de la lentille ou verre oculaire de la lunete, la-quelle multiplie les objets, amp; comptez les tours de la vis amp; les parties dunenbsp;rvolution qui convicnnent a l'intervale des fils. Confiruilez enfin unenbsp;table des rvolutions de la vis amp; de fes parties qui convienncnt a chaquenbsp;minute amp; a chaque feconde , ayant, comme nous venons de dire, connunbsp;bangle qui convicnt a 1 intervale entier.

Lorfque bon voudra obferver Ie diametre des planetes, ayant dirig vers une planete la lunete de longue vue amp; fon micrometre, difpofez les fils pafnbsp;Ie mouvepient de la lunete , en tclie forte quun bord de baftre atteignenbsp;un des fils paralleles immobiles, Sc tournez bcrou ou la vis jufqua ce quenbsp;Ie fil mobile joigne bautre bord de la planete. li eft vident que bon con-notra Ie diametre de la planete par la diftance connue entre les fils du micrometre qui contiennent la planete.

Nous avons dit quil y a un index au-deffus de la plaque ronde, lequel maf' que fur Ie bord dun eerde divif en 6 o ou i co parties gales les fralionsnbsp;dune rvolution entiere dudit crou.

Ceue mthode eft commode pour mefurer les diametres apparens des planetes, fi Ie corps de la planete I meut entre deux fils paralleles. Cepen-dant il faut remarquer qua lgard du foleil amp; de la lune leurs diametresnbsp;paroiflnt fort ingaux a caufe des refrabions; dans les moindres leva-tions fur bhorifon par befpace de 50 minutes, Ie diametre vertical paroftnbsp;un peu moindre quil neft en efibt aux environs de bhorifon , amp; Ie diametre horifontal ne fe peut reconnoitre quavec bien de la peine, amp; p^

des obfervations plufieurs foisrepetes,nonplusqueladiftanceentredeuX'

aftres ou entre les cornes de la lune, a caufe de fon mouvement diurne qi^^ paroic fort vite par Ie telefcope ou lunete.

Par la mme mthode on peut obferver fur la terre les petites diftances, amp; plus facilement queles corps celeftes, a caufe de bimmobilit de bobjet^*

Si les deux aftres paflent par Ie mme meridien a dift'erentes hauteurs Si en differenstems, la difference de leur hauteur donne Ie different loign^'nbsp;ment o sis font de bquateur vers 1un ou vers bautre pole, ce quon app^lls^nbsp;leur difference de dclinaifon, amp;bon voit par Ia difference du tems oU i|*nbsp;viennent au meridien , Ie different loignement o ils font dun point de-termin de lquateur qui eft Ie premier degrdAries, ceft-Tdire,nbsp;a leur difference en afcenfion droite.

nbsp;nbsp;nbsp;Si les deux aftres font loigne;t bun c!e bautre , on a dans lintervale de

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ai I

DU MrCR.OMTRE.Liv.VLChap.Tir.

P^flage par Ie meridien amp; par Ie micrometre, affez de loifir pour avoir en-tierement flni les operations qui regardent Ie premier avant que dallerau lecond ; mais sils font-fort proches 1'un de f autre, il eft tres difficile denbsp;faire en mme tems les deux obfervations, fans compter qif on ne peut pasnbsp;toujours prendre les deux aftresaflez prcifmentdans Ie meridien.

M'delaHiredonne Ie moyen de remedier a eet inconvenient en ne fe ^rvant que du micrometre ordinaire. La feule obfervation du paffagedesnbsp;aftres entre les filets, ou fur les filets du micrometre donnerapar deseonfe-^uences faciles la difference de dcclinaifon amp; dafcenfiondroitejfansfup-pofer mme aucun meridien connu ni trac.

Que fi Pon veut avoir Ia difference de dclinaifon amp; dafcenfion droite de deux aftres qui ne peuvent pas tre compris entre les filsdu micrometre,nbsp;on pourra la trouver par la mthode fuivante.

Fig.

Nous ajuftons au micrometre un fil de foie, que Pon appelle tranfverfal, paree quil coupe a angles droits les fils paralleles; on Pattache avec de lanbsp;oire au milieu des ctez AC , BD. Ayant done affermi la lunete amp; Ienbsp;naicrometre cn telle pofition que Pon juge a propos, pourvu que les aftresnbsp;Sne Pon veut obferver puiffent paffer Pun aprs Pautre par les fils croifez,nbsp;oomme on voit en la figure ^ ,IesaftresAamp;S, on obferveraparlemoyennbsp;d une pendule a fecondes Ie tems que Ie premier aftre A touchera Ie pointnbsp;OU Ie fil tranfverfal AS croife quelqffun des fils paralleles , comme Ad.nbsp;f e micrometre tant difpof pour cette obfervation, ce qui n'eftdaucuncnbsp;difficult, on comptera les fecondes de tems qui scouleront entre Pobfer-''ation faite au point A , amp; Parrive du mme aftre au point B , a Ia rencontre dun autre fil parallele BD. Nous obferverons de mme Ie temsnbsp;lt;lue Pautre aftre S rencontrera Ie fil tranfverfal au point S, amp; enfuite aunbsp;point D du fil parallele B D.

Ce fera la mme chofe fi Paftre S rencontre premierement Ie fil parallele en D,amp;enfuite Ie fil tranfverfal en S-

Comme Ic nombredes fecondes de tems du mouvement de Paftre A par 1 efpace AB eft au nombre des fecondes du mouvement de Paftre S parnbsp;1efpaceSD, ainfi la diftance A Cjlaquelle eft connue en minutes amp; fecondes de degr dans Ie micrometre,eft a la diftance CS en mme efpecedenbsp;uiinutes amp; fecondes.

Mais il faut convertir les fecondes horaires du mouvement par Pefpace AB , en minutes amp; fecondes de grand eerde, tels que font ceuxdeladi-ftance C A au micrometre, ce qui I fait par la regie ordinaire de proportion.

Ayant premierement converti les fecondes du tems dudit mouvement d'A Cu B, que nous regardonsicicomme uneligne droite, ou comme unaredenbsp;grand eerde , en minutes amp; fecondes de eerde, en prenant i 5 minutesnbsp;de eerde pour ehaque minute dheure, amp; de mme des fecondes, enfuitenbsp;fera par une regie de proportion, comme Ie rayon ou finus total, aunbsp;finus de complment de la dclinaifon de Paftre connue; ainfi Ie nombrenbsp;des fecondes de Pare A B auffi connu, au nombre des fecondes de Ia mmenbsp;clpece contenus en C A, comme are de grand eerde.

, De plus au triangle rectangle amp; retiligne CAB, les ctez CA, AB ^tant donnez avec Pangle droit en C , nous trouverons Pangle CAB, Scnbsp;luppofant la perpendiculaire CPB du point Cfur A^B, AB fera a CA,nbsp;lt;^omme C A eft a A P.

Dd ij

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2IS nbsp;nbsp;nbsp;CONSTMCTION ET USAGES

Mais au triangle redangle CAP, outre 1angle droit nous avons Tangle A avec le cote C A, cAft pourquoi comme le rayon ou Gnus total eft a C A,nbsp;ainfi le Gnus de Tangle CAP eft aCP , amp; comme le nombre des fecondesnbsp;horaires du mouvement d^AenB eft au nombre des fecondes horairesdtlnbsp;mouvement dS en D, aiuG CP eft ^ CR.; doncen otant CR. deC P, oUnbsp;bien les ajoutant enfemble , G AB amp; SD font de Tun amp; Tautre cote danbsp;point C , nous aurons la valeur de PK en parties de grand cercle , quinbsp;fcra la difference de declinaifon de Tun amp; de Tautre aftre obferve. Nousnbsp;n'avons aucun gard a la difference du mouvement par les efpaces A B

5 nbsp;nbsp;nbsp;D caufee par la difference de declinaifon , paree qffelle neft daucunenbsp;confequence dans les differences de declinaifon, telles quon peut les obfer-ver par le micrometre.

EnGn, comme AB eft a AP,ainG le nombre des fecondes horaires du mouvement de Taftre A obferv par Tefpace AB,au nombre des fecondes du mouvement du nreme aftre par Tefpace A P , on connoitradoncle terns quenbsp;Taftre A parvient en P. Mais comme le nombre des fecondes horaires par Tefpace A B eft au nombre des fecondes horaires par Tefpace S D; ainh le nombre des fecondes horaires par Tefpace A P, au nombre des fecondes horairesnbsp;par SR. On connoit de plus le terns que Taftre Seft parvenu en S, ^ quoinbsp;Ton ajoute le terns par S R, G les rencontres A amp; S font du mme ct dunbsp;point CjGnon il faut fouftraire le terns par SR du terns de TobfervatioUnbsp;en S, pour avoir k terns que Taftre S eft parvenu en R. Or la differencenbsp;de Tarrivee des aftres en P amp; R, eeft-a- dire, a un mme eerde meridien jnbsp;fera kur difference dafcenGondroite,laquellefepourrarduireendegrez

6 nbsp;nbsp;nbsp;minutes par ks regies de proportion. II faut remarquer que nous navonsnbsp;ici aucun gard au mouvement propre des aftres, pour la difference du temsnbsp;entre kur rencontre fur le meridien C P.

De cette mthode il eft facile de reconnoitre comment , au lieu du fil paralkle CB D , on peut fe fervir dun autre parallek qui pafte par h,nbsp;ou de tout autre , comme aufti du paralkle mobile , pourvu quhl s'ynbsp;forme des triangles femblabks, ce qui skntend par ce que nous avons ditnbsp;ci-devant.

Nous pouvons encore faire k mme par une autre mthode. Car ayant difpofe ks Gls paralleks de maniere que le mouvement du premier aftre knbsp;faffe fur un defdits Gls % que Ton marque k tems auquel k mme aftrenbsp;jencontre k Gl tranfverfal; que Ton obferve de mme le tems que Tautrenbsp;aftre arrive au mme fil tranfverfal; G cependant on ajufte k Gl paralklenbsp;mobile au fecond aftre fans changer aucunement k micrometre , on trou-vera par k moyen de k diftance des Gls paralkles dudit micrometre , 1*nbsp;diftance entre les paralleks de Tquateur qui paffent par ks lieux defditsnbsp;aftres, qui eft kdifference de kur dclinaifon. Que G de plus, la differencenbsp;du tems entre k paflage de Tun amp; de Tautre aftre park Gl tranfverfal, eftnbsp;eonvertie en minutes amp; fecondes de degrez, on aura kur difference afeen-Gonelk ; ce qui na pas befoin dexemple.

ce

Mais G Ton cherche la mme chofe entre quelque aftre amp; la lune ou le fokil , comme par exempk , mercure paffant fous le difque du fokil ;nbsp;ayant premierement plac k micrometre de telle forte que le bord dunbsp;Ibkil parcoure un#des Gls paralkles, on obfervera le tems que ks bordsnbsp;du fokil amp; le centre de mercure toucheront le Gl tranfverfal, amp; par

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DU micrometre. Liv.VI. Chap.III.

terns on connoitra la difference de declinaifon entre mereure amp; le bord du foleil par le moyen du fil parallele mobile , le micrometre demeu-rant immobile.

Qim 1) au terns dc robfervation du premier bord du foleil on ajoute la moiti du terns coul entre les pauages de Tun amp; Tautre bord , onnbsp;aura le terns du paffage du centre du foleil par le merne fil tranfverfal:

amp; par ce moyen on aura la difference du terns entre le paflage dii centre du ff)lcil amp; dc mereure par ic fil tranfverfal, eeft-a-dire, par le cerele meridien.

Cette difference de terns tant convertie en degrez amp; minutes donnera la dif-rence de leur afeenfion droite.

De p!us,comrae le centre du foleil eft dans rcliptique, fi dans !c mme terns que ledit centre pafieraparle fil tranfverfal, connoifiant dailleurs lenbsp;quot;'^rai lieu du foleil, vous cherchez dans la table faite expres , Tangle denbsp;iecliptique avec le cercle meridien, vous aurez auffi Tangle que fait T-lt;^ftptique avec le parallele du foleil, comrae dans la figure ci-jointe, Tangle OCR, de Tcliptique OCB , amp; du parallele de Tequatcur R C.

* C eft le meridien, amp; mereure en M, le centre du foleil tant en C,foit Hg. j, Mr parallele a PC, amp; CR la difference datcenfion droite entre lecen-tre du foleil C amp; mereure en M. Mais les minutes de difference dafeenfionnbsp;droite CRdans le parallele, tant rduites en minutes de grapd cercle j ftnbsp;fait une regie de proportion, en difant, comme le rayon ou finus total aunbsp;firms de complment de la dclinaifon du foleil ou de mereure, ainfi le nom-fire des fecondes de la difference dafeenfion droite, au nombre des fecon-

tique avec le meridien ;e'eft pourquoi on trouvera Thypotenufe CT,amp; Je ct RT. Mais fi on ote RT de MR, qui eft la difference de dclinai-

fion de mereure en M Rdu centre du foleilC, reftera T M. Ondiraenfuito par la regie de proportion, comme C X eft a X R, ainli X M eft a X O.nbsp;Dt comme C T eft a C R, ainfi T M a M O, M O fera la latitude de mer-cure au terns de Tobfervation, Mais ajoutant XO au ct CX, on auranbsp;Co pour difference de longitude entre mereure amp; le centre du folciLnbsp;C eft pourquoi connoiffant la longitude du foleil , on trouvera celle denbsp;ruercure.

De plus, fi deux ou trois heures apres la premiere obfervationdemer-

curc enM, on obferve encore une fois la difference de dclinaifon amp; daf-

cenfion droite de mereure avanc cnN , nous trouverons comme ci-devanf latitude de Mereure M CQ^ difference de longitude du centrenbsp;foleil C ; eeft pourquoi nous trouverons R lieu du nceud apparent denbsp;Mereure. Mais il faut remarquer que legointde rencontre A dans la droitenbsp;MN, avec Tcliptique C B, neft point le lieu duditnoeud, eu gard aunbsp;point C, paree qu entre les obfervations faites auxpointsM8fN,lefoleilnbsp;par Ion mouvement propre s eft avanc dequelques minutes, felon 1 ordrenbsp;fignes, quoi cependant on n'a pas dgard dans les obfervations. Ceftnbsp;pourquoi on dira par la regie de proportion , comme la difference desnbsp;latitudes M O, N O moins le mouvement propre du foleil, entrenbsp;fts obfervations faites en M amp; N ; ainfi MO a la diftance O A, d ou 1 onnbsp;trouvera la vraie diftance C A du centre du foleil C au nceud de mereure A,

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114 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

Kous tons de O Q^e mouvement propte du foleil entre les obfervations, paree que pendant ce tems-la mercure eft retrograde. Mais fi fon mouvement toit dired , il faudroit ajouter Ie mouvement du foleil anbsp;droite O

Dans les obfervations de mercure en fon pa0age entre les bords du foleil gt; nous navons eu aucun gard au mouvement propre du foleil , cotniucnbsp;tant de petite confequence; mais nous voulons y avoir gard, il faudranbsp;diminuer CO amp; C(i_de la quantit du mouvement propre du foleil anbsp;raifon du tems coul entre Ie pallage du centre du foleil amp; de mercurenbsp;par Ie eerde meridien.

Par la mme mthode on obfervera les diftances des planctes entre elles , OU avec les toiles fixes aux environs de fcliptique , except neanmoinsnbsp;quelques minutes,non feulement ^ caufe du mouvement propre des pla-netes, foit vers les mmes parties, foit vers les parties oppofes, coromcnbsp;nous avons dit du foleil amp; de mercure; mais aufli a caufe de leur loigne-ment de fcliptique ou de leur trop grande latitude , dont il nous fuffirnbsp;davoir ici averti.

II eft a remarquer que cette feconde mthode pour trouver la difference de dclinaifon amp; dafcenfion droite , neft pas plus exate que la premiere, quoiquelle fe falTc avec moins de calcul; car il eft aflez difficilenbsp;de difpofer les fils du micrometre felon Ie parallele du mouvement diurnc,

ne Ie pouvant faire que par pluficurs preuves incertaines.

M'dela Hire a invent encore un autre micrometre, dont la conftru-(ftion eft facile, car ce neft autre chofe quun double compas, commeil fij- 4. eft ici reprefent, dont les jambes dune part, font parexemple,dixfoisnbsp;plus grandes que les autres. II dok tre fait de telle maniere que les plusnbsp;courtes jambes fe puiffent introduire par une fentc dans Ie tuyau de lanbsp;lunete amp; fe placer a fendroit du foyer de la lentille objelive , en fortenbsp;que les pointes trs-fines defdites plus courtes jambes fe puiffent appliquernbsp;a tous les objets dpeints au foyer. Car de la mme ouverture du compasnbsp;les pointes des plus longues jambes sappliqueront fur une chelle divife^nbsp;en parties , qui marqueront les minutes amp; fecondes telles qtf elles con-viennent au foyer de la lentille objective; la divifion de cette chelle 1^nbsp;pourra faire par la mme mthode, dont nous nous fommes fervi a con-notre les'diftances des fils paralleles de f autre micrometre, en difant par lanbsp;regie de 5, commelenombredeslignescontenues en la longueur du fbyei'nbsp;de la lentille objelive de la lunete, a une ligne, ainfi Ie rayon ou finusnbsp;total, a la tangente de f angle mefur au foyer fous une ligne. Ceftpour-quoi fi les plus longues jambes contiennent les autres dix fois, dix ligo*^*nbsp;de f chelle mefurerontic mme angle, ce qui tant connu, il fera facilnbsp;de divifer fchelle en minutes ^ fecondes. Lon pourra fe fervir de cenbsp;micrometre pour obferver les diametres des planetes , comme auffinbsp;moindres diftances des aftres amp; des lieux de la terre.

La conftrulion de ce micrometre eft la mme qiiecelle que nous avon* donn pour les compas de reduction.

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DU MICROMETRE. Liv. VI. Chap.III. nbsp;nbsp;nbsp;215

lieferqit ion gt;quot; ufage dun autre micrometre on reticule univerfel, pur ' obferver toutes les clipfes de foleil df de lune.

MOnfieur TAbb Ie Camus, ma communiqu la conftrution dun micrometre ou reticule, pour avoir immediatement amp; fans aucunenbsp;reduftion , les doits amp; les demi-doits dune clipfe. Cette conftrution eftnbsp;des plus ingenieufes.

Cet inftrument eft un parallelograme de cuivre ABCD, mobile Air fes quatre angles A , B , C, D, amp; fur deux pivots E F, placez au milieunbsp;des ctez oppofez A B D C, amp; en ligne droite avec les centres A B amp; D C,nbsp;les deux regies oppofes AD,BC, doivent tre chancres en forte quenbsp;leurs ctez interieurs MN, P foient en ligne droite, avec les centresnbsp;A D amp; B C, amp; tre en bifeau, ou talu vers fexterieure du parallelograme.

Le parallelograme tant ainft conftruit. II faut prendre fur Ie milieu de 'chacune des deux regies AD, BC, un intcrvalle qui puifle comprendrenbsp;le plus grand diametre de la lune, amp; diviier cet intervalle en 24 partiesnbsp;gales par de petites lignes les plus fines amp; les plus profondes quil feranbsp;poflible. Cet intervalle doit tre environ de 15 lignes amp; demie pour unenbsp;lunete denviron 10 pieds.

11 faut enfuite placer des filets fur les divifions, amp; les attacher fur les bords exterieurs qui font en pente. Comme ces divifions font fines amp;nbsp;profondes amp; que les regies font faites en pente , elles retiennent facile-rrtent les Alets avec de la cire amp; les cmpechent de scartcr a droit ounbsp;quot; gauche, quelque mouvement quon donne au parallelograme.

Enfin il faut attacher fur le ct D C , un demi-cercle dent mobile 3vec le parallelograme fur le pivot F ; amp; le faire engrener dans un pignonnbsp;pour pouvoir rendre le parallelograme plus ou moins oblique en faifantnbsp;torner avec une petite clef le pignon.

On voit par la conftrulion de cet inftrument, que les filets M P, N Q, amp;c. '^onfervent leur mmc longueur, amp; feront toujours paralieles dans toutesnbsp;As fituations du parallelograme, paree qutantarrtez fur les bordMN,nbsp;Q^, des bifeaux, ilsicronttoujours gauxala diftanceAB ou DC.Onnbsp;'''oit aufli que les filets pourront fe rapprocher ou scartcr galement ennbsp;Cendant le parallelograme plus ou moins oblique, amp; pourront par confe-^rient comprendre exafemenr toutes fortes de diametres du foleil ou denbsp;A lune, amp; les divifer en doits amp; en demi-doits.

Le parallelograme a trois pouces entre les centres AD, amp;deuxpouces bx lignes entre les centres A B , il eft enferm dans une boete de cinqnbsp;Ptiuces de longueur fur trois pouces de largeur amp; cinq lignes de hauteur .nbsp;A y a une ouverture ronde aux deux ctez de la bote, dun poucc fix liPsnbsp;diametre, qui a pour centre le milieu du parallelograme ; cetteouver-eft a peu pres de Ia grandeur du foyer des verres de la lunete. II ynbsp;^ ^ufli un petit trou rond vis-a-vis de 1arbre du pignon qui eft carr ,nbsp;^fin de pouvoir faire mouvoir le parallelograme avec une petite clef fansnbsp;Aenionter la bote qui eft attache par quatre vis aux quatre coins. Onnbsp;place ce micrometre au foyer des objectifs amp; de 1oculaire de la lunetenbsp;'ornme les autres.

II faut reiiarquer quon garnit de filets 14 divifions fi Ton veut avoir les


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2i5 construction et usages

demi-doits, ou 8 divifions fi on ne veut avoir que les doits. II eft faci.tf de voir par Ia figure comment il faut difpofer ces filets , ladite figure icnbsp;trouvera ci-aprs.

CHAPITRE IV.

Mankre dobferver les ajlres.

LEs obfervations des aftres qui fe font de jour par les lunetes de longue vue, font faciles , paree que les fils de foie fe voient diftinle-ment;mais pendant la nuit il faut clairer les fils avecun flambeau ouune bougie ,enlorte que Ton puifle les voir avec les aftres par Ia lunete, cequinbsp;fe fait en deux manieres.

Premierement, nous clairons la lentille ou verre objeAif de la lunete gt; en approchaut de ladite lentille une chandellc,maisobliquement, afin quenbsp;fon corps ou fa fume nempchent point les rayons de faftre. Mais fi 1^nbsp;lentille objedive eft un peu enfonce dans Ie tuyau,ellene pourrapointnbsp;tre claire a moins que la chandelle ne foitfortproche,cequiempchenbsp;de voir faftre j amp; fi la lunete a plus de fix pieds , il fera difficile d'clai-rer fuffifamment Ie verre objedif, en forte que les fils paroiflent biennbsp;diftindement.

Secondement, on fait une ouverture aflez ample au bout du tuyau proefie du cadre o font attachez les fils, amp; approchant la bougie, les fils amp; l^Snbsp;aftres parotront.

Mais cette mthode eft fujette a plufieurs inepnveniens, car la lumiere

eft fi proche des yeux de 1obfervateur, que fuvent ils en font incotn-

modez. Et de plus, comme les fils font dcouverts amp; expofezafair, ib

perdent leur lituation, ou ils fe dtendent, ou mme fe peuvent rompre.

Cette mthode eft outre cela fujette a un inconvenient qui la doit faire

rejetter abfolument, ceft quelle eft fujette a erreur, en ce que felon 1^

pofition de la lumiere qui claire les fils, ils parotront en differentes fitua-

tions, a caufe que lorfque Ie filet horifontal , par exemple , fera claire

par-deflus, on verra une ligne lumineufe, qfton prendra pour Ie filet ,qni

fera a fa fuperficie fuperieure : amp; au contraire, quand Ie mme filet fera

clair par-deflbus, la ligne lumineufe paroitra a fa fuperficie infrieure)

fans que Ie filet change de place, amp; ferreur fera du diametre du filet)

qui vaut fouvent plus de fix fecondes.

^'delaElirc a trouv un expedient pour y remedier : comme il avoit

fo*ent experiment dans les obfervations, quau clair de la lune , dans

un tems un peu brouill, les fils paroifloient diftinlement, amp;quapeij

pouvoit-on les voir lorfque Ie ciel toit fercin , il lui vint en penfe de

couvrir Ie bout du tuyau de la lunete, du ct du verre objeftif) d

morceau de gaze ou crpe blanc trs-fin, ceft-a-dire, fait de fils de fp*

trs-dlitz, comme les toiles de foie dont on fe fert pour faire de tamis-

Cette invention lui a rufli, car la bougie place loin de la lunete) clat'

roit affez Ie crpe pour faire voir diftindement les fils, fans empcher de

voir les aftres. nbsp;nbsp;nbsp;, ^

CCS

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DOBSERVER LES ASTRES. Liv. VL Chap.lV. n?

Les obfervations du foleil ne fe peuvent faire a moins quc Ton ne mette cntre la lunete amp; TceI un verre bruni ou enfumc, cequi Ie prpare ainfi.nbsp;Erenez deux morceaux de verre gaux amp; bien polis; fur la furface d\innbsp;de ces verrcs amp; autour de fes bords collez une bande de carton ; mettt'znbsp;fur la fume dun flambeau fautie morceau de verre, en Ie remuantfou-vent amp; Ie retirant de tems a autre, de craintequela tropgrande chaleurnbsp;ue Ie fafle caflr, jufqua ce que la fume y foit fi epaifie, qu a peine ounbsp;puifle voir Ie flambeau; mais il ne faut pas que Ie noir de fume y foitnbsp;par tout d'gale paiffeur , afin que Pon puifle choifir celle qui convientnbsp; la rplendeur du foleil. Et afin que cc noir ne selface pas, il Ie faut ap-pHquer fur faurre morceau de verre , dont Ia furface ne touchera pointnbsp;ladite fume, caufe des bandes de carton qui font entre les deux verres,nbsp;dont enfin on joindra les bords avec une bande de papier collee.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

II faut fe fouvenir quobfervant la hauteur du foleil avec une lunete a deux verres, Ie bord fuprieur paroit infrieur.

II y a deux principales fortes dobfervations des aftres, Tune dans Ic naeridien, amp; fautre dans les cerclesverticaux.

Si Pon connoit la pofition du eerde meridien en plagant Ie plan du luart de eerde dans Ie plan du meridien par Ie moyen du plomb attachnbsp;au centre , on pourra trouver Ia hauteur meridiene de Paftre , qui eftnbsp;une des principales operations, amp; qui fert de fondement a prefque toutcnbsp;faftronomie.

On peut auffi avoir des obfervations meridien es par Ie moyen dun horloge a pendule, fi Pon fait Ie tems prcis du paflage de Paftre par Ie meridien.

II faut remarquer que les aftres font a mme hauteur pendant une minute, devant ou aprs leur palTage par Ie meridien, pourvnanmoinsnbsp;que Paftre ne paffe point par Ie Zenith ou aux environs; mais a ce dfautnbsp;on obfervera les hauteurs dun aftre a chaque minute , plus ou moins,nbsp;autour du meridien, que Pon fuppofe dja connu , amp; fa plus grande ounbsp;moindre hauteur, fera fa hauteur meridiene que Pon cherche.

Pour ce qui eft des obfervations qui fe font hors du meridien dans les cercles verticaux, il faudra connoitre la pofition du vertical, ou lacher-oher par la mthode fuivante.

Premierement, Ie quart de eerde amp; fa lunete demeurant dans la mme fituation verticale ou il toit quand on a obferv la hauteur de Paftre avecnbsp;1 heure de fon paffage par Ie point ou fe croifent les fik de Poculaire , onnbsp;femarquera Ie tems que Ie foleil ou quelque toile fixe, dont Ia longitudenbsp;amp; latitude font connues, arriveront au fil vertical de la lunete, ceft-a-, au eerde vertical qui parot par Paftre amp; par la ligne de foiau temsnbsp;Pobfervation; doii Pon connoitra la pofition dudit eerde vertical, amp;nbsp;trouvera Ie vrai lieu de Paftre obferv.

Mais file foleil ouun autre aftre ne paffe point par Pouverturedu tuyau, ^ que dailleurs on ait une ligne meridiene bien trace fur un terrain biennbsp;niveau dans Ie lieu de Pobfervation , il faut abaiffer un plornb d unnbsp;P^gnon OU de quelque autre corps ferme amp; immobile , loign du quartnbsp;eerde de trois ou quatre toiles, fous lequel plomb il y ait une pointenbsp;fer en Palignement du fil, laquelle puiffe marquer la rencontre du filnbsp;P^'pendiculaire. Pour lors il faut mettre tout prs delalentille objeciyenbsp;ite platine de cuivre ou de carte, au milieu de laquelle il y ait une petit?

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i 18 nbsp;nbsp;nbsp;DE LA M A NIE R E

fente, laquelle tant pofe verticalemciu, paffe par Ie centre de la figure circulaire de la lentille,qi!i nous ticnt lieu de vrai centre. Ccia fait voirnbsp;diftinctement ]e fil du perpendicule, leqiiel ne pouvoit fc voir auparavantnbsp;par la lunete a caufede fa trop grande proximit. Ceft pourqiioi ou re-muera Ie perpendicule jufqifa ceque fon fil convienne avec lefilverticanbsp;de la lunete j amp; par ce moyen on marquera fur Ie plancher Ie point oUnbsp;tombera ladite pointe de fer qiii ell; fous Ie plomb, amp; ce fera un point dunbsp;plan vertical que lon cherche. Enfuite on fnfpendraun perpendicule de-vant Ie centre de la lentille objedlive, ou vis-a-vis Ie point ou les filsnbsp;croifent, amp; lon marquera comme ci-devant un point fur Ie planchernbsp;lequs! fera anffi dans Ie mme vertical ; cefl: pourquoi fi par ces deuxnbsp;points venicaux on tire une ligne droite qui rencontre la ligne mridiene,nbsp;on aui-a la pofition du eerde vertical de faftre obferv , par rapport a lanbsp;ligne meridiene, dont Tangle fe mefiirera en prenant des grandeurs cou-nues fur chactinc de ces deux lignes du point ou elles fe rcncontrcntamp;nbsp;par leurs extremitez tirant une bafe on aura un triangle, dont les troisnbsp;ctez tant connus , on trouvera Tangle du fommet, qui fera la diftancenbsp;dudit vertical au meridien.

Mafiiere dobferver U hauteur meridiene des ajlres

IL y a trop de difficult ^ bien placer Ie quart de eerde dans Ie plan du meridien pour pouvoir exadement trouver ia hauteur meridienenbsp;dun aftre; car a moins de trouver un lieu amp; un mur commode , ou Tqunbsp;puiffe attacher fermement Ie cjuart aftronomique dans Ie plan du meridien, ce qui eft trs-difficile a faire, on iTaura point la veritable pofitionnbsp;du eerde meridien propre a obferver tous les aftres , comme nous avons

dit ci-devant. Cefl: pourquoi fera beaucoup plus facile, principalement dans les voyages, de fe fervir dun quart portatif, par Ie moyenduquelnbsp;on obfervera la hauteur de Taftre un peu avant fon paffage par Ie meridien , a chaque minute de tems, fi Ton peut,iufqua ce quon trouve ftnbsp;plus grande ou fa moindre hauteur fur Thoriibn. Ainfi quoiquelonn aicnbsp;pas la veritable pofition du meridien, on ne lailTcra pas davoir la hauteurnbsp;meridiene apparente de Taftre.

Quqique cette mthode fok fort bonne amp; exemte derreur fenfible, neanmoins fi Taftre paflc par Ie meridien proche du Znich,on nepourt'inbsp;avoir fa veritable hauteur meridiene que par hazard , par les obfer-vations repetes de minute en minure, puifqua chaque minute dheui'Snbsp;la hauteur augmente environ de r 5 minutes de degr ; amp; en ces fortesnbsp;d obfervations, la fituation incommode de Tobfervateur , la variation denbsp;Tazimut de Taftre, de plufieurs degrez en peu de tems , Ie changementnbsp;quil faut faire a Tinftrument, fkladifticult de Ie bien replacer verticaft-rnent, empchent de faire les obfervations plus frequentes que de 4 en 4nbsp;minutes dheures , pendant lequel tems la difference de hauteur eft tinnbsp;degr. Ceft pourquoi en ce cas il fera plus fur de chercher a eonnoitt^nbsp;dailleurs la pofition du cercle meridien , ou Ie tems prcis que lafttnbsp;paffe au meridien, afin de placer Tinftrument dans ie plan dudit meridien gt;nbsp;OU de Ie mouvoir en force que Ton puifl'e obferver la hauteur de faftre atinbsp;moment quil paffe par Ie meridien.

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DOESEKVERLESASTRES. Llv. VI. Chap. IV. a x g

Bes RefraStions.

AYant obferve la hauteur meridiene de deux toiles fixes, laquelle foit gale ou peu differente , dont Tune foit vers le fcptentrion amp;nbsp;1autre'vers le midi, amp; connoiffint d'ailleurs leur dclinaifon , trouver lanbsp;refradtion qui convient au degr de hauteur defdites toiles fixes , amp; lanbsp;vraie hauteur du pole ou de lYquateur dans le lieude Tobfervation.

Ayant trouv par le prcepte precedent la hauteur meridiene apparente d^une toile aux environs du pole, fi on y ajoute ou que Ton en ote !c com'nbsp;piment de la^ dclinaifon deladite toile , on aura la hauteur apparentenbsp;du pole; on aura aufli par la mme raifon la hauteur apparente de V~nbsp;quateur, par le moyen de la hauteur meridiene dune 'toile aux environsnbsp;de rquateur , en ajoutant ou fouftrayant la dclinaifon.

Enfuite ayant ajoute enfemble les hauteurs trouves de rquateur amp; du pole, la fomme en fera totijours plus grande quun quart de cerclei maisnbsp;en otant 9 o degrez de cette fomme, le refte fera double de la refradidhnbsp;de fune amp; 1autre toile obfervee K mme hauteur; ceftpourquoiotantnbsp;cette refradion de ladite hauteur apparente du pole ou^de lquateurnbsp;on aura leur vraie hauteur.

E X E M P L E.

La hauteur meridiene obferve dtine toile au-dellbus du pole boreal foit de 5 o degrez i 5 minutes , amp; le complement de la dclinaifon de cettenbsp;toile foit de 5 degrez, done la hauteur apparente du pole fera de 3 5 degreznbsp;1 5 minutes. Semblablement foit la hauteur meridiene apparente , dunenbsp;autre toife obferve aux environs de Iequatcur de 3 o degrez 40 minutes,nbsp;amp; fa dclinaifon meridionale de zq degrez 9 minutes; doii Ionconnoitranbsp;la hauteur apparente de lquateur de 54 degrez 49 minutes. Ceftpourquoi la fomme des hauteurs trouves du pole amp; de 1quatcur fera denbsp;90 degrez 4 minutes, dont ayant t 90 degrez refteraq minutes, qui feranbsp;le double de la refradion a la hauteur de 5 o degrez z8 minutes qui eft environ le milieu entre les hauteurs trouves; eeft pourquoi a la hauteurnbsp;de 50 degrez i 5 minutes, la refraobion fera un peu plus de deux minutesnbsp;comme de deux minutes une feconde, amp; a la hauteur de 30 degrez 40 min.nbsp;la refradion fera dune minute 59 fecondes.

Enfin fi on ote z minutes une feconde de la hauteur apparente du pole trouve 3 5 degrez i 5 minutes reftera la vraie hauteur du pole 3 5 degreznbsp;1 z minutes 59 fecondes, amp; par la mme raifon la vraie hauteur de lquateur fera de 54 degrez 47 minutes une feconde, qui eft le comple-nxent de la hauteur du pole.

II faut remarquer que la refradion amp; la hauteur trouve par cette methode fera dautant plus exad que la hauteur des aftres fera grande;nbsp;car encore bien que la difference des ha^fteurs de chaque toile feroit denbsp;deux degrez,ccla nempcheroit pas davoir la refradion amp; la vraie hauteur du pole, puifquau-deflus du 3 o'quot;' degr de hauteur , la differe neenbsp;de refradion entre deux degrez neft point fenfible.

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2io nbsp;nbsp;nbsp;DE LA MANIEH

Aiitre mthode pour ohferver les refrASiions.

LOn peut encore reconnoitre la quantit de la refraion pat lobfer' vation dune mme toile, dont la hauteur meridiene foit de po degreZnbsp;OU un peu moindre ; car connoiflant dailieurs la hauteur du pole ou denbsp;rquateur dans Ie lieu de hobfervation, par la hauteur meridiene de T-toe, on connotra fa vraie dclinaifon , puifque les refradtions font in-fcrdibles proche du znith.

Mais fi a chaque degr de hauteur de 1toile on obferve Ie tems marque

}wr une pendule exade, comme auffi Ie tems de fon pafTage par Ie meri-dien que 1on connotra par les hauteurs gales de ladite toile vers 1orient amp; vers foccident, nous aurons dans un triangle fpherique trois chofes con-nues ; a favoir, fare de la diftance entre Ie pole amp; Ie zenith, Ie complement de la dclinaifon de ltoiIe,amp; fangle compris par ces arcs; favoir,nbsp;la difference du tems moyen entre Ie paiage de ftoile par Ie meridien 8cnbsp;l^n lieu, pour lequel fe fait Ie calcul, convertie en degrez amp; minutes; anbsp;quoi il faut ajouter la partie proportionnellle convenable du moyen mouvement du foleil a raifon de 5 9 minutes 8 fecondes par jour ; ceft pout'nbsp;quoi on trouvera Ie vrai are du vertical entre Ie znith amp; Ie vrai lietinbsp;de ftoile.

Mais par fobfervation on a 1arc apparent de la hauteur de ladite toile, amp; la difference de ces arcs fera la quantit de la refraftion a la hauteurnbsp;de ftoiL. Par un femblable calcul on aura la refration de chaque degrenbsp;de hauteur.

On peut faire Ie mme par Ie moyen du foleil ou de quelque toile que ce foit , pourv que fon connoilfe fa dclinaifon , afin qu^au tem*nbsp;de fobfervation on puifle trouver la vraie diftance du foleil'ou de fe-toile au znith.

Ayant connu la refraction des aftres il fera facile de trouver la hauteur du pole : car ayant obferv la hauteur meridiene de ftoile polaire, tantnbsp;au-deffus quau-deflbus du pole, Ie mme jour, a peu de diftance f un denbsp;fautre , ayant diminu de chaque hauteur la refration convenable ,nbsp;la moiti de la difference des hauteurs corriges, ajoute a la moindrenbsp;hauteur corrige, ou fouftraite de la plus grande auffi corrige, on auranbsp;Ia vraie hauteur du pole.

M''de la Hire a obferv avec grand foin pendant plufieurs annes la hauteur meridiene des toiles fixes, amp; principalement de firius amp; de Ia

claire de la lyre avec des quarts de cercles aftronomiques trs-bien divifez amp; des lunetes trs-excellentes a differentes heures du jour amp; de la nuit,nbsp;amp; mme pendant Ie milieu du jour , amp; en differentes faifons de fannee-II affure navoir remarqu aucune difference dans les hauteurs defditesnbsp;toiles, que celle qui provient de leur mouvement propre.

Et comme ftoile de firius monte environ jufqffau a 6quot;^ degr du mC' ridien, on pourroit douter fi cRns les moindres hauteurs les refrafioi^nbsp;d'hiver feroient plus grandes que celles dt; ceft pourquoi il a auflt

obferv avec feu M'Picard les hauteurs meridienes de ftoile nomme Ca-

peila,dans fa moindre hauteur meridiene, qui eft environ de 4 degrez Si demi en plufieurs differentes failons de 1anne,

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DOBS'R.VER LES ASTRES. Liv.VI. Chap.IV. ut

Ayant compar enfemble ces diverfes obfervations amp; fait lesrdudlions nceffaires a caufe du mouvement propte de cette toile , a peine a-t-ilnbsp;trouv une minute de difference, laquelle pouvoit provenir dune autrenbsp;caufe que des refractions. Ccft pourquoi il na conftruit quune feulenbsp;table de refration du foIeil,deIalune amp;desautres aftres pour toutes lesnbsp;faifons de f anne, conformcme#t aux obfervations qu^il en a faites.

Cependsnt on peut croire que les refradlions font fujetes a diverfes-in-conftances autour de f horifon, felon la differente conftitution de fair amp; la nature du terrain haut ou bas, comme M'dela Hire fa fouvent experi-tnent; carobfervant au pied des montagnes la hauteur des aftres qui fem-bloient en rafer Ie fommet , elles luiont paru un peu plus hautes quesilnbsp;les avoir obferves du fommet mme ; mais fi on veut ajouter foi auxnbsp;obfervations des autres, les refralt;9:ions font plus grandes , mme en tnbsp;dans les pays feptentrionaux que dans les zones temperes.

Maniere de trouver far obfervation Ie tems de lquinoxe amp; dufoljlice.

AYant connu la hauteur de Tequateur, la refradion amp; la parallaxedu foleil a une mme hauteur, il ne fera pas difficile de trouver Ie temsnbsp;que Ie centre du foleil fera dans f quateur; car fi de la hauteur meridiene ap-parente du centre du foleil, Ie jour mme qu'arrive fquinoxe, on te Ianbsp;refraction convenable, amp; quon y ajoute la parallaxe, reftera la vraie hauteur meridiene du centre du foleil. Or la difference de cette hauteur amp; denbsp;celle de f quateur , marquera Ie tems du vrai quinoxe devant ou aprsnbsp;tuidi , amp; fi 1on divife par 5 9 la fomme des fecondes de cette differencenbsp;trouve, Ie quotien marquera les heures amp; les frations dheures quhl fautnbsp;ajouter ou fouftraire du vrai midi pour avoir Ie tems du vrai quinoxe.

Les heures du quotien sajoutent au tems du midi,fi la hauteur meridiene du foleil squot;eft trouve moindre que celle de fquateur vers f qui-noxe du printems; mais on ks en fouftrait fi elk seft trouve plus grande, i fsut faire Ie contraire vers Tequinoxe dautomne.

E X E M P L E.

Etant donne la vraie hauteur de fquateur 41 degrcz 10 minutes, amp; yant obferv la vraie hauteur meridiene du centre du foleil 41 degreznbsp;5 minutes i 5 fecondes , laquelle fe connoii par la hauteur apparente du bordnbsp;Suprieur ou infrieur du foleil corrige par fon demi-diamctre, refrationnbsp;^ parallaxe, la difference fera de 4 minutes 45 fecondes ou zg 5 fecondes,nbsp;^cquel nombre tant divif par 5 gt; j Ie quotien fera 4 ^ ceft-a-dire, 4 heuresnbsp;48 minutes quil faut ajouter a midi , fi Ie foleil eft en fquinoxe dunbsp;Printems , amp; par confequent fquinoxe arrivera a 4 heures 48 minutesnbsp;^prs midi. Mais fi k foleil toit en fquinoxe dautomne, ledit quinoxenbsp;kroit arriv 4 heures 48 minutes avant midi , ceft-a-dire a 7 heures 1 anbsp;kinutes du matin.

. A f gard des folftices,iI y abien plus de difficulta ks determiner que quinoxes, car il ne fuffit pas dune feule obfervation , paree quen cesnbsp;^cius la difference entre ks hauteurs meridienes dun jour a f autre eft pref-4rie imperceptible. II faudra done prendre exalement la hauteur meri-

Ee iij


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aix nbsp;nbsp;nbsp;DE LA MAKIERE

diene du foleil, 11 ou 5 jours avant Ie folftice, amp; autant de tems apres, tacher de retrouver a peu pres la mme hauteur mridiene du foleil, afiunbsp;que par les parties proportionelles du changement de hauteur meridien^nbsp;du foleil, on puilTe exadtement determiner Ie tems que Ie foleil seft trouve anbsp;mme hauteur , devant amp; aprs Ie folftice, tant dans Ie mme eerde pa-'nbsp;rallele a Tequateur.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;

Ayant done connu Ie tems coul entre Tune amp; lautre fituation du

foleil, il en faut prendre Ie milieu, amp;chercher dans les tables Ie vrai lieu du

foleil quiconvient a ces trois tems. Le milieu de la difference des lieux extremes du foleil sajoutera au moindre, afin d'en faire un lieu moyen par comparaifon des extrmes; mais fi le lieu moyen trouv par le calcul ne con-vient pas au lieu moyen trouv par ladite comparaifon, il faut en prendrenbsp;la difference amp;ajouterau tems moyen le temsqui rpondacettedifference,nbsp;fi le tems moyen trouv par le calcul eft le plus petit, amp; au contraire le foU'nbsp;ftraire sfil eft pliis grand, afin d'avoir le tems du folftice.

E X E M P L E.

Le dixime jour du mois de Juin Ia hauteur meridiene apparente du foleft a t trouve dans fObfervatoire royal de 64 degrez 2 y minutes 2 5 fee-amp;Ie 3'^jour de Juillet enfuite, ladite hauteur meridiene apparente seftnbsp;trouve de64 degrez 28 minutes i 5 fecondes, do fon connot par ladif'nbsp;ference de dclinaifon en ce tems, que lefoleil eft arriv au parallele denbsp;la premiere obfervation le 3' jour de Juillet a 4 heures i 2 minutes, amp; pa-'nbsp;confequent le tems moyen entre les obfervations fera le 2 2'quot;' Juin a 2 heiire*nbsp;amp; 6 minutes du matin.

Or par les tables, le vrai lieu du foleil au tems de la premiere obfervation eft 2 fignes , i 8 degrez 5 8 minutes 2 3 fecondes, amp; au tems de I* derniere il eft 3 fignes, i i degrez 4 minutes 52 fecondes, amp; au niili^^nbsp;il eft 5 fignes, o degr i minute 5 6 fecondes.

Mais la difference des lieux extrmes eft 2 2 degrez 6 minutes 251 fecondes dont la moiti eft 1.1 degrez 5 minutes 15 fecondes, lefquels ajoutez aUnbsp;moindre lieu font 3 fignes, o degr i minutes 38 fecondes, lequel eft lefic'-^nbsp;moyen par la comparaifon des extrmes.

Entre le lieu moyen par le calcul 3 fignes, o degr i minute 56 fecondes amp; le lieu moyen par comparaifon, Ia difference eft 18 fecondes, qui cor-refpondent a 7 minutes 18 fecondes de tems quil faut ter du tems moyergt;,nbsp;paree que le lieu moyen par le calcul eft plus grand que le lieu moy^^nbsp;par comparaifon. Ceft pourquoi le tems du folftice fera le 2 2' Juua ^nbsp; heure 58 minutes 18 fecondes du matin. Ce qui peut fe confirmernbsp;plufieurs autres obfervations.

II eft a remarquer que ferreur de peu de fecondes , plus ou moin* dans la hauteur du foleil obferve, peut loigner dune heure le folft^nbsp;de fon vrai tems, comme en fexemple propof i o fecondes de haute^fnbsp;ou environ rpondent ^ une heure de tems ; ceft pourquoi cela ne nbsp;peut faire q'avec des inftrumens bien divifez amp; plufieurs obfervatin^*nbsp;tres - exades.

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DOBSEKVEIi LES ASTRES. Liv.VI. Chap.IV. 213

Ohjer'vations fakes dans Iobfervatoire royal aux enwrons des foljlices pon avoir la hauteur dupole de Paris dans IObfervatoire, csr de la plusnbsp;praside dclinaifon du foleil ou ohliquit de I'echptique.

AU folftice dt la hauteur meridiene apparente du bord fuperieur du foleil , recueillie de plufieurs obfervations , s'eft trouvenbsp;denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;0^ deg. j j rniu. 2^ lec.

Refraftion a fouftraire nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.35

Parallaxe a ajouter ....... x

Vraie hauteur du bord fuperieur nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.64nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;54nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;52

L)eini-diametre du foleil . nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;15nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4^

Vraie hauteur meridiene du centre nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.64nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;39nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3

la hauteur meridiene apparente du bord fupe- nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;18 deg. o min. 24 fee.

40

Au folftice dhiver rieur du foleilnbsp;Refradion a fouftrairenbsp;Larallaxe a ajouternbsp;Vraie hauteur du bord fuperieurnbsp;I^emi-diametre du foleilnbsp;Vraie hauteur meridiene du centre

: la vraie diftancedestropiques eft

aide qui eft la plus grande declinaif. du foleil

luteur de feouateur a fObfervatoire


Done .....-

La moitie qui Cii. it. nbsp;nbsp;nbsp;.....

La hauteur de fequateur a fObfervatoire Son complement qui eft la hauteur du pole


46 d.

41

48


7 fecondes. 3 amp; demi.nbsp;5 9 amp; demi.nbsp;o amp; demi.


58 m, 29

9

50


obfervations de toile Polaire.

PAr diverfes obfervations de la plus grande amp; de la moindre hauteur meridiene apparente de f toile polaire, qui eft a f extrmit de la queuenbsp;'ie la petite Ourfe, on conclut la hauteur apparente du pole, comme fanbsp;Marqu M'Picard dans Ion livre de la mefure de la terre, entre les portesnbsp;'ie faint Jacques amp; de faint Martin, aux environs de faint Jacques de lanbsp;Loucherie, 48 degrez 5 2 minutes 20 fecondes.

Larductiontantfaitefelon la diftancedes lieux, la hauteur meridiene ''pparente du pole a fObfervatoire royal, fera de 48nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;51nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2

i-a refraction qui convient a cette hauteur .

48

48

4^

49

50 I o

par confequent la hauteur de fquateur. .

^^tinoijfant lheure ou Ic tems vrai ou apparent quune toile fxc ou tine planet e paffe par Ie cercl meridien, trouver la dijfcrence d af enfionnbsp;droite entre ltoile fxe ou la planete (f Ie

^onc la vraie hauteur du pole a fObfervatoire ^our laquelle nous prenons

IL faut convertir en degrez de fquateur Ie tems donn depuis midi jiifquaupall'agede f toile fixe ou de la planete, ou bien Ie tems depuisnbsp;'^r paffage jufqtf a midi, amp; f on aura ce que f on cherche.

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224

DE LA MANIERE E X E M P L E.

La planete de jupiter a paffe par Ie mpridien aio heures du matin j 23 minutes amp; i. 5 fecondes,dontIa diftanejufqua midi, qui eft i heurenbsp;36 minutes 45 fecondes tant convertie en degrez de Tquateur , nousnbsp;aurons 24 degrez 11 minutes 15 fecondes pour la differencedalcenfionnbsp;droite entre Ie foleil amp; jupiter , au moment que Ie centre de jupiter anbsp;pafl par Ie meridien.

Dans ce problme amp; Ie fuivant nous propofons Ie tems vrai ou apparent , amp; non pas Ie tems moyen ; paree que Ie tems vrai eft plus aif a con-noitre par les obfervations du foleil, que le tems moyen. Nous explique-rons ce que eeft que le tems moyen aufli-bien que le tems vrai ou apparent , dans le quatrieme chapitre de ce livre, en parlant de la machine pour les clipfes.

Connoijfant le tems vrai entre le pajfage de deux toiles fxes par meridien-, ou hien dune etoile fixe df d'uneplanete,trouvernbsp;leur difference dafeenjion droite.

IL faut convertir en degrez de 1quateur le tems donne entre leurs palfages, amp; y ajouter 1afcenlion droite du vrai mouvement du foleil qu*nbsp;convient a ce tems; la fomme fera la difference que Ton cherche.

E X E M P L E.

Entre les paflages par le meridien de fetoile du grand-chien nomm^ firius , amp; du cceur du lion nomm regulus , il seft coul 3 heures 20nbsp;minutes o feconde de tems, 1afcenfion droite du vrai mouvement du folednbsp;qui convient a ce tems, foit fuppofee de 7 minutes 3 5 fecondes.

eeft pourquoi convertiffant en degrez de Iequateur lefdites 3 heureS 7 o minutes nous aurons 5 o degrez, aufquels ajoutant 7 minutes 3 5 fecondes la fomme 5 o degrez 7 minutes 3 5 fecondes fera la difference dafeen-fion droite entre firius amp; regulus.

11 en eft de mrae dune toile fixe amp; dune planete , ou de deux pi^' netes ; cependant il faut remarquer que fi le mouvement propre denbsp;planete ou des planetes eft confiderable entre le paffage de 1une Sc denbsp;1autre par le meridien, il faut y avoir gard.

Maniere dobferver les clipfes.

ENtre les obfervations des clipfes nous avons le commencement amp; fin, 1immerfion totale amp; 1merfion qui fe peuvent eftimer affez exacte'nbsp;ment par les yeux feuls, fans lunetes de longue vue,except neanmoins Inbsp;commencement amp; la fin des clipfes de lune ou 1on peut faire errentnbsp;dune minute ou deux, a caufe quil eft difficile de determiner certaio^'nbsp;ment 1extremite de 1ombre. Mais la quantit derclipfe,ceft-a'dire5 ^nbsp;portion clipfe du difque du foleil amp; de la lune, laquellc fe mefure p**nbsp;doigts ou I 2quot; parties de tout le diametre du foleil amp; de la lune, amp;nbsp;minutes ou 60 parties defdits doigts, nefepeutbien connoitrefansnbsp;lunete dp longue vue jointe a quelque inftrument. Car 1eftimation

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DOBSERVER LES ASTRES. Lv.VI. Chap.IV.

Ion en peut faire avec lesyeux eftfort fujetea erreur, comme ileftaifde reconnoitre dansThiftoire des anciennes clipfes, quoique les obfervationsnbsp;Co ayent t faites par de trs-habiles aftronomiques.

Les premiers aftronomes qui fe font fervi de lunetes de longue vuc, garnics de deux verres, favoir, f objedlif convexe amp; foculaire concave dansnbsp;^cs obfervations des clipfes, obfervoient celles de foleil par la mthode fui-vante. On faifoit un trou aux volets dune chambre bien ferme, on ynbsp;*pttoit Ie tuyau dune lunete, comme celle que nous venons de dcrire;nbsp;e Ibrte que les rayons du Ibleil paffant par ladite lunete , toient rc^usnbsp;Ljr un carton ou tablete blanche, fur laquelle on avoit premieremcnt d-crit un eerde dune grandeur convcnable, avec cinq autres concentriquesnbsp;amp; galement loignez fun de fautre. Ces cercles avec Ie centre parta-gtoient en douze parties gales tout Ie diametre du eerde exterigur. Ayantnbsp;onc ajuft ladite tablete perpendiculaire a la fituation du tuyau de la lunete,nbsp;y voyoit f image lumineufe du foleil dautant plus grande que cette-tablete toit loigne de la lentille oculaire vers Ia partie intrieure de lanbsp;chambre ; ceft pourquoi en lapprochant ou reculant dudit tuyau, onnbsp;cheichoit Ie lieu ou Timage du foleil paroiflbit exadement gale a la cir-conference du eerde extrieur, amp; cn cette diftance on arrtoit Ia tabletenbsp;avec Ic tuyau de la lunete qui compofoit la machine pour ladite obferva-tion. Enfuite on faifoit mouvoir Ie tuyau felon Ie mouvement du foleil,nbsp;afin que Ie bord lumineuxdefon difquc touchat par tout la 'circonferencenbsp;du eerde extrieur dcrit fur la tablete , amp; par ce moyen on voyoit lanbsp;epiantit de la portion clipfe , amp; de fa plus grande obfcurit, qui feme-Eiroit par Ie moyen des cercles concentriques; on marquoit fheure denbsp;chaque phafe par une horloge a fecondes rectifie amp; prepare pour cettenbsp;obfervation. La mme mthode s'obfervc encore par plufieurs aftronomes,nbsp;ftui fc fervent auffidun reticule circulaire fait par fix cercles concentriquesnbsp;fiur du papier trs-fin qu^on peut huiler pour rendre fimage du Ibleil plusnbsp;ftnfible. Le plus grand de ces cercles doit contenir exaftement fimage dunbsp;foleil au foyer du verre objeeiif d'une funete de 40 a ^o pieds, ces 6 cer-clcs font a diftance gale amp;divifent avec le eerde le diametre du foleil ennbsp; i doigts egaux; lorfque ce papier eft'plac au foyer dune grande lunete,nbsp;diftinguc nettement la^artie du foleil qtii refte claire; on ne fe fertnbsp;point alors de verre oculaire.

II y en a dautres qui fe fervent dun telefcope garni de deux lentillcs convexes jdo senfuit le mme effet. Mais quoique eet ufage du telefcopenbsp;^oit trs-propre pour obferver les clipfes du foleil, il eft cependant inutilenbsp;pour les clipfes de lune , a caufe de fon peu de lumiere. Dautres enfinnbsp;le feiyeiit dun micrometre plac aU'foyer commun des lentilles convexes.nbsp;L^utre la quantit des phafes des clipfes de Ibleil amp; de lune, que 1on con-^oJt facilement par ledit micrometre, on peut de plus connoitre les dia-Metres des luminaires ,amp; Ia proportion du diametre de Ia terre a celui denbsp;lune, tant par la portion obfcurcie de fon difque, que par la portion lumi-ueufe a vee la diftance entre fes cornes.

Cette mchodedobferver les clipfes par le moyen du micrometre fera fi^aucoupplus utile, fi les divifionsaufquelles sappliquent les fiis de foie,nbsp;lont faites de forte que lix intervales de fils contiennent ie diametre dunbsp;loleil OU de la lune. Car Ie fii mobile pof au milieu dc la diftance entre

Ff

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az6 nbsp;nbsp;nbsp;DE LA MAN I ERE

les immobiles, ce qui ncft point difficile a faire j marquera chacun des

doigts de lclipfe.

La rame lunete du micrometre pourrafervir a toutes les autres obfer-vations amp; mefures des cUpfes, comme dans les clipfes de lune pour obfcr' verlombre de la terre, laquelle couvre amp;abandonne les taches.

II refte pourtant une difficult affez confiderable , cquot;cft de faire pour ehaque clipfc une divifion nouvelle du micrometre qui puiffe fervirdunnbsp;raifeau commun a toutes les obfervations, car a peine trouve-t-on deuxnbsp;clipfes en tout un fiecle, aufquelles Ie diametre apparent du foleil ou denbsp;k lune foit Ie mme.

Ceft pourquoi Mde la Hire ainvent un nouveau reticule ou raifeau, lequel ayant tous les ufages du micrometre ordinaire, peut fervir a obfervernbsp;toutes fortes dclipfes, saccommodant a toutes les diametresapparens dunbsp;foleil amp; de la lune , amp; dont les divifions ou fils font affez fermes amp; folidesnbsp;pour refifter a tous les changemens amp; inconftances de 1air , quoiquils foientnbsp;auflidliezquedesfils de ibie.

La conftrudlion amp; ufage de ce reticule eft telle. Premierement, il faut chot' firdeuxlentillesobjedivesde lunetes de mme foyer, ou a peu pis, lel-quelles on joint enfemble ; comme par exemple , Ie foyer de deux lentillenbsp;enfcmblede 8 pieds, qui eft la longueur dune lunete, commode pour obferver toutes fortes dclipfes, exceptneanmoins Ie commencement amp; knbsp;fin des clipfes de foleil, o il faut de plus iongues lunetes pour les determiner exalcment.

Secondement, il eft marqu dans les tables que Ie plus grand diametre dc la lune a la hauteur de po degrez eft de 34 minutes 6 fecondes, auquelnbsp;ajoutant i o fecondes, on aura 3 4 minutes 16 fecondes. Ccft pourquoi nbsp;faut dire par la regie de proportion, comme Ie rayon ou finus total, a knbsp;tangente de 17 minutes 8 fecondes, qui eft moiti de 3 4 minutes 16 fec.nbsp;aiuli S pieds, ou la longueur du foyer des deux lentilles, aux parties dunbsp;picd , lefqueiles doublets au foyer de la lunete , contiendront un anglenbsp;de 5 4 minutes 16 fecondes, amp; ce 4quot;quot; nombre doubl fera Ie diametre duditnbsp;raifeau circulaire.

Troifimtment , fur un verre bien applani, clair amp; poli on dcrira lege-rem.cnt avec une pointe de diamant, attache ^une des jambes du compas fx cercles concentriques amp; galement loignez 1un de rautre,dont Ie plusnbsp;grand amp; dernier ak Ie demi-diametre gal au 4' terme ci-devant trouv.nbsp;On tire aufli fur tous ces ccrcles deux diametres, fe croifans a anglesnbsp;droits. Cette petite platine de verre ainfi prepare tant mife dans le tuyau,nbsp;dont nous avons ci-devant parl, amp; au foyer de la lunete , fera un raifeau fortnbsp;commode pour obferver toutes les clipfes de foleil amp; de lune, amp; il divifet^nbsp;cn 1 2 doigts ou parties gales tous les diametres apparens du foleil amp; de knbsp;lune, de la maniere que nous aliens expliquer.

Il eft vident par la dioptrique que tous les rayons qui partent des points dun objet loigne apvcs leur refralion , par deux lentilles convexes oUnbsp;jointes ou peu loignes, dpeindront au foyer commun defdites lentilknbsp;Icur image , laquelle fera dautant plus grande a proportion que leslen-tiiles feront loignes 1une de 1autre , amp; que la plus petite fera lorfqff^nbsp;ks lentilles feront jointes enfemble. Ceft pourquoi fi les lentilles objectives, dont on fe fen dans cette conftruClion , jfoot mjfes cfiacune en UJ

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DOBSERVER LES ASTRES. LIv. VL Chap.IV. tuyau, amp; queces deux tuyaux conviennent fi bien quils fe puiflent em-boter lun dans lautre;lS lentilles tant conjointes , Iimage de Tobjetnbsp;loCTti, dontles rayons partans des extremitez tomberont dans les lentillesnbsp;fous\nanquot;lede 5 4minutes 16 fecondes furpalTera de lo fecondes Ie plusnbsp;grand diametre apparent de la lune ; c eft pourquoi en loignant peu \nbsp;peu les lentilles, on trouvera la pofition en laquelle Ie plus grand eerdenbsp;du raifeau pof au foyer, rpond a un angle de 3 4 minutes 6 fecondes.nbsp;Car f image dun objet vu fous un moindre angle, pourra etre egale ^ 1imagcnbsp;du mme objet vfousun plus grand angle , felon la differente longueurnbsp;des foyers. Mais Ie raifeau a fon tuyau particulier , ce qui fait qu'on Ienbsp;peut loigner autant qu on voudra des lentilles objeftives. Nous allons icinbsp;rapporter deux mthodes pour trouver les politions des lentilles amp; du raifeau propres a recevoir les differens diametres du foleil amp; de la lune.

Premicrement, dans un lieu bien uni amp; propre a faire des obfervations veedeslunetes, mettez une table blanche a 2 ou 500 toifes de la lunete,nbsp;amp; diredement oppof^ i la longueur du tuyau , fur laquelle table vousnbsp;aurcz trac deux lignes droites , noires amp; paralleles, lintervale defditesnbsp;lit^nes, al egard de la diftance quil y a entre ladite table amp; la lunete, fo itnbsp;t(flque Ie requiert un angle de 34 minutes 6 fecondes;de fortequeleditnbsp;intervale des lignes noires reprefent au foyer des lentilles objedives ynbsp;falTe un angle de 54 minutes 6 fecondes , ce que fon aura par une regienbsp;de proportion en difant de mme que nous avons dit pour Ie micrometre.nbsp;Comme Ie finus total eft a la tangente de i 7 minutes 3 fecondes ^ ainfi lanbsp;diftance de la table au tuyau des lentilles objetives eft a la moiti de lintervale des lignes noires. Ainfi on cherchera par fcxperience Ie lieu denbsp;chaque lentille objedive fSt du raifeau pof en leur foyer commun; canbsp;forte que la reprefentation des lignes noires embrafle tout Ie diametre dunbsp;plus grand eerde dudit raifeau. Lon marquera fiir les tuyaux Ie nombrenbsp;54 minutes (n fecondes en chaque pofition des lentilles amp; de leur foyer ounbsp;du raifeau, afin de pouvoir ajufter les lentilles amp; Ie raifeau en leur juftenbsp;diftance toutes les fois qu il sagira dun angle de 3 4 minutes 6 fecondes.

Enfuite fi on loigne davantage ladite table du tuyau, amp; que fi diftance foit telle que f intervale des lignesnoiresfoitlabafe dun angle de 5 3 min.nbsp;par exemple, dont Ie fommet foit aux lentilles de Ia lunete, ce que fonnbsp;connoitra par Ie calcul, en difant,comme la tangente de 16 minutes 50nbsp;fecondes eft au finus total, ainfi la moiti de f intervale des lignes noiresnbsp;eft a la diftance de la table aux lentilles. Or dans cette pofition de la lunetenbsp;amp; de la table ilfaudrachercher la pofition des lentilles entre elles amp; du raifeau, en forte que la reprefentation des lignes noires qui fe fait bien di-ftinSe au foyer des lentilles, occupe tout Ie diametre du plus grand eerdenbsp;du raifeau ; puis fon marquera Ie nombre 3 5 minutes fur les tuyaux a lanbsp;place o fe doit mettre chacune des lentilles amp; Ie raifeau. Fakes enfuitenbsp;fa mme operation pour les angles 52 minutes, 31 minutes, 30 amp; 29 min.

Que fi fon divife en do parties gales les diftances marquees fur les fy^ entre Ips differentes politions des lentilles amp; du raifeau qui conviennent a une minute, on aura leurs politions pour chaque leconde, amp;

par ce moyen Ie mme eerde de votre raifeau pourra saccommoder a tous

fes differens diametres apparens du foleil amp; de la lune,amp; Ie diametre du

F f ij.

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128 nbsp;nbsp;nbsp;D E L A M ANIER.E

plus grand eerde tant divif en i 2 parties gales, il fervira a connoitrff la quantit de toutes les dipfes de foieii amp; de lune.

La feconde mthode tire de Toptique , ntant point fondce fur un fi grand nombre d'experiences , parotra peut-tre plus facile a quelqucs-uns; car connoitTant les foyers de chacune des lentillesobjedives, on dira :

Commeda fomme de la longueur des foyers des lentilles ( foitde mme ? foit de different foyer) moins Ia diftance entre les lentilles eft a la longueur du foyer de la lentille exterieure , moins la diftance entre les lentilles; ainfi Ie mme terme eft a un quatrime,lequel tant t de la longueur du foyer de la lentille exterieure reftera la diftance de la lentille exterieure au foyer commun des lentilles, qui eft Ie lieu du raifeau.

On connoitra aulTi par la mme mthode la pofition du foyer commun des lentilles, fi elles font jointes , par Ie moyen des mmes termes de lanbsp;regie ci-deffus, amp; fans avoir aucun gard a la diftance entre les lentilles;nbsp;naais pour faire un calcul plus exact il faut compi^r Ie lieu des lentillesnbsp;au milieu de leur paiffeur.

Ceft pourquoi en fuppofant plufieurs diftancesdifferentes entre les lentilles objetives , on trouvera la longueur de leur foyer, ceft-a-dire, Ic lieu du raifeau correfpondant a chaque diftance.

Enfuite on dir3,comme la longueur du foyer connu, au demi-diaraetre du raifeau tel qudl foit ; ainfi Ie rayon a la tangente de f angle qui con-vient au demi-diametre du raifeau.

Par la mme mthode on aura aui la grandeur du eerde exterieur dudit raifeay , en difant , comme Ie rayon a la tangente dun angle denbsp;17 minutes y fecondes , ainfi la longueur du foyer des lentilles jointesnbsp;qui a t trouve ci-devant , eft au demi-diametre dit plus grand eerdenbsp;exterieur.

Ayant done ainfi connu Ie nombre des minutes amp; fecondes comprifes dans Ie plus grand eerde du raifeau, felon les differens intervales des lentilles, on ls crira fur chaque tuyau des lentilles amp; du raifeau ,amp; de ph'Snbsp;on divifera en fecondes les diftances entre les termes trouvez, commenbsp;nous avons dit en la premiere mthode. C'eft pourquoi on trouvera aufli-tt les pofitions des lentilles amp; du raifeau, quicontiendrontlesdiametresnbsp;apparens du foleil amp; de la lune tels quil feront propofez.

Que fi 1on trouve trop de difficult pour tracer exaieraent fur Ie verre les cercles concentriques, on naura qu'a tracer fur ce verre avec la pointenbsp;du diamant i 5 lignes droites, paralleles entre elles amp; dgale diftance, avecnbsp;une autre lignc droite qui leur foit perpendiculaire; mais la longueur denbsp;cette perpendiculaire entre les paralleles extremes doit tre gale au dia-metre trouv du plus grand eerde du raifeau, comme nous avons dit ci-devant. On pourra fe lervir de ce raifeau au lieu de celui qui eft compo^^nbsp;de fils de fbie.

On pourra auffi fe fervir dun verre fur lequel on aura trac des lignc avee une pointe tres-fine de diamant^ dans Ie mme ordre que feroient 1^*nbsp;fils de foie, foit pour le micrometre , foit pour laluncte de longue vue dunbsp;quart de cercie aftronomique ou du niveau ; car cette petite platine denbsp;verre tant ajufte dans fon propre cadre, ainfi quil a t dit en parlantnbsp;de la conftruiion du micrometre , fervira aux mmes ufages que les

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DOBSERVER. LES ASTRES. Liv. VI. Chap.IV.

lt;3c 'quot;oie. Je crois quon n'a encore rien dcouvert jufqu'ici de plus utile en toute Iaftronomie pratique, puifque de parcils raifeaux ne font pointsnbsp;fujets aux inconftances de 1'air, ni a tre rongez par des infedles, ni auxnbsp;tnouvemens de rinftr^ient, qui font que trs-fouvcnt les fils fe rompentnbsp;OU fe drangent de leur vraie pofition ; ce qui fera trs-commode a tousnbsp;les obfervateurs, mais principalement dans les lieux dcouverts amp; dans lesnbsp;longs voyages.

XX.

VUnche

L'on peut auffi fe fervir dans lobfervation des angles, d un verreavec ttnc ligne trace dans Ie milieu, laquelle foit un peu plus largo que cellesnbsp;que fon trace pour fervir de fils de foie. On ajuftera un verre ainfi prepar dans la petite fentre qui eft au bout de la regie ou alidade mobilenbsp;du quart aftronomique , en forte que la ligne trace fur la furface dunbsp;Verre touche le bord de finftrument amp; quelle foit dirige vers fon centre,nbsp;amp; on sen fervira au licu de cheveu que fon met prdinairement en eetnbsp;endroit, lequel eftfujct abeaucoup dincoramoditez.

II y a des gens qui preferent les fils de foie aux lignes traces fur le verre, dont la furface peut caufer quelque obfcurit aux objets , ou qui peutnbsp;faire quelque erreur,sil neftpas bieo applani; maisfi ces difficultez, quinbsp;rse font d'aucune confequence , comme on connoitra par f ufage, leur fontnbsp;peine , ils pourront fe fervir de fils de verre bien droits amp; bien tendus, aunbsp;lieu de fils de foie, car on en trouve d'auffi dliez que de la foie, amp; quinbsp;font affez fermes pour refifter aux inconftances de fair.

Ces filets de verre fe font en tirant du creufet qui eft dans Ie fourneau 3UX verreries;on prendpour cela avec le bout de la verge de ferdontonnbsp;fe fert, un peu de verre fondu qu'on attache promptement a un grandnbsp;devidoir, il fuit un filet trs-dli qui tient par un bout au devidoir,amp;nbsp;par fautre au verre fondu qui eft dans le creufet. On tourne avec unenbsp;grande viteffe aufli-tt le devidoir , amp; il fe forme un filet de verre plusnbsp;dli que les cheveux, qui fe ploye amp; redreffe fans le calTer ; ons'enfertnbsp;ordinairement pour faire des aigretes. On les attache aux lunetes commenbsp;les fils de foie.

Qluoique les phafes ou apparences des clipfes de lune, dont lesaftro-Homes fe fervoient dans les ufages aftronomiques amp; gographiques , fe puiffent obferver bien plus facement amp; plus exatement par le moyen denbsp;riotre raifeau que par les anciennes mthodes ; il faut cependant avouernbsp;que fon obferve plus commodment fimmerfion amp; fmerfion destachesnbsp;de la lune dans fomibre de Ia terre que les phafes, a caufe de leur multitude, amp; quil faut moins d'appareil en fefervantdhmelunete longue feule-tUent de 6 pieds ; car pour cela il ne^ faut que la planche qui reprefentenbsp;diique de la lune dans fon plein ,o font marquez les noms propres desnbsp;t^ches amp; desprincipaux lieux qui paroilfent fur le difque de lalune,com-on les trouve dans faftronomie reforme du R. P.Ricioli, amp; danslenbsp;fivre de la connoiflance des tems.

On pourra marquer le tems que les principals taches commenceront d entrer dans f ombre, amp; le tems qu'elles y feront toutes plonges, ou bien .gt;nbsp;Interns du commencement amp; de la fin de leur fortie, dquot;ou fon connoitra lenbsp;de fimmerfion amp; de fmerfion de leur centre.

Cette figure de la lune fe trouve grave a fenvers telle quelle paroc vec une luncte garnie de deux verres convexes, ce qui a t fait, afin

Ff lij

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250 nbsp;nbsp;nbsp;de la MANIERE

que lon puifTe plus facilement rapporter ladite figure Ie paflage de roiH' brc de la terre par les taches de la lune.

On tire de grands avantages des obfervations des clipfes, car fi loti marqu exaclement Ie tems du commencement d'uneiclipfe de lune, de fonnbsp;immerfion totale dans rombre,de fon merfion amp; oe fa fin, comme auflinbsp;du paffage de 1ombre de la terre par les taches dpeintes fur fa figure, onnbsp;aura Ia difference des longitudes des lieux ou fe feront les obfervations,nbsp;comme favent tpus les aftronomes. Mais paree quil arrive rarement desnbsp;clipfes de lune que lon puiffe obferver en differens pays, pour en con-clure la difference de leur longitude , on peut a leur place obferver lesnbsp;clipfes des fatellites de jupiter; ceft-a-dire, leurs immerfions amp; cmer-fions dans fon ombre, mais principalement du premier, dontle mouvementnbsp;tant trs-vte autour de jupiter, on peut en faire commodmentpiufieursnbsp;obfervations pendant Ie cours dune anne, amp; de-la on peut connoitre exacte-ment la difference des longitudes des lieux o fe font lefdites obfervations.

II faut pourtant remarquer, que les clipfes de lune nont pas befoin dun fi grand appareil que les clipfes des fatellites de jupiter, lefquellesnbsp;on ne peut obferver facilement amp; pxadement a moins que davoir unenbsp;lunete de i 2 pieds de long , au lieu que les clipfes de lune fe peuventnbsp;obferver fans lunete , sbl ne sagit que des phafes du commencement Scnbsp;de la fin , ou de 1immerfion amp; de lmerfion , ou bien avec une lunetenbsp;de mediocre longueur, on peut obferver les immerfions amp; merfions denbsp;fes taches.

M' de Caffini trs-habile aftronome de lAcademie Royale des Sciences, a mis au jour fan 1693 ,des tables exates desmouvemens des fatellitesnbsp;de jupiter. Ceft pourquoi en comparant Ie tems de fimmerfion ou de

f merfion du premier fatellite de jupiter trouv par les tables dreffes pour

fObfervatoire , avec les obfervations faites en tous autres lieux , par la difference du tems on connotra la difference des longitudes entre fObfervatoire amp; Ie lieu de fobfervation. Ce qui fe pourra confirmer en obfer-vant Ie mme phnomene en f un amp; f autre lieu.

II eft a propos davertir ici les obfervateurs dun cas qui empche fou * vent dobferver exalement les fatellites de jupiter. Dans un tems ferein onnbsp;remarque fouvent que la fplendeur de jupiter amp; de fes fatellites steiotnbsp;peu ^ peujde forte quil eft impoflible dc determiner exadement le vrainbsp;tems de fimmerfion ou merfion. La caufe de cet accident vient de 1*nbsp;lentille objedive , laquelle fe couvre toute de Routes de rofee , qui de-tournent les rayons de luraiere, ce qui fait qu il y en a tres-peu qui par-yiennent jufqua foeil.

Un remede trs-fr a cette incommodit , eft quen faifant un tuya* de papier brouillard } ceft-a-dire, tournant deux ou trois feuilles fuoenbsp;fur f autre, on fera un tuyau long denviron deux pieds affez amplenbsp;embraffer le bout du tuyau de la lunete du ct du verre objedifnbsp;tuyau ainfi ajuft bqira la rofee de la nuit, amp; empchera quelle ne p^^quot;'nbsp;vienne jufquau verre ; amp; par ce moyen on pourra coramodment ^1*quot;nbsp;Igs obfervations.

La difficulte dans les obfervations des clipfes du foleil amp; de la lupe eft dobferver exadement les doigts clipfez. M'le Chevalier de LouvU*nbsp;de lAcadenjie des Sciences, a dans f id une machaine pour pouvoir

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D'OBSERVER LES ASTRES. Liv.VI. Chap.IV. 231

fuivre Ie micrometre a 1'aftre quon oblerve; car comme Taftre va dans un ^ens, pendant que Tombre va dans un autre, robfervateurn'a pas letemsnbsp;de mefurerlaquantit dudifque qui refte illumin. M'deLouville propofenbsp;une machine paflallatique, qui tant jointe a un horloge de fer qui feroitnbsp;tourner une manivelle attache a une vis lans fin, par Ie moyen de laquellenbsp;Ce mouvement dhorloge feroit tellement difpofj quhl feroit tourner la-dite machine, avec la viteffe du mouvement diurne du foleil; par ce moyennbsp;on pourroit faire en forte quun des fils du micrometre feroit toujoursnbsp;vis a-vis du limbe ou bord de faftre oppof a fendroit Ie plus clipf;nbsp;amp; fobfervateur nayant pour lors qua longer a prendre cette quantit ,nbsp;par Ie moyen de la vis du micrometre , il en pourroit ailment venir anbsp;bout ; ce ququot;on ne fauroit faire par toute autre machine quon ait in-Vente jufqua prefent.

CHAPITRE V.

Dlt;? la confiruBion quot; dune machine cftii montre les clipfes, tant dufok tl pue de la lune, les mois quot;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;annes lunair es, avec les epaBes.

xxn

Pla?2c^ei

Fig.

CEtte machine eft invente par M'dela Hire, amp; eft compofe de trois platines rondes de cuivre ou de carte, amp; dune regie ou alidade quinbsp;tourne autour dun centre commun vers Ie bord de la platine fuperieurenbsp;^ui eft Ia plus petite. II y a deux bandes circulaires, dans lefquelles on anbsp;fait de petites ouvertures rondes, dont les exterieures marquent lesnou-Velles lunes, amp; limage du loleil, amp; les interieures marquent les pleinesnbsp;lunes, amp; limage de ia lune. Le bord de cette platine eft divif en i 2 moisnbsp;lunaires qui contiennent chacun 29 jours 1 2 heures 44 minutes ; mais denbsp;telle forte que la fin du i 2^mois, qui fait le commencement delafecondenbsp;siine lunaire, furpjlTe la premiere nouvelle lune de la quantit de 4, des 179nbsp;divifions marquees fur la platine du milieu.

Au bord de cette platine il y a un index attach , dont Tundescdtez, ftui eft en la ligne de foi,ilt;^it partie dune ligne droite qui tend au centranbsp;la machine; laquelle ligne paffe auffi par le milieu de lune des ouver-tres exterieures qui montre la premiere nouvelle lune de 1anne lunaire.nbsp;Le diametre des ouvertures eft gal a 1tendue de quatre degrez ou environ.

Le bord de la feconde platine eft divif en 1 79 parties cgales, qui fervent Pt)Ur autant dannes lunaires, dont chacune eft de 3 5 4 jours, 9 h. ou environ. La premiere anne commence au chifre 179 , auquelfinit laderniere.

Les annes accomplies font marquees chacune par leurs chifres 1,2,

? 5 4, amp;c. qui vont de 4 en 4 divifions , amp; qui font 4 fois le tour pour Schever le nombre i 79, comme on le voit en la figure de cette platine.nbsp;Lhacune des annes lunaires comprend quatre defdites divifions, de fortenbsp;5^en cette figure elles anticipent lune fur lautre de 4 defdites 179 divi-fons du bord.

Sur cette mme platine au-deibus des ouvertures de la premiere, il y * deux extremitez dun mme diametre un efpace color de noir ,nbsp;repond aux ouvertures exterieures, Sc qui marque les clipfes de foleil,

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j 51 CONSTRUCTION ET USAGES DUNE MACHINE amp; un autre efpacc rouge* qui rpond aux ouvertures interieures , quinbsp;marqu les clipfes de ia lune. La quantitc de chaqtie couleur qui parotnbsp;par les ouvertures fitit voir la grandeur de rclipfe. Le milieu des deuxnbsp;couleurs, qui eft le lieu du noeuddc la lunc, rpond dun ctc a la divi-fion marquee 4, amp; i tiers de degr de plus; amp; d'autre ct il rpond aunbsp;nombre oppof.

La figure de Tefpace color fe voit fur cette fecondeplatine , amp; fon amplitude OU tendue marque lestermesdes clipfes.

La troifime amp; la plus grande des platinesquieftau-deflbusdesautres, contient les jours amp; les mois des annes communes. La divilion commencenbsp;au premier jour de Mars , afin de pouvoir ajouter un jour au mois denbsp;Fvricr, quand Tanne eft biffextillc. Les jours de l'anne font dcrits ennbsp;forme de fpirale, amp; le mois de Fvrier paffe au-dela du mois de Mars, anbsp;caufe que lanne lunaire eft plus courte que lanne folaire , de forte quenbsp;la I 5'quot;^heuredu 10''jour de Fvrier rpond au commencement du moisnbsp;de Mars. Mais aprs avoir compt le dernier jour de Fvrier, ilfaut retro-gradcravec les deux platines fuperieuresdans 1tat ou ellesfe trouvent poufnbsp;reprendre le premier jour de Mars. Ilya 30 jours inarqucz au-devanc dunbsp;mois de M ars qui fervent a trouver les pates.

11 faut remarquer que les jours, comme nous les prenons ici, ne font point accomplis fuivant lufage des aftronomes, mais comme le vulgairenbsp;les compte , commen^ant a une minuit amp; finiflant a minuit du jour fuivant.nbsp;Ceft pourquoi toutes les fois quil sagit du premier )our dun mois, ounbsp;de tout autre , nous entendons lefpace de ce jour marqu dans la divi-fion ; car nous comptons ici les jours courans, fuivant lufage vulgaire.

Dans le milieu de la platinefuperieure on a dcrit des poques qui mar-quent le commencement des annes lunaires, par rapport aux annes folai-res, felon le caiendriergrgorien amp; pour le meridien de Paris. Le commencement de la premiere anne, dont la marquedoit tre zero, amp;qui rpond a ladivifion 1 79 , eft arriv a Paris le 29 Fvrier a 14 heures amp; demisnbsp;de lanne 1680.

La fin de la premiere anne lunaire, qui eft le commencement de feconde, rpond ^ la divilion marque i , amp; elle eft arrive a Paris launbsp;1681 ,1e 17 Fvricr 325 heures un quart, en q^nptant comme nous avon*nbsp;dit, 2 4 heures de fuite dune minuit a lautre.

Et de crainte quil ny et quelque erreur en rapportant les divifion* du bord de la feconde platine avec celles des poques des annes lunaires qui leur correfpondent, nous avoirs mis les mmes nombres aux unenbsp;amp; aux autres.

Nous avons marqu les poques de fuite de toutes les annes lunaires r depuis lanne 1700 jufqua lanne 1750 ,afin que lufage de cette machine fut plus ficile pour accorder enfemble chacune defdites annes lunaires amp; folaires. Quant aux autres annes de notre cycle de i 79 ans, unbsp;ne fera pas difficile de le rendre complet en ajoutant 354 jours 8 heutc*nbsp;48 minutes amp; deux tiers pour chaque anne lunaire.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

La regie ou alidade qui stend du centre de 1inftrument jufquau botu

de la plus grande platine, fert a rapporter les divifions dunc platine aveC celles des deux autres. Que fi lon applique cette machine a un horlogenbsp;on aura un inftrument parfait amp; accompli en toutes fes parties.

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POUR LES ECLIPSES. Liv. VI. Chap. V. ^5 5 La table des poques qui elt dreffee pour le meridien de Paris pourranbsp;facilement fe reduire aux autres meridiens, fi pour les lieux plus orientauxnbsp;que Paris, on ajoute le terns de la difference des meridiens , amp; au contraire fi on Iote pour les lieux plus occidentaux.

II eft a propos de mettre la table des poques au milieu de la pktinc fuperieure, afin quellc fe puiffe voir avec cette machine.

Meniere de fxire les divifens fur les pUtwes^

Le cercle de la plus grande platine eft divif de telle fa^on que 56I degrez z minutes 4a fecondes comprennent 554 jours 9 heures un peunbsp;moins; dou il senfuit que ce cercle doit contenir 34$ jours i 5 heures,nbsp;lefquelles on peut prendre fans erreur fenfible pour deux tiers de jour.nbsp;Or pour divifer un cercle en 5 46 parties gales amp; deux tiers, rduifeznbsp;le tout en tiers qui font en cct exemple 1040 tiers; cherchez enfuite lenbsp;plus grand nombre multiple de 3 , qui fe puiffe iEacilement divifer parnbsp;Dioiti amp; qui foit contenu en 1040. Ce nombre fe trouvera dans unenbsp;progreflion gomtrique double, dont le premier amp;moindre termefoit3,nbsp;omme par exemple, 3,6,12,2 4,48,96,19a,38 4,768.

Le 9' nombre de cette progreflion eft celui quon cherche. II faut done fouftraire 768 de 1040, reftera 272, amp; chercber combien ce nombrenbsp;reftant fait de degrez , minutes amp; fecondes par la regie de 5 , en difant:

I 040 tiers ,360 degrez 272 tiers, 94 degrez 9 minutes 2 3 fecondes. Oeft pourquoi retranchez dudit cercle un angle de 94 degrez 9 minutesnbsp;2- 5 fecondes, amp; divifez le refte du cercle toujours par moiti, aprs avoirnbsp;fait huit fubdivifions vous parviendrez au nombre 3 , qui fera fare dunnbsp;jour, par lequel divifant aufli fare de 94 degrez 9 minutes 2 5 fecondes,toutnbsp;le cercle fe trouvera divif en 3 46 jours amp; 2 tiers; car il y aura 256 joursnbsp;Ians le plus grand arc,amp; 90 jours 2 tiers dans fautre. Chacun de ces efpa-ees rpond a i degr 2 minutes amp; i 8 fecondes, comme on voit en divifantnbsp;S 6 o , par 546,2 tiers, amp; i o jours , rpondent a i o degrez a 3 minutes ;

par ce moyen on pourroit faire une table qui ferviroit a divifer cette platine.

Ces jours feront enfuite diftribuez a chacun des mois de lanne, fui-Vant le nombre qui leur convient, en commengant par le mois de Mars, ^ continuant jufqua la i 5quot;'heuredu lodeFvrier, qui rpond aucom-*^cncement de Mars , amp; le refte dudit mois de Fvrier paffe au-dela amp;nbsp;par deffus.

Le cercle de la feconde platine doit ctre divif en 179parties gales; pour cet effet cherchez le plus grand nombre qui fe puiffe toujours divifernbsp;par moiti jiifqua 1unit , amp; qui foit contenu en 179 ; vous trouvereznbsp;, lequel t de 179,refte 5 i. Cherchez quelle partie de la circon-ference du cercle faitledit refte par la regie de 5, en difant 179 part. 360nbsp;^^grez 5 I part. 102 degrez 3 4 minutes 11 fecondes.

Ceft pourquoi ayant retranch du cercle un arc de i o 2 degrez 3 4minutes * fecondes, divifez le refte dudit cercle toujours par moiti, amp; aprs avoirnbsp;-7 fubdivifions vous parviendrez a funit ; ainfi cette partie de ce cerclenbsp;icra divife en 128 parties gales;amp;puis avec la mme derniere ouver-de compas vous diviferez fare reftant len 51 parties, amp; tout le cercle

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2 54 CONSTRUCTION ET USAGES DUNE MACHINE

fe trouvera diviren i 79 parties egales , dont chacune rpond a 2 degrez amp; 40 fccondes, comme il eft aif de voir en divifant 360 degrez jnbsp;179 ; amp; cquot;eft un fecond raoyen pour divifcr ladite platine.

Enfin , pour divifcr le cercle de la platine fuperieure , prenez le quart de fa circonfcrence , amp; y ajoutez une des 179 parties oudivifionsdu bordnbsp;de la platine du milieu i le compas ouvert du quart ainfi augment, ayant

tourne 4 fois, divifera ledit cercle de la maniere quil doit tre; car en fub-divifant chacun defdits quarts en 3 parties egales, on aura i 2 efpacespour les 1 2 mois lunaircs, de telle forte que la fin du douziemc mois , qui faitnbsp;le commencement de la feconde anne lunaire , furpaffe la premiere nouvelle lune de 4 des 179 divifions marquees fur la platine du milieu.

Vfage de cette machine.

UNe anne lunaire tant propofe , trouver les jours de Tanne Iblaire qui lui rpondent , dans lefquels doivent arriver les nouvelles Scnbsp;pleines liines amp; les clipfes.

Soit propofe, par exemplc, la vingt-quatrime anne lunaire de la table des poques, qui rpond a la divifion de la platine du milieu marque (24.)nbsp;Arrtez la ligne de foi de 1index a la platine fuperieure fur la divifionnbsp;marque 24, en la platine du milieu o eft le commencement dela vingt-cinquime anne lunaire. Et voyant par la table des poques que ce commencement tombe fur le 14' jour de Juin de 1anne 1703,39 heuresnbsp;5 2 minutes tournez enfemble les deux platiues fuperieures en eet tat nbsp;jufqu'a ce que la ligne de foi de 1index attach a la platine fuperieurenbsp;convienne avec la dixime heure ou environ du i4'Juin , marquefurnbsp;la platine infrieure, auquel tems arrive la premiere nouvelle lune de lannenbsp;lunaire propofe, car la ligne de foi de 1mdex paffe par Ic milieu de fouver-ture de la premiere nouvelle lune de ladite anne lunaire.

Enfuite, fans changer la lituation des trois piatines, tendez depuis le centre de 1inftrument un fil oit la regie mobile Ia faifant pafler par le milieu de 1ouverture de la premiere pleine lune, la ligne de foi de cettenbsp;regie rpondra au commencement du 29quot;quot; jour dudic mois de Juin 3 4nbsp;heures un quart, qui eft le tems de cette pleine lune, laquelle fera tota-lement clipfe, comme il parot par la couleur rouge qui remplit toute lou-verture de cette pleine lune.

Nous connoitrons par un femblable moyen qua la nouvelle lune qui doit arriver environ les trois heures du matin du iq^'Juillet, il y aura unenbsp;eclipfe partiale de foleil.

Sifon pourfuit plus avant,on remarquera les clipfes qui doivent arriver pendant le mois de Decembre de la mme anne 1703 , amp; vers le commencement de fannefuivante. Mais comm la dixime nouvelle lune palf^ au-dela du 28' jour de Fvrier, ayant conduit 1alidade jufquaudit journbsp;28' Fvrier, faites retrograder les deux piatines fuperieures conjointe-ment avec falidade, en 1tat ou elles fe trouvent, jufqua ce que la ligocnbsp;de foi fe rencontre fur le commencement de Mars , par o nous avonsnbsp;commence la divifion de lanne; d^o conduifant la regie par toutes leSnbsp;overtures des nouvelles amp; pleines lunes , vous connoitrez fur la demisenbsp;platine les tems qu elles doivent arriver.

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POUR LES ECLIPSES. Liv.VL Chap.V. 235

N^ais 'comme la treizime nouvelle lune eft la premiere de Tanne lunaire fuivante, laquelle rpond au nombre % 5 des divifions de la platinc du milieu, on laiflera les deux platines infrieuresenrtatouellesltrou-on avancera celle de deftlis jufqul ce que Ia ligne de foidefon index convienneavec Ie nombre z 5 de la plarinedu milieu , auquel point ellenbsp;niarquera lur la derniere amp; plus grande platine Ie jour de la premiere nouvelle lune de la zd' anne lunaire , felon lordre de notre poque , la-^uelle arrivera Ie fecond jour de Juin , 18 heures 40 minutes de 1 an 1 704,nbsp;amp; enfuite conduifant la regie mobile fur Ie milieu des ouvertures des nou-velles amp; pleines lunes, elle marquera fur la derniere platine les jours quellesnbsp;doivent arriver auffi-bien que les clipfes jufqua Ia fin de Fvrier, aprsnbsp;^Uoi il faudra faire Ie mme que pour fanne precedente , ceft-a-dire,nbsp;quaprs tre parvenu a la fin de Fvrier , il faudra retrograder jufquaanbsp;premier jour de Mars.

On pourroit ainfi trouver les commencemens de toutes les annes lu-naires fans fe fervir de la table des poques; mais d'autantquil neftpas poffible d'ajufter fi exatement les platines amp; falidade les unes fur lesnbsp;autres quil ne fe gliffe quelque erreur, qui saugmenteroit danne ennbsp;anne , ladite table des,poques fervira pour relifier fufage de cettcnbsp;machine.

En pofant la ligne de foi de la regie mobile fur 1age de la lune, entre les jours des mois lunaires marquez fur Ie bord de la platine fuperieure,nbsp;on verra les jours des mois communscorrefpondans,amp;apeuprsIesheu-ies, fur Ie bord de la platine infrieure.

Ileftaremarquerque lescalculs dc la table deSfpoques font faits pour les tems moyens des nouvelles lunes , qui fuppofent les mouvemens danbsp;foleil amp; de la lune toujours gaux ; ceft pourquoi il fe trouve quelquenbsp;difference davec les tems apparens des nouvelles amp; pleines lunes amp; desnbsp;cclipfes telles que nous les voyons de la terre, comme elles font marquesnbsp;dans les phemerides.

Les mouvemens propres du foleil amp; de Ia lune, auffi-bien que ceux des 3Utres planetes nous paroiffent tantt plus vtes, amp; tantt plus lents: Cettenbsp;ingalit apparente vient en partie de ce que leurs orbites ne font pas con-*^entriques a la terre, amp; en partie de ce que les arcs gaux de 1cliptiqucnbsp;lui eft oblique a 1quateur, ne paffent pas toujours par Ie meridienavecnbsp;des parties gales de fquateur. Les aftronomes, pour Ia facilit de leursnbsp;^alculs ont imaginun mouvement quils appellent moyen ou gal, fup-Pofans que les planetes dcrivent en des tems gaux , des arcs egaux dcnbsp;^eurs orbites. Le tems quils appellent vrai ou apparent eft la mefure dunbsp;*^ouvement vrai ou apparent, amp; le tems moyen eft la mefure du moyennbsp;Mouvement. Ils ont auffi invent des regies pour rduire les tems moyens ennbsp;^enis vrais OU apparens,( ces deux mots fignifiaigt;6 en cette occafionlammenbsp;^hofe,) amp; au contraire pour rduire les tems vrais ou apparens en temsnbsp;Moyens.

Pour trouver p/tr le calcul fi une nouvelle ou pleine lune fier a cliptique.

POur les nouvelles lunes , multipliez par 7361 le nombre des mois lunaires accomplis depais celui qui a commencle 8^'Janvftr 1701,nbsp;luivant le calendrier grgorien, jufqua celui quon examine; ajoutez au

Gg n


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2J COKSTRUCTION ET USAGES D'UNE MACHINE

produk 3e nombre 3 5890, amp; divifez 3a fomme par 43 2oo,aprs ladi-vifion, fans avoir egard au quotien, examinez Ie refte y ou la dilFerencc entre Ie divifeur amp; Ie refte^ car fi iun ou 1autre eft moindre que Ie nombre 406o, il y aura clipfe de foleil.

Mais sil s'agit dune plekie lune, multipliez femblablement par 7 3^1 Ie nombre des mois lunaires accomplis depuis celui qui a commenc Ienbsp;S'Janvier 1701 , jufqua la nouvelle lune qui a precede la pleine lunenbsp;quon examine ; ajoutez au produit 37326, amp; divifez la fomme pafnbsp;4 3 2 00; la divifion tant faite fi Ie refte ou la difference entre Ie reftenbsp;amp; Ie divifeur eft moindre que Ie nombre 2 800 , il y aura clipfe de lunenbsp;L'clipfe de foleil ou de lune fera dautant plus grande que Ie refte, oSnbsp;la difference fera petite ; amp; au contraire.

Exemple dune nouvelle lune^

a etc

00 demande fi la nouvelle lune du 2 2 Mai de f anne 1705, cliptique.

Depuis Ie Janvier 1701 gt; jufqu'au 22 Mai 170 J , il y a 54 lunai-fons accomplies. Multipliez, felon la regie, ce nombre 54, par 756* r amp; au produit ajoutez 3385; la fomme tant divife par 45200, refteranbsp;42584 , qui eft plus grand que 4060, amp; la difference entre Ie reftenbsp;42584, amp; Ie divifeur 43 200 eft 616 ,laquelle eft moindre que 4060nbsp;c'eft pourquoi il y aura clipfe de foleil.

Exemple dune fleine lune.

S11 eft queftion de la pleine lune du 27 dAvril de lanne i'7o6 ,nou trouvons 65 lunaifons accomplies depuis la nouvelle lune du 8 Janviernbsp;1701, jufqua cellc qui a precede la pleine lune en queftion ; ceft pourquoi ayant multipli, felon la regie, ledit nombre 6 5 par 7 3 61 , amp; ajoutcnbsp;au produit 37326, la fomme fera 515791 , laquelle tant divife pafnbsp;45200, fans avoir gard au quotien, Ie refte fera 40591 , plus graudnbsp;que 2800. La difference entre Ie divifeur amp; ce refte eft 609, qui eftnbsp;moindre que 2800 ; ceft pourquoi il y a eu clipfe de lune ledit joufnbsp;2.J Avril 1706.

Jai, divil amp; fait graver des planches dune bonne grandeur, pour monter eet inftrument en cartons. Jai fait auffi imprimer fparment un petit livre pour expliquer fon ulage.

Les fpheres des differens fyftmes amp; les globes celeftes font aufli des inftrumens qui fervent a 1aftronomie, aufli-bien que les aftrolabes. NouSnbsp;nen difonsrien ici , en ayant fuffifamment parl dans deux traitezfpartZrnbsp;qui expliquent affez bien leurs conftrutions amp; leursufages.

Celui des globes amp; fpheres fera rimprim 1ann prochaine pourlaciO' quime edition, avec quelques augmentations qui feront plaifir.

Jai fait graver depuis peu des fpheres fuivant les differens fyftme^^ amp; des globes qui font dune grande beaut amp; faites avec toute la juftcucnbsp;poftible;comme aufli un planifpherc celefte di,une grandeur convenable ^nbsp;trs-commode pour connotre ^ tout moment Itat du ciel, dont la cor^nbsp;ftrution amp; les ufages font expliquez dans un petit trait que jai fait au*quot;nbsp;impriraer^ dans Ie. mme tems.,

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POUR LES ECLIPSES. Liv.VI. Chap.V. ^ nbsp;nbsp;nbsp;2,37

Les prindpaux inftrumcns quiin aftronome doit avoir aprcs Un bon quart de cerclc, eft une pendule a fe-condes, une lunete de 7 a 8 picds oii unnbsp;raicrometre foit ajufte pour obferver amp; mefurer le diametre des aftrcs,nbsp;Une lunete outelefcopede i 5 ou 16 pieds pour obferver les immerfions amp;nbsp;les merfionsdesfatcllitesdejupiter, unede 20325 pieds pour voir le premier fatcllite de faturne, St une de 5 5 a 40 pieds pour obferver Ic deuxime,nbsp;troifime amp; quatrieme faiellites; amp; enfin une machine paralladique.

V I.

J^efcription dnne pendule a grandes vibrations , a fecondes, a roue de rencontre, a poids amp; a contre-poids, allant soheures.

La premiere figure fait voir la conftrudion interieure de cette pen- xxi.

dule. Les deux platines marques AA, BB qui font de laiton, ont environ 6 a 8 pouces de long fur 3 ou 4 de large. Celle marquee A A ,nbsp;fe nomme la platine de devant ou des pilliers, amp; celle marquee B B, pla-tine de derriere, quand il sagit de pendule; amp; platines de delTus amp; de deflbusnbsp;quand il sagit de montres. Elies font loignes f une de 1autre denvironnbsp;18 lignes, par le moyen de quatre pilliers de fonte qui font rivez auxnbsp;quatre coins de la platine de devant, fur les pivots defquels la platine denbsp;derriere entre, amp;y eft retenue par le moyen dune goupille qui paffe au-travers d^un trou fait dans le pivot de chaque pillier. Ces deux platinesnbsp;avec les quatre pilliers font ce que Ton appelle la cage. Dans Tentredeuxnbsp;de ces platines fe pofent les quatre roues fuivantes.

La premiere qui eft marque CC , eft la plus grande de routes ; aufll fe nomme-t-elle la grande roue. Elle a 80 dents, fbn axe eft dacier trempnbsp;^infi que tons les autres,amp; elle y eft attachee par le moyenduneafliettenbsp;de laiton foude amp; tourne fur faxe fur laquclle elle eft rivee. Sur un desnbsp;bouts decetaxeeft attachee une poulie de laiton qui a 5 , you 9 pointesnbsp;dacier, marqueesD D, enfonces deffus afin dempecher le cordon quiynbsp;paffe ,amp; auquel les poids font fufpendus,de gliffer. Cet axe a deux pivotsnbsp;qui entrent dans deux trous fairs aux deux platines, fur lefquels la rouenbsp;bourne amp; fe meut librement, ainfi que routes les autres roues.

La feconde roue marque F eft plus petite de diametre que la precedente :

he fe nomme roue moyenne, ou feconde roue, Elle a 48 dents amp; eft atta-'^he de mme que la grande, fur un axe ou tige d'acier qui porte un pignon iarque E,de la mme piece, qui a huitailes, dans Icquel pignon engrnenbsp;la roue C C.

La troifime roue marquee H,eft encore plus petite de diametre que la prcedente:elle a pereillement 48 dents, amp; porte de mme fur la tigenbsp;pignon de huit ailes marqu G,dans lequel engrene la roue F. Cettenbsp;^'oifime roue H, n'a pas la mme forme que la prcedente, fa figure eftnbsp;cn forme de couronne: elle eft nomme en termes de roue de champsnbsp;La quatrieme de ces roues marques K, eft encore plus petite de diametrenbsp;q'Je la prcedente. Elle 315 dents, mais ces dentsne font point faites com-^e les autres; ellcs font prefque pareilies aux dents dune feie. Cette roue

G g iij;

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z58 construction ET USAGES DUN HORLOGE eft de mme attache fur un axe qui porte un pignon de raport * marqu I, qui a a q aiies, dans lequel engrene la roue H. Cette quatrime rouenbsp;K, quia lamme forme que la prcedente, eft nomme roue de rencontre.nbsp;Sa polition dans la cage eft diffrente de celle des autres: elle eft horifon-tale, amp; eft tenue de la mme maniere que nous allons expliquer. N amp; Q.nbsp;eft unc piece de laiton quon nomme la potence qui tient a la platine dcnbsp;derriere, fur laquelle clle eft rive.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ce quon appelle Ie nez, amp; N Ie

talon; fur Ie nez de la potence eft perc un petit trou dans lequel entre un des pivots de la tige de la roue de rencontre , amp; 1autre pivot entrenbsp;dans un trou perc dans une piece de laiton marqu O. Cette piece fenbsp;nomme la contre-potence amp; tient fur la platine de derriere par Ie moyennbsp;de la vis marque c.

