-ocr page 1-





Wvf



f¥ ■■■


' 'f' ^ vM'f'l....


ïl--, .tv


n^ i

â– rT'



-ocr page 2- -ocr page 3-

• ^ I. \

! â–  s '.




T



^ .[ lt;â–  ' '.

rv '' ■} nbsp;nbsp;nbsp;’ ■;

â–  f Y nbsp;nbsp;nbsp;' :-â– :


w ,'


.-.â– y. â–  \ :


i


â–  lt; \--. quot;f-


- , V,


â– J,

â– y


, v\


\ '



/..yy


' 'â– gt;


,v 'â–  ,^x..

. ss\l .

.. â– . S';



t'\-


ï-- ■ ■


vV. .â– ^ ... 'I


'quot; V'- 'f

quot; - .''i V ' t '


r ,u.A



*v


/

r. -. f



â–  - nbsp;nbsp;nbsp;gt; ' -v : 'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

V nbsp;nbsp;nbsp;N '■'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;: f-

■■■V- ■■. ^ nbsp;nbsp;nbsp;'•

r-, â–  nbsp;nbsp;nbsp;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;\nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;''

n - - nbsp;nbsp;nbsp;^

' \ ‘ - / •


\


; I


â– gt;' -y



'â–  /,'






s' ■ nbsp;nbsp;nbsp;' ■nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'

.'' nbsp;nbsp;nbsp;, r


-\/l

. A '- nbsp;nbsp;nbsp;.

. y' â– 



-V


','•' '' y .\

' ^ .


/ .


‘/ .


y



/ • i . ■' •


\

‘t;



. N , V

' -S. 'â–  X i


gt;.'


r â– ' \


â–  I



â–  \ â– 

\ gt;


, V V ^ . ï

\ ^


I •'•x -'


V ,



V

-ocr page 4-

TT





quot; 1,



■ -4 ’/..


'l' nbsp;nbsp;nbsp;- w ' â–  /.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'


' V,


â– '.' 'â–  r'.. .^'f ' â–  nbsp;nbsp;nbsp;â– â–  ''' I


i.' nbsp;nbsp;nbsp;'f'..

â– â– ' \i


vV., â– ,

; /

' nbsp;nbsp;nbsp;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,â–  'A

/ nbsp;nbsp;nbsp;• ' J'


;, '/:• ;/

'' â– (' ' 'â–  ^


I '


f /



lt;r gt; 1/ 1


' v',' nbsp;nbsp;nbsp;'

' ' 'V, nbsp;nbsp;nbsp;, / â–  â– 



â– /:M



' x-^



\

â– A lt;*â– 


\ nbsp;nbsp;nbsp;' X/

l ■• nbsp;nbsp;nbsp;’nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;/./



:/ /â– gt;

â–  I nbsp;nbsp;nbsp;'quot; I ' V '

quot; nbsp;nbsp;nbsp;X' .X




• I

i


AV

â– \



\ /


./


'IX'a' \ ,


I


\. . â–  M;


P ^

l- I


\-


'a \ nbsp;nbsp;nbsp;‘nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'j-

y/A.'

./ X-' â– -



/X



Iquot; y'v


/ ';


■ ' ■ / ■ ’


t' f.


-a'. • '


f â– 


,V'


lt;'[ '1-



^

â– V .



.â– ' (



\ • V

)



X, /


\ ,'

i! ;â–  X


' . â– /


. X' 'V


Xxx


'XI,' X , V '' X 'nbsp;'l- X N

•t, nbsp;nbsp;nbsp;/

V â–  i'a nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'


XV


c â– gt;




X. â–  â–  X / /â– 



r .-'--' - nbsp;nbsp;nbsp;. i


-ocr page 5-

' '-i'

RÉCRÉATIONS

MATHÉMATIQUES

E T

PHYSIQUES.

tome TROISIEME.

-ocr page 6-

S'


£ S.


rfl


lCT

•lt;- 3 U O I TA i.^ H rl T A M-. i

j|

Y T' lt;T

^ ^ .f, •gt;. nbsp;nbsp;nbsp;.V.

? U T ^

rueio/iT' Jiuo


-ocr page 7-

RÉCRÉATIONS mathématiquesnbsp;ET PHYSIQUES,

Qui coNTiENNEJsrT Ics Pi'oblémes et les Questions les plus remarquables , et les plus propre» a piquer lanbsp;curiosité, tant des Mathématiques que de la Physique ; Ie tout traité d’une manière a la portée desnbsp;Lecteurs qui ont seulement quelques connois-sauces légères de ces Sciences.

Par M. O Z AN AM, de 1’Académie royale des Sciences, etc.

IsouvrtuE ÉniTiON , totalement refondue et considè*( rablement augmentée par M. de

TOME T R O I S I È M E,

Coiitenant 1 jdstronomie , la Géographie, Ie Calen-drier , la Navigation, V ArchiCecCure et la Pyro-cechnie.

A PARIS, RUE Dauphine,

Chez Firmin Dipot , libraire pour les Mathématiques, I’Artillerie et Ie Génie , gray, et fond. en caractères.

M. DCC. XC.

-ocr page 8-



i-' ' ' -y



¦• . jt. ^ li . . ••gt; • nbsp;nbsp;nbsp;i-4nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;' Vi

'p nbsp;nbsp;nbsp;-w-, •. *^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ •'• V-•^- . .gt;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^


V ^ Tl- ’''


K ^ IT


' ; nbsp;nbsp;nbsp;-'• ’ IJ

S'- nbsp;nbsp;nbsp;;- •.

,:jï


f ''^' \r: . nbsp;nbsp;nbsp;f ‘-’-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. -¦¦.

. . • nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;‘ - i. ' *,



^ nbsp;nbsp;nbsp;3x«r:.^:., ,, ........... .

/¦ nbsp;nbsp;nbsp;¦¦nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'J -nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. rnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;”-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•

‘ nbsp;nbsp;nbsp;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;' ^-y. 90




5:, , ¦ nbsp;nbsp;nbsp;,quot;



¦ ^gt; , V ^ nbsp;nbsp;nbsp;» .t * tN. »4 J,quot;’nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i i. 44/ fnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'y -T'

;¦ '- nbsp;nbsp;nbsp;¦ ¦nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.¦y.:%3;:til




:





^ ¦


Jf. '

* i'



¦ü



-ocr page 9-

RÉCRÉATÏONS

MATHÈMATIQUES

PHYSIQUES.

SIXIEME PARTIE,

CoNTENANT les Problêmés les plus curieux amp; les plus facilesainji que les vérités lesnbsp;plus intéreffantes de l'Aflronomie amp; denbsp;la Geographic, tant mathématiqiies qucnbsp;phyjlques.

De toutes les parties dés mathématiqües, au-cune n’eft plus propre a piquer Ia curiofité, que 1 aftronomie amp; fes différentes branches. Rierinbsp;he prouve mieux en efFet la force amp;c la dignité denbsp;1 efprit huinain , que d’avoir pu s’élever a des con-hoiflances aiilli abftraites que celles des caufesnbsp;lipnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;A

-ocr page 10-

1 Recreations Mathématiques. des phénomenes que nous préfente la revolutionnbsp;des aftres, de la conftruéVion veritable de eetnbsp;univers, des dillances relpeclives des corps quinbsp;Ie compofent, amp;:c. Auffi , dans tous les temps ,nbsp;a-t-on regardé cette étude comme un des plusnbsp;fiiblimes efforts de l’intelllgence humaine ; 8cnbsp;Ovide lui-même, qnoique po'éte, ne s’exprime-t-il jamais fur eet objet qii’avec une forte d’en-thoufiafme. Tel eft celui des vers oü, parlantnbsp;de la pofition de Thomme , il dit:

CunBaqut ciini fpeUent animalia caura urram , Os homini fublimc dedit, c(zlumque tucnnbsp;JuJJity amp; enclos in Jidcra tollen vulcus. Met. L. I.

Felices animce ! ( dit-il ailleurs, en parlant des aftronomes) quibus hac cognofcere primisnbsp;Inque domos fiipems fcandere cura fuit.nbsp;Credibile ejl illos pariter vitiifque , jocifque ^nbsp;Aldus humanis exendffe caput.

Non venus aut vinum fublimia peBora fregit, Officiumve fort, militiceve labor,

Nee levis ambitio , perfitfaque gloria fuco , Magnarumve fames follicitavit opum,nbsp;Adrnovere oculis difantia fidera nofris ,nbsp;jEtheraque ingenio fuppofuere fuo.

Si dès ce temps I’aftronomie excitoit cette admiration, que cioit-ce être aujourd’hui, que les connoiffances aftronomiques font infiniment plusnbsp;étendues amp; plus certaines que celles des anciens ,nbsp;qui n’avoient, pour ainfi dire , fait qu’ébauchernbsp;cette fcience ! Quel eijt été 1’enthoufiafine, quellesnbsp;euffent été les expreflions de ce poëte, s’il eüt pu

-ocr page 11-

Astronomie et Géographiê. 5 pr^voir une partie feulement des découvertes quenbsp;fagacité des modernes, aidée du télefcope ,nbsp;a fait faire ! celles de ces lunes qui environment Jupiter amp; Saturne , de 1’anneau iingulier quinbsp;accompagne ce dernier; de la rotation du foleilnbsp;des planetes fur leurs axes ; des divers inouve-ments de la terre , de fon éloignement énorme dunbsp;foleil, de celui plus incroyable encore des étoilesnbsp;fixes; du cours régulier des cometes ; de la dif-pofition enfin fk des loix du mouvement de tousnbsp;les corps céleftes, aujourd’hui démontrées a 1’é-gal des vérités géométriques. C’eft alors qu’il eütnbsp;dit avec bien plus de raifon , que les efprits qui fenbsp;font élevés a ces vérités aftronomiques, St qui lesnbsp;ont mifes hors de doute , étoient des êtres privilégiés , amp;c d’un ordre fupérieur a la nature humaine.

C H A P I T R E 1.

Prohlêmes élémentaires d’AJlronomie amp; ds, Géographie.

PROBLÊME. I.

Trouver la Hgnamp; miridunm (Tun lUu.

La connoilTance de Ia ligne méridienne eft fans contredit Ia bafe de teute connoilTance amp; denbsp;toute opération foit aftronomique , foit géogra-phique ; e’eft pourquoi c’eft aufli ‘lè premier desnbsp;problêmes qui nous occuperont ici.

n y a diverfes, maniéres de determiner cette ^igne , que nous allons faire comloitre.

I.

Sur un plan horizontal plantez foHdement

'Aij

-ocr page 12-

4 Rècréations Mathématiques.

PI. I, obliquement une pointe de fer, comme une groffe %• aiguille,OUun morceaude ferquelconqiie AB, ter-miné en pointe; ayez enfuite une double équerre ,nbsp;c’eft-a-dire formée de deux équerres, dont les plansnbsp;forment un angle, amp; par fon moyen trouvez i'urnbsp;Je plan horizontal Ie point C , qui répond perpen-diculairement au fominet du ftyle ; de ce pointnbsp;décrivéz plufieurs cercles concentriques, amp; mar-quez avant midi Ie point D , ou Ie fommet denbsp;i’ombra les rencontre. Faites la mdme chofe aprèsnbsp;midi; amp; , deux points D amp; E étant ainfi déter-minés dans Ie même eerde, partagez en deuxnbsp;également l’arc qu’ils interceptent; tirez enfin parnbsp;Ie centre amp; par ce point de biffeétion F une lignenbsp;droite; ce fera la méridienne.

En prenant deux points d’un des autres cercles, amp; faifant Ia même operation, fi ces lignes coincident , ce fera une preuve, ou du moins unenbsp;forte préfomption, que 1’opération eft bien faite ;nbsp;Jinon il y aura erreur, amp; il faudra recommencernbsp;l’opération avec plus de foin.

On dolt préférer en general les deux obferva-tions les moins éloignées de midi, foit parceque Ie folell eft plus brillant amp; 1’ombre mieux termi-née, foit parceque Ie changement de déclinaifonnbsp;du foleil eft moindre; car cette operation fup-pofe que Ie foleil ne s’éloigne ou ne s’approchenbsp;point de l’équateur , du moins fenfiblement, pendant I’intervalle des deux obfervations.

Au refte , pourvu que ces deux obfervations aient été faites entre 9 heures du matin amp; 3nbsp;Eeures du foir, Ie foleil füt-11 même voifin denbsp;réquateur, la méridienne trouvée par cette méthode , fera affez exaéie pour les ufages communsnbsp;de la Ibciété, fous une latitude de 45 a 60'’; car

-ocr page 13-

Astronomie et Géographie. 5 trouve que, fous la latitude de Paris, amp; ennbsp;f^ilant les fuppolltions les plus defavorablÊS, lanbsp;lt;ïuantité dont la méridienne pourra être en dé-faut, ira a peine a xoquot;- Si on la veut parfaite-Rient exafte, il n’y a qu’a choifir un temps oü Ienbsp;foleil foit OU dans l’un des tropiques , fur-toutnbsp;celui du Cancer, ou très-voifin , enforte que ,nbsp;dans l’intervalle des deux operations , Ie foleil nenbsp;change pas fenfiblemeut de déclinaifon.

Nous n’ignorons pas que, pour les ufages déli-cats de 1’aftronomie , il faut encore quelque chofe de plus précis; mais eet ouvrage n’a pour objetnbsp;que les pratiques les plus limples amp; les plus cu-rieufes de cette fcience. Voici néanmoins nnenbsp;lèconde maniere de trouver la méridienne par Ienbsp;moyen de l’étoile polaire.

Pour trouver la ligne méridienne de cette maniere , il faut attendre que l’étoile polaire, que nous fuppofons connue (a) , foit arrivée au méri-dien. Or on Ie connoitra lorfque cette étoile , Scnbsp;la premiere de la queue de la grande Ourfe, c’eft-a-dire celle qui eft la plus voifine du quarré denbsp;cette confiellation , fe trouveront enfemble dansnbsp;une même ligne perpendiculaire a 1’horizon ; carnbsp;vers 1700 ces deux étoiles paffoient exaftementnbsp;enfemble par Ie méridien dans Ie même temps;nbsp;enforte que , quand l’étoile de la grande Ourfenbsp;étoit en bas, la polaire étoit au deffus du pole:nbsp;mais quoique cela ne foit plus aftuellement aulfi

(a) Nous donnerons ailkurs une maniere de reconnoitre dans Ie ciel les principales étoiles amp; conftellations.

A iij

-ocr page 14-

6 Recreations Mathématiqués, exaft, on peut encore fans erreur fenfible, Sc onnbsp;pourra encore pendant plufieurs annees {e fervirnbsp;des etoiles, comme on va voir.

Ayant done difpofe un fil a plomb immobile, on attendra que I’etoile polaire , amp;. celle de lanbsp;grande Ourfe défignée ci-deflus, foient a-la-foisnbsp;cachees par ce fil. Dans ce moment on difpoferanbsp;un fecond fil a plomb , tellement qu’H cache a-la-fois le premier amp; les deux etoiles. Ces deux filsnbsp;comprendront un plan qui fera celui du méri-dien: e’eft pourquoi, li 1’on joint par une lignenbsp;droite les deux points ou ces aplombs aboutiffentnbsp;fur le pave , on aura la direction de la meri~nbsp;dienne.

On peut, au refte , determiner chaque jour I’heure a laquelle I’etoile polaire , ou une etoilenbsp;quelconque, paffe au méridien : e’eft un calculnbsp;dont on indique le moyen dans toutes les Ephé-mérides; mais, pour en éviter la peine, on vanbsp;donner ici une table , ou 1’on trouvera pour cha-que premier jour du mois , le moment ou I’etoilenbsp;polaire paffe par le méridien, foit au deffus, foitnbsp;au deffous du pole.

Mo’s, nbsp;nbsp;nbsp;Au deffus du Pole, Au deffous.

56'du M. 44

du S.

I Janvier Fevrier . .nbsp;Mars . . .nbsp;Avril . . .nbsp;Mai . . .nbsp;Juin . , .nbsp;Juillet . .nbsp;Aout . . .nbsp;Septembre

-ocr page 15-

Astronomie et Géographie.

Au- deffous.

. I

Au deffus du Pole. o'’ 16' du M. O*’ 14' du S.nbsp;10 16 duS. 10 18 du M.nbsp;8 12, . . .nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;8 14

Mois.

* Oftobre .

Novembre Décembre

Ce calcul, au refte , n’eft que pour les années 1765, 1773, 1777? amp;c. les premieres aprèslablf-fextile. On devroit, pour plus d’exaöitude ,aiouternbsp;une minute pour la feconde , 2 minutes pour lanbsp;troifieme , 3 minutes pour la quatrieme , dans lesnbsp;mois de Janvier amp;c Février. Mais fi Ton fait attention que, l’étoile polaire décrivant un eerde feu-lement de 1° 59' de rayon, elle change a peinenbsp;de pofition , non-feulement dans 3^4 minutes ,nbsp;mais même dans un quart-d’heure , on fe convain-cra que cette précilion eft inutile.

On peut, par la même raifon , regarder cette table comme fuffifamment exade pendant tout Ienbsp;refte du bede a écouler; car les differences quenbsp;peut y apporter Ie mouvement propre de l’étoile polaire , ne fqauroient aller au-dela de 3 a 4 minutes.

II y a feulement une attention a faire ; c’eft au }Our du mois; car, du commencement d’un moisnbsp;a fa fin, il y a prés de deux heures de difference.nbsp;L’anticipation journaliere eft enfin exadement denbsp;3' ^6quot; par jour: ainfi il faudra multiplier cesnbsp;3' ijbquot; par Ie nombre des }ours du mois qui fontnbsp;écoulés, amp; óter Ie produit de l’heure du paflagenbsp;au premier du mois; on aura l’heure cherchée.

On fe propofe , par exemple , Ie i ^ Mars, de tracer une méridienne par I’etoile polaire. Multi-pliez 3' 36quot; par 14 , Ie produit eft 33'; ótez cenbsp;nombre de i' 33quot;, Ie reftant i' oquot; donne l’heurenbsp;du matin ou l’étoile polaire paffe au méridien aunbsp;deffous du pole.

A Iv

-ocr page 16-

5 nbsp;nbsp;nbsp;Recreations Mathématiques.

II y a des mois , comme ceux de Juin , Juillef,

6 nbsp;nbsp;nbsp;partie de celui d’Aout, oü, a caufe de la grandenbsp;longueur des jours, l’un amp; l’autre pafTage n’eftnbsp;point vifible , fe faifant dans Ie jour ou dans ienbsp;crépufcule. On y fuppléera ainfi.

Vous chercherez l’heure du jour a laquelle 1’é-toile polaire paffera par Ie méridien au deflfus du pole , amp; vous examinerez fi , en comptant 6 heu-res de plus, cette heure tombe dans la nuit: dansnbsp;ce cas, vous attendrezce moment, amp; vous opé-rerez comme on a enfeigné plus haut. II eft clairnbsp;que vous aurez par-la la polition du vertical ounbsp;Cercle paffant par Ie zenith , amp; par 1’étoile polairenbsp;lorfqu’elle eft arrivée a fa plus grande diftance dunbsp;méridien du cóté du couchant; car ft elle paftenbsp;par Ie méridien a une certaine heure, il eft évidentnbsp;que 6 heures après elle en fera a fa plus grandenbsp;diftance. Or, calcul fait, on trouve que Tangle de ce vertical avec Ie méridien ( pour la latitude de 48° ^o', qui eft celle de Paris,) eft denbsp;2° 57': ainfi , en faifant avec la ligne trouvée unnbsp;angle de 57' vers Torient, on aura la vraienbsp;ligne méridienne.

Si les 6 heures comptées après Ie paflTage par Ie méridien au detTus du pole , ne conduifent pasnbsp;dans la nuit, il n’y a qu’a compter 6 heures denbsp;moins; Theure ainfi trouvée fera certainementnbsp;une de celles de la nuit, amp; celle ou Tétoile polaire eft a fa plus grande digreffion du méridiennbsp;du c6té du levant: il faudra alors faire Tangle de

57' du cóté du couchant,

On trouvpra peut-être quelque difficulté a faire un angle de 1° ^7', mals en voici Ie moyen.

Sur Ia ligne avec laquelle vous voulez faire un angle de 2® 57', prenez d’un point A , en comp-

-ocr page 17-

Astronomie et Géogra.phie; 9 tant vers Ie nord, une longueur de i ooo lignes, PI. 11nbsp;6 pieds 11 polices 4 lignes ; au point B, ou fe %•nbsp;terininera cette longueur, élevez une perpendiculaire du coté du couchant , li vous voulez quenbsp;1’angle a faire foit du cóté du couchant, ou dunbsp;cöté du levant, fi vous Ie voulez tracer du cóténbsp;ciu levant; portez fur cette perpendiculaire 51nbsp;lignes amp;que cette longueur fe termine au pointnbsp;C ; tirez la ligne AC : elle forinera avec AB Bangle cherché de 2° ^7', amp; eet angle fera incompa-rablement plus exaft que par toute autre voilt;?nbsp;qu’on pourroit employer.

Remarque.

O N lit dans les éditions précédentes de eet ouvrage, plufieurs moyens phyfiques de trouvernbsp;la méridienne , qu’il faut faire connoitre ici, nenbsp;fut-ce que pour les apprécier.

Pour connoitre Ie méridien fans bouffole ou fans aiguille aimantée, fut-on plongé dans lesnbsp;entrailles de la terre, ayez, dit-on, une aiguillenbsp;ordinaire a coudre, menue amp; bien nette, amp; pofez-la doucement fur la furface d’une eau tranquille;nbsp;elle fe placera dans la direffion du méridien,

Cette experience eft vraie i quelques égards. Si 1’aiguille eft longue Sc menue, elle fe foutlentnbsp;affez facilement fur la furface de 1’eau , ou ellenbsp;produit un petit enfoncement; 1’alr qui lui eftnbsp;adhérent, la préferve pendant quelque temps dunbsp;contaél de 1’eau ; Sc au furplus, li on y trouvenbsp;quelque difficulté , on la furmonte en graiftantnbsp;l’aiguille avec un peu de fuif; elle fe foutient alorsnbsp;fur 1’eau avec facilité, amp; elle prend d’elle-mémenbsp;uu rnouvement qui l’approche du méridien ; j’ennbsp;31 fait plufieurs fois 1’épreuve.

-ocr page 18-

I'

10 RÉCRÉATIONS MATHiMATIQUES,

Mais il eft faux que la ligne cle direéfion ou elle s’arrête foit la méridienne du lieu ; ce n’eftnbsp;que la méridienne magnétique , parceque toutnbsp;fer allonge amp; bien fufpendu eft une aiguille magnétique. Or la méridienne magnétique n’eft quenbsp;la direéfion du courant du fluide magnétique ; 6cnbsp;cette direftion fait, comme tout Ie monde fqait,nbsp;dans prefque tous les lieux de la tefre, un anglenbsp;plus OU moins grand avec Ie méridien aftronomi-que, II eft, par exemple, aftuellement a Parisnbsp;de 19310°. D’ailleurs , a moins de connoitrenbsp;déja Ie cóté du nord amp; celui du fud , on ne pour-roit, par ce moyen , les diftinguer l’un de 1’autre.

Le P. Kircher donne un moyen qu’il dit facile pour connoitre le midi amp; le feptentrion. II veutnbsp;que 1’on coupe horizontalement le tronc d’un ar-bre bien droit, qui foit au milieu d’une plaine ,nbsp;fans le voifinage d’aucune hauteur, ni d’aucun abrinbsp;qui l’ait pu de ce cóté garantir du vent ou dunbsp;foleil. On verra dans la feélion de ce tronc plu-lieurs lignes courbes autour du centre, qui ferontnbsp;plus ferrées d’un cóté que de l’autre. Le cóté lenbsp;plus ferré fera celui du feptentrion, parceque lenbsp;froid venant de ce cóté, refferre , amp; que le chaudnbsp;qui vient du cóté oppofé , raréfie les humeurs amp;nbsp;la matiere dont fe forment les couches de l’arbre.

II y a quelque chofe de vrai amp; de fondé en raifon dans ce moyen ; mais , outre que tous lesnbsp;bois ne préfentent pas ce phénomene , il n’eft pasnbsp;vrai que par-tout le vent de nord foit le plus froid inbsp;c’eft fouvent, felon la pofition des lieux, le nord-oueft OU le nord-eft : ce fera alors un de cesnbsp;rhumbs de vent qu’on prendroit pour le nord.

-ocr page 19-

Astronomie et Géographïe. h

PROBLÊME II.

Trouver la latitude d’un lieu.

La latitude d’un lieu de la terre eft la diftance de ce lieu a l’équateur. Cette diftance fe mefurenbsp;par Pare du méridien célefte , entte Ie zenith denbsp;ce lieu amp; l’équateur ; car eet are eft femblablenbsp;a celui qui eft compris fur la terre entre ce lieunbsp;amp; l’équateur terreftre. Cet are eft égal a la hauteur du pole, qui eft l’are du méridien intercepténbsp;entre Ie pole amp; l’horizon : ainfi ceux qui font fousnbsp;i’équateur ont les poles dans l’horizon ; amp; , aunbsp;contraire , ceux qui auroient Ie pole au zenithnbsp;auroient l’équateur dans l’horizon.

La latitude d’un lieu de la terre eft facile a trouver de plufteurs manieres.

1° Par la hauteur méridienne dn foleil, un jour donné; car ft de cette hauteur on óte la décli-naifon du foleil pour ce jour-la , (lorfque Ie foleilnbsp;eft dans les lignes feptentrionaux, amp; Ie lieu donnénbsp;dans rhémifphere boréal, ) on aura la hauteur denbsp;l’équateur, dont Ie complément eft la hauteur dunbsp;pole. Si Ie foleil étoit dans les lignes auftraux , ilnbsp;eft aifé de voir qu’il faudroit au contraire ajouternbsp;la dedinaifon , Sc 1’on auroit la hauteur de l’équateur.

Si 1’on mefure dans l’intervalle d’une même nuit la hauteur d’une des étoiles circumpolairesnbsp;qui ne fe couchent point; qu’on retranche de cha-cune de ces hauteurs Ia réfraéfion , (J^oyei cenbsp;qu’on dit plus loin de la réfraéfion.) la hauteurnbsp;tnoyenne fera celle du pole.

3° Enfin fi 1’on connoit, par les catalogues des

-ocr page 20-

II Récréations Mathématiques. étoiles fixes, 1’éloignement d’une étoile a l’équa-teur, c’eft-a-dire fa déclinaifon , on mefurera fanbsp;hauteur méridienne, amp; en y ajoutant ou en foufi-traifant cette déclinaifon, on aura la hauteur denbsp;réquateur, dont Ie complément, ainfi qu’on l’anbsp;dit, eft Ia latitude.

PROBLÊME III.

Trouver la longitude, d'un litu de. la tem.

La longitude eft Ie fecond élément de toute po-fition géographique. On appelle ainfi la diftance du méridien d’un lieu, a un certain méridien qu’onnbsp;eft convenu de regarder comme Ie premier. Cenbsp;premier méridien eft vulgairement réputé celuinbsp;qui pafte par l’ifle de Fer, la plus oriëntale desnbsp;Canaries. On prend aufli fouvent pour premiernbsp;méridien, celui de 1’obfervatoire de Paris , obfer-vatoire Ie plus célebre de 1’univers, par la quan-tité d’obfervatlons qui s’y font faites, ou par cellesnbsp;faites en correfpondance avec fes aftronomes.

Les longitudes ne fe cömptoient autrefois que d’occident en orient dans toute la circonférencenbsp;de 1’équateur; maïs il eft aujourd’hui d’un ufagenbsp;prefque general de les compter, les unes a l’o-rient , les autres a l’occident du premier méridien, ou du méridien réputé tel; enforte que lanbsp;longitude ne fqauroit excéder i8o° ; amp; 1’on marque dans les tables fi elle eft occidentale ou oriëntale. Voyons enfin comment on détermine lanbsp;longitude.

Si deux méridiens terreftres , éloignés , par cxemple , l’un de l’autre de 15°, font conqusnbsp;prolongés jufqu’au ciel, il eft clair qu’ils interceptnbsp;teront dans l’équateur Sc dans tous fes paraljeles

-ocr page 21-

Astronomie et Géographiê. 13


arcs de 15°: il eft encore aifé de voir que arrivera au méridien Ie plus oriental Ienbsp;premier, amp; qu’alors il aura encore dans Tequateur,nbsp;OU dans Ie parallele qu’il déerk ce jour, anbsp;parcourir avant que d’arriver au méridien Ie plusnbsp;Occidental. Or il faut une heure au foleil pournbsp;parcourir i 5°, puifqu’ilen emploie 14 a parcourirnbsp;360°; d’oü il fuit que, tandis qu’il fera midinbsp;dans Ie lieu Ie plus oriental , il ne fera que 11nbsp;keures du matin dans Ie plus occidental. Si la dif*nbsp;tance des méridiens des deux lieux étoit plusnbsp;grande ou moindre , la différence d’heures feroitnbsp;plus grande ou moindre , a proportion , en comp-tant une heure pour 15°, amp; conféquemment 4nbsp;minutes par degré, 4 fecondes par minute, amp;c.

Ainfi 1’on voit que, pour connoitre la longitude d’un lieu, il ne faut que fqavoir l’heure qu’on y compte , lorfqu’on en compte une certaine dansnbsp;un autre lieu fitué fous Ie premier méridien, ounbsp;ftont la diftance au premier méridien eft connue ;nbsp;car ft Ton convertit cette différence de temps ennbsp;degrés amp;; parties de degrés, en prenant 15° pournbsp;une heure, un degré pour 4 minutes de temps, amp;c.nbsp;on aura la longitude du lieu propofé.

Pour connoitre cette différence des heures , Ia methode la plus ufttée eft d’employer l’obferva-tion d’un phénomene qui arrive au même inftantnbsp;par tous les lieux de la terre; telles font les éclip-fes de lune. Deux obfervateurs, placés dans lesnbsp;deux endroits dont on défire connoitre la différence de longitudes, obfervent, au moyen d’unenbsp;pendule bien réglée, les inftants oü 1’ombre at-teint fucceflivement diverfes taches remarquablesnbsp;de la lune; ils fe communiquent enfuite leurs observations ; amp;C par la différence de temps qu’iU ont

-ocr page 22-

14 Récréations Mathématiques, compté lorfque Tombre arrlvoit a une mêrnenbsp;tache, ils déterminent, coinme on a dit ci-deflus,nbsp;la difference des longitudes des deux lieux.

Que l’obfervateur placé a Paris ait, par exem-ple, obfervé que Tombre atteint la tache appellee Tycho a ')0quot; du matin, amp; que 1’autre, placénbsp;au lieu A, 1’ait obfervé a minuit 24' 30quot;, la difference de ces temps eft de ii' 10'': ce temps,nbsp;réduit en degrés amp; minutes de l’équateur, faitnbsp;20° 20'. Telle eft la différence de longitude ; amp;Cnbsp;comme il étoit plus tard a Paris que dans Ie lieunbsp;A au moment du phénomene, il s’enfuit que Ienbsp;lieu A eft plus occidental, de cette quantité denbsp;20° 20'.

Comme les éclipfes de lune font aftez rares , amp;c qu’il eft difficile d’obferver avec précifion ,nbsp;foit Ie contaft de 1’ombre avec Ie difque de lanbsp;lune pour fixer Ie commencement de l’éclipfe,nbsp;foit 1’arrivée de 1’ombre a une tache quelconque,nbsp;lesaftronomes modernes font fur*tout ufage des im-merftons , c’eft-a-dire des éclipfes des Satellites denbsp;Jupiter, amp; principalement de celles du premier,nbsp;qui, allant fort vite , éprouve des éclipfes fré-quentes , amp;c qui fe font en peu de fee ondes.nbsp;II en eft de même de l’érnerfion, ou du retournbsp;de la lumiere du Satellite , qui fe fait prefque fu-bitement. De deux obfervateurs , par exemple,nbsp;places 1’un au lieu A , 1’autre au lieu B, 1’un anbsp;vu l’immerfion du premier Satellite arriver unnbsp;certain jour a 4^1 5^' du matin, 1’autre a 3'' 25'.nbsp;On en condura que Ia difference des temps eftnbsp;de 30'; ce qui donne 22° 30' de différencenbsp;de longitude, Sc annonce que Ie lieu A eft Ienbsp;plus oriental, puifqu’au même inftant on y comp-toit une heure plus avancée,


-ocr page 23-

Astronomie et Géogr^phie. 15 Remarque.

^Es obrervations des Satellites , qui, depuis la ^^Couverte de Jupiter, ont été extrêmement mul-P^iées par-tout l’anivers, ont en quelque forte ra-l^otmé entiérement la géographie ; car la pofitionnbsp;en longitude de prefque tons les lienx, n’étoit dé-lerminée que par des diftances itinéraires mal rédui-les; enforte qu’en general on comptoit ces longitudes beaucoup plus grandes qu’elles n’étoient réel-lement. Dès la tin du tiecle patTé , on fut affurénbsp;qu’il y avoit plus de ^ retrancher fur l’étenduenbsp;en longitude qu’on aflignoit a notre ancien continent , depuis 1’océan occidental jufqu’aux cötesnbsp;Otientales de 1’Afie.

Cette méthode fi évidente amp; tl démonftrative n néanmoins été critiquée par Ie célebre Ifaacnbsp;Vollius; 11 préféroit de beaucoup les réfultats desnbsp;itinéraires des voyageurs, ou des eftimes des pilotes : mais il n’a prouvé par-la autre chofe , finonnbsp;qu’autant il avoit d’érudition , du refte affez malnbsp;digérée , autant il avoit l’efprlt faux , amp; étoitnbsp;éloigné de connoitre même les premiers elementsnbsp;de la fphere.

La connolffance de la latitude amp; de la longitude des différents lieux de la terre eft fi importante pour les aftronomes, géographes, gnomo-niftes, amp;Cc. que nous croyons devoir donner ici nne table de celles des principaux points de notrenbsp;globe. Cette table eft fans contredit la plus éten-due qui ait encore été donnée. On y trouve lanbsp;poGtion de prefque toutes les villes de France unnbsp;P^u conftdérables , ainft que celle de la plupart desnbsp;capitales villes célebres du refte de I’univers, Ie

-ocr page 24-

t6 Récréations Mathématiquës.

tout fondé fut les obfervations aftronomiques les plus récentes, ou fur les meilleures combinaifönsnbsp;des diftances amp; pofitions.

Cette table , nous l’ofons dire, ne relTemble point a celle qu’on voit a Ia fin de la traduftionnbsp;nouvelle de la Geographic de Salmon. On jugeranbsp;par Ie trait fuivant , de Ia foi qu’on peut avoirnbsp;dans cette derniere. L’auteur, ou Ie tradufteur,nbsp;annonce que les longitudes font comptées du mé-ridien de Londres, ik cependant il donne a Lon-dres 17° amp; quelques minutes de longitude. C’eftnbsp;abufer de Ia confiance du public, que de lui pre'fen-ter des ouvrages traduits par des perfonnes auffinbsp;peu inftruites de l’objet qu’elles traitent.

Dans la table que nous allons Joindre ici, il faut obferver que les longitudes font comptées dünbsp;inéridien de Paris , tant a l’orient qu’a l’occident.nbsp;Lorfqu’elles font orientates, elles font défignéeSnbsp;par ces lettres, or., amp; quand elles font occiden-tales, par ces lettres-ci, oc. Le ligne * marquénbsp;que la determination eft fondée fur des obfervations de quelque membre de 1’Académie royalenbsp;des Sciences. Le figne défigne qu’elle eft fondéenbsp;fur des obfervations de quelque autre aftronomcinbsp;Enfin , quand il n’y a aucun figne , cela veut direnbsp;que cette détermination eft fondée fur 1’eftime,nbsp;OU des obfervations moins certaines que les autres^

A 1’égard des latitudes , lorfqu’elles ne feront point accompagnées d’aucune lettre , cela figni-fiera que la latitude eft boréale; quand elle feranbsp;auftrale, on y trouvera jointe la lettre A,

-ocr page 25-

Astronomie et Géographiê-

?s-

TABLE

Öei Longitudes amp; Latitudes des Filles amp; Lieux

les plus remarquahles de la Terre.

N O M S

D£ S

Villes et Lieux.

Abbeville *.....................

Abo

Acapulco ..........

Agra, Mogol ¦

Aix^.........................

Alby*.......................

Alengon.....................

Alep, Syrië...............

Alexandrete Syrië-*

Alexandrie», Egypte .

Alger........................

Altona.......................

Altorf .......................

Amiens''....................

Amfterdam* .............

Ancont*, Etat eed.— Andrinople, Jurq^uie ¦

Angers..................

Angoulême quot;.............

Antibes *...................

Antioche..................

Anvers * ..................

Atcangel.................

Arles ^......

Latitude

OU

haut. du Pole.

Differ, des Mérid-

en Temps.

enDeg.

H. M. S.

D. M.

I OC.

¦ -¦0--30

•19 52

•¦7..14 11 OC.

108.48

‘¦0--4--30

-i-7i

4....57..36 or.

¦¦74-14

..O..I2..25 or.

....3....7

0-. 0 -45 OC,

'•0 nbsp;nbsp;nbsp;OC,

.-..2..I5

..2--20 -¦ 0 or.

-35-o-

..2..i6-—0 or.

.34....0

..1..51..46 or.

¦¦27-57

-O-—0 -29 or.

....D....7

• 0 -^o-'-o or.

...7..30

..0 ¦35 .25 or.

....8..46

..Q.-o—S OC.

¦ O IO'.36 or.

....2-39

••0-.44..42 ór.

..II-ïI

24 or.

..24—6

¦ 0..II..35 OC.

....2-54

.•0.-.8..45

....2..II

ö”T9-i4 or.

....4.,49

•¦2...25 ..19 or.

••30-20

..o-ü-tror.

... 2.-4

..2..26.-20 or.

••36quot;35

;,o •••9quot; 12 or.

- 2 18

• •I 1.20

.49 30-. .38- 25 -¦nbsp;-17 38--•.53..38 -

•¦22-45 .... ..37.54....

..40.-.0 —¦ ..28...¦8 ¦•••nbsp;••39--3

¦•34-50....

¦ 55....o.... ¦•I3-I5 ••••

1-34- 0 -• .40.. 3 3


-ocr page 26- -ocr page 27-

19

“SS

Astronomie et Géographiê.

Latitude

Differ, des Mérid;

OU

-

ham. du Pole.

en Temps.

eri Deg.

D. M. s.

H. M. S.

D. M.

47-35--q-.-

¦ o-..4 15 oc.

....I....I

44-19-40

0¦¦36....5 or.

....9....!

5a 54-30

8- i6... 0 or.

I54....0

44-50-18 -

¦Oil ¦•390c.

....2..55

42 -aa.—Q ....

•4.5 3'.200c.

‘•73--20

40 ia-30....

¦ O' 1 nbsp;nbsp;nbsp;OT.

....2.-54

47-'4quot;40 —

40 ....0 1407-.

....0..3E

51-31-0....

0 .59 .l6or.

14-47

48-33— 0 ....

o -27 ...8 oc.

-.6.51

5 i-i8--o....

0.-20 -II oc.

....5... 4

51-- H..30

..0....3....8 or.

....0.47

50-51..-o....

¦.0....8....7

....2.... 2

47..2,8....Q ....

¦I-9..52

•ly.-aó

34 ••35'^6 A.

¦¦60 .5 I

36.31-.7....

¦¦o- j4 -i6 oc.

....8-34

49-ïi-iq....

-o..10 •47 oc.

-...2,*-42

44-45 ....Q —

..2..14....0 or.

..33..30

30....3 12....

¦¦ 1..56..40 or.

••2.9--IO

50 ¦57 .31 ....

oc.

...•o -20

22. 34 .43 ....

••5-44-33 or.

..86....8

50..I0 .30....

or.

....0-54

50..I0....0 ....

-o—b-'^ooc.

..-1..37

35-18-45 ....

•.I..31..32 or

¦¦aa.-fB

23 ...g—o....

-7..22..53 or.

110-43

5I..I7....0....

oc.

....!....3

-8....o—-o....

•73-54

33quot;55-i5 •••¦

..I....4..15 or.

• 16—4

42-51..50....

¦ .0 -46 3500.

••”••39

19-57....3 -

-4-55quot;.'S oc.

..¦73,.47

N o M S

DES

'lELES ET LiEUX.

filois ...................................

Bologne quot;^5/lt;. S- Pétrone......

Bolkereskoy, * Xamshqtha

Bordeaux*..........................

Bofton*......................

Bourg-en-Breffe*.

jQourges *...

Briflol ...................

Bruges................................

Bruxelles*..........................

Bude , Turquie....................

Buenos-Ayres *, Paragual Cadix*............................

Caen *............................

Caffa, Crimée.....................

0®)-Egyp'f.............

Calcuta * , Indes orient.........

Cambray*.......................

Cambridge, Anglet............

Candie*..............................

Canton*, Chine..................

^antorbéry ..............

Cap Comorin, d, U

mfyuifle del'Inde..........

quot;P Francois

B ij

-ocr page 28-

Récréations Mathématiques.

Latitude

OU

haut. du Pole,

Différ. des

en Temps.

Mérid.

en Deg.

D. M. S.

H. M. S.

D. M.

5I-3--0 —

IO-..-7....9 or.

I57-47

49..57..30-•

• •0-29-570C.

-7quot;30

7I--IO—0 —'

• I nbsp;nbsp;nbsp;-20 or.

¦¦I9-35

43-3'5'37--

- O -4Ï--20OC.

••10.20

a3 -28-—0

¦ •7-.28....40C.

III-45

I4-43-0-

..i..i8-.-ooc.

•¦I9-30

43--12--20 ••••

0-- O--- I or.

-0 oi

37-24-30-

0'i3'-i5 oc.

•-3.25

iO”26-'35 —•

,.3..11.—5 oc.

••77-46

55..45....0....

-3—5..-o or.

.¦46.I3

51..19....0....

-0-28-25 or.

...¦6.56

43-57-10....

¦0 —0-21 oc.

-•0-5

64- i3quot;3o ¦—

¦ 2.”34-57or.

¦¦38..44

..4.56--0....

¦¦3--38.ao oc.

¦¦54'35

i8”19—o

..5.-1..44 oc.

¦•75quot;26

43-20-30 •—

quot;0 11 —-^oc.

....2..46

44-8 15:....

¦ 0 ¦39 .24or.

.-9-52

48 ¦57-12....

• nbsp;nbsp;nbsp;oc.

....2....2

46 ¦•46-50 •—

¦ 0 -10—-6 or.

..^2..31

22--5I-26 ¦—

..86....4

48 '26 •49 •—

¦ o.... 3 ¦¦24 oc.

....0-51

49’-28 ¦36

0 •i5'*53 OC.

-3,.58

42.-5 •24--

¦ ¦0..37-45 or.

...¦9. 26

47-20-—0 •—

¦ o-'yO-ioor.

-I2.32

45 -46-45 —

¦¦0quot;--j—-oor.

....O..45

42-34-0-

..0'-io--4

....0-4I

50-55-0-

¦o -i^.—oo .

....4 45

49 ’25' io ••••

¦ 0 — 2....oor.

¦..•O.30

36-42-53 —

¦ .^¦..¦Q....O0C.

••75

o M S

DES

Villes et Lieux.

Cap Kamshatka , Afie........

Cap Leezard ^ ....................

Cap Nord .......................

Cap Ortegal * —.................

Cap Saint-Lucas*,^oirare de la Californie....................

Cap Verd............................

Carcaflbne..........................

Carthagene d’Europe..........

Carthagene * d’Amêrique ¦— Cafan, RuJJle......................

Caffel, HcJJe........................

Caftres................................

Cayannebourg *, Einlande.

Cayenne *, Amêrique-.........

Caye S. Louis*, ijle S. Dom.

Cette.................................

Cézene *, Ital.....................

Chalons-fur-Marne *.............

Chalons-fur-Saone *............

Chandernagor*,/iïi/M........

Chartres *.........................

Cherbourg*........................

Civita -V ecchia *................

Clagenfurth , Carinthie........

Clermont -Ferrand *............

Collioure, Roujjlüon............

Calogne..............................

Compiegne.........................

Conception, (la) * Chili......

«rï-


-ocr page 29-

Astronomie et GéOGRAPHiE.

5S-

N O MS

DES

Villes et Lieux.

Conftance, Suijfe................

Conftantinople’*, ƒ de Péra.

Copenhague *....................

Cordoue ............................

Coutances *........................

Cracovie............................

Crefmunfter*, obf...............

Ciifco, Pérou.....................

Dantzick *..........................

Dieppe'' ............................

Dijonquot;................................

Diilingen............................

Dolquot;, Bretagne....................

Dole .................................

Douvres ............................

Drefde...............................

,,,,

Dublin................................

Dunkerquequot;......................

Durazzo, Albanië................

Edimbourg ........................

Embden..............................

Erfurth................................

Embrunquot;............................

Erivan, Arménie................

Erzeromquot;, Turq. AJiatiquer

Evreux................................

Eaenzaquot;,LWi£...................

Eernamboucquot;, Bréfil..........

Jt^rrarequot;..................

tT~- nbsp;nbsp;nbsp;_

Latitude

Differ, des Mérid.

ou

-

haut. duPole,

en Temps.

enDeg.

D. M. S.

H. M. S.

D. M.

47-42-30 -•

....6-33

41—I -lO —•

¦ •I..46- 25 or.

••26-36

55..40-4J ¦•••

0 or.

••10-15

37..42....0 .•••

..0'.24 -48 oc.

— 6-I2

49 ••••2 50--

o-iy-iooc.

-3..47

30-I0--0 ••••

-i-io—-0 or.

-17-30

48.... •5..^6

-I..47..10 or..

-ii -47

i2quot;25—o A.

..5—4....0 or.

-76—0

54'-22--23 ¦—

.-I¦•••4 -44 or.

••i6-ii

49.55..I7--

.•0—^ oc.

I-IÓ

47--19-22 ¦—

••O ’10-50 or.

•••‘2--42

48-30—0

••0 .31..38 or.

-.7-54

48-33--9 ••••

• •0 'I6 -25 oc.

¦¦•¦4—6

45--5..30 --

••0-I2-36 or.

—3^ -9

51....7..47.,..

...0--4....8 or.

51-6-0 •••¦

¦•¦0 •44.-25 or.

-ri—d

63-10—0 •—

•¦0 -28 -40 or.

«•¦7--I0

52-12-.0 -•

• 0 ••36.40 oc.

— 9-1(3

51-2-4 -

••o-.-o-io or.

........

4I-22--0

-I....9.,41 or.

-I7-2gt;

55-58.-..0--

••0quot;2I‘-4I oc.

....5..a5

53-3-.0--

•¦0-22-2^ or.

....5..30

31—6-0

¦•0-31..40 or.

....7-53

44-34--0-.-

•0-16-36 or.

...•4-9

,40-3o—0 -¦

.•2 '48—’0 or.

39-36-33

¦¦3-5-5

••46-16

49..-2....0

• 0 — 4-48 oc.

'quot;'I'll

44 17-19

..0..38--0 or.

-9-30

¦ 8-13—0 A.

..2,-30 —0 oc.

..37..30

44--49-56 —¦

..0 -37—-0 or.

-9-I5

-ocr page 30-

Récréatiöns Mathématiqües.

Latitude

DlFtÉR. DES MÉRID,

OU

haut. du Pole.

en Temps.

en Dèg.

D. M. S.

H. M. S.

D. M.

47 42--0

. 0 ¦IO -500C.

—¦2--42

43 -46 30 -•

• 0 ¦34 -48 ar.

¦—8--42

5a---6 -- 0 —•

-¦o-ty-oor.

-6-15

52 -2Ó-—0 •—

¦ 0 •48 -55 or.

-12-13

43..2Ó--3 ••••

¦ 0 ¦I7 -39 or.

...4-25

5I...-4...0--

-¦o-i3-i.4or.

44-25 —0 -•

-0 -25--3 or.

-.6-16

46-12--0 ••••

-¦0-1J-—3 or.

—4-0

55-3I-32--

¦0 26 -21 oc.

-6-35

36.-4-44 ¦•••

- O- 28 .46 oc.

-7-11

I5-3I-0--

-4 -43--40 or.

¦71-25

51..31..54....

¦ 0 ¦30--i6 or.

-7-34

57-42--0

¦0-37.-15 or.

-¦9 19

48 -50- II ••••

-o -i 3 -48 oc.

43-39' 2.5 ••••

.¦0-18 -24 or.

—4-36

47--4-i8

—0 -32-13 or.

-13-4

5 i-'iS'-jo —•

-o—^-ioec.

2-18

43 •II..49

• 0 •13- 32 i/r.

-3..24

54--4- 20 -•

¦ 0 41-46 or.

• •10-56

— 3-2^—000.

••82—-0

31..34....O....

¦¦0- 37 -25 or.

—¦9quot;21

53 -38 20 --

--o -^a -20 or.

5a-'22-30 —•

..0 -..8-lo or.

—2—2

23‘-io—-o •—

--5 -38 -~ooc.

-84-30

49-31-0—

-0 oc.

-¦2-13

62- 20—-0

¦¦8 -29 30 or.

127-21

51—2--o —

-0-33 -33 or.

..-8-58

31 50—0-•

-2-12—oor.

-33-0

36.15....0-.

..8-52—0

133-0

58 27 15....

..3-36—Oót'.

- 0

N o M S

DES

ViLEES ET LiEUX.

Fleche (la)’^».......

Florence *............... •

Francfort-fur-le-Mein' Franclort-fur-rOder ¦

Fréjus -.............

Gand ........

Genes’^...................•••¦

Geneve *.....................

Glafgow, Ecojfe...........

Gibraltar*...............••••

Goa , Indes...................

Gottingen*, Ohf-........

Gottenbourg, Suede --

Granville*...................

Gralïe ............... ••••

Gratt*, Styrie Greenwich *,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cél--

Grertoble *...................

Grypfwald *, Pother.....

Guayaquil*, Paou----

Hall, Saxe-.................

Hamboufg...................

Harlem .......................

Havane (la).................

Kavre-dé'Grace.........

lacouftk*, nbsp;nbsp;nbsp;Rujjh-

Jena.........-..................

Jérufalem.....................

Jédp, Ja-pon.................

Jenifeik*j Tart. Rujfe ••

-ocr page 31-

K-


Astronomie et GéoOrXphie.

Latitude

OU

haut.du Pole.

N O M S

des

Villes et Lïeux.

Differ, des Mérid.

en Temps.

enDeg


Ingolftadt Obf.................

Inïpruck, cap. du Tirol.....

Ircuftsk * , Tart. Ruffè........

Ifle de l’Afcenfion *............

Me de Bourbon \ 5.

Ifle de Fer *...............

Me de France Louis-Me Samte-Hélene ^............

Me d’Huefne Obf. de Tyc. Ifle Madagafcar, d Foul-pointe..............................

Me Rodrigde habitation-

^^^J^nY*,merdufud........

Me Samt-Thomas , Afr.....

ilpahan, Perfe....................

¦luthia OU Siam *.............

Kongkitao, cap. de la Corée-

^onisberg,Prü/7^;j............

kandau*.....................

Langres......................

Laufanne *..........................

Leftoure *..........................

Leipflck * ..........................

Ley de *..............................

Liege..........................

Lille *.....................

Lima *, Pérou......................

Limoges.....................

D. M. S.

48.. 46— o

47.. nbsp;nbsp;nbsp;18 ...•onbsp;5z-i8- i5 -••7-57....0Anbsp;aOquot;5i-43 -A

27”47 -io -20•¦9—45 A i6 --o—o A

55.. 54..15 ...

I7--4I..20 ' 19-40-30 A

19.. 37....3...

I7--28--55 A

•O'-IO —o -32-25-».0-

i4' i8- o ¦ 37-30....0nbsp;54-42.-'

49- II-40nbsp;47-50-50

46-3I....C

43-f6—2

51 ¦•I9..I4

32-10....0

50- 36....0

50-37..30

12 — 1..15 4Iquot;49'-20 ¦

itiJ-o,:--

H. M. S.

¦036-ioÓ7;. ö-38quot;2bnbsp;y-28—oör.nbsp;i .••5--i6dr.nbsp;3 ”3 2--40 or.

1quot;I9..36olt;:.

3- 40-32 or.nbsp;o-ió 36 or.nbsp;0quot;42.-idór.

3....9....5 or.

4— •3-48 or.nbsp;¦4quot;5S'—8 oc.nbsp;IO-—7....9 00.

•o—.O-.40 or. 3-22—-o or.

6 -34—o or. 7-36--8 or.nbsp;Iquot; 15 ¦¦5 2 or.nbsp;O-23-.ioor.nbsp;O .I2...-3 or.

O • 17-41 or. 0--6-5200.nbsp;0-40....0 or.nbsp;o—¦9....Ö or.

Oquot;I3quot;quot;O0r.

O....2-570L 5 -16-38 00.nbsp;o-quot;4--inbsp;O-' 11 ••••0 oc.

19-54

55-8

-6-39

10-32

47-16

60-52

74-32-

51-47

-O-IO

30-30


Biv

-ocr page 32-

Londres Louvainnbsp;Lngon *

Lucques Lunden Scanie

Lyon

Macao *, Chine......

Madras, Inde........

Madrid *, gr. place Mafulipatan, Inde

Mahon *,fort S. Phil--

Malaca*.......................

Male des Mald--

Malines *.....................

Malthe*, citéValette--

Manchefter, Angl............

Mandie % Philipp..............

Mantoue..........................

Marfeille *........................

Martinique fort Poyal-

Mayence*..................

Méaco , Japon.....-......

Meaux *......................

Mecque,(la) Arabic-Médine, Arahie..........

Latitude

OU

tiaut. du Pole.

Differ, des Mérid.

en Temps. en Deg.

D. M.

s.

H.

M.

s.

D. M.

48 i6--

..0-..

-O*

46-

30 or.

-H..37

38-42-

20-quot;

.•O'

45'

50 OC.

..II.-18

43..31..

.-O

..O'

31'

44 or.

....7..36

43-27-

-.O-.-

.-o-

44.

•^2 or.

..II..13

45-53-

45-

..4.

.9.

'¦Oocgt;

..62..15

31..31..

,.o-—

-o-

.9.

41 OC.

30 30.

..0.—

-o-

lO-

-0 or.

....2 .30

46 -a?'

14...

-o-

14.

'•'2 OC.

....3..31

43..30-

45....

.-o-

-4.

...3 or.

... 8 .10

55-41.

36.-

.-o-

44.

5 or.

11....I

4f-4L

31-

-o-

10-

—0 or.

....2..30

22 12-

44....

•7-

M'

43 or.

III..26

13 -.3.

20—•

..3.

I r-

-é oc.

•¦77- 47

40-23.

..o—*

..0.

24.

18 OC.

— d—4

t6..20.

•0 quot;¦

..5.

i6-

...0 or.

••79-'0

39.50.

46....

-¦o-

...5.

.24 or.

.... I,.28

. 2... 12.

...Q....

..6‘

¦39

—0 or.

••99-45

..4..30.

...0

—6-

•••oor.

..91-30

3I....0.

•50-

..0.

...8.

.33 or.

-2-9

35-54-

..o —

..o-

.48.

.34 or.

..12—8

33 24.

...0...

. 0.

.19.

—Ooc.

.-.4.43

I4..36.

.„o--

¦7

¦34

— 4 or.

118.30

43.-.2.

•0

.31.

¦2% or.

....7..30

43-I7’

¦45-

• 0

•12

-9 or.

¦••¦3-2

I4-3S'

.50....

..4.

.14

.40 oc.

..63-40

49”54

...Q....

-0

24

-Oor.

.,.0 —

.8

43

45 or.

130-33

4S..58

...o*..-

-0

—c or.

..,.o..30

21 •¦40

...o—.

••2

•34

40 or.

..38-40

24.40

...0....

••2

.32

—o or.

..38....0

-ocr page 33-

Astronomie et -Géographie.

Nerzlnsk \Tan. Rnffe Newftadt, ^utr......Z...


oyon^


S£-

N O M S des

Villes et Lieux.

MelTine Metz

Mexico , Mexique ¦ Mereuy Inde •

Milan.....

Modene-Moka, ^raéie.., Montpellier^

Mofcow^

Munich

Munfter, Weflphalie-Namur ¦

Nancy ¦

Nangazaqui^ Japo Nanking», Chine-

Nantes »..............

Naples » coll. R. Narbonne ’

Nice’^..............................

Nieuport’*......................

Nimes »..........................

Orléans *,loui/in

Nuremberg»......................

Olinde. Foye^ Fernanbuc.

^bnutz, Moravie............

rembourg»,/Jaj7?e............

' Deans».....

Latitude

ou

ham. duPole.

Différ. des

en Temps.

Mérid.

en Deg.

D. M.

S.

H.

M. S.

M.

D.

38-3I-

-0 ....

.-o-

¦51-54

or.

..12.

58

49-7-

. 5....

-O'

.15..24

or.

....4.

SI

I9-Ï4-

-0

..6.

.46....0

oc.

lOI-

-0 ...•

..6.

23..52

or.

..93.

58

45-28-

10 ....

..Q.

.27..13

or.

49

44-34-

..0 ....

‘-I-

.16..50

or.

•19

12

13-40.

.•o -•

¦ a-

48.-..0

or.

•.42-

...0

43-36'

33 ....

..0.

...6.10

or.

32

33-43-

20 —•

•¦2-

.2t..45

or.

..35.

26

48—9.

55 ....

-.Q.

.36..40

or.

....9.

10

52.-0.

-0 ....

..Q.

20..19

or.

....5.

¦s

50..25.

..0

o-

I I -.20

or.

48quot;4i.

28....

-0

.15.26

or.

-3

S^

32-5.

-o

..8-

.22-.30

or.

125.

37

31..57.

31....

..7.

36....0

or.

114.

...0

47-I3-

17....

.¦0.

.13..35

oc.

....3,

S4

40..50.

15....

¦ o-

•47”35

or.

-II.

S4

43-II.

13....

-0'

•••2 *41

or.

....0.

40

52-—0

. 0 —

..7.

.44....0

or.

ii6.

...0

47- 38-

-0 ....

..0-

36.38

or.

..14.

14

43..41.

54 ....

.•0-

19..49

or.

....4.

•s*

51-7.

41....

• •O.

...I..40

or.

.,..0.

.25

43..50.

35 ....

.¦0.

...8.... 5

or.

.„I

*9 ¦57-

45 ....

..6.

...Q.lS

oc.

..92.

19

49quot;34-

37

..0-

..2..43

oc.

...¦0.

41

55 ....

..Q.

34-5^

or.

-8.

•44

49.43.

• o

..I.

...0.49

or.

-13.

•12

5I.46.

..0

..3.

31..20

or.

..82.

• 20

47-54-

..4....

..o*

quot;I quot;43

oc.

—a.

.26

-ocr page 34-

SS—

RiCRÉATïONS MATHÉMATIQUES.

Latitude

Differ, des Mérid.

OU

[laut. duPole.

en Temps.

enDeg.

b. M. s.

H. M. S.

D. M.

26”3o.—0 •—

..I..36....0 or.

..34....0

51..13..53....

..0—-lquot;Ó.Oor.

-.¦0.33

51..44..57....

¦ •o..14..20 OC.

-3-35

35....5....0....

-S-q^-lO or.

130..30

45 quot;ia..26....

.•0..38'.22 or.

..-9..3Ó

4a..43..^o....

..O..l6... 0 OC.

....4....0

••8quot;57-48 ••••

.-5..30..440C.

• 82.4I

A.

¦¦y•2^¦—ooc.

•¦5O.-30

48..5o..ia....

.,0 -O-'O

...•O—.O

44..44..50....

..o..30‘-2i or.

••quot;7”33

48..30....0....

¦¦0quot;42quot;'^o or.

¦10..42

45..46..IO....

¦¦0-2J--22 or.

43..15....0....

OC.

¦...2 •19

39-54-I3 •¦¦¦

¦¦7--‘}6quot;3'ior.

1I4..-9

43....6-46....

¦ o- 40—oor.

¦.Ï0....0

42..41..53....

¦ ¦0—-2quot;16 ór.

¦•••0-34

59-56-0--

•.I.5I..58 or.

••aS-.-c

39-55’55--

..3 -io.— óoc.

.77..31

38.-35-0-

2....1..300 c.

•.30..27

28..I5..54....

.•i..i5..28óc.

¦¦19..32

43..41..30....

• O'.3 i.-aS of.

¦-7--32

II-33-47

.3..II..30 ór.

••77-37

43-'^-3o--

•¦4..29..40 OC.

•¦67..23

I7..30....Ö....

..5 ¦.14....0 0C.

••78-30

47..48...’8....

. 0 .33..33 or.

....8..24

30 .40..30

••O'.49. 40 or.

••I2..23

48....8....7....

..!....O-.3 3 or.

••'5-8

••9“34quot;3S ••••

.3..28-.400c.

¦Sa-io

46-35....0....

..4..48'.32 OC.

••72-13

..3..2I...-0 OC.

..go-.13

N O M S des

Villes et Lieux.

Ormus , golphe Perjique-

Oflende *........................

Oxford*........................

Ozaca, Japón..................

Pddoue*......................-

Pampelune..............

Panama *, Amér-.....

Para, Amér. mérid-

Paris, obf. royal......

Parnle....................

PafTau —lt;•

Paviè.......

Pau*.......

Pékih , obf. imperialquot; Péroufe *..................

Pérpignari * —..............

Pétefsboiirg * (Sdint-)-'

Philadelphie *, Amér......

Pic des Azores..............

Pic de TénérifFe*.......

Pife..............................

Pondichéry *, Inde........

Port-Royal, Acadie— Port-Royal, Jamaïque-Peilingen *, Bav., obf-

Prague....................

Presbourg .............

fórtobelo*, Amér-

Quebec*...............

K-


Quito *, Pérou.......

-ocr page 35-

ASTRÖNOMiÊ ET GÉOGRAPHIE.


SS-


Si-

N o M S

DES

Villes et Lièux.

Ragufe............................ •

Ratisborie.........................

Ravenfie * ••••••.................

Rennes *.........................

Reirns *................._

Rimihl *..............

Jio-Janéiro %^rnér~ Rochéllé* (la).................

Romé*.............................

Roftock *................;........

Rotérdam........................

Rouen*..........................

Saltzbourg , Alkmaé.......

^airii-Flour * ...................

Saint-Malo*..............quot;Z,

Saint-Marin , républ......

baint-Omer ..........

Sale*, ........................

Salonique*, Grece...........quot;

^srragöce .

SchamaJci, Perfe____________

Schonbrun*,c/i^f, itüp.....

Sens *............

Seville...................

Slain. Voyei Juthia,

^¦eniie...................

^^alolt, IJlande-'ZZ......

.............

Latitude

OU

ham. duPèle.

D. M.

S.

42..42.

-O —•

49-.2.

-O ...¦

44..23-

..3....

48....6.

45 —

49-I4-

36 ....

44.... 3.

43 -

21..34.

10 A.

46.-9-

43 -

41..33.

54 -

54-22-

-0 —

3I..33,

-0 •...

49..26'

43 -

47--34-

..0....

43....I.

55 ••••

48..38-

59 -

43-38.

45 -

30-44.

46....

34—4-

quot;0

40-41.

10

41-40.

..0 •—

40-30.

• 0

48..12.

•0 —

31.-6

..6....

49-13

-0 —

48..11.

36 -

37-ii.

10 —

43-20.

-o •—

64.lo.

-o

38..28.

••7 ••••

DiPfÉR. des en Temps.

Mérid. en Deg.

H. M. S.

T'44or.

• nbsp;nbsp;nbsp;0-38-25 or.

• nbsp;nbsp;nbsp;O •}7 -i6 or.

• nbsp;nbsp;nbsp;¦o-i6”-8 oc.nbsp;••0—6--52 or.

• nbsp;nbsp;nbsp;¦0quot;40 '44 or.nbsp;•¦3— 0 -20 oc.

O ¦14-23 oc. ¦¦0’-40--37 or.nbsp;¦•0--40-25 or.

-o-i 1..26 or.

¦ nbsp;nbsp;nbsp;b*-quot;4 -5^ or,

••ö- 41-30 i?/-.

O — 3*-20^

*•0-17-29 oc,

¦•0‘-4i -¦¦o or. -o—0-20 or,nbsp;o •36 -24 0C.nbsp;••I”23.-12 or.nbsp;•¦0-12-160C.

¦2-18 .40 or. -O •53..36nbsp;••0-57--8 or.nbsp;-o ••.¦o-36 or.nbsp;¦o-—3quot;48 or.

•.0..33.-55 oc.

¦ nbsp;nbsp;nbsp;¦o ¦j6-quot;4or.nbsp;..I.-20 — OOC.nbsp;..1..40—.0 or.

-3..36 ¦10.•••6

..34-4o

••I3-59

I04-I7

...¦0quot;i4

..0....37

29


-ocr page 36-

Recreations Mathématiques.

Latitude

OU

haut. duPóle.

Differ, des

en Temps.

MÉRID.

enDeg.

D. M. S.

H. M. S.

D. M.

49-21..30

..0.-3..56 or.

....0..59

41..57-50....

0..4I-40 or.

-IO-25

53..28....0....

..0..50..32 or.

.12..38

59..20..30....

..1....2..51 or.

..15..43

48”34 -35 -¦

45 or.

....5..26

48. 40.-.0....

..O..26..48 or.

—6- 42

2I--10— 0 ....

*.4quot;40--40 or.

•JO-IO

37....4....0....

or.

..I3....0

49..23....4....

.¦O..25..23 or.

.6....21

38.... 5....0....

..2..58—0 or.

..44..30

42..55....0-..

..2..56....0 or.

..44....0

44-42-—0....

..I..18 .22 or.

..19..35

48..36..21...

-I..23..12 or.

.20..48

58 -12..30 ....

..4..24.'20 or.

..66...5

39..5O....O....

..0..22..40 oc.

....5..40

65..5O..5O....

..I..27..28 or.

.21..52

43-7quot;24

-0 ¦14-26 or.

....3-37

43quot;35-54--

•.0....3..35 oc.

••¦•0.54

45..35..30....

..0..14..16 oc.

~3-34

47-13quot;44 -•

. 0....6. 35 oc.

....1..39

45..43....0....

.0 .33..30 or.

...•8.22

45-43-0 —

..0 .42. 58 or.

-10.49

32..53..40....

..0.43....I or.

•¦IO-45

34..25....0....

..2..13..44 or.

¦33-18

45.... 5..20 .•••

-o-zi-zo or.

....5..20

48..22..58....

..1—0..55 or.

..15..14

39....0.30....

..0....4..20 oc.

-1-5

44..51....0....

..Q.-iQ—O or.

....2; 30

4t..42....o ....

. O'.31..56 oc.

-7-59

34—0..15 ....

..4..58..370C.

..74-39

N O M s

DES

Villes et Lieux.

Soiffons.........................

Spolette*.......................

Stettin, Poméranie.........

Stokholm*--..................

Strasbourg*...................

Stuttgard.......................

Surate, Inde..................

Syracufe.......................

Swetzingen* obf...........

Tauris, Perfe................

Tefflis, Géorgie Perf......

Temefwar, Hongrie.......

Theffalonique *, Grece-

Tobolsk*, Sibérie ........

Tolede*.........................

Tornéa *.......................

Toulon *.......................

Touloufe *.....................

Tour-de-Cordouan.......

Tours* .........................

Trente...........................

Triefte...........................

Tripoli d’^/ri^z/e *.........

Tripoli de Syrië.............

Turin*, Pl- du chat.......

Tyrnau *, Hongrie, obf—

Valence , Efpttgne.........

Valence, France ...........

Valladolid .....................

Sï-


Val-Parayfo *, Chili.......

-ocr page 37- -ocr page 38-

30 Recreations Mathématiques.

PROBLÊME IV.

Determiner Vheure qu it ejt dans un lieu de la terrcy pendant qu il ejl une certaine heure dansnbsp;un autre.

La fojution de ce proBlême eft Ie premier ufage qui fe préfente a faire de la table que nous venonsnbsp;de donnet; car fi les deux lieux propofés fe trou-vent dans cette table , il n’y aura qu’une fimplenbsp;addition ou fouftraftion a faire pour determinernbsp;Theure qu’il eft dans l’un) pendant qu’on a certainenbsp;heure dans 1’autre.

Si l’un des lieux eft Paris , comme les longitudes font comptées du méridien de cette ville, tant a l’orient qu’a l’occident, il faut confidérernbsp;d’abord de quel coté eft Ie fecond lieu donné;nbsp;s’il eft a l’occident, ce que marquent les lettres oc.,nbsp;mifes a cóté de la différence d’heure, il faudra lanbsp;fouftraire de l’heure de Paris, Sc vous aurez cellsnbsp;du fecond lieu.

Au contraire, ft Ie fecond lieu donné eft a l’o-rient, ce que déftgneront les lettres or., il faudra s}outer cette heure a celle de Paris.

On demande, par exemple , quelle heure il eft a Cayenne quand il eft midi a Paris. Cayenne eftnbsp;occidental a 1’égard de Paris, ce qu’on appren-droit, ft on ne Ie fqavoit pas déja , par les lettresnbsp;oc., qu’on volt a cóté de la différence de temps ,nbsp;qui eft 3h 38' loquot; ainfi ótant ce nombre de 12nbsp;heures, refteront 8^ ii' 40quot;: il n’eft done encorenbsp;que 8^» 11'40'' du matin a Cayenne, quand ilnbsp;eft midi a Paris; Sc quand il eft midi a Cayenne,nbsp;il eft a Paris 3h 38' 20quot; du foir,

Qu’on demande maintenant quelle heure il eft 4 Péfcft quaP.d il eft midi a Paris. Comme Pékin

-ocr page 39-

AsTROï^OMIE et GÉOGRAPHie. 31 a l’orient , il faudra aj outer a I a Vieures

eft OU midinbsp;tablenbsp;foir :

a la

les yfe 36/ 35'^ qu’on trouve dans la a c6té de Pékin; on aura 'f^ 36'

amp;c au contraire , quand il eft midi a Pekin , il n’eft encore a Paris que 4^ a3' 25quot; du matin.

Lorfque les deux lieux donnés font tous deux a Poccident de Paris , comme Madrid amp; Mexico ,nbsp;il faut chercher les differences d’heures de chacunnbsp;avec celle de Paris, amp;. 6ter la moindre de la plusnbsp;grande; le reftant fera la difference d’heures desnbsp;deux lieux , difference qu’il faudra óter de 1’heurenbsp;du lieu le plus oriental, par exemple ici Madrid,nbsp;pour avoir 1’heure du plus occidental: ainli 1’onanbsp;u Cote de Madrid 23' 3quot;, amp; a cöté de Mexiconbsp;ó'' 46'; la dlfférence eft 6h 22' t qu’il faudranbsp;oter de 1’heure de Madrid pour avoir celle denbsp;Mexico.

Si des deux lieux, 1’un eft a l’oi;ient, 1’autre a I’occident du méridien de Paris, 11 faut alorsajou-ter enfemble les differences de terqps de chacunnbsp;d’eux avec Paris , amp; la fomme de ces différenctes

fera la dlfférence de tepips cherchée entre les deux lieux.

Soient propofees, par exemple , les villes de Conftantlnople amp; de Mexico , dont la p,Tenaier^nbsp;eft a 1’orient de Paris. La difference en temps denbsp;Paris amp; de Conftantinople eft ihnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;; celle

entre Paris amp; Mexico eft 6^ 46': la fomrne ces deux nombres eft 8^ 32' 2^/'. Telle fer^nbsp;done la dlfférence des heures qu’on comptera da/15nbsp;le même moment a Conftantinople amp; a Mexico ;;nbsp;enforte que, quand il fera midi dans le premiernbsp;de ces lieux , il ne fera que 3^ 27' 3^^’ dans lenbsp;dernier; amp; quand il ftra midi dan^ celvi-ei ? ilnbsp;déja 32' 25quot; du foir a Coijftuntinopiq.

-ocr page 40-

31 Récréations Mathématiques, PROBLÊME V.

Comtntnt deux hommes peuvent être nés Ic mêmé jour, mourir au méme moment, amp; cependant avoirnbsp;vécu un jour, ou méme deux, Vun plus quenbsp;Vautre.

C’est une chofe connue de tous les navigateurs, que fi un vaiffeau fait Ie tour du monde en allantnbsp;d’orient en Occident , lorfqu’il rentrera au port,nbsp;il fe trouvera compter un jour de moins que nenbsp;comptent les habitants de ce port. Cela vient denbsp;ce que Ie vaiffeau fuivant Ie cours du foleil, a fesnbsp;jours plus longs; amp;, fur la totalité des jours comp-tés dans Ie voyage, il trouve néceffairement unenbsp;revolution du foleil de moins.

Au contraire, li on fait Ie tour de la terre de l’occident ^ 1’orient, comme on va au devant dunbsp;foleil, les jours font plus courts; amp; , dans Ie circuit entier autour de la terre , on compte néceffairement une revolution du foleil de plus.

Suppofons done qu’un des jumeaux fe foit em-barqué fur un vaiffeau faifant Ie tour de la terre de 1’eft a l’oueft, amp; que 1’autre ait refté féden-taire au port ; qu’a l’arrivée du vaiffeau , onnbsp;compte jeudi dans Ie port, Ie vaiffeau arrivant nenbsp;comptera que inercredi, amp; Ie jumeau embarquenbsp;aura un jour de moins dans fa vie. S’ils inouroientnbsp;done Ie même jour , quoiqu’ils foient nés a 1*nbsp;méme heure , l’un feroit plus êgé que 1’autre d’nnnbsp;jour.

Mais fuppofons a préfent que, fandis que fait Ie tour de la terre de l’eft a l’oueft , l’autr^nbsp;fait de Toueft a l’eft, amp; qu’ils arrivent Ie menienbsp;jour au port ou 1’on comptera, par exemple,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;’

-ocr page 41-

Astronomie et Géögraphie. 35 premier comptera mercredi, amp; l’autre compteranbsp;vendredi; ainfi il y aura deux jours de differencenbsp;entre leurs ages.

Au reffe il eft aifé de voir qu’ils n’en font pas iTioins agés 1’un que l’autre , mais que l’un a eu lesnbsp;Jours plus longs amp; l’autre plus courts dans fonnbsp;'’oyage.

Si Ie dernier arrivoit un mercredi au port, amp; Ie pï'emier un vendredi, celui-la compteroit Ie journbsp;fon arrivée jeudi; ce feroit Ie lendemain unnbsp;l^udi pour Ie port; amp; enfin ce feroit encore Ienbsp;lendemain un jeudi pour les navigateurs arrivantsnbsp;fiir Ie fecond vaiffeau : ce qui feroit, malgré Ienbsp;Ptoverbe populaire, la femaine des trois jeudis.

PROBLÊME VI.

quot;^roiiver la grandeur du jour, lorfque Ie foleil ejl dans un degré donné de l'èdiptique , amp; pournbsp;une latitude donnée.

Que Ie eerde ABCX repréfente un méridien, PI-AG l’horizon. Prenez 1’arc CE égal a la hauteur 3* uu pole du lieupropofé, par exemple , pour Pa-de 480 50'; amp; ayant tiré DE, menez BF perpendiculaire a ED ; OU bien faites 1’arc AF égalnbsp;complément de CE , amp; tirez FD : il eff évi-^Ut que ED repréfente Ie eerde de 6 heures, 8cnbsp;1’équateur.

Cela fait, cherchez dans les Èphémérides Ia dé-pjuaifon du foleil lorfqu’il occupe Ie degré de j®^liptique propofé ; ou bien déterminez-la parnbsp;'Operation que nous enfeignerons ci-après. Je fup-que cette déclinaifon foit boréale : preneznbsp;a^A'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ cette déclinaifon, du cóté du pole

’’‘^oque , amp; par Ie point M tirez MN parallele T^ome III,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;C

-ocr page 42-

34 Récréations Mathématiques. a FD , qui rencontrera la ligne DE en O, amp; l’ho*nbsp;rizon AC en N. Du point O , comme centre,nbsp;avec Ie rayon OM , décrivez un are de eerdenbsp;MT, compris entre Ie point M amp; NT, parailele anbsp;DE ; vous mefurerez Ie nombre des degrés compris dans eet are ce que vous ferez aifément avecnbsp;Ie rapporteur; vous convertirez enfuite ce nombrenbsp;de degrés en temps, a raifon de d' pour i 5^^ ;nbsp;ce qui en proviendra étant doublé, fera la longueur du jour.

Ainli , s’il étoit queftion du jour ou Ie foleil eft parvenu a fa plus grande déclinaifon boreale,nbsp;C'omme elle eft de 2330', on prendroit FB denbsp;23° 30', amp; alors on trouveroit Fare BI de 110° ,nbsp;ce qui répond a S'!, dont Ie double eft 16'’. Tellenbsp;eft en effet, a quelques minutes prés , la durée dunbsp;jour a Paris au temps du folftice d’Eté.

Si vous n’avez point de table de déclinaifon du foleil pour cbaque degré de 1’écliptique, vous ynbsp;fuppléerez de la maniere fuivante. Cherchez Ienbsp;nombre de degrés dont Ie foleil eft éloigné dunbsp;plus prochain folftice, foit qu’il n’y foit pas encore arrivé , foit qu’il 1’ait pafte. Je Ie fuppofe, parnbsp;exemple, au 13® degré du Taüreau. Le folfticenbsp;Ie plus prochain eft celui du Cancer, dont lenbsp;Ibleil eft alors éloigné de 37» : tirez la ligne BD,nbsp;qui repréfente un quart de 1’écliptique ; preneznbsp;enfuite du point B les arcs BK , B^, égaux cha-cun a 370, amp; tirez , qui coupera BD en L ,nbsp;par lequel vous tirerez MN , qui fera la pofitiounbsp;du parailele cherché.

On trouvera fans doute routes ces chofes plu* exaftement par le calcul trigonométrique ; maisnbsp;nous croyons devoir renvoyer pour cela aux livresnbsp;d’aftronöiïiie.

-ocr page 43-

Astronomie et Géographie. 35

PROBLÊME VII.

Leplus grand jour d'un lieu étant donné^ trouver fa latitude.

Ce problême eft l’inverfe du précédent, amp; n’efl: pas difficile a réfoudre.

Car Ie plus grand j our arrive , pour tous les lieux PI. i, de la terre, lorfque Ie foleil eft au commencement %• 4-du figne du Cancer. Soit done, dans la fig. 4, FD,nbsp;repréfentant 1’équateur célefte, ou plutót fon dia-rnetre; BL, celui du tropique du Cancer, fur lequelnbsp;on décrira Ie demi - eerde BKL. Faites 1’arc BÏCnbsp;^gal au nombre de degrés répondant a la longueurnbsp;du demi-jour donné , araifon de i 5° par heure, 8cnbsp;^irez KM perpendiculaire a BL; tirez enfin par Mnbsp;diametre NMO : l’angle PCO fera la hauteurnbsp;du pèle ou la latitude du lieu.

II feroit facile de tirer de-la la réfolution tri-gonométrique , pour déterminer cette latitude par Ie calcul; mais , par la raifon dite plus haut,nbsp;nous nous bornerons a cette conftrudion gra-phique.

PROBLÊME VIII.

quot;Trouver Ic chmat d’un lieu dont la latitude cjl connue.

Cn appelle climdt en aftronomie, 1’lntervalle de la furface de la terre, compris entre deux pa-yalleles, fous lefquels la différence des plus longsnbsp;ffiurseft d’une demi-heure : ainfi les jours d’Eté,nbsp;ous Ie parallele folt feptentrional foit rtiéridional,

^ oigné de 1’équateur de 8° 15', étant de 12'’ 3°^ intervallé, ou la zone terreftre comprife entre

Cij


-ocr page 44-

35 Récréations Mathématiques.

l’équateur amp; ce parallele, eft appellé Ie premier climat*

On trouvera done facilement les limites des différents climats, en cherchant a quelles latitudes les plus grands jours font ienbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, 14’’,

problême dont on vient de donner la folution; amp; 1’on trouvera les climats compris entre les pa-ralleles des latitudes qui fuivent.

If Climat

Zatit. du paralL Ie plus mérid.

0° nbsp;nbsp;nbsp;0'

Latit. du par. Ie plus fept.

8° nbsp;nbsp;nbsp;25'

Ile . nbsp;nbsp;nbsp;.

. 8

^5

16

^5

Ille . .

. 16

^5

^3

50

iVe . nbsp;nbsp;nbsp;.

• ^3

30

20

Ve . .

. 30

20

36

28

Vle . .

. 3lt;5

28

22

Vlle . .

. 41

22

45

29

virie . .

• 45

29

49

21

ixe . .

• 49

I

¦51

28

Xe . .

• 51

28

54

27

Xle . .

• H

27

56

37

XII® . .

. 56

37

58

29

Xllle . nbsp;nbsp;nbsp;.

. 58

29

59

58

XlVe . nbsp;nbsp;nbsp;.

• 59

58

61

18

XVe . nbsp;nbsp;nbsp;.

. 61

18

62

^5

XVIe . nbsp;nbsp;nbsp;.

.

^5

63

22

XVlIe .

. 63

22

64

6

xvnie .

. 54

6

64

49

XlXe . .

. 54

49

65

2l

XXe . .

. 65

11

65

47

XXI® . .

• 65

47

66

6

XXII® .

. 66

6

66

20

XXIII® .

. 66

20

66

28

XXIV® .

. 66

28

66

3‘

-ocr page 45-

on

Astronomie et GiocRAPHiE. 57 Comme au eerde polaire Ie plus grand pur eftnbsp;de Z4 heures, amp; qu’au pole il eft de 6 moisnbsp;3 établi fix climats de ce eerde au pole.

Latit. du parall.

Latit. du par.

Ie plus

mérid.

Ie plus fept.

XXV^ Climat,

. 660

31' nbsp;nbsp;nbsp;.

. 670 30'

XXVIe . .

. 67

30 .

. nbsp;nbsp;nbsp;69nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;30

XXVIIe . nbsp;nbsp;nbsp;.

. 69

30 .

• 75 nbsp;nbsp;nbsp;^0

XXVIII^ . .

• 73

ZO .

. 78 nbsp;nbsp;nbsp;20

XXIX« . .

• 7^

20

. nbsp;nbsp;nbsp;84nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;00

XXXe . .

• 84

00' .

. nbsp;nbsp;nbsp;90nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;00

Ainfi, fi l’on demandoit dans quel elimat eft Paris , il feroit facile de répondre qu’il eft dansnbsp;neuvieme , fa latitude étant de 490 50', amp;C fesnbsp;plus longs jouts de 16^ 4'-

Remarlt;iue.

Toute cette confidération de climats eft de Pancienne aftronomie; mais 1’aftronomie modernenbsp;ne tient aucun compte de cette divifion , qui manque en grande partie de juftefte, a caufe des ré-fraftions; car en y ayant égard , comme on Ienbsp;doit , quoi qu’en dife M. Ozanam , on trouveranbsp;^ue , fous Ie eerde polaire, fera Ie plus grandnbsp;jour, au lieu d’être de 24 heures, amp; eft réellementnbsp;de plufieurs fois 24 heures; car la réfraftlon ho-J^izontale y élevant Ie centre du foleil au moins denbsp;3Z-', Ie centre de eet aftre ne doit pas s’y couchernbsp;depuis Ie 9 Juin Jufqu’au 3 ou 4 Juillet, amp;le bordnbsp;Supérieur depuis Ie 6 Juin jufqu’au 6 Juillet; cenbsp;'1'ti fait un mois entier, pendant lequel on nenbsp;P^rd pas Ie foleil de vue,

C iij

-ocr page 46-

38 RicRÉATIONS MATHÉMATIQUES. PROBLÊME IX.

lO' grandeur d'un degrè ddun grand eerde de la terre, amp; la terre elle-même.

Une multitude de phénomenes aftronomiques prouvent la rondeur de la terre , c’eft-a-direnbsp;qu’elle eft un globe , ou d’une forme très-appro-chante. Nous croyons fiiperflu de rapporter icinbsp;ces preuves ,.qui'doivent être connues de tous ceuxnbsp;qui ont quelque teinture de phyfique amp; de ma-théniatiques. Ce livre n’eft pas fait pour lesnbsp;autres.

Nous fuppoferons done ici d’abord la terre par-faitemeait fphérique, telle qu’elle eft fenfiblement, amp; nous commencerons par raifonner d’après cettenbsp;fuppofition.

Ce qu’on appelle un degré d’un méridien de la terre , n’eft autre chofe que Ia diftance qu’il y anbsp;entre deux obfervateurs dont les zenith font éloi-gnés entr’eux de la quantité d’un degré, ou la diftance géométrique entre deux lieux fous un mémenbsp;méridien , dont la latitude ou la hauteur du polenbsp;differe d’un degré : c’eft pourquoi , fi quelqu’unnbsp;parcourt un méridien de la terre, en mefurant Ienbsp;chemin qu’il fait, il aura parcouru un degré quandnbsp;il aura changé fa latitude d’un degré, ou quandnbsp;une étoile voifine de fon zenith, dans fa premierenbsp;ftation , s’en fera approchée ou éloignée d’unnbsp;degré.

II n’eft done queftion que de choifir deux lieux litués fous un méme méridien, dont on connoitnbsp;exaftement les diftances amp; les latitudes; car ,nbsp;otant la plus petite de ces latitudes de la plusnbsp;grande, on aura l’arc du méridien compris entre

-ocr page 47-

Astronomie et Géographie. 39 Aes deux Ueux: ainfi l’on f^aura qu’a un certainnbsp;nombre de degrés amp; minutes, répond unè cer-tsine quantité de toifes. II n’y a done qu’a fairenbsp;cette proportion : comme ce nombre de degrés Scnbsp;de minutes eft a ce nombre de toifes, ainfi unnbsp;'^egré a un quatrieme nombre , qui fera celui desnbsp;toifes répondant a un degré.

Mais comme on commence par choifir fes fta-tions, qui peuvent n’être pas précifément fous Ie même méridien , mais feulement a peu pres,nbsp;comme Paris amp; Amiens, on mefure géométrique-ment la diftance méridienne entre leurs deux pa-ralleles; amp; connoiflTant cette diftance , ainfi quenbsp;Ia difference de latitude des deux endroits , il n’ynbsp;a qu’a faire une proportion femblable a la précé-dente, amp; l’on a la quantité de toifes qui répondnbsp;^ un degré.

C’eft ainfi que M. Picard opéra pour détermi-ner la grandeur du degré terreftre aux environs de Paris. II mefura , par une fuite d’opérationsnbsp;trigonométriques, la diftance du pavilion de Mal-voifine, au fud de Paris, jufqu’au clocher de lanbsp;cathédrale d’Amiens, en la réduifant au méridien, amp; la trouva de 78907 toifes. II trouva d’ail-leurs, par les obfervations aftronomiques, que lanbsp;cathédrale d’Amiens étoit plus nord que Ie pavilion de Malvoifme de 1°nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;58quot;. Faifant donc

cette regie de trois: comme 1° 11' 58^' font a un degré, ainfi 78907 toifes font a 57057, il ennbsp;conclut que ce degré étoit de 57^57 toifes.

On a depuis reélifié en quelques points la mefure de M. Picard, amp; l’on a trouvé ce degré de 57070 toifes.

C iv,

-ocr page 48-

40 Récréations Mathématiques. Corollaires.

I. Ainfi, en fuppofant la terre fphérique, fa circonférence fera de 10545100 toifes.

n. On trouvera aifément fon diametre , en fai-fant cette proportion : comme la circonférence du eerde eft au diametre, ou comme 314159 eftnbsp;a 100000, ainfi Ie nombre ci-deflus a un qua-trieme , qui eft 6530196 toifes: ce fera la grandeur du diametre de la terre.

III. nbsp;nbsp;nbsp;On auroit fa furface, en la fuppofant unienbsp;comme celle de la mer dans un temps calme , onnbsp;l’auroit, dis-je , de 134164181859200 toifesnbsp;quarrées; fqavoir, en multipüant la circonférencenbsp;par la moitié du rayon , amp; enfuite quadruplant Ienbsp;produit, ou plus briévement multipliant la circonférence par deux fois Ie rayon.

IV. nbsp;nbsp;nbsp;On auroit enfin fa folldité , en multipliantnbsp;la furface trouvée ci-deffus par Ie tiers du rayon;nbsp;ce qui donneroit 146019735041736067100 toifes cubes.

Remarque.

L’OPÉRATION faite par M. Picard entre Paris Amiens, a depuis été continuée dans toute Fé-tendue du royaume, foit au nord , foit au fud ,nbsp;depuis Dunkerque, dont 1’élévation du pole eftnbsp;de 510 i' jufqu’a Collioure, dont la latitudenbsp;eft de 42° 31' 16quot;: ainfi la diftance de leursnbsp;paralleles eft de 8° 31' iiquot;. Or on trouvoit ennbsp;même temps, pour Ia diftance de ces parallelesnbsp;jxiefurés en toifes, 486058 , ce qui donne pournbsp;Ie degré moyen, dans 1’étendue de la France,nbsp;57051 foifes ; maïs des correétions poftérieuresnbsp;Pont réduit a 57038 toifes.

-ocr page 49-

Astronomie et Géographie. 41 Dans cette operation, on a eu 1’attention de determiner la diftance de la méridienne, qui eft cellenbsp;de rObfervatoire de Paris, avec les lieux' princi-paux entre lefquels elle paffe. II paroitra peut-^tre curieux a quelques-uns de nos lefteurs de lesnbsp;connoitre. En voici une table, dont la premierenbsp;Colonne contient les noms des lieux dont on vientnbsp;de parler. Dans la feconde on voit Ie nombre desnbsp;loiiès dont ils font éloignés de la méridienne, Scnbsp;la troifieme marque de quel cóté ils font fitués ,nbsp;a Teft OU a l’oueft. On a marqué furla méridienne,nbsp;par un pilier, l’endroit oü elle eft rencontrée parnbsp;la perpendiculaire tirée fur elle du clocher de lanbsp;cathédrale de Bourges.


tjble des Lieux de la France les plus voijins de la Méridienne de rObfervatoire de Paris.

Fort de Revers

. nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. iio6'^-Eft. ’

Dunkerque

. nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1414

Eft.

Saint - Omer

. nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3011

Eft.

Dourlens

Oueft.

Villers-Boccage

..... 580

Oueft.

Amiens ....

. . . . 1152

Oueft.

Sourdon

.... nbsp;nbsp;nbsp;2341

Eft.

Saint-Denis. nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

Eft.

Montmartre. . nbsp;nbsp;nbsp;.

.....0

Paris ....

.....0

Lay nbsp;nbsp;nbsp;....

.....0

Juvify ....

.... nbsp;nbsp;nbsp;1350

Eft.

Orleans

. nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. 16396

Oueft.

“ourges . nbsp;nbsp;nbsp;. .

.... nbsp;nbsp;nbsp;1358

Eft.

^^int-Sauvier ^ nbsp;nbsp;nbsp;.

.... nbsp;nbsp;nbsp;345

Oueft,

-ocr page 50-

41 Recreations Mathématiques.

Mauriac .......382 Oueft.

Rhodez .

Alby . nbsp;nbsp;nbsp;.

Caftres . nbsp;nbsp;nbsp;.

Carcaffone .

Perpignan .

Sommet du Canigou

9528 Eft. 8316 Oueft.nbsp;3911 Oueft.nbsp;246 Eft.nbsp;23461 Eft.nbsp;4664 Eft.

De-la la méridienne de Paris , prolonge'e au fud, entre dans 1’Efpagne , laiftant Gironne a I’orient,nbsp;a environ j de degré de diftance , palTe a 2 ounbsp;3000 toifes a 1’eft de Barcelone , traverfe 1’iftenbsp;de Majorque fort prés amp; a 1’eft de cette ville,nbsp;entre en Afrique laiftant Alger a 7 minutes denbsp;degré a I’eft. Nous ne la fuivrons pas davantagenbsp;a travers des peuples amp; des pays inconnus. Ellenbsp;fort de 1’Afrique dans le royaume d’Ardra.

PROBLÊME X.

De la vraie Figure de la Terre.

No us avons dit que divers phenomenes aftro-nomiques amp; phyfiques prouvent la rondeur de la terre; mais ils ne prouvent pas qu’elle foit unnbsp;globe parfait. On n’a pas plutot fait ufage denbsp;méthodes bien precifes pour la mefurer, qu’on anbsp;commence a douter de fa fphéricité parfaite. Enfin il eft aujourd’hui démontré que notre habitation eft applatie par les poles, amp; relevee fous I’e-quateur , c’eft-a-dire que fa coupe , par fon axe,nbsp;au lieu d’etre un cercle, eft une figure approchantenbsp;de I’ellipfte, dont le moindre axe eft celui de lanbsp;terre , ou la diftance d’un pole a 1’autre ; amp; le plusnbsp;grand, le diametre de 1’équateur. C’eft Nevton

-ocr page 51-

Astronomie et GéograpHie. 43 5^ Huygens qui les premiers ent établi cette vé-rifé fur des raifonnements phyfiqiies, tirés de lanbsp;force centrifuge amp; de la rotation de Ia terre j ^nbsp;Iss obfervations aftronomiqoes, faites il n y a pasnbsp;encore quarante ans, y ont mis Ie dernier fceau.

Le raifonnement de Huygens amp; Newton étolt eelui-ci. En fuppofant la terre primitivement fphé-i'ique amp; immobile, ce feroit un globe couvertnbsp;d’eau dans une grande partie de fa furface. Or 11nbsp;eft démontré auiourd’hui que la terre a un mouvement de revolution autour de fon axe. Tout Ienbsp;Juonde fqait d’ailleurs que l’effet du mouvementnbsp;circulaire eft d’écarter les corps circulairs du cen-du mouvement : alnfi les eaux qui feront fousnbsp;^'équateur perdront une partie de leur pefanteur ,nbsp;^ il faudra qu’elles s’élevent a une plus grandenbsp;fgt;auteur, pour regagner par cette hauteur la forcenbsp;^cceflaire pour contre-balancer les colonnes laté-^ales étendues jufqu’aux autres points de la terre,nbsp;la force centrifuge qui contre-balance la pefan-eft moindre , amp; agit moins direftement. Lesnbsp;caux de l’océan s’éleveront done fous 1’équateur,nbsp;aufll-tót que la terre, fuppofée d’abord immobile,nbsp;prendra un mouvement de rotation autour de fonnbsp;axe : les parties volfines de 1’écpiateur, s’éleve-ront un peu moins , amp; celles du volfinage dunbsp;pole s’affaifteront; car la colonne polaire , n’é-prouvant aucun effet de la force centrifuge, fenbsp;trouvera la plus pefante de toutes.

On ne pourroit guere infirmer ce raifonnement, en fuppofant que le noyau de la terre fut d’unenbsp;P’’nie ailongée, ou en fuppofant dans fon infé-^'eur une contexture finguliere, amp; adaptée expresnbsp;biUreet effet ; ce qui n’a aucune proba-

-ocr page 52-

44 Récréations Mathématiques.

On s’eft cependant obftiné pendant quelque temps dans ie Continent a ne pas admettre cettenbsp;vérité. On fe fondoit principalement fut la me-fure des degrés du méridien exécutée en France,nbsp;par laquelle il paroiffoit que ce degré étoit moin-dre dans la partie feptentrionale de la France,nbsp;que dans la partie méridionale: il en réfulteroitnbsp;en efFet pour la terre une figure de fphéroïde allongénbsp;par les poles, amp; voici comment.

Si la terre étoit parfaitement fphérique, il fau-droit s’avancer également fous un méridien, pour que la hauteur du pole parut varier également. Sinbsp;s’avanqant de Paris vers Ie nord , par exemple ,nbsp;de 157070 toifes, la hauteur du pole varie d’unnbsp;degré , il faudroit s’avancer encore de 57070nbsp;toiles au nord, pour que la hauteur du pole aug-mentat de nouveau d’un degré ; amp; ainli dansnbsp;toute la circonférence d’un méridien. Done , s’ilnbsp;arrive qu’a mefure qu’on avance vers Ie nord, ilnbsp;faille faire plus de chemin pour un changementnbsp;de latitude d’un degré , il en faudra conclure quenbsp;la terre n’eft pas fphérique , mais qu’elle eft plusnbsp;applatie , moins courbe vers Ie nord ; que cettenbsp;courbure enfin va en diminuant a mefure qu’onnbsp;approche du pole ; ce qui eft Ie propre d’unenbsp;ellipfe dont les poles de rotation feroient aux ex-trémités du petit axe. Dans Ie cas contraire , cenbsp;feroit une preuve que la courbure de la terre di*nbsp;minne, qu’elle s’applatit a mefure qu’on marchenbsp;vers 1’équateur; ce qui conviendroit a un corpsnbsp;formé par la révolution d’une ellipfe tournantnbsp;autour de fon grand axe.

Or on crut d’abord trouver en France, que D* degrés du méridien croifiToient a mefure qu’onnbsp;s’avanqoit vers Ie midi. Le degré mefuré aux eH'

-ocr page 53-

Astronomie et GiocRAPiiiE. 45 virons de Collioure , terme auftral de la méri-dienne, paroiffoit de 57192. toifes ; celui des environs de Dunkerque, Ie plus feptentrional, pa-loifToit feulement de 56944 toifes. On avoir ration d’eiï conclure que la forme de la terre étoitnbsp;Un fphéroide allonge, ou formé par la revolutionnbsp;d’une ellipfe autour de fon grand axe.

Ceux qui étoient partifans de la philofophie Newtonienne , trop peu connue alors en France ,nbsp;tépondoient que ces obfervations ne prouvoientnbsp;tien, parceque cette difference étoit trop peu con-fidérable pour qu’on ne put 1’imputer aux erreursnbsp;inevitables des obfervations. En effet, 19 toifesnbsp;tépondent a environ une feconde : ainfi les 238nbsp;toifes de difference ne faifoient qu’environ 12 fe-^ondes, dont il eft aifé de fe tromper par biennbsp;ties caufes : ils prétendoient même que cette difference pouvoit être en fens contraire.

Dn propofa alors , pour decider la contefta-*'Ori ^ de mefurer deux degrés les plus éloignés il fut poffible, un fous réquateur, amp; un autrenbsp;plus prés du pole qu’il fe pourroit. Pour eetnbsp;effet, MM. de Maupertuis , Camus, Clairaut,nbsp;furent envoyés en 173 par Ie Roi, fous Ie eerdenbsp;polaire arétique, au fond du golphe de Botbnie ,nbsp;pour y mefurer un degré du méridien. MM. Bou-guer, Godin, de la Con.lamine, furent envoyésnbsp;dans Ie voifinage de 1’éqnateur, amp; y mefurerentnbsp;non feulement undegré du méridien, mais prefquenbsp;trois. Ilréfulta de ces mefures, faites avec des attentions dont on n’avoit point encore eu d’exem-P's 5 que Ie degré voifin du eerde polaire étoitnbsp;^ 57422. toifes, amp; que Ie degré voifin de 1’é-^nateur en contenoit 56750; ce qui fait une dif-^lence de 672 toifes, différence trop confidérable


-ocr page 54-

40 Recreations Mathématiques. pour pouvoir étre imputée aux erreurs néceffairesnbsp;des obfervations, II a refté clepuis ce temps incon-teftable que la terre etoit applatie par les poles ,nbsp;ainfi que Newton amp; Huygens I’avoient avancé,nbsp;-Ajoutons ici que les mefures anciennement prifesnbsp;en France ayant été réitérées , on reconnut quenbsp;le degré alloit en croiflfant du midi au nord,nbsp;comme cela doit être dans le cas du fphéroidenbsp;applati.

Plufieurs autres mefures du méridien , faites en différents lieux de la terre , ont depuls confirménbsp;cette vérité. M. I’abbe de la Callle ayant mefurenbsp;un degré au cap de Bonne-Efperance , c’eft-a-dlrenbsp;fous la latitude auftrale d’environ 3 3 degres , 1’anbsp;trouve de 57037 tolfes. Les PP. Malre amp; Bofco-vlch, Jefultes, mefurerent en 1755 degré dunbsp;méridien en Italle , fous la latitude de 43 degrés ,nbsp;amp; 11s le trouverent de 56979 toifes : ainfi 11 eftnbsp;conftant que les degrés des méridiens terreftresnbsp;vont en crolflant depuls 1’équateur au pole , Scnbsp;que la terre a la forme d’un fphéroide applati.

II y a eu même depuls quelque temps de nou-velles rnefures de degrés terreftres, telle eft celle de M. 1’abbé Liefganic , falte en Allemagne présnbsp;de Vienne ; celle du P. Beccaria, dans la Lom-bardie; amp; celle de MM. Mafon Sc Dixon, de lanbsp;Société royale de Londres, faite dans 1’Amériquenbsp;feptentrionale. Hs confirment la diminution desnbsp;degrés terreftres , en approchant de I’dquateur ,nbsp;quoiqu’avec des inégalités difficiles a conciliernbsp;avec une figure réguliere. Au furplus, pourquoinbsp;la terre auroit-elie une figure d’une parfaite ré-

gularité ?

II eft du refte impofllble de déterminer précifé' ment quel eft le rapport de 1’axe de la terre avec

-ocr page 55-

Astronomie et Géographie; 47 diametre de 1’équateur : il eft démontre que Ienbsp;premier eft Ie plus court; maïs la determinationnbsp;de fon rapport précis exigeroit des obfervationsnbsp;ftrr’on ne pourroit faire qu’au pole. Néanmoins Ienbsp;^ rapport Ie plus probable eft celui de 177 a 178.nbsp;Ainfi, en fuppofant ce rapport, l’axe de la terre,nbsp;d’un pèle a l’autre, feroit de 6525^76 toifes, amp;nbsp;diametre de l’équateur, de 6562026.

L’excès enfin de la diftance d’un point de l’é«

'' rjuateur au niveau de la mer , jufqu’au centre de la terre, fur la diftance du pole a ce même centre,nbsp;de 18325 toifes, ou environ 8 lieues.

COROLLAIRES.

'vJ

I. II fuit de ce qu’on vlent de dire, plufieurs ''Writes curieufes ; la premiere eft que tous lesnbsp;^°gt;'ps , CL rexception de ceux places fous Vèqua-teurnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;pöles, ne tendent point au centre de

terre; car la figure circulaire eft la feule qui telle, que routes les perpendiculaires a fa cir-conférence tendent au même point. Dans les au-ries, dont la courbure varie continuellement ,nbsp;comme font les mérldiens de la terre, ces perpendiculaires a la courbe pafient routes par desnbsp;points différents de l’axe.

, L’exhauffement des eaux fous 1’équafeur , amp; leur affaiflement fous les poles , étam les effets denbsp;rotation de la terre fur fon axe , il eft aifé denbsp;concevoir que fi ce mouvement de rotation s’ac-‘^eléfoit, 1’exhauflement des eaux fous l’équateurnbsp;^'^grnenteroit; amp; comme la terre folide a pris ,nbsp;^Puis fa creation, une confiftance qui ne lui per-'^1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;pas de fe prefer elle-même a un exhauf-

femblable, celui des eaux pourroit devenir ^ ^ue routes les terres placées fous l’équateur


-ocr page 56-

48 Récréa-tions MathématiquF-S. feroient fubmergées, amp; les mers polaires , fi ellesnbsp;ne font pas exceffivement profondes , feroientnbsp;mifes a fee.

Au contraire , fi Ie mouvement diurne de la terre s’anéantiflbit ou fe rallentiffoit, les eaux ac-cumulées amp; foutenues aftuellement par la forcenbsp;centrifuge fous l’équateur, retomberoient vers lesnbsp;poles , amp; noieroient routes les parties feptentrio-nales de la terre; il fe formeroit de nouvelles ifles,nbsp;de nouveaux continents dans la zóne torride, parnbsp;I’afFaMTement des eaux, qui laifleroient de nouvelles terres a découvert.

Re M AKQ^U E,

Nous ne pouvons nous empêcher de remar-quer ici un avantage dont, en ce cas , jouiroit la France , ainfi que tous les pays oü la latitudenbsp;moyenne eft de 45 degrés environ : c’efl: que finbsp;pareille cataftrophe arrivoit , ces pays feroient anbsp;i’abri de 1’inondation , parceque Ie fphéroïde , quinbsp;eft aéfuellement la vraie figure de la terre, amp; Ienbsp;globe OU Ie fphéroïde moins applati dans lequelnbsp;elle fe changeroit, auroient leur interfeéfion versnbsp;Ie degré : ainfi la mer ne s’éleveroit point dansnbsp;cette latitude.

PROBLÊME XI.

Déurmimr la grandeur ddun degré ddun petit cercU propofé , OU d’un parallele.

CoMME 1’excès du grand fur Ie petit diametre de la terre , ne va pas a une cent cinquantieme, dansnbsp;ce problême amp; dans les fuivants nous la confidé-rerons comme abfolument fphérique, d’autant plvi«nbsp;que la folution de ces problêines , en regardant

la

-ocr page 57-

Astronomie et Géographie. 49 la terre comme un fphéroïde, entrainerolt desnbsp;difficultés qui ne font pas compatibles avec l’objetnbsp;de ce livre-ci.

Soit done propofé de determiner combien de ^isues, combien de toifes vaut Ie degré du paral-lele palTant par Paris, c’eft-a-dire Ie parallele dunbsp;48® degré 50 minutes; vous Ie ferez ou géométri-^uement, ou par Ie calcul, des deux manieres fuirnbsp;'^antes.

1° Prenez iine ligne AB, que vous diviferez en PI. i, 57 parties égales , parceque Ie degré du méridien %• 5*nbsp;de 57000 toifes, ou bien vous la diviferez ennbsp;^5 parties, qui repréfenteront des lieues de 15nbsp;degré ; du point A, comme centre, décriveznbsp;Par 1’autre extrémité B 1’arc BC, que vous fereznbsp;de qgo jo', amp; du point C menez CD perpendicu-^aite a AB : la partie AD indiquera Ie nombre denbsp;'^dle toifes, ou Ie nombre de lieues de 25 au de-S'quot;® » contenu dans Ie degré du parallele de 48»

50 , fuivant qu’on aura exécuté la premiere ou la P^Conde divifion.

Cela fe trouvera plus exaftement par Ie calcul trigonométrique; il ne faut pour cela que faire lanbsp;tegle de proportion fuivante.

Comme Ie Jimis total ..... nbsp;nbsp;nbsp;100000

‘^^finus de complément de la latitude, lequel

ici de 40° 10^,.......64500

•^inji la quantitl de toifes conienues dans

\ du méridien.......57060

quatrierne terme j qui fera .... 36803

'^ome Hl. nbsp;nbsp;nbsp;D

-ocr page 58-

ïfl!


50 Récréations MathématIques,

Ou bien,

Comme h premier de ces termes , nbsp;nbsp;nbsp;. lOOOOO

ejl au fecond.........Ó450O

Ainji Ie nombre des lieues moyennes contenues dans Ie degré du mèridien,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.15

d un quatrieme terme , qui fera • nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. 16 f

Ainfi Ie degré du parallele de Paris contient 36803 toifes, OU ï6 lieues moyennes amp;

II eft aifé de fe démontrer cette regie, en fai-fant attention que les circonférences des deux eer-des, ou les degrés de ces meines cercles, font dans Ie rapport de leurs rayons. Or Ie rayon dunbsp;parallele de Paris, eft Ie finus de la diftance denbsp;Paris au pAle, ou Ie finus de complément de fa latitude ; tandis que Ie rayon de la terre ou de 1’e'-quateur eft Ie finus total: d’ou 11 fuit évidemmentnbsp;la regie ci-delTus.

3. Si Ton veut avoir la grandeur de la clrconfé' rence du parallele, il n’y a qu’a multiplier la grau'nbsp;deur trouvée du degré par 360 ;on aura cette cir'nbsp;conférence: ainfi Ie degré du parallele de Pari*nbsp;ayant été trouvé de 36803 toifes , il faudra muit*'nbsp;plier ce nombre par 360, amp; l’on aura 13x49080nbsp;toifes pour la clrconférence entiere de ce cercle*

PROBLÊME XI r.

Trquver la diflance de deux lieux propofés de terre, dont on connoit ks longitudes amp; lesnbsp;latitudes.

]S OTJS devons d’abord remarquer que la diftaftc^ de deux lieux fur la furface de la terre, fe du'*‘nbsp;mefurer par Pare de grand eerde qu’ils intercept

-ocr page 59-

Astronomie et Géographie. tent: ainfi deux Heux qui font fous Ie même pa-railele , n’ont pas pour diftance l’arc du parallelenbsp;intercepté entr’eux (a) , maïs un are de grandnbsp;cercle; car c’eft fur la furface de la fphere Ie plusnbsp;court chemin d’un point a l’autre, comme fur lanbsp;furface plane c’ell la ligne droite.

Cela remarqué , il eft aifé de voir que ce pro-blême eft fufceptible de bien des cas : car les deux lieux propofés peuvent, ou être fous Ie mêmenbsp;méridien, c’eft-a-dire avoir la même longitude ,nbsp;niais différentes latitudes; ou avoir même latitude,nbsp;c’eft - a - dire être fous 1’équateur , ou fous unnbsp;même parallele; ou enfin avoir différentes longitudes amp; différentes latitudes : ce qui fe fubdivifenbsp;^ulfi en deux cas, fqavoir, celui oü les deux lieuxnbsp;ftgt;nt dans Ie même hémifphere, Sc celui oü l’imnbsp;^ft dans rhétnifphere boréal, tandis que l’autre eftnbsp;lt;^ansl’auftral. Mais nous nous bornerons a la folu-tion du feul cas qui ait quelque difficulté.

Car il eft aifé de voir que ft les deux lieux font ftgt;us un même méridien , l’arc qui mefure leur dif-ftanceeft la difference de leurs latitudes, s’ils fontnbsp;dans un même hémifphere ; oula fomme de ces latitudes, s’llsfont dans des hémifpheres différents. IInbsp;n y a done qu’a réduire eet are en lieues , en millesnbsp;ou en toiles , Sc 1’on aura la diftance des deuxnbsp;lieux en pareille mefure.

Si les deux endroits propofés font fous l’équa-teur , il eft pareillement aifé de determiner l’am-plitude de l’arc qui les fépare , amp; de Ie réduire lieues , en milles , Sec.

ï«s.


Suppofons done, ce qui eft Ie feul cas ayant C’eft en quol s’eft trompé M. Ozanam, amp; plufieuts

Dij

-ocr page 60-

J.V li,

5z Recreations Mathématiqües. quelque difficulté , les deux lieux propofés dilFé-rents tant en longitude qu’en latitude, Paris Scnbsp;Conftantinople , par exemple , dont Ie premiernbsp;eft plus occidental que Ie Tecond de 29° 30',nbsp;amp; plus feptentrional de 7° 45^’ imaginera unnbsp;grand eerde paflant par ces deux villes , Sc 1’onnbsp;trouvera la grandeur de 1’arc compris par la conf-truftion géométrique qui fuit.nbsp;pj_ j ^ Décrivez du centre A , avec une ouverture denbsp;lig. 6, compas prife a volonté, Ie demi-cercle BCDE,nbsp;qui repréfentera Ie méridien de Paris. Soit prisnbsp;1’arc BF, de 48° 51', qui efl: la latitude de Paris,nbsp;pour avoir Ton lieu en F; tirez Ie rayon AF.

Soient pris fur Ie même demi - eerde les arcs BC, ED , chacun de 41° 6', latitude de Conf-^ tantinople ; la ligne CD lera Ie parallele de Conf-tantinople, dont vous trouverez Ie lieu en cettenbsp;forte.

Sur CD, comme diametre, foitdécritle de/nt-cercle CGD , fur la circonférence duquel vous prendrez 1’arc CG égal a la difference des longitudes de Paris amp; Conftantinople , ou de 29° 30';nbsp;du point G menez GH perpendiculaire a CD ,nbsp;pour avoir en H la projedion du lieu de Conftantinople ; du point H tirez Hl perpendiculairenbsp;a AF, amp; terminée en I par l’arc BCDE ; 1’arc Flnbsp;' étant mefuré , donnera en degrés amp; minutes lanbsp;diftance cherchée. EUe efl: ici de prés de 22 degrés.

Si 1’un des lieux étoit de l’autre coté de 1’équa-teur, comme efl, par exemple, a 1’égard de Paris la ville de Fernambouc au Brélil, qui a 7° 30' denbsp;Fig. 6, latitude méridionale , il auroit fallu prendre 1’arcnbsp;nquot; 2! BC , de l’autre cóté du diametre BE , égal a lanbsp;latitude du fecond lieu donné, c’eft-a-dire ici denbsp;7° 30'3 comme la difference de longitude d«

-ocr page 61-

Astronomie et Géographie. 53 Paris amp; Fernambouc eft 44° i 5', ü faudroit prendre I’arc CG de 44° 15': on trouvera Fare FInbsp;de '^0°; ce qui, réduits en lieue de au degre ,nbsp;en donne 1750 pour la diftance de Paris a cettenbsp;¦ville du Bréfil.

Remarque.

Lorsque la diftance des deux lieux n’eft pas confidérable, comme celle de Lyon a Genes'e ,nbsp;'ville plus feptentrionale que Lyon de 36' feule-iRent, Sc plus oriëntale de 6' de temps, qui valent fous l’équateur i° 30', on peut abreger beau-^oup Ie calcul.

Prenez en effet la latitude moyenne des deux' ^'eiix, elle eft ici de 46° 4'; Sc cherchez par Ienbsp;Ptoblême précédent la grandeur du degré du pa-*¦311616 paflant par cette latitude. Nous trouvonsnbsp;ftw’elle eft de 17 de lieues, dont il y en a 25nbsp;3u degré d’un grand eerde ; ainfi la difference denbsp;longitude étant de i” 30', cela fait fur ce parallelenbsp;¦i6 lieues Scnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;D’un autre cöté, lenombre des

neues répondant a la difference de latitude , eft i

C’eft pourquoi imaginez un triangle reélangle, dont un des cotés autour de l’angle droit eft denbsp;I 5 1'ieues , Sc 1’autre de 26nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;; l’hypothénufe fe

trouvera , par Ie calcul ordinaire , être de 30 lieues Sc , Sc ce fera la diftance de Lyon a Genevenbsp;en ligne droite.

