C 2o
S U R T A
DES
' nbsp;nbsp;nbsp;Par
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Profejfeur de Philofophie, en 1'Üniyerjiti ' ie Franeker; Membre des Sociétés dénbsp;Hmrkm ^ d’ Uirechh
j 4 M S T E amp; D A M. Chez M A R C - M I C H E L .R Enbsp;MDCCLXXFllL
-ocr page 10- -ocr page 11-D.
tous les inflrumens de Phyfique, il n’y en a pas de plus univerfellement employes quenbsp;les Thermometres, amp; peut - étre n’eu eft-il pasnbsp;qui foient moins bien connus. On a ignorenbsp;pendant très-longtemps les Principes d’aprèsnbsp;lefquels il falloit les conftruire, pour qu’ils ré-pondiflent a tout ^e qu on en pouvoit atcendre ,nbsp;on même, pour qu’ils puflent devenir des in-ftrumens vraiment utiles.
(^uoique Newxon, Amontons, Fah* REN HEIT euflent deja fait au commence.»nbsp;ment de ce fiècle des Therraomètres comparables; que M. DE Reaumur s’en fut occupenbsp;de nouveau vers 1730, amp; qu’ii eöt ajouté quel-que chofe aux découvertes de fes prédécefleursnbsp;en ce genre, il relloit cependant encore bien .nbsp;des incertitudes, foit par rapport a la vraienbsp;pofition des points, fixes, foit eu égard aux dif-férens fluides dont on compofoit les Thermo-mètres. Ce n’eft, ce me femble, que depuis quenbsp;M. DE Luc s’efl occupé de cet objet, amp; qu’iinbsp;a public fes Experiences, qu’on connoit la vraienbsp;nature de ces inflrumens , amp; les principesnbsp;d’après lefquels on peut faire une comparaifonnbsp;exacle des diflFerens Thermometres qui ont éténbsp;conflruits. En traitant cette matière avec unenbsp;fagacité amp; une précifion dignes de fervir de mo-dele a toutes les recherches de Phyfique, cet.nbsp;admirable Auteur I’a portée, ce me femble, anbsp;un haut^degré de perfeftion.
fans doute.
, Ce n’efl pas que je croie qu’ii n’y ait plus Tien i decouvrir fur les Thermomètres,: nonnbsp;ï.es moindres objets de la Phyfiqne
* 3
-ocr page 12-fent.mt'pni!aÖes, 'amp; Ton penf tout attendre de la Agaóité lt;St desTo'ms réunis d.e plufieurs Phy-. ficiens qui s’en occupent. On a déja inflruit Ienbsp;Public que..M, L’Abbé Fontana avoit en-jnbsp;cöTé perleblionné les Thermomètres, mêmenbsp;après, les rech'er'ches de M. dé Lüc, leuVnbsp;af^öit trou'vë fix dëfauts impoftans qu’aucunnbsp;Phyficien'-n’aVoic enCote' foüpgonn'és '( l)'; amp;nbsp;qile 'ne pêut-ón‘|)aS attfendre' de rind'nrtne denbsp;eb célébrè ¦ Obfervatettr de Florence, qui s’efl;nbsp;asquis la reputatioh'Ia' plufe éte'nduè amp;la mieuxnbsp;meritée-, •amp; done-on annonce èneore des décou-vertes auffi admirable^ que diverfifiées',? Les publier. fans défai'feroït certajiletnent aug'menter Ienbsp;fervice-, qiie l’on rendra au Public.
Ouvfagë, amp; '.cefl fur etnc' que chefches, font' a^puyé'es'comrpenbsp;¦Le feul but, en effete'q'ué;fe me'fuis prppo-fél, a écé de, faire une comparaifon exabte desnbsp;différens Thérmotnètres que Jes Phylieiens on\nbsp;(^mployes. Póur yparvenir, il ctoit néceflaire
f ï? Joürnsl de Pfaylique. Tome IX. p«ge 109. Fev. 177/.
'Mais , quoiqu’i! en fok des défauts qui peu-vèn.t eneóré feller aux 'ThertnOmbt^es, mafgré ' les’recherchés de- Ml D^'L/r'-c/il éft .un poininbsp;fut-lequél je pe conjois'pas qu'ön piit debrernbsp;qiièlque ehofe’ de plus que ce qüe.Ml d e.Luc anbsp;fait: .JePten^ lajnanieré dopt iL^fauFcdipparernbsp;entFéux'^dês Tljernió’métres ec^tipofës 'de- diffé-rens' fluïdes ¦ Sf-^dont'ieS’’graduationsfcomrnen-ednt a di'ffèféns-póints fixes./On döit ajputevnbsp;eiicoix: a eet Ajticle la' determination du vrainbsp;Thermómèfre'dfe M.-'’de REAui.iqR, qu’onnbsp;auoic fi étraPgeménr definite, Ör.ce font cesnbsp;deux jioincs'Jfeüls, ¦ dont j*ai eu belbin dans mon
to.utes mes re-fur.,J,eup ._baze.
avant tout de faire voir quels font les principes dont ón doit fe fervir dans ce genre de recherches ^ amp; je les ai détaillés dans la Pre'mièrenbsp;Partie. II fera facile au Le£beur de s’apperce-voir qu elle n’eft qu’un extraic de ce que M.nbsp;de Luc a publié fur ce fujet, dans fes Recher-ches ‘fur les modifications de rjtmofphere chef-d’oeuvre accompli, amp; dont on ne fjauroit tropnbsp;recotnmander la ledlure a ceux qui veulent con-noïtre a fond les Thermoraètres. Je n’ai ajou-té que très-peu de chofe a ce que j’ai tiré denbsp;ce grand Phyficien, amp; je ferai trés - flatté, ünbsp;Ie Lefleuy ne trouve pas mes reflexions entie-?
remeat indignes d’être placées a cóté du rejie.
Je donne dans la Seconde Partie une com-paraifon détaillée d’un trés-grand nonibre de Thermotnètres. Je me fiatce d’avoir fait fur cenbsp;fujet des recherches beaucoup plus étenduesnbsp;que ne Ie font celles des Phyliciens qui m’ontnbsp;précédé amp; done j’ai eu connoiffance; j’en ex-cepte ce que j’ai dit fur Ie vrai Thermomètrenbsp;de M. DE 'Reaumur: eet Article ell entiè-rement extrait de l’Ouvrage de M. de Lucnbsp;amp; il n’y a rien qui foit a moi. Je ne déciderainbsp;pas de ce qui peut n’appartenir du refte ni dunbsp;mérite de raon travail. Je prie feulenjent Ienbsp;Lefteur de Ie comparer a celui des Phyliciensnbsp;dont j’ai fait mention dans Ie I. Chapitre de lanbsp;§e£tion III®. p, 174, amp; qui font les feuls quenbsp;je connoilTe; il fera alors a même de juger.nbsp;Je n’ajoute qu’un mot fur l’utilité qui peut ré-liilter de ces recherches.
Donner une bonne Table de Gomparaifon des différens Thernaomètres dont on s’eil fervi;nbsp;c’efl; réduire des inftrumens, ou iinparfaits, ounbsp;indéterrainés, ou peu connus, ou tout au moins
quot;4 .
-ocr page 14-fentement, faute de connoitre les infïrumens dont ces Obfervateurs fe font fervis. Et quel*nbsp;ques années de plus ou de moins font un objetnbsp;important en Météorologie, paree que ce n’effc,nbsp;qu’en employant une fuite de plufieurs années,nbsp;que 1’on peut parvenir a quelques conclufionsnbsp;probables. Si 1’on ne pouvoit, par exemple,nbsp;rapporter au Therraomètre de M. de Reaumur celui de M. de la Hire, on n’auroitnbsp;que quarante-cinq années d’Obfervations pournbsp;determiner Ie climat de Paris; au lieu qu’ac-tuellemenc, que l’on connoit ce Thermomètre,nbsp;on en a depuis prés d’un fiècle ; amp; combiennbsp;d’Obfervations précieufes I’imperfeftion amp; 1’in-certitude du Thermomètre deM. Hawksbéenbsp;ne nous font-elles pas perdre?
_ Cell done contribuer aux progrès de la Météorologie, que de rechercher foigneufement les Thermomètres dont les Obfervateurs fe fontnbsp;fervis. L’embarras oü je me fuis trouvé plusnbsp;d’une fois dans Ie cours de mes longues recherches fur les rudes Hyvers de ce fiècle m’ont faitnbsp;fentir combien il feroit a fouhaiter qu’on con-nüt ces inftrumens a fond, amp;. c’efl: ce qui m’anbsp;engage a écrire fur cette raatiere. Je fouhaitenbsp;que mon travail puiflè paroitre utile aux Phyfi-ciens. Pour qu’il Ie puifle être davantage,nbsp;j’ai ajouté a la defcription de chaque Thermomètre la lifte des Ouvrages, oü Ton trouve lesnbsp;Obfervations auxquelles il a fervi. Mais il y anbsp;plufieurs de ces Ouvrages que je ne connois quonbsp;de nom, amp; que je n’ai pu me procurer. Jenbsp;fuis done bien éloigné d’avoir épuifé la matiere.nbsp;Combien peut-être n’exifte-t-il pas de Ther-momètres qui me font inconnus? J’ofe cepen-dant aflurer que j’en ai ajouté un trés-grand
-ocr page 16-flombre a ceux dont les Phyficiens, qui ont écrit avant jmoi fur ce fujet, ont parlé. Jenbsp;n’ai d'ailleurs fait mention que des Thermo-,nbsp;metres qu’on pouvoit determiner plus ou moins.nbsp;11 en efl d’autres quj font entièreraent indéter-minés , mais a la determination ' defquels onnbsp;pourroit parvenir en quelque forte par des mé.-thodes d’approximatipn, fi les Obfervateursnbsp;avoient publié leurs Obfervations en détail;nbsp;J en donnerai des exemples ü je pubüe jamaisnbsp;mes recherches fur les rudes Hyvfers de 1709,nbsp;1716, amp; des années qui ont précedé l’ufagenbsp;univerfel des Thermoir.ètres h points fixes.
La coutume de ne publier les Oblèrvations Météorologiques que par Extraits, amp; mêmenbsp;par Extraits fore courts,nuic b^-aucoup aux pro-.
1 grès de la Météorologie. Ceux qui, par état, s’occupent de cetce feienee, le fentent amp; s’ennbsp;plaignent; mais ceux qui ne dehrent que denbsp;qonnoitre en gros les extremes du Chaud amp;nbsp;du Froid, ne s'apper^oient pas de ces inconvé-niens. Si la Météorologie, qui efl tine branchenbsp;fi importante de la Phyfique amp; de I’hifloire naturelle de chaque pays, reprend quelque jour-plus de faveur, peut-êcre alors le Public defi.nbsp;rera -1 - il que les Obfervateurs donnent des Extraits plus détaillés de leurs Journaux. Ces détails lerviroienc beaucoup a I’avancement danbsp;cette fcience, qui ne peut fe perfedlionner quenbsp;par la combinaifon len|;e amp; foigneufe de cenbsp;qu’on a pbfervé en detail ep difierens endroits,
-ocr page 17-^ •- ¦*-gt; .1 nbsp;nbsp;nbsp;i . '.i
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i5es Principes iur .lefquplsi ])a,È99parar:
ion des Thermojnètres eft fbndde.
CHAP. I. Dey Ther'mo'in'êths en générale‘^zg.%
' ¦' ¦ nbsp;nbsp;nbsp;I I. Dq la .difference qu’il y a entre
des Thermomètres compofés de diffévens FhideSj £f principa-entrt des 'Thcrinomètres
• ...... de Mercure ^ d’Efprit de
«- V .* nbsp;nbsp;nbsp;* f *.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»i, * 'ï'X
V- •, V. nbsp;nbsp;nbsp;¦'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.
c •-
: iilX ^Confidèr-atioKs generates fur ïa .comparaifon, de différens Ther-momètres.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'i T, is^l
SECONDE PARTIJE,
De Ia Comparaifön des differeiis Theriïiom'ètres dont les' Phyficiens 'fenbsp;fervent ,*èiti‘ ^e foïif'fèrvis.nbsp;Introduction* *nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, - • t 2^
-ocr page 18-^ «TABLE BES
CHAP. I. Des Thermomètres de M. de
L ü C........ibid.
II. Du Thertnomètre de Fahrenheit. 35:
ArTIC IiI ï. Ancien Thermomètre de
Fahrenheit. 35 ïl. Second Thermomètrenbsp;de Fahrenheit. 41nbsp;ïii. Dernier Tliermomè-
tre de FAHRENHEIT. 47
ïv. Faux Ihirmomètre de Fahrenheit. 55nbsp;V. Des Titer mom ètr es.nbsp;qui Jont des imitations du Thermomètre de Fahrenheit. 59»nbsp;CHAP. ni. Dü«T HERMOITètre de
M. RraHïIUR. . nbsp;nbsp;nbsp;. r •nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;%nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;75
Article i. Vrai Thermomètre de
M. Reahmür. 77 II. Faux Thermomètre de
M. Reavmur. 87
-ocr page 19-Article iv. Des Thermomètres de M.
DE l’Isle. . Page 102
V. nbsp;nbsp;nbsp;Du Thermomètre de Mgt;nbsp;Michely du Crest. 106
VI. nbsp;nbsp;nbsp;Du Thermomètre de Suède
£ƒ de Lyon. ...-115
SECONDE SECTION.
De quelques Thermomètres moins ufités aujourd’hui, mais qui ont éténbsp;Gonftruits d’après des points fixes, ounbsp;qu’on y peut réduire a vee certitude. 119
CHAP. I, Thermomètre de M. de la Hire. ibid. II. Thermomètre de Newton. 125nbsp;III.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;M. Amontons. 139
ArTCILe I. Fr ai Thermomètre de
M. Amontons. ibid.
II. Imitations des Thermo-metres de M. Amontons. 140
CHAP. IV. Dernier TJiefmomètre de M. DeRHAM. .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.
V. Thermomètre de la Court. 154 VI. Ther?fio?/iètre de Males, 159
-ocr page 20-T A B L E D EÏ
CHAP» Vlïi Théhnmètré- dc'Kic-• nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;¦nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;¦ HTEiS. ;/ , i Page 1Ö4,
quot; nbsp;nbsp;nbsp;quot; ' 'Thermometry de SvLzm. 16^
; . 1 i ^ nbsp;nbsp;nbsp;_
GHAR i» ¦ ïïes ^p'tncipales Tables de
.r - - Comparaifon qui om parut ¦ -Ï74.
T ' T. nbsp;nbsp;nbsp;: Btfiripion d’m TdbleaU de
- nbsp;nbsp;nbsp;¦ CompafaiJoH', rqfiexionsijur
ce Tableau. . nbsp;nbsp;nbsp;;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;173
III. Conjidérationsfur ïa QueJïion:
OutUe de toutes les Echelles ^
'qiCijn Dient de dêcrire j 7néri’
quot; ^ • nbsp;nbsp;nbsp;terolt d’avoir la préférence
fj^r les aums? , j ^ h \i§%
-ocr page 21-C HAP ï tres.
SECTION QUATRIÈMË.
Defcrip^tion de quelcjues Thermo-ïnkres moins connus, qu’on ne fau-roit réduire, avec certitude* a des points fixes, .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. . Page 203
SECTÏX)N CINQUifeME.
Reflexions fur quelques Thermo-metres entièrement indéterminés, 240
SIXiÈME SECTION.
Des changemens qu’on a faks aux Thermomètres, _ pour les faire fervirnbsp;^ des ufeges particuliers. % .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;250
CHap, I. Des changemens quon afaits dans la figure des Themomè-
tres, .......
II. Des changemens qu'on a faits , aux Echelles des Thermomè^nbsp;eres% •nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. 2ÓS
-ocr page 22- -ocr page 23-SUR L ^
DES
premiere partie.
Dés Principes fur lefcpuels la comparaifou des
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C H A P I T R E
Des Thermomètres en general.
S’
Le Froid amp; le Chaud font des perceptions done nous acquérons les idéés par nos Sens: ainiinbsp;prifes a la lettre ^ amp; dans le fens le plus reltr^nt,nbsp;ces idéés ne font qu’indiquer un certain état dansnbsp;iequel nous nous trouvons , Ians qu’on puiiio lesnbsp;appliquer a aucun objet extérieur.
Mais comme ces fenfations font ordinairement, 6c mérae prefque toujours, produices par quel-ques-uns des corps qui nous environnent,amp; qu el-ies font accompagnees dans ces corps de quelquenbsp;augmentation ou diminution de ce que nous ap-pellons Feu, nous les regardons comme un eff^c
A
-ocr page 24-a, Dissertation sur la comparaison
du Feu, amp;, fuivant un ufage, erroné a la verite, mais univerfellement reju, nous appliquons lesnbsp;noras de Chaiid amp; de Froid a ces corps memes:nbsp;nous appellons chauds^ on fvoids, ceux qui produi-fent en nous les fenfations de chaleur ou de froid:nbsp;nous leur attribuons ces qualite's, amp; nous nousnbsp;imaginons que les etats de ces corps font pro-duits par quelque augmentation ou diminution denbsp;Feu.
§. 2. Mais, toutes nos fenfations dependent non feulement des corps qui les excitent, mais encore de I’etat dans lequel nous nous trouvons:nbsp;de forte que nous ne faurions conclurre l’identiténbsp;des Caufes de celles des fenfations, a moins quenbsp;nous ne foyons aflures que nos Sens font encorenbsp;dans le même état, S’ils ne lefont pas, les memes objets produiront en nous des fenfations très-différentes. Si fon plonge, p : ex: la main dansnbsp;de 1’eau tiede, cette eau nous paroitra froidenbsp;fi la main eft chaude j amp; elle paroitra au contrairenbsp;chaude, fi la main efbfroide; quoiqu’elJe polTedenbsp;la même temperature dans les deux cas.
5. 3. Nos Sens feroient done des mefiires fort trompeufes de la chaleur, amp; nous ne pouvons jamais être alTurés par leur moyen, que les corps,nbsp;qui nous environnent, font reeilement, amp; fansnbsp;aucune exception, chauds oaf voids, phis c hands,nbsp;ou plus froids, dans tous les cas ou ils nous lenbsp;paroiflent être.
C’efi; ce qui a engage les Phyficiens a chercher des moyens, par lefquels ils pourroient déterminernbsp;la température des corps avec plus de certitude :nbsp;amp; ils ont trouvé ce moyen dans la propriété
-ocr page 25-DES Thejrmomètres.
qu’ont tous les coi’ps de fe dilater par ce que nous nommons Chaleur ; amp; de fe conde7ifer par cenbsp;que nous nommons Froid.
5. 4.. La préfence, ou Taugmentation de la chaleur dépend, au moins a ce que nous nous imagi-nons, de la préfence ou de 1’augmentation du Feu; amp; fa diminution, ou Ie Froid, depend de ianbsp;diminution de ce même Feu: au moins, l’augmen-tation ou la diminution du feu, nous fait-elle é-prouver une augmentation ou une diminution denbsp;chaleur. Maïs on a remarqué que tous les corps fenbsp;dilatent j lorfqu’ils font expofés a une augmentation de chaleur,(Xqu’ils fe condenfent au contraire , lorfque la chaleur, qui les environne, diminue:nbsp;de forte que f on a regardé cette augmentation amp;nbsp;cette diminution comme une mellire infailliblenbsp;du Chaud amp; du Froid: ou, du moins, comme unenbsp;mefure , dont Ia certitude furpaffe de beaucoupnbsp;celle que nos Sens pourroient fournir fur cenbsp;fujet.
Plufieurs des principaux Phyficiens fe font appliques a faire des Experiences fur cette dilatation (i); il feroit hors de propos d’en parler ici:
(i) On a tèché de déterminer par ces Er.périences cora-bien cliaque forte de corps fe dilate ou fe condenfe par ua dégré déterminé de Chalmr ou de Froid. Boebhaave,nbsp;Reaumur, Musschenbroek, entr’autres, ont exceilé dansnbsp;ce genre. Je ne fautois cependant diiSmuler qu’il me pa-loit y avoir quelques circonflances importantes, auxquel-les ces Pbyficiens n'ont pas eu égard. M, ns Wal, Doc-teur en Philo'fophie , amp; aftuellement Miniflre du St. Evan-gile a Hsrhajum en Frije, a t^ché de les recbercher amp; denbsp;ies continuer par beaucoup d’Expériences. 11 me paroitnbsp;nue cette partie de la Phyfique doit étre corrigée amp; renou-vellée en conféquence de ces Expériences, amp; qu’onne fau-ïoitguères parvenir a quelque chofede certain fur ce. fujet,
4 Dissertation sur la com'paraison
nous nous contenterons de remarquer que ce font principalement les Fkiides qu’on employe dans lanbsp;conftruftion des Thermomètres, paree qu’en general, le même degré de chaleur ies dilate plusnbsp;promptement amp; davantage que Jes Solides.
§. 5. Un Thermomètre eit conapofé d’un tuyau de Verre, attaché a une boule, ou a un cilindre,nbsp;rempli de liqueur, ou de Mercure. La liqueur,nbsp;contenue dans la boule, fe dilate par la chaleur amp;nbsp;fe condenfe par le froid: amp; par conféquent la liqueur monte ou defeend dans le tuyau. On peutnbsp;done regarder cet inflrument comme une meliirenbsp;de la chaleur ; non qu’il faille entendre parnbsp;la, que l’élévation amp; rabailTement de la liqueurnbsp;foyent réellement proportionnels a I’augmentationnbsp;ou a la diminution de chaleur, car on n’en eftnbsp;pas encore parvenu a ce point j mais on peutnbsp;être alTuré que la chaleur augmente ou diminue,nbsp;lorfque la liqueur du Thermomètre monte ou defeend , amp; cela auffi longtems que cette liqueur nenbsp;fe géle pas (2).
a moins qii’on n’employe le nouveau Pyrométre de Mr. de Wal pour les Solides , amp; quelqu’inftrmnent de mêmenbsp;genre pour les Fluïdes. Voyez fa diflèrtation De Expanfiotionbsp;Corporum ipfi Fiammee Aüioni expojitorum. Franeq. 1775.
(2) r.a raifon de cette rehriftion eh:, que les Fluides fe dilatent au moment qu’ils fe gèlent. On peut confulter furnbsp;ce fujet les Expériences de M. Musschcneroek, dans fes notes fur les Tentam. Acad, Flor. amp;c.p. J35. celles de M. Mai-KAN. (Traité de la Glace. Part, II. Chap. 4, p. 122) amp; denbsp;plulieurs autres Phyficiens. Voyez auffi ci après. J. 13.
Au rehe on volt aifément que j’ai décrit ici les Ther-inomètres, dont on fe fert aujourd’hui , amp; non celui de Drsbbel. La liqueur monte dans celui-cipar \q Froid, amp; elienbsp;y defeend par la chaleur, paree que la boule, qui contientnbsp;Fair, done la dilatation ou la condenfatioii fait defeendre
-ocr page 27-DHS TheR MOMÈTRES. nbsp;nbsp;nbsp;5
§ 6. Mais il ne fufEt pas d’avoir trouvé une mefure de la chaleur, une mefure même infailli-ble: il faut fur-tout qu’elle fok univerfelle , amp;nbsp;qu’elle réveille les mémes idéés dans l’elprit, oünbsp;qiie ce foit qu’on la conftruife amp; qu’on fenaploye.
II faut néceffairement remplir deux conditions pour parvenir a cette fin : la première , qu’onnbsp;commence cette mefure d’un point déterminé amp;nbsp;connu: la feconde, qu’on étabülfe les dégrés denbsp;l’échelle felon quelque proportion connm amp; conf-tante.
§ 7. Pour ce qui eft de la première condition, il eft clair qu’on ne fauroit déterminer Ie commencement deféchelle, que par la hauteur a laquellenbsp;un degré conjlant amp; connu de chaleur fait monter la liqueur du Thermomètre, C’eft ainfi, parnbsp;exemple, que la température de l’eau, qui commence a fe gèler, ou plutót, celle de la Glace quinbsp;fond, eft conftante, amp; par tout la même, commenbsp;plufieurs Phyficiens font prouvé (3). II en eft de
Oil monter Ia liqueur, eil placée au haut du Tube, amp;non au-deflbuE. v. g 263.
On comprend aufli fort aifément pourquoi I’on joint a la boule un tuyau plus étroit; c’eft afin de rendre la dilatation de Ia liqueur plus fenllhie ; fi la boule contient, p;nbsp;ex. dix polices de liqueur, amp; que la dilatation foit d’u-ne dixiéme partie, elle fera d’un pouce; mais fi Ie diamètrenbsp;du tuyau eft dix fois plus petit que celui de la boule, cenbsp;pouce de liqueur inontera dans un efpace dix tois plus é-troit, amp; il y occiipera par conféquent une hauteur dix foisnbsp;plus grande, c: a;d; de dix pouces. Ainfi ia dilatationnbsp;fera d’autant plus fenfible que Ie tuyau fera plus étroit ennbsp;eomparaifon de la boule.
. (3) C’eft ce qui eft parfaitement prouvé par les Expé-iiences de M. M. de LüC ^Recher Jur les Modif. de l’-gt;digt;nos.^
Dissertation sur la comparaisom
luême de la chaleur de XEau bouillantc aufli long-quot; terns que le poids de rAtmo/phêre eft con Anbsp;tant (4). La chaleur du fang eft aufli a-peu-prèsnbsp;par-tout la même (5). Si Ton plonge done la bqule
§ 428- nbsp;nbsp;nbsp;438- b. 4j8- b. Teqq ) amp; du Chest. (JBa. Hel-
vet. Voi. III. p. 43). Voyez aufli Reaumur, Mém.deVA-cad. 1730. p- 45Ö. Les belles Expériences de M.M. Black amp; !,avoisi£r. confirmenc (a mêniechofe: {Journal deFhyj.nbsp;de llozier A”. 1772. Fol. 2 ; oil 8' Vol in Z”- p. 156- de lanbsp;lquot;® panie, 198 de la Je fail bien qu’on a contefténbsp;ce point; mais les Expériences que nous venons de citernbsp;ne lailTent aucun doute. li arrive fouvent a la vérité,nbsp;fur-tout auPrintemps amp; en Autoinne, qu’il gèIe,quoique lenbsp;Therniomètre ne foit pas a beaucoup prés a la congelation.nbsp;Mais ce fair proure feuleincnt que la température de I’Airnbsp;eft alors difl’érenre de alle dj BEau ou du Sol. Nous par-ions ici d’un Therniouietre plongé dans I’Eau rnême quinbsp;commence a fe géler . ou k fe dégèler. Si I’oti plongeoitnbsp;]e Thermomètre dont on vient de parler, dans I’Eau qui fenbsp;gèle , ou fi on le plagoit fur ieSo! oit ilgeje, ii defeendroirnbsp;ffirement au point de la congèlation, ou même plus bas.nbsp;Je fais fiireinent avoir lu qnelque part, mais je ne fauroisnbsp;me rappeller dans quel ouvrage, que cette Expérience anbsp;été faite par un Phyficien très-connu.
(4) C’efl; ce qui a été trouvé dés 1693 par Halley, (^Philof. TratiJ. No. 197. Vol. 17. p. 651) amp; même, li je nenbsp;me troinpe, déja auparavant par Boyle. Ce fait a été con-ürmé enfuite en 1701 par Newton (ib. No, 270. V'ol.22.nbsp;p. 824), amp; en 1702 par Amontons QMém.de I’ytc. 1702.nbsp;p. 162) auqiiel on en attribue ordinairement la découverte.nbsp;Fahrenheit a fait, en 1723, des Expériences qui prouventnbsp;la même chofepour d’autres liqueurs bouillantes(PA/L Tranf.nbsp;N'\ 381, P- 3'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;33) ^ ^ Mussciienbroek amp;
Braun (ATooi Com. Petrop. Vol. 8. p. 34'c) les ont poulTé plus loin. Mais I’Eau bouillante parvient a un plus grandnbsp;dégré de chaleur quand la prtflion de l’Atmofphêre aug-inente, amp; en .atteint un moindre quand ce!!e-ci diminue. M,nbsp;DE Luc a fait un grand nombre d’admirables Expériencesnbsp;fur ce fuiet, amp; il a porté cette matiere a un haut degrénbsp;de perfeftion.
(5) Voyez ci-après fi. 94, no, 210, feqq.
-ocr page 29-BES Thermomètres. nbsp;nbsp;nbsp;7
du Thermomètre dans de la Glace qui fond, ou dans de l’Eau bouillante amp;c, amp; fi on l’y laiflsnbsp;aflèz longtems, pour qu’elle en acquierre Ia tem-pérature, on pourra commencer l’échelle au pointnbsp;que la liqueur indique alors dans Ie tube : amp; cenbsp;commencement fera conllant, oü que ce fok qu’onnbsp;conllruife Ie Thermomètre, fi l’on s’y prend de Ianbsp;xnême maniere : car Ia dilatation depend de Ianbsp;chaleur: elle efl: done la même dans Ie raême corps,nbsp;lorfque celui-ci acquiert un méme degré de chaleur. M. Reaumur commence fon échelle au pointnbsp;de Congèktion, óc M. de l’Isle la fienne anbsp;^’£au bouillante.
5 8. On peut fatisfaire de deux ra'anières a la feconde condition, qui confifte a determiner lanbsp;proportion ou Ia grandeur des degrés de l’e'chelle;nbsp;la première , en determinant Ia proportion qu’il ynbsp;a entre Ia boule amp; Ie tuyau: la feconde en em-ployant un fecond point fixe.
L’efpace , qu’un changement determine de temperature fait parcourir a la liqueur, foit en Ianbsp;dilatant, foit en la condenfant, dépend unique-ment de la proportion qu’il y a entre la boulenbsp;amp; Ie tuyau. Si la boule contient dix poucesnbsp;de liqueur , amp; fi Ie changement de dilatationnbsp;ell d’une dixiëme partie, la liqueur parcoufta dixnbsp;pouces, fi Ie tuyau ell dix fois plus étroit que lanbsp;boule; mais, s’il.ne refl que cinq fois, la liqueurnbsp;ne parcourra que cinq pouces; cependant la dilatation de la liqueur montera a un dixiéme dansnbsp;les deux cas.
^_La proportion qu’il y a entre la boule amp; Ie tuyau n’importe done pas Ie moins du monde, pourvü
g . Dissertation^ sur la comparaison
qu’elle foit contente. Quand on 1’a déterminée, il n’y a qu’a divifer Fechelle en degrés qui ex-priment des parties connues de la boule. Suppo-fons p: ex: que Ie tuyau foit mille fois plus étroitnbsp;que la boule, amp; qu’on Ie divilè en mille degrés:nbsp;chaque degré fera alors la millieme partie de la liqueur contenue dans la boule: amp; fi cette liqueurnbsp;monte OU defcend de lo, de 20, de 30 degrés,nbsp;on Ijaura qu’elle s’eft dilatée ou condenfëe de t 'nbsp;de de parties de fon volume total/” ’
g 9. Suppofons enfuite, qu’on commence l’é-chelle au point de congèlation, amp; que la liqueur monte de ip, 20, 30, 87 degrés; On fait alorsnbsp;qu’une chaléur capable de dilatèr la liqueur de io,nbsp;de 20, de 30, de 87 milliemes parties, agit fufnbsp;Ie Thermomètre, amp; la liqueur fè dilatera de lanbsp;même quantité par-tout oü la même chaleur a lieu:nbsp;amp; réciproquement, on pourra écre för que la même chaleur a lieu par-tout ou la liqueuf fe dilatenbsp;de la même quantité.
II s’enfuit done qu’on peut conllruire de cette fepon des Thermométres concordans , dont lesnbsp;échelles font conftantes, amp; que ces Thermométres s’accorderont, oü que ce foit qu’on les conf-truife. M. de l’Isle (6) s’eil fend de ce moyen;nbsp;il eft cependant fujet a beaucoup d’inconvéniensnbsp;dans la Pratique : paree que les plus pecites er-reurs, celles qu’il eft impoffible d’éviter, peuventnbsp;produire une incertitude affez confidérable dansnbsp;la grandeur amp; dans la proportion des degrés (7).
(6) nbsp;nbsp;nbsp;Voyez-ci après 5 116.
(7) ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ce que M. Kuaft a prouvé. dans une belle Dif-
fenation expamp;imentale fur ies Tiiermoiiiètres, iriferée dans
-ocr page 31-DBS ThehmomItres. $
Mats nous ne confiderons la chofe que theori-quement.
§ lo. La feconde manière (§ 8), dont ón peuc remplir la feconde condition , confide a determiner immédiatement un fecond point fixe. La grandeur amp; la proportion des degrés de I’Echelle ferontnbsp;determines par-la même. Car,la grandeur de la dilatation qu’une chaleur conftante produit, eft coi\-ftante amp; toujours la même : le fecond point fixenbsp;eft produit par une chaleur déterminée, aufli biennbsp;que ie premier : la difference de ces deux cha-leurs eft done conftante , amp; la dilatation qu’ellenbsp;produit I’eft aufli.
Je fuppofe qu’on marque fur deux Thermometres les hauteurs que la liqueur indique, lorlque ces Thermomètres font plongés dans de la Glacenbsp;qui fond, amp; enfuite dans de 1’Eau bouillante:nbsp;quand même la difference de ces hauteurs feroicnbsp;de dix pouces, p: ex; fur un des Thermomètres ,nbsp;amp; feulement de cinq fur ]’autre,elle feroit cepen-dant toujours de parties du volume total, ftnbsp;les Thermomètres font compofes d’Elprit de Vin.nbsp;Si Ton divifo done cet eljsace en un nombre determine de degrés , ces degrés auront une proportion déterminée entr’eux, amp; feront conftans. Sinbsp;deux pareils Thermomètres , quelque fort qu’ilsnbsp;puiffent differer en grandeur, indiquent p: ex: 30nbsp;degrés en deux endroits differens, même très-éloignés, on peut être affuré qu’on y e'prouvenbsp;une chaleur également forte.
les Com, Petrop. Tom. 9, p. 247, II y a prouvé qu’une diiFérence de f de grain fur un poids de 375^ grains peutnbsp;produire une erreur de 3j- degrés fur Ia pofition du point
de congelation.
JO DisSE?ITATION sur U CÖMpARAISON
§ IJ, Corame nous ne confiderons Ja matiére que theoriquement, amp; que nous nefaifons qu’in-^uer les principes fondamentaux de la conflruc-tion des Thermometres comparables, fans avoir au-cun delTein d’enfeigner comment il faut les conf-truire, nous ne nous etendrons pas fur nombrenbsp;de circonflances auxquelles il faut avoir égard,nbsp;quand on en veut faire de bons: d’autant plus quenbsp;plulieurs écrivains ont rempli cette tache (8).nbsp;Nous paflerons immédiatement aux confequencesnbsp;importantes qui decoulent de qe que nous venonsnbsp;de dire dans ce Chapitre,
(8) On peut confulter fur ce fujet 1’admirable Ouvrage de Mr. de nuc, Recherches fur les Modif. de V ^mofphêre,nbsp;2 Vol. 4'’. Geneve 177,2. Comme nous ne citerons dans cenbsp;Traité que ce feul Ouvrage de ce céJèbre Auteur lt; nous nousnbsp;difpenferons dans !a fiiite de faire mention du titre, ét nousnbsp;a’en citerons que les pages ou les paragraphes.
-ocr page 33-tx
BES ThERMOMÈTRIS.
De la différence ^u'il y a Cntre des Thertnomètres compofés de différens Fluïdes; amp; principalementnbsp;entre les Thermomètres de Mercure £ƒnbsp;prit de Vin.
S 12»
-E. ^ ous avons dit que la dilatation ou la conden* fation, qui eft prdduite par un degré fixe de Cha-leur OU de Froid,efl; conftai^te; mais cela n’a lieunbsp;que pour des Fluides de même forte. Si Ton avoitnbsp;done toujours employé les mêmes Fluides dans linbsp;conflruftion des Thermomètres, il ne manqueroitnbsp;peut-être rien a la perfeélion de ceux-ci, aunbsp;möins pour ce qui a rapport a leur concordance:nbsp;fur-tout fi l’on avoit employé du Mercure: paree que ce Fluide ne perd rien de fa dilatabiliténbsp;par Ie laps du temps, ainfi que cela arrive a l’Ef-prit de Vin, felon les Experiences de M M.nbsp;Halley , Musschenbroek , Hales amp; d’autresnbsp;Phyficiens (9). Mais comme on a employé dif-
(9) Hailey rapporte (^PMl. Tranf. J'J'o. 157. Vol. 17, p. 653J avoirvu l’Efprit de Vin fublimé fous Ia forme denbsp;Rojée au haut des tubes de Thermomètres fcellès herméti-quement. Musschenbroek dit auffi avoir vu que 1'Efpritnbsp;de Vin ne fe dilatoit pas aulïï facilement dans des Thermo-mètres conftruits depuis 25 ou 60 ans que dans ceux quinbsp;1’avoient été récemment (Iiitrod. ad Phil- Nai. g 1567).nbsp;Mais M. Kraft rapporte fur ce fujet des Expérlences plusnbsp;détaillées (Com, Petrop. Tom. IX. p. 345). Un Thermo-niètre a Efprit de Vin , qui marquoit en 1734 Ie 838 degrénbsp;d une échelie arbitraire, lorfqu’un Thermomètre de Mer*
-ocr page 34-férens fluides dans Ia conflrinSlion des ThemiOr metres, il eft néceflaire de faire une grande attention aux differences qui en réfukent,
Ces differences font de deux fortes : i“. La grandeur de la dilatation produite par Ie mêmenbsp;degré de chalenr:nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;La Loi que cette dilata
tion fuit dans fes diffdrens degrés.
§ 13. La difference que la méme chalenr pror duit dans Ia grandeur de la dilatation de différensnbsp;ï'Iuides , ne lauroit produire Ja moindre erreurnbsp;amp; ne fait abfoluinent rien a I’afPaire. II en refultenbsp;uniquement que Ja grandeur de fechelle comprifenbsp;eiitre les mémes points fixes, fera plus grande
cure fe trnoit i 120, ne marquoit plus que 95 en 173(5, pour la nif iue hauteur du 'Mercure: amp; iVI. Kraft cite encore cinq Exemples pareils. A la vérité il ne dit pas ex-prelTément que ce 1 hermomètre étoit fcellé, mais Ie coinnbsp;de Themmètre de Florence femble ne laifler aucun dome,nbsp;11 y a cependant des Phyficiens, qui revoquent ceci en dou-te, amp; ils alleguein aulB des Expériences. M. i’Abbé Noi-I.ET affure avoir éprouvé que des Thenuomètres .conftruitsnbsp;depuis quinze ans, inciiquoient cependant toujours les mêrnbsp;mes points fixes lorl'qu’ou les remettoit a la Giaceamp; a i’Eaiinbsp;bouillante, amp; M. va Crest dit Ia même chofe. Et pournbsp;Ce qui ell de 1’évapotacion de l'Efprit de Vin, obfervéenbsp;par Hallcv, on pourroit p«ut-être objefter aux partifansnbsp;du Mercure qu’on a obfetvé quelque chofe de pareil dansnbsp;ce Fluïde; carM. Fourcroy pe Ramecouet a obfervé, quenbsp;la partie vuide de quelques Barómètres étoit remplie de pe-t'ts globules de Mercure, qui s’étoicnt feparés de ia Colonnenbsp;même, amp; qui reparoiffoient en fort peu de tlt;ms quand onnbsp;les avoit fait êvaiiouir, en fecouant ie Barointitre. Hijl. denbsp;l'Jcad. 1754, P- 3^-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;que foil la caufe de ce Phé-
noniène, la même chofe pourroit avoir lieu dans les Ther-inon:ètres, mals plus difficilcment paree que ie tube efi plus étroir. Quoiqu'il en foit, il efl för, par un grand nombrenbsp;d’autres raifons, que M. de Luc a détailiéts au long, quenbsp;Ienbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^11^ “^Ic beaucoup préferable a 1’Efprit de Vin,
dans ia conftruaion des ïhermomètres.
-ocr page 35-DES THEBMOMÈTRES. nbsp;nbsp;nbsp;13
pour Ie Thermomètre dout la liqueur fe dilate davantage, amp; plus petite pour l’autre. S’iln’y.nbsp;avoit aucune autre difference entre des Thermo-mètres de Mercure amp; des Thermomètres d’Efprknbsp;de Vin , la grandeur de réchelie comprife entre Ienbsp;point de Congélation amp; celui d’Eau bouillante fe-roit, pour un Thermomètre a Mercure, a la mê-me grandeur pour un Thermometre a Efprit denbsp;Vin, comme anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ou comme 14 a 87:
paree que les dilatations de ces deux Fluïdes font dans cetce proportion (10). Voila tout ce qui ennbsp;refukeroit, amp;celan’eft d’aucune importance.
§14. Mals ii en efl tout autrement du fecond Phénoméne , de la difference qu’il peut y avoirnbsp;entre les Loix que fuivent les dilatations de dif-férens Fluides. Cet article efi de la plus grandenbsp;importance: amp; quoique M*'». Reaumur (ii) amp;nbsp;DU Crest (12) euffent déja fait mention de cetténbsp;difference, il eft certain que ce fujec n’aVoitpa*
(10) nbsp;nbsp;nbsp;Selon les Expériences de Mr. Noz-j-ht , Lemons denbsp;PhyJ. Leg. XIV. Exp. 3. Tom. 4. p. 359. M. de l’Jslenbsp;établit T5I0 pour Ie Mercure. On peut confulter ci -aprèsnbsp;F 5 S3; ainfi que Ie §. 239, pour Ia dilatation de l’Alcohol.
(11) nbsp;nbsp;nbsp;Mém. del’Acad. 1739. p. 46a. M. de Reaumur ynbsp;rtmarque qu’un Thermomètre de Mercure amp; un Thermomètre d’Efprit de Vin , conÜruits I’un amp; l’autre Yelon fesnbsp;principes, ne s’accorderont cependant pas: paree que cesnbsp;Fluides ne fe dilatent pas fuivant la même Loi: ce que cenbsp;PhyCcien avoit déja obfervé précédemment pour des Ef*nbsp;prits de Vin de différente qualité (Mém. de t'Acad. 1730.nbsp;p. 456-492.) II dit aufli avoir fait fur la comparaifon denbsp;Ja dilatation du Mercure, amp; de celle d’Efprit de Vin unnbsp;grand nombre d’Expériences, qu’il n’avoit pas encore eu ienbsp;temps de publier. Je ne fache pas qu’eRes aient été pu-bliées depuis ce tems.
(lï) AQa Hüvetka. Vol. III. p. 60,
-ocr page 36-14 Dissertation sVK Lk compaRaIsoN
rté affez approfondi, jufqu a ce que ]’admirable . DE Luc en eüt fait 1’objet de fes recherches de-puis 1762 jufqu’en 1772, qu’il eüt determine lesnbsp;Loix que differens Fluides fuivent a cet égard, amp;nbsp;qu’il eüt porté tout d’un coup cette partie de lanbsp;Phyfique a un point de perfeftion, auquel pen denbsp;branches de cette Science peuvent encore attein-dre. Wous fuivrons done iei les Principes de cetnbsp;iUuftre Phylicien; nous tirerons nos details danbsp;fes Experiences j amp; nous tacherons d’expliquernbsp;cette matiere de la fayon la plus fimple, afin qu’onnbsp;en puifTe raieux connoitre I’importance.
§ 15. Suppofons deux Thennométres CompOquot; fes de differens Fluides: 1’un d’Efpritde Vin,rau-tre de Mereure. Suppofons de plus qu’on aitnbsp;gradué les echelles de ces deux Thermomètresnbsp;par des Experiences immédiates j par la Glaqe quinbsp;fond, amp; par 1’Eau bouillante. Qu’bn nomme lenbsp;premier de ces points Zero amp; I’autre go: de fortenbsp;que les deux echelles contiennent go degres:nbsp;ceux-ci feront j a la verite', plus grands fur la première echelle que fur la fecondejmais celan’irapor-te pas. Si la même Loi de dilatation avoit lieu pournbsp;les deux Fluides, il en refulteroit que la chaleur quinbsp;dilate le Mereure de 10, de 20, de 30 degrés,nbsp;dilateroit auffi I’Efpritde Vin de 10, de io, denbsp;30 degres; deforte que ce amp;roit la mëme chofenbsp;qu’on confultat le Thermomètre a Mereure ounbsp;celui d’Efprit de Vin. Mais fi cet accord n’a pasnbsp;lieu, fi le Thermomètre d’Efprit de Vin, p: ex:nbsp;ne marque que 8, i6i, 25,, 35 degres, lorfquenbsp;le Thermomètre de Mereure, expofë a la mêmenbsp;température, fe tient a 10, a 20, a 30, a40degres , il s’en fuivra que la même Loi de dilatation n’a pas lieu pour les deux fluides, mais que
I|
DES THERMOMÈTRES.
Ces Loix different au contraire de beaucoup: amp; 2®, que ce n’eft pas la même chofe de confulternbsp;Ie Thermométre a Mercure ou celui d’Efprit denbsp;Vin, quoique les deux points fixes , o amp; 8a*nbsp;s’accordent exaftement. Si quelqu’un, emplojrantnbsp;un Thermométre d’Efprit de Vin, qu il voit anbsp;35 degrés, ignore la difference qu’il y a entre unnbsp;Thermométre de Mercure amp; un Thermométrenbsp;d’Ëfprit: de Vinj amp; s’il defire de comparer fonnbsp;obfervation avec celle d’un autre Phyficien, quinbsp;employe un Thermométre de'Mercure; il con-clurra qu’ii a fait chez lui plus froid de j degrésnbsp;que chez fon ami, file Thermométre de celui-canbsp;s’eft fbucenu a 40 degrés, quoiqü’en effèt la cha-leur ait été la même d^ans les deux endroits. Onnbsp;voit, je crois, fuffifamment par eet exemple,nbsp;combien il efl important d’avoir égard i cettenbsp;difference, fi elJe a réellement lieu.
§ 15*, Or, qu’il y ait en effet une pareiiie difference entre Ie Mercure amp; d’autres FJuides,nbsp;(mais nous ne parlerons ici que de YEfprh de Vin,)nbsp;c’eft ce que prouvent fans replique les Experiences de MM» DE Luc amp; DU Crest , qui s’accordent ’trés-bien entr’elles, Elles ont été faitesnbsp;avec un Thermométre de Mercure, amp; un Ther-tnométre a Elprit de Vin qui brule la poudre (13).nbsp;Zero eft Ie point auquel les deux liqueurs s’arré-lent, lorfque les Thermométres font plongés dansnbsp;de la Glace qui fondj amp;, lorlqu’ils font plongés
(13) c; a: d. Si l’on met dans une cuüler de Ia poudre, fur laquelle on verfe de l’Efprit de Vin qu’on alluiiie en-fuite, ia poudre s’allumera lorfque l’Efprit de pin fera con-himé: marqué que celui-ci ne laifle pas de Phlegme, quinbsp;nuineae la poudre, amp; Tempêche de s’allumer, cominenbsp;cela arrive è l’Efprit de Vin affoibli.
-ocr page 38-ié DlSSERTiTIOÏf sum U COMPARAISoNf
dans l’Eau bouillante les deux Thermomètres' indi-quent Ie 8o® degré (14), felon l’échelle de M. Reaumur , dopt nous parlerons, d après, plus aunbsp;long, (g 8.i)- Ces deux Thermomètres, plongésnbsp;dans Ie même vafe rempli d’eau qui fe refroidiflbitnbsp;peu-a-peu, ont indiqué les degrès fuivans dansnbsp;TExpérienee de M. de Luc (ij).
Therm, a nbsp;nbsp;nbsp;Therm,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;k
Mercure. nbsp;nbsp;nbsp;Efp. denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Vin,
80-80 _— nbsp;nbsp;nbsp;r
75- 73-8_~ nbsp;nbsp;nbsp;ö 2 - onbsp;nbsp;nbsp;nbsp;o
70 — 67-8_^ ^
CL
c
ft
o
ngt;
30
61.9' .56.2
¦35-i'
-30-3
.25.0
-16.5' . 12.2
. o
‘ 5.5 = 6.2 - 0.7 ¦5.4 = (5.2 - 0.8nbsp;5.1 = 6.2 - i.inbsp;j.r = 6.2 - i.inbsp;4.8 = 6.2 - 1.4
•47-0.2-1.5
¦ nbsp;nbsp;nbsp;4.6= 6.2 - 1.6nbsp;-4.5 = 6.2 -1.7nbsp;• 4.3 = 6.2 -1.9
4.3 = 6.2 .’1.9 - 4.0 = lt;5.2 - 2i2nbsp;•3.9 = 6.2- 2.3nbsp;'3.9 = 6.2 - 2.3
¦ nbsp;nbsp;nbsp;3.8 = 6.2 - 2.4
Ci
o
a
Cu
m
3
Cu
n
*3^
•-t
CU
rtgt;
II refulte de ces Experiences, i°. que la Loi
que
C14) Nous dirons dans la fuite (§ 87) comment il faut s’y-prendre pour faire foutenir J 1'Efprit de Vin la chaleur de 1'eau bouillante, fans qu’il bouille lui-m^me,
(J5) S 4IS- 80, p. 2sa. S 418. m
i
-ocr page 39-J)SS Thermomètres. If
que fuic la dilatation du Mercure, eft, trés-différente de celie que fuit l’Efprit de Vin: 2°. Que tandis que Ie Mercure fè condenfè fiicceffivementnbsp;quot;de 5 degrés , TEfprit de Vin fe cbndenfè d’abordnbsp;dtvantage, mais que la grandeur de cette conden-fation diminue^ enfuite de.plus en plus. Or, fi bnbsp;méme Loi de condebfation avoir lieu pour lesnbsp;deux fluides,il faudroit que i’Elprit de Vin fe con-denfat conftamment de 6. 2 degrés, lorfque Ie Mercure fe condenfe de 5 degrés.
. Ce point eft done decide: amp; il eft filr qu’un Thermométre d’Efprit de. Vin fe tiendroit feule-ment a 21 degrés j p: ex: lorfque le Thermométrenbsp;a Mercure indiquera déja le 25
§ 16. M. DE Luc a pouffe fes recherches beau-coup plus loin, amp; il a determine la Loi que l’Efprit de Vin fuit dans fes condenfations. II a cherche pour cet effet ce qu’il faut retrancher denbsp;6.2, ( de la première condenfation de I’Efprit denbsp;Vin) pour obtenir chacune des fuivantes: amp;nbsp;il a trouve que tous ces nombres qu’on doitnbsp;fouftraire, amp; que nous avons places a cóté de cha-que condenfation, forment une progreflion géo-tnetrique decroiffante, dont 0.1768 eft le premiernbsp;lerme, amp; dont 0.978 eft fexpolant: de forte qu’ilnbsp;faut multiplier chaque terme par 0.978 pour avoirnbsp;le terme fuivant Mais comma M, de Luc nenbsp;pouvoit obferver for fon Thermométre que desnbsp;dixiémes de degrés , il a reduic toutes ces fractions a un feul ehiffre, a celui qui approche lenbsp;plus de la vraie valeur, II donne enfoite unenbsp;Table , dans laquelle il a marqué les condenfations qui doivent avoir lieu en vertu de cetccnbsp;•Eoi, éc il les a comparees avec celles qui ‘one
B
-ocr page 40-t8 Dissertation sur la comparaison
réellement eu lieu dans TExpérience ; Taccoïd efl: auflS parfait qu’on Ie puiffe defirer.
§ 17. II eft aifé de fentir que les Loix que fui-vent les condenfations de dilférens Fluides feront très-difterentes , amp; èntr’elles, amp; de celles qui ontnbsp;lieu pour Ie Mercure. Cell d’ailleurs ce que M.nbsp;DE Luc a prouvé par des Experiences faites avecnbsp;des Therraométres compofés de differentes Ibrtesnbsp;d’Efprit de Vin , amp; de differentes Huiles; mais,nbsp;pour abréger, nous n’en alleguerons que la Loinbsp;qui a lieu pour de l’Elprit de V^in, affoibli d’unenbsp;cinquieme par de d’Eau (16); paree qu’elle nousnbsp;fervira dans nos difcuffions fur Ie Thermomètrenbsp;de M. Reaumur.
(16) S 41S m. p 271. f 426 p. 320.
-ocr page 41-jÖES THERMOMèTRÉi. 19
jÖES THERMOMèTRÉi. 19
Merciire. Elp. de Vin qüi brule lapoudre*
5 18. Nous ne nous étendrons pas fur tonteg-les caufès qui produifènt ces differences i nous ne ferons mention que d’ahe feule d’entr’elles. Onnbsp;fait que I’Eaii iè condenfe par Ie froid, maïs qu’ellenbsp;fe dilate trés - fenfiblement au moment qu’elie fenbsp;gele, amp; fe change en glacé (17). L’Eiprit denbsp;Vin , les huiles, amp; généralement tous le^ fluidesnbsp;dont la fluidité depend d’un principe aqueux, fontnbsp;dans Ie même cas. C’efl; ce que M. de Luc qnbsp;prouvé pat experience, amp; ce que confirme 1’ob-fervation fuivante, faite en 1737 a Tornea, par
(17) Voyez ci-dïïflus S 5- note i.
B 2
-ocr page 42-Dissertation sur la comparaison
Mèffieurs les Académidens Franfois (i8). Le 6 de Janvier au foir, le Thermomètre a Mercurenbsp;de Reaumur étoit a-37 amp; celui d’Efprit de Vinnbsp;a-29. Celui-ci fe trouva gele le lendemain matinnbsp;amp; il étoit remonte a 10^ , c: a: d de 39^ °:nbsp;mais ils défcendit beaucoiip dès que I’Efprk denbsp;Vin fe dégela. II y a done dans les fluïdes aquciixnbsp;une force'qui les condehfe, lorfqu’ils fe refroidiflnbsp;fent, amp; il y en a une autrefqui tache de les dila-ter, amp; qui les dilate en effet dès qu’ils fè gèlent.nbsp;Ces fluïdes fe condenfeht done feulement par lanbsp;difference de ces forces, amp; par conféquent moinsnbsp;que le Mercure, fur lequel cette fe'cónde forcenbsp;n’agit point, ou du moins beaucoup plus foible-ment. Or celle - ci, agit avec d’autant plus denbsp;force dans les fluïdes aqueux quflls approchentnbsp;d’avantage de Ia congelation. 11 faut done quenbsp;leurs condenfations falfent une Série décroiflan-te, fe reduifenf enfin a; Zero , lors de la congè-lation, amp; fe changent enfuite en dilatation.
§ 19. Ces Experiences amp; ces réflexidns de M. DE Luc, fourniflèht une explication trés-belle amp;nbsp;très-naturelle d’un Phénomène extraordinairementnbsp;intéreflant, découvert par M. Braun. L’Efpriünbsp;de Vin reétifié defcendit au 300® degré du '1’her-momètre de M. de l’Isle, ce qui fait 148 de-grés au-deffbus de Zero de l’Eche]Ie;.de Fahrenheit, amp; il refta fluide pendant que le Mercurenbsp;fe gela. Mais, felon la Loi que. Mr. de Luc anbsp;'découverte pour les condenfations de 1’Efprit denbsp;Vin, fElprit de Vin ne fauroit defcendre au-def-
(18) OuTiuER Journal d'unFoyage au A^orcl, p. 223 in 80.
(ry) Voyez ci-deffuus J 103 une explication de ce Piié-nouiène.
21
DES ThERM^DM^TRES.
fous de - 804 de l’Echelie de de Lüc, ce qui revient a 3öoi de celie de de e’IsEe. L’Efprit de Vinnbsp;etoic done bien prés de la congelation (20). Ornbsp;ces 80^ degrés font ^ fertpes de la .Série denbsp;M. DE Luc, de laquelle nous avons fait mentionnbsp;^16: amp;.ces ,51 termes font 51 fois 5 degrés d’unnbsp;rhermométre a Mefcure: célui-ci fe feroit donenbsp;tenu a - 255, c: a; d: a '628 d$ 1’Echelle denbsp;de e’Isle ; amp; en effet Mr. Braun obferva Ienbsp;Thermomètre de de e’Isee a 630 (21). Voilanbsp;«ipnc une explication parfaite de ce lingulier Phé-nofflène,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;...
5 20. II refulte de cè qui pre'ce'de', 1”.'qifil y 'a une grande différence entre des Thermoméfres anbsp;Mercure, amp; des Thermomètres a Elprit de Viri:nbsp;Z°. qu’on tomberoit dans dés ierréurs confidéra-bles., fi I’on ne faifoit.pas” .attention a cette différence, en employant un Thermomètre d’Elpfitnbsp;de Vin, ou en Ie ridüifant a un Thermomètre denbsp;Mercure: 3°. qu’om peut employer en tóüte f(j-reté Ja proportion ^que nous venons (Tétablirnbsp;(d’après M. de Luc.‘
' nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;J
X. p, J55.
(itj Novi Com. Petrop. Vol. XI. p. 273. Sompaiée J p. ^8P. 3«3.' 316.
-ocr page 44-iz Dissertation svr la comparaisoïï
C H A P I T 11 E III.
Confidérations générales fur la Comparaijon de diffé~ rens Thcrthomètres. '
En comparant différens TbeFmomét-res il fauf, avant routes chófes, avoir égard aus points fees.nbsp;II n’impotte pas ^uel eft Ie nom qu’on leur a don-né , pourvü qu’iis ayent été dëta-minés fur lesnbsp;dilFérens Therraómètrcs pat les inêmes degrés denbsp;dialêur. M ReaUMVR p: ex'; établk Ie point denbsp;congèiarion,;oa plütèt cehii'qu’il nomme ainfi,nbsp;anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,Fahrenheit 3 52. De premier de ces
¦phyfickfts établiü la chaleur de TEaii bouillante, OU plütót célle qu’ilprend pour celle ia, a 80:nbsp;quot;l’autre 'fétablit a 212. De forte que 80“ denbsp;Reaumur font égaiix a i^o (212-52!) de Fahrenheit, OU, qu’un degré-du premier en vautnbsp;deux amp; iia quart du dernier. 11 faut done d’a-bord être alTuré de 1’identité de ces points fees;nbsp;ce qu’on ne fauroit être a moins gu’on n’ait dif-cuté avec exaftitude les différentes manieres dontnbsp;les Phyficiens les ont établis. Nous en traiteronsnbsp;avec un foin particulier dans l’examen de chaquenbsp;Thermomètre.
5 22. Quand on a déterminé avec foin deux points fixes, ön peut faire une comparaifon exacte, fi les Thermomètres font de la même forte,nbsp;c;.a; d; s’ils font compofës de la même liqueur.nbsp;Mais il convient, même en ce cas, de prendre
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DES Thermohètres,
valu 2.275 » OU 2\ Le 40* degré coinci
des points fixes Ie plus éloignés l’un. de 1’autre qu’il eft poflible, paree que les erreurs qu’on peutnbsp;commettre alors font moins fenfibles. Quandnbsp;même on auroit coramis dans TExemple du g precedent, une erreur de 2 degrés, en rapportant Ienbsp;8o° degréde Reaumur au 214 de Fahrenheit,nbsp;chaquedegré, au-lieu d’en valoir 2^, en auroit
------ —^ ^ nbsp;nbsp;nbsp;, w—nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;- I
deroit avec ]e 1^3% au-]ieu de coincider avec le 122, amp; le 20®, avec le 77i. Ainfi les erreursnbsp;ne raonteroient qu’a deux degrés au plus; amp; n’ex-céderoient pas t ou | de degré dans la plupartnbsp;des Obièrvations Météorologiques. . Maisü 1’onnbsp;comparoit p: ex Mes points o amp; 20, amp; qu’on rap-
RENHEiT, au-lieu de le rapporter au 77®, Terreur
portat le 20 degré de'Reaumur au 78®de,FAH-
___ nbsp;nbsp;nbsp;i*_ i_i_ _________________________
feroit deja de 4 degrés j au 80®. II eft done, pour ce qui concerne la Pratique , plus avantageux denbsp;comparer des points fixes qui foient fort éloignésnbsp;Tun de Tautre.
g 23. Indépendamment des raifons que nous venons d’alléguer, il y en a encore d’autres quinbsp;me perfuadent, qu’il eft non - feulement plus a-vantageux pour la conftruftion d’un bon Thermo-mètre, , de prendre des points fixes fort éloignésnbsp;Tun de Tautre, ou même, comme nous verronsnbsp;(5 48) que le faifoit Fahrenheit , d’en employernbsp;trois au-lieu de deux , mais encore qu’il eft né-ceflaire, lorfqu’on divife Téchelle d’un Thermo-mètre, au moyen d’un bon Etalon de même forte,nbsp;de prendre pour comparaifon amp; pour principes denbsp;TEchelle des points fort éloignés.
Car, quand même on procéderoit avec tout le fijin poflible, quand même on n’auroit, coinmis
24 Dissertation sür la comparaisoï^
en établiilant ïes points fixes, aucune erreur, qu’elle petite qu’elle puiflè être, il faudra toujours,nbsp;fi la diftance reciproque de ces points eft fort petite, déduire une grande partie de 1’échelle, d’u-ne partie plus petite. Mais pour que cette con-clufion foit jufte , il faut fuppofer, comme unenbsp;vcrité certaitie, que toutes les circonftances quel-conques, amp; de quelle nature qu’dles puififent ê-trc, qui ont agi fur cette partie de l’échelle qu’onnbsp;a chonie pour la déterminer immediatement, agi-ront non - feulement fur la partie plus confidéra-,nbsp;ble qu’on en conclut, mais encore, qu’elles y agirnbsp;ront de fafon, a modifier tous les degrës de cettenbsp;partie fur Ie même pied, fur lequel elles ont mo»nbsp;difié ceux de Ia première, ’
§ 24. Or il paroitra je crois évidemment qu’on ne peut pas daire cette fuppofition, fi je puisnbsp;faire voir qu’il y a des Thermométres ^ qui s’ac-cordcnt entr’eux amp; avec un bon Etalon dansnbsp;une partie aflez confidérable de l’échelle , amp; quinbsp;ne s’accordent cependant nullement dans une autre partie , quoique les degrés de celle-ci ayentnbsp;la raéme grandeur que ceux de 1’autre. C’eft cenbsp;que j’ai eu occafion d eprduver fouvent, amp; en dif-férens tems, en comparant enfemble plufieursnbsp;Thermométres a Mercure, foit en les plongeantnbsp;a la fois dans un bain auquel je donnois fucceffirnbsp;vement différens degrés de chaleur, foit en lesnbsp;plagant, 1’un a cóté de 1’autre, a fair fibre. Cesnbsp;Expériences nombreufes , dans lefqüelles j’avoisnbsp;un but particulier, m’ont fait xmir, que des Ther-momètres qui étoient d’accord clepiiis Ie pointnbsp;de congèlation jufqu’au 90' ou 100 degré denbsp;l’échelle de Fahrenheit , différoient cependantnbsp;beaucoup, lorfque Ie Mercure dcfcendoit au-del-
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DES THERMOMÈTRES;
föus du ppint de congelation, amp; d’autant plus, qu’il defcendok davantage,
5 25. Le froid rigoureux du móis de Janvier 1776 me parut très-propre pour répéter ces Ex-périences. Je pris done trois ThermoinètieS ;, quenbsp;je marquërai P, A, W; je les fufpendis l’un anbsp;cóté de Fautre a F Air libre, amp; a cóté d’unnbsp;Thermomètre, fur lequel je fais, d’après des é-preuves réitérées, pourvoir faire entierementnbsp;fond. Je défignerai celui-ci par la lettre S.nbsp;J’ai laiffé ces Thetmótnètres trés longtems dansnbsp;cette fituation, amp; je les ai obleïve's plufieurs fois
chaque jour, J’ai .„enfuite fait une fomme de tous les degrés que chacun de ces Thefmomètresnbsp;avoit marqué pour chaque degré dii Thermomè-metre S, amp; j’ai pris un nombre moyen de cettenbsp;fomme.; car on comprend aifément que nombrenbsp;de cirgonftances, amp; fur - tout la fenfibilité plusnbsp;OU moins grande des Thermométres, laquelle depend prinGipalfement de la groITeur de la boule,nbsp;amp; de l’épaiffeur dii Verre, ont du produire quel-ques differences: fur * tout paree que le Thermomètre S étoit, de beaucoup, Ie plus fenlible desnbsp;quatre. Mais ces petites irréguiarités dilparoif-fent quand on prend un nombre moyen. Voicinbsp;la Table qui préfènte fë refumé de ces Experiences. Je mé fêrs de Fcchclle de“ 'FahkenheiT.