P eft une autre piece de laiton quon nomme Ie coq, tenue fur la platine par Ie moyen dedeuxvis,dont on en voit une marque i. Lendroit marqu P, eft ce que 1on nomme Ie nez du coq. M eft ce que 1on apelle Ia vergenbsp;dubalancier, amp;LLfes palettes. Ces palettes doivent faire fur Ia verge unnbsp;angle de 8o a 90 degrez , amp; leur longueur doit tre a peu prs commenbsp;line dent de la roue de rencontre. Cette verge qui eft dacier , paffe aunbsp;travers de la platine qui en eet endroiteft perce dun grand trou, amp; dunbsp;nez de la potence qui eft aufli perc pour eet effet, amp; fes deux pivots en-trentlun dans un trou perc dans Ie talon de la potence N , amp; 1autre dansnbsp;Ie nez du coq P. Au bout de cette verge eft foude une petite affiettc denbsp;laiton fur laquelle eft rive la fourchettp S.

Cette fourchette eft courbe comme on Ie voit, enfapartie inferieure, amp; perce dans fon milieu pour laiffer paffer la verge du pendule V, au basnbsp;duquel eft la lentille X.

T font deux lames de laiton, dont on nen voit ici quune, qui par leurs figures font nommes cyclodes. Cette cyclode eft attache au coq, par Ienbsp;moyen de la vis marque amp; a fon haut eft fufpendu Ie pendule , denbsp;la maniere quon Ie voit par la figure 2, qui reprefente aufli la figure desnbsp;deux lames de la cyclode, dont on parlera parlafuite.

II eft facile de voir dc quelle maniere ce mouvement de pendule fe meut, par la force des roues, qui font tires par Ie poids. Le pendule VX, tantnbsp;une fois mis en branie , fon mouvement en eft continu par le poids, dontnbsp;le cordon tirantla poulie fur lequel il eft, fait mouvoir la roue CC, quinbsp;engrenant dans le pignon E, fait mouvoir la roue F, qui communique fonnbsp;mouvement a la roue H, par le moyen du pignon G, dans lequel elle engrene. La roueH , communique fon mouvement au pignon I, qui fait mouvoir la roue K, dont les dents rencontrant alternativeraentlespalettesLLjnbsp;font mouvoir la fourchette S, qui entretient ainfi en mouvement conti-puel le pendule V X.

II neft pas difficile de remarquer , que ce mouvement doit tre fort gal; car la propriet du poids, tant de tirer toujours ayec la mme force,nbsp;les dents de la roue de rencontre, rencontreront en des tems gaux, R*nbsp;palettes L L, qui par le moyen de la fourchette S, feront faire ( aides denbsp;cylode ) des vibrations gales au pendule, tant que fa longueur ne changct*

,* Un pigoo de raport, eft un pignaia qui n'taat pat de U mhm piece que foa axe f eft liv a P* comme let roMcs.

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A PENDULE A SECONDES, amp;c., Llv. VI. Chap.VI. 239 point; ainfi les heures,les minutes amp; les fecondes, feront marques regle-naent, par le moyen des roues ci apres nommees.

YY Y eft la plaque du cadran ou de la boete, qui eft ordinairement de laiton. Sur cette plaque, fe rivent quatre petits pieds, auffi de laiton , dontnbsp;Lon en voit un marque Z , amp; fur les pivots defquels la platine de devantnbsp;marque AA entre en la mme manierc, que la platine de derriere entrenbsp;fur celle de devant. Ces pieds qui ont environ 5^6 lignes de hauteur,nbsp;fervent a tenir dans cette diftance, la platine de devant davec la plaque,nbsp;qifonfait tenir a la boete, par le moyen de quatre tourniquets.

Le pivot de farbre R, de la roue C C, paffe au travers de cette plaque, amp; fert de centre 4, pour tracer le cercle des heures, ou cadran (divife ennbsp;1 2 parties egales) quYn attache fur la plaque , avec quatre vis. Le bordnbsp;exterieur de ce cadran , eft divif en doautres parties egales, qui font lesnbsp;nainutes , amp; font marquees par une guillc , de la maniere que nousnbsp;sllons dire.

Sur le pivot de farbre R,sajufte un canon de laiton e,furlequel eft rive la roue b, quon nomme la roue des minutes. Ce canon eft ajufte denbsp;maniere, que farbrtR, lefait tourneraveclui; mais cependant, on le faitnbsp;tourner feul ft fon veut, lorfquhl en eft befoin.

Cette roue a 30 dents, amp; engrennedans une autre marqueN, depareil Oombre de dents, amp; demme diametre, qu'on appelle la roue de renvoy.nbsp;Cette derniere roue eft rivee fur un pignon, marqu h, qui a fix ailes, amp; eftnbsp;foutenu par fes deux pivots, dont fun entre dans un trou perc dans lanbsp;platine A A, amp; f autre dans un trou perc dansle tenonnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;qui eft attach fur

platine A A , par le moyen de la vis marqu m.

Sur le canon de la roue des minutes, entre amp; tourne tres-librement, un ^utie canon de laiton marqu r/, fur lequel eft riv la roue/, qu'on nommenbsp;la roue de cadran : die a 72 dents, quiengrennentdans le pignon /gt;,deknbsp;loue de renvoi marque n.

Sur ce canon de la roue de cadran, sajufte fguillc des heures, furle-quel elle eft portee; amp; fguille des minutes eft mene,par le canon ge^ la roue b, qui tant plus long que celui de la roue de cadran , portenbsp;ladite guilie,fur lequcl die entre quarrement; amp; ces deux eguillesfontnbsp;^'^tenuls par le moyen dune goute de iuif dacier ou de laiton, appliquenbsp;|;*-uus, amp; dune goupille qui entre dans un trou , perc dans le bout denbsp;arbre R, Ceft de cette maniere que sajuftent amp; tournent les guillesnbsp;heures amp; des minutes; voyons a prefent celle des fecondes.

Le pivot du pignon G, de la roue de champ marque H, paffantau travers a platine A A, va amp; setend jufqua la plaque Y Y Y , qui en cet endroitnbsp;yt perce. Ce pivot fert de centre a un autre cadran, divif en 60 partiesnbsp;egales, quon place dans finterieur du cadran des heurs,fur la plaque denbsp;a boete, amp; auquel ondonne le plus grand diametre que fon peut. Sur cenbsp;P*Vot,sajufte un canon de laiton, fur lequel eft riv une petite guilie,nbsp;ff'^i tant entraine par le mouvement de la roue de champ H, marquenbsp;ce cadran les fecondes.

Le canon eft ajuft fur ce pivot, de la mme maniere que celui de la ^oue des minutes feft fur farbre de la grande roue ; ceft a-dire, que cettenbsp;Petite guilie marche avec la roue de champ; mais que cependant, on lanbsp;Peut tourner feule ft f on veut, amp; quand il en eft befoin. Voila en quoi

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a40 CONSTRUCTION ET USAGES DUN HORLOGE

confifte toute la mecanique dc cette pendule, de laquelle aprs avoir donne la defcription, il neft pas hors de propos, de dire un mot, de la revolutionnbsp;des roues; c eft-4-dire du nombre de tours qu'elles font par heure , amp; denbsp;la longueur que doit tre le pendule, pour batire une feconde, a chaquenbsp;vibration.

La roue CC, qui comme nous avons ,dit porte Teguille des minutes, fur le bout de ion axe, doit par confquent employer une heure de ternsnbsp;a faire fontour. Ayant 8o dents, amp; engrennant dans le pignon E de 8 ailes,nbsp;la roue F , qui eft attach fur ce pignon, doit neceffairement faire i o toursnbsp;centre un de la roue CC,paree quen 8o il y a lofois 8.

Cette roue F , a 48 dents, qui engrennent dans le pignon G , de 8 ai!esgt; qui porte la roue H: divifez 48 par 8 ,vousaurez6 pour quotient; mul-tipliez aprefent 6 par 10,qui font ks tours de cette feconde roueF,ennbsp;une heure , vous aurez 60 tours de la roue H, pour une feule revolutionnbsp;de la roue CC.

La roue H, a 48 dents, St le pignon I, dans lequel elle engrene a 4. Ce pignon I, porte la roue K ,fur Iaxe duquel elle eft attache , amp; cettenbsp;roue fait par confequent deux tours , pour un de la roue H. Multipliednbsp;aprefent 60 par z , vous trouverez i lo tours que fait la roue K, contrenbsp;6 o de la roue H, amp; i o de la roue F, amp; contre un de la roue C C, amp; le tout ennbsp;une heure de terns.

Cette derniere roue H, a i 5 dents, qui font mouvoir, ou cchapper pour parler plus correftement, les deux palettes LL,de la verge du balancier'nbsp;M- Ce balancier fait vibrer le pendule V X par le moyen de la fourchette S,

Sc lui fait faire 30 vibrations, en un tour dc la roue K, paree que les deuX

palettes rencontrant alternativement les dents de cette roue, battent paf confequent le double de ce que la roue a de dents. Or multipliez apre-fent 30 par 120, qui font les tours que la roue K, fait en une heure, vousnbsp;trouverez 3600 vibrations du pendule , pendant une feule revolution denbsp;la roue CC, qui eft dune heure de terns jufte. Si vous voulez favoir en-Elite combien il y a de fecondes en une heure; Ton fait qu^il y a 60 mi'nbsp;nutes a f heure, amp; 6 o fecondes a la minute ; multipliez 6 o par o , il voUSnbsp;viendra pareillement 3600. Ainfi ft vous faites votre pendule de la loU'nbsp;gueur qu il doit tre , pour batre les fecondes qui eft de 36 pouce^ 8 liquot;nbsp;gnes amp; demie, qui eft la longueur determine a le prendre du point de fuf-

penfion au-delTus dc T ,qui eft le commencement de la courbure des deuX

lames,qui font la cyclode jufquau centre X, vous aurez un pendule qui par fes vibrations marquera une feconde de terns ou dheure fort juftc.nbsp;Je remarquerai ici deux chofes en palTant. La premiere : c^eft que nous avousnbsp;quelques perfonnesquideterminent la longueur du pendule, pourbattrenbsp;une feconde de terns a 36 pouces 8 lignes deux tiers, au lieu de 8nbsp;Sc demie, comine jai dit ci-devant. Et la feconde: eeft que fon a remaf'nbsp;qu, que plus on approchoit de Iequateur Sc plus les vibrations du p^*^'nbsp;dule etojent lents; par confequent quil le falloit plus court pour battre 1^*nbsp;fecondes, ce qui eft tout le contraire lorfquon approche des poles.

Avant de parler des revolutions des roues qui menent les eguille

heures, des minutes amp; des fecondes, il eft a propos de dire quelquechofede

la forme de la lentille du pendule, amp; de fa pefanteur.

Gctte lentille fp fait aprefent de deux outrois figures differentes, les

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A PENDULE A SECONDES, Sc c. Liv. VI. Chap. VI. 141 Ia font ronde amp; convexe, comme vous Ie voyez dans Ia f gure premiere en X;nbsp;les autres lui donnent celle dun cylindre, amp; quelquautres la figure dunnbsp;anchre, dont les extremitez font pointues, comme Ie reprefente la figurenbsp;ttoifime. Chacune de ces difFerentcs figures a fes partifans, ceque jenen-treprendrai point de dcider; cela appartient aux perlbnnes de Part, quinbsp;par la pratique quils ont jugent plus fainement que tous autres quelle figure

la meilleure, pour la regularit des uns amp; des autres de ces pendules.

Je dirai cependant que la figure ronde eft celle dont on fe fertplus volon-tiers fur terre, amp; que fur mer on donne la preference a celle qui a la figure dun anchre , comme divifant mieux fair, amp; tant plus propre i vaincrenbsp;Ia refiftance.

Cette lentille fe fait de cuivre ou de laiton , amp; eft creufc. par dedans.

Dn la remplit ordinairement de plomb , afin de lui donner fous Ie moindre Volume quil eft poffible. Ia pefanteur de deux ou trois livres. Ce poidsnbsp;fert encore beaucoupa la regularit de ce pendule; car plusileft lourdamp;nbsp;plus fes vibrations font juftes, refiftant mieux aux differentes temperaturesnbsp;de lair.

Nous avons d ja dit que Ia roue CC, faifoit fon tour en une heure.

La roue des minutes marquc b , quelle porte fur fon axe R, amp; fur Ic canon de laquclle eft porte 1guille des minutes, fait par confquentamp;nbsp;cgalement fon tour avec elle.

Cette roue marquc , a 3 o dents qui engrennent dans la roue de ren-Voi marque . Cette roue de renvoi a pareillement 3 o dents, ce qui fait que fes tours correfpondent a ceux de la roue des minutes amp; quelles fontnbsp;autant de tours 1une que lautre.

Cette roue de renvoi a un pignon de 6 ailes marqu h, ce pignon en-grcnne dans la roue de cadran marque/, qui a 7 z dents: ceft fur Ie canoa de cette roue de cadran, queft porte Tguille des heures , que Ton faitnbsp;ne devoir faire quun tour en i z heures. Divifez a prefent 72 par 4nbsp;Vous aurez pour quotient 12. Ainfi il eft aif de voirque la roue de cadrannbsp;faifant fon tour en i a heures en fera faire i 2 au pignon de la roue de renvoinbsp;qui communique ce mme nombre de tours a la roue des minutes; parnbsp;confequent ces revolutions de tours conviennent avec Ie nombre de ceuxnbsp;que doit faire chaque guille ; favoir celle des heures un tour en 12nbsp;heures, amp; celle des minutes i 2 tours pour les i 2 heures, ou un tour parnbsp;chaque heure. Voyons h prefent 1guille des fecondes.

On doit fe relTouvenir quelle eft porte , par Ie moyen du canon fur lequel elle eft rive, fur Ie bout du pivot de la roue de champ marque H,

^ que cette roue fait 60 tourspar heure: or yayant 60 minutes a 1heure,

*1 eft vident, que la revolution de cette roue oude cette guille autourdc fon cadran eft dune minute dheure ; auffi fon cadran eft il divif en 6 onbsp;parties, dont chaque partie fait une feconde, amp; les 6 o fecondes la minutenbsp;d heure.

Il nous refte encore a parler, de la pelanteur des poids bg, lprefentez rig. i

la troifime figure qui font de cuivre; amp; de quelle manierc ils doivent ^tre fufpendus, pour pouvoir tre remontez fans que pour cela les roues ninbsp;I^s guilles ceflent de marcher. II faut en premier lieu a.yoir un cordonnbsp;de foie, car ils valcnt mieux que ceux de fil , tant plus maniables amp; fcnbsp;deffilant mo;ns.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;*

Hii


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CONSTRUCTION ET USAGES DUN HORLOGE Ce cordon doit avoir une longueur proportionne a la hauteur ounbsp;1on veut placer la pendule; il faut paffer dans ce cordon deux poulies dcnbsp;cuivre bien roulantes fur leurs pivots c , ce qui eft de confequence a ob-fexverjenfuite on coud les deux bouts de ce cordon enfemble, de manierenbsp;quil foit toujours flexible en eet endroit, amp; que fa grofleur n'en foit pasnbsp;augment. II faut aufli que la grolfeur du cordon, convienne avec toutnbsp;les poulies fur lefquelles il pafle.Etantainficoufu avec fes deux poulies r/nbsp;palTes dedans, on Ie paffe en premier lieu dans la poulie qui eft attachesnbsp;fur laxe R de la roue C C, ce qui fe fait quand on remonte Ie mouvement de la pendule, avant de remettre la platine de derriere, amp; enfuitnbsp;on repaffe 1autrc bout fur la poulie marque rf,qui eft attache au basdenbsp;la boete de la pendule, ainfi que Ie reprefente la figure troifime, en obfef'nbsp;vant de laiffer une poulie de chaquecte du cordon.

Cette poulie eft faitecomme celle de faxe R, ayant de mme environ un pouce de diametre, amp; 5,7 ou 9 pointes dacier, pour retenir Ie cordonnbsp;empcher que les poids ne Ie faffent gliffer fur cette poulie, qui roulefnrnbsp;un pivot dacier, amp; qui a fur fa platine de derriere un rochet de laitonnbsp;qui eft riv deffus; un cliquet dacier tenu par une vis , fur lequcl nbsp;oieut librement, amp; un reffort de cliquet, aufli dacier tremp, tenu de mmnbsp;par une vis avec un petit pied fur fa queue, pour empcher quil ne changnbsp;de place, amp;afin que fon bout porte toujours fur Ie cliquet, amp; Ie ftnbsp;entrer dans la dent du rochet quand on remonte Ie poids.

Au bas de la poulie/, sacroche Ie plus gros poidsj-,dont Ia pefanteur neft point dterminermoinsilfera pefant, amp; mieux ce fera; il fuffit qndnbsp;Ie foit affez , pour faire continuer au pendule fes vibrations lorfquon f*nbsp;une fois mis en branie. Ce poids eft creux en dedans, afin de Ie rendre pl^^*nbsp;lourd amp; de Ie pouvoir charger amp; decharger a volont.

Au bas de la poulie c, sacroche Ie plus petit poids i,dont lapefantcut doit tre feulement, pour pouvoir tenirle cordon e en tat. Ainfi cepoid*nbsp;eft tout de cuivre fans plomb, amp; ne pefe quenviron une liyre.

Voila de quelle maniere sattachent les deux poids nbsp;nbsp;nbsp;fe paffe Ie cordot*

e fur les poulies D D, figure premiere, amp; defy figure troifime.

Il eft facile de voir a prefent quen tirant le poids 6,le mouvement dc* roues, des eguilles amp; du pendule ne fera point interrompu, pareequ^*nbsp;poidstire toujours de la moitie de (a pefanteur la pou]ie-DD,amp;P^nbsp;confequent continue le mouvement de la roue C C , qui communiq^nbsp;le fien par le moyen desautres roues, aux eguilles amp; au pendule.

Il neft; je croi pas neceffaire de dire, que la boete doit tre perceep'*' deffous pour y pouvoir paffer le pendule , amp; lui donner moyen de fairnbsp;vibrations : cela fe voit aifement.

La pendule tant ainfi toute finie, il neft plus queftion que de la P fer, dans 1tndroit ou 1on veut quelle refte pour sen fervir utilem*'*''nbsp;ce qui demande plus de precaution quon ne penfe. Autant comme onnbsp;peut, il faut que la boete foit de niveau ; mais ce neft pas en cela feulnbsp;confifte la dlicateffe , car fi la fourchette netoit pas ajufte de mani*'^nbsp;quelle fut bien dans le milieu de 1arc de cercle quelle decrit , lorffl^^nbsp;les palettes ebappent, oubien fi le mouvement netoit pas pvof de niv^^nbsp;dans fa bote, il ne ferviroit de rien quelle fut placee bien droite. A-f**nbsp;au pendule feul ouil faut avoir toutg Iattention poflible. Sc obfe^'^^^

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A PENDULE A SECONDES, amp;c. Liv. VI. Chap. VL 145 lor{quiI eft en repos dans fa ligne de diredion, il ne decrive pas utinbsp;P grand arc de cercle d'un ct que de Iautre lorfquon entend le ba-3ncier chapper; car autrement le pendule feroit fujetasarreter,quandnbsp;Cnie le mouvement feroit fait avec toutes les precautions requifes , amp;nbsp;le detail defquelles nous nentrons point tant le fait des perfonnes

Etant ainfi pofee, il ne refte plus avant de sen pouvoir fervir qua la ,ler, ce qu'on doit faire furie foleil,ayant gard aux quations, oufurnbsp;/stoiles fixes, ayant gard a leur acceleration. Ceux quiontbefoindclanbsp;-^gularit de ces pendules, ayant fans doute des principes d'aftronomicnbsp;^'^ent ce que ceft que les quations du foleil amp; facceleration des etoilesnbsp;Xes. Ainfi je nen dirai rien ici, cela me meneroit trop loin; amp; dautantnbsp;P^s quon donne au public tous les ans par ordre de Meflieurs de 1'Aca-emie destables calculces, pour regler ces pendules par cesmoyens.

.. E fuffit feulement de lavoir qu'audelTus de la lentille du pendule X, J y cn a une autre plus petite marque / .qui glilTe facilement le long denbsp;* Verge V, ou on la retient par le moyen de la vis marque 0. Lorfquenbsp;** pendule rctarde, on leve plus haut cettc petite lentille j amp; lorfquclicnbsp;*vance, on rabaiffc.

^ E ne nous refte plus maintenant qua parler de la forme ou figure, que ^ivent avoir les dents des roues amp; lesailes des pignons amp; du calibre du.nbsp;ouvement de ces pendules ;ceft-a-dire de tracer lur la platine, la placenbsp;*e diametre de chaque roue : ceft ce que nous aliens dire en peu denbsp;afin de fatisfaire quelques perfonnes qui nousen ont requis.

La figure amp; proportion de la denture en general, eft ce qui nefepeut S^ere decrire ; paree que ceft non-feulement fa grolTeur qui en decide,nbsp;encore Ieffet a quoieftdeftin la roue amp; la maniere dontelle engrennenbsp;fon pignon j ce qui fait que je nen parlerai quen termes vagues amp;

S^neraux.

Elle ne doit pointtre trop longue, ce quilarendroitfujetteafefaulTer; feroit en ce cas ce quon appelle des dents de peigne. Elle ne doitnbsp;tre non-plus en molette deperon, eeft-a-dire trop pointue; maisnbsp;, doit tre droite , fort gale amp; un peu plus vuide que pleine : le fondnbsp;C^inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;doit tre bien quarr amp; les dents arondies a peu prs comme

des de la portion de roue A, figure cinquime.

. lenefta peu prs de mme des ailes des pignons: on obftrve feulement les faire un peu plus rondeletes vers le bout comme on le peut voirnbsp;pignon B, de la merae figure.

VoilJ en general ce qui concerne les pignons amp; les roues ordinaircs. n^^^nt a la figure des dents de la roue de rencontre elle eft differente, ainfinbsp;^ nle voit dans la figure premiere,

j Elle doit tre droite par devant,amp;un peu creufee dans le milieu par le *'riere, afin que la palette fe dgage mieux en paffant dedans. Ces dentsnbsp;plus difficiles a former que les precedentes, paree quelles font auflinbsp;Jq tout different. Il faut neceffairement qu'elles ne foient pas plusnbsp;fjj ^des Tune que Iautre, ni moins pointues; amp; fur tout quelles foient par-^ *nient cgales, autrementlapalettesarteroitfurleboutdespluspetites

depourroit paffer j ce qui cauferoit fur le champ un arret au pendule |

Hh ij

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244 CONSTRUCTION ET USAGES DUN HORLOGE

quen termesde 1art on nomme acrocbemerir, ce qui par confequent feroit arrter tout le mouvement.

La groffeur des pignons ne merite pas moinsd^attentionque leur forme; car pour peu qiiils font trop gros ou trop menus , cela caufe ordinaire-ment un arret an mouvement , par facotement qui fe forme entie la dentnbsp;de la roue amp; les ailes du pignon, amp; ceft a quoi il faut bien prendrc||||^nbsp;garde; car quand mme ce deffaut ne feroit pas fuffifant pour caufernbsp;arrt au mouvement , il lui caulera toujours dautres inconveniens affeznbsp;confiderables, dans le detail defqucls nous ne pouvons entrer , paree qt^nbsp;cela nous metieroit trop loin. Il neft guere poflible non plus de determiner cette groffeur. On fait en general quelle fe prend du diametre denbsp;la roue,du nombre de fes dents amp; de celui des ailes du pignon : commenbsp;par exemple, un pignon de S ailes qui engrenne dans une roue de 8 o dents,nbsp;doit tre environ dix fois moins gros que la roue neft grande, paree qtienbsp;la proportion de 8 a 8o eft dix.

Q]/un pignon de 8 qui engrenne dans une roue de 48 doit tre de iheme environ fix fois plus petit que la roue; paree que la proportion denbsp;8 a 48 eft de fix, ainfi du refte pour toutes Ics autres roues amp; pignons*nbsp;Mais fi la roue mene le pignon , ou fi eeft le pignon qui la mene; fi foOnbsp;engrenage eft droit, ousil eft oblique, toutes ccs differences qui fe ren-contrent dans toutes les machines changent auffi la groffeur ou diametrenbsp;du pignon. Ainfi on ne peut donner ici que les regies generales ci-deffu*nbsp;marquees; autrement il faudroit entrer dans le dtail de chaque roue Stnbsp;de chaque pignon , ce qui ne fe peut aifement, fur tout quand on veutnbsp;abreger raatiere.

Voyons a prefent ce qui concerne le calibre, amp; lamaniere de le tracer amp; percer.

Sur une platine de fix pouces de long fur trois de large ,tirez une ligo^ du haut en bas qui la partage en deux egalement. Sur cette ligne comm^nbsp;centre, tracez la grande roue ^ laquelle vous donnerez 3 2 lignes de dia-metre, en obfervant quelle napproche pas plus pres Ic bord denbas denbsp;la platine quelle fait les cdtez, qui eft deux lignes. A trois lignes ou eo-viron de la premiere ligne tire (nimporte que ce foit du ct droit otinbsp;gauche) amp; a une bonne ligne du bord de la grande roue commecentrenbsp;tracez la feconde roue a laquelle vous donnerez 14 lignes de diametre.

Etfur la premiere ligne tire, amp; a une bonne ligne de diftance du bord de votre feconde roue, tracez comme centre la roue de champ, a laquellenbsp;vous donnerez i 8 lignes de diametre.

. Enfuite marquez la place des pilliers , aux quatre coins de la platinC

amp; pour mieux faire mettez en 6 au lieu en 4 , les deux autres au milieu dtr ct de chaque bord de la platine ; cela tient mieux la cage en tat, ^nbsp;empche les platines de voiler.

Cela tant ainfi marque, percez les trous du centre de chacune de roues environ de la moiti plus menus quil ne les faut, pour les pivots d^nbsp;ces memes roues.

Enfuite tracez fur le derriere de cette platine les roues des minute* de renvoi, amp; de quadran ou des heures en cette maniere.

Du centre de la grande roue tracez la roue des minutes, a laquelle ^oU* donnerez environ 1 o ou 11 lignes de diametre.


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A PENDULE A SECONDES, amp;c.. Liv. VI. Chap.VI. 24s

Delamme ouverture de compas, tracez fur le milieu de la largeur de la platine,dirclt;5i:cment oppofee a la premiere ligne tire, amp; au-dellous denbsp;la roue des minutes, la roue de renvoi, de maniere quelle anticipe fur lenbsp;bord de la roue des minutes , denviron une ligne. Quant a la roue denbsp;quadran , il ne fera pas fort difficile den marquer le diametre , puifque fonnbsp;centre eft le mme que celui de la roue des minutes, amp; quelle cngrennenbsp;dans le pignon de la roue de renvoi a une ligne ou environ prs du centrenbsp;de cette roue; ce qui lui donne environ i^lignes de diametre.

Le calibre tant ainli trac amp;perc fur la platine des pilliers, ilneft plus queftion que de le percer pareillement fur la platine de derriere, pour ynbsp;parvenir, mettez la fur la platine de devant bien jufte de longueur Srlar-geur,amp; faites la tenir ainli pofe avec des tenailles a vis;apres quoi rc-percez avec les memes forts, les trous que vous avez marquez fur la platine de devant , exccpt celui du pivot de la roue de renvoi : ces trousnbsp;ainli percez, croifez-les Tun fur Iautre bien droits, afin que la cage tantnbsp;aufli monte bien droite, les roues le foient dedans amp; puiflent tourner tresnbsp;librement. Enfuite tracez fur la platine de derriere la grande roue , lanbsp;feconde roue, amp; la roue de champ. Tracez-y aufli fi vous voulez du centrenbsp;de la grande roue, la poulie a laquelle vous donnerezdepuis un poucedenbsp;diametre, jufqua un pouce amp; demi.

Quant a la roue de rencontre, vous la tracerez pareillement fi vous voulez au haut de cette platine ; mais ny percez point de trou, amp; lui donneznbsp;14 lignes de diametre.

Ces quatre roues doivent tre croifes, ceft-a-dire vides par le milieu afin detre moins pefantes. On les croife ordinairement en trois, amp; quelquenbsp;fois en quatre, ce qui nen eft que mieux.

^Q^nt a rpaiflur de ces roues, la grande a environ une ligne amp; demie dpailleur, la feconde prs dune ligne, amp; la roue de champ amp; de rencontrenbsp;une demi-ligne. Le champ de ces deux dernieres doit avoir environ troinbsp;lignes de largeur. Les roues des minu't'es,de renvoi amp; du quadran , doivent avoir environ une demi-ligne dpailTeur.

Voici en abreg ce qui concerne le calibre de ces pieces. La brievet que nous nous fommes propofe, ne nous permet pas dentrer dans un plusnbsp;long dtail.

Lufage de cette pendule pour raftronomie eft facile, ayant remarqu

cadran 1heurc , la minute amp; la feconde. On compte enfuite les vibrations ou battemens du pendule, pour determiner Theure precife des ob-fervations; mais il faut que la pendule foit bien reglee furie mouvement des aftres.

Je finis la defcription de la conftruliori de cette pendule, par donner la maniere de faire la courbure des deux lames de cuivre nommes portion de cyclode.

Decrivez le cercle A, F, B, K, figure quatrime, dont le diametre A, B, jjg. loit gale a la moiti de la longueur du pendule. On prendra fur la cir-conference de ce cercle, les parties A C, C D, D E, E F, amp; A G, G H, H I,nbsp;*Kgt;egales entre elles , amp; on tirera les lignes CG,DH,EI,FK, dunenbsp;divifion a Fautre amp; elles feront paralleles. On fera la ligne LM, gale ^nbsp;tare AF, quon divifera en autant de parties que Fare AF. On prendra

Hh iij

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2 4^ CONST. ET USAGES DN HORLOGE A PENDULE, une de ces parties quon portera de C en N amp; de G en O , fur la ligne C G gt;nbsp;on prendra enfuite fur la ligneLM,deux parties qu^on portera de D en Pnbsp;amp; de H en Q, fur la ligne D H; on prendra encore trois parties fur la L'nbsp;gne LM, ququot;on portera fur la ligne EI de E en R amp; de I en S; enfin on prendra quatre parties qui eft toute la longueur de la ligne L M, quon porter*nbsp;fur Ia ligne F K de F en T amp; de K en V, amp; ainfi des autres parties, fi on avoitnbsp;pris davantagc de points fur Ie eerde A F B K.

Par les points trouvez N, P, R, T, amp; O, Q, S, V, on tracera les lignes courbes AT, AV, qui fortneront la figure de la cyclode fur lefquelles on fbr-mera les lames de cuivre quon veut avoir entre lefquelles on fulpend Ic pendule. II fuffit davoir une petite partie des arcs AT, AV, une plus grandenbsp;partie feroit inutile Ie fil, la foie,le ruban,ou la lame de laiton ou dacicrnbsp;oont on lufpend les pendules ny pouvant atteindre.

Pour trouver la ligne LM, egale ^ 1arc AF, on prendra les deux demi-Cordes de 1arc A F, quon portera deXen Y, furlaligneX V; on prendra enfuite toute la corde de 1arc AF,qu'on portera de X en Z; on diviferalanbsp;grandeur Y Z en trois, amp; on en prendra une partie quon portera dc Z en V*nbsp;Toute la ligne XV,fera prefque gale i larc AF.

Nous donnerons dans une addition quon trouverail lafinde ce volume,

la defcription de la pendule a rochet, amp; celle de quelques autres pieces dhorlogerie.

Fin dn jixmie Livre,

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47


DE LA

CONSTRUCTION

ET DES USAGES

DES INSTRUMENS

QJJI SERVENT

A LA NAVIGATION.

LJ F RE S E PT I R M E,

CHAPITRE PREMIER.

De U conjlruciion dr des ufages de U hmjfole marine.

A figure premiere reprefente une rofe de boufToIe que les xxm. marins nomment aufli compas de route. Son bord extrieurnbsp;reprefente rhorifon du monde. Ilfedivife quelquefois en ***' **nbsp;360 degrez, amp; Ie plus fouvent neft divif quen 3 3 parties gales comme celle-ci, pour les 3 z airs de vent, dont

......... les quatre principaux amp; qui fe nomment vents cardinaux,

croilent a angles droits ;favoir, iegaord ou feptentrion, lequel fe diftin-S'ie par une fleur-de lis, Ie fud ou midi qui lui eftoppof;reftoulorient droit; amp; Toueft ou Occident a gauche, quand on regarde Ie nord. Divifantnbsp;^fuite chacun de ces efpaces en deux parties gales, on a les huit rumbjnbsp;de vent; divifant encore chaque efpace cn deux, on a les huit demi-rumbs jnbsp;^ enfin fubdivifant chacune de ces huit parties en deux, on a les 16 quarts


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148 CONSTRaCTION ET USAGES DES INSTRUMEKS de vent. Les quatre rumbs collateraux empruntent leursnoms desqnatrenbsp;principaux , chacun prenant pour nom les deux noms de ceux qui leurnbsp;font plus proches; ainfi Ie rumb qui eft au milieu entre Ie nord amp;nbsp;s appelle nord-eft; celui qui eft entre Ie fud amp; feft, fe nomme fud-eft;nbsp;celui qui eft entre Ie fud amp; 1oueft, sappelle fud-oueft j amp; celui qui eftnbsp;entre Ie nord amp; foueft fe nomme nord-oueft,

Pareillement chacun des huit demi-rumbs de vent porte Ie nom des deux rumbs qui lui font les plus prochcs; ainfi celui qui eft entre Ie nord .nbsp;amp; Ie nord-eft,sappellenord-nord-cft; celui qui eft entre lefl;amp; Ie iiord-eftnbsp;fe nomme eft-nord-eft; celui d'entre f eft amp; Ie fud-eft, sappelle eft-fud-eft inbsp;amp; ainfi des autres.

Enfin chacun des quarts de vents a fon nom compof des rumbs ou demi-rumbs qui lui font les plus prochcs, en ajoutant Ie mot de quartnbsp;aprs Ie nom de rumb qui lui eft Ie plus proche. Par cxemple,lequartlenbsp;plus proche du nord du ct du nord-eft, Ie nomme nord-quart, nord-cft gt;nbsp;celui qui eft plus proche du nord-eft vers Ie nord , fe nomme nord-eftnbsp;quart-nord, amp; ainfi des autres, comme ils font marquez enabregautournbsp;de la rofe.

Les noms des vents qui font fur la rofe nont pas les mmes noms fur toutes les mers; fur la mediterrane, nord sappeile tramontane , nord-eftnbsp;graco.^ eft lev ante ^ fud-eft /roco, fud oftro, fud-oueft l'tbetio ,oueft fonente,nbsp;nord-oueft maejlro , amp; leurs fubdivifions prennent les noms des voifin*nbsp;comme fur notre rofe.

Chaque quart de rumb contient 11 degrez 15 minutes, les demi-rumbs z z degrez 5 o minutes, amp; les rumbs entiers 4 5 degrez. .

Lintrieur de cetterofe, qui eft fuppofe double, eft pareillement divif en jz parties galcs par amant de rayons qui marquent les mmes vents,nbsp;amp; fon milieu qui eft col fur un carton , a un mouvement fibre fur foOnbsp;pivot, pour s'en fervir lorfqu'on a reconnu la declinaifon ou la variationnbsp;de fguille aimante.Lon remarquera que 1extricur de cette rofe fe placenbsp;fur le bord de la boete.

Vis-

La figure aquot;*' reprefente une piece dacier en lozange qui fert dguilft aimante, amp; que fon attache fous la rofe mobile avec deux petits clous*nbsp;II ne faut pas la coller, comme font quelques-uns , paree que cela caufnbsp;une rouille qui eft fort contraire a la vertu de faiman; un des bouts dunbsp;grand diametre doit tre prcifment fous la fleur-de-lis , amp; doit etrcnbsp;touch par une bonne pierre d'aiman j de forte que ce bout-la fe dirignbsp;vers le nord du monde. Nous avons expliqu la maniere de toucher 1*nbsp;guilles, en parlant des pierres daiman, amp; de la boulTole.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

On pretend que le carton qui eft attach fur la lozange safFaiffe quaod une humidit continuelle fe fait fentir, ce qui peut arreter le mouvementnbsp;fibre de la rofe. Pour viter cet inconvenient, on pourracoller une feudjnbsp;de talc ronde trs-mince, a caufe quil neft pas fi fujet a fhumidit que 1nbsp;carton , entr deux ronds de papiej^dont celui de delTus fera la rofe, Sfnbsp;celui de deflbus on y attachera f guille. On pourroit aufli plier un fil dacinbsp;ou vider une plaque en figure circulaire qui auroit deux pointes diametr*nbsp;lement oppofes, amp; quiferoient pofes comme fcguille en lozange. En *nbsp;cas le carton tant galement foutenu par tout, f humidit ne le pourra faitnbsp;voiler* La figure 11quot; fera connoitre ce qui vient detre dit,

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POUR LA navigation. Liv.yll. Chap.I. 245, La petite piece qui eft au milieu du lozange a lendroit marqu B, eftnbsp;ue quon appllc la chape de ftguille. Elle eft faite-de cuivre amp; creufenbsp;en forme de cne; on fapplique au centre de ia rofc , amp; on la fait tenirnbsp;3vec de la colle.

La figure 3'quot;' rcprefente Ia bouftble entiere. Ceft une boete ronde de bois cf environ 6 a 7 pouces de diametre amp; 4 de profondeur; on la fait queLnbsp;quefois quarre.

II y a deux cercles de cuivre, dont Ie plus grand eft attache a la boete par deux pivots,aux endroits marquez B.

L'autre eerde eft attach par deux autres pivots qui traveiTent lefdirs cercles diametralement aux endroits marquez C ; amp; ces deux pivots vontnbsp;aboutir dans deux trous qui font percez au milieu amp; vers Ie haut dunenbsp;autre efpece de boete de bois, concave en dedans amp; convexe en dehors,nbsp;comme une calote,amp;charged4pIomb au fond de ladite calote, dans la-quelle on met la rdfe. 11 faut que cette boete amp; les deux cercles ayent unnbsp;mouvement fort libre , en telle forte que Ia grande bote marquee A,nbsp;tant pofe a plat, tel mouvement que faffe levaiffeau, laboteinterieurenbsp;foit toujours horifontale amp; en quilibre. Au milieu du fond de cette boetenbsp;eft plac un pivot de cuivre bien droit amp; bien pointu, fur lequelonpofcnbsp;la chape qui porte la rofe, laquelle doit avoir un mouvement trs-libre,nbsp;amp; 1guille tant frote daiman, comme nous avons dit , la fleur-de-lisnbsp;tendra vers Ie nord, amp; tous les autres rumbs de'vent feront tournez versnbsp;les auyres parties du monde. On pofe un verre qui couvre la rofe, afin quenbsp;Ic vent ne fagite point.

II y a aufli dans chaqe vaiffeau une bouflble qui fert k connotre Ia dclinaifon ou variation de fguille aimante. Eile eft faite comme cellenbsp;doet nous venons de parler; mais Ie bord extrieur de la rofe doit trenbsp;divif en 4 fois 90 degrez, en commandant du nord amp; fud a droit amp; nbsp;gauche. II doit y avoir deux pinules mobiles autour de la bote pour re-garder les aftres , amp; on tend un fil d'une pinule a 1'autre qui paffe parnbsp;deffus Ie centre de la rofe , de forte que quand on regarde un aftre parnbsp;les deux pinules, Ie fil qui traverfe la rofe reprefentele rayon de f aftre.nbsp;Ces fortes de bouffoles sappellent aufli compas de variation.

II fe fait aufli de ces compas de variation , dont fe fervent les pilotes ; ceft une bote quarre un peu plus haute qua 1ordinaire; on y fait deuxnbsp;ouvertures vers Ie haut de cette bote en forme de quarr long A A,nbsp;oppofes diametralement; on attache une foie au haut d'une de cesfentresnbsp;aux extremitez defquelles il y a des petits trous^ percez perpendiculai-rement, ayant pafte cette foie par les deux trous Tune de ces pinules, amp;nbsp;On la tendra de maniere quelle pafTera fur Ie milieu du verre qui couvrenbsp;la bouflble, amp; donn era jufte au milieu de la chape de la rofe ; puis fautrenbsp;l^out de la foie fera paff dans les deux petits trous de fautre pinule, amp;nbsp;on farrtera*bien fixe ; les cercles de fufpenfioti font d% mme a cettenbsp;l^ouflble comme a la premiere que nous avons decrite,amp; les pivots en CC,nbsp;Sgure 2 planche 24.

Defcription dune houjjole qui fe fufpend au plancher.

P Our viter fembaras des cercles amp; des pivots de laiton afin de tenir toujours la bouflble de niveau , -en voiqi la conftrution d une , que

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iyo construction et usages des kstrumns

Ton fufpend au plancher de la bitacle du vaiffeau. Ceft une boete rond fufpendue fon centre de gravit a une courroie de cuir otf une bande dcnbsp;laiton mince avec un anneau , cette boete eft renverfe amp; Ie verre eftnbsp;deflbus, de Ibrte cjue Ie pilote tant couch ou fe proraenant , voitnbsp;differens mouvemens du vaiffeau par la fituation de la rofe , qui cff dansnbsp;cette boete; laquelle rofe au lieu d^trc au deffus de la chape amp; de 1 Cquot;nbsp;guille aimantce eft au deffous. II eft a remarquer qui! faut que cette rorenbsp;foit grave de manicie que efi foit ^ gauche ,amp; one ft a droite , amp;nbsp;autres vents a proportion, afin qu tant colez en deffous les vents foientnbsp;dans leur fituation naturelle. II faut ajufter Ie pivot qui porte Ia rofe dansnbsp;une petite piece de bois comme Ie moule dun bouton , 5c Ie colcr aunbsp;milieu du verre qui couvre la bouffole, amp; que la rofe tant pofe fur ccnbsp;pivot,Icverre foit arrt bien jufte dans la rainure, figure 3 de la plan-che 24.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

II y a aufti dans chaque vaiffeau plufieurs petites b^uffolesquon nornme volans;ce lont des petites rofes fiotantes fur leurs pivots, comme celle dontnbsp;uous avons donn la defcription , amp; cesbouffoles legeres amp; fimples fcr*nbsp;vent fuf les ehaloupes, figure 4'quot;%

Vfuge de In beujjhle.

AYant reconnu fur une carte marine la route que doit tcnir Ie vaiffeau pour aller au lieu propof, amp; la bouffole tant affermie dans Ia c^ambrcnbsp;du pilote, de telle maniere que les deux ctez paralleles de la boete quarrcnbsp;foient arrtez felon Ia longueur du navire , ceft-J-dire, parallelement anbsp;ligne qui stend de la poupe a la proue , on marquera dune croix ounbsp;autre marque Ie milieu du ct de la boete perpendiculaire a la longueurnbsp;du vaiffeau amp; Ie plus loign de la poupe, afin que par ce moycn on puiffnbsp;diriger fon gouvernail

E X E M P . L E.

Nous partons de fifle Oueffant, fur les confins de Ia Bretagne, a focci-dent de Breft, amp; nous voulons naviger vers le Cap de Finiftere en Galicc* Nous cherchons premierement dans une carte marine rduite de la manierenbsp;que nous dirons ci-aprs, quelle doit tre la direction du nayire, amp; noUSnbsp;remarquons que la route fe doit faire entre le fud-oueft amp; le fud fud-oueftnbsp;c eft-a-dire, felon la ligne qui tend au fud'oueft quart au fud; cYft pour-quoi ayant le vent propre on tournera le gouvernail du navire de manierenbsp;que la ligne du fud-oueft quart au fud , reponde exaftement a la croixnbsp;marquee fujr le bord du cadre de la bouffole j amp; ce qui eft admirable, e eftnbsp;que par ce moyen on peut diriger la route du vaiffeau de nuit comme denbsp;jour; dans une chambre ferme comme fi on toir a fair ; dans un tem*nbsp;obfcur, comme dans un terns ferein; de telle forte que fon p9urra toujom'*nbsp;jreconnoitre fi4e navire Vecarte de la route quhl doit tenir.

De la 'variation oa dclimifon de Faiman.

LExperience nous a fait connoitre que feguille aimante decline du vrai feptentrion, ceft-Mire, que la fleur-de-lis ne tend pas exalt;ft'

pient au nord dumonde; roaisquelles^ncartquelqucfoisversforient

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POUR LA NAVIGATION. Liv. VII. Chap. I. 251 d'aurrcfois' vers Toccldcnt, plus ou moins , felon les terns amp; les Heuxnbsp;differens.

Environ Ian 1665 , elle navoit aucun declinaifonaParis, aulieucjui prefent fa declinaifon y .eft de treize degrez d-u feptentrion vers Iocci-dent. C'eft pourquoi ii faut dcher dobferver avec foin la declinaifon denbsp;Lcguille aimante routes les fois quon eu trouveToccafion favorable,afinnbsp;d'y avoir gard dans la conduite de la navigation.

Car fi, par exemple , la dclinaifon de^fguille aimante toit de i o deg. du nord a ioueft dans 1ifle doueflant, que nous avons fuppof Ie lieunbsp;du depart du navire, amp; que 1oh fuivit exalement la ligne de fud-oueftnbsp;quart au fud,au lieudaller au Cap de Finifterre on iroit vers une autrenbsp;contre plus orintale de 1 o degrez.

Pour y remedier,il nquot;ya qua changer de place fur Ie cadre de labouf-fole la croix qui marque Ie rumb de dire;ion,amp; la reculerverseftdau-tant de degrez qu'eft lalclinaifon de 1guille vers oueft; amp; ainfi routes les fois quon aura reconnu une nouvelle dclinaifon de 1aiman, ilfaudranbsp;changer Ie lieu de ladite croix. Quand la boete efttoute ronde on fait unenbsp;niarque au corps de ladite bote,vis-a-vis du nord amp; fud.

Si pareillement un vaifleau part des Sorlingues en Angleterre, pour aller a file de Madere , nous trouverons fur la carte marine que la route fe doitnbsp;faire au fud-fud-oueft ; mais fi dans ce tems' la dclinaifon de f guille aimante cft de 6 degrez du nord a Left, il faudra reculer d^autant de degreznbsp;^ers foccident la croix marque fur Ie bord de la boulTole, afindedirigernbsp;route du vaiffeau en appliquant fur ladite croix Ie rumb de la navigation trouv fur la carte.

Mais fi 1on fe fert dune boulTole dont on puilTe changer la pofition de f guille aimante, comme celle a double rofe, il faudra arrter la fleur-de-lis de la rofe des vents, de forte que fa pointe marque Ie vrai nord, amp;nbsp;^Voir Ie foin de la changer routes les fois que fon trouvera du changement a la dclinaifon de faiman; amp; en ce cas il ne faudra point changernbsp;de place la croix qui marque fur Ie bord de la boulTole lerumbdedirelionnbsp;du vaiffeau.

II eft trs-ncclTaire , principalement dans les voyages de long cours,. *lue les pilotes faffent fouvent des obfervations eeleftes, afin d^avoir exaie-ment la dclinaifon de f guille aimante, non feulementpour bien dirigernbsp;route du vaiffeau , mais principalement pour favoir o fon eft, aprsnbsp;voif effuyquelque rude tempte, pendant laquelle onauratcontraintnbsp;de negliger la veritable route , en fe laiffant entraner aux vents Sc auxnbsp;^tiurans qui auront oblig de driver.

Trotmer la 'variation de 1guille aimante

L y a plufieurs moyens pour reconnoitre la dclinaifon de faiman , comme par Ie lever amp; Ie coucher dnn mme aftre, ou par f obfervationnbsp;de deux hauteurs gales de f aftre fur fhorifon, paree qu'en ces deux temsnbsp;d fera galement loign de la vraie raeridiene du monde , ou bien parnbsp;mn paffage au meridien.

^ais tous ces moyens font pcu ufitez fur mer, premierement paree que pouvant favojr affez prcifement Ie tems que Ie foleil ou un autre aftrenbsp;P-ffe par Ie meridien , on eft oblig demployer beaucoup de tems pous

li ij

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z 5 ^ CONSTRUCTION ET USAGES DES INSTRUMENS

dcouvrir par plufieurs obfervations, quelle eft la plus grande hauteur du foleil, ceft-a- dire, la hauteur meridiene.

Secondement, paree que Ie foleil peut confiderablement changer de dccli' naifoii, amp; Ie navire de latitude entre deux obfervations de fes hauteurs galcsnbsp;fur rhorifon, ou entre fon lever amp; fon coucher.

On peut trouver la variation de lguille aimante pluspromtement p*r iinefeule obfervation des amplitudes des aftres. Mais il en faut connoitrcnbsp;la dclinaifon , amp; la latitude du lieaouroneft. Nous donnons a la findeccnbsp;chapitre premier de la navigation, des tables de dclinaifons du foleilnbsp;des principales toiles de Tun amp; Tautre hemifphere, Ie tout calcul pournbsp;Ie premier meridien, ou de file de Fer la plus occidentale des Canaries, avecnbsp;Ia maniere de s^en fervir pour les tems amp; les lieux dont on aura befoin;nbsp;nous y joignons une table des amplitudes ortives amp; occafes pour toutes lesnbsp;lev^ations de pole jufquau 66 degr amp; demi, quon pourra continuernbsp;jufquau 50 degr par les preceptes qui y font joints.

Lamplitude orintale dun aftre eft Fare de 1horifon comprii entre Ie point ou il fc leve amp; Ie vrai eft 5 amp; Famplitudc occidentale eft fare denbsp;rhorifon compris entre Ie point ou il fe couche amp; Ie vrai oueft.

Les aftres dont la dclinaifon eft feptcntrionale, ont aufli leur amplitude feptentrionale, amp; ceux qui Font meridionale ont leur amplitude du mnaenbsp;ct. Plus les aftres ont de dclinaifon, plus ilsont damptude ; les obli'nbsp;quitez de la fphere augmentent aufli les amplitudes des aftres; car daP-Snbsp;la fphere droite les amplitudes des aftres font prcifement gales a leui'Snbsp;dclinaifons, amp; dans la fphere oblique eftes font plus grandes.

On aura par chaque obfervation une autre amplitude de Faftre, que Foo peut nommer Famplitude obferve, qui eft la diftance de Fcft de la bouflblC)nbsp;jufqu'au point de Fhorifon ou Faftre fe leve, ou la diftance de Foueft denbsp;Ia bouflble , jufquau point oil il fe couche.

Cette amplitude sobferve en regardant par les ouvertures ou par les pinU' les du compas de variation Ie lever ou Ie coucher de Faftre amp; comme Ie filnbsp;quitraverfe amp; paffe par Ic centre de Finftrument, reprefente Ie rayon denbsp;Faftre, les degrez de la rofe compris depuis ce fil jufqua Feft ou Foueftnbsp;du compas ou bouffole , marquent les degrez de Famplitude obferve;nbsp;enfuite comparant Famplitude de la table calcule avec Famplitude obfef'nbsp;ve, on connotra la variation de Fguille, fielleen a,de la manierenbsp;nousallons expliquer.

E X E M P L E.

Etant en mer Ie 15'iourdeMai de Fanne 17x5 a 45 degrez de lati' tude feptentrionale, je connois par une table calcule que la dciinaifo^nbsp;du foleil eft de 19 degrez feptentrionale, amp; fon amplitude orintale de 2'?nbsp;degrez 2 5 minutes feptentrionale. JeFobferve a fon lever avec les pinuft*nbsp;du compas de variation, amp; je trouve quhl paroit fe lever entre Ie 6 2 amp; Ic ^ 5nbsp;degr compt du nord, allant vers Feft de la rofe; ceft-a-dire, entrenbsp;27 amp; Ie 28' degr compt de Feft ; amp; comme en ce'cas FamphtJ^^^nbsp;obferve eft gale a FampUtqde calcule, je conclus quen eet endroit ^nbsp;en ce tems-la Fguille iFa point de dclinaifon.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

Mais fi Ie foleil a paru fe lever entre Ie 5 2 amp; 5 5degr compt du noi'd Feft, fon amplitude obferve fera de 5 7 a 5 8 degrez, c'e'ft-a-dire, de 10 deg'nbsp;plus grande que celle de la table calcule, par o Fpn coiino!: que Fgui* ^

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POUR LA NAVIGATION. Liv. VIL Chap. I. ifs aimante dcline du nord a Tefl: de i o degrez. Si au contraire Iamplitu ienbsp;orintale obferye toit moindre que la calcule, leur difference marque-roit la dclinaifon de rguillc du norda loueft. Car fi Tamplitude obfervenbsp;sft plus grande que la vraie , cela vient de ce que Teft de la bouffole fenbsp;reculant du foleil vers Ie fud , la fleur-de-Iis de la rofesapproche deTefl;,nbsp;amp; donne Ia variation nord-eft. La raifon pour Ie contraire cll cgalementnbsp;vidente.

Si Tamplitude orintale calculce eft duct du fud, auffi-bien quelam-plitude obferve , amp; que celle-ci foit la plus grande , la dclinaifon de 1 guille fera nord-oueft. Si au contraire elle eft plus petite, la dclinaifonnbsp;fera nord-eft d'autant de degrez que fera leur difference.

Ce que nous avons dit des amplitudes orientales nord, fe doit entendre pour les amplitudes occidentales fud, amp; ce que nous avons dit des amplitudesnbsp;orientales fud , fe doit entendre pour les amplitudes occidentales nord.

Enfin fi les amplitudes fe trouvent de differente denomination ; par exemple,aux amplitudes orientales, 11 famplitude calcule eft de 6 degreznbsp;nord, amp;querobfervefoitde 5 degrez fud, ceftune marque que la variation , qui dans ce cas fera N O , fe trouve plus grande que la vraie amplitude ,tant gale a la fomme des deux amplitudes., vraie amp; obferve ; ceftnbsp;pourquoi les ajoutant enfemble on aura i i degrez de variationNO. Hennbsp;leroit de mme pour les amplitudes occidentales.

On peut encore trouver la variation de fcguille aimante a toute heure par lazimut dun aftre,ayantfa hauteur amp; fa dclinaifon avec la latitudenbsp;du lieu, comme nous favons expliqu dans les ufages 26 3c 2'7dulivrenbsp;qui a pour titre lVfage des afirolahes.

Ayant expliqu dans notre livre de Pufage des globes , livre premier feftion cinq, amp; fuivant tout cc qui appartient a la connoiflance des dcli-naifons du foleil amp; des aftres, leurs afcenfions droites amp; obliques, leursnbsp;parallaxes amp; leurs rfrations; ilnenous refte pource qui regardela navigation que de donner des tables calcules de routes ces chofes, dont Tap-plication eft dune fi grand* ncceflit tant pour connoitre la variation denbsp;lguille aimante, amp;par confquent Ia meridiene, la hauteur du pole amp;nbsp;la latitude, que pour favoir la veritable hauteur des aftres, dontnouspar-lerons au chapitre fuivant. On fe fouviendra feuleraent que la dclinaifonnbsp;dun aftre eft fa diftance depuis lquateur vers Ie pole ; fi elle eft vers Ienbsp;nord, on lappelle feptentrionale ;fi c'eft versie midi, elle eft meridionale:nbsp;elle fe compte fur un meridien qui paffe par Ie pole 6c Ie centre de faftre,nbsp;amp; coupe lquateur a angles droits.

Un aftre qui ne changeroit point de fituation en longitude auroit toujours la mme dclinaifon, ceft pourquoi Ie foleil qui en change tous les joursnbsp;paree quil sloigne tous les jours du point aries de lcliprique ou d-quinoxe de printems, change auffi tous les jours de dclinaifon. Et commenbsp;dailleurs il sen fautde heures ou environ quil revienneaprs 565 joursnbsp;premier point daries a mme jour, puifquil faut ajouter un jour apresnbsp;quatre ans, de forte que cette anne eft de 366 jours ;il faut avoir desnbsp;tables pour quatre ans, afin de scn fervir depuis uneanne biffextile jufquanbsp;1autre, amp; de recommencer enfuite dans Ie mme ordre; avec cette differencenbsp;Sl^te dans.des annesfeculaires comme 1800, il faudra fe fervir dune tablenbsp;particuliere pour cette anne qui eft trop loigne.

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-ocr page 312-

z54

CONSTRUCTION ET USAGES DIS INSTRUMENT

TMc de h dclin-tifon du foleilpour les ames hijfextiks 1^24,172S amp; 1732 amp; autres caIchUc pour Ie premier meridien pajfant par lUede Ier, pour chacun jour a midi.

Jours

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Reduction des tables pour tout autre meridiett.

POur fe fervir de ces tablesfous tout autre meridien que celui delile deFer

convertir les heures devant ou aprs midi de la regie ci-deflus en degr de longitude y de forte que li le lieu eft plus oriental de i 5 degrez , il faudra oprer comme ft on d^nbsp;mandoit la declinaifon du foleil a 11 heures du matin fous file de Fer ; ft le lieu eftnbsp;plus occidental de i degrez, il faudra oprer comme ft on demandoit la dclinaifonnbsp;du foleil fous le meri'dien de la fufdite ile a heure aprs midi. Chaque degr pft*nbsp;oriental avance de 4 minutes de terns, comme chaque degr plus occidental retarde denbsp;4 minutes de terns..

E X E M P L E,

Etanr ro degrez plus vers f orient que file de Fer, ou fous le meridien de Paris, o* deroandc la declinaifon du foleil imidi le zy Marsnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;j on trouv-edaris la table

pour. file, de Fer imidl;;

-ocr page 313-

POtTH LA NAVIGATIOK. Liv.VII. Chap.L

Secamp;nde table de la dclindfon du foleil peur les annes cG}nmHnes 172Samp;^72$ y c, premieres aprs les annes bijJexttUs.

Jours


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La dclinaiTonde rtledcFer amidile X 5 Mars 1716, i deg. 48 min.^ miia* en 24 h. La dclinaifon audit lieu a midi Ie 24 Mars 1726, i dcg. 2 5 min. ^ ou 3 dp d. en

^ augmentant.

^egle 24 heures ou 360 degrez 2 5 minutes 20 degrez , on a convert! les 24 heures ^0360 degrez; paree qu'ils sagifToit doprer non par les differences dheurc , mais parnbsp;difference de degrez de longitude. Multipliez 24 minutes de tems par 2o degrez;nbsp;divifez Ie produit par 3 60 degrez, viendra i minute peu plus, quil fautajoutcr a degrcnbsp;48 minutes, Ton aura i degr 49 minutes pour Ia dclinaifon du foleil a midi fous Ienbsp;^eridien de Paris Ie 25 Mars 1726.

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-ocr page 314-

gt;2 5 6

CONSTRUCTION ET USAGES DES NSTRUMENS

Troijme table de la dcUnaifondu foleil pmr les anmes cemmmes jys 'JJSOy

fecondes apres les annes bijfextiles.

Jours

Janvier

D. M.

Fevrier

D. M.

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Mars , M.

Avril

D. M.

Mai

D. M.

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Tuillet

D. M.

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Vfage des tables ci-delJus^

IL faut favoir fi 1 annee pour laquelle on cherthe Ia dclinaifondufoleil un certair*^ jour a midi eft biffextile, ou Ii elle eft Ia premiere, feconde, ou troifime aprsnbsp;biflextiie; alors on cherchera dans celle des quatre tables celle qui convient, amp; Ie jofnbsp;dont il sagit dans la colonne du mois, vis-a-vis Ie jour pro^of , on lira Ia dclinairounbsp;du foleil qui fera meridicmale fi Ic foleil eft dans les fignes meridionaux, ou feptentrional^nbsp;sil eft dans les feptentrionaux , comme il eft cent au haut de chaque colonne. CeClt;nbsp;na pas befoin dexemple gt; mai-ssftl sagit davoir la dclinaifon du foleil a unc autre heufnbsp;qua midi, il faudra fuivre les preceptes que nous propofonsr.

II faut favoir li la dclinaifon du foleil va en augmentant; ce qui arrive depuisl^* equinoxes jufqu aux folftices, amp; en diminuant , depuis les folftices jufqu'auxnbsp;noxes; li La dclinaifon va en augmentant, elle fera plus grande aprs midi qftellenbsp;marquee par la table, amp; devant midi moindre a proportion quil y aura plus ou moinnbsp;dheures avant ou aprs midi. On trouvera eette proportion en faifant Ia regie de trol* gt;

-ocr page 315-

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POUR LA NAVIGATION. Llv.VII. Chap.L

^J^tTtCTHC t^hlc nbsp;nbsp;nbsp;Ia ^CcltHAijoft clti ^olcHy pOHY IcS ^YIYICCS COTKYntlYlCS 2^ 2Jy

troifimes apres Us annes bijfextiles, cdcuUe comme celles ci-clejjks pour le meridien de tile de Ter cf- a midi de chucun jour.

Jours

Janviei

Fevi'icr

Mars

Avril

Mai

Juin

Juillet

Aout

Sept.

Odob.

Nove.

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dont les termes font ainfi. i^heures... la difference de la declinaifon depuis lemidipafTc celui avant lequel on cherche la declinaifon ... , amp; Ics hcures devant ce midi.

B X E M P L E.

Le 1 8 Mai 1725 fous le meridien defile defer pour lequel les tables font calculees, demandc la dclinaifon du foleil a 8 heures du foir:

Ladclinaifondu i 8 Mai 1726a midi 15 degrez 3 2 min.? La difference eft de 13 m. La dclinaifon du 15 Mai 1726a midi i j) degrez 4 5 min.3 en a 4 h- en augmentant.

I^^gle 24 heures... 13 minutes... 8 heures. Multipliez i 3 par 8, divifez le produit par 24 ^Ures, viendra 4 minutes daugmentation pen plus, a ajouter a la dclinaifon de midinbsp; I 8 Mai 726 , I 9 degrez 32 minutes; la fomme fera 19 degrez 36 minutes dcnbsp;^clinaifon du foleil le 18 Mai 172638 heures du foir.

Kk

-ocr page 316-

158 CONSTRUCTION ET USAGES DES INSTRUMENS

Comme les dclinaifons des toiles fervent auffi-bien que celles du foleil, dans Ia navigation ,amp; quon fait les mmes operations par les unes que par les autres,nbsp;nous jotgnons ici une table des principales toiles de Tun amp; fautre hemifphere.

Tamp;hle des principales toiles dont la dclinaifon ejl du cot du Nord, calcule

pour lanne lyoo.

Latitude,

Longimd,

Afcenjion

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Ltoile du nord au bout de la queue de la petite ourfe.

La claire des gardes dans l-paule de la petite ourfe.

Le bout de la queue de la gran-| de ourfe , ou le premier che-|nbsp;val du grand chariot.

Celle du quarr la plus nord vers !e col de la grande ourfe.

La poitrine de Caffiope.

La tte dAndromede.

Le pied fud dAndromede.

^a claire au ct de Perfe.

CapelU dans la chevre du char-tier Erilonius.

Le bout de laile de Pegafe.

Le front dAries.

La machoire de la Baleine.

L'ceil du Taureati Aldebaran.

La tte la plus nord des Gemeaux.

Le petit chien , Procion.

Le cceur du Lion, Regulus.

Le bout de la queue du Lion.

Le bas de la robe de Bootes, Arturus.

La claire de Ia couronne du Nord-

La claire en la Lire.

La queue du Signe.

La claire de f Aigle.

-ocr page 317-

POUR LA NAVfGATION. Liv.Vir.Chap.r.

Table des frincipales toiles dont h dclimifon efl du cbt du Sud, cakule

mjjt pour lmne ijoo.

Latitude.

Longitud.

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25.

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Le milieu des trois Rois dans la ceinture dOrion.

Le pied dOrion , appell Rigel.

Fomahan du V erfeau.

La claire de la premiere corne de Capsr.

La claire de la queue de la Balcine.

Le grand chien,Sirius.

La luifante au gouvernail du navire Argo, Canopus.

Le coEur de lHydre.

Lpi de la Vierge.

La claire de la balance du Sud.

Le cceur du Scorpion, Antares.


Vfage des tables de dclimifon des toiles.

L Es toilesnechangent de longitude pendant cent ans quedenviron i d. m.

24 fecondes; cc qui fait peu de changement dans leurs dclinaifons: il ny aura done qua ajouter ou retrancher a leur dclinaifon Ia quantit de minutesnbsp;marquees a ct par rapport au nombre dannes coules depuis 1an i 700.

E X E M P L E.

On demande la dclinaifon de Capella en 1726 :dans la tableellea 45 degrez 5 8 minutes de dclinaifon, laquelle va en augmentant de i o minutes pour centnbsp;ans ; il faut done ajouter le quart de 10 minutes peu plus pour vingt-fixnbsp;ans , 1on aura 45 degrez 40 minutes 30 fecondes de dclinaifon 'poxsi Capellanbsp;en 1726.

Le peu de difference qui fe trouve dans la dclinaifon des toiles en un treslong efpace de tems, fait quil ny a aucune redulion a faire dans la table, qui par confequent eft univerfelle pour les tems amp; les lieux.

On a joint les longitudes, latitudes amp; afcenlions droites de ces mmestoiles pour ceux qui voudroient sen fervir dans les operations aftronomiques.

Les planifpheres celeftes,dont nous donnons les figures, les conftrufions amp; les ufages dans notre livre des ufages des globes, amp; dans un traite particuliernbsp;feront trs-propres a augmenter les tables ci-delTus, amp; a fait? connetre les toiles.

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-ocr page 318-

z6a CONSTRUCTION ET USAGES DES INSTRUMENS TABLE ABREGEE DES AMPLITUDES ORTIVES OU ORIENTALES

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Ous voyez que z degrez dlevation de pole amp; i degr de dclinaifon du ^ foleil donne i degr o minute damplitude ortive amp; occafe partant Isnbsp;foleil fous cette latitude ou hauteur de pole avec la dclinaifon fufditefeleve i degrnbsp;plus loin que Ie veritable Eft vers Ie Nord , amp; fe couche i degr plus loin qu*^nbsp;veritable Oueft vers Ie Nord, quand il eft dans les fignes feptentrionaux , ou q'^^nbsp;fa dclinaifon eft feptentrionale ; car fi elle eft meridionale , il fe levera i degrcnbsp;sapprochant du veritable Eft vers leSud, amp; fe couchera de rame i degr en sappiquot;'nbsp;chant du veritable Oueft vers Ie Sud.

Si on vouloit augmenter cette table des amplitudes depuis lo degrez jufq'^ * 40 degrez, ou depuis 6 5 degrez jufqu'a 90 degrez, pour sen fervir par rapportaUJCnbsp;aftres qui font vers 1 quateur amp; les poles du monde , il faut faire cette regie denbsp;trois OU analogie:

Comms Ie finus eompletnent de la hauteur du pole Bji au finus de la de'clinatfion',

Ainfi Ie finus total

jfi au finus de 1amplitude quon cherche.

-ocr page 319-

POUR LA NAVIGATION. Liv. VII. Chap. I

T o cc ases OU OCCI DENT ALES , du Soldi amp; des Etoiles, rpondant a leurs dclinaifons, amp; aux hauteurs polaires.

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s quot;Eout de mme on aura !a dclinaifon du foleil, fi on connot amp; llevation du pole ^ ^amptude ou orintale ou occidentale,en faifant cette analogie :

Comme Ie finus total de thor'ifon

Efi au fims du (omflement de llevation du ple ;

Ainfi Ie jinus de 1amplitude orintale ou occidentale Efi au finus de la dclinaifon du foleil.

i, ^rlamme raifon on aura rievation du pole, fi onconnokla dclinaifon du fokd ^^plitude orintale ou occidentale, en faifant cette analogie:

Ccmme Ie finus de lamplitude orintale ou occidentale

Ifi au finus de la dclinaifon du foleil j

Jinfi Ie finus total de lhorifon

Ift au finus du complement de llevation du pole.

-ocr page 320-

21 CONSTRUCTION ET USAGES DES INSTRUMENS E X E M P L E.

Le foleil fe leve amp; a 20 degrcz de declinaifon feptentrionale , R lev de 40 degrez au-deffus de rhorifon. On demanderamplitudeortive-Cherchezau haut de la table la declinaifon de 20 degrez, amp; a cote dansnbsp;Ja colonne des hauteurs de pole 40 degrez, conduifez le doit horifonta-lement jufque fous le carreau dc la dclinaifon voas trouverezqo degt^*nbsp;49 minutes damplitude ortive. Et par le calcul:

Le finus de 50 degrez, complement de la hauteur du pole... 76604 5 R finus de 2.0 degrez , ou de la dclinaifon 34202 ...finus total looooO-Multipliez 34202 par 100000 , le produit 3420200000 divife p^*-76604 viendra au quotient 44647,finus de 26 degrez 31 minutes po^'nbsp;Tamplitude cherche.

Par leslogarithmes... 9.8842 5 40 pour le finusde 50 d. de hauteur de poR

Ajoutez enfembLe 9.5 540517 pour Ic finusde 20 d. de dclinaifon. ces 2 derniers logar. 10.0000000 pour le finus total.

19.5 3 40 51 7 Total des deux moyens termes.

Otez-en le premier reftera 9.6497977 logarithrae de 26 degrez minutes, comme on le peut voir dans la table des finus, tangentes, fecaO'nbsp;tes amp; logarithmes qiie nous ajoutons ici pour ne rien laiffer a defirer fi-cet article,d'autant plutot quenousyavonsfouventrenvoy,amp; celaarti'nbsp;vera encore dans le trait des cadrans folaires.

Si on veut augmenter cette table des finus, amp; la faire pour les deini' degrez ou parties de degrez,cTft-a-dire la fupputer de i oen i o minutesnbsp;il faut prendre la difference des nombres qui repondentaux degrez inant^nbsp;diatement au-deffus amp; au-deffous des degrez amp; minutes que f on cherche^nbsp;on fait la regie detrois comme nous avons fait pour reduire Ics dclinaifon*'

Exemple. On demande le finus de 48 degrez 2 4 min. on trouve le finus o 4 8 degrez 74314, celui de 49 degrez 7 5 471, la difference eft 115 7'nbsp;Faites cette analogie: Comme 60 minutes font a 1157, auffi 24 minut^nbsp;font a 462. Multipliez 1157nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;24,divifezle produit par 60 viendt

au quotient 462,quiifaudraajouter a 74514, finus de 48 degrez,po^ avoir74776 finus deqS degrez 24 minutes, ainfi des tangentes, fecantesnbsp;amp; de leurs logarithmes.

Que fi on veut avoir le finus logarithm, dune fralion, far exemfle

3 odeg.4 5 min.cherchez la difference entre les logarithmes de 3 o amp; 3 i quifera 0.0128693, laquelle divife en 4 pour les minutes de i 5 cn 15nbsp;donnera 52175 pour i 5 min. amp; 96 5 i 9 environ pour 45 m. Cette fom/Pnbsp;ajoutce au logarithme de 3 o deg. donnera 9.7086 2 19 pour finus logar*^ 'nbsp;de 5 od. 4 5 m. Ou bien faites cette analogie : comme 6 o,nombre des minn ^nbsp;dquot;un degr, eft ^ 0.0128695, difference^ntrele finus logarithm.de 3^nbsp;3 I degrez;ainfi 45,nombre des minutes, dont on veutajoutcr le logaffi^*^nbsp;a 3 o degrez, eft au 4quot;'nombre quon cherche; le quotient donnera 9^ 5^nbsp;comme ci-deffus, qu'il faut ajouter au logarithme de 3 o degrez : le total 1nbsp;9.7086519 pour le finus logarithme de 5 0 degrez 45 minutes. j.nbsp;operation neft pas gometrique , mais elle eft univcffelle amp; fan*nbsp;bien fenfible,

-ocr page 321-

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13

1.1760513

16

r-2041 200

17

I.23044S5

18

1.2552725

15

1.2787536

^o

1.3010300

11

1.3222153

22

1.3424227

23

1.3617278

Ztd

1.58021 12

ill

7,357940?

2ct

I-4I45733'

17

1.4373638;

28

1.4471580;

25

1.4623580;

30

1.4771113;

3*

1.4513617;

3 ^

.505 5oo|

33

1.5185135;

34

1.5314785:

15

1-5440680

36

1.5563025;

37

1.5682017

38

t.5757836

35

1.5510646

40

[,lt;J020^00

41

1.6127835

41

1.6232453

43

1.6354685

44

r.6434527

45

1,6532125

46

1.6627578

47

1.6720575

48

1.681241 2

45

1.650156 ]

5c

1.6585700^


CONSTRUCTION ET USAGES DES INSTRUMENS


N.

Logarith,

5gt;

1,7075701

31

1.7160033

53

!.7242755

34

r.731393^

1.7403627

56

1.74111880

37

'7538745

5 S

t.7634280

35

1.7708520

^0

1.7781512

6 1

1.7853258

6 2

1.7513517

^*3

1.7553405

^4

I .S061yoo

,65

I 8119134

66

1.8153435

67

1.S26074S

68

1.8325085

1.8388451

70

1.84505S0

71

1.8512583

71

1.8573325

73

1,863 3225

75

1.8652317

7?

1.8750613

76

1.8808136

77

1,88^4^07

78

1.8520546

78

1.8576271

So

1.5030900

81

I.50845oj

82

1.5138138

83

1.5150781

4

1.5241753

, 8t

1 -9194189'

86

1.5344584

87

1.5395191

88

1.9444817

85

1.9493900

90

1-954141?

51

1.5550414

51

f .5637878

53

1.5684825

54

1.9731175

53

I. 9777136

56

1.5822712

57

1.5867717

58

1.5512261

59

1.55563^1

100

2,0000000

i ^ nbsp;nbsp;nbsp;--rtnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-fnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'i**nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;w

I ^ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Onbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'vj

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I M nbsp;nbsp;nbsp;onbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Wnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;P


N. Log.


ioiji.oo43114 lojU.oi 2,8371nbsp;105:2.02118513nbsp;107^2,02^3838nbsp;10^ 2.0374265nbsp;III 2.045323cnbsp;2.0530784

2.oo6j^7g 2,0681855nbsp;2.075^470


I 21 2.0827854 2.088^051nbsp;2.05165)100nbsp;2.1038037nbsp;2.110585)7


2.1172713 ^

2.12385 l 2.1303338nbsp;2.1367201nbsp;2.1430148


2.141)115)1

2.1553360


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2.178gt;765i:g nbsp;nbsp;nbsp;3

2.18461) 14.a

2.15)13317,'^, ?r

2.I5 585)5)6:'c,' 2.2013t)7l!lt;^ a o

2.2068255 i ^


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2.2121876

2.2174831) _ 2.2227l65j3nbsp;2.2278867!^ C

2.23255^11,3

1280461 ;/5 nbsp;nbsp;nbsp;lt;'

2.2430380 g^-s, 2-l47973 3 ,i snbsp;1.2528530 g X


2.2576786 1.2624511nbsp;1.2671717nbsp;1.1718416nbsp;2,276461 K


2.2810334 1.1855573nbsp;2,2500346nbsp;2 .2544662nbsp;2.2588531


N. Log, abreg. 1.303 1561nbsp;2.3074560nbsp;1.31551703nbsp;2.5201463

1.3 2428 25

MiSTtJ

2.3364557 1.3404441

^34435115

1.3483049 1.3560255nbsp;i.353gt;8335nbsp;2.36361 20nbsp;i.3'573 5 5i'

1-3747483

i-378357gt;' 1.3820170nbsp;2.3516570nbsp;2.3561553

1.3596737


1.4031205

2.4055331

2.413151 iiS

2,4166405

1-415J5557


1-425113

^4^517523 2.4325653nbsp;2.4361626nbsp;277 1.4414758


17511-4456042 quot; 8112.4487063nbsp;283:2.4517864nbsp;187^2.4578815nbsp;2852.46oS578nbsp;251 2.4638550nbsp;2.4668676nbsp;2-4727564nbsp;2-4756712nbsp;2.478566^

1.4527604

1.45155443

2.5010553

2.5037507

2.5052025 i.5i7r555gt;nbsp;2.5158280nbsp;2.5276255'nbsp;34il.53i7544


N.


Log. abreg. 2.5351541

2.5403255

.5418154

1-5477747

2.5550544

2.5575071

1.5646661

1.565373^^

1.5717088

.5763^3


o O nbsp;nbsp;nbsp;)

0 yi V nbsp;nbsp;nbsp;

ri gt;


1.5786351

2.5831588

i.585j'4i^^

2.5521768

2.55875'^'


2.603144-^

2.6053050

2.6155944

1.6117133

2.6155500

1.6212140

1.6142821

2.630427^ 1.6344773nbsp;2.63 648^nbsp;2.6404814nbsp;2.6424645nbsp;2.646037nbsp;2.6522463nbsp;1.6541765


n nbsp;nbsp;nbsp;Lnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;O

R nbsp;nbsp;nbsp;3nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;!-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2.^

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- .. V

7' P F:-.-


2.6555161

2.6637005:

2.6655810

2.6653165

.6711718


^p-'n ff'* :gt; O.'CAsnbsp;f7'gt;S'''

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2.6748611

2.6803355 2.682143^nbsp;2.6875250nbsp;2,6510813


2.6563364

2.6581005

2.658570

1.77813**'

2.8455A

2.5030500

2.55414*3

3,000000

3.301030

2.6010600


V 5-'

v- 3.-


Pour avoir les frations des logarithmes des nombres naturels, putexempU 5 7 trots dans la table des logarithmes Ia difference entrcle logarithme de 57amp;celuide 58 ,qui ferayl ^Y^4^',nbsp;eette analogie:Corame 4 eft a 7 5 5 5 i j ainfi 5 eft au4'termc quon cherche: ie quotient donnera )nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^^^1


, fj' t


el*** ,v


logarith. de trois quarts ;lequel quotient ajout au logarithme ci-delTus de 47, donnera i'7 Jgs logarithme de 5 7 trois quarts. Ceft ainfi qu on trouve les logarithmes des nombres indivifibles jg 3 igt;nbsp;jcomme de 5 o i , en ajoutant au logarithme de 5 00 , la moiti de la difference entre cenbsp;celui de 502, Au contraire ayant Ie logarithme ci-deffus 1.761535)7 , vous en.aureznbsp;fradion, en tant i .7 5 5 S 740 logarithme de 5 7 moindre amp; plus voifin de cette fomme ennbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(J**

5 6648 pour la fralion quon trouvera en faifant cette regie : 7 5 5 3 i ... 4... 5 6648 , Ieq nbsp;nbsp;nbsp;j),

gjouter a 5 7, amp; vous aurez 5 7 trois quarts cherch. Cette methode convient aux fr^dions de ^0A gcates,amp;c. amp; eftuniyerfellefans grande erreur.


-ocr page 323-

POUR LA NAVIGATION Liv.VIL Chap.IL 65

I 1.

De h conJlru6}ion ' des injlrumens qtu ferveht k obferver U hauteur

des ujires.

De lajlrolabe de mer.

E plus ordinaire des inftrumens pour prendre hauteur en mer , eft

^ nbsp;nbsp;nbsp;inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, t fnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;PlancUs^

Fij. 4.

f 1aftrolabe. C'eftun cercle de cuivre denviron un pied de diametre, amp; de 6 a 7 lignes d'paifleur, afin quil ait du poids : quelquefois on ynbsp;attache encore un poids de 5 a 6 livresa Tendroit marqu B , afin qu'tancnbsp;fufpendu par fon anneau A, quidoittrebien mobile, il fe puiffe tournernbsp;facilement de routes parts, amp; garder la fituation perpendiculaire pendantnbsp;les mouvemens du navire.

II eft divif en 4 fois 90 d. amp; fort fouvent en demis amp; quarts de degr.

)|

II eft abfolument nceflaire que la ligne droite C D , qui reprefentc 1horifon , foit parfaitement de niveau , afin dy pouvoir comraencer lanbsp;divifion du cercle. Pour lexaminer il faut obferver par les fentes ou lesnbsp;petits trous des pinules F G, qui font attaches vers les extremitez de 1ali-dade qui tourne librement par Ie moyen dun clou a tte autour du centre E,nbsp;il faut, dis-je, obferver un mme objet loign, en mettant l'ceil a Tunenbsp;defdites pinules; aprs avoir tournfaftrolabei Ie mme objet f voit routesnbsp;les deux fois fans changer Talidade, ceft une marque que la ligne de fotnbsp;convient avec 1horifon. Mais fi pour voir une feconde fois Ie mme objetnbsp;il faut mouvoir 1alidade, ceft-a-dire, la haufler ou bailfer, Ie point milieunbsp;entre ces deux pofitions marquera la vraie ligne horifontale , palTant par Ienbsp;centre de rinftrument; ce quil fera ben de verifier par plufieurs obfervationsnbsp;riteres avant que de commencer la divifion qui fe fera de la maniere quenbsp;nous avons expliqu ci-devant.

Ufage de lafiroUbe.

POur obferver la hauteur des aftres fur lhorifon , amp; leur diftance du zenith qui en eft Ie complment.

Pour eet eft'et on fufpend laftrolabe par fon anneau amp; on tourne fon c6t vers laftre, en haulTant un des bouts de 1alidade F, jufqua ce quenbsp;Ie rayon de iaftre paffe par les deux pinules F G; alors 1alidade marqueranbsp;par fes extremitez, autour du cercle divif, la hauteur de laftre H, de-Puis C jufquen F, compris entre Ie rayon horifontal E C, amp; Ie rayon denbsp;laftre F , paree que eet inftrument dans cette fituation reprefente unnbsp;''ertical. La divifion B G ou A F marquera la diftance de laftre au zenith.

Conflrudiion de lanneau.

Fis- tl

CEtte figure reprefente un anneau ou cercle de cuivre. II fe fait de 8 a 1 o pouces de diametre; il eft nceffaire quil foit dune bonne paif-fcur, afin qutant plus pefant il conferve mieux fa fituation perpendicu-

L1

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*66 CONSTRUCTION ET USAGES DES INSTRUMENS hire; la diviflon fe marque dans fa furface concave. II y a un petit trollnbsp;en C, q#traverfe Tanneau parallelement a fon plan. Ce trou eft loigonbsp;de 4 5 degrez du point de fufpenfion B, Si il eft Ie centre dquot;un quart denbsp;eerde DE , divif en 90 degrez. Un de fes rayons CE eft parallele aunbsp;diametre vertical B EI, point de fufpenfion; Sc lautre rayon horifontal eftnbsp;perpendiculaire au mme diametre.

Nous ne difons rien ici de la prcifion avec laquelle on doit avoir ce diametre. Lhabilet de Touvrier y fupplera facilement. Enfuite on tirenbsp;des rayons du centre C a tous les degrez du quart de eerde D E, pournbsp;les marquer dans la furface intrieuredefinftrument, depuisF jufqu'enG.nbsp;On peut faire cette divifion a part fur un plan , puis la tranfporter biennbsp;exaftement dans la concavit du eerde.

Ce qui fait eftitner eet inftrument eftqueles degrez de la divifion font plus grands a pioportion de fa grandeur, que ceux de faftrolabe.

Tjfage de tannem.

POursen fervir il faut Ie fufpendre par la boude B, amp; Ie tourner vers Ie foleil A, en forte que fon rayon paffe par Ie trou C.

II marquera au fond de Tanneau de F en I, les degrez de la hauteur d foleil entre Ie rayon horifontal CF, amp; Ie rayon de faftre C I : la partie^nbsp;IHG, marquera fa diftance au zenith , entre Ie rayon Cl Sc Ie rayonnbsp;vertical C G.

Du quart de eerde.

Eic. S.

LInftrument marqu par la figure fixime eft un quart de eerde den-viron un pied de rayon. 11 eft divif en 90 degrez Si fouvent de 5 en 5 minutes par des tranfverfales. II y a deux pinules fur un de fes rayonsnbsp;AE. Le fil oil eft attach Ie plomb eft arrt au centre A. Nous ne nousnbsp;tendrons pas fur la conftrution de eet inftrument, cn ayantfuffifammentnbsp;parl au chapitre V ,du livre IV. qui traite de la conftruclion du quarrnbsp;gomtrique.

Pour sen fervir il faut le tourner vers faftre D , de maniere que fo rayon DAB paffe par les deux pinules A Sc B : alors le fil a plomb qui doitnbsp;rafer librement les degrez du quart de eerde, marquera en C les degreznbsp;de la hauteur du foleil depuis B jufquen C , Si fon complment depuisnbsp;C jufquen. E.

De larbalejlrille.

CEt inftrument eft compof de deux pieces, dont f une qui eft den-viron trois pieds de long, sappelle la ftche, Sc lautre qui eft plii courte, le marteau.

La flche A B eft une piece dbeine bien quarre en tout fens, de 6 a 7 fignes de grofleur, Sc bien gale en toute fa longueur.

Le marteau C D eft une piece de bois de poirier bien unie Si appIanJ dun cdt, laquelle a un trou quarr juftement dans fon milieu, quidoitnbsp;tre plus pais, afin que la flche gliflantdans ce trou, foit plus ferme ^nbsp;sy tienne perpendiculaire au marteau.

La fiche doit tre divife en fa longueur , en degrez amp; minutes

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POUR LA NAVIGATION. LIv.VII. Chap. IL 6j

chacunede fesquatre faces, lefquelles ne different entre elles que dans la grandeur de leurs degrez , proportionnez a la differente grandeur des mar-teaux; car chaque face doit avoir fon marteau particulier.

Le commencement de la divifion fe fait vers A , ou fe place Iceil dc 1obfervateur, maisadiftance denviron demi-pouce du boutde la fleche,nbsp;i caufe de la convexit du globe de foeil, car c eft a fon centre que lesnbsp;principaux rayons des objets fe vont croifer.

Le point fixe du commencement de la divifion doit commencer au centre prolong du milieu du baton de laflche, c eft-a-dire que plus le baton eft gros amp; plus le centre eft loign ; il faut pour cela tirer une ligne dunbsp;centre du baton ,amp; quatre lignes du bout des quatre faces, le point ou ilsnbsp;aboutiront fera f endroit ou doivent commencer les divifions, amp; ou on doitnbsp;placer fceil.

Si done on veutdivifer la face AB pour fervir au plus grand marteau CDjil faut chercher dans les tables calcules les tangentes des degrez dunbsp;cercle dont le rayon eft gal a la moiti dudit marteau, amp; du point A, lesnbsp;tranfporter fur la face AB,amp; marquer fur chaque divifion le nombre quinbsp;convient aux tangentes du complement dc la moiti de 1arc que 1on veutnbsp;marquer, par le moyen dune chelle de mille parties qui foit gale a lanbsp;moiti dudit marteau.

Si, par exemple, on veut marquer fur la fleche le point de 90 degrez fa moiti eft 45 , amp; fon complment aufli 45 ,dontl3tangente eft gale aunbsp;rayon ; cquot;eft pourquoi la moiti du marteau fera prcifment gale a lanbsp;diftance depuis le boutde Iceil A i jufquau point de 90 degrez car le demi-marteau eft le rayon dun cercle dont les tangentes font contenues dans lanbsp;fleche, comme il eft aif de voir par la figure S'quot;'.

Pareillement fi on veut y marquer le point de 80 degrez dont, la moiti 6ft 40, amp; fon complment 5 o , cherchez la tangente de 5 o degrez, amp; vousnbsp;trouverez 119175 ,duquel nombre il faut retrancher les deux dernieresnbsp;figures a caufe que nous avons fuppof le rayon ou demi-marteaude millenbsp;parties gales, au lieu des i 00000 qui font aflignes au rayon destables.nbsp;Cette tangente fera done prefque 1192. , amp; ayant pris fur 1'chelle 192nbsp;parties, ilfaudrales porter au-dela du point de 90 degrez, pour marquernbsp;^ o degrez fur la flche.De mme pour y marquer 7 o degrez la moiti eft 5 f,nbsp;amp; fon complment 5 5 , dont la tangente eft 1428. 11 faudra porter f-endue de 4 2 8 parties gales, prifes fur f chelle, depuis le point de 9 o deg.nbsp;pour marquer fur la flche 7 o degrez ,amp; ainfi dc tous les autresdegrez amp;nbsp;minutes, rant que la flche en pourra contenir.

_ Mais fi la moiti du grand marteau eft de t o pouces, amp; la flche de deux Pieds fix pouces, on ne pourra pas marquer fur la face qui lui convientnbsp;les degrez au-deffous de 40, paree que la tangente du omplment dcnbsp;2.0 degrez qui eft 70 degrez eft de 2747 parties , eeft-a-dire, prefquenbsp;*rois fois le rayon.

La moiti du fecond marteau tant fuppofe de 6 a 7 pouces, on pourra Uarquer les degrez fur la face qui lui,convient depujs 90 deg. jufqua 30.

. ^i la moiti du 3' marteau eft de 4 a 5 pouces, on pourra marquer fur ^ face qui lui convient les degrez depuis 90 jufqua 20. Enfin le qquot;', amp;

P us petit marteau eft de deux pouces amp; demi, on pourra marquer fur h ^^6 qui lui convient les degrez depuis 90 jufqua i o.

L1 ij'

-ocr page 326-

268 GOMSTRUCTION ET USAGES DES INSTRUMENS

Pour les grandes hauteurs 011 fe'fert des grands marteaux, paree que IcS divifionsenfont plus juftes;amp; pour les moindres hauteurs il faut fc fervirnbsp;des petites marteaux.

Pour trouver la face qui convient a un marteau , il ny a qua prefen-ter fa raoiti fur la flche; fi elle fe trouve gale a la diftance depuis f ex* tremit appelle lebout de 1ceil, jufqua 90 degrez, on aura lafacecon-venable au marteau.

On peut auffi marquer mchanLquement les degrez fur la flche en maniere fuivante.

lig- 7-

II faut faire un grand quart de eerde dont Ie rayon foit auffi grand qu la flche A B. Ce quart de eerde doit tre divif en degrez amp; minutes denbsp;1 o en I o; amp; aprs avoir pafle la flche dans fon marteau C D, en forte qu^nbsp;Ie plat dudit marteau foit tourn vers rextremit A de la flche, on fap-pliquera fur Ic quart de eerde, de forte que Ie bout A rponde exate-ment fur Ie centre du quart de eerde , amp; que Ie bout D du marteau fohnbsp;toujours fur Ie rayon A F. On approchera doucement Ie marteau C D dnnbsp;bout Ajjufqua ce que fon autre extremit C touche Ie rayon AM,quinbsp;paffe par Ie degr que Fon veut marquer fur la flche , lequel degr onnbsp;marquera a Fendroit ou rafera Ie marteau au point E, amp; Fon continueranbsp;de rapportcr Ie marteau du centre A Ie long du rayon A D F ; jufqua csnbsp;quil touche fucceffivement les rayons de tons les degrez, pour les mar-quer fur une colonne Ie long de la flche A B , en augmentant a mefurenbsp;quils approchentdu bout A. On marquera auffi les degrez de complmentnbsp;fur la mme face, fur une autre colonne , Icfquels vont en diminuant denbsp;B vers A. On pourra mettre un fil au centre A , pour fervir de rayonnbsp;comme AM,en Ie tendant fucceffivement fur tous les degrez , a mefurenbsp;quon lui fera toucher Ie bout C du marteau,

On fera la mme chofefurles autres faces pour y marquer les divifions fuivant les differens marteaux. La petite figure P fait voir un marteau vdnbsp;de face avee fon trou.

Voici auffi une table toute calcule pour divifer une flche dont Ie demi Hiarteau eft fuppof de 1000 parties gales.

Taille des parties gales dont Ie demi-martem en contient 1000, lefquelk^ parties on dott prendre depuis lextremit J de la Jche quinbsp;ejl Ie hout de l ceil y jufqua chacun de fes degrez.

(D.( Parties

D.'Parti.

Dj

Parti.

D.

Parti.

D jParti.

D.

Parti.

I

114585

16

7115

31

3606

46

1356

61

16318

76

1280

2

57150

17

66pi

31

3487

47

2300

6z

1664

77

1257

3

38188

18

6314

33

3376

48

1146

63

1622

78

1235

^ 4

18636

15

5976

34

3171

45

1154

1600

75

1213

: 5

11504

20

5671.

35

3171

50

1144

65

1570

80

11^2

6

13)081

2I

5355

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51

1057

66

1540

81

II7I

7

16350

22

5145

37

1585

51

2050

67

1511

82

1150

8

14J01

13

4515

38

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53

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68

1483

83

1130

11706

14

4705

35

2824

54

1565

65

1455

84

IIII

10

11430

15

4511

40

1747

55

1^21

70

1428

85

10^1

11

10385

26

4331

41

1675

5^

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7^

1402

86

JO72

12

5314

17

4165

41

1605

57

1841

72

1376

87

i54

13

8777'

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4011

43

1535-

58

1804

73

1351

88

1036

14

8144,

2,5

13867

441475

55

1767

74

1327

85

1018

15

7556-

30

'3732'

45 1414

60

1732-

75

1303

50

loao

-ocr page 327-

POUR LA NAVIGATION. Liv. VII, Chap.II.

Ufage de Parhalejirille.

POur obferver la hauteur dun aftre pardevant avec rarbaleflrille, il faut aprs avoir pai le marteau dans la flche du ct de fa face ,nbsp;fon cot plat vers le bout de f ceil A, appuyer ce mme bout a ct denbsp;1oeil amp; regarder fhorifon fenfiblepar le bout den-bas D du marteau Igt;C,nbsp;fuivant le rayon vifuel horifontal AD F, en faifajit glilTer le marteau lenbsp;long de la flche en 1approchant ou le reculant de FtEil , jufqua ce quenbsp;lon voie 1aftre par le bout C du marteau , amp; alors il marquera ifir lanbsp;flche les degrez de la hauteur de fafl:re,furlacolonnequi va enaugmen-tant vers 90, ou vers le bout de loeil A ; il marquera aufli vis-a-vis Ianbsp;diftance de laftre au znith ou le complment de fa hauteur fur fautrenbsp;colonne qui va en diminuant vers le mme bout de loeil A. Ainfl plusnbsp;laftre fera lev fur fhorifon plus le marteau sapprochera de fceil; aunbsp;contraire plus il sen loignera, moins f aftre fera lev : doii vousconclureznbsp;que Ia partie de la flche du ct de fceil eft vuide de marques jufquanbsp;Ia longueur du demi-marteau dont on fe fert.

Lon prend hauteur pardevant aux toiles amp; au foleil, lorfque fes rayons oont guere de force i caufe de quelque nuage , en mettant un raorceaunbsp;de verre brui^ au-devant de fceil pour le conferver des rayons du foleil.

Pour obferver la hauteur du foleil par derriere avec 1arbaleftrille, il faut mettre le plat du grand marteau I la place de fceil en A , de fortenbsp;que Ic plat du marteau foit au point ou on fuppof'foeil quand on obfcrvenbsp;pardevant, amp;le platdudit marteau tourn en dehors de la flche ; enfuitenbsp;on pafTera dans la flche le plus petit des quatre marteaux,fon ct platnbsp;vers legrand maneau. Onajoutera fi on veut au bout den-bas D du grandnbsp;marteau uneefpecedepinule de cuivre, dont la fente foit parallele au plannbsp;de fhorifon; de plus on fait ordinairement le petit marteau en croix, dontnbsp;les croifillons ou traverfes a a font coupez au milieu de 1paifleur de lanbsp;flche comme vous voyez en la figure 11.

Larbaleftrille tant ainfi prpare, il faut tournet le dos au foleil amp; re-garder fhorifon fenfible par la pinule D,amp; par deffous la traverfequi eft milieu du petit marteau; en regardant ainli fhorifon on approchera ou.nbsp;rcculera ce petit marteau jufqua ce que fombre du bout C du grandnbsp;marteau fe termine fur la traverfe a a du petit marteau , a fendroit quinbsp;i'pond au milieu de la grolfeur de la flche; alors le petit marteau mar-quera fur la flche les degrez de la hauteur du foleil amp; de fon complment.

On fe fert le plus fouvent de cettefeconde maniere , qui eft dobferver la hauteur de faftre par derriere, paree quen cc cas fceil na quun feuinbsp;i'ayon vifuel a obferver , au lieu quil faut en obferver deux quand onnbsp;prend la hauteur par devant. On voitplanche 2 4 figure une arbaleftrillenbsp;monte pour obferver par derriere.

Quand on prend la hauteur par devant on la trouve trop grande, amp; quand on la prend par derriere on la trouve trop petite. Cette erreureftnbsp;^gale de part amp; dautre, 8f elle eft dautant plus grande que fon eft plusnbsp;clev au-deffus de la furface de la mer; tellement que f levation dun piednbsp;fait erreur dune minute, celiede 5 pieds caufe 2 minutes derreur;fle--''3tion de I o pieds 3 minutes, celle de i 7 pieds 4 minutes, ccllede 2 5 piedsnbsp;taufc 5 minutes derreurj amp; enfin celle de 4opieds fait erreur de 6 minutes^

Lliij

-ocr page 328-

2^0 CONSTRUCTION ET USAGES DES INSTRUMENS Ceft pourquoi nous avons cru devoir ajouter iciune table des elevations

de Tceil fur fhorifon , une des minutes d'erreur a augmenter ou a fouftraire

de la hauteur. Et une autre table des lieues de diftance depuis le hen de fobfervateur jufquou s'etend Ton horifon fenfible, paree que plus 1nbsp;eft lev fur fhorifon plusfon horifon fenfible a dtendue, plus aufliily'nbsp;a de minutes a ajouter a la hauteur obferveepar derriere, amp; plus a fou-ftraire a la hauteur prife par devant.

Talgt;ie des lev At ions fur Ihorifon, des minutes d err eur, dtquot; des lieues

1.5.10.

17.2 5.40.

5 0.60.70.

I 8.1 00.200

3 00.400.500-

4. 5. 6.

7. 8. 5.

10. II. 14.

17. 20.

I-t Ii_2

1 nbsp;nbsp;nbsp;i

2^ 2|3

3-7 5f4f

5; nbsp;nbsp;nbsp;7;

Pieds delevation fur la mer Minutes a oter par devant ? ^

amp; a ajouter par derriere S ' ^ Lieues jufqu'a fhorif. fenfib. ^ i,

XXIV.

Tlanthe-

i-'S- r-

Car- foit le globe de la terre amp; de la mer D L M, amp; foit un obferva-teur en A lev au deflus de la mer de la quantit A D, amp; quil obferve par devant la hauteur de 1aftre F , il trouvera fare F H, compris par lesnbsp;rayons vifuels A F , A H tirez du point A de fobfervation, fun a faftienbsp;F amp; fautre a fhorifon fenfible en H touchant la furface df la meu ; maisnbsp;la vraie hauteur ne doit etre que depuis faftre F jufqu la veritable lignenbsp;horifontale AB , done la hauteur F AH prife par devant, eft plus grandenbsp;que la vraie hauteur B A F. Mais fi on prend la hauteur de faftre G parnbsp;derriere, on lui tournerale dos en regardant fhorifon fenfible par le rayonnbsp;vifuel A H, lequel paffe au-deffous de la ligne veritablement horifontale A Bgt;nbsp;amp; le rayon AH tant prolong par derriere fobfervateur vers E , don-nera fare G E, compris par les rayons A G, A E, pour la hauteur obferve gt;nbsp;mais la vraie hauteur eft GC, done la hauteur obferve GE par derrierenbsp;eft trop petite de la quantit E C. Or fangle de fexcs B AH de 1*nbsp;hauteur prife par devant eft gal au defaut CAE de la hauteur prife p^fnbsp;derriere, paree que ces angles font oppofez par leurs points.

Maintenant fi on veut favoir ou fe termine fhorifon fenfible d\m obfef' vateur lev de 100 pieds au deffus de la mer, on trouvera dans la tablenbsp;3 lieues deux tiers du point de fobfervation.

Qi^nd on prend hauteur avec les inftrumens qui ne font point au vrai niveau amp; au veritable horifon , il faut avoir gard a ce qu'on vient denbsp;direde farbaleftrille, amp;dequelque inftrument qffon fe ferveiilfaut aufl*nbsp;avoir gard aux remarques generales que nous ferons apres avoir parldcnbsp;tous les inftrumens a prendre hauteur.

Si done onaobferv la hauteur dun aftre avec farbaleftrille par devant amp; quon fait trouv, par exemple, de lo degrezfifceil de fobfervateurnbsp;en ce cas eft lev de 2 5 pieds par deffus la furface de la mer, il faudranbsp;conclure que la hauteur de^faftre neft que de i 9 degrez 5 5 minutes,nbsp;paree quil faut fouftraire 5 minutes pour f levation de 2 5 pieds. Ilnbsp;droit au contraire les ajouter fi la hauteur avoit t prife par dei'riere.

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POUR LA I^VIGATION. Liv.VII. Chap. II. zyi

D qumier anglois.

xxni,

Platiche.

Rg'

CEt inftrument fe fait ordinairement de bois depoirier.il contientun quart de cercle partag en deux arcs BC, DE, qui ont differensnbsp;rayons, dont le moindre eft la moiti du plus grand.

L'arc B C eft de 30 degrez,chaque degr fe fubdivife autant quon le peutde 5 en 5 minutes par le moyen des cerclesconcentriques amp; deslignesnbsp;tranfverfales. Lautre arc de cercle DE, contient 60 degrez amp; fe divifenbsp;feulement en degrez; la divifion de ces arcs doit commencer du rayon A B ,nbsp;dont la longueur eft environ de deux pieds.

On ajufte comme a Tarbaleftrille au centre comjnun de ces deux arcs Un petit marteau, a peu pres femblable a celui de la figure i 2 , dont unenbsp;traverfe ou croifiilon reponde prcifement au milieu de rpaifleur de lanbsp;fleche ou de la piece de bois droite, ou bien une pinule comme la figure A ,nbsp;fendue horifontalement; puis on ajufte une autre pinule qui fe puiffemou-voir amp; arrter avec une vis fur chacun des degrez amp; minutes de TarcB C;nbsp;Comme en F,laquelle doit tre perce dans une ligne de foi perpendiculaire au plan des divifions comme la figure F pour y placer rceil; enfinnbsp;rine troifieme pinule qui puifle couler amp; sari eter au long des divifions denbsp;1arc DE ,comme en G ; cette pinule doit tre aufti perce ou fenduenbsp;^fin que le rayon du foleil puifle donner dans la pinule du centre ; maisnbsp;die doit tre bien drefl'e amp; perpendiculaire au plan des divifions, commenbsp;la petite figure G le montre ; il faut auffi que ces arcs foient d'egale paif-feur , afin que les pinulcs foient toujours bien perpendiculaires fur lenbsp;bord de Finftrument.

Vfitge du quartier mglois.

ON peut fe fervir de cet inftrument pour obferver la hauteur des aftres en deux manieres, comme par Farbaleftrille, ceft-a-dire, en regardant Faftre, ou lui tournant le dos. Cette maniere eft plus commode. IInbsp;faut pour cela ajufter la pinule A fur le centre , amp; la pinule G , fur telnbsp;degr quon voudra de Fare D E; pourvu toutefois que la partie G Dnbsp;3vec les 30 degrez de Fare BC foient du moins aufli grands que la hauteur de Faftre ; apres cela on lui tournerale dos, amp; Fon hauflera ou baif-fera la pinule F en la faifant glifler fur Fare B C , jufqu'a ce que regardant Fhorifon fenfible par les deux pinules F amp; A , le rayon du foleil FInbsp;Pafle par Fouverture de la pinule G, amp; vienne aboutir a la fente de lanbsp;pinule qui eft au centre A.

La fomme des deux arcs fera la hauteur du foleil fur Fhorifon , en y faifant la mme corredion que nousavonsditenparlant de Farbaleftrille,nbsp;^ le complment de cette hauteur fera la diftance duznith.