C’eft ici naturellement Ie lieu de faire connoitre mefures dont fe fervent les différents peuplesnbsp;pour mefurer les diftances itinéraires; Sc ce feranbsp;Pfobablement une ,cbofe agréable pour nos lec-^-urs, car il n’eft pas aifé de raffenibler ces rne-^’quot;¦es de^comparaifon. Nous y avons ioint, parnbsp;même raifon , les mefures itinéraires des

D iij


-ocr page 62-

54 Recreations Mathématiques, peuples anciens. Toutesces mefures font réduitesnbsp;a notre toife de Paris.

TABLE DES MESURES ITINÉRJIRES anciennes amp; modernes,nbsp;Ancienne G re c e.

Toifes.

Le Stade Olymplque.......94^

Autre Stade moindre.......75A

Autre moindre....... . .^oj

Egypte.

Le Schaene..........3014

Perse.

La Parafange ou Farfang ..... 1268 Empire R o m a i n.

Le Mille , (Milliare').......756

Ju D È E.

Stade OU Rez..........76

Mille OM Berath........569^

Ancienne Gavee.

La Lieue, {Leug)...... . nbsp;nbsp;nbsp;1134

GermANIE.

La Lieue, (^Rofi) ....... nbsp;nbsp;nbsp;2268

A R A B 1 E.

Le Mille ? nbsp;nbsp;nbsp;* f . . , . envir, ip84

-ocr page 63-

Astronomie et Géographie. France.

Toife5.

Le Mille........... looo

petite Lieue de 30 au degrc nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ipoz

Lieue moyenne de nbsp;nbsp;nbsp;z5.....ii83

La grande Lieue de xo, ou Marine . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2853'

Jllemagne.

Le Mille de 12^ au degré . nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;45 3

Autre de 15 au degré......3800

S V E D E.

Le Mille..........5483

Danemarck.

Lc Mdle • nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;• • • • •nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;393®

Jngleterre.

Si6

Le Mille ; 11 eft de 1760 verges angloifes,

tjui font.........

E C o S SE.

Le Mille..........1147

I RL A N D E.

Le Mille........ ^ nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1052

E S P A G N E.

La Lieue Légale, de nbsp;nbsp;nbsp;5000vares . . . 2147

La Lieue commune, (lyj au degré) . . 3261 Italië.

Le Mille Romaln........j6%

Le Mille Lombard.......848}

Le Mille Vénitien........591

D iv


-ocr page 64-

5(5 Récréations Mathématiques.

P o L o G N E.

Toifes,

LaLieué ; : ; ; ’• nbsp;nbsp;nbsp;. 2850

Ru SS IE.

La quot;Werfte artcienne.......656

La Verfte moderne.......547

T U R nu 1 E.

L’A gash nbsp;nbsp;nbsp;. . *.......i.536

In D E s.

Le petit Coff . nbsp;nbsp;nbsp; ••1342

Le grand Coff . nbsp;nbsp;nbsp;.......1542

Le Gau , (cóte de Malabar) .... nbsp;nbsp;nbsp;6000

Le Nari ou Nali , (Jbid.') ..... nbsp;nbsp;nbsp;900

Chine,

Le Li aftuel ..... • nbsp;nbsp;nbsp;• ^95

Le Pu, égal a 10 Lis......^95®

Nous avons. tiré toufes ces ëvaluations du livre de M. Danville, intitule. Traité des Mefures iti-néraires anciennes amp; modernes. Paris, 1768, in-So,nbsp;Imprim.' royale : -c’eft un ouvrage ou cette ma-tiere efl traitée ayec une fagacité amp; une eruditionnbsp;peu communes ; enforte cjue , dans ,1 incertitudenbsp;oü l’on eft'eneore fur les rapports précis de plu-fieurs de ces mefures aux notres , les evaluationsnbsp;données par M. Danville font certainement cenbsp;qu’il y a de plus probable amp; de mieux fondé. Jenbsp;me fois » cette raifon , écarté en bien desnbsp;points de celles qu’a dorinéêsM. Chriftiani, dansnbsp;fon livre dell?' Mifure d'ogni genere, antieke è

-ocr page 65-

Astronomie et Géographie.' 57 moderne. Cet ouvrage eft eftimable amp; fort bon inbsp;plufieiirs égards, mais il s’en faut bien que la mallere y foit difcutée auffi profondément que dansnbsp;celui de M. Danville. Si done quelqu’un s’ap-Puyoit de cette autorité , ou contredifoit par d’au-tres motifs quelques-unes des déterminations ci-•^eflus, 11 me permettra de Ie renvoyer a l’ouvrage

1’académlcien Franqois.

PROBLÉME XIII.

Reprèfenter Ie globe terrejlre en plan.

La carte qui repréfente teute la furface du globe terreftre fur une furface plate , fe nomine planisphere , mappemonde, caru générale du globenbsp;^erejlre.

On repréfente ordinairement cette carte en deux hémifpheres, paree que Ie globe artificiel re-Préfentant Ie globe terreftre , ne peut être vu d’unnbsp;feul afpeö.; alnfi 1 ’on eft contraint de Ie reprèfenternbsp;cn plan par deux moitiés, dont chacune eft appel-^ée hémifphere. II y a trois manieres de Ie décrirenbsp;alnfi.

La premiere eft de Ie reprèfenter divlfé par Ie plan du premier méridien en deux hémifpheres,nbsp;1 un oriental, 1’autre occidental. Cette forme denbsp;mappemonde eft la plus ordinaire, parcequ’ellenbsp;préfente dans un de fes hémifpheres l’ancien continent , Sc tout Ie nouveau dans 1’autre.

La feconde eft de reprèfenter Ie globe divifé P^t 1’equateur en deux héinifpheres, 1’iin fepten-trional, 1’autre méridional. Cette repréfentationnbsp;^ fes avantages dans quelques cas; on y voit mieux ,nbsp;exemple , la difpofition des terres les plusnbsp;*^Ptentrionales amp; les plus auftrales. On vient de


-ocr page 66-

5? Récréations Mathématiques.

publier une carte de ce genre pour rhémirpheré auftral, dans laquelle on voit les routes amp; lesnbsp;découvertes de nos navigateurs modernes dans lanbsp;mer du fud.

La troifieme confifte a faire voir Ie globe ter-relïre divifé par 1’horizon en deux hémifpheres, I’un fupérieur, l’autre inférieur, par rapport inbsp;cbaque pofition.

Cette difpolition a encore fes avantages dans certaines circonftances. On y voit mieux la dif-pofition des différentes parties de la terre , re-lativement au lieu propofé ; Sc nombre de pro-Llêmes géographiques fe réfolvent par-1^ beau-coup plus aifément.

Le P. Chryfologue, de Gy en Franche-Comté, capucin, a publié depuis peu deux hémifpheresnbsp;femblables , de 1’un defqueis Paris occupe le een'nbsp;tre ; amp; il a donné une explication des divers ufagesnbsp;de cette maniere de repréfenter le globe terreftre.

On peut fe fervir de deux méthodes pour ces repréfentations.

L’une fuppofe le globe vu par dehors , 8c tel qu’il paroitroit apperqu d’une diftance infinie.

Suivantl’autre, on cohfidere cbaquehémifphere du cóté concave, amp; comme fi l’oeil étoit placenbsp;au bout du diametre central ou au pole de l’hémi'nbsp;fphere oppofé, amp; on le conqoit projeté fur I0nbsp;plan de fa bafe. De-la naiffent diverfes propriétésnbsp;de ces repréfentations , que nous allons faire coOquot;nbsp;noitre.

I.

Lorfqu’on reprefente le globe vu du coté convexe» 8gt;r partagé en deux hémifpheres par le plan du pr^'nbsp;mierméridien, on fuppofe l’oeil a une diftance infi'

-ocr page 67-

Astronomie et Géographie. 59

*gt;ie vis-a-vis Ie point oü l’équateur amp; Ie 90® méri-^ien fe coupent l’un l’autre. Tous les méridiens font ^lors repréfentés par des elUpfes, hors Ie premier,nbsp;1’eft par un eerde, amp; Ie 90^, qui I’dl par unenbsp;‘‘gne droite ; les paralleles' enfin font repréfentésnbsp;par des llgnes droites. H y a dans cette repréfen-^ation un grand défaut, fqavoir, que les partiesnbsp;'l^i avoifinent Ie premier méridien font fort rétré-, a caufe de l’obliquité fous laquelle elles fenbsp;Préfentent.

H arrive Ie contraire , lorfqu’on repréfente les , ux hémifpheres par la feconde methode , c’eft-^'dire vus du cóté concave , amp;. projetes fur Ienbsp;P^?ti du méridien. On fuppofe, pour l’hémifpherenbsp;^'''ental, que l’oeil eft placé a Textremite du dia-qui palfe par la feftion du 90e méridien amp;Cnbsp;Péquateur. II y a alors plus d’égalité entre lesnbsp;quot;iftances des méridiens, amp; même les parties de lanbsp;qui font au milieu de la carte font un peu plusnbsp;lerrées que vers les bords. D’ailleurs, tous les méri-diens amp; les paralleles font repréfentés par des arcsnbsp;eerde , ce qui eft fort commode pour la defcrip-fton de la carte. 11 y a feulementcet inconvénient,nbsp;que les 'parties de la terre paroiflent tout autre-ment que vues par dehors. L’Afie , par exemple ,nbsp;paroit a la gauche , amp; 1’Europe a la droite; matsnbsp;tgt;n y remédie facilement, au moyen d’une contre*nbsp;^preuve.

iet^ nbsp;nbsp;nbsp;reprefenter le globe de la terre pro-

^ ur le plan de l’équateur, on peut, felon la ^miere méthode , fuppofer I’ceil 4 une diftancenbsp;le dans 1 axe prolongé : le pole occupera alorsnbsp;Centre de la carte; les paralleles feront des

-ocr page 68-

6o RÉCRÉATIONS MATHiMATIQUES. cercles concentriques , amp; les méridiens des lignesnbsp;droites. Mais il y aura encore ici Ie défaut, qiienbsp;les parties de la terre, voifines de l’équateur, l'e-ront fort relTerrées.

C’eft pourquoi il vaudra mieux recourir a la deuxieme méthode, qui fuppofe rhéniifphere bo-réal vu par un cell placé au pole auftral, amp; vianbsp;versa; amp; comtne il y aura ici un renverfement re-latif de pofition des lieux , on y remédiera auflinbsp;par Ia contre-épreuve.

III.

Si Ton fuppofe un ceil au zénith d’un lieu dé-terminé, de Paris , par exemple , amp; a une diftance infinie, on aura fur Ie plan de 1’horizon une re-préfentation de l’hémifphere terreftre , dont Parisnbsp;occupe Ie póle , amp; qui feta de la troifieme efpece.nbsp;II y aura encore, h la vérité, 1’inconvénient dunbsp;relTerrement des parties voifines de i’horizon.

Mais fi 1’on vent remédier a eet inconvenient, on Ie fera en employant la deuxieme méthode ,nbsp;OU en fuppofant eet hémifphere vu a travers l’ho-rizon, par un oeil placé au póle de l’hémifpherenbsp;inférieur : les méridiens différents feront alors re-préfentéspar des arcs de eerde , ainfi que les pa-ralleles : les cercles de diftance du lieu propofé anbsp;tous les autres lieux de la terre , feront des ligneSnbsp;droites. On remédiera du refte , comme pour lesnbsp;autres , par la contre-épreuve , au renverfementnbsp;de pofition.

On peut voirles ufages nombreux de cette pro-jeftion particuliere, dans un écrit publié en 1774-par ce P. Chryfologue, de Gy en Franche-Cornté, capucin , amp; qui fert d’explication a fa doublenbsp;mappemonde , dont nous avons parlé plus haut»

-ocr page 69-

Astronomie et Géographie. 6i

. On pourroit imaginer plufieurs autres projections du globe terreftre , amp;, en fuppofant Toeil un autre point qu’au pole de rhémifpherenbsp;nppofé , mettre plus d’égalité entre les parties quinbsp;^''oifinent Ie centre amp; les bords de la projedlion :nbsp;il y auroit d’autres inconvénients, fqavoir,nbsp;les cercles fur la furface de la fphere ou dunbsp;Elobe ne feroient plus rcpréfentés par des cerclesnbsp;des lignes droites ; ce qui rendroit leur defcrip-t'on embarraffante. 11 vaut mieux s’en tenir a lanbsp;Projeftion, faite en fuppofant l’oeil au póle denbsp;i^oniifphere oppofé a celui qu’on veut repréfenter,nbsp;®itque,comme dansles mappemondes ordinai-5 on repréfente Ie globe terreftre fur Ie plannbsp;-t* premier méridien , foit qu’on Ie veuille repré-j^oter fur Ic plan de 1’équateur, ou fur celui denbsp;^ *torizon d’un lieu déterminé.

PROBLÊME XIV.

données les latitudes amp; les longitudes de deux lieux, (Paris amp; Cayenne , par exemple ,) trouvernbsp;a quel point de Phorityin répond la ligne tirée denbsp;I un d Cautre , ou quel angle fait avec Ie méridien Ie cercle vertical mené du premier de ces lieuxnbsp;par rautre.

C! E problême n’eft rlen moins que difficile a ^^éfoudre , en y employant la trigonometrie fphé-^ique ; car il fe réduit a celui-ci: Etant donnés lesnbsp;cótés d'un triangle fphérique amp; 1'angle compriSynbsp;^touver Fun des deux autres angles. Mais comme,nbsp;défaut de tables de finus , que j’avois perduenbsp;tous mes effets dans un naufrage, je me fuisnbsp;, dans une certaine circonftance, obligd de

-ocr page 70-

6i. Récréations Mathématiques,

réfoudre ce problême par une fimple conftruftiofï géométrique, je vais la donner ici. Je ne puis ce-pendant taire l’occafion linguUere qui m’y con'nbsp;duifit.

J’étois a rille de Socotora, prés de celle de Madagafcar , fur un vailTeau de la Compagnie desnbsp;Indes qui y étoit en relache, lorfque je fis con-noiffance avec un dévot Mufulman, des plus richesnbsp;amp; des plus accrédités de I’iHe.

II Iqut bientót, par des obfervations aftrono-miques qu’il me vit faire, que j’étois un aftro-nome ; ce qui lui donna l’idée de me propofer de lui determiner dans fon oratoire la direéf ion pré'nbsp;cife de la Mecque , pour fe tourner du coté de cenbsp;lieu, venerable felon lui, dans Ie temps de fesnbsp;prieres. J’eus affez de peine a m’y determiner, anbsp;caufe de l’objet; mals Ie bon lahia ( c’étoit fortnbsp;nom ) m’en pria avec tant d’inftances, que je nenbsp;pus Ie lui refufer. Comme je n’avois ni cartes ntnbsp;globes , mais que je eonnoiflbis feulement lesnbsp;longitudes amp; latitudes des deux lieux, je recourusnbsp;a une conftruéfion graphique alTez en grand •nbsp;je détenninai 1’angle de pofition de la Mecquenbsp;avec cette ille, amp; je traqai fur Ie pavé de fon ora'nbsp;toire la ligne felon laquelle il falloit qu’il regarda*^nbsp;pour envifager la Mecque, Je ne puis dire coirt'nbsp;bien Ie bon lahia me fqut gré de ma complaifance-il me promit de ne jamais 1’oublier; amp; je ne doutenbsp;point que , s’il vit encore, il ne faffe par recort'nbsp;noiffance des prieres a fon prophete , de m’ouvrifnbsp;les yeux. Mais revenons a notre problême, oünbsp;nous prendrons pour exemple les villes de Pari*nbsp;Sc de Cayenne.

Pour Ie réfoudre par une pure conftruélion

-ocr page 71-

Astonomie et Géographie. 6j inétrique, décrivez un eerde repréfentant 1’hori- PI. .2,nbsp;ïonde Paris que nous fuppofons élevé d’un rayon Sg. 7.

deflus du centre P, enforte que ce point P re-Préfente la projedion de Paris. Plus ce eerde fera grand, plus vous opérerez sürement.. Tireznbsp;deux diametres perpendiculaires A B , CD;

Pi'enez DN égale a la diftance de Paris au pole ,

^ menez Ie rayon NP, amp; fa perpendiculaire PE ,

'l’Ji repréfentera un rayon de l’équateur; faites l’arc égal a la diftance du fecond lieu a I’equateur ,nbsp;gd eft pour Cayenne 4° 56'; tirez encore KF,nbsp;perpendiculaires aux rayons PB , PN , amp;nbsp;point G la perpendiculaire GO au diametrenbsp;1 que vous prolongerez de part amp; d’autre;

®près cela, avec le rayon GK, décrivez du centre ^ Un demi eerde RHQ fur la ligne ROQ: lesnbsp;Points R amp; Q tomberont nécelfairement en de-‘^ans du eerde , pareeque PG étant plus grandenbsp;gue Po, on a au contraire GK ou OR moindrenbsp;gue O S.

Le demi-cerde RHQ étant décrit, prenez l’arc HI égal a la difference de longitude des lieuxnbsp;donnés, fqavoir du cóté de C , que nous fuppo-lons défigner I’oueft , amp; du cóté du fud , ft le fecond lieu eft a I’oueft amp; plus méridional que Paris ; ce qui eft le cas de 1’exemple propofé , carnbsp;Cayenne eft a I’oueft de Paris, amp; beaucoup plusnbsp;prés de I’equateur, II eft aifé de voir ce qu’il fau-droit faire ft ce fecond lieu etoit plus feptentrio-, ou a 1’eft , amp;c. L’arc HI ay ant done été prisnbsp;denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;tirez la perpendiculaire IL au dia-

*uetre RQ; menezHI jufqu’a fa rencontreM, avec diametre prolongé ; tirez enfin MF, qui cou-^5*^3 LI en T : ce point T repréfentera la projec-de Cayenne fur I’horizon de Paris; amp; con-


-ocr page 72-

64 RÉCRÉATIONS MATHéMATIQUES. fequeminent, menant la ligne PT, 1’angle TPAnbsp;fera celui que fera Ie vertical de Paris palTantnbsp;par Cayenne.

On trouve par ce procédé, que la ligne de portion de Cayenne a l’égard de Paris , fait avec la ligne tnéridienne un angle de 68° 30', c’eft-a-dire qu’elle efl: a Toueft-lud-ouefl:, déclinant d’unnbsp;degré a l’oueft.

Nous convenons que 11 1’on a un globe, on ré-foudra mécaniquement ce problême beaucoup plus facilement amp; plus commodément; car, dansnbsp;ce cas, amenez Paris au zénith, amp; faites tour-ner Ie eerde vertical Ie long de 1’horizon , jufqu’anbsp;ce qu’il paffe par Ie fecond lieu donné: il vousnbsp;fera facile de compter fur 1’horizon Ie nombre desnbsp;degrés qu’il fera avec Ie méridien, foit du cóténbsp;du midi, foit du cóté du nord : ainli vous aureZnbsp;1’angle qu’il fera avec Ie méridien. Mais on peutnbsp;n’avoir pas de globe pour réfoudre ainli Ie pro-blêine, ni même de table de linus pour Ie réfoudre trigonométriquement; dans lequel cas, onnbsp;pourra y fuppléer par la projeftion graphique quenbsp;nous avons enfeignée plus haut.

T H É O R Ê M E.

0/2 m voit pref que jamais les ajires au lieu ou ils fo/it réellement. Le Soleil, par exemple , ejl tou-jours couché, tandis qiiore Cappergoit encore toutnbsp;entier fur L'horizon.

Ceci a 1’air d’un paradoxe; c’eft néanmolns une vérité reconnue de tous les aftronomes , 5c dontnbsp;void 1’explication.

La terre eft environnée d’une couche d’un fluids

beaucoup

-ocr page 73-

Astronomie et GéograpSië. iieaucoup plus denfe que celui qui rempllt lesnbsp;^fpaces céleftes. La fig. 8 repréfente une petitenbsp;portion du globe terreftre , amp; de cette couchenbsp;^u’on nomme atmofphere. Soit Ie foleil en S ,nbsp;^ont Ie rayon central SE, en arrivant a 1’atmo-^Phere, au lieu de continuer fa route en lignenbsp;'^roite , fe rompt en approchant de la perpendiculaire , amp; fe prolonge par EF : Ie fpeftateur en F.nbsp;voit done 1’aftre ou Ie foleil que par la lignenbsp;^ j Sc , comine on )uge toupurs l’objet dans lanbsp;prolongation direfte du rayon par lequel Toeil eftnbsp;, Ie fpeCiateur en F voit Ie centre du foleilnbsp;ƒ? toujours un peu plus prés du xénith qu’ilnbsp;^ uft réellement ; amp; eet ëcart eft d’autant plusnbsp;§rand que 1’aftre eft plus prés de l’horizon, parce-Ie rayon tombe avec plus d’obliquité fur lanbsp;urface du fluide de 1’atmofphere.nbsp;j, Les aftronomes fe font aflurés que , lorfquenbsp;^ftre eft a l’horizon , cette réfraéiion eft d’envi-eft^H ; done, lorfque Ie bord fupérieur du foleilnbsp;j, uans la ligne horizontale, enforte que , fansnbsp;^tmofphere, il fembleroit feulement commencernbsp;rnonter fur l’horizon , il paroitra déja élevé denbsp;33 » amp; comme Ie diametre apparent du foleil eft

^ nbsp;nbsp;nbsp;33/gt;le bord inférieur paroitra

aulli a 1 horizon. Voila done Ie foleil levé en appa-rence, quoiqu’il ne Ie foit pas réellement, amp;; ^ême qu’il foit en entier fous l’horizon. De-lanbsp;uivent plufieurs conféquences curieufes, qu’il eftnbsp;Un de faire connoitre.

I.

tiua toujours plus £um moltU de la.

ftnoique, dans tous les traités de Ia fphere, emontre qu’on n’en dolt voir que la moitié ;nbsp;iome /ƒƒ.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ £

-ocr page 74-

6(5 Recreations Mathématiques.

car , ind«penclameiit de 1’hémifphere , on volt encore tout autour de I’horizon une bande de 33^ environ de largeur, qui appartient a Thémirpherenbsp;inférieur.

II.

Par-tout ks jours font plus longs amp; les nuits font plus courtes qiUclks nt devroient kn , relativi-mtnt d la latitude, du lieu ; car le lever apparentnbsp;dll foleil precede le lever reel, amp; le coucher apparent fuit le coucher effeftif : ainfi , quoiquenbsp;par-tout la quantite du jour amp; celle de la nuitnbsp;duffent, au bout de I’annee, fe balancer, la premiere excede alTez confidérablement.

III.

L’efFet qu’on a decrit plus haut, donne encore la raifon d’un paradoxe aftronomique que void.

On peut voir d-la-fois la lune iciipfie, mêmt totalement amp; cehtralement, avec le foleil fur kho'nbsp;ri^on.

Une eclipfe de lune totale amp; centrale ne peut avoir lieu , que le foleil amp; la lune ne foient dia'nbsp;metralement oppofes. Nous fuppofons , quoiqu®nbsp;nous n’ayons point encore parle des eclipfes , qu^nbsp;nos ledeurs font inftruits des caufes amp; des coU'nbsp;ditions de ce phenomene. Lors done que la luU^nbsp;éclipfée centralement a fon centre dans I’hori'nbsp;zon rationel, le centre du foleil doit étre au poiu^nbsp;diamétralement oppofé; mais, par 1’elfet de 1^nbsp;refradion, ces points font élevés de 3 3 minute^nbsp;au deffas de Thorizon : done , le demi-diametr^nbsp;apparent de la lune amp; du foleil n’étant quenbsp;15 minutes environ, les bords inférieurs de 1’t*^

-ocr page 75-

Astronomie et Gkographie. 67

^ de 1’autre paroitront élevés d’environ 17 nutes.

Telle eft 1’explication du phénomene qui, a cliaque éclipfe de lune centrale, dolt arriver; carnbsp;y a toujours quelque endroit de la terre, oü 1 e-^^’pre de lune étant dans Ton milieu, eet aftre ïènbsp;ttouve a 1’horizon.

IV.

I-a réfraflion enfin nous donne la ralfon d’un pliénomene fort commun , fqavolr, l Mipticite ap-P'^Tintc du joléil ds lu lunt u l horizon, car Ienbsp;l^^td inférieur du foleil touchant, par exeinple ,nbsp;‘horizon , il eft élevé de 33' par l’effet de la re-• mais Ie bord fupérieur étant élevé réel-de 30 minutes, (car tel eft Ie diametrenbsp;Apparent du foleil dans fes moyennes diftances\ )nbsp;eft élevé en apparence, par 1^ refraftion , denbsp;minutes au deffus de fa hauteur réelie ; ainü Ienbsp;diametre vertical paroitra rétréci de toute la diffé-^ence qu’il.y a entre 33 Sc minutes, c’eft-a-dite cle 3 minutes; car fi la réfraftion du bordnbsp;mpérieur étoit égale a celle de 1’inférieur, ce diametre vertical ne feroit ni allongé ni rétréci. Lenbsp;diametre vertical amp; apparent fera done réduit knbsp;environ 26 minutes.

Mais il ne doit y avoir aucun rétréciflement fenfible dans le diametre horizontal, car les ex-^fémités de ce diametre ne font que rapportéesnbsp;peu plus haut, dans les deux cercles verticauxnbsp;'Itu paiTent par ces extrémités, amp;C qui, ne concou-’^ant qu’au zénith, font prefque paralleles. Le dia-’^^^tre vertical étant done contraéfé, amp; le dgt;^quot;nbsp;.y^jte horizontal n’éprouvant rien de feinblable ,nbsp;dnit réfulter pour le difque urte figure elHptique,

E.j

-ocr page 76-

68 Recreations Mathématiques.

V.

II, y a toujours plus d’une moitie de la terre éclairée d’une illumination centrals amp; complette,nbsp;c’eft-a-dire d’ou Ton apperlt;joit le centre amp; toutnbsp;le difque du foleil; car , Tans la lefraftion, onnbsp;appercevroit le centre du foleil, de tout le bordnbsp;de I’hemifphere au zenith duquel il fe trouveroit,nbsp;a 8 ou to fecondes prés: mais , au moyen de lanbsp;refradtiop , il eft apperqu de tout le bord du petitnbsp;cercle parallele , qui en eft éloigné de 3 3 minutesnbsp;vers le nadir ; on appercoit le foleil entier denbsp;tout le bord du cercle parallele, éloigné de celuinbsp;de I’hemifphere de 10 minutes. Il y a done illumination centrale pour tout I’hemifphere, plus lanbsp;zone comprlfe entre le bord de cet hemifphere amp;nbsp;le parallele éloigné de 33 minutes; amp; il y a illumination complette de tout le difc[ue du foleilnbsp;pour tout ce mérne hemifphere, amp; la zone com-prife entre fon bord amp; le parallele éloigné de 16nbsp;minutes.

Ainfi tout ce que démontre laborieufement amp; fort longuement le bon M. Ozanam ou fon conti-nuateur, d’aprés ie P. Defchales, (J^rpq Récréat-Mathémat.,Vol. II, p. 277, édit. de 1750,) eftnbsp;abfolument faux, parcequ’on y fait abftraftion denbsp;la réfraéfion, Auffi tout ce morceau, aftez long fnbsp;femble n’être la que pour groffir le volume.

PROBLÊME XV.

Determiner ^ Jans tables ajlronomiques, s'il y

ielipje a une nouvelle ou pleine lune donnée.

Qü O IQ u E le calcul des éclipfes, fur-tout de celles du foleil, foit très-pénible , on pourra ce-

-ocr page 77-

Astronomie et Géographie. ^9

Pendant, fans beaucoup de peine, les connoitre Psr la pratique fuivante, du moins pendant Ienbsp;^'X'huitieme fiecle, c’eft-a-dire depuis 1700 iuf-1800.

Pour les Nouvelhs Lums,

, Comptez Ie nombre des lunaifons complettes , I Pnis celle du 8 Janvier 1701, fuivant Ie calen-;-‘ns avoir'égard au quotient. Sice

divifion, OU la différence entre ce refte amp; Ie ‘^^''ifeur eft moindre que 4060, il y a eclipfe,nbsp;^ conféquemment dclipfe de foleil.

, £xeo^ple. On demande s’il y eut eclipfe de fo-l^ille ler Avril 1764. Depuis Ie 8 Janvi 7 nbsp;nbsp;nbsp;gt;

ler Avril 1764, d y a eu 781 vinai ons «complettes: multipliez done ce nombre par 7301,nbsp;Ptoduit fera 5756502 ; a quoi a)ontant 33«oo ,nbsp;On aura 5790102 : divifez ce nombre par 432.00 inbsp;^oreftant de la divifion fera 1302; ce qui eft moindre que 4060: done Ie Avril 17^4 d dort ynbsp;avoir eu éclipfe; Sc en effet il y a eu ce ]Our unenbsp;éclipfe de foleil j Sc même annulaire pour unenbsp;Pattie de [’Europe.

Pour les Pldnes Lunes.,

Comptez Ie nombre des lunaifons complettes ^ depuis celle qui commenqa au 8 Janvier 1701 »nbsp;l*^fqu’a la conjopftion qui precede la pleine lune^nbsp;P^'C'Pofée ; multipliez ce nombre par 7361; ajou-tez-ynbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Sc divifez la fomme par 432°°- ^

Hm refte après la divifion , ou la difference

Euj

-ocr page 78-

Recreations Mathématiqurs. entre ce refte amp; Ie divifeur , eft moindre quenbsp;aSoo , d y aura éclipfe de lune.

Exempk, On deinande fi , dans la pleine lune du 13 Deceinbre 1769, ily a eu éclipfe. Depuis lenbsp;8 Janvier 1701, jufqu’au 28 Novembre 1769, journbsp;de la nouvelle lune qui précéda Ie 13 Décembre,nbsp;il y a eu 852 lunaifons complettes; Ie produit denbsp;ce nombre par 7361 eft 6271572, a quoi ajoutantnbsp;37316, la ibiume eft 6308898. Or cette fommenbsp;étant divifée par 43200, Ie refte eft 169,8, cjuinbsp;eft moindre cjue 2800 : d’oü il fuit cju’il y a eunbsp;éclipfe de lune Ie 13 Décembre 1769 , ainfi qu’onnbsp;Ie voit par les Alinanachs amp; les Ephémérides.

R E M A R lt;IU E.

On fera quelquefois embarrafle a determiner Is nombre des lunaifons écoulées depyis l’époquenbsp;du 8 Janvier 170! jufqu’au jour clonné : on lesnbsp;trouvera toujours facilement par ce moyen. Di-niinuez de l’unité Ie nombre des années au deffusnbsp;de 1700, amp; multipliez-le par 365; au produdnbsp;ajoutez Ie nombre des biftèxtiles, qifil y a eu jufqu’anbsp;Tannée donnée : vous aurez Ie nombre des jour*nbsp;depuis Ie 8 Janvier 1701 , jufqu’au 8 Janvier dsnbsp;Fannée propofée. Ajoutez-y encore Ie nombre.denbsp;jours depuis Ie 8 de Janvier de l’année donnée »nbsp;jufcju’au jour de la nouvelle lune propofée , ou d^nbsp;celle qui précecle la pleine lune donnée ; double^!nbsp;la fomme, amp; divifez-la par 59: Ie quotient fer*nbsp;Ie nombre de lunaifons cherchées.

On propolé , par exemple, Ie 13 Décembre 1769 5 jour de pleine lune. La nouvelle lune pr^quot;nbsp;cédente tombe au 28 Novembre. Je diminue 69nbsp;de Tunité , amp; j’ai 68 ; ce qui, multiplié par 3 6$»nbsp;donne 24820. H y a eu de plus dans eet interval!*^

-ocr page 79-

Astronomie et Geographic. 71 '*7biffextiles: fajoute 17, ce q-ui me domie 14^37-du 8 Janvier au 28 Novembre 1769 il y anbsp;Jours, qui, ajoutés a la fomme ci-delTus, donnentnbsp;^,3146- Je double ce nombre, quife trouve par-50292 ; je Ie divife par 59 , Ie quotient eftnbsp;®5i: ainfi Ie nombre de lunaifons complettes,nbsp;^’^antla pleine lune du 13 Décembre 17^, eftnbsp;^ comme nous 1’avons trouvé ci-deffus parnbsp;^0 autre inoyen.

PROBLÊME XVI.

^°'lftruci'ioTi d'um machine fcrvant a montrtr les ^ouvelles ^ les pleines Lunes, amp; les E clip fesnbsp;‘lui auront ou qui om eu lieu pendant üne eer-^^ïTze pcriodt dc temps,

^’est M. de la Hire qui eft l’inventeur de cette 'Machine ingénieufe, faite pour trouver place dansnbsp;^’u Cabinet aftronomique. Elle eft compofee denbsp;V^'^piatines rondes de cuivre ou de carton, amp;C pi. j,nbsp;o une regie ou alidade, qui tournent autour d’un fig. 9.nbsp;^ontre commun , amp; s’emploient de la inanierenbsp;^u on va Texpliquer, après avoir ertfelgnë kursnbsp;divifions.

Vers Ie bord de la platine fupérieute , qui eft: la plus petite , il y a deux bandes circulaires , daiisnbsp;^sfqiielles on a fait de petites ouvertures, dontnbsp;extérieures marquent les nouvelles lunes amp;c Ti-du loleil, amp; les int^ieures marquent lesnbsp;P uines lunes amp; l’lmage de la lune.

Le bord de cette platine eft divifé en douze ^ ois lunaires, qui font chacun de 29 jours i ^nbsp;di^'^f* 44 minutes , naais de telle forte que la

douïieme móis , qui fait Ie commencement

w feconde année lunaire , furpalTe la premiere

E iv


-ocr page 80-

7x Recreations Mathématiques. nouvelle lune de la quantité de 4 des 179 divi-fions inarquées fur la leconde platine, qui eft aUnbsp;milieu des deux autres.

Au bord de cette platine il y a un index attaché, dont 1’un des cótés, qui en eft la ligne de foi, fait partie d’une ligne droite qui tend au centre de la machine ; cette ligne pafte auftii par Ienbsp;milieu de 1’une des ouvertures extérieures , quinbsp;montre la premiere nouvelle lune de 1’année lu'nbsp;naire. Le diametre des ouvertures eft égal a 1’é'nbsp;tendue de quatre degrés ou environ.

Le bord de la feconde platine eft divifé en 179 parties égales, qui fervent pour autant d’an-nées lunaires, dont chacune eft de 354 jours ^nbsp;9 heures ou environ. La premiere année coin'nbsp;jnence au nombre 179 , auquel finit la derniere.

Les années accomplies font marquees chacuue par leurs chiffres i , 1,3, 4, Sec. qui vont denbsp;quatre en quatre diviftons , amp; qui font quatre foi*nbsp;le tour pour achever le nombre lypj.comme on lenbsp;voit en la figure de cette platine. Chacune deSnbsp;années lunaires comprend quatre de ces diviftons»nbsp;de forte que dans cette figure elles anticipent l’uu®nbsp;fur l’autre de quatre des 179 diviftons du bord.

Sur cette même platine, au deftTous des ouvertures de la premiere, il y a aux deux extrémh^* d’un même diametre un efpace coloré de noir»nbsp;qui répond aux ouvertures extérieures, amp; quinbsp;que les éclipfes du foleil; amp; un autre efpace roug^ *nbsp;qui répond aux ouvertures intérieures , amp;nbsp;marque les éclipfes de la lune. La quantité d^nbsp;chaque couleur qui paroit par les ouvertures, f^**^nbsp;voir la grandeur de 1’éclipfe. Le milieu des deu^nbsp;couleurs, qui eft le lieu du noeud de la lune,nbsp;pond d’un CÓté a la divifion marquée 4 , amp; f d®

tt I

-ocr page 81-

Astronomie et Géographie. 75 ^egré de plus ; amp; d’autre coté il répond au nom-opporé. La figure de i’efpace coloré fe voitnbsp;cette feconde platine , amp; Ibn amplitude ounbsp;^lendue marque les termes des éclipfes.

La troifieme amp; la plus grande des platines, qui au deflbus des autres, contient les jours amp; lesnbsp;’^ois des années communes. La divifion com-’^snce au premier jour de Mars , afin de pouvoirnbsp;®)outer un jour au mois de Février , quand 1’annéenbsp;bilTextile. Les j^ours de 1’année font décritsnbsp;forme de fpirale, amp; Ie mois de Fevrier pafiTenbsp;?'^'dela du mois de Mars, a caufe que 1’annéenbsp;^^'aire eft plus courte que 1’année folaire ; denbsp;que la quinzieme lieure du dixieme jour denbsp;^^’'rier , répond au commencement du mois denbsp;p ,^rs. Mais après avoir compté Ie lt;lernier jour denbsp;.^''Fier, il faut rétrograder avec les deux platinesnbsp;'^Périeures , dans 1’état oü elles fe trouvent, pournbsp;^^^Pj'endre Ie premier jour de Mars.

30 jours marqués au devant du mois de j qui fervent a trouver les épaéles.nbsp;j L faut remarquer que les jours , comme nousnbsp;prenons ici, ne font point comptés fuivantnbsp;jUfage des aflronomes, mais comme Ie vulgairenbsp;compte , commenqant a minuit , amp; finif-^nt a minuit du jour fuivant. C’efl pourquoi,nbsp;^°utes les fois qu’il s’agit du premier jour d’unnbsp;OU de tout autre, nous entendons I’efpacenbsp;^ jour marqué dans la divifion ; car nousnbsp;^^j’^Pfons ici les jours courants fuivant 1’ufagenbsp;Jaire , comme nous venons de Ie dire.

^ ans Ie milieu de la platine fupérieure , on a j^^nt des epoques qui marquent Ie commence-fol^'^ années lunaires par rapport aux anneesnbsp;felonie calendrier Grégorien, amp; pour


-ocr page 82-

74 Récréations Mathématïqves,

Ie rnéridien de Paris. Le commencement de premiere année, dont la marqué doit être o, ^nbsp;cjui répond a la divifion 179, eft arrivé a Paris I®nbsp;2,9 Février a i4heuies amp; demie de 1’année i68ogt;nbsp;La fin de la premiere année. lunaire, qui eft 1^nbsp;commencement de la feconde, répond a la divifion marquée i ; St elle eft arrivée a Paris 1’annbsp;1681, le 17 Février, a 23 heures j, en comptant,nbsp;comme nous avons dit, 24 heures de fuite d’unenbsp;minuit a 1’autre. Et de crainte qu’il n’y eüt quel-que erreur en rapportant les divifions du bordnbsp;de la feconde platine avec celles des époque*nbsp;des années lunaires qui leur correfpondent, nou*nbsp;avons mis les mêmes nombres aux unes amp; ault;nbsp;au tras.

Nous avons marqué les époques de fuite de toutes les années lunaires , depuis 1777 jufqu’anbsp;1’année 1771 , afin que l’ufage de eette machinenbsp;fut plus facile pour accorder enfemble chacunenbsp;des années lunaires amp; folaires. Quant aux autresnbsp;années de notre cycle de 179 ans, il ne fera pa*nbsp;difficile de le rendre complet, en ajoutant 354nbsp;jours 8 heures 48 minutes amp; deux tiers poufnbsp;chaque année lunaire.

La regie ou alidade, qui s’étend du centre de f inftrument jufqu’au bord de la plus grande pla'nbsp;tine , fert a rapporter les divifions d’une platinenbsp;avec celle des deux autres. Si l’on applique cettenbsp;machine a un horloge, on aura un inftrumentnbsp;parfait amp; accompli en toutes fes parties.

La table des époques , qui eft dreffée pour 1^ méridlen de Paris, pourra facilement fe réduirenbsp;aux autres méridiensi, fi , pour les plus orientain*^nbsp;que Paris, on ajoute le temps de la différence de*

-ocr page 83-

Astronomie et Géographie. 75 Rieridiens , amp; au contraire , fi on I’ote pour lesnbsp;‘leux plus occidentaux.

II efl: a propos de metfre la table des époques milieu de la platiiie fupérieure , afin qu’ellenbsp;Puifle être vue avec cette machine.

^^OquES des ANNÉES LUNAIRES, ^o-pportcis aux années civiles pour h Méridicnnbsp;de Paris.

Ann.

Mois.

J.

H.

M..

civiles.

*79 . . . 1680 B.

Févrrer . .

. 29

r4

24

1 . . . i68i . .

Février . .

• 17

23

15

2. . . . 1681 . .

Février . .

• 7

8

I

*0 . . . 1689 . .

Novembre

. I X

6

30

. . . 1699 . •

Juillet . .

. ^6

22

37

30 . . . 1709 . .

Avril . . .

• 9

14

45

40 . . . 1718 . .

Décembre

. 22

6

50

50 . . . 1718 B. Septembre

• 3

22

55

^0 ... 1738 . .

Mai ....

. 18

15

I

7o . . . 1748 B.

Janvier . .

• 30

7

7

^0 . . . 1757 . .

Oélobre .

. 12

23

15

90 . . . 1767 . .

Juin . . .

. 26

20

^oo . . . 1777 . .

Mars . . .

• 9

7

26

. . . 177-8 . .

Février . .

. 16

16:

14

^02 . . . 1779 . .

Février . .

. 16

I

2

”*^3 . . . 1780 B.

Février . .

• 4

9

50

. . . 1781 . .

Janvier . .

. 24

18

3S

. . . 1781 . .

Janvier . .

• 14

3

. 1.78.3 . .

Janvier . .

• 3

12

14

, ., . 1783 . .

Décembre

. 23

21

2

L.

-ocr page 84-

76 Recreations Mathématiques.

Ann.

Ann.

Mois.

J.

H.

lun.

civiles.

108 . .

. 1784 B,

Décembre

. 12

5

50

109 . .

. 1785 . .

Décembre

. I

14

39

IIO . .

. 1786 . .

Novembre

. 21

23

27

III . .

. 1787 . .

Novembre

. II

8

I 12 . .

. 1788 B.

Odobre .

. 30

*7

4

113 . .

. 1789 . .

Oftobre

. 20

I

5^

II4 . .

. 1790 . .

Oftobre

• 9

10

40

II4 . .

. 1791 . .

Septembre

. 28

19

28

120 . .

. 1796 B.

Aout . . .

• 3

15

39

130 . .

. 1806 . .

Avril . . .

• 17

7

45

140 . .

. 1815 . .

Décembre

. 29

5^

150 . .

. 1825 . .

Septembre

. 11

8

160 . .

. 1835 . .

Mai ....

8

4

170 . .

. 1845 . .

Fëvrier . .

. 6

0

II

I . -

. 1854 . .

Oétobre .

. 20

16

17

Manierede faire les divijions furies platines.

Le eerde de Ia plus grande platine eft divifé de telle faqon, que 368 degrés 2 minutes 42 fecondesnbsp;comprennent 354 jours 9 heures un peu moins;nbsp;d’oü il fuit que ce eerde doit contenir 346 joursnbsp;15 heures, lefquels on peut prendre, fans erreurnbsp;fenfible, pour deux tiers de jour. Or, pour divife*^nbsp;un cercle en 346 parties égales amp; deux tiets , ré-duifez le tout en tiers , qui font en eet exemplinbsp;1040 tiers; cherchez enfuite le plus grand nombrenbsp;multiple de 3 , qui fe puilïe facilement divifer pafnbsp;moitié, amp;quifoit contenu en 1040. Cenombrenbsp;fe trouvera. dans cette progreffion géométriquenbsp;double, dont le premier amp; mcindre termeeft 3 *

-ocr page 85-

Astronomie et Géographie, 77 coiTime, par exemple, 3,6,12,24, 48, 96,nbsp;384, 768.

Le neuvieme nombre de cette progreffion eft Celui qu’on cherche : il faut done fouftraire 768nbsp;ÏO40, reftera 272, amp; chercher combien cenbsp;*'oinbre reftant fait de degrés, minutes amp; fecon-‘^cs par la regie de trois, en difant; 1040 tiers:nbsp;360 degrés:: 272 tiers : 94 degrés 9 minutes 23

Secondes.

C’efl: pourquoi retranchez de ce cercle un angle •94° 9^ 23quot;, Sc divifez le refte du cercle tou-jPUrs par moitié : après avoir fait buit foufdivi-j|ons, vous parviendrez au nombre 3 , qui feranbsp;d’un )our, par lequel divifant auffi l’arc denbsp;54° 9' 23quot;, tout le cercle fe trouvera divifé ennbsp;^46 jours amp; deux tiers; car il ^ aura 256 joursnbsp;^Hs le plus grand are, Sc 90 jours deux tiersnbsp;”5Rsl’autre. Chacun de ces efpaces répond a i»nbsp;^ comme on voit en divifant 360 par 346nbsp;tiers; Sc 10 jours répondent a 10° 23'. Parnbsp;^^^^oyen on pourroit faire une table qui fervi-divifer cette platine.

jours feront enfuite diftribués a chacun des ^ois de

1’année, fuivant le nombre qui leur con-'Cnt, en commenqant par le mois de Mars, 6c t)ntinuant jufqu’a la quinzieine heure du dixiemenbsp;^ Février , qui répond an commencement denbsp;^3rs, Sc le refte du mois de Février pafte au-delanbsp;^ par delTus.

cercle de la feconde platine dolt étre divifé . ^^79 parties égales. Pour eet effet, cherchez lenbsp;grand nombre qui fe puilTe toujours divifernbsp;ttioitié jufqu’a l’unlté, Sc qui foit contenu eanbsp;trouverez 128, lequel óté de 179 »nbsp;® 51 ; cherchez quelle partie de la circonfe-


-ocr page 86-

78 RicÉATlONS Mathématiqües. rence du eerde fait ce refte, par la regie de troi? /nbsp;en difant; 179 parties: 360 degrés : t 51 parties '•nbsp;lozdegrés 34 minutes 11 fecondes.

C’eft pourquoi ayant retranché du eerde un arC de 102° 34' 11”, divifez Ie refte du eerde tou-jours par moitié; amp; après avoir fait fept foufdivi'nbsp;lions , vous parviendrez a 1’unité : ainfi eettsnbsp;partie du eerele fera divifée en ix8 parties égalesjnbsp;puis, avec la même derniere ouverture de eompas gt;nbsp;vous diviferez 1’are reftant en 51 parties , Sc todnbsp;Ie eerele fe trouvera diviféen 179 parties égales,nbsp;dont ehaeune répond a 2 degrés 40 fecondes gt;nbsp;comme il eft aifé de voir en divifant 360 pdnbsp;179. C’eft un fecond moyen pour divifer cetdnbsp;même platine.

Enfin, pour divifer Ie eerde de la platine fupe' rieure , prenez Ie quart de fa circonférence , ^nbsp;ajoutez-y une des 179 parties ou divifions dilnbsp;bord de la platine du milieu : Ie eompas ouvednbsp;du quart ainfi'augmenté, ayant tourné quatre fois)nbsp;divifera ce eerele de la maniere qu’il doit être»nbsp;car en foufdivifant chacun de ces quarts en troi^nbsp;parties égales, on aura 12 efpaces pour lesnbsp;inois lunaires , de telle forte que la fin du doU'nbsp;zieme mols, qui fait Ie commencement de la doU'nbsp;zieme année lunaire, furpaflfe la premiere noU'nbsp;veile lune de 4 des 179 divifions marquees fur 1^nbsp;platine du milieu.

Voici préfentement la maniere de faire ufag® de cette machine.


-ocr page 87-

Astronomie et Géographie. 79

PROBLÊME XVI r.

annic lunaire kant donnée, trouver, au moyin dt la machine pricidente , les jours de l'annéenbsp;folaire qui lui répondent, amp; dans Ufquels il ynbsp;o-ura nouvelle ou pleine lune , amp; éclipfe de foleilnbsp;de lune,

S

j OiT propofée,par example, la 101® année ^naire de la table des époques , qui répond a lanbsp;de la platine du milieu marquee loi.nbsp;¦^J^fêtez la ligne de foi de l’index de la platine fu-P^''ieure , fur la divifion marquee 101 de la platinenbsp;^ itiilieu , oü efl; Ie commencement de la loi®nbsp;®iinée lunaire; Sc, voyant par la table des epotjuesnbsp;Ce commencement arrive Ie 26 Février 1778 ,nbsp;j heures (a) 14 minutes , tournez enfemble lesnbsp;platines fupérieures en eet état, jufqu’a cenbsp;la ligne de foi de l’index attaché a la platinenbsp;^^Perieure, convienne avec la 16® heure, ou lesnbsp;tiers (un peu plus) du 26 Février marquénbsp;platine inférieure , auquel temps arrive lanbsp;c ^^lere nouvelle lune de l’année lunaire propofée.nbsp;^nfuite , fans changer la fituation des trois pla-étendez depuis Ie centre de l’inftrument unnbsp;^ Ou la regie mobile, la faifant palTer par Ie milieunbsp;ouverture de la premiere pleine lune : la lignenbsp;foi de cette regie répondra au 13 Mars versnbsp;^ •'oilieu, amp;; qui dolt être, a quelques heuresnbsp;p Ie moment de la pleine lune ; amp; commenbsp;^^overture de cette pleine lune ne préfentera pointnbsp;lurietouge, il n’y aura point d’éclipfe de

compte ici 24 heures depuis minuit jufqu’a mi-


-ocr page 88-

8o Recreations Mathématiques*

Pour trouver ce qui arrivera a la pleine lunfJ fuivante, ajoutez a la nouvelle lune de 1’époque,nbsp;aq jours 11 heures 44 minutes, amp; vous aurez I0nbsp;moment de la nouvelle lune de Mars Ie z8, a 4nbsp;heures 5;6 minutes; amp; faifant la même operation»nbsp;vous trouverez encore qu’il n’y aura nulle éclipfe»nbsp;ni a cette nouvelle lune, ni a la pleine lune fui'nbsp;vante.

Mais , en marchant ainfi progreflivement, vou* parviendrez a la nouvelle lune du mois de Novem'nbsp;bre, qui arrivera Ie 19 de ce mois, a 10 heures 48nbsp;minutes ; enfuite, faifant la même opération ,vousnbsp;trouverez la pleine lune fuivante Ie 4 Novembre»nbsp;vers les 5 heures du matin, amp; vous verrez qu’ilnbsp;y a éclipfe partielle , l’ouverture de la pleine lunenbsp;dtant en partie remplie par la couleur rouge.

On trouvera de même les éclipfes de foleil, Si-on les reconnoitra a la couleur noire qui fe pré' fentera a l’ouverture des nouvelles lunes.

Le 24 Juin, par exemple , de l’année 1778 , il y aura nouvelle lune a 19 heures 8 minutes, otinbsp;7 heures 8 minutes du foir; amp; comme l’ouverturenbsp;de cette nouvelle lune fera en partie occupée pa'’nbsp;la couleur noire qui eft au delTous, vous en con-clurez qu’il y aura éclipfe partielle de foleil lenbsp;Juin dans la foirée; ce qui eft en effet vérifiénbsp;le calcul.

Au refte on ne peut pas , au moyen d’une ma' chine femblable, determiner l’heure amp; le moinequot;*'nbsp;/ d’une éclipfe; il eft aifé de le fentir. C’eft bien aft^*nbsp;de pouvoir par-la determiner ft une conjonftlono*'nbsp;une oppofition eft écliptique. Le refte doit êtr^nbsp;enfuite determine au moyen du calcul des échp'nbsp;fes, qu’on peut apprendre dans les livres qui trai'nbsp;tent ex profilfo cette matiere.

-ocr page 89-

Astronomie et Géographie. 8i Nous allons, pour fatisfaire la curiolïtë dunbsp;, terminer ceci par une table des éclipfes,nbsp;jant de lune que de foleil, qui doivent arriver dansnbsp;^ •'eftant de ce fiecle, amp; qui feront vifibles, ennbsp;^out Ou eiï partie, fur l’horizon de Paris, avec lesnbsp;'fférentes circonftances qui doivent les accom-^gner , comme Ie moment du milieu de 1’éclipfe ,nbsp;grandeur ; on y verra fi l’éclipfe eft totalenbsp;Partiale : amp; a 1’égard des éclipfes de lune , denbsp;^^^bien de doigts ou de douziemes parties dunbsp;' ^ue eet aftre fera éclipfé ; amp;c.

j, ,Nous remarquerons cependant , du moins a ^8ard des éclipfes de foleil , que cette table étantnbsp;¦^aite d’un travail immenfe (a), fait pour unnbsp;j' objet, on ne doit pas s’attendre a une exac-. parfaite, pour la quantité ni même pour Ienbsp;^oiTient; car tout Ie monde fqait qu’une éclipfenbsp;foleil, a caufe de la parallaxe de ja lune, varienbsp;quantité pour tous les endroits de la terre ;nbsp;'ttie éclipfe, par exemple , totale amp; centralenbsp;régions de 1’hémifphere auftral, pentnbsp;5^e partiale amp; peu confidérable pour cesnbsp;L’auteur du travail dont nous parlons,nbsp;Pf j.dpoc borné a indiquer plutot qu’a calculernbsp;^^cifément ces éclipfes , amp; renvoie aux aftrono-pour des determinations plus exaéles. J’avouenbsp;^'quot;oir pas eu Ie doifir de faire tous ces calculs.

1 («) Ce travail eft une table des éclipfes de foleil amp; de depvns Ie commencement de Tere chretienne juf*nbsp;l’an ipoo, inférée dans \An de vérifter les Dates,nbsp;l’auteur eft M. l’abbé Pingré , de la congregation

1’A ^*”1® Genevieve, aftronome célebre, Sc membte de ^adétnle royale des Sciences.

Tornt lil.

-ocr page 90-

Si RÉCRÉATIONS Mathématiques.

TABLE des E clip fes de Soleil 6- de Lnne f

yijlbles , en tout ou en partie ,fur Lhori:p)n de Paris ^ depuis tyjj jufquen 1800.

1777.

Le 9 Janvier , a 4'’ du foir , éclipfe de foleil» vlfible feidement dans fon commencement.

Le i’ Janvier, a 4^ i du foir, éclipfe de lunegt; partiale, 6 doigts

1778.

ii'

10 Juin, 4^ 7 du matin , éclipfe de lune, fimpl® pénombre , commencement vifible dans l’horizon»

j.4 Juin , 4^* du foir, éclipfe de foleil, partial® amp; confidérable.

4 Décembre, 5^^ ^ du matin , éclipfe de lune gt; partiale, 6 doigts.

1779-

30 Mai, 5’' du matin, éclipfe de lune , coni' mencement feulement vifible ; elle fera totale.

14 Juin, du matin, éclipfe de foleil, paf' tiale amp; confidérable.

23 Novembre, 8*'7 du foir, éclipfe de lune» totale.

1780.

27 Oélobre, a 5** 7 du foir, éclipfe defoleü» commencement vlfible.

j 2 Novembre , 5“’ du matin, éclipfe de lun®» partiale , 7 doigts 7.

1781.

23 Avril, du foir, éclipfe de foleil, con^'

0iencement vifible.

17 Odobre, 9^ du matin, éclipfe de foleil» partiale.

I''*quot;,

-ocr page 91-

Astronomie et GéocRAPHiE. 83

1782.

12 Avril, 5h -i du foir, éclipfe de foleil , com-*''^Rceinent vifible.

1783.

18 Mars, 9^ 2 du foir, éclipfe de lune, totale, ïoSeptembre, ii^^du foir , éclipfe de lune,nbsp;totale.

1784.

. 7 Mars, 3’'^ du matin, éclipfe de lune, par-, 4 doigts

1785.

9Féviier, i*' après midi, éclipfe de foleil, ^^’'tiale amp;c petite.

178Ó.

^ulle éclipfe vifible a Paris.

1787.

3 nbsp;nbsp;nbsp;Janvier, minuit, éclipfe de lune , totale.

t_9 Janvier, ii^'du matin, éclipfe de foleil, ^ttiale amp; petite.

15 Juin, 4*1 du foir, éclipfe de foleil, partiale.

1788.

4 nbsp;nbsp;nbsp;Juin, 9^1 du matin, éclipfe de foleil, partiale,

1789.

3 Novembre, du matin, éclipfe de lune, 3 doigts 1

1790.

^9 Avril, o ^ du matin, éclipfe de lune, totale, totajg^'^°bre,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;matin, éclipfe de lune,

F ij

-ocr page 92-

84 Recreations Mathématiques.

1791.

5 Avril, ih du foir, éclipfe de folell, partial^ gt confidérable.

11 Oftübre, I*’j du matin, éclipfe de lunegt; partiale, 8 doigts

1792.

lóSeptembre, du matin, éclipfe de fo^ kil, partiale.

1793-

25 Février , nh dn foir , éclipfe de lune , paf' tiale , 5 doigts amp;

5 Septembre, midi, éclipfe de foleil, partial® amp; confidérable.

1794-

31 Janvier , midi, éclipfe de foleil , partial® très-grande.

14 Février, lol*-j du foir, éclipfe de lunS) totale amp; centrale.

1795-

4 Février, nbsp;nbsp;nbsp;^, du matin, éclipfe de lune gt;

partiale, 7 doigts.

31 Juillet, 8** du foir, éclipfe de lune, partial®» 3 doigts.

1796.

Nulle éclipfe vifible a Paris.

1797.

24 Juin, 4^ ^ du foir, éclipfe de foleil, tiale amp; petite.

4 Décembre, 4*» f du matin, éclipfe de lun® ^ totale.

-ocr page 93-

'Astronomie et GioGRAPHïE.

1798.

^9 Mai, 6^ ^ du foir, éclipfe de lune, totale ^ ^ifible fur la fin.

1799.

1800.

Nulle éclipfe.

, ^ Oólobre, 10'' du foir, éclipfe de lune, par-, 3 doigts.

PROBLÊME XVIII.

Obferver um Éclipfe de. Lune,

P

P U R faire une obfervation d’éclipfe de lune , foit utile a la géographie ou a 1’aftronomie,nbsp;Wt premiérement avoir une horloge ou pen-0 ^5 OU une niontre qui marque les fecondes ,nbsp;^ foit affez bonne pour être alTuré que fonnbsp;• °Wvement eft uniforme: on la réglera quelquesnbsp;d’avance , au moyen d’un méridien, fi 1’onnbsp;3 un tracé; ou par quelques-unes des méthodesnbsp;^'tées par les aftronomes; amp; l’on reconnoitranbsp;® combien elle avance ou retarde dans les 24nbsp;”pgt;tres, pour en tenir compte lors de l’obferva-*‘on.

On doit auffi être pourvu d’une lunette de quel-pieds , foit a réfraêlion , foit a reflexion: ^ elle fera longue , plus on feta affuré de dif-^^tuer exaêtement Ie moment des phafes de l’é-j^’.Pfe. II eft auffi a propos qu’elle foit garnie d’unnbsp;''^’’ometre , du moins fi l’on veut obferver lanbsp;'i'^^’itité de 1’éclipfe.

F iij


-ocr page 94-

Mcr^ations Mathématiqués.

Lorfqu’on verra Ie moment de l’éclipfe appro-cher, ce qu’on connoitra toujours , foit par les ^knanachs ordinaires, foit par les éphéjnéridesnbsp;que les aiftronomes publient en divers endroits denbsp;l’Europe , on examinera avec attention l’inftanfnbsp;oü 1’ombre de la terre entamera Ie difque de Unbsp;lune. On doit étre prévenu qu’il y aura tonjour*nbsp;a eet égard quelque incertitude , a caufe de la pe-noinbre ; car ce n’eft pas une ombre épaiffenbsp;naire qui commence a couvric k difciiie de l3nbsp;lune, elle ed précédée par une ombre imparfaite»nbsp;amp; qui s’épaiflit par degrés; ce qui vient de ce cjuenbsp;Ie difque du folei'l eft occulte par degrés a la lune inbsp;amp; cela fait que l’on ne peut fixer exaélement 1^nbsp;limite de la vraie ombre amp; de la pénombre. Ici»nbsp;comme par-tout ailleurs, Phabitude fait beaucoupnbsp;pour diflinguer cette limite , ou ne commettr^nbsp;qu’une erreur légere.

Lorfqifon fera afiuré que Ie difque de la luuS eft entamé par la vraie ombre , on en marquef^nbsp;Ie moment, c’eft-a-dire 1’heure , la minute amp; 1^nbsp;feconde a laquelle cela eft arrivé.

On fuivra de cette maniere fombre fur leddqn® de la Urne, amp; l’on remarquera a quelle heure gt;nbsp;minute 'amp; feconde, cette ombre a atteint les tache^nbsp;les plus remarquables du difque lunaire; ce dof^nbsp;On tiendra note.

Si l’éclipfe n’eft pas totale, l’ombre , apr^^ avoir couvert partie du difcfue de la lune , dim'^nbsp;nuera; amp; l’on obfervera de même les momcn**nbsp;OÜ l’ombre abandonnera les taches qu’ellenbsp;couvertes , amp; enfin Ie moment oü Ie difque de 1*nbsp;lune ceftera d’etre touché par l’ombre : ce f^''*nbsp;la fin de Teclipfe.

Si réclipfe eft totale, amp; avec féjoiir daa^

-ocr page 95-

Astronomie et GiooRAPHiE. 87 ^ombre, on marquera Ie moment oü elle a etenbsp;'otalement éclipfée , alnfi que celui oii elle com-•^encera a être éclairée , enfin ceux ou chaquenbsp;^ache fera abandonnée par l’ombre.

Cela fait , fi l’on retranche l’heure du com-quot;’encement de Teclipfe de celle de fa fin , on ®“ra fa durée; amp; fi l’on prend la moitié de cettenbsp;, amp; qu’on Pajoiite au moment du commen-‘^^nient, on aura Ie milieu.

°gue,

^ quot;Grimaldi. ^''Galilee.nbsp;^''Ariftarque.nbsp;^'Képler.

Pour faciliter ces operations , les aftronomes donné des noins a la plupart des taches dontnbsp;^ difque de la lune efl couvert. La denominationnbsp;j plus ufltée eft celle de Langrenus, qui leur anbsp;p^'^né , pour la plupart, les noms des aftronomesnbsp;,philofophes fes contemporains, ou qui avoientnbsp;'^^^U avant lui. On y en a depuis aiouté quelquesnbsp;; mais il n’y a pas eu place pour les plusnbsp;^l^bres des modernes, comme les Huygens, lesnbsp;^ ^Icartes , les Newtons, les Caflinis. Hévelius^nbsp;gré plus judicieux, a donné a ces mêmesnbsp;des noms tirés des Heux de la terre les plusnbsp;j^Uiarquabies. ginfi la plus haute montagne de lanbsp;) il 1’appeile Ie mont Sindi ^ amp;c. Cela eft aunbsp;^^•'plus aftez indifférent, amp;c il fuffit qu’on s’en-gquot;de. Nous joignons iel une figure de la lune, PI.nbsp;rnoyen de laquelle , Sc du catalogue qui fuit ,nbsp;pourra facilement les reconnoitre, en confé-taiquot;' numéros de la planche avec ceux du ca-

5— Gaflendi.

6— Schickard,

7— Harpalus.

8— Héraclide.

F iv

-ocr page 96-

Récréations

9-Lamberge.

10— Reinholde.

11— Copernic.

1 z—Helicon,

13— Capuanus,

14— Bouillaud.

15— Eratoftenes.

16— Timocharis.

17— Platon,

18— Archimede,

19— L’ifle du finusnbsp;moyen.

ao—Pitatus,

21—Tycho, aa—Eudoxe.

23— Ariftote.

24— Manllius,

A—Mer des humeurs. B—Mer des nues,

C—Mer des pluies. D—Mer de neftar.

Mathématiques.

25— Menelaus.

26— Hermès,

27— Poffidonius.

28— Dionyfius.

29— Pline.

3 o—Catharina, Cyrlllus gt; Theophilus.

31— Fracaftor,

32— Promontoire aigu.

3 3—Meffala.

34—Promont. desfonges^ 3 5—Proclus,

36— Cléomede.

37— Snellius ScFurneriuS'

38— Petau.

39— Langrenus.

40— Taruntius.

E—Mer de tranquillité. F—Mer de férénité.

G—Mer de fécondité. H—Mer des crifes.

PROBLÊME XIX.

Obfervcr une Eclipfe de Soteil,

1° On prendra les mêmes precautions, relat*' vement a lamefure du temps, que pour les éclip^^*nbsp;de lune, c’eft-a-dire qu’on aura foin de réglernbsp;foleil une bonne pendule , la veille amp; Ienbsp;meme de l’eclipfe.

-ocr page 97-

Astronomie et Géographie. 89

2-° On aura une bonne lunette, c’eft-a-dire au ’Roins de trois ou quatre pieds , qu’on dirigeranbsp;Idled fur un fupport commode. Alors , fi l’onnbsp;confidérer Ie foleil immédiatemeiit avec fesnbsp;, on aura foin de fe munir d’un morceau denbsp;noirci a la fumée d’une chandelle ; ou mieuxnbsp;^ncore de deux petits morceaux de glace, dont lesnbsp;enfumés feront tournes l’un vers 1’autre, fansnbsp;^ toucher , au moyen d’un petit diaphragme, denbsp;^^tton mis entre-deux. Ces deux petits morceauxnbsp;S^ace peuvent enfuite être maftiqués fur leursnbsp;, de maniere a ne pouvoir fe féparer; ce quinbsp;^ ^'la-fois commode amp; durable. Au moyen denbsp;j ^ ''erres, amp; en les interpofant entre 1’oeil amp; lanbsp;*tOette on confidérera Ie foleil fans aucun rifquenbsp;P°urla’

Ps oü réclipfe doit commencer , Ie moment par 1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;du foleil commencera a être écorné

difque de la lune ; ce fera Ie commencement Qiienbsp;nbsp;nbsp;nbsp;y 3 ^ur la furface du foleil quel-

dif ’ °n obfervera auffi Ie moment oü Ie tlue de la lune l’atteindra , Sc enfuite la laifferanbsp;®itre. Enfin l’on obfervera avec toute l’atten-


vue.

examinera


done avec attention , vers !e


par.


Cg(v- poffible , l’inftant oü Ie difque de la lune fp d’écorner Ie bord du difque du foleil; cenbsp;^'«lafindel’éclipfe.


av,


les ^^Ptlble


315 fi , au lieu d’obferver immédiatement


yeux, on veut faire une obfervation fuf-d’etre vue par grand nombre de per-edt^^f 3-la-fois , attachez a votre lunette , du ^liette^ ^’tJculaire , un fupport qui porte une plan-


qugj ®ti un carton bien plan , a la diftance de carton doit être perpendicu-^ 1 axe de la lunette, amp; s’il n’eft pas fuffi-



-ocr page 98-

90 Récréations Mathématiques.

f'amment blanc , on doit y collet delTus unefeuiH® de papier blanc. On fait pafler le bout de la lu'nbsp;nette qui porte I’objeftif , par I’ouverture d’lin®nbsp;chambre obfcure, ou conliderablement obfcurcietnbsp;alors, fi 1’on dirige 1’axe de la lunette au foleil gt;nbsp;1’image de cet aftre vient fe peindre fur le carton gt;nbsp;amp; d’autant plus grande , qu’il fera plus éloigné.nbsp;On aura , au refte , eu foin de tracer fur ce cartonnbsp;un cercle de la grandeur a peu prés convenable 1nbsp;enforte qu’en avanqant ou reculant un peu le car'nbsp;ton , 1’image du foleil foit exaffement comprif^nbsp;dans le cercle. Ce cercle doit être divifé par douz®nbsp;autres cercles concentriques, a egales diftance*nbsp;entr’eux , enforte que le diametre du plus granlt;Jnbsp;foit divifé en 24 parties egales, dont chacune re-prefentera un denii-doigt.

II eft maintenant aifé de voir, que ft , un p2^ avant I’eclipfe , on fixe attentivement 1’iinage dnnbsp;foleil, on verra le moment ou elle commencer?nbsp;d’être écornée par l’entrée du corps de la lunc 1nbsp;amp; qu’on pourra pareillement en obferver la fin gt;nbsp;ainft que la grandeur.

On ne doit pas, au refte, fe flatter d’atteindre 1 par ce moyen , a la même exaflitude qu’en eni'nbsp;ployant le premier, fur-tout ft , en faifant ufa§^nbsp;de celui-ci , on a une longup lunette amp; unnbsp;micrometre,

R E M A R dU E S.

»l:

Il y a des eclipfes de foleil partiales, c’eft'^' dire oil une partie feulement du difque folaire p®'nbsp;roit couverte ; ce font les plus communes. H Jnbsp;a de totales amp; d’annulaires.

Les eclipfes totales arrivent lorfque le centr®

-ocr page 99-

Astronomie et Géographie. 91

''S la lune paffe fur celui du foleil, ou fort prés, amp; Ie diametre apparent de la lune eft égal anbsp;du foleil, ou plus grand. Dans ce derniernbsp;) l’éclipfe tota'e peut être ce qu’on appellenbsp;mora, c’eft-a-dire avec durée des ténebres ;nbsp;fut la fameufe éclipfe de 1706.

Pans les éclipfes totales amp; cum mora , 1’obA ^ürité eft ft grande, qu’on volt les étoiles commenbsp;y^dant la milt, a plus forte raifon Mercure amp;nbsp;Mals ce qui caufe une forte d’épouvante,nbsp;j Ie ton lugubre que prend toute la nature dansnbsp;derniers moments de la lumiere : auffi les ani-, faifis d’effroi, regagnent-ils leurs demeu-en ie marquant par leurs cris: les oifeaux denbsp;j fortent de leurs retraites; les fleurs fe reffer-5 on fent de la fraicheur , amp; la rofée tombe,nbsp;(j la lune ne laiffe pas plutot échapper un filetnbsp;P'tiiere folaire , que tout eft éclairé; Ie journbsp;dans un inftant, amp; un jour plus grand quenbsp;d’un temps couvert.

de r t r-''-*'- ? ^

fts éclipfes totales , on apperqoit fouvent lutui foleil entiérement éclipfé, un cerclenbsp;couleur d’argent, amp; large de la dou-s’cffnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;diametre de la lune ou du foleil:

^ce des que la plus petite partie du foleil re-

fut de cette efpece

Avril J764, quot;quot;e partie de l’EurQpe.


^,|.^!ya, nous l’avons dit plus haut, des éclipfes gj- quot;Rent annulaires ; .elles arriyent lorfque 1’é-eft bien prés d’etre centrale , .amp; que Ie dia-da p apparent de la lune eft moindre que celuinbsp;gjj ^lell; ce qui pent arriver ft, au temps de l’é-, la lune eft ia plus élolgnée de la terrenbsp;¦ ‘ ft peut, amp; ,le foleil Ie plusproche. L’éclipfe


-ocr page 100-

C)1 RéCRÉATIONS Mathématiques. commence a briller: il paroït plus vif vers Ie bord fnbsp;amp; va en diminuant de vivacité, a mefure qu’dnbsp;s’en éloigne. On eft porté a croire que ce cerd^nbsp;eft formé par 1’atmofphere lumineufe qui envi^nbsp;ronne Ie foleil : ori a auffi conjefturé qu’il eft pro'nbsp;duit par la réfraftion des rayons dans 1’atmo'nbsp;fphere de la lune : enfin on 1’a attribué a la dif'nbsp;fradion de la lumiere. Mals on dolt voir a cett6nbsp;occafion les Mémoires de l’Académie des ScieH'nbsp;ces, années 1715 amp; 1748.

PROBLEME XX.

Mefurer la. haiiteur des Montagues.

N peut mefurer la hauteur d’une montago^ par les regies ordinaires de la geometrie; cat»nbsp;fuppofons. une montagne dont on veut fqavoirnbsp;y, hauteur perpendiculaire au deffus d’une ligne ho'nbsp;fig- 9- rizontale donnée. Mefurez, ft vous en avez I*nbsp;commodité , dans la plaine voifine, une ligi’^nbsp;horizontale AB , qui foit dans Ie même plan vet'nbsp;tical avec Ie fommet S de la montagne. Pldnbsp;grande fera cette ligne, plus votre melurenbsp;exatle. Après cela , aux deux ftations A , B ,nbsp;furez les angles SAE, SBE , qui font les hautei’^nbsp;apparentes fur 1’horizon du fommet S , vu de Anbsp;de B. On fqait, par la trigonometrie reftiligf^lnbsp;trouver dans Ie triangle reftangle SEA, Ienbsp;EA , ainfi que la perpendiculaire SE, ou l’élé''^nbsp;tion du fommet S fur AE prolongé.


PI.


Concevez la verticale S F H tirée amp; coupt*.


la ligne BE en F. Comme, dans ces fortes


de


inenfions, 1’angle ESF, formé par cette vertier


le


SFH, amp; paria perpendiculaire SE, fera pte'4


-ocr page 101-

^effus de la furface fphérique oü font fitués

Astronomie et Géographie. 95 ^ujours extrêmeinent petit , St-Jort au deffousnbsp;Un degré , on peut regarder les lignes SE , SF,nbsp;^oninie égales'entr’elles (a). D’un autre coté , lanbsp;'§ne FH , comprife entre la ligne AE amp; la fur-Iphérique CA , eft vifiblement la quantiténbsp;^nt Ie vrai niveau eft au deffous du niveau appa-, dans une longueur cotpme AF, ou , plusnbsp;®’^dlt;ftement, dans une longueur moyenne entrenbsp;amp; BF : c’eft pourquoi prenez la longueurnbsp;. ®yenne entre AE amp; DE, qui different peu denbsp;Sc BF, Sccherchez, dans Ia table des diffé-entre les niveaux apparents amp; véritables,nbsp;. bauteur qui répond a cette diftance moyenne ;nbsp;'°utez-la a la hauteur trouvée SE ou SF : vousnbsp;SH pour hauteur corrigée de la montagne,

les

Points A , B. pill , fi l’on f9ait de combien cette furface eftnbsp;^ievée que celle de la mer, on fqaura denbsp;'^n Ie fommet S de la montagne eft plusnbsp; Ie niveau de la mer.

Autre. Maniere.

ii

^n peut trouver des difficultés a établir une ^§ne horizontale , dont la direftion fe trouvenbsp;*tls Ie même plan vertical avec Ie fommet de lanbsp;b'nntagne. Dans ce cas, il vaudra mieux procé-'’«ainf,.

Dacez votre bafe dans la fituation la plus com-oe pour qu’elle foit horizontale. Nous fuppo-

n® différeront pas même d’une dix-mil' füpp V Is eas oü eet angle feroit d’un degré; ce quinbsp;pills dnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;diftance des Rations a la montagne, de

“e 50000 toifes.


-ocr page 102-

94 Récréations Mathématiques.

Tons que ce folt la ligne ab ; que ƒ c foit Ia petquot; pendiculaire tirée du fommet ƒ fur Ie plan bori'nbsp;zontal paffant par la ligne ab ^ amp; c Ie point auque^nbsp;PI. 5»nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;rencontré par cette perpendiculaire *

fig. 10. en concevant les lignes ac ia bc tirées a ce point? on aura les triangles fac,fbc, reélangles ennbsp;amp; l’on trouvera ces angles, en mefurant des pointsnbsp;a ia bles hauteurs apparentes de la montagne fnfnbsp;1’horizon : on mefurera pareillement les angle*nbsp;f ab ^ fba, dans Ie triangle afb.

Maintenant, puifqii’on connoitra dans Ie trian' glefab les angles f ab , fb a , ainfi que Ie cöt®nbsp;a b, on déterminera aifément, par la trigonometrienbsp;reéliligne , un des cótés, par exemple fa. Ce cötenbsp;étant déterminé, on trouvera pareillement dans 1®nbsp;triangle acf reddangle en c, dont 1’angle facnbsp;connu , on trouvera , dis-je , Ie cöté a c , amp; 1*nbsp;perpendiculaire ƒc. On procédera enfuite coiniiienbsp;dans la méthode précédente , c’eft-a-dire qu’o'Jnbsp;cherchera quelle eft la dépreflion du niveau ,rée*nbsp;au deftbus du niveau apparent , pour Ie nombrenbsp;de toifes que comprend la ligne rzc, amp; on 1’ajoU'nbsp;tera a la hauteur fc : la fomme fera la hauteur di*nbsp;point ƒ au deflus du niveau reel des points a ,

Exempk. Soit la longueur a b horizontale , 2000 toifes; 1’angle fab.^ de 8o degrés 30 f”']nbsp;nutes; Tangle fba, de 85 degrés 10 minute*/nbsp;conféquemment Tangle bfa fera de 14 degf^^nbsp;20 minutes. Au moyen de ces données, on troi*'nbsp;vera dans Ie triangle afb, Ie cóté fa de8o4,nbsp;toifes. D’un autre cóté , que Tanglef ac diii et^nbsp;inefuré, Sc trouvé de 18 degrés ; 011 trouvera,

Ie calcul trigonométrique, Ie cóté ac de 7ÓO toifes ; amp; enfin la perpendiculaire ƒ c fur Ie p'^’’nbsp;horizontal paflant par ab, fe trouvera de

-ocr page 103-

Astronomie èt Gêographie. 95 *öifes, D’un autre cóté, la dépreffion du niveaunbsp;au deffous du niveau apparent, a la diftancenbsp;7655 toifes, eft de 8 toires 5 pieds: ajoutonsnbsp;nombre a celui déja trouvé pour la hauteur/c ,

^ nous aurons 1494 toifes 5 pieds, ou 2496 toifes la hauteur réelle de la inontagne propofée.

Remarque.

Lorsqu’on emploiera 1’une ou Tautre de ces J^'ethodes, fi la montagne dont on mefure la hau-

i une diftance confidérable, comme de pi. 5, j,^ou 20 mille toifes ; comme alors fon fommetfig. Hinbsp;fort peu élevé fur l’horizon, il faudra corrigernbsp;. nanteur apparente , en ayant égard a la réfrac-'^'^5 de la maniere fuivanre ; car autrement il cnnbsp;pUrroit réfulter une erreur trcs-confidérable dansnbsp;^ niefure cherchée : on Ie fentira , en faifant at-que Ie fommet C de la montagne BC eft:nbsp;rayon de lumiere EGA, qui n’eft pasnbsp;Ce /nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;5 mais qui eft une courbe , amp; qu’on juge

nniinet C en D , fuivant la diretlion de la tan-^ente ^ courbe ACE , qui, dans Ie petit ^ pace AC , peut étre regardée comme un are denbsp;^ Ainli l’angle DAB de la hauteur apparentenbsp;/a montagne , excede la hauteur a laquelle pa-'/roit fon Ibmmet, fans la réfraélion de la quan-ie^ l’angle CAD , qu’il faut determiner. Ornbsp;cj^^^^nve que eet angle CAD eft, a bien peu danbsp;Con •nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ moitié de la réfracfion qui

il nbsp;nbsp;nbsp;n la hauteur apparente DAB ; ainfi

^ns de tout Ie monde, la réfraftion qui répond 'ntnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;apparente du fommet de la

^goe , 5c óter la moitié de cette hauteur:

^'^ain ohercher dans les tables qui font entre les

a 1

Rio


-ocr page 104-

96 Récréations Mathématiques.

Ie refte fera celle du fommet de la montagne f telle qu’on l’auroit eue fans la réfraftion.

Suppofons, par exemple, que Ie fommet de 1* montagne, vu de 10000 toifes, parut élevé d®nbsp;5 degrés; la réfraftion qui convlent a 5 degrés»nbsp;eft de 9' 54quot;, dont la moitié eft 4' 57quot;: voU*nbsp;óterez de 5°, amp; vous aurez 4° 55' 3'^ que voU^nbsp;emplolerez comme hauteur réelle.

On voit par-la que, pour procéder suremefquot;^ dans une pareille dimenfion, il faut choilir d^^nbsp;ftat’ions qui ne foient qu’a une diftance peu coU'nbsp;fidérable de la montagne, enforte que fon fomrn^^nbsp;parolffe a une elevation de plufieurs degrésnbsp;l’horizon. Sans cela, la variété des réfraélions»nbsp;qui font affez inconftantes prés de l’horizon ,nbsp;tera beaucoup d’incertitude fur cette mefure.

Nous parlerons ailleurs d’une autre rnéthod^ pour mefurer les hauteurs des montagnes. Celle-f'nbsp;emploie Ie barometre, amp; fuppofe qu’on puid^nbsp;monter a leur fommet. Nous donnerons niêu’^nbsp;une table des hauteurs des principales montagu^^nbsp;de la terre au delTus du niveau de la mer; noi*^nbsp;voulons dire de celles oü il a été poflible d’obl^’’'nbsp;ver. II nous fuffira de dire ici, qu’on a trouvénbsp;les plus hautes montagnes de l’univers, du inoi*’^nbsp;de la partie de notre globe qui a été jufqu’a pf^,^nbsp;fent acceffible aux fqavants, font lituées aux eu''*nbsp;rons de l’équateur ; amp; c’eft avec raifon qu’i’’’nbsp;hiftorien du Pérou dit qu’elles font aux montag*^^nbsp;de nos Alpes amp; de nos Pyrénées , commenbsp;tours amp; les clochers de nos villes font aux édid*^^*nbsp;ordinaires. La plus haute connue jufqu’a cenbsp;ment, eft celle de Chimboraqo au Pérou , tbjinbsp;32ZO toifes d’élévation perpendiculaire au ded^nbsp;du niveau de l’Océan.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

Cour’’®

-ocr page 105-

Astronomie et Géographie. 97

, Comme toutes les montagnes connues de notre turope atteignent peine les deux tiers de lanbsp;l^auteur de ces maffes énormes, on peut juger par-® de Ia fauffeté de ce que les anciens, amp; quelquesnbsp;j^odernes , cotnme Kircher, ont débité fur lanbsp;'^Uteur des montagnes. Si on les en croit , Ienbsp;Ethna a 4000 pas géométriques de hauteur;nbsp;tnontagnes de la Norwege, 6000 ; Ie montnbsp;^®nius, Ie Pic des Canaries, 10000; Ie moncnbsp;de la Lune en Afrique,

montagnes

Atl

5ooo • Ie mont Athos, 20000 ; Ie mont Caffius, ^00. On pretend avoir trouvé cela par la lon-de leur ombre : mais rien n’eff plus deftituénbsp;vérité ; amp; fi jamais quelque obfervateur montenbsp;\ ^ montagnes, ou mefure géométriquementnbsp;hauteur, il les trouvera fort inférieures auxnbsp;^^Utagnes du Pérou, comme il eft arrivé au Picnbsp;Canaries, qui, mefuré géömétriquement parnbsp;^oif ^^“dlé , a été trouvé n’excéder guere zioo

^oit encore par-la, que la hauteur des mon-^ S es les plus élevées eft très-peu de chofe , en f ^paraifon du diametre de la terre , amp; que lanbsp;lihl ’quot;dguliere de notre globe n’en eft point fen^nbsp;®inent altérée ; car Ie diametre moyen de lanbsp;d’environ 6^83000 tplfes: ainfi , en fup-j Atit la hauteur d’une montagne égale a 3500nbsp;ce ne fera qu’une 1880^ partie du diame-de la terre ; ce qui eft moindre que l’élévationnbsp;dialnnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;de fix pieds de

fome ni^


-ocr page 106-

58 RicRÉATiONS Mathématiquks. PROBIÊME XXI.

Mtiniere de connoUre les ConJlelLations.

PouR apprendre è. connoitre Ie ciel , il faU* d’abord fe pourvoir de quelques bonnes carte^nbsp;céleftes , au moins d’un planifphere affez graii“nbsp;pouF y diftinguer facdement les étoiles de la pr®'nbsp;miere amp;c feconde grandeur. I'Tous indiquerons, ^nbsp;la fin de eet article , les ouvrages les meilleursnbsp;ce genre.

Muni d’iine de ces cartes, amp; de celle qui ren' ferme Ie pole boreal, vous vous tournerez versnbsp;PI. ^,nord , amp; vous comroencerez a chercher la grand®nbsp;fig. 12. Ourfe, vulgairement appellee Ie Chariot. Elle

facile a connoitre, car elle forme un des groups* les plus remarquables qui folent dans Ie ciel, p^'’nbsp;fêpt étoiles de la feconde grandeur, dont quatf®nbsp;forment un quarré irrégulier , amp; trois autresnbsp;prolongation en forme de triangle fcalene trés'nbsp;obtus. quot;D’ailleurs la comparaifon de la figure d®nbsp;ces fept étoiles, préfentée par la carte, vous f^’’*nbsp;facilement reconnoitre dans Ie ciel celles quinbsp;correfpondent. Lorfque vous aurez connu ces I^P''nbsp;étoiles principales, vous examinerez fur la cad®nbsp;les configurations des étoiles voifines qui apP^quot;^quot;nbsp;tiennent i Ia grairde Ourfe, amp; vous apprendf®^nbsp;^ reconnoitre par-la les autres étoiles moinsnbsp;fidérables qui compofent eette conftellation.

De la eonnoiffance de la grande Ourfe ? paffe facilement a celle de la petite Ourfe ; car 'nbsp;Fle. i2.r^’y ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;’ coRRTie vous Ie verrez pa/quot; *

carte f une ligne droite par les deux du quarre la grande Ourfe les plus éloignées de la quei'® ’nbsp;OU les deux antérieures; cette ligne ira paffer

-ocr page 107-

Astronomie et Géographie. $9

prés de 1’étoile polaire , étoile de la grandeur, feule auffi confiddrable dans un efpace affeznbsp;S^and. Peu loin d’elle, font deux autres étoilesnbsp;la le amp; 3« grandeur, qui, avec quatre autresnbsp;peu moindres, forment une figure fort appro^

^hante de celle de la grande Ourfe , mais plus P^dte. C’eft-U ce qu’on appelle la petite Ourfe ,

^ont on.apprendra i connoitre les autres étoiles, la même maniere qa’on a fait pour celles de lanbsp;Sfande Ourfe.

Menez maintenant une ligne droite par celles PI. 5, étoiles du quarré de la grande Ourle la plus %• '4nbsp;j!'^'fine de la queue, amp; par 1’étoile polaire ; cettenbsp;jStte vous conduira a un groupe fort remarquable,nbsp;cinq étoiles, en /\/\ fort évafé: e’eft la Cönllel-de Caffiopée , dans laquelle parut en 1571nbsp;nouvelle étoile trés - brillante , qui s’afFoiblitnbsp;'^diite peu aprèsamp; difparut entiérement.

teil

-ygne , remarquable par une étoile de la pre-

, après cela , vous tirez a travers cette conf-, ‘^^tion une ligne perpendiculaire i la ligne ci-, ®ffus , elle vous conduira, d’un c6té , une affez étoile qui eft au dos de Perfée, amp; qu’onnbsp;Algtnib ; amp;c del’autre , a la conftellation Fig. i?.

ere grandeur. Prés de Perfée , eft la brillante la Chevre , étoile de la premiere grandeur ,

^Ppellée Capdla, qui fait partie de la conftellation ^ Cocher.

^ Elécrivez enfuite une ligne droife par les deux ' ernieres de la queue de la grande Ourfe, vousnbsp;tiverez dans Ie voifinage d’une des plus brillantesnbsp;1 du ciel: c’eft ArBurus , qui fait partie de Fig. 16.

Ui

^nftellation de Bootes, fgjj saidera ainfi fucceffivement de la connoii-des étoiles d’une conftellation, pour trouver

Gij


-ocr page 108-

lOO RiCRÉATIONS MATHÉMATIQUES. fes voifines. H nous fuffit d’avoir indiqué la méthode ; car on fent aifément que nous ne pouvonsnbsp;pas ainfi parcourir tout Ie ciel; mais il n’eft pointnbsp;de bon efprit qui ne puifle, dansune nuit, appre»'nbsp;dre de cette maniere a connoitre une bonne partienbsp;du ciel, OU du moins les principales étoiles.

Les anciens n’ont connu, ou, pour mieux diregt; n’ont enregiftré dans leurs catalogues, que lOi*nbsp;étoiles fixes, qu’ils diviferent en 48 conftella-tions; mais leur nombre eft bien plus confidérable»nbsp;même en fe bornant a celles qui font perceptiblesnbsp;a la vue fimple. M. l’abbé de la Caille en a obfervenbsp;194Z dans I’efpace coinpris entre Ie tropique dnnbsp;Capricorne Sc Ie póle auftral, de partie defquelle*nbsp;il a forme de nouvelles conftellations. Or eet el-pace eft a toute Ia fphere, environ comme 3 a lO •'nbsp;ainfi je penfe qu’on peut fixer a environ 6500,nbsp;nombre des étoiles fixes vifibles a l’oeil nu. C’eftnbsp;au refte une pure illufion , qui fait juger au prC'nbsp;mier coup d’oeil qu’elles font innombrables ; car ?nbsp;qu’on prenne un efpace renfermé entre quatre,nbsp;cinq OU fix étoiles de la qu grandeur, ^nbsp;qu’on elTaye de compter celles que comprendnbsp;eet efpace , on n’y trouvera pas grande difficult^ gt;nbsp;Sc l’on pourra fe faire par-la un apperqu de le*^^nbsp;nombre total, qui n’excédera pas beaucoup cefi‘*nbsp;ci-deffus.

On divife les étoiles en étoiles, de la premi^’’^ grandeur , de la feconde , de la troifieme,nbsp;jufqu’^i celles de la 6®, qui font les plus petite*nbsp;quel’oeilnu puifle appercevoir. II y en a 18nbsp;la premiere grandeur , 70 de la feconde, zoo d^nbsp;la troifieme , 452 de la quatrieme, amp;c.

Quant aux conftellations, Ie nombre de celle* communérnent reconnues, eft de 63, dont ^5

-ocr page 109-

Astronomie et Géographie. ioi

®Ppartlennent a 1’hémifph ere boreal , i z au zo-dia - nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^


jaque ^ jgg 26 autres a l’hémifphere auftral.


allons en donner ici Ie catalogue , avec Ie ^nibre des étoiles dont chacune eft compofée,nbsp;leur grandeur relative.

^^ble des constellation's.

Conjlellations feptentrionales.


4:-

s-iO

0

n

n

' 0

f»-

er.

Cta

'R?

2

2

2

2

2

a

5S

a

a

a

s

R

gt;


petite Ourfe grande Ourfenbsp;^e Dragonnbsp;^éphée . .nbsp;Caffiop ée .nbsp;Perfée . . .

Le Charretier Le Bouvier.nbsp;Hercule . .

1-e Cygne . Andromedenbsp;^e Trianglenbsp;Chevelurenbsp;Bérénice .nbsp;Couronne


de


G iij


-ocr page 110-

ïoi Rïcréations Mathématïquis.

Cenpdlatiofns feptcntrionaUs.

4^

o

flgt;

s

a

S-

R

gt;

CfQ

La Lyte ....

. i'j I 02

I

7

4

ï6 Pégafe.....

.23 nbsp;nbsp;nbsp;043

6

3

7

17 Le petit Cheval

4000

4

0

0

18 Orion.....

. 56 nbsp;nbsp;nbsp;2nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4

16

11

19

19 nbsp;nbsp;nbsp;petit Chien .

. 10 I 0 I

0

3

20 Le Serpentaire .

. 30 0 I 7

9

10

3

21 Le Serpent . ,. .

. 35 nbsp;nbsp;nbsp;0 I 7

7

2

Cpnjlcllatlons méridionales.

L’Aigle ....

. 27 Q I 6

I

5

i4

23 Anti-noiis....

. nbsp;nbsp;nbsp;Q Q 6

2

1

ó

24 La Flecbe . . .

. nbsp;nbsp;nbsp;8 Q Q 0

3

1

4

ly Le Dauphin . .

. ÏO Q 0 nbsp;nbsp;nbsp;5

0

i

4

Signes

du Zodiaque.

26^ Le Bélier . . .

. 19, 0 nbsp;nbsp;nbsp;0nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3

I

2

27 Le Taureau . .

. 48 I I 5

8

2.0

13

a8 Les Geimux . .

• ?4 nbsp;nbsp;nbsp;0nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4

7

9

gt;9 L’Ecreviffe . . .

. 32 0 0 2

4

6

jCJ

50 Le Lion ....

. 43 nbsp;nbsp;nbsp;2nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;5

13

7

i4

LaVierge . . .

•45. I 0 nbsp;nbsp;nbsp;5

6

11

2,2

\% La Balance. .

. 14 0 2 I

8

2

t

-ocr page 111-

14

12

51

41

20

I

I

9

10

11

3

0

2

7

8

8

5

0

0

4

I

7

16

0

0

4

7

23

8

0

0

I

6

19

10

'ridionaks.

0

2

7

14

5

I

I

0

6

29

5

3

0

0

4

4

4

I

I

1

5

4

8

0

1

0

2

13

9

4

0

0

0

8

I

2

0

0

4

1

2

I

1

0

0

9

2

0

0

I

3

8

2

0

0

2

0

9

0

I

I

7 :

10

^3

7

3

2

5

7

16

9

2

0

0

2

11

7

0

0

0

0

4

7

2

0

3

0

4

2

6

G

iv

La Baleine .... 29

L’Eridan.....44

Lievre .... 13 grand Chien . . 19

L’Hydre.....29

“^3 LaTaffe.....11

'^4 Le Corbeau ... nbsp;nbsp;nbsp;8

^5 Le Poiffon auftral. 12 Le Phoenix . . .

LaColombe . .

Le Navire Argo Le Centaure . .

. j Le Loup.......

La Couronne auftr. 13 nbsp;nbsp;nbsp;00

La Grue ..... 15 o 3


-ocr page 112-

104 Récréations Mathématiques. Conjlellations méridiona.ks.

ere

n

0

4^

n

0

(i

93

gt;

S

2

2

»

Ss

ö

f';.

S-

r'a

R

R

R

P

's

.¦gt;

I

0

4

10

0

0

0

3

3

0

0

0

0

I

3

0

0

4

0

0

3

0

0

I

a

0

0

5

I

0

I

2

I

6

6

0

0

6

3

0

4

0

3

I

0

0

9

0

0

0

0

0

I

11

0

53 nbsp;nbsp;nbsp;Hydrus.....15

54 nbsp;nbsp;nbsp;La D orade....nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;6

5 5 Le PoifTon volant. 4

56 nbsp;nbsp;nbsp;La Mouche ...nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4

57 nbsp;nbsp;nbsp;Le Triangle auftral 4

58 nbsp;nbsp;nbsp;L’Autel ..... 6

59 nbsp;nbsp;nbsp;Le Paon ..... 16

60 nbsp;nbsp;nbsp;L’Indien .....15

61 nbsp;nbsp;nbsp;Le Toucan. ...nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;8

él Le Caméléon . . nbsp;nbsp;nbsp;9

63 Apus , OU rOifeau

d’lnde ..... 12

Nous n’entrerons pas ici dans des détails phyl*' ques fur les étoiles ; nous les réfervons pournbsp;autre endroit, oü nous parlerons de leurs difla’’'nbsp;ces , de leurs grolTeurs, de leur mouvement, ^nbsp;de plufieurs autres objets relatifs a cette inatietc gt;nbsp;comme les étoiles nouvelles, les étoiles change^i’-tes ou périodiques, amp;c.

Les meilleures cartes céleftes ontété long-terfp^ celles de VUranométrie de Bayer, ouvragenbsp;blié en 1603 , in-fol., amp; qui a eu de noinbreule*nbsp;editions. Mais ces cartes ont cédé la place a cellek

-ocr page 113-

‘Nation inftruClive fur la maniere de connoitre ciel.

Comme la connoiflance des conftellations amp;

Astronomie et Géographie. 105 Riagnifique Atlas ccUjle de Flamftéed, donnénbsp;1719, a Londres , in-fol. Un aftronome pra-1‘que ne peut pas fe paffer de eet ouvrage. Parminbsp;autres cartes ou planifpheres, on a eflimé cellesnbsp;Hae Ie p, Pardies donna en 1673 , fix feulllesnbsp;i^^gnifiquement gravées par Duchange. On a auffinbsp;ƒ^ deux planifpheres de M. de la Hire, en deuxnbsp;j^'^dles. Le graveur Anglois Senex, a donné pareil-^^'ïient deux nouveaux planifpheres, d’après les ob-j®^''ations de Flamftéed , 1’un en deux feuilles, ounbsp;deux hémifpheres font projetés fur le plan denbsp;.^'luateur, l’autre oü lis font projetés fur le plannbsp;^’écliptique. Au défaut de ïAtlas célejle denbsp;'arnftged, on ne peut guere fe pafler de 1’un denbsp;planifpheres. Lesaftronomesmodernes, M. denbsp;^faille fur-tout, ayant ajouté dans I’hemifpherenbsp;’^quot;'¦al un aflez grand nombre de conftellationsnbsp;anciennes , on a forme en conféquence denbsp;j^^'^'^eaux planifpheres. Tel eft celui de M. Ro-5 en deux feuilles, oü le fond du ciel eft lavénbsp;“'eu , enforte que les conftellations s’en déta-j bien. II eft formé d’après les obfervationsnbsp;plus modernes, amp; eft accompagné d’une ex-

étoiles du zodiaque eft. la plus importante aux ''onomes, parceque cette bande circulaire eft

dl

3(1:

des planetes, Senex, dont nous avons ^ ci-deflus, donna , il y a une quarantainenbsp;qnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, le Zodiaque. itoili, d’après les obferva-

de cle Flamftéed ; amp; , comme il étoit difticile procurer a Paris , le fieur Dheuland , gra-eq donna, plufieurs années après, c’eft-a-dirgnbsp;^755, une nouvelle edition , avec les reèlift-


-ocr page 114-

RÉCRiATIONS MATHÉMATIQUES. cations que nécellltoit Tinfervalle de temps écoul^nbsp;depuis 1’édition de celui de Senex. II fut dirig^nbsp;dans ce travail par M. de Seligny, jeune officie^nbsp;de la Compagnie des Indes. Le Zodiaque dsnbsp;Dheuland eft accompagné d’un catalogue détaill^nbsp;des étoiles zodiacales, avec leurs longitudes ^nbsp;latitudes réduites i l’année 1755. Ce catalogi'^nbsp;comprend 924 étoiles. II eft vrai que fon auteur gt;nbsp;pour les rendre plus utiles aux obfervations nauti'nbsp;ques, a donné a fon Zodiaque lo degrés de lati'nbsp;tude de chaque cóté de 1’écliptique. II eft aifé dsnbsp;voir, par ces détails , que quand on ne pofTedenbsp;pas l’Atlas célefte de Flamftéed, on ne peutnbsp;difpenfer d’avoir au moins le Zodiaque Sc le Ca'nbsp;talogue de Dheuland, ou plutót de Seligny , ^nbsp;même que la poffeffion du premier ouvrage n’af'nbsp;franchit pas de la néceftité d’avoir le dernier,

On annonce en ce moment une nouvelle édi' tion de VAtlas de Flamftéed , réduite au tiers d^nbsp;la grandeur de 1’original, avec un planifphef®nbsp;des étoiles auftrales obfervées par M. 1’abbé de 1*nbsp;Caille. M. Fortin , ingénieur pour les globes»nbsp;(rue Saint-Jacques) qui eft l’auteur de eetnbsp;vrage , a réduit les pofitions des étoiles a l’ann^^nbsp;1780; il y a auffi ajouté une carte des étoiles'nbsp;qui montre les différentes figures qu’elles font y ^nbsp;leurs différents alignements, Cette derniere ƒnbsp;très-commode pour apprendre a connoitre lenbsp;enfin c’eft un préfent utile que M. Fortin fait ai*^nbsp;aftronomes, vu la médiocrité du prix de cenbsp;vel Atlas, qui ne couttera que 9312 livres.

-ocr page 115-

Astronomie et Géographie. 107

CHAPITRE II.

£

terne

^Pojition fommaire des pnncipales vérités de rAjlronomie phyjique , ou du Syjlênbsp;de Pl/nivers.

I ^ ii’y a plus aujourd’hui de partage , entre les Phyficiens éclairés , fur la dilpofition des pla-(jy Soleil. Tous ceux qui font en état denbsp;, les preuves déduites de l’aftronomie amp; de lanbsp;.y*gt;que , reconnoiffent que Ie foleil occupe Ienbsp;d’un efpace immenfe, dans lequel tournentnbsp;de lui, a dilFérentes diftances , Mercure ,nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;; la Xerre, fans ceffe accompagnée de la

’ nbsp;nbsp;nbsp;de fes quatre lunes ou

a^^'otes; Saturne, environné de fon anneau, Sc de fes cinq fatellltes ; un très-grandnbsp;Irgnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;de cometes, qu’on a démontré n’ê-

ji] des planetes dont Torbite eft extrêmement

pas un eerde, mals elle eft une ellipfe ^ OU moins allongée, dont eet aftre oecupenbsp;foyers j enforte que, lorfque la planetenbsp;® 1’extrémité de 1’axe au-dela du centre, ellenbsp;ij, * plws grande diftance du foleil: elle en eftnbsp;e)jt^?’^^/aire Ie plus prés, lorfqu’elle eft a l’autrenbsp;de ce même axe. Cette ellipfe, au refte,nbsp;1*5^ fort allongée : celle que décrit Mercurenbsp;avj ^Plus de toutes, car la diftance de fon foyernbsp;cinquieme de fon axe. Celle denbsp;Ps eft prefque un eerde, IDans 1’orbite de la

lol • nbsp;nbsp;nbsp;de chacune des planetes autour du

plus

n’eft lgt;as un eerde . mais elle eft une elliofe

-ocr page 116-

lo8 RiCRéATlONS Mathématiques.

Terre, la diftance du foyer au centre n’eft qn® d’environ un jye Jg 1’axe,

fig. 17

planete , du Soleil, par exemple , étoit une

Deux loix fameufes , Sc donf la découverte niérite rimmortalité au célebre Képler , regie'’*’nbsp;les mouvements de tous ces corps a l’entour di*nbsp;foleil. La premiere de ces loix eft relative aiquot;^nbsp;mouvements d’une planete , dans les différef'*nbsp;points de fon orbite elliptique. Elle confifte en c®nbsp;que cette planete s’y meut tellement, que 1’aire cjU®nbsp;décrit Ie rayon vefteur, c’eft-a-dire la ligne co^'nbsp;tinuellement tirée du foleil a la planete, croit utquot;'nbsp;formément dans des temps égaux , ou ell toujoquot;'^nbsp;proportionnelle au temps; enforte, par exempli ’nbsp;que li la planete a employé 30 jours a fe mouvo'’nbsp;, de A en w, Sc 20 a Ie mouvoir de w en , l’aif®nbsp;mixtiligne AStt, fera a l’aire mixtiligne ttS/»nbsp;comme 30 a 20; ou AS^r a AS/», comme 30^nbsp;50 ou 3 a 5. Ainfi , dans un temps double, cet'^nbsp;aire eft double , Sec; d’oü il fuitque, lorfquenbsp;planete eft la plus éloignée , elle a une moiquot;*nbsp;grande viteffe fur fon orbite. Les anciens étoie”*'nbsp;dans Terreur, lorfqu’ils penfoient que ce retard^'nbsp;ment qu’ils remarquoient dans Ie mouvement

apparence optique ; ce retardement eft inoquot;’^ reel, moitié apparent.

La feconde loi découverte par Képler, eft qui regie les diftances des planetes au Soleil» ^nbsp;leurs temps périodiques ou les temps de leursnbsp;volutions. Suivant cette loi, les cubes des dift^*^^nbsp;ces moyennes de deux planetes au Soleil , anbsp;tour duquel elles font leurs revolutions , foquot;’nbsp;jours entr’eux comme les quarrés des temps P^^nbsp;riodiques ; ainfi , fi les diftances moyennesnbsp;deux planetes au Soleil font doubles Tune

-ocr page 117-

Astronomie et GiocRAPHiE. 109 ^ 3utre, les cubes de ces diftances étant commenbsp;* ^ 8 , les quarrés des temps périodiques (èrontnbsp;^omme i a 8, amp; conféquemment les temps eux-’*|^nies feront entr’eux comme i a la racine quar-de 8.

j Cette regie s’obferve non-feulement a l’égard planetes principales, celles qui tournent au-j?*!! du foleil, maïs encore a l’égard des planetesnbsp;J^ondaires qui tournent autour d’une planete prin-pale, comme les quatre fatellites de Jupiter au-5 de Jupiter , amp; les cinq de Saturne autour denbsp;^*tUrne. Si la Terre avoit deux lunes, elles obfer-'J'ient entr’elles cette loi, par une néceffité mé-

c’quot;'- nbsp;nbsp;nbsp;,

deux loix , d’abord démontrées par les ob-t^^^^^'ons de Képler, Tont enfuite été par New-jjj ’ d’après les principes amp; les loix du mouve-dé * amp; il feut n’être pas en état de fentir une bip ^'iftration, pour fe refufer a des vérités auffinbsp;^^tablies.

plus remarquable fur chacun des corps cé-

ï j allons maintenant préfenter ce qu’il y

1 nlii,. ----------- i_i_ r._ _i_______ j„______

4 nbsp;nbsp;nbsp;^'•d oous font connus, en commenqant par

'lue

^ de la Divinité.

^l^ll. Celui qui, témoin de ce curieux tableau, ^ l^ta pas frappé, doit être mis au rang de cesnbsp;j- ftupides , dont l’ame eft Incapable de toutnbsp;^'^diï^ent réfléchi fur les oeuvres les plus magnili-

I. Du Soldi.

vlvj(j nbsp;nbsp;nbsp;chaleur , c’eft lui qui éclaire amp; qui

planetes qui lui font fubordon-'cue feroit Ie globe que nous habitons , fans

Soleil eft , comme nous l’avons dit, placé ln,^. d'eu de notre fyftême : fource également denbsp;dt de chaleur , c’eft lui qui éclaire amp; quinbsp;nóp ®_^Outes les planetes rtm lm font- fiibordon-


-ocr page 118-

jio Recreations Mathématiques.

fes influences bénignes! Car fi la privation de lumiere, pendant unepartie de la revolution diurn®nbsp;de la terre, commence a plonger la nature da^*nbsp;Fengourdiflement, quel feroit celui oü la jettero'*-l’abfenceabfolue du foleil? La terre ne feroit qu’'^”nbsp;bloc , dont la dureté furpalTeroit celle des marbf^*nbsp;amp; des matieres les plus dures que nous connoi^'nbsp;fions ; nulle vegetation , nul mouvement pofllble •nbsp;«11e feroit enfin Ie fejour des ténebres, du repos ^nbsp;-de la mort. Auffi ne peut-on refufer au Soleil **nbsp;premier rang parmi les êtres inanimés; amp;: fi l’®’’nbsp;pouvoit excufer 1’erreur d’adrefler a la creaturenbsp;hommages uniquement dus au Créateur , on fero'*nbsp;tenté d’excufer Ie culteque rendoient au Soleflnbsp;anciens Perfes, amp; que lui rendent encore lesnbsp;bres leurs fuccefleurs , amp; quelques peuples de 1’^*nbsp;mérique.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

Le Soleil eft un globe de feu ou enflamtu^? dont le diametre égale a pen prés cent 11 foisnbsp;de la Terre, ou eft a peu prés de 333 mille lieii^L’nbsp;fa furface eft conféquemment 12321 fois aiigt;’‘nbsp;grande que celle de la Terre, amp; fa maffe 1367^3.*nbsp;'fois auffi grande. Sa diftance a la terre eft,nbsp;vant les obfervations les plus récentes, d’eovif^''nbsp;21600 demi-diametres de la Terre, ou d’envir^’nbsp;trente-deux millions quatre cents mille lieues.

Cette maffe énorme n’eft pas abfolument pos: les aftronomes modernes lui ont decoU''nbsp;un mouvement par lequel il tourne , en 2^

12 heures autour de fon axe. Ce mouvement fait fur un axe incline au plan de l’éclipt'ff'^ inbsp;d’environ 70 A , enforte que réquateur dunbsp;gft incline a 1’orbite de la Terre de cette

quantité, nbsp;nbsp;nbsp;,

c-. C’eft pat 3e moven des tachès dont la

-ocr page 119-

Astronomie et Géogra-phie. rii

Soleil eft couverfe en certains temps , qu’on * découvert ce phénomene. En eifet, on remarquenbsp;^uelquefois avec Ie télefcope , fur Ie difque dunbsp;, des taches obfcures, de forme ordinaire-très-irréguliere , Sc fouvent aflez permanen-pour durer des mois entiers. Ce fut Galilée Ienbsp;P’'®mier qui fit cette découverte; amp; par elle ilnbsp;^^tta un coup mortel a l’opinion des philofophesnbsp;to temps, qui, marchant fur les traces d’Arif-té ^ ’ téputoient les corps céleftes des corps inal-^J^bles. II obferva en différents temps, Sc a diffé-j reprifes , de groffes taches fur Ie difque dunbsp;; il lej vit s’approcher toujours, dans unnbsp;1^ fens Sc prefque en ligne droite, d’un desnbsp;5 enfuite difparoitre, puis reparoitre au bordnbsp;j^^Pofé jnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;il conclut que Ie Soleil avoit un

Qj ttVerrient de revolution autour de fon centre. jj'^J^'tiarque que ces taches emploient xf joursnbsp;^ ^eures pour revenir au même point du difquenbsp;fuif ^ commence de les obferver; d’oü il ré-tiUe ?^''elles mettent 15 jours 12 heures fairenbsp;[^'^°*tition complette (a) , Sc conféquemmentnbsp;Vq( 5 ^oleil met 25 jours 12 heures è faire fa ré-j^^’On autour de fon axe.

^ol nbsp;nbsp;nbsp;de-la , qu’un point de 1’équateur du

V}j*d , fe meut quatre fois Sc un tiers environ plus ,qu’un point de Tequateurde la Terre, em-par fon mouvement diurne; car la circonfé-

gt; SoigM* de cette différence eft que, pendant que ffirtg . t revolution complette fur fon axe , lanbsp;^5 dgjnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;meut dans fon orblfe, s’avance d’environ

fdu même cdté ; ce qui fait qu’il faut que la tache spviron ji; oegrés pour fe replacerdansnbsp;«peet a Tegard de- la Terre.

-ocr page 120-

Ill Recreations Mathématiques. rence d’un grand cercle folaire, étant cent onZ6nbsp;fois aiiffi grande, ces points fe mouvroient avecnbsp;méme viteffe , fi la revolution du Soleil etoit dsnbsp;cent onze jours. Or elle eft quatre fois amp; un tier^nbsp;plus rapide , étant feulement de 25 jours amp; quel''nbsp;ques heures.

Les aftronomes ont auffi eu la curiolïté de me' furer la grandeur de quelques-unes des laches di^nbsp;Soleil , amp; ils ont trouvé qu’elles etoient quelque'nbsp;fois beaucoup plus grofles que la Terre.

A regard de la nature de ces laches, quelque^ phyficiens ont conjecture que ce pouvoit n’êtrenbsp;que des parties memes de la fubftance ou du noya**nbsp;du Soleil, qui, par les mouvements irregulief^nbsp;d’un fluide énormément agité , reftoient a decou'nbsp;vert. Un aftronoine Anglois, M. Wilfon , vieu*^nbsp;de renonveller cette idee dans les TranfaBioi^^nbsp;Philofophiques, ann. 1773 5 avec cette different®nbsp;que, fuivant lui, la matiere lumineufe du fol*^'nbsp;ne ferolt pas fluide, mais d’une confiftance tell®nbsp;que , par des circonftance-i j articulieres , il pouf'nbsp;roit quelquefois s’y former des excavations coull'nbsp;derabies , qui mettroient a decouvert une portio”nbsp;du noyau du Soleil. Les talus de ces excavatio'^^nbsp;forment, felon lui, les fecules, ou ce bord lnoi'j^nbsp;lumineux fans être noir, qui environne d’oru*'nbsp;naire les taches. II s’efforce d’etablir tout cela, P®nbsp;1’examen des phenomenes que devroient préle'’nbsp;de parellles excavations , felon la maniere do**nbsp;elles fe pfefenteroient a uh obfervateur.

Mais en voila aflez fur cette idee. phyficiens aftronomes ont penfé que ces taches fgt; ®'nbsp;toient que des tourbillons de fuliginofiteS, qui ffnbsp;toient fufpendus au defliis de la furface du Soleil’nbsp;comme dans les explofions du Vefuve, on

-ocr page 121-

Astronomie et GéograpHie. 115

haut de 1’atmofphere la fumée couvrir une affez Sfande étendue de pays. D’autres enfin ont penfénbsp;^ue c’étoiént des efpeces d’écumes produites parnbsp;^ combuftion de matieres hétérogenes tombéesnbsp;la furface. II faut probablement fe réfoudre anbsp;rien fqavoir jamais depofitif fur ce fujet,nbsp;s’écoule quelquefois des années entieres fansnbsp;'1’ion voie des taches fur Ie difque du Soleil;nbsp;^elquefois on y en volt un trés - grand nombre.nbsp;^taconte qu’en 1637 elles furent fi nombreufes,nbsp;la chaleur du Soleil amp; fon éclat en furent unnbsp;^^'^^diminués. Si 1’opinion de Defcartes fur l’en-°utement des étoiles Scleur changemenr enpla-p opaques, eut été connue, on eut pu avoirnbsp;j^PPréhenfion de volr Ie Soleil fubir, au grandnbsp;^‘heur de 1’efpece humaine , cette étrange mé-'’^«rphofe.

Au refte, une certaine figure du Soleil, donnée ^Ptès Kircher, amp; rapportée dans diverfes map-ieunbsp;nbsp;nbsp;nbsp;regardée que comme un

|^'’ttagination. Jamais aucun aftronome ne fit lervation qui puiffe fervir a lui donner Ienbsp;'jjj’dre fondement.

prolongation de 1’équateur voit en effet affez fouvent, dans les

On

Caffini découvrlten 1683 , que non-feule~ 1® Soleil a une lumiere propre, mais qu’ilnbsp;Mp ^'-^°’'*^P3gne d’une efpece d’atmofphere lumi-, qui s’etend a une dlftance immenfe, puifquenbsp;^^^Iquefois elle attaint jufqu’ala Terre, Mais cettenbsp;^^ofphere n’eft pas, comme celle de la Terre,nbsp;P'^ès fpbérique; elle eft lenticulaire, 6cnbsp;Peu^^ rnaniere que fa plus grande largeur eft knbsp;ia;..nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I3 prolongation de 1’équateur fo-

_ nbsp;nbsp;nbsp;---- ----7 nbsp;nbsp;nbsp;*.....