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|
lt;0 0 rt § g tS cn O |
,S»1S THSRMOMiTREftv
5 2ö. Cea differences, font fi^ement plus gran? des qu’on ne fe Ie feroit imaginé. Peut- être lesnbsp;déduira-t'On en partie, amp; ce fera avec raifon , denbsp;quelques irrégularités qui ont pu lê trouver dans lesnbsp;tubes i mais on ne fauroit les en d^duire en enrnbsp;tier, fans fuppolèr que les tubes des trois Thermo^'nbsp;xnètres P, A , W, foyent tons beaucoup plu?nbsp;étroits vers Ie bas que vers Ie haut: cs qui mre»nbsp;ment n’efl pas. L’on fent auffi d’un autre cót^nbsp;que je ne defire pas de faire paffer ces trois Ther-momètres pour de bons Thermomètres: je fuis ^nbsp;contraire convaincu qu’ils ont été conftruits avecnbsp;peu de foin : je fais qu’ils ont été ^adués d’a-près des Btalons, amp; cela en été: il elt done trés-probable qu’on aura pris les points fixes dans knbsp;partie fupérieure de lechelle. ‘
Je n’oferois guères' determiner quelles font lés caufes de ces Pnénoraènes: les irrégularités qui fbnbsp;trouvent dans les tubes y influent iürement beau,-coup: mais ii mc paroit impoffible de tout expü-quer par la. Void une conjedure qui m’eft fon-vent venue dans Telprit ,amp; qui n’ell peut-étre pasnbsp;entierement indigne de 1’attention des Leéleurs.
Puifque les Soules des Thermometres font fer-niées par en bas, amp; que Ie Mercure eft: foutenu par la partie inférieure de Ia boule, comme parnbsp;un point immobile j il me femble qu’on peut comparer les Thermomètres aux P^rmètres ordinai-res, dans lefquels k kme qu’on éprouve efl: ap-puyée d’un cóté contre un point immobile, amp;nbsp;ne peut fe mouvoir, fe dilater ou fe condenfer,nbsp;que de l’autre. Mais, d’après les Experiences denbsp;M. DE Wal amp; les miennes, les dilatations qu’é-prouve une lame ainfi placée, différent beaucoupnbsp;Telon que la cfialeur modifie la lame différem-
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hient, amp; font très-différentes (Je ceHósquefubit Ia même lame, lorfqu’elle ed: libre des deux eè-tës', amp; qu’ellepeut par confe'quent fe dilater, oü‘nbsp;fe condenfer, de 1’un amp; de Tautre ala fois. Or,nbsp;la réfiftance que Ie Mercure, qui ne peut fe mou'nbsp;Voir que vers la partie fupérieure ^ éprouve tantnbsp;de ia partie inferieure de la boule , que de la fu-périeure, a cQté du tube , diflFére trés certaine-inent felon la grandeur amp; la figure de la boule;nbsp;amp; celle-ci étoit trés - differente dans mes troisnbsp;Thermomètres. II feroit a fbuhaiter qu’on fit unenbsp;fuite d’Expérièuces fur eet important fujet,
§ 27. Quoiqu’il en foit de cette conjeélure, Ie -fait eft certain: il eft; évident que des Thermomètres , conftruits d’après des étalons, amp; quinbsp;s’accordent en une partie de leur échelle, diffé-lent quelquefois beaucoup dans tout Ie refte: d’oünbsp;il refülte iquot;. qu’on doit prendre, en conftruifantnbsp;des Thermomètres, des points fixes fort éloignésnbsp;Tun de l’autre, amp; fun d’eux s’il eff poffible,nbsp;beaucoup au-deffous du point de congèlation. IInbsp;'s’enfuit 2quot;, qu’on doit prendre la même precaution en divifant des echelles de Thermomètre d’après des étalons: amp; enfin, qu’il vaut beaucoupnbsp;mieux fiiivre, en ces cas, la méthode de M. Nol-LET, que nous détaillerons ji-après J 102.
§ 28. Si l’on conftruit un Thermomètre d’après un Etalon, en fuivant ce que nous venons denbsp;dire § 27. N°. 2, on pourra fe procurer un bonnbsp;Thermomètre, s’il eft de la même forte que l’E-talon: mais fi Ton compare des Thermomètres denbsp;différente forte, un Thermomètre a Mercure p:nbsp;ex: (Sc un Thermomètre 3 Elprit de Vin, il fautnbsp;faixe attention en outre, que la proportion dés
DES THBRMOHitTIlES. nbsp;nbsp;nbsp;ijüf
degrés fera différente j felon qu on prend tel on tel point pour terme de comparaifon.
Si Ton prend p: ex : l’eau bpuillante amp; Ie point de congèlation, la comparaifon fera telle que nousnbsp;l’avons donnée dans la Table du § 15*: mais ftnbsp;Ton fè fèrt du point de congelation amp; de la cha-leur du fang , qui efl 'a-peu-près au 30- degrénbsp;du Thermóraètre de Mercure du 5 15, la comparaifon changera beaucoup. Car, ces 30 degrésnbsp;du Thermomètre de Mercure ne repondroientnbsp;plus, comme dans Ie cas 'précédent, a 25.6 dunbsp;Thermomètre d’elprit de Vin jniais a 30: de fortenbsp;que l’efpace, qui necohtenoit dans Ie premier casnbsp;que 25: 6. degrés fur Ie Thermomètre a Efprit denbsp;Vin, en contiendra a-préfent 30; ainfi les degrés feront plus petits qu’iis ne 1’étoient dans Ienbsp;premier cas, puifqu’il y en a un plus grand nom-bre dans Ie même efpacc. LaLoi de condenlatior*nbsp;refte invariablement la même; ainfi les degrés dunbsp;Thermomètre d’Elprit de Vin garderont entr’euxnbsp;la même proportion pour chaque condenfation denbsp;5 degrés fur Ie Thermomètre a Mercure ,que dansnbsp;Ie premier cas: cette condenfation étoit alors denbsp;4* ,6° pour Ie premier efpace de 5° queparcou-roit Ie Mercure, en baiffant de 30° a 25'’. Maïsnbsp;1'efpace entier , que Tefprit de Vin avoit a par-courir alors, ne contenoit que 25.6 degrés, düt 3nbsp;en contient aftuellement 30: ainfi les degrés dunbsp;premier cas feront a ceux du cas préfent commenbsp;28.6 a 30: amp; par conféquent chaque efpace, ex-primé en degrés du cas précédent, doit êtrénbsp;niultiplié par-^^ pour être reduic en degrés dunbsp;fecond cas: done la première condenfation feranbsp;*'1^ au-lieu d’être 4. lt;J: amp; Ia même propor-
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tiOii aufa lieu, poui* toutes les condehfations lui* ?antes: (22) d’oü refulte cette Table*
Thermotnètre
(3e Mercure* d’Efprit de Vin determine par
. (44) De Luc j 416 («*gt; Qu’on poFe én génêra! a pour 3é degré du Tbermomètre A'Mercure, qui repond au degrinbsp;lgt; d’un Tbermomètre d’Efprit de Vin reglé par la cóngèla-tion amp; l’Eau bouïllante: fi 1’on nomine auflï a Je degré au-quel monte l’Efprit de Vin d’un autre Tbermomètre par unnbsp;oegré de chaleur qui fait monter Ie Mercure au degré o amp;nbsp;ï’Efprit de Vin du premier Tbermomètre è è : amp; ü y ex~nbsp;prime la dilatation pour Je premkr Tbermomètre d’Efpritnbsp;de Vin, celle du fecond fera exprimée par “f.
11 eft en effet aifé de voir, que la loi des dilatations des deux fluides eft indépendante de nos degrés, amp; qu’elle eftnbsp;déterminéepar fa propre nature; ntais que les üoms , quenbsp;nous donnons é ces degrés i dependerit des endroits oiinousnbsp;plafons nos chifiies^ Si je nommf 30 Ie point que j’ainbsp;précédemment nommé 25 , la dilatation ne change pas pournbsp;Cèla; maiS 1’efpace, que i’Efprft de Vin parcourt è-préfencnbsp;par Ie même degré decjialeur, eft appellé 30, au lieu qu’onnbsp;l’exprimoil auparavant .par 25: amp;, comme op donne la mc-me grandeur i tous les degrés, il faut en compter unnbsp;plus grand norobre dans tousles efpaces que l’Efprit de Vinnbsp;parcourt; ¦amp; ce nombré fuTvra li Intoe proportion qu’il ynbsp;a entre le.nombre de degrés qu'on compte aftueliemectnbsp;'dans Ie premier efpacé, amp; celüi qu’on y comptoit aupara-t^nt, c: d: d} la proportion de 4. S ou de j-. Le changement done qu’il s’agic de fiiire, amp; qui eft différent tou-
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BES ThERMOUÈTEES.
On. volt évidemment de la, quelle différenc® prodigieufe il y a a commencer la comparaifon a»nbsp;30°, OU a la commencer au 80“ degré.
Si l’on compare done un Thermomètre deMer-cure amp; un Thermomètre d'Elprit de Vin, il faut favoir quêls font les points fixes dont on s’eftnbsp;fervi pour la comparaifon.
5 29. La plupart de Thermomètrés dont on fê fert pour des Obfervatións Metéorologiques, fontnbsp;conftruits d’après des Etalons, fur lefquels on anbsp;ètabli deux points fixes par des Experiences inii-médiates.
Si l’on compare done uh Thermömètré k Elpric de Vin, avec im Etalon a Elprit de Vin, amp; fi l’onnbsp;fait attention a ce qae'wnous ayons dit ci-defiiisnbsp;(§ 27. N° 2) il n’y aura pas d’erreur, amp; il fau-dra fe lèrvir de la feconde colomne de la tablenbsp;précédente, en comparant ce Thermomètre a unnbsp;Thermomèrre de-Merarre, tout comme fi on l’a*nbsp;voit conftruity en determinant immédiatement lesnbsp;points o amp; 80: riiais en ce cas il faudra marquernbsp;la chaleur du fang a 6 amp; non au 30® degré.nbsp;Mais fi l’on fe fervoit' d'un Etalon de Mercure,nbsp;pour graduer I’Echelle d’un, Thermomètre i £f-prit de Vin, en prenant Je 3q‘= degré pour tenuenbsp;As comparaifon , c; a: d; -en marquant 30- a»nbsp;point OU fe trouve I’E^rit de Vin, .lorfque Ienbsp;quot;ITb^niomètre de Mercure eft a 30, il faudroit fönbsp;ièryir de la troifiéme. Colomne de la table précé-
tes les fois qit’on commence è compter d'un autre point, vient uniquen enfde Ce qu’on divife Ie même efpace eönbsp;un nombre difFérefit de‘degïés, qu’on ne l’avolt fait dsnsnbsp;la première Egpéïience fondamentalc.
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dente eii eornparanü ces deux Thermóinètres\fi= tr’eux.
On peut conclürre de tout ce que nous avons dit dans cette Partie,' qu’il faut employer Ja plusnbsp;grande circonlpeftion en comparant des Ther-niomètres de Mercure amp;.des Thermomètresnbsp;d’Efprit de Vin ; amp; qu’on a de. grandes obliga-tions a M. DE Luc qui a fi parfaitement déve-loppé cette matière , amp; qui l’a confirmee par uénbsp;fi grand nombre d’Expériences.
SÉCONDE PARTIE.
Dé la cmpiiraifon des différent Thérmomètres dont les Phyjiciens fe fervent ^
OU Je font fervisi
INTRODÜC TI Ó Ni
A près avoir expliqué dans Ia Partie pre'cédenté quels font les Princi^s de toute comparaifon qu’onnbsp;peut faire entre différens Thermomètres, il nousnbsp;tefte a comparer dans celle^ci tous ceux dont onnbsp;fe fert aujourd’hüi,ou dont nous Javons qu on s’eftnbsp;a jamais fervi,afin de mettre les Phyficiens en étatnbsp;de reduire a un feul Thermomètre, tel qu’ilsnbsp;Ie defireront, toutes les Obfervations faites avecnbsp;différens Thermomètres,amp; leur faire parler, pournbsp;^infi dire, la même langue. Mais, conune cette
loa-^
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DES ThERMOMÈTRES.
tnatiére eft remplie de confulion, nous crayons qu’il fera nécelTaire, pour Ja mettre dans tout Ienbsp;jour done nous Ja croyons fufeeptible, de difeu-ter chaque Thermomètre en particulier.
Nous fuivrons, je ctoiS, lln ordre convenable pour ces recherches, fi nous rangeons fous lesnbsp;chefs fijivans , tout ce que nous avons a pro-pofer fur ee fujet.
I. nbsp;nbsp;nbsp;Nous examinefons d’abord les Thermomètresnbsp;qui font aftuellement Ie plus en ufage;. ceux denbsp;Fahrenheit , de Reaumur . de de l’Isle , de
Du Ckest Sc de Celsius ; nous indiquerons en
même temps les différens changemens qu’ils peu-Vent avoir fubi: amp; los TJiermomètres a la conf-'truclion defquels ils ont fervi de fondement, ou qui n’en font que des variétés amp; raême des imitations imparfaités.
II. nbsp;nbsp;nbsp;Nous donnerons enfuite la defcription denbsp;plufieurs Thermomètres, qui daris leur origine ontnbsp;été gradués d’après des points fixes, ou quon ynbsp;peut reduire; mais qui ne font plus eh ufage au-joqrd’hui , ou qui Ie font du moins très-peu, quoi-qu on s’en foit fervi autrefois. ' '
III. nbsp;nbsp;nbsp;Nous préfènterons en 3' lieu tin.tableaunbsp;général de comparaifon entre les principaüx desnbsp;Thermomètres dont nous venons de pariet.
IV. nbsp;nbsp;nbsp;Aprés eek nous décrirons quelques Ther
momètres dont on s’efl fervi a la fin du Siècle palTé OU au commencement de celui-ei, raais qu’onnbsp;nelauroit, faiite dedonnées convenables, réduirenbsp;'Qvec certitude a des points fixes j quoiqu’on ynbsp;puiflè parvenir par des a-peu'prèSénbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'¦
C
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V. nbsp;nbsp;nbsp;Nous parlerons, en cinquième lieu,de quel-ques anciens Themiomètres mais dont la graduation nous paroit entiérement incertaine.
VI. nbsp;nbsp;nbsp;Nous indiquerons a^rès cela quelques chan-gemens qu’on a fait, foit a la forme, foit a I’E-chelle des Thermométres pour les faire fervir anbsp;des ufages particuliers.
VIL Enfin nous dirons un mot des Thermo-metres metaJliques, que quelques Phyficiens ont conftruit pour' melurer des degres de chaleur fu-périeurs a ceux auxquels les Thermométres ordi-naires peuvent atteindre.
PREMIERE SECTION-
Les Thermométres qui font aBuellement les plus ujités; de lews différentes Jones, ö* de kursnbsp;variétés.
CHAPITRE L
Les Thermométres de Mr. de Luc.
N“. I. Thermomètre d’Efprit de P^in.
N“. IL Thermomètre de Mercure.
Voyez le Tableau de comparaifon N®. i ^ N°. t,
§ 31*
(^uoique nous ayons deflein de décrire, felon lordreehronologique,IesThermométres dont taous
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i)ÈS TkËRMOMÊtRËÖ.
parlerons dans cette Seélion, nous dommenjons cependant par les Thermomètres de de Luc gt; quinbsp;auroient du étre places les derniers: mals nousnbsp;commenjons par la, paree que nous avons déjanbsp;décrit ces Thermomètres dans la Seélion prècé-dente (§ 15’) amp; paree qu’ils fervent, dans nornbsp;tre Tableau général, d’Etalons aiixquels nous a^nbsp;vons rapportés tous les autres Thermomètres quinbsp;y font repréferités.
Les points o amp; 80 ont e'té determines fur kè deux Thermomètres par la glacé qui fond amp; parnbsp;I’eau bouillante : amp; par conféquent Ie Thermo-mètre de Mercure revient a celui qu’on nomménbsp;ordinairement, mais a tort (§ 107), Thermomé-tre a Mercure de Reaumur.
Le Thermomètre a Elprit de Vin j ou N°. 2 j eft compofé d’Efprit de Vin qui brule la poudrenbsp;(5 15*0- On n’a pu congéler eet Elprit par lenbsp;plus grand froid naturel qu’on ait obfervé, ou parnbsp;le plus grand froid artificiel qu’on ait pu produirenbsp;jufqu’a préfent.
chApitre
Du Thermomètre de FAHRENHEiti
L.
5 32.
•'C Thermomètre de FahrenHêit eft un de Ceux qui font a-préfent les plus en ulagCj amp;nbsp;graduation eft, en général, affez bien connue. .Maisnbsp;C S’
-ocr page 58-36 DiSSERtATlON SÜR LA CÓMPARAISON
comme nous avons cru remarquer, qu’ii y regne beaucoup de confufion a 1’égard de ce Tbermo-inètre, que ]es premieres Echelles dont Fahrenheit s’efl; fervi font entiérement tombées en oii-bli; amp; qu’on n’a pas confervé exaftement lesnbsp;points fixes que ce Phyficien empioyoit, nousnbsp;croyons devoir procéder avec plus de foin, don-ner une hiftoire complette de ce Thermomètre,nbsp;décrire amp; difcuter les différentes fortes de Ther-momètres que Fahrenheit a conllruits.
article premier.
N°. in. Ancien Thermomètre de Fahrenheit. Voyez Ie Tableau général N®. XII.
Daniel Gabriel Fahrenheit, iiatif deDant-zig , partit en 1701 , a 1’age de 15 ou 16 ans pour Amflerdam, oü après s’êcre applique pendant quatre ans au Négoce par ordre de fes Tu-teurs, il s’adonna entiérement a la Phyfique, amp;nbsp;fur-tout a la conllruftion des Thermomètres amp;nbsp;des Baromètres, qu’il envoyoit en differens Paysnbsp;(23). II fit même plufieurs Voyages. II avoirnbsp;déja conflruit un grand nombre de Thermomètresnbsp;en 1709 ; on s’en fervoit dés lors a Berlin, anbsp;Dantzig, en Islande, amp; ailleurs. Voici quellenbsp;étoit leur graduation.
§ 34. Fahrenheit empioyoit de I’Elprit de
(23) Cmmer. Lm. Norimb. Fol. nbsp;nbsp;nbsp;p. 169.
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DES ThERMOMÊTRES.
Vin dans la conflruftion de ce Thermomètre: ce n’ell; que fort longtems après qu’il s’eft fervi denbsp;Meraire, (24) comme nous Ie prouverons.
L’Echelle, dont Fahrenheit s’eft fervi au commencement , dilfére beaucoup de ceJle dont on fe fert aigourd’hui. M. Grischow la nomme ]anbsp;Grande Echelle de Fahrenheit. En voici la Graduation.
On marquoit Temperé a o; ce qui revient, fur un Thermomètre d’Efpritnbsp;de Vin, k 48 de 1’Echelle dontnbsp;on fe fèrt aujourd’hui.
On coraptoit les degrés au deflus amp; au deflbus de o.
Trés Grande Chaleur a 90 au delTus de o:
ce qui revient a 96
Trés Grand Froid - a 90 au delTous
de o: nbsp;nbsp;nbsp;- o
Nous parlerons dans la fuite plus au long du rapport de ces deux Echelles (§ 59*).
§ 35. Ce Thermomètre a fervi a un grand nombre d’Oblèrvations.
1°. A celles qu’on a faites a Berlin depuis 1725, amp; même plutót, juCju’en 1740 : on en trouvenbsp;qiielques-unes dans Ie VT Tome des Mifcellaneanbsp;'Berolinenfia. (25)
(24) Müssciienbroek dit cependant que Fahrenheit a ftit en 1709 des Thermomètres de Mercure {Introd: adnbsp;PUL Nat. 5 1568) en quoi il a été fuivi par M. Houttuy^.nbsp;Voyez un Recueii hollandois dont Ie titre eft Uitgezogtenbsp;^Natuurkundige Verhandelingen. Tom. V. p. 120. feqq.
Os) Mijcel. Berol. Tomuf VI. p. 269. feqq.
38 Dissertation svk ia comparaisqm
2°. Aux Obferyations qu’on a faites a Dantzig en 1709, amp; pendant queJques annees fuivantes.nbsp;M. Hanow a publié celles de 1709, 1729 amp;nbsp;1740, auxquellés il a ajouté celles qu’il a faitesnbsp;lui même ep 1740 avec un pareil Thermomè-tre. (26)
3’. M. Doppelmayer , celébre ProfelTeur a Neuremberg, y a fait des Obfervations fuiviesnbsp;avec un pareil Thertnotnètre, depuis 1742 jutnbsp;qu’en 1746: on les trquve aü long a la fin denbsp;chaque Volume dp Commercium Lüterarimn No-rimbergicim.
§ 36. Les denominations de Temperé , Grand Protd, Grande chalenr ,étant indéterminées en elles
mêmes, on pourroit s’imaginer que cette Echelle de Fahrenheit n’a pas été établie fur des principes fixes, OU des points conftans. II fe peutnbsp;que cela ait eu lieu au commencement, d’autancnbsp;plus que M. Grischow, qui s’efl; donné beaurnbsp;coup de peine fur ce fujet, rapporte que Barns-DORF, qui avoit confervé l’ancienne Echelle denbsp;Fahrenheit, amp; Fahrenheit lui-même, n’oncnbsp;pas toujours été d’accord avec eux-mêmes; il con^nbsp;jeéture en outre qu’au commencement Fahrenheit a quelque fois changé la pofition du pointnbsp;fixe inférieur. Quoiqu’if en foit, il efl; für quenbsp;cette échelle a été conftruite d’après des Principesnbsp;fixes, amp; qu’elle mérite en conféquence une en-tiere confiance; c’eft ce que les réflexions fuivantes vont mettre, fi je ne me trompe , hors denbsp;tout doute,
(26) Dans un de fes excellens ouvrages allemands; Ie' titre en eft Sekenheiten der Naiur und Oekonmniei htrausge-gsben von Titius. 'fora. a. p. 676 amp; 630.
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DES TtlERMOMÈTRZS.
§ 37. M. Grischow (27) a afluré vers l’an 1740, que Ie grand Thermomètre de Fahrenheit , conftruit alors depuis trente ans pour Janbsp;Societé Royale de Berlin, «Sc par conféquent avecnbsp;tout Ie ibin poffible, s’accordoit encore parfaüe-ment avec Ie petit Thermomètre que Fahrenheitnbsp;avoit envoyé depuis peu d’Amfterdam a Berlin.nbsp;Ces petics Thermomètres , dont nous parleronsnbsp;plus au long dans la fuite (§ 41. § 47), étoientnbsp;gradués au moyen de deux ou de trois pointsnbsp;fixes, «Sc font entierement femblables a ceux dontnbsp;nous nous fervons aèluellement. J1 faut done quenbsp;Ie premier Thermomètre ait auffi été conftruitnbsp;fur des principes fixes: car un te] accord n’auroit
§ 38. 2°. M. Grischow a envoyé en 1736 k , M. Hanow un Thermomètre, qu’il avoit gra-dué d’après Ie grand Thermomètre de la Societénbsp;Royale, dont nous venons de parler (28). M.nbsp;Hanow i. gradué fon Thermomètre d’après celui-ei, en y introduifant fimplement cette dilFéren-ce, (29) qu’il a placé Ie Zero a 1’endroit ounbsp;Fahrenheitmarquoit 90 au-deffous de Zero, «Scnbsp;90 ou celui-ci plajoit 90 au-deffus de Zero; di-vifaht par conféquent 'en 90 degrés un elpace denbsp;180 degrés (de 90 za-dejjus amp;de90 zvi-dejjbusnbsp;de Zero) mais Ja proportion reftoit la même. Qiielnbsp;en fut Ie fuccès ? M. Hanow eut occafion denbsp;comparer fon Thermomètre avec un petit Ther-
(27) nbsp;nbsp;nbsp;Mifcel. Berol. VI Tomus, p. 272. 2Ö9.
(28) nbsp;nbsp;nbsp;Seltmheiten amp;c. Toni. 2. p.676. comparée a p. 630.nbsp;feqq.
(a?) Mifeel, BeroU ibid. p. 285. § 27,
40
Dissertation sur la comparaison
niomètre ou Pyranthromètre (30) que Fahr Eif HEIT avoit envoyé de HoJlande; amp; ii trouva quenbsp;ces deux Thermomètres defcendoient a-peu-prèsnbsp;a Zero dans la matiere frigorifique j le lien par-faitement; amp; I’autre, celui du Doéleur Knappen , un peu au • delTous. D’ailleurs M. Hanownbsp;elTaya encore ce point o pendant le plus grandnbsp;ï'roid de J’année 17405 lorlque fon Thermoniètrenbsp;étoit a-10. Car qe 1'hermométre plonge' dans 4nbsp;maciére frigorifique remonta de -10 a o. Or onnbsp;fait qu’un bon Thermomètre de Fahrenheit ,nbsp;doit marquer ce point Jorlqu’on le plonge dans lanbsp;matiére dont il eft quellion.
§ 39. Enfin, on poflèdoit encore a Dantzig en 1740 un ancien '1'hermomètre de Fahrlnheit,nbsp;qui avüi^ fervi aux Obfervacions de 1709, amp; quinbsp;étoit furement un des premiers que Fahrenheitnbsp;eut confiruit Ön a fait en, 1740 des Obferva-tions avec ce même Tfiermomètre lt;5c M. Hanownbsp;les a publiées avec les fiennes ; Or 1’accord qu’ilnbsp;y a. entre ces Obfervations efl: auffi parfait qu’onnbsp;le peut defirer pour des l'hermométres pjacés ennbsp;difiércns endroits, quoique dans la même Ville.nbsp;Enfin M. Hanow , a encore éprouvé le poirit quenbsp;eet ancien Thermomètre doit indiquer lorfqu’ilnbsp;commence a dégeler, amp; il 1’a trouvé fatisfaifant.nbsp;L’Etiielle de eet ancien Thermomètre de Dantzig ell celle que nous venons de décrire § 34.
5 40. II n’y a done pas de doute que ces anciens Thermomètres de Fahrenheit, qui s’ac-cordent fi bien entr'eux amp; avec les Thérmomè-
C’tft aiijfi que Boerhaave nomme les petits Ther-jTiOiiiètres de Fahremheit , dont 1’Ecliell^ s’éttnd de g è 96. Voyez £4ii.. 'Cktmm. Tab. V. 'ng. 3-
-ocr page 63-DES ThERMOMÊtreS.
tres aftuels, qu’on fait être conftmits par de® points fixes, ne 1’ayent aufli été de la^ même fa-§on. Nous avons déja dit que ces anciens Thergt;nbsp;momètres font a EJprit de Vin,
ARTICLE II.
N”. IV. Second Thermomètre de Fahrenheit, V53'if2 Ie Tableau général de comparaifon N**. XIIJ,
5 41-
F AHRENHEiT paroit avoir abandonné de bonna heure 1’Echelle que nous venons de décrire, amp;nbsp;que nous nommons la grande Echelle, amp; 1’avoirnbsp;changée en une autre qui ne contenoit que 24nbsp;degrés. Le de^é o marquoit, fur cette échelle,nbsp;Ie plus grand froid, amp; 24 la plus grande chaleur:nbsp;de forte que le o fb rapporto a - 90 de la grandenbsp;échelle, amp; 24 a ^ 90. Chaque degré étoit fous-divile en 4 degrés, de forte que 1’échelle contenoit 96 parties, De la fcxpreflion de quelquesnbsp;Phyficiens, grands degrés amp; petits degrés. Lesnbsp;24 font les grands degrés; amp; les fous divifionsnbsp;ibnt les petits.
Je dis que Fahrenheit a déjk fait ce change-inent de bonne heure. Car, dans une dilTerta-tion, écrite entre 1733 amp; 1737 (31), M. Chré-
o foO Je dis que cette dilTertation è été écrite entre 1733 % *737; car elle fe trouve dans le 5» Tomé des Mifcel,nbsp;_ ««¦oE publié en 1737 ; amp; Ton y fair mention d’Obfeivationsnbsp;”nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i7sa en Penfylvanie. II y a done apparence que
cette liiffertation auia été compofée vers 1735 ou 1736.
4-2 Dissertation sür la comparaison
TIEN Kirch, celébre Profeflèur d’Aftronomie a Berlin, fait mention d’un Thermométre, fur le-guel o marquoit le plus grand froid , amp; 24 lanbsp;plus grande chaleur, amp; qui avoit été conOruit ilnbsp;y avoit plus de 20 ans par I'exaSt Fahrenheit. IInbsp;y avoit deux degrés au-deflbus du Zero, afinnbsp;qu’on en püt encore marquer, au cas que la liqueur fe condenfat jufqu’a ce point par quelquenbsp;froid extrêmement rigoureux. Fahrenheit employ oit done deja cette échelle avant 1717: ilnbsp;'favoit mêmé déja inventée en 1714, mais il eftnbsp;vraifemblable que ce n a guères été plutót, comma il paroitra par ie § fuivant. Ces Thermomé-tres étoient a Efprit de Fin.
§ 42. Cependant Fahrenheit faifoit un fe-cret de fa méthode : mais il étoit affiiré de la concordance de fes Thermoraétres, ce qui prouvenbsp;qu’il les contlruifoit par une méthode füre amp; desnbsp;points fixes. Voici ce qu’on en trouve dans lesnbsp;ASta Erud Lipf. pour l’année 1714. p. 380. Jenbsp;vais donnar Ja traduétion de ce qui nous con-cerne,
On y rapporte que Fahrenheit, qui s’e'toit arrêté quelque tems a Leipzig , conftruifoit desnbsp;Baromètres amp; des Thermomètres fuivant une méthode fecrette. „ II en a prefenté il y a peu denbsp;„ temps deux a M. Wolf, ProfelTeur a Halle,
jj
Ils font garnis de cilindres au lieu de Boules, amp; ces cilindres ibnt remplis d’un elprit de Vinnbsp;teint de couleur bleue: chaque tube eft divifénbsp;en 26 degtés dont chacün contient 4 fous-divi-fions. Au fecond degré, a coramencer du ci-lindre, on a marqué très-grand froid, amp; de la,nbsp;jufqu’a la fin de I’Echelle il y a 24 degrés. Lenbsp;quatrième marqué grand froid; le huitième
-ocr page 65-ses Thermomètres.
p Air froid; Ie ja® Tempéré, Ie 16'' Ckatid \c ap*) ^ très-Chaud: enfin Ie 24® Chaleur infupportable.nbsp;» Fahrenheit pretend avoir une méthode feloijnbsp;^ laquelle tout Ie monde peut conftruire par toutnbsp;,, dé pareils a Thermomêtres, qui feront parfai-„ tement femblables aux fiens, quoiqu’on n’aitnbsp;„ pas vu ceux - ci; de forte que s’iJs étoientnbsp;„ places aux mêmes endroits, la liqueur mpn-,, teroic ou defcendroit au même degré”, Onnbsp;ajouce enfin que IVJ, Wolf, ayant éprouvé cesnbsp;deux Thermomêtres, les a trouvé en effct con-cordans.
§ 43. II n’efl: pas difficile de s’appercevoir que réchelle de Fahrenheit, dont on fe fert aujour-d’hui, eft en effet la même que celle que nousnbsp;venons de décrire; il n’y a que cette feule difference que les fous divifions de chaqqe degré fontnbsp;autant de degrés entiers, amp; en font par confé-quent quatre: de forte que Ie 24® degré eft de-venu Ie 96'.
II y a done trois echelles de Fahrenheit, que nous indiquerons ici pour un Thermomètre a Efrnbsp;pril de Vin.
Première |
Seconde |
Troifième |
ou |
Echel, ou |
ou |
Grande Echelle. |
moyenne. |
petite. |
90 nbsp;nbsp;nbsp;- |
• nbsp;nbsp;nbsp;24nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;quot; |
- 9Ó |
0 |
- nbsp;nbsp;nbsp;12 |
48 |
• 90 |
- nbsp;nbsp;nbsp;0 |
- nbsp;nbsp;nbsp;0 |
- |
- -2 |
- -8 |
544- Si maintenant Ton confidere, que Ie premier
Thermomètre de Fahrenheit a été trouvé concor-
-ocr page 66-4-4 Dissertation sur la comfaraison
dant avec le fecond amp; le fecond avec le troifième; qu’ils ont tous été trouvés concordans entr’eux ;nbsp;que par confequent le premier amp; le fecond onr ëténbsp;donftruits, 1’un amp; I’autre, d’aprés des points fixes;nbsp;qtie le troifième eft en effet le même Thermomè-tre que le fecond; que Fahrenheit afiuroit avoirnbsp;une méthode iècrette pour les conftruire, amp; celanbsp;Ians Etaion , car il n’étoit pas neceftaire de voirnbsp;un Thermomètre déja conftruit, pour en graduernbsp;d’autres; qu’il a publie en 1723 ou 1724 la ma-niére dont il conftruilbit le troifième Thermomé-tre, amp; enfin que les deux points extremes denbsp;tous CCS Thermomètres, font en effet les mêmesnbsp;quoiqu’ils ayent porte différens noms , il en re-fukera je crois neceffairement que Fahrenheitnbsp;a toujours employé les mêmes points fixes dansnbsp;la conftrudlion de fes Thermomètres,
§ 45, Nous parlerons ci aprés plus au long de I’Echelle de Fahrenhiet ; nous remarquerons feu-lement ici que 0 exprime le degré de froid pro-duit par un melange de glace amp; de fel Ammoniac: que 32 marque le point de congélation; amp;nbsp;96 la chaleur du fang. J’ignore ce qui peut avoirnbsp;engage Fahrenheit adivifer fon échelle en 9Önbsp;degres: mais pour ce qui eft du point fixe inférieur , il I’a vrailemblablement nommé Zero,nbsp;paree qu’on croyoit alors, que la Nature ne pro-duifoit pas de plus grand degré de froid que celuinbsp;qu’on avoit reffenti en 1709, ou qu’on avoir pro-duit par art; Boerhaave lui-mêrae ne paroit pasnbsp;avoir entierement rejetté cette idéé (32). Il die
(3a) Nature nunqtim generaverat frigus niji ado, tuneque animalia ¦vegetantia illico moriebantur hoc correpta frigore,nbsp;Elem. Chem. p. iy. Edit. Paris,
-ocr page 67-45
DES Therhomètkes.
aiiffi quele celébre Roemer elllepremier inven-teur de ce Thermométre (33). Si cela eft, il faut que la determination du point Zero, ou d’unnbsp;autre point, qui, qiioique portant un nom différent , a cependant été réellement Ie même, ait éténbsp;communiquée a Fahrenheit avant l’année 1709,nbsp;puifque Fahrenheit avoit déja conftruit desnbsp;Thermomètres coricordans avant ce tems la, ünbsp;feroit affez vraifemblable en ce cas que R0E7nbsp;MER eut communiqué ceci a Fahrenheit dansnbsp;un des Voyages que celui-ci a fait en Danne-marc avant 1709.. Quoiqu’il en fok, ce point eftnbsp;de peu d’importance.
§ 46. II fera plus important de faire obferver que nous n’avons rencontré jufqu’ici d’autresnbsp;Thermomètres de Fahrenheit que des Thermo-taètxes'a Efprh dé Vin: amp; 2°. (^ue Fahrenheitnbsp;les conftruiloit d’après des points fixes. D’oïi ilnbsp;fuit que la méthode, qu’il employoit pour parvenirnbsp;a ce but, a du autre appJiquablé aux Thermomé-tres a Mercure qu’il a fait dans la fuite; puilquenbsp;ces derniers font d’accord- avec les premiers. ,
(33) Ib- p. 382.B0ERHAAVE dit, a l’endroit cité.queRoB. WEK a vu Ie Thermométre è Dantzig h i au-deffus de onbsp;en 1709. C’eft ce dont je doiite. Roemer deraeuroit anbsp;Coppenhague, oh il avoit des emplois importans depiiis fonnbsp;retour de France. II mourut en 1710, amp; fut attaqué de lanbsp;pierre trois ans avant fa mort; maladie dont 1’état amp; lesnbsp;accidens devinrent de plus en plus facheux, v, Prograrti innbsp;Obitum Roemeri, imprimé i Ia tête du troifième Volume desnbsp;Ouvrages de Horrebow. Je ne crois done pas que Roemer ait été è Dantzig en 1709; fur-tout parce que Der-IIAM fait mention des Obfervations de Roemer, pour 1709nbsp;conime ayant été faites a Coppenhague, amp; ayant indiquénbsp;un degré de froid très-approchant du froid artificiel: cenbsp;qui s’accorde avec Ie re^it de Boerhaave. Voyez Phil,nbsp;Iranf. N'. 324. Vol. 26. p. 458.
-ocr page 68-Quelque fin^e que jlüifle paroïtré cette Obfèp. Vation eonfiderée en eiie-mêmej nous la croyónsnbsp;cependant importante, paree qu’on dit ordinai-rement, que I’Eehelle de Fahrenh£it a pournbsp;points fixes Ie froid artifieiel produit par le felnbsp;Ammoniac j ou le Zero, amp; la chaleur de I’Eailnbsp;bouillante, ou 2i2j amp; qu’il fuit évidemment denbsp;ce que nous avons dit ci - deflus ^ d’apres les experiences indubitables de M. de Lire ^ que desnbsp;Thermometres de Mereure öc d’Elprit de Vin'^nbsp;determinés par ces deux points fixes luj ne fau-roient être d’accord. De plus, Fahrenheit n'anbsp;jamais employé la chaleur de I’Eau bouillante comine lecond point fixe dans la conftruélion de fesnbsp;Thermomèti-es; amp; c’efl: ce qu’il n’auroit pu faire,nbsp;auffi longtems qu’il n’en a conftruit que d’Efpritnbsp;de Vin; car, il favoit très-bien quon ne fauroitnbsp;'determiner la chaleur d’un fluide bouillant, ailnbsp;tnoyen d’un autre fluide qui bout au même degrénbsp;de chaleur ou a un degré moindre (34). Or il eftnbsp;évident qu’il n’a jamais employé I’Eau bouillantenbsp;a I’ufage que nous venons d’indiquer, puifque cenbsp;n’eft que pour pouvoir determiner la chaleur denbsp;eette Eau qu’il a inventé fon Thermométre a Mer»nbsp;cure (35)*
(34) nbsp;nbsp;nbsp;Phil. Tranf. fur f am. (s' Febr. 1734. N». 381. p.3.nbsp;Okafixa, dit.il, tanti) calore afficiu7ttur , ut Mercuriusnbsp;in ThermomeUo contentus , una cum iit ebutlire incipiat,
’ amp; inde eorum calor memorato modo vix eerie explorari pt-„ tejl”.
(35) nbsp;nbsp;nbsp;h’- P'
-ocr page 69-4?
amp;£S Thermquètres,
N°. V. Dernier Therniomètre c/eFAHEÉNHEtT^ Voyezle Tableaugénéraldela Cfimparaifon.N'^. Y,
§. 47«
void enfin parvenus au tems 'auquel Fahrenheit porta fes Therraomètres au plus hautnbsp;point de perfèélion , • en conflruifanc des Ther-
momètres a Mercure, «Sten décriyaat les points fixes dont il s’efl fenu.
Fahrenheit ne paroit pas avoir eonfiruit des Thermomètres a Mercure longtems avant, 1724:nbsp;car (36) il dit dans une düTertation publiée ennbsp;1724, mais dpnt on n’a pas marqué la date ^ quVnbsp;yant lu, il y avoit dix ans, les Experiences par lef-quelles Amontons a trouvé que la chaleur denbsp;l’Eau bouillante eft conftante, il avoit penfé anbsp;conflruire un Thermométre, au moyen duquef.ilnbsp;püc fliivre cette découverte: qu’il en avoit eflayénbsp;quelques-uns, mais que fes efforts avoiept été inu-tiles ; que des occupations nombreufes l’avoiencnbsp;obligé de remettre ces recherches a une autre oc-»nbsp;cafion, amp; qu’enfin il étoit tombé fur.l’idée d’unnbsp;Thermométre de Mercure. II n’eft done pas improbable que ce Thermométre pourra avoir éténbsp;inventé versl’année 1720. (37)d’autant plus qu’il
(36) nbsp;nbsp;nbsp;Ibid.
(37) nbsp;nbsp;nbsp;Fahkenheit alia en 1710 a Dantzig: enfuite ennbsp;Courlande amp; en Livonie: en 1714 i Leipzig amp; k Berlin j
-ocr page 70-48 Dissertation sur ea cömparaison
s’efl; écoulé un efpaee de trois ans entre fes Ex^ J)ériences fiir la chaleiir dé I’Eaii boiiillante amp;nbsp;celles fur les autres fluides bouillans, done il faitnbsp;mention dans ce Mémoires
Au felle Fahrenheit n’a rien dit dans ce Memoirede la conftruftion de fes Therinoinètres,nbsp;fi ce n’efl i°,' que le 48® degré eft le milieu entre le froid qu’on produit au moyen de glace amp;nbsp;de fel ammoniac, ou de fel comraun, amp; la cha-leur du fang d’un homme en fanté : amp; 2° que
rAlcohol bout k . , nbsp;nbsp;nbsp;176
I’Eau de Pluie '. . nbsp;nbsp;nbsp;212
I’Efprit de Nitre . ^ nbsp;nbsp;nbsp;242
Une diflblution de Potafle 240 L’Huile de Vitriol .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;540
§ 48. Fahrenheit donna peu de temps apfes la defeription luivante de fon Thefmomécre: (38)nbsp;nous croyons devoir la traduire a-peu-prés ennbsp;entier.
„ Je conftriiis fur-tout deux fortes de Thermo-„ mètres, les uns at Efprit de Ein les autres aMer-,, cure: leur longueur dilFere felon 1’ufage auquel ils doivent fervir: mais il s’accordent tous en
(38) Phil. Tranf. N“. 382. Vol. 33- p. ?«.
-ocr page 71-BES Th^RMOMÈTRESi
ceci, qu’ils font concordans pour tons les de-„ gres de l’Ecbellej amp; qti’ils achévent leurs va-j, nations entre des limices fixes.
„ L’EchelIe des Thermométres, qui lèrvent feu-„ lament aux Obfervacions météorologiques, com-„ mence a Zero amp; finit au pö' degré. La gra-„ duation de eette échelle efl fondée für trois „ points fixes, qu’on peut determiner, pari^rt,nbsp;„ de la maniére fuivanté. Le premier de césnbsp;„ points eft au bas dé I’echelle, il eft determin'dnbsp;„ par un mélange de Glace, d’Eau, amp; de Selnbsp;j. Ammoniac ou de Sel coinmun: amp; fi J’bh plongenbsp;„ le Thermomètre dans ce mélange, fa liqueurnbsp;„ defeeiad au degré marqué Zero. Cette Expé-„ rience réuffit inieux en hyvef qu’en éte.
„ On obtient le fécortd point fixé, én mêlailt „ de 1’Eau amp; de la Glace fans fels; amp; eh plon-„ geant le Thermomètre dans ce mélange , la li-,, queur parvient au crente-deuxième degré. Jé
homme ce point le cotmrtencement de la congé-,, lation: car les Eaux dorma'htes fe coüvrent déja „ d’une glace trés-mince lórfque le Thermomê-„ tre parvient en hyver a ce degré.
„ Le troifième point eft au 96® degré. L’Ef-j, prit de Vin fe dilate julqu’a ce point, lorfqu’on „ dent le Thermomètre dans la bouche ou fousnbsp;„ l’aiffelle dun homme bien-portant, auffi long-„ tems qu’il le faut pour qu’il acquierre parfaite-5, ment la cHaleur du corps. L’EchelIe des Ther-„ momètres, qui fervent k déterminer la chaleurnbsp;j, de fluides bouillans j commence auffi a Zero, amp;nbsp;»gt; contient doodegrés: car le Mercure, contenunbsp;5) dans le Thermomètre commencei k bouillir anbsp;ij peu-près a ce degré.
-ocr page 72-50 Dissertation sur la comparaison
5 49 Voila done Ja vraie méthode de Fahren-BEiT. II ne fe contentoit pas d’employer deux points fixes, d en empioyoit trois. II n’ernployoitnbsp;pas, au commencement, la chaleur de I’Eaunbsp;bouillante comme un point fixe ; peut-être I’a-t-iLnbsp;fait dans la fuite: aumoinsM. MussenENBROEKennbsp;parle-t-il fur ce pied-Ja; amp; i] auroit pu le faire:nbsp;car ce]a revient a Ja même chofe pour un Ther-momètre deMercure: peut-être méme vaudroit-ilnbsp;mieux employer o ou 32 amp; 212, que o ounbsp;32 amp; 96: paree que les erreurs, qu’on peut com-rnettre , fe diftribuent alors en un plus grand efpa-ce, amp; font paria même moins importantes (g 22).nbsp;Mais, on s’egareroit entierement fi 1’on vouloitnbsp;conftruire des Thermomètres a Elprit de Vin denbsp;cette maniere. Puis done que Fahrenheit anbsp;conftruit des Thermomètres a Elprit de Vin con-cordans avec les Thermomètres de Mercure, j’ainbsp;cru devoir expliquer ici au long la méthode qu’em-ployoit ce célébre artille, amp; qui paroilToit tom-bee en oubli, afin qu’on en pCit conclure comment il graduoit fes Tiiermomètres a Elprit denbsp;Vin, amp; comment on les doit comparer avec lesnbsp;Thermomètres a Mercure.
§50. Nous venons de voir que Fahrenheit ne marquoit pas Je 32'' degré a I’Eau qui commence a géler , mais au froid que produit un melange d’eau amp; de glace j ce froid eft done celuinbsp;de G/ace dans I’Eau, ou, comme s’exprime M.nbsp;DE Luc, de Glace qui commence a fondre: dilfé-rence a laquelle on doit bien faire attention, pareenbsp;que nous verrons ci-aprés que le froid de I’Eau quinbsp;commence a geler eft plus grand (§ 92.). Fahren-HElt ajoLite, if elt vrai, que des eaux dormantesnbsp;pmmencent a fe couvrir de glace quand .le Thet-
-ocr page 73-5i
DES THERMOMÈTRESi
hlomètre efl a 32: mais il eft aifé de condurre de fes paroles mêmes, que ce n’efl pas a une Experience immediate, mais fimplement une Oblerva-tion qu’il a faite dans la fuice, Le 32® degré denbsp;Fahkënheit fe rapporte done au o de M. de Lucnbsp;(§ 31.) amp; a 0.8 du Thermoraétre de M. Reaumur (§. 91. 92.)
5 51. 11 eft d’autant plus néceflaire d’avoir égard a ce que nous venons de dire, que plufieurs ecri-vains ont déterminé ce point 32 d’une manierenbsp;toute différente. Le Dodeur MaRTINE (39)nbsp;confond la temperature de I’Eau qui commence a
fe geler, avec celle de la Glace qui fond, quoi-qu’il fixe fur les Thermomètres de fa propre conftrudion le 32® degré de Fahrenheit aunbsp;moyen de glace ou de neige qui commencent anbsp;fondre, M. Musschenbroek (40) dit, que lenbsp;32 degré eft le point auquel la glace commencenbsp;a fe former dans de grandes maffes d’Eau. (Magn^nbsp;aquee ma£h.')
5 52. Boerhaave paroit atmir beaucoup mieux connu ce point tel que Fahrenheit le déter-minoit: II dit (41) que la gelee blanche commence a voir lieu a 32®: amp; ailleurs (42) que I’Eaunbsp;De fe gele pas encore lorfque le Tiiermométre anbsp;fair libre eft a 32. II détermine enfuite le commencement de la congèlation de cette maniére.
II pend un Thermometre a fair libre , (3^ a cóté de celui-ci un petit morceau de toile hu-
(39) nbsp;nbsp;nbsp;Ejja^s on ConJiruBion of Them. EJf. IV. g 14-16.
(40) nbsp;nbsp;nbsp;Intiod. ad Phil. Nat. § 1568.
(41) nbsp;nbsp;nbsp;Elem, Chem. p. 3S2.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, (42) Ibid. p. S6-
0 2
-ocr page 74-52 Dissertation sur la comParaison
meftée d’Eau pure. II attend jufqu’a ce que cette humidite fe gele; amp; il trouve que cette congé*nbsp;lation, ou plutot ce giyre commence deja aunbsp;33‘' degré (43). Or fi 1’on plongeoit cette toilenbsp;dans I’Eau, il n’efl pas douteux que ce giyre ne.nbsp;fe dégelat, amp; ne fe fondit en un moment: L4'nbsp;temperature de la glace qui commence k fe fondre'nbsp;dans I’Eau, mais qui ne fe fond pas entierement,nbsp;eft done au-deffous de 33. .Ilrefulte dela, quenbsp;le fecond point fixe de Fahrenheit,, le 32® de*nbsp;gré, doit être placé a la glace qui commence anbsp;fondre , comme il le dit lui même. Cette méthode de Boerhaaye a été fuivie par le Doc-teur Schaaf, qui marque alors 32, amp; par con-fequent un degré trop has. (44)
^53. La dilatation ou la condenfation qu’un fiuide eprouve par un degré de chaleur détermi*nbsp;né, eft conftante. Il fuit de la, que la proportionnbsp;qu’i! y a entré la quantite de liqueur contenuenbsp;dans la boule du Thermométre (a une temperature connue, ou lorfque le Thermométre indiquenbsp;un certain degré ) amp; la quantité de liqueur quinbsp;s’éléve dans le tube par un changement déter-miné de temperature, eft invariable, ou, en au-tres mots, que la proportion qu’il y a entre lanbsp;boule amp; le tube eft conftante. Mais, commenbsp;Fahrenheit n’a pas déterminé fon echelle par lanbsp;proportion qu’il y a entre la boule amp; le tube,
(43) nbsp;nbsp;nbsp;Le celébre Hales remarque, a jufte titre, que ceUenbsp;toile humeaée de Boerhaave, fe gêle avanc que rEfpritnbsp;de Vin ou le Mercure des Thermomètres ait acquis cenbsp;degré de froid. Phil. Tranj. N°. 482. Vol. 44. p. 695*
(44) nbsp;nbsp;nbsp;Voyez un Journal Hollandois qui porte pour titrenbsp;Nieuwe Vaderlsndjchs Letter Qeffeningm. Tom. V. p. 263.nbsp;des mélanges.
-ocr page 75-BES Thermomètres. 53
ainfi que l’a fait M. Reaumur , mais uniquement par la pofition des points fixes, il n’a rien dit denbsp;cette proportion. II efl; cependant facile de lanbsp;déterminer.
Soit a- la quantité de liqueur qu’il y a dans Ia boule lorfque Ie Thermométre efl; a 32 : il ennbsp;fortira 180 parties ou degrés lorfque Ie Thermo-mètre fera plongé dans l’Eau bouillante. Mais lanbsp;dilatation que Ie Mercure éprouve par ce changement de chaleur efl, felon M. Nollet denbsp;amp; felon M. DE l’Isle de ainfi par
un milieu, de nbsp;nbsp;nbsp;on a done ~nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ou
1800000
* = quot;lïT =
§ 54. On a remarqué, avec raifon, que Boer-iiAAVE n’a pas toujöurs été d’accord avec lui-même fur la determination de cette proportion (45): on en trouve trois dans fes ouvrages, quenbsp;nous allons expofer en peu de mots.
1°. Boerhaave (46) parle dun Thermométre de Mercure, que Fahrenheit confiruifit pendantnbsp;Ie rigoureux hyver de 1729, amp; qu’il employa anbsp;fes belles Experiences fur Ie froid artificiel. Cettenbsp;échelle étoit prolongée a 76 au-delTous de Zero,nbsp;amp; Ie Mercure defcendit dans ces Experiences anbsp;40 au-deflbus de Zero. „ Parconféquent dit Boer-5, HAAVE Ie Mercure s’eft condenfé de 640 partiesnbsp;5, de fa maflè 10782 depuis la chaleur oii ilnbsp;5, bout, julqu’a ce froid la: fon poids a donenbsp;„ augmenté d’une 17e partie, uniquement par la
(45) nbsp;nbsp;nbsp;Martine, EJfay IV. §25, de Luc. § 430. b.
(46) nbsp;nbsp;nbsp;Elem. Chem. p. 87.
54 Dissertation sur la comparaison
„ chaleur amp; par le froid qui nous font connug. ” C^rte maffe 10782 eft celle que le Mercure con^nbsp;tenu dans la boule avoit lots de ce grand froid;nbsp;car autrement la condenfation auroit. été d’unenbsp;18 ¦ parde : Or pour parvenir de 40 a 3a j il ynbsp;fort 72 parties de la boule: il en reftoit done feu-lement 10710 au point de congelation, ce qui eftnbsp;fort éloigné de notre calcul.
amp; dans
a obfervd en Iflande en 1709
§ 55. Void comme Boerhaaje s’exprime au fujet de la feconde determination (47). „ Lanbsp;,, boule du beau Themomètre a Mercure dcnbsp;„ Fahrenheit contient 11124 parties: elles vin-,, rent a Zero pendant le plus grand froid qu’on
j, I’eau bouillante le Mercure parvient a 212:. „ ainfi, en failant abftradion de la dilatation dunbsp;„ verre, il occupealors i rsjödegrés”. Mais,pournbsp;parvenir de o a 32, il fort 32 parties de la bou»nbsp;le, il ne refte done que 11092 degres ; ce quinbsp;ne s‘accorde, ni avec notre calcul, nialvec la determination précédente.
§ 56. Enfin Boebhaave décrit (47*) un Ther= mometre dont la boule contient 11520 parties (Sfnbsp;le tube 9Ö: il n’y a done au point de congèla-snbsp;tion que 11488 parties dans la boule; ce qui dif-ferre de rechef des determinations précéderites,
J’ignore qu’elle eft la caufe de ces differen*» ccs; d’autant plus que la determination que Boer-haave a donnee pour I’Elprit de Vin, s’accordenbsp;avee celle qui a été étabhe par d’autres Phyfi-ciens.
(47) Chtm. p.’94. (47*). ibid. PlancheV.
-ocr page 77-55
DES ThERMOMÈTRES.
ARTICLE IV.
Faux Thermomètres de Fahrenheit.
N®. VI No. VII. Thermomètres a Efprit de Fin.
Foxez Ie Tableau ïïénéral de comparaifon.
NO. XIV. XV.
5 57.
*;e nomme faux Thermomètres de Fahrenheit, tous les Thermomètres a Elprit de Vin, qui portent l’Echelle de eet Artifte, amp; qui ne font pasnbsp;gradués d’après les trois points fixes dont Fahrenheit s’efl; fervi.
Un Thermomètre a Efprit de Vin, furlequel ces trois points font marqués immédiatement,nbsp;s’accorde a 96, 'a 32, amp; a o avec un Thermo-métre de Mercure: il en dilFérera plus ou moinsnbsp;dans les degrés intermédiaires, mais ce fera très-peu au-dellbusde 32. On voit ce Thermomètre dans la 2® Colomne de la Table fuivante, quenbsp;j’ai calculée d’après les principes de M. de Lucnbsp;établis 5 15 amp; 5 28.
5 58. Si l’on gradue un Thermomètre d’Elpn't de Vin felon un Etalon de Mercure, on peut com-niettre un trés-grand nombre d’erreurs.
1°. Si l’on grés o amp; pb ,
détermine immédiatement les de-ce qu’on peut faire aifément, la . partie fupérieure de l’Echelle, comprilê entre cesnbsp;deux degrés, iêra bonne; mais la partie inférieurenbsp;D 4
-ocr page 78-50 Dissertation sur ia comparaison
ije Ie fera pas: on voit un pareil Thermomètre dans la quacriéine Colonne de la Table fuivantenbsp;fous Ie titre de Faux Thermomètre de FAHRENrnbsp;HEIT N^. I.
2°. Si l’on divifoit l’Echelle d’un Thennomé-tre a Efprit de Vin, en determinant immédiate-r ment les points de Congèlation amp; d’Eau bouillan-te, c: a: d: felon la méthode de M. pE Luc,nbsp;un pareil Thermomètre difFéreroit, pour tons les.nbsp;degrés intermédiaires , beaucoup d’un Thermomètre a Mercure 5 comme on Ie voit par la dnquiè-ine Colomme de la Table fuivante y oü j’ai placénbsp;ce Thermomètre fous Ie titre de faux Thermomètrenbsp;de Fahrenheit 2.
5 59. Parmi les Thermomètres a Efprit de Vin de Fahrenheit, dont on s’eft fervi gi-devant,nbsp;.amp; qu’on rencontre encore quelquefois , il y ennbsp;aura furement oü l’on trouvera les défauts donenbsp;nous venons de parler. Celui dont M, Musschen-EROEK, s’eft fervi en 1728 approchoit beaucoupnbsp;dans fa partie inférieure du faux Thermomètrenbsp;2. Car ce celébre Phyficien rapporte (48)nbsp;que ce Thermomètre a Efprit de Vin, qiii mar-quoit, tont comme un Thermomètre de Mercure,nbsp;gt;^2 amp; 96 aux points de congèlation amp; de chaleurnbsp;de fang, amp; qui avoit par conféquent la mêmenbsp;échelle que celui-ci, ne defcendoit cependantnbsp;qu’au 10^ degré dans un mélange de glace amp; denbsp;fel ammoniac, au lieu qu’il auroit dü defcendrenbsp;a Zero, tout comme ie Thermomètre de Mercure. Selon les principes de M. de Luc , un Thermomètre d’Efprit de Vin, 2, doit marquer
(48) Ephémérides Metenr. Ulltojec. pro An. 1728, ad Cal-eem DiJJert- Ehyji. p, ggo.
-ocr page 79-57
DES Thekmomêtres.
Ie 8 degré lóffqu’un Themomètre de Mercure eft a Zero. D’oü il réfulte que ce Thertnomècrenbsp;d’Efprit de Vin de M. Musschenbroek avoitnbsp;été gradué d’apres un Therraoraètre a Mercure,nbsp;amp; même avec peu de foin. Au refle ce Ther-momètre confirme fortement ce que nous avonsnbsp;dit ci-deflus (5 2d) des Thérmomètres qui fontnbsp;concordans dans une grande partie de l’Echelle.
§ 59*. Voici la Table de:ces Thermomètres. J’ai placé dans la prémière Colonne 1’anciennbsp;Thermométre de Fahrenheit (§ 33) amp; Ienbsp;nouveau Thermomètre, maïs d’Efprit de Vin,nbsp;dans la troifième. Les quatre Thermomètresnbsp;4 Efprit de Vin ont été calculés, relativementnbsp;au Thermopiètre de Mercure, (Colonne 2) ie-Ion les,principes de M. de Luc, en faifantnbsp;attention a la difFérence qu’il y a entre 1’Elpritnbsp;de Vin amp; Ie Mercure, quoique les points o,nbsp;32, amp; pd portent les mêraies noms.
58 Dissertation sur la comparaison
Thermomètres de Faiïrenheit. Vrais Thermomètres. i| Faux Therm. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Nos* du Tableau genéral de compar. |
II fuit évidemment de tout ce que nous avons dit, que c’eft la même chofe pour un Thermo-rnètre de Mercure, pourvCl qu’il foit conftruitnbsp;avec foin, d’etre gradué d’aprèsun Etalon, ounbsp;immédiatement,amp; que les points fixes qu’on em«nbsp;ploie font indiiférens. Ce qui démontproit feul,nbsp;amp; indépendamment de toute autre raifon, com-tien Ie Mercure eft préférable alEfpritde Vin.
-ocr page 81-$9
ȣS XHERMOMiTRES.
article V.
Des Themomètres qui font des imitations-du Ther-momètre de Fahrenheit.
^uelques Phyficiens ont fait des changemens è 1’Echelle de FAHRENHEIT. Nous allons en don-itjer la defcription.
N. VIII, Thermomètre de Barnsdorf,
§ 6o. Fahrenheit, e'tant a Berlin en 1712 amp; 1713 , communiqua fa méthode de conftruirenbsp;des Thermométres concordans a fon maitre ennbsp;Mathématiques fublimes, M. Barnsdorf (49),nbsp;quiretint l’ancienne Echelle de Fahrenheit (§ 33),nbsp;que celui-ci ne changea qu’après fon départ denbsp;Berlin. Mais, au rapport de M. Grischow,nbsp;Barnsdorf n’a pas toujours été d’accord avec luinbsp;même dans la graduation de fes Thermométres:nbsp;auffi a*t-il fait deux Echelles. La première lè re-duit a eed,
¦Chaque degré efl: fousdivifé en 8 parties, que nous exprimeroris par des huitiètnes. Voici en-fuite la comparaifon.
Barnsdorf.
9 'gt;
II
o
-i
Fahrenheit.
.90 —- o -
U9) GiiiscHOW en donne Ia defcription Mijcell. Berol. lom. VI. p. 271. 5 10,11,12. V. aiifli CoTTK Traité denbsp;Mttm, p. 122.
-ocr page 82-6o Dissertation sur la comparaison
II eft évident que cette Echelle provient de celle de Fahrenheit : carles 23degrés en font 184nbsp;petits: en y ajoutant encore 1 grand degré ounbsp;8 petits, on trouve 192 de Barnsporf pour 180nbsp;de Fahrenheit,
On peut aufli exprimer cette Echelle de cette fagon, amp; I’on obtiept alors la feconde Echellenbsp;de Barnsporf.
An. Th. de Fahr, Barnsd.
26- 90
2 - o
D’ou il réfulte que Barnsporf n’a pas bien compris la méthode de Fahrenheit, ou qu’il nenbsp;i’a pas exécutëe avec aflez de precision.
J’ignore fi Ton a publié d’autres Obfervatiops -faites avec. ce Thermométre, que celle du grandnbsp;froid qu’on a éprouvé a Berlin en 1716. (50)
N°. IX. Themomètre de Lange, Lerch amp;Maas.
5 dl. M. Lange, ProfelTeur de Mathématiques a Halle, apprit de Barnsporf Tart d? conftruirenbsp;des Thermomètres: mais ceux qu’il a faits nenbsp;s’accordent, ni avec ceux de Barnsdorf , ni avecnbsp;ceux de Fahrenheit. M M. Lerch amp; Maasnbsp;apprirent eet art de Lange. M. Grischow (51),nbsp;qui a examine ces Thermomètres avec foin, otqui
(50) nbsp;nbsp;nbsp;Ce froid fe trouve décrit dans les Mifcell. Eerol,nbsp;Tm. VI. p, 314.
(51) nbsp;nbsp;nbsp;Mifcell. Berol. Tom. VI. p. 31*-
-ocr page 83-DES THERMOMèTRES. nbsp;nbsp;nbsp;Ót
ies a compares longteras entr’eux amp; avec celui de Fahrenheit, établit Ia comparaifon fuivantenbsp;entre Ie Thermomètre de Lange amp; celui denbsp;Fahrenheit. | ||||||||||||||||||||
|
- Dans Ie premier cas, 24 degrés de Lange en font 168 de randen Thermomètre de Fahrenheit , OU I degré en fait 7 ; Voici done unenbsp;comparaifon plus détaillée.
Fahrenheit. |
Lange* | ||
Anc. |
NouVi |
N®. I. |
No. 2. |
90 |
9Ó |
24 |
— 96 |
8 |
- 52. 3 — |
— 12 — |
— 0 |
0 |
- 48 nbsp;nbsp;nbsp;- |
— 10.85 | |
-78 |
- 6.4 - |
— 0 — |
— 96 |
90 |
------ 0 nbsp;nbsp;nbsp;— |
— -1.7 |
La comparaifon du 8= degré de Fahrenheit , amp; du_ 12= de Lange a été faite par des Obferva-tions immédiates.
J’ignore fi l’on trouve quelque part des Ob-fervations faites avec ce Thermomètre.