Lon pourra aufli prendre hauteur par devant avec cet inftrument, comme ^vec Farbaleftrille, mais plus diflicilement, a moins que la fleche ne foitnbsp;^oupe precifement a Funi de la pinule du centre A.

Bu demi-cerclepour prendre hauteur en mer.

CE demi-cercle eftdenviron un pieddediametre : il neft divif quen 90 degrez, amp; chaque degr fe divife ordinairement en quatre par-

10.

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2 71 CONSTRUCTION ET USAGES DS INSTUMENS

ties qui valent i 5 minutes chacune. II y a deux pinules A amp; B attaches aux extremitez de Ton diametre , amp; une autre comrae C, ajuftee de tellenbsp;maniere qu elle coule autour de la circonferenee du demi-cercle, afindcnbsp;i ccevoir le rayon de Iaftre. La pinule A eft comme celle F perce en Onbsp;i celle B comme la mrae F fenduc, celle C comme F ou G, felon quonnbsp;squot;cn fervira par devant ou par derriere.

Vfage du demi-eenle.

SI 1on prcnd la hauteur par devant, il faut mettre fceil a 1ouverture de la pinule A, regarder Thorifon par les pinules A amp; B, amp; haulTeroUnbsp;bailTer la pinule C,eijj la gliffantfur les degrez de la circonference, jufqu'anbsp;ce quc le rayon de Taftre paflant par la fente ou petit trou de cette pinule,nbsp;rencontre lautre pinule en A. Pour lors les degrez compris cnFarcBC,nbsp;roarqueront la hauteur de 1aftre. Si ceftle foleil que 1onveutobfcrver,nbsp;il eft plus commode de lui tourner le dos a caufe de fa grande lumiere,nbsp;mettant fceil a Ia pinule B , amp; regardant fhorifon par les pinules B amp; Agt;nbsp;amp; haulTant ou baiflant la pinule C, en forto que le rayon du foleil paflantnbsp;par cette pinule vienne fe rendre a fouverture de la pinule A,farc BCnbsp;marquera la hauteur du foleil fur f horifon.

II eft a remarquer que comme fangle BAC a fonfommet a la circon-ference, ilnapour fa rnefur* que la moiti de fare B C , fur leqiiel il eft appuy, amp; ceft pour cette raifon que fon a divif tout le demi-cercleeunbsp;90 degrez au lieu des 180 quil devroit contenir.

II faut encore faire les mmes attentions qua f arbaleftrille, fi on prenft hauteur par devant ou par derriere.

Kemarques gener des fur les differentes manieres de prendre hauteur nbsp;nbsp;nbsp;fd

quelques ohfervations a ne pas negliger dans la pratique.

IL nefuffit pas de favoir prcifement quel degr vous donnera finftiU' ment dont vous vous tes fervi, ni davoir fait les rdutions convenabft*nbsp; vous avez pris hauteur par devant ou par derriere. Nous avons d**'nbsp;amp; expliqu dans notre livre de fulage des globes livre I. felt;ftion Vl'nbsp;page 50, les raifons pour lefquelles un aftre au-deflbus de 5 o degt^^nbsp;devoit paroltre amp; veritablement parot plus haut quil neft effedrivemeotnbsp;a caufe de la nature de notre atmofphere qui recourbe les rayons q^nbsp;yi.ennent de 1 aftre a fceil , ce quon appelle rfradlion , dont nous avoo?nbsp;donn une table a la fin de ce mme livre des globes amp; que nous ajoutons ic*'

Tahle des rfraSHons des ajlres.

Hauteurs apparentesi Rftaiftions ou exc s]

0 I 2 [ 3 nbsp;nbsp;nbsp;4nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;5

678

32 2.7 21 116 1210

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987


d.


o iz lAiZQ ,Q lt;oagt; ' H4I 5-V sta-


Remarque. Si on seft fervi de pinules pour faire pafler les rayoP^*

~ J- nbsp;nbsp;nbsp;____ . r nbsp;nbsp;nbsp;____L nbsp;nbsp;nbsp;1^

rxjr.

fLxnche-Hg. *0

01 nbsp;nbsp;nbsp;w**nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;tlCVC UCnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;UCglC4 iUl 1 ilUlilll 5 11 CUnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;quot;

lil rfraftion convenable qui eft ici 3 minutes, la veritable hauteur ne done plus que de 19 degrez j 7 minutes.

venans de f aftre a fceil par une ferite ou trgu, eet aftre a envoy

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POUR LA NAVIGATION. Liv. VII. Chap.II. 273 plan oppof aux pinules rimage renverfee de fon difque , enforte que lanbsp;partie luperieure eft imprime en bas amp; Iinferieure en haut , ce quinbsp;produit pour le foleil un exces de i 5 minutes de chaque cote, le milieunbsp;rimage tant pris pour le centre de 1aftre on aura fa veritable hauteur,nbsp;toute rdution neceflaire faite dailleurs.

5Remarque,mais fi on ne seftpasfervidepinules fenduesoupercees dun trou, mais feulement de fextremit dun marteau , dont le bord fertnbsp;de ligne de foi; ce qui eft ordinaire quand on fe fert de 1arbaleftrille ounbsp;du quartier anglois parlaraifon de la deuximeremarque, ilny aura quenbsp;la partie fuperieure de Iaftre dont les rayons viendront frapper la retinenbsp;de fceil, ou qui fera ombre fur le marteau,doneTaftre paroitra trop hautnbsp;de la moitie de fon difqiTe qui eft au foleil de 3 o minutes en total , amp;

15 minutes pour Texces a diminuer de la hauteur marque fur finftrument Fig. i j. foit quon fait prife par devant ou par derriere; il ny a qua jetter les yeuxnbsp;fur la figure 13 planche 24. Jefuppofe quon a fait aufli toutes les autresnbsp;dudlions dont nous avons parl, eeft-a-dire quon a eu gard i^le-vation de Iobfervateur fur le niveau de la mer, 2 a la raaniere OTnt onnbsp;a pris hauteur par devant ou par derriere, 3 a la refradion, 4 enfin anbsp;la fa^on des pinules. Lorfquon prend hauteur avec des arineau^ aftrolabes,nbsp;ou quart de cercle fufpendus ou garnis dun plomb, ou dun niveau dair ,nbsp;il neft qi^ion que de prendre le milieu du difque de Iaftre amp; en d-diiire la r^^dion, fi cet aftre eft moins lev que de 5 o degrez fur Ihorifon.

Tar la hauteur des aflres trouver la latitude du lieu ou Iort eft.

AYant obferve avec quelquun 3es inftrumens dont nous venons d parler, la hauteur fur Ihorifon, dun aftre dont on connoitla dcli-naifon quand il paffe au meridien,on connoitra la latitude dulieuoulotinbsp;eftjlaquelle eft toujours gale a la hauteur du pole, parlesufages lo^'Scnbsp;5 2'quot;' du 3quot;' livre de notre trait de 1ufage des globes.

On pourra aufli trouver a toute heure la latitude du lieu oufe faitlob-fervation par les ufages i 3,14 amp; i J de notre trait des aftrolabes pag, 163 amp; fuiv. quoiquil y ait un peu plus de fagon.

Nous allons donner un exemple par les hauteurs du foleil a midi. Ayant pris hauteur juftement a midi, cherchez dans la table ace mme jour, lanbsp;declinaifbn du foleil. Si elle eft feptentrionale, qui eft depuis le 20 Marsnbsp;jufquau 22 Septembre, ou depuis Y jufqua ^jtezcettedclinaifondenbsp;la hauteur du foleil, le refte fera la hauteur de 1quateur, laquelle tanCnbsp;fouftraite de p o, le refte fera la hauteur du pole.

Le foleil


I tant au premier degr de 55, fa hauteur a midi eft a Paris de ^4degrez 5ominutes,la dclinaifonboraleeftde 2 3 degrez 30 minutes.nbsp;Etant te de 64 degrez 30 minutes, refte 41 degrez pour la hauteur denbsp;i quateur, fon complment jufqua 9 o eft 49 , qui fera la hauteur du polenbsp;3 Paris; mais fi ctoit depuis le 22 Septembre jufquau 2o Alars,ladcli-Jaifon du foleil feroit meridionale. Il faudroit pour lors y ajouter la hauteurnbsp;^eridiene. Le total fera la hauteur de 1quateur.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Le 2 2 Decembre

Mm

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174 CONSTRUCTION ET USAGES DES INSTRUMENS

Ie (bleil eft lev a midi a Paris de i 7 degrez 30 minutes, fa declinairon eft 2 3 degrez 3 o minutes laquelle ajote 317 degrez 5 o minutes, le totalnbsp;eft 41 gt; dont le complment 49,fera la latitude du lieu. Si le foleilifavoitnbsp;point de dclinaifon comme au commencement de V amp; fa hauteurnbsp;feroit celle de fquateur, laquelle tant fouftraite de 90, le refte feroiCnbsp;la hauteur du pole. Si en ce mme tems-la le foleil eft lev de 90 degreznbsp;a midi,ceft une marque quon feroit fous la ligne quinotiale. Enpre-nant exaiement la hauteur du foleil a routes lesheures du jour ,on pourranbsp;faire des tables des hauteurs du foleil furfhorifon, maiselles fefontbiei^nbsp;plus jufte par le calcul.

I I 1.

De JZconjlruBion amp; nbsp;nbsp;nbsp;des inftrumens necejfaires a connoltre

^ nbsp;nbsp;nbsp;, ejiime le chemin dun vaiff 'eau.

De thorloge.

Nnefefertpasfur mer de pendule, ce qui feroit tres-uti'^1 caufedc la rgularitc de fon mouvement , paree que la rouille dune part fenbsp;prend bien-tot a facier le mieux poli, dun autre ct quelques balan-ciers ou pivots quon place a une pendule, elle eft arrte par le mouvement du vaiffeau, ou au moins fa regularit en eft interrompue.

On peut fefervir demontres de poche arelTort fpiralamp;a minutes, faite* par un bon horloger comme M' le Roy. Dans les vaiffeaux on fe fertnbsp;ordinairement de (abliers de differentes dures. L^un eft dequatreheures?nbsp;il fert a regler le temps de la courfe, amp; celui du fervice que f quipagenbsp;doit faire; paree quune partieferepofe, pendantquatreheuresquefaucrenbsp;mancEUvre. Lautre eft d'une heure, pour les ufages communs ; amp; 1nbsp;troifieme eft dune demi-minute , pour eftimer la courfe du vaifl'eau.

Ils font tous compofez de deux phioles de verre renverfes fune fur fautre , dont les embouchures font fermes dune feuille de clinquantnbsp;laquelle eft percee duh petit trou qui fert a 1coulement du fable de l3nbsp;phiole fuperieure dans Iinferieure , pendant le terns quon a fouhaite d^nbsp;regler le fablier. On fait que plus il y a de fable , plus longue eft la durecnbsp;de fon coulement, amp; plus le trou eft grand la duree eft moindre. C elrnbsp;pourquoi le fablier dune demi-minute eft petit, amp; a un grand trou dannbsp;la feuille de clinquant qui fepare les deux phioles. Tout le monde fait 1*nbsp;maniere dufer de ecs fabliers, qui ont touscette incommodit de ne p^nbsp;marquer precifement les parties du terns de leur dure.

On pourroit y remedier en fubftituantun tuyau longamp;etroit a lapl^c xrrr. dune phiole, comme en la figure i 3 ; A eft la phiole ordinaire, B le tuyaitnbsp;CO pkcc ftc ^ fccondc phiole; ce tuyau contient tout le fable denbsp; la phiole. On applique cette machine i un morceau de bois long amp; etroit,nbsp;amp; on marque 3 ct du tuyau fur le bois les quarts ou minutes dheure,nbsp;a proportion que le tuyau semplit ; on fufpend la planche en fens con-

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LA NAVIGATION. Liv.VII.Chap.Iir.

traire quand la phiole eft vuide, amp; on marque a ct du tuyau les quarts dheures ou minutes, a proportion quilfe vuide dans la phiole; cquot;eft pour-quoi on a mis deux anneaux a la planche , tin en haut amp; Tautre en bas.nbsp;Pour faire ces divilions qui font toutes inegales, on fe fert dune pendulenbsp;bien jufte. Au lieu que les autres fabliers fe tiennent fur leur affiette, celui-cinbsp;fc fufpend.

On pourra encore y marquer les fecondes, en cette forte. Faites un pendule compof dune balie de moufquet attache k un fil de 3 6 poucesnbsp;8 lignesamp;demie de long, a prendre depuis le centre de la balie jufquaunbsp;point oil tient le fil attach. Ce pendule tant en mouvement, chaquenbsp;vibration, cquot;eft-a-dire chaque alle amp; chaque revenue feradunefecondenbsp;de tems; ainfi 3 o vibrations vaudront une demi-minute, ou 3 o fecondes denbsp;tems; 6 o vibrations une minute,amp;c. Il nimporte pas que les vibrations foientnbsp;grandes ou petites: car fi elles font grandes, la balie va plus vte ; fi ellesnbsp;font petites, la balie va plus doucement. Faites une marque a ct du tuyaunbsp;a lendroit ou en fera le fable a chaque feconde, amp; la divifion fera fairenbsp;pour les fecondes, ainfi des minutes.

Vfage de lhorloge de 30 fecondes ou dune demi-minute.

IL y a plufieurs chofes qui contribuent a faire courir un vaifteau, plus ou moins vite;commela force du vent, la maniere, la quantit quilnbsp;frappe de voiles , la conftruclion, le lefte, amp;c. II faut avoir recours ^nbsp;quelque regie conftante amp; uniforme. On mefure la longueur du vaifleau,nbsp;amp; on fe fert de cette mefure pour compter combien 1cume de la mernbsp;venant d 1avant a 1arriere parcourera de toif^s pendant un horloge dunenbsp;minute, lefquelles toifes tant multiplies par 6 o , on aura les toifescou-ruesenune heure; amp; ces toifes tant divifes par z8 5 3 , qui font les toifesnbsp;que contient une lieue dun grand eerde de la fphere, le quotient donneranbsp;des lieues par heures. On trouve quune lieue par heure donne 48 toifesnbsp;en une minute, dou on conclura que fi 1eau ou lcume qui eft commenbsp;immobile fur 1eau, pafle de 48 toifes pendant une minute, le navireferanbsp;ne lieue par heure, amp; a4 toifesdonnerontdemi-lieue,amp;c. Si on fe fertnbsp;dun horloge de demi-minute, un navire fera une lieue par heure, le longnbsp;duquel lcume avancera de 24 toifes en 5 o fecondes; il fera une demi-lieue par heure,fi lcume navance que de 1 2 toifes, amp; ainfi a proportion.

Cette obfervation du courant de 1eau par lcume qui glifle centre les bords du vailfeau fe doit toujpurs faire fous le vent, a caufe que les vaguesnbsp;du ctjdu vent,febattantcontreles bords, caufent a 1eau des mouve-Jilens extraordinaires; ce qui narrive pas fous le vent.

B X E M P L E.

Un vailfeau ^ vingt-quatre toifes de long de proue en poupe, un floccoa d cume gliffe le long du vaiffeau en 3 o fecondes; on demande combiennbsp;vaiffeau fait de ehemin en trois heures : multipliez les toifes par lenbsp;^ombre des fois dont 3 o fecondes font contenues en trois heures , onnbsp;divife le produit par 2853 quotient donnera trois lieues parcouruesnbsp;trois heures.

Mm ij

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CONSTRUCTION ET USAGES DES INSTRMENS

Du loch.

ig- 14.

LE loch efl: un morceau de bois denviron un pied de long taill comrac Ie fond d'une barque, garni de plomb fous fon fond pour lui fervir denbsp;lefte j auquel on attache une ligne ou ficelle menue amp; fine, marquee dui*nbsp;nceud ou autrement par chaque toife.

Vfge du loch.

ON jette Ie loch en mer par la poupe ou arriere duvaiffeau, amp; onfil^ la ligne jufqu^ ce que Ie loch foit hors du remore du vaiffeau; aprsnbsp;on commence a compter les toifes de la ligne que 1on file pendant unenbsp;demi-minute, amp; fr fon en file fix toifes Ie navire fait un quart de lieuenbsp;par heure, fi on ert file 24 toifes Ie navire fait une lieue, amp;c. On faicnbsp;combien on file de toifes en comptant lesnceuds marquez fur la ligne quenbsp;Ie loch fuppof immobile fur f eau tire i lui, comme dans fexemple precedent fur fcume quil faut fuppofer immobile fur 1eau. Ceci na pasnbsp;befoin d^autre exemple que celui ci-deffus. Tout Ie monde fait combiennbsp;un pareil calcul eft iujet a erreur ; aufli faut-il fouvent Ie rectifier ,nbsp;obfervant les latitudes amp; les longitudes,comme nous avonsaprisa Ie fairenbsp;dans notre trait des ufages des globes ; cependant il faut fe contenter de*nbsp;feuls moyens qu^on a, pour fa voir cequ^on faicdecheminfur les eaux.

Contenant U conjltuBion du quamp;rtkr de rduHion dr fes ufa^s-.

xxr.

Blanche,

LE quartier de redulion eft dans la navigation ce que Ie treillis eft danS^ la gomtrie , ceft un inftrument dont fe fervent les Pilotes ^ rduirenbsp;les routes de navigation. II eft compof de plufieurs quarts de eerde qutnbsp;ont mme centre A, amp; de plufieurs lignes droites paralieles; ces quarts denbsp;eerde amp; les lignes droites font a diftances gales. On peut prendrenbsp;de ces quarts de eerde comme B C, pour Ie quart de chaque grand eerdenbsp;de la fphere, amp; principalement pour quart de f horifon amp; du meridieonbsp;mais Ie centre A fera toujours Ie point du depart du navire.

En k prenant pour quart de f horifon, fun de fes ctez , tel qu 0^ voudra, comme AB; reprefentera la ligne meridiene , c''eft4-dire,nornbsp;amp; fud.

Lautre ct AC, qui fait angle droit avec la meridiene , reprefent^ Ia ligne eft amp; oueft. Toutes les autres lignes paralieles au ct A B fo^^*^nbsp;des meridiens , amp; toutes celles qui font paralieles au ct AC font deSnbsp;lignes eft amp; oueft.

Ce quart de eerde eft divif premierement en 8 parties gales, rayoniS tirez du centre A , pour reprefenter les huit-quarts de vent dcnbsp;chaque quart de la bouffole ou de fhorifon^ chacun de ces quarts denbsp;vaut 11 degrez i j minutes, comme nous avoos dit cf devant en parl^nbsp;de la bouffole

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POUR LA NAVIGATION. Liv.VII. Chap.IV. 277

La circonference B C eft auffi divife en 90 degre2,amp; chaquedegr ?ft fubdivif de i 2 en i 2 minutes, par Ie moyen des lignes tranfverfales,nbsp;tires de degr en degr, amp; de 6 cercles concentriques, y compris les deuxnbsp;extremes. On attache de plus au centre un fil, comme AL, lequel tantnbsp;arrft fur tel degr que 1on veut du quart de eerde , fert a divifer Thorifonnbsp;de telle maniere quon trouve a propos.

Tous les rayons qui partent du centre A font autant de fecantes des degrez quhls coupent; toutes les lignes perpendiculairesa A C, qui joignentnbsp;Ces rayons dans 1enceinte du quart de eerde font des finus de ces arcs dontnbsp;ils joignent la fecante , amp; ceux^erpendiculaires a A B , font les finus denbsp;Complement de ces mmes arcs ; les lignes perpendiculaires JAC, quinbsp;joignent ces mmes rayons hors fenceinte des quarts de eerde, font desnbsp;tangentes de ces arcs; ainfi on a aufli furlequartierderdutionles finus,nbsp;les, finus complemens , les tangentes amp; les fecantes de tous les degrez dunbsp;quart de eerde.

Si on prend Ie quartier de rdution pour un quart du meridien, fun des ctez, comme A B, fe pourra prendre pour Tun des rayons communs,nbsp;du meridien amp; de 1quateur, amp; lautre ct AC fera la moiti de Taxenbsp;du monde. Les degrez de la circonference B C reprefenteront les degreznbsp;de latitude , amp; les paralleles au ct A B , perpendiculaires fur AC,nbsp;prifes depuis chaque point de latitude jufqu'a iaxe A C, feront les rayonsnbsp;des paralleles de ces latitudes, Sc en mme tems les finus des complemensnbsp;des mmes latitudes.

La figure de la planche 2 5 fait alz connotre Ie refte de Ia conftru-ion de eet inftrument.

Vfige du quartier de rduiion.

ON forme fur Ie quartier de rdudion des triangles femblables a ceux de la navigation , amp; les ctez de ces triangles font mefurez par lesnbsp;intervalles gaux qui font entre les quarts de eerde amp; entre les lignes

N,s, Eamp;O.

On a diftingu ces cercles amp; ces lignes, en les marquant de 5 en 5 par des traits plus gros que les autres; de forte que fi 1on prend chaque in-tervallepour une lieue, ily aura cinq lieues depuisune grofle ligne droitenbsp;jufqua l*autre, amp; depuis une grolTe ligne circulaire jufqua lautre lignenbsp;circulaire; de mme fi on prend chaque intervale pour quatre lieues,il y auranbsp;lieues de marine qui font un degr dun grand eerde depuis un grosnbsp;^rait ^fqua lautre.

Cette regie eft generale quand il ne sagit que de trouver, ou demar-quer fur Ie quartier de rduftion les parties dun grand eerde en degrez CU en lieues ; comme par exemple, fi jai couru fous un mme meridiennbsp;*00 lieues , je trouve lur la ligne A B, cinq gros traits, amp; fur toutes lesnbsp;lignes paralleles a A B ,teft la mme chofe, chaqje gros trait vaut 2 o lieuesnbsp;CU I degr dun grand eerde reprefent par AB.

Tout de mme fur les rayons qui partent du centre A vers Ia circon-^crence du quart de eerde, toutes ces lignes reprefentent de grands cercles qui ont Ie centre commun avec celuL^ monde, amp; fur ces lignes les arcsnbsp;Jiarquez dun gros trait valent 20 lie^s chacun ou un degr. On appellenbsp;*cs lieues marques fur Ie ct AB, ou fes paralleles , amp; fur les rayons

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2 78 CONSTRUCTION ET USAGES DES INSTRUMENS qui partcnt du point A vers la circonference , de la maniere que noU5nbsp;venons de dire, lieues majeures.

II nen eft pas de mme des lignes paralleles au c6te A C, lefquelles ne reprefentent que des cercles paralleles a rquateur;ccscerclesnont pointnbsp;leur centre communavec celui du monde, amp; leurs cirConferences, quoiquc

divilees en 360 degrez, diminuent toujours en tendue depuis Tequateur

jufquau pole quelles fe rduifent a un point ; done les lieues qui comprifes dansundegredcces circonferences font moindixs, a proportionnbsp;que le cercle approche du pole. On appelle ces lieues mineures; eeft pour-quoi il y a moins de chemin a faire pourxhanger de longitude que pournbsp;changer, de latitude.

Paree que dans tout triangle de navigation le ct parallele a A C qui donne la longitude eft marqu en lieues mineures, cquot;eft uneneceffite denbsp;favoir reduire e'es lieues mineures en lieues majeures, telles qu'elles fontnbsp;fur Iequateur, ou chaque degr eft compofede 20 lieues majeures, pournbsp;avoir les degrez de longitude qui fe comptent fur ce cercle.

Dans le triangle de la navigation A E D drefle par les regies que nous expliquerons; le ct A E', qui reprefente un meridien ou un grand cercle,nbsp;donne 125 lieues majeures a 20 au degr,ou6 degrez i quart; le cotenbsp;A D en donne par Jes arcs 150, eeft encore un grand cercle ; le ct E Dnbsp;qui reprefente un petit cercle parallele a fquateur donne 85 lieues mi-neures. Ilfaut favoir ce que ces lieues mineures valent de degrez de longitude; pour cela il les faut convertir en lieues majeures, afin que 2 o, lieues

puiflent valoir une degr fur f quateur, amp; de leur nombre juger la quantite de degr de longitude.

Si, par exemple , on veut favoir combien 8 5 lieues mineures vers Ieft valent de degrez de longitud^pfur le parallele de 48 d. de latitude, il fautnbsp;premierement tendre le fil fur les 48 d. de latitude, amp; compter les 8 5 lieuesnbsp;propofes fur le ct A B, en commen^ant du centre A; elles fe termine-ront au pointH,prenant chaque petit intervale pour 4 lieues, ou les inter-,nbsp;vales des gros traits pour'20 lieues. Il faut enfuite conduire du point H Itinbsp;parallele HG jufquau fil ;alorslapartie dufil depuis A jufquen G , rayonnbsp;du mridien, montrera 125 lieues majeures, valeur de 6 d. i 5. m. a raifoUnbsp;de 20 lieues par degr ;amp; 3 m. pour une lieue; ce qui fait connoitre que les

8 3 lieues mineures A H, qui font la difference en longitude de*la route fuppofe , amp; qui font gales au rayon du parallele Gl, valei^ 6 d. i 5nbsp;de ce parallele.

Suppofons, pour fecond exemple, que 1on veuille rduire cent^ieu^* mineures en degrez de longitude fur le parallele de6 od.Ayant premierementnbsp;tendu le fil fur 60 d. on comptera les cent lieues de longitude le long dUnbsp;cte A B ; amp; le parallele qui les termihera tant conduit au fil , retrao-chera le long du fil, a prendre depuis le centre, 20 lieues majeuresqn^nbsp;valent 1 o d. eeft-a-dire, t^ue cent lieues fur le parallele de 6 o d. valentnbsp;iod.de longitude,, paree que chaque degr dun grand cercle eft doublenbsp;dun degr du parallele de 60 degrez.

Si au contraire on veut rduire,par exemple, 125 lieues majeures oU 6 d. I 5 m. de longitude fur le |||allele de^S d. en lieues mineures; gt;nbsp;faut, apres avoir tendu le fil fur ces^^ d. de latitude, compter le long du hnbsp;les (S d.i 5 m.ou I 2 5 lieues majeures depuis A jufquenGjtirer la ligneGlj

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POUR LA NAVIGATION. Lfv.VIL Chap.IV. 275

en compter- les interfeiSions , amp; alors GI donnera 83 lieues mineures, valeur de 6 de^rez i 5 minutes fur le parallele propofe.

Comme aufli 51 d. 2 i m. ou 187 lieues majeures fur le mme parallele tant coroptes depuis A jufquen L,donneront 125 lieues mineures furnbsp;L C rayon de ce parallele , en comptant aufli les interfediions.

On pratique les exemples par le calcul.On veut, par exemple, reduire i ^ 8 lieues mineures en lieues majeures , ou en degrez de longitude fur Ic parallele de 5 o d. de latitude; on fait cette regie de proportion: le finus de qo d.

7cgt; complement de 50 d.....les 168 lieues mineures, amp; le finus total

I 00000; la regie faite,le quotient fera 261 lieues majeures, qui valent 13 d. 5 m.a raifon de 20 lieues par degr.

Au contraire on veut reduire, par exemple, 20 lieues majeures ou i d. de longitude en lieues mineures fur le parallele de 3 o d. de latitude. On faitnbsp;Cette regie de proportion. Le finus total 100000... 20 lieues. .. le finusnbsp;de 6 o d. 8 6 6 o 3 complement de 3 o d.... le quotient fera i 7 lieues mineuresnbsp;fur le parallele de 3 o d. C'eft fur ce principe que la table ci-deffousnbsp;a t calcule pour toutes les latitues de 5 en 5 degrez.

quot;Table contenant les lieues quot; centimes de lieues dun degr de longitude fur chacun parallele de cinq en cinq degrez, de latitude.

Latitudes.

0 nbsp;nbsp;nbsp;5nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;TO

15 nbsp;nbsp;nbsp;20

^5

30 35

40

Larues.

20 19?^ 19^1^

18;.^

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4

50 nbsp;nbsp;nbsp;5 5

60

^5 70

75 nbsp;nbsp;nbsp;85

14.^

12,^11:-

10 HEquot; nbsp;nbsp;nbsp;6

^ ^ nbsp;nbsp;nbsp;^100nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;*^100

5

J 100

2 nbsp;nbsp;nbsp;j

J too nbsp;nbsp;nbsp;100

Q^nd on a couru une route oblique, eeft-a-dire , qui neft exadle-naent ni nord ou fud,ni eft ou oueft, ces routes outre les lieues majeures Kord amp; fud, donnent des lieues vers feft ou vers foueft, qu^il faut r-duire en degrez de longitude. Mais ces lieues que fon appelle mineures,nbsp;i^ont t faites ni fur le parallele du dpart , ni fur celui de Iarrivee,nbsp;ayant t faites fur tous les paralleles qui font entre deux, amp; qui font tousnbsp;inegaux ; eeft pourquoi on eft oblig den chcrcher un qui foit moyennbsp;proportionel entre eux,amp; on Tappelle pourcela moyen parallele, lequelnbsp;Icrt a reduire en degrez amp; minutes de fquateur, les lieues qu^on a faitnbsp;parcourant divers paralleles, dont les degrez deviennent plus petits inbsp;niefure quils seloignent de fquateur allant vers les poles.

II y a plufieurs methodes pour trouver ce moyeil parallele. Mais la plus facile eft celle qui fe fait par f chelle rduite des latitudes croiflantes amp;nbsp;fans calcul, quon a mife a cote du quartier de rdution.

Soit propof, par exemple , de trouver le moyen parallele entre 40 amp; ^o d. de latitude. Prenez avec un compas fur cette chelle le milieu d'entrenbsp;40 amp; 60 d. Ce point milieu fe terminera vis-a-vis de 5 i d. qui fera parnbsp;^onfequentle moyen parallele de cette route.

Remarquez ,que comme cette chelle eft en deux lignes, il faudra prendre ^cfpace depuis 40 d. de latitude jufqu'a 45, qui eft dun ct, amp; le porternbsp;fiir une ligne droite; prendre eufuite fcfpace depuis 45 jufqu'a 60 ,qiii

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aSo CONSTRUCTION ET USAGES DES INSTRUMENS _ eft de Tautre ct pour ne faire quune ligne de ces deux efpaces joiof _nbsp;enfemble; divifer cette ligne en deux galement, amp; portant cette inoiticnbsp;fur fchelle mettre une pointe du compas fur Ie nombre 40 , Taiure poio*^nbsp;ira fe terminer au nombre 5 i , qui fera Ie raoyen paraliele que 1on cherche*nbsp;Aprs quoi il fera facile de rduire les lieues parcourues vers lcftnbsp;=degrez de longitude par Ie quartier de rdution, confider commenbsp;de meridien de la manierc que nous venons de 1expliquer par plufie'^^snbsp;exemples.

On trouve la mme cliofe par lecalcul en deux manieres. Si on demaO' de par exemple, Ie moyen paraliele entrc la latitude du depart 40 d. ^nbsp;celle de 1arriv 60 d.; on ajoute les finus complemens de qoamp;od*nbsp;favoir les finus de 50 amp; de 30 d. lefquels font 76604 amp; 50000;nbsp;fomme, 126604 divife par moiti ,fera 65502, finus complementdUnbsp;moyen paraliele, lequel fe trouve dans la table des finus, repondrca 500*nbsp;44m. Dans les petites routes on a plutt fait d'ajouter 40 d. a 60 d.^nbsp;prendre Ie milieu 5 o d. pour moyen paraliele cherch.

Qi^nd une route eft entre deux latitudes de differentes denominations exemple, on a count SE depuis Ie 20 d. de latitude N jufquau 50 d. dnbsp;latitude S, on prend Ie moyen paraliele de la plus grande latitude qui eft nbsp;fud , fur lequei on reduit les lieues mineures en majeures, amp; degrs donbsp;longitude.

Quand*on fera bien verf dansla maniere de trouver Ie moyen parallel^ ftune route,amp; de reduire les lieues mineures en majeures, ou les lieuesnbsp;majeures sn mineures; les lieues mineures en degr de longitude , amp;

degrez de longitude en lieues mineures :il fera aif de faire aflezexatemot*

les triangles amp; les operations de la^navigation fur Ie quartier de rduo' eomme nous aliens f enfeigner en cinq exemples, qui renferment toutes ftnbsp;principales regies amp; les differens cas qu'on peut fuppofer.

PREMIER EXEMPLE.

KXV. ]?U?ich4,

Suppofons Ie point de depart duvailfeauau 49 d.48 m. delatitudeN

amp; au 2 d. I 5 m. de longitude; ce vaifleau eft arriv par les 43 d. 35 de latitude auffi N , amp; par les 3 5 2 d. 3 m. de longitude. On connotdeuSnbsp;chofes, favoir la latitude, amp; la longitudecourues; au moyen defquelftsfnbsp;eft aif de faire fur Ie quartier de rdudion Ie triangle femblable a ceftinbsp;de la navigation, amp; par la connotreles deux chofes inconnucs ; favoir nbsp;rhumb de vent qu'a tenu Ie vaifleau ,amp; les lieues quil a fait de chen'*^ *nbsp;sil a fillien ligne droite ; en raifonnant ainfi.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;rr

Le vaifleau eft venu dune plus grande latitudeN a une moindre auffi^

done ila couru S. De 49 d. 48 m. du depart, tez-en 43 d. 3 5 m. nbsp;nbsp;nbsp;

reftent 6 d. 1 5 m. pour Ia latitude courue vers S; ces 6 d. i 5 m. valent i ^ * lieues a 2 o au degr. Ceft k premier ct du triangle.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;g

Le vaifleau eft venu dune moindre longitude a une plus grande , ^ plus grande longitude eft de plus de 180 d. plus grande que celftnbsp;depart, done le vaifleau a couru vers O. De 2 d. i 5 m. du depart, tez-5 5 2 d. 3 m. cela ne fe peut : ajoutez done 36032 d. 15 m.; vons aurenbsp;3 6 2 d. 15 m. dont tant 3 5 2 d. 3 m., refteront i o d. 1 2 m. de longitu^^nbsp;eourus vers O. Or ces 1 o d. i a m. de longitude reduits en lieues

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18 i CONSTRUCTION ET USAGES DES NSTRUMENS

les II d. de longitude courue ; ces lieues finiront au point M. Voila fc fcond ct , amp; les deux chofes connues. Pour achever Ie triangle denbsp;navigation droit en B ; il ny a qu a tirer la ligne M A, vous aurez Ie triangle fait A B M, dont M A que vous venez de trouver, donnera Ie rhumbnbsp;de vent, quon cherchoit; amp; comptant les degrez fur Ie quart de cerclenbsp;B C, de B en C , vous lirez au point quil eft coup, par A M 47 d. 40 m.nbsp;OU SE ad. 40 m. E pour Ie rhumb que Ie vaifleau a tenu. Enfin compteznbsp;du point A, fur la ligne A M , tousles arcs quicoupent cette ligne jufquanbsp;M, vous aurez 3 z5 lieues de diftancecourue, fuppofant que chaque arenbsp;vaille 4 lieueSj comme chaque trait ^ valu 4 lieuesfur AB. Mettezeettnbsp;cpration au net pour 1avoir prefente au premier coup dceih

Latitude de depart N nbsp;nbsp;nbsp;5 degrez

Premier ct a4olieusnia-jeures i ao au degr.

Latitude darrive S nbsp;nbsp;nbsp;7

Done la difference en latitudes I a . ' . Moyen parallele entre les lati- nbsp;tudes de depart amp; darrive /nbsp;pris feulement du plusgrand fnbsp;ct en Snbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3 3 d. 30 m.

Longitude du depart nbsp;nbsp;nbsp;5 58 degrez) Sur Ie moyen parallelcdc

Longitude darrive nbsp;nbsp;nbsp;lt;gt;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;5

Done difference en longitude E ii ... a^'ct a 19 Heues min.E

Done rhumb de vent SE Done licues de diftance

a d. 40 m.7 3 ct OU lhypotenufe du tri-515 nbsp;nbsp;nbsp;3 angle de la navigation droit en B.

On voit que la jufteffe des oprations depend de la grandeur du quartier de rdufion ;mais elle fera bien plus jufte li on travaille park calculdesnbsp;finuSjtant pour trouver Ie moyen parallele, la rduefion des lieues, quenbsp;Ie troifime ct du triangle de navigation. En voici un exemple dans Ienbsp;piemier cas ci-deffus.

XX ir.

Plancht Tig.. A,

Dans Ie triangle ABC retangle en B vous connoiflez Ie ct A B de 1 a 5 lieues ou 6 d. i 5 m. de latitude.

Connoiflant Ie moyen parallele de la latitude, amp; les degrez de longitude r vous avez Ie ct B C, en reduifant les lieues majeures des degrez de longitude en lieues mineures a 19 , par Ie calcul, comme nous avons dit ennbsp;fon lieu.

Kefte done a avoir les angles A,C,amp; Ie ct quhls comprennent.Pour avoir la diftance AC ajoutcz les quarrez de i a 5 amp;de a enfemble, la racinenbsp;quarre de la fomme donnera la diftance AC 188 lieues majeures. Enfuitcnbsp;faites cette analogie : 188 font au finus de 90 d., comme a 19 au finus denbsp;rangleA48 d. j j m. dont Ie complement 41 d.45, m. eftiangleC.

II. E X E M P L E.

On eft parti de 44 d. 4 5 m. de latitude N , amp; de 40 d. de longitude. Sup-Uaehc, pQpons avo'ir couru 150 lieues NE 1 quart N. Nous avons deux chok*' connues t (avoir Ie rhumb de vent, amp; les lieues de diftance courue, par le^

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POUR LA NAVIGATION. Liv.VII,Chap.ir. 285

moyen defquelles on peut forrr.ierfur le quartier de reduction un triangle femblable a celui de la navigation , pour trouver le refte qui nous eft;nbsp;inconnu.

Du centre A pris pour le point de depart fur le quartier de reduction, on comptera le long du rhumb de vent, fuppofe AD, les i jolieuesdenbsp;diftance jufquen D. Chaque arc marque dquot;un gros trait pris pour 20 lieuesnbsp;.marines ; ce point D, fera le lieu darrive, lequel on marquera par unenbsp;petite pointe. Pour former le triangle reftangle A E D , femblable a celuinbsp;de la navigation , le cote AE de ce triangle donnera 125 lieues de difference en latitude vers N qui valent 6 d. i 5 m. i 2 o lieues par degr. Ceft lenbsp;premier ct du triangle.

Enfuite on conduira de D, lieu de Tarrive, la ligne D E parallele a AC, laquelle finira en E; amp; comptant les interfe(5lions,elle donnera au fecond ctnbsp;du triangle 8 5 lieues mineures vers 1E. Le troifieme ct eft donne, done onnbsp;a tout le triangle.Ces lieues reduites furla parallele de qgd. environ de latitude,moyen parallele trouv entre la latitude de 5 i d.N amp; 44 d.4 5 m.aufli N,nbsp;lieu de depart; donneront 125 lieues mtjeures ou 6 d. i 5 m.de longitude,nbsp;quon fera avanc dO en E; done le dpart tant a 44 d. 45 m.de latitude N, on eft venu au 51 d. de latitude aufli N; amp;fuppofant quon foitnbsp;parti du 40 d. d longitude, on fera arriv au 46 d. i 5 m.de longitude.

Pour mettre cet exemple au net, il fuffira de fuivre les modeles ci-deffus mis au premier cas; amp; chaque article dans le mme ordre quon Iy voit.

On a le fecond exemple par le calcul, en difant: Au triangle ABC droit xxiv. en B, pour avoir le ct A B, corame le finus de B 9 o d. eft au ct donnnbsp;A C I 50 lieuesmajeures...auffilefinus de C 56 d. i 5 m. complement denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;

5 3 d. 4 5 m, connu du rhumb, eft au ct A B i 2 5 lieues majeures ou 6 d. i 5 m. latitude quon cherchoit. Et pour avoir BC,comme le finus de Cnbsp;56 d. I 5 m. trouv eft au ct A B, aufli le finus de A 8 5 d. 45 m. aunbsp;ctBC... 83 lieues;quinefontque mineures,attendu quelles font fousnbsp;un parallele; lefquelles il faudra reduire en lieues majeures pour avoir autantnbsp;de degrez de longitude quil y aura de fois 2 o lieues majeures.

III. EXEMPLE.

On eft parti de 40 d. 5 o m. de latitude S, amp; de 3 5 4 d. 4 5 m. de longi- xxr^ tude ; on a fill S E t quart S jufques par les 47 d. 5 1 m. de latitude auili S. P^.***-Nousavons deux chofes connues, favoir les degrez de latitude courue 7 d.

21 m. S, amp; le rhumb de vent. Pour former ainfi fur le quartier de rdution le triangle de la navigation, qui nous fera trouver le refte inconnu, favoirnbsp;la longitude de 1arrive, amp; les lieues de diftance.

A, fur le quartier de rdulion, eft le point de depart; tirez-en la ligne du rhumb SE i quartS, comptez fur la ligne A B 7 d. 21 m. de latitude ounbsp;147 lieues majeures dc AenB. Ceft le premier ct. Puis conduifez dunbsp;point fuppof B , ou fe terminent ces 147 lieues, une ligne parallele a AC.

Ceft le Iccond ct. Le point L, ou cette parallele coupera le rhumb S E I quart E, eft le troifime ct donn , amp; fermera le triangle : dans lequelnbsp;on connoit la latitude par le ct AB 147 lieues ; de AenL on aura furnbsp;le rhumb I 77 lieues de diftance, par le nombre d'autant darcs qui cou-pent cette ligne,de A jufquaL. Enfin fur la ligne qui du point Beft vena

Nb ij

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2 nbsp;nbsp;nbsp;84 CO^STRUCTION ET USAGES DES INSTUMENS

couper Ie rhumb en L, on comptera par les intervales de lignes 98 licu* mineures :amp; paree que ce ct BL reprefente un parallele a rquateur nbsp;les lieues mineures ieront reduites en majeures, comme nous avons dejanbsp;enfeign, amp; donneront autant de degrez de longitude courue qu^elles auro^*nbsp;donn de 20 lieues majeures :ceft-a-direici 6 d. 5 1 m. E; lefquelsajouteznbsp;aux 3 54 d. 45 m. de longitude du depart donneront pour longitude denbsp;l'arrive i d. 3 m. Mettez loperation au net comme au premier exemple*nbsp;xxir. Par Ie calcul: Au triangle ABC, droit en B , pour avoir Ie ct AC,nbsp;Umhe. diftance des lieues de chemin,dites: Comme Ie (inus du ct de Tangle donnenbsp;C de 3 5 d. 4 5 m. complement de Tangle oppof 5 6 d. 1 5 m. eft au ct aulfinbsp;donn A B 147 lieues majeures ouyd. 21 m. S; ainfi Ie finus Bde 90 d.nbsp;eft au ct cherch AC... lyjlieuesde chemin f.nt fur Ie rhumb. Pournbsp;avoir Ie ct B C ou la longitude, dites: Comme Ie linus de Tangle C 3 5 dnbsp;4 J m. eft au ct A B 147 lieues ; ainfi Ie finus de Tangle A 3 6 d. i 5nbsp;au ct cherch B C,.. 98 lieues mineures,lefquelles reduites en majeuresnbsp;amp; en degrez de longitude donneront 6 d. 51m. E de longitude courue,anbsp;ajouter a celle du depart, pour avoir 1 d. 36 m.de longitude de Tarrive.

IV. EXEMPLE.

On eft parti de 45 d. 20 m, de latitude N, amp; de 549 d. 56 m.delongi*' vuncije. tudejon acouru 374licuesentreN amp; E , amp;on s^eft trouvpar 5 7 d. 5on*-de latitude N. Nous avons encore deux chofesconnues; favoir, les degreznbsp;de latitude courue, i x d. 50 m.N,amp; 374 lieues NE. Faites ainfi Ie triangle de navigation fur Ie quartier de rduiion, pour avoir la longitude denbsp;Tarrive amp; Ie rhumb de vent quil a fallu courir.

A eft Ie point du depart fur Ie quartier j on comptera fur A B i x dr 50 m. de latitude N courue, qui valent X50 lieues majeures. C'efl: Ie premier ct du triangle. Puis du point Aouvrezle compasde la diftance de

3 nbsp;nbsp;nbsp;74 lieues courues fur A B , amp; du centre A faites un are de cercle: dunbsp;point OU finiftent les x 50 lieues fur AB, tirez (ceft Ie fecond ct) 1^;nbsp;parallele a AC,laquelle coupera Tarc que vous venezde faireen un pointynbsp;duquel vous tirerez en A , la ligne qui formera Ie troifime ct du trianglequot;nbsp;de navigation. Dans ce triangle vous connoifTez la latitude courue fur A Bnbsp;X 3 o lieues, Ie rhumb de vent N E 3 d. E qui eft la ligne de A au pointnbsp;dinterfeamp;ion de Tarc avec la ligne parallele a A C ; enfin cette ligne qninbsp;va du point dinterfeion avec Ie rhumb jufqu'a B, donnera 278 lieuesnbsp;mineures,lefquelles rduites comme on fait, donneront xx d. 5 3, m. denbsp;longitude , a ajouter a ceux du depart, pour avoir 3 7 2 d. x 9 m. ou i 2 d.nbsp;29 m. de longitude de Tarrive. Mettez au net comme on a dit ci-deflus.

XXIV.

quot;pLincke,

Par Ie calcul: Au triangle de navigation ABC droit en B, pour avoir Ie rhumb A , dites: Comme Ie ct connu A C, 3 74 lieues majeures, eftnbsp;finus B de 90:d.; ainfi Ie ct connu AB 2 50'lieues majeures eft au finu*-de C... 42 d. cherch, dont Ie complement 48 d. eft Ie rhumb A, N E 5 d-Enbsp;de la route N amp; E fur laquelle on a fait 374 lieues. Pour avoir Ie cotnbsp;B C,dites: Comme Ie finus de C 42 d. eft au ct A B x 50 lieues majeureSrnbsp;ainfi lefinusde A 48 d. eft au ct BC parallele a Tquateur... 278 lieucsnbsp;mineures, lefquelles reduites comme on fait^ en degrez de longitude,lt;ioon^'i

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POUR LA NAVIGATION.Liv.VILChap.lv. 28j ^

2 2 d. 3 3 m. E: ajoutez-les a ceux du depart vous aurez iz d. 29 m. de longitude au point de larrive.

V. E X E M P L E.

On eft parti de 4 5 d. de latitude N, amp; de 1 5 d. de longitude ; on a fingl XXF. Ne I quart N par les 2 i d. i 5 m.de longitude. Nous avons a la veritdeux rlmbunbsp;chofes connues , favoir le rhumb de vent, amp; la longitude courue de 6 d.

15 m. E: mais cela ne nous donne quun angle certain du triangle fur le ftuartierde rdulion ; car pour favoir quel eft le ct donn par la longitude , il faut reduire les d. i 5 m. en lieues mineures: ce qui ne fe peut quenbsp;par le moyen parallele , qui depend de la latitude courue, laquelle nousnbsp;^ft inconnue. Ceft a quoi on fupplera ainfi : Faitesune chcllede latitudesnbsp;croiftantes comme nous avons enfeign ci-deftus, dans laquelle le premiernbsp;degr foit egal a un degr de longitude, marqu en AC du quartier denbsp;reduction; cela tant, placez le point de cette regie ou eft marqu45 d.nbsp;le long de la ligne A B, de forte que 4 5 d. joigne A: puis ouvrez le compasnbsp;de A versC,de6 d. i 5 m. a la lettreS;dou vous leverez une perpendiculaire a A C, qui coupera le rhumb de vent NE 1 quart N, en un point T,nbsp;duquel vous tirerez une parallele a AC vers B dans la ligne AB, le longnbsp;de laquelle vous avez appliqu f chelle : cette ligne T B tant prolongenbsp;jfques fur lchelle,yniarquera 5 i d. i 5 m. de latitude N, amp; partant vousnbsp;trouverez la latitude courue 6 d. i 5 m. N: aprs quoi vous terez f chelle,

amp; compterez de A en B 6 d. 1 5 ra. ou i 2 5 lieues N pour avoir le premier ct du triangle. Du point o finiront ces lieues vous tirerez une ligncnbsp;parallele a AC, qui coupera le rhumb couru NE i quart N, vers L , amp;

Cette ligne eftlefecond ct du triangle ; du point L en A. vous achevrezle triangle, dans lequel vous aurez pour le ct A B 6 d. 1 5 ra. de latitude Nnbsp;Courue ou i 2 5 lieues majeures. Le ct BL,donnera8 3 lieues mineuresnbsp;'^ers E, lefquelles rduites valent 6 d. i 5 m. de longitude,ajoutes 315 ,fontnbsp;d. I 5 m.de longitude du lieu de larrive. Comptez enfin les arcs quinbsp;Coupent le rhumb de A en L, vous aurez 150 lieues de diftance courue,

^ettez au net comme ci-defllis.

Cecaseft trs-rare , car on ne peut obferver la longitude, quonnecon-^oiie fheure , amp; on ne fauroit connotre fheure precifement, quon nc *che la latitude du lieu.

Par le calcul; Au triangle ABC relangk en B, il faut premierement xxir. ^onnoitre le ct B C en lieues mineures, puifque c'eft un parallele dont on igt;Uacht,nbsp;^pnnoit les degrez de longitude. Pour cela voyez combien de parties con-^ent le premier degr dune table de latitude croiflante pris 6 fois i quart,nbsp;bien multipliez par 6 i quart les 20 parties contenues dans le premiernbsp;dcgr dune table ck latitudecroilfante, vous aurez 125 parties. Faiteslenbsp;kiangle de fuite AST, droit en S, dont vous connoilTez f angle A,comple-j^^ent de 3 30.4 5 m. amp;le ct 125 AS,amp; 1anglc droit S. Dites pour avoir ST:

^ornme ie finus de 1angle T, 3 3 d. 4 5 m. connu amp; alterne eft au ct connu ^^125; aufli le finus de 1angle A 5 6 d. 1 5 m. connu eft au ct T Snbsp;^88. Enfuite ajoutez 188 parties, a 1010 qui repondent a 45 d. de lanbsp;khle des latitudes croifTantes , dont le premier degr eft 20 , vousnbsp;^rez 1 IC) 8 parties, quirpondenta 51 d. 20 m. de latitude; convertiflez

N n j

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z%6 CONSTRUCTION ET USAGES DES INSTRUMENS CCS 6 d. 2 0 m. de latitude N, trouvez en lieues majeures fur A B , amp; voltsnbsp;aurez en A B du premier triangle 125 lieues peu plus. Reprenez Ie premiernbsp;triangle o vous connoifiez maintenant Ie ct A B amp; l^angle A 5 5 d. 4 5 ntnbsp;fon complement C 5 6 d. i 5 m. amp; dites: Comme Ie linus de C 5 6 d. i 5nbsp;eft au ct A B i 2 5 lieues majeures, auffi Ie finus de A 5 3 d. 4 5 m. eft aunbsp;ct B C 8 3 lieues mineures, que valent les 6 d. i 5 m. de longitude courucnbsp;fur Ie moyen parallele de 48 d. Maintenant il ne refte plus a connpitrenbsp;que Ie ct A C par cette analogie: Comme Ie finus C eft au ct A B gt;nbsp;ainfi Ie finus de 50 au ct C A 15 o lieues majeures de diftance courucnbsp;fur Ie rhumb connu.

Route compofe.

N nacheve jamais un voyage fur une mme route ou rhumb de vent; 5c quand il s'agit de rduire en un fcul triangle toute la navigation , poucnbsp;favoir OU on eft , on joint toutes les regies ci-deflus pour nen faire quune

quon appelle route compofe qui donne dun feul coup Ie point darrivee*

E X E M P L E.

On fuppofc tre parti de 4 5 d. de latitude N amp; -7 d. de longitude , amp; ^n a couru les routes fuivantes, dont on rapportele refultat qui fuit telquoUnbsp;fa conclu par les triangles particuliers:

N

831.

88^

s

E

0

55r

2l i

78r

Les routes

1' Route a produit ...100 lieues fur N E i quart.

ONO

Route

5' Route

E I quart S E

Du total I 71 -Otez 15

Refte des lieues majeures 155 Eftimes courues

Du total 211 O. Otez I 34 E.nbsp;Refte des li. 78 min.

Eftimes courues non obferves.

flamhe. nbsp;nbsp;nbsp;demande la latitude amp; la longitude de f arrive, Ie rhumb de

xxf'- quon aurok d tenir venant en ligne droite, amp; les lieues de diftance entr^ Ie point de depart amp; celui de larrive en ligne droite. Eaites ainfi Ie triang'nbsp;de navigation qui feul vous donnera tout cela.

Dupoint A,comme celui du depart,portez vers Ben Kies 155 troisqu^^^ de lieues majeures vers N, qui refultent du calcul amp; qui valent 70.471^' ^nbsp;latitude N courue. Voila Ie premier ct du triangle. De K parallem^^nbsp;a AC comptez 78 lieues mineures O , lefquelles rduites fur Ie

parallele, comme on a dja dit, valent 5 d. 57 m. de longitude couru*

O. Ces 78 lieues finiront fur la ligne K en V. Voil^ 1^ fecond c^ triangle. Enfin de V tirez k ligne AV, vous aurez tout Ie triangle A K- gt;

ft. * nbsp;nbsp;nbsp;1 t nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;____.q

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POUR LA NAVIGATION. Liv. VII. Chap. IV. 287

dont le dernier cote AV donne par la quantite de degrez, dont il eft loign de B Iarc de N N O 4 d. i 2 m. O , qui eft le rhumb cherch. Main-tenant comptez fur les arcs depuis A jufqua V les lieues de diftance , vousnbsp;trouverez 174 lieues de chemin en droite ligne du depart a farrive. Mettennbsp;ainfi au net.

. Premier cote 155 trois quarts de lieues majeures a 2 o au degr.

Latitude du depart N 45 d. o m. Difference de latitude N 7nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;47nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

Done latitude d^arriveN 52 47 Done moyen parallele. 48nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;53

fa' ct fur le moyen parallele de 48 d. 5 3 m. 78 lieues mineures O.

Longitude de depart 7 d. o m.

Difference en longitude . . nbsp;nbsp;nbsp;. .

Ou longitude courue O nbsp;nbsp;nbsp;5nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;57

Done longitude d'arrive nbsp;nbsp;nbsp;inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3

L)onc rhumb de vent en droite ligne

a tenir N NO 4d. I 2 m. O . . . .5 3'quot;'cote du triangle retftangle Done lieues de diftance en droite ligne i 745 ou fon hypotenufe.

Le calcul decetriangle par les finus amp; les nombres fera court; car on xar/r. connoit dans ce triangle ABC droit en B les cotez B A amp; B C. Pour avoirnbsp;le ct AC, joignez les quarrez de AB i 5 5 lieues trois quarts; au quarr ' 'nbsp;dcBC 78 lieues: la racine quarre de leur fomme donnera t 74 lieues pournbsp;le ct A C ; amp; pourconnoitrece rhumb, dites: Comme A C 1 74 lieues eftnbsp;au finus B de 90 d.ainfi le ct B C 78 eft au finus de A de 26 d. 5 7 m. galnbsp;i N N O 4 d. I 2 m. O.

Corre^lions necejjaires a faire dam routes les mvigations fur le compas

de route.

NOus avons averti fouvent dans ce trait, quil falloit obferver avec foin Scavecexatiitude, de terns en terns la dclinaifon du compas ounbsp;de la bouffole, laquelle varie tantt dune fa^on amp; tantr dune autre, tantotnbsp;yersE, tantt vers O , tantot plus amp; tantot moins, paree quilfauty avoirnbsp;lt;^gard pour la conduite du vaifftau, 11 sagit maintenant denfeigner lanbsp;*ttaniere de faire la correlion neceffaire ; fuppof que la bouffole ait d-clin, amp; au terns du depart, amp; au terns de 1obfervation de la meridienne, ounbsp;de Tarrive. 11 eft vident que fi 1guille aimante,ou le compas, dcline versnbsp;G, cxempU, il faut augmenter au rhumb de vent, qu'il convient prendrenbsp;pour ailer en E la quantite de degrez, dont le compas dcline vers O; aunbsp;Contraire diminuer cette quantit de degrez fi la route eft vers O ; pareenbsp;que cquot;eft le ct vers lequel le compas dcline,comme nous ledemontronsnbsp;*^3ns 1exemple fuivant. Paree que je veux aller en un lieu loign de i i d,

^demi de latitude O; il me faudroit prendre k premier rhumb de vent ^ faire marquer 11 d. amp; demi O a la bouffole: mais je fuppofc quellenbsp;^tclinc vers O de 11 d. amp; demi, done il fuffira de la laiffer en fafituation,

^ faurai mis le cap comme il convient. Si avec la mme dclinaifon je yt;ux aller dirtlement au N, il lui faudroit faire marquer 11 d.amp; demi E;ornbsp;k veux aller a ii d.amp;demi versE, il faut done faire marquer au compas

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a88 CONSTRUCTION ET USAGES DES INSTRUMENS

zj d.E pour aller vers ii d. amp;demi, doii il senfuit quil faut augment^ la dclinaifon du compas la route, fi cette route eft du ct oppofe a ianbsp;dclinaifon ; amp; diminucr cette dclinaifon de la route, fi elles toient toutesnbsp;deux de mrae ct. Nous ajoutonsicitroisexemples qui comprenncnt tousnbsp;lescas, amp; nous les appliquons a la route compofe ci-deflus.

Si done Ie compas de route avoit eudela dclinaifon en partant, laquelie cut continu la mme pendant la premiere route, pdt exmp/e, de 8 d. 0gt;nbsp;on auroit crit ainfi :

Premiereroute I oo lieuesNE I quartN, plus 8 d. de variation ; partant I oo lieues N E i quart N, 8 d. E.

Si dans la feconde route Ie compas squot;eft trouv varier pendant toute la route de 8 d. E on auroit ainfi crit.

Seconde route 250 lieues ON O plus 8 d. de variation E partant 2'3P lieues O N O 8 d. O. Si cette mme route avoit t E N E, on auroit entnbsp;250 lieues ENE moins 8 d. ou 250 lieues N E i quart E 3 d. 15 nti. Egt;nbsp;paree que la route auroit t du ct de lavariation,ce qui diminue Ie rhutub

Mais fi dans la troifime route Ie compas avoit vari au commencement de 8 d. O amp; a la fin de 4 d. O , on diroit quil a eu 6 d. de variation Gnbsp;pendant toute la route , amp; on criroit:

Troifime route 8 o lieues E i quart S E moins 6d. E, variation moyenne partant 80 lieues ESE 5 d. amp; demi E ; paree que ceft Ie ct oppo^nbsp;a la fleur-de-lis ou nord de la boulTole qui conduit : or fi lafleur-de-fi*nbsp;decline O, Tautre bout dcline E , amp; la dclinaifon tant du ct de 1^nbsp;route il la faut augmenter. II ne faut que jetter les yeux fur la figure i*nbsp;planche 25 pour comprendre cela.

Correfiom k faire fur tefime.

ONvoit aifment que toute route compofe ntant fonde que les calculs amp; les eftimes , on ne peut avoir que des latitudes, longi'nbsp;tudes, rhumbs amp; lieues eftimez : Or tout cela eft aufli fond fur 1eftimnbsp;du loch, qui peut n^tre pas reft immobile comme on la cru,lorfquonnbsp;sen eft fervi, amp; fur Ie rhumb de route qui auroit pu varier pendantnbsp;les routes fimpks , dou il senfuit que toutes les routes compofesnbsp;befoin de corretion.

Premiere, fi au point de Tarrive, on pouvoit obferver la latitude la longitude par les hauteurs amp; quelque clipfe, la corretion du triangle dnbsp;navigation feroit aife,paree quon auroit les deux ctez du triangle^nbsp;on opereroit comme dans Ie premier exemple dune navigation fimple.

Seconde , fi au poipt de farriveon peut obferver la latitude, amp; ne fe trouve pas conforme a celle trouve par eftime, comme fi elle etoJnbsp;obferve 54 d. au lieu de 52 d. 47 m. quelle auroit t eftimejnbsp;favoir fi 1erreur doit tomber fur les 174 lieues eftimes, oufurlcrhpninbsp;de vent auffi cftim N N O 4 d. 12 m. O. Or il eft certain que cette erreunbsp;eft du ct qui en eft plus lufceptiblc fans quon sen apergoive aifmcutnbsp;dou il senfuit que cette erreur neft pas ici du ct du rhumb ,nbsp;quil faudroit quil fut arriv un changement tres-confiderabk 1.nbsp;rofe vers O, amp; il faudroit reculer Ie rhumb dune maniere trop fepb ^nbsp;ppur Ie faire cadrer avec la latitude obferve ;il faut done que cette err^^,^

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POURLANAVIGATION.Liv.VILChap.lv. aS?

foitdela part de leftime des lieues, qui a t eftime trop grande , ce qui -a pu arriver infenfibletnent. On corrigera Terreur en cette fa^on : Onnbsp;retiendra Ie rhumb eftim, qui donnera un ct amp;un angle du triangle denbsp;navigation ; la latitude obferve donnera Tautre, amp; on achevera commeaunbsp;troihme exemple ci-deffus. En un mot les deux premiers quarts de ventsnbsp;de part amp; dautre de N amp; S, paflent pour iTtre pas fufceptibles derreur.

Troifime, ii au point de Tarrive on obferve une latitude differente de celle qu'on a eu par Teftirae, amp; fi Ie rhumb auffi eftim eft des deuxnbsp;premiers de partamp;d'autrc de E amp; de O; par la raifon contraire decequenbsp;nous venons de dire, il faudroit trop corriger les lieues de diftance eftimes,nbsp;pour cadrer avec la latitude obferve; il faut done que Terreur fbit du ctnbsp;dii rhumb eftim, amp; par confequent il faut conferver les lieues de diftancenbsp;cftimes qui donneront Thypotenufe du triangle; 8c la latitude obfervenbsp;donnera un ct: enfuite oprer pour avoir Ie refte comme dans Ie quatrimenbsp;exemple ci-defliis ; en un mot les lieues de diftances fos les deux pre-naiers rhumbs de part amp; dautre de E ou de O paflent pour exemtesnbsp;derreur.

pUfteke,

Quatrime, fi au point de Tarrive on trouve par obfervation la latitude differente de celle que Teftime a donne , amp; fi Ie rhumb trouv auffi parnbsp;cftime iTeft pas un des deux premiers de chaque cte de N amp; de S, dE ounbsp;de O, Terreur peutgalemenqromber fur Ie rhumb, amp; les lieues eftimes;nbsp;c eft pourquoi i! fautchercher la maniere de corriger Tun amp; lesay tres. Pournbsp;hela tendez fur Ie quartier de rdution Ie fil du point A centre du quartiernbsp;fur Ic rhumb eftim NE quart N, comptez par les arcs qui Ie coupentnbsp;Jes lieues eftimes z 3 o , amp; de ce point o ell^s fe terminent comme en M,nbsp;Comptez fur une ligne parallele a A C vers B les lieues mineures E ou O felonnbsp;quhl sen agit, je les fuppofe trouves 128 lieues mineures. Enfuite compteznbsp;de A vers B en E la latitude obferve 46 d. S : difference 7 d. S ,par lesnbsp;lieues qui rpondent a 20 au degr, favoir 140 lieues, amp; de ce point Enbsp;irez parallement a AC la ligne EL jufqua la ligne AM, amp; comptez lesnbsp;lieues mineures de E en L que je fuppofe 94 , ajoutez-y la moitide knbsp;difference de 94 a 128 quon les avoit en premier lieu,vous aurez 11 inbsp;lieues mineures i compter de E vers L en N, amp; de ce point vous tirerez Ianbsp;ligne A B qui fera Ie rhumb corrig. Enfin vous acheverez Ie triangle commenbsp;dans Ie troifime exemple, ou fans avoir recours a aucune autre regie, puif-ftue vous avez les trois ctez du triangle , il ne reftera plus quk rduircnbsp;les lieues mineures en lieues majeures pour avoir la longitude auffi corrige,

Voici un exemple de route corrige dans ce dernier cas, car les trois sutres font trs-faciles.

SuppofGns,p.rrxmpft,lepointdudeparta 5 3 d. de latitude S, amp; 3 58d. de longitude, ces routes compofes ont fait eftimer quon toit arriv anbsp;lieues N E quart N, amp; au 43 d. de latitudes. On obferve neanmoinsnbsp;ftue Ia latitude neft que de 46 d. de latitude S; il y a done erreur: dailleursnbsp;l'^ thumb de vent neft pas des 4 exemts de corretion a ct de Eamp; O,nbsp;done Terreur neft pas feulement de la part du rhumb eftim; ce rhumbnbsp;^ cft pgs auffi des 4 a ct de N amp; S , done Terreur neft: pas auffi dunbsp;cot des lieues feulement : cette erreur tombe done amp; fur Ic rhumbnbsp;^ lur les lieues eftimes quil faut corriger tous deux comme nous venonsnbsp;de Ie dire, Se je mets Toperation au net.

Oo

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apo CONSTRUCTION ET USAGES DES INSTRUMENS

La latitude du depart S nbsp;nbsp;nbsp;5 3 dnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;C

La latitude obfervenarriveS 46 nbsp;nbsp;nbsp;^ iquot; ct du triangle 4

Done la difference veritable de la? nbsp;nbsp;nbsp;^lieuesmajeures N a 20'^

latitude OU la latitude courueN ^7 nbsp;nbsp;nbsp;5 degr , amp; valent 7 d. de

Done Je moyen parallele nbsp;nbsp;nbsp;4^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3om.(.latitudeNcourue.

Leslieues mineures eftimes E nbsp;nbsp;nbsp;i 28 d.

Les lieues mineures prifes fur Ie veritable 7 parallele,amp; partantceslieuesobfervesEy 54

{2' ct du triangle fur moyen parallele de 4P

picuuiiLuiujijc uc lel uiin-itin.1-/ nbsp;nbsp;nbsp;5 O m. 111 HcuCS mineui'cS

on aura ces lieues corriges E nbsp;nbsp;nbsp;f E, qui valent 8 d. 3 6 m.

L longitude courue.

3 58 d.

La longitude du depart A caufe des lieues mineures corriges 7nbsp;difference E en longitudenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;5

Done longitude de Tarrive

Done Ie rhumb de ventcorrig a tenir V pour venir endroiteligr.eN E 6d. 30 m.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3quot;quot; ct ou hypotenufe du

Done lieues de diftance corriges a courir (triangle reclangle de navigation en droite ligne i 75.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;J compofe, rduite amp; corrige.

x.rjF.

TlMche.

fig- G.

Par lecalcultAu triangle A B C retangle en B de navigation eftime, Ie ct A B de 1 o d. de latitude S ou 200 lieues , Ie ct B C eftimnbsp;lieues mineures, amp; Ie ct A C eftim 230 lieues a 2 o au degr, Ie rhumbnbsp;eftim N E quart N. On juge quil y a erreur dans Ie rhumb, amp; dansnbsp;leftime des lieues, par les raifons ci-deffus. La veritable latitude quon anbsp;obferve a farrive n'tant que de 46 d.S partant on na couru que 7nbsp;de latitude S au lieu de 1 o d. quon eftimoit. Pour corriger cette erreurnbsp;tant fur Ie rhumb que fur les lieues eftimes,comme on a dit qubl Ie falloit ennbsp;ee cas ci; changez Ie triangle amp; faites Ie ct B C en J c precifement o finij-fent les 140 lieues de la difference de latitude obferve ; amp; dites pour avoirnbsp;Ie ct en lieues mineures: Comme Ie finus du complement du rhumbnbsp;quon retient encore pour un moment NE quartN, ou de 3 3 d.45nbsp;qui eft ici de 5 7 d. i 5 m. C, eft au ct kb 140 lieues majeures , ainftnbsp;Ie finus du rhumb A 3 3 d. 45 m. eft au ct bc, qui donnera 94 lieuesnbsp;mineures, aufquelles vous ajoutez la moiti de la difference jufqu'a ce mmenbsp;ct B C eftim 128 ... vous aurez Ie veritable ct parallele bc 1 ii lieuesnbsp;mineures. Voila Ie parallele corrig. Maintenant corrigez Ie rhumb ennbsp;ajoutant les quarrezde 140 lieues majeures du ctA,amp; de 111 lieues

mineuresdu ctbe, la racine quarre de leur fomme donnera Ie veritable nombre des lieues Ac 179 qui feront majeures. Enfin pour avoir Ie rhumb

dites: Comme Ie ct 179 lieueseft au finus de 90 d. b, ainfi Ie ct 111 lieuesmineures au finus duquatrime terme,quifera de 38 d. 301^*nbsp;qui valent N E 6 d, N.

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POUR LA NAVIGATION. Liv.VU. Chap.V.

CHAPITRE V.

Des cartes hydrographiques ou marines.

ON fe conduit fur les eaux par le fecours des cartes hydrographiques coinme fur terre par les cartes geographiqucs. Les cartes plattes, ounbsp;au point plat, font dans la navigation , ce que lestopographiques font dansnbsp;la geographic. Qjwntaleurs conftrudions ellesfont les xnmes; lesdegreznbsp;de longitude amp; de latitude y font gauxcontre le veritable tatdes chofes,nbsp;amp; leur ufagc eft borne a toutes deux a une trs-petite tendue de pays amp;nbsp;de cotes; les operations sy pratiquent comme dans un quarr qui com-prendroit le premier degr de longitude, amp; le premier de latitude fur lanbsp;carte reduite, dont nous parlerons ci-apres.

Les cartes generales mappemondes, ou globes terreftres embralTent a la verite toute la terreoulamoitie au moins, mais auffi elles font moins de-tailles, elles reprefentent la terre tdle qif elle eft, ou telle quelle paroitroitnbsp;a foeil qui en regarderoit le globe une certaine diftance ; mais la con-ftrution de ces- cartes eft bien plus difficile, nous avons donn en notrenbsp;livre des ufages de raftrolabe^St en celui des ulages des globes liv. 3 fclion znbsp;la maniere de tracer toutes les cartes geographiques. On ne fe fert que dansnbsp;les longs cours fur mer de ces cartes generales, ou des globes paree que lesnbsp;oprations de la navigation sy pratiquent avec beaucoup de difficult amp;nbsp;demandent des obfervations bien frequentes. Nous donnerons neanmoinsnbsp;le principals regies de la navigation fur ces fortes de cartes, aprs quenbsp;nous aurons parl des cartes reduites qui repondent aflez pour leurs con-firudioqsamp;lcurs ufages aux cartes particulieres de geographic.

Des cartes rduites.

La planche z' reprefentc une carte reduite. Mais avant que d'en donner la conftruftion amp; les ufages, nous ne pouvons nous difpenfernbsp;de dire quelque chofe de ce qui regarde la loxodromie. II faut favoirnbsp;que tant quun vaiffeau eft pouff par un mme vent fur la bouffole, ilnbsp;doit toujours faire le mme angle avec tous les meridiens quil rencontre furnbsp;la furfacc du globe terreftre.

Si le vaiffeau court Namp;S, il fait un angle infiniment aigu avec le meri-dien quil dcrit, eeft-a-dire, quil lui eft parallele ,ouplutpt quil lefuit amp; ne sen cart point.

Sil court E amp; O, il coupe a angles droits tous les meridiens, car il dcrit ou 1quateur ou un des cercles qui lui font paralleles. Mais li fa courfe eftnbsp;Jaioyenne entre ces deux, alors il ne decrira plus un cercle , paree qu unnbsp;cercle trace de cette maniere couperoit tous les meridiens a angles ine-gaux, ce que le vaiffeau ne doit pas faire. II dcrit done un autre courbe,nbsp;dont la condition effentielle eft de couper tous les meridiens fous le memenbsp;bgle. On la norame loxodromique, ou fimplement loxodromie; c eft une

Oo ij

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292 CONSTRUCTION ET USAGES DES INSTRUMENT^

e(pece de fpirale qui fait une infinit de tours fans pouvoir arriver a uil certain point, qui eft Ie pole ou elle tend,amp; dont elle sapproche a chaque pas.

La route dftin vaifleau ,a Texception des deux premieres quenousavofis marquees, eft donetoujours une courbe loxodromique. Elle eft ThypotC'nbsp;nufe dun triangle reangle fpherique, dont les deux ctez font Ie cheminnbsp;du vaiffeau en longitude en latitude.

On a dordinaire la latitude par obfervation ; ona par labouflble Tangle de Ja loxodromie, avec Tun ou Tautre des deux ctez , amp;ce quon cherchenbsp;par Ie calcul de la trigonometrie, ceft la valeur de la longitude parcouruenbsp;amp; de la loxodromie ou route du vaiffeau.

Mais comme cette ligne courbe eft embaralTante pour les calculs, on a voulu avoir la route en ligne droite, amp; il a fallu conferver a cette lignenbsp;droite Teffence de la loxodromie, qui eftdecoupertoujours lesmeridiensnbsp;fous ie mme angle. Or cela eft abfolument impoflible tant que les meri-diens ne font point paralleles entre eux, comme en effetils ne Ie font pas.-II a done fallu fuppofer les meridiens paralleles, dont seft enfuivi que lesnbsp;degrez de longitude ingalement loignez de Tquateur ont t fuppofeznbsp;de mme grandeur, quoique rellement ils diminuent toujours depuis Tquateur , felon une certaine proportion connue; mais pour reparer cettenbsp;erreur, les degrez de latitude, qui par la nature de la fphere fontgauxnbsp;par tout, font augmentez dans les cartes hydrographiques, en mme proportion que ceux de longitude auroientdudcrotre. Ainfi Tingalitquinbsp;devroit tre dans les degrez de longitude de differens paralleles, ferejetenbsp;fur les degrez de latitude de la maniere que nous dirons ci-apres.

Les cartes conftruites de cette maniere sappellent rduites,ouaupoint rduit, dont on fe fert ordinairement comme des meilleures; Texperience dcnbsp;plufieurs fiecles ayant fait connoitre que pour Tufage des Pilotes il fautnbsp;des cartes trs-fimples ou les meridiens , les paralleles a Tequateur amp; les-rhumbs de vent foient reprefentez par des lignes droites pour la faeiJitenbsp;du pointage de leuvs routes.

ConfirtMion des cartes rduites amp; leurs uftgesS

POur augmenter autant a proportion les degrez de latitude , que ceuX de longitude fe trouvent agrandis en les faifant gauxaceux de Tequateur , on emploie les fcantes qui aiigmentent autant les unes fur les autres^nbsp;que les linus de complement de latitude , qui devroient reprefenter les-degrez de longitude, ont t augmentez en les faifant gaux au rayon dc'nbsp;Tquateur par Ie parallelifme des meridiens; car Ie finus de complementnbsp;dun are eft au linus total , comme Ie finus total eft a la fecante de cenbsp;mme are.

Ainfi prenant por un degr de Tquateur amp; pour Ie premier degr de latitude Ie rayon entier ou une partie aliquote quelconque de ce rayon nbsp;on prend pour Ie fecond degr de latitude la fecante dun degr ou la partienbsp;aliquote femblable de cette fecante ; pour Ie troifime degr de latitudenbsp;on prend la fecante de deux degrez ou la partie aliquote femblable j ^nbsp;ainfi de fuite.

Lorfqu'on veut avoir une carte a plus grand point, on prend pour $0 ta-

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PORLA NAVIGATION, tiv. VII. Chap. V. 193

de latitude amp; pour 30 m.de Tequateur, un rayon de cercle ou uue partie aliquotc quelconque de ce rayon,pour un degr de latitude. On ajoutenbsp;de fuite la fecante de 50 m. pour un degr amp; demi de latitude, on ajoutenbsp;de fuite la fecante dun degr, pour deux degrez de latitude ; on ajoute denbsp;Tuice la fccante dun degr, 30 m. u les parties aliquotes femblablesdenbsp;de ces fecantes, amp; ainli de fuite.

On fe fert pour ceh dans la pratique, dune chellc de parties gales, fur laquelle on prend le nombre des parties qui rpondent a peu prsauxnbsp;fecames qui fe trouvent dans les tables, en retranchant les dernieres figures.

Dans ces cartes hchelle eft-changeante a mefure qu^on change de latitude j ainfi, par exemple, fi on a navig entre le 40 amp; le 5 o parallele, les degreznbsp;des meridiens qui font entre ces deux paralleles ferviront dclielle pournbsp;mefurer la route ; dou il eft vident que Ton trouve moins de lieues furiesnbsp;paralleles a mefure qu'ils s'approchent des poles, puifquon les mefure parnbsp;Une grandeur qui croit auffi toujoursen savancant vers les poles.

Si, par exemple , vous voulez tracer une carte rduite du 40quot;*' d. de latitude feptentrionale jufquau 50 , amp; depuis le 6'quot;'d. de longitude juf-quau I 8 ; tracez preraierement la ligne A B, qui reprefentera le qo' paral~nbsp;lele rquateur; divifez-la en I 2 parties egales pour les i 2 d. de longitudenbsp;que contient cette carte ; ayez un compas de proportion ou une chellenbsp;divife, dont cent parties Ibient ples ^ chacun de ces degrez, leveznbsp;perpendiculairement fur les extremitez de la ligne AB deux autreslignesnbsp;qui reprcfenteront deux meridiens paralleles , lefquels vous diviferez ennbsp;ajoutantbout a bout les fecantes convenables. Ainfi pour la diftance du 40nbsp;au 41 d. de latitude, prenez fur votrc chelle i 3 i parties amp; demie,quinbsp;eft la fecante de 40 d. 3 o m. Pour la diftance du 41 au 42 , prenez 133nbsp;amp; demi, qui eft la fecante de 41 d. 3 o m. Pour la diftance du 42 au 4 3 ,nbsp;prenez 136, fecante de 42 d. 30 m. amp; ainfi de fuite jufqifau derniernbsp;degr de votre carte qui fera de 1 54 parties, fecante de 49 d. 30 m.amp;nbsp;Riarquera !a diftance du 49 d. de latitude au 50 , amp; par ce moyen lesnbsp;degrez de latitude feront augmentez dans la mme proportion que ceuxnbsp;de longitude auroient du decroitre.

Cette chelle de latitudes croiflantes fe fait bicn plus exadlemcnt par le calcul, en faifant cette regie de proportion pour avoir le 2 d. de latitudenbsp;croiffante. Le premier degr eft fuppof de 60 parties. Lc finus totalnbsp;100000...6 o...I 00008 iecante de i d. 30 m. viendra au quotient 90nbsp;Environ quil fautajouteraux 60 du premier degr pour avoir 150 partiesnbsp;pour la latitude croiffante de 2 d. fur rchelle de la carte rduite.

Deuxime exemple, pour avoir la diftance du 9quot;''degr de latitude juf-qu'au 10'. Faitesla regie I 00000...60...101 390 fecante de 9d. 30m. ^ SiUotient 61 ; donne cette diftance du 9 d. au rod. de latitude furf-l^helle reduite. Oh vttquc les deux premiers termes de la regie font tou-jours le rayon total, amp; la diftance de 6 o au premier degrc. Ceft fur ce prin-^pe que la table fuivante a t calcule.

O o iij


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iP4 CONSTRUCTION ET USAGES DES INSTRUMENS

Table des parties des latitudes croiffantes de lo en lo minutes.

M

0 D

I D

L ^3 D

^_P

5 D

6 D

7 Dj8 Dj? D

fio D

II D

12 D

13 Dl

14 D

-8.8

0

0

60

120

180

240

300

360

421

482

542

603

664

725

787

84

10

10

70

130

ii?o

z$o

310

370

431

492

552

613

674

735

797

859

ZO

20

80

140

zoo

260

320

380

441

5OZ

562

623

684

746

807

869

3

3

90

150

ZIO

270

33

390

451

512

573

634

695

756

818

879

40

40

loo

160

2Z0

280

34

400

461

5:22

583

644

705

766

828

890

50

50

110

170

230

2^0

35

410

471

53^

593

654

715

776

838

9OO

M

is'

16

r/

iS

19

ZO

2r

22

^3

24

25

Z

27

28

2^

0

^10

973

1035

1098

1161

1225

1289

1354

1419

1484

155

1616

1684

1751

1819

10

983

1046

110^

1172

1236

1300

1364

1429

1495

1561

1628

1695

1762

1831

zo

i?3i

993

1056

1119

1183

I 246

13H

1375

1440

1506

1572

1659

1706

1774

1842

3

1004

1067

1130

1193

1257

IJZI

1386

1451

1517

1583

1650

1717

1785

1854

40

5S2

1014

1077

1140

1Z04

1268

1332

1397

lt^6z

1528

1594

1661

1729

1797

1865

50

t^6z

{02 5

1088

II5I

1214

1278

343

1408

1473

1539

1605

1672

1740

1808

1872

M

30

31

31

33

34

35

36

37

38

39

4

41

42

43

44

0

1888

1958

2028

2099

ziyi

2244

2318

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2468

2545

2623

Z7OZ

2782

2863

2946

10

1^00

1970

2040

2i II

2184

2256

2330

2405

2481

2558

2636

2715

2795

2877

2960

zd

i^i I

1981

zo^z

ZIZ3

2196

zz6^

2-343

2418

2494

2571

2649

2728

2809

2890

2974

3

1^23

{^93

2064

2135

2208

2281

2355

2430

2506

2584

2662

2741

2822

2,904

2988

40

1^35

ZOO5

2076

2147

zzzo

2293

2368

2443

2519

2597

2675

2755

2836

2918

32

5

1^146

2017

208S

2159

2232

2306

2380

2456

M32

2610

2688

2768

2849

2932

301^

M

4f

4

47

48

49

50

5r

52

n

54

55

56

57

58

59.

0

3030

3116

3203

3291

3382

3474

3569

3665

3764

3865

3967

4074

4183

4294

4409

10

3044

3130

3217

3306

3397

3490

3585

3681

3780

3882

3985

4o^z

4201

4313

4429

20

30583144

3232

3321

3412

356

3601

3698

3797

3899

4003

4110

4219

4332

4448

30

397i

3{?9 3^47

3337

3428

3521

3617

3714

3814

3916

4021

4128

4238

4351

4468

4|3o87;3i73l3l6i

3352

3443

3 5 37

3633

3731

3831

3933

4038

4146

4257

437

44^8

50

3ior3188

3^75

33'57

3459

3 5 53

3649

3747

3848

3951

4056

4164

4275

439

4507

M

60

61

6z

^3

64

65

66

67

68

69

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71

72

73

7_

0

4527 4^4jP

4775

4905

5039

5179

53^3

5474

5631

5794

5966

6146

6335

6534

6746

10

4f47 4^7o'

4.796

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5062

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5348

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20

4568^46i;i

4818

4949

5085

5226

5373

55^5

5685

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6208

6400

6603

6819

3

4588471^

4839

4972

5108

5250

5398

5552

5712

5879

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6240

6433

6638

6856

40

4608I4733

4861

4994

5132

5275

54^3

5578

5739

5908

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6271

6467

667^

6894

5

4629 4755

4883

5017

5155

5299

5448

5604

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5937

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M

75

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77

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89

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69707210

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10765

1I533

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13917

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10

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8433

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12719

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20

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7557

7842

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9291

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10334

11002

11832

12927

14543

17694

30

7088

7336

7603

7892

8207

8552

8936

9368

9861

10437

1I127

1I992

13149

14906

18682

40

7138

7379

7650

7941

8262

8614

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9446

99$ 1

1054Z

1I257

12160

13387

15311

20075

50

7I6gt;

7413

7697I7994

318

8676

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95^5

lOO iJ

1P652

1391

112-334

13641

15770

22458

Pour y placer les rhumbs de vent, choifilTez un endroit commode ver* Ie milieu de la carte , comme Ie point R; duquel comme centre vousde-crirez un eerde a0ez grand pour tre divif en 51 parties gales,nbsp;les 3 2 airs de veut de la bouflole. Et ayant trac vers Ie haut de la cartenbsp;Ie rhumb de vent qui marquera Ie N, parallele aux deux meridiensdi'nbsp;vifez , veus y ferez une fleur-de-lis , qui fera connotre tous les autrenbsp;rhumbs de vent, dont les principaux fe doivent diftinguer par desligquot;^^nbsp;plus grofles.

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POUR LA NAVIGATION. Liv. VIL Chap.V. 295 Enfuite vous placertz , fuivant leurs longitudes amp; latitudes, les villes quinbsp;font ordinairement reprefentes par leurs plans, ou par tin amas de clochersnbsp;amp; de tours, les montagnes par des ondesjes rivages amp; vallees par des hacheu-res, les fleu ves amp; rivieres par des lignes qui ferpentent, les forts par des ar-brifaux cn grouppe , les ports amp; les rades par des ancres, les mouilkges denbsp;mmedes lies par leur enceinte hache de toutc part du cote de Ieaujles cotesnbsp;comme les rivages , les bancs de fable ou firtes par de petits points, les cucilsnbsp;amp; rochers par des pointes de roche quand ils font decouverts , amp; par denbsp;petitescroix quand ils font cachez fous Teau, amp;c. amp; vous formerez ainfinbsp;Votrecarte. Vous pourrez aufli faire plufieurs rofes de rhumbs de vent,nbsp;fuivant la grandeur de la carte; mais il faut que les lignes N amp; S foientnbsp;toujours paralleles entre elles.

Ufage des cartes reduites.

LE principal ufage des cartes marines eft pour y pointer ou compafier les routes, a quoi les cartes rduites font les plus propres.

Pointer ou compafler une route, eeft marquer lur la carte le point doii 1on eft parti, celui ou Ton eft arriv, avec leur diftance, amp; le rhumb qtf onnbsp;a fuivi,comme auffi leur longitude amp; latitude. Soit qu'on ait un voyagenbsp;a faire, foit quon foit en chemin furmer, il y a quatrechofes a connoi-tre, la longitude, amp; la latitude du lieu ou on va,oubien de celui ouonnbsp;eft. Le rhumb de vent tenu ou a tenir,amp; la diftance des lieues faites ounbsp;a faire; il fuftit de connoitre deux de ceschofes pour dcouvrir les deuxnbsp;autres ; ce qui peut fe combiner en cinq manieres que nous allons expliquernbsp;par les exemples fuivans , fuppofant toujours la longitude amp; la latitudenbsp;du dpart connues.

PREMIER EXEMPLE.

La longitude amp; la latitude du depart fuppofecs ,connoiflant le rhumb de vent amp; la diftance des lieues , on demande la longitude amp; la latitude de Tarrive. Un vaifteau parti de file Oueffant a fuivi le SOnbsp;fttiart au S, pour aller au cap de Finifterre. Le maitre Pilote ayant exa-tiin la force du vent, la quantit de voiles dployes, teonnoiflant parnbsp;les regies ci-deflus chap. Ill, la viteffc de fon navire, eftime avoir fait 50nbsp;lieues de chemin pendant 20 heures de terns quil eft en route, amp; pournbsp;tnarquer fur la carte le point oil eft le vailfeau, il doit prendre avec unnbsp;lt;^ompas ftendue de 2 d. amp;demi , quivalens a 5 o lieues fur le meridien ,nbsp;depuis le 46quot;quot;'d. jufquau 48 d. 30 m. amp; porter une pointe du compasnbsp;sinfi ouvert fur le lieu dou il eft parti, amp; fautre pointe tant conduitenbsp;Ibr la ligne de route marquera le point T, oii cft arriv le vaifleau. Quelinbsp;Vous fouhaitez favoir Ia longitude amp; latitude de celieu dkrrive, metreznbsp;tiiie pointe de compas fur le point T, amp; 1 autre fur le plus-procheparallele,nbsp;t^onduifez perpendiculairement le compas ainfi ouvert le long du parallelenbsp;Nfquku meridien; le degr ou aboutira le compas marquera la latitudenbsp;point T. Pour fa longitude mettez une pointe du compas en f, amp; 1 autrenbsp;Idr le meridien le plus proche , faites couler le compas vers le parallelenbsp;divif, il vous marquera le degr de longitude.

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2 9^ CONSTRUCTION ET USAGES DES INSTRUMENS

Comme les paralleles amp; les raeridiens ne traverfent point la carte, po'-^^ ne la pas embarafTer avcc les rhumbs de vent,on fe fert dune regienbsp;traverie la carte de part amp; d'autre, amp; qui fait le mme effet.

II. E X E M P L E.

par degr.

La longitude amp; la latitude du depart fuppofecs connoiffantle rhumb cle vent amp; la latitude de Iarrivee, on demande la longitude amp; la diftancedesnbsp;lieues. Un Pilote fachant le rhumb de vent quhl a fuivi depuis Ton depart gt;nbsp;amp; ayant pris hauteur, il connoit la latitude oil eft fon vailTeau. Onnbsp;quii marque fur la carte le lieu oil il eft, amp; combien de chemin il a fait*nbsp;Je fuppofe qutant parti de file OuelTant il eft arrive en un lieu dont Ijrnbsp;latitude eft de 46 d.; cela tant il ouvrirale compasdepuis 46 d.dumeri'nbsp;dien jufqu'a 48 d. 3 o m.qui eft la latitude du depart, oil ayant placnbsp;regie jufqua file Oueffant, il fera couler le long de cette regie une pointsnbsp;de compas jufqua ce que 1autre pointe rencontre la ligne de loute; 1'^nbsp;point d'interfelion fera celui ou etoit levaiffeauau terns de robfervation ,nbsp;amp; par confequent marquera fa longitude. A1 gard du chemin parcouru,nbsp;ouvrez le compas depuis ce point jufquau lieu du dpart, amp; portez cettCnbsp;ouverture fur le meridien vis-a-vis de la route ; elle ira depuis 45 d. 3'^'nbsp;jufqu'a 48 d. 3 o m., qui font 6 o lieues de chemin, a raifon de a o lieueS

III. E X E M P L E.

La longitude amp; la latitude du dpart fuppofes, connoiffant la latitude de farrive amp; de la diftance du chemin couru, on demande la longitudenbsp;de larrive amp; le rhumb de vent quon a tenu.

Un navire parti de 46 d. de latitude N, amp; 5 d. de longitude, a courU 200 lieues entre leS amp;1'0 , amp; sefttrouvepar les 40 d. 3 o m. de latitude Nnbsp;Pour avoir la longitude de farrive amp; le rhumb de vent qua tenu Icnbsp;vaiffeau, ouvrez le compas a la diftance de i o d. comptant 20 lieues p^tnbsp;degr, entre les latitudes du dpart amp; de farrive fur le meridien dcpuisnbsp;40 d. jufqu'a 46 d,; mais comme cela ne fuffit pas, amp; quhl ny a que d cl.nbsp;prenez une ouverture de compas proportionelle au-deffus amp; au-deffousdenbsp;la latitude courue, comme depuis 58 d. jufqu'a 48 d. de latitude pour Rsnbsp;200 lieues courues; mettez le compas ainfi ouvert furie pointdudpatt,nbsp;amp; faites un arc de cercle vers S O , puis du point 40 d. 3 o m. de latitudenbsp;de farrive tirez parallelement a fE amp; a fO une ligne , le point ou eilenbsp;coupcra fare ci-delTus fera celui de farrive : de ce point dinterfe^iu'inbsp;de 1arc ci-deflus, tirez une parallele au meridien ou gliifez le compas paral'nbsp;lelement au meridien jufqu'a la ligne E amp; 0, finterfeftion fur cette ligu^nbsp;vous marquera la longitude de farrive 353 d. , done on eft defeendu

vers fO de I 2 d. Au lieu de prendre tout d'un coup f ouverture deconapa*

de 10 d. ou 200 lieues , il conviei)droit davantage de ne prendre quu fouverture de 5 d. deuxfois depuis 46 d. jufqua 41 d. amp; mettant eesnbsp;ouvertures fune au bout de f autre fur le rhumb on auroiteufouverturenbsp;proportionelle de 200 lieues.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

Pour trouver le rhumb de vent , il faut tirer une ligne du point depart a celui de farrive,amp; voir quel angle elle fait avcc le meridien^

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POUPv LA NAVIGATION. Liv.VII.Chap.V. *97

OU a quelie ligne de la rofe clle eft parallele, on trouvera ici SO quart O pour Ie rhumb cherch.

IV. E X E M P L E.

La longitude amp; Ia latitude du dpartfuppofes, connoiCTantk longitude amp; la latitude du lieu o on va ou de Tarrive , on demande quel rhumbnbsp;il f.iut tenir, amp; quelle eft la diftance des lieues?

Un vailTeau part de rileOueflant a 48 d. 30 m. de latitudeN, amp; i 3 d.

5 nbsp;nbsp;nbsp;om. de longitude pour aller au cap deFiniftere enGalice a 45 d. de latitude

6 nbsp;nbsp;nbsp;8 d. de longitude. On demande quelle route il faut tenir, amp; quelle^nbsp;la diftance des lieues. Imaginez-vous une ligne tire de File Oueflant aunbsp;cap de Finiftere, examinez avec un compasaquel rhumb de vent marqunbsp;fur Ia carte cettc ligne eft parallele, ce lera celui quil faut fuivre ; vousnbsp;trouverezque ceft Ie SO quart S qui convient a cette route.

A Fgard de la diftance , prenez avec un compas dun feul coup toute Ftendue de la route, amp; rapportez-la vis-a-vis de la route fur Ie meridien ,nbsp;non en commencant de compter au degr du dpart, paree que vous nau-riez pas une diftance proportionelle, puifque Fouveriurede compas fe ter-mineroit bien au-dela de la latitude de larrive ; mais rapportez-la auxnbsp;degrez de latitude qui y repondent, ceft-a-dire depuis Ie 49 d. 7 m. 30''nbsp;jufqu au 42 d. 2 2 m 3 0quot;', ce qui fait 6 d. 45 m. a 20 lieues par degr ,nbsp;Vous trouverez 155- lieues de diftance courue : ou bien contentez-vousnbsp;de prendre la moiti de la diftance courue, amp; portez-la depuis Ie point dcnbsp;dpart fur Ie meridien vis-a-vis la route;comptez-en les lieues par les degrez,nbsp;amp; doublez ces lieues, vous aurez dans leur fomme affez juftcmeiit la quan-tit des lieues courues.

V.

E X E M P L E.

La longitude amp; la latitude du dpart fuppofes, connoiflant la longitude de larrive amp; Ie rhumb quona tenu, on demande la latitude de Farrive.

On eft parti de 40 d. 3 o m. N, amp; 3 5 3 d. 3 3 m. de longitude, on a courii N E quart E, jufques paries 5 d. de longitude ; on connotra ainli la latitude,nbsp;de larrive amp; les lieues de diftance. Tirez du point du dpart connu,unenbsp;^igne indefinie parallele a NE quart E , tirez encore du point 5 d. de longitude une parallele au premier meridien, Ie point dinterfedion fe trou-'era par Ia latitude de 46 d. Pour la diftance des lieues, prenez avecunnbsp;Compas 1ouverture du point du dpart a celui de larrive, amp; portez-la vis-^^vis la route fur Ie meridien, il y aura autant de 2 o lieues que de degrez,nbsp;c cft-a-dire depuis 3 8 d. jufqua 48 d. de latitude, les i o d. font zoo lieues.

VI. EXEMPLE.

Connoiflant les latitude amp; longitude dun lieu, trouver ce lieu dans la carte ^duite. Ayant m;s la pointe dun compas a carte marine fur Ie deg.de latitudenbsp;connue, amp; lautre fur Ie plus proche parallele , il faut de 1autre main mettrenbsp;^3- pointe dun fecond compas fur Ie degr de longitude connue, amp; lautrenbsp;pointe fur Ie plus proche meridien ,amp; ire couler ces deux compas jufquinbsp;cy que deux de leurs pointes fe rencontrent. Le point de jontion fera Ienbsp;^icu cherch.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Pp

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itgt;8 CONSTRUCTION -T USAGES DES INSTUMENS

Si une carte toit trop petite, comme silfalloit aller aux ctes d Arri-que qui ne fuffent pas marquees en celle-ci , on prolongera Ia cartc^ comme nous avons enfeign a en faire fur Ie mme point que celle-ci pournbsp;Iy coller, ou bien on paflera de cette carte a un autre des ctes dAfriq^'*^nbsp;peut-tre plus grande ou plus petite ; fi on prolonge la carte cn y en collapsnbsp;une autre de mme point,il ny aura qua faire les operations comme lurnbsp;une mme carte; mais s'il fout changer de carte, il fout trouver dans ia

nouvelle Ie point ou on eft arriv : De ce point, comme du dpart, connu par fa longitude amp; latitude, on tracera fur cette carte une nouvelle route gt;

comme nous avons dit en fexemple premier,

Remarquez que les corredions a faire fur Ie compas de route , doivent auffi fe pratiquer fur la carte rduite, comme fur Ie quartierde rdution

Ilnyadecorrelions a faire fur les cartes rduites quen fe conformant a la latitude obferve,qui feule fuflSra avec Ie rhumb de vent corrig, onbsp;avec la longitude obferve.

Si on veut lire avec quelque attention ce que nous avons dit dansfo calcul fur Ie 5 exemple dune route pratique par Ie quartier de reduction ,nbsp;on y apprendra que la trigonometrie fe peut appliquer heureufementalnbsp;carte rduite au moyen de la table des latitudes croiffantes , qubn ynbsp;vite mme les rduiions de lieues mineures en lieues majeures,amp; la recherche dai moyen parallelc; paree quon y forme toujours des trianglefnbsp;rectangles, dont trois chofes font connues avec leurs proportions. Cequinbsp;fuffit pour avoir Ie refre du triangle de navigation fur la carte, amp; paries-nombres; Ainfi,p4? exemfle , jai couru NE quartN depuis Ie 45 d. dpnbsp;latitude N jufques au 5 i d.auili N; je connoitrai la difference de longi'nbsp;tude couruc depuis ie dpart, en faifant cette analogie. Comme Ie rayon-total I ooQoo ..,eft a 5 35) parties , qui dans la table des latitudes croiffantesnbsp;conviennent a la difference des 6 d. de latitude courue .... ainfi 66817nbsp;tangente du rhumb de vent connu amp; tenu, eft au quatrime terme, qui danSnbsp;eet exemple eft 360, lefquels font des minutesE. Paree que Ie premie^nbsp;degt de latitude croiflante eft eftim 60 parties, comme Ie premier degf^nbsp;de longitude fur fquateur, ce quotient 560 divif par 60 donnera 6 d-de longitude fur Ie parallele de farrive , ceft ce quon cherchoit.

Changez les termes de cette analogie comme il convient, vousaurez fo rhumb de vent tenu , ft vous connoiffez la difference en longitude amp;nbsp;latitude en cette maniere :56o ... 100000 ... 539 ...Ie quotient onbsp;quatrime terrne donnera dans la table des tangentes, la tangente denbsp;du complement du rhumib cherch.

Par une analogie auffi convenable on aura fur ce principe Ia latitude de 1arrive, pourvu quon connoiffe fa difference en longitude de la route,nbsp;Ie rhumb deventteDu,amp; la latitude du dpart fuppofe connue en cettenbsp;forte ... 66817 tangen te du rhumb connu 3 60 ... 100000... Ie quotient OU quatrim.e terme donnera 5 39 , qui dans la table des latitudes croft'

fames r^-pondent a 6 d. de latuude,a compter depuis la latitude du dpar*

qui toit au 45 d.

Mais pour avoir 1hypotenule de ces triangles ou la diftance des heu^* couEues, la table des latitudes croiflantes neft pas d^un grand fecout-s,nbsp;avft utile que pour les deux ctez du triangle. 11 faudra done convert:^nbsp;ks degrez de latitude en lieues majeures , ceft-a-dire multiplier chaque

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POITR LA NAVIGATION. Liv.VII. Chap. V. 199 lt;Jegr par 20 , amp; operer ainfi : Comme Ie rayon total... 100000 ... efta lanbsp;lt;]uantit des lieues majeures, ou degrez de latitude multipliez par 20...nbsp;i 20 ... ainfi la fecante de Tangle du rhumb...eftau quatrime terme,quinbsp;cft la diftance des lieues courues, ou la longueur de Thypotenufe en lieuesnbsp;marines de 20 au degr.

Reduifez les degrez de la difterence de longitude courue en autantde lieues que Tefpace quih contiennent fur Ie parallele de 1 arriveen vaut furnbsp;1cquaceur , amp; mettez ce nombre de lieues en place du fecond ternienbsp;de Tanalogie ci-delTus; au troifime tenne, mettez la fecante du complement du rhumb, vous aurez au quotient la mme chofe que dclTus, ceft-a-dire la diftance des lieues courues , ou Thypotenufe du triangle de

avjgation.

VII. E X E M P L E.

Pratique a la rade.

Etant arrivaune rade marquee fur la carte rduite, amp; ayant unpJan lt;le cette rade, on demande fur Ie plan Ie point o eft Ie vaiffeau. Soit Icnbsp;vaiileau k la rade A,planche 24 figure ZZ , il faut saffurer du point denbsp;pofitiondu vaiffeau dans cette rade, pour viter les cueils qui pourroientnbsp;sy rencontrer : on trouve ce point par une feule ftation fur Ie vaiffeau.nbsp;Soient les trois points connus amp; marquez fur Ie plan de la rade D C B ,nbsp;prenez fur Ie vaiffeau avec un inftrument les angles vifuels B C D, enfuitenbsp;prenez un raporteur, amp; ajuftez en Ie centre fur Ie plan a peu pres au pointnbsp;o vous jugez que doit tre Ie vaiffeau, puis reculezouavancez Ie raporteur de maniere que les angles foient les mmes fur Ie plan qufils onttnbsp;obfcrvezfur Ie vaiffeau vers B C D j alors Ie centre du raporteur marqueranbsp;fur Ie plan la pofition jufte du vaiffeau , amp; on verra fi ce point ne fenbsp;trouve pas fur Ie plan au point de quelque brifant ou rocher, cette methode toute mecanique qu elle eft,parot la plus jufte.

Ou bien gometriquement: Obfervez avec un inftrument de deffus Ie vaiffeau, les angles compriscntre les.rayons vifuels A B, A C amp; A D, for-mez auffi fur Ie plan Ie triangle BCD par des lignes tires de ces troisnbsp;points B C D , amp; de la bafe B D tirez du ct de la terre des lignes BE,nbsp;L) E,qui faflent des angles gauxaux obfervez fur Ie vaiffeau , faites Tanglenbsp;I^B, gal a Tobfcrv DAC, amp; reciproquementB DEgal Tobfervnbsp;E A C , pour avoir Ie point dinterfetion G , fur Ie plan du ct de lanbsp;crre, Enfuite faites pafl'er un eerde par les trois points B G D, amp; foit tire lanbsp;Egne G C, prolongez-la jufqu a la circonference du eerde; alors Ie point Anbsp;la ligne G A C rencontre la circonference du eerde , eft Ie point furnbsp;E carte o eft Ie vaiffeau.

VIII. E X E M P L E.

Pratique a la vue des cotes.

Connoiffant les ctes amp; les terres a la vue, amp; leur ltuation par rapport au vaiffeau , on demande Ie point o on eft fur la carte. Etant fur navirc je regarde que TiieOueflant eft au N E, amp; TiedesSaintsal E,

Pp ij

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300 CONSTRUCTION ET USAGES DES INSTRUMENS on veut favoir fur la carte Ie point o Ton eft : on tire fur la cartfcnbsp;dOuelTant une parallele auSO,ouNE , amp; de file des Saints une autrenbsp;ligne parallele a lO ou E , Ie point o elles fc rencontrent reprefente Ienbsp;lieu o on eft: ceft ce qu^on appelle auffi relever les terres. De la mernenbsp;maniere, de deux politions de vaifleau , amp; Ie rhumb connu, fi ondecouvrenbsp;les mmesobjets, on peut faire la carte des ctes;ilne faut quefe rappel^rnbsp;ce que nous avons dit des ufages du demi - eerde amp; de la bouflble , pournbsp;lever les plans, amp; fappliquer ici pour favoir comment on doit fe comporternbsp;pour lever les plans de deffus un vaifleau quon auroit arrt fur fesancreSnbsp;en deux points , dont on connoitroit falignement par Ie rhumb de vent,nbsp;amp; la diftance par Ie loch. II ne nous refte plus qua parler de la maniercnbsp;de lever les vues des terres amp; des ctes, ce qui eft trs-utile a ceuxnbsp;approchent des terres; nous Ie ferons a la ftn de eet ouvrage en donnantnbsp;1ufage d'un inftrument pour lever ces vues trs facilement.