-----. O nbsp;nbsp;nbsp;r»r^Q Ie COU-

extrêmement fereins , oC peu apre du Soled, une lumiere un peu mc gt;nnbsp;Tornt III,


-ocr page 122-

114 RicRiATiONs Mathématiques.

cliptique , large de quelques degrés a I’horizoti» 8c diminuant en pointe, qui s’éleve jufqu’a 45*^nbsp;de hauteur. C’eft principalement vers l’équinox®nbsp;du printemps amp; celui d’automne que ce phén^'nbsp;jnene fe fait remarquer; amp; comme il a été '''*nbsp;depuis, amp;£ en divers lieux , amp; par une foule d’al'nbsp;tronomes , on ne peut fatisfaire a ces apparences»nbsp;qu’en reconnoiflant autour du Soleil une atm^'nbsp;fphere telle que nous venons de dire.

§. 11. De. Mercure.

Mercure eft la plus petite de toutes les planeten gt; amp; la plus voifine du Soleil. Sa diftance a eet aftf®nbsp;eft a peu prés égale aux ~ de celle de la Terr®nbsp;a ce tnême aftre : ainfi Mercure circule a enviro’’nbsp;12311000 lieues du Soleil. Cette pofition fa'^^nbsp;qu’il ne s’écarte guere de eet aftre que denbsp;enforte qu’il eft affez difficile de 1’appercevO'^nbsp;dans ces contrées. Quand il eft vers fes plus gralt;^'nbsp;des elongations du Soleil, il paroit en croiflant»nbsp;comme la Lune vers fes quadratures; mais ilnbsp;de bonnes lunettes pour appercevoir cettenbsp;guration.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;/

Rien, au refte , n’a pu encore apprendrs Mercure a un mouvement autour de fön ax® ’nbsp;comme cela eft aflez probable.

Cette planete acheve fa revolution en 8y 23 heures, amp;c fon diametre eft a celui de lanbsp;comme 1 a 3, ou comme ^ a. lt;j ; enforte que 1^’’nbsp;volume eft a celui de la Terre comme 8 anbsp;OU comme i a 151.

La planete de Mercure, ëtant a une du Soleil qui n’eft que lès i*- ou les de celnbsp;de la Terre a eet aftre, amp; la clialeur croiflao^ ^

-ocr page 123-

Astronomie et Géographie. 115 raifon inverfe des quarrés des diftances, il fuitnbsp;de-la qu’il fait environ (ept fois auffi cbaud dansnbsp;^^tte planete que fur notre globe , routes chofesnbsp;n ailleurs égales. Cette chaleur excede mêine denbsp;“^aucoup celle de 1’eau bouillante. Si done cettenbsp;planete eft conformée comme la Terre, amp; qu’ellenbsp;habitée, les êtres qui la peuplent doivent êtrenbsp;nature bien diiférente de la nótre; ce quinbsp;furiën de repugnant a la raifon: car qui oferanbsp;®’’*ter la puiflarice de la Divinité a des êtres anbsp;Pcu femblables a ceux que nous connoiflbnsnbsp;notre Terre? Nous verrons rnême ailleurs quenbsp;^ '¦Information de la furface de Mercure , 6c lanbsp;^'nre de fonfluide ambiant, pourroiept être tellesnbsp;'I rie fut pas impoffible a des êtres de notre na-cl’y fubfifter.

III. Dl Fenus.

•j, planete de Vénus efl: la plus brillante du ciel.

Ie monde fqait que c’eft elle qui, tantót de-^^'^S^nt Ie Soleil, eft appellée Lucifer ou l’étoile ^ 'liatin ; tantèt Ie fuivant , paroi't la premierenbsp;fon coucher, amp; porte alors Ie nom denbsp;yper, OU d’étoile du foir.

planete circule autour du Soleil, i une ^'^ance de eet aftre qui eft a celle de la Terre ,nbsp;^Psu'près coinmeyi a loo; conféquemment fanbsp;g lance du Soleil eft d’environ 13 millions 318nbsp;^® lleues: elle ne s’écarte du Soleil , a notrenbsp;füi ’ d’un angle d’environ 48», amp; elle eftnbsp;aux mêmes phafes que la Lune.nbsp;denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Vénus autour du Soleil eft

^^4 lours i4heures 49 minutes; fon diametre ’ ^uivant les obfervations les plus récentes Sc

Hij


-ocr page 124-

Il6 Récréations Mathématiquès.

les plus exaftes, 4 celui de Ia Terre, comme 4 4 5 , enforte que fon volume eft a celui de la Terrsnbsp;comme 64 a 12.

fi

On a découvert Tur la furface de Vénus , dés 'taches paffageres , qui ont fervi a démontrer l3nbsp;révolutiori de cette planete fur fon axe; mais 1^nbsp;durée de cette revolution n’eft pas encore mif*?nbsp;hors de toute contradiftion. M. Bianchini la fai^nbsp;'de 24 jours , 5c M, Caffini de 23 heures 20 minutes. Nous iriclinons néanmoins pour Ie derniefnbsp;fentiment, qui fe concilie avec les deux obferva-tions, au Heu que la determination de M. Bian-chini étant admife , il faut rejeter les obfervatlotisnbsp;de M. Caffini. Malheureufement ces taches, vue*nbsp;par Maraldi 5c Caffini, ne fe voient plus, rnêm®nbsp;avec les plus forts télefcopes, du moins dans cSnbsp;pays-ci ; on n’apperqolt plus aucune tache ffi''nbsp;Vénus, enforte qu’on reftera partagé jufqu’anbsp;que l’on en découvre de nouvelles.

Vénus peut quelquefois paffer entre la Terre ^ 'Ie Soleil, de maniere a étre vue fur Ie difquenbsp;eet aftre. • Elle y paroit alors comme une tacb®nbsp;noire, d’erfviron une minute de diamefre apparent'nbsp;On 1’a vue pour la premiere fois, paffant ainlinbsp;Ie difque du Solerl j en Novembre 1631: on 1 ^nbsp;obfervée de nouveau, dans cette circoiiftance ?

lt;5 Juin 1761, 5c on vient de faire la même obl^f' vation Ie 3 Juin 1769. On ne la verra plus pan^‘nbsp;fous Ie difque du Soleil, avant Ie 9 Décemb'quot;^nbsp;3874. Cette obfervation , au fuccès de laqu^^^^nbsp;tous les fouverains de 1’Europe ont pris intérét, *nbsp;des utilités en aftronomie,' qü’on peut voir dat’*nbsp;les livres qui en traitent expreffément.

-ocr page 125-

Astronomie et Geographies 117

§. IV. Di la Tim.

La Terre, ce globe que nous habitons, eft Ia ^roifierrie dans l’ordre des planetes. Son orbite ,nbsp;a environ 3z millions 400 mille lieues denbsp;^ml-diatnetre , embraffe celles de Vénus amp; denbsp;^crcure, Elle fait fa revolution autour du Soleilnbsp;3S5 jours 6 heures 11 minutes; car il faut dif-ii’^guer la révolution réelle amp;; complette de lanbsp;d’avec la révolution tropique ou l’annéenbsp;°We. Celle-ci n’eft que de 36') jours 5'' 49^nbsp;parcequ’elle repréfente feulement Ie tempsnbsp;tetour du Soleil d’un point équinoxial au mêmenbsp;point; mais, comme les points équinoxiaux ré-'quot;^^gtadent annuellement de 50quot;, (ce qui fait pa-’^Oitre les étoiles s’avancer chaque année de cettenbsp;3'jantité) lorfque la Terre eft revenue au point denbsp;gt; ^üinoxe du printemps, il lui refte encore 50'^’nbsp;P Parcourir pour atteindre Ie point de la fpherenbsp;oü étoit réquinoxe l’année précédente. Ornbsp;jj ^yemploieenviron zo minutes, qui,ajoutées anbsp;^nnée tropique, donnent la révolution complette,.nbsp;^opuis yr, point de la fphere fixe , au même pointnbsp;365 jours 6h IXquot;, comme nous avóns dit plusnbsp;haut.

Pendant une révolution de cette efpece , la ^orre, en conféquence des loix du mouvement.,nbsp;^nferve toujours fon axe parallele a lui-même ,nbsp;^ olie fait fa révolution autour de eet axe, a l’é-l^rd des fixes , en Z3'' 36' ; car c’eft a 1’égard desnbsp;que cette révolution doit être mefurée , Scnbsp;*^on a 1’égard du Soleil, qui a, en apparence-,nbsp;^'^ancé dans Ie même fens d’environ un degré patnbsp;C’eft ce parallélifme de l’axe de la Terra

Hiii


-ocr page 126-

Il8 Récréations Mathématiques.

qui occafionne la diverfité des faifons , parcequ’i^ expofe tantót rhémifphere boreal, tantot rhémi'nbsp;fphere auftral, plus diredtement au Soleil.

Ce parallélifme n’eft néanmoins pas abrolument fans alteration. En vertu de cettaines caufes phy'nbsp;fiques, il a un petit mouvement par lequel il s’eRnbsp;écarté a chaque revolution, d’une quantité de 5onbsp;fecondes, comme s’il avoit un mouvement co-nique extrêmement lent, a l’entour de 1’axe immobile amp; fiftif de récliptique. Par une fuite denbsp;ce mouvement , Ie pole apparent du mondenbsp;dans les étoiles fixes, n’efl: pas fixe ; il tournenbsp;autour du pole de 1’écliptique , amp; s’approche denbsp;certaines étoiles , tandis qu’il s’éloigne d’autres.nbsp;L’étoile polaire n’a pas toujours été la plus voifinenbsp;du póle arélique : ce qui lui a fait donner ce nomgt;nbsp;elle n’en efi; pas même encore a fa plus grandenbsp;proximité ; ce fera vers 1’an 2100 de notre erenbsp;qu’elle en fera la plus proche, amp; fa diftance dt^nbsp;pole fera alors de 28 a 29': Ie pole arélique s’eHnbsp;éloignera alors, amp; deplus en plus; enforte que»nbsp;dans la fuite des fiecles, on aura une autre étoü®nbsp;polaire, amp; même d’autres fucceffivement.

Nous avons dit que 1’axe de la Terre efi: aéfuel' lement incliné de 23° 28' amp; quelques feconde^nbsp;fur Ie plan de l’écliptique ; ce qui caufe l’iricb'nbsp;naifon de l’édiptique a 1’équateur, amp; produit 1^nbsp;variété des faifons. Cette inclinaifon eft auffinbsp;riable , Sr, felon les obfervations modernes, dl®nbsp;diminue d’environ une minute par fiecle: l’éclip'nbsp;tique s’approcbe conféquemment avec lenteur d®nbsp;Féquateur, ou plutot Tequateur de l’écliptlq^®’nbsp;5c ii ce mouvement fe fait toujours avec la mcrf’®nbsp;vitelTe, Sc dans Ie même fens, 1’équateur fenbsp;fondra avec Tédiptique dans environ 140 ffdi

-ocr page 127-

Astronomie et Géosraphie. 119

5 amp; alors il régnera fur la Terre un équinoxe “n printemps perpétuel.

§. V. Di la. Lune.

tous les corps céleftes qui nous environ-amp;: qui nous éclairent, Ie plus intéreffant, ^P^'ès Ie Soleil, eft la Lune. Fidelle coinpagne denbsp;globe dans fon iinmenfe revolution , ellenbsp;tient fouvent lieu du Soleil, amp;, par fa foiblenbsp;jituiere, elle nous confole de la privation de cellenbsp;eet aftre. C’efl: elle qui, foulevant deux foisnbsp;jour les eaux de 1’Océan, leur caufe ce inouve-de reciprocation , ü connu fous Ie nom denbsp;8sr reflux , mouvement peut-être néceflfaire

d;

1’économie de ce globe.

,, La diftance moyenne de la Lune a la Terre, eft '^fnviron 6o demi-diametres terreftres, ou 90nbsp;lieues. Son diametre eft a celui de la Terre,nbsp;^ Peu prés comme 133 a 500; enforte que fanbsp;, ou plutamp;t fon volume, eft a celui de lanbsp;, comme i a environ 52.

La Lune eft un corps opaque. Nous ne croyons avoir befoin de Ie prouver ici. Ce n’eft pointnbsp;corps poli comme un miroir ; car, fi cela étoit,nbsp;'* ne nous renverrok prefque aucune lumiere ,nbsp;P'iifqu’un miroir convexe difperfe les rayons denbsp;’^aniere qu’un ceil tant foit peu éloigné ne voitnbsp;Wun point de la furface qui foit éclairé , au lieunbsp;jl'^s la Lune nous renvoie de tout fon diique unenbsp;^uiiere fenfiblement égale.

, L^’ailleurs 1’obfervation fait voir dans Ie corps-Lune des afpérités plus grandes encore a for* ^^rd , que celles dont la Terre eft couverte.nbsp;on confidere en effet la Lune quelques jours.

H iv

-ocr page 128-

iio Recreations Mathématiques. après fa conjonftion , on voit la limite de Vomht^nbsp;comme dentelée ; ce qui ne peut être quenbsp;de fes inégalités, II y a plus , on apperqoit a pei^nbsp;de diftance de cette limite , dans la partie quinbsp;n’eft point encore éclairée, des points lumi'nbsp;neux qui, croilTant par degrés a mefure quenbsp;partie éclairée s’en approche, ie confondent enfinnbsp;avec elle, amp; forment les dentelures dont on *nbsp;parlé: on volt enfin l’ombre de ces parties , lorf-qu’elles font entiérement éclairées, fe porter pin*nbsp;OU moins loin, amp; changer de pofition a mefutsnbsp;qu’elles font plus ou moins obliquement éclairées»nbsp;amp; d’un cóté ou d’un autre. C’efl; ainfi que, fnfnbsp;notre Terre, Ie fommet des montagnes eft éclairé»nbsp;tandis que les vallons amp; les plaines voifines fontnbsp;encore dans l’ombre , amp; qu’elles jettent leur oin-bre plus ou moins loin, a droite ou a gauche gt;nbsp;fuivant 1’élévation du Soleil amp; fa pofition. Ga'nbsp;lilée , Ie' premier auteur de cette découverte, 3nbsp;mefuré géométriquement la hauteur d’une de cesnbsp;montagnes , amp; a trouvé qu’elle étoit d’environnbsp;trois de nos lieues; ce qui eft, a peu de chof®nbsp;prés, Ie double de la hauteur des pies les plus éle'nbsp;vés des Ccydillieres, les plus hautes montagn^®nbsp;connues de la Terre.

Nous avons parlé ailleurs des noms que les aftronomes ont donnés a ces taches, amp; denbsp;ufage dans 1’aftronomie ; ainfi nous ne Ie répéte'nbsp;rons point lei, amp; nous pafferons a quelque chol®nbsp;de plus intéreffant,

11 y a fur la furface de la Lune des taches différentes efpeces, les unes lumineufes, les autre*nbsp;en quelque forte obfcures. On a regardé pendantnbsp;long-temps comme fuffifamment conftaté,nbsp;les taches les plus lumineufes étoient des portion*

-ocr page 129-

de

Astronomie et Géographie. I^I’

p terre , amp; les parties obfcures des mers ; car , ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;» l’eau abforbant une partie de la lumiere,

renvoyer un éclat plus foible que des terres, la réfléchilTent fortement. Mais cela n’efl: pasnbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;; car fi ces taches obfcures, refpeélivement

fp de la Lune, étoient de 1’eau, lorfqu’elles ^’^oient éclairées obliquement, comme elles Ienbsp;a notre égard dans les premiers jours aprèsnbsp;k ^^'ijonclion , elles devroient nous renvoyer lanbsp;Pjj la plus vive. C’eft ainfi qu’un rhiroir , quinbsp;jj,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;noir quand on n’eft pas au point oü il ré-

Cela

a fait penfer a d’autres , que ces parties

les rayons du Soleil, paroit au contraire ^'^clatant quand on eft a ce point.

ne les vit plus brunes que ie refte de ^rfaj-e terrellre.

Qgl ces taches font-elles pour cela des forêts? cll guere plus fondé , amp; en voici les rai-

étoient de valles forêts ; amp; cela feroic probable. Nous ne doutons nullement quenbsp;4 , onfidéreroit d’une grande diliance les vallesnbsp;rju’il y a encore en Europe , celles de l’A-

^Ittiofphere, car , ü elle en avoit une , elle «Ir:

) ^ ell comme démontré que la Lune n’a point

¦' nbsp;nbsp;nbsp;i

les efFets cle la nötre. Une étoile dont la approcheroit, changeroit de couleur ; Sc

pro-

’^^yons, rompus par cette atmofpbere, lui don-un mouvement irrégulier, a une diliance alTez grande de la Lune. Or on n’apperqoltnbsp;rgt;bf Icmblable. Une étoile cachée par Ie bordnbsp;de la Lune, difparoit fubitement fans chan-couleur , ni éprouver aucune réfraélionnbsp;Q '“Ie. II ell vrai que qnelques allronomes qntnbsp;'¦^oir j dans des éclipfes totales du Soleil j

-ocr page 130-

Ill Recreations Mathématiques. éclairer amp; tonner dans la Lune; mais c’ell la*)*nbsp;doute une illufion de leurs yeux, fatigues d’avoi*nbsp;confidéré trop attentivement Ie Solell. D’ailleurs»nbsp;s’il y fivoit dans la Lune une evaporation de v3'nbsp;peurs , s’il y avoit des nuages comme fur la Terre»nbsp;on les auroit quelquefois apperqus cachant de*nbsp;parties connues de la Lune; comme certaineme'j’'nbsp;un obfervateur placé dans la Lune , verrolt que*'nbsp;quefois des portions affez grandes de la Terre»nbsp;comme des provinces entieres de la France , ca'nbsp;chées pendant des jours, pendant des femain^*nbsp;entieres , par les nuages qui les couvrent quelqe^,nbsp;fois auffi long-temps. M. de la Hire a démont*^nbsp;qu’urie étendue grande comme Paris feroit pC'nbsp;ceptibie a un obfervateur fitué fur la Lune,nbsp;moyen d’un télefcope d’environ pieds ,nbsp;groflilTant les objets environ loo fois.

ia moindre alteration.

Or , s’il n’y a fur la furface de la Lune ni a' denfe , ni elevation des vapeurs , il eft difficile énbsp;concevoir qu’il y ait aucuneefpece de végétatioi*’nbsp;conféquemment des plantes, des arbres, desnbsp;rêts; enfin il n’eft pas poffible^qu’il y ait des af'nbsp;jnaux. Ainfi il y a grande apparence que la Lf^^nbsp;n’eft pas habitée : d’ailleurs, ft elle l’étoit,nbsp;moins par des animaux a peu prés femblable*nbsp;i’homme , ou doués de quelque raifon, il ^nbsp;bien difficile qu’ils ne fiffent pas des changeme^^nbsp;fur la furface de ce globe. Or , depuis l’inven*'nbsp;du télefcope jufqu’apréfent, on n’y a pas app^”^**

La Lune préfente toujours, a fort peu de prés, la même face a la Terre ; il faut pour c^^^nbsp;qu’elle ait ou un mouvement de revolution af*^nbsp;d’un axe a peu prés perpendiculaire é 1’écliptiq''^nbsp;6c dont la durée foit celle dn mois lunaire gt;

-ocr page 131-

Astronomie et Géographie. ïi?

il y jjj. nbsp;nbsp;nbsp;hémifpheres une caufe

A ' Ie fafle pencher vers la Terre, Cette derniere f - 1^'^'ure eft la plus probable: car pourquoi lanbsp;. quot;don de la Lune lur fon axe feroit-elle ainfinbsp;p^^'quot;lement de 29 jours 12*’ 44'? Quoi qu’il ennbsp;Ij'L’ la Lune préfentant toujours la même face anbsp;p^^ ^’¦'‘e, il s’enfuit que toute fa furface eft éclairéenbsp;^'nV^ Soleil dans Ie courant d’un mois lunaire:nbsp;j ^ jours font, dans la Lune, égaux a environnbsp;nótres , amp; les nuits de pareille durée.

qyji.^'g'ions, nonobftant ce que nous avons dit, y ait des habitants dans la Lune ; ils jouirontnbsp;l^Psftacle affez fingulier. Un obfervateur, parnbsp;ace vers Ie milieu de fon difque, verranbsp;ïy la Terre immobile vers fon zenith, ounbsp;Pj^ leulement un mouvement de balancement,nbsp;taifons que nous dirons plus bas : chaquenbsp;enfin de eet hémifphere, la verra toujoursnbsp;Ie j tnême point de fon horizon, tandis quenbsp;'ion- Paroitra faire dans un mois fa révolu-Dpjj ’ contraire , les habitants de l’hémifpherenbsp;^ la verront jamais; amp;C s’il y avoit des

^ 'Omes , fans doute il y en auroit qui feroient Vnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;de l’hémifphere tourné a la terre , pour

^^ir cette efpece de Lune immobile , fufpendue ^ ''iel comme une lampe, amp; d’autant plus remar-l'le, qu’elle préfente aux habitants lunaires unnbsp;J^*quot;etre prefque quadruple de celui que nousnbsp;la Lune, avec une grande variété de taches

1 ^nt leurs révolutions dans l’intervalle de 24 ''®üres; r--nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-

Hot;

on ne fqauroit prefque douter que gj. Terre , coupée de vaftes mers , de tres-de continents, d’immenfes forêts comme cellesnbsp;¦^'néritjue , ne préfente a la Lune un dif^quot;®


-ocr page 132-

114 Récréations Mathématiqdes. varié de beaucoup de taches plus ou moins luiR*'nbsp;neufes.

Nous avons dit que la Lune préfente toujou’’ fcnfihhmtnt Ie méme difque a la Terre. Ennbsp;cela n’efl; pas rigoureufement vrai. On reconnoj*'nbsp;dans la Lune un mouvement qii’on appelle °nbsp;libration, en vertu duquel les parties voifinesnbsp;bord du difque vifible a la Terre, s’approche'’nbsp;OU s’éloignent alternativement de ce bord parnbsp;efpece de balancement, On diftingue principa*^^nbsp;ment deux efpeces de librations, Tune qu’on apnbsp;pelle de latitude , par laquelle des parties prés önbsp;pole auftral ou boreal de la Lune, femblentnbsp;balancer du nord au fud amp; du fud au nord , P^nbsp;un are qui peut aller jufqu’a 5 degrés. C’eftnbsp;fimple effet optique, produit par Ie paralléliP'’’^nbsp;de l’axe de rotation de la Lune, qui eft ineb'^nbsp;de 2 degrés amp; demi a l’écliptique.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. ^

L’autre libration eft celle en longitude , nbsp;nbsp;nbsp;,

phénomene ait occupé pendant long-temps ftuftueufement les philofophes. Les caufes denbsp;derniere ne font même pas encore entiérei^'nbsp;hors de contradiélion. Quoi qu’il en foit,nbsp;évident que les habitants de la Lune , s’ilnbsp;qui font fitués prés du bord du difque tournenbsp;la Terre, doivent voir notre globe alternatenbsp;ment fe lever amp; fe coucher , en décrivai’*'nbsp;are feulement de quelques degrés.

VI. Mars. nbsp;nbsp;nbsp;.

O' nbsp;nbsp;nbsp;itt®

La planete de Mars , qui fe fait reqotU’P aifément par fon éclat rougeatre, eft la qua»'^


fait autour de eet axe par un angle qui peut ter jufqu’a 7° amp; demi; amp; , comme elles fenbsp;pliquent toutes deux , il n’eft pas étonnant

1?

el’^ vef*



-ocr page 133-

Astronomie et Géographie. 115

^ *^5 1’ordre des planetes principales. Son orbite •^'^'ronne celle de Mercure, de Vénus amp;c de lanbsp;mouvements de ces planetes doi-préfenter aux habitants de Mars, les mémesnbsp;L ^P^nienes que Mercure amp; Vénus préfentent auxnbsp;‘^^nts de notre globe-

685^ revolution de Mars autour du Solell eft de Jours 13 heures 27 minutes, ou de prés denbsp;vir ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;diftance moyenne au Soleil eft en-

les i de celle de la Terre , ou , plus exaéle-bitg ^ nbsp;nbsp;nbsp;^ 5 2000 parties, dom Ie rayon de l’or-

^^orreftre contient 100000.


3pperqoit quelquefois des taches fur Ie dif-

frés

fur un axe a 'peu prés perpendiculaire a .Orbite, amp; que cette revolution s’acheve ennbsp;4° minutes. Ainfi les jours des habitantsnbsp;^^Mars, s’il y en a, font a peu prés égaux auxnbsp;regne un équinoxe perpétuel, puif-Q®’’ équateur fe confond avec fon orbite.nbsp;yuant a la grofteur de Mars , elle eft a peunbsp;®g3le a celle de la Terre.

§. VII. Dc Jupiter.

Cgi^pros Mars , fuit dans 1’ordre des planetes, j i.® de Jupiter. Sa diftance du Soleil eft environnbsp;plus grande que celle de la Terre a eetnbsp;1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;exaftement, ces diftances font

luti^^ '^5 ‘^omme 5 2 a i o. La durée de fa révo-3utour du Soleil eft de ii ans 317 jours '¦^Vi a minutes. Son diametre , compare anbsp;'lUe f, ^1^ Terre, eft lofois auffi grand, enfortenbsp;^11^ 1000 fois aulfi confiderabl?nbsp;vim de notre globe.


-ocr page 134-

ji6 Récréations Mathématiques.

foil

En


révolution de Jupiter autour de fon axe ne beaucoup plus prompte que celle de la Terre.

Cette maffe n’empêche cependant pas qi’®

effet, les taches obfervées fur Ie difque de Jup'^^_ ont appris que cette révolution eft de 9*1 56%nbsp;forte qu’elle eft plus de deux fois auffi rapi^^|jnbsp;amp; , comme un point de l’équateur de Jupiter ®nbsp;dix fois auffi éloigné de 1’axe de cette plan^^^’nbsp;qu’un point de l’équateur de la Terre ne l’eft ^nbsp;l’axe terreftre , il fuit de-la que dans Jupiternbsp;point fe meut avec une viteffe environ vingt-qn*^nbsp;fois auffi grande.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

Auffi a-t-on obfervé que Ie globe de J^P‘ ijl n’eft pas parfaitement fphérique , amp; méme r!‘’ ^nbsp;s’éloigne affez de la fphéricité parfaite: il eftnbsp;fphéroïde applati par les poles; amp; Ie diametrsnbsp;fon équateur eft a celui qui va d’un pèle a 1’*^-dans Ie rapport de 14 a 13, fuivant les obftfnbsp;tions les plus fécentes , amp; faites avec les inft'^nbsp;ments les plus parfaits.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

L’axe de Jupiter eft prefque perpendiculair^ plan de fon orbite , car fon inclinaifon n’eft ^nbsp;de 3 degrés: ainft les jours amp; les nuits doi'^^^’^tnbsp;fur cette planete, être en tont temps prefquenbsp;les uns aiix autres.

La furface de Jupiter eft Ie plus fouvent P^y, mee de taches en forme de bandes, les unesnbsp;cures, les autres lumineufes : il y a des terUp^^jnbsp;Ton a peine a les appercevoir , amp; elles nenbsp;également marquées dans leur étendue,nbsp;qu’elles font comme interrompues: leurnbsp;varie aufli, amp; on ne les voit guere qu’av^nnbsp;fortes lunettes, ou lorfque Jupiter eft Ie plu* Jnbsp;de la Terre. L’année 1773 a été très-pr^P^jsnbsp;ces obfervations, parceque Jupiter s’eft trou'

-ocr page 135-

Astronomie et Géographie. 117

P^us pres de l’orbite de la Terre qu’il eft poffible.

planete de Jupiter étant environ cinq fois P lis éloignée du Soleil que !a Terre , il eft évidentnbsp;Ie diametre du Soleil doit y paroitre cinq foisnbsp;oindre , ou d’environ 6 minutes feulement: 1’é-^ du Soleil y fera conféquemraent 25 fois moin-fur la Terre. Mais une lumiere 25 foisnbsp;j P^ndre que celle du Soleil eft encore une lumierenbsp;jj^^'^^ive , amp; plus que fuffifante pour donner unnbsp;^'l^eau jour: ainfi les habitants de Jupiter (carnbsp;. ^bablement il y en a) ne font pas a eet égardnbsp;^ plaindre,

^3is s’ils font a eet égard traités moins favora-.^ent que ceux de la Terre, ils font a d’autres ¦j' *^^5 bien mieux partagés; car , tandis que Ianbsp;1gt; , n’a qu’une Lune pour la dédommager denbsp;Qu ®'^ce du Soleil, la planete de Jupiter en anbsp;qGalilée en fit Ie premier ia découverte , amp;nbsp;( 'll fervit a répondre a ceux qui objeftoientnbsp;dg ie mouvement de la Terre 1’impoffibiliténbsp;^'^eevoir comment la Lune pouvoit accom-ia Terre dans fa révolution. La découvertenbsp;alilée leur ferma Ia bouche.

Satellites de Jupiter tournent autour de lui. Pari temps 8c a des éloignements indiquesnbsp;table fuivante.

ler

2e

3® * 4*

Or-*.. .

Dijlance en demi-diam. de Jupiter.

• nbsp;nbsp;nbsp;. 5t • • • •

• nbsp;nbsp;nbsp;• ^ •

• nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. xs —

itar ont done , a eet égard.

L . nbsp;nbsp;nbsp;^

Habitants de Jup


-ocr page 136-

“t


Ii§ Récréations Mathématiqués. de grands avantages fur ceux de la Terre;nbsp;avec leurs quatre Lunes, il eft bien difficile ’nbsp;n’y en ait pas toujours quelqu’une fur Vhot^^nbsp;qui n’efl: pas éclairé du Soleil : ils les auront q*!^nbsp;quefois toutes quatre , Tune en croiffant, l’auf ^nbsp;pleine , 1’autre demi-pleine : ils les verrontnbsp;fer, comme nous voyons de temps en temp^ ^nbsp;Lune perdre fa lumiere en entrant dans rotf^nbsp;projetée par la Terre , mais avec cette différeH^®^’nbsp;quebeaucoup plus prés de Jupiter, eu égard ƒ ^nbsp;maffe , elles ne fqauroient paffer derriere lu' gt;nbsp;l’égard du Soleil, fans fouffrir d’éclipfe.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

Les aftronoines ne fe font pas bornés a connS'.j^ l’exiftence de ces Lunes attachées a Jupiter;nbsp;ont plus fait; amp; 1’on prédit leurs éclipfes aveCnbsp;inoins autant d’exaftitude que celles denbsp;Lune. Les Ephémérides aflronomiquesnbsp;a chaque jour du inois Palpeél; des fatellitesnbsp;Jupiter , riieure a laquelle leurs éclipfes doiv^nbsp;arriver^ amp; fi elles font vifibles ou non fur l’hori^®nbsp;du lieu : on y trouve auffi Ie moment oü quelqii‘'nbsp;de ces fatellites doit fe cacher derriere Ie .nbsp;de Jupiter , ou difparoitre en paffant aunbsp;Ces prédiftions, au refte , ne font pas de p^'nbsp;curiofités; on en tire une grande utiliténbsp;la determination des longitudes fur terre.

S. VIII. De Saturne. nbsp;nbsp;nbsp;,

^ nbsp;nbsp;nbsp;* pe

Cette planete eft de toutes la plus éloig*’^

Soleil , amp; celle qui préfente Ie fpeftacle 1^ fingulier par fes cinq lunes amp; l’anneau quinbsp;ronne. Elle fiiit fa revolution autour du Solf'

'aq ans 174 jours 6 heitres 36 minutes; amp; ‘ ^^^1 tance moyenne a eet aftre eft neiif fois ^nbsp;j)lus grande que celle de la Terre au Soleil,

-ocr page 137-

Astronomie et GiocRAPHiE. izp PW exaftement, comme 954 a 100; enfortenbsp;fi Ie demi-diametre de l’orbite de la Terre eftnbsp;^'•3 2. millions 400 mille lieues, celui de l’orbitenbsp;^ Saturne fera de 309 millions 96000 lieues.

A une diftance auffi immenfe, Ie diametre ap-j’^^nt du Soleil, pour un ('pedlateur placé fur 3tUrne, n’eft plus que les de ce qu’il eft pournbsp;°üs, c’eft4-dire d’environ 3'^ : amp; falumiere doitnbsp;1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;90 fois moindre , ainfi que la chaleur. Un

“'tant de Saturne, tranfporté dansla Laponie, ^ ^ dis-je } 1'ur les glacés des poles de la Terre ,nbsp;^.^^prouveroit une chaleur infupportable; il y pé-ce femble,, plus vite qu’un homme plongénbsp;1’eau boudlante , tandis cju’un habitant denbsp;^^®^cure geleroit dans les climats les plus ardentsnbsp;^otre zone torride.

eft probable que Saturne a un mouvement ’’otation fur fon axe; mais les meilleures lu-Pq. n’ont encore fait voir fur fa furface aucunnbsp;reniarquable, au moyen duquel on puiffenbsp;^rcevoir amp; determiner cette rotation.

^Ur ^ '^sture femble avoir voulu dédommager Sa~ ® de fon éloignement du Soleil, en lui don-Hlnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lunes , qu’on appelle fes fatellites. La

(Jg ^5 fuivante préfente leurs diftances du centre la ] ^hirne en demi-diametres de cette planete, 8cnbsp;'^rée de leurs revolutions.

'les.


ler

4e

5®

Dijlances,

Revolutions.

J. H. M.

1 il .

. nbsp;nbsp;nbsp;. I

11 nbsp;nbsp;nbsp;18

.

. nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2

17 nbsp;nbsp;nbsp;41

3 i •

• • 4

12 nbsp;nbsp;nbsp;25

8 . .

. . 15

22 nbsp;nbsp;nbsp;4'

2’4 gt;

7 48

III.



-ocr page 138-

ijo RécréationS Mathématiques.

Nous ne nous ëtendrons pas fur les avantag^^ que tant de luUes doivent procurer a cettenbsp;ttete: ce que nous avons dit de Jupiter eft, anbsp;forte raifon, applicable a Saturne.

Mais quelque chofe de plus fmguiier que cinq lunes, c’eft 1’anneau qui environne Satutu^'nbsp;Qu’on fe reprélente un globe placé au milieu d’u^nbsp;corps circulaire , plat, minCe, Sc évuidé concc'^nbsp;tiiquement; enfin, que I’ceil foita Textrémité d’uU®nbsp;ligae oblique ail plan de cct anneau circulaif^’nbsp;tel eft I’afpeft qu6 préfente Saturne confidéré a^’®^nbsp;Un excellent telefcope , amp; telle eft la pofitionnbsp;fpeélateur terreftre. Le diainetre de Saturne eft ^nbsp;celui clu vuide de I’anneau, comme 3 a ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;‘

largeur de I’anneal) eft environ égale a I’interval*^ entre I’anneau amp; Saturne. On eft aftfure quenbsp;intervalle eft vuide, car on a vu une foisnbsp;étoile fixe entre I’anneau amp; le corps de cettenbsp;nete : ainfi cet anneau fe foutient autour denbsp;turne, comme feroit un pont concentrique anbsp;Terre , amp; par-tout égale ment pefant.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

préiente au Soleil tantot une face, t*” ...........

Ce corps d’une conformation ft finguliere, alternativement éclairé par le Soleil d’un cotenbsp;de I’autre ; car il fait, avec le plan de 1’orbite ^nbsp;Saturne , iin angle conftant 8f d’environ 31°nbsp;en reftant toujoilrs parallele a lui-même ;

fait


qu r


I’oppofee : ainfi les habitants de deux hémifp^''^^^^ oppofés de Saturne, en joulfient alternativeiii^^^^jnbsp;Quekju.es obfervations femblent prouver qu’Ü ^nbsp;mouvement de rotation autour d’un axenbsp;(liculaire a fon plan, inais cela n’eft pas en*^^nbsp;abfokii'nent démontré.

On voit quelquefois, de la Terre, la planet^, ^ Saturne fans anneau. C’eft; un phénomenenbsp;explicjuer.

-ocr page 139-

Astronomie et Geographie. 131 Alois caufes font difparoitre l’anneau de Sa-1° II difparoit lorfque fon plan prolongé

^Urne

paffe par Ie Soleil, car alors fa furface eft dans ®nibre , ou trop foiblement éclairée par Ie Soleilnbsp;Pour fe faire appercevoir de fi loin ; amp; fon tran-^nant eft auffi trop mince pour que , quoiquenbsp;yairé , on puifte Ie voir d’une pareille diftance.

lui arrive lorfqu’il eft vers Ie 19= degré 45 ^ftnutes de la Vierge amp; des Poiflons.

^ On doit encore perdre de vue l’anneau de ^aturne, lorfque fon plan prolongé palTe par lanbsp;srre ; car alors Ie fpeftateur terreftre n’en apper-que Ie tranchant, qui eft , comme nous l’avonsnbsp;j,'*'? trop mince pour pouvoir affeifter de li loinnbsp;du fpecfateur terreftre ; en effet ce n’eft alorsnbsp;i't Un filet de lumiere de quelques fecondes de lar-Seur.

pas celui que ie Soleil éclaire. On ne fqau-

j- 3° Enfin l’anneau de Saturne difparoit, lorfque ^ar ptolongé paflTe entre la Terre amp; Ie Soleil;nbsp;t|)^^‘Ors Ie plat de l’anneau', tourné vers laTerre,

done Ie voir de la Terre; mais alors on voit ^'yP'nbre fe profeter fur Ie difque de Saturne.nbsp;tunbsp;nbsp;nbsp;nbsp;belle matiere a conjeftures que la na-

de eet anneau fingulier. Quelques-uns ont dit pouvoit étre une multitude de lunes , cir-ft prés les unes des antres, que leur inter-^alle ne s’apperqolt pas de la Terre, ce qui leurnbsp;/^tuie l’apparence d’un corps continu. Cela eftnbsp;^'^Ptobahle.

dgt; ^ autres ont conjefturé que c’étoit la quepe Cu 'fOmete , qui , paffant très-près de Saturne ,nbsp;dté arrêtée. Mais un pared arrangementnbsp;circulant, feroit quelque chofe de bien

faut admirer

lij

eet

^Ordinaire, Je crois qu’il

-ocr page 140-

ï?2 RÉCRÉATrONS Math^imatiqueS.

¦* nbsp;nbsp;nbsp;f .

ouvrage du fouverain Artifte , créateur de i’uhi*' vers , amp;c attendre , pour former des conjeftures fufnbsp;fa nature, que Ia perfection des télefcopes nousnbsp;fournifle de nouveaux faits pour les appuyer.

La diftance de Saturne au Soleil eft telle, (\üS toutes les planetes lui font inférieures , comme 1®nbsp;font pour nous Venus amp; Mercure. II y a plus; s’j;nbsp;y a des êtres intelligents fur cette planete, ilnbsp;fort douteux qu’ils aient feulement connoiffanc®nbsp;de notre exiftence , amp;c bien moins encore de cellsnbsp;de Mercure amp; de Vénus; car, a leur égard , Mef'nbsp;cure ne s’éloigne jamais du Soleil de plus de ’nbsp;Vénus de 4° 15', amp; la Terre elle-même denbsp;Mars s’en éloignera feulement de prés de 9°, amp;nbsp;piter de 28° 40^* auffi les trois ou quatre premiets*nbsp;de ces planetes font beaucoup plus difficiles a ap'nbsp;percevoir par les Saturniens, que nel’eft pour noU*nbsp;Ia planete de Mercure , qu’on voit a peine , parc^'nbsp;qu’elle eft prefque toujours cachée dans les rayoU*nbsp;du Soleil.

li eft cependant vrai que la lumiere du SolsH eft d’un autre cóté bien foible, amp; que la conftit^'nbsp;tion de l’atmofphere de Saturne, ft elle en a unS’nbsp;pourroit être telle, que Ton verroit encore se*nbsp;planetes auffi-tót que Ie Soleil feroit couché.

IX. Des Cometes.

Les cometesne font plus , comme on Ie croy®**’ autrefois , des fignes de la colere célefte ,nbsp;annonces de la pefte, de la guerre ou de lanbsp;mine. H falloit que les hommes de ces ternPnbsp;fuflent bien crédules, pour penfer que des fléaa*-qui n’affeCfent qu’une infiniinent petitenbsp;d’un globe qui n’eft lui-même qu’un point dans

-ocr page 141-

Astronomie et GiocRAPHiE. 15^

de I’univers, duflent étre annoncés par derangement de 1’ordre naturel amp;c. immuablenbsp;cieux. Les cometes ne font plus aulli, commenbsp;P^nferent la plupart des philofophes anciens,nbsp;r '^^ux qui fuivirent leurs traces des météoresnbsp;dans la moyenne region de I’air. Les obfep-^^dons aflronomiques , faites dans divers en-de I3 Xerre a-la-fois, ont appris qu’elles.fontnbsp;°^]ours a une diftance même beaucoup plusnbsp;^^^nde que la Lune , amp; conféquemment qu’ellesnbsp;^ ®nt rien de commun avec les météores formesnbsp;notre atmofphere.

^ que quelques philofophes anciens , comme PPollonius Myndien , amp; fur-tout Séneque , ontnbsp;'^•efur les cometes, s’eft depuis vérifié» Seloanbsp;gt; les cometes font des aftres auffi anciens,nbsp;j, ' durables que les planetes mêmes, dont lesnbsp;j^'^'^iutions font pareillement réglées ; amp; ft on nenbsp;j ^Pperqoit pas toujours , c’eft qu’elles font leurnbsp;de maniere que, dans une partie de leursnbsp;Igj 3 elles font 11 éloignées de la Terre qu’onnbsp;^ Perd de vue, Sc elles ne paroilTent que dans lanbsp;inférieure.

etrj* ’ ^des fe rapprochent alTez de nous pour ^ dans Ie refte de leurs orbites ,nbsp;^ eloignent dans Timmenfité des cieux, au

liij

^ elFet Newton, amp; fur fes traces M. Halley, ^^^démontré, par les obfervations des dilférentesnbsp;j^’^^tes de leur temps , qu’elles décrzvent a 1’en-du Soleil des orbites elliptiques , dont eetnbsp;f occupe un des foyers, amp; que ces orbites dif-gt;nbsp;feulement de celles des planetes connues ,nbsp;celles-ci font prefque circulaires, aunbsp;allo^^'j^ celles des cometes font extrêmementnbsp;^Oursnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^tte, dans une partie de leur


-ocr page 142-

134 RécRÉATiONs Mathématiques. point cle n’étre plus vifibles. Ils ont aufli enfeig*^^nbsp;comment, a 1’aide d’un petit nombre d’obfervs'nbsp;tions du mouvement d’une comete , on peut d^'nbsp;terminer la diftance on elle paffera ou a paffe di*nbsp;Soleil, ainfi cpae Ie temps oü elle en a été Ie moif^nbsp;éloignée, enfin fon lieu dans Ie ciel pour un nrO'nbsp;ment donné. Les calculs fans d’après ces prinC'nbsp;pes, s’accordent avec l’obfervation d’une manief^nbsp;furprenante.

Les philofophes modemes ont fait plus; ils of*-determine Ie retour de quelques-unes de ces cO' metes. Le célebre M. Halley, confidérant quenbsp;Ie mouvement des cometes fe fait dans des ellipff^^nbsp;elles doivent avoir des revolutions périodique^»nbsp;puifque ces courbes rentrent en elles - même*.’nbsp;examina avec attention les obfervations de trogt;^nbsp;cometes, qui parurent en 1531 amp; 1531, en ï6o1nbsp;amp; 1682; amp; ayant ca'culé la pofition amp; les dl'nbsp;menfions de leurs orbites , il reconnut quenbsp;trois cometes avoient a peu prés la même orbits gt;nbsp;bc conféquemment que ce n’en étoit qu’une feule fnbsp;dont la revolution s’achevoit dans environ 7^nbsp;ans: il ofa done prédire que cette comete rep®'nbsp;roitroit en 175^ gt; ou 1739 au plus tard. Tout 1®nbsp;monde fqait que cette prédiftion s’eft vérifiée da’’^nbsp;le temps annoncé : ainfi il refte conftant queced^nbsp;comete a autour du Soleil une révolutionnbsp;dique de 73 ans amp; demi. Suivant les dimeimt^nbsp;de fon orbite, déterminée par les obfervatiogt;t* ’nbsp;fa moindre diftance du Soleil eft de du defti'nbsp;diametre de 1’orbite terreffre; elle s’en°éc3rtenbsp;fuite a une diftance qui eft égale a 3 5 y denbsp;demi'-diametres ; enforte qu’elle s’éloigne denbsp;aftre prés de quatre fois autant que Saturne. Lnbsp;cUuaifon de 1’orbite a 1’écliptique eft de 17° 4^ ’

-ocr page 143-

Astronomie et Géographie. 135

une ligne allant du 23® degré 45 minutes du aureau , au 23^ degré 45' minutes du Scorpion.

y a encore trois cometes dont on efpere avec Ondement Ie retour; ce font celle de 1661, qu’onnbsp;®^^ond pour 1790; celle de 1556, pour 1848;nbsp;®nfin celle de 1680 amp; 1681 , qu’on penfe , quoi-'lUe avec moins d’alTurance, devoir reparoitre versnbsp;Cette derniere a paru , par les circonftancesnbsp;^^'ont accompagné fon apparition , être la mêmenbsp;Celle qu’on vit, fuivant les hiftoriens, 44 ansnbsp;^''ant 1’ere Chrétienne , celle de l’an 531 amp; cellenbsp;iioó ; car il y a entre ces époques un inter-de 575 ans. Cette comete auroit une orbitenbsp;pOeffivemgrit allongée , amp;: s’éloignerojt du So-‘ environ 135 fois autant que la Terre.

^ette comete a de plus cela de remarquable, 5 dans la partie inférieure de fon orbite , ellenbsp;extrêmement prés du Soleil, c’eft-a-dire knbsp;diftance de fa furface qui étoit a peine une 6®nbsp;^ demi-diametre folaire; d’oü Newton concludnbsp;3 dans Ie temps de ce paffage , elle fut expo^nbsp;a une chaleur deux mille fois plus grande quenbsp;d’un fer rougi a blanc. II faut done que cenbsp;;^Ps foit extrêmement compaéfe, pour pouvoirnbsp;a une chaleur fi prodigieufe , qu’elle vo-^Pliferoit probablement tous les corps terrellresnbsp;nous connoifldns.

] y a aujourd’hui 63 cometes dont on a calculé nrbites, enforte qu’on connoit leur pofition ,nbsp;c * nioindre diftance ou la comete dok pafter dunbsp;Conbsp;nbsp;nbsp;nbsp;paroitra quelque nouvelle

yhofe prés, on pourra aflurer que c’eft la même

j ’^'cte qui décrira Ie même chemin , ou a peu

pLr 3, nbsp;nbsp;nbsp;^

Ua 1 dans des temps antérieurs ; on conne ^ors la duree de fa revolution la grande


connoi-

ur


I iv


-ocr page 144-

136 RécRÉATIONS Mathématiques. de fon axe; ce qui déterminera l’orbite en entief *nbsp;on fera enfin en état de calculer fes retours amp;nbsp;autres circonftances de fon mouvement , coi'O'^®nbsp;ceux des autres planetes anciennement connues.

Les cometes ont cela de particulier, qu’el^^ font communément accompagnées d’une che''^nbsp;lure OU d’une queue plus ou moins allongée.nbsp;queues ou chevelures font tranfparentes, amp;

OU moins longues: on en a vu qui avoient 4150,60 amp; même 100 degrés de longueur ; tell^nbsp;furent celles des cometes de 1618 amp; de 16^^'nbsp;Quelquefois néanmoins cette queue fe réduif ^nbsp;une efpece de nuage lumineux amp;c très-peu etendi*»nbsp;qui environne la comete en forme de couronn^'nbsp;telle étoit celle qui accompagnoit la cometenbsp;ij8^. II arrive auffi quelquefois que cettenbsp;a befoin, pour étre apperque, d’un del plus ferc*^nbsp;amp; plus dégagé de vapeurs que celui de cesnbsp;gions. La fameufe comete , revenue fur la finnbsp;, paroiffoit a Paris avoir a peine une que^’^nbsp;de 4 degrés de longueur: a Montpellier, des obf^*quot;'nbsp;vateurs Ia virent de 25° de longueur, amp; ellenbsp;encore plus longue a des obfervateurs de l’iflenbsp;de Bourbon,

Quant a la caufe produftrice des queues cometes , il n’y a que deux fentiments a ,nbsp;égard qui aient de la probabilité. Newton anbsp;que c’étoit une trainee de vapeurs élevées p^'’nbsp;chaleur du Soleil, lorfque la comete defcendnbsp;les regions inférieures de notre fyftême.nbsp;remarque-t-on que les cometes n’ont jamais d®nbsp;plus longue queue ,que lorfqu’elles ont paffenbsp;périhélie ; amp; cette queue femble être d’autaiit p'^^nbsp;longue , qu’elles en ont paffe plus prés. H ne la”’^nbsp;pas d’y avoir de fortes difficultés contre eet

-ocr page 145-

Astronomie et Géographie. 137

^pmion, Celle de M. de Mairan eft que ces queues une trainee de la lumiere zodiacale, dont lesnbsp;^ornetes fe chargent en palTant entre la Terre Scnbsp;® Soleil. Auffi remarque-t-on que les cometesnbsp;n’atteignent pas jufqu’a 1’orbe de Ia Terre,nbsp;pas de queue fenfible, amp; ont tout au plusnbsp;couronne; telles furent la comete de 1585 ,nbsp;pafla a une diftance du Soleil d’un dlxiemenbsp;^ grande que celle de la Terre; celle de 1718 ,nbsp;en paflfa a une diftance a peu prés égale ; cellenbsp;^ ^7^9 , qui en palTa a une diftance environnbsp;5-J?*^fuple ; amp; celle de 1747, qui en pafta a unenbsp;’ ^ance plus que double, 11 eft vrai que la co-1 de 1664 gt; pafta plus loin du Soleil quenbsp;srre, eut une queue , maïs elle fut médiocre ;nbsp;.^ornme fa diftance périhélie excédoit très-peunbsp;^ j 7 de la Terre au Soleil, amp; que 1’atmofpherenbsp;s’étend quelquefois au-dela de 1’orbe ter-il n’en réfulte pas une objeélion de grandnbsp;contre Ie fentiment de M. de Mairan.nbsp;^^nrarquons enfin qu’il n’en eft pas des cometesnbsp;des planetes. Toutes celles-ci font leursnbsp;^|.''®|utions dans des orbites peu inclinées a 1’é-j^'ptique , 5c marchent du même fens : les come-S au contraire, ont des orbites dont les incli-j^ftons a l’écliptique vont jufqu’a l’angle droit.

^illeurs les unes marchent felon l’ordre des ^Sfies, font appellees dmctcs; les autres mar-dans Ie fens contraire, amp; on les nommenbsp;mouvements fe compliquent enfinnbsp;^ celui de la Terre ; ce qui leur donne unenbsp;^^Parence d’irrégularité , qui doit excufer lesnbsp;été dans 1’erreur fur la nature de

^aftres.

a vu plus haut qu’i! y a des cometes qui

-ocr page 146-

138 Recreations Mathématiques. qui paflent aflez prés de la Terre. II en poiirro*^nbsp;arriver quelque jour une cataftrophe funefte pou*^nbsp;iiotre globe, fi la Divinité ne fembloit y avoifnbsp;mis ordre par des circonftances particulieres, E*'nbsp;effet, une coinete comme celle de 1744, qui paE^nbsp;a une diftance du Soleil, plus grande feuleineii’-que Ie rayon de Torbite terreftre d’environnbsp;50^, fi elle éprouvoit quelque derangement dan^nbsp;la courfe, pourroit ou choquer la Terre ounbsp;Lune, peut-être nous enlever cette derniere. DaH^nbsp;la multitude méme des cometes qui defcendet)^nbsp;dans les regions inférieures de notre 1'yftême ,nbsp;pourroit fe faire que quelqu’une , en fe plongean^nbsp;vers Ie Soleil, pafsat a fi peude diftance de l’orbb®nbsp;tertefire, qu’elle nous menaqat d’un pared malhet''”'nbsp;Mais l’inclinaifontrès-variée des orbites desnbsp;tes fur récliptique , femble avoir été dirigée par 1*nbsp;Divinité pour prévenir eet effet. Ce feroit ,nbsp;furplus , un calcul curieux a faire , que de détefquot;nbsp;miner les moinclres diftances ou quelques-imes d®nbsp;ces cometes peuvent pafTer de la Terre ; on coH'nbsp;noitroit par-la celles dont on a quelque chofe *nbsp;redouter: fi pourtant il pouvoit être utile de coR'nbsp;noïtre Ie moment ou Ie danger d’une parelUenbsp;taftropbe \ car a quoi bon être prévenu d’un R’® quot;nbsp;beur que rien ne peut ni retarder ni prévenir?

Uil auteur Anglois, doué de plus d’imaginati^^ Ei de connoilTances que de jufteffe , Ie cél^bi®nbsp;Whifton , a penfé que Ie dékige n’a été occ^nbsp;fionné (jue par la rencontre de la Terre ave^nbsp;queue d’une comete , qui retomba fur elle ennbsp;peurs amp; en pluies: il a aulTi avancé la conje'^'nbsp;ture que l’incendie univerfel, qui doit, felonnbsp;Livres faints, précéder Ie fugement dernier ,nbsp;caufé par une comete comme celle de i68igt;

-ocr page 147-

Astronomie et Géographie. 139 ^ÊVenant du Soleil avec une chaleur deux ou troisnbsp;*^iUe fois plus grande que celle d’un fer rouge ,

, ®Pprochera fuffifamment de la Terre pour l’ein-fater jufques dans fes entrailles. Tout cela eft P hardi que judicieux. Et quant au déliige uni-caufé par la queue d’une comete , on peut,nbsp;^ contraire, diffiper toute crainte a eet égard.nbsp;jV-^and on fera attention a la ténuité extreme denbsp;ether dans lequel nagent les cometes, on conce-^ ^tfément que toute la queue d’une comete ,

, ne fqauroit produire une quantité d’eau ^^fante pour Teffet que Whifton lui attribue.

Caffini avoit cru appercevoir que les co-1. faifolent leurs cours dans une efpece de zo-^'Itte, qu’il avoit mêine défigné par ces vers :

'^ntlno'üs Pegafufque , Andromeda, Taurus, Orion ,

^''ocyon atque Hydrus , Ctntaurus , Scorplus, Arcus.

les obfervations de beaucoup de cometes fait voir que ce pretendu zodiaque cometiquenbsp;^ aucune réalité.

X, Des Etoiles fixes.

j. ne nous refte plus a parler que des etoiles Nous aliens raffembler id tout ce que I’af-®tiomle moderne renferme de plus curieux furnbsp;objet.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

^ Qn diftingue aifément les etoiles fixes des p'a-Les premieres ont, du moins dans ces con-^ t^ttand dies font d’une certaine grolfeur, eclat accompagne d’un treinblement qu’on

-ocr page 148-

140 Recéations Mathématiques.

appelle fdntillation. Mais ce qui les diftingue tout, c’eft qu’elles ne changent point de place 1®^nbsp;unes a 1’égard des autres, du moins fenfiblement'nbsp;auffi Tont-^Iles des efpeces de points fixes dans 1^nbsp;ciel , auxquels les aftronomes ont toujours r^p'nbsp;porté les pofitions des étoiles mobiles, cominenbsp;Lunp, les planetes amp; les cometes.

Nous avons dit que les étoiles fixes font, daf'^ ces contrées, fiqettes a une fcintillation. Cenbsp;vement paroit dépendre de l’atmofphere ; car 0^nbsp;allure que dans certaines parties de 1’Afie, oü l’^*^nbsp;efi d’une pureté amp; d’une fécherefl'e extreme* fnbsp;comme a Bender-Abalïi, les étoiles ont unenbsp;miere abfolument fixe , amp; que la fcintillationnbsp;fe fait appercevoir que lorfque 1’air fe charge d’h*^nbsp;midité, comme pendant l’hiver. Cette obferv^''nbsp;tion de M. Garcin , confignée dans VHiJloin ,nbsp;rAcadémie, année 1743 , inériteroit d’etre enti®'nbsp;rement conftatée.

La diftance qu’il y a de Ia Terre aux étoiles p' xes, efi: immenfe : elle eft telle, que les 66 milliof*nbsp;de lieues qu’a Ie diametre de l’orbite terreftre ,nbsp;font, pour ainfi dire , qu’un point en comparaild**nbsp;de cette diftance ; car , dans quelque partie denbsp;orbite que foit la Terre, les obfervations d’u'jfnbsp;même étoile ne préfentent aucune difference da 'nbsp;peft, aucune parallaxe fenfible. Des aftronoiP^*nbsp;prétendent néanmoins avoir découvert dans 0^^nbsp;ques fixes une parallaxe annuelle de cjuelfi^^*nbsp;fecondes. M. Caffini dit, dans un Mémoirenbsp;la parallaxe des fixes, avoir reconnu dansnbsp;une parallaxe annuelle de fept fecondes, amp; da'’*nbsp;rétoile appellee Capdla une de huit. Cela do”'*nbsp;neroit la diftance du Soleil a la premiere denbsp;étoiles, égale a environ zQijofois Ie rayons®

-ocr page 149-

Ou notre fyftême feul foit peuplé d’êtres

Astronomie e? GiocRAPHiE. 141 l^orblte terreftre , qui, étant de 32400000 lleues,nbsp;j.onneroit pour cette diftance 6100000000nbsp;^^ües. Entre Saturne, la planete la plus éloignéenbsp;® notre fyftême , reftera enfin un efpace égal anbsp;^iiviron 2000-fois fa diftance au Soleil.nbsp;ï’lacées a des difiances auffi énormes de nous ,nbsp;peuvent étre les étoiles , finon d’immenfesnbsp;brillants de leur propre lumiere , des- foleilsnbsp;femblables a celui qui nous échauffe, ficnbsp;^°Ur duquel nous faifons nos revolutions? II efl:nbsp;j. très-probable que ces foleils amoncelés, pournbsp;j'jfidire, les uns fur les autres, ont une mêmenbsp;‘‘nation que Ie nótre, amp; qu’ils font les centresnbsp;^^‘‘tant de fyftêmes planetaires qu’ils vivifientnbsp;^ ‘lu’ils éclairent. 11 feroit, au furplus, ridiculenbsp;(j .former des conjeflures fur la nature des êtresnbsp;nj!, Peuplent ces mondes éloignés ; mais, quelsnbsp;foient, qui pourra fe perfuader que notre

Pables de jouir d’un ft bel ouvrage ? Qui croira ^.^•itout immenfe amp; prefque fans hornes aitnbsp;K formé pour un point imperceptible , un infi-j^nt petit ?

lunettes d’approche les plus parfaites n’aug-^^quot;^‘ont en aucune maniere Ie diametre apparent étoiles fixes; au contraire, en augmentantnbsp;’®ment leur éclat, elles femblent tellement di-jj^'Pner leur grofteur, qu’elles ne préfentent qu’unnbsp;1^ lumineux; mais elles font appercevoir dansnbsp;une foule d’étoiles que les yeux ne peu-fecours, Galilee , avec fa lu-^ ’ ^ftez foible relativement a celles que nousnbsp;'Jivy ^°ns , en compta dans les Pléiades , 36nbsp;a l’oesl nu; dans 1’épée amp; !e baudriernbsp;go; dans la nébuleufe de la tête d’O-


-ocr page 150-

ï4i Récréations Mathématiques. rion, 11 ; dans celle du Cancer, 36. Le P.nbsp;Rhéita dit en avoir compté aooo dans Orion, ^nbsp;188 dans les Pleiades {a). Dans la partie feulenbsp;l’hémirphere auftral, coinprife entre le pole amp;nbsp;tropique, M. 1’abbé de la Caille en a obfervénbsp;de 6000 de la feptieine grandeur, c’eft-a-dire p^”^'nbsp;ceptibles avec une bonne lunette d’un pied:nbsp;lunette plus longue en fait appercevoir d’autf^*nbsp;appareinment plus éloignées , 6c ainfi de fuif®'nbsp;fans qu’il y ait peut-être de bornes a cette pf^'nbsp;greflion. Quelle immenfité dans les oeuvres ^nbsp;Créateur ! amp;c quelle raifon de s’écrier, Cxlinbsp;rant gloriam ejus !

Les étoiles fixes paroiflent avoir un mouverne*’^ cominun 6c general , par lequel elles tourne”^nbsp;autour du pole de l’écliptique ; elles paroilf^^^nbsp;parcourir un degré en 72 ans. C’eft par unnbsp;de ce mouvement que toutes les conftellations qnbsp;zodiaque ont au)ourd’hui change de place. Lenbsp;lier occupe la place du Taureau, celui-ci cel*®nbsp;des Gemeaux , 6c ainfi de fuite ; enforte que Ifnbsp;confiellations ou les fignes apparents font avanlt;^®^nbsp;d’environ 30 degrés au-dela de la divifion dunbsp;diaque a laquelle ils ont donné le nom.nbsp;ce mouvement n’efl; qu’une apparence, 8c nujnbsp;ment une réalité; il vient de ce que lesnbsp;équinoxiaux rétrogradent chaque année d’en'^*'^^^nbsp;5 I fecondes fur l’écliptique. L’explication denbsp;mouvement efl: au refte de nature a ne pouvO''^nbsp;ne devoir trouver place ici.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, ,

On a toujours été dans la perfuafion qf^ étoiles fixes n’ont aucun mouvement reel,

Q) II y a apparence que le bon P. Rhéita avoitl» ^ fatiguée, ou quil absaucoup exagéré.

-ocr page 151-

Astronomie et Géographie. 143

’^oins n en ont pas d’autre que celui par lequel elles angent de longitude. Mais les obfervations déli-*nbsp;de quelques aftronomes modernes, ont faitnbsp;^couvnr dans plufieurs d’elles de petits mouve*-j ^nts partiGuUers , par lel'quels elles fe déplacentnbsp;^'^tement. Arclurus^ par exemple, a un mouvementnbsp;pat leqyel il fe rapproche de Tdcllptique d’envi-

^ une autre affez petite qui eft dans fon

4 minutes par fiecle. La diftance de cette ^tolle

^ . ,-fiage, a change fenfiblement depuis un fiecle.

paroit aufli avoir en latitude un mouvement tignbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ minutes par fiecle, amp; il s’éloigne

^ nbsp;nbsp;nbsp;— '“rr ---- ^ nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;* y

étoile voifine , Sc éloignée de 48quot; d’une

^ ^cliptique. On obferve de pareils mouve-dans Aldebaran ou Toeil du Taureau, dans dans l’épaule oriëntale d’Orion , dans lanbsp;5 1’Aigle , amp;c. Quelques autres paroiffentnbsp;f l^*t mouvement particulier , dans un fens pa-car ^ a 1’équateur; telle eft la luifante de l’Aigle,nbsp;s’eft rapprochée, dans 48 ans, de 73quot;

Peut-être toutes les étoiles font-elles fit-


1 eft vrai qu’il n’eft rien de permanent dans Univers ! Quant a la caufe de ce mouvement,nbsp;étonnant qu’il paroifle au premier coupnbsp;%'iu paro^tta moins , ft Ton fe rappellenbsp;'nfnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;a démontré qu’un fyftême planetaire

peut avoir un mouvement progreflif Sr uni-dans l’efpace, fans que les mouvements fijf '^tiliers en foient troubles. II n’eft done pointnbsp;des foleils, tels que font les étoilesnbsp;l’étj ’ un mouvement propre. Que dis-je?nbsp;de repos étant unique , Sc celui du mouve-

^ de femblables mouvements, enforte que , fuite des fiecles , Ie fpeftacle du cielnbsp;'T,'* tout autre qu’il n’eft au moment aftuel.

il - nbsp;nbsp;nbsp;‘

Cet

-ocr page 152-

144 Recreations Mathématiques. ment, dans une direéiion quelconque , étant infi'nbsp;niment varié, on devroit s’étonner davantagenbsp;les voir abfoluinent en repos, que d’y découvO^nbsp;quelque mouvement.

Mais ce nefont pas la les feuls phénomenes nous préfentent les étoiles fixes; il y en a quinbsp;tout-a-coup paru, amp; enfuite difparu. L’anO^fnbsp;157Z eft fameufe par un phénomene de cettenbsp;pece. On vit tout-a-coup paroitre, au moisnbsp;Novembre de cette année, une étoile extrêm^'nbsp;ment brillante, dans la conftellation de Calb^'nbsp;pee : elle égala d’abord en éclat la planete dnbsp;Vénus quand elle eft dans fon périgée, amp; ^’1nbsp;fuite Jupiter lorfqu’il eft Ie plus brillant; trogt;*nbsp;mois après fon apparition , elle n’étoit plusnbsp;comme les fixes de la premiere grandeur;nbsp;éclat diminua enfin par degré jufqu’au mois dnbsp;Mars de 1574, qu’elle difparut entiérement.

iifl®

fin , amp; revient a fa plus grande clarté période d’environ 330 jours.

La conftellation du Cygne préfente elle^ ^ deux phénomenes de la même efpece; car ü Ynbsp;dans la poitrine du Cygne une étoile qui a un6 Pnbsp;riode de quinze ans , pendant dix defquels eH® ®nbsp;invifible : elle paroit enfuite pendant cinqnbsp;en variant de groffeur amp; d’éclat. On en voitnbsp;autre dans Ie cou, prés du bec ; celle-cinbsp;période d’environ treize mois, Enfin Pon vit da^^

II y a d’autres étoiles qui paroiflent 6t dilp^^ roiffent après des périodes réglées : telle eft celjfnbsp;du cou de la Baleine. Lorfqu’elle eft dansnbsp;plus grande clarté, elle égale a peu prés les étoü^*nbsp;de la feconde grandeur : elle conferve eetnbsp;une quinzaine de jours , après lefquels elle din^’j^nbsp;nue , amp; difparoit entiérement: elle reparoit

apres

-ocr page 153-

Astronomie et Géographiê. 145 menie conftellation , en 1670 amp; 1671 , unenbsp;Olie qui difparut en 167Z , 6c qu’on n’a pas re-depuis.

Elk Hydre poflede auffi une étoile de cette efpece. ® ^ cela de remarquable, qu’ejle ne paroit guerenbsp;® 'luatre mois, après lefquels elle en refte vingtnbsp;^ ^ Paroïtre, enforte que fa période eft d’environnbsp;Elle ne paffe pas les étoiles de la qua-grandeur quand elle eft dans fon premier

encore une étoile de la jambe gauche i

j ^oolques étoiles enfin paroiffent s’être éteintes tal ^ Ptolémée, car il en compte dans fon ca-avit qu’on ne voit plus aujourd’hui: quelquesnbsp;ont change de grandeur, amp; cette diminutionnbsp;pl^P^udeur apparente eft prouvée 4 1’égard denbsp;l’é( étoiles. On peut ranger dans cette claffenbsp;,0 B de l’Aigle , qui , au commencement dunbsp;^ dernier , étoit la feconde en ëclat, 6c quinbsp;'J^gjj'^UeUement a peine de la troifieme grandeur.

’¦Pentaire.


diftinéles 8c fans nébulofité. De ce nom-,, la fameufe nébuleufe du Cancer, ou Ie ¦¦ c’eft un amas de 2^ a 30 étoiles ,nbsp;^lablnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;avec la lunette. On en voit de fern-

V. 0^ en plufieurs endroits du ciel.

OU plu-

mais accompagnées ou

*10115 refte k parler des étoiles appellees né-Ou lour donne ce nom , parceque , con-u la vue fimple, elles ne fe préfentent que efp Un petit nuage lumineux. II y en a de troisnbsp;unes font formées de 1’amas de grandnbsp;Oio d’étoiles très-voifines , amp;c comme entai-^oir ’^ues fur les autres; mais ia lunette les fait

h oft

7^ étoiles diftinéfes

in

uébuleufes font formées d une

__TO*

-ocr page 154-

146 Recreations Mathématiques.

éi

iti

environnées d’uhe tache blanchatre, au travers laquelle elles femblent reluire. II y en a deuxnbsp;cette efpece dans Andromede, une dans fa cei'^'nbsp;ture, 1’autre plus petite ï un degré environnbsp;midi de Ia premiere. Telles font encore cellenbsp;la téte du Sagittaire , celle qui eft entre Syrius ^nbsp;Procion, celle de la queue du Cygne , lesnbsp;de Caffiopée. II eft probable que notre Soleil p®'nbsp;r'oit fous cette forme , vu des environs des étoil^^nbsp;fixes, qui font fituées vers la prolongation denbsp;axe; car il a autour de lui une atmofphere lent|'nbsp;culaire amp;lumineufe qui s’étend jufques prés de pnbsp;Terre. M. 1’abbé de la Caille a compté dansnbsp;imfphere auftral, quatorze étoiles ainfi environ'nbsp;nées de nébulofités; mais la plus remarquablenbsp;parence de ce genre , eft celle de la nébuleufenbsp;1’épée d’Orion ; car quand on la regarde avecnbsp;télefcope, on voit qu’elle eft formée d’une taC^’®nbsp;blancbatre amp; a peu prés triangulaire , dansnbsp;quelle brillentfept étoiles, dont une eft elle-mefn®nbsp;environnée d’un petit nuage plus clair que Ie re^®nbsp;de la tache, On eft tenté de croire que cette tad’fnbsp;a éprouvé quelque alteration depuis Huygensnbsp;la découvrit.

La troifieme efpece de nébuleufes n’eft forn'

t]ue par une tache blanche, fans que la lun^ ^ mêine y fafle voir aucune étoile. On en voitnbsp;torze de cette nature dans Phémifplierenbsp;parmi lefquelles les fametix nuagts denbsp;voifins du pole antanftique , tiennent Ie pre'^,' .nbsp;rang. Ce font comme de petites portions détacj’fnbsp;de ia voie laélée. On fe tromperoit, au refte» ^nbsp;attribuoit Péclat de cette partie du ciel a unenbsp;titude de petites étoiles plus entaflees quenbsp;ailleurs J car on n’y en voit pas un nombre in


-ocr page 155-

Astronomie et Geographie. 147

‘ant pour produire eet efFet, Sc il y a des portions


fant



'l»' nbsp;nbsp;nbsp;______^_______ ^ nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^________^

je crois pouvoir conjefturer avec quelque ^‘¦aifemblance , que c’eft une matiere femblable anbsp;^ ie de ratmofphere folaire , amp; qui eft répanduenbsp;Ces efpaces céleftes. En efFet, fi notre lyf-^(Qjt rempli d’une femblable matiere,nbsp;Pfefenteroit aux étoiles fixes voifines la mêinenbsp;^1 Parence que Ia voie laclée. Au refte , pourquoinbsp;. ^ ^ ces fyliêmes difFéminés dans cette partie dunbsp;font-lls templis de cette matiere lumineufe?

lairi;


Ce que certainement perfonne ne fqaura


ais.

^crnarquons que la fameufe étoile nouvelle de f ^'Hopée prit naifFance dans la voie laflée. Cenbsp;pcut-être une quantité prodigieufe de cettenbsp;fy ^'^te lumineufe, qui tout-a-coup Fe précipitanbsp;p'a centre. Mais je ne trouve pas la meme fa-a expliquer pourquoi amp; comment l’étoilenbsp;parut. Cette origine de la nouvelle étoile rece-^quelque probabilité , sfil eft vrai qu’ü y ait


atis *1‘—7quot;....... ” 'r' -----T.--- j —-

i_, .'¦ct endroit de la voie laftée un vuide fein-

^ aux autres endroits du ciel.


^labi,


S. X


Recapitulation de ce qii’on vient de diramp; fur Ie Syjiême de VUnivers.


ün croyons devoir terminer ce chapitre par 5 ^cmparaifon fenfible, amp; propte a faire con-•gt; par des mefures connues 8c familieres, lanbsp;place qu’occupe notre fyftême planetairenbsp;''s rimmenfité de l’univers; 8i a plus fgrte

K.j



-ocr page 156-

i4§ Recreations Mathématiques. raifon la petite figure , qu’on me permette cett®nbsp;expreffion, qu’y fait notre Terre. Qu’elle eftnbsp;pre a humilier ces êtres orgueilleux qui, n’occü'nbsp;pant eux-mêmes qu’un infiniment petit denbsp;atóme , penfent que l’Univers a été fait pour euS;

ae

is'f

Jupiter lera figuré par un globe de 10 lignes diametre, éloigné du globe central de 390 pielt;^*’nbsp;enfin Ie globe repréfentant Saturne, devranbsp;environ 7 lignes de diametre , Sc être placé anbsp;¦viron 71 ^ pieds.

Mais de-la aux étoiles fixes les plus voifines gt; ^ diftance eft immenfe. On fe figurera peut'^’nbsp;que, dans notre fuppofition, il faudroit plalt;^^. j ^nbsp;premiere étoile a 2 ou trois lieues. C’eftnbsp;que je m’en étois formée d’abord, Sc avant ^1 ^nbsp;«l’avoir employé Ie calcul; mais j’étois dansnbsp;«rreur grofliere. II faudroit placer cette preini^

Pour fe faireune idee de notre fyftême compa'^*' a l’Univers, qu’on fe repréfente au milieu du jaf'nbsp;din des Thuileries, Ie Soleil comme un globenbsp;^ pouces 3 lignes de diametre; la planete denbsp;cure fera re'préfentée parun globule d’environnbsp;ligne de diametre, placé a 28 pieds j de diftancS’nbsp;Vénus Ie fera par un globe d’un peu moins d’ai’^nbsp;ligne, circulant a la diftance de 54 pieds,nbsp;même centre; placez a la diftance de 75 pi^^^nbsp;un globule d’une ligne de diametre , voilanbsp;Terre, ce théatre de tant de paffions amp; d’agl^^^'nbsp;tions, dontle plus grand potentat polfede a pei’’^nbsp;un point fur la furface, amp; dont un efpace ,nbsp;vent imperceptible, excite entre les animalcule*nbsp;qui la couvrent, tant de débats amp; tant d’effufiö**nbsp;de fang. Mars , un peu moindre que la Terre»nbsp;fera repréfente par un globule d’un peu moi’’*nbsp;d’une ligne, placé a la diftance de 114 pieé^’

-ocr page 157-

^ AsTONOMIE Et GÉOGRAPHIE. 149' ^^oile , je veux dire la plus volfine, ^ la dlftancenbsp;Lyon eft de Paris , c’eft-a-dire a cent amp; quel-^'^^slieues. Telle eft a peu prés 1’idée qu’on doitnbsp;Oir de l’éloignement ou la premiere des étoilesnbsp;lies eft Soleil ; encore méme eft-il probablenbsp;beaucoup plus conftdérable , car nousnbsp;^ fuppolé dans ce calcul , que la parallaxenbsp;1 ® I orbite terreftre étoit la même que la parallaxenbsp;g^'^'^ontale du Soleil, c’eft-a-dire de 8quot; j. Mais ilnbsp;ytaifemblable que cette parallaxe eft beaucoupnbsp;^^'‘^dre , car il eft difficile de croire qu’elle eütnbsp;*iappé aux aftrononies , ft elle eüt été de cettenbsp;S^^ndeur.

e A'ofi done notre fyftéme folaire , c’eft-a-dire dnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nos fept planetes principales amp; fecon-

^ circulantes autour du Soleil, eft a peu prés dlftance des étoiles fixes les plus voifines, cenbsp;feroit un eerde de izotoifes de rayon a uunbsp;Cg ^'^0 lieues qui lui feroit concentrique, amp; dansnbsp;eerde notre Terre tient la place d’unenbsp;y de diametre.

rapidité telle, qu’elle parcourt la diftance du ,jgt;l a la Terre dans environ un demi-quart

-on une autre comparaifon propre a faire Cg la diftance immenfe qu’il y a entre Ie Soleil ,nbsp;fgj^^i^fre de notre fyftême, amp; Ie plus proche denbsp;''oifins. On fqait que la lumiere fe ineut avecnbsp;.¦ra

¦ ’'^logt-quatre heures ? une femaine i ftajef’.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;jours qu’elle mettra a faire ce

gt;. OU fi la parallaxe annuelle n’eft que de

Kiij

On

la ’ dans une feconde amp;c deinle, elle iroit a ^ reviendroit, ou bien elle feroitnbsp;feconde quinze fois Ie tour de la Terre»nbsp;etï, 1 ^5'rips imaginerons-nous done que la lumierenbsp;^ venir a nous de l’étoile fixe la plusnbsp;^^ne ? 'vingt-ciuatre benres ? nne femaiue ^

-ocr page 158-

Ï50 RÉCRiATIONS M^^hématiques. deux OU trois fecondes, ce qui paroit afleznbsp;bable , ce temps feroit d’un an amp; plus, ^nbsp;Quel immenfe défert entre ce point hablté ^nbsp;fes plus voifins ! N’eft-il pas probable qu’il ynbsp;dans eet intervalle prodigieiix , des planetes lt;}quot;*nbsp;feront a jamais inconnues a 1’efpece humaine?

L’aftronomie moderne a cependant dëcouve que eet efpace n’eft pas entiérement défert :nbsp;connoit aujourd’hui foixante amp; quelques come^^^nbsp;qui s’y plongent a des diftances plus ou rï\o^nbsp;grandes; rnais elles n’y pénettent pas bien profo”nbsp;dement. Geilede 1531 , 1607, i68z, 1759,5*’^nbsp;eft la feule dont la révolution amp; 1’orbite foi^^^nbsp;connues, ne s’y enfonce que d’envlron trente- {efnbsp;fois amp; demi Ie rayon de 1’orbite terreftre ,nbsp;quatre fois la diftance de Saturne au Soleil.nbsp;celle de 1681 a une révolution de ^75nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;’ com’^^

on Ie préfume , elle s’éloigneroit d’environ c£^ trente fois la diftance de la Terre au Soleil,nbsp;environ quatorze fois celle de Saturne a eetnbsp;ce qui n’eft encore qu’un point a l’égard de lanbsp;tance des fixes les plus prochaines. Mak peut'C'^^^nbsp;y a-t-U des cometes qui ne font leur révolut’ ^nbsp;que dans dix mille ans , amp; qui s’approchc’’* .nbsp;peine du Soleil autant que Saturne : celles-cinbsp;s’enfonceroient dans l’efpace immenfe qui ^nbsp;fépare des premieres fixes , jufqu’a une cinq^®nbsp;tieme de fa profondeur.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

Si l’on veut voir une multitude de conjccl^’ ^ curieufes fur Ie fyftême de l’Univers, furnbsp;tation des planetes, fur Ie n ombre des coific^^V^nbsp;8cc, on doit lire Ie livre de M. Lambert , 3*-^nbsp;micien de Berlin, qui eft intitule,

Monde ; Bouillon, 1770 , in-S». Tont Ie connoit la Pluralité des Mondes de M. d^ ^

-ocr page 159-

Astronomie et GéograpHie. 151

; Ie Cofmothéoros du célebre Huygens; Ie ^^niutn de Képler; enfin VIter cxjlaticum du P.nbsp;'feller. Le premier de ces ouvrages (^la Plura~nbsp;des Monies') eft ingénieux 5f charmant, maisnbsp;Peu précieux. Le fecond eft fqavant amp; pro-; 11 plaira aux aftronomes feuls , ainfi quenbsp;^ Songe de Képler. Quant au dernier, n’en dé-^ aux manes du P. Kircher , on ne peut lenbsp;, §arder que comme un ouvrage tout-a-fait pé-^'^tefque amp; ridicule.

C H A P I T R E 1 I 1.

Calendrier, amp; des diverfes quejlions qui y font relatives.

J OuTES les nations pollcées tiennent compte pép temps, foit ëcouié , foit a venir , par desnbsp;^ 'odes qui déjiendent du mouvement des aftres;nbsp;j)j^ eft mêine une des chofes qui diftinguentnbsp;f ^quot;tme civilifé, de 1’homme purement animal amp;nbsp;: car , tandis que le premier eft en état denbsp;j^tipter a chaque inftant la diirée de fon exifi-''Ce écoulée, de prévoir a point nommé le re-^^'^quot;vellement de certains événements, de certainsnbsp;^'^aux OU devoirs; ce dernier, plus heureuxnbsp;^^quot;t-être en cela , puifqu’il jouit du préfent fansnbsp;l’^^'^Ppeller prefque le pafte , amp; fans anticiper furnbsp;S»nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dernier , dis-je, ne fqauroit dire fon

fgj ’ oi prévoir Tépoque du renouvellement de familieres: les événementsnbsp;ey P frappants dont il a été témoin , ou aux-^ 's U a eu part, n’exiftent dans fon efprit que

Kiv


-ocr page 160-

iji Recreations Mathématiques, comme paffes, tandis que Thomme civilifé lesnbsp;a des époques amp; des dates précifes qui les rang'^'’''nbsp;dans leur ordre, Sans cette invention, tout cenbsp;les hommes ont fait jufqu’a ce moment fero'*’nbsp;comme,perdu pour nous; 1’hiffoiren’exifterbit pa*’nbsp;les hommes enfin, dont la vie en fociété exig®nbsp;Ie concours de fes différents individus dans eet'nbsp;taines circonffances , ne fqauroient y mettrenbsp;concert néceffaire; il ne fqauroit enfin exifternbsp;fociété vraiment civilifée , fans une conventio*’nbsp;de compter Ie temps d’une maniere réglée :nbsp;la ce qui a donnélieu a la naiffance du calendri^'’^nbsp;amp; des calendriers des diverfes nations.

Mais avant d’aller plus loin , il eft a propos préfenter quelques définitions amp; quelques fa'**nbsp;hiftoriques , néceffaires pour 1’intelligencenbsp;queftions qu’on propofera dans la fuite.

II y a deux efpeces d’années ufitées par les tions différentes de l’univers : Tune eft régleénbsp;Ie cours du foleil , l’autre par celui de la luU^'nbsp;La premiere s’appelle folaire, amp;la feconde lunai’’^'nbsp;L’année folaire eft mefurée par une revolutionnbsp;foleil Ie long de fécliptique , depuis unnbsp;équinoxial , celui du printemps par exemp^^,’nbsp;jufqu’au même point; amp;; il eft, comme on 1’a ^nbsp;plus haut, de 365 jours 5 heures 49 minutes,

Viw • --------- v*»- » «j nbsp;nbsp;nbsp;cl VCILIl Vl'-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;u

«ée folaire, de 33 jours. Ainfi Ie commenceiT^quot;

L’année lunaire eft compofée de douze lu'i^l fons, Si fa durée eft de 3 54 jours 8 heures 44nbsp;nutes 3 fecondes. De-la il fuit que Tannée luna’*^^nbsp;eft plus courte d’environ ii jours que l’annéenbsp;laire, amp; conféquemment que, fi une année 1^'nbsp;naire amp; une année folaire commencent Ienbsp;our , après trois années écoulées, Ie comineu^*^'nbsp;nent de l’année lunaire devancera celui de


-ocr page 161-

Astronomie et Géographie. 155

1 année lunaire parcourt fucceflivement tous les cle 1’ année folaire en rétrogradant. Les Ara-, amp; en général les Mufuhnans , ne comptentnbsp;par années lunaires; les Hébreux amp; les Julfsnbsp;eurent jamais d’autres.

^sis les nations plus policées amp; plus éclairées toujours taché de combiner enfemble les deuxnbsp;^ Psces d’année. C’eft ce que firent les Athéniensnbsp;Ie moyen du fameux cycle d’or , Invention dunbsp;l'^^^^ématicien Méton , dont Ariftophane fit l’ob-de fes railleries : c’eft ce que font aujourd’huinbsp;Européens, ou en général les Chrétiens, quinbsp;. pris des Remains l’année folaire pour l’ufage ^nbsp;» 8^ l’année lunaire des Hébreux pour leurnbsp;eccléfiaftique.

^ Avant Jules-Céfar , Ie calendrier remain étöit Un défordre inexprimable. ll eft fuperflu d’en-gt;ei dans des détails fur ce fujet : il fuffit denbsp;f^^^'^ir que Jules-Céfar voulant y remettre l’ordre,nbsp;^I^PPofa, d’après fon aftronome Sofigenes, que lanbsp;^de l’année étoit précifément de 365 )oursnbsp;j^^^^Ures. En conféquence il ordonna que doré-Jq ^igt;t on feroit trois années de fuite de 365nbsp;, amp; la quatrieme de 366. C’eft cette cler-”^6 année qu’on a depuis appellee biffextilc ,nbsp;r J^eque Ie jour ajouté chaque quatrieme annéenbsp;jd''oit Ie fixierae des calendes, amp; que pour nenbsp;Ydéranger dans la dénomination des jours fui-on Ie nommoit b'n fcxto cakndas, Cheznbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;de Févner, qui a alors

j^^lours, au lieu de 28 qu’il a les années com-noinma cette forme d’année, Xannée-^ calendrier qui l’emploie , Ie calen-¦.Julien.

Jules-Céfar fe trompoit, en regardant

-ocr page 162-

1^4 Recreations Mathématiques. 1’année folaire comme étant de 365 jours 6 heuf®*nbsp;précifes; elle n’eft que de 3'65 joursnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;d^i*

il fuk que Tequinoxe retrograde continuellemeii^’ dans I’annee Julienne , de 11 minutes parnbsp;nee; ce qui donne précifément 3 jours dans 4®^nbsp;ans. De-la eft venu que , Ie concile de Nic^^nbsp;ayant trouvé 1’équinoxe du printemps au 11 Maf^^nbsp;eet équinoxe, après environ iioo ans écoul^^Jnbsp;c’eft-a-d ire en 1500, arrivoit vers Ie ii. C’lt;^nbsp;pourquoi Ie pape Grégoire XIII, voulant réf^f'nbsp;mer cette erreur , fupprima en 1382 dixnbsp;defuite,en comptant,après Ie 11 d’Oftobre,lenbsp;du même mois; amp; par-la il ramena l’équinoxe ^nbsp;printemps fuivant au 2i Mars : enfin , pournbsp;qu’il ne s’en écartat plus, il vonlut que , dans *nbsp;fuite, on fupprimat trois bilTextiles dans 400 aa*'nbsp;C’eft par cette raifon que 1’année 1700 n’anbsp;été biffextile, quoiqu’elle eut dü 1’être fuivantnbsp;calendrier Julien: les années 1800 , 1900 nenbsp;fêront pas non plus , mais 1’an 2000 Ie fera :nbsp;années 2100, 2200, 2300 ne Ie feront pas, if®'*nbsp;feulement 2400: amp; ainfi de fuite.

Tout cela eft fuffifant amp; plus que fuffifant 1’année folaire ; mais la grande difficulté de no|nbsp;calendrier vient de l’année lunaire, qu’il anbsp;y lier. Car les Chretiens, ayant pris leur orjg'nbsp;chez les Juifs , ont voulu lier leur fête prindp^^nbsp;amp; la plus augufte, celle de Paques , avec ^nbsp;lunaire , parceque les Juifs célébroient leur P^^|jnbsp;a une certaine Umaifon , fqavoir Ie jour denbsp;pleine lune qui fuivoit l’équinoxe du printe’^P ^nbsp;Mais Ie concile de Nicée établit a eet égard, p^,nbsp;ne pas faire concourir la paque des Chrét'Cnbsp;avec la paque des Juifs, que les premiers la eenbsp;breroient Ie dimanche après la pleine lune 4

-ocr page 163-

Astronomie et Géographie. 155 ^ORiberolt OU Ie jour de 1’équinoxe du prin-, OU qui viendroit immédiafement après.nbsp;^'la eft née la néceffité de fe former des pério-de luriaifons propres a trouver toujours avecnbsp;^cilité Ie jour de la nouvelle ou pleine lune denbsp;‘•“aque mois, pour determiner la lune pafcale.nbsp;j concile de Nicée fuppofa l’exaftitude par-du cycle de Méton , ou du nombre d’or,nbsp;lequel 235 lunaifons égalent pr{é'cifémentnbsp;9 années folaires. Ainfi , après 19 années , lesnbsp;^üvelles Sc pleines lunes euffent dü revenir lesnbsp;^,^*Res jours des mois. 1! étoit aifé , d’après cela ,nbsp;j ^^tgner k, chacune de ces années la place desnbsp;^'^'^aifons ; Sc c’eft ce qu’on fit par Ie moyen desnbsp;^^^es, ainfi qu’on l’expliquera dans la fuite.

^ ^3is, dans la réalité , 23 5 lunaifons font moin-/es qyg années folaires Juliennes , d’une heure ^ernie environ ; d’ou il arrive que, dans 304nbsp;^ ^ 5 les nouvelles lunes rétrogradent d’un journbsp;'‘s Ie commencement de i’année, Sc conféquem-de quatre dans 1216 ans: telle eft la caufenbsp;l^quelle , vers Ie milieu du feizieme fiecle , lesnbsp;üvelles Sc pleines lunes avoient anticipé denbsp;i 3tre jours fur leurs places anciennes; enfortenbsp;I* ^ 1’on célébroit fréqueminent la paque centrenbsp;* ^ifpofition du concile de Nicéenbsp;j, Grégoire XIII entreprit d’y remédier par unenbsp;jj^§'eftab!e, Sc propofa Ie problême a tous les ma-^®*iiaticiens de 1’Europe; mais ce fut un médecinnbsp;qj^.'^^drématicien Italien , nommé Aloijiq Lilio ,nbsp;tiQnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ bout Ie plus beureufement, par une

d’épaftes, que I’Eglifea adop-^u' , nbsp;nbsp;nbsp;confifte toute ia reformation

^alendrier. On nojmne ce nouvel arrangement, ‘^^Undrkr Grégorkn. II commenqa a avoir lieu

-ocr page 164-

8c l’utile de toutes mains , mfime ennemies,

156 Recreations Mathématiques. en 1^82, dans ritalie, la France, l’Efpagne, ^nbsp;autres pays Catholiques. Les Etats d’Alleinago^ ’nbsp;mêine Proteftants, ne tarderent pas de l’adopt^^,’nbsp;du moins en ce qui concerne l’année folajre; tn^i^nbsp;jls Ie rejeterenten ce qui concerne l’année lunair^gt;nbsp;préférerent de faire calculer aftronomiqueme’’nbsp;Ie jour de la pleine lune pafcale ; ce qui faitnbsp;nous ne célébrons pas toujours la paque ennbsp;temps que les Proteftants Allemands, Les Anglo'*nbsp;ont été les plus opiniatres a rejeter l’année GrégO'nbsp;rienne, amp;c a peu prés par Ie inême motif qid *nbsp;fait long-temps exclure de leurs pharmacopéesnbsp;quinquina , parcequ’on Ie devoit aux JefuitS*'nbsp;inais ils ont enfin fenti qu’on doit prendre Ie

ils fe font confonnés a la maniere de compter refte de 1’Europe. C’eft en 1750 feulement quenbsp;changement fe fit. Avant cette époque , amp; dep^j*nbsp;1700 , quand nous comptions Ie 21 d’un mois ,''nbsp;comptoient feulement Ie 10. Dansla fuite desnbsp;des ils euflent eu 1’équinoxe du printemps a Noéltnbsp;amp;c enfuite 1’hiver a la S. Jean. Les Ruffes font 1^*nbsp;feuls peuples de 1’Europe c[ui tiennent encorenbsp;calendrier Julien. Leurs Papas ne haïffentnbsp;moins les prétres Romains, que les Anglois un-l^nbsp;fuite.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;j

Après cette petite expofition hiftorique, allons parcourir les principaux problémes du 0^nbsp;lendrier.

PROBLÊME 1.

Connoure Ji une annU ejl bijftxtïlt ^ ou de y jours, OU non.

Dl VIS EZ Ie nombre qui marque Ie quantie'^| de l’année par 4 j s’il ne refte rien, l’annee ®

-ocr page 165-

^ Astronomie et Géographie, 157

^l^extile; s’il refte quelque chofe , ce reftant in-‘4^era quelle année court après la biïïextile. On j pole , par exemple , l’année 1774. Divifeznbsp;j,774 par 4 , il reftera i: on en conclura quenbsp;^jOée 1774 eft la feconde après la bilfextile.

, , y a néanmoins quelques limitations a cette

Si l’année eft une des centénaires, Sc eft ^'^ftérieure a la correélion du calendrier par Gré-1^^'’’^ XlII , c’eft-a-dire a 1582 , elle ne feranbsp;Q ,^xtile qu’autant que Ie nombre des fieclesnbsp;déllgiie fera divifible par 4 : ainfi 1600,nbsp;, 1400,1800 , ont été OU feront biffextiles;nbsp;^ '^lesannées 1700, 1800, 1900, 2100,2200,nbsp;? 2^00, 2600,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2700, ne doivent pas

® l^iffextiles: on en a vu plus haut la raifon.

Si l’année eft centénaire , Sc precede 1582, ^tre néanmoins au deflbus de 474, elle a éténbsp;®Xtilg_

Entre 459 5c 474, il n’y a point eu de blf-

5^^° Il n’y en a point eu dans les fix premieres 2es de

1’ere chrétienne.

* I’iffextile ; finon, Ie refte de la divifion

Comme la premiere biflextile après 1’ere r^J^^'enne fut la feptieme, Sc qu’elles fe fuivirentnbsp;SUlj^rement, de cjuatre en quatre ans , jufqu’anbsp;^'^slorfque l’année donnée fera entre la 7^ Sc lanbsp;il faudra óter 7 du nombre de l’année, Scnbsp;ff Ie refte par 4: fi Ie reftant eft zéro , l’année

mon-


quelle année après la bilTextile étoit l’anuée ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Soit, par exemple, l’année donnée la

btez 7, refteront 141 , qui, divifés par 4 , ^ po'^'' refte: ainfi la 148e année aprèsnbsp;• fut la premiere après la biffextile.

-ocr page 166-

158 Recreations Mathématiques.

Du Nomhn d'or^ amp; du Cycli lunaifi-

Le nombre d’or , ou Ie cycle lunaire , eft revolution de 19 années folaires,, au bout 0^nbsp;quelles le foleil amp; la lune reviennent, a pennbsp;chofe prés , dans la même pofition. En voici 1^nbsp;rigine.

L’année folaire Julienne étant, comme 1’avons dit plus haut, de 365 jours 6 heures gt;nbsp;la durée d’une lunaifon étant de 19 jours izhet'j ^nbsp;44 minutes , on a trouvé , en combinant cesnbsp;rees, que 235 lunations faifoient, a peu de cb^nbsp;prés ,19 années folaires : la différence n’eft ^nbsp;effet que de 31'. Ainfi l’on voit qu’aprèsnbsp;ans folaires, les nouvelles lunes doivent retoinb^^nbsp;aux mêmes jours des mois, amp; prefque a lanbsp;heure. Si, dans la premiere de ces annéesnbsp;la nouvelle lune eft arrivée le 4 Janvier , le ^ ^nbsp;vrier, amp;c. au bout de 19 ans les nouvellesnbsp;arriveront pareillement les 4 Janvier, 2 Fevri^quot;^’nbsp;amp;c; amp; cela atrivera éternellement, fi l’onnbsp;pofe que les 235 lunaifons équivalent préciféin^jfnbsp;a 19 revolutions folaires. II fuffira done d’a''‘’^nbsp;determine une fois, pendant 19 années fola'^ ^ -les jours des mois oü arriveront les nouvelles In’’

amp; quand on fqaura quel rang tient dans période une année donnée, on fqauranbsp;quels jours de chaque mois tombent les noü''®nbsp;lunes.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

Ce cycle parut aux Athéniens fi ingénieo^^’’|^iit imaginé , que , lorfque Méton l’aftronoinenbsp;propofa, il fut requ avec acclamation , ^nbsp;en lettres d’or dans la place publique, Voilanbsp;lui eft venu le nom de nombre d’or. On

-ocr page 167-

Astronomie et Géographie. 159

’'onime moins pompeufement, cycle lunaire , ou '•yde de Méton, du nom de Ion jnventeur.

PROBLEME

f nbsp;nbsp;nbsp;^

’^ouver Ie Nombre d’or d'um anmamp; propofée, ou ^ qiielh occupy dans k cycle lunaire.

A

j ïoutez un a l’année propofée, amp; divifez par 19, fans avoir égard au quotient:nbsp;zéro , l’année propofée aura 19 de nom-

ifg ,, ^ zero , --------j—j---------- . ^ ... ^------

Or; s’il refte un autre nombre , qui doit né-^ *'tement être moindre que 19 , ce fera Ie “•quot;bre d'or cherché.

S ‘

propofée , par exemple , l’année 1780. I , amp; divifez la fomme 1781 par 19; Ienbsp;après la divifion fera 14 ; ce qui indiquenbsp;^eft Ie nombre d’or de l’année 1781,00 quenbsp;® 3nnée efl: la quatorzieme dans Ie cycle lunairenbsp;‘9 ans.

pjf * ^ année propofée étoit 1718 , on trouveroit, femblable operation , que Ie reftant de lanbsp;étQ- par 19 feroit zéro; ce qui fait voir que 19nbsp;nombre d’or de cette année.

Pfg *? ^joute I au nombre propofé, parceque la

i ^lere année de l’ere chrétienne avoit 2 de nom-re agt; n or,

S’'i '

«Xe * queftion d’une année avant J. C., par ^ ia, il faudra óter 1 de ce nombre ,nbsp;Vif,J^'(er Ie refte, qui eft ici 23, par 19 ; la di-ie f^n ®fant faire, il reftera 4, qu’on ótera de 19:nbsp;^ 5 Ie nombre d’or de la 2?e annéenbsp;i ere chrétienne.


-ocr page 168-

ï6o Recreations Mathématiqués. Remarque.

IL eft aifé de voir que quand on a trouve nombre d’or d’une année, on peut, par lanbsp;addition, avoir Ie nombre d’or de l’annéenbsp;vante, en ajoutant i au nombre d’or trduvé.nbsp;peut auffi , par la feule foiiftradtion , avoir ƒnbsp;nombre d’or de l’année précédente, en ótant inbsp;même nombre d’or trouvé. Ainfi, ayant troU''^nbsp;14 pour Ie nombre d’or de l’année 1780, ennbsp;tant I a ce nombre trouvé 14, on a 15 po^'^,nbsp;nombre d’or de l’année 1781 ; amp; en ótant inbsp;même nombre trouvé 14, on a 13 pour Ie noiR^‘nbsp;d’or de l’année 1779.

De i’Epacie,

L’épafte n’eft autre chofe que Ie nombre jours dont la lune eft vieille a la fin d’une 300^“nbsp;donnée. On en concevra aifément la formatio”^nbsp;en faifant attention que l’année lunaire ou dot^^nbsp;lunaifons font moindres qu’uné année Julieof^'nbsp;de 11 jours euviron : ainfi , fuppofant qu’une

gti

lés

née lunaire amp; qu’une année folaire commenc^' enfemble au i®*’ Janvier, la lune fera vieille

11 jours a la fin de cette année ; car il y aura douze lunaifons complettes , amp; ii joursnbsp;d’une treizieme, conféquemment, a lanbsp;feconde année , la lune fera vieille de ii jp'''

amp; a la fin de la troifieme elle Ie feroit de 33 1^^' p Mais, comme ces 33 jours excedent une ^nbsp;fon, on en intercale une de 30 jours enfort^nbsp;cette année a 13 lunaifons, amp; que la^lunenbsp;lement vieille de 3 jours a la fin de cette troii*^'nbsp;année.

-ocr page 169-

Astronomie et Géographie. i6ï

^ quot;^elle efl: done la marche des épaéles. Celle ^ premiere année du cycle lunaire , ouqui ré-iiombre d’or i, eft XI; on ajoute enfultenbsp;v-^^^usllement XI ; amp; quand la fomme excedenbsp;p^n^j On fouftrait XXX, amp; Ie reftant eft 1’é-^l'quot; ^ gt; a 1’exceptioh de la derniere année du cy-,nbsp;Ou Ie produit de 1’addition etanf feulementnbsp;9, On retranche 19 poui' avoir o d’épacle ; cenbsp;Annonce que la nouvelle lune arrive a la finnbsp;öe année, qui eft auffi Ie commencementnbsp;)fVt ^'^''^ante. Ainfi Pordre des épaéles eft , XI,

, m, XIV, XXV. VI, XVII, XXVIII, Vji’ XX, I, XIl, XXIII, IV, XV, XXVI,nbsp;Xvill, XXIX.

^ nbsp;nbsp;nbsp;_________ I____ D’un cóté l’année fo-

de 365 jours 5 heures 49 minutes; les 233 lunaifons font moindres d’une

iq arrangement eüt été parfait amp; éternel, ft Pf^^.’^^ées folalres de 36^ jours 6 heures euflentnbsp;Pop'.^^'rient égalé 235 limaifons, comme Ie fup-rtyp les anciens aftronomes ; maïs malheu-cela n’eft pas

^ ^ demie que les 19 années Juliennes; en-

f,

Ottg

Ptéo 5 dans 304 ans, les nouvelles lunes réelles 9ent d’un jour les nouvelles lunes calculéesnbsp;du . maniere. De-la il arrivoit qu’au milieunbsp;iorj ^l^'ome fiecle , elles précédoient de quatrenbsp;lllfj * ^ calcul; car il s’étoit écoulé quatre révo-de 304 ans depuis Ie concile deNicée,nbsp;fupdu cycle lunaire avoit été adopté pournbsp;la p^ue : de-la la néceflité de corrigernbsp;^Ij^drier , pour ne pas célébrer Ie plus fouventnbsp;tju’o centre les difpofitions de ce concile,nbsp;c^verra plus bas. Cela a occafionné quelquesnbsp;1^ calcul des épaftes, qui (or-cux cas : 1 un eft celui oü 1’on propoie desnbsp;Tornc III,

-ocr page 170-

j6z Récréations MathématiqueS.

années antérieures a la reformation du calendrie*’» OU a I 58i ; Ie fecond eft celui OU il eft quefti*^*’nbsp;d’années poftérieures ^ cette époque. L’on ''nbsp;trailer ces deux cas dans Ie problême fuivaiit*

PROBLÊME III.

Um annii hant donnée , trouvcr fon Epa^^-

I. Si l’année propofée eft antérieure a 15^^-quoique poftérieure a 1’ere chrétienne, ce forme Ie premier cas , cherchez , par Ie problej^,nbsp;précédent, Ie nombre d’or de l’année propoft^’nbsp;multipliez-le par 11 , amp; du produit retranchez Ynbsp;autant de fois que cela fe peut: Ie reftantnbsp;répiaéfe cherchée.

Soit propofée , par exemple , l’année Son nombre d’or , par Ie problême précédent,

8 : multipliez 8 par 11 , amp; divifez Ie produit par 3c3i^; Ie refte z8 fera l’épaéfe de 1489.

De même, ft on regarde 1796 comme année Julienne , c’eft-a-dire, ft ceux qui n’ont pjnbsp;requ la réformation veulent fcjavoir l’épafts ^nbsp;179Ó , après avoir trouvé ii, nombre d’ornbsp;1796 , multipliez 11 par 11 ; Ie produit fera ’nbsp;qui, divifé par 30, laiflera i pour refte:nbsp;l’épacle de 1796, regardée comme année Jub^*’

II. Nous fuppoferons maintenant que j propofée eft poftérieure a la réformation, jnbsp;1581; ce qui eft Ie fecond cas. Multipliez»nbsp;ce cas , Ie nombre d’or par 11, amp; otez dunbsp;Ie nombre de jours retrancbés par la réform^t’nbsp;tie Grégoire XIII, fqavoir 10, ft l’annéenbsp;1581 amp; 17°° i tr jours entre 1700 amp; 1800 Jnbsp;jours entre 1800 amp;c 19003 ij jours entre ^9

-ocr page 171-

Astronomie et Géographie. 165

j nbsp;nbsp;nbsp;: divifez Ie reftant du produit ci-

, après cette fouftraftion, par 30 , amp; ayez ®uleinent attention au refte : ce feta TépaCle

cherchée.

Qu’il foit propoTé de trouver l’épaéle de 1’année v®8°''ienne 1601 , dont Ie nombre d’or étoit 7. ~

teft

^‘^dpliez 3 par II ; du produit 33 ótez 10: Ie

j,, ^nt ]je pouvant être divife par 30 , fut ^pafte de 1693.

1 On demande l’épafte de 1’année 1796 , dont Oo^bre d’or eft 11, multipliez 11 par 1 i ; dunbsp;121 retranchez ii:Ie reftant 110 étantnbsp;cjP^’’ 30» ft tefts 20, qui 1'era Tépafte denbsp;année.

R S M J R U E S.

tetquot; nbsp;nbsp;nbsp;peut fe trouver fans Ia divifion, en

Porte. Faites valoir 10 l’extrémité d’en haut ^.jPouce de la main gauche, 20 la jointure dunbsp;Sc 30, ouplutoto, la derniere ou la ra-Y^^’T'pfez Ie nombre d’or de l’année propo-tgp ’ Ie même pouce, en commencjant a comp-Pextrémlté , 2 a la jointure, 3 a la racine;nbsp;^ 4 a l’extrémité , 5 a la jointure, ó a lanbsp;5 ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;» de même 7 a Textremite, 8 a la jointure ,

Joi

» parceque nous les avons fait valoir au-Povif.^ ^ fomme fera 1’épaéle qu’on cberche , 6te 30 quand elle fera plus

quot; fiombre d’or de i486 étoit 8. En comptant

Lij

® '‘acine ; ainfi de fuite , jufqu’^ ce que vous Parvenu au nombre d’or trouvé, auquel vousnbsp;rien s’il tombe a la racine , parcequenbsp;Iq avons attribuéo: mais vous y ajoutereznbsp;int P^'iibe a l’extrémité, amp; 20 s’il tombe a la

‘itt!re

-ocr page 172-

164 RiCRÉATIONS Mathémattqufs.

8 fur Ie pouce, comme on vient de dire , amp; coiti' menqant a compter i fur Textremire du pouce, ®nbsp;fur la jointure , 3 fur la racine , puis 4 fur fextr*^nbsp;niité , amp;c. on trouvera que 8 tombe fur la joit^'nbsp;ture. Ajoutez 20 , qui a été attribué a la jointure»nbsp;au nombre d’or 8 , vous aurez 28 , qui eft l’épalt;^^nbsp;cherchée de l’année 1489. De même li on veenbsp;fqavoir Tépafte vieille de 1726 , dont Ie nombf®nbsp;d’or fera 17, commencez a compter i fur l’e^j”nbsp;trémité du pouce , 2 fur la jointure , amp;c. jufqe^nbsp;ce que vous ayiez compté 17, qui tombera fuf *nbsp;jointure ; puis ajoutez 20 , nombre attribué anbsp;jointure, au nombre d’or 17 ; de la fomme 37nbsp;30, il reftera 7 pour l’épafte vieille de 1726.

Par Ie même artifice, on pourra trouver l’épa*^^ pour quelque année que ce foit du derniernbsp;pourvu que 1’on falTe valoir 20 1’extrémite ^nbsp;pouce, 10 la jointure , o ou rien la racine,nbsp;que l’on commence a compter i fur la racine,nbsp;a ia jointure, amp;c.

PROBLÊME IV,

Trouvsr Li nouvelh lum d’un mois propofc une annie donnée.

Cherchez d’abord l’épaébe de l’année pofée, amp; li vous avez un calendrier romaip», jnbsp;qu’il eft a la tête du Bréviaire ou d’unnbsp;cherchez dans Ie mois donné cette épaéle :nbsp;qui lui répondra , fera celui de la nouvellenbsp;Qu’il foit queftion, par exemple , de trouve'’^ ^nbsp;jour de la nouvelle lune de Mai de l’année i7^ gnbsp;dont 1’epa.êle etoit XXVI. Je cherche cenbsp;XXVI dans Ie mois de Mai, amp; je trouve q

-ocr page 173-

Astronomie et Géographie. 165

*‘^pond au 3 : ainfi la lune fut nouvelle Ie 3 Mai

1716.

^ Maïs fi l’on n’a pas un calendrier romain, on * y prendra ainfi.

Cherchez, par les deux problémes precedents , de 1’année ; ajoutez a cette épafte Ie nom-des mois écoulés depuis Ie mois de Mars , amp;cnbsp;^^^’'anchez la fomme de 30: ce fera Ie quantiemenbsp;^ niois oü arrive la nouvelle lune.

demande , par exemple, l*^our de la nou-'^^de lune en Juillet 1769. Le nombre d’or de ^769 eft 3 ; le produit de 3 par 11 eft 3 3 , dont,nbsp;,^’vant la regie , il faut óter 11 : le reflant 7.2. ,nbsp;^^^^t moindre que 30 , eft l’épadle cherchée.nbsp;,orfqu’on compte Juillet, le nombre des moisnbsp;^.^oulés dep uis Mars inclufiveinent eft 4 ; ainfi ,nbsp;^loutant 4 a l’épafte , la fomme eft 26 ; ce cjuinbsp;otéde 30 , refte 4 : ainfi la lune a été nou-le 4 Juillet 1769. Eile Pa été plus exa£l;egt;»nbsp;le 3 a 3'' 49' de l’après-midi.

Remarque.

j. ne faut pas s’attendre a nne exaélitude par-dans des calculs de cette nature. L’arrange-irrégulier des mois de 31 jours, les nombres '^yens qu’on eft oblige de prendre pour Ia for-des périodes , dont ces calculs font dérl-5 les inégalités enfin des révolutions lunaires,nbsp;1’erreur peut être a peu prés de

neures.

fg nbsp;nbsp;nbsp;af ivera a un peu plus d’exaftitude , en fa

de la table fuivante, qui indique ce qu’if ajouter a l’épaéfe pour chaque mois com-

L iij '


-ocr page 174-

166 Recreations Mathématiques,

Janvier .

... 2

Juillet. . .

5

Février .

. . . 3

Aoüt . . .

7

Mars . .

Septembre .

. 7

Avril . .

Oéfobre . .

. 8

Mai . .

. . . 3

Novembre .

10

Juin . .

Décembre.

10


P R O B L Ê M E V.

Trouver I’age de la lum un jour propofc.

A. l’ÉPACT.E de I’annee, ajoutez, conformém^'^ ala (able ci-deflus, le nombre qui convientaunbsp;dans lequel eft le jour propofé ; ajoutez a ceft®nbsp;fomme le nombre qui indiqne le quantieme denbsp;jour: ft la fomme n’egale pas 30 , ce fera 1’»^®nbsp;de la lime au jour donne : fi elle eft 30 , celanbsp;diquera qiie la lune eft nouvelle ce jour-la : ft eft®nbsp;furpafte 30, retranchez-en ce nombre ; ie reftai’*'nbsp;fera Page de la lune.

les


qui eft indiqué par

en effet conforme a ce Ephémérides.

Dil Cycle jolaire, amp; de la Lettre dominical^'

On appelle cycle Polaire, une revolution p®*”' pétuelle de 28 années , donf voici Porigine.

I, On a difpofé dans le calenclrier, les premieres lettres de Palphabet, ABCDEF'^^nbsp;enforte que A repondeau i^r Janvier, B au 2.7

On demande Page de la lune au 20 Aout 176^' L’epafte de 1769 eft 22 : le nombre a ajouf®^nbsp;pour le mois d’Aout, dans la table precedents;nbsp;eft 7; ce qui, ajoute a 22 , forme 29; anbsp;ajoutez encore 20, quantieme du jourpropole»nbsp;la fomme fera 49 , clout 30 étant óté, il refte I9^nbsp;ce fera Page de la lune au 20 Aout; ce c[ui ®

-ocr page 175-

Astronomie et Géographie. \6f

1» D au 4, E au 5, F au 6 , G au 7; A au 8 ,

^ nbsp;nbsp;nbsp;5, 5c ainfi de fuite par plufieurs revolutions

^ lept. Les fept jours de la lemaine , qu’on °inme auffi féries , font répréfentés par ces feptnbsp;P’‘ernieres lettres.

Parceque dans une année de 365 jours il j femaines amp; im jour , amp; que ce jour denbsp;, ^ eft Ie premier d’une 53^ revolution, une an-jj ^ Commune de 365 jours dok commencer 5cnbsp;par un même jour de la femaine.

3- Dans cette difpolition, une même lettre de j * Pnabet répond toujours a une même férie denbsp;^ Iciuaine, pendant Ie cours d’une année com-de 365 jours.

^ 4. Ces lettres , fervant routes alternativement j'^^rqiier Ie dimanche dans une fuite de plufieursnbsp;font pour cela appellees ktms dommicaks.nbsp;Ml fuit de-la que , fi une année commence parnbsp;'dimanche, elle finira auffi par un dimanche:

1 '1 Ie ler Janvier de l’année fuivante fera un 5 qui répondra a la lettre A , 5c Ie feptiemenbsp;E ^ dimancjpe , qui répondra a la lettre G,nbsp;lettre G fera la lettre dominicale de cettenbsp;jy ’'Ce-la. Par la même raifon, l’année d’après auranbsp;^P^Ur lettre dominicale ; celle qui fuivra aura E;nbsp;jj, ®'nfi de fuite , en circulant dans un ordre ré-^^S^ade de celui de 1’alphabet. C’eft de cette cir-ƒJ^tion des lettres qu’eft venu Ie nom de cycknbsp;P^''^'^c]ue Ie dimanche, chez les payens,nbsp;appellé dies foils , jour du foleil.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

¦ S’il n’y avoit point d’années bifiTextiles a ^c)us les différents changements de lettresnbsp;j^'^inicales fe feroient dans l’efpace de fept aiis.nbsp;Icinnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;interrompu par les aiinées biG

, dans lefquelles Ie 24 Février répond a

L ir

-ocr page 176-

1(5§ Récréations Mathématiques. ,

Ainfi ^


deux difFérentes féries de la femaine.


lettre F, qui auroit marqué un famedi dans année commune, marquera un famedi amp;c unnbsp;manche dans une année bilTextile : ou, fi ell^ ^nbsp;marqué un diinanche dans une année coininn’’®!nbsp;elle marqueroit un dimanche amp; un lundinbsp;une année biflextile , amp;c. D’oü il fuit que lanbsp;dominicale change dans cette année , amp; quenbsp;qui marquoit un dimanche dans Ie comme^^.^nbsp;inent de l’année , marquera un lundi aprèsnbsp;tion du bilTextile. On voit par-la la raifonnbsp;quoi on donne deux lettres dominlcales a cha'l',nbsp;année biflextile , Tune qui fert depuis Ienbsp;Janvier jufqu’au 24 Février, amp; Tautre depuisnbsp;Février jufqu’a la lin de Tannée ; de forte ^nbsp;deuxieme lettre dominicale feroit naturelleiR^^jnbsp;celle de l’année fuivante , 11 on n’y avoit p*^’nbsp;ajouté de bilTextile.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;p

7. Enfin toutes les variétés poflTibles qui atf ^ vent aux lettres dominicales, tant dans les anU^^nbsp;communes que dans les biflextiles, fe font d^nbsp;1’efpace de 4 fois 7, ou 28 ans; car, aprèsnbsp;biflextiles , Ie même ordre des lettres dominie^nbsp;revient amp; circule comme auparavant. C’eflnbsp;révolution de 28 ans qu’on appelle cycknbsp;OU cycle de In lettre dominicale.