^ 5 62. On voit par ce qu’on vient de dire, com-bien Barnsdorf, Lange, amp; d’autres Phyficiens, qui ont fuivi la méthode de Fahrenheit , fe fontnbsp;ewrtés des régies prefcrites par eet excellent ar-
-ocr page 84-DlSSÈRtATIÓIC SIJR tA COMfARAlSON
N”* IX. Tbermomètre de Chrétien Kirch. Fiiyez Ie Tableau general dc comparaifon, N°. XV L
g 63. M. Chrétien Kincii , célébre ProfelTeuf d’Aüronoffiie a Berlin, s’eft fervi d’un Thermo-metre a Efpnt de Vin de Fahrenheit. Ce Ther-momètre étoit gradué felon la feconde Echellenbsp;(§43) c:a: d : divifé en 24 degrés, qui, con-tenant chacun 4 parties, font en tout 96 degrés (52).
M. Kirch voyant que fon Thermomètre, qüi étoit conftruit depuis 1715 ou 1716, ne s’accordoitnbsp;pas avec d’autres Thermomètres de Fahrenheit,nbsp;en fit venir un autre du même Artifte, vraifem-blableraent vers 1730, pour pouvoir Ie comparernbsp;au fien amp; a qnelques autres. II trouva que cenbsp;nouveau Thermomètre s’accordoit parfaitementnbsp;avec un autre, mais difFéroit beaucoup du fien.nbsp;Ce nouveau Thermomètre fe tenoit prefque tou-jours 6 degrés plus haut; mais un peu plus ou unnbsp;peu moins dans de grandes chaleurs, ou dans denbsp;rigoureux froids. Pendant un froid rigoureux,nbsp;lorlque Ie Thermomètre de Kirch , étoit environnbsp;a ö, cette différence he monta qu’a 5 degrés:nbsp;mais elle fut de ój degrés pendant de fortes cha»’nbsp;leurs.
§ 64. M. Grischow donne une idéé plus exacte de cette diiférence (53). F dit qu’on doic ajouter 6 degrés au Thermomètre de Kïrch,nbsp;pour Ie rapporter au nouveau Tfiermomètre de
(52) nbsp;nbsp;nbsp;Mifeell. Birol. Tom. V. p. 129.
(53) nbsp;nbsp;nbsp;Ibid. Tom. VL p. 283-
-ocr page 85-63
DEI THEllMOllèTRES.
Fahrenheit: niais qu’on n’en doit ajouterque quatre ou cinq pour le rapporter a celui qui fenbsp;trouve a la troifième Colonne de Ia Tatle dunbsp;5 59*. La raifon de cette différetice iè trouvenbsp;fiirement dans une conftrudlion moins exafte dunbsp;Thermoraètre de Kirch. Or coinme le nombrenbsp;de degrés, qu’il faut ajouter pour faire la réduc-tion, efl a peu-près conflant, ils’enfuit, quenbsp;Terreur ne fe trouve pas dans la proportion desnbsp;degrés, mais plutót dans la fituation d’un desnbsp;deux points fixes j peut être dans celle du Zero.nbsp;Le Thermomètre dé Kirch étoit d’Efprit denbsp;Vin: le Pyranthromètre, avec lequel on Ta compart , étok de Mcrcure ; inais quoiqü’il en
5 65. M. Kirch a drelTé lui-inême une Table de' comparaifon entre fon Thermomètre amp; Tancién Thermomètre de Fahrenheit, maisnbsp;M, GrisCHo w qui Ta publiée, ne paroit pasnbsp;y faire grand fond: e’eff pourquoi il en a dreflenbsp;une autre, au moyen d’Oblervations exaóles,nbsp;faices en même tems fur les deux Thertnomètresnbsp;places Tun a cóté de Tautre. Nous aliens don-ner cette Table, en y ajoutant dans Ia troifième Colonne le nouveau Thermomètre de Fahrenheit, mais 3 Efprit de Vin. Les degrésnbsp;de Kirch font de grands degrés, qui en con-tiennent chacun quatre petits: deforte que lesnbsp;huitièmes parties font des demi petits degrés.nbsp;En multipliant done les degrés de Kirch parnbsp;4, on obtiendroit ceux de Fahrenheit, finbsp;ces deux Thermomètres s’accordoient parfai-ment.
-ocr page 86-
64 Dissertatioïï sur Ik gompakaison | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
§ 66. Cette Table de cpmparaifon diffcre en general peu de ce que dit M. Kirch , qu’onnbsp;doit multiplier fes degre's par 4, y ajouter lesnbsp;petits degrés. amp; puis encore 6 degrés, pournbsp;réduire fon échelle è la vraie écheile-^e Fahrenheit : p. ex. 4 R 12 -f 6 = 54 : onnbsp;trouve dans la table 53.9. Mais cette Table nenbsp;s’aecorde pas toujours avec rénoncé de M.nbsp;KiRcn; p. ex loi, c:_a: d: 10 grands de-gres amp; deux petits, font 10nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4 -h 2 6 oa
48 , au-lieu de 45.8 qu’ön trouve dans la Table. Ces differences proviennent certainement d’irrégularités dans Ie tube. En général, i y 1 - Jnbsp;OU i6,625degrés de Kirch, en valent 73.6—7.5nbsp;OU 66.1 de Fahrenheit i c: a: d: qu’un degrénbsp;de Kirch en vaut 3.99 de Fahrenheit : on ynbsp;peut fubllituer 4 fans erreur fenfible. Le pointnbsp;de congelation tomberoit done
a 6.72 du Thef. de Kirch Le Zero de Fahrenheit a i. 3 au-deflbus de o.nbsp;Le 96® degré. —¦7-;— 22.7. Mais, felon lanbsp;comparaifon immediate de M. Grischow,nbsp;que nous fuivons dans notre Tableau de Comparaifon , le point de congèlation tomberoit a 7nbsp;d. du Thermomècre de Kirch.
^ nbsp;nbsp;nbsp;Nous
-ocr page 87-DES
[ERMOMÈTRES.
Nous ne nous arrêterons pas d’avantage a ce Thermomètre. Je ne fache pas qu’on ait publiénbsp;d’autres Obfèrvations faites avec ce Thermomètre, que celles qu’on a faifes en Penfyivanie er»nbsp;1731 amp; 1732, amp; celles que M. Kirch a faitesnbsp;en même tems a Berlin, amp; qu’il a comparéesnbsp;aux precedences.
Tliermomètres de Hanow;
N*. XI. Premier Thermomètre de HaKOW.
Nquot;. XII. Second Thermomètre de Hanow.
Voyez Ie Tableau gènéral de comparaijon , N°. XVII
§ 6j. M. Michel Chrétien Hanow , très-habile Profefleur a Dantzig , a conlèrvé l’Échelle de Fahrenheit , en y introduilant cependant unenbsp;legére différence (54), L’ancierine échelle denbsp;Fahrenheit contient 180 degrés, 90 au-deffusnbsp;amp; 90 au-deffous de o,ou du temperé. i\fin d’éviter lesnbsp;erreurs qu’on peut fi aifement comiriettre en comp-tant les degrés de cette doublemanière, M. Hanownbsp;a divifé fon échelle en 90 degrés feulement, denbsp;fajon que chaque degré en vaut deux de TEchellenbsp;de Fahrenheit: il place enfuite
G a 90 au-deflbus de Zero de Fahrenheit
45 a o
90 a 90 au-deflus de Zero.
M. Hanow a publié les rélultats généraux des Obfervations qu’il a faites a Dantzig au moyeii denbsp;ce Thermonictre, depuis i739jufqu’en 1752. (yy).nbsp;Ce Thermomètre eft d’Efprit de Vin.
C54) Mifcell. Berol. Tomus VI. p, 285. (55) Sdtenheiten amp;c. Tom. tl. p._Ö39»
-ocr page 88-éS DiSSÊRTATiON SUR tA COMPARAISON
§ 68. Le Therfflomètre, que nous venons de décrirej defcendit en 1740 jufqu’a 10 degrés au-deflbus de Zero: Ceci donna occafion a M. Ha-wow d’abaifTer Ie Zero de fon Thermomètre, denbsp;10 degrés; mais il laiffa aux degrés Ia même gran*nbsp;deur qu’ils avoient; il fe contents de compter 10nbsp;degrés de plus,
On a done cette Table de comparaifon.
Fahrekheit. Hanow* | ||||||||||||||||||||
|
J’ignore fi l’on a public quelques Obfervations fakes avec ee Thermomètre. Mais dans unenbsp;DilTertation qu’il a publiee’ fur I’Etat de TAtmof-phere a Dantzig, (56) M. Hanow a reduit a cenbsp;nouveau Thermomètre les Obfervations qu il avoitnbsp;faites avec le premier depuis 173^’jufqu’en 1752.
Nquot;. XIII. TJiemomètre de Fowler.
g Öp. On ne s’étonrrera pas , je penfe , fi je place ici le Thermomètre de Fowler , pnifqu’ilnbsp;ne paroic être en efFet qu’une copie de 1’anciennbsp;Thermomètre de Fahrenheit. Nous donnonsnbsp;le nom de Fowler a ce Thermomètre , pareenbsp;qu’au rapport du Do£leur Martine , e’efl; Fowler qui en conflruifoit le plus grand nombre.nbsp;M. Martine, en donne la defeription fuivante (57).
(56) Cette DilTertation eft irapriméedans le 3* Tome des Seltetiheiten.
iSl) nbsp;nbsp;nbsp;S 12. p. 228. Notre comparaifon coïn«
-ocr page 89-bES TilERMOMiTRÉS. nbsp;nbsp;nbsp;S?
j, On fait eii Angleterre , un ufage trés - fré* 5, quent d’un Thermométre, oü la chaleur moyen*nbsp;3, ne de 1’Air eft regardëe corame n’étant ni
i, nbsp;nbsp;nbsp;chaude ni ffoide: on la marque par conféquent
j, nbsp;nbsp;nbsp;Zero. On compte les degrés au-deffus amp; au-3, delïbus de Zero. Je ne peufe pas que ces Ther-
momètres foient conftruits fuivant^ quelques 33 principes reguliers ou fixes. Us indiquent or-i, dinairertient Ie point de congelation a 30 au»nbsp;5, deffüus de Zero.quot;
Voila en efiet üne grande conforinité aved 1’ancienne Echelle de Fahrenheit , fur laquelle
5 70. Ces Thermomètres de Powler parois-fent dependant avoir été eonflruits avec peu dé foin : car Powler ayant examiné fon étalon 3 knbsp;Ia prière du Doéteur Martine, il a trouvé quenbsp;l’Efprit de Vin defcendoit au 34 degré lorlque I3nbsp;boule étoit entclirée de neige fondante: oc M.nbsp;Martine a trouvé lui-même, que Ie lö'degrénbsp;au-delTus de Zero, coincidoit avec Ie 64. d’minbsp;Thermomètre a Mercure.
Le 34' degrë au-defTous de Zero de 1’atldeii Thermomètre de Fahrenheit fe rapporte h peu-près au 30' d’un Thermomètre a Mercure. Ainfinbsp;ie 34* degré de Fowler fe rappOrte au 32' dunbsp;Thermomètre a Mercure j au-lied de fèrappor-ter au 30®, comme il l’auroit fallu. Le degrénbsp;¦ deffus de Zero de l’ancien Thermomètre fe
cide avec celle de Martine, de I’ouvrage duquèl ridus 1’^* vons tirée. Voyez CoTTE» Traité de Mittür, p, 131;
Dissertation sur la comfaraison
rapporre au 57.8 du Thermomètre de Mercure, au-lieu de fe rapporter a 64, comme Ie fait Ienbsp;16= degré du Thermomètre de Fowler.
§ 71. Si 1’on étoit afluré que tous les Thermo-mètres de Fowler ont été conftruits avec foin d’après Ie même étalon, on pourroit, en quelquenbsp;forte, les comparer aux Thermomètres a Mercure de Fahrenheit, puifque, felon les donnéesnbsp;du Dr. Martine, -34 coincide avec 32 de F,nbsp;amp; -f- 16 avec 64, amp; que par conféquent 50 de-grés de Fowler en font 32 de Fahrenheit , ounbsp;que I Fo =: 0.64 Fa. Mais on ne fauroit ranger cette comparaifon parmi les plus exaftes »nbsp;puilque les degrés 32 amp; 64 ne font pas aflez éloi-gnés fun de I’autre. Voici cependant cette com-paraifon de 10 en 10 degrés.
Fovr, Fa. 10 - 60.2nbsp;o - 53'8nbsp;. 10 - 47.4nbsp;20 - 41
Fow. Fah. Fow. Fall, -30 - 34.6nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;70-9
40 - 28.2 nbsp;nbsp;nbsp;80 - 2.6
5Q - 21.8 nbsp;nbsp;nbsp;90 - 3.8
ÓS - 15.4
Fow. Fall. nbsp;nbsp;nbsp;Fo-sr.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Fa.
90 - III.4 nbsp;nbsp;nbsp;50nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;S5 8
£0 - 105.4 nbsp;nbsp;nbsp;40nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;79-4
70 - 98.6 nbsp;nbsp;nbsp;30nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;73
60 - 92.2 nbsp;nbsp;nbsp;20nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;6(5.0
On fe fert beaucoup en Angleterre de ce Thermomètre dans les ferres, amp; dans les orangeries , ainfi queM. M. Martine amp; Hales (58)nbsp;Ie rapporten! : mais je n’ai trouvé aucune Ob-fervation imprimée qui ait été faite avec cenbsp;Thermomètre de Fowler.
XIV. Thermomètres de Eergen.
5 72. M. Bergen , ProfeiTeur en Medécine a Frankfort iur 1’Oder, a conftruit fon Thermo-iiïétre d’aprés celui de Fahrenheit, mais il y a
(58) Ve^et. Statiks. p. 61.
DES Thermomètres. ^9
fait de trés - grands changemens. II fe fert de Mercure, amp; void comme il procédé,
II marque Givre a 6 degrés au - deffus du point de congèlation, amp; il y place Zero.
II marque la premiere congèlation a 4 degre's au-deffous de ce premier point, 011 au-deflbusnbsp;de Zero. II determine ce point comme Boer-HAAVE déternjinoit Ie point de congèlation (§ 52.)
II plonge enfuite fon Thermomètre dans l’eau. Dés que cette I$au commence a fe couvrir d’unenbsp;pellicule de glacé, il marqué - 6 j amp; il nomme cenbsp;point, point de congèlation.
II place enfin 174 a l’.Eau bouillante.
Voici la coraparaifon qui relulte de ces donne'es» 212 de Fahrenheit = a 174 de Bergen.nbsp;32 de--a 6 ---
180.
Done 180
Les degrés de TEchelle de Bergen font done également grands que ceux de l’Echelle de Fahrenheit. II n’y a done qu’a ajouter 38 degrésnbsp;a chaque degré de Bergen, pour avoir les degrés de Fahrenheit.
5 73. M. Bergen, a auffi décrit une métiiode de conftruire des Thermomètres a Efprit de Vin ,nbsp;qui feront, a ce qu’il dit, concordans avec fes Thermomètres a Mercure. II divife pour eet effetnbsp;en 148 degrés 1’elpace qu’il y a entre Ie point denbsp;congèlation amp; la chaleur de 1’Elprit de Vin bouil-lant. Je ne comprens pas bien la raifon de ce
'ifdf(e conjlantis. J 54.
(59) Commentatio de Thermnmetris men,
j-ö Dissertation sur ia comparaisoïi
procédé: J’Efprit de Vin bout au 136' degré de Ion Thermomètrej amp; Ü divife eet efpace en 148nbsp;degrés fur Ie Tbermométre a Efprit de Vin, fans;nbsp;en donner ancune raifon.
5 74. J’ignore li M. Bergen , a jamais com-? paré ces l'hermomètres a des Thermoraètres anbsp;Mercure; mais il me femble qu’ils ne peuvent êtrenbsp;d’accord, ni entte les points fixes dont on s’eltnbsp;fervi, ni au-deffous du point de congèlation.nbsp;J’ignore auffi fi I’on trouve quelque part des Ob-fervations faites avec ce Thermoinètre.
N“. XV. Tliemomètre de Ludolf.
§ 75, M. Ciirétien Frederic Ludoef a ptl-blié une méthode particuliere de conftruire des Thermoraètres concordans, au raoyen d’un feulnbsp;point fixe. II a gardé TEchelle de Fahrenheit,nbsp;amp; c’ell pourquoi nous décrivons ce Xh^rmomè'nbsp;tre dans ce Chapitre. Voici a quoi fe reduitnbsp;ïefifentiel de gette méthode. (60)
5 76. On prend un tube de Verre, dans lequel on verfe une quantité de Mercure qu’on croit fuf-fifante pour la longueur de TEchelle. On péfe cenbsp;Mercure, amp; on méfure avec exaélitude la longueur qu’il occupe dans Ie tube, Suppofons p:nbsp;ex: que Ie poids de Mercure fok de 13.7 grains:nbsp;amp; 'la longueur qu’il occupe dans Ie tube, de 7.75
polices.
e”. On pèfe trés - exaftement Ie Mercure con-tenu dans la boule; fuppofons que Ie poids en foit de 1131 grains,
(óo) Mijcel, Berol, Tomus VI. p. 255»
-ocr page 93-DES Thermomètres.
3”. On prend la 115® partie de ce poids, amp; par conféquent , dans l’exemple allégué, 9,8 grains.nbsp;M. Lüdolf en agit ainfi, paree que M. Amon-TONS (61) a trouvé que Ie Mercure fe dilatenbsp;dune 115' partie par la difference du plus grandnbsp;froid au plus grand chaud qu’on ait fenti eu France. Mais cette proportion n’a pas lieu par-tout,nbsp;puif^e cette difference varie beaucoup pour divers pays (62). Ainfi ce Principe, pris pour unnbsp;Principe general, n eft pas exaót.
4®. On cherche une quatrième proportionnelie au poids du Mercure dans le tube (N°, i) a la
longueur que ce JMercure occupe nbsp;nbsp;nbsp;i) amp; a
cette 115® partie. Cette (luatriéme proportion-nelle determine la longueur de 1’Echelle. Ainfi dans notre exemple; 13.7 font a 7.75 commenbsp;¦*9.8 a 5.53. L’Echelle aura done la longueur denbsp;5.53 pouces. On voit que cette operation eftnbsp;fondée fur ce que le Mercure ne fe dilate, du plusnbsp;grand froid au plus grand, chaud que d’une 115®“*®nbsp;partie de 1’efpace, qu’il occupe dans le plus grandnbsp;froid.
•
5°. On divife enfuite cette Echelle en tels de-gres qu’on defire. M. Lüdolf choifit fechelle de Fahrenheit, amp; divife par confe'quent la fiennenbsp;en 90 degrés. II expofe enfuite fon Therinomè-
(61) nbsp;nbsp;nbsp;Mém. de I'Acai. 1704. p. 165.
(62) nbsp;nbsp;nbsp;Car la chaleiir amp; le froid, que M. Amontons dts.nbsp;blit comme les extrêmes qu’on ait fenti en France, mon-tent 4 50 amp; 58 de fon Thermomètre, ce qui revient è 95nbsp;amp; a 93 du Thermomètre de Fahrenheit. Mais on a fentinbsp;'JU plus grand degré de froid en France même ; amp; 1’on faitnbsp;'lue le froid eft incomparablement plus fort dans les paysnbsp;plus feptentrionaux,
Dissertation sur la comparaison
tre a I’Air libre quand il commence a gèler on a de-« gèler; il marque le point de congélacion, amp; placenbsp;le 32^quot; dcgrd de I’Echelle a cóté de ce point: ou,nbsp;il plonge Ion Tliermomètre dans de 1’Eau qu’il faitnbsp;gèler par art. Ou enfin on peut placer I’echellenbsp;dll nouveau Thermométre, fuivant un bon etalonnbsp;déja conftruit.
g 77. Il eft aifé de voir par ce que nous venons de dire, que réclielle de Ludolf , ne s’accordenbsp;nullement ayec celle de Fahrenheit: car la dilatation qu’il y a du o au 96' degré monte anbsp;partie. Mais, fuivant ce que nous avons diÊnbsp;§53, la boule du Thermométre de Fahrenheit,nbsp;contient au point de congelation 12414 degrés:nbsp;amp; elle en contient par conféquent 12446 lorfquenbsp;le Thermométre eft a Zero. La dilatation, qui fenbsp;fait depuis o a 96, vaut done ou TiöjCenbsp;qui difFére beaucoup denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;L’Echelle de
Ludolf eft donc_ trop longue: amp; il eft aifé de trouvèr de combien elle I’eft.
Une dilatation de fait 96 degrés, combien une dilatation de ttö en pfoduira-t-elle V on trou-ve 85t degrés: ainfi 85i degrés de Ludolf for-ment 1’Echelle de Fahrenheit. De ces 85^ degrés il y en a les deux tiers, ou 57 au - defllis dunbsp;point de congelation j amp; un tiers ou 28 j au-deffous. En conféquence, le 89I degré de Ludolf fe rapporte au 90® de Fahrenheit : le 32nbsp;au 32® amp; le (ou 32-28D au o.
5 78. M. Ludolf a tres-bien compris lui-mê -me queTon échelle n’eft pas celle de Fahrenheit: auffi a-t-il taché de déterminer de combien il s’ennbsp;failoiï; mais, comrae il fe fere pour cec effet de
-ocr page 95-DES Thermomètres, 73
U proportion de Boerhaave , que nous avons citée § 54, nous croyons avoir donné une determinationnbsp;plus exafte. M. Ludolf fait voir enfuite commentnbsp;on peut changer la longueur de fon échelle denbsp;figon qu’elie exprime celle de Fahrenheit. Maisnbsp;nous croyons avoir expliqué eet article avec plqsnbsp;de clarté.
Lud,
S9
81.88
74 75 67.63nbsp;60. jonbsp;52.06
Lud. 46. 26nbsp;39-13nbsp;32.0nbsp;24-88nbsp;Ï7-75nbsp;10.63
M. Ludolf die avoir conftruit, fuivant fa me'^-thode, quelques Thermomètres qui s’accordoient aflèz bien. Mais j’ignore fi l’on a publié quelques Obfervations faites avec ce Thermomètre,nbsp;en ce cas oii l’on peut les trouver.
N% XVI. Tliermomètre de Miles.
§. 79. M. Miles s’eft fervi d’un Thermomé-tre a Mercure fait par Sisson, amp; qui revient a celui de Fahrenheit (63). La feule differencenbsp;qu’il y ait confifte en ce qu’on a marqué o aunbsp;point de congèlation au-lieu d’y marquer 32, Qnnbsp;compte done les degrés au-delTus amp; au-deffousnbsp;Les réduèlions que M. Miles fait de
(lt;53) Phil. Tfanf. N°. 48a Vol. 44, p. 613.
74 Dissertation sur la comparaIson
fon Thermométre a celui de Fahrenheit , comma par ex: en reduifanc 27 au-deffus de Zero a 59*nbsp;^04) amp; le tetnoignage du célébre Dofteur Matynbsp;(65) prouvent que c’eft la I’unique dilFérence qu’ilnbsp;y ait entre le Thermométre de Miles amp; celuinbsp;de Fahrenheit. Void la comparaifon.
En général, il n’y a qu’a ajouter 32 au degre's de Miles, qui font au-delTus de Zero, ou ennbsp;retrancher 32 de ceux qui font au - deflbus, pournbsp;reduire ce Thermométre a celui de Fahrenheit.
5 80. On n’a pas publie, que je fache, d’Ob-fervations fuivies faites avec ce Thermométre; mais on en trouve quelques - unes dans les Phil.nbsp;Tranfactions, faites en des circonftances pa'rticu-lières. Celles pour Decembre 1747. JV“. 484.nbsp;Vol. 44. p. 613: celles du mois de Nov. 1747,nbsp;491. Vol. 46. p. I. Celles qu’on a faitesnbsp;pendant le tremblement de Terre du mois de Fé-.nbsp;vrier 175° gt; P- lt;So8: celles de Janvier 1754.nbsp;Vol. 48. P- 511- 527: cdles de Janvier 1755,nbsp;Vol. 49. p* 45lt;i
Phil. TranlaU. Appendix. Vol. 46. p.’öoS- amp; P« I« (65) Journal Britannique. Tome 5. p. IS4gt;
-ocr page 97-BES TlIERMOMSTilES. 75
CHAPITRE IV,
Du Thermginètre de Reaumur,
Ce ThermolUètre efl généralement adopté en France, en Italië, amp; l’on s’en ferc encore en pin»nbsp;lieurs autres endroits.
M. Reaumur s’eft propofé un double but
dans la conftruflion de fon Thermomètre; amp; ce but ell très-philofophique. II a d’abord voulu determiner fpn Echelle par deux points fixes, amp;nbsp;enfuite la graduer de fagron que chaque degré ex»nbsp;primac une dilatation ou une condenfation déter*nbsp;tninée; deforte qu’on peut jugeren un moment,nbsp;a la vue feule des degre's, de combien de parties la liqueur quot;s^eft dilatée ou condenfe'e.
M, Reaumur employe pour eet effet de l'Ef-prh de Fin, dont-il determine la dilatabilité d’une certaine maniére, II détermine enfuite quelle proportion il y a entre la boule amp; Ie tube. II fup-pofe que la liqueur contenue dans la boule, quandnbsp;on plonge celle - ci dans de Peau qui gèle, con-tient mille parties: amp; il employe un tube tel,nbsp;que chaque degré falTe la millième partie de cettenbsp;quantité. Enfin il plonge Ie Thermomètre dansnbsp;de l’Eau bouiliante , amp; marque Ie 8o' degré aunbsp;point auquel la liqueur monte alors. (66)
(6ö) M. Reaumur a donnéune defcription complette de fa méthode dan« les Mémoires de l‘Académie pour 1730. Onnbsp;en peut ttouvei; de trés-bons estraits dans ie TraitédeMe~
-ocr page 98-7Ó Dissertation sur la comparaison
M. Reaumur place done milk au point de congelation, amp; enfuite, en comptant vers le haut,nbsp;1080 au point dont nous venons de parler. Au-deflbus de mille, on compte999, 998,997 amp;c:nbsp;de forte que 1080 indigue que la liqueur, quinbsp;occupoit iooo parties au point de congèlation,nbsp;en occupe alors 1080; amp; 920 fait voir que lanbsp;même liqueur n’en occupe plus que 920, amp;nbsp;qu’elle s’eft par conféquent condenfée de 80 de-grés. M. Reaumur nomme les degrés au-def-fus du point de congèlation, degrés de dilatation ;nbsp;amp; ceux au-delTous du même point degrés denbsp;eondenfation: ep quoi il eft fuivi par nombre denbsp;Phyficiens.
§ 82. Voila la première amp; la Vraie echelle de M. Reaumur ; mais dans la fuite ce célébre Phy-ficien y a fait un changement; il a placé o aunbsp;point de congèlation, au-lieu de mille: amp; enfuite,
1,2,3 -jufqu’a 80 au-delTus de Zero: ói
-1, - 2, - 3 amp;c. - au-deflbus de Zero. De forte qu’on nomme a-préfent degrés de eondenfationnbsp;ceux au - delfous de Zero. Prelque tous les Ther-momètres de Reaumur , dont on fe fert aujouf’'nbsp;d’hui, font gradués de cettefa^on.
téor. liuPere CoTTE, p. II?. amp; dans les Lepons de Phyfifjue de M. l’Abbé Nollet , Legons XIV. Tome IV. p. 397-Le fecond but que M. Reaumur s’étoit propofé, ce but finbsp;ingénieiix, fi philofophique, amp; dans ce terns-lè fi nou-veau, celui de graduer Péchelle de faigon que les degrés ex-priment les dilatations mêmes, n’appartient pas direftementnbsp;i none fujet , ainli nous ne nous y arrêterons pas da-vantage.
-ocr page 99-BES Thermomètres. nbsp;nbsp;nbsp;77
article I.
N‘’. XVII. Frdi Themomètre de Reaumuk.’ Foyez k Tableau génèral de comparaifon. N°. III,
§ 83*
0)n nomme ordinairement Thermomètres de M. Reaumur , ceux qui indiquent o ou looo aunbsp;point de congelation, amp; 8o ou io8o a la chaleurnbsp;de Teau bouillante: amp;enfuite, au-deflbus de lanbsp;congelation -1 - 2, 3, amp;c. ou 999,998,997 amp;c.nbsp;Mais M. DE Luc a prouvé combien cette idéénbsp;eft éloignée du vrai Thermomètre, que M. Reaumur a conftruit amp; décrit lui-même.
Pour expHquer ceci de la fajon la plus claire qu’il nous fera poffible, nous remarquerons préa-lablement, que fi ce Thermomètre étoit Ie vrainbsp;Thermomètre de M. Reaumur , celui-ci s’accor-deroit avec Ie vrai Thermomètre a Elprit de Vinnbsp;de M. DE Luc, que nous avons décrit § 31, puif-que celui-ci répond exaftement a l’idée que nousnbsp;venons de propofer. Mais il s’en faut de beau-coup qu’il n’y reponde.
Cette difference vient, de ce que fes points^ que M. DE Reaumur anommés o amp;80, nere-pondent ni au point de congèlation, ni a la cha-Rnr de l’Eau bouillante. Il s’agira done de lesnbsp;déterininer plus exaftement.
-ocr page 100-DiSSEKTAtiON Süü LA COMPARAiSÖN
li Dii point de Congélation.
5 84. Nous noramerofts iei,d’aprés M. dê Lite, point de congèlation, Ie point qu’Un Theonométrenbsp;jndiqüe lorfqu’il eft plongé dans de 1’Eau qui eftnbsp;fous la glace j ou quand il eft environné de glacénbsp;OU de neige qui commencent a fe fondre (67).nbsp;M. DË Lue a trouvé, par des Experiences exaftesnbsp;amp; fouvent repétées, que Ie degré de froid pro-duit de ces trois maniéres i eft exaflement Ie mê-inCj amp; que ce degré eft parfaitement conftant.
Cela pofé, Ü paroitfa par la manipulation mêrae de M. Reaumur * comparée aux Expériences denbsp;M. DE Luc, que Ie point, que M. Reaümürnbsp;nomme point de congèlation, amp; oü il place o oünbsp;1000, ne fe rapporte nuUement a celui que nousnbsp;venons de décrire.
§ 85. Poür determiner Ie point dé congelation, M. Reaumur plajoit fon Thermométre dans uiinbsp;vafe rempli d’Eau. II entouroit ce vafe de glacenbsp;amp; de fel^ pour faire gèler cette Eau: il atten-doit que cette eau fut gélée, amp; alofs il marquoitnbsp;la hauteur du Thermométre, a laquelle il place , Oinbsp;(68) Ce point Zero eft la température de 1’Eaünbsp;déjd gelée, amp; non d’Eau qui commence a fe gèler3nbsp;OU de glaoe qui commence a fondre. II indiquenbsp;done un plus grand degré de froid.
C’-eft nbsp;nbsp;nbsp;Luc (69) a confirmé par des
Expériences imraédiates; car en répétant exaéle-ment les procédés de M. Reaumur, il a trouvé
(67) nbsp;nbsp;nbsp;5 428. f- 438. b. feqq 438. h. Voyez ci-deflus 5 43Ö.
(68) nbsp;nbsp;nbsp;Mém. de l'Acad. 1730. p, 469gt; IJE huc g 436. e.
(Ö9) S 430. i. feqq.
DES Thermomètres. 79
que Ie Theraiomètre montoit dès que la glace coiTunenjoit a fondre*
2, Du pint d*Eau houillante.
5 8Ö. Nous aVons déja dit (§ 7.) qüe la cha-leur de 1’Eau bouillante eft conftante aulTi long-tems que la preffion de rAtmolphêre refte la mê-me, c: a; d; quand on la fait bouillir, lorfqu’un bon Baromètre fe fbutient a la méme hauteur.nbsp;Mais l’Eau n’acquiert ce degré Ie ehaleur fixe,nbsp;que lorfqu’elle boüt parfaitement. II faut que Ienbsp;bouillon} qu’on oblèrve parte du fond même dunbsp;vafe, amp; que Ie mouvement foit general dans toutsnbsp;la maffe de l’Eau. (70)
5 87. On Imt que VEfpnt de Vin^ boüt a uil moindre degre de chaleur que XEau ,• amp; que cenbsp;degré efi: d’autant plus petit que eet Efprit effcnbsp;plus pur (71). On ne fauroit par conféquent determiner la chaleur de l’Eau bouillante par unnbsp;Thermomètre a Efprit de Vin. Mais VEbullitionnbsp;d’une liqueur confifte uniquement en ceci, qu’ellenbsp;fe décharge de l’Air contenu dans les pores. Sinbsp;Ton purge done parfaitement d’Air Tefprit de Vinnbsp;qu’on employe, on peut faire enforte qu’il fbu-tienne la chaleur de l’Eau bouillante, fans s’élever,nbsp;OU fans bouillonner, C’eft de cette fajOQ que M.
(70) nbsp;nbsp;nbsp;DE Luc. 5 439. a. p, 3sr.
(71) nbsp;nbsp;nbsp;Voyez Braun, Novi Com. Petrop.Fol-^Hl. p.354.nbsp;L’Èfprit de Vin très-reétifié boüt au 173° 1
^’Efprit de Vin de France, ainfi que Ie | de l’Echel-
reftifié. -- - A i85-6 gt;le de Fah-
i-e vin Rouge coinmua nbsp;nbsp;nbsp;i 208,4 J
-ocr page 102-gó Dissertation suk la comparaison
de Vin j amp; marqué go au point que TEfprit de Vin indique lorfque l’Eau boüc parfaitement,
(72)
5 88. nbsp;nbsp;nbsp;; il fera facile de conclure du
procédé même de M. Reaumur , que, quoiqu’il plongeat fon Thermomètre dans TEaii bouillante,nbsp;amp; qu’il marquaC 80 au point oü la liqueur parve-noit, ce point n’indique cependant nullement lanbsp;chaleur de cette Eau^ qu’il n'^indique pas mêmenbsp;la hauteur a laquelle FEau bouillante peut fairenbsp;monter FElpric de Vin»
M. Reaumur plongéoit fon Thermomètre dans l’Eau bouillante (73). II Fen retiroit dés que FEf-prit de Vin conimen^oit a. bouillonner , amp; ilnbsp;marquoit la hauteur a laquelle eet Elprit fe fou-tenoit dés qu’il avoit cejje de bouillir. II répétanbsp;cette operation pluheurs fois, amp; il trouva quènbsp;ce point, aUquel s’arrêtoit FElprit de Vin dès qu’ilnbsp;avoit ceffé de bouillir, étoit conftant. II nommaenbsp;ce point 8ö.
11 fuit done de la i®, que 80 n’iridique pas la chaleur de FEau bouillante: car M. Reaumurnbsp;retiroit foil Thermomètre de FEau dés que FEf-
pric
(72} de Luc 5 423. a. feqq. p. 314.. M. du Crest em. ployojt uhe autre méthode pour parvenir d la même fin. XInbsp;laifle remplie d'air Ia partie du tube qui efl vulde de liqueur.nbsp;Cet air empêche par fa refiCtance l’Efprit de Vin de bouii-lonner.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Helv. Vol. III. p. 37.) Mais il eft ailé de
voir, quot;amp; M- DE Luc l’a démontré, que cette preflion, que noinbre de circonflances rendent irréguliere , produit desnbsp;irrégularités dans la dilatation amp; la condenfation de l’Efpritnbsp;de Vin.
(73) Mém. de l'Acai. 1730. p. 481- de Ldc 5 442. f. feqq.
-ocr page 103-It
DES Thermomktrej?.'
prit de Vin commenjoic a bouillir: or cet Efprit bout a un moindfe degré de chaleur que I’Eau,
II s’enfuit 2°, que ce point 8o n’indique pas même Ja chaJeur qu’aequiert 1’Efprit de Vin em-ploye par M. Réaümur, lorfqu’il boilc: car on ennbsp;marquoit la hauteur dés que cet Efprit avoit ceflenbsp;de bouillir amp; ne bouillonnoit‘plilS.
5 8p. II efl: done certain, d’après ce que nous venons de dire, i“. que o de I’Echelle de M.nbsp;Reaumur n’indiqiie pas le froid de la Glace quinbsp;fond, mais un degré de froid plus grand. z° quenbsp;le point 8o n’indique pas la chaleur que TEfpritnbsp;de Vin employé par M. Reaumur acquiertnbsp;quand il boüt, mais un degré de chaleur plusnbsp;petit.
11 s’agira dofte de determiner quels font les de-grés de I’Echelle de M. Reaumur, auxquels ces deux points fe rapportent.
3. Détermination des points o ^ So de rEeheUe de M. Reaumur.
§ 90. M. DE Luc a parfaitement reilffi dans cette détermination; amp; la méthode qu’il a employee pour y parvenir efl; un vrai modéle de critique amp; précifion. Nous èn prélènterons icinbsp;leiTentiel.
M. Reaumur a trouvé que fes Thermomètres indiquent 10dans les caves de I’Oblervatoire,nbsp;dans lefquelles on éprouve une temperature con*nbsp;ftante.
* De Luc a envoyé un de fes Thermomètres
F
-ocr page 104-82 Dissertation sur la comparaïson
de Mercure a Paris, amp; il a prié un de fes amis de faire des Obfervations avec ce Thertnomètre:nbsp;iJ les a repetées enfiiite lui-même (74), Ce Ther-momètre fe foutenoit conflamment a 9.6 degrés,nbsp;ce qui revient a 7.9 du Thermométre a Eipricnbsp;de Vin du raême Pbyficien (g 17) mais compolenbsp;du même Efprit de Vin dont fe fervoit M. Reaü-MüR, amp; a 7.6 du vrai Thermométre a Elprit denbsp;yin de M. DE Luc. (g 15*)
g 91. M. DE Luc fit boizillir eïiCüke la liqueur dont M. Reaumur fe fervoit pour fes Thermo-raètres: il en plongea im des liens dans cette liqueur bouillante; ce Thermométre indiqua 64.3nbsp;(75) • d’oü Ton peut inférer cette proportion.
80 de Reaumur reviennent a lt;54.3 de de Luc. 10.25 -------- - a 7.6--
Done 69.75 de Reaumur font égaux a 56.7 de DE Luc : au moins a-peu-près; car Ie 80®nbsp;degré de Reaumur indique une moindre chaleurnbsp;que Ie 64.3 degré de de Luc. (g 89)
Enfuite: 56.7 de dL font a 69.75. de Reaumur, comriie 7.6 de dL (dans les caves de l’Ob-fei-vatöire) a 9.35, qii’il faudroit qu’un Thermo-mètre de M. Reaumur indiquat dans les caves; mais il sy tient ordinairement a 10^ (g 50); parnbsp;conféquent Ie Zero de M. Reaumur feroit, felon cette proportion, de o.p (= 10.25-9.35)nbsp;plus bas que celui de M. de Luc. Mais cette dif-tance eft un peu trop grande paree que la proportion de 56.7 a 69.75 n’efl; pas la vraie proportion qu’il y a entre les Thermomètres en quef-tion; puifque (g 8p) 80 de R eft un peu plus
(74) DE Luc § 441. a. b. X. (75) it)- S 440- d. t.
-ocr page 105-DES
Thermomètres.
petit que 64.3 de dL: amp; par conféqueiit 69.75 de R un peu plus grand que 56.7 de de Lüc.
5 92. M. DE Luc a cherclié un troifiéme point fixe , afin de determiner cette difference avec plus de précifion (76). II l’a troiivénbsp;dans Ie degré de froid produit par Ie mélange denbsp;Glace amp;. de Sel commun. M. Reaumur a fixénbsp;ce point a -15 de fon Thermoraètre , (77) amp;nbsp;M. DE Luc a trouvé qu’il étoit a - ï 2 du lien:nbsp;mais ces 12.7 degrés en font, felon la proportion,nbsp;1°:^» 15.65 furie Thermométre de Reaumur:nbsp;fi done les Zeros des deux Thermomètres étoientnbsp;les mêmes, Ie point determine par M. de Lucnbsp;¦feroit a-15.65 de Iechelle de Reaumur, au-lieunbsp;^u’il ne doit fe trouver qu’a -15. La proportionnbsp;efl; done trop grande, cpmme nous fa^-óns.nbsp;déja dit (§ 91).
La difference entre Ie Zero de Reaumur amp; celui de de Luc efl felon Ie g 91. o.pnbsp;Et, felon ce que nous venons de dire , 0.65nbsp;Ainfi prenant un terme raoyen, elle feroit 0.775nbsp;Mais on peut faire une determinationnbsp;plus exaéle. (78*)
La fomme des degrés des deux Obferva-tions (7.6 amp; 12.7) nbsp;nbsp;nbsp;20.3,
Efl a
La fomme des deux erreurs, de celle au-deffus amp; de celle au-deffous du Zero de Reaumur , ou a la difference des deux determinations (0.9-0.65)nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^gt;.25
Comme
Le nombre des degrés de I’Obfervation an-delTous de Zmnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;12.7
(77) Mém. d: l'/lcad. X734 p, 171.
F 2
-ocr page 106-«4 Dissertation sur la comparaison
Eft a
L’erreur qu’il y a dans cette Obferva-tion j c: a; d: au nombre de degrés que le Zero de Reaumur eft au-deflbus de la determination qui refulte de I’Obfervation (ounbsp;0.65) c: a: d:nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;a o.i3
Ou, corame
Le nombre de degrés de I’Obfervation au-deflus de Zero.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;7.6
Eft a l’érreur qu’il y a dans I’Obfervation c: a: d: au nombre de degrés que le Zeronbsp;de Reaumur, eft au-deffus de la détermi-nation qui refulte de I’Obfervation (0.9) o.io
Le vrai Zero de Keaumur fera done
a 0.68 4- 0.15 amp; a o. 9 - 0.10
Ces deux determinations donnent également o.g
Le Zero de de Luc eft done a 0.8 de Reau-TiUR: ou celui de Reaumur eft a 0. 3 au-deflbus au Zero de de Luc.
Cette détermination, déja ft exa£le amp; fi fure, eft encore confirmée par ce que dit M. Reaumur, que le froid, qui fait defeendre fon Ther-momètre a Zero, fuffit pour faire gèler I’Eau:nbsp;Or M. DE Luc a trouvé en effet, en prenant unnbsp;nombre moyen de beaucoup d’Expériences, quenbsp;le point auquel I’Eau commence a ft gèler eft anbsp;0.8 au r deflbus de fbn Zero.
, 5 92*. Le Thermometre de M, Reaumur, in-dique done 10* dans les Caves de I’Obfervatoire, amp; celui de M. de Luc 7.6. Le premier marquenbsp;- 15 pour le froid produit par le fel commun, amp;nbsp;I’autre -12.7. Cet elpace contient done 27^ de-
-ocr page 107-85
DKS ThermOMÈTRES.’
gres de Reaumur amp; feulement 20.3 degrés de ïSE Luc, Le nombre des degrés de Reaumur,nbsp;compris dans un efpace déterminé , eft done aunbsp;nombre des degrés de de Luc , compris dans lènbsp;tnême efpace, comtne 25^ a 20.3 ou commenbsp;66 a 53.
5 93. L’Eipace qu’il y a entre le Zero, (déterminé par DE Luc) amp;le plus haut point deM. Reaumur, eft fur 1’Echelle de M. Reaumur 80-0.8:nbsp;done 66 font a 53 comme 80-0.8 font a la difFé-rerice qu’il y a fur 1’Echelle deM. de Luc entre o,nbsp;amp; la liqueur bouillante de M. Reaumur. On trouve
^3-7 ce qui eft un peu raoindre que 64.3, que nous avions determinés (5 pi).’ mais nous avonsnbsp;vu que cela doit être.
L’Eau bouillante eft fur 1’Echelle de M. de Luc a 80: on peut facilement determiner a quel pointnbsp;elle fe trouve fur celle de M. Reaumur , en difant:nbsp;53 font a 66 comme 80 a une quatrième propor-tionnelle, qu’on trouve être 100.4. (78).
On voit de la, combien le vrai Thermometre de M. Reaumur différe de ceux auxquels on a donnénbsp;enfuite le nom de ce célébre Phyficien , amp; furnbsp;lefquels on nomine 80 la clialeur de I’Eau bouillante.
§ 94. Le Phénoméne fuivant-fervira, encore a prouver combien la déterraination de M. de Lucnbsp;eft exaéle.
La chaleur du fang, ou celle du corps humain, qiii eft a-peu-ptès conftante, a été déterminéc
(78} de Loc 5 443. 2.
g(5 Dissertation sur ia comparaison
par M. Brisson i 32J degrés du vrai Thermo-mètre de M. Reaumur (/p'). M. de Luc a dé-terminé ce degré, par fes propres Experiences a 25,3 de fon Thermomètre; ainfi 32.5 de Reaumur fe rapportent a 25.3 de de Luc ; or l’on:nbsp;trouve en effen que 53 font a 66 comme 25.3 anbsp;33.1 OU a 32.3-0.8: ce qui fie diffère des experiences immédiates de M. Brisson que de 0.2:nbsp;difference qui ne fauroit entrer en iigne denbsp;compte dans des recherches de ce genre.
§ 95. Voici done une coraparaifon exafte des 'laermomètres de MM. Reaumur amp; de de Luc.
Reau. |
DE Luc. |
DE Luc. |
Efp. de Vin. |
Mercure. | |
100.4 |
- 80 nbsp;nbsp;nbsp;~ |
80 |
• 80 |
lt;^3-7 |
— 66.6 |
32-5 |
- 25.3 |
29.9 |
10.25 |
— 7.9 — |
— nbsp;nbsp;nbsp;9.Ö |
0 |
-- 0.8 — |
— nbsp;nbsp;nbsp;0.8 |
-0.7 |
—— nbsp;nbsp;nbsp;0 |
— nbsp;nbsp;nbsp;0 |
- 15 |
——-12.7 nbsp;nbsp;nbsp;— |
- nbsp;nbsp;nbsp;.17 |
JCous avons ajouté Ie Thermomètre a Mercure, faivant les determinations amp; la Table du § 15*.
Voila done Ie vrai Thermomètre de Reaumur , qui étoit entiérement tombé en oubli, rétabli,nbsp;par les foins amp; l’exaftitude de M. de Luc.
g g6. M. de Luc n’a étendu fa table que juf-qu’a 15 degrés au-deflbus de Zero. Nous avons étendu celle qui fe trouve dans eet ouvrage beau-coup au dela. Si ce Thermomètre étoit compofé
(79) DE Loc S 445. b.
-ocr page 109-DES Thermomètres. 87
d’Efprit de Vin reftifié comrae celui de M, de Luc, nous pourrions employer* la loi établie parnbsp;ce Phyficien (§ 15): mais celle que fuit l_a liqueurnbsp;de M. Reaumur en dilFére un peu. J’ai trouvé,nbsp;qu’en Calculant les degrés , comme pour i’Efpricnbsp;de Vin pur, on dolt fouftraire une dixième par-tie de degré pour chaque condenfation de cinqnbsp;degrés ; par ex: 15 degrés de condenlation denbsp;Mercure en feroient 11.5 pour TElprit de Vin: ilnbsp;faut done recrancher 0.3 paree que la condenfation eft de trois fois cinq degrés: on aura ii.snbsp;comme dans quot;Experience de M. de Luc: 17 degrés en feroient 13.0Ó: ótant 0.35: on trouyenbsp;12.71 au-lieu de 12.7 comrnc M* de Luc l’anbsp;trouvé.
Faux Thermoniètres da M. Reaumur.
N°. XVIII. Faux Themomètrs ^ Efprit de Vm. Foyez Ie Tableau général de comparaijon. N°. IV,
Le premier changement eflèntiel, qu’on a intro-duit dans les Thermoniètres de M. Reaumur, é!l; Ie changement de pofition du Zero. Nousnbsp;avons vu que M. Reaumur playoit fon Zero aunbsp;degré oii l’Eau fe gele, amp; que ce froid eR plusnbsp;grand que celui de la Glacé qui fond. Mais dansnbsp;-¦i fuite M. Reaumur a placé lui-même le Zero anbsp;Ia Glace qui fond, ainfi que le rapportent M.M.
F 4
-ocr page 110-38 Dissertation sur la comparaison
Kollet (8o) amp; Brisson , qui ont travaillé avec M. Reaumur ; c’dl auffi ce qu’ils ont conilam-ment pratique eux - mêmes a I’imitation de ce cé-Jébre Phyficien: mais on n’a pas fait attention quenbsp;la temperature de la Glace qui fond differe denbsp;0.8 degres de celle de I’Eau qui fe gèle.
Si Ton compare done le vrai Thermometre de M. Reaumur, avec ceuxdont hZero eft determinenbsp;par la Glace qui fond, il faudra ajouter o.8 anbsp;chaqiis degré du premier, pour le reduire auxnbsp;dernier j au moins cela fuliira-t-il dans la pratique:nbsp;mais ft I’on vouloit poufTer la precifion plus loin,nbsp;il faudroit y ajouter quelque chofe de moins:nbsp;car fi 1’on marque 100.4 fur chacun de ces Ther-momètres pour le point d’Eau bouillante, il ynbsp;aura réellernent 1004 degres fur le vrai Thermo-mètre deM. Reaumur entrela congelationamp;rEaunbsp;bouillante; mais ij n’y en aura que 99.6 fur le fauxnbsp;Thermoraètre: ou plutot I’efpace que 100.4 degresnbsp;occupent furcelui-ci,n’en contiendra que 99.6 furnbsp;1’autre: mais la difference eft trop petite pour ynbsp;avoir égard dans le petit elpace qui fert aux Ob-fervations metéorologiques.
Tous les Thermometres, nommes Thermometres de Reaumur , ne parlent done pas la méme langue, mais ils peuvent différer de 0.8. degrésnbsp;par la feule caufe dont nous venons de faire mention: auffi M. DU Crest (81) rapporte-t-il avoirnbsp;vu desTherraomètresde M. Reaumur, qui ne s’ac-
(80) nbsp;nbsp;nbsp;^rt. desExper. Tome 3. p, 144. be Luc, 5446.^.
(81) nbsp;nbsp;nbsp;43a Helv. Tome 3. On trouve A la page Ö6 desnbsp;extmples d’erreurs produites par la première caufe amp; è l.inbsp;page 26 amp; 5(5 des exemples d’erreurs produites par la fe-conde.
-ocr page 111-Cïs Thermo MET RES. nbsp;nbsp;nbsp;gp
cordoient pas: ce qui néanmoins provenoit auffi en partje de la caufe dont nous ferons mentionnbsp;dans un moment.
5 98. La plüpart des Thermométres de Reaumur, dont on fe lèrt aujourd’hui, font ks fam: Thermométres dont nons yenons de parler: carnbsp;Ie Zero y eft déterminé par la Glace qui fond. IInbsp;paroit, par ce que nous venons de dire, que cenbsp;changement dans la pofition du Zero a déja eunbsp;lieu peu de tems après finvention de ces Ther-inomètres: amp; Ton s’en convaincra da vantage fi
l’on fait attention que M. Reaumur dit lui-mê-
ine que prefque tous ceux qui polTédoient de fes Thermométres les tenoient de TAbbé Nollet (82).nbsp;Or celui-ci plajoit Ie Zero a la Glace qui fond.
II me paroit done qu’en reduifant a d’autres echelles les Obfervations qu’on dit fakes au moyennbsp;du Thermomètre de Reaumur , on doit toujoursnbsp;employer pour la réduélion Ie faux Thermomètrenbsp;dont nous venons de parler, a njoins qu’on ne fachenbsp;d’ailleurs qu’on a employé Ie vrai Thermomètrenbsp;de Reaumur; comme cela a lieu, p: ex: pour lesnbsp;Obfervations qu’on a faites a 1’Obfervatoire Royalnbsp;de Paris en 1734 amp; pendant quelques années fui-vantes.
§ 99. Voici une feconde caufe qui peut pro-duire des erreurs dans les Thermométres a Lfprit de Vin de M. Reaumur, amp; qui eft indépendante denbsp;la première; elle a lieu lorfqu’on fe fèrt d’Etalonsnbsp;pour divifer l’EchelIe, quoique ces étalons foientnbsp;a Elprit de Vin : a moins qu’on ne prenne unnbsp;grand nombrede precautions, amp; qu’.on ne fe ferve
(82) Mém. de i'Acai. 1739 ?¦ 458.
go Dissertation sur la comparaisom
de la methode de M. Nollet (§ 102). M. Reaumur a conftruit lui-meme queiques-uns de fes l'hermométres d’après des étalons, mais il a fuivinbsp;une méthode qui ne nous paroit pas fort exaéle.nbsp;(83) Après avoir determine comma il faut Ia proportion qu’il y a entre Ja boule amp; Ie tube, ainfinbsp;que la dilacabilité de Ia liqueur,il propofe, que fansnbsp;determiner immédiatement Ie point de congèla-tion, on verfe dans Ie tube autant de liqueur qu’ilnbsp;en faut pourqu’elJe parvienne au même degré quenbsp;I’Etalon indique alors. Ce Thermomètre amp; l’E-talon, dit M. Reaumur , feront parfaitement d’ac-cord j mais il eft, ce même femble, aifé de voirnbsp;qu’il peut lè glilfer un grand nombre d’erreursnbsp;dans cette Opération.
g 100. Une dernière caiife d’erreurs dans des Thermomètres a Elprit de Vin, confifte dans lanbsp;manière dont on determine Ie point fixe fupé-rieur , ou Ie 80*^ degré. Si l’on n’employe pasnbsp;exaêlement la méthode de M. Reaumur, mais qu’onnbsp;marque, p: ex; 80 au point auquel l’Eau bouil-lante peut élever féellement Ia liqueur , on ob-tiendra Ie Thermomètre a Efprit de Vin deM.nsnbsp;Luc, qui différe beaucoup de celui de M. Reaumur*nbsp;Je ne doute pas qu’il n’y en ait de pareils parminbsp;les Thermomètres a Efprit de Vin qu’on noramenbsp;Thermomètres de Reaumur , amp; même qu’il n’ynbsp;en ait encore d’autres fiir lelquels Ie point d’Eaunbsp;boLiilIante tombe entre Ie go degré placé felon lanbsp;méthode de M. Reaumur , amp; Ie 80= déterminénbsp;felon ceJle de M. de Lüc. Diverfités qui ne fau-roient que produire de grandeS erreurs dans lesnbsp;Echelles de ces Thermomètres.
(83} nbsp;nbsp;nbsp;l'Acad, 1730. p. 474*
-ocr page 113-DES Thbrmomètres. , nbsp;nbsp;nbsp;91
Thémomètres 'a Mercure ordinaires , felon l'Echelk de M, ReaüMUr.
5 loi. Le fecond changement: elTentiel qu’on E fait aux Thermomètres de M. Reaumur , confiftenbsp;en ce qu’on a conftmic des Thermomètres a Mercure auxquels on a applique l’EcheJle de ce Pliy-ficien. Quand on plonge ces Thermomètres dansnbsp;I’Eau bouillante, le Mercure indique réellemencnbsp;la chaleur de cette Eau. Si l’on place done, com-me on le fait aux Thermomètres a Efprit de Vin,nbsp;80 a ce point la, on donne Ie même nom a deuxnbsp;degrés de chaleur trés - difFérens; amp; par confé-
quent les degrés que ces Thermomètres indique-ront en même tems ne fauroient être les mêmes. On doit done ne'ceffairement avoir égard aux dif-férentes loix felon lefquelles- ces deux fluides fe di-latent, comme nous l’avons prouvé en détail ci-delTus.
Ces Thermomètres a Mercure s’accordent avec Ie Thermomètre a Mercure de M. de Luc , maisnbsp;par la même, ils différent beaucoup d’un Ther-inomètre a Efjarit de Vin, qu’on auroit gradué denbsp;la même fajon , ainfi que du Vrai amp; du Fauxnbsp;Thermomètre a Efprit de Vin de M. Reaumur. Lanbsp;plupart des Thermomètres a Mercure, qu’on nom-me improprement Thermomètres a Mercure denbsp;Reaumur,amp; dont quelques Phyficiens fe fervent,nbsp;font conftruits de cette fajon. Au refte quelques recherches que j’aie faites , je n’ai trouvénbsp;nulle part que M. Reaumur ait conffruit lui-tnême des 'Thermomètres k Mercure.
-ocr page 114-92 Dissertation sür la comparaison
' JN'='. XIX. Thernioniètres a Merciirc de M.
{Abbs NoLLET.
5 102. Nous avons parlé ci-delTus (J 21) en détail des erreurs qu’on comraet en graduant desnbsp;Thermoinètres a Mercure d’après des Etalons anbsp;Elprit de Vin. M. Nollet a trés - bien faili cenbsp;point, amp; en confequence il procédé de la fa^onnbsp;fuivante (84). IJ plonge dans la même Eau lesnbsp;deux Thermoinètres, l’Etalon a Efprit de Vin,nbsp;amp; Ie Thermomètre a Mercure qu’on a dellein denbsp;graduer. II échaulFe peu-a-peu cetteEau, depuisnbsp;Ie point de congèlation jufqu’a ce qu’elle bouille.nbsp;II marqué les hauteurs auxquelles Ie Mercure par-vient a chaque fois que I’E^rit de Vin s’efb dilaténbsp;de dix degrés: amp; il place a ces dilFérentes hauteurs les nombres de degrés que l’Elprit de Vinnbsp;indique fucceffivement. II luit de la que les differences qu’il pourroit y avoir entre ces deuxnbsp;Therraoraétres, font relTérées entre chaque elpacenbsp;de dix degrés. Enfin au moyen de Sel amp; de Glace,nbsp;M. Nol LET refroidit l’Eau dans laquelle lesnbsp;Thermométres font plongés, amp; il marque 10 amp;nbsp;15 au-deflbus de Zero fur Ie Thermomètre anbsp;Mercure, aux points oü Ie Mercure fe trouvenbsp;Jorfque l’Etalon indique les degrés de même nom.
II refulte de la, 1° qu’unpareil Thermomètre a Mercure fera a peu-près d’accord avec unnbsp;Thermomètre a Elprit de Vin , depuis 80 jufqu’anbsp;- 15 : amp; 2° qu’uh pareil Thermomètre a Mercurenbsp;difltére beaucoup du Thermomètre a Mercure denbsp;M. de Luc. C’elt ce que nous allons prouver,
des Exper. Tome 3. p. 177. M. Nollet fefert de la aiÊme méthode, qui eft trés-bonne, pour graduer desnbsp;Thermométres d'Efprit de Via d’après des EtaJons auffi inbsp;Erprit de Vin.
-ocr page 115-DES THERMOMiTRES.
en donnant l’explication d’un Fait intéreflant, dont nous avons déja dit un mot (§ 19.), amp; aunbsp;fujet duquel il y règne une trés-grande confufionnbsp;dans ce que les Phyfidens en ont dit.
§ 103. M. MaUëertüis (85) rapporte qu’un Thermométre a Mercure, conftruit fur les Principes de M. Reaumur , niarquoit a Tornea 37 de-grés au-deflbus de Zero, (86) pendant que Ie
(85) Figure de la Terre, p. 56.
C8Ó) Plufieurs Phyficiens regardent ces 37 degrés comrae des degrés d’un Thermométre a Mercure pareil è celui dontnbsp;nous avons parlé § lor. M. Watzon les reduit è 70 au-deflbus de Zero de 1’EcheIle de FAHREWfiElT. {Phil. Tranf.
Vol. 4.8. p. 109.) 1! y en a d’auties qui elUment ces degrés être des degrés de 1’Echeüe de Fahrenheit. M. Musschen-BROEK eft de ce iiombre, amp; il reduit ces 37 degrés d 31^nbsp;au-deflbus de Zero de FEchelle de Reaumur {Iptrod. adnbsp;Fhil, Natur. (J 1567. p. 627.) Ce Phyflcien a été fuivi eiinbsp;ceci par Ie BoeteuiHooTTars^Uitgezogte Verhand. Tom.V.nbsp;p. 123) amp; celui-ci par Ie Dofleur Schaaf, (NiewaeVadetl.nbsp;Letter-Oeffening. Tom. V. p. 2(Jr.) M. PiouTTüYir a rai-fon de reinarquer que ces 37 degrés de l’EchelIe de Reaumur n’en feroient que - 52 de celle de Fahrenheit, maisnbsp;on fuppofe alors un Thermométre i Mercure femblable Anbsp;celui de M. de Luc. Je m’étonne auffi que M. Houttuyiïnbsp;dife „ Ie Froid a été obfervé de 37» degrés au-deflbus denbsp;)¦ Zero ^e 1’EcheiIe de Fahrenheit; c’eft ce que je trouvenbsp;„ dans Ia defcription de leur Voyage ” (des Académiciens)nbsp;fur quoi il cite la page 145 du Journal d’un Voyage au Nordnbsp;par 1’Abbé Outhier , Ed, in 4®. Or, il n’eft fait mentionnbsp;d lap. 223. de l’Ed. in 8“, oü ce fait eft tapporté, que d’unnbsp;Thermométre a Mercure, fans qu’on marque d’apres quelsnbsp;principes ce Thermométre avoit été conftruit, Mais, M.nbsp;Maufertuis [Figure de la ttrre, p. 190] parle de Ther-momètres a Mercure fuivant les principes de Rfaumur.nbsp;L’autorité de M. Maupebtuis décide done de quelnbsp;Thermométre on s’eft fervi. M. M. les Académiciens fenbsp;fervoienC, é la vérité, aufli d’un Thermométre de Fahrenheit; mais M. Maupertuis ie nomme toujours Ther-momètre de Prins. Prins étoit un excellent ouvrier quinbsp;a fuccédé d Fahrenheit dans ia conftruélion des Thstmp-HieCies, amp; qui méme avoit déjé travaillé avec lui.
-ocr page 116-P4- Dissertation sur ia comparaison
Thermomètre k Efprit de Vin n’étoit qu’a au-deflbus de Zero. Si ce Thermomètre k Mefcure eüc été conftruit par des Experiences immédiares,nbsp;c; a: d; par les points de congelation amp; de 1’Eaunbsp;bouillante, ces 37 degrés fe feroient rapportés anbsp;35 du Thermomètre a Efprit de Vin. Mais M.nbsp;de Maupertüis ajoute que ce Thermomètre avoitnbsp;étè conftruit par 1’Abbé Noliet (87)- ü n’y anbsp;done pas de doute que Ie 15= degré au-delTous denbsp;Zero. ne coïncidat avec Ie 15*^ au-deflbus de Zeronbsp;du Thermomètre a Efprit de Vin. Entre 15 amp;nbsp;35 il y a 20 degrés; lorfque Ie Mercure fe con*nbsp;denfe, a ce froid, de 20 degrés, l’Eiprit de Vinnbsp;fe condenfèjfuivant l’Echelle de M.de Luc, maisnbsp;prolongée, (§96) de 13.8; car la condenfationnbsp;eft pour ie Mercure 5-*“5-i-5-4-5 = 2o:«S:nbsp;pour l’Efprit de Vin 3. S 3- S -f- 3- 4- • ¦ 3- 4*nbsp;~ 13.8. Ces 13.8 degrés multiplies par roV.4 anbsp;caufe de ce qui a été dit § 28, font ii degrésnbsp;OU a-peu-près; les deux degrés qu’il faut encore ,nbsp;pour parvenir de 38 a 37, font 1.2 degré pournbsp;Ie Thermomètre a Efprit de Vin; ainli 22 degrésnbsp;de condenfation pour Ie Mercure n’en font ici quenbsp;12.8 pour l’Efpritde Vin: done 37 ait-deffous denbsp;Zero, OU 15 -t- 22, pour Ie Thermomètre knbsp;Mercure, fe reduifent a 15^ 12, 8, ou 27.8,nbsp;pour Ie Thermomètre a Efprit de Vin._ Ce quinbsp;ne diffère que de 1.2 degré de 1’Obfervation. Maisnbsp;fi 1’on fait attention, que les deux Thermométresnbsp;ne fuivoient pas les changemens de températurenbsp;également promptement, amp; que l’Efprit de Vinnbsp;étoit fort prés de la congèlation, carilfe géla lanbsp;même nuit, on verra facilement quelles font lesnbsp;caufes qui ont pu faire que l’Efprit de Vin s’cH
C87) Ibuf P. 150.