Bes loxodromies.

AYant expliqufuffifamentct-deftlis dans Tarticle des cartes redoites, la nature de la loxodromie, qui neft autre chofe que la ligne que decritnbsp;un vaiffeau quand il fuit un mme rhumb de vent, qui neft ni Namp;S,tgt;*nbsp;Eamp;O, laquelle ligne eft alors une courbe ou fpirale. line nous refte plusnbsp;qua enleigner la maniere de tracer ces lignes courbes fur un globe ter-reftre ou une mappemonde , amp; la methode de sen fervir dans la navigatie n.

Decrivez une rofe fur un petit papier, divifez-la en fes 3 2 airs de vent, huilez Ie papier amp; p!acez-le lr un globe terreftre au milieu de TOceaUnbsp;OU d'autres mers, de forte que la ligne N amp;Sconvienne a la mme furienbsp;globe, amp; la ligne Eamp;O aux mmes lignes fur Tequateur; alors vous mar-querez les points des divifions de la rofe fur Ie globe , pour prolongerle*

'xxir.

'plamhe. iE. H.

rhumbs de vent fur les meridiensvoifins,enfuite placezvotrepapier huile fur Ie meridien plusvoihnaun point dftnterfeclionnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, figure H aU-

point C , amp; orientez la rofe comme au premier meridien , marquez fur les meridiens qui fuivent, un point comme vous avez marqu en C ; voUSnbsp;decrirez une ligne courbe par tous ces points, laquelle fera une loxodro-mie, il faut en faire autant fur toutes les premieres ou les huit rhumbs denbsp;vent qui font partis de la rofe au point A , amp; les conduite de meridiennbsp;en meridien jufqu'aux environs du pole , vous aurez les loxodromies marquees fur un globe. Ce que vous faites fur 1quateur on Ie peut encorenbsp;repeter fur tout autre parallele, afin de donner plus de rofes fur Ie globe ,nbsp;amp; faciliter Ie pointage des routes par loxodromie : II faudra choifir lesnbsp;places, les plus avantageufes fur Ie globe , comme on a fait fur la cartenbsp;reduite. Ce que vous aurez pratiqu fur Ie globe , fe pratiquera de l^-mme maniere fur les meridiens d'une mappemonde cblrvant toujoui'Snbsp;de bien orienter la ofe tranfparente fur Ie meridien., ou. bien de fairenbsp;eerde du point Acomme centre , que vous diviferez pour entireties loxo-dromies ou rhumbs obliques: Enfuiteun autre au point C, comme centre,nbsp;pour continuernbsp;nbsp;nbsp;nbsp;exemple,\e quatrime rhumb, la divifion commencei*

du ct du N, amp; finira pour un quart au parallele fur lequel eft la rofgt; comme on a fait de A comme centre aux points Y amp; Z; ainfi du refte*nbsp;Pour pointer une route fur Ie globe , comme pour aller du a o d.-

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POUR LA NAVIGATION. Liv. VIL Chap, V. 301

latitude 3 d. de longitude a 3 3 d. de latitude amp; 10 d. de longitude E, prenez fur Ic globe avec un compas la diftance de 20 ^ 3 3 d.de latitudenbsp;lurun mme meridien,amp; avec un autre compas fur le parallele de 33 d.nbsp;amp; fur le meridien de 3 d. de longitude, la diftance ^ lod. ; enfuitecon-duifezle premier compas fur les paralleles de 20 amp; 53 d. jufqua ce quenbsp;vousrencontriez quelque ligne loxodromique; alors arrtant fous lemeri-dien , le point ou eft coup le parallele de 20 d. par une loxodromie,nbsp;prenez le fecond compas avec fon ouverture,portcz-Ie fur le parallele de 3 3 d.nbsp;amp; voyez fi la loxodromie /cart vers E de 7 d. difference en longitude; ftnbsp;cela eft, il faudra prendre ce rhumb pour aller au lieu propof, paree quilnbsp;eft parallele a la route quon a deffein de courir. Ce que vous faites furnbsp;le globe, vous le faites auffi fur la mappemonde a trs-peu pres; mais lanbsp;navigation par les loxodromiesfe pratiquebien plusfuremcnt par lecalculnbsp;amp; les tables, dont nous donnonsici le principe amp; un modele, chacundevantnbsp;en faire comme ilenaura befoin, paree quon peut tre oblig den fairenbsp;pour chaque degr du quart de eerde. On fait dailleurs que ce qu'onnbsp;fait fur un quart du globe ou de la mappemonde fert aux trois autresnbsp;quarts, amp; qu'il fuffit de donner des regies pour ce quart, elles font lesnbsp;mrnes pour les autres trois.

Chaque table de loxodromie contient trois colonnes, elle commence a fquateur amp; saugmente en approchant du pole. Voici une partie de cellcnbsp;dont on fe fert dans la troifime loxodromie , ou le vaiffeau eft fuppofnbsp;parti de fquateur avec un rhumb de 3 3 d. 3 quarts, amp; gal fur touslesnbsp;naeridiens,rhypotenufedes triangles quil fait fuppofe de t o en i o lieues.ltnbsp;fera aif de continuer cette table 6c de trouver des quantitez proportionelles.

Table de la troifime loxodromie, qm commence a quateur, - fait, avec les meridiens quelle rencontre, un angle de 33 d. 3 quarts.

Lieues de dif-!

tance courue. i 10

Latitude. Longitude.

xxir.

D

MD

M

'Pleinch'e^

^5

16

Fig. t'

50

33

I

M

49

j

I

40

I

7

2

5

I

^3

6

14!

lt;5

21

4^

4434

2

46

593 5

38

51

5840

47

53

15^

42

9

69

5 1 6 d

7

Soit AIL, une partie de la furface du globe, I fun des poles, A L unenbsp;partie de 1quateur , amp; AC EK lenbsp;troifime quart de vent ou la troifimenbsp;loxodromie, amp; que la partie ACfoitnbsp;de 1 o lieues , lefquelles multipliesnbsp;PSr trois feront 30 tiers de lieues,

^gaux chacun a une minute dun grand eerde; ainfi au triangle A B Credannbsp;gle en B , ayant les tiers de lieuesnbsp;C connus , avec les angles aigusnbsp;amp; C, 1on trouvera les minutes denbsp;latitude fur le meridien A B par cette

^egle de trois... 100000 rayon B C... eft aux 3 o tiers de lieues AC... 30.., ^oiume 83147 finus de 1angle C 56 d. i 5 m. complement du rhumb denbsp;^ent, eft aux minutes de latitude A B , il vient au quotient 24 denbsp;tainutes, ceft-a-dire prefque 25 m. de difference en lautudc pour le ctnbsp;^Brepondant a i o lieues fur le rhumb A C, amp; fucceffivemenquot; fur chaquenbsp;^0 lieues jufquau bout de la loxodromie, ou depuis lquateur jufquau

V iij

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501 CONSTRUCTION ET USAGES DES INSTRUMENS . pole;ainfi !a diftancc A C de i o lieues doiine AB ou CG 25 m.de latitude, A E tant de 2 o lieues, donne A H ou F E 5 o m. de latitude ; ainunbsp;du rcfle.

Pour calculer la troifime colonne des longitudes. Ayant la en latitude AB amp; Tangle de rhumb de vent, il faut trouver la differencenbsp;en longitude BC,avec les latitudes croiffantes.Faites cette regie de trois nbsp;Le rayon eft aux parties croifTantes de difference en latitude A B... comrnenbsp;k tangente du rhurob de vent eft aux minutes de longitude pour le ct BGnbsp;amp; en continuant par la difference en latitude CD amp; le rhumb de vent,nbsp;on trouve les minutes de longitude pour DE, ainfi pour tous les autre*nbsp;triangles , dont Tn des ctez marque toujours ia difference en. latitudenbsp;de 2 5 m., amp; en ajoutant les minutes de longitude de DE a celles de AGnbsp;ou HD, Ton a les minutes de longitude deHEouAF, amp; ainfi du refte.nbsp;De forte que vis-a-vis de chaque latitude, Ton trouve les lieues de diftati*^nbsp;depuisTquateur fur ce rhumb de vent, amp; les degrez amp; minutes de difference en longitude , aufli depuis Tquateur jufqua ce point en fuivaotnbsp;ce rhumb de vent.

Remarquez que plus les triangles ABC font petits, en contenant mo)fgt;* de lieues pour A C, plus les calculs font juftes; paree que le triangle ap*nbsp;proche plus d^iin retiligne, dont la diftance des lieues eft Thypotenufc gt;nbsp;ia latitude obferve un ct, amp; un angle de 90 d., outre ccla Tangle dnnbsp;rhumb eft connu,le calcul eft aif par les regies generales.

La table de loxodromie donne trois chofes qui regardent le d.part, dans chaque demande ou regie de navigation, on a outre celaou la difference en latitude , ou Ia difference en longitude , ou la diftance des lieucsnbsp;courues, ce qui fert a trouver jainfi le refte, comme on va voir en cioftnbsp;exemples qui repondent a ceux que nous avons donnez fur la cane reduitnbsp;amp; le quartier de rdution.

PREMIER EXEMPT E.

On part de q.6 d. 5 9 m. N 8 i 2 d. de longitude, on a couru 150 licuc* NO quart N , on demande la latitude amp; la longitude de Tarrive.

de

Lieues

Latitude

Longii^-

D

M

D

35 3^

1130

I 50

46

59

1280

5 J

15

41 9

I 2

6

14

lt;5 5^ j i,9f

Dans Ia table de N O quart N, ou de la troifime loxodromie vous ave* vis-a-vis,depuis Tquateur jufques amp; vis-a-vis de 46 d. 59 m.dans la premiere colonne 1130 lieues, dans la troifime 5 3 d. 3 m. de longitude?nbsp;ajoutez les 1130 lieues du dpart aux 150 dkrrive, vous y aurez i a 8 ^nbsp;lieues depuis Tquateur ; amp;; vis-a-vis a la feconde colonne 53 d. i 3 m-latitude a Tarrive , a ct du mme article vous voyez 42 d. 9 m. de longitude , iez de cette longitude celle de 3 5 d. 3 8 m. dans la troifimenbsp;colonne, reftera 6 d. 3 i m. veritable difference en longitude, laquelle et^^^nbsp;te de longitude du dpart paree quona couru O, il a refte j d. 29 m.nbsp;longitude de Taa-rive. Mettez au net.

A la latitude de dpart il y avoit depuis Tquateurj Lieues de diftance courue k. ajouternbsp;Done lieues de Tarrive, Sc eft crit vis-i-visnbsp;Longitude du dpart

Difference tan ten longitude quen latitude Done longitude darrive

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POUR LA NAVIGATION. Liv.VII. Chap. V. Joj

Si les latitudes toient de dilferentes denominations , Tune feptentrio-tiale amp; Iautre meridionale , il les faudroit ajouter Tunc a Tautue , pour avoir leur difference en leur fomme, comme nous avons fait au quartiernbsp;de reduction, amp; quand une longitudeexcedera 360 d.il fautcompter un.

I 1. E X E M P L E.

Les longitude amp; latitude de depart fuppofees, amp; le troifieme rhumb tenu ^ on demande la longitude de Iarrivee amp; la diftancedes lieucs.

On elt parti de 46 d. 5 p m. N i 2. d. de longitude, on eft arriv a j: 3 d. 13 m. de latitude fous N O quart N ;otez de 5 3 d. i 3 m. 46 d. 5 p m. refte-font 6 d. 14 m. pour la difference des latitudes: par la regie ci-deflus a ctnbsp;de 6 d. 14m. de latitude on'doit trouver dans la table 150 licues ; vou,snbsp;aurez la difference en longitude en cherchant dans le mme rhumb vis-a-vis de 46 d. 5 p m. 5 5 d. 3 8 m. de longitude , amp; vis-a vis de 5 3 d. 1 3 m. denbsp;latitude 42 d. p m. de longitude; otez de 42 d. p m. 3 5 d. 3 8 m. rcfteroncnbsp;6 d. 3 1 m. de difference en longitude , laquellc eft O partant a oter de i 2 d.nbsp;du depart: on fera done arrive a 5 d. 2pro.de longitude, apres avoir courunbsp; 5 o iieues entre les paralleles fufdits.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Mettezaunet.

III. E X E M P L E.

On part de 45 d. 44m. N, amp; de 3 57 de longitude, on a ftngle 150 lieues entre N amp; O ; on obferve 51 d. 5 8 m. de latitude N, on demande lanbsp;longitude de farrivee amp; le rhumb de vent.

Examinez des tables de differens rhumbs, ou faites-les, jufqu'a ce que Vousayez trouve ceile ou la difference des lieues qui repondent auxdeux,nbsp;latitudes du depart amp; de farrive foient precifement les 150 lieues denbsp;diftance propofees , ce qui fe trouve ici dans le troifieme rhumb entrenbsp; I 00 lieues, qui repondent au dpart, amp; i 2 5 o qui repondent a Iarriveenbsp;En latitude ; d'ou on conclud quon a tenu N O quart N, Cherchez vis-a-vis de I 50 lieues a la colonne des longitudes, repondent 6 d. 21 m. denbsp;difference ; amp; paree quon a fingl vers O , il les ftut oter de 357 d. refte-rout 3 5 o d. 3 o m. de longitude pour larrive. Mettez au net.

IV. E X E M P L E.

On part de 46 d. 5 p m. N , amp; 12 d. de longitude , on veut aller a 5 3 cf,

* 5 m. N amp; a 5d. 2pm. de longitude ; quelle ioxodromieou rhumb prendra-'On,amp;combien y a-t-il de chemin a faire.

Examintz dans les tables de differentes loxodro.mies vis-a-vis des deux latitudes donnees, li vous trouvez entre ks longitudes quelles marquentnbsp;^hacune a leurs cotez , la difference de 6 d. 3 i m. de longitude. Dans lanbsp;^tble du troifieme rhumb vis-a-vis de 46 d. 5 p m. de latitude,vous ave2 3 5 d.

5 8m., vis a-vis de 5 3d. 13 m., vous avez 42 d. p m. de longitude; ce-fftti fait la difference de 6. d. 3 i m.; eeft done ce rhumb quil faut prendre..

Pour avoir la diftance de chemin a faire, prenez la difference d entrele^ latitudes, vous aurez 6 d. 14 m.lefquels en Cette table donnentaleur CQt^g:

^ 5 a lieues de chemin. Mettez au net.

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5 04 CONSTRUCTION ET USAGES DES INSTRUMEKS V. E X E M P L E.

On part de 45 d. 44 m.N, amp; de 3 5 7 m. de longitude pour aller par N O quart N au 3 5 o d. 3 o m. de longitude , on demande quelle fera lanbsp;latitude de Tarrive , amp; combien ily a de chemin.

Cherchez dans la table de la troifieme loxodromic, ou du troifieme rhumu la longitude qui repond a 45 d. 44m.N;cTft 34d. ?.6 m. de longitude-ajoutez-y la difference connue qui eft ici 6 d. 30 m,, amp; vous aurez 40nbsp;56 m. Cherchez ce nonibre dans la table du troifieme rhumb parmi 1*^nbsp;longitudes, amp; vous lirez vis-Tvis 5 i d. 5 8 m. eeft la latitude de farrivee-Pour le chemin, otez le chemin de latitude de 45 d,44m., qui eft^*'nbsp;la table t 100 lieues, de celui qui repond a 5 i d. 58 m. qui eft 12-5nbsp;lieues, vous aurez dans le refte 150 lieues de chemin a faire. Mettez au net-La 1oute compofe, les corredions du compas amp; de reftime,comme ci- defltis*

Tgt;es mars ou flux - reflux de la. mer.

LEs navigateurs nedoiventpas ignorer ce que eeft que le flux amp; reflti^ de la mer, ni Iheure quelle eftbaffe ou haute dans les differentes cote*nbsp;qu ils navigent. Quelque fcience quon ait des mares dans les ports gt; Pnbsp;nquot;eft pas de la prudence de fe hazarder d'y entrer fans le fecours dn'quot;*nbsp;Pilote cotier, qu'on appelle par unou trois coups de canon, lorfque'tant^nbsp;la vue du port, on sy foutient fur fes ancres apres avoir examin amp; foodsnbsp;aun cable de diftance autour du vaiffeau shl ny a rien a craiiidre, amp; podfnbsp;attendre le pilote amp; le flux qui porte dans le port.

Le flux ou flot de la mer eftlorfquelle monte , amp; le reflux ou le jufTatquot;^ eft lorfquelle defeend. II y a flux amp; reflux deux fois par 24 h. 48nbsp;e'eft-a-dire , que la mer venant de la Zone torride allant vers chacuonbsp;des poles, elle monte le long des cotes pendant 6 h. i 2 m. amp; puis fe retirenbsp;pendant 6 h. i 2 m. amp; ainfi eft a fa plus grande hauteur de i 2 en i 2 h. a 4nbsp;ce quon appelle pleine mer, amp; elle eftbafle aufli de i 2 en i 2 h. 24 m- ^3nbsp;quon appelle baffe mer.

Lon appelle vives-eaux ou reverdies les marces au terns des nouvelles ^ pleines lunes, paree que la mer monte davantage pour tre pleine mer, amp; sllsnbsp;baiffe davantage pour tre baffe mer., quclle ne fait dans les quadraturesnbsp;quon dit alors les rnortes-eaux.

Communement les mares montent amp; baiffent davantage au terns des equinoxes quen routes autres faifons de Iannee, eeft pourquoi lesrever-dies de ce tems-la fe nomment les grandes malines. On eftime que lamernbsp;monte amp; baiffe environ un 6quot;'quot; plus aux reverdies des equinoxes qiia ceftesnbsp;des folftices, amp; dans les autres terns a proportion. Lorfquon eft dans desnbsp;etes, on doit foigneufement remarquer combien les mares y montentnbsp;depuis la baffe mer jufqua la haute ;amp; par fupputation , faire la memenbsp;chofe pour les grandes malines. On ven a dans les tables ce que les mareeSnbsp;montent dans chaque cote aux grandes malines. II eft bon defavoir fltienbsp;les vents augmentent beaucoup les mares quand ils portent vers les cotes-Lon fait auffi que, fuivant routes les apparences, les mouvemens de ^nbsp;Jgt;er font veglez par les mouvemens de la lune, ear la mer retarde de 48 m-

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POUR LA NAVIGATION. Liv.VIL Ghap.V. ?of

t}ui font trois quarts dheureamp;trois minutes par jour, commefait klune; ^parconTequent la meraufli-bien quela lune retarde de quatre heuresennbsp;cinq jours, amp; ainl a proportion; c routes les fois quil eft pleiue mer dansnbsp;un port OU dans une cte, cefttou jours au moment que la lune fe trouvnbsp;i un mme eerde horaire. Nous avons donn quelque raifon du flux amp;nbsp;reflux de la mer dans Ie trait de lufage des globes.

Ilyaplufieurstablesquimarquentrheure de Ia pleine aieraux jours de lapleine amp; nouvelle lune dans diiferens ports, havres amp; ctes. Celle quinbsp;luit montre a quelle heure il eft pleine mer dans les prineipaux ports donbsp;France, dAngleterre amp; de Hollande , aprs Ie paflagc de la lune par Icnbsp;meridien de ces lieux.

TahU du ntardement des mares en differens forts.

D.

LEmbouchure de la Tamifc ,nbsp;L'Eclufe ,

Fleflingue ,

Rouen,

Belle-Iflc en Bre tagne,

Vermouth en An- i 30 gleterrc ,nbsp;LEmbouchure denbsp;Ia Meufe,

Breft,

Gap de Four,

La cte de Gaf-cogne amp; de Guenne,nbsp;LEmbouchure de 3nbsp;la Garonne,

Llflc de R,

La cte du Poitou, LEmbouchure dtnbsp;la Loire,

Barvic en Angle- 3 terre,

Amfterdam ,

Roterdam,

en 9

en

Dordreck j Olone,

Beauvoir, Dingle,

S. Jean de Lutz, Baonne,

Vannes,

La Rochellc, Brouage,

3 nbsp;nbsp;nbsp;o S. Pol de Leon,

[Rochefort,

4 nbsp;nbsp;nbsp;5 Rochebernard,nbsp;45 Falmouth en An

o gleterre, Plimouth , amp; lnbsp;Dermont,nbsp;o S. Malo,

Cancale,

oMontS. Michel, o|Pontorlbn,nbsp;o Granville,

Briftol en Angle-terre, Barneville ,nbsp;Cherbourg,nbsp;Barfleur,

Etrenam,

Dive,

Can ,

Honfleur,

Le Havre, Fefcamp ,

S. Vallery Caux,

Dieppe, LeTreport,

Larie en Angle-terre,

LEmbouchure 11 de Ia Somme -S. Valery nbsp;Picardie,nbsp;Boulogne,nbsp;Ambleteufenbsp;Douvre,

Calais, Dunkerquenbsp;Nieuportnbsp;i Oftende ,


Le 8** Aot 1725, k lune paffe au meridien de Dieppe! o h. i 3 m. Umidi 13 m. Dans la table, 1heure de la pleine mer! Dieppe eft I oh* 50*^'nbsp;aprs le paffage de la lune au meridien. Ajoutez ces deux fommes; il feranbsp;pleine lune a Dieppe le 8'Aot I 7 2 5 a I o h. 4 5 m. du foir.

On fe fert encore utilement de la connoiffance des mares , lorlqu arrive ^ la vue dun port on seft foutenu a 1ancre pendant un jour, amp; qu on anbsp;Li dune chaloupe a quelle heure amp; a quelle hauteur k maree a monte ;

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lo6' CONSTRUCTION ET USAGES ES INSTRUMENS, alors connoiffant Tage de la lune,onfait fi aprs i ^ heures 24m. ellefer*nbsp;plus OU moins haute, quelle heure. S, par exemfle, \c 5quot;''Mars 1726nbsp;on fe prefente au port de Bordeaux, on connoitra que la lune auranbsp;jours aprs Ia nouvelle lune; la lune retarde done de i h. j m. a paliernbsp;par Ie meridien. La mare en nouvelle lune a t trouve fur les lieux anbsp;3 h. 40 m. aprs Ie paflage de la lune au meridien, par obfervation ou par 1*nbsp;table de Ion retardement aux ports principaux ci-dcfrus;doncle 2'quot;'de 1*nbsp;lune, la mare arrivera 1 h. 36 m. plus tard, ceft-a-dire, que Ie 5 quot;'Marsnbsp;I 7 2 6 la mare donnera lieu d'entrer a Bordeaux a 5 h. 2 5 m. du matin, oUnbsp;a 5 h. 45) m. du foir Ie mme jour. Pour vitcr Ie calcul dune; table dunbsp;retardement des mares, en voici une toute calcule.

Table du retardement des mares felon les jours daprs la nowveUs .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;amp; pleine lune.

Jours daprs la

Jours daprs la pleine lune. i 5

t I 7 isj

19 20 2 1

22 25 24

25 2 27

28 29 IP

Heure Se mi.H. 0 j 0 nbsp;nbsp;nbsp;12

deretardem.M. 0148 j 24

J 4 4 12nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;048

5 nbsp;nbsp;nbsp;6nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;7

j 24 I 2

8 nbsp;nbsp;nbsp;8nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;9

0 48 J

toll I ^ 2412nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;0

Du Journal de navigation.

POur viter beaucoup dcritUFe,on fait ua Journal de navigation dont vous voyez un modele plus-bas, o on marque en peu de mots amp; tres-clairement tout ce qui seft paffe dans Ie voyage. Au moyen du calculnbsp;nous avons enfeign dans-, tos les exemples de navigation., on dreffe leSnbsp;articles jxirticuliers de ce Journal Seen pratiquant lexempk de la roiPnbsp;compofee,on arrte ce Journal de tems en temspour iavoiroit on eft,nbsp;de prendre les precautions neceffaires , fi on a lieu de foup^onner qtfon ap'nbsp;proche de terre; auquel cas on met la chaloupe en mer, qui Tonde devafi*^nbsp;Ie vailleau, amp; Tavertk des dangers quil coureroit sil levoit, fes ancres ^o^nbsp;sitemployok trop de voiles. La.fonde eft un cne de Fer, creux fous 1*'nbsp;mr. bale, amp; rempli de fuif: quand on lajptte elle donne la profondeur de knbsp;mer par ce quelle file de corde, amp; rapporte col au luif la,nature du fabknbsp;OU des traces ra.boteufes,fi ceftun fond de rochc. La figure V. eft un vailTeaU

moyen

lo zit.

longit.

iiaraL

efm.

''.orrig.

Iele. ,

0. M.

variai.

N

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0

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2-7

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latitude objervnbsp;D. M

n'

SO 4; I 00 I tlllofjNlo C|


ainli pouL- chaque autre jour de navigation.

Voila en abreg lai conftruiftion amp; les ulages des principaux inftruntco' qui fervent a la navigation, lly a fur cette matiere quantit d'autres chofes *nbsp;dire; mais comme elles font hors de nocre delfein , nous nen dironsnbsp;davaiitage.: Les curieus de. cette fcience trouveront plufieurs bonsnbsp;qjUi en; traitent a fonds

Fin dfi Pptterne Ltvre

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-erf

DE LA

CONSTRUCTION

ET DES USAGES

DES CADRANS

AU S o L E I L

LITRE H V J T I E M E,

Remarques quot; dfnitions appartenmtes aux cadrans.

A gnomonique, dont nous avons a traitcr ici eft la fcience de marquer fur un plan la projection des cercles de la fphere,nbsp;amp; par Tombre dun ftyle tombant fur quelquune des lignesnbsp;lesreprefentants, faire conotre Ie cercle horaire dansle-a quelL folcil fe trouve, ceft-a-dire faire conotre Theurcnbsp;_J qu'il eft.

Selon cette dfinition,lefoleil, Textretnit du ftyle ou 1axe du cadraa dans fa polition parallele a Taxe du monde , amp; Torabre ou la ligne horairenbsp;qui en eft marquee font dans un mme plan.

Les Cadrans au foleil prennent leurs noms des principaux cercles de Ia fphere aufquels ils font paralleles. On appelle par excmple, cadran hori-fontal celui qui eft parallele a lhorilbn ; cadran quinoxial, celui qui eftnbsp;parallele I'quateur; cadrans verticaux, ceux qui font paralleles a quelqu unnbsp;des cercles verticaux , amp;ainfi desautres.

Aux furfaces des cadrans pour y montrer 1heure, on met deux fortes de ftylesjlun appell droit, qui confifte en une verge pointuc, laquelle parnbsp;fon extremit amp;dunfeul point dombre marque Theureou partie d heurenbsp;quil eft; lautre eft nomm ftyle oblique ou incline , ou bien axe, quinbsp;iiontre 1heure par une ombre tenduc.

Q,q ij

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50? nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET tJSAGE?

Le bont clu ftyle droit dc tous les cadrans reprefente Ie centr du rofldc amp; par confequent des cercles dont Hs tirent leur denomination. Le plat*nbsp;du cadran eft loign du centre de la terre, autant que le ftyle droit a dffnbsp;longuer.

Ladiftance du foleil au centre de la terre efl: l grande, que Ton peot^ eftimer tousles points de la fuperficie de la terre que nous habitons, coui-'nbsp;me sils toient joints au centre mme, fans que fon puilTe sappercevoifnbsp;que cette difFrence , qui efl: la diftance de tout le demi-diametre de 1*nbsp;terre, ceft-a-dire, plus de i4ao lieues communes de France, apportenbsp;aucun changement fenfible au mouvement joumalier du foleil autour dunbsp;centre de la terre, ou autour dune ligne droite qui palfe par ce centre, amp; quSnbsp;Ton nomme Taxe du monde.

Ceft pourquoi Textremit du ftyle de tous les cadrans peut tre prifepoiu^ le centre de la terre, amp; la ligne parallele a Taxe du monde qui paflc par lex-tremit de cc Ayle, peut tre confidere comme laxe du monde.

Les lignes horaires que Ton trace fur les plans des cadrans font les rencontres des cercles horaires de Ia fpheredu monde avec le plan des cadrans'

Le centre du cadran eft la rencontre de fa furface avec laxe du cadrau

qui paffe par la pointe du ftyle, amp; qui eft paralleleilaxe du monde. TouteS

les lignes horaires fe rencontrent au centre du cadran.

Tous les plans des cadrans peuvent avoir un centre , hormis ceux qui fontoricntaux:,occidentauxou polaires, dont les lignes horaires font paral'nbsp;kies entre elles amp; a laxe du monde.

La vertica-le du plan du cadran eft une ligne qui paffant par 1extremit dit ftyle,rencontrepcrpendieulairement ce plan, amp;y determine lepied oule

lieu du ftyle; on appelle ftyle droit ou hauteur du ftyle, la partie de cette verticale comprife entre lepied amp; la pointe du ftyle.

La vertiealedu lieu eft la ligne droite qui paffant par 1extremit du ftyl eft perpendiculaire a lhorifon.

On appelle encore ligne verticale, celle des lignes dun cadran qui paflanC par le pied du ftyle eft perpendiculaire a 1horifontale, elk eft la felionnbsp;que fait avec la furface du cadran , k cereJe vertical qui lui eft perpen-quot;nbsp;diculaire..

II y a aufll deux meridienes, dontluneeft.lanre^diene propre du plan-ou la fouftylaire, paree quefon cerele qui eft un des meridiens , paffe paf la verticale du plan ,amp; par confequent par le pied du ftyle; lautrc qui efti*nbsp;meridiene du Iku, a Ion eerde meridien qui paffe par la verticale du lieu.

Lorfque k cadran ne decline point a 1orient ou i 1occident, la foufty-Jaireou la merkiiene du plan eft jointe a la meridiene du lieu ou ligne de '2 h. quoique k furface du cadran foit verticale ou horifontak , oummsnbsp;mchnee en deffus ou en deffous.

La ligne horifontak du cadran eft la rencontre de la furface du cadran avec un plan horifontal ou de niveau, qui paffe par la pointe du ftyle.

La ligne equin^iale eft la rencontre de la furface du cadran aveckpl*^' du eerde equinoxial. Cette ligne eft toujoursdquerreavecla fouftyk'*'^nbsp;eeft pourquoi lorfque la fouftylaire eft pofe,amp; que 1on a un point de knbsp;ligne equinoxkik., on a aufli ia pofition de toute cette ligne. Ju contraire-la ligne quinoxiaie tantdonne , on aura la fouftylaire quiferaJa ligp^^nbsp;perpendiculaire ou a angles droits cette quinoxiaie ; la fouftylaire doknbsp;paflr par k pied du ftyle amp; par le centre du cadran

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DES CADRANS AU SOLEIL. Liv.VIII. Chap.T; 309

La ligne dc 6 h. paffe toujours par la rencontre de laligne horifbntale amp; de rquinoxiale aux cadrans dclinans. Ainfi Ie point de rencontre dc cesnbsp;deux lignes eft un des point de la ligne de 6.

Le point o fe rencontrent la fouftylaire St la meridiene eft Ie centre du cadran.

Quand on veut faire un Cadran, il faut coiftmencer par trouver quelle ft la pofition du plan, par exemple j du mur oii on veut le faire, a Tgardnbsp;de Tune ou fautre des quatre parties cardinales du monde. Pour cetcffecnbsp;on peut prendre par obfervation quelquos points donjbre fur le plan dunbsp;cadran , qui fervent a en dterminer la pofttion, amp; trouver enfuitc parnbsp;les regies de la gnomonique ou horlogiographie toutes les lignes que fonnbsp;Veut reprefenter. C'eft de ces points que dpendtoutelajufteffedu cadran.

Ces points d'ombre fe prennent dans un mmejour 3oU4b. funde 1autre, ils doivent tre cartez le plus quil eft poffible, afin que les autresnbsp;points amp; lignes nceffaires en foient plus dmlez.

CHAFITRE PREMIER,

jDer cadrms tam reguliers qu irreguliers, qui fe tracent fur des flam df jur des corps de dtfferentes fgures.

CEt inftfument reprefente un corps vuide , ayant 14 plans, fur chacun xxrrt.

defquels on peut tracer un cadran. On le fait de bois, de pierre,de eUnchei uivre ou de toute autre matiere folide,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;*'*

Le plan marqu A, eft paralkle a 1horifon, ceft pourquoi on y trace in cadran horifontal, auffi-bien que furie plan marqu E, maiscelui-ci eftnbsp;fort peu clair par 1empchement des plans D amp; F.

Le plan B amp;leplan F, qui lui eft oppof font fun amp; 1autre paralleles 3 1 axe du monde , amp; font chacun un angle del(9 d. avec 1horifon de Paris tnbsp;^arnousfuppofonstous ces cadrans faits pour ladite hauteur de pole.

Sur Icurs furfaces fuperieures qui font celles que nous prefente la figure B amp; en F, on trace fur chacune un polaire fupericur, amp; fur celles qui fontnbsp;^ontre-pofes ^ ceiles-ci,amp; qui nous font caches tant infrieures, on-y deerk un polaire infrieur. Le meme doit sentcndre des autres plansnbsp;ppofez de ce corps , dont la forme vuide donne pour chacun deux?

*^eux furfaces, 1une fuperieure , lautre infrieure. Le plan C eft parallels premier vertical, amp; comme il regardeie midi, on y trace un cadran ver-^jcal meridional,8f fon oppof,qui eft vers G,tant tourndireiementnbsp;feptentrion, on- y trace un vertical feptentrional quina p fe reprefentcE'nbsp;cette figure.

Le plan H eft parallee a 1quateur; ceft pourquoi il fait un angle de 41 d.-^^^clhorifon , qui eft le complement de la hauteur du pole a Paris. On y ^tace un cadran quinoxial fuprieur , amp; i fon oppof lgt; unqinnoxial in-*riuj-. Le plan marqu K eft parallee au plan du meridien; amp; comme il eft:

^ourn direciement a 1occklent, on y trace un meridional occidental, amp; au;

plaiiquiiui eft oppof, on y trace un meridional oriental. Le plan marqu 1

uu angle de 45 d. avec le ve^:tical meridional; ceft pourquoi on y trace: nbsp;nbsp;nbsp;a

Qq iij

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30 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES ^

un vertical dcclinant d 45 d.dumidi^ Toccident, fon oppof eft dec 1-nant du feptentrion a Toricnt de 45 d. Enfin Ie plan marqu L eft un lt;ae clinant du feptentrion a Toccident, auffi de q 5 d. amp; fon oppof eft un dec 1nbsp;nant du midi a 1orient de la mme dclinaifon.

Les 9 premiers cadrans fenomment reguliersamp; les4derniers qui foO des dclinans fe nomment irreguliers.

Tous les axesde ces cadrans font paralleles entne euxamp;a laxe du monde* Nous donnerons ci^aprs la conftrution de tous ces cadrans, aufli-bi^iinbsp;que de ceux dont nous aliens parler dans finftrument quifuit.

ConJlruiion des cadrans qui fe tracent fur un Bodecadre.

Kg. .

CEtte figure eft un des cinq corps reguliers, dotit nous avons donnele dvelopementamp; ia coupe 'en carton,' avec la maniere de les former ennbsp;runiffant leurs ctez, dans Ie premier livre.de ce trait. II eft nomm dode-cadre,pareequileft termin par i ^ pentagones reguliers, fur lefquelsoi'nbsp;peut tracer autant de cadrans, except celui qui lui fert de bafe.

Le plan A tant plac horifontalement, on y trace un cadran horifontal dont la ligne d 1 z 'h. coupe en deux galement n des angles du peota'nbsp;gone. Sur le plan B, qui eft tourn vers la partie meridionale du monde gt; qunbsp;y trace uri cadran vertical meridional fans dclinaifon , inclin au znitnnbsp;OU vers ie ciel de 6 5 d. 26 m. fon centre eft en haut, amp; fa fouftylaire eft I*nbsp;lignede i 2 h. Son oppof eft un vertical feptentrional fins dclinaifon, m'nbsp;clin au nadir ou vers la terre de 6 5 d. 26. m. fon centre eft en bas; Lcnbsp;cadran marqu C eft un dclinant du midi vers orient de 5d. amp; inclmsnbsp;vers la terre de 6 5 d. 26 m. fon centre eft en haut. Son oppof eft un de-clinant du feptentrion vers foCcident de 36 d.'inclin au znith de 6nbsp;2 6 m. le centre en bas. Le cadran marqu D eft un dclinant du feptentrionnbsp;vers orient, de 7 2 d. inclin au nadir de 6 3 d. 2 6 m. le centre en haut. Sqnnbsp;oppof eft un dclinant du midi vers Occident de 7 2 d. inclin au znitnnbsp;de lt;5 3 d. 26 m. le centre eglbas.

Le cadrap marqu E eft un dclinant du feptentrion vers orient de 36 dr

inclin au znith de 6 3 d. 26 m. le centre en bas. Son oppof eft un de-cUnant du midi vers fOccident de 36 d. inclin au nadir de 63 d. le centre en haut. Enfin le cadran marqu F eft un dclinant du midi anbsp;l'orient de 72 d. inclin au znith de 6 3 d. 26 m. le centre en bas. Softnbsp;oppof eft un dclinant du feptentrion a foccident de 7 2 d. inclin au naofnbsp;de 6 3 d. 26 m. fon centre eft en haut.

Tous ces cadrans font garnis de leurs axes qui font paralleles entre eux

a 1 axe du monde.

On place ces corps fur un pieddansun lieu bien expof au foleil. On 1^

oriente par le moyen dune bouffole ou dune ligne meridiene trace com

me nous dirons ci-aprs, amp; tous les cadrans clairez du foleil en mme tem marquent la mmeheure.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

Si Ton veut placer dans un jardin le dodecadre fur un pideftal bm aft'ermi, il faut quil foit fait de matiere folide, comme de pierre ou de bo ^nbsp;boispeintafhuile,afinde pouvoir refifter aux injures du temsjceftp^''nbsp;quoi nous allons ici donner la maniere de tailler ce corps.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

fiS- h

Ayez un bloc de pierre taill en cube parfait, divifez en deux galeme

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DESCADRANSAU SOLEIL. Liv.VIIL Chap. 1. nbsp;nbsp;nbsp;311

chacun des ouatre ctez de fes furfaces par deux diametres AC, B D.

Des points Aamp;C faites 1'angle EAF de i 16 d. 34m. ccft-a-dire, 58 d.

17 ra. depart amp;d autre du dsametre AC,parceque loutes les furfaces.da dodeca'drefont fune avec fautre des angles de 116 d. 34 ra. ccftpoinvnbsp;quoi deux de fes frees tant pofes horifontalement , toutes les autresinrnbsp;clinent'de 63 d. 26 m. complement a i 80 d. Lcfpace entre F amp; Q o'u E jHnbsp;eft la longueur de chaque ct des pentagones. Portez Ia moiti B F de partnbsp;amp; d'autre du point dfnterfelion I en X amp; en Q , amp; faites la mme chofe furnbsp;toutes les autres faces du cube, les diametres perpendiculairement l'un furnbsp;1 autre , enfuite retvanchez touie la pierrede long de fes diametres jufquauxnbsp;^'xtremitez des cotez , comme depuis.amp;, tout Ie long du diametre KAI,,nbsp;titant-vers B, amp; taillant en ligne droite les deux angles lolides jufquau pointnbsp;Q^U la premiere furface, de mme tout Ie long du diametre LN,tiranrnbsp;''ers K , allant droit au point S, amp; encore tout Ie long du diametre B D,nbsp;firant vers A jufquau point T. Les autres faces fe tailleront de mme. Pournbsp;feciliterla main amp; fimagination de fouvrier il eft a propos d'avoir un denbsp;lt;^es corps faits de carton devant foi, afin ,de mieux reprefenter les angles amp;nbsp;crez qu'il faut retrancher.

L'on peut en-core tailler ce corps tant premierement de figure cylindri-que, niais la methode que nous donnons eft fuffifante.

Lquot;on fait aufli de ces fortes de cadrans en cuivre amp; plus petits, amp; qui font fort curieux.

, nbsp;nbsp;nbsp;Conjlrufiion du cadran horifontal.

La figure 4 eft un cadran horifontal. Pour tracer ce cadran, tirez pre- Fig. 4, niierement les deux lignes droites A B, C D fe.coupantes a angles droits-au point E qui fera Ie centre du cadran. La ligne AB fera la meridienenbsp;OU ligne de 12 h. amp; CiD-ceile de 6 h.Faites 1 angle BEF galaceiuidenbsp;f elevation du pole, comme a Paris de 4.9 d. On fait par pbiervation quenbsp;T*aris neft qua 48 d. 5 I m. mais ndus negligeons les 9 m. comme tantnbsp;trs-peu de chofe dans les cadrans. La ligne E F reprefente faxe du monde ,nbsp;dans lequel ayant choifi Ie point G, cpmme.sfii coitle centre de la terre,

'^Gus tirurez a angles droits GH, qui reprerente k rayon de 1quateur Eencontrant ia meridiene enH. Faites enfuite H B., prifeavec un cpmpas,

?gale^ FG, amp; fftez la,xiroitpLFl|C perpendiculaire ala meridiene re-

prefentant la cpmmune feipn de 1quateur avec ie plan du cadran ; du point B, comme centre, dcrivez Ie quart de eerde MFf, divifez-le einbsp;arcs gaux qui fpront de i 5 d. chacun ,, amp; tirez les lignes pomftues.

5 B4B5,.B2 Bi , quidiviferont la ligne- L K en des points,, par lefquds-^Pus iercz palfer lignes horaires^qui feront tires du point E, centre dp cadran, auquel on peut donnertelk,figure queEonveut,, foit dequarrenbsp;jopg, comme celui de Ia .figure 4amp;.de la figure i ,,foit depentagoieregu-, comme celui de ia figure 2 , amp; ainfi des autres.

Au lieu du quart de eerde M H on peut, pour plus grande facilit,- tracer ^culement un are de 60 d. dont la corde eft gale au layon , amp; Tayancnbsp;divife en qu^re arcs gaux de i y d, chacun, on en ajo.utera un pour la.nbsp;^Ptquim.e heure.

Pour y tracer ks derai aheures divifez en deux galement chacun des

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jii nbsp;nbsp;nbsp;CONSTIUCTION ET USAGES

arcs^c la circonfrence MH,pour avoir des arcs de7 d. 50 m. quc Tob peut encore fubdivifer en deux pour avoir des quarts dheure que Tonnbsp;tirera du point B par des lignes occultes, jufquau rencontre de Tequinoxialsnbsp;KL: par ces points de rencontre amp; par Ie centre E du cadran vous tracereznbsp;routes les lignes horaires.

Les divilions marquees dans la partieLHfetranfportent avec un cora-pas dans fautre partie HK, paree que les heures galement loigncsdc 1 h. tantdevant qu'aprs midi, font avec la meridiene des angles gaux;nbsp;les lignes de 7 amp; 8 h. du matin prolonges au deU du centre du cadrannbsp;donnent les lignes de 7 amp; 8 h. du foir, amp; les lignes de 4 amp; 5 heures aprsnbsp;midi prolonges de mme, donnent 4 amp; 5 h. du matin.

Ce Cadran tant affermi fur un plan bien de niveau, ceft-a-dire, parallel ^ rhorifon , expof au foleil amp; bien orient, en forte que la ligne A i z con-vienne avec la meridiene du monde ,amp; que Ie ftyle triangulaire EHN oUnbsp;EI G ou E G H tant lev perpendiculairement fur la ligne de i z h. 1axenbsp;E F foit parallele a 1axe du monde; 1ombre de eet axe marquera les heuresnbsp;exadement depuis Ie lever du foleil julqua fon coucher.

Conjlruiion du cadrxn vertical fans dclinaifon.

E cadran cft parallele au premier vertical qui coupe Ie meridien i angles droits amp; paffe par les points dorient amp; doccident des equinoxes fur 1horifon.

ig. 5*

Pour Ie tracer, tirez premierement Ics lignes EB amp; CD a angles droits dont la premiere fera la ligne de i z h. amp; 1autre celle de 6 h. Faites aUnbsp;point E, centre du cadran, 1angle BEF gal au complenaent de 1leva-tion du pole, comme a Paris de 41 d. levez perpendiculairement fur 1nbsp;meridiene la ligne IG, qui fera le ftyle d roit, dont le point I eft le piednbsp;G 1extremit; qui comme nousavons dit, peut pafler pour centre de 1*nbsp;terre. Cette ligne du ftyle droit IG, prolonge de part amp; dautre eft la lignnbsp;horifontale.

La ligne E G F reprefente 1axe du monde, fur Icquel tirez a angles droit* la ligne G H jufquau rencontre de la meridiene. Cette ligne G H reprefentenbsp;le rayon de 1'quateur, amp; la ligne L H K tire par le point H, amp; qui coupenbsp;la meridiene a angles droits eft lquinoxiale, ceft-a-dire , la communenbsp;fetion de lquateur avec le plan du cadran. Faites H B egale a H G gt;nbsp;du point B comme centre, decrivez la circonference du quart de cerclcnbsp;MH,que vous diviferezen fix arcs gaux de i 5 d. chacun , par des lignesnbsp;pontues qui diviferont la ligne LK en parties ingales qui ferontnbsp;tangentes de ces arcs,ainfi quc dans 1horifontal ; enfin par ces points denbsp;divifion,amp;par le centre E vous tirerez les lignes horaires depuis 6 h.ddnbsp;matin jufqua 6 h. du foir,quiformeront le cadran,comme il fe voit^dnbsp;ladite figure 5. Si 1on veiit y marquer les demi-heurcs amp; les quarts,nbsp;fubdivifera les efpaces du quart de cercle MH cn deux, amp; de rechefnbsp;deux, amp; par ces divifions on tirera des lignes ponftues du point B jufqdnbsp;fur 1quinoiiale LK.

Ce cadran fe place fur un mur ou fur un plan hien perpendiculaire a 1horifon amp; tourne direement au midi, eeft pourquoi on le nomme vet'nbsp;*ical meridional.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Sa

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DES CADRANS AU SOLEIL. Liv.VIII.Chap.I. 31 j

Sa meridiene ou ligne de i 2 h. doit tre parfaitement a plomb, amp; fa ligne hovifontale doit tre bien de niveau. II a Ie centre en haut, amp; 1extremitnbsp;de fon axe tend au pole infrieur. Son oppof fe nomme vertical fepten-trional; il a Ie centre en bas, amp; fextremit de fon axe tend au pole iup-rieur du monde. Sa conftrudlion eft la mme que celle du vertical meridional; car les lignes horaires amp; faxe font les mmes angles avec lameri-diene. Le cadran vertical feptentrional ne marque les heures que pendantnbsp;les grands jours dt; favoir, le matin depuisle lever du foleil jufqu'acenbsp;qudl palTe par le premier vertical, amp; le foir depuis Ie tems quil repalTe parnbsp;le premier vertical jufqu'a fon coucher. Quand le foleil decrit le tropiquenbsp;dt, il fe leve fur fhorifon de Paris a 4 h. amp; arrive au premier verticalnbsp;a 7 h. 29^ 20^' du matin; faprs-midi il repaffe par le premier vertical inbsp;4 h. 30quot; 40^^ du Ibir, amp; fe couche a 8 ; c'eft pourquoi on marque furnbsp;ce cadran les heures depuis 4 h. du matin jufqua pres de 7 h. amp; demie,nbsp;quil cefie detre clair, amp; depuis 4 h. amp; demie du foir quil recommencenbsp;detre clair jufqua 8 h.

Do il fuit quen cc tems-la le vertical meridional neft clair que depuis environ 7 h. amp;demiedu matin jufqua 4 h. amp; demie du foir, quinbsp;cft 1efpace de tems que les rayons du foleil manquent au feptentrional.

Mais quand le foleil par fon mouvement annuel a rejoint 1quateur, il ne marqu plus les heures fur le vertical feptentrional, amp; il les marque fur fonnbsp;oppof depuis fon lever jufqua fon coucher.

Confiruciion du cadrm yoldre.

La figure 6 reprefente un polaii-e fuprieur. Ceft un cadran incline vers le ciel, mais qui ne dcline point, car il eft parallele a laxe dunbsp;monde amp; au eerde de 6 h. qui coupe le meridien a angles droits. Ceftnbsp;pourquoi il ne peut jamais marquer 6 h. du matin ou du foir, paree quenbsp;pour lors lombre du ftyle tant parallele au plan du cadran, il ny peutnbsp;pas faire ombre.

Ce cadran na point de centre amp; les heures font paralleles entre elles amp; a laxe du monde. Son plan tant parallele a un horifon de la fphere droite,nbsp;paffe par les deux poles du monde, dou il tire fon nora de polaire.

Pour le tracer tirez premierement la ligne A B , reprefentant 1qui- Fig. ff. noxiale, amp; tirez lui I Da 1querre , qui fera la meridieneou ligne de i 2 h.nbsp;prencz la longueur du ttyle a difcretion, fuivant la grandeur du plan com-me ici CD;defon extremit D faites un quart de eerde quevousdivi-fcrez en lix arcs gaux ou feulement un are de o d. que vous divifereznbsp;en 4 de 15 d. chacun pour les quatre premieres heures aprs midi, amp;nbsp;ajoutcz enfuite un pareil are de i 5 d. pour la 5' h. Du point D, tireznbsp;des lignes ponlues par les divilions de la circonference dudit arc,juf-quau rencontre de la ligne A B; amp; par ces points de rencontre tracez lesnbsp;lignes horaires paralleles a la meridieneou perpendiculairesafquinoxiale.

Les efpaces des heures galement loignces de midi devant amp; apres tant gaux, on na qua tranlporter les diftances marquees fur la ligne C A, denbsp;1autrc ct fur la ligne C B.

Le ftyle doj,r tre gale a C D ou a C F, diftance de midi a 3 h. ou 9 li,

amp; fe peut faire en forme de parallelograme rectangle , comme celui qui

Rr

ik


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314 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION TIT USAGES

eft marque au-deffus de la lettre K, dans ladite figure 6. II fe place le long di la ligne de i 2 h. qui pour cette raifon eft nomme fouftylaire.

Sionne met quune fimple verge pour ftyle, comme celle quifevoitaft point Cde la meridiene, il ne marquera les heures que par Tombre de fanbsp;pointe, au lieu que le parallelogrameles marque par une ligne.

Le polaire fuprieur peut raarquer les heures depuis 7 h. du matin jufi-qua 5 h. du foir.

Le polaire infrieur ne peut fervir que dans les grands jours dt ; il marque les heures depuis le lever du foleiljufqu4 5 h. du matin, amp; depuisnbsp;7 h. du foir jufqu'au coucher du foleil; pour Tlevation du pole de Paris,nbsp;on y marque 4 amp; 5 h. du matin, comme auffi 7 amp; 8 h. du foir. Sa conftruc-tion eft la mme que celle du polaire fuprieur, car ladiftance depuis lanbsp;fouftylaire jurqua4amp; 5 daprs midi fur le polaire fuprieur , eft lanbsp;mme que celle de la fouftylaire du polaire infrieur jufqui 4 amp; 5 h. dunbsp;matin, de mme que jufqu a 7 amp; 8 h. du foir. Ceft pourquoi nous avonsnbsp;jug inutile d'en tracer la figure.

Ladiftance des heures dpend de la grandeur du ftyle, ainfielles feront plus OU moins loignes les unes des autres a proportion que Textremit Igt;nbsp;fera plus ou moins loigne de 1quinoxiale.

Pour placer ce cadran a Paris,ilfautquefon planfafTeavecrhorifonun angle de 49 d. le fuprieur tourn vers le ciel, amp; direement au midi, afinnbsp;que fon axe foit parallele a 1axe du monde; fon oppof qui eft Tinfrieurnbsp;eft inclin vers la terre , les heures du matin font versroccident,amp; cellesnbsp;du foir vers forient.

Pour y tracer la ligne horifontale, du point F, extremit du ftyle, comme centre, decrivez fare GH, gal au complement de Tlevation du pole,nbsp;ceft-a-dire, de 41 d. pour Paris, tirez ladroite F H qui coupera la meridiene au point I, par lequel vous tirerez a angles droits Thorifontale L K,nbsp;laquelle fervira a connoitre fi le cadran eft bien plac, amp; squot;ila fon inclinaifonnbsp;convenable ; car pour cela il faut quun plan pof le long de la ligne horifontale amp; appuy fur la pointe du ftyle qui eft en fair , foit de niveau ounbsp;parallele a f horifon.

Dans les pays oii la fphere eft droite , le cadran polaire fe place parallele-ment a lhorifon, amp; dans la fphere parallele il fe place verticalement, ceft-a-dire , fur les murs a plomb qui ne dclinent point.

Conflruciion du cadran quinoxiaL

E cadran quinoxial fuprieur ne marque les heures que pendant fi* _ / mois de 1anne ; favoir. depuis lquinoxe de printems jufi^u^a celui'nbsp;dautomne. Son oppof qui eft un quinoxial infrieur marque les heuresnbsp;pendant les fix autres mois; ceft-a-dire, depuislquinoxedautomnejuf-qua celui de printems.

Le plan de ces cadrans eft parallele a 1quateur ,amp; coup il angles droite en fon centre par 1axe du monde.

Pour le conftruire tirez a angles droits deux lignes droites AH, EDi dont la premiere fera la ligne de i 2 h. amp; fautre celle de 6 h. Du poin*^nbsp;dinterfeclionA,,decrivez une circonference de eerde,dont chaquequart

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DES CADRANS AtT SOLEIL. Liv.Vm. Chap.I. 31 y fera divif en fix parties gales pour avoir 6 h. de fuite, comme depuis 6 juf-I 2 ,qui ferviront a tirer du centre routes les lignes horaires, quifontnbsp;entre elles des angles gaux de i 5 d, chacun : chaque efpace divif en deuxnbsp;lt;lonne les demi-heures,amp; lesarcs de derai-heures fubdivifez en deux don-nent les quarts.

La conftrudtion de Iequinoxial fuprieur amp; de linfrieur eft la mme. Dans les pays o la fphere eft parallele , ceft-a-dire , qui ont Ie pole aunbsp;znith , il nen faut quun qui fert dhorifontal. Dansles paysou la fpherenbsp;eft droite, ceft-a dire, o les deux poles font fur Thorifon, ces cadrans fontnbsp;verticaux fans dcliner , amp; fe placent contre les murailles, 1 un tourn versnbsp;ie pole arique, amp; lautre vers lantartique. Chacun eft clair fix moisnbsp;fte fanne. Mas dans la fphere oblique, comme celle que nous habitons,nbsp;ces cadrans font inclinez a lhorifon, amp; font un angle gal a celui du complement de la latitude, ceft--dire,aParisde4i d.

L'axe du cadran quinoxial eft une verge qui paffant par Ie centre eft perpendiculaire au plan du cadran, amp; paralleleHaxe du monde ; on Ie fait grand a volont lorfquil ne fert qua marquer les heures, mais on lui donnenbsp;Une longueur determine lorfque 1on veut lui faire marquer lesfignesdunbsp;2odiaque ou la longueur des jours, dont nousparleronsci-aprs.

ConJlruBon des cadram orientnux occidentaux.

XXf'tlU FtxHche*nbsp;Fig, t.

CEs fortes de cadrans font paralleles au plan du meridien ; 1un eft tourn diredement a 1orient,amp; Tautrea loccident.

Cette figure reprefente un cadran meridional occidental. Les lignes horaires font paralleles entre elles amp; a laxe du monde, comme au cadran polaire,

amp; leur conftrution eft a peu prs la mme.

Pour tracer ce cadran tirez premierement la gne droite AB, repre-fentant lhorifontale; du point A pris a difcretion dans cette ligne, tracez larc BC gal au complement de la latitude, qui eft 1levation de 1qua-mur fur l'horifon, ceftA-dire,a Paris de 41 d. Par Ie point C ofeter-tnine eet are, tirez la ligne A C, prolonge autant quil eft befbin, laquellenbsp;fera 1quinoxiale, ceft-a-dire la commune feion de l'quateur avec Icnbsp;plan du cadran ; par Ie point D,lieu duftyleque vous aurez pris a volontnbsp;fur cette ligne, tirez ED perpendiculaire a 1quinoxiale, cette ligne EDnbsp;fcra la fouftylaire , amp; fera auflila ligne de 6 h. Pour avoir les autres heuresnbsp;prenezfur la fouftylaire un point E*a volont, duquel, comme centre, vousnbsp;decrirez un are de 60 d. que vous diviferez en 4 arcs gaux de i 5 d.nbsp;chacun , a commencer de la fouftylaire. Portez enfuite fur cette circonfe-tence continue de part amp; dautre autant darcs de 15 d. quil convient,nbsp;pour divifer en heures la ligne quinoxiale, par des lignes pomftues tiresnbsp;^u point E par les felionsde ces arcs. Enfin par les divifions de cette lignenbsp;^Jtez les lignes horaires convenables, paralleles a la ligne de 6 h. ou per-pendiculaires a 1quinoxiale. Ce cadran marque les heures daprs midinbsp;jufqu au coucher du foleil;amp; comme a Paris ilfecouche a 8 h. en te, onnbsp;*6s marque depuis i jufquaS , comme on lesvoiten la figure i planche 28.

La conftruflion de loriental eft la mme, amp; on y marque les heures du matin depuis Ie lever du foleil en t ; ceft-a-dire,depuis4h. du matinnbsp;jufqu a 11. Midi np fe peut point piarquer fur Ie plao de ces cadrans,

Rr ij

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-3,(5 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

paree que Ie foleil tant dans Ie meridien , fes rayons font paralleles plan de ces cadrans. .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

Aprs avoir trac un cadran occidental fur un papier, fi on Ie rend trant-

parent avec un peu dhue, on verra de fautrect Ie cadran oriental tout

trac ; il n^y aura que les heures a changer, en mettant 11 h. a la place d une heure ; i o h. Ma place de 2 , amp; ainfi des autres.

Leftyle de ces cadrans eft une verge de fer ou de cuivre, galea ED^ qui eft auffi la diftance depuis6 h. jufqu'a 5 oua^ h. Elle fe place perpen-diculairenient au point D, amp; marque les heures par 1ombre de fa pointe.nbsp;On peut auffi, fi Ion veut, mettre un ftyle dont la figure foit un parallelo-grame, comme nous avons dit amp; reprefent en parlant du cadran polaire.

Ces cadrans fe placcnt fur des murs ^ plomb, ou fur des plans perpendi^ culaires a fhorifon , parallcles au meridien, amp; tournez direlement 1un anbsp;lorient, fauire a Ioccident; de telle force que la ligne horifontale foit par*nbsp;faitement de niveau.

ConjiruBion des cadrans verticaux dcclinans^,

ON appelle cadran vertical celui qui fe fait furunplanvertical,c^eft'' a-dire, perpendiculaire a rhorifon, comme un murbien a plomb.nbsp;Entre les 9 cadrans reguliers dont nous venous de parler, il y en a 4 vertt-caux qui ne dclinent point, paree quhls font tournez diretement versnbsp;Tune desqiiatre partiescardinales du monde ; 1un au midi, fon oppofe ainbsp;feptentrion; f autre a lorient, amp; fon oppof a Ioccident.

II nous refte a parler ici des cadrans irreguliers, dont les uns font verti' caux dclinans, les autres inclinez fans dclinaifon , amp; les autres enfin d'-clinans amp; inclinez.

Les verticaux dclinans font de quatre fortes, car les uns dclinent d midi vers orient 5 leurs oppofez dclinent du feptentrion vers 1occident,nbsp;les autres dclinent du midi vers Ioccident, amp; leurs oppofez du feptentrion vers 1oricnt.

Entre les cadrans irreguliers , les verticaux dclinans font les plus cn ufage , paree quUs fe font fur des murs, qui pour lordinaire font batisanbsp;plomb, OU fur des corps dont les plans font perpendiculaires; mais avant qnenbsp;d^entreprendre a faire ces fortes de cadrans, il faut commencer par corrnoitrenbsp;exaiftement la dclinaifon du murou des plans, amp; dequelct ; cc que Ionnbsp;pourra faire par quelques-unes des methodes que nous dirons ci-aprs.

. Suppof que lqn connoiffe quun plan, tel que celui marqu I, de la figure 2 de la planehe 28 , ou un mur vertical dcline du midi a 1nbsp;dent de 45 d. a Paris ou aux environs, ou Ie pole eft lev de49 d.ffit

lhorifom 11 sagitde faire Ie modcle dun cadran pour appliquer centre ce

plan OU centre ce mur.

ig.

Tirez premierement les lignes AB , CD fe coupantes a angles droits au point E ; la premiere fera la ligne de 1 2 h. amp; lafeconde fera 1horifon-tale. Du point E , comme centre, tracez larc F N de 45 d. a caufe dfnbsp;pareille dclinaifon que nous avons fuppofe, amp; comme elle eft du nuntnbsp;a Ioccident, il faut que eet are foit trac du ct droit de la lign^ dnnbsp;midi, car il faudroit Ie faire a gauche fi la dclinailon toit du cted o*nbsp;lient. Du point F levez la perpendiculaire F H,. jufquau rencontre

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DES CADRANS AU SOLEIL. Liv. VIII. Chap. I. 517 Ihorifontale,pour y avoir un point de la fouftylaire;c'eft-a-direjIepiednbsp;du ftyle. Prene2 avec un compas la diftanceEF amp; la portez fur riiorifon-tale de Een O. Du point O, comme centre, tracez 1arc EG gal a la hauteur du pole, comme ici de 49 d. amp; par G tirez la ligne pondlue O G Anbsp;jurquau rencontre de la ligne de 1 2 h. pour yavoir Ie centre du cadrannbsp;en A, par lequel vous tirerez la fouftylaire AH, longue a difcretion,nbsp;laquelle eft une des principales lignes fervant a la conftrution de ces cadrans,nbsp;amp;d^ 'ou dpend prefque toute leur juftefle.

Du point H levez perpendiculairementfurlafouftylaire, ladroiteHl, pour ftyle, gale a H F ; enfuite vous formerezleftyletriangulaire A Hl,nbsp;en tirant la ligne AI, qui eft 1axe du cadran. Du point I, tirez I K perpendiculaire a Taxe rencontrant la fouftylaire en K, fur laquelle vous marque-rez K L gale a KI. Par Ie point K tirez la ligne quinoxiale M T, coupantnbsp;ia fouftylaire a angles droits, amp; 1horifontale au point de 6 h. Ainfiayari'tnbsp;dja I 2 h. amp; 6 h. tirez les deux lignes pontuesT L,L 6 , lefquelles ferontnbsp;tJn angle droit au point L, ft les operations antrieures ont t faites exacie-tnent. Dudit pointL , comme centre , decrivez un quart de eerde entrenbsp;lefdites lignes ponftues; divifez fa circonference en 6 arcs gaux de 1 5 d.nbsp;chacun , parlefquels tirez autant de lignes occultes jufqu'au rencontre denbsp;i'quinoxiale ; pour avoir les heures de devant midi amp; celles daprs 6 b.nbsp;t^ontinuez la circxrnference du quart de eerde de ctamp; dautre^ amp; y tranf-portez autant darcs de i 5 d. qu'il en faut pour tirer des lignes occultes dunbsp;point L jufqftau rencontre de ladite quinoxiale; enfin par ces points denbsp;rencontre, tirez du centre A les lignes horatres , comme on les voit ennbsp;la figu re 2. On ne doit tout au plus marquer que r 2 h. fur ces fortesnbsp;de cadrans, car tout plan vertical ne peut ps tre clair du foleil plusnbsp;long-tcms.

On peut encore av-oir les points des lignes horaires fur fhorilbntale DC, appliquantau pointF ie centred'un cadran horifontal, de telle forte quonbsp;la ligne meridienc convienne avec Ia ligne FE, amp; fa ligne de 6 h. avec lanbsp;ligne F 6. Cette ligne F 6 n'a point t tire pour viter confufiont dienbsp;doit faire un angle droit avec la ligne FE. Les points desautresheuresfenbsp;olarqueront par leur rencontre fur ladite ligne C Drnbsp;Six intervales d'heuresou de demi-heures, ou de quarts d'heure , silsfontnbsp;tnarquez de fuite tant donnez fur la furfaceduncadran jtclquhlfoitjOinbsp;peut trouver les autres heures par la methode fuivante.

point

puis Y jutqu au point o la ligne de 3, h. lt; de fautre ct du point V fur cette mme parallele, donnera uh point de-9 h. Ducentreducadran A vous tirerez les lignes horaires paftant pai' l-es

Je fuppofe en eet exemple les heures tracesdepuis 6 jufqua i 2. Si vous Voulez avoir 9 , i o amp; 11 h..du matin, qui pourroien-t tee marques dansnbsp;cadran jmaisdontle peudtendue du plan ne permet pas davoirleursnbsp;points de rencontre fur la ligne quinoxiale j du point V pris a diferetionfurnbsp;la ligne de 1 2 h. tracez une parallele a la ligne de 6 h. comme V S ,-qui cou-pE^ra les lignes i , 2 amp; 3 h.aprs midi. Llntervale depuis V jufqu'a la ligne-de une heure, pris fur cette parallele, amp; port de fautre ct donnerafurnbsp;ladite parallele un point de 11 h. De menie fintervale depurs V jufqu'a la),nbsp;ligne de 2 h. port de fautre ct,donnera un point de 10 h. amp; f intervalenbsp;'^epuis V jufquau point ou la ligne de 3, h. coupe cette parallele, port

r......... 1 fN ^ 7 nbsp;nbsp;nbsp;t', ^ ^ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Jnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ lquot; S.n r T

points marquez fur ladite parallele.

.r i j.|



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11$ nbsp;nbsp;nbsp;/construction ET USAGES

On peut d la ram e fa^on avoir des points de 7 amp; 8 h. du foir, en tirant line paraliele a la ligne de i 2 h. qui coupe en un point celle de 6 amp; qu*nbsp;conue cellesde q. amp; de 5 prolongees: car Iintervale de d a 5 fur cette paral-Iele, port de iautre ct,ydonneraunpointde 7 h. amp; I'intervale ded H

y donnera un point de 8 h. par lefquels points amp; par ie centre A, on tirera ces lignes horaires, amp; le cadran fera acheve.

Cette manif^rp r!fgt; ----------' nbsp;nbsp;nbsp;

------- It point V aepuij

.jutttujjuiLv lur un ct de cette paraliele Ics efpaces qui fontfui

rautre,doitirepris fur une ligne horaire qui foit loigne de fix intervales d'heuresdela ligne horaire a laquelle on a fait VS paraliele. Comme dans 1 exemple precedent on a contmenc . compter ces efpaces du pointnbsp;d'interfeaion Vde la ligne de i a h.avecladite paraliele, laquelle ligne de

1 2 h. eft loigne de d intervales d'lieures, de la ligne de d h., a laqueli^ a t faite paraliele la ligne V S.

Laconftruaion du cadran vertical, declinantdu midi a Iorient, eft fem' blable a celle que nous venons de dcrire, except que ce qui a tnbsp;a droit fe doit faire i gauche, amp; que les heures du matin fe piacent aiinbsp;heu de celles daprs midi , qui font leur complement a i 2. TellemenCnbsp;quefion avoit trac un ddinant vers Occident fur un papier tranfparent,

- on verrolt de fautre cote un ddinant vers orient tout trac, il n y amoh qui mettre fur le revers du papier 5 h. aprs midi a la place de 9 dunbsp;matin, z h. a la place de i o j une h. a la place de 11 , amp; ainfi de fuite jnbsp;ce moyen la fouftylaire qui fe rrouve dans la figure 2 , entre 3 amp; 4 h. aprsnbsp;midi, feroit dans Iautre entre 8 amp; p h. du matin. Si la dclinaifon toit moin-drequede45 d. la fouftylaire feroit plus prochede midi ;liau contraire lanbsp;dclinaifon toit plus grande, la fouftylaire en feroit plus loigne, amp; slp-procheroit de la ligne de 6 h. Mais quand cela arrive, les heures font finbsp;ferres aux environs de la fouftylaire, qu on eft oblig de faire le modelenbsp;du cadran fur un plan bien grand, afin dlllonger beaucoup les lignes horairesnbsp;amp; de retrancher la partie du cadran qui eft vers le centre.

Eesdclinansdufeptentrionalorientoua 1occident, fe dcrivent de la mme fa^on; maisilsontle centre en bas au deffous de la ligne horifontaie

amp; ne font proprement que les memes cadrans renverfez, comme on voic en la figure 3 'quot;'= qui reprefente un ddinant du feptentrion a 1 Occident denbsp;4 5 d.eomme pour le plan marqu L, figure i de la planche 27. Safoufty-laire doit etre entre 8 amp; p h.du fbir, de forte quun feul ddinant peut fej^--vir pour en tracer quatre, s ils ont ia dclinaifon gale, quoique denbsp;rens cotez, deux auroni le centre en haut amp; deux Iauront en bas.

Pxr nbsp;nbsp;nbsp;points d omhre obfervez fur un pUn y tracer la foufylairt.

SErvez-vous de^l exemple de la figure z , qui reprefente un ftyle Yl* courb amp; plac obliquemenr. C'eft une verge defer, dont f extremitynbsp;leve I doit etrc pointue pour avoir plus precifement fur le plan ,nbsp;point dincidence H, eeft-a-dire le pied du ftyle qui fe peut prendre patnbsp;le moyen d'une querre ; car ceft le point auquel repond perpeodicu-laiieiaemfur lafurface ducato rextremit du ftyle.

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DES CADRANS A SLEIL. Llv. VIII. Chap.I.

Comme cette figure reprefente un vertical dclinant du midi I Tocci- rig. *4 dent, fa fouftylaire fc doit trouver entre les heures daprsmidi, a gauchenbsp;de la meridiene. Suppof que Ie premier point dombre obfervfoitP.Dunbsp;pied du ftyle H, comme centre, amp; pour rayon la diftance HP, dcriveznbsp;un are de cerce P R. Quelques heures aprs du mme jour, lorfque Tombrenbsp;de Textremit du ftyle rencontrera une feconde^ fois ledit are, marquez-y Ie

fecond point Q^Divifez en deux galement Tarc P Q_ju point R ,amp; tirez par Ie pied du ftyle la droite RH, qui fera la fouftylaire; laquelletantnbsp;trace exaftement, amp; connoiflanft dailleurs la hauteur du pole fur fhorizon du pays ou 1on veut faire ce cadran, il fera facile de fachever;carnbsp;premicrement la meridiene ou ligne de 12 h. cfttou jours perpendiculairenbsp;^ 1horifon , aux plans verticaux, amp;le pcynt de rencontre de la meridienenbsp;avec la fouftylaire eft Ie centre du cadran , comme Ie point A. La lignenbsp;horifontalc eft une ligne de niveau , palTant par Ie pied du ftyle commenbsp;1) H C. Enfuite pour avoir la ligne quinoxiale, formez fur la fouftylairenbsp;Je ftyle triangulaire A HI, dont 1 hypotenufe AI eft faxe, amp; HI Ie ftylenbsp;droit. Du point I tireziK, perpendiculaire a faxe, rencontrant la fouftylaire au point K, par lequel vous tirerez a angles droits fur ladite fouftylaire la droite MKN , qui fera fquinoxiale , amp; le point ou elle coupenbsp;1horifontale fera toujours le point de 6 h. la diftance KI porte fur lanbsp;louftylaire, donnera le point L, qui fera le centre divifeur de Tequino-5ciale ; le refte du cadran sachevera comme nous avonsexpliqu ci-devant;

^ mme le modele sen pourra faire dans le cabinet, aprs avoir traniporte ftir un papier la pofition amp; la rencontre des principales lignes, amp; bien exae-^ent f angle que fait la fouftylaire avec f horifontale, ou avec la meridiene,nbsp;fun eft le complement de f autre.

Pour verifier la pofition de la ligne,quinoxiale, faites au centre du cadran, ftir la meridiene A B fangle B AO gal au complement de f elevation dunbsp;pole; cquot;eft-a-dire, a Paris de 41 d. tirez la ligne AO jufquau rencontrenbsp;de f horifontale; faites f angle droit AON, afin davoir fur la meridienenbsp;ligne de I 2 h. le point N , par lequel doit palTer la ligne quinoxiale ;

yant ainfi plufieurs methodes pour trouver les principaux points, 1une fer*

''ira a verifier fautre.

Lorfque le plan dcline dumidiHorient, ontrouvera parlemoyen des Points dombrc amp; du pied du ftyle que la fouftylaire eft a droite de lanbsp;^oridiene. II eft bon de marquer le premier de ces points dombre lenbsp;^atin aufli-tot que le plan commence dtre clair du foleil, amp; prendrenbsp;S^rde quand f ombre de f extremit du ftyle rencontrera une feconde foisnbsp;13rc trac par le premier point dombre.

On peut recommencer quelques joursdefuiteles mmesoperations, afin de Voir fi la pofition de la fouftylaire fe trouvera toujours la mme, cenbsp;arrivera fi fon opere exaiement.

Le terns le plus propre pour marquer ces points dombre eft aux environs desfolftices, eeft a-dire, i 5 jours devant ou aprs, car lorfque le foleilnbsp;^Pproche des equinoxes, fa declinaifon eft trop fenfible , foperationnbsp;*^oins exate.

On pourroit cependant avoir la pofition de la ligne quinoxiale lorfque foleil eft dans les points quinoxiaux, amp; cpnftruirc un cadran verticalnbsp;^clmant par la methode fuivante.


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CONSTRUCTION ET USAGES

Par (fuelques joints d'ombre obfervez, fur un fan vertical y tracer

{ equinoxiale.

A plus fimple amp; la plus facile metliode de tracer fur un mur la Iigolt;^

- , quinoxiale eft au terns des equinoxes, ( quoiquon la puifle avoir tout tenis, mais par des methodes plus compofees. ) Car lorfque le foleilnbsp;par fon mouvement journalier parcourt lquateur, tous les points d^ornbi^nbsp;de Textremit dun ftyle fe trouvent dans une mme lignedroite, qui eftnbsp;la commune fetionde lquateur Scdu plan. Cette ligne eft lquinoxiale.

,10

Fis

Ayant done marqu ce jour-la plufieurs points dombre fur le mur,aflez loignez Tun delautre, tirez p5r tous ces points une lignedroite qui Teranbsp;lquinoxiale, comme dans ladite figure i, la ligne MN : tirez fur cettenbsp;ligne une perpendiculaire pafTant par le pied du ftyle , cc fera la fouftyquot;nbsp;laire AHL; tirez encore par le pied du ftyle H, une ligne de niveau qtnnbsp;fera Ihorifontale , comme DHC ; tirez HI gale a la hauteur du ftyl^nbsp;droit amp; parallele a lquinoxiale , amp; aprs avoir marqu la ligne pontu^'^nbsp;IK, tirez lui a 1querre 1axe IA , le point A fera le centre du cadrao gt;nbsp;amp; la ligne a plomb AB fera la meridiene ou ligne de i 2 h. Vous aycznbsp;auffi un point de 6 h. par 1interfetion de lquinoxiale 6c de IhoriloO'nbsp;tale, amp; par confequent de quoi achever le cadran; 1angle H F E fera 1*nbsp;dclinaifon du plan,

Par un point dombre obferv a midi fur un plan vertical y faire

un cadran.

UN ftyle tant plant dans un mur, comme HI,( mme figure, )doO'^ H foitle pied amp; I la pointe ;fi vous connoilTez par quelque moy^nbsp;fur quil eft midi en quelque terns de 1anne que ce foit, ce quon pourF*

connoitre par une ligne meridiene trace fur un plan horifontal, cornua^ nous dirons ci-aprs ; marquez-y un point dombre, comme feroitnbsp;exemple , Ic point N ; par ce point tirez la perpendiculaire A NB,nbsp;par confequent fera la meridiene du lieu ou ligne de i 2 h. tirez pafjnbsp;pied du ftyle une ligne de niveau qui fera 1horilontale, comme CHHnbsp;coupant ^ angles droits la meridiene au point E; faites HF gale auftynbsp;droit H I, amp; parallele a la meridiene J prenez avec un compas 1hypo^^'nbsp;nufe E F amp; la portez fur Ihorifontale de E en O pour y faire 1angle nbsp;gal a 1levation du pole, comme id, par exemple , dc 49 d. qui vous donbsp;nera fur la meridiene le point A , centre du cadran.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

Faites aulTi fous Ihorifontale 1angle EOT gal au complement de * dite elevation de pole, comme id de 41 d. le point T fur la merid^^^nbsp;fera un point de la ligne quinoxiale. Par le centre du cadran A ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

le pied du ftyle H tirez la droite A H R, ce fera la fouftylaire, amp; fa paner par le point T, une perpendiculaire a cette ligne, vous aureznbsp;quinoxiale. Ayant ainfi les principales lignes du cadran , il fera facU^nbsp;1achever par les methodes expliques ci-devant.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;_

Cette methode pour tracer en tous les terns de 1anne un cadran un feul point dombre obferv a midj, peut fervir lorfquil n

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DES CADRANS AU SOLEIL. Liv. VIII. Chap. T. poffible davoir la fouftylaire par deux points dombre, ce qui arrive furnbsp;plans qui dclinent confiderablemcnt verslorientou vers foccident.

II y a plufieursautresmoyens de conftruire lescadrans verticaux fur des inurs biena plomb, quil fcroit trop long de rapporter en ce petit trait,nbsp;dans lequel nous navons pretendu donner que les methodes les plus fimplesnbsp;amp; les plus faciles a pratiquer. Et pour une plus grande juftefle dans leurnbsp;conftrudion, nousdonnerons chaprs des regies pourtrouverla valeur desnbsp;angles que font toutes les lignes horaires au centre des cadrans, ce qui ferviranbsp;4 verifier les autres methodes.

ConJlruion des cadrans inclinez, fans dclinaifon.

LInclinaifon des cadrans eft Tangle que font leurs plans avec Thorifon;

les uns font tournez vers Ie ciel amp; les autres vers la terre.Il y en a de deux fa^ons, eu gard au pole, amp; de deux autres fa^ons eu gard a Tquateur;nbsp;chacun a fon fuprieur amp; fon infrieur.

Si Ie plan regardelemidi, amp; a Tinclinaifon vers Ie nord , elle peuttre pig. plus petite OU plus grande que Tlevation du pole; car fi Tinclinaifon toit 5.nbsp;^gale, ce feroit un polaire fuprieur ou infrieur , dont nous avons ci-devantdonnla conftrulion.

Si Tinclinaifon eft moindre que Tlevation du pole, comme a Paris ou cette levation eft a peu pres de 49 d.fivousvoulez faire un cadran fur unnbsp;plan qui regarde Ie midi, amp; dont Tinclinaifon foit vers Ie nord de 3 o d. teznbsp;? o de 49, refte 19 d. qui fera la hauteur de Taxe fur ce plan, amp; faites-ynbsp;^n cadran horifontal regulier pour 19 d. dlevation de pole par la methodenbsp;que nous avons donn en la figure 4'quot;'de la planche 27 ; paree que ce plannbsp;ainfi inclin eft parallele a Thorilbn de ceux qui ont Ie pole lev de pareillenbsp;hauteur, amp; par confequent eft un cadran horifontal pour cux. Lecentrenbsp;de cette forte de cadrans eft en bas au-delfous de Tquinoxiale , les heures dunbsp;ntatin font a main gauche,amp; celle dufoir adroite de ceux qui regardentnbsp;cadran.

Son oppof infrieur vers le nord ne difFere point du fuprieur vers Ie |hd, finon que Ie centre eft au-delTus de la ligne quinoxiale, amp; que lesnbsp;heures du matin font a droite, amp; celles du foir a gauche.

Si Tinclinaifon eft plus grande que Tlevation du pole du lieu, parexem-ple, fi elle eft de 63 d. tez-en la hauteur du pole de Paris 49, reftera 4 d. amp; faites un horifontal pour cette levation. Le centre du fuperieurnbsp;yers le fud eft en haut au-delTus de Tquinoxiale, les heures du matin fontnbsp; gauche, amp; celles du foir ^ droite. Son oppof infrieur vers le nord a lenbsp;Centre en bas, les heures du matin a droite amp; celles du foir a gauche,nbsp;Comme on voit par les figures 4 amp; 5 de la 2 7' planche.

Si le plan regarde le feptentrion, amp; a fon inclinaifon vers le fud, elle peut tre plus petite ou plus grande que celle de Tquateur ; car fi ellenbsp;etoit gale, on y feroit un cadran quinoxial fuprieur ou infrieur, qui eftnbsp;itn eerde divifen 24 parties gales, comme nous avons dit ci-devant ennbsp;parlant des cadrans reguliers.

Si 1 inclinaifon eft moindreque Tlevation de Tquateur , comme fi

I aris le plan toit inclin de 30 d. vers le midi, ajoutez les 30 d. dincli-naifon a la hauteur du pole 49, amp; faites un horifontal pour 79^d.d'le-

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CONSTRUCTION ET USAGES

vation; Je centre du fuperieur vers Ie feptentrion fera en haut, les heui'C* du matin a droite, amp; celles du foir a gauche ; fon oppof infrieur versnbsp;Ie midi , a Ie centre en bas s les heures du matin a gauche amp; cells dnbsp;foir a droite.

Enfin fi Tinclinaifon eft plus grande quellevationde Tquateur, comme feroit a Paris de 6o d. ajoutez le complement de I'inclinaifon quieft 5nbsp;a f elevation de 1quateur qui eft 41 jlafomme eft 71 d. amp; faitesun hori-Ibntal pour cette elevation de pole. Le fuperieur vers le leptentrion a lenbsp;centre en bas, les heures du matin a droite; fon oppof qui eft infrieur versnbsp;le midi ale centreen haut, amp; les heures du matin a gauche.

Lameridiene ou ligne de 1 2 h. eft la fouftylaire de tons les cadrans in-clinezfansdeclinaifon; elle pafte par leur centre amp; fait angles droits avec la ligne de6h. On peut la tracer fur les plans inclinez par le moyendunnbsp;fil fufpendu avec fon plomb , a Iaide de la lumiere ou du rayon vifud?nbsp;car fombre ou le rayon paftant par le centre, marquera fa trace tout lenbsp;long du plan.

Pour reprefenter routes ces differentes fortes de cadrans, il auroitfallt* 8 figures; 4 pour les fuprieurs, amp; 4 pour les infrieurs; mais comme ils nenbsp;font pas difficiles a concevoir amp; a tracer , nous n'en avons marqu que dcuX,nbsp;par rapport au dodecaedre fur lequel on les place.

ConJlruUim des cadrms dcUmns ^ inclinez.

La dclinaifon dun cadran eft Iangle que fait fon plan avec lepremief vertical, ceft aufti bangle que fait la verticale du plan avec la meri-diene du lieu, ces deux angles tant gaux ,amp; finclinaifon eft bangle quHnbsp;fait avec bhorifon. Nous enfeignerons ci-aprslamaniere de trouver buncnbsp;amp; bautre.

Jefuppofe icipour exemple,ququot;on veuille faire un cadran dcclinant 36 d. du naidia borient, inclin vers la terre de 6 3 d. 26 m. comme eftnbsp;celui marqu C dans la figure zquot;'' qui reprefente un dodecaedre en 1^nbsp;planche 27.

Avant routes chofes, U faut remarquer que la ligne horifontale qui paff^ par le pied du ttyie des cadrans verticaux , ny pafte point aux inclinez?nbsp;mais, quclle eft au-deffus du pied du ftyle aux inclinez fuperieurs quinbsp;regardent le ciel, amp; au deftbus, aux inferieurs qui regardent la terre ?nbsp;comme eft celui que nous avons deftein de conftruire ; fecondement, qn^nbsp;la meridiene ou ligne de i 2 h. aux inclinez dclinants ne coupe point anbsp;angles droits 1 horilbntale comme elle fait aux verticaux; ce qui fait qn^nbsp;pour la tracer il faut deux points, dont bun fe trove, fur la ligne hori-iontale par le moyen de bangle de dclinaifon , amp; bautre fe trouve par banglenbsp;d'inclinafton lur la ligne verticale qui coupe bhorifontale a angles droits.

Ce point de la verticale fenomme zenith aux fuprieurs, paree que

foleil toitau zenith du lieu, bombre debextremit du ftyleparviendroit

ace point, Jequelpar confequent feroit au-deflbusdu ftyle de cescadrapS' On le nomme nadir aux infrieurs, paree que fi le foleil toit au nadio

amp; que la terre fut tranfparente, Iombrede bextremit du ftyle toucheroit

ce point , lequel par confequent doit tre au-deffus du ftyle, comme il ft au cadran propof.

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DES CADRANS AU SOLEIL. Liv.VIII. Chap.I. 325 En 3^'iieu, il faut remarquer que Ie centre de ce cadran infrieur quinbsp;decline du midi a Torient, doic tre en haut, amp; la fouftylaire i gauche denbsp;Jia verticale, amp; de la meridiene , entre les heures du matin, amp; partant lanbsp;roeridiene a droite de la verticale.

Le centre du cadran infrieur qui decline du midi lloccident doitaul tre en haut, mais la fouftylaire eft droite de la verticale, amp; de la meridiene entre les heures daprs midi. Les fuperieurs oppofezont le centreennbsp;has, amp; ne font que les mmes cadrans renverfez. Ceft pourquoi il fuffitnbsp;d'en tracer un des quatre.

Pour done tracer le modele du cadran propof, tirez premierement Ia xxi'iit. ligne AB , a plomb fur laquelleayant men a difcretion E F perpendicu-laire pour Ia longueur du ftyle droit, dont E feralepiedamp; F fextremit jnbsp;du point F, comme centre, dcrivezTangle dinclinaifon GFHde63 d.

26 m.au-delTus de la ligne EF;amp;au-de{rous,Tarc de complementGIde 2(5 d. 3 4 m. Tirez enfuite Ia droite F H A jufquau rencontre de la ligne ABnbsp;2U point A qui fera le nadir amp; un point de la meridiene. Tirez aullilalignenbsp;FI, coupant la ligne A B au point L, par lequel vous menerez Thorifontalenbsp;M L d'querre avec A B ; prenez avec un compas la diftance L F, amp; la porteznbsp;de L en O, qui fera Ie centre divifeur de Thorifontale. Du point O, commenbsp;Centre, faites a droite de la ligne AB TarcLP de 36 d. qui eft ladclinai-^n du plan, pour avoir fur Thorifontale un point de i z h. par lequel amp;nbsp;par le nadir A vous tirerez la meridiene A 1 2. Faites a gauche de la lignenbsp;AB un angle du complement de la dclinaifbn, lequel eft ici de 5 4d. Scnbsp;yous donnera fur Thorifontale le point de 6 h. Sc un point de la lignenbsp;quinoxiale. Pour achever ce cadran, il ne faut plus ququot;un point de la fouftylaire , en ayant dja un qui eft le pied du ftyle E.

Pour eet effet il n'y a qua chercher le centre du cadran en Ia maniere qui Fuit. Du point de 6.h.M , tirez la ligne MR, coupant a angles droits lanbsp;naeridicne. Cette ligne MR paffe par le pied du ftyle, car elleeftlacom-^iune feftion que ftit avec le plan du cadran, le vertical perpendiculairenbsp;au meridien. Portez la diftance O i 2 , de i 2 en R , ou bien la diftancenbsp;AF de A en R. Tirez la ligne occulte i 2 R, fur laquelle du point R,

Comme centre, dcrivez Tare N K de 49 d. pour pareille elevation de pole,

*gt;rez la ligne R K, qui coupera la meridiene au point K qui fera le centre |iu cadran. Tirez la fouftylaire K E, Sc du point M une perpendiculaire furnbsp;iadite ligne pour avoir Tquinoxiale M Q:_On peut encore avoir fur la meridiene un point de Tquinoxiale, en faifant Tangle NRQ^e 41 d, eeft-3dire, du complement de Tlevation du pole.

Ayant trouv la pofition des principals lignes, il fera facile dy mar-^Uer les divifions des heures en deux manieres; (avoir, fur la ligne horizontale, Sc fur Tquinoxiale. Pour les marquer fur Thorifontale,appliquez point O le centre dun cadran horifontal, en forte que la ligne de midinbsp;^onvienne avec la ligne O 1 2 , amp; celle de 6 h. avec la ligne O 6 , Sc marqueznbsp;^cs points des autres heures fur la ligne horifontaleML.

Pour marquer les mmes heures fur la ligne quinoxiale il faut former e ftyle triangulaire, en levant fur la fouftylaire la perpendiculaire ESnbsp;|^al a EF,tirant Taxe SK. Prenez enfuite la diftance T S Sc la portez furnbsp;^ fouftylaire de T en V, qui fera le centre divifeur de la ligne quino-^^3le, laquelle tant divife de la mme maniejce que nous avons dit e*

Sf ij

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5i4 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTUtJCTON ET USAGES

parlant des dclinans, vous tirerez les lignes horaires du centre K gt; amp; cadran fera achev.

On pourra enfuite Ie mettre au net en ny mettant que les principales lignes amp; celles des heures avec Ie ftyle, comme on voit en la figure 7nbsp;pentagonale.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

Par Ie moyen de ce cadran on peut faire les trois autres qui ont meme dclinaifon amp; inclinaifon; les deux inferieurs qui dclinent du midi a loquot;nbsp;rient amp; 31occident, ont Ie centre en haut; les deux fuprieurs qui dclinentnbsp;du feptentrion a f orient amp; a f Occident ont Ie centre en bas , amp; ne font que Ie*nbsp;mmes cadians renverfez, comme nous avons dja dit.

Jig. s, Le cadran de la figure 8 reprefente celui marqu F de la figure plane, a 7' Ceft unfuperieur incline vers le ciel de 6 5 d. 26 m. dclinant du midi Inbsp;1orientde 72 d. On pourra le tracer fuivant la methode que nous venonsnbsp;dexpliquer; fon centre fe trouve en bas , mais paree que fa dclinaifonnbsp;eft grande, fes heures font fort ferres aux environs de la fouftylaire J cnbsp;pourquoi on le doit tracer fur un grand plan , afin dcn retrancher 1*nbsp;partje qui eft vers le centre , amp; terminer fon ftyle amp; fes lignes horairesnbsp;par deux parallcles.

II y a un autre moyen de tracer mechaniquement fur un polyedre o corps a plufieurs faces routes fortes de cadrans reguliers ou irreguliers,nbsp;dclinans amp; inclinez, amp; mme fans connotre leur dclinaifon ni inclinaifon,nbsp;par lequel on ruflit aufli-bien que par routes les differentesmethodes qunbsp;fournit la gnomonique. Pour eet effet, commencez par tracer exatementnbsp;fur une des faces qui eft parallele a f horifon, un cadran horifontal aveCnbsp;fon ftyle lev perpendiculairement fur la ligne de i 2 h. conforroemeotnbsp;a flevation du pole du lieu. II faut enfuite connotre le lieu amp; la fitua-tion des fouftylaires fur chacune des faces qui peut tre claire du folednbsp;pour y placer fixement amp; perpendiculairement un ftyle ou axe de cuivrnbsp;ou de quelque autre matiere folide , proportionn a la grandeur defdh*nbsp;faces; en forte que les axes de tous ces ftyles foient bien paralleles a celnfnbsp;de fhorifontal , vous fervant pour eet effet dune lime pour ter ce q^*nbsp;excedera , ce que vous connotrez en les bornayant tous fun aprsl'autrnbsp;avec faxe dun grand ftyle parallele a celui de fhorifontal plac de niv^^

OU bien le tenant a la main de maniere que fa bafefoit parallele a fhorifoO

ce que fon pourra faire par le moyen dun perpendicule amp; de fon plomo attach au haut dudit ftyle, amp; faire en forte que tous ces axestendentaUnbsp;pole du monde,

Le tout tant ainfi prpar , expofez ce corps aux rayons du foled j tournez-le de maniere que faxe du cadran horifontal marque parnbsp;ombre toutes les heures f une aprs fautre; amp; a mefure quhl marqnJ'*

chaque heure, tracez fur les faces la mme ligne d'heure fuivant fombr

de leurs axes continuez ces lignes horaires jufquau centre des qui ont un centre , foit en haut, foit en bas; amp; a ceux qui nquot;ont point ^nbsp;centre, lerminez les lignes horaires par deux paralleles, comme on lesvnbsp;fur les cadrans du dodecadre. Marquez-y les heures convenables dum'nbsp;amp; du matin , felon que ces cadrans feront expofez a f orient ou a f occid ^nbsp;au midi ou au feptentrion.

On peut faire la mme chofe de nuit a Ialumieredun flambeau fera tournerautour du polyedre.

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DES CADRANS AU SOLEIL. Liv.yiII. Chap.I. 515 On place quelquefois dans les jardins de grands corps de pierre tailleznbsp;a plufieurs faces, fur lefquelles on trace autant de cadrans par la methodenbsp;lt;3ue nous venons dindiquer.

II y a quelques-uns de ces cadrans ou lesvivesartesdes pierres fervent daxes, amp; doivent tre taillcs de maniere quelles tendnttoutes au polenbsp;amp; foient paralleles a laxe du monde.

ConJlruBion des cAdruns par Ie cdcul des anples.

CEtte methode eft dun grand fecours pour verifier toutes les operations de la gnomonique ou 1on a befoin de beaucoup d'exadlitude, principalement quand on eft oblig de faire un petit modele pour tracernbsp;un grand cadran , car une erreur prefque infenfible dans Ie modele de-vient trs-confiderable dans les longues lignes quil faut tracer fur un plannbsp;de grande tendue.

En la conftruftion des cadrans reguliers, comme par exemple, de lhori- xxvri. fontal, figure 4 planche 27, les divifions de la ligne quinoxialeL K fontnbsp;les tangentes des angles du quart de eerde MH, amp; les lignes pondluesnbsp;cn font les fecantes, c'eft pourquoi on les peut marquer avecunechellcnbsp;de parties gales ou avec un compas de proportion , en fuppofant, parnbsp;exemple, Ie rayon H B de cent parties, la diftance HI, tangente de i 5 d.nbsp;fera de 2 7 des mmes parties ; H 2 , tangente de 5 o d. fera de 5 8 ; H 3 ,nbsp;tangente de 45 d. gale au rayon, fera de looj H4 tangente de 60 d.nbsp;fera de 175 ; amp;H 5 , tangente de 75d. eft de 573. Les divifions de Tau-tre moiti de cette ligne pour les heures avant midi font femblables.

On peut de mme trouver fur cette ligne les points des demi-heures amp; des quarts, en prenant les tangentes des arcs convenables, ququot;il fera facilenbsp;de trouver dans les tables ci-delTus pag. 263 amp; 264;^ quoi fon peutnbsp;ajouter quelques abregez tirez de la valeur des fecantes ; comme parnbsp;exemple Ia ligne B 4, fecante de 60 d. tant double du rayon , fi vousnbsp;portez Ie double de BH, de Ben4, vous aurez Ie point de 4 h. fur lanbsp;ligne quinoxiale. Cette mme fecante portee de4enL,donnerale pointnbsp;de j; amp; fi vous en faites autant de fautre ct , vous aurez Ie pointnbsp;donze heures.

A rgard des demi-heures on peut les trouver par Ie moyen des fecantes des heures qui font en nombre impair ; par exemple , la fecante B 3 , portee fur la ligne quinoxiale au point 3 , donnera dun ct 4 h. amp; demie,

amp; de 1autre 10 h. amp; demie. La fecante B^, donne 7 h. amp; demie amp; une amp; demie. B 11 , donne 8 amp; deniie amp; 2 amp; demie. B t , donne 3 amp; demienbsp;amp; 9 amp; demie. B 7, donne 6 amp; demie amp; 11 amp; demie. Enfin B j , donnenbsp;* 1 amp; demie 8c ^ 8c demie.

La divifion de cette ligne fert ^ faire exactement les cadrans horifon-taux, verticaux, amp; principalement les cadrans reguliers fans centre, cornme font les polaires, les orientaux amp; occidentaux; car pour les quinoxrauxnbsp;on ne peut rien ajouter a la facilit de les conftruire, puifque les anglesnbsp;horaires au centre de ces cadrans, font tous gaux.

A rgard des horifontaux on peut trouver par Ie calcul de la trigonometrie les angles que font au centre du cadran les lignes horaires avec la meridiene par cette analogie. Comme Ie finus total eft au finus de 1 le-

Sf iij


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Ii6 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

vation du pole, ainfila tangente de la diftance horaire eft a la tangente de

larc horaire.

Par Ie mot de diftance horaire on doit entendre Tangle de quelque ligne horaire avec la meridiene au centre dun cadran quinoxial, telsnbsp;que font i J d. pour une amp; 11 h. 5 o d. pour i amp; i o, amp; ainfi des autres ,nbsp;augmentant i 5 d. pour chaque heure, amp; 7 d. 30 m. pour chaquedemie.

Si done on propofe de trouver Tangle horaire de i h. du foir ou 11 h. du matin au centre d'un cadran horifontal pour 49 d.de latitude ou leva-tion de pole, il faut faire un.e regie de trois,dont Ie premier terme foitnbsp;Ie finus total 100000;Iefecond foit Ie finus de 49 d. qui eft 75471 ;lenbsp;troifime terme, la tangente de i 5 d. quieft z6 79 5. La regie tant faite,nbsp;on trouvera pour quatrime terme 20222 , lequel tant chcrch danslesnbsp;tables des finus, fous la colonne des tangentes rpond a ii d. 26 m. ceftnbsp;pourquoi Tangle propof avec la meridiene eft de 11 d. 26 m.

On trouvera par ce moyen les angles que font avec la meridiene toutes les autres heures amp; demi-heures au centre du cadran horifontal, par autantnbsp;de regies de trois, dont les premiers termes feront toujours les mmes;nbsp;favoir, Ie finus total amp; Ie finus de Tlevation du pole ; c'eft pourquoi ilnbsp;n'y aura que Ie troifime terme a chercher dans les tables, favoir Ia tangente de la diftance horaire.

On pourra, fi Ton veut, prendre leurs logarithmes, afin dviter la peine de multiplier amp;divifer fuivant la table pag. 264.

Cette mme regie peut fervir auffi pour les verticaux qui ne dclinent point en prenant pour fecond terme Ie finus de complement de Tlevationnbsp;de pole, ceft-a-dire, Ie finus de 41 d. qui eft Ie complement de celle denbsp;Paris, puifque tout cadran vertical peut tre confider comme un horifontalnbsp;pour un pays ou Ie pole feroit lev dautant de degrez fur Thorifon.

Ceft encore la mme regie pour les cadrans inclinez fans dclinaifon, en prenant pour fecond terme de la regie de trois , Ie finus de Tangle quenbsp;fait Taxeavec la meridiene au centre du cadran,comme par exemple,aunbsp;cadran marqu B,fur Ie dodecacdre de la planche 27. Nousavonsditci-devant qutant inclin a Thorifon de 6 5 d. 26 m. il en faut fouftraire Tlevation du pole du lieu que nous avons fuppofe de 49 d. amp; par eonfe-quent il doit tre fait comme un horifontal pour un pays ou Ie pole feroitnbsp;lev de 14 d. 2 6 m. Si done vous voulez calculer fes angles horaires, preneznbsp;pour fecond terme de la regie de trois, Ie finus de 14 d. 2 6 m.

Table des arcs horaires avec la meridiene, au centre dun cadran

horifontal.

Latitude

I amp;xi heur.

11 amp; X h.

III

amp;IX

41 deg.

9 d. 5 8 min.

20 45

33

I 6

49

II 26

23 nbsp;nbsp;nbsp;33

37

3

I Vamp; VIIIi

48 nbsp;nbsp;nbsp;391

51 nbsp;nbsp;nbsp;3 5


V amp; vri 67nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;47

70 nbsp;nbsp;nbsp;17


A Tgard de la lignedeh. ellefait toujours angle droit avec Ia men-diene au centre des horifontaux amp; des verticaux fans dclinaifon.


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DES CADRANS AU SOLEIL. Liv.VIII. Chap.I. 327

Tracer par Ie calcul de la trigonometrie les principales lignes dun cadran

vertical dclinant.

PREMIERE PROPOSITION.

CE calcul fe fait par Ie moyen des cinq regies que nous aliens ex-pliquer.

Connoiflant la dclinaifon du plan trouver Tangle de la fouftylaire avec la meridiene.

I. nbsp;nbsp;nbsp;Rnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Enbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Gnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Lnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;E.

Comme Ie finus total eft au finus de la dclinaiibn du plan, ainfi la tangente du complement de la latitude eft ^ la tangente de Tangle de Ianbsp;fouftylaire avec la meridiene au centre des verticaux dclinans.

Langle de ladite fouftylaire avec Thorifontale eft Ie complement de celui que fait au centre du cadran la meridiene avec Ia fouftylaire.

Langle de Tquinoxiale avec Thorifontale eft gal a celui de la fouftylaire avec Ia meridiene. Langle de Tquinoxiale avec la meridiene eft fon complement.

I 1. nbsp;nbsp;nbsp;Rnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Enbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Gnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Lnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;E.

Pour trouver Tangle de Taxe avec la fouftylaire , que Ton peut aufti nommer Tlevation particuliere du pole fur Ie plan du vertical.

Comme Ie finus total eft au finus du complement de la hauteur du pole fur Thorifon, ainfi Ie finus du complement de Ia dclinaifon du plan, eftnbsp;au finus de Tangle requis. Langle de Taxe avec Ie ftyle droit eft Ie complement dudit angle.

Langle du rayon de Tquateur avec Ie ftyle droit, eft gal a Tangle de Taxe avec la fouftylaire. Langle du rayon de Tquateur avec la fouftylaire en eft Ie complement.

III. nbsp;nbsp;nbsp;Rnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Enbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Gnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Lnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;E.

Pour trouver les degrez de Tarc de Tquateur entre Ia fouftylaire amp; la meridiene dans les verticaux dclinans; ce qui fe nomme aufti Ia difference entre Ie meridien du lieu amp; Ie meridien particulier du plan, car lanbsp;fouftylaire eft la meridiene du plan.

Comme Ie finus total eft au finus de la hauteur du pole fur Thorifon, *infi la tangente dun are , duquel Ie complement fera Ie requis.

IV. R E G L E.

Pour trouver Tangle de la ligne de 6 h. avec Thorifontale, amp; enfuite avec la meridiene au centre.

Comme Ie finus total eft au finus de la dclinaifon du plan , ainfi la tan-^ente de la hauteur du pole fur Thorifon eft a la tangente de Tangle que l^it la ligne de 6 h. avec Thorifontale.

Le complement de eet angle eft celui de la ligne de 6 h. avec Ia meridiene au centre des verticaux dclinans.

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518

CONSTRUCTION ET USAGES

V.

R E G L E.

Trouver les angles de routes les heures avec Ja fbuftylaire, amp; enfuite avec la meridiene au centre des verticaux declinans.

Cette propofition eft fondee fur ce principe de gnomonique que tout plan peut tre confider comme parallele a un horifon fur lequel le polenbsp;feroit leve de mme fagon. Ainfi les cadrans qui squot;y font fe peuvent fairenbsp;comme les horifontaux, de mme elevation , pourvu toutefois qu^on ynbsp;obferve les diftances horaires convenables de part amp; dautre depuis lanbsp;fouftylaire.