Ce cycle a été inventé pour connottre ment les dimanches d’une année propofée»nbsp;connoilTant la lettre dominicale de cette annes*

PROBLÊME VI.

Trouver la Lettre dominicale ddune annee propoj^^'

l^PoUR trouver la lettre dominicale d’i^'^^ année propofée, fuivant Ie calendrier nouvea'^'


-ocr page 177-

Astronomie et Geographie. 1^9

®)outez au nombre de Tannée propofée fa qua-partie , ou fa plus prochainement moindre, ^ Ce nombre ne fe peut exaftement divifer par 4;nbsp;^ (Jg [g fomme pour Ie fiecle 1600,6 pournbsp;fiecle fuivant 1700, 7 pour Ie fiecle 1800, Scnbsp;pour les fiecles 1900, 2000, parceque les an-j^cs 1700, 1800, 1900, ne feront point biffexti-9 pour Ie fiecle 2100, 10 pour Ie fiecle 2200,nbsp;j pour les fiecles 2300 amp; 2400, parcequenbsp;^Vtois années 2100, 2200, 2300, ne ferontnbsp;biflextiles; Sc ainfi de fuite. Divifez Ie reftenbsp;7 ; fans avoir égard au quotient, Ie refl:enbsp;‘3 divifion vous fera connoitre la lettre domi-^ cale qu’on cherclie , en la coinptant depuis lanbsp;^crniere G vers la premiere A ; de forte que s’ilnbsp;f n’^cfte rien , la lettre dominicale fera A ; s’ilnbsp;} p I , la lettre dominicale fera G; s’il refte 2 ,nbsp;*cttre dominicale fera F ; Sc ainfi des autres.

1, Ainfi , pour trouver la lettre dominicale de j®''gt;iée 1693, ajoutez a ce nombre 1693 fa qua-partie 423. Après avoir óté 5 de la fommenbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, divifez Ie refte 211 par 7 ; puis, fans avoir

au quotient 301 , le refte 4 fait connoitre I’annee 1693 on eut D pour lettre domini-^ ^5 puifqu’elle eft la quatrieme , en commenc^antnbsp;j Corripj.gr depuis la derniere lettre G , par un or-^fétrograde.

la lettre dominicale d’une année biffex-

année qui la précede , puis prendre la lettre p^ccédente , qui fervira pfqu’au 24 Février cknbsp;^^tnée biftextile ; enfuite la lettre qui précede,nbsp;la faire fervir le refte de I’annee.nbsp;je veux trouver la lettre dominicale de i72'4 gt;

pr .^ftrvez que pour avoir surement, par cette

-- -------

rj ’ '1 taut d’abord trouver la lettre dominicale


-ocr page 178-

lyo Recreations Mathématiques.

je cherche d’abord celle de 1723, en lui fa quatrieme partie prochainement moindre 43?’nbsp;ètant 6 de leur fomme 2153, amp; divifant Ienbsp;a 147 par 7: fans avoir égard au quotient, ^nbsp;refte 5 , après la divifion , me fait voir que \nbsp;lettre dominlcale de cette année 1723 eft C,nbsp;eft la cinquieme des lépt premieres lettres de 1 ®nbsp;phabet , en les comptant par ordre rétrogr^nbsp;ConnoilTant que C eft la lettre dominlcale^®nbsp;1723 , il fera aifé dsitonnoitre que B doitnbsp;la lettre domlnicale de l’année fuivantenbsp;Mais comme 1724 eft biflextile , B ne fervi'’.nbsp;que jufqu’au 24 Février, Sc on prendra Anbsp;precede B , pour Ie faire fervir depuis Ie 24nbsp;vrier jufqu’a la fin de l’année : d’oü l’on voitnbsp;B Sc A font les deux lettres dominlcales de 1nbsp;nee bllTextlle 1724

2° Pour trouver Ie cycle folaire, ou plutöt quantieme du cycle folaire d’une année propof®®’nbsp;ajoutez 9 a l’année propofée, Sc divifez lanbsp;par 28 : s’il ne refte rien , 28 étoit Ie nombre ^nbsp;cycle folaire de cette année; s’il refte qu®-chofe, ce reftant eft Ie nombre du cyclenbsp;qu’on cherche.

Si on demande , par exemple , quel quanti^®|^ du cycle folaire étoit 1’an 1693 , ajoutez 9’ jgnbsp;fomme fera 1702 , qui étant divifée par 2^/nbsp;reftant de la divifion fera 21 : l’année 1693nbsp;done la 22e (Ju cycle folaire.

ief^

arent'

que la pr- _ rcle folaf®!,

La raifon de cette regie eft , année de J. C. étoit la 10® du cycie ima*-- .. ^nbsp;autrement, qu’a la premiere annee de J. C* *nbsp;avoit 9 années du cycle déja révolues.

-ocr page 179-

Astronomie et Géographie. 171

R E M A R lt;IV E S.

I.

^ N peut ^ fans divifion, amp; au moyen de la


furv:

^^uelconque avec beaucoup de facilité. .\ette table ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'¦nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;' ’ -

j Ayant mis vis-a-vis

M^C J'

^ apt premieres annees ^ ’^euies nombres pournbsp;folaires des mê-Ig ^ *nnées , amp; zo pournbsp;folaire de la zo^,

Cej nbsp;nbsp;nbsp;mettre 310 pour

de la ^o- année, vous ^’’lettrez que z, qui eftnbsp;la de 30 fur z8,ou furnbsp;^Qp^'^'ode du cycle folaire,nbsp;année , vousnbsp;tér, les nombres quinbsp;fc!,;'’dent a 30 amp; ^ 10 ,nbsp;dgj z amp; 10 , amp; ainfi


ante , trouver Ie cycle folaire d’une an-ivec beaucoup de facilité. que 1’on voit ci-deffous, eft ainfi


tie

!’«Xc


lo


1

I

lOO

16

z

z

zoo

^5

3

3

300

zo

4

4

400

8

5

5

500

14

6

6

600

IZ

7

7

700

0

8

8

800

16

9

9

900

4

10

10

1000

zo

zo

zo

zooo

I z

30

z

3000

4

40

IZ

4000

Z4

zz

5000

16

60

4

6000

8

70

14

7000

0

80

2.4,

8000

zo

90

6

9000

IZ


autres


en otant tou-j nbsp;nbsp;nbsp;de la fomme,

ir^i] elle eft plus grande, de I ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;la conftruélion

p® ^able nbsp;nbsp;nbsp;fon ufage.

^lie/?^‘drement , fi Tannée propofée, dont on delfp^^quot;^ Ie cycle folaire, eft dans la table ci-'toiuj, ’nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cycle folaire, en prenant Ie


llts


^orrefpondant a I’annee propofée dans la lant ’’f ^ droite. quot;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;’nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;• /-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•

^5 a


*ant f ^ droite, amp; en y ajoutant 9 : ainfi , ajou-1 ^ nbsp;nbsp;nbsp;tépond a 1’an zooo , on aura 2-1

^ Cycle folaire de 1’an zooo*



-ocr page 180-

ïyi Récréations Mathématiques.

Mals fi 1’année donnée ne fe trouve pas tement clans Ia table ci-defllis, on la divilbt*nbsp;plufieurs années qui s’y puiffent trouver. Onnbsp;tera enfemble tons les noinbres qui fe trouve’'^,^^nbsp;dans la colonne a droite vis-a-vis de cesnbsp;qui font'a gauche. La fomme de tous cesnoiRh .nbsp;étant augmentée de 9, donnera Ie cyclenbsp;de 1’année propofée , pourvu qu’on ótenbsp;cette fomme autant de fois qu’il fera pom'^nbsp;quand elle fera plus grande.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-

née 1693 , on réduira ce nombre d’années

Comme, pour trouver Ie cycle folaire de

' quot; nbsp;nbsp;nbsp;16'

,11'

en ces autres quatre , 1000,600,90,3 , auXlt;l'^

réponclent , dans la table précéclente , ces ^1'^)*,

nombres, 20, 11, 6, 3 , dont la fomme 4I

augmentée de 9, donne cette feconde fomm^ 5^^,

cl’oii ötant 28 , il reftera 22 pour Ie nombt^

cycle folaire de 1’année 1693.

II.

On ajoute 9 a la fomme de tous ces nornb''^^^ parceque Ie cycle folaire avant la premierenbsp;de J. C., étoit 9 ; par conféquent ce cyclenbsp;commence dix ans avant la naiffance de Jgt; ’nbsp;qu’on peut connoitre en cette forte.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.Ie

folaire d’une année , parexemple, que

Sqachant, par tradition ou autrement, K

/gl’

cycle folaire de l’année 1693 , nbsp;nbsp;nbsp;22 de * ^ \i

divifez Ie refte 1671 par 28 ; enfin ètez de refte 19 de la divifion: Ie nombre reliant 9- Q,nbsp;Ie cycle folaire avant la premiere année de

On pourra, de la même faqon , conllrnlt;t^,^j,2 table propre pour connoitre Ie nombre d’o^nbsp;année propofée, avec cette difference, qu

-ocr page 181-

-Astronomie et Géographie. 175 ^ofer 18^ J{nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;parceque la période

eft iq; amp; qu’au lieu d’ajouter 9, il avgnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^eidement i , parceque Ie nornbre d’or

Af. premiere armee de J. C. étoit i : par ‘Cquent ce cycle avoir commence deux ansnbsp;^ ant la naiffance de J. C. , c’eft-a-dire que la


Pre:


‘‘^rniere année de J. C. avoit 2 de noinbre ^Or

5


amp;:c.


IV.


^ peut encore trouver la lettre dominicale ® année propofée , d’une autre maniere quenbsp;^ ^’ae nous venons de donner. Cette lettre do-étant trouvée, fervira a faire connoitre


ee

Öi


yre qui convient a chaque jour de la même r comme vous


allez


voir.


’''cl nbsp;nbsp;nbsp;nornbre des jours qui fe font écoulés

)Q^j^'’’quot;^einent depuis Ie de Janvier jufqu’au On P^opofe, qui doit être un dimancbe, quandnbsp;trouver la lettre dominicale de Tannée :nbsp;on trouvera feulement la lettre qui con-dg- 'quot;'jour propofé; divifez , dis-je, ce nornbrenbsp;' ’’ts par y . j’ii rie refte rien de la divifion ,


l

''Hofe


qu’on cberche fera G; s’il refte quelque dg[ ® gt; Ce nornbre reftant fera connoitre Ie nornbrenbsp;pQrt ^®'tre qu’on demande, en la comptant felonnbsp;de 1’alphabet, depuis Ia premiere lettre A,nbsp;’ pot”quot; connoitre la lettre qui convient aunbsp;jiQ Avril de 1’année 1Ó93 , en divifant par 7 Ienbsp;Vernbsp;nbsp;nbsp;nbsp;compris entre Ie i®'' de Jan-

divip^ d’Avril inclufivement, Ie refte de la J)nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;connoitre que la quatrieme

trijf -'’'cnt au jour propofé; lequel étant un di-on en conclut que la lettre dominicale ®quot;nee 1693 étoit D.


-ocr page 182-

PROBLEME VII.

Ajoutez au nombre donné des années»/* quatrieme partle, ou fa plus proche qui foitnbsp;dre , quancl il n’en a pas une exaélement; anbsp;fomme ajoutez encore Ie nombre des jours écoul^^nbsp;depuis Ie i®*quot; Janvier inclufiveinent, jufqu’au j^^quot;^nbsp;propofé auffi compris ; de cétre fecondenbsp;ótez 13 pour ce fiecle-ci. amp; divifez Ie refte pa'’7'nbsp;Ie nombre qui reftera après la divifion , fera Ienbsp;manche s’il refte i , Ie lundi s^il refte i, amp;nbsp;de fuite ; s’il ne refte rien, ce Tera un famedi-

Ainfi , pour fqavoir a quel jour de la fernai’^f tomboit Ie irj Avril de l’année 1769 , ajouteZnbsp;1769 fa quatrieme partie la plus prochaine 44^’nbsp;amp; a ce nombre celui de 117 , nombre desnbsp;depuis Ie Janvier jufqu'au 27 Avril inclulR^jnbsp;ment; la fomme fera 2328 , dont vous óterez iJ'nbsp;Ie reftant 2315 étant divifé par 7, Ie refte fera j ’nbsp;ce qui indique Ie jeudi. Ainfi Ie 27 Avrilnbsp;a du être un jeudi.

R E M A R Q V E.

Si l’année propofée étolt entre 1582 amp;

U ne faudroit óter qüe 12 de la fomme fornaés r* la maniere ci-deffus.

Si l’année étoit antérieure ï 1582 , il droit öter que 2. Cela vient de ce qu’en i68inbsp;óta dix jours du calendrier; amp; fi Pon en dte ' ?nbsp;dans Ie fiecle préfent, c’eft que Ie bilTextile

-ocr page 183-

Astronomie et Géographie. 175

Kimeen 1700, forme I’equivalent d’un onzierae omis.

Par la même raifon il faudra, dans Ie dix-neu-^^fnefiecle, óter 14; dans Ie vingtieme, 15; Ie vingt-unieme , auffi 15; amp;c,

PROBLÊME VIII.

^uvzr ld nbsp;nbsp;nbsp;Pdques , amp; les aiures files

mobiles,

s

1’ordonnance du concile de Nicée , chrétienne dort fe célébrer Ie diman-la pleine lune qui arrive Ie jour de l’é-''oxe du printemps , qui eft cenfé fixé au 21nbsp;jfj.- ^ •gt; Ou qui Ie fuit immédiatement. Ainfi , s’ilnbsp;que QQ jour de pleine lune fut Ie dimanchenbsp;alors ce dimanche ne feroit pas pafcal ,nbsp;Co^fi.^^ulement Ie dimanche après : telle fut lanbsp;lipA'^’^Wlon du concile de Nicée , relativement anbsp;the ¦ *^'°u il eft aifé de determiner Ie diman-P^Pcal par diverfes méthodes.

Premiere Maniere, .

dirg nbsp;nbsp;nbsp;de voir, d’après ce qu’on vient de

e(l ’ 'l^ie Ie commencement de la lune pafcale Ie 8 Mars amp; Ie 5 Avril inclufivement,

5n

‘Heg


^{1 - pat les méthodes donnees ci-d ’ i : enfuite, ft vous avez un calendnernbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»

^ ®rchez entre \e 8 Mars amp; Ie 5 Avnl cette ep » trouverez vis-a-vis Ie 8 : ce fera ’nbsp;dit plus haut, Ie jour de la nouvelle

frouver done Ie jour de la paque l’année ? ’ par exemple, cherchez l’épatfe de cette


-ocr page 184-

176 Recreations Mathématiques. Comptez 14 après la date de ce jour, ce qui voü?nbsp;conduira zu le premier dimanche après , ‘I'**nbsp;tomlije le z6, fera le dimanche de Paques.

Ou bien comptez trois dimanches après le joH'' de la nouvelle lune , qui tombe depuis le 8nbsp;jufqu’au 5 Avril; le troifieme fera celui de Paqu^*‘

Cette derniere regie eft exprimee par ces vers latins, pour I’intelligence defquels il fautnbsp;marquer que fuivant la maniere de compternbsp;anciens Romains, encore fuivie dans les expéd*'nbsp;tions de la cour de Rome, les nones tomboi^’’nbsp;toujours le 7 Mars.

Pojl Martis nonas ubi Jit nova luna require ¦ Tenia lux dotnini proxima Pafeha dabit.

Cela eft encore exprime par ces deux franqois ;

De Mars apres le y chercJie^ lune nouvelle :

Trois dimanches comptes, le 7^ Paques s’app

Celt s’entend alfement fans autre explication* Seconde Maniere.

Comme on peut ne pas avoir fous fa calendrier romain , on trouvera encore lenbsp;Paques au moyen de la table fuivante.nbsp;compofee de neuf colonnes , ou de fept ca'nbsp;dont chacune contient neuf colonnes. CbaC^^^nbsp;de ces cafes porte a la premiere colonne j,tnbsp;lettres dominicales; les fept fuivantes contio''^’^^(nbsp;les nombres des épaèfes; enfin la neuvieme Ic fnbsp;de la paque.

-ocr page 185-

Astronomie et Géographie. 177

-J*

Table

pour troüver la Fêu de Pdques.

25

18

II

4

^7

22

17

10

[26

21

16

9

2

^5

20

gt;3

8

I

24

19

14

7

¦K

13

6

29

12

3

8

26

2

9

16

23

Mars.

Avril.

Avril.

Avril.

Avril.

23

22

21

20

19

18

7

Mars.

*7

16

quot;5

14

13

12

II

3

Avril.

10

9

8

7

6

3

4

10

Avril.

3

2

I

*

29

28

27

17

Avril.

26

24

24

Avril.

23

22

21

20

19

18

17

28

Mars.

16

14

13

12

1.1

10

4

Avril.

9

8

7

6

3

4

3

I l

Avril.

2

i^

29

28

27

26

^5

18

Avril.

^5

Avril.

^3

22

Mars.

22

21

20

19

i8

17

16

29

Mars.

M

gt;4

gt;3

12

11

10

9

5

Avril.

8

7

6

5

4

3

2

12

Avril.

29

28

27

26

-3

24

’9

Avril.

^3]

12

23

Mars.

21

20

ï9

18

*7

16

13

30

Mars.

14

13

12

11

10

9

8

6

Avril.

7

6

3

4

3

2

1

13

Avril.

•k

29

28

2.7

26

^3

24

20

Avril.

22

21

24

Mars.

20

gt;9

18

«7

16

13

14

31

Mars.

'3

12

Z 2

10

9

s

7

7

Avril.

6

3

4

3

2

I

•K

14

Avril.

29

28

27

^3

24

21

Avril.

23

22

2i

20

23

Marsi

19

18

17

16

13

'4

*3

Avril.

12

n

10

9

8

7

6

8

Avril.

4

3

2.

I

9

15

Avril.

28

27

26

^3

»4

22

Avril.

——S

IJL

-ocr page 186-

178 RÉCRiATIONS Mathématiques.


Pour en faire ufaee , il faut connoitre


amp; la lettre dominicale. On propofe , par e*'


ple, 1’année 1769. Sonépafte étoit 2z, amp; fa


dominicale A. Cherchez done dans la cafe


amp; dans Tune des colonnes des épaftes , ceH^


1’année 12, vous la rencontrerez dans Ie rang horizontal, vis-a-vis lequel, dans la neuvi^nbsp;colonne , vous aurez Ie 26 Mars.

Ën 1771,1’épafte étoit 14, amp;£ la lettre fC


cale F. Dans la café oü fe trouve F, a la


colonne, cherchez 14 dans les fept fuivantes: fe trouve dans la feconde rangée horizon^^^jnbsp;dans la continuation de laquelle, a la neuv'jj^^nbsp;colonne , on lit Ie 3 i Mars; ainfi, en 1771 gt;nbsp;ques tomba Ie 31 Mars.


Trolficme Manure,

. nbsp;nbsp;nbsp;i

Si vous n’avez ni calendrier romain , table précédente, fervez-vous de cette méth^ .jnbsp;Si répaéiie de l’année propofée ne furpaf^

tour d’Avril pour Ie terme de paques.

.-/Tl nbsp;nbsp;nbsp;--ide ^

23 , ètez-la de 44; Ie refte donnera Ie j(i Mars pour Ie terme de p^ues , s’il ne 'fufP^--pas 31, car s’il excede 31 , Ie furplus donR^'^^

rl’A vril nnnr If» tprmp rlp nSfinpc

Mais li l’épacle courante eft plus 23,6tez-la de 43 , ou feulement de 42 ,nbsp;elle fera 24 ou 25 ; Ie refte fera Ie jour dnbsp;pour Ie terme de paques.

dont

uoiii 1 epaeie ciuic ü , uicz-ia ue 44, i'--‘ g 22 indique Ie 22 Mars pour Ie terme de p^^

Ie dimanche après a été Ie dimanche pafcal- \c En 1666 1’épafte étoit 24. Otant 24 de 4^nbsp;reftanteft r8; Ie 18 Avril a été Ie terrne den

ques , amp; Ie dimanche après celui de la paq^^’

Ainfi, pour avoir Ie terme de paques en )nt l’épaéfe étoit 22, ótez-!a de 44 ; 1^-gsi


-ocr page 187-

Astronomie et G^ographie. 179 Rem A Rlt;iu E.

U nbsp;nbsp;nbsp;féte de piqués regie routes les au-

' ^ fetes mobiles, il fera facile de connoifre les ^ '^'‘s auxquels ces fêtes doivent fe célébrer, ayantnbsp;3 ^ connu Ie jour de piques; car Ie lundinbsp;P''es Ie clnquieme dimanche, c’eft-a-dire 35 )oursnbsp;Piqués, viennent les rotations, apr^s lef-Ie jeudi fuivant, fuit immédiate-^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;de N. S. J. C. , Ie quarantieme

nte

Stri,^ ’ c’eft-a-dire, 60 jours après piqués, fitc-Dieu,

'w/^Mvieme dimanche avant paques eft la Sep~ U p- ^ 5 qui eft éloignée de paques de 63 jours.nbsp;5v3^/^^’'gt;che fuivant, OU Ie huitieme dimanchenbsp;J^ep^^P^ques , eft la Jfexagijïme ^ qui eft éloignée

tig ®Près piqués. Dix jours après, ou Ie cinquan-piqués, on célebre Ia fête de la dimanche fuivant, fqavoir 56 joursnbsp;'Jij/ P^'lues , on célebre la féte de la fainte Tri-Ie jeudi fuivant, ou ii jours après la

Mqes de 56 jours. Le dimanche fuivant, ou

‘®Ptie

9!lt;q ''.„^Tie dimanche avant pacptes , eft la Q«X/V-i nbsp;nbsp;nbsp;éloigné de paques de 49 jours.

'lUgj , ® niercredi fuivant, qui eft éloigné de pl-p ® 46 jours, eft le jour des Cendres.

le dimanche de VJvent, qui ne depend P^ues, c’eft celui qui arrive ou le 30 denbsp;fête de S. André, ou le dimanchenbsp;^ile ^ ^ Plj’s proche de cette fête ; ce'qui eft fa-la 1-ettre dominicale.nbsp;appelle Quadragljime le premier di-carême : Reminifcere le fecond di-catê ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;: Oculi Ie troifieme dimanche

Rie; Lxtare le quatrieme dhnanche du ca-

M ij

-ocr page 188-

i§o Recreations Mathématiques. ^ rême: Judica Ie dimanche de la paffion ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ ,

Ie cinquieme dimanche ducarême: amp;

Ie dimanche des rameaux, qui eft Ie lixieme ^ manche de carêine , ou Ie premier dimai^^nbsp;avant paques.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, ^

Elle appelle Quajimodo Ie premier dirnan^^ après paques ; Miftricordia Ie 1'econd diman*-après paques: Jubilate Ie troifieme dimanche ap^,^nbsp;paques: Cawrare Ie quatrieme dimanche aprèsPnbsp;ques: amp; icem Jucunditatis Ie cinquiemenbsp;che après paques, ou Ie dimanche avant lesnbsp;tlons.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

Enfin les Quatrc-temps fe trouvent par Ie lU^J de ce petit vers :

PoJlPent. Crue. Luc. Cin. funt tempora anni.

dont Ie fens eft tel. Les Quatre-temps arrivefP^ mercredi d’après la Pentecöte, Ie mercredinbsp;prés I’Exaltation de la Croix, en Septembreinbsp;mercredi d’après la fête de fainte Luce ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.5,

cembre; amp; enfin Ie mercredi d’après les

tid

PROBLÊME IX.

Trouver quel jour de la femaine commencemois d'une annie.

T nbsp;nbsp;nbsp;¦

1L faut d’abord trouver la lettre doroiui

Cela fait, fervez-vous de ces deux vers latm^ .AJlra Dabit Dominus , Gratifque Beabitnbsp;Gratia Chriflicolce Feret Aurea Dona Fidd'’’

Ou bien de ces deux vers franqois :

Au Dieu De Gloire Bien Efpere ;

Grand Cetur ^ Faveur Ai me De Faire.

-ocr page 189-

j . Astronomie et Géographie. i8f

voici 1’ufage.

fix nbsp;nbsp;nbsp;mots du premier vers répondent aux

FfS P/^^’iers mois de 1’année, fijavoir , Janvier,, ^ ''tier, Mars, Avril, Mai amp; Juin ; amp; les fixnbsp;A du fecond vers aux fix derniers mois, Juillet,nbsp;Septembre, Oftobre, Novembre amp; Dé-Chaque lettre capitale de ces douze mots-celle du premier jour de chaque mois , amp; in-Ie jour de la femaine par Ie rang qu’ellenbsp;1’alphabet, lorfque la lettre dominicalenbsp;1gt;^ ^ • ainfi en 1769, la lettre dominicale étant A ,nbsp;''oit du premier coup d’oeil, que Janvier com-par un dimanche, Février par un mer-Uiejï ’ bJars par un Mercredi, Avril par un Sa-


gt; amp;£c.


lorfque la lettre dominicale ne fera pas A , par exemple , qui eft la troifieme de l’al-Igfj , comptez , pour Ie mois donné , deuxnbsp;de plus, après celle qui lui convient fui-Ig • vers; cette lettre fera celle qui indiqueranbsp;Wtr^*^ femaine. En 1775 , par exemple , lanbsp;dominicale étoit C. Qu’on veuille done fqa-tiio'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;femaine commenqoit la

Ou Mal; Ie mot qui lui convient efi: Beabit do Comptez deux lettres dans la fuite desnbsp;aiiunbsp;nbsp;nbsp;nbsp;la feconde D, qui Indlque mercredi,

que Ie premierjour de Mai 1773 étoit ua

atio- propofolt Ie mois d’Avril de la même G eft ]nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Gratis ou Gloire, comma

tecQ ^ fieptieme des lettres dominicales, vous aprèsnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;par A , amp; Ie B , feconde lettre

'‘tl luj p’ bt'^^tistoit que Ie i^t Avril 1773 étoit

M üj

-ocr page 190-

iSl RiCRÉATIONS Mathématiquïs.,

PROBLÊME X.

Connoitn les mois de Vannh qui ont^i j amp; ccux qui nen ont que jo.

y-


^» E LE VEZ Ie pouce A , Ie doigt du milieu C ) , %• ^ ¦ 1’auriculaire E , OU petit doigt de la main


ftjavoir 1’index B lt;


abaiffez les deux autres


fuit Ie pouce , amp; 1’annulaire D , qui eft entr^ doigt du milieu amp; Tauriculaire. Après cela , cO^.^nbsp;mencez a compter Mars fur Ie pouce A ,nbsp;fur l’index B, Mai fur Ie doigt du milieu C ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

fur 1’annulaire D , Juillet fur 1’auriculaire E ; tinuez a compter Aout fur Ie pouce, Septerf^*^^nbsp;fur I’index , Oftobre fur le doigt du milieu ,nbsp;vembre fur I’annulaire , Decembre fur raur'^^*^nbsp;lalre ; enfin , en recommenqant , continu^^nbsp;compter Janvier fur le pouce , amp; Fevrier fur 1' jnbsp;dex : alors tous les mois qui tomberont fuf \,nbsp;doigts élevés A, C, E, auront 3 i jours , amp;


'gl!


c|ui tomberont fur les doigts abaifles B , D gt; ” , auront que 30, excepte le mois de Fevrier - ^nbsp;a 7-8 jours dans les annees communes, amp; 19nbsp;les biflextiles.


PROBLEME XI.

Trouver le jour de chaque mois , auquel l^ entre dans un Jigne du :(odiaque.

Le folell entre dans chaque figne du vers le zo de chaque mois de I’annee;

premier degré du Belier vers le 20 Mars gt; ^ premier degré du Taureau vers le 20 Avril, jnbsp;ainfi de fuite. Pour f^avoir ce jour un r

-ocr page 191-

Astronomie et Géocraphie. 185

^^^etnent, fervez-vous de ces deux vers artifi-

Clels ;

^^dita Laus Jujlis Impenditur, Harejis Horrct ^ ^^‘india Gejia Gerens Felici Gaudet Honoré.

^ Voici 1’ufage.

j ^'ftribuez les douze mots de ces deux vers aux tnois de l’année, en commenqant par Mars ,nbsp;j?, yous attribuerez a Inclita ; amp; en finilTant parnbsp;répondra a Honoré. Confidérez quelnbsp;^ l^ombre de la premiere lettre de chaque motnbsp;Ig l^^iphabet; car li de 30 vous ótez ce nombre,

cherche.

exemple , Inclita répond au mois de Mars,


dont


donnera Ie jour du mols qu'on arnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-

figne du Bélier; fa premiere lettre I eft la e Tanbsp;nbsp;nbsp;nbsp;l’alphabet: fi 1’on óte 9 de 30 ,


Jeil


i 1 fait connoirre que Ie 21 de Mars Ie fo-


jdans Ie Bélier. Pareillement Gaudet ré-


mois de Janvier amp;; au figne duVerfeau; fa pi^jilettre G eft la feptieme dans 1’ordre al-^ftque: eri ótant 7 de 30, Ie refte 23 fait con-

foleil entre au Ver~


en otant 7 de 30^ Ie 23 Janvier Ienbsp;ft en eft ainfi des autres


PROBLÊME XII.

Ie degré du figne oü Ie foleil fe rencontre ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;en un jourpropofé de l'année.

f

le 'w ^ d’abord chercher dans Ie mols propofé Zo^; ^uquel Ie foleil entre dans un des fignes danbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;figne. Cela fait, fi Ie jour

fole^ nbsp;nbsp;nbsp;ce jour, il eft évident que Ie

Pourn^ • nbsp;nbsp;nbsp;précede; c’eft

H^oi il faut oter de 30 degrés la difference

M iv



-ocr page 192-

184 Recreations Mathématiques. du quantieme propofé , d’avec celui oüle^^nbsp;entre dans un nouveau figne : Ie reliantnbsp;Ie quantieme du degré du figne précédent oünbsp;trouve Ie l’olell.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;_

Soit propofé, par exemple, Ie 18 Mai- , trouve par Ie problême précédent, qu’ennbsp;foleil entre Ie 11 dans Ie figne des Gemeaux.nbsp;comme Ie 18 précede Ie 21 de trois jours,

ref'

fet»


entre dans un nouveau figne, alors il faiidra.p dre Ie nombre des jours dont ils different: ce^

3 de 30; Ie reliant 27 indiquera qu’au 18 foleil fe trouvera dans Ie 27® degré du TaureaU-Mais fi Ie quantieme propofé du moisnbsp;pollérieur au jour du mêine mois oü Ie 1*^

Ie foleil:

Ie degré de jour donné

ce figne oü fe trouvera

Suppofons , par exemple, qu’on ait propo^

27 Mai. Comme Ie foleil entre Ie 21 Mai^^jj les Gemeaux , amp; que la différence de 21 a 2?

6, on en conclura que Ie foleil ell au quot;irj Mai Ie 6® degré des Gemeaux.

PROBLÊME XIII.

Trouver h licu de lune dans U ^diaque , UT^l' propofé de ramiée.

On trouvera premiérement ie lieu du foleil Ie zodiaque, comme il a été enfeigné au prob*nbsp;précédent; amp;c enfuite la dillance de la [gnbsp;foleil , OU l’arc de 1’écliptique compris entf^nbsp;foleil amp; la lune, comme nous allons enfeigquot;®''' ^nbsp;^yant trouve par Ie problême V Pagenbsp;lune , amp; 1’ayant multiplié par 12 , divifez Ienbsp;duit par 30 i Ie quotient donnera Ie nombte

ii

-ocr page 193-

Astronomie et Géograpiiie. i8?

f nbsp;nbsp;nbsp;^

’Soes, Sc Ie refte de la divifion donnera Ie nombre

es degrés de la diftance de la lune au foleil.

^^Ripte cette diftance, dans Ie zodiaque, en com-^^Pqant depuis Ie‘lieu du foleil, on aura Ie lieu ^ la lune qu’on cherche.

eft pourquoi fi , felon l’ordre des fignes , on

j Comme ft 1’on veut fcavoir Ie lieu ou étoit la ^ne Ie ^ai 1693 , Ie foleil étant au 27^ degrénbsp;J! Taureau , amp; l’age de la lune étant 14 , multi-14 par II, amp; divifez Ie produit 168 parnbsp;Ie quotient 5 , amp; Ie refte 18 de la divifion,nbsp;connoitre que la lune eft éloignée du foleilnbsp;^ 5 fignes amp; de 18 degrés. Si done on compte 5nbsp;^§^es amp; ig degrés dans Ie zodiaque depuis ie 17®nbsp;S''e du Taureau, qui eft Ie lieu du foleil, onnbsp;fur Ie IS® degré du Scorpion, c’étoitnbsp;moyen de Ia lune.

PROBLÊME XIV.

n

t)

^ouver CL qud mois de Cannée appartient um lunaifon.

j N s 1’ufage du calendrier remain , chaque eft eftiinée appartenir au mois ou ellenbsp;„ ^^rrnine, fuivant cette ancienne maxime des

'^'^Putiftes:

In quo compktur , menji lunatio detiir.

•gt; fcavoir lï une lunaifon rPartient a un mois propofé de quelque annéenbsp;avnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1 P^'^ exemple au mois de Mai 1693 ,

P^^ 1^ problême V, que l’^e de la jour de Mai étoit 27 ; eet age 2,7nbsp;Connoitre que la lune finit au mois fuivant,

-ocr page 194-

j86 RiCRÉATIONS Mathématiques. c’eft-^-dire au ntois de Juin, amp; que par conJquot;^'nbsp;quent elle appartient a ce mois. II fait auffi coH'nbsp;noitre que la lunaifon précédente a fini au moi®nbsp;de iMai, amp; que par conféquent elle appartient *nbsp;ce mois. II en efl: ainfi des autres.

PROBLÊME XV.

Cojinoitrc les années lunaires qui font commund ’

6* celles qui font embolifmiques.

Ce problême eft aifé a réfoudre par Ie du précédent, par lequel on connoït facileme'^*'nbsp;qu’un rnême mois folaire peut avoir deux luna'quot;nbsp;Ibns. Car il fe peut faire que deux lunes finilTeH^nbsp;en un mêitie mois, qui aura 30 ou 31 joursgt;nbsp;comme Novembre , qui a 30 jours , oü une lu^^nbsp;peut finir Ie premier de ce mois, amp; la fuivaU^^nbsp;Ie dernier ou Ie 30 du même mois : alors cett®nbsp;année aura treize lunes, amp; fera par conféquei’^nbsp;embolifmique. En voici un exemple.

En l’année 1711, la premiere lune de Janvi^’’ étant finie au huitieme de ce mois, la deuxieif®nbsp;de Février au fixieme, la troifieme de Marsnbsp;huitieme, la quatrieme d’Avril au fixieme , la c’’?nbsp;quieme de Mai auffi au fixieme, la fixieme de Jt*' ^nbsp;au quatrieme, la feptieme de Juillet auffi aunbsp;trierrie, la huitieme d’Aoüt au deuxieme , lanbsp;vieme de Septembre au premier, la dixieme dnbsp;tobre auffi au premier , l’onzieme auffinbsp;au trentieme du même mois, la douzieme de ^,nbsp;vcmbre au vingt-neuvieme, amp; la treizieme “nbsp;Décembre au vingt - huitieme ; on connoitnbsp;cette année, ayant treize lunes, fut embolifmffi‘^'

On connoit que toutes les années civiles

-ocr page 195-

Astronomie et Géographie. 187 du calendrier nouveau, qui ont leur commencement au premier de Janvier, font embolifmi-, quand elles ont pour épafte * aq , 28, Z7,nbsp;’ 2.5 , 24, 13 , zi , 21 , 19 , auffi t8,nbsp;^'^and Ie nornbre d’or efl: 19.nbsp;j,,Ainfi 1’on connoit qu’en Tannee 1693 , dontnbsp;, cpafte étoit 3 , l’année lunaire civile fut embo-‘ mique , c’eft-a-dire qu’elle eut treize lunes : cenbsp;arriva a caufe que Ie mois d’Aoüt eut deuxnbsp;une lunaifon étant linie Ie premier denbsp;J^iois, amp; la fuivante étant Unie Ie trentieme dunbsp;citie mois.

PROBLÊxME XVI.

’’ouver combien de temps la lune dolt éclairer pendant une nuit propofée.

A

N T trouvé par Ie problême V l’age de amp; 1’ayant augmenté d’une unité, multi-j ^3 fomme pat 4, li cette fomme ne patTe pasnbsp;irl] ^ paffe 15 , il la faut óter de 30 , amp;nbsp;Pt j'P^'cr Ie refte par 4; après quoi divifez Ienbsp;zig P^'' 5 ¦ ïe quotient donnera autant de dou-lyparties de la nuit , pendant lefquelles lanbsp;luit. Ces douziemes parties font appelleesnbsp;inégales. II faut les compter après Ie cou-Ig^'' du foleil, lorfque la lune croit, amp; avant Ienbsp;du foleil, lorfque la lune décrott.nbsp;pejjj^ quot;veut fqavoir Ie temps que la lune éclairanbsp;luiig^!’^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;du 21 Mai 1693 , oü Page de la

18 nbsp;nbsp;nbsp;^7 ’ ajoutez I a 17, amp; otez la fomme

par ' d reftera 12, lequel étant multipl'é *‘Ctlt a Prfgt;duit 48 étant divifé par 5 , Ie quo-onnera 9 heures inégales , Sc -f pour Ie


-ocr page 196-

i88 Recreations Mathématiques.

temps pendant lequel la lune éclaira la nuit aV^R*^ Ie lever du Ibleil.

Si je veux fqavoir combien de temps la It”’^ éclaira pendant la nuit du 14 au de Févris^nbsp;de 1’année 1730 , je trouve d’abord que 1’agenbsp;la lune du 14 Février efl; 26 , auquel ayant ajou*®nbsp;I , la foinme fera 27. Je retranche cettenbsp;27 de 30, il refte 3, que je multiplie par 4»)?nbsp;divife Ie produit 12 par 5 , Ie quotient eft 2f ,nbsp;font des heures inégales , c’eft-a-dire buitnbsp;ziemes parties de l’arc nofturne , qu’on rédu'f*nbsp;en heures égales amp; aftronomiques par la remarq'^®nbsp;fuivante.

Remarqite. ¦

Ie eft alfé de réduire les heures inégales heures égales ou aftronomiques, qui font la vin^j-'nbsp;quatrieme partié d’un jour naturel, comprenant'nbsp;jour amp; la nuit, lorfque l’on fqait la longueur d£_nbsp;nuit au jour propofé. Comme dans ce preru*^^nbsp;exemple, fqachant qu’a Paris la nuit du 21nbsp;eft de 8 heures 34-minutes, en divifant ces 8nbsp;res 34 minutes par 12, on aura 42 minutes èinbsp;fecondes pour la valeur d’une heure inégale, **nbsp;quelle étant multipliée par 9^, qui eft Ie norpRnbsp;des heures inégales , pendant lefquelles la *‘1nbsp;éclaire depuis fon lever jufqu’au lever du fo'^' ’nbsp;on aura 6 heures égales , environ 51 minut^^nbsp;pour Ie temps compris entre Ie lever de la luu^nbsp;ie lever du foleil.

COROLLAIRE.

Par-la on peut trouver rheure du leverde lorfqu’on fqait 1’heure du lever du foleil; catnbsp;a l’heure du lever du foleil, qui eft 4 heures amp;

-ocr page 197-

Astronomie et Géographie. 189 ^nutes, on ajoute i x heures, amp; que de la fonimenbsp;^ . heures Sc ij minutes on óte 6 heures amp; 51nbsp;^'nutes, qui eft Ie temps compris entre Ie levernbsp;lune amp;. Ie lever du foleil, on aura au refte 9nbsp;^ures amp; 26 minutes pour l’heure du lever de lanbsp;iune.

PROBLÊME XVir.

T

^ou-vcr facilemmt les Calendes, les Nones amp; les Ides de chaque mois de Vannée,

Et TE denomination des nones, des ides 8c j^'^ndes, étolt une grande bizarrerie dans Ie ca-j^^idrier romain ; mais, comme elle a fubfifté dansnbsp;^^^xpéditions de la Cour de Rome, il peut êtrenbsp;® de fcavoir la rédulre a notre maniere denbsp;quot;°'«pter.

, ^ti Ie fera facllement au moven de ces trois quot;^^Matinss

fens de ces vers eft, que Ie premier jour de que mois eft toujours dénommé calendes ;

dans les mois de Mars, Mai, Juillet amp; tiones font au feptieme jour, Scnbsp;s tous les autres au cinquiemej

-ocr page 198-

t^o Recreations Mathématiques.

Enfin, que les ides font hult jours aprés les nes , fqavoir, les quinziemes de Mars , Mal, Juil'^nbsp;amp; Odlobre, amp; les treiziemes jours des autt^*nbsp;mojs.

II faut préfentement remarquer que les Roinai’’^ comptoient les autres jours a rebours, allantnbsp;jours en diminuant; Sc ils donnoient Ie nom ^nbsp;nones d’un mois , aux jours qui font entre lesnbsp;lendes amp; les nones de ce mois; Ie nom desnbsp;d’un mois, aux jours qui font entre les nones ^nbsp;les ides de ce mois; Sc Ie nom de calendes d’ugt;Jnbsp;mois ,, aux jours qui reftent depuis les ides jufq*^^nbsp;la fin du mois précédent.

Ainfi dans ks quatre mois, par example ,

Mai, Jiiillet Sc Oftobre, oü les nones ont 6 jouf^’ Ie deuxieme jour du mois s’appelle VI®nbsp;c’eft-a-dire Ie fixieme jour avant les nones , lanbsp;pofition anti étant fous-entendue. Dq mêmenbsp;troifieme jour fe nomme V° nonas , pour dire ^nbsp;cinquieme jour des nones, ou avant les nones; ^nbsp;ainfi des autres. Mais au lieu d’appeller Ie fixie’’’^nbsp;jour du mois 11° nonas , on dit prldienbsp;ckfi-a-dire la veille des nones, On dit auflinbsp;tridie calmdas^ Ie jour d’après les calendes; py.nbsp;tridie nonas, !e jour d’après les nones;nbsp;idus, Ie jour d’après les ides.

PROBLÊME XVlir.

Connoüre quel quantieme des Calendes , des amp; des ides répond d un certain quantum^nbsp;d’un mois donni.

Il faut faire attention a la remarque qu’on vis'^'^ de faire , qui eft que tous les jours qui font entr^

-ocr page 199-

Astronomie et Géographie. 191

calendes amp; les nones, appartiennent aux no-les jours qui font entre les nones amp; les ides, r ttent Ie nom des ides; amp; que ceux qui fontnbsp;les ides amp; les calendes du mois fuivant ,nbsp;^ftent Ie nom des calendes de ce même mois,nbsp;fuppofé,

j Si Ie quantieme du mois appartient aux ca-» , ajome. 2 au nombre des jours du mois,nbsp;r fomme retranchez Ie nombre donné. Lenbsp;fera le quantieme des calendes.

' vous voulez fcavoir , par exemple , a quel antieme des calendes le 25 Mai répond : cenbsp;igj appartient aux calendes, puifqu’il eft entrenbsp;^^’des de Mai amp; les calendes de Juin. Le moisnbsp;U f ' * jours, auquel nombre ajoutez 2; denbsp;Oitime 33 retranchez 25, il reftera 8, quinbsp;K^IUe que le 25 de Mai répond au 8® des ca-J^des de Juin , c’eft-a-dire que le 25 Mai étoitnbsp;Ppellé chez les Romains VIII° cakndas Junü.nbsp;'des°nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;quantieme du mois appartenoit aux

aux nones , ajoutez i au nombre des jours depuis le premier du mois jufqu’aux idesnbsp;nones inclufivement; de cette fomme re-'¦nez le nombre donné , qui eft le quantiemenbsp;j 'aiois: le refte fera précifément le quantiemenbsp;^fiones amp; des ides.

•ho'^ ^nppofe , par exemple, que le quantieme du Par'* le 9 Mai. Ce jour appartient aux ides,nbsp;n^'^^'ln’il fe trouve entre le feptieme jour desnbsp;1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;le quinzieme jour des ides. Si on ajouta

Icf ^ Rne de la fomme 16 on retranche 9 , dgj -5 7 marque que le 9e de Mai répond au 7*nbsp;*^oi'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;j c’eft-a-dire que le 9® du

appellé chez les Latins VU®

^aii.

-ocr page 200-

19» Récréations Mathématiques.

nones;

chez les Romains III° nonas Mail.

PROBLÊME XIX.

Le quantieme des Calendes, des Ides, ou des kant donné, trouver quel quantieme du moisnbsp;doit y rlpondre.

O N fatlsfera a cette queftion par une métbe*^ toute femblable a celle qu’on vient de donnernbsp;le problême précédent. II y a néanmoins ce'nbsp;difference , qu’au lieu de fouftraire le quantie'nbsp;du mois pour avoir le quantieme des caletide^nbsp;amp;CC. on Ibuftrait le quantieme des calendesnbsp;avoir celui du mois.

De même , fi Ie quantieme du mois étoit Ie de Mai, ce jour appartient aux nones, paicequ ^nbsp;eft entre Ie i amp; Ie 7. Ajoutant done i a 7, amp;nbsp;la fomme .8 ótant 5 , qui eft Ie quantieme dunbsp;Ie refte 3 montre que Ie 3® Mairépondau 3^nbsp;c’eft-a-dire que ce jour-la étoit app^^

Je cherche, par exemple , a quel quantieme ^ mois doit répondre V [o calendas Junii, le ónbsp;calendes de Juin. Puifque les calendes Ié comp'^j^nbsp;en rétrogradant depuis le Juin vers lesnbsp;Mai, il eft clair que le 6 des calendes de Jmf*nbsp;pond a un des jours du mois de Mai. Etnbsp;ce mois a 31 jours, j’ajoute 2. a 31; de lanbsp;33 je retranche 6 , qui eft le quantieme des canbsp;des : il refte 27 , qui marque que le 6 de?nbsp;lendes de Juin répond au 27 Mai.

On fera la même chofe a Tégarcl des noo^* des ides.

R E M A R (lU E.

iL fera facile de fatisfaire aux deux

-ocr page 201-

Astronomie et Géographie. 193

P^écedentes, fi on a un calendrier oü les jours ^^lendes, des nones amp; des ides Ibient mar-Igj * ^'s-a-vis les quantiemes des mois, comme onnbsp;dans Ie calendrier eccléfiaftique.

Du Cycle d’Indiclion,

^ 'ndlftion eft un efpace de qnlnze années , au defquelles on commence de nouveau anbsp;par une circulation perpétuelle. On l’anbsp;^ indiftion, parceque, felon quelques au-d’ynbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fervoit k indiquer 1’année du paiement

Ig ^dbut a la république ; ce qui lui fit donner ^indlBion romaine.

1’appelle aufli indiclion pontificale, parce-^ nbsp;nbsp;nbsp;Rome s’en fert dans fes bulles 8c

fes expeditions. Voici l’origine qu’on Ue 4 ufage, L’empereur Con/lantin donnanbsp;un édit, par lequel il autorifoit dansnbsp;1’exercice de la religion Chrétienne.nbsp;années après , Ie concile de Nicée futnbsp;8c condamna l’héréfie d’Arius ; ce quinbsp;leQi^ 5'’, 3^8 ’• ainfi , dansl’efpace de quinze ans,nbsp;^héf'cnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;triompha de Ia perfecution 8c de

tlée ^utte durée de quinze années fut regar-r nbsp;nbsp;nbsp;une période mémorable ; 8c , pour

-‘»n , ICVJUUU5. 'j'- vv. nbsp;nbsp;nbsp;-

zie Septembre de 1’an 31 x, date de fon faveur des Chrétiens. Ce ne fut cepent anbsp;^mpereur Juftinien qui ordonna de coinpteinbsp;^„^unées d’indiftion dans les aöes publics,nbsp;qy’d en foit de ces origines ,

dii^- ^l^rver la mémoire, on établit Ie cycle d’in-commencement fut fixé au de l’année 313, pour Ie commencer avecnbsp;Pplaire , quoique , felon rinftitution denbsp;9(1.. ^utin , l’époque de ce cycle eut été fixée'

^onit III^

-ocr page 202-

la

194 Recreations Mathématiques.

P. Petau trouve fort douteufes, il eft certain que premiere année del’indiftion eft la 313® de J- , ^nbsp;Ainfi 1’an 311 auroit eii 15 d’indiélion, ftnbsp;lors on eüt compté ainfi; amp; en divifant 3ii P.

15 , on trouve que Ie refte eft 12; ce qui fait ^ que la douzieme année de J. C. avoit 15 d’it'^^'*^nbsp;tion: par conféquent ce cycle eüt commencenbsp;ans avant J. C. ; ou autrement la premierenbsp;de Tere chrétienne eüt eu 4 d’indiftion; ce Ünbsp;donne la folution du problême fuivant.

PROBLÊME XX.

Trouvir Ie, nombre de L'Indiclion Romaine répond d une année donnée.

Aj0UTEZ3 au nombre de l’année, amp; divÜquot;^^ la fomme par 15 : ce qui reftera indiquera Ienbsp;bre de l’indiftion courante.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;

Soit , par exemple , propofée l’année l7®jj Ajoutez 3 , vous aurez 1783 ; divifez par 15nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

refte fera 13 : ainfi en 1780 on comptera 13 diftion.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

On trouvera de méme qu’en 1769 on cod'f

. nbsp;nbsp;nbsp;aiir»

Lorfqu’il n’y aura aucun refte, alors on ^

15 d’indiélion.

De la Période Julienne de quelques aUl^^^ Périodes denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ce genre.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

La période Julienne eft nbsp;nbsp;nbsp;une périodenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fornt®^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;P^^

la combinaifon des trois cycles; fqavoir» naire de 19 ans, Ie folaire de 28 , amp; celn'nbsp;diftion de 15. La premiere année eft cenfé®nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;jg

été celle oü Ton eut i de cycle lunaire? ‘ Cycle folaire, amp; i d’indiftion.

-ocr page 203-

Astronomie et Géographie. 195 1’on multiplie enfemble les nombres 19,28nbsp;*5» leproduit 7980 eft Ie nombre des annéesnbsp;ttiprifes dans la période Julienne ; amp; par lesnbsp;des combinaifons, on eft afTuré qu’il ne fqau-y avoir dans une revolution deux de ces an-4^1 aient a-la-fois les mêmes nombres.

période , au refte, n’eft qu’une période j i rnais elle eft commode, a caufe de fon éten-

'JUe _ nbsp;nbsp;nbsp;1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

’ pour y rapporter les commencements de donbsp;nbsp;nbsp;nbsp;connues, méme celles de la créa-

du monde, ft l’époque en ttoit certaine ; car , ^,^ant la chronologie commune , cette époquenbsp;^Rce feulement Tere chrétienne de 3950 ans,nbsp;lie ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;commencement de la période Ju-

il f devance cette même ere de 4714 ans; d’oii


^ue la creation du monde répond a l’an 764

I nbsp;nbsp;nbsp;Iel ClCdLlUJl UL

Q période Julienne.

•^ée a ^^^™3ndera comment l’on a trouvé que Tan-péfj ^ la naiffance de J. C. eft la 4714^ de cette Le voici. On démontre par un calculnbsp;lairg ^’^^de , cfue ft les trois cycles, fqavoir le fo-1^ lunaire , amp; celui d’indiftion , avoient eunbsp;de la naiflTance de J. C., 1’année ou ilnbsp;fQ||.auroit eu 2 de cycle lunaire, 10 de cyclenbsp;5 St 4 d’indiélion. Or ces caraéleres fontnbsp;Pfes a Tan 4714 de la période, comme on lenbsp;tgf ® dans le problême fuivant. II faut done adap-d année a celle de la naiflance de J. C. ;nbsp;dej d remontant amp; calculant les intervallesnbsp;faues'^^enbsp;nbsp;nbsp;nbsp;intérieurs dans les hiftoriens pro-

be ^ enfuite les livres faints , l’on trouve en-année amp; la création d’Adam, 3950. Si l.enbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3950 d.e 4714, on trouvera 764-

de la période devance done la du monde de 764 ans.

N ij

-ocr page 204-

1^6 Recreations Mathématiques.

P R O B L Ê M E XXI.

Etant donnci une annU de. la période

trouver combien elle a de cycle lunaire, de cyd^ folaire , amp; d'indiclion.

par

montre que cette année a 12

d’indiftion.

So IT, par exemple, donnee I’annee 6512.*^^ la période Julienne. Divifez ce nombre parnbsp;le reftant, fans avoir égard au quotient, fera f ’nbsp;ce fera le nombre d’or. Divifez ce même noiRP^nbsp;par 28, le reftant de la divifion fera 26 ; cenbsp;le nombre du cycle folaire. Divifez enfinnbsp;I ? , le refte de la divifion fera 12: ce

qu’il ne refte rien en dlvifant Tannée donnée P' le nombre d’un de ces cycles , c’eft ce non’

ar

¥

\c 1

mdme qui eft celui du cycle. Si, par exeiRp' 1’année donnée étoit la 6525®, en divifant par J rnbsp;il ne refteroit rien; ce qui donneroit i 5 pour 1 ’nbsp;diélion.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ 2

Mais fi 1’on veut trouver a quelle année de 1^ ^ Chrétienne répond une année de la période 'nbsp;lienne , par exemple la 6522®, il n’y a igjnbsp;oter 4714 ; le reftant 1808 fera le nombrenbsp;années écoulées depuis le commencement denbsp;Chrétienne.

Tout cela porte avec foi fa démonftration PROBLÊME XXII.

[o'

Etant donnés les nombres des cycles lunaitt j j laire amp; d'indiclion , qui ripondent d une ettittnbsp;trouver fon rang dans la période Julienne.

M ULTIPLIEZ le nombre du cycle lunairc p^^ 4200, celui du cycle folaire par 4845»nbsp;J’indiftion par 6916,

-ocr page 205-

Astronomie et Géographii. 197

Ajoutez ces produits en un , amp; divifezla fomme y68o ; Ie nombre reftant après la divilion in-1’ïinnée de la période Julienne.

^oit Ie nombre du cycle lunaire 2, celui da jyde folaire 10, celui d’indiftion 4 , ce qui eftnbsp;? caraftere de la premiere année de Tere Chré-; vous aurez pour premier produit 8400 ,nbsp;Pour fecond 48450, pour troifieme 27664: leurnbsp;eft 84714. Divifezce nombre par 7980, Ienbsp;fe trouvera 4714 : ainfi l’année a laquellenbsp;^onviennent, dans la période Julienne, les carac-ci-deflus, eft la 4714^, ou l’origine de lanbsp;^’''ode Julienne devance Tere Chrétienne denbsp;^713 ans.

R E M ARQV E S.

e y a une autre période , appellee Diony-‘lui eft Ie produit des nombres 19 du cycle ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;folaire , amp; qui comprend

'^onféquent 532 années. Elle fut imaginée par Petit , vers Ie temps ftu concile de Ni-Vg|j’ Pour renfermer toutes les variétés des nou-lunes Sc des lettres dominicales; enfortenbsp;532 ans, elles devoient fe renouvellernbsp;ie même ordre ; ce qui eut été très^com-b'i] ^ pour Ie calcul de la paque Sc des fêtes mo-• mais elle fuppofoit que Ie cycle lunairenbsp;Parfaitement exaéf ; ce qui n’étant pas, cettQnbsp;n’eft plus d’aucun ufage.

parmi les cycles de la période Ju^ qui ii y en a un , fqavoir celui d’indiélion ,nbsp;dire^ .Putement d’inftitution politique, c’eft-a-céle{?^'^ ? ^ ^nulle relation avec les mouvemenwnbsp;tnej. ii ^ut peut-être été avantageux de fubfti-^ ce dernier cycle celui des épaffes, qui eöi

N iij

-ocr page 206-

ipS Récréations Mathématiqües.

aftronotrique , amp; dont la lévolution eft ans : alors Ie nombre des années de lanbsp;cut été de i^qöo ans. Cette période denbsp;années a été appellée par Ie P. Jean-Louis tlnbsp;jniens, capiicin , fon inventeur , la période ^nbsp;Louis h Grand. Mais les chronologiftes nenbsp;roiffent pas lui avoir fait l’accueil qu’efpéroitnbsp;auteur.

Dc qudqucs Epoques ou Eres célebres i’Hijloire.

La premiere de ces époques eft celle des Oly’’’ piades. Elle tire fon nom des jeux olympiqti^*'nbsp;qui fe célébroient, comme tont Ie mondenbsp;avec beaucoup de folemnité dans la Grece,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

les quatre ans révolus, vers Ie folftice d’été. ^ jeux olympiques avoient été fondés par HerCp jnbsp;Mais étant tombés en défuétude , ils furentnbsp;blis par Iphitus, un des Héraclides , ou desnbsp;cendants de ce héros, l’an 776 avant 1’erenbsp;tienne; amp; depuis ce temps ils continuerent^^^gnbsp;céiébrer avec beaucoup d’exaélitude , iufqi'’^ ynbsp;que la conquête de la Grece par les Roma’/'^j^jnbsp;mit fin, Ainfi Tere ou 1’époque des olymp'^^ 'nbsp;commence l’an 776 avant J. C., au folftice d

PROBLÊME XXIII.

’ nbsp;nbsp;nbsp;/ M

Changer les années des Olympiades en

VEre Chrétienne , ou au contraire.

1,1L faut pour cela retrancher 1’unité du qui défigne Ie quantieme de 1’olympiade ; eni«'nbsp;multiplier Ie reftant par 4, amp; y ajouter Ie no^

-ocr page 207-

Astronomie et GiooRAPHiE. 195»

annees complettes de Tolympiade ; enfin óter cette fomme 775, ou , fi elle eft moindre, l’oternbsp;776: on aura, dans Ie premier cas, l’annéenbsp;jOurante de Tere Chrétienne , Sc dans Ie fecond,nbsp;^l^ée avant cette ere.

, yn propofe , par exemple, la troifieme année ®foixante-feizieme olympiade. J’óte l’unité denbsp;£quot;»reftegt;7^ ?nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;5 multiplies par 4, donnent 300.

années complettes d’une olympiade , lorfque la troifieme , font 1 : j’ajoute done 2 anbsp;Ce qui rfie donne 302. Or 302 font moin-^^^^que 775 ; ainfi j’öte 302 de 776: Ie reftantnbsp;'^745 OU l’année courante avant J. C.

olympiade.

Pour convertlr au contraire les années chré-•Jnes en années d’olympiades , il faut oter de nombre des années , fi elles font anté-jVj'*''es a J. C. ; ou au contraire léurajouter 775 ,nbsp;Cii queflion d’une année poftérieure a l’erenbsp;'quot;Ctienne ; enfuite divlfer ce qui en réfulteranbsp;4 : Ie quotient, augmenté de l’unité, fera Ienbsp;de l’olyinpiade; amp; Ie reftant, parellle-augmenté de l’unité, fera Fannée courante»nbsp;^ctte olympiade.

propofe, par exemple, l’année lyiy. Par^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;773, on a 2490; ce nombre divifé

en ^ nbsp;nbsp;nbsp;quotient 622,8t il refte 2: ainfi

o| on tenoit la troifieme année de la 62.^^ / *ïipiade : ou , plus exaélement ; Ie dernier

N iv

oit propofée la deuxieme année de la 201® y^ipiade. J’óte I de 201 , reftent 200, qui,nbsp;. '^^fipliés par 4, donnent 800 ; a quoi i’ajoutenbsp;année complette , ce qui donne 801 ; j’ennbsp;773,il refte261, qui eft l’année de Tere Chré-I ^ laquelle répond la deuxieme année de

fie:


-ocr page 208-

200 Récréations MathématiqueS. femeftre de 1’année 1715 avec Ie premier denbsp;répondoient a la troifieme armee de la 623® oly’’’nbsp;piade.

II.

L’ere de l’hégyre eft celle que fuivent la grande partie de? fectateurs de Mahomet;nbsp;I’époque des Arabes, des Turcs, des Africaii^^Jnbsp;amp;tc ; amp; conl'équemment la connoiffance denbsp;hiftoire exige qu’on fcjache réduire les années “nbsp;l’hégyre en années chrétiennes , amp; au contrah^'nbsp;Pour eet effet, il faut d’abord obferver quenbsp;années de l’hégyre font purement lunaires; ^nbsp;comme 1’année lunaire, ou 12 Kinaifons coJ^'nbsp;plettes, forment 354 jours 8 heures 48 minut^®’nbsp;fi l’on faifoit toujours 1’année de 354 ou denbsp;jours , la nouvelle lune s’écarteroit bientót fe*’’’,nbsp;blement du commencement de 1’année. Pournbsp;venir eet inconvenient, on a imaginé imenbsp;riode de 30 années, dans laquelle il y a 10‘‘1’.quot;’nbsp;nées communes, ou de 354 jours amp; ii embol'|nbsp;miques, ou He 355 jours. Ces dernieres foflf *nbsp;2«, la 5e, la 7e, la lo®, la 13% la 15% lanbsp;la 21®, la 24e, la 26® amp; la 29e.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

On doit encore obferver que la premiere de l’hégyrc commenqa Ie 15 Juillet de 1’annbsp;de J. C.

PROBLÊME XXIV,

Trouver Vannéc de CHegyrc qui rèpond d utli Julienne donnee,

PoUR re'foudre ce probléme, il faut d’ab^’’^ obfeiver que 218 années Juliennes forment a tt^*nbsp;peu prés 235 années de l’hégyre.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. -

Cela fuppofé, qu’on propofe, par exempt'

it

-ocr page 209-

''en

iigg

UlO:

Astronomie et Géographie. aoi ®Rnee 1770 de notre ere. II faut commencer parnbsp;gjj inuer ce nombre de 621 , parceque il y avoitnbsp;^°”'‘''sncement de 1’ere de l’hégyre, 6xi ansnbsp;Spiets de notre ere déj^ écoulés. Le reliantnbsp;Fakes enfulte cette proportion: fi 2x8nbsp;Juliennes donnent 23 5 années de l’hégyre ,nbsp;Vpv en donneront 1149 années ?|amp; vous trou-1184 avec un refte de 99 jours. Ainfi l’an-¦.*770 des Chretiens le trouve coïncider, dunbsp;en partie , avec la 1184 de Thegyre.nbsp;eb * voulez, au contraire, troiiver l’annéenbsp;gy|j^^’^nne qui répond a une année donnée de 1 hé-efj^.yFaites 1’opération inverfe; le nombre quinbsp;lé„fera celui des années Juliennes écoii-anj. ^^Puis le commencement de Thegyre. 11 n’ynbsp;^®nc qu’a y aj outer 62.1 , Si vous aurez l’an-® 1. C. courante.

n’en dirons pas davantage fur eet objet; Ptéf allons terminer ceci par un tableau quinbsp;l’[jii^’^*®'‘a les dates des événements principaux denbsp;celles du commencement des eresnbsp;celebres, liées fbit a la période Julienne,nbsp;^ 1 avénement de J. C.

An. de la

Avant

P. Jul.

J.C.

764

3950

2410

2294

3530

1184

3938

776

3967

747

3961

75^

4390

324

4669

45

^P°JUes des Événements amp;

Erts les plus célehres.

^léation du monde. .... p déluge felon le texte hebreu.

prife de Troye.......

^Commencement de Tere des

- , , ,

de 1’ere Julienne

-ocr page 210-

202 Récréations Mathématiques.

Epoques des Evènements 6* nbsp;nbsp;nbsp;An. de la

des Eres les plus cèlebres. nbsp;nbsp;nbsp;P. Jul.

Le comm. de 1’ere Chrétienne, . 4714 Le comm. de 1’ere de 1’Hégyre. . 5336nbsp;La prife de Conftantinople par

lesTurcs............lt;^175

La découverte de l’Amérique. . . 6206 L’année courante 1778.....6492

\i

Ainfi il refte encore 1488 ans pour achevef premiere période Julienne.

Nous dirons enfin, pour réfumer tout ce a dit jufqu’a préfent lur cette matiere, que I’ann®nbsp;courante 1778 eft,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;j

Depuis la creation du monde, felon le vulgaire, la 5718^.

De la période Julienne , la lt;3492^. nbsp;nbsp;nbsp;^

De 1’ere des Olympiades , la 2® de la Olympiade.

De 1’ere de Nabonaflar , la 2514e.

De l’ere de l’Hégyre, la 1192®.

-ocr page 211-

RÊCRÊATÏONS

^ATHÉMATIQUES

E T

PHYSIQUES.

SEPTIEME partie,

Q

^^Tenant les Problêmes les plus ^^neux amp; les plus remarquables de lanbsp;Gnomonique.

I gnomonique eft la fcience de tracer fur an OU même fur une furface quelconque,nbsp;folaire , c’eft-a-dire une figure dont lesnbsp;lignes marquent au foleil, par 1’ombrenbsp;Egnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;différentes heures de la journée,

^ fcience eft par confequent dépendante de la Pof^i^*'^’^ ^ 1’aftronomie , ou du nioins fup-es connoUTances de la fphere.nbsp;fojgj y ^ beaucoup de gens qui font des cadransnbsp;3 fans avoir une idéé nette du principe qui

-ocr page 212-

204 Recreations MathématiqueS. . fert de bafe a cette partie des mathematici'^*nbsp;c’efl; povirquoi il eft a propos de commencet Pnbsp;I’expliquer ici.

Principe general des Cadrans folaires.

Concevez une fphere avec fes douze cef^ horaires ou meridiens qui divifent I’equateurnbsp;confequemment tons fes paralleles, en vingt-qu^

tr2

parties egales. Que cette fphere foit placée fa pofition convenable pour lieu du cadran, c ^ .nbsp;a-dire que fon axe foit dirigé au pole du lieu gt;nbsp;élevé de 1’angle égal a la latitude. Imagineznbsp;fentement un plan horizontal coupant cettenbsp;par fon centre. L’axe de la fphere fera le ftyle \nbsp;les différentes interfeiftions des cercles hot^''^nbsp;avec ce plan feront les lignes horaires; car ünbsp;évident que ft les plans de ces cercles etoientnbsp;niinent prolonges, ils formeroient dans lanbsp;celefte les cercles horaires qui divifent la reV^tnbsp;tion folaire en vingt-quatre parties egales. CoH'^nbsp;quemment, lorfque le foleil fera arrivé a uR

if


ces cercles, par exemple a celui de trols après midi, il fera dans le plan du cerclenbsp;blable de la fphere ci-deftiis , amp; 1’ombre dunbsp;ou de I’axe tombera fur la ligne d’interfeftioquot;nbsp;ce cercle avec le plan horizontal: c’eft poutC''nbsp;ce fera la ligne de 3 heures; amp; ainfi des autr^*' 0nbsp;PI. I , Tout ceci eft explique dans la fig. 1, / ,nbsp;fig. 1-premiere, qui reprefente une partie de la IpV* ^5nbsp;avec fix des cercles horaires. P/gt; eft 1’axe Rnbsp;lequel tous ces cercles s’entre-coupent;nbsp;plan horizontal , ou 1’horizon de la fphere P^'jgnbsp;longe indéfiniment ; AB la méridienne, p,^nbsp;diametre de I’equateur qui eft dans lenbsp;amp; DHEA la circonférence de l’équateur, R

-ocr page 213-

. nbsp;nbsp;nbsp;Gnomonique. loy

moitié , amp; DH Ie quart. Ce quart j ^quateur eft divlfé en fix parties égales, D i,nbsp;^ 3 ? 3 4, 4 5 3 5 6 , par lefquels paiTent lesnbsp;horaires, dont les plans coupent évidem-1’horizon dans les lignes Ci, C2,C3,C4,nbsp;¦ ces lignes font les lignes horaires , lel-en les fiippofant prolongées jufqu’a AF, quinbsp;P^tpendiculaire a la méridienne CA , donnentnbsp;'‘g'ies horaires C l, C ll, C lll, C IV, C V,nbsp;r Le ftyle fera une portion CS de 1’axe de lanbsp;3 lequel doit conféquemment faire avec Ianbsp;^ '^'dienne Sc dans fon plan ün angle SCA, égalnbsp;de la hauteur du pole ou PCA.nbsp;^imagination du lefteur eft fatiguée de cenbsp;3nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;doute ce qui arrivera

c Ufigyrj ^ '1 nbsp;nbsp;nbsp;(Je la foulager axec une

fti nbsp;nbsp;nbsp;--— nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

p^ lieu. Placez enfin cette fphere ainfi cou-' 5 3 fi,

ö'rigé vers celui de ce lieu. Vous verrez fa-

Pj follde; car on peut faire une fphere divifée douze cercles horaires: coupezfta enfuitenbsp;pi *^3iiere que I’un de fes póles foit éloigné dunbsp;Sf' la coupe , d’un angle égal a la hauteur du

fur im plan horizontal, enforte que le póle

Cile nbsp;nbsp;nbsp;------------------- ~ .-----

fe^. ^nt fur ce plan horizontal les lignes d’inter-Q^^*°'ides cercles horaires avec lui; amp; Ia coupe fj.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;de tous les cercles , qui eft 1’axe , dé-

la pofition du ftyle.

p^^'ous avons fuppofé la coupe de la fphere faite Cenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;horizontal, afin de fixer les idees. Si

lesp eft vertical , la chofe fera la même , Sc d’y d’interfeClion feront les lignes horairesnbsp;ifjgj. ^fdran vertical. Si ce plan eft déclinant ounbsp;il gn'^^ 5 3ura un cadran déclinant ou incline :nbsp;fiirf ^eine aife de voir que cela eft vrai de toutsnbsp;'¦^3 quelle que foit fa forme , convexe, con’-

-ocr page 214-

200 Recreations Mathématiqües. cave , irréguliere, 8sC quelle que foil fanbsp;On appelle jlyle, la ligne ou la verge denbsp;ordinairement inclinee, dont I’ombre fert anbsp;trer les heures. C’eft, comme nous I’avons dgt;nbsp;une partie CS de I’axe de la fphere , amp; aloi^nbsp;montre 1’heure par Tombre de route fa longu^'^'^’nbsp;On pofe neanmoins quelquefois a des cadf^ ^nbsp;un flyle droit, comme S Q ; mais alors il n/nbsp;que I’ombre du fommet S cjui montre I’heuf^j'nbsp;parceque ce fommet eft un point de I’axe de ‘nbsp;fphere.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

Le centre du cadran eft le point, comme _ ^ ou concourent routes les lignes horaires. II atf*'^nbsp;quelquefois neanmoins que ces lignes ne conc^''nbsp;rent point : c’eft le cas des cadrans dont lenbsp;eft parallele a I’axe de la fphere; car il eft ^ ^nbsp;dent que, dans ce cas , les interfeftions desnbsp;cles horaires doivent être deS lignes paralft* ¦nbsp;On nomme ces cadrans, fans centre. Les v^*^ ^nbsp;caux , orientaux amp; occidentaux , les cadrans to^^^nbsp;nés direéfement au midi, amp; inclinés a Thori^*^^nbsp;d’un angle éga! a celui de la latitude , ou quinbsp;longés pafteroient par le pok , font de ce

La méridienne eft , comme tout le ^ fcait , l’interfeéfion du plan du méridiennbsp;celui du cadran. Elle eft toujours perpendicu*'^^^nbsp;a l’horizon , lorfque le plan du cadran eftnbsp;‘ical.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.g

La ligne fouftylaire eft celle fur laquelle le plan perpendiculaire au plan du cadran gt; ^nbsp;jnené par le ftyle. Comme cette ligne eftnbsp;des principales a confidérer dans les cadransnbsp;clinants , d eft néceftfaire de s’en former une 1°^^,nbsp;très-diftlnfte. Pour eet effet, concevez qre , ^nbsp;point quelconque du ftyle, foit abaiflfée un^ F

-ocr page 215-

G N o M o N I Q U E. nbsp;nbsp;nbsp;107

P^ndiculaire au plan du cadran; que par Ie ftyle Qnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;perpendiculaire, (bit mené un plan

'^ad ‘^éceffairement perpendiculaire a celui du Ig il Ie coupera dans une ligne palTanr parnbsp;par Ie pied de cette perpendiculaire :nbsp;la ligne fouftylaire.

'-ette ligne eft la méridienne du plan , c’eft-a-le nbsp;nbsp;nbsp;donne Ie moment auquel Ie foleil eft

del' nbsp;nbsp;nbsp;fur l’horizon de ce plan. Cette mé-

du plan doit bien être diftinguée de celle ligne de midi du cadran; carnbsp;derniere eft rinterfeélion du plan du ca-fjnt Ie méridien du lieu, qui eft Ie plan paf-zenith du lieu amp; par Ie pole ; au lieunbsp;don ^ '^dridienne du plan du cadran eft l’interfec-Ijqj, Ce plan avec Ie méridien , ou Ie eerdenbsp;paffant par Ie póle 6c par Ie zénlth du

Ie plan horizontal, ou tout autre qui n’a déclinaifon , la fouftylaire 6c la méri-tjijj du lieu fe confondent; mais dans tout plannbsp;pas tourné direftement au midi ou aunbsp;gr^nj’ lignes font des angles plus ou moins

l’ ¦

1’éq^ft^lnoxiale enfin eft l’interfeftion du plan de tldj^ '¦^Ur avec Ie cadran : on peut aifément fenbsp;Cqj P^frer que cette ligne eft toujours perpendi-a la fouftylaire.

PROBLÊME I.

fur un plan horizontal la ligne méridienne.

WfJ nbsp;nbsp;nbsp;de la ligne méridienne eft la

Qq de toute la fcience des cadrans folaires; mais, 'ne elle eft en même temps la bafe d^ toute

-ocr page 216-

'3.08 Recreations Mathématiques.

operation aftronomique, 8sC que, par cette nous en avons traité au long clans la partienbsp;ouvrage qui a I’aftronomie pour objet, nou*nbsp;nous répéterons pasici, amp;nous y renverrons ^

leéleur. Nous nous bornerons a enfeigner ci'U fous une pratique ingénieufe 2sC peu connue.

Nous donnerons auffi plus loin une manief^.^j, determiner en tout temps, amp; par une obferva^' ^nbsp;unique, la pofition de laligne méridienne, poU'^'nbsp;que la latitude du lieu foit connue.

ï' * '

PROBLÊME II,

Comment on peut trouvcr la méridienne paf ohfervations d'ombres inégales,

O N trouve ordinairement la ligne méridi*^’’^^^. liir un plan horizontal, au moyen de deuxnbsp;bres égales d’un ftyle perpendiculaire, 1’une Ü-^nbsp;avant, l’autre après midi. C’eft pour cettenbsp;qu’on décrit du pied du ftyle plufieursnbsp;concentriques ; mais, malgré cette précaud^'^^nbsp;il peut arriver, amp;: fans doute il eft arrivénbsp;vent, c{u’on n’aura pu avoir deux ombresnbsp;1’une a Taiitre. Dans ce cas, doit-on regardednbsp;operation comine manquée ? Non, pourvu^^jj,/nbsp;ait trois obfervations au lieu de deux. Voic'nbsp;ment, dans ce cas, on devra opérer. Oonbsp;cette méthode , qui eft ingénieufe, a un 3“*^nbsp;cien auteur de gnomonique’, appellénbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

da Urbino , qui 1’a donnée dans un traité ^ji) Orologi folari mik fuperfide piane. C’étO''^^tnbsp;auteur très-dévot, car il remercienbsp;N. D. de Lorette de lui avoir infpiré lesnbsp;enfeignées dans fon ouvrage.

-ocr page 217-

Gnomonique. nbsp;nbsp;nbsp;209

. Soit P Ie pled du ftyle , amp; PS fa hauteur; que ^ trois ombres projetées foient PA , PB , PC , Pbnbsp;'^2 nous fuppofons inégales, amp; que PC foit la %•nbsp;, Oindre. Au point P, élevez fur PA, PB, PC,nbsp;s ^ Psrpendiculaires PD, PE , PF, égales entr’ellesnbsp;® PS, tirez DA, EB , FC ; iur les deux plusnbsp;. ^des defquelles , fqavoir DA , EB , vous preii-ÖG, EH , égales a FC ; de G amp; H meneznbsp;jqI , PB , les perpendicuiaires GI, HK , Scnbsp;fj'ifpoints I amp; K par une ligne indéfinie ;

5 nbsp;nbsp;nbsp;6gt;c KL perpendicuiaires a IK , amp; égales

KH , amp;: tirez ML, qui concourra avecIK Ce f point N, par lequel amp;z par C, menez CN ;

^lUe perpendiculaire a la méridienne : confé-pg '!l'^ent , en menant de P la ligne PO, per-cl,^^''-'^laire a CN , ce 1'era la méridienne cher-

^Tiine la démonftration de- cette pratique fe-peu longue, nous la fupprimons, amp; nous ^ornons a renvoyer notre lefteur au cin-livre de Pouvrage de Schotten , intitulenbsp;^^^^tiones Mathcmaticx.

PROBLÊME III.

Tv

la méridienne d'un plan , ou la ligne foujiylaire.

operation eft facile, d’après ce que tarnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dit plus haut fur la ligne fouftylaire ;

il fj’ nbsp;nbsp;nbsp;cette ligne eft la méridienne du plan ,

Zoiu^l* *1^’^ Is confidérer comme s’il étoit hori-^Pét J ^ ^ tracer la méridienne par la même laire^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;qui en réfultera fera la foufty-

’ ont la connoiffance eft très-néceftaire pour

^ome in, nbsp;nbsp;nbsp;o

c’

^oit



-ocr page 218-

2.10 RÉCRÉATIONS MATHiMATIQUES. la defcription des cadrans inclines ou déclinants»nbsp;amp; ceux qui font a-la-fois 1’un amp; l’autre.

PROBLÊME IV.

Trouver un Cadran èquinoxlal.

2gt;D’un point C comme centre, décrivez 3'cercle AEDB ; menez les deux diametres AD gt;nbsp;EB , qui fe coupent ^ angles droits au centre C»nbsp;divifez enfuite chaque quart de eerde en fix partie*nbsp;égales , amp; menez les rayons Ci, Ci, C3 , amp; R'*nbsp;autres que vous voyez dans la figure. Ces rayof*nbsp;feront les lignes qui marqueront les heures, par Rnbsp;jnoyen d’un ftyle que l’on plantera a plomb fur Rnbsp;plan du cadran, qui fera placé dans Ie plan de 1’é'nbsp;quateur. Laligne AD doit concourir avec Ie pRfJnbsp;de la méridienne, amp; Ie point A doit être touro*^nbsp;du cóté du midi.

R E M A R Q^U E S.

I.

Ce cadran équinoxial étant placé, fi les lign^* horaires regardent Ie ciel, il eft appellé fuperieur gt;nbsp;mais fi elles regardent la terre , il efl: nomménbsp;férieur.

I I.

Le cadran équinoxial fuperieur ne montre heures du jour que dans le printemps amp; l’été; ^nbsp;le cadran inférieur ne les montre que penda*’*'nbsp;l’automne Sc l’hiver ; mais dans les équinoxe® ’nbsp;lorfque le foléil eft dans 1’équateur, ou qu’il ennbsp;fort pres, les cadrans equinoxiaux ne font d’aucn’’nbsp;ufage j puifqu’ils ne font point éclairés du foleif

-ocr page 219-

xu

G N o M o N I Q U E.

III.

Paris Télévation Au plan Ae 1’é-4 eft de 41 degrés, qui eft Ie complément elevation du pole: ainfi l’angle du plan du ca-avec l’horizon doit êtrc, a Paris, de 41°,

I V.

oil 1’on voit qu’il eft aifé de conftruire un ca-^p’^^quinoxialuniverfel, que Ton ajuftera a telle ¦jQ^''^fton de pole que 1’on voudra, II ne faut quenbsp;^ 'jAre deux pieces d’ivoire ou de cuivre ABCD, PI. 2,nbsp;qui s’ouvriront a difcrétion par une 4-quot;''fnere mife en CD ; décrire fur les deux fur-Ae la piece A R C D deux cadrans équino-Pj Sc mettre un ftyle qui traverfera a plombnbsp;centre I la piece'ABCD. On ménagera aunbsp;y G de Ia piece CDEF, une petite boïie pournbsp;une aiguille aimantée , que 1’on couvriranbsp;%nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;On attachera a cette même piece un

de eerde HL , divifé en degrés que l’on fera Aftrnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ouverture faite en H, dans la piece

Cgj., O. Les degrés Sc minutes doivent commen-Ie compter du point L.

équateur du

OU 1’on fe trouve. On obfervera de tournet ^uart de eerde du c6té du midi. L’un ou 1 avurenbsp;1'^^ ^^^drans équinoxlaux montrera l’heure de cenbsp;a Fexception du jour de 1’équinoxe.

O ij

ftj^^Uand on voudra fe fervir de ce cadran pour lieu que ce foit, on mettra 1’aiguille ai-dans la méridienne, ayant pourtant égardnbsp;Aéclinalfon dans ce lieu, Sc l’on fera fairenbsp;^Cp pieces ABCD, Sc CDEF un anglenbsp;iigu ’nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;egal a 1’élévation de l’éqi

-ocr page 220-

2li Récréations Mathématiques.

PROBLÊME V.

Trouver hs divifions horaires fur un cadran :{ontal, avcc deux ouvertures de comptgt;'^

' feulement.

PI. 2, Mekez la méridieniie SM, amp; clu 5’pris vers Ie milieu comme centre, décrivez Ienbsp;cle ETOP, avec un rayon CE, premiere °nbsp;verture de compas; puis, du centre O amp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

A , B , menez la droite XA^

par les points nui fera Tecjuinoxiale

C’’


un rayon égal au dlametre OE du pr,emier eer^- , décrivez Ie eerde EAMB ; Sf du point E co*^ |gnbsp;centre , avec Ie même rayon E O , Ienbsp;AOBS : ces deux cerdes fe couperont en A ^nbsp;c[ui feront les centres de deux autres cerdesnbsp;XIEF, ZLEG. Obfervez les interfedions F ;t»nbsp;afin de tirer les lignes EG, EF. Celaétan^^^^

amp; qui fera coupés

qui


par les cerdes décrits ci-delTus , que par les 1’^ EG, EF, amp; Ie centre C du premier eerde gt;

11 points, qui feront ceuX des heures: c’eft P ^ j, quoi on y inferira les nombres 7,8,9,10?

li? I? i? 3 ?4? 5-

II faut maintenant trouver Ie centre du fjF dont les points ci-defTus font les divifionsnbsp;res, ce que vous ferez ainfi,

Pour eet effet, du point E fur Ie eerde F prenez vers T ou P un are EK égal au iPnbsp;ment de la hauteur du pole , par exemplinbsp;degrés, fi la hauteur du pole étoit de 50nbsp;tirez CK , amp;. faites KN perpendiculaire anbsp;elle coupera la méridienne en V, qui fet^ \nbsp;tre du cadran; enforte que, tirant de ce

-ocr page 221-

Gnomon ique. nbsp;nbsp;nbsp;2ij

liples Vy , V8 , V9 , amp;c. on aura les lignes °faues depuis 7 heures du matin jufqu’a 5 dunbsp;Enfin par Ie point V on tirera une parallelenbsp;^ 3 ligne équinoxiale , ce fera Ia ligne de 6 heu-Les? amp; 8 heures du matin, prolongées au-3 du centre V, donneront les 7 amp; 8 heures dunbsp;5 comme les 4 amp; 5 heures du folr donneront,

^^3nt pareillement prolongées, les 4 amp; 5 heures point V enfin , ou de quelque autrenbsp;£^'^3 difcrétion , on décrira une ou deux circon-“^^nces de eerde qui ferviront a terminer les li-^ ^^horaires, auxquelles on inferira les nombresnbsp;heures.

PROBLÊME VI.

°’^firuire h mime Cadmn par une. feule ouverture de compas.

M

I -**v4,iv,u.ldilC5 I Ulic Ct 1 lt;11.41.1 V 9 nbsp;nbsp;nbsp;-------- -----

» decrivez Ie eerde ETOP, de quelque ouver-de compas que ce foit ; puis, 1’ouverture de j,'^*^’pas étant la même , portez une pointe fur O ,nbsp;3lure fur Q; de Q détournez au point 4 , amp; de 4.nbsp;?3r deux tours fur 5 ; de 5 revenez par quatre toursnbsp;1 I.

w hlettez encore Ie compas fur O amp; fur N ; de , hétournez fur 8 , amp; de 8 par deux tours fur 7;nbsp;7 revenez par quatre tours fur i. Enfuite vousnbsp;les lignes EN , EQ, qui donneront fur lanbsp;^'gne? ^ ^ 2 heures Sc 10 heures, amp;le cadran feranbsp;Le centre du cadran fe trouvera, commenbsp;dit dans le problême précédent.

O iij

per ^ ^ ^ ^ par un point C deux lignes SM, 75, pi. ^ ^ P^ndiculaires l’une a Tautre; de ce même point fig. 6»


-ocr page 222-

214 RéCRÉATIONS MaTHÉMATIQUES.

PROBI.ÊME VII.

Conjlru^ion des aiitres Cadrans principatiX ^


reguliers.


J’apFELLE cadrans réguliers, ceux dan?

____I. 1— i:____I____:____ J„ nbsp;nbsp;nbsp;ÜTnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;èfi *


quels les lignes horaires , de coté amp; d’autre méridienne , font des angles égaux. Ces C3' ^nbsp;font conféquemment Tequinoxial , 1’horizoR'^nbsp;les deux verticaux , l’un meridional, Taiitrenbsp;tentrional, Ie polaire. Nous avons parlenbsp;l’équinoxial amp; de l’horizontal; nous allons tnbsp;des verticaux, foit meridional, foit feptentrio'


ar3ii*


JDu Cadran vertical meridional.


atl


PI. 2, Si Ie cadran vertical eft tourné direftemeuf ^ fg- 5- midi, il n’y a qu’a faire l’angle ECK ou

égal a la hauteur du pole : enfuite , ayant fait 1 gle CKV clroit, Ie point V feta pareilIemeH^nbsp;centre du cadran ; amp; l’angle CVK , qui fenbsp;vera alors égal au complément de la hauteutnbsp;pole, défignera Tangle que Ie ftyle doit faire 3''nbsp;Ie plan du cadran dans celui du méridien.

.Dm Cadran feptentrional.

* I

Si Ie cadran vertical eft feptentrional, ’ aura qu’a faire comme ci-deftus Tangle OC^nbsp;a la hauteur du pole , Sc Tangle C^H drohnbsp;point H fera Ie centre du cadran , Sc Tangle Vnbsp;fera Tangle du ftyle avec Ie méridien. Ce


Fig. 5.


au lieu d’étre incliné vers Ie bas avec la dienne , regardera au contraire en haut, cof^


éo'


ciienne, regarciera au contraire en haut, qg il eft aifé de le concevoir , vu la pofition du Pnbsp;a Tégard d’un plan vertical tourné direéfeitie*’^


nord.


-ocr page 223-

215

Gnomonique.

DiS Cadmns polaireSi

Pour faire un cadran polaire, décrivez, comme 1’a etifeigné, la méridierüie 12 , 12., amp; menez-une perpendiculaire XZ ; fur cette ligne, fai-de part amp; d’autre du point M, la conftruc-l'on enfeignée dans Ie Problême V ; puis par PI. 4.nbsp;points de divifion menez des lignes paralleles:nbsp;leront les lignes horaires. Car il eft aifé de voirnbsp;Ie p^le étant dans la prolongation de ce plan,nbsp;ne doivent concourir qu’a une diftance infi~

gt; OU que Ie centre du cadran eft infiniment ^'oigné ; d’oü il fuit que les lignes doivent être

Paralleled.

On élevera Ie ftyle perpendiculaireinent au Point M , amp; de la longueur de la ligne i x, 3 ;

bien Ton placera a'cette diftance de la méri-^*enne 12 , 12 , amp; parallélement a cette ligne, verge de fer, qui en foit éloignée de la lon-peur de la ligne 12,3: elle montrera l’heure denbsp;fa longueur.

PROBLÊME VIII.

^es Cadmns verticaux , orientaux amp; occidentaux,

¦^PRks les cadrans qu’on vient d’enfeigner ^ ^onftruire , les plus fimples font les cadrans tour-direftement au levant ou au couchant. Leurnbsp;^onftruéfion tient encore a la même divifion en-^’gnee dans Ie Problêmes V.

Menez une verticale,, felle que AB , Ie long du 1 *rioyen d’un fil a plomb ; puis ayant prisnbsp;rs Ie bas un point I, faites, a main droite pournbsp;Cadran oriental, amp;; i nvain gauche pour I’occi-

O iv

-ocr page 224-

'ai6 Recreations MATHÉMATlQt’ES. dental, Tangle AIL égal au complément de lahatf'

teur du pöle ^ par exemple , de 41° pour Paris» enfuite, ayant pris un point F a dilcrétionnbsp;cette ligne, tirez-lui la perpendiculaire SM, ^nbsp;PI. j, app^i'^l'^ez fur la ligne IFL les points des.heur^nbsp;£g. 7^ trouvés par la conftruftion ci-deflTus, Ie point “nbsp; I. étant repute celui de midi; mais vous aurez atteH'nbsp;tion de -ne marcjuer en deffiis que deux denbsp;pj ^ points de divifion ; vous tirerez enfin par tousnbsp;£(,[ 7’ points de divifions autant de paralleles a la lig^''^nbsp;3. SM : ce feront les lignes horaires. La ligne paflaP*’nbsp;par F, feta celle de 6 heures; les deux au delï*^nbsp;feront, dans Ie cadran oriental , 4 amp; 5 heures di^nbsp;matin , amp; les lignes au deffous feront, 7, 8 ,nbsp;flO , II heures du matin. Dans les cadrans ocd'nbsp;dentaux, les lignes au delTus de F marqueront ®nbsp;amp; 7 heures du foir ; amp; au deffous vers Ie bas ,nbsp;feront les lignes de 5,4, 3 , 2 , i heures du fo'’’quot;nbsp;II eft aifé de voir que ces cadrans ne fqaurpiei’^^nbsp;marquer midi, car Ie dernier ne commence q'J^nbsp;cette heure a être éclairés du foleil; amp; Ienbsp;mier ceffe a la même heure de Têtre. L’aigid^^^nbsp;OU Ie ftyte s’y place parallélement a la lig*^^nbsp;SM , fur un OU deux fupports perpendiculaires 3^nbsp;plan du cadran , amp; a une diftance égale a ce**

, de 6 heures a 3 ou 9.

PROBLEME IX.

Dicrire un Cadran horizontal, ou vertical nal, fans avoir befoin de trouver les poitit^nbsp;horaires fur Véquinoxiale^

Q.X7E la ligne AB foit la méridienne du cadta*^^ que nous fuppoferonshorizontalj amp; C fon centra»

-ocr page 225-

Gnomonique. nbsp;nbsp;nbsp;2.17

faites l’angle HCB égal a celui de Télévation du pole, pour avoir la pofition du ftyle , en imagi-^ant Ie plan du triangle relevé verticalement aunbsp;Oeffus de celui du cadran. Du point B pris' a vo- PL 5,nbsp;^°oté , mats cependant enforte que CB foit d’une % 9.nbsp;gtatideur raifonnable , menez la perpendiculaire

CH.

Maintenant du point C décrivez, avec Ie rayon 5 un eerde BDAE ; amp; du même centre, avecnbsp;ƒ rayon B F, foit décrit un autre eerde MQNP ;

enfuite toute la circonférence du premier ^®rcle en 24 parties égales , BO, OO , CO, amp;c 4nbsp;Ia circonférence du fecond Ie foit pareillementnbsp;^*^,24 parties égales, NR , RR , amp;c ; enfin , desnbsp;points O de divifion du grand eerde, tirez desnbsp;5^''pendiculaires a la méridienne, amp;; des points

5 correfpondants du petit eerde , tirez des pa-’^^^'eles a cette méridienne : ces paralleles amp; per-Pondiculaires fe rencontreront dans des points qui ^’¦viront a déterminer les ligncs horaires. Parnbsp;^^empie , les lignes O 3 , R 3 , qui partent desnbsp;^oifiemes points de divifion correfpondants O

R j fe rencontrent en un point 3 , par lequel ll'onant C3 , ce fera la pofition de la ligne de 3nbsp;O^Ures ; amp; ainfi des autres.

Il elf évident que plus les cercles feront grands,

P^us les lignes tirées des points de divifion O 8c ^ donneront leurs interfeftions diftincles.

^1 efl; remarquable que tous ces points d’inter-*^tion fe trouvent dans la circonférence d’une ^ 'pfe, dont Ie grand axe efl: égal a deux fois CB,

f . ie petit P Q égal a deux fois C N ou deux fois BF.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;°

La raifon de cette conftruéfion fera aifément ^^•née par les géometres.

-ocr page 226-

2i8 Récréations Mathématiques.

PROBLÊME X.

Tracer un Cadran fiirun plan quelconque , vert'i^‘^^ OU incline^ déclinant ou non, enfin fiur unenbsp;fuce quèlconque , amp; même dans Vabfiencenbsp;foleil.

•C E problême comprend , comme I’on voit gt; toute la gnomonique ; amp; il n’eft perfonne quinbsp;foit en état de Ie mettre en pratique, pourvu qu'*nbsp;fqache trouver la méridienne, amp; faire uri cadrs'^nbsp;.équinoxial. En voici la folution.

PI. 5, Après avoir échafFaudé , s’il eft nécelTaire, trs' fig. 10. cez une méridienne fur une table, de la manis’^^nbsp;qu’on 1’a enfeigné dans Ie premier problême ;nbsp;fez, au moyen de cette méridienne, dans la fitu»'nbsp;tion cónvenable, un cadran équinoxial, enrofj^nbsp;que Ie plan de ce cadran foit éievé de l’ang‘‘'nbsp;néceffaire , c’eft-a-dire de la hauteur de l’éqU^'nbsp;teur , amp; que fa ligne de midi fe rapporte aVfi*'nbsp;celle ci-deiTus tracée ; ajuftez Ie long de l’axe ü'’nbsp;fil, OU ficelle qui., étant tendue , .aille rencontt^^nbsp;Ie plan ou Ie cadran doit être décrit: Ie pointnbsp;elle rencontrera ce plan , eft Ie lieu oü doitnbsp;pofé Ie ftyle ou l’axe , enforte qu’il foit ennbsp;droite ou qu’il n’en fafle qu’une avec la ficeb®’nbsp;amp; avec Ie ftyle du cadran équinoxial.

Cela fait, amp; l’axe du cadran étant fixé, P . tracer toutes les lignes horaires, prenez unenbsp;OU un flambeau, amp;c préfentez-le au cadran éd*^*’nbsp;noxial, enforte que fon ftyle marque midi; Inbsp;bre que jettera en même: temps la ficelle ounbsp;du cadran a décrire , fera la ligne de midi. Au^nbsp;vous en prendrez un point qui, avec Ie ceflf^’nbsp;fervira a determiner cette ligne, Faites change

-ocr page 227-

Gnomonique. nbsp;nbsp;nbsp;219

de pofition a la bougie , enforte que Ie cadran dquinoxial marque une heure ; l’ombre que )et-*erala ficelle , ou l’axe du cadran que vous décri-''ez, fera la ligne d’une heure, ainfi de toutesnbsp;autres.

R £ M A R (IV E S.

I. nbsp;nbsp;nbsp;Si Ie plan Tur lequel on a propofé de décrirenbsp;cadran étoit tellement fitué qu’il ne put être

*'encontré par l’axe prolongé , fuivant la méthode précédente , il faut attacher fur ce plan deux fou-ïiens pour arrêter une verge de fer, enforte qu’ellenbsp;fsffe une même ligne avec la ficelle , 8c vous opé-^stez du refte comme on vient de Ie dire.

II. nbsp;nbsp;nbsp;Au lieu d’un cadran équinoxial, rien n’em-pêche de fe fervir d’un cadran horizontal, qu’onnbsp;placera enforte que la ligne de midi repende a lanbsp;^éridienne tracée.

III. nbsp;nbsp;nbsp;On peut faire aufli cette operation pendantnbsp;jour, amp;c Ie foleil luifant. Alors vous vous fer-

''itez d’un miroir , dont la reflexion fera Ie même ^ffet que Ie flambeau employé ci-delTus.

PROBLÊME XI.

Décrire dans un parterre un Cadran horiipntal avec des hefbes,

O N pourroit décrire, par les méthodes ordinai-*¦25, un cadran horizontal dans un parterre , en marquant les lignes des heures avec du buis ounbsp;^ütrement, amp; en faifant fervir de ftyle quelquenbsp;3rbre planté bien droit fur la ligne méridienne,nbsp;^ termine en pointe, comme un cyprès ou unnbsp;lycomore.

Au lieu d’un arbre , une perfonne pourra aufli


-ocr page 228-

no RÉCRéATlONS Mathématiques. fervir de ftyle ? en fe pla^ant blen droite au liet*nbsp;marqué fur la méridienne, relativement a fa hauteur ; car, fuivant cette hauteurla place doltnbsp;varier. Elle fera plus voifine du centre du cadraitnbsp;pour une perfonne moins élevée , amp; au contraire.nbsp;Une figure placée fur un piédeftal, ferviroit a-la-fois , dans un femblable parterre , amp; d’ornementnbsp;Sc de ftyle.

PROBLÊME XII.

Décrire un cadran vertical fur un camau de vitree

OU Von puiffe connoitre hs heures aux rayons du fokil, 6' fans flyle.

M. o z A N A M , rapporte qu’11 fit autrefois uti cadran vertical décllnant, fur un carreau de vitrenbsp;d’une fenétre, oü l’on pouvoit fans ftyle connoitrenbsp;les heures au foleil.

Je détachai, dit-il , un carreau de vitre , colle en dehors contre Ie chaffis de la fenêtre ; j’y tra-qai un cadran vertical, felon la déclinaifon de lanbsp;fenêtre amp; la hauteur du pêle fur 1’horizon , ayantnbsp;pris poar longueur du ftyle répaifleur du chaffis denbsp;la même fenêtre. Je fis enfuite recoller ce carreaunbsp;de vitre en dedans contre Ie chaffis, ayant donnenbsp;a la ligne méridienne une fituation perpendiculair^nbsp;a 1’horizon, telle qu’elle doit être dans les cadrao*nbsp;verticaux. Je fis coller en dehors contre Ie inêiu^nbsp;chaffis , vis-a-vis du cadran, un papier fort,nbsp;n’étoit point hullé, afin que, les rayons du fol£‘‘nbsp;]e pénétrant moins , la furface du cadran en fu^nbsp;plus obfcure. Et pour pouvoir connoitre les heu'nbsp;res au foleil fans I’ombre d’im ftyle , je fis un p^'nbsp;tit trou avec une épingle dans Ie papier, vis-a-visnbsp;Ie pied du ftyle j que j’avois marqué dans Ie en

-ocr page 229-

GnOMONIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;XI1

dran. Le trou repréfentant Ie bout du ftyle, amp; les rayons du foleil paffant au travers, faifoient lürnbsp;vitre une petite lumiere, qui montroit agtéa-^lement les heures dans l’obfcurité du cadran.

PROBLÊME XIII.

I^écfirt trois Cadrans, amp; même quatre , fur amant de plans différents j oü F on puiffe connourenbsp;Vh^ure par Vombre dlun feul axe.

pRÉPAREZ deux plans reftangulaires ABCD, PI.6, CDEF , d’une largeur égale; joignez-les felon la %•nbsp;ligne CB, enforte qu’ils falTent un angle droit :nbsp;ainfi 1’un itant horizontal, 1’autre fera vertical,

Partagez après cela leur commune largeur BC, en deux également en I, amp; tirez les perpendicu-laires IG , IH, qui feront prifes pour les méri-diennes des deux plans; prenez enfuite le point Gnbsp;a volonté pour le centre du cadran horizontal; amp;nbsp;faifant GI la bafe d’un triangle reftangle GIH ,nbsp;dont Tangle en G foit égal a la hauteur du pole ,nbsp;vous aurez le point H pour le centre du cadrannbsp;vertical meridional, de la même latitude. Traceznbsp;done ces deux cadrans , qui auront les mêmesnbsp;points de divifion fur leur commune feêlion BC.

Vous placerez enfuite un fil defer fervant d’axe,

amp; allant du point H au point G : ce fera Taxe amp;; le ftyle commun des deux cadrans.

Enfin, d’un rayon a volonté, tracez un eerde , fur lequel vous décrirez un cadran équino-xial, que vous placerez fur Taxe HG, enforte que eet axe pafte par fon centre, amp; qu’il foit perpendiculaire a fon plan, amp; enfin que la ligne de llnbsp;heures foit dans le plan du triangle GIH.

-ocr page 230-

122 Recreations Maxhématiques.

Ce triple cadran étant expofé au foleil, de tna* niere que la ligne GI foit horizontale amp; dans I0nbsp;plan de la méridienne, il eft évident que Ie mémenbsp;axe GH montrera l’heure fur les trois cadrans a-la-fois.

Si vous voulez un quatrieme cadran montrant l’heure a-la-fois au moyen du même ftyle, meneznbsp;dans lè plan du triangle GIH une paral Iele a GH ,nbsp;amp; par cette ligne un plan perpendiculaire a celuinbsp;de la méridienne , lequel coupera Ie plan verticalnbsp;dans la ligne LK , amp; l’horizontal dans la lignenbsp;MN, les lignes horaires de l’un amp;; l’autre cadrannbsp;feront coupées par ces deux lignes dans des pointsnbsp;dont on joindra les correfpondants; par exemple ,nbsp;Ie point de feélion de 11 heures fur 1’une, avec Ienbsp;point de feélion de 11 heures fur l’autre; ce quinbsp;donnera fur ce plan les lignes horaires paralleles,nbsp;comine cela doit être dans un cadran polaire fansnbsp;déclinaifon : ces quatre cadrans montreront ennbsp;même temps l’heure, au moyen du même ftylenbsp;OU axe GH.

Autrt Manure,

Prenez un cube ABCD, dont ayant divifé les cótés AB , CE, FD , en deux également en H ,nbsp;G , I, vous menerezles lignes GH, GI; puis pre-nant ces lignes pour méridiennes du plan horizontal CD , amp; du vertical CA , amp; Ie point G poutnbsp;centre, vous décrirez fur l’un amp; l’autre les cadrans»nbsp;l’un horizontal, l’autre vertical, qu’exige ia latitude du lieu ; prenez enfuite les lignes ÈM , EN»nbsp;enforte que Tangle ENM foit égal a la latitude dunbsp;lieu ; que CP, CO , leur foient égales, amp; meneznbsp;par MN , OP, un plan qui recoupera eet anglenbsp;du cube: ce même plan coupera les lignes horaires


-ocr page 231-

Gnomonique. nbsp;nbsp;nbsp;aij

deux cadrans, déja tracés dans des points dont correfpondants donneront les lignes horairesnbsp;troifieme cadran.

ne rede qu’a placer l’axe ou Ie ftyle , ce qui ^ facile ; car menez EQ perpendiculaire a MN ,nbsp;fichez perpendiculairement fur la méridiennenbsp;s amp;; dans fon plan , deux fupports égaux anbsp;portant Ie ftyle RS un peu allonge , lequelnbsp;parallele a LK : ce ftyle montrera les heuresnbsp;trois cadrans a-la-fois.

PROBLÊME XIV.

Tquot;

’’ouver la méridienne fous une latitude donnèe, une feule obfervation faite au foleil, amp; anbsp;une heure quelconque de la journée.

^EZ un cube bien drefte , amp; dont Ie cóté

4

r .

d’environ 8 pouces, Chacune de fes faces étant applanie, prenez-en une pour celle de delTus,nbsp;doit être horizontale, amp; décrivez fur cettenbsp;Un cadran horizontal pour la latitude du lieu ;nbsp;la face verticale que traverfe la méridiennenbsp;ce premier cadran, foit décrit un cadran ver-quot;^al; enfin, fur la face adjacente a gauche, clé-^tivez un cadran oriental, amp; fur l’oppofée un oc-j'dental, que vous garnirez de leur ftyle ainfi quenbsp;précédents.

- Cela fait, voulez-vous. trouver la méridienne quot;5 Un plan horizontal; placez fur ce plan votrenbsp;'P‘e OU quadruple cadran, enforte que Ie cadrannbsp;^^tical méridional regarde a peu prés Ie midi;nbsp;tournez-le infenfiblement, jufqu’a ce que troisnbsp;ces cadrans montrent a-la-fois la même heure:nbsp;vous y ferez parvenu , vous ferez afluré

-ocr page 232-

214 Recreations Mathémaïiquës. que vos trois cadrans font dans leur vraienbsp;tion. Ainfi tracez avee un crayon une lignenbsp;long d’un des cotes lateraux du cube ; ce feranbsp;direftion de la méridienne.

II eft en effet evident que ces trois cadrans fqauroient montrer la même heure , fans avo'*’nbsp;tous les trois la pofition convenable , relativenie'^’’nbsp;6 la méridienne : ainfi leur concordance indique’’^nbsp;qu’ils font places convenablement , amp; quenbsp;méridienne commune eft la méridienne du lieu.

PROBLÊME XV.

Tailkr une. pierre a plujieurs faces ,fur lefquelks puijfe dicrire tous ks Cadrans réguliers.

PI. 7, S O IT le quarre ABCD le plan de la pierre qu %• 14 gt; faut préparer èc difpofer pour recevoir tous les c»'nbsp;drans réguliers. Suppofant que cette pierre repr^'nbsp;fente un cube imparfait, ou quelque autre folid^ tnbsp;il faut la bien unir dans toutes fes faces , la mettiquot;®nbsp;d’équerre , amp; lui donner une égale épaifteurnbsp;tout; enfuite , ayant décrit fur le plan de la pief^nbsp;ABCD le cercle HELP, auffi grand que lanbsp;le pourra permettre, tirez les deux diametresPb’nbsp;HL a angles droits; puis faites Tangle pOlnbsp;41 degrés , amp; menez le diametre lOM ;nbsp;enfuite Tangle EOG de 49 degrés, amp; tirez Isnbsp;metre GOK ; par les points I, G, M , K ,nbsp;des tangentes an cercle HELP, cjui rencontre’’*^nbsp;les autres tangentes qui paftent par les poin^^*

E , L, F, amp; font partie des cótés du ABCD, qui repréfente le plan de la pierre ;nbsp;pez carrément la pierre felon ces tangentes,nbsp;d’avoir des plans ou des faces perpendiculaires

-ocr page 233-

Gnö MONIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;aaj

de la pierre ABCD, Sc Ia pierre fera prepares pour recevoir dans tous fes plans les cadrans quinbsp;®ur convlennent.

^ Sur Ia face OU fur Ie plan qui paffe par Ia ligne j on décrira un cadran horizontal ; fur lênbsp;f paffe par X N , on décrira Tequinoxialnbsp;^^Perieur; amp; fur Ie plan oppofé qui paffe par SR ,nbsp;aura Péquinoxial inférieur : Ie polaire fupé-fe fera fur Ie plan qui paffe par VT, amp; lanbsp;] *'re inférieur fur Ie plan qui paffe par QP. Surnbsp;5 plan paffant par TS ^ on aura Ie vertical auftral ,nbsp;^ lljr Ie plan NP , qui eft fon oppofé , on aura Ienbsp;^^'^hcal boréal. Sur Ie cóté ;de la pierre IM , onnbsp;Ie vertical oriental, Sc lur Ie cóté oppofé onnbsp;Ie vertical occidental.

On veut que la pierre foit creufe, ou plutót j a jour , on n’aura qu’a tirer des lignes pa-. l^les a ces tangentes, amp; couper carrément lanbsp;jfelon ces lignes, afin d’avoir en dedans denbsp;Pjerre des furfaces paralleles a celles qui fontnbsp;^®cees par dehors ; 8c fur les furfaces intérieuresnbsp;. ^ Ia pierre , vous décrirez les cadrans que vousnbsp;fz décrits fur les faces extérieures de la pierre ,nbsp;V' font paralleles 8c oppofées de tout Ie diametrenbsp;®la pierre.

^ Hemarquez que , creufant la pierre , vous n’y r^Uriez décrire Ie cadran oriental ni l’occidental;nbsp;’^ais fi Pon fait a cette pierre un piédeftal qui foitnbsp;oftogone régulier , dont une des faces foitnbsp;^’¦eéfement tournee au midi, vous pourrez en-^ tracer a l’entour de ce piédeftal divers ca-^ ''^ns verticaux, fqavoir , un rnéridioqal, un fep-^otrional , un occidental 8c un oriental ^ avecnbsp;qu^rg verticaux déclinants ; enforte que vousnbsp;///,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;P


-ocr page 234-

%i6 Récréations Mathématiques.

pourrez avoir fur cette pierre amp; fon vingt OU vingt-cinq caclrans.

Si vous expofez direftement au midi Ie cadi'S*’ vertical meridional , amp; que Thorizontal foitnbsp;de niveau, tous ces cadrans montreront a-la-f^^'*nbsp;la même heure.

PROBLEME XV1.

Former un Cadran fur la furface convexe tTun globe.

C E cadran , qui eft Ie plus fimple amp; Ie plus n®' turel de tous, conlifle dans la divifion du cef^^nbsp;de réquateur en fes vingt-quatre parties.nbsp;un globe fur un piédeftal, enforte que fon axenbsp;dans Ie plan du méridien, amp;C précifément élevé d®nbsp;la hauteur du pó1e du lieu. Cela fait, divifez Ib®nbsp;équateur en 24 parties égales, Sc vous aurez vo£f^nbsp;cadran conftruit.

PI. 7, Vous pourriez vous en fervir fans rien de pliJ*' fig. 15. car, la moitié de ce globe étant continuelleiRf'’*'nbsp;éclairée par Ie foleil , !a limite de l’illuminad^'Jnbsp;fuivra précifément fur l’équateur Ie mouvern^l’nbsp;du foleil d’orient en Occident. Quand il feranbsp;elle tombera fur les points de réquateur toufj’

fera une heure , elle aura avancé de 15°» g Si done on vouloit fe fervir de ce globe cOlt;t^ .nbsp;cadran , il faudroit inferire Ie nombre VI a I®nbsp;vifion qui fe trouve dans Ie méridien, VR ®nbsp;fuivante, Sc ainli de fuite, enforte que lanbsp;zieme fe trouvat précifément au point tourti^nbsp;1’occident ; puis I, II, III, Scc. fous l’hot’.®^nbsp;II fufBroit alors de faire attention a quelle divib^

-ocr page 235-

G N o M o N I Q U E.

LI7


j^Pond la litnite de la lumiere Sc de i’ombre dflnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;répondant a cette divifion feroit celui

® * heure.

'-^^dran a néanmoins une grande incommo-We ’ ^ nbsp;nbsp;nbsp;limite de la lumiere Sc de l’om-

fie ^ toujours indécife dans la largeur de plu-n , enlorte qu’on ne fqait précifément fg Ie termine : c’eft pourquoi il vaut mieuxnbsp;j de cette horloge de la maniere fulvante.nbsp;Ig^^'gnez ^ ce globe un demi-rnéridien, fait d’unenbsp;P^3te de laifon , qui ait 7 a 8 lignes de lar-jUq/.’^)r une demi-ligne d’épaifleur, Sc qui foknbsp;a volonté autour de fon axe, Ie mêmenbsp;Cq du globe : alors, lorfque vous voudreznbsp;Vo^'^^Ure 1’heure , vous n’aurez qu’a faire mou-demi méridien de maniere qu’il donne lanbsp;ombre poffible au foleil; cette ombrenbsp;4^ fur l’équateur l’heure qu’il eft. II eft évi-iufnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nous entendons qu’on aura, dans ce cas,

Hqaux points de divifion de l’équateur , les ''oirnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;coiquot;^gt;2nnent naturellement, fqa-

Xll a celui qui eft dans Ie méridien, I a ‘ fjui fuit en allant vers l’occident, Sec.

PROBLÊME XVIL

^ '^utre Cadran dans um fphzrc armillaire.

dg Cadran n’eft pas molns fimple que Ie précé-Van ’ nbsp;nbsp;nbsp;1'eft même encore plus; Sc il a l’a-

de pouvoir faire decoration dans un

une fphere armillaire , compofée feu- v\ 7, dg de fes deux colures , de fon équateur Sc fig. 16.nbsp;HUe zodiaque , avec fon axe qui la traverfe ;

^ctte fphere foit placée fur un piédeftal, en-

P i)


-ocr page 236-

ai8 Recreations Mathématïques.

forte qu’un cle fes colures fafle l’office du amp; que fon axe foit dirigé au pole du lieu.' quot;nbsp;évident que l’ombre de eet axe montreranbsp;par fa marche uniforme fur Tequateur. Ainn’g^nbsp;Ton divifoit l’équateur en 24 parties égale*nbsp;qu’on inferivit a ces divifions les nombre*nbsp;heures, on auroit fon cadran conftruit,

fur l’équateur, elle n’en parcourt pas d’égau^^

Mais comme l’équateur n’a pas ordinaire*’’^g une épailTeur fuffifante , c’eft fur la zone quenbsp;Ie zodiaque , amp; qu’on peint Intérieuremelt;t^nbsp;blanc , que l’on marque ces heures. Or,nbsp;cas, il faut avoir 1’attention de ne pasnbsp;chaque quart du zodiaque en parties égales ; ƒnbsp;ta!;dis que l’ombre de 1’axe parcourt des arcs

Ie zodiaque : ces divifions font plus refferrée* les points de la plus grande déclinaifon de cenbsp;cle; enforte qu’au lieu de qui réponde^nbsp;un intervalle lioraire fur l’équateur, la di'^’’nbsp;dans Ie zodiaque , la plus voifine du colurenbsp;folftices, n’en doit comprendre que 13045',!* .nbsp;'conde 14° 15', la troifieme 150 10', la quatd^nbsp;1)0 25', la cinquieme 150 ^5'^ la fixietne’nbsp;plus voifine des équinoxes, 16° 20'. C’efinbsp;de cette maniere qu’on doit divifer la band^

et*

diacale oü les heures font marquees , fans y aura plufieurs minutes d’erreur. On pourt*^^^,nbsp;fuite , fans erreur fenfible, divifer chaquenbsp;valle en quatre parties égales. Enfin, fi igjnbsp;points de diviilon on tire des lignes tranfi'^'^nbsp;dans la largeur du zodiaque, il faudra aulKnbsp;l’attention de les faire concourlr au póle._

J’ai vu des cadrans de ce genre , conftruit* P.^ des ignorants, qui n’avoient pas eu Pattentio**nbsp;deftus j aufli étoient-ils fort inexaéts.