-ocr page 117-9S
DES THERMOMiXEES.
tenu un peu plus haut qu’il ne I’auroit fait, fi les deux Thermomètres avoient été plongés enfemblenbsp;dans Ie même fluide. On voic au moins que cettenbsp;explication approche de bien prés de la vérité.
§ 104. Pour confirmer encore mieux ce que nous venons de dire, amp; pour faire voir en même tems la réalité des caufes que nous avons afinbsp;fignée's a Ja petite difference que nous' avonsnbsp;trouvée entre Ie calcul amp; 1’Obfervation, nousnbsp;tranfcrirons ici quelques - unes des Obfervationsnbsp;faites kTornea, par Melfieurs les Académiciens, amp;nbsp;rapporcées par l’Abbé Outhier dans fon Voyagenbsp;au Word. p. 22^.
N°.i. Le loJanViTh. de^ a 3. Th.d’Efpi deVin a -5 e.AvantlegrandFroid 4.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4
3. Le 15 Janvier - 13. nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;13
Les N°. I amp; N°. 2. prouvent. que les deux Thermomètres ne fuivoient pas toujours , avecnbsp;Ie même degré de viteflè, les changemens denbsp;température : amp; N°. 3 confirme que les deuxnbsp;Thermomètres avoient a-peu-près la même Echelle.
Obfervations | |||||||||||||||||||||
|
pö Dissertation sur la comparaison
On voit que Ié caJcul s’accorde affez bien avec J'Expérience. Les N“. 4 amp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;6. en différent Ie
plus; mais il paroit par les nbsp;nbsp;nbsp;5 amp; N“. 7, que
les N ’. 4 amp; lt;5, ont été troubles par quelques cir-conftances écrangéres, comme par un changement fubit dé temperature, ou par un pofition qui étoitnbsp;plus OU raoins a l’abri du froid amp;g.
5 105. On voit, fi je ne me troinpe, par cette explication, combien il eft néceffaire d’avoir é-
§ard a toutes les circonftances lorfqu’on compare ifférens Thermomètres entr’eux. Au refte j’igno-re, fi Ton trouve encore quelques Obfervations,nbsp;outre'celle dont nous venons de parler, danslef-quelles 011 s’ell: fervi du Thermomètre a Mercurenbsp;de M. Nollet. Cela me paroltroit fort vraifem-blable.
N®. XX. Thermomètre a Mercure de M. Sauvages,
§ loö. M. Sauvages a publié une méthode de conftruire des Thermomètres a Mercure qui fuf*nbsp;fent concordans avec les Thermomètres a l’Efpritnbsp;de Vin de. M. Reaumur. Voici en quoi ellenbsp;confifte.
Après avoir rempli de Mercure Ie tube, plongé dans de TEau froide, on plonge Ie Thermomètrenbsp;dans de l’Eau bouillante. Le Mercure fe dilate,nbsp;amp; il en fort une partie du tube. Quand il n’ennbsp;fort plus, c: a: d; lorfque le Mercure ne fe dilate pas d’avantage, on plonge le Thermomètrenbsp;dans de la neige ou dans de la glace; 1’on metnbsp;y-ero au point auquel le Mercure fe condenfe alors:nbsp;amp; 1’on place 87 au bout fupérieur. Il fuit de lanbsp;que o eft le point de Congelation amp; 87 celui denbsp;l’Eau bouillante; on divife done 1’Echelle en 87nbsp;parties, ft ne me paroit guère pofliblc qu’un
pareil
-ocr page 119-97
DZS Thermomètres.
pareil Thermomètre s’accorde avec les Thermomètres a Efprit de Vin conftruits d’après les principes de M. Reaumur, furtout au deflbusnbsp;du point de congèlation; car l’accord eft alTeznbsp;grand au-deffus de ce point. (88)
XXI. Thermomètre a Mcrcure dt Mayer.
5 107. M. Mayer, l’un des plus célébres Aftronomes de ce fiècle, s eft fervi d’un Thermomètre aMercure, auquel il avoit auffi appH-quéTEchelle de M. Reaümur; mais i! plajoicnbsp;l’Eau bouillante au 82*^ degré. J’jgnore ce .qüinbsp;a engage M. Mayer a en agir ainfi. II a faitnbsp;ufage de ce Thermomètre dans un grand nora-bre de belles experiences fur la RefraiStion denbsp;la lumiere , ainfi que dans une trés- bellenbsp;dilTertation fur la Météorologie. (89)
On m'a dit que quelques - uns des Thermomé-tres a Mercure,dont on fe fert en France pour des Obfervations Météorologiques, indiquentnbsp;auffi I’Eau bouillante a quelques dégrés au-deflus de 80.
C88^ On trouve )a defcription de cette Méthode dans un trés-ton Reeueil Aileinand intitulij Ilamhurgijche Magazin. Tome'i. p. 128. c’eft le célébce M. Kaestner qui J’y * intéié^' Ilnbsp;I’a tiré d’un ouvrage Italien , qui parte pour titre MéniorU fCiprnnbsp;la Fifica e ijtoria naturali di diverji valentuomitii t Lufa 1743»nbsp;(89) Opera inedita TOBia Mayeb.1 vol I. p. 5. amp; V SO,
-ocr page 120-pS Dissertation sür la comparaison
Thermomètres de M. Brisson.
N°. XXII. Thermomètre h Efprit de Fin,
N®. XXIII. Thermomètre a Mercure.
Foyez notre Tableau général de comparaifon N». X. amp; No. XI.
§ io8. Les Thermomètres de M. Brisson conviennent en quelque forte avec ceux denbsp;M. Reaumur; mais ils en différent par lanbsp;déterminadon du Zero, ou du point de congelation , amp; par celle du point fixe fupérieur.nbsp;Néantnoins il y a des phyficiens qui confondentnbsp;entiéreraent ces deux fortes de Thermomètres.
On s’efl fervi dn Thermomètre de M. Brisson pour les obfervations Météorologiques qu’on a faites a Paris, depuis 1761 jufqu’en 1773nbsp;inclufivement, aulieu qu’on avoit coutume denbsp;les faire avec celui de M. Reaumur. M. d ënbsp;i.A Lande remarque, a cette occafion, avecnbsp;raifon , qu’il y auroit beaucoup de differencenbsp;entre ce Thermomètre amp; des Thermomètresnbsp;a Mercure, dont ón auroit déterminé Ie Zeronbsp;par la Glacé qui fond, amp; Je point 80 par ]’£aunbsp;bouillante , comme on Ie fait ordinairement.
(90)
§109. M. BrissO^ prend pour premier point fixe, OU Ie Zero, Ie froid de la glace quinbsp;fond, amp; non, comme Ie dit M. de la Lande ,nbsp;celui de l’Eau qui gele. Nous avons vu | 92,
Q^o):ConM'jl'anie det temps pgt; 23a
-ocr page 121-99gt;
DES THER MOMÈ tres.
que ces deux temperatures différent de o. 8. dégrés de l’échellede M. Reaumur, giü dif-fére peu de celle de M. BrissoN.
5 iio. Le fecond point fixe eft la chaleur du corps humain, que M. Brisson place b.nbsp;32’ de fon I hermomètre, paree qu’il a troiivénbsp;que cette chaleur étoit ^32! de l’Echelle denbsp;M. Rea üMUR qu’il avoir deffein de conferver.nbsp;Pour determiner ce dégré de chaleur, on dentnbsp;le _Therraomètre pendant une heure fous l’ais-felle d’un homme en pleine fanté. M. Reaumurnbsp;n’y employoit qu’un quart d’heure , auffi nenbsp;fixoit-il cette chaleur qu’au 32®dégré: mais ünbsp;la liqueur parvient en un quart d’heure a 32,nbsp;elle a befoin des trois autres pour parcourir Ienbsp;' demi dégré reftant , comma M. Brissomnbsp;s’en eft afluré par plufieurs experiences, faitesnbsp;fur le vrai Thermomètre de M. Reaumur. (91)
5 lir. Si le Zero de M. Brisson étoit Je mème que celui de M. Re aumur, les dégrésnbsp;intermédiaires s’accorderoient auffi: mais M.nbsp;DE Reaumur a trouvé- que fes Thermo-mètres fe tiennent dans les Caves de J’Obfer-yatoire a loi: amp; ceux de M. B R i s s o n ne s’ynbsp;tiennent qu’a 9j. Or, l’analogie fuivante feranbsp;voir, que cette difference provient uniquemencnbsp;de la pofition du Zero.
00 E Luc § 4^5 a - S 446. nbsp;nbsp;nbsp;371 feq.7.
-ocr page 122-loo Dissertation stir la comparaison
Par experiences immediates Je 32® dégre' de M-Brisson revient au 32ideM.Reaumur,nbsp;amp; felon le §' 92 amp; 109. leZcro du premier Ther-momètre revient a o 8. du fecond: done 32? deg.nbsp;font egaux a 31° 7. de M. Reaumur. Maisnbsp;31.7 font a 32.5 comme 945 (= 10.25 — o. 8)
font a 9.7, Le Thermomètre deM. Brisson auroit done dü fe tenir, fuivant cette proportion , a 9*7 dans les Caves de 1’Obfervatoire:nbsp;amp; il s’y tenoit en effet a 9-75 j ce qui n’ennbsp;différe pas fenfiblement.
11 fuit de la, qu’il y a une faute d’impres-fion dans Particle de la ComoiJJance dts Temps, OÜ M. de la Lande dit, que lesnbsp;Thermomètres de M. Brisson fe tiennent anbsp;10^ dans les Caves de l’Obfervatoire.
§ II2. La Méthode de M. Brisson a, entr’autres , eet avantage, que des Thermomètres a Mercure amp; a Efprit de vin, qu’on auroit conftruits fuivant cette méthode, feroientnbsp;mieux d’accord entr’eux, que fi le point fixenbsp;fupérieur avoit été determine fur les deuxnbsp;Thermomètres par PEau bouillante. Ils ferontnbsp;meme afiez concordans depuis le 32® dégrenbsp;jufqu’a Zeroi mais les differences augmenteronCnbsp;de plus en plus au-deflbus du Zero. Voici lesnbsp;principaux réfultats d’une Table de comparai-fon que nous avons calculée d’après la Loi dunbsp;S 28. (92)
C9) Dans le § sS U formule ell: ¦
--- elle eftici -j
25- 5 nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;25. 5
ff exprime les condenfations du Thermomètre h Efprit de vin de
M, DE Lvc. $ 33, ze. Colonne.
-ocr page 123-DES ThERMOMÊTReS. lor
DE LUC. Brisson. R E AU M. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
Vin augmente confidérablement au-deifous du Zero: 2quot;. qu’elle monte quelquefois a un degrénbsp;entre o amp; 3s : 3°. qu’elle efl beaucoup plu*nbsp;petite qu’elle ne Ie feroit, fi Ie Therraoïnècre.nbsp;a Efprit de Vin, tel que celui de la 4® Co*nbsp;lonne, étoit réglé par la Glace amp; l’Eau bouil*nbsp;lante, comme Teft celui de Mercure.
II efl remarquable que les deux Thermomè-tres de M. Brisson indiquoient k-peu prés Ie même point dans les Caves de rObferva-toire une fois, ils étoient tous deux a 10nbsp;(93) amp; une autre fois Ie Thermomècre a Efpritnbsp;de Vin étoit a 9^ amp; celui de Mercure a 9* (94)nbsp;Ce qui différe de ou a-peu-près de 5 denbsp;dégré.
(93) nbsp;nbsp;nbsp;rgt; E L u c § 441, h (•
(94) nbsp;nbsp;nbsp;Ib. S 441. o.
G 3
-ocr page 124-102 DISSERTATÏOK sur LAyCOMPARAlsoN Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;''[*gggggi^ — ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;---
C H A P I T R E 'IV.
IVI. öE l’Isle a conilruit deux fortes de Thcrmomètres, qui fe relTemblent a quelquesnbsp;égards, amp; qui différent a d’autres. Nous lesnbsp;décrirons féparément.-
§¦ 114. Ce premier Thermométre a été in-
venté avant rannéè i7'24. , en laquelle 1’au-teur Ta décrit lui-même (05). II eft compofé d’Efprit de Vin; indique o a 1’Eau Bouillante,nbsp;amp; 100 dans les Caves de l’Obfervatoire: d’oiinbsp;Fon déduit aifément cette comparaifon entrenbsp;ce Thermométre amp; celui de M. Reaumuk.
o de D. L. a roo. 4 de R:
100 nbsp;nbsp;nbsp;—nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;¦— 10.^5 —
1 nbsp;nbsp;nbsp;_nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,
Cette proportion fournit cettq Table dc comparaifon entre Ie Thermométre de M. Reaumur., celui de M. de l’Isee; amp; celui denbsp;Eaiirenheit.
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DES THERMOMiTRES. | |||||||||||||||||||||||||||
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g II5. Je ne fache pas qu’on ait public d’au-tres obfervations faites avec.ce 'liiermomètre, que celles que M. de l’IsLE, amp; fon frère ,nbsp;M. DE e’Isee de la CRoYERE,ont faites pendant
r^clipfe totale de foleil. du .sii Mai 1724» amp; qu’ils ont dètaillées a I’endrsit-cité ci-deffus.nbsp;Cependant M. H e n n e jl t xapporte que M.nbsp;DE l’Isle a concinué, depuis jon retour denbsp;Ruffie, fes obfervations avec ie rhertnomètrenbsp;4lont nous venons de.parler. (pd)
N“. XXV. Tliermomètre a ¦ Mercürs de M. DE Lists.
Voyez Ie Tableau génércd de comparaifin N®. VI.
S 11(5. Nous ne nous arrêterons pas longtemps a ce Thermomètre, paree,qu’il a été-décrit aunbsp;long par fon Auteur öiême lt;St par plufieursnbsp;autres Phyficiens. ( 97)- Je -me cemtenterai denbsp;faire les remarques fuivantes.
(9Ö) EJfa: fur les Thtrmoinitres p. 103.
(9;?) Mem. pour feryir aux progrh de t^pTonomie p. 283 : Martine Etfai IV. § S. Mifcejl Berol Tom, IV. p. 34-3.nbsp;Tom. VI. p. 275. CoTTE Traité dt Meteor p, 114, igt;u CkbSTnbsp;ulSa Ileiy, Toni. 111. p. 5^*
104 Dissertation sur la compahaison
Iquot;. M. DE L^sLE s’eft fervi de Mercure.
2°. II s’eft propofe, comme Tavoit fait M, Reaumur, un double but; lavoir: h déter-nnnation de deux points fixes; amp; la divifionnbsp;de TEchelle en dégrés, qui indiquaffent ennbsp;meme temps de combien de parties de Ja maflenbsp;totale, le Mercure s’eft dilate ou condenfé.nbsp;Mais ces deux eélébres Pbyficiens out fuivi desnbsp;routes entiéremenc différentes.
3”. M. DE l’Isle a toujours placé fon Zero immédiatement, favoir par I’Eau bouillante:nbsp;mais il a de'termine les atitres dégrés d’aprèsnbsp;la proportion qu’il y a entre Ja boule amp; Je tubenbsp;du Thermomètre. 11 fuppofe que le volumenbsp;de Mercure contenu dans la boule, lorfquenbsp;celle-ci eft plongée dans I’Eau bouillante, oc-cupe 10000 parties: amp; il determine la proportion du tube amp; de la boule , en pefant lenbsp;Mercure qui occupe la boule , amp; celui quinbsp;remplit le tube, ou une par tie du tube: maisnbsp;nous avons vu ci deftus § 9, note 7. que les plusnbsp;petitfcs erreurs peuvent devenir très-importantesnbsp;dans Cette méthode: auffi les prémiers Ther-morndtres que M. de l’Isle a conftniits nenbsp;fe font* ils pas trouves parfaitement d’accord:nbsp;ce qui cependant provenoit auffi en partie denbsp;ce que M. de l’Isle laiffoic ia partie fupé-I'ieure du Tube ouverte.
4quot;. M. de l’Isle a diftingue. fes Thermo-metres eu grarah amp; en petits Thermomècres: Is volatne du Mercute, cou.enu dans la boule,nbsp;eft Tuppoie couien.ir ico,coo parties dans lesnbsp;grands Tiiermoniètres, amp; feulement 10,000
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DES THERMOMÈTRES.'
dans les petits: auffi compte -1 - on fur i’Echelle des grands Thermomètres 100,200,2000, dé-grés, lors qu’on n’en compte qüe 10,20,200 dansnbsp;les petits: ainfi Ie dégré 2004 d’un grandnbsp;Thermomètre, équivaut a 200. -js du petit. Onnbsp;voit aifément que ces de'grés indiquent en mê-me temps Ja grandeur de Ta condenfation; ainfinbsp;Ie 2co‘-' dégré indique que Je Mercure s’eft con-
denfé de
OU de partie du volume
200
i0;,000
qu’il occupe dans l’Eau bouillante.
5”. Nous remarquerons enfin, qu’on a entié-rement abandonné en Ruffie, Ie feul pays oü ce Themomètre foit a£luellement en ufage lanbsp;méthode de M. de l’Isle (98); on employenbsp;l’Eau bouillante, k la chaleur de laquelle onnbsp;place o; amp; enfuite Ie point de congèlation,nbsp;qu’on fixe au moyen d’un mélange d’Eau amp; denbsp;Glace, amp; oil Ton marque Ie 150^ dégré, pareenbsp;qu’on a trouvé que Ie point de congèlation eflnbsp;en effet au 150® dégré du vrai Thermomètrenbsp;de M. DE l’Isle.
§ II7. II eft facile, d’après ce qu’on vient de voir , de faire une^ comparailbn entre cenbsp;Thermomètre amp; celui de F a h ii e n H e i t : 150nbsp;dégrés en valent 180,ou j en vaut Ie odenbsp;D, L. coincide avec Ie 212 de F. amp; Ie 150 denbsp;D. L.. avec 32 de F.
C98) DE Luc Tome i. § 415. 5. mie.
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Bu ^i^rmmètre de M Michely DU Crest.
ÏJO. XXVt Et fur Ie Tableau général N«. IX.
ftruit un Thermomètre qu’il nomme Thermomè-tre I7Hiufr/f/,^parce qu’on peut facilement Ie conftruire par quot;tout. Pour déterraioer plus aifé-inent amp; avec plus d’exaaitude Ie rapport qu’ilnbsp;y. a entre ce Thermomètre amp; Ie vrai Ther-iomètre de _M. Reaumur, j’extrairai ielnbsp;quelques Articles de la diflertation mëme denbsp;M. du Crest.
§ 119. 1°. M .DU Crest employoit de l’Es' prit de Vin reftiHé qui brule la poudre. p. 3'd.
(pp5 nbsp;nbsp;nbsp;ffun Thermomètre Univtrfel, Cet oiivrage
p. 2j'
V57. tion, nut
du nonibre ties pages de celle-ci. Le P. Cox te m’ayant fair Pbonneur de me deniaiider mon fentiment fur te Therniomètre,nbsp;je lji envoyai ies RéUexions qn’on trouve dans ce Chapitre,nbsp;amp; qne j’olamp;e cftucllement au I-cfteur avec confiatics, puilqu’el-les ont 4tê approuvies par ce céldbrc'Obfervateur,
parüt ïi Paris, en 1741; mais il a été réitnprimé, avec des additions confiddrables, dans Je 3e Tomé des ASa Helveticanbsp;-97. Get oiivrage i paru aulïi fdparéinent ii Balie ennbsp;en 74 pag. in 4“. M. igt;e Luc s’ell fervi de eette Edi-revient S celle dont je me fers, pQurvü qu’011 6te 23
-ocr page 129-DES Thermomètres.
d’Eau, a la même marche que l’Efprit de Vir^, qui brule la poudre, a compter d‘?puis Ja cha-?'nbsp;leur de l’Eau bouillante jufqu’a la congelation opérée par Ie fel marin. p.. 45.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;¦ r
La degré de force de l’Efprit de Vin parolt done afl'éz indifférent :__ce qui s’accorde a\ipcnbsp;les Expériences de M. de Luc^ qül a donné,nbsp;§ 42(5. /. p; 326 de fon admirable oüvrage, unenbsp;Table des marches de différens Êfprits de Vin.'nbsp;Nous en avons demné ün trés - court; extrait,nbsp;ci -defïus § 17. '
5 130, Le point Zero eft celujdes Caves de rObfervatoire de Paris: amp; M. du Crest anbsp;reconnu que I3 même temperature a lieu eunbsp;d’autres fouterrains: p. 27. 28. 30.
L’Endroit 011 M. du Crest a fait fes expériences , eJl; la même Niche oh M. M. la Hire, Reaumur amp; de Luc ont faitdesnbsp;leurs..
1; '
§ 121. he Thermomètre plongé dan® PEau bouillante , avec les précautions convenahles»nbsp;marque 100 dégrés (p. 35,) lorlque le Baro-mètre_ eft a 27 p. 9 1. mefure de Paris (p. 37)nbsp;Ce qui revient a 28 p. 8i mefure du Rhin, ,
La Temperature deTEau dans Ia glace, (ou comme s’expriment d’autres Phyiiciens, de lanbsp;glace qui fond (§84) (eft de lö ¦dégrésamp; -*, denbsp;Troid, c: a: d, au- deffous de Z.ero ou dunbsp;l'etn'pêrêy p. 38.
L’Auteur a employé Ia même EchcIIe
-ocr page 130-pour les dégrés de Froid que pour les dégrés de chaleur.
Voila les de'terminations qui me ferviront de Baze.
5 122. Nous comparerons ce Thermomêtre au vrai Thermomêtre de M. Reaumur , anbsp;celui que nous avons difcuté ci - deflus § 84 feqqnbsp;d’après les Principes de M. de Luc, amp; quinbsp;dilfére beaucoup de ceux, qu’on a nommésnbsp;dans la fuite Thermomêtre 8 de Reaumur.
Voici done la comparaifon de ces Ther-niomètres.
N“. I-Eaubouillante. 100 — 100,4(100)593.' N“. 2. Caves del’Obf. o — 10.25(101; §90.
3. Glace qui fond 10.4--[-0.8 (102) §92.
(ICO) M. DU Crest a trotivé qu’un des Thertnomètres, que M» Reaumur a conftruit lui-même, marquoit 105^nbsp;k l’Eau bouilUnce: que Ie gros Tliermomètre de l’obrervatoirenbsp;y maiqueioitnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;M. de Luc re»
marqué avec raifon, p. s?'* § 444que ces différences ne viennenc q^e de la difficulcé de comparer ces Tbermouiètrcs,nbsp;trës-peo fenfibles i caufe de leurs grolTes boules, avec desnbsp;Thetmom^'f*® ^ petites boules , tels que ceux de M. du Crest ;nbsp;amp; il en donne 1» preuve § 444'. g. h.
Cioi; Ce po''** nbsp;nbsp;nbsp;dont M. li u Crest fe fervoir avee
celui de l’EaU bouillante, comme de deux points fixes; Mais dit M. de Eu c, „ j’ai 1“ Pai des ouvriers, qui travailloientnbsp;„ avec M. d u Crest, qu’il avoic abandonné Ie Tempéré ,
comme un moyen de conftrudtion, amp; qu’ayant trouvd que „ fes Thetmomètres fc tenoient k 10* dégrés de froid dans lanbsp;„ glacé qui fond, ü Peniployoit pour les régler, § 433.
(loa) »i vu, dit W. d E Luc, par im Therinumètre de
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DZS Thermomêtris.
§ 123. Si ces determinations font exaftel, il fauc que ces trois points fixes donnent lesnbsp;mêmes réfultats.
La Comparaifon des N°. 2 amp;’3 nbsp;nbsp;nbsp;.
produit cette Analogiè, 104 D. C. a 945 R. commenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1104 D.C-^ 100.31
Mais la Compi dotine nbsp;nbsp;nbsp;100.40.8 = 96 6
Difference. . nbsp;nbsp;nbsp;. :nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;/ 0.71
Enfuite iö^.. D. C. a 945^ Reaumur = aoo p. Cv a-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;90.8^6nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;R.
On aura pour I’Eau bouillantE., ; ipi;i I. Difference d’avcc I’Expérience 0.71.
Cette difference eft trés*petite: ft Ton prerid 10.^8 , pour le point de congelation, au lieu denbsp;10 4, toutes les parties s’accorderont: cettenbsp;erreur, trés-petite en elle-iriêmei eftd’aUiantnbsp;plus admiflible., que M. du- Crest paroitnbsp;avoir trouwe quelquefois ties différences dans lanbsp;determination de ce point, p. ,27.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;; .
i é i ^
5 124. M. DU Crest hous fournit endore quelques autres points de comparaifon, outtenbsp;les trois dont nous venons.,de parler,quot; II fetanbsp;important de lés difcuter.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;• 'f. ;
„ M. BU Crest fait en 174s, que'M.'D(f Cr ESt plsfoit » öts ce temps-n le Zéro de M. Reaumur ^ 1» Winpémurenbsp;»• de u glace qui fond.” p. s7i § 444-
-ocr page 132-no Dissertation sim ti comtaraison
Void comme M. du Grbst s’expranfi pag- 43-
j, J’ai fondé les deux congêlations forcees „ avec Ie fel arnmoniae amp; Ie fel marin ordi-„ naire, fur plufieurs charges, réitérées pen-„ dant pluQeurs heures, de Tun amp; de Tautre,nbsp;„ en foutirant l’eau, amp; en rechargeant de felnbsp;„ amp; de glace.”
,, J’ai marqué Ie point de congelation qu’on „ fait avec de la glace amp; du fel marin a—29Inbsp;„ (p. 27).” M. DU Crest croit ce dégré fixe amp;nbsp;univerfel: il ajoute ; „ La congèlation forcée dunbsp;„ fel ammoniac fixée par Fahrenheit répondnbsp;„ i—2Slnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Thermoraètre”p.(;i.
Le dégré 291 de |'dü Crest répond, felon Ie § 123,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;15.9 de Reaumur, amp; Je asl
a—12.5.
§ 125. Ces deux Experiences de M, nu Crest font d’autant plus remarquables, qu’el-les paroiffent, au premier abord, difierer denbsp;celles de M. Reaümür: car M. Reaumurnbsp;a trouvé que Ie lèl marin, mêlé avec de lanbsp;glace pilée, fait defcendre fon Thermomètrenbsp;a—IS ' (103); amp; M. DE JLüC répétant cettenbsp;Experience , en cmployant deux parties denbsp;glace qui fond, amp; une partie de fel, a obtenunbsp;le même réfultat (104). M. Reaumur anbsp;trouvé de plus , que le fel ammoniac mêJénbsp;avec de la glacé, dans les proportions les plus
(loj) Mém de tAcaü. irS4* P* *8*.
(104) S 445 k, p. s(;4. amp; 378.
-ocr page 133-favorables, n’a jamais produit que 13* dëgrés de froid.
5 126. (Les Experiences patoiflent contrai-res aux déterminations que nous avons faites -
123) au moyen du Thermomètre de M. du Crest; mais il y aura moyen de les conci-lier. Le dégré de froid qu’on produit par lesnbsp;congélations artificieiles depend de celui quenbsp;la glace amp; le fel ont lorfqu’on les employe, amp;nbsp;il efl: d’autant plus grand que celui-ci l’efl; da-vantage. M. Reaumur en a fait lui mêmenbsp;l’Expérience; „ Avec duTalpêtre, dit-il, dunbsp;„ fel raarin , amp; du fel ammoniac refroidis,nbsp;5, mêlés fucceffivement avec la glace en dofesnbsp;j, convenables, j’ai fait naïtre un dégré denbsp;froid de 22 dégrés. ” Voila le Maximumnbsp;auqucl M. de Reaumur paroit être parvenu.nbsp;Or il eft, ce me femble, évident, d’apres lesnbsp;paroles mêmes de M. du Crest que nousnbsp;venons de citer, que Ie fél amp; la glace qu’il anbsp;employés, ont eu le temps de devenir plusnbsp;froids qu’ils ne l’étoknt au commencerrlent de.nbsp;rExpérience : car il fotttiroit 1’Eau , rechar-geoit de fel amp; de glace; amp; l’Expérience dufnbsp;xoit plufieurs heures. Le fel amp; la glace quinbsp;xelloient des premieres operations étoient donenbsp;très-réfroidis, amp; communiquoient leur froidnbsp;au nouveau fel amp; a la nouvelle glace qu’onnbsp;employoic. Le mélange devoit done produirenbsp;un plus grand dégré de froid.
Nous avons dit, que le froid, produit par Dü Crest, au moyen du fel marin, re-venoit, felon nos déterminations, a—16.1nbsp;tie 1 Echelle de M. Reaumur, ce qui ne
-ocr page 134-Jia Dïssbrtation sür ia comparaisom
difFére que d’un feul dégré des dégres qne M. Reaumur a trouvés dans fes Experiences. II n’y a done pas de doute que cette difference ne dqive être attribueé a la caufe donenbsp;nous avons fait mention.
Nous avons dit qu’il y a auffi une difference d’un dégré entre les Experiences de M. Reaumur , amp; de M. du Crest: ou plütót denbsp;Fahrenheit, fur Ie froid produit par Ienbsp;fel Ammoniac. Maïs il eft en general connunbsp;paries Experiences de Fahrenheit, Boer-HAAVE amp; Braun,.que Ie froid artificiel dif-fére felon Ie froid aéluel de TAtmolphêre.
g 127. Enfin, M. du Crest parie encore de deux autres points fixes, que je ne fuis pasnbsp;a raême d’apprécier, paree qu’il n’en énoncenbsp;pas Ie dégré dans fa differtacion, amp; que je n’ainbsp;pas eu occafion de voir les Thermométres furnbsp;les Echelles defquels il les marquoit.
Le premier point eff celui de la chaletlr de 1’Efprit de Vin bouillant. II a employé a cettenbsp;determination, de l’Eiprit de Vin qui brulenbsp;la poudre, «Sc il l’a fait bouillir dans un vafenbsp;ouvert (p. 43). L’Eprit de Vin le plus rec-tifié {Spir- vini reSificatiJJ':^ boüt, fèlon les Ex-périences de M. Braun au 173® dégré de I’é-chelle de Fahrenheit (g 87, noftf) ce quinbsp;s’accorde parfaicement avec les Experiences denbsp;Boerhaave (105) Or ce dégré revient a peunbsp;prés au 63! du 'J'hermomètre a Mercure de
M. de LUC
(105) nbsp;nbsp;nbsp;cellui, p. 39. Ed. Par.
-ocr page 135-rxc
EES TïIERitOMÊTRES.
M. DE Luc, CS qui, felon la Table deM.DE Luc même, reviendroit a 75I du vrai Ther-niomècre de M. Reaumur (g 95. f.)
5 128. L’autre point fixe efi; le_ froid que Meflieurs Jes Académiciens Franjois ont ob-ferve a Tornea en 1737. Jel’ai fonde, die M.
,, DU Crest, fur le propre Thermoruètre „ qui I’a éprouvé, amp; que M. Maupertuisnbsp;„ a bien voulu me confier plufieufs fois pournbsp;„ en connoitre le rapport (p. 44.)” Voyez anbsp;ce fujet, ci deffus § 103 feq.
129. Les réfléxions que nous venons de faire me paroiffent luffire pour determiner le ,nbsp;rapport du Thermomètre de M. du Crestnbsp;au vrai Thermomètre de M. Reaumur.nbsp;Voici les principaux points d’une Table denbsp;comparaifon. (106)
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Reaumur. Si 1’on vouloit faire une comnaraifon avtc le faux 'rhetinon,i;;te de M. Reaumu*, § 98 p^efqu^«'ive''•sIlenlent ennbsp;«tags aujourd’hui, il faudroit ajouter 0.8 4 tous les dégrés danbsp;TliermoniiEre de Reaumur marquis dans cette Tabit. |
H
-ocr page 136-114 Dissertation sur la comparaison
§ 130. Au refte M. dü Crest a fait aufli des Thermoinetres de Mercure, divifes felonnbsp;la mêrae échelle que ceux d’Efprit de Vin. IInbsp;a trés - bien fenti que ces deux Thermometres,nbsp;quoiqu’indiquant les mêmes dégrés a I’Eaunbsp;bouillante amp; au tempéré, différeroient beaucoupnbsp;dans les dégrés intermédiaires, amp; dans les dégrés inférieurs: ce qu’il a éclairci par quelquesnbsp;exemples p. 38. Maïs M. de Luc a traiténbsp;cette matiére dans un détail qui me paroit ne riennbsp;laiffer a défirer. 11 faut done ne comparer Ienbsp;Thermomètre de Mercure de M. du Crestnbsp;qu’au Thermomètre a Mercure de M. Reaumur,nbsp;Óc Ie Thermomètre a EfpritdeVin qu’au Ther-r momècre a Efpric de Vin, a moins qu’on nenbsp;voulüt drefler une Table de comparaifon fon-dée fur les proportions que M. de Luc anbsp;déduites de fes expériences § 15*
§ 131. Le Thermomètre de M. du Crest paroit être aflez en ufage en SuilTe: on s’en eRnbsp;fervi dans les obfervations qu’on a fakes a Zurich en 1776, cornme auffi dans celles qu’onnbsp;ufaites de 1756 a 1760 a Bq/le, amp; a la Ferrierenbsp;en Erguelj on trouve ceiles-ci dans le Toipe 3®nbsp;amp; les fuivans des A£la Helvetica.
-ocr page 137-DES Thermomètses. ^15
Du Thermomctre de Suède y nbsp;nbsp;nbsp;de Lyon.
XXVil. Thermoinètre de M. Celsius. Foyez Ie Tableau général de com^araifon N®. VIL
5 I32‘
M.
i. Celsius a conftruit en 1742 un Ther-momètre a Mercure, qui a depuis porté fon nom, amp; qui efl aiijourd’hui, a quelques ci:an-gemens prés, univerfellement adopté en Suède.nbsp;(107)-
M. Celsius plonge d’abord fon Thermo-mècre dans de la Neige qui commence a fon-. dre, amp; enfuite dans I’Eaii bouillante: il placenbsp;Ie 100® dégré au premier de ces points, amp; Ienbsp;Zero au fecond: de forte qu’il compte, a 1’i-mication de M. delTsle, fes dégrés de haucnbsp;en bas.
\
On s’efl fervi de ce Thermomètre pour les obfervations qu’on a faites a Upfal,dépuis 1747nbsp;jufques en 1750. On les trouve dans les Tomes 12, 14, amp; 15 des Memoires de 1’Académie de Suède.
O07) Méiiu dl i'Acai. de Suède. Tome'4 p. 204 de Is trad. Alieuiaode.
II 2
XX6 Dissertation sur la comparaisoN
XXVIIL Thermomètre de Stroemer nomme aujjl. Thermomèlrc de Snéde, ou^ ce qui re-oiént
au même, Thermomètre de M. C h R i s ti n, OU de Lyön.
.Voyez le Tabbnu général de comparaifonlS°.YllL
' 5 133. M. Stroemer a changé Ie Thermomètre de M. Celsius en ceci, qu’il a placé Zero au (lo'd) point de congelation amp; 100nbsp;au dégré de l’Eau bouiliante. On compte par-conféqiient, comme fur l’Echelle de. M. Reaumur, les dégrés de Chaleur au deffus de Zero,nbsp;amp; les dégrés de Froid au delïöus.
ïï thifc de la, que 80 dégrés du Thermo-'metre a Mercure de M. de Luc ront:égaux joo dégre's du Thermomètre de Suède: ounbsp;qué q.'fen valent 5 ; que 180 dégrés de l’Echellenbsp;de Fahrenheit en valent 100 du Thermo-metre de Suède, ou que 9 en valent 5: enfinnbsp;que ces mêmes 100 dégrés en valent 150 dunbsp;Thermomètre de M. de lTsle, ou que, 10nbsp;en vaient 15.
On a commence, ?n 1750 a fe fervir dece Tharmomètre» ïi -Dpja* 'éfe il ell aujourd’huinbsp;univerfellement en üfage;.én.5uède, ce qui faitnbsp;qu’on Ie nomme Thermomètre de Suède. Quel-ques Phyficiens (109) Ie nnmment cependantnbsp;aufli Thermomètre de Celsius, paree qu’en ef-fet les principes en font exaèlement les mêmes.
Cic8) Mém, de VAcaa, de Snéde. Tome XI. p. 15 .
(109) CoTT* TraM de Météor p, ij5. 137.
-ocr page 139-DES ThERMOMÈTRES. II?
§ 134. M. Christin, de Lyon, a inven-té en 1743 un pareil Thermomètre, qu’il nom-me Thermomètre de Lyon, II fixoit Ie poinc de congèiation en entourant la boule du 'I'her-momètre de glacé piiée. M. Marcorellenbsp;s’eft fervi de ce Tljermomètre dans les obfcr-vations qu’il a fakes a Touloüfe pendant dix'nbsp;années , amp; qu’on trouve dans Ie quatrièmenbsp;Tomé des Mémoires préfentés a t/lcadémie,
• - '
Thermomètre de Bird.
5 135. Le P. CoTTE a decrft ce Thermomètre -comnie étant un Thermomètre'particulier, difrerent des autres, amp; il en dit, que felon M. DE Ma IRAN, le Thermomètre denbsp;J. Bird, Anglois, différe peu dans fes principes de celui de M. de Reaumur, (no)
M. Mai RAN en parie en eflFet de cette fa-jon (iii) Mais il me paroic cependant, que ce 'l'hermomètre eit réeHement Je Thermomètrenbsp;de Suède; c’ell ce que je déduis des circon-flances que M, M air an ajoute a fa defcrip-tion. 11 en parie d’après-M. FeRNEK, amp;nbsp;il dit que les premières obfervations Ther-momètriques ont été fakes a Upfal avec lenbsp;Thermomètre de Hawksbée, mais les fui»nbsp;vantes, amp; celles de M. Fermer, avec lenbsp;Thermomètre de J. Bird, qui différe peanbsp;dans fes principes de celui de M. Reaumur.nbsp;J’ai eu ce Thermomètre en main pendantnbsp;plufieurs jours , ajoute M. MaiRAn, M.nbsp;Fe RN ER l’ayant apporté a Pari*.
Cno) Traité ée Météorgt; P-
(lil]) Mém. ds l'Acaii 1765 P* atg.
iig Dissertation sur ea oomparaison
Mais, il eft certain par les Mémoires de l’Académie de Suède qu’on s’efl fervi a üpfalnbsp;du Thermomètre de Hawksb^e jufqu’ennbsp;1747: de celui de Celsius, amp; enfuite denbsp;celui de Stroemer depuis 1746 jufqu’en 1750.nbsp;M. Ferner lui-même n’en a pas employénbsp;d’autre, ou du moins n’a-t-il publié fes obfer-vations que réduites a ce Thermomètre-la. IInbsp;eft done très-vraifemblable que ce Thermomètre de Bird, eft Ie Thermomètre denbsp;Snéde, conftruit a Londres par Bird. Cu®)
5 136, Four ce qui eft de I’accord qn’il y a entre ce Thermomètre amp; celui deM. Reaumur,nbsp;on peut remarquer d’abord, que Ie vrai Ther-momètre de Reaumur indique Zero au pointnbsp;de congèiatioh, amp; a peu prés 100 a l’Eaunbsp;bouillante, amp; que cette graduation eft exafte-ment celle du Thermomètre de Suede: qu’ilsnbsp;feroient en conféquence parfaitement d’accordnbsp;s’ils étoient tous deux de Mercure. Maisnbsp;comme celui de Reaumur eft a Efprit denbsp;Vin, il y aura quelques differences: par ex:nbsp;pour les dégrés 50 amp; 80 de Fahrenheit,nbsp;on aura.
• ' _
_ « B 10 deg. du Th. de Suède.
50 de F. a*| nbsp;nbsp;nbsp;......Reaumur.
„ .J-26. 6 du Therm, de Suède.
80 de T. a*| 22.80 du Therm; de Reaüm ub.
Cna) Bird «n célébre artifle h I.ondrcs, qui conftrai-foie auffi des Thermomètrcs Ji telle éclielie qu’on vouloit. Com-jne, On trouve peu de tubes exempts de töute inégalité, il prenoit la précaution de divifer fes dégrés par des épreuvesnbsp;initnddiates, en aysnt égard Jl ccs inégalités du Tube. j^our/tnbsp;fyiu Matx. Aout i^ao. .Art. IV.
-ocr page 141-II9
i)ES TöERMOMHTRES.
Da forte que Ia difference ne monte qu’a ij dans Ie premier cas, amp; a 3I dans Ie fecond; amp;nbsp;elle fera a proportion dans les dégrés intermé-diaires. Qr AI.JVIairan aura fürement ob«nbsp;fervé Ie Thermomètfe de Bird a pen prés entrenbsp;les dégrés de chaleur dont nous venons de par-ler, car M, Ferner a été’a Paris aux raoisnbsp;de Mai, Juin amp;c. 1761. II n’eft done pas éton-nant que M. Mair a n aic confidéré ces Ther-momècres comme peu différens, amp; conftruitsnbsp;a peu prés fur les mémes principes.
De quelques TJierm' mètres inoins ufitès aujour' d'hui , maïs qui ont été conftruits d'après desnbsp;points fixes, ou quon y peut réduire avec cer‘nbsp;titude.
No. XXIX. Tliermornètre de M. DE LA Hire. Voytz Ie Tableau general de cowparaiybw. N'’. XIX.nbsp;§ 137*
Ce Thermomètre^ff Ie plus ancien Thermo-mètre connu avec lequel on ait fait des obfer-vations. On s’en eft fervi pendant plu* de foi-xante ans a TObfervatnire Royal de Paris, amp; M, DE LA Hire s’en fervoit deja en 1670.nbsp;H 4
-ocr page 142-Ï20 Dissertatiok sur la conparaison
1,’Echelle de ce Thermomètre n’a pas de points fixes, ainfi ce n’ed: qu’au moyen de quelquesnbsp;obfervadons faites en même temps far ce Ther-momècre amp; fur d’autres, qu’on peut la determiner. Quelques Phyficiens célébres, M. M.nbsp;Martine,Grischow,Rozier,Cotte,nbsp;ont publié des Tables de comparaifon, mais quinbsp;different beaiicoup entr’elles. Voici quellesnbsp;fpnt mes remarques. Je comparerai ce Ther-mométre de M. de la Hire 4 celui de M.nbsp;J‘ E A ü M ü R. Ils font tous deux a Efprit de
§ 138. M, de la Hire dit (113) qu’il commence a gèler a la campagne lorfque fon Ther-mo.mètre eft a 32: mais je crouve aüleurs (114) ' qu’il commence a gèler lorfque Ie Thermomètre eft. a 31, OU même Icrfqu’il eft a 30. (115)nbsp;De forte que Ie point de congèlation paroitnbsp;êcre encre 30 amp; 32. M. Martine (116) Ienbsp;fixe cependant a 28 , paree que, felon unenbsp;obfervation imme'diate de M. de la Hire,nbsp;(117), Ie Thermomètre d’AMONTONs eft anbsp;5iJi lorfque Ie fien eft a 28. Ces differencesnbsp;fbiic aflez fortes.
§ 139. M. DE LA Hire die que fon Ther-momè re fe rient a 48 dans les Caves de l’Ob-fervatoire (Ii8): ce qu’on a en effet éprouvé
lt;113) nbsp;nbsp;nbsp;I70»* »703gt; p. 4» 5*
(114; Jbiti. i;35- P- 587»
Cs'S') i/'iV. P* 3.0*
(116) nbsp;nbsp;nbsp;Jifai IV. § 4. '
(117) nbsp;nbsp;nbsp;-(‘Vm, l’ Jcad, 1710. p. 14 a.
Cii3) dt t deei, 1709* p» 3# nbsp;nbsp;nbsp;,
-ocr page 143-Des THERM03.IÈTRES. lai.
fouvent. Maïs M. du Crest rapporte (np) que ce Thermomècre ne fe tenoit qua 47 j Ie i8nbsp;Janvier 1742 ; foit qu’il füc furvenu queJguenbsp;changement a ce Thermomètre , corame_ M.nbsp;igt;u Crest Ie conclut de cette obfervation;nbsp;foic que ce Thermomètre , qui étoic ordinai-reinenc a l’Air, n’eüc pas encore été affez loag-temps dans les Caves pour en acquérir parfai*nbsp;tement'la tempéracure, lorfqu’on l’y obferva;nbsp;foit enfin que Ie grand froid de fannée 1742,nbsp;eüt un peu pénétré dans ces Caves. Mais lanbsp;feconde de ces raifons me paroit de beaucoupnbsp;la plus probable.
§. 140. M. Mairan fixe Ie point de con-gèlation a 30, amp; parconféquent au Zero de M. Reaumur (120); il prend enfuite Ja chaleurnbsp;des Caves de I’Obfervatoire , ou 48, pour fe-cond piont fixe, qu’il rapporce au dixième degrénbsp;de Reaumur, amp; il determine l’Echelle en-tière au moyen de ces deux points: en qnoi ilnbsp;a été fuivi par Ie P. Cotte: mais ce procédénbsp;ne me paroït pas entiérement exa£l. En voicinbsp;les raifons.
1°. Le Thermomètre de M. Reaumur ne fe tient pas a 10 dégrés dans les Caves de-fob*nbsp;fervatoire, mais a loj.
2°. Le froid de l’année 1709 , qui eft a 5 dégrés du Thermomètre de M. de la Hirenbsp;fc rapporteroit alors a-13.9 de celui de M.nbsp;Reaumur: Mais M. Reaumur a trouvé,
Ana Helvet, vol. lU. P* 53-Ciao) Mim. ie rjad, 17Ö5. p. 2UO*
H 5
-ocr page 144-Ï22 Dissertation sur la comparaison
au rapport de TAbbé Nollet, (12i) par une expérience immediate,. en plongeant les deuxnbsp;Thermometres dans le même mélange frigorifi*nbsp;que, que le 5». dégré du Thermométre de M.nbsp;DE LA Hire repondoit a 15 au deffous de Zeronbsp;du fien. Cette expérience étant immediate eftnbsp;au - deftus de tout doute. II faut cependant re-marquer que cette Expérience n’a certainementnbsp;été faite qu’après l’année 1740: car M. Re au*nbsp;MUR dit dans les Mémoires do. l'Jcadéniienbsp;cette année, p. 548, n’avoir pas ofé la faire, denbsp;peur de mettre le Thermométre de M. de lanbsp;Hire en peril de fe cafTer. Auffi M. Reaumurnbsp;fixoit il alors le 5® degré du Thermomètres denbsp;M. DE LA Hire a—ijj du fien: en quoi nom-bre de Phyficiens le fuivent encore aujourd’hui.
§ 141. Je prends done ce degré pour un point fixe: ainfi que le 48, que je fixe au lojnbsp;du Thermométre de M. Reaumur , amp; je trou-ve alors le point de congélation a-peu-présnbsp;a 30I, OU exaélement a 30.543. _ Si Ton prendnbsp;30.5 , on trouve que le cinquième degré dunbsp;Thermométre de M. la Hire revient a—14.94nbsp;de M. Reaumur; ce qui ne différe pasnbsp;fenfiblement de—15.
Je prends done les de'terminations fuivantes» comme certaines.
Tempéré.....48 nbsp;nbsp;nbsp;— loï
Gelée .... - 30' nbsp;nbsp;nbsp;¦— o
Proid de 1709 - - 5 nbsp;nbsp;nbsp;*14.94 OU
Troid produit par la glace amp; Ie fel mtrin. (§ 92.)
(ni) Ots Expifr. Tomi III. Pag*
-ocr page 145-DSS THERl^OMÈTaSt. m
§ 14*. Ces proportions nous foumiflènt la Table fuivante, qui difiere un peu de cellenbsp;du P. CoTTE amp; beaucoup de celle de MM.nbsp;Martine, Rozier Sc Braun.
LH.
85
81.7
73*1
64.6
56
4-7-5
39
30-5
R.
3»
30
«5
ao
15
10
5
O
R. LH.
• 5 —
10 — 13.5
15—5 17.9 — o
R = ï.707 LH, L Jï == 0.586 R.
§ 143. II y a cependant une obfèrvation,' qui ne fauroit s’accorder ni avec cette Table,nbsp;ui avec aucune autre: c’eft celle de M. dunbsp;Crest. Le 10 Janv. 1742, Ie Thermomètrenbsp;de M. LA Hire étoit k 61 h. du madn a 9I, amp;nbsp;celui de M. DU Crest, qui pendoit a cöté denbsp;fautre, étoitnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Ces-2a reviennent S-9.6
de l’Echelle de Reaumur, (§ 129): ainfi, fuivant cette obfervation pi du Thermomètrenbsp;de M. LA Hl RE, repohdroient a-p.ö de celuinbsp;de Reaumur, au lieu qu’ils répondroiencnbsp;a-124 fuivant la Table précédente. 11 menbsp;ïemble que Ia caufe, au moins trés-probable,nbsp;de cette difference eft, que Ie Thermomètrenbsp;de M. du Crest n’aura pu fuivre auffinbsp;promptement les moindres changemens denbsp;temperature que celui de M. la Hire: or celui-ci n’étoit pas ftationaire; au contraire ilnbsp;baüToit encore; car a 9 heures il étoit plusnbsp;bas d’environ un degré: mais on avoit déjè óténbsp;alors Ie Thermomètre de M. du Crest. On ne
i24 DlSiERTATIÖIÏ SÜR. lA COMPARAIION
dit pas aufli fi ce Thermomètre avoit déja été placé a eet endroit longtemps avant Toblêrva-tion; il y étoit a la vérité Ie 9: mais on ne ditnbsp;pas qu’on ne Ten a pas retire dans Tentre-teraps.
5 144. On trouve dans les Mémoires de VA-cadémie Royale des Sciences, quelques obfer-vations faites en meme temps fur Ie Thermomètre de M. LA Hire, amp; fur celui de M. Reaumur : je les ai examinees avec foin,nbsp;mais j’y ai tronvé de très-grandes differences,nbsp;comme cela eft auflt arrivé lorfqu’on a comparénbsp;de Ja même fagon les Thermomètres de MM.nbsp;Reaumur amp; de Luc. Ces differences pro-viennent, de ce que la boule du Thermomètrenbsp;de M. DE Reaumur eft fort grande, ayantnbsp;irois a quatre pouces de diamétre: d’oü il re-fulte que ce Thermomètre ne fauroit fuivre lesnbsp;moindres variations de temperature aufli promp-lement que les autres,
, Voici quelques exemples de ces differences. J’ai trouvé Ie dégré | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
Or il eft aifé de voir que ces obfervations ne fauroient s’accorder entr’elles. Elles donnentnbsp;done a connoltre, qu’il y a eu de grandes irré-
-ocr page 147-t2S
DES Thermombtres.
gularités , qui font exaélement femblables a cel-les qiie j’ai eu occafion de voir très-fonvenc en comparant des Ihermotnètres pendus funnbsp;è Cüté de l’autre.
§ 145. Je ne doute cependant pas que Ja Table que j’ai dreffée ne Jbit exaflte ; amp;, finbsp;l’on en conJlrujfoit une, comme je 1’aifaic, ennbsp;prenant des termes moyens des cblervations,,nbsp;fimultanées dont nous venons de parler, on nenbsp;troüveroit pas de grandes différences, furtoutnbsp;pour les dégre's fupérieürs, paree qii’on trouvenbsp;plus d’obfervations pour ces dégres-la que pour
les inférieurs. J’ai trouvé, p; ex;, de cette tna-niere, 30 R a 83 de L.H:
10 R...47.3 o R..,3Ö.7
-5 R... 22}
20 R a Ö5.8 -
Mais les differences font confidérables au-dellous de—5 degrés.
CHAPITRE II.
N°. XXX. Thcrmomètre de NewtoN.
Voyez Ie Tableau general de Comparaifenl NO. XXVII.
§
I^e Grand Newton a publié en 170X quel-ques experiences qu’il avoic faites fur la chaleur
-ocr page 148-de plufieurs corps, en fe fervant d’un Ther-momètre de fa conftruftion. Ce Thermometre e'toit compofé d’huile de Lin. On retrouvenbsp;dans ces expe'riences des traces de ce génie admirable qu’on rencontre fi frequemment dansnbsp;tout ce que Newton a traité. (122)
Nous préfenterons d’abord cette Echelle même, fur Jaquelle nous ferons quelques remarques , amp; que nous difcuterons enfuite : nousnbsp;y ajouterons ies dégrés corretpondans de I’E-chelle de Fahrenheit. (123)
C122) Phil, Trans. IS!“. 270. vol 22. p. 824. amp; dans les Opufcula publiés par M* Castillon, Tome II. N°. ai.nbsp;Cette Diflertation a été pubüée dans les TranfaStions fans nomnbsp;d’Auteur; inais il n’y a pas de doute qu’elle ne foit de Newton.nbsp;Voyec la Préface de M. Castillon, kla tête du ptemietnbsp;volume des Opufcula.
(1*3) M. Braun a ddterniiné avec beaucoup de foin la cha-leur de quelques fluides bouillans amp; de quelques métaux liqué-fiés. (Wov. Com, Petrop, Tom. Fill. p. 356 feqq). Nous ajouterons ici les degrds que ce Piiyflcien a trouvés, mais en leg reduifant S' TEcbelle de Fahrenheit.
M. M“Ssckenbroek a fait aulli, au liioyen de fon Pyro‘ mlttti tie très-hclles Expériences fur ce fujet, done nous feionsnbsp;aufli ufage dans ces remarques. La Lame defer, dout fe fervoitnbsp;ce pbyficien , fe dilatoit de 53 dégrés du Pyrométre, depuis Ianbsp;congelation jurqii’S la chaleur do I’Eau bouillante.- ainli ces jjnbsp;dégrés du Pyroaiètre en font 180 du Thermoniètre, oü un dé-grd en vaut sfs. C’ell: de cette fafon que nous reduiruns lesnbsp;dégrés du Pyrométre i ceux du Thermoiiiètre de Fahrenheit:nbsp;mais il fauc encore ajoutcr 32 ii chaqiie nombre, pour ia dis-, tance du o au point ds congelation. M. M u ss ch g n b Ro E Knbsp;a fait routes fes expériences iur ctcre Lame, qu’il tatoutoit denbsp;fluïdes bouillans , ou de métaux fondus.
-ocr page 149-127
DES THERMOMÊTRES.
§ 147. Echelle de Chaleur. F ah. 0°. Chaleur de l’Air en Hyver, lorfguenbsp;l’Eau commence a fe gèler. On^nbsp;détermine cette chaleur en entou-rant Je Thermomètre de glace quinbsp;fond.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;32’
0,1,2quot;. Chaleur de L’Air en Hyver.
• nbsp;nbsp;nbsp;....... 32;37-3:42.3
25 3)4“- Chaleur de l’Air au Pnntemps
amp; en Automne. . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;42.3:49:54,3.'
455gt;6quot;. Chaleur de l’Air en Eté ^124)
ö®. Chaleur de l’Air , A midi, au
mois de Juillet. f125).....lt;54
12°. Le plus grand dégré de Chaleur que Ie Thermomètre acquiert a l’attouche-ment du Corps - Humain. C’eflnbsp;aufli celle d’une Poule qui couve.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;96
Enfin M. Amontons a fai un grand nombre de remarqnet fur cette Echelle de Newton , amp; il en a répété prefque lontes lesnbsp;Expériences; nous les tspporterons aufii en leut lieu. Mim, denbsp;l'Aca. 1703. p. 200.
(124) M. Amontons a taifon de foupgonner que cette chi-leur eft celle qui a lieu dans une chainbre fermêe .• cat la Chaleur de l’Air libre eft plus grande en Eté, même en Angletetre.
C125) Newton nomnie ailleurs (Princip. Phil. Nat. Lih. 3, Prop. 41. Prop, S4. p. 51 amp; 639) cette chaleur, la chaleur dunbsp;Toleil d’Eté , ou celle que la ïene fèche acquiert en Eté,nbsp;lorfqu’elle eii expofée au lolei!.. Mals 11 efl: für que cette chaleur efl plus grande; amp; hl. Maf. tin E a raifon de rcniatquetnbsp;VI. § arj que Newton a ccnaineinent eiUeiidu par lilnbsp;la chaleur ordinaire de l’.iir ii Torabre , en Eté,comme s’exprimenbsp;le Or, Pitcairn, qu’il ctoic avoir tenu ce fait de Newtonnbsp;même. EU'ntt ii. 3
-ocr page 150-it28 Dissertation sur ia comparaison
La plus grande Chaleur d’unbain, qu’on puiffe fupporter Icrfqu’on ynbsp;dent la main amp; qu’on la remue fansnbsp;ceffe. C’efl: aufli A pea prés lanbsp;Chaleur du fang dré nouvellement.nbsp;l7^ La plus grande Chaleur de TEaunbsp;qu’on puiffe fupporter en y tenantnbsp;la main tranquille. (126).
20quot;.v{ Chaleur de I’Eau dans laquelle de la Cire fondue, qui fe réfroidit,nbsp;commence a fe figer, amp; a perdrenbsp;fa tranfparence. (127).nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.
24'’. Chaleur d’un bain, dans kquel de la Cire, qui s’échaufFe peu-a-peu,nbsp;commence a fe fondre, amp; reftenbsp;fluïde fans bouillir. (128). ...nbsp;2o'’.u Chaleur moyenne entre celle de lanbsp;Cire qui fond amp; celle de I’Eau
bouillante. . nbsp;nbsp;nbsp;......
139.7
•..... 184
(126) M.-AMONTONS obicrve avec rairon, que cette chaleur aiffére beaucoup h 1’égard de différentes perfouBes. II avoir luinbsp;Ihême de 1» P®'quot;® ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Sue'que temps dans le pre
mier de ces bains, tandis que Ton valet foutcnoit plus longtemps la chaleur du fecond.
(is7) A MON TONS rjpporte ce déjré S ^4 p. i lig. .• de fon Therniomètre, dégré qu’il a aufli ttouvé par ics propres Expé-liences.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;felon tiotre Calcul, les 64*2 dilgrés d’A montons en
font 1461 Idt 1’Ecbelle de Fahrenheit. M. Uraun a tiouvé que la Cire commence il fe fondre au 140e dégré: cenbsp;qui s’accorde très-bien avec I’Exp.'rience de Newton.
(laS) Selon M* Amonto ns la cire commence h fe fondre amp; rsfte fluide fans bouiliir, dans un bsin , riont la Chaleur eftnbsp;fur fon Thcrtiïomètre A • • • .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ i/nl de FjsAt
Chaleur de I’Eau cii la Graifle fe fond 61 nbsp;nbsp;nbsp;--- 128.3
Lc Bcurre fund Ji 59,’-— I09.*
DES ThERMOMÈTues. 129
34®. Chaleur de I’Eau qui boöt forte-ment; ainfi que d’un mélange de 2 parties d’JEtain, de 3 parties denbsp;Plomb, amp; de 5 parties de Bismuth , qui, ayant été fluide, commence a fe fig .............
L’Eau commence a bouülir ^ 33* nbsp;nbsp;nbsp;2017.5
ti54
Et n’acquiert pas de chaleur plus grande que 34I.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;......
_ Le Fer, qui ayant été rouge fe refroi-dit peu-ti-peu, amp; conferve une chaleur
de 35 OU 36 dégrés [218.^ OU 224 F.J
229.3
cefle d’excitér j Ebullition lorfqu’on y jette des gouttes d’Kau chaude: amp; ii faitnbsp;la méme chofe pour des gouttes d’Eaunbsp;froide, s’il a 37 dégrés de chaleur. . .
4o‘’.7;- Le moindre dégré de chaleur au-quel un mélange d’une partie de PJorab, de quatre parties d’Etain,
4S
amp; de 5 parties de Bifmuth, de-vient fluide, amp; refte fluide. . .
288
2S2t
48“. Le moindre dégré de chaleur auquel fe fond un mélange de parties éga-les de JBifinuth amp; d’Etain. . . .
Ce mélange fe fige a 47 dégrés. . .
57”. Chaleur a laquelle fond un mélange de deux parties d’Ecain amp; d’unenbsp;partie de Bifinuth: comrne auflfi unnbsp;mélange de 3 parties d’Etain, amp;nbsp;de 2 parties de Plomb. Mais, unnbsp;mélange de 5 parties d’Etain amp; denbsp;deux parties de Bifmuth, fe fige a
cette chaleur-la.......
Le moindre dégré de chaleur auquel un mélange d’une partie de
-ocr page 152-130 Dissertation sm la cojI5?arajson
JRifmuth, amp; de hiiit parties d’E-
72*’. Chaleur a laquelle TEtain pur fe
Ilfefigeayo.....- . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. 405.3
81quot;. Chaleur a laquelle le Bifmuth fe
fond. . nbsp;nbsp;nbsp;......454
ComnA; aufli un mélange de 4 parties
de Piomb amp; d’line partie d’Etain (130).
Mais un mélange de 5 parties de Piomb, amp; d’une partie d’Etain fenbsp;fige a ce dégré de chaleur.
96‘\ Le plus petit dégré de chaleur au-
quel fe fond le piomb. (131). nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;543.9
(lapj Selon M. Bra on, par des Expériences immédiate* fuf un Tueimomètre de Fahrinhbit, i 416: felon Mus»nbsp;/5CHENBRÜÏK 4 109 du Pyromètre, ou 4 403 du TherniomèCff.
M. Amo.mtons a aiiffi réduit ce dégré 4 fon Echcüe: maïs cetfe reduébüo ne me paroic pas esempte d’incenitude,paree (}uenbsp;la Loi lie DilataJipn que tuis l Efprit de Vin eft tres - différentenbsp;de celles que fnivent le Mercure amp; l’huile de Lin. Si la mêmenbsp;loi avoil lit'i, le dégré 804 , auquel RJ. Amon TONS lixe Unbsp;chaleur denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fondu, au litu qu’il eftime le dégré déter-
miné par Nr'vton 4 ^6-*, reviendroit i 274 de nocre Echel-le .• Maïs la Méibode de M. A M o N T o n s eft fi différente de celie de Newton, qu’elle ne peut que donnet des réfuitatsnbsp;différens. (S
(130) Selon M. Braun, pst Kxpétiences immédiates fur un Therijjomètre de Fahrenheit 4 494; fuivant M. RIos-«chenbroek 4 300 du Pyromètre, oii 4 logi.du Thermosnbsp;«n^tte; quelle ptodigieufe différence!
Ciji) M. Amontons reduit ce dégré de Newton 4 llij'^ de fon Echelle, amp; il détermine te même dégré de chaleur,nbsp;par es Espéiiences, 4 82, QU 4 283 de TEchelle de Fahre.s»nbsp;aBtT»
-ocr page 153-i.n
Le Plomb fe fond a 96 on 97 dégrés, amp;, lorfqu’il fe refroidit, il fe fige a 95nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3»).
114° Chaleur a laquelle les corps embrafe's , (ignitd) qui fe refroidiffent peu-a peu, nenbsp;font plus rouges, amp; ne luifent plus dunbsp;tout: amp; réciproquement. Je dégré de chaleur auquel ces corps, en s’echauiFant,nbsp;commencent a luire dans 1’obfcurité, maisnbsp;d’une lumière fort foible, qu’on apper^-oitnbsp;a peine.
Un mélange de parties égales de Fer amp; d’E-tain fond a ce raême dégré; amp; un mélange de 7 parties de Biïmuth amp; de 4 parties de Fcr,nbsp;s’y figent en fe refroidiflant.
•
Ce dégré de chaleur eft, felon les Expériences ds M. Braun 550 du Therraoaiètre de Fahrenhbit, amp; felon M. Mus-scHEfcBROEK i du Pyromitte ou 1) 770 du Tliermotuè-tre. Voili de rechef une trés •grande difference; amp; elle eftnbsp;d’autanc plus confidérable que cette chaleur fetoit plus petitenbsp;quB cclle qu’il fauc pour fondre le Bifmuth, peadatit que lenbsp;contraire a lieu dans les Experiences de Newton amp; danbsp;Braun qui s’accordent ttfcs - Uien.