Mai diene

le plan propofe par la leconde; 3. les degrez de fare de l equateun la fouftylaire amp; la meridiene par la troinme , avec la difference ou lesnbsp;degrez des deux premieres diftances depuis leftyle, dontluneeft entrenbsp;la fouftylaire amp; la meridiene , amp; 1autre entre la fouftylaire amp; la ligunbsp;de 6 h.

REGLE GENERALE.

Comme le finus total eft au finus de flevation particuliere du pole fur le plan declinant, ainfi la tangente de la diftance horaire, convenablenbsp;depuis la fouftylaire, (foit Ja premiere, foit les fuivantes avec elle,) eftnbsp;a la tangente de 1anglc del'heure propofee avec la fouftylaire, au centrenbsp;des verticaux dclinans.

Si la fouftylaire fe rencontre juftement fur une demi-heure ou fur que!-que heure complete , les deux premieres diftances horaires feront gales cliacune de 7 d. 30 m.oude i 5 d. amp; en ce cas les angles trouvez pour unnbsp;et, feront les mmes refpetivement pour fautre , comme fi c etoit unnbsp;cadran regulier, amp; comme fi la fouftylaire etoit la meridiene.

Application des regies precedentes pour un vertical declinant de 4-S du midi a laccident, amp; 49 d. de latitude , tel quejl celuinbsp;de la fgttre 2 de la planche 2S.

PAr la premiere regie on trouvera que fangle de la fouftylaire avec la meridiene au centre du cadran eftde 3 i d. 3 5 m.

Par la feconde regie on trouvera que fangle de faxe avec la fouftyl^ft^ eft de 27 d. 38 m.

Par la troifime, que 1arc de 1quateur entre la fouftylaire amp; la ridiene eft de 5 2 d, 58 m. amp; par confequent que la fouftylaire eft enttonbsp;3 amp; 4 heures.

Par la quairime , que 1angle dc la ligne de 6 h. avec la meridiene ^ft de 5 o d. 5 a m.

Ayant trouve -que 1 arc de 1quateur entre la fouftylaire amp; li diene eft dc 5 2 d. 5 8 m. otez-en 45 d. qui eft fare de 1quateur,nbsp;convient a 5 h. refte 7 d. 58 m. pour la diftance horaire entre ladite fqU'nbsp;ftylaire amp; la ligne de 3 h. amp; par confequent 7 d. 2 m. entre la fouftyl^i^^nbsp;amp; celle de 4 heures.

Ceft

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DESCADRANSAU S O L EIL. Liv. VIII. Chap* I. $^9 Ceft pourquoi pour trouver les angles que font avec la fouftylaire lesnbsp;hgnes des heures au centre du cadran,il faut commencer par une de cesnbsp;diftances, en difant, parexemple, commele finus total i ooooo eftaufinusnbsp;de llevation particuliere du pole , fur Ie plan dclinanc qui eft en eetnbsp;^xemple de 17 d. 58 na. dont Ie finus eft 46 5 8 i , ainfi Ia tangente denbsp;7 d. 1 na. qui eft 11 3 3 7 , eft a un 4'*' nombre , qui fe trouvera 5 7 2.2,nbsp;tangente de 3 d. 16 na. amp; par confequent 1angle de la fouftylaire avec lanbsp;hgne de 4 h eft de 3 d. 16. na.

Pour avoir l'angle de 5 h. il faut ajouter 15 d. a la diftance horairc de 4 h. amp; chercher la tangente de 22 d. 2 na. amp; ainfi de fuite.

Ce qui tant fait , langle de la fouftylaire avec la ligne de 5 heurc* ^era denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;*nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. i o d. 3 8 na.

Avec la hgne de 6 h. de nbsp;nbsp;nbsp;?nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^9^7

Avec Ia Hgne de 7 h. de nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. 3 o 44

Avec la Hgne de 8 h. du foir , de . nbsp;nbsp;nbsp;47nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3 5

Mais fi onveut avoir les angles de cesmnaes heures avec lanaerldiene, h faut y ajouter 3 x d. 3 5 m. amp; par confequent langle de Ia ligne de 4 h.nbsp;*vec la naeridiene, ferade .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;34d. 5trn.

De celle de 5 Ia. , nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4213

De celle de 6 h. . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;5052

De celle de 7 h. . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. 62 lp

De celle de 8 h. . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;79 r o

Ayant fait un pareil calcul pour les heures qui font de lautre ct de la fouftylaire, on trouvera que langle de ladite fouftylaire avec la lignenbsp;de5h. eftdenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3d. 4501.

Avec la ligne de 2 h. . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.11nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;7

Avec la ligne dune heure. . nbsp;nbsp;nbsp; 19nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;54

Avec Ia ligne de 12 h. . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;51nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3 5

Avec la ligne de 11 h. nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;54

Avec Ia ligne de i o h. nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;7 5nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;7

Avec celle de 9 h. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.106nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4$

De ces derniers angles fi on fouftrait 3 1 d. 5 5 na. trouvez entre la foix-ftylaire amp; la meridiene, on connoitra que langle de la ligne de 9 h. avec 1* naeridiene eft denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;7 5 d. 15 na.

Celui de la ligne de 10 h. nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;43nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;32

Celui de la ligne de 11 h. . nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.1719

Et ainfi des autres.

Lorfque la dclinaifon du plan eft fort grande, onnepeut comnaodement ynaarquer Ie centre, paree que les lignes horaires y font trop ferres; mai*nbsp;n ce cas on les tracera entre deux lignes horifontales, amp; lesangles des lignesnbsp;horaires au-deffus defdites horifontales feront les conaplemens de ceuxnbsp;^nelles feroient avec la meridiene au centre du cadran vertical.

Methode pour connoitre la dclmaifo dun mur^ vertical par Ie calcul de la trigonometrie, f par quelpues points d'omhre ohfervez.

COmme la juftefie des cadrans verticaux depend principaleraent dcla connoiflance quil faut avoir de Ia fituatftan des murs fur lefquelsonnbsp;^eut les conftruire, a 1gard du ciel, ceft-a-dire, de leur dclinaifon ,il

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350 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

eft ^ propos de chercher a la connoitre avec route Texaditude poflibic jce

que KOUS allons faire avant que de finir ce chapitre.

Preparations.

xxyju-

yluKche-

Pig. 2.

II faut premierement planter obliquement dans Ie mur en Y une verge de fer , dont 1extremit qui eft en lair foit pointue amp; affez loigneenbsp;dudit mur , comme eft la verge courbe YI, dont la pointe ou extremitenbsp;pointue eft I.

Secondement, il faut marquer Ie pied H du ftyle qui eft un point de la furface du cadran o elle eft rencontre par la perpendiculaire, meneenbsp;de Textremit I dudit ftyle, amp; tracer la verticale HF qui palTe paree piednbsp;amp; qui reprefente Ie vertical perpendiculaire au plan du cadran ; il fautaulinbsp;tracer la ligne horifontale D C qui coupe a angles droits cette verticale aUnbsp;pied H du ftyle.

Vous mefurerez enfuite exaftement la longueur du ftyle droit Hl oU HF fon gale ; cYft a-dire, la diftance du pied du ftyle a fa pointe qui eftnbsp;en Fair, avec une chelle de parties gales mais fort petites, comme desnbsp;lignesde pied de roi.

Ayant marqu fur Ie mur plufieurs points dombre en un beau jour comme les points 2,5,4, mefurera avec la mme chelle la diftancenbsp;de chaque point dombre a la ligne horifontale , comme ici, par exemple gt;nbsp;la diftance du point dombre 2 , au point Z fur Fhorifontale ; amp; de mnaenbsp;la diftance du mme point z a la verticale XH qui paffe par Ie pied ddnbsp;ftyle, comme ici du point 2 au point X;ceft-a-dire, on mefurera iinter-valle Z H depuis Ie pied du ftyle julques au point ou la verticale meneenbsp;par Ie point dombre obferv, rencontre Fhorifontale comme ici au pointnbsp;Z; on crit les nombres qui expriment ces diftances avec ordre fur unnbsp;memoire, pour en faire les analogies fuivantes.

Pour marquer ces points dombre avec prcifion amp; jufteffe, on feferviru de la methode fuivante, que nous tenons de M' de Ia Hire. On attache ver*nbsp;la pointe du ftyle une petite platine de fer blanc , ou de quelque autrenbsp;metail trs-mince, qui eft perce dun trs-petit trou , en forte que Ie centrenbsp;de ce petit trouconvienne exatement a la pointe duftyle, amp; qiiela platin^nbsp;foit expofe diretement au fbleji; on verra fur la furface du cadran un^nbsp;petite ovale de lumiere qui paroitra dans Fombre de la platine. Cette obler-vation fe fait en trawant promtement un trait leger autour de cette ovalenbsp;de lumiere, qui change continuellement de place ; Ie centre de cette ovale fenbsp;peut prendre pour la veritable ombre de la pointe du ftyle.

Ayant ainfi marqu plulieurs points dombre, il faut trouver par Ie caleu iamplitude amp; la hauteur du foleil qui conviennent a chacun, amp; les cotter fnfnbsp;Ie memoire.

On appelle ici amplitude Fangle que la hauteur du ftyle fait avec 1^ ligne tire de chaque point dombre a la ligne horifontale ; chacune denbsp;ces lignes reprefente fur Ie mur Ie vertical du foleil au tems de l^b^quot;^^nbsp;vation J cette amplitude eft marque dans ladite figure par Fangle H F Z ?nbsp;ceft Iamplitude qui convient au point 2.

Pour avoir eet angle , on dira, comme la hauteur du ftyle, eft a 1 tanee du point dombre a la ligne verticale du cadran j ainfi Ie rayon eft *nbsp;ia tangente.

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DES CADRANS AU SOLEIL. Liv. VIII. Chap.I. J J* On fera cette analogie pour chaque point dombre ,amp; on aura les amplitudes dont on fera une colonne.

Enfuite pour trouver la hauteur du foleil fur 1horifon , il faut prendre Ie complement de lamplitude amp; ladiftance de chaque point dombre a lanbsp;hgne horifontalejamp; diretComme la hauteur du ftyleeft au finus du complement de famplitude ; ainfi la diftance du point d ombre a laligne horizontale , eft a la tangente de la hauteur du foleil fur 1 horifon.

Ayant trouv f elevation du foleil pour chaque point d ombre, on en fera Une colonne.

Si Ie point dombre obferv fe rencontre fur la verticale qui pafle par Ie pied du ftyle, il nquot;y aura point damplitude , amp; lon aura par une feulenbsp;regie la hauteur du foleil, en difant:Comme la hauteur du ftyle eft 4 lanbsp;diftance du point dombre aq pied du ftyle; ainfi Ie rayon eft a la tangentenbsp;de la hauteur du foleil.

Aprs quoi il faut trouver la diftance de chaque vertical ou azimuth obferv au meridien ; amp; pour y parvenir il faut avoir la dclinaifbn du foleilnbsp;pour Ie tems auquel on a pris les points dombre: fi ceft pendant les folftices,nbsp; mme dclinaifon fervirapourtous les points dombre obfervez dansunnbsp;name jour; mais dans Ie tems des equinoxes, il faut avoir la dclinaifon dunbsp;foleil pour 1heure quon a obferv chaque point dombre en prenant lesnbsp;parties proportionelles,comme il eft expliqu dans Ie livre de Ia Connoiflancenbsp;des Tems.

Ayant Ia dclinaifon du foleil, on en prendra Ie complement, sil eft dans les fignes feptentrionaux , ou bien on adjouftera fa dclinaifon a po d.nbsp;sil eft dans les meridionaux; amp; on prendra cette fomme, comme auffi Ienbsp;Complement de la hauteur du pole, amp; Ie complement de la hauteur du foleil.

On ajoute enfemble ces trois chofes; du produit on en prend la moiti; de cette moiti on en te Ie complement de la hauteur du foleil, pour avoirnbsp;Ja premiere difference; on te encore de cette mme moiti Ie complementnbsp;de f elevation du pole, pour avoir une feconde difference, amp; lon en formenbsp;ftsdeux analogies fuivantes.

Comme le'^finus de complement de llevation du pole eft au finus da Ja premiere difference ; ainfi Ie finus de la deuxime difference eft i uanbsp;^^^atrime finus.

_ Comme Ie finus de complement de la hauteur du foleil eft au finus total, infile quatrime finus trouv ci-devant, eft a un autre finus, quil fautnbsp;J^ifttiplier par Ie finus total,amp; du produit en prendre la racinequarre,nbsp;Jaquclleferale finus de la moiti de la diftance du point dombre obferv,nbsp;OU de fon vertical a la meridiene ou ligne de i 2 h.

Ayant done cherch ce finus dans les tables, amp; ayant trouv les degrez ^ minutes aufquels il rpond, il faut doubler ces degrez amp; minutes pournbsp;^voirla diftance au meridien.

Enfin pour avoir la dclinaifon du raur qui eft ici marquee par 1angle f E, il y a cinq cas que nous allons expliquer par la fufdite figure, qui re-prefente un vertical dclinant du midi a foccident.

En premier lieu, fi Ie point dombre eft entre Ie vertical do cadran qui paffe par !e pied du ftyle amp; la ligne de i 2 h. comme eft: ici Ie point 2^quenbsp;Je fuppofe avoir t obferv quelque tems aprs midij il faut ajouter i ain-pJitude a la diftance du vertical au meridien.

T t ij

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55^ nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

z. Si le point dombre eft au-dela du vertical qui paile par le pied dll ftyle,comine eft ici le point 5 , il fautfouftrairelamplitude de la diftancenbsp;au meridien pour avoir la declinaifon.

5. Si le point dombre obferv fe trouveprcifment furie vertical qu* paffe par le pied du ftyle , il ny a point damplitude , amp; fa diftance aunbsp;meridien fera la dclinaifon dumur.

4. Si le point donibre eft au-dela du meridien, comme eft ici le point 4, que je fuppofe avoir t obferv avant midi, ramplitude fera plus grandenbsp;que la dclinaifon, amp; pour Tavoir, il faudroit fouftraire la diftance au meridien de Iamplitude.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

En cinquime amp; dernier lieu, ft le point dombre toit obferv prcife-ment a Theure de midi, la dclinaifon du mur feroitgalea Tamplitude; amp; comme je fuppofe que 1'on connoit la dclinaifon dufoleilamp; la hauteurnbsp;du pole du lieu , il fera facile de connoitre ft la hauteur du foieilobferve

eft la plus grande du jour, cquot;eft-a-dire, li elle eft la hauteur meridiene.

Ce que nous venons de dire peut sappliquer fans peine ^ toute forte de dclinaifon, foit vers Iorient, foit vers 1occident, en obfervant que la lignenbsp;de minuit tient lieu de celle de midi pour les murs qui dclinent du fep-tentrion a Torient ou a Toccident.

Un exemple claircira ce que nous venons de dire : Suppofons pour cet effet, que dans un lieu ou le pole feptentrional eft lev de 48 d. 5 o m. nou*nbsp;ayons obferv un point dombre fur un mur bien vertical aux environs dunbsp;folftice dt, foit la hauteur du ftyle de 500 parties gales, amp; la diftancenbsp;du point dombre au vertical qui paffe par le pied du ftyle,de 10,0 dcSnbsp;memes parties.

Operation par tes logarithmes.

2 ooooooo

I-OOOOOOOO-

120000000'

2477121^

5 5 2 28788^

Logarithme de 100 Logarithme Gnus total

Somme

Logarithme de 3 00

Refte

Ce nombre reftant eft logarithme tangente de 18 d. 26 m. pour 1atn-plitude du point obferv, amp; fon complement 71 d. 3 4 m.

Enfuite pour trouver la hauteur du foleil fur 1horifon , je fuppofe 1 diftance du point dombre obferv , a la ligne horifontale, de 600 desnbsp;mmes parties.

Logarithme finus de 71 d. 3 4 m. . nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;5977125?

Logarithme de 600 nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

Somme

Logarithme de 300

Refte

127552761:

. nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2477121

. nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I o 2 781 5 J 5

Ce nombre reftant eft logarithme tangente de d 2 d. 13 in. pour lahau-seur du foleil.

Suppofant done la hauteur du pole . nbsp;nbsp;nbsp;. 48 d. 5.0 m.

La dclinaifon feptentrionale du foleil nbsp;nbsp;nbsp;23nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;15

La hauteur du foleil obfervee. . nbsp;nbsp;nbsp;?nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;6213

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DES CADRANS AU SOLEIL. Liv. VIII. Chap.I. 335 Operation pour trouver U dijiancc ati meridien.

Complement de 1levation du pole Complement de la dclinaifon du foleil .nbsp;Complement de la hauteur du foleil .

41 d. . 66nbsp;, 27

10 m.

45

47

Somme nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

135

42

Moiti de laditefomme nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

Otant Ie complement de Tlevation du pole

. 67

41

51

lo

Premiere difference

. 26

41

Otant encore de nbsp;nbsp;nbsp;....

Le complement de la hauteur du foleil

67 d. . ^7

51 ra. 47

Seconde difference

40

4

56523035 5 8 086650

ANALOGIE.

26 d. 41 m. 40nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4

PREMIERE

Log. finus de la premiere difference Log. finus de la feconde difference

15460572 5 58183515

^6425806

41 d. I o m.

Somme .

Oter Ic logarithrae finus de .

Quatrime finus reftant

SECONDE ANALOGIE.

Logarithme finus total Quatrime finus

Sommc

Oter Ie logarithme finus de

Sinus reftant . A multiplier par Ie finus total

nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;100000000.

nbsp;nbsp;nbsp;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;5^4^5806

. nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;156425806

a7d.47m. nbsp;nbsp;nbsp;56685064

nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;95gt;7474i

? nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;100000 000

15574074^

Moiti dudit norabre pour racine quarre , nbsp;nbsp;nbsp;55870371

Ce dernier nombre rpond au finus logarithme de 76 d. 4 m. lequel ^tant doubl fait i 5 2 d. 8 m. mais paree que eet angle eft obtus il fautnbsp;Ie fouftraire de i 8 o, Ie refte 2 7 d. 5 2 m. eft la diftance du vertical obfervnbsp;meridien; amp; comme Ie point d ombre 2 , pour lequel a t fait ce calcuJ,nbsp;ft entrele vertical qui paffe par Ie pred du ftyle amp; la ligne de i 2 h. il faucnbsp;^louter la fufdite diftance a Tamplitude calcule 18 d. 26 m. pouravoirnbsp;^ dclinaifon 4I5 d. 1 8 m.

Par un feul point dombre obferv bien exalement, on peut trouver a dclinaifon dun mur; mais il eft mieux den obferver plufieurs foit ennbsp;mme jour, foit en differens tems , afin quayant calcul autant de foisnbsp;dclinaifon, quily a de points dombre obfervez , on puiffe prendre lanbsp;Partie proportionelle des differences , qui ne doivent pas neanmoins tr

T t iij

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3 54 nbsp;nbsp;nbsp;^ CONSTRUCTrON ET USAGES

contderaHles quand on flut les operations exadles. Ainfi fl par exemp'2 onavoit marqu fix points d'ombre, on prendroit Ia fixime partie de Wnbsp;fbmme des fix dFerentes dcnaifons qui auroient t trouves, pour ennbsp;conclure la veritable dciinaifon du mur.

Methode univerfelle propofe par Mr de la Hire, pour faire les cadytiits folaires fur toute forte de furface ,fans sembarrajfer dien connoitrenbsp;la dciinaifon, linclinaifon , ni la hauteur du pole.

xxyiij, PUnche.nbsp;Fig. y.

Soit un ftyle AS pof fur un plan dont Ie point S foit en l'air , amp; point P fort Ie point dfincidence ; ayant marqu fur ce plan deux pointnbsp;dombrc Damp;;E,k pks loignez fun de fautre quil fera poffible ,nbsp;differens jours, fi vous fouhaitez: on tra9era par la methode fuivante deuxnbsp;lignes courbes F G,IH, amp; la ligne RT qui touchera ces courbes fera knbsp;ligne quinoxiale ; la ligne P V qui vnant du point P cft perpendiculairnbsp;a RT fera lafouftylaire, ou la meridiene du plan. Cela fitit il fera faciknbsp;dachever Ie cadran par les regies generales prcedentes, amp; par Ie centre divi-feur de la ligne quinoxiale.

On fait que la ligne tire perpendiculairement au rayon de 1quinoxiak par Ie fommet du ftyle droit lev fur Ia fouftylaire donne Ie centre dunbsp;cadran au point dc fon interfeclion avec la fouftylaire, amp; que cette lignenbsp;eft faxe du cadran.

On fait encore que Tinterfetion de la ligne horifontale avec lqui-noxiale donne Ie point de 6 h.; par confequent dans la divifion quonfera des heuresfur la ligne quinoxiale trace, il faudra commencerlepointdenbsp;6 h.commeon vientdedire,amp;fuivre comme on a coutume de faire dansnbsp;les autres cadrans, o on employe cette ligne quinQxiale pour y tracernbsp;les heures.

On fuppofe que Ie plan eft vertical , amp; par confequent parallele a unc ligne qui tomberoit a plomb du bout du ftyle S : Q^e fi ce plan ntoitnbsp;pas parallele a une ligne a plomb , fakes pendre un plomb du bout dunbsp;ftyle S, amp; couchez une querreau point S, dont une branche tombe furnbsp;la ligne a plomb , fautre branche ira marquer fur Ie plan un point , P^t*nbsp;lequel paflera une ligne de niveau fur Ie plan ; ce fera la ligne horifontalenbsp;laquelle fera tantt au-deffus du pied du ftyle ,amp; tantt au-deflbus ,felottnbsp;que Ie plan fera inclin ou dclinant de f horifon ; do il senfuivra que lanbsp;ligne de midi ne fera pas a plomb fi Ie plan neft abfolument vertical.

Pour tracer les lignes courbes.

rig. I

Soit fait fur un plan f angle dsg gal a fangle de la dciinaifon du fok*^ au tems ou fon a marqu Ie point dombre D; du point dfombre Dnbsp;pour centre fur Ie plan ayant decrit un eerde L M ,amp; tir plufieuis rayonnbsp;DL, D M ayant fait s d gal a S D du point d comme centre, foit decritnbsp;Ie eerde lm gal au eerde LM,amp; ayant tranfport la grandeur SL enr^gt;nbsp;ou elle rencontrera Ie eerde lm en l, foit raene dl prolonge ou non qfonbsp;rencontrera rj' en g, amp; foit tranfport dg en DG fur Ie cadran; de meiuenbsp;foit pris sm ; ainfi dautant de rayons qufon voudra pour y avoir Ia courbenbsp;plus jufte fur chaque point. On en fera autant autour du point E. Si on

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DES CADRANS AU SOLEIL. Liv. VIII. Chap. 1. nbsp;nbsp;nbsp;355

a tir beaucoup de rayons on decrira plus juftement les courbes. Si l^ope-ration eft faite aprs les quinoxes, ceft a-dire, vers Ie folftice dt , les points dombre obfervez feront au deffbus de 1 eqiiinoxiale dans un plannbsp;Yertical, amp; au-defTus dans unplanhorifontaloufeptentrional.

Remarquez quhl faut un ftyle courbe pour bien en prendre Ie point dincidence, que pour Ie plus fr il faut faire des cercles entiers autournbsp;des points dombre pour ne fe pas tromper, paree que fi Ie foleil eftcTansnbsp;ks fignes feptentrionaux , amp;queleplanfoitdclinantdumidi ,il faut fairenbsp;1operation vers Ie haut; paree que, comme nous avons dit, 1 quinoxialcnbsp;eft au-deffus des points dombre; amp; au contraire fi ceft un plan horifontal ounbsp;feptentrional, ou enfin sil neft pas incline de plus de la hauteur du pole.

Pour faire Tangle de dclinaifon du foleil convenable aux jours aufquels on a obferv Ie point dombre,fervez-vousdes tables que nous avons donnesnbsp;livre 7,pag. 2 ^ 4, 2 ^ ^^ 6 3c 2 ^ choififlez celle qui convient a Tanne

enlaquelle vous opcrez.

II narrive que trop fouvent que la difpofition des lieux, ou la dclinaifon trop grande , ne permettent pas de fe fervir du centre du cadran pour en tracer les heures , il faudroit avoir recours a la methode fuivante denbsp;tracer par un feul point dechaque ligne des lignes aboutiflantesa un pointnbsp;commun avec deux autres lignes dja donnes; ainfi des feules lignes fou-ftylaire amp; de Taxe donnes, fans avoir befoin de leur interfection, on tireranbsp;les lignes horaires diin cadran, fi vous avez les points des heures marquez furnbsp;1 quinoxiale en cette forte.

Fig. ri.

Soit la ligne fouftylaire trace ai figure i i , amp; rdla ligne de Taxeauffi trace, ces deux lignes aboutiffant au mme point, ceft-a-dire, au centre dunbsp;cadran quon veut tracer : je veux tirer vers Ie centre une troifime lignenbsp;du point donn /?, je tire la perpendiculaire ou traverfante e ,amp; fa paralleled/; par Ie point donn /;; du point ?, jetire la ligne mn; du point anbsp;a volont je tire a o , parallele a enfuite du point m, je tire mb', dunbsp;point a, je tire encore une parallele a quimedonne; fur la ligne efnbsp;le point p, par lequel,amp;le point fe donn, je tire la ligne demande ,quinbsp;aboutira au centre du cadran.

Cette methode eft tres-utile ,non feulement dans la gnomonique, mais encore dans la gometrie i car sil sagiffoit de tirer a travers dun bois unenbsp;allee qui abouut dun point a un autre quon ne verroit pas, comme fi lenbsp;centre dun cadran toit leclocher dun village, amp; le point /; un chateau,nbsp;duquel on voudroit tirer une route a travers du bois droit au clocher;nbsp;il fuffira de tirer dans la campagne voifine deux lignes aboutiffantes aunbsp;clocher, on pourra tracer la route a travers du bois fans en couper trop.

Il arrive encore quon eft quelquefois affez embaraff a tracer routes les heures fur la ligne quinoxiale, paree que les interfelions trop loi-gnes ne peuvent fe trouver fur la furface du cadran; pratiquez alors cenbsp;que nous difons chap, iquot;, fur la conftruiion des cadransdclinans,vertnbsp;le milieu de la felion.

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3?^

CONSTRUCTION ET USAGES

I 1.

Contempt U conJlruBion dx les ufages duninjlrument propre a connoit^f Id decUnaifon dx inclinnifon des plans.

XXIX.

FUnche.

Fig, I.

CEt inftrument (e nomine declinatoire amp; inclinatoire, II eft faitdune plaquedecuivreou de bois fee, bienunie, defigure redlangle ,den-viron un pied de long amp; de 7 a 8 pouces de large. On trace bien paral-lelement a un de fes longs cotez, comme a AB , le diametre dun demi-cercle que Ton divife en deux quarts de 90 d. chacun, lefquels on fub-divife quelquefois cn demi-degrez. La divifion doit commencer du pointnbsp;H, comme on levoit par la figure de rinftrument. On y ajoute une alidadenbsp;marquee I, qui tourne autour du centre G par le moyen dun clou a tte.nbsp;On attache avec des vis a la ligne de foi de 1alidade, unebouflble dontnbsp;le nord eft tourne vers le centre G,amp; mme quelquefois un petit cadrannbsp;horifontal dont la ligne de i z h. eft pareillement tournee vers le centre G.nbsp;Je ne marrterai pas davantage fur la conftrution de cet inftrument; il feranbsp;facile de 1entendre apres ce qui a t dit ci-devant.

yfage du declinatoire.

UN plan eft dit declinant lorfquil neft pas tourne direement verS une des quatre parties cardinales du monde, qui font le feptentrion gt;nbsp;le midi, 1oricnt amp; 1occident ; amp; la declinaifon fe mefure par fare denbsp;1horifon compris entre le premier vertical amp; le vertical parallele auplan?nbsp;sil eft vertical, eeft-a-dire, perpendiculaire a 1horifon: car fi le plan eftnbsp;incline il ne peut tre parallele a aucun vertical, fi ce neft par fa bafe ; SCnbsp;pour lors 1arc de 1horifon compris entre le premier vertical amp; celui quinbsp;eft parallele a la bafe du plan inclin, eft la mefure de fa dclinaifon; oUnbsp;bien 1arc de 1horifon , compris entre le meridien du lieu amp; le verticalnbsp;perpendiculaire au plan;( ces deux arcs tant gaux font galement la me-furc de la dclinaifon du plan.

Il ny a que les plans verticaux ou inclinez qui puifTent tre dclinans 5 car pour 1horifontal il ne peut dcliner, paree que fa face fuperieure regardant direftement le zenith , fon plan eft tourn indifferemment vers lesnbsp;quatre parties cardinales du monde.

Pour connoitre la dclinaifon dun plan, foit vertical, foit inclin, traceZ' y une ligne de niveau, eeft-a-dire, parallele a 1horifon ; appliquez le longnbsp;de cette ligne le cote A B de 1inftrument, amp; tournez 1alidade avec la bouf*nbsp;foie , jufqua ce que lguille aimante sarrte juftement fur fa ligne denbsp;dclinaifon qui doit tre marque au fond de la bouflble; cela tant,nbsp;nombre des degrez coupez par la ligne de foi de 1alidade marquera 1^nbsp;dclinaifon du plan vers la partie du monde, indique par 1criturenbsp;fur le dclinatoire. Si, par exemple, 1alidade fe trouve arrte entre H amp;nbsp;fur le 45'' d. amp; fi Ic bout de Ieguille qui marque le nord ou le fepten'nbsp;trion eft directement fur le point S de fa ligne de dclinaifon , le p|^^

dclJP^

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DES CADRANS AU SOLEIL. L!v.VlILChap.Tr. U7

decline de 4 5 d. du midi a foccident; mais li dans cettc mrae fituation du dclinatoire , Ie bout oppof de Tguillequi marque lemidi toitarrtcnbsp;furie point S de ladite ligne de dclinaifon, Ie plan obferv dclineroit dcnbsp;4 5 d. du feptentrion a lorient.

Si Talidadefe trouve entre A amp; H, amp; lehord de Tguille fur Ie pointS, la dclinaifon du plan fera du midi a Torient; mais fi dans cette fituatioanbsp;de lalidade, Ie midi de 1guille eft arrt fur ledit point S, leplandclincnbsp;du feptentrion a 1occident.

Si Ie lieu o Ton fait Tobfervation toit clair du folcil, amp; quonflSt aflur de 1heure prefente par quelque bon cadran , ou autre moyen frnbsp;on pourroit trouver Ia dclinaifon du mur ou plan propof, par Ie moyennbsp;du petit cadran horifontal attach i falidade, laquelle on feroit tourneenbsp;jufqua ce que Ie ftyle de ce cadran marque fheure jufte , amp; pour lors lesnbsp;degrez du quart de eerde qui feroit i finterfedion de la ligne de foi denbsp;lalidade, feroient connotre Ia dclinaifon; amp; par ce moyen on viteroitnbsp;les erreurs que peut caufer Ia boulToIe, tant par Ia variation de laiaaan, quenbsp;par fapproche du fer qui pet tre cach dans les murs.-

Lorfquun mur eft clair du foleil, on peut trouver la fouftylaire ou uaridiene propre, par Ie moyen de deux points dombre obfervez de la ma-fiiere que nous avons dit, amp; enfuite fa dclinaifon ; ou bien Ton peut tracernbsp;^ne ligne meridiene fur un plan horifontal proche dudit mur, laquellenbsp;ctant prolonge jufqu'a fbn rencontre, fervira a connotre la dclinaifon,nbsp;^onime aufli Ia variation de 1cguilleaimante en la maniere qui fuit.

Ayant trac un eerde fur un plan de niveau, comme il eft reprefent par la figure M , plantez un ftyle courb en quelquendroit , comme en A, v;g.nbsp;laors du centre du eerde, il fuffit que fon extremit pointue rponde ju^e-^^i^nt a ce centre ; ce qu il fera facile de faire par Ie moyen d'une querre-l'ar ce moyen Ie centre du eerde tant libre amp; degag, on tirera la meridiene qui doit palTer par ce centre, plus commodement que fi Ie ftyle ynbsp;^toit plac. Avant que de tracer ce eerde il eft a propos de voir la longueur de f ombre de votre ftyle,afin de faire palTer fa circonference par Ienbsp;Premier point d'ombre quelques heures avant midi; lorfque lombre dcnbsp;1 extremit du ftyle touchera la circonference du eerde , marquez-y un.nbsp;point Comme G dombre fe racourcira jufqua midi, amp; enfuite fe ralon-|era quelques heures aprs; lorfquelle touchera encore une fois la circon-erence du mme eerde, marquez-y un fecond point comme F; divilznbsp; 3rc F G en deux parties gales, amp; par fon milieu C, amp; par Ie centre tirernbsp;^ diametre B C, qui fera la meridiene.

Si cette operation fefaifoit au temsdes quinoxes, il ne feroit pas befoia ^tracer de eerde, car tous les points dombre feroient en ligne drdite.nbsp;^ommeE D,figureN, qui feroit la communefedion de 1quateur amp; dunbsp;plan , amp; toute ligne , la coupant a angles droits , comme B C , feroit lanbsp;Meridiene du plan horifontal.

E-n tout autre tems que celui des quinoxes , Tombre de Ia pointe du ylojdecrit une courbe,comme GHF figure M.

^ Ayant done une meridiene trace,fi on y applique un cadran horilon-

gt; dont Ie midi foit tourn vers B, qui reprefente Ie nord , on connoitra

^Ure prefente , amp; on tournera en mme tems lalidade, en forte quelc Ut cadranqtii y eft attachmarque la mme heure, amp; pour lors les degrez

V T

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^5S nbsp;nbsp;nbsp;. tONSTRUCTON ET USAGES

(de la circonference du dciinatoire, coupezparralidadejvouslronttort* nottre la dclinaifon du mur ou du plan.

Ou bien fi vous prolongez Ia fufdite meridiene jufquau rencontre du plan dclinant, elle fera deux angles ingaux aveclalignehorilbntalequenbsp;vous y aurez trace,favoir,runaigu amp; Tautre obtus,que vousmefurerez

Ie plus jufle quil vous fera poflibie ; la difference de runoulautredeces deux angles, a Tangle droit, fera la dclinaifon du plan. Si, par exemp^nbsp;Tangle aigu toit de 5 o d. amp; Tobtus par confequent de 130, leur difference a Tangle droit, feroit 40 d. pour ladite dclinaifon.

Pour obferver la variation de Teguille aimante,appliquezundescote2; de la plaque quarre de la bouflbie au long de la ligne meridiene tracee

furie plan ; lorfqueTguilleferaarrte, remarquezdecombiendedegress

fa pointe qui marque le nord , fera loigne de la fleur-de-lis qui eft a bouflbie,, amp; par ce moyen vous connoitrez la variation ou dclinaifon denbsp;Taiman ; mais ce ne fera pas pour long-terns, car elle eft fujetea changer*nbsp;Quand on prend la dclinaifon des plans avec la bouflbie , il faut ayois

gard a la variation de Teguille aimante,en la laiflantarretcr fur uneligu

qui marque fa variation, 8cque Ton trace ordinairement au fond de la boete de la boulTole, Nous avons trait cette matiere fort au long page z 5 o, Snbsp;fuivantes.

IJfage de t indinatoire.

Le mme inftrument quiTert a prendre la dclinaifon des plans, fer^ auffi a prendre leur inclinaifon , ceft-a-dire, Tangle que fait le p!^nbsp;avec Thorifon ; amp; pour cet effet il y a un petit trou au centre G, ou Ton pau^nbsp;une foie, au bout de laquelle il y a un plombi

Kg-

La figure z, fait connoitre la maniere de prendre la dclinaifon amp; 1 clinaifon des plans,

Le plan A, ou eft appliqu le dciinatoire eft un plan vertical meridional fans dclinaifon.

Le plan B dcline du midi a Toccident de 45 d.-Le plan C eft un occidental tourn direiement au couchant,

Le plan D eft un dclinant du feptentrion a Toccidcnt de 45 d. ^

Les autres dclinaifons plus ou moins grandcs fe prennent de la mem maniere en approchant du mur le ct AB du dciinatoire, en fortequ-k plan du demi-cercle foit parallele a Thorifon.

Mmiere de prendre tindinaifon des plans:

POur mefurer Tangle dincIinaifon,ilfautapprocherdu murquelquud-des autres cotez du mme inftrument,amp; tenir le plan du demi-cerc perpendiculaireHhorifon, afin que la foie duplombfufpendueau centre

rafant la circonference, y marque les degrez dudit angle. nbsp;nbsp;nbsp;.

Si, par exemple,.on applique le ct CD fur le plan E, amp; que la tombe le long de la ligne G H , ceft une marque que ce plan eft p^'-lele a Thorifon.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1

Appliquant le ct CA de Tinftrument fur le plan F, file plomb tom cumme la figure le marque, ceplan eftinclinde45 d. versie ciel* ,nbsp;Le mme inftfument appliqu au planG, fi le plomb tombe le longhunbsp;ffieti-:e.,,ce plan eft vcxticai.-

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DES CADRANS AtJ SOLEIL.Liv.vm. Chap.III. ?59' Enfin, Ie ct A C tant applique fur Ie plan H , amp; la foie du plombnbsp;tombant comme la figure Ie montre , marque fon incUnaifon de 45 d.nbsp;vers la terre.

C H A P I T R E III.

Contena.nt U conJlruBion ' les ujages des infirumens propres a marquer fur les cddrms les arcs des fignes, les arcs diurnes , les heures hahy~nbsp;loniques , les heures italiques , les almucarttarats les meridiem desnbsp;principales Villes.

IL sagit prefentement de marquer fur les cadvans certaines lignes quc fombre de Textremit du ftyle parcourra, lorfque Ie foleil entrera dansnbsp;chacun des dou2e fignes du zodiaque.

Du trigone des fignes.

La figure 5 , reprefente Ic triangle ou trigone des fignes. On Ie fait de

cuivreou dequelque autre matiere folide , grand a difcretion. Pour m Ie conitruire tirez premierement la ligne a b, qui reprefente faxe du monde,

amp; i c perpendiculaire a faxe , pour reprefenter Ie rayon de fquateur.

Du point a, comme centre, tracez a difcretion fare dee. Du point ccom-ptezde partamp; dautre a 3 d. amp; demi, pour la plus grande dclinaifon du foleil, amp; tirez les lignes ad^ae pour les deux tropiques, f un dt amp; f autrenbsp;dhiver. Tirez auffi la ligne de, laquelle fera divife en deux galemencnbsp;par Ie rayon de f quateur au point o, duquel comme centre, tracez unnbsp;eerde dont Ia circonference doit palfer par les poirftsdes tropiques dice;nbsp;divifez cette circonference en i 2 parties gales en commen^ant du point d;nbsp;par chaque point de divifion galement loignc des points die e, tirez desnbsp;lignes occultes paralleles au rayon de f quateur, qui marqueront fur farenbsp;dce des points, parlefquelsamp; du centre 4 voustirerez des lignes qui repre-fenterontles commencemens des fignes du zodiaque, diftans fundefautrenbsp;de 3 o d. Pour les divifer de i o en i o d. il faut divifer la circonference dunbsp;eerde en 3 6 parties gales, amp; en 72 pour avoir cette divifion de 5 en 5 d.

On marque les caratteres des fignes fur chaque ligne, comme on Ie voit par la figure 3 Q^nd Ie trigone eft divif de i o en i o d. ou de 5 en j ,nbsp;i fendroit de chaque premiere dixaine des fignes on met la lettrcdumoisnbsp;ftui lui convient.

On peut encore faire ce trigone des fignes plus promtement, par Ie moyen de la table des ddinaifons du foleil marques ci-aprs; car ayant trac Jesnbsp;deux lignes ab, ac a angles droits, mettez Ie centre dun rapporteur aunbsp;point A, fon angle dc 90 d. vers le point c, Sc \e tenant ainfi fixement,nbsp;comptez de part amp; dautre du rayon rfr, 2 3 d. 3 o m. pour les tropiquesnbsp;de 25 amp; lb, 2 o d. I z m. pour les commencemens des fignes rc , amp;

amp; 11 d. 5 o m. pour V , iiji, nt, amp; )(. On divifera de rocme chaque efpace des fignes de i o en 1 o d. ou de 5 en 5, par les ddinaifons marques dans lanbsp;table ci-aprs. Les points quinoxiaux de T amp; fe placent au bout dunbsp;tayonde lquateur rfc.

Vv ij

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340 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRiyCTION ET USAGES

des dclimifons du foleilentouslesdegrez de lcliftlque^

Degrez

Signes. '

Signes.

Signes.

Degrez

de

T

V

1

H

fclipt,

D.

M.

D.

M.

D.

M.

I

0

24

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15

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0

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I 2

20

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3

I

I 2

1 2

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20

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1

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13

13

2 I

11

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6

2

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13

33

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21

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7

2

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13

53

21

31

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3

11

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12

2 I

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2 2

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3

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2 I

51

21

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3

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0

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11

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2 2

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9

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I 2

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45

15

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18

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9

I 5

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2 2

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17

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16

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I 6

15

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16

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18

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5.

11

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X

1 ss:

1

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Par k dclinaifon du foleil en chaque degr de Tecliptique, on doit entendre les degrez amp; minutes de diftance, dont Ie foleil eft loigne denbsp;rqu-ateur en chaque jour de lanne.

Par lemoyen de la table des dclinaifons on connost par tout jour a midi combien Ie foleil dclinc amp; s'loigne des equinoxes enchalt;iunbsp;degr des fignes du Zodiaque, la plus grande tant fuppofe 2 3 d. 3 nbsp;bien qu'a prefent ellene foit que denviron a 3 d. 29 m. raais unenbsp;de difference eft peu confiderable dans 1ufage des cadrans. Les degi ^nbsp;qui vont en croiffant de haut en bas dans la premiere colonne vers

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DES CADRANS AU SOLEIL. Liv.VIII. Chap.III. 341 gauche fon^our les fignes marquez au-deffus; amp; les degrez qui vont ennbsp;dcroi{ran{t'^e haut en bas dans la derniere colonne vers la droite, font pournbsp;les fignes marquez en deffous.

Nous allons maintenant parler du triangle ou fedeur des arcsdiurnesamp; nodurnes que reprefente la figure 4.

trigone des arcs diurnes four marquer fur les cadrans les longueurs

des jours.

COmme par la dclinaifon des arcs des fignes Ton entend la dclinai-fon du foleil entrant dans chaque figne du zodiaque (article precedent,) demme par la dclinaifon des arcs diurnes, ilfaut entendre la dclinaifonnbsp;du foleil en certains degrez de f cliptique efquels il fe trouve aux joursnbsp;qui contiennent un certain nombre dheures completes, comme 8,9,10,

Le trigone des fignes eft Ie mme pour toutes les levationsdu pole, paree que les arcs de dclinaifon defdits fignesnbsp;commencent amp; finilTent en mmes degrez de f cliptique amp; en mmes jours inbsp;naais le trigone des arcs diurnes varie comme leur dclinaifon felon chaquenbsp;elevation particuiiere du pole; d'autant qu'ils ne commencent amp; ne finif-fent pas toujours par tout en mmes jours: ils fe tracent fur les cadrans parnbsp;des lignes courbes comme les arcs des fignes , mais au lieu que la dcli-aaifon de ceux- ci eft par tout la mme , comme il a t dit, les arcs diur-*aes au contraire font tous particuliers amp; divers felon la diverfit des latitudes des pays, amp; des plus longs ou plus courts jours de chacune, on ennbsp;met autant quil y a dheures de difference entre le plus court amp; le plusnbsp;long jour de fanne : leur ufage eft que le bout de f ombre du ftyle par-courant ces arcs, fait connoitre combien dheures le foleil refte ce jour-lanbsp;lur 1horifori , ceft-a-dire la longueurdu jour, amp; par confequent celledenbsp;1^ nuit qui eft fon complement a i4h.

Les rayons des arcs diurnes font des lignes droites tires du centre de Ia terre , ou du bout du ftyle qui le reprefente, aux circonferences des arcsnbsp;diurnes qui font des cercles paralleles a fquateur comme les arcs desnbsp;fignes; ainfi ces arcs diurnes ne font que les mmes cercles de certainsnbsp;degrez delcliptique, aufquels le foleil fe trouve en tels jours qui ( commenbsp;fous avons djadit) contiennent un certain nombre dheures, fibienquenbsp;le foleil tant en fun de ces paralleles, amp; tant loign de fquateur, le journbsp;fioit plus court OU plus long dune heure, que lorfquil eft au parallele pre-t^edent OU au fuivant.

Pour conftruire le triangle des arcs diurnes,tirezpremierementfurune xxix. plaque de cuivre ou de quelque autre matierefolide,laligne droiteRZ,nbsp;qui eft le rayon de 1 2 h. ou de fquateur; du point R, comme centre amp;nbsp;d une ouverture de compas a volont, decrivez fare de eerde T S V j por-tez de S en V un are gal a celui de flevation de fquateur, ou ce quinbsp;le mme , du complement de flevation du pole, comme, par exemple,nbsp;fi le pole eft lev de 49 d. faites fare S V de 41 d. aufti-bien que farenbsp;S T; tirez enfuite la droite T X V, amp; du point X comme centre decriveznbsp;la circonference de eerde TZVY, que vous diviferez en 48 partiesnbsp;^gales par lefquelles tirant des lignes pondues paralleles au rayon del -quateur RZ, ces lignes couperontlediametre T X Ven 24partiesinga-

V V iij

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541 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

les, par o amp; par Ie point R vous tirerez les rayons des jours juices a conference TSV qifils diviferont en arcs qui feront ccux dWeur dcli-naifon compte a droite amp; a gauche du point S.

Comme Ie plus long jour a Paris eft de 16 h. amp; Ie plus court de 8 il ne fera neceflaire de marquer que quatre rayons dun ct de la ligne R Z,nbsp;amp; autant de Tautre.

On peut encore trou ver par Ia trigonometrie les angles que font au centre

R tous les rayons, en faifant cette analogie.

Comme Ie linus total eft a la tangente du complement de f elevation dn pole j ainfi Ie finus de la difference de fare femi-diurne des quinoxes Sc denbsp;Tarc propof,eftaIatangentedela dclinaifon du rayon diurne qui ctoitnbsp;a trouver.

Si j par exemple, on veut tracer fur Ie trigone Ie rayon de 1arc diurne de 11 h. OU de 13 h. on trouvera fa dclinaifon en cette forte, Ie denii-arc diurne eft de 5 h. amp; demie ou de 6 h. amp; demie; Ie jour des equinoxes eft; de I 2 h. amp; par confequent Ie demi - are diurne eft de 6 hnbsp;amp; la difference eft de demie-heure; ceft pourquoi il faudra mettre pournbsp;premier terme de la regie de trois Ie fmus total , pour fecond terme 1*nbsp;langente de 41 d. ficeft pour Paris, amp; pour troifime terme Ie finus denbsp;j d. 3 o m. La regie tant faite, on trouvera que la dclinaifon du folednbsp;eft de 6 d. 28 m. meridionale, lorfque Ie jour a Paris eft de 11 h.completes amp; la nuit de I 5 , amp; que pareillement fa dclinaifon tant de 6 d--28 m. feptentrionale, Ie jour y eft; de 1 3 h. amp; la nuit de' m h-

En faifant trois autres regies de 3 , on trouvera que la dclinaifon de 1ai'C diurnede 10 h. amp;de i4h. eftdenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, izd. 4iW*

Celui de 9 h. amp; de I 5 h. eft de . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;18nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2 5

Et celui de 8 h. amp; dc 16 h. de . nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3 o

Du trigone avec une didade,

Pij- 5-

La figure 5 eft un triangle des fignes mont fur une regie ou alidad^ A, pour tracer les arcs des fignes fur les grands cadrans. On peutaulPnbsp;marquer fur le mme triangle lesarcs diurnes; maisilnefaut mettre qu^nbsp;les uns ou les autres fur le mme cadran , pour viter la confufion de*nbsp;lignes. 11 y a un petit trou au centre avec un elou, par le moyen duqucinbsp;finftrument peut tourner autour du centre du cadran. On ajufte une cou-liffe a ce triangle pour quil puiffe couler le long de la ligne de foidelanbsp;regie, amp;une vis marque B, pour Tarrter oil Ton veut. Les arcs desfign*^nbsp;avec leurs caraleres font autour de la circonference, Sc une foie fine ati

centre du fcteur, pour f tendre le long des rayons jufquau rencontre de

lignes horaires du cadran, de la maniere que nous dirons ci-apres.

fis

La figure 6 , reprefente la moiti dun cadran horifontal avec les ligf^^* horaires du matin jufqua midi, amp; fa ligne quinoxiale CD; ce qui doitnbsp;fuffire pour expliquer la maniere dy tracer les arcs des fignes par le moyc^nbsp;de la figure 7 , laquelle reprefente un triangle des fignes trac furnbsp;plaque , fur lequel on a rapport les heures dudit cadran horifootal nbsp;cette maniere.

Prenez avec un corapas fur le cadran la grandeur de Iaxe ^ n

portez fur Iaxe du triangle de O en C figure 7 ; prenez enfuiteauca m

la diftance du centre V jufquau point C , oil la ligne de i 2 h. cowp

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DES CADRANS AU SOLEIL. Liv.VIII. Chap.m. 345 1quinoxiale, amp; la portez au triangle deC en4, pour y tracer legerementnbsp;C lt;i, I X qui coupera routes les 7 lignes du triangle.

Prenez fur cetteligne la diftance du point Cjufquau rencontre du rayon ng, de du parallele du tropique dt, amp; portez-la au cadran du centre V, furnbsp;la lignedc i z h. poury marquerun pointdudit tropique; prenez de mmenbsp;fur la ligne C a i z du triangle la diftance depuis C jufquau rencontrenbsp;du parallele des h , amp; k portez au cadran fur Ia mme ligne de i z h. pournbsp;y marquerun point dudit parallele; prenez auffi routes les autres diftancesnbsp;fur Ie triangle, amp; les portez 1une aprs lautre au cadran fur la ligne denbsp;1 2 h. depuis Ie centre jufqu au point du tropique dhiver, quidoit ti e Ienbsp;plus loign du centre fur Ie cadran horifontal; faites la mme chofe pournbsp;toutes les autres heures fune aprs lautre. Prenez , par exemple, fur lanbsp;ligne di I h. du cadran la diftance depuis Ie centre jufquku point o cettenbsp;ligne coupe fquinoxiale , portez-la au triangle de C vers a, Sc tirez knbsp;ligne C 11,prenez les diftances du point Cjufqua linterfeion de chaquenbsp;parallele des lignes, amp; les portez au cadran depuis Ie centre jufquaux pointsnbsp;marquez z fur ladite ligne de 11 , amp; ainfi des antreS.

A rgard de la ligne de 6 h. laquelle fur Ie cadran eft parallele a Iequi-noxiale, faites-la auffi parallele au rayon de lquateur O a fur Ie triangle.

Pour y marquer k ligne de 7 h. du foir, decrivez du point C, comme centre, un are a volont ^ cigt;, fur lequel ayant pris la diftance ce depuis la feftion c de fare avec la ligne de 6 h. jufqua la feftion e de la ligne de

5 nbsp;nbsp;nbsp;h. on la portera de fautre. ct depuis r au point 7, par lequel on meneranbsp;du centre c la ligne de 7 h. laquelle nerencontrera que Ie tropique dt,

6 nbsp;nbsp;nbsp;a peine Ie parallele de rc. Enfin la ligne de 8 h. du foir dok faire avecnbsp;celle de 6, Ie mme angle que fait de Lautre ct celle de 4 h. ; mais ilnbsp;cft inutile de la marquer pour la latitude de 49 d. puifque cette ligne ncnbsp;peut Gouper aucun rayon des fignes , tant parallele au tropique de Q.nbsp;Quand tous ces points feront marquez fur les heures du cadran, on join-dra Ie mieux quil fera poffiblcj. tous ceux qui appartiennent a un mmenbsp;ligne, par des lignes courbes qui reprefenteront les paralleles des fignesnbsp;du zodiaque, dpnt on marquera les caraeres , eomme on les voit en knbsp;figure. On y joint quelquefois les noms des mois amp; de quelque fte immobile remarquable.. Faites k mme chofe pour les cadrans verticaux,-finon que Ie tropique dhiver y doit tre Ie plus proche du centre , amp; celuinbsp;dtle plus loign.

Pour marquer les arcs des fignes ou les arcs diurnes fur les grands cadrans ^ on fe fervira de k figure 5 , en la maniere qui fuit.

Attachez k regie par un clou au centre du cadran, en forte que voiis k puiffiez tourner amp; arrter fur fes lignes horaires , comme on voit par knbsp;figure .8 ; aprs avoir pris la diftance depuis Ie centre du cadran jufquaunbsp;fiout du ftyle , amp; arrtc fixement Ie triangle avec la vis R,prenez dune Sfnbsp;main la foie, amp; de lautre remuez 1inftrument couch fur Ie pkn duca-dran^en forte que la foie tendue Ie long du rayon de lquateur du trigonenbsp;rencontre la fection de 1heure amp; dek ligne quinoxiale du cadran; arrteznbsp;1 inftrument dans cette fituation, tendezk foie fur les rayons du trigone,onbsp;amp; marquez fur chaque ligne horaire les points par o doivent paffer les.nbsp;paralleles de fignes tant au-delTus quau-debus de la ligne equinoxiale,,nbsp;eomme il parot que lon a fait fur la lig^ne de h* du cadran regrefetitinbsp;far k figure 8..

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544. ^CONSTRUCTION ET USAGES

Faites le mme fur routes les lignes horaires Tune aprs I'autre, amp;

les points du mme figne, tracez les lignes courbes quireprefenteront leur*

paralleles fur la furface du cadran.

Pour les marquer fur la ligne de 6 h. tournez 1inftrument de forte que Ix ligne de foi de la regie foit fur la ligne de 11 h.amp;le rayon de Tquateurnbsp;foit parallele k la ligne de 6 h. aprs quoi vous tendrez la foie fur lesnbsp;rayons des fignes, jufqua ce qu'elle coupe la ligne de 6 h. pour y niar-quer les points des paralleles.

Quand vous aurez marque les arcs des fignes d'un ct du cadran, par exemple, fur les heures du matin , vous tranfporterez du centre avec unnbsp;compas les mmes diftances, fur les heures de I'autre ct de la meridiene jnbsp;les points marquez fur la ligne de 11 h. feront portez fur celle dunenbsp;heure, ceux de la ligne de lo h.feront portez fur celle de z ,amp;ainfidesnbsp;autres egaleraent loignez de la meridiene, amp; vous y mettrez les caraderesnbsp;des fignes qui leur conviennent.

Ceft de la mme maniere qu'ils fe marquent fur les cadrans declinans en prenant la fouftylaire pour la meridiene , obfervant que les diftancesnbsp;depuis le centre doivent tre gales aux heures galement loignes de lanbsp;fouftylaire.

Si au lieu des arcs des fignes on y marque les arcs diurncs,ceft-a-dircgt; la longueur des jours , on y pourra mettre aufli 1'heure du lever amp; dunbsp;coucher du foleil, en partageant la longueur du jour en deux galement 5nbsp;car, par exemple, lorfque le jour eft de i 5 h. le foleil fe couche a y h.nbsp;amp; demie du foir, amp; fe leve autantavant midi, ceft4'dire, a 4 !!. amp; demienbsp;du matin, amp;ainfi des autres.

Pour tracer les arcs des fignes fur les cadrans equinoxiaux; comme par exemple, furie cadran de la figure 7 de la planchc 27, prenez la longueur du ftyle AD,amp; la portez fur 1'axedu trigone de la figure 7 planchcnbsp;2 9 } du point O, jufqu'en p, tirez la ligne p N, parallele au rayon de Ie-quateur; elle coupera le tropique dt amp; deux autres paralleles. Preneznbsp;avec un compas la diftance du point p, jufqu'a l'interfeiion du tropiquenbsp;portez cette ouverture au centre A du cadran , amp; tracez un cerclequire-prefentera le tropique de . Prenez de mme les deux autres diftances furnbsp;la parallele du trigone, pour en tracer deux autres cercles fur le cadran.nbsp;dont 1 un fera le parallele de ja amp; de ,amp; I'autre celui de V amp; den^, quenbsp;Ion, peut tracer fur 1 equinoxial fuperieur. Si c'toit un infrieur, on ynbsp;marqueroit les paralleles de nx amp; de )( , celui de amp; de , amp; celui denbsp;quot;h, car a 1 egard de ceux de T amp; !, on ne peut Ics decrire fur les cadransnbsp;equinoxiaux, paree que quand le foleil eft dans le plan de 1'quateur, fe*nbsp;rayons rafent la furface de ces cadrans ,amp; 1'ombre de leur ftyle eft indfi-nie;ceft pourquoi ils ne marquent paslheureencetems-la.

La ligne horifontalc fe trace de cette maniere : La longueur du ftyl tant pofee fur la ligne de 6 heures, de fon extremiteD, comme centrenbsp;tracez au-delTus , pour le fuperieur, 1arc EF egal a 1'levationdupolenbsp;comme ici, par exemple , de d. tirez la ligne D F, qui coupera 1^nbsp;meridiene au point H, par lequel vous tracerez la ligne horifontalc parallelenbsp;a celle de 6 h., comme on voiten la figure 7 planche 27.

Cette ligne fert k faire connoitre Ic lever amp; le coucher du foleil an

commencement de chaque figne j car, par exemple , comme elle coupe en

cc

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DES CADRANS AU SOLEIL. LmVIII.Chap.III. 545 Ce cadran Ie tropique de cancer aux points de 4 h. du matin, amp; de 8 h.nbsp;du foir, it senfuit que Ie foleil au jour du folftice dt fe leve a 4 h. dunbsp;luatin , amp; fe couche a 8 h. du.foir fur lhorifon de Paris; amp; ainfi des autres.

Pour tracer les arcs des fignes fur (es cadrans polaires.

LE cadran tant conftruit , comrae on Ie voit en la figure 6 de k planche 27, les rayons des heures ponues depuis Ie point D , centrenbsp;du quart de eerde, amp; bout du ftyle, jufquau rencontre de la ligne qui-noxiale AB , portcz ces diftances fune aprs fautre fur Ie rayon o nr ,denbsp;fquateur du trigone des fignes , figure 7 de la planche 29 , pour luinbsp;lUener par ces points autant de perpendiculaires quil y a dheures pon-dtues, ceft-a-dire , une pour i 2 h. amp; 5 autres pour i , 2 , 3,4 amp; 5 h.nbsp;lefquelies couperont les rayons des fignes du trigone ; ptenez enfuite furnbsp;ces perpendiculaires la diftance depuis Ie rayon de f quateur du trigonenbsp;jufquaux autres rayons des fignes, amp; les tranfportez fur les lignes horai-res du cadran, depuis 1quinoxiale A B de part amp; dautre. Prenez , parnbsp;exemple, fur Ie trigone fefpace i 2nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, amp; Ie portez au cadran du point C,

lur la ligne de i 2 h. pour y marquer les points des tropiques. De mme fefpace pris au trigone, fur la ligne 5 % ou S , feta portee fur la lignenbsp;de 5 amp; de 7 h. du cadran de part amp;: dautre galement depuis la lignenbsp;cquinoxiale, amp; ainfi des autres fignes dont vous tracerez les paralteles parnbsp;des lignes courbes; (avoir, les fignes feptentrionaux au-delfous de la lignenbsp;Cquinoxiale, amp; les meridionaux au-delTus. Nous navons trac que les deuxnbsp;tropiques en la figure de ce cadran , pour ne pas 1embaraffer.

Les arcs diurnes fe tracent de la mme maniere que les arcs des fignes.

Pour tracer les arcs des fignesfur les cadrans or lent aux dn Occident aux.

ILs fe tracent a peu prs de mme que fur les cadrans polaires.

Soit, par exemple, la figure premiere de Ia planche aS^'jqui repre-fentc un cadran occidental. Les rayons des heures tant ponluez depuis Ie point E, centre du quart de eerde amp; longueur du ftyle , jufqua Ianbsp;ligne quinoxiale C D , feront portez avec un compas au trigone de linbsp;figure 3 , planche 29, depuis Ie point /*, fur Ie rayon de 1quateur, pournbsp;y tracer autant de perpendiculaires qui couperont les rayons des fignes ;nbsp;Vous prendrez fur ces perpendiculaires les diftances depuis Ie rayon denbsp;fquateur jufquaux interfedions des rayons des autres fignes, amp; les re-porterez fur les lignes horaires du cadran , de ct amp; dautre de la lignenbsp;Cquinoxiale.

Prenez, par exemple , au trigone lefpace 6 ou X j amp; portez-le au Cadran fur la ligne de 6 h. de part amp; dautre du point D ; faites-eri de mmenbsp;pour les autres heures, amp; par les points que vous y aurez marquez , traceznbsp;les lignes courbes, qui reprefenteront les paralleles des fignes;favoir,lesnbsp;feptentrionaux au-delfous de la ligne quinoxiale, amp; les meridionaux au-delfus.

Les arcs diurnes fe tracent de la mme fa^on.

Nous n avons trac que les deux tropiques fur ce cadran , pour ne pas embarafler la figure.

Xx

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S4lt;5

CONSTRUCTION ET USAGES

Conjlrttfiion dun cadran h^rifontda'veclesheuresitaliquestbAhytonielueSy les AlmucmtarAths quot; les meridiem^

A Prs avoir marqu fur les cadrans, les heuresaftronomiques ou fran-^oifeSjavec les arcs diurnes amp; ceux des fignes , commc nous venons d'expliquer, on peut encore y reprefenter plufieurs autres projeions desnbsp;cercles de la fphere, qut feront des chofes curieufes amp; utiles , que 1ex-tremit de Tombre du ftyle y marquera; comme font les heures italienesnbsp;amp; baby lonienes, les azimuths, les almucantaraths, amp; les meridiens des princi-pales villes de la terre.

Les heures italiques amp; babyloniques ont pour premiere ligne Thorifon comme les heures aftronomiques ont pour commencement Ie meridiennbsp;Les italiens commencent I compter les heures lorfque Ie centre du foleilnbsp;touche fhorifon en fe couchant, amp; les babyloniens lorfqu'iL Ie touche ennbsp;fe levant.

La figure premiere de la pknche 3,0quot;% reprefente un cadran horifon-tal, fur lequel on a trac plufieurs cercles de la fphere de la manierc que nous aliens 1expliquer

Methode

pour tracer fur toutes fortes de cadrans les heures itaUenes amp; bahjlonienes^

xxx.

Tbtfnche,

IiSgt; i .

LEs heures aftronomiques tant traces avec la ligne quinoxiale amp; un.

are diurnc ou un parallele du lever du foleil a. telle heure quonvou-dra, comme, par exemple, a4h- qui eft Ie mme que Ic tropiquedt, pour 49 d. de latitude, vous trouverez par la methode que nous aliens-enfeigner , deux points de chacune de ces lignes , un fur la ligne quinoxiale , amp; Tautre fur Ie parallele trac , par Ie moyen defquels il feranbsp;facile de raarquer ces lignes horaires, paree qu tant les communes fetionsnbsp;des grands cercles de la fphere avec Ie plan du cadran , elle sy doiventnbsp;reprefenter en lignes droites.

Voulant done tracer la premiere heure babylonrque , confidcrez que Ie foleil tant dans 1quateur, il fe leve a h. amp; qua yilyauneheurenbsp;quil eft lev ; dquot;ou il senfuit que cette premiere heure dok pafler par Ienbsp;point OU la feptime heure aftronomique coupe 1quinoxiale. La fecondenbsp;heure palTera par Tinterfelion de 8 h., du matin; latroilime^par celle de-51 , amp; ainfi de fuite.

On seft content de marquer les chiffres amp; les divifions des heures aftrono-mlques OU franoifes,fans tirerjufquau centre les lignes de ces heures, qui auroienttropembrouill la figure du cadran; on pourra parle moyen dunenbsp;regie ou dune foie tendue du centre par ces divifions, connoitre la tracenbsp;de ces lignes, amp; leur fetion avec Tequinoxiale.

Mais quand Ie foleil fe leve a 4 h. Ie point de 5 h. fur Ie parallele de 05 , eft celui de la premiere heure babylonique ; Ie point de 6 eft pournbsp;Ia feconde heure; celui de 7, pour la troifime, amp; ainfi des autres.Mettcznbsp;done une regie fur Ie point d'interfetion de 5 h. au tropique de cancer ynbsp;amp; fur Ie point dinterfetion de 7 b. en 1quinoxiale , amp; par ces deux

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DES CADRANS AU SOLEIL.Liv.vni.Chap.irL 147-

points tracez k premiere heure babyloniene; continuant de mme, vous trouverez que k 8'quot;heure paffera par le point de 1 z heures aftronomi-ques fur ce tropique , amp; que par celui de 2 heures aprs midi furnbsp;1quinoxiale; Sc que k i 5 heure paffera par Ie point de j h. du firfarnbsp;ledit tropique, Sc par celui de 5 h. fur f quinoxiale.

Ileftfaciled-etracer toutes ces lignes horaires, lorfquonen a une, paree quelles fe fuivent toutes par ordre dheure en heure aftronomique fur Ienbsp;parallele amp; fur la ligne quinoxiale,comme il eft aif de voir par kdite figure.

Enfin Ie foleil fe couche a 16 h. babylonienes, lorfqe Ie jour eft de 16 h. 11 fe couche a i 2 h. pendant les quinoxes, Sc a 8 h., lorfque la nuit eft d4nbsp;16 h. puifqu'il fe leve toujoursa 24 h.

II faut faire a peu prs Ie mme raifonnement pour marquer les heures italienes. On comptctoujours 24h.quand Ie foleil fe couche; ceftpour-quoi en t quand les nuits font de 8 h., il fc leve a 8 h. italiques; pen^nbsp;dant les quinoxes il fo leve a 12 h. Sc en hiver, quand les nuits font denbsp; 6 h. il fe Ieve a 16 h.; doii senfuit que k 23' heure italiene doit paffernbsp;far les points de 7 h. du foir au tropique dt, de 5 h. fur 1quinoxialc ,

amp; de 3 h. fur Ie tropique dhiver. II fuftit davoir deux de ces points pour la tracer. La 2 2'heure paffe paries points de 6 h. du foir au tropique d't*

4 h. fur f quiimxiak, Sc de 2 h. fur Ie tropique dhiver. Continuant de mme, on tr OU V era que k 18'heure paffe paries points de i 2 h. quinoxia-les; ceft-a-dire , que pendant les quinoxes il eft midi a 18 h. , au lieunbsp;quku folftice dt il eft midi a i 6 h. Sc pendant Ie fo4ftice dhiver a 2 o h.nbsp;dans les pays qui ont49 degrez de latitude,comme on volt dans les table#nbsp;ci-aprs.

Tdhies four trourver ies heures habyloniques amp; italiques.

Heures

babyloniqucs

I. 2. 3.4. 5.6. 7. 8. 9.10.11.12.13.14.15.16.

paffen t Q en fare T parnbsp;denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;xgt;

5. 6. 7. 8. 9.10.11.12.1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 7. 8. 9.10.II.12.1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10.nbsp;9. 10.II.12.1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9.10.II.12.

Heures italiques. )23.22.2i.2o.i9.t8.i7.id.i5.i4.i5.i2.i i.i 0.9.8,

paffent S en 1aic 'Y' parnbsp;denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'h

7. nbsp;nbsp;nbsp;6.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;5. 4. 3. 2. I. 12. II.10.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;9. 8.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;7.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;6. j.4.

5. nbsp;nbsp;nbsp;4.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3. 2. 1.12.II. 10. 9. 8.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;7. 6.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;5.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4. 3.2,

3. nbsp;nbsp;nbsp;2.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I.I2.I i.io. 9. 8. 7. 6.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;5. 4.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2.I.1_2.

Par les heures italienes on voit dans combien de tems Ie foleil fe doit coucher , en tant 1heure prefente du nombre 2 4; Sc par les heures babylonienes on voit combien il y a de tems quil eft lev.

Xx $

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CONSTRUCTION ET USAGES

Mmiere de tracer les almucantaraths dr tes azimuths.

s'yr.

VUnche,

Fis '

LEs almucantaraths, ou cercles de hauteur, fe reprefentent fur Thorr-fontal par des cercles concentriques , decrits du pied du ftyle ; amp; les azimuths par des lignes droites qui aboutiffent au mme pied du ftyle B ,nbsp;lequel reprefente le zenith, amp; qui eft le centre commun de tons les almu-cantaraths.

Ceft pourquoi il ny a qua divifer en degrez la meridiene B X 11, du bout du ftyle C, comme centre. Les tangentes des arcs feront les demi-diametres des almucantaraths qui feterminerontaux deux tropiques. Pournbsp;avoir ces tangentes on peut fe fervir dun quart de cercle divife commcnbsp;eelui de la figure z. Pour cet effet portez la longueur du ftyle C B de Anbsp;en H,amp; tirez la ligne HI, fur laquelle vous prendrez avecun compas lesnbsp;diftances, amp; les porterez fur la ligne B X11, en forte que le 90quot;quot; degrnbsp;rponde au point B. Mats comme ce cadran eft fait pour 49 d. de latitude,nbsp;amp; que par confequent le foleil ne peut s'lever fur cet horifon que de 64 d.nbsp;3 o m. il fuffira de marquer cette plus grande hauteur du foleil, qui fe ter-Hiinera au tropique dt.

Enfuite fi 1on divife un de ces cercles de hauteur de o en iod.,en eommen^ant depuis la meridiene BXII, qui eft le90quot;'*azimuth, amp; quenbsp;par ces points de divifion on tire au pied du ftyle Bautant de lignes droites, on aura la repref^ntation des azimuths ou cercles verticaux. Nous ne lesnbsp;avons point marquez fur ce cadran pour eviter la confufion, mais il eltnbsp;facile de les concevoir.

Par les almucantaraths on connoit en toute heure la hauteur du foleil fur fhorifon ; amp; par les azimuths on connoit en quel azimuth ou cerclenbsp;vertical il fe trouve ; cela fe voit en remarquant 1endroit ou Iextremitenbsp;de 1ombre du ftyle droit donne fur le cercle de hauteur amp; fur la lignenbsp;de fazimuth.

Methode four martfucr les meridiens ou cercles de longitude terreflre ,fur

le cadran horifontaL

iS,.

DU point D, centre divifeur de la ligne equinoxiale, tracez une cir-conference de cercle amp; la divifez en 360 parties egales ou degrez, ou feulement en 56 parties pour y marquer les degrez de l a en 10. Denbsp;la ligne de midi, qui reprefente le meridien du lieu pour lequel eft con-ftruit le cadran, comme, par exemple., deParis, comptez vers Occident zo d.nbsp;pour la longitude ou diftance du premier meridien qui pafte par le point G;nbsp;fiir lequel ayantcrit 360 d. vousprolongerezla ligneG D jufquen E,furnbsp;rquinoxiale; enfuite du centre A, amp; par E tracez le premier meridien quinbsp;eft file de Per, amp; ainfi des autres j mais il vous fera plus facile en mar-quant doccident vers orient les meridiens ou cercles de longitude de 5 ennbsp;5 d. ou de 1 o en IO j amp; y placerez les principales villes dont les longitudesnbsp;vous font connues ; comme, par exemple, Kerne, a 1 o d. 2 o m, plus orintale que Paris, Vienne en Autriche, a 14 d. 3 2 m. plus orintale que ladite-ville de Paris, amp; ainfi des autres villes confiderables dont vous connoitreznbsp;k difference des meridiens a celui de Paris, par le moyen dun bon globe

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DES CADRANS AU SOLElL.Liv. VUL Chap.III. 54^ OU par une bonne carte de geographic, conftruite fur les obfervations exatesnbsp;de Meffieursde rAcademie Royale des Sciences.

Son ufage eft, qua tout-moment que Ie foleil luira fur votre cadran, vous connotrez non fculement quand il eft midi, mais encore quelle heurenbsp;il eft en tous les lieux marquez fur les meridiens , en ajoutant a Theurenbsp;de Paris , pour lequel eft fait ce cadran, autant dheures qully ade fois

1 nbsp;nbsp;nbsp;5 d. de difference , amp; 4 m. dheure pour chaque degr, les adjoutant,nbsp;dis-jc,aux lieux plus orientaux entre Ia meridiene du cadran,amp; celle dunbsp;lieu propof, amp; au contraire lestant pour les lieux plus occidentaux.

Par exemple, quand ce cadran marquera midi a Paris, il fera prs dune heure aprs midi a Vienne en Autriche, puifque cette ville eft plus orintale que Paris de i4d. 3 2 m. amp; par confequent re^oit lalumiere du foleilnbsp;plutt que Paris.

II fera 41 m. 20 fee. aprs midi a Rome, puifqu^elle eft 10 d. 20 m.a lorient de Paris: amp; il fera 1 o h. 2 m. du matin a Paris , lorfqu'il fera midi anbsp;Peterfbourg ville de Mofcovie; 8^ reciproquement lorfquil fera midi a Parisnbsp;il fera une heure 58 m. aprs midi a Peterfbourg qui eft plus orintale dc

2 nbsp;nbsp;nbsp;9 d. 30 m. Pareillement on Toit que quand il eft midi a Peterfbourg, ilnbsp;eft en mme tems une heure 2 4 m. a Ifpaham , ville plus orintale de 21 d.nbsp;que Peterfbourg, amp; quau mme inftant il eft aufli ioh.43m. 20 fee. diinbsp;matin a Rome, qui eft plus occidentale de 19 d. i o m. que ia mme ville denbsp;Peterfbourg. II en eft de mme des villes plus occidentales que Paris j parnbsp;exemple, quandun cadran marque midi Paris, on voit qubl eft neufnbsp;heures amp; demie du matin a Olinde dans Ie Brefil, qui eft plus occidentale de

3 nbsp;nbsp;nbsp;7 d. 3 o m., amp; reciproquement quhl eft midi a Olinde lorfquil eft deuxnbsp;heures amp; demie aprs midi a Paris ; amp; ainfi des autres villes qui ferontanbsp;lorient ou a Toccident dOlinde, qui auront Ie midi plutt ouplutard quenbsp;cette ville.

Ces lignes de longitude fonttiresdu centre du cadran comme les lignes horaires par les degrez requis de Tequinoxiale, chacunedellesreprefentenbsp;Ie meridien du lieu qui lui eft attribujdontlenomeftcrita ctavecfanbsp;longitude compte comme les heures de i 5 en i 5 degrez depuis la li^nenbsp;de midi du lieu pour lequel a t fait Ie cadran vers la gauche fur les heuresnbsp;du foir,fi les lieux font plus occidentaux; vers k droite fur les heures dunbsp;matin,sils font plus orientaux :amp;tous ces meridiens divers fe marquerontnbsp;comme les heures par lombre de laxe ou du ftyle, enforte que quand ellenbsp;donnera fur quelquune de ces villes, ceft une marque quily eft midi.

CHAPITRE IV.

Contemnt In confirucHon r les ufnges des injlrumens fropres a tracer les cadrans fur differens ffansl

La figure 2 de la planche 3 oquot;quot;, eft un quart de ''rcle divife en fs 9 o d^ fa grandeur eft a volont. II fe fait fur une plaque de cuivre ou dau-tre matiere folide,

Il peut fervir a trouver k longueur des tangentes, amp; par ce moyen 3 Fjg; ^

Xx iij

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550 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

divifer en dcgrez une ligne droite,comme nous avons fait fur hmcridienc

du cadran horifontal, figure i de cette mme planche, pour y marquerle* rayons des almucantaraths ou cercles de hauteur.

On y pcut pareillement trouver les divifions des heures fur la ligne equi-noxiale des cadrans reguliers, amp; mme des cadrans declinans, dont lafou-ft) laire fe rencontre fur une heure complete, en portant du centre A juf-qifen H ou enL, la longueur du rayon de 1quateur, amp; tirant une lignc droite comme HI ou L M, parallele au rayon exterieur du quart de cerclenbsp;A C; car, par exemple, la diftance L i h. ou 11 h. qui rpond a i 5 d. denbsp;la divifion du quart de cercle, fera la tangente de la premiere heure comptecnbsp;depuis la meridiene ou fouftylaire du cadran ; ceftpourquoi tant porteenbsp;fur la ligne quinoxiale,dont je fuppofe que AL eft Ie rayon,elley de-terminera le point par ou doit paflTer cette ligne horaire. L 2 , qui rpond

3 nbsp;nbsp;nbsp;5 o d. de la circonference du quart de cercle, fera la tangente de la fecondenbsp;heure. L y, qui rpond a 45 d. fera la tangente de k troifime heure ,8cnbsp;ainfi des autres;amp; par ce moyen on a dja 5 h. de fuite de chaque ctnbsp;de la meridiene ou fouftylaire ;ce qui fait en tout fix efpaces dheuresdenbsp;fuite, amp; qui peut fuffire pour trouver toutes les autres lignes horaircs dunbsp;cadran , en fuivant la methode que nous avons explique ci-devant, ennbsp;parlant des cadrans declinans, amp; qui peutsappliquer de mme a touslesnbsp;cadrans reguliers , comme eft un horifontal , fur lequel ayant fix inter*nbsp;valles dheures de fuite, comme feroit, par exemple,depuis 9 du matin,nbsp;jufqua 3 h. apres midi; on pourra par cette mme methode trouver toutesnbsp;les autres heures du cadran , comme les heures de 7 amp; 8 h. du matin,

4 nbsp;nbsp;nbsp;amp; 5 h. du foir , que fon a quelquefois peine a marquer fur la lignenbsp;quinoxtale du cadran, principalement les points de 5 amp; de 7 h. a caufe de knbsp;longueur de leurs tangentes.

Les lignes horaires trouvees par cette methode, que nous ne repeterons pasici,pourront fervir a en trouver dautres, amp; celles qui font trouvc*nbsp;tant prolongesau-dela du centre donneront leurs oppofes.

Ce mme quart de cercle peut encore fervir de cadran portatif, paree que les heures sypeuvent tracer park moyen dune table des hauteurs dunbsp;folcil fur fhorifon du lieu pour lequel on veut le conftruirc, comme nousnbsp;lexpliquerons au chapitre fuivant.

Conjlruciion de lhorifontd mobile.

matlere autre, 8c

Til- i-

CEt inftrument eft compof de deux plaques de cuivre ou autre

folide , bien droites amp; bien unies , appliques fune fur 1a----,.

jointes enfemble par le moyen dun clou rond mis au centre A. La piece de deflbus eft quarre, ayant 5 a pouces de chaque ct i elk eft divifc^

en deux fois 90 d. pour fervir a connoitre la dclinaifon des plans. La piece de deflus eft ronde avec un petit index joint a la ligne de midi, qui marquenbsp;fur ledegr la dclinaifon des plans; elk eft environ de 4 lignes plus petitenbsp;de chaque ct que la plaque quarree qui eft deftbus.

II y a un cadran horifontal trac du centre A, fur la platine fuprieurc pour f levation du pok du lieu ou 1on veutsen fervir. Le ftyletriangtiquot;nbsp;laire B eft ajuft demaniereque fon angle de 1levation du pok du lietinbsp;aboutifle au centre oii fon fait un petit trou pour y palier une foie. On

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BES CADRANS AU SOLEIL. Liv. VIII. Chap.IV, 3^1 )oint une bouflble D,avec fon guilleaimante, couverte dun verre pournbsp;ia garantir des injures du tems, amp; dans Ie fond de la bouflble on trace unenbsp;lignequi marque Ia dclinailbn faiman, Jefaisauflide ces inftrumens qv.inbsp;peuvent fervir pour differentes levations de pole , alors il faut que faxenbsp;haufle amp; baifle, amp; je trace diflrens cadrans comme il fe verra en Ia planchenbsp;ci-aprs.

Vfage du cudrm horfontal mobile.

CEt inftrument fert tracer deS cadrans au foleil fur toute Ibrte de plans, de telle fituation quils puiflent tre, comme dclinans, inclinez,nbsp;OU f un amp; Tautre tout enfemble, en la maniere qui fuit.

Tracez fur Ie plan propof une lignc horifontale ou de niveau ,amp; met-tez Ie long de cette ligne, Ie ctdu quadre o eft crit , (ot apfliqn au ir. Tournez Ie cadran horifontal tant que 1guille aimante s'arrte furnbsp;fa ligne de dclinaifon ; tendez la foie au long de Taxe, jufqtia cequellenbsp;rencontre Ie plan en un point qui fera Ie centre du cadran, Etendez enfuitenbsp;la foie fur toutes les lignes horaires que Ie plan pourra recevoir, amp; mar-quez autant de points fur la ligne horifontale ou de niveau , par lefquelsnbsp;vous conduirez du centre les lignes des heures , y marquant les mmesnbsp;chifres qu'a celles du cadran horifontal. Si Ie cadran eft vertical, fans in-clinaifon, la ligne de i 2 h. fera perpendiculaire fur la ligne horifontale dunbsp;plan , en la faifant tomber du centa-e du cadran par lemoyen dun fil avecnbsp;fon plomb.

La fouftylaire fe tracera par Ie centre amp; par un point de Tangle droit dun ct dquerre mis fur Ia ligne de niveau , Tautre ct touchantnbsp;Taxe. Cette diftance du ct de Tquerre pofe aumur jufqua Taxe,eftlanbsp;longueur du ftyle droit, lequel tant couch au mme lieu a angles droitsnbsp;fur la fouftylaire , vous tirerez du centre par fon extremit Taxe , quenbsp;Vous formerez fur le plan par le moyen dune verge de fer, parallele a lanbsp;fituation de la foie etendue le long de Taxe du cadran horifontal, amp; fou-tenue psr quelque appui plante dans le mur pcrpendiculairement a lanbsp;fouftylaire.

Si Ton ne vouloit quun ftyle droit, on choifira fur la fouftylaire tin' point cloign du centre a proportion de la grandeur du cadran , pour ynbsp;planter une verge de fer perpendiculaire; maisil faut que fa pointe ne palFenbsp;pas la foie tendue le long de Taxe.

Enfin vous donnerez a votre cadran telle figure que vous jugerez apropos , amp; prolongerez les lignes horaires autant quil fera befoin, fuivant la grandeur de votre plan.

On peut loignerTinftrument du mur pour y tracer de grands cadrans, mais il faut quil foit toujours pof bien parallelement amp; de niveau.

Pour les cadrans feptentrionaux, ayant trouve la dclinaifon du plan , eomme , par exemple, de 45^ d. du feptentrion a Toccident, placez Tindex:nbsp;du cadran fur la dclinaifon oppofe, ceft-a-dire, du midi a Torient ; ren-Verfez enfuite Tinftrumeut fens deflus deflbus ; tendez la foie le long denbsp;Taxe pour avoir le centre en bas au-deflbus de la ligne horifontale, furla-quelle ayant marqu les points des heures, vous les prolongerez jufquatrnbsp;centre, amp; ferez le refte comme nous venons de dire; la ligne de midi fernbsp;Celle de minuit^


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34i nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

On fe fert encore fort utilement de ce cadran horifontal pour en tracer fur route forte de furfaces regulieres ou irregulieres , mme pendant lanbsp;nuit en tres peu de terns a la lumiere dun flambeau, comme nous dironsnbsp;ci-aprs en parlant du feiatere du P.Pardies,amp; on applique a ces cadransnbsp;ks arcs des flgnes ou bien les arcs diurnes de la maniere que nous fen-feignerons dans 1ufage du feiatere fuivant, par le moyen d\rn trigone quonnbsp;appelle gyrouette, dont le centre repond au bout du ftyle droit fur faxenbsp;dll cadran.

On peut viter les defauts que la courbure dune foie,quelque bien tendue quon la fuppofe, caufera toujours dans les cadrans tracez ou par fhorifontalnbsp;mobile, ou par quelque feiatere que ce foit; fervez vous done de la methodenbsp;que je vous propofe. Faites un cadran horifontal par le calcul de la trigonometrie pour le lieu ou vous tes: que ce cadran foit trac fur un plan uni amp;nbsp;fpacieuxTuppofons que le cadran delafig.q, pl.ay foit tel que je dis.Preneznbsp;la dclinaifon du mur ou vous fouhaitez en tracer un ; je la fuppofe de 4 5 d.nbsp;du midi a Foccident, comme figure a , planche 28. Faites i'ur le cadrannbsp;horifontal le quart de cercle M B FI, a volonte du point B, pris fur la lignenbsp;de midi, vers le centre du cadran. Comptez de M , parallele k Fquinoxialenbsp;vers FI, les 4 5 d. de dclinaifon du ct des heures d'apres midi, fi la dclinaifon eft a Foccident, amp; du ct de celles du matin , fi elle eft a Forient:nbsp;tirez la ligne B j du point B par le point de 45 d. affez longue de partnbsp;amp; dautre de B pour couper routes les lignes horaires qui ne lui font pointnbsp;paralleles. Enfuite faites fur le mur propof une ligne a plomb , commenbsp;AB figure 2 ,planche 28 amp; lalignede niveauDC;le pointdinterfetlonnbsp;E de ces deux lignes fur le mur, rpond a celui B fur le cadran horifontal;nbsp;eeft pourquoi en tranfportant la ligne B 5 du cadran horifontal avec ksnbsp;divifions que les lignes horaires y marquent fur la ligne DC furie mUr,nbsp;obfervant de faire convenir le point B de Fhorifontal avec celui E fur knbsp;mur, amp; mettant ks points des heures du matin a gauche fur k mur , amp; celksnbsp;du foir a droite , on aura fur la ligne DC, tous ks points des heures. Onnbsp;tranfportera cette ligne B 3 ou bien avec le compas en prenant fucceflive-ment routes les interfedions que ks lignes horaires du cadran horifontalnbsp;y font, ou bien en appliquant une regie fur cette ligne B 3 amp; marquantnbsp;deffus tous les points dinterfedion amp; le chifre des heures; alors vous por-terez cette regie ainfi divife fur la ligne DC du mur, obfervant de mettrenbsp;le point de 1 2 h. fur k point E marqu fur le mur par Finterfedion de deuxnbsp;lignes a plomb amp; de niveau.

Pour marquer le centre dueadran fur lemur, prenez fur le cadran hori* fontal la diftance de B en P , ou Faxe de ce cadran couperoit une ligne paral-lek a K L qui pafferoit par B, amp; portez cette diftance fur le mur de E en Anbsp;lur la ligne de midi vers le haut,fi k cadran ne dcline pas du feptentrioo*nbsp;Ce point A fera le centre du cadran , duquel par ks points des heuresnbsp;marquez fur DC vous tirerez ces heures aufliloinquilvousplaira.Tir^znbsp;lur le cadran horifontal du centre E fur la ligne de dclinaifon B 3 u*nbsp;perpendiculaire, amp; prenez la diftance du point ou elk y tombera jufqu aUnbsp;point B; portez cette diftance fur le mur de E vers C ou D, felon qu nnbsp;conviendra par rapport a la dclinaifon a Forient ou a Foccident comnrnbsp;ici en H, vousaurezk pied du ftyle droit, amp; la diftance fur le cadran horiquot;

fontal du centre E au point ou la ligne B 3 eft coupe par fa perpendiculair^^

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DES CADRANS A SOLEIL. iJv.VIII. Chap.IV. 353 eft la longueur du ftyle droit HI ou dunc verge leve fur Ie mur aunbsp;point H, non toujours perpendiculairemencau mur ; mais parallelcment anbsp;rhorifon.Si vous appuyez fur Ie bout du ftyle une verge de fer droite qutnbsp;aille toucher Ie mur au point A, cette verge fera Taxe du cadran qui mar-quera fheure par toute fa longueur.

Si Ic mur n'toit pas droit mais gauchi, convexe ou concave, commeon voit des furfacesde tourou degrandesniches; ii faudroit y appliquer uncnbsp;regie,en prendre la dcclinaifon,amp;fur cette regie decrire les contours dunbsp;mur, rapporter Ie tout fur amp; au long de la ligne de declinaifon B 3 , Icnbsp;refte s'acheveroit comm on vient de dire: il eft a remarquer cependant quenbsp;toutes les lignes horaires hors celle de midi ne feroient point droites, ceftnbsp;pourquoi on aura foin d'appliquer une regie (ur le bout du ftyle amp; fur Ienbsp;centre du cadran , alors on borneyera le long de cette ligne par chaque pointnbsp;d'heure marquez fur la ligne de niveau , amp; on fuivra ce qu on aurabornoyenbsp;avec un trait legerde crayon, ou bien on clairera pendant la nuit eet axenbsp;du cadran, de forte que fon ombre paflera fucceflivement fur chaque pointnbsp;d'heure marqu ;amp; on fuivra rombre de eet axe avec un crayon jufquaunbsp;centre dun bout a lautre du cadran pour avoir les lignes des heitres a me-fure quon les lui fera marquer.

On fuppofe que toutes ces furfaces fur lefquclles on veut decrire des cadrans font perpendiculaires a lhorifon, car ft elles y toient inclines ou,nbsp;ft ellesen dclinoienton aura bien plutt fait de fefervir dun fciatere, quelnbsp;quil Ibit le cadran feroit toujours plus jufte que par la regie amp; par Ienbsp;compas, amp;c. Auffi ne trace-t-on pas ces fortes de cadraaispour laprciftonnbsp;mais par curiofit.

Fi- 4.

ConJlruBion du fciatere.

LInftrument reprefent par la figure 4, fe nomme fciatere. II eftcom-pof dun eerde quinoxial A, fait de cuivre ou de quelqueautre ma-tiere folide, mont fur un quart de eerde B. Le point de midi de 1qui-noxial eft attach a un des bouts du quart de eerde, amp; une petite broche dacier ronde dune a deux lignes de diametre, qui fert daxe amp; palTe parnbsp;le centre de 1quinoxiai, tient a lautre extremit du quart de eerde,denbsp;telle forte que lquinoxial amp; le quart de eerde font fixement attacheznbsp;enfemble a angles droits. Le quart de eerde eft divifenpo d.amp;le eerdenbsp;quinoxial en heures amp; demi heures par les methodes expliquesci-devant.nbsp;La piece G eft dune paiffeur convenable pour contenir par le haut une cou-lilfe qui entre des deux ctez dans une rainure qui eft au bord extrieurnbsp;du quart de eerde, pour haufferou bailTer lquinoxial fuivantla hauteurnbsp;du pole. La petite boule eft attache au bout dune foie,arrte fur 1in-ftrument par fon autre bout au haut dune ligne perpendiculaire quiy eftnbsp;trace, amp; pendant librement le long de cette ligne; elle fert pour placernbsp;la machine aplomb, par le moyen du genou H , qui tient a la piece G ,nbsp;fervant a tourner 1inftrument en tout fens. Le genou eft riv a une branche,nbsp;dont le bout eft dacier, que 1on enfonce dans le mur pour tenir fermenbsp;toute la machine ,quand on veut la mettre en ufagc.

Le trigone des fignes D , eft paffe dans 1axe, amp; tourne autour du cadran par Ie moyen dune virolle. II y a une foie attache au fommet du trigone ,nbsp;amp; une autre au centre du cadran. On ne place Ie trigone que quand on veutnbsp;tracer les arcs des fignes fur les cadrans.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Y y

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354

CONSTRUCTION ET USAGES

Vfagc du fcUtere.

IL faut dabord enfoneer dans le mur la pointe dacier attache au pied de rinftrument , a Tendroit ou 1on veut faire un cadran, amp; mettre lenbsp;degr de Televation du pole du lieu compt fur le quart de cercle, vis-a-vis dun trait a plomb marqu fur la coulifle, ceft--dire, vis-a-vis lanbsp;iigne perpendiculaire, dont nous venons de parler.

II faut auffi avoir une bouifole quarree , que vous poferez au long du plan du quart de cercle, amp; vous tournerez la machine jufqua ce quefe-guille aimante foit arrt juftement fur la ligne de dclinaifon, ou biennbsp;fans boulfole, li le foleil luit, amp; que vous fachiez f heure quil eft, tournez lanbsp;machine de forte que Taxe qui traverfe Tequinoxial, marque prcifementnbsp;fheure fur le cercle des heures. Linftrument tant ainfi difpof, tendeznbsp;la foie E, qui part du centre , tout le long de 1axe jufqua la rencontrenbsp;du plan propof , pour y marquer un point qui fera le centre du cadran vnbsp;puis rafant les heures Tune aprs fautre avec lameme foie, prolonge juf-quau mur , marquez-y autant de points que vous pourrez, amp; par ces points,nbsp;tracez les lignes horaires jufqtfau centre du cadran ,ou elles fe doivent ren-contrer. Dormez telle figurequhlvousplaira a ce cadran, amp; piacez-y lesnbsp;memes chifres que ceux des heures de fquinoxial.

Le ftylefepoferadelamanierequi vient detre explique en parlant de rhorifontal mobile.

Pour tracer les arcs des fignes ou les arcs diurnes, faires entrer 1axe dans la virolle qui eft a 1extremit du trigone , que vous ferez tourner furnbsp;routes les heures, en Iarreiant avec la vis Iune aprs 1autre,puistendantnbsp;la foie F le long des lignes qui appartienncnt a chaque figne pour maj;quernbsp;autant de points fur chaque ligne horaire du mur j enfuite vous tracereznbsp;des lignes courbes de points en points, qui formeront les arcs des fignes, amp;nbsp;y marquerezles caracteres convenables.

On peut encore tracer les arcs des fignes de cette maniere.: Iaxc du cadran tant bien affermi , choififfez un point fur ledit axe pour 1extremit dunbsp;ftyle droit, qui reprefcnte le centre de la terre; faites entrer cet axe dansnbsp;la virolle de votre trigone , en forte que le point choifi pour 1cxtremitnbsp;du ftyle droit convienne exatement avec le fommet du trigone qui repre-fchte le centre de 1quateur amp; du monde, amp; ayant arrt le trigone parnbsp;le moyen de la vis qui preflera fur Taxe , faites-le tourner de forte quunnbsp;de ces plans (cards doivent tremarquezgalement) fe trouve exaiementnbsp;fur les lignes horaires ^ tendez la foie F le'long des rayons des fignes dunbsp;trigone, amp; marquez autant de points fur chaque ligne horaire Iune aprsnbsp;1autre ; joignez ces points par des lignes courbes qui reprefenteront lesnbsp;arcs des fignes. Enfin vous mettrez un bouton ou un petit foleil a ce pointnbsp;de Iaxe , lequel par fon ombre marquera fur le cadran les paralleles desnbsp;fignes ou des arcs diurn.es, pendant que 1axe entier fera ombre fur lesnbsp;lignes des heures.

S'il sagit de tracer un cadran feptentrional, fakes la mme chofe, ex-cept que Ioperation fe fera en deffous, afin que le centre foit en has, Sc retranchez les heures qui font a fupprimer.

On fak les memes operations pour tracer les cadrans fur les plans iacha^^ amp; dclmans.

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DES CADRANS AU SOLEIL.Liv.VIIL Chap.IV. 35 j

ConfiruBion du fdatere du F. Paradies.

CEt inftrument eft de Tinvention du P. Pardies Jefuite. II fe fait de tig. ^ cuivre ou autre matiere folide, dune grandeur arbitraire. Ileftcom-pof de quatre principales pieces; la premiere eft une plaque quarre biennbsp;drelTe, marqueeD, quon nomme plan horifontal, paree que dans Tufagenbsp;il doit tre mis horifontalement ou a niveau.

Aumilieudeceplanilyaun trou rond, dans lequel eft un pivot Ten-droit marqu E, fur lequel doit tourner Ie feconde piece, que 1on nomme plan meridional, de forte ququot;il demeure toujours a angles droits a vee Ienbsp;plan horifontal. Au ct amp; fur fpaifleur du plan meridional il y a tmnbsp;plomb fufpendu en C, qui fert h placer rinftrument de niveau. Le hautnbsp;de cette piece eft taill en quart de eerde concave, qui fe divife en 90 d.nbsp;commen9ant a la perpendiculaire qui rpond au milieu du pivot. Cettenbsp;piece eft fendue par le milieu de fon pailTeur pour recevoir la troifimenbsp;piece, qui eft un demi-cercle, autour duquel on a refervunepartieexce-dente,pourentrerdansIafente du quart de cercle, amp; qui par ce moyennbsp;sengage dans le quart de cercle, avec lequel il fait un mme plan meridional , de maniere quilpeut tourner,ensinclinantDufe dreflant tantquenbsp;Ton veut, felon les differentes levations de pole. Le diametre de ce demi-cercle sappelle faxe, amp; fon centre s'appelle fimplement le centre de finftru-ment, comme le filet qui en fort sappelle le filet du centre.

La quatrime piece marque A, eft un cercle de mme matiere, bien dreff amp;de bien gale paifleur ; il eft divif en 14 parties gales dect 8cnbsp;dautrepour le 24 h. du joUr, donrchacunefe peut fubdiviferen deux ounbsp;en quatre, comme tantun cadran quinoxial. Ce cercle eft tellement en-gag avec le demi-cercle par des entailles faitesamoitidansrunamp;moiticnbsp;dans fautre, quil fait toujours avec lui des angles droits en toutes fesnbsp;differentes fituations; 1une des faces de ce cercle fe nomme fuprieure, Scnbsp;Iautre inferieure.

On trace de part amp; dautre fur le demi-cercle le trigone des fignes, dont le fommet eft le point A, extremit du diametre du cercle quinoxial, denbsp;la maniere que nous avons ci-devant expliquee. Enmarquant fur les rayonsnbsp;les carateres des fignes, amp; divifant par la mme mthode chaque efpacenbsp;en trois, on y pourra graver les premieres lettres des mois dans les placesnbsp;qui leur conviennent a peu prs , en fuppofant que Tentre du foleil ennbsp;chaque figne fe fait le 20quot;'' jour des mois. On enmet fur le ct oriental , amp; 6 fur Toccidental, car chaque ligne eft toujours pour deux fignes.

Le tropique de lcrevjffe fe marque en bas , amp; celui du capricorne en haut , de mme que fur les cadrans verticaux. Nous ne parlons pas de lanbsp;maniere de tracer les heures,les degrez , ni les fignes, tant la mme quenbsp;nous avons expliquee ci-devant.

U/age de cette machine.

ou

i Prs avoir mis les points de aries amp; lihra du demi - cercle amp; le plan A ftu. cercle quinoxial fur le degr de 1levation du pole du paysnbsp;1on veut faire le cadran, placez la machine fur un plan ftable amp; hori-

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556 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

fontal, vis a-visdu mur ou atre furface prepare pour y tracer un cadrati

Tournez-la de forte que fombre du bord du eerde quinoxial rencontre fur laxe !e jour du mois ou Ie degr du figne o eft pour lors Ie foleil j cela tant, lombre du diametre du demi-cerde qui fert daxc,nbsp;marquera lheure prefente , amp; toute Ia machine fera bien fitue. Le plannbsp;meridional rpondra au meridien du del; Ie eerde quinoxial fera parallelenbsp;a 1quateur celefte, amp; Taxe du cadran a laxe du monde.

Tendez Ia foie qui part du centre Ie long de l'axe jufqu^au rencontre du mur, foit en haut vers Ie pole arlique, foit en bas vers 1antarclique. Lenbsp;point OU le filet rencontrera le mur fera le centre du cadran. Ce filet ainfinbsp;tendu marquera la pofition du ftyle ou axej car fi 1on met une verge denbsp;fer au mme endroit amp; dans la mme fituation , lheure fera marquee parnbsp;une ombre tendue , tant caufe par la longueur de la verge. Si on nenbsp;veilt mettre quun ftyle droit, il ny aura qua planter une vei^e dans lenbsp;mur,dont le bout vienne toucher la foie tendue au long de 1axc. On peutnbsp;donner a eette verge la figure que 1on voudra , comme dun ferpent ounbsp;dun oifeau, pourv que 1extremit de fon bec rencontre ladite foie; Scnbsp;de cette maniere lheure ne fera marque que par lombre de 1extremitenbsp;du ftyle.

Pour marquer les heures, tendez le filet du centre fur le plan du cercle quinoxial, tout au long des lignes horaires. Tune aprs lautre, jufquainbsp;rencontre du mur, amp; marquez-y autant de points; tirez enfuite des ligneSnbsp;du centre par ces points, amp; vous aurez les lignes des heures.

On pourroit encore marquer les heures pendant la nuit par la lumiere dun flambeau ou dune bougie. Le filet du centre tant tendu au long denbsp;laxe amp; attach au mur, tournez le flambeau de forte que iombre de laxamp;nbsp;marque lheure fur le eerde quinoxial; alors lombre du mme axe oUnbsp;du filet tendu marquera fur le mur la mme heure ,amp; ilnefaut que paliernbsp;le crayon tout le long de eet ombre pour marquer la ligne horaire. Chan-gez enfuite le flambeau de place , afin que lombre du filet marque unenbsp;autre heure que vous tracerezdc mme, amp; ainfi de toutes les autres. Cettenbsp;maniere eft trs-bonne, particulierement lorfque lo plan neft pas plat amp; unhnbsp;comme feroit la furface convexe dune tour ou la concavit dune niche,nbsp;OU que le centre du cadran eft trop loign.

Heft a remarquer que 1orabre de laxe marque les heures furie cadran fuprieur, depuis le 2 i de Mars jufquau 2 3 de Septembre, amp; fur 1infrieurnbsp;pendant les autres fix mois. II fauttoujours que la furface du eerde dontonnbsp;fe doit lervir,foit la fupricure fok 1infrieure, rafeSc touche le centrenbsp;du demi-cerde fans le couvrir.

CHAPITRE V.

Be ia. eorhjlrudlion dx des ufages des cadrans portat ifs dx autres. Conflrution du globe.

XXXI.

fUnche.

Ji.-

CEtte figure reprefente un globe fur Icqud font tracez les meridiens o' cercles horaires.. On eafait de difterentes grandeurs; les grands

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DES CADRANS AU S OLE IL. Liv. VUL Chap. V. 357

xpofez dans les jardins, amp; fe font de pierre on de bois pcint en huile ; les petits fe font de cuivre avec une bou{role,amp; peuvent tre mis au tang desnbsp;cadrans portatifs.

Pour bien arrondir une boule, de quelque matiere que ce puiffe tre, il faut la raettre fur Ie tour, amp; la tourner fur plufieurs centres ; cfoft-a-dire ,nbsp;que fayant mile fur un mandrin quarr oh Ia tourne fur un fens, enfuitenbsp;on change Ie mandrin amp; on 1applique a, fautre diametre pour la tournernbsp;fur 1autre fens, amp; repetant cela deux ou trois fois, on aura une boule partite, que 1on pourra examiner avec un compasfpherique.

Les groffes boules de pierre qufon ne peut mcttre fur Ie tour a caufe de leur poids fe font ainfi. Aprs les avoir dgroffi au cifeau ayez un demi eerdenbsp;concave de bois ou de cuivre de mme diametre que la boule propofe inbsp;tailler; faites tourner Ie demi-cercle tout autour delalx)ule,amp; tezavecnbsp;une rape tont ce quil y a de fuperflu, jufqfoa ceque Ie demi-cercle joignenbsp;par tout amp; en tout fens j amp; enfuite on fadoucira avec de la ponce ou chien-de-mer, amp;c.