-ocr page 237-

Gnomonique. nbsp;nbsp;nbsp;l^9^

^ PROBLÊME XVIII.

Cadran folaire auqucl un avcugle puijfe •y.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;connoitrc les heures.

un fingulier paradoxe. Nous allons Q^UiUoins faire voir qu’on pourroit établir auxnbsp;tjf ''^^^'Vingts, pour l’ufage des aveugles qui l’ha»nbsp;cadran folaire oü , par Ie moyen dunbsp;lis reconnoitroient 1’heure.

pour eet efFet, un globe de verre de iS diametre amp; plein d’eau; il aura fonnbsp;Ce ^ 9 pouces de fa furface, amp; la chaleur quenbsp;y®'quot; produira fera aflfez confidérable pour êfrenbsp;Sijjj.^^’^fible a lamainfur laquelle il tombera. D’utinbsp;abf I il eft facile de voir que ce foyer fuivranbsp;lo^^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Ie cours du foleil, puifqu’il lui fera

diamétralement oppofé. done ce globe environné d’une portionnbsp;denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;concentrique , éloignée de fa furface

Puuces, amp; comprenant feulement les deux OHp^savec 1’équateur, amp;c les deux méridiensnbsp;folgjinbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;inftrument foit expofé au

^^ns la poficion convenable, c’eft-a-dire fon P^tallele a celui de la terre.

ÖivV?^ chacun des tropiques amp; Tequateur folent Corj. 24 parties égales amp; que les partiesnbsp;^ni Pnndantes foient liées par une perite barrenbsp;Cotïij, Y^^^utera une portion de eerde horaire ,nbsp;Ce fpij’ ^ entre les deux tropiques: on aura, parnbsp;cercles horaires, repréfentésnbsp;P^is c qu’un aveugle pourra les compter, de-Cile de j - repréfentera ie midi, qu’il fera fa-^Ornbsp;nbsp;nbsp;nbsp;forme particuliere,

^ done qu’un aveugle voudra connoitre

P iij

-ocr page 238-

130 Recreations MatHématiqxjes. I’heure a ce cadran , il commencera anbsp;main fur le méridien, amp; il comptera les ce'”*'nbsp;horaires par les barres qui les reprefentent- ^ ^nbsp;qu’il fera arrivé a la barre ou fe trouve le \\nbsp;du foleil, il en fera averti par fa chaleur :nbsp;connoitra par cet artifice, combien d’heuresnbsp;écoulées depuis midi, ou contibien reftent ^nbsp;couler jufqu’a midi.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(fS

Il fera facile de divifer chaque intervalle ^ .j les barres principals qui rnarquent les heures gt;nbsp;d’autres plus petites, pour avoir les demiesnbsp;quarts. Ainfi notre probleme eft refolu.

P R O B L Ê M E XIX.

Rendre un Cadran horizontal, aecrit pour tiu* titudc particuliere, propre d indiquer VheU^^nbsp;dans tons les lieux de la terre.

Il n’eft point de cadran, quel qu’il foit quelque latitude qu’il ait été conftruit ,nbsp;puilTe être difpofé de maniere a montrernbsp;ment Pheure dans un lieu donnc ; maisnbsp;bornerons ici au cadran horizontal, amp; ^nbsp;voir comment on peut le faire fervir pour 'JHnbsp;quelconque.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;plti*

I. Si la latitude du lieu eft moindre grande que celle du lieu pour lequel etoitnbsp;dran, après I’avoir expófé convenablemegt;i^^’nbsp;;\-dlre fa méridienne fur celle du lieu , amp; ^nbsp;le ftyle oblique tourne du cote du nord » *nbsp;a qu’a I’incliner de maniere que cet üev»nbsp;avec I’horizon 1’angle egal a la latitudenbsp;auquel on veut faire fervir le cadran. S’ll^nbsp;parexemple, conftruit pour une latitude d®nbsp;èc qu’on veuille le faire fervir a Paris, ow *

-ocr page 239-

Gnomonique. nbsp;nbsp;nbsp;231

^^^5 nbsp;nbsp;nbsp;49° 5o^ l'i difference eft de 10° 50': P], g

l angle que Ie plan du cadran doit faire avec ng. 17 , comme on voit dans la figure, oü SNnbsp;APcnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;5 ABCD Ie plan du cadran, amp;

E, oy l’angle d’inclinaifon de ce plan a Si la latitude du lieu primitif du cadrannbsp;été moindre, il auroit fallu Tincliner dans Ienbsp;Contraire.

^ Eour la feconde maniere de rendre un ca-horizontal univerfel, il ne faut pas que les Igj horaires foient tracées , mais feulementnbsp;„ Points de divifion de la ligne équinoxiale ,

'} du méridien oü NBC eft l’axe ou Ie ftyle Ie 5 amp; AB Ie rayon de Tequateur. 11 faut quenbsp;Ie 7'® E)it mobile, quoique reftant toujours dansnbsp;j,71an du méridien ; de forte que Ie rayon AB denbsp;f ^Oateur , tournant autour du point A, puiffenbsp;yJ.'^Cr l’angle BAC égal a un angle donné, fja-p celui du complément de la latitude : c’eftnbsp;p^'^''quoi il faudra pratiquer dans la m.éridiennenbsp;qui permette a ce triangle de fe hauffernbsp;, c baiffer, en reftant toujours dans Ie plan du

^ddien,

étant done ainli préparé , poïir adapter Cadran a une latitude donnée , par exeinplenbsp;ptenez Ie complément de 40'’, qui eft 50°;

Fangle BAC de ^0°: Ie ftyle fera dansla convenable; amp; , Ie cadran étant expofénbsp;ayg 1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;’quot;'^^oiere que fa méridieiine coincide

doit^ meridienne du lieu , 1’ombre du ftyle, qui OU peu long, montrera l’heure par l'en-

^^ote on 1’a enfeigné au problême V. A l’é- Fig* iS» p • ^ du ftyle, il doit être mobile de la manierenbsp;o ue ABC repréfente Ie triangle dans Ie

obl l

P iv

ou elle coupera réquinoxiale


-ocr page 240-

Recreations Mathématiques# PROBLÊME XX.

ConJlruBion de quelques Tables nécejfaires poUf Problêmes fuivants.

Ïl y a trois tables qui font d’un ufage fréq^^^*' en gnoinonique , amp; dont nous nous fervir*^'^nbsp;fouvent dans la fuite. Ce font,

1° La table des angles que font fur un horizontal les lignes horalres, fuivant les di®nbsp;rentes latitudes;

a° Celle des angles que font avec Ie plan tirérklien , les verticaux occupés par Ie foleilnbsp;différentes heures du jour , felon les latitude*nbsp;différentes, amp; Ie lieu du foleil dans l’écliptiqt^^ ’

3° Enfin , celle des hauteurs du foleil aux di“^ rentes heures d’im jour donné , 6c dans unnbsp;de latitude donnée.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;..

De celle-cl derive celle des diftances du fo'^' lau zenith , aux différentes heures du jour ,nbsp;un lieu amp; un jour donnés ; car ces diftan^^^*nbsp;font les complements des hauteurs du foleünbsp;ïnêmes moments.

La premiere de ces tables eft aifée a calcul^^’ car on démontre facilement que Ton a cettenbsp;portion i

Comme hJïnus total Ejl au Jinus de la latitude du lieu,

Ainji la tangente de Vangle qui ntefidi dijlance du foleil au meridien , d unenbsp;donnée,

J la tangeme de Pangle que fait la éignt gt; mire av(C la méridienne^

-ocr page 241-

Gnomonique. nbsp;nbsp;nbsp;235

D après cette analogie, on a calculé la table 'iivante, qu’on a jugé fufFire ici, attendu qu’ellenbsp;^pmprend toute l’étendue de la France , amp; fpé-‘¦^aleinent la latitude de Paris.

^^ble des Angles des lignes horaires ddun ^eidmn horizontal avec la méridienne , 6* pournbsp;latitudes depuis 42 degrés jufqu'd 6%.

S. M.

S. M.

S. M.

S. M.

S. M.

—SS

1 S. M.

^ATit.

I. XI.

II. X.

III. IX.

IV. VIII

V. VII.

I VI. VI

420

10. 7

11. 7

33-47

49.13

68.11

90.0

^ 43

10.21

21.29

34.18

49.46

68.33

90.0

44

10.33

21.51

34-47

50.16

68.54

90.0

. 45

10.44

22.12

35.16

50.46 [69.15

90.0

^ 46

10.55

22.33*

35-44

5i.i5j69.34

90.0

^ 47

II. 6

22.53 [36.1 I

5i.43l69.53

90.0

. 48

11.16

I3.i3l36.37

52. 9

70.10

90.0

48.50

11.24

23.29)36.59

52.31

70.25

90.0

^ 49

11.26

^3-33|

37- 3

5^-35

70.27

90.0

11.36

23.52

37.27

53- 0

70.43

90.0

11.46

24.10

37-5^

53-i3i

70.59

90.0

11.56)

24.28138.14

53-4di

71.13

90.0

On n’a point marqué dans cette table les angles lignes de V heures du matin amp; VII heuresnbsp;foir, IV heures du matin amp; VIII heures dunbsp;gt; parceque ces lignes ne font que la prolonga-d’autres: par exemple, celle de IV heures dunbsp;eft la prolongation de celle de IV heures du

-ocr page 242-

tin; amp;c.

134 Recreations Mathématiques. foir; celle de VIII heures du foir , eft de meni®nbsp;la prolongation de celle de VIII heures du ni3'

’ --- . . . ^ '1

L’ufage de cette table eft facile. Si le lieu ou »

s’agit de conftruire un cadran horizontal eft foU^

une latitude qui fe trouve dans la table, par exerO'

pie 430, on voit d’un coup d’oeil que les ligns*

de XI amp; I heures doivent faire avec la mén'

dienne , des angles de 10.44' centre du cadraOi

celles de X amp; II heures, des angles de 12.12'.

Si la latitude ne fe trouve pas dans la table, peut prendre fans erreur fenfible des parties pn^'nbsp;portionnelles : ainfi, par exemple , pour la la^'nbsp;tude de 48° 50', qui eft celle de Paris , on preii'nbsp;dra les j de la difference qui fe trouve entre 1^®nbsp;angles de la mêtne ligne horaire pour 470 amp; 49°»nbsp;amp;: on ajoutera cette partie proportionnelle a 1 angle repondant a la latitude de 48'’. On a,nbsp;exemple, 10 minutes pour la difference des angles de la ligne de XI heures dans ces derniere®nbsp;latitudes; les ^ de cette différence font 8' amp; x 'nbsp;ajoutez done 8' a Tangle de 11° 16', qui repond ^nbsp;^la latitude de 48°, amp; vous aurez ii® 24'po**^nbsp;Tangle cherche.

II eft neceffaire d’obferver que cette table , noncéepour les cadranshorlzontaux,eft egalementnbsp;propre a fervir aux cadrans verticaux méridgt;n-naux ou feptentrionaux ; il fuffit de faire attentionnbsp;qu’un cadran vertical meridional, pour un certainnbsp;lieu , eft le méme que Thorizontal d’un lieu dpntnbsp;la latitude feroit le complement de la fienne. A*nbsp;im cadran vertical meridional, pour le 42® degre^nbsp;de latitude , eft le même qu’un horizontal pom *nbsp;48e degré, amp; vice versa.

C’eft furdout dans la conftruélion de ces ca-

-ocr page 243-

GNaMONIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;135

«irans verticaux que fe manifefte I’ntilite de cette table; car ces cadrans étant d’ordinaire très-grands,nbsp;on ne peut y pratiquer facilement les regies ordi-naires de la gnomonique. Pour y fuppleer, aprèsnbsp;^voirfixé Ie centre du cadran amp; l’équinoxiale,*onnbsp;prend pour finus total la partie de la méridiennenbsp;Oomprife entre I’equinoxiale St le centre, St on

fuppofe divifee, ou on la divife en 1000 parties ; puis on cKercbe dans la table St pour la latitude donnée , c’eft - a - dire fon complementnbsp;pour un cadran vertical, les tangentes des anglesnbsp;des lignes horaires avec la méridienne, pour I, II,nbsp;III, IV, Stc. St on les porte de cote St d’autrenbsp;lur I’equinoxiale : les points ou elles fe terminentnbsp;font les points horaires de I St XI heures, II Scnbsp;X heures, Stc.

Sous la latitude de par exemple, on a a conftruire un cadran vertical meridional; le com-ple'ment de 4x0 eft 480. On conftderera done cenbsp;Cadran comme un cadran horizontal pour le 48®nbsp;degré. Or Ton trouvera pour les angles desnbsp;lignes horaires avec la méridienne , pour cettenbsp;latitude, 11° 16', 23° 13', 360 37', 51° 9', 70®nbsp;ïo', 9o« 0', dont les tangentes (le rayon étantnbsp;feulement divife en 1000 parties) font refpefti-vement 199, 418, 743,1286,2772 , injzn. ; ainfinbsp;divifant en 1000 parties la portion de méridiennenbsp;comprife entre le centre St Tequinoxiale , vousnbsp;Porterez fur cette equinoxiale, de part St d’autrenbsp;de la méridienne , 199 parties , vous aurez lesnbsp;points de XI St I heures; portez enfuite , de partnbsp;St d’autre de la méridienne, 428 parties, vousnbsp;aurez les points de X St II heures. Sc ainfi desnbsp;autres 5 tirez enfin du centre a cbacun de ces pointsnbsp;des lignes droites, ce feront les lignes horaires.


-ocr page 244-

13^ RÉCRiATioNs Mathématiques.

La clerniere tangente , qui réponcl a VI heure^J étant infinie, cela annonce que la ligne horairenbsp;qui lui répond doit étre parallele a l’équinoxiale fnbsp;ainfi qu’on Ie f(jait d’ailleurs.

Pour peu qu’on Ibit géometre , tout cela n’a paS la moindre difEculté,

pj_ . Afin de donner une idee de la conftruftion de fig. ip’Teconde table , que Ie eerde MBND repréfentcnbsp;1’horizon d’un lieu , Z fon zenith, P Ie pole , ZBnbsp;Ie vertical oü fe trouve Ie foleil , amp; PSA Ie eerdenbsp;horaire oü fe trouve Ie même aftre : il eft évidentnbsp;que, 1’heure étant donnée , 1’angle ZPS eft connu inbsp;que , Ie jour de 1’année étant donné , on connoitnbsp;Ia diftance du foleil a 1’équateur, amp; par confé-quent l’arc PS , qui n’eft autre chofe, pour notrenbsp;hémifphere , que Ie quart de eerde , moins la dé-clinaifon du foleil, ft elle eft boréale , ouplus cettenbsp;dédinaifon , fi elle eft auftrale ; enfin , la hauteurnbsp;du pole étant donnée, on connoitra l’arc PZ,nbsp;qui eft fon complément; on connoitra done dansnbsp;Ie triangle fphérique ZPS , les arcs ZP amp; PS ,nbsp;avec l’angle compris ZPS : on pourra done trou-ver l’angle PZS, dont Ie reftant a iSo^, fer»nbsp;l’angle MZB ou MCB , que fait avec Ie méridiconbsp;Ie vertical du foleil.

Enfin dans Ie même triangle on trouvera 1^ cóté ZS, complément de la hauteur du foleil fu*^nbsp;1'horizon au même inftant , amp; par conféquefltnbsp;cette hauteur même.

C’eft par ce procédé qu’on a conftruit les tabl^* fuivantes , que nous ne donnons que pour la lati'nbsp;tilde de 49°, qui eft, a 9' prés, celle de Paris.nbsp;exigeroient trop d’étendue , ft nous entreprenionsnbsp;de les donner poiir tous, ou même feulement pournbsp;quelques degrés de latitude.

-ocr page 245-

On s’eft borné ici au coiumencement des fignes, pour abréger.



-ocr page 246- -ocr page 247-

139

Gnomonique. PROBLÊME XXL

•^utn manure de conjlruire un Cadran folalre horii^ontal amp; univerfel.

^A,ns une des deux conftruftions précédentes,

P*' a rendu la ligne équinoxiale propre a montrer heures pour routes les latitudes, en éloignantnbsp;rapprochant Ie centre du cadran; mais ici nousnbsp;JPPpoferons que ce centre foit fixe, amp; qu’on puilTenbsp;®Hlement faire vaner a ce point l’inclinaifon dunbsp;qui doit toujours regarder Ie pole. Void lanbsp;^^nftruclion d’un cadran horizontal de ce genre.

^u’a 70 , afin que ce cadran puifle fervir dans la quot; grande partie de l’Europe, Cette divifion de ^nbsp;j degrés efl; fuffifante , parcequ’on peut facile-l^'Snt juger a 1’ceil des points intermédiaires. Onnbsp;^Ppofera done que Ie plus petit eerde, paffantnbsp;point D , repréfente Ie eerde de latitudenbsp;® 60°. Prenez fur ce cercle, a compter de lanbsp;J'dienne amp; de chaque cóté , les arcs ou anglesnbsp;] ^Hues dans la premiere des tables ci-delTus pournbsp;1 ^ hgnes horaires de I amp; XI heures, II amp; Xnbsp;, amp;:c. amp; pour la latitude de 60°.

^ttes la me me operation pour Ie cercle fui-

^ Soient tirées par Ie centre determine du cadran PL 9, j ) les deux lignes perpendiculaires AB, EF, dont %•nbsp;premiere étant prife pour la ligne de 6 heures,nbsp;leconde fera la méridienne : du point B , prisnbsp;^difcrétion, comptez fur la méridienne autantnbsp;parties égales qu’il vous plaira, par exemplenbsp;décrivez par les points de divifion feptnbsp;, '^'^les concentriques, qui repréfenteront les cer-de latitude de 5 en 5 degrés , depuis 30°

Plü

^ 5 degrés efl; fuffifante , parcequ’on peut facile-

-ocr page 248-

140 Récréations Mathématiquês. vant, qui répond a la latitude de 55° ; amp; ainWnbsp;fucceffivement pour tous les autres. Joignez enfif*nbsp;par une ligne courbe les points de divifion feo^'nbsp;blables, vous aurez votre cadran conftruit.

Vous y connoitrez l*heure , en élevant Ie de Tangle convenable a la latitude du lieu ;nbsp;ayant orienté Ie cadran de maniere que fa méf''nbsp;dienne coincide avec la méridienne dü lieu , ^nbsp;que Taxe regarde Ie nord , vous examinereZnbsp;tombe Tombre de eet axe ou ftyle fur Ie cerd®nbsp;répondant a la latitude de ce lieu, 8c vous aut^^nbsp;Theure.

Remarqué.

On oriente ordinairement ces cadrans portati^^» au moyen d’une petite bouffole placée dansnbsp;renfoncement circulaire , creufé quelque part daf^nbsp;Tépaifleur du cadran. Mais on fe tromperoit beaiiquot;nbsp;coup fi Ton fe bornoit a faire tomber Taiguille 3''nbsp;mantée fur la méridienne du cadran , car il n’£‘^nbsp;prefque aucun endroit de la terre oü cette aiguill®nbsp;ne decline plus ou moins vers Tefl: ou Toueft. ^nbsp;Paris, par exemple, elle decline aftuellement vef*nbsp;Toueft, de 19® 30'. II faudroit done , pour oriei^'nbsp;ter a Paris ce cadran, Ie placer de manierenbsp;Taiguille aimantée de fa petite bouffole fit avecnbsp;méridienne un angle de 19® 30', 8c fut placéenbsp;cèté de Toueft : alors la méridienne du cadf®quot;nbsp;coïncideroit avec celle de Paris. Cet exertipvnbsp;fuffit pour faire concevoir comment on devr^J*'nbsp;fe conduire a cet égard dans un lieu oü la déél'''nbsp;naifon feroit plus grande ou moindre, ou dansnbsp;fens contraire , c’eft-a-dire a Teft , comme e'*nbsp;étoit a Paris il y a un fiecle 8c demi. .

PROBLE^'^

-ocr page 249-

Gnomonique. nbsp;nbsp;nbsp;24t

PROBLÊME XXII.

p

^o-nt donnés la hauteur du foleil^ Ie jour de Van-^ 6* la hauteur du póle du lieu, trouver l'heunnbsp;P‘tr une conflruBion géométrique,

Cru

'r ^lue nos lefteurs, ceux du moins qui font aflez

ne donnons cette opératiort que coitime forte de curiofité géométrique ; car il fautnbsp;^^nveiiir que Ie calcül donnera une toute autrenbsp;Cependant, comme la folution de cenbsp;préfente un exemple aflez ingénieux denbsp;^^lution graphique d’un des cas les plus compli-trlgonométrie fphérique , nous avqns

*^etres pour cela , !a verront avec plainr.

Heprenons done la fig. , pl. ^, dans la- PI. 9, j c'le PZ repréfente Ie complément de la hauteur %• 19-f Pole; ZS Ie complément de la hauteur du fo-‘ »lec[uel efl connu , cette hauteur étant donnéenbsp;fuppofition; PS enfin , la diflance du foleilnbsp;pole , qui gfl: auffi donnée chaque jour, puif-5^haque jour on connoït la déclinaifon clu fo-j Ou fon éloignement de réquateur : on connoïtnbsp;j dans ce triangle ZPS lestrois cótés, amp; 1’onnbsp;p quot;^^ride 1’angle ZPS , qui efl; l’angle horaire , ounbsp;jg ^§le du eerde horaire occupé par Ie foleil avecnbsp;^ '*’éridien. Ce cas eft done un de ceux de la tri-j^.’^ométrie fphérique , oü les trois cótés d’unnbsp;non-reftangle étant donnés, on demandsnbsp;angles.

cgj. réfoudra ainfi graphiquement. Dans un dgtt ^ grand , pour avoir les demi quarts denbsp;^ 1’J^^ ’ prenez fur fa circonférence un are égal

^ *‘cez les deux rayons CP, CZ; PI.9, o coté de eet are, prenez PS éeal a l’arc PS , %• 19»nbsp;T^ome ///,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ Q

-ocr page 250-

%4i Récréations Mathématiques.

8c de l’autre Z R égal a l’arc ZS ; des points R ^ S abaiffez deux perpendiculaires, ST, RV, futnbsp;rayons PC, CZ, lefquelles fe couperont ennbsp;point quelconque X : alors, fi ST eft je finus to(3 gt;nbsp;on aura TX pour Ie co-finus de l’angle cherci’®'nbsp;ce qu’on conftruira géométriquement de cette H’®nbsp;niere.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ j

Du centre T, avec Ie rayon TS , ou fon T/, décrivez un quart de eerde comprisnbsp;TP amp; TX prolongées ; tirez XY parallélern^quot;nbsp;a TP ; l’arc YS fera l’arc cherché , ou la nier^^!nbsp;de l’angle horaire SPZ; ainfi l’angle YTX feranbsp;a eet angle.

On pourrolt, par une conftrudion femblabl®’ trouver l’angle en Z , dont Ie complément eftnbsp;zimuth du foleil. Mais en voila aflez fur une op^'nbsp;ration plus curieufe qu’utile.

Cette conftrudion eft au furplus incomparably ment plus fimple amp; plus élégante que cellenbsp;M. Ozanam enfeigne pour la folution du méi’’®nbsp;problêine.

PROBLÊME XXIII.

Confiruire un Cadran folaire hori^ntal qui les heures au moyen d'un Jlyle vertical imtno-hik a fon centre.

La conftruftion de ce cadran exige l’ufage table des verticaux ou azimuths du foleil,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

a donnée dans Ie problême XXI. Cette table IbP pofée conftruite , on opérera ainfi.nbsp;pi_ Tirez par Ie pied du ftyle la ligne méridie'’^^nbsp;fig. 22. AB , ft’une longueur a volonté , amp;c décrivez^nbsp;centre C , par l’extrémité B , un are denbsp;que vous prendrez pour Ie tropique du Can^

-ocr page 251-

Gnomon;què, nbsp;nbsp;nbsp;145

^ Liondijf^). Vous en fere^ de méme fur jl'^oifieme eerde, qui répond a 1’entrée du fo-

l^s nbsp;nbsp;nbsp;: ce qui vous donnera fur chaque eerde

1]$ 1 • ^

^Gs points des heures femblables par une Sc vous aurez votre cadran conf-

Ayant fait enfuite CD environ Ie tiers divifez 1’intervalle DB en trois partiesnbsp;^Sales j, par lefquelles, du centre , vous tracereznbsp;circles concentriques au premier: Ie plus petitnbsp;préfentêra Ie tropique du Capricorne 'fe ; les au-repréfenteront les paralleles des firnes mcyerts,nbsp;fait, fur Ie eerde extérieur, en commen-du poil;t B , prenez Ie', .mgles ou les arcsnbsp;j , ’ BII, égaux a ceux qui font donnés par lanbsp;^ ^ pour I amp; II heures , lorfque Ie foleil eft dansnbsp;Sc marquez ces points de I Sc 11 heures;nbsp;autant pour les II Sc X heures, Sec.nbsp;prendrez pareillement, au inoyen de Ianbsp;[ table, les angles ou les arcs compris entrenbsp;llj’^^ridienne pour XI amp; I heure, X Sc II, IX amp;nbsp;^ ’ Scc. lorfque Ie foleil entre dans les Gemeaux

^ Ip I • nbsp;nbsp;nbsp;\ Xrnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. . /*----s 1 nbsp;nbsp;nbsp;Anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;/'

L-. -'¦uci

dans Ie Taureau amp; la Vierge nbsp;nbsp;nbsp;6c ainli

_ nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;*

tQ^P^usts de chaque heure. Vous réunirez enfin

Vq - Vous y reconnoitrez l’heure , en examinant fur Ie eerde qui défigne Ie lieu du foleilnbsp;pi Ie zodiaque au jour donné. On pourra , pournbsp;les^ précifion , divifer en trois parties égalesnbsp;e^^Petlts intervalles qiie ces cercles laiflent entrenbsp;faire paffer des cercles ponélués, quinbsp;Ie 2pour les jours oü Ie foleil occupe dansnbsp;^diaque des pofitions moyennes.

Oïf

^ E M A R QU E.

Vn , nbsp;nbsp;nbsp;par ce moyen , faire fetvir dans

^ ehambre Ie bord de l’ombre du montant d’une

-ocr page 252-

'244 Récréations MathémAtiques, croifée, pour défigner les heures; car fi ce moH'^ ,nbsp;eft bien a plomb, il repréfentera un ftylenbsp;indéfini, amp; Ton pourroit, par Ie procédé d'nbsp;fus, tracer fur Ie carreau de la chambre lesnbsp;répondants aux fignes du foleil amp; les lignes bnbsp;raires. On y connoitra l’heure, en examinant ^nbsp;Ie eerde qui répond au lieu que Ie foleilnbsp;dans Ie zodiaque, l’interfeélion de 1’ombre ave^nbsp;eerde.

PROBLÊME XXIV.

Conjlruclion d!un autre Cadran folaire

amp; mobile , montrant les heures par les feul^ hauteurs du foleil.

Ce cadran nous a paru fort ingénieux, amp; ufage fort commode, vu qu’il n’exlge ninbsp;dienne tracée , ni boulToIe , maïs feulement lanbsp;noiflance du figne amp; du degré qu’occupe Ienbsp;leil; ce que nous rendons même plus facile ,nbsp;fubftituant a cette connoilTance celle du jour ^ ^nbsp;mois, qui n’efl; ignore de perfonne. II ednbsp;lement fujet a eet inconvénient, que les he^' ^nbsp;approchantes amp;£ voifines du lever ou du couc*’nbsp;du foleil, ne fqauroient y être marquées.nbsp;enfeignerons pourtant Ie moyen d’y remcd’

la ligne indéfinie D A C , 8c fa perpendicul^'^ AG; füient auffi tirées les lignes AI, AH,

AE , faifant les angles CAI, lAH , HAG , égaux; puis, ayant pris la ligne AC pour ^nbsp;qui répondra au 21 Décembre jour dunbsp;d’hiver, vousprendrez, au moyen de la

PI. 10, Ayant pris A pour Ie fommet d’un ftyle ftg. 2,3. d’un pouce , par exemple , de hauteur , foit

-ocr page 253-

Gn o MONIQUE; nbsp;nbsp;nbsp;24f

oiinee ci-deffus, les diftances du foleil au zenith chaque heure du jour , lors de 1’entrée du fo-. dans Ie Capricorne , amp; vous ferez les angles.nbsp;^ 12., AB II, AB lo , amp;c. égaux aux anglesnbsp;' ® Vous aurez trouvés.

f nbsp;nbsp;nbsp;’ deftinde au ii Juin , jour du

^ ftice d’été, prenez Aii,A i,A2,A3,A4,

gt; amp;c. telles qne les angles AB iz , AB i , j f, AB 3 , amp;c. foient égaux aux diftances dunbsp;j au zenith lorfqu’il eft midi, une heure ounbsp;^^eures , z heures ou lo heures, amp;c.

^ *^3reillement fur la ligne Al , ayant élevé une f .’^Pendiculaire égale a la hauteur du ftyle AB ,nbsp;^es angles AKL , AKM, AKN , amp;c, égauxnbsp;I ^ diftances du foleil au zénith , a midi, unenbsp;deux heures, amp;c. lorfque Ie foleil entre,nbsp;Ie Verfeau ou Ie Sagittaire, amp; marquez furnbsp;ligne les points L, M , N , amp;:c: ce ferontnbsp;de midi, une heure ou ii heures, z heuresnbsp;J o heures, Sec.

chacune des lignes AH , AG , AF, Sec^ une conftruftion femblable ; vous aurez fui?nbsp;j^?aune de ces lignes les heures de la journée,.nbsp;fjj enfin par une ligne courbe les points ho~nbsp;femblables, comme les points de midi , lesnbsp;y d’une heure ou 11 heures , amp;c ; vous aureznbsp;cadran conftruit, 5c vous y trouverez 1’heurenbsp;luaniere fuivante.

fQ'jj^yppofons , par exemple, que Ie jour donné Oélobre, vous prendrez la ligne AH,,nbsp;au expoferez fur un plan horizontal Ie cadrannbsp;que l’ombre du ftyle tombe furnbsp;OrnKnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;• 1’endroit oü fe terminera cette-

donnera 1’heure.

^ ® jour donné eft un jour autre que 1’un d©

Q lij

-ocr page 254-

i4ö RécRÉATiONs Mathématiques,

ceiix auxquels conviennent les lignes AC ,

Al, on frouvera facilement la ligne diaire , fur laquelle on dolt faire tomber l’oiT’^Vnbsp;du ftyle, en comptant Ie nombre des jours ^nbsp;depuis Ie zi du mois Ie plus prochaln. Quenbsp;foit, parexemple, Ie lO Avril. II y aduiinbsp;au 10 Avril ig jours; ainfi il faudroit que lanbsp;de 1’ombre fit avec la ligne A, iin angle tie */nbsp;degrés. Si done d-: centre A on décrit un de’’^’nbsp;eerde divifé en degrés, amp; qu’on tire desnbsp;ponduées de 5 en 5 degrés , il n’y aura auc^nbsp;difficulté a diriser 1’ombre fur la ligne conv oa^l ’

REMARqj/ES,

I. nbsp;nbsp;nbsp;Il eft alfé de volr qi e, dans les heures

fines du lever ou du coucher du foleil,, la gueur de l’ombre la fera tomber hors du eadr^'’’nbsp;Mais fi 1’on veut remédier a eet inconvénient, ^nbsp;Ie pourra ainfi : II n’y aura qu’^ ajufler au cadrjnbsp;un rebord circulaire, concentrique au ftyle, dnbsp;même hauteur: il fera facile de trouver fur cenbsp;bord les points oü fe terminera l’ombre aux di^^nbsp;rentes heures, jufqu’au moment du couchef ^nbsp;foleil.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;_

II. nbsp;nbsp;nbsp;On pourroit auffi donner au cadran unenbsp;Cavité qui fut une portion de furface fpbériq*^^’nbsp;affez creufe pour que Ie fommet du ftyle fe

a méme hauteur que Ie rebord. On trouvera gt; ?'¦ la méthode indiquée ci-defliis , les pointsnbsp;res, fans en excepter les plus voifins du couch ^nbsp;amp; du lever du foleil; car il eft évident quenbsp;bre du ftyle ne fortira jamais de l’étendue.d?nbsp;furface fphérique-concave.

-ocr page 255-

Cnomonique.

PROBLÊME XXV.

^écrire un Ca.dran horizontal, qui montre hs heures au fokil fans l'ombn d’aucun jlyk,

^’invention de ce cadran eft fort ingé-; maïs M. Ozanam n’a pas fait attention è circonftance trés - eflentielle , Ajavoir la dé-^^naifon de l’aigndle aimantée, qui étoit de fonnbsp;dé’ja confidérable , amp; qui , étant aujour-, “Ui de 19 degrés amp; demi, cauferoit une erreurnbsp;®'iOriTie , fans l’expédient que nous ajouterons anbsp;^ confl:ru£i;ion. Mais nous commencerons patnbsp;^Ppofer cette aiguille fans déclinaifon.

Cette conftruftion fuppofe la table des azi-^'iths OU verticaux du ibleil , que nous avons 5*fgt;née dans Ie problême XXL Décrivez fur un Pi. n,nbsp;P’1 horizontal mobile , Ie parallélogramme ree- %. 24.nbsp;pgle ABCD; que chacun des deux cètés oppo-j/S AB , CD , foit auffi divifé en deux égale-, aux points E, F, que vous joindrez par lanbsp;toite EF , qui fera la méridienne ; fur cette lignenbsp;pUez a difcrétion Ie point G pour Ie pied dunbsp;.l'le, amp; les points F amp; H pqur les points folfti-du Cancer amp; du Capricorne, par lefquelsnbsp;pus décrirez du point G , comme centre, deuxnbsp;^’icotiférences de cercles qui repréfenteront lesnbsp;^'^piques OU les commencements de ces lignes.

^ ''ous diviferez enfuite 1’efpace HF en fix par-sgales, par les extrémkés defquelles vous dé-autres cercles, qui repréfenteront par ’e les cercles de déclinaifon des commence-des autres fignes deux a deux; car la dé-da premier degré du Lion , eft Ia mêmenbsp;Celle du pienaier degré des Gemeaux; cells

Q iv


-ocr page 256-

^4^ RÉCRÉATIONS MATHiMATIQUES, du premier degré du Taureau , la même que cell®nbsp;du premier degré de la Vierge, amp;c.

Prenez après cela, fur Ie eerde repréfentant 1® tropique du Cancer, les arcs qui répondent au*nbsp;azimuths du foleil a 11*’ amp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, a lo'' amp; a 9* .

¦amp; 3 heures , amp;c. tels qu’ils font marqués dai'* la table indiquée ci-deffus, amp; portez-les fur c®nbsp;eerde d’un coié amp; de 1’autre de la ligne GH; fai'nbsp;tes-en autant pour Ie eerde qui convient aux coin'nbsp;jnencements des Gemeaux amp; du Lion , amp; ainquot;nbsp;des autres; liez enfin, par une ligne qui fera ne'nbsp;ceffairement courbe (fi ces cercles font égale'nbsp;ment efpacés) , les points des mêmes heures; voU*nbsp;aurez votre cadran tracé.

Afin de fuppléer au ftyle , élevez au point 0 une petite pointe , fur laquelle vous poferez un®nbsp;aiguille aimantée, enforte qu’elie' puiffe librementnbsp;tourner, amp; prendre fa direction naturelle.

Pour connoitre l’heure, il fv.fFira de préfentef ce cadran au foleil, Ie cóté HB étant du cót®nbsp;oppofé a eet aftre , amp; de telle maniere que 1®*nbsp;cótés CB , DA, ne jettent aucune ombre: alotsnbsp;l’aiguille aimantée montrera , par fon interfedionnbsp;avec Fare du figne oü fe trouve alors Ie foleil ^nbsp;l’heure qu’il eft. Dans la figure, fi 1’on fuppofe 1®nbsp;foleil au commencement du Cancer, elle indiqn®'nbsp;roit qu’il eft environ 9' heures ^ du matin.

R E M A R Q_ V E.

Maïs nous avons déja obfervé plus haut qn® cela feroit feulement vrai, fi raiguille aimantéenbsp;n’avoit point de déclinaifon ; or elle en a une *nbsp;Paris qui eft aduellement de 19°^ a 1’oueft*nbsp;Ceciexige done une corredion, amp;lavoici.

L’aiguille fe trouvant toujourstrop avancée vers

-ocr page 257-

G N o M o N I Q U E. nbsp;nbsp;nbsp;249

1’oueft de i au lieu de faire les angles C, B , A, D , droits, recoupez votre planchette de mattere que les angles B amp; D foient de 109°nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

angles C amp; A de 70°^ feulement; cela retlifiera 1 erreur de Ia déclinaifon; amp; il fuffira d’expofer Ienbsp;^sdran au foleil, comme on 1’a dit ci-deflus , en-^orte que les cótés CB , AD , ne jettent pointnbsp;^’ombre.

PROBLÊME XXVI.

Dicrire. un Cadran qui montrz les heures par réjlexion.

O N peut décrire fur une muraille obfcure, 011 ^ien fur un plafond , un cadran ou 1’on puiffenbsp;cotinoitre les heures par reflexion , en cettenbsp;forte. Décrivez un cadran fur un plan horizontalnbsp;Boi puifle être éclairé des rayons du foleil, parnbsp;^xemple fur l’appui d’une fenêtre, enforte que Ienbsp;Centre du cadran foit du cóté du feptentrion,nbsp;^ 1’équinoxiale du cöté du midi; ce qui don-^tera aux lignes horaires une pofition contraire anbsp;Celle qu’elles doivent avoir dans les cadrans ho-tizontaux ordinaires. Ce cadran étant ainfi conf-truit avec fon petit ftyle droit, appliquez un filetnbsp;fur quelque point que vous voudrez d’une lignenbsp;fioraire , amp; étendez-le fermement, jufqu’a ce que,nbsp;paffant par Ie bout du ftyle , il rencontre la mu-’¦aille ou Ie plafond en un point; ce fera un denbsp;ceux de 1’heure fur laquelle Ie filet aura été appli-Ontrouvera de cette maniere,pour chaquenbsp;igne horaire , quatre ou cinq points, par lefquelsnbsp;ménera une ligne qui fera celle qu’on cherche.nbsp;n répétant cette conftrudlion pour routes les li-gties horaires j Ie cadran fera tracé.

-ocr page 258-

250 Recreations Mathématiques,

Enfin, pour connoitre les heures par réüextoamp;f on adaptera au fommet du ftyle un petit mir®}^nbsp;d’un pouce ou deux de diametre, fixé bien hof*'nbsp;zontalement: la liimiere qu’il réfléchira donnfif*nbsp;l’heure.

Au lieu d’un tniroir , on pourra adapter a fommet un petit godet d’un pouce ou deux denbsp;metre, qu’on remplira d’eau , jufqu’a ce quenbsp;furface foit a la hauteur précife de la pointe dt*nbsp;ftyle : fa lumiere réfléchie marquera égaleme*’^nbsp;les heures, amp; fera plus facile a difcerner dans 1^nbsp;temps nébuleux, ou Ie foleil paroit a peine , p^^quot;nbsp;ceque la furface de 1’eau a d’ordinaire un pett^nbsp;mouvement qui, en faifant trembloter cette li^nbsp;miere, la rend perceptible malgré fa foiblefle.

Autrc Manure,

Placez dans un endroit determine de TappU* d’une croifée , un petit godet que vous remplire?nbsp;d’eau jufqu’a une hauteur donnée; ayez a proxPnbsp;mité , fur ce même appui, un cadran folaire»nbsp;amp; , lorfque vous verrez l’ombre du ftyle tombefnbsp;fur l’heure de midi, marquez fur Ie plafond ou 1®nbsp;mur qui reqoit la lumiere réfléchie du foleil,nbsp;point du milieu de 1’image de eet aftre i fakes 1*nbsp;même chofe a l’égard de routes les autres heures »nbsp;Sc notez ces points de l’heure a laquelle ils t®*nbsp;pon dent.

Deux OU trois mols après , lorfque Ie foleil aut* confidérablement changé de déclinaifon , faites I*nbsp;même opération r vous aurez deux points de cha'nbsp;que ligne horaire : c’eft pourquoi, ft la furface oJ»nbsp;ils font tracés eft plane , en les joignant par uo®nbsp;ligne droite , on aura la ligne horaire cherchee. ^

Mais ft la furface qui reqoit la lumiere réfte”?

-ocr page 259-

GnOMONIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;2.5Ï

fhie, étoit une furface courbe ou irréguliere , il fauclroit un plus grand nombre de points pournbsp;avoir la ligne horaire. Pour la tracer exaftement ,nbsp;faudroit réitérer l’opération de trouver un pointnbsp;chacune pendant cinq a fix mois , depuisnbsp;‘olftice jufqu’a 1’autre ; en jolgnant tous ces pointsnbsp;P^t une courbe, on auroit la ligne horaire.

Troijiimt Mankn.

Ayant décrit fur un plan horizontal, comme Phn» , les heures a la maniere ordinaire, tour- %• ^5“nbsp;ce cadran en fens contraire de celui oü il de-''toit être, amp; fur la ligne méridlenne élevez en unnbsp;point E un fliyle droit, de la hauteur dont il de-^roit être pour marquer les heures ; garniffez cenbsp;*^yle d’un petit miroir plan , fis de telle manierenbsp;^ü’il foit bien vertical, que fon plan foit perpendiculaire a celui de la méridlenne, amp; que fonnbsp;^Cntre enfin réponde au fommet du ftyle , commenbsp;volt dans la figure : la lumiere réflécliie dunbsp;°‘cil marquera les heures fur ce cadran.

Quatriemf Maniere.

On pourrolt, par un moyen femblable , tracer cadran folaire contre un mur expofé au nord ,

^ qui montrerolt les heures par la reflexion du ^oleil contre un petit miroir vertical placé contrenbsp;^0 mur expofé au midi. La chofe ne feyoit pasnbsp;*cn difficile ; mais nous laifferons a notre lefteurnbsp;^ plaifir de s’exercer 4 Ia trouver.

-ocr page 260-

15 i Recreations Mathématiques; PARADOXE GNOMONIQUE.

Tout Cadran folaire, quelque ixaciement conjlrui^

quil foit , eji faux , amp; mimi fmjibhmamp;nt i

dans les heures voijines du coucher du foleil.

Les aftronomes qui connoIfTent 1’effet de la fraftion , n’auront pas de peine a fentir aufli-tó^nbsp;la vérité de ce que nous avanqons. Nous aliens 1*nbsp;lendre fenfible pour tous nos lefteurs.

C’eft un fait connu aujourd’hui de tous les phy-ficiens, que les aflres paroiïïent toujours plus éle' vés qu’ils ne Ie font réellement, a moins qu’ils n®nbsp;foient au zenith. Ce phénotnene eft produit pa*quot;nbsp;la reflation qu’éprouvent leurs rayons dans 1’at-mofphere, amp; Teffeten eft aftez conftdérable dansnbsp;Ie voifinage de l’horizon ; car , lorfque Ie centranbsp;du foleil eft réellement dans l’horizon, il paroitnbsp;encore élevé de plus d’un demi-degre, ou de 3Jnbsp;minutes qui font, dans nos cliinats , la quantité dsnbsp;la réfradion horizontale. Le centre du foleilnbsp;done réellement dans l’horizon , amp; aftronomique'nbsp;ment couché , lorfque fon bord inférieur ne toU'nbsp;che pas inême l’horizon , mais qu’il en eft encorSnbsp;éloigné d’un demi-diametre apparent du foleil.

Suppofons done que le jour de l’équinoxe , exemple, on obferve 1’heure que montre un ca'nbsp;dran folaire vertical tourné au couchant, lorfq^®nbsp;le foleil eft pret a fe coucher. Au moment ounbsp;pendule bien réglée fonneroit fix heures, Tombrenbsp;du ftyle devroit être fur la ligne de fix heures , ^nbsp;elle y feroit effeftivement, fi le foleil étoit dan*nbsp;l’horizon ; mais, etant élevé fur l’horizon de 32.^?nbsp;l’ombre du ftyle reftera au deffous de 6 heures*

-ocr page 261-

Gnomonique. nbsp;nbsp;nbsp;153

Car c’eft par rimage apparente du folell que cette cmbre eft formée : elle n’arrivera méme a cettenbsp;*'gne que lorfque Ie foleil aura encore del’cenclu denbsp;3 ce a quoi il emploiera, fous la latitude denbsp;plus de 3'. Or, dans un grand cadran fo-^3ire, une erreur de 3' amp; plus eft très-fenlible.

Si Ie foleil eft dans Ie folftice d’été , cotnme 11 ^ct, fous la latitude de Paris, plus de 4' a defcen-^gt;¦6 verticalement de 3 3' l’horizon, a caufe de l’o-^1'quité avec laquelle Ie Iropique coupe ce eerde ,nbsp;^ de la place que fon diametre occupe fur Ie tro-Pjque, la difference fera encore plus fenfible , amp;cnbsp;^ autant plus, que Ie ebemin que parcourt l’ombrenbsp;Cutre 7 amp; 8 heures , eft affez grand pour qu’uiinbsp;^®uzieme ou un quinzieme d’erreur folt très-per-^^ptible. J’ai vu , dans un cadran de cette efpece,nbsp;point d’ombre qui devoit tomber fur la lignenbsp;7 heures, en être encore éloigné de plus d’unnbsp;P'^uce , quoique a toutes les autres heures du journbsp;cadran fut fort exad, amp; s’accordat avec unenbsp;^^cellente horloge qui lui étolt placée en regard.nbsp;’Ous allons en conféquence enfeigner une conf-^udion de cadran, par laquelle on remedie a eetnbsp;''^Convenient.

PROBLÊME XXVII.

’tracer un Cadmn folaire qui montre exaclcment Vhture., nonobjlant la. refraction.

U s nous bornerons a Pexemple d’un cadran Vertical fans dédinalfon, amp; diredement tournénbsp;rnidi, pour un lieu dont la latitude eft, commenbsp;Cc Ie de Paris, cle 48° 50^. Ce que nous allonsnbsp;.quot;¦c pourra facilement s’appliquer a tout autre £a-tan vertical, inême déclinant.

-ocr page 262-

154 RÉCRÉAttONS MatMématiques.

Pl. 12, Soit done C Ie centre du cadran qu’on vetJt fig. 26. tracer, CXII la ligne de midi. A un point P

cette ligne , fichez un llyle droit , foriné d’u*’® fimple verge de fer perpendiculaire au plannbsp;cadran, amp; terminée par un bouton rond de 7 *nbsp;8 lignes de diametre, enforte que Ie centre de e®nbsp;bouton falTe avec celui du cadran une ligne p*'nbsp;rallele a 1’axe célefte.

Portez enfuite la longueur de ce Ryle, compt^® du centre du bouton , de P en A ; par Ie point Pnbsp;tirée 1’horizontale QR.

Qu’il faille préfentement tracer, par exemple ? la ligne de 4 heures après midi. Confidérez A?nbsp;comnie finus total, amp; décrivez du centre A 3dnbsp;rayon AP un quart de eerde. Cherchez dans 1*nbsp;table des verticaux du foleil, aux dift*érentes heü‘nbsp;res du jour ( nous fuppofons la latitude de Paris) 2nbsp;Ie vertical du foleil a 4 heures du foir, lors ddnbsp;1’entrée du foleil dans Ie Capricorne ; ce rndm®nbsp;vertical a la mdme heure lors de l’entrée du foleünbsp;dans Ie Verfeau on Ie Sagittaire, dans la Balancenbsp;on Ie Bélier, amp;ennn dans Ie Taureau oulaVierge^nbsp;ces quatre verticaux ferviront a donner qiiatrdnbsp;points de la ligne horaire de 4 heures, amp; ferontnbsp;fuffifants. Ainll vous trouverez d’abord Ie verticalnbsp;du foleil a 4heures du foir, lors de fon entree dao*nbsp;Ie Capricorne, de 52° 35'; c’efl: pourquol vonsnbsp;tirerez AK , faifant l’angle KAP égal a eet ang'®nbsp;trouvé ; c’eft-a-dire c|ue vous prendrez eet ang^^nbsp;avec Ie rapporteur, ou en faifant 1’arc V knbsp;nombre de degrés trouvés. Vous tirerez denbsp;pour les trois autres fignes, les lignes AL, AM»nbsp;AN , faifant les angles PAL , PAM , PAN , ref-peftivement de 54“ 28', 66° 30', 74°nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

-ocr page 263-

GnOMONIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;2^5

yous menerez les verticales indéfinies, KL, LG *

Mh, m.

86


parties, portez en une de Ken/; le point ƒ

Après cela , cherchez pour Ie moment de l’en-du foleil dans Ie Capricorne, fa hauteur fur horizon a 4 heures; vous la trouverez de 40', anbsp;^Uoi répond une tangente de 1153» dont le rayonnbsp;contient 100000. Or 1153 eft la 86® partie denbsp;*00000 ; c’eft pourquoi, divifant la ligne AKen

- nbsp;nbsp;nbsp;----- -- nbsp;nbsp;nbsp;—nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;jnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-- f------j

^*'3 un des points cherchés de la ligne horaire de ^ fteures.

Pareillement, pour trouver le point g, vous j^ercherez la hauteur du foleil a la merne heure,nbsp;de fon entree dans le Verfeau , 6c vous lanbsp;*fOuverez de 3° 10', a quoi répond une tangentenbsp;5 5 3 2. parties, ce qui eft la 18® partie du rayon,nbsp;done AL en 18 parties. Sc en portantnbsp;de L eng, vous aurez le fecond point cherché.nbsp;. .^ous trouverez de même les deux autres; en-jP’fe vous ferez pafter par ces quatre points unenbsp;j.'S'^e qui fera un peu courbe, Sc vous aurez lanbsp;'Sne horaire de 4 heures.

J. Paites une femblable operation pour les autres ‘§fes horaires, Sc vous aurez votre cadran tracé,nbsp;^i Ton fait pafter une courbe par les points denbsp;^aque ligne horaire , qui répondent au commen-j^iTient du même figne , on aura ce qu’on appellenbsp;arcs des lignes, tracés beaucoup plus exafte-^^nt que par !a méthode ordinaire, ou I’ombrenbsp;I fommet du ftyle doit s’écarter de la trace qu’onnbsp;a marquee , lorfque le foleil eft voifin de I’ho-

R E M A R Q_ir E.

eft a propos de commencer par tracer, mais

-ocr page 264-

156 Récréations Mathématiques. feulement en lignes occultes, les lignes horair^®nbsp;par la méthode ordinaire ; car on s’appercevr^nbsp;mieux par-la de la difference des lignes horair^*nbsp;tracées par l’un amp; Tautre moyen.

PROBLÊME XXVIII.

Décrirc un Cadran fur la. furface convexe cylindreperpendiculaire d Vhori'^n, 6* immobile-

Ce cadran eft un des plus ingénieux , amp; a de particulier, qu’au lieu d’un ftyle, c’eft l’ombr®nbsp;d’un eerde horizontal qui fert a montrer l’heur^nbsp;par fon interfeftion avec Ie parallele du foleil. ^nbsp;eft propre a faire decoration dans un jardin oi*nbsp;une cour, en fervant de piédeftal a une figure o'inbsp;a un autre cadran, fphérique par exemple, comiti^nbsp;celui qu’on a décrit amp; enfeigné a conftruire da'i®nbsp;Ie problême XVI; tel eft celui que repréfente 1*nbsp;PI.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;27» pb. 13- Ou pourroit arranger les choft*

%• ^7- de maniere que la corn'che circulaire , régnant ^ I’entour de ce piédeftal, lui ferviroit de ce fty'®nbsp;circulaire ; ce qui feroit beaucoup meilleur eff^*-que ce eerde horizontal détaché. On voyolt autrefois un femblable cadran , exécuté avec foiu»nbsp;en pierre amp; en marbre , dans Ie jardin des RR. Pf'nbsp;Bénédidins de l’abbaye Saint-Germain-deS'Pf^*'nbsp;II étoit l’ouvrage du P. Quefnet, religieux denbsp;erdre , qui a perfedionr.é a plufieurs égardsnbsp;que Kircher amp;c Benedidus avoient déja enfeig*^^nbsp;fur ce genre de cadran.

On fait ufage, pour cette conftrudion , table des verticaux amp; des hauteurs apparentesnbsp;foleil, qu’on a donnée plus haut. Nous difons des

hauteurs apparentes, car il eft évident que ce qu^

iious

-ocr page 265-

Gnomonique. nbsp;nbsp;nbsp;257

avons dit des réfraftions eft applicable ici, il n’en coüte d’ailleurs pas plus de peine d’em-vjoyer les hauteurs apparentes que les hauteursnbsp;comme on a fait jufqu’a prefent.

-^vec cette double table, on opérera comme Va 1’enfeigner.

Soit AB Ie diametre du cylindre fur lequel on Pb *4» décrire Ie cadran. De 1’une de fes extrémités, %• ®7’nbsp;A , ayant mené la tangente AE égale aunbsp;^'^i-diametre AC , on rirera la fécapte CE , quinbsp;[''Upera Ie cylindre en D : la ligne DE fera lanbsp;£.^^|eur du ftyle, Ce n’eft pas qu’on ne put Ienbsp;plus long OU plus court ; mais la longueurnbsp;^ y Uous a paru une des plus convenables. En-5 du centre C on décrira par Ie point E, unnbsp;qui fera concentrique au premier, amp; quinbsp;^^ptefentera 1’extrémité de tous les ftyles qu’onnbsp;'^Ppofe implantés a l’entour de ce cylindre. Sur lanbsp;^,^®^deur de ce eerde on en fait un de fer, quenbsp;foutient par des tenons qui l’entretiennent knbsp;jamp;ale diftance du cylindre, amp; qui fert a marquernbsp;j^j^eures. Il vaudroit mieux couronner cepiédef-^ylindrique par une tablette de marbre pro-^ ® amp; ayant la faillie convenable , enforte quenbsp;^f'td inférieur marquat I’heure.

^,CeIa fait, fur KF, égale a la ligne DE , ayant Dg*

Ie quart de eerde EN , amp; l’ayant diviié en degrés, on comptera depuis F vers N la plusnbsp;^’^^nde hauteur du foleil fur 1’horizon du lieu,nbsp;^^^Uelle étant a Paris de 64° 39', donnera l’arc FMnbsp;Mutant de degrés Sc de minutes. On tirera par Ienbsp;^ fécante KI, laquelle rencontrant Ienbsp;y mdre au point I, on aura FI, tangente de 64“nbsp;bauteur du cadran, que l’on doit néan-‘ns prendre un peu plus grande, afin de ladTei;

Tome III, nbsp;nbsp;nbsp;R

-ocr page 266-

1^8 RiCRÉATlONS Mathématiques. entre la plus baffe ombre amp; Ie pied quelque di^quot;*nbsp;tance, pour y infcrire les heures amp; les lignes. ^nbsp;faut auffi que Ie cylindre foit de telle grofleurnbsp;les heures puiffent être marquees diflindementnbsp;fa furface.

Comme l’opération fur Ie corps cylindrique fait de même que fur Ie plan, mais moins coH'”nbsp;inodément, il faut développer la furface du cy'nbsp;lindre en un redangle FHLI , dont la longue'^^nbsp;foit égale a fa circonférence ADBF, amp; la haute'^’^nbsp;LI égale au moins a la tangente ci-deffus.

Ayant divifé FH par Ie milieu en G, tirez-I^! par ce point la perpendiculaire GXII; aprèé qr^^*nbsp;divifez chacun des deux efpaces HG, G F,nbsp;i8o parties ou degrés , qui commenceront 3nbsp;compter de part amp; d’autre du point G, qui ^ .nbsp;Ie point de midi: les points de 90 degrés ,nbsp;partagent en deux également chacun des intef'nbsp;valles HG, GF, en deux parties égales, fontnbsp;points de 6 heures du matin amp; du foir , quinbsp;trouvent diamétralement oppofées fur Ie cylindr^»nbsp;comme la ligne GXII de midi eft diamétraleme”^nbsp;oppofée a la ligne FI ou HL, qu’il faut imagiu^^nbsp;réunies, amp; n’en faire qii’une fur Ie cylindre.

Enfuite, par chaque degré de Fare FM, des fécantes; elles marqueront fur FI les tangennbsp;fucceffivement de 1,2, 3°, amp;c. jufqu’a cells snbsp;640 39', au-dela de laquelle il eft fuperflunbsp;palTer, puifque 1’on ne fqauroit en employs^nbsp;plus grande.

Ces préparations faites, pour avoir les fur ce cadran , amp; y marquer par exemple Ienbsp;de X heures du matin ou de II heures du fo*'quot;'nbsp;pour Ie temps de l’entrée du foleil dans Ienbsp;des 05, vous trouverez dans la table des vertican-

-ocr page 267-

Gnomon iQUË. '

'ivi foleii donnée plus haut, fous X. II, Ie nombre 51'’ 49' pour Ie vertical du foleii a X pu II heures,nbsp;commencenient de öp. Vous trouverez auflinbsp;Ia table des hauteurs, que celle du foleii,nbsp;Pour la même heure amp; Ie même parallele, eft denbsp;zi'. A vee ces deux nombres vous irez au ca-oü vous compterez fur l’horizontale FH,nbsp;ï^^puis Ie point G de midi vers 53° 49' pournbsp;f Vertical du foleii , amp; fur Ft vous compterez ,nbsp;^^puis F , 55° 22.^ Par les deux points oü fe ter-*^^*tieront ces nombres , tirez deux paralleles auxnbsp;j^tés refpetlifs du reftangle : leur interlèftionnbsp;^onnera Ie point hpraire cherché.

Remarquez que les heures du foir doivent étre droite de celle de midi, amp; celles du matinnbsp;gauche.

^e fuppofe encore, pour inftruire Ie leébeurpar cl’un exemple , qu’on veuille marquer Ie pointnbsp;p ^11 heures du matin ou V heures du foir, pournbsp;^ttrée du foleii aux fignes de y amp; de irp , onnbsp;'¦^nfultera les deux tables ci-deffus, amp; 1’on trou-qii’a Vl! heures du matin ou V heures dunbsp;Ie vertical du foleii eft éloigné du méridiennbsp;86° 23', amp; que fa hauteur eft de 18° zp''.nbsp;p'^Sc ces deux nombres on viendra au cadran , amp;nbsp;coraptera fur FH, depuis G, 86° 23' poufnbsp;^ Vertical du foleii; amp; fur la ligne FI on comp-depuis F, 18° zq': l’interfeftion des deuxnbsp;^§nes tirées parallélement aux cótés du reftangle,nbsp;j^^’inera Ie point de VlI heures du matin ou Vnbsp;P^^tes du foir, lors de 1’entrée du foleii dans lesnbsp;o”es OU np.

tous les points ainfi trouvés pour une même ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;du foleii dans chaque figne du

^^que, ce qui donne fept operations feulement,

Rij

-ocr page 268-

ago RiCRiATIONS Mathématiques.

on tracera une ligne qui fera la ligne horaire 5 joindra auffi par une ligne courbe toutes les heuresnbsp;du jour , lorfque'le folell occupe le commence'nbsp;nrent de chaque figne, amp; Ton aura fept autre*nbsp;lignes, qui couperont les lignes horaires, amp; lt;1'^*nbsp;feront les paralleles des commencements des figue*'

I*::

Pouf connoitre I’heure fur ce cadran , il fqavoir premierement dans quel parallele eftnbsp;folell, amp; obferver rinterfedlion de 1’ombre ave^nbsp;ce parallele : la ligne horaire qui palTera par e®nbsp;point, fera celle qui défignera I’heure, Par exeUj'nbsp;pie , fuppofons que 1’ombre du ftyle coupe, ‘nbsp;jour de 1’entrée du foleil dans le figne de la Vierg®gt;nbsp;le parallele de ce figne, PQR , dans le point O inbsp;^qui eft a moyenne diftance des points ou ce paral'nbsp;Iele eft coupé par les lignes de VIII amp; IX heure*gt;nbsp;on en conclura qu’il eft VIII heures Sc demie.

On pourroit auffi connoitre I’heure par I’intcf fedlion du parallele du foleil avec la ligne d’omb*^^nbsp;du cylindre , comme I’enfeigne M. Ozanam ;nbsp;oette ligne étant toujours mal terminée, comif^nbsp;on 1’a obferve a 1’égard des cadrans faits d’t”^nbsp;(globe , on ne doit point fe fervir de cettenbsp;miere.

R E M A R qir E s.

I. L’ufage de ce cadran deviendra plus mode, ft, au lieu des fignes du zodiaque , oOnbsp;ploie les mois de I’annee ; car prefque toutnbsp;jnonde fqait chaque jour quel mois amp; quelnbsp;tieme du mois court; mats , a 4’exceptionnbsp;aftronomes , peu de perfonnes fqavent quelnbsp;répond a chaque mois, amp; dans quel tiers ounbsp;de chaque figne on eft a chaque jour. Il fautc^'^nbsp;fulter pour cela un Almanach.

-ocr page 269-

Gnomoniqüe. nbsp;nbsp;nbsp;i6t

Cette innovation a ce genre de cadran folalre facile a faire ; car on peut prendre pour vrai ,nbsp;Jans erreur fenfible, que le lo® degré de chaquenbsp;*'gne repond a chaque premier du mois, attendunbsp;1’équinoxe tombe ordinairement amp; le plusnbsp;louvent au 21 Mars. Au lieu done de prendre lenbsp;''^'quot;tical amp; la hauteur du tbleil pour le commencement d’un figne quelconque du zodiaque, il n’ynbsp;^ qu’a prendre ce vertical amp; cette hauteur pour lenbsp;degré de chaque figne; amp; I’operation étanïnbsp;aite comme on 1’a enfeignée , amp; ayant joint tonsnbsp;points appartenants au premier du même mois,nbsp;aura les paralleles de chaque corrimencementnbsp;tnois , amp; 1’on reconnoitra I’heure avec beau-'^C'Upplus de facilite.

n. On fait de petits cadrans cylindriques por-!?fgt;fs, oil Ton reconnoit I’heure au moyen d’lm Jiyle attaché au chapiteau mobile de ce cylindre.

place ce ftyle fur le dgne courant , amp; on le Journe direftement au foleil: la longueur de 1’om-fur la verticale parallele a I’axe du cylindre ,nbsp;^ontre I’heure. La conftruftion de ce genre denbsp;^®dran cylindrique eft ft facile , que nous la paf-fous filence. On peut la voir dans la plupartnbsp;livres de gnomonique.

PROBLÊME. XXIX,

^ecrire un Cadran portatif dans am quart de cerch^

I

defenption de ce cadran depend encore de ^ connoiffance des hauteurs du foleil a chaquenbsp;Cure du jour , pour une latitude déterminée, fui-le degré du zodiaque qu’occupe le foleil.nbsp;on fera ufage de la table donnee plus haut.,

R iii

-ocr page 270-

i6i RéCRéATIONS Mathématïques.

Fl- 15 ^ Soit done Ie quart de cercle dont Ie

%• ^9’eft A. Décrivez a volonté , du centre A,

quarts de cercle , également éloignés entr’euS j vous les prendrez pour les commencements de*nbsp;lignes du zodiaque, Ie premier amp; Ie dernier ëtaR*^nbsp;pris pour les tropiques , amp; celui du milieu poo^nbsp;1’équateur ; vous marquerez fur chaciin de ces p^'nbsp;ralleles des lignes les points des heures, felon 1^nbsp;hauteur que Ie foleil doit avoir a ces heures, d’a'nbsp;prés la table dont nousavons parlé. Pour trouvef»nbsp;par exemple, Ie point de r heures du foir ounbsp;heures du matin , pour la latitude de Paris, lorlquot;'nbsp;que Ie foleil entre dans-Ie figne du Lion, ayan^nbsp;trouvé dans la table que Ie foleil a ^ 2“ ^4^ de haU'nbsp;teur, faites dans Ie quart de cercle propofé Pangitnbsp;BAO de 52° ^4', amp; rinterfeftion du parallele ditnbsp;commencement du Lion avec la ligne AO , fer*nbsp;Ie point cherché de 2*' du foir ou 10quot; du matin gt;nbsp;Ie foleil ayant la latitude du commencement d^nbsp;ce hgne.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

Ayant fait pareille conflruëlion pour toutes autres heures, amp; pour Ie jour de I’entrée du folednbsp;dans chaque figne, il n’y aura plus qii’a joindr^nbsp;enfemble , par des lignes courbes, tous les poinf*nbsp;d’une même heure, pour avoir Ie cadran achev^'nbsp;Elevez enfuite au centre A un petit ftyle perpef*'nbsp;diculairement, ou , au lieu de ftyle , placez dep^nbsp;pinnules dont les trous répondent perpendicul^'^nbsp;rement amp; a hauteur égale fur ie rayon AC ,nbsp;une autre ligne qui lui foit parallele ; enfin fi'*quot;nbsp;pendez au centre A un petit fil ou une foie garni^nbsp;d’un petit plomb.

Pour vous fervir de eet inftrument, dirigez-^ Ie plan de maniere qu’il foit dans 1’ombre, ^nbsp;placez Ie rayon enfiorte que 1’ombre dii petit

-ocr page 271-

G N o M o N I Q u E. nbsp;nbsp;nbsp;a(5j

'oinbe fur la lig ne AC , OU que Ie rayon folaire ®^file les deux trous des pinnules : alors Ie fil anbsp;P'Omb, par fon interfeélion avec Ie parallele dunbsp;, marquera l’heure qu’il eft.

Pour connoitre l’heure plus facilement, on a d’ajouter au filet pendant du centre A,nbsp;petite perle enfilée qui n’y coule pas trop li-¦¦etnent ; on avance cette perle fur Ie figne Scnbsp;du foleil marqués fur la ligne AC ; amp; diri-enfuite l’inftruinent au foleil, comme onnbsp;j * dit plus haut, cette perle niontre l’heure furnbsp;^ ^‘gne horaire qu’elle touche.

Remarque.

Pour rendre ce cadran plus commode , amp; les raifons que j’ai dites en parlant du cadrannbsp;«y'indrique, je voudrois qu’au lieu de marquer lesnbsp;'’§nes du zodiaque , on marquat les jours des moisnbsp;Ie foleil y entre: par exemple, au lieu de mar-a cóté du plus petit eerde %, on mit z i Dé-^^Ribre; a cóté du fecond , d’un cóté xi Janviernbsp;fieu de ™ , figne des Verfeaux , amp; de l’autrenbsp;o’ öécembre au lieu de ff-, figne du Sagittairenbsp;; car, en fuppofant les équinoxes invariable-fixés aux z i Mars amp; z i Septembre , les joursnbsp;Ie foleil entre dans chacun des fignes du zo-, font, a peu de chofe prés, les ii de cha-^'^^inois: 11 ne feroit plus enfuite befoin que denbsp;^^nnoitre Ie quantieme du mois pour fe fervir denbsp;Cadran.

On vend a Paris, chez Ie fieur Baradelle , un ca-'quot;an portatif, qni j-jg differe guere du précédent que Ce qu’il eft décrlt fur un carré long de carton :nbsp;® principe de fa conftrudion eft abfolument le

meme,

R iv


-ocr page 272-

L E cadran que nous aliens décrire eft ordinal' rement appellé Ie capucin , parcequ’il reflemble *nbsp;la tête d’un capucin qui a 1'on capuchon renverl^'nbsp;11 fe peut décrire fur une petijte piece de carton»nbsp;OU bien fur une carte , en cette forte.

P'1. 15, Ayant décrit a volonté une circonférence üg- 30. eerde , dont Ie centre eft A , amp; Ie diametre B i

divifez cette circonférence en 24 parties égal^^t OU de 13 degrés en 1 ^ degrés, en commentjai'*'nbsp;depuis Ie diametre B 12. Joignez les deux poid*nbsp;de divifion également éloignés du diametre Bnbsp;par des lignes droites paralleles entr’elles, amp;nbsp;pendiculaires a ce diametre B 12 : ces parallel^*nbsp;léront les lignes horaires, dont celle qui paftenbsp;Ie centre A, fera la ligne de 6 heures.

Après cela , faites au point 11, avec Ie dia' metre B 12 , Tangle B 12 T égal a Télévationnbsp;pole ; amp; ayant mené par Ie point T, ou la lig^fnbsp;11'T coupe la ligne de 6 heures , la ligne in^^'nbsp;finie 05 ^ , perpendiculaire a la ligne 12 Y'snbsp;terminerez cette ligne 00 'fe aux points 3b fe gt;nbsp;les lignes 12 «b , 12. fe , qui feront avec lanbsp;ïx 'Y', chacune un angle de 23 degrés amp; dem*gt;nbsp;telle qu’eft la plus grande déclinaifon du foleil-On trouvera fur cette perpendiculaire 35 fe»nbsp;points des autres lignes , en décrivant dunbsp;'Y, comme centre, par les points 05 , fe,nbsp;circonférence de eerde, amp; en la divifant en ƒ*nbsp;parties égal es, ou de 30 degrés en 30 degre*’nbsp;pour les commencements des douze lignes dunbsp;(diaque. Joignez deux points de divifion oppoi^

-ocr page 273-

Gnomon iQufi. 265

^ egalement éloignés des points 05,'^, par des ’§nes paralleles entr’elles amp; perpendiculaires aunbsp;'3nietre 53 'fc), qui donneront fur ce diametre lesnbsp;Commencements des fignes, d’ou, comme centres,nbsp;décrira par Ie point 12 des arcs de eerde , quinbsp;’¦opréfenteront les paralleles des fignes , auxquelsnbsp;conréquent on ajoutera les mêmes caraderes,nbsp;'¦omine vous voyez dans la figure.

11 faut enfin pratiquer Ie long de la ligne 53 nbsp;nbsp;nbsp;,

^*^0 fente qui permette d’y faire couler, mais pas /Op libreinent, un filet garni d’un petit poidsnbsp;^mfant pour Ie tendre , enforte qu’on puiffe pla-fon point de fufpenllon a celui de la lignenbsp;qu’on voudra.

Ces arcs des fignes ferviront a connoïtre les /Ores aux rayons du foleil, en cette forte : Ayantnbsp;a volonté la ligne Cito parallele au diametrenbsp;^ *3., élevez a fon extrémité C un petit ftyle biennbsp;^'^oit, amp; tournez Ie plan du cadran au foleil, en-que l’ombre de ce fiyle couvre la ligne'C';b:nbsp;, Ie filet pendant librement avec fon plombnbsp;point du degré du figne courant du foleil ,nbsp;j, Otqué fur la ligne 53 Ito j montrera en bas , fur

du

même figne, 1’heure cherchée.

Cn pourroit garnir ce filet d’une petite perle , r Or s’en fervir au inême ufage que dans Ie pro-Ome précédent.

R E M A R dU E.

r Cadran tire fon origine d’un certain cadran tiligne imiverfel, publié autrefois par Ie P. denbsp;^’ot-l^igaud , Jéfuite , amp; profelTeur de mathé-au college de Lyon , fous Ie titre denbsp;novum ; j^^^is il nous a paru , quoiquenbsp;zanam lui ait donné une grande place dans


-ocr page 274-

i65 Recreations Mathématiques.

fes Recreations Mathématiques , ainfi qu’a un analemme reéiiligne univerfel, que tout ce qu **nbsp;en dit eft fi compliqué, que ce n’étoit guere Ienbsp;de leur donner place dans un ouvrage telnbsp;celui-ci.

PROBLÊME XXXI.

Conjiruclion d'un anneau qui marque Cheure pett' dam toute Vannée,

On débite chez les fa(El:eurs ordinaires d’inftft^' ments de mathématiques , des anneaux fervan^nbsp;de cadrans portatifs , qui font défeélueux.nbsp;heures font marquees dans l’intérieur fur une feul®nbsp;lïgne , amp; 11 y a une petite bande mobile portan^nbsp;un trou qu’on arrête fur Ie figne du folell courao^ynbsp;qui eft marqué extérieurement. Ces cadrans ,nbsp;fons-nous, font défeftueux ; car, rendant cenbsp;commun a tous les fignes du zodiaque marquésnbsp;la circonférence de 1’anneau , on ne peut avO’^nbsp;que I’heure de midi jufte , amp; les autres feroi’^nbsp;indiquées infidélement. II faut, au lieu de cel» gt;nbsp;décrire dans la concavité de l’anneau , fept cerd'^*nbsp;féparés, pour repréfenter autant de parallelesnbsp;Tentrée du foleil dans les fignes , amp; fur chaci’**nbsp;defquels on doit marquer féparément les hauteui^nbsp;du foleil, a fon entree dans Ie figne qui apparti^^^nbsp;au parallele pour lequel Ie eerde a été tracé.nbsp;points ainfi notés , doivent être réunis parnbsp;lignes courbes, qui feront les véritables lignesnbsp;raires, ainfi que l’a remarqué Ie P. Defchales-PI. i6, Soit done préparé un anneau , ou plutot lOinbsp;lig. 31. décrit un eerde de la grandeur de Tanneau qi’nbsp;l’on veut divifer; enfuite ayant choifi Ie li^nbsp;fufpenfion, foient pris en A amp; O j ^ droits'

-ocr page 275-

Gnomon TQUE.

j^.Saiiche de B , 49 degrés pour Ia latitude de Pa-^5 c’eft-a-d ire pour la diftance du zenith a l’é-^3teur; amp; par les points A amp; O foit menée AO, la perpendiculaire AD a AO ; foit enfin menéenbsp;A Sc Ie centre la ligne Au, qui déligneranbsp;l^®H*^ateur: Ie point i ^ feta Theure de midi pournbsp;)our de l’équinoxe.

Afin (Je trouver les autres points horaires du jour au commencement du Bélier amp; de lanbsp;Q atice , décrivez du centre A Ie quart de eerdenbsp;) amp; prenez du point O, en comptant vers P,nbsp;liauteurs du foleil aux diverfes heures du jour,nbsp;a I amp;c I ï heures, a z amp; 10 heures, amp;c:nbsp;tirées par Ie centre A amp; ces points denbsp;^ étant prolongées jufqu’a la circonfé-

Poi

du eerde B 12D , amp;c. y donneront les

horaires pour Ie jour de l’équinoxe (.Q avoir les divifions horaires des cerclesnbsp;ïe^'^''^.lpondants aux autres fignes, vous procéde-dvj Pfsnez d’abord , a droite amp; a gauchenbsp;A , la double déclinaifon des fignes,nbsp;les arcs AE, AI, de 23 degrés, pournbsp;'^.^’^eement duTaureau, ou de la Vierge, du quot;S' 3®*nbsp;Cqj ^P'oii ou des Poiffons ; AF de 40° z6'', pour Ienbsp;étt ¦ '^encement des Gemeaux amp; du Lion, amp; fonnbsp;® AK, pour celui du Sagittaire amp; du Verfeau ;

(l(j p Ag amp; al , de 47°, pour Ie commencement aticer amp; du Capricorne.

Ie f loh quefiion maintenant de trouver fut les points horaires , par exemple, répon-s au commencement du Verfeau. Par Ie pointnbsp;P^talT'i^ tépond a Fenfrée du Verfeau, menez lanbsp;P'^hu^Tr ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ I 2 ; de ce méme

Kp 1, nbsp;nbsp;nbsp;décrivez , entre K 12 amp; 1’horizontate

} are de eerde Qll, Oir lequel vous prendrez j


-ocr page 276-

a68 RiCRÉATIONS Mathématiques. ^

en comptant de R vers Q les hauteurs du aux différentes heures de la journée , lorfque *nbsp;foleil entre dans Ie commencement du Sagitta'^

amp; du Verfeau , comme Ton voit dans la amp; en tirant de K des lignes a ces points de dh’^nbsp;ilon , vous aurez les divifions horaires desnbsp;cercles répondants au commencement dunbsp;taire amp; du Verfeau. En procédaiit de mêru® ^nbsp;part pour chaque autre entrée de figne ,nbsp;aurez les points horaires des cercles qui leurnbsp;pondent.

PI. i6, Vous tracerez enfin , dans la concavité de 1’^’’^ 33'neau , fept cercles paralleles; celui du milieunbsp;les equinoxes ; les deux a cóté , pour Ie co'''nbsp;mencement des fignes du Taureau amp; de la Vierg^fnbsp;du Scorpion amp; des Poififons; les deux fuivaiif*^nbsp;d’roite amp;c a gauche , pour les fignes des Gemea^^nbsp;amp; du Lion, du Sagittaire amp; du Verfeau ; lesnbsp;extérieurs enfin , pour Ie Cancer amp; Ienbsp;corne : vous joindrez les points horaires fetnh*nbsp;bles par une ligne courbe , amp; vous aureznbsp;anneau décrit.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

II refte a placer convenablement Ie point 4 admettra Ie rayon folaire; car il dok être moP'.^jnbsp;enforte qu’au jour de 1’équinoxe il foit aunbsp;A, Ie jour du folftice d ete en G, en L Ienbsp;folftice d’hiver, amp; dans lespofitions intermédi3' ^nbsp;pendant les autres jours de 1’année. II faut, P ^nbsp;eet effet, pratiquer dans la partie CBD de jjjnbsp;neau amp; dans fon milieu, une rainure dansnbsp;foit mobile une petite plaque circulaire ,nbsp;fur elle Ie trou qui doit laiffer entrer Ienbsp;foleil; on marquera fur l’extérieur de cettenbsp;de l’anneau , par des lignes paralleles, les ‘nbsp;fions L , K, I , A, E , F, G , en plaqant d

-ocr page 277-

Gnomonique.

les marques des fignes afcendants , amp; de 3utre celles des fignes defcendants. II fera facilenbsp;cela d’arrêter Ie point mobile A fur la divi-convenable , ou dans l’entre-deux; car, pournbsp;S.'^/lue l’anneau foit grand , on pourra facilemenXnbsp;‘^'ifer chaqiie figne en trois ou quatre parties.nbsp;Pour connoitre 1’heure , on commencera parnbsp;^ Ie point A de la maniere convenable , fui-Ie degré du figne occupé par Ie foleil Ie journbsp;ï'iois OU l’on eil; on tournera enfuite 1’inftru-de maniere que Ie rayon folaire, admis parnbsp;P Point A, tombe fur Ie eerde du figne oü eft Ienbsp;^ ^il: Ia divifion fur laquelle il tombera , mar-^'^^ral’heure.

R E M A R Q_U E S.

j. Pour rendre l’ufage de eet inftrument plus on pourroit, au lieu des divifions desnbsp;§Oes, y rnarquer les jours de leur commence-j!*^'^»par exemple, au lieu de^, rnarquer iinbsp;» au lieu de ^ amp; np , rnarquer ao Avril,nbsp;^''Aoüt,amp;c.

On pourroit rendre Ie point A immobile , Sc fa pofition la plus convenable feroit a Ia dif-'^'¦0 que nous lui avons donnée primitivementnbsp;Ie jour de 1’équinoxe ; mais alors, au liennbsp;1’heure de midi , fuivant la méthode précé-trouve pour tous les cercles des fignesnbsp;une ligne horizontale , ce fera une ligne courbe,nbsp;^ toutes les autres lignes des heures feront auflinbsp;/courbes affez contournées ; ce qui eft fujet inbsp;fonbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ difficulté: c’eft pourquoi nous pen-

qu il vaut mieux faire Ie point A mobile*


-ocr page 278-

37° Recreations MathématiquES. PROBLÊME XXXII.

Comment Combre d'un Jlyle peut rétrograder fu^ cadran J’olaire fans miracle,

C E phénomene, qui préfente d’ajDord une poffibilité phyfique , n’a néanmoins rien que ^nbsp;très-naturel , comme on va Ie voir. On en doifnbsp;remarque au géometre Portugais Nonius ounbsp;gnez, qui vivoit fur la fin du feizieme fiecle.nbsp;fondé fur Ie tliéorême fuivant.

Dans toiLS les pays dont Ie ^hiith ef jitué etl'^ Vèquateur amp; Ie tropique , tant que Ie foleil pafjenbsp;dela du qènhh du cvté du pók apparent , ilnbsp;deux fois avant midi au menie vertical, amp;part'^’^nbsp;chofe fe répete apres midi.

PI. 17, Soit , dans la fig. j4 , Z Ie zenith d’un %• 34- fitué entte Ie point E de l’équateur , amp; T Ie poi''^nbsp;oü paffe Ie foleil Ie jour du folftice d’été; quejfnbsp;cercleHAQCKH repréfente i’horizon , REÖnbsp;une moitié de l’équateur , TF la portion orient^^'^nbsp;du tropique extante fur I’horizon, amp; GT la portiquot;”nbsp;occidentale. II eïl évident que du zenith Znbsp;peut mener un vertical, comme ZI , qui touché”nbsp;Ie tropique en un point O, par exemple, amp; ff”nbsp;tombera fur I’horizon en un point I , fituénbsp;les points Q amp; F, qui font ceux oü l’horizoonbsp;coupé par l’équateur amp; Ie tropique; amp; , paf ”nbsp;même raifon, on peut mener aufli un autre vct'nbsp;tical , comme Z H, qui touchera en o 1’autt^nbsp;portion du tropique.

Suppofons préfentement Ie foleil dans Ie pique, amp; fe levant conféquemment au point F»nbsp;amp; foic un ftyle vertical d’une longueur indéÜR'®

-ocr page 279-

271

él

Gnomonique.

ICK, FCNj clair qu’au moment du lever du foleil, 1’om-du Hyle fera projetée en CN, amp; que , lorf-Ie foleil fera arrivé au point de contaélO,nbsp;, ombre fera projetée en C K : elle marcheranbsp;^*^0 pendant que Ie foleil parcourra F O, ellenbsp;j,^j^tchera, dis-je, de CN en CK.; mais que Ie foleilnbsp;parvenu au méridien en T, cette ombre feranbsp;la ligne CB : elle fera done revenue de CKnbsp;r'l 9® • elle aura done été, depuis Ie lever dunbsp;^‘^iljufqu’imidi, de CN en CK, amp; de CK ennbsp;• elle aura conféquemment marché en fensnbsp;'^traire , ou rétrogradé dans eet intervalle denbsp;, puifqu’elle a d’abord marché du midi versnbsp;^uchant, amp; enfuite du couchant au midi.nbsp;3teille chofe arrivera après midi ; l’ombrenbsp;^ ®‘^^hera d’abord du midi vers l’orient. Parvenuenbsp;le'^'’. ‘Certain terme, elle rebrouflfera chemin versnbsp;5 jurq u’au coucher du foleil.nbsp;e^i^'^Ppofons préfentement que Ie foleil fe levenbsp;crirquot;^^ ^2s points F amp; I; alors Ie parallele qu’il dé-^ 3vant midi, coupera évidemment Ie vertiealnbsp;deux points. Ainfi, dans la durée d’unenbsp;’ l’ombre commencera par tomber dansnbsp;'^én mnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;marchera vers CK , amp; la

y ^^^£ra même en fortant de eet angle; puis elle denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1 ^ marchera vers la méridienne , 6c

oi) ^ l’orient, jufques au-dela de la ligne CL , fol n r^viendra, pourfinir avec Ie coucher dunbsp;dans 1’angle LCB.

avons trouvé que , fous la latitude de iz ^ loleil étant au tropique du même cóté *nbsp;que ^’goes CN, CK, font un angle de 9®nbsp;oinbre met zh y' ^ parcourlr.

-ocr page 280-

V]% Recreations MathématiqueS.

PROBLÊME XXXIII.

Sous une latitude quelconque, tracer un cadran o* la rétrogradation de Vombre ait lieu,

InclinEZ, pour cet effet, un plan direfteiuet'^ tourne au midi, de maniere que fbn zenithnbsp;entre le tropique amp; I’equateur, amp; a peu présnbsp;le milieu de la diftance entre ces deux cerd^*'nbsp;par exemple, fous la latitude de Paris, qui eft ^nbsp;49° 50', ce plan devra faire un angle d’envit*^^nbsp;38°. Fichez au milieu de ce plan un ftyle droit ifnbsp;un peu long, enforte que fon ombre déborde .nbsp;plan ; tracez plufieurs lignes angulaires dunbsp;de ce ftyle , du cóté du midi: vous verreznbsp;environs du folftice 1’ombre du ftyle eprou''^^nbsp;les deux retrogradations decrites plus haut.

Cela eft evident, puifque ce plan eft parall^!^ au plan horizontal qui auroit fon zenith fou*nbsp;même méridien , 4 12, degrés de 1’équateurnbsp;cóté du nord : les deux ombres des deux fty ^nbsp;doivent conféquemment marcher de la mêmenbsp;niere dans 1’une amp; dans 1’autre.

R E M A R (lU E.

Quelqu’un dira peut-être que voila If’jj plication naturelle du miracle que les Livres 1^' ,

* nbsp;nbsp;nbsp;• f , r ^ fnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;r

eft d’ailleurs bien peu probable que , ft la rétrog'^^ dation de 1’ombre, opérée fur le cadran ^denbsp;prince , eut été un effet aufli naturel, onnbsp;connu au point de ne s’en appercevoir qus lor ft

nous apprennent avoir ete opere en raveur o ./j chias , roi de Jérufalem; mais a Dieu ne jjnbsp;que nous ayions eu l’idée d’atténuer ce mirae^^'

-ocr page 281-

^ nbsp;nbsp;nbsp;Gnomonique.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;17J

® prophete lui annonqa ce figiie de fa guérifon ;

il devoit s’opérer routes les fois que Ie foleil f trouvoit entre Ie tropique 5c Ie zenith du ca-''311; ainfi la inerveille citée par les Livres faints

^^fteentiere.

PROBLÊME XXXIV.

la trace de Vombre du fommct du jlyU fur un plan.

O

j N fuppofe ici que Ie foleil, pendant une révo-quot;'•on diurne , ne change point fenfiblement de ^^Hnaifon; car s’il en changeoit, la courbe ennbsp;^'^sftion deviendroit d’une nature trés - compli-, Sc d’une determination très-difficile.

^epoiee , parcourt dans fa revolution la furface Q nPne oppofé par Ie fommet. II n’efl donenbsp;connoitre la pofitiön du plan quinbsp;fünbsp;nbsp;nbsp;nbsp;deux cones; car fon interfedtion avec la

conique décrite par l’oinbre, fera la courbe

^rchée.

j- ne faut plus être qu’initié dans la connoif-des feiflions conlques poür réfoudre Ie pro-^^’on propofe un lieu föus l’équa-^ qne Ie plan foit horizontal: il efl: évident P^3n coupe les deux cènes oppofés par Ie

^°nféquemment la trace de 1’ombre fera Pj. 17,

dont Ie fommet fera tourné %¦ 35

^*e pied du flyle,

lU^ nbsp;nbsp;nbsp;S

^oit done Ie foleil dans un paralleie quelcon-II eft aifé de voir que Ie rayon folaire cen-^3*, mené a la pointe du ftyle , décrit une furface ^'^niqug ^ ^ rnoins que Ie foleil ne foit dans 1’é-3^3teur ; conféquemment 1’ombre projetée parnbsp;pointe , qui lui efl: toujours direftement


-ocr page 282-

174 RicaiATiONs Mathématiques.

li eft aifé de voir qu’a mefure que Ie foleil s’ap* proche de l’équateur , cette ligne hyperboliq'^®nbsp;s’applatit de plus én plus, 8c dégénéré en u'’®nbsp;ligne droite Ie jour de 1’équinoxe ; qu’enfuite d*®nbsp;paffe de 1’autre cóté , en fe courbant de plusnbsp;plus, jufqu’a ce que Ie foleil foit arrivé au tro'nbsp;pique, 8cc.

J’ajouterai ici que Ie foleil fe leve chaque dans une des afymptotes de 1’hyperbole, 8c qu'nbsp;fe couche dans l’autre.

1° Dans tous les lieux fitués entre l’équateur ^ les cercles polaires, la trace de 1’ombre fur un pl*^nbsp;horizontal eft encore une hyperbole ; car ilnbsp;facile de voir que ce plan coupe les deux cón^*nbsp;oppofés par Ie fommet que déqrit Ie rayon 1^'nbsp;laire paffant par la pointe du ftyle, puifque, dai^*nbsp;toutes ces latitudes , les deux tropiques font coup®*nbsp;par 1’horizon.

3° Dans les lieux fitués fous un eerde polair^ f Ie jour que Ie foleil eft dans Ie tropique, 1’ombr®nbsp;décrit fur Ie plan horizontal une ligne paraboh'nbsp;que: les autres jours elle décrit des hyperboles.

4° Dans les lieux fitués entre Ie eerde pola’*^^ 8c Ie pole, tant que Ie foleil fe leve 8c fe couch® *nbsp;la trace de 1’ombre du fommet du ftyle eftnbsp;hyperbole : lorfque Ie foleil eft parvenu anbsp;latitude affez grande pour ne faire que touch®’nbsp;l’horizon au lieu de fe coucher , cette trace dnbsp;iine parabole : lorfqu’enfin Ie foleil refte toute 1*nbsp;journée fur l’horizon , elle eft une ellipfe plus lt;?“nbsp;moins allongee.

5° Enfin fous Ie póle, il eft aifé de voir que 1* êrace de 1’ombre du fommet d’un ftyle t eft

-ocr page 283-

, nbsp;nbsp;nbsp;G N o M o N I Q U E.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;275

purs ün eerde , puifque Ie foleil fe tient pendant * Journée a la même hauteur.

COROLLAIRE.

Les arcs des fignes n’ëtant autre chofe que la de l’ombre du fommet du ftyle, lorfque Ienbsp;parcourt Ie parallele du commencement denbsp;”^que figne, U s’enfuit que ces arcs ne font autrenbsp;^ que des feö;ions coniques, ayant leur axenbsp;la méridienne Ou la fouftylaire. Ce font ennbsp;'^htulier des hyperboles dans tous les cadransnbsp;^^Jizontaux de lieux entre l’équateur amp; les cerclesnbsp;*^res , 8sc dans tous les verticaux de la zonenbsp;,'Pérée , tant méridionaux ou feptentrionaux ,nbsp;jj^^dentaux ou occidentaux. C’ell ce qu’il ellnbsp;f ^ d’appercevoir du premier coup d’ceil, a Ianbsp;^ de ces lignes, dans la plupart des cadrans


Pol


tios


contrees.


chofes, qui peut-être feront peu goutées de j^'^^iooniftes vulgaires, nous ont paru dignesnbsp;curiofité de ceux qui font verfés dans la géo-


Jii


jpj- amp; dont plufieurs peuvent n’y avoir pas j attention. C’eft ce qui nous a determine k leurnbsp;place ici.

^ PROBLÊME XXXV.

^’^^oitre ks heurts a un cadmn folaire éclairé par ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;la lunt.

^Saft Ptoblême ne paroïtra pas bien difficile a qui Par la lune retarde tous les jours fon paffagenbsp;naéridien d’environ 48'; qu’elle paffe aunbsp;pt^t:irément avec Ie foleil lorfqu’elle


lii«,» Sc iz heures après lorfqu’il eft


Sij


-ocr page 284-

ayS Récréations Mathématiques.

Sqachez done quel eft 1’age de la lune; ce lt;1’^® •vous pourrez toujours apprendre facilementnbsp;moyen des calendriers les plus ordinaires , oUnbsp;jours amp; heures de la nouvelle amp; de la pleine 1^'’^nbsp;font toujours marqués. Suppofons qu’au morne”^nbsp;oft 1’on veut fqavoir I’heure qu’il eft, il ynbsp;jours amp; demi écoulés depuis la nouvelle lui’^'nbsp;MultipliezA d’heure par 6^, ce qui vous donn^'^fnbsp;^,0115^1^ OU 5I’ 11', qu’il faudra ajoutetnbsp;I’heure montree par le cadran. Ainfi , ft le cadf^nbsp;inarquoit a la lune 4 heures, il feroit qh \x'.

Mais on pourra trouver I’heure beaucoup p'^ exaclement de la maniere fuivante. Il faut ,nbsp;cela , fqavoir a quelle heure de la journee la 1^”^nbsp;a pafte ou dolt pafter par le méridien. On popf’^^nbsp;le fqavoir au moyen des Almanachs qui fontnbsp;les mains de tout le monde, comme des Etrinl^''nbsp;mignoms, le Cakndrier de la Cour, ou le levefnbsp;ie coucher de la lune font marques jour par joU'’’nbsp;car ft on partage I’intervalle du lever au coud^fnbsp;en deux egalement, on aura a peu de chofenbsp;le paflage au méridien.

Suppofons done qu’aujourd’hui la lune alt p® au méridien a 3'’ 30' du foir. La différence d’he|’nbsp;avec le foleil feroit, ft la lune eut été immobd^ ’nbsp;de 3^7, dont I’heure a la lune retarderoit furnbsp;du foleil. Maintenant que la lune marquenbsp;cadran folaire 7 7 du foir , on en concluroit d^nbsp;qu’il eft précifément lo’^ du foir, dans 1’hypod^^nbsp;que la lune eut été immobile. Mais comme, da'nbsp;cet intervalle de yi^A , la lune a eu un mouveiR^”^nbsp;retrograde vers 1’orient, dont la quantite operenbsp;fon palfage parle méridien, ou un cercle hora'^^nbsp;quelconque , un retard de48'par jour, a ^

lt;le a minutes par heure, on aura pour yh 7 la

-ocr page 285-

G N o M o N 1 Q Ü Ë. nbsp;nbsp;nbsp;£77

Parl^ qu’il faiidra ajouter a Theure indiquée f la lune, en fus de ce dont fon paffage par Ienbsp;^ndien a retardé fur celui du foleil.

' la lune avoit pafle la premiere par Ie méri-j j il faiidroit óter de Theure marquee par la ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;gt; Ce dont elle a devaftcé Ie foleil, amp;; ajouter

Qui en proviendroit autant de fois x minutes ^ marqueroit d’heures, Mais voici une petitenbsp;^^nine qui peut éviter ce calcul, quelque légernbsp;^1 foit

machine eft compofée de deux plaques PI. de cuivre, de laiton , ou de carton. L’une %• 3^*nbsp;eft ftxe amp; immobile; l’autre hefl eflrnbsp;de. Sur la plaque immobile il y a un eerdenbsp;5 divifé en 14 parties égales, qui fervent anbsp;les 14 heures du jour, dont chacunenbsp;etre divifée en demis amp; quarts d’heure ; furnbsp;'^^ntre C de ce eerde, on applique l’autre pla-quot;^onde Sc mobile b efl, dont Ie bord eft di- .

^ parties qui repréfentent les heures que la par fon ombre fur un cadran au foleil.nbsp;heures ne font pas égales a celles du foleil^nbsp;étrnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Is eerde immobile; mais dies doivent

}, ® plus grandes de la valeur de 2 minutes par p^^'’S3puifque laluneretarde d’environ 48 minutesnbsp;p , Jour, amp; de 12 minutes en fix heures. Ainfi ,nbsp;ilnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;degré de figne vaut 4 minutes de temps,

te '^l^i'' nbsp;nbsp;nbsp;3 d^gtés valent 12 minutes de

ACrquot; pourquoi, ayant tiré la llgne de midi de il faut prendre pour fix heures 93 degrésnbsp;^ d’autre , depuis Ie point b jufqu’auxnbsp;Parf^^ ^ divlfer chacun de ces efpacesen fixnbsp;*luarT^ égales pour 6 heures, puis en demies amp; eitnbsp;s, comme on Ie voit dans la figure.

Placez l’index nb de la plaque moblla:

S ui

-ocr page 286-

3,7^ RÉGRiATIONS MaTHÉMATIQUES. for l’heure du paffage par Ie méridien du journbsp;quel vous voulez trouver l’heure. La macbif®nbsp;étant ainfi difpofée , obfervez quelle heure marlt;l'|*nbsp;Tombre de la lune for un cadran horizontal:nbsp;même heure for la plaque mobile vous montrera gt;nbsp;vis-a-vis for la plaque immobile, la vraie hequot;^nbsp;au foleil.

PROBLÊME XXXVI.

Conjimirt un Cadran qui marquc 1'heure d la lü^^'

PouR fe fervir de ce cadran, il eft necelTab^ de connoitre 1’age de la lune; ce qu’on peut toi*nbsp;jours fqavoir au moyen d’un Almanach des p'*!*nbsp;communs, ou au moyen de quelqu’une des pt^^'nbsp;ques dont-nous avons parlé en traitant de l’aftf^nbsp;nomie.

Afin done de décrire un cadran lunaire quelque plan que ce foit , par exemple un p^®‘'nbsp;horizontal, tracez for ce plan un cadran horizoJi'nbsp;tal Polaire pour Ie lieu oü vous êtes; tirez anbsp;lonté les deux lignes^ 5 7 ? 3 9 paralleles a l’é^’nbsp;noxiale , dont la premiere étant prife pour Ienbsp;de la pleine lune , la feconde repréfentera Ie 1°'^''nbsp;de la nouvelle , oü les heures lunaires convienn^nbsp;avec les folaires : ce qui fait que les pointsnbsp;res, marqués for ces deux paralleles par lesnbsp;qui partent du centre du cadran A, font comi’^^'^nbsp;au foleil amp; a la lune.

Cette préparation étant faite , divifez terminé par les deux lignes paralleles 3 9, 5 7» ^ ^nbsp;douze parties égales; menez a ces deuxnbsp;lignes, par les points de divihon , autant de li^“

-ocr page 287-

Gnomonique. nbsp;nbsp;nbsp;279

P^ralleles, qui repréfenteront les jours de la lune ^uxquels elle s’éloigne fucceffivement d’une heure,nbsp;fon mouvement propre vers l’orient, amp; aux-par conféquent elle paffe au méridien d’unenbsp;plus tard chaque jour : ainfi la premiere pa-^^llele 4, 10 , étant Ie jour auquel la lune paffenbsp;méridien une heure plus tard que lefoleil, Ienbsp;Point B , de 11 heures a la lune, fera Ie pointnbsp;p midi au foleil; la fuivante 5,11, repréfentantnbsp;jour auquel la lune paffe au méridien 2 heuresnbsp;?Pfès Ie foleil, Ie point C , de 10 heures a lanbsp;Une, fera Ie point de midi au foleil; amp; ainffnbsp;autres.

Heft évident que ft l’on joint les points 12 , ,B, amp; tous les autres qui appartiendront 3 midi ,nbsp;^ que Ton peut trouver par un raifonnementnbsp;‘^•iiblable au précédent , par une ligne courbe:nbsp;^otte ligne courbe fera la ligne méridienne lu-^®be. C’eft de la même faqon qu’on tracera lesnbsp;lignes horaires a la lune ; amp; il ne faut quenbsp;^^g3rder la figure pour Ie comprendre.

, Harceque la lune emploie environ quinze jours-^opuis fa conjonftion avec Ie foleil jufqu’a fon PPpofition , c’eft-a-dire depuis qu’elle eft nouvellenbsp;ce qu’elle foit pleine , ou diamétralementnbsp;PPpofée au foleil, enforte qu’elle fe leve quandnbsp;o foleil 'fe couche ; on effacera toutes les paral-*®les précédentes, excepté les deux premieres,nbsp;5^539; amp; au lieu de divifer leur intervalle ennbsp;ouze parties égales , on Ie divifera en quinze ^nbsp;Puur tirer par les points de divifion d’autres paral-0 Ss , qui repréfenteront les jours de la lune,nbsp;^Uxquels par conféquent on ajoutera les chiffresnbsp;^onvenables, comme nous avons ici fait Ie longnbsp;la ligne méridienne, par Ie moyen defquels on

S iy

-ocr page 288-

iSo Récréations Mathématiques,

connoitra de nuit 1’heure du foleil aux rayons la lune , en cette forte.

Appliquez au centre du cadran A un axe , c’e^' a-direune verge qui fafle a ce centre A, avec 1*nbsp;jnéridienne A 12, un angle égal a l’élévation dt*nbsp;póle fur Ie plan du cadran, que nous fuppofoi^*nbsp;horizontal : eet axe montrera , par fon ombrenbsp;Ie jour courant de la lune , l’heure qu’on chereb^*

PROBLÊME XXXVII.

Damp;criri les arcs des Jignes fur un cadran folairi-

P A R M I les acceflbires qu’on a imagine d’ajoif' ter aux cadrans folaires, les arcs des fignesnbsp;font pas un des moins agréables; car on voit aveCnbsp;plaifir, par leur moyen , dans quel ligne eftnbsp;foleil, 8sC 1’on fuit, pour ainfi dire , fa march®nbsp;dans Ie zodiaque: c’eft pourquoi nous croyons ti®nbsp;pas devoir omettre dans eet ouvrage la manier®nbsp;de tracer ces arcs.

Nous fuppofons , pour abréger, que fe pl^f eft horizontal. On commencera done par y décrir®nbsp;im cadran tel que l’exige la pofition de ce plaR»nbsp;c’eft-a-dire horizontal; on y placera de la manier®nbsp;convenable un ftyle droit, amp; terminé ou par R**nbsp;bouton fphérique, ou par une plaque circulair® gt;nbsp;ayant a fon centre un trou d’une ligne ou deij^nbsp;de diametre, fuivant la grandeur du cadran. Cet*nbsp;fait , vous opérerez ainfi.

Qu’il s’agilTe , par example, de décrire l’^'quot;^ qui répond au commencement du ligne du Scorpion OU des PoilTons. Vous trouverez d’abord ain^nbsp;Ie point de la méridienne ou eet are la coupe , e»nbsp;cherchant dans la table des hauteurs du foleil *nbsp;chaque heure du jour ( pour la latitude de Pari^ %

-ocr page 289-

Gnomonique; nbsp;nbsp;nbsp;2,?ï

nous fuppofons Ie cadran décrit), en cher-, dis-je, dans cette table la hauteur méri-‘2nne du foleil. Lorfqu’il entre dans Ie Scorpion . ^ les PoiflTons , elle eft de 29° 40'. Faites done PL 19,nbsp;^d^'^ngle STE , dans lequel ST eft la hauteur du %• 38nbsp;^’,^5 tel que 1’angle SET foit de 29° 40': Ienbsp;Pnint E fera Ie premier point de Pare de ces deuxnbsp;^'gnes.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

, ^herchez enfuite dans la même table la hauteur ^^loleil a une heure après midi, Ie même jour;

la trouverez de 28° 14^: ainfi faites Ie trian-6 « STF, tel que l’angle F foit de 28° 14''; pu V;,

Pled du ftyle S , comme centre , tracez avec Ie j SF, 1’arc de eerde qui coupe les lignes denbsp;^ Xl heures dans les deux points.. G amp; H : cenbsp;^^^^t les points de 1’arc de ces fignes fur les lignesnbsp;XI amp; I heure.

j^s^‘ vous faites la même operation pour toutes lef heures, vous aurez autant de points parnbsp;^ 8nels vous menerez, au moyen d’une regie biennbsp;^^^ible, une ligne courbe ; ce fera 1’arc des fignesnbsp;^^corpion 6sc des Poifibns.

Vn ^ même conflrudion, pour les autres fignes,

^ donnera les autres arcs qui leur conviennent.

Autn Maniere.

^ ^ette fëconde maniere n’exige point Ie fecours table des hauteurs du foleil aux diverfesnbsp;du jour; une fimple operation graphiquenbsp;5 “mfante, amp; 1’on y emploie une figure qu’onnbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;des Jignes, amp; qu’il faut d’a-

fd enfeigner ^ décrire.

^ée°R ^ nbsp;nbsp;nbsp;’ d’une grandeur indétermi-

arb‘’ • point A pris comme centre, au rayon draire AB, tracez un are de eerde indefini j

-ocr page 290-

PI. 19, prenez de B en E amp; en e, des arcs de I fig. 39. font les declinaifons des fignes du Taureau amp;nbsp;la Vierge , du Scorpion amp; des PoilTons ,nbsp;boreale, I’autre méridionale ; 6c tirez les lig^^*

AE, nbsp;nbsp;nbsp;Ae, dont la premiere conviendra aux de*^*nbsp;premiers fignes, Sc la feconde aux deux autres.

Faites de méme BF, B ƒ, de 20° 12', 6c

AF, nbsp;nbsp;nbsp;A/, dont la premiere repondra aux

des Gemeaux 6c du Lion, 6c la feconde a ceU^ du Sagittaire 6c du Verfeau.

Que BG, B foient enfin de 23® 30'; les F' gnes AG y A g, repondront, la premiere au Ca^'nbsp;cer, 8c la feconde au Capricorne.

Cela fait, nous fuppofons qu’on veuille décrif® les arcs des fignes fur un cadran horizontal. Apc^*nbsp;avoir, comme ci-deflus, fixé dans la place conve'nbsp;Fig. 39,40. nable un ftyle droit ST, tire I’equinoxiale amp;c 1^*nbsp;lignes horaires, elevez fur AB une perpendiculaJf^nbsp;AD, égale a la difiance TP, fommet du ftyle,nbsp;centre du cadran P.

Maintenant voulez-vous avoir fur la méridieni’® les fept points de divifion des arcs des fign^^Jnbsp;faites fur la fig. 29 , AC égale a la diftance R'^nbsp;du fommet du ftyle a I’equinoxiale , 6c tireznbsp;ligne DC , qui coupera les lignes des fignes dagt;^*nbsp;les points 6,4,2, C,1,3, 5; transforeznbsp;points fur la méridienne dans le merne ordr£»nbsp;en faifant R 6 égale a C 6 , R4 égale a C 4, B-egale a C 2, R 1 égale a C i, Sec. ; vous aureznbsp;points par lefquels pafte le foleil a midi, les jouf*nbsp;de fon entrée dans les fignes.

Qu’il s’agifte a préfent de trouver les points fur une des lignes horaires , celle,nbsp;exemple , de 3 heures ou 9 heures. Du pied ^nbsp;ftyle droit S, abaiftez fui cette ligne horaire P*

-ocr page 291-

G N o M o N I Q U E. nbsp;nbsp;nbsp;iSj

'she perpendiculaire SV, que vous prolongerezjuf-«lu a la rencontre N du demi-cercle décrit furPM,

^tnrne diametre; faites enfuite AH égale a PN, Fig- 39. ^ Al égale a PM, amp; tirez Hl a travers Ie trianglenbsp;.es fignes: elle fera coupée par les fept lignes desnbsp;, en fept points , lefquels étant tranfportésnbsp;Ie même ordre fur 1’horaire propofée, ynbsp;^^rineront ceux oü elle fera rencontrée par Tom-du fommet du ftyle, a l’entrée de eet aftrenbsp;chacun des fignes du zodiaque.

Ҥne.

Vous joindrez enfin tons les points répondants naême figne fur les lignes horaires, en y faifantnbsp;pffer une ligne courbe : ce fera Ie parallele de ce

Des diverfes efpeces d'Heurzs.

, öans tout ce qu’on a dit jufqu’a préfent, il n’a queftion que des heures équinoxiales 6f égales,nbsp;que nous les comptons en France, Ie journbsp;^^ant cenfé commencer a minpit , d’oü on lesnbsp;^Ompte au nombre de 24 ou deux fois 12 , juf-minuit fuivant. C’eft aufli la maniere la plusnbsp;^Offimune de compter les heures en Europe. Lesnbsp;j ^ures aftronomiques n’en different qu’en ce qu’onnbsp;eompte au nombre de 14 , du midi d’un joutnbsp;iriidi du jour fuivant.

^ais il y a quelques autres efpeces d’heures qu’il ^onvient de faire connoitre , parcequ’on les tracenbsp;^tielqugfgjs fur les cadrans folaires; telles font lesnbsp;^«res naturelles ou judaïques, les babyloniques ,nbsp;5 Ualiques modernes, celles de Nuremberg.

Les heures naturelles ou judaïques commencent U lever dufolell, amp; on en compte 12 depuis cenbsp;'^sr jufqu au coucher de eet aftre ; d’oh 1’on voitnbsp;elles ne font égales en durée qne Ic jour dfe

-ocr page 292-

lS4 Récréations Mathématiqües.

réquinoxe : dans tout autre temps elles font gales. Celles du jour font les plus grandes deptn*nbsp;rëquinoxe du printemps jufqu’a celui d’autornn®

( dans notre hémifphere) ; celles de la nuit foR^ au contraire les plus grandes, pendant que Ie fo'nbsp;leil parcourt l’autre moitié du zodiaque.

Celles de Babylone éroient égales, amp; com' menqoient au lever du foleil: on en comptoit 14nbsp;jufqu’au lever du jour fuivant.

Les italiques modernes ( car les Remains comp' toient a peu prés comme nous de minuit a minuit)nbsp;fe comptent du coucher du foleil au coucher dnnbsp;jour fuivant, au nombre de 14 ; enforte que, 1^*nbsp;jours des equinoxes, Ie midi tombe a la 18= heure lt;,nbsp;amp; qu’enfuite, a mefure que les jours s’allongent gt;nbsp;Ie midi aftronomique arrive anbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

amp; au contraire. Cette maniere , affez bizarre incommode, n’a pas laiffé d’avoir des défenfeurs gt;nbsp;amp; même dans des Franqois, qui ont trouvé qu’of*nbsp;pouvoit fort bien , avec un crayon amp; un petitnbsp;calcul aftronomique, fixer tous les jours l’heurenbsp;de fon diner, amp; que cela n’étolt pas trop embar-raflant.

Quoi qu’il en foit, comme ces heures font en' core en ufage dans prefque toute 1’Italie , non*nbsp;croyons devoir donnet la maniere de les tracer gt;nbsp;comme une curiofité gnomonique pour ces pays-cn

PROBLÊME XXXVIIL Tracer fur un cadran les heures italiques.

DiCRiVEZ dabord fur Ie plan propofé, nous fuppofons horizontal, un cadran horizontalnbsp;ordinaire, avec les heures aftronomiques ou eur

-ocr page 293-

Gnomon iQUE. nbsp;nbsp;nbsp;285

^opéennes ; marquez - y aufll les arcs des fignes '^‘fticiaux, du Cancer amp; du Capricorne , ainfi .

la ligne équinoxiale, qui efl: l’arc des fignes ^H^inoxiaux.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;_

Cela fait, obferveZ que , les jours des équino-gt; Ie midi arrive a la fin de la 18^ heure italique,

^ nbsp;nbsp;nbsp;, Ie jour du folftice d’été, il arrive a la fin

'a 16^ heure, pour un cadran conftruit a Paris.

¦^•’ifi Ie midi, compté par les heures aftronomiques 12*’, répond , Ie jour de l’équinoxe , a la 18®nbsp;italique , amp; Ie jour du folftice d’été, a lanbsp;5 conféquemment la 18® heure italique aunbsp;du folftice d’été, répeiidra a la 2® après midinbsp;^'^iirptée aftronomiquement. Ainfi :il faudra join-par une ligne droite Ie point de midi marquénbsp;la ligne équinoxiale , avec celui de 2 heuresnbsp;Ie tropique ou l’arc du figne du Cancer, amp;nbsp;y infcrirez 18 heures. Vous joindrez pareille-par des tranfverfales, fur la ligne équi-g^xiale , avec 3^ fur l’arc du Cancer; 2gt;gt; avec 4^,nbsp;i Sc avant midi, i C' avec i*', iqI' avec i2lgt;,

^'vec I ih^ §jc : vous effacerez enfuite les lignes ''onomiques , que nous avons fuppofé ne devoir PI. 10,nbsp;fiibfifter ; vous prolongerez toutes les tranf- fig. 4i'gt;nbsp;j ®^lales ci-deflus , jufqu’a la rencontre du paral-® du Capricorne , en y infcrivant a leurs extre-”¦^5 les nombres convenables, amp; vous aurez vo-® ‘^adran tracé, comme on Ie voit fig, 41,pl. 20.

Remarq_ue.

^1 eft aifé de voir , par 1’exemple cl - delTus , a^^l calcul il faudroit f^aire fous une latitude diffé-•^te de celle de Paris, ou Ie jour a 16'' au folfticenbsp;auT^’'^ 8’’ feulement a celui d’hlver. Dans unenbsp;•'6 latitude j oii Ie plus long jour n’auroit que


-ocr page 294-

%S6 Récréations Mathématiques.

14^, amp;le plus court 10, Ie midi arriveroit^ ^f jour du folftice d’été ,317 heures. Ainfi Ie niiu‘nbsp;OU la 1heure comptée aftronomiquement gt;nbsp;pondj Ie jour du folftice , a la 17® heure iW^J'nbsp;que; conféquemment la 18® heure italique , ‘nbsp;jour du folftice , répondra a la premiere apf^*nbsp;midi , comptée aftronomiquement. Ainfi il tnbsp;aura qu’a joindre Ie point de i heure après m'unbsp;fur l’arc du Cancer, avec Ie point de midi dnbsp;l’équinoxiale, on aura la ligne horaire italique dnbsp;17 heures; amp; ainfi des autres.

PROBLÊME XXXIX.

Traar fur un cadran ks Ugnes des heures naturel^^ du jour.

Nous avons dit plus haut, qu’on appeloit h^d' res naturelles, les heures égales amp; au nombre d^nbsp;IZ ^ que 1’on peut compter d’un lever du foleil *nbsp;fon coucher ; car c’eft eet intervalle d£ teiuf*nbsp;qui forme vraiment Ie jour naturel.