Cl32) Le 107e dégré de Newton fe rapporte au 600e de ÏAURENtiEiT, auquel dégré on dit que le Mcrcure bigt;üt.nbsp;On ne fauroit done écendce les dégrés de l’EchclIe de F a ii-RENHEiT au delil. Mais la chaleur du Mercure bouUlant eftnbsp;beaucQup plus grande felon M. Braun. Si 1’on place le Ther-momètre fur des charbons ardens, amp; D l’on procédé avec lesnbsp;précautions convenables, le Mercurt indique, lorfqu’il connnenepnbsp;é bouillir, entte le 709 amp; Ie 721e dégré; amp; par conféquent lenbsp;715e par un nombre moyen. Mais fi 1’on plonge le Thermo,nbsp;mèlre dans un vafe de cuivre qui coutient du Mercure, celui-*1 commence it bouillir, lorfque le Thermomèrre marqué 636 ounbsp;^9^; Mais fi 1’on poufle l’Expérience plus loin , le Mercurenbsp;conteim dans le TUermomètce commence auffi i bouillir aus 709nbsp;~iöi rzx dégrés,
132 Dissertation sim u comparaison
136'J. Cbaleur a laquelle des Corps embrafcs paroiffent luire dans l’obfcurité de la nuit,nbsp;n:ais non pendant le crépufcule.
XJn mélange de deux parties de Fer amp; d’une partie de Bifmuth , ainfi qu’un melange denbsp;cinq parties de Fer amp; d’une partie d’Etain, fenbsp;figent a ce dégré, en fe refroidiflant.
146'^. Le Fer pur fe fige a cette chalenr. XÖ10. Chaleur a laquelle des Corps embrafcsnbsp;luifent manifefiement dans le crepuicule,nbsp;peu avant le lever dn foleil, ou pen aprèsnbsp;Ibn coucher; mais a laquelle ils ne luifent-pas du tout, ou gt;du moins fort obfcuré-ment, en plein jour.
192°. Cbaleur des Charbons dans un feu mediocre de charbons de terre, amp; qui brule fans qu’on I’excite par le vent des Ibufflets.
La chaleur d’un Fer, aufli rouge dans ce feu qu'il foit poflible , efb egalement grande. Lanbsp;chaleur d’un feu de bois médiocre eft un peunbsp;plus grande, favoir de 200 ou de 210: amp; cellenbsp;d’un plus grand feu eft encore plus conlidera-ble , fur-tout fi on 1’excite jpar le Vent desnbsp;fouffletï.
§ 148. Voila I’Echelle de N F. W T 0 N , amp; line belle fuite d’Expériences. Nous y avonsnbsp;ajoute I’Echelle de Fahrenheit en rappor-tant le o de Newton a 32 amp; fon 12'dégrénbsp;a 96. On voit en méme temps combien lesnbsp;determinations, que Newton amp; Fahrenheit out faites dè I’Eau bouillante, s’accor-dent; amp; réciproquement, fi Ton prend cettenbsp;chaleur pour point fixe, les determinations donbsp;la chaleur du Corps humain s’accorderonc annbsp;mieux. •
-ocr page 155-BEfi TiIERMOMÈTRES. Ï33
Mais puifqu’il eft für que l’huile de ]in ne faii-roic la lupporter (133) lans, bouillir, ^ raêrne fans prendre flamme, il fera néceflaire d’exa-miner foigneufemenü comment New Ton s’ynbsp;dl pris pour conllruire fon Echelk.
g 149, Newton a conllruit fon Eclielle, eif partie en fe fervant du Thermomècre méme,nbsp;amp; en partie en employant un Fer rouge.
Voici comment il 3’eft fervi du Thermo-mètre. En fuppofant que l’huile contenue dan? la boule , quand celle-ci efl: plonge'e dans de
h Neige qui fond, occupe lOjOoo parties; iP a trouTO qu’en fe dilatanc par
L’Eau qui bout fortement.....10725
2000tgt;
33,
La chaleur de l’Eau böuillante.
10725
10000
La chaleur d’Etain fondu, qui commence a fe figer. .
loouo nbsp;nbsp;nbsp;13
(133) II y a des huiles qui comniencent » bouillir, oii du moins i boi'illünncr, i un moindre dégré de chaleur que |enbsp;Mercure : Mais leur chaleur augmente peu-h-peu^ ^nbsp;promptement bouillir Ie Mercure, comme Ie prouvent l?s E*pé’nbsp;ric^ices de M u s s C H S N u R o e k amp; de B R. a U n.
134. Dissertation «tra tA comparaison
10000
20
La chaleur d’Etaia entiêre-ment figé......
Enfuite Newton a fixe iz a la chaleur du Corps humain, c: a: d: qu’il partage eti lanbsp;dégrés 1'Efpace contenu entre cette chaleurnbsp;amp; le point de congelation. Suppofant enfuite,nbsp;que la chaleur de I’huile eft proportionelle a lanbsp;dilatation, il détermine tous les autres dégrésnbsp;de la fagon fuivante.
356, Dilatation de I’huile par la chaleur du Corps humain, font a.
735, Dilatation par I’Eau bouillante, comme 12 Dégrés, qu’il y a entre la congèlationnbsp;amp; la chaleur du Corps humain, font anbsp;34 Qu’on doit placer a la chaleur denbsp;I’Eau bouillante.
Et ainfi de fuite pour tous les autres dégrés.
g 150. Le refte de TEchelle, qui a e'te' regie par un Fer rouge, eft fondé fur ce Principe , que la chaleur qu’un Fer rouge communique, en un certain temp's, aux corps qui y font appliques, c: a: d: que la chaleur quenbsp;ce Fer même perd en un temps détermine, eftnbsp;dans la même proportion que la chaleur quenbsp;le Fer poffédoit au commencement de cenbsp;temps. Suppofons que le Fer ait la chaleur anbsp;au commencement de fExpérierce: qu’il communique la chaleur b pendant la prémière minute; il pofledera done 41-^ au commencementnbsp;de la feconde. Done, la chaleur « eft a la cha-lenr b, communiquée pendant la prémière minute, comme la chaleur a^b eft a la chaleur x
135
DES THERMOMeT RES.
communiquée dans la minute fuivante, c: a: d: Ia feconde; amp; I’on trouve x = x b. Lenbsp;Fer aura done au commencement de Ja troifjè*nbsp;me minute, la chaleurnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ ou
amp; faifant a: b
(a ~ i'ji
y, on aura y — pour Ia chaleur perdue ou communiquée pendant la troifième minute. Les chaleurs coramu-niquées fuivront done cette proportion
Temps - Pertes.
I* min. b.
• Cv)-‘
Les Temps fuivent done une progreflion arithmétique, amp; les chaleurs perdues ou com-muniquées une progreJlion géométrique, dont
rexpofantv^il;
Mais on nomme Loga-
rithmes les nombres d’une progreflion aritlïmé-tique, qui répondent aux nombres d’une pro. greffion géométrique: d’ourefulte la propofitionnbsp;même de N e w x o n. „ Si' Ton pole les tempsnbsp;,, du refroidilTement égaux, les chaleurs ferontnbsp;g, en progreffion géométrique, amp; on pourra lesnbsp;,, trouver facilement par les Logarithmes.”(i34)
CioO II fcroit hors de propos de faire des remarques Tuf ce Principe de Nsvvtün; OU peut confulter celles du Djt Mar-ymt- ££ay.'V,
14
-ocr page 158-1^6 Dissertation sur la comparaison
§ 151. Newton prit done un Fer rouge, qu’il Ota du F-u au moyen de pincettes, auffinbsp;rouges, amp; qu’i' porta en un endroit ou règnoicnbsp;ufi iZephir conftant. II pofa difFerens metauxnbsp;fur ce Fer amp; il oblerva les temps des refroidis-fements, jufqu a ce que lous ces métaux euflentnbsp;perdu leur iluidité, jé fuflent figes, amp; que lenbsp;•Fer eüt acquis Jeur dégré de ciialeur. Tousnbsp;les dégrés de chaleur etoient connus par- lanbsp;même , en fuppofaqt que les excès de la chalenrnbsp;du Fer amp; des métaux qui fe refroidilToient, furnbsp;celie de I’Air ambiant', qnj etoit connue par lenbsp;Thermomètre font en une progreflion geo-métrique, amp; que les temps des relroidilTementsnbsp;I'ont en une progreflion aritliaiétique.
Newton trouva enfuite, que les chaleurs qu’il avoit trouvees de cette fajon fuivoient lanbsp;merne proportion que celles qu’il avoit deter-minées par le Thermomètre; or on voit fact-lement que Newton a pii faire cette compa-railon, puifqu’il y a plufieurs dégrés depuis lenbsp;40 jufqu’au loo*^ qu’il a pu determiner par lenbsp;Thermomètre amp; par le Fer rouge. Et de lanbsp;Newton conclud, qu’il a eu raifon de fup-pofer que les dilatations de 1’liuile fuivent ianbsp;incme progreflion que les chaleurs.
/ § ,152. Quolque le Genie de Newton pa-: roiff^ fuffifamtnenc, tant dans I’invention que ¦dans difcuffion de ces Expériences, il y anbsp;•cependant deux ,ou trois propofitions de I3nbsp;vérité defquelles on pourroit douter. Mais 11nbsp;fauc fe rappeller que Newton eft le pré-'rniéf qui ait envifagé la chOfe de cette fapon.nbsp;Comtne la difcuffion de ces propofitions nousnbsp;écarteroit trop de notrefujet, nous nous con^
-ocr page 159-^37
DES THERMOM ÈTRES.
tenterons de faire quelques remarques fur une feule d’eatr’elles.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'
Cette Propofition eft, que les dégrés de chaleur croiffent comme les dégrés du Ther-momètre: que la chaleur p: ex: de laGirequinbsp;fond eü; double de celle du corps humain, paree quelle eft exprimée par 24 amp; que celle-einbsp;1’eft par 12. Maïs il eft aifé de voir que cettenbsp;proportion des dégrés dépénd de la poOcion dunbsp;Zero: les mêmes dégrés de chaleur feront furnbsp;l’Echelle de Fahrenheit comme löo apd;nbsp;OU comme lï a i: amp; fur celle de Reaumurnbsp;comme loööi k 1032. II faudroit, pour dé-terminer cette proportion, placer Ie Zero aunbsp;point oü il n’y a pas de chaleur j mais ce pointnbsp;eft inconnu, (135)
§ 153- ne fache pas que ce Thermométre ait fervi a des obfer^ations mécéorologiques.nbsp;Newton n’en a fait ufage, je crois, que pournbsp;les Experiences dont nous venons de parler,nbsp;fur lefquelles il a fondé quelques raifonnemensnbsp;amp; quelques calculs touchant ia chaleür desnbsp;Planétes amp; des Cométes, ainQ que Ie tempsnbsp;qu’il faut aux Cométes poiir (e refroidir, aprésnbsp;qu’elles ont palTé par leur périhélie. Mais tousnbsp;ces calculs étanc fondés fur l’hypothélb dóntnbsp;nous renons de parler, oh ne lauroit les cm*nbsp;ployer fans y faire quelques changemens,
Cir.S) Newton a étd très-fouvent fiiivi en ceci par Ia\Docle'.ir Uai.es dans fa Siatique des végécaux : tl’oil il réfulte que qiiel-nuts-unes des propofitions de eet excellent ouvrage iie font paanbsp;eniiérenient exaélcs.
Oa trouve cCj propofitions dans lea Princrpt M:it% P!iU,
138 Dissertation sur la compahaison
5 154. II réfulte de ce que nous avons dit (5 ¦ 4^ ) 9u’un dégré de N e w ï o n en vaut 5^nbsp;de Fahrenheit. Void done la Tabledenbsp;compaiaifon.
New. |
Fah. |
New. |
Fah. |
12 |
*--96 |
2 |
42i |
II |
-- 50I |
1 nbsp;nbsp;nbsp;—. |
371 |
10 |
- 85^ |
0 |
32 |
9 |
- 80 |
-I - |
264 |
8 |
- 741 |
• 2 - - — |
21J |
7 |
- 691. |
* 3 —— |
16 |
6 |
--64 1 |
'4 |
10? |
5 |
- 584 |
.5 —_ |
51 |
4 |
— |
-6 _ |
0 |
3 |
- 48 |
-7 —— |
-51 |
Nous traitons id le Thermometre de Newton comma s’il etoit compofe de Mercure, paree que les dilatations de Thuile de Lin amp;nbsp;celles tiu Mercure fuivent a-peu-près la mê-rne Loi. (137)
N»U Lib‘ 3 Prop. 8 Tk. 7 Cor. 4 p. 165 •quot; P^'^P’ 4ï Proh. 21. P. 639 5 troiOème Tome de I’Edition de f.e Saus. amp;nbsp;jACQuiER. On fera bien de confolter les remarques denbsp;1(1. de Buff on fur ces propofitions amp; ces Experiences ilenbsp;N E w T o N ; Supplsm. h VlUjl. Natur Tome I. PartU Expi-fimentde, I Mémoire p. si 3 243nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;in-12. Voyez aulli d’A-
I, EM BERT Opufcules Tome 4. p. 8a.
(157) Du Crsst Htlvetica Tome HI. p. 61.
-ocr page 161-139
DES Thermomètres.
C H A P I T R E III.
Thcmomètres de M. Amontons.
N°. XXXI. Frai Thermomètre de M. Amontons. Vlyez Ie Tableau génêral de Comparaifon. XX.
M.
Amontons conftrdfoit des Thermo-mètres comparables en 1702, amp; par conféquent un an après que Newton eüt décrit fon l'her-momètre, mais fans avoir la. moindre connois-fance de l’invention du Philofophe Anglois.nbsp;(138)M. Amontons avoit trouvé que l’Elafli-cité de I’Air augmente par la chaleur de l’Eaunbsp;bouillante , amp; même tellement que cette force , a compter du de'gré Tempéré, augmentenbsp;d’un tiers. Cette proportion eft conftante,nbsp;quel que foit Ie poids qui comprimé 1’Air.
M. Amontons prit un tube recourbé A B C D, Fig. I, a une des extrémite's duquei il y a une bou-le D. On verfe par la jambe Ja plus longne AB,nbsp;du Mercure jufqu a la hauteur E F 4 de 28 pou-ces. L’Air, contenu dans la bou'le D. eft donenbsp;d’abord comprimé par ces 28 pouces de l^ler-cure, amp; enfuite encore par Ie poids de l'Atmo-fphère, qu’on fuppofe étre de 28 pouces donbsp;Mercure au retnps de 1’Expérience. Cer Air
C138) Mimoh. Ae FAcai. ir»® P- nbsp;nbsp;nbsp;p- 50 CoTTt
Tifdilé dc liléi^oré p* 105* nbsp;nbsp;nbsp;'
-ocr page 162-140 Dissertation sür la comparaison
eft done comprimé par 50 pouces, done le tiers eft 18 p- 8 J. L’Air, contenu danslabou-le, eft done comprimé par un poids de 74nbsp;p. 8 1. (= 56 18 p. 8 1) de Mercure, lorfquenbsp;cette Boule D eft plongée dans I’Eau bouillante;nbsp;car le Mercure contenu dans la jambe B A s’é-lèi^e alors de 18 p. 8 1. plus haul qu’il n’etoir.nbsp;Mais dans la fuite, M. A montons s’eft contenté de verfer dans la Jambe feulement Mutant de Mercure qu’il en faut, pour que I’Airnbsp;foit comprimé de 73 p. lorfque la Boule D. eftnbsp;plongée dans I’Eau bouillante. C’eft ce qu’onnbsp;obtient aifcinent, en n’y verfant que 26 p.nbsp;.9-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.
§ 155. II eft aife de s’appercevoir que ces 'Thermomètres font fujets a quelques inconveniens. 1°. Us font fort grands: 2quot;. II eft difficilenbsp;de le* tranfporter d’un endroit a I’autre pareenbsp;qu il faut toujours les tenir droits; 3'’. Us font ennbsp;même temps Baromètres. II faut done toujoursnbsp;avoir égard a la hauteur du Baromètre , afinnbsp;qu’en y ajoutant, ou qu’en en retranchant au-tant de pouces amp; de lignes que le Baromètrenbsp;eft au-delTus on au-deflbus de 28 pouces, hau.nbsp;teur a laquelle il etoit Iprfqu’on a conftruit lenbsp;Thermomètre,on puifle réduire le Thermomè-tre a la hauteur qu’il indiqueroit, fi ie Baromètre s’étoit foutenu invariablement a 28 pouces.
M. A MONToNsa prevu lui-meme ces dif-ficultes: auffi dans la fuite n’a-t’il fait fervir ce grand Thermometre, qu’a graduer 1’EcheIienbsp;de pedts Thermomètres a Efprit de Vin. On anbsp;nommé ces derniers Thermomètres a Efprit denbsp;Vin, Thermomètres d’A m 0 N t o n s. L'Eaunbsp;bouillante y eft fixée a 73. Ces dégrés font des
-ocr page 163-X4t
DES TiÏERMOMÊ TUES.
pouces, qui font fubdivifés en lignes, amp; ils expriment Ie dégré d’Elafticité que L’Air ac-quiert par Ja chaleur qu’ils indiquent. Le Zeronbsp;efl done placé a 73 pouces au deflbus de I’Eaunbsp;bouillante, amp; il indique ce dégré de froid,nbsp;auquel, felon M. Amontons, 1’Air ne pour-roic plus foutenir aucun poids par fon Elafti-cité, amp; par conféquent n’en auroit plus.
§ 156. M. Martine a déja établi une com-paraifon entre les Tliermoraètres d’AwoNTONs amp; de Fahrenheit, en plajant le dégré 5nbsp;d’A montons a 32, amp; 73 a 212 de.Fahrenheit: mais, quoique M. MaiHan ait garantinbsp;ji’exadlitude de cette comparaifon, pour 1’avoirnbsp;eflayée fur les Thermomètres même de MM.nbsp;Amontons amp; Reaumur, (139) je croisnbsp;cependant, qu’au moyen de guelques determinations , auxquelies on n’a pas eu égard, jenbsp;pourrai approcher davantage de la vérité; fur-tout paree que !e Thermomètre d’A mo ntonsnbsp;efl compofé d’Efprit de Vin, amp; que celui denbsp;Fahrenheit Teil de Mercure. Voici quelnbsp;eft mon procédé.
Jante, reviennent a : 100.4 de R. § P5 M. Amontons plongea un journbsp;fon Thermomètre dans denbsp;l’Eau oü il y avoit beaucoupnbsp;de Glace (140), amp; le Mercure defcendica 21 pouces au-deflbus de 73: done,
Cl 39) M/m. de Vjicail. de Montpellier, T. I. p. 47 VlTijl.
(140.) Mdm. ie VAciJ, 1702- P-
-ocr page 164-142 Dissertation sür la comparaison
52 reviennent a - - -f-. 0.8 nbsp;nbsp;nbsp;— § 92
Enfin, Je TJiermométre d’A-montons fe tient a 54 dans Ifcs Caves de I’Obferva'
toire: ce qui revient a. 10.25 — J 87 II en refulte, que 21 dégrés d’AnoNTONS
font égauxa 9 96 il: ou i R=0.2108. A. Done 9.45 R = 10.25-08 = 1.992 A. Le Thermometre d’AMoNTONs fe tiendroit done dansnbsp;Jes Caves de 1’Obfervatoire a 52nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1.992 ou
a 53.992, ce qui ne difFére pas fenfibleraent de 54 que M. A montons a trouvé par fesnbsp;Experiences.
5 157. M. La Hire a trouvé que le 28' dégré de fon Thermométre revient au 511 de celui denbsp;M. Amontons (141). Ce 28- dégré denbsp;M. LA Hire revient a—1.47 de M. Reaumurnbsp;amp; celui-ci fe rapporteroit, fuivant la détermi-nation que nous venons de faire, a 51.52: cenbsp;qui, de rechef, ne diflFére pas de 51. 5.
M. DE la Hire a trouvé encore que 55» d’AMONTONS re'pondent a 63 de fon Ther-momètre. Ces 63 répondent a 19. de Reaumur, amp; ceux ci coincident, felon les determinations précédentes, avec 558.5.’, d’Amontons ,nbsp;ce qui difFereroit d’une ligne de 1'obfervation denbsp;M. DE LA Hire: mais cette obfervation eJIenbsp;même ne paroic pas exa^e, car M. l a H i r enbsp;a trouvé:
(141) Uii. 17,0. p, 142,
, I
-ocr page 165-DES ThERHOMÈTRES. nbsp;nbsp;nbsp;I4 J
Nquot;. I. 55 p. 8 1 d’AnoNTONS a 63
2. nbsp;nbsp;nbsp;54 P- ,......48
3. nbsp;nbsp;nbsp;51 p. o 1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2o
Or No. I amp;2donnent,20 A.=i5Lgt;H. OU i L. H.—1«333 A N0.2amp;3 donneiir,3o A.=2oL. H.ou iL. H.= 1.67 Anbsp;No. I amp;3 donnent,50 A.—35 L, H.ou i L.H.— 1.43 A
On voit de la que la comparaifon n’efl: pas exa£le.
5 158. Nous avons done compare Ie Ther-momètre d’A m o h t o N s avec celui de R e * u-MURau moyen de ciriq points fixes, qui s’ac-cordent tous parfaitement. II ne fauroit done y avoir de doute fur I’exaftitude de cette com*nbsp;paraifon. Elle nous fournit la Table fuivante.
A
73
72.92 62.38nbsp;59. a! Inbsp;58.16nbsp;57-10
5 159. On peut ajouter cette Reflexion 3 ce que nous venons de dire; la chaleur du corpsnbsp;humain eft a 32' de Reaumur, amp;parcon-féquent è 58-69 ou a 58 p. 8.2 1, d’AMON-TONS. M Amontons a tmuvé que ce dé-gré de chaleur écoit fort différent en diffé-tentes perfonnes, quand i1 1-ur failoit te-nir je Thermomètre a la main la plus grandenbsp;étoic de 58 p. 9 1: amp; Ia plus petite da 58 pal;
-ocr page 166-Dissertation sur la cömpauaison
II obferve aufli que ce Thermocnétre ne luonta pas p]üs hauc dans-ia-bouche d’une de cesnbsp;perfonnes, que dans fa main. Cette obfer-vation s’accorde done auffi aVec nos determinations.
J T()o. Si tons les Thermometi'es i Efprk de Vin d’AMoNTONs ont été gradués d’aprèsnbsp;Ie même étalon, comme font fürément été lesnbsp;prémiers que M. AwoNTONsa conflruits, i!snbsp;feront tons d’accord. Mais, fi Pon gradue cesnbsp;Thermomètres en diiFérens temps, en difFé-rens Pays , amp; d’après des Etalons différensnbsp;qnoique conllruits de Ia même maniëre, ilsnbsp;pourroient être fort difcordans:. paree quenbsp;nombre de circonftances, amp; furtout Thumidité,nbsp;qai ont une grande influence lur 1’Elafticité denbsp;PAir, modifieroient difFéremmenc les Etaions.nbsp;C’efi ce qui aura förement eu lieu quelquefois;nbsp;il faut done agir avec prudence.
5 1(^1. Nous avons vu ci-deffus comment Newton a déterminé, au moyen d’un Fernbsp;rouge, les dégrés de chaleur qail ne pouvoitnbsp;méfurer par Ion Thermomètre ; M. A m o n-ïoNs a taché de faire la même chofe pour Ienbsp;flen, a fimitation de Newto n; voici commenbsp;il s'y ptisi II prit un barreau de fer, denbsp;pouces de löngueur, amp; il laiffa une de fesnbsp;extrêmités conftamment dans Ie feu, afin qu’ellenbsp;rellat toujoürs rouge, L’autre extrêmité étoicnbsp;Soutenue par un morceau de bois. II plajanbsp;linte les corps qu’il vouloit examiner a dilFé-rtntes diftances du bout rougi, amp; il trouva
que
-ocr page 167-145
igt;ÉS THERMOMiXRES.'
La poudre s’alJume . ' . nbsp;nbsp;nbsp;8 p. ö I
L’Etain fond a . nbsp;nbsp;nbsp;. n p.
Des gouttes d’Eau boiiil-
lent a.....' 22 p.
Du Suif a. ... nbsp;nbsp;nbsp;I.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;39nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;p.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,
Du Beurre . , nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;42nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;p.
M. AmoNtons troava enfuite, que les diftances de 1’Eau bouillante, de la Cire qninbsp;fond, amp; du beurre qui fond, fuivoient fur lenbsp;barreau de Fer Ja même proportion que les dé-grés du Thermomètre qui indiquoient la mêmenbsp;chaleur ( 142), II a done rapporté de cettenbsp;fajon a fon Thermomètre ces chaleurs, Scnbsp;toutes les autres, obfervées fur le barreau.
§ 1(52. La Méthode de M. Amonxons différe done beaucoup de celle de Newton.nbsp;Nous remarquerons feulement qu’elle fuppofe,nbsp;que les chaleurs que pefledoient les différensnbsp;endroits du Fer , amp; qu’ils communiquoient,nbsp;ëtoient dans la mén^e proportion que les distances du bout rougi, 00 du feu. Or iJ n’t ftnbsp;pas improbable que cette fuppofition foit fu-3ette a beaucoup d^irrégularités (Sc d’excep-
C»4») Nous avoos inféré ces dégtéa dans nos temafqusi fut !s
i M?.
i4ö Dissehtation sua ia coMfakakon
tions, pour de grajides diflances, amp; que peut-. être même elle ne fauroit être admife théori-quement': au moins auroit - elle mérité quelquenbsp;démoaftration.
Imitations des Thermomètres d’A M o N T o N s.
§ 163. Le Thermomètre a Efprit de Vin de M. Amontoks, done nous avons parlé jufnbsp;qu’ici, étoit conftruit d’après Ie Thermomètre ènbsp;Air; amp; 73 pouces, ott dégrés, indiquoient lanbsp;chaleur dc FEau bouillante , .paree que l’Airnbsp;contenu dans la boule de ce dernier Thermo-mècre pouvoit foutenir 73 pouces de Mercu«nbsp;re , lorfque cette boule étoit plongée dans l’Ëaunbsp;bouillante. Si done on employoit un pareilnbsp;Thermomètre a Air , dans lequel FAir feroitnbsp;comprimé par une plus grande/ on plas petitenbsp;colomne de Mercure, on auroit une Echellenbsp;différente , quoique conftruite fur les mêmeisnbsp;principes que celle de M. AMONtONs. Jenbsp;connois trois Thermomètres de cette forte.
XXXIf. Thermomètre de M. PotENi.
Voycz le Tableau général de comparaifonl N°. XXL
§ 164. Le célébre Chevalier Poleni a employé un Thermomètre a Air., qu’il décricnbsp;de la fa^on fuivante. (143)
SbES THERÏIÖÏiÊTRfe's: nbsp;nbsp;nbsp;14^
Le Thermomètre efl un tube recourbéj „ lt;jui fe termine en üné boule, dont la partiénbsp;j, inférieure contient du Mercure , amp; la fu-„ péricure de l’Air. Lé Mercure monte plusnbsp;„ OU moins dans le Tube,' felon que l’Air fenbsp;„ dilate plus ou moins par !a chaleun Maisnbsp;cnmme Textremite fupérieure du Tube efl:nbsp;„ ouverte, ii a fallu compofer la vraie hauteurnbsp;,, du Thermomètre , tanc de lu hauteur dunbsp;,, Mercure, obfervée dans le Tube du Ther-„ momètre, que de celle du Mercure dans lénbsp;Baromètre , 'amp; marquer dans les fournauxnbsp;cette hauteur ainfl compbfée. Mon Ther-mométre pend a la muraille Tune chambrenbsp;oü l’on ne fait prefque jamais de Feu, amp;nbsp;dont un cóté donne fur le Sud, amp; I’autre ‘fufnbsp;1’Efl;: car je n’ai pas de bon emplacement quinbsp;donne fur le Nord. La Boule du Thermo-mètre ayanc été plohgëe dans de la glacé quinbsp;„ fondgt; le Mercure s’efl: abaifle a 47.3 pou-ces: amp; il.ellmonté a 63.1 podceSj ia boulónbsp;I,, ayaht été plongée dans l’Eau bouillante.” .
§ 165. Voici la coniparaifon de cette E-chelle amp; de^celje de Fahrenheit ;
Mar TINE l’avoit déja publiée. (r44)
47.3. P. revient a ,^2 F 63.1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;- -nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;212 F
Done 15.8 font égaux a 180 OU I P = 11-39 F*
Voici'Ja cotnparaifon de pouce eh poüce^ óit de dix en:dix dégrés, fi i’on prend les dixiè'nbsp;mes de .poüces pour des dégrésj
DlssemiION SWr iA COMPARAlseW
On ne fauroit cependant regarder cette com-paraifon comme exatle, paree qu’on y fuppofe que l’Air fe dikte dans Ia même proportion quenbsp;Ie Mercure_: ce dont on peut douter avecnbsp;Taifon. Mais on n’en fauroit donner de plusnbsp;prëcife jufqu’a préfent, faute de connöitre afleznbsp;exaétement la Loi felon laquelle l’Air fe dilate.
§ i66. M* Ie Chevalier Poleni s’efl: fervï de ce Thermomètre pour les obfervations qu’ilnbsp;a fakes a Padoue pendant onze années, de 1725nbsp;è X736. On en trouve des extraits exafts fairsnbsp;par lui - même , dans les Philos. 'TranfaElions :nbsp;ceux des fix prémières années a l’endroic cite,nbsp;amp; ceux des lix dernières, N®. 448 Vol. XI.nbsp;p. 239 feqq.
§ 167. Je n’ajouterai qu’une feule réflexion è ce que j’ai déja dit; c’efl: qu’il ne me paroicnbsp;pas bien für que ce Thermomètre füt pendunbsp;a I’Air libre. M. P o L e n i ne Je dit pas expres-fément: l’Exprefllon, h, la muraille d’une cham-ircy peut-être equivoque: «Se Ie doute ne fau-Toit qu’augmenter fi 1’on fe rappelle que M.nbsp;Pole NI a fait fes obfervations fuivant lesnbsp;confeils amp; k méthode du Dofteur Jurin:
celui-ci confeilloit de placer Ie Thermo-mètre dans des chambres fermées : emplacement qu’ii regardoit comme Ie meilleur.
-ocr page 171-quot; Therïiqmêtres. t4Pf N°. XXXlil. Thermomètre de Crüqüibts.
Foyez Ie Tableau ' général de comparai/bn ^ - N®. XXII.
§ i68. Je réduis aufll Ie Thermomètre de M. Crüq_uiüs a cette clafle: paree que l’exaSfcnbsp;obfervateur qai s’en eft fervi Ie nomme unnbsp;Thermomètre a Air (145): or je ne faurois coa-caroir comment on pourroit fe fervir d’Airnbsp;pöur Ia conftruflion d’un Thermomètre, fi nonnbsp;en Ie faifanc agir fur quelque liqueur par fon E-laflicité, laquelle augmente par la chaleur amp;nbsp;diminue par Ie froid. Cruqitiüs donne en-fuice cette defcription de fon Thermomètre,
Le Tliermoraètre lè tienc dans l’Eau
bouillante a 1510 l’Eau qui fe gele - - 1070nbsp;Dans le plus grand froidnbsp;qu’on aitobfervé - - 1000*
11 refulte des deux prémières determinations; que 440 dégrés de CRUQ.irius font égaux anbsp;180 dégrés de Fahrenheit, ou qu’un dé-gré du prémier en Vaut a-peu-près 0.41 dunbsp;dernier. Ön conftruit done facilemcnt la Tablenbsp;de comparaifon fuivante,
(145) Philos. Trans. N'gt;. 3«r. Fol. XXXHI. p. 45
Dissertation sur la coMPARAfsoN | ||||||||||||||||||||||||||||||||
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Je ne fache pas qu’on ait riep publie' des Obfervations faices avec ce Thermomètre, ftnbsp;non les hauteurs moyennes pour chaque moijfnbsp;d^esannées 1720., 1721'; ,1722, 1723 , «St celles,nbsp;de chacun. des mois, l’un portant l’autre ,toutesnbsp;les années étant prifes enfemble. Le plus grandnbsp;froid de 1000 dégrés fera affez probablementnbsp;celui de 1716 : Car M. Cruquius faifoitnbsp;dès-lors des obfervations, amp; je ne fache pasnbsp;que les annécs fuivances aient été rigoureufe-ment froides, comme il' paroic auffi par lelnbsp;hauteurs moyennes que M, Grüquips a publie'es.nbsp;Ces obfervations fe. trou\tent dans les Philof,nbsp;Tranfaüïons, a l’endroit cite.
]Nio, XXXIV. Tkarinomèjr? di? Balthassake.
^ idS*. Nous avóns vu que Ié Thermométre, anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Amontons, celui de PoiEm, amp;
tobs ceux du tnême genre font fujets a,ce de-faut important, qu’ils font en même temps Ha-lomècres, amp; qu’on dok par Qonféquent toujqurs Qonfulter celd-ci pour réduiré le Thermométrenbsp;a la hauteur qu’il auroit indiquée, s’il n’avoit pasnbsp;été moclifié par la preffion de 1’Air extérieur.nbsp;Maïs M. BAL’tHASSARE a entiérement remé*
-ocr page 173-Des Thermomètres.’
dié è ce défaut dans fon Thermomètre (146) Fig. I en fermant rexcrémité A du Tube AE. 11nbsp;prend un Tube de la méme longueur qugnbsp;Tubes de Baromètres, favoir de 30 pouces. nnbsp;y verfe autant de Mercure qu’il en fauc pournbsp;Ie remplir; enfuite il tient ce Tube en une Situation inclinée , afin que ie Mercure puilTenbsp;parvenir jufqu en A: il icelle alors cette extré-mité a la Lampe, ou il ia ferme avec de Janbsp;Cire a cachetter , afin que l’air extérieur nenbsp;puiffe pas agir fur Je Thermomètre. Qu^ndnbsp;on redrefle enfuite Ie Tube, Ie Mercure descend jiifqu’a la hauteur a laquelle il ih tient
alors dans Ie Barométre, puifque 1’Air contenu dans la boule Déxerce la mème preffion par fonnbsp;élallicité que i’Air extérieur par fon poids,nbsp;óc qu’il. eli par conféqnent en état de foutenirnbsp;une colomne de Mercure également haute quenbsp;celle du Bkromètre. Cette cóiomne de Mercurenbsp;monter a done ou defcendera uniquement par lanbsp;variation de chaleur ou de fróid: amp; comtne lanbsp;partie fupérieure du Tube 'eflrvuidé d’Air, cenbsp;Mercure n’éprouve pas la moin4t8 réuftarice. '
§ 169. M. Balthassare s-eJl: fervi de ce Thermomètre pendant un An entier, amp; ilnbsp;én a marqué tous les joufs la hauteur; inais jenbsp;he fache pas qu’il aïe public fes obfervations.nbsp;ÏI ne dit pas auffi s’iJ a gradaé VEchelie de cenbsp;Thermorriècre d’après des points fixes, ce quinbsp;fell cependant Ie point capital. Mais il eft alfénbsp;jde vöir qu’on y pourroic parvenir facileraencnbsp;au moyen d’Eau bouillante, de la chaleur du
UpfttnfiH A. 1715# p, feu. Opufiula ex ABt A-’i'; exxerta Vol» V* p, 5^9‘ '
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-ocr page 174-S52 Dissertation sür u comparaison
corps hütnain , ou de glace qui fond. Ces Thfrraoïnècres font extrêmement fenfibles, amp;nbsp;ils indiqucnc facilement les moindres variarionsnbsp;de température, avant que les Thermomèiresnbsp;ordi.naires, foit a Mercure , foic a Efprit denbsp;Vin , en faflent connoitre la rao,ind.re chofc;nbsp;ainfi je qrois qa’ils pourroient écre d’un bonnbsp;ulage dans un grand nombre d’Experiences.
CHAPITRE IV.
Le fecood Thermomètre dont M. D er h aJm ?’eft fervi, amp; dont il a commence a faire ulagenbsp;en Fevrier i7P9 ,étoit a Elprit de Vin. M. Der-Eam fonrnit quelques points fixes au moyen
defquels on peut comparer ce Thermomètre aux Thermomètres ufités.
II dit, C147) qnelefroid, produit par Ie fel Ammoniac amp; Ja Neige, fait defcendre la liqueur a peu-prè.s dans la boule, c: a: d: anbsp;Zero: amp; que Ie point de congelation eft è. 100.nbsp;ÏMais dans Ja fpite De RH a m a fixé Ie point denbsp;la chaleur du corps humaia entre 284 amp; 288,nbsp;cornme Ie dirons plus amplement en trai*nbsp;tant dl! Thermomètre de Patrick (§ 230) jnbsp;cn ppuf par confequent fans erreur fenfible^nbsp;luprjofer C- ^ 286, En comparant donenbsp;ce TrieTtnomè.'fe a celui d’Efprit de Vin denbsp;Fahrri^hit i T, on trouve.
(U?') nbsp;nbsp;nbsp;Trans. N*. 417. Aft. 4. amp; N*. 4^5 I.
XXXVTI. p. rÓQ amp; ai6.
-ocr page 175-BES ThERKOMètreS, nbsp;nbsp;nbsp;J53
. ¦ nbsp;nbsp;nbsp;N°. I; 286 D a 96 F.
N'’. 2; 100 — 32 N®. 3; o — o
L nbsp;nbsp;nbsp;rinbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Dekhamnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;o. 32nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Fah.
OU lt;i Der HAM =: o, 344 Fah.
LI Dekham = o. 3^6 Fah.
II y a done des irrégularités, qui, quoique petices pour la grandeur de chaque dégré,nbsp;ppurroient cependant produire des erreurs a
caufe du grand nombre de dégre's. Car ia cha-leur du fang tomberoit;, felon N®. 2 amp; N”. 3, a 300; ce qui produit une difference de 14 dé-grés de D e K h a M ou de 75 de F a h r e n H E1T.nbsp;Or comme D e r h a m a trouvé pour cetce cha-leur 284 en Eté,amp; feuleraent 288 un jour qu’ilnbsp;faifoit encore plus chaud, amp; après qu’il fe futnbsp;échaulFé par quelque exercice , il eu: e'videntnbsp;qu’on ne fauroic placer 288 beaucoup au-deffousnbsp;de 96 de Fahrenheit. L’erreur fera vraifembla-blement au point Zero; amp; la determination denbsp;ce point effen effet plus difficile: elle dépendnbsp;de quelques drconftances: amp; peut-être mépenbsp;De RH A M ne l’a-t-il pas faite avec exafifitude;nbsp;car il dit que la liqueur defcendpit par ce froidnbsp;jufques 'd - peu - prés dans !a Boule; de forte quenbsp;Ie Zero de ce Thermomècre fe fera vraiffmbla-blement trouvé un peu au deflbus du Froidnbsp;artificiel dont il eff queftion. Je crois donenbsp;m’en devoir cenir a la comparaifon des N®. inbsp;amp; 2: pour avoir cependant quelque égard auxnbsp;autresje preiidrai 0.333 pour la proportion des
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-ocr page 176-Dissertation sux la. compauaisom
^ 171.. Les déter’ramations précf^dentes nous fourhiflent cette Table- | |||
D. nbsp;nbsp;nbsp;F. |
t). nbsp;nbsp;nbsp;F. |
D. |
F. |
s86 —• 94' |
160 — 52. |
30 — |
8.7 |
280 — 92 |
140 — 45,4 |
20 — |
54 |
260 — 85.4 |
ISO — 38.7 |
10 — |
2 |
240 — 78.7 |
100 — 32. |
5 — |
0.3 |
- 220 —' 72 200 — Ó5.4nbsp;180 — 58-? |
80 — 25.S 60 — i8.(Snbsp;40 — 12 |
0 — |
1.4 |
D erham s’eft fervi de ce Thermometre pour obferver le grand Froid des Années i7i5nbsp;amp; 1731. Je ne fache pas aa’il aic public d’auctes
C H A P I T R E V,
N®, XXXVI. Thermometre de la Court.
Vonjez le Tableau général de comparaijoni XXV.
M . LA Court, Hollandois, un des plus . illuftres Amateurs amp; Connoiffeurs de Botaniquenbsp;'quü y ait eu, amp; qui a pouHe au point dé per-feftioB on nous le voyons I’Art de cukiveir
-ocr page 177-155
dans des' feifes-' Jés'-plahtes étrart^i^Sj ;amp; le'S.*'
Thermomcrre de fon invention, dont i! a blié une defcriptipn détaillée. ,CaThermom^.nbsp;tre eib encdrfe''^èniverfé!leniamp;if aHdpté 'Vsnbsp;Bbtanifteèquot;' HoHandóis dans les.fei^iT^, amp; aahs'les
avec détail. (148) nbsp;nbsp;nbsp;‘ -nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;_nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;_
M. LA Court
auquel il donne une coul'eirr Töiige foncee en Ie faifanc digéret fur du fureau. _ 1] fe Jery@icnbsp;d’Efpric dé^ Viri quoiqu’ij crftc le Mdrciiré preferable ,''parcé qü’il s'agiflbft; de' dönftrüire ühnbsp;'Phermométre done on pöc yoif les dégres de,quot;nbsp;'loin, amp; faeflement. -nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;¦
II préfére auffi que* fa'li^Héür föit contWoe '^ dans une boulp plutót quq dans^iM-cylindr^,nbsp;paree qu’on 'pent faire IdS bbipeS^'pds pfeOTs:^^; .nbsp;amp; qu’il eft plus aifé de leS fèbit aamp;rS Ja ^oneftë 'nbsp;pQuf merurer la chaleur du ,(y)rps hunaain, la-quelle eft-mi des points fixes öe'ce Therniornèe,,nbsp;tre. L’autre_point fixe-cEla cdir^êlation, ^u’lf --déternliflt.' lOrf^u il comn^eircé ' gelernbsp;nbsp;nbsp;nbsp;!ƒir,, ^
mais avant que ies maires^ d’dau'amp;',:les fplTéj
(14*5) Le'TitrVÈr L^rc rtt; SyzonSifC^amèefVR^eh over het eanleg^eu ran p’-ag/igen' en geinetite latiJhiiizcu oh Lu^hov'ennbsp;Ltiden 1737 4°» a ïoroes, en ijn ' volume, pï 427- Lenbsp;Title porte lt;jue cct «uviKga eft Ie fAiic de cinftuante apmle* aenbsp;techerches.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.
-ocr page 178-fjG Disseb,tatioM sujr lx compakaison
foient pris ; lorfqu’un morceau de toile humi-de fe roidit. Nous avons déja yu^ci-deiFus que Boerhaavb fc fervoit du m^e inoyen:
La chaleur du fang eft marquee au- 45?. dégré, 6c Ie point de congèlation au 15®. On a donenbsp;la comparaifon fuivante avec Ie Thermomètrenbsp;de Fahkïïiheit.
45 L.C a 96 S'
18 -è 32 F
30 L.C = (54. F OU I L.C — 3-133 F
En comparant ce Thermométre aux autres, il faudra done faire ufage du fauJt Thermométrenbsp;de Fahe-enueit JN;®. i (§57.59. ou N®. XIV dunbsp;Tableau génërap' amp; Ie réduire paffon moyen,nbsp;OU au Thermométre aMercure de Fahrenheit,nbsp;OU a tel autre .(^^u’on defire.
§ 173. Void quelques-unes des determinations (ie M-,ea Court.
^ nbsp;nbsp;nbsp;F-^HRENHEIT-
Efp. D. V, nbsp;nbsp;nbsp;Mere.
50. Chaleur extréme pour les
Amanas en.Eté . . nbsp;nbsp;nbsp;. loö.y - -
45. Chaleur (lu fang: fixée eu tenant ie Themomètrenbsp;dans la bouche.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, . ' yét ;¦
43- Chaleur très-étouffante en Eté , a l’Air libre; Ienbsp;‘Thermométre fut ainfinbsp;Je 4 Aoütnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, . . 91.7 -
-ocr page 179-DES THERMOMÈTRES. ïjf
40. Chaleur étoufFante en Eté. 85.3 - « 38. Tempéré en Eté: mais fortnbsp;chaud au commencementnbsp;de Mai ou de Septembre.
Chaleur d’Eté jufqu’a la mi-Mai: en 1718 amp; 1719 on eut diverfés nuits auiïinbsp;chaudes. .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•
Chaleur ordinaire de la nuit en Eté a I’Air libre. .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.
La plus grande chaleur de l’Eté è 8ol dégrés de Latitude......44.S
Air Chaud en Hyver: grande chaleur d’Eté a la latitude de 7Ö. d. (149)
Gèlée foible, comme d’une toile humide.
Forte Gèlée blanche, de fa-5on qu’il gèle a glace dans les fofles. On éprouve fou-vent en Hollande cette tem-pérature en Aoüt, amp; quel-quefois en Mai amp; en Juin ;nbsp;comme Ie ly Juin 1733.
L’Air annonce une forte
32
271.
20.
15
14*
12
81.1
lt;58.3
42.7
(i4j) M. L A Court remarqne, qu’il parottra êtraijje qo# li chaleur foit plus forte h la latitude boreale de 8o! qg’J cellenbsp;de 76! mais il ajoute qu’il tient cette obfervatiOB, quj a été ïaitenbsp;pendant trois annécs, d’un Capitaine de vailTcau deftiné k 1»nbsp;ptche de la baleine, auquel il avoit confié fon Thermomètre,
quot; DlSgEUTATÏOÏi SUR LA tOMPARAISOK
p. Quand -.il #Ie raiilïi forte-ment trois ;joars de fuice ^on peut paffcor.la glace a Clae-val. 'l . '.. .. i . i ip.3 - gt;
4^. Froid du 2i Janvier 1716
(150): grand» froid. . . ro. - -3I. Froid du 11 Janvier 1729. nbsp;nbsp;nbsp;7. i - i
2. II faut que cela fafle un froid. .
exceflif cÜezTiQus. . nbsp;nbsp;nbsp;. 4. 3 - *, •
o. II eft a peine croyabie que Ie. froid parvienne jufqubs-lanbsp;dans la Nature. . , . o o - *
§ i74i II feroit difficile de dife ce qui peut avoir engage M. la Court a divifer fonnbsp;échelle cn 45^^d€grés, depuis Ie point de con-gèlation jufqua la chaleur du fang. On voitnbsp;qu’il fe fervpit déja de fon Thermomètre ennbsp;1716: ainfi il ne pouvoit connoïtre que celui
dé Newton5 oü Tanden Thermomètre de Fahrenheit , qui eulTent rapport au Hen»nbsp;II connoiffoit fürement ce dernier , car M*nbsp;BoERHaAve en pofledoit un, dès 1709: ilnbsp;me paroitroit done affez vraifemblable quenbsp;c’eft de celui la que M, la Court a imicénbsp;Ie fien: de plus paree que fes dégrés font ex-a£teraent Ie quadrupule des de'grés de Tanciennbsp;Thermomètre de Fahrenheit.
Au refce M. la C o u r donnoit ordinaire-ment 15 pouces de longueur au tube de fes Therraomècres , amp; un pouce deux lignes denbsp;diamètre aux boules. II en avmit cependant
(150) M. de LA CöÜRT deaieüfdit i Lejrdeiii
-ocr page 181-ÖES THEBMOMÊTRES, iS9
auffi de 9 pouces amp; un quart. Le Zero étoit toujours placé a Tentrée de la boule.^ On vientnbsp;aulïi de voir que M. la Court étoit encorenbsp;vers 1736 dans le préjugé que le froid naturelnbsp;ne peut pas aller au - deflbus de, Zero.
C H A P I T R E VL
N». XXXVIL Thermomètre de Hales-
Foyez le Tableau général de emparaifoH, jsr“. XXVI.
§ 175-
e célébrè Kales s’ell fervi d’un Thermomètre, gradué d’après une Echelle de fon invention , dans les admjrables Experiences qu’il a faites fur les Végétaux. Je crois en devoirnbsp;donner une dcfcription détaillée, paree que jenbsp;différe fur ce fujet beaucoup des determinationsnbsp;du Doéleur Mar tine, qui ont été fuivies parnbsp;tous les Phyficiens. (151) II rapporte que M.nbsp;Haees commence fon Echelle au point denbsp;congèlation, amp; que le iöo= dégré fe trouve ènbsp;la chaleur d’un bain dans lequel de la Cire fondue commence i fe figer: que HALEs dit quenbsp;fon Thermomètre fe tint un jour de Printempsnbsp;a 13 dégrés, amp;.-qu’alors le fien [celuideFA-n R E N fi E it] fe tenoit z 48: fur quoi il cite lanbsp;p. 37nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;faute (ïimprejfion pour 58 J
(ISO IV, § 13,
-ocr page 182-%6o DlSSSKTATIÓÏf SUR IA COMfARAÏSoW
de Ia Statiqiw des Fégétaux. Mais j’ai été forC ^tonné de ne trouver prefque rien de ce que Ienbsp;Dk. M a r t I N e rapporte, foit dans l’ouvragenbsp;cité jfoit dans UHcsmafiajlique du méme Auteur»nbsp;Au refte, M. Hales a conllamment employé Ienbsp;même Thermomètre dans tout Ie cours de fonnbsp;opvrage. Voici ce qu’il dit lui-même de fonnbsp;iThermomètre.
9gt;
5»
5’
35
99
99
99
99
99
99
99
99
99
99
99
99
99
99
99
99
§ 176. „ J’ai gradué tous mes Thermomè-tres fuivant une Echelle proporcionnelle, en conlmen5ant par Ie Zero. La plus grandenbsp;chaleur que je marque lur mes Thermomè-tres efl; celle de i’Eau, portee au plus grandnbsp;dégré de chaleur, que ma main puiffe fou-tenir fans fe mouvoir, étafit plongée dansnbsp;cette Eau: dégré de chaleur qui elt moyeanbsp;entre Ie point de congelation amp; TEau bouil-lante. Je divife eet Efpace , A compter dunbsp;point de congèlation, en 90 dégrés: 64 denbsp;ces dégrés font a-pen'prés égaux a la chaleur du fang des Animaux, que j’ai déter-minée felon la régie publiée dans les Tran-faëtons Philofophiques yfavoir, en plongeant Ienbsp;Thermomètre dans l’Eau échauffée jufqu’aunbsp;plus grand dégré de chaleur que je puiflenbsp;foutenir en y plongeant la main amp; en la remnant. Je me fuis encore plus affuré de cenbsp;point en plongeant la boule du Thermomètre dans Ie fang qui jailliflbit d’un Bosufnbsp;3^ qu’on venoit de tuer. La chaleur dn fangnbsp;5, eft a celle de l’Eau Botiillante commenbsp;,» ï4h a 33-
„ En playant un de ces Thermomètres dans „ mon fein, amp; fous i’ailTelle, j'ai déterminé
öEs TherMomêtres. l6i
jj Ia chaleur extérieiire du corps a 54 de.ees 3, dégrés. La chaieur du Lait, qui vienc d’èt,renbsp;3, tiré de la vache, monte a 58 dégrés , cenbsp;3, eft a peu-prês la même cfialeur qü’il Fautnbsp;5, pour couver des oeufs. La chaleur de 1’IJ*nbsp;3, rine eft de 58 dégrés. Le point du Tempérénbsp;„ ordinaire éft a-pe'ü-près a 18 dégrés.”
r. On yoit aifément combien cette defcription difFére de celle lt;jue lè Doéieür Maütinesnbsp;donnée.
bentjdans cette defctiption du Dofteur Hales, entre ce qu’il préfente comme des Experiencesnbsp;qui lui font propres., ,amp; entre ce qu’il propofenbsp;fëülement d’apirès les recherch.es d’autres Phy=nbsp;llciens.
. La Defcription du Thertnomètre ’même ap« partient a la prémière de ces clalTes.
Nous cómparerons ce Thermomètre du Dofiteur Haxes a un Thermomètre a Elpricnbsp;de Vin de Fahrenheit, il fera enfuite facile de le comparer a un Thiermometré d®nbsp;Mercure.
. Voici. les points fixes , .qui fervirnnt de points de comparaifon. Chaleur du corps .hu-«lain a . . . . .. 54 de H: amp; d 9Ó de Fnbsp;dc l’Eau; qui commence a fe gèler . . p - - . - - ga
Done 54 H = 64 F óiï
-ocr page 184-
102 Dissertation sur ta comtaraison De ia reTtike cette Table. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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En comnarant cette e'chelle a celle de N e w TON g 147, il eft aifé de voir que le 64e dégrénbsp;de Hales amp; ]e 14’, de Newton s’accor-dent exaftement j ainfi que le 54“ amp; le 12%nbsp;Mais, il y a une difference de 16 degre's furnbsp;I’Echeile de Fahrenheit entre le 90® de'grénbsp;de Hales amp; le 17P.de Newton, qui de-vroienc indiquer la même chaleur; ce qui pro-vient furement de la caufe indiquee ci-deflusnbsp;S 147-
a ceux que d’autrui.
g 178. Paffons aux faits de la feconde clafle, a ceux que M. Hales rapporte furrautorité
Le pre'mier de ces faits eft que la chaleur de I’Eau daas laquelle on peut tenir la main ennbsp;la remuantjOU celle qu fang, eft a celle de I’Eaunbsp;bouillante, cüinme i'47,- a 34. Cela ne fuit pasnbsp;des Experiences de Hales, car il n’en a pas
-ocr page 185-DES ThERMOMÈTrES. ÏÖJ'
fait avec de l’Eau bouillante. Cette proportion eft CTideramenc empruntée de Newton. V. § 147-
Le fecond fait eft que la chaleur de f Eau ; dans laquelle on peut tenir la main fans Ia re-muer, eft moyenne entte Ie point de congè-lation amp; l’Eau bóuillante: ceci eft auffi em-pranté de Newton, qui fixe la prémière denbsp;ces chaleurs a 17 amp; l’autre a 34. Mais il fautnbsp;fe rappeller ce que nous avons dit ci-deflus:nbsp;(5 152) fur cette proportion. Si on la fui-voit, la chaleur de l’Eau bouillante feroit a 180
de Hales; mais elle ne montequ’a 151.9 en fuivant la Table précédente.
§ 179. Je ne faurois dire de quelle maniere Ie Doèleur Mar tine s’y eft pris pour fixernbsp;fes déterminations: il. dic que la chaleur denbsp;l’Eau , dans laquelle la Cire commence ^ fenbsp;figer, eft au 142® dégré de Fahrenheit,nbsp;ce qui s’accorde en effet avec TExpérience denbsp;Newton (g 147) amp; que Ie,iop«. dégré ocHal^nbsp;eft beaucoup plus haut; ce qui eftvrai, car ilnbsp;efta peu-près d lyo.yimais Ie Doóèeur Halesnbsp;ne dit pas que fon loo= dégré exprime cettenbsp;chaleur,, Au refte Ja determination par laquellenbsp;Ie poSteqr: Martine place Ie 13“= dégrénbsp;envirop ay, 48.\ de JPahjrenheit eft afll-znbsp;exaèle: car ce I3^'dégré répond felon notrenbsp;^able R' 4'7‘40^ ¦nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.
-ocr page 186-DïSSSRTATION sur LA COMPARAISON
C H A P I T R E VIL N°. XXXVIII. Thermomètrenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;R i c H t e r,
Voysz Ie Tableau gènéral de comparaifoit N°. XXIII.
S 180.
M. G. F.
grand nombre détail dans les
3729» 1730» tième Toménbsp;Lipf. excerpta.nbsp;Thermomètrenbsp;amp; done voici
Richter a fait a Leipfig uh d’obfernations, qu’on trouve ennbsp;JIEta Eraditorum Lipjienjium pournbsp;«Sc 1731, ainfi que dans Ie fep-des Opufcula ex AEtis Eruditorumnbsp;. M. Richter s’eft fervi d’unnbsp;qu’it avoit conflruit lui-même,nbsp;la graduation.
Ce Thermomètre efl de Mercure. Le Tube eft divifé, depuis la boule jufqu’a la chaleur de l’Eau bouillante, en trois parties , amp; l’onnbsp;compte les de'grés de bas en haut: mais commenbsp;Ie Mercure ne defcend prefque jamais au- des-fous de la première partie, ou de la fupérieure,nbsp;il en réfulte que cette partie eft la feule donenbsp;il faille parler. Elle eft divifée en 100 dégrésnbsp;qui contiennent chacun quatre parties.
Le point de congèlation eft ^ ige de'gré au-deflus de 200, ou des deux premieres parties; mais on ne compte pas celle-ci,comme je viensnbsp;de le dire. Le 30^ dégré iudique une chaleurnbsp;fort tetnpéréey aux fens.
165
BES Thêrmomèthes.
Quand on plonge Ie Thermomètre dans un piélange de Sel amp; de Neige, Ie Mercure descend a a de'grés au - deffous de Zero ou denbsp;aoo: car, pour pouvoir faire plus facilemcntnbsp;une comparaifon de ce Thermomètre , nousnbsp;fuppoferons Ie Zero placé au 200®. dégré.
S 181. En comparant donoce Thermomètre a celui de Fahrenheit on trouve que,
100 Rjc. fe rapportent a 21a F.
18 nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;_nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3»
Done 82 Ric. font égaux a 180, F. ou I Rïc. = 2.1951 F.
Mais , en fuivant cetre determination , on trouve que deux au-deflbus de Zm ou de 200,nbsp;c: a: d; 20 autdellbus du point de congèlationt
de Ricther, reviennent a 44 au-deffous du point de congèlation de Fahrenheit, c:nbsp;a: d: a 12 au-delTous de Zero; au lieu quenbsp;Fahrenheit n’a pu faire defcendrele Mer-.nbsp;cure qu’a Zero en fe fervant de glace de Selnbsp;Ammoniac: mais nous avons vu ci • deffusnbsp;(§ 126) que ces Experiences dependent denbsp;quelques circonftances qu’il faut determinernbsp;avec foin; c’eft ainfi que M. du Crest efl:nbsp;parvenu a—16 du Thermomètre de M. Reaumur (§§ 126.7). amp; M. Reaumur a—2r2: ounbsp;ce qui revient au même, Ie premier de ces Phy-ficiens efl parvenu a—81, amp; 1’autre ^—21^ du.nbsp;Theritnomètre de F-a h r e n h e i t. Nous nousnbsp;on tiendrons done a la determination précé-dente, dans notre Tableau gendral de comparaifon.
L- 3:
-ocr page 188-iSÖ Dissertation sfR ia comtaraison
N®. XXXIX. Titermomètre d’EDiMsouRG,
Vo'jËZ Ie Tableau général de comparaifon Nquot;. XXIV.
S 182.
C3n trouve dans les cinq premiers Tomes des ElTais de Médecine, {Medical EJfais and obfer-vatiom') publiés par une fociété de Médecinsnbsp;a Edimbourg, des obfervations de Météorologie fort détaillées, faites a Edimbourg depuisnbsp;Ie mois de Juin 1731 jufqu’au mois de Décem-bre 1736» avec un Thermomètre a Efprit denbsp;Vin très-reftifié. Le point de congèlationnbsp;(152) eft a -8.2 polices, amp; la chaleur du corpsnbsp;humain a 22.2 pouces. Le Dofteur Marti ne,nbsp;qui a éprouvé ce Thermomètre , dit que lenbsp;point de congèlation a été fixé par de la Neigenbsp;fondante, amp; Q^e la chaleur de l’artifte qui a con-ftruit ce Thermomètre étoit de 97 dégrés denbsp;TEchelle de Fahrenheit (153): determinations fur lefquelles M. Martiner fon-dé fa Table de comparaifon.
§ igg. Mais comme ce Thermomètre eft a Efprit de Vin, on ne doit, ce me femblp, lenbsp;comparer qu’a un Thermomètre d’Efprit denbsp;Vin i ainfi nous croirons approcher davantage
167
PRS THERMOMÈTREsr
de la verité , en comparant Ie Thermomètre d’Edimbourg au faux Thermomètre de Fahrenheit N®. I § 57-59 pü XIV. dunbsp;Tableau de comparaifon , amp; en Ie réduifancnbsp;de cette fafon au Thermomètre de Mprcurc.
Voici les principes de cette comparaifon.
8.2 d’Edimbourg: | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
lóS Disskrtatïon süR la gomparaison
V) nbsp;nbsp;nbsp;jnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, .....
C H A P I T R E IX.
N®. XL, Thermomètre «^^REVittAs. i
S 184=quot;.
Jli^’Abbé Didac de Revillas, très-bon Obfemteur, amp; dont on poflede plufieurs ob-fervations, employoit un Thermomètre a Mer-
cure, aont l’EchelIe- étcit- graduée de la fajóii fmvante: (154)nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;• • •nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^
Le point Zero indique la chaleur de l’Eau bomllante, amp; 180 le Froid produit'par de lanbsp;l^eige amp; cinq parties de fel commun. Si Tonnbsp;fuppofe done, comme on le peut, que la Neigénbsp;ait próduit ici le itiême efFet que produit de ]«
Glace qui fond, il s’en fuivra des Experiences de M.M. REAÜMua amp; de Luc (§ 92) dontnbsp;nous avons fait mention, que ces 180 dégrésnbsp;xeviennent a—15 de M. Reaumur ouè—öjnbsp;de Fahrenheit.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'
On a done o Rev. a E, nbsp;nbsp;nbsp;.
V nbsp;nbsp;nbsp;180nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. . .-'6.25
180 Rev. = nbsp;nbsp;nbsp;SI8.25 F.
OU nbsp;nbsp;nbsp;I -nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1.21S F,
C154) PKU Trens* N«. *60 Vol. xli. p. 475*
-ocr page 191-
| ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
On voit par cette Table que ce Thermoraé- tré eft a trèS'peu prés Ie même que celui de M. DE d’Isle. |
|i
Je ne fache pas que parmi les obfervationa qu.on a faites au moyen de cc Thermomètrenbsp;il y en ait d’autres de publices que celle du 27nbsp;Jan. 1740: Ie Thermomètre étoit alors aRo-ine, a 141: c : a: d: a 41. i de Fahrenheit.
¦PB.
C H A P I T R E X.
No. XLI. Thermomètre de Site eer.
§ 185.
M.
SutzER a public en 1757 0“ ^758 la méthode dont il fe fervoit pour conftruire fesnbsp;Thermomètres, ainfi que' 1’EcheIIe qu’il a employee. La Méthode confifte a prendre un feül
^ nbsp;nbsp;nbsp;L5
-ocr page 192-1-JO Dissertation sür ï.a comp^raison
point fixe, amp;, a determiner la proportion qu'il y a entre la boule amp; le Tube. (155)
M. Süezer raefure la longueur du tube AB (Fig ii O enfuite il chauffe la boule pournbsp;en faire fortir I'air , amp; il plonge 1’extrémiténbsp;B dans le Mercure, qui monte dans le tubenbsp;B A , amp; de la dans la Boule A. On comptenbsp;combien il entre de pareilles colomnes de Mercure dans la boule. Enfuite on diauffe la boulenbsp;pour que le'Mercure monte jufqu’en B: aprèsnbsp;quoi on verfe de rechef du Mercure dans le tube , ce qui ne fauroit fe faire que par parties, anbsp;caufe de la réliftance de I’Air. On méfurenbsp;exaflement la longueur de ces parties, amp; 1’onnbsp;continue jufqu’a ce que le Mercure, revenu anbsp;fa prémière temperature, fe tienne en C.
§ 186. Suppofons done qu’jl y foit entre 60
Colomnes AB dans la Boule, amp; puis encore
trois portions BE, qui vaillent 420, 360, 500, parties d’une échelle quelconque alors routenbsp;cette quanii^é fe montera a 60 AB 420 fnbsp;góo:nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fl AB vaut 1050 parties de la merne
échelle, cette quantite montera a 6^,280 parties: dvifant ce noinbre par 642.8 ou 643 , on aura 100 parties: II Ton divife done en 100nbsp;parties 1’efpace que 643 parties de 1’EcheIle ,nbsp;dont on s’eft fervi, occupent fur le tube, cha-que partie fera la dix millième partie du Mercure contenu dans la boule amp; dans le tube jus-
(155) Helyet. Vol. HI p. 289. M. CasTiLlonï décric ces Ttiermoipètres toot récemment dans les Ohfervat.fur la
de M. Ï^AW K.OZ IER. Sstgt;t. 1776, o.u Tome Vlll p. 2ai. yoyez aufli SU»!’ Berlin. Tome XXV. p. 22^
Des Thermomètrej.’ 174
qu’en C: amp; fi 1’on prend chacune de ces parties pour im dégré, il s’en fuivra que chaque dégré eft une dix millième partie de la xïialTqnbsp;totale.