Le globe tant ainfi bien arrondi amp; bien uni, il en faut prendre Ie diametre avec un compas fpherique, cquot;eft-a-dire, qui ait les pointes courbes, fouvrant jufqfoa ce quhl embrafle exadement la plus grande grolfeur dunbsp;globe, amp; vous aurez fon diametre reprefent par la ligne A B, qui ell; divi-le en deux parties gales par le point dhnterfedion E,de la ligne verticale ZN, dont le point fuprieur Z reprfente le zenith, amp; le point infrieur N le nadir. Ouvrez le compas fpherique, arrtez une de fes pointesnbsp;cn E , tendez 1'autre jufqfocn A, amp; de cette ouverture tracez le eerdenbsp;meridien AZBN, tracez de mme du point Z, comrae centre, le eerdenbsp;A E B , qui reprefente f horifon: du point B, comptez vers C, fur le meridien la hauteur du pole, comme ici de 49 d. :du mme point B , comptez-au-delTous de fhorifon amp; fur le meridien les degrez du complement denbsp;1levation du pole, qui eft ici 41 d. afin dy tracer Tequateur, en mettantnbsp;Une pointe du compasfpherique fur un des poles CouD, comme centre,nbsp;amp; f autre fur le 9 o' d. du meridien,

Mettez pareillement une des pointes du compas fpherique furie 90quot;'d, du meridien ou il eft coup par fquateur , amp; de la mme ouverture tracez le eerde de 6 h. pallant par les poles C amp; D; par ce moyen fquateurnbsp;fe trouvera partag en quatre parties gales par le meridien, amp; le eerdenbsp;de 6 h. Divifez enfuite chacunedeces parties en 6, pour avoir lesiqh,nbsp;du jour naturel, amp; par chacun de ces points de divifion , comme centrenbsp;tenant le compas toujours ouvert dun quart de eerde,vous tracerez lesnbsp;cercles horaires paflans tous par les poles du monde. Si vous voulez lesnbsp;demi-heures oules quarts, vous partagerez chaque efpace en deux ouerenbsp;quatre. Les chifres des heures fe gravent autour de fquateur, i ^ h. aunbsp;point E, 6 h. fur le meridien delfos amp; delfous, amp; les autres de fuite en.nbsp;deux fois 1 z.

Pour y marquer iesparalleles des fignes, comptez depuis fquateur fur le meridien, de part amp; dautre , la delinaifon de chaque figne, fuivantnbsp;la table marque ci-devant, comme pour les daux tropiques, comptez depuis fquateur 2 3 d. 3 om. amp; des poles C amp; D, decrivez leurs cercles autour-du globe. Pour les deux cercles polaires, vous les tracerez a la diftanee de-ijd. 30m.des poles, ou 6 6 d. 3 o m. de fquateur.

y y i

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3 5 8 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

Le globe ainfi prpar doit tre plac fur un pied proportionn a fagrol-fcur dans un trou fait au nadir marqu N , loign du pole, du complment de fon levation; ,ceft-a-dire, en eet exemple de 41 d. arrt fixement 8cnbsp;orient conformementa la fphere du monde, dans le lieu du jardin o Icnbsp;folcil luit pluslong-tems. On peut faire auffi autour du pied de cc globe,nbsp;qui fera de groifeur convenable un cylindre , dont toutes les lignes desnbsp;parallelesdes fignes amp; mmedesheures, hors celle de midi,font des coui-bes ; on y voit fheure par finterfelion de fombre du cylindre avec lenbsp;parallele convenable; ou bien un eerde de cuivre ou de fer qui environne lenbsp;haut de ce cylindre a diftance requife fert deftyle, amp; marque fheure patnbsp;finterfetion de fon ombre avec celle du cylindre, amp; encore avec le parallele convenable du ligne. Le P.Quenec Beneditin en a fait un en marbtenbsp;quil a plac dans le jardin de fabbayede faint Germain des PrezaPar'*'nbsp;ceft un ouvrage des plus curieux, nous nen donnons point ici Ia conftrutioy*nbsp;par ce qu'elle ie trouve dans le fecond volume des recreations mathemati'nbsp;ques de M' Ozanam.

Si cef: un petit globe portatif, 6n place fur fon pied une petite bouflble pour forienter toutes les fois qu^onvoudra squot;en fervir pour voir fheure,nbsp;quefon y connot fans ftyle, par fombre du globe mme, car fombreounbsp;la lumiere occupe toujours la moiti de fa convexit, tant que le foleil 1 e-claire,comme fi ctoit le globe de la terre; amp; ainfi Ia ligne de leur fep*quot;nbsp;ration, taot une circonfrence de grand eerde, marque fheure en deuXnbsp;endroits diametralement oppofez. Lquot;on pourroit orienter ce globe fan*nbsp;boulfole par le moyen des cercles decrits du pole ariique dans f enceintenbsp;du eerde polaire voifin, par les degrez de la dclinaifon du foleil, fel^nnbsp;laquelle feroit divif eet dpacejcar le tenant fufpendu par le zenith, ^nbsp;fexpofant au foleil julquT ce que le bord de fombre du globe , qui eunbsp;un grand eerde, touche exalement le petit eerde deputa la dclinaifot*nbsp;courante du foleil, pour lors cette ombre que fon peutappeller galementnbsp;le bord de f illumination marquera fheure. Si de plus, on deflinoit furlnbsp;globe les dilferens pays qui font fur la furface de la terre, avec les print*'nbsp;pales villes , fuivant leur longitude amp; latitude , on y verroit a chaqnnbsp;moment, par la moiti illumine du globe , quels font les endroits de 1*nbsp;terre qui lont clairez du foleil, amp; quels font ceux qui font dansfobfe**'nbsp;rit. L'extremit de fombre feroit connotre les pays ou le foleil fc l''nbsp;ou fe couche , ceux qui ont les longs jours amp; ceux qui ont les long***nbsp;nuits ; on y diftingueroit vers les poles les endroits qui ont une nuit p*'nbsp;petuelle, amp; ceux qui ont le jour fans interruption. Le tout ell aif a corO'nbsp;prendre a ceux qui ont f intelligence de la fphere. Ce cadran eft le pin*nbsp;naturel de tous, puifquil reffemble a la terre , amp; quhl eft clair cort*nbsp;me die,

en


eerde de cuivre mince, divif en deux fois 90 d.quonajuftepar lemoy de deux petites virolles aux deux poles ou aux deux extremitez de fa**f^

Ce demi-eerde que fon fait tourner avec la main autour du globe, juifin^

ce quhiny falTe quune ombre perpendiculaire, reprefentele eerde hor*** o eft ppur lors le foleil, amp; par confequent indique fheure prefente.

Ce demi-cercle tant tourn direlement vers le foleil, amp; ne faifant p* dombreafes ctez, montrera fous foq paiffeur tous les lieux dela**^nbsp;o il eft midi.

On peut encore connotre fheure fur le globe par le moyen dun dein*'

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DBS CADRANS au SOLEIL. Liv.VIIL Chap. V. 35^ Mais dans ce cas i 2 h. doivent tre marques fur Ie meridien, amp; 6 h.nbsp;deux points oi'quateur coupe ihorifon, Ce qui fait quon met or-inairement deux rangs d'heures, comme la figure Ie marque. Par exemple,nbsp;un mme point E, qui eft Ie point oriental du globe, on j marque i 2 h.

^ 6 h. pour deux fins; Ie chifre i 2 h. y fert pour quand on veut avoir ^gard a lheure marquee par rombre du globe qui marque, midi en eetnbsp;^iidroit, amp; Ie chifre de 6 h. qui eft la dans fa place naturelle y fert pournbsp;^Uand on veut que Theure foitmarque par f ombre du demi-cercle mo-he. Les autres chifres des heures fuivent Tordre de ces premiers.

Si Pon fait fortir hors des poles du globe deux bouts d'axe amp; que les quot;^uresfoient marcjues fur les cercles polaires, ils ferviront auffi a connotrenbsp;1 heure; favoir, Ie fupricur pendant les longs jours, amp; finfrieur pendantnbsp;courts joiifs.

Ilyaencoft beaucoup dautres ufages qui fe peuvent pratiquer avec Ie globe, dont nous ne parlerons pointici,lesayant fuffifamment expliqueznbsp;^3ns Ie livre qui traite de cette matiere.

Je dirai feulement qu^on rend les petits globes portatifs,univerfels,en' y ajuftant un quart de eerde au-delTous pour faire couler Ic pied fuivantnbsp;1 elevation du pole du lieujeela eft facile a entendre.

ConJlruBion (jr ufage dn demi-eylindre concave quot; convexe.

CE cadran fe fait de differentes groflurs i les petits fe font de cuivre, Pig^.

amp; les grands de pierre ou de bois. II eft fort curieux , en ce quil *gt;arque les heures fans ftyle. Sa juftelfe confifte en ce quil foit bien ar-Jondiamp;bienunien-dedans comme en-dehors;ceft a quoi il faut bien sap-PHquerpour lerendre regulier.

II eft mont amp; attach fur fon pied, amp; inclin comme Taxe du monde ^r f horifon amp; tourn droit au midi, amp; par confequent les lignes des heuresnbsp;^ les vives arrtes qui fervent de ftyle , font toutes paralleles a laxe dunbsp;^onde. Le cylindre convexe entier I divife en 2 4 parties cgales, ou deuxnbsp;^ois 1 2 h. par des lignes paralleles, Le demi-eylindre concave faifant uii 'nbsp;^emj-cercle,fedivireen6 partiesgales, qui fervent depuis b.dumatiirnbsp;idqua 6 h. dufoir.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

Le foicil dairant la moiti du cylindre convexe, comme il claire la ^oitidu globe, y marque fheurepar le dfaut delumiere, ceH-a-direynbsp;une ligne qui terraine la lumiere amp; la fpare de fombre.

Au cylindre concave fheure eft marquee par une des vives arrtes qui daxe, de (orte que le matiu lorfque le foleileft parvenu au eerde denbsp;^ h. la vive arrte qui eft du ct dorient, jette fon ombre fur larrtenbsp;^^pofe, amp; y marque 6 h. amp; a mefure que le fokil sleve fur fhorifon,-ombre defcend amp; marque f heure ; les heures du matin font marques vers-^ haut du cylindre, amp; celles daprs-midi vers le bas. Lorfque le foleil eft ar-au meridien,ilregardeen face le cadran , amp; pour lors il riy a pointnbsp;ombre; lorfque le foleil defcend vers la partie occidentale. Ia vive arrtenbsp;|lui eft du mme ct, jette fon ombre dans la partie oppofe, amp; y marquenbsp;heures daprs-midi jufqii a 6 h, du foir fur la partie infrieure du cy-*J''dre. Si fon veut les demi-heures amp; les quarts, il ny a qu a doubler les*nbsp;kifions. Aux petits cadrans onmei une boulTole au pied pour les orieuter

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3lt;, nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION TT USAGES

tai cylirdrquot;oncavlrKrDe^JT'7

j ^ jart-s coHcavcs pcrpendiculaires, dans Icfqucls on trace ks rSario 'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cadran comme il eftauffi marqu dans

fau rcu nbsp;nbsp;nbsp;Ozanam page 89 ,d la refervequil

taut leculci la Iigne de midi du milieu ducylindre vers les ctez 4 pro

portion que Ie mur decline,de forte quefilemur regardoit direemcut 1orient une vive arrte du cyiindre concave feroit la ligne de midi,nbsp;ne refteroit plus que les heures du matin decrites dans la concavitc o ^nbsp;cyiindre lans aucun changement dans les diftances des heures entre ellc* jnbsp;Ie ftyle fuppof au centre dudit cyiindre. Tel eft celui quon voit en onenbsp;des niches dans la cour du vieux Louvre a Paris, il eft fort jufte amp; tracenbsp;par M' R.

Cependant fi on vouloit que la ligne de midife trouvat prcciretneot art milieu, ou de la convexit dune colomne appliquc a un mur, ou de *nbsp;concavit cylindrique dune niche prife dansun mur dciinant, comrne ounbsp;voit dans les deux cadrans de 1hotel de Cond ; on ne pourroit plus fe 'nbsp;vir de 1ombre du cyiindre convexe pour y tracer ou connoitre lheure, u nbsp;dun ftyle dont Ie bout rpond au centre de la concavit de la niche; pa^nbsp;confequent ce ne feroit plus un cadran cylindrique exalement parlaut,nbsp;il ny auroit pas de moyen plus court amp; plus prcis de tracer de tebnbsp;drans quen fe fervantd'un des fciateres, dont nous avoQS parl ci-deflonbsp;OU de la methode que nous avons propofe en parlant d 1horifontal mobtq'nbsp;Ces cadrans ne doivent plustre confiderez comme des cydindriques,nbsp;des irreguliers, dont la feule ligne dc midi fera droite, touies lesnbsp;feront courbes : on y marque les aresdiurnes amp; des fignes au moyen d tnbsp;trigone en gyrouette, comme nous avons dit. Quand tout y eft naattlnbsp;on efface Ie centre, amp; des lignes, tout ce qui neft pas compris entre les denbsp;tropiques ; on ne laifle que Ie bout du ftyle lequcl ne repond pinnbsp;centre de la niche.

Les hornes troites que nous nous fommes prefcrit dans ce livre nous permettent pas de donner une maniere affez jufte de tracer un caonbsp;fur un plan dcvclopp dun cyiindre convexe ou concave dclinant,p3f^^_nbsp;verticaux amp; les hauteurs du foleil. 11 faut beaucoup de difcours pour tnbsp;pliquer, amp; encore plus patience pour lexecutcr.

Conjlni^iion ^ ufage du cyiindre vertied mobile.

Ette figure reprefente un cadran vertical , trac fur la furface d ti|t

_ cyiindre par Ie moyen de la table des hauteurs du foleil fur 1 hon

a routes les heures du jour, pour la latitude du lieu ou 1on veut conftrui Ie cyiindre, amp; de 1 o en I o d. de chaque figne.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, jg

La table ci-jointe eft calcule pour 49d.de latitude ou dlevatiof*^^^ pole, qui peut fervir dans la conftrulion de ces cadrans pour Paris, amp;Pnbsp;kslieuxqui ontmmelevation,ouapeuprs.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

latitudes, amp; y raarquer les demies amp; quarts d'heure.

Nous donnerons ci-aprs en parlant du cadrai) azimutal amp; de, lan^ matique, une methode trs-facile de dreffer ces tables pour dift^^^

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DES CADRANS AU SOLEIL. Liv. VUL Chap. V. 5^1

Tamp;hle des hmteurs du fokil dms toutes les heures du jour pour la latitude de 4g d. (je de lo en lo d. de chaque figne.

Heur.

XII.

XI.

X.

IX.

VIII.

VIL

VI.

V

He.

I.

II.

III.

IV.

V.

VI.

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D.

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M.

D.

M.

D.

M.

D.

M.

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M.

D.

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Nous aliens donner la conjlru^ion de ce cadran fur un plan dvelopp, qui ejl la fur face convexe du cylindre. La mme chof fe petU fairenbsp;fur k cylindre mme en tracant les lignes fur k corps rond , denbsp;mme que fi ctoit fur un plan.

SUr une plaque de euivre oufur une feuille de papier ou carton dri- Fij.

vez Ie parallelograme redangle ABCD, dont la largeurABouCD eft a peu prs gale a la circonference du cylindre; prolongez la ligne ABnbsp;pour y marquer la longueur du ftyle A E, qui dtermine la hauteur dunbsp;cylindre. Du point E, comme centre amp; pour rayon E A, fakes un arenbsp;gal a la hauteur du foleil a midi, dans Ie plus long jour dt. Tirez lanbsp;ligne occulte ED,qui donnera la hauteur du cylindre A D; mais fi cettenbsp;longueur toit donne , pour determiner la longueur du ftyle, du pointnbsp;D , comme centre , faites fur A Dun are gal au complment de la plusnbsp;grande hauteur meridiene du foleil fur fhorifon du lieupropof. Sicettenbsp;plus grande hauteur eft de 6/^ A. 5 o m., fon complement fera 25 d, 3 nbsp;tirez la ligne occulte DE , qui dterroinera la longueur du ftyle EA,nbsp;proportionne a la hauteur du cylindre.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

Divifez enfuite fare AF en degrez amp; minutes, amp; du point E, tirez

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CONSTRUCTION ET USAGES ds Jjgties occultes pjr tous les degrez de 1arc de eerde, jufqna kligncnbsp;AD, pour en faire fdielle des hauteurs, qui contient les tangentes de

toas ces arcs, amp; fe peut encore marquer par les nombres qui leur convien-

ner.t dans les tables des finus imprimes, en fuppofant Ie rayon A E de i oo parties gales OU de looo, felon la grandeur du cylindre.

Leschofes tant ainfi prepares, divifez Ia largeur A BCD en (5 parties gales pour les la fignes; par chaque point de divifiop tire? autant de lignes paralleles, qui reprefenteront lescommencemens des (ignes du zodia-que; fubdivifez encore chaque efpace en 5 parties gales, afin dquot;y pouvoirnbsp;marquer les degrez de 10 en io,amp;par inme moyen les commfncemensnbsp;desmois, paree quen ces fortes de cadrans il ny apas derreur feniible a fixernbsp;Tentre du foleil en chaque figne au zode chaque mois.

Pour marquer les points des heures fur toutes ces lignes Tune aprs Tantre, fervez-vous de la table des hauteurs du foleil furlhorifon du lieu; comnienbsp;par exemple, pour marquer i o h. du matin ou 2 h. aprs midi fur la lignenbsp;A D, qui reprelente Ie tropique de fcrevifle r

Voustrouverez dans k table, que Ie foleil eft lev fur Tfiorifon de Pari* de 55 d. 19 m. ceft pourquoi vous prendrezavee un compas fur rchelknbsp;des hauteurs A D, la tangente de pared nombre de deg. amp; min. amp; cette ouverture etant traniportee lur ledit tropique, vousy ferezun point paroUtnbsp;doir paffer la ligne horaire propofe. Pour marquer la memeheure fur UUnbsp;autre parallele, comme fur celui du commencement du lion ou de lafiunbsp;des gemeaux, vous verrez dans ladite table que Ia hauteur du foleil en cnbsp;tems-ia eft de j s d. 34 m. dont vous prendrez la tangente fur rchellenbsp;dis hauteurs, amp; lamarquerez fur ledit parallele en comptant toujours de-puis Ie haut du cylindre, ceft-a-dire, en mettant une pointe du compa*nbsp;fur la ligne A B. Vous en ferez de m.-ne fur tous les autres paralleles, Scnbsp;mme fur leurs divifions de i o en i o- degrez, amp; par tous ces points voUSnbsp;tracerez la ligne horaire courbe de i o h. du matin , amp; de 2 h. aprs midi.

Vous en ferez de mme pour toutes les autres lignes horaires; vous joiix-drez Ie roieux qu'il vous feia poflible , par des lignes courbes , tous les points qui appartiennent l une mme heure , amp; marquerez les carateresnbsp;des fignes amp; les premieres lettres des mois , comme auffi les chifres de*nbsp;heures, ehacun en leur place, comme la figure Ie montre , amp; Ie cadran fernbsp;achev.

Vous contournerez enfuite ce parallelograme autour du cylindre , en forte que les lignes qui repreientent les deux tropiques, foientbien paral*nbsp;leles enue elles. On peut tracer de mme les fignes amp; les heures fur lesnbsp;corps mmes des cylindres.

Le ftyle eft attach a un chapiteau qui fert dornement , amp; doit tre

d equerre amp; mobile fur la ligne AB, afin de pouvoiiTe placer fur ledegre dn ligne ou le jour du mois courant. Ce cadran tant pof perpendiculai'nbsp;lement ou fufpendu par un anneau, tournez-le vis-a-vis le foleil, jufqiJ*nbsp;ce que lombre du ftyle tombe plomb fur le parallele du jour; fon extre-mk marquera f heure, ou partic dheure prefentc.

On peut encore par eet inftrument connoitrc a toute heure la hauteur fbkil. Pour eet elFet pofez k ftyk fur Ikchelle des hauteurs, tenez le cylin^'^nbsp;fufpendu ou plac horifontakment, tournez^e de forte que le ftyle foit ve*''nbsp;Ie foleil, pourlorsfextremit de- fon ombre perpendiculaire ma-rquera'nbsp;hauteur du ibieil fur lhGtifoa,

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DESCADRANSAU SOLEIL.Lit. VIII. Chap.V.

Ce parallelogramc peut fervir auffi de cadran, fans tre contourn fur Un cylindre, en ajuftant Ie ftyle de maniere quil puifle couler au long de lanbsp;Egne A B , amp; sarrter fur Ie parallele du figne ou du jour du mois. 11 ny anbsp;lt;iua faire une petite fente au haut de la platine , amp; applatir Ie pied dunbsp;ftyle de tclle forte qu'il puifle couler dans cette fente fans changer denbsp;longueur.

Pour sen fervir il faut que fon plan foit bien perpendiculaire, amp; que Ia ligne AB foit bien de niveau,cc que Ton fait aifment par Ie moyennbsp;dun petit plomb dont la foie eft attache fur un ct de ia platine. Lcnbsp;tenant ainfi dune main , ou fufpendu par un anneau, on 1 expofe diretfte-tnent au lbleil,de telle forte que 1'ombre du ftyle foit tendue fur la lignenbsp;qui reprefente Ie parallele du figne ou du mois , Sc fon extremit mar-quera 1heure.

Confiru^ion ufag du cadran trac fur un quart de eerde.

XXX.

planche.

Ke-

La figure z de laplanche 5o*, reprefente un cadran portatif, trac furun quart de eerde, dont nous plafons ici la conftrudion , attendunbsp;qu'il fe fait, aufli-bicn que Ie cylindre, par Ie moyen de la table des hauteurs dufoleiljcalculepour la latitude du lieu.

Aprs avoir divif en degrez la circonfereuce B C du quart de eerde, du centre A, tracez une autre circonference , joignant cette divifion pournbsp;reprefenter lc tropique d't ; divifez a peu prs en trois parties cgales Ienbsp;rayon AB, amp; de louverture AD tracez un are de eerde pour Ie tropique dhiver ; divifez 1efpacc D B en 6 parties gales, amp; du centre A dc-crivez autant de portions de cercles qui reprefenteront les paralleles desnbsp;autres fignes, co name ils font marquz fur Ie ct A C de ladite figure.

Les heures fe tracent par des lignes courbes en la maniere fuivante. Pour trouver, parexemple, Ie point de midi furie tropique d't, ayant trouvnbsp;dans la table que la hauteur du foleil furlhorifon dePariseftencetcms-lanbsp;de 64d. zj m. fervez-vous dun filet que vous aurez attach au centre,nbsp;OU dune regie tendue jufqu'a ce nombre de degrez amp; minutes graveznbsp;fur Ia circonference extrieure amp; marquez fur Ie tropique dt Ie pointnbsp;de midi ; cherchez enfuite dans ladite table la hauteur du Ibleil il midi,nbsp;lorfquil eft a la fin des gemeaux ou au commencement du lion, amp; ayantnbsp;trouv 61 d. I z m. tendez la regie depuis Ie centre jufqu'i la circonferencenbsp;fur pareil nombre de degrezamp; minutes, amp; marquez Ie point de midi fur cenbsp;parallele qui fert pour ces deux fignes.

Faites-en de mme pour tous les autres paralleles des fignes, amp; mmc pour leurs parties, de i o en i o d. fi Ie quart de eerde eft alkz grand. Joi-gnez tous ces points de midi par une ligne courbe, depuis un tropique juPnbsp;qua lautre,amp; vous aurez la ligne de i 2 h. Faites-en de mme pour routesnbsp;les autres heures, ajoutez deux pinulesperces dun petit trou furie rayonnbsp;A C, amp; Ie cadran fera achev.

Vfige du quart de eerde.

ELevez 1 inftrument vers Ie Ibleil, en forte que fon rayoti entte par les trous des deux pinules G;ou fi au lieu de pinules il n yavoitqu unenbsp;petite pointe au centre A, faites que fon orabre foit diredement au long

Zz ij


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CONSTRUCTION ET USAGES

3^4


de la ligne A C. Pour lors le filet dii centre pendant librement avec loti

plomb, 6f rafant le plan du quart de cercle, y montrera Theure a 1 endroit

ou il coupe leparalleledii jour courant. nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

Vous pouvez auffi pafler dans le filet du plomb une petite perle ou tete d e-pinglejen ce cas tendez k filet du centre, amp;arrtez la petite perle fur le degr du figne ou fur le jour du mois; le rayon dufoleil entrant par les pinU*nbsp;ls, le filet amp; la perle raferont le plan, amp; indiqueront 1heure prefentc.

Conjlruciion dr ^cadran recfiligne particulier.

lg- 4*

xrxi. E cadran que nous appellons particulier, a caufe quil ne fert que poUf TUnche, ^ j yjjg elevation de pole ou latitude dtermine, fe fait fur une platine

de laiton jbien droite, ou dautremetail, grande environ commc une carte

a jouer, amp; epaiffe comme un Hard.

Pour le conftruire, tirez premierement les deux lignes droites A B, C U fe croifant a angles droits au point E, duquel comme centre amp; du rayonnbsp;EC decrivez le cercle C BD , divifez-le en zq parties egales, comffien-^ant du point D ou C; paries divifions egalementdiftantesdelgt;amp;C , tirez^nbsp;les lignes horaires qui feront paralleles entre elles amp; a la ligne A B :Dl^nbsp;fera pour midi, E B pour 6 h. C M pour minuit; formez le parallelogratn^nbsp;rectangle PM Q^R. Du point de midi D, faites fur la ligne CD un arcnbsp;gal a rlevation du pole, comme ici de49 d.; par fextremite de cetarcnbsp;amp; par le point D, tirez la ligne occulte qui reprefentera le rayondefe-quateur, amp; quiferviraformer le trigone des lignes, dont le fommetferinbsp;le point D.

Prolongez 1heure du lever du foleil au plus long jour dt , qui eft ici 4 h. Prolongez aufli la ligne de 6 h. jufqua ce quelle rencontre knbsp;rayon de 1quateur en un point' qui fera le centre dun cercle dont knbsp;diametre fera perpendiculaire audit rayon amp; termin par Iinterfedfion d^nbsp;la ligne de 4 h. du matin. De ce centre amp; de 1ouverture de fon deiW'nbsp;diametre dcrivez un cercleque vous diviferez en 12 parties egales, p^*^nbsp;former le trigone des fignes, comme nous avons cxpliqu ci-devant aUnbsp;chapitre 3 de ce livre.. Les deux tropiques feront aux extremitez de cenbsp;diametre , faifans avee le rayon de 1quateur chacun un angle de z 3 d. 3 oor*nbsp;dont le fommet eft le point D. Le tropique dt doit tre dans la partie inkquot;nbsp;rieure, amp; le tropique dhiver dans la partie fuprieure, comme on voitnbsp;par la. figure. Fakes une petite fente au long de ce diametre pour yfa'*quot;nbsp;couler un petit curfeur perc au milieu poury pafler un filet qui porte unnbsp;plomb ,.dans lequel on a pafle une petite perle ou tte dpingle,enfuitnbsp;n place deux, pinuies aux extremitez de la ligne P Q;^

US AGE.

Aites CGukr le curfeur,arretez le trou qui porte la foie,fiir kdeg*^

_ du figne ou fur le jour du mois courant ; faites aufli couler la pctj'-

perle ou tte dpingle au long dc la foie jufqu ce quelle foit fur le po*^ de I z h.; expofez au foleil la pinuleP, amp;: bauflez ou baiflez le cadrannbsp;ce que le rayon du foleil pafle par les deux pinules ,amp; que la foie dunbsp;safe le plan^Lendroit desheures ou sarxtera la perle, fera Ihcure prefeo^^

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DES CADRANS AU SOLEIL.Liv. VIII. Chap. V. 5J

ConfiruBion du cadmn reBiligne uni'verfel.

La figure 5 reprefente uncadran retiligne qui peut fervir pourtoutes lei differentes latitudes ou elevations de pole. II fe fait fur une platinenbsp;de cuivre ou dautre matiere folide bicn unie, grande i volontc, paiflcnbsp;4 proportion.

Pour leconftruire tirez les lignes AB, CD , sentre-coupant 4 angles Fig* droits au point E; duquel, comme centre, decrivez Ie quart de eerde A F,

amp; Ie divifez en 9 o d. Du point E faites un triangle des fignes par la methode explique au chapitre 2. Divifez chaque figne de 10 en 10 d. amp; placeznbsp;les premieres lettres des mois aux endroits qui leur conviennent, en fup-pofant, comme nous avons dja dit lentre du foleil en chaque figne Ienbsp;20 des mois; comme, par exemple, fon entree en T, Ie 2odeMars,fonnbsp;entre dans Ie vy , Ie 20 dAvril , amp; ainfi de fuite ; ce qui fe peut 4irenbsp;fans erreur fenfible fur un fi petit inftrument. Tirez enfuite du centre E^nbsp;par les divifions du quart de eerde des lignes ponlues jufqua la lignenbsp;AG , pour la divifer en des points, defquels vous menerez des parallelenbsp;a la ligne AB, qui feront les differentes latitudes ou hauteurs de pole,

que vous marquerez feulement entre les deux tropiques, comme on les voit fur cette figure, ou dies ont ttracesde 5 en 5 d. Du point B por-tez de part amp; dautre fur la ligne BH, les divifions des fignes pris au grandnbsp;triangle fur la latitude de 4 5 d. pour y faire la reprefentation dun autrenbsp;odiaque.

Pour tracer les lignes horaires fur ce cadran, tirez par les divifions du quart de eerde AF de i 5 en i 5 d., des lignes paralleles a ED , qui eftnbsp;la ligne de 6 h.; Ie point A eft pour minuit ; tranfportez avec un compasnbsp;les memes diftances depuis la ligne ED allant vers B, qui eft le point denbsp;midi. Pour ks demi-heures prenez au quart de eerde 7 d. 5om,amp; tirernbsp;dautres paralleles entre les lignes des heures.

On peut encore tracer les heures par le moyen d'un cercle, dont ledia-metre foit la ligne AB,divifantfacirconferenceen 24partiesegales pour les heures, amp; cn 48 pour les demi-heures. Puis tirant des points de divifiounbsp;oppofez , des lignes paralleles, on aura les heures amp; demi-heures, commenbsp;nous avons dit en la conftrution de 1autre relt;5liligne.

Du point I, comme centre, on trace un autre quart de eerde occulte, quon divife en 90 d. lefquels fe nmrquent fur le bord extrieur de lanbsp;platine, comme il paroit en la figure , ou ils font feulement divifez denbsp;5 en 5 d.

Cette divifion fert a prendre la hauteur du foleil fur fhorifoncomme ous dirons ci-aprs.

On attache au bord fuprieur , fur la li^e GH, deux pinules perees chacune dun petit trou, pour donner pafl'age aux rayons du foleil.

La piece marquee K , eft un petit bras ou index, fait de trois lames de laiton attaches Tune fur 1autre par des clous 4 tte rivez de manierenbsp;quelles puilfent avoir du mouvement a droit amp; agauene;auboutpointunbsp;qui eft perc dun fort petit trou , on attach une foie qui porte unplombnbsp;dans laquelle on a enfil une trs-petite perk ou tte dpingle; ce petitt

Lz iij


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CONSTRUCTION ET USAGES


bras sattache fur la platine avec un clou a tte,a{in quil ait un ment gt; a lendroit marqu K.


mouvCquot;


USAGE.

POur connotre lheurc, ajuftez Ie bout de lindex fur rinterfeflion ^1'^ fait Ia ligne de la latitude du lieu avec Ie degr du figne ou Ie journbsp;du raois; tendez la foie amp; faitcs couler la perle fur pareil degr du figunbsp;au petit zodiaque , qui cft trac fur la ligne de midi B I; levez vers Icnbsp;foleil la pinule G, de forte que fon rayon paffe par les deux trous oUnbsp;fentes des pinules; pour lors lendroit o la perle sarrtera fur Icnbsp;fera 1heure prefente.

Pour connotre 1heure du lever amp; du coucher du foleil en tous les du zodiaque, amp; pour les latitudes marques fur Ie cadran, arrtez Ic boUtnbsp;de 1 index fur 1 interfetion de la latitude du lieu amp; du degr du figucnbsp;laiffant tomber librement la foie parallelc aux lignes horaires, elle montreranbsp;Ueure du lever amp; du coucher du foleil. Parexemple, Ie bout de linde*nbsp;tant arrt fur 1interfedion du figne de S ,amp; la latitude de 49 d.lefil^*^nbsp;rafera la ligne de 4 h. du matin, amp; de 8 h. du foir; cc qui fera coU'nbsp;notre qucnviron Ie zo de Juin Ie foleil fe leve a Paris a 4 h. du matin, ^nbsp;fe couche a 8 h. du foir, amp; ainfi desautres.

Pour connotre llevation du foleil fur 1horifon , placez Ie bout de Tin-dex au point I , hauffez ou baiffez linftrument de forte que Ie rayon dti foleil paffe par Ie trou de la pinule H, amp; fe rende dans lautrc pinule;^*nbsp;foie tendue par fon plomb marquera llevation du foleil fur les dcgrez traccnbsp;au bord exterieur de la platine.

Toutes ces fortes decadrans quimarquent les heures par les hauteurs du foleil, ontcelade commode quils nont pas befoin de bouffole, maisleufnbsp;commun defaut cft quaux environs de midi on ne peut favoir 1heurcnbsp;jufte, fi ce neft par plulieurs obfervations, qui font connotre fi Ie foleilnbsp;hauffe OU baiffe , amp; par confequent *il eft dans la partie orintale ottnbsp;occidentale,

ConJlruSlion du cadra herifontd pour plujeurs levatiom de pok.

ra- lt;

CE cadran fe fait fur une platine de cuivre oudautre matiere (blide* 11 y a une petite piece de cuivre en forme doifau, dont la partie inferieure eft ajuftee dans deux petits tenons pour Ie rendre mobile amp; Icnbsp;coucher dun ct ou dautre; il cft retenu droit par Ie moyen d'un ref-

fbrt qui eft delTous la platine ,amp; qui la traverfant par un petit trou quarr

fait tenir 1 oifeau ferme fur fon pied. II ya un ftyle ou axe qui entre daO$ 1paiffeur de 1 oifeau qui eft double; Ie bout den-bas de 1axe entre dan*nbsp;un petit tenon qui eft au centre du cadran , pour donner moyen de knbsp;hauffer ou baifler fuivant la hauteur du pole. II y a fur Ie ftyle un arc dnbsp;eerde divif oii les degrez fontmarquez depuis 3 y ou 40 d. jufqua^*nbsp;On fait une fentc au long de la circonference divife, amp; par Ie moyen duncnbsp;petite goupille rive, paffant par 1ceil de 1oifeau, on arrte fon becnbsp;ie tiombre des degrez, amp; on maintient 1 axe a la hauteur du pole requ^*

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DES CADRANS AU SOLEIL. Liv.VIII.Chap.V. 567 On fait une ouverture circulaire a la platine pour y joindre unebouflblnbsp;attache en delfous par deux vis.Lguille amp; Ie verre qui la couvre fe placentnbsp;de mme quaux autres bouflbles dont nous avons parl.

La furface du cadran eft partage en 4 ou 5 circonfercnces quc Ton divife Tune aprs lautre , pour autant de differentes latitudes, fuivantnbsp;quelques-unes des methodes expliquees ci-devant, dont eelle qui fe faitnbsp;par Ie calcul des angles au centre du cadran eft Ia plus en ufage pour cesnbsp;petites furfaces.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

On peut encore tracer ces cadrans par Ie moyen d une platefbrme lur laquelle on aura divif divers cadrans par les regies que nous avons donneesnbsp;ci-devant, pour les marquer fur la plaque par Ie moyen d une regie a centre,nbsp;ayant affermi ladite plaque de maniere quellene branie point.

La circonference extrieure qui eft divife pour 5 5 d.de latitude,peut fcrvir pour les pays qui font compris entre le 58 amp; 5 5quot;'d.

La feconde qui eft divife pour 5 o, fert pour les pays compris entre le 5 5 amp; le 47 d.

La troifime qui eft divife pour 45 , peut fervir pour ks pays compris entre les 47 amp;42''d.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;

La quatrime qui eft divife pour 40 d. fert pour les pays compris entre les 42 amp; 3 8 d. de latitude.

Quand on y met un cinquime cadran pour 35 d. il fert pour tous les pays compris entre les 37 amp; les 3 2. On peut voir fur une bonne mappe-monde ou fur un globe terreftre les pays o ces cadrans peuvent fervir ;nbsp;car celui qui eft fait pour une latitude peut fervir pour tomes les paysnbsp;autour de la terre qui ont une pareille latitude feptentrionale ou meridionale. Sous la platine du cadran on grave une table des principales villes dunbsp;monde, avec leurs latitudes, pour y pouvoir faire le choix des circonfe-rences de ce cadran, en levant fon axe felon Tlevation du pole du lieunbsp;OU 1on veut sen fervir.

U/a^e de ce cndrm,

f) Our trouver Theure, hauffez ou baiffez le ftyle en forte que le bout du bec du petit oifeau rponde audegrde Tclevationdupoledulieu

* nbsp;nbsp;nbsp; \v ynbsp;nbsp;nbsp;nbsp;gt;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;o----------------,

marquc ordmairement d un petrt anneau , foit arrte fur la licrne de

dcliuaifon ou il y a une fleur-de-lis amp; oii eft crit Nsri/. Pour lorsl^mbre

ftyle marquera Theure quii eft far la circonference divife pour Ia

latitude du lieu.

II faut fe fouvenir de nc pas approcher le cadran d'aucun fer, car il changeroit la direlion de 1guille aimante.

ConJlruBion dun cndrxn a anneau.

Soit fait un eerde bien rond de cuivreoudautrematterefblide,dkn- Hg.

viron deux pouces de diametre , fur 435 lignes de largeur, dune paiffeur convenable pour ne pas fe forcer. Marquez a volont fur la cir-

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568 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

conference le point A , ou il y ait un petit trou ; du point A, cotnWC centre, decrivez un quart de cercle divif en 90 d. cherchez dans la tablenbsp;des elevations du foleil, fa hauteur pour chaque heure du jour des equiquot;nbsp;noxes fur fhorifon du pays , lefquels vous marquerez par le moycn dunbsp;quart de cercle, en tirant des lignes du centre A, jufqua la furface concavenbsp;de 1anneau, amp; ce cadran fera bon pour le terns des quinoxes, le fufpeu-dant par f anneau B, en forte que la ligne A D foit a plomb.

On pourra le faire fervir pour les autres terns de fanne, fi on rend le trou A nnobile. Pour cet eftet coupez les arcs A E , AI de 2 5 d. pour le*nbsp;iignes du V j ng, 1% amp; )( , AF, AK de 40 d. 26 m. pour les hgnesdenbsp;11,^^, SSS.amp; Enfin fare A G, ALde 47d. pour les fignes de ^

On prend le double de la dclinaifon des fignes, paree que les angles a circonference ne font que moitie des angles au centre ; vous aurez par cenbsp;moyen fur la furface convexe de fanneau une efpece de zodiaque, ynbsp;quant les fignes chacun en leur place , ou bien les premieres lettres de*nbsp;mois, afin de pouvoir mettre le trou A fur le degr du figne ou le jo'^-

du mois courant. II faut aufli decrire dans la fuperficie concave de 1anneaU

ycercles; celui du milieu fera p^r f quateur, amp; les autres cercles po^** ies autres paralleles.

Des points A,E,F,G,I,K,L,commecentre, fakesautant de quart* dc 90 d. fur lefquels vous marquerez pour chaque figne les hauteurs dttnbsp;foleilachaque heure; amp; prolongeant les rayons jufquaux circonference*gt;nbsp;vous y marquerez des points, amp; joindrez par une ligne courbe tous ceux qtgt;inbsp;appartiennent a une mme heure.

On peut tracer a part cesdivifions, amp;lesrapporter enfuitefur cctannc^*

cn prenant les memes diftances avec un compas.

USAGE.

PLacez le trou mobile fur le degr du figne ou eftlc foleil;tenezl*' neau fufpendu amp; le tournez au foleil,de forte que fon rayon paflat^^nbsp;par le trou, tombe fur la circonference convenable du figne , il ynbsp;quera fheure prefente.

Decrire les heures fur une autre forte dAnneau.

fig.

j. T A figure 9 reprefente cet anneau tout fait, amp; le parallelograme ABCPj 1. -j le reprefente tendu amp; dvelop , afin dy marquer les heures avantnbsp;que de le contourner en cercle.

Kg. 8

Il eft fait dune lame de laiton ou dautre matiere folide, de longue^ proportionne a la grandeur quon veut donnera f anneau, large au mpittnbsp;de 4 a 5 lignes amp; dune paiifeur proportionne , amp; dont les extrem'.tcZnbsp;AC , BD, font coupes a angles droits. Des points Camp;D , fakes det*^nbsp;quarts de cercle; divifez-les cn 9 parties gales; de chaque divifion ^nbsp;pofee tirez les paralleles des fignes , la ligne CFD fera pour 'Y' amp;

AEB pour les deux tropiques, les autres font pour les autres lignes pl^c^^

fuivant leur ordre. Divifez toute la longueur en deux galcment pa| ligne E F ; tracez a part la ligne G M gale a A E pour en faire unenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;

que vousdiviferez en neuf parties gales, dont chaque partie fera fubdiv

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DES CADRANS A SOLEIL.Liv.VIII. Chap.V. iSp

pn 1 o, par des petjts points pour Faire en tut 90 parties gales, rpondantes sux 90 d. dun quart de cercle. Prenez dans la table les degrez de hauteurnbsp;du foleilfur Thorifon du pays a cliaque beure du jour des folftices amp; desnbsp;Equinoxes; comme, par exemple, pour Paris ou la hauteur meridiene danbsp;foleil tant au premier point de 55, eft de 64 d. 29 m. prenez avcc unnbsp;compas fur rchelle GH 64 parties amp; demie , portez cette ouverture lurnbsp;la bande de laiton depuis E de part amp; dautre, jufqua I amp; K , amp; de mmenbsp;du point F, jufqu'a L amp; M J joignez les points IL, K M par des lignesnbsp;droites; prenez enfuite en la table pour une beure amp; i i b. au folftice dtnbsp;6i d. 54 m. c'eft a-dire, peu moins de 62 d. fur Fchelle, quevouspor-terez fur Ie cadran de K vers E; prenez auffi 41 d. fur 1chelle pour Ienbsp;point de midi des equinoxes, que vous porterez de M en O amp; deLenMnbsp;pour I 2 h.; prenez de mme 39 d. 20 m. pour Ie point dune beure amp;nbsp;donze, que vous porterez fur la mme ligne des mmes points Mamp;L ;nbsp;des points de la mme beure des folfticesamp; des equinoxes tirez des lignesnbsp;droites; pour ie tropique du capricorne prenez fur fchelle G H 1 7 d.amp;nbsp;demi , hauteur meridiene, que vous porterez de I en P ; pour une beure,

amp; pour 11 prenez i 6 d. i 7 m. que vous porterez de I vers P, amp; ainfi de tou-tes les autres heures qui feront reprefentes par des lignes droites.

Mais fi pour plus grande juftefle vous prenez en Ia table les nombres qui conviennent aux-diftrentes hauteurs du foleil en chaque figne, Scmmenbsp;de I o en 10 d. vous aurezfur les paralleles des points qui tant joints en-femble , formeront des lignes courbes pour les lignes horaires, amp; en ce casnbsp;Ie cadran en fera plus regulier amp; plus jufte.

Vous crirez !e nombre des heures aux deux ctez , comme aulli les caratfteres des lignes amp; les premieres lettres des mois, chacun en leur place,nbsp;comme la figure Ie montre. Au milieu des lignes IL, KM aux points R.

amp; S, percez deux petits trotis en dedans, slargilTans en dehors de fanneau , pour mieux recevoir Ie rayon du foleil.

Arrondilfez enfuite cette lame, foudez les deux extremitezcnfemble; mettez au milieu de la jointure un petit bouton avecunanneau, de forte quenbsp;Ie tout foit bien en quilibre. 11 faut pour cela Ie tourner en dehors.

USAGE.

TEnez Fanneau fufpendu amp; tournez Ie trou qui convient au tems courant, vers Ie foleil, de forte que fon rayon tombe fur Ic parallelenbsp;du jour; 1heure y fera marquee par un point de lumiere.

Le trou S fert depuis Ie 21 Mars jufquau 2 3 Septembre , amp; Ie trou R pour les autres fix mois.

On crit fur la fuperficie convexe de 1anneau prche des petits treus; par exemple, fur celui S, 21 Mars, amp; fur celui R, 2 5 Septembre, commenbsp;Ia figure 9 le montre. Ces deux derniers cadransne font propres que pocnbsp;une elevation de pole.

ConJlru6i 'ton cf ufuge de 1anneau ajtronomiqne univerfel.'

CEt inftrument, dont lufage cft de marquer rheiire par un rayon du xxxn.

foleil, en quelque endroit de la terre que lon puille le trouver , fe fait de cuivre ou d'autre metail. II eft compof de deux cercles plats,

A aa

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5^0 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

tournez en dedans comme en dehors. Lexterieur marqu A, reprefente fc' meridien du lieu ou Ton eft; il porte deuxdivifions de 90 d. diamctrale-ment oppofes, dont Tunefert depuisnotre pole feptentrional jufqua 1nbsp;quateur , amp; hautre depuis rquateur juiquau pole meridional.

Lecercle intrieur reprefente Tequateur. II doit tourner bien juftedans 1extcrieur par le moyen de deux pivots ou goupilles qui traverfent Icsnbsp;deux cercles , par des trous diametralement oppofez Tun a Tautre auxnbsp;points de i 2 h.

11 fe fait de ccs cadrans depuis deux jufquT fix pouces de diametre, 8C mme plus grands. Les cercles font larges amp; epais a proportion de leur grandeur. Au milieu de ces cercles eft une regie ou lame mince avec un cur-feur marqu C ^ compof de deux petites pieces qui coulent dans une ouverture faite au milieu de cette lame, amp; qui font retenues par deux petiteSnbsp;vis; il y a un fort petit trou perc au milieu de ce curfeur pour recevoirnbsp;le rayon du foleil. La, ligne du milieu de cette regie peut tre confiderenbsp;comme 1axe du monde, tant perpendiculaire au plan du eerde quirepre-fente f quateur amp; les extremitez comme les deux poles. On y marqunbsp;d'un et les fignes du zodiaque avec leurs caraderes, amp; de fautre ctenbsp;les quantimes amp; les noras des mois , ou feulement leurs premieres lettres.nbsp;On les place fuivant Ie rapport quhls ont avec les fignes. 0n divife lesnbsp;fignes de 10 en 10 d. ou mme de yen 5 , felon leur dclinaifon , amp; cenbsp;par le moyen dun trigone dja tout divif, amp; dont 1extremit du rayonnbsp;de rquateur, ceft'a-dire , 1angle du fommet eft, a lintnieur du cereftnbsp;quinoxial, comme au point F. Les deux pieces marquesD , fontployesnbsp;a rquerre, pourrunir lun dans fautre les deux cercles; elles fontaufljnbsp;perces en delfous pour tenir. faxe. Ces deux pieces font attaches avecnbsp;deux vis au eerde extrieur ; il y en a une a un ct du eerde amp; une anbsp;fautre,auffi-bien que les deux pieces marquees E,.pour fervir dappuiaUnbsp;eerde quinoxial,amp; maintenir lesdeux cerdesouvertsa angles-droits.

Nous ne repetons pas la maniere de divifer le quart de eerde en degrezj-amp; le eerde quinoxial en heures, demies amp;.quarts, fayant dit fuffifamment ailleurs. Nous dirons feulement que toutes les divilions du eerde quinoxial doivent tre traces lur f pailTeur concave dudit eerde, cc quinbsp;fe fait par le moyen dune piece dacier ploye, en querre, fdon la cour-bure du eerde.

II y a une rainure au bord extrieur des deux ctez du eerde meridien pour faire couler le pendant G, dont le milieu du coulant eft ploypafnbsp;cn bas pourentrerdansladiterainure,

Les deux ctez de cette piece , font applatis pour appuyerfur lpaifteur convexe du eerde, amp; font relTort pour faire tenir le pendant ferme fur tousnbsp;les degrez de la divifion. Le bouton o eftpalf fanneaude fufpenfion , eftnbsp;riv au milieu de ladite piece,, de maniere quil tourne fort librement; 1*^nbsp;tout afin que f inftrument puilTe tre fufpendu bien perpendiculairement, ca-ceft.une des principales circonftances pour la juftefle de eet inftrument.

'fage du cadran ajlronomiqtte-.

PLacez la petite ligne trace au milieu du pendant, fur Ie degr delat* tude du pays ou vous tes, par exemple, pour Paris a 49 d. mettez eO'nbsp;fuite la ligne qui traveji'e le petit trou du curfeur de la regie, fur le deg*^

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DESCADRAMSAUSOLEIL. Liv. VIII. Chap. V. 3 71 3u figne OU fur Ie jour du mois courant ; ouvrez rinftrument en forte quenbsp;les deux cercles foient a angles droits, amp; Ie tenant fufpendu par Tanneau,nbsp;tournez Ie plat de ladite regie vis-a-visle foleil, en forte que fon rayonnbsp;palfant par la petite ouverture du curfeur, tombe prcifement fur lalignenbsp;trace au milieu de fpailTeur du eerde intrieur qui reprefente lqua-teur. Pour lors Ie rayon ou point lumineux marquera 1 heure prefentedansnbsp;la concavit de ce eerde, amp; dans cette difpofition la ligne du milieu dunbsp;zodiaque , ceft-a-dire, de la regie fur laquelle font marquez les fignes feranbsp;parallele a faxe du monde.

Ce cadran ne peut point marquer fheure de midi,paree que fon eerde extrieur fe trouvant dans Ie plan du raeridien, empche Ie rayon.du foleilnbsp;de paffer jufqua rquateur.

line marque pas mme les heures au tems des quinoxes , paree que pour lors les rayons du foleil font parallelcs au plan du eerde quinoxial. Ce nefl;nbsp;quenviron une heure tous les jours, amp; quatre jours par an.

Confiruciion ufage dun mnem ajlronomique a trots cercles,

CEt inftrument ne differe de 1autre dont nous venons de parler ,que rij.

par Ie 3' eerde qui porte Ia ddinaifon du foleil, Le eerde A reprefente Ie meridien du lieu o Ion s^cn fert; le eerde B, rquinoxial, amp; Ie eerde D,qui tourne jufte dans ledit quinoxial fait le mme effet que Ianbsp;regie qui porte les divifions duzodiaque,amp;qui reprefente faxe du mondenbsp;dans li^recedent inftrument. Les deux extremitez de fon diametre qui fontnbsp;les de^ points de fa circonfercnce , par o il eft attach au meridien, r-pondent aux deux poles du monde. Aux parties oppofes D , on marque unnbsp;double trigone des fignes fur la circonference de ce eerde, dont le centrenbsp;eft le fommet o fe runiffent tous les rayons. Les arcs de chaque figne fe fub-divifent de i o en i o , oude 5 en 5 degrez, aufquds on peut joindre lesnbsp;jours des mois correfpondans. Nous ne repetons pas la maniere de tracernbsp;toutes ces divifions , tant les mmes que celles de 1autre anneau aftro-nomique.

_ Lalidade E eft attache au centre du eerde intrieur; il y a deux pinules tives aux extremitez de lalidade, perces chacune dun fort petit trounbsp;pour rccevoir le rayon du foleil.

Les cadrans compofez de cette maniere marquent 1heure de midi,Darcc que lalidade eft hors du plan du eerde meridien. Quandon le fait grand,nbsp;comme de 9 a i o pouces de diametre, on divife 1 e eerde quinoxial de z ennbsp;z minutes, oude 5 en 5 , pour faire des obfervationsexales.

II y a un pendant comme a fautre cadran, qui entre dans la rainure du lt;^ercle meridien pour le faire couler fur le degr de latitude du lieu, Onnbsp;ajoute quelquefois eet inftrument un pied a peu prs comme une fphere ,nbsp;lt;luon fait couler fur Ic degr de 1levation, amp; pour lors ilfe place fur unnbsp;plan horifontal. On y joint auffi une boulTole , amp; par ce luoyen on con.nbsp;nok exateraent la ddinaifon de fairaan^

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CONSTRUCTION ET USAGES USAGE.

PLacez h petite iigne qui eft au milieu du curfeur du pendant F, fur le degr de 1elevation du pole du lieu ou vous faites Tobfervation ,nbsp;amp; la lignc de foi de Talidade fur le jour du mois ou fur le degr du fignenbsp;que le foleil parcourt.

Le cercle quinoxial tant ouvert a angles droits avec le meridien gt; amp; tenant rinftrument fufpendu, hauflez ou baiflez le cercle infrieur, en fortenbsp;que le rayon du foleil paffe par les trous des deux pinules. Alors la lignenbsp;qui eft trace au milieu de lpaiffeur convexe dudit cercle, montrera Iheurcnbsp;ou partie dhcure trace au milieu de Tpaiffeur concave du cercle qui'nbsp;noxial; amp; cela tomes les heures du jour.

La mme chofe fe fera lorfque 1inftrument fera pof horifontaleraent 'fur tjn pied; alors on fera les obfervations plus commodment.

ConJlruBion ^un cadran horifantd incline univerfel, dr dun equinoxid

E cadran eft compofe de deux platines de laiton ou autre matiere; 1infrieure marquee A eft vide vers le milieu pour recevoir unenbsp;bouffole ordinaire qui eft attachce en deffous avec des vis; Tautre platinenbsp;B eft mobile par le moyen dune charniereattache afendroit marqu C.nbsp;Au long du cote leptentrionai du cadran on trace lur la platine fuperieurenbsp;un cadran horifontal, divif pour une latitude plus grande quaucune denbsp;celles ou Ton veut le faire fervir, amp; on y met un ftyle proportion^p cettenbsp;hauteur, car en relevant par le moyen du quart de cercle D, le plan horifontal aura tou jours moins de latitude , ou bien le pole y fera moinslevnbsp;quil n'toit dans Ic lieu pour lequel il a t fait.

On ne met ordinairement quune portion de cercle depuis Iequateu? jufqu'^ 6od. amp; qui doivent tre marquez au bas de la portion du cercle.nbsp;Le cadran horifontal fe trace en ce cas pour cette levation de pole denbsp;6o d. Cette portion de cercle eft attache par deux petites tenons,amp;fnbsp;couche fur la platine infrieure, auffi-bien que le ftyle fur Textrieure, Snbsp;ilsfont retenus droits par le moyen dun petit refibrt qui eft fous chaquenbsp;plaque. Si on veut faire fervir un cadran horifontal fait pour une elevationnbsp;particuliere depolc, dans dautres pays de moindre latitude que cellc^unbsp;lieu pour lequel il a t cor.ftruit, ceft-a-dire, lui fake marquer exae-ment^l heure dans des lieux plus meridionaux; la charniere en ce cas feranbsp;du cote feptentrional du cadran,amp; le quart de cercle fera attacheaucotenbsp;oppofe,comme on voit dans Iexemple de ce livre : Et pareillement fi onnbsp;veut connokre 1heure par le moyen dquot;un cadran horifontal divif pournbsp;ane certaine elevation de pole, dans des pays de plus grande latitude quenbsp;celle du lieu pour lequci ilatconftruit,ceft-^-dire , dans des lieux plusnbsp;feptentrionaux, la^ charniere (era du cote meridional du cadran par ou ellcnbsp;tieudta auQi au ct meridional dc la platine de la bouffole amp; le quartnbsp;de cercle alors fera du ct oppof ^ celui ou eft la charniere.

De cette manierc on pourroit rendre univerfel tel cadran horifontal fait pour une latitude quelconque ; comme , par exemple de 49 d. cotntnenbsp;lie de Paris, dont la platine feroit garnie de deux charnieresj une aa ct

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DES CADRANS AU SOLEIL. Liv.VIIL Chap.V. J7$ reptentrional, lautre au ct meridional pour Ie befoin que Ton pourroitnbsp;avoir de Tun ou de lautre ct; afin qutant attache au ct de mmenbsp;nom de la platine de deflbus , elle peut tre leve ou baiflee foit dunnbsp;ct foit dun autre , felon quil Ie faudroit pour des lieux plus meridio-naux OU feptentrionaux que celui pour lequel auroit t fait Ie cadran ;nbsp;obfervant toujours dans ces differens cas que 1angle de llevarion de lanbsp;platine du cadran, fur la platine horifontale de deflbus qui porte la bouf-fole, foit de la quantit des degrez de la difference des deux hauteurs denbsp;pole, du lieu du cadran amp; du lieu oii 1on veut Ie faire fervir, amp; Ie quart denbsp;eerde attach au ct oppof a celui ou eft la charniere de jontion desnbsp;platines, ceft-a-dire, celle fur laquelle roule leur mouvement. La figurenbsp;fait affez connoitre Ie refte de la conftrution de ce cadran.

U/age de lhorifontd incline.

ELevez la platine fuprieure felon les degrez de Ia difference entre Ia hauteur du pole fur Ie cadran, amp; la hauteur du pole fur lhorifondunbsp;lieu o vous tes, parlemoyendela divifion du quart de eerde.

Lguille aimante ctant arrte fur fa lignc de dclinaifon, amp; Ie cadran plac horifontalement, fombre de laxe marquera lheure jufte quil eft.

On grave fous ces deux platines les noms des principales villes avec leur latitude , pour pargner la peine de les chercher dans les cartes go-graphiques. ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

Les cadrans quinoxiaux fe rendent univerfels par tout Ie monde de Ia mme maniere, mais en ce cas il faut un quart de eerde entier. La platinenbsp;fuprieure fe fait pour lordinaire en forme de eerde vid que Ionnbsp;divife en 24 parties gales pour les heures, que Ton fubdivifeen deuxnbsp;pour les demi-heures.amp;cnquatre pour les quarts. Toutes ces divifionsfcnbsp;tracent aufli dans la concavit du eerde,

II y a unc piece qui traverfe Ie eerde, amp; qui porte Ie ftyle droit qui fe tient ferme au milieu du eerde , par Ie moyen dun petit reffort quinbsp;eft attach fous Ie eerde, qui par ce moyen donne la libert au ftyle droitnbsp;de fe lever au-deffus de ce eerde , amp; de sabaiffer en deffous; amp; quand Ienbsp;cadran quinoxkl eft trac fur unc platine, on fe fert de la petite piecenbsp;marque F, quon met au centre ,amp; qui fert de ftyle; la partic fuprieurenbsp;du cadran marque les heures depuis Ie 2 i Mars jufquau 23 Septembre,nbsp;^ fa partie infrieure les marque pendant les fix autres mois de 1anne.

Nous navons pas jug a propos den mettre ici la figure , \ caufe de la ref-femblance quelle a avec celle de lhorifontal inclin, amp; quon peutaif-ment fe limaginer par ledifcours, en fuppofant un cadran quinoxial au lieu dun horifontal.

TJf/tge du cadran quinoxiaL

IL faut mettre Ie bord de Ia platine oudu eerde fur Ie degr dlevation du poie par Ie moyen du quart de eerde, amp;le cadran tantbienorientnbsp;avec la bouffole, lombre du ftyle marquera lheure prefente en tout terns,nbsp;mme pendant les quinoxes, a caufe que les divifions des heures font conti-nues jufques dans la concavit du eerde, lequel eft coup par Ie haut.

Aaa iij

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CONSTRUCTION ET USAGES

Conflruamp;'ion d'un cadran azimuth-

Pig,

_ nbsp;nbsp;nbsp;E cadran fe fait ordinairement au fond dune bouffole amp; eft

V-V azimutal, paree quil fe fait par le moyen des azimuths ou cere ^s verticaux du foleil, fur une platine de cuivre ou dautre matiere foU nbsp;parallele a Thorifon. Tirez la ligne A B pour la meridiene ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

dcrivez un cercle a volont. Nous nen faifons ici que la moitie pO'^'quot;' heures du matin ; eelles de Iapres-midi fe tracent de la meme maniei^*nbsp;Divifez ce cercle en degrez , commen^ant du point A , qui eft le po^nbsp;feptentrional de la meridienne ; divifez en trois le demi-diametre A *nbsp;dont les deux tiers A D feront partagez en lix intervalles pour ynbsp;du centre C des circonferences qui reprefenteront les paralleles des ngnenbsp;du zodiaque;la circonference H, fera pour le tropique dt, amp; Pnbsp;proche du centre pour le tropique dhiver ; chacune des autresfera poanbsp;deux fignes galement diftans des tropiques , corame on voit

figure 4, nbsp;nbsp;nbsp; r la

On pourroit encore tracer les paralleles des fignes, en faifant lui'

ligne H D un demi-ccrcle, que f on divifera en fix arcs gaux , dou

fant autant de lignes pontues paralleles fur El D , elle fe trouvera divne en parties inegales, amp; par ces points de divifion vous tracerez du po^'^'nbsp;C, comme centre, des circonferences qui feront les intervales des paralip'nbsp;les des fignes inegaux.

Pour marquer les lignes horaires fervez-vous de la table ci-apres, fi-Tquot; pute pour les complemens au premier vertical pour la latitude de 4?. *nbsp;paree quau lieu de compter la diftance des azimuths depuis le premia*'nbsp;vertical on les compte ici depuis le meridien. Pour marquer, par exempli nbsp;le point dune heure apres-midi ou donze heures du matin furie tropi^l^nbsp;de cancer, on trouve que Iazimuth du foleil en ce tems-laefteioignedi^nbsp;meridien de 5 o d. i 7 m. amp; quau commencement du figne des gemeaux

oualafindufigne du lion, Iazimuth oil fe trouve le foleil a la meme heure

eft de xy d. 58 m. amp; ainfi des autres ; eeft pourquoi mettez une regl^ au centre C, amp;c fur le 50 d. 17 m. de la circonference extrieure divi'nbsp;lee, pour marquer fur le tropique dt le point donze heures dumatninbsp;tournez la regie autour du centre du cadran amp; Iarretez fur le 27 d. 58nbsp;pour marquer fur le parallele des gemeaux amp; du lion le point donze heuresnbsp;mettez la regie fur le X5*d. 50 m. pour le parallele du taureau amp; ck 1^

vierge, furie nbsp;nbsp;nbsp;5 5 itt. pour le jour des equinoxes, amp; ainfi dcsaiitres

confortnment 4 la table.

fous les points dune mme heure par des lignes courbes bien adoU' cies amp; ne faifant aucun angle, qui feront les lignes horaires. Pour raarqu^'-les heures d aprs midi prenez avec un compas les memes diftancesnbsp;chaqiie parallele, amp;les tranfportez de Iautre ct de la meridiene, parcenbsp;cjue les azimuths des heures galement diftantes de midi, font des angi^*nbsp;gaux avec la meridiene.

Lguille aimante tant place fur fon pivot, il faut la couvrir verre corame aux bouffoles ordinaires.

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BES CADRANS AU SOLEIL. Liv. VIII. Chap. V. U S A G E.

Ourncz vers Ie foleil Ie ct B du cadran , jufqua ce que Ie ftyle plant en ca point perpendiculairement fur la ligne de midi , falTenbsp;mbre tout Ie long de cette ligne.. Lguille aimante tant arrte nordnbsp;amp; fhd, marquera Theure qu il eft en rinterfedion du degr du figne courant, lil airrian n^a point de dclinaifon.

Mais a prefent queraiman decline du nord aloucft de i 5 d. on place Ie iryle iur la ligne de dclinaifon KI au point E, amp; on a gard a Tombrcnbsp;du ftylc fur ladite ligne de dclinaifon; alors 1erreur que pourroic fairenbsp;la dclinaifon de Taiman fera redifie par ce moyen.

des verticmx du foleil'-, defuis Ie meridien a chacjue heure dn jour^ ^our la latitude de 4^ deffez,^

Heur.

XL

X.

IX.

VIII.

VII.

VI. [

V.

IV.

I

11.

III.

IV.

V

VI.

VII.

VIII.

Signes

D.

M.

Igt;.

M.

D.

M.

D.

M.

D.

M.D. M.l

D. M.

D. M.

50

r7;53

40

70

30

83

5 7i9 5

20 105.56

I 16.28

I 27.26

V. E

27

5.8.50

3 5

67

34,8 I

6

92

45

105.35

r 14.5 6

11 V

23

3043

5 a

60

29I74

r7|8 6

2 I

97.36

4^ 'V

i5gt;

3 3

37

^ 5

5i

58:66

57

78

34

1 X

1 6

4x|5a

^5

46

30;59

28

7^

I 2.

14

56129

I r

42

2 3:54

z6

lo

14

28

2

40

48.;

Methode de dreffer des tables des hauteurs dt des u er tic au x du foleil a tutes les heures du jour , a tous les jours de Idnne ,nbsp;dr four telle latitude quon voudra.

CEtte methode eft toute fonde fur des operations quon fait avec Ia regie amp; Ie compas dans la projection orthographique des cerclcs denbsp;la fpbere , lefquelles operations font dautant plus juftes que Ie plan denbsp;projedion eft plus fpacieux. On appelle projefro orthographique de lafpherenbsp;la reprefentation de tous les cerclcs dans Ie plan de quelque grand , commenbsp;iei dans Ie eerde A B C D , quon fuppofe dun pied de diametre , pour la*nbsp;plus grande facit.

Ce eerde ABCD eft pris pour Ie meridien du lieu pour Icque! on travaille, Ie point C eft celui du midi ,D nord, A zenith, Br.adir, amp; Ienbsp;point E centre du eerde pour les points eft amp; oueft: la ligne C D 1horifbnnbsp;du lieu. Cette projedion en laquelle leeil eft fuppof a une diftance infi-nie en oueft, a eet avantage que tous les cerdes de la fpbere y font decritsnbsp;les uns par des lignes droites, lesautres par des cerdes, amp; que ceslignesnbsp;amp; CCS cerdes fe divifentaifment en leurs degrez amp; minutes par Ie compas.nbsp;amp; la regie. Les triangles fpheriques du globe y font en partie changesnbsp;en redilignes , amp; peuvent tre calculez par la trigonometrie redi-Egne. Afin de ne pas multiplier en ain les figures nous nous fervid*

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57lt;5 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

rons dc la figure 5* planche 3 x' dja deftine adautrcs fins. Soit done ^ dreffer une table des hauteurs du foleil a routes les heures de difFereiisnbsp;jours pour la latitude de 49 d. En cette figure 5' comptezdc CtnG4i d.nbsp;du ct du midi pour la hauteur de lquateur, amp;tirez du centre lalignenbsp;GE qui Iereprefente. De GcnHcomptez 23 d.amp;demi pour Ie premiernbsp;degr ou tropique du cancer vers Ie znithA; amp;deH tirez uneparallelenbsp;a G E qui reprelentera Ie parallcle du folftice dt. De Tautre ct de Gnbsp;en I comptez encore 13 d. amp;dcmi pour Ie premier degr o tropique dunbsp;capricorne , amp; tirez de I une parallele a G E qui reprelentera Ie parallelenbsp;du folftice dhiver, amp; ainfi des autresparallelesdes fignes amp; dc leurs degrez,nbsp;ayant gard a leur dclinaifon de Tquateur vers Ie nord ou vers Ie fud.nbsp;Du point E eomme centre comptez de D en F la hauteur du pole de 49 d.nbsp;nordjamp; tirez par E amp; F laxe du monde. Toutes les lignes paralleles inbsp;lquateur GE qui viendront couper lhorifonCD marqueront par leursnbsp;interfelions Ie point du lever amp; du coucher du foleil, fes amplitudes orien-tales amp; occidentales, la longueur des jours amp; des nuits, quand Ie foleil feranbsp;en ces paralleles, en divifantcet horifon en degrez comme nous dirons parnbsp;la fuite. On veut, f^rexemfle, dreffer une table des hauteurs du foleil anbsp;toutes les heures du jour au premier degr d^trirr, ceft-a-dire, au zo Mars,nbsp;comme on 1apprend des tables ci-deflus page 2 5 4 amp; fuivantes. Divifezlenbsp;quart de eerde G F de i 5 en i 5 d. pour chaque heure, amp; de 7 d. amp; deminbsp;en 7 d.amp; demi pour les demies,fi on veut.De ces divifions b,ib,g,t,d,F,tire2nbsp;a lquateur ou parallele du premier degr Aaries autant de perpendicu-laires, pour ne pas embarafler la figure nous ne marquerons que les per-pendiculaires d, z,FE, pour lesdernieres heures dudit jour 5 amp; 6 h. dunbsp;foir amp; 6 amp; 7 h. du matin, ces lignesd, z,FE StautrestiresfurGEdivi-fent lquateur GE en fes degrez amp; heures. Du point z tirez uneparallelenbsp;^ C E , fon interfetion avee Ie eerde CAD divif en fes degrez amp; minutesnbsp;a compter deC vers A marquera Ie degr de la hauteur du foleil a7h. dunbsp;foir Sc 5 h. du matin Ie 2 i Mars, ou quand Ie foleil fera au premier degrnbsp;Aartes Sc deh^'rrf,fous la latitude de 49 d.nord. Vous en ferez de mmenbsp;des points b,fb,g,t, pour avoir les hauteurs du foleil ii,2,3amp;4h. dunbsp;foir a ii,io,9amp;8h. du matin. Maintcnant du point F, tirez aulE uncnbsp;perpendiculaire a GE pour avoir la hauteur du foleil de la maniere quenbsp;nous avons ditjmais paree que cette perpendiculaire coupe lquateur GEnbsp;cn fon interfelion avec lhorifonCD, il senfuitqua cette heure Ie foleilnbsp;na pas dlevation fur 1horifon, amp; qua 6 h. du matin amp; du foir aux joursnbsp;amp; latitude fufdites Ie foleil a o pour hauteur, fe leve amp; fe couche a cesnbsp;mmes heures.

On con^oit aufli quen ce jour la hauteur du foleil a midi eftcelledela ligne G E paree que ceft en G que Ie eerde mcridien C A cft coup, ccftnbsp;la mme regie pour tous les paralleles Hquateur. On veut, paar 1'^* extm-fle, dreffer une table des hauteurs du foleil pour toutes les heures dunbsp;jour au quel il eft au premier degr du cancer, les tables dc dclinaifonnbsp;page 2 5 4 amp; fuivantes vous marquent Ie 2 i Juin a la latitude fufdite. Vousnbsp;avez dja trac du point FI diftant dc 2 3 d. amp; demi de lquateur vers Ienbsp;nord la parallele qui convient amp; que Ie iblcil decrit en ce jour. Maintenantnbsp;du point oil cette ligne FI coupe laxe du monde E F , decrivcz unc portionnbsp;de eerde Fljfl-jff, que F prolong eoupera en ff, divifez cette portion dc

eerde

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DES CADRANS AU SOLEIL. LIv.VlII.Chap.V. J77 eerde commencer du point H de i 5 en i 5 d. pour les heures de ce jour,nbsp;vous aurex les pois de divifion IjtnjnjXjpjfFjftjff; de ces points tirez fur lanbsp;parallele a lquateur H autant de perpcndiculaires que vous pourrez juf-qua ce que ces perpcndiculaires ne rencontrent plus Ie parallele H fur lho-rifon CD, amp; vous aurez divifce parallele H en fes heures amp; degrez : pournbsp;viter la confufion je ne marque ici que les deux derniereslignesft,amp;, pournbsp;5 h. du matin amp; 7 h. du foir, ff,w, pour 4 h. du matin amp; 8 h. du foireanbsp;comptant du midi en H. Du point amp;, oii la ligne H eft coupe, tirez la parallele a C D vers C,le degr qui fera coup en comptant de C vers A, feranbsp;celui de la hauteur du foleil fur 1horifon de 49 d. a J h. du matin amp; nbsp;7 h. du foir Ie 21 Juin,auquel Ie foleil eft au premier degr du cancer.nbsp;aites-en de mme pour toutes les autres heures.Enfin du point w,ou la perpendiculaire ff,w, coupe la ligne H tirez de mme une parallele a CD quinbsp;coupera Ie eerde CA au degr de la hauteur du foleil fur 1horifon a 4 h.nbsp;du matin 8c 8 h. du foir au jour fufdit; mais paree que cette parallele a C Dnbsp;eft la mme que fhorifon CD, il senfuitque Ie foleil a o de hauteur inbsp;ces heures, 8c quil fe couche aux lieux amp; jour fufdits a 8 h. du foir 8c fcnbsp;leve a 4 h. du matin.

Faites la mme chofe pour tous les jours de lanne, 8c crivez les diffe-rentes hauteurs de foleil que vous avez trouv par les operations aux differens jours 8c heures, Ic tout dans lordre que vous voyezl la table que nous ennbsp;avons donn ; 8c vous aurez des tables de hauteurs de foleil que vous fouhai-tez, qui vous donneront auffi Ia longueur des jours 8c desnuits, les heuresnbsp;du lever 8c du coucher du foleil a differens jours. Ces operations ferontnbsp;plus juftes fi Ic eerde A B C D eft dun pied de diametre, 8c sil eft tracnbsp;fur une ardoife , files lignes fonttires avec jufteffe,8cles ccrcles divifeznbsp;de mme.

Ceft fur ces principes que la hauteur du foleil connue , Ie jour de lanne 8c la latitude donnes on connoitra 1heure du jour ; car foit la hauteur du foleil fur fhorifon donne Ie 21 Juin, telle que la marque lanbsp;ligne 8c , parallele a CD fur Ie cercle CA; tracez cette parallele de cenbsp;point de hauteur, elle coupera Ie parallele du premier degr du cancer ennbsp;6c, duquel levez la perpendiculaire 8c, ft, enfuite du point dinterfetionnbsp;du parallele du cancer H fur faxe du monde faites avec H larcH,ff,{r, quenbsp;vous diviferez de 1 5 en i 5 d. pour les heures a compter de H vers ff,ff,

8c vous trouverez 7 fois i 5 d. jufqua la ligne ft; ce qui vousmontrera quil toit ou 5 h. au matin ou 7 h. au foir, Ie 21 Juin quand vous aveznbsp;obferv la hauteur du foleil fur fhorifon.

On peut mme fouvent employer la trigonometrie rediligne pour cal- Rg' r. culer les angles : il ny a qua jetter les yeux fur la figure 5% 8c lire avecnbsp;quelque attention les regies, dont nous pourrons donner un abreg aunbsp;livre 9quot;'.

Pour dreffer des tables des verticaux du foleil a toutes les heures des jours de fanne pour telle latitude quon voudra , comme ici a celle dcnbsp;49 d. nord, au 21 Mars ; Prolongez la ligne z parallele a CD, de fortenbsp;quellc coupe Ie cercle C A 8c la ligne A B ; prenez avec Ie compas la longueur de cette ligne z entre les deux interfedions qiielle fait fur CASenbsp;A B , portez Ie compas ainfi ouvert un pied au centre E , amp; de fautre de-Cfivez un are dc cercle de la ligne CD vers B ; enfuite du point z fur

Bbb

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CONSTRUCTION ET USAGES nbsp;nbsp;nbsp;.

lquateur tirez la perpendiculaire indfinie fur CD vers B , Ic point o cettc perpendiculaire coupera larc de eerde que vous*venez de faire lef*nbsp;tel quen tirant dicelui une ligne au centre E, vous y fcrez unanglenbsp;Thorifon C D gal au vertical du foleil a 7 h.du matin amp; a 5

Ie a I Mars a la latitude de 49 d. nord. Ceft pourquoi appliquez Ie centr

dun rapporteur en E amp; fa ligne o Ie long de C D vers C, vous aurez du vertical du foleil par la ligne que vousavez tire du centre E anbsp;terfedion de la perpendiculaire z avec larc de eerde que vous venez nbsp;faire. Faites ainfi de tous les points fur 1 quateur , defquels vous tirefcznbsp;des perpendiculaires 3 CD vers B, lefqudles vous couperezavec les ouvertures de compas que vous trouverez amp; placerez comme vous veneznbsp;de faire pour la ligne z. Pareillement amp; enfin du point E fur lquateurnbsp;tirez une perpendiculaire a 1horifon , cette perpendiculaire tant la menaenbsp;que AB, jen conclus qua 6 b. du foir aux jours amp; latitude fufdits gt;nbsp;Ie foleil fait un angle de 90 d. avec Ie meridien C, que teleft fon verticairnbsp;amp; quil fe couche au veritable oueft , comme il fe leve au veritable eft.

Pour avoir les verticaux du foleil quand ilcftaui d. du 03, ceft-a-diregt;-au 11 Juin en la latitude fufdite amp; a routes les heures du ;our; Prolongs^ I* bgne amp;, parallele a CDde part amp; dautre, amp; prenez avec Ie compas fa longueur depuis Ie point de fon interfedlion fur AB, jufqua Ibn interfetion fnfnbsp;CA;porte2 Ie conapas ainli ouvert unpieden E,amp;delautre faites un ai'Cnbsp;de cercle de C vers B afl'cz grand amp; jufques par-dela la ligne E B ; eafubnbsp;du point amp;, abailfez fur C D prolongez vers B une perpendiculaire ,nbsp;point o elle coupera larc que vous venez de faire fera tel, que finbsp;en tirez une ligne vers E, vous aurez langleCEamp;ce point dinterfectionnbsp;pour langle du vertical du foleil a 5 h. du matin amp; a 7 h. du foir,

21 Juin qui fera obtus. Faites ainfi pour les autres heures en tirant des perpendiculaires des points marquez fur Ie tropique amp; des arcs de cerclenbsp;convenables, leurs interfeiioas relatives donneront les verticaux dufol^d

OU les angles quil fait avec la meridiene a difFerentes heures. Pareillement

enfin prolongez la ligne w , parallele a C D jufqua la ligne AB amp; C A t uvrez Ie compas dune interfedion a lautre, amp; portez Ie compas air*quot;nbsp;ouvert un pkd enE,de lautre decrivez un demi-cercle ou are de eerdenbsp;depuis la ligne CE jufques vers B amp; mqae vers D ; enfuite du pointnbsp;abailfez fur CD amp; prolongez vers B une perpendiculaire, Ic point din'nbsp;terfedion avec larc de eerde que vous venez de faire fra tel que fan'nbsp;gle CE,amp; cette interfeion fera celui du vertical du foleil a 8 h. dufoi*rnbsp;amp; 4 h. du matin , Ie 21 Juin a la latitude de 49 d. nord; ou plutt a ee5nbsp;heures amp; jour Ie foleil fera un femhlable angle avec Ie meridien , amp; fombr^nbsp;dun ftyle droit fera un tel angle avec la meridiene. Ecrivez ces angle*nbsp;a cote des jours amp; fous les heures, 8c faites vos tables comme vous en ave^nbsp;une, amp; comme nous avons dit ci-defFus des tables des hauteurs.

Si des points E ou lquateur amp; fes paralleles coupent lhorifon C D on tire des perpendiculaires jufqua la circonference CBD, les degreznbsp;du meridien quelles couperont feront ceux des amplitudes orientalesnbsp;occidentales vers nord ou tud, comme il conviendra, commencant 3nbsp;ces degrez depuis B vers C dune part,amp; vers D de 1autrc. Ainfi lanbsp;pendiculaire w tombe vers D, partant 1amplitude orintale amp; occideS'nbsp;tale eft vers Ie nord dautant de degrez quelle en a coup de B versl^

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des CADRANS AtT SOLEIt.LIv.VIII. Chap.V. 57f

amp; la perpendiculaire E B fe trouvant fur o desdivifions il senfuit qu aux quinoxes il ny a pas damplitude; Ic foleil fe levant amp; fe couchant auxnbsp;point eft amp; oueft.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;r .

II y a beaucoup doperations la verit, d en faut faire pour la moitie de lannejmais auffi cela eft encore plus aif amp; plus court que de fairenbsp;des calculs infinis amp; deux analogies pour chaque heure de 1 anne qu oanbsp;veut avoir, au lieu qudl ne faut ici que deux traits de compas pour chaque heure.

Par cette methode on trace encore fort commodement une ligne meri-diene; un feul point dombre tant donn , la declinaifon , la hauteur du Ibleil amp; la hauteur du pole connues en cette fa9on. Dansla figure 5 tirernbsp;une parallele ^ CD par Ie point fur CA de la hauteurconnue du foleilnbsp;fur rhorilbn; finterfelion de cette ligne furie parallele que Ie foleil dc-crit au jour de fobfervation donnera un point , duquel on abailTera amp;nbsp;prolonoera vers B une perpendiculaire a CD; enfuite prenez la diftanccnbsp;depuis'le point o AB amp; AC ont t coupez par la parallele que vousnbsp;vcnez de tracer, amp; portez Ie compas ainfi ouvert un pied en E fautrenbsp;vers C, amp; decrivez un eerde vers B; Ie point ou ce eerde fera coupenbsp;par la perpendiculaire a C D donnera langle C E; amp; ce point dkiterfedionnbsp;gal 4 celui que 1 ombre du ftyle droit faifoit avec la meridiene au temsnbsp;de 1 obfervation ; par coniequent avec Ie bout de 1 ombre amp;lc pied du.nbsp;ftyle faites eet angle vers Ie ct que vous jugez oppofe aunord,vousnbsp;aurez une meridiene.

ConflruBion r ttfage dun cadran horifontd qui s oriente par lui meme.

CE cadran neft autre chofc quun horifontal ordinaire , fous Ic-quel on attache une lozange aimante comme on fait aux compas de mer ; Ie tout eft port fur un pivot, de forte que Ia lozange aimantecnbsp;fe tournant au feptentrion, Ie cadran soriente. II ne faut que jetter les yeuxnbsp;fur une rofe de vents de la figure i , planche 20 ci-devant , amp; fur lanbsp;figure 7 de la planche 3 1 ,pour concevoir tout f artifice. A eft Ie pivot,nbsp;B la lozange attache fous Ie carton C, ayant gard a fa dclinaifon. D eftnbsp;Un tuyau de carton attach au carton Camp; au carton E, fur lequd eft de-crit Ie cadran, FK eft 1axe, G eft Ia chappe de cuivre ou de verre dansnbsp;laquelle entre Ie pivot A. Paree que la lozange eft plus balfe que la chappenbsp;toute la machine tourne plus aifment amp; conferve mieux fon niveau: Ienbsp;tuyau de carton devroit tre double; de forte que 1un feroit tenu au cartonnbsp;C,amp;rautre au carton E , ils entreroient juftement 1un dans f autre ennbsp;forme de bote ; amp; en tournant plus ou moins , on loigneroit Ianbsp;pointe de la lozange aimante vers Torientou 1occidentd'autant dedegreznbsp;que feroit la dclinaifon de laiman: il faut que Ie tout foit bien leger. Lcnbsp;pivot A, eft plant au fond dune bote ronde denviron deux pouces,nbsp;comme la figure 8 ,dans laquelle on met toute la machine, quon couyrenbsp;d un cryftal femblable 4 celui des montres de poche ; de forte neanmoinsnbsp;que les cartons tournent librement; 2. que lc cadran foit a niveau dunbsp;bordde la bote, amp; que Ie cryftal foit un peu pluslev en convexite quenbsp;Ie fommet de 1 axe.La fig.preprefente un couvercle debois qui ferme la fig.8'.nbsp;Vfage, On expofe la bote au foleil, aufli-tt Ie cadran s oriente ilfc

Bbb ij

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380 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

met de niveau , amp; Iombre de Taxe marque Theure. Ce cadranneftpss univerfel, amp; d ailieurs il faut avouer que les rayons du fbleil fontun petinbsp;brifez par le cryftalau travers duquel ils paflent, pour jetter fur lecadran

Tombre de Iaxe ; ceft un petit inconvenient, Terreur ne pouvantetre bie^i

fenfible; mais il faut garantir la machine des agitations de fair. On pourroit favoir de combien Ic cryftal briferoit les rayons du foleil en remarquaritnbsp;quelle heure marque le cadran decouvert a fabri du vent, amp; reinettantnbsp;auffi-tot le cryftal on verrok quelle difference il y auroit a 1heurc quelenbsp;cadran marqueroit avec amp; fans fbn cryftal. On auroit enfuite gard anbsp;cette difference routes les fois quon regarderoit 1heure le matin ou isnbsp;foir: cette difference feroit un peu plus grande que vers le midi.

Confiruction amp; ufage du ca.drm horifontd mdemmatique.

CE cadran fe nomine analcmmatique, paree quil fe fait par lemoy^*^ de 1 analemme ^qni eft la projection ou reprefentation des principatiXnbsp;cercles de la fphere fur un plan , comme nousavonsdit.

La figure 5 eft fanalemme , amp; la figure 6 reprefentelecadran tout faitgt; qui marque les heures fans bouffole.

Fis- f. Pour conftruire fanalemme fur une plaque delaiton ou dautre matiets bien droite St bien polie, de grandeur amp; epaiffeur convenable, tireznbsp;mierement les lignes AB, CD, fe coupant a angles droits au point Einbsp;duquel, comme centre, decrivez le cercle AC, B D reprefentant le mctiquot;nbsp;dien, fbn diametre C D lhorifbn,amp; AB le premier vertical. Du pointnbsp;comptez jufqtfen F felevation du pole , qui eft ici de 49 d. amp; tirez ftnbsp;ligne FE, reprefentant i axe du monde 5 de 1autre c(5t comptez lui' ftnbsp;meridien de C cn G felevation de fequateur, qui eft ici de 41 d.amp;titeznbsp;la ligne G E pour fequateur ; du point G comptez de part amp; dautrejnEnbsp;qu en H amp; en I 25 d. 30 m. pour la plus grande dclinaifon du fofti^nbsp;tirez la ligne FI I, coupant fequateur au point Y, duquel comme centre tnbsp;vous deenrez le cercle HLIK , ou feulement fa moki, que vous divi-ferez en 6 parties egales; par chaque point de divifion tirez les pattl-leles a 1 quateur , jufqu'a la ligne horifontale; des fetftions que font ft*nbsp;paralleles fur le grand cercle , abaiffez des perpendiculaircs, qui rcncon-treront 1 horifontale es points MNOP, amp; des felions faites par lefdit^^nbsp;pralleles fur 1 axe EF, abaiffez des perpendiculaircs indefiniesnbsp;Q; ouvrez enfuite le compas de fefpaceEM, amp; de cettemmeoavet-ture pofez un pied fur N , amp; de fautre coupez par un petit arc ftnbsp;lipe ; pofez un pied fur O amp; coupez la ligne R i par unnbsp;aic au point h i puis toujours de la mme ouverture E M pofez un piednbsp;en P, amp; de 1 autre pointe coupez la ligne S c au point e. Pour conffruk^nbsp;le petit zodiaque , prenez la diftance 0 c , que vous porterez de E vers A ^nbsp;vers B, pour les tropiques de amp; de ; prenez la diftance 4 amp; ftnbsp;portez de^meme au point E, pour la parallele des n dun ct,amp;cefti

de ses de 1 autre, pienez enfin la diftance X lt;1 pour marquer du mme point

E dun ct Ie parallele de v de fautre celui des nbsp;nbsp;nbsp;, eftft-a-dire, qn ^

faut prendre lesdiftances X 4 , 4 , 0 c fur les lignes N4,0 P c,depuft leur interfedtion X^o, avecla meridicne jufqu aux extremiteznbsp;porter chacune fucceflivement au point E a droite amp; a gauche fur ft pcf'-zodiaque que vous formerez comme il fe voit en la figure. Pour avoir

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DES CADRANSAU SOLEIL.Liv. VIII. Chap.V. 581 les points des heures, du centre E,amp; delintervale EM,dcrivez Ie eerde MTZV, divifez-le en 2 4 parties gales,aufli-bienque Ie grand eerdenbsp;A B C D , amp; de chaque divifion oppofe tirez des lignes droites, favoir,nbsp;celles du grand eerde , paralleles a la ligne A B , amp; celles du petit eerdenbsp;paralleles a la ligne CD ; les fedtions de ces lignes feront les points desnbsp;heures, il faut entendre les fedions les plus proches du grand eerde;nbsp;tracez par ces points unecourbe adouciequi encecas eft une ovale commenbsp;Ia figure Ie montre. Les heures du matin font a gauche, amp; celles du foir anbsp;droite. Pour avoir les demi-heures on divife les cercles en 48 parties egales,

amp; en deux fois autant pour avoir les quarts.

Le tout tant ainli prepar, tranfportez avec un compas fur une autre plaque de laiton figure 6 , routes les fedions des heures, formez-y Tovale B , en la trawant legerement de point en point, amp; gravez-y les heures commenbsp;dies font marques en ladite figure 6.

Tranfportez-y aufli le trigone des fignes, prenant avec un compas routes les diftances Tune aprs fautre, de telle forte que les fignes de T foient dans la ligne de 6 h. p!acez-y les caraderes des fignes amp; les premieres lettres des mois chacun en leur ordre. Le milieu du trigone doit trenbsp;fendu pour y faire coulerun curfeurC,quiporteleftylc droit D, qui fenbsp;leve amp; fe couche par le moyen de deux petits tenons.

Sur fautre partie de la mme plaque on y trace un cadran horifontal, fuivant les regies ordinaires pour la mme latitude qua t faite lana-lemmc ; on y place le ftyle ou axe E , perpendiculairement fur la lignenbsp;de midi , que fe leve, fe baiCTe amp; fe tient droit par le moyen d'un ref-fort qui elt fous Ia plaque.

USAGE.

PLacez ce cadran bien paratlele a 1horifon, mettez le curfeuraveefon

ftyle droit fur le jour du mois ou iur le degr du figne que le foleil par-

court; tournez f inftrument jufqua ce que les deux cadrans s'accordent amp; marquent la mme heure.

Si, par exemple,le ftyle droit du cadran analemmatique marqu ioh. du matin,il faut que laxe du cadran horifontal marque pareillemcnt i o h.

En ce cas ce fera la veritable heure. La coramodit de ce cadran eft quil marque 1heure fans ligne meridiene, amp; fans guille aimante; mais pour bien faire il faut quil foit un peu grand.

ConJlruBion du cadrm polaire, oriental amp; occidental univerfel.

C'' Et inftrument eft compof dune piece circulaire de cuivre ou autre xxxni j metal bien droite amp; bien gale dpaifleur, un peu forte pour confervernbsp;fon poids perpendiculaire , amp; pour y faire une rainure autour du bord, dansnbsp;laquelle doit couler un pendant femblable a celui que nous avons decrit pournbsp;1 anneau aftronomique.

Du centre de cette piece decrivez la circonference dun demi-eercle amp; la divifez en deux fois 90 d. Du point 90 amp; par le centre tirez unenbsp;ligne droite qui fera Tquinoxiale ; vers le haut de cette ligne choifiFeznbsp;Un point a volont, duquel vous tirerez une perpendiculaire fur 1qui-

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5Si nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET tJ-5AGES

noxiale, qui fera la ligne de 6 h. Pour avoir les autres heures portel ff ladite quinoxiale, de part 5e dautre, du point d'interfeion , les tangen-

tes convenables, comme celle de 15 d, pour les points de 5 amp; de 7 h. la tangente de 5 o d. pour 4 amp; 8 , celle de 4 j pour 5 amp; 9. Cette tangente qui eft gale au rayon eft la longueur du ftyle , dont rextremil doit repondrCnbsp;perpcndiculairement fur Ie point oii la ligne de 6 h. coupe la ligne quinoxiale. Les heures de ce cadran font paralleles entre elles amp; k 1axe dunbsp;monde, comme nous avons dit ci-devanten parlant des orientaux amp; occi-dentaux, amp; fe tracent de mme.

Sur la ligne de 9 h. du matin, amp; de 3 h. aprs midi on ajufte aux point* C, deux petits tenons de eharniere pour y placer la piece marque V nbsp;laquelle fe couche fur la piece circulaire, amp; fe leve de maniere quelles s ynbsp;arrte a angles droits. On marque fur cette piece les heures d un cadrartnbsp;polaire depuis 9 h. du matin jufqu'a midi, amp; depuis midi jufqua 3 h.dunbsp;foir. Nous ne parlerons point davantage dc la divilion de ccs heures, fayantnbsp;explique ci-devant en fon lieu, aufli-bien que la maniere de placer les ligne*nbsp;fur tous ces cadrans orientaux, occidentaux amp; polaires.

En ladite figure les paralleles des fignes font divifez de 1 o en i 0 d. amp; oO y a ajoute les premieres lettres des noms des mois chacun en leur place gt;nbsp;vers le haut de la plaque circulaire , proche le point de 9 o d.

On ajufte le ftyle B avec une charniere, afin qufil puilfe fe lever amp; Tc coucher fur laidite plaque ; mais il faut quil fe leve de maniere que ftnbsp;pointe rponde jufte fur le point de 6 h. en la ligne quinoxiale , commcnbsp;nous Iavons dit,amp; que fa hauteur foit gale a la diftancede 6 a 9 h. Ceftnbsp;fe peut faire facilement par Icmoyendune petite queue faite de biais'*nbsp;has dudit ftyle qui fempefche de fe lever plus qu'il neledoit.

Vfuge dudit cadran.

SI eeft avant midi,place2 la petite ligne qui eft au milieu du pendant fur ledegrde 1levationdu pole du lieu ou vous etes ,au quart ou eftnbsp;crit: heures avant midi. Levez le ftyle amp; prefentez votre cadran au foleilnbsp;le tenant fufpendu par 1anneau, en forte que le bout de fombre du ftyftnbsp;tombe fur le jour du mois courant; vous y verrez f heure prefente fur fo-riental ou fur le polaire.

Mais ft eeft aprs midi, mettez le pendant fur la latitude du lieu , au quart ou eft crit : heures afrs midi. Tournez le cadran au foleil de maniere qunbsp;le bout de fombre du ftyle tombe fur le degr du figne ou fur le joufnbsp;du mois courant. II y marquera fheure prefente fur foccidental ou furnbsp;le polaire.

II eft aif de remarquer que le cadran oriental tant retourn de cettc maniere devient occidental, amp; que les heures fe trouvent paralleles a faxenbsp;du monde.

Voila peu pres la conftruion amp; les ufages des cadrans portatifs qu sorientent fans bouflble ou fans ligne meridiene, les plus facilesa fe fervir.nbsp;Je vaiscependant donnerenabregladefcriptiondequelques autres que jenbsp;fais,qui nc laiflent pasdetre affez eurieux, mais dont la conftruftion eftnbsp;peu plus embarraflante.

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DES CADR.ANS AU SOLEIL. Liv,VlII.Chap.V. 38$

CadrM horifontal portatif pour une elevation particuliere de pole t dune conflru^ion differente de celle des precedents.

LE premier de ces cadrans eft un horifontal de deux ou trois poUCe* en quarr, qiion fait de cuivre ou de quelque autre metal, divif pournbsp;Une elevation particuliere de pole, amp; dont laxequi marque les heures,nbsp;eft une foic arrte par un bout au centre dudit cadran , amp; l'autre boutnbsp;sattache au haut dune lame de cuivre un peu forte, qui eft place a Tex-tremit du cadran fur la ligne de i 2 h.; cette lame fe couche amp; fe tient aulfinbsp;droite par Ie moyen dun reflbrt qui eft deflbus ledit cadran ; la hauteur de lanbsp;coche pour retenir la foie, eft gale a la tangentc de k hauteur du pole ,nbsp;comme pour Paris, de 49 d.

Environ au quart de la hauteur de la lame on ajufteun eerde dune grandeur proportionne a la grandeur de la plaque du cadran ; ce eerde fc ploye par Ie moyen d'une charniere, amp; de Tautre ct il y a un appui pournbsp;1arrter ^ la hauteur de 1quateur; qui eft pour Paris 41 d. en forte quenbsp;ce eerde fe couche fur la lame, amp; la lame fur la plaque du cadran horifontal ; il faut fur tout que Ie centre de ce eerde rponde jufte dans la loie

qui fert daxe lorfquelle eft tendue.

On divife ce eerde dans fa concavit en heures, demies amp; quarts du cadran quinoxial, comme un des cerdes de 1anneau aftronomique ; onnbsp;paffe la foie dans une trs-petite perle ou unettedpingle ,que 1on con-duira fur Ie figne que parcourt Ie foleil, amp; qui fervira de curfeur pournbsp;marquer les heures dans Ie milieu de la concavit du eerde quinoxial.

Pour placer cette tte dpingle fur Ie figne ou Ie mois convenable , faut avoir a part une petite regie de cuivre troite, fur laqudle on auranbsp;trac les fignes du zodiaque, amp; les quantimes du mois, en la maniere quonnbsp;les trace fur la petite regie qui eft au milieu des anneaux aftronomiques;.nbsp;ceft a-dire, que la ddinaifon du foleil fe prend de fextremit du eerdenbsp;quinoxial, amp; que Ie rayon de 1quateur doit partir en ligne droite dunbsp;fommet interieur dudit eerde, amp; les fignes d'un ct amp; dautre fuivant leursnbsp;dclinaifons.

Pour placer la petite perle au point ell dlttre por marquer le heures, on place ladite regie, depuis Ie centre du cadran horifontal , aunbsp;long de la foie qui fei t dkxe, amp; on coule la petite perle fur Ie degr dunbsp;figne que Ie foleil parcourt, enfuite on retire la petite regie.

On trace une ligne perpendiculaire derriere la lame qui tient Ie eerde quinoxial, dou on laifle prendre une foie , au bout de laquelle on auranbsp;attach un petit plomb pour mettre Ie cadran de niveau. Onpeutrendrenbsp;ce cadran univerfel, en ajuftant une portion de eerde derriere la lame,nbsp;amp; qui fe couche deffus par Ie moyen dune charniere ; cette. portion denbsp;eerde doit tre divife en degrez , amp; Ie haut de ladite lame, do pend

Ie plomb , fervira de centre ; par ce moyen on pourralever plus ou moins

Ie ct du centre du cadran, fuivant flevation du pole, en faifant pen-dre la foie qui porte Ie plomb fur la latitude du lieu. 11 eft bon de dire ./nnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;---- r nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;...nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-piiis8h-du

; quinoxeSi eoniirution^

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dont on a omis la figure dautant que le feul difcours la peut fourniir a rimagination.

Vfage dudit cadran.

AYant plac la petite tte dpingle Air le fignc on fur le jour dti mcis, comma nous avons dit,on expofera Ic cadran au roleil,amp;onnbsp;le tournera de cote Sc dautre jufqu'a ce que la foie qui fert daxe, marque la mme heure fur le cadran horifontal, que la petite perle au milieunbsp;amp; dans la concavit du eerde quinoxial, amp; ce fera la veritable heurc.

Nous faifons encore dautres cadrans portatifs, comme un aftrolabe hori-* fontal, fuivant la projetion orthographique des cercles de la fphere , furnbsp;le plan de lhorifon ; dautres, fuivant faftrolabe de Royas, qui ferventnbsp;verticalement par le moyen dun plombjdes cadrans horifontaux faitS parnbsp;les hauteurs du foleil , qui sorientent aufli fans guillc aimante , dontnbsp;les fignes du zodiaque font tirez en lignes droites amp; dun mme centre,nbsp;amp; les lignes des heures en lignes courbes; comme aufli dautres cadransnbsp;portatifs qui font afl'ez curieux , dont je referve a un autre terns de don*nbsp;ner la conftrufion amp; les figures.

Les cadrans horifontaux ou les fignes font tracez , comme celui de Ia planche 30 figure i , peuvent aufli sorienter fans bouflble, en plagant aUnbsp;foleil ledit cadran, de maniere que 1ombre du ftyle droit donne fur lenbsp;degr du figne que le foleil parcourt ce jour-la ; mais ce quil y a din-commode, ceft que la diftance du figne de cancer eft fi petite avec le*nbsp;fignes voifins, quon ne peut. diftinguer le quantime djC i o en i o jours;nbsp;de forte que quelque chofc quon fafie il eft prefque impoflible de fairnbsp;un cadran portatif qui soriente fans bouflble ou fans ligne meridiene,nbsp;fans tomber dans un des deux inconveniens, ou davoir les heures fortnbsp;ferres vers le midi, ou detre de peu de prccifion dans le tems des fijl'

ftices, a caufe du peu de difference qui fe trouve dans 1levation amp; dch'

naifon du foleil en ces tenas-la; ce feroit promettre ce quon ne pourroit tenir que de fe vanter de faire autrement.

CHA PITRE VI.

Contenant U cenjlruction nbsp;nbsp;nbsp;les ufAges des cndrms a Ia lunei^*^ etoiles.

ConjlruSiion d'un cxdrAn horifentAlpour connoitre l heure a lx Lune.

CONSTRUCTION ET USAGES


3S4


Fig. ti

ON appelle cadran a la lune celui qui montre de nuk aux rayons de

la lune, 1heurc quil eft au foleil; ceft-a-dire, en quel eerde horairc

eft pour lors le foleil.

Ce cadran eft compof de deux pieces de laiton ou d autre matierc fofide de grandeur a volontf.

La platine infrieure marquee H,eft en forme de paraIlelograme,oi fuprieure marquee A, eft circulaire amp; doit tourner autour de lanbsp;ombre Sc du centre marqu B. Sur la platine fuperieure font traces e

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DES CADRANS A LA LNE.LIv. VIII. Chap.VI. 585 heures d'un cadraii horifontal pour la latitude du Ueu, fuivant les regiesnbsp;ci-devant expliques.

La platine infrieure porte Tin cercle divifen 30 parties inf^ales pour les jours du mois lunaire. Pour faire cette divifion : Soit I3 ligne qui-noxiale DE qui a fervi a tracer Ie cadran horifontal, amp; fon centre divi-feur F, duquel ayant decrit ie Cercle pondtu G , divifez-le en 30 parties gales,oulamoiri en i 5 ; la regie tant mife au centre F, tournez-lanbsp;fur routes les divifions dudit cercle , amp; marquez des points fur Ia lignenbsp;quinoxiale; enfuite mettez la regie au centre B , amp; fur tous les pointsnbsp;de divifion de la ligne quinoxiale , pour divifer Ie cercle H; quand vousnbsp;cn aurcz la moiti, tranfportez les mmes divifions fur Tautre demi-cercle ,nbsp;par ce moyen tout Ie cercle fe trouvera divif en 3 o parties ingalesnbsp;pour les 50 jours du tnois lunaire ,autour defquels on graveraleschifres,nbsp;comme la figure Ie montre.

Placez Taxe ou ftyle B C, la hauteur du pole du lieu amp;difpofez-lede maniere qutant lev il nempche pas la platine des heurcs de tournernbsp;autour du centre B;ravoir,en faifant que fa bafe noutrepafle pas Ie demi-diametre de la circonference ombre.

USAGE.

IL faut favoir Ie quantime de la lune par des phemerides ou par Ie moyen des pades, afin dappliquer Ie point de i z heures fur Ie -journbsp;de la lune.

On doit remarquer que Ia lune par fon mouvement propre sloignc du foleil chaque jour vers iorient dcnviron q.8 m. d'hcure, cefl-a-dire,nbsp;jue 11 tant nouvelle ou conjointe au foleil elle f trouve un jour avecluinbsp;dans Ie meridien , Ie lendemain elle pafiera par ce mmemeridicn environnbsp;trois quarts d'heure amp; quelques minutes aprs.le foleil, ce qui fait quenbsp;les jours lunaires font plus grands que les jours folaires. On appelie journbsp;lunaire Ie tems depuis Ie pallage de la lune par Ie meridien jufqu'au paflagenbsp;immdiatement fuivant. Ces jours font fort ingaux a caufe de firregula-rit du mouvement apparent de la lune.