On tracera facilement fur un cadran , que fuppoferons horizontal, les heures de cette efp^^^'nbsp;II faut, pour eet effet, tracer la ligne équinoJ^i®,^nbsp;amp; les deux tropiques, par les méthodes pre‘'^nbsp;dentes.

Cela fait, vous obfeuverez que, puifque la latitude de Paris, Ie foleil fe leve a 4nbsp;du matin , Ie jour du folftice d’été , amp; fe coi'^d^nbsp;a 8'’, eet intervalle eft de 16^ aftronomiques;nbsp;féquemment, fi nous divifons cette durée eo * *'nbsp;chacune de ces parties fera de i; c’eftnbsp;quoi vous tirerez du centre du cadran, des ligd^jnbsp;aux points de divifion de la ligne équinoxiale»*1nbsp;répondent a 5^ j, } 8**, j* 10'’f’

-ocr page 295-

Gnomoniqüe. nbsp;nbsp;nbsp;'%%j

T» Scc. mals en vous bornant 4 marquer fur , ^fopique du Cancer les points de feélion de cesnbsp;avec lui.

j. ous obferverez de même qüe Ie jour du folf-d’hiver, Ie foleil fe levant a 8^ amp; fe cou-a 4, la durée totale du jour n’eft que de ^ qui, étant divifé en I2 parties égales ,nbsp;pour chacune \ d’heure aftronomique. Vousnbsp;done les lignes horaires répondantes a 8h j,

gt; loh^ amp;c. en marquant feulement leur fec-^ ^ avec Ie tropique du Capricorne. Enfin , fi

joignez par une ligne courbe , au moyen Pi. ^ ^ di Y flexible, les points correfpdndants de fig. 44.nbsp;tionbsp;nbsp;nbsp;nbsp;tropiques amp; la ligne équi-

, vous aurez votre cadran tracé comme ^?voit//. 2/,/g. 44.

*'*'‘Oup plus exafteinent.

^ PROBLÊME XL.

A

°Uver rheure par quelqu’um des étoiles circom-j nbsp;nbsp;nbsp;polaires.

iioj y f méthodes aftronomiques pour con-Par ^ fl^ute par Ie paflfage au méridien, ou même dej p flauteur de chaque étoile ; car, au moyennbsp;» comme la Connoïjfance desnbsp;^'^yal^ jnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;chaque année par 1’Académie

® des Sciences, on trouve , par un très-petit

(j * On vouloit plus d’exaftitude , il faudroit deux autres paralleles des lignes , par exem-K ^dlui du Taureau Sc celui du Scorpion, Scnbsp;tgj lur chacun les points répondants aux heu-ti .’’^furelles, par un procédé femblable ^ celuinbsp;ti^j ^ ‘Us : on feroit alors palTer les lignes horairesnbsp;jj^^telles par cinq points, ce qui les donneroit


-ocr page 296-

a88 Récréations MathématiquèS. calcul, combien chaque étoile devance Ie fole»nbsp;au méridien, ou y paffe après lui; amp; par cett®nbsp;connoiffance amp; celle de fa déclinaifon , on peiJ*,’nbsp;par la limple obfervation de fa hauteur, determ^nbsp;ner l’heure. Mais tout ceci feroit peut-être tr'^Pnbsp;compllqué pour la plupart de nos lefteurs.nbsp;nous bornerons done a la folution du proble”’nbsp;ci-deffus, pour la facilité duquel on a imagine ^nbsp;petit inftrument appellé noBurlabe , dont voic*nbsp;conllruélion. Elle eft adaptée pour employefnbsp;brillante des deux dernieres , qu’on appellenbsp;gardes de la petite Ourfe.

Décrivez amp; coupez fur quelque matiere fo^^ j’ pj comme du bois ou du métal, un cercle de ^nbsp;fig. 42! grandeur d’un écu de fix livres , dont vous dis’n*^^nbsp;rezla circonférence en 365 parties, pour marqp^nbsp;les jours de 1’année , que vous diftribuerez enn“nbsp;de mois en mois , fuivant Ie nombre que chaC'*nbsp;en contient.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•

A ce cercle en foit ajouté un autre concent^ que Sc mobile, dont vous diviferez la circoin^nbsp;rence en 14 parties égales, pour défigner lesnbsp;heures du jour: chacune de ces divifionsnbsp;une petite dent, afin qu’on puiffe dans les téneb^nbsp;compter ces parties par Ie taft. Une de cesnbsp;doit étre plus longue, pourfervir a 1’ufage ff'nbsp;dira.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;• _nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;_nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.Ju

Attachez enfuite un petit manche au cercle extérieur. Le centre dece petit manchenbsp;être avec le centre de l’inftrument, dans une^'S^jnbsp;paffant par le 7 Novembre , parceque c’eft ^nbsp;oü a midi 1’étoile ci-deffus paffe par le inérff'^jnbsp;en même temps que le foleil, fqavoir, a mi^l' ^nbsp;deffus du pole, amp; a rninuit au deffous.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-2

Enfin foit attachée encore a rinftnitnent

a’id^^

-ocr page 297-

GnO MONIQUE. nbsp;nbsp;nbsp;189

^ mobile, tournante autour de fon centre, S'^iTera percé pour y appliquer l’oeil.

yn s’en fervira ainfi. On aménera d’abord la l' 'nte de la dent la plus longue fur Ie jour dunbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;; enfuite, prenant 1’inftrument a la main, Sc

Ppliqiiant I’ceil a fon centre, on fe tournera du du nord , amp; on confidérera l’étoile polaire,nbsp;Y«nant Ie plan de Findrument autant perpendi-^ qu’on pourra au rayon vifuel, amp; Ie manchenbsp;^inftrument dans Ie plan vertical. Cela fait,nbsp;^^’^duife2 1’alidade enforte que fon bord, qui vanbsp;'^sntre de 1’inftrument, efileure Fétoile ci-def-^ ’ Ou la plus claire des gardes de la petite Ourfe;nbsp;^y^ptez enfin Ie nombre des dents qui fe trouventnbsp;cette alidade amp; la plus longue dent: ce feranbsp;jioinbre des heures écoulées depuis minuit.

, feroit facile d’adapter Finfirument a une autre quelconque. II fuffiroit que Ie petit manchenbsp;’’oftrument regardat ie jour du mois oü cettenbsp;de paffe au méridien fupérieur avec Ie foleil:nbsp;‘‘ofte feroit abfolument Ie mème.

allons terminer cette partie de notre ou-par une forte de badinage gnomonique.

PROBLÊME XLI.

Tr , nbsp;nbsp;nbsp;.

Oliver Vheure du jour au moyen de la main ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;gauche.

Pré ^ alfément qu’il ne peut pas y avoir dè dans une pareille méthode : on ne lanbsp;qu’elle vaut,

pof nbsp;nbsp;nbsp;3bord étendre la main gauche , amp; la

|^®’^‘^°o‘^lement, enforte que Ie dedans foit Pai[r^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;prendra un brin de

® OU de bois, qu’on placera a angles droits a

Tome III, nbsp;nbsp;nbsp;T

-ocr page 298-

290 Récréations Mathématiques.

PI

la j'ointiire, entre Ie pouce amp; Ie doigt index gt; ^ qu’on tiendra élevé au deflus de la main, de *nbsp;longueur qui eft depuis cette jointure jul’qu’anbsp;20 trémité du doigt index, coinme on Ie voit repr^nbsp;lig.43. fenté dans la figure en A: ce brin de paille fert ^nbsp;ftyle. Enfuite on tournera la racine du pouce vef*nbsp;Ie foleil, la main étan^toujours étendue, juit}'^ *nbsp;ce que 1’ombre du mufcle qui eft au deflbus lt;¦nbsp;pouce fe termine a la ligne de vie marqueenbsp;Alors l’extrémité de l’ombre du brin de paillenbsp;trera l’heure, en tournant Ie poignet ou la racl^nbsp;de la main vers Ie foleil tenant les doigtsnbsp;ment étendus. L’ombre tombante au bout du do!»nbsp;index , marquera 5 heures du matin ou 7nbsp;du foir; au bout du doigt du milieu, 6 heuf*^*nbsp;du matin amp; du foir ; au bout du doigt fuivantnbsp;heures du matin amp; 5 heures du foir; au bout enbsp;petit doigt, 8 heures avant midi amp; 4 heures ^nbsp;Éoir; a la jointure prochaine du même petit doi^J’nbsp;9 heures du matin amp; 3 heures après midi; a **nbsp;jointure fuivante du petit doigt, 10 heuresnbsp;midi amp; 2 heures après midi; a la racine du ,nbsp;doigt, 11 heures du matin amp; i heure aprèsnbsp;enfin l’oinbre tombante fur la ligne de la •nbsp;marquee D , dite ligne de la table, marquera ^nbsp;heures ou midi.

Nous n’avons pu donner place ici qii’a qiies-unes des pratiques les plus curieulês denbsp;gnomonique , fans y joindre les démonftratioü* ’nbsp;qui, pour la plupart, fe préfenteront facilein^'^f ^nbsp;lous ceux qni font un peu verfés dans lanbsp;métrie. Cependant nous croyons devoir ,nbsp;terminer ceci, donner une notice des princip!!^^nbsp;ouvrages fur la gnomonique, oü les autresnbsp;tont s’y inftruire des démtjnftrations.


-ocr page 299-

G N o M o N I Q ü E,


191


ne parleröns pas de la Gnomonique de parceque ce mathematiGien fémbleavoirnbsp;Cfnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;de rendre exceffivement embrouillé

^Orn'^' aflez fimple de foi-mêine; nous nous 1^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;même a des ouvrages franqois, amp; pour

dj nbsp;nbsp;nbsp;alTez récents : car notre objet n’efl: pas

uhe bibliographic gnomonique. igg ^^nomonique de M. de la Hire, qui parut entnbsp;’riérite attention, malgré une fortenbsp;aflez générale dans les ouvrages de cenbsp;CQy ^“^aticien: on y trouve la folution de beau-problêmes gnomonico-aftronotniques.

Pliic nbsp;nbsp;nbsp;de M. Ozanam far Ie mêrne fuiet, ell

^ eb’’ - •• • ¦ nbsp;nbsp;nbsp;¦ •


gt;1


tier

vres


Hir


amp; plus a H^ortée de tout Ie monde ;


Encore fa place parmi beaucoup d’autres modernes. Le célebre M. Picard n’anbsp;de au deflfous de lui d’enfeigner la manierenbsp;les grands cadrans folaires par le calculnbsp;Vob.*’°'''^étrique. On trouve ce traité dans le VII®nbsp;t^addquot;^ des anciens Mémoires amp;, ouvrages de 1’A-académicien de Montpellier a donnénbsp;Cgj Mémoires de l’Académie royale des Scien-'tii^g^'^iée 1707 , les analogies fervant a déter-de (. j angles horaires pour toutes les fituations

v.^uranc. ....„„o______ ______


, avec'leurs démonftrations. lite^^P^’is ce temps-la il a paru en France de nom-1« Ij fi^aités de gnomonique, parmi lefquels onnbsp;a citer la^ Gnomonique de M. RiVard ,nbsp;^tii ,’/767 , in-8°, ouvrage clair amp; méthodique.


av

‘e p.


O't cléja eu plufieurs éditions, Celle de M.

^ fuite de fa TrigonométrU , publiée a Paris en 1741,nbsp;'Itiinbsp;nbsp;nbsp;nbsp;qu’on dolt confeillera ceux

^^'¦tie '1^'^*’ ^ ^^’^’aoiflTance bien nette de cette mathematiques. La gnomonique qu£nbsp;T ij


^ec7^^?'^cieux



-ocr page 300-

^9^ Récréations Mathématiques.

1’on trouve dans Ie 4® tome du Cours de

de M. Wolf, eft extrêmement claire ^ concife. On peut encore recommander a cet'^nbsp;qui veulent apprendre a tracer avec beaucoi'Pnbsp;d’exadf itude les cadrans folaires, la Gnomoni‘f‘'nbsp;pratique , ou PArt de tracer les Cadrans fola^nbsp;avec beaucoup de précijioti, amp;c. par Domnbsp;de Celles, oiivrage qui a paru pour la prein’^^®nbsp;fois en 1770, in-8quot;, amp; de nouveau ennbsp;avec beaucoup d’additions. L’auteur y emp’°'^nbsp;principalement Ie calcul trigonométrique , amp;nbsp;tre dans les plus grands détails en cequi conce^'j^nbsp;la pratique ; car on peut pofféder parfaitemeo^nbsp;théorie de la^gnomonique , amp;; êtrequot; alTeznbsp;rafle lorfqu’on veut en venir a 1’exécution. ^^nbsp;trouvera enfin des tables utiles pour toutenbsp;due de la France , dans la Gnomonique mifenbsp;portie de tout Ie monde, par Jofeph-Blaifenbsp;nier, Marfeille, 1773 , in-80. Du refte eetnbsp;vrage eft peu de chofe. Quant i VHorlogiogrUp^ .nbsp;du pere de la Madelaine , quoiqu’clle foit ^nbsp;eommune , nous n’en parlons que pour direnbsp;c’efl: un ouvrage bon uniquement pour ces efp^*'^^nbsp;de maqons qui courent les campagnes, amp; ?nbsp;gnent leur vie a y tracer des cadrans.

dans {'on EJfai de Perfpeeiive, imprimé a

tr

Nous ne. pouvons omettre ici la maniere nleufe dont Ie célebre M. s’Gravefande envifi^^^^

en 17II ., Te problême general de tracer dran folaire : il Ie réduit a un fimple probléfgt;^^nbsp;perfpeftive , qu’il réfoud felon les principe*nbsp;cette branche de l’optique. Cette partie defoi^^!';.


ic'

vrage eft un morceau remarquable par foo gancCj ü precifion amp; fa généralité.

-ocr page 301-

293

Gnomonique.

APPENDIX

^'^ntenant une Méthode .générale pour la defcnption des Cadrans folaires, quellenbsp;Jolt la dédinaljon ou dincimaifotlnbsp;du plan.

CEt T E partie de notre ouvrage étoit prefque iinpriinée , lorfque nous avons fait reflexionnbsp;les lefteurs géoinetres y défapprouverontnbsp;l’J^bable inent 1’omiflion d’une méthode géomé-pour la defcription des cadrans folaires in-!gt;tiés déclinants. Prévoyant done que la ma-que nous avons deftinée a ce troifieme vo-^'^e nous laiflera la place néceflaire , nous allonsnbsp;^^Onner ici une méthode fort ingénieufe amp;c fortnbsp;'^'ple a eet effet; car , au moyen de qfielquesnbsp;^ la defcription du cadran Ie plus compU-par la déclinaifon amp;t 1’inclinaifon de fon plan,nbsp;donnera pas plus de peine que celle d’un cadrannbsp;^’'izontal ou vertical fans déclinaifon.

^ette méthode efl; fbndée fur cette confidéra-ingénieufe, fqavoir , qu’un plan quelconque loujours un plan horizontal pour quelque lieunbsp;jj® ia terre ; car un plan quelconque étant donné,nbsp;^ évident qu’il eft quelque point de la tertenbsp;Ie plan tangent ou Ie plan horizontal lui efl:nbsp;?’’^llele. II efl: encore évident que deux plansnbsp;'IJ ^ paralleles , montrent en même ternps lesnbsp;^^^esheures. Ainfi , parexemple, foit fuppofénbsp;i^aris un plan tellement incline amp; déclinantj

T iij

-ocr page 302-

^94 Récréations Mathématiques. qu’il fut parallele au plan horizontalnbsp;en trawant fur ce plan un caclran tout conuR^nbsp;étoit horizontal, on auroit les heuresnbsp;Quand ce cadran montreroit midi, par exeifp ^nbsp;1’ombre tombant fur fa fouflylaire, onnbsp;dire il eft midi a Ifpahan ; quand cettenbsp;tomberoit fur la ligne d’une heure, onnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

dire que les habitants d’Ilpahan comptent heure ; amp;c.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, ^

Mais comme ce ne font pas les heures han doht nous avons befoin a Paris , il faut tfnbsp;ver Ie nioyen de marquer celles de Paris. Ornbsp;ne fera pas difficile , dès qu’on conncïtra la ^nbsp;rence de longitude entre ces deux villes.nbsp;fons qu’elle loit précifément de 45 degrésnbsp;3 heures. Ainfi done , lorfque 1’on compteranbsp;a Paris, il fera 3 heures du foir a Ifpahan,nbsp;y fera 2 heures après midi, lorfqu’on compter?nbsp;heures a Paris, amp;c. Si done , hm ce cadran .nbsp;pofd horizontal, nous prenons la ligne de 3nbsp;pour la ligne de midi, amp; que nous y tnaröU'^ ^nbsp;midi, amp; les autres a proportion, nous aurof* jnbsp;Paris Ie cadran horizontal d’Ifpahan ,nbsp;marquera non les heures d’Ifpahan , maisnbsp;de Paris dont nous avons befoin.

Nous croyons avoir énoncé Ie princip^^ |.j clairement pour Ie rendre fenfible a nos Ier ^ ^nbsp;un peu géometres ou aftronomes ; mais d fnbsp;propos de donner un exemple fuivi amp;£ de^^tnbsp;pour en faire mieux fentir 1’application.

Suppofons done ici a Paris , un plan avec 1’hörizon un angle de 12 degrés, amp;nbsp;nant vers 1’oueft de 22 degrés amp;c demi.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^gf

La premiere operation a faire , eft de la longitude amp; la latitude du lieu de la terre, d

-ocr page 303-

Gnomon iQUE. nbsp;nbsp;nbsp;295

plan horizontal eft parallele au plan donné.

Pour cela imaginons un vertical AI perpendi-'^ulaire a ce plan donné, amp; fur ce vertical, que ^8* 45'» fuppofons tracé fur la furface de la terre ,nbsp;Pfenons, du cóté qui regarde la partie fupérieurenbsp;plan, un are AH , égal a 1’inclinaifon de cenbsp;plan avec l’horizon : 1’extrémité de eet are Hnbsp;ie point de la terre dont l’borizon fera paral-^®le au plan donné. Cela eft fuftifaminent lenftblenbsp;1’appareil d’une démonftration. Concevonsnbsp;^’'ftiite un méridien P H , mené du póle P a cenbsp;Point: il eft évident que ce fera ie méridien dunbsp;plan donné, amp; que 1’angle APH de ce méridieanbsp;celui de Paris , d^nnera la difference de lon-S^tude des deux lieux. II faudra done trouver eetnbsp;^quot;gle; amp; , pour Ie trouver, nous avons un trlan-rphérique APH , OU trois chofes font connues ,

Savoir; i^la diftance AP de Paris au pole, la-'i^elle eft de 41^ 9'; la diftance AH de Paris Heu dont Ie plan horizontal eft parallele au plannbsp;”onné, qui eft de iz'^; 30 l’angle PAH , comprisnbsp;ces deux cotés, amp; qui eft égal a Tanglenbsp;p^it HAL, plus celui du plan avec Ia méridienne

. On trouvera , en réfolvant ce triangle fphe-^^'lue , que Tangle au pole APH , ou celui des deux ’’^éridiens, eft de 5'i 4i': c’eft la dilTérence denbsp;otigitude des lieux A amp; H.

, La latitude du lieu H fe trouvera auffi par Ia ’^^'olution du même triangle; cay ceue latitudenbsp;® 1 mefurée par Ie complément de Tarc PH dans Ienbsp;^dangle PAH, amp; Ie calcul Ie donne de 36^ 41' *-

j, On peut s’éviter Ie calcul trigonométrique, au moyen “'Ine opération graphique qui eft fort ftmplej öt qui eit.

T iv


-ocr page 304-

29*5 RéCRÉATIONS Mathématiques.

Ainfi Ie plan incline de ii'^ a Paris, amp; décli' nant de A a Tonefl;, eft parallele au plan hori'nbsp;zontal d’un lieu qui a 5*^ 41' de longitude a ToC'nbsp;cident de Paris , amp; 36^ 4z'de latitude. Ceder'nbsp;n;er angle eft aufli celui que doit faire Ie ftyle avecnbsp;la foiiftylaire, car Tangle que fait Taxe de la tert*nbsp;avec Ie plan horizontal, eft toujours égal a la la'nbsp;titude.

Enfin il eft évident que , lorfqu’on comptcra midi au lieu FI', on aura 23/44'''' après midi a'*nbsp;lieu A ; car 5'^ 41' en longitude , répondent a zanbsp;44quot; cTheure : conféquemment, lorfque au lieu Anbsp;Tonibre du ftyle tombera fur la fouftylaire c|ui eftnbsp;la méridienne du plan , il feta dans ce lieu A za.*nbsp;44quot; après midi, ou il y aura ce temps que mici*nbsp;eft paffé. Pour trouver done Theure de midi, ftnbsp;faudroit tirer a Toueft de la fouftylaire une lignenbsp;horaire, répondante a iigt;’ 37' 16quot;, ou iil’ 37''nbsp;Par un méme raifonnement, on verra que les 11nbsp;heures du matin du lieu A répondront a 10*’ 37^nbsp;du lieu H, les lO heures a 9^ 37', amp;;c. De mdif®nbsp;après midi, la ligne d’une heure, pour Ie lieu A»

¦triangle APH.

une fuite de celle qu’pn a enfeignée au Froblème XXft* Dansun eerde de la grandéur convenabie, prenez un ar^nbsp;p a égal a PA, fig. 4; ; prenez ah égal a AH, amp; du point unbsp;PI. ai,abaifiez une perpendiculaire hi fur Ie rayon ca; lurf'^nbsp;lig. 43^ 46. decrivez un quart de eerde , ou vous ferez h k égal a 1nbsp;qui mefure Tangle de la dédinaifon du plan, ou aUnbsp;plément de Tangle PAH ; tirez hl perpendiculaire a ,nbsp;amp; enfin, dü point l, la perpendiculaire l m au rayon cp »nbsp;laquelle foit prolongée jufqu'au eerde en n : Fare pnnbsp;égal a P H ; amp; fi fur m o on décrit un are de eerde, qAu«nbsp;mene lp perpendiculaire a m l, rencontrant en p eetnbsp;¦de eerde ; Tangle p m l fera égal a Tangle cherebé P ““

-ocr page 305-

Gnomonique. nbsp;nbsp;nbsp;197

^^Pondra a celle de midi amp; 37 minutes du üeu H; lt; ^heures, a i heure 37 minutes; 3 heures, a znbsp;^ures 37 minutes, amp;c.

j Ainfi , en fuppofant la fouftylaire du plan fur ®tjuel Ie cadran doit être tracé, étre la méri-'^nne, il faudra décrire un cadran qui marque,

^ant midi, iih 37', 10^ 37') 9’' 37'» ^^37',

; amp; après midi, midi 37', ih 37',

^ 57', 4^ 37')

¦l ous ces calculs faits , nous tracerons notre ^^dran avec facilité. Pour eet effet on chercheranbsp;^bord , par Ie Problême III, la fouftylaire quinbsp;* la inéridienne du plan. Je fuppofe, dans la 7%. PI- 23,nbsp;^7, qu’elle foit PE , amp; P Ie centre du cadran.

.*yant pris PB de la longueur convenable, tirez Ie point B la perpendiculaire ABC a PE ; quenbsp;^ foit Ie cóté de 1’oueft: la ligne Vd qui répondnbsp;heures 37 minutes, ou qui eftéloignée de lanbsp;^tidienne de 13 minutes d’heure , fe trouveranbsp;baifant cette analogie ;

^otnme h Jinus total

Jinus de compliment de let hauteur du pole plan^ qui ejl de 36® 4 x',

la tangente de Vangle horaire qui répond d ^ d'heure, ou la tangente de 3o 45 %

¦d un qicatrieme termc, qui fera la tangente de B P

On la trouve, par cette analogie, égale a 81 ft^ntPD encontient 1000; prenant donenbsp;une échelle 81 de ces parties, amp; les por-hor^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ tirant Pd?, on aura la ligne

C^3ire de 11 heures 37 minutes pour Ie plan du ^tan ou Ie lieu H..

-ocr page 306-

ac)8 Récréations Mathématiques.

De méme on trouvera la ligne Pe de lO heiir£* /nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;37 minutes, en faifant cette analogie ;

Commmi Ie Jinus total

Au jinus de complément de 36° 42^,

Ainji la tangente de Vangle horaire répondatit ^ 10*’ 37', OU la tangente de %o° 45',

A la tangente de Vangle BP e.

0n la trouve de 31 ^ des parties ci-delTus. Aiiifi , prenant fur la même échelle ce noinb^®nbsp;de parties, amp; Ie tranfportant de B en e , on aUt^nbsp;la ligne horaire Pe, répondante a 10 heures 3^nbsp;minutes.

On trouvera de même les autres lignes avai’^ midi. Les deux prerrjiers termes de 1’analogienbsp;les mêmes : Ie trolfieme terme eft toujours la ta^'nbsp;gente d’un angle qui augmente fucceffivement 0nbsp;15° : ainfi ces tangentes feront celles desangl^*nbsp;de 50 45', 20045', 3^0nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;500 45/^ 6^0 45',

dont il faudra ajouter fucceffivement les logaritl*' mes au logarithme du finus de complément denbsp;42': on en otera Ie logarithme du finus total , ^nbsp;les reftants feront les logarithmes des tangent^*nbsp;des angles des lignes horhires ; amp; ces tangen*^*nbsp;elles-mêmes feront fucceffivement, pour B d,

B/, amp;c. 81,319, 576, 979, 1775, 5114, en parties dont Ie rayon , ou PD , contient lOO 'nbsp;Pour les heures après midi , on opéreranbsp;même. Comme 37' d’heure répondent a 9° *5 ^nbsp;Ie premier angle horaire fera de 90 15Ienbsp;cond, en y ajoutant 150, fera de 24°nbsp;troifieine, de 39° 15'; Ie quatrieme , de 54® ? 5 'nbsp;amp;c. On aura done fucceffivement ces proportion*nbsp;a faire ;

-ocr page 307-

Gnomonique. nbsp;nbsp;nbsp;299

Commt It Jinus total Ejl au Jinus de complement de 36° 42^)

-Ainji la tangente de 9° 15', ou de 24® 15', oa

39° 15^

^ un quatrieme terme.

Ce fera la tangente de l’angle BP/, ou BP/a, BPn, amp;c.

Ainfi , ajoutant rueceffivement au logarithme finus de 5 318', les logarithmes des tangentesnbsp;90 I 240 I 390 1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;amp;c. amp; des fommes

’'etranchant. Ie logarith. du finus-total, on aura les ^Ogarithmes de tangentes des angles que font avecnbsp;fouftylaire les lignes horaires P i?, P/a, Pa, 8tc.nbsp;^ ces tangentes mémes , qiii feront refpeftive-’^ent de 131, 361, 656, 1115, 2121, 8028nbsp;Parties, dont PB en contient 1000. Qu’on prennenbsp;done avec Ie compas, fur une échelle convena-, ces grandeurs iucceffivement; qu’on les portenbsp;de B en /, de B en ///, de B en a , 8fc.; qu’onnbsp;fite les lignes P l, Pm , Pa , Po , amp;c.; enfin, ennbsp;*^arquant Ie point d de XII heures, parceque Pdnbsp;la meridienne du lieu A , qu’on marque lesnbsp;^titres points horaires de nombres convenables ,nbsp;^ornme on Ie voit dans la figure: Ie cadran fera

fiacé.

II eft a propos encore, pour ne pas tracer plus ' de lig nes horaires qu’il iie faut, de determiner anbsp;foelie heure , dans Ie plus long jour d’été, Ie foleilnbsp;^0 leve amp;c fe couche fur Ie plan propofé. Cela fenbsp;era facileinent au moyen de la confidération fui-'’ante.

II eft- aifé de voir que , fi 1’on fuppofe deux P 3ns paralleles en deux lieux différents de la ter're,nbsp;foleil commencera a les éclairer tous les deux


-ocr page 308-

300 Récréations Mathématiques. au même inftant, Sc que pareillement il fe cou-chera en méme temps pour tous les deux: ainfi Ienbsp;plan de notre cadran étant parallele au plan horizontal d’un lieu qui 336° 41' de latitude fepten-trionale, il n’eft queftion que de fqavoir quelle eftnbsp;l’heure a laquelle, dans les plus longs jours d’été,nbsp;Ie foleil fe levera a 1’égard de ce plan. Or 1’onnbsp;trouve que, pour une latitude de 36° 41', Ie plusnbsp;long jour eft de 14 heures Sc demie, ou que Ienbsp;foleil fe leve ce jour-la a 7 heures avant midi gt;nbsp;amp; fe couche a 7 heures ^ : il fuffira done , fur Ienbsp;cadran en queftion , de marquer la ligne horairenbsp;qui prezede la méridienne du plan , de 7 heuresnbsp;i , c’eft-a-dire , a bien peu de chofe prés, la lignenbsp;de 5 heures du matin pour Ie lieu A ; car, a quel-que heure que cet aftre fe leve, i! ne commenceranbsp;que vers cetteheure-la aeclairer le plan: Sc quantnbsp;aux heures après midi, la derniere devra être 7nbsp;heures ~; car, a cette heure-la, quelque temps quenbsp;le foleil refte encore fur I’horizon, il fe coucheranbsp;pour le plan.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

-ocr page 309-

RÉCRÉATIONS

MATHÉMATIQUES

. E T

PHYSIQUES.

HUITIEME PARTIE,

o NT E NA N T quelques^utis des Problêmes les plus curieux de la Navigation.

La navigation eft im des arts qui font Ie plus d’honneur a l’efprit humain ; car en eft - ilnbsp;quelqu’un dans lequel Finduftrie éclat? davantagenbsp;eet art, par lequel 1’homme fqait fe conduitjenbsp;^ travers les vaftes plaines des mers , fans autfenbsp;guide que Ie ciel amp; la bouftble ; par lequel il s’af-^ujettit les vents, amp; les emploie a braver Ia fureurnbsp;•^eme de l’Océan qu’ils foulevent; quecet art enfinnbsp;^iui fait Ie lien des deux mondes , Ie reftbrt principal de Finduftrie, du commerce amp; de Fopin

-ocr page 310-

30i RicRÉATiONs Mathématiques.

lence des nations: ce qui a fait dire energique-ment a un de nos poetes

Le trident de Neptune efl: Ie fceptre du monde.

Mais ce n’eft pas ici le Heu d’une digreflion po' litique fur Tutilité de la marine. Nous nous bof-^nbsp;nerons done, comme mathématicien, a dire que lanbsp;navigation peut être confidérée fojis deux afpefts.nbsp;Sous l’un, c’eft une fcience dépeijitlante de 1’aftro-nomie amp; de la géométrie. Envifagée de cette ma-niere, onl’appelle \c Pilotage, qui eft i’art de détepnbsp;miner la route qu’on doit tenir pour aller d’un lieünbsp;dans un autre; de reconnoitre a chaque momentnbsp;le lieu du globe auquel on efl: parvenu; amp;c. Sousnbsp;l’autre afpeÖ;, c’eft un art fondé fur la mécaniquenbsp;amp; la connoiflance des puiflances motrices dunbsp;vaifleau : on l’appelle alors la Manoeuvre, qui en-feigne a donner a cette lourde mafle qui fend lesnbsp;flots , la direflion convenable , au moyen desnbsp;voiles amp;: du gouvernail. Nous allons préfenter icinbsp;ce que chacune de ces parties de la navigationnbsp;offre de plus piquant pour la curiofité.

PROBLÊME I.

De la ligne courbe que d,icrit un vaijfeau fur U furface de la mer, en fuivant un même rhumbnbsp;de la houjfole.

I L efl néceflaire , lorfqu’on efl fur le point de mettre a la voile, d’orienter fa route , c’eft-a-direnbsp;de determiner la direftion que 1’on doit tenir pournbsp;arriver le plus promptement Sc le plus sürementnbsp;au lieu oii 1’on veut aller; amp; lorfqu’on a une foisnbsp;determine cette direftion, ou l’angle qu’elle faif

-ocr page 311-

Navigation. nbsp;nbsp;nbsp;305

Per


le méricüen , on la fuit tant que des circonf-particulieres ne s’y oppofent pas. En fe di-?‘geant ainn continuellement pendant plufieurs iiic le nieme rhumb de la boulTole, on dé-^^'^Une ligne qui fait conftamment avec les méri-un ineme angle : c’eft-la ce que 1’on nominenbsp;toxodroruie (ou courfe oblique), amp; il en ré-j. ^ fur la furface du globe une courbe particii-5 dont la nature amp; les propriétés ont exciténbsp;^^^^^ntion des mathematiciens. C’eft d’après ellesnbsp;3^ ont donné les regies pratiques de la naviga-; Sc comma ces propriétés font aflez remar-S^ables ^ il nous a paru a propos de les dévelop-

ici.


^ous préfumons , au refte , que notre leéleur ce que c’efl: qu’une bouflble, un rhumb denbsp;gt; Sec. enfin ces premiers éléments de la navi-; car il ne nous feroit pas poffible d’entrernbsp;jians ces détails abfolument élémentaires.nbsp;renbsp;nbsp;nbsp;nbsp;done maintenant que le feéleur ACB PI.

j^P^^fente une portion de la furface fphérique de %• ’ lenbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ 1’équateur, ou

, ®tnent I’arc d’un parallele compris entre deux fg^’^^diens, comme AC, BC ; que CD , CE, CF,nbsp;f P'^^fentent autant d’arcs du méridien , très-voi-Un de I’autre.

Vu’un vaiffeau parte du point A de Pare AB, le méridien eft AC , en faifant avec ce mé-i'^” angle CAH moindre qu’un droit, parnbsp;annbsp;nbsp;nbsp;nbsp;degrés; il décrira un chemin AH,

duquel il change ra continuellement de • ‘1’^’après cette courfe AH , il foit arrivénbsp;fg j. .^°us le méridien AD , 5c qu’il continue denbsp;'nger en faifant Tangle CHI égal au premier,nbsp;de fuite ; la diredlion de fa route, étant

-ocr page 312-

304 Recreations Mathématiques.

conftamment inclinée de 60 degrés au méridiSJ’» il eft airé de voir que la ligne AHIK ne fera poif'*'nbsp;un are de grand cercle fur la furface de lanbsp;Car on démontre dans les ('phériques, que finbsp;étoit un pared cercle, 1’angle C H 1 feroit p^'jinbsp;grand que CAH , amp; CIK plus grand que CHl-en feroit de même fi la courbe AHIK étoit iinnbsp;d’un petit cercle de la fphere ; d’ou il eft aift onbsp;conclure que la courbe que décrit un navire,nbsp;fe dirigeant toujours fuivant un même rhumb ? ^nbsp;une courbe particuliere qui va toujours en s’app'’^^nbsp;chant du pole.

R E M A R QU E S.

I. nbsp;nbsp;nbsp;II eft vifible que fi Tangle loxodromiquenbsp;nul, c’eft-a-dire fi Ie vaifteau cingle nord ounbsp;la ligne loxodromique eft un are du méridien.

Mais fi eet angle eft droit, amp; que Ie vaift-^'’ foit fous Téquateur, il décrira un are de Téqü^nbsp;teur. Enfin , s’il eft hors de Téquateur, il décr'f^nbsp;un parallele.

II. nbsp;nbsp;nbsp;Si Ton divife la ligne loxodromique

égales entr’elles, auflfi bien que les arcs correrpft’’’i dants AD , HM , IN , amp;c. Toutefois ,cettenbsp;ne fera pas en degrés , mais en lieues'; ce quinbsp;facile a démontrer; car les triangles ADH, HM*;nbsp;INK, amp;c. font évidemment femblables ;

méridiens , comme DH , MI, NK , amp;c.

en plufieurs parties égales, fi petites qu’elles p^iT fent pafter pour des lignes droites, amp;nbsp;les points de divifion H, I, K, amp;c. on faffenbsp;autant de paralleles ou cercles de latitude, ^nbsp;ces cercles feront égaux amp; également éloignésnbsp;tr’eux, enforte que, faifant palTer des arcs denbsp;ridiens par les mêmes points , les portions de ^

-ocr page 313-

Navigatiok. nbsp;nbsp;nbsp;^05

tiypothénufes AH, Hl, IK , amp;c. étant égales longueur , les autres cotés des mêmes trianglesnbsp;|ont aufll égaux refpeftivement. D’un autre

il eft vifible que fi AD , qui eft partie d’un pi. i, grand cercle , eft égale en longueur ou en tig. i.nbsp;‘^ues a HM , qui eft partie d’un plus petit cercle ,

^ tte clerniere doit contenir un plus grand nombre ®'Minutes ou de degrés que la premiere.

^ Quand on a parcouru une portion de loxo-Jotnie très-petite , comme AH, en fuivant un ^^tie rhumb, amp; qu’étant arrivé en H on con-^’^5 par 1’obfervation , la difference de latitudenbsp;are DH, il eft aifé de connottre Ie chemiitnbsp;puifque DH eft a AH, comme Ie finus denbsp;p'^gle HAD connu eft au finus total. Que 1’anglenbsp;foit, par exemple, de 60 degrés, amp; parnbsp;^ ’^'equent HAD de 30 degrés; que DH foit égalnbsp;demi-degré ou 10 lieues marines ; Ie cheminnbsp;ftra de 20 lieues marines, car Ie finus de 30nbsp;eft précifément la moitié du rayon,

éf ’ L’angle de la loxodromie CAH ou HAD Connu , ainfi que la difference de latitudenbsp;pa \ connoïtra la valeur de 1’arc AD ; car DHnbsp;^ ad, comme Ie finus de 1’angle HAD eft a fohnbsp;^rènbsp;nbsp;nbsp;nbsp;’ connoilTant la longueur ou Ie nom-

Q . bieues d’un are d’un parallele , on connoït de degrés amp; minutes contient eet are.nbsp;Sbud ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;moyen Ie changement en lon-

^ operé pendant que Ie vaiffeau parcourt Ie ^pér loxodromie AH; amp;c faifiant la mé menbsp;^fion fur les autres petlts arcs HM, IN, amp;c.nbsp;^ome ///,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;’V

1 On connoïtra vice versa, la différence de th ^ connoit Ie chemin parcouru , 8t Ienbsp;fous lequel il a été parcouru.


-ocr page 314-

joS Récréations Mathématiques.

TL I , 0'n aura Ie changement total de longitude ,

%• I. dant que Ie vaifleau aura parcouru 1’arc loxodfOquot; mique quelconque AK.

Hi;

La difficulté de cette operation vient de ce tous les arcs AD , HM, IN , amp;c. quoicjuenbsp;Cn longueur, font des arcs diffemblables. Mai^nbsp;géometres out trouvé les moyens d’éviter ces canbsp;culs par des tables ingénieufes ou d’autres opct^nbsp;tions , 6i dont l’explication ne peut trouver pla^®nbsp;ici.

VI. nbsp;nbsp;nbsp;Cette ligne courbe a une propriéténbsp;finguliere ; c’eft qu’elle s’approche fans celTe “nbsp;pole fans y arriver jamais. Cela fuit évideinrnc'’nbsp;de fa nature; car , en fuppofant qu’elle arrivat a^nbsp;pole, elle couperoit tous les méridiens dansnbsp;même point : done, puifqu’elle coupe chaclquot;.^nbsp;méridien fous Ie méme angle , elle les coupefC’nbsp;tous au pöle fous la même inclinaifon ; ce qui ®nbsp;abfurde , puifqu’ils font tous inclinés dans lt;-point les uns aux autres. Elle s’approchera do']‘'nbsp;de plus en plus du pole , amp; en faifant aufournbsp;lui une infinite de circonvolutions, fans cepc”'nbsp;dant jamais l’atteindre. Ainfi , dans la rigü^'^j^nbsp;mathématique , un vaifiTeau qui fuivroit continf^^jnbsp;lement un même rhumb de vent, autre que cc^,^nbsp;de nord ou fud , óu eft amp; oueft , s’approchc'’nbsp;fans celTe du pole, mais n’y arriveroit jamaiS'

VII. nbsp;nbsp;nbsp;Quoiejue la loxodromie , lorfqu’eH^nbsp;tin angle aigu avec les méridiens, doive fai^'Cnbsp;infinite de circonvolutions autour du pöle aV^ _nbsp;de l’atteindre, fa longueur eft néanmoins

car on démontre que la longueur de la mie , comme AKL, eft a la longueur denbsp;méridien qui indique Ie changement de latitu

ii:.

-ocr page 315-

Navigation. nbsp;nbsp;nbsp;307

Ie finus total au co-finus, ou finus de com-, de l’angle fait par la loxodromie avec Ie '''dien : conféquemment, vice versa. ^ Ie chan-latitude eft au chemin parcouru loxo-H.^'quement, comme Ie co-finus de Tangle ci-au finus total.

font pas familieres : on ne peut cepen-

*-a remarque précédente eft principalement géometres, amp; préfente une efpece de pa-qui étonnera ceux a qui ces fortes de vé-

tf,. Pas en douter , fi Ton a conqu les démotif-qui ont precede. Ainfi , pour fixer nos

fiippofons une loxodromie inclinée de 6o ^ au méridien , avec fes circonvolutions in-quot;utour du pole, amp; qiTon faffe; comme Ienbsp;9Unbsp;nbsp;nbsp;nbsp;de 60 degrés ou Ie finus de 30 degrés eft

a un quatrieme terme dg ^ abfolue de cette loxodromie

6)^ nbsp;nbsp;nbsp;^otal, ainfi Ie changement de 90 degrés

'1 degrés eft la moitié du finus total; d’oii lojtQ 5 que Ie quart de eerde eft la moitié de lanbsp;'^'^rtiie fufdite, ou bien qu’elle eft égale pré-a un demi-cercle de la fphere, malgré Ie

ce fera la lon-Or Ie finus

infini de fes circonvolutions.

PRO3LÊME II.

Q

’^^ment un vaijfeau peut aller contre Ie vent. n ’nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;* .

lui on propofe ici eft un paradoxe pour ceux quot;’eft” ^fent les principes de la mécanique. Riennbsp;plus ordinaire dans la navigation ;nbsp;ter qti’on pratique toutes les fois qu’on va,nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;du vent, ou en

yant. Nous allons faire fentir comment cela

Vij

-ocr page 316-

¦308 Recreations Mathématiqces. ^

fe peut faire ; en obfervant néanmoins que , nous difons qu’un vaiffeau peut aller centrenbsp;vent,nous n’entenclons pas qu’il puilTe allernbsp;teinent dans la inême ligne fuivant laquellenbsp;fouffle, inais feulement faifant un angle aigunbsp;cette ligne; ce qui fuffit pour remonter contrenbsp;origine , en faifant plufifiurs bordées.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, ,

I, Soit un vaiffeau dont la quille foit AB , une 2* voiles CD , orientée de maniere a faire ave^,nbsp;quille 1’angle BED de 40 degrés; que la direet!j|^nbsp;du vent foit EF, faifant avec cette même cj^'pnbsp;Tangle BEF, de 60 degrés, par exemple :nbsp;iible'que Tangle DEF fera de 10 degrés.nbsp;voile fera cherquée par un vent toinbant fut ^ ,nbsp;fous un angle de 20 degrés. Mais , felon les fnbsp;cipes de la mécanique , Ie choc d’un corps jjnbsp;bant obliquement fur unefurface , s’exercenbsp;fens perpendiculaire a cette furface. Ainfi ,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

EG perpendiculaire a CD , Teffort du vent s’^^ cera fuivant la direélion EG.

du vaiffeau avec la direftion du vent, avec cette direéfion un angle aigu.

KEHfqit, par exemple, de 10 degrés, kef fera de 70 degrés i : ainfi Ie vaiffe»^”'®nbsp;tera contre la direftion du vent de pr^s y ^’0^nbsp;thumbs entiers. Or Texpérience appts’^^ quot;

Si done Ie vaiffeau étoit rond, il marcF^'^^f fuivant cette direélion; mais , comme fa lo'’^^^ernbsp;fait qu’il a beaucoup plus de facilité anbsp;fuivant la direéflon de fa quille EH que jjynbsp;route autre qui lui eff inclinée , il prendranbsp;reftion EK, moyenne entre EG amp; EH, mad ^ g,,nbsp;coup plus voifine de EH que de EG, a peunbsp;raifon des facilités qu’11 auroit a fe mouvo'^^fCnbsp;vam EH amp; EG. Ainfi Tangle KEF de la jfg

Tatigj' ¦\0

-ocr page 317-

Navigation. nbsp;nbsp;nbsp;305^

Psut fa'ire decrire au vaiffeau une ligne encore quot; Us approchante de la direftion du vent, d’envi-un rhumb entier ; car on tient que, pour unnbsp;®'ffeau frn de voiles , des 3 % airs de vent quenbsp;^^uiprend la bouffole, il y en a qui peuventnbsp;a aller dans le meine lieu.

eft vrai que plus un vaifleau ferre le vent, ou ,

P°Ur nous énoncêr en lennes vulgaires , plus I’an-I ^ ^Pincidence du vent fur la voile eft aigu, moins y a de force employee a poufter le vaiffeau ;nbsp;j cela eft compenfe par la quairtite de la voi-qu’on peut mettre dehors: car, dans cettenbsp;Uation, aucune des voiles ne nuit a 1’autre , amp;cnbsp;j ^aiffeau peut porter abfolument toutes fes voi-Ainfi ce qu’on perd par le peu de force em-fur chacune, on le regagne par la quantiténbsp;^ furface expofee au vent.

^ eft aifé de fentir combien cette ptopriété de PL Us Vaiffeaux eft as^antageufe pour la navigation ;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3»

.^'^5 quel que foit le vent , on peut s’en fervir arriver a un lieu determine , quand mernenbsp;Vent viendroit dire6fement de ce cöté. Car,nbsp;uppofons que la route a faire fut de E en F, Scnbsp;le vent foufflat dans la direftion FS , on fer-j le vent d’auffi prés qu’on pourra pour décrirenbsp;ƒ ‘igne EG, faifant avec FE 1’angle aigu FEG.

prés avoir couru pendant quelque temps fuivanfr ^5 on revirera de bord pour parcourir GH , Scnbsp;^VuiteHl, puis IK, Scc : ainfi Ton s’approcheratnbsp;^Jours du terme de fa route.

V iij

-ocr page 318-

JIO PvÉCRÉATIONS MATHÉMATIQUES,

PROBLÊME III.

/a force du gouvernail, amp; de la manure il a git.

Ce n’eft pas un médiocre fujet d’étonnetnei’^^

- - ‘ - -- -- —

que la force qu’a Ie gouvernail d’un vaifTeau lui imprimer tous les mouvements qu’on défif^’nbsp;fur-tout {i on confidere Ie peu d’aftion desnbsp;mes gouvernails dont font garnis les bateauxnbsp;navigent 1'ur nos rivieres. Nous allons tachernbsp;développer la caufe , amp; de la rendre fenfible.

Le gouvernail d’un bateau ou d’un vaifleaii d’action qu’autant qu’il eft choqué par 1’eau. C’qnbsp;la force réfultante de ce choc qui, étant app) gnbsp;quée tranfverfalement a la poupe , tend anbsp;tourner le vaiffeau aiitour d’iin point de fanbsp;cju’on appelle centre fpontanée de rotation, f’nbsp;proue du vaiffeau décrit a l’entour de ce pö‘*nbsp;Hnarc de eerde, dans un fens oppofé a celuinbsp;décrit la pou'pe; d’oü il fuit que la proue du s'®’nbsp;feau tourne du coté vers lequel l’on touriie fnbsp;gouvernail, conféquemment du cóté oppol^nbsp;celui vers lequel on porte la barpe avec laqt'^ 'pnbsp;le gouvernail eft mis en mouvement. Ainfi,nbsp;qu’on pouffe la barre a ftribord, le vaiffeau tou^^nbsp;a babord; amp; au contraire.

? - A

II faut done une force, amp; même d’une cert3'_ intenfité , appliquée au gouvernail, pour .rnbsp;tourner le vaiffeau. Auffi la conftrudion dunbsp;feau eft-elle difpofée de maniere a augmenternbsp;force autant qu’il eft poffible ; car, a la diffdte'^'^^nbsp;des bateaux qui flottent fur les rivieres, amp;

i’arriere eft ordinairement plat, amp; mafque)

-ocr page 319-

Navigation. nbsp;nbsp;nbsp;311

dire , le gouvernail , enforte que 1’eau , cou-3nt le long des flancs, peut a peine le toucher, arriere d’un batiinent deftiné a la mer eft amincinbsp;^ pince, de maniere que 1’eau qui coule le longnbsp;p Tes flancs , doit neceflfairement couler auffi lenbsp;du gouvernail, amp; le choquer, pour peu cpi’ilnbsp;Quitte la direction de la quille. Tachons mainte-'^ant d’eftimer a peu prés la force refultante denbsp;choc.

batiment de 900 tonneaux prend ordinaire-*^^nt, étant charge , 13a 14 pieds d’eau, Sz fon pUvernail a environ z pieds de largeur. Suppo-a prefent qu’il fe meuve avec la viteffe.denbsp;lieues marines par heure, ce qui fait 100nbsp;j'^'fes par minute, ou 10 pieds par feconde; quenbsp;^ gouvernail foit tourne de maniere qu’il faffenbsp;?,''®c la quille prolongee un angle de 30 degrés:nbsp;^ati coulant le long des flancs, le choquera fousnbsp;tnême angle de 30 degrés. La partie du gpuver-plongee fous I’eau, ayant 14 pieds de hauteurnbsp;i de largeur, ce fera une furface de piedsnbsp;^^trés, choquée fous un angle de 30 degrés, parnbsp;eau coulant avec une viteffe de lo pieds parnbsp;®^onde. Or I’aftion d’un pared courant, qui cho-^'^croit perpendiculairement une femblable fur-, feroit de 3370 livres ; ce qui doit être ré-en raifon du carré du ffnus d’incidence a celuinbsp;finus total, ou en raifon de a 1 , puifque lenbsp;inus de 30 degrés eft ^, le rayon étant i. Ainfinbsp;^ct effort fera de 841 livres. Telle eft la forcenbsp;^Xercee perpendiculairement a la furface du gou-^fnail; amp; , po.ur fqavoir la portion de cette forcenbsp;aglt perpendiculairement a la quille amp; q«i f^itnbsp;°ürner le vaiffeau , il n’y a qu’a multiplier j’effortnbsp;P''^cedent par le co-finus de 1’angle d’inclinaifoa

Viv

-ocr page 320-

'311 Recreations MathématiqueS.

du gouvernail a la quille, qui eft ici , ou cela donnera 708 livres.

Maïs il y a une caufe qui rend eet effort confidérable ; c^eff que 1’eau qui coule Ie longnbsp;flancs du navire, ne fe meut pas parallélement ^nbsp;la quille , niais a peu prés parallélement aux flanelnbsp;eux-mêmes, qui vont fe terminer angulaireine’’^nbsp;a 1’étambot, ou la piece de Parriere qui porte 1^*nbsp;gonds du gouvernail ; enforte que cette eaunbsp;porte plus direftement fur Ie gouvernailnbsp;d’un angle de 30 degrés environ : ainfi , dansnbsp;cas ci-delTus, l’angle fous lequel Peau choqueranbsp;gouvernail, fera a peu prés de 60 degrés. Fa'''nbsp;fons done cette proportion ; comme Ie carrénbsp;films total eft au carré du finus de 60 degrés,nbsp;comme 1 a |, ainfi 3370 font a 1517, dontnbsp;réfuhe pour la force agiffante dans Ie fens perpequot;'nbsp;diculaire a la quille, celle de 21 27 livres.

Cet effort paroitra fans doute encore bien confidérable pour Peffet qu’il produit, amp; quinbsp;de faire tourner une maffe de 1800 milliet*,’nbsp;mais it faut faire attention que cet effort eft app^’'nbsp;qué extrêmément loin du point de rotation amp;nbsp;centre de gravité du vaiffeau : car ce centre dansquot;*'nbsp;vaiffeau eft un peu au-dela de fon milieu amp;nbsp;la proue, parceque la partie antérieure eft teij'nbsp;flée , tandis que la partie poftérieure eft pirquot;^^*^nbsp;dans fes oeuvres vives, poür ne pas nuire aunbsp;vernail D’un autre cóté, on fait voir que ce qquot; P'*nbsp;appelle Ie centre fpontanée de rotation, Ienbsp;autour duquel il tourne , eft encore un peu au-de**nbsp;du coté de la proue; d’oü il fuit que Peffort ap'nbsp;pliqué a 1’extrémité de la quille vers Ia poupf»nbsp;agit, pour déplacer Ie centre de gravité du vaiiquot;nbsp;feau 5 par un bras de levier douze ou quinze

-ocr page 321-

Navigation. nbsp;nbsp;nbsp;315

long que celui par lequel agit ce centre de |rayité ou le poids du navire eft cenfe reuni. En-ft n’y a nuUe comparaifon de I’aiftion qu’exercenbsp;Poids nageant dans 1’eau , avec celle qu’il exer-^6roit s’il etoit queftion de le foulever feulementnbsp;ligne. 11 n’eft done plus furprènant qu’unnbsp;Poids de deux milliers, applique avec cet avan-, falTe rouler le centre de gravité du vaifleaunbsp;®'itour de Ion centre de rotation.

, Si le vaifieau , au lieu de faire deux lieues par ^Ure, en faifoit trois , la force appliquee au gou-'^^ynail feroit a la premiere , dans le rapport denbsp;^^4; amp; conféquemment, dans notre fuppofitionnbsp;^ polition du gouvernail, elle feroit de 472.5 li-Si le vaifleau avoir une vitefle de 4 lieuesnbsp;heure , cette force equivaudroit , dans lanbsp;polition du gouvernail, a 8400 livres.

On voit par-la pourquoi, quand un vaifleau ^arche rapidement, il eft fort fenfible a I’adfionnbsp;^ gouvernail; car, avec une vitefle double , cettenbsp;. 'On quadruple ; elle fuit enfin la raifon doubléenbsp;^ vitefle.

PROBLÊME IV.

angle h gouvernail doit-il faire pour tourner le vaijfeau avec le plus de force ?

Peau fe mouvoit parallelement a la quille en oquarit le gouvernail , on trouveroit que cetnbsp;§ ^ devroit être de 54 degres 44 minutes; mais,nbsp;'jous 1’avons obferve plus haut-, la direc-tio''nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fe porte angulairement vers la direc-

})jA^ de la quille prolongee , ce qui rend le pro-erne plus difficile. En fuppofant que cet angle foit ^ 15 degres, ce que M. Bouguer regarde comme


-ocr page 322-

314 Récréations Mathématiques.

approchant ck lavérité, on trouve que Tangles’* queftion doit être de 46 degrés 40 minutes.

Les vaiffeaux ne profitent pas de la totalite d® cette force , car la longueur de la barre du go'J'nbsp;vernail ne lui permet guere de faire avec la qud*®nbsp;«n angle de plus de 30 degrés.

PROBLÊME V.

Un vaijfeau peut-il avoir um viuffz égale a du vent , ou plus grande ?

Cel A ne fqauroit arriver dans une conrfe reéfe ou vent arriere; car, indépendammentnbsp;ce qu’alors une partie des voiles nuit a Tautre, 'nbsp;eül évident que fi Ie vaiffeau avoit, par quelc|'|®nbsp;moyen que ce fut, acquis une viteffe égale a ce**^nbsp;du vent, il n’en recevroit plus aucune impulliof'nbsp;El vltefTe commenceroit done a fe ralentir, parnbsp;effet de Ia réfiftance de Teau, jufqu’a ce quenbsp;vent fit fur la voile une impreffion égeile anbsp;de cette réfiftance ; amp;. alors il continueroit anbsp;mouvoir uniformément, fans aucune acceleratic”*'

Mais il n’en eft pas ainfi d’une courfe oblid”® a la direftion du vent: que'ile que foit fa viteuS^nbsp;la voile reqoit fans ceflTe du vent une impulfi^'^nbsp;qui approche toujours d’autant plus de Tégab’,^^nbsp;que la courfe approche plus de Ia perpendieuk'nbsp;a la direéfion du vent : ainfi, quelque vitenbsp;marche Ie vaiffeau , il peut recevoir , fans ^nbsp;du vent une nouvelle follicitation au mouveme^^Tnbsp;ce qui sft capable de porter fa viteffe a unnbsp;méme fupérieur a celui du vent.

Mais il faut, pour cela , que Ie vaiflbau ff*’ tel que , dans une courfe direfte, il put, avec

-ocr page 323-

Navigation. nbsp;nbsp;nbsp;315

’i'ême vollure , prendre une vitefle égale aux ou aux j de celle du vent. Cela ne feroit pas im-Poffible, fi routes les voiles qu’un vaiflfeau peutnbsp;^ettre au vent dans une courfe oblique, etoientnbsp;^xpofees en une feule dans la courfe direfte. Celanbsp;fuppofe , M. Bouguer fait voir que ce mêmenbsp;''aifleau , orientant fes voiles de maniere a fairenbsp;angle de i ^ degres environ avec la quille, Sc ynbsp;[^cevant le vent dans la direclion perpendicu-^®’te, le vaifleau recevra fans ceffe une nouvellenbsp;^^célération dans le fens de la quille , jufqu’a cenbsp;fa viteffe foit fuperieure a celle du vent, amp;:nbsp;le rapport d’environ 433.

Il eft vrai que , dans I’etat aéluel de la mature vaifleaux , il n’eft pas poffible que les verguesnbsp;^^ftent avec la quille un angle au deflbus de 40nbsp;; mais il y a des marins qui prétendentnbsp;moyen de quelque changement, on pourroitnbsp;aiTiener cet angle a 30 degres. Dans ce cas, amp;nbsp;ftippofant que le vaifleau put prendre dans lanbsp;'S^te direéle une vitelTe égale aux ^ de ,celle dunbsp;, celle qu’il prendroit, en recevant dans fesnbsp;'^^jles le vent a angles droits, pourroit aller juf-*-034 de la viteflTe du vent; ce qui eft uiinbsp;plus que 1’unité , Sc conféquemment un peunbsp;Pnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cette vitefle meine.

1 En faifant la inême fuppofition de vitefle poffi-j ^ dans la courfe direfte , Sc la voile faifant avec quille un angle de 40 degrés, on trouvera quenbsp;vitelTe que prendroit le vaiflfeau dans la courfe

vb feroit, a peu de chofe prés, les ^ de la uelle du vent.

feroit du moins ft , dans cette pofldon s voiles a I’egavd du vent, elles ne fe nuifoientnbsp;^ un peu les unes aux autres, Ainfl gt; toutes ceamp;


-ocr page 324-

3i6 Recreations Mathématiques. circonftances combinées , il paroit que , quoiqu®nbsp;tnathématiquement parlant, il foit poffible qu’u^*nbsp;vaiffeau aille auffi vice ou même plus vite quenbsp;vent, cela ne peut que très-difficilement avoir US'*nbsp;dans la pratique.

PROBLÊME VI.

Le vent foufflant felon une direction donnée ^ amp; tc vaiffeau devant aller felon une route dètertninei-gt;nbsp;quelle ejl la pofition de la voile qui fera la pluinbsp;avantageufe pour fa marche ?

SxJPPOSONS que Ie vent fouffle du nord , ^ que Ie vaiffeau doive faire route a l’oueft. Sinbsp;vaiffeau , ayant Ie cap a ce point, avoit fes ver-gues paralleles a la quille , fa marche feroit zéro »nbsp;puifqu’il ne recevroit d’impulfion que perpendi'nbsp;culairement a la quille. Si , au contraire, les vet'nbsp;gues étoient perpendiculaires h la quille, les voile*nbsp;ne recevant point de vent, Ie vaiffeau ne maf'nbsp;cheroit point, Ainfi , depuis la premiere pofitio*^nbsp;jufqu’a la derniere , l’impulfion dans Ie fens de 1^nbsp;quille, amp; coniequemment la viteffe , va d’alxJf®nbsp;en croiffant , puis en diminuant : il eft don^-une pofition ou cette impulfion eft la plus forte,jnbsp;amp; oü Ie vaiffeau marchera Ie mieux. C’eft ce qff '¦nbsp;eft queftion de trouver.

Les géometres ont réfolu ce problême; ^ trouve que, pour determiner eet angle, ilnbsp;partager celui du vent amp; de la route propofe^»nbsp;enforte que h tangente de 1’angle ( apparent)nbsp;vent avec la vergue, foit double de celui denbsp;vergue avec la route ou avec la quille. Ainfi,nbsp;ce casj il faudroit commencer par orienter favo*

-ocr page 325-

Navigation. nbsp;nbsp;nbsp;317

Öe maniere qu’elle fit avec la qullle un angle de 35 degrés 16 minutes , amp;; conféquemment avecnbsp;vent de lt;5 4 degrés 44 minutes.

Nous difons dans le commencement; car, auffi-^ot que le vaiffeau aura pris de Terre, cet angle ‘^fiffera d’être le plus favorable , amp; le fera d’autantnbsp;^oins que la vitefle s’accélérera, comine cela doitnbsp;^¦river, jufqu’a ce que Timpulfion du vent foit ennbsp;^tjuilibre avec la reliftance éprouvée par le vaif-^^au a fendre Teau : mais , a mefure que la viteflenbsp;^’accélere , le vent frappe plus obliquement lanbsp;'^oile, amp; perd de fa force ; c’efl: pourquoi il fau-^toit orienter la voile de telle maniere, qu’elle fitnbsp;^vec la quille un angle de plus en plus aigu , Scnbsp;pourroit réduire cet angle jufqu’a 30 degrésnbsp;^ moins, enforte que le vent fit avec la voilenbsp;angle de 60 degrés amp; plus.

On a fait abftraftion de la derive; mais fi on y vouloit avoir égard, en fuppofant qu’elle fut,nbsp;exemple , dans le cas propofé , d’un rhumb denbsp;''quot;^nt, il fliudroit, pour y avoir égard , mettre lenbsp;d’un rhumb plus au vent : ainfi Tangle dunbsp;^^nt avec la route , feroit de 78 il 79 degrés ; amp;cnbsp;^ On trouveroit qu’au commencement de la mar-lt;^he, 1 ’angle du vent avec la voile devroit etrenbsp;de

45', celui de la vergue avec la quille, de xqo qu’il faudroit peu a pen réduire a 24nbsp;2.5 degrés : tenant alors le rhumb oueft-nord-ouefl: un quart a Toueft , on fuivroit reellementnbsp;1 ouefl: avec la plus grande vitefle poflTible , ou anbsp;peu prés; Sc comme , dans les environs des pointsnbsp;^maximum ^ TaccroilTement progreflif eft infen-mle , on aura toujours cette plus grande viteflTe anbsp;peu de chofe prés, quand même les angles ci-def-Js ne feroient pas bien exafts.

-ocr page 326-

Récréations Mathématiques.

PROBLÊME VII.

Comment faudroit-il faire pour fe diriger d'un lieU

a rautre fur la mer^ parit chemin Ie plus court ?

La ligne loxodromique, fuivant laquelle on a coutume de fe diriger fur la mer, n’étant pas Ienbsp;chemin Ie plus court d’un lieu a 1’autre, il eft naturel de demander s’il n’y,auroit pas moyen denbsp;fuivre Ie chemin Ie plus court; car, routes chofesnbsp;d’ailleurs égales, il eft évident que , faifant moinsnbsp;de chemin , la navigation feroit plutót terminée.

II n’y a nul doute que cela ne foit poffible. Nous allons donner Ie moyen de Ie faire, amp; nous exa-minerons en même temps quel avantage il peut ynbsp;avoir.

Tout Ie monde fqait que Ie plus court chemin d’un lieu a l’autre fur la furface de la terre, eftnbsp;1’arc de eerde mené de 1’un a l’autre. II n’eft donenbsp;queftion que de fe maintenir'continuellement futnbsp;eet are de grand eerde , ou du moins de s’en écar-ter très-peu.

Suppofons done un vaifteau faifant volle de Breft pour Cayenne. On trouve , par Ie calculnbsp;trigonométrique, que 1’arc de grand eerde tirë denbsp;Breft a Cayenne , fait a Breft , avec Ie méridien,nbsp;im angle de 58 degrés 4^ minutes , amp; a Cayennenbsp;de 34 degrés 45 minutes, tandis que celui de 1*nbsp;ligne loxodromique avec Ie méridien , fe trouwenbsp;^ Breft de 43 degrés ao minutes. Ainfi Tanglenbsp;de partance avec Ie méridien, devroit être de 58nbsp;degrés 45 minutes.

Mais, pour fe maintenir fur eet are de eerde, il faudrolt changer d’angle a chaque jour , amp;nbsp;même, en toute rigueur, a chaque heure amp; *

-ocr page 327-

N AVIG ATIOT». nbsp;nbsp;nbsp;319

tliaque moment; car autrement on décrlroit de loxodromies amp; iion un are de cercle. Pournbsp;^ffeftuer ce changement, on pourroit s’y prendrenbsp;la maniere fuivante , qui, fi elle n’eft pas par-^'tement exafte , approche afTez de la vérité.nbsp;.L’angle , a Cayenne, étant de 34 degrés 4Jnbsp;*'''nutes, on voit que , depuis Ie moment du dé-iufqu’a celui de l’arrivée , il faudroit que 1’an-du rhumb diminuat graduellement depuis 58nbsp;j Srés 4^ minutes, jufqu’a 34 degrés 45 minutes.nbsp;® difference efï de 24 degrés. Diviions-Ia ennbsp;portions égales, qui font chacune de 2 degrésnbsp;’T'inutes; il faudroit done que, toutes les foisnbsp;auroit gagné un 10® de la longitude, ou 4nbsp;ygfési, ou 93 lieues vers l’oueft , on plongeatnbsp;^yantage au fud de 2 degrés 24 minutes: on fenbsp;jj'^intiendroit par ce moyen affez fenfiblement furnbsp;de grand cercle ayant de Breft a Cayenne.

^efolvant fucceffivementles triangles fphériques ï réfulteroient; mais nous convenons n’avoir

^n pourroit déterminer plus exaftement ces S'es au moyen de la trigonométrie, fqavoir, ennbsp;de 4 en 4 degrés de longitude un méridien ,

^titreprendre un calcul auffi inutile. ^

.^ar, ff nous examinons quel avantage refulte-de ee procédé, nous trouverons qu’il eft in-,®nfibie. En efFet on trouve que la diftance de Breft Cayenne, mefurée fur Ie grand cercle mené denbsp;a l’autre, eft de 1186 lieues; amp;c ft on Ie me-fur la loxodromie tirée de l’un a l’autre, cettenbsp;cance fe trouvera de I2ii lieues. II ne vaiitnbsp;pas la pelne de courir par Ie plus court che-pour épargner une trentaine de lieues, d au-même que, fur la- mer , il eft moins queftion

^Ui Ofé


-ocr page 328-

3^0 Récréations Mathématique^. de fuivre Ie chemin Ie plus court, que de tire^nbsp;parti du vent tel qu’il fe trouve , pour avaricetnbsp;vers Ie terme de fon voyage,

PROBLÊME VIII.

Qiulk cjl la forme la plus avantageufe a donti^^ d la proue d'un vaif 'eau , foitpour aller vite ynbsp;foil pour bien gouverner ?

S I 1’on n’avoit qu’un de ces objets a remplif gt; par exemple celui de fendre 1’eau avec Ie plusnbsp;facilité, Ie problême leroit facile a réfoudre.

Ie vaifleau feroit aigu par la proue , plus il droit Peau avec facilité , amp; conféquemmentnbsp;il feroit propre a fe mouvoir rapidement,

Mais il eft un objet bien plus important encof® que celui de la vitefle , c’eft celui de bien gouvcf'nbsp;ner. Sans cela un vaiffeau , feinblable a un chev*nbsp;infenfible au mords, rendroit inutile tout Tartnbsp;pilote. Or 1’expérience amp; la raifon démontrefl*^nbsp;également que , pour bien gouverner , il fautnbsp;Ie vaifleau foit effilé vers la proue , dans la part'^nbsp;qui plonge dans l’eau , afin que 1’eau , qui coulenbsp;long de fes flancs, frappe plus facilement Ienbsp;vernail. II gouvernera d’ailleurs d’autantnbsp;que Ie centre de gravité du vaifiTeau feranbsp;éloigné de Ia poupe : ainfi, par cette raifon t 'nbsp;faut mettre du core de la proue Ie cóté Ienbsp;obtus amp; Ie plus renflé dn vaifleau. C’eft auflinbsp;qui a lieu dans tous les batiments de mer.

La nature femble , a eet égard , avoir hommes fur la voie par la forme des poiflbns;nbsp;il eft aifé d’obferver que la partie la plus renfl^^nbsp;eft du cóté de la tête, qui eft même ordinairem^^^

-ocr page 329-

Navigation. nbsp;nbsp;nbsp;32. v

obtufe. Ils avoient, comme nos valffeaux, ^^ucoup plus befoin de fe diriger avec aifancenbsp;d’aller fort vite. Le meilleur vaifleau feroitnbsp;Peut-être celui qui feroit forme d’après les dimen-precifes d’un poiffon voyageiir, comme lenbsp;3iHTion , qui paroit réunir mieux qu’aucun autrenbsp;deux qualites d’aller vite amp; de bien gouverner.nbsp;j Camus , gentilhomme Lorrain , rapportenbsp;fa Mécanique, des expériences par lefqiiellesnbsp;^ente d’etablir qu’un modele de vailTeau , mar-«ant le gros bout le premier , va plus vite quenbsp;^^dant I’eau de I’autre bout plus aigu : il tachenbsp;d’en donner des raifons qui font certaine-mauvaifes. Ces expériences font abfolumentnbsp;^*^'itradiél;oires a toute bonne théorie ; Sc 11 lesnbsp;^.^'deaux ont cette forme, ce n’eft pas pour qu’ilsnbsp;¦' lent plus vite , mais c’eft qu’on a fenti la nécef-1 de facrifier l’avantas;e de la viteffe a celui de

gouverner.

PROBLÈME IX.

ejl Ic plus court chemin pour attdndre uu '^‘tijfiau auquel on ionnt chajfc , amp; quon a.nbsp;fous h vent ?

L

8 ORsqu’ON rencontre un vaifleau en mer , ^ qu’on veut 1’atteindre , on fe tromperoit beau-®up fi dirigeoit la proue fur lui; car, a moinsnbsp;il courut précifément le même air de vent,nbsp;deux chofes I’une, ou qu’on feroitnbsp;da ^ chaque inftant de changer de direélionnbsp;V ’’s fa courfe, ou que 1’on perdroit 1’avantage dunbsp;p en tombant au delTous.

effet, qu’un mobile A fe meuve dans une

III, nbsp;nbsp;nbsp;X

-ocr page 330-

311 RÉCRÉATpNS Mathématiques.

Pl.i, ligne ab cd^ amp; qu’il fut queftion de Ie faire 3^ fig. 4- teindre par un autre mobile A , il ne faudroit

imprliner a A une direffion telle que ka, car» dans peu d’inftants, a aura avancé fur la ligj]®nbsp;qu’il parcburt, amp; fera , par example , en b. AiR*' »nbsp;en fuppofant que Ie mobile A changeat continue^nbsp;lement de direftion en fe dirigeant fur celui qu'nbsp;pourfuit, il décriroit une courbe telle que kvnbsp;DE. II atteindroit a la vérité enfin Ie mobilenbsp;s’il alloit plus vite, mais ce ne feroit pas par lepl^*nbsp;court chemin. Que s’il ne cbangeoit pas de dire^nbsp;tion a chaque moment, il arriveroit fur lanbsp;ad, a un point oü Ie mobile ne feroit dejaple^'nbsp;amp; il la dépafferoit , a moins qu’il ne fe mit anbsp;pourfuivre fuivant la ligne ad, ce qui lui fero*^nbsp;perdre encore plus de temps,nbsp;p. Pour faire done enforte que Ie mobile Anbsp;^ gne Ie mobile a Ie plutot poffible, 11 faut qiienbsp;fe dirige fur un point de la ligne ae, telnbsp;AE amp; foient entr’eux dans Ie rapportnbsp;leurs viteffes refpeélives. Or ces lignes ferof'^nbsp;dans ce rapport, li a chaque inftant Ie mobile ^nbsp;a dans fa courfe celui qu’il pourfuit fernblableme'^^nbsp;fitué dans une direélion parallele a la direéli'^l'nbsp;ka ; fi , par exemple, A a étant dirigé au fud »nbsp;mobile a , parvenu en ^ , eft au fud du mobilenbsp;parvenu en B; car il eft évident que lesnbsp;AE , «e, feront dès lors proportionnelles auxnbsp;teffes des deux mobiles, amp; qu’ils arriveront a-^nbsp;fois en E ou e.

La pratique amp; k raifonnement ont fort bi^’’ fait fentir cela aux marins ; car qu’un vailTeau ef*nbsp;A apperqoive un autre valffeau en a, dont ü 1^''^nbsp;aifé de reconnoitre a peu prés la route a c: au b^nbsp;de fe diriger ou mettre Ie cap fur a, on ptendf

-ocr page 331-

Navigation. nbsp;nbsp;nbsp;3x5

route comma AB , portant an avant da a; an tamps on releva avec la bouffole I’air denbsp;A a, auqwel on a la vaifleau a ; puis, aptèsnbsp;^^oir couru qiialque temps, par example jufquesnbsp;B , tandis qua a eft arrivé an b, on releve denbsp;*^on.veau avec la bouflnle I’air de vent B b , auquelnbsp;a le vaifleau pourfuivi. S’il eft la même , c’eftnbsp;figne qu’on fait bonne route ; car Alt;z amp;nbsp;paralleles. Si le vaiflTeau pourfuivi refte unnbsp;Peu (jg 1’arriere , c’eft figne qu’on peut le pour-*^‘'^te par une ligne faifant avec fa direftion unnbsp;angle

moins aigu. Enfin, s’tl a gagné de 1’avant, inciique qu’il taut prendre pour I’atteindrenbsp;|igne plus inclinée ; ft la ligne eft aufli in-j 'tiée qu’elle peut être, amp; approche du parallé-on en doit conclure que le vaifleau pour-eft meilleur voilier, amp; qu’on doit renoncer

.?*teindre.

j ioiu ceci fuppofe qu’on a 1’avantage ou le ttia ^ vent, car ft 1’on etoit au deflbus, lanbsp;'^^oeuvre feroit fort différente, a moins qu’onnbsp;tin grand avantage a pincer le vent. Mats cenbsp;pas ici le lieu de detailler ces manoeuvres dunbsp;tngénieux de tons les arts.

pills S,

P R O B L Ê M-E X.

^ la dkermination des longitudes m met.

T

g determination des longitudes en mer n’a ^'^te moins exerce les mathematiciens , que lenbsp;ouvement perpétuel, la quadrature du cercle ,nbsp;^ la duplication du cube , mais avec Bien plus denbsp;; car on ne retireroit pas de grandes utditesnbsp;Solution des deux derniers; au lieu qne denbsp;^ ^ du probleme des longitudes réfulteroient as

Xij


-ocr page 332-

314 Recreations Mathématiques. grands avantages pour la navigation. On pour'nbsp;roit toujours , dès qu’on auroit I’inlpeftionnbsp;del , determiner le lieu de la terre ou Tonnbsp;trouve , en obfervant la longitude amp; la latitude ’nbsp;au lieu que , dans I’etat aftuel de la navigation inbsp;on ne peut qu’eftimer la longitude fort vagu®'nbsp;inent, amp; rien n’eft plus ordinaire dans de longu^nbsp;traverfees de Teft a I’oueft, ou au contraire , ^nbsp;commettre fur la longitude des erreurs denbsp;lieues amp;cplus: auffi le Parlement d’Angleterre a-£'‘nbsp;propofe, il y a plus de 6o ans, un prix de lOOi^^nbsp;livres fterlings a celui qui demontreroit un moy^'*nbsp;sur, amp; praticable pour le vulgaire des navigateur^gt;nbsp;de determiner la longitude en mer,

Le problême des longitudes fe réduit a déte^' miner la difference d’heure que 1’on compte da'’*nbsp;le vaiffeau , avec celle qu’on compte dans un 1*^nbsp;détermlné, tel que le port dont on eft parti,nbsp;dont la longitude eft conniie. On determine mquot;'nbsp;jours avec aflez de facilité quelle heure on a da^*nbsp;le vaiffeau , pourvu qu’on ait pu obferver lenbsp;amp; la latitude ; car , au moyeh des inftrurne'fnbsp;qu’on emploie aujourd’hui en mer, on eft affu^f ^nbsp;a environ i minutes prés, du moment dunbsp;On peut auffi, connoiflant la latitude fous laq^^jnbsp;fe trouve le vaiffeau , amp; la declinaifon dunbsp;determiner 1’heure par le coucher du foleil*nbsp;peut voir ces pratiques dans les borts livres de ’nbsp;vigation.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

Mais pour trouver quelle eft en meine I’heure du port dont on eft parti, c’eft-la lanbsp;cube. 11 y a neanmoins deux moyensnbsp;attaché a rendre praticables amp; surs ; I’uquot; ^nbsp;pendant de la mécanique, 1’autre puremen^ alnbsp;nomique.

-ocr page 333-

Navigation; nbsp;nbsp;nbsp;51 j

les inftruments a mefurer le temps confer-fur la mer la régularité du mouvement On eft parvenu a leur donner fur la terre, ilnbsp;''oit aifé de connoitre a chaque inftant dans unnbsp;^•ffeau I’heure qu’il eft dans un port déterminé.

vaifleau partant de Breft, par exemple , met-*^011 bien exaftement 1’horloge deftinée a cet ufage I’heure de ce lieu: cette horloge, montée avecnbsp;precautions convenables, montreroit toujoursnbsp;oeure qu’il eft dans ce port: ainfi , quand onnbsp;^^lidroit connoitre la longitude du lieu du vaif-j, ^ 5 on prendroit le midi avec exaftitude, amp;cnbsp;examineroit I’heure de la montre ; la diffé-^ '^oe donneroit la différence de longitude. Si,nbsp;J” Exemple , apres quinze jours de navigation ^nbsp;r'^^nd il eft midi dans le vaifleau , I’horloge mar-2 beures 10 minutes, on en concluroit quenbsp;^ difference de temps feroit de 2 heures 10 mi-; ce qui revient a 32 degrés 30 minutes:nbsp;tg \ fqauroit qu’on eft a 32 degrés 30 minu*-^.^3 i’oueft de Breft ; ce qui, au moyen de la la-le ]• ®^^orvée , ferviroit a fixer très-exaélementnbsp;tfe occupé par le vaiflTeau fur Ie globe terref^nbsp;moment de l’obfervation.nbsp;dul on ne fqauroit fe fervir fur mer d’une pen-^ ® 5 les montres les plus exaéles, qui ne Ienbsp;pas déja trop fur terre, fe dérangent entiére-a la mer : c’eft pourquoi le problcme desnbsp;J°quot;gitudes, envifagé de ce cóté , fe réduiroit anbsp;Q^i'^^^’^^quelque maniere de mefurer le temps,nbsp;fot pas fujette a cet inconvenient, ou a per-, lonner les inftruments connusde maniere a

^ affranchir.

n, ^ propojé pour ceteffet bien des inventions,, On a cru etre moins fujettes aux irrégularites

Xiij


-ocr page 334-

3x6 Récréations Mathématiques.

occafionnées par les mouvements d’un On lit dans les editions précédentes de eet oM'nbsp;vras’e, qu’il n’y a qua prendre une excelief'^nbsp;pendule de la conftruftion ordinaire , chang^1^nbsp;fon grand refforr en huit autres moindres en force»nbsp;qui, pris enfemble , exercent la mêine aftion gt;nbsp;remonter un fucceffiveinent amp; pat ordre tout^1nbsp;les vingt-quatre heures; fubflituer au pendule quot;11nbsp;reffort ipiral , avec un échappement a roeh^1^nbsp;enfin renfermer eet inftrument ou plufieurs da1^nbsp;une OU deux boites, qu’on placera dans Ie lieu d'1nbsp;vai0eau oit fes mouvements fe font Ie moinsnbsp;tir, en ayant Ie foin d’échaufFer 1’air du deda^’1nbsp;de ces boites d’une maniere toujours égale;nbsp;qu’on reconoitra facilement au moyen du therm^nbsp;metre: on aura , dit-on , par-la un inftrumentnbsp;clonnera exacfement Theure fur la mer. Si d^1nbsp;moyens auffi lïmples fuffifoient pour la folutio1'nbsp;de ce problême, il n’eüt pas occupé auffi loU?^nbsp;temps les aftronomes amp; les mecaniciens.

Quelques aütres fe font retournés du cófé d^1 fabliers. On en voit un, de 1’invention deM. l’ab1^^nbsp;Soumille, dans les Mémoires adreffés a rAeadéit''®'nbsp;royale des Sciences , par des fqavans étrangct1;nbsp;T. I. II eft ingenieux , mais je ne fqais s’il 3nbsp;éprouvé, Sc quel fiiccès ila eu.

Enfin, après bien des années de recherche ? ^ a vu éclore en Angleterre 1’invention d’unenbsp;marine , qui a l’avantage de conferver fur l3nbsp;toute fa régularlté. Cette invention eft due 3 ^ |nbsp;Harrifon , qui I’avoit déja propofée vers i7371nbsp;mats elle ne parut pas avoir encore la régulat'1^

deinandée. Le Bureau ties Longitudes 1 I’encoi^'

1

Ceft une Commiffion perpetuelle, etablie par le

-ocr page 335-

Navigation. nbsp;nbsp;nbsp;317

^agea cependant, par une recompenfe , a perfec-^'onner fon ouvrage. Enfin, après vingt années ^'iiployees a ce travail, amp; a faire diverfes epreu-5 il la propofa de nouveau en 1758 an mernenbsp;Ureau , qui ordonna que I’epreuve en feroit faitenbsp;3ris une traverfee d’Europe a la Jama'ique. Ellenbsp;faite avec toutes les precautions 6sc fonnalitesnbsp;^^sffaires pour la conftater , a la fin de 1761 ;nbsp;j 'I en refulta que la montre de M. Harrifonnbsp;/^nna , a ^ fecondes de temps prés, la longitudenbsp;® Port-Royal dela Jamaique. Au retour, 1’erreurnbsp;fut, malgre les gros temps efiuyes pendant lenbsp;^'^yage, que de i minute 54 fecondes en temps,nbsp;de 18 milles anglois, tandis que le Parlementnbsp;Angleterre adjugeoit la recompenfe a I’auteurnbsp;^ la machine qui, dans une traverfee femblable,nbsp;trouveroit en defaut que de 20 milles au

plus.

P-es commiffaires des Longitudes ne purent ert ^Onféquence refufer a M. Harrifon au fnoins unenbsp;Puttie de la recompenfe promife : on lui accordanbsp;5ooo Uvres fterlings a compte des zoooo livres ,nbsp;'lUi lui feroient payees après une- nouvelle expé-^'ence, amp; après avoir dévoilé le mécanifme de fanbsp;’^ontre , amp; avoir mis des ouvriers en état d’ennbsp;^'^nfiruifg de femblables. Cette feconde epreuvenbsp;,1^*^ faite en 1765 , dans un voyage de Porftmoutlxnbsp;* la Barbade ; amp; fon fuccès ayant confirme celuinbsp;la premiere, M. Harrifon requt encore 5000nbsp;'vres fterlings. II devoit recevoir le furplus aprèsnbsp;^oir forme des ouvriers qui pulTent fournir de cesnbsp;lt;intres aux befoins de la navigation ; je crois

'1 Angleterre , pour I’examen des inventions pro^ ees pour la decouverte des longitudes fur msr.

X iv


-ocr page 336-

32S RÉCRÉATrONS Mathématiques. que cela a été efFeftué, amp; que M. Harrifon a toü'nbsp;ché les loooo üv. qui reftoient a lui être payees*nbsp;On peut voir les détails de l’hiftoire de cette iflt^'nbsp;reflante découverte, amp; même la defcription dunbsp;rnécanifine inventé par M. Harrifon, dans pit*'nbsp;fieurs écrits d’abord imprimés en anglois, enfui*^nbsp;traduits en franqois, amp; publiés en 1767. La 0*'nbsp;vigation enfin eft en poffelllon, amp; a l’obligatio**nbsp;a 1’Angleterre, d’un moven affuré de conferve^nbsp;a la mer Ie temps du port du départ; ce qui e**nbsp;im avantage ineftimable , amp; préfetvera certain^'nbsp;ment du naufrage une multitude d’hommes da***nbsp;les temps a venir.

L’invention de M. Harrifon ayant refté long' temps foils Ie fecret, les horlogers Franqois, cjU*nbsp;avoient déja fait des tentatives pour parvenir a 1^nbsp;folution de ce probleme, ont redouble leurs effot*^nbsp;pour la découvrir , ou pour trouver un moye**nbsp;équivalent. Ce fat afin de les y exciter que l’Ac3'nbsp;démie propofa pour Ie prix de 1767 amp; 1773 ? 1*nbsp;conftruéfion d’une montre qui eót les propriétésnbsp;celle de M. Harrifon. Le prix a été remporté pa*quot;nbsp;M. Le Roy, fiU du célebre Julien Le Roy, amp; dj'nbsp;gne héritier de fon nom , qui a jullifié qu’il avo'fnbsp;des long-temps tait la découverte du principe tl***nbsp;fert a conciiier a fa pendule l’égalité dont on ^nbsp;befoin. Ce fut en partie pour en faire l’épreuv^^nbsp;que M. le Marquis de Courtenvaux fit conftrtn*^nbsp;éc équiper a fes frais la frégate VAurore, fut 1^'nbsp;quelle il fit, en 1767, un voyage jufqu’au Texe*'nbsp;Pendant tout ce voyage , Ia montre de M.nbsp;Roy a toujours marché avec la plus grande rég***nbsp;larité , malgré les mouvements les plus vifs amp;nbsp;plus irréguliers que ce petit batiment a éprouv^nbsp;dans une mer cjui eft prefc^ue toujours gtofl'e. Ainn»

-ocr page 337-

3^9

Navigation.

Jj^olqu’on ne puiffe contefter a M. Harrifon a Angleterre le mérite de Ia découverte, on peutnbsp;que la France y touchoit en mêine temps *,

' ^ous ne devons pas lalffer ignorer qu’il eft un ^Utre artifte Franqois qui a marché de fi prés furnbsp;p ^ traces de M. Harrifon , qu’il difpute a M. Lenbsp;l’avantage d’être le premier en France quinbsp;fait une mohtre marine: c’eft M. Berthoud,nbsp;les montres, éprouvées dans le long voyagenbsp;j® M. de Fleurieu, ont aufli paru remplir toutesnbsp;Conditions ’défirées. C’eft le fujet d’un grandnbsp;PtQcés encore pendant au tribunal du public , amp;cnbsp;lequel nous ne nous immifcerons point.

. a annoncé plus haut une autre maniere d’en-*‘ager la folution du problême des longitudes, eft purement aftronomique. II faut aufli fairenbsp;''^t’noitre ce que les aftronomes ont fait a eetnbsp;^§3rd,

f-orfque Galilée découvritles fatellites de Jupl-j,. » dont les éclipfes font ft fréquentes, il eut 'dée cl’en faire ufage pour la folution du pro-j ^riie des longitudes. On conqoit en effet que ftnbsp;théorie des fatellites de Jupiter eft aflez perfec-^tgt;nnée pour déterminer exaéiement pour un lieunbsp;ntiné , Paris , par exemple , le moment ou ilsnbsp;oiverjt s’éclipfer, amp; qu’on obferve a la mer unenbsp;^t^lipfe d’une de ces petites planetes, avec l’heurenbsp;^ laquelle on la voit, il n’y aura qu’a comparernbsp;heure avec celle oü ce phénomene aura éténbsp;Poncé d’avance pour Paris , amp; la différence de

hj.' nbsp;nbsp;nbsp;Ic Méinoire de M. LeRoy fur fa montre, im-

®ri 1768 , amp; la Relation du voyage-de M. Ie Marquis curtenvaux, imprimée aufli la même année.


-ocr page 338-

330 Récréations Mathématiques. teinps donnera la difference de longitude. Qu'®**nbsp;ait , par exemple, oblervé un foir a 10’’ 10^nbsp;éclipre du premier fatellite, amp; qu’en confult^*’*^nbsp;la Connoijj^ance des Temps, on air trouvé quenbsp;êclipfe a du y arriver a iigt;i 5^' du foir j d ^nbsp;évident que la difference 45' eft celle du teiRl^nbsp;compté a Paris amp; dans Ie valffeau; ce quinbsp;l6° 15' de difference en longitude.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

Plufieurs obftacles néanmoins fe font oppo^^* a ce qu’on fit grand ufage de ce moyen ; car, *nbsp;ces éclipfes ne font pas afiez fréquentes, n’ynbsp;ayant qu’une du premier fatellite routes les 4^nbsp;lieures : d’ailleurs elles ne font pas vifibles pendaquot;*'nbsp;plufieurs mois, ou Jupiter eft trop prés du foled gt;nbsp;amp;c. 2° II faut , pour les obferver , des lunet'®*nbsp;d^une certaine longueur. Or les mouvements d’^**nbsp;vailfeau ne pevmettent niillement defuivre Jupi'^Pnbsp;OU un aftre quelconque , avec une lunette un p®**nbsp;longue.

‘til

Ön a , 11 eft vrai, taché de remédier a eet b'' convenient. Un gentilhomme Irlandois, M, IriJ^i'^tnbsp;propofa en 1760 fa chaife marine, c’eft-a-direnbsp;chaife fufpendue de telle maniere dans un va’*'nbsp;feau , qu’on pouvoit y obferver aftez aifément 1®*nbsp;fatellites de Jupiter , fur-tout au moyen des no'’^nbsp;velles lunettes achromatiques, qui peuventnbsp;duire les mêmes effets que de beaucoup plus 1°'^nbsp;gues , conftruites a la maniere ordinaire. ^nbsp;épreuves en ont été faites en Angleterre ,par o'i^nbsp;des commiffaires de 1’Amirauté; amp;, fuivant 1.^nbsp;écrits publiés dans Ie temps , elles avoient ^u®nbsp;hien réufll. Mais depuis que M. Harrifon anbsp;pofé fa montre marine, 11 me femble que 1’onnbsp;plus dit mot de la chaife de M. Irwin.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

II y a plus d’un fiecle qu’on fqait que» f'


-ocr page 339-

Navigation. nbsp;nbsp;nbsp;331

theorie de la lune étolt fuffifamment perfeftion-) on auroit la folution du problême des longi-bides en mer; car on pourroit calculer pour un lieu ^terminé, comme Paris, les moments oil la lunenbsp;^^teindroit diverfes étoiles zodiacales de la pre-OU feconde grandeur , ou s’en approcheroitnbsp;^ plus. D’ailleurs Ie mouvement de la lune eft fuf-‘amment rapide pour que, dans un temps affeznbsp;, elle ait change de pofition d’une manierenbsp;C’eft pour cela que les aflronomes fe fontnbsp;®'^onnés avec tant de foin, fur-tout depuis unenbsp;l^'^ntaine d’années , a perfedhionner la théorie denbsp;^ lune; amp; ils font en effet parvenus au point denbsp;commettre plus fur Ie lieu calculé de la lune,nbsp;|1^2 des erreurs de z ou 3 minutes dans les lieuxnbsp;plus défavorables de fa revolution , tandisnbsp;elles étoient autrefois de plufieurs degrés. L’An-^^^terre a cru devoir récompenfer a eet égard ,nbsp;3ns la veuve amp; les héritiers de M. Mayer, lesnbsp;efforts 5c les fuccès de eet infatigable 5c fqavantnbsp;'’’oiiome, auquel nous devons , jufqu'a ce mo-les meilleures tables de la lune. Elle leur anbsp;-^cerné une gratification de 2500 livres derlings;

comme M. Euler a auffi travaillé avec les plus pands fuccès a la perfeftion de la théorie de lanbsp;, elle lui a pareillement adjugé une fommenbsp;^ 500 livres fteriings. Les nations s’honorent parnbsp;traits femblables de générofité 5c de juftice ,nbsp;Alvers les hommes qut ont blen mérité de l’hu-tnanité,

Un fecond pas a faire , étoit de rendre les cal-'¦'t s de^ ces obférvations affez faciles pour étre pratiques, finon par tous les gens de mer, dunbsp;^ins par les pluj. inftruits. M. l’abbé de la Caillenbsp;Un de ceux qul ont travaillé fur ce fujet avec


-ocr page 340-

331 Recreations Mathématiques.

Ie plus de fuccès, II a donné , pour faire ces ca^ culs , des pratiques qui n’emploient la plupartnbsp;la regie amp; Ie cömpas, Sc qui n’exigentnbsp;médiocre connoiffance de geometrie Sc d’aftt*^'quot;nbsp;nomie. On les trouve dans l’édition qu’ila donn^^nbsp;du Traité de Navigation de M. Bouguer, ainll lt;1^^nbsp;dans les volumes de la Connoiffance des Tt0p^nbsp;des années 1765 Sc 1766. Onpublie depuis qu^ 'nbsp;ques années a Londres , pour l’ufage des navig^'nbsp;teurs , un Almanach nautique , ( nauticalnbsp;nacK) oü l’on trouve tout calculés les appulfesnbsp;la lune a diverfes fixes pour Ie méridien de GreeRnbsp;wich , ainfi que les inftruéfions Sc les pratiqi’^*nbsp;nécelTaires pour employer les obfervations denbsp;lune a la determination des longitudes.

On a propofé enfin, ily a cjuelque temps , I'd nouvel inftrument pour obferver avec plus denbsp;cilité les diftances de la lune aux étoiles fixes. C^*-inftrument, appellé mégametre par fon auteur,nbsp;de Charnieres , officier de marine, lui a fervi ^nbsp;faire des obfervations dans une traverfée d’Europ®nbsp;en Amérique, Sc il en a public en 1768 les réfu^'nbsp;tats qui paroiflent prouver que eet inftrument pequot;*-être fort utile a la mer. Je ne vois cependant p®*nbsp;qu’il ait été fort accueilli par lesmarins, amp;nbsp;ignore les raifons.

PROBLÊME XI.

Si un vaiffeau étoit parvenu jufqu’d un des pol^^* comment feroit - il pour fe diriger dans unnbsp;méridien déterniiné?

L A difficulté que préfente au premier abord c® problême, vient de ce que , quand on eft a tquot;*nbsp;des poles j de quelque cóté qu’on fe tourne»

-ocr page 341-

Navigation, nbsp;nbsp;nbsp;333

^^garde le midi. Toute ligne tirée de ce point a point quelconque de I’horizon , eft un méri-; il n’y a done plus ni eft ni oueft. Or s’il n’ynbsp;^ *^1 eft ni oueft, de quel cóté fe diriger , com-l^ient reconnoitre parmi tous les meridiens fem-lables, celui qu’il faut prendre pour aller au lieu

«éfiré ?

Ce n’eft pas tout ; il eft probable que ft Ton P^fvenoit a un des poles, la boulTole deviendroitnbsp;^[’dérement inutile, ou, comine difent les marins,nbsp;^quot;ftlument folie. H n’eft pourtant que ces deuxnbsp;’^anieres de naviguer, ou par I’infpeftion des af-ou , pour inieux dire, par Tune Sc I’autrenbsp;^^tnbinees,

j, quot;rel eft le problême qu’auroit eu a refoudre aftronome embarqué fur le vaiffeau du capitainenbsp;X dipps , chargé de tenter de nouveau un paftagenbsp;® havers I’Ocean glacial. Si les glacés ne s’y fuf-pas oppofees, il eut été jufqu’au 90^ dègré denbsp;afttude, pour arriver par le plus court chemin aunbsp;^troit qui fepare 1’Alie de I’Amerique, detroitnbsp;*3nt 1’exiftence eft aujourd’hui conftatee par lesnbsp;Navigations des Ruftes , amp;£ qui git par le 176® de-Sj’é environ de longitude. Je me propofai ce pro-Vme , lorfque j’entendis parler de cette nouvellenbsp;^tltative , qui devoir en France être exéciuée parnbsp;, • de Bougainville. J’ai ouï dire qu’on le propofanbsp;a Un aftronome celebre de I’Academie royale desnbsp;ciences. J’ignore ce qu’il répondit: quant a moi,nbsp;'’^ici ma folution.

Je fuppofe que j’eufle été le navigateur chargé cette expedition. Je me ferois muni, pour n’é-pas pris au depourvu, de deux ou trois bonnesnbsp;N^untres marines , montées enfemble au temps dunbsp;Port de départ, que nous fuppofons Breft.

-ocr page 342-

334 Récréations Mathématiques.

Suppofons maintenant que j’eufle tröuvé mer ouverte , amp;; que je fuffe arrivé au pole arC'nbsp;tique. Suppofons encore que ma bouffolenbsp;devenue abfolument inutile, mals que j’euflTenbsp;Ie foleil fur 1’horizon ; ce qui eft Ie cas d’une p3'nbsp;reille navigation , qu’on n’entreprendroit jaina’*nbsp;que pendant 1’été de ces climats , temps oünbsp;foleil refte levé plufieurs mois: il ed évident qnnbsp;confultant mes montres marines , Ie moment oi*nbsp;elles euffent marqué midi, eüt été celui oü Ienbsp;leil étoit dans Ie méridien de Breft: done, fij’eta'^nbsp;voulu y retourner, je n’euffe eu qu’a mettre anbsp;inftant Ie cap fur Ie foleil, amp; cingler fur cett®nbsp;route, de telle maniere qu’au bout d’une heUf®nbsp;i’euffe eu Ie foleil i ^ degrés a Hrlbord ; aunbsp;de deux heures, a 30 degrés; amp;c. II elf aifénbsp;fentir que , par ce moyen , j’euife , quoique d^l'nbsp;titué de bouffole , confervé mon vaiffeaunbsp;exaftement fur la trace du méridien determine-

Maintenant, que Ie méridien fur lequel dü naviguer eüt été éloigné de celui du lieu de dfnbsp;part de 176°, comme paroit I’etfe celui du détroi'nbsp;qui fépare 1’Afie de 1’Américpie : il eft facilenbsp;voir que ]e n’aurois eu qu’a mettre Ie cap , ^nbsp;degrés prés , fur Ie point diamétralement opp® ,nbsp;au foleil , lorfque les montres auroient matq^’^nbsp;midi, OU fur Ie foleil lui-même , lorfqu’ellesnbsp;roient marc[ué minuit 16 minutes ; puisnbsp;foutenir fur cette route par Ie mOyen expl'4j^nbsp;ci-deffus, en relevant d’heure en heure l’anglu d^nbsp;vertical du foleil avec la route du vaiffeau.nbsp;fuppofant que Touverture du détroit dont noU*nbsp;avons parlé , füt par la longitude que nous avoti*nbsp;avons dite a 1’egard de Breft , il eft: évidentnbsp;je n’euffe pu manquér de donner dedans.

-ocr page 343-

Navigation. nbsp;nbsp;nbsp;335

Mais il faut obferver que Texpedient que nous de decrire ne feroit néceffaire que dansnbsp;grande proximité du pole : on n’en feroit pasnbsp;Plutot éloigné d’une dixaine de degres , qu'onnbsp;a choix divers autres moyens de fe diri-Mais nous n’infifterons pas fur cela; carnbsp;' feroit fort inutile d’indiquer ces moyens , puif-les dernieres navigations paroiffent prou-que le pole ardlique de la terre eft entoure ,nbsp;le temps le plus favorable , c’eft-a-direnbsp;pendant 1’été de notre hemifphere, d’unenbsp;'^otte de glace d’une dixaine de degres au moinsnbsp;diametre , amp;: même qui s’etend davantage furnbsp;1^^ Cotes de 1’Afie amp; de I’Amerique, 011 aflez pro-ablement elle tient a ces deux continents, ft cenbsp;peut-être dans quelques étés exceffivementnbsp;bauds, Je fuis enfin perfuadé que la tentativenbsp;^ ^raverfer I’Ocean glacial , pour aller dans lesnbsp;de la Chine amp; du Japon , eft une chimere;

I quand même on y parviendroit en longeant ^^^Cotes boréales de I’Afte ou de I’Ainerique juf-P 3u detroit dont nous avons parle , ce voyagenbsp;^’’oit accompagne de tant de dangers , amp; exige-des circonftances ft favorables, que ce feroitnbsp;^ folie de prendre cette route. Que devi.endroitnbsp;un vaiffeau qui, ayant été retardé parnbsp;accidents ft communs a la iner, feroit obligenbsp;blverner un an entier ou environ, dans uiinbsp;prefque Inhabite de la cote-nord de 1’Afie ?nbsp;^ cl lecours pourroit-il attendre d’une peupladenbsp;1^ ^amoi’edes , ou de quelque autre nation plusnbsp;reft encore ? Si I’equipage de ce vaifteau ynbsp;ftfrT'*^’ comment fe garantiroit-il du froid excef-e ces climats ? S’il 1’abandonnoit pour habiternbsp;® cabane bien clofe amp; bien calfeutree, après y

-ocr page 344-

33^ Recreations Mathématiques. avoir porté fes vivres , quel rifque nenbsp;pas Ie vaiffeau d’être pillé, brülé ou mis ennbsp;ceaux ? Un pareil voyage exigeroit que la naMO**nbsp;commerqante qui Ie feroit , eüt un port anbsp;dans une fituation avantageufe , afin que les va',nbsp;feaux forces d’hiverner, puflent y trouver un ab'*nbsp;amp; un afyle. Mais quelle apparence que la Ruffi® *nbsp;maitrelTe de ces pays, y confentit, elle qquot;'nbsp;cache pendant fi long-temps les lumieresnbsp;qu’elle avoit Air Ie détroit dont nous avons paA®

RÉCRÉATIÖ^^

-ocr page 345-

RÉCRÊATÏONS

^ATHÉMATIQUES

E T

PHYSIQUES.

neuvieme partie,

laquelle on traite de quelques objets curieux ie ÜArchiteBure.

L’Architecture peut amp; dolt être con-fidérée fous deux afpeiRs. Sous 1’un , c’efi: un dont l’objet efl: d’allier enfemble la commoditénbsp;, la decoration ; de donner a un edifice Ia formenbsp;a fois la plus convenable a fa deftination , amp; lanbsp;j^us agréable par fes proportions; de frapper ennbsp;temps par de grandes maflTes, amp; de plairenbsp;ar 1 liarmonie des rapports entre les principalesnbsp;arties d’un batiment , ainfi que par les détails:nbsp;^ us on reuffit a concilier ces différents objets, plusnbsp;'nérite d’etre rangé parmi les grands Architeéles.nbsp;III,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Y

-ocr page 346-

338 RiCRÉATIONS Mathématiques.

Mais ce n’eft pas fous eet afpeft que nous con' fidérerons ici eet art; nous nous bornerons a cCnbsp;qu’il a de dependant de !a géométrie amp; denbsp;mécanique; ce qui ne laifle pas de préfenter pin'nbsp;fieurs queftions curieufes amp; utiles, que nous alloiquot;'^nbsp;parcourir i mefure qu’elles s’offriront a notr®nbsp;efprit,

PROBLÊME I.

Tircr d'un arbre la poutre de la plus grande réjïjiance.

Ce problêtne appartient proprement a la canique ; mais fon ufage dans 1’architefture «0^*nbsp;a portés a lui donner plutót place ici, amp; a Ie du'nbsp;cuter, foit comme géometre , foit comme phy^''nbsp;cien. Nous allons d’abord Ie traiter fous cenbsp;niier afpeiff.

Galilee, qui Ie premier a entrepris de foumetf^ a la géométrie la réfiftance des folides, a étannbsp;fur un raifonnement fort ingénieux, qu’un cofp*nbsp;arrêté horizontalement par une de fes extrémitn* ’nbsp;comme une poiitre quadrangulaire engagée da^^nbsp;un mur, qu’on tendroit a rompre par desnbsp;fufpendus a fon autre extrémité, y oppofenbsp;réfiftance qui eft en raifon compofée de cells ^nbsp;quarré de la dimenfion verticale , amp; de cellsnbsp;la dimenfion horizontale. Cela feroit exaéleins ^nbsp;vrai , fi la matiere de ce corps étoit d’une c^nnbsp;texture homogene amp; inflexible.

On démontre auffi que, fi une poutre eft nue par fes deux extrémités, amp; qu’on fufp^'’,^j-_nbsp;fon milieu un poids tendant a la rompre, lanbsp;tance qu’elle y oppofe eft en raifon du prqduifnbsp;quarré de la hauteur par la largeur, divifs pafnbsp;moitié de la longueur.

-ocr page 347-

Architecture.


339


; pour réfoudre le problême propofé, U quot; trouver dans un tronc d’arbre une poutrenbsp;les dimenfions foient telles, qtie le produitnbsp;Sttarre de 1’nne par I’autre , Ibit le p!us\grandnbsp;poffible.


done AB le diametre du cercle qui eft la PL i, Pe de ce tronc. U s’agit d’inferire dans ce cer-%*

Un rettangle comme AEBF, qiii foit tel que j, «lUarré de Tun de fes cotes AF, niultiplié parnbsp;cote AE, falTe le plus grand produit. Or onnbsp;Unbsp;nbsp;nbsp;nbsp;qus ’ cet effet, 11 faut prendre fur

«Ifi nbsp;nbsp;nbsp;AB la partie AD qui en foit le tiers,

tr« nbsp;nbsp;nbsp;perpendiculaire DE , jufqu’a fa rencon-

5 nbsp;nbsp;nbsp;la circonference en E ; rnener BE , EA ,

AF, Sc FB, leurs paralleles : on aura le rec-A AEBF, qui fera tel que le produit du quarre (j^APpar c^j-a le plus grand produit que puiflenbsp;«out autre reftangle inferit daqs le mêm^

®str nbsp;nbsp;nbsp;done la poutre de ces dimenfions ,

du tronc propofé, de telle maniere que fa f!icuP.^««de largeur AF foit de champ, ouperpen-Cj, ^ 1’horizon, cette poutre réfiftera davan-


«le


la rupture que toute autre qu’on pourroit nrême tronc, 5c même que la poutre quar-


«0:


on pourroit en ex traite , quoique celle-ci «*^tine plus de matiere.


Remarque.


f nbsp;nbsp;nbsp;feroit la folution de ce probleme , ft les

l^PPofnions dont Galilée a déduit fes principes lur Ij ^^fiftance des fplides, étoient tout-a-fart exaites.nbsp;K ^Ppofe en effet que la matiere du corps ^

«ft parfaiteraent homogene , on a paralleles, également diftdhuées a ^

“«xe , Sc également réfiftantes ^


-ocr page 348-

340 Récréations Mathématiques. inais cela n’eft pas entiérement Ie cas d’unenbsp;formée d’un tronc d’arbre équarri.

En effet, par I’examen de ia maniere ^ fait la vegetation , on a appris que les coviCnbsp;ligneules d’un arbre, qui fe forment chaquenbsp;née, font a peu prés concentriques , amp;que cey jjnbsp;comine autant de cylindres emboitës les iins o

1 nbsp;nbsp;nbsp;o 'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;•nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;/-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1

les autres, oc reunis par une elpece de nra* ^ médullaire qui oppofe peu de réfiftance :nbsp;font principalement amp; prefque uniquement ^nbsp;cylindres ligneux qui oppofent de la réfifta'’'quot;^nbsp;la rupture.

2. d’arbre pour en former une poutre ? II ell; évi

Or qu’arrive-t-il lorfque l’on équarrit

amp; la fig. 2, pl. I, Ie rend fenfible, qu’on c

dent Ie eerde inferit dans Ie carré qui eft

C0lt;

fur les cótés tous les cylindres' ligneux qui

de la poutre ; ainfi prefque toute la réfiftance J* du tronc cylindrique inferit dans Ie folide ^^5nbsp;poutre. Les portions de couches qui fe trouvcU^nbsp;les angles, renforcent a la vérité quelquenbsp;cylindre , car elles ne peuvent manquer d’opPnbsp;quelque réfiftance a la rupture; mais elle en quot;nbsp;coup moindre que fi Ie cylindre ligneuxnbsp;tier. Dans l’état oii elles font, elles n’opP lt; j?nbsp;qu’un médiocre effort a la flexion , amp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

rupture. C’eft-la la raifon pour laquelle n nulle comparaifon a faire entre la force dnbsp;live de brin Sc celle d’une folive de fciag®’nbsp;a-dire prife au hafard dans Ie reftant denbsp;tronc dont on a extrait une poutre. Cette de ,nbsp;eft d’ordinaire foible, Sc ft fujette a rompt^’^ji^snbsp;l’on ne fqauroit trop foigneufementnbsp;de cette efpece, de tout ouvrage de charpeonbsp;a quelque poids a foutenir.

-ocr page 349-

Architecture. 341^ ^¦^joutons encore que tons ces cylindres ligneuxnbsp;^ concentriques n’ont pas une égale force. Lesnbsp;g '^ches les plus voilines du centre , étant les plus

font aufli les plus dures, tandis que , dans ^uéorie, onfuppofela refiftance abfolue égale

ne doit done pas être furpris fi l’expérience ^onfirme pas entiérement, amp;. même contrarienbsp;jgt; ^^uefois beaucoup le réfultat de ia théorie ; 8cnbsp;des obligations confidérables a M. Duhamelnbsp;J..3 M. de Buffon , d’avoir fournls a l’expérience ianbsp;^ance des bois; car il eft important, dans l’ar-'feéfure , de connoitre la force des poutresnbsp;Ij empioie, afin de ne pas employer plus denbsp;^ de plus gros bois qu’il eft néceffaire.nbsp;quot;algré ce que nous venons de dire , il eft pour-j^^^^rès-probable que la poutre de la plus grandenbsp;p^^'l^nce qu’on peut tirer d'un tronc d’arbre, n’eftnbsp;poutre quarrée ; car void des expériencesnbsp;pat M. Duhamel, qui prouvent qu’a mêmenbsp;*^ut, celle qui a plus de hauteur que de lar-s^étant mife de champ, réfifte d’autant plus ,nbsp;fans s’écarter extrêmement de la loinbsp;Pofée par Galilée , fqavoir, la raifon compoféenbsp;^ ^dle du quarré de la dimenfion mife de champnbsp;celle de la largeur.

Duhamel , en effet, a fait rompre vingt j^^''teaux quarrés de même volume , pour détermi-quelle eft la forme d’équarriflage qui les ren-ay ‘^^pables d’une plus grande réfiftance. Ilsnbsp;* 00 lignes de bafe, 8c varioient qua-fage^ ^'^3.tre par les dimenfions de leur équarrif-

fg^^^.'fuatre premiers avoient 10 lignes en tout ils porterent iji Uvres,

Yiij

-ocr page 350-

34i RÉCRÉAtrONS MATHiMATtQUES.

Quatre autfes avoient li lignfes dans un amp; i dans 1’aiilr'e: ils porterent chacüti 154nbsp;Oti troiiveron par la loi ci-deflus , 1 57 livres.

Les quatre fuivants a’^oient I4 lignes de teur , amp; 7 amp; y dê largeur: ils porterentnbsp;164 livres. Le calcul donneroit 183 livres. ^nbsp;Quatre autres avoient lölignes de hauteur» ^nbsp;6 amp; I de largeur; ils porterent chacun 180 li''^'’^'nbsp;lis auroient du porter 109 livres.

Quatre aurres, ayant 18 lignes de hauteuf 5 ^ de largeur, porterent chacun 143 livres- .nbsp;calcul n’auroit donné que 233 livres. On voit’*''^Jnbsp;par une lingularité affez grande , le calcul dof*^nbsp;inoins que l’expérience , tandis que , dans lesnbsp;tres épreuves , le contraire a éu lieu.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

M. de Buffon avoit commence des expériet’*'^ faites plus en grand fur la réfiflance du bois,nbsp;donné un détail de ces experiences dans les ^nbsp;tnoirzs dz l'Acadhriie., ann. 174'¦ Bnbsp;qidil n’ait pas fuivi eet objet, fur lequelnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

tie pouvoit jeter plus de jour que lui. De ces périences il parott réfulter , que la réfiflancenbsp;itiente moirts qu'en raifon du quarré de lanbsp;fion verticale, amp; diminue auffi en une raifi?^nbsp;peu plus grande que Tinverfe des longueurs-Pour nous réfumer enfin , il réfulte de toütnbsp;que, poür réfoudrê le problêtne propofé,nbsp;droit avoir des données phyfiqués qu’on nanbsp;êncole ; qu’a la vérité la potitre la plus réfin^^j^nbsp;qu’on puifl'e tirer d’un tronc d’atbre , n’eft Pf*igjnbsp;poutre quarrée , amp; qu’il y autöit en gértéralnbsp;recherches a faire fur 1’allégement des cbarp^f^l^^j’nbsp;qni le plus fouVent contiennent des forêts denbsp;en grande partie inutile.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

11 y auroit auffi des chofes intéreflantes a ‘

-ocr page 351-

Architecture. nbsp;nbsp;nbsp;345

leurs affemblages , qui pourroienf étre plus bmples, plus commodes pour les reparations , amp;cnbsp;pour fubftituer une piece a une autre. J’ai fur celanbsp;H^elques idees que peut-etre )e developperai unnbsp;lour. En tout cas je ferai charmé d’exciter quel-Su’un a ce genre de recherche.

PROBLÊME n.

la forme la plus parfaite cTune vouie. Propriètés ‘^e la chainetti, amp; leur application a La folmionnbsp;de ce prohlême.

I

A voute la plus parfaite feroit fans doute celle compofee de vouffoirs extrémement petits,

^ nrême polis fur leurs joints, fe tiendroit dans équilibre parfait. II eft aifé de fentir que cettenbsp;?tme donneroit la facilite d’employer des maté*

*''3ux très-légers, amp; Ton fera voir auffi que fa Pouffée fur les pieds-droits, feroit beaucoup moin-fe que eelle de toute autre voute de meine mon-^^5 établie fur les mêmes pieds-droits.

On trouve cette propriété amp; cet avantage ®us une courbe fort connue des geometres, amp;

On nomme la catcnaire ou la chainette. On hii ^ donné ce nom, parceque fa courbure eft celle

prendroit une chaine ACB, compofée d’une PI. i; ^''finite de chainons infiniment petits amp; parfaite* %• 3-jl'ent égaux, ou bien une corde parfaitement uni*nbsp;jOrme amp; infiniment flexible ^ en la fufpendantnbsp;^che par fes deux extrémités.