M. SüLZER plonge enfuite Ia boule dans de l’Eau qui ell: .Ibus la glacé; il marque^^rönbsp;au point que Ie Mercure indique alors: amp; ilnbsp;compte les dégrés au - deffiis amp; au - deffous denbsp;Zero. Ou, fi l’on ne peut pas lè procurer denbsp;la glace, M. Sulzer fe fext de la chaleur diinbsp;corps humain qu’il fixe a 56 de fon Thermomè-tre: amp; il allure qu’on ne lauroic fe tromper denbsp;plus de trois dégrés. L’Eau bólaillante fe trou-ve, felon M. Castillon, a 156. ,
5 187. Cette échelle a un grand rapport avec celie de M. Reaumur tant dans fa graduation que dans fes principes: mais on pourroic,nbsp;ce me femble, remarquer, que Ie volume denbsp;Mercure qu’on employe , ou l’efpace qu’ellenbsp;occupe, n’efl: pas determine avec aflez d’exac-titude,pmfqu’on ne fixé pascette détermhiationnbsp;i un dégré conftant de chaleur, amp; que cettenbsp;efpace ell efièt trés - différent fuivant les diffé-rentes températures; au lieu que M. Reaumurnbsp;au contraire determinoit ce volume a la tem-pérature conflante de la glace. AufTi la dilatation du Mercure depuis la congèlation jufgu’3
l’Eau bouillante efl - elle ici de au lieu
qu’elle n’efl: que de felon M. Nol eet
^ de nbsp;nbsp;nbsp;felon M, de l’Isle J ce qui dife
fére affez fenfiblement: on pourroic remarquer encore, que M. S ulz ek determine la chaleur
-ocr page 194-^7» Dissertation SUR la comparaison
du corps humain en tenant le Thermometre \ feulement pendant un quart d’heure, fous 1'Ais-felle, amp; que nous avons vu ci-defTus (g no)nbsp;gue ce temps n’eft pas fuffifant. Mais s’il eitnbsp;réfiilte quelque difference, elle ne peut qq’êtrenbsp;peu confidérable, paree que Ia boule du Ther-momètre de M. Sulzer eft fort petite,amp; qaenbsp;par Ik le Thermomètre même eft fort fenfible.
5 i88. Voici done les principes de compa-raifon, amp; une Table de comparaifon abrégee.
is6. S.=:i8o.F- =8oduTher.|SMerc.deDE.Luc, OoDC i. Sj=1.154 F. = o. 513 • de de Lüc,
De plus le o de Sulzer efta32 de FahreN' iifiiT, ^ a o de DE Luc,,
Sul. |
Fah, |
Sul. |
Fah,. | |
15Ö, — |
212 |
16 — |
5044 |
gt; |
126 — |
177-38 |
6 — |
38.90 | |
142.7Ö |
1 0 — |
3» |
gt; | |
66 ^ |
108.14. |
-10 —¦ |
20.46, | |
56 -T |
96.60 |
-2® — |
-8.92 | |
46 — |
85-00 |
-30 — |
- 2.62 |
¦ v , |
36 -?6 — |
73.52 Ör.98 |
-40 — |
14.16, |
§ l89* Je ne fache pas qu’on aitpubliédes obfervations faites avec ces Thermomètres:
Beguelin employe a Berlin un Thermomètre a Mercure fur lequel les dégrés de MM, Reaumur amp; Sulzer fe trouvent: mais lesnbsp;obfervations font pübliées felon l’Echelle de M,nbsp;Reaumur. (15Ö)
^156) Mm. dc Bsrlm. Tome XXV p. 2:0.
-ocr page 195-i)ES ThSRMOMÊTRES.
TROISIEME section.
Comparatjon générale des Thttmoviètfes qtii font décrits dans les SeSlkns précédentes.
^N'ous avons décrit un aflez grand nombre dé Thermomètres dans les Seftions précédentes,nbsp;amp; nous les avons tous léduics au Thertnotnètrenbsp;de FAiiaENHEiT on a celui de dé Ludnbsp;Nous allons a préfent donner line comparaiforinbsp;générale de la plüpart d’entr’eux. Plufieursnbsp;Auteurs s’en font déji occupés amp; 1’on fent quenbsp;cela eft abfolument nécelTaire, puilque fans unenbsp;pareille Table on ne parle pas Ia même languènbsp;Thermomètrique: tnais malheureulèment les Tables de comparaifon données par différens Phy-ficiens différent beaucoup. Nous allons com-meneer par faire une enumeration des princi-pales Tables de comparaifon qui font parve-nues a notre connoiflance, afin de mettre Ienbsp;¦ Le£teur a même de les examiner, de les juger,nbsp;amp; d’en faire un choix.
174 Disseutatiott sm ia compakaison
CtfA^FITRE I.
Des Principaies 'Tiéles' êe cDiliparmfón qui mt
M.
M. Mj^rtine ^ Grischow, font, ^ue je faché*'^ ïès fjrernïers cjui ayent entrèprisnbsp;èn même-téB3^s, .maisTans avoir aucunê con-iioilTance deieur tfayait reciproqué, de dreffernbsp;üne Table' de eórnparaifon des Thernioinècres,nbsp;ét ils ont Öatté.ce füjet. avéc bêaücoup de foin.
M. Martin? a dönné une courte defcrip-tion des qüinze Thermomètres fuivans , qu’il a enfuite réünis en une feule Table. On trou-ve aufll cette Table dans Ie fecond Torae denbsp;La Pfi^Jique ^n Dodleur DESAoriniERS, amp;nbsp;Ie Peré Cotte, l’a‘ inferee dans fon Traité denbsp;MètêMo$ié, Les nddis dé ces Thermomètresnbsp;ibnti*.
^Tahr$nheit nbsp;nbsp;nbsp;De Pl/le
2 Tbsrm. de Florence V. 264 Cruqiims
La Hire
jiémontons
Poleni
Reaumur
Newton Fowlernbsp;Halesnbsp;Edimhourg*
Ancien Tberm. de Furis... 26(j De la SocUté Royal, V, §. 245
L’Ouvrage du Dofteur Martine porte pour titre Ejjais Medical and Philofophical Lon-don^ 1740. Le troifieme Jiflai öc les fuivansnbsp;traitent des Thermomètres. Ceux - ci font tra-duitS cn Pi’anjois fous le Titre de Dijfertations
-ocr page 197-irs
DES THERMOM^:TrSs,
fitr la chaleuT , atec des 'Obfirvatims nouvelleT.für la conJlruEtion fcf la comparmjon desTherthomètresnbsp;Paris i75f. iti-.iz°. Le premier Eflai de la tra-duition revient au 3®. dè Tóriginal Anglois ,nbsp;paree que le tradufteur a omis les deux premiers Effais qui concerneht uhiquement la Mé-decine, Le traduóieur a auffi ajouté au fecondnbsp;Eflai (ou quatrième de 1’Original) uné remar-que importante, dans laquelJe il fait voir quénbsp;M. Mar TINE a éu tort dé cdtiiparer les Ther-momètrès d’Efprii; de Vin aux Thermomètresnbsp;a Mercure, coriime s’ils étoient compofés dii'nbsp;même fluide.
§ 192. M Grischow a écrit une longue amp; trés-belle dilTertation fur la comparaifon desnbsp;Thermomètres. Nous avons eu occafion denbsp;la citer fouvent dans eet ouvrage. Le Titfenbsp;en efl, Thermometria coinparata accuratiüs, aï-que haxmonica;, amp; elle eft imprimée dans le 6®nbsp;Tome des MifceUmea Berolinerijia; mais je croisnbsp;qu’elle a auifi été publiée fépafément a Berlin,nbsp;en 1740, autanc que je puis le conclure d’unenbsp;citation de M. Mortimer, qui en fait mention comme d’un ouvrage féparé. (157) Cettenbsp;dilTertation efl terminée par une comparaifoninbsp;des onze Thermomètres fuivans.
de njle.
Reaumur.
Kniphof.
Kirch.
Honovo.
Amontons.
Jlnden Therm, de Fah.
Second Therm, de Fah.
Nouveau Therm, de Fah.
Barnsdof tf Lange.
Hamksbée Foy.-^ 248.
La comparaifon du Thermomètre de M. Reaumur ell fort inexaèle j 6c celle de tcus
Ti-aiis. Vol. SMV. p. (J51,
-ocr page 198-1^0 DlJSERTfATlON SÏÏR tX COMPARISON
les autres Therrnomètres efl faite comme s’ils étoient tous cotnpofés du même flüide.
§ 193. M- Mortimer a donné dans Ie 44^X0= me des Philofophical Tranfa£tions p. lt;572 , une description des Thermomètres de Drebbel, de Flo-^nbsp;rence, de Reaumur Sc de Fahrenheit: maïs il nenbsp;les a pas reunis en one Table de comparaifon.
5 f04. En 1759 M. Braun a donné dans
Ie ys Tome des AToï;! Comment. Petrop, Planche
XVII , une Table de, comparaifon entré les Jiuic Thermomètres fuivans:
J)è ViRe» nbsp;nbsp;nbsp;Ld Hire:
Fahrenheit. nbsp;nbsp;nbsp;_ Hawksbée.
Reaumur'z Efprit de Viu. Edmbourgi Reaumur k Mercure.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Celfius.
M. Braün efl Ié prethier, amp; avant M:d£ iLuc Ie feül Phyficien, qui ait diftingué entrenbsp;Ie Therinomètre a Efprit de Vin de M, Reaumur , amp; Ie Thermomètre a Mercure. 11 a très-bien compris que Ie 80* dégfé de M. Réaumur nenbsp;fauroit exprimer Ja chaleur dé 1’Eau bouiJJaHte:nbsp;il fixe celle-ci k 93. M. BraUn avoic promisnbsp;de traiter plus au JoUg de Cetté Table en quel-que autre occafion; mais je ne fache pas quenbsp;ce Traité ait été publié avant la mort de F Auteur. II n’en efl pas fait mention dans les Mémoires de l’Académie de Petersbourg.
§ 195. M. DÈ LA Lande a publié dans Ia Connoiffdnce des Temps pour 176a. p. 144 unenbsp;quot;Table de comparaifon entre les Thermomètresnbsp;de Reaumuri de de nflej de Fahrenheit, amp; denbsp;La Hire.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;$ ipö. E»
I7T
DES Thermomètres.
5 19Ö. En 1756 M. Houttuin a donné, dans Ie cinquièmeTome du Recueil Hollandoisnbsp;qu’il publioit alors fous Ie titre de Dijfmationsnbsp;choiftes \Uitge%ogte Verhandelingen] p. I39gt; unenbsp;comparaifon encre les Thermomètres de denbsp;1'JJlet de Fahrenheit amp; de Reaumur: mais onnbsp;fuppofe que la chaleur de l’Eau bouillance eftnbsp;a 80 de ee dernier TherinorBètre,
5 197. M. VAbbi Rozier a publi dans /fes Objervations fur la Phyfique, Second Tomenbsp;pour 1772, OU 8® Tome 2n-8“p. 170, une Table de comparaifon' fort détaillée, qui eft anbsp;beaucoup d'égards femblable a celle du Dr.nbsp;M A R TIN E, dont elle eft tirée; on y a cepen-danc ajouté ie Thermoniétre de M. Michelynbsp;DU Crsst, amp; celui M. Christih, ou Ienbsp;Thermomètre de Suède ; on a aulTi changenbsp;Ie Tltermoriiètre de M. REAUMtiR en cenbsp;qu’on y a fixé la chaleur de I’Kaii bouillante anbsp;TOO, au lieu que Ia plöpart des Phyficiens nenbsp;Ia piacent qu’a 80, amp; que M. Mart in E nenbsp;l’avoic eftimée être que Ia chaleur de l’Efpricnbsp;de Vin bouillant , ce qui revient a 180 dunbsp;Thermomètre de Fahrenheit, ou a dö dunbsp;Thermomètre a Mercure de M. de Luc. M.nbsp;Mart INE avoit auffi placé Ie Zero de M,nbsp;Reaumur a 34 de Fahrenheit au lieunbsp;de Ie mettre a 32; on 1’a replace ici a 32.
5 198. M. DE Luc a fait, dans Ie § 428—¦ g 435 de fon admirable Ouvrage, une enumeration des principaux Thermomètres , dans la-quelle il a principalement fuivi Ie Dofteurnbsp;Martine , excepté dans Ia dicuflion dunbsp;Thermomètre de M. Reaumur; Mais nous
M
-ocr page 200-17 S Dissertation sur la comparaison
avons parlé aflez au long de eet excellent morceau.
5 199. Enfin Ie célébre F. Cox te a traité fort en détail des différens Thermomètres dansnbsp;foa Traité de Météorologie, amp; il a donné unenbsp;Table détaillée des Thermomètres de ia:nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,
Michely , Celfius , Fahrenheit, Reaumur , de Vljlst Hawksbée, Lange, Fricke. {V. g 259.)nbsp;Amontons. II a en outre parlé, d’après M. Mar-TINE, d’un grand nombre d’autres Thermomè-tres. II a donné auffi dans Ie 7“^ volume desnbsp;Mémoires préfentès a VAcadémie ,nne comparai-fon plus détaillée entre les Thermomètres denbsp;]MM. Reaumur, Fahrenheit amp; denbsp;lIsle.
C H A P I T R E II.
Deferiptipn d'm Tableau général de comparaijon, Ö* Réflexions Jur ce Tableau.
Voila done un aflez grand nombre de Tables de comparaifon, mais quifont toutes férentes les unes des autres. Je ne m’arrêterainbsp;pas a faire voir ce qu’on pourroit trouver denbsp;défeaueux dans cfaacune d’elles: mais je menbsp;contenterai de remarquer que ces défauts fontnbsp;de deux fortes. Ils proviennent en effet i^.nbsp;d’une détermination inexaèle des points fixes;nbsp;2“. de ce qu’on n’a pas fait attention aux diffé-ïences qu’rf y » entre des Thermomètres de
-ocr page 201-DES ThERMOMÈtreS.
Mercure amp; des Thermomètres i Elprit de Vin. Or comme Ie Merciire amp; I’Efpric de Vin nenbsp;fuivent pas la même Loi de dilatation, ïi epnbsp;refulte, que deux Thermomètres, l’un a Mercure, I’autre a Efprit de Vin, ne feront pasnbsp;d’accord dans les dégrés intermédiaires, qnoi-que leurs échelles foient graduées par des pointsnbsp;fixes, auxquels on a donné Ie même nora, ainfinbsp;que nous l’avons démontré èn détail ci-deffus.nbsp;Or les Phyficiens, qui one publié des Tableauxnbsp;de comparaifon, n’onc pas, fait attention a ceitenbsp;difference. (157)
5 2or. Nous croyons done qu’il efl: abfolu-ment nécelTaire d’avoir égard a cette difference: mais par cette raifon, comme auffi a caufe denbsp;quelques determinations que nous avons adop»nbsp;tées, notre Table différera, beaucoup de celles dont nous avons fait mention. Nous avonsnbsp;annoncé les raifons de nos determinations: nousnbsp;les avons développées, dilcutées: c’efl: au Lec-teur a .juger fi noui avons atteint la vérité.nbsp;Nous aurions volontiers ajouté a eet Ouvragenbsp;les Tables des autres Phyficiens : mais ellesnbsp;1’auroient trop grolli: nous tacherons de fubve-nir a ce defaut par quelques courtes remarques.
fiSrt Pas même M. de va Lande, dans U Table de com-piraifon qu’il a donnée, quoiqu’il dife (Is c: p: 212);,, Nous „ devons avercir que Ie Thermomitre, fur lequel ces obrervationsnbsp;„ (celles de 1759) ont été fakes, eft d’Efpric de Vin, paree quenbsp;„ l’on a obteivé que deux Thermomètres, dont 1’un eft de Mer-„ cure I’autre d’Efprit de Vin, amp; que l’on aura mis parfaitemencnbsp;gt;• d’accord è l’Etu bouillante amp; è la congèlation, ne te fontnbsp;11 pas pour cela dans les dégrês intermédiaires 1 Ia dilatabilltênbsp;,gt; de ces deux fubftances ne fuit pas la même échellc.*;
M 2
-ocr page 202-i8o Dissertation sUR la comparaison
5 202. On ne fauroit s’attendre a voir places, da is Tableau de comparaifon, tous lesnbsp;Therniometres connus , amp; cela de dégré ennbsp;dégré, depuis Ie plus grand froid, jufqu’a lanbsp;chaleiir dii Mercure bouillant: outre que lenbsp;Tableau en deviendroit trop étendu, cela fe-roic enliérement inutile: la nature de Ja chofenbsp;me paroit prefcrire elle même quelques limites.
Un Tableau general de comparaifon doit nous fervir a poHvoir reduire d’un coup d’ceilnbsp;a un feul Thermomètre , tel qu’on le defire,nbsp;les obfervadons faites fur difi’érens Thermomè-tie.s amp; qu’on trouve en différens ouvrages.
1) efb done inutile de tracer fur ce Tableau ks Thermometres qu’on ignore avoir jamaisnbsp;fervi a des obfervadons. Cette raifon nous anbsp;determine a en exdure ceux de Bergen de Lu-
II feroit e'galement inutile d’y placer les Therniomètres qu’on fait n’avoir fervi qu’anbsp;deux ou trois, ou Jiun très-petit nombre d’ob-fervations, amp; cela dans quelques circonltancesnbsp;pardcuüères : fur tout fi Ton en trouve unenbsp;comparaifon fufRfante ; dans I’Ouvrage raetnenbsp;dorit ce Tableau fait partie, ou, fi ces Ther-momètres ne font qiie irès-peu différens, ounbsp;inénie feulement différens en nom, de ceux quinbsp;fe trouvent for le Tableau. Nous avons exclusnbsp;en confequence de cette reflexion, lesThermo-rnèrres de Sausages, Mayer i Barnsdorf, Lange ^nbsp;I'ovAer ^ Miles ^ I’ancien Thermomètre de denbsp;JJlfle . le fecond Thermomètre de Derham,nbsp;Ck celui' de lievillas.
-ocr page 203-iSi
BES Thermometres.
§ 203. Pour ce qui eft des Tliermotnètres mêmes, il feroit inutile d’en étendre les Echelles au de-lk des dégrés qu’on fait avoir étd ob-fervés, ou pu être obfervés fur chacune d’elles.nbsp;Cela obfcurciroit la Table inutilement. C’eftnbsp;ainfi qu’il efl inutile d’étendre les echelles denbsp;l’ancien Thermomètre de Fahrenheit, denbsp;fon Thermomètre a Efprit de Vin, du hiuxnbsp;Thermomètre de Fahrenheit, des Ther-momètres de Kirch, Hanovo, la Hire, Kolcni,nbsp;CruquitiS, Hales, Edimbourg, la Court, au delanbsp;de la chaleur dü fang, ou-plus de 5 ou'6-dégresnbsp;au-deflus amp; il feroit e'galement inutile, d’éteh-dre les mêmes echelles au-dellbus du Zero,nbsp;OU plus de 5 ou 6 dégrés au-deflbus du. Zeronbsp;de Fa hrenh eit; nous avons done cru pou-voir nous difpenfer de donner une plus grandenbsp;extenfion a la Table. II en ell de même dunbsp;Thermomètre aEfprit de Vin deM.REAjiMUR,nbsp;qu’il feroit inutile d’étendre ati de-ia de 22^.nbsp;puilquèda liqueur fe gèle alqrs (§18.103). ’ ijnbsp;feroit inutile auffi d’étendreFEohelle^dc,Newton au de-Ia de—24 de.FjSiHeEN-HEiT pui?-que l’huile de Lin fe gèle a—2411 de qq Thermomètre (158). II leroit même a la rigueurnbsp;inutile d’aller au- deffou^ dq -pplfit de congelation , Newton lui-même n’étant pas allénbsp;au delg. Les Thermoraètres PE LtrCi denbsp;Reaumur, de Brisson, de du Crest denbsp;Fahrenheit de DE L’IsLE,d’AMoNTONs,nbsp;de SpÉ-DE-i f^ront les, feuls que nous gten-drons jufqu’a i’Eau bouijlan§e,: ét ceu^ g’e-D Enbsp;LüC (a Mercure) de Fahrenheit , de Sui,;,)?;nbsp;de DE l’Isle, amp; de Newton, les ftuh q^ue
(gt;58) Nov; Com, 'petrop, Tomus Vitï, p, jjj.
182 Dissertation sür u comparaison
nous etendrons au-deflus de I’Eau bouillante, amp; ^ hormis le dernier, beaucoup au - deflbusnbsp;du Zero deFjiHRENHEiTj 4 quoi nous ajou-terons pour ce dernier article le Thermomètrenbsp;de DU Crest; non qu’il ait rc'ellement fervinbsp;a de pareilles obfervations; mais paree que M.nbsp;DU Crest y a réduit les grands froids obfer-vés en Sibérie amp; ailleurs , amp; qu’on pourranbsp;jnger par-Ja li ces reduftions font exaftesnbsp;ou non.
§ 204. II faut enfin qu’une Table de cora-paraifon foit difpofee de fayon, qu’on puilTe comparer le plus facilement les Thermomètresnbsp;qui font le plus en ufage. C’eft pourquoi nousnbsp;avons placé ces Thermomètres dans un ordrenbsp;different de celui dans lequel nous les avonsnbsp;décrit dans cet Ouvrage. Nous allons en fairenbsp;l’énumération fuivant ce nouvel ordre, ennbsp;y ajoutant les § dans lefquels nous en avonsnbsp;parle en détail. Un trait plus fort fert a distin guer, dans la Table de comparaifon les dé-grés qui font au-deflus de Zero de ceux quinbsp;font au-d,eflbus.
5 205. Thermomètres les plus ufités.
N®. I. Thermomètre a Mercure de de Luc
5 31.
Ce Thermomètre eft le Thermomètre a Mercure de Reaumur, improprement ainfinbsp;nomrné.
N'’. II. Thermomètre a Efprit de ViA de de Luc § 31.
-ocr page 205-SES Therhomètres. 183
N®. III. Vrai Thermomètre a Elprit de Vin de Reaumur § 81—§gt;5-
Nquot;. IV. Faux Thermomètre a Efprit de Vin de Reaumur,différent du précédent,unique,nbsp;ment en ceci, qu’on a mis la glacé qui fond knbsp;Zero, comme M. Reaumur l’a fait lui-mêmenbsp;dans la fuite: ainfi Ie Zero eft placé a 0.8 dunbsp;yrai Thermomètre de Reaumur, § 97.
Si, comme Ie font la plüpart des Phyficiens, on ne met pas de difFérence entre les Thermo-mècres a Mercufe amp; a JEfprit de Vin, amp; ünbsp;Ton prend 80 pour Ie vrai point d’Eau bouillan-te, ce Thermomètre coïncidera avec N°. i.nbsp;C’efl ainfi qu’en ont agi Meffieurs la Lande ,nbsp;Houttuin amp; d’aucres.
Les Thermomètres a Mercure de M. N o r-LET feronc d’accord avec ceux a Efprit de Via jufqu’a 15 au-deffou3 de Zero. §, 102.
ftlon M. D E L ü c amp; notre Table , l’Eau bouilhnte eft
. . . ........ 100,4-^
Le Pere Cotte . . . 105. ou 108 nbsp;nbsp;nbsp;( g., j» *,
fLa Table rte M. l’Abbé RoZIER. ... HO (
M. Marïine ....... nbsp;nbsp;nbsp;80 » 180 da f;
Et le o a 34 de Fahrenheit; mais chez tous les autres a 32: amp; chez nous, felon M.nbsp;DE LuCj a 30.2 pour N®. Ill amp; a 32 pournbsp;No. IV.
En fuppofaht un Thermomètre k Mercure, chaque dégré de M. Reaumur, ou de M.nbsp;DE Luc N**. I,en vaut 2|de Fahrenheit.
M 4
-ocr page 206-ϧ4 Dwsertatióm sur la COMPARAISON
V. Themontètre h Mercure ^^^Faren-heit 5 47.
JNquot;», VI, Thermomètre de de l’Isle § 116.
VIL Thmnomètre de M. Celsius § 13 s.
Nquot;. VUL Thcrinomètre de S.Troemer, au-trement dit Thermomètre de Suède ^ ou de M, Christin de Lyon. § 133.
Tous ces Thermomètres étant a Mercure, font Gompare's de la même maniére par tous lesnbsp;Phyficiens: excepté quand on les compare aunbsp;Thermomètre de M. Reaumur, pris pournbsp;Etalon ; car ou Ton confidére alors Ie Ther-momètre comme un Thermomètre a Mercure,nbsp;ainfi que Ie font la plüpart des Phyficiens, (159)nbsp;les comparaifons font dilpofées felon ce quenbsp;nous avons dit N®. IV.
Selon nous, l’Eau bouillante eft a 100, ou 100.4 du Thermomètre de M. Reaumur,nbsp;'amp; felon d’autres Phyficiens, a raifon de diffé.nbsp;rentes determinations qu’ilg ont faites de l’E-chelle de M. Reaumur. Voici quelquesnbsp;comparaifons.
(159) M. t’liL* lui-TOÏme en a agi aioG dam Ia comparaifon qu’il B faite entre Ton Thermomètre amp; celui de M. Riaumuk.nbsp;Mimtirtt de VAcademie I749* P Jo» _
-ocr page 207-BES Thermomètres.
felon nous, Ie 30 dég. de Reau, N®lt; in_, eft a 21:9
- - 22.8
felon M. Rozier . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;20
felon M. CoTTE nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;21^
Le Point de congelation eft felon nous a 'loj-de DU Crest; felon M. CoTT E nbsp;nbsp;nbsp;-pf
La proport, des dég. eft fel. nous 20 DC=:i8-ö3' R.
felon M. Gotte 2oDCc= 21. R,
N'’. X, Thcrmomêcre h Mercwe 4e M. Br'is-so’N 5 112.
XI. Thermometre a EJfirit de V'm § 112.
N®. XII. Angien Thermomètres de Fahrenheit 5 33-
N®. XIII. Nouveau Thermomètrè de' Fahren-' HEIT a Efprit de Vin. § 41.
N®. XIV. Premier Faux’Thermometre de Fa-R ENHEIT 5 58.
N®. XV. Second Faux Thermomèfre öV Fahrenheit 5 58.
Les de'gréi de ces trois dernières Echelles étoient anciennement quatre fois plus grands;nbsp;maïs ils etpient didfés en quatre fous-divifions;nbsp;de forte qu’il faut multiplier ces dégré.s par qua.nbsp;tre , (Sc y ajouter les fous - divifions ou pedisnbsp;dégrés, pour les reduire a cette Tablfc- § 42.
-ocr page 208-Dissertation sur ia comparaisoii
XVI. Thermomètre de Kirch 5 lt;^3*
Mais on fent d’après ce qui a été dit 5 J 64, 66, que cette comparaifon ne fauroit êtrénbsp;exafte pour tous les dégrés.
N®. XVII. Ancienne Echclle de’B.ktnovr ^6j,
JJJ®. XVIII. Nouvelle Echelle de Hanow § 5* lt;58
5 207. N°. XIX. Thermomètre de M. la Hire 5 137-
felon Nous . i ^ 30 Re: reviennentaSi.; L.H | ||||||||||||||||||||||||||
|
L.H.
1-7
1.61
1.8
X-a OfOpOrtion des dégrés eft,
felon Nous I R M. Braun i R
M. COTTE I R
N®. XX- Thermomètre dc M. A m o n t o n s J 154.'
Nous avons reduit en décimales de pouce les lignes, OU 12e. parties de chaque dégré ounbsp;pouce, de M. Ahontons.
felon Nous le 30 deg. de Reau. eRa58 ig M. MARTINE30......58.25
N“. XXIV. Tliermomètre d’Edimbourg § 182.
Nos dégrés intermédiaires différent de ceux de la Table du Dodleur Mar tine paree quenbsp;nous avons fait attention a la difference qu il ynbsp;a entre im Thermomètre a Efprit de Vin amp; unnbsp;Thermomètre a Mercure.
No. XXVII. Thermomètre lt;/?Newton5 147.
La comparaifon eft la même que dans la Table du Dodteur Martine.
5 208. Si l’on ajoute a ces vingt-fept Ther-niomètres tous ceux que nous avons déja décrit, CU que nous décrirons encore, on en connoitranbsp;plus de cinquante, dont on A’eft fervipaur un
-ocr page 210-i88 Dissertation sur la comparaison
grand nombre d’obfervations, fans compter tons ceux qu’on a employé avant 1’invencionnbsp;des Therroomètres comparables. On volt denbsp;Ik, combien i] eil utile, pour éviter une terrible confufion, amp; pour tirer de Toubli un grandnbsp;nombre d’Obfervations intéreffances, de rédnire.nbsp;tous les Thermomètres è une Echelle coriflan-te, amp; de faire parler, pour ainli dire, la menie langué a tous les Obfervateurs. II y a desnbsp;Obfervations, qui ont paru étonnantes, ou im-
poffibles, par cela feut qu’on a mal connu les Thermomètres, ou qu’on les mal are'duit: M.nbsp;DE Luc en a rapporté des Exemples remar-quables (i6o) amp; nous en avons cite auffinbsp;(§103): on en trouvera encore un autre dansnbsp;un moment. § 212, Nots IÖ3.
§ 209. Mais,_quelles quefoient I’exaftitude
amp; la circonfpedtion que nous avons taché d’em-ployef, il y a cependant une difficulté dans notre Table de comparaifon, qui me paroïcnbsp;jufqu’a préfent infoluble.
Nous avons vu que Faurenh eit a fixe la chaleur du fang a 9Ö dégrés de fon Thermo-mètre, amp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4 s’en efi; fervi comme d’un point
fixe: Or Ton Volt par notre Tableau de com-, paraifon, que ce dégré fe rapporte a *2 8.5 danbsp;Thermomètre a Mercure de M. de Luc. Maisnbsp;nous avons vu (g 94.109,) que M. de Reaumur, M. Brisson, amp; M. DE Luc même,nbsp;ont fixe cette chaleur du fang, a un point quinbsp;revient a 29.9 du Thermomètre de M. de Luc,nbsp;ce qui fe rapporte 399.3 de FAUKENurix, amp;nbsp;differe par confequenc beaucoup de 9 5.
(160) Voyez la p. au 3P7 Tome. I.
-ocr page 211-DES Thermomètres.
§ 210. La première conjeftirre qui m’eft venue dans l’Efprit pour réfoudre cette difficul-té eft , que Fahrenheit, ayanc d’abordnbsp;déterminé ce point 96 fur fes Thermomètres knbsp;Efpric de Vin, il l’auroit confervé enfuite furnbsp;fes Thermomètres a Mercure, gradués d’aprèsnbsp;o amp; 212 , fans examiner de nouveau a quelnbsp;dégré il auroit dü Ie placer fur ces nouveauxnbsp;'i’hermomètres, fur lefquels il auroit dil êtrenbsp;placé un peu plus haut que 96, paree que Ienbsp;Mercure n’eft pas retardé dans fes dilatations,nbsp;comme l’Efprit de Vin , par une caufe con-llante , ( g 18. ): je trouvois même quelquesnbsp;raifons qui me paroiflbient confirmer cette con-jefture; mais les Experiences de M. Braunnbsp;me forcerent de l’abandonner.
5 211. M. Braün (iiSi) a trouve' par un grand nombre d’Expériences, faites a Peters-bourg, que Ie Thermomètre de M. D e n’I s L Enbsp;ne montoic, dans la bouche de plufieurs per-fonnes, qu’a 96 amp;95, ce qui revient a pö.S amp;nbsp;98 de Fahrenheit; amp; par conféquent parnbsp;un milieu a 97! ; ce qui ne dilFére que d’unnbsp;dégré amp; un quart de la determination de Fa-hreNheit même: difference qui peut aifé-msnt prpvenir des circonftances de fExpérien-ce, car nous avons vu ci - deffusquot; que la chaleurnbsp;naturelle d’une perfohne a étë trouvée de 97nbsp;dégrés par M. M a r t i n e (§ 182). Or puifquenbsp;Ie Thermomètre de M. del’Isle eft graduénbsp;par la congèlation amp; l’Eau bouillante, qu’il eftnbsp;de Mercure , amp; que, nonobftant, la determination de Ia chaleur du fang revient a-peu-
CiSi) A'av:, cer/i, Pstropi Toin. XlII. p. 42*.
-ocr page 212-prés a celle de Fahrenheit, il efc dair que la conjefture dont j’ai parlé ne fauroit êtrenbsp;admife. (lóa)
5 212. Puis done que d’uncóté, les Experiences de MM. Martine amp; Braun coïn-/ cident avec celles de Fa h R e n h e i x, qui font encore confirmees par celles de Newton,nbsp;5 148, amp; de SuLZER 5 188, amp; que cependantnbsp;de l’autre cóté la détermination faite par MM.nbsp;Keaumur, Brisson, amp; de Luc, a poi,nbsp;ert exaéle, amp; confirmée en outre par les Experiences d’AMONTONS (163): amp; puifquWnbsp;ne fauroit par conféquent fuppofer de Terreurnbsp;d'aucun cóté, dira-t-on pour refoudre la diffi-culté, que cette chaleur du fang difFére en dif-
(lóa't M. E K 8 BE R G a fait aufS un grand nombre d’Expd-rienccs iur ce fujet , en pUfanc Ie Thermomètre fut diverCes parties du corps, CSe en répétant les Expériences dans des temps oü les tenipératures de l’Air étoient trés • différentes. 11 anbsp;trouvé des différences trés - confidérables, que nous ne faurionsnbsp;examiner ici. 11 fufüca de dits, que la plus grande chaleur denbsp;Ia poitrine a écé trouvfe i 37 du Tliennomhtre de Suède, cenbsp;qui levient ii 98.6 de celui de Fahrenheit. V. Mém, denbsp;L’Acad. de Suède Tome XXVI. p. 3C0 de la tradudlion alle-
jijjnds»
C163) M. Martine fDernier Efai § 43) rédiiit les dègris trouvès par Amontons, ffavoir, 58?-, 584^, sS/j.nbsp;58’j, Sli’j» 91-92.93. de 1’Echelle de M. 1’ahrennert :nbsp;inais cela provient de ce qu’il n’a pas fait une comparaifonnbsp;«satTe entre ces deux Theniiométres ; il place 51/^ il 32 de M.nbsp;F.'hrsnheTt amp; il ne fait pas de diftindtion entre un Ther-luouiètre é Efprit de Vin, amp; un Tlierinomèrre é Mercure. D’oinbsp;!’on voit combien les o-bfetvations peuvenc êtie changdes painbsp;uue iiduftion plus ou inoins exsdit* des Thcruiouidtres*
-ocr page 213-Ï)ES ThERMOM èTRÉS.
ferens climats? Que la France amp;la Suiffe étant des pays^ plus chauds que l’Angleterre, la Hol-kndc, OU la Ruflüci la chaleur du fang ydoitnbsp;être auffi plus grande? Cette réflexion paroi-trnit aflez plauiible j fi des Expériences faites 4nbsp;Surinam, n’y étoient diredlement oppofées.nbsp;Nous allons les préfenter ici en détail pour fer-vir de preuve a notre aflertion. Le Ther-momètre dont on s’eft fervi étoit fuivant l’E-chelle de Fahrenheit: on Ie plajoit dans la bou-èhe de perfonnes, toutes bien portantes, amp; quinbsp;ne s’étoient pas échauffées par quelqu’exercicenbsp;corporel, ou dont Je co^s ne s’étoit pas ré-froidi par Ia pluie amp;c. Enfin on a répété cesnbsp;Expériences en difFérens temps fur les mêraesnbsp;perfonnes. (164)
Nlt;j I Agé de 44 Ans: syant ét(S i Sur!, pendant 14 aas. chal.pS
3 ——— 36 . nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.16nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;—. pgr
6 nbsp;nbsp;nbsp;------- 32 nd k Surinam . nbsp;nbsp;nbsp;;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;95
S Négre C- 38 ayant été il Suiinam pendant 30 — nbsp;nbsp;nbsp;94
11 nbsp;nbsp;nbsp;-Q- 61 nd i Surinam t , nbsp;nbsp;nbsp;— 94
I2,unJeune C-ia nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;—•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;93
I, 2, 3, 4, 5, 6, font des hommes blancs: N^. 4 un blanc qui s’étoit arrêté pendant plus de 20 Ans aux Indes Orientales, h
(1C4) Vuyez Uil Recueil hollandois dont le litre eft HoUett^t l’A'é.aiyn Xoine I p. 10,
-ocr page 214-192 Dissertation sür la comparaison
h cóté de Guinee amp; a Surinam; N®. 8, 9, 10 font desNegres nés a la cóté de Guinee;N“. iinbsp;amp; -is deux Créoles ou Negres nés a Surinam:nbsp;Or, nonobjfiapr ces difFérentes qualités, la cha-kiir du fang’eff de gó pour prefque tous cesnbsp;ivi'dividus: amp; elle n’eft que de 94 pour les deuxnbsp;p'eribnnes les plus agées N». 8 amp; N». ii.
§ 213.11 eft done prouvé, je crois, que cette deference ne provient point de celle du climat.nbsp;Du it t on que la fa§on de vivre, exceffivementnbsp;d-Poiue , qui n’ell que trop générale a Suri-iiam;, afFoibiit Ie corps amp; en diminue la chaleur?nbsp;ïi feroit diflicile d’etre fatisfait par cette repon-fe. J’avoLie ne pouvoir téfoudre la diftieukénbsp;que prod uit la düFérence dont il eft queftion.nbsp;Èile ne feta cependant, j’efpére, aucun tortnbsp;a i'exaditude de notre Table.
; ~ C H A P I T R E IIL
CenpJerations fur la ^eftion, guelle dc tout es . ’ IcT^chelles quon viem'de dècrire, mèriteronnbsp;'d'avoir 'la p'éfsfence Juf les aiitres?
§. 214.
^/ uoiqne i’on puiffe réduire au moyen d’une boiuie Table dfi comparaifon . tous les dilFérensnbsp;'1'iiermomètres, a une feuie Echeiie a volonté,nbsp;il l'e/oit cependant plus commode que les Obfer-vatciirs s’accordall'cnc dans la lUite a fe fèrvir
partouc
-ocr page 215-3E,S TriERMOMÊTRES.
partout de la même. Maïs ce Touhait ne fera vhiifemblablement jamais accompli* efl difficile de changer des coutumes écablies , fur^.nbsp;tout lorfqu’elles font fortifiées par quelquenbsp;gloire nationale imaginaire. J’ai cependantnbsp;fouvent oui demander a des perfonnes fort in*nbsp;ftruites, quel feroit celui des Thermométres, ac*nbsp;tuellement ufités, qui mériteroic d’etre préférénbsp;a tous les autres ? Quel feróit celui que lesnbsp;Phyficiens devroient s’accorder a choifir, fi Icnbsp;fouhait dont nous venons de parler s’accom*nbsp;pliflbit ? II n’eft pas poffible de répondre anbsp;cette queftion, A moins qu’on n’examine commenbsp;il faut les différens üfages auxquels les Ther-momètres fervent, auxquels ils doivent fervir,nbsp;öu, auxquels il feroit a fouhaiter qu ils pulTentnbsp;fervir.
5 315. L'e feul ufage auquel les Thermomé* tres fervent afluellement, amp; Ie prémier ennbsp;efFet auquel ils doivent fervir, efl d’indiquernbsp;s’il fait plus chaud ou plus froid qu’il ne faifoitnbsp;S un temps donné. II fuffit pour'cela, que lesnbsp;Thermométres foient déterminés par deuxnbsp;points fixes, quels qu’ils puilTent être. Tougt;nbsp;tes les echelles font done, a eet e'gard, éga-lement bonnes. II faut feulement que les Ther-momètres puilTent indiquer routes les dégrésnbsp;de Chaleur amp; 'de Froid qui ont lieu partout , amp; par conféquent qu’ils foient com*nbsp;pofés d’un Fluide qui ne fe gèle jamais parnbsp;Ie plus grand Froid naturel, amp; dont Ia nature ne change pas par Ie laps do tempr»nbsp;Or Ie Mercure eft certainement de toüs ksnbsp;fluïdes Ie plus propre pour répondre a cenbsp;N
-ocr page 216-191. Dissertation sür i.a comparaison
but, comme M. de Luc 1’a prouve en détail. (165)
§ 21(5. Mais quoiqu’il foit parfaitement indifférent, pour remplir ce premier but, de faire ufage de tel ou de tel Thermomècre , toutesnbsp;les echelles ne me paroitroient pas egalementnbsp;fatisfaifantes. Des dégrés arbitraires, commenbsp;ceux de M. Fahrenheit par ex: ne fatis-font pas Tefprir. _ Qii’exprinaent 48 , 96 , o ?nbsp;Rien que les diftances d’un point a pris vo-lonté. Je juge done les Méthodes que M.nbsp;M. Reaumur, he l’Isle, amp;Sulzernbsp;ont employees, beaucoup plus philofophiques ;nbsp;amp; je (donnerois la preference aux. Echellesnbsp;qui revcillent en même temps une idee connuenbsp;dans I’efprit, une idee qui faffe connoitre unnbsp;certain elFet de la chaleur : en un mot auxnbsp;Echelles qui expriment en même temps lanbsp;quantité de dilatation ou de condenfation dunbsp;fluide dont on fe fert. 11 eft néceflaire pournbsp;cet effet, de prendre pour baze un certain état'nbsp;du fluide qu’on employe: je préfe'rerois le pointnbsp;de Glace qui fond a celui d’Eaii bouillante,nbsp;paree que le premier de ces points eft fixe, amp;nbsp;qu’il ne depend pas , comme I’autre , de lanbsp;preftion de I’At-mofphere. Auili y a t - il quel-que chofe dans TEchelle de M. de l’Islenbsp;qui paroit repugner , peut - être cependantnbsp;plus a la coutume , amp; aux préjugés qui ennbsp;font la fuite, qu’a’la nature de la chofe: fa-voir, qu’on ne compte que dcs dégrés de condenfation, amp; par confequent un nombre de.
(1ÖS) p. 285 Tome I.
-ocr page 217-195
bts Thermomktres.
dégrés d’autant plus grand que la chaleur efl plus petite..
Je regarderois done l’Echelle de M. Re aü-M u R comma la meilleure amp; la plus philofophi-que, fi M. Reaumur avoir employé dii Mercure ; mais fi Ton vouloit compofer unnbsp;Thermomètre a Mercure d’après les mêmesnbsp;principes, il n’y auroit qu a placer 14.5 a l’Eaunbsp;bouillante (§53) O'Jh 's’if e'tok für que Ie pointnbsp;d’Eau bouillante fut placé far I’Echelie de Minbsp;Suez ER avec routes les précautions convena-bles, (§ xgy) ce dont on pourroit douter, cet-te échelle feroit aflurémenc Ja plus parfaite denbsp;toutes pour remplir Ie prémier but dont nousnbsp;venons tie parler.
§ 217. Les Thermomètres, dont nous nous fervons, n’indiquent que la difference de temperature : mais , felon fétymologie du nom,nbsp;ils devroient exprimer les vrais dégrés de clia^nbsp;leur, la chaleur abfolue. La mefure de la chaleur vraie amp; ahjolue , eft Ie fecond but qu’ilnbsp;faudroit que les Thermomètres puffent reiii-pliti Deux détefminations feroient néceffairesnbsp;pour eet effen 1°. Celle du dégré auquel ilnbsp;n’y en a en effet aucune chaleur dans la Nature«nbsp;OU la determination du vrai Zero du Thermomètre» La determination d’un fluïde, in-diquant par des dilatations égales, ou du moinsnbsp;conflantes, des différences égales de chaleur:nbsp;que fi par ex: on avoit déterminé au juffe Ie vrainbsp;Zero^ Ie 48= dégré exprimat une chaleur doublenbsp;de eelle qu’indique Ie 24= dégré. Nous difcutc*nbsp;rons ces deux determinations.
N 3
-ocr page 218-ipö Dissertation sur la Comparaison
§ 2iS. II faiit done avant routes chofes determiner Ie dégré auquel on puilTe dire qu’il n’y a plus de chaleur dans la Nature, amp; placernbsp;Ie Zero du Thermomècre a ce dégré. Mais lanbsp;determination exaiSle de ce dégré eft impoffible,nbsp;au moins jufqu’a prefent. II eft cependant certain que rEciielle de M. Reaumur en ap-preche Ie plus, amp; peut-être même qu’ellenbsp;n’en eft pas fort éloignée: c: a: d: qu’il n’eftnbsp;pas improbable que Ie Zero de cette Echelle nenbsp;fok pas fort éloigné du vrai Zero de la Nature.nbsp;C’eft ce que M. M a i r a n a mis dans un grandnbsp;jour. (i66) Nous allons Ie fuivre entiérementnbsp;dans ces recherches , a quelques légères differences prés.
Experiences par lefquelles M. ÜRAUNacon-gèlé Ie Mercure. Le plus grand dégré de froid tju’il ait pu produire alors a été de 720 dégrésnbsp;du Thermomètre de M. DE l’Isle; ce quire-vient a 387 dégrés au-deftbus de Zero du Ther-momèire a Mëreure de Re a umur, ou plutótnbsp;deM. DE Luc. Mais, le même jour, M. Lo-MONOSOW a produit im dégré de Froid quinbsp;monte, au rapport de M. M a i r a n , a 592 denbsp;rEchelIe de M. Reaumur. 11 eft bien fürnbsp;que toute chaleur , tout feu, n’étoit pas expul-fé de ce mélange: car puifque nombre denbsp;Fluïdes, même le Mercure, fe changent ennbsp;maffes folides par une augmentation de Froid,nbsp;il eft plus que probable, qii’ils fe changeroientnbsp;tous en corps folides, fi I’on en pouvoit.chaffer
066) Mémoires de rAcadémie 1765 P-
-ocr page 219-IP7
DES THERMOMiTEES.
tout Ie feu : mais on n’a pu parvenir a faire gèier l’Efprit de Vin qui brule i^poudre, amp;nbsp;quelques huiles eflencieiles : il reiloic donenbsp;encore du feu dans ces corps.
5 219. Le froid, produic artificieüepient, eft d’autanc plus grand que' le froid naturel de 1’Airnbsp;l’eft d’avantage. C’ell ce que M. Braun anbsp;éprouvé dans le cours de les adinirables Experiences fur la congelation du Mercure, Lenbsp;Froid de l’Air ne montoit, pendant ces Experiences, qu’a 212 de rEchelle de M. del’Isle,nbsp;oü a 42J au-deflbus de Zero de ceile de M.nbsp;Fa H R E N H E IT, OU 3—33 dc M. 11 E A U M U R.nbsp;Or, fi l’on a pu produire alors im froid artifidelnbsp;de 592 de'grés de Reaumur, quel ne feroitnbsp;pas celui qii’on auroit pu produire, fi l’on avoitnbsp;fait les mémes fïxpériences en Sibe'rie, ou M.nbsp;Gmelin a obLrué un,Froid de alli de l’E-chelle de M,, de l’Islk 011 de-i—125] de celle denbsp;M. Fa UREN HEIT, ou de—70 de celle denbsp;M. ReaUK'UR ? ou a Torneay oü le grandnbsp;Froid du 5 Janvier 1750 a fait defcendre lenbsp;Thermomècre de Suède a—89: ce qui revientnbsp;a—128 , de M. Fahrenheit ou a—71 denbsp;M. Reaumur? (167) Suppofons done qu’onnbsp;répétat ces Experiences dans ces concrées: fup-pofons encore que rintenfité du, Froid artifidelnbsp;augmente en rnême raifon que le Froid naturel denbsp;fJir au dejfous du point de congèlation; amp; fonnbsp;obtiendra ['Analogie fuivante.
de fAcedimie de Suddt. Toffie XXL p, 300.
-ocr page 220-ipS; Dissertation svr Ia comparaïson
CoraiTie 33, au-deffous du point de congelation : Ie plus grand froid obfervé a Petersbourg,
font a au-deffous du point de congelation ; Ie plus grand froid artificiel produit a Petersbourg:
4infi 71, au-deffous du point de congèla-tion, ie plus grand froid obfervé a Turnea, ^
font a 1274, au-deffous du point de congèla-tion; Ie plus grand froid artificiel qu’on pourroit produire a Tornea,nbsp;fuivant la fuppofition qu’on vientnbsp;de faire.
On pourroit même aller encore au.dela: car Ie Mercure defcendit, dans une des Expediences de M. Braun, jufqu’a 1500 de l’Echellenbsp;M. de de e’Isle, pu—720 de celle ide M.nbsp;Reaumur, amp; il fe gèla alors: en ce cas lanbsp;proportion précédente fourniroit 1550. Maisnbsp;on pouroit propofer des doutes contre l’exac-titude de cette Experience.
Si la fuppofition que nous venons de faire ^ d’après M. MairaN , avoit réellement lieu,nbsp;Ie Zero de l’Echelle de Reaumur (§ 81) fe-S roit encore tfop haut. Mais il n’eft pas apparent que Ie froid artificiel fuivit cette proportion : une raifon plus petite me paroitroitnbsp;- plus probable, amp; en conféquence, il n’eft pasnbsp;improbable que Ie Zero de M- Reaumur nenbsp;foit pas fort éloigné de cèlui de la Nature: aunbsp;nioins eft-il fort probable que celui-ci n’eftnbsp;pas plus haut.
-ocr page 221-DES ThERMOMÈTRES.
L’Echelle de Reaumur, c: a: d: la pre'-tnière Echelle de ce Phyficien, oü looo indique Ie point de congelation, paroït done encore anbsp;eet égard, plus iatisfaifante que les antres. Auffinbsp;M. Ma IR AN n’a-t-il pas craint de fe tropnbsp;éloigner de la vérité, s’i! l’employoit, en Tuppo-fant qu’on doit en effet compter la chaleur ab-folue du point Zero de ce Tbermomètre.
§ 220 Si l’on vouloit employer, felon § 217, un Thermomètre a Mercure, dont Ie Zero futnbsp;fuffifant pour exprimer Ie plus grand froid,nbsp;qu’il pourroit y avoir en conféquence des déter-minatiops précédentes, öc dont les dégrés in-diquafient en méme temps une certaine pardenbsp;de la quantité de Mercure contenue dans lanbsp;boule, il n’y auroit qu’a placer au point de con-gèlation 3000 au lieu de mille; amp;metcre43,5nbsp;a 1’Eau bouillante. En ce cas i! y auroit encorenbsp;130 dégrés au delfous du plus grand froid dontnbsp;nous avons fait mention dans Ie précédent,nbsp;amp; chaque dégré feroic la trois mülième partienbsp;du Mercure contenu dans la boule au point denbsp;congèladon. Mais comme il y relde quelquenbsp;incertitude fur la pofition du vrai Zero, nousnbsp;ne confeiliérions a perfonne de changer l’Eehel-le de M. Reaumur pour cetce feule raifon.
^ 221. Nous paiïbns enfin a la dernière determination , a celle d’un fluide dont des dilatations égales expriment des dégrés égaux de chaleur. Nous avons vu qu’il faudroit que lesnbsp;Thermomètres fuifent compofés d’un pareilnbsp;fluide: maïs il eil aflez vraiferablable quitnbsp;n’exilde point: au raoins n’en connoifTonsnbsp;nous pas j ufqu’a préfent. Ou peut übviér a cenbsp;N 4
-ocr page 222-I
ÊGo Dissertation sua la comparaison defauc de deux %ons. i”. En employant Ie;nbsp;liuide qui en difFére Ie raoins; 2quot;. En examinant s’il feroic poflible de determiner combiepnbsp;ce fluide différe du fluide ideal dont nous ve-nons de parler- On efl; redevable a M. d enbsp;i.uc de la determination dp ces deux pointsnbsp;importans,
Nous avons de'ja vu (5 ij) les eondenr lations de TEipric de Vin formant une Sérienbsp;déóroilTante en comparaifon de celles du Mer-,nbsp;cure: M. D E L ü c, ayant fait des Experiencesnbsp;avec des Thermomètres compofés de différen-tes fortes d’Efprit de Vin , amp; d’huiles , anbsp;trouvé que la même chofe a lieii pour tons lesnbsp;fluides (iö8). D’ou il fuit que Ie Mercure eftnbsp;de tous les fluides celui dont d egales dilatations conviennenc Ie mieux avec des augmentations égales de chaleur: car des dilatations ëga,-les exprimeront des dégrés de chaleur égauxnbsp;pour un fluide, pour lequel l’accord dont nousnbsp;venons de parler, efl parfait,
g 222. Mais Ic Mercure s’accOrde -1 • il par-faitement avec. un parejl fluide, ou non ? M. BE LüC a trouvé qu’il s’en écarté, de fagonnbsp;que fes condenfations forment aufli une férienbsp;décroiïTante; mais il s’en écarté peu,nbsp;' Voici Ie Principe des Experiences de M. d.enbsp;Lnc (169). On peut calculer quel dégré Ienbsp;Mercure indiqueroit, fi fes dilatations étoiencnbsp;proportionelles aux vrais dégrés de chaleur.
flfiS) 5 4a8. M. r«qq. p. 2?3. (1693 § 4*2 fciiq. Tome L p, 085.
-ocr page 223-20 J
DES ThERMOMÈTRES.’
lorfqu’on plonge Ie Thermomètre dans un mélange d’un certain nombre de quantités d’Eau, chaufFées a un dégré connu. Si Ie dégré qu’onnbsp;obferve, en prénant routes les precautions con-venables, efl plus petit que Ie dégré qn’on anbsp;trouvé par calcul, comme il l’eft en elFet, Ünbsp;s’en fuit que Ie Mercuré fe tient plus bas qu’ilnbsp;ne Ie feroit,fi des dégrés égaux de l’Echelle ex-prifnoient des differences égales de ehaleui'nbsp;(170). II fuit done de ces Expériences quenbsp;des dilatations égales de Mercure expximentnbsp;en effet des differences inégales de chaleur.
5 223. M. DE Luc a recherché enfuite fui-vant quelle Loi Ie Mercure s’écarte de la vraie méfure de chaleur. II l’a déterminée par unenbsp;fuite d’admirables Expériences, mais que notrenbsp;Plan ne nous permet pas de rapporter ici. II anbsp;examiné ces Expériences par d’autres, amp; ennbsp;différentes manières'; de forte qu’il ne fauroitnbsp;y avoir de doutes flir leur exaólitude. Voicinbsp;!a Table, qui en préfente les réfukats (171).nbsp;La prémière Colomne efl: Ie Thermomètre anbsp;Mercure de M. de Luc: la feconde indique lesnbsp;dégrés auxquels Ie Mercure fe tiendroit fl lesnbsp;dilatations étoient proportionnelles aiix dégrésnbsp;de chaleur: la troifième indique les differencesnbsp;qu’il y auroit alors pour les condenfations dunbsp;Mercuré, de cinq en cinq dégrés. La Lettrenbsp;Z exprime Ie point de congelation, ou la distance de ce point au vrai Zero de chaleur. Znbsp;feroit done égal a mille fur Ie vrai Thermomètre de Reaumur.
C*7o) § 422 ee. Tome I .p. 295. C17O, P- 309-
S.02 PrsSERTATION SÜÜ LA COMPARAISON | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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II fuit de - la, que la Loi des dilatations du Mercure dilFére réellement peu de la Loi de Janbsp;vraie chaleur, amp; même fi peu que ces Loixnbsp;peuvent être prifes Tune pour I’autre en biennbsp;des occafions.^ II vaudra done mieux confervernbsp;l’Echelle ordinaire en dégrés e'gaux, que denbsp;diviier l’Echelle en dégrés inégaux , mais quinbsp;exprimeroient les vrais dégrés de chaleur. M.nbsp;DE Luc a cependant donné une Table de cesnbsp;dégrés (i7^)*
§ 224. II fernble done qu’i! n’y ait plus qu’un feul article a déterminer avec précifion, c’efl:
(173) !’• SOI.
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DES THERMOMt; tres.
Ie dégré Z. H refte a la. vérité une affez grande incertitude fur ce point : pais il y a,nbsp;comrae nous l’avons vu, des litnites au-des-fous defquelles on fait fürement que ce dégrénbsp;exifle. II eft p: ex: au-deffous du-ypo- dégrénbsp;de Reaumur, amp; vraifemblablement au - des-fous de-720 ( §220): Z eft done plus grandnbsp;que 590 OU tnême que 7201 amp; il eft vraifem-ble que Z ne tombe pas au-deflusdu Zero denbsp;Reaumur, amp; qu’il eft parconféquent plusnbsp;grand que 1000.
On peut done, en bien.des cas, regarder les dégrés de Reaumurcomme s’ils exprimoientnbsp;en effet les vrais dégrés de chaleur, fans crain-dre de tomber en de grandes erreurs, ou denbsp;prendre Ie Zero trop ba#.
SECTION (^U A T R I E M E.
Defcription de queJques Thermomètres moins con-nus, quon ne fauroit rédiiire, avec certitude, a des points fixes.
jl^vant que 1’ufage des Thermomètres comparables fut devenu univerfel, chaque Obfer-vateur employoit un Thermomètre particulier, amp; 1’on ne pouvoit ni s’entendre, ni comparernbsp;obfervations j eependant on en '3 publié uanbsp;grand nombre faites avec ces Thermomètres,nbsp;lefquelles ü feroit a fouhaiter qii’on put tirer denbsp;foubli, amp; rendre utiles, C’eft cequieftpos-
-ocr page 226-204 Dissertation-süR la comparaison
fible pour quelques-unes d’entr’elles; fort paree que les Obfervateurs out public queiques determinations dont on peut (e fervir pour faire unenbsp;réduftion, fqit paree qu’ils ont dans la fuice compare leurs Thxermomètres avec des Thermomè-tres comparables. iVous décrirons cette fortenbsp;deThermomètres dans cette fedtion, favoir ceuxnbsp;qu’on ne fauroit réduire d des Echelles connuesnbsp;avec affez d’exactitude , pour y faire pieincquot;^nbsp;ment fond.
XLII. Frémier Thermomètre de Der ham.
§ 226. Ce Thermomètre eft celui dont M, D B R H A M s'eft fervi depuis 1697 jufqu’en 1709,nbsp;lorfqu’un accident brifa ce Thermomètre Ie 22nbsp;Janvier. On trouve dans les Tranfaamp;ions Phi-lofophiques de la Socie'té'de Londres les obferva-tions que M. D e r h a M a faites au moyen denbsp;ce Thermomètre; favoir celles de 1699, dansnbsp;Ie Nquot;. 262. To/. 22 p. 343; celles de 1708.nbsp;NL 3C9. Pol. 25. p. 2385 : un extrait fortnbsp;court de celles du moisde Décembre 1708 amp;nbsp;Janvier 1709,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;321, p'ol. 26. p. 343. M.
De RH AM a donné quelques déterminations, qui nous fervirqnt a comparer ce Thermomètrenbsp;a d’autres; mais elles na fuffifent pas pour ob-tenir une certitude complette.
Ce Thermomètre eft compofé d’Efprit de Vin , amp; chaque dégré eft la dixième parcienbsp;d’un pouce.
Le point de congèlatiop eft a 82 (173) : ailleurs, (174) Derham lelixeaSo, ou
Cl73^ nbsp;nbsp;nbsp;324- P' A54«
Cl 74) nbsp;nbsp;nbsp;“'gt;2. p. 527»
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au plus haut a 82: amp; il dit encore,autre part (175) que ce point eft a 85 gt; amp; commencenbsp;a tan-e de la gélée blapche, lorfque le Thermo-metre eft a 90. Maïs 82 paroic être Je pointnbsp;done M. Durham parle avec le plus de certitude.
M. Derham rapporte aufli (176) que le froid, qu’il a pu produire pn jour qu’il faifoit fortnbsp;froid, au moyen de Neige amp; d'Efprits, ou denbsp;Neige amp; de Sels, ce qu’il a trouve a-peu-prèsnbsp;de la même force, a fait defeendre le Thermometre a 43. I! dit ailleurs (177), qu’il n’a punbsp;faire defeendre le Thermomètrc beaucoup au-deffous de 50 par ce froid artificiel; mais il nenbsp;marque pas de combien. La difference ne monte furement pas a 7 degres, amp; il eft.connu quenbsp;ce froid différe felon Je de'gre' de froid nature!nbsp;de I’Air, lorfqu’on fait l’Expérience.
§ 227. Si Ton compare ce Thermométte au Thermometre a EJprit de Vin de Fahrenheit,nbsp;en fe fervant de ces donnees, on trouve que
43 D reviennent a o. F 82 D - a 32
32 F.
ou
0.82 F.
Mais, comme les deux points de cqmparaifon font peu ëloignés 1’un de I’autre, il eft clait
ers' snp. P. !385'
11763 nbsp;nbsp;nbsp;321-
C‘'r) iN“. 2Ö2 p. 5V.
-ocr page 228-2o5 Dissertation svr la comparaisön
que ]es moindres erreurs peuvent devenir irti. portantes. II faudroit done trouver encore unnbsp;troifième point fixe, amp; j’ai taché de Ie dé-terminer de Ja fajon fuivante. II faifoit ex-ceflivement chaud en 1705. Le Thermometrenbsp;de M. Derh AM n’a monté au plus haut, le 2^nbsp;Jui!let,qu’a 170 dégrés:mais le 12 Juillet 1699nbsp;il fe tenoit a 178, c: a: d: a 96 dégrés au-deflus du point de congèlation: ainfi ee 178“nbsp;dégré reviendroit, fuivant Ia determination pre-céaente,a iio de FEchelle de Eaiirenh eit;nbsp;Or, on nefauroit fuppofer une chaleur de iionbsp;dégrés a I’ombre, furtout en Angleterre, oünbsp;J’Air eft aJTez tempéré; Je Thermomètre p: ex;nbsp;it’y eft monté qu’a 88^ pendant Texceflive cha-leur de 1750 (178).
Si l’on fixoit Ie point de congèlation a 85, 42 dégrés de M. Deuham en vandroient 32 denbsp;M. Fahrenheit, óii un en vaudroit0.7(519nbsp;amp; le 178e dégré reviendroit au 103® dégré denbsp;M. Fahrenheit. Si Ton plajoit enfin Jenbsp;point de congèlation a 90 , chaque dégré denbsp;M. De RH AM en vaudroit 0.68 de M Fahrenheit amp; Ie 178® reviendroit au 91.8, cenbsp;cjui fait encore une très-forte chaleur, maïs quinbsp;eft cependant très-poffible. Je ferois aulTi fortnbsp;por té a réduire Ie 90® dégré au 32® de M. Fa-H en heit, paree que 90 eft le point que IM.nbsp;D E R H A M nomme celui de gèlée blanche, amp;nbsp;que le 32® de JVï. Fahrenheit n’eft en effetnbsp;pas éloigné de ce point la.
11 refte done quelque incertitude fur Ia vrais
O’S) nbsp;nbsp;nbsp;Vü!. XLVI. p. 571.
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réduffion de ce Thermomètre; car on ne fauroit guères placer Ie froid artificlel plus basnbsp;que 43: tant paree que M. DERHAMparoïtnbsp;1’avoir quelquefois trouvé plus haut, que pareenbsp;qu’il faifoit fort froid Ie jour qu’il a placé cenbsp;point a 43. CetEc incertitude nous empechenbsp;de faire une comparaifon exafte , quoique lanbsp;dernière determination que nous venons denbsp;faire me paroifle affez approcher du vrai.
9°.........32
D’ou refulte cette Table de comparaifon en-tre le Thermomètre de Derham amp;Ie Ther-mcmètre a Efprit de Vin de Fahrenheit.
i6o - 79-6
80 nbsp;nbsp;nbsp; 25.2
. nbsp;nbsp;nbsp;50 - 4- nbsp;nbsp;nbsp;8
-ocr page 230-5ö8 Dissertation sur la comparaison
TRICK (179)
§ 228,. Le Cjipitaine Middleton s’ef! lervi de ce Thermomètre dafis quelques voyages qu’il a fait d’Angleterre a la Baye de Hud-fon; les obfervations de ceXapitaine fe trou-vent dans les TranfaCliom Fhilofophiques , JV®.nbsp;418 , 439 gt; 44^ gt;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Tomes 37, 38 ,
quot;Void h délcription que M. Middleton donne lui-fnême de Ton Thermomètre. (180)nbsp;„ Le point o eft au haut ; on fuppofe qu’gt;lnbsp;„ indique la chaleur qu’il fait foiis la A.igne. Óiinbsp;„ compte les’dégrjés vérs en'bas, amp; ils au-„ gmentent a mefure que le froid devient plusnbsp;„ grand. Tcmpéré fe trouve a 25.