Quand la lune eft pleine ,c\eft-a-dire,opporc au foleil, elleferetrouve dans Ic mme cercle horaire que Ie foleil, dedorte quejli, par exemple, en ccnbsp;tems-la Ie foleil toitau meridien de nos antipodes, la lune feroitdansnotrenbsp;meridien , amp; marqueroit par confequent fur nos cadrans la mmc heurenbsp;que feroit Ie foleil, shl toit fur notre horifon. Mais cette conformit nenbsp;dure pas long-tems , puifqua chaque heure elle retarde denviron deuxnbsp;minutes. De mme fi Ie foleil au tems de fon oppofition fe couche fousnbsp;iotre horiion , la lune lui tant diametralement oppofe fe lev era, amp; ainfinbsp;du reft; ceft pour reraeditr a Ion retardement qu'on a divif ce cerclenbsp;en 3 o parties. Le point de i z h. du cadran horifontal tant mis exacS-ment vis-a-vis de fage de la lune, le cadran orient par Ic moyen d uuenbsp;laouflqle ou dune ligne meridiene, marquera f heure prefente; raais pournbsp;1 avoir plus cxaccement, il faudroit favoir fi la lune eft dans le premier,nbsp;fecond ou troifime quart de fon jour, afin de mettre ic point de i z h. anbsp;proportion en Tefpace de fon quantime de lune.

Pette mme pratique fert auffi pour les vcrtic^ux, mais pour les qui-

C c c

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58(5 nbsp;nbsp;nbsp;construction ET USAGES

noxiaux la divifion fe fera en 3 o parties gales, la roue mobile qui poftc les hcures en i4,amp; le refte de mme quc ci-devant.

La table qui eft au bas de la plaque, fertauflipourconnoitrerheureaU clair de la lune avec un cadran ordinaire.

Pour la conftruire tirez quatre lignes paralleles droites ou courbes longues a volont , divifez Telpace 11 en 12 parties gales pour les 2 h. amp; les deux autres efpaces K K en 15, pour y marquer les 5 o jours lu-naires, commc on voitpar la figure 2.

US AGE.

VOyez a un cadran au fblcil Iheure que la lune y marquera j pui* fachant Iage de la lune, voyez dans la table Theurequicorrcfpondnbsp;vis-a-vis fon age, i laquelle ajoutcz Theure marque par le cadran ; fi 1nbsp;fbtnme des deux enfemble n'excede pas 12 ou bien fon exces au defliisnbsp;de 12, elle vous donnera la vraie heure.

E X E M P L E.

SlTppolbns que le cadran folaire marque 6 h. au clair de la lune ,amp; qUff fon age fort de J jour* ou de 20 , on verra par la table vis-a-vis denbsp;ces chifres, 4 h. lefquclles ajoutes ^ 6 font i o,qui feraTheureprefentenbsp;Si a tel jour la lune marquoit 8 h.il feroit minuit.

Pareillement fi la lune marquoit p h.^ fon xo' ou 2 5* jour,auxqueli repondent 8 h.: 8 amp; 9 font 17 ; otcz 12 , reftent 5 pour la vraie heure;nbsp;Sc ainli des autres.

On connoit Tage de la lune par le moyen de rpate de Iannee courant* en cettc maniere. A Tepadle , ajoutez le nombre des mois paflez , com-men^ant a Mars avec le nombre des jours du mois prefent; la fomme feranbsp;lage de la lune, en rejettant les 30 s'il excede; comme, par exemplc^nbsp;Ian 1725, au 25 Mars, Tpadte tant i 5 , amp; le nombre des mois i gt; I*nbsp;fbmme totale 41, de laquelle otant 3o,reftera 11 , pour T^e de 1*^nbsp;lune,cn ajoutant cependant 1, dautant que la lune fe joint au foleil pli^quot;nbsp;tot^ prefque dun jour que ne donne 1pale.

L on tro^uve facilementdcs tables qui marquent les pates, mais on pourra les connortre en ajoutant 11 a 1pae courante; fi Ie nombre pafle 30nbsp;otez 30, le reftc fera lpa6ie;amp; s'il cft 30, comptez 1 , amp; non pas 3'^'nbsp;Cette inaniere de trouver Tage de la lune ncft pas fi exafte que par Itnbsp;calcul des phemerides.

Conjiruiion d'u cadran four connotre theure aux toiles.

La figure 3 reprefente Tarrangement des principales toiles qui compo-fent la conftellation de la grande ourfe amp; celle de la petite ourfe au-tour du pole, amp; de 1toile polaire.

Le cadran aux toiles, dont nous aliens parler, fc fait par Ia connoif' lance du mouvement journalier que font autour du pole , ou de rtoiltnbsp;polaire quinen eft prefentement bigne que de deux degrezou environ nbsp;les deux toiles dc k grande: ourfe que loa appeUe fes gardes,

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.DES CADRANS AX ETOILES.Liv.VIII. Cli.VI. 587 ckire du quarr de la petite ourfe, comrae elles font marques en laditenbsp;figure.

Pour la conftruftion de ce cadranilfautpremiercmentfavoirlafcenfion droite de ces toiles, ou ^ quels jours de f anne elles fe trouvent dans Ienbsp;mme eerde horaire que Ie foleil; ce qui fe peut connotre par Ie calculnbsp;aftronomique ou par un globe, ouavecunplanifphcrecelefteconftruitfurnbsp;les nouvelles obfervations , en mettant fous Ie meridien ftoile dont ilnbsp;sagit, amp; en examinaat quel degr de fcliptique fe trouve en mme temsnbsp;fous ce meridien.

Par cette methode on trouvera, parexemple, que lafcenfion droitede ltoile polaire pour fanne i725 eftod. 59 m. 50 fee., dont la longitudenbsp;eft 2 4 d. 48 m. 2 fee. amp; la latitude d. 5. m. 2 o fee. fcptentrionale.

Le 21 Septembre, fafcenfion droite du foleil eft a 11 h. 5 4 m. 5 fee.

Lafcenfion droite de ltoile de la grande ourfe 16 2 d. $ o m. 40 fee. en tems i o h. 5 o m. a i fee.

Lafeenfion droite de ltoile de la grande ourfe ^ 177 d. 55 m. 45 fee. en tems 11 h. 5 i m. 43 fee.

Lafcenfion droite de ltoile la claire de la petite ourfe 147 d. 3 4 m. a o fee. en tems 9 h. 5 o m. 3 4 fee.

Le 51 Mars, Ictoilc polaire paffe au meridien a 2 4h, i m. 55 fec.ou i midi 1 m. 5 5 fee.

Le 3 Oftobre , ltoile polaire paffe au meridien a i 2 h. 2 m. J 2 fee. OU a nainuit 2 m. 5 2 fee.

Le 17 Aout, la claire de la petite ourfe paffe au meridien a 24h. 3 m. 15 fee. OU a midi 3 m. 2 8 fee.

Le I 3 Fevrier, la claire de la petite ourfe paffe au meridien i 12 h. I m. 46 fee. OU a midi 1 m. 46 fee.

Voila 1tat du ciel pour ces ctoiles,pour cette anne amp; pour les fui-vantesfans bcaucoup derreur fenfiblepour cecadran.

En ces deux jours de lannc ces toilcs marqueront les mmes heures que le foleil; mais comme les toiles fixes rctournent au mme meridiennbsp;chaque jour plutt que le foleil denviron i d. ou 4 m. dheure, cc quinbsp;fait 2 h. par mois; ceft ce quil faut remarquer pour avoir lheurc dunbsp;foleil, qui eft la mefure de nos jours.

Ces connoiffances tant ainfi tablies, il fera facile de conftruire un cadran aux toiles en la manierc fuivante.

Cet inftrument eft compof de deux plaques circulaires appUqueslunc fur lautre; la plus grande a un manche pour tenir a la main 1inftrumentnbsp;dans les ufages quon en fait.

^ Pfos grande roue qui a environ deux pouces amp; demi de diametre, eft divife en I 2 pour les i 2 mois de lanne, amp; chaque mois de 5 cn 5nbsp;jours; de telle forte que le milieu du manche rponde juftement au journbsp;de laniee auquel ltoile ,dont on veutfofervir, a mme afcenfion droitenbsp;que le foleil. Si, parexemple, cet inftrument eft fait pour les deux gardes

. . nbsp;nbsp;nbsp;ourfe, il faut que le 2 iquot;'*jour de Septembre foit vis-a-vis le

milieu du manche ; amp; sil eft fait pour la claire de la petite ourfe, il faut -^out ou le I 3 Fevrier foit au milieu du manche; ceft pour-quoi fi 1 on veut que le mme cadran ferve pour lune amp; lautre de cesnbsp;toiles} il faut rendre le manche mobile autour de ladite roue , afin dc

Ccc ij

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gg nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

Tarrtef ou Ton voudra; ce qui eft facile ^ faire par Ie moyen de deuX

petites vis.

La roue de deffus qui cft Ia plus peiite, doit tre divifeen 24 parties gales, OU deux fois i 2 h. pour les 14 h. du jour , amp; chaque heure ennbsp;quarts, felon fordre qui parot en ladite figure. Ces tqh.fediftinguentnbsp;par autant de dents , dont celles o font marques i 2 h. font plus longues que les autres, afin de pouvoir compter les heures pendant la nuitnbsp;ians lumiere.

A ces deux roues on ajoute une regie ou alidade qui tourneautourdu; centre , amp; quidbordeau-dela de Ia plus grande circonference.

Ces trois pieces doivent tre jointes enfemble par Ie moyen dun clou a tte, amp; perc de telle forte quil y ait au centre un petit trou d^environnbsp;deux lignes de diametre pour voir facilement a travers, f toile polaire.nbsp;II efta propos que Ie mouvement de ces pieces foit un peu ferme, afin quenbsp;chacune refte o 1onla met pendant 1obfervation.:

USAGE.

TOurnez la roue des heures jufqua ce que la plus grande dcntoef marqu i 2 h. foit fur Ie jour du mois courant; approchez linftru-ment de vos yeux, Ie tenant par Ie manche , en forte quil ne panche ninbsp;a droite ni a gauche, amp; quil foit a peu pres parallele au plan de lqua-teur ;amp; ayant v par Ie trou du centre 1toile polaire, tournezIalidadcnbsp;jufqua ce que fon extremit , qui pafie au-dela des circonferences desnbsp;cercles, rafe la claire du quarr de la petite ourfe. Si linftrument eft dif-pof pour cette toile, la dnt de la roue des heures qui fera fous 1'alidads

marquera lheure prefente, que vous pourrez connoitre fans lumiere en comptant les dents depuis la plus grande qui eft pour t 2 h.

Cette toile que nous appellons la claire de la petite ourfe, eft unede* deux qui forment Ie derriere du quarr. Elle precede lautre dans Je mouvement journalier, amp; eft moins loigne quelle de l toile polaire. On fai^nbsp;la mme operation pour les gardes de la grande ourfe, quand 1inftrumenCnbsp;eft, fait pour ces toiles.

Les deux toiles, que nous appellons les gardes de Ia grande ourfe, foo* prefque en ligne droite avec ltoile polaire amp; font de fa mme grandeurnbsp;Ces deux toiles fervent beaucoup a la faire connoitre.

c H A P I T R E VII.

Contenmt Ia conJlruBion d un horloge a te au.

3CXXJ1I

rUmbe.

t.

CEt horloge eft compof dune efpece de tambour ou boete ronde marquee B, fake de metail , bien foude ; dans laquelle il y a upenbsp;certaine quantit d^eau prpare amp; plufieurs cellules qui ont communication les unes avec les autres paf un petit trou qui eft proche de la circqn-ference, amp; quine laifle couler reauquautant quil eft nceflaire pour fair^nbsp;defcendre peu peu cetK raontre par fon propre poids; elle eft ftifpeiadi*

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rgt;U N H o R L o G E A LE A U. Liv. VIII. Chip. Vil. ^ 8 9

aux points A, par deux ficelles fines amp; gales de groffeur ,amp;quifonten-tortics autour de laiflieu de fer marqu D ,qujtraverfe aanglesdroits de part amp; d'aut.re Ie milieu jufte du tambour , amp; qui en defcendant fansnbsp;Ijue aucun bruit, montrc les heurespar les deux bouts dudit aiffieu. Lesnbsp;hcures font marquees des deux ctez de la boete fur un plan vertical. Leursnbsp;divjfions fe font en cette maniere: On remonte Ie tarnbour en tortillant lanbsp;ficelle, jufqu'a ce que Ie tambour foit au haut d'u plan o on veut com-mencer la divifion des heures; puison lailTe defcendre Ie tambour pendantnbsp;l a h. on fe regie fur une bonne pendule ou fur un eadran au foleil; onnbsp;divife enfuite tout fefpace qne faiflieu a parcouru, en autant de partiesnbsp;egales quilsefi; coul dheures ou de demi-heures, puis on place les heures vis-a-visces parties.

II fe fait auffi de ces machines qui rriarquent les heures paf une guille qui tourne autour dun eadran de pendule ordinaire, comme la mme figurenbsp;Ie montre. Ccla fe fait par Ie moyen dune roue ou pouliede^a 5 poucesnbsp;de diamctre,qui eft attache derriere Ie eadran par une verge de cuivrenbsp;OU dacier qui la traverfe au centre; un des bouts de ladite verge eft retenu-dans un petit trou qui lui fert de fupport, amp; 1autre bout porte fguillenbsp;qui marque les heures. Ladite guille tourne par Ie moyen dun cordonnbsp;de foie torfe un peu groffe , qui paffe autour de la poulie amp; qui a un denbsp;les bouts accroch a 1aiffieu a 1endroit marqu H; on attache a fautrenbsp;hout de la foie un petit plomb , comme F , alors Ie tambour defcendantnbsp;doucement, entrane avec lui Ie crochet H,amp; fait tourner en mme temsnbsp;la poulie qui fait elle-mme tourner fguille, laquelle par ce moyen marque lheure quilcft. La circonference de la poulie doittre proportionnnbsp;a refpacc ou diftaoce que faiffieu du tambour a occup pendant 1 2 h.nbsp;c'eft-a-dire , qffon prend avec une ficee Ia longueur jufte de cette dif-tance, amp; on fait une poulie dont la circonference foit jufte de ia longueurnbsp;de cette ficelle, alors la poulie amp; rgule auront fait un tour autour dunbsp;eadran eu i 2 -h. Quand Ie tambour deiccnd un pcu trop vite , amp; que lanbsp;niontre avance , alors on met un piomb en F un peu plus pefant ,amp; quandnbsp;il va un peu trop doucement, il en faut mettre un plus leger. Lon faitnbsp;auffi de ces montres qui fervent de rvcil-raatin ; cela fe fait par Ie moyennbsp;dune dtente qu'on ajufte au-deffous de fhorloge, amp; ayant plac faiffieunbsp;fur cette dtente,on met fguille fur fheure quon veut sveler, puisnbsp;cn remonte Ie tambour , amp; on replace fguille fur fheure quil eft; Ienbsp;lendemain faxe du tambour pofant fur la detente Ie fera tomber, alorsnbsp;Un cordon auquel eft attach un plomb, tant paff autour dune petitenbsp;poulie de cuivre, fait mouvoir une roue de balancicr, qui par fon mouvement fait frapper avec vkeffe un petit marteau fur un timbre, jufquanbsp;ce que Ie plomb foit en bas.

On ajoute une repetition fort fimple a ces horloges. On fait couler dans deux rainures faites Ie long dun des ctez de eet horloge une tringle de bois,nbsp;de forte quelle ne faffe quun mme plan vertical avec un des ctez A E;nbsp;cette tringle eft traverfe dune pointe verticale vers lehaut,quirpondnbsp;au haut du eadran vertical, de forte que quand elle eft tire par Ie cordon C,nbsp;la tringle defcend, amp; la pointe sarrte fur faxe du tambour au point qu el.nbsp;Ie rencontre :amp; afin que fonpoidsne fattire pas toujours vers Ie bas , a cettenbsp;tringle eft attache derriere Ie cadrao vertical une corde amp;unpoids,quii

C c c jij

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^^9 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

tournant fur une poulie retire toujours cette tringle vers le haut. A la furface oppofee de cette tringle, ceft-a-dire, audedans de la bote, ellenbsp;eft traverfee dautant de pointes amp; a diftances galesdes heures du cadrannbsp;vertical; vers le bas du dedans de la bote eft un pied'de-biche , qui fcnbsp;prefente a ces pointes : ce pied-de-biche repond par une corde ^un marteaunbsp;qui frappe fur uo timbre autant de coups que le pied-de-biche eft rencontr amp; abaiff par les pointes aufquelles il fe prefente, quand par le cordon C la tringle eft attire vers le bas; ce qui fait, que quand on tirenbsp;le cordon C, on fait fonner autant de coups quil y en a depuis le hautnbsp;du cadran vertical jufquau point ou la cheville qui eft en dehors joint f axenbsp;du tambour qui farrte. Ainfi fi ce cadran vertical commence par i h.,nbsp;on aura precifement autant de coups fonnez quil eft dheures marquesnbsp;fur le cadran vertical jufqua i z , apres quoi il faudra compter une,amp;nbsp;fuivre. II faut tirer le cordon C aflez lentement pour donner le terns aunbsp;pied-de-biche de fe remettreen tat, amp; au marteau de frapper.

Si au mcme pied-de-biche, mais par-dela fon centre,on y attache une corde a une bafcule du mme marteau, quand on lachera le cordon lentement les pointes en remontant, feront frapper autant de coups quil y anbsp;de demi-heures pafiees. Ainfi fi le nombre des coups en remontant eft egal anbsp;celui des coups fonnez en defcendant, il senfuivra quil eft 1heure fonne ennbsp;defcendant amp; une demie avec; fi au contraire le nombre des coups ennbsp;remontant eft plus petit dun, il scnfuit quil ncft que 1heure qui a tnbsp;fonne en defcendant amp; peut*ctre un quart avec. On con^oit bien quilnbsp;faut quele pied-de-biche pour le retour du cordon foit ajuft par experience pour convenir aux demi-heures.

Conjlrudlion dn tambour.

rig. i.

IL fe fait quelquefois dargent battu, mais pour le plus facile on le fait dtain fin; le diametre de chaque fonds eft denviron 5 pouces, amp;nbsp;tout le tambour a deux pouces depaiffeur tout mont. II doit tre biennbsp;parallele amp; bien gal en tout fens ; le dedans eft divif en fept cafes ounbsp;cellules, amp; quelquefois en cinq, comme la figure le marque. On ajufte autant de plans inclinez en languetes de mme matierc, quon Ibude chaque fonds amp; a la circonference concave du tambour; elles font longuesnbsp;denviron deux pouces chacune, comme BF,AL, EI,DH, CG.Ellesnbsp;ont une telle pente en tournant, quelles resolvent 1eau par un petit trounbsp;qui eft au haut de chaque languete vers la circonference , amp; la fait allernbsp;dune cellule a Iautre 5 a mefure que la machine roule en defcendant, ellenbsp;marque les heures fur un plan vertical par Icxtremite de 1axe, qui com-me nous avons dit, la traverfe angles droits en entrant en fon milieunbsp;dans un trou quarre M; on met ordinairement dans les tambours de cettenbsp;grandeur 6aj onces deau diftile. Avant que de mettre Ieau, il faut avoirnbsp;grand foin de bien fouder les lames au fond amp; a la circonference; on lesnbsp;foude dabord fur un des fonds, comme la figure le reprefente ; puis onnbsp;a un petit quarr dargent quon ajufte aux deux fonds, amp; qui traverfenbsp;le tambour , enfuite on foude la bande en cercle qui forme la circonference; de maniere que 1eau ne puiffe fortir par aucun endroit. On la faitnbsp;entrer par deux trous pofez fur un mme diametre, amp; loignez galement

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DUN HORLOGE A LEAtJ. Liv.VIII. Chap. VIL 391

du centre M, puis on les bouche bien, en les foudant de la mme matiere, afin dempcher lair dentrer,amp; 1 eau d en fortirdanslesmouvemensquenbsp;Ia machine fait en tournant avec fon aiflieu, amp; cn dcfcendant infenfiblementnbsp;par Ie dvelopement des deux cordes fines qui entortillent Taxc.

Cette conftrudtion fe fait de cette maniere , quand las tambours font faits dargent; mais lorfquils font faits d'tain, qui font les plus commodes, on fond dans un moulc la circonference avec un des fonds, enfuitenbsp;1on tourne Tune amp; lautre en-dcdans amp; cn-dehors, afin quc Ie tout foitnbsp;bicn gal dpaifieur, puis on acheve Ie tambour de la maniere que je viensnbsp;dexpliquer, en foudant les cellules avec de la foudurc dtain, en fe fervantnbsp;pourceladc petits ferschauds.

On voit par la figure 6 , que les languetes ou divifions qui font en-dedans du tambour ne viennent point fe joindre Tune I r3Utre,mais finiflntennbsp;G, H, I, L, F, afin que lorfquon remonte Ie tambour 1eau pafle vitcnbsp;dune divifion dans lautre, de forte que Ie tambour refte a tcllc hauteurnbsp;quon Ie voudra, paree qu a chaque mouvement quon lui donnera cn Ienbsp;remontant, 1eau paffant en grolTe quantitc par les vuides qui feront denbsp;G en M, elle prendra aufli-tt fon quilibre,ce qui narriveroit pas fi lesnbsp;cafes toient abfolument fermes; les petits trous qui font aux extremiteznbsp;des languetes, ntant pas fuffifans pour faire ccouler Teauauffi prompte-ment quil Ic faudroit j f eau ne paffant que goutte a goutte par les petitsnbsp;trous.

II eft vident que fi cette pendule toit lulpendue par fon centre de gravitc , comme il arriveroit fi la furface de laifficu paflbit exaftement parnbsp;Ie centre de la machine,elledemeureroit immobile, amp; quece qui la faitnbsp;mouvoir eft quelle eft fufpendue hors de fon centre de pefanteur par lesnbsp;ficelles qui entourent fon aiflieu , qui ne doit avoir, par rapport a la grandeur du tambour amp; leau quil contient, quenviron une ligne ou une lignenbsp;amp; demie de groffeur, amp; tre bien gal en toute fa lonoueur; il neftpasnbsp;neceflaire davcrtir quil doit tre quarr par Ie milieu, afin de reroplirjuftenbsp;Ic trou des fonds du tambour.

Dc la groffeur de 1aiffieu dpend la viteffe ou la moderation du mouvement du tambour; car plus laxe eft gros, plus il defcend vite , amp; moins iladediametre,plus il va Icntement, en ce quilyaplusoumoinsdcx-centricit,amp;par confequentleau paffe plus ou moins vte dune celluie 3nbsp;lautre, ce qui fait que la force de fon mouvement fe trouve plus ou moinsnbsp;balance par la pefanteur de leau que contient la celluie oppofe

Si on vouloit avoir Ie plaifir de voir la circulation de leau dans une dc ces machines, on pourroit faire faire un tambour , dont il y et un desnbsp;fonds qui fut vitr; toute la difficult ne feroit que de trouver un mafti-que qui put faire tenir les morceaux de glace qui compoferoient ce fondnbsp;fur Ie metail du tambour.

Pour monter cette montre, quand elle eft Hefcendue prefquau bas des cordes, ilfaut la hauffer avec la main cn la faifant tourner, en forte que leslt;nbsp;cordes sentortillent toutau long de laiflicu galement, amp; quil foit fufpen-du horifontalcment.

Jai dit quil falloit quefcau quon met dans les tambours fut diftilee , aa-trement il faudroit la changer fouvent, en ce quii fe formeroit un limon om craffe au tour des petits trous, qui empcheioit leau de paffer eomme il faut,.

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jja nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

Pour diftiler Icau facilement fans feu, on la fera paflcr dans une boutcillc de verre oude tcrre bien nette, mettant dans fon ouverture un entonnoirnbsp;de tcllegrandeur .quon voudra, amp; on mettra dedans deux morceaux denbsp;papier blanc faits auffi en entonnoir, puis ayant mis 1eau on la fera paffernbsp;gouttea goutte dans la bouteille , amp; ayant repete cette operation plulieursnbsp;quot;fois, feau deviendra pure amp; claire amp; fe Gonfervera long-terns: on filtrenbsp;encore feau au travers dunmorceaudedrap, amp; Iayant fait repafler quatrenbsp;a cinq fois, on lui otera toute fa crudit amp; fon impuret.

On peut mettre un peu deau diftile avec du thim ou du romarin , ou de Iefprit-de-vin parrai feau, pourrenapcher de geler Ihiver , maiscommenbsp;cela la rendroit un peu niordiquante, amp; par ce moycn pourroit faire agran-dir lestrousdes cellules, jaimerois mieux la laiffer feule, dc mettre la ma-ebine a un endroit ou elle ne put pas geler dans Ic grand froid.

On peut faire de ces fortes dTorloges, dont Ie tambour feroit enferm dans une boete a pendule ordinaire, dont Ie mouvement pourroit tre tel-iementralenti, en diminuant la grolTeur de la ficelle amp; cellede Taiflieu dunbsp;tambour, quilne defcendroit en 24 h. que denviron 10 pouccs; amp; quinbsp;fonneroit lesheures, amp; marqueroit les autres chofes que marquent les pendules a roues, les plus curieufes.

xxxiii Si Ie tuyau du milieu du tambour eft rond au lieu quon Ie fait quarr, il faudra y paffer un axe rond qui porte une guille a une de les extre-mitez. Aloi s fi on met ce tambour fur amp; au bord dun plan incline, Ie tambour defcendra tout doucement , amp; 1'guille qui eft attache a fon axenbsp;reftant toujours perpendiculaire a Ehorifon par fon propre poids , mar-quera l'heure fur Ie bord du plan inclin a mefure que Ie tambournbsp;defcendra, pourvu quon ait eu foin de divifer en i 2 partiesfefpace quenbsp;Ie tambour aura parcouruen i z h. II faut pour cela que Ie tambour foitnbsp;bientourn 5c dgal diametre a un fond amp; H'autre, amp; que Ie plan inclinnbsp;foitbien poliamp; gal. Pour remonter Ie tambour, il ny aura qua Ie porternbsp;au haut du plan 8c Ie mettre fur fheure ; il ne faut ni cordc ni centrenbsp;poids pour eet horloge.

VUL

Contenant la cmBruBion dnn camp;dranfour connoUrc U vent qni foiijle.j fans fortir de fa chamhre,

IL faut attacher au planchet dc la chambreou au manteau dc Ia chemine, OU bien a une muraille,un grandccrcle divif en 3 2 airs ou rumbs denbsp;vents, en forte que Ie nord amp; fud rpoudea lalignemeridicne, ceqiioiinbsp;pourra facilement fajre par Ie moyen dune bpuflole ; il faut que ce cadrannbsp;ait une guille mobile autour dc fon centre, comme les cadrans des horloges ordinal res,amp; que cette guille foit attache a un aiflicu perpendiculaire k fhorifon qui fe ptiilTc ntouvoir facilement au moiudre vent, amp; cenbsp;par Ie moycn dune girouette qui doit tre place au-deffus du toit de lanbsp;mme chambre j car Ic vent fail'ant tourner la girouette fcra auffi tourner fon

aiflicu

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D N C A D R A N A U VENT. Liv. VIII. Chap. VUL 595 aiffieu amp; en mme tems Tguille qui lui eft attache, laquellede cetteraa-niere montrera fur Ie cadran Ie vent qui foufle.

Par Ie mouvement de la girouette A B, qui doit tre de fer, amp; fixement at- Fig. 7. tache avec Paiffieu C D, eet aiffieu auffi tourne avec elle. Cette branche denbsp;fer eft pofe verticalement a lhorifon, amp; foutenue en haut par Ie plan hori-Ibntal EF, qui eft une piece de fer attache a quelque endroit pour maintenirnbsp;laiflieu. Au bas dudit ailfteu eft pof un quarrd'acier G H, fur lequeleftnbsp;frapp un coup de pointeau pour faire entrer la pointe de laxe qui doit trenbsp;dacier tremp, fur lequel il sappuie en D : de forte que nc sfappuyant pref-que que fur un point, il puifl'e fe mouvoiravecbeaucoup de facilit amp; aunbsp;moindre vent.Le pignon 1K doit avoir feize ailes canneles amp; gales pour lesnbsp;feize principaux vents, amp; dans lefquelles on fait engrainer les dents du rouetnbsp;L M, qui en a 16 auffi, fuivant les vents marquez au cadran, amp; qui par cenbsp;moyen eft mis en mouvement par la girouette, amp; fait auffi tourner fon aiffieunbsp;P Q, qui tant pof paralkle a lhonfon , traverfe Ie mur T a angles droitsnbsp;auffi-bien que Ie cadran qu on attache la muraille. L'guille R, qui marquenbsp;les vents, eft attache au bout de eet aiffieu amp; fiiit Ie mme mouvement quenbsp;lui. Les noms des vents doivent tre diftinguez au cadran par des lettresnbsp;capitales, comme aux bouflbles dom nous avonsparl ci-devant.

Lquot;on voit par la difpofition de toute la machine que Ie vent faifint tourner la girouette AB, elle entrame avec elle Ie grand aiffieu CD, qui fait auffi tourner en mme tems Ie pignon IK, auquel engrainent les dents dunbsp;rouet LM, lequel Ie faifant tourner auffi-bien que fon axe , entrame parnbsp;confequent fguille qui lui eft attache a fon extremit; amp; paree moyennbsp;on a Ie plaifir de favoir Ie vent qui regne, fans fortir de fa chambre.

Ql^and Ie lieu o Ton veut placer Ie cadran eft un peu loign du haut de la maifon ou doit tre tou jours place la girouete, on peut allongerlenbsp;grand axe tant quon voudra avec des vis, amp; mme faire des renvois parnbsp;despignons amp; des roues; tout cela eft facile a entendre.

ConJlmSiion dun anemometre four connoitre la force du vent.

FAites un chaffis A B, au haut duquel foient percez 2 trous pour recevoir 'nxxiii dans 1paiffeur des 2 montans A B 1aiffieu C, qui porte la roue a vent D,nbsp;en fon milieu.entre les montans la poulie E,amp; au bout fguille F.Le cadranGnbsp;eft attach ferme au montant B, amp; divif en 5 2 parties ; il a fon centre percnbsp;comme Ie montant,amp; traverf par f aiffieu C. On attache a chaque montant 2nbsp;traverfesHI j celleHeft percea plomb fous Ie creuxde la poulie E;cellelnbsp;de mme,mais dun plus grand trou.Faites paffer Ie tuyau K dans les trous desnbsp;traverfesHI en L M, pour fairetournerlibrement Ie chaffis furie tuyau ;ar-rtez bien Ie tuyau fur 1endroit expof au vent; attachez une corde a la poulie E, laquelle paffera dans Ie tuyau jufqu'a ce quelle vienne joindre amp; tourner fur une poulie dont 1aiffieu portera fguille du cadran: Ie refte de cettenbsp;corde fera charg de plufieurs petits poids en chapelet,amp; pof fur un plan ho-rifontal. Quand Ie vent fouflera, la poulie E enlevera les petits poids en nom-brefuffifant pour faire contrepoids a la violence du vent .-cette cordeainfnbsp;lire fera tourner fguille, amp; marquera Ie degr dc force du vent. On atta-chera une maniere de girouette au montant B , qui fera tourner les ales ou lanbsp;roue au vent D du cc convenable.

Vin du huitime Livre.

Ddd

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DE LA

CONSTR UCTION

ET DES USAGES

DE PLUSIEURSINSTRUMENS

de mathematique, de physique,

Sc de machines diferentes, qui ont raport a ce trait.

L f F R E N E V F I B M E.

CHAPITRE PREMIER.

ConJlru5iton du compus pour tracer les ff undes circonferences de eerde.

xxx^r

plaachs.

lig, I.

A figure I reprefentele petit cempas pour tracer detrs-grands cerclesjfoit dans la fortification foit dansfarchite-dture. Cette machine invente par M' Perrault quil a com-muniquee au public dans fonVitruve confifte en trois pieces, ifl quot;ui font deux roues A,C, amp; Taiffieu B. Ces deux rouesnbsp;ne font pas d'un mme diametre ;A eft la plus grande,nbsp;attachee a laxe ou aiffieu marqu BH I; C eft 1autre roue plus petite,nbsp;amp; qui peut couler le long de faxe amp; tre arrte par la vis D fur le degrnbsp;qui marque le diametre du cercle , de la circonference duquel on veutnbsp;decrire une portion. Ces roues ont chaeune deux tranchans, dontfuneftnbsp;aigu pour marquer la ligne fimpleE, Iautre eft dentelc amp; marque la lignenbsp;pontue G: les dents font pour empcher que k machine ne vacille, lorf-

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CONST. ET USAGES DE PLUSIEURS INSTRMENS. 5 9 y quonappuie fur Iaxe pour fairequen roulant, elle impnme fa route, quinbsp;fait ies traces. H I elt 1chelle grave fur Iaxe ou font les degrez qui mar-quent les toifes, les pieds amp; les pouces, qua le diametre du cercle dontnbsp;on veut decrire une portion. Car a mefure qu'on fait approcher la rouenbsp;mobile C de fextremit I de Iaxe, la machine decrit la portiondun plusnbsp;grand cercle,prce que ces deux roues ingales en diametre reprefententnbsp;un cone tronqu,dont la portion eft celle dun cone dautant plus long quenbsp;les roues font plus loignes Tune de Iautre. On fait que de deux conesnbsp;qui ont une mme bale, celui dontle fomrhet eft plus loign de la bafe,nbsp;decrit avec la circonference de fa bafe un plus grand cercle lorfquon Icnbsp;fait rouler fur un plan, que nc fait celui dont le fommet eft plus prochenbsp;de la bafe amp; qui eft plus court. Les divilions fur Iaxe de H en I fe fontnbsp;par experience,quoiquil foit poflible de les faire par le calcul.On peutnbsp;tracer un cercle de trente toifes de diametre avec un pareil compas denbsp;quinze pouces.

Vfage, loignez une roue de Iautre dautant de divilions qui feront marquees amp; que vous fouhaiterez fur 1'axe, ferrez la vis D,amp; appuyant fur iaxe entre les deux roues, faites rouler k machine fur un plan egal, furnbsp;lequel ces roues peuvent marquer comme leurs routes , vous decrirez lenbsp;cercle demand. La figure fait voir que plus ces roues feront loignesnbsp;1une de Iautre,plus le cercle fera grand en diametre.

Pour tracer le full des colonnes leurs retrecilTemens ourenflemens, on p'lii. fe fervira du compas a verge a trois pointes dont nous avons parle aunbsp;livre 5--

CHAPITRE II.

Des madhines hydrmliques.

LEs principales machines hydrauliques font deftinees a clever ieau,amp; elles font ou fimples,ou compofes; je mets au rang des fimples lesnbsp;roues creufes,leschapelets,amp;les vis dArchimede: les compofesfont lesnbsp;pompes telles quelles puilfent tre.

ConJlruUie d'tme roue prof re a lever leau,

ATtacliez a la circonference de la roue ABC plufieurs auges un peu obli- xXKir' quement, de forte que quand la roue tourne fur fon aiffieu , ces augesnbsp;puifent 1'eau inferieure pour la dcharger tour a tour dans le vaiffeau common D, qui eft un peu plus loign de la roue afin de laiffer pafTer ces augesnbsp;vuides en defcendant.

Vfage. Si on attache des ailes de moulin ordinaire a cette roue en les pla^ant fur le courant dune riviere, tile tournera amp; enlevera leauj maisnbsp;au deffaut dun courant comme fur le bord dun refervojr, on ajoutera anbsp;cette roue amp; fur fon aiffieu une autre roue comme celle quon met auxnbsp;grues pour lever les fardeaux, en y faifant marcher des hommes ou unnbsp;cheval. Cette forte de roue a auges eft preferable aux autres, en cequellenbsp;leve feau de toute la hauteur de fon diametre.

Dddij

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CONSTRUCTION ET USAGES

ConJiruBim un chapelet qui avec une ^artie de la chute Sun bajpn ou Sune jouree foible leve Idutre jartie de l'eau a une hauteur confederable.

ig. j.

La figure 3' reprefente la machine qui levoit Teau pour jaillirdans Ie jardin de lahibliotheque du roi a Paris. A eft Ie beffin ou leau eftnbsp;fuppofe contenue , B eft la cuvette de deflbus dans laquelle leau du baflinnbsp;A fe decharge de ce quil a de trop, C eft Ie bout du tuyau qui conduitnbsp;cette eau, DDfontles godets du petit chapeletquimontent, FFfontJesnbsp;mmes godets qui defcendent, G eft Ie tuyau par lequel la euvette denbsp;deflbus fe decharge dans Ie godet H qui eft a fa hauteur; ce godet quandnbsp;il eft plein sen va par deflbus, amp; a caufe de fa figure en pointe, leau coulenbsp;dans Ie godet I inferieur, amp; ainfi de fuite pour tous les godets quon nenbsp;voitpas amp; quon fuppofe defcendre dans Ie puits fee. KK font ces mmesnbsp;godets qui montent vuides amp; renverfez. L L font ces mmes godets quinbsp;defcendent amp; droits amp; vuides jufquen H, M eft la euvette de deffus, N Ienbsp;tuyau qui porte leau de cette euvette dans Ie baffin A pour y faire fonnbsp;jet. O eft un delai compof dune roue concentrique a celle qui portenbsp;les godets , dun pignon amp; dun balancier qui fervent donner un mouvement gal amp; non precipit amp; par faut a la machine. P P eft Ie tambournbsp;qui porte les godets.

Vfage. Quand les godets H I amp; leurs inferieurs font pleins amp; dun poids plus fort que les petits D D aufli pleins, ils font tournet Ie tambour amp;nbsp;enlevent ceux DD qui fe vuidenten M, amp; les godets Hl arrivezaufondnbsp;du puits fe renverfent auffi ,amp; fe vuident tour a tour. Ils neremontentnbsp;vuides que quand par Ie tuyau G dautres godets stant templis ont acquisnbsp;affez de poids pour eniever encore dautres godets D D.

Si Ie tambour qui porte les godets HLK eft plus grand en diametre que celui qui porte les godets FD quoique concentrique, alors on perdranbsp;moins deau, mais la euvette M ne fera pas fi levenile jetjou bien fi Ienbsp;puits eft de deux fois plus creux que BM, les godets H L K en mme nombrenbsp;feront plus loignez les uns des autres, amp; on perdra encore moins deaunbsp;quoique la euvette M , Ie tambour amp; les godets H L K reftent les mmes.

Confruiion d'une pompe afpirante.

En la figure 4' AB eft une pompe afpirante, B G eft un vaifleau de cuivre ou dtain quon fait entrer jufte dans Ie bout du tuyau A B ,nbsp;ce vaifleau eft perc de plufieurs trous en B, pour empcher leslaletezdenbsp;monter avec leau dans la pompe;vers Ie haut de ce vailfeau eft unefou-pape en H, retenue par fes eharnieres : ce vaifleau B G peut tre t amp;nbsp;emis pour en connohre les defauts dun long ufage. CE eft Ie piftondenbsp;bois bien arrondi revetu de cuir clou au eolet entre FE; ce pifton eftnbsp;perc en EF qui a une foupape de cuir charge de fer en F, G K eft Ienbsp;manche du pifton , AI eft un canal foud a A B, amp; quire^oit leau quandnbsp;elle eftmonteen A.

Vfage. Quand avec un leviet ou manivelk on baifle Ie pifton KE, 1air qui toit entre EH pafle fur F, amp; ferme la foupape F par fon poids, denbsp;ftgt;te qu en levant Ie pifton leau tqnt moins preffe en B G fouleve la

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DEPLUSIEOR.S INSTRUMENS.Iliv.lX.Ckap.I. 597 foupape H amp; entre dans la cavit HE; quand le pifton C E eft encorenbsp;abaiffe, Teau ne pent fortir par H ou elle toit entre a caufc de la foupape H fcrmee : cette eau pafie done par le canal EF, fouleve la foupapenbsp;F amp; fe place fur le pifton CE,amp; aprespluficursreprifesle refte dutuyaunbsp;FAs'emplit, amp; fc degorge par fouverture I :le pifton CE pourvoit etrenbsp;lev de feau denviron 2 5 pi^ds j amp;n avoir qu un demi-pied de jeu ennbsp;montant amp; defendant ; le refte du tuyau en A feroit auffi long qu onnbsp;pourra foutenir la colonne deau.

CoftjlruStion dune fompe fouhnte.

AB eftun gros tuyau attach ^ un autre dun plus petit diametreM Fig. f, avec deux collets de metail, des vis a crou , amp; un cercle de cuirnbsp;entre deux ; il y a une foupape cn M qui s^ouvre vers N. C D eft le pifton ordinaire perc, au bas duquel eft une foupape E. Le tuyau A B qu^onnbsp;appelle corps de pompe eft plong dans Ieau foutenu par quelque char-pen te de bois.

Vfage. Le pifton C D tant lev par quelque levier ou manivelle cou-de feau defeend, amp; par fa pefanteur ou refiftance ouvre la foupape E, elle remplit h capacit E A M, quand on baifle le pifton on prelTe feau,nbsp;qui ne pouvant retourner par la foupapeEqu elle ferme, eftobligedou-vrir la foupape M du petit tuyau amp;yenrrer amp; sy clever: quand le piftonnbsp;remonte, feau qui n eft plus preffe dans le tuyau M defeendroit; matsnbsp;elle fe ferme la foupape amp; le retour M par fon poids, il entre de nouvelle eau en E A M par F B, amp; la foupape E qui s'ouvre librement ounbsp;foule feau en EAM qui eft obligee de lever feau qui eft dja dans lenbsp;petit tuyau, douvrir la f^apeM, amp; des'engagerau-delTus;de forte quenbsp;quand il y en a affez pour aller jufqu'en N cette eau lorte amp; fe decharge :nbsp;pourvu que la puiflaneequi prelTe le pifton foit aflez forte,on levefeaunbsp;a telle hauteur quon voudra.

Si on applique en FB une plaque de plomb ou de cuivre perce pour laiffer palfer le manche du pifton amp; de plufieurs petits trous il entreranbsp;encore des faletez dans la pompe, ce qui gate le pifton : pour remedier a cetnbsp;inconvenient on renverfe la pompe, amp;le manche eft attach au milieu d^unnbsp;trier GPH,amp; le tuyau MN tourn en fens contraire, lapuilfancealorsnbsp;eft applique en L, feau entre en baiflant, amp; elle eft foule en relevant.

On appelle ces pompes refouUntes , elles ont cet avantage que le feu.1 poids de ftrier fait defeendre le pifton amp; entrer feau ; en ce cas ilnbsp;fuffit de mettre une corde en L pour tirer en haut amp; hauler feau :nbsp;dailleurs Ic fable ni les faletez n^entrent point dans le corps de cette pompe ,nbsp;qui doit tre retenue amp; foutenuc dans 1 eau par une charpente qui Jaiileranbsp;un mouvement libre a ftrier.

Conjiruiion dune fomfe ufprmte 0 foulmte tout enfemble.

A pompe afpirante amp; foulante GLM eftun tuyau qui contient une a jfoupape cn L, amp; GH eft un tuyau deramediametreplong par fonnbsp;bout H dans Ieau ; en G eft une foupape ; le tuyau G H ne peut guerenbsp;avoir jufqua feau plus de 2 J pieds , amp; celui GLM tantqu'on pourra,,

Pdd iij

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^^8 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

CDB eft le corps de pompe garni du pifton BCD ordinaire, mais il nquot;cft pas perc. Ce corps de pompe eft aufli long quon donne de jeii aunbsp;pifton en levant amp; baiflant.

Vfage. Elevez le pifton E C D, Icau monte par le canal H G, amp; emplit la capacite C A F G L ; baiflez le pifton, Teau preffee ferme la foupape G,nbsp;ouvre celle L, amp; monte vers Mdou elle nefauroit defcendre , paree quenbsp;par fon poids elle ferme la foupape L; remontez le pifton , de nouvelle caunbsp;entre comme la premiere, amp; emplit C A F G L, baillez le pifton, cette fe-conde eau monte comme la premiere vers M, ainfi de fuite.

Si on renverfe cette pompe, amp; fi on y met un trier comme ci-deflus GPjilfaudra que le tuyau GH de la prefente figure foit coud pour allernbsp;joindre Ieau, amp; le tuyau LM tourn a contrefens comme vous lesvoyeznbsp;ponduez. On aura Favantage de celle ci-deffus pour la maniere de refou-ler Ieau, les tuyaux fouffriront moins; dailleurs une corde eft plus legerenbsp; lever quune barrede fer.

ConJlruiiofi dune pompe qui fournit de Ieau continuellement, foit qu on leve ou quon haijfe Itrier.

Fig. 7. y^N a donn dans la derniere edition des recreations mathematiques de M' Ozanam, la conftrution dune pareiile pompe laquelle eft com-pofe de trois tuyaux, quaere foupapes, amp; un pifton avec un collet qui doitnbsp;Iembraffer bien jufte. Cette machine eft fort ingenieufe , nous en propofonsnbsp;une qui ne feroit pas moins utile, peut-etre la trouvera-t-on plus fimple.nbsp;G PH eft ltrier ordinaire, L le lieu ou eft applique la puilTancejA lenbsp;corps de pompe ; eeft un tuyau fort ouvert par les deux bouts A B , 1ou-verture B ferme dune platine de plomb ou de cuivre perce de plufieursnbsp;petits trous; ce tuyau AB a une feparation OO forte amp; epaiffe ,deux ouvertures prs de cette cloifon en QQ, EE font deux piftons faits comme ceux denbsp;la pompe foulantea drier figure 5 ci-deflus, N Z deux foupapes ordinaires,nbsp;m m des crous qui joignent le tuyau D celui A B , C eft une foupape en lo-zange qui ferme une ouverture Q^uand elle ouvre 1autre Q^amp; qui pournbsp;cela a fa charniere forte, amp; centre la feparation O O du tuyau A B ; metteznbsp;toute la machine dans Ieau bien foutenue amp; retenue a quelque charpente.

Quand ltrier GPH defeend, Ieau entre par A amp; la foupape Z dans la cavit O Z en mme terns le pifton EN defeend en O Q__dansnbsp;la partie fuperieure de A B; fi on eleve ltrier G P H la foupape Z eftnbsp;fermee par le poids de Ieau en O Z Q.j Ieau preflee pafle par le trou inferieur Q, ouvre la foupape C qui ferme le trou Qjuperieur, amp; entre dansnbsp;le tuyau D ; pendant ce terns le pifton N E seft aufli lev, amp; Ieau eftnbsp;entre dans la partie du tuyau fuperieur en N O Q ; fi done on baifle ltrier G P H, la foupape N fe ferme par la rencontre de Ieau quelle prefle,nbsp;laquelle eft oblige de schapper en D paj le trou Q, 8f la foupape Cdunbsp;tuyau fuperieur , laquelle souvrant du ct du tuyau fuperieur fe fermenbsp;du ct de 1inferieur, amp; Ieau monte enD avec la premiere ; fi on relevenbsp;. encore ltrier on r.ecommencera ce quon a dja fait: ainfi fi on baifle ltrier, ce fera Ieau de la partie B du tuyau qui montera enD;fi on levenbsp;ltrier, ce fera Ieau de la partie A qui montera en D. Ladrefle confiftenbsp;a bien joindre le tuyau D a celui A , amp; a bien faire la foupape C en lozange;

A-


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DE PLSIEITRS INSTRMENS.Liv.IX.Chap.III. 35)9

III.

Conflrticiion du chajjis four dejjiner des vues.

. 8,

LE chaffis eft un inftrument compof dun petit cylindre creiix marqu A en forme de tuyau de lunette, bouch par un bout, amp; perc a ce boutnbsp;dun petit trou B,pourfervir de viOere a Tceil C : ce cylindre ett portnbsp;fur un pivot D; ce pivot eft attach perpendiculairement a la piece denbsp;bois E de 7 OU 8 pouces de long; en cette piece E font entailles deuxnbsp;tringles de bois F F de 2, ou 3 pieds de long fur 3 pouces de large, amp; unnbsp;dpaiffeur; amp; par 1extremit G les tringles font enbotes comme en E.nbsp;Enfuite on fait un chaffis quarr-long comme Ie cadre dun tableau HIK L

dont les bords larges dun pouce font percez dun pareil nombre de petits trous galement loignez 1un de 1autre fur chaquebord oppof : on paftenbsp;par ces trous des foies du trou den haut a celui den bas, amp; dun ct anbsp;lautre pour faire des quarreaux avec cesfoies, femblables a ceux des ra-^nbsp;quettes de jeu de paulme. Dans Ie bord infeiieur fera faite une mortoifenbsp;pour y faire couler perpendiculairement au cadre les tringles F F quonnbsp;arrtera au point de la longueur quon foubaitera avec une vis dcflbus N ;nbsp;enfin on ajuftera un pied a eet inftrument, qui confiftera en un pied ordinaire dinftrument, avec cette difference que la boule qui roule dans lanbsp;coquille du genou fera attache a un morcau de bois perc comme Ienbsp;bord inferieur du cadre, afin dylaifler couler les tringles FF ; afin quonnbsp;les puifle arrtcr o on voudra fur Ie pied ,on mettra la vis N au-deftlis de cenbsp;morceau de bois, ou en delTous, comme on Ie trouvera plus commode.

IJfage du chajjts.

Soit propofe la vue dune cte ou dun chateau a deffiner , pour frvir de reconnoiflance aux voyageurs,ou de divertiffement a Ia vue, aprsnbsp;avoir regard par Ie compas de variation a quel degr de dclinaifon eftnbsp;cette cte ou chateau par rapport au lieu o on eft; on dreffera Ie chaffisnbsp;fur fon pied fur terre , ou bien on placera la machine auprs de queiquenbsp;mas fi on eft fur mer, tournant Ie cadre HIKE vers 1objet, amp; Ie cylindre C vers Iceil : on fait fur une feuille de papier autant de quarreauxnbsp;quil y en a dans Ie chaffis par les foies qui ie croifent ; on mettra 1ceilnbsp;au cylindre, amp; on verra par quel carreau du chaflis pafte, par exemple,nbsp;Ie rayon qui vient du haut dune tour pour Ie deflmer fur Ie papier dansnbsp;Ie carreau qui repond a celui par o pafl'e ce rayon dans Ie chaffis. On feranbsp;de mme pour Je pied de la tour, amp; routes les parties de lobjet quonnbsp;rapportera fur Ie papier dans des carreaux correfpondans a ceux par onbsp;ces parties de lobjet envoient leurs rayons jufqua lceil; par ce moyen onnbsp;aura une vue fur Ie papier teile quelle paroit fur la terre.

Si Ie cadre du chaffis nembrafle pas tout lobjet quon veut deffiner, on en avancera Ie point de vue A, ou bien on approchera Ie chalTis du cylindre A Ie long des tringles EE, alors 1angle forme par les ciez du

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400 nbsp;nbsp;nbsp;^ CONSTRUCTION ET USAGES

cadre, amp; Toeil tant plus grand, on dcouvrira plus dtendue ] on pourroit mme promener le cylindre vers O, cequile mettroiten alignement avecnbsp;le cote dudadre,amp; donneroit le double detendue a ce cadre;paree quenbsp;quand on auroit deffin tout le ct droit qui auroit rempli le cadre denbsp;fes rayons, on porteroit le cylindre a droit , en alignement avec Iautrenbsp;bord du cadre pour defliner tout le ct gauche de robjetquirempliroitnbsp;le cadre de ce feul ct.

ConflruBion dun mtre chajjis pour dejpner lepayfage fans favoir le dejfein.

Fig- 9

CEt inftrument eft un pentographe pof amp; attach a un plan vertical comme le cadre ci-deffus A E; la feuille de papier fur laquelle onnbsp;conduit le porte-crayon eft auffi attache ou colle fur ce plan vertical jnbsp;amp; au lieu dune pointe perpendiculaire au pentographe, laquelle eft conduite fur tous les traits du delfein a copier, eeft ici un petit index C. Anbsp;quelque diftance, comnse dun piedou deux, onleve perpendiculairementnbsp;a 1horifon fur une tige un point de vue B, qui neft autre chofe quunnbsp;anorceau de cuivre perc dun petit trou , amp; place de forte que le plannbsp;vertical AE , amp; Iindex C foient entre le payfage a defliner, amp; le petitnbsp;trou B.

Regardez par le trou B un payfage, conduifez le plan vertical A E a telle diftance que vous voudrez de B vers 1objet a defliner ,amp; condui-fez Iindex C du pentographe, deforte quil cachefuccelfivement les contours du payfage en les regardant par le point B ; alors le crayon E dunbsp;pentographe decrira ces mmescontours,aveccettedifference quilfaudranbsp;renverfer la feuille de papier pour y voir le payfage deflin. 11 ny a quanbsp;confulterce que nous avons dit du pentographe ci-deffus livre 5quot;'.

Ce pentographe pourroit tre conftruit dune maniere a ne pas faire craindre que le poids de fa partie fuperieure entrainat 1inferieure , en luinbsp;Kg. 10. donnant la figure dun double parallelogramme, comme en la figure 1 o. IInbsp;eft compof de deux longues regies amp;quatre petites, le centre du mouvement eft toujours au milieu, le refte eft comme au pentographe ordinaire.

ConflruSlion dun ceil artificiel, 0 en meme terns dune chambre obfeure portative pour dejfner les objets exterieurs.

NOus avons enfeign livre 4 chap. 6. de quelle maniere les objets fe peignent dans Iceil par une experience quon appelle de la chambrenbsp;ferme, il faut convenir que cette peinture fe trace trs-imparfaitementnbsp;fur une toile oppofe au trou fait dans la fentre dune chambre exate-ment ferme de tome autre part; eeft pourquoi nous avons auflittajoutnbsp;quil falloit mettre un verre convexe a cc trou pour avoir fur une toilenbsp;place au foyer de ce verre une image trs-nettcamp;trs-diftinle des objetsnbsp;de dehors clairez du foleil. On a fuppl a 1embarras de fermer unenbsp;chambre exatement par la conftrution dun ceil artificiel que nous d-crivons ici, telle que M' Poliniere, ficonnu parfon habilet ^fonadreffenbsp;a pratiquer les experiences de phyfique, nous la donne dans fon receuil.

Fig. II. AB eft une boule de bois creufe , denviron 5 a6 pouces de diametre quon peutfeparer en deux parties en DE. En BC eft une verre convexe

OU

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DE PLUSIERS INSTRUMENS.Liv.IX. Cliap.m. 401 OU lenticulaire , dont Ie foyer en eft. loign de 5 pouces plus ou moins xxxrt,nbsp;a raifon du diametre de la boule. F A efl un tuyau de 7 a pouces denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

long, amp; de deux de diametre coll a la boule A B en A H. G A eft un tuyau qui entre dans fautre F A , amp; qui porte a fon extremit A H du papiernbsp;ou du velin huil, ou bien un verre plan qui a t dpoli en Ie frottantnbsp;fur une furface plane avec du menu fable mouill; ce verre eft appliq^nbsp;comma Ie velin au bout du tuyau mobile GA pour cre plus facileraentnbsp;plac au foyer du verre C B.

Vfage. Placez lceil vers G pour regarder Ie verre AH ou velin huil, en repoulTant ou rctirantle tuyau G, il apercevra diftiniement les objetsnbsp;exterieurs peints fur ce verre ou velin huil AHjmais dans un fensnbsp;renverf.

Cette experience prouve parfaitement que ceft Fobjet qui envoie fou image dans Foeil.

L'image neft exate amp; diftinte fur Ie velin huil que quand il eft a certain point, paree que ceft la que les rayons de lumiere partis de dilFerens points de 1objet brifez en entrant amp; en fortant de la lentille de verre fenbsp;funiflent,amp; que plufieurs rayons venant dun mme point de eet objetnbsp;fur toute la furface du verre fe raffemblent en un mme a fon foyer.

Si 1objet neft pas diretement oppof au verre convexe 1image feta dautant plus confufe que 1inclinaifon fera plus grande , paree que lesnbsp;rayons qui viennent dun mme point de lobjet fur toute la furface de Ianbsp;lentille fe brifant feront en leur runion un angle plus obtus , dont Ia,nbsp;pointe moins vive touchera dune maniere moins nette Ie velin huil ou Icnbsp;filet du nerf optique. Ceft de eet attouchement plus ou moins vif amp;nct,nbsp;que fe fait la vifion plus ou moins diftinte; ceft par cette raifon quonnbsp;ne voit pas galement bien routes les parties dun mme objet quifepre-fente, a moins quon ne tourne lceil fucceflivement vers chaque partie.

Si Ie velin huil eft trop prs de la lentille, 1image de eet objet fera plus confufe par cette mme raifon , puifque les rayons ntant pas encore ru-nis en leurs points convenables, ils ne feront pas cette pointe ou pinceaunbsp;qui doit toucher en un point Ie velin ou Ie nerf optique ; cette image ynbsp;fera mme plus petite , paree que ces rayons brifez ne feront point autantnbsp;icartez quils Ie pourroient tre les uns des autres.

Si au contraire Ie velin huil eft trop loign 1image de lobjet fera encore confufe, paree que les rayons ne feront plus runis dans leurs points convenables.

Plus 1ouverture BC eft grande, plus jl y entre de rayons, amp; partant, plus il fe prefente dobjets fur Ie velin huil, pourvu que Ia convexit dunbsp;verre foit la mme ; il faut cependant que ce velin foit dans 1obfcurit,nbsp;paree que la clart eft un obftacle a la diftintion desobjets;on pourroij:nbsp;mme dire que ceft la clart feule qui borne la diftance de la vue, routesnbsp;chofes dailleurs gales, paree que plus lobjet eft clair amp; lceil dans uncnbsp;plus grande obfcurit , de forte neanmoins que les rayons de lobjet puiftentnbsp;venir a lui, moins ils feront traverfez amp; agitez,mieuxilsfeconrcrveront,

amp; plus la vifion feroit diftinte, amp; de diftance conbderable.

Ceft par cette vifion que 1image dun objet eft dautant plus petite, quil eft plus loign, paree que les angles des rayons venusde difterentgsnbsp;parties de iobjet font plus petits,

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'401 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

Ceft encore par cette raifon quil faut un peu avancer le velin huil de Ia lentille a mefure que 1objetsen eloignenotablement, commeilfautnbsp;rioigner quand Tebjet sen approche jufqua certain point, hors du quelnbsp;on ne voit plus que confufion. Ctft ce que nous faifons quand nous re-gardons un objet voifin ou loign, nous napprochons pasamp; nousne recu-lons pas la retine; mais nous ouvrons plus ou moins la prunelle , nousnbsp;avan^ons ou reculonsluve amp; le cryftallin.

Mais quand Tobjet eft a une certaine diftance fuffifament grande comms de deux cens pas, il ne faut plus toucher au velin , il faut fe contenter denbsp;I'image telle quelle fe prefente ; paree qu'alors les rayons de fobjet peu-vent paffer pour paralleles entre eux, 8e foit quon avance ou quon reculenbsp;le velin, ilne paiTera pas plusde rayonsparfouverturcB Cquhlenpaflbicnbsp;auparavant.

Non feulement on con^oit aifenient que dans cet ceil artificiel le verre BC tient la place des differentes humeurs de r(xil,amp; le velin celle de lanbsp;retine; mais encore que cette machine eft une chambreobfeureportativenbsp;amp; propre a deffiner , dont voici Vv/tige : Ayant tourn cet ceil vers unnbsp;objet clair du foleil, amp; s'etant couvert la tte amp; la machine, except lanbsp;lentille, dun manteau, on paflera un crayon fur tous les traits peints lur lenbsp;velin huil pour avoir une perfpedtive trs-exate mais renverlee. On re-dreffera ce delfein ou perfpelive, ou bten en ajoutant au foyer de la lentillenbsp;une autre lentille dune moindre fphere, laquelle renverra les rayons redref-fez a fon foyer oii le velin huil aura t plac ; ou bien fans ajouter dnbsp;feconde lentille, mettez un miroir plan en la place du velin huil, inclineznbsp;ce miroir de 45 degrez , amp; faites une ouverture au-delTus du tuyau laquelle vous couvrirez dhin papier huil , alors les objets peints en fensnbsp;renverf fur le miroir feront reflcchis amp; peints par ce miroir fur leppiernbsp;huil en leur fituation naturelle, paree que Tangle de reflexion tant egal anbsp;celui dincidence, Timage renverfe de Tobjet vient horifontalement furnbsp;le miroir; ce miroir tant inclin de 45 degrez, il renvoie Timage droite fou'Snbsp;un plan horifontal qui le couvre.

Ceft fur de pareilles experiences que les phyficiens ont tabli les regies de Toptique. Les uns ne confiderant que les effets produits par les rayons direbs quun corps lumineux ou color envoie i Tceilontenfeignenbsp;a tiacer les objets fur un plan , de maniere quils y produifent le mmenbsp;effet que fi on les regardoit rellement; ceft ce quon appellc perfpeiiive.nbsp;Les autres appliquez aux changemens qui arrivent dans les rayons quand.nbsp;il ne viennent a Tceil quapres avoir traverf un corps diaphane ou tranf-parent, en ont dcouvert les raifons, amp; enfeign a profiter de ces refradionsnbsp;pour differens ufages ; amp;: cette partie de Toptique eft appell dioptriqut.nbsp;Dautres enfin ont fait leurs obfervations fur ce que devenoient les rayonsnbsp;envoyez dun objet fur un corps dur amp; poli , amp; de leurs connoifiances re-fulte la catoptrique.

11 a t aif de remarquer que les machines dont noVsvenonsdedonner les conftrutions amp; les ufages font fondcs fur trois principes des trois parties de Vopttqtie dont nous venons de parler. La perfpedive roule fur ccnbsp;principe, que tout ob)(t tfi plus ou moins approche, paroit plus ou moins grand^nbsp;quil efi uu fous un plus grand ou un plus petit angle: ^ reciproquement il eftnbsp;V fous un plus grand ou plus petit angle ^ quit eft plus ou moins approche, qutl

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DE PLUSIEITRS NSTR.UMENS.Liv.IX.Chap.111. 405

rfl flus OU moins grand. Dans la dioftnque on convient , que tout rayon qui went de lobjet 'a lml ferpendiculairement, a la furface d'un corps tranf-parent, quel quit foit, quil traverfe tant Iaxe du cone des rayons , ne fouffreau-Cline refradion. Mais ^n rajon qui paffe cbiiquement dun milieu plus facile knbsp;penetrer dans tin plus diffcile, sapproche ds la perpendiculaire a la furface de cenbsp;milieu au point ou il eji penetre ; au contraire il sloigne de la perpendiculairenbsp;en paffant dun milieu plus difficile a penetrer dans un plus aif. Enfin dans lanbsp;catoptrique, ccftun principe que langle de reflexion efigal a celui dincidence.

Par la difFtrente application du principe de la perl'pelive, de mme quon fait tracer fur Ie tableau un objet tel quil paroit a la vue, on faitnbsp;auffi Ie tracer de maniere qu'il ne parot en fes proportions, que quandnbsp;ce tableau eft regard dun point determin; en voici deux exemples pournbsp;apprendre a fuppler, mas avec bien du travail amp; de la patience, par Ienbsp;compasSc laregleaudefautdes inftrumcns ci-delTus.

Fig.

Premier exemple deperfpeive. Soit donnlexagone regulier 1,1,5,4,5,6 trac geometriqucment en plan , dont ilsagit de tracer la perfpedrive dans Ienbsp;tableau A B D V. On difpofera eet exagone vis-a-vis de la ligne A B com -me on fouhaite quil foit vu, amp; on 1 en loignera felon la diftance quonnbsp;fouhaitera quil Ie foitdeloeil ,fuivant fchelleduplan.Ontirera detousnbsp;fes angles autant de lignes perpendiculaires a la ligne AB, quon appellenbsp;ligne de terre', amp; par les points 7,55,9,011 elles coupent cette ligne AB,nbsp;ion tirera au point principal ou de Voed ou de vue, pris a difcretion furnbsp;le'tableau , les lignes V7,V8,V9 ; enfuite on portera la longueur de Ianbsp;perpendiculaire 8 , i ,fur la ligne AB depuis 8 en E, amp; la perpendiculaire 7, 2, fur la mme ligne A B depuis 7 en F vers Ie point de 1oeil, amp; ainfinbsp;des autres;du point V on tirera une ligneparalleleaABquonappelleranbsp;horifontale, fur laquelle horifontale, on portera de V en D de part amp; dautre,nbsp;fi on vent ,1a diftance fuppofe de 1oeil au tableau prife fur lchelle dunbsp;plan ; enfuite on tirera du point de diftance D oppole les rayons D E, D F,nbsp;amp; C. Joignant les interfeeftions de ces lignes par une ligne droite, on aura furnbsp;Ie tableau lapparenee de la ligne i,-2gt; de lexagone donn Scdetouteslesnbsp;autres fuccelivement.

Si la perpendiculaire i, 8,toittrop longue pour tre portee fur Ia ligne A B, comme il arrive ici a la ligne perpendiculaire au point 5 , qui nenbsp;peut tre tranfporte de 9 , fur la ligne AB vers la partie oppofe aunbsp;point de diftance D, Ie tableau tant trop petit; tirez par Ie point B prisnbsp;a difcretion fur la ligne de terre A B, amp; par Ie point principal V Ie rayonnbsp;VB ; amp; ayant fait B M gal a la perpendiculaire 9, 5, tirez Ie rayon DMnbsp;qui donnera fur Ie rayon V B Ie point Z, par ou vous tirerez a la lignenbsp;de terre A B la parallele Z 5, qui donnera fur Ie rayon V 9 , Ie point jnbsp;quon cherche.

Afin que tout ce quon veut mettre en perfpelive paroilTe dans une jufte proportion, on eft quelquefois oblig dloigner beaucoup 1ceil dunbsp;tableau, ce qui empcheroit de marquer Ie point D de diftance fur la lignenbsp;horifontale D V, qui eft fuppofe dans un mme plan avec lceil: dans ce casnbsp;on roettra feulement la moiti de la diftance de lceil au tableau fur la lignenbsp;horifontale de V en D ; alors il faudra porter feulement la moiti des dif.nbsp;tances perpendiculaires 1,8, , 7, fur la ligne de terre AB,de 8 versE,nbsp;4e 7 versF,amp; entkant les rayons D Egt;DF,onaurafur les rayons V8,y 7,

E e e ij

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4,04 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

les points i, comme auparavant pour ces memes apparences dcs points

geomeiriques 1,2.

De la mme maniere que nous venons dc mettre un exagone en per-fpelive on peut tracer route forte de figure retiligne ou curviligne en multipliant les points fur le plan geometral, amp; fur le tableau par lefquels onnbsp;fera paffer les lignes demandes ; on pourra mme tracer des quarreauxnbsp;perfpcdtifs repondans a des quarreaux geometriqucs pour rapporter desnbsp;figures geometriques en perfpedlive, pla^ant dans chaque quarreau per-Ipeftif ce qui fera dans le quarreau geometrique qui lui repond.

On remarquera que la ligne 5,4, tant plusloigne de fceil, par confe-quent vue fous un plus petit angle, eft la plus petite de routes.

fig- ij.

Si on veut que cet exagone foit folide, lev fur la terre;Elevez fur tous ies angles perfpe(9:ifs des perpendiculaires, aufquelles vous donnereznbsp;la hauteur convenable en cette maniere. Du point B pris a voionte furnbsp;la ligne AB, elevez la perpendiculaire B C, par exemple,de deux piedsnbsp;fur 1chelle de f exagone geometrique , amp; menez du point H loign denbsp;la perpendiculaire B C de deux pieds de fchelle fur la ligne horifontalenbsp;V D aux deux points B C les droites H B , H C, cntre lefquelles feront ren-fermes les hauteurs de deux pieds convenables aux points differens denbsp;1exagone , pourvu que de chaque point de la bafe de cet exagone per-fpedtif, on tire des paralleles a la ligne AB ; amp; a leursincerfedtionsavecnbsp;HB on elevera des perpendiculaires a AB, qui feront de deux pieds cha-cune 0 elles reneontreront la ligne HC.

xxxv.

VUnche. JFig. A,

Second exemple de perfpeElive cuneufe. Soit donne une tte deffine dans toutes fes proportions a tracer fur un tableau, enforte quelle ne paroilfenbsp;belle amp; dans fes juftes proportions, que quand elle fera rcgarded'un certain point. Decrivez autour de cette figure donne le quarre ABCD,amp;nbsp;reduifez-le en petits quarrez de redudtion, comme sil falloit reduire cettenbsp;figure en petit. Maintenant decrivez fur ie tableau le quarre long E B F G,nbsp;amp; divifez fun des deux plus petits cotez E G, B F comme E G , en autantnbsp;de parties egales quen coinicnt DC; divifez fautre ct B F en deuxnbsp;egaleraent au point H, duquel vous tirerez par les points de divifion dunbsp;ct oppofe EG autant de lignes droites, dont les deux dernieres ferontnbsp;EH, GH. Enfuiteayant pris a diferetion fur le ct BF le point I au-delTus du point H pour la hauteur de fceil au-deffus du plan du tableaunbsp;horifontal, tirez de ce point I au point E la ligne droite El,qui coupenbsp;ici celles qui partent du point H aux points i, 2, 3,4, 5, 6, 7; par cesnbsp;points d interfelion vous tirerez des lignes droites paralleles entre elles,nbsp;amp; a la bale EG du triangle EHG, qui fe trouvera ainfi divif en autantnbsp;de trapezes quil y aura de quarrez dans le quarre A BCD : amp; rappor-tant ce qui eft deffin dans chaque quarreau dA B C D, dans les trapezesnbsp;qui leur repondent dans E F G B , on aura une figure difforme, laquellenbsp;cependant paroitra conforme a fon prototype , amp; dans fes juftes proportions, quand elle fera regarde par un trou petit, du ct de fceil, amp;nbsp;plus large du ct de la figure, comme K,, qui fera lev perpendiculai-reraent fur le point H; enforte que LK foit gal a la hauteur fuppofeenbsp;de fceil HI. On voit que la fituation de fail ayant change,il a fallunbsp;changer les quarreaux en trapezes pour donner a chaque quarreau le mmenbsp;angle fous lequel il toit v naturellem^nt dans le modele.

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DE PLUSIEURS INSTRUMENS. Liv.lX. Chap.IIT. 405 Nous ne parlons pas des ombres , cette connoiffance appartient auxnbsp;traitez complets de perfpecftive: il fuffit davertir que dans tous les plansnbsp;amp; dans tous les tableaux, la lumiere eft fuppofe venirden haut ductnbsp;droit, amp; pat confequent de Tangle que fait Ie haut du tableau avec fonnbsp;ct droit par rapport a celui qui Ie regarde, amp; quainfi les corps jettentnbsp;leurs ombres de haut en bas, amp; de droit a gauche de celui qui regardenbsp;un tableau.

Des corps propres a rompre les rayoits de lumiere, (jr des ufages de U

refraBion de ces rayons.

ON fait que tout corps diaphane ou tranfparent eft propre a rompre les rayons de Ia lumiere; ainll Teau, Ia glace, Ie verre, amp;c. peuventnbsp;tre employcz dans Ia dioptrique ; car Toeil neft quun amas deau amp;nbsp;dhumeurs qui par leur configuration raflemblent les rayons fur la rtinenbsp;o ils touchcnt des filets du nerf optique, lequel excite la cenfation deknbsp;vue; un baton dans Teau ou dans la glace paroit rompu, 8ec. Mais on fe fertnbsp;plus heureufement du verre que de toute autre matiere a caufeduneinfinite dinconveniens aufquels il neft pas expof comme les autres ,nbsp;amp; paree que dailleurs il peut tre travaill de toutes les manieres pro-pres a produire tous les effets de la refradion des rayons, foit quilnbsp;faille les ralTembierou les feparer plus ou moins loin scar toute la dioptrique fe rapporte a ces deux points jau moins font-ils les plus interelTans

'' nbsp;nbsp;nbsp;Vpiif_nn fairp ir/aii- iin

rayons, ce qui s opere cu laneiuujiiuL ia nbsp;nbsp;nbsp;jjcn

i une diftance qui ne Tincommode pas, amp; propre a les faire runir par'-les humeurs de Tceilchacun en leur point convenablc. Veut-on groffir Tobjetnbsp;au quel cas il paroitra rapproch ? il faut augmenter Tangle fous lequel il efnbsp;v ; on Ie fait en brifant les rayons qui viennent deTobjetaTceil, dema-niere quils scartent moins les uns des autres quand ils fortent du corpsnbsp;diaphane quils traverfent , quils ne scartoient avant leur palTage. Veut-on diminuer eet objet? il faut en brifer les rayons, deforte quils scartent davantage aprs avoir traverfun corps diaphane, ce qui fait paroitre

Tobjet plus loign : ceft ce quon appelle rendre les rayons divergens,

amp; ceft Ie propre du verre concave de les rendre tcls ; carles verres con-vexes diminuent toujours leur divergence amp; les raflemblent; ceft ce quon appelle rendre les rayons convergens ; fuflent-ils les uns amp; les autresnbsp;verres fpheriquesou hyperboliques. On ne fe fert communement que desnbsp;fpheriques.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;*

Confequences du principe de U dioptrique, ou objervations fur les

ojerres fpheriques.

.T E verre BC plan dun ct,amp; convexe de Tautre a fon foyer F, j.

la diftance du diametre de fa convexit, amp; les rayons de lumiere envoyez dun point dun objet DE vifible clair amp; loign, par confequent fuppofez paralleles, quand, ils tombent fur la furface convexe, ils fenbsp;runiflent avec leur axe au foyer de ce verre. Je dis les rayons dun point

E e e iij

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ho6

dun objet,paree que tous les rayons desdifFerens points dun objet nefc reuniflent pas en un feul point pour faire un foyer general.

Si 1objet D E eft plus proche de la fuperncie convexe du verre B C que de la longueur de fon foyer F, les rayons rompus dans le verre nenbsp;fe raffembleront point, mais fortiront encore divergens , moins a la verite.

Si cet objet D E eft au foyer F du verre B C, les rayons de chaque point de Tobjet fortiront paralleles entre eux.

2. Le verre convexe de deux ctez BC, amp; de deux gales convexitcz a fon foyer F a la diftance de fon demi diametre,amp; les rayons parallelesnbsp;dun point dun objet D E fe runilfent en ce point, fi cet objet eft loi-gn de ce verre plus que de fon foyer F ; car sil eft a fon foyer, les rayonsnbsp;fortiront du verre paralleles entre eux , amp; sil eft moins loign que lenbsp;foyer, ces rayons fortiront encore divergens mais moins a la verit.

5. Le verre convexe de deux convexitez ingales a fon foyer diftant a proportion de la difference des demigt;diametres des convexitez.

Nous avons enfeign a trouver ces foyers liv. 4 chap. 6.

4. Le verre convexe plan ou doublement convexe lailTe voir 1objet cn fa lituation naturelle , plus confufement neanmoins a proportion que lenbsp;plac entre 1objet amp; lceil, cet oeil sloigne du verre vers fon foyer,

1______1 fl 1_!t nbsp;nbsp;nbsp;:i__________ ______________r/

fig.

if.

Pig. 17.

Fig. I*.

Fig.

Fig. io.

Fig.

CONSTRtTCTION ET USAGES

verre, au-deffous duquel fi loeil defcend, il ne verra plus 1objet que renverf,nbsp;toujours plus diftintement a proportion quil sloignera Ibus le foyer.

5 . Le verre convexe groftit amp; confond lobjet a proportion que locil sen loigne, mois toujours entre ce verre amp; fon foyer, Dailleurs auffi onnbsp;dcouvre moins de lobjet v, a proportion quon sloigne du verre, commenbsp;nous dirons ci-aprs.

Lobjet tant groffi paree quil eft v fous un plus grand angle a caufe de la refration des rayons, il faut quil paroilfe plus proche par le principe de la perfpetive. Plus les pointes que forment les rayons de chaquenbsp;point de lobjet font loignes du verre convexe quils penetrent , plusnbsp;lobjet quil peignent a dtendue fur la retine. Cette tendue eft plusnbsp;grande a proportion de 1loignement du foyer, lobjet toujours fuppofcnbsp;plus loign du verre que fon foyer : ceft pourquoi les verres convexesnbsp;dune plus grande fphere font les plus eftimables dans les lunettes de longue vue. Mais il faut qualors ces verres foient larges pour recevoir plusnbsp;de rayons de lobjet, autrement on verrolt a la verit un objet plus groffi,nbsp;mais on nen dcouvriroit que peu de parties, amp; on perdroit du ct de 1inbsp;tenduede lavifion autant quon gagneroit du ct de fa diftance.

^ Ce verre, quand il eft trs-convexe amp; petit jgroffit extraordinairement 1 objet plac prs de fon foyer anterieur, paree que loeil alors en revolt beau-coup de rayons affez divdVgens encore pour tre runis a propos fur la retine, amp; y occuper une trs-grande tendue ; ceft leffetqueproduifentnbsp;les microfiopes, dans lefquels on apper^oit un objet quon ne voyoit pasnbsp;a caufe de fa trop grande proximit de lceil , amp; on gagne du ct denbsp;ltendue, amp; de la precifion de la vifion, ce quon perd du ct de la diftance de lobjet.

6. Comme les verres convexes runilfent les rayons de lumiere pourau-gmenterla vifion,ils ralTemblent aufli les rayons du feu amp; du foleil pour brler.

nbsp;nbsp;nbsp;7quot;. Le verre convexe polygone quon appelle a faeetes, runit a foq

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DE PLUSIERS INSTRUMENS.Liv.IX. Chap.III. 407

foyer les parties dun objet fepares a la vue direi3;e , amp; multiplie Ie mme objet.

8. Le verre concave plan, ou concave des deux ctez qui revolt des rayons obliques , les cart toujours les uns des autres, amp; par confequentnbsp;na point de foyer : fobjet v a travers ce verre parot plus petit, anbsp;proportion de fa fphere, les rayons des parties de eet objet font vs fous unnbsp;plus petit angle, amp; par confequentTobjetplusloign,maistrs-diftint;nbsp;paree que les rayons tant cartez les uns des autres , ils peignent unenbsp;image moins embaraffe amp; plus nette fur la retine; ceft pourquoi on fenbsp;fert de ces verres pour les vues courtes. Plus la fphere de ces verres eftnbsp;petite plus les rayons qui les penetrent font cartez.

51. Les verres convexes dun ct Sc concaves de 1autre nont pas des proprietez fort avantageufes a la dioptrique. Si la convexitq eft gale a Ianbsp;concavit, ou ft les furfaces font paralleles, on ne remarque prefque pasnbsp;plus de changemens dans les rayons qui les penetrent, que quand desnbsp;rayons penetrent un verre plan des deux ctez. Soit que la fphere de lanbsp;convexit foit plus grande ou plus petite que celle de la concavit, le foyernbsp;eft toujours plus loin que le diametre de la convexit, amp; na deffetquenbsp;quand la convexit eft de plus grande fphere que la concavit.

ConJlru6lion des lunettes de longue 'vue ou telefcopes.

DEs la fin du treizime fiecle on fe fervoit de verres travaillez pour fbulager les differentes vues des hommes , amp; leur en conferverfu-fage , malgr les infrmitez dun age avanc , ou la configuration defavan-tageufe, mais naturelle de leurs yeux : amp; tant quon en eft demeur a nenbsp;regarder ks objets qua travers un feul verre convexe , ou concave , onnbsp;na pu pavvenir qua faciliter Ia vifion aux vieillards, dont les yeux ap-platis ne leur toient plus de grande utilit , paree qualors les humeursnbsp;fe delTechant , elles loignent leur foyer par del^ la retine. On fuppla anbsp;ce dfaut par les verres convexes, qui brifant les rayons les rendent moinsnbsp;divergens,amp; plus propres a tre runis fur la retine, amp; ^ y former leurnbsp;image nette. Par une raifon contraire de jeunes gens ayant les yeux tropnbsp;voutez ou convexes, leur foyer eft plac devant la retine , on corrigea cenbsp;dfaut par le verre concave qui rend encore plus divergens les rayons desnbsp;objets clairez, amp; les difpofent a ntre runis que fur la retine de leursnbsp;yeux en reculant le foyer des humeurs. Ce ne fut que vers 1an 1609 ,nbsp;dit M'de la Hire dans un memoire de 1Academie, quun ouvrier de Hol-lande ayant par hafard regard a 1effai un objet a travers dun verre convexe, amp; dun concave, loignezlunde 1autre,peut-tre dansuntuyau,nbsp;il saper^ut que eet objet grofliflbit confiderabiement fans fe confondre,nbsp;ni changer de fituation. Des-la on commenca a combiner beaucoup denbsp;verres concaves de toute fa9on,avec des verres convexes auffi de toutenbsp;faon , amp; pour en compofer des lunettes de longue vue , dites alors denbsp;Galilc ou de Hollande , qui ont un verre convexe vers 1objet, amp; unnbsp;concave au-deffus du foyer du convexe amp; de Iceil. Kepler bon mathema-ticien en 1611 travailla fur les effets que 1ouvrier de Hollande avoicnbsp;remarque, amp; donna fon trait de dioptrique , ou il enfeigne a faire desnbsp;lunettes de lopgue vue coinpofes de deux vertes copy exes, difpofez dune

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408 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

certaine fa^on dans un tuyau, lun du ct de lobjet amp; d'une grande fphere, Tautre d'une plus petite , loign par dela Ie foyer du premier,nbsp;deforte que Ie foyer pofterieur de f objetif sunifle au foyer anterieurnbsp;de foculaire. Ceft ainfi qu'on appelle Ie verre Ie plus voifin de f ceil. Maisnbsp;ces lunettes renverfent 1'objet ;leP. Reita capucin vintaprs, quiajoutantnbsp;deux autres verres con vexes entre ceux de Kepler , compofa des lunetesnbsp;de longue vue qui font voir les objets redreffez. Les aftronomes cherche-rent auffi-ttafe fervir de ces differentes lunettes pour leursobfervations,nbsp;amp; ils ne trouverent que celles a deux verres de Kepler dont ils puflentnbsp;tirer beaucoup davantages. 01659 Huygens ajouta un micrometrenbsp;au foyer oofterieur de fobjebif, amp; a 1anterieur de 1oculaire pour obfer-ver fanne*au de fatrne. C'eft a ce tems qu'on pourroit fixer f poque dnnbsp;micrometre , que M' Auzout amp; Picard perfedionnerent vers fan 1666 ,nbsp;en y ajoutant un curfeur , amp; une vis pour mefurer les diftances, lesdia-metres des planetes, les excentricitez du foleil amp;delalune,amp; leurs clip-fes. M' de la Hire a encore travaill depuis tres-heureufement fur cettenbsp;invention du micrometre. On ne fait pas de mme en quel tems on com-men^a de fe fervir de ces lunettes au lieu de pinules fur les quarts denbsp;eerde, en pla^ant au lieu du micrometre, deux foies trs-delies qui fenbsp;croifent a angles droits , comme nous avons enfeign liv. 4 chap. 6 , SCnbsp;liv. 6 ci-delTus.

XXXVl

Planche*

Fis- 4.

II eft aif de faire une lunette dapproche de la premiere forte qu'on appelle de Hollande. Faites un tuyau E B de carton ou dautre matiere;nbsp;emboitez dans ce tuyau un autre tuyau D E; dans celui D E faites en-trer celui C D , comme celui A C eft entr en C D , deforte quentrancnbsp;tous les uns dans les autres, ils puifTent tre facilement tranfportez ; placeznbsp;a fextremit B un verre lenticulaire convexe des deux ctez , ou convexe plan; on f appelle ohjeBif, car il faut quil foit plus prs defobjet;nbsp;au-delTus de fon foyer amp; a fextremit A foit un verre concave quon appelle oculaire , paree qu'il eft plus prs de f ceil. Ilvaut mieuxque fobjec-tif foit dune plus grande fphere, amp; convexe dun feul ct, paree quenbsp;alors fon foyer tant plus loign il groffira davantage. Une telle lunettenbsp;fera fort claire amp; commode , dun pied huit pouces de longueur , fi onnbsp;fe fert dun objectif convexe dun ct de deux pieds de diametre ou convexe de deux ctez de quatre pieds , amp; dun oculaire concave des deuxnbsp;ctez de quatre pouces amp; demi. Pour les aftres la lunette fera de i o piedsnbsp;de longueur, fobjetif fera denviron la pieds de fphere, amp; foculaire denbsp;5 pouces amp; demi. Les combinaifons fe font plus precifement par 1 experience fur les fondemens ci-defTus, en appliquantfucceffivement desocu-laircs de differentes fpheres a un objelifdetermin.On retient ces verresnbsp;en leurs points par des anneaux de laiion.

Fis- *5'

Vfage. Placez fceil en A, pour regarder par Ie tuyau AB les objets loignez ; pouffez un peu ou reculezTe tuyau A jufqua ce que vousvoyeznbsp;les objets diftimfts; ils paroitront beaucoup apprachez, plus gros amp; plusnbsp;diftimfts, amp; dans leur fituation naturelle , paree que les rayons qui par-tent duhaut de fobjet B figure 25 rencontrant Ie verre convexe DEfenbsp;brifent , amp; aprs en tre fortis sapprochent fun de fautre par obferva-tions 1,2, ci-dellus; mais avant quils fe foient ralTemblez en un point,nbsp;ayant mis Ie verre concave F G dans leur chemin, ils scartent, amp; vont

rencontrei:

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DE PLUSIEURS INSTRUMENS.Liv.IX.Chap.IXr. 409 jrencontrer les humeurs de IceiI, peindre leur image renverfefur la retine,nbsp;pour exciter la cenfation convenable a eet objet v en fa fituation natu^nbsp;relle; car tout objet v direftement par lceil fe peint fur la retine canbsp;fituation renverfejpar obfervation 5 ; plus cette lunette fera longue ,nbsp;plus on verra loin,mais peudtendue,amoins que fobjedifne foit bieanbsp;large. Sans changer lobjeftif on allongera cette lunette ,on decouvriradcnbsp;plus loin, en fubftituant un oculaire concave d'une plus petitefpherejnbsp;jnais aufli on decouvrira encore moins detendue, par obfervation 5 amp; 8.nbsp;Au contraire plus cette lunette eftcourte, les verres bien proportionnez,nbsp;plus on decouvre dtendue a une petite diftance. On vitera les couleursnbsp;feintes des objets en pla^ant a un pouce au-deflus de 1oculaire un eerdenbsp;de carton fixe, amp; perc dun trou d environ deux lignes, plus ou moinsnbsp;par experience.il eft inutile davertir quon ferme chaque ouverture de lanbsp;lunette dquot;un couverde pour garantiries verres des accidens, quand on cnbsp;sen fert point.

pouce . . 4lig.def0yeraun0bjec.de I 2 pouces jufqua ^pou. de foy S amp;deminbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;18 . . jufqua 24

... nbsp;nbsp;nbsp;10 lignes .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2 pieds jufqua

% nbsp;nbsp;nbsp;gnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2 amp; demi .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

2. ... 3 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;5nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;

2. amp; demi . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

$ nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4 amp; demi . .

5 amp; demi . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. 5nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

4* nbsp;nbsp;nbsp;4nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;*nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.8.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

^^...3 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.12nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;..

, 4 amp; demi nbsp;nbsp;nbsp;?nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,25.

Les lunetes de Kepler font compofes dun tuyau comme celui ci-defluSs amp; de deux verres convexes; mais loculaire fera au-deffous du foyer denbsp;Jobjelif, vers Ie point o Ie foyer pofterieur de lobjedif joint Ie foyernbsp;anterieur de loculaire, lobjelif fera de plus grande fphere que loculaire;nbsp;cn fait une lunette commode denviron deux pieds amp; demi de longueur,nbsp;avec un objedtif convexe , dont Ie foyer eft a deux pieds trois pouces,nbsp;amp; un oculaire dun pouce amp; demi. Pour les aftres les lunetes font plusnbsp;longues, comme depuis 9 pieds jufqul 2 5 amp; mme 5 o , amp; leurs longueursnbsp;lont Okrdinairement determines par la fphere des oculaires. Ainfi un oculaire dun pouce de foyer convient a un objetif, depuis 9 pouces jufqu4nbsp;tz pouces de foyer : Volei une table des proportions des verres oculaires aux objedlifs a peu prs femblable a celle que M' Poliniere a don-ne dans fes experiences phyfiques. Loculaire de

2 pieds amp; demi

51

5 amp;dem!

4 nbsp;nbsp;nbsp;amp; demi

5 7

1 2

24

50

Pour rendre 1objet vu par ces lunetes plus clair, amp; viter les iris, on met fur fobjelif un carton perc au milieu de la grandeur Convenable par expe-jrience j il aura fon diametre galalobjedifpourtreretenuaveclemmenbsp;eerde qui retient 1objetif, amp; dans la longueur du tuyau AB, enC,ennbsp;P , en E on placera plufieurs cartons de mme , percez par proportion amp;nbsp;experience; lefquels feront noircis comme tout rinterieurdutuyaijquonnbsp;frotera dun noir huil, puis on y mettra du charbon broy, on les fecouera,nbsp;amp; on les fera fecher; ou bien encore on les, noircira avec la fume dunenbsp;feougie de poix refine. Soiis Ie verre oculaire on placera une pinuleGA^

Fff

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CONSTRUCTION ET USAGES^

c'eR un tuyau d'un pouce de long perc en entonnoir , dont la grande ewertH-re eft vers Iceil, amp; lapetitejduneligneoudeuXjtoiicheraracu-laire 5 laoigusar de esttepinuleeft relative aux- diferentes vues..

Si:, iff vfagi- Places TcEil en A de la figure 24, Iobjet paroitratrs-grand, trs-diftin^, mais reiwerf de haut en bas, amp; de droit a gauche; paree quenbsp;les rayoHSjpartant du point B- de Tobjet loign BC , vont rencontrer lenbsp;verre obje^if D E, amp; fe rafiemblent au foyer F; ceux qui vont du point Cnbsp;versDE, fe raffemblent en G, amp; demme tous les rayons qui vieianentnbsp;des. points de Iobjet entre B amp; C, fe raflemblent entre F amp; G pour synbsp;peindre en leur ordre, par obfervation i Ges rayons ainfi raftembleznbsp;trouvent la Ic foyer anterieur de la fecondefurfaceduverreoculaireH Inbsp;ils fe croifent, amp; vont rencontrer le verre HI, amp; les rayons quiviennentnbsp;dupointG , paffant par le verre HI, en fortent paralleles, par la ^'re-marqua de Fobfervation equot; , ceux qui viennent du point F fortent aufllnbsp;du verre HI paralleles entre eux, amp; ainfi des autres; amp; tous paffant par letnbsp;Eumeiirsde Iceilferaffemblent,comme sils vetioieat deF G; alors Iobjetnbsp;BC, qui fera^peint fur la retine en fens naturel, paroitra renverf; pareenbsp;qu - doit y ctre peint en fens renverf pour exciter la cenfation qi repond a B C vu. fans verre direclement, amp; droit. Ces lunettes decouvrentnbsp;plus dtendue que celles de HoUande, paree que le. foyer en eft moins eloi'-gn de Iobjeftif, toutes chofes gales dailleurs.

Les aftronomes ayantbefoin de fixerdes points dans Iobjet quils regardenr, ue peuvent le false avec la lunette de Hollande, dont le foyer eft fur la retine-;nbsp;au lieu quici Iobjet tant peint en FG, fi on y croife une foie deliee, on fixenbsp;ce point fur Iobjet. On fe fert de cette lunette comme des pinules de quartsnbsp;d'e cercle, ony placeauffile micrometre, amp;c. Si on avancoit le verre HInbsp;davantage vers FG, alors les rayons ne fortiroient pas encore parallelesnbsp;entre eux; mais encore divergehs , moins a la verite quils ne partent denbsp;FG:.Cette divergence des rayons conviendroit ^ un ceil ouraordinaire-ment voiit, ou bien aux perfonnes de vue courte. Quand on fe fert de casnbsp;lunetes pour obfcrver le foleil,les verresdoivent etre colorez pour garai-tir la vue.

Pour faire une lunette de quatre verres convexes (car nous ne patlons pas de celles a trois verres qui nontaucuneutilit) rangez ainfi les verres.nbsp;Soit Iobjct loign B C, lobjeiif DE au bout dun tuyau ;le z* verrenbsp;HI tellement loign de D E que le foyer pofterieur de D E sonviennenbsp;avec le foyer anterieur de H I, qui eft a peu prs de la fphere dun coru-vexe oculaire convenable a lobjetif D E; fi la lunette toit a deux verres convexes feulement,le 3'* verre LK a peu prs de mmc fphere quenbsp;Mljfera plac de fa^on que fon foyer anterieur joignele foyer pofterieurnbsp;de H17 enfin le qquot;' verre O P encore de mme fphere a peu prs que HI,nbsp;ft loign deLK, comme LK 1cft deHI;ceft-a-dirc le foyer anterieurnbsp;de O P joint le pofterieur de L K. Les rayons de Iobjet B C comme ci-deffus font brifez en D E, amp; runis en F G; dou ils partent divergens vessnbsp;^ ^7' H I; mais par la raifon ci-deffus, par la 3' remarque de la i '* obfervation anbsp;ils. CD'fortent paralleles entre eux ,amp; penetrent ainfi L K, lequel-. relevanties rayons non divergens ,mais paralleles, les runit en M N ,,par obfcrva-iou premiere ,ou ils viennent. fous un angle bien plus grand ^quils ne fonc

7enus de E eja E j amp;.de ea Parconfeqiiens ka'image MN d@ Iobjer

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DE PLUSIEURS INSTRUMENS.Liv.IX. Chap.llL 41 B C eft plus grande que la premiere F G; enfin les rayons partant de M Nnbsp;vers O P , ils en fortent paralleles, par la remarque de la i ^ obfervation,nbsp;puilque M'N eft au foyer anterieur de OP ; ces rayons entrentparallelesnbsp;dans Fceil A loign de OP de la diftance de fon foyer,amp; brifez par lesnbsp;bumeurs, ils vont peindre 1objet BC renverf fur la retine ,En unetrs-grande tendue , amp; fous un fort grand angle : ce qui fait voir Fobjctnbsp;droit , plus grand amp; diftindt. 11 parot droit paree qufil eft peint renverf fur la retine ; il y eft peint renverf, paree qu ri eft droit en M N; amp;nbsp;il eft droit en M N, paree qu'il eft renverf en F G; il eft renverf en F G,nbsp;paree que les rayons de BC droit fe croifent fur lafurfaee antcrieure D E.nbsp;biaintenant plaeez les-verres ainfi rangez, les uns par rapport aux autres dansnbsp;e tuyau AB de la figure a.4, pla^ant Fobjectif DE en B, amp; les autresnbsp;a proportion, obfervant de laiffer vers A une pinule ou tuyau en cn-tonnoir , comme npus avons dit en parlant de la lunette a deux verresnbsp;convexes.

Vfage. Lceil plac en A figure 24, fi Ie tuyau eft garni de quatre ver-fcs convexes; on verra trs-diftinbement des objets loignez d'une lieue fur terre, quand les trois oculaires auront chacun leur foyer a un poucenbsp;^ demi de diftance : robjelif qui auroit 1 x pouces un peu plus, foccnbsp;meroit une lunette longue de zo z j pouces; fi robjeftifa iS pouces,nbsp;avec les mmes oculaires la lunette aura environ 30 pouces de longueur^nbsp;amp; on decouvrira des objets plus loignez. Si les lunettes a deux verres ontnbsp;iincommodit de renveder f objet, elles font aufli plus nettes que celles |nbsp;quatre verres, qui fouffrent de la multiplicit des verresla^uelleapportenbsp;toujours quelque confufion dans les objets^

ConJlru6iion du mkrofco^e,.

AYant dja parl fort au long ci-deffus liv. 5 chap. 6, des differens microfcopes, amp; de leurs effet-s, il ne nous refte ququot;a faire a eet inftru-jnent les applicationsconvenables des regies de la dioptrique, amp; dexaminernbsp;quels verres font plus propres a groflir les objets fort peu loignez de fceil.nbsp;Les telefcopes nous font voir des objets qui neparoiftent pas a la vue ordinaire a caufe de leur loignement ,amp; les microfcopes quon pretend ntrenbsp;que de fan 1620 , nous font remarquer les parties des corps que leurnbsp;petiteffe drobe Ha vue ordinaire ; lefquelles cependaat feroient apper^usnbsp;iiun ceil fort vout. Ainfi de mme quo des perfonnes dont les ytux fontnbsp;plats voient de loin fans Ie fecours des lunettes, aufti ceux dont les yeuxnbsp;fone fort convexes , voient de^ objets trs-pstils amp; trs-peu loigneznbsp;de foeil.

Pour faire un microfcope fimple, tel que ceux des figures L,I,K,de la planche 10% prenez un trs-petit morceau de glace, que vous aureznbsp;detach dun gros avec les dents dune elef; mouillezie bout dune guillenbsp;longue avec de la falive , Ie petit morceau de glace sy colera; enfuitenbsp;tnettez-le dans la flamme bleue d'une bougie un peu incline , il fe fon-dera, amp;tombera en petite boule fur un morceau de papier qu'on aura misnbsp;deftbus pour Ie recevoir; fi la boule de glace eft fort ronde amp; petite, onnbsp;ia placera fur un morceau de plomb trou, pour la receyoir, ou de lanbsp;naniere que nous avons dk liv. 3 chap z. Cette petite boule de gUcc

Fff ij

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^8.

CONSTRUCTION ET USAGES fera voir les objets trs-groffis, paree que fa figure tant fort convexe, amp;nbsp;fort proch'e des objets amp; des yeux , les rayons sy brifent davantage , Scnbsp;font refus plus abondamment , Sc divergens dans la prunelle de foeil anbsp;caufs de la petitefle de cesverres.

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'it

Les autres microfcopes comrae celui de la figure M planche i o', font compofez de trois verres, comme nous avons dit; nous remarquerons feule-ment que fobjeiif DE de ces microfcopes doit tre trs-petit, amp; trs-eonvexe. Si lobjet B C eft plac a fon foyer, les rayons fortiront paral-leles de DE, amp; allant rencontrer Ie fecond verre Hl, ils fe raffemblentnbsp;en FG, o ils neignent fobjet renverf amp; trs-groffi;stant croifezilsnbsp;tombentfur Ie troifime verre KL,doilsfortentparalleles, vontfebri-fer dans les humours de lceil, amp; peindre lobjet trs-gros amp; droit fur lanbsp;retine, alorson Ie con^oit renverf. Que fi lobjet toit plac plus loin quenbsp;l foyer du verre DE ; parobfervation i',les rayonsferoientraflemblenbsp;en FG o eft Ie foyer anterieur de Hl , pour peindre lobjet gros; en-fuite fe croifantjSi tombantfurlH,ilsfebriferoient,amp;fortiroientparal-lelesren eet tat rencontrant LK, ils en fortiroient pour fe runir a fonnbsp;foyer, tellement loign que ces rayons entrentdans 1oeil encore prefquenbsp;paralleles, amp; aprs les refractions dans les humeurs ils suniffent, amp; pei-gnent lobjet droit fur la retine pour tre congu renverf. Lobjetif DEnbsp;eft ordinairement de quatre lignesamp;demie de foyer, on reduit fa furfacenbsp;a une ligne, paree quon Ia couvre dun carton noirci, qui eft perc dunnbsp;trou dune ligne feulement gt; Ie verre IH du milieu eft de 5 pouces 2 lignesnbsp;de foyer, amp; Ie dianvetre de fa furface de 16 lignes , pour recevoir plu?nbsp;de rayons diftintsjle dernier verre a fon foyer a i pouce 8 lignes, fonnbsp;diametre eft de 12 lignes, les deux oculaires font ordinairement fixez anbsp;4 pouces amp; demi 1un de 1autre. Ordinairement du deuxime oculaireanbsp;lobjeSif, ily a encore 4 pouces amp; demi; ce qui donne 9 pouces a un telnbsp;microfcope: cette longueur neft pas invariable, la difference des vues,amp;nbsp;ia difpofition des verres y changent quelque chofe. On remarquera quenbsp;dans les telefcopes , ceft lobjcctif qui doit tre grand , amp; les oculairesnbsp;petits : ici tout au contraire lobjetftif eft dune trs-petite fphere , amp; lesnbsp;oculaires font dune fphere un peu plus grande, mais dun trs-grand diametre : ces petites fpheres grofliffent extraordinairement un objet , pareenbsp;quelles rompent beaucoup les rayons, amp; font voir les objets fous de plusnbsp;grands angles, qui occupent par confequent une trs-grande tendue fur lanbsp;retine. Nous nous fommesaffez tendu fur 1 es ufages des microfcopes liv. 3,.nbsp;ehap. 2-, pournous difpenfer den parler davantage.

Des verres convexes propres a produire dit fea aux rayms du foleil.

ON lit dans Ia premiere fcene. du fecond ale des Nues dAriftc--phanes que Strepfiade vieillard dit a Socrate, quilatrouv chezles droguiftes une pierre trs-avantageufe a payer fesdettes fansdonnerdar-gent.Quand on me prefentera mon obligation , dit ce vieillard, jexpo-ferai cette pierre au foleil fur mon billet , amp; je fendrai la cire , paree' qtialors on erivoit fur une couche de cire ce quon vouloit,nbsp;aprs en avoir end'uit une corce darbre. On juge que cette pierrenbsp;ne pouvoit tre autre chofe que Ie verre convexe dont nous parlons : ilnbsp;irok-tontiant que de cette proprit du verre convexe connue, on ne

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DE PLSIEURS iNSTRUMENS.Liv.IX. Chap.It. 413^ jfoit venu qu^ la fin du treizime fiecle a la connoiffancedufecours quilnbsp;pouvoit donner a la vue. Q^elle quefoit la caufe de cette ignorance pendant tant de fiecles, quand on fait application du principe general de lanbsp;dioprrique , on con^oit aifement, parobfervation (S'', que les rayons dunbsp;foleil qui viennent paralleles fur un verre convexe fe runifient, aprsleurnbsp;paflage, a un foyer , ou a caufe du mouvement continuel amp; trs-violentnbsp;dans lequel ils font toujours par la pj-effion du foleil , ils doivent parnbsp;leur multitude en exciter un trs-vif fur les corps qu'ils tochent en unnbsp;trs-petit efpace ^ amp; les brier. 11 ne faut que jetter la vue fur la figure 2 9nbsp;pour congevoir la conftrulion amp; felfet de ce verre. C eft Ie foleil dontnbsp;les rayons viennent paralleles furla lentille AB, laquelle brife ces rayons 5nbsp;amp; les runit a fon foyer D, o on place un tifon qui s'allume dautantnbsp;plutt que Ie foleil eft vif, amp; que la lentille regoit amp; runit davantagenbsp;de rayons a caufe de 1tendue de fa furface amp; de fa convexit. Si Ie verrenbsp;ardent A B toit fortgrand, amp; avoit par confcquent fon foyer trs-loign,nbsp;foneffet pouroit fouffrir de eet loignement; mais non-fculement on remedie a ce dfaut, mais encore on augmente extraordinairement feffet denbsp;ee verre AB, en lui ajoutantun autre verre convexe de plus petite fphere

en EF, lequel raffemblera les rayons, djabrifeZjaun foyer bien plus proche, amp; produira des effets bien plus extraordinaires; cmme de fon--dre les metaux, amp; calciner les pierres. On ajoute rnme ce fecond verrenbsp;convexe quand les rayons du l'olcil couverts denes font foibles , afin

den augmenter la vivacit. Ces verres ardens font ordinairement enchaffez

en une piece de bois, qui a une poigne, par laquelle on lui donne une fituation perpendiculaire au foleil , amp; ainfi Ie foyer eft toujours en bas,nbsp;au lieu que les miroirs ardens par reflexion auroient leur foyer en haut:nbsp;ce qui forme un obftacle invincible a beaucoup d'experiences, quionttnbsp;pratiques avec Ie verre ardent de M'Ie Due dOrleans. Ce verre peut paf-fer pour Ie plus parfait quon ait encore v , il eft de la fagon denbsp;M' Tfchirhaufen alleman, alToci a 1'academie de Paris , amp; produit desnbsp;effets trs-furprenans; ils font rapportez prefque tous dans les memoires'nbsp;de lacademie des Sciences, avec la delcription cxate de ce verre, qui eftnbsp;dquot;une fphere confiderablc,de 5 pieds de diametre,amp; dunepaifleurtrs-proportionne. Otoit Ia difficult de trouver un verre affez pais,6c: denbsp;lattacher affez ferme peur tre travaill qui avoit empch de tenter cenbsp;travail fur Ie verre, amp; qui avoit oblige jufqua prefent de sen tenir auxnbsp;miroirs ardens concaves. II eft mont iurun chalfisde charpente, qui a unnbsp;mouvement de charmere entre les brancars dun petit chariot , qui Ienbsp;conduit o on veut. On place aubefoin fur Ie mme chariot, 5ede Ia rnme nbsp;facon , un fecond verre convexe, pour accourcir Ie foyer du premier, amp; au-gmenter fa vivacit.