La determination de cette courbure fut un de problemes que les Leibnitz amp;t les Bernoullinbsp;P^opoferent vers^ la fin du fiecle dernier, pournbsp;ontrer la fupériorité des calculs qu’ils manioient

y iv

-ocr page 352-

344 Recreations Mathématiques. fur 1’analyfe ordinaire , qui en efFet eft prefqo^nbsp;iniufBfante pour refoudre un pared problem^'nbsp;Mais nous devons nous borner ici a quelques-un®^nbsp;des propriétés de la courbe en queftion.

PI. ij La principale eft la fuivante. Si la courbe ACr 3’ 4' (le la fig. j , eft relevee en haul, c’eft-a-dire qu’opnbsp;place fon Ibmmet C en delTus, amp; qu’on dil'pol'^nbsp;une multitude de globes de maniere qu’ils aief'^nbsp;leur centre dans la circonférence de cette courbotnbsp;ils refteront tous immobiles amp; en equilibre. Anbsp;forte raifon cet equilibre fubftftera, ft , au lieunbsp;globes , on leur fubftitue de petits vouflfoirs, do^*'nbsp;les joints palTeroient par les points de contalt;ftgt;nbsp;puilqu’ils fetoucheront dans une furface infininie*’’’nbsp;plus étendue que les points ou nous fuppofonsnbsp;globes fe toucher,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.

Or la delcription d’une pareille courbe bien facile ; car fuppofons qu’on ait a couvf'^nbsp;d’une voute I’efpace A B , compris entrenbsp;deux pieds-droits A Sc B de la i , amp; que'^nbsp;montee de cette voute doive être SC. Traceznbsp;un mur une ligne a b , {fig. ó',) horizontale, éga^®nbsp;Fig. 5,6. a A B ; amp; ayant fait fic perpendiculaire Airnbsp;milieu amp; égale a SC, attachez aux points anbsp;un cordeau extremement flexible , ou une cba'*^*^nbsp;formee de petits chainons bien egaux amp; biennbsp;biles les uns fur les autres, enforte que , fufpettdi'®nbsp;lache , elle pafl'e par le point c j puis marqueZnbsp;le mur une quantite fuffifante de points ounbsp;de ces chainons, fans les déranger : la courbu^^nbsp;que vous ferez palfer par ces points fera cellsnbsp;vous cherchez ; amp; rien de plus facile q«enbsp;decrire I’epure fur vm mur , comme elle eftnbsp;ACQ.fig.i- _nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;jq.

Tracez enfuite a égale diftance, en dehors

-ocr page 353-

Architecture. 345 dedans de ACB , deux courbes qui reprefente-^ont I’extrados amp; I’intrados de la voute a former ;nbsp;divifez la courbe AC en tant de parties egalesnbsp;vous voudrez; par ces points de divifion tireznbsp;lignes perpendiculaires a la courbe : ( ce qu’onnbsp;P^Urra toujours faire mécaniquement, avec unenbsp;^^aftityde fufEfante pour la pratique) ces perpen-'^ulaires diviferont la voute en vouflToirs, 8cnbsp;J'oits aurez I’epure de cette voute décrite contrenbsp;Rgt;ur. D’après cette epure, il vous fera facilenbsp;lever les panneaux de tête pour la taille desnbsp;P'^tres. Si ces operations font bien faites, la lignenbsp;“ fut-elle de lOo pieds, 8c la hauteur SC denbsp;encore , les vouffoirs de cette voute fe main-^Mroient en equilibre , quelque pen de jointnbsp;On leur donnat; car , mathématiquement par-, ils devroient fe foutenir en équilibre, quandnbsp;^ Ortie ces joints feroient inliniment polis 8c glif-ainfi, a plus forte raifon, I’equilibre fubfif-®ra-t-il , lorfqu’ils feront tels que les donne lanbsp;°tJpe des pierres.

^our trouver maintenant la force avec laquelle tir^ P^^^dle voute tend a ecarter fes pieds-droits ,nbsp;^ Une tangente a la naiffance a (^fig- C) de lanbsp;tirbe ; ce que vous pourrez faire mécanique-^^Ot, en prenant deux points extremement présnbsp;courbe, 8c en tirant par ces points une lignenbsp;rencontrera en t I’axe fc prolonge *. Cette

drer cette tangente géométriquement, par ^rnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Puivante. Soit faite cette proportion ; coinme

^Un 1 ^ nbsp;nbsp;nbsp;’ ^infi ac —/c eft a un quatrieme terme

Porr ^ ^ nbsp;nbsp;nbsp;• ^rifuite on fera cette feconde pro-

fer- 1 ’ nbsp;nbsp;nbsp;eft ^ ac, ainft afeamp;kft: le point«

auquel iroit aboutir fur I’axe la tangente au point


-ocr page 354-

346 Recreations MATHÉMAtiQUES. tangefite étant donnée , on démontre dans Ianbsp;canique, que Ie poids total de la demi-chainett®nbsp;OU demi-voüte ca., eft au poids ou a la forcenbsp;laquelle il tend a écarter horizontalementnbsp;pied-droit, comme ft. eft a ƒ D’un autre cot^nbsp;il faut ajouter au poids du pied-droit, Ia forcenbsp;laquelle cette demi-voute Ie charge perpend1'nbsp;culairement a 1’horizon , c’eft-a-dire Ie poids ahnbsp;folu de cette demi-voüte : ainfi 1’on trouveral^nbsp;paiffeur du pied-droit par l’opération arithinétit]1'1nbsp;iuivante , que nous fubflituons a une conftrufl1'^'’nbsp;géométrique, qui peut1être paroitroit trop cOi2'nbsp;pliquée a la plupart des architeftes.

PI. I, Nous fuppofons A B de 60 pieds d’ouvertut^1 fig. 5 ;,6. conféquemment AS de 30 pieds, SC auffi de 32^nbsp;pieds; ce que nous faifons, afin de comparernbsp;pouflee de cette voute avec celle d’une voutenbsp;plein ceintre. Que la longueur AC foitde 45 pi^ ,nbsp;1 pouce 8 lignes 1, la largeur de la voute un p2^ ^nbsp;car, par les raifons ci-defTus , on peut fans crai***nbsp;lui donner une pareille légéreté. Que la haute2/nbsp;du pied-droit foit 40 pieds. On demande l’ép»^nbsp;feur qu’il doit avoir pour réfifter a la pouflee ünbsp;la voute.

Je ttouve d’abord que , dans cette fuppofitio'V la tangente au point a de la naififance de lanbsp;nette ou de la voute , va rencontrer fonnbsp;prolongé , en un point r, tel que/r eft de 71 P‘^ ^nbsp;Je divlfe f a par ft, ce qui me donne Ienbsp;bre ~ 5 que je garde, amp; nomme N.

Soit maintenant prife une troifieme prop1^”^2 nelle a la hauteur du pied-droit, a la longueur ^

cetk


1

Nous trouvons, par Ie calcul, que telk feru1^

2

longueur.

-ocr page 355-

ARCttitECTURE. nbsp;nbsp;nbsp;347

I 6*

*^11 céintre amp; a fon épaiffeur, amp; que la moitié de moyenne proportionnelle foit hommée D :nbsp;*¦6 fera ici

Soit enfuite multiplié AC par répaifïeitr i , amp; produit de nouveau par deux fok Ie noinbrenbsp;^‘'deffus N; on aura 37y,aquoi il faudra ajou-Ie quarré de D trouvé ci - deffus , amp; de lanbsp;fomine extraire la racine quarrée, qui fera 6nbsp;^nfin de cette racine otant Ie nombre ci-deflus D,nbsp;aura 5 pieds 7 pouces pour la largeur du pied-droit, Ce pied-droit étant d’une matiere homo-S^ne a la voute, il ed certain qu’elle refiftera a ianbsp;Pouffee de cette voute ; car nous avons inêinenbsp;, pour Amplifier Ie calcul, une fuppofition quinbsp;pas entiéreinent exafle, mais qui tend a aug-*^2nter quelque peu la largeur du pled-droit; cenbsp;due nous obferverons , afin que 1’on ne nous impute pas une erreur que nous commettons de pro-Pos délibéré,

^Si 1’on compare cette largeur a celle qui feroit ^^ceffaire pour fupporter une voute en plein cein-circulaire , on trouvera cette derniere bièn 'plusnbsp;grande ; car elle devroit être de prés de 8 pieds;

Une vofite conftruite fur un emplaeement cir-* '-^'laire , comine une voute de dome , idsyantnbsp;^ri’une póuffée environ inoindre de fnoitié qu’unenbsp;^DÖte en berceau de même épaiffeur fur fèS pieds-^rnits, il s’enfuit que , dans les fuppofitions ci-^nbsp;Udis, Ie tambour d’une paréille vodte en ddmenbsp;ftexigeroit que 33 pouces j d’épailTeur. Or il ednbsp;cniontré , par la propriété méme de la figurenbsp;^3‘énaire , qu’ü ne faudroit pas a beaiicoup présnbsp;'^nner 1 epaiffeur d’un piéd a la voute ¦ on voitnbsp;'^Ofiféqueinment combien étoit peu fondée la pré-


-ocr page 356-

34^ Recreations Mathématiques. tendue impoflibilité objeftée a Tarchitefte de 1’®'nbsp;glife de fainte Genevieve, de conftruire fur l3nbsp;bafe qu’il peut employer Ie dome qu’il projette;nbsp;car il Ie pourroit, même en fuppofant que fa conf'nbsp;truftion fut telle que 1’auteur de Tobjeftion la luinbsp;trace d’après les préceptes de Fontana, ou plutötnbsp;d’après 1’ufage que eet architefte fuivolt dans lanbsp;conflruftion de fes domes ; que fera-ce done , ^nbsp;Farcbltefte dont nous parlons, au lieu de corn'nbsp;meneer par élever un tambour de 36 pieds, ( cenbsp;qui ne paroit pas avoir été jamais fon deflein) fagt;^nbsp;monter fa voute immédiatement en chalnette, denbsp;delfus la corniche circulaire qui couronnera fe*nbsp;pendentifs , ou de deffus un focle de peu de haU'nbsp;teur ? II efl: de toute evidence que fa pouflee fetanbsp;encore bien moindre ; amp; je ne ferois point étonnenbsp;que , calcul fait , on trouvat que fes pieds'nbsp;droits feroient en état de foutenir la voute élevecnbsp;au deffus, même en les fuppofant ifolés , Sc nenbsp;leur accordant aucun renfort de la part des angle*nbsp;rentrants de l’églife, qu’on peut faire butter contrenbsp;eux.

Finiffons par obferver que, s’il étoit queftion de trouver, par des principes femblables a ceux «fi*'nbsp;ont fait trouver la chainette, la forme la plus avaU'nbsp;tageufe a donner a une voute en dome , Ie pf^^'nbsp;blême feroit extrêmement difficile; car, fuppola’’*'nbsp;cette voute divifée en petits feêleurs , on voitnbsp;les poids des vouffoirs ne font point égaiix» ^nbsp;leur rapport depend même de la forme a donf®'^nbsp;a la voute. Ce que nous avons dit ci-deffu* ^5nbsp;doit done être regardé que comme une appr^’^j'nbsp;mation de la figure la plus avantageufe *nbsp;voute devroit avoir dans ce cas.

Nous fupprimons a deffein mille autres choft*

-ocr page 357-

349

Architecture.

nous pourrions dire fur ce fujet, car nous ‘Cntons la néceffité de nous refferrer.

PROBLÊME III.

Comment on peut conjiruire une voute hémifphé-Tique ou en cul-de-fbur, ejui n exerce aucunt pouffee fur fes fupports.

La querelle agitée, il y a fix ou fept ans , avec sffez de chaleur , fur la poffibilite d’executer lanbsp;'^oupole de la nouvelle églife de fainte Genevieve,nbsp;^’a donne lieu d’examiner fi, dans la fuppofitionnbsp;*^ême ou fes fupports feroient necelTairement tropnbsp;foibles pour réfifter a la pouflee d’une voute denbsp;^5 pieds de diametre, il n’y auroit pas des reffour-^es pour conftruire cette coupole. Je n’ai pas tardénbsp;^0 reconnoitre que Ton peut, par un artifice afleznbsp;fimple, conftruire une voute hémifphérique ou ennbsp;'^omi-fphéroïde, qui n’ait aucune efpece de pouf-fóe fur fes pieds-droits , ou fur la tour cyllndriquenbsp;^oi la fupporte. On le fentira aifément par le rai-fonnement amp; le développement qui fuivent.

Il eft évident qu’une voute hémifphérique n’exer-^eroit aucune pouflee fur fon fupport, fi fa pre-*oiere aflife étoit d’une feule piece. Mais, quoique ^^ela foit impoflible, on peut y fuppléer , amp; fairenbsp;non-feulement cette premiere affife, mais quenbsp;plufieurs de celles au deffus, foient tellement dif-pofées que leurs voufldirs ne pulflent avoir lenbsp;^i^oindre mouvement capable de les dlsjoindre,nbsp;^infi que nous allons voir. La voute hémifphériquenbsp;Ora done alors fans aucune efpece de pouflee furnbsp;Os fupports, enforte que non-feulement elle pour-*^oit être foutenue par le pied-droit cyllndrique le


-ocr page 358-

350 RiCRÉATIONS Mathématiquës. plus léger, inais même? par de fimples colonnes inbsp;ce qui fourniroit Ie moyen de faire un ouvrag^nbsp;finguliérement remarquable par fa conftruftion.nbsp;Voyons dong comment on peut lier les voulfoitsnbsp;d’une affife quelconque , de maniere qu’ils n’aientnbsp;aucun mouvement tendant a les écarter du een*nbsp;tre. Voici plufieurs moyens.

PI. 2, nbsp;nbsp;nbsp;1° Soient deux vounoir^ A §£ B , contigus 1’un

fig. 7, a l’autre. Je leur fuppofe trois pieds de longueur » *•amp; un pjed amp; demi de largeur. Je ferai excavernbsp;fur les cotés contigus deux cavités en forme dsnbsp;queue d’aronde , ayaqt 4 pouces de profondeur fnbsp;autant d’ouvertvire en ab , 5 ou 6 pouces de longueur amp; autant de largeur en cd. Cette cavitenbsp;ferviroit a recevoir une double clef de fer fondu gt;nbsp;Fig.7,comine on voit dans la même figure, n° z, oUnbsp;nquot; 2. même de fer ordinaire forgé, ce qui feroit encorenbsp;plus sur, Ie fer forgé étant beaucoup moins fragilenbsp;que Ie premier : par ce moyen ces deux vouflbirsnbsp;feroient lies 1’un avec l’autre , de maniere a nenbsp;pouvoir être disjoints , fans rompre cette queuenbsp;d’aronde a fon angle rentrant: mais, comme ellenbsp;aura 4 pouces en toute dimenfion dans eet en-droit, il eft aifé de juger qu’il faudroit une forcenbsp;immenfe pour opérer un pareil effet; car les experiences connues fur la force du fer, nous ap'nbsp;prennent qu’il faut une force de 4500 livres poufnbsp;rompre en travers une barre d’un pouce quarrenbsp;de fer forgé , par un bras de levier de 6 pouces •nbsp;il en faudra par conféquent 188000 pour romp'’®nbsp;une barre de fer de 16 pouces quarrés, comniönbsp;celle-ci: d’oü 11 eft aifé de conclureque ces vouf-foirs feront liés entr’eux par une force de zS^nbsp;milliers ; Sf comme ils n’éprouveront pas, po^nbsp;étre disjoints , un effort a beaucoup prés au»*


-ocr page 359-

Architecture. 351 ainfi qu’il eft aifé de Ie prouver par lenbsp;il fuit qu’on pourra les reearder commenbsp;quot;’'e feulg piece.

pourroit mêine les renforcer encore confi-rableiTient; car on pourroit donner a ces queues ^•'onde une hauteur double , amp; creufer dans lenbsp;'“leu du lit du voufloir fuperieur une cavitenbsp;a 1’encaftrer exaftement; alors la queuenbsp;^ ^fonde ne pourroit fe rompre fans que le vouftoirnbsp;^Périeur fe roinpit aiiffi. Or il eft aifé de jugernbsp;'l^elle force iminenfe il faudroit pour cela.

^ ^^cond Moyen. Mais, comme il pourra y avoir perfonnes qui improuvent I’ufage du fer dansnbsp;® Pareille conftruftion 1, nous allons en donnernbsp;autre qui n’aura pas cet inconvenient, ft e’ennbsp;jRi. On n’y emploiera que de la pierre com-avec de la pierre.

^ Pour 1’expliquer, que A amp; B reprefentent deux PI. 2, ^^iiftoirs contigus de la premiere aflife , amp; C le %• 8.nbsp;j ^uoir renverfé de I’affife fuperieure, qui doit re-f . '¦It le joint. Chacun des deux premiers vouf-jjjJ.^.ótant divifé en deux, au milieu de chaquenbsp;r!enbsp;nbsp;nbsp;nbsp;cteufée une cavité hémifphérique d’un

pled de diametre ; prenez enfuite , avec ®^'ooup d’exatlitude , la diftance des centres de

ge du fer eft done vicieux dans ce i

1

ous les architeftes n’ont pas a la vérité uns fagon aufli rigoureufe ; mais il me fembje qup I’emploinbsp;du fer, pour confolider les batiments, eft fujet anbsp;lïiQj d'inconvénients amp; de dangers. Je voudrois dunbsp;s’ilj ® qoe les monuments publics en fulTent exempts; carnbsp;fans fer, il eft done inutile; ft 1^nbsp;la folidité , il arrivera certainement dansnbsp;^ des annees, que ce fer fera confommé paria rouille,nbsp;s’écroulera, ou fouftrira beaucoup.

-ocr page 360-

351 Recreations Mathématiques.

ces cavités a amp;c , qui font for deux vouffoirs co^ tigus ; amp; par ce inoyen creufez deux cavitésnbsp;blables for Ie lit intérieur du voutToir qui tlo**'nbsp;être placé en liaifon for les précédents. On rei^nbsp;plira enfoite les cavités amp; c de deux globes ^nbsp;marbre très-dur, amp;t 1’on placera Ie voutToir fop®nbsp;rieur de telle forte que ces deux boules s’einbojnbsp;tent exaftement dans les cavités de fon lit iid®nbsp;rieur. Cette opération étant exécutée avecnbsp;cifion amp; dans tout Ie pourtour de la.premiere,'®nbsp;conde amp; troifieme affit'e , il efl: aifé de fentirnbsp;tous ces vouflbirs feront enfemble un corps unul®nbsp;amp; inébranlable , Sc dont les parties ne fqauroi^'*nbsp;être écartées les unes des autres; car les de^*^nbsp;voutToirs A Sc B ne peuvent s’écarter 1’un de 1’*^nbsp;tre fans brifer ou les globes de marbre qui ^nbsp;lient avec Ie voutToir fopérieur , ou fans brifernbsp;voutToir fopérieur par la moitié. Mais, en fopP*^nbsp;fant même eet effet, qui ne peut s’opérer fans u’’nbsp;force difficile a imaginer, du moins fort fopériep'^nbsp;a celle de l’aétion de la voute, les deux moi^'^nbsp;du voutToir rompu, étant eiitretenues elles-ir\^^nbsp;mes d’une maniere femblable par les voutToir^nbsp;périeurs, il ne fqauroit réfolter aucun mouveiU®nbsp;d’écartement entr’elles: ainfi done les rroisnbsp;de notre voute ne formeront écjuivaleiïupb,nbsp;qu’une feule piece, Sc il n’y aura aucune popj^ fnbsp;II foffira que la bate de cette voute ait l’épa'* .nbsp;foffifante pour ne pas être écrafée par fon p°' .nbsp;abfolu ; Sc pour cela il ne faut qu’une ép^u^^nbsp;fort médiocre en bon matériaux.

Ainti nous croyons avoir démontré , P/ deux moyens , qu’on pourroit faire unenbsp;mifphérique n’ayant aucune pouffée fur fosnbsp;ports: par conféquent, en fuppofant

-ocr page 361-

^ y tiui v^iL p3S

^^ent cette coupole

Architecture. 3J3 '^icliiteiFle de Sainte-Genevieve eut adopte lanbsp;oriRe des domes de Fontana, amp; qu’il commen-a el^ver fur fes pendentifs une tour d’environnbsp;pleds d’élévation , pour la couronner par unenbsp;^oupole hémifphérique , ou un peu furhauflee,nbsp;, auroit pas d’impoffibilitó a conftruire foil-

PROBLÊME IV.

'^^ment on pourroit dlminuzr conjidérablemznt la poujfk des routes.

r

¦‘quot;'Es archite^les , a ce qu’il me femble , n’ont aflez réfléchi fur les refldurces que la mecani-prefente pour diminuer, en bien des occa-la poulTée des voiites. Nous allons donenbsp;^’^sfenter ici quelques vues fur ce fujet.

Lorfqu’on analyfe la maniere dont une voute l^^d a renverfer fes pieds-droits, on remarque quenbsp;^ Voute fe divife neceflairement quelque part dansnbsp;teins, amp; que la partie fuperieure agit en formenbsp;® coin fur le reliant de la voute amp; le pied-droit ,nbsp;font cenfes faire un feul corps. Cette confide-J_^tion fuggere done que , pour diminuer la pouf-de la voute, ou augmenter la llabilite du pied-^5*'^ il faut charger la nailTance des reins, Sc di-^inuer confiderablement I’epailfeur des vouffoirsnbsp;jf'fins de la clef; faire enfin que la voute , au lieunbsp;avoir une epaifleur uniforme dans toute fon éten-, foit fort epailTe a fa nailTance , amp;c n’ait a fanbsp;^ ®f que I’epailleur nedtfifaire pour refiller a lanbsp;P''cirion des reins. II ell aifé de fentir que , reje-de cette maniere une partie de la force quinbsp;pour renverfer, fur celle qui refille au ren-Tome III.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ Z


-ocr page 362-

354 Récréations Mathématiques. verfement, celle-ci gagnera beaucoup d’avantag®nbsp;fur l’autre.

C’eft fur-tout dans les voütes en dome que cett^ confidératlon pourroit avoir lieu ; amp; non-feul^'nbsp;ment on pourroit y employer ce moyen, mais e”'nbsp;core rhétérogénéité des matériaux. Mettons-noüSnbsp;pour cela a la place de l’architefte de Sainte-G^'nbsp;nevieve , amp; fuppofons qu’il fut nécelTité a coiif'nbsp;truire fon dóme , en commenqant a élevernbsp;tour ronde de 36 pieds de hauteur , pour la c^U'nbsp;ronner enfuite par une voute , que nous fuppo^^'nbsp;rons hémifphérique, quoiqu’on lui accorde qu’el[®nbsp;doit êtreun peufurhauffée , afin de paroitre hém*'nbsp;fphérique, étant vue d’une diftance modérée. Oi* *nbsp;trouvé qu’en donnant un pied amp; demi d’épaifl^*''^nbsp;uniforme a cette voute , Ia tour devroit avoir jnbsp;pieds ^ d’épaifireur a toute rigueur ; ce qui, join* ƒnbsp;quelc[ues empatements néceffaires , pour lanbsp;dité , excede la largeur des bafes qu’on peut 1***nbsp;donner dans une partie de fon circuit, Mais , dnbsp;prés les confidérations ci-deflTus, qui eft-ce *}**'nbsp;empêcheroit de faire cette tour amp; les premis*’^*nbsp;affifes , iufques vers Ie milieu des reins denbsp;voute, d’une matiere beaucoup plus lourde qvie^®nbsp;reliant de cette voute ? Car on connoit des pierree»nbsp;comme les marbres durs amp; groffiers, qui pef^'^*'nbsp;jufqu’a 230 livres Ie pied cube , tandis que Ie fai’jfnbsp;Leu des environs de Paris, ne pefe que 13^ ;nbsp;vres, amp; la brique encore moins. Au lieu denbsp;la voute d’une épailTeur uniforme d’unnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

demi, qui empêcheroit de la faire de 3 pieds a m nailTance, amp; de ne lui donner que 8 pouces vet*nbsp;Ie fommet ? Or, en faifant les fuppofitions 1quot;^''nbsp;vantes, fqavoir, que la tour amp; les premieresnbsp;de la voute, jufques vers Ie milieu des reins, fuflé**

-ocr page 363-

Architecture. nbsp;nbsp;nbsp;355

pierre dure des environs de Paris , qui pefe *70 livres le pied cube , amp; le furplus en brique ,nbsp;' n’en p@fe que 130; que la voute eut a fa naif-«nce , jufques vers le milieu, 2 pleds amp;C demi d’é-P^iffeur, amp; 8 pouces de-la vers le fommet, j’ainbsp;que la tour en queftion ne devroit avoirnbsp;'I'^e I pied H pouces amp; demi d’épaiflèur pour dtrenbsp;équilibre avec la pouffee de la voute. Si donenbsp;donnoit a cette tour 3 pleds d’epaifleur, ( 1’oanbsp;difeonvient pas qu’on ne puilTe lui donnernbsp;1'^^qu’a 3 pleds 9 pouces au droit des clefs desnbsp;^^^hivoltes, ) il eft evident , pour 1’homme lenbsp;timide, qu’elle fera plus que fuffifammentnbsp;^’’s de toute atteinte de la part de la pouftee ; Scnbsp;^ le feroit encore plus, ft on lui donnoit d’abord.nbsp;? Pieds Sc deini d’epaifteur, jufqu’a une certainenbsp;^•^teur, par exemple de 9 pieds, Sc de-la 3 piedsnbsp;2 pieds 9 pouces , jufqu’a la nalflance denbsp;^ Voute; car on renforce un pied-droit, en reje-3fit fur fa partie inférieure une portion de fonnbsp;^PaiflTeur, au lieu de lui donner la même dansnbsp;j fa hauteur, puifqu’on eloigne le point furnbsp;^^üel il doit tourner pour être renverfé.

^ Mais en voila aflez fur cet objet, que nous ne quot;’fons ici qu’incidemment.

Zij

-ocr page 364-

556 Récréations Mathématiques. PROBLÊME V.

Deux particuliers voijins ont chacun un empluci''’ ment ajfe!^ rej/erré , oii ils veulent bdtir, quot;gt;nbsp;pour fe ménager de la place ^ ils conviennentnbsp;conjlruire un efcalier qui puijfe fervir aux deii^nbsp;maifons, amp; qui foit tel que leurs habitants naietifnbsp;rien de commun entr eux que Ventree amp; Ie veflj'nbsp;hide. Comment s’y prendra I'architecle d quinbsp;expojent cette idéé ?

C E probl^me peut s’exécuter de cette maniefS gt; dont il y a quelques exemples.

P). 2, Soit, fig, ^ , la cage de refcalier, dont Ia %-9, fure eft telle qu’on puifle, faus donner a la ramp^nbsp;trop de roldeur, monter en une revolution ou t'''nbsp;peil moins, du rez-de-chaulTée au premier étag^'nbsp;Dans un veflibule commun A , dans lequel onnbsp;trera par une porte commune P, vous établi'’^^nbsp;en B, a droite , la naiffance de la rampe defti’^j^nbsp;a la maifon droite, amp; vous la ferez circulefnbsp;droite a gauche jufqu’a un palier , que vous aur^*nbsp;foin de ménager au deflus du palier B: vousnbsp;pourrez ainfi continuer jufqu’au fecond , troih^'’’nbsp;étage, amp;c.

da

lef»

La nailTance de l’autre efcalier fera étabh^


cöté diamétralement oppofé en C, amp; circia*^' dans Ie même fens pour arriver, après une ^nbsp;lution, a un palier qui donnera entree dan*nbsp;premier étage de la maifon life a gauche ; enf^f^jnbsp;que, fi la cage intérieure eft k jour,nbsp;eftaifécle Ie pratiquer, les perfonnes quinbsp;ront OU defcendront par un de ces efcaliers,nbsp;ront appercevoir celles qui feront fur l’autre,

-ocr page 365-

Architecture. 5^7

®''oir' aucune autre communication que le vefti-quot;üle Gommun A , amp; la potte d’entrée. On voit la *-oupe de ce double efcalier dans la fig.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;a. Pi- 2 i

11 y a au chateau royal de Chambord , un efca- %• 9 gt; ‘^t a peu prés de cette forme, qui fert a tout lenbsp;chateau. Car, cet edifice etant forme de quatrenbsp;S''3tids veftibules on fallons immenfes, oppofes lesnbsp;^tis aux autres comme les branches d’une croixnbsp;S’^ecque , amp; dans lefquels debouchent tous lesnbsp;^Ppartements , Serlio , fon architefte, a placénbsp;^sfcalier au centre de cette croix ; amp; , au moyennbsp;la double rampe, ceux qui font entres par lenbsp;¦^sftibule du midi au rez-de-chauflee, amp; qui en-®!ent I’efcalier qu’ils ont devant eux , arrivent ,

^Ptès une revolution, au veftibule ou fallen mé-^‘dional du premier étage ; amp; au contraire.

Mais quoique cet efcalier foit ingenieux dans fa ^ötme, Serlio n’a pas fqu y eviter de grands dé-[®uts, quoique cela fut bien facile. 1“ L’entrée denbsp;quot;efcalier, au lieu de fe prefenter diredlement ennbsp;l^sce du milieu de chaque fallon, eft un peu de cóté.

II n’y a point de palier ménagé a chaque étage, devant de la porte qui donne entrée dans xetnbsp;etage, 3° Enfin la cage intérieure, qui auroit punbsp;légere amp; prefque entlérement a jour, n’eftnbsp;Percée que d’un petit nombre d’ouvertures.

On pourroit, fi I’emplacement le comportoit, ^otiftruire par un femblable artifice , un efcaliernbsp;^ tjuatre rampes féparées les unes des autres , pournbsp;JUonter a quatre appartements différents. Tel eftnbsp;lt;^elui {\ont on voit le deffin dans Palladio, ^

^u on y lit avoir été pratiqué a Chambord, Sans doiite^ celui de Serlio eut été bien plus beau ,

^ ft eut eté tel , attendu les quatre galeries dans sfquelles OH avoit a déboucher; mais nous pou'-

Ziij

-ocr page 366-

358 Récréations Mathématiques. vons affurer que l’efcalier de Chambord n’eft qi* *nbsp;deux rainpes, amp; comme on 1’a décrit plus haut.

Remarque.

I L y a d’autres efcaliers remarquables par autre particularité , fqavoir, la hardiefle de leufnbsp;conftruftion. Tels font ces efcaliers a vis, dont Ienbsp;limon fonne une fpirale , entiérement fufpenduenbsp;en Tair , enforte qu’il refte au milieu un vuide plu®nbsp;OU moins grand. Cette conflruélion hardie eft uonbsp;effet de la coupe des marches , amp; de leur enga-geiuent par un bout dans la cage de Tefcalief!'nbsp;Mais on peut en voir Ie mécanifme plus au long»nbsp;dans les livres de la coupe des pierres.

PROBLÊME VI.

Comment on peut former Ie plancher d’un empld' cement avec des poutrelles qui rdont quun pt^nbsp;plus de la moitié de la longueur néct^aire poldnbsp;atteindre dlun mur a L'autre.

Soit Ie quarré ABCD , par exemple , qu’il queftion de couvrir d’un plancher , avec des foB'nbsp;ves qui ne font qu’un peu plus longues quenbsp;moitié d’un des cètés AB. Prenezfur lescótés dunbsp;PI. 2, quarré les lignes AG , BI, CL , DE , égales anbsp;fig. 10. longueur donnée des poutrelles, que vous difp^'nbsp;ferez enfuite comme on voit dans la fig. 10; e’e^quot;'nbsp;a-dire , vous placerez d’abord EF au deffous dunbsp;bout F, de laquelle vous ferez paffer GH , dont Ienbsp;bout H feta foutenu par IK ; enfin Ie bout K fer*nbsp;^ porté fur LM , dont Ie bout M portera fur la pte'nbsp;miete EF« H cft aifé de fe démontrer que, dan®

-ocr page 367-

359

Architecture,

pofition,elles s’entre-tiendront mutuellement tomber,

eft fuperflu dè remarquer qu’il faut que le bout ® chaque poutrelle foit taillé de maniere a entrernbsp;une entaille feiublable de la poutrelle fur la-^^elle il porte , amp;: dans laquelle il doit être foli-^Rient entre-tenu.

^eanmoins , comme une entaille faite fur le de la folive, ne peut manquer d’en alterernbsp;^aucoup la force , j’aiiuerois mieux que le boutnbsp;chaque poutrelle portat fimplement fur —

un

* nbsp;nbsp;nbsp;Jnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Inbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1

''ler de fer fuffifamment large, amp; folidement at-aux poutrelles.

. ^1 n’eft pas menre neceftalre que les poutrelles une longueur un peu plus grande que la moi-® de la largeur de I’emplacement a couvrir: onnbsp;^°|gt;rroit former un plancher avec des bouts denbsp;beaucoup plus petits , en leur donnant lanbsp;^fitie qu’on va voir, St les arrangeant de la ma~nbsp;convenable.

On fuppofe , par exemple , qu’on ait a couvrir emplacement de 11 pieds en tout fens, amp; qu’onnbsp;que des tronqons de bois de i pieds de lon-”^ur. Soit une de ces pieces de bois fur fon PL s,nbsp;^mp ; vous en couperez les extrémités en bifeau, ti*nbsp;^Oiritue il eft repréfenté par la coupe A C D ounbsp;II’ Alt milieu de la même piece, for-de chaque cote une entaille propre a loger lenbsp;out d’une autre piece femblablement taillee. Celanbsp;^' » Vous aurez un echafaudage mobile, fur lequelnbsp;Us arrangerez vos pieces de bois comme on lenbsp;,oit dans la figure, dont 1’examen eft plus proprenbsp;Y ^'*'0 Ibntir cet arrangement qu’un long difeours,nbsp;enfuite les efpaces oblongs quinbsp;ueront le long desmurs, par des pieces de bois

Z iv

-ocr page 368-

3lt;?o Recreations Mathématiques. de la moitié de la longueur des premiers.nbsp;pourrez en foute siireté retirer l’échafaudage;nbsp;fes ces pieces de bois formeront un planchet *nbsp;lide , amp; s’entre-tiendront mutuellement, poiif''’*nbsp;que l’on n’en fupprime aucune , ou qu’aucunenbsp;manque; car on doit obferver que la rupture ^nbsp;le derangement d’une feiile, fera écrouler toutnbsp;plancher a-la-fois.

Le docleur Wallis a beaucoup varie ces coi|J binaifons, dans un ecrit qu’on trouve a la finnbsp;troifieme tome de fes oeuvres; amp;c il dit qu’on ^nbsp;mis en ufage cette invention dans quelquesnbsp;droits de I’Angleterre. Mais , par les raifonsnbsp;deffus, je la regarde comine plus ingenieufe qnnbsp;tile , amp; bonne tout au plus a pratiquer, dansnbsp;befoin extréme de bois des dimenfions conven^^nbsp;bles, pour un plancher qui n’auroit rien a IhPnbsp;porter.

R E M A R Q_U E .

Si , au lieu de pieces de bois, on fiippofoit pierres taillees de la même maniere, il eftnbsp;dent qu’elles feroient une voute plate; mais ilnbsp;droit alors, pour ec'arter le danger de la ruptnt^'nbsp;qu’elles n’euflent tout au plus que 2 pieds de 1^nbsp;gueur fur une hauteur Sclargeur convenables.nbsp;nomme communement cette voute, la voutenbsp;de M. Abeille, parceque cet ingénieur la propn* ^nbsp;en 1Ó99 a I’Academie des Sciences. Elte al’^''^®*^-tage de rejeter fa pouflee fiir les quatrenbsp;lui fervent d’appui; au lieu qu’une voute ennbsp;bande , fuivant la méthode ordinaire , I’exercerotnbsp;contre deux feulement. Mais cet avantagenbsp;compenfe parle danger de voir tout crouler, fi .nbsp;feule pierre vient a manquer. M. Freziet a tt3gt;

-ocr page 369-

Architecture. nbsp;nbsp;nbsp;361

quelque etendue ce fujet, dans fon ouvrage la coupe des pierres, amp; a montre commentnbsp;peut varier les compartiments taut d’intradosnbsp;cielTous, que d’extrados ou defTus , qu’on pentnbsp;‘Orrner avec ces voutes. Mais, nous le répetons,nbsp;ceia eft plus curieux qu’utile, ou , pour mieuxnbsp;^ire , cette conftruftion eft fort dangereufe.

PROBLÊME VII.

¦ Dts trompes dans 1'angle.

^N des ouvrages les plus hardis dans la coupe pierres , eft I’efpece de voute appelée trompenbsp;^‘ins rangle. Qu’on fe reprefente une voute coni-^üe, comme SAFES , élevée fur le plan d’un PI. 3,nbsp;*ftangle ASB ; que du milieu de la bafe foient me-’^ées les deux lignes ED , EC , ordinairement pa-J^^llelesaux cotes refpeftifs SD, SC, fur lefquelsnbsp;j^lent élevés deux plans perpendiculaires a la bafe ,

;^EF, CEF ; ils retrancheront du cote du fommet ^ 5 une partie de la voute, comme FDSCF, dont lanbsp;quot;^oitié CFDC fe trouvera en porte-a-faux. Cettenbsp;Partie tronquee de voute conique FCSDF, eft cenbsp;S|i’on nomine trompt dans Vangle, parceque or-^’nairement on la pratique dans un angle rentrant,

Pour foutenir une piece hors d’osuvre dans un édi-Pour cet effet, on eleve fur les pans curvili-gnes DF, CF, des murs qui, quoique portants a ^Ux , ne laiflent pas d’avoir une folidite fuffifante,nbsp;Pourvu que la coupe des voulToirs foit faite bietinbsp;^Xaftement , qu’ils foient d’une longueur fufli-3rite pour être engages dans la moitie qui ne portenbsp;Point a faux, pourvu enfin que cette partie foitnbsp;^onvenablement chargee.


-ocr page 370-

l6z Récréations Mathématiques.

On voit affez fréquemment de ces ouvrag^s» mais Ie plus fingulier, a ce que je crois, eftnbsp;trompe dans 1’angle , qu’on voit è Lyon, foutett’*^nbsp;une portion confidérable d’une maifon fife Turnbsp;pont-de-pierre. On ne peut regarder fans quelf}^’^nbsp;inquietude l’encoignure de cette maifon quinbsp;élevée de trois ou quatre étages, faillir de plufiet^*^*nbsp;toifes fur la riviere. On dit que c’eft l’ouvragenbsp;Defargues, gentilhomme du Lyonnois, amp;nbsp;metre habile du temps de Defcartes. Si celaefttnbsp;il y a environ 130 ans que eet ouvrage fubfift® ’nbsp;ce qui femble prouver que ce genre de conftrU^'nbsp;tion a une folidité réelle , amp; plus grande qu’onnbsp;feroit porté a Ie croire.

Remarq_ue.

Si la trompe eft droite, c’eft-a-dire portint’ d’un cóne droit ASBF, amp; que les plans de feétio’’nbsp;FED , FEC , foient paralleles f SC , SD , refps^t'nbsp;tivement, les courbes FD, FC,feront, conin’®nbsp;Ton fqait, des paraboles, ayant leur fommet ennbsp;D, amp; CE ou DE pour axe. Or nous devonsnbsp;marquer ici une curiofite géométrique , fqavo’’nbsp;que, dans ce cas, la furface conique FCSDDnbsp;quoique courbe amp; terminée en partie par desnbsp;gnes courbes, ne laifie pas d’etre égale a une fig’^^fnbsp;reftiligne ; car, qu’on tire DG parallelementnbsp;1’axe SE, on démontre que la furface coniqu^nbsp;queftion eft égale a une fois amp; un tiers lenbsp;gle de SB ou SF par EG.

-ocr page 371-

3^3

Architecture,

PROBLÊME VIII.

^ ^rchiucte a uii terrain quadrangulaire amp; irri~

Seller, tel que A B C D , amp; veut y planter tin ^tiinconce , enforte que toutes les lignes d'arhres fnbsp;tranfverfales que diagonales , foient en lignenbsp;^’’oite. On deniande comment il faudra qu il s^ynbsp;f^tnne.

N

OUs fuppofons ce quadrllatere tellement irré- PI.3, , que les cotes oppofes, AB , DC, concou- %• *3-enfemble en un point F, amp; les deux AD,

» en un autre point E, Prolongez done ces deux a deux , julqu’a leurs points de con-^ E amp; F, que yous jolndrez par une lignenbsp;j •'One FE; tirez enfuite par le point D, une paral-a EF; prolongez auffi BC , BA , jufqu’a leursnbsp;^.^cours H, G, avec cefte parallele ; après quoi di-^ GD amp; DH en un même nombre de partiesnbsp;S^les: nous fuppoferons ici ce nombre être denbsp;Enfin, des points de divifion de GD, ti-point F , amp;c de ceux de DH tirez au point Enbsp;de lignes droites ; ces lignes couperont lesnbsp;^ du qnadrilatere, amp; fe couperont eirtr’ellesnbsp;points qui feront ceux ou il faudra planternbsp;^“¦bres pour refoudre le probleme.

^ous pourrions nous borner, pour la denronf-, a renvoyer au probleme XXIV de 1’Op-nous avons montre comment le quadri-ABCD peut être la repréfentation perfpec» all^ ^ parallélogramme donné. Toutefois nousnbsp;donner id de nouveau cette demonftration,nbsp;les points H amp; D , foient menées les lignesnbsp;^ Hé, inclinées a GH de 45 degres de droitenbsp;Souche, amp; par les points G 6c D, deux autres

-ocr page 372-

Suppofons done Ie carré long ^écD divif^^^^ carrés femblables par des lignes paralleles a

364 Récréations Mathématiques. lignes D c, Gé, pareillement inclinées de 45 “ ,nbsp;gres a GH, mais en fens contraire des premie”^^*,nbsp;ces quatre lignes fe couperont néceffaireiner'^nbsp;angles droits, amp; formeront un reftanglenbsp;dont, par les regies de perfpeélive, Ie quadrila^ ^nbsp;ABCD feroit la repréfentation pour un 0011^^^^nbsp;en face du point I, qui partage EF en deux ega ^nbsp;ment, amp; qui eft a une diftance du plan du tabl^nbsp;égale a IF ou IE.

CoifCb ICHiL/idUlwj ^di LiCj llgllvi jjdl

cótés, au nombre de quatre, par exemple • lignes , étant prolongées jufqu’a leur rencOj^ ^nbsp;avec GD amp; DH , les diviferont en unnbsp;nombre de parties égales: amp; de même quenbsp;GAB font les repréfentations perfpeftives de ^nbsp;Gab, les lignes partantes des divifions égal^^ ,nbsp;GD, amp; aboutilTantes au point F, feront lesnbsp;fentations perfpeélives' des lignes paralleles a

7 nbsp;nbsp;nbsp;I ^

OU D c. II en fera de même des lignes pafaH^

u 1 j ‘Ir

aux deux cótés Da,cb. Done les petits quadd*

S licnps pn fp rnunant 0

ir

teres que formeront ces lignes, en fe coupant'

V- ------ ^ nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1'*

font auffi en ligne droite dans 1’image : aim ... ® ... . , , ^

Ie quadrilatere ABCD , feront les images tives des carrés longs qui divifent ab cY). Dt ^nbsp;les points qui font en ligne droite dans l’®b' yj

¥.

1*

lignes d’arbres qui feroient plantées aux ¦des divilions du carré long aécD, forrnaO^ ynbsp;ceffairement des lignes droites, tant dans les t*quot;nbsp;verfales que dans les diagonales , leurs place*

Ie quadrilatere ABCD, qui font les image* angles dans Ie carré-long , formeront auflinbsp;lignes droites dans Ie même fens; car,nbsp;repréfentations perfpeftives, les images des bgnbsp;droites font toujours des lignes droites.

-ocr page 373-

Architecture. 36 j ^ les cotes a b ^ ^ D, oppofes du quadrilaterenbsp;^nné , étoient fort inégaux , il faudroit renoncernbsp;divifer en un même nombre de parties , carnbsp;lt;5rs elles feroient trop inegales ; amp;, pour unenbsp;J'^feille plantation , il faut que les carrés foient anbsp;de cbofe des carrés parfaits. Par exemple , 11nbsp;cöté ab étoit de 50 toifes , I’autre de 20,nbsp;divifant chacun en 10, les divifions d’unnbsp;feroient de 5 , amp; de I’autre elles feroient denbsp;jjfoifes; ce qui formeroit des carrés trop oblongs.nbsp;0'^^udroit mieux alors divifer le premier en 16 ,nbsp;fecond en 6 ; ce qui donneroit des divifionsnbsp;^'^^fque quarrées , fqavoir , de 3 toifes | en unnbsp;amp; 3 toifes y dans I’autre; mais alors il n’ynbsp;aucune ligne d’arbre en diagonale, foit dansnbsp;^ c^rré long abcT), foit dans le quadrilaterenbsp;^'^^Pofé ABCD. Du refte , en divifant alors Tunenbsp;^slignes GD, DH, en 16 parties, amp; I’autrenbsp;, on aura toutes les lignes d’arbres de la fi-oüre irréguliere, en lignes droites.

jj 1’on vouloit avoir un véritable quinconce *, . ^uffiroit, après cette premiere opération, denbsp;dans cliaque petit quadrilatere de la planta-gt; les deux diagonales , amp; de planter un arbrenbsp;leur interfeCfion: tons ces nouveaux arbresnbsp;^tiTieront auffi des lignes droites.

Lc veritable quinconce eft celui ou, au milieu de cha-carré, il y a un arbre; car le mot de quinconce vient quincunx , qui annonce cinq arbres en carré; ce qui nenbsp;peut ètre autrement.

-ocr page 374-

36^ RicRiATioNs MathImatioues.

P R o B L Ê M E IX.

ConJlruBion d’une chdrpente qui, fans entrait *i ^ aucune pouffèc fur les murs fur kfquels tlUnbsp;npofe.

in

J’a I vu i Paris, dans un jardin du fauxboUf? Saint-Honoré , un petit batiment formantnbsp;efpece de tente, dont les murs n’avoient que q*!^nbsp;ques pouces d’épailTeur , amp; qui étoit couvertnbsp;toit fans entraits : Ie tout étant tapifle intérieuf®nbsp;ment , on eüt cru être dans une tente. C’étf*nbsp;l’appartement d’été pendant la journéenbsp;lieu vraiment délicieux.

Une des furprifes qu’occafionnoit eet enaft’ a ceux qui avoient quelque connoilTance denbsp;couftriuRion, étoit comment on s’y étoit prisnbsp;établir fans entrait Ie toit de ce petit batitneo*'!nbsp;car, quelque léger qu’il fut, les murs étoient ,nbsp;peu épais, que toute toiture ordinaire les autt’!*’nbsp;renverfés. En voici 1’artifice, qu’on nous anbsp;étre 1’ouvrage de M. Arnoult, chargé de Ianbsp;noeuvre des theatres des Menus-Plaifirs.

PI. j ^ Sur les deux fablieres AB,ah, foient d’abord et^' fig. 14. blis 8c foutenus les deux arrêtiers CD, ED, alls’!?nbsp;blés folidement 1’un avec Fautre au fommet bquot;nbsp;Des angles cjue font en C 8c F ces deux arrêtis’* ^nbsp;partiront auffi deux autres pieces FH, GI,nbsp;ment affemblées en G amp; F avec les fablieres,

^ On appelle en architeflure entrait, cette poutre hor*' zontale qu’on pofe fur les murs d’un batiment, amp; fo*nbsp;quelle on établit les pieces montantes amp; inclinées q***nbsp;ment Ie faite.

-ocr page 375-

Architecture. 357

^ H avec les arrêtiers , amp; I’un amp; I’autre en K , une entaille double artiftement faite. Enfin,nbsp;Pour plus (le surete , qu’en M amp; L foient placeesnbsp;petites traverfes, I’une Uant les pieces CD,nbsp;amp; I’autre les pieces FD , Gl: il eft évidentnbsp;ces quatre pieces inclinees ne fqauroient avoirnbsp;mouvement pour s’ecarter, Sc poufler lesnbsp;ftrr lefquels font pofees les fablieres AB ; carnbsp;ne peuvent s’ecarter cju’en rendant Tangle Dnbsp;^ obtiis. Or, pour cela , il faudroit que Tanglenbsp;^ le devint lui - même ; mais les aflemblagesnbsp;^ Si H s’oppofent a un pared mouvement-: ainfinbsp;. travee de charpente pofera fur les fablieresnbsp;aé , fans les écarfer en aucune maniere , 8cnbsp;n’exerceront aucune pouftee contre les murs.nbsp;eft aifé de fentir combien cet artifice peutnbsp;d’ufages dans Tarchiteélure. Il peut ètre pré-toutes les fois qu’on voudra couvrir un grandnbsp;^placement, en diminuant Tepaiffeur des murs,nbsp;évitant Tafpeft défagréable des entraits ap-

PROBLÊMEX.

‘oifage des voutes en cul-de-four, furhaujjees amp; furbaijfées.

^ ^ appelle en arcbitefture , voutes en cul-de-les voutes fur un plan ordinairement circu-oj® » ^ done la coupe par Taxe eft une ellipfe, ^^''tne de Tart, une anfe de panier. Eliesnbsp;tjnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;d’une voüre hémifphérique, en ce que,

pi '^'^^fte-ci, la hauteur du fommet au delTus du pnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;égale au rayon de cette bafe ,

que, dans les autres, cette hauteur eft plus

-ocr page 376-

768 Recreations MatMémAtïques.

^ nbsp;nbsp;nbsp;1 tü

grande ou moindre. Si elle eft plus grande j

voute fe nomme cul- de-four furhau^i; fL eft moindre , on l’appelle cvl^de-four furbuijj^*nbsp;PI. 4, Telles font celles qu’on voit pl. 4,Jig. idgt; ^ L,'nbsp;fig. 15, i6.La premiere eft une voute en cul de-four furhauft^ gt;nbsp;amp; la feconde en cul-de-four furbailTé. En lang^^^nbsp;géométrique , celle-la eft un demi-fphéroïde ^nbsp;longé, ou formé par la circonvolution d’une d®,nbsp;ml -ellipfe autour de fon demi-grand axe: cellf ^nbsp;eft Ie deml-fphéroïde formé par la circonvoluti^,^nbsp;de la niême demi-ellipfe autour de fon demi-p^^nbsp;axe.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;_nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(

Les livres d’architecfure donnent vulgaireifl® ^ des regies ft fauftes pour Ie tolfage de la futl^ ^nbsp;de ces voiites, que nous ne pouvons réfifter a 1’^'^nbsp;vie de donner des méthodes plus exaftes. Bull^|^’nbsp;par exemple, amp; Savot, donnent tout fimpletf^j^nbsp;pour regie, de multiplier la circonférence d^nbsp;bafe par la ftiauteur *; comme ft la voute a t^ .jnbsp;étoit hémifphérique. L’erreur eft grofliere ; ^nbsp;eft étonnant qu’ils ne fe foient pas apperqusnbsp;ft cela étoit exaft , ü y a telle voute en cul-de'^^j^nbsp;furbaifle , qui feroit moindre en furfacenbsp;eerde qu’elle couvre; ce qui eft abfurde. ,nbsp;Car fuppofons , par exemple , une voute pnbsp;pied de hauteur fous clef, fur un eerde de 7 Hl ^nbsp;de dlametre; l’aire de ce eerde fera , fuivantnbsp;proximation d’Archimede, égale 338 pieds Vnbsp;rés amp; demi: mais, en multipliant la circonf^’’

afJquot;

On voit dans les ceuvres de Monconys un nbsp;nbsp;nbsp;,

que ce voyageur donne pour un habile géometre, qui prouva par-la n’être pas auffi habile quenbsp;croyoit.

logifme, commis fur ce fujet par un géometre Lyoquot;‘’^3i«

’ .....

-ocr page 377-

Architecture. 369

par un pied de hauteur , on n’aurolt que zz quarres, ce qui n’efl: pas même les deux tiersnbsp;|a fiirface de la bafe. L’entrepreneur feroit icinbsp;de plus du tiers de ce qui doit lui revenir.nbsp;°Us aliens done donner, pour toifer la furface denbsp;voutes , des regies affez exacles pour I’ufagenbsp;^’^^mun de I’architefture.

I. Four Its Voutts en cul-dt-four furhaujft.

rayon de la bafe amp; la hauteur d’un cul-de-furhaulTé étant donnés , faites d’abord cette ^'^^Portion; comme la hauteur eft au rayon de lanbsp;ainfi celui-ci a une quatrieme proportion-dont vous prendrezle tiers , que vous ajou-*^*^2 aux deux tiers du rayon de la bafe.

^ ^herchez enfuite la circonference qui repon-è un rayon égal a cette fomme , amp; multi-cette circonférence paria hauteur: vous au-f gt; a peu de chofe prés, la furface du cul-de-furhaufte.

Soit la hauteur lo pieds , amp; 8 pieds “^ayon dela bafe. Faites, comme 10 eft a8,nbsp;j ’’y 8 a 6 7^, dont le tiers eft 2nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;; les deux tiers

I'rP i^, ce qui doit être mul-I toife 4 pieds, hauteur de la voute: on produit 2 p. iqP 5I.

5^ 81*'^'^*^ ttouvé par la regie de Bullet, 13* ^ p. denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;difference èn excès eft une toife amp;

^

la voute ne s’ecarte pas beaucoup du plein Tome III,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;A a

. ^ lont 5 j, qui, joints avec 2 font 7 — » ^7 pieds 5 pouces 7 lignes.nbsp;f la circonférence répondante a 7 p. 7* denbsp;, ou a 14 p. I iP 2^ de diametre , eft 44 p.

-ocr page 378-

370 Récréations MathématiquES. ceintre; car fi elle s’en écartoit beaucoup ,nbsp;pourroit bien monter a un tiers.

11. Pour ks Routes m cul-dt-four furbuijf^‘

Qu’on propofe préfentement un furbaifle. La regie fera encore, k fort peu de cHonbsp;prés, la même. On cherchera, comme ci-ded'^^Jnbsp;une troifieme proportionnelle a la hauteur ^nbsp;rayon de la bafe , on en ajoutera les deux tic^, ^nbsp;tiers du rayon de la bafe , amp; on cherchera lanbsp;conférence répondante a un rayon égal anbsp;fomms : cette circonférence étant multipliée Pnbsp;la hauteur , on aura , a peu de chofe prés , lanbsp;face cherchée.

Soit un cul-de-four furbailTé , de 10 pieds

(1« \é'

rayon de bafe, amp; 8 pieds de hauteur fous ^ ( Faites d’abcrd , comme 8 font aio, ainfi 1 onbsp;a 12 pieds 6 pouces, dont les deux tiers font Pnbsp;4P; Ie tiers de 10 pieds eft d’un autre cóté }

amp; la fomme eft 11 p. 8p.

Or la circonférence répondante a un rayo*’

11 p. 8p, ou a un diametre de 13 p. 4P, eft 7^ [j 4P, ou 12^ I p. 4P : multipliez ce nombrenbsp;hauteur 8 p, ou i*^ 2P, vous aurez 16* i p. 9P 4nbsp;En fuivant la regie de Bullet, on n’eütnbsp;que 5 p. 9P 81; ce qui fait 2* i p. iiPnbsp;reur en défaut, ou environ j de la iurfacenbsp;Mais auffi il faut convenir que Bullet amp;. Sa^^**nbsp;fe doutent même pas de géométrie tant ffi^ ^nbsp;au delTus de la plus élémentaire.

P £ M A R (IV E.

Il nous feroit facile de donner pour les tres des regies plus exaétes 3 car on fgait ftU®


-ocr page 379-

Architecture. nbsp;nbsp;nbsp;371

’^imenfion des furfaces de fphéroides allonges , ’lépend de la mefure d’un fegment elliptique ounbsp;^¦fculaire tronqué, amp; celle des furfaces de fphé-^oide applatis, de la mefure d’un efpace hyperbo-

^ue ; conféqueniment la premiere peut étre dé-l^fminée au moyen d’une table de finus amp; d’arcs eerde , amp; l’autre en employant une table denbsp;'^garithmes,

. Quant a la méthode que nous avons donnée ^l'deffus, elle eft déduite d’après les mêmes prin-; mars en regardant un fegment de cercle ounbsp;^ hyperbole de médiocre étendue, comme un arenbsp;® parabole, ce qui n’expofe qu’a une fort petitenbsp;^^^eur, quand ce fegment ne fait lui-même qu’unenbsp;^^dte partie de l’efpace a mefurer; cette conf dé-^^don fournit, dans une infinité de cas, des regiesnbsp;^'^^tiques fort commodes.

' 'Quelques architeffes diront peut-être; que nous ^Porte de connoitre avec précifion la furface denbsp;voutes? Ce n’eft pas quelques toifes^e plusnbsp;de moins qu’on doit confidérer ici. Je leur ré-l^'^'idrai que, par la même raifon , ils devroientnbsp;toute efpece de toifé exaéf; ils devroientnbsp;j^'iibarraffer peu qu’Archimede ait démontré quenbsp;lyrface d’un hémifphere eft égale a celle dunbsp;j'undre de même bafe amp; de même hauteur ; ou ,nbsp;m’énoncer en leurs termes, que la furfacenbsp;^ voute en cul-de-four en plein ceintre, eftnbsp;au produit de la circonférence de la bafenbsp;la hauteur. S’ils eniploient, a l’égard des voü-dont nous parlons , des regies auflt fautives ,nbsp;qu’ils les croient exaófes, amp; qu’elles leur ontnbsp;^tacées par des gens qui ne fqavoient pas affeznbsp;S^onjétrie pour en donner de meilleüres.

A a ij

-ocr page 380-

372. .Recreations Mathématiques.

PROBLÊME XI.

Mefure des voüus en arcs de cloitre, 6* des voül^^ d'arête,

IL arrive fouvent que, fur un emplacement quaf' ré, OU quarré-long, ou polygone , on élevenbsp;voute formée de plulleurs berceaux , qui, prenai^nbsp;leur nailTance des cótés de la bafe , viennentnbsp;réunir a un point commun , comme en un foif'nbsp;met, amp; forment en dedans autant d’angles re'^'nbsp;trants qu’il y a d’angles dans la figure qui fertnbsp;PI. 4, bafe. Ces voütes font appellees arcs de cloitre. 0^nbsp;fig. 17,18. en voit la repréfentation dans la fig. ly, pl. 4.

Mais fi un emplacement, quarré par exempli ’ eft voüté par deux berceaux comme dans lanbsp;18 , qui femblent fe pénétrer , amp; qui forment de^’nbsp;arêtes ou angles rentrants, qui fe coupent aunbsp;haut de la voute, on appelle cette voute ,nbsp;d’ ar ête.

Or void ce qu’il y a de remarquable fur ^ voutes.

I o Toute voute a arc de cloitre d plein ceinld’d fur une bafe quelconque quarrée ou polygone» inbsp;préciférnent double en furface de la bafe; denbsp;qu'une voute hémifphérique , ou cul-de-four ennbsp;ceintre, ejl double en furface de fa bafe circuit ^

En effet, on peut dire qu’une voute hémilp^’^j, rique n’eft qu’une voute a arc de cloitre ,nbsp;polygone d’une infinite de cótés.

Lors done qu’on voudra mefurer la furfacC voute femblable , il fufHra de doubler lanbsp;de la bafe; bien entendu que les berceaux ^nbsp;en plein ceintre ; car s’ils étoient furhauflés Q(tnbsp;baiffés, ils auroient a la bafe Ie mime r®Pr

-ocr page 381-

Architecture. 575

une voute en cul-de-four furhauffée ou fur-^*flee au cercle de fa bafe.

^ Unc voute a arc de cloitre, amp; une voute d’a~ fur un quarre, forment enfemble Us deux ber-

complets élevés fur ce quarre. Cela eft alfe de PI, 4, dans \^fig. ic).nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;%• 19*:

Ainfi , ft des deux berceaux on ote la voute a de cloitre , il refte la voute a aretes; ce quinbsp;, dans ce cas, un moyen fimple de mefu-les voutes d’arête : car ft de la fomme des fur-^^es des deux berceaux, on 6te la furface de lanbsp;^pöte a arc de cloitre , reftera celle de la voutenbsp;^arête.

^ Soit, par exemple, la bafe de 14 pieds en tout ; la circonference du demi-cercle de chaquenbsp;^''ceau fera de xi pieds, amp; la ftirface fera denbsp;^^par 14, ou 308 pieds quarres: les deux ber-'^^aux reunis enfemble, donneront done 616 piedsnbsp;SUarres. Mais la furface interieure de la voute anbsp;de cloitre, eft deux fois la bafe , ou deux foisnbsp;96ou 3^a : otant done 392 de 616, reftera 224nbsp;^ quarres pour la furface de cette voute.

3° Si Ton cherchoit la folidite interieure d’une a arc de cloitre, on la trouveroit par lanbsp;^§le fuivante.

^ultiplie:^^ la bafe par les deux tiers de la hau-~ le produit fera la folidite cherchee: ce qui eftnbsp;^'^'dent, par la même raifon que nous avons don-plus haut, relativement a fa furface; car cettenbsp;^^Pece de voute eft, foit en folidite , foit en fur--prifme de même bafe amp; même hauteur,

Qieme rapport que I’hemifphere au cylindre cir-'^nferit.

La folidite de Vefpace renfermé pur la vouia

A a iij

-ocr page 382-

574 Récréations Mathématiques.

d'arête fur un plan quarré ou quarré long, eji ~ du folide de même bafe amp; même hauteur,nbsp;l’uppolant du moins Ie rapport approché du dU'nbsp;metre a la circonféreiice du eerde , de 7 a zx*nbsp;Cela fe démontre auffi facilement, en fairaquot;^nbsp;remarquer que Ie folide intérieur d’une pareiH®nbsp;voute , eft égal a la fomme des deux berceauxnbsp;deini-cylindres, moins une fois la folidité denbsp;voute en are de cloitre , qui dans ee doublenbsp;comprife deux fois, amp; conféquemment doitnbsp;être retranchée.

PROBLÊME XII.

Comment on pourroit conjlruire un pont de bois too pieds amp; plus de longueur^ amp; d'unenbsp;arche^ avec des bois dom aucun nexcéderoitnbsp;qices pieds de longueur.

Je fuppofe que, pour la conflrudion d’un pare? pont, on n’eüt que des bois d’un équarriflage 3*'nbsp;fez fort , comme de 12 a 14 pouces, mais très'nbsp;courts, comme d’une dixaine de pieds denbsp;gueur, OU que des circonftances particulieresnbsp;pêchaffent de frapper des files de pieux daR^ [nbsp;riviere , pour porter les poutres qu’on emp^*’’^nbsp;dans de pareilles conftruftions : comment po^*^nbsp;roit-on s’y prendre pour conftruire ce pont,nbsp;nobftant ces difficultés ?nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

Je ne crois point que cela fut Impoffible» voici comment on pourroit l’exécuter.

Je cominencerois par tracer fur un grand I’épure du pont projeté, en décrivant deuxnbsp;concentriques a la diftance que comporteroitnbsp;longueur des bois a employer, que je fuppo^® ? P

-ocr page 383-

Architectüre. 575

de lOpieds; je lui donneróls Ia forrnö ® un are de 90° d’une culée k l’autre ; je diviferoisnbsp;^nluite eet are en un eertain nombre de partiesnbsp;^gales, tel que l’arc de chacune n’excédat pas 5 ounbsp;^ Pieds.

c .t^ans la fuppofition , par exemple , que nous ¦^'fons ici d’une diftance de 100 pieds entre lesnbsp;culées, un are de 90° qui la couvriroit, au-110 pieds de longueur, amp; fon rayon auroirnbsp;pieds. Je diviferois done eet are en zi partiesnbsp;.^gaies de 5 pieds chacune , amp; je formerois, avecnbsp;bois ci-delTus, des efpeces de vouflbirs de char-de 8 ou 10 pieds de hauteur, fur 5 piedsnbsp;”^largeur a l’intrados, amp; 5 pieds 8 pouces 6 li-a 1’extrados; ear telle eft la proportion denbsp;'^^sares, d’après les dimenfions ci-deftbs. Ls fig. PI. 4,nbsp;préfente la forme d’un pared vouflToir , qu’on %• 20.nbsp;être formé de 4 pieces principales de boisnbsp;, de 10 pouces au moins d’équarriflage, quinbsp;'oncourenf deux a deux au centre de leur arenbsp;j^efpeflif; de trois traverfes principales a chaquenbsp;comme AC, BD, EF,ac, bd,ef, quinbsp;volvent étre de la plus grande force , amp; pour eetnbsp;avoir iz ou 14 pouces de champ fur 10 de'

^•^geur; enfin de plufieurs traverfes latérales, 8c '^Oindres entre les deux faces, pour les lier entrenbsp;®Ites 5c en divers fens, afin de les empêcher denbsp;^^chir. On pourroit donnet a cette efpece denbsp;^ouffoij 6 pieds de longueur ou d’intervalle entrenbsp;deux faces AEFB ,

On formera enfuite une travee de l’arc propofe ^Vec ces vouflbirs de charpente, précifémentnbsp;J^ornme ft c’étoient des vouflToirs de pierre.nbsp;orfqu’on les aura affemblées, on liera enfetnblenbsp;différentes pieces de cette charpente fuivant

A a iv

-ocr page 384-

376 RiCRiATIONS MATHiMATIQUES. les regies de Tart, foit par des clavettes, foitnbsp;des moifes, amp; on aura une travee du pont. ^nbsp;en fera plufieurs Tune a cóté de l’autre, fuivant Inbsp;largeur qu’on voudra lui donner, amp; on lesnbsp;pareillement aux premieres, de Ibrte a formernbsp;tout inébranlable. On aura, par ce moyen,nbsp;pont de bois d’une feule arche, que Ton aur*^'^nbsp;bien de la peine a élever par une autre conflru*-'nbsp;tion.

II nous refte a examiner fi ces vouffoirs auro*’ la force de réfifter a la preffion qu’ils exercero'^’’nbsp;les uns fur les autres. On n’en doutera point apf^*nbsp;Ie calcul fuivant.

On conclud des experiences de M. Mufche^^ broeck , {^EJfais'de Phyjique ^ T. I , ch. xj. ) ^nbsp;de la théorie de la réMance des corps, qu’^^^nbsp;piece de bois de chêne , de 11 pouces d’équarr'*'nbsp;lage en tout fens , amp; de 5 pieds de longuei'*^’nbsp;peut foutenir debout jufqu’a 264 milliers fansnbsp;brifer; d’oü il fuit qu’une traverfe comme ABnbsp;EF, de 5 pieds de longueur amp; de ii poucesnbsp;10 d’équarriffage , foutiendroit 220 milliers.nbsp;réduifons ce poids , pour plus de fureté, a inbsp;milliers ; ainfi, comme nous avons fix traverl^*nbsp;de cette longueur , a quelques pouces plusnbsp;moins , dans chacun de nos vouffoirs de cb^f'nbsp;pente , il s’enfuit que l’effort que peut foutenirnbsp;de ces vouffoirs, eft au moins de 900 milli^*^^'nbsp;Voyons maintenant quel effort reel il a a por^^j*

J’ai trouvé, par Ie calcul que 3’al fait du p^.' abfolu d’un parel! vouffoir, amp; en Ie ffipp®^**^*nbsp;même renforcé outre mefure , qu’il peferoitnbsp;au plus 7 a 8 milliers, ou y^oolivres. Ainbnbsp;qui repoferoit immédiatement fur Tune des culé^s»nbsp;amp; qui feroit Ie plus chargé , en ayant to ^

-ocr page 385-

Architecture. 377 porter, ne feroit charge que d’un poids de 75000nbsp;, poids neanmoins qui, a caufe de la pofi-hon de ee vouffoir , exerceroit une pr^ffion denbsp;milliers; nous la fuppoferons tnême de 120nbsp;Ainfi Ton doit conclure de ce calcul,nbsp;5*^ On pared pont auroit non-feulement la forcenbsp;® fe foutenir, mais encore cede de porter fansnbsp;danger de rupture les plus lourds fardeaux:nbsp;en conclura même qu’il feroit fuperflu que lesnbsp;fuflent d’un fi fort equarriflage.

^^^Oernment, en en fuppofant quatre, ce feroit ^nfnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;26400 liv. II y auroit, je 1’avoue ,

^ Si 1’on comparoit la depenfe d’un pared pont qu’entraine la méthode ordinaire, on trou-^®’'oit peut-être auffi qu’elle eft beaucoup moin-5 car un de nos vouflbirs ne contiendroit pasnbsp;^ de 45 a 50 pieces de bois *; ce qui, a raifonnbsp;^00 liv. le cent, y compris les fa^ons qui fontnbsp;fimples, ne feroit qu’une fomme de 300 liv.nbsp;f?''iron, amp;; les 22 d’une travee 6600 liv. : con

PI ,^’te bien d’autres depenfes a faire pour com-nn pared pont; mais il eft ici molns quef-

J' de la depenfe, que de la poflibilité de I’exe-

otion.

^ ’dee d’un pared pont m’eft venue a Toccafion p P^ft^ge dangereux dans la province de Cufconbsp;a ^drou. On y traverfe un torrent qui coule entre

150 pieds de profondeur. Les naturels pays y ont établi une Taravita** ou ]e faillis

^ rochers, éloignés d’environ 125 pieds, 8c ^ Plus denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-

‘6 qu on appelle piece, en langage de charpente,


^Oantité de


eft


3 pieds cubes.


C’eft un pont indien, dont 1’idée feule fe'j. ftemir. O’et un homme dans un grand panier fait de banes u


-ocr page 386-

378 RicRiATiONs Mathématiques.

périr. Arrivé a Ia ville la plus voifine , je réfi^^h** profondément Air les moyens de faire en ce 1'^**nbsp;iin pont de bois, amp; je trouvai eet expédient. •'nbsp;propofai mon projet au corrégidor donnbsp;jllon^o y Cuniga, homme fort inftruit, amp; tljj' ’nbsp;aimant les Francois, me requt très-bien. IInbsp;fort mon idee, amp; convint qu’avec mille piaft*^nbsp;on pourroit faire dans eet endroit un pont de *nbsp;pieds de largeur , que tout Ie Pérou vieridt^’nbsp;voir par curiofité, Mais étant parti troisnbsp;après, je ne fgais fl ee projet, dont eet hoof*^nbsp;homme étoit enchanté , a eu jpielque exécuti^^^nbsp;II eft a remarquer qu’il feroit facile d’arrai’? ^nbsp;les vouffoirs d’un pared pont, de maniere knbsp;voir au befoin en extraire un pour y en fubftit^!'^nbsp;ini autre ; ce qui fourniroit Ie moyen d’ynbsp;toutes les reparations néceflaires.

PROBLÊME XIII.

'uit

1

EJl-il pojjibh de faire une plate-bande qui ^ aucune pou^ée latérale gt;

L feroit fort avantageux de pouvoir exécut^*^ ^ pared ouvrage j carun des obftacles qu’éproi*^

les

pays ; (ce font des plantes farmenteufes , dont intants de 1 Amenque font prefque tous leursnbsp;de vannerie.) D’un cöté du torrent a l’autre, elt ^11-un cable de la même iriatiere, fur lequel roule fgifi'nbsp;Ke a laquelle Ie panter eft attaché par une cofd® gitnbsp;blable. Quand on eft embarqué dans cettenbsp;voustire d’un cóté i l’autre par une corde atta®,nbsp;de la poulie. Si cette corde fe rotnpt, onnbsp;pendu quelques heures , jufqua ce quon y ®nbsp;remede. Ón peut juger que la fituation eft ft’tt *nbsp;fente pour ceux qui s’y trouyent.

-ocr page 387-

Architecture. nbsp;nbsp;nbsp;379

^rchlteftes a employer des colonnes, vient ouvent de la pouflee de leurs architraves, ce quinbsp;que les colonnes latérales foient butées parnbsp;niaflifs, OU doublées : c’efl; 1’embarras qu’onnbsp;jpfouve fur- tout lorfqu’on fait des porches ifo-^ en faillie au devant d’un edifice, commenbsp;deSainte-Genevieve: les deux plates-bandes,nbsp;de la face amp; celle du cóté , poulTent la co-J^^ne OU les colonnes d’angles de telle manierenbsp;a beaucoup de peine a les aflTurer ; amp; l’onnbsp;' tnêtne oblige d’y renoncer, fi Ton ne trouvenbsp;des pierres aflez grandes pour pöuvoir fairenbsp;Architraves d’une feule piece d’une colonne anbsp;^'^fre au moins dans les travées les plus voifinesnbsp;angles.

^ éviteroit ces difficultés, fi l’on pouvoit faire plates-bandes fans pouflfée. Gr c’eft cequejenenbsp;point impoflible; )e crois même avoir trouvénbsp;^ '^écanifme propre a remplir eet objet. Je Ienbsp;p^’^nerai quelque jour , lorfque j’aurai pu en fairenbsp;^^pteuve en petit. On me permettra de propofernbsp;^ftendant Ie problême aux architeftes mécani-^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, amp; je m’eftimerai heureux fi j’excite quel-

d’eux a Ie réfoudre.

PROBLÊME XIV.

une. ptrfcBion dans réglife de Saint-PUrre Pome, quen la voyant pour la premiere fois,nbsp;ne La jjig^ point au£i grande quelle l’eji réel-^uient, amp; quelle paroit aprls V avoir parcourue?

c^^^ïQUE nous ayons annoncé au commen-Hq nbsp;nbsp;nbsp;cette partie de notre ouvrage , que

nous interdifions ce qui eft parement ma-

-ocr page 388-

3§o Recreations Mathématiques. tiere de goüt , cependant , comme la queft’^nbsp;ci-delTus tient a des raifons phyfiques amp; métapl’/nbsp;fiques, nous avons cru pouvoir lui donnernbsp;ici.

J’ai ouï vanter plus d’une fols , comme un

r'a-

de la perfeftion de l’égUfe de Saint-Pierre ^

Rome, l’impreffion qu’elle fait au premier abof II n’eft perfonne , a ce que j’ai lu 8c entendu dif^'nbsp;qui, entrant pour Ia premiere fois dans cettenbsp;filique, ne juge fon étendue fort au deflbusnbsp;ce que la renommee en publie. II faut 1’avoir P*^nbsp;courue , 8sC en quelque forte étudiée, pour con*-voir une idee jufte de fa grandeur.

Avant de hafarder notre avis, il n’eft pas tile d’examiner les caufes de cette premierenbsp;preflion. Nous penfons qu’elle a deux fources.

La premiere eft Ie peu de parties principe dans lefquelles eet immenfe edifice eft divifé;nbsp;il n’y a que trois arcades latérales, depuisnbsp;jufqu’a la partie du milieu qui conftitue Ie dd*’^ __nbsp;Or, quoique de divifer.une grande mafte en be^*!^nbsp;coup de petites parties, ce foit d’ordinaire ennbsp;mmuer 1’effet, il y a cependant un milieu anbsp;amp; Micliel-Ange nous paroit avoir refté trop

. nbsp;nbsp;nbsp;«r

La feconde caufe de l’impreflion que nous

nature, en accompagnent d’autres avec

lyfons , eft la grandeur exceffive des figures •, ornements qui fervent d’acceftbires a ces p''quot;’nbsp;pales parties. En effet, nous ne jugeons desnbsp;deurs auxquelles nous ne pouvons atteindre ? ^ ^nbsp;par comparaifon avec les objets qui leurnbsp;voifins, 8c dont les dlmenfions nous fontnbsp;lieres. Mais ft ces objets dont lesnbsp;nous font connues, ou a peu prés données ^


-ocr page 389-

381

ils

Architecture.

3ient un rapport trop approchant de Tégalité, enluivra néceffairement que ces derniersnbsp;^’’dront, dans rimagination du fpeélateur , unenbsp;de leur grandeur. Or tel eft Ie cas de 1’é-de Saint-Pierre de Rome; les figures placéesnbsp;les niches qui décorent Ie nud des piliers desnbsp;j^'^^ades , entre les pilaftres, celles qui décorentnbsp;^^^ympans des arcades latérales, font a la vériténbsp;^'pntefques; mais ce font des figures humaines;nbsp;font d’ailleurs , pour la plupart, élevées très-: ainfi elles paroiflent moindres , amp; font pa-moindres les parties principals qu’elles ac-'^'^•npagnent.

eft des perfonnes a qui cette illufion paroit chef-d’cEuvre de 1’art amp; du génie du célebrenbsp;'•hitefte , principal auteur de ce monument: menbsp;Jfa-t-il permis de ne pas être de leur avis ? Carnbsp;eft l’objet qu’ont eu les auteurs de eet im-^j^nfe édifice , amp; qu’auront toujours ceux qui ennbsp;Q^'^eront qui excedent les mefures ordinaires ?nbsp;j fans doute d’exciter 1’étonnement amp; 1’admi-./On. Je fuis convaincu que Michel - Ange eütnbsp;nrortifié, s’il eüt entendu un étranger arrivénbsp;ƒ ^^nrmenta Rome, amp; entrant pour la premierenbsp;dans Saint-Pierre, dire comme prefque toutnbsp;^i.’''Onde : Cnla um églife dont on publicpar-toutnbsp;^^nenjité: elle ejl grande, il ejl vrai ; mais Me nenbsp;pas autant qu’on Ie dit.

j y auroit, ce me femble , bien plus d’artifice r ^oftruire un édifice qui, médiocrement grand ,nbsp;, it tout-a-coup 1’imagination par 1’idée d’unenbsp;in oonfidérable, que d’en conftruire un im-Jg ftni, au premier abord , paroit médiocre,nbsp;fltr*^^ Ponfe pas que les avis puiflent être partagésnbsp;cela. Quelle que foit done la perfeélion qu’on

-ocr page 390-

38i Recreations Mathématiques. ne peut refufer a l’églife de Saint-Pierre , en cenbsp;concerne 1’harmonie des proportions, la beÜs ^nbsp;noble architefture, nous croyons que Mich^‘'nbsp;Ange a manque fon but quant a l’objet quenbsp;confidérons ici, amp; il eft probable que des acc^J'nbsp;foires moins gigantefques 1’en euffent rapprocb^'nbsp;Si, par exemple , les enfants qui portent les be'’',nbsp;tiers euffent été moins grands, fi les figuresnbsp;accompagnent les archivoltes de fes arcades la^®*nbsp;rales euffent été moins énormes, ainfi que cell®^nbsp;qui décorent les niches qui font entre fes pilaftt^*'nbsp;la comparaifon des uns avec les autrés eut faitnbsp;roitre les parties principales beaucoup plus gt^jnbsp;des. On Téprouve lorfque , retirant les yeuX t*nbsp;deffus ces objets gigantefques , on les porte fut^*]nbsp;homme qui eft vers Ie milieu ou l’autre extréiR*'^nbsp;de l’églife : c’eft alors que, comparant fa grands'*^nbsp;propre avec celle des parties principales de l’édifi''^nbsp;qui l’avoifinent , on commence a prendrenbsp;idee de fon étendue, amp; cju’cn eff pénétrénbsp;nement: mais cette feconde impreffion eft 1’^^fnbsp;d’une forte de raifonnement; amp; ce fentimentnbsp;plus la méme énergie quand il eft produit denbsp;maniere, que lorfqu’il eft 1’effet d’une preoit®'^^

Mi

Pendant que nous difcutons cette matiere, fera-t-il permis de faire ici quelques obfervatit^^^nbsp;fur les moyens d’aggrandir , pour ainfi dire gt; ^nbsp;efpace a l’imagination ? 11 nous a paru quenbsp;n’y contribue davantage que des colonnes ’nbsp;je veux dire par-la non engagées; car , du reu®’nbsp;qu’elles foient accouplées, groupées , ellesnbsp;duifent toujours plus ou moins eet effet, quo’^‘’nbsp;fans doute il vaille mieux les employer fJnbsp;II en réfulte, a chaque pofition du fpeélateur , “

-ocr page 391-

Architecture. 383 P^rcés dilFérents , amp; une variété d’afpeéts quinbsp;^^onne 1’imagination amp;t qui la trompe.

Mais il faut, lorfq u’on emploie des colonnes , H'^elles foient grandes: autant elles font alors ma-l^ftueufes, autant font-elles, a mon avis, mef-'l^'ties lorlqu’elles font petites, amp; fur-tout portéesnbsp;des piédeftaux. La cour du Louvre , quoiquenbsp;iilleurs trés belle, en impoferoit bien davantage,nbsp;fes colonnes, au lieu d’être guindées fur desnbsp;?'®deftaux maigres, partoient de terre {implementnbsp;^^ées fur un fode , comme l’on voit celles denbsp;H^elqygj veftibules de ce palais. On diroit, amp; jenbsp;d's tenté de Ie croire, que les piédeftaux ont éténbsp;^'^Ventés pour faire fervir des colonnes de hafard ,nbsp;n’avoient pas les dimenfions requifes pour 1’é-

done Michel-Ange, au lieu de former fes bavées latérales d’immenfes arcades fupportéesnbsp;des piliers décorés de pilaftres, y eut employénbsp;gtoupes de colonnes; fi , au lieu de ne mettrenbsp;trois travées d’arcades latérales entre l’entréenbsp;partie du dome , il y en eüt mis un plusnbsp;“ ^nd nombre, ce que cette difpofition lui eütnbsp;^ ^tttis; 11 les figures employees au milieu de cettenbsp;^Coration n’eulTent pas excellivement furpalfé Ienbsp;turel; nous ne doutons point que , dés Ie pre-afpeft, on n’eüt été frappé d’étonnement, amp;nbsp;la bafilique n’eüt paru beaucoup plus grande.nbsp;^ ^ais il faut remarquer en même temps que,nbsp;Hnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Michel-Ange, on n’avoit pas

Oq 1 nbsp;nbsp;nbsp;des matériaux, amp; fur la phyfique

^ tnecanique de I’architedfure , les lumietes On a aujourd’hui. II eft probable qu’il n’eüt pasnbsp;des colonnes, même groupées, d’unnbsp;^ds aufli confidérable que celui qu’il avoit è

-ocr page 392-

3^4 Récréations Mathématiques. élever au deffus de fes piliers. Mais des expériej^^nbsp;ces récentes fur la force des pierres, prouvent £11^'nbsp;n’efl: prefque pas de poids qu’une colonne ifoi£^gt;nbsp;de fix pieds de diametre , faite de bonne pier’^^nbsp;bien dure, bien choifie amp; bien appareillée gt;nbsp;foit capable de fupporter. Nos anciennes églilquot;^*’nbsp;affez mal-a-propos appelées gothiqucs, en font*nbsp;preuve ; car on en voit quelques-unes dont tou*®nbsp;la maffe repofe fur des piliers ayant a peine *'nbsp;pieds de diametre amp; quelquefois moins : ati**nbsp;préfentent-elles en general un air d’étendue lt;1^^nbsp;l’architefture grecque, employee dans lesnbsp;lieux , ne donne point.

récréati

-ocr page 393-

RÈCREAT

^ATHÉMATIQUES

E T

PHYSIQUES.

DIXIEME PARTI E, c

^ T E NAN T les pratiques les plus cu~ rieufes amp; les plus récréatives de lanbsp;Pyroteclinie.

I E ne fqais d’oü vient l’ufage oü l’on eft de met-tre la pyrotechnie au nombre des parties des |yathématiques. Quiconque voudra y faire atten-¦gt; fe convaincra facilement que c’eft un artnbsp;nullement mathématique , quoiqu’on ynbsp;jlnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;de dimerifions , de proportions,

j. . ^ un grand nombre d’autres arts qui pour-uient, a plus jufte titre , être rangés parmi ces 'quot;'Snees.

Quoi qu’il en foit, comme on défappfouveroit Tome III,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;B b

-ocr page 394-

386 Récréations Mathématiques. probablement notre filence fur eet art, quinbsp;fente une matiere confidérable a I’amufement, ^nbsp;comme il tient du moins a la phyfique ,nbsp;allons en faire Tobjet d’une des parties de eet oU'nbsp;vrage. Au refte nous n’avons nul deffein de doO'nbsp;ner un traité eomplet de pyroteehnie ; nous nou*nbsp;bornerons a ee qu’il y a de plus eommun amp;nbsp;plus eurieux : nous en éearterons auffi tout ee q^*nbsp;a trait a Tart funefte de détruire les hommes. NoU*nbsp;ne trouvons rien de réeréatif dans Ie mouvemef^nbsp;d’un boulet qui emporte des files de foldats ,nbsp;dans 1’aftion d’une bombe ou d’un globe anbsp;qui ineendie une ville. Les éditeurs préeédents»nbsp;éc continuateurs de M. Ozanam, avoient app^'nbsp;remment l’efprit fort militaire, s’ils n’ont vu da’’*nbsp;eela qu’une recreation honnête. Pour nous,nbsp;avons puifé dans l’heureufe Penfylvanie d’autr^*nbsp;prineipes, nous frémirions de nous oeeuper , p*^nbsp;forme d’amufement, de pareilles atrocités.

La pyroteehnie, telle que nous I’envifageo”* ici, eft done Tart de manier Ie feu , amp; de form^f ’nbsp;au moyen de la poudre a canon amp; autres matier^*nbsp;inflammables , diverfes compofitions , agréab'^*nbsp;aux yeux par leur forme amp; leur éclat. Telsnbsp;les fufées , les ferpenteaux, gerbes de feu, fol^'nbsp;fixes ou tournants , amp; autres pieces d’artifice,^'’''nbsp;ployées dans les decorations amp; feux de joie.

La poudre a canon étant l’ingrédient Ie P^^* eommun qu’on emploie dans la pyroteehnie,nbsp;devons commencer par parler de fa compofit’^^'

-ocr page 395-

387

Pyrotechnie.

Section premiere.

De la Poudre d canon.

I ^ poudre a canon eft une compofition de ^ foufre , de falpdtre amp; de charbon pulvérifés :

ingredients, mêlés enfemble a des dofes lit^'^^'^ables, forment un tout dont 1’inflammabi-.Prodigieufe, telle enfin que le hafard feulnbsp;la faire connoitre. Une etincelle fuffitnbsp;^4 ^’^flammer, dans un inftant prefque indivifi-tnafle la plus confiderable de cette compo-L’expanfion que reqoit tout-a-coup, (bitnbsp;entre les interftices de fes grains, foitnbsp;, qui eft un des éléments du fal-'tf ’ Produit un effort auquel rien ne peut réfif-gt;iti5 ^ les pi us lourdes maffes font chaffees avecnbsp;inconcevable. Tel eft I’effet de lanbsp;^ canon , effet que la méchanceté des

, nbsp;nbsp;nbsp;pas tardé d’appliquer a leur deftruc-

¦nj uons pourtant que cette invention , ft fou-I’L^^l'fiee de diabolique, n’eft pas auffi funefte '^anité qu’elle le paroit du premier abord :

femblent etre devenus moins meur-•’ nbsp;nbsp;nbsp;qu’on y en fait principalement

j ^ 5 comme le remarque le celebre Maré-9 le bruit amp; la fumee des armes '

uons pourtant que cette invention , ft fou

id

V une bataille, font plus confiderables que cution. Exceptons -en neanmoins le ca-/bg ^^^ud il eft bien dirigé. Mais revenons anbsp;amp; donnons une idee de la fabrication

P'ittdre.

B b ii

-ocr page 396-

388 Recreations Mathématiques.

Le foufre eft , comme 1’on flt;^ait, un compofe de Tacide vitriolique combinenbsp;phlogiftique ou le feu principe. On n’entenonbsp;ceci que quand on aura lu la partie chymiqu^nbsp;cet ouvrage.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. ^

Le falpêtre eft un fel formé de la combinan^ d’un acide particulier , appelé I’acide nitreH^Jnbsp;avec I’alkali fixe végétal. La propriété denbsp;acide , qui fert de bafe a la poudre , eft la ,nbsp;qu’elle a de detonner auffi-tot qu’elle eft touc*’^nbsp;par un charbon enflammé, II faut neceflairenaenbsp;pour produire cet effet , une matiere cbaibnbsp;neufe en feu ; car un fer rouge ne le prodn^^^^nbsp;pas; amp; c’eft-la la raifon pour laquelle lenbsp;bon pulvérifé eft un ingredient neceffaire

II eft fuperflu de decrire le charbon ; il tuR dire que le charbon qui a été trouvé le plusnbsp;a la compofition de la poudre , eft celui du 1*^nbsp;ou bourdaine.

Pour faire de la poudre, prenez done

loolivres de nitre bien purifie Si puR^'^,'

25 livres de foufre bien pur Si en p 25 livres de charbon en poudre;

melez ces trois ingredients enfemble, St a)u“ une quantite d’eau fuffifante pour les téd'J’ jetnbsp;une pate humide. Mettez le tout dans unnbsp;de hois ou de cuivre, Sc, avec un pilonnbsp;bois ou de cuivre , ( pour prevenir l inflann^^ ,nbsp;pilez ces matieres pendant vingt-quatre hennbsp;pour les bien mélanger, en ayant 1’attentinbsp;•les tenirtoujoursmediocrement humides* Lnbsp;le tout fera bien incorpore, verfez cettenbsp;fur un tamis perce de petits trous de la S

-ocr page 397-

Pyrotechnie. nbsp;nbsp;nbsp;389

vous voulez donner a la poudre. En 1’y pref-deffus, amp; fecouant Ie crible , elle paffera toute grains, qu’il faudra faire fécher au foleil ounbsp;^3ns une étuve fans feu. Lorfqu’elle fera feche,nbsp;la renfermera dans des vafes qui la tiennent anbsp;^^bri de Thumidité.

Tout Ie monde fqait qiie l’ufage confidérable 'lü’on fait de la poudre, a fait inventer une ma-'^hine qu’on appelle moulin a poudre ; que cettenbsp;’’’^chine conüüe en un arbre tournant aii inoyennbsp;^ Une roue mue par un courant; que eet arbre eflrnbsp;§3rni, dans toute fa longueur, de bras faillantsnbsp;foulevent fucceffivement une fuite de pi-^uns, amp; les laiffent retomber ; qu’au deffous denbsp;pilons font autant de vafes ou mortiers denbsp;Cuivre , qui cóntiennent la matiere a broyer amp; anbsp;'Ucorporer ; qu’enfin cette machine eft uh fortnbsp;’^auvais voilin : car , malgré les precautions quenbsp;^’on prend , il en eft peu qui ne fautent en l’air denbsp;^^rnps a autre : e’eft pourquoi il eft trés a proposnbsp;'ïü’elles foient éloignées des villes.

Voila a peu prés tout ce qifil convient de fqa^ ^uir ici fur la fabrication de la poudre. Difonsnbsp;Suelques mots fur les caufes phyfiques de fon in-flarnmation amp; de fon explofion.

La poudre étant compofée des ingredients ci-^^ffus , lorfqu’une étincelle , excitée par Ie briquet la batterie du fufil, tombe fur ce mixte, ellenbsp;^^et Ie feu a quelque parcelle de cliarbon. Gettenbsp;Parcelle enflammée fait détonner, amp;: réduit ennbsp;amme Ie nitre avec leqiiel elle eft mélangée ounbsp;^ontiguë, ainfi que Ie foufre, dont la combufti-'lité eft reconnue. Voila done tout-a-coupnbsp;parcelles de charbon contiguës a la premiere , quinbsp;®ut enflammées elles-mêmes, amp; qui produifenfc

B b üi

-ocr page 398-

Récréations Mathématiques.

Ie même effet a 1’égard de Ia maffe environH^’’^^' ainfi la premiere parcelle einbrafée en embramnbsp;contigues, amp; ces cent portent I’embrafeinent df ^nbsp;dix mille, ces dix mille dans un million, ^nbsp;aifément qy’une inflammation dont la progfS'*'^^nbsp;eft auffi rapide , ne peut manquer de s’éten*^'^^?nbsp;dans im temps extrêmement court, d’un boi*^nbsp;J’autre de la plus grande maffe.

Nous remarquerons encore a 1’appui de ec explication , que la poudre grainée s’enflar*’J’’jjnbsp;beaucoup plus rapidement que celle qui nenbsp;pas. Celle-ci ne fait que fufer affez lenteiR^”*^!nbsp;pendant que 1’autre prend feu prefque fubiteiRfi'’'’nbsp;amp; parmi les poudres grainées, celle qui l’eftnbsp;grains ronds, comme la poudre de Suiffe ,nbsp;flamme plus rapidement que celle qni Tefl; en gr*'*’nbsp;irréguliers oblongs , amp;c. comme les poudresnbsp;qoifes. Cela vient de ce que la premiere laiffe *nbsp;flamme des premiers grains enflammés, desnbsp;tices plus grands amp; plus libres; ce qui faitnbsp;l’inflammation marche a proportion plus rap'dnbsp;ment.

Quant a I’expanfion de la poudre enflamiR^^’ eft-ce I’air interpofe entre fes grains, quieneftnbsp;caufe , ou le fluide aqueux qui entre dans lanbsp;pofition du nitre, qui produit cette expanfifquot;'nbsp;Je doute que ce foit I’air ; fon expanfibilite nenbsp;paroit pas fuffire a ejtpliquer le phenomene:nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

ii

on fqait que Teau, reduite en vapeurs par le taft de la flamme, occupe un efpace 14OOOnbsp;plus grand que fon volume primitif, amp;inbsp;force eft très-confidérable. C’eft ce qui menbsp;penfer que c’eft I’acide nitreux qui, dansnbsp;mation, fe reduit en vapeurs, amp; que telle eft ^nbsp;caufe de la violence avec laquelle agit la poud*^’'


-ocr page 399-

391

Pyrotechnie. R E M A R QU E S.

I. nbsp;nbsp;nbsp;Ainfi c’eft une imbécillité que de croire anbsp;qu’on appelle la poudu blanche., c’eft-a-dlre a

poudre qui chalTe une balie fans aucun bruit; il ne peut y avoir de force fans expanfion fu-amp; d’expanfion fubite fans choc de 1’air , cenbsp;produit Ie fon.

II. nbsp;nbsp;nbsp;C’eft une puérilité que d’enfeigner, commenbsp;* ®ti fait dans les précédentes editions de eet ou-^’’age, a faire de ia poudre rouge, verte , bleue ,nbsp;^c.; car a quoi bon cela?

Nous allons done pafter a notre objet princi pal, fqavoir, la conftruftion des pieces d’artifice plus ufitées amp; les plus curieufes.

SECTION I 1.

Conjlruclion des Cartouches de Fufées volantes,

La fufée eft un cartouche , ou canon de carton , qui, étant plein en partie de poudre a ^®non , de falpêtre amp; de charbon, s’éleve de lui-•tietne en 1’air lorfqu’on y applique Ie feu.

. Il y a trois fortes de fufées: les petites, dont ® calibre n’excede pas une livre de balie , c’eft-a-‘te dont l’orifice a pour largeur Ie diainetre d’unenbsp;alle de plomb qui ne pefe pas plus d’une livre;nbsp;^ar on mefure les calibres ou orifices des moniesnbsp;iTiodeles des fufées , par les dia metres de ballesnbsp;j ® plomb. Les moyennes, qui portent depuis unenbsp;jufqu’a trois livres de balie ; amp; les grandes ^

B b iv


-ocr page 400-

39i Récréations Mathématiques,

qui portent depuis trois livres jufqu’a cent llvr£® de balie.

Pour donner a ce cartouche une même lof'quot; gueur amp; une même épaifl'eur, afin qu’on pU'^®nbsp;faire autant de fufées qu’on voudra d’une ntêni^nbsp;portee amp; d’une égale force , on Ie met dansnbsp;cylindre concave folide , ou piece folide conca'^®nbsp;tournee exaéfement au tour, qu’on appellenbsp;dele , mouk amp; forme. Ce modele elt quelquefoj*nbsp;de métal; il doit être au moins de quelque bo',^nbsp;très-dur.

II ne faut pas confondre ce inoule ou model*^ i avec une autre piece de bois qu’on appelle baton gt;nbsp;autour duquel on roule !e carton ou gros pap'^’’nbsp;qui fert a faire Ie cartouche. Le calibre du moid^nbsp;étant divifé en huit parties égales, on en donn^nbsp;cinq au diametre du baton , qui eft ici repréfent®nbsp;pj j par la lettre B , amp; le moule par la lettre A. L®nbsp;fjg. i] relle de 1’efpace qui fe trouvera entre le baton ^nbsp;la furface intérieure du moule, c’eft-a-dire les troi^nbsp;huitiemes du calibre du moule, fera reinpli ex3‘''nbsp;tement par le cartouche.

Comine on fait des fufées de dilférentes graf*' deurs, on doit auffi avoir des moules de differe'’'nbsp;tes hauteurs amp; groffeurs. Le calibre d’un canof*nbsp;n’eft autre chofe que le diametre de la bouchenbsp;canon ; amp; 1’on appellera ici le calibre d’un moul^tnbsp;le diametre de 1’ouverture de ce moule.

La grofleur du moule fe mefure par le calib”^^ de ce moule. La hauteur du moule n’a pas , da’’*nbsp;les fufées dilférentes, la même proportion ave’-fon calibre, car on diminue cette hauteur anbsp;Pure que le calibre augmente. La hauteur du mou^^»nbsp;pour les petites fufées , doit être fextuple de f’’’’nbsp;calibre. Maïs il fuff.t que la hauteur du moids ?

-ocr page 401-

Pyrotechnie: nbsp;nbsp;nbsp;393

pour les moyennes Sc les grandes fufées, foit '1'^'ntuple OU même quadruple du calibre de leursnbsp;nioules.

, On donnera a la fin de cette Sedlion deux ta-, j dont Tune fervira a connoitre les calibres monies au deffous d’une livre de balie, amp; l’au-fervira a connoitre les mêmes calibres, depuisnbsp;Hvre jufqu a cent livres de balie.

On fe fert de gros papier ou de carton pour ^trner les cartouches. On roule ce papier autournbsp;baton B , Sst on Ie colle avec de la colle faite PI. t ,nbsp;^ fine farine détrempée dans de 1’eau. Ce papier fig-doit avoir un liuitieme amp; demi du calibrenbsp;tnoiile , felon la proportion qu’on a donnée aunbsp;j '3metre du baton ou baguette B. Mais fi on vou-donner au diametre de cebaton les trois quartsnbsp;calibre du moule , on donneroit a l’épaiffeurnbsp;cartouche un douzieme amp; demi de ce calibre.

ficelle doit être arrêtée par un bout a un ^ °n attaché a quelque chofe de ferme , amp; avoir

Quand Ie cartouche efl: formé, on retire en ^^ürnant la baguette B , jufqu’a ce qu’elle foitnbsp;^ oignée du bord du cartouche de la longueur denbsp;diametre. On paffe fur Ie cartouche, a 1’en-oü fe trouve 1’extrémité du baton, une fi-j ‘e , a laquelle on fait faire deux tours ; amp; dansnbsp;Vuide qui a été laiffé au cartouche, on faitnbsp;’^her une autre baguette ou baton, de manierenbsp;gt;1 refte quelque efpace entre ces deux batons.

autre bout un baton que 1’on paffe entre les 1 !^bes cle forte qu’il demeure au derriere de ce-^ ‘qui étrangle Ie cartouche. Alors on tire la fi-Ce ^ ceculant, amp; on ferre Ie cartouche jufqu’anbsp;ne demeure au dedans qu’une ouverturenbsp;On puiffe faire entrer la broche du culot DE,

-ocr page 402-

394 Recreations Mathématiques.

Cela étant fait, on óte la corde qui fervoit ^ étrangler, amp; a fa place on met une autre ficell^’nbsp;on la ferre bien fort, en lui faifant faire plufi^**nbsp;tours, amp; on l’arrête par des noeuds coulants ,nbsp;Ton fait les uns fur les airtres.

M'

Outre Ie baton B, on fe fert encore d’une PI. I, guette C , qui, fervant a charger Ie cartouche ’nbsp;%• doit être tant foit peu plus petite que Ie baton B gt;nbsp;afin qu’elle puiffe entrer a 1’aife dans Ie cartouch^'nbsp;Cette baguette C eft percée dans fa longueur aflenbsp;profondément pour recevoir la broche du cu'enbsp;DE , qui doit entrer dans Ie moule A , Sc fe jo*’’nbsp;dre exaffement a fa partie inférieure. La broche inbsp;qui va en diminuant, entre dans Ie cartouchenbsp;Tendroit qui efi: étranglé; elle fert a conferver f'’nbsp;trou au dedans de la fufée, Elle doit être h3tgt;|®nbsp;d’un peu plus des deux tiers de la hauteur enbsp;moule, lorfqu’il n’a point fon culot. Enfin , finbsp;donne a fa bafe l’épailTeur du quart du calibrenbsp;moule , on donnera a fa pointe un fixienie ^nbsp;iTiême calibre.

II eft clair qu’on doit avoir au moins trois baguettes , lelies que C, qui foient percées a portion de la diminution de la broche, afin qu^ ^nbsp;poudre , qu’on frappe a grands coups de maill*^j’nbsp;foit égaleinent entaflee dans toute la longueur fnbsp;la fufée. On voit bien auffi que ces baguettes do'nbsp;vent être faites d’un bois fort dur, pour pouVOnbsp;refifter aux coups de maillet.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,

II eft plus commode de ne point Ie fervir o broche en chargeant les fufées : lorfqu’ellesnbsp;chargees fur un culot fans broche , avec unenbsp;baguette maffive, on les perce avec unenbsp;vuide, amp; un poinqon mis au bout d’un vilbrequ'quot;^nbsp;On obferve cependant de faire ce trou dans


-ocr page 403-

Pyrotechnie. nbsp;nbsp;nbsp;395

proportion qu’on a donnée a la diminution de la Wche du culot, c’eft-a-dire que l’extrémité dunbsp;^tou qui efl; a l’étranglement du cartouche , doitnbsp;3voir environ Ie quart du calibre du inoule; Scnbsp;^’extrémité du trou qui efl: dans 1’intérieur , envi-•¦on aux deux tiers de la fufée, doit avoir Ie fixiemenbsp;*^11 mêine calibre. II faut que Ie trou qu’on fera ,nbsp;paffe direftement par Ie milieu de la fufée. Aunbsp;1’expérience amp; l’induftrie feront connoitrenbsp;qui fera plus commode, Sc comment on peutnbsp;'^arier la maniere de charger les fufées, que nousnbsp;^ilons expliquer.

Après avoir placé Ie cartouche dans Ie moule, ^nyverfe peu a peu la compofition préparée, ennbsp;^hfervant de n’y mettre qu’une ou deux cuilleréesnbsp;^'la-fois , que 1’on battra auffi - tot avec la balnette C , en frappant perpendiculairement deffusnbsp;^'^ec un maillet de groffeur proportionhée , Sc ennbsp;^onnant un nombre égal de coups, par exemplenbsp;3 OU 4 , a chaque fois qu’on verfera de nouvellenbsp;'•Ompofition.

Quand Ie cartouche fera rempli jufques vers la l^oitié de fa hauteur, on féparera avec un poinqoiinbsp;^ nioitié des doubles du carton qui refte , on lesnbsp;j^pliera fur la compofition , 6c on les foulera avecnbsp;* baguette Sc quelques coups de maillet, pournbsp;PrelTer Ie carton replié fur la compofition.

On percera ce carton replié de 3 ou 4 trous, PI. i, ^''oc un poinqon , qu’on fera entrer jufqu’a la %• ®nbsp;^mpofition de la fufée , comme 1’on voit en A.

Ss trous fervent a donner communication du ^Orps de Va fufée a la chaffe, qui n’eft autre chofenbsp;quot;nHextrémité du cartouche cju’on a laiffée vuide.nbsp;j Oans les petites fufées on remplit cette chaflenbsp;^ Poudre grainée, qui fert a la faire péter; puis

-ocr page 404-

396 Récréations Mathématiques. on la couvre de papier , amp; on 1’étrangle cotrimCnbsp;on a fait a l’autre extrémité. Mais , dans les autre*nbsp;fufées, on y ajufte Ie pot, qui contient les étoileStnbsp;les ferpenteaux, les fufées courantes, comme 0^nbsp;Ie verra plus loin.

On peut néanmoins fe contenter de faire, avee une tariere ou avec un poinqon , un feul trou gt;nbsp;qui ne foit ni trop large ni trop étroit, comtuenbsp;d’un quart du diametre de la fufée , pour donuernbsp;feu a la poudre, en prenant garde que ce trou fo^*'nbsp;Ie plus droit qu’il fera poffible, amp; juftementnbsp;milieu de la compolltion.

Au relle on doit obferver de faire entrer da*^* ces trous un peu de compofition de la fufée, afi^nbsp;que la communication du feu a la chaffe ne maO'nbsp;que point.

II refte a charger la fufée de fa baguette ; qu’on fait ainfi.

La.fufée étant faite comme on vient de Ie dlr^» on y lie une baguette de bois léger, comme d®nbsp;fapin OU d’ofier, qui fera groffe amp; plate au boü*-qui joint la fufée, amp; qui ira en diminuant vef*nbsp;l’autre bout. Cette baguette ne doit être ni tortus»nbsp;ni courbe, ni noueufe , mais droite autant qu 'nbsp;fe pourra , amp; dreflee , s’il en eft befoin, aveCnbsp;rabot. Sa longueur amp; fa pefanteur doivent etr^nbsp;proportionnées a la fufée , enforte qu’elle foitnbsp;fept ou huit fois plus longue que la fufée, amp; qu’^* ^nbsp;demeure en équilibre avec elle , en la ten»’’nbsp;fiifpendue fur Ie doigt prés de la gorge a unnbsp;ou un pouce amp; demi.

Avant que d’y mettre Ie feu, on met la g^rg® en bas, amp; on l’appuie fur deux clous perpendic^'nbsp;lairement i 1’horizon. Pour la faire monternbsp;haut amp; plus droit, on ajoute a fa tête A un cb^

Rlt;

I


-ocr page 405-

Pyrotechnie. nbsp;nbsp;nbsp;397

piteau pointu , fait de papier fimple , comma C ;

qui fert a faciliter Ie paffage de la fufée a travers l’air.

Ces fufées fe font ordinairement plus compo-fees ; on y ajoute plufieurs autres chofes pour les i'endre plus agréables : par exemple , on ajoute anbsp;leur tête un petard, qui eft une boite de fer blancnbsp;foudée, 8c pleine de poudre fine. On pofe Ie petard fur la compofition , par Ie bout oü il a éténbsp;ï'empli de poudre, amp; on rabat fur ce pétard Ienbsp;refte du papier du cartouche ou de la fufée, pournbsp;1’y tenir ferme, Le pétard fait fon effet quand lanbsp;fufée eft en l’air , 8c que la compofition eft con-fumée.

On leur ajoute auffi des étoiles, de la pluie d’or, des ferpenteaux, des faiiciffons, 8c plufieurs autresnbsp;chofes agréables , dont nous enfeignerons la compofition dans la fuite. Ce qui fe fait en ajuftant anbsp;la tête de la fufée un pot ou cartouche vuide, 8cnbsp;fceaucoup plus large que la fufée n’eft groffe, afinnbsp;qu’il puiffe contenir les ferpenteaux , les étoiles ,nbsp;^ tout ce qu’on voudra , pour faire une bellenbsp;fufée.

On peut faire des fufées qui s’élevent en Fair fans baguettes. Pour cela il faut leur attacher qua-tre panaceaux difpofés en croix , amp;c femblablesnbsp;a ceux qu’on voit aux fleches ou dards, cnmme A.nbsp;La longueur de ces panaceaux doit être égale auxnbsp;deux tiers de la fufée; leur largeur vers le bas , anbsp;la moitié de leur longueur; 8c leur épaifl'eur, denbsp;celle d’un carton.

Mais cette maniere de faire monter les fufees, eft beaucoup moins sure 8c moins commode quenbsp;celle des baguettes; c’eft pourquoinbsp;ï'arement employee.

-ocr page 406-

398 Récréations Mathématiques.

II nous faut maintenant donnet la maniere dc eonnoitre les diametres ou les calibres des fuleeSjnbsp;relativement a leurs poids ; fut quoi il faut d’3'nbsp;bord fqavoir qu’on appelle une fufée d’une livre «nbsp;celle dans laquelle entre jufte une balie de ploinbnbsp;d’une livre; amp; ainfi des autres. Volei done deuxnbsp;tables pour eet effet, Tune pour les fufées dont Ienbsp;poids eft d’une livre ou au deffous, 1’autre poUtnbsp;celles qui excedent une livre, depuis ce poids juf'nbsp;qu’a cinquante livres.

Premkre Table, du Calibre des Moules d'une livrt amp; au dejfous.

Onces.

Lignes.

16

i9t

12

17

8

15

7

Mi

6

Mi

5

M

4

iif

3

ui

X

9?

6i

Gros. Lignes.

Sï-


Jl


lil;


*5i


L’infpeiflion feule de cette table fuffit pour en connoïtre l’ufage; car on y voit qu’une fufée denbsp;12 onces, par exemple, dolt avoir 17 lignes de


-ocr page 407-

Pyrotechnie. nbsp;nbsp;nbsp;399

'ainetre; une de 8 onces, 15 lignes; une de 5 Sfos OU l d’once, 6 lignes un tiers ; amp;c.

Si au contraire on a Ie diainetre de la fufée , ^ ^eta facile de connoitre auffi-tót quel eft Ie poidsnbsp;/ ia balie qui convient k ce calibre. Par exemple,

diametre eft de 13 lignes, on verra aufli-

!öt

gt; en cherchant ce noinbre dans la colonne des *§tieSjqu’il convient a une balie de ^ onces; amp;c.

^iconic Table , pour les Calibres des Moules depuis / liv. jufqud So liv. de balie.

No_ 1

Cal. 1 |No.I

Cal.

N°.

Cal. 1

iNo.

Cal.

) liv.

IOC 11

14

241 1

1 ^7

300 1

1 40

341

X

laóll

^47]

1 28

3041

1 41

344

144I 1

16

252I

1 2.9

307

42

347

m8||

17

^17i

1 30

310

43

350

^7^1!

18

262! 1 31

314I

1 44

353

6

18I11

gt;9

26711 32

3*71

145

355

7

•9IÜ

20

1271

33

320!

1 46 I358

8

20011

21

^75

34

3^31

1 47

361

9

2081!

22

1 28o|

1 35

326}

1 48

363

lo

^'5l 1

^3

I2841I 36

33°!

! 49

366

H

22211

24

128811 37

I333I

1 50

368

li

“«II

M

129211381336

^35l:

26

296

I 39

1339

®ici 1’explication de cette feconde table.

-ocr page 408-

400 Récréations Mathématiques.

Si vous connoiffez Ie poids de la balie , (luPP^ fons-le de 24 livres) cherchez ce nombre da^

i_ nbsp;nbsp;nbsp;J__1:______ ______ _________—gt;, cots gt;

jgg.

la colonne des livres; vous trouverez a dans la colonne des calibres, Ie nombre ^nbsp;Faites done cette proportion, comme 100 Toidnbsp;19 j, ainfi 188 font a un quatrieme terme:

Ie nombre des llgnes du calibre cherché ; dire , il fuffira de multiplier Ie nombre jnbsp;(c’eft ici 288) par iq-^. Du produit, qui 'nbsp;5616 , retranchez les deux derniers chiffres;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

aurez 0 amp; 7—: ainfi Ie calibre cherché fera i lignes, OU 4 pouces 8 llgnes amp; 7^ ou j.

Si au contraire , connoilTant Ie calibre ef* gnes, on veut trouver Ie poids de la balie quinbsp;vient a la fufée, cela fera également facile,nbsp;ce calibre foit , par exemple , 28 llgnes : fah^*’nbsp;comme 19^ font a 28, ainfi 100 a un quatrienbsp;terme , qui fera 143 f|-, ou bien prés de 144-dans la table ci-deffus , on trouve dans la fecoPnbsp;colonne 144, amp;a cóté, dans la premiere » .^nbsp;nombre 3 ; ce qui enfeigne que la fufée denbsp;gnes de diametre ou de calibre, eft une fufé^nbsp;bien prés de 3 livres de balie.

SECTION III.

¦De la Compo(ition de la Poudre des amp; de ia maniere de les charger.

La compofition des fiifées doit étre différenf^’ felon les différentes grandeurs Celle quinbsp;vient aux petites fufées feroit trop violentenbsp;les groffes. C’eft un fait a peu prés convenu

-ocr page 409-

Pyrotechnie. nbsp;nbsp;nbsp;401

‘Ss artificiers. Volei done celles que l’expérlence ^ fait reconnoitre pour les meilleures.

^our Us fiifées qui péuvent contenir ufie ou dcU-X onus de matitre.

Ajoutez 'a une livre de poudre d’arquebufe, ^siix onces de charbon doux ; ou bien a une livrenbsp;poudre d’arquebuie , une livre de groffe pou-^•^Spour les canons: ou bien a neuf onces de pou-d’arquebufe , deux onces de charbon: ou biennbsp;^‘^core , ajoutez a une livre de poudre ,Hne oncenbsp;demie de falpêtre amp; autant de charbon.

Pour les fufèes dc deux d. trois onces.

Ajoutez a quatre onces de poudre, une once de quot;Srbon : ou .bien a neuf onces de poudre , deuxnbsp;'^«ces de falpêtre.

Pour une fuj'le de quatre onces,

/gt; Ajoutez a quatre livres de poudre, une livre de ^ Pêtre Sc quatre onces de charbon, amp;, fi vousnbsp;P^^lez, une demi-once de foufre: ou bien a unenbsp;'Vre deux onces amp; demie de poudre, quatrenbsp;de falpêtre amp; deux onces de charbon: ounbsp;a une livre de poudre, quatre onces de fal-Sc une once de charbon: ou bien a dix-feptnbsp;de poudre, quatre onces de falpêtre Sc au-de charbon: ou bien encore, ajoutez tr£gt;isnbsp;^‘Ses Sc demie de poudre, dix onCes de falpêtrenbsp;onces Sc demie de charbon. La compofi-fera plus forte, li vous la faites de dix oncesnbsp;^ poudre, de trois onces Sc demie de falpêtre,nbsp;o trois onces de charbon;

¦* orne ƒƒƒ, nbsp;nbsp;nbsp;C c

-ocr page 410-

402, Recreations Mathématiques.