Si l’on n’avoit pas d’autres données il ferok diffidle de comparer ce Thermomètre aux Ther-momètres connus: aufli le P. Cotte (281)nbsp;n’a-t-il pn y parvenir que par conjefture; ennbsp;réduifant 25, ou Tempéré, a 10 dégrés de M.nbsp;Reaumur, amp; le o de M. Reaumur a 32nbsp;de M. Patrick, paree qu’on trouve quelquenbsp;fois gèlée blanche dans le Journal du Capitaine,nbsp;lorfque le Thermomètre eft a 31: amp; qu’ainfi
32 efl;
Ci79^ JëAN Patrick parott avoir fait d«s Thtrmom'ütrei vers ta fin du fidele pnflï! au moins M. Derham parle-t-il il’un ThcririOiiiiïtre de J. Patri c K, dont on fe fervoit dijiinbsp;en iCRj. Phil. Trans. N°. 321. Fol. XXVI. p. 340*
N». 442, Vol. XXXIX. p. 2S.
(l3l) Train de Uétior. p. I3£?.
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52 eft aflez vraifemblablement Ie point de congelation. A ce compte les dégrés de Patrick leroient a ceux de Reaumur comme 7 i xo.nbsp;Le Thermomètre de Patrick eft auffi lt;?otn-pofé d’Elprit de Vin;
Mais, quelqu’indéterminé que tont ceci pa-roifle , je crois cependant pouvoir approcher plus prés de la vérité.
5 229. Póur pouvoif de'tefniiner les dégre'S de chaleur amp; de froid avec plus d’exaftitude *nbsp;M. Patri CK avoit confié deux de fes Ther-momètres a deux de fes amis, afin que l’un d’euxnbsp;y marquat le plus grand dégré de chaleur qu’onnbsp;éprouveroit fous ia ligne , amp; l’autre le plusnbsp;grand froid qu’il fait a 81' dégrés de Latitude *nbsp;amp; qu il püt enfuite employer lui même cesnbsp;deux points pour graduer fes Thermpmètresnbsp;(182). II fuit done del^ que M. Patrick gra-düöit fes échelles d^après ces deux Etalons, êtnbsp;il n’y a pas, ce me femble, de doute que ceux-ci n’ayent été concordans. II ne s’agit done feu-lement que de determiner ces deux points: JV3.nbsp;Derh AM nous fervira de guide pour fun,nbsp;d’eux: Car il a compare un des Theriiiomètresnbsp;de Patrick, avec lefien, en les éprouvantnbsp;par tous les dégrés de froid amp; de chaleur qu’ilnbsp;póuvoit ptoduire, deppis le froid produitnbsp;par le Sel Ammoniac, jufqu’a la plus grandenbsp;chaleur. Nous avons déja vu (§ 170) que lanbsp;chaleur du fang eft, fur le fecond Thefmoiriè-tre de M. Der ham, entre 284 amp; 288, lt;amp;
(182) Dbahau Phyjic» • TUétt. Lit, 1 CMP* i Kote $i pé aa.
O
-ocr page 232-210 Dissertation sur la comparaïson parconféquent par un milieu, a 28Ö. Maisnbsp;JMI. DiiRiiam dit qiie Ie Zero de Patricknbsp;eft entre 284 amp; 288 de fon Thermomètrecnbsp;fuppofoRs done è 28Ö: la différence qu’il pour-roit y avoir eft trés-petite, amp; ne fauroit monter a un dégré de TEchelle de M. Fahren-
H E I T.
11 eft done fór que Ie Zero de Patrick jndique la chaieur du fang; mais Derham nenbsp;paroit pas avoir eu occafion de determiner Tau-tre point fixe que Patrick employoit.
§ 230. II faut cependant ne'ceflairement con-ncutre encore un fecond pour achever la com-
Gèlée.
Le temps s’eft mis nibitenient A la Gèlée.
Forte GÈIée.
Le point de congèlation eft done tres-certai-nement au-delTous de 36 ou de 37: amp; très-certaineraent fort prés de 33.
On peut done pofer-, o de Patr. a 90 de 1’ancien Therm, de Fah.nbsp;32 -nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;- ^-30
32 -
I -
- - a 120, oil
(^83) mu Trm, Vol. XXXIi. p. 77.78,
i
-ocr page 233-2ir
DES TiIERMOMÈTRES.
D’ou refulte cette Table Patrick Fahrenheit | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
11 y pourroit cependant refter encore quel-que incertitude: mais je crois qu’elle n’eft pas grande, amp; qu’elle ne fauroit monter a 3 dé-grés du Thermomètre de Fahrenheit.
N®. XLIV. Thermomètre de Godefroi Kirch,
§ 231. M. Godefroi Kirch, célébre Profeffeur a Berlin, amp; Père de Chrétiennbsp;kiRCH, dont nous avons déja parlé, a fait anbsp;Berlin un grand nombre d’obfervations Météo-rologiques , avant que M. Fahrenheit fenbsp;füt applique a conftruire des Thermomètres,nbsp;amp; parconféquent avec un Thermomètre dépour-vu d’Echelle fixe. Mais M. K i r c h Ie Fils ennbsp;a donné une comparaifon fondée fur un grandnbsp;nombre d’obfervations; M. G r ï s c H 0 w l’anbsp;publiée: (184) la voici;
C184) Mifctl, Btrtl, Tom VI. p. 83,
O 3-
-ocr page 234-Ï1 y a par-ci par-la des irrégularitcs dans cette comparaifon : mais nous n’en parleronsnbsp;pas, paree que nous ne connoiflbns aucunenbsp;autre obfervation faite avec ce Thermomècre,nbsp;que celle du grand froid qu’on éprouvé a Ber-1hi en 1709. (185)
]SI“. XLV. Thermomètre de M. de Ville-.
§ 232. C’efl: M. DU Crest qui nous fait Goanoïtre ce Thermomètre, amp; il eft le feul,nbsp;que je fache, qui en ait par Ié. (186) On anbsp;ebfervé a Paris le grand froid de l’année 1709nbsp;au moyen de ce Thermomètre, amp; le fils denbsp;1’inventeur , s’en fervoic eqeore alors. C’eftnbsp;un Thermomètre è Efprit de Vin.
21* Dissertation sur la comparaisom | |||||||||||||||||||||||||||
|
cie
M. Dït Crest a taché de le determiner par les obfervations fuivantes, auxquelles nousnbsp;a’outerons les dégrés correfpondans de 1’Echelle
Reaumur.
(.VÏÖ) A£ta nbsp;nbsp;nbsp;Tom. lU. p.
-ocr page 235-JJiS Thermomêtres.'
D.V DC R
Dans les Caves de I’Obfervat. 4a ~ o ~ io 25 Le 9 Janvier 1742, Ie Ther-momètre de M. pu Crestnbsp;étant penju a cöté de peluinbsp;de M. DE ViLLE. -nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-7 - 23-9-50
Done
OU
-35= 22 = 19.81 1^=0.03=0.56(5
§ 233. On pouiToit conftrüire avec certitude une Ta(ple générale de comparaifoa d’après ces données, fi 1°, les points de comparaifonnbsp;42 (amp; 7 étoi^nt plus éloignés l’un de l’autre: 2“.nbsp;ü l’on étoic für que les Thermomètres de MM.nbsp;DE V11.LE amp; Dü Crest ont été égalementnbsp;fenfibles, amp; qu’ils étoient par conféguent déjanbsp;parvenus Tun amp; l’autre, le 9 Janvier 1742,nbsp;au moment qu’on les a obfervés au plus basnbsp;dégré auquel le froid qu’il faifoit alors les pou-vqit faire defcendre : Enfin s’il étoic für qpenbsp;la Temperature des Caves de I’Obfervatoire anbsp;été exaftement déterminée a 42 dégre's; car 11nbsp;l’on ne fait pas des obfervations de ce genrenbsp;avec beaucoup de précautions , on peut faci-lèment fe trompen Mais on n’efl; pas afllirénbsp;que ces deux conditions ayent été remplies.nbsp;Quoiqu’il en foit, voici la table (ie comparaifon telle qu’elic fuit des données précédentes.
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214 Dissertation sur la compauaison | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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§ 234. Au refle cette Table de comparaifon ne peut fervir que pour.le feul Thermomètrenbsp;de M. PE Ville que M. pu CREsraeunbsp;cn mains, amp; avec lequel je ne fache] pasnbsp;qu on ait fait d’aatres obfervations que cellesnbsp;done nous venons dé. parler, amp; que M. d unbsp;Crest a publiees. Je ne fais s’il y en a d’au-tres qui ayent été imprimées. Ce Thermomètre paroit avoir été conflruit fans points fixes,nbsp;amp; il aura vraifemblablement été l’Etalon donenbsp;fe fervoit M. pe Villè pour la graduationnbsp;de tous les autres Thermomètres qu’il conftrui-foit. Mais il paroït s’y être pris avec très-peiinbsp;de foin. Car M. B o u i l l e t (18?), qui a fait
(1S7) Atetoaï're de VAcadéml* 1733. P*
-ocr page 237-215
DïS Thermom^tees.
a Beziers en 1725, amp; pendant guelques autres années, des obfervations Mécéorologiques ex-aéles, au moyen d’un Thermomètre de M. D Enbsp;VitLE, rapporte que fon Thermomètre,nbsp;quoiqu’il s’accordat avec d’autres du même ar-£ifte,en ceci ,qu’il indiquoit Tempéré a4Sgt;49gt;5o,nbsp;en difFéroic cependanc de beaucqup dès qu itnbsp;montoit au-derfus de 60, ou qu’il defcendoicnbsp;au-deflbus de 49. D’ailieurs, fi Ton comparenbsp;ces Thermomècres a YEtalon^ le point Tempérénbsp;tomberoit encre 57 amp; Ó4 de Fahrenheit,nbsp;ou 12 amp; 1Ó de Reaumur, ce qui lurementnbsp;eft bien au dela du Tempers.
M. Mai RAN avoit promis en 1733 voyer un Thermomètre de M. REAUMUaknbsp;M- Bouillet, afin que M. Bouielet ynbsp;pfic réduire le fien; amp; M. Mairan a fure-ment exécuté ce defl^in; car en 1765 il a faitnbsp;ufage des obfervations de M. Bouillet re-duites au Thermomètre de M. Reaumur.nbsp;Mais je ne fache pas qu’on ait publié, foit lanbsp;rédiiftion du Thermomètre de M. Bo (tilletnbsp;a celui de M. Reaumur, foit les obfervations de M. Bouillet raême.
§ 235. II fuit, en attendant, de ce que nous venons de dire, qn’il faiu bien fe garderquot; denbsp;réduire des obfervations qu’on précenderoitnbsp;faites au moyen d’un Thermomètre deM.DEnbsp;Ville, a des Thermomètres connus, par lanbsp;Table précédente, a moins qu’on ne füt alTurénbsp;que ce Thermomètre ne fCit d’accord avec I’E-talon du mems artifte dont nous venons denbsp;parler.
215 Dissertation sur j,a comparaison
Nquot;. XLVI. Tiermomètre de M. Knip hop,
§ 256. M. Jean Jerome Kniphof, Dofteur en Medecine, a fait pendant quelquesnbsp;annees des qbfervations, avec un Thermomè-rnbsp;tïQ qu’il avoit cpnftruit lui même. On trouvènbsp;]es obfervations amp; la defcription de cet inftru-ment dans un recueil allemand, intitule Recue^nbsp;de Brejlau, (Brejlauifche Samlungen,) publiées paTnbsp;M. Buchner pour l’année 1731 ainfi quqnbsp;dans le Calendrier ¦- allemand, hijiorique Céo-graphique de Berlin pour 1740. M. Grischownbsp;a fuivi ces ouvrages dans la defcription qu’il rnbsp;donnee de ce Thermomètre, amp; c’eft d’après
lui, que nous allons en indiquer les articles
élTentiels. (187)
1°. Après avoir examine le tube, on remplit de Mercure la boule qui y eft attachee , amp;
cela jufqu’au tube. On péfe exaftement la quantite de Mercure coatenq dans cette boule.
2”. On prend la quinzième partie de’ ce poids; on verfe cette quantité de. Mercure dansnbsp;le tube, au- deflus de celle qui eft dans la boule , amp; marque jufqu’a quelle hauteur cenbsp;Mercure fe tient dans le tube.
3®. Cette hauteur eft la longueur de I’Echelle: car on S trouve par des obfervations de. plu-fieurs annees que cette longueur fuffit. Onnbsp;divife cette longueur en deux cents parties, ennbsp;mettant o au milieu, amp; parconféquent 100nbsp;dégrés au-deflbu5, amp; igo degres au-deffusnbsp;de Zero.
Tomut VL p. sSoi 81.
-ocr page 239-DES THER MOMèXRlf; nbsp;nbsp;nbsp;Jtlji
4®. On vuide entiérement la boule amp; Ie tube de tout Ie Mercure qui y étoit contenu, amp; onnbsp;les remplit d’Efpric de Vin re^ifié j aprèsnbsp;ijuoi on fcelle Ie tube.
5°. On place a cöté du Tube l’Echelle divi-fée felon Ie N“. 3, foit d’après un bon Etalon, foit d’après les points fixes de commencementnbsp;de gèlée ou de degel , o u de la chaleur du fang.
§ 237. Voila une defcription détaillée de ce Thermomètre : il s’agit a préfent de favoir ,nbsp;jufqu’oti il efl comparable aux Thermomètresnbsp;cpnnus.
M. GRiscHowa taché de faire cette com-paraifon, mais en fuivanc une méthode qui ne nous paroic nullement exaéle. II a recherchénbsp;les plus grinds dégrés de froid amp; de chaudnbsp;qu’on a obfervés depuis 1726 jüfqu’en 1730 ^nbsp;Berlin , au moyen de l’ancien Thermomètre denbsp;Fahrenheit, lt;5: a Er ford fur Ie Thermomètre de M. Knip hof: la plus grande chal-dus de 1’année 1726 a été a Berlin de (5j ounbsp;dégrés [83 OU 83! du Thermomètre Mercure}nbsp;amp; Ie plus grand froid y a été en 17215 (i88gt;nbsp;de 91 OU 92 au-defies de Zero £-ol ou -r danbsp;Thermomètre a Mercure]. Or M. Grischow
(188) Je crois qu’il y a ici une faute d’impreffion, amp; qu’il Jaut lire 1729 ; car 1’année , dont il eft fait mention ici, eft rt-gatdée comme étant, au jour ie plus ftoid, aufö ftoide que 1’année 1709; amp; 1’année 1726 ne fe trouve pas dans la lifte da*nbsp;byvera rudes que que M. Griichow a donnée: mais 172^nbsp;s’y trouve: amp; ie plus grand froid li Berlin a été glotg 91; amp;nbsp;i2 dégrés, com.tne il eR rappor^é ici.
21 g Dissertation sur la comparaison
fappofe gue -f loo de Knip hof revient a 4(56 amp; —loo a—paree que loo amp;—loo foijtnbsp;les dégrés extrêmes qaon aobfervésa Erfordnbsp;dans Ie même temps : determinations dom ilnbsp;feroic aifé de conclure une table générale denbsp;comparaifon. Mais fi Ton fait attention auxnbsp;grandes differences qu’il y a quelqüefois en desnbsp;endroits très-voifins, cette méthode ne pourranbsp;que paroitre trés-incertaine. J’ai done tüchénbsp;d’approcher davantage de la vérité de la ma-nière fuivante.
§ 238. La liqueur, qui occupe dans Ie tube un efpace de aoo dégrés eft la quinzième par-tie de celle qui eft; dans la boule. Done, lors-que toute la liqueur eft entree dans la boule,nbsp;comme cela a eu Jieu en 1709 amp; en 1729, celle-ci contient 16 parties, au lieu de 15 qu’ellenbsp;en contient dans la plus grande chaleur. Unnbsp;Thermomètre • d'Alcohol indique dans l’Eaunbsp;bouiilante 174 dégrés de Fahrenheit: ainlinbsp;il y a entre Ie point de congèlation amp; l’Eaunbsp;bouiilante 174-32. ou 142 dégrés de la dicenbsp;Echelle. Cêt Efpric de Vm fe dilate depuisnbsp;Ie point de congèlation Jufqu’a TEau bouiilantenbsp;de Föls parties , comme on Ie peut conclurrenbsp;d’une Expérience de B'oerhaave (189). Je
(189) Selon M. Braün Noy; Com. Petrop. Vol. VIU. p. 353) l'Efprit de Vin trés - reélifié (reBificatifmius} boüt ii 32 (ie 1’£.nbsp;chelle de M. de l’Isle, c: at d: é 174. de rEchelle de M.nbsp;Fahrbnhbit, ce qui s’accorde parfaitement avec les Expé-tiences de B o E R « A A VE jE/ew. C/ietn. p. 89. Loifque teutenbsp;Ia liqueur du Thermomètre qu’employoit BoSRirAAVE eft condense dans Ia boule, cette boule comienc 1933 panies : amp; par-conIélt;luen( reulemenc 1901 loifque Ie Thetmomètre eft Ii 32 oa
-ocr page 241-219
BES THERMOMÈTRES.
dis done : fi une dilatation de 0.075 parties, fait monter la liqueur de 142 dégrés: de corninbsp;bien de dégrés une dilatation de -h partie lanbsp;fera-t-elle montér? amp; jetrouve 118.3 de 1’E-chelle de Fahrenheit; 118.3 dégrés denbsp;rEchelle de Fahrenheit font done égaux anbsp;200‘de celle de Kniphop,ou 59-65 K = 100 Fnbsp;OU I F = 0.591. Mais cetfe proportion n’ellnbsp;pas affez exafte, paree qu’elle fuppofe que lanbsp;dilatation fe fait depuis Ie point de congèlationnbsp;jufqu’a celle de l’Eau bouillante; aulieu que lesnbsp;200 dégrés de Kniphof indiquent la difference qu’il y a entre Ia plus grande amp; la moin-dre chaleur obfervées. Mais on peut rendrenbsp;ceci plus général.
§ 239. Soit y la plus grande chaleur amp; x Ie plus grand froid fur Ie Therraomètre de Fa h-renheit; amp; parconféquent y ilt; x; leur dif-férence: —x fi Ic plus grand froid efb au-deflusnbsp;de Zero, amp; -f a; s’il efl au - deflbus. Soit b lanbsp;quantité de liqueur que la boule contient lors-que la temperature de l’air eft o. Done, pournbsp;l’Expérience de Boerh AAVE = 1933. Eanbsp;au point de congèlation. Si 1’on fait done bouillir Ia liqueur,nbsp;amp; ü elle uionte alors è 174, il fort de la boule 174--32 du 14*
dégrés ; amp; la dilatation ell 7^^ ou 0.075, E’Efprit de Vin
reélifié boüt, felon M. Braun i 185.0 dégrés de Fahrenheit. (Note 71) ainfi il y a 153.6. (— 185.6-32) dégrés entre la congèlation amp; l’Eau Bouillante; la dilatation operée par la différencenbsp;de ces deux chaleurs feroit done, felon Bobawaave,
80 nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;87
•—^- = - ce qui ne difféie pas beaueoup de —-—
1901 nbsp;nbsp;nbsp;loconbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1000
feqiblablement due è la diffétente qualité de 1’Efprit de Vin employé.
nouvé pir M. NoLt.ET C§ 13.') amp;-ceKe dilTérence eft très-vrai-
-ocr page 242-iso DissIrTATIDN Sirx m C0MPA]RAIS0M ce ci$ bxX fera Ja quantité de liqueur contenupnbsp;dans la boule lorique la temperature de air efinbsp;•fou-a:; foit a la dilatation queprouve la liqueur par la variation y xx de chaleur; amp; par-conféquent « ^ w pour le Thermcmètre d§
Kniphof. On aura done --t=— = a : done
Ü -j- X
bu—y
dans le cas prefent, lt;j=:.s=o.o(525 : 1933* done a; =^120.8—ynbsp;, i 0^9375*
Ainfi, pour que x ffit egal è Z^ro, il faudroi^ quey füt de 120.8 dégrés ; amp; par confequent, quqnbsp;]a plus grande chalsur, obferve'e par Kniphof,nbsp;füt de 120.8 dégi’és du Thermomètre de Faii*nbsp;KENHEIT, amp; 200 K=I20.8 F OU lK = 0.604F.nbsp;J^ais ii eft trés - für qu’on ne fauroit fuppolernbsp;un pareil dégré de chaleur, d’autant plus quenbsp;• l’année 1726 ne paffe pas pour un année chau-de, amp; que le Thermomètre n’étoit alors a Berlin qu’i 83 de l’Echelle de Fahrenheit.
Si Ton fuppofe plus petit, x tombera au-deffous de Zero. En voici la Table de dn^ en dix dégrés.
Siy= llOjOna a; = 11.6,au-deffousdeZfro:amp; y x —121.6: amp; 100 K = 6o.8F.nbsp;y =100,on a a:=22.2,au-deflbusdeZfro,amp;nbsp;y : a:= 122.2, amp; 100 K = (5i.i F.nbsp;y = 90, on a a;=32.8,au-deffousdeZfro,amp;nbsp;y a? = 122.8 :amp; 100 K = 61.4nbsp;y = 8o, on a x= 43: au deflbus de Zero, amp;nbsp;^ * = 123; amp; iooJv=:6i.5
-ocr page 243-iix.
ÈES THEKaoMÊTREg^.
§ 240. Peut-être ne fuppofer a-t-on pas aifémenc unFroid de 33 ou 43 dégrés au-deffousnbsp;de Zero, quoiqu’on ait vu un exemple de cenbsp;dernier froid a Gottingueen 1760: mais on nenbsp;fauroic aufli fuppofer la plus grande chaleur denbsp;fair au de la de loo. Quoique fon ne puiflenbsp;done pas déterminer exaftement Ie Therraomè»nbsp;tre de K NI p H o F, faute de connoitre un pointnbsp;fixe auquel on doit placer le commencementnbsp;de TEchelle, il n’efl: cependant pas improbablenbsp;que le 1008 dégré au-deflus de Zero tombenbsp;entre 90 amp; 100 de 1’Echelle de Fa 11 r e n h E i x:nbsp;amp; par conféquent le loo® au-dellbus de Zeronbsp;entre-20 amp;-30 deFAHRENHEiT,amp;le Zeronbsp;même entre 45 amp; 40. Si j’avois eu occafionnbsp;de voir les obfervations faites avec ce Thermo-mètre j’aurois vraifemblablement pu le determiner avec plus d’exactitude. Je me flattenbsp;Cependant que ce que je^viens de dire ne feranbsp;pas inutile a ceux qui auront 1’occafion de con-fulcer ces obfervations amp; d’en faire ufage.
§ 241. Francois Hawksbée, ce'lébre Phyficien Anglois, a conftruit deux fortes denbsp;Thermometres. II n’a fait ufage du premiernbsp;que dans quelques Expériences de Phyfique:nbsp;raais I’autre, connu fous le nom de Thermomètrenbsp;de la Société Royale, a beaucoup fervi k desnbsp;obfervations Météorologiques. Nous les dé-crirons féparément.
-ocr page 244-ïaa Dissertation sur la comparaison
N®. XLVII. Prémier Thermomètre de Hawksbée.
§ 242. Je nê fache pas que ce Thermomètre ak été décrit quelque part a deflein: amp; il m’eflnbsp;inconnu li fa graduation a été fait d’après desnbsp;points fixes. A l’occafion d’une Expériencenbsp;fur les dilatations de l’Air par différentes cha-leurs, M. Hawksbée donne ainfi la graduationnbsp;de fon Thermomètre. (190)
II fuit de la 'que Zero eft Ie point de congèlation.nbsp;M. Hawksbée ajoutenbsp;que—50 elt Ie plus grandnbsp;dégré de froid qu’on aitnbsp;obfervé en Angleterre: Ornbsp;comme cette Expérience anbsp;été faite dans I’Eté de
130
120
100
90
80
70
amp;c.
o. Point de
— 10 Congelation 1708, il efl aflez apparent
__ 20 nbsp;nbsp;nbsp;que ce plus grand froid au-
amp;c. nbsp;nbsp;nbsp;ra été celui de 1’année
__ jo nbsp;nbsp;nbsp;1684 OU 1696. M Hawksbée dit ailleurs (191) que 130 eft la plus grande chaleur de l’Eté; amp; encore autre part (192)nbsp;que Ie Thermomètre étoit ie 15 Juin 1708 Ienbsp;matin, ^ 60. Voila tout ce que l’inventeurnbsp;lui-méme a dit de fon Thermomètre. II s’a-giroit done de détemiiner les points - 50
(190) Exfer. Fhyf- Mecmi.-Tomi \. p. 66. de la Trad. Franc, Cigi) P' “3- * Tome U. p, 390.
, (J95t) nu p. IC9 amp; 113.
223
3)ES THERMOMÈTRIS.
§ 243. Comme on ne s’apperjoit d’aucune railbn qui auroit pu porter, par elJe même,nbsp;M. HawksBÉE a fuivre cette divifiqn, j’ainbsp;cru pouvoir conjefturer qu’il auroit pris cettenbsp;Echelle de Newton, qui, comme nous 1'avonsnbsp;vu, place o au point de congèlation, amp; 12 anbsp;]a chaleur du corps humain (§ 147)- n’y auroit que cette feule difference, que Hawksbéenbsp;auroit pris des dégrés dix fois plus petitsj amp;nbsp;qu’ainfi il auroit marqué 120 la oü Newtonnbsp;marquoit 12. Selon cette ffuppofition: 50 au-deffous de Zero, reviendroient a 27 au deffousnbsp;du point de congèlation lur TEchelle de Fahrenheit, OU a 5 au'deffus de Zero: ce qui repon-droit affez au Froid de l’année 1684. öo reviendroient a Ö4 de L’Echelle de Fahrenheit;nbsp;chaleur qui a lieu ordinairement Ie matin a lanbsp;fin de Juin, nouveau ftile: 120 reviendroientnbsp;a peu prés a 96 ou 97 ; amp; 130 a 102. Cettenbsp;dernière détermination eil la feule qui pourroitnbsp;faire naitre quelque difficulté : mais on ne ditnbsp;pas fi ces 130 , qui indiquent la plus grandenbsp;chaleur qu’il fait en Angleterre, marquent cellenbsp;qui a lieu a l’ombre, ou bien au Soleil: amp; Tonnbsp;s’efl: quelquefois fervi de celle-ci pour en juger.nbsp;C’eft ainfi que M. Hales (193) rapporte quenbsp;la plus grande chaleur de 1724 a été a 64 denbsp;fonThermomètre, c: a: d:a 107 de Fahrenheit. Quoiqu’il en fok on ne fauroit determiner ce Thermomètre que par conjeèture,nbsp;paree qu’on ne connoit pas exaélement Ie fe-cond point fixe dont on auroit beibin, ou Ie*nbsp;données néceffaires dont on pourroit Ie con-
C*93) nbsp;nbsp;nbsp;Statiks p. 6a,
-ocr page 246-$24 Dissertation sur la comparison
clurre. Heureufement cette'determination n’efl-elle pas fort importante, paree qu’on ne con-* noit pas, quejefache, d’Obfervations Météo-rologiques faites avec ce Thermomètre.
N*. XLVIII. Second. Thermomètre de Hawksbée.
§ 244. II feroit plus important de connoitre exaflement ce fecond Thermomètre, pareenbsp;qu’on s’en eft fervi longtemps amp; en un très-gratid nombre d’endroits, pour dcs Obferva;*nbsp;lions Météorologiques.
D E R H A M nomme ces Thermomètres, Ther-momètres de la Société Royale, de la conJlruBion de M. Hawksbée, de forte que la Sociéténbsp;Hoyale paroit réellement avoir adopté ce Ther-
momètre. II fuit aufli de la, que ces Thermo-mécres ont été faits par Hawksbée lui-mê-me. On en envoya en Ruflie, en Suede, oii Ton s’en fervoit déja en 1724 (194). M Jurinnbsp;park aufli de ces Thermomètres, en 1723, com-me fi Hawksbée lui-meme les conftruifoit encore alors (19s)» amp; comme s’ils avoient éténbsp;conftruits par lui amp; connus des Amateurs de-
puis
(194) nbsp;nbsp;nbsp;PUtgt; Trant. N“. 4S4- P* 405« No. 433. p..'337-Vol. 3*.
(195) nbsp;nbsp;nbsp;Phil. Trans. N»- 379 vol. 32 p. 423. „ Barometra^nbsp;„ comparartpoicrunt apud JrtificemF. Hawkbejum in,Area amp;c.nbsp;„ degentem, qui Thtrmometra ctiam fubminijlraiit ad earn fca~nbsp;„ lam, five graduum notationem , txaSla , quit jam, per pluris an-„ nos a exquifitis cjus Tbermometijs iufculpla ,Eruditis inootuit,’[
-ocr page 247-22Jr
Ï)ES ThERMÖMÈtrëS.
puis iDngtemps. Enfin l’on faic quelque par-mention des obfervacions faites en 17291 conirne fi elles avoienc été faites par Hawksbéenbsp;rtièrne. (196)
§ 245. Void Ja défcription qdc M. Dérham jpaic de ce Thermomètfe.
Extraordinairem. Chaud, a 5 du-defllis de Zeró'. Temperé a ..... 45 aU'deflbus de Zlt;?ro.nbsp;Point de Congèlation 65-----
; Selon M. Mortimer, Ie 100= dégrë fe trouve dans la plüpart de ces Thermomètresnbsp;immédiatement au-deJTus de la boule.
Voila tont ce fqui eft connu touchant ce Thermomètre.
Ón compte les dégrés depuis Zero de haut en bas:- amp; il eft, ce me femble, évident,nbsp;qu’on aura d’abord placé excejjivemeht chaudnbsp;a Zero, mais que dans la fuite une chaleur, plusnbsp;forte encore, aura engage a Ie placer a 5 au-delTus ds Zero. Car, puifqu’on compte depuisnbsp;la plus forte chaleur, il etoit naturel de placernbsp;\e Zero a la plus forte chaleur qu’on connois^-foit alors. Je me confirme d’autant plus dansnbsp;cette idee, quo M. Mortimer rapbortenbsp;qu’on a placé Zero a la hauteur a laqueile unnbsp;Soleil ierein fait monter la liqueur en Angleter-re , amp; que quelques-uns des, Thermomètresnbsp;ont encore 10 ou 20 dégrés au defius d'» Z'-rn.
C19Ö3 Phil. Trans. Vol. XL. p. 164. N». 447.
-ocr page 248-5z6 Dissertation sur la compabaison
pour pouvoir être employés dans des climats plus chauds. (197) ¦
«
§ 246. Si l’on admet cette conjedlure , on verra facilemenc gue cette Echelle n’eft ennbsp;efFec que la première de II avv k s b É e : maisnbsp;avec deux changemens i'’: qu’on compte lesnbsp;dégrès depuis Ie hauc, amp; non depuis Ie pointnbsp;de congelation au-delTus amp; au-delTous de cenbsp;point. 2=. Que chaquc dégré efl Ie double denbsp;ce qu’i! étoit dans la première Echelle; car,65nbsp;cft la moicié de 130.
Mais comment réduira-t-on ce Thermomè-tre a un des Thermon;ètres connus aujourd’hui, puifqu’on n’a qu’un feul point fixe ? Si les con-jeèlures que nous avons faires en parlant dunbsp;prémier Thermomètre de Hawksbée étoientnbsp;vraies , it n’y auroic aucune difficulté : maisnbsp;cornme la connoifiance de ce Thermomètrenbsp;ell importante, elles ne lauroient fuffire.
5 247. M. Martine a fuivi une route différente. Voici comment il s’y efl; pris (198}.nbsp;La Sociétë Royate a confervé im Etalon dunbsp;Thermomètre de Hawksbée, d’aprês kquelnbsp;on graduoit tous ceux qu’on envoyoit a diffé-rens Sauan?. M. Martine fit doncgraduernbsp;quelques '1'hermomètres d’après eet Etalonnbsp;avec tout Ie foin poflible: mais il trouva par cenbsp;moyen i''* que ce Thermomètre entouré denbsp;Nelge defcendüic a 78 ou 79 quoique Ie pointnbsp;de congèlation y füt placé a 65: 2«. que Ie 34^.
C't?') TraKS. N’. 48:. Vol XLIV. p. 679* (Ilt;)8) £fay. l Y. § 10,
-ocr page 249-227
DES TheRMOMÈTRES.
dégré répondoit au lt;54'de Fahrenheit. II en félulte que 78-i reviendroient a 32, amp;• 54nbsp;a d4 , amp; que parconféquent 46! dégrés dcnbsp;Hawksbée en vaudroient 32 de Fahuejmheit.
Maïs * quoique Ton voie afTez par cette Experience du Doéleur M ar TINE, que Ie point de congèlation de l’Etalon avoic été placé avecnbsp;très-peu d’exafticude a 65 , cela n’empêcheroicnbsp;cependant pas de faire, une comparaifon dunbsp;Thermomètre de Hawksbée avec celui denbsp;Fahrenheit, ou un autre quelconque, finbsp;feulement tous les Thermométres de Hawksbéenbsp;avoient été gradués exaélement d'après l’Eta-Ion. Mais il s’en faut de beaucoup, commenbsp;nous allons Ie prouver en détail amp; fans repli-que.
. nbsp;nbsp;nbsp;248. I®. Le Dofteur Mar tine rap
porto que c’étoit avec très-peu d’exaftitude qu on graduoit les Thermométres de Hawksbéenbsp;d’après. 1’Étalon,
2°. M. We IDE ER (199) s’efl fervi en 1740 en même temps d’un Thermomètre de Hawksbée amp; d’un Thermomètre de de l’Isle, qu’ünbsp;a comparés enfemble. . Voici les dégré* uontnbsp;il fait mention.
(159) aiifcel. Eeror. Vol. VJ, p, 318. nbsp;nbsp;nbsp;,
-ocr page 250-
«28 Dissertation sur la comparaisón | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
II paroit par Nlt;». 5 amp; N®. 6, ainfi que par N®. 3 amp; N®. 4, qu’il y a des irrégularites dansnbsp;la comparaifon. Elles proviennent furcout denbsp;ce que Jes Thermomètres de Hawksbéenbsp;étoient forc lents dans leur inarche , amp; quenbsp;leurs boules ëtoient couvertes d’ün bois épais,nbsp;comme M. Grischow Ie rapporte d’aprèsnbsp;TExpérience qu’il en a faite.
3°. Le célébre M. CELSiusa aufli obfervé en même temps Jes Thermomètres de Hawksbée , de Reaumur amp; de de lTsle: einbsp;voici ia comparaifon. (aoo)
Hawic. |
de L’Ifle. |
Fah. |
126 |
~ nbsp;nbsp;nbsp;187- ~ |
•13 |
J22.5 |
— i85-ö — |
-10.7 |
II5-2 |
— nbsp;nbsp;nbsp;i8o.(5 — |
•4.7 |
105.8 |
— nbsp;nbsp;nbsp;173.6 — |
3-7 |
Ce qui difFére prodigieufement du Thermo^ tnètre de M. W e i n e e k.
Ilh p. 73. Mèee.
f200) Mém. de l'Aad, de Suède, Tome. préfeniès h i'AUd, Tome. IV. p, 134*
-ocr page 251-22p
DÏS Thermomètrei.
4. M. Grischow a donné une,cotnparai-fon entre Ie Therinomètre de Hawksbé f amp; randen Thertnomètre de FaHRENh^ei r.,nbsp;qu’il dit avoir faite avec beaucoup de foin, ècnbsp;d’après des obfe^vations fimultanées très-Uom-.,nbsp;breufes. J’y trouve (201).
Hawk: nbsp;nbsp;nbsp;Anc: Fah. Fah. Mer, | |||||||||||||||
|
Ge qili difFére de rechef beaucoup des détep* minations précédentes.
50. Le P. CoTTE dit, (20s) fans doute d’a^ prés les papiers de M. de l’Isle, qui a auifinbsp;employé un Thertnomètre de HawksBÉE,nbsp;que le 124® dégré de ce dernier revient aunbsp;du premier: c: a: d. a—0.4 de Fahrenheit,nbsp;ce qui forme de nouveau une forte difference,
6°. Enfin, pour abréger, M. Waroentih (203) dit avoir vu a Upfal deux Thermoraè*'nbsp;tres de Hawksbée , qui, dans la même tempé-lature, amp; dans les mëmes circonftadces, diffé-roient entr’eux de 12 dégrés. 11 ajoute quenbsp;ces Thermomètres ne valent abfolumcnc rieunbsp;amp; n’ont pas de point fixes.
(202^ Traité de Stétéor. p. 130.
(£93) Mim, de l'Acad, at Snéde Tome XI. p. i'S.
P'3 nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;¦nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-
-ocr page 252-23Ö Dissertation sur la comparaison V
§ 249. II paroit done abondamment, par tout ce que nous venons de dire, qu’on ne fauroicnbsp;faire de comparaifon exa6le entre le Thertno-inètre de Hawksb^e amp; d’autres Thermomè-tres, puifque ceux de Hawicsbée ne s’accor-dent pas entr’eux. D’oü il mic encore, qu’onnbsp;doit confiderer prefque toutes les obfervationsnbsp;qu’on a faites avec ce Thermomècre commenbsp;des obfervations perdues, amp; prefque fans aucu-n,e utilite, a moins qu’on ne rencontre des obfervations fitnultanees faites dans la fuite amp;nbsp;avec ce Tnermomètre , amp; avec quelqu’autrenbsp;Thermometre comparable, au moyen defquellesnbsp;on .puifle reduire le premier de ces Thermo-metres au fecond.
g 050, Ce cas me paroit être celui ou fe trouve le Thermomècre de H aw ic s b É e ,nbsp;done M. Celsius a fait ufage a Upfal depuisnbsp;l’année 1729, amp; dont vraifemblablement M.nbsp;Bur MAN s’étoit déja fervi auparavant. Ennbsp;ybici les preuves,
i”. M. Wargentin a réduit ces obfervations sii Thermometre de^ Suède : ce qu’il ïi’a certainement fait qu’après un examen exaft.
2quot;. M. Celsius a employé pendant quel-que temps, outre le Thermomètre de H aw k s-:a É E, non feulement un Thermomècre de M. ReaUMURj mais encore un Thermomètre denbsp;DE l’1 SLE , amp; il a donne un extrait de fesnbsp;obfervations pour I’annee 1739, amp; de celles dunbsp;grand froid de fannée 1740, faites les unes amp;nbsp;les autres fur les trois Thermometres. En
-ocr page 253-231
DES Thermomètres.
examinant attentivement toutes ces obferva-iions, j’ai pu faire-les comparaifons fuivantes.
-1? 58
- 22 7-^nbsp;75.2
8I.5
• 147.6 du Therm, de de l’Isle 3 ^.9
•162-—-—'¦ quot; 17.^
-134'5 ------50.6
N°.i. on a eu 122 de H,i -ao du Therm, de Snéde, ou^ • 4 de 1'ahre.
-126 -120.1 --II7-5-
- nbsp;nbsp;nbsp;20 7 -¦ 18.2-
- nbsp;nbsp;nbsp;10 —
- nbsp;nbsp;nbsp;68.8-- 90,4-
- nbsp;nbsp;nbsp;- 25-
- nbsp;nbsp;nbsp;- 21 -—
-- 19 -
25 -
. 24 -—
27 OU 28
Li eompar. de N°. i. N°. 5 donne 101.3 H—81. F. ou'i H—0.8 P 2i3£N°.6 - - 127.8 Hz::83 . . iH—3.818nbsp;3,amp;No. 7 •,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;- iio.iH —87,3 .iH —0.76J
Uonc, p,ir un numb:e inoyen, i U —u.tl.g
§ 251. II fnit des comparaifons précédentei qu'il y a des irrégularicés, qui proviennent fur-tout de la ienteur du Thermomècre de Hav/ks-bée. Je trouve par ex: 48I de li: a 8.11 denbsp;M. Reaumur amp; 53.2 de H; a 8.ö de M.nbsp;Reaumur.
La proportion des dégre's e'tant’i-peu-prés connue, il n y a plus qu a determiner un pointnbsp;fixe. Or comme N*^. i amp; No. 2 préfent- ntnbsp;une irréguiarité très-rémarquable, on nenbsp;roit les employer ni l’un ni 1’autre: raais 1; . 8nbsp;amp; N®. 9 s’accordent trés-bien avec les d'’':er-minations précédences. Oa pourroit donenbsp;ijiettre.
68.8 a 3 -9 de Fah.
0.8 = 0.64
Done 68 a 3y.5 2 = 1.6
Done
70 a
-ocr page 254-'i$t DiSSÏRTATIOlSf SÜR IK COMFARAISON
En continuant cette Echelle de lo en lo dé-grés, on trouve la Table fuivante;
Haw., |
Fah. |
Haw. |
Fah. |
0 |
— 90 |
¦70 nbsp;nbsp;nbsp;— |
34 |
10 |
— 82 |
80 nbsp;nbsp;nbsp;— |
26 |
20 |
74 |
90 — |
18 |
30 |
~ 66 |
100 nbsp;nbsp;nbsp;•— |
10 |
40 |
— 58 |
ïio — |
-f 2 |
50 |
— 50 |
120 |
— 6 |
60 |
— 42 |
125 nbsp;nbsp;nbsp;— |
— 10 |
i |
126, — |
-10.8 |
Cette Table répond très-bien a Ja plupart
des oblervations, done nous venons de parler,
furtout atix N». 3, 6, 7, 8, 9: comme aufS è plufieurs de celles quife trouvent dans Tex-trait que M. Celsius a donné de fes obfer-Vations de 1739* Elle jrepönd encore a quel-ques autres circonftances dont il efl: fait mentionnbsp;dans les obfervations de 1740. On trouveparnbsp;e$ ; trois fois dégel; une fois a 68, une fois 4nbsp;(67ï, une fois a 70': Ie nombre moyen de tonsnbsp;isjes dégrés, qui font tous au-defllls du 32 denbsp;Fahrenheit, eft 68.7 qui répondent a 35nbsp;de riotre Table. On trouve trois fois que lanbsp;Rivière commenja a fe geler: une fois a 74:nbsp;xj«e -fois a 724: une fois a 86.6: par un nom-’nbsp;bre moyen a 75.7; ce qui reviendroic a 29.4nbsp;de notre Table. Taut ceci s’accorde donenbsp;au mieus.
_ S 252. Après la mort de M. Celsius, ar-rivée en 1743 , Hiorter a continué les obfervations jufqti’err 1746, auffi avec iinnbsp;Thermomètre de H aw k s b é e. M- H i ö Ii t e r
-ocr page 255-DES THÏRMOMÈTrES.
a publié celles de 1746 réd'uites a 1’Echelle de Hawksbée amp;acellcde M. Celsius: Mais,nbsp;il en réfulte, ainfi que des réduftions de M.nbsp;Wa-RGEntin, que ce Thermbmètre difi^renbsp;beaucoup de celgi qu’eraployait M. Cel sa u'snbsp;on trouve p. ex: 12 a 25 du Thermomètre denbsp;^uéde, OU 4 77 de Fahrenheit, amp; 9:8 anbsp;26 du Thermomètre de Suède', ou a 78.8 denbsp;celui de Fahrenheit, ce qui difFére tropnbsp;des déterminations précédentes. Auffi av'^ons-nous déja remarqué, qu’il y avoit a Upfal deuxnbsp;Thermomètres de Hawksbée trés-différensnbsp;l’un de rauure. Quoiqu’il en foit, on ne fau-roit réduire exaftement ce fecond Thermomètre , paree qu’il faudroit fe contenter d’un crop,nbsp;petit nombre d’obfervatioijs.
5.253- Je ne faurois entrer en de plus grands détails au fujet de ce Thermomètre. II nenbsp;nous refte done qu’a donner une lifte de queFnbsp;ques obfervations, qu’on a faites avec ce Therr^nbsp;moraètre, ou qu’on y a réduites.
Ce Thermomètre a été employé;
1®.. A Petersbourg, par M. Consett depuis Ie ï6 Avril 1725 jufqu’au raois de Juin. Onnbsp;en trouve un extrait fort court, drelTé par M.nbsp;X)erham dans les Tranfadt. Phil. N®. 429.nbsp;vol XXXVllI. p. 103.
2°. A TVittemherg par MM. 'W’eidler amp; H a SE, en ;i7.29. amp; 1730.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Phil. Trans.
No. 447. Vol. XL. p. 164. 169. M. We IDLER a auffi publié féparément quelques obièrvationsnbsp;' P 5
-ocr page 256-^34 Dissertation süR la comparaison
pour 1729 fi je ne me trompe, auffi pour quelques amres années.
3°. On s’eft fervi de ce Thermomètre en plufieurs endroks de la Suède.
A Upfal, depuis 1726 jufqu’en 1746. D’a-bord depuis 1726 jufqu’en 1729 par M. Eri6 Burman: enfuite jufqu’en 1743 par M. Celsius, amp; enfin par M. Hiorter. Peut-etrenbsp;le Thermomètre de M. Celsrus eft-il lenbsp;meme que celui qu’a employé M. Bur man;nbsp;au raoins M. C,elsius dit-il qii’il a continuenbsp;les cblervations avec les inftrumens décrits parnbsp;M. Bukman. Qn trouve ces Obfervationsnbsp;dans les JSta Siiecica Upfalienjia. Tome 11,nbsp;p. 139, 254. 490. 513. On trou\te auffi cellesnbsp;de 1731 dans les Mifcel. Berol. TomeV, p. 300:nbsp;ainfi qu’une parde de celles de 1733. Les obfervations de 1739 font inférées dans les Mégt;nbsp;moires préjentés a I'Atad. Tome IV. p. 130:nbsp;amp; les autres fe trouvent parmi les Mémoiresnbsp;de rAcadémie de Suède, Tome III amp; fuivans.
II ne fera, je crois, pas inutile de remarquer que routes les Obfervations ont été faices, jus-qu’en i739 exclufivement ,avec un Thermomètre placé dans une chambre fermée. Car iquot;,nbsp;M. BurMan dk lui-meme de fes Obfervationsnbsp;de 1722 (204) que fon Thermomètre étoit placé dans une chambre fermée' ou 1’on ne faifoicnbsp;pas de feu , amp; ou le Soleil ne donnoic pas.nbsp;aquot; Ni M. Bukman, ni M. Celsius ne font
(204) A=ïa Upfal. Tone*!, p. 392.
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DES THERMOMÈTreS.
la moindre mention de quelque changetDent qu’on auroit fait a eet égard: au contraire M,nbsp;Celsius dit expreflement, ' qu’il faifoi't fesnbsp;obfervations d’après la Méthode de M.
Or M. JuRiN confeüle de placer lesTherraomè-tres dans des chambres fermées (205): amp;, parune fuite de 1’autorité de ce grand homme, eet ufa-ge paroit avoir été fi généralement adoptc ennbsp;Angleterre, jufqu’en 1740, amp; _même plus tard,nbsp;que M. Miles s’efl cru obligé en ivij de-.nbsp;erire üne diflertation uniquement a dcflein qonbsp;faire voir combien eet ufage eft erroné. (205)nbsp;M.'Grischow (207) dit expreflementnbsp;que Ie Thermomètre de M. Celsius étoit placénbsp;dans une chambre, amp; enfin M. War gentinnbsp;(208) dit, en autant de termes, que Ie Ther-niomètre de M. Celsius a été placé óepuisnbsp;1739 a 1’air libre; amp; 1’on peut, ce me fembie,nbsp;conjefturer avec raifon que M._ Wa r g e n t i nnbsp;n’a pas fait ufage des Obfervations faites avantnbsp;1739, quoiqu’on en poffédat treize années ,nbsp;paree qu’on avoit employé cette mauvaifenbsp;Méthode.
On trouve aufll un extrait fort court des Obfervations diUpfal, dans les TranfaBions Philo-fophiques. N*». 433- Pol- XXXVill. pour fan-nee 1726: N°. 435- nbsp;nbsp;nbsp;XXXVUL p. 450,
pour 1728 •• amp; pour les Années 1729 amp; 1730 r N“. 447. Vol XL. p. löB,
(205) nbsp;nbsp;nbsp;l'hlU Trans. Nquot;. 379.
(206) nbsp;nbsp;nbsp;Ihia t'’*» 434» l-'ol. XI (V. p, 613 ; amp; aiücur».
C£073 Mfccl Ocrol T..ni. VI. p. 319., nbsp;nbsp;nbsp;,
3^ Mémoirrs de TAead. dc Sudcl£ Tom. XIX.
»36 Dksertation suk la comparaison
On a employé aufli Ie même Thermomètre a Lunden, en 1728. On trouve ces Obferva-iions dans les TranJaSl. Philofop. N®. 435. FoLnbsp;XXXVIII. p- 4Ö0.
Les obferv’^ations que M. Sparschucii a fakes a Lincoping en 1734 amp; 1735 fe trouventnbsp;dans les Jlta Suecica Vol. 4. p. i88.
§ 254. Le Doöeur Cyrillus a faic, en 17^7, 1728, 1729, amp; 1730, des pbfervaiionsnbsp;a Naples , au moyen d’un Therrnométre denbsp;H A\yKSB ÉE. On les trouye dans les Tranfad;.nbsp;Philofop. pour les deux prémières annéesnbsp;N‘’. 434 Fol. XXXyiIÏ. P- 40Ö : öc pour lesnbsp;deux aurres N®. 447. P^ol, XL. p. 1Ö8. Maïsnbsp;ce Thermomètre étoit extrémetnent ïnexaft;nbsp;car ie Dr. Gyr ileus a obfervé plus d’une foi^nbsp;de la gèlc' qi^e le Therrnométre ne marquoicnbsp;qiie , 5 degr^s.
M. Bellamis a aufli employé un Ther-momètre de H awk sb é e en Bengale, en l’an-née 1727 amp; quelques années fuivantes. On les trouve dans les TranfaBions Philof. N®. 434.nbsp;Fol XXXViy. p. 406. N®. 447. Fol. XL,nbsp;p. 764. 1Ö8.
§ 255. On fent bien que ce Therrnométre de Haw k SBÉE a été fort ufité en Angleterfe,nbsp;comme il écoit naturel. Voici I’enumeralion'nbsp;des Obfervations publiées dans les TranJaBionsnbsp;Philófophiqua.
Les Obfervations de Hawksbée, faites a Loiidres , a Cranccourt, dans Ia mailon de la
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DES THKRMOMiTRES.
Sociétë Royale, en 1729 amp; i73o- Nc. 447-Vol. XL p. 164. 169.
On'trouve un extrait des Obfervationj faites par Ie Dofteur L y n N a Soutwick , dans Ienbsp;jjo. 343 Vol. XXXVIII p. 460 pour Fannéenbsp;1728: dans Ie N®. 447. Vol. XL p. 164. 169nbsp;pour, les années 1729 amp; 1730: amp; un extraic,nbsp;beaucoup plus détaiHéj pour les années 1726 amp;nbsp;fuivantes jufqu’en 1739» dans Ie N°. 460. Vol,nbsp;XLI p. 686. On trouve dans eet extraic les hauteurs extremes amp; moyennes du Thermomètre.
. Enfin Ie Dófteur Huxham a fait des ob-fervations] a Plymouth depuis 1728 jufqu’en 1737, qu’il a décrites dans un ouvrage intitulenbsp;Obfervationes de Jëre ö* mortis epidemicis abnbsp;jlnno 1728 ad finem Jnni 1737 Plymuthi faStceinbsp;London 1739. 8». On trouve un extrait de eetnbsp;ouvrage dans les Tranfaëtions Philos. 451.nbsp;Fe/. XL, p. 429.
Thermomètre Harmoniqiie Jnglois.
§ 256. Le P. CoTTE a trouve dans les Pa-piers de M. de l’Isle une coarce defcription du Thermomètre Harmonique Anglois. (209)
Ce Thermomètre eft d’Efprit de Vin. La Bouie a un pouce amp; demi de Diamètre, amp; lenbsp;tube a une ligne: celui - ci a deux pieds de longueur amp; contient 130 dégrés, qu’on comptenbsp;denuis réxtrémité fupérieure jufqu’a la bouie.nbsp;On a marqué a 8j le plus grand froid obfetvé
(iop) Traité 4e Métior p# 135*
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en Aaglod'erre. M. Cotte dit ne connoitre perfonne que M. Weidleu qui fe foit femnbsp;de ce Thermomètre pour des Obfervationsnbsp;Mecéorologiqoes ,, amp;. que c’eft de ce Savantnbsp;•iqa’il a emprünté la Courte defcriptibn qu’il ennbsp;donne. Je n’ai.i rifen troüvé ailieurs fur cenbsp;Thermomètre. Peut être n’efl il qu’un Thermomètre de HawksB ÉE imparfait, ou, com-jne je Ie croiscelui-ci tnême. Car ce plusnbsp;grand froid de 8.^ dégrès eft a 20 au-deffousnbsp;-du point de congelation, en. plajant celui-cinbsp;a:. 65: Le plus grand froid étoit marqué a 50nbsp;fur le premier l'hermomètre de Hawksbée,nbsp;ce qui revientv felon nos conjeÊlures, a 25 au-deflbus du point de . congèlatidn . du fecondnbsp;-Thermomètre, amp; par confèquent a 90, ce quinbsp;ne différe pas beaucoup de S5. Je me confir-me dans cètte idee paree qu'il eft für que M.nbsp;We idler a employé un Thermomètre denbsp;Hawksbée qui aura eu au de la de 130 dé-gres, car il l’a quelquefois obfervé ;a 132nbsp;C5 248).
N®. XLIXi Thermomètre de Frick e.
; 5 - 257. Je ne connois le Thermomètre de FiiicKE que par ce qu’en dit le P. Cotte;nbsp;nous inférerons ici en entier la courte defcrip-tion que ce Savant en donne. Je n’ai rencontré dans le cours de mes recherches aucune ob-fervation faite avec ce Thermomètre. (210)
„ M. Fricke, Mathématicien Auliqüe de s, WoLFEMB UTTEL, a fait daiis cette ville,
(aio) p. 134.
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DES Thermomètres.
3gt;
35
3gt;
3gt;
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3»
53
33
33
33
33
33
pendant plufieurs années, des Obfervations Météorologiques avec un Thermométre denbsp;fa compofition , dont Ie Zero, de Tiichellenbsp;répond a 128 dégrés du petit Thermométrenbsp;de M. de l’Isle, amp; a 12 dégrés de celuinbsp;de M. Reaumur, Lp point de la congè-lation y eft marqué 333 dégrés. Le rapportnbsp;des Thermomètres de M. M. Fricke amp;nbsp;de Reaumur eft comme 9 eft a 4. IInbsp;ne m’a. pas été poffible de me procurer desnbsp;connoiiTances plus détaillées fur la conftruc-tion de ce Thermométre^
4 3 a 59-4- . nbsp;nbsp;nbsp;.
dégré, Selon la defcription qu’on vient de lire, 33 dégrés de Fricke en vau^lrGient ,12 denbsp;Reaumur, ce qui. différe b’eaucoup de Ianbsp;proportion de 9 34: car ces nombres fontnbsp;comme ii a 4.
5 258. Le 128® dégré du Thermométre de DE l’Isle revient a 584 de pelui, de Fah-rekheit: amp; le 12® de Reaumur, fuivantnbsp;i’Echelie N®. 4, a 59-4 gt; ce qui différe d’uu
5 259. M. Guillaume Arderon (air) a obfervé la chaleur eAceffive du mois de Juillet-1750 , au moyen d’un Thermométre de fa con*nbsp;ftruftion. Ce Thermométre étoit vraifembla-bleracnc compofé d’Ffprit de Vin, amp; l’Echellenbsp;contenoit ico dégrés depiiis la chaleur du fangnbsp;jufqu’au point de congèlation. Ces 100 dégrésnbsp;tn valent done 64 de Fahren hei t , ou i ennbsp;vaat 0,64. Mats on ne dit pa^s fi Zero étoit
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placé a la chaleur du fang ou au point de ton-gèlation : il me paroitróit probable, qu’il I’h eté a la chaleur de Tang; paree que M. Arde-RON, dit que Ie Thermométre fp tenoit au So~nbsp;leil a II au-deffus de la chaleur du Tang, amp;nbsp;dans rintéfieür de h maifon, a 8 au-deflbus denbsp;ce point. Cette incertitude m’empêche denbsp;drefl'er une Table de comparaifon ; mais onnbsp;pourra la déduke aifément de ce que nous ve-nons de dire: car Ie 50e. dégré revient certai-hement au 64^. de Fahrenheit. Je nenbsp;fache pas qu’on ait publié d’autres Obfervationsnbsp;faitesj avec ce Thermométre que celles quenbsp;rious venöiis d’alléguer.
IReflexions fur quelques Thermomètres entiére-ment indéterminés.
5 2(?0»
Les Thermomètres dont nous avons parié dans la feftion précédente, font du nombre denbsp;ceux qu’on peut, en queJque forte, réduire è.nbsp;des Thermomètres comparables, paree que lesnbsp;Obfervateurs qui s’en font fervi, ont;,propofénbsp;quelques données, qui ont pu nous conduirenbsp;aux determinations néceiraires,quoique ces données ne fuffent pas fuffifahtes pour en déduirenbsp;des determinations exaétes en tout point. Maisnbsp;les Thermomètres, dont nous avons deffein denbsp;parler aètueliement, font du nombre de ceuxnbsp;qu’on ne fauroit, réduire a des Thermomètres
comparables
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DES Thermömètées.
Comparables même par conjecSure; fbit (^e cela provienne de Ia nature même de ces Ther-rhomètres; fbit de ce que les Obfervateurs n’ontnbsp;donné aucun détail, qui pütfuffire, même iia-parfaicement.
Ofj Comme avant Tinvention des ïliermd-mètres comparables , cliaque Obfervateur eii employoit un difiérent de celui des autres, ilnbsp;éft évident, que ü l’on vouloit faire une enumeration de tous ces Thermomètres , eile nenbsp;confifteroit guères que dans une fimple liilenbsp;des Obfervateurs: mais ceci nous écarteroic tropnbsp;de notre but, quoique cette l;fle ne füÉnbsp;peut-être pas entiérement dépourvued’utilité.
Notre but efl done uniquement, de faire mention ici dun trés-petit nombre de Thermomètres , qui fe font fait quelque nora , amp;nbsp;qui ont été décrits par d’autres Auteurs: nousnbsp;ii’en parlons, que paree qüe cela peut ft fliirènbsp;en peu de mots, amp; que pour ne pas paroicrenbsp;omettre quoique ce foit de ce qu’on pourroicnbsp;croire appartenir a la defcription des différensnbsp;Thermomètres qui ont été inventési
5 261. Nous ne parlerons ni du Thef-momètre de Drebbel ni de celui de Sanc-TORius (211) ; Ils font les mêmes quant a reffentiel, amp; nous en avons déja dit un motnbsp;(5 5. Note 2.) On en peut voir la figure, Fig. 0.nbsp;On ne fauroit les réduire a des Thermomètresnbsp;comparables, paree que la liqueur ne monte otnbsp;ne defcend pas uniquement par les variatiöns
(sii) CoTTE Traité de I\!étéor, p. loö,
Q
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de temperature, mais encore par ]es différen-tef'preffions de I’air qui agit fur la liqueur du Thermomètre. 11 faudroic faire continuelle-ment attention a la hauteur du Baromêtrenbsp;amp; compofer le Thermomètre ou de Mercure,nbsp;ou d’une liqueur dont la denfite füt exaSementnbsp;connne relativement a celle du Mercure, afinnbsp;d’en pouvoir deduire de combien l’élévation oiinbsp;rabaiffcment dn Baromêtre a fait monter ounbsp;defcendre la liqueur. D’ailleurs je ne fachenbsp;pas qu’on ait public des Obfervations faites avecnbsp;de pareils Thermomètres. Auffi ne s’en fert-on plus depuis un fiècle. Mais on pourroitnbsp;remcdier a leurs principaux defauts, commenbsp;nous avons vu ci-defl'us que I’a fait M. Balt-hassare. (5 i68)
LI. Thermomètres de Florence.
5 2(52. Les Thermomètres de Florence ont ëté univtrfeilement employés depuis la fin dunbsp;fiècle pafj'c jüfqu’au temps oil les Thermomètres comparables ont e'te' adoptes. II n’y anbsp;d’au're difference entre ces Thermomètres amp;nbsp;ceux done on fe fert aujourd’hui, fi ce n’efi:nbsp;qu’ils font d’Efprit de Vin, amp; que leur Echellenbsp;n’eit pas graduée d’après des points fixes. Ellenbsp;eff arbitraire, óc contenoit ordinairement iodnbsp;dégrés.
11 fuit de cette courte defeription, que tons les Thermomètres, qu’on nomrae Thermomètres de Florence, ne font nullement comparablesnbsp;encr'euxce que nous croyons devoir remar-quer,paree qu’il arrive quelquefois qu’on reduit,nbsp;'a Table du Docleur Martinb, des
-ocr page 265-DES ThERMOMÈTRES. nbsp;nbsp;nbsp;243
Thermomètres de Florence Ji quelques • uns de ceux qui font ufités aujourd’hui.
§ 263. Le DoSeur Martine n’a niille-ment pretendu que le Thermomètre., qu’il a placé dans fa Table, fous le ticre de Thermo-mètre de Florence, repréfentat tous ceux quinbsp;portent ce nom, f212) Maïs il a uniquementnbsp;fait mention du Thermomètre que les membres de l’Académie de Florence ont décrit dansnbsp;leurs Mémoires, amp; d’après lequel on a nomménbsp;tous les l'hermomètres de cette forte Thermo^nbsp;metres de Florence.
*
Les Philofophes de Florence ont employé dans leurs Expériences quatre fortes de Thermomètres (2x3).
Le premier, qu’ils nomment grand Thermo-metre , comprend 100 dégre's , amp; indique 20 Jorfque la boule eft entourée de glace, amp; 80nbsp;lorfqu’elle efl expofée au Soleil, a midi, Scnbsp;en Eté.
Le fecond , ou le petit Thermomètre ¦, ne contenoit que 50 dégrés: amp; indique 13 dégrésnbsp;lorfqu’il eft entouré de glace, amp; 40 Jorfqu’ilnbsp;efl expofé au SoleiL Voila toute la defcription 'nbsp;que ces PhyOciens nous one donnée de leursnbsp;l'hermomècres.
C212) IV* §• ï* p* 221.
(213) Tentanim, Acad. Fkr. Del. nbsp;nbsp;nbsp;p. a, 4j '?• Psttii
Ia* amp; p, 129 Partis 11».
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Le premier point revient done environ au 3^® dégré de Fahrenheit; ce queM.Mar-tine llippofe auiïi, Mais I’autre point, eft en-.nbsp;liérement indéterminé , comme I’a trés bien re-marque M. Musschenbroek, amp; il depend denbsp;beaucoup de circonftances. Cell aufli ce dontnbsp;le Dr. Mar tine convient, mais il croit pou-voir le déterminer, paree que M.M. Bo re leinbsp;amp; Malpighi ont trouvé que les entraillesnbsp;de quelques animaux , comme d’une vache,nbsp;font monter le petit Therinomètre de Florencenbsp;a 20 dégrés, amp; qu’il a éprouvé li^ü-même quanbsp;cette chaleur eft environ de I02 dégrés dunbsp;Thermomètre de Fahrenheit, Mais il fau-droit fivoir de plus que le Thermomètre quenbsp;M.M. Bore LEI amp; Malpighi ont employé,nbsp;eft le même que celui dont fe fervoienc les Plïy-ficiens de Florence, ou du moins qu’il étoit concordant avec celui-ci: amp; il faudroit être für,
en fecond lieu, que cette chaleur eft conftante : Mais M. Martine la fixe a 102. Newton (§ 147) amp; Hales (§ 1/6) fixent lanbsp;chaleur du fang a 108: amp; M. Braun (214)nbsp;a trouvé la chaleur du fang d’un veau, de 104nbsp;dégrés. 11 y refte done encore bien de l’incer-ticude.