Kg. ir

brifez ou rflechis du feu ordinaire ne brul

fi vivement qfie ceux '

On entend aifement qc tout corps diaphaite peut produir dfuatix rayons du foleil, plus ou moins promternent a proportion des qualiteznbsp;particulieres de ces corps. Ainfi une phiole F E dc verre, rnde amp; trs-mince,dune grandeur mediocre, fi elle eft templie deau Ss expofe au folej,nbsp;brulera a fon foyer en G. Nous dirons par la fuite pourquoi les rayons

ent pas


du feu du foleil, quand nous parlerons du ia reflexion des'rayons.

Fff lij'

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4,4 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

Des verres convexes polygenes ou a facettes.

' T E. verre a facettes eft un verre plan dun ct, amp; de Iautre taill J plu-faces, comme celui B DE CL ;les rayonsqui viennent de Tobjei T fur la face D -E ne fe brifent point viennent naturellement a Toeil A jnbsp;qui par cette face vok fobjet en fa veritable place ; mais les rayons de cetnbsp;objet F qui vieunent obliquement fur les faces BD, EC, fe brifent ennbsp;approchant de la perpendiculaire , pour fe runir en un point; mais ilsnbsp;rencontrent ioeil, amp; vont y peindre la mme image autant de fois quil ynbsp;a de faces, comme fi robjet toit plac en G, en F, amp; emH, paree que nousnbsp;croyons que les rayons nous viennent en iigne droite, eequi neft pour-tant pas vrat. Ceft fur feffet de ces lunettes a facettes quon fait desnbsp;tableaux magiques pu tromfeurs , tout-a-fait diffomes quad en Us regarde fansnbsp;de femblables verres: amp; pour les executer, on levera a plomb fur une tablenbsp;51. ABCD une planche ADEF qui pourra tre haulTeamp; bailfevertica-iementjSc un pied BCH qui pourra avancer ou reeuler entre des r enures ABCD: on placera au haut du pied en H un tuyau IK auquel onnbsp;aura fait un trou vers Ie foyer du verre a facette plac en H. niuitenbsp;ayant col fur D E F A un papier, amp; arrt Ie pied avee Ie verre H au pointnbsp;convenable, plus ou moins 'loigndu papier, felon quon voudra loignernbsp;plus otj moins les unes des autres les parties de Tobjet quon veutdeffinernbsp;furie papier; au petit trou K,placez une lampe^ dont la lumiere foittrs-tranquile, cette lampe enverra de la lumiere fur Ie papier blane appliqunbsp;en EFD A, amp;oFimarqueraavec du crayon Ie contour de ces faces lumi-acufes , dans lefquelles on peindra les parties diftrentes dun objet quinbsp;doivent fe runir toutes qand on les regardera par Ie verre a facettes,

, plac dans ie tuyau KI : ainfi quand on regardera par Ie trou K, on ne xemarquera quune feule figure bien proportionne , laquelle fans verrenbsp;ne reprefentoit aucun objet determin; fur tout, fi Ie peintre a foin denbsp;rempliries efpacesnon-lumineux de differens fujets, qui neparotront plu$nbsp;par Ie verre a facettes.

pe h cfnaUt des verres, des injlrumens neceffdres four les travdller, de U maniere de rujjtr en ce travdl.

LE choix de la matiere dun verre quon veut travailler eft trs-necef-faire, autrement on rifqueroitdeperdrebeaucoupdetemsamp;depeinc. S il doit etre grand amp; pais, on fait fondre au fourneau une alfez grandenbsp;quanti.t de matiere pour tre jette, amp; rempHrle moulc creux dun cy-lindre, ce cylindre de verre aura les dimeufions quon fouhaite peu plus :nbsp;quand la matiere fera refridie , on ia decouvrira amp; polira fur fes deuxnbsp;ctz plans ; oubien , fi je verre ne doit pas exceder les mefures des verresnbsp;ordinaires, on choifira des fragmens de glace de Venife ou autre. On exa-miriera amii la matiere de vrre qui doit tre travaille : on 1expofera aunbsp;foleil , relevant les rayons fur un papier blanc qui fera voir sil y a desnbsp;flets, bouillons,OU autres ingalitez; enfuite on regardera quelqueobjefnbsp;|lev,comme la pointe dun Cloclier, feaufTantamp;bailTant Ie verre devant

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t5E PLUSIEtJRS INSTRUMENS. Liv.IX. Oiap.III. 415.

Fceil, pour voir fi Pobjet ne parort pas ondoyant. II eft rare de trouver des verres pais amp; larges, amp;enmme tems exemts de cesdfauts. Ceftcenbsp;qui augmente beauGoup Ie prix des grands fur les petlts ; la couleur dunbsp;rerre la plus avantageufe efl eelle quf tire uo peu fur k bleu ou Ie vernbsp;dc roer.. II faut aufli que Ie verre foit dgale paifleur , afin que les deuxnbsp;fuperficies foient bien paralleles. Les grands verres fontfondusde la grandeur amp; de 1paiffeur convenables, maisles petks font coupez asvecla pointenbsp;du diamant. Un verre dont on- veut faire un objeiif de r 2. ou i J pieds,nbsp;aura environ deux pouces de diametre,ainfi des autres a proportion.Urnbsp;oculaire convexe, du plus petit au plus loog foyer , aura au plus depuisnbsp;8 jufqua 22, lignes : on lesarrondiraea mettant un peu deraafticau milieunbsp;de leur furface , pour y placer la pointe du compas, amp; y tracer de Iautrenbsp;une circonference avec la pointe du diamant j on les arrondiraavec Ie grefoir-de vitrkr ou avec une pincette: Ie venre ainli prpar , fera appliqii Ssnbsp;coll centre une moleue ou poigne qui fert a tenir k verre pour k tra-vailler amp; Ie poliro

Le mailic qui lrt a alTeoir Ie verre liir la molette elt compof dun quart de bonne raifine, de focre trs-douce ,ou deblancdefpagflefin ylonbsp;tout bien broy amp; tamif trs-fubtikment j-quon incorporera doucemensnbsp;amp; gasment dans trois-quarts de poix noire bien-choifie, aprs quelle fera

fondue en melanteette poudre peu apeu avec la poix jufqu ace que Ie tout

ae fafTequ^lti corps galement penetr de cette poudr

XfXVr Planchci

quot;air

La moktte eft un morceau de bols ou de buis, on mme de cuivre, taill en petit dome, de forte quil puifle fervir de poigne a retenir le verrenbsp;qui y eft raaftiqu. La figure 3 3 en fait voir une coupe perpendicalai-rement;4 eft un trou qui perce toute la molette pour lailTer chapper fairnbsp;qui auroit t enferm par k mafticji c font une doucine ou rebord, q5'nbsp;empeche les doigts- de defcendre plus-bas, amp; fei t i faire pefer fur le verre 5nbsp;le delTous /; eft ereux amp; ingal vers fon centre pour y faire mieux tenir lenbsp;maftic, furlequel on applique bien galement Je verre quon doit travailler.

La figure 34 fait voir cette molette toute garnie amp; monte dun verre. Fjg.

Lesbaflins, platines ^ou formes a travailler ls verres , font ou concaves fpVieriques, OU convexes 5 de d^fferentes grandeurs de fphere :on peut travailler un objeiif de a o a 2 5 pieds de foyer dans une forme de i o a i 2nbsp;pouces de diametre, amp; ainfi-des autres a proportion; ces formes font defernbsp;OU de laiton , fun amp; fautre le plus doux qu'on pourra trouver : k ftrnbsp;fera forg le laiton jett en fonte avec foin , comme nous dirons quand'nbsp;nous enfeignerons a fondre des miroirs ardens concaves. II faut avoir des-modksde formes ou baflins, faits d etain ou de bois de poirier 'bien fee, ^nbsp;aulquels on aura donn f paifleur amp; la grandeur convenables furie tour;nbsp;quand ces platines ou formes convexes ou concaves fbrtiront des mainsnbsp;du fondeur, on les montera fur farbre dun tour bien ftable , de fortnbsp;quelles foient bkn perpendiculaires , amp; exalement concentriqaes a escnbsp;arbre du tour ; eela fe fait aifement par le moyen dune efpece de roue rs i^4nbsp;OU eerde de fr dont les croifes font fendues affez large par lemiliecynbsp;pour y recevoir quatre tenons ^h e d , qui coulent jfte dans ks^fentes;

jes tenons font taraudez par-deflbus pour les arrcer avec des eroux lendro-it OU on veut ;ks defius de ces tenons font recourbez fqucrrfenbsp;1 OU portent la vis^ dans lcrou/j pour pouvoir retenir ferme les baffitjs

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CONST RUCTION ET USAGES par les bords gu par la pointe de la vis amp;les empecher de changer denbsp;fituation:on place quarrement ou a vis e ce cercle jufteau centre del'ar-brc dun tour en Tair, enfuite on approche legerement Ioutil Hextreraitenbsp;amp; au milieu de la forme pour voir fi elle eft bien centree :on avance ounbsp;rccule les tenons amp; la forme jfqua ce que 1'outil touche galement parnbsp;tout,amp; on ferre les quatre vis pour arrter ainfi le baffin , puis on con-duira 1outil d'acicr tremp , du centre a la circonference de la forme ,nbsp;amp; de la circonference au centre, autant de fois qudl fera neceftaire pournbsp;decouvrir route la fuperficie concave ou convexe dela platine, laqucllenbsp;tant parfaitement formee fera retiree de delTus le tour pour ferviratra-vailler les verres. Les verres montez amp; maftiquez horifontalement fur 1nbsp;molette, on affermira fur une table Ja platine ou forme convenable a 1nbsp;fphere du verre quon veut travailler, amp; y ayant misdu grais de meulcinbsp;aiguifer,mediocrement dur,broye en poudre , on conduira le verre ennbsp;tournant la main depuis la circonference de la forme jufqu'a fon centre,nbsp;amp; de fbn centre a la circonference par plufieurs contours, tant que le verrenbsp;uf par ce ffottement foit parfaitement form ; on le polira amp; on fadou-cira avee dautre grais qui a dja fervi : quand le verre fera bien poli Scnbsp;adoucijCe quon examinera en le regardant avec un verre qui groffit lesnbsp;pbjets.; on ne fe fervira plus de grais, mais ayant bien lave la forme aulSnbsp;bien que le yerre, amp; la molette pour en oter tout le grais; on tendra furnbsp;ia forine un morceau de cuir bien doux, ou de drap fin, qui doit trenbsp;fcien tendu, amp; toucher par tout fur la forme ; on rhumeiftera deau, denbsp;pote dtain ou de tripoli fin dAllemagne , qui auroit demeur deuxnbsp;jours dans un creufet bien lute enterr dans la braife ou dans un four denbsp;boulanger, amp; on palTera la molette fur le verre vivement, en la condui-fant droit dun bord 1autre de la forme, obfervant a chaque tour amp; re-tour, de la tourner un peu entre les doigts fur fon axe , de forte qu'ap-puyant fortement dela main ,onlui falTe toujours toucher la fuperficie dcnbsp;la platine ou forme: on remettra aufli de terns en terns de la pote fur lenbsp;poliffoir} Iabreuvant d'eau a chaque fois , tant que le verre ait acquis unnbsp;parfait poli j on en fera de mme fur fautre ct du verre , proportion-pant toujours les formes aux ftiperficies quon travaille. Les fuperficiesnbsp;planes font travailles amp; finies fur des formes plattes , amp; les fuperficiesnbsp;concaves fur ,des formes convexes, avec cette difference neanmoins que lesnbsp;fuperficies convexes de petite fphere, comme des oculaires convexes peu-yent tre polies for un cylindre concave de mme fphere que la forme ounbsp;ils ont t travailles; ce.cylindre concave fera garni comme la forme anbsp;polir ci-deflus, amp; on y promenera le verre, comme fi ctoit un baffin denbsp;grande fphere , c eft-a-dire , dun bout a fautre. Ce cylindre concavenbsp;pourra tre long dun pied, il faudra tourner le verre entre les doigts,nbsp;amp; le faire porter par tout for le cuir abreuv de pote ou de tripoli. IJcftnbsp;important de conferver ces verres, amp; de les pouvoir nettoyer de terns ^nbsp;s utre, eeft pourquoi on les enchaffe chacun dans une petite boete fepa-fe quifemontea viS j amp; quon place dans le tuyau au point convenable.

On conceit que les verres dfone trs-grande fuperficie, comme de deux pieds ne faiiroient tre travaillez fous la molette, amp; par confequent quilnbsp;les faut travailler amp; polir comme les grandes glacs de Venift, en met-Simt le verre en la place du poids, amp; la forme en place de la glace; on

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DE PLSIEURS INSTR.nMENS.Liv.lX.Chap.Iir. 417

enchafl'era done Ie cyiindre de verre au centre dune cfpece de grande rouc qu'on chargera dun fardeau , 8c plufieurs perfbnnes tenant cette roue anbsp;{amp; circonference, la promeneront horifbntalement avec Ie verre fur lacon-cavit dune forme couverte de fable ou de grais, pour donner Ia convexit ,

amp; de pote pour polir amp; perfedionner Ie verre. On travaille encore les verres fur Ie tour; cette methode eft univerfelle pour toute forte de verresnbsp;quelque grandes que foient leurs fuperficies. On ne parle pas ici des telefco-pes a deux tuyaux,qu'on apelle bmoes^fircc q.ue ces fortes de lunetes ne fontnbsp;pas eii ufage dans raft;ronoraie,amp; que leur conftruion eft trop embaraflantc.

Des corps propres k refiechir les rayons de lumiere^ quot; les differens effets de U reflexion de ces rayons.

TOut corps opaque 5 dur amp; poli reflechit la lumiere, dont il revolt les rayons plus ou moins abondament, felon des angles differens i proportion des configurations differentes de ces corps. On peut done employeenbsp;I la reflexion des rayons tout corps dur amp; poli, fi on Ie rend opaque ; c'efl:nbsp;ce quon fait lorfqu'on colle des feuilles dtain fur les glacs, amp; auffi toutnbsp;corps dur amp; opaque fi on Ie polit, comme Ie metail, dont on fait des mi-foirs, amp; ainfi des autres matieres convcnables.

Tout Ie monde fait de quelle maniere font faitslesmiroirs plans, dont voici les proprietez, ep coafequence du principe general de la catoptrique.

Confemences du principe oeneral de la catQptrique, ou ohfervations Cur

des miroirs plans.

,T Es rayons de lobjet K perpendiculaire au miroir plat A BCD I , plac horifontalement, font reflechis en K fur eux mmes ; pareenbsp;que fangle dincidence eft tie 90 degrez. Ainfi rosil plac dans la lignenbsp;FK au-deffus ou au-deflous de K,verra par reflexion lobjet Ken fa'fitua-tion naturelle , fi eet objet ne 1en empeche. Ceft fous ce rayon perpendiculaire, comme Ie plus direl, que la reflexion eft plus forte, amp; quon voitnbsp;mieux un objet reflechi.

2. Les rayons de lobjet E qui tombent obliquement en F fur Ie mi- rij fft roir A B C D, pafleroient outre en ligne droite, fi ce miroir ntoit opaque;nbsp;mais caufe de fa denfit,ces rayons font reflechis en G , amp; font 1'anglenbsp;IFG de reflexion , gal a celui HFE dincidence, Ainfi 1oeil plac dansnbsp;la ligne FG auffi loin , ou auffi pres quonvoudra du miroir, verralobjctnbsp;E; demme lobjetLfera vufur la ligne M ,amp; ainfi des autres.

3 . Le rayon de lobjet E fait avec la fuperficie inferieure du miroir au point F 1'angle LFH,gal a 1angle de reflexion GFI. Ainfi Icefl placnbsp;dans la ligne F G, voit lobjet E, dans la ligne F L par deli le miroir ,nbsp;comme fi veritablement eet objet toitderriere le miroir fur cette ligne:

amp; par une raifon reciproque , loeil en G verra lobjet E, comme il le verroit sil toit plac en N, aprs avoir fait ter le miroir : ce point Nnbsp;eft ljnterfelion de la perpendiculaire GI avec E F.

4. Lobjet E reprefent dans un miroir plat A B C D , paroit au-tant enfonc derriere le miroir , quil en eft cloign pardevant ; paree que fi on fuppofe ce point E defcendu fous le miroir , il lenbsp;lera par la bgne la pluj courte , ceft-a-dire , par la perpendiculairenbsp;#nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Ggg

VI

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4x8 nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

mtroir horirontal, qui feraEH ; mais cette perpendiculaire fera coitpe cn L par le rayon GF , prolong en L par Iobfervation precedente ;nbsp;done 1objet E paroitra en L. Ce point L eftautant loign fous le miroirnbsp;que E Teft deflus, puifque Iangle E F H eft egal a celui H F L ; paree quenbsp;LFH eft egal ^ Tangle de reflexion GFI,lequeleftegal a Tangle dinci-dence EF H. Ainli pour voir un objet qui eft dans un petit efpace , com-me sil etoit fort loign, il faut lui faire faire plufieurs reflexions fur desnbsp;miroirs difpofez fur les faces dun polygone.

Jig- 38- nbsp;nbsp;nbsp;5. Lobjet EM envoie fes rayons fur le miroir;Savoir,le point E en

P, qui eft reflechi en G,parobfervation 2quot;quot;, amp; eft vu de G comine sil toit en L, parobfervation 5'quot;', le point M envoie aufli fon rayon en Q,nbsp;qui eft reflechi en R,amp; eft vudeR, commesil toit enN; ft on prendlenbsp;milieu de GR pour y placer Toeil, paree quil doit voir ces deux pointsnbsp;ME, il verra Tobjet M E,comme sil toit en LN , maisrenverfe , pareenbsp;que le point E eft plus prs fur le miroir amp; deflbus que celui M; parnbsp;obfervation 4quot;', Tobjet M E fera vu comme il feroit vu du point O, flnbsp;le miroir toit ot. Ainfi dans un miroir plat, lorfquon Tleveau-deflusnbsp;de latete, les pieds 8c le pave paroiflent en haut, tandis que la tte pafoitnbsp;en bas. Par la mme raifon, ce qui eft ^ droit paroit a gauche, amp;cequinbsp;eft a gauche paroit a droit.

6. S on approche un objet dun miroir plat, dontla glace eft epaifle on y remarque deux images, Tune eft bien claire, amp; Tautre eft reprefentcnbsp;avec une lumiere plus foible ; cet effet eft produit par la double furfaccnbsp;du miroir, dont Tinferieure rcflechit mieux que la fuperieure , paree quellcnbsp;eft plus prs dece qui rend le miroir opaque.

7. Lorfquon approche fort obliquement une bougie allume de Tex-tremit dun miroir , amp; quon met Tceil a peu prs aufli obliquement a Textremit oppofe, on appergoit plufieurs images de la lumiere de la bougie , dont les unes font plus foibles que les autres, par la raifon ci-delTus.

?Sg-

8. Si ondifpofe a angles droits deux miroirs perpendiculaires^Thori-fon ,amp; quon sapproche de Tun en fuivant une ligne qui lui foit perpendiculaire , il paroitra que ia mme perfonne fe meut en fens contraire t dans celui qui eft parallele a la perfonne qui marche , elk paroitra allernbsp;comme du feptentrion au midi; mais dans le miroir dont elk sapproche,nbsp;elk paroitra venir du midi au feptentrion, parobfervation 4'.nbsp;i-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;p. Si on difpofe a angles droits le miroir plan abed, fur la ligne ilgt;

yig. 40-

de la figure A planche 3 5 ,de la mme largeur que cette ligne, amp; de la hauteur de HI; ayant tranfport le point de vue LK de H enM ,enregardant dans le miroir par k trou K, on y appercevra en fens renverfe,nbsp;mais dans fes juftes proportions, la tte qui paroiflbit difforme fur le plannbsp;horifontal E D i G; paree que li au lieu de miroir, on avoit plac fur iDnbsp;un verre plan, amp; fur EMG un plannoir perpendiculaire, alors Teeilregardant dans ce verre plan du point K perpendiculaire en H, ily auroitnbsp;vu fur ce verre, amp; dans fes juftes proportions en fens naturel la tte ABCD ;nbsp;ce qui prouve que le miroir plan fait voir par devant en fens renverfe, cenbsp;quon voit en fens naturel a travers amp; derriere k verre plan.

3 0. Un miroir plan pof pcrpendiculairement a Thorifbn, amp; declinant de 45 degrez de la ligne oppofe a Toeil , fait voir en ligne droite lesnbsp;objets qui font un angle droit avec TceiI. Si done on amp;it un cailTe dans

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I I:

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DE PLUSIEURS INSTRMENS.Liv.lX. Cliap.III. 419 JaquelJe Ie miroir.AB fafle avec Je ct BF en Bun angle de45 degrez,nbsp;que Ie ct AC fou attach a angles droits au ct B F, au milieu du ct ACnbsp;foit une ouverture DE, amp; au milieu du ct B F un gros tuyau pournbsp;regarder Ie miroir; on n'aura qua placer cette caiffe fur une fentre, denbsp;forte que DE foit en allignement avec un rue , on verra par Ie tuyaunbsp;dans Je miroir tout ce qui fe paffe dans Ja rue, comme fi cette rue toitnbsp;direftement oppofe a fceil. Si la face AF DC toit ferme amp; revtue in~nbsp;terieufement d'une eftampe qui reprefenteroit un palais, un bois, amp;c. ilnbsp;ny auroit qffa couvrir Ie deilus de Ia caiffe DBC d'un parcheminiiuil;nbsp;alors regardant par Ie tuyau, on y verra cette eftampe reprefente, commenbsp;Jj on laregardoit direlement. C'eftfur ces principes quon conftruit desnbsp;boetes doptique , dont on cache lartifice , en faifant regarder a traversnbsp;dquot;un petit verre , dont les bords interieurs ont t depolis amp; ufes, afin,nbsp;quon ne puiffe regarder que diretement dans Je miroir, fans quil foitnbsp;poflible dappercevoir les ctez de la bote. Leparchemindont oncouvrenbsp;ces boetes pour les eclairer, doit tre lav plufieurs fois en de nouvelle eau,nbsp;enfin dans de 1 eau de fontaine, enfuite on i'tend avec des cloux fur desnbsp;planches pour Ie faire fccher a fair: on huile ce parchemin quand il eftnbsp;foc , OU bien o^ y paffe de tems en tems un vernis; auparavant on Ie teintnbsp;quelquefois en verd avec du verd de gris,amp; du verd fonc, delay dansnbsp;du vinaigre. Ceft par la difpofition differente des miroirs plans, quonnbsp;voit fans fortir dune chambre, ce qui fe paffe dans une autre, amp; quoKnbsp;pratique une infinit de moyens de furprendre la vue.

Des miroirs ffheriques, cylindriques, coniqttes, concAves dr convexes,

IL eft naturel dinferer du principe general de Ia catoptrique, que les miroirs travaillez en differentes fa^ons de convexite ou de concavitnbsp;peuvent produire par la reflexion des rayons de lumiere ou du feu, unenbsp;trs-grande partie des effets que les verres travaillez differement produi-fent par refration: avec cette difference que les effets des miroirs concaves repondentLceux des verres convexes, amp; les effetsdes miroirs convexesnbsp;a ceux des verres concaves,

Confequences du principe general de la catoptrique , ou obfervations fur les miroirs Jpheriques, cylindriques amp;coniques.

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O.'pV Ans un miroir concave AB fpherique de metail, ou de verre I J tam par derriere , les rayons de fob jet K plac au centre C,ounbsp;fur la ligne D,qui fert de diametre au miroir ,tombant Wangles droits furnbsp;Ie miroir, font reflechis en K fur eux mmes, par la 1quot; obfervation furnbsp;les miroirs plats; celui qui aura foeil au centre C du miroir, ne verra quenbsp;foi-mme de quelque ct quil fe lournefurle point C.

2. Dans Ie miroir concave AB , les rayons de fobjef E tombant en F font reflechis en B , paree que f angle dincidence eft EG F, fait fur Ianbsp;ligne GH perpendiculaire au rayon F C, f angle de reflexion dit lui trenbsp;gal, ceft ici H F B. Si done f ceil eft plac fur la ligne F B, il verra Ie pointnbsp;E; que fi Ie miroir concave toit continu en fa fphere par dela B, cenbsp;point B de reflexion feroit encore reflechi comme en I, doii il arriveroit

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^io

CONSTRUCTION ET USAGES

que pkcant Tail en I, il verroitdeux fois 1'objet Edans!e meme miroir j favoir ,en F par la premiere reflexion., amp; en B par la feconde; cequinar-rive jamais dans les miroirs plans ou convexes.

3. Dans Ie mme miroir, fi on tire du point E de 1objet par Ie een* - tre K laligne droitcKL par dela Ie miroir, Fceil plac en B verraTobjetnbsp;E fur la ligne de reflexion BF,prolonge par dela Ie miroir au point L,nbsp;o cette ligne de reflexion coupera la ligne K E F prolonge. II peutarri-ver que cette interfeftion fe fafle au devant du miroir , comme il fe faitnbsp;derriere, amp; en ce cas Fobjet Sefon rayon reflechi paroitroient fe touchernbsp;devant Ie miroir, ceftpour cela que fe regardant dans ces fortes de miroir, on fedonne la main a foi-mme en un certain point; une perfonne quinbsp;vient derriere nous avec une dague, femble venir 1cnfoncer dans Ie feinnbsp;dune perfonne place en un certain point du miroir. On ne remarquenbsp;pas ces effets dans les miroirs plans qui nont aucun centre pour fixer lanbsp;route de la ligne K E F L, quon fuppofc toujours perpendiculaire au plannbsp;d'un miroir plat.

4.

4. Les verres convexes dune fule convexit ont leur foyer par deI-4 leur centre vers leur diametre ; mais dans Ie miroir concave ABC, knbsp;foyer eft au-deflbus du centre environ vers Ie milieu dudemi-diametre,nbsp;entre la furftce concave, 8c Ie centre D au point G, vers lequel fur Iaxenbsp;du miroir D B fe runiffent les rayons qui tombent paralleles E F HInbsp;entre eux fur ce miroir: ils tombent ordinairemeat tels fur un miroir quinbsp;nauroit que 50 degrez de furface, a moins que 1'objet nefoitau foyer ,nbsp;comme nous avons dit obfervation premiere.

Jfip 41.

Si Fobjet eft done plac au foyer, les rayons feront reflechis parallele-ment,. comme ils (ortent paralleles dun verre convexe; car fi on fuppofc Fobjet plac en G, il enverra les rayons enH amp; enI, qui feront reflechisnbsp;en E H, puifque langle de reflexion eft gal a celui dincidence, amp; quonnbsp;peut fuppofer Fobjet au point de reflexion, comme au point d'o il tombe.

Si Fobjet eft plus pres du miroir que fon foyer G , les rayons feront reflechis divergens. Ceft pourquoi , fi on place la une chandelle, uncnbsp;grande lumiere en fera refieebie par toute une grande chambre: fi on crrtnbsp;fur Ie miroir des lettres, ces mmes lettres feront imprimes en trs-grosnbsp;caraftere fur les murs,amp; en fens contraire,comme dans les formes d'im-priraerie. Si on place la chandelle au foyer G, les carateres feront encorenbsp;imprimez, mais moins groffis; fi la chandelle eft reeule par dela Ie foyer,nbsp;les lettres devront paroitrc plus foiblement, mais en fens naturel: Ceft Icnbsp;fondement des lanternes magiques. Si on enferme un tel miroir dans unenbsp;boete d optique claire par Ie haut, de forte que Fobjet foit moins loignnbsp;du miroir que fon foyer ; en regardant par Ie trou ordinaire a ces botcs,nbsp;n verradans Ic miroir Fobjet plus grand que toute la bote.

Ceft a leur foyer que ces miroirs brlent, y ayant raflembl les rayons de lumiere que Ie foleil repand autour de lui, amp; darde fur tous les objetsnbsp;quils rencontrent. H eft h prfuraer que les rayons envoyez de notre feunbsp;ordinaire, comme dun charbon allum fur la furface dun miroir concave,nbsp;pourroient tre runis pour brler^ leur point de reunion j mais deux obfta-cles fe prefentent, qui ne fe treuvent point dans Ie foleil. i Le foleil nert-voie que la fimple maticre de la lumiere qui eft repandue dans Fair, amp; fansnbsp;auicua melange, juotre feu ajoute a cette maciere dela lumiere juneraaticre

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DE PLtrSEURS INSTRUMENS.LJv.IX. Cliap.m. 4x1

huileufe qiii fe trouve dans Ie bois, amp; les autres matiercs combuftibles, ce qui altcre dja beaucoup la force de notre feu. 2, Le foleil envoie Ianbsp;matiere de la lumiere, ou fon feu tout autour de lui, il poufTe continuelle-ment cette matiere a fa circonference : au lieu que 1, notre feu n'eft pasnbsp;poufle detoutepart,il sleve en hautfans beaucoup de violence daucunnbsp;corps qui ly poufle avec force, mais feulement paree que fair tant plusnbsp;pefant que la flamme, ilTelevejufqu'a cequelle trouve un air plus fubtil,nbsp;avcclequelellefoitenquilibre. Doii il fuit que les rayons du feu ordinaire ne peuvent fe porter centre un miroir concave, a moins que ce mi-roir ne foit tourn vers la terre , amp; ne le couvre; alors fa furface fera bien-Tt ternie par la fume. 2. Ce feu melange d'huileeftbien foible,pournbsp;produire un efFet confiderable par fa reflexion : Cependant une perfonne manbsp;dit avoir tellement difpef deux miroirs paraboliques,quun charbon allumnbsp;plac au foyer d'un de ces tpiroirs, mettoit en feu, par reflexion, un pacquetnbsp;de poudre quon en avoit loign de quelques pieds. M' du Fay de lAcade-mie des Sciences travaille i faire deux de ces miroirs pour cette experience.

On trouvera facilement le foyer dquot;un miroir concave en 1expofant au fig-foleil,de forte quil lui prefente fon centre ; amp; approchant peu a peu un morceau de bois, jufqua ce que le difque de lumiere reflechie parroifle-le plus petit quon pourra ; ou bien ayant fait toraber de la poufliere vis-a-vis le miroir,011 remarquera fur cette pouffiere un cone clair , dontnbsp;la pointe fera le foyer. La figure 4 3 fait voir un miroir ardent expof aunbsp;foleil, amp; brlant un morceau de bois. Qupique felon les regies on puiflenbsp;faire un miroir, dont le foyer foit fort loign, les rayons ne sy uniroientnbsp;pas mieux pour cela, a caule des differentes difficultez de fair a traverfer,

amp; du travail exad de ce miroir. Ainfi il neft pas croyable quArchimede fe foit fervi dun miroir concave pour brler la flotte des Remains, pareenbsp;queu gard a la diftance des vaifleaux qui toit de 5 o pas, dit le P. Kirker,nbsp;la portioii de fphere du miroir , auroit d tre de plus de i 20 pieds. Lenbsp;plus vigoureux de ces fortes de miroir, eftcelui queM'Tfehirnaus avoitnbsp;fait; il toit compof dune lame de euivre qui ntoit guere plus paiflenbsp;que deux fois le dos dune lame dun couteau ordinaire , la largeur dunbsp;miroir toit denviron trois aunes de Leipfick, amp; fon foyer navoit quenbsp;deux de ces aunes de diftance. i. II mettoit le feu en un moment a unnbsp;morceau de bois mis a fon foyer,amp; le vent ne pouvoit en teindre la flamme.nbsp;a, Leau bouilloit en un.moment , amp; svaporoit toute en peu de tems.

3 . Les metaux toient bien-tt fondus , amp; des^ lames de fer,^dacier, de euivre, dargent, amp;e. toient perces en fix minutes. 4. Les pierres amp;nbsp;les briques devenoient rouges comme un fer ardent. 5 Lardoife , ksnbsp;tuiles, les os, amp;c. fe changeoient en verre. Les effets du miroir ardentnbsp;quon voit a 1Obfervatoire de Paris,font a peu prs les mmes , il a fonnbsp;foyer a trois pieds de diftance. On en fait de carton, depalecoile ,amp; donbsp;toute forte de corps dur amp; poli. Le verre ardent de M' le Due dOrleans,nbsp;produit des effets encore plus furprenans par la refraciion des rayons

Il eft indubitable que les miroirs paraboliques feroient bien meilleurs que les fpheriques, dont aousavons parl, paree quils runiroient mieux

amp; bien plus de rayons h leur foyer; mais ladifficultde lesconftruire les fait abandonner, paree quon peutfe fervir du tour pour faire les modelesnbsp;des fpheriques, c les por fur le tour ,.quine peut pas tre mis ti facile-

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4^^ nbsp;nbsp;nbsp;CONSTRUCTION ET USAGES

ment en ufage pour conftruire les modeles exacts des miroirsparaboquej.

Fig- 44. nbsp;nbsp;nbsp;5 Dans le miroir convexe A B fpherique de metail ou de verre tam y

les rayons de TobjetK plac fur le diametre prolonge du centre C, font re-flechis fur eux mmes, par obfervation i quot;

6. Dansle mme miroir y les rayons de 1objet E tombant en F, font reflechis en M, paree que fangle d^incidence eft EFG, fait fur la lignenbsp;GH perpendiculaire au rayon FC, fangle de reflexion doit lui tre gal,nbsp;cefl: ici MFH: Si done foeil eft plac fur la ligne MF, il verra lenbsp;point E.

II eft vident que ce miroir cart les rayons, amp; produit par reflexion les effets que le verre concave produit par refrafion. II na done point denbsp;foyer effedif; eeft-a-dire, ququot;il ny produit aucun effet.

Si on prolongela ligne de reflexion MF, amp; fi, par obfervation j^'^ducentre C,on tire a fobjet E la ligne CE; le point I de leur interfebion, feranbsp;celui de fapparence de fobjet E par dela le miroir.

Ce point dapparence I pourra fe trouver fur le miroir, comme dans fa concavite; ce qui produira differens effets, comme dans le miroir concave.

Une perfonne dans la ligne CK, paroit toujours plus grande dans ce miroir a mefure quelle sapproche du miroir parallelement a foi mme;nbsp;paree que, par la remarque precedente, le point L de fapparence de fobjetnbsp;ou de la perfonne qui fe voit paroitra moins enfonce, 8c par confequentnbsp;plus prs de fceil ,amp; fousun plus grand angle. II arrivera la mme chofe,nbsp;li fobjet demeure en K, amp; fi fceil s^approchedu miroir danslaligneKL;nbsp;il verra mme cet objet moins enfonc dans le miroir.

7. Les effets de la reflexion ae font pas moins furprenans dans les mi-roirs cylindriquesamp;coniques que dans les fpheriques; car ces miroirs font un compof des miroirs plans amp; des fpheriques. Le cylindrique dans fanbsp;longueur a les proprietez du miroir plan perpendiculaire, amp; le coniquenbsp;du miroir plan inclin; fun amp; fautre , le cylindrique amp; le conique , dansnbsp;leurs rondeurs, ontles proprietez des miroirs fpheriques, Ceft pourquoinbsp;fi foeil amp; un objet font dans la ligne qui va de fceil a faxe du miroirnbsp;cylindrique ou a fon centre , cet objet fera vq comme dans un miroirnbsp;plan , fur lequel fon rayon tomberoit j eeft-a-dire, que ce rayon paroitranbsp;auffi enfonc dans le miroir qu'il en fera loign.

Si fceil amp; fobjet font en mme fituation,par rapport a un miroir conique qu^on les fuppofe ci-deffus 4 fgard du cylindrique, fobjet fera vu comme dans un miroir plan autant inclin que le cone; ceft-a-dire,auflinbsp;enfonc dans le cone qu'il fe paroitra dans le miroir inclin ,demme in-clinaifon que le cone.

Si fceil amp; un point de fobjet font dans un plan parallelc a la bafe du miroir cylindrique,la fedion de ce plan amp; du miroir tant uq cercle, ftnbsp;arrivera la mme chofe qui arrive dans la ligne horifontale , qui paffe parnbsp;la circonference dun miroir convexe levperpendiculairement; les grandeurs font fort racourcies dans ce plan.

Le miroir conique dans fa rondeur a les mmes proprietez, par rapport aux fituations precedentes de foeil amp;de fobjet,que differens miroirscy-lindriqucs decroiffans en diametre a proportion que le cone sleve.

Pour faire remarquer ces differens effets, voici la manierede decrire fur un plan horifontaldes figures dlfformesquiparoitront belles par reflexion;

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DE PLSIEURS INSTRUMENS.Uv.IX.Chap.III. 415 Tune fur la furface dun miroir cylindrique , Tautre fur la furface dun.nbsp;nairoir conique perpendiculaires, amp; regardez dun point determine.

Premier exemple fur la furface convexe dun miroir cylindrique. Ayant en-ferm la figure quon veut dguifer dans un quarr ABCD, divifcz ce quarr en feize autres petits quarrez, comme vous avez fait fur Ie prototype pour la perfpediive curieufe, figure A planche 5 5. Ces quarreznbsp;ferviront a tranfporter la figure donne dans des quarrez dibrines qunnbsp;aura dcrits fur la lurfaceplace au pied dun miroir cylindrique,dontlanbsp;bafe cft Ie eerde F G HI, qui a Ie point E pour centre. Ce qui fe fait ainfi ;nbsp;Suppofez ioeil loign du cylindre dun ou de deux pieds comme en K,nbsp;amp; lev perpendiculairement fur Ie point K,un peu plushaut que Ie cylindre, tirez par ce point K amp; par Ie centre E la droiteKE,divi{ezKEnbsp;en deux parties gales au point L. De ce point L amp; pour rayon LE,de-crivez 1arc de eerde F EH,qui donnera fur la circonference FGHI lesnbsp;deux points FH. Par Ie point K amp; par les points FH vous tirerez lesnbsp;droites K F S, K H T, qui toucheront cette circonference aux mmesnbsp;points F H. Enfuite divifez chacun des deux arcs gaux E F, E F en deuxnbsp;galement aux points MN , les droites KM, KN, donneront fur la circonference FIH, les deux points OP, par lefquels vous tirerez les deuxnbsp;lignes O Q, P R, en forte que Iangle de reflexion F O Qjqit gal 4 langlenbsp;dincidence P O K , en prenant la ligne K O pour un rayon dincidence ;nbsp;amp; que pareillement Tangle de reflexion HPR (bit gal a langle dincidence O P K, en prenant la ligne K P pour un rayon dincidence : alorsnbsp;les cinq lignes IK, OQ,, PR, FS, HT, reprefenteront les lignes dunbsp;prototype qui font paralleles aux deux ctez A B, B C , que les deuxnbsp;touchantes FS, HT reprefentent. II ne refte plus qua divifer ces lignesnbsp;en quatre parties gales en reprefentation ,lt;omme nous aliens enfeigner.

Ayant men par Ie point I , o la ligne K E coupe la circonference FIH, la ligne i, 2, perpendiculaire a Ia mme ligne KE,qui fera termineauxnbsp;points 1,2, par les deux touchantes KF,KH, tirez du centreE par Ienbsp;point H la droite H o ,que vous ferez gale a la ligne i, 2, amp; divifez-knbsp;en quatre parties gales aux points 7, 8, 9. Tirez enfuite par Ie point Knbsp;la droite KX, que vous ferez gale a la hauteur de loeil, amp; parallele Inbsp;la ligne H p , ou perpendiculaire a la touchanteKH. Ayant applique unenbsp;regie droite au point X, amp; aux points de divifion 7,8,9, o, marquezdesnbsp;points fur la ligne HT, dans les endroits ou elle fe trouvera coupefuc-ceffivement par la reglej alors la ligne H T fera divife aux points 7,8, 9, T,nbsp;en parties gales en apparence a celles de Ia ligne i, 2,laquelle eft divifenbsp;par les lignes tires du point K en quatre parties, qui font prefqugalesnbsp;entre elles. Enfuite portez les divifions de la touchante HT, fur Tautrenbsp;touchante F S. Refte a divifer la ligne P R en quatre parties gales ennbsp;reprefentation a celles de la ligne i, 2 ; pour cela tirez par Ie point P lanbsp;ligne P 6 , perpendiculaire a la ligne KP,amp; gale ^ la ligne 1,2. Divifeznbsp;cette perpendiculaire P6 en quatre parties gales aux points 5,4, 5. Tireznbsp;pareillement par Ie point K la ligne K V, que vous ferez gale a la hauteurnbsp;de lceil, amp; parallele a la ligneP 6 , on perpendiculaire 3 K P- Ayant comme auparavant appliqu une regie au point V,amp; aux points de divifioanbsp;3,4, 556, marquez fur la ligne KP, prolonge les points 5, 4, 5,6,dansnbsp;les endroits, ou elle fera coupe par Ia regie. Enfin portez les divifions;

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4tf.

Eig- 47-

CONSTRCTIOK ET USAGES .de la ligne PN fur chacune des deux lignes PR, OQ, amp; faites paflej*nbsp;par les points galement loignez de la circonference FGHI quionttnbsp;marquez fur les quatre lignes FS,OQ,PR.,HT, quatrecirconferen-ces de eerde, qui a vee les lignes droites FS,OQ,IK,PR,HT, for-meront feize quarrez dilFormes, dans lefquels on tranfportera la figure dunbsp;prototype ; elle fe trouvera defigure fur Ie plan horifontal, amp; parotranbsp;dans fes proportions fur la furface convexe dun miroir cylindrique placnbsp;perpendiculairement fur la bafe FGFI, quand elle y fera regarde parnbsp;fceil lev perpendiculairement fur Ie point K a la hauteur KX ou KV.

II fuftit davoir une moiti du cylindre convexe , paree que 1ceil ne peut apercevoir que la moitic de fa convexit. Par fapplication jufte desnbsp;obfervations i, z , amp; 5,6 , amp; 7 , fur les miroirs concaves amp; convexes, amp;nbsp;par la combinaifon de ces obfervations avec celles que nous avons faitesnbsp;fur Ie miroir plan , non fculement on abregera beaucoup les operationsnbsp;ci-delTus, mais on faura tracer des figures difformes, fur un plan qui paro-tronl par reflexion dans leurs juftes proportions fur des furfaces de miroirsnbsp;concaves, amp; mme ondoyes. La figure 46 fait voir un miroir cylindriquenbsp;lev fur fa figure horifontale.

Second exemple fur U furface convexe dun miroir conique. Soit la figure ABCD l dguifer fur Ie plan horifontal , de forte que regarde par reflexion fur un nairoir conique , elle paroiffe dans fes juftes proportions.nbsp;Ayant decrit un eerde autour de cette figure propofe,divifez fa circonference en tel nombre de parties gales quilvous plaira. Tirez du centrenbsp;E par les points de Aivifion autant de rayons, dont 1un comme AE,oanbsp;DE,doitau(fi tre divif en un certain nombre de parties gales. Decriveznbsp;du centre E par les points de divifion autant decirconferencesdecercle,nbsp;qui avec les demi-diametres preoedens diviferont fefpace termin , parianbsp;premiere amp; plus grande circonference A B C D en plufieurs petits efpces,nbsp;qui fervironta contretirer la figure qui y fera comprife, 15; a la dfigurernbsp;fur Ie plan horifontal au tour de la bafe FGHI du miroir conique ennbsp;cette forte.

Le eerde FGHI, dont Ie centre eft O, a fa circonference gale Ha bafe du cone donn; le triangle rectangle KLM, aura fa bafe KL gale aunbsp;demi diametre O G de la bafe du cone, amp; la hauteur K M gale a la hauteur du mme cone , la ligne KM , prolonge en N de forte que MN foitnbsp;gale a KM , donnera en N le point de foeil au-deflus de la pointe dunbsp;cone , OU bien KN donnera ce mme point de 1ceil au-deffus de la bafe dunbsp;cone perpendiculairement fur fon centre. Divifez la ligne KL en autantnbsp;de parties gales quen contient le demi-diametre AE, ou D E du prototype; tirez du point N par les points de divifionP , Q. IL, autant dc lignesnbsp;droites qui donneront fur 1hypotenufe LM, qui reprefent le ct du cone,nbsp;les points S,T,V.Faites au point V, 1angle LVi gal a fangleLVR;aunbsp;point T, Tangle LTz gal i Tangle LTQ; au point S, Tangle L S 5 gal i,nbsp;Tangle LSP ; amp; au point M, qui reprefente le fomraet du cone , Tanglenbsp;LM4 gal a Tangle LMK , pour avoir fur la bafe KL prolonge fesnbsp;points I, z, 5,4.

Enfin du centre O, de la bafe F GHI,du miroir conique, amp; desinter-valles Ki,Ki, Kj,K4,decrivez des circonferences decercle ,qui repre-feqteront celles du prototype A B C D, amp; dont la plus grande doit tre

divifee

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DE PLUSIEURS INSTRUMENS. Lv.IX. Chap.II 4x5

divife en autant de parties galesquelacirconference ABCD. Enfuitc du centre O, paries points de divifion, tirez des rayons qui donnerontnbsp;fur Ie plan horifontal autant de petits efpaces difFormes, que dans Ie prototype ABCD, dans lefquels on tranfportera Ie prototype qui fe trouveranbsp;tout-a-fait dfigur fur Ie plan horifontal,amp; paroitra dans fes juftes proportions fur la furface convexe du miroir conique quand foeil fera plac per-pndiculairementfur Ie centre O a la diftance de KN.

Vous obferverez que ce qui eft autour du centre du prototype, fera ^ la circonference dans la figure dguife en plan horifontal, amp; ce qui eftnbsp;a la circonference du prototype, fe trouvera toucher la bafe du cone dansnbsp;la figure dguife. La figure 48 fait voir un miroir conique, lev fur fanbsp;figure plane.

De mme auffi que dans 1obfervation 10, fur les miroirs plans, nous avons remarqu que fccil devoit changer de place, pour voir par reflexionnbsp;une figure dguife amp; plane,aufli dans Ie miroir cylindrique faut-il placernbsp;Ie bas dc la figure dguife contre la bafe du cylindre, amp; Ie hautde cettcnbsp;figure dguife du ct de fceil.

II y a cette difference entre Ie miroir cylindrique amp; Ie conique, quon nepeut fe fervir que dffine moiti du miroir cylindrique , conime nousnbsp;avons dit, amp; que foeil ne peut tre plac que un peu plus haut ou plusnbsp;bas, toujours vis-a-vis de ce miroir, pour voir des objets par reflexion.nbsp;Mais dans Ie miroir conique non feulement foeil peut tre plac commanbsp;nousvenons de dire ci-defliis, amp; tout Ie miroir reflechit des objets a foeil;nbsp;jnais encore on peut placer foeil comme au miroir cylindrique, Ie prototypenbsp;fera beaucoup plus dguif quau cylindre, amp; les efpaces des cercles ioigneznbsp;de la bafe tres-eloignez les uns des autres. Par confequent la figure furienbsp;plan horifontal fera dune longueur furprenante en fa partie fuperieure;nbsp;auffi ne fe frvira-t-onen ce cas que dune moiti, peu plus, de la circonference du cone.

On voit que quand fcsil eft perpendiculaire au centre du cone,toute Ia conftrmftion de la figure horifontale roule fur Ie principe general de lanbsp;catoptrique, au lieu que quand foeil eft fuppof loign du cone, commenbsp;du cylindre, amp; les regarder tous deux de mme,ilfautavoirrecoursau:^;nbsp;obfervations i, 2, 55 4gt; 5,^, fur les miroirs convexesamp; concaves.

Par les principes ci-deflus, on peut encore faire des figures planes dif-formes pour tre vues par reflexion en leurs proportions dans des miroirs polygones, plans perpendiculaires, inclinez amp; de toute fagon.

J)e la. matiere des. miroirs convexes (jr concaves, ffheriqaes ou cylindri-qices, coniqties, amp;c. des moules dans lefquels ils doivent tre jettez. ^ de la rnaniere de les achever.

LEs miroirs dont il sagit, peuvent tre faits de verre tam , comme Ie font ordinairement les glacs de Venife amp;c autres , mais ^ catife des difficultez qui fe prefentent dans Ie travail des vertes dune largeur amp; dune paiffeur confiderable, tels quils doiventnbsp;tre pour fervir auxufages de la catoptrique, on fe contente de les fairenbsp;dun metal compof de la rnaniere que nous 'fapprenons des Recreations

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CONSTRUCTION ET USAGES mathematiques de M' Ozaflara, quon vient de reimprimer avecbeaucoup

daugtnentations.

Le metal propre a la conftruclion des mivoirs eft un compof de huit parties de Guivre , quin'ait pas encore fervi; de deux parties dtain dAn-gleterre, amp; cinq parties de marcaffite: faites fondre le tout enfemble , amp;nbsp;prenez au bout dun fer chaud un peu de cette matiere fon^^ue ; fi tantnbsp;jfroidie elle parot trop rouge , vous y mcttrez un peu dtain; mais finbsp;elle eft trop blanche vous y ajoutercz un peu de cuivre, jufqua ce queile aitnbsp;acquis une couleur convenable. Ou bien a dix parties de cuivre, ajoutcz qua-tre parties dtain dAngleterre,un peu dantimoine de fel ammoniac;nbsp;xemucz cette matiere fondue avec une efpatule , pour en faire fortir unenbsp;vapeur dangereufe a refpirer,amp; verfez cette matiere fondue dans le moulenbsp;convenable.

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Les moules pour recevoir Ie metal ci-defTus fe font ainfi. Choififfez dans une fabloniere deux pierres de grandeur convenable a votre deffein, Scnbsp;creufez groffierement dans une, le moule du miroir que vous fouhaiteznbsp;faire; taillez 1autre de la convcxit que vous voulez donner a votre miroir, jufqua ce que ces pierres semboitent lune dans 1autre , amp; pour ynbsp;ruffir mettez entre ces deux moules ainfi taillez du fable paffe au crible,nbsp;amp; mouill aprs; frottez ces moules fun dans lautre circulairement silsnbsp;fontfpheriques, elliptiques , paraboliques ou coniques, ou en long silsnbsp;font cylindriques. Qiaand ces deux moules semboiteront parfaitement,nbsp;lavez-les pour en ter tout le fable. Enfuite pulverifez de labouedeff-che, pafl'ez-la au tamis, detrcmpez-la dans de 1eau, Sc tant reduite ennbsp;bouillie paflez-Ia par un bluteau ou tamis , prenez de Ia fiente de chevalnbsp;amp; de la bourre que vous mlerez avec cette maffe pour en faire un mmenbsp;corps dune certaine confiftance ; vous pourrez incorporer dans cette efpecenbsp;de mortier du pouffier de charbon ou de la brique, bien pile amp; paffenbsp;au crible. Aprs avoir tendu ce lut fur une table , paffez un rouleau denbsp;bois deffus plufieurs fois, jufqua ce que vous lui ayez donn lpaiffeurnbsp;que vous voulez donner au miroir ; fuppoudrez ce lut ainfi tendu denbsp;poudre de brique pile, afin quil ne sattache point au moule, dent vousnbsp;lui ferez prendre la figure en le mettant dans ce moule; quand ce lut feranbsp;fee, vous le frotterez de graiffe oude fuif, amp; leremplirez dun couverclenbsp;de mme lut; amp; quand ce couvercle de lut fera fee, vous terez le lut quinbsp;a la figure amp; lpaileur du miroir, amp; qui occupe la place entre Ic moulenbsp;de pierre amp; le couvercle de lut; frottez enfuite Ie dedans du motile de pierrenbsp;dun compof de craic amp; de lait mlez enfemble, amp; remettez Ie couverclenbsp;dans ce moule , de forte quil laiffe vuide la place que le lut qui avoit lanbsp;figure du miroir occupeit; pour cela vous ferez un rebord au couverclenbsp;qui sappuiera fur lebord du moule de pierre. Je fuppole que vous ayeznbsp;fait des repairs ou marques fur le couvercle, Sc fur le moule de pierre quandnbsp;k lut toit entre deux, pour placer le couvercle fur le moule vuide, commenbsp;quand il toit plein. Enfin garniffez Sc embraffez de fils de fer le dehorsnbsp;du ifloule de pierre , amp; menagez deux trous au rebord, Iun pour verfer lenbsp;metal, lautre pour faire fortir fair a mefurc que le metal en prendra Ia place;nbsp;noubliez pas denterrer ce moule ainfi difpof, ou de lier fortement le couvercle avec le moule, car autrement quand Ie metal fondu couleroit dansnbsp;le moule il enleveroit le couvercle.

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D E P LU SIEU H S INS T R MEN S. Liv. IX. Chap.TIL 42 7 On achevera Ie miroir de Ia mme maniere quon polit les vert es :avecnbsp;Ie mme maftic qui fert coler les verres , on attachera Ie miroir a unenbsp;moIette,ou au centredune roue horifontale, comme nous avons dit desnbsp;grands verres convexes, amp;ayarrt couvert la furface du mou Ie de pierre,dcnbsp;lable broy amp; mouill , on hottera Ie miroir dans ce moule j quand Icnbsp;miroir fera bien frott, on retirera Ie grais du moule, cependant on frotteranbsp;jufqu'a ce quc Ie miroir paroiffe propre a trepoli i alors on lailTera fechernbsp;Ie moule rond de pierre, amp; quand il fera fec,vous Ie couvrirez d'un papier blanc j fur lequel vous mettrez du tripoli amp; de la pore dtain, amp;nbsp;frotterez encore Ie miroir jufqu^a ce que fa furface convexe foit bien polie,nbsp;Maintenant pour travailler la furface concave ayant t la molette ou lanbsp;roue, amp; Ie maftic qui les tenoit collez; affermiftezbien fur une table folidenbsp;Ie miroir pof fur fa convexit,amp; avec une efpece de balie dftmprimerienbsp;compofe de fillaffe bien ferree, mouille amp; charge de fable ou de graisnbsp;broy, frottez avec force route la concavit du miroir, en promenant lanbsp;balie, de iacirconference au centre, amp; du centre a la circonference parnbsp;plufieurs circonvolutions , galement par tout ; quand il fera tems tesnbsp;Je fable de deffus Ie miroir , lavcz Ie miroir amp; la balie , amp; continueznbsp;encore de frotter de la mme fa^on jufqu'a ce que Ie miroir paroiffenbsp;propre a tre poli; alorsefluyez bien Ie miroir, couvrez la balie de cuirnbsp;ou de drap fin, que vous imbiberez deauamp; de pote dtain oude tripoli,nbsp;frottez encore par circonvolution galement, amp; avec force par route la furface concave, de la circonference au centre, amp; du centre a la circonferencenbsp;amp; mme direlement dun bord a f autre, appuyant galement Ia balie parnbsp;.tout jufqua ce que le miroir foit poli.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

On pourroit travailler fur le tour les furfaces convexes amp; concaves du miroir, comme nous avons enfeigne ci-deflus a travailler les baflins aveenbsp;:k fecours dune roue, amp; de quatre tenons de la figure 3 3 ; quand la concavit feroit finie, on retournerqit le miroir pour travailler laconvexit;nbsp;orrpoliroit mme ces furfaces fur le tour, leur prefentant , au lieu denbsp;loutil trerop qui a fervi a les claircir, un morceau de bois rond amp; couvert dun cuir ou dun drap imbib deau amp; de pote dtain ou de tripoli: onconduiroit ce poliffoir de Ia circonference au centre, amp; du centrenbsp;a la circonference, le preffant galement par tout contre le miroir, jufquanbsp;ce quil foit parfaitement poli. Ceft de ces manieres quon peut travaillernbsp;les rairoks fpheriques , elliptiques, paraboliquesamp;coniques; maisles cy-lindriques ne peuvent tre travaillez qu en ligne direfte par le frottementnbsp;dune molette amp; dun balie imbibe de grais; 8c enfuite de tripoli felonnbsp;quil convient, paree quecesmiroirs ne font ordinairement que des moitiesnbsp;de cylindre coupez en leur longueur.

Fm dn neu'vime Li%)re,

Hhh ij

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DESCRIPTION

'igfy* nbsp;nbsp;nbsp;$ ikJ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i

: g^amp;:g5s?^J5lt;w*59^s^5^^^Wlt;W55^3VJfgt;sfasV3^jS5vjs^yv^5;

Defcripton des principaux outils dont on fe fertpour la conftruSlion des injirumens de matlxmatujue.

IE principal outil amp; Ie plus neceflaire efl: un gros tau. II fert a tenir Touvrage pour Ie limer, amp; autre ufage. II faut que ftau foit biennbsp;J lim, que les mortis fe joignent bien ^ quilsfoient taillez en limenbsp;amp; dune bonne trempe, amp; que la vis sajufte comme il faut dans fa boete,nbsp;On fattacfie fortement a un tabli qui doit tre fcel fixement en quel-que endroit que ce foit.

On fe fert auffi de petits taux a main, dedifFerente-grofleur, fuivant Touvrage quon veut limer.

Lenclume OU taffeau fert pour crouir amp; drefler Touvrage au marteau. Elle doit tre dacier tremp amp; bien unie, amp; eft place fur un gros billot denbsp;bois pour la maintenir a la place ou elle eft pofe.

II y a des taffeaux dtabli qui fervent drefler Sc a river les petits ouvra-ges ; a quelques-uns il y a d'un ct un bout qui eft rond amp; qui va en pointe, il fert a arrondir les virolles; amp; de fautre ct Ie bout eftquarrnbsp;amp; vaauffi endiminuant. Onnomme cette forte de taffeaux, bigornes.

Lesfclesamainfont faites de maniere qu'il y a une branche qui bande les feuillets damp;' differentes paiffeurs, amp;c quon arrte par Ie moyen dune visnbsp;amp; dun ccru.

II eft neceflaire davoir de bonnes limes. Celles dAllemagne font les meilleures pour les rudes: pour les batardes amp; les douces , celles dAn-gleterrefont fort bonnes. On doit aufli avoir de petites limes rudes amp; dcru-ces, a refendre,en triangle, de quarres, de rondes, demi-rondes, amp;c.nbsp;des rapes pour dgroflir Ie bois; des marteaux un peu gros a panne droitenbsp;amp; a panne de travers, pour tirer, drefler amp; planir 1ouvrage ; de petitsnbsp;marteaux dtabli pour river les clous j des marteaux a tte ronde pournbsp;emboutir les pieces en rond, amp;c.

Des filicres doubles 6c limples qui fervent a faire des vis, dont les pas amp; tarauds foient de diflrente grofleur amp; fineffe,

Tenailles amp; pinces de plufleurs fa^ons. Cifoires de differentes grandeurs pour couper Ie metal. Bruniflbir pour polir louvrage. Des forets daciernbsp;de diverfes groffeurs pour percer les trous, dont un bout eft lim enlan-gue de chat, amp; lautre en pointe : on sen ftrt de differente maniere. II ynbsp;en a quon met dans un tour ^ percer , qui eft compof dune moyennenbsp;barre de fer quarre , de deux petites jpoupes qui portent une boete anbsp;bobine , dans laquelle on place Ie foret dans un trou quarr qui traverfenbsp;Ie corps de la boete, amp; quon fait tourncr pa'r Ie moyen dun archet faitnbsp;dun bout de flcuret qui eft perce par Ie haut, dans Ie trou duquel quot;onnbsp;paffe une corde a boyau. On met eet outil dansltau quand on veut sennbsp;fervir. On perce aufli en mettant louvrage dans ltau ,amp; Ie foret dans unenbsp;bobine, foit de bois ou de cuivre. On applique Ie bout du foret dans un petit

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DES PRIKCIPAUX OUTILS. nbsp;nbsp;nbsp;429

creux quon fait a une plaque de cuivre ou de fer, amp; quon appuie contre Teftomac ; alors pla^ant la pointe du foret a Tendroit quon veut percer,nbsp;on fait tourner Ie foret par Ie moyen d'un archet.

Le tour eft aufli dun grand ufage;le plus fimple eftfait de deuxpou-pes de cuivre ou dacier qui coulent au long dune barre, de fer quarre, amp; dun fupport qui coule pareillement au long de ladite barre, amp;quifertnbsp;dappui aux outils. Au haut des poupes font deux vis d'aciertrempquinbsp;les traverfent, amp; quon arrte par le moyen dun crou. Pour fe fervir denbsp;ce tour on le place dans 1tau, amp; on met fouvrage quon veut tournernbsp;entre les deux pointes des vis; quand on veut tourner Ha main on fe fertnbsp;dun archet fait dun fleuret mince, dans le bout duquel on paflTe une cordenbsp;^ boyau ou de fouet.

II

Les grands tours pour tourner au pied, font compofe2 de deux poupes amp; de deux juroellesou coulifles de bois, de la longueur amp; grofleur proportionnee au tour; elles font foutenues par deux pieces de bois quonnbsp;nomme les pieds du tour. Lescouliflesfbnt pofesde niveau,amp; diftantes 1unenbsp;de 1autre de deux a trois pouces, fuivant la grolfeur des poupes quidoi-vent fe mettre entre deux Ces coulifles font aflembles par les bouts furnbsp;les pieds qui ont environ quatre pieds de hauteur, amp; fontalTcmblesennbsp;bas dans deux autres pieces de bois pofes de tra vers,pour rendre la machinenbsp;plus liable amp; plus folide.

Les poupes font deux pieces de bois dgale grofleur amp; longueur ;

une partie de ces poupes doit tre entaille pour fe mettre entre les deux coulilTes; Ie rede qui eft Ia tce de Ia poupe , amp; qui eft coup quarr-ment, pofe folidement deffus la coulifle, amp; afin quelles foient plusfermesnbsp;ilyadesclefsdeboisquelon fait entrer a coups de maillet dans des mor-toifes, qui font au bas des poupes au-delTous de la coulifte.

Au haut de chaque poupe il y a une pointe dacier tremp folid-ment enclave dans le bois ; les deux pointes doivent tre fi juftcment places, quelles fe touchent dans un mme point quand on les approchcnbsp;iune de lautre.

IIy a auffi une barre de bois qui va tout du long, amp; qui eft foutenue par les bras des poupes, qui sapprochent amp; sloigncnt comme on veut.nbsp;Cette barre fert dappui pour les outils lorfquon travaille.

Contre le planchet amp; au-deffus du tour eft une perchc difpofe en are, au bout de laquelle iiy aunecordequi defcend jufques a terre amp; quisattaehenbsp;au bout dune piece de bois quon nomme le marche-pied. Qwndonveutnbsp;travailler 1on tourne la corde autour-de la piece quon veut tourner, ounbsp;dun mandrin qui lui eft ajuft;amp; en.appuyant le pied fur la marche. Tonnbsp;fait tourner fouvrage par le moyen de la perche ou de fare qui faitreAnbsp;fort, puis avec des outib propres aux ouvrages quon appuie fur le fup-port,amp; quon pofe contre les pieces quon veut tourner, on les dgroffitnbsp;dabord avec de gros outils, amp; enfuite on les finit avec dautres plus diicats.

Comme toutes fortes dbuvrages ne fe peuvent pas tourner entre deux pointes, amp; quil les faut fouvent tourner en iair, on te une des poupes,nbsp;amp; on y m.et a fa place une piece de bois garnie de fer , quon nommenbsp;lunette , qui sajufte dans les coulifles de mme que les poupes ordinai-res, amp; qui au lieu de pointe ont un trou bien rond, dans lequel on faitnbsp;entrer le colet dun arbre de fer , dont iautre bout eft foutenu parnbsp;pointe delautre poupe,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Hhh iij


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TABLE

DES LIVRES, CHA PITRES ET SECTIONS

Contenus en ce Trait.

D


Efinitions ncejfaires pour Vintelligence de ce Trait^

Des inftrumens les plus ordinaires.

L I V R E PREMIER.

Chapitrel. T\ E la confiruUion amp; des ufages du compas, de la regie, da tire-jL^ ligne amp; du porte-crajon, nbsp;nbsp;nbsp;7

Chap. II. He la conJiruUion amp; ufage de Tquerre, nbsp;nbsp;nbsp;20

Chap. UI. De la conflruclion amp; des ufages du rapporteur, nbsp;nbsp;nbsp;21

Du compas de proportion.

LIVRE SECOND.


Page I


Chapitrel. 7^ conjlruition da compas de proportion,

Seftion. I. JL/ De la ligne des parties gales,

Setion 11. De la ligne des plans ,

Sedion III. De la ligne des polygones ,

Sedion IV. De la ligne des cordes,

Sedion V. De la ligne des folides ,

SedionVI. De la ligne des metaux,

Sedion VII. preuves des divifions des fix lignes,

Chapitre II. Des ufages du compas de proportion,

Sedion I. T)es ufages de la ligne des parties gales,

Sedion II. Des ufages de la ligne des plans ,

Sedion III. Des ufages de la ligne des polygones ,

Sedion IV. nbsp;nbsp;nbsp;ufages de la ligne des cordes ,

Sedion V. Des ufages de la ligne des folides,

Sedion VI. Contenant la confirulion amp; Tufage de plufieurs autres fortes jauges,

Des differentes mefures des liqueurs amp; des grains,

Sedion VII. Des ufages de la ligne des metaux,


^4

25

^6

28

30

3a

35

34

. 57

ibid.

40

45

44

46


de


5^

58

59


De plufieurs autres inftrumens curieux qui fervent au cabinet.

LIVRE TROISIEME, Chapitrel. ~r\E la conllruciion amp; des ufages de plufieurs differens compas, 6^nbsp;Du compas d pinee,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ibid.

Du compas a lAllemande amp; des differentes pointes, nbsp;nbsp;nbsp;64

Du compas d reffort, amp; du compas dhorlogeur, nbsp;nbsp;nbsp;6 5

Du compas d trois branches, amp; du compas d cartes marines, nbsp;nbsp;nbsp;66

* nbsp;nbsp;nbsp;. Confirulion


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1 ;

table.

6 y 6^nbsp;70

. 71

ibid.

72-

75 74nbsp;7?

76

77

79

80

Conftruiien du cotnpus de reduUion fimple.

Confimlien da compas de reduion d tte mobile DU compas unbsp;nbsp;nbsp;nbsp;du campus d tracet les kipfes ou ovales

Du compas d^ffeur amp;u repeter les groffeurs ,amp;du compas fpherique.

Chap. 11. ConMou amp;ufages de plufieurs autres mjlrumens ^ Conjlramon du porte-crayon a compas, r du porte^crajon d couliffenbsp;Confiruaton amp; ufage de la plume fans fin,amp;dunepLced ten ekpier,nbsp;Conftruaion amp; ufage du pemographe pour copier des defflns,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

Conflruaiondu carat, pour connohre Ie poids desperles Conftrumon de Vquenefixe de Pquerrephante ,amp;dupiedd niveau,nbsp;Conftruawn du pted de rot amp; des differences mefures trangeres,

Conflrua:on des regies paralleles, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'

Conjlruaion du pedometre ou compte-pas,

8i

8 5 8lt;S

89 ibid.

90

pt

ibid.

pz

ibid.

P4

95

p(5

cmp,am d,sjmm, de.f im,s dUimm, nbsp;nbsp;nbsp;* u Lmu ie

tdtillST IsjdttCS plCYYCS pQHT Ics ^YtHCY y DefcYtption des armurery

Slufieurs experiences que lon fait avec les pierres daiman,.

ConflruBion d'un aiman artificiel,

Conftruion du pefon d reffort amp; fin ufage,

Conflruion da pefon d fle'au amp; fon ufage,

Papports du poids de Paris k ceux des pays strangers ^

Conjirudion dune moufle fon ufage ,

Conftruaion de la canne d .vent,

Conftruaion amp; ufage de lolipile ,

Gonjirudion amp; ufage du microfcope d liqueur ,

Confiruaion dun autre^ microfcope d liqueur amp; autres petits objets Conjhuaion amp; ufage dun microfcope d un verre,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;*

Conftruaion amp; ufage dun microfcope d mis verres , pe la conftruftion amp; des nfages des inftrumens qui fervent a

la campagne.

L I V R E Q, U A T R I E M E.

ps

Ghapitre I. 'T\ Bfcription amp; ufages des piquets, des cordeatix, de la toife jLJ amp; de la chaine,

talies des angles plans toujours compris pan ctez, de^ pieds amp; leurs ufages, 104 Chap. II. Conjlruionamp; ufages de le'querre d'arpenteur,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;iio

Chap. III. confiniaion amp; ufages de differens recipiangles, nbsp;nbsp;nbsp;i i 5

Chap. IV. confiruion amp; ufages de differentes planchetes amp; de fmftrument umverfel,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;15

Confruaion dun autre planchete mohs compofe'e amp;fes ufages, nbsp;nbsp;nbsp;119

Conflruaion amp; ufages de la planchete ronde, nbsp;nbsp;nbsp;122

ConfruBion des pieds d pofer les inflrumens en campagne, nbsp;nbsp;nbsp;124

Chap.V. ConJlruBion amp; ufages du quart de eerde, du quarregeometrique

r du treillis trace' deffus, nbsp;nbsp;nbsp;a 2 5

tfage du quart de eerde avec deux pinules r un plomb j nbsp;nbsp;nbsp; 2 g;

Chap. VI. Confruaien amp; ufages du demi-eerde,, nbsp;nbsp;nbsp;13 6

i j.

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table.

Methode pour cprouver la pofitim des lunettes de longue i/tie JDe regie mobile du tjuart de cerclcynbsp;nbsp;nbsp;nbsp;

Chap. 11. Deferipton aun mfirumentpour pnndre la hauteur des affres ^

mmmeoaans^amp;dequelquesautresmftrumensfervans 'a Iaftronmk Jlemarque fur la'i^er.ficatwn des lunettes de cetinftrument,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

Defiriptton de U mathtne paralUatque pour obferver les^/lres nbsp;nbsp;nbsp;^u-a

Defeription dun ped pour porter de grander lunetes ou telefcopes nbsp;nbsp;nbsp;T

Diverfes methodes de deerne lalignemeridtenne, amp; de placer un gnomon, Defcnptton dun m^rument pour prendre la hauteur dufiletl pour Cerlir ^

a deenre la mendimnt y nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i j un

Chap. in. Conpuaion de differents micrometres^

Vfage du micrometre , nbsp;nbsp;nbsp;^ 7

Defeription amp; ufage dun autre micrometre ou reticue unherfet Chip. W-Maniere dohferver les apes,

Maniere dobferver U hauteur meridienne.des affres, nbsp;nbsp;nbsp;* ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;o

Dherfes methodes pour obferver les refraaions , nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

Maniere de troMwr par obfervation le terns de lquinoxe amp; du mice 12 ? Obfervattens fanes a I Obfervatoire pour avoir la hauteur du pole^amp;c, 222nbsp;Obfervations de Ietoile polaire,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;

Maniere de trouver la difference d'affeenfion droite entre une itoile fixe ou ^ ' une pldnete amp; le foteil'ynbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

Maniere dobferver tes dipfes, nbsp;nbsp;nbsp;

Chap. V. Conffruaion dune machine qut montre les e'clipfis, fant du fokil ^

que de la lune, les mots amp; les annees lunaires, avec les e'paaes, nbsp;nbsp;nbsp;2 ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;

Maniere de faire les divifions fur les piatines, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

Vfage de cette machine , nbsp;nbsp;nbsp; ^ ^

Tour trouverparle calcul fi une nouvelle oupleine lune fera ecUptique, nbsp;nbsp;nbsp;2

Chap. VI. Defeription dune pendule a grandes vibrations, a fecondes, a roue ^ ^

la navigation;


de rencontre, h poids amp; a contre poids, allant trenteheures, * z^j

De la conftnjaioir amp; des ufages des mftmmens qui fervent k

S E P T I E M E.

ChivltTeT,^Onffruaion amp; ufages de la houffole marine.

_ Defeription amp; ufage dum houffole qui fe fufpend au pUncher, nbsp;nbsp;nbsp;z 4 9

De la variation ou decltnaifon de I aim an, nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;250

Trouver la variation de Ie'guille amante251 Tables de la decltnaifon du foletl pendant cinq annees, amp; la maniere de re-diiire ces tables pour tous les autres poles amp; differens meridiens,

amp; leurs ufages, nbsp;nbsp;nbsp;i J 4

Tables de la decltnaifon desprinctpales toiles , amp; leurs ufages, nbsp;nbsp;nbsp;2, 5 8

Table abrege des amplitudes ortivesamp;occafes des affres2.60 T able des finus tangentes, fee antes quot; logarithmes,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;vCy

Table abregee des logarithmes, des nembres naturels , amp; la maniere de la

continuer, nbsp;nbsp;nbsp;^^4

Chap. II. Conffruaion amp; ufage des inffrumens pour obferver les affres , nbsp;nbsp;nbsp;26 f

j)t IaffroUbe dt mtr, amp; fes ufages j nbsp;nbsp;nbsp;ibid-

lii ij:

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TABLE.

ConjlruBton amp; ufage de Vanneau ,

ConJhuiUon amp;ufages dti quart de cercle^ amp; de Iarhaleflrille

Table four divifcries marteaux de V arbaleUriUe amp; ufage de cetinfiriiment,

Table des elevations dc Ice'tlfurI'horifon four reSifierles levations obferves, Conflruion amp; ufage du quartier anglois,

IJZ

ibid.

75

Conjlrublion amp; ufage du demi-cercle four prendre hauteur en merf 'Remarques furies differentes manures de prendre hauteurtnbsp;Table des refrabiions des aftres ,

Rarlahauteurdesaftrestrouver la latitude du lieu ou Von efi.

Chap. III. Conftrublion amp; ufages des infirumens necejfaires a connoltre par

eftime le chemin dun vaiffeaa, nbsp;nbsp;nbsp;^ 74

Be Ihorloge de mer amp; fes ufages, nbsp;nbsp;nbsp;ibid.

Ba loch amp; fes ufages , nbsp;nbsp;nbsp;2.76

Chap. IV. Cenftruton du quartier de redublion amp; fes ufages, nbsp;nbsp;nbsp;* 7

Table contenantles lieues dun degr de longitude fur chaque par allele, nbsp;nbsp;nbsp;2,79

Txemples de navigation Jimple quot; compofe par le quartier, nbsp;nbsp;nbsp;2.80

Correblions a fake dans toutes les navigations furie compas de route nbsp;nbsp;nbsp;2.8 7

Correions a faire furleftime, nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;188

Chap. V. Bes cartes hjdrographiques ou marines , nbsp;nbsp;nbsp;^

Bes cartes reduites , leur conftrubtion amp; leurs ufages, nbsp;nbsp;nbsp;ibidi.

Table des parties de latitudes croiffantes dedix en dix minutes, nbsp;nbsp;nbsp;294

Txemples de navigation far les cartes reduites, nbsp;nbsp;nbsp;^95

Pratique des cartes d la rade amp; d la vue des cotes, nbsp;nbsp;nbsp;^99

Bes loxodremies,

Table de la troifte'me loxodromie, nbsp;nbsp;nbsp;5 o i

Txemfles de navigation far les loxodromie s , nbsp;nbsp;nbsp;5^

Bes marees ou flux amp; reflux de la mer, nbsp;nbsp;nbsp;504

Tables du retardement des marees en different ports, nbsp;nbsp;nbsp;5 5

D journal de navigation , nbsp;nbsp;nbsp;ibia.

De la conftruftion amp; des ufages des cadrans au foleil, a la lunc,

amp; aux etoiles.

L I V R E H U I T I E M E.

quot;J) Bmarques amp; definitions appartenames aux cadrans, nbsp;nbsp;nbsp;3 7

xt- ChOip.lBes cadrans tant reguliers qu irreguliers qui fe tracent fur des

plans amp; fur des corps de differente s figures, nbsp;nbsp;nbsp;S9

Cenftrublion des cadrans qui fe tracent fur un dodecae'dre, nbsp;nbsp;nbsp;3^*^

Conftrubtion du cadran horifontal, nbsp;nbsp;nbsp;3 ^ i

Conftrublion du cadran vertical fans declinaifon, nbsp;nbsp;nbsp;512.

ConftruUion du cadran polaire, nbsp;nbsp;nbsp;3^3'

Conftrublien du cadran quinoxial , nbsp;nbsp;nbsp;3^4

ConftruBion des cadrans orientaux amp; occidentaux , nbsp;nbsp;nbsp;5 ^ ^

Conftruion des cadrans verticauxdeclinans, nbsp;nbsp;nbsp;5^^

Par deux points dombre obfervex^ fur unplany tracer la fouftjlaire, nbsp;nbsp;nbsp;^ ^ . 3 ^ ^

Par quelques points dombre obfervez, fur un plan vertical y tracer Iquinoxial e, nbsp;nbsp;nbsp;520

Par unpoint dombre obferve d midi furun plan verticalj faire un cadran, ibid. Conftruion des cadrans inclinez, fans declinaifon,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;521

Conftruion des cadrans declinans amp; inclines^ , nbsp;nbsp;nbsp;52a

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table.

CsnJlruUion des eadrMs pdr le calcul des angles ,

Table des arcs horams avec la meridiene an centre dm cadran horifontai, nbsp;nbsp;nbsp;\\l

Tracer far le calcul de la tngonometne les frincifales Itgnes d\in cadran vertical decltnanty

Application des regies precedentcspom un vertical declinant de 4 j deg. du midi ^ ^ ^

aVOccidenty amp; de 49 deg. de latitudey Methode pour connottre la declinaifon dquot;un mm vertical par le calcul de lanbsp;trigonometrie , amp;parquelques points dombre obfervez,.

Methode de Mrde la Hire, pour tracer ies cadrans furtoute forte de fmface, Chap. II. Conftrullion amp; ufage dun inflrument pour connottre U declinaifon amp; inclinaifon des plans,

Chap. III. cenftrultion amp; ufages des inBrumens pour marquer fur les cadrans les arcs des fignes, les arcs dturnes, amp;c.

Du trigone des fignes ,

Table des declinaifons du foleil en tous les degrez,de Te'cliptique y Du trigone des arcs diurnes pour marquer les longueurs des pursynbsp;Du trigone des fignes avec tine alidade pour les grands cadrans ynbsp;Tour tracer les arcs des fignes fur les cadrans polaires amp; autres ynbsp;Methode generale pour tracer fur tousles cadrans les heures italiques ybahplo-niques, les almucantaraths , les azimuths amp; les meridiens,

Chap. IV. Confiruion des inBrumens propres d tracer les cadrans fur difftrens plans,

ConfiraBion amp; ufage de Vhorifontal mobile,

Conftrullion amp; ufage dun inlirument nomm fciatere y ConftruBien amp; ufage du fciatere du P. Tardies,

Chap. V. De la conftrullion amp;des ufages des cadransportatifs amp; auttesy

Conftrullion du globe amp; fon ufage y

Conftrullion amp; ufage du demi-cjlindre concave amp; convexe y

Conftruamp;ioz amp; ufage du cylindre vertical mobile y

Table des hauteurs du foleil dans toutes les heures du pur pour deg.

Conftrullion du cadran cylindrique far un plan developpy

Conftrullion amp; ufage dun cadran trac fur un quart de cercle y

Conftrullion amp; ufage dun cadran reBiligne particulier y

Conftrullion amp; ufage dun cadran recliligne univerfel,

Conftrullion amp; ufage du cadran horifontai pour plufieurs elevations, Conftrullion amp; ufage dun cadran d anneau,

Decrire les heures fur une autre forte danneau,

Conftrullion amp; ufage de Ianneau aftronomique univerfel,

Conftrullion amp; ufage dun anneau aftronomique d trois cerclesy

Conftrullion amp; ufage dnn cadran horifontai incline amp;dHnquinoxial,

conftrullion amp; ufage dun cadran azimutaly

Table des verticaux du foleil depuis le meridien pour 49 delt;r.

Methode de drejfer lefdites tables pour telle latitude quon voudra, Conftrullion amp; ufage dun cadran horifontai qui soriente par Itii mime ynbsp;Conftrullion amp; ufage du cadran horifontai analemmatiqae y .

Cenftrullion du cadran polaire oriental amp; occidental univerfel y Conftrullion amp; ufage dun horifontai different de celle des precedents ,

Chap. VI. ConBrultion amp; ufages des cadrans a la lime amp; aux etoiles, CenftruBion amp; ufages dun horifontai pour connottre I'heme ala lune,

lii quot;

556

359

ibid.

346

j

-ocr page 524-

TABLE.

ConBtuW^on amp; ufage dun cadran pour connoitre Iheure Aiix ito'ihs y 3 %jS Chap. VII. contenant U conHrution dun Imloge a Ieau,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;388

Confiructian du tambourt nbsp;nbsp;nbsp;390

Chap. VIII. Conjlruliion dun cadran pour connoitre le ventqui fiufle, nbsp;nbsp;nbsp;59%^

Conjirublion dun anemometre pour connoitre la force da vent, nbsp;nbsp;nbsp;3-9 5

Dela conftruftion dfe plufreurs inftmmens de mathematique^ de phyfique , amp; de machines differentes qui ontnbsp;rapport a ce trait.

LIVRE NEUVIEME.

Chapitrel. /^Onjlruilion du compas pour tracer les vrandes circonferences de C- cerckynbsp;nbsp;nbsp;nbsp;394

Chap. II. Bes machines hydrauliqueS y nbsp;nbsp;nbsp;3 91

Confiruilion d une roue propre a lever Ieaa, nbsp;nbsp;nbsp;ibid.

ConjlruUion amp; ufage d^un chapelet qui avec une partie de la chute de feau,

dun bajfin ou dune fource eleve Iautre a une hauteur confiderable , nbsp;nbsp;nbsp;3 9^

Confirublion dune pompe afpirante , nbsp;nbsp;nbsp;ibid.

Conjirubtion dune pompe foulante , nbsp;nbsp;nbsp;3 9 7

onJlruilion dune pompe afpirante amp; foulante tout enfemble, nbsp;nbsp;nbsp;ibid.-

Conjlraciion dune pompe qui fourmt Ieau continuellement, fiit qu on leve

ou quon baiffe letrir, nbsp;nbsp;nbsp;S'p S

Chap. III. Conftrublion amp; ufage du chaffs pour dejfiner des vues , nbsp;nbsp;nbsp;399'

ConfiruBion d un autre chaffs pour dejfiner ie payfage fans favoir le dejfein, nbsp;nbsp;nbsp;40 a

ConflruBion dun ceil artificiel, amp; en mme terns dune chambre obfcureportative pour dejfiner les objets exterieurs, nbsp;nbsp;nbsp;ibid..

Trincipes de perfpeBive , de dioptrique amp; nbsp;nbsp;nbsp;de'catoptriqueynbsp;nbsp;nbsp;nbsp;401

Exemples de perfpeblive, nbsp;nbsp;nbsp;4^5

Des corps propres a romprel'es rayons de limiere amp; des ufages de la refra-

Bton de ces rayons , nbsp;nbsp;nbsp;40' f

Confeqiiemes du principe de la dioptrique , ou ohfervations fur les verres

fpheriques, nbsp;nbsp;nbsp;ihidlt;*r

ConfiruBion des lunettes de longue vue ou telefcopes, nbsp;nbsp;nbsp;407

ConfiruBion du microfcope , nbsp;nbsp;nbsp;41

Bes verres convexespropres a produire du feu aux rayons du foleil, nbsp;nbsp;nbsp;41 v

Des verres convexes polygones oit a facettes , nbsp;nbsp;nbsp;414-

Be la qualitedes verres, desinfirumensnecejfairespourlestravailler, amp; de la

manierede ruiffir en ce travail, nbsp;nbsp;nbsp;ibid.-

Bes corps propres a reflechir ks rayons de lurniereamp;les dijferens effets de la reflexion de crj rayons, nbsp;nbsp;nbsp;4^ T

Confequences- du principe general de la catoptrique , ou ohfervations fur les

miroirs plans, nbsp;nbsp;nbsp; ibid.

Bes miroirs fpheriques, cylindriques, coniques, concaves amp; convexes, nbsp;nbsp;nbsp;4^9

Confequences du principe general de la catoptrique, ou obfervations fur ks miroirs fpheriques , cylindriques amp; coniques , nbsp;nbsp;nbsp;ibid..

Bes diffierens ejfets queproduifent ces miroirs, nbsp;nbsp;nbsp;4 2 at

Belamatieredes miroirs convexes amp; concaves, fpheriques ou cylindriques, coniques , amp;c. des mouks dans kfquels Us doivent tre yettez., ^ de lanbsp;maniere de les achevertnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4 2IJ

Kn de la Table des Li vres amp; Chapitres,

-ocr page 525-

additions et corrections.

i 'ig' 41 fecantes,lt;/flf^i,que vous trouvcrezpag 161-Ibid, lig.48 fouftr3ftions,lt;*/flf^ai: Voyez-enlcs exem-ples pag. 131 OU )e z teruie des Analogies eft ajout au 3, amp; de leur fomiiie on foultiaitle ipour avoir au quotient Ie lofarithniedu 4*= tennecherch,aulieuque par lesnombrcsnaturels on multiplie lei terme park 3^, amp; Ie produit eft divif

par Ie l'' pour avoir au quotient Ie 4 terme chetcli--Jbid. lig. 4lt;) Aftronomiques , i*/oteamp;:Pour avoir la racine quarrc

.dun nombre naturel, divifcz fon logarithme endeux .lamoiti fera Ie logaritlime dun nombre naturel qui fera la racine luarre quon cherclie , amp; k tiers du logarithme dun nombre naturel fera Ie logarithme de fa racinecubique.Page 83

li^. iS, otet^yii minutesPage 87 lig. p oueft.l^/eai.eft-Page 96 lig. ap ouvage,ajoutez , principalement pag. 411.--

P^ae 9;) liffsJ. par 11, it./gt;.:ceft ainli quon ttouve k folide dun corps dout la bafeeft connue.~Page 109 lig- 38 en B,

Ajoutex, : Voyez encore une autre methode pag. 335 lig. 33--Page iio,lt;*;'olt;[^apr.s ia 13 lig. Usa ge XV. On mefurc

la fuperficic dun quarr en multipliant fa longueur par elk mme; dun parallelogramme en multipliant la longueur par fa laro-eur ; dun triangle redbangk en multipliant la longueur de fa bafe par Ia moiti de la largeur de fa perpendiculaire dus eerde, kdiametreconnu on en connoit la circonferencc qui eft comme de 7 a it , en multipliant la 4' partiedenbsp;fa circonferencc par fondiametre , ou la circonferencc par la 4partiedudiametre; duneellipfe en multipliant les deux dia-etres lun par 1autre, amp; la racine quarrede leur foinme fera k diamette dun eerde done la fuperficie fera gale a la fu-perficie de ielpfe ; enfin dune figure irreguliere en la rduifant en triangles interieurs comme pag. lotT UfageS , ou biennbsp;interieurs comme pag. 107 TJfage 9 , pour avoir la fuperficie de chacundeux en particulier , comme il va tre enfeign , SCnbsp;de leur fomme en connoitre la fuperficie de la figure irrguliere donne. Ayantdonc mefur tous les ctez de chaque trianglenbsp;comme de celui LEK plane, il fig 7 dans kquel LF eft de 30 pieds ., celui EK aufti de 30 pieds amp; celui LK de 40 pkds ,

vous en aurez la fuperficic en deux manieres.

Premiere putniere four Ie contour. Ajoutez enfembk ces trois ctez.le total fera 100 pieds; tez-en la moiti refteront yo pkds, de ces 50 pieds tez-enlunaprs kautreks trois ctez pour avoir ces trois reftes ou differences 10 , io amp; io,mul-Dpliez-ks enfembk amp; lamoiti prcedente 30, ccft-a-dircmultipliez 10 par io , i* 400 produit de la multiplicationnbsp;par 10 3 4000 produit de la 2.'multiplication par 30 , vous aurez k produit plan-plan 100000 , dont la racine quarrcnbsp;4 47 pieds amp; un quart, fera Faire du triangle LEK- Si on double Faire de ce triangle on aura 854 pieds amp; demi pour Fairenbsp;dun paralklooramme , dont tel ct de ce triangle quon voudra choifir ftralabafe, c par confequent fi 894 pieds Scnbsp;ilmi double d?lairc du triangle LEK eft divif parlabafeLK 40 pieds , far exemfle , k quotient donnera it pieds 4

5-econde mamere ert redmfuntce mangle obUquungle a deux mianglefreSanglet, par une fruque qui enfei^ne , une perfenduuUne du fommet d nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ficquets.quot;Ayznt me-

ffue ks trois cotez du meme mangle LKF amp; choifi uu c t comme iet LE de 30 pieds pour y faire tomber la pe7pend.cu-latredu point Xqu. eft oppofe a ce cote , mulnpl.ez 70 pieds fomme des deux ctez LK 40 pkds, KF 30 pieds, L col prennent 1 ang c d ou do.t tomber la perpendiculaire, par 10 pieds difference de ces ctez ; Ie produu 700 de ttc multiplica-tionetantdtvifeparjo yakur dela bafe LE.onaura au quotientij pieds un tiers, qutlfLdrater dc LF depuis L versnbsp;E fouE k plus grand cote LK , k refte de LF^ pieds deux tiers tant divif en deux galement , ceft i ce point milieu quenbsp;tombera la perpendiculaire a mener du point K lur LF lequel fera par confequent iJignd de L de 14 pieds deux tiers ^cnbsp;de F de 3 pieds un tiers , alors k triangle obhquangk LKF fera reduit d denx rcaangks par une pe^endiculaire cm-riunequ onmefurera afin de trouver ks fuperfic.es deces deux triangles reftangles par iL-egleci-deirL , leur fomme don-iiera 1 aireda tria-ngleobhquanglc LKF rcquife.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;or bnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;uuc uvn

Sikcc quonpren^-a pour la bafe eft plus petit que k quotient qui vient dc la diviCou, la perpendiculaire cherche tombera horsda tnangk p.rr de a F fur LF vers G ; alors ayant prts la moiti de la difference qut eft mtre k quotient amp; knbsp;dtv.feur,c eft-.a-d.re,labafe; on la portera fur la bafe prolongee vers G, amp; od finira cette moiti . fera k point outomberoit

Ia perpendiculaire du point K- nbsp;nbsp;nbsp;^

Si on navoir pu roefarcr la perpendiculairemarque dcK fur LF ; Paree que k quarr dc Ihypotenufeeft gal d la fomme des nbsp;nbsp;nbsp;aes cotcz des triangles redangks , .1 s enfmt que fi de itfoo , quarr de Fhypotenufe LkT on te 717

quarr de a bafe zd,pkds deux tiers fous LK,laracuie quanecdu reftekra 19 nbsp;nbsp;nbsp;pkdsnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;10 pouccsnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;pournbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Ia longueur dcnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;la

perpendiculaire tornbantc de K fur LF. nbsp;nbsp;nbsp;* tnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;rnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;o

Page iz8 lig. 13 afrs excmples, njoutex,: Bn void ks regies principales.

Obkrvcz que ks analogies donnent toujoursFangkcherch aigu , kquel doit tieobtus s'il eftoppof au plus grand )te du triangle fi d aiLeurs les deux autres angles nen font pa* enfembk un droit ; alors 1angk aigu treuv eft lenbsp;complement de Fobtus.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp; izeuvc cit re

Paria regie generale - premiere. 1 En tout triangle , ft on connoit un angle amp; deux ctez dout un cftoppofd Fano-fe connu , on connoit le refte du triangle; voyez en Fexempk page *84 lig. 8. a En tout triangle ft on connoit deux an-gics amp; un cote oppoie a un angle connu , on connoit le reftc du triangle; voyez-en l^excmple page 141 lig. %a.

ct du triangle , fi dailleurs les deux autres angles nen font pa enfembk un droit ; alors 1'angle aigu it de Fobtus.

Par la z' Kerrie. En tout triangle reftangk ks deux ctez faifans Fangk droit connus , on en connoit ks deux angles

aigus par cette analogie : comme k core BC 47 pieds , planche 14 figure i ; eft au finiis toral^.......anifi k ct AC 33

pieds amp; demiefta la tangente de Fangk B ; k 4'termc cherch daas les tangentes repond a Fangk cherch B, dont le complement eft Fangk A-

4 Kegle. En tout triangle redlanglc , Fhypotenufe donne amp; un ct , on trouve Fun dcs deux autres angles eraiere regie ci-deirus_ amp; icxemple page *,84 lig. 39 ; ou bien tez du quarr de Fhypotenufe , k quarr du

Par la

par la premiere

ct connu , la racine quarre du rcftant donnera Ic cts chcicll : voyez icxeniplc ca Ia nranicre dc mefurex unc perpendiculaire inacecfTible ci-dcffqs.

Par la I^egle. Les deux cjitez dun triangle reftangk donnez, onen trouve Fhypotenufe par Fexempk page iSa lig. z3 ; ou bien par la premiere regie ci-defTus , paree que Fangk oppof a Fhypotenufe eft connu , puis quil eftnbsp;fuppof droit.

-ocr page 526-

Dans un triangle cbliquangle deux cotez donnez amp; Tanglequi les comprend , on.connoit les au-^ tres angles, par Texcniple page 141 lig. 36 amp; fuivautes.

Par la 6 Regie. Dans un triangle obliquangle , les deux cotcz connus amp; Tangle qui les comprend ,on trouve ainfi.

Je 3 core , cherchez les deux aunes angles par Ja 5 regie amp; enl'uite les corez par la premiere.

Far la 7 Regie- Dans un triangle obliquangle les trois c6tez connus , on en connoit tous les angles en le redui-fant a deux triangles redangles par une perpendiculaire quon imagine tombcr du fommet dun angle fur Ton cote oppof ( ordinairement on choifit le plus grand ) en forte que dans Ic triangle obliquangle LKF piancbe ii figure/ ,nbsp;Tangle L clierch devienne un des angles aigus du triangle redangle LK amp; le point ou tombera la perpendiculairenbsp;de K. fur LF. Cc point fc trouve par la pratique ci-delTus de tracer une ferpendiculaire , ^e. ou bien par cette ana-logie: -comme le ci LF 30 pieds eft a la fomme des deux autres 70 pieds , ainfi la difference lo pieds desdeux m-mes ctez eft a une 4 grandeur proportionnelle aux trois autres donnees laquellc fera trouve de 13 pieds un tiers ;nbsp;cn prendra enfuite !a difference 6 pieds deux tiers entre cette 4 proportionnelle amp; le ct LF pfis pour bafe ; la moitinbsp;de cette difference qui eft 3 pieds un tiers fera k ct da triangle KF amp; Ic point ou finiffent les 3 pieds un tiers deputs F versnbsp;L , ckft !e plus petit des deux triangles redangles qui compofent tout Tobliquangle, amp; 16 pieds deux tiers font la bafe 'nbsp;dn'o-rand triangle rcdangle fous Thypotenufe LK , depuis L julquoii la perpendiculaire coupe la ligne LF ; ccla tant'nbsp;fait on connoit les hypotenufes amp; les angles droits de chaque triangle redanglc. Ce qui fuffit pour connoitre ies angles LFnbsp;par la TregIeci-deffus,dontlecomplementeftTangle K-

Par la S Regie. Les angles dun triangle obliquangle connus , on en connoit Terpeceamp; ia forme; mats on nen faurois connoitre les cotez.

Page 138 lig. 4J Tautre bout, lifiz,, le bout-Pag. 139 lig. 4 k foyer du ,, k foyer anterieur du lamp;id. avec

celui de , nbsp;nbsp;nbsp;, aveck foyer poftcrieurdePag. 156 lig. 3. talud, ajoHte\-, mais on le revet dune murailk leve juf-

quau nive.iu de la campagne, ce quon appelJe demi-revcement, planche -Pag. 415 lig-19 confervera,

conferverontJ^tVlig. 39 duii, UfeX^, dedeuxlig. 45 des objedifs, HfeT^, de iobjcdifPag. 439 lig. 10 N n ,-Pag. 450 lig. r. de la bitacle, L/e5;_, de TliabuaclePag. i5 5lig.4 enremontant,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, lifez ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Pag*

z6qlig. 6 dee vertic ales entre les tables, otez 4. life\, oiez it ---Pag. rfid lig. 31 DAB, Ufez.'Dh'E----A amp; B, lifei;^,

jf^ amp; E :-Pag.i73lig. dudions , k/cx. , reditdions-Pag. 489 lig-34 AB , Ufez-, ARl-Pag. 3i(J lig. 37 figure 4

' de la plancbe iS,liJe:^ , figure i de la planche 17--Pag. 377 lig. 44 apris 9, ajoute'^^ , ou a VErrata.-Pag. 39S'

lig. 40 GK,k/a, CiC-Pag. 399 lig. derniereEE, k/ea;, FF-Pag.414 lig. 14 De , ajoneez , figure 48 bis.-Pag.

44Qlig.7KEF, ky^;^,KE-.AiW. aprs lalig. 41 ajoutex^: M'k Chevalier Neu/ton dans fon trairedOptiquedonneuii moyen d'accourcirles teUfcopescncmcmmim. Soit ABDC planche 3; figure M , un verre fphenquement concave parnbsp;devant, AB , amp; convexe par derriere, CD , de forte quil foit par tout dune gale pailTcuv, amp; de peur quil ne faffamp;

' nbsp;nbsp;nbsp;~nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;enduit de vif-argent par dernerc, amp; eu-

'' le de verre oii de criftal, plac prs

....._________________ , nbsp;nbsp;nbsp;------j---------, j.de manche de cuivre oude fcr FGK,

:rre du miroir foit affez pais , pour aucn le travaillant il ne Ic courbe point. Le prifme EFG ne doit pas tre nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nedoit pastreenduitdcvif-argent ; parcequefans cntteetjduit,

Il rfichira toute la lamiere qui du miroir tombera fur lui.,

Dans cctinftruraent ies objets paroitrontrenvcrfcz ; mais on pourra ks redreffer en faifant ks ctez quarrez EF Sc EG ^u prifme EFG , non plans, mais fpheriquement convexes, afin que ks rayons pniffent aufli-bien fc croiier avant que dar-jiver au prifme quaprs entre k prifme Sc Toculaire. Dans ce cas Timagc fera un peu colore , paree que les ciez con-vexes du prifme font Teffct dun ftcond orulairc ; Sc la lunette doit auffi ne plus longue pour donner lieu a Timage len-verfe qui fefait devant le prifme , aufr.-bienau.a la fccondeimaaeredreffc qui fc fait entre le prifme 5C Toculaire ,011 Ti-

dont kbout appla'ti FG couvre un des ctez duprifmequi fera attach avec du ciment. Soit ce prifmerelangken E , ayanc les deux autres angles en F amp; G exadenicnt gaux Tiin a Tautre; amp; parconfequeue demi-droits. Soient ies ctez plans FEnbsp;amp; GE quarrez ; ce qui fera au troifiine ct FG un paralklogramme redangk, dont la longueur foit a fa largeur cn proportion fou double de deux a un. Soit ce prifme plac de tellc maniere dans k tube ou tuyaii que iaxe du miroir , .autnbsp;verre concave ABDC puiflepaffer perpendiculairementpark milieu du ct quarr EF ; amp; par confquent par k milicHnbsp;'du ct FG , a un angle de 43 degrez. Soit le ct EF tourn vers k mitoir ; amp; foit le prifme a telle diftance du miroirnbsp;que les rayons de la lumiere PQ_^, RS , amp;c. qui tombent fur cc miroir cn lignes parallelcs afonaxe, puilfent entrer dans lenbsp;prifme par k ct EF, amp; tre reflechispar k ct FG , amp; de la en fortirpar le ct GE, Sc aller au point T, qui doit trenbsp;le foyer commiin du miroir ABDC , amp; dun verre oculairc plan convexe H , au travers duquel ces rayons doivent paffernbsp;dans Tceil. Enfin , que les rayons au fortir de ce verre paffent par un petit trou rond , fait dans unc petite plaque de plorab ,nbsp;dc cuivreon dargent, qui doit couvrirl verre , Sc ntre pas plus grand quil ne faut pour quunc quantit fuflifante dcnbsp;luniiere puiffe pafler a travers. Car ccla mme rendra Tobjet diftinf j paree que la plaque ou Ton aura fair ce petit trou,nbsp;interceprera route Ia portion vague de Inniierc qui vient des bords du miroir A.B. Un tel infmuTient biea fait sil eft de fixnbsp;pieds dc long (.a compter fa longiieur depuis le miroir jufquau prifme, Sc depuis le prifme jufquau foyer T ) comporteranbsp;a Tendroit oii eft le miroir ,,une ouverture de fix polices , Sc groillra les objets environ deux ou trois cens fois. Mats ici il eftrnbsp;beaucoup plus avantageux dc terminer Touverture par k moven du petit trou plac vets Fi,que dc la terminer par le ir.oyennbsp;dune plaque pofc fur iemircir AE. Sc ouvertc deQ_ea S. Que Ton fafle Tinftrumcut plus long ou plus court , Tou-verturc doit tre en mme proportion que kcube de la racine quarre-quarre de la longueur , Sc Ie pouvoir amplifiantnbsp;nmme proportion que Touverture. Maisil faut que k miroir foit du moms un ou deux pouces plus large que Touverture;

Sc que k verre du miroir foit aflez pais , pour qucn le travaillant il ne fc coutbc^----^ a--- *----

plus gros quil nefcneceffaire ; Sc le ct de derriere FG .

11 rfiechira toutela lamiere qui du miroir tombera furl

fn-bien qu.a la fcconde image redreffc qui fefait entre le prifme 5C Toculaire -Page 441 lig. iS experience, aioutez'. l\ Tafaite, comme on la voit . pl.i

mage renverfe toit auparavant.

anche 35


figure P. Enlaquelk RC , BC font des miroirs paiaboliques de platre, dont la concavit eft dorc Sc branie , leur plus grande ordonneBC eft dun pled, amp; leur axeiS lignes environ depuis Tordonnee jufqua la furface concave, FF font ks-foyersdiftans de fix pouces de la furface concave, a Tun defquels eft un cbarbon allum, Sc a Tautre un paquet de poudre anbsp;j.anon , qiii scft enflarame fur le champ ; quoiqueTirrguJarit inevitable des miroirs compofez de telle matiere ait faitnbsp;perdre plus des trois quarts des rayons rfleciiis paralklement. 11 eft lios de doute que tels miroirs de mewlou, de verrenbsp;itta .btakjroisiii a plus de vingt pieds-

I N.

-ocr page 527-

fi lil -1 IT - mrri'Miiiirv'rrriTirfatflrfai^TflfrnHiTiiritttr'*-- nbsp;nbsp;nbsp;i

-ocr page 528- -ocr page 529- -ocr page 530-