Pour Us fufées de cinq ou fix onces,

Ajoutez a deux livres amp; cinq onces de poudre» une demi-livre ds falpetre , deux onces denbsp;fix onces de charbon , amp; deux onces de limannbsp;de fer.

Pour Us fufées de fept ou huh onces.

Ajoutez a dix-lept onces de poudre, onces de falpêtre amp; trois onces de foufre.

Pour Us fufées de huh d dix onces.

Ajoutez a deux livres amp; cinq onces de poudf^’ une demi-livre de falpêtre , deux onces denbsp;fept onces de charbon, amp; trois onces de lima**nbsp;de fer.

Pour Us fufées de dix d doui^e onces.

Ajoutez a dix-fept onces de poudre , q^a

tte

onces de falpêtre , trois onces amp;: demie de fouf*^^ amp; une once de charbon.

Pour Us fufées de quator^e ou quince onces.

,0**'

Ajoutez a deux livres Sc quatre onces de dre , neuf onces de falpêtre, trois onces denbsp;fre , cinq onces de charbon, Sc trois onces denbsp;maille de fer.

de

Pour Us fufées d'une livre.

V

Ajoutez a une livre de poudre , une onC® foufre Sc trois onces de charbon.

Pour une fufée de deux livres.

Ajoutez-a une livre amp; quatre onces de

-ocr page 411-

Pyrotechnie. nbsp;nbsp;nbsp;405

^eiix onces de falpêtre, une once de foufre , trois ^tices de charbon, amp; deux onces de limaille denbsp;fer.

Pour une. fufée de trois livrcs.

Ajoutez a trente onces de falpêtre , fept onces ^ demie de foufre, amp; onze onces de charbon.

Pour les fufées de quatre, cinq, jix, ou fept livres.

Ajoutez a trente-une livres de falpêtre , quatre *‘''res amp; demie de foufre, amp; dix livres de charbon.

pQurles fufées de huk, neuf, ou dix livres,

Ajoutez a huit livres de falpêtre, une livre 8c ^'latre onces de foufre , amp; deux livres amp; douzenbsp;^'^ees de charbon.

Ayant ainfi determine Ia proportion des diver-matieres qui entrent dans la compofition des ^[®es qu’on a deffein de faire, avant que de lesnbsp;j ^ler enfemble, il les faut piler chacune a part,nbsp;paffer par un tamis, amp; enfuite les pefér amp; lesnbsp;’^eler enfèmble , pour en charger Ie cartouche,nbsp;on doit tenir tout pret dans fon moule ounbsp;j odele , amp; c[ul doit être fait d’un papier fort,nbsp;jjOüblement collé avec de la colle faite avec denbsp;claire amp; de la fine farine , comme on l’anbsp;ci-deffus. On chargera enfin la fufée commenbsp;1 a expliqué dans la feftion précédente.

Des Etoupilles.

j. .Avant que d’aller plus loin, il eft auffi nécef-de donner la compofition de Tétoupille, l’ufage eft continuel 5c néceffaire pour les

C c ij

-ocr page 412-

de


qu’au lieu de dire amorcer , on dit, en termes

404 RiCRÉATIONS Mathématiques. communications du feu. L’on appelle ainfi 1’^'nbsp;toupe que l’on prépare pour les feux d’artifice , ^nbsp;qui fèrt pour amorcer routes fortes de machinenbsp;pour les feux artificiels, comme des fufées,nbsp;lances a feu, des étoiles , amp; autres chofes fe’^'nbsp;blables. On 1’appelle auffi mcche pyrotechni(]^^ *nbsp;pour la diftinguer de la meche commune , quinbsp;fert que pour amorcer les armes a feu ; d’oü vie^*quot;

pyrotechnic, koupilkr, quand on fe fert de 1’^' toupille , dont la conftruciion eft telle.

fur des cordes, pourra fervir trés - utiletnent toutes fortes d’occalions.

Prenez du fil de lin, de chanvre ou de cotoi’» doublez-le huit ou dix fois, li vous en vouleznbsp;une amorce pour les groffes fufées Sc les lan^e^nbsp;a feu ; ou feulement quatre ou cinq fois, linbsp;pour paffer au travers des étoiles. Ayant faitnbsp;meche d’autant de cordons qu’elle foit affez gro*nbsp;pour votre ufage, fans qu’ils foient trop tof*’nbsp;trempez-la dans de l’eau pure, St la prelTeznbsp;les mains, pour en faire fortir l’eau. Treifp^^nbsp;auffi de la poudre a canon dans un peunbsp;pour la réduire en boue, dans laquelle vousnbsp;perez votre meche , en la tournant Sc la man'®”^nbsp;jufqu’a ce qu’elle foit bien imbibée de cettenbsp;dre: après cela retirez votre meche , Scnbsp;par-deffiis un peu de poudre feche pulvériféeinbsp;bien , ce qui eft la même chofe , femez furnbsp;que grande planche bien polie, de la pouffiof^nbsp;bonne poudre , Sc roulez votre meche par d^'^nbsp;De cette maniere vous aurez une mechenbsp;lente, qui, étant féchée au foleil , ou a Vo^

-ocr page 413-

40^

SECTION r V.

Quelle ejl la caufe de l’afcenjion des Fufées en l’air.

CEtte caufe étant a pen de chofe prés la méme que celle du recul des armes a feu,nbsp;eft a propos de commencer par expliquer celle-cunbsp;Lorfque la poudre s’enflamme en un inftantnbsp;Prefque indivifible, dans la chambre ou au fondnbsp;^’un canon , elle agit a-la-fois amp; néceffairementnbsp;deux cótés , fqavoir, contre la culaffe du camion , Sc contre Ie boulet ou Ie tampon qui eft furnbsp;poudre. El!e agit aulE contre les parois denbsp;chambre qu’elle occupe; amp; , comme ils op-Pofent une réfiftance prefque infurmontable , toutnbsp;^’effort du fluide élaftlque , produit par l’inöamma-bon , fe porte des deux cotés ci-deffus: mais lanbsp;*'sfiftance oppofée par Ie boulet étant beaucoup»nbsp;*’^oindre que celle de Ia maffe du canon, ce bou-part avec une grande rapidité. Cependant ilnbsp;impoflible que Ie corps méme du canon n’égt;jnbsp;Pi'ouve pas Uii-même un mouvement en arriere;

ü un reffort fe débande tout-a-coup entre deux ^bftacles mobiles, il les chaffera l’un amp; l’autre ,nbsp;leur imprimant des viteffes en raifon inverfe denbsp;^elle de leurs maffes: ainfi Ie canon doit recevoicnbsp;bne viteffe en arriere, en raifon a peu prés ihverfenbsp;^e fa maffe a celle du boulet. Je dis en raifon a peunbsp;P''es inverfe , car il y a des circonftances nom-bteufes qui apportent des modifications a ce rap-P®tt; mais il eft toujours vrai que Ie corps du ca--

C c iij.

-ocr page 414-

4oS RiCRéATIONS Mathématiques. non eft repouffé en arriere, amp; que, fi avec fon a/fi**nbsp;il pefe mille fois plus que Ie boulèt, il reqoit onenbsp;viteffe qui eft a peu prés mille fois moinclre, ^nbsp;qui eft bientót anéantie par Ie frotteraent des rou^*nbsp;contre Ie terrain , amp;c.

Telle eft auffi a peu prés la caufe de l’afcenliofl de la fufée. Au moment ou la poudre commencenbsp;a s’enflammer , fa dilatation produit, par l’ouver'nbsp;ture de fa gorge , un torrent de fluide élaftique •nbsp;ce fluide agit en tout fens, fqavoir, contrenbsp;qui s’oppofe a fa fortie, amp;c contre la partie fup^nbsp;rieure de la fufée; mais la réfiftance de 1’air e»nbsp;plus confidérable que Ie poids de la fufée , a caufenbsp;de la rapidité extréme avec laquelle Ie fluidenbsp;tique fe porte par 1’ouverture de la gorge a fe p'^'nbsp;cipiter dehors : ainfi la fufée monte avec l’excc*nbsp;de Tune des forces fur 1’autre.

Cela n’arriverdit cependant pas , fi la fufc^ n’étoit pas percée jufqu’a une certaine profof*'nbsp;deur. II ne fe formeroit pas affez de fluide élaftnbsp;tique, car la compofition ne s’enflammeroit qu®nbsp;par couches circulaires d’un diametre égal a celü*nbsp;de la fufée ; ce que 1’expérience a fait voir ne p3*nbsp;fuffire. On a done eu 1’idée, amp; c’eft une idéé fo^fnbsp;heureufe, de percer la fufée d’un trou conique qiJ*nbsp;en fait bruler la compofition par des .couches cO'nbsp;niques qui ont beaucoup plus de furface , amp; q^*nbsp;produifent par cette raifon une plus grande qua^’'’nbsp;tité de matiere enflammée amp; de fluide. Ce n’a fi*quot;nbsp;rement pas été l’ouvrage d’un jour que de trouV^^nbsp;eet expedient.

-ocr page 415-

4C7

PYROTICMNIE,

SECTION V.

T)u Feu hrillant amp; du Feu chinois.

La propriété que Ie hafard fans doute a fait reconnoitre dans la limaille de fer , fijavoir,nbsp;.s’embrafer dans Ie feu en jetant une forte lu-*'^iere , a fait imaginer Ie moyen de rendre Ie feunbsp;fufées beaucoup plus brillant que par 1’einploinbsp;W de Ia poudre ou des matieres qiii la compo-^^nt. 11 n’eft queftion que de prendre de Ia limaillenbsp;ferbien nette Sc non rouillée , St de la meiernbsp;la compofition de la fufée. Il faut, au refte ,nbsp;^bferver que ces fufées ne peuvent pas fe confer-plus d’une femaine, parceque l’humidité quenbsp;^Ontraéfe Ie falpêtre rouille cette limaille , Sc lanbsp;^^nd inutile pour TefFet qu’on en attend.

Mais les Chinois font en pofleffion depuis long-^^nips, d’un moyen de rendre ce feu beaucoup P^Us brillant, Sc varié en couleurs. Nous avons-P. d’Incarville , Jéfuite , 1’obligation de nousnbsp;^’avolr fait connoitre. II confifte dans 1’emploinbsp;^iin ingredient fort fimple, fqavolr , du fer denbsp;^Onte , réduit en une pouffiere plus ou moinsnbsp;Sfoffe. Les Chinois lui donnent un nom qui re-^ient a celui de fable de fer.

Prenez , pour eet eflPet, une viellle marmite ; bdfez-la en morceaux fur une enclume, Sc pulvé-^gt;fez enfin ces morceaux autant qu’il vous feranbsp;Pt)flible , Sc enforte que les grains qui en réfulte-*'ont n’excedent guere la grolTeur d’un grain denbsp;; vous les pafferez enfuite, pour les féparernbsp;^lon leurs différentes groffeurs , pat fix tamis

C c iv

-ocr page 416-

4o8 Recreations MathEmatiques. gradués, amp; vous conferverez ces fix diffefSWff*nbsp;efpeces a part amp; dans un lieu bien fee , pouf evi'nbsp;ter la rouille, car elle rend ce fable abfoluineo*^nbsp;inutile a l’objet propofé. Ce qu’on entend parnbsp;fable du premier ordre, eft celui qui paffe parnbsp;tamis Ie plus ferré ; celui du fecond ordre , eft efi'nbsp;lui qui pafte par Ie tamis fuivant; 6sCc.

Ce fable, en s’enflainmant, rend une lumief^ extraordinairement éclatante. II eft trés-furpr.^'nbsp;nant de voir des parcelles de cette matiere, groft®*nbsp;coinme un grain de pavot , former tout-a-coUpnbsp;des fleurs ou étoiles lumineufes de 12nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;15 lign^*

de diametre. Ces fleurs font auffi de différents* formes , fuivant celle du grain enftammé , ^nbsp;même de différentes couleurs, fuivant les matiers*nbsp;auxquelles elles font mélangées. Mais les fufes*nbsp;dans lefquelles entre cette compofition , ne pert'nbsp;vent, comme les précédenfes, fe garder que psttnbsp;de temps , fqavoir, une huitaine de jodrs pournbsp;fable Ie plus fin , amp;t une quinzaine au plus pour 1®nbsp;plus gros. Voici maintenant quelques coinpo^*nbsp;tions de feu chinois pour les fufées.

Feu ckimis rouge.

Calibres.

1

Salpêtre. j Soufre.

Charbon.

Sabl^

du ofdre.

Livres.

12. a 15

Livres»

1

Onces.

3

Onces.

4

One. Gr.

7

18 a 211 I j 3

1

7 4

1243361 I

SSi.

4

6

8 i

-ocr page 417-

409

P Y R b T E C H N I É.

Feu chinois blanc.

Calibres.

Salpêtre.

Pouffier.

Charbon.

Sable

du 3e ordre.

Livres.

Livres,

Onces.

One. Gr.

One. Gr,

11 a 15

I

12

7 4

11

i8 a

¦

11

8

II 4

Ma36| I

-

8 4

12

•Po


. Après avoir pefé les matieres de ces compofi-, on paffe trois fois au tamis de erin Ie rné-de falpêtre amp; de charbon ; cela eft effentiel les bien inêler ; on humedle enfuite Ie fablenbsp;fer avec de bonne eau-de-vie , afin que Ie fou-s’y attache , amp; on les mqle bien enfemble;nbsp;^'^Jiti il faut répandre ce fable ainfi foufré fur Ienbsp;|*’élange de falpêt re amp; de charbon, amp; on mêlenbsp;^ tout, en Ie répandant fur une table avec 1’écré-'^t'ire. Cet inftrument n’eft autre chofe qu’unenbsp;I ®t}ue de laiton fort mince, de 5 a 6 pouces denbsp;^^tigueur fur 3 pouces de largeur. Si 1’on faifoitnbsp;'Poffer par Ie tamis cette compofition, dans lanbsp;j de la mieux mélanger, Ie fable de fer, étantnbsp;^ plus pefant, fe ramaifferoit tout dans un même

••ceau.


-ocr page 418-

410 Recreations MATTtiiMATiQijis.

SECTION VI.

Des Garnitures des Fufées.

|N garnlt ordinairement la partie fuperieiif®^ des fufées de quelque compofition, qui rnbsp;prenant feu lorfqu’elle eft arrivée a fa plus grané^nbsp;hauteur , donne un éclat confidérable, ou prodvii^nbsp;un bruit éclatant, amp; même Ie plus fouvent prp'nbsp;dnitl’un amp;cl’autre a-la-fois. Tels font les faucinnbsp;fons, les marrons, les étoiles, la pluie de feu,

PI.I, Pour donner place a cet artifice , on fig- 5- ronne aujourd’hui la fufée d’une partie d’un di*'nbsp;metre plus grand, qu’on appelle lejpor, ainfi qu’o^nbsp;le voit dans fig. ^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;gt;. Ce pot fe fait amp;

lie ainfi au corps de la fufée. nbsp;nbsp;nbsp;^

Le moule a former le pot, quoique d’unemcJ^ piece, dolt avoir deux parties cylindrlques de di*'nbsp;férents diametres, Celle fur laquelle on roulenbsp;pot, doit avoir trois diametres de la fufée en l^*)nbsp;gueur , amp; un diametre de trois quarts de lanbsp;prife en dehors; I’autre doit avoir de longt*^nbsp;deux de ces memes diametres, amp; | de diametre* ^nbsp;Ayant done roulé fur le cylindre le cartoP ^nbsp;faire le pot, qui ferale même que celui de lanbsp;fée , Sc qui doit faire au moins deux tours ,nbsp;etrangle une partie fur le moule de molndrenbsp;metre ; on rogne cette partie de maniere anbsp;laifler que ce qu’il faut pour lier le pot forteninbsp;fur la tête de la fufée , amp; 1’on recouvre la

avec du papier. ^ nbsp;nbsp;nbsp;. r r óe

Pour charger enfuite une pareille fule^ garniture, on commence par percer avec un p

-ocr page 419-

PVROTECHNIE. nbsp;nbsp;nbsp;4TT

trols OU quatre trous dans Ie carton redouble PL l i Sui couvre la chaffe ; puis on verfe une cornée * %•nbsp;la compofition dom on a rempli la fufée , amp; ennbsp;^ lecouant on en fait entrer une partie dans cesnbsp;*'^ous; on range enfuite dans Ie pot 1’artifice dontnbsp;veut Ie charger, en obfervant de n’en pasnbsp;une quantité plus pefante que Ie corps de lanbsp;; on affure Ie. tout par quelques petits tam-de papier pour que rien ne balotte, amp; Tonnbsp;Couvre Ie pot avec du papier collé au bord du pot:

lui a)oute enfin fon chapiteau pointu , amp; la ‘üfee eft préparée.

Parcourons maintenant les différents artifices ^°nt on charge une pareille fufée.

I. Dts Strpznuaux.

l-es ferpenteaux font de petites fufées volantes^ baguettes, qui, au lieu d’aller droit en haut,nbsp;’Content obliquement , amp; defcendent en tour-l'^yant qa amp;c la 6gt;c comme en ferpentant, fans s’é-^^'^er bien haut. Leur compofition eft a peu présnbsp;^’^blable a celle des fufées volantes : ainfi il n’ynbsp;j plus qu’a détermlner la proportion amp; la confi-^ftion de leur cartouche , qui eft telle.

La longueur AC du cartouche peut être d’envl-quatre pouces ; il doit être roulé fur un baton peu plus gros qu’un tuyau de plume d’oie ; en-Fig.y^nbsp;, 1’ayant étranglé a l’un de fes bouts A , onnbsp;^^smplira de compofition un peu au-dela de fonnbsp;r ^ *su, comme en B , oü on 1’étranglera, en laif-peu de jour. On remplira Ie refte BC de

cornée eft une efpece de petite cuillere, fan® en ® '1® houlette arrondie, dont les artificiers Ie ferventnbsp;^utonner la compofition dans les fufées.

-ocr page 420-

412. Régréations Mathématiques.

poudre grainée, qul fervira a faire péter la fu^®^ en crevant.

Enfiii on étranglera entiérement Ie cartout*| vers fon extrémité C. On mettra a l’autre extf^nbsp;jnité A une amorce de poudre mouillée, oü Ienbsp;étant mis , il fe communiquera a la compofiti®']nbsp;qui eft dans la partie AB , amp; 1’élevera en 'nbsp;enfuite Ie ferpenteau en tombant fera plufi^^nbsp;petits tours amp; détours, amp; ferpentera jufqu’anbsp;que Ie feu fe communiquant dans la poudrenbsp;née qui ell dans la partie BC, la fufée crévera ^nbsp;faifant un bruit en l’air avant que de tomber.

Si on n’étrangle point la fufée vers fon mili^''-’ au lieu d’aller en ferpentant, elle montera amp;nbsp;cendra par un mouvement ondoyant, puis ^nbsp;pétera comme auparavant.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

d’oie. Pour affujettir la carte dont on fait Ie touche, on a foin de la renforcer avec du p^P’nbsp;quQ 1’on colle par deflus.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;|p

Le moule aura environ quatre lignes de bre , amp; fa longueur fera proportionnée auxnbsp;a jouer dont on fe fervira. La broche dunbsp;fera longue que de trois ou quatre lignes. On cnnbsp;gera ces ferpenteaux de poudre battue, amp;nbsp;feulement avec très-peu de charbon. On fenbsp;d’un tuyau de plume, coupé en forme denbsp;pour faire entrer cette compofition dansnbsp;touche ; on Ia foulera avec la baguette,nbsp;frappera quelques coups fur cette baguette ^nbsp;un petit maillet.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. -

Ce ferpenteau étant chargé jufqu’a la

On fait ordinairement les cartouches des penteaux avec des cartes a jouer. Onroule cesnbsp;tes fur une baguette de fer ou de bois dur , uO P ^nbsp;plus groffe , comme on l’a déja dit, qu’une pl^'

lef

fl’niP. Pnnr aiTniPttir Irï rnrfp rlr\nt- r\r\ f'iit Ip

-ocr page 421-

Pyrotechnie. nbsp;nbsp;nbsp;415

peut, au lieu de l’étrangler en eet endroit, y entrer un grain de vefle , fur lequel on met-de la poudre grainée, pour actiever de remplirnbsp;eartouche. Par deffus cette poudre on mettranbsp;petit tampon de papier maché. Enfin on étran-S^era eet autre bout du cartouche. Lorfqu’on veutnbsp;^'re des ferpenteaux plus gros , on colle deuxnbsp;^^rtes a jouer Tune fur l’autre, amp; pour les mieuxnbsp;^3nier on les mouiüe quelque peu. L’amorce fenbsp;fait avec du feu grugé, c’eft-a-dire avec de lanbsp;paté faite de poudre écrafée , détrempée dans denbsp;‘eau.

§. 11. Les Marrons.

Les marrons font de petites boites cubiques, ^^^•iiplies d’une compofition propre a les faire écla-Rien de plus facile que de les conftruire.

PI. I,

.On coupe du carton comme nous 1’avons en-‘eigné dans la géométrie pour former Ie cube, 8c ^omme on Ie voit dans la fig. 8; on joint cesfig.8.nbsp;^üarrés par les bords , en n’en laiffant d’abordnbsp;S^un a coller , Sc on remplit la cavité du cubenbsp;poudre grainée ; on colle enfuite en plufieursnbsp;du fort papier fur ce corps, qu’on finit parnbsp;^^Couvrir d’un ou deux rangs de ficelle trempéenbsp;^®t)s de la colle forte; on perce un trou dans unnbsp;angles, Sc l’on y place mie étoupille avec denbsp;^fnorce,

fe


‘^vtr d’amorce.

Si l’on veut des marrons luifants , c’eft-a-dire ,avant d’éclater en l’air, préfentent une tuniierenbsp;'''llante , on les recouvre de la paté dont nousnbsp;j C'nnerons plus loin la compofition pour les étoi-^^5 Sc on les route dans du pouflier pour Rur

-ocr page 422-

4i4 Recreations Mathématiques.

On fait aufli ufage des marrons au lieu de bo'* tes, pour fervir de prélude a un feu d’artifice.

^. III. Les Saucijfons.

II n’y a, -entre les marrons amp; les faucilTonS’ de difference que dans la forme. Les cartouche*nbsp;de ceux-ci font ronds, amp; doivent avoir feulernefl’-quatre de leurs diametres extérieurs : on les ëtraO'nbsp;gle par un bout comme une fufée , après quoi 1’^’’nbsp;y frappe , pour boucher Ie trou qui refte, un taf^'nbsp;pon de papier ; on les-charge enfuite de poudf®nbsp;grainée ^ fur laquelle on fe contente de mettre i’'’nbsp;tampon un peu foulé, pour ne point écrafernbsp;poudre; après quoi 1’on étrangle Ie fecondnbsp;du faiiciffon, amp; Ton rogne d’un cóté amp;C de 1'*'^^nbsp;tre Ie bord des étrangleinents; on recouvre Ienbsp;de plufieurs tours de ficelle trempée dans dcnbsp;colle-forte , amp; on laiffe fécher.

Lorfqu’on veut charger, on les perce par bout, amp; on les amorce comme les marrons.

lis fervent auffi a terminer avec éclat certa’'’^ artifices qui, par Ie peu de force de leur carto^'nbsp;che , ne peuvent produire eet effet.

§. IV. Les Etoiles.

Les étoilés font de petits globes d’une coiflPj^ lltion qui donne une lumiere fi brillante, qi* ^nbsp;peut êtte coinparée a celle des étoiles dunbsp;ment. Ces petits globes ne font pas plusnbsp;qu’une balie de moufqü'et on une noifette.nbsp;enveloppe de tons cótés d’étoupesnbsp;quand on Veut les mettre dans les fufées.nbsp;avons enfeigné plus haut la maaiere de preps’quot;

-ocr page 423-

Pyrotechnie. nbsp;nbsp;nbsp;415

étoupes, après avoir enfeigné la compofition étoiles, qui efl: telle.

Ajoutez a une livre de poudre fine, fubtllement Pulvérifée , quatre livres de falpêtre amp;, deux li-de foufre. Toutes ces poudres étant bien mê-enfemble , enveloppez-en la grofleur d’unenbsp;^ï’ufcade dans de vieux linge ou dans du papier inbsp;®yant bien lié cette petite balie avec une ficelle,nbsp;Percez-la par Ie milieu avec un poin^on affez grosnbsp;Pour y paflfer de 1’étoupe préparée , qui fervira d’a-’^Orce; amp; vous aurez une étoile qui, étant allu-’^ée , paroitra belle , parceque Ie feu, en fortantnbsp;P^r les deux trous qui ont été faits au milieu ,nbsp;^ ^tendra en long , amp;c la feta paroïtre grande.

Si, au lieu d’une compofition feche , vous ^oulez vous fervir d’une compofition humide ennbsp;*^rme de p^te, il ne fera pas néceflaire d’envelop-P^t 1’étoile de quoi que ce foit, a moins que cenbsp;foit d’étoupe préparée , parcequ’elle fe peutnbsp;’^aintenir dans la figure fphérique, étant faite denbsp;^ette paté. II ne fera pas befoin non plus de lanbsp;Pareer pour lui donner fon amorce , parceque ,nbsp;^Uand elle eft fraichement faite, St par conféquentnbsp;^'^tnide , on la peut rouler dans de la poudre inbsp;j^non pulvérifée , qui s’y arrêtera; cette poudranbsp;fervira d’amorce , laquelle étant allumée, feranbsp;^‘^öler la compofition de l’étoile , qui en tombantnbsp;® formera en larmes.

¦^utre manure de faire des Fufees a étoiles.

^ Prenez trois onces de falpêtre, une once de , 5c un gros de pouffier ou poudre battue *nbsp;bien , quatre onces de foufre, autant de faUnbsp;V tre 5c buit onces de pouffier. Après avoir bien

-ocr page 424-

416 Recreations MathématiqueS. tamifé toutes ces matieres , arrofez-les d’unnbsp;d’eau~de-vie, dans laquelle voiis aurez fait difld'i''nbsp;dre un peu de gom me , puis vous en ferez de*nbsp;étoiles de cetté maniere.

Servez-vous d’im moule de fufée, qui ait d® calibre ou de diametre hult ou neuf lignes. Faite*'nbsp;y entrer un culot dont la broche foit d’égale gro*'nbsp;feur dans route fon étendue, amp; aufli longuenbsp;l’intérieur du moule eft haut; mettez dans e®nbsp;moule un cartouche, que vous chargerez d’u’’®nbsp;des compolitions précédentes avec une bagued®nbsp;percée. Quand Ie cartouche fera chargé , faitesd®nbsp;fortir du moule fans en óter Ie culot, dontnbsp;broche paffe au travers de la compolition; aio’’*nbsp;coupez Ie cartouche tout a l’entour, par piecesnbsp;1’épaiffeur de trois ou quatre lignes. Ce cartoucl’®nbsp;étant ainli découpé, vous en retirerez doucemo’’*'nbsp;la broche ; amp; , les pieces qui reffemblent a d^*nbsp;dames a joiier percées par Ie milieu, feront d^*nbsp;étoiles, que vous enfilerez avec de l’étoupille,nbsp;que vous pourrez encore couvrir d’étoupes, fi vot”nbsp;Ie jugez a propos.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

Pour donnet plus de brillarit' a ces fortes d’^' toiles, on peut ie fervir d’un cartouche plusnbsp;que celui dont on vient de parler, 6st moins ép*'^nbsp;que celui d’une fufée volante de la méme groffeuf'nbsp;mais avant que de Ie découper, il faut percernbsp;que piece qu’on deftine a être découpée , denbsp;OU fix trous dans fa circonférence. Quand !enbsp;touche eft découpé, amp; que les pieces font d^h'nbsp;lees, on colle fur la compolition de petitesnbsp;ques de cartes percées dans leur milieu , de fo’’^^nbsp;que ces trous répondent a l’endroit oü la comp’^'nbsp;fition eft auffi percée.

ReMArQ,^^'

-ocr page 425-

417

Pyüotëchnie.

R E M A R Q_U E S.

, !• II y a plulïeurs autres manieres de faire des .^^toiles , qu’il feroit trop long de rapporter ici;nbsp;l^nfeignerai feulement Ie moyende faire des ctoi-o. c’eft-a-dke des étoiles qui donnent desnbsp;^^ups comme un piftolet ou un moufquet, ce quinbsp;® peut faire en cette forte-

..Faites de petits fauciffons comme 11 a été en-^'Sné au §. III. Iln’eft pas befoin de les couvrir , ^ Corde ; il fufEt qu’ils foient percés par imnbsp;, pour y lier une étoile conftruite felon I3nbsp;^*'smiere méthode,dontla co.mpofition eftfeche;nbsp;h la compofition eft de pdte, il ne fera pasnbsp;^min de la lier : il faudra feulement laiffer Ienbsp;Papier creux, un peu plus long au bout du faucif-qui fera percé , pour y inettre la compofition ;nbsp;71’on mettra entre deux, vers la gorge du fau-, de la poudre grainée, qui portera Ie feunbsp;.*ris Ie fauciffon lorfque la compofition feta con-

II. Comme Ton fait des étoiles qui ï la fin de-j-'ffinent des petards, on peut de la même faqon ^aire des étoiles qui, en finifiant, deviendront desnbsp;^'’Penteaux ; ce qui eft fi facile a concevoir amp; anbsp;^^écuter, que ce feroit perdre Ie temps que d’ennbsp;P^fter davantage. Je dlrai feulement que ces lor-,nbsp;d’étoiles ne font guere en ufage, parcequ’ilnbsp;difficile qu’une lufée les puiffe porter biennbsp;^^lt en 1’air : elles diminuent l’effet de la fufée ounbsp;te^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, amp; il faut employer beaucoup de

^«'ps pour les faire.

§. V. La Pluie de feu.

I^our former une pluie de feu , moulez de petits Tome III,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;D d

-ocr page 426-

4i8 UECRiATIONS MATHiMATIQUES. cartouches de papier fur une baguette de fetnbsp;deux lignes amp; demie de diametre, amp; donnez-leutnbsp;deux pouces amp; demi de longue^ur. II ne faut poin*^nbsp;les étrangler, il fuffit de tortiller Ie bout du cat'nbsp;touche , amp; ayant mis Ia baguette dedans , d®nbsp;frapper deflus pour lui faire prendre fon pli. Apt^*nbsp;avoir rempli ces cartouches, ce qui fe fait en I®*nbsp;plongeant dans la compofition, vous vous coO'nbsp;tenterez de plier l’autre bout, amp; de les amorc£f'nbsp;Cette garniture remplira l’air de feu ondoyant.

Voici quelques compofitions qui leur cot^' viennent.

En feu chinois. Pouffier une livre , foufre onces, charbon deux onces , fable de fer du pt^'nbsp;mier ordre cinq onces.

Feu ancien. Pouffier une livre, charbon deu^ onces.

Feu brillant. Pouffier une livre, limaille quatf^ onces.

Le feu chinois eft fans contredit Ie plus §. VI, Les Etincelles.

Les etincelles ne different des étoiles qu’en grandeur amp; en durée; car on fait les étincel^^^nbsp;plus petites que les étoiles; ces dernieres nenbsp;pas fitót confumées que les etincelles , que l’®*^nbsp;pourra conftruire en cette forte.

Ayant mis dans un vafe d’argile une onc^ , poudre battue , deux onces de falpêtre pulvérif®»nbsp;une once de falpêtre liquide , Sc quatre onces dsnbsp;camphre réduit en farine, jetez par deflus denbsp;gommée, ou de 1’eau-de-vie dans laquellenbsp;aurez fait diffoudre de la gomme adragant ou

-ocr page 427-

Pyrotechnie. 419

gomme arabique, enforte que la compofitioa '^evienne en bouillie un peu liquide. Vous pren-drez de la charpie qui aura été bouillie dans denbsp;^’eau-de-vie, ou dans du vinaigre, ou bien dansnbsp;falpêtre, amp; enfuite féchée amp; effilée ; vousnbsp;jetterez dans cette bouillie autant qu’il en fau-dra pour l’abforber foute entiere, en la brouillant.

Cette matiere préparée fervira a faire de petites boules OU globes de la forme amp; de la groffeurnbsp;pois , que vous ferez fécher au foleil ou anbsp;^Ombre, après les avoir faupoudrées de farinenbsp;poudre a canon , afin qu’elles puiffent prendrenbsp;‘eu avec facilité. Ce feront vos étincelles.

Autre maniere de faire des Étincelles.

Prenez de la fciure de bois qui brüle fort ^^cilement, comme de pin , de fureau , de peu-P^ier, de laurier, amp;c ; faites bouillir ces fciuresnbsp;de Teau gt;oü vous aurez fait fondre du falpê-Quand cette eau aura bouilli quelque temps ,nbsp;la retirerez de deffus Ie feu , amp; la vuidereznbsp;maniere que les fciures demeurent dans Ie vaif-; enfuite vous les mettrez fur une table , 6cnbsp;^'^dis qu’elles feront mouillées, vous les poudre-avec du foufre paffe par un tamis très-fin. Vousnbsp;^Purrez y ajouter un peu de pouffier. Enfin, ayantnbsp;mêlé ces fciures , vous les laifferez féchernbsp;1,^'ir en faire des étincelles, comme on vient denbsp;‘'^'^feigner.

§ • VII. De la Pluie dl or.

£ ^n fait des fufées volantesqui, en tombant, de petites ondes en 1’air, comme des cheveuxnbsp;^^tifrifés. On les appelle fufées chevelues', elles

Ddij

-ocr page 428-

4^0 Récréations Mathématiques,

finiffent par une efpece de pluie de feu, qu’on ^ appelée p/uie dor, qui Ce fait en cette forte.

Rempliffez des canons de plumes d’oie de compofition des fufées volantes, amp; metteznbsp;rembouchure de chacun un peu de poudrenbsp;lée , tant pour arrêter la compofition qui eft 3^“nbsp;dedans, que pour fervir d’amorce. Si l’on emp||^nbsp;line fufée volante de femblables canons, ellenbsp;nira par une pluie de feu très-agréable , qui gt; ^nbsp;caufe de fa beauté, a été appelée pluie d’or.

SECTION VII.

De quelques Fufées di^fferentes pour des Fufées ordinaires.

ON fait, par Ie moyen des fimples fufé^^’ plufieurs morceaux d’artifice alTez ineéu'^^*'nbsp;6c amufants. Nous nepouvons nous difpenfernbsp;donner ici une idéé.

§ I, Des Fufées volantes fur des cordes, Courantins,

On peut faire qu’une fufée ordinaire, q“’ doic pas être bien groffe , coure Ie long dquot;nbsp;corde tendue. H faut, pour cela , attacher 1® ^nbsp;fée a un cartouche vuide , dans leqnel onnbsp;ia corde qui doit la porter, en mettant la têtenbsp;la fufée du coté oil 1’on veut la diriger :nbsp;met Ie feu a une fufée ainfi ajuftée, ellenbsp;Ie long de la corde fans s’arrêter , jufqu’a cs ^nbsp;fa matiere foit confumée.

-ocr page 429-

Pyrotechnie. nbsp;nbsp;nbsp;4it

Si 1’on veut que la fufée rétrogra.de, on en rem-pVira d’abord la nioitié , de eoinpofuion ; on la '^ouvrira d’une petite rotule de bois, pour fervirnbsp;leparation a celle dont on remplira 1’autre moil's ; enfuite on fera au deffous de cette féparationnbsp;trou qui répondra a un pent canal plein denbsp;Poudre battue , qui fe terminera a l’autre bout denbsp;Ja fufée : alors Ie feu, en finiffant dans la premierenbsp;^oltié de la fufée , fe communiquera par Ie trounbsp;^ans Ie petit canal, qui Ie portera a l’autre bout,nbsp;Jsquel étant ainfi allumé , la fufée rétrogradera,nbsp;^ reviendra au lieu d’oü elle étoit partie.

On peut encore ajufter a la corde, par Ie moyen ^’un canal de rofeau , deux fufées égales , quïnbsp;Joient liées enfemble avec une bonne ficelle , Scnbsp;^'^llement difpofées, que la tête de 1’une foit con-Ie col OU la gorge de l’autre, afin que Ie feunbsp;*yant confumé la compofition de la premiere )uf-^u’au bout, il fe communique a la compofition denbsp;J’autre, amp; les oblige toutes deux a réttograder.nbsp;^ais, pour empêcher que Ie feu de la premierenbsp;fe communique trop tot a la feconde, on lesnbsp;doit couvrir d’une chape de toile cirée , ou bientnbsp;^’une enveloppe de papier.

Remarque,

On fe fert ordinairement de ces fufées, pour Rtettre Ie feu a plufieurs autres machines d’un feunbsp;joie; amp;, pour les rendre plus agréables, on leurnbsp;^onne plufieurs figures d’aniinaux , comme denbsp;J^rpents ou de dragons, que pour lors on app^d®'nbsp;^^ogons volants. Ces dragons font trés' amu-f^nts, fur-tout quand ils fontremplis de diverfesnbsp;^ompofitions , comme de la pluie d’or , denbsp;Jongs cheveux, amp;;c, On pourroit leur faire jetesr

D d iij

-ocr page 430-

4l^ Récréatioiw MathImatiques.

par la gueiile des ferpenteaux; ce qui feroit ufl affez agrëable amp; analogue a la figure d’un dragon»

§. II. Fufies volantes h long d'une corde , amp; nantis m méme tempi.

Rien n’eft plus facile que de donner a une pa' reille fufée un mouvement de rotation a I’entoufnbsp;de la corde Ie long de laquelle elle s’avance: nnbsp;fuffit pour cela de lui lier tranfverfalement un®nbsp;autre fufée. Mais celle-ci, au lieu d’avoir (of*nbsp;ouverture dans Ie fond , doit l’avoir vers un de*nbsp;bouts par Ie coté. En leur faifant prendre feu a-la'nbsp;fois, cette derniere fera tourner l’autre a l’entoUtnbsp;de la corde, a rnefure qu’elle s’avancera.

§. III. Des Fufées qui brulent dans Veau.

Quoique Ie feu amp; 1’eau foient deux elements bien oppofés l’un a l’autre, néanmoins les fufé®®nbsp;dont nous avons enfeigné la conftruffion , fo'*nbsp;poin l’air, foit pour la terre , étant allumées , n^nbsp;laiflent pas de brüler amp; de faire leur effet dao*nbsp;1’eau; mais elles Ie font deffous l’eau , amp; nousnbsp;privent du plaifir de les voir: c’eft pouiquoi fnbsp;quand on voudra faire des fufées qui brulent ei’nbsp;nageant fur l’eau , il faudra changer un peu 1®*nbsp;proportions de leur moule amp; des raatieres de 1®^^nbsp;compofition.

Quant au moule, on pourra lui donner huit oU neuf pouces de longueur fur un pouee de calibr® 'nbsp;Ie baton a rouler Ie cartouche fera épais de n®“^nbsp;lignes , amp; la baguette a charger fera , comm® *nbsp;l’ordinaire, un peu moins épaiffe. II n’eftnbsp;befoin de broche au culot pour la, charge du cartouche.


-ocr page 431-

PYROtECHNIE. nbsp;nbsp;nbsp;415

APégard de Ia compofition, elle fe peut faire deux manieres ; car fi l’on veut que la fufée,nbsp;brülant fur l’eau , paroiffe claire commenbsp;chandelle, la compofition doit être faite denbsp;trois matieres mêlées enfemble , fqavoir, troisnbsp;de poudre pilée amp; paffee, une livre de fal-huit onces de foufre. Mais quand vousnbsp;Oudrez faire paroitre la fufée fur l’eau avec unenbsp;queue , employez ces quatre matieres auffinbsp;^^lees enfemble, fqavoir, huit onces de poudrenbsp;^ ^3non pilée amp; paffee , une livre de falpêtre, huitnbsp;'^^ces de foufre pllé amp; paffe , amp; deux onces denbsp;'carbon.

‘^^ns 1

- -w„u, attachez a cette fufée une petite ba-S^ette d’ofier blanc, longue d’environ deux pieds^ que la fufée puiffe commodérnent flotter fur

*eau.

6 Si on veut que ces fortes de fufées fe plongent ^ fe relevent, il faut, en les chargeant mettrenbsp;^®fpace en efpace un peu de poudre pilee toutenbsp;P^fe , a la hauteur, par exemple, de deux , troisnbsp;quatre lignes, felon la groffeur du cartouche.

R E MARQU E S.

L On peut, fans changer ni Ie monle, ni *^®'^pofition , faire de femblables fufées, quananbsp;font petites, en plufieurs, manieres diffe-parlerons point lei , pournbsp;''^ger. Ceux qui en voudront fqavoir davan-

D div

eau.


La compofition étant préparée felon ces pro-vjtions, amp; la fufée en étant remplie comme il a dit ailleurs, appliquez un fauciffon au bout;nbsp;^^fiiite , ayant couvert la fufée de cire , de poixnbsp;, OU de poix réfine , ou de quelque autrenbsp;^nofe qui puiffe empêcher Ie papier de fe g^ter


-ocr page 432-

424 RÉcRéAxroNS Mathématiques; tage, pourront confulter les auteurs qui ont cOtJP'nbsp;pofé des traités particuliers de la pyrotechnie jnbsp;nous indiquerons a la fin de la Seftion XII.

II. nbsp;nbsp;nbsp;On peut auffi faire une fufée qui, ay®’’*'nbsp;brülé quelque temps fur l’eau, vomira desnbsp;celles amp; des étoiles , qui s’envoleront en I’®'nbsp;quand elles auront pris feu, Cela peut s’exécut^^nbsp;en féparant la fufée en deux parties par une rotanbsp;de bois percée au milieu ; la partie d’enhaut co^nbsp;tiendra la compofition ordinaire des fufées, ^ .nbsp;partie d’en bas contiendra les étoiles, qui doiv^’’nbsp;étre mêlées de poudre grainée Sc battue enfe*''nbsp;ble, Sec.

III, nbsp;nbsp;nbsp;On peut encore faire une fufée qui s’all'!'nbsp;mera dans l’eau , y brülera jufqu’a la moitié de *nbsp;durée, Sc enfuite mont^ra en l’air avec une gr3fgt;anbsp;viteffe, en cette forte.

collée a 1’aquatiqiie , une baguette telle qu’oO

Prenez une fufée volante , équipée de fa guette ; anachez-la a une fufée aquatique avec a”nbsp;pp I, peu de colle, feulement par Ie milieu A , denbsp;fjg. p.niere que celle-ci ait la gorge en haut, Sc lanbsp;lante en bas; ajuftez a leur extrémité B, unnbsp;canal pour communiquer Ie feu de 1’une a l’autf^'nbsp;Le tout doit être bien enduit de poix, de citC’nbsp;Scc. afin que l’eau ne puiffe les endommager, ^nbsp;Après cela , attachez a la fufée volante

exigée dans la Seéfion II, comme vous le v'oy^^ dans la figure vers D.

Enfin vous nouerez une ficelle en F, qui tiendra un balie d’arquebufe E , arrêtée contrenbsp;baguette par le moyen d’une petite aiguille ou ^nbsp;de fer, Toutes ces préparations étantfaites,nbsp;ïnettrez le feu en C, lorfque la fufée fera

-ocr page 433-

PyAotechnie. nbsp;nbsp;nbsp;41'J

I Cau. La compofition étant confumée jufqu’en B feu entrera par le petit canal dans I’autre fufee,nbsp;montera en I’air, 5c laiflera la premiere fufee ,nbsp;^ni ne pourra pas la fuivre , a caufe du poidsnbsp;^u’elle foutient.

S- IV. Repréfenter, park moyin des fufies^plu-Jimrs figures en Vair.

Si 1’on met plufieurs petites fufees fur une Stoffe, en paflTant leurs baguettes tout autour dunbsp;gtand cartouche qu’on a coutume d’attacher a lanbsp;^ete de la fufee, pour tenir ce qu’elle dolt porternbsp;fair , 8c que ces petites fufees prennent feunbsp;pendant que la groffe fufee monte en haut, ellesnbsp;*'eprefenteront un arbre fort agreable a voir, dontnbsp;tronc fera la groffe fufee, amp; les branches fe-^ont les petites.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'

Que li les memes petites fufees prennent feu ^nand la groffe eft a demi-tournee dans I’air, elleïnbsp;*'epréfenteront une comete ; 8c quand la grandenbsp;fufee fera tout-a-falt tournee, enforte cjue fa têtenbsp;Commence a regarder en bas pour tomber , ellesnbsp;’quot;^prefenteront une efpece de fontaine de feu.

Si vous mettez fur une groffe fufee plufieurs Canons ou tuyaux de plume d’oie , remplls de lanbsp;^ompofition des fufees volantes , comme 11 a éténbsp;^it ci-devant; quand ces tuyaux prendront feu,nbsp;fts reprefenteront une belle pluie de feu, ft vousnbsp;^les deffous, ou de beaux cheveux a demi frifés ,nbsp;^ vous êtes un pen de cote.

Enfin vous ferez paroitre en I’air plufieurs beaux f^rpents , fi vous attachez a la fufee plufieurs fer-Penteaux avec une ficelle par les bouts qui nenbsp;P*’ennent point feu; 8c fi entre chacun on lafffe

-ocr page 434-

4^6 RécrIations Mathématiqués.

pendre la ficelle deux ou trois pouces de long f cela fera paroitre plufieurs fortes de figures agre^rnbsp;bies amp;: divertiffantes.

§. nbsp;nbsp;nbsp;. fufée qui monte en forme de vis.

Une baguette droite dirige , comme rapprend 1’expérience , une fufée perpendiculairement 8^nbsp;en ligne droite vers Ie haut: on peut la comp^'nbsp;rer au gouvernail d’un vaifTeau ou a Ia queue de*nbsp;oifeaux , dont I’efFet efl de faire tourner Ie vaif'nbsp;feau OU l’oifeau du cóté vers lequel eft leur incb'nbsp;naifon: ainfi , fi ^ une fufée on adapte une baguette courbe , fon effet fera d’abord de fair^nbsp;pencher la fufée du cóté oü elle eft courbée inbsp;inais enfuite fon centre de gravité la ramenan^nbsp;dans Ia fituation verticale, il réfultera de ces deuJfnbsp;efforts oppofés, que la fufée montera en zig-zagnbsp;OU en fpirale. II eft vrai que déplaqant alorsnbsp;plus grand volume d’air , amp;: décrivant une ligo®nbsp;plus longue , elle ne montera pas aufti haut quenbsp;clle eüt été chaffée en ligne droite ; mais refft|nbsp;ne laiffera pas d’être agréable, par la fingularitdnbsp;de ce mouvement.

SECTION VIII.

quelques Artifices mobiles ^différents Fufées ^ comme les Globes ou Ballesnbsp;a feu.

NOUS nous fommes jufqu’a ce moment alTez occupés des fufées , amp;£ des divers artifice*nbsp;qu’on peut compofer par leur moyen : il en eftnbsp;grand nombre d’autres, dont nous devons fair®

-ocr page 435-

417^

Pyrotechnie.

fai

1

^onnoitre les principaux. De ce nombre font les S'pbes OU balles a feu. Les unes font deftinées a.

®ire leur effet dans 1’eau ; d’autres Ie font en rou-amp;£ fautant fur la terre ; les derniers enfin,

^•^’on appelle bomhes , Ie font dans 1’air.

Sgt; I. Des Globes ruriaüfs qui brulent fur Veau.

, Ces globes ou balles a feu fe font de trois ma-’^'^res différentes, en fpbere, en fphéroïde, amp; en 'yUndre; mais nous nous bornerons a la figurenbsp;Pbérique.

Pour faire done une balie a feu fphérique, fai- PI. i, fabriquer un globe de bois, de telle grandeur fig- lo-'1 vous plaira , creux , amp; bien rond tant parnbsp;5 dedans que par Ie dehors, enforte que fonnbsp;^Paifleur AC ou BD, foit égale environ a la neu-''“^me partie du diarrvetre AB. Ajoutez au deflusnbsp;cylindre concave droit EFGH, dont la lar-Seur EF foit égale environ a la cinquieme partienbsp;même diametre AB , amp; dont l’ouverture LM ,

No , foit égale a 1’épaiffeur AC ou BD, c’eft-^'dire a la neuvieme partie du diametre AB. C’eft cette ouverture que 1’on amorcera Ie globe ounbsp;.^lleafeu, quand on l’aura rempli de compofi-’'^n par 1’ouverture d’en- bas IK. On fera paflfernbsp;cette ménre ouverture d’en bas IK ,, Ie pétardnbsp;d® métal chargé de bonne poudre grainée , amp;

'¦^tiché en travers, comme vous voyez en la figure,

’’’dreïpr nbsp;nbsp;nbsp;^ l’épaiffeur EF ou GH du cy-

en nbsp;nbsp;nbsp;y amp; Ton coulera par delTus du plomb,

^Otice ^ nbsp;nbsp;nbsp;que fa pefanteur puilfe faire en-

^’idérement Ie globe dans 1’eau, enforte

. Cela étant fait, on boueliera avec un tampon eft ' ^ de polx eVraude cette ouverture IK , qui

-ocr page 436-

41% Recreations Mathématiq-ues»

qu’il n’y ait que la partie GH qui paroifle hofS I’eau; ce qui arrivera fi la pefanteur de cenbsp;avec celle du globe amp; de fa compofition,nbsp;égale a la pefanteur d’un egal volume d’eau. ^nbsp;done on met ce globe dans I’eau, le plomb , P®*^nbsp;fa pefanteur , fera tendre l^ouverture IK droit efnbsp;bas , amp; tiendra a plomb le cylindre EFGH, oUnbsp;feu doit avoir été mis auparavant.

Pour connoitre fi le plomb qu’on a ajoute s'* globe rend fon poids egal a celui d’un egal voluitj^nbsp;d’eau , il faut frotter ce globe de poix ou ^nbsp;graifle, 8c en faire l’épreuve en le mettant dat**nbsp;I’eau.

La compofition dont on doit charger ce globs t eft celle-ci,

A une livre de poudre grainée , ajoutez 31 vres de falpêtre réduit en farine fort déliée , 8 *'nbsp;vres de foufre , i once de raclure d’ivoire,

8 livres de feiure de bois , bouillie auparavs dans I’eau de falpêtre , 8c féchée a 1’ombre oU snbsp;foleil.

Ou bien encore, ajoutez a 2 livres de pou^*^ battue, 12 livres de falpêtre, 6 livres de fouft^^nbsp;4 livres de limaille de fer, amp;c i livre de p**'nbsp;grecque.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;..

ills

eitt

qu’elle ne devienne trop feche , il fera bou I’arrofer tant foit peu d’huile , ou de quelqus aU**®nbsp;liquide fufceptible d’inflammation.

11 n’eft pas neceftaire que cette compofition battue fi fubtileinent que pour les fufees: ellsnbsp;doit être ni pulvérifée, ni tamifee ; il fuffit qu^nbsp;foit bien mêlee 8gt;c bien incOrporée. Mais, de P

-ocr page 437-

4%g

Pyrotechnie.

S. II. Globis récréatifs, fautants ou roulants fiir la tcrre.

I. nbsp;nbsp;nbsp;Ayant fait un globe de bois A, avec iin cylin-

C , femblable a celui que nous venous de dé- PI. r, '^fire , amp; l’ayant chargé d’une femblable compo- %• u»nbsp;^'hon , faites entrer dedans quatre pétards, ounbsp;'^“Vantage, chargés de bonne poudee grainée juf-leurs orifices, comme AB , que vous bouche-fortenient avec dn papier ou de 1’étoupe biennbsp;^^frée ; amp; vous aurez uu globe qui , étant alluménbsp;par Ie moyen de 1’amorce qui eft en C, fautera ennbsp;^fülant fur un plan horizontal amp; uni, a mefurenbsp;Hue Ie feu prendra a fes pétards.

Au lieu de rn'ettre ces pétards en dedans, vous pouvez attacher en dehors fur la fuperficie dunbsp;globe , qu’ils feront rouler amp; fauter a mefure qu’ilsnbsp;Prendront feu. Ils s’appliquent indiflPéremmentnbsp;la furface du globe , comme 1’on voit dans lanbsp;figure , qu’il fufïit de regarder pour la comprendre.

II. nbsp;nbsp;nbsp;On peut encore faire un femblable globenbsp;roulera qa 6gt;c la fur un plan horizontal, parun

•T^ouvement fort prompt. Faites deux demi-glo- Fig- 12-ou hémifpheres égaux de carton; ajuflez dans ‘Un des deux , comme AB, trois fufées commu-, chargées amp; percées comme les fufées vo-Wtes ordinaires qui n’ont point de petard, en-que ces fufées C , D , E, ne furpalTent pasnbsp;*a largeur intérieure de I’hemifphere. Vous lesnbsp;^ifpofez de telle forte que la queue de Tune ré-Ponde a la tête de 1’autre.

Ces fufées C, D, E, étant ainfi ajuftées, joi-goez 1’autre hémifphere a celui-ci, en les collant ^¦^femble bien proprement avec de bon papier, en-

-ocr page 438-

430 Régréations Mathématiques. forte qu’ils ne fe féparent point quand Ienbsp;tournera amp; courra dans Ie temps que lésnbsp;feront leur effet. Pour faire prendre feu a la pf®'nbsp;miere , on fera vis-a-vis de fa queue un trounbsp;globe pour mettre une amorce, qui étant alli^'nbsp;mée, portera Ie feu dans cette fufée, qui ayan^nbsp;été confumée , Ie communiquera par Ie moy^*^nbsp;d’une étoupille a la feconde , amp; la feconde a I*nbsp;troifieme; ce qui donnera un mouvement cofi*^'nbsp;nuel au globe, quand 11 fera pofé fur un plan b^'nbsp;rizontal bien égal amp; uni.

Remarquez qu’ll faut faire quelques autres trol'* a ce globe , car il ne manqueroit point de crevS^nbsp;s’il n’y en avoit plufieurs.

Les deux hémifpheres de carton fe feront cette forte. Faites faire un globe de bois maflif ^nbsp;bien rond ; enduifez-le de cire fondue , enfot'®nbsp;que toute fa furface en foit couverte ; collea delTu*nbsp;plufieurs bandes de gros papier, larges de dequot;’^nbsp;ou trois doigts ; collez auffi ces bandes les uo®*nbsp;fur les autres, jufqu’a l’épaifleur d’environ deiquot;^nbsp;lignes. Ou bien , ce qui me femble meilleur Sfnbsp;plus facile , faites dilToudre avec de l’eaunbsp;colle, cette maffe ou paté de papier dont onnbsp;fert ordlnairement dans les papeteries pour fairenbsp;papier ; couvrez-en la furface du globe, qquot;' gt;nbsp;après avoir été féché peu a peu a un petit feu gt;nbsp;doit étre coupé par Ie milieu, pour en faire deo^nbsp;hémifpheres folides. Vous retirerez aifémentnbsp;globe de bois qui eft dedans , enforte qu’il nenbsp;meute que Ie carton, en approchant ces deiquot;^nbsp;hémifpheres d’un feu bien chaud, qui feranbsp;dre la cire, 'amp; laiffera Ie globe de bois fépa’quot;®nbsp;du carton. Au lieu de cire fondue, on peut fenbsp;yir de favon.

-ocr page 439-

43*

Pyrotechnie.

III. Dis Globes aériens , appeUs Bombes.

Ces globes font appelés aériens, parcequ’on les ^’^voie en l’air avec Ie mortier, qui eft une piecenbsp;^ourte d’artillerie renforcée amp; de gros calibre.

, Quoique ces globes foient de bois, amp; qu’ils ®ient une épaifleur convenable , fqavoir, la dou-^•eme partie de leur diametre, néanmoins fi dansnbsp;mortier on mettoit trop de poudre , ils ne pour-*^pient réfifter a la force de cette trop grande quan-: c’eft pourquoi il faut proportionner la charge *nbsp;^6 poudre a la pefanteur du balon qu’on veut je-L’on a coutume de mettre dans Ie mortiernbsp;once de poudre (i Ie globe a feu pefe quatrenbsp;'vres, OU deux onces s’il pefe buit livres; amp; ainlïnbsp;fuite dans la même proportion.

Comme il peut arriver que la chambre du mor-foit trop grande pour contenir exaftement la poudre fuffifante pour Ie globe a feu, qui doltnbsp;fte mis Immédiatement fur cette poudre , afinnbsp;^0 elle Ie poulfe amp; l’allume en méme temps, onnbsp;P^ut faire un autre mortier de bois ou de carton, PI. i,nbsp;qui ait fon fond de deflbus en bois, comme AB : %• *3*nbsp;Ie mettra dans Ie grand mortier de fer ou denbsp;°ote, 8sc on Ie chargera d’une quantité de poudrenbsp;P^oportionnée a la pefanteur du globe.

Ce petit mortier doit être d’un bois léger , o» papier collé amp; roulé en cylindre ou en c6nenbsp;^’'onqué, excepté , comme j’ai déja dit, Ie fondnbsp;deflbus , qui doit être de bois. La chambre ACnbsp;^ la poudre doit être percée obliquement avecnbsp;petite tariere, comme vous voyez en BC ;

® forte que la lumiere B réponde a la lumiere ^ mortier de métal, oü Ie feu étant mis, il fenbsp;'^msnuniquera a la poudre qui eft dans Ie fond dè

-ocr page 440-

431 Recreations Mathématiques. la chambre AC, immédiatement au delTous dönbsp;globe. De cette faqon ce globe prendra feu, ^nbsp;fera un bruit agreable en s’elevant en I’air ; cenbsp;ne reuffiroit pas fi bien, s’il y avoit quelque efp^^^nbsp;vuide entre la poudre amp; le globe.

Le profil ou la feftion perpendiculaire d'J'’ femblabie globe , eft repréfenté par le parallel®'nbsp;gramme reftangle ABCD, dont la largeur AB e*nbsp;environ égale a la hauteur AD. L’epaiflTeurnbsp;bois vers les deux cotes L , M , eft égale , coin^®nbsp;nous avons deja dit, a la douzieme partle clu éis'nbsp;metre du globe; amp; I’epaifleur EF du couverdnbsp;eft double de la précédente, ou égale a la fixiei’^ jnbsp;partie du menie diametre. La hauteur GK ou Bnbsp;de la chambre GHlK , ou fe met I’amorce, ^nbsp;qul eft terminé par le demi cercle LGHM, dnbsp;égale a la quatrieme partie de la largeur AB , ^nbsp;fa largeur GH a la lixieme partie de la méi^®nbsp;largeur AB.

Remarquez qu’il eft dangereux de mettre couvercles de bois EF fur les balons ou glob^nbsp;aériens; car ces couvercles pourroient êtrenbsp;pefants pour bleffer ceux furqui ils retomberoied*nbsp;II fuffit de mettre fur le globe du gazon ounbsp;foin , afin que la poudre trouve quelque réfiftaud'

II faut remplir ce globe, de plufieurs Cannes rofeaux communs, qui doivent être aulfinbsp;que la hauteur inférieure du globe , amp;nbsp;d’une compofition lente, faite de trois oncesnbsp;pouffier, d’une once de foufre humeifte tant 1°’nbsp;peu d’huile de pétrole, amp; de deux onces dnbsp;charbon ; amp; afin que ces rofeaux ou Cannesnbsp;nent feu avec plus de vitelfe amp; de facilité , o® 'f*nbsp;chargera , par les bouts d’en bas qui pofentnbsp;fond du globe, de pouflTier humedé pareill^^.jg

-ocr page 441-

fYROTECHNIE. nbsp;nbsp;nbsp;433^

^Tiuile de pétrole, ou bien arrofé d’eau-de-vie, ^ enfuite féché.

Ce fond doit être couvert d’ün peu de poudre inoitié battue amp; moitié grainée, qui lervira a metste Ie feu par en-bas aux rofeaux , quand cettenbsp;poudre aura pris feu par Ie moyen de 1’amorcenbsp;«ju’on ajöutera au bout de la charflbre GH. Otiinbsp;3ura eu foin de remplir cette chambre d’une com-pofition femblable a celle des rofeaux , ou d’unenbsp;sutre compofition lente, faite de buit onces denbsp;poudre, de quatre onces de falpêtre, de deux onces de foufre , amp; d’une once de charbon: ounbsp;bien de quatre onces de falpêtre, amp;£ de deux onces de charbon ; Ie tout doit être pdé, mêlé, 8cnbsp;bien incorporé.

Au lieu de rofeaux , on peut charger Ie globe de fufées courantes, ou bien de petards de papier , avec quantité d’étoiles a feu ou d’étincellesnbsp;mêlées de poudre battue, 8c pofées confufémentnbsp;^ar deflfus ces petards, qui doivent être étranglésnbsp;a des hauteurs inégales , afin qu’Us faffent leurnbsp;effet en des temps différents.

On fait ces globes en plufieurs aütres manieresgt; cju’il feroit trop long de rapporter ici. Je dirai feu-lement que , quand ils font chargés, avant que denbsp;les mettre dans Ie mortier, il les faut bien couvrirnbsp;par deffus, les envelopper d’une toile imbibée denbsp;colle, Sc attacher par deffous une piece de drapnbsp;Ou de laine bien pteffée, d’une forme ronde, juf-*ement fur Ie trou de l’amojce, 8cc.

£e

Tome III,

-ocr page 442-

434 Récréations Mathématiques.

SECTION IX.

Des Jets de Feu.

LE s jets de feu font des efpecés de fufées im-mobiles , dont l’effet conlïfte a lancer une gerbe de feu en 1’air, a Vinjlar d’un jet d’eau.nbsp;Elles fervent auffi a repréfenter des cafcades ; carnbsp;une fuite de pareilles fufées eft mife horizontale-jnent fur la mêine ligne , 11 eft aifé de fentir quenbsp;leur feu fe raflemblera en forme de nappe. Lorf-qu’elles font rangées circulairement en forme denbsp;rayons d’un eerde, elles forment ce qu’on nommenbsp;un foleil fixe.

Pour former ces jets, 11 faut donnerau cartouche Ie quart de répaifleur de fon diametre pour les feux brlllants, amp; Ie fixleme feulement pour lesnbsp;feux chlnols.

On charge enfuke ce cartouche fur un culot, portant une pointe de la longueur du méme diametre amp; d’un quart de fon épaifleur; mals, comrnenbsp;il arrive d’ordinaire que la bouche du jet s’élargixnbsp;plus qu’il ne faut par l’effet du feu , il faut, anbsp;l’exemple des Chinois, commencer la charge dunbsp;cartouche par une demi-cornée, ou un quart denbsp;diametre de hauteur, de terre glaife , que l’oonbsp;frappera comrne fi c’étoit de la poudre. Le jet eunbsp;montera beaucoup plus haut. On continuera anbsp;charger, en employant la compofitlon qu’on auranbsp;choifie; amp; enfin on fermera le cartouche avec unnbsp;tampon, fur lequel on étranglera.

On amorce avec la même compofitionque cells qu’on a employee; fans quoi la dilatation de Vdit

-ocr page 443-

PYROTECttNIE. nbsp;nbsp;nbsp;45$

Cohtenu dans Ie trou de la broche , feroit crever Ie jet.

On pent percer les fufées terrées de deux trous prés de la gorge, afin d’avoir trois jiis dans Ienbsp;•néme plan.

On pourroit leur adapter une efpece d’ajutoir percé de nombre de trous, ce qui leur feroit imi-un bouillon d’eau.

Les jets dont on veut faire des nappes de feu ne Solvent pas êrre étranglési On les place horizon-^alement, ou tant foit peu inclines en en-bas.

n noUs femble qu’on pourroit les étrangler eti *ente , amp; les percer d e niême ; ce qui contribueroitnbsp;^étendre davantage la nappe de feu. On pourroitnbsp;*''ême avoir des eipeces d’embouchures étroites 6cnbsp;^llongées, pour eet effet particulier.

Compojitions principaks pour les Jets de feil.

Pour les Jets de S lignes amp; au deffous , de ^^urnetre interieur.

j. Peu chinois. Salpêtre i llvre, pouffier 8 onces, ^Ufre j onces, charbon z onces, fable de fer dunbsp;°'^®inier ordre 8 onces.

Pour les Jets de lo d iz lignes de diametre.

ée

brillant. Ponflier i üvre, limaille de fer •noyenne grofieur ? onces,

fbuf nbsp;nbsp;nbsp;Salpêtre i livre , pouffier idem»

8 onces, charbon x onces.

ï 1 once*.

^ chinois. Salpêtre i livre 4 onces, foufre charbpn j onces, fable du troifieme

Ee ij

-ocr page 444-

4)iS Recreations MathImatiques.

Pour lts Jets de ló a i8 lignes.

Feu chinois, Salpétre i livre 4 onces , fouff® 7 onces, charbon 5 onces, des fix fables mêle*nbsp;II onces.

Le P. d’Incarville donne dans fon Mémoire ? diverfes autres dofes pour les compofitions de ce*nbsp;jets ; maïs nous devons nous bomer ici a cenbsp;nous venons de dire, amp; renvoyer au Mémoirenbsp;ce Pere, que 1’on trouvera dans le Manuel ^nbsp;r Artificier.

On pafie trois fols au tamis de erin le lalpêtrS» le pouffier amp; le charbon. On humefte tantnbsp;peu avec 1’eau-de-vie le fable de fer, pour qu ‘nbsp;fe faupoudre du foufre , amp; on les raêle enfembl^ ’nbsp;après quoi on répand ce fable foufré fur le p''fnbsp;mier mélange , amp;c on jméle le tout avecnbsp;moire feulement; caf Ie tamis fépareroit le faP ^nbsp;des autres matieres. Enfin , quand on a empl^/nbsp;des fables plus gros que celui du fecond ordf^’nbsp;on humefte avec de Peau-de-vie cette compo|!Jnbsp;tion , enforte qu’elle pelote , amp; 1’on charge.'ƒnbsp;y avoit trop d’humidité, le fable ne feroit pas *nbsp;effet.

SECTION X.

Des Feux de différentes couleursgt;

f k

IL feroit fort a fouhaiter, pour la variété artifices, qu’on put leur donner toutes les cnbsp;leurs a volonté. Mais , quoique 1’on cont’^^pnbsp;plufieurs matieres qui colorent la fiamme dnbsp;yerfes manieres, on n’a pu encore introduire

-ocr page 445-

Pyrotechnié; nbsp;nbsp;nbsp;457^

petit nombre de couleurs dans celle de la poudre enflammée.

Pour faire unfeu blanc, il faut mêler de la li-maille de fer, ou mieux encore d’acier, avec la poudre.

Pour faire un feu rouge, il faut employer de Ia même maniere Ie fable de fer du premier ordre.

Comme la limaille de cuivre, jetée dans la flamme , la rend verte , on devroit en conclurenbsp;que, mélangée avec la poudre,, elle devroit donnar une flamme verte ; mais 1’expérience ne seuf-fit pas. On conjefture que la flamme eft tropnbsp;ardente , amp;C confume trop promptenient Ie phlo-giftique du cuivre. Mais peut-être n’a^t-on pas faitnbsp;encore fur cela toutes les tentatives qu’on pourroitnbsp;défirer; car ne pourroit-ori pas affoiblir conli-dérablement la force de la poudre , en augmen-tant la dofe du charbon ?

Quoi qu’il en foit, volei encore quelques ma-tleres qu’on donne dans les livres de pyrotechniej comme variant un peu les feux.

Le campbre mêlé dans la coinpofition, fait pa-roitre un feu blanc amp; pale.

La raclure d’ivoire donne un feu clair, de couleur d’argent , tirant un peu fur la couleur de plomb , OU pliüot une flamme blanche amp; relui-fante.

La poix grecque fait jeter une flamme rougeatre amp; de couleur de bronze.

La poix noire fait vomir un feu fombre , fem-blable a une famée épaiffe cjui obfcurcit tout 1’air»

Le foufre, mêlé avec moderation., fait parortre une flamme bleuatre.

Le fel ammoniac amp; le verd-de-gris, un feu verdatre.

Ee «i

-ocr page 446-

438 tlieRiATÏÖNS MATfliMATlQUES.

La rapure cl’ambre jaune rend Ie feu d’une coa^ leur ciirine.

L’antimoine crud donne au feu une couleur roufTe,

Le borax dok donner un feu bleu , car l’efprit de vin ou Ton a fait diffcudre, en Techauffant,nbsp;du fel fédatif qui eft i n de.‘- compofants du borax ^nbsp;brüle avec une belle fllt;i:nme verte.

Au reke i! y auroit fur cette matiere encore beaucoup d’effais a faire ; car il ferolt fort agréablenbsp;de pouvoir varier de différentes couleurs les feu*nbsp;d’une illumination ; ce feroit créer pour les yeu*nbsp;lin nouveau plaifir.

SECTION XI.

Compojition d’une Pdte propre a repréfentet des aniinaux, des devifes, amp;c, en feu.

C’Est encore aux Chinois que nous devona cette maniere de former des figures ardenfes.nbsp;Pour cela , prenez du foufre réduit en poudrenbsp;Impalpable, amp; de la colle de farine; faites-en unenbsp;pdte , dont vous enduirez 1’objet que vous voule*nbsp;repréfenter en feu , après néanmoins 1’avoir enduknbsp;de terre glaife , afin de le garantir du feu.

Après avoir mis fur la figure dont il s’agit eet enduit de paté , on la faupoudre de pouflier pen-»nbsp;dant qu’elle eft encore humide; enfin, loffquenbsp;tout eft bien fee , on arrange des étoupilles fur lesnbsp;principales parties, afin que Ie feu fe communiquenbsp;promptement par-tout.


-ocr page 447-

PYROTECHNIE. nbsp;nbsp;nbsp;439

On peut employer cette même pate fur un fond d’argile , pour en former des devifes , des deffinsnbsp;quelconques. On pourroit, par exemple , formernbsp;dans une frife d’un corps d’architefture revêtu denbsp;platre , des rinceaux amp; autres ornements , desnbsp;guirlandes , amp;c, dans lefquelles même , au moyennbsp;de feux de couleur différente, on pourroit imiternbsp;desfleurs, amp;c. Les Chinois imitent fort bien lesnbsp;raifins , en amalgamant la poudre de foufre avecnbsp;de la chair de jujube , au lieu de colle de farine. '

II ne paroit pas qu’on ait tiré dans ce pays-ci grand parti de cette invention. Peut-être eft-ellenbsp;plus belle dans la fpéculation que dans Texécu-*nbsp;tion.

SECTION XII.

Des Soleils , tant fixes que mobiles^

LE s foleils font une des inventions pyrotech-niques qu’on emploie avec Ie plus de fuccès dans les feux d’artifice. On les diftingue en deuxnbsp;efpeces, les fixes amp; les tournants. La formationnbsp;des uns amp; des autres eft fort fimple.

Pjour les foleils fixes, on fait faire une piece de bois ronde, dans la circonférence de laquelle peu-vent fe viffer des pieces de bois en forme denbsp;rayons , au norabre de douze a quinze. A cesnbsp;pieces de bois on attache des jets de feu , dont onnbsp;a enfeigné plus haut la compofition, enfbrte qu ü*nbsp;foient comme des rayons tendants au même centre. La bouche du jet eft du cóté de la circonfe-ïence, On amorce de maniere que

E e iv

-ocr page 448-

440 RÉCRÉATIONS Mathématiquis. au centre, puiffe fe porter en mêine temps a lanbsp;bouche de chacun des jets: alors chacun jetantnbsp;fon feu, il enréfulte l’apparence d’iin foleilrayon-nant. Nous fuppofons que cette roue eft placéenbsp;dans une fituation perpendiculaire a l’horizon.

On peut arranger ces fufées ou jets de maniere a fe croifer angulairement : alors on a, au lieunbsp;d’un foleil , une étoile ou efpece de croix denbsp;Malthe.

On fait aufll de ces foleils avec plufieurs rangs de jets : alors on les appelle gloires.

Les foleils tournants fe font de cette maniere : Ayez un plateau a pans, de la grandeur que vousnbsp;voudrez , amp; bien en équilibre autour de fon centre , afin que Ie moindre effort Ie faffe tourner;nbsp;attachez a la circonférence des jets de feu couchesnbsp;dans Ie fens des pans de cette roue. Ces jets doi-vent n’être pas étranglés par leur fond , amp; ils doi-vent être tellement difpofés que la bouche de 1’unnbsp;foit voifine du fond de l’autre , afin que Ie feunbsp;ceffant a 1’un , paffe aufli-tót a l’autre. II eft aifénbsp;de voir que , lorfqu’on mettra Ie feu a une de cesnbsp;fufées ou jets , Ie recul de la fufée fera tourner lanbsp;roue i laquelle elle eft attachée, du moins li ellenbsp;n’eft pas trop grande amp; trop lourde : c’eft pour-quoi , quand ces foleils font un peu grands ,nbsp;comme de 20 fufées, par exemple , il faufcquenbsp;Ie feu prenne a-la-fois a la premiere, la fixieme ,nbsp;la onzieme , la feizieme , d’oü il paffera a la fe-COnde,la feptieme, la douzieme, la dix-feptieme,nbsp;amp;c. Ces quatre fufées feront tourner la roue aveCnbsp;rapidité.

Si on met deux foleils femblables 1’un derriera Vautre , amp; tournants en fens qontraire, ils feroninbsp;Rn joli effet de feu croifé.,

A\

-ocr page 449-

PYROTECMNIE. nbsp;nbsp;nbsp;44t

On peut en mettre trois ou quatre enfilés a au-tant d’axes horizontaux , implantés dans un axe vertical mobile, au milieu d’une table ronde: alorsnbsp;ces trois ou quatre foleils tournent a 1’entour denbsp;la table, amp; fenjblent fe pourfuivre les uns les au-tres. Pour que ces foleils puiffent tourner autournbsp;de la table, il eft aifé de voir qu’il faut qu’ilsnbsp;foient fixes fur leur axe, amp; que eet axe , dansnbsp;1’endroit oü il repofe fur Ie bord de la table, foitnbsp;garni d’une roulette de quelques pouces, biennbsp;mobile.

‘ Nous n’en dirons pas davantage fur les feux d’artifice, parcequ’il n’eft pas polftble de donnernbsp;lei un traité de pyrotechnie complet. Nous nousnbsp;contenterons d’indiquer aux amateurs de eet artnbsp;les ouvrages oü ils peuvent plus commodémentnbsp;s’en inftruire. L’un eft Ie Traité des Feux déartifice-de M. Frézier, dont il y a eu en 1745 une nouvelle edition. Nöus citerons encore celui de M.nbsp;Perrinet d’Orval, intitulé , Traité des Feux d'artifice , pour Ie Spectacle amp; pour la Guerre. Si 1’onnbsp;Veut enfin avoir dans un très-petit volume Ja fubf-tance de tout 1’art des artifices , on n’a qu’a con-fulter Ie Manuel de l'Artïficierin-iz, Paris,nbsp;^757» qui eft un abrégé de ce dernier , augmenténbsp;*le plufieurs compofitions nouvelles amp; curieuJèsnbsp;Concernant les feux chinois, par Ie P. d’Incarville,

-ocr page 450-

44^ RiCRiATIONS Mathématiques,

SECTION X I I 1.

De quelques Onguents pour la hrulure,

IL eft aftez fage de terminer un traité de pyro* teehnie , par quelques fecours centre un acciquot;nbsp;dent qui ne peut manquer d’arriver fouvent, ennbsp;maniant un élément dangereux comme le feu»nbsp;nous voulons dire la briilure : airtfi nous ne feroO*nbsp;aucune difficulté d’imiter ici M. Ozanam , qU*nbsp;lui-même en cela marche fur les traces de Siemic'nbsp;novitez 6c de la plupart des autres artificiers tnbsp;nous bornerons m'ême abfolument aux pratiquesnbsp;qu’il ettfeigne.

Faites bouillir du fain-doux, ou graifle de pore frais, dans de I’eau commune, fur un petit feu Jnbsp;écumez-la continuellement, jufqu’a ce qu’il n’ynbsp;ait plus d’ecume; laiftez refroidir au ferein cettenbsp;graiffe fondue pendant trois ou quatre nuits; aprèsnbsp;cela faites refondre la même graifte dans un vaiftnbsp;feau de terre , fur un feu lent amp; modéré; coulez'nbsp;la au travers d’un linge fur de I’eau froide ; laveZ'nbsp;la bien enfuite dans de I’eau claire de riviere oUnbsp;de fontaine , pour lui oter fon fel, 6c la faire de-venlr blanche comme neige ; enfin ferrez cettsnbsp;graiffe ou onguent ainfi purifié dans un vaiffeailnbsp;de terre verniffe, pour vous en fervir au befoin.

II arrive ordinairement que, par une brulure, s’eleve fur la peau des ampoules ou velTies, qu’ilnbsp;ne faut faire crever qu’après le troifteme ou 1^nbsp;quatrieme jour qu’on y aura appliqué l’ongue^i’nbsp;précédent, ou eet autre qui eft très-bon, amp;

-ocr page 451-

P y R o T È C H N I E. nbsp;nbsp;nbsp;44i

fait avec du lard fondu, amp; mêlé avec deux dragmes d’eau de morelle amp; une dragme d’huilenbsp;de Saturne : ou bien avec deux onces de )us d’oi-gnons f 8c une once d’huile de noix.

section XIV.

Pyrotechnie fms feu, amp; purement optique,

L’Art dont nous venons d’expofer quelques* unes des inventions ^ entraine néceffairementnbsp;beaucoup de dépenfe ; il eft de plus dangereux ^nbsp;Car on ne fe joue pas impunémeiit avec I’elementnbsp;deftrufteur du feu. En voici un d’une inventionnbsp;moderne , par lequel on a cherché 8c réufli afleznbsp;heureufement a iiniter l’effet optique de différentesnbsp;pieces d’artifice , Sc a leur dottner un air de mobi-lité , quoiqu’elles foient fixes dans la réalité. Onnbsp;peut, par fon moyen , fe procurer a aflez bonnbsp;marché 8c a fon gré Ie fpeciacle d’uil feu d’artifice ; 8c lorfque les pieces qui Ie compofent fontnbsp;faites artiftement , qu’on y a bien obfervé les regies de la perfpeftive ; qu’on empldie enfin, pournbsp;confidéref ce petit fpeftacle, des verres qui, ennbsp;gtoffiflant les objets, les éloignent amp; les rendentnbsp;^n peu moins diftinfts, il en réfulte une illufionnbsp;sffez agréable. Ces motifs nous ont engage ^nbsp;donnet ici place a cette invention.

Les pieces d’artifice qu’on imite avec Ie plus de fuccès, font les foleils fixes , les gerbesnbsp;^ les jets de feu , les cafcades , les globes ^nbsp;Pytamides 8c colonnes mobiles fur leur axe. Ennbsp;^oiU aflez pour forpier un feu d’artifice afle? vane.

-ocr page 452-

444 RÉCRÉATIONS MATHÉMATIQtJES.

Voici les principes amp; quelques examples de CCS difFérentes pieces optiques de pyrotechnic.

Voulez-vous repréfenter une gerbe de feu? il' faut prendre du papier noirci des deux cètés 8cnbsp;bien opaque ; enfuite , ayant deffiné fur un papiernbsp;blanc la figure d’une gerbe de feu , vous la tranf-porterez fur Ie papier noir, Sc vous Ie percereznbsp;avec la pointe d’un canif tranchant, de plulieursnbsp;traits, comme 3 , 5 ou 7, partants de l’originenbsp;de la gerbe : ces lignes ne doivent pas être continues, mais entrecoupées d’intervalles inégaux. Cesnbsp;PL 2, intervalles feront auffi percés de trous inégaux ,nbsp;qu’on y fera au moyen d’un emporte-piece , afinnbsp;de repréfenter les étincelles d’une pareille gerbe Jnbsp;en un mot on doit peindre par ces trous Sc Ie*nbsp;lignes 1’effet fi connu du feu de la poudre enflam-mée , élancée par une petite ouverture.

On peindra d’après les mémes principes les caf-cades Sc les nappes de feu qu’on défirera faire en-t'ig. t5.trer dans eet artifice purement optique, ainfi qiic les jets de feu qui partent des rayons des foleilsnbsp;foit fixes, foit mobiles. 11 eft aifé de fentir que Icnbsp;gout doit préfider a cette peinture.

Si vous voulez repréfenter des globes, des py' Fig. 16 ramides, ou des colonnes tournantes, il faudra gt;nbsp;, après les avoir deflinés fur Ie papier, les déchi'nbsp;queter en hélice , c’eft-a-dire y couper des hélicc*nbsp;avec la pointe du canif, Sc d’une largeur propor'nbsp;tionnée a la grandeur de la piece.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^

On obfervera encore que, comme ces feux dllF^' rents ontdiiférentes couleurs , on les leur donneranbsp;facilement, en collant derriere les pieces ainfi dé-coupées, du papier ferpente très-fin, Sc coloré de 1^nbsp;maniere convenable. Les jets de feu, par exempli»nbsp;donnent, quand ils font chargés de feu chinois»

-ocr page 453-

PyrotEchnie. nbsp;nbsp;nbsp;445

une lumiere rougeatre: il faudra done collar derrière la découpure de ces jets, du papier traufpa-rent , légérement coloré en rouge; amp; ainfi des autres couleurs qui diftinguent les différentes com-pofitions d’artiflce.

Les chofes étant dlfpofees ainfi , il faut donner du mouvement ou 1’apparence du mouvement anbsp;ce feu. Pour cela on s’y prend de deux manieres,nbsp;applicables aux différentes circonftances.

S’il s’agit, par exemple , d’un jet de feu , on PI* pique une bande de papier de trous inégaux amp; iné-galement efpacés; on fait couler enfuite, entrenbsp;une lumiere amp;;le jet de feu ci-deffus, cette bandenbsp;en montant: les traits de lumiere qui s’échappentnbsp;par les trous de ce papier mobile , amp; rencontrentnbsp;les ouvertures du papier immobile , reffemblent anbsp;des étincelles qui s’élevent en l’air. Pour peu qu’onnbsp;ait de gout, on fentira qu’il ne faut pas que cenbsp;papier mobile foit percé de trous ni égaux ninbsp;également ferrés; il feut qu’il foit d’abord entier ,nbsp;enfuite percé de trous fort clair-femés, puis très-ferrés, puis médiocrement; ce qui fervira a re-préfenter les efpeces de bouffées de feu qu’on ob-ferve dans les artifices,

S’il étoit queftion d’une cafcade, il faudrolt, pour en rendre Ie mouvement, que Ie papier percénbsp;dont il eft queftion, defcendit au lieu de monter.

II eft au furplus facile de produire ce mouvement par deux rouleaux ^ for l’un defquels s’en-roulera ce papier, pendant qu il fe déroulera de deftus 1’autre.

II y a un peu plus de difficulté pour les foleils, Ou il eft queftion de reprefenter un feu qui s e-chappe du centre vers la circonférence. Cela fenbsp;fait ainfi.

-ocr page 454-

440 Recreations Mathématiqües.

Décrivez fur du fort papier un eerde de mém* diametreque Ie foleil que vous voulez repréfenter,nbsp;niême quelque peu au-dela; vous tracerez enfuitenbsp;fur ce eerde de papier deu* héliees, a une lignenbsp;OU demi-ligne de diftanee , Sc vous ouvrirez avecnbsp;leeanifleur intervalle, enforte que Ie papier Ibitnbsp;fendu depuis la eireonférenee , amp; en diminuantnbsp;de largeur, jufqu’a quelque diftanee du eentre ;

PI. 2, vous garnirez ainfi ee eerele de papier, tant plein fig. i8. que vulde, de pareilles héliees; enfuite vous eol-lerez ce eerele déeoupé fur un petit eerele de fer,nbsp;fupporté par deux filets de ter fe erolfants i fonnbsp;eentre , tl vous ajufterez Ie tout a une petite machine qui permette de Ie faire tourner autour denbsp;fon eentre. Ce eerde déeoupé amp; mobile étantnbsp;plaeé au devant de votre repréfentation de foleil,nbsp;avec une lumiere au-dela , lorfque vous Ie ferèznbsp;mouvoir du cèté que regarde la convexité desnbsp;helices, ces helices lumineufes, ou qui donnentnbsp;paflTage a la lumiere , donneront fur 1’image desnbsp;rayons ou jets de feu de votre foleil, l’apparencenbsp;d’un feu qui va continuellement, comme par on-dulation, du eentre a la eireonférenee.

On donnera une apparence de mouvement aux colonnes, pyramides amp; globes découpés commenbsp;on 1’a dit plus haut, en faifant mouvoir vertica-lement amp; en montant une bande découpée d’ou-vertures inclinées dans un angle un peu différentnbsp;de celui des héliees. Par ce moyen, on croira voirnbsp;un feu qui circule continuellement, en montantnbsp;ie long de ces helicesd’ou refuUera une fortenbsp;d’illufion, par laquelle on verra ces colonnes ounbsp;pyramides tourner avec elles.

Mais en volla aflez fur ce fojet. II fuffit d’avoir ici indiqué Ie principe de cette pyrotechnic peu


-ocr page 455-

Pyrotechnie. nbsp;nbsp;nbsp;447

couteufe: Ie goüt de 1’artifte lui fuggérera beau-Coup de chofes pour rendre cette repréfentation plus vraie amp; plus féduifante.

Nous ne dirons plus qu’un mot des illuminations , qui font une partie de ce fpeftacle pyro-technique.

On prend pour eet efFet des eftampes repréfen-tant une place , un chateau , un palais, amp;c ; 'on les enlumine de leurs couleurs naturelles, amp; 1’onnbsp;colle derriere elles du papier , enforte qu’ellesnbsp;Re foient plus qu’a demi tranfparentes; enfuite ,nbsp;3vec des emporte-pieces de différents calibres, onnbsp;Perce de petits trous dans les lieux amp; fur les lignesnbsp;tgt;u 1’on a coutume de pofer des lampions, commenbsp;Ie long des appuis de fenêtres , fur des corniches,nbsp;'les baluftrades, amp;c. On a l’attention de faire cesnbsp;ttous de plus en plus petits amp; plus ferrés, felonnbsp;la degradation perfpeftive de l’eftampe, Avecnbsp;^’autres emporte - pieces plus grands, on figurenbsp;'lans d’autres endroits des lumieres plus fortes,nbsp;^omrrfe des pots-a-feu, amp;c. On découpe en quel-'iues endroits les carreaux des croifées de fenê-^''es, amp; 1’on colle derriere du papier tranfparent,nbsp;|;ouge OU vert, pour figurer des rideaux de croi-, tirés devant elles, amp;; cachant un appartement

^clairé.

Cette eftampe étant ainfi découpée, on la place devant de 1’ouverture d’une efpece de petitnbsp;^héatre fortement éclairé par derriere, amp; on lanbsp;^Rnfidere au moyen d’un verre convexe d’un foyernbsp;'’R peu long , comme ceux de ces petites machi-qu’on nomme des Optiqius. Ce petit fpeéfa-^ ^ eft aflez agréable quand les eftampes font biennbsp;Perfpeftive, amp; que Ie goüt a préfidé a Ia dif-‘quot;‘“ution amp; a la dégiadation des lumieres. On

-ocr page 456-

448 RÉCRÉATIONS MAtHÉMATlQVES. peut 1’entre-mêler de quelques pieces du fpe£l:actdnbsp;pyrotechnique décrit ci-deflus, qui y convienneflCnbsp;d’autant mieux, que les illuminations accomp*'nbsp;gnent d’ordinaire les feux d’artifice.

On a vu a Paris, Sc 1’on voit encore chez 1® fieur Zaller, une fuite d’illuminations de ce genre?nbsp;qui ont une vérité qui fait alTez de plaifir.

Fm du Tomc lil.

-ocr page 457- -ocr page 458- -ocr page 459- -ocr page 460- -ocr page 461-

TV,



-ocr page 462- -ocr page 463- -ocr page 464- -ocr page 465-

1 nbsp;nbsp;nbsp;^nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^_liquot;—

\

c

\ nbsp;nbsp;nbsp;sS



-ocr page 466- -ocr page 467- -ocr page 468- -ocr page 469- -ocr page 470- -ocr page 471-



-ocr page 472- -ocr page 473- -ocr page 474- -ocr page 475-

/ / .

Ixeorcafions .



iiu\


-ocr page 476- -ocr page 477-

Recreations.


RT e’




-ocr page 478- -ocr page 479- -ocr page 480- -ocr page 481-

‘ Ivoci’oaiioiis,




?iC’ la Irar^lctir tPciUfi.


-ocr page 482- -ocr page 483- -ocr page 484- -ocr page 485- -ocr page 486- -ocr page 487-

i.in.


Rc'CTca(io)is.


lï, Ji^


If flb


Ml


3^.

[ nbsp;nbsp;nbsp;; , ','‘':;;i;::^',quot;::-'i|!'

^ nbsp;nbsp;nbsp;:nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;V

gt;

\ N5Q, v\\

t/

ir


xn.


25.





-ocr page 488- -ocr page 489- -ocr page 490-

......,,

■“,. r:^:* nbsp;nbsp;nbsp;-. fc

ri\ .quot;%■quot;. f, '•' ■ *A« »»;t

.,. .. • nbsp;nbsp;nbsp;£.. -nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;• ■»* -v-






'i'ffc'.S â– 

M5:.


• nbsp;nbsp;nbsp;' V'V'quot;.' ■■ ■‘■'nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;■■ ’

' ■ 'iSSS5^E..r.' ti'ïvi'ïtóC'r —






M




â– 1



-ocr page 491- -ocr page 492- -ocr page 493- -ocr page 494- -ocr page 495-

Xctn' III‘


•'y nbsp;nbsp;nbsp;¦ 3Ï^

Rc’crca(ïons.



J^c la irari ^cltTScu^^


-ocr page 496- -ocr page 497- -ocr page 498- -ocr page 499- -ocr page 500- -ocr page 501- -ocr page 502-


t


r-,.;


, nbsp;nbsp;nbsp;..VI*





gt; , .



-ocr page 503- -ocr page 504- -ocr page 505- -ocr page 506- -ocr page 507-




-ocr page 508- -ocr page 509-

IV



-ocr page 510- -ocr page 511- -ocr page 512- -ocr page 513- -ocr page 514- -ocr page 515- -ocr page 516- -ocr page 517- -ocr page 518- -ocr page 519- -ocr page 520- -ocr page 521- -ocr page 522- -ocr page 523-

TABLE

JDJEIS

DU TROISIEME VOLUME.

UI


SIXIEMÉ PARTIE.

Astronomie et Géographie.

^^HAPITRE PREMIER. Problêmes élémentair res d'Ajlronomie amp; de Géographie.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;j

pROBLÊME PREMIER. Trouver la ligne mérir.

dienne d’un lieu. nbsp;nbsp;nbsp;ibid.

Pros. II. Trouver la latitude d’un lieu. n Prob. III. Trouver la longitude d'un lieu de la.

terret nbsp;nbsp;nbsp;i a,

table des Longitudes amp; Latitudes des villes lt;S* lieux de la terre.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ly

pROB. IV. Déterminer l'heure qu’il efi dans un Ueu de la t^rre, pendant quil eji une certainenbsp;heure dans un autre.

Prob. V. Comment deux hommes peuvent être nés Ie mêrne jour, mourir au menu moment,nbsp;amp; cependant avoir vécu un jour, ou mêmenbsp;deux , l’un plus que Vautre.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3 2

Prob. VI. Trouver la grandeur du jour, lorf~ que Ie foleil ejl dans un degré donné de l’éclip-tique , amp; pour une latitude donnée.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;33

TomelIL nbsp;nbsp;nbsp;F f

-ocr page 524-

450 nbsp;nbsp;nbsp;TABLE

Pros. VII. Le plus grand jour dlun lieu kani, donni, trouver fa latitude,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3 5;

Pros. VIII. Trouver le climat dlun lieu dont la latitude ejl connue.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ibid.

Pros, IX. Mefurer la grandeur dltin degri Tun grand cercle de la terre ^ amp; la terre elle-même,

38

TABLE des Lieux de la France us plus voi-Jins de la Miridienne de I’Obfcrvatoire de Paris.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;41

Pros, X. De la vraie Figure de la Terre. 4z Prob. XI. Determiner la grandeur d'un degrinbsp;Tun petit cercle propofi , ou d'un parallele.

Prob. XII. Trouver la dijlance de deux lieux propofis de la terre, dont on connoit les longitudes amp; les latitudes.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;50

TABLE des mefures itiniraires anciennes amp; modernes.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;54

Prob. XIII. Reprifenter le globe terrejlre en plan.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;5 7

- Prob, XIV. Etant donnies les latitudes amp; les longitudes de deux lieux, {Paris 6* Cayenne ,nbsp;par exemplej) trouver a quel point de rhoriqpnnbsp;ripond la Ugne tirle de Tun a I autre, oilnbsp;quel angle fait avec le miridien le cercle vertical meni du premier de ces lieux par Vautre.nbsp;ThÉORÊME. On ne voit prefque jamais lesnbsp;afires au lieu oil Us font rielletnent. Le Soldi, par exemple, ef toujours couchi^ tandisnbsp;qiion Tappergoit encore tout entier fur Thori-\on.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;64

Prob. XV. Determiner fans tables ajlrono-miques, s'il y a iclipje d une nouvelle ou pleine lime donnie,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;68

-ocr page 525-

DES MATIËRES, 451

Pour les Nouvelles Lums. nbsp;nbsp;nbsp;69

Pour les Pleines Lunes. nbsp;nbsp;nbsp;ibid*

pROB. XVI. Conjlruction d’une machine fer~ vant d montrer les nouvelles, les pleines Lunes , amp; les Eclipfes qui auront ou qui ont eunbsp;lieu pendant une certaine période de temps,

71

Epoques des années lunaires, rapporties aux années civiles pour Ie méridien de Paris. 7 Jnbsp;Maniere de faire les diyijions fur les platims,

pROB, XVII. Une année lunaire étant donnée^ trouver, au moyen de la machine précidente ^nbsp;les jours de Vannée folaire qui lui répondent,nbsp;amp; dans lefquels il y aura nouvelle ou pleinénbsp;lune , amp; éclipfe de foleil ou denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lune,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;79

TABLE des Eclipfes de Solèil amp; de Lune , vijibles , en tout ou en partie, fur Lhorirpn denbsp;Paris, depuis lyyy jufquen 1800.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;82

pROB. XVIII. Öbferver une Eclipfe de Lune.

pROB* XIX. Öbferver une Eclipfe de Soleil.

88

Prob. XX. Mefurer la hauteur des MontagneSi. . ¦

Jutre Mamere. nbsp;nbsp;nbsp;^ j

Prob. XXI. Maniere de cónnoitre les Conf-

tellations. nbsp;nbsp;nbsp;9S

TABLE des Confellations. nbsp;nbsp;nbsp;xoi

Syjiême de VUnivers, §.I. DuSoleil.

§. IL De Mercure,

CHAPITRE II. Expojition fommairé des princi-pales vérites de l'Aflronomie phyfique, ou du

F ij

-ocr page 526-

4yi nbsp;nbsp;nbsp;TABLE

§. Ill, Damp; Venus. nbsp;nbsp;nbsp;X15

§. IV. Dc la Terre. nbsp;nbsp;nbsp;117

§. V. De la Lune. nbsp;nbsp;nbsp;iic)

§. VI, De Mars. nbsp;nbsp;nbsp;124

§. VII. De Jupiter, nbsp;nbsp;nbsp;I2j

§. VIII. De Saturne, nbsp;nbsp;nbsp;128

§, IX. Des Cometes. nbsp;nbsp;nbsp;132

§. X. Des Etoiles fixes. nbsp;nbsp;nbsp;139

§, XI. Recapitulation nbsp;nbsp;nbsp;de ce qidon vicnt de dire

furie Syfiême de VUnivers. nbsp;nbsp;nbsp;\ipj

CHAPITRE III. Du Calendriery amp; de diyerfes quefiions qui y font relatives.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;l ^ I

PrOB. I. Connoitre ji une année efi bijfextile ^ ou denbsp;nbsp;nbsp;nbsp;joursy ou'non.

Du Nombre d’or, amp; du Cycle lunaire. 158 Pros, II. Trouver h Nombre d'or d'une annlenbsp;propofce , ou le rang qidelle occupe dans lenbsp;cycle lunaire.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;159

DeVEpacle.

Pros. III. Une annk Itant donnée, trouver fonEpacle.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;162

PrOB, IV. Trouver la nouvelle lune Tun mois propofé dans une annie donnée.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;164

Prob. V. Trouver [age de la lune un jour propofé. nbsp;nbsp;nbsp;16(5

Du Cycle folaire y amp; de la Lettre dominicale.

ibid.

Prob. VI. Trouver la Lettre dominicale Tune annle propofle.

Pros. VII. Trouver quel jour de la femaine tombe un jour donnl Tune annie propofée.

174

-ocr page 527-

DES MATIERES. 45J Pros. VIII. Trouvcr la féte dc Pdques, amp; les,nbsp;autres fêtes mobiles.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;17^

Premiere Maniere. nbsp;nbsp;nbsp;ibid.

Seconde Maniere. nbsp;nbsp;nbsp;176

TABLE pour trouver la féte de Pdques.. 177 Troijiem* Maniere.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1.78

Prob. IX. Trouver quel jour de la. femaine commence chaque rnois d'une année. 180nbsp;Prob. X. Connottre les mois de Vannée qui ontnbsp;j ƒ jours , amp; ceux qui nen ont que jo. r8inbsp;Prob. XI. Trouver Ie jour de chaque mois, au~nbsp;quel Ie foleil entre dans un fgne du ^odiaque.

ibid.

Prob. XII. Trouver Ie degrè du Jigne oie Ie foleil fe rencontre en un jourpropofé de Vannée,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;18 ¦}

Prob. XIII. Trouver Ie lieu de lalune dans Ie t^odiaque , un jour propofé de 1'année, 184nbsp;Prob. XIV. Trouver d quel mois de Lannéenbsp;appartient une lunaifon.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;185

186


Prob. XV. Connohre les années lunaires qui font communes , celles qui font embolifmi-

queS,

Prob. XVI. Trouver comhïen de temps la lune doit éclairer pendant une nuit propofée. 187nbsp;Prob. XVII. Trouver fadlement les Calendesnbsp;les Nones amp; les Ides de chaque mois. de 1'année.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;189

Prob. XVIII. Connottre quel quantieme des Calendes, des Nones amp; des Ides répond d unnbsp;certain quantieme d'un mois donné.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;190

Prob. XIX. Le quantieme des Calendes, des Ides , OU des Nones, étant donné, trouver quel'nbsp;quantime du mois doit y répondre.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;152»

F iij,

-ocr page 528-

454 nbsp;nbsp;nbsp;table

Du Cycle d’lndiBion. nbsp;nbsp;nbsp;19I

PROB. XX, Trouver le nomhre de I'lndiclion.

Roniainc qui repond d une annie donnie, 194 De la période Julienne, amp; de quelques autresnbsp;Périodes de ce genre,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ibid.

ProB. XXI. Etant donnée une annie de la période Julienne, trouver combien elle a de cycle lunaire, de cycle folaire , 6quot; Jindiclion,

196

Pros. XXII. Etant donnés les nomhres des cy-) cles lunaire , folaire amp; ddadiclion , qui ri-pondent d une annie , trouver fon rang dansnbsp;la période Julienne.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ibid.

De quelques Epoques ou Eres cilebres dans PHifoire.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;198

Prob. XXIII. Changer les annies des Olym~ piades en annies de I'Ere Chritienne, ou aunbsp;contraire,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ibid,

Prob. XXIV, Trouver I'annie de PHigyre qui

ripond d une annie Julienne donnie, 200

SEPT IE ME PARTI E,

Gnomonique.

^RlNcIPE giniral des Cadrans folairej. ^04

PB-OB. I. Trouver fur un plan horizontal la ligm miridienne.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;207

Prob. II, Comment on peut trouver la miridienne par trots obfervations d’ombres inigales. 208

Prob. III. Trouver la miridienne dlun plan , ou la ligne foufylaire,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2O9

PrOS^ 1Y» Trouver un fadran iquinoxiai, 2 33

-ocr page 529-

DES MATIERES. 45^

Pros. V. Tmuvtr les div'ifions horaires fur un cadrati horizontal, avec deux ouvertures denbsp;compas feulement,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;21 i

Pros, VI. Conjlruire Ie même Cadran pur une feule ouverture de corrpas.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;215

PrOB. VII. Conjlruclion des autres Cadrans prin-cipaux amp; reguliers. nbsp;nbsp;nbsp;21^

Des Cadrahs polaires. nbsp;nbsp;nbsp;21^

Du Cadran vertical meridional. nbsp;nbsp;nbsp;ibid.

Du Cadran feptentrional. nbsp;nbsp;nbsp;ibid.

Prob. VIII. Des Cadrans verticaux , orientaux amp; occidentaux.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;215

Prob. IX. Décrireun Cadran horizontal, ou vertical meridional, fans avoir befoin de trouver les points horaires fut 1'èquinoxiale. 216nbsp;Prob. X. Tracer un Cadran furun plan quelcon-que ^ vertical ou incline., déclinant ou non^nbsp;enfin fur une furface quelconque^ 6' méme dansnbsp;Vabfence du foleil.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2iS

pROB. XI. Détrire dans un parterre un Cadran horizontal avec desnbsp;nbsp;nbsp;nbsp;herbes.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;a i ^

Prob. XII. Décrire un cadran vertical fur un car-~ reau de vitre, oii Von puifie connottre les heu-res aux rayons du foleif amp; fans Jlyle, 220nbsp;Prob.'XIII. Décrire trois Cadrans même qua-tre , fur autant de plans différents , oü Vonnbsp;puiffi connoitre Fheure par f ombre d'un feulnbsp;axe.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;221

Autre Maniere. nbsp;nbsp;nbsp;222,

Prob. XIV. Trouver la méridienne fbus une latitude donnée , par une feule obfervation faite^ au foleil6* d une heure quelconque de la.nbsp;journéc,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;225,

F iv

-ocr page 530-

456 nbsp;nbsp;nbsp;TABLE

Pros. XV. TailUrunepierre aplujlmrs faces, fur lefquelks on puijfe décrire tons les Cadransnbsp;réguliers.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;224

Pros. XVI. Former un Cadran fur la furfaqe con~ vexe d'un globe.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;226

Pros. XVII. Autre Cadran dans une fphere ar^ millaire.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;227

ProB. XVIII. Faire un Cadran folaire auqml un aveugle puiffe connoitre les heures.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;229

PrOB. XIX. Rendre un Cadran horizontal, decrit pour une latitude particuliere, propre d indi-quer Pheure dans tons les lieux de la terre. 2 jOnbsp;Pros. XX. Conjlmclion dc quelques Tables nl-ceffaires pour les ProbUmes fuivants. 232nbsp;table des Angles des lignes horaires d'unnbsp;Cadran horizontal avec la méridienne, amp; pournbsp;des latitudes depuis 42 degris jufqud Ó2.

^33

TA BLE des verticaux du Soleila chaqueheure du jour amp; au comniencemamp;nt de chaque Jigne ,nbsp;pour la latitude (je Paris , de 50'.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;237

TABLE des hauteurs du Soleil a chaque heure du jour , pour le commencement de chaqicenbsp;Jigne , amp; pour la latitude de Paris, de 48°nbsp;50'.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;238

Pros. XXI. Autre manure de conjlruire un Ca^ dran folaire horizontal amp; univerfel. 239nbsp;Pros. XXII, Etant donnés la hauteur du foleil,nbsp;le jour de I'annee, amp; la hauteur du pole dunbsp;lieu , trouver I'heure par une conjlmclion géo-metrique,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;241

PrOB. XXIII, Conjlruire un Cadran folaire horizontal qui montre les heures au moyen d'un Jlyle vertical immobile a Jon centre, 242

-ocr page 531-

DES MATIERES. 457 PROB. XXIV. Conjlruclion d’un autre Cadrannbsp;folaire hori^ntal amp; mobile, montrant lesnbsp;heures par les feules hauteurs du foleil. 244nbsp;ProB. XXV. Décrire un Cadran horizontal, quinbsp;montre les heures au foleil fans Vombre d'au~nbsp;cun flyle.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;247

PROB. XXVI. Décrire un Cadran qui montre les heures par reflexion. Premiere Maniere, 249nbsp;Seconde Maniere.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;250

Troifleme Maniere. nbsp;nbsp;nbsp;251

Qiiatrieme Maniere. nbsp;nbsp;nbsp;ibid.

Paradoxe gnomonique. Tout Cadran folaire, quelque exaclement conflruit qu’il foit , eflnbsp;faux, amp; même fenjiblement, dans les heuresnbsp;voiflnes du coucher du foleil.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;252

Prob. XXVII. Tracer un Cadran folaire qui mon~ tre exaclement rheure, nonobflant la refraction.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;253

Prob. XXVIII. Décrire un Cadran fur la fur-face convexe d'un cylindre perpendiculaire d l’horizon, amp; immobile.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2^6

Prob. XXIX. Décrire un Cadran portatif dans un quart de eerde.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;l(5i

Prob, XXX. Décrire un Cadran portatif fur une carte.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;264

Prob. XXXII. Conflruclion d'un anneau qui marque Vheure pendant toute Vannée. nbsp;nbsp;nbsp;266

Prob. XXXII. Comment Vombre d'un flyle peut rétrograder fur un cadran folaire fans miracle.nbsp;Prob. XXXIII. Sous une latitude quelconque,nbsp;tracer un cadran ou la rétrogradation de 1'ombre ait Heu.-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;272

Prob. XXXIV. Déterminer la trace de l'ornbre du fommet du flyle fur un plan,

-ocr page 532-

45S nbsp;nbsp;nbsp;table

Pros. XXXV. Connoitn les heures a un cadrcm folaire éclairé par la lune.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;175

Pros. XXXVI. Conjlruire un Cadran qui marque I'heure d la lune. nbsp;nbsp;nbsp;278

Pros. XXXVII. Décrire les arcs des Jignes fur un cadran folaire.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;280

Seconde Maniere, nbsp;nbsp;nbsp;281

Des diverfes efpeces d’’Heures. nbsp;nbsp;nbsp;284

PrOB. XXXVIII. Tracer fur un cadran Ics heures italiques.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;184

pROB. XXXIX. Tracer fur un cadran les lignes des heures naturelles du jour.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;286

Pros. XL. Trouver Cheure par quelquune des holies circompolaires.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;287

Prob. XLI. Trouver I’heure du jóür au moyen ds la main gauche.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;289

APPENDIX contenant tine méthode générale pour la defcription des Cadrans folaires , quelle quenbsp;foit la déclinaifon ou Tinclinaifon du plan, ipj

HUITIEME P ARTIE,

Navigation.

ProblÊME I. De la ligne courbe que décrit un vaijfeau fur la furface de la mer, en fuivam unnbsp;méme rhumb de la bouffole.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lOi

Prob. II. Comment un vaijfeau peut aller contre le vent.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;30*

Prob. III. De la force du gouvernail ^ amp; de la maniere dont il agit.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;307

Prob. IV. Quel angle le gouvernail doit-il fain pour tourntr le vaif eau avec le plus de force j

in

-ocr page 533-

DES MATIERES. nbsp;nbsp;nbsp;459

PrOB. V, Un vaïjfeau peut-il avoir une vite£i égale a cells du vent, ou plus grande ?nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;314

ProB. VI, Le vent fouflant felon une direction, i donnés ^ amp; le vaijfeau devant aller felon unenbsp;route determines , quelle ejl la pofition de la.nbsp;voile qui fera la plus avantageufe pour fa mar-che ?nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3 ] 5

Prob. VII. Comment faudroit-il faire pour fe di-riger d'un lieu a Vautre fur la mer, par le chemin le plus court ?nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ i y

Prob, VIII. Quelh ejl la forme la plus avantageufe d donner d la proue d'un vaijfeau , foit pour aller vite, foit pour bien gouverner ?nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3 20

Prob, IX. Quel ef le plus court chemin pour atteindre un vaifeau auquel on donne chaffe , 6*nbsp;quon a fous le vent ?nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;311

Prob. X. De la détermination des longitudes en mer.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;323

Prob. XI. Si un valfe.au étoit parvenu jufqud un des poles , comment feroit - il pour fe dirigernbsp;dans un méridien déterminé?nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3 3 z

NEUVIEME PARTIE.

Architecture.

PROBLÊME I. Tirer d'un arbre la poutre de la plus grande réjifance.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;338

Prob. II. De la forme la plus parfaits d'une voute, Propriétés de la chainette, amp; leur application d la folution de ce problems.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;343

-ocr page 534-

4^0 nbsp;nbsp;nbsp;TABLE

Pros. III. Comment on peut conjlruire une voute hémifphérlque ou en cul - de -four , qui n extrcenbsp;aucune poujfee fur fes fupports.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;349

Pros. IV. Comment on pourroit diminuer conji-derablement la poujfee des routes. nbsp;nbsp;nbsp;355

Pros. V. Deux partlcuUers voijins ont chacun un emplacement ajfe:(^ rejferré , ou Us veulent bdtir.nbsp;Mais , pour J'e ménager de la place , Us con-viennent de confruire un efcaller qui puijfe fervirnbsp;aux deux maijons, amp; qui foit tel que leurs habitants jiaient rien de commun entr eux que I entrée amp; le vejlibule. Comment sf prendra Car-chitecle a qui Us expofent cette idee ?nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3^6

ProB. VI, Comment on peut former le plancher déun emplacement avec des poutrelles qui rdontnbsp;quun peu plus de la moitie de la longueur né-ceffaire pour atteindre d'un mur a 1'autre, 358nbsp;ProB. VII. Des trompes dans rangle.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^61

pROB. VIII. Un architecle a un nbsp;nbsp;nbsp;terrain quadran-

gulaire amp; irrégulier, tel que A B C D, 6* veut y planter un quinconce , enforte que toutes Us li-gnes d'arbres, tant tranfverfales que diagonales ,nbsp;foient en ligne droite. On demande comment itnbsp;faudra qiiil sf prenne.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;363

Prob. IX. Confeuclion d'une charpente qui, fans entr aitp'a aucune poujfee fur les murs fur lef-quels ellerepofe.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;366

Prob, X. Du toifage des routes en cul-de-four furhaujfées amp; furbaifees.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;367

§. I, Pour les Voutes en cul-de-four furhaujfé.

369

II. Pour les Voutes m cul-de-four furbaiffé.

370.

-ocr page 535-

if


DES MATIERES. 461

Pros. XI. Mefure dcs voiucs m arcs de clokrc, 6* dcs voutes d’’arete,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;371

Pros. XII. Comment on pourroit conjlruire un pont de hois de too pieds amp; plus de longueur, amp;nbsp;eTune feule arche, avec des hois dont aucun nex~nbsp;cederoit quelquespieds de longueur.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;374

Pros. XIII. EJl-il pojjlble de faire une plate-bandc qui nait aucune pouffie laterale ?nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;378

ProB. XIV. EJl-ceune perfeSion dans Têglife de Saint-Pierre de Rome, quen la voyant pour lanbsp;premiere fois , 'on ne la juge point aufji grandenbsp;qiielle fejl reellement, amp; quelle parott apres Pa-voir parcourue ?nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;379

DIXIEME PARTIE.

Pyrotechnie.

Section premiere. De la Poudre a canon.

387

SECTION II. Conjlruclion des Cartouches de Fu~

fees volumes. nbsp;nbsp;nbsp;391

Premiere Table , du Calibre des Monies dlune livre amp; au deffous.

Seconde Table , pour les Calibres des Monies depuis I liv. jufqud So liv. de balk,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;399

SECTION III. De la Cornpojition de la Poudre des Fufees, de la maniere de les charger.

400

Des Etoupilks. nbsp;nbsp;nbsp;403

-ocr page 536-

462 nbsp;nbsp;nbsp;TABLE

SECTION IV. Quelle ejl la caufe de tafcenjlon des Fufees en 1'air.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;405

SECTION V. DuFeubrillant amp; du Feu chinois.

407

Feu chinois rouge. nbsp;nbsp;nbsp;408

Feu chinois hlanc. nbsp;nbsp;nbsp;409

SECTION VI. Des Garnitures des Fufees. 410 §. I. Des Serpenteaux.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;411

S.II. Les Marrons. nbsp;nbsp;nbsp;415

§.IIL Les Sauciffons. nbsp;nbsp;nbsp;414

IV. nbsp;nbsp;nbsp;Les Etoiles.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ibid.

Autre maniere de faire des Fufees d etoiles. 415

V. nbsp;nbsp;nbsp;La Pluie de feu.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;417

VI. nbsp;nbsp;nbsp;Les Etincelles.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;418

Autre maniere de faire des Etincelles. 419

§. VII. De la Pluie ddor. nbsp;nbsp;nbsp;ibid.

SECTION VII. Des Fufees diff'érentes pour Feffet ^ des Fufees ordinaires.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;410

§. I. Des Fufees volantts fur des cordes ^ ou Courantins.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ibid.

§. II. Fufees volantes le long d’une corde, amp; tournantes en meme-temps.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;411

§. III. Des Fufees qui brulent dans Veau. ibid. §. IV. Reprefenter^ par le moyen des fufees,nbsp;plufieurs figures en Vair,nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;42.5

§. V. Fufée qui monte en forme de vis, nbsp;nbsp;nbsp;416

SECTION VIII. De quelques Artifices mobiles , difi'erents des Fufees, comme les Globes ounbsp;Balks de feu.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ibid*

§. I. Des Globes rlcriatifs qui brulent fur Veau..

427

-ocr page 537-

DES M A TIE R E S. 4S5

§, II. Globes récriatifs , fautants ou roulants fur la tem.

§. III. Des Globes aériens, appdls Bombes.

431

SECTION IX. Des Jets de Feu. nbsp;nbsp;nbsp;434

Compojitions principales pour les Jets de feu.

435

SECTION X. Des Feux de dijferentes couleurs.

436

SECTION XI. Compojition d'une Pdte propre d repréfenter des animaux , des devifes amp;c. ennbsp;feu.nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;43 g

biles.


SECTION XII. Des Soleils, tant fixes que mo

439


SECTION XIII. De quelques Onguents pour la

brülure. nbsp;nbsp;nbsp;44 i

SECTION XIV. Pyrotechnie fans feu , amp; purt-ment optique. nbsp;nbsp;nbsp;-nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;443

Fin de la Table du trolfieme Volume,

-ocr page 538- -ocr page 539- -ocr page 540- -ocr page 541- -ocr page 542-