§ 264. Mais quand même M. Martine auroit réuffi a bien déterminer le petit Thermomètre de Florence, il n’en réfulteroit riennbsp;pour le grand Thermomètre: car, de ce quenbsp;celui-ci marqué 80 au Soleild’Eté, amp; l’autrenbsp;feulement 40, il ne s’enfuic pas que 80 amp; 40
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DÏS Thermomètres.
foient deux points qui coincident. Qaoiqu’il en foit, voici un extrait de la Table du Dofteur
M ARTINE.
Florence | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
Les Phyllciens de Florence difent encore qu’en Hyver, Ie grand Thermomètre fe tientnbsp;ordinairement a 17 ou i5, amp; Ie petit a 12 ounbsp;11: qu’il cft arrivé rarement que Ie grand foitnbsp;defcendu k 8 amp; Ie petit a 6. Si ceci a eu lieunbsp;en même temps, comme il eft trés - probable,nbsp;il eft clair que la Table de comparaifon dunbsp;Dofteur Martine n’eft nullement exaéle.
§ *65. Les Phyficiens de Florence emplo* yoient encore un troilième Thermomètre,nbsp;conftruit de la même manière que les précédens.nbsp;IVlais il fuit évidemment de ce que ces Phi-lofophes difent de ces Thermomètres , favoir,nbsp;que Tart de les conftruire ne fauroit s’appren-Q 3
-ocr page 268-246 Dissertation sur u comparawon,
dre par des régies certaines, mais uniquement par des Experiences réitérées, il fuit dis-jenbsp;de-la, que ces Thermomètres n’étoient nulle-ment gradues d’apres des points fixes. Cesnbsp;Phyficiens ajoutent encore, que I’habile artiftenbsp;qui les conftruifoit ofoit bien entreprendre d’ennbsp;conflruire un petit concordant , mais non unnbsp;grand, bien moins encore un TJierinomètre denbsp;300 dégrés.
On ne fauroit done faire aucun fond, même fur ces Thermomètres de l’Académie : biennbsp;moins encore fur ceux qu’on a nommés dansnbsp;la fuite Thermomètres de Florence, amp; qu’on con-ftruifoit avec beaucoup moins de foin.
§ 266. Le quatrième Thermomètre, que les Phyficiens de Florence employoient, etoitnbsp;extraordinairement fenfible, mais, ainfi qu’ils
I’avouent eux memes, encore moins exaft que les précédens. On attachoit a une grande bottlenbsp;un long tube tourne en fpirale, de forte que Janbsp;liqueur pouvoit parcourir un fort grand efpacenbsp;dans le tube. Mais cet inflrument etoit plusnbsp;de pure curiofite que d’une utilite réeile. (215)
(a!.0 Cet inlburaent t*toit de Ample curioGté entre les mains des Phyficiens de Florence, paree qu’il nVtoit pas divif^ en dégrésnbsp;toiiftans. M. As sier PérjCA, Artifte très-ingénieux , ¦ con-ftiuit un Thcrniotnètre, qui eft è-peu-près l’inverfe de ce Thermomètre de Florence, puifque c eft )a boule qui eft toiirnée ennbsp;fpirale. Voici ce qu’un trouve fiir ce Thermomètre dans ienbsp;Journal dc Pltyfitjus qome II. p. ^12. rrr*4®, „ Le Tube tin ooo,nbsp;,, veau Thermomètre de M. Périca eft renl'ermé dans un cy-,, lindte de verre, iiisis la boule , ou le rél'ei uoir qui contieiit lanbsp;5, liqueur, fort du cylindie. 1’our lui dunner encore plus de
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No. Lir. -Ancien Thmnomètre de Paris.
§ 267. M. Martine décrit fous ce nom les^Thertnomètres que M. Hub in conftruifoitnbsp;a Paris, avant que M. Amontons eüt iaven-té les fiens. (216) II tache aulTi de réduire cenbsp;Thermomècre a celui de Fahrenheit , aunbsp;moyen d’une comparaifon que M. Amontonsnbsp;a faite entre ce Tiaermomètre , qu'ü nommenbsp;VAncien Thcrmomètre, amp; Ie fien (217)*nbsp;point de congelation, auquel l’Eau gele, écoicnbsp;a 25 dégréï du Thcrmomètre employé parnbsp;M. Amontons, amp; la chaleur des Caves denbsp;rObfervacoire a 50: auffi M. M a r t i n e réduit-il Ie premier de ces points a 32 de Fahrenheitnbsp;amp; l’autre a 53.
„ fenfibilité , »u lieu de terminer en boule Ia pirtie inférieure ,, du tube, il la tourne en fpiiale, amp; lui donne la forine d’unnbsp;„ pain de bougie. Cette forme, en expofant une plus grandenbsp;,, furfacc i Tadtion de l’Air ou du liquide ambianc, donne unenbsp;telle fenfibilité au Thetraomètre, qu’en plongeant dans i’Eaunbsp;,, dtaude deux de ces inftrumens k I’Efprit de Vin , qui mar-,, quoienc l’un amp; l’autre ao dégtés de chaieut arttficie’le , felonnbsp;„ la graduation de M. Reaumur; celui de M. PéaiCA a monténbsp;,1 de 50 dégrés en un quart de minute, tandis que Tautre n’étoicnbsp;,, pas encore moiité de 10 dégrés ‘. amp; Ie premier en moinsnbsp;,, d’une minute redefcendoit déjS fenüblement, paree que l’Eaunbsp;,, cotnmcnfOit ii perdre la chaleur. li y a eu la même differencenbsp;„ dans les progrès de Ia marche des deux Thermomètrei, ennbsp;„ les plongeant dans l’Eaii de puitquot;.; enfin ils (bnt reveiius aprèsnbsp;„ un intetvaile de demi-heure ou environ, li 20'dégrés d’oü ilsnbsp;,, étoient partis l’un amp; i’aucre. I/Académio dca Sciences anbsp;„ accordé Ion approbation amp; fes éloges it eet intUumeni.”
(ai6) E[fai IV. § 3. nbsp;nbsp;nbsp;,
(aipj Mdm- ie l'Acti. 1703. p. 50.
^4
-ocr page 270-24? Dissertation sur Lx comparaison
Maïs il faut obCerver que M. Am onto NS ]ni-même réduit ce 25“. dégre au 51] de fonnbsp;Thermornètre; amp; Je 50“. au 54*^; deforce qu’ennbsp;employant notre Table, amp; qu’en fe fervant dunbsp;Thermomètre de M. Amontons, pour réduirenbsp;cec /inden Thermomètre a celui deFAHREN-heit; Ie 25*= dégré revient a 272 amp; ie 50'nbsp;¦4 53*-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;*
§ 268. Maïs toutes ces comparaifons me paroiifent eutiërement inutiles; paree que tousnbsp;]es Theroiomètres; conflruits par Ie Sieur Hu-BIN, n’étoient pas d’accord: car les R. R. P. P.nbsp;Jéfuites, qui one fait par ordre du Roi, unnbsp;voyage aux Indes amp; a la Chine, fe font fervisnbsp;d’tin Thermomètre du Siïur H u b i n , dont lanbsp;liqueur fe tenoit dix dégrés plus bas que dansnbsp;d’autres (218): au lieu que tóus ces Thermo-metres auroient du fe tenïr a ia méme hauteurnbsp;s’üs avoient écé bien conflruits. II en réfultenbsp;que la comparaifon faite par Ie Dofteur M a r-TINE, füt-eile exaéle, feroit inutile, pareenbsp;(ju’elle ne feroit appliquable qu’a un feul Ther-inométre qu’on ignore avoir jamais écé employé.
LUI. Thermomètre de Nuguet,
. 5 269. M. DE LA Hire a donné une description de ce Thermomètre, (218) auquel, HOüs ne nous arrêterons pas, paree qu’il revient,
(218) nbsp;nbsp;nbsp;Mim. aitiptis par F Acad. Tome VI. p. 217: oa Attrnbsp;memoires Tome VII. p. 835*
(219) nbsp;nbsp;nbsp;BUm. de L'Acad. 170Ö, p. 440 Cottb Traité dcnbsp;Uur. p. 109. Fig. 6.
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DES THERMOMiXRES.
pour Ie fond, a celui de Drebbel, amp; qu^ Ie poids de l’Atmofphêre agit également furnbsp;Ia liqueur.
N». LIV. Thermomètre de Mars ILLY.! l
5 270. Le Comte de Marsilly a donné une figure du Thermomètre dont il s’eft fervinbsp;dans fes Expériences fur la détermination de lanbsp;chaleur de l’Eau de la Mer a diverfes profon-deurs: raais, comme l’Auteur n’en a pas donnénbsp;de defcriptiqn, on n’en lauroit rien dire. (220)
N°. LV. Thermomètre de Passement.
§ 371. En 1755 M. Passement a inventé un nouveau Thermomètre , mais dont il n’anbsp;pas donné de defcription. Le Père Cotte,nbsp;qui en a vu un , dit qu’il confiftoit en deuxnbsp;boules amp; deux Tubes, a-peu-près comme lenbsp;Baromètre double de M. Huygens: que lenbsp;prémier tube amp; la moicié des deux boules fontnbsp;remplis de Mercure, amp; une partie du fecondnbsp;tube amp; l’autre moitié de la feconde boule , d’Esprit de Vin; de forte que les gravités Ipécifiquesnbsp;de ces deux liqueurs fuflent dans une certainenbsp;proportion. Le P. C 0 t T E n’a pu en dire d’a-vantage. (2*1)
llitiüT p. 139. Fig. 13.
250 Dissertation sur la comparaison
Des Changemens qu*on a faits aux Thermoms-tres pour les faire fervir a des ujages parti-(uliers.
(3es changemens font de deux fortes: car ils pnt rapport è. la figure du Thermomècre, ounbsp;a leur échelle. Nous commencerons par lesnbsp;changemens de figure.
D$t Changemens qu’on a faits dans la figure des Thermometres.
Nquot;. LVL Thermometre de ÏAbbé Soumille. 5 272.
T ia grandeur qu’on peut donner aux degre's d’un Thermomècre, dépend de la proportionnbsp;qu’il y a entrc la boule amp; le tube, amp; de lanbsp;longueur qu’on donne au tube même. Si lenbsp;tube eft court, on ne fauroic faire une Echellenbsp;étendue , a moins que les dégrés ne foientnbsp;petits, ce qui dans bien des cas, peut êcrenbsp;préjudiciable, ou du moins défagréablc. C’eftnbsp;ce qui a engage I’Abbe Soumille, en 1770,nbsp;a conftruire ua Therrnomètre qui eft compolénbsp;de quaere Thermomècres différens. II noiume
BES ThermomAtjus.
ce Thermomètre Thermomètre Royal; Le P. CoTTE en a donné la defcription amp; ]a figure.nbsp;( 222 )
Cet inflrument confifle en quatre Thermd-mètres, places fur la même planche Fun a cóté de 1’autre, amp; gradiiés d’après 1’Echelle de M,nbsp;Reaumur. Chaque tube eft termine' en haucnbsp;par une petite boule fceliée hermétiqueraent.
Le Tube du premier Thermomètre éfl rem-liqueur lorfqu'il ne gèle nas. Le point
^res
i^e 1 uoe au premier i nermomecre eit re pli de liqueur lorfqu'il ne gèle pas. Le poinbsp;de congèlation cft au haut, amp; i! y a 20 deginbsp;au • deflbus de ce point. On ne peut donenbsp;confulter ce Thermomètre que lorlquii gele.
Dans le 2* Thermomètre le Zero efi: a Fex-trémité inférieure du tube, amp; il y a 20 dégrés au-deflus de Zero. Lorfque la chaleur au-gmente, la liqueur monte dans la boule fupé-rieure, amp; l’on ne fauroit fe fervir de ce Ther-raomètre: Mais la liqueur du troilième Thermomètre ne fort point de la boule inférieure jnbsp;aulfi longtemps que la chaleur eft au-deffousnbsp;de 20 dégrés: mais elle monte dans le tube lors-que la chaleur augmente, amp; le tube va depuisnbsp;ao jufqu’a 40 dégrés. La liqueur du quatrièmenbsp;Thermomètre ne fort pas de la boule, ^ moinsnbsp;que la chaleur ne foit au-delTusde 40 dégrés;nbsp;el'e monte alors, amp; ce tube va depuis 4c jus-,nbsp;qua öo dégrés.
273. On peut de cette fiijon fe procurer de grinds dégrés, chacuu a-peu-près d’un pouce
(:S2) Traité de Météor p. 127. Fig. 12.
-ocr page 274-tsz Dissertation sur la comearaison
d'étendue , amp; appercevoir facilement, amp; même de loin, les moindres variations de tem-pérature. Mais il eft fürement fort difficile denbsp;graduer un pareil Thermomècre avec toutenbsp;l’exaftitude réquife , de fagon qu’on y piiiflenbsp;faire autant de fond que ffir les '1'hermomètresnbsp;ordinaires. Cet Inflrument feroic done peut-être plus propre a fatisfaire la curiofitè, qu’ilnbsp;ne feroit d’une utilicé réelle.
Thermomètre de ÏAbbé Fontana.
§ 274. Ce Thermomètre eft exaclement fon-dé fur les mêmes principes que celui de l’Abbé SoUMiLLE, c’efl pourquoi nous n’en faifons
pas un Numero diftinft. Je me contenterai de xranferire ici ce qu’on trouve fur ce Thermoraè-tre dans Ie Journal de Phyjique Tome IX. p. 107.nbsp;Février 1777-
„ On voit dans Ie Cabinet du grand Due de 3, Tofcane plufieurs Therraomètres fort ingé-„ niéux, entr’autres quelques pieces du grandnbsp;3, Thermomètre que M. Fontana a imagine,
compofé de 120 tubes, de 6 pieds de long „ chacun, qui parcourt 480 pieds depuis Ienbsp;„ terme de la glace a celui de 1’Eau bouillante:nbsp;„ avec lequel on pourra méfurer la chaleur desnbsp;„ rayons de la Lune.
„ Ce Thermomètre , qui eft fait pour me'-„ furer les plus petites variations de chaleur, „ eft un inftrument des plus curieux: chaquenbsp;33 tube, qui eft de ö pieds, ne ferc que pournbsp;,, un degré; il eft exceffivement capillaire amp;nbsp;„ bien calibré dans toute fa longueur ; aulli
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DEI ThERMOMÈTREJ.
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n’eft-ce qu’en Angleterre que I’Auteur a pu fe procurer des tubes pareils: a chaque tubenbsp;t lb foudé une efpece de boule aflez grolTe,nbsp;pour qu’un dégré de chaleur falie parcourirnbsp;au Mercure tout le tube ; pour rendre cettenbsp;boule plus fenfible , amp; corriger en mêmenbsp;temps en partie la dilatation du v’crre, M.nbsp;Fontana a imagine d’en rapprocher lesnbsp;parois, en les rendant parallèlles, ce qui luinbsp;donne la forme d’un hémifphère creux anbsp;double parois; au milieu de la partie convexe eft attaché le tube. Chacun de cesnbsp;*1 hermomètres, d’un dégré, ell difpofé denbsp;fajon que Tun commence a marcher quandnbsp;le Mercure eft arrivé au haut du tube dansnbsp;celui qui le precede immédiatement. Cetnbsp;inftrument eft fi fenfible qae le Mercure y eftnbsp;fans cefte en mouvement : les rayons de lanbsp;Lune davront le faire monter d’une quantiténbsp;trés-fenfible , comme fauteur fa démontrénbsp;dans la defcription détaillée qu’on en a don-nee a Florence, dans un oavrage fur les Artsnbsp;amp; métiers, traduit de I’Anglois en Italien.
§ 275. Pour de'terminer au moyen des Ther-racmètres connus les plus grands dégrés de Chaleur ou de Froid qui ont lieu, il faudroit employer unObfervateur,qui obfervat leThermo-mècre prefque continuellement, ou du moins fouvent: c’eft ün défaut, ou du moins un in-convénient. Quelques Phyficiens ont tache d’ynbsp;remédier. M. Beknouilli eft le premier anbsp;qui 1’idce en foit venue: M, Kraft 1’a fuivi:nbsp;mais Milord Charles Cavendish a porténbsp;ces inftrumens a un plus grand dégré de per-
-ocr page 276-254 Dissirtation sur la comparaison
fsElian. Nous allons óonnsr une defcriptfoii abrégée de ces Thermométres.
N®. LVII. Thermomètre de M. J e a N B E R-No ULLI.
g 276. Le célebre Jean Bernoulli propofa a M. LïIbnitz _de faire faire deux 1‘hermomè-tres C, D, (Fig. 2.3.) done les tubes fuffentnbsp;garnis de^ foffettes , ou de fachets ; dans Ienbsp;premier l’ouverture des fachets feroit tournéenbsp;vers Ié haut, dans ie fccond vers le bas: le premier ferviroit a indiquer la plus grande chaleur,nbsp;amp; l’autre a faire connoitre le plus grand froidnbsp;qui pourroit avoir eu lieu dans l’abfence denbsp;rObfervateur. (223)
Comme ces Thermomètres font des Ther-momètres de Drebbel , l’air contenu dans la boule fait defcendre la liqueur, Jorfque lanbsp;chaleur augmente; les fachets fe vuident donenbsp;de liqueur, mais fe remplifient d’air: lorfquenbsp;la chaleur ditninue , la liqueur monte ; maisnbsp;comme elle ne fauroit expulfer l’air des fachets,nbsp;celui-ci reftera occuper une partie a, b, denbsp;ceux des fachets, qui ont été vuidés de liqueur.nbsp;On connoïtra done par les fachets qui font anbsp;moitié remplis d’air, amp; a moitiè de liqueur^nbsp;jufqu’oü la liqueur efl defcendue.
§ 277. Le contraire a lieu pour l’autre Ther-momerre D, Big 3: La liqueur monte par le
(123) Commercium EpipoVtcum Tt/miis I. p, 374. Cette Lcttfs * iié Merite en Juillet IÖ9S.
-ocr page 277-Ï»ES ThermoMètres.
froid, amp; remplit en montant les fachets c, d\ on peut done connoitre au moyen du fachet Ienbsp;plus élevé qui conrient de la liqueur, k quellenbsp;hauteur celle-ci eft montée.
Maïs, on peut re'unir ces deux Thermomê-tres en un feul, comme M. Bernoulli l’a propofé, en garniflant Ie Tube des deux fortesnbsp;de fachets, comme on Ie voit Fig. 4.
5 278. Cette invention peut-être utile a certains égards: mais il y a un défaut a ces Ther-momètres, e’eft que ce font des Thermomètres de Drebeel, amp; qu’ils font par confequentnbsp;en même temps Baromètres: d’ou il réfulte quenbsp;les elevations amp; les abaiflemens de la liqueur nenbsp;font pas dues aux feules variations de chaleur,nbsp;mais encore a celles de la preflion de I’At-mofphére.
LVIII. Thermomètre de M. Erapt.
5 2:9. M. Kraft a eu en 1740 les mêmes idees que M. Bernoulli (224) avoit euesnbsp;avant lui, mais fans avoir rien fu, tou mêmenbsp;pu favoir , de I’invention de ce grand Mathéma-ticien (225). Le Thermomètre que M. Kraftnbsp;a propofé pour connoitre le plus grand froid,nbsp;qui a eu lieu dans I’abfence de I’Obfervateur,nbsp;eft exaflement femblable a celui de M. Bnr-NouLLi Fig. 3. Mais peu de temps aprèsgt;
1
f224) Can?. Petrop Tom. XF. p. 261.
(225J Le Comrfiercium EpifloUcutH eatre LISiBmitz amp; Ber-
N O U L L I d’» p«tU «jU'cll
456 Dissêrtation iür la compAraison
M. Kraft (220) a fait quelques correflions a fon Thermornètre, pour Ie faire fervir a coiï-noitre la Tetnpérature de la Mer a une grandenbsp;profondeur. On voit ce Thermornètre dansnbsp;la Fig. 5‘ On remplit Ie tube, amp; une parcienbsp;de h Boule d’Efprit de Vin eoloré, de Mer-cure , OU de quelqu’autre liqueur; on fcellénbsp;i’extre'mité D. On peut employer eet inflrumentnbsp;a connoïtre la plus grande chaleur qui a eu lieunbsp;pendant l’abfence de l’Obfervateur, puifque lanbsp;liqueur monte par une augmentation de chaleur,nbsp;amp; remplit les fachets cn montanr.
Ce Thermornètre h’eft pas afFeêlé, comme
les précédens, par la prefllon de l’Air: mais
il me paroic moins exaél, i”. en ce que la li-queur qui remplit les fachets dirainue la hauteur de celle qui efl dans Ie tube: amp; z°. en ce quenbsp;la liqueur éprouve, enmontant, une réfiftancenbsp;affez confidérable, puifque la partie fupérieurenbsp;du tube efl remplie d’Air.
N®. LIX. Prémier Thermornètre de Cavendish (327).
§ 280. On voit la figure de ce Thermomè-tre, compofé de Mercure, dans Ia Fig 7. II différe des Thermomètres ordinaires fëulementnbsp;en ceci, qu’il y a, dans Ie Tube, de l’Efprit denbsp;Vin au-deflTus du Mercure; amp; qu’il y a, a lanbsp;parcie fupérieure du tube, une boule dont Ia
partie
(4265 Com. Fetrop. Tom. XllI p.
(227) Phil. 'Frans. Vol, L. p. 301. Jrt. 58.
-ocr page 279-257
DES THERMCfMÈTRES.
partie inférieure contient du Mercure, au-deffus duquel il y a de TEfprit de Vin. Ce Thertnomècre ferc a faire connoïtre la plusnbsp;grande chaleur qui a eu lieu pendant 1’abfencenbsp;de 1’Obfervateur. Car lorfqu’un plus grand degrénbsp;de chaleur fait monter Ie Mercure dans Ie Tu.nbsp;be , il tombe dans la boule C une partie denbsp;•1’Elprit de Vin, qui eft au - deffus du Mercure.nbsp;Or en méfurant dans ia fuite la partie du tube,nbsp;qui eft vuide de liqueur , au moyen d’uneEchel-le deflinée a cela, on peut favoir de combiennbsp;Ie Mercure a été plus haut qu’il ne l’efl: aunbsp;moment qu’on fait cette mefure.'
Pour approprier Ie Thermomètre a une nouvelle obfervation, il n’y a qua l’incliner jus-qu’a ce que 1’Efprit de Vin, contenu dans la boule C, couvre la partie fupérieure du tube;nbsp;on échaulfe alors Ie cilindre pour faire monternbsp;la liqueur jufqu’a cette extrémité: elle fe jointnbsp;a celle qui eft dans la boule C, amp; elles defcen-dent enfemble dans Ie tube.
On a laifle un peu de Mercure dans la boule €, afin qu’il püt couvrir 1’extrémité du tube»nbsp;en inclinant Ie Thermomètre plus qu’il n’eftnbsp;néceflaire pour faire parvenir l’Efprit de Vinnbsp;au delTus de cette ouverture. De cette fagonnbsp;on peut aifément remettre un peu de Mercurenbsp;dans Ie Tube, au cas qu’il arrivat qu’il en futnbsp;ford par un trop grand dégré de chaleur.
J 281. M. Cavendish dit que fi Ion employe un tube trop court, il s’attache irop d’Efprit de Vin a fes parois, furtout lorfque Ienbsp;Mercure monte fubitenreut: 11 faiit d’aiileursnbsp;11.
-ocr page 280-258 Dissertation sur la compabaisom
employer un gros cilindre , fi Ton defire dcs dégrés étendus: mais par la même, il fautnbsp;beaucoup de Mercure. Pour eviter les inconveniens qui en pourroient reTulter, M. Cavendish a fait conftruire le Thermomètrenbsp;repréfenté dans la Figure 8. La partie fupe-rieure eft abfolument comme dans le Thermo-mètre précédent; mais le tube fe termine ennbsp;has en une boule, qui communique a un cilindre par un co! étroit. La boule eft remplienbsp;de Mercure jufqu’è l’entrée du cilindre; amp; lenbsp;refte du cilindre I’eft d’Efpric de Vin. Maisnbsp;il me lemble que ce Thermomètre eft moinsnbsp;exa£l que le précédent, paree que l’élévationnbsp;amp; rabaiflement du Mercure eft produite parnbsp;la dilatation ou la condenfation de deux fluïdes
différens, le Mercure, amp; I’Efprit de Vin.
§ 282. Si Ton vouloit fe fervir de ce Ther-momètre pour determiner la chaleur de I’Eau de la Mer, qui eft plus chaude que I’Air extérieur , on pourroit y trouver des défauts:nbsp;paree que la prefllon de I’Eau de la Mer pourroit brifer le cilindre du Thermomètre, ou dunbsp;moins, en changer la figure; M. Cavendishnbsp;croit pouvoir éyiter cet inconvénient en laiflantnbsp;la partie fupérieure du tube ouverte.
Mais comme le Thermomètre n’indique pas en ce cas les dégrés ordinaires de chaleur, ilnbsp;faut le plonger avec un autre Thermomètrenbsp;dans un vafe rempli d’Eau; TEchelie, qui eftnbsp;h la partie fupérieure du tube, indiquera alorsnbsp;de combien de dégrés la chaleur, a laquelle lenbsp;Thermomètre a été expofe , eft plus grandenbsp;que cede de I’Eau contenue dans ce vafe.
-ocr page 281-DES Thermomètres. 25P
L’Eau de Mer , qui entre dans Ie Tube, fdliroic Ie tube, amp; pourroit attaquer Ie Mer-cure. On pourroit vraifemblablcment obviernbsp;a ces inconvéniens en liane une veffie fur la bou-le C. Celle-ci fe condenfera par la preiTionnbsp;de l’Eau, ainfi que l’Air qui y efl contenu. Ennbsp;ce cas on pourroit compofer Ie Thermomètrenbsp;uniquement de Mercure, amp; Ie conftruire auflSnbsp;petit qua les Tbermomètres ordinaires.
N®. LX. Second Thermomètre de Cavendish.
§ 283. Milord Cavendish a aufli invents deux Thermomètres qui donnent a connoitrenbsp;la plus grand froid qu’il a fait pendant l’abfencenbsp;de rObfcrvateur.
Le premier de ces Therraomètres efl repré-fenté dans la Fig. 9. Celle-ci efl li claire, qu’il n’y a prefque rien a y ajouter. L’élévadonnbsp;OU rabaifTemeiit du Mercure , qui indique lesnbsp;dégrés dans le tube, efl produic par la dilatation OU la condenfation de l’Efprit de Vin contenu dans le ciiindre: amp; ainfi on doit réelle-ment regarder ce Thermomètre comme unnbsp;Tiiermomètre a Efprit de Vin, Lorfque lenbsp;froid augmente , -le Mercure parvient jufqu’anbsp;l’oaverture fort étroice n , amp; tombe dans lanbsp;par tie inférieure de Ia boule A. On peut donenbsp;dans la fuke , lorfque Ia chaleur angsnente,nbsp;méfurer, par une Echelle particuliere, com-bien de Mercure il efl forti de la jambe la plusnbsp;courte du tube, amp; par conféquent de cimbiennbsp;de degrès le Thermomètre s’efl tenu pjus basnbsp;qu’il ue fe tienc alors: en foullrayant di.nc cesnbsp;at'grés^deWa hiateur aèluelle du ïheruipmetrc,nbsp;K %
-ocr page 282-ióo Dissertation sur u gomparaison
on aura la plus petite hauteur a laqnelle il s’eft tenu. On prépare Ie Thermomètre pour unenbsp;nouvelle Experience, tout comme on I’a faitnbsp;dans !e cas précédent, en l’inclinant, jufqu’a cenbsp;que Ie Mercure, qui eft dans la houle A, cou-vre 1’ouverture « de la jambe la plus courte, amp;nbsp;en chaufFant enfuite Ie cilindre, afin que cenbsp;Mercure tombe dans Ie tube.
§ 284. Si Ton vouloit employer ce Thermomètre pour déterminer Ie dégré de froid de fEau de la Mer, il faudroit laiuer l’extrémiténbsp;fupérieure ouverte; Mais M. Cavendish dit,nbsp;qu’il vaut mieiix en ce cas donner au Ther-niomètre la figure repréfentée Fig 10 celle-ci
n’a befoin d’aucune explication ; on fermer» la partie fupérieure au moyen d'une veflie,nbsp;comme dans Ie cas du § 282.
g 285. Milord Cavendish própofe d’e'-lever ce Thermomètre en l’Air, a une grande hauteur, au moyen d’un cerf volant, afin denbsp;connoïtre Ie dégré de froid de TAir fupérieur,nbsp;Mais il n’efl: que faire en ce cas que 1’extré-mité fupérieure relle ouverte.
§ ogö. II me femble qu’oh pourroit réunir ces deux Thermométres en un feul , commenbsp;M. Bernoulli fa propofé pour les fiens,nbsp;amp; en conftruire par conféquent un qui ferviroicnbsp;a indiquer en même-temps amp; Ie plus grandnbsp;dégré de Chaleur amp; Ie plus grand dégré denbsp;Eroid qu’il a fait en rabfence de l’Obfervateur.nbsp;I! n’y auroit qu’a faire la partie fupérieure dunbsp;Thermomètre, Fig. 10, femblable a celle dunbsp;Thermomètre Fig. 7 ou 8.
261
DES Thermomètrej.
CHAPITRE II.
Be changemetis quon a fail h I'Echelle des Thmnomèircs,
5 287.
T ies difFérentes Echelles-, dont nous avons parlé dans les feélions précédentes, font, fi l’onnbsp;veut, difFérens changemens qu’on a faits auxnbsp;Thermomètres; mais les changemens dont nousnbsp;avons deflein de parler a préfent, ont un butnbsp;entiérement différent; Yexactitude, ou la co;?z*nbsp;moditl des Obfervations , quoiqu’on ait dëjanbsp;choifi une des Echelles précédentes, pour s’ennbsp;fervir conflamment.
II faut rapporter a la premiere clalTe, a Texac-titude des Obfervations, Ie changement que M. Bird a fait dans la divifion des dégrés, amp;nbsp;dont nous avons déja parlé ci-delTus, 5 135.nbsp;Ce changement conflfle a faire des dégrés iné-gaux s’il y a des irrégularités dans. Ie tube, amp;nbsp;a les proportionner a ces irrégularités. Maisnbsp;on peut aifément prévoir ces irrégularités, amp;nbsp;il y a des moyens aifés d’éxarainer 11 lui tubanbsp;eH: bon ou non. Ainfi nous n’en parJerons pasnbsp;d’avantage.
§ 288. On peut rapporter a la même clalTe les changemens que M. de Luc (228) a pro-pofé d’introduire dans les Echelles des Ther-
C»28) § 45S, 8, reqq. p. 411.
302 Dissertation sur u cömparaison
momètres a Efprit de Vin, pour les faire accor-der avec les Thermomètres a Mercure. Car quoi-que nous ayons die, que Ie Mercure foit preferable a Efpne de Vin pour la conftruffion des Thermomètres, il n’eil cependant pas apparentnbsp;qn’on abaridonnera entièretnent les Thermomè*nbsp;tres a Efprit de Vin ; peut-être même ne Ie mé-ritent ils pas: car d’un cóté Ton eft accoutuménbsp;en bien des endroits a fe fervir de ces Thermomètres : amp; de l’autre ils font plus aifés a con-flruire, moins couteux, amp; Ton peut les obfervernbsp;plus facilement de loin que les Thermomètresnbsp;a Mercure : nous avons déji vu que c’eftnbsp;cette dernière raifon qui a engage M. La Courtnbsp;a les préfèrer aux Thermomètres a Mercure.nbsp;(§ 172) 11 ne s’agit que de graduer l’Echellenbsp;de ces Thermomètres a Efprit de Vin de fajonnbsp;que ces Thermomètres s’accordent exaftementnbsp;avec les Thermomètres a Mercure. Or c’efl:nbsp;ce qui eft impoflible auffi longtemps que l’E-chelle des Thermomètres a Efprit de Vin feranbsp;divifde en dégrés e'gaux, puifque les dilatationsnbsp;du Mercure amp; de l’Efprit de Vin ne fe font pasnbsp;fuivant la même Loi, Maïs ces Thermomètresnbsp;s’accorderont, lorfque TEchelle des Thermomètres a Efprit de Vin fera graduée en dégrésnbsp;tellement ine'gaux, qu’ils fuivent la proportionnbsp;qu’il y a réeliement dans les condenfations ounbsp;les dilatations de TEfprit de Vin.
5 283. fl done introduce un changement dans rEchelle des Thermomètres a Efprit de Vin, amp; en faire les dégrés inégaux. M. denbsp;Luc propofe qu’on conüruife Ie Thermomètrenbsp;a Efprit de Via d’après un Eta’on a Mercure,nbsp;afin de parvenir plus facilement a remplir Ie but
-ocr page 285-263
DEJ ThERMOMÈTRES.
que nous nous propofons k préfent. On fixera Ie point de congelation par des Experiencesnbsp;immédiates: enfuite. on plongera Ie Ther-momècre a Efprit de Vin, qubn veut graduer,nbsp;amp; l’Ëtalon, dans de l’Eau chaude,amp; l’on mar-quera 40 a la hauteur oü TEfprit de Vin fenbsp;tiendra lorfque Ie Thermotnètre a Mercure fexanbsp;au 4o^ dégré.
On determine l’Echelle de ee Thermotnètre a Efprit de Vin par les points o amp; 40: fi l’onnbsp;fait done ufage de la Table du § 15. on trou-vera que les condenfations fuivantes de I’EfpriCnbsp;de Vin, répondent a celles du Mercure, pri-fes de cinq en cinq dégrés.
Préiuiète condenfiti n de 5 d'jrés repon Jent i 4.9 de l'Ef. devia.
Seconde — Troifiifne —nbsp;Quatrième-Cinquième-Sixième —nbsp;Septième —nbsp;Huitibme —
' 4-7
35'»
5
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-s •
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40
- nbsp;nbsp;nbsp;5nbsp;¦ 5
- nbsp;nbsp;nbsp;5
- nbsp;nbsp;nbsp;S
Neuviamp;me-Diiième -Onzième Douziamp;oie ¦
Nous avons déja vubi-delTus § 15*. que Ie 40*. dégré d’un 1 hermomètre de Mercure ré-pond au 35.1 d’un Thermoraécre a Efprit de
Si Ton divife done l’efpace qu’il y'a fur I’E-chclle du Thermométre k .Elprit de Vin, en
2-54 Dissertation sur la comparaison
351 parties d’une Echelle arbitraire; amp; qu’on divife enfuite ces 351 parties en huitefpaces,nbsp;dont le premier, a compter d’en haut condennenbsp;49 parties, le fecond 47, le 3'.'4S amp; ainfi denbsp;faite , il eft evident que ces efpaces fuivront lanbsp;même proportion que les condenfations de I’Es-prit de Vin ; amp; comme ils font enfembie lanbsp;condenfadon totale de o a 40 dégrés;il eft clairnbsp;qu’ils indiqueront la condenfation de I’Efprit denbsp;Vin qui répond a chaque condenfation de 5nbsp;dégrés du Mercure. Ce Thermomètre d’Efpritnbsp;de Vin fera done d’accord avec !es Thermomè-tres de Mercure, fi fon met 35 a la fin du premier Efpace: 30 a la fin du fecond amp; ainfi denbsp;fuice. 11 n’y a plus enfin qu’a divifer chaque
efpace en cinq dégrés egaux.
§ 290. Quoique cette operation foit fort facile en elle même, M. de Luc I’a cependantnbsp;rendue plus aifée encore, en publiant une E-chelle gravée que les artiftes pourronc fuivrenbsp;fans aucune peine.
Si 1’on employe un pareil Thermomètre d’Es-prit de Via, a dégrés inégaux amp; régies fuivant les proportions in d;quées , on ne trouvera au-enne difterence entre ce Thermomètre amp; unnbsp;Thermomètre a Mercure : au moins aucunenbsp;q.ui puilTe entrer, ie moins du monde, en lignenbsp;de corapte pour des obfèrvations météorologi-ques,
5 apr. Nous palTons aux changemens de Ia feconde clalfe, a ceux qui ont pour but lanbsp;commodité : amp; eeux ei font trés-importans;nbsp;puifqu’il tft plus aifé alors de calculer amp; de
*(55
DES ThERMOMÈTREI.
comparer lei Obfervations , amp; «ju’on épargae par la beaucoop de temps.
C’eft ce qui a engagé M. de Lüc a con. ftfuire pour fes belles Experiences fur Ie Ba-romècre, deux Thermomètres très*différensnbsp;de l’Echelle deM. Reaumur qu’il acoutumenbsp;d’employer. Nous donnerons, une idéé abrégéenbsp;de ces Thermomètres.
fert a rechercher les differences que différens dégrés de chaleur produifent dans Ja Jiauteur dunbsp;Baromètre, pour autant que ces difference'snbsp;proviennent uniquement de la dilatation ou denbsp;la condenfation de la colomne de Mercure con,-tenue dans le Baromètre.
' M. DE Luc (219) a trouvé qu’une difference de chaleur, qui fait monter fon Ther-momètre de Zere k 80, c: a: d: de la congelation a l’Eau bouillante, fait monter le Baro-mètre de 6 lignes. Si l’on divife ces lignes eii feiziemes parties, la chaleur dont on vient denbsp;pariet feta monter le Baromètre de 96 feiziemesnbsp;parties d’une ligne. En divifant done fefpace,nbsp;contenu fur le Thermomètre entre o amp; 8q dégrés , en 96 dégrés, chaque dégré indiqueroitnbsp;qu’il faut ajouter un feizieme de ligne , a ]anbsp;hauteur du Baromètre , ou en retrancher autant , felon que le Thermomètre ,eft monté onnbsp;defceudu, amp; l’on n’a que faire d’aucune calcul.nbsp;M. DE Luc a enfuite trouvé, par Experience,nbsp;qu’il eft convenable de placer le Zero de ce
C»19) S 364. feqq. Tome 1. p. :,9S.
a55 DhsertatiöM «wr la comfaraisom
nouveau Therraométre a 12 dégrés au-deflu« de Ja congèlation. On a done la comparaifonnbsp;fuivante.
84 a 212 de F ouaSoduTlierm.a Mere. —12 a 3^’—--o de Dii Lee.
p6 = 180 nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;80
I = Is nbsp;nbsp;nbsp;=nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;0.833.
Done; 80 a 212 de F: a 80 de DL,
—12 a 32-- O
5 293. Mais eomme la grandeur de la dilatation de la Colomne de Mercure dans Ie Ba-romètre, depend de eette longueur même, amp; que ce Thermomètre eft calculé dans Ia fup-pofition que eette Colomne efl de 27 pouces,nbsp;il eil clair, ou qu’il faudra faire une propörïionnbsp;routes les fois que Ia hauteur du Baromètrenbsp;varie, pour pouvoir déduire, de la hauteur denbsp;ce Thermomètre, ce qu’il faut ajouter ou re-trancher dans ce nouveau cas; ou qu’il faudranbsp;calculer une Echelle de Thermomètre particuliere pour chaque hauteur différente du Baro-mètre. Mais, M. deLuc a conftruit unenbsp;Echelle univerfelle pour toutes ces hauteurs,nbsp;qu’il a joint au Baromètre dont il a fait ufagenbsp;pour ces fortes d’Expériences. (230)
§ 294. La chaleur n’agit pas feulement far la Colomne de Mercure contenue dans Ie Baromètre , mais encore fur la denfité de l’Air,nbsp;amp;, en conféquence, fur fa preflion. Elle eft
(*30) S 490» Tornt II, p. 25, PUttChe III.
-ocr page 289-267
BES THERMOMiTUÏS.
done caufe que Ie Baromètre monte ou defcend par Ie changement de temperature. M. de Lucnbsp;a fait de trés-belles Experiences fur cefujec,nbsp;amp; il a trouvé que Ie Thermomècre, qui eft Ienbsp;plus propre pour ces Experiences, amp; en mêtnenbsp;temps Ie plus commode, doit étre divifé denbsp;fa^on que l’Efpace compris entre 1’Eau bouil-lante amp; Ie point de congèiation , contiennenbsp;186 dégrés, dont il y en aura 147 au-deffusnbsp;de Zero. L’Eau bouillante fera done è 147 amp;nbsp;Ie point de congelation a—39. (231) Onnbsp;aura done
147 h 212 de F ou a 80 de DL. ^
-39— 3^— --- o
80
043
M. be Luc a publié lui même une com-paraifon plus étendue entre ce Therraomètre, Ie Thermomètre nommé vulgairement Ther-momètre a Mercure de Reaumur, amp; Ienbsp;Thermomètre de Fahrenheit.
§ 295. Enfin M. BE Luc a propofé encore un troifième changement pour les Echelles desnbsp;Thermomètres qui doivent fervir a des Experiences fur les effets, que les différens dégrés denbsp;chaleur de l’Atmofphêre produilent fur la réfrac-tion des Rayons de Lumiere, C’ell pourquoi
(231) S 610, Tome II, p. ICO. Portie IV. Cbsp. 3. p. 60.
-ocr page 290-iöS Disssrtation sur la comparaisoi^
M* DE Luc nomrae ce Thermomètre Thermo-ire AJlronomique (232) II faut que ce Ther-moffiètre contienne 192 dégres entre Ie point de congéladon de I’Eau bouillante, amp; il fautnbsp;que Ie Zero foit placé a 23 au-defTus du pointnbsp;de congèlation. D’ou réfulce cctce compa-raifon.
o-,53,0-- 9.6
‘ nbsp;nbsp;nbsp;quot;23—33--o
192 = 180 = 80 I =0.9375'= 0.4167.
§ 296. Voila tous les changemens d’Echelles qui me font connus; amp; l’on fera bien d’en in-troduire de nouvelles toutes les fois que les Ob(.nbsp;fervadons ou les Experiences l’exigeront, pour-vu qu’on employe un Thermomècre de Mer-cure. M. de Luc a raifon de dire, (233).nbsp;,, On ne doit fe faire aucun fcrupule de chan-j, ger fon Echelle dés qu’on y gagne effentielle-3, ment du cóté de la commodité, puifqu’oanbsp;,, pourra toujours fe faire entendre par desnbsp;„ indications nettes, amp; raraener même, parnbsp;5, descalculs fimples amp; courts, les Obfervations
(252) § 838. 849. Tome II. Panic V. p. aSs.
(233) ^ 841 P* Tme II.
2(59
DES THERMOMÈTRES.
,, fakes fur ces Echelles particulieres, a l’ex-,, preflion de VEchelle commune, qui, par un „ effet de l’habitude , nous donnera tomoyrsnbsp;„ des idéés plus fenfibles de la chaleur.”^
Sur les Thermomètres Métalliques»
5 297-
On employe ordinairemenü des Fluïdes pour la compofition des Thermomètres, amp; c’eft avecnbsp;raifon: ils fe dilatent d’avantage que les Solidesnbsp;par Ie même dégré de chaleur, amp; Ton rendnbsp;fort aifément la dilatation plus fenfible a la vue,nbsp;en joignant ^ la boule un tube fort étroit. Lanbsp;dilatation des Solides, celle des Métaux p: ex:nbsp;eft petite: on ne fauroit en augmenter les cffetsnbsp;que par des machines affez corapofées, des lé-viers, des poulies, des roues, des pignons amp;c:nbsp;par oü l’on s’expofe a bien des irrégularités»nbsp;des frottemens amp;c.: on ne fauroit done guèresnbsp;que s’attendre a moins d’exaétitude. Ces rai-fons femblent avoir eu un fi grand afcendantnbsp;fur l’efprit de M. de Luc, qu’il rejette abfo-liiment les Thermomètres métalliques: (234) ilnbsp;¦ ajoute même,qu’après avoir tiiehé pendant long-temps d’en conftruire un pour un ufage particulier, il n’avoit pu parvenir a lui donner unenbsp;marche réguliere ; amp; qu’il a obfervé que ce
(*34) 3 420. i Tomé I. p. er*.
-ocr page 292-270 DiSSïRTATION srx IA COMPARAïSON
Thermomètre revenoit rarement au même dé* gré par la même temperature.
§ 298. D’autres Phyficiens paroiflent n’avoir pas été égaiement frappé de ces diliicultés, amp;nbsp;als ont conftruit des Thermomètres métalliques.nbsp;Si Ton entend fous ce nom tout inftrumentnbsp;compofé d’une ou de plufieurs lames de métal,nbsp;qui fe dilatent par la chaieur, amp; fe condenfentnbsp;par Ie froid, les Pyromètres appartiendront fü-rement a cette clafle: amp; la prémière inventionnbsp;de ces inftruraens eft due a M. Müssghener o e k. Mais nous croyons qu’il eft; inutile denbsp;décrire ici les Pyromètres: amp; nous entendronsnbsp;par Thermomètres métalliques, les inftrumensnbsp;que leurs inventeurs ont décrits eux même fousnbsp;ce nom, amp; qui peuvent auffi fervir a indiquernbsp;les changemens ordinaires de temperature quinbsp;ont lieu dans TAtmolphêre.
Voici une Lifte abrégee des Thermomètres métalliques que je connois.
§ 299. Le Thermomètre métallique de M. Cromwel Mortimer, décrit dans lesnbsp;TranJaBions Philofophiques. N®. 484. p. 688,nbsp;Vol. XLlV. Une barre de Fer ou de Laitonnbsp;fe dilate par la chaieur. En fe dilatant, ellenbsp;éléve un lévier; il y a une chainette a l’extré*nbsp;inité du plus long bras, laquelle paffe fur unenbsp;poulie , amp; la fait mouvoir Une aiguille ,nbsp;placée fur l’axe de la Poulie, indique les dégrésnbsp;fur un eerde de métal. On ne fauroit don*
-ocr page 293-17£
Dll Thermomètres.
ner de defcription plus détaillée fans Ie fecours de planches. J’ai calculé que la dilpofition dunbsp;levier, de la poulie amp; de I’aiguille eft telle,nbsp;que I’aiguille parcourt 10560 parties lorfque lanbsp;verge fe dilate d’une feule panic. La dilatation devient done extrêtnément fenfible par cenbsp;rnoyen. M. Mortimer a marqué fur le Ca-dran les dégrés de M. Reaumur amp;ceuxdenbsp;Fahrenheit, en plongeant le barreau d’a-bord dans de I’Eau bouillante, enfuite dans denbsp;I’Etain, du Plomb fondus amp;c. Soit AB Fig 11,nbsp;le barreau, qui a trois pieds de longueur: M.nbsp;Mortimer en plonge dans le fluide qu’ilnbsp;eprouve, feulement la partie B ainfi que lenbsp;pied de tout I’inftrument; car le barreau y reftenbsp;toujours appliqué. On peut determiner par cenbsp;moyen la chaleur de tous les métaux fondus,nbsp;même du Fer, qui eft de tous les métaux celuinbsp;qui exige le plus grand dégré de chaleur.
N». II.
§ 3C0. Vers fan 1747 M. Samuel Frot-HERiNGAM a inventé un Thermomètre mé-tallique done on trouve la defcription dans les Tranfac: Philos. N°. 485. Art. VI. f^ol. XLV.nbsp;p. 128. Les principes font les raêmes que ceuxnbsp;du Thermomètre de M. Mortimer, raaisnbsp;fexecutioa amp; la forme extérieure en different.nbsp;Celui de M. Mortimer me paroitroit me'-ricer la preference.
N“. III.
5 301. En 1760 M. Keane Fitzgerald a inventé un Thermomètre, qui peut en même
-ocr page 294-27® DiSSETITATIÖN JUR la eOMPARAlSON
cemps fervir de Pyromètre amp; de Thermomè* tre, par ce qu’on peut óter amp; remettre, amp;nbsp;par conféquent imprégner de difFérens dégre'snbsp;de chaleur, Ie barreau qui fe dilate, amp; qui faitnbsp;mouvoir 1’Aiguille. Le barreau agic fur quatrenbsp;léviers amp; trois poulies , par oü la dilatationnbsp;eft tellement augmentée, que chaque dégré du
cadran exprime une dilatation d’une —par* tie d’un pouce par pied. M. Fitzgerald anbsp;fait, au moyen de eet inftrunient un grandnbsp;nombre d’Expériences fur la dilatation de dif*nbsp;férens métaux; amp; il a comparé fon Thermo-mètre métallique a un Thermomètre de Mer-cure, amp; a un Thermomètre d’Efprit de Vin,nbsp;tons deux de Fahrenheit. Cette compa-
raifon lui a fait voir que fon Thermomètre tenoit un milieu entre les deux autres: qu’il nenbsp;fe meut pas ft prompteraent que le Mercure,nbsp;mais un peu plus promptement que l’Efprit denbsp;Vin. Son Thermomètre, expofé aux Rayonsnbsp;du Soleil, fe mouvoit enfin un peu plus lente-ment que le Mercure, amp; pas fi lentement quenbsp;TEfprit de Vin; mais il cominuoit a fe mou-voir lorfque les deux autres Thermomètresnbsp;s’étoient déja arrêtés. On peut trouver unenbsp;figure amp; une defcription exafte de ce bel in-ftrument dans les 'Iranfaöt. Philof. Vol. LI.nbsp;p. 820 feqq.
^ 302. M. Fitzgerald fit, I’anne'e fui-vante, quelques ameliorations a fon Thermo* mètre, amp; le conftruifit de fagon, qu’il pouvoitnbsp;indiquer même les plus petites variations denbsp;temperature, amp; cela en 1’abfence de 1’Obfer-vateur. Mais ce nouvel inftrument ne peut
fervir
-ocr page 295-^73
ï»Es Therm O Metres.
* fervir’què cbftme Thermomètré. M. Fttzge-¦r a l tgt; a aufli comparé ce Thërmométre è deux Thermomètres ordinaires , Tun de Mercure,nbsp;l’autre d’Efprit de Vin, amp; il a trouvé que fonnbsp;Thermomètre métallique indiquoit les variationsnbsp;..deXhaleur amp; de Froid plus promptement quenbsp;ies deux autres: que Ie , Mercure fe tenoicnbsp;.cependant quelquefois up degré ou deux plusnbsp;hapt lorfque la chambre étojc e'chaufTée ; quenbsp;, lorfque la, chambre étok extrêmement échaufféenbsp;Ie Thermomètre métallique ie tenoit un peunbsp;..plus haut,que Ie Mercure: mais l’Elprit de Vinnbsp;s’éleypit^ un^ pêu plus que les deux autres Ther-roomètrssi quqiqu’au commencement il fc mdtnbsp;'dn pêu plus leritemént.
- M; FITZ o E R A L D 3 conftruit un Thermo-:mêtre;thétallique dönt ï’ih^ce parcourt 72 pou-•ces par les changemens ordinaires de la temperature de 1’Air, amp; monte de| 50 du 60 dégrés par Ie. limple fouffle dê la bouche. Chaquenbsp;dégré,, cic'primé', pbur ' uh t'afrChu d’im- pied,
une dilatation ,: qui eft Ia 5^^ ipartifi d’uu
pouce;'^^'quot;'^' ¦quot; nbsp;nbsp;nbsp;'7 _
On tróuve Ja deftription amp; la- figure de ce nouveau'Thermomètre, dans, les Tranf, Phil^nbsp;Vol. LII. p. 145.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(
N». iVi'
g 303. M. Zeihèr a donné dans Ie IX®. Tome des Novi Comment. Petr op. la defcriptionnbsp;amp; la figure d’un Thermomètre Métallique, qui
s
-ocr page 296-fe trouve dans le Cabinet de Phyfique du Cerate de Losser, Marechal au fervice dé Saxe.
5 304. M. Z SI HSR a inventé lui-meme on Thermomètre métallique fort exaft, qui con-fifle en fix lames d’argent, lefqnelles agiflèntnbsp;J’une far 1’autre au moyen de Idwers; Ja ésmièrenbsp;agit fur un lévier plus long, dans lequel l’extrê-mité du plus long bras fert a indiquer les dégrés.nbsp;Cet inftrument paroi't fort propre ü examinernbsp;Ja chaleur de fluides bouillans amp; de métauxnbsp;fondus. Je ne lache pas qu’on en ait faitnbsp;ufage.
$ 305gt; I^oas crayons poavoir noiB contenter de cette fimple douniétatiaa. Uoe dercripcion plus ddtaillde nous irrSteroit trop,nbsp;amp; exieeroit an crop grand nomfare de planches. Nous ne fs*nbsp;sons qu’une Teule remarque Tar I’ufage des Thertnomitres nié.nbsp;talliques: c’efl: qu*il nous paroiflenc inutiles dans tous les cas.nbsp;susqntls les Tbermomètres ordinaires peuvent Tuffire: cenx cinbsp;font plus exafta, pins flmples, plus sifét h manier, amp; moinsnbsp;couteux. Mais , dans tons les caa oü les Tbermouièttes de Mepgt;nbsp;cure font infoffilkns, ct »: df dans tous ceux oh I’on déflre denbsp;mefurer Acs dégrés de chaleur fupérieurs b celui du Mercurenbsp;Kniiilant, les Thermomètres métslliques pöuiTOient êtred’un très-grand ufage •’ amp; peut-être trouveroit-ou que celui de M. Mo»rnbsp;TIMER eft Ie plus commode. Mais il feroit, ce me' femble,nbsp;nécelTaire. pour le réduire patcout !i des points fixes, d’em-ployer parlour nn barreau de Is niéme lonwur, amp; de Ia mémenbsp;épailTeur; gt;1 faudroit tuifi que Is'panie Bi' , qui eft la feulenbsp;qu’on plohge dSns Ie fluide b éprauver, fOt de'lx méme lox*nbsp;gueur dans toua ces ihftrumens. M- MortiMKr a aulfi pro-pofé d’employer un barreau de la terre qüi fort b foiee des pi.nbsp;pes b Tabac, afin de pouvoir examiner des dégrés de cbalenrnbsp;encore plus psnds, jufqu'b ce que ce barreau Te convettiS'e ennbsp;verre.
DES
A.
139.5 nbsp;nbsp;nbsp;154
140.5155 *39.§ 259
150.5 nbsp;nbsp;nbsp;168nbsp;59. §60nbsp;68. 5 72nbsp;254. 5 26nbsp;ii7*| 135nbsp;98-§ 108nbsp;ibid. 5 ibid
256. 5 280 II5-I 132nbsp;II7-1 134nbsp;154 5172
loó. 5 ii8 149. g ió8nbsp;204.1 226
152.5 nbsp;nbsp;nbsp;17^nbsp;S Si S 2ÖI
.MOUTOKS. Thermomètre h
Air. . pag. Thermomètre h Esprit de Vin» •
ii.mjyv.'B.on. nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-
Bal TH AS s ARE ; Thermomètre a
Air.
Barnsdorf. ... Bergen. .
Bernoulli. (Jean) . nbsp;nbsp;nbsp;.
Bird.
B RI s 8 o H. Thermomètre i Mercure.
- è Efprit de Vin.
Caye ndish: (^deux Thermomètres de Milord.) . .nbsp;Celsius. ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;* , * .
Christin.' nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•
LA Court. nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;*
Michelt Dti Crest. . . Cru(i.oius.
Dsrhan. Prémier Thermomètre., Second Thermomètre.
DrebsS^ gt; •
S »
-ocr page 300-Edimboitrg. nbsp;nbsp;nbsp;. jijig.'i(56.5ig
Fahrenheit. Jncien Thermomètre. 36.§33 Nouveau Iltermomètrenbsp;a Êfpf it de Vin. 41. § 41nbsp;d Mercure. . . 47.147nbsp;t.aux Thermomètre^ inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•
Efprn de Vin. . • '55/5 fj Fitzgerald. Thermomètres Mé-
¦ ji^lliques. . . .2'7i^,§ ,301,^2 Florence. (Qitatre Themo-
mètres de) . 242. § 262 feqq. Fontana.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,• 252.5274
Fowler. . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;' 66/^6^
271.5 300
‘ nbsp;nbsp;nbsp;‘ • . •nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;159.5 175
. nbsp;nbsp;nbsp;65,66 §67,68
Prémier Tkermomètre, 222 § 242 Second Phermomètre,nbsp;aujji nommé Thermo-mètre de la Sociéténbsp;Royale de Pondres.
La Hire. - nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•
HUBINJ-^öy^^SFARIS.
D E l’Is LE: Prémier Thermomètre i-JSJprit de n„.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.
.Second Thermomètrei h Mercure. .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.*103.5116
Kirch, nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•';2ii-§-23r
Kirch, nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;gt;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;• * - 62;§^3
Kniphof. nbsp;nbsp;nbsp;•|2S‘5'
Krapt. nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;255.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;§¦279
Lange. nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;••
LéRCH. nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;/nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;60, ^ 6r
FrotheRINgham. Thermomè tre ‘ Mitallique.
J4 A L E S. nbsp;nbsp;nbsp;. . «nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.
Ha NOW.
H awksbÉe.
224.5 244 “9- S 137nbsp;102 § 114
-ocr page 301-; nbsp;nbsp;nbsp;: ( 277 )
; nbsp;nbsp;nbsp;: ( 277 )
De Lvc.Themomèm h Efprit dg ^/ff.16,34 515gt;31 ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;———Mercure, 16,34. § 15,13
LüDOLF. . nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;¦: . pag. 70.575
60. 5 6r 249.§ 270nbsp;' 97 5 107
73- § 79
Maas. ¦ . ¦ ’ nbsp;nbsp;nbsp;'
Marsill Y. • . ' • V ' ’ . ' Mayer.
Michely: Fbyz »tr Crest. Miles. - 1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;- .
Mortimer; Themómètrg Mitallique. 270. § 299
125. 5 14Ö 92,5 102nbsp;348.1 269nbsp;247- S 267nbsp;249* 5 271nbsp;208. 5 22gnbsp;246. 5 266nbsp;146. § 1(54
Newton.
N o L L e T. Thtrmomètre i Mercüre.
Paris. Ancien Tkgmomètre de).
Passement.
Perica (Assier). nbsp;nbsp;nbsp;.
POLENI. . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.
de Fin. . . nbsp;nbsp;nbsp;. ; .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;77.5 g.
Revillas.
Richter. nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. . ;
Sanctorius.
Sauvages. . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.
SociÉTÉ Royale de Londres.
StROEMER. nbsp;nbsp;nbsp;¦.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;;
Suède. . nbsp;nbsp;nbsp;.'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.
Sulzer.
Thermomètre Harmoni-(2^uE Anglois.
D E VI L L E.
Zei HER. 4 nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,
S 3
168. 5 184* 5 180nbsp;241* § a(Srnbsp;96. 5 io5nbsp;224.S 244nbsp;259.1 272
Faux Thermomètre. ^7gt;S97 Thermomètre h'Mercure. 91. 5 lor
274. ^ 304
-ocr page 302-Page 29. lig. 5 d'enbas, 28.6 lifez 25.6.
—' 30. %. 7. nbsp;nbsp;nbsp;, 21.4^ lifez zi.o.
— nbsp;nbsp;nbsp;35. lig. 18 5 15**. lifez % 15* Note 13.’
— nbsp;nbsp;nbsp;38. lig. 9.174» lifez 1732.
— nbsp;nbsp;nbsp;45. lig, 20. autre, lifez etre.
— nbsp;nbsp;nbsp;51. lig. 24. a voir lieu, lljez a avoir lieu.'nbsp;62. lig. 3. Kinch, lifez Kirch.
¦ 66. lig. 14—5.33 , ti/ez—
• 69. lig. 16 6 lifez—6.
— nbsp;nbsp;nbsp;74. lig, lè, OU eo retrancher 32 de ceux
qui font au-deflbus, lifez ou retrancher de 32, ceux qui
font au - deflbus ,
— nbsp;nbsp;nbsp;83* lig-9’ *-”12 lifez —12.7,
— nbsp;nbsp;nbsp;84. lig- iern. 27? lifez 25I.
— nbsp;nbsp;nbsp;94* lig' lt;5-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;35nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lifez 33?.
— nbsp;nbsp;nbsp;21.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;38.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;35.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i
— nbsp;nbsp;nbsp;28.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1.2nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1.8.
— nbsp;nbsp;nbsp;PS* lig-}^rnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3* lifez S-
tb, nbsp;nbsp;nbsp;5* lifez 3*
—¦ 97* 5 nbsp;nbsp;nbsp;ajouter i la fin de ce §,
M. Mai RAN plajoic aufli furies Echelles de fes Thermometres è Mer-cure, le 82*. degré au point d’Eaunbsp;bouillante. quot;Voyez le Traité de la Gkeenbsp;p« 214. a la Note.
— nbsp;nbsp;nbsp;loi* lig- 6. 2 lijez 20.
— nbsp;nbsp;nbsp;15. 15 lifez 14-8.
—* nbsp;nbsp;nbsp;11%, lig- 3'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;P*®®-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lif‘^
lig. 2. (Henbas 16.1 hfez 15 9.
113. lig.Z---14.67- lifez 14-77.' nbsp;nbsp;nbsp;^
1x8. lig- ^erti. 22 86 lifez 22.56.
129. lig. 1- — 2017.5 lifez 207.^.
-ocr page 303-Page 135. lig^ S’ nbsp;nbsp;nbsp;V =C^}**
— nbsp;nbsp;nbsp;Ï42. lig. 7. 9.9Ö R. lijez 99.6. Rlt;
— nbsp;nbsp;nbsp;lig. 5. d’enbas 55^1^ UjeZ 53:.85*
— nbsp;nbsp;nbsp;154.. lig, 10. 0.3. lijez —0.3.
— nbsp;nbsp;nbsp;156. lig. 10. 18. lijez 15.
— nbsp;nbsp;nbsp;lig. 22. MeTc. üfèz E. de V.
— nbsp;nbsp;nbsp;157. lig. 2. 38.....81.1 lifez 35....74-7-
— nbsp;nbsp;nbsp;Ug., iO, 57.3. Hfez j».j.
— nbsp;nbsp;nbsp;162. lig. *». /2.49. lifez 73.49.
lig. IZ. S-^S’lifez —3.65.
— nbsp;nbsp;nbsp;167. lig^cUrn. 9.3.7.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;9.27'.
— nbsp;nbsp;nbsp;170. 5 186. lig. 6. 360. lifez sdo-f- 500.
—. 172»%*2p'8r93.
— nbsp;nbsp;nbsp;i8t. lig. II ^3* — ^411, lifez--‘d^t.
— 181 Ajoutez VarticU fuivant h la fin de la page, Quoique )e Hierto®*^ * de VS* de' h eotorttbOilonnbsp;M. olt; I.«c foit- compofé d’Efprk de Vin braft la pbiiHi»,nbsp;j’ai préféré de placer dans le T^Ieau de Comparaifon le Thernrf*nbsp;mitre rempli de la m*®* fiqueurV dbnt W. REAöMtoR tenbsp;dans la compofition des Gens, amp; dont nous avons patié § 17.95,nbsp;amp; 95. J’cB ai agi ainfi paree que la plflpart des Tliermomitreinbsp;i Efprit d.e Vin ne font pas compofés d’un Efprit de Vin auGi putnbsp;que le vtai Thermomiue k Efprit de Vin de M. de Luc.
, lig. 9. d'en bus les comparaifoiis lifez ou les coraparaifonsnbsp;lig. 10. point a pris volonté,
^oint pns a volont^
lifez
— nbsp;nbsp;nbsp;196. lig. 21. 387. lifez 303^.
211. lig. 9- — 3-65, lifez — 3.7lt;^
lig. 12. — 20.3 lifez — 26.3
V-
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E R R A T 4 E T ADD ITl O ISf s.
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, . Ö* ^ page:2%Q m k même fdute Je -tfouve.
— 22a. //g‘:5. jfait nbsp;nbsp;nbsp;* '
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H faut plamp;tÈ^- la Plaftche^ qui veprèfente
différens Thermofnhtresy ^ Te'T^iQ^-^j^
Comparaifon pour Thermomètres, Vun £f Vautre d la ,fin de Vouvrage , de fagonnbsp;quHls débördent hors du liyn • rnais la